Consommation d'espace - Les surfaces en eau
Auteur moral
Pays-de-la-Loire. Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement
Auteur secondaire
Résumé
<div style="text-align: justify;">Dans le cadre d'un partenariat avec la DRAAF des Pays de la Loire, la DREAL des Pays de la Loire a publié en 2014 des indicateurs de consommation d'espace (ICE). Cinq publications permettent d'apprécier la consommation d'espace par les voiries, l'eau non marine, les parcelles bâties, les parcelles bâties économiques et résidentielles ainsi que les propriétés publiques. Des explications concernant les méthodes de calcul ainsi que les données communales sont fournies pour chaque publication.<br /><br />Cette fiche correspond à l'étude concernant les données sur les surfaces en eau calculées à partir de la BD TOPO produite par l'IGN. Dans la région, 1,8 % est recouvert d'eau, ce qui, par comparaison, est beaucoup moins que les routes (2,8 %) ou les parcelles bâties pour du logement (7,0 %), mais bien plus que l'emprise au sol du bâti (1,3 %) ou les parcelles bâties dédiées aux activités (1,5 %). Cette surface en eau est, en Pays de la Loire, très inégalement répartie : 41,4 % des surfaces se trouvent en Loire-Atlantique. Une synthèse des travaux conduits est en cours de réalisation (parution prévue début 2015). En regroupant les différents postes (eau, agriculture, voiries et surfaces artificialisées), elle constituera un mode d'occupation des sols (MOS) des Pays de la Loire.</div>
Editeur
DREAL Pays de la Loire
Descripteur Urbamet
indicateur
;donnée statistique
;occupation du sol
;aménagement de l'espace
;cadastre
Descripteur écoplanete
recueil de données
;carte topographique
;analyse statistique
;eau de surface
Thème
Aménagement du territoire
Texte intégral
Les eaux de surface, par opposition aux eaux souterraines, sont repérables du ciel. La surface
qu'elles occupent varie beaucoup, selon la pluviométrie et l?ensoleillement qui précèdent les prises de
vue aériennes. 1,8 % de la région est recouvert d'eau, ce qui, par comparaison, est beaucoup moins
que les routes (2,8 %) ou les parcelles bâties pour du logement (7,0 %), mais bien plus que l'emprise
au sol du bâti (1,3 %) ou les parcelles bâties dédiées aux activités (1,5 %). Cette surface en eau est,
en Pays de la Loire, très inégalement répartie.
Les surfaces en eau sont très inégalement réparties sur la région : 41,4 % des
surfaces en eau se trouvent en Loire-Atlantique.
Les surfaces en eau sont
inégalement réparties et
plutôt situées dans des
secteurs de tension
foncière. Héritages de
l'histoire, les villes se sont
en effet construites et
développées aux abords
des cours d'eau,
notamment de la Loire.
La carte des surfaces
totales en eau permet de
visualiser le tracé des
principaux cours d'eau : la
Loire, la Vilaine, l'Erdre, la
Mayenne, la Sarthe,
l'Huisne, le Loir, la Sèvre
nantaise, etc. Les zones
de marais sont également
bien identifiables.
41 % des surfaces en eau
de la région (24 030
hectares) se trouvent en
Loire-Atlantique. La
Mayenne est le
département le moins
riche en surfaces en eau
(8 % des surfaces régionales, correspondant à 4 519 ha), suivi de la Sarthe (9 %, correspondant à
5 322 ha). La Vendée et le Maine-et-Loire ont des superficies intermédiaires (respectivement
11 465 ha et 12 756 ha).
Plusieurs communes de Vendée comportent d'importantes surfaces en eaux, liées à des barrages :
Maché qui abrite le barrage d'Apremont, Bazoges-en-Paillers celui de la Bultière, Mervent celui du
même nom, Chateau-Guilbert celui du Marillet, etc.
La commune la moins couverte en eau est Montfort dans le Maine-et-Loire (0,12 ha).
octobre
2014
Consommation d'espace
Les s urfaces en eau
1,8% de la rég ion es t recouvert d 'eau.
n° 249
service
connaissance
des territoires
et évaluation
A l'opposé, la commune de Saint-Joachim, située dans le marais de la
Brière en Loire-Atlantique, abrite 6 561 hectares de surfaces en eau. Elle
est suivie de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (3 570 ha), Guérande
(1 048 ha), Sucé-sur-Erdre (712 ha) et Frossay (586 ha). Ainsi, deux
communes de Loire-Atlantique, Saint-Joachim et Saint-Philbert-de-Grand-
Lieu, ont, à elles-seules plus de surfaces en eau que les départements de
la Mayenne et de la Sarthe réunis.
3,5 % de la Loire-Atlantique sont recouverts d'eau.
1,8 % de la surface régionale est occupée par de l'eau. Quatre des cinq
départements sont en dessous de la moyenne régionale. Le Loire-
Atlantique se distingue avec 3,5 % de son territoire, couverts par de l'eau.
Cette surface est de 1,8 % et 1,7 % dans le Maine-et-Loire et en Vendée.
Elle tombe à 0,9 % en Mayenne et en Sarthe.
A Saint-Joachim, l'eau occupe la plus grande surface communale (76,0 %). Parmi les autres communes dont une grande
partie du sol est occupée par de l'eau, citons Behuard dans le Maine-et-Loire (42,8 %), Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
(36,5 %), Batz-sur-Mer (27,0 %) ou l'Epine sur l'île de Noirmoutier (22,7 %). Sur les 10 communes où l'eau est la plus
présente, 6 sont en Loire-Atlantique.
A l'opposé, l?Île d'Yeu est la commune où la part des surfaces en eau est la plus faible (0,5 %, correspondant à 0,13 ha).
Sur les 10 communes où l'eau est la moins présente, 6 sont vendéennes.
Presque toutes les surfaces artificielles en eau se trouvent en Loire-Atlantique et Vendée.
En Pays-de-la-Loire, sur les 58 091 hectares de surfaces en eau,
3 429 hectares, soit près de 6 %, sont des retenues artificielles. Ces
surfaces artificielles correspondent le plus souvent à des bassins
(3 407 hectares en région), c'est à dire à des constructions non
couvertes destinées à retenir ou recevoir de l'eau temporairement ou
de manière permanente pour l'élevage piscicole et ostréicole, la
rétention, l'épuration, la décantation, le filtrage, le lagunage, etc. Les
22 hectares restants se décomposent en 8 hectares de châteaux
d'eau et 14 hectares de réservoirs d'eau situés au niveau du sol (non
ou semi-enterrés).
La Loire-Atlantique est le département qui compte le plus de surfaces
artificielles en eau (2 007 ha), suivie de la Vendée (1 009 ha). Dans
les trois autres départements, ces espaces sont très réduits : 54
2/4
44 49 53 72 85 Région
0%
1%
2%
3%
4%
Part des surfaces en eau dans
la surface totale
44 49 53 72 85
0
5
10
15
20
25
Surfaces en eau (en milliers d'hectares)
Part des surfaces artificielles en eau
0%
2%
4%
6%
8%
44 49 53 72 85 Région
hectares en Mayenne, 92 hectares en Sarthe et 267 hectares dans le Maine-et-Loire. La différence entre les deux
départements qui ont une façade littorale et les autres s'explique par la présence de marais salants. Guérande est ainsi la
commune qui possède la plus grande surface de bassins (911 hectares), suivie de Batz-sur-Mer (320 ha) et Noirmoutier-
en-l'île (196 ha).
Les surfaces artificielles représentent une part importante des surfaces en eau en Vendée (8,8 %) et en Loire-Atlantique
(8,4 %), bien au-dessus de la moyenne régionale (5,9 %). A l'inverse, les surfaces en eau sont très peu artificialisées en
Mayenne (1,2 %), dans la Sarthe (1,7 %) ou le Maine-et-Loire (2,1 %).
Sur les 2 161 aménagements artificiels (réservoirs, bassins, châteaux d'eau) que compte la région, 520 se trouvent dans
le Maine-et-Loire et 505 en Sarthe. C'est également dans ces deux départements que l'on compte le plus de châteaux
d'eau (111 et 112). La Loire-Atlantique abrite le moins d'aménagements artificiels (374), suivie de la Mayenne (378) et de
la Vendée (384).
En matière d'usage des sols, les territoires de la région se démarquent davantage par la place occupée
par l'eau ou le bâti que par celle des routes.
En Loire-Atlantique, l'eau occupe plus de place (3,5 %) que le bâti1
(1,7 %) ou les routes (3,1 %)2.
Toujours par comparaison, la Sarthe et la Mayenne ont, au contraire
de la Loire-Atlantique, des surfaces consacrées aux voiries
(respectivement 2,6 % et 2,4 %) ou au bâti (respectivement 1,0 % et
0,9 %), supérieures à celle disponible en eau (0,9 %).
En Vendée et dans le Maine-et-Loire, l'occupation du sol est
similaire, en surface comme en proportion.
1 L'emprise au sol du bâti - publication de la Dreal de mai 2013, disponible en téléchargement libre
http://www.pays-de-la-loire.equipement.gouv.fr/l-emprise-au-sol-du-bati-selon-le-a2136.html
2 L'emprise des infrastructures routières - publication de la Dreal d'août 2014, disponible en téléchargement libre
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/l-emprise-des-voiries-a-partir-de-a2698.html
3/4
Occupation du sol (%)
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%
7%
8%
9%
44 49 53 72 85 Région
Eau Voiries Bâti
Nombre d'aménagements artificiels
0
50
100
150
200
250
300
350
400
44 49 53 72 85
Réservoirs Bassins Châteaux d'eau
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/l-emprise-des-voiries-a-partir-de-a2698.html
Problématiques associées et questionnements
Les eaux de surface correspondent à des eaux non souterraines dont les contours ont ici été dessinés à partir de vues
aériennes. Les zones humides (marais, prairies humides, lagunes) sont, quant à elles, des milieux qui, entre terre et eau,
abritent de nombreuses espèces végétales et animales. Elles comportent des surfaces en eau mais, pour autant, ne se
confondent pas avec elles.
Les eaux de surface jouent très souvent un rôle important pour la biodiversité et la gestion des ressources.
D'abord, l'indicateur des eaux de surface présente un intérêt pour interroger les effets de la consommation d'espaces sur
la biodiversité. Les eaux de surface sont en effet des lieux déterminants pour la préservation de la biodiversité. Les zones
humides, parfois immergées, sont des sols imbibés, indispensables à la survie et à la reproduction de certaines
formations végétales. Maintenir ces surfaces en eau signifie donc réserver une partie du sol au maintien d'espèces
végétales et animales.
Ensuite, pour gérer la ressource et anticiper les pénuries d'eau, ce sont davantage les volumes d'eaux souterraines que
celles de surface qui entrent en ligne de compte. Néanmoins, certaines retenues artificielles d'eau, situées dans les
bassins versants, retardent la remise en eau des cours d'eau naturels. Leur implantation n'est pas soutenable car elle
brise les écoulements naturels, favorise le gaspillage de l'eau par évaporation et encourage l'usage privatif de l'eau. L'un
des enjeux pour améliorer la gestion de l'eau est donc d'en limiter le nombre et de les réserver à certaines activités,
notamment la production électrique ou l'alimentation humaine. La rétention artificielle d'eau, lorsqu'elle est destinée à une
agriculture intensive, ne peut pas être la seule solution à l'augmentation des périodes de sécheresse dans un contexte de
changement climatique. Une meilleure gestion des eaux de surface implique une évolution des pratiques agricoles plus
soutenables.
Méthode :
Les surfaces en eau ont été calculées à partir de la BD-Topo produite par l'IGN. Il s'agit des eaux dites de surface, non
des eaux souterraines. Par essence, ces eaux finissent toujours par s'évaporer quand elles ne rejoignent pas le cours
des eaux souterraines. Il s'agit des cours d'eau, des lacs, des eaux de ruissellement, des bassins, des marais, etc.
La mesure de l'emprise au sol de l'eau n'est pas simple et, pour certains territoires, fluctue fortement selon la saison.
La typologie utilisée est extraite du descriptif de contenu fournies par la BD Topo version 2.1 :
? Château d?eau : Réservoir d?eau construit en hauteur pour surélever le niveau de l?eau par rapport aux
constructions environnantes. Tous les châteaux d?eau sont inclus, y compris ceux qui ne sont plus utilisés ;
? Réservoir d?eau : Réservoir d?eau dans lequel la réserve d?eau est située au niveau du sol. Le réservoir est
souvent semi-enterré. Les réservoirs souterrains sont exclus, ainsi que les citernes ;
? Bassin : Construction non couverte destinée à recevoir de l'eau temporairement ou de manière permanente.
Tous les bassins à ciel ouvert de plus de 10 m de long et 5 m de large (bassin d?élevage piscicole, bassin
d?épuration, bassin de décantation, bassin de filtrage, bassin de lagunage, bassin de rétention, bassin
ostréicole, cressonnière, excréteur de crues, marais salant, réservoir d?eau à ciel ouvert, retenue collinaire,
saline, vivier). Les bassins de natation des piscines découvertes sont exclus ;
? Surface d?eau : Surface d'eau non marine (large canal, étang, large fleuve, lac, mare, large rivière). Les
retenues d'eaux importantes font partie de cette catégorie et n'ont pas pu être traitées comme des surfaces
artificielles (par exemple, celle de la Boltière en Vendée).
Le calcul d'un historique n'est pas envisagé car la mise à jour de la BD-Topo n'intervient pas la même année dans
chacun des départements de la région.
La date d'extraction par l'IGN des fichiers utilisés pour les calculs de surface est juin 2011 pour
les cinq départements de la région. Cette date ne correspond pas à celles des prises de vue.
Les surfaces en eau varient selon la pluviométrie et l'ensoleillement, qui ont précédé les prises
de vue. Or, les photos pas été prises la même année dans tous les départements de la région.
Des écarts peuvent donc être amplifiés ou au contraire atténués, selon que l'année de prise de
vue a été pluvieuse ou non.
Contact à la Dreal des Pays de la Loire/SCTE
Division observation études et statistiques /Gwénaëlle Le Bourhis
Avec l'appui technique de la direction territoriale ouest du Cerema
Département villes et territoires / Unité connaissance des territoires/ Emmanuel Dupland
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/gestion-econome-et-consommation-de-r604.html
Service de la connaissance
des territoires et de
l'évaluation
Philippe Viroulaud
mailto:Gwenaelle.Le-bourhis@developpement-durable.gouv.fr
mailto:Emmanuel.Dupland@cerema.fr
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/gestion-econome-et-consommation-de-r604.html
Les surfaces en eau sont très inégalement réparties sur la région: 41,4% des surfaces en eau se trouvent en Loire-Atlantique.
3,5% de la Loire-Atlantique sont recouverts d'eau.
Presque toutes les surfaces artificielles en eau se trouvent en Loire-Atlantique et Vendée.
En matière d'usage des sols, les territoires de la région se démarquent davantage par la place occupée par l'eau ou le bâti que par celle des routes.
Problématiques associées et questionnements
Méthode :