Mieux et comprendre le GIEC : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
Auteur moral
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
Auteur secondaire
Résumé
Présentation du GIEC : historique et fonctionnement, repères et publications.
Editeur
MEDDE
Descripteur Urbamet
cadre institutionnel
Descripteur écoplanete
Thème
Cadre juridique
Texte intégral
GROUPE D?EXPERTS INTERGOUVERNEMENTAL
SUR L?ÉVOLUTION DU CLIMAT
MIEUX
COMPRENDRE LE
LE GIEC,
COMMENT
ÇA MARCHE ?
LE GIEC,
C?EST QUOI?
SOMMAIRE
p.2 Présentation p.4 Historique p.6 Fonctionnement p.10 Publications
Depuis 30 ans,
le GIEC évalue l?état
des connaissances
sur l?évolution du climat,
ses causes, ses impacts.
Il identifie également les possibilités
de limiter l?ampleur du
réchauffement et la gravité
de ses impacts et de
s?adapter aux
changements
attendus.
PRÉSENTATION02
Pourquoi le GIEC a-t-il été créé?
Serge Planton : Le Groupe d?experts
intergouvernemental sur l?évolution du climat
a été créé à la suite de différents travaux
consacrés à l?impact de l?activité humaine
sur le changement climatique.
Pendant longtemps, on a en effet pensé
que l?influence des hommes sur le climat était
négligeable en comparaison des phénomènes
naturels, comme l?activité solaire.
Le premier à dire le contraire est le Suédois
Svante Arrhenius qui, à la fin du xixe siècle,
établit une relation possible entre la concentration
de CO2 dans l?atmosphère et la température
de la planète. Mais il faudra attendre la fin des
années 1980 pour que l?idée d?un réchauffement
climatique lié à l?activité humaine soit prise
au sérieux et que le GIEC soit créé.
Que fait-il?
Serge Planton : La mission du GIEC est
de rassembler, d?évaluer et de synthétiser
l?information scientifique disponible dans
le monde entier. Une expertise mise au service
des décideurs du monde politique mais aussi
économique.
Car les entreprises, à qui l?on demande de
réduire leurs émissions de gaz à effet de serre,
sont évidemment concernées.
Les experts du GIEC ne font pas eux-mêmes
de nouvelles recherches: ils «épluchent»
la littérature scientifique existante pour en tirer
la «substantifique moelle».
Les rapports d?évaluation s?attachent aussi
à refléter les débats scientifiques. L?édition 2001,
par exemple, rend compte de l?incohérence
apparente entre les observations des
températures en surface, qui indiquent
un réchauffement, et les observations
satellitaires qui, au contraire, soulignent
une tendance au refroidissement (une erreur
dans le traitement des données satellitaires
sera mise en évidence par la suite).
Des prévisions ou des scénarios?
Serge Planton : Contrairement à ce que l?on
entend souvent, le GIEC ne fait pas de prévisions.
Il analyse des scénarios d?évolution. La différence,
c?est qu?un scénario reste incertain car il est sur
le (très) long terme et qu?il intègre de nombreuses
hypothèses: démographie, activité économique,
déforestation... À cela, il faut ajouter un élément
d?incertitude sur la simulation climatique
elle-même, différents calculs étant toujours
possibles. Reste que l?on peut vérifier la validité
de la démarche en regardant ce qui s?est déjà
passé. En 2010, les activités humaines ont émis
environ 10 milliards de tonnes de carbone.
On est dans l?éventail des scénarios imaginés
par le GIEC en 1990. Et, malheureusement,
plutôt dans la fourchette haute.
LE GIEC,
C?EST
QUOI?
GRÂCE AU GIEC, LES
MESSAGES IMPORTANTS
SUR LE CHANGEMENT
CLIMATIQUE SONT PASSÉS
?
?
Par Serge Planton, responsable
de l?unité de recherche climatique au
centre de recherches de Météo-France
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
PRÉSENTATION 03
Par Jean Jouzel,
climatologue et glaciologue
Comment fonctionne le GIEC?
Jean Jouzel : Le GIEC est une instance
de l?ONU dont l?assemblée générale se réunit
chaque année pour prendre les grandes
décisions. La gestion est assurée par un bureau
(36 membres) renouvelé après la sortie de
chaque nouveau rapport d?évaluation, avec
en son sein des bureaux pour chacun des trois
groupes. Ce sont eux qui organisent le rapport
et établissent son plan. Leur première tâche
est de faire appel à des auteurs.
Pour le rapport 2014, nous avons reçu
environ 3 000 candidatures. Ce succès
a permis de renouveler les experts :
plus de jeunes, plus de femmes et plus de
représentants des pays émergents ; l?Afrique
restant malheureusement sous-représentée.
831 rédacteurs principaux ont été
sélectionnés pour la 5e édition.
Quelles sont ses forces?
Jean Jouzel : L?une des caractéristiques
du GIEC est le mode d?élaboration
de ses rapports : ils sont rédigés au cours
d?un processus dont la phase intensive dure
environ deux ans. À chaque étape, les textes
sont soumis à l?extérieur (communauté
scientifique, experts gouvernementaux).
Par exemple, en 2013, 54 517 commentaires
sur les travaux du groupe 1 ont été reçus.
Les auteurs doivent prendre en compte tous
ces commentaires et, dans le cas contraire, s?en
expliquer. Même soumis à l?approbation des
gouvernements, le rapport n?échappe pas aux
scientifiques.
Ce processus donne au rapport du GIEC
sa visibilité et permet aux décideurs
de se l?approprier. Malgré sa complexité,
je crois à la vertu et à la force de l?expertise
collective.
Et ses points faibles ?
Jean Jouzel : Il nous est reproché de trop
rechercher le consensus et, de ce fait,
d?être un peu « tièdes ». Mais il est important
d?établir un socle commun de connaissances
et de rendre notre approche lisible par ceux
qui décident. Quand les scientifiques ne sont
pas d?accord, on le dit. C?est vrai aussi qu?il
y a eu des erreurs stupides, notamment les
projections erronées sur la fonte des glaciers
himalayens : elles n?ont pas porté
à conséquence et nous en avons profité
pour améliorer encore le processus de validation.
Quant à la fréquence des rapports ? certains
préconisent une cadence plus rapide ?, je pense
que nous avons besoin de temps pour acquérir
de nouveaux résultats mais aussi pour mobiliser
les meilleurs scientifiques. Le rythme actuel
d?un rapport d?évaluation tous les six à sept ans
me paraît assez cohérent avec l?objet
des sciences du climat.
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
HISTORIQUE04
LES GRANDES
DATES
DU CLIMAT
ET DU GIEC
1988
12 OCTOBRE
2007
Création du
Groupe d?experts
intergouvernemental
sur l?évolution du climat (GIEC)
Le prix Nobel de la paix
est attribué à l?ancien
vice-président américain
Al Gore et au GIEC
Décembre 2008
Adoption du paquet énergie-climat
par le Conseil européen
Août-septembre 2009
3e conférence mondiale
sur le climat de l?OMM
1827
Première description de l?effet
de serre par le mathématicien
et physicien français
Jean-Baptiste Joseph Fourier
1859
L?Irlandais John Tyndall établit
le rôle majeur de la vapeur d?eau
atmosphérique dans le bilan
radiatif terrestre
1873
Fondation de l?Organisation
météorologique internationale
(OMI) à Vienne
1896
Le Suédois Svante Arrhenius
établit une relation possible entre
la concentration de CO2 dans
l?atmosphère et la température
de la planète
1950
L?OMI devient l?Organisation
météorologique mondiale
(OMM) puis rejoint l?ONU
1967
Premières prévisions
d?un réchauffement planétaire
1972
Mise en place du Programme des
Nations unies pour l?environnement
(PNUE)
1979
1re conférence mondiale
sur le climat de l?OMM à Genève
Décembre 2010
Accord au sommet de Cancun sur
le climat, création d?un fonds vert
2011
Rapport spécial du GIEC
sur les énergies renouvelables
2012
Rapport spécial du GIEC
sur les événements extrêmes
Juin 2012
Rio + 20, sommet de la Terre
à Rio de Janeiro
Juillet 2013
Création du Conseil
intergouvernemental
des services climatologiques
2013-2014
5e rapport d?évaluation
du GIEC
Novembre-décembre
2015
21e conférence des Parties
de la CCNUCC à Paris - COP21
Adoption de l?Accord de Paris
Avril 2016
Lancement du 6e rapport d?évalua-
tion du GIEC (parution en 2022)
Décembre 2017
One Planet Summit à Paris
Décembre 1989?
janvier 1990
2e conférence mondiale sur le
climat de l?OMM à La Haye
1990
1er rapport
d?évaluation du GIEC
Juin 1992
Sommet de la Terre à Rio de
Janeiro. Adoption de la convention-
cadre des Nations unies sur
les changements climatiques
(CCNUCC)
Mars-avril 1995
1re conférence des parties de
la CCNUCC (COP 1) à Berlin.
Adoption du principe des quotas
d?émissions de gaz à effet de serre
1995
2e rapport d?évaluation
du GIEC
Juin 1997
Rio + 5, sommet de la Terre
à New York
Décembre 1997
3e conférence des Parties
de la CCNUCC à Kyoto,
adoption du protocole
de Kyoto
2001
3e rapport d?évaluation
du GIEC
2007
4e rapport d?évaluation
du GIEC
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
HISTORIQUE 05
Le Groupe d?experts intergouvernemental sur l?évolution
du climat (GIEC)1 a été créé en 1988 par deux institutions
des Nations unies: l?Organisation météorologique mondiale
(OMM) et le Programme des Nations unies pour
l?environnement (PNUE).
Cet organisme intergouvernemental est ouvert
à tous les pays membres de ces deux institutions.
Le GIEC a pour mandat d?évaluer, sans parti pris
et de manière méthodique et objective, l?information
scientifique, technique et socio-économique disponible
en rapport avec la question du changement du climat.
Ces informations sont sélectionnées parmi les études
effectuées par des organismes pluridisciplinaires
internationaux et publiées dans des revues scientifiques.
Le GIEC rend compte des différents points de vue
et des incertitudes car, évidemment, les scientifiques
ne sont pas d?accord sur tout. Il travaille surtout à dégager
clairement les éléments qui relèvent d?un consensus
de la communauté scientifique et à identifier
les limites d?interprétation des résultats.
La compréhension des fondements scientifiques
du changement climatique provoqué par l?homme doit
permettre d?en établir les conséquences et d?envisager
des stratégies d?adaptation et d?atténuation.
1. En anglais: Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC).
CRÉATION
ET MISSION
DU GIEC
Idée reçue
Le GIEC est
un organisme
de recherche
FAUX. Le GIEC n?est pas
un laboratoire ni une structure
commanditant et finançant
ses propres recherches.
C?est un lieu d?expertise visant
à synthétiser les travaux
menés dans les laboratoires
du monde entier.
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
FONCTIONNEMENT06
STRUCTURE
DU GIEC
Idée reçue
Les décideurs
interviennent
dans le processus
d?expertise
FAUX. Si l?originalité du GIEC
est d?associer les politiques
au processus d?élaboration des
rapports d?évaluation, ceux-ci
n?interviennent que lors de la phase
finale: l?approbation du résumé
pour décideurs. Ce texte est
approuvé ligne par ligne par les
représentants des gouvernements,
sous le contrôle des scientifiques
et ceux-ci ont le dernier mot. Les
politiques n?interviennent pas dans
le processus d?expertise scientifique
qui consiste à rédiger le rapport
extensif.
L?ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Le GIEC fonctionne sur la base d?une assemblée générale
qui se réunit une fois par an et dans laquelle chaque
membre dispose d?une voix. Toutes les décisions sont
prises par les représentants des gouvernements, par
consensus, en assemblée plénière.
Chaque gouvernement dispose d?un point focal national. En
France, cette mission est dévolue à l?Observatoire national
sur les effets du réchauffement climatique (ONERC).
LE BUREAU
Organe exécutif du GIEC, le bureau est composé de
scientifiques élus par l?assemblée plénière, de manière à
représenter les différentes disciplines et régions du monde.
Ses 36 membres incluent:
?le président,Hoesung Lee (République de Corée) ;
?3 vice-présidents (Brésil, États-Unis, Mali) ;
?les bureaux de chacun des 3 groupes de travail ;
?les 2 coprésidents de l?équipe spéciale sur les inventaires.
Ils sont élus pour cinq à sept ans, ce qui correspond
à la durée de l?établissement d?un rapport d?évaluation.
L?actuel bureau du GIEC a été élu en 2015.
La prochaine élection aura lieu après la remise du
6e rapport d?évaluation.
Le GIEC dispose d?un secrétariat à Genève (Suisse),
hébergé par l?Organisation météorologique mondiale.
LES GROUPES DE TRAVAIL: 3 + 1
L?expertise scientifique est conduite par trois groupes
de travail et une équipe spéciale pour les inventaires
nationaux de gaz à effet de serre.
LE BUDGET DU GIEC
Les États-membres peuvent contribuer volontairement
au budget annuel du GIEC qui est d?environ
6 millions d?euros.
La contribution de la France s?élève à 1 million d?euros et
est alimentée par trois ministères: Transition écologique,
Affaires étrangères, Recherche.
Le secrétariat du GIEC est composé seulement d?une
dizaine de permanents. Les groupes de travail sont
composés de scientifiques s?engageant bénévolement
comme experts (environ 8 mois d?équivalent temps plein
répartis sur 3 ans).
C?EST LE PRINCIPE
D?UNANIMITÉ
QUI S?APPLIQUE :
UN PAYS, UNE VOIX
?
?
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
FONCTIONNEMENT 07
L?une des principales activités du GIEC
consiste à procéder, à intervalles réguliers,
à une évaluation de l?état des connaissances
les plus avancées relatives au changement
climatique.
Pour ce faire, il produit régulièrement des
rapports d?évaluationcomposés de plusieurs
volumes : cinq ont été publiés entre 1990 et
2014. La publication du sixième rapport
d?évaluation (AR6) est prévue en 2021-2022.
Le GIEC élabore aussi des rapports spéciaux
et des documents techniques sur des sujets
qui nécessitent des informations et des avis
scientifiques indépendants.
Plusieurs rapports spéciaux ont été réalisés
sur des thèmes particuliers: piégeage et
stockage du dioxyde de carbone, préservation
de la couche d?ozone, transferts de
technologies, évaluation de la vulnérabilité,
utilisation des terres, aviation, méthodologie
d?inventaire, scénarios d?émissions, énergies
renouvelables, événements extrêmes.
Au cours de son 6e cycle (2016-2022), le GIEC
produira trois rapports spéciaux: réchauffement
planétaire de 1,5°C, changement climatique et
terres émergées; l?océan et la cryosphère dans
le contexte du changement climatique.
Le GIEC peut également publier des
documents techniques, rassemblant les
résultats de rapports précédents sur un sujet
donné: le changement climatique et l?eau,
les changements climatiques et la biodiversité,
incidences des propositions de limitation
des émissions de CO2.
Enfin, les experts fixent, sous la forme de
rapports méthodologiques, les méthodes
à appliquer pour les inventaires nationaux
d?émissions de gaz à effet de serre.
La production du GIEC constitue l?apport
scientifique alimentant les négociations
internationales sur le climat qui se déroulent
sous l?égide de la convention-cadre des Nations
unies sur les changements climatiques
(CCNUCC) et du protocole de Kyoto.
Lors des négociations internationales,
le GIEC a seulement le statut d?observateur.
Divers ateliers et réunions d?experts
sont organisés pour soutenir le processus
d?évaluation du GIEC, en collaboration
avec d?autres organisations. Les actes
de ces ateliers et réunions sont publiés
comme documents de base.
L?équipe spéciale pour les données
et les scénarios (TGICA) favorise la diffusion
de données et résultats de projections
climatiques.
ACTIVITÉS
DU GIEC
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
FONCTIONNEMENT08
LES GROUPES
DE TRAVAIL
Le GIEC a été organisé de manière
à garantir la qualité et l?indépendance
du travail scientifique, tout en exprimant,
dans les documents synthétiques, un
consensus reconnu par les gouvernements.
Il est composé de trois groupes de travail.
LE GROUPE DE TRAVAIL 1 évalue
les aspects scientifiques du système
climatique et de l?évolution du climat.
Coprésidents : Panmao Zhai (Chine)
et Valérie Masson-Delmotte (France)
LE GROUPE DE TRAVAIL 2 s?occupe
des questions concernant la vulnérabilité
des systèmes socio-économiques
et naturels aux changements climatiques,
les conséquences négatives et positives
de ces changements et les possibilités
de s?y adapter.
Coprésidents : Hans-Otto Pörtner (Allemagne)
et Debra Roberts (Afrique du Sud)
LE GROUPE DE TRAVAIL 3 évalue
les solutions envisageables pour limiter
les émissions de gaz à effet de serre
(GES) ou atténuer de toute autre manière
les changements climatiques.
Coprésidents : Jim Skea (Royaume-Uni)
et Priyadarshi R. Shukla (Inde)
En complément, L?ÉQUIPE SPÉCIALE
pour les inventaires nationaux de gaz
à effet de serre développe et améliore
une méthodologie pour le suivi des émissions
de GES. L?usage d?une telle référence commune
favorise les travaux de la convention-cadre des
Nations unies sur les changements climatiques.
Coprésidents : Kiyoto Tanabe (Japon)
et Eduardo Calvo Buendia (Perou)
Chaque groupe de travail, de même
que l?équipe spéciale, est doté de deux
coprésidents, l?un représentant les pays
développés et l?autre les pays
en développement.
Chaque groupe de travail dispose d?une UNITÉ
D?APPUI TECHNIQUE financée et hébergée
par le pays de l?un des coprésidents du groupe
(le plus souvent, c?est le gouvernement du pays
développé qui assume cette responsabilité).
Les unités d?appui technique se trouvent
actuellement à Paris (France) pour le groupe 1,
à Brême (Allemagne) pour le groupe 2,
à Londres (Royaume-Uni) pour le groupe 3
et à Kanagawa (Japon) pour l?équipe spéciale.
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
FONCTIONNEMENT 09
LES GROUPES
DE TRAVAIL
195
membres, soit la quasi-totalité des pays du monde
2 500
experts scientifiques et relecteurs originaires
de plus de 130 pays mis à contribution par le GIEC
831
auteurs choisis parmi 3 000 candidats
pour le 5e rapport d?évaluation
8
organes: une assemblée générale, un bureau,
un secrétariat, trois groupes de travail, une équipe
spéciale sur les inventaires, une équipe responsable
de la diffusion des données
36
membres du bureau, dont 1 président
et 3 vice-présidents
6
millions d?euros environ de budget annuel
5
rapports d?évaluation
(1990, 1995, 2001, 2007, 2013-2014). Le 6e rapport
d?évaluation est prévu en 2021-2022.
136 706
commentaires formulés par les experts pour
le 5e rapport d?évaluation
3 principaux
thèmes
de travail :
éléments scientifiques
de l?évolution du climat ;
impacts, vulnérabilité,
adaptation ; atténuation
6 langues de travail:
anglais, arabe, chinois, espagnol,
français, russe. Il s?agit des langues
officielles des Nations unies.
CHIFFRES
CLÉS
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
PUBLICATIONS10
LES RAPPORTS
D?ÉVALUATION
Les rapports d?évaluation, rapports spéciaux et
rapports méthodologiques du GIEC sont établis
selon des procédures détaillées et approuvés
à différents niveaux.
Des procédures spéciales s?appliquent aux
rapports de synthèse associés aux rapports
d?évaluation, tandis que des procédures
simplifiées sont prévues pour les documents
techniques et pour les documents de base, tels
que les actes de réunions d?experts et d?ateliers.
LES CONTRIBUTIONS
Les contributions à la rédaction des rapports
se font à différents niveaux:
? les coprésidents coordonnent l?ensemble
de la préparation du rapport de leur groupe
de travail ;
? l?auteur coordonnateur principal coordonne
les principales sections des rapports ;
? l?auteur principal produit une section
déterminée ;
? l?auteur collaborateur élabore les éléments
techniques à intégrer dans le chapitre ;
? l?éditeur-réviseur s?assure que le rapport
tient compte des commentaires formulés
par les spécialistes et par les gouvernements.
PLUS DE 130 000 COMMENTAIRES
REÇUS DU MONDE ENTIER
POUR LE 5e RAPPORT DU GIEC? ?
Les étapes
de la préparation
1.Le GIEC, en assemblée
plénière, décide de préparer
un rapport et en approuve
le sommaire.
2.Les gouvernements et
les organisations soumettent
des spécialistes, en fournissant
leur curriculum vitae et la liste
de leurs publications.
3.Les bureaux des différents
groupes de travail choisissent
les auteurs.
4.Les auteurs rédigent
un premier projet de rapport.
5.Ce projet est examiné
par les spécialistes ? examen 1
(8 semaines).
6.Les auteurs établissent
un second projet de texte.
7.Cette seconde version
est examinée par les
spécialistes et par
les gouvernements
? examen2 (8 semaines).
8.Les auteurs établissent
la version définitive du rapport.
9.Les gouvernements
examinent le résumé
à l?attention des décideurs ?
examen 3 (8 semaines).
10.Les gouvernements
réunis en assemblée plénière
examinent le résumé
à l?attention des décideurs,
le texte final est adopté mot
à mot à l?unanimité par les
délégations gouvernementales
et sous le contrôle des auteurs.
Tous les rapports complets
sont publics et peuvent être
téléchargés sur le site internet
du GIEC.
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
PUBLICATIONS 11
LES RAPPORTS SONT RÉVISÉS
3 FOIS TOUT AU LONG DU
PROCESSUS DE RÉDACTION? ?
2 000 à 3 000
pages s?appuyant sur des milliers d?études et prenant en
compte plusieurs dizaines de milliers
de commentaires.
Ex
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Les bureaux
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auteurs
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des décideurs
Communication du
résumé à l?attention
des décideurs aux
gouvernements,
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Les auteurs établissent
la version définitive
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or
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Les auteurs rédigent un
premier projet de texte
Un rapport d?évaluation, c?est
102
1
6
3
4
5 7
8
9
ÉLABORATION
D?UN RAPPORT
DU GIEC
L?examen des publications
scientifiques, techniques
et socio-économiques s?effectue
de l?étape 4 à l?étape 8.
MIEUX COMPRENDRE LE GIEC MIEUX COMPRENDRE LE GIEC
Point focal du GIEC en France :
www.ecologique-solidaire.gouv.fr/comprendre-giec
Contact :
pointfocalgiec@developpement-durable.gouv.fr
Le site du GIEC : www.ipcc.ch
Mieux comprendre le GIEC - DICOM-DGEC-CITIZEN/BRO/13188-3 - Mars 2018 ? Rédaction :
ONERC - MTES-MCT/SG/DICOM/DIE/A. Baron ? Conception graphique et réalisation :
? Impression : MTES-MCT/SG/SPSSI/ATL2 ? Brochure imprimée sur du papier certifié
écolabel européen ? Crédits photo : Couverture : TAAF. P.02 : ONERC. P.03 : Laurent
Mignaux / Terra. P.04 : ONERC. P.05 : Laurent Mignaux / Terra. P.07 : Getty Images.
P.8 : ONERC. P.09 : Laurent Mignaux / Terra. P.10 : GIEC. P.12 : Fotolia ? Dépôt légal :
septembre 2013