Qualité et performance énergétique des logements locatifs sociaux en région des Pays de la Loire depuis 2005 - Bilan 2015
Auteur moral
Pays-de-la-Loire. Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement
Auteur secondaire
Résumé
Dans la continuité des années précédentes, la DREAL des Pays de la Loire a mis à jour, avec un focus sur l'année 2015, les quatre études thématiques sur la production, le financement, la typologie et la qualité des logements locatifs sociaux aidés depuis 2005. Les analyses prennent en considération les évolutions depuis 2005 jusqu'à l'année du bilan afférent. Une photographie des résultats de l'année est présentée, soit, dans ce cas ceux de l'année 2015. Ces études se basent sur l'Infocentre SISAL qui extrait les informations quotidiennement des outils d'instruction d'aides à la pierre, à partir des décisions de financements datées et signées.<br /><br />Cette fiche correspond à la publication consacrée aux deux principaux enjeux en termes de développement durable du parc de logements locatifs sociaux : la réduction de l'impact énergétique et la diminution des charges des ménages. La réglementation thermique 2012 (RT 2012) qui succède à la RT 2005, est applicable pour les permis de construire déposés à partir du 1er janvier 2013. Elle s'adresse à tous les autres bâtiments neufs à usage d'habitation (maisons individuelles ou accolées, logements collectifs, cités universitaires, foyers de jeunes travailleurs) hors zone ANRU.<br /><br />En région Pays de la Loire, les bailleurs sociaux présents se sont engagés dans une démarche de réduction des consommations énergétiques. On observe des différences dans les modes de chauffage, ainsi que pour l'eau chaude sanitaire (ECS), selon les territoires et que le logement soit en collectif ou en individuel.
Editeur
DREAL Pays de la Loire
Descripteur Urbamet
économie d'énergie
;isolation thermique
;rénovation énergétique
;donnée statistique
;efficacité énergétique
;enquête
;bilan énergétique
Descripteur écoplanete
performance environnementale
;analyse statistique
Thème
Énergie - Climat
;Habitat - Logement
;Construction
Texte intégral
Depuis le début des années
2000, la réglementation
thermique (RT) française fixe
une limite maximale de
consommation énergétique des
bâtiments neufs pour le
chauffage, la ventilation, la
climatisation, la production
d?eau chaude sanitaire et
l?éclairage.
À partir de 2007, un label d?Etat
vient compléter la
réglementation thermique de
2005 (RT 2005).
La réglementation en vigueur
est la réglementation
thermique 2012 (RT 2012).
Elle est accompagnée de
labels non réglementaires.
(Cf. récapitulatif de la
réglementation thermique page
8)
Labellisation et RT 2005 et RT 2012 - Région Pays-de-la-Loire
Source : DREAL des Pays-de-la-Loire
Ref : 2509H16CB - Fiche n°4
Service
Intermodalité,
Aménagement
et Logement
Septembre
2016
Qualité et performance
énergétique des logements
locatifs sociaux en région
des pays de la Loire
depuis 2005
Bilan 2015
N° 195
Les performances énergétiques des Logements Locatifs Sociaux
(LLS) ordinaires¹ aidés en région des Pays de la Loire
Le suivi des logements labellisés permet d?avoir un focus sur le niveau de performance énergétique des LLS
aidés. Les logements sans labels respectent la RT en vigueur.
Labellisation des LLS ordinaires selon les territoires de délégation (%)
Source : Infocentre SISAL
De manière globale, on constate en 2015, une part peu importante de logements labellisés. La part des
logements labellisés BBC n?atteint plus que 2 % en 2015 (contre 59 % en 2012, 27 % en 2013 et 8 % en
2014) tandis que celle des logements "RT2012 - 10 %" est de 23 %. Aucun logement "RT2012 - 20 %" n?a
été financé depuis 2011. Sur la période 2005-2015, la part des logements neufs labellisés continue donc de
baisser légèrement (de 37 % sur la période 2005/2015 à 25 % en 2015).
Cette baisse de la part des logements labellisés ne remet pas en cause la qualité des logements produits en
2015. Les logements financés en 2015 respectent la RT2012 applicable à tous les bâtiments à usage
d?habitation à compter du 1er janvier 2013. Le niveau de performance à atteindre dans le cadre de la RT2012
est similaire aux performances sollicitées dans le cadre d'une labellisation BBC.
Sur la carte ci-contre, on observe les
disparités de labellisation entre les territoires
avant l'entrée en vigueur de la RT 2012.
Ces contrastes sont généralement dus aux
stratégies patrimoniales des maîtres d?ouvrage.
Pour ces derniers, labelliser une opération induit
un coût supplémentaire. En contrepartie, cela
permet d?obtenir une majoration des subventions
et surtout la garantie, pour les futurs ménages, de
réaliser des économies de charges.
On constate une concentration de la labellisation
des logements sur la période 2005/2012 autour de
l?agglomération mancelle avec plus de 50 %, voire
plus de 70 % de LLS labellisés.
A l?inverse, les opérateurs de la Vendée ont très
peu labellisé leurs opérations. Ces logements
sans label respectent néanmoins la RT 2005 en
vigueur.
Source : Infocentre SISAL
2/10
2015 2005/2015
BBC Labels Labels
Nantes Métropole 3% 0% 5% 8% 92% 37% 63%
St Nazaire Agglomération 0% 0% 5% 5% 95% 47% 53%
État 44 2% 0% 10% 12% 88% 34% 66%
Loire Atlantique 2% 0% 6% 8% 92% 37% 63%
ALM 0% 0% 22% 22% 78% 43% 57%
CD 49 0% 0% 8% 8% 92% 14% 86%
Maine et Loire 0% 0% 19% 22% 81% 34% 66%
Laval Agglomération 4% 0% 34% 38% 62% 45% 55%
État 53 0% 0% 0% 0% 100% 17% 83%
Mayenne 2% 0% 17% 19% 81% 34% 66%
Le Mans Métropole 6% 0% 63% 69% 31% 63% 37%
DEPT 72 4% 0% 82% 86% 14% 67% 33%
Sarthe 5% 0% 69% 74% 26% 64% 36%
La Roche-sur-Yon Agglomération 0% 0% 0% 0% 100% 9% 91%
CD 85 0% 0% 100% 100% 0% 27% 73%
Vendée 0% 0% 81% 81% 19% 22% 78%
Pays de la Loire 2% 0% 23% 25% 75% 37% 63%
Label RT 2012
- 20%
Label RT 2012
? 10%
Sans Label
RT en vigueur
Sans Label RT
en vigueur
La carte ci-contre présente la part des
logements ordinaires labellisés depuis l'entrée
en vigueur de la RT 2012.
On observe également des disparités de
labellisation entre les territoires. On constate
toujours une concentration de la labellisation des
logements sur la période 2013/2015 dans le Sud
de la Sarthe et autour de l?agglomération
mancelle. A l'inverse de la période précédente,
une labellisation importante se développe en
Vendée avec plus de 40 %, voire plus de 70 % sur
de nombreux EPCI, principalement en label RT
2012 -10 %.
Les forts taux de la carte ci-contre, en Sarthe et
en Vendée, sont tout de même à nuancer sur
certains EPCI où le nombre de logements réalisés
est faible (11 EPCI ruraux avec un taux de
labellisation de 100 %). A titre d'exemple, les 5
logements financés entre 2013 et 2015 sur la CC
du Pays de Ste Hermine, en Vendée, sont
labellisés RT 2012 - 10 %.
Source : Infocentre SISAL
Les exigences de résultats imposées par la RT 2012 sont de trois types : l?efficacité énergétique du bâti, la
consommation énergétique du bâtiment et le confort d?été dans les bâtiments non climatisés.
La RT 2012 a pour objectif de limiter la consommation d?énergie primaire des bâtiments neufs à une valeur
moyenne de référence de 50 kWhEP/(m².an) modulée selon la localisation géographique, l?altitude, le type
d?usage du bâtiment, la surface moyenne des logements et les émissions de gaz à effet de serre pour le bois
énergie et les réseaux de chaleur les moins émetteurs de CO2.
Depuis l?arrêté de mai 2007 fixant les
conditions d?attribution des labels jusqu'à
l'entrée en vigueur de la RT 2012, la
labellisation des opérations n'a cessé
d'augmenter.
Les années 2010 à 2012 ont été
marquées par une forte augmentation
des logements labellisés, notamment
grâce au BBC (59 % des LLS financés en
2012).
L?année 2013 est caractérisée par une
inversion des données avec l?entrée en
vigueur de la RT 2012 qui supplante les
labellisations existantes et s?inscrit, en
termes techniques, dans la continuité du
label BBC. En 2013, la part des
logements respectant la RT 2012 atteint
72 %, les autres logements aidés
relevant d?une labellisation
principalement BBC (28%).
En 2014 et 2015, certains maîtres
d'ouvrage ont fait le choix d'aller au-delà
des normes de la RT 2012 et de labelliser
des opérations (25 % des LLS en 2015)
avec des exigences de performance en
RT 2012 - 10 % et en BBC.
Evolution de la part des LLS labellisés entre 2005 et 2015
Source : Infocentre SISAL
3/10
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
86% 89%
80%
65%
58%
39%
44%
37%
14% 7%
15%
17%
10%
5%
5% 5%4% 5%
19%
32%
15%
2%
0,3%
41%
49%
59%
28%
8%
2%
72% 74% 75%
1%
19%
23%
THPE (RT 2005) HPE (RT 2005) Sans label (équiv. RT 2005) BBC
RT 2012 ? 20% RT 2012 -10% Sans label (équiv. RT 2012)
Si la tendance générale reste identique entre les opérations en individuel² et celles en collectif³, des différences
sont observables dans les graphiques ci-après.
Evolution de la part des LLS labellisés en collectif
(hors opérations mixtes) entre 2005 et 2015
Source : Infocentre SISAL
Evolution de la part des LLS labellisés en individuel
(hors opérations mixtes) entre 2005 et 2015
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
90%
96%
80%
86%
73%
58%
55% 59%
10%
2%
15%
10%
5%
6%
7% 8%
2% 5% 3%
21%
12%
1%
2%
24%
37% 34%
22%
3% 1%
75% 78%
71%
3%
19%
28%
THPE (RT 2005) HPE (RT 2005) Sans label (équiv. RT 2005) BBC
RT 2012 ? 20% RT 2012 -10% Sans label (équiv. RT 2012)
Le mode de chauffage principal des LLS ordinaires aidés en
région des Pays de la Loire
En logement individuel comme en logement collectif, le chauffage principal demeure le gaz en 2015. Il est
utilisé par 76 % des LLS financés, soit une stabilisation par rapport à 2014 (également à 76 %).
En 2015, la part du gaz est la plus importante quel que soit le type d?habitat : 77 % des logements ordinaires
en collectif utilisent ce système de chauffage et 73 % en individuel (en nette augmentation par rapport à
2014 où il était de 57 % en logement individuel).
L?utilisation des énergies alternatives progresse toujours, principalement pour les logements collectifs
passant à 16 % en 2015 (3 % en 2012, 13 % en 2013 et 7 % en 2014), avec l?emploi, notamment, du
chauffage urbain en agglomération (22,2% à Nantes Métropole et 11,5% à Angers Loire Métropole). En
logement individuel et en secteur rural, ce sont les pompes à chaleur qui sont principalement utilisées
comme mode de chauffage alternatif au gaz et à l'électricité. C'est le cas pour le département de la Sarthe
(17% des modes de chauffage en logement individuel).
Les modes de chauffage des LLS ordinaires
collectifs aidés en 2015
Gaz Électricité Autres
NM 70% 4% 26%
St Nazaire Agglomération 95% 5% 0%
État 44 91% 9% 0%
Loire-Atlantique 75% 5% 20%
ALM 73% 14% 13%
CD 49 30% 70% 0%
Maine-et-Loire 70% 18% 12%
Laval Agglomération 100% 0% 0%
État 53 0% 0% 0%
Mayenne 100% 0% 0%
LMM 100% 0% 0%
DEPT 72 0% 0% 0%
Sarthe 91% 0% 9%
La Roche sur Yon Agglomération 89% 11% 0%
CD 85 90% 10% 0%
Vendée 90% 10% 0%
Pays de la Loire 77% 7% 16%
Les modes de chauffage des LLS ordinaires
individuels aidés en 2015
Gaz Électricité Autres
NM 77% 6% 17%
St Nazaire Agglomération 100% 0% 0%
État 44 78% 13% 9%
Loire-Atlantique 80% 8% 12%
ALM 44% 48% 7%
CD 49 42% 22% 36%
Maine-et-Loire 43% 32% 26%
Laval Agglomération 100% 0% 0%
État 53 41% 54% 5%
Mayenne 71% 26% 3%
LMM 100% 0% 0%
DEPT 72 76% 6% 17%
Sarthe 87% 3% 9%
La Roche sur Yon Agglomération 86% 14% 0%
CD 85 63% 26% 11%
Vendée 66% 24% 10%
Pays de la Loire 73% 14% 13%
4/10
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
95%
89%
80%
54% 55%
40%
33%
31%
5%
9%
15%
16% 12%
5%
5%
5%2% 5%
30% 33%
17%
3%
38%
59%
64%
33%
10%
2%
66%
76% 77%
0,4%
15%
21%
THPE (RT 2005) HPE (RT 2005) Sans label (équiv. RT 2005) BBC
RT 2012 ? 20% RT 2012 -10% Sans label (équiv. RT 2012)
Nombre de logements ordinaires avec un mode de
chauffage principal alimenté par une autre énergie
que le gaz ou l'électricité entre 2005 et 2015.
Part de logements ordinaires avec un mode de
chauffage principal alimenté par une autre énergie
que le gaz ou l'électricité entre 2005 et 2015.
Source : Infocentre SISAL
Le solaire et la géothermie, en tant que système de chauffage, ne sont pas encore employés pour les
logements ordinaires mais dans la construction de structures collectives.
En France, un coefficient de conversion
est appliqué à l?électricité : il faut 2,58 kWh
d?énergie primaire (ep) pour livrer 1 kWh
d?énergie finale (ef). Une part de l?énergie
primaire est perdue lors de la production et
la livraison de l?énergie électrique.
Avec la RT 2012 (comme avec le BBC),
une valeur de consommations maximales
de 50 kWhEP/m²/an est décidée ce qui
fixe, suite au coefficient d?énergie primaire,
la consommation d?électricité à
20 kWhEP/m²/an.
Atteindre le niveau RT 2012 avec un
chauffage électrique est beaucoup plus
difficile qu?en RT 2005 du fait de la fin de
la dérogation sur le coefficient de l?énergie
primaire de 2,58.
Evolution du mode de chauffage principal des LLS
aidés entre 2005 et 2015
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Électricité Gaz Autres
Source : Infocentre SISAL
Entre 2005 et 2009, la répartition entre le gaz et l?électricité pour le chauffage principal oscille entre 41 % et
58 % des LLS aidés. La mise en oeuvre de la RT 2012 explique la baisse de l'électricité comme mode de
chauffage, car le coefficient de l'énergie primaire est pénalisant avec l'électricité.
A partir de 2010, la part du gaz augmente fortement passant de 44 % en 2009 à 81 % en 2012 et 2013 alors
que celle de l?électricité diminue nettement pour atteindre 9 % au plus bas en 2013.
5/10
En 2015, la part de l'électricité est à son niveau le plus bas (9 %) tandis que celle du gaz est stable à 76 %.
À partir de 2008, les autres énergies (chauffage urbain, bois, pompe à chaleur?) voient leur part progresser,
pour atteindre plus de 15 % en 2015, offrant ainsi, peu à peu, d?autres alternatives aux énergies
traditionnelles.
Les modes de chauffage de l?Eau Chaude Sanitaire (ECS) des
LLS ordinaires aidés en région des Pays de la Loire
Les modes de chauffage de l'ECS des LLS ordinaires
en collectif financés en 2015
Gaz Électricité Autres
NM 69% 3% 28%
St Nazaire Agglomération 95% 5% 0%
État 44 84% 16% 0%
Loire-Atlantique 73% 5% 23%
ALM 71% 15% 14%
CD 49 30% 41% 28%
Maine-et-Loire 68% 17% 15%
Laval Agglomération 100% 0% 0%
État 53 61% 0% 39%
Mayenne 80% 0% 20%
LMM 100% 0% 0%
DEPT 72 0% 0% 100%
Sarthe 91% 0% 9%
La Roche sur Yon Agglomération 89% 11% 0%
CD 85 84% 10% 6%
Vendée 85% 10% 4%
Pays de la Loire 75% 7% 19%
Source : Infocentre SISAL
Les modes de chauffage de l'ECS des LLS ordinaires
en individuel financés en 2015
Gaz Électricité Autres
NM 55% 17% 28%
St Nazaire Agglomération 100% 0% 0%
État 44 78% 15% 7%
Loire-Atlantique 70% 14% 16%
ALM 31% 62% 7%
CD 49 42% 17% 42%
Maine-et-Loire 38% 33% 29%
Laval Agglomération 54% 0% 46%
État 53 3% 27% 70%
Mayenne 29% 13% 58%
LMM 100% 0% 0%
DEPT 72 76% 6% 17%
Sarthe 87% 3% 9%
La Roche sur Yon Agglomération 86% 14% 0%
CD 85 56% 26% 18%
Vendée 60% 24% 16%
Pays de la Loire 64% 17% 19%
Les systèmes de production d?eau chaude sanitaire proposés par les bailleurs peuvent fonctionner avec une
énergie différente de la modalité de chauffage principal du logement.
Comme pour le mode de chauffage, le gaz est la principale source d?énergie utilisée pour l?eau chaude
sanitaire (75 % en 2015).
Davantage de logements en individuel possèdent un système d?eau chaude sanitaire alimenté par
l?électricité (17 %).
Dans les logements individuels, comme dans les logements collectifs, la part des énergies alternatives n'est
pas négligeable puisqu?elles sont utilisées dans 19 % des logements individuels et collectifs en 2015 (10 %
en 2012, 17% en 2013 et 29 % en 2014).
En 2015, tout comme pour le chauffage, l?alternative principale au gaz et à l?électricité pour l?alimentation de
l?ECS est le chauffage urbain en logement collectif des EPCI centres et la pompe à chaleur en logement
individuel, dans les territoires ruraux.
Tous types de logements ordinaires confondus, les énergies alternatives au gaz et à l?électricité pour l'ECS
ont le plus été utilisées, en pourcentage, sur les territoires de gestion de l?État Mayenne (50 %) et du Conseil
départemental de Maine-et-Loire (39 %).
6/10
Nombre de logements ordinaires avec une ECS
alimentée par une autre énergie que le gaz ou
l'électricité entre 2005 et 2015.
Source : Infocentre SISAL
Part de logements ordinaires avec une ECS
alimentée par une autre énergie que le gaz ou
l'électricité entre 2005 et 2015.
Les cartes ci-dessus présentent la répartition régionale, en volume et en pourcentage, des logements
ordinaires alimentés par une autre énergie que le gaz ou l?électricité pour la production de l?ECS de 2005 à
2015. On constate avant tout que l'utilisation des énergies alternatives au gaz et à l'électricité est nettement
plus répandue pour l'alimentation de l'ECS que pour le chauffage (cf. cartes page 5).
Sur cette période, comme pour la seule année 2015, en volume (574 logements), le chauffage urbain est le
premier système d'ECS alternatif des LLS ordinaires aidés, essentiellement sur le territoire de Nantes
Métropole et celui d?Angers Loire Métropole.
Sur la période 2005 et 2015, et bien qu'aucun logement financé en 2015 n'utilise cette énergie pour l'ECS,
le solaire est toujours la seconde source d?énergie alternative des LLS aidés pour l?alimentation de l?ECS,
et ce, principalement dans le département de la Vendée.
Arrivent ensuite les pompes à chaleur et le bois, prioritairement utilisés pour les logements individuels en
secteur rural.
Evolution du mode d'ECS des LLS aidés entre 2005 et 2015
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Electricité Gaz Autres
Source : Infocentre SISAL
Entre 2005 et 2009 pour la production
d?eau chaude sanitaire, la répartition
entre le gaz et l?électricité oscille entre
37 % et 55 % des LLS aidés.
Depuis 2009, la part du gaz a fortement
augmenté passant de 41 % à 80 % au
plus fort en 2013 alors que celle de
l?électricité a nettement diminué : elle
n?est que de 9 % en 2013, 12% en 2014
et 10 % en 2015.
À partir de 2007, d?autres modes
(chauffage urbain, solaire, bois, pompe à
chaleur?) ont peu à peu vu leur part
progresser offrant ainsi d?autres
fonctionnements alternatifs. Le cumul de
la part de ces autres énergies atteint
19 % en 2015, tous types de LLS
ordinaires confondus.
7/10
NOTA : un contrôle de cohérence réalisé sur le bilan 2005/2014 entre les différentes fiches nous a amené à
constater des erreurs dans l'enregistrement d'opérations relatives à la construction de logements foyers ou
de résidences pour étudiants. Ainsi, une quinzaine d'opérations, depuis 2005, incorrectement inscrites en
logement ordinaires dans l'infocentre SISAL ont été analysées en structures collectives dans la présente
fiche.
LA REGLEMENTATION THERMIQUE
La réglementation thermique française a pour but de fixer une limite maximale à la consommation
énergétique des bâtiments neufs, calculée sur 5 postes de consommations : chauffage, la ventilation, la
climatisation, la production d?eau chaude sanitaire et l'éclairage.
La RT 2000, puis la RT 2005, fixent principalement les caractéristiques thermiques minimales, la méthode
de calcul de la consommation conventionnelle d?énergie d?un bâtiment et les caractéristiques thermiques
de référence pour le calcul de la consommation conventionnelle d?énergie de référence.
Dans la perspective des renforcements annoncés de la RT 2005, l?État a mis en place en 2007 un label
« haute performance énergétique » (arrêté du 3 mai 2007) qui se décline en cinq niveaux en fonction du
gain entre la consommation conventionnelle du projet et la consommation maximale autorisée par la RT
2005 :
- HPE 2005 (haute performance énergétique) : gain de 10 % ;
- THPE 2005 (très haute performance énergétique) gain de 20 % ;
- HPE ENR 2005 : gain de 10% et au moins 50 % de la production de chauffage d?origine renouvelable
(60% si réseau de chaleur) ;
- THPE ENR 2005 : gain de 30% et des conditions sur la production d?énergie renouvelable ;
- BBC 2005 (bâtiment basse consommation) : la consommation énergétique est inférieure à
50 kWhep/m²/an
Pour les opérations dont le permis est déposé après le 1er janvier 2013, le label « haute performance
énergétique » de la RT 2005 avec ces 5 niveaux n?est plus disponible.
La réglementation thermique 2012 (RT 2012) qui succède à la RT 2005 est applicable pour les permis de
construire :
- déposés depuis le 28 octobre 2011 pour certains bâtiments neufs du secteur tertiaire (bureaux,
bâtiments d?enseignement primaire et secondaire, établissements d?accueil de la petite enfance) et les
bâtiments à usage d?habitation construits en zone ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) ;
- déposés à partir du 1er janvier 2013 pour tous les autres bâtiments neufs à usage d?habitation (maisons
individuelles ou accolées, logements collectifs, cités universitaires, foyers de jeunes travailleurs) hors
zone ANRU.
Depuis l'entrée en vigueur de la RT 2012, il n'existe pas de label conventionné par l?État pour les
opérations de constructions neuves soumises à cette réglementation.
Cependant, le maître d?ouvrage a la possibilité d?obtenir un label délivré dans le cadre d'une certification
globale d'ouvrage, par un tiers organisme certificateur accrédité selon la norme EN 45011 par le Comité
français d'accréditation (COFRAC) (Cerqual, Céquami, Certivéa, Promotelec Services, Prestaterre). Les
labels délivrés sont les suivants du moins performant au plus performant :
- RT 2012 ? 10 %
- RT 2012 ? 20 %
- Effinergie +
- BEPOS Effinergie
Certains maîtres d'ouvrage ont suivi cette voie. Ainsi, sur ce bilan 2015 de nombreuses opérations
apparaissent certifiés RT 2012-10 %.
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GLOSSAIRE
Un logement ordinaire est défini par opposition à un logement en structure collective offrant des
services spécifiques (ex : foyer de personnes âgées).
Un logement individuel correspond à une construction qui ne comprend qu?un logement (maison).
Un logement collectif appartient à un immeuble collectif c?est-à-dire un bâtiment qui comprend au
moins deux logements (appartement).
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