Note de conjoncture régionale - Environnement - 1er trimestre 2017
ENGELAERE-LEFEBVRE, Juliette ;GASPARD, Franck
Auteur moral
Pays-de-la-Loire. Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement
Auteur secondaire
Résumé
<div style="text-align: justify;">Cette note de conjoncture rassemble des informations régionales relatives à la situation hydrologique, phénologique, aux catastrophes naturelles, à la qualité de l'air et à la météo du 1er trimestre 2017.<br /><br />Pendant cette période on a pu observer une poursuite de l'important déficit de précipitations, les faibles pluies intervenues à partir de février ne suffisant pas à résorber le déficit de précipitations, qui sur les 12 derniers mois dépasse toujours les 30 %. Les rivières, les nappes et les retenues présentent en conséquence des niveaux très bas, même si les pluies de mars améliorent tardivement leur situation.<br /><br />Les atypiques conditions météorologiques du mois de janvier, froides et anticycloniques, ont entraîné un recours accru aux dispositifs de chauffage en contexte de faible dispersion des polluants. Elles sont ainsi à l'origine de l'un des plus intenses épisodes de pollution aux particules fines observé depuis 2013 dans la région. Cet épisode, d'une durée de 6 à 8 jours selon les départements, a atteint le niveau d'alerte pendant trois jours.</div>
Editeur
DREAL Pays de la Loire
Descripteur Urbamet
développement durable
;risques naturels
;diagnostic
;qualité de l'environnement
;hydrologie
;qualité de l'air
;région
;objectif
Descripteur écoplanete
catastrophe naturelle
;débitmétrie
;état de l'environnement
;exploitation de données
;hydrométéorologie
;phénologie
;résultat de mesure
;objectif de qualité
Thème
Énergie - Climat
;Risques
Texte intégral
Note de conjoncture régionale
Environnement
1er trimestre 2017
Un important déficit de précipitations qui se prolonge ce trimestre
Les faibles pluies intervenues à partir de février ne suffisent pas à résorber le déficit de précipitations, qui sur les
12 derniers mois dépasse toujours les 30 %. Les rivières, les nappes et les retenues présentent en conséquence
des niveaux très bas, même si les pluies de mars améliorent tardivement leur situation. Les atypiques conditions
météorologiques du mois de janvier, froides et anticycloniques, ont entraîné un recours accru aux dispositifs de
chauffage en contexte de faible dispersion des polluants. Elles sont ainsi à l?origine de l?un des plus intenses épi-
sodes de pollution aux particules fines observé depuis 2013 dans la région. Cet épisode, d?une durée de 6 à 8 jours
selon les départements, a atteint le niveau d?alerte pendant trois jours.
1- Situation hydrologique
1.1 Eaux superficielles (source BSH DREAL)
Des débits des cours d?eau en augmentation à la fin du 1 er trimestre 2017
< à 0,5 0,5 à 0,8 0,8 à 1,25 1,25 à 2 à 2? - information manquante
L?année 2016 s?était achevée avec de faibles débits de cours
d?eau. Les conditions météorologiques de janvier 2017 ont encore
été sèches. Les rivières présentent des niveaux très bas et les dé-
bits sont parfois comparables à des débits estivaux. Malgré les
pluies de février, les rivières sont généralement restées en déficit
important. Enfin, avec les pluies de début de mars, les rivières ont
vu leur débit augmenter partout.
DREAL
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Collection
direction régionale de l?environnement, de l?aménagement
et du logement Pays de la Loire
Service
connaissance
des territoires
et évaluation
Division
observations
études et
statistiques
juillet 2017
n°524
hydraulicité moyenne avr. 2016 mai 2016 juin 2016 juil. 2016 août 2016 sept. 2016 oct. 2016 nov. 2016 déc. 2016 janv. 2017 févr. 2017 mars 2017
Vilaine 1 , 5 0 0 , 5 9 1 , 5 1 0 , 7 4 0 , 6 8 0 , 4 1 0 , 0 8 0 , 0 3 - 0 , 0 4 - 0 , 4 9
Erdre 1 , 2 0 0 , 8 9 2 , 2 1 1 , 1 6 0 , 7 0 0 , 4 7 0 , 3 2 0 , 0 6 0 , 2 2 0 , 0 6 0 , 2 6 0 , 5 0
Loire 1 , 2 3 1 , 0 7 3 , 4 9 1 , 2 2 0 , 8 9 0 , 7 6 0 , 5 1 0 , 4 7 0 , 6 4 0 , 2 9 0 , 5 3 0 , 8 8
Sarthe 1 , 2 1 1 , 2 1 2 , 9 4 1 , 0 4 0 , 7 9 0 , 7 1 0 , 5 0 0 , 2 5 0 , 4 5 0 , 1 8 0 , 3 9 0 , 6 8
Loir 1 , 2 7 1 , 8 0 3 , 8 3 1 , 0 9 0 , 9 1 0 , 7 9 0 , 6 8 0 , 3 6 0 , 6 5 0 , 3 2 0 , 3 9 0 , 8 6
Mayenne 1 , 3 6 0 , 9 3 2 , 0 9 1 , 1 3 0 , 6 8 0 , 5 7 0 , 2 4 0 , 1 2 0 , 3 0 0 , 1 3 0 , 3 9 0 , 6 5
Versant sud Loire 1 , 2 3 1 , 0 2 2 , 2 4 0 , 8 1 0 , 3 9 0 , 3 5 0 , 2 4 0 , 0 9 0 , 2 7 0 , 0 8 1 , 8 5 0 , 6 7
Sèvre 1 , 0 9 1 , 2 8 2 , 1 4 0 , 8 0 0 , 4 0 0 , 3 8 0 , 2 3 0 , 0 7 0 , 1 6 0 , 0 6 0 , 2 2 1 , 0 7
Grand Lieu 1 , 0 6 2 , 2 5 4 , 0 2 1 , 1 8 0 , 4 7 0 , 2 2 0 , 1 5 0 , 0 7 0 , 2 0 0 , 0 8 0 , 2 8 0 , 9 2
Côtiers vendéens 0 , 7 1 1 , 4 6 2 , 3 5 0 , 6 7 0 , 1 7 0 , 0 7 0 , 0 4 0 , 0 7 0 , 1 3 0 , 0 7 0 , 2 9 1 , 2 6
Lay et Vendée 1 , 0 8 1 , 1 8 2 , 4 7 0 , 8 6 0 , 5 2 0 , 5 2 0 , 0 8 0 , 0 7 0 , 1 2 0 , 0 6 0 , 1 9 1 , 2 9
Définition:
L?hydraulicité d?un cours d?eau est le rapport entre
son débit mesuré à une date donnée et son débit
moyen pour la date considérée (moyenne inter-
annuelle). Ainsi une hydraulicité de 2 correspond à un
débit deux fois supérieur à la moyenne, tandis qu?une
hydraulicité de 0,5 traduit une situation où le débit
du cours d?eau en est deux fois moindre. Les valeurs
très faibles de cet indicateur (inférieures à 0,5) sont
le reflet de situation de sécheresse préoccupante,
tandis que les valeurs élevées ne permettent pas
systématiquement de conclure à une situation
dangereuse par excès d?eau.
OBSERVATIONS ET STATISTIQUES I N° 524 I juillet 2017
Les températures de cours d?eau très inférieures aux moyennes en janvier (mesures DREAL)
La température de l?eau agit sur la biologie des êtres vivants aquatiques via plusieurs mécanismes. D?une part la concentration en oxygène diminue
avec l?élévation des températures alors même que les besoins en oxygène des organismes aquatiques s?accroissent. D?autre part, la température inter -
vient directement dans les divers mécanismes biologiques que sont la reproduction, la croissance, la nourriture, le développement de certaines mala -
dies : une augmentation anormale de la température peut conduire à des décalages entre cycles hydrologique et thermique.
À l?instar de l?automne 2016, les températures des cours d?eau ont encore été inférieures aux moyennes en janvier 2017. Elles ont
augmenté en février et mars et ont été supérieures aux moyennes hivernales.
Lorsque l?eau des rivières descend au-dessous de 5°C, de nombreuses fonctions biologiques sont à l?arrêt ou au ralenti. Sur l?ensemble
des stations, ce seuil a été dépassé en janvier durant un nombre de jours anormalement important. Il a été dépassé en février également,
mais sans atteindre la fréquence moyenne de chaque station. En mars, aucune station n?a vu sa température moyenne descendre en des -
sous du seuil de 5 °C.
2 I Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
avril 2016 mai 2016 juin 2016 juillet 2016 août 2016 septembre
2016
octobre
2016
novembre
2016
décembre
2016
janvier
2017
février 2017 mars 2017
-5°C
-4°C
-3°C
-2°C
-1°C
0°C
1°C
2°C
Températures de l 'eau des 12 derniers mois : écarts aux moyennes
la Chère à Derval (44) la Loire à Montjean/L. (49) l'Oudon à Segré (49) la Mayenne à Ambrières (53)
l'Huisne à Montfort-le-G. (72) la Vendée à Foussais-P. (85)
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Janvier Février Mars
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35
Nombre de jours où la température moyenne de l 'eau es t inférieure ou égale à 5°C
Relevés 2017 Moyennes
Note de conjoncture régionale I Environnement 1er trimestre 2017
1.2 Retenues d?eau potable (CD 85 et C. Agglo. de Cholet) : des niveaux de remplissage
inférieurs à ceux de mars 2016 et 2015
Le complexe Ribou/Verdon en Maine-et-
Loire affiche à fin mars 2017 un taux de
remplissage de 60,6 % (soit 10,8 mil-
lions de m3) contre 101 % fin mars 2016
et 100 % fin mars 2015. Il est loin
d?avoir achevé son cycle de remplissage
hivernal.
Les retenues d?eau de Vendée affichent
globalement un taux de remplissage de
90,4 % (soit 50,8 millions de m3), contre
92,6 % fin mars 2016 et 85,6 % fin
mars 2015. Les retenues les plus
proches du littoral (Apremont, Jaunay,
Sorin Finfarine et Graon) présentent une
moyenne des taux de remplissage de
95,8 %. Le système de retenue des
barrages de Mervent, Pierre Brune et
Albert est globalement rempli à 84,9 %.
Le reste des retenues présente une moyenne des taux de remplissage de 90,8 %.
Globalement, à fin mars 2017, le taux de remplissage des retenues d?eau potable de Maine-et-Loire et de Vendée est de 83,2 % contre
94,6 % fin mars 2016.
1.3 Eaux souterraines (base ADES) : une situation généralement déficitaire
En raison des forts déficits de précipitations de l?automne et du début de l?hiver, la recharge des nappes s?est amorcée très tardivement
avec les précipitations des mois de février et mars. La situation reste cependant généralement déficitaire par rapport aux normales, et
déjà, sur les 15 derniers jours du trimestre, les nappes les plus réactives s?orientent à la baisse.
Service connaissance des territoires et évaluation ? Division observations, études et statistiques I 3
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Maine-et-Loire Vendée
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Remplissage des retenues d'eau de Maine-et-Loire et Vendée du trimestre
capacité
niveau de fin mars
niveau de fin février
niveau de fin janvier
niveau de fin décembre
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moyen à excédentaire
excédentaire
largement excédentaire
Situation par rapport aux normales
largement déficitaire
déficitaire
moyen à déficitaire
Évolution des 15 derniers jours
en baisse
stable
en hausse
Information non disponible
Situation des ressources en eaux souterraines en Pays de la Loire au 31/03/2017
(données issues de la base ADES)
Lithologie simplifiée
Argiles
Basaltes et rhyolites
Calcaires, marnes
et gypse
Craie
Gneiss
Granites
Grès
Micaschistes
Ophiolites
Sables
Schistes et grès
OBSERVATIONS ET STATISTIQUES I N° 524 I juillet 2017
2- Catastrophes naturelles : la région épargnée ce trimestre
À l?échelle de la France, au 10 juillet 2017, seules 17 communes ont fait l?objet un arrêté CATNAT pour un événement survenu au cours
du 1er trimestre 2017. C?est principalement la Corse-du-Sud qui est concernée, avec, en janvier, 14 communes victimes d?inondations et
coulées de boue.
Les Pays de la Loire ne sont pas concernés par le moindre arrêté de reconnaissance de l?état de catastrophe naturelle pour un événement
survenu entre juillet 2016 et mars 2017. Il est toutefois possible que des demandes de reconnaissance concernant cette période soient
encore en instance.
4 I Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
Définition:
La liste des arrêtés de reconnaissance de l?état de catastrophe naturelle est rassemblée dans une base de données nommée GASPAR.
Dans cette base, un enregistrement correspond à un événement pour une commune donnée. Le type de catastrophe survenue à la
commune est indiqué par un libellé générique, on connaît les dates de début et de fin de l?épisode ainsi que la date de l?arrêté
correspondant. Comme un même événement physique peut être décrit différemment selon les communes (durée du sinistre différente,
nature de dégâts différente... ) et qu?il peut faire l?objet de plusieurs arrêtés, il est difficile d?isoler précisément le nombre
d?événements physiques ayant fait l?objet d?arrêtés CATNAT à une échelle autre que communale. Aussi, l'analyse de cette base est
effectuée en dénombrant les «événements.communes», c?est à dire le nombre d?événements physiques survenus à chaque commune.
20
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Evolution du nombre trimes trie l d'événements .communes
(selon la date de début de l'événement, base GASPAR extraite le 10 juillet 2017)
PdL Autres régions
2015T2 2015T3 2015T4 2016T1 2016T2 2016T3 2016T4 2017T1
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Nb trimes trie l d'événements .communes par dép. en PdL depuis 2 ans
(selon la date de début d'événement, base GASPAR extraite au 10 juillet 2017)
Loire-Atlantique Maine-et-Loire Mayenne Sarthe Vendée
Note de conjoncture régionale I Environnement 1er trimestre 2017
3- Phénologie : un démarrage précoce de la saison pollinique
Un indicateur phénologique pertinent pour le 1er trimestre est celui des dates de début de saison pollinique de plusieurs types de végé -
taux, ici les aulnes, les frênes et les cupressacées (famille qui comprend les cyprès, les thuyas, les genévriers?).
Comme la durée de la saison pollinique peut dépasser la date de production de la présente note, certaines données 2017 sont considérées comme pro -
visoires (cupressacées essentiellement). Nota : Les moyennes sont calculées sur la période 2003-2017.
Le démarrage de la saison pollinique de
l?aulne est établi au 13 février pour Cho-
let et Nantes. Il est en avance de 4
jours par rapport à la moyenne com-
mune du 17 février.
La saison pollinique des cupressacées
est démarré le 20 février à Cholet qui se
confond avec la moyenne, et le 16 fé-
vrier à Nantes avec 3 jours d?avance par
rapport à la moyenne.
Le démarrage de la saison pollinique des
frênes est établi au 18 février à Cholet,
en avance de 5 jours par rapport à la
moyenne, et au 10 février à Nantes en
avance de 6 jours.
Service connaissance des territoires et évaluation ? Division observations, études et statistiques I 5
Définition:
La phénologie est l'étude de l'apparition des phénomènes périodiques du monde vivant, sensible aux variations saisonnières du climat. Dans le
monde végétal, les événements étudiés sont par exemple la floraison, la feuillaison, la fructification, la coloration des feuilles des végétaux.
Dans le monde animal, on note par exemple l'arrivée d'oiseaux migrateurs, l'apparition des larves ou des formes adultes des insectes.
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
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31 janv.
10 févr.
20 févr.
2 mars
12 mars
22 mars
13 févr.
Début de la saison pollinique des aulnes
Cholet moyenne Cholet (17 fév.)
Nantes moyenne Nantes (17 fév.)
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
10 janv.
20 janv.
30 janv.
9 févr.
19 févr.
1 mars
11 mars
21 mars
20 févr.
16 févr.
Début de la saison pollinique des cupressacées
Cholet moyenne Cholet (20 fév.)
Nantes moyenne Nantes (19 fév.)
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
10 janv.
20 janv.
30 janv.
9 févr.
19 févr.
1 mars
11 mars
21 mars
18 févr.
10 févr.
Début de la saison pollinique des frênes
Cholet moyenne Cholet (24 fév.)
OBSERVATIONS ET STATISTIQUES I N° 524 I juillet 2017
4- Qualité de l?air (données Air Pays de la Loire)
4.1 Dioxyde d?azote : des concentrations à la baisse en fin de trimestre
Le dioxyde d?azote (NO2) est un polluant atmosphérique, irritant pour les voies respiratoires, émis majoritairement par le trafic
routier et les installations de chauffage.
À l?image des observations du mois de décembre 2016, les concentrations mensuelles moyennes en NO2 des sites urbains relevées en
janvier 2017 sont réparties autour de leur niveau de saison, atteignant parfois un niveau élevé. À partir du mois de février, les concentra -
tions baissent à toutes les stations. En mars, la situation est plus favorable encore avec des niveaux de concentrations en NO 2 inférieur à
leur niveau moyen du mois de plus de 5 µg/m3. Ainsi, sur les douze derniers mois, les concentrations mensuelles moyennes en NO2 des
sites urbains sont a minima en deçà de la valeur régionale moyenne 10 mois durant.
4.2 Un mois de janvier particulièrement touché par la pollution aux particules fines
Les particules fines sont des polluants d?origines et de natures variées caractérisés par leur taille. Les PM10 sont des particules fines au diamètre infé -
rieur à 10 µm (0,01 mm). Les épisodes de pollution sont fréquemment liés à la conjonction de plusieurs facteurs, comme l?augmentation des émissions
en période froide (chauffage, véhicules), en période de préparation des cultures au début de printemps ou lors de conditions météorologiques défavo -
rables à la dispersion des polluants. Les particules fines peuvent provoquer des affections respiratoires et cardiovasculaires.
Les concentrations en PM10 relevées en janvier 2017 sont d?un niveau élevé et comparables à celui relevé en décembre. Elles diminuent
ensuite toutes nettement pour finir le trimestre à un niveau inférieur la moyenne régionale d?au moins 10 µg/m3.
6 I Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
2016-04 2016-05 2016-06 2016-07 2016-08 2016-09 2016-10 2016-11 2016-12 2017-01 2017-02 2017-03
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NO2 : concentration mens ue l le moyenne en s i tes urbains
Nantes
St-Nazaire
Angers
Cholet
Laval
Le Mans
La-Roche/Y.
année type régionale
(moyenne 2000-2015)
valeur limite annuelle
µg/m3
2016-04 2016-05 2016-06 2016-07 2016-08 2016-09 2016-10 2016-11 2016-12 2017-01 2017-02 2017-03
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PM10 : concentration mens ue l le moyenne en s i tes urbains
Nantes
St-Nazaire
Angers
Cholet
Laval
Le Mans
La-Roche/Y.
année type régionale
(moyenne 2000-2015)
valeur limite annuelle
µg/m3
Définition:
Les sites urbains
sont localisés dans
une zone densément
peuplée en milieu
urbain de façon à ne
pas être soumis à
une source
déterminée de
pollution, ils
caractérisent la
pollution moyenne
de cette zone.
Note de conjoncture régionale I Environnement 1er trimestre 2017
Du fait de l?évolution réglementaire (passage de constatations des concentrations à leurs prévisions), une légère rupture de continuité est introduite
dans la série de données à partir de mars 2015.
Dans les 5 départements de la région, les niveaux de concentration en
PM10 ont dépassé le seuil d?information (50 µg/m3) à partir du 20 jan-
vier. Les niveaux de pollutions s?accentuent ensuite pour atteindre le
seuil d?alerte le 23 janvier. Un tel niveau de pollution aux particules
fines, correspondant à plus de 80 µg/m3, s?installe alors pendant
3 jours. Cet épisode de pollution, d?une durée globale de 6 à 8 jours se-
lon les départements, est le plus intense pour la région depuis 2013.
La baisse des températures constatée à partir de mi-janvier sur une
grande partie de l?Europe explique cette augmentation des niveaux de
pollution. En effet, ces conditions anticycloniques et froides amplifient
le recours aux systèmes de chauffage alors que la dispersion des pol -
luants est limitée.
5- Météo du trimestre (données Météo France)
5.1 Températures
Le froid de janvier froid contraste avec la douceur de février et mars
Les températures mensuelles moyennes du mois de janvier 2017
sont toutes inférieures d?au moins 1,5°C à leur valeur de saison.
On observe à l?inverse en février un excédent de chaleur de la
même amplitude puis, les excédents sont plus nets encore en
mars.
Service connaissance des territoires et évaluation ? Division observations, études et statistiques I 7
2013 2014 2015 2016 2017 2013 2014 2015 2016 2017 2013 2014 2015 2016 2017 2013 2014 2015 2016 2017 2013 2014 2015 2016 2017
Loire-Atlantique Maine-et-Loire Mayenne Sarthe Vendée
0
2
4
6
8
10
12
PM10 : nombre de jours de dépassement des s eu i l s du trimes tre (source : Air Pays de la Loire)
information/recommandation alerte
01 / 2017 02 / 2017 03 / 2017
-3
-2
-1
0
1
2
3
Ecarts des températures mens ue l les aux normales (°C)
Nantes Angers Laval Le Mans La Roche/Y.
Définition:
la normale d?un paramètre météorologique correspond à la
moyenne de ce paramètre mesuré sur une période de 30 ans.
Ici, les normales sont calculées sur la période 1981 à 2010.
Définition: Jusqu?au 2 mars 2015, une procédure d?information ou d?alerte
pour épisode de pollution atmosphérique était déclenchée à l?échelle
départementale dès lors que l?on constatait dans deux zones de mesure
distinctes du département, un dépassement de valeurs seuil. À partir de mars
2015, conformément aux nouvelles dispositions réglementaires visant à
informer au plus tôt les personnes sensibles et cherchant à limiter l?intensité
de l?épisode, les procédures sont déclenchées à partir de prévisions de
dépassement des seuils. Un département va être concerné par une procédure
dès lors qu?une certaine partie de sa population et/ou de son territoire est
exposée. Les seuils de déclenchement n?ont pas évolué. Il s?agit, pour la
procédure d?information / recommandation, d?une concentration moyenne de
50µg/m3 sur un pas de temps de 24 h et pour la procédure d?alerte de
80µg/m3 sur la même durée.
OBSERVATIONS ET STATISTIQUES I N° 524 I juillet 2017
Un indicateur trimestriel proche de la normale masquant d?importants contrastes mensuels
Malgré la rigueur du moins de janvier, l?indicateur de rigueur du climat du 1 er trimestre 2017 est très légèrement inférieur à la normale (si-
tué entre -2 % à -4 %), en raison de la douceur du reste du trimestre. Sur l?ensemble des douze derniers mois, la tendance est également
à un très faible excédent de douceur (-0,5% à -3,5 %) et l?indicateur de rigueur annuel est quasiment à un niveau normal.
De gelées nombreuses en janvier mais très rares le reste du trimestre
Il a gelé un jour sur deux en janvier, c?est quasiment deux fois plus que la normale. Les gelées ont ensuite été au contraire particulière -
ment rares pour la saison, surtout en mars.
8 I Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
relevés normales relevés normales relevés normales relevés normales relevés normales
Nantes Angers Laval Le Mans La Roche/Y.
0
500
1000
1500
2000
2500
Degrés jours unifiés trimes trie l s , re levés et comparaison aux normales
2016T2 2016T3 2016T4 2017T1
Na
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2017-01 2017-02 2017-03
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8
10
12
14
16
18
Nombre de jours de ge l par mois
Observations Normales
Définition:
le nombre de DJU d?une période rend
compte de sa rigueur climatique, il est
calculé en cumulant les écarts
quotidiens à une température seuil,
lorsque la température moyenne du jour
est inférieure à ce seuil (ici 18°C). On
utilise cet indicateur pour corriger les
consommations de chauffage des
variations climatiques.
Note de conjoncture régionale I Environnement 1er trimestre 2017
5.2 Précipitations
Peu de jours de pluie en janvier
Dans la lignée des mois précédents, le mois de janvier 2017 compte un nombre de jours de pluie assez faible pour la saison : tout au plus
9 jours de pluie ont été comptabilisés en janvier (et même 4 seulement à la Roche-sur-Yon), quand le premier mois de l?année en compte
12 normalement. En revanche, la tendance varie d?une station à l?autre les mois qui suivent. Ainsi, globalement sur le trimestre, Nantes
et Angers ont enregistré un nombre de jours de pluie assez proche de la normale, contrairement au Mans (où on en dénombre 10 de moins
que la normale), et contrairement à Laval et à la Roche-sur-Yon (où il en manque environ 5).
Un important déficit de précipitations qui se prolonge ce trimestre, en raison d?un mois de janvier très
sec
Après un 2e moitié de l?année 2016 parmi les plus sèches jamais enregistrées par Météo France dans la région, les précipitations du mois
de janvier 2017 sont à nouveau fortement déficitaires (de -40 % à Angers ou Laval jusque -75 % à la Roche-sur-Yon). La situation est gé-
néralement proche de la normale en février et plus contrastée en mars. Globalement, les volumes trimestriels de précipitations sont infé -
rieurs à la normale de 20 à 35 %, ce qui porte le déficit sur les douze derniers mois à un niveau compris entre 30 et 45 %.
Service connaissance des territoires et évaluation ? Division observations, études et statistiques I 9
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2017-01 2017-02 2017-03
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14
Nombre de jours avec préc ipi tations supérieures ou égales à 1 mm
Observations Normales
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Nantes Angers Laval Le Mans La Roche/Y.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
Cumuls mensue ls de préc ipi tations : comparais on des 12 de rniers mois aux normales (mm)
2016-04
2016-05
2016-06
2016-07
2016-08
2016-09
2016-10
2016-11
2016-12
2017-01
2017-02
2017-03
OBSERVATIONS ET STATISTIQUES I N° 524 I juillet 2017
De maigres averses
En lien avec les observations précédentes, les plus fortes averses observées ce trimestre atteignent rarement leur niveau de saison.
Des pluies efficaces bien en deçà de leur valeur de saison en raison de la sécheresse de janvier
Le volume de précipitations disponible pour recharger les nappes, les cours d?eau et les retenues ce trimestre est inférieur à la normale de
25 % à 40 %. Ce constat s?explique principalement par la sécheresse du mois de janvier, mois ordinairement le plus humide du trimestre
et dont le déficit de pluies efficaces est conséquent (compris entre 40 à 80 %).
5.3 Vent
Dans les cinq stations des préfectures, Météo-France mesure la vitesse du vent en continu. Elle est ici restituée selon trois approches :
? moyenne mensuelle de la vitesse du vent,
? occurrence de vents forts soutenus (approchée à travers le nombre de jours où la vitesse du vent moyen mesurée sur une plage de dix minutes a at -
teint certains seuils),
? vitesse maximale des rafales, c?est-à-dire vitesse instantanée maximale du vent.
10 I Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
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Nantes Angers Laval Le Mans La Roche/Y.
0
50
100
150
200
250
Cumuls mensuels de pluies efficaces (mm)
2017-03
2017-02
2017-01
Définition:
les pluies efficaces
correspondent à la différence
entre les précipitations et
l?évapotranspiration. Elles
indiquent la part des
précipitations qui ne retourne pas
à l?atmosphère par évaporation
directe ou par transpiration des
végétaux.
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2017-01 2017-02 2017-03
0
10
20
30
40
50
60
70
Hauteur de préc ipation quotidi enne max imale du mois (mm)
record enregistré ce dernier trimestre
normale
record enregistré depuis la mise en service de la station et son année
1961
1993
1993
1993
1993
2004
1967
1937
1989 2007
1997
2001
20071951
1996
Note de conjoncture régionale I Environnement 1er trimestre 2017
Janvier marqué par une faible vitesse moyenne du vent
Hormis à Laval, où la vitesse moyenne du vent a atteint sa valeur normale en février et en mars, les vents moyens sont restés bien infé -
rieurs à leur valeur de saison ce trimestre. La faiblesse du vent moyen par rapport à la normale est plus prononcée en janvier (-20 à
-30 %) que le reste du trimestre (écart d?au plus 15 %).
Un trimestre et un mois de janvier marqués pour la rareté des vents forts soutenus
Le 1er trimestre 2017 a globalement comporté un nombre remarquablement faible de jours où les rafales ont atteint au moins 8 m/s en
moyenne pendant dix minutes. Pour chacune des stations, ce trimestre compte parmi les 4 plus faiblement dotés en journées de vents
forts soutenus. Ce constat s?explique principalement par la rareté des jours de vents forts soutenus des mois de janvier et de mars, la si -
tuation étant généralement proche de la normale en février. Le mois de janvier 2017 est le plus anormalement calme du trimestre (tout
au plus le quart de sa valeur normale). Il s?agit même du record du plus faible nombre de jours de vents forts soutenus jamais observé un
premier mois de l?année à la Roche-sur-Yon et du 2e à Angers et Nantes.
Service connaissance des territoires et évaluation ? Division observations, études et statistiques I 11
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01-2017 02-2017 03-2017
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12
Occurence mensuel le de vents forts soutenus
Nb de jours où le maximum de la vitesse du vent moyennée sur 10 min a atteint :
8 m/s à 10 m/s (28,8 à 36 km/h)
10 m/s à 15 m/s (36 à 54 km/h)
15 m/s (54 km/h) et plus
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14
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Vites se moyenne du vent du mois (km/h)
observations normales
OBSERVATIONS ET STATISTIQUES I N° 524 I juillet 2017
Des rafales records à Nantes, Angers et La Roche-sur-Yon en mars
Les rares coups de vents de ce 1er trimestre 2017 sont globalement d?une vitesse supérieure ou égale à la normale. En janvier, ils en sont
très proches. Pour la plupart, ils s?en écartent plus fortement dans la suite du trimestre. En mars, les rafales atteignent même un niveau
record à Nantes, Angers et La Roche-sur-Yon.
5.4 Ensoleillement
Un soleil extraordinaire en janvier mais plutôt timide en mars
Le premier mois de l?année 2017 présente des durées d?insolation exceptionnelles pour la période. Janvier 2017 constitue même un re -
cord pour la Roche-sur-Yon et le Mans avec respectivement 16h30 et 1h40 d?insolation en plus par rapport au précédent record de jan -
vier 1998. Et pour les autres stations, il s?agit du 2e mois de janvier le plus ensoleillé après 1998, avec tout au plus 2 heures d?insolation
de moins. Le trimestre se poursuit avec des durées d?insolations assez proches de la normale en février puis nettement en deçà en mars,
le déficit d?ensoleillement étant moins prononcé dans les stations des départements littoraux.
(À Laval, où les mesures de durée d?insolation ont démarré en 1988 et ont été interrompues entre 2006 et 2010, la comparaison à la normale ou aux
records est à effectuer avec précaution)
12 I Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
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40
60
80
100
120
140
160
Vitess e maximale des rafales de vent (km/h)
rafale max observée ce trimestre rafale record du mois et son année rafale max normale pour le mois
1998
1998
1998
1995
1998
1990
1990 1990
2010
2017
1986
2016
1986
20171990
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01-2017 02-2017 03-2017
0
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80
100
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140
160
Durée d' insolat ion du mois ( heures) observations normales
Définition:
La durée d'insolation
est la durée
d'exposition d'un lieu
au rayonnement
solaire direct. On la
ressent à travers la
présence ou
l'absence d'ombres
portées nettement
dessinées. Elle est
fonction de l'heure
du lever et du
coucher du soleil, du
relief environnant et
de la nébulosité.
Note de conjoncture régionale I Environnement 1er trimestre 2017
Un rayonnement record en janvier
La mesure du rayonnement
global n?est pas effectuée de
longue date dans toutes les
stations, aussi, on ne dispose
de normales qu?à Nantes et La
Roche-sur-Yon) Ces normales
sont par ailleurs calculées sur
une période vingtenaire.
Les durées d?ensoleillement exceptionnelles du mois de janvier se traduisent en termes de chaleur reçue, même si les excédents de cha -
leur (de l?ordre de 30 %) semblent moins spectaculaires que les excédents de durées d?insolation (eux-mêmes de l?ordre de 60 %). Le
rayonnement reçu en janvier est en effet le plus important jamais enregistré à toutes les stations sauf à Nantes où le rayonnement global
reçu est le 2e plus important après 1998. Les cumuls mensuels de rayonnements des mois suivants sont en revanche très légèrement en
deçà de la normale de saison (-2 à -5 %).
5.5 Plusieurs épisodes de vigilance météo, d?ampleur ordinaire pour un 1 er trimestre
Chacun des cinq départements de la région a passé plusieurs dizaines d?heures en vigilance hydro-météorologique ce trimestre. Le nombre
total d?heures, compris entre 30 et 80 selon les départements, est ordinaire pour un début d?année.
Service connaissance des territoires et évaluation ? Division observations, études et statistiques I 13
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01-2017 02-2017 03-2017
0
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80
100
120
Rayonnement global reçu dans le mois (kWh/m²) observations
normales
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Ve
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2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
550
600
650
Nombre d'heures passées en v igi lance hydro-météorologique par trimes tre depuis 2008
4e trim
3e trim
2e trim
1er trim
nota : sont ici comptabilisés les épisodes de vigilance de niveau au moins orange
Définition:
Le rayonnement global reflète en
quelque sorte la «force» et la quantité
de lumière reçue. Il est principalement
fonction de la durée du jour. Il
correspond à la somme des
rayonnements solaires direct et indirect,
c'est-à-dire des rayons provenant
directement du soleil, et des rayons
diffusés ou réfléchis par
l'environnement. Il mesure la quantité de
chaleur solaire reçue en un point donné.
OBSERVATIONS ET STATISTIQUES I N° 524 I juillet 2017
Les départements de la Sarthe et de la Mayenne sont moins concernés que les autres départements. Ils ont tous deux fait l?objet de deux
épisodes de vigilance, d?une durée cumulée de 30 ou 40 heures, alors que trois épisodes ont touché les départements de Loire-Atlantique,
Maine-et-Loire et Vendée, pour une durée totale de 70 à 80 heures.
Au total, la région a été concernée par quatre épisodes de vigilance orange assez variés : deux épisodes pour vents violents, l?un qui s?ac-
compagne de risque d?orages (début mars) et l?autre de risques de submersion littoraux (début février), un épisode de vigilance pour neige
et verglas (mi-février), et un épisode de vigilance vague/submersion (fin février).
14 I Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
Loire-Atlantique Maine-et-Loire Mayenne Sarthe Vendée
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Nombre d 'heures passées en vi g i l ance hydro -météoro log i que du tr imestre
vigilance orange vent et vagues-submersion vigilance orange vent (et orages)
vigilance orange vagues-submersion vigilance orange neige-verglas
nota : sont ici comptabilisés les épisodes de vigilance de niveau au moins orange
Note de conjoncture régionale I Environnement 1er trimestre 2017
Précisions sur les sources employées
1- hydrologie
Les données d?hydraulicité présentées ici correspondent à des valeurs moyennes par bassin. Les données détaillées par stations de me -
sures sont publiées dans le bulletin de situation hydrologique mensuel de la DREAL. Elles sont issues de mesures effectuées par la DREAL
et versées à la banque de données Hydro. L?ancienneté des mesures de débits est très variable selon la station (de 20 à 50 ans ou
station cours d?eau mise en service
Derval (44) la Chère août 2002
Segré (49) l?Oudon janvier 2002
Montjean (49) la Loire août 2004
Ambrières (53) la Mayenne août 2002
Montfort-le-Gènois (72) l?Huisne août 2009
Foussais-Payré (85) la Vendée janvier 2004
Les mesures des volumes de retenues d?eau disponibles sont effectuées par la Communauté d?agglomération du Choletais et par le
Conseil général de Vendée dans le cadre de la surveillance de l?approvisionnement en eau potable.
Les mesures du niveau des nappes sont effectuées par les conseils généraux de Loire-Atlantique, de la Sarthe et de la Vendée et par le
BRGM pour le Maine-et-Loire et la Mayenne. La cartographie représente le niveau tel qu?il est relevé à chaque station, il ne représente
pas la situation moyenne de la nappe correspondante. Les 48 stations suivies ont été sélectionnées en fonction de leur représentativité
hydrogéologique d?une part et en fonction de l?ancienneté des mesures disponibles d?autre part. En effet une situation est qualifiée d?ex -
cédentaire ou de déficitaire par rapport à la probabilité d?occurrence du niveau relevé et l?estimation de cette probabilité ne peut être ef -
fectuée qu?à partir de longues séries de mesures. Les niveaux décennaux (c?est-à-dire qui ont une chance sur dix de survenir), humide et
sec, servent ici de référence. On considère l?écart entre le niveau relevé, le niveau moyen et les niveaux décennaux. On considère que la
situation au point de mesure est largement excédentaire ou largement déficitaire à partir du moment où l?écart à la moyenne a atteint
90 % de l?écart entre le niveau moyen et le niveau décennal, qu?elle est juste excédentaire ou déficitaire lorsque ce rapport est compris
entre 15 et 90 %, et qu?elle est moyenne lorsqu?il est inférieur à 15 %.
2- catastrophes naturelles
La base de données GASPAR est gérée par la direction générale de la prévention des risques du ministère du Développement durable. La
description des événements est possiblement incomplète. Si près des deux tiers des événements.communes font l?objet d?un arrêté CAT-
NAT dans les trois mois qui suivent leur survenance, 10 % font l?objet d?un arrêté après plus d?un an. Le délai d?adoption de l?arrêté est
particulièrement long concernant les mouvements de terrains consécutifs à la sécheresse pour lesquels il faut plus d?une année dans deux
deux cas sur trois.
4- qualité de l?air
Les mesures de la qualité de l?air sont produites par Air Pays de la Loire. Les mesures de la concentration atmosphériques en NO2 et
PM10 présentées sur les 7 agglomérations de la région proviennent de 12 stations de mesures de typologie urbaine : 2 stations sont im-
plantées à Nantes, Saint-Nazaire, Angers et au Mans, tandis que Cholet, Laval et Roche-sur-Yon en comportent chacune une.
Les mesures de la qualité de l?air sont produites par Air Pays de la Loire. Les mesures de la concentration atmosphériques en NO2 et
PM10 présentées sur les 7 agglomérations de la région proviennent de 12 stations de mesures de typologie urbaine : 2 stations sont im-
plantées à Nantes, Saint-Nazaire, Angers et au Mans, tandis que Cholet, Laval et Roche-sur-Yon en comportent chacune une.
5- météo
Toutes les données climatiques sont produites par Météo-France. Les informations de vigilances sont également produites par Météo-
France exceptées celles relatives aux crues qui relèvent des services du ministère du Développement durable. La température moyenne
présentée correspond à la moyenne d?une minimale et d?une maximale, et non à la moyenne de la température mesurée en continu sur une
journée. En dehors des spécificités de certaines stations telle qu?une mise en service plus tardive (cf. tableau ci-après), les normales
Service connaissance des territoires et évaluation ? Division observations, études et statistiques I 15
plus), aussi les estimations de moyenne n?ont pas toutes la même qualité.
Les relevés de température de cours d?eau proviennent également du réseau de
surveillance de la DREAL, dont certaines stations ont parfois été mises en service
récemment. Certains écarts à la moyenne s'expliquent donc peut être plus par la
complétude des séries que par des phénomènes hydroclimatiques particuliers. La
mesure des températures de l?eau est par ailleurs sensible à l?emplacement du
capteur, pour en savoir plus à ce sujet consulter le rapport sur les «Mesures en
continu des températures sur quelques rivières des Pays de la Loire».
3- phénologie
Les informations sur les pollens proviennent du Réseau national de surveillance aérobiologique. En Pays de la Loire, des stations de
mesure existent à Angers, Cholet, La Roche-sur-Yon, Le Mans et Nantes, mais seules celles de Cholet et Nantes, aux séries plus
régulières, ont été retenues. Pour chaque famille végétale, le début de la saison pollinique correspond au moment où 5 % du cumul annuel
de ses concentrations journalières est atteint. La fin de la saison pollinique correspond au moment où 95 % du cumul annuel est atteint.
Comme la durée de la saison pollinique peut dépasser la date de production de la présente note, les données les plus récentes sont
considérées comme provisoires (cupressacées essentiellement).
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/temperature-des-cours-d-eau-en-pays-de-la-loire-a3989.html
www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr
Note de conjoncture régionale I Environnement 1er trimestre 2017
ont été établies sur la période 1981-2010 sauf pour les deux paramètres d?ensoleillement (1991-2010). Les records de précipitations
quotidiennes sont ceux enregistrés depuis la date de mise en service de chaque station tandis que les records de rafales ne sont compta-
bilisés qu?à partir de 1981 en raison du manque d?homogénéité avec les dispositifs des mesures antérieurs.
commune station météo mise en service spécificité
Nantes Bouguenais mai 1945 -
Angers Beaucouzé janvier 1937 -
Laval Etronnier septembre 2010
Les records et les normales ont été définis en utilisant également les données de la
station Entrammes, mise en service en mai 1988 et fermée en août 2010.
Interruption des mesures de durée d?insolation pendant 6 ans entre 2005 et 2010.
Le Mans Le Mans novembre 1944 Les records de précipitations quotidiennes sont établis depuis janvier 1945.
La Roche-sur-Yon La Roche-sur-Yon août 1984 -
Pour en savoir plus?
1- hydrologie : bulletins mensuels de situation hydrologique portant sur :
? la région, publié par la DREAL Pays de la Loire,
? le bassin Loire-Bretagne publié par la DREAL Centre,
? et la France, publié par la direction de l?eau et de la biodiversité du ministère de l?environnement, de l?énergie et de la mer ;
? relevés des températures de cours d?eau effectués et diffusés par la DREAL Pays de la Loire ;
? mesures de débits de cours d?eau effectuées par la DREAL Pays de la Loire ;
? sites des observatoires de l?eau de Vendée, et de Maine-et-Loire ;
? système d?information sur l?eau du bassin Loire-Bretagne ;
? banque de données ADES (accès aux données sur les eaux souterraines), bulletins piézométriques publiés par le Conseil départemental
de la Sarthe, par le BRGM pour la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Mayenne, ou nationale.
2- catastrophes naturelles : base de données GASPAR, derniers arrêtés CATNAT publiés au journal officiel et publication de la DREAL
analysant 30 ans d?arrêtés de reconnaissance de l?état de catastrophe naturelle.
3- phénologie : site du RNSA diffusant des informations générales concernant les sites de surveillance et des bilans de la pollinisation
pour les saisons passées et en cours.
4- qualité de l?air : site d?Air Pays de la Loire, leur rapport annuel qualité de l?air 2016 et l?analyse des épisodes de pollution particulaire
de l?hiver 2014-2015.
5- météo : bulletins climatiques mensuels publiés par Météo France à l?échelle régionale ou France entière, données climatiques régionales
et archives des cartes et bulletins de vigilance météorologique diffusées par Météo France.
Principaux sigles utilisés
ADES : accès aux données sur les eaux souterraines
BRGM : bureau de recherches géologiques et minières
BSH : bulletin de situation hydrologique
CATNAT : catastrophe naturelle
DREAL : direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
GASPAR : gestion assistée des procédures administratives relatives aux risques naturels
INRA : institut national de recherche agronomique
NO2 : dioxyde d?azote
PM10 : particule fine de diamètre inférieur à 10 microns
RNSA : réseau national de surveillance aérobiologique
T1, T2, T3 ou T4 : 1er, 2e, 3e ou 4e trimestre
DREAL juillet 2017
Rédaction et mise en forme:
Juliette Engelaere-Lefebvre & Franck Gaspard
statistiques.dreal-pdl@developpement-durable.gouv.fr
Service connaissance des
territoires et évaluation
Division observations
études et statistiques
5 rue Françoise Giroud
CS16326
44263 Nantes cedex 2
Tél. 02 72 74 74 40
Directeur de publication:
Annick BONNEVILLE
ISSN:
2109-0025
Direction régionale
de l'environnement,
de l'aménagement
et du logement
http://vigilance-public.meteo.fr/
http://www.meteofrance.com/climat/france/pays-de-la-loire/regi52/releves
https://donneespubliques.meteofrance.fr/?fond=produit&id_produit=129&id_rubrique=29
http://www.airpl.org/Publications/rapports/vendredi-27-fevrier-2015-analyse-des-episodes-de-pollution-particulaire-de-l-hiver-2014-2015
http://www.airpl.org/Publications/rapports/vendredi-27-fevrier-2015-analyse-des-episodes-de-pollution-particulaire-de-l-hiver-2014-2015
http://www.airpl.org/Publications/rapports/vendredi-27-fevrier-2015-analyse-des-episodes-de-pollution-particulaire-de-l-hiver-2014-2015
http://www.airpl.org/Publications/rapports/30-06-2017-la-qualite-de-l-air-en-2016-dans-les-Pays-de-la-Loire
http://www.airpl.org/
http://www.pollens.fr/accueil.php
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/arretes-de-reconnaissance-de-l-a2393.html
http://www.legifrance.gouv.fr/affichSarde.do?reprise=true&page=1&idSarde=SARDOBJT000007104817&ordre=null&nature=null&g=ls
http://macommune.prim.net/gaspar/index.php
http://www.brgm.fr/presse/liste-publications-presse?typepresse[0]=17
http://sigespal.brgm.fr/
http://www.sarthe.fr/eau-potable
http://www.sarthe.fr/eau-potable
http://www.sarthe.fr/eau-potable
http://www.ades.eaufrance.fr/
http://www.loire-bretagne.eaufrance.fr/spip/spip/
http://www.eau-anjou.fr/
http://vendee.fr/Territoire-et-environnement/Environnement/33245-L-Observatoire-Departemental-de-l-Environnement-O.D.E/L-Observatoire-Departemental-de-l-Environnement
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/la-banque-hydro-a669.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/temperature-des-cours-d-eau-r619.html
http://www.eaufrance.fr/documents/documents-213/bulletin-national-de-situation/
http://www.centre.developpement-durable.gouv.fr/bulletins-hydrologiques-r218.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/bulletins-de-situation-r490.html