Guide méthodologique ERC au service des aménageurs publics et privés en Pays de la Loire - Éviter, Réduire, Compenser - Guide d'aide à la décision pour les acteurs ligériens
Auteur moral
Pays-de-la-Loire. Conseil régional
;Pays-de-la-Loire. Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement
Auteur secondaire
Résumé
<div style="text-align: justify;">La stratégie régionale pour la biodiversité (SRB) des Pays de la Loire 2018-2023 prévoit une feuille de route régionale pour un déploiement vertueux de la séquence « Eviter - Réduire - Compenser ».<br /><br />Le premier outil de cette feuille de route est le document Éviter, Réduire, Compenser - Guide d'aide à la décision pour les acteurs ligériens.<br /><br />Ce guide a vocation à être régulièrement enrichi dans le cadre de l'édition de nouvelles versions, au gré des évolutions réglementaires et bibliographiques ainsi que de l'apport continu d'exemples et retours d'expériences ligériens en matière d'ERC.</div>
Editeur
DREAL Pays de la Loire
Descripteur Urbamet
environnement
;faune
;flore
;écologie
;biodiversité
;protection de la nature
;biotope
;espace naturel
;eau
;forêt
;mer
;développement durable
Descripteur écoplanete
Thème
Environnement - Nature
;Environnement - Paysage
Texte intégral
Guide méthodologique ERC
au service des aménageurs publics
et privés en Pays de la Loire
É VITER ,
RÉDUIRE,
COMPENSER
Guide d?aide à la
décision pour les
acteurs ligériens
www.paysdelaloire.fr
1000 S.
ÉDITO
150 S.
CHAPO
4700 S.
TEXTE COMPLET
AVERTISSEMENT
Ce guide a été produit dans le cadre de la
mise en oeuvre de la stratégie Biodiversité de
la Région Pays de la Loire et du plan d?action
ERC coconstruit auprès des acteurs ligériens
entre le printemps 2019 et l?été 2020. Il suit un
objectif d?acculturation et de diffusion d?outils
opérationnels pour la conduite exemplaire de
la séquence ERC en Région Pays de la Loire,
demande très largement exprimée par les diffé-
rents acteurs ligériens.
Face à l?urgence de ce besoin, cette version de
guide a été produite pour proposer un premier
socle de connaissances ainsi qu?un premier
échantillon d?outils opérationnels ERC (fiches
actions, exemples de bonnes pratiques). Ce
guide vise toutefois à être régulièrement
enrichi dans le cadre de l?édition de nouvelles
versions, au gré des évolutions réglementaires
et bibliographiques ainsi que de l?apport continu
d?exemples et retours d?expériences ligériens en
matière d?ERC.
Document piloté par la Région Pays de la Loire, la Direction
Régionale de l?Environnement, de l?Aménagement et du
Logement Pays de la Loire, la Banque des Territoires et CDC
Biodiversité et réalisé par Biotope.
Comité de pilotage et validation
Région Pays de la Loire : C.BELLOUARD ; Direction
Régionale de l?Environnement, de l?Aménagement et du
Logement (DREAL) Pays de la Loire : S.BOULIGAND,
N.GUESDON ; Banque des Territoires : O.MOREAU ; CDC
Biodiversité : M.BARRE.
Comité de relecture
Chambre d?Agriculture des Pays de la Loire : V.CHAUVIN ;
Conservatoire d?Espaces Naturels Pays de la Loire :
F.NORMAND ; Direction Départementale des Territoires
49 ; Direction Départementale des Territoires 53 ; Direction
Départementale des Territoires et de la Mer 44 ; Direction
Départementale des Territoires 72 ; France Nature
Environnement Pays de la Loire : X.METAY ; Pays du Mans :
J.ROISSE ; SNCF Réseau : A.LE GUEN.
Coordination T.Flavenot/Biotope
Conception, rédaction et infographie
T.Flavenot/Biotope
Design graphique et mise en page
C.Combes/Biotope Communication et Édition
Crédits photographiques
Couverture M.Gross/Ouest Média, 2e de couverture
S.Questebert/Ouest Médias, Sommaire Biotope et DDT-M
Vendée, P002 G.Salmon/Biotope, P004 S.Questebert/Ouest
Médias, P011 S.Minier/Ouest Médias, P014 M.Gross/Ouest
Médias, P018 M.Gross/Ouest Médias, P020 L.Failler/Ouest
Médias, P029 S.Questebert/Ouest Médias, P051 Biotope,
P057 DDT-M Vendée, P065 M.Gross/Ouest Médias, P067
M.Gross/Ouest Médias, P069 PB.Fourny, P080 DDT-M
Vendée, P088 Biotope, P093 Biotope, P098 Biotope, P108
PB.Fourny, 4e de couverture Biotope.
Nous remercions d?une façon plus générale tous les
membres de la communauté régionale ERC des Pays de la
Loire pour leur participation active et constructive à l?élabo-
ration de ce document et à ses différentes relectures, et en
particulier : M.J.BAZIN (SARL AXIONS 21), A.C.BERNARD
(Chambre de Commerce et d?Industrie de la Loire-
Atlantique), A.CORBEAUX (Nantes Métropole), P. FRIN
(Bretagne Vivante), A.LEBEAU, A.LEBLANC et S.OGER
(Région Pays de la Loire), B.LEFEVRE (Direction Régionale
de l?Environnement, de l?Aménagement et du Logement des
Hauts de France), A.MICHEL et P.RANCHOUX (Chambre
de Commerce et d?Industrie du Maine-et-Loire), M.POTARD
(Coordination régionale Ligue pour la Protection des
Oiseaux Pays de la Loire), A.SCHLESSER (Chambre de
Commerce et d?Industrie des Pays de la Loire), E.TORLASCO
(Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux
de Construction?région Pays de la Loire).
1. INTRODUCTION
1.1 Pourquoi ce guide ? . . . . . . . . . . . . . . . 004
1.1.1 Origine du guide : les stratégies
régionales biodiversité et ERC . . . . . . . . . 006
1.1.2 Comment a été élaboré ce guide ? . . . . . . 008
1.1.3 Vie du guide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 008
1.2 Champ d?application . . . . . . . . . . . . . . . 010
1.2.1 Quels sujets sont traités dans ce guide ? . . 012
1.2.2 À qui s?adresse ce guide ? . . . . . . . . . . . . 012
1.3 Comment utiliser ce guide ?. . . . . . . . . . 014
1.3.1 Le texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 016
1.3.2 Les encadrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 017
1.3.3 Les renvois aux ressources . . . . . . . . . . . 017
S O M M A I R E
2. CLÉS POUR COMPRENDRE
LA DÉMARCHE
2.1 Contexte réglementaire
de la séquence ERC . . . . . . . . . . . . . . . . 020
2.1.1 Contexte réglementaire
de la séquence ERC . . . . . . . . . . . . . . . . 022
2.1.2 Procédures réglementaires intégrant
la séquence ERC appliquée aux
milieux naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 023
2.1.3 Procédures réglementaires intégrant la
séquence ERC hors milieux naturels . . . . . 027
2.2 Comprendre les notions de base de
la séquence ERC . . . . . . . . . . . . . . . . . . 028
2.2.1 La biodiversité, c?est quoi ? . . . . . . . . . . . 030
2.2.2 Les grands principes de la séquence ERC. . 032
2.2.3 La démarche ERC étape par étape . . . . . . 035
2.2.4 Le concept de zéro artificialisation nette
(ZAN) et la séquence ERC . . . . . . . . . . . . 052
2.3 Les spécificités de la région Pays de la Loire
au regard de la séquence ERC appliquée
aux milieux naturels . . . . . . . . . . . . . . . 056
2.3.1 Une biodiversité riche mais menacée . . . . 058
2.3.2 Les grands ensembles
écologiques régionaux . . . . . . . . . . . . . . 058
2.3.3 Des besoins de développement
territorialisés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 062
2.3.4 Les profils territoriaux ERC . . . . . . . . . . . 064
3. FICHES ACTIONS
3.1 Fiches " Échelle de projet " . . . . . . . . . . . 068
3.1.1 Fiche " projets d?aménagement ". . . . . . . . 071
3.1.2 Fiche " plans d?urbanisme " . . . . . . . . . . . 074
3.2 Les Fiches " Profils territoriaux ". . . . . . . 079
3.2.1 Fiche " bocage " . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 081
3.3 Fiches " Exemples d?application
de la séquence ERC " . . . . . . . . . . . . . . . 087
3.3.1 Index des fiches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 089
3.3.2 Fiches détaillées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 092
ANNEXES
Annexe 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Liste des sigles et acronymes utilisés
Annexe 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Bibliographie
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 023
Principales procédures du code de
l?environnement pour lesquelles la séquence
ERC s?applique concernant les milieux naturels et
ressources internet associées en région Pays de la
Loire (non exhaustif)
Tableau 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 036
Éléments à prendre en compte lors de l?étude de
faisabilité et de la phase d?évitement amont pour
les milieux naturels
Tableau 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 052
Comparaison et articulation des principales
étapes des démarches ERC et ZAN
Tableau 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 063
Détail des projections des surfaces brutes
artificialisées sur la base d?un scénario tendanciel
Tableau 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 074
Comparaison risques-bénéfices de la
compensation anticipée à l?échelle des plans et
programmes
Tableau 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 083
Enjeux, points de vigilance et exemples de
mesures ERC pour les grands types de milieux
associés au complexe " haies-mares-bocage "
Tableau 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 071
Index des exemples d?application ERC
LISTE DES ILLUSTRATIONS
Figure 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 007
Représentation schématique du plan d?action régional
ERCReprésentation schématique du plan d?action
régional ERC
Figure 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 032
Représentation schématique du bilan écologique
de la séquence ERC appliquées aux milieux
naturels
Figure 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 035
Illustration schématique des différentes étapes
opérationnelles de la séquence ERC ainsi que des
démarches itératives associées
Figure 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 044
Différentes approches de la compensation
écologique. Source : Biotope/ICare
Figure5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 062
Évolution des espaces naturels, agricoles ou forestiers
Figure 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 070
Illustration de la complémentarité des
démarches " projet " et " planification " dans
l?application de la séquence ERC (Bigard, 2019)
Figure 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 093
Entrepôt dont l?emprise sera valorisée après
démolition par l?aménagement du lycée
Figure 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 095
Localisation des zones d?évitement et de
réduction géographiques
Figure 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 098
Ancienne voie ferroviaire faisant l?objet du futur
aménagement
Figure 10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 099
Illustration de la modification du tracé pour éviter
localement une station de Lupin (station Sud) et
donc réduire l?impact global sur le Lupin
Figure 11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
Localisation des mesures de réduction
géographiques permettant la préservation de
11875m² de zones humides
Figure 12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
Réduction technique : dispositif de rétablissent de
l?alimentation hydrologique des zones humides
Figure 13 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Schéma des mesures compensatoires
Figure 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Zonage Nmc permettant de pré-identifier le site
compensatoire pour le projet
INTRO
-DUCTION
1.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 0 30 0 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
POURQUOI
CE GUIDE ?
1.1
POURQUOI
CE GUIDE ?
1.1
POURQUOI
CE GUIDE ?
1.1
0 0 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
1.
I N T R O D U C T I O N
1.
I N T R O D U C T I O N
1.1. 1.1.
P o u r q u o i c e g u i d e ? P o u r q u o i c e g u i d e ?
1.1.1.3
La traduction opérationnelle
de la stratégie ERC : le plan d?action
La stratégie régionale ERC se traduit de manière opérationnelle par la mise en oeuvre d?un plan d?action
établit selon 3 axes " informer ? accompagner ? coordonner " et 9 actions (Figure 1).
En particulier, l?action 4 vise à créer une boîte à outils opérationnelle ERC à destination des acteurs
ligériens. La rédaction d?un guide de déclinaison territoriale des lignes directrices ERC pour la Région
Pays de la Loire en constitue le premier outil.
1.1.1
ORIGINE DU GUIDE :
LES STRATÉGIES RÉGIONALES
BIODIVERSITÉ ET ERC
1.1.1.1
Contexte
Après l?adoption du Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) en Pays de la Loire le 30 octobre
2015, les acteurs régionaux ont souhaité élaborer une Stratégie régionale de la biodiversité (SRB). Mise
en oeuvre dès 2018, cette stratégie permet aux différents acteurs ligériens de disposer d?un plan d?action
partagé et opérationnel en faveur de la biodiversité régionale. Une des actions engagées par cette
démarche?l?action 3.1?vise à mettre en oeuvre une stratégie régionale Éviter-Réduire-Compenser (ERC).
Cette démarche stratégique a été à son tour engagée en 2019 par la Région Pays de la Loire et ses
partenaires dans le cadre d?une démarche de co-construction active avec les différents acteurs de
la communauté régionale ERC. à l?issue de 5 ateliers départementaux, 2 ateliers régionaux (dont un
dématérialisé) et une vingtaine d?enquêtes, cette démarche a permis d?aboutir en juin 2020 à une
stratégie partagée par les acteurs ligériens.
1.1.1.2
Fondements et vision
de la stratégie régionale ERC
Le raisonnement ayant conduit à l?émergence de la stratégie
régionale ERC repose sur les fondements suivants :
Stratégie Régionale
pour la biodiversité
2018-2023. Région
Pays de la Loire, 2018
http://www.pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/pdf/
strategie_regionale_pour_
la_bioversite_pdl.pdf
Schéma Régional de
Cohérence Écologique des
Pays de la Loire, Régional
Pays de la Loire, DREAL
Pays de la Loire, 2015
http://www.pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/acceder-a-l-extranet-
trame-verte-et-bleue-a1761.
html
? la stricte priorité à l?évitement, puis à la
réduction est un prérequis fondamental
pour l?atteinte des objectifs de l?ERC (confor-
mément à la réglementation en vigueur) ;
? l?effort doit être porté en priorité sur ces
premières phases, en sensibilisant et faisant
monter en compétence l?ensemble des
acteurs ligériens dans un cadre partagé,
harmonisé et exemplaire ;
? en dépit des efforts d?évitement et réduction,
des projets nécessiteront probablement des
besoins de compensation ;
? pour ces projets, il convient de favoriser des
démarches concertées, mutualisées et au
service de projets de territoires ;
? l?amélioration des solutions de compen-
sation doit être rigoureusement cadrée afin
d?éviter les effets pervers et dérives.
En conséquence, la vision stratégique régionale
ERC tend à promouvoir une séquence ERC
exemplaire et opérationnelle au service de
l?intérêt collectif et de la solidarité territoriale.
Figure 1
Représentation
schématique du plan
d?action régional ERC
9. Str u c tu re r e t a p p u ye r u n ré s e a u ré gio n al d'o p é rate u r s d e c o m p e ns atio n
8 . Str u c tu re r e t a nim e r u n e c o m m u n a uté ré gio n ale ERC
3 . Fo rm e r le s a c te u r s ERC
2 . D éve l o p p e r u n e b as e d e d o n n é e s SIG e t ERC
1 . Cré e r u n c e ntre d e re s s o u rc e s ré gio n al ERC
7. Po u r s uiv re le s o utie n d e s a c te u r s d u te rritoire d a ns le d é p l oie m e nt
d'a c tio ns e n fave u r d e la bio dive r sité "h o r s c o m p e ns atio n"
6 . Cré e r u n a p p ui o p é ratio n n e l a u x d é m a rc h e s s traté giq u e s ERC
5. D éve l o p p e r e t p a r ta ge r l 'e x p é rim e ntatio n te c h niq u e ERC
4 . Cré e r u n e b o îte à o uti ls te c h niq u e s ERC
C O O R D O N N E R
A C C O M P A G N E R
2
I N F O R M E R
1
3
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 0 70 0 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/strategie_regionale_pour_la_bioversite_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/strategie_regionale_pour_la_bioversite_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/strategie_regionale_pour_la_bioversite_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/strategie_regionale_pour_la_bioversite_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/strategie_regionale_pour_la_bioversite_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
1.
I N T R O D U C T I O N
1.
I N T R O D U C T I O N
1.1. 1.1.
P o u r q u o i c e g u i d e ? P o u r q u o i c e g u i d e ?
1.1.3
VIE DU GUIDE
Ce guide constitue un outil dynamique qui fera l?objet de nombreuses mises à jour au gré des évolutions
réglementaires et bibliographiques ainsi que l?apport continu d?exemples et retours d?expériences
ligériens en matière d?ERC.
1.1.2
COMMENT A ÉTÉ
ÉLABORÉ CE GUIDE ?
Le document a été élaboré à partir des éléments suivants :
? la pratique professionnelle des membres
du comité de pilotage et du comité de
relecture ;
? un e démarch e de co - cons truc tion
auprès de la communauté régionale ERC
engagée dès la phase stratégique, et
poursuivie dans le cadre des temps forts
de concertation de la communauté ERC
(Commission foncière du Comité Régional
Biodiversité par exemple) ;
? une étude bibliographique globale,
prenant en compte les derniers ouvrages
de références et les dernières dispositions
réglementaires sur la thématique ERC à la
date de publication du présent ouvrage ;
? un p remier re c u eil d?exem p le s d e
traduction de la séquence ERC à travers
différentes procédures réglementaires
appliquées à des projets ligériens, ces
exemples étant issus des contributions
de la communauté ERC.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 0 90 0 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
1.2
CHAMP
D'APPLICATION
0 1 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
1.
I N T R O D U C T I O N
1.2.
C h a m p d ' a p p l i c a t i o n
1.
I N T R O D U C T I O N
1.2.
C h a m p d ' a p p l i c a t i o n
1.2.1
QUELS SUJETS SONT TRAITÉS
DANS CE GUIDE ?
Ce guide traite de la déclinaison régionale des lignes directrices nationales de la séquence ERC appliquée
aux milieux naturels pour la région Pays de la Loire. Il s?attache ainsi à développer les différentes spéci-
ficités du territoire ligérien en termes de milieux, dynamiques, démarches et gouvernance en matière
d?ERC à partir des lignes directrices définies dans les textes réglementaires et les différents ouvrages
de référence nationaux.
Ne sont pas spécifiquement traités
dans ce guide les sujets suivants :
1.2.2
A QUI S?ADRESSE CE GUIDE ?
Ce guide s?adresse en particulier aux maîtres d?ouvrages publics et privés engagés dans la séquence
ERC dans le cadre de leurs projets, plans et programmes. Il vise également à constituer un référentiel
commun pour l?ensemble des acteurs ligériens concernés par l?application de la séquence ERC aux
milieux naturels, quel que soit leur degré d?implication :
? la séquence ERC appliquée à l?ensemble des
composantes de l?environnement (air, bruit,
eau, sols, etc.) ;
? la procédure de compensation forestière
prises en application de la loi d?avenir pour
l?agriculture, l?alimentation et la forêt du
13 octobre 2014 dans le cas de demande
d?autorisation de défrichement ;
? la procédure de "compensation agricole
collective" issue de la même loi et de son
décret d?application du 31 août 2016 ;
? des déclinaisons sectorielles de la séquence
ERC (c?est à dire pour certains secteurs
d?activité tels que les infrastructures
linéaires, l?agriculture, les énergies renou-
velables, etc.).
Ces sujets doivent toutefois être appréhendés
dans leur ensemble, de manière anticipée et
itérative, afin de garantir leur prise en compte
dans la conception du projet de moindre impact
environnemental.
? maîtres d?ouvrages publics ou privés ;
? bureaux d?études, prestataires spécialisés ;
? services de l?État ;
? collectivités (élus et services techniques) ;
? organismes de recherche scientifique ;
? opérateurs de compensation ;
? opérateurs du foncier ;
? organismes socio-professionnels et associa-
tions de protection de la nature et de
l?environnement.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 1 30 1 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
1.1.
P o u r q u o i c e g u i d e ?1.3
COMMENT
UTILISER CE GUIDE ?
0 1 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
1.
I N T R O D U C T I O N
1.
I N T R O D U C T I O N
1.3. 1.3.
C o m m e n t u t i l i s e r
c e g u i d e ?
C o m m e n t u t i l i s e r
c e g u i d e ?
1.3.1
LE TEXTE
Le guide est structuré en 4 grandes parties :
Les références réglementaires citées dans ce guide sont celles en vigueur au 1er janvier 2021.
1. Une introduction présentant le contexte du
document et son champ d?application.
2. Un rappel synthétique de la réglementation,
en lien avec la séquence ERC appliquée à la
Région Pays de la Loire, ainsi que l?articu-
lation avec les autres réglementations les
plus souvent concernées.
3. Un recueil de fiches opérationnelles :
- Fiches " Projet ", qui décrivent l?articulation
de la séquence ERC avec l?ensemble des
composantes de la vie du projet. Depuis
la formalisation du besoin à la phase
exploitation, voire au démantèlement et
à la remise en état dans certains cas. Elles
concernent les projets ponctuels d?aména-
gement/d?activité conduits par un maître
d?ouvrage public ou privé ; ainsi que les
plans d?urbanisme conduits par une collec-
tivité : les plans locaux d?urbanisme (PLU) et
plans locaux d?urbanisme intercommunaux
(PLUi), voire les schémas de cohérence
territoriale (SCoT).
- Fiches " Profils territoriaux " qui décrivent
p a r t y p o l o g i e d e " g r a n d t y p e d e
milieu " ligérien les enjeux, les pressions et
la stratégie ERC qu?il est conseillé de mener
afin de prendre en compte ces spécificités
locales. Elles concernent les " profils terri-
toriaux " suivants : les grands réservoirs
de biodiversité (sans et sous pression),
les espaces littoraux et rétro-littoraux, le
bocage (sans et sous pression), les grands
espaces agricoles et sylvicoles (sans et sous
pression) ainsi que les aires urbaines.
-Fiches "Exemples d?application de la
séquence ERC " visant à illustrer la
traduction de la séquence ERC mise en
oeuvre dans le cadre de différentes procé-
dures réglementaires pour des projets
ligériens, en rendant compte de la diversité
des situations, projets, territoires, type
d?impacts et étapes de la séquence ERC
mise en oeuvre.
4. Une synthèse des ressources régionales et
nationales en matière d?ERC.
Les mesures ERC citées dans ce guide sont indexées conformément au guide d?aide à la définition des
mesures ERC (CGDD, 2018).
Par exemple : " Absence de rejet dans le milieu naturel (Code : E3.1a) ".
Les références
réglementaires citées dans
ce guide sont celles en
vigueur au 1er janvier 2021.
1.3.2
LES ENCADRÉS
Dans le corps du texte, 4 types d?encadré sont utilisés pour mettre en évidence des recommandations,
des exemples, des définitions et des remarques (dans la marge).
Exemples
Il s?agit d?illustrer les propositions méthodologiques par exemples réels ou fictifs.
1.3.3
LES RENVOIS
AUX RESSOURCES
Informations ou recommandations
Il s?agit de faire ressortir des informations ou des conseils en matière de mise en
oeuvre de la séquence ERC.
Définitions
Il s?agit de définir les notions clés en lien avec la séquence ERC.
Exemple
Stratégie Régionale pour la
biodiversité 2018-2023.
Région Pays de la Loire
Encadré 2
Encadré 3
Encadré 1
Dans la marge, des " Remarques " visent à éclairer ou compléter brièvement un propos.
Exemple
Ce guide n?a pas pour vocation de reprendre l?intégralité des guides et ouvrages de référence
abordant la séquence ERC. Il cherche à compléter les référentiels existants en se focalisant
sur les spécificités de la Région Pays de la Loire. Des liens vers des ouvrages sont rappelés
dans la marge du texte du présent document, afin que le lecteur puisse facilement s?y référer
si besoin, prenant la forme dont l?exemple est donné ici.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 1 70 1 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
CLÉS POUR
COMPRENDRE
LA DÉMARCHE
2.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 1 90 1 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
1.1.
P o u r q u o i c e g u i d e ?
1.1.
P o u r q u o i c e g u i d e ? 2.1
CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
DE LA SÉQUENCE ERC
0 2 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.1. 2.1.
C o n t e x t e
r é g l e m e n t a i r e d e
l a s é q u e n c e E R C
C o n t e x t e
r é g l e m e n t a i r e d e
l a s é q u e n c e E R C
2.
La séquence ERC a été introduite en droit français dans la loi relative à la protection de la nature du 10
juillet 1976. Son corpus législatif et réglementaire s?est depuis largement étoffé, tant au niveau européen
qu?au niveau national et la séquence ERC est désormais traduite dans plusieurs textes :
2.1.1
CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
DE LA SÉQUENCE ERC
? les transpositions du droit communau-
taire en droit français (depuis 1985 avec la
directive N°85/337/CEE concernant l?éva-
luation des incidences de certains projets
publics et privés sur l?environnement) ;
? l?adoption de la Charte de l?environnement,
adossée à la Constitution, qui a rendu
constitutionnels les principes dits " de
p ré c a utio n " (év ite m e nt , ré d u c tio n)
et " pollueur/payeur " (compensation) ;
? les lois Grenelle I et II (2009 et 2010) et leurs
décrets d?application ;
? l?ordonnance n° 2016-1058 du 3 août 2016
relative à la modification des règles appli-
cables à l'évaluation environnementale des
projets, plans et programmes ;
? la loi n°2016-1087 du 08 août 2016 pour la
reconquête de la biodiversité, de la nature
et des paysages.
Guide d?aide à la
définition des mesures
ERC, CGDD, 2018
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/pdf/
themaguide_erc.pdf
Lignes directrices nationales
sur la séquence éviter,
réduire et compenser les
impacts sur les milieux
naturels, CGDD, 2013
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/pdf/
lignes_directriceerc.pdf
Les nouveautés introduites par la loi de reconquête de la biodiversité, de la nature
et des paysages d?août 2016, concernant les projets, plans et programmes :
- l?objectif d?absence de perte nette voire de
gain de biodiversité (L.110-1 et L.163-1) ;
- l'obligation de résultat des mesures de
compensation (L.163-1) ;
- l'effectivité des mesures pendant toute la
durée des impacts (L.163-1) ;
- la proximité fonctionnelle des mesures
vis-à-vis du site endommagé (L.163-1) ;
- la mise à disposition du public de la géolo-
calisation des mesures compensatoires
(L.163-5) ;
- la non-autorisation du projet en l?état si les
atteintes liées au projet ne peuvent être ni
évitées, ni réduites, ni compensées de façon
satisfaisante (L.163-1) ;
- la mise en place d?un dispositif de compen-
sation par l?offre appelé " sites naturels de
compensation " (L.163-3).
Encadré 1
Les nouveautés introduites
par la loi de reconquête de
la biodiversité, de la nature
et des paysage d'août 2016,
concernant les projets,
plans et programmes.
2.
Tableau 1
Principales procédures du
code de l?environnement
pour lesquelles la séquence
ERC s?applique concernant
les milieux naturels
et ressources internet
associées en région Pays de
la Loire (non exhaustif)
2.1.2
PROCÉDURES
RÉGLEMENTAIRES INTÉGRANT
LA SÉQUENCE ERC APPLIQUÉE
AUX MILIEUX NATURELS
La séquence ERC est aujourd?hui intégrée dans la conception et la mise en oeuvre des plans et
programmes et des projets. Elle est appliquée dans le cadre de nombreuses procédures environne-
mentales (Tableau 1).
P R O C É D U R E S
T E X T E S L É G I S L AT I F S
E T R É G L E M E N TA I R E S
R E S S O U R C E S
D D T- M E T D R E A L
É v a l u a t i o n
e n v i r o n n e -
m e n t a l e ( p l a n s
p r o g r a m m e s )
L . 1 2 2 - 4 e t
L . 1 2 2 - 6 ( c o n t e n u
d e l ?é v a l u a t i o n
e n v i r o n n e m e n t a l e )
A r t i c l e s R . 1 51- 3 d u
C o d e l ? u r b a n i s m e e t
R . 1 2 2 -2 0 d u C o d e
d e l ? e n v i r o n n e m e n t
( c o n t e n u d u r a p p o r t
e n v i r o n n e m e n t a l )
D R E A L P a y s d e l a L o i r e
h t t p : // w w w . P a y s - d e - l a - l o i r e .
d e v e l o p p e m e n t- d u r a b l e . g o u v . f r /
é v a l u a t i o n - e n v i r o n n e m e n t a l e - r 2 1 8 .
h t m l
A v i s d e s a u t o r i t é s e n v i r o n n e m e n t a l e s
? M i s s i o n r é g i o n a l e d ? a u t o r i t é
e n v i r o n n e m e n t a l e ( M R A E )
d e s P a y s d e l a L o i r e
w w w . m r a e . d e v e l o p p e m e n t- d u r a b l e .
g o u v . f r / P a y s d e l a L o i r e - r 2 4 . h t m l
? A u t o r i t é e n v i r o n n e m e n t a l e
( A E ) d u C o n s e i l g é n é r a l
d e l ? e n v i r o n n e m e n t e t a u
d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e ( C G E D D )
h t t p : // w w w . c g e d d .
d e v e l o p p e m e n t- d u r a b l e . g o u v .
f r / l - a u t o r i t e - e n v i r o n n e m e n t a l e - r 14 5 .
h t m l
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 2 30 2 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-environnementale-r218.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-environnementale-r218.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-environnementale-r218.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-environnementale-r218.html
http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/pays-de-la-loire-r24.html
http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/pays-de-la-loire-r24.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.1. 2.1.
C o n t e x t e
r é g l e m e n t a i r e d e
l a s é q u e n c e E R C
C o n t e x t e
r é g l e m e n t a i r e d e
l a s é q u e n c e E R C
P R O C É D U R E S
T E X T E S L É G I S L AT I F S
E T R É G L E M E N TA I R E S
R E S S O U R C E S
D D T- M E T D R E A L
É v a l u a t i o n
e n v i r o n n e -
m e n t a l e ( p r o j e t s )
- É t u d e s d ? i m p a c t
L . 1 2 2 -1 e t L . 1 2 2 - 3
( c o n t e n u d e
l ?é t u d e d ? i m p a c t )
R . 1 2 2 - 4 ( c a d r a g e
p r é a l a b l e ) e t
R . 1 2 2 - 5 ( c o n t e n u
d e l ?é t u d e d ? i m p a c t )
d u C o d e d e
l ? e n v i r o n n e m e n t
D é p a r t e m e n t 4 4
h t t p s : // w w w . l o i r e - a t l a n t i q u e . g o u v . f r /
P o l i t i q u e s - p u b l i q u e s / E n v i r o n n e m e n t /
P r o c e d u r e s - a d m i n i s t r a t i v e s -
c o m m i s s i o n s - e t- c o n s u l t a t i o n s /
A v i s - d e - l - a u t o r i t e - e n v i r o n n e m e n t a l e
D é p a r t e m e n t 4 9
h t t p : // w w w . m a i n e - e t- l o i r e . g o u v .
f r / t o u t- s a v o i r- s u r- l a - n o u v e l l e -
p r o c e d u r e - d - a 6 0 4 6 . h t m l
D R E A L P a y s d e l a L o i r e
h t t p : // w w w . P a y s - d e - l a - l o i r e .
d e v e l o p p e m e n t- d u r a b l e . g o u v . f r /
é v a l u a t i o n - e n v i r o n n e m e n t a l e - r 2 1 8 .
h t m l
A v i s d e s a u t o r i t é s e n v i r o n n e m e n t a l e s
? M i s s i o n r é g i o n a l e d ? a u t o r i t é
e n v i r o n n e m e n t a l e ( M R A E )
d e s P a y s d e l a L o i r e
h t t p : // w w w . m r a e . d e v e l o p p e m e n t-
d u r a b l e . g o u v . f r / P a y s d e
l a L o i r e - r 2 4 . h t m l
? A u t o r i t é e n v i r o n n e m e n t a l e
( A E ) d u C o n s e i l g é n é r a l
d e l ? e n v i r o n n e m e n t e t a u
d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e ( C G E D D )
h t t p : // w w w . c g e d d .
d e v e l o p p e m e n t- d u r a b l e . g o u v .
f r / l - a u t o r i t e - e n v i r o n n e m e n t a l e - r 14 5 .
h t m l
A u t o r i s a t i o n
e n v i r o n n e m e n t a l e
? É t u d e d ? i m p a c t
o u é t u d e
d ? i n c i d e n c e
e n v i r o n n e -
m e n t a l e l o r s q u e
l ?é t u d e d ? i m p a c t
n ? e s t p a s r e q u i s e
L . 1 8 1-1 e t L . 1 8 1-2
d u C o d e d e
l ? e n v i r o n n e m e n t
R . 1 2 2 - 4 e t R . 1 2 2 - 5
d u C o d e d e
l ? e n v i r o n n e m e n t
( c o n t e n u d e
l ?é t u d e d ? i m p a c t )
R 1 8 1-14 ( c o n t e n u
d e l ?é t u d e
d ? i n c i d e n c e
e n v i r o n n e m e n t a l e )
d u C o d e d e
l ? e n v i r o n n e m e n t
D é p a r t e m e n t 4 4
h t t p : // w w w . l o i r e - a t l a n t i q u e . g o u v . f r /
P o l i t i q u e s - p u b l i q u e s / E n v i r o n n e m e n t /
P r o c e d u r e s - a d m i n i s t r a t i v e s -
c o m m i s s i o n s - e t- c o n s u l t a t i o n s /
A u t o r i s a t i o n - e n v i r o n n e m e n t a l e - u n i q u e
D é p a r t e m e n t 4 9
h t t p : // w w w . m a i n e - e t- l o i r e . g o u v .
f r / t o u t- s a v o i r- s u r- l a - n o u v e l l e -
p r o c e d u r e - d - a 6 0 4 6 . h t m l
D é p a r t e m e n t 8 5
h t t p : // w w w . v e n d e e .
g o u v . f r / a u t o r i s a t i o n -
e n v i r o n n e m e n t a l e - r7 7 2 . h t m l
D é p a r t e m e n t D R E A L
P a y s d e l a L o i r e
h t t p : // w w w . P a y s - d e - l a - l o i r e .
d e v e l o p p e m e n t- d u r a b l e . g o u v . f r /
a u t o r i s a t i o n - e n v i r o n n e m e n t a l e -
u n i q u e - r 1 7 0 8 . h t m l
Tableau 1
Principales procédures du
code de l?environnement
pour lesquelles la séquence
ERC s?applique concernant
les milieux naturels
et ressources internet
associées en région Pays de
la Loire (non exhaustif)
P R O C É D U R E S
T E X T E S L É G I S L AT I F S
E T R É G L E M E N TA I R E S
R E S S O U R C E S
D D T- M E T D R E A L
A u t o r i s a t i o n
( c f . a u t o r i s a t i o n
e n v i r o n n e m e n t a l e ) ,
e n r e g i s t r e m e n t
o u d é c l a r a t i o n a u
t i t r e d e s " I C P E "
L . 51 2 -1 , L . 51 2 -7 o u
L . 51 2 - 8 d u C o d e d e
l ? e n v i r o n n e m e n t
D é p a r t e m e n t 4 4
h t t p s : // w w w . l o i r e - a t l a n t i q u e . g o u v . f r /
P o l i t i q u e s - p u b l i q u e s / E n v i r o n n e m e n t /
P r o c e d u r e s - a d m i n i s t r a t i v e s -
c o m m i s s i o n s - e t- c o n s u l t a t i o n s /
I n s t a l l a t i o n s - c l a s s e e s - I C P E 2 /
R e g i m e s - d e s - I C P E - R e g l e m e n t a t i o n
D é p a r t e m e n t 4 9
h t t p : // w w w . m a i n e - e t- l o i r e . g o u v .
f r / i n s t a l l a t i o n s - c l a s s e e s - p o u r-
l a - p r o t e c t i o n - d e - l - r 1 0 0 7. h t m l
D é p a r t e m e n t 5 3
h t t p s : // w w w . m a y e n n e . g o u v .
f r / P o l i t i q u e s - p u b l i q u e s /
E n v i r o n n e m e n t- e a u - e t- b i o d i v e r s i t e /
I n s t a l l a t i o n s - c l a s s e e s
D é p a r t e m e n t 7 2
h t t p : // w w w . s a r t h e . g o u v . f r /
i n s t a l l a t i o n s - c l a s s e e s - r 1 6 6 . h t m l
D é p a r t e m e n t 8 5
h t t p : // w w w . v e n d e e . g o u v . f r /
d o c u m e n t a t i o n - e t- i m p r i m e s - r 2 2 8 . h t m l
É v a l u a t i o n d e s
i n c i d e n c e s
" N a t u r a 2 0 0 0 "
L . 414 - 4 d u C o d e d e
l ? e n v i r o n n e m e n t
R . 414 -19 e t
R . 414 -2 0 d u C o d e
d e l ? e n v i r o n n e m e n t
R . 414 -2 3 ( c o n t e n u
d u d o s s i e r ) d u C o d e
d e l ? e n v i r o n n e m e n t
D é p a r t e m e n t 4 4
h t t p s : // w w w . l o i r e - a t l a n t i q u e . g o u v . f r /
P o l i t i q u e s - p u b l i q u e s / E n v i r o n n e m e n t /
B i o d i v e r s i t e - e t- m i l i e u - n a t u r e l /
E s p a c e s - p r o t e g e s - N a t u r a -2 0 0 0 /
N a t u r a -2 0 0 0 2
D é p a r t e m e n t 4 9
h t t p : // w w w . m a i n e - e t- l o i r e . g o u v .
f r / é v a l u a t i o n - d e s - i n c i d e n c e s -
n a t u r a -2 0 0 0 - a74 7. h t m l
D é p a r t e m e n t 5 3
h t t p s : // w w w . m a y e n n e . g o u v .
f r / P o l i t i q u e s - p u b l i q u e s /
E n v i r o n n e m e n t- e a u - e t- b i o d i v e r s i t e /
B i o d i v e r s i t e / N a t u r a -2 0 0 0
D é p a r t e m e n t 7 2
h t t p : // w w w . s a r t h e . g o u v . f r /
n a t u r a -2 0 0 0 - r 4 51 . h t m l
D é p a r t e m e n t 8 5
h t t p : // w w w . v e n d e e . g o u v . f r /
n a t u r a -2 0 0 0 - r 1 8 4 . h t m l
D R E A L P a y s d e l a L o i r e
h t t p : // w w w . P a y s - d e - l a - l o i r e .
d e v e l o p p e m e n t- d u r a b l e . g o u v .
f r / é v a l u a t i o n - d e s - i n c i d e n c e s -
n a t u r a -2 0 0 0 - r 5 3 5 . h t m l
Tableau 1
Principales procédures du
code de l?environnement
pour lesquelles la séquence
ERC s?applique concernant
les milieux naturels
et ressources internet
associées en région Pays de
la Loire (non exhaustif)
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 2 50 2 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Avis-de-l-autorite-environnementale
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Avis-de-l-autorite-environnementale
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Avis-de-l-autorite-environnementale
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Avis-de-l-autorite-environnementale
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Avis-de-l-autorite-environnementale
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/tout-savoir-sur-la-nouvelle-procedure-d-a6046.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/tout-savoir-sur-la-nouvelle-procedure-d-a6046.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/tout-savoir-sur-la-nouvelle-procedure-d-a6046.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-environnementale-r218.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-environnementale-r218.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-environnementale-r218.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-environnementale-r218.html
http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/pays-de-la-loire-r24.html
http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/pays-de-la-loire-r24.html
http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/pays-de-la-loire-r24.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-r145.html
http://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Autorisation-environnementale-unique
http://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Autorisation-environnementale-unique
http://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Autorisation-environnementale-unique
http://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Autorisation-environnementale-unique
http://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Autorisation-environnementale-unique
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/tout-savoir-sur-la-nouvelle-procedure-d-a6046.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/tout-savoir-sur-la-nouvelle-procedure-d-a6046.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/tout-savoir-sur-la-nouvelle-procedure-d-a6046.html
http://www.vendee.gouv.fr/autorisation-environnementale-r772.html
http://www.vendee.gouv.fr/autorisation-environnementale-r772.html
http://www.vendee.gouv.fr/autorisation-environnementale-r772.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/autorisation-environnementale-unique-r1708.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/autorisation-environnementale-unique-r1708.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/autorisation-environnementale-unique-r1708.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/autorisation-environnementale-unique-r1708.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/installations-classees-pour-la-protection-de-l-r1007.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/installations-classees-pour-la-protection-de-l-r1007.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/installations-classees-pour-la-protection-de-l-r1007.html
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Installations-classees
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Installations-classees
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Installations-classees
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Installations-classees
http://www.sarthe.gouv.fr/installations-classees-r166.html
http://www.sarthe.gouv.fr/installations-classees-r166.html
http://www.vendee.gouv.fr/documentation-et-imprimes-r228.html
http://www.vendee.gouv.fr/documentation-et-imprimes-r228.html
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Espaces-proteges-Natura-2000/Natura-20002
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Espaces-proteges-Natura-2000/Natura-20002
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Espaces-proteges-Natura-2000/Natura-20002
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Espaces-proteges-Natura-2000/Natura-20002
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Espaces-proteges-Natura-2000/Natura-20002
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Espaces-proteges-Natura-2000/Natura-20002
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/evaluation-des-incidences-natura-2000-a747.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/evaluation-des-incidences-natura-2000-a747.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/evaluation-des-incidences-natura-2000-a747.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/evaluation-des-incidences-natura-2000-a747.html
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Biodiversite/Natura-2000
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.1. 2.1.
C o n t e x t e
r é g l e m e n t a i r e d e
l a s é q u e n c e E R C
C o n t e x t e
r é g l e m e n t a i r e d e
l a s é q u e n c e E R C
Tableau 1
Principales procédures du
code de l?environnement
pour lesquelles la séquence
ERC s?applique concernant
les milieux naturels
et ressources internet
associées en région Pays de
la Loire (non exhaustif)
P R O C É D U R E S
T E X T E S L É G I S L AT I F S
E T R É G L E M E N TA I R E S
R E S S O U R C E S
D D T- M E T D R E A L
A u t o r i s a t i o n
( c f . a u t o r i s a t i o n
e n v i r o n n e -
m e n t a l e )
o u d é c l a r a t i o n
a u t i t r e d e l a
L o i s u r l ? e a u
L . 2 14 - 3 e t R . 2 14 -1
R . 2 14 - 6
( a u t o r i s a t i o n )
R . 2 14 - 3 2
( d é c l a r a t i o n ,
c o n t e n u d u
d o s s i e r ) d u C o d e d e
l ? e n v i r o n n e m e n t
D é p a r t e m e n t 4 4
h t t p s : // w w w . l o i r e - a t l a n t i q u e . g o u v . f r /
P o l i t i q u e s - p u b l i q u e s / E n v i r o n n e m e n t /
E a u x - e t- m i l i e u x - a q u a t i q u e s /
D o s s i e r s - L o i - s u r- l - e a u
D é p a r t e m e n t 4 9
h t t p : // w w w . m a i n e - e t- l o i r e . g o u v . f r /
l a - p r o c e d u r e - l o i - s u r- l - e a u - a 4 9 8 1 . h t m l
D é p a r t e m e n t 5 3
h t t p s : // w w w . m a y e n n e . g o u v .
f r / P o l i t i q u e s - p u b l i q u e s /
E n v i r o n n e m e n t- e a u - e t- b i o d i v e r s i t e /
E a u
D é p a r t e m e n t 7 2
h t t p : // w w w . s a r t h e . g o u v .
f r / e a u - r 1 0 4 . h t m l
D é p a r t e m e n t 8 5
h t t p : // w w w . v e n d e e . g o u v . f r / n o t i c e s - d -
i n f o r m a t i o n - e t- f o r m u l a i r e - r 3 0 8 . h t m l
D é r o g a t i o n s
" e s p è c e s
p r o t é g é e s "
L . 411-2 4 ° d u C o d e
d e l ? e n v i r o n n e m e n t
A r r ê t é d u 19 f é v r i e r
2 0 0 7 m o d i f i é f i x a n t
l e s c o n d i t i o n s
d e d e m a n d e e t
d ? i n s t r u c t i o n d e s
d é r o g a t i o n s
D é p a r t e m e n t 4 4
h t t p s : // w w w . l o i r e - a t l a n t i q u e . g o u v . f r /
P o l i t i q u e s - p u b l i q u e s / E n v i r o n n e m e n t /
B i o d i v e r s i t e - e t- m i l i e u - n a t u r e l /
E s p e c e s - p r o t e g e e s
D é p a r t e m e n t 4 9
h t t p : // w w w .
m a i n e - e t- l o i r e . g o u v . f r / d e r o g a t i o n -
e s p e c e s - p r o t e g e e s - a7 3 0 4 . h t m l
D é p a r t e m e n t 7 2
h t t p : // w w w . s a r t h e . g o u v . f r /
e s p e c e s - p r o t e g e e s - a 2 2 6 4 . h t m l
D é p a r t e m e n t 8 5
h t t p : // w w w . v e n d e e . g o u v . f r / I M G /
p d f / 2 0 1 7- j u i n p r e s e n t a t i o n b e _
e s p e c e s p r o t e g e e s . p d f
D R E A L P a y s d e l a L o i r e
h t t p : // w w w . P a y s - d e - l a - l o i r e .
d e v e l o p p e m e n t- d u r a b l e . g o u v .
f r / d e r o g a t i o n s - r 6 4 4 . h t m l
2.1.3
PROCÉDURES
RÉGLEMENTAIRES INTÉGRANT
LA SÉQUENCE ERC HORS
MILIEUX NATURELS
La séquence ERC s?applique à d?autres composantes de l?environnement et de la santé.
Ces procédures ne sont pas traitées dans ce guide mais sont citées pour rappel dans ce chapitre.
2.1.3.1
Composantes de
l?environnement
À l?exception des procédures de dérogation
espèces protégées et d?incidences Natura 2000
traitant spécifiquement des milieux naturels, les
procédures citées précédemment peuvent traiter
de tout ou partie des composantes de l?environ-
nement et de la santé qui dépassent le champ
unique des milieux naturels (par exemple : les
composantes du milieu physique telles que l?air,
la ressource en eau et les sols, les composantes
du milieu humain telles que la santé, ou encore le
patrimoine culturel et les paysages).
2.1.3.2
Patrimoine géologique
Le décret du 28 décembre 2015 prévoit que le
préfet dresse, par arrêté, la liste des sites d?intérêt
géologique de son département nécessitant
d?être préservés au titre du patrimoine naturel
ou justifiant d?un intérêt scientifique. L?inscription
d?un site sur la liste départementale permet
une protection conservatoire en interdisant,
comme prévu par l?article R. 411-17-1 du code
de l?environnement : "la destruction, l?altération
ou la dégradation des sites d?intérêt géologique,
notamment [au sens "y-compris"] les cavités
souterraines naturelles ou artificielles, ainsi que
le prélèvement, la destruction ou la dégradation
de fossiles, minéraux et concrétions présents sur
ces sites". La liste départementale constitue ainsi
un cadre général de protection.
Lorsque le projet comporte des incidences poten-
tielles sur les sites d?intérêt géologique, il convient
ainsi d?y engager une démarche d?évitement.
En Pays de la Loire, des listes départementales de
sites d'intérêt géologique ont dès à présent été
validées par les préfets avec le cas échéant des
arrêtés de protection de géotope.
2.1.3.3
Milieu humain
?activité agricole
L a procédure de "compensation agricole
collective" issue de la loi d?avenir pour l?agriculture,
l?alimentation et la forêt du 13 octobre 2014, impose
sous conditions l?engagement d?une démarche
éviter-réduire-compenser portant sur les impacts
socio-économiques liés à l?activité de production
agricole. Cette séquence se traduit dans le cadre
des études préalables établies dans le cadre du
décret n°2016-1190 du 31 août 2016. La séquence
ERC " agricole " est distincte de la séquence ERC " milieux
naturels ". Ces deux séquences doivent toutefois
être articulées afin d?éviter des incohérences (afin
d?éviter, par exemple, qu?une mesure compensa-
toire " agricole " visant à remettre en culture des friches
en réponse à la perte de surfaces agricoles liées à la
mise en oeuvre de mesures compensatoires " milieux
naturels " aboutisse également à la destruction d?habitat
naturel d?espèces protégées). Il existe par ailleurs des
dispositifs de compensation individuelle, numéraire ou
surfacique, pour les exploitants concernés par une perte
de surface agricole du fait d?un projet d?aménagement.
2.1.3.4
Milieu humain
? activité sylvicole
La procédure de compensation forestière prise en
application de la loi d?avenir pour l?agriculture, l?alimen-
tation et la forêt du 13 octobre 2014 dans le cas de
demande d?autorisation de défrichement implique
l?engagement d?une séquence éviter-réduire-com-
penser portant sur les impacts socio-économiques
liés à l?activité de production sylvicole. La séquence
ERC " sylvicole " est distincte de la séquence
ERC " milieux naturels ". De la même manière que dans
le cas de l?activité agricole, ces deux séquences doivent
toutefois être articulées afin d?éviter des incohérences.
DREAL Pays de la Loire
http://www.pays-de-la-loire.
developpement-durable.gouv.
fr/inventaire-du-patrimoine-
geologique-r628.html
DREAL Pays de la Loire
http://www.pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/proposition-de-
sites-a-enjeu-geologique-
en-pays-de-a3874.html
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 2 70 2 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eaux-et-milieux-aquatiques/Dossiers-Loi-sur-l-eau
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eaux-et-milieux-aquatiques/Dossiers-Loi-sur-l-eau
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eaux-et-milieux-aquatiques/Dossiers-Loi-sur-l-eau
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eaux-et-milieux-aquatiques/Dossiers-Loi-sur-l-eau
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/la-procedure-loi-sur-l-eau-a4981.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/la-procedure-loi-sur-l-eau-a4981.html
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Eau
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Eau
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Eau
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Eau
http://www.sarthe.gouv.fr/eau-r104.html
http://www.sarthe.gouv.fr/eau-r104.html
http://www.vendee.gouv.fr/notices-d-information-et-formulaire-r308.html
http://www.vendee.gouv.fr/notices-d-information-et-formulaire-r308.html
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Especes-protegees
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Especes-protegees
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Especes-protegees
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Biodiversite-et-milieu-naturel/Especes-protegees
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/derogation-especes-protegees-a7304.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/derogation-especes-protegees-a7304.html
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/derogation-especes-protegees-a7304.html
http://www.sarthe.gouv.fr/especes-protegees-a2264.html
http://www.sarthe.gouv.fr/especes-protegees-a2264.html
http://www.vendee.gouv.fr/IMG/pdf/2017-juinpresentationbe_especesprotegees.pdf
http://www.vendee.gouv.fr/IMG/pdf/2017-juinpresentationbe_especesprotegees.pdf
http://www.vendee.gouv.fr/IMG/pdf/2017-juinpresentationbe_especesprotegees.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/derogations-r644.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/derogations-r644.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/derogations-r644.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/proposition-de-sites-a-enjeu-geologique-en-pays-de-a3874.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/proposition-de-sites-a-enjeu-geologique-en-pays-de-a3874.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/proposition-de-sites-a-enjeu-geologique-en-pays-de-a3874.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/proposition-de-sites-a-enjeu-geologique-en-pays-de-a3874.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/proposition-de-sites-a-enjeu-geologique-en-pays-de-a3874.html
1.1.
P o u r q u o i c e g u i d e ?2.2
COMPRENDRE LES NOTIONS
DE BASE DE LA SÉQUENCE ERC
0 2 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
2.2.1
LA BIODIVERSITÉ, C?EST QUOI ?
La séquence ERC s?applique à d?autres composantes de l?environnement et de la santé. Ces procédures
ne sont pas traitées dans ce guide mais sont citées pour rappel dans ce chapitre.
2.2.1.1
La biodiversité et ses services
La biodiversité recouvre l?ensemble des formes du vivant (espèces animales ? dont l'être humain ?
végétales, champignons, micro-organismes), les relations qui existent entre elles (prédation, compétition,
symbiose) ainsi qu?avec leurs milieux.
Elle s?exprime à 3 niveaux :
? la diversité génétique qui intègre la varia-
bilité des gènes entre les individus d?une
même espèce ;
? la diversité spécifique qui regroupe la
diversité entre espèces ;
? la diversité écosystémique ou diversité des
milieux, au sein desquels interagissent en
permanence des communautés d?espèces
avec leur environnement physique.
La biodiversité constitue
un patrimoine collectif qu'il
convient de conserver pour
sa valeur intrinsèque. En
outre, la biodiversité rend
à l?humanité des services
écosystémiques, qui se
répartissent en 4 catégories :
LES SERVICES D?APPROVISIONNEMENT
Denrées alimentaires, fibres végétales, eau
potable, bois d?oeuvre, molécules actives pour la
pharmacopée, etc.
LES SERVICES CULTURELS
Activités récréatives, caractère esthétique,
spirituel.
LES SERVICES DE RÉGULATION
Du climat, de la qualité de l?eau, de l?érosion des
sols et des inondations.
LES SERVICES ÉCONOMIQUES
Suppor t pour le tourisme ver t de nature,
la r e c h e r c h e m é d i c a l e , l e s i n n ov a t i o n s
technologiques.
2.2.1.2
L?urgence de la protection de la biodiversité
Sauvage ou domestiquée par l?homme, remar-
quable car rare ou ordinaire, la biodiversité
présente plusieurs facettes et est en constante
évolution. Pour autant, si les crises d?extinction
passées avaient pour origine des phénomènes
naturels, celle que nous connaissons désormais
c oïn ci d e ave c l ?évo l u ti o n e t l e d éve l o p -
pement rapides des activités humaines. Les
nombreux facteurs d?impacts liés à ces activités
(artificialisation et fragmentation des milieux,
changement climatique, surexploitation, etc.)
entraînent une érosion de la biodiversité sans
précédent.
En novembre 2017, 15 000 scientifiques du
monde entier ont lancé une alerte sur la dégra-
dation catastrophique de la biodiversité. L?appel
insiste sur le danger de pousser " les écosys-
tèmes au-delà de leurs capacités à entretenir
le tissu vivant " et l?accélération manifeste de la
destruction des habitats. L?appel des 15 0001 est
à ce jour le texte publié par une revue scientifique
ayant rassemblé le plus grand nombre de signa-
taires. 25 ans plus tôt, en 1992, lors du sommet
de la Terre à Rio, 1 700 chercheurs avaient déjà
dressé un état des lieux inquiétant de la situation.
Enfin, en mars 2018, la plateforme intergou-
vernementale scientifique et politique sur la
biodiversité et les services écosystémiques
(IPBES) a publié des rapports sur le déclin
inquiétant de la biodiversité par continent. Cette
plateforme, équivalent du GIEC de la biodiversité,
confirme que la terre est en train de subir sa 6e
extinction de masse : selon les scientifiques, les
disparitions d?espèces ont été multipliées par 100
depuis 1900.
Face au constat alarmant
de la perte de biodiversité,
différentes stratégies et
politiques publiques sont
engagées à différentes
échelles :
MONDIALE
La convention sur la diversité biologique adoptée
lors du sommet de la terre à Rio en 1992, ainsi
que les objectifs internationaux dits d?Aichi du
plan stratégique de la Convention sur la diversité
biologique, adoptés en octobre 2010 au Japon.
COMMUNAUTAIRE
La stratégie de l?Union européenne pour la biodi-
versité à l?échéance 2020, adoptée en mai 2011.
NATIONALE
La Stratégie nationale pour la biodiversité
2011-2020, réévaluée en 2010 ; la loi pour la
reconquête de la biodiversité, de la nature et des
paysages, adoptée en août 2016 ; le plan biodi-
versité du 4 juillet 2018.
RÉGIONALE
La Stratégie Régionale pour la Biodiversité
2018-2023 des Pays de la Loire, la feuille de route
régionale ERC 2020-2025 des Pays de la Loire
ainsi que les autres politiques portées notamment
par les pouvoirs publics (Natura 2000, plans
nationaux d'actions pour les espèces, etc.).
LOCALE
Démarches stratégiques portées par les diffé-
rentes collectivités (départements, EPCI, etc.)
ainsi que les différents acteurs locaux publics
et privés de la gouvernance environnementale
ligérienne : stratégies ENS portées par les
Départements, démarche ERC territorialisée
de Nantes Métropole (dont les principes ont été
entérinés par la délibération du 13/12/2019), etc.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 3 10 3 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
2.2.2
LES GRANDS PRINCIPES
DE LA SÉQUENCE ERC
2.2.2.1
La démarche séquencée E-R-C
La séquence " éviter, réduire, compenser " vise " un objectif d?absence de perte nette de biodiversité,
voire de gain de biodiversité ". Elle guide le maître d?ouvrage dans le choix du projet, plan ou programme
de moindre impact environnemental.
Les 3 phases de la séquence ERC
sont hiérarchisées selon leur ordre de priorité :
Figure 2
représentation
schématique du
bilan écologique de
la séquence ERC
appliquées aux
milieux naturels
(D ?après Business
and Biodiveristy
Offsets Programme,
CGDD, 2017)
L?évitement modifie le projet initial (localisation,
phasage, etc.) afin de supprimer toute perte de
biodiversité que ce projet engendrerait.
1. La phase d?évitement doit être la priorité pour
tout projet. Elle seule permet de supprimer
entièrement les pertes de biodiversité liées
au projet et de garantir sa faisabilité régle-
mentaire. Cette phase permet ainsi au maître
d?ouvrage de limiter les risques liées à la
compensation (voir encadré 4).
2. La réduction ne permet pas de supprimer
totalement les pertes de biodiversité mais
en limite l?étendue, la portée ou l?intensité.
La phase de réduction intervient lorsque les
impacts négatifs sur les espèces, habitats et
fonctions ne peuvent pas être intégralement
ou suffisamment évités. Elle traduit les
moyens mis en oeuvre par le maître d?ouvrage
pour diminuer les impacts négatifs de son
projet. Elle peut lui permettre de limiter
voire éviter les engagements et obligations
liés à la compensation, dès lors que le projet
n?engendre pas de perte de biodiversité après
réduction.
3. La compensation, qui intervient en dernier
lieu, apporte une contrepartie aux pertes
de biodiversité qui n?ont pu être évitées ou
suffisamment réduites.
La phase de compensation intervient en dernier
lieu. Elle n?est pas systématique et concerne
G A I N S D E
B I O D I V E R S I T É
N I V E A U I N I T I A L
DE BIODIVERSITÉ
P E R T E S D E
B I O D I V E R S T I É
i m p a c t s
b r ut s
i m p a c t s
b r ut s
n o n
é vité s
m e s u re s
d'é vi-
te m e nt
i m p a c t s
résiduels
= p e r te s
G ai n d e
b i o di-
ve r sité N ive a u m i n i m a l
d e c o m p e n s ati o n :
a b s e n c e d e p e r te n e t te
mesures
compen-
satoires
= gains
i m p a c t s
résiduels
= p e r te s
m e s u re s
d e
réduction
m e s u re s
d'é vi-
te m e nt
m e s u re s
d'é vi-
te m e nt
m e s u re s
d e
réduction
É v i t e m e n t
1
R é d u c t i o n
2
C o m p e n s a t i o n
3
uniquement les impacts résiduels, c?est-à-dire
les impacts ni évités, ni suffisamment réduits, dès
lors que ces impacts engendrent une perte de
biodiversité. Elle ne remplace pas les mesures
précédentes mais vient en complément et vise " un
objectif d?absence de perte nette de biodiversité,
voire un gain [net] de biodiversité " . Le gain net est
atteint lorsque le gain, c?est à dire l?amélioration
du niveau de biodiversité induit par la séquence
ERC, est supérieur aux pertes. Les risques liés à
la compensation peuvent être importants (écono-
miques, délais, sociaux, réglementaires, juridiques,
etc. (voir encadré 4) ce qui constitue une raison
supplémentaire de privilégier l?évitement ou la
réduction.
D?autres mesures dites d?accompagnement
peuvent être proposées en complément des
mesures d?évitement, de réduction et de compen-
sation pour renforcer l?efficacité de ces dernières
(programme d?acquisition de connaissances,
programme de communication relatif aux mesures
engagées, etc.). Ces mesures ne s?inscrivent
pas dans un cadre réglementaire ou législatif
obligatoire dans le sens où elles sont proposées
à l?initiative du maître d?ouvrage. Toutefois,
elles deviennent prescriptives et contrôlables
dès lors qu?elles sont inscrites dans les dossiers
réglementaires.
Enfin, des suivis sont engagés par le maître
d?ouvrage afin d?évaluer la bonne mise en oeuvre
et l?atteinte des objectifs de la séquence ERC. La
qualité de ces suivis est primordiale car seuls
ces derniers permettent de démontrer in fine
l?absence de perte nette du projet. L?absence de
démonstration de l?efficacité de la séquence ERC
par ces suivis peut, le cas échéant, entraîner la
mise en oeuvre du pouvoir de police administrative
de l'autorité ayant octroyé l'autorisation et donner
lieu à l'adoption de mesures correctrices.
Encadré 2
Appréhender la séquence
ERC en considérant la
stricte priorité à l?évitement
et admettre que tout
n?est pas compensable
Appréhender la séquence ERC en considérant la stricte priorité à l?évitement
et admettre que tout n?est pas compensable
Seule l?étape de l?évitement permet de garantir l?absence de perte de biodiversité. C?est donc
cette étape que le maître d?ouvrage doit en priorité aborder et se doit de fixer comme objectif
premier dans le cadre de la conception environnementale de son projet.
Si des pertes de biodiversité subsistent après avoir envisagé l?évitement et la réduction, il
convient de les compenser afin d?obtenir l?absence de perte nette, voir un gain de biodiversité.
Toutefois, " il est admis que tout n?est pas compensable " (Lignes directrices ERC, CGDD, 2013).
Un impact est considéré comme " non compensable " lorsque, en l?état des connaissances scien-
tifiques et techniques disponibles ainsi que de la réalité des travaux et de la gestion à engager
pour la compensation (coûts, délais, surfaces, milieux disponibles, etc.), l?absence de perte
nette ne peut vraisemblablement pas obtenue. Or, " si les atteintes liées au projet ne peuvent
être ni évitées, ni réduites, ni compensées de façon satisfaisante, celui-ci n?est pas autorisé en
l?état " (L 163-1 Code de l?Environnement). Il revient donc au maitre d?ouvrage d?appréhender
avec objectivité les limites de la compensation afin d?éviter des situations d?impasse.
Encadré 3
La séquence ERC et
l?objectif d?absence de
perte nette de biodiversité
La séquence ERC et l?objectif d?absence de perte nette de biodiversité
Pertes de biodiversité : impacts remettant notamment en cause :
- le maintien de l?état de conservation des habitats naturels ;
- le maintien du bon accomplissement des cycles biologiques et de l?état de conservation des
noyaux de populations d?espèces de flore sauvage et des noyaux de population de faune
sauvage dans leur aire de déplacement ;
- le maintien des fonctions des continuités écologiques, des zones humides et cours d?eau.
Gains de biodiversité : plus-value écologique générée par la mesure compensatoire, mesurée
pour chaque composante du milieu naturel concerné par rapport à l?état initial.
Absence de perte nette : situation atteinte lorsque les gains sur un enjeu ciblé sont au moins
égaux aux pertes
Gain net : situation atteinte lorsque les gains écologiques estimés sur un enjeu ciblé sont
supérieurs aux pertes. La notion de gain net s?entend dans ce guide comme la notion de gain
au sens de l?article L 163-1 du code de l?Environnement.
Objectif d?absence de perte nette de biodiversité : cette notion intègre le fait que tout projet
est susceptible de générer des impacts, mais que ces derniers peuvent être évités ou minimisés
par les mesures d?évitement et de réduction, puis, si nécessaire, compensés, de telle sorte que
la résultante soit nulle, voire positive, en termes de biodiversité.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 3 30 3 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
En application de l?article L163-1 du code de l?environnement, le respect du principe d?équivalence
est une condition nécessaire pour atteindre l?objectif d?absence de perte nette de biodiversité. Dans
son dossier de demande, le maître d?ouvrage doit démontrer que la séquence ERC respecte bien ce
principe. Il n?existe pas de critères définis de recevabilité de cette justification ; chaque projet étant un
cas particulier selon son implantation, ses dimensions, ses objectifs, ses impacts.
Le principe d?équivalence
recouvre 3 dimensions :
ÉCOLOGIQUE
D?un point de vue qualitatif, la séquence ERC est
appliquée de telle sorte que les pertes et gains
portent sur les mêmes espèces, habitats naturels
et fonctions ; d?un point de vue quantitatif, à
l?issue de la séquence ERC, le projet ne doit pas
engendrer de perte de biodiversité?Il est même
recommandé, voire prescrit dans certains cas ,
d?atteindre un gain net de biodiversité.
GÉOGRAPHIQUE
Les mesures de réduction et de compensation
peuvent être appliquées sur le site endommagé
ou à proximité " fonctionnelle " afin de garantir
leur efficacité
? Dans le cas d?impacts sur les zones humides,
la proximité fonctionnelle est respectée
lorsque la mesure est réalisée dans le même
bassin versant de masse d?eau (SDAGE
Loire-Bretagne 2016-2021, Disposition
8B-1) ;
? Dans le cas d?impacts sur les habitats et
espèces, la proximité fonctionnelle doit
être étudiée en cohérence avec le fonction-
nement des continuités écologiques, et à
une distance généralement inférieure à
30 km du site endommagé ; cette distance
doit être cohérente avec la fonctionnalité
globale du territoire et des habitats et/ou
espèces impactées, de l?aire de déplacement
de la population locale d?espèce impactée
(par ex. distance généralement inférieure
à 5 km dans le cas du Grand Capricorne
qui est une espèce de faible capacité de
déplacement).
TEMPORELLE
La séquence ERC est appliquée de façon anticipée
afin que le site endommagé ne subisse aucune
perte avant que les mesures de réduction et de
compensation ne soient effectives.
2.2.2.3
L'équivalence
2.
L?objectif de gain net peut
parfois relever d?une
obligation, par exemple
dans le cas d?espèces dont
l?état de conservation est
particulièrement dégradé
ou bénéficiant d?un
Plan National d?Action
(art. L.411-3 du Code
de l?Environnement).
Conditions de respect de l?équivalence
temporelle dans le cas d?impacts sur
les milieux à dynamique lente (bocage
ancien à insectes saproxylophages
protégées, boisements anciens, etc.)
Les milieux bocagers constituent une
composante écologique majeure de la
région Pays de la Loire. En particulier, les
alignements vieillissants (> 30 ans) consti-
tuent des habitats pour des insectes
saproxylophages protégés à l?échelle
nationale : Grand Capricorne, Pique-
Prune, Rosalie des Alpes.
Si un impact est généré une année donnée,
il faudrait théoriquement que la compen-
sation ait été mise en oeuvre au moins 30
ans auparavant afin de garantir l?absence
de perte nette. Dans le cas contraire, des
pertes intermédiaires sont générées, et
l?objectif d?absence de perte nette n?est
pas atteint.
Afin d?intégrer les pertes intermédiaires
et de garantir l?atteinte de l?objectif
d?absence de pertes nettes, un panel de
mesures peuvent être proposées :
- la protection réglementaire d?îlots
de senescence (ratio >1) : Obligation
Réelle Environnementale, Classement
en Espace Boisé Classé dans le cadre
du PLU, etc. ;
- la replantation (ratio >1) ;
- la contribution à la mise en oeuvre de
sites de compensation anticipée (par
l?offre), seule mesure permettant de
garantir à terme l?absence de pertes
nettes pour ce type d?impact.
Encadré 4
Conditions de respect de
l?équivalence temporelle
dans le cas d?impacts sur les
milieux à dynamique lente
(bocage ancien à insectes
saproxylophages protégées,
boisements anciens, etc.)
2.
Figure 3
Illustration schématique
des différentes étapes
opérationnelles de la
séquence ERC ainsi
que des démarches
itératives associées
L'étude de faisabilité
et la phase amont
2.2.3.1
Réaliser l'état initial 2.2.3.2
Évaluer des impacts bruts 2.2.3.3
Définir des mesures
d'évitement
2.2.3.4
Définir des mesures
de réduction
2.2.3.5
Évaluer l'impact résiduel 2.2.3.6
Définir des mesures de
compensation, s'il y a lieu
2.2.3.7
Définir des mesures
d'accompagnement à l'ini-
tiative du maître d'ouvrage
2.2.3.8
Mettre en oeuvre les
mesures d'évitement,
de réduction, de
compensation et
d'accompagnement
ainsi que leur suivis
2.2.3.9
CHAPITRES DU GUIDE
?
DÉMARCHE ITÉRATIVE SÉQUENCES ERC
La démarche ERC est conduite selon différentes étapes et de manière itérative pour tout projet,
plans ou programmes (Figure 3).
2.2.3
LA DÉMARCHE ERC
ÉTAPE PAR ÉTAPE
Lorsque les impacts
résiduels sont jugés incom-
patibles compte-tenu :
- de l?intérêt public
insuffisamment porté
par le projet eu égard aux
impacts résiduels (cas
des procédures "espèces
protégées" et "incidences
Natura 2000") ;
- de la remise en cause
de la faisabilité
technique, économique
et sociale du projet ;
- de l?impossibilité de
compenser les impacts
résiduels en l'état.
Le cas échéant, lorsque
la mise en oeuvre des
mesures ERC ainsi que
leurs suivis démontrent
que l'objectif d'absence de
perte nette initialement
visé n'est pas atteint
Les spécificités des démarches entre projets d?aménagements, plans et programmes sont décrites
dans les fiches " échelle de projet " en partie 3 chapitre 1.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 3 50 3 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
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C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
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L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
2.2.3.1
L?étude de faisabilité et la phase amont
Cette première étape est réalisée à l?échelle du territoire au sein duquel est susceptible de s?implanter
le projet. C?est uniquement dans un deuxième temps, après avoir évalué la faisabilité et l?opportunité
de son projet à cette échelle, que le maître d?ouvrage étudiera ensuite son projet à l?échelle du site
potentiel d?implantation.
Afin de conduire son étude de faisabilité, le maître d?ouvrage collecte d?abord l?ensemble des informa-
tions disponibles à l?échelle du territoire (voir Tableau 2 concernant les milieux naturels), puis :
Tableau 2
Éléments à prendre en
compte lors de l?étude de
faisabilité et de la phase
d?évitement amont pour
les milieux naturels
Le territoire d?implantation
doit également faire l?objet
d?une analyse préalable
par le maître d?ouvrage
afin d?éviter des situations
d?impasse en dépit de
l?analyse de différents sites
d?implantation (par exemple,
l?implantation d?une usine
gourmande en eau au sein
d?une masse d?eau affectée
d?un déficit hydrologique
chronique et sévère)
? hiérarchise les secteurs à enjeux écolo-
giques et réglementaires, puis évalue les
principaux impacts pressentis pour les diffé-
rents sites potentiels d?implantation ;
? adapte et hiérarchise les sites potentiels
d?implantation à l?aide d?une analyse multi-
critères (faisabilité technique, économique,
sociale, réglementaire, environnementale) ;
? choisit le site présentant le meilleur bilan à
l?échelle du territoire.
Les mesures d?évitement amont peuvent alors
être engagées à ce stade. Elles portent sur l?évi-
tement des populations connues d?espèces
protégées à forts enjeux (E1.1.a), l?évitement des
sites à enjeux environnementaux majeurs (E1.1.b)
ou encore la redéfinition des caractéristiques du
projet (E1.1.c).
C O M P O S A N T E S R E S S O U R C E S
E s p a c e s n a t u r e l s
à e n j e u x ,
P r i n c i p a l e s
p o p u l a t i o n s
c o n n u e s d ? e s p è c e s
p a t r i m o n i a l e s
p r o t é g é e s e t /
o u m e n a c é e s
P a r c s n a t u r e l s
r é g i o n a u x e t n a t i o n a u x
( m a r i n s ) , r é s e r v e s
n a t u r e l l e s r é g i o n a l e s
e t n a t i o n a l e s , s i t e s
R a m s a r, Z N I E F F, Z I C O ,
s i t e s N a t u r a 2 0 0 0 ,
r é s e r v e s n a t i o n a l e s
d e c h a s s e e t d e f a u n e
s a u v a g e , r é s e r v e s d e
b i o s p h è r e , a i r e s d e
p r o t e c t i o n d e b i o t o p e ,
e s p a c e s n a t u r e l s
s e n s i b l e s , h a b i t a t s
d ? e s p è c e s à e n j e u x
e t s t a t i o n s d ? e s p è c e s
v é g é t a l e s à e n j e u x ,
s i t e d u C o n s e r v a t o i r e
d u l i t t o r a l o u d u
C o n s e r v a t o i r e
d ? e s p a c e s n a t u r e l s ,
i n v e n t a i r e d e s
s i t e s à e n j e u x
p o u r l a s t r a t é g i e
a i r e s p r o t é g é e s
G é o p o r t a i l
S i g L o i r e
h t t p s : // c a r t o . s i g l o i r e . f r / 1 / r _ s y n t h e s e _
e n v i r o n n e m e n t a l e _ r 5 2 . m a p
h t t p : // w w w . b i o d i v - p a y s d e l a l o i r e . f r /
W E B S I G r é g i o n a l
h t t p s : // l i g e o . p a y s d e l a l o i r e . f r /
a r c O p o l e P R O / i n d e x . h t m l
B i b l i o g r a p h i e l o c a l e , d o n t o u t i l s
s p a t i a l i s é s d e s e n j e u x l o c a u x à l ?é c h e l l e
d e s p r o j e t s e t d e l a p l a n i f i c a t i o n u r b a i n e
d é v e l o p p é s p a r l e s c o l l e c t i v i t é s
Tableau 2
Éléments à prendre en
compte lors de l?étude de
faisabilité et de la phase
d?évitement amont pour
les milieux naturels
C O M P O S A N T E S R E S S O U R C E S
Z o n e s h u m i d e s Z o n e s h u m i d e s I n v e n t a i r e c o m m u n a u x , i n t e r c o m m u n a u x
D R E A L , D D T ( M )
O F B , b a n q u e H y d r o , b a s e s d e
d o n n é e s n a t i o n a l e s , S A G E , S D A G E
S i g L o i r e
h t t p s : // c a r t o . s i g l o i r e . f r / 1 / r _ s y n t h e s e _
e n v i r o n n e m e n t a l e _ r 5 2 . m a p
W E B S I G r é g i o n a l
h t t p s : // l i g e o . p a y s d e l a l o i r e . f r /
a r c O p o l e P R O / i n d e x . h t m l
C o u r s d ? e a u C o u r s d ? e a u D R E A L , D D T ( M )
O F B , b a n q u e H y d r o , b a s e s d e
d o n n é e s n a t i o n a l e s , S A G E , S D A G E
S i g L o i r e
h t t p s : // c a r t o . s i g l o i r e . f r / 1 / r _ s y n t h e s e _
e n v i r o n n e m e n t a l e _ r 5 2 . m a p
W E B S I G r é g i o n a l
h t t p s : // l i g e o . p a y s d e l a l o i r e . f r /
a r c O p o l e P R O / i n d e x . h t m l
P r i n c i p a l e s
c o n t i n u i t é s
é c o l o g i q u e s
L e s c o r r i d o r s
é c o l o g i q u e s e t
r é s e r v o i r d e
b i o d i v e r s i t é s d é f i n i s
d a n s l e s d i f f é r e n t e s
t r a m e s , l o c a l e s
S i g L o i r e
h t t p s : // c a r t o . s i g l o i r e . f r / 1 / r _ s y n t h e s e _
e n v i r o n n e m e n t a l e _ r 5 2 . m a p
S R C E P a y s d e l a L o i r e ( i n t é g r é
d a n s l e f u t u r S R A D D E T )
h t t p : // w w w . P a y s - d e - l a - l o i r e .
d e v e l o p p e m e n t- d u r a b l e . g o u v . f r /
a c c e d e r- a - l - e x t r a n e t- t r a m e -
v e r t e - e t- b l e u e - a1 761 . h t m l
S c oT, P L U / P L U i , C h a r t e d e P N R
W E B S I G r é g i o n a l
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 3 70 3 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
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www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
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www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
Encadré 5
L?importance de l?analyse
multicritères de variantes
lors des phases d?évitement
amont puis d?évitement
à l?échelle du site
d?implantation retenu
Exemples de situations à éviter
- le projet impacte une espèce protégée et
aucune variante n?a réellement été étudiée
en phase amont ; le projet est annulé au
tribunal en raison de l?absence de démons-
tration d?absence de solution alternatives ;
- le projet présente un intérêt public limité
(intérêt qui n?a pas été évalué en phase
amont eu égard au risque d?impact espèces
protégées) et impacte une espèce protégée
dont le risque n?a pas été anticipé en phase
amont ; le projet est annulé au tribunal en
raison de l?absence de démonstration de
raisons impératives d?intérêt public majeur ;
- aucune variante raisonnable n?a été évaluée
en phase amont et les impacts sur la biodi-
versité n?ont pas été anticipés ; lors de
l?instruction, les impacts sur la biodiversité
apparaissent si importants que le projet doit
être modifié en profondeur, ce qui est alors
très difficile et coûteux à ce stade ;
- les besoins compensatoires globaux et leur
faisabilité n?ont pas été pressentis en phase
amont ; après avoir mené l?ensemble des
études techniques nécessaires, le projet se
trouve bloqué en phase de pré-instruction
durant plus d?un an afin de rechercher des
mesures compensatoires ;
- les enjeux écologiques n?ont pas été appré-
hendés en phase amont, et les inventaires
écologiques engagés pour le montage du
dossier réglementaire n?ont ainsi pas été
anticipés. Le projet est retardé de plus
d?un an en phase pré-instruction afin de
compléter les analyses faune-flore.
2.2.3.2
Réaliser l?état initial
La qualité de l?état initial conditionne la bonne réalisation de la séquence ERC ainsi que
la sécurité du projet. La réalisation d?un état initial incomplet ou de mauvaise qualité
peut engendrer des difficultés pour mener à bien le projet : retards et coûts d?expertises
additionnels liés à des demandes de compléments de la part des services instructeurs, risque
de contentieux pénal et administratif augmenté, etc. Les données d?inventaires
sont transmises au service
instructeur à l?aide de l?outil
de téléservice DEPOBIO
L?effort engagé pour réaliser l?état initial est proportionnel aux impacts pressentis. L?état initial peut
être mis à jour par des investigations complémentaires ou l?application de nouveaux protocoles, afin
d?évaluer plus finement l?état de conservation d?une espèce ou d?un habitat naturel à enjeu visé par les
mesures ERC.
L?état initial est conduit à deux échelles :
? lors des études de faisabilité ou d?opportunités, à l?échelle du territoire (bassin de vie, etc.) ;
? lors de la décision d?engager une procédure réglementaire à l?échelle du site.
L?étape de consultation de
données est également une
opportunité pour le maître
d?ouvrage d?initier une
démarche de concertation
avec les acteurs locaux.
Encadré 6
Exemple de situations
à éviter
Encadré 7
L?importance de l?analyse multicritères de variantes lors des phases
d?évitement amont puis d?évitement à l?échelle du site d?implantation retenu
L?évaluation multicritères de la faisabilité du projet doit être engagée dès ce stade afin d?ana-
lyser de manière objective la pertinence et la faisabilité de son projet, et également d?éviter
au maître d?ouvrage des situations d?impasses lors de l?instruction, voir l?annulation du projet
par recours juridique. La compatibilité du projet avec les différentes procédures doit ainsi
être rapidement évaluée au regard des impacts pressentis.
Différentes options réalistes ou " solutions de
substitution raisonnables " doivent être ainsi
comparées avant la sélection du " meilleur
projet ". Attention à ne pas comparer des
options " factices " analysées dans le dossier
pour des raisons de forme, mais ne permettant
pas d?évaluer réellement la pertinence du
projet retenu.
L?analyse doit être décrite le plus précisément
possible de manière qualitative et quanti-
tative selon les critères suivants :
1. La faisabilité technique : le projet
est-il techniquement réalisable au
regard des technologies disponibles et
de l?acceptabilité de ses coûts ?
2. La faisabilité réglementaire : des
impacts environnementaux non évités
sont susceptibles d?engager des procé-
dures réglementaires engendrant des
coûts supplémentaires (études, délais
d?instruction, prescriptions environne-
mentales telles que la compensation),
voire de remettre en cause la faisabilité
du projet (par exemple si les impacts
sont jugés trop importants ou non
compensables).
3. La faisabilité juridique : le défaut
d?engagement de procédures réglemen-
taires pourtant nécessaires au regard des
impacts peut faire l?objet de procédures
juridiques ; de même, l?engagement de
procédures réglementaires telles que
la dérogation " espèces protégées " peut
fragiliser fortement le projet ; en effet
pour cette procédure, les différents
principes tels que la justification de
l?absence d?alternatives, le caractère
d?urgence ou encore la justification de
raisons impératives d?intérêt public
majeur sont susceptibles d?être attaqués
par recours juridique et peuvent aboutir
à l?annulation du projet en l?état.
4. La faisabilité sociale : le projet est-il
socialement acceptable et s?intègre-t-il
en cohérence avec le tissu social local ?
5. La faisabilité de la compensation :
s?il s?avère impossible d?éviter ou de
réduire totalement les impacts sur les
milieux naturels, l?étendue des mesures
compensatoires pressenties est-elle
réaliste ? Le territoire dans lequel
s?inscrit la compensation présente-t-il
des opportunités réelles ou au contraire
est-il très contraint d?un point de vue
foncier, économique et social ?
6. Le coût réel du projet augmenté de
l?ensemble des études, procédures et
délais liés à aux différentes procédures
réglementaires et à la compensation.
7. L e c a l e n d r i e r r é e l d u p r o j e t
augmenté de l?ensemble des études,
procédures et délais liés à la compen-
sation. En particulier dans le cadre de
territoires fortement contraints d?un
point de vue environnemental, foncier et
social, la recherche de mesures compen-
satoires peut dépasser 6 mois voire un an.
En second lieu, après avoir identifié à
l?échelle d?un territoire lors de la phase d?évi-
tement amont le meilleur site d?implantation
de son projet parmi les différentes variantes
et confirmé sa faisabilité, le maître d?ouvrage
étudie à nouveaux différents scénarios
de conception à l?échelle du site lors de
la phase d?évitement. Les mêmes critères
sont de nouveau analysés pour confirmer la
faisabilité du meilleur parti d?aménagement
retenu.
Seule cette démarche itérative à deux
échelles permet au maître d?ouvrage de
sécuriser réellement son projet. Dans le
cas contraire, le site d?implantation et le
parti d?aménagement retenus auront été
uniquement guidés par des démarches
opportunistes (dans le cas du foncier par
exemple), techniques et financières sans prise
en compte des risques environnementaux.
Il est alors trop tard, ou alors extrêmement
coûteux pour le maître d?ouvrage de modifier
son projet pour être en conformité avec la
réglementation environnementale.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 3 90 3 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
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L A D É M A R C H E
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2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
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d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
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d e l a s é q u e n c e E R C
L?état initial comporte trois étapes :
? la définition de l?aire d?étude : celle-ci doit
être de taille suffisante pour permettre :
- la prise en compte des écosystèmes
susceptibles d?être affectés et de leur
fonctionnement (continuités écologiques,
etc.),
- l?étude de plusieurs zones ou tracés
d?implantation possibles afin de réaliser
un choix motivé, en croisant les critères
te c h n i q u e s , e nv i r o n n e m e n t a u x e t
économiques,
- l?identification des zones potentielles
d?accueil de mesures de réduction ou de
compensation.
? le recueil d?informations par :
- le recours à la bibliographie et des bases
de données existantes, en particulier celles
de l?État,
- l?étape de consultation de données est
également une opportunité pour le maître
d?ouvrage d?initier une démarche de
concertation avec les acteurs locaux,
- la c o n s u l t a t i o n d e s p e r s o n n e s e t
organismes susceptibles de détenir des
informations sur les milieux naturels
et les espèces de la zone considérée :
Département (notamment pour les Espaces
Naturels Sensibles), Office National des
Forêts (ONF), Office Français pour la
Biodiversité (OFB), fédérations de chasse
et de pêche, Conservatoires Botanique
National de Brest, Conservatoire d?espaces
naturels, associations naturalistes, spécia-
listes locaux, et, le cas échéant, Parc
Naturel Marin de l?estuaire de la Gironde et
de la mer des Pertuis, Réserves Naturelles,
Parcs Naturels Régionaux, etc.,
- les études de terrain : pour les groupes
de faune et de flore susceptibles d?être
présents, celles-ci doivent être réalisées sur
les périodes de prospection adaptées aux
cycles biologiques des espèces concernées,
et généralement sur un cycle biologique
complet ; l?absence d?inventaire sur un
groupe taxonomique donné ou une période
de l?année, et plus généralement l?effort
d?inventaire, doivent être dûment justifiés
et étayés au regard de la bibliographie
existante et des potentialités des milieux.
? la hiérarchisation des enjeux, qui permet
d?aboutir à une évaluation globale de
l?intérêt écologique des milieux, intégrant
leur sensibilité et leur vulnérabilité. Pour
cela, deux types d?informations doivent être
croisés :
- le statut des espèces et des espaces qui
traduit l?intérêt que les autorités compé-
tentes et les experts au niveau local,
régional, national, communautaire ou
international leur accordent, en fonction
de critères réglementaires, administratifs
et/ou écologiques (listes rouges, annexes
directives Oiseaux et Habitats, espèces
ou habitats déterminants de ZNIEFF, etc.),
- la bioévaluation que constitue l?éva-
luation scientifique de la sensibilité et de
la vulnérabilité des espèces et des milieux
concernés par le projet, établie à partir des
informations recueillies sur le site (impor-
tance des populations, fragmentation,
tendances évolutives, etc.) croisées avec
les données générales que l?on possède, sur
un référentiel géographique : abondance,
éléments biogéographiques, évolution des
populations, etc.
Aller plus loin sur les dates
de prospection adaptées :
Lignes directrices nationales
sur la séquence éviter, réduire
et compenser les impacts
sur les milieux naturels,
CGDD, 2013 ? P74
Éléments de doctrine
régionale pour la prise
en compte des odonates
dans le cadre des
études réglementaires
en Pays de la Loire
http://odonates.
pnaopie.fr/wp-content/
uploads/2016/11/
Iorio_2015_doctrine_
odonates_etudes_impact_
PNA-Odonates_GRETIA_
DREAL_PDL.pdf
Tableau de synthèse de la
phénologie des amphibiens
en Pays de la Loire
http://www.pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_
activite_amphibiens_pdl.pdf
Pour les milieux aquatiques (cours d?eau et zones humides en particulier), la hiérarchisation des enjeux
s?analyse également au regard des enjeux définis dans les SDAGE / SAGE, des objectifs de qualité de la
masse d?eau et des fonctions associées aux milieux (CGDD, 2013).
Encadré 8
La séquence ERC s?applique à l?ensemble des composantes de la biodiversité, et non pas
uniquement aux espèces et habitats protégés. Si les statuts de protection et de bioévaluation
sont nécessaires pour aider le maître d?ouvrage à prioriser les efforts à engager dans la
séquence ERC, ce dernier doit toutefois poursuivre un objectif d?absence de perte nette quel
que soit le statut des milieux potentiellement impactés.
Encadré 9
Les différentes
natures d?impacts
2.2.3.3
Évaluer les impacts bruts
En croisant l?état initial et les caractéristiques de son projet, le maître d?ouvrage évalue les impacts
bruts du projet, directs, indirects, permanents, temporaires, induits et cumulés.
Les différentes natures d?impacts
Impacts temporaires : Impacts réversibles et limités dans le temps.
Impacts permanents : Impacts irréversibles liés généralement à la phase de fonctionnement
dans le cas d?aménagements permanents.
Impacts directs : Conséquences immédiates du projet dans l?espace et le temps.
Impacts indirects : Impacts résultant d?une relation de cause à effet, dans l?espace et dans
le temps, ayant pour origine le projet ou l?un de ses impacts directs. Ces impacts intègrent
notamment les effets des mesures d?évitement et de réduction prises en faveur d?une espèce
mais impactant une autre espèce. La prise en compte de ces impacts nécessite une coordi-
nation entre les prestataires des études.
Impacts induits : Ces impacts ne sont pas liés au projet lui-même, mais à d?autres aména-
gements ou à des modifications d'usage induits par le projet. Cet impact est généralement
sous-estimé car il se déclare sur un pas de temps plus long.
Cumul d?incidences avec d?autres projets : Impacts générés avec les projets actuellement
existants ou approuvés qui ont fait l'objet d?une étude d?impact, d'une étude d'incidence
environnementale ou ont fait l?objet d?une évaluation environnementale et pour lesquels un
avis de l?autorité environnementale a été rendu public. Des effets pris isolément peuvent ne
pas engendrer de perte de biodiversité, tandis qu?une perte pourra être observée à l?échelle
des impacts cumulés.
Impacts résiduels : Impacts du projet évalués après application des mesures d?évitement et
de réduction ; concernent toutes les catégories d?impact précitées. Les impacts résiduels qui
engendrent une perte de biodiversité doivent être compensés.
Les impacts doivent être évalués et hiérarchisés au regard de l?enjeu écologique de l?élément impacté de
la nature de l?impact (destruction d?habitat, perturbation, etc.), du type d?impact (direct, indirect, etc.),
la mesure quantitative de l?impact sur l?habitat ou la population locale impacté ainsi que les sensibilités
du milieu impacté aux impacts et à sa capacité de régénération.
Portail de la procédure
de dépôt légal de
Biodiversité Dépobio
https://depot-legal-
biodiversite.naturefrance.fr/
Plaquette de présentation de
la procédure de dépôt légal
de Biodiversité Dépobio
http://www.naturefrance.fr/
sites/default/files/fichiers/
ressources/pdf/18158_
depobio_brochure_web.pdf
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 10 4 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
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2.2.3.4
Définir des mesures d?évitement
Seules les mesures d?évitement permettent d?éviter totalement les impacts pour la cible considérée
(habitat, espèce). C?est la raison pour laquelle cette étape doit constituer une priorité absolue pour
le maître d?ouvrage.
Dans le cas d?une espèce, la mise en oeuvre d?une mesure d?évitement garantit le maintien de l?inté-
gralité des fonctions des milieux pour l?espèce ciblée. Dans le cas contraire, il pourra s?agir de mesures
de réduction.
L?évitement peut être envisagé
à différents stades du projet :
? En phase amont, à l?échelle du territoire lors
des études de faisabilité :
- l?évitement d?opportunité, qui traduit le
fait d?abandonner le projet initial suite
aux conclusions défavorables du bilan
technique, environnemental, social et
économique du projet,
- l?évitement amont, qui permet d?éviter
les principaux habitats et populations
d?espèces d?intérêt connus à l?échelle
de l?étude de faisabilité (correspond à
l?évitement géographique ou technique
appliqué à l?échelle du territoire).
? Lors de la conception du projet à l?échelle du
site d?implantation retenu :
- l?évitement géographique : par exemple,
par la modification de l?emprise spatiale
du projet,
- l?évitement technique : par exemple,
par mise en place d?un système de filtre
permettant d?éviter totalement certains
rejets dans le milieu,
- l?évitement temporel : par exemple par le
décalage de la date de fauche d?une prairie
ou d?élagage d?un alignement d?arbres
permettant d?éviter la période de repro-
duction d?oiseaux tout en préservant
l?habitat de reproduction.
2.2.3.5
Définir des mesures de réduction
Après avoir envisagé en priorité l?évitement, lorsque des pertes de biodiversité demeurent (ce qui
signifie que l?évitement n?a pas pu être engagé sur l?ensemble des composantes), le maître d?ouvrage
doit proposer des mesures de réduction.
On distingue trois catégories
de mesures de réduction :
? la réduction géographique : par exemple,
la modification de l?emprise du projet
permettant " d?éviter " une partie seulement
d?une entité écologique d?intérêt (zone
humide, boisement, etc.) ;
? la réduction technique : par exemple, la
mise en place de passage à faune au niveau
d?une infrastructure de transport qui permet
de réduire son impact mais non de l?éviter
totalement ;
? la réduction temporelle : par exemple,
l?abattage d?arbres réalisé hors période de
reproduction permet d?éviter la destruction
des oiseaux ; toutefois, l?habitat de repro-
duction est bien impacté à long terme.
Le maître d?ouvrage recherchera avant tout l?effi-
cacité de la mesure et sa proximité par rapport à
l?impact.
Encadré 10
2.2.3.6
Évaluer l?impact résiduel
Il s?agit de fournir une évaluation qualitative et quantitative des impacts après évitement et réduction
au regard de la sensibilité et de la vulnérabilité des enjeux identifiés. En cas de perte de biodiversité, le
maître d?ouvrage doit donc engager des démarches compensatoires.
Le choix du projet de moindre impact doit donc être pensé afin de s?assurer que l?ensemble des
impacts résiduels susceptibles d?engendrer une perte de biodiversité pourra être compensé
de façon pertinente (efficacité, efficience).
À ce jour, aucune méthode standardisée n?est disponible pour quantifier ou qualifier l?impact résiduel.
Il revient donc à l?exploitant de choisir la méthode la plus adaptée à son projet et de pouvoir justifier
ce choix.
L?évaluation des impacts résiduels est réalisée
selon la même démarche que celle adoptée pour
les impacts bruts. La difficulté consiste à qualifier
précisément les impacts qui ont été évités et
réduits, et en déduire les impacts résiduels en
termes d?intensité, durée et étendue.
Si l?impact résiduel est jugé trop important
compte-tenu notamment :
? de l?intérêt public insuffisamment porté
p a r le p rojet e u é g a rd a u x im p a c t s
résiduels (cas des procédures " espèces
protégées " et " incidences Natura 2000 ") ;
? de la remise en cause de la faisabilité
technique, économique et sociale du projet
eu égard aux adaptations du projet ainsi
qu?aux mesures d?évitement, réduction et
de compensation à envisager ;
? de l?impossibilité de compenser les impacts
résiduels en l?état.
Il est alors nécessaire pour le maître d?ouvrage de
reconsidérer les choix en matière d?évitement et
de réduction, et notamment le choix de la variante,
voire parfois la mise en oeuvre du projet tel que
défini à ce stade.
" Si les atteintes liées au projet
ne peuvent être ni évitées, ni
réduites, ni compensées de
façon satisfaisante, celui-ci
n?est pas autorisé en l?état "
(L 163-1 Code de
l?Environnement)
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 30 4 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
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2.2.3.7
Définir des mesures de compensation
Les principes de la compensation
Si des impacts négatifs résiduels demeurent après mise en place de mesures d?évitement et de réduction,
il convient de définir des mesures de compensation. Ces dernières visent " un objectif d?absence de
perte nette de biodiversité, voire de gain de biodiversité " et doivent répondre à plusieurs principes :
Figure 4
Différentes approches de la
compensation écologique.
Source : Biotope/ICare
1. Au moins équivalentes, c?est-à-dire générant
une amélioration (" gains ") au moins égale
aux impacts (" pertes ") et évaluée sur la base
de métriques adaptées ; la conception de la
compensation est ainsi raisonnée à partir
des exigences écologiques des habitats et
espèces impactées (cf. principe d?équivalence
Partie 2, Chapitre 2.2.2).
2. Faisables techniquement, mais aussi d?un
point de vue économique, juridique et
administratif ; le cas échéant, le dimension-
nement de la compensation doit ainsi intégrer
le risque d?échec de la compensation.
3. Efficaces, avec des objectifs écologiques
mesurables associés à des protocoles de suivi
de leur effectivité (mise en oeuvre) et de leur
efficacité (résultat).
4. L o c a l i s é e s à p r o x i m i t é g é o g r a -
phique " fonctionnelle " (d?un point de vue
écologique) du dommage De manière à
maintenir ou à améliorer la biodiversité
endommagée à l'échelle spatiale appropriée.
5. Anticipées, c?est-à-dire efficaces avant que
des impacts irréversibles n?aient eu lieu (des
exceptions peuvent être faites quand il est
démontré qu'elles ne compromettent pas
l'efficacité des mesures de compensation).
6. Additionnelles aux ac tions publiques
existantes ou prévues en matière de
protection de l'environnement (plan de
protection d'espèces, instauration d'un
espace protégé, programme de mesure de
la directive cadre sur l'eau, trame verte et
bleue, mesures agro-environnementales...),
qu?elles peuvent conforter mais auxquelles
elles ne peuvent pas se substituer.
7. Pérennes : " les mesures compensatoires
doivent être effectives pendant toute la
durée des atteintes " (article. L.163-1 du Code
de l?Environnement). Le maître d?ouvrage doit
donc appréhender la réalité de cette durée
dans la conception de son projet, la séquence
ERC, son coût réel et la manière de garantir
sa mise en oeuvre et son suivi dans la durée.
Les stratégies de compensation
La mise en oeuvre de la compensation peut être abordée selon différentes stratégies et à des pas de
temps différents (Figure 4). Certaines approches sont d?ores et déjà mises en place en France.
LA COMPENSATION AU CAS PAR CAS
La compensation au cas par cas est l?approche
que l?on rencontre le plus en France. Pour chaque
impact identifié ou chaque projet, des mesures de
compensation spécifiques sont mises en oeuvre.
Toutes les mesure sont, dès lors, indépendantes
les unes des autres. La compensation est alors
définie à l?échelle d?un projet et non d?un territoire.
Chaque maître d?ouvrage est responsable de la
bonne mise en oeuvre de ses propres mesures.
LA COMPENSATION PRÉ-IDENTIFIÉE
Cette stratégie consiste en l?identification
anticipée d?une zone de compensation prioritaire
à l?échelle d?un territoire. Cette zone prioritaire
peut être identifiée au sein des différents plans
et programmes tels que, par exemple, des zones
d?action prioritaires pour la restauration des
continuités écologiques à l?échelle d?un Schéma
d?Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE),
ou certaines parcelles au sein d?un Plan Local
d?Urbanisme (voir Fiche Exemple EX C1).
Les maîtres d?ouvrage devant mettre en oeuvre
de la compensation pourraient alors cibler leurs
actions sur cette zone pré-identifiée. Chaque
mesure reste toutefois indépendante.
Sites naturels de
compensation, un outil
prometteur au service de la
biodiversité, CGDD, 2017
http://temis.documentation.
developpement-durable.
gouv.fr/docs/Temis/0087/
Temis-0087087/
THEMA_36.pdf
Encadré 11
Encadré 12
Encadré 13
La compensation pré-identifiée peut-être
définie à deux niveaux : un premier
niveau de pré-identification dans un
document d?urbanisme, sans maîtrise du
foncier ni des usages.
Le second niveau consiste en une
pré-identification accompagnée d?une
maîtrise du foncier et des usages.
LA COMPENSATION MUTUALISÉE
La compensation mutualisée est également
mise en oeuvre en France. Les principes restent
les mêmes que pour la compensation pré-iden-
tifiée : une zone prioritaire d?action est définie.
Toutefois, ici, la compensation est mutualisée
en une seule mesure ou groupe de mesures. Les
différents projets, produisant des impacts divers,
contribuent alors à la mise en oeuvre d?une seule
et même compensation ? tout en respectant l?exi-
gence d?équivalence écologique.
La différence principale entre la compen-
sation pré-identifiée avec maîtrise du
foncier et des usages et la compensation
mutualisée réside dans l?élaboration d?un
plan de gestion de la zone mutualisée.
Exemples :
- à l?échelle d?un EPCI, l?Agglomération de
Chambéry a mis en place un dispositif de
ce type concernant les zones humides sur
l?ensemble de son territoire (plusieurs
sites compensatoires sont ainsi identifiés
et mutualisables),
- à l?échelle de la parcelle, un site de
compensation mutualisé a été mis en
oeuvre sur la commune de Bouguenais (44)
par le CEN Pays de la Loire, permettant de
compenser sur un seul site les impacts de
différents maîtres d?ouvrage.
LA COMPENSATION ANTICIPÉE
ET MUTUALISÉE : " PAR L?OFFRE "
Comme pour l?approche précédente, la compen-
sation est mutualisée. Toutefois, dans cette
approche, la compensation est portée et mise en
oeuvre par un tiers, indépendamment des projets
produisant des impacts. Cette compensation vise
généralement la restauration de milieux naturels
afin d?obtenir des gains écologiques (sous forme
d?unités de compensation). Les maîtres d?ouvrage
peuvent ensuite " acheter " ces unités de compen-
sation. La compensation est alors réalisée avant
les impacts.
Depuis la " loi Biodiversité " de 2016, l?offre de
compensation est réglementée en France par
un nouveau dispositif : " les sites naturels de
compensation ". Celui-ci est codifié dans les
articles L.163-1, L.163-3 et L.163-4 du code de
l?environnement.
L?expérimentation de l?offre de compensation s?est
basée sur deux appels à projets (2008 et 2011)
et a conduit à la sélection de quatre opérations
pilotes concernant une diversité d?opérateurs, de
sites d?intervention ainsi que de types d?écosys-
tèmes et d?espèces.
Exemples (aucun retour d?expérience en
Pays de la Loire au 1er janvier 2021) :
- expérimentations concernant la compen-
sation par l?offre à l?échelle nationale
https://www.ecologie.gouv.fr/éviter-re-
d uire - et- co m p e n s e r-im p a c t s-s u r-
lenvironnement
- site Naturel de Compensation agréé de
Cossure (Bouches-du-Rhône)
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-com-
pensation-écologique/recourir-a-un-site
naturel-de-compensation/
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 50 4 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
Encadré 15
Encadré 14
Dans des situations contraintes, il est toutefois conseillé d?adopter des stratégies mutualisées
(au sens large). Ces stratégies peuvent en effet permettre de construire un véritable projet
de territoire en articulation avec les attentes et initiatives des acteurs locaux sous condition
de conformité au critère de proximité géographique.
Les stratégies pré-identifiées, mutualisées et par l?offre sont pertinentes pour améliorer l?efficacité
de la compensation. Toutefois, le fait que ces stratégies facilitent la réalisation de la compensation en
offrant des solutions attractives aux maîtres d?ouvrage ne doit pas remettre en cause la mise en oeuvre
de l?ensemble de la démarche ERC ainsi que la priorité donnée à l?évitement.
La démonstration de l?absence de solution alternative et la comparaison de variantes justifiant la
non-réalisation de l?évitement constituent des éléments clés pour garantir l?insertion environnementale
satisfaisante du projet, le respect des objectifs de préservation et de reconquête de la biodiversité et
in fine l?obtention des autorisations réglementaires.
Dimensionner la compensation
Les mesures compensatoires doivent être dimensionnées pour générer des gains de biodiversité au
moins équivalents aux pertes (équivalence écologique quantitative). C?est ce qui permet au projet de
démontrer l?absence de perte nette de biodiversité. Le maître d?ouvrage dispose aujourd?hui d?une
large diversité de méthodes de dimensionnement. Ces méthodes présentent des degrés de précisions
différents, proportionnés aux niveaux d?enjeu. Concernant les milieux naturels, trois types de méthodes
sont aujourd?hui mises en oeuvre en France.
MÉTHODE DU " RATIO MINIMAL "
Les gains sont calculés en multipliant les pertes
par un ratio préétabli.
Aucun ratio de compensation préétabli
en Région Pays de la Loire
En Région Pays de la Loire, aucun ratio
préétabli n?a été adopté à ce jour pour
les espèces protégées, contrairement
à d?autres régions. Ainsi, l?évaluation
des surfaces compensatoires doit être
établie au cas par cas en fonction du
besoin compensatoire, des enjeux, etc.
En France, l?utilisation de ratios préétablis varie
en fonction des procédures :
? les ratios recommandés par les SDAGE et
SAGE, lorsque les projets sont visés par des
rubriques de la nomenclature " loi sur l?eau ".
Ces derniers ont été définis pour les zones
humides, mais leur application est parfois
étendue à d?autres milieux aquatiques (cours
d?eau, plans d?eau) ;
? les ratios définis en fonction des enjeux
associés aux espèces protégées (degré de
menace, rareté, statut, etc.), et utilisés lorsque
le projet est soumis à une dérogation " espèces
protégées " ;
? les ratios définis par la DDT(M) en fonction
du niveau d?enjeu économique, écologique ou
sociétal d?un boisement, dans le cadre d?une
autorisation de défrichement (cadre national
donné par l?article L341-6 du code forestier).
MÉTHODE PAR PONDÉRATION
Il s?agit d?une approche qui évalue séparément les
pertes et les gains de biodiversité par des coeffi-
cients de pondération distincts :
? le coefficient utilisé pour les pertes est estimé
par rapport à l?état initial du site impacté, aux
enjeux et à l?intensité des impacts ;
? le coefficient utilisé pour les gains est estimé
par rapport à l?état initial du site impacté, des
enjeux, de la plus-value écologique générée par
la mesure et de la prise en compte éventuelle
des pertes intermédiaires (risque d?échec, etc.).
MÉTHODE PAR ÉCARTS
D?ÉTAT ENTRE MILIEUX
Cette méthode quantifie séparément les gains et
les pertes en comparant les écarts :
? concernant les pertes : écart entre l?état initial
du site endommagé avant et après impact ;
? concernant les gains : écart entre l?état
initial du site compensatoire avant et après
compensation ;
? les critères utilisés pour caractériser
les écarts entre site endommagé et site
compensé sont similaires ;
? les composantes physiques et biogéo-
chimiques des milieux naturels ;
? leurs composantes biologiques ;
? les caractéristiques du paysage.
Certains ouvrages cités
traitent du dimensionnement
de la compensation et de
réparation ex-post (après
dommage) à partir desquels
des méthodes peuvent être
déclinées à la compensation :
Guide " espèces protégées,
aménagements et
infrastructures ",
MEDDE/DEB, 2012
https://www.oieau.
fr/eaudoc/system/
files/34159.pdf
La loi responsabilité
environnementale et ses
méthodes d?équivalence,
CGDD/CEREMA, 2012
http://temis.documentation.
developpement-durable.
gouv.fr/docs/Temis/0077/
Temis-0077268/20402.pdf
Procédures de compensation spécifiques
Bilan bibliographique
sur les méthodes de
définition de l'équivalence
écologique et des ratios des
mesures compensatoires,
CEREMA, 2014
Méthode nationale
d?évaluation des fonctions
des zones humides,
ONEMA, 2016
http://www.
zones-humides.org/guide-
de-la-m%C3%A9thode-
nationale-
d%C3%A9valuation-des-
fonctions-des-zones-humides
Comment réparer des
dommages écologiques
de moindre gravité ?
CGDD, 2017
https://www.ecologie.
gouv.fr/sites/default/
files/Thema%20-%20
Comment%20reparer%20
les%20dommages%20
ecologiques%20de%20
moindre%20gravite.pdf
Compensation écologique
des cours d?eau :
exemples de méthodes de
dimensionnement?AFB,
CGDD, CEREMA, 2018
https://www.ecologie.
gouv.fr/sites/default/
files/Th%C3%A9ma%20
-%20Compensation%20
%C3%A9cologique%20
des%20cours%20
d%E2%80%99eau.pdf
Dimensionnement de
la compensation ex
ante des atteintes à la
biodiversité, OFB, 2020
https://www.documentation.
eauetbiodiversite.fr/notice/
dimensionnement-de-la-
compensation-ex-ante-des-
atteintes-a-la-biodiversite-
etat-de-l-art-des-approch0
LA COMPENSATION " ZONES HUMIDES "
Concernant la compensation associée aux milieux
aquatiques et aux zones humides, la loi sur l?eau de
1992 instituant les SDAGE (Schémas Directeurs
d?Aménagement et de Gestion des Eaux) a induit
une prise en compte accrue de ces milieux. Ainsi,
plusieurs SDAGE ont intégré de manière explicite
les nécessités de pallier et remédier les atteintes
faites aux zones humides.
Dans le bassin Loire-Bretagne, ces objectifs sont
définis dans le chapitre 8 " Préserver les zones
humides " du SDAGE adopté pour la période
2016-2021, et en particulier la disposition
8B " Préserver les zones humides dans les projets
d?installations, ouvrages, travaux et activités ", il
est précisé que la compensation doit viser priori-
tairement le rétablissement des fonctionnalités
selon les règles suivantes
? la compensation vise prioritairement le
rétablissement des fonctionnalités ;
? à cette fin, les mesures compensatoires
proposées par le maître d?ouvrage doivent
prévoir la recréation ou la restauration de
zones humides, cumulativement :
- équivalentes sur le plan fonctionnel,
- équivalentes sur le plan de la qualité de la
biodiversité,
- dans le bassin versant de la masse d?eau ;
? en dernier recours, et à défaut de la capacité
à réunir les trois critères listés précé-
demment, la compensation porte sur une
surface égale à au moins 200 % de la surface,
sur le même bassin versant ou sur le bassin
versant d?une masse d?eau à proximité ;
? la gestion, l?entretien de ces zones humides
compensées sont de la responsabilité du
maître d?ouvrage et doivent être garantis à
long terme.
De plus, le SDAGE précise également de nouveaux
critères d?évaluation de l?équivalence entre zones
humides. Autrefois évaluée principalement par
rapport à la qualité de la biodiversité associée à
ces zones humides, l?équivalence doit désormais
prendre en compte l?ensemble des fonctionnalités
de ces zones humides : fonctions hydrologique,
biogéochimique et accomplissement du cycle de
vie des espèces.
L?OFB (ex-ONEMA) a finalisé en 2016 une
méthode d?évaluation des fonctionnalités écolo-
giques des zones humides . Le guide associé a
été publié au début du mois de juin 2016. Cette
méthode peut être utilisée pour évaluer les
impacts d?un projet (comparaison des fonction-
nalités avant et après projet) et les mesures
compensatoires (comparaison avant et après
les actions écologiques). Le maître d?ouvrage
ou son bureau d?étude peuvent utilement se
rapprocher des services départementaux de
l?OFB (ex-ONEMA) pour cadrer la méthodologie
d?inventaire.
Points de vigilance
UN ÉTAT INITIAL DE QUALITÉ POUR SÉCURISER
LA FAISABILITÉ ET LA PERTINENCE DE LA
COMPENSATION
La réalisation d?un état initial de qualité sur le
site compensatoire pressenti constitue une
condition nécessaire pour :
? construire un programme de travaux et un
plan de gestion faisable et cohérent avec
le milieu ;
? s?assurer que les mesures engagées
n? im p a c te n t p a s n é g a ti ve m e n t d e s
habitats et/ou espèces d?intérêt initia-
lement présentes sur le site compensatoire
pressenti ; il est rappelé que les travaux et
la gestion nécessaires à la réalisation du site
compensatoire peuvent le cas échéant faire
l?objet de procédures environnementales
complémentaires (voir Partie 2 Chapitre
1.2) ;
? évaluer et justifier le gain écologique généré
par la compensation par rapport à l?état
initial.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 70 4 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
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C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
ARTICULATION DE LA COMPENSATION AVEC
L E C O N T E X T E T E R R I T O R I A L F O N C I E R E T
SOCIO-ÉCONOMIQUE
Les coûts réels de la compensation en termes de
dépenses effectives et de délais supplémentaires
de la constitution du dossier réglementaire sont
généralement très sous-estimés.
En termes de délais supplémentaires, le maître
d?ouvrage doit rapidement évaluer la complexité
foncière et socio-économique du territoire dans
lequel son projet s?inscrit avant de s?engager dans
la recherche effective de la mesure compensa-
toire. Il est alors conseillé de se rapprocher des
opérateurs fonciers et structures socio-écono-
miques de son territoire.
? dans le cas d?un contexte foncier complexe
(dureté foncière, multiplicité de stratégies
foncières à l ?oeuvre sur le territoire,
notamment de maintien des prix d?usage
agricole conduits par la SAFER ou le
Conservatoire du Littoral), et dans le cas
où le maître d?ouvrage ne dispose pas
de site potentiel en maîtrise propre, les
démarches d?acquisition ne doivent en
aucun cas déstructurer le marché local de
la valeur d?usage agricole et forestière. Il
est ainsi fortement conseillé d?engager une
concertation avec les opérateurs fonciers,
voire de déléguer la démarche de recherche
foncière à un opérateur de compensation
garantissant le respect de cet enjeu ; par
ailleurs, il est rappelé que d?autres outils
que l?acquisition peuvent permettre de
sécuriser le foncier et ses usages (voir Partie
2, Chapitre 2.2.9) ;
? dans le cas d?un contexte socio-économique
complexe (système agricole contraint,
usages de chasse, pêche, loisirs, etc.), il est
vivement conseillé de conduire des consulta-
tions étroites avec les différentes structures
socio-économiques du territoire afin d?iden-
tifier les leviers d?actions.
La non prise en compte du contexte
foncier et socio-économique peut
mener à de s blo c age s imp or tant s
pouvant remettre en question le projet,
son calendrier, son coût et générer des
conflits d?acteurs pérennes à l?échelle des
territoires.
ÉVALUER LE COÛT RÉEL DE LA COMPENSATION
Les coûts réels de la compensation en termes de temps et moyens peuvent être de nature à remettre
en cause la viabilité économique du projet. Ils sont généralement sous-estimés et doivent être finement
évalués sur l?ensemble des postes de dépenses suivants sur toute la durée de la mesure compensatoire :
" Toute personne soumise à
une obligation de mettre
en oeuvre des mesures de
compensation des atteintes
à la biodiversité peut être
soumise par l'autorité
administrative compétente à
la constitution de garanties
financières. " L 163-4 du
Code de l?environnement
? dimensionnement de la compensation ;
? maîtrise du foncier (recherche du foncier
et maîtrise du terrain par acquisition ou
contrat) ;
? élaboration du programme de travaux ;
? recherche du gestionnaire ;
? travaux (dont maîtrise d?oeuvre) ;
? gestion après réalisation des travaux sur la
durée de la mesure (même en cas de gestion
par une structure publique) ;
? suivis sur la durée de la mesure compensatoire ;
? risque d?échec de la compensation et prescrip-
tions complémentaires.
Afin de garantir le financement des mesures
compensatoires à long terme, le maître d?ouvrage
peut recourir à des outils financiers spécifiques :
assurances, fiducies, etc.
Le budget total reprenant les points mentionnés
ci-dessus doit être présenté dans le dossier régle-
mentaire. Le maître d?ouvrage peut confier cette
évaluation financière au bureau d?étude ou à l?opé-
rateur de compensation.
Exemples de situations à éviter
- un site compensatoire est proposé par opportunisme pour la compensation de zones humides
alors que les conditions édaphiques (hydrologique, hydrogéologique, topographie, sol, etc.)
sont incompatibles avec le fonctionnement d?une zone humide,
- les travaux de compensation de zone humide visent à déboiser une peupleraie au sein de
laquelle est installée une importante station d?espèce végétale protégée et patrimoniale
spécifique des milieux ombragés,
- le site compensatoire pressenti présente déjà un bon état écologique, le gain généré par
le programme de travaux et de gestion étant très faible et insuffisant pour compenser
réellement les impacts résiduels.
Encadré 16
Exemples de
situations à éviter
Encadré 17
D?autres mesures dites d?accompagnement
peuvent être proposées en complément des
mesures d?évitement, de réduction et de compen-
sation pour renforcer l?efficacité de ces dernières.
La nécessité d?engager des mesures
d?accompagnement ne fait pas l?objet
d?une obligation réglementaire mais
dépend de l?initiative du maître d?ouvrage.
Toutefois, dès lors que des mesures
d?accompagnement sont proposées par
ce dernier dans les dossiers réglemen-
taires, elles deviennent prescriptives et
contrôlables.
On distingue plusieurs
types de mesures
d?accompagnement :
? préservation foncière (A1), telle que l?acqui-
sition de parcelles d?un site en bon état de
conservation ou sa maîtrise foncière par
contrat ;
? pérennité renforcée des mesures compensa-
toires (A2) : par exemple, mise en place d?un
outil réglementaire du code de l?environ-
nement (Réserve Naturelle, APPB?), actions
de cession du foncier ;
? rétablissement de certaines fonctions
écologiques (A3), concernent des mesures
d?ingénierie écologique pour lesquelles un
ou plusieurs principes de la compensation
ne sont pas respectés (équivalence écolo-
gique non effective, pertes intermédiaires
importantes, caractère expérimental, etc.) ;
? financement (A4) : le maître d?ouvrage
peut financer différents programmes
d?acquisition de connaissance ou de suivi
sur une espèce ou un habitat (autres que
les suivis obligatoires pour apprécier la
mise en oeuvre et l?efficacité des mesures
ERC), via des programmes de recherche par
exemple. Ces mesures peuvent également
concerner le financement de l?élaboration
de programmes d?action locaux (adaptation
des pratiques agricoles) ou de programmes
nationaux ou régionaux d?action (PNA et
PRA) ;
? expérimentation (A5) : concernent les
actions expérimentales de génie écolo-
gique, de renforcement de populations ou de
transplantation d'individus / translocation
manuelle ou mécanique? ;
? gouvernance, sensibilisation, commu-
nication (A6) : telles que le déploiement
d?actions de communication et de sensi-
bilisation auprès du grand public ou d?élus
sur les sites ayant fait l?objet de mesures de
gestion ou de restauration écologique ;
? paysage (A7) : correspond à tous types
d ?a m é n a g e m e n t s p a y s a g e r s q u i n e
répondraient pas à une réduction ou une
compensation d?impact.
Encadré 18
2.2.3.8
Définir des mesures d?accompagnement
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 90 4 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
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2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
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C o m p r e n d r e l e s
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d e l a s é q u e n c e E R C
2.2.3.9
Mise en oeuvre et suivi de la séquence ERC
Les différentes étapes de mise en oeuvre sont illustrées dans les logigrammes des fiches actions " Échelle
de projet " en Partie 3 Chapitre 1.
" Lorsqu'elle constate que les
mesures de compensation
des atteintes à la biodiversité
sont inopérantes pour
respecter l'équivalence
écologique selon les termes et
modalités qui ont été fixés par
voie réglementaire, l'autorité
administrative compétente
ordonne des prescriptions
complémentaires. " (article
L 163 ? 4 du Code de
l?Environnement)
Obligations Réelle
Environnementale (ORE)
Fiches de synthèse. CEREMA,
Ministère de la transition
Écologique et Solidaire, 2018
https://www.ecologie.gouv.
fr/sites/default/files/Guide-
methodologique-obligation-
reelle-environnementale.pdf
mise en oeuvre du pouvoir de police administrative
de l'autorité ayant octroyé l'autorisation et donner
lieu à l'adoption de mesures correctrices.
Ces protocoles sont précisément décrit s
(objectifs, méthode, échantillonnage, indica-
teurs, durée et fréquence, etc.). La durée et
la fréquence des suivis sont définis dans les
documents réglementaires du projets (Arrêté
préfectoral d?autorisation, etc.). Les protocoles de
suivis appliqués sur le site endommagé et le site
compensatoire doivent être identiques afin de
permettre la comparaison des gains et des pertes
et de valider l?objectif d?absence de perte nette,
voire de gain de biodiversité. Il est par ailleurs
recommandé d?avoir recours à deux structures
distinctes pour la mise en oeuvre des mesures et le
suivi de leur effectivité afin d?éviter les situations
d?auto-évaluation.
INDICATEURS
Le maître d?ouvrage doit définir des indicateurs
de mise en oeuvre (effectivité) et de résultat
(efficacité). Les indicateurs d?efficacité doivent
intégrer les incertitudes environnementales
qui ne sont pas de la responsabilité du maître
d?ouvrage. Ils doivent être cohérents avec les
méthodes et métriques (surfaces d?habitat,
etc.) ayant servi à caractériser les impacts et
dimensionner les mesures de réduction et de
compensation.
DURÉE ET FRÉQUENCE DES SUIVIS
La durée des programmes de suivi correspond à la
durée des mesures R et C. La fréquence et la durée
des suivis des mesures R et C doivent permettre
de répondre scientifiquement à la question posée
tout en restant proportionnées aux enjeux visés.
Cette durée et cette fréquence doivent pouvoir
également être révisées au regard de l?efficacité
des mesures. Il est ainsi recommandé de prévoir
un suivi rapproché les premières années de façon
à pouvoir corriger ou adapter rapidement les
mesures de gestion en cas de dérive par rapport
aux objectifs prévus et éviter les variations
interannuelles de populations liées à des facteurs
extérieurs. Ensuite l?intervalle de ces suivis peut
être espacé si l?efficacité de la mesure est avérée.
MISE EN OEUVRE
ET COMMUNICATION DES SUIVIS
Le maître d?ouvrage peut s?appuyer sur différents
partenaires ou prestataires pour réaliser les suivis.
Si un comité de suivi des mesures ERC est prévu
par la procédure réglementaire car les enjeux le
justifient, le maître d?ouvrage rendra compte du
suivi à celui-ci. Les programmes de suivis peuvent
parfois être mutualisés, notamment pour de petits
projets ayant les mêmes enjeux écologiques.
À l?issue de chacun des suivis, le maître d?ouvrage
réalise un bilan qui intègre les résultats des suivis
des impacts et des mesures ERC. Les objectifs du
bilan sont :
? vérifier la pertinence et l?efficacité des
mesures mises en place, et s?assurer ainsi
du respect de l?objectif d?absence de perte
nette, voire de gain de biodiversité ;
? identifier la colonisation éventuelle
d e n o u velle s e sp è ce s ( inva sive s o u
patrimoniales) ;
? proposer des adaptations éventuelles des
modalités de gestion et de suivis ;
? revoir les mesures proposées voire en
prévoir de nouvelles si elles n?ont pas
atteint leur objectif. Le maître d?ouvrage a
un objectif de réussite des mesures compen-
satoires (efficacité) et pas que de moyens
(effectivité).
Les données de suivi sont transmises au service
instructeur selon les délais prévus par l?arrêté
d?autorisation à l?aide de l?outil de téléservice
DEPOBIO. Au regard du bilan, des adaptations
en termes de gestion et suivi peuvent à cette
occasion être proposées au service instructeur.
Par ailleurs, le maître d?ouvrage peut commu-
niquer utilement ses suivis aux gestionnaires
du site.
Guide d?aide au suivi des
mesures d?évitement,
de réduction et de
compensation des impacts
d?une projet sur les milieux
naturels CGDD / CDC
biodiversité, 2019
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/pdf/
cahier-biodiv-2050-n13-
inventer-guide-erc-md.pdf
Portail de la procédure
de dépôt légal de
Biodiversité Dépobio
https://depot-legal-
biodiversite.naturefrance.fr/
Plaquette de présentation de
la procédure de dépôt légal
de Biodiversité Dépobio
https://depot-legal-
biodiversite.naturefrance.fr/
SÉCURISATION FONCIÈRE
La sécurisation du foncier peut être assurée par
propriété ou par contrat.
En cas de maîtrise par propriété, le maître
d?ouvrage peut s?appuyer sur les ac teurs
fonciers régionaux : Conservatoire du Littoral,
Conservatoire d?espaces naturels, collecti-
vités (départements, EPCI, communes, etc.) et
organismes fonciers associés (par exemple :
Etablissement Publics Fonciers des départe-
ments de la Loire-Atlantique, de la Mayenne ou
encore de la Vendée), SAFER Pays de la Loire,
acteurs privés dont aménageurs détenteurs de
foncier et propriétaires ruraux, Association de
Protection de la Nature et de l?Environnement,
etc. En cas d?acquisition, il reste nécessaire de
s?assurer que des baux ou d?autres servitudes ou
occupations (chasse...) ne sont pas en cours, car
ceux-ci peuvent perdurer en cas de vente et priver
ainsi l?acquéreur de la libre jouissance du bien.
En cas de maîtrise par contrat, le maître d?ouvrage
pourra mobiliser les outils suivants :
? bail rural à clauses environnementales ;
? bail SAFER ;
? bail emphytéotique ;
? contrats signés par le propriétaire pour
autoriser les mesures sur son terrain, sans
bail particulier, tels que l?outil Obligation
Réelle Environnementale (ORE) ;
? autorisation d?occupation temporaire du
domaine public (Conservatoire du Littoral,
VNF?).
Dans tous les cas, le maître d?ouvrage recourir à
l?appui d?opérateurs de compensation permettant
de faciliter la recherche de foncier quelque-soit
son mode de sécurisation : Bureaux d?études,
CDC Biodiversité, acteurs privés, Association de
Protection de la Nature et de l?Environnement, etc.
La vocation écologique à long terme des sites
peut être garantie par la cession du terrain à
un organisme dont c?est le rôle (Conservatoire
du Littoral, Conservatoire d?espaces naturels,
Fondation reconnue d?utilité publique ou Fond de
dotation dont l?objet est compatible avec l?objectif
visé), par la mise en place d?une Obligation Réelle
Environnementale s?imposant aux propriétaires
successifs du foncier pouvant aller jusqu?à 99
ans renouvelables. Le maître d?ouvrage pourra
également étudier avec les services de l?État
le recours aux outils de protection réglemen-
taires pour assurer la pérennité des mesures de
gestion. Toutefois, l?État n?ayant pas vocation à
se substituer au maître d?ouvrage pour la réussite
des mesures ERC, ces pratiques restent rares.
MISE EN OEUVRE ET DU PROGRAMME
DE TRAVAUX ET DE LA GESTION
L?accompagnement d?un écologue est indis-
pensable lors de la mise en oeuvre des mesures
compensatoires pour garantir le bon dérou-
lement du programme de travaux (utilisation
de techniques adéquates, éviter les impacts
accidentels lié au chantier du projet lorsque
la mesure compensatoire se situe à proximité
immédiate de l?emprise du projet, etc.).
Le maître d?ouvrage pourra également recourir
à différents outils permettant la mise en oeuvre
de la gestion écologique du site compensatoire :
? bail rural à clauses environnementales ;
? autorisation d?Occupation Temporaire
(AOT) ;
? conventions de gestion ou contrats de type
prestation ;
? partenariat avec une structure spécialisée
en déléguant tout ou partie de la gestion ;
? recours à des prestataires ;
? obligations Réelles Environnementales
(ORE), sur une durée variable ;
? obligations Réelle Environnementale (ORE)
? Fiches de synthèse. CEREMA, Ministère de
la transition Écologique et Solidaire, 2018.
SUIVI
Le suivi permet d?évaluer l?efficacité et l?effec-
tivité des mesures ERC. Il doit reposer sur des
protocoles spécifiques aux objectifs et validés
scientifiquement. Il est proportionné à la nature
et aux dimensions du projet, à l'importance de
ses incidences prévues sur les habitats, espèces,
zones humides, cours d?eau et fonctionnalités.
La qualité de ces suivis est primordiale car seuls
ces derniers permettent de démontrer in fine
l?absence de perte nette du projet. L?absence de
démonstration de l?efficacité de la séquence ERC
par ces suivis peut, le cas échéant, entraîner la
Aménagement d'un
hibernaculum
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 10 5 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
Tableau 3
Comparaison et articulation
des principales étapes des
démarches ERC et ZAN
2.2.4
LE CONCEPT DE ZÉRO
ARTIFICIALISATION NETTE
(ZAN) ET LA SÉQUENCE ERC
2.2.4.1
Démarche générale
Le Plan biodiversité, publié en juillet 2018, prévoit
un objectif de " Zéro Artificialisation Nette (ZAN) ",
en précisant " qu?au-delà de la biodiversité, ce sont
l?attractivité et la résilience des territoires et la
qualité de vie des citoyens qui sont en jeu ".
À ce jour, ce concept ne bénéficie pas de
traduction réglementaire (définition, procé-
dures, règles opposables). Le SRADDET Pays de la
Loire dans sa version de projet arrêté ambitionne
de " tendre vers Zéro Artificialisation Nette des
espaces naturels, agricoles et forestiers à l?horizon
2050 ". Il doit toutefois d?ores et déjà être retenu
que la ZAN s?entend dans une démarche de renou-
vellement urbain applicable à l?échelle des projets,
plans et programmes.
En l?absence de définition spécifique, plusieurs
leviers semblent toutefois compatibles avec la
démarche de ZAN :
? l?implantation dans des locaux vacants ;
? la surélévation du bâti ;
? la densification du bâti et du parcellaire
(démarche " Bimby " de densification
douce) ;
? le réaménagement de zones déjà urbanisées
(ou renouvellement urbain) ;
? l?optimisation des espaces déjà prévus pour
être urbanisés (ce qui implique, par exemple
dans les zones d?activité, de conditionner
l?extension de la zone d?activité à l?optimi-
sation du foncier existant) ;
? la réhabilitation ou la mutation des friches
urbaines ;
? l?urbanisme réversible (évolutivité de
l?immobilier et du foncier sur le très long
terme à intégrer dès la naissance d?un projet).
P H A S E E R C ( m i l i e u x n a t u r e l s ) Z A N
O b j e c t i f s O b j e c t i f d ? a b s e n c e d e p e r t e
n e t t e d e b i o d i v e r s i t é , v o i r e
d e g a i n d e b i o d i v e r s i t é
O b j e c t i f d e z é r o
a r t i f i c i a l i s a t i o n n e t t e
D a n s l a p l u p a r t d e s c a s , l e s p r i n c i p a u x e n j e u x é c o l o g i q u e s
s o n t l i é s à d e s m i l i e u x n o n a r t i f i c i a l i s é s , c ? e s t- à - d i r e
l e s m i l i e u x n a t u r e l s , a g r i c o l e s e t f o r e s t i e r s ; d a n s c e t t e
s i t u a t i o n , l e s o b j e c t i f s d e s d e u x d é m a r c h e s s e r e j o i g n e n t .
É t u d e d e
f a i s a b i l i t é
É v a l u a t i o n d e l ? o p p o r t u n i t é d u p r o j e t e t d e s s o l u t i o n s a l t e r n a t i v e s
Trajectoire nationale de
l?artificialisation, CEREMA,
Bocquet M. 2019.
Trajectoires vers
l?objectif " zéro
artificialisation nette "
Éléments de méthode,
CGDD, 2019
Revue Place Publique "Loire-
Atlantique : stop à la
consommation des terres",
Département de Loire
Atlantique, 2019
https://artificialisation.
biodiversitetousvivants.fr/
https://www.cerema.fr/fr/
actualites/observatoire-
national-consommation-
espaces-naturels
P H A S E E R C ( m i l i e u x n a t u r e l s ) Z A N
É t a t i n i t i a l C o n n a i s s a n c e d e l ?é t a t d e s
m i l i e u x e t d e s e n j e u x .
C o n n a i s s a n c e d e l a
c o n s o m m a t i o n d ' e s p a c e e t d e
l ? a r t i f i c i a l i s a t i o n d e s s o l s
I n v e n t a i r e e t q u a l i f i c a t i o n d e s
g i s e m e n t s f o n c i e r s e t i m m o b i l i e r s
e n t i s s u u r b a i n m i x t e , d e s /
z o n e s d ? a c t i v i t é s a i n s i q u e l e s
z o n e s d e d é s a r t i f i c i a l i s a t i o n
p o t e n t i e l l e , d u f o n c i e r à
o p t i m i s e r p a r d e n s i f i c a t i o n
o u d e s l o c a u x v a c a n t s e n
s i t u a t i o n d ? o b s o l e s c e n c e , e t c .
( o b s e r v a t o i r e s n a t i o n a u x
t e l s q u e h t t p s : // c a r t o f r i c h e s .
c e r e m a . f r e t l o c a u x ) .
C e t t e c o n n a i s s a n c e s e d o i t d ' ê t r e p a r t a g é e e n t r e t o u s
l e s a c t e u r s p u b l i c s , p r i v é s e t l e s a m é n a g e u r s .
É v i t e m e n t
/ R é d u c t i o n
É v i t e m e n t e t r é d u c t i o n
g é o g r a p h i q u e s , t e c h n i q u e s
e t t e m p o r e l s
É v i t e m e n t e t r é d u c t i o n
g é o g r a p h i q u e s
C o m p e n s a t i o n D a n s l e c a s o ù l e p r o j e t n e
p e u t n i é v i t e r n i r é d u i r e
s u f f i s a m m e n t l e s p e r t e s d e
b i o d i v e r s i t é , d e s m e s u r e s d e
r e s t a u r a t i o n , c r é a t i o n ( o u
r e c r é a t i o n ) o u d e g e s t i o n d e
m i l i e u x d o i v e n t ê t r e m i s e s
e n oe u v r e a f i n d ? a b o u t i r à
u n b i l a n n u l o u p o s i t i f .
D a n s l e c a s o ù u n p r o j e t n e p e u t
é v i t e r l ? a r t i f i c i a l i s a t i o n d ? e s p a c e s
n a t u r e l s , a g r i c o l e s o u f o r e s t i e r ,
i l s ? a g i t a l o r s d ? a d o p t e r d e s
m e s u r e s d e d é s a r t i f i c i a l i s a t i o n
o u d e r e n a t u r a t i o n a f i n d ? a b o u t i r
à u n b i l a n n u l . A n o t e r q u e l e
c o n c e p t d e d é s a r t i f i c i a l i s a t i o n
n e b é n é f i c i e à c e j o u r d ? a u c u n e
r e t r a n s c r i p t i o n r é g l e m e n t a i r e
à l ? i n s t a r d e l ? a r t i f i c i a l i s a t i o n .
Exemple 1
Un exemple historique de densification industrielle ? l?hôtel industriel Mozinor, Montreuil (93)
Engagée dans une dynamique de réindustrialisation active, la commune de Montreuil a
inauguré en 1975 un hôtel industriel de 42 000 m² de locaux d?activités répartis sur 3 ha. Tout
en verticalité, cette cité industrielle unique en son genre est équipée d?une rampe qui permet
un accès total jusqu?au toit aux gros-porteurs. 50 entreprises sont actuellement accueillies
sur le site.
Plus d?information sur http://mozinormontreuil.fr/
Exemple 2
Développement d?une Zone d?Aménagement Concertée sur une ancienne plateforme logis-
tique, Carquefou (44) Dans la commune de Carquefou (44), une ancienne plateforme logistique
de Système U a été identifiée comme site d?implantation de la ZAC du Moulin-Boisseau. Ce
site d?une surface d?environ 11 ha présente en effet les atouts nécessaires pour accueillir
un quartier mixte d?habitat, tertiaire, commerces et activités de loisirs dans un objectif
de développement urbain durable. Le programme prévoit une superficie de 70 400 m² de
surface de plancher. 51 000 m² de SP seront dédiés à l?habitat, environ 1 800 m² de surface de
plancher aux commerces, services et 6000 m² au tertiaire. Un projet de cinéma de 1 000 m² est
également à l?étude. Une partie des anciennes halles logistiques sera pour partie conservée
et requalifiée en pôle de loisirs. La structure poteaux-poutres de la halle démolie, mise à nue,
sera le support d?une esplanade publique végétalisée.
Plus d?information sur: https://splaloma.com/projet/zac-moulin-boisseau/
Tableau 3
Comparaison et articulation
des principales étapes des
démarches ERC et ZAN
Encadré 19
Exemple 1 et 2
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 30 5 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/
https://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://cartofriches.cerema.fr
https://cartofriches.cerema.fr
http://mozinormontreuil.fr/
https://splaloma.com/projet/zac-moulin-boisseau/
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
ACTEURS
Les maîtres d?ouvrages
peuvent faire appel à
différents acteurs pour
accompagner leur propre
démarche ZAN :
? le s Établissem ent s p ublic s fon ciers
et agences foncières des dif férentes
collectivités ;
? les agences d?urbanisme (AURAN ? Agence
d?Urbanisme de la Région Nantaise, ADDRN
? Agence d?urbanisme de la région de Saint-
Nazaire, AURA ? Agence d?urbanisme de la
région angevine) ;
? les structures porteuses de SCoT : services
urbanisme des collectivité porteuses de
PLUi, les CAUE ;
? les bureaux d?études ;
? etc.
OUTILS
Plusieurs outils de planification urbaine peuvent
appuyer les démarches ZAN du maître d?ouvrage :
? le SRADDET des Pays de la Loire ;
? les schémas de cohérence territoriale
(SCoT) ;
? les plans locaux d'urbanismes intercom-
munaux (PLUi) ;
? les plans locaux de l?habitat (PLH) ;
? les plans de déplacements urbains (PDU) ;?
? les plans alimentaires territoriaux (PAT) ;
? les périmètres de protection des espaces
agricoles et naturels (PEAN) ;
? etc.
En complément, des aides
financières incitatives
peuvent être sollicitées :
? Fonds friches ADEME consacré au finan-
cement de recyclage de friches et plus
généralement de fonciers déjà artificialisés
dans le cadre de projets d?aménagement
urbain de revitalisation des centres-villes
et de relocalisation des activités. Cet
exemple d?appel à projets ouvert jusqu?au
25 février 2021 bénéficie d?une dotation
France Relance de 40 M¤ sur 2 ans parti-
culièrem ent de s tin é a ux territoire s
labellisés " Territoires d?industrie ", " Petites
Villes de demain " ou " Action Coeur de Ville ".
? La Région, dans le cadre de son plan de
relance, a voté un budget de 2 M¤, pour
2021 et 2022, en faveur d?un nouveau dispo-
sitif de soutien à la reconquête des friches
coordonné avec un Appel à Projet recyclage
du foncier de l?État en région des Pays de
la Loire de 5,1 M¤ sur éditions successives
2020-2021 et 2021-2022.
? Certaines collectivités ont développé des
aides spécifiques aux démarches ZAN (voir
Encadré 1).
2.2.4.3
Points de vigilance
L?application de la démarche ZAN est susceptible de rencontrer plusieurs difficultés :
L?aide à la renaturation des sols imperméabilisés
du Département de Loire-Atlantique
Le Département de Loire-Atlantique propose
une subvention pour soutenir les projets de
désartificialisation et de renaturation de sols
imperméabilisés. S?inscrit dans la stratégie
départementale d?atteinte de l?objectif de
zéro artificialisation nette.
L'aide s'adresse aux organismes publics
( c o m m u n e s e t l e u r s g r o u p e m e n t s ,
établissements publics de coopération
intercommunale, syndicats mixtes, établis-
sements publics, autres groupements de
collectivités territoriales) et aux organismes
privés (société d?économie mixte, société
publique locale et société d?économie mixte
à opération unique).
Ce dispositif finance des actions relatives à
la désartificialisation et à la renaturation des
sols. Des opérations en milieu aquatique sont
également possibles. Il s?agit de favoriser
la reconquête des fonctionnalités hydro-
biologiques des sols, la biodiversité des
habitats, des espèces animales et végétales,
les reconnexions écologiques, et l?amélio-
ration des services écosystémiques rendus
par les sols et par la végétation (captage
du CO2, création d?îlots de fraîcheur, lutte
contre les pollutions, prévention contre les
inondations).
Les aides peuvent porter sur l?acquisition de
foncier (bâti ou non), des travaux de renatu-
ration y compris la maîtrise d?oeuvre ou les
frais d?études liés à la réalisation des travaux.
Un ou plusieurs dossiers par an par maître
d?ouvrage peuvent être déposés dans la
limite des 200 000 ¤ annuels de subvention
départementale. Pour une même action, il
ne pourra pas y avoir de cumul de plusieurs
aides départementales octroyées au titre de
différents dispositifs.
Ces aides ne peuvent toutefois pas se
substituer aux obligations réglementaires
des maîtres d?ouvrage en matière d?ERC ni
en substitution d?engagements des acteurs
publics en faveur de la biodiversité en raison
de non-conformité au critère d?additionnalité.
Plus d?information sur : https://www.loire-at-
lantique.fr/44/environnement-énergies/
aide-a-la-renaturation-des-sols-impermea-
bilises/c_1305724
Encadré 20
L?aide à la renaturation
des sols imperméabilisés
du Département de
Loire-Atlantique
2.2.4.2
Acteurs et outils en région Pays de la Loire
? Coûts et délais : l?achat du foncier (milieu
urbain) est généralement plus coûteux.
Par ailleurs, les travaux de désartificiali-
sation ou de renaturation peuvent s?avérer
pénalisant en termes de budget et de délais
(dépollution des sols, déconstruction et
désamiantage des bâtiments, etc.).
? Démarches réglementaires : les milieux
urbains peuvent constituer des habitats
d?espèces protégées dont la destruction
d?individus et/ou d?habitat de repos et repro-
duction entraînant la remise en cause du
bon accomplissement des cycles biologiques
de la population locale d?espèce impactée
implique l?engagement de la procédure
de dérogation " espèces protégées " (ex :
gîtes à chiroptères, nids d?hirondelles ou
de martinets, flore protégée au niveau
de friches, etc.). Cette procédure oblige
notamment le maître d?ouvrage à réaliser
des mesures compensatoires dont la réali-
sation peut engendrer des coûts et des
délais supplémentaires.
? Déséquilibres socio-économiques : risque
d?augmentation du coût du foncier engen-
drant une limitation de l?accès à la propriété ;
il peut en résulter des déséquilibres
socio-économiques du fait de l?éloignement
de certains ménages dans des territoires
parfois dépourvus de services.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 50 5 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.1.
C o n t e x t e
r é g l e m e n t a i r e d e
l a s é q u e n c e E R C
2.3
LES SPÉCIFICITÉS DE LA RÉGION
PAYS DE LA LOIRE AU REGARD DE
LA SÉQUENCE ERC APPLIQUÉE
AUX MILIEUX NATURELS
0 5 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.3. 2.3.
L e s s p é c i f i c i t é s d e
l a r é g i o n P a y s d e
l a L o i r e a u r e g a r d
d e l a s é q u e n c e
E R C a p p l i q u é e a u x
m i l i e u x n a t u r e l s
L e s s p é c i f i c i t é s d e
l a r é g i o n P a y s d e
l a L o i r e a u r e g a r d
d e l a s é q u e n c e
E R C a p p l i q u é e a u x
m i l i e u x n a t u r e l s
2.3.1
UNE BIODIVERSITÉ RICHE
MAIS MENACÉE
En Pays de la Loire, les espaces boisés, les cours d?eau et les zones humides associées, les milieux
littoraux et les entités agricoles sont autant d?éléments structurants de la biodiversité régionale. C?est
ainsi que le littoral (507 km de rivage concentrant 8% de la population régionale), les zones humides (250
000 ha, soit 6% du territoire régionale), l?axe de la Loire, les espaces boisés (10% du territoire régional
soumis à un fort morcellement) et les milieux secs de l?intérieur (moins de 1% du territoire régionale
abritant 33% des plantes rares ou menacées identifiées en région) constituent de véritables points
chauds en matière de biodiversité.
2.3.2
LES GRANDS ENSEMBLES
ÉCOLOGIQUES RÉGIONAUX
La biodiversité peut être appréhendée à l?échelle régionale
selon 6 grands types de milieux :
Par ailleurs, les milieux dits " ordinaires " situés
en milieux urbains, périurbains et cultivés contri-
buent aux connexions entre ces espaces et
permettent aux espèces de bénéficier de conti-
nuités écologiques plus ou moins fonctionnels
pour leurs besoins alimentaires ou de repro-
duction. Les espaces naturels et ruraux ? plus de
2 tiers du territoire ? présentent une mosaïque de
milieux, offrant ainsi une grande biodiversité. Une
large palette de milieux naturels qui participent à
l?identité régionale.
Néanmoins, ces espaces sont soumis à un risque
de perte de biodiversité s?ils continuent à s?ame-
nuiser ou s?altérer. Ainsi, le catalogue de la flore
vasculaire des Pays de la Loire a mis en évidence
un grave phénomène d?érosion de la biodiversité
végétale et a conduit à la définition d?une " liste
rouge régionale " regroupant 715 plantes rares
et/ou menacées (soit 44% de la flore régionale
en situation précaire). En ce qui concerne la faune,
le constat est également inquiétant : les espèces
menacées représentent 65% des amphibiens, 50%
des reptiles, 37% des Mammifères connus, 35%
des Poissons d?eau douce répertoriés, 34% des
oiseaux nicheurs identifiés.
? les cours d?eau et milieux alluviaux
associés ;
? le bocage ;
? les boisements ;
? les espaces agricoles ouverts ;
? les espaces littoraux et rétro-littoraux ;
? les espaces urbains.
À ces grands types de milieux s?ajoutent des
milieux particuliers.
2.3.2.1
Les cours d?eau et
milieux alluviaux
associés
Les Pays de la Loire possèdent un réseau hydrau-
lique important de 28 500 km (hors réseau
hydraulique des marais littoraux). Ce réseau est
particulièrement dense dans la partie armori-
caine, et plus lâche dans les bassins sédimentaires
aquitain et parisien (Sarthe et sud-Vendée).
La qualité de ce chevelu de cours d?eau est
toutefois dégradée : seulement 11 % des cours
d?eau sont en bon état écologique dans la région,
ce pourcentage pouvant atteindre les 1 % ou 2
% en Vendée et Loire-Atlantique (État des lieux
de l?Agence de l?eau Loire-Bretagne de 2019
réalisé sur la base de données 2017). À titre de
comparaison, sur tout le bassin Loire-Bretagne,
24% des cours d?eau sont en bon état ; la moyenne
nationale avoisine les 40 %. Si le nombre de cours
d?eau en bon état est resté stable par rapport à
l?état des lieux de 2013, la part des cours d?eau
en état moyen a en revanche diminué, leur état
s?étant dégradé.
Ce mauvais état écologique
s?explique notamment par :
? une dégradation des eaux par les rejets issus
des activités humaines (agricoles, domes-
tiques et industrielles) ;
? des étiages sévères localement, parfois
aggravés par des prélèvements importants ;
? les altérations de la morphologie des
cours d?eau : artificialisation des berges,
création de seuils en rivières, endiguement,
recalibrage, etc.
Si certains cours d?eau, comme la Sèvre niortaise,
le Lay, la Vie, l?Isac et un ensemble de petits
fleuves côtiers comme la Vilaine, se jettent
directement dans l?Océan atlantique, les eaux
des principales grandes rivières régionales
(Oudon, Mayenne, Sarthe, Loir, Sèvre nantaise,
Boulogne?) convergent vers la Loire, qui
constitue la " colonne vertébrale " de ce réseau
hydraulique.
Fortement aménagée depuis des siècles pour la
prévention des inondations (construction des
digues et levées), l?amélioration de la navigation
par des épis ou pour diverses activités anthro-
piques (exploitation des sédiments dans le lit
mineur), la Loire et ses annexes continue de
jouer un rôle majeur en matière de continuités
écologiques. Elle assure notamment la circulation
des espèces le long du continuum fluvial entre
l?embouchure et les têtes de bassin versant de la
Loire ou de ses affluents.
Enfin, à l?embouchure du fleuve, l?estuaire de la
Loire est un macro-système largement modifié
sous l?effet des activités humaines. Son aména-
gement afin de le rendre navigable a altéré ses
équilibres se traduisant par un abaissement de la
ligne d?eau, une " remontée " du front de salinité.
Il conserve toutefois de grandes potentialités
d?accueil pour l?ichtyofaune et l?avifaune. La
conservation de l?estuaire de la Loire, voire sa
restauration est stratégique en termes de conti-
nuités écologiques : zone de transition et " passage
obligé " pour la faune migratrice piscicole, zone de
nourricerie pour les Soles du Golfe de Gascogne,
halte migratoire d?importance européenne pour
l?avifaune?
Les milieux alluviaux et humides associées aux
cours d?eau sont nombreux : berges, ripisylves,
bras latéraux, zones de frayères, grèves sableuses,
etc. De grandes ensembles humides alluviaux
constituent ainsi des réservoirs de biodiversité
important pour l?ichtyofaune (ex : le Brochet, dont
les Marais de Goulaine constituent une des plus
importantes frayères d?Europe), les oiseaux (ex :
le Râle des genêts, dont la population au bord de
l?extinction en France se reproduit principalement
dans les Basses Vallées Angevines), et plus généra-
lement l?ensemble des groupes faunistiques et
floristiques (ex : Angélique des estuaires, espèce
de flore endémique de la façade atlantique spéci-
fique aux milieux saumâtres estuariens).
2.3.2.2
Le bocage
Le bocage est un agroécosystème complexe : il
est constitué d?un ensemble de prairies séparées
par des linéaires de haies, fossés et talus gérés par
l?activité agricole. Particulièrement bien repré-
senté en Pays de la Loire, le bocage est dominant
dans les espaces ruraux. On compte ainsi en
région plus d?un million d?hectares de prairies
permanentes et temporaires, 160 000 km de haies
et 110 000 mares.
Paysage constitutif de l?identité de la région des
Pays de la Loire, les haies bocagères sont encore
particulièrement denses en Mayenne, dans
l?ouest du Maine-et-Loire et les deux-tiers nord
de la Vendée. Elles sont un peu plus clairsemées
dans le reste de la région et ce du fait de leur
recul ces 60 dernières années devant l?intensi-
fication des pratiques agricoles et les phases de
remembrement. Une approche plus qualitative
des complexes bocagers met en évidence la valeur
du bocage armoricain.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 90 5 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
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Le bocage joue un rôle majeur pour l?accueil
de la biodiversité ordinaire, mais aussi d?une
biodiversité plus remarquable. La diversité des
strates (herbacée, arbustive, arborescente), des
habitats (prairies, haies, vergers, bosquets) et
micro-habitats (talus, murets, mares, fossés,
vieux arbres) est particulièrement favorable à
l?accueil de populations de chiroptères, d?amphi-
biens (notamment les grands tritons), d?oiseaux
(passereaux mais aussi la Chevêche d?Athéna)
et d?invertébrés (notamment les coléoptères
saproxylophages : Grand capricorne, Rosalie des
Alpes, Pique-prune).
Les haies constituent des corridors écolo-
giques évidents qui permettent le maintien de
connexions écologiques. En fonction de leurs
caractéristiques, elles peuvent favoriser la circu-
lation d?espèces forestières ou de milieux ouverts.
Les paysages bocagers ayant été façonnés par
l?homme, leur préservation est fortement
corrélée au maintien d?une agriculture de type
polyculture-élevage. Tout comme le changement
des pratiques agricoles, l?urbanisation et la
construction d?infrastructures linéaires sont des
facteurs majeurs de fragmentation des zones
bocagères.
2.3.2.3
Les boisements
Bien qu?en croissance constante depuis la seconde
moitié du XIXe siècle, la forêt occupe 330 000
hectares en Pays de la Loire, soit 10% environ
de la surface du territoire. Les Pays de la Loire
apparaissent donc comme une région peu boisée
au regard de la moyenne nationale (29% environ).
Au sein du territoire régional, la répartition des
surfaces boisées connaît d?importantes disparités.
En Mayenne, Sarthe et dans l?est du Maine-et-
Loire, la forêt occupe 15 à 35% de la surface avec
de grands massifs forestiers (forêts de Bercé,
Sillé, Perseigne, Chandelais, Milly?). En Loire-
Atlantique et en Vendée, elle occupe cependant
moins de 10% du territoire.
La forêt est composée à 72% de feuillus et à 28%
de résineux. Les peupleraies occupent plus de
20 000 hectares, souvent situées dans les zones
alluviales ou de marais. La quasi-totalité des forêts,
publiques ou privées, sont exploitées à des fins de
production de bois.
Le potentiel d?accueil de la biodiversité des forêts
est élevé. Ainsi, 66 espèces de vertébrés dont
la conservation est jugée prioritaire en Pays de
la Loire sont présentes en forêts : chiroptères,
amphibiens (Grenouille rousse, Sonneur à
ventre jaune?), oiseaux (rapaces, picidés, passe-
reaux forestiers, etc.). La présence de certaines
espèces est clairement corrélée à l?existence de
grands massifs forestiers ; c?est notamment le
cas du Cerf élaphe, du Pouillot siffleur ou du Pic
cendré. Pour autant, les boisements de surface
plus réduite restent propices au développement
de nombreuses espèces : lichens, champignons,
mousses, insectes saproxylophages, carabidés?
Les forêts mélangées et pluristratifiées
présentent a priori les conditions les plus
favorables à l?accueil d?une diversité d?espèces.
Par ailleurs, mares, lisières, clairières, landes,
îlots de sénescence, chemins, fonds de vallons
humides, ripisylves, constituent des habitats qui
maximisent la capacité d?accueil de la faune et de
la flore.
2.3.2.4
Les espaces agricoles
ouverts
Les zones de cultures céréalières, maraîchères
ou pérennes (vignes, arboriculture fruitière) ont
une structure paysagère extrêmement simplifiée.
Certains territoires sont ainsi des zones d?open-
fields : sud-Vendée, est du Maine-et-Loire, sud-est
de la Sarthe, nord de la Loire-Atlantique.
Ces espaces sont a priori peu favorables à l?accueil
d?une biodiversité riche et la circulation des
espèces repose principalement sur les espaces
interstitiels : arbres et bosquets isolés, fossés,
bords de chemin, bandes enherbées, prairies
permanentes? Ces espaces constituent des zones
de refuge et de transit pour la petite faune : inver-
tébrés, micromammifères?
Toutefois, des plantes dites messicoles, sont
inféodées à ces espaces cultivés mais régressent
lors de l?intensification des pratiques agricoles.
De même, certains oiseaux trouvent dans ces
openfields des conditions proches de celles des
grands espaces ouverts semi-arides qu?elles affec-
tionnent : Outarde canepetière, OEdicnème criard,
Busard Saint-Martin, Busard cendré? Par ailleurs,
localement, certains territoires agricoles ouverts
sur substrat pauvre sont particulièrement riches :
c?est le cas notamment de la zone steppique de
Méron (49).
De manière générale, les potentialités d?accueil
pour la biodiversité de ces paysages agricoles
ouverts, qui, sur le socle du massif armoricain,
résultent le plus souvent d?une transformation
assez récente des paysages bocagers sous l?effet
des pratiques agricoles, restent limités.
2.3.2.5
Les espaces littoraux et
rétro-littoraux
Le littoral se caractérise par ses grands marais
côtiers, baies et estuaires : Baie de l?Aiguillon,
Traicts du Croisic et marais de Guérande, Baie
de Bourgneuf et Marais breton? Ceux-ci sont
reconnus à l?échelle internationale pour leur rôle
d?accueil d?oiseaux en hivernage ou migration ;
l?agriculture y joue un rôle déterminant pour sa
gestion. On note par ailleurs l?existence de deux
grandes îles (îles d?Yeu et de Noirmoutier) et de
deux îlots maritimes (îles Dumet et du Pilier). La
nature du substrat (sableux, rocheux, vaseux),
l?exposition aux facteurs abiotiques (submersion,
vent, houle?), sont autant de facteurs qui déter-
minent différents habitats : slikke, schorre, plages
de sable, dune blanche, dune grise, dune boisée,
pelouses aérohalines, landes atlantiques, etc.
Les habitats littoraux, souvent de petite surface,
ont une forte valeur patrimoniale. La liste rouge de
la flore vasculaire des Pays de la Loire comprend
169 espèces des milieux littoraux. S?agissant de la
faune, les espaces littoraux jouent un grand rôle
dans la conservation d?espèces emblématiques :
Pélobate cultripède, Gravelot à collier inter-
rompu et autres limicoles côtiers, Pipit rousseline,
orthoptères?.
Le littoral est fortement urbanisé : 90% des
507 km de rivages sont urbanisés. Dès la fin du
XIXe siècle, l?urbanisation a mité l?espace littoral
régional. Les habitats naturels ou semi-naturels
littoraux constituent, de façon plus marquée en
Loire-Atlantique qu?en Vendée, un " chapelet " de
sites isolés le long du littoral : pointe de Pen
Bron, dunes de Saint-Brévin et du Collet, dunes
du Jaunay et du Veillon, Pointe d?Arçay? Même
isolés et de surfaces réduites, les milieux littoraux
constituent d?importants réservoirs de biodi-
versité, et la région a une forte responsabilité dans
leur conservation, ainsi que dans le maintien de
continuités écologiques entre eux, mais également
avec les espaces naturels arrière-littoraux, vers
lesquels se reportent les pressions urbaines.
2.3.2.6
Les espaces urbains
Agglomérations, bourgs et hameaux où se
concentrent l?habitat humain, mais aussi les
infrastructures de transports, les zones d?activités
économiques et commerciales et leurs délaissés
constituent des habitats potentiels pour la faune
et la flore.
Les espaces urbains sont toutefois très divers :
habitat rural, centres-villes historiques, lotisse-
ments, écoquartiers?Ces différentes formes
d?urbanisation présentent des capacités d?accueil
variables. Le patrimoine bâti peut receler un
ensemble de micro-habitats favorables à la
petite faune : combles, caves, fissures, cavités
d?ouvrages d?arts, vieux murs de pierre sèche?
Ceux-ci peuvent attirer rapaces (Effraie des
clochers, Faucon crécerelle?), passereaux
(Rougequeue noir, Moineaux, Hirondelles?),
amphibiens (Crapaud commun, Alyte accou-
cheur?), chiroptères et de nombreuses autres
espèces. Par ailleurs, les parcs et les jardins,
alignements d?arbres et autres espaces verts
peuvent accueillir des espèces moins inféodées
aux milieux urbains : invertébrés (notamment
insectes pollinisateurs), mammifères (Écureuil,
Renard?), passereaux forestiers? Des modes
d?entretien adaptés favorisent la conservation
de ces espèces.
La conservation de ces éléments de biodiversité
en milieu urbain, outre les bienfaits qu?elle
procure aux populations humaines, est impor-
tante car l?ensemble des espaces de biodiversité
peut permettre à certaines espèces de traverser
les matrices urbaines.
S?agissant des autres espaces très fortement
anthropisés, on notera également le rôle des
délaissés des infrastructures routières et ferro-
viaires (talus, fossés, bas-côtés) qui peuvent être
de véritables refuges, et des axes privilégiés de
circulation.
2.3.2.7
Milieux particuliers
Au-delà des grands types de milieux évoqués
précédemment, on trouve des milieux de faible
superficie mais pouvant présenter localement
une forte valeur patrimoniale. C?est le cas des
milieux suivants :
? Pelouses et landes c alc aires sèches
présentes dans les bassins sédimentaires
de la région : îles du Marais poitevin, plaine
calcaire du Sud-Vendée, coteaux calcaires
de la Sarthe et de l?est du Maine-et- Loire.
Plus localement, on trouve ces formations
sur des lentilles calcaires isolées sur le socle
de massif armoricain, notamment en Loire-
Atlantique. Il s?agit de milieux thermophiles
et oligotrophes, à forte valeur patrimoniale :
flore rare et menacée, orthoptères et autres
invertébrés, reptiles, oiseaux (Pie-grièche
écorcheur?). Ces sites de petites surfaces
sont répartis de manière très éparse sur
le territoire régional. Toutefois, il existe
des territoires à plus forte densité de ce
type de milieux : basse-vallée du Layon,
périphérie du Marais Poitevin, Saumurois,
Nord-Sarthe? On peut localement parler
de " trame sèche ", connectée de manière
plus ou moins évidente avec les milieux
thermophiles de la vallée de la Loire et du
littoral.
? Pelouses et landes acidiphiles, dispersées
localement sur le massif armoricain. Il
s?agit de landes primaires, notamment sur
le littoral (île d?Yeu, côte sauvage du Pays
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de Retz, Pointe de Pen Bé?) ou de landes
secondaires, issues d?opérations de défri-
chement parfois très anciennes : landes de la
Corniche de Pail, coteaux du bassin briéron,
pelouses siliceuses? Ces milieux possèdent
une faune et une flore adaptées à ces condi-
tions particulières et souvent typiques des
milieux frais : Ericacées, Ajonc de Le Gall,
Ajonc nain, Orthoptères, Vipère péliade,
Engoulevent d?Europe?
? Zones humides présentant des carac-
téristiques singulières, les tourbières et
bas-marais alcalins sont des milieux qui
permettent la conservation d?une flore et
d?une faune qui leur est inféodée : Drosera
à feuille ronde, Linaigrettes, Canneberge,
Lézard vivipare? Ces milieux frais, humides
et oligotrophes sont très localisés : Corniche
de Pail, Bas-marais de la Basse-Goulandière,
vallée des Cartes, tourbières du bocage de
Loire-Atlantique ou de Vendée, etc. d?autres
milieux humides particuliers peuvent être
citées comme les prairies humides acides
oligotrophes ou encore les tourbières et bas
marais acide (Brière, etc.).
? Friches agricoles, issues de la déprise ou
pouvant localement constituer des habitats
refuges pour différents taxons patrimoniaux
et /ou protégés.
2.3.3
DES BESOINS DE
DÉVELOPPEMENT
TERRITORIALISÉS
En dix ans, les Pays de la Loire ont largement contribué à la consommation nationale d?espaces naturels,
agricoles et forestiers (voir Figure 5 DREAL Pays de la Loire, données 2009-2017). La région Pays de la Loire,
alors qu?elle représente 5,9 % de la surface nationale cadastrée de 2016, a contribué à la consommation
de surfaces naturelles et agricoles à hauteur de 9,4 % au cours des 10 dernières années. 25 200 hectares
de surfaces naturelles, agricoles et forestières cadastrées ont ainsi disparu en dix ans.
La Loire-Atlantique et la Vendée sont les premiers consommateurs d?espaces naturels, agricoles et
forestiers. Ces deux départements consomment autant d?espaces naturels, agricoles et forestiers que
les trois autres. Or, ce sont déjà les deux départements les plus artificialisés de la région (respectivement
14,8 % et 11,9 %).
Les opérations d?aménagement mobilisent chaque année des surfaces naturelles et agricoles importantes. L?artificialisation
des sols qui en résulte (imperméabilisation, restructuration, etc.) perturbe les sols et entrave leurs fonctions de manière très
souvent irréversible. Au-delà, elle a des conséquences importantes sur l?environnement et le cadre de vie.
L?utilisation des sols par des bâtiments, des routes ou des parkings imperméabilise leur surface. Le ruissellement de l?eau est
ainsi favorisé au détriment de son infiltration. L?érosion des sols, les coulées d?eau boueuse, le risque d?inondation et le
transfert de sédiments contaminés (engrais, métaux, pesticides) vers les cours d?eau augmentent alors.
L?artificialisation des sols participe au changement climatique en contribuant à la périurbanisation qui génère notamment une
augmentation des déplacements et donc des consommations d?énergie, et qui provoque un déstockage rapide de carbone, car
le recouvrement des sols les empêche de fixer du carbone sous forme de matière organique.
L?artificialisation des sols contribue à la fragmentation du territoire et à la diminution des espaces naturels. Elle a de ce fait un
impact important sur la biodiversité.
L?artificialisation des sols, dans le cadre de la périurbanisation, a également un impact sur le cadre de vie et les paysages.
Enfin, l?artificialisation des sols se fait, en majeure partie, au détriment des terres agricoles et peut en particulier affecter les
sols disposant des meilleurs potentialités agronomiques. Elle pose donc l?enjeu de notre capacité d?auto-subsistance et, par
conséquent, du modèle agricole.
En constante augmentation en France, les surfaces artificialisées représentent 9,3 % du territoire métropolitain en 2014 selon
la source Teruti-Lucas (définition page 7).
On constate que l?artificialisation des sols est au croisement de multiples enjeux. La gestion économe de l?espace
(questionnement et priorités nationales page 8) se réfère souvent aux problématiques d?artificialisation des sols et de
périurbanisation, et on se limitera ci-après à ces questions. Mais beaucoup d?autres facteurs impactent aussi notre espace ou
la qualité des sols, notamment l?érosion hydrique et la perturbation des fonctions des sols par les activités humaines, dont les
pratiques agricoles.
1 - Evolution des espaces naturels, agricoles ou forestiers en Pays de la Loire
Source DGFiP fichiers fonciers Majic
Novembre
2017
Consommation d'espace
UUnn ééttaatt ddeess lliieeuuxx ddeess PPaayyss ddee llaa LLooiirree
n° 548
service
connaissance
des territoires
et évaluation
La carte régionale, dont la légende reprend les seuils de l?analyse nationale (20, 5, 2,5 et pas d?hectares consommés par commune
et par an), souligne l?intensité du phénomène de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers dans pratiquement
toute la région des Pays de la Loire.
Problématiques associées
Si le rythme observé lors de la décennie précédente se poursuivait en Pays de la Loire, ce seraient encore 44 000 hectares
d?espaces naturels, agricoles et forestiers qui disparaîtraient avant 2030.
Les espaces naturels et agricoles se réduisent peu à peu par artificialisation. Au rythme de croissance 2009/2015, pourtant observé
en période de ralentissement économique, il suffira d?à peine plus de cent ans (en 2114) pour doubler les surfaces artificialisées de
2009. Les écarts entre départements sont bien-entendu très importants, allant de 70 années (en l?an 2079) pour la Mayenne, à 120
ans (en l?an 2130) pour le Maine-et-Loire (Cf. publication sur les surfaces artificialisées, également disponible sur le site de la
Dreal).
Or, la consommation d?espaces naturels, agricoles et forestiers interroge la soutenabilité de notre manière d?aménager le territoire.
L?éloignement de la population des villes-centres et le développement de zones d?activités périphériques conduit à une amplification
des déplacements, notamment domicile-travail, mais également pour les activités liées aux échanges commerciaux.
Par ailleurs, cette consommation d?espaces réduit notre capacité future à stocker le carbone des sols. Comme la reconstitution d?un
stock de carbone organique dans le sol demande plusieurs décennies, mieux vaut préserver les zones ayant les réserves les plus
importantes (prairies et forêts notamment) et maîtriser l?artificialisation des sols.
Ensuite, l?artificialisation des terres parce qu?elle conduit souvent à leur imperméabilisation, réduit la possibilité de recharge des
eaux souterraines en limitant les possibilités d?infiltration. Elle peut aggraver le risque inondation par l?intensification des
phénomènes de ruissellement, la diminution des zones d?expansion des crues et l?augmentation du nombre de personnes exposées.
Enfin, la consommation d?espaces agricoles réduit notre capacité à subvenir localement à nos besoins alimentaires.
3/4
Figure 5
À gauche : Évolution des
espaces naturels, agricoles
ou forestiers en métropole
(sources : DGFiP, IGN, DERAL
Pays de la Loire 2018) ;
À droite : Évolution des
espaces naturels, agricoles
ou forestiers en Pays de la
Loire (Source DGFiP fichiers
fonciers Majic, IGN, DREAL
Pays de la Loire 2017).
Selon un scénario
tendanciel basés sur la
séquence 2009-2017,
ce seront 40 000 ha qui
seront artificialisés d?ici
2040 (Tableau 4).
L?artificialisation des sols génère également des impacts indirects et induits sur les milieux agricoles,
naturels et forestiers : déprise agricole en raison de perte de fonctionnalité des espaces agricoles (accès,
etc.), modification d?usages (loisirs), spéculation, etc.
Tableau 4
Détail des projections
des surfaces brutes
artificialisées sur la base
d?un scénario tendanciel
PROJECTION DES SURFACES BRUTES ARTIFICIALISÉES
À L'HORIZON 2040 (SCÉNARIO TENDANCIEL)
Département Surface (en ha)
Loire-Atlantique 10 806
Maine-et-Loire 7 014
Mayenne 5 085
Sarthe 5 992
Vendée 10 103
SOMME 39 000
L?attractivité, actuelle et à venir de la région, et ses forts enjeux écologiques y compris en périphérie
des pôles urbains, laissent ainsi présager de forts impacts environnementaux si cette croissance
démographique n?est pas anticipée par les administrations et les collectivités compétentes en matière
d?aménagement du territoire et de planification territoriale.
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2.3.4
LES PROFILS
TERRITORIAUX ERC
En croisant les informations relatives aux grands types de milieux et aux dynamiques territoriales (intensité
de la pression d?aménagement ayant des répercussions sur le foncier, le marché local de la compensation,
etc.), on aboutit à différents profils territoriaux. Ces profils font l?objet de fiches détaillées ci-après :
? Les grands espaces alluviaux et humides sans
et sous pression d?aménagement (Estuaire
de la Loire, Forêt et bocage de Perseigne,
Vallée de la Loire, Basses Vallées Angevines,
Loire des Levées et Authion, Marais de
Brière, Marais littoraux vendéens, Marais
Breton, etc.) : ces secteurs présentent globa-
lement de très forts enjeux écologiques et
font l?objet de fortes protections régle-
mentaires : l?implantation des projets est
fortement contrainte et la compensation
délicate (foncier, additionnalité).
? Les espaces littoraux et rétro-littoraux
(Littoral vendéen, littoral du Pays de Retz
et côte guérandaise, etc.) : ces secteurs
présentent globalement de très forts enjeux
écologiques et font l?objet de fortes protec-
tions réglementaires : la pression foncière
l?implantation des projets est fortement
contrainte et la compensation délicate
(foncier, additionnalité, usages);
? Le bocage sans et sous pression d?aména-
gement (Mauges, Haut bocage vendéen,
Plateau de Châteaubriant, Bas bocage
vendéen, Haut Anjou mayennais, Bocage
nord mayennais, Marches de Bretagne orien-
tales, Ouest Anjou, Plateau de Retz et lac de
Grand-Lieu, Plateau lavallois, Bocage du sillon
de Bretagne, Segréen, bocage sarthois, etc.) :
ces secteurs présentent systématiquement
des enjeux liés aux espèces protégées de
bocage (insectes saproxylophages, reptiles,
amphibiens, oiseaux, chiroptères) localement
forts ; la disponibilité du foncier destiné à la
compensation varie en fonction du niveau
de pression et des usages en fonction des
différents territoires ; toutefois, la compen-
sation doit prendre en compte les pertes
intermédiaires correspondant à la période
entre l?impact et la reconstitution du complexe
haies-mares-prairies présentant une fonction-
nalité au moins équivalent voire supérieure à
l?état initial.
? Les grands espaces agricoles et sylvicoles sans
et sous pression d?aménagement (Couloir du
layon, Entre la vallée de la Sarthe et la vallée
du Loir, Baugeois, Marches de Bretagne
méridionales, Plateau viticole et Saumurois,
massifs forestiers sarthois (Bercé, Perseigne,
Sillé-le-Guillaume, Petite Charnie, Champagne
du Maine, Marais Poitevin, région d'Ancenis,
Perche sarthois, etc.) : ces secteurs peuvent
présenter des enjeux localement forts ; la
disponibilité du foncier destiné à la compen-
sation varie en fonction du niveau de pression
et des usages en fonction des différents terri-
toires ; concernant les milieux forestiers, la
compensation doit prendre en compte les
pertes intermédiaires correspondant à la
période entre l?impact et la reconstitution du
boisement présentant une fonctionnalité au
moins équivalent voire supérieure à l?état initial.
? Les aires urbaines (Nantes, Saint-Nazaire ? La
Baule ? Guérande, Angers, Cholet, Laval, Le
Mans, La-Roche-sur-Yon, Saumur, etc.) : ces
secteurs peuvent présenter des enjeux écolo-
giques localement forts ; la disponibilité du
foncier destiné à la compensation très limitée
ainsi que les très nombreux usages rendent
ainsi la compensation délicate.
En fonction du profil
territorial au sein duquel
s?inscrit son plan, programme
ou projet d?aménagement,
le maître d?ouvrage devra
adopter une stratégie ERC
particulière. Ces différentes
stratégies sont décrites dans
les fiches " profils territoriaux "
en Partie 3 Chapitre 2
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 6 50 6 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
FICHES
ACTIONS
3.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 6 70 6 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.1
FICHES
"ÉCHELLE DE PROJET"
0 6 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1. 3.1.
Les fiches de ce corpus décrivent l?articulation de la séquence ERC avec l?ensemble des composantes
de la vie du projet pour deux échelles d?applications :
? l?échelle des projet locaux d?aménagement conduits par un maître d?ouvrage public ou privé ;
? l?échelle des plans et programmes conduits par une collectivité : les plans locaux d?urbanisme (PLU)
et plans locaux d?urbanisme intercommunaux (PLUi), mais également les Schémas de Cohérence
Territorial (SCoT).
Ces deux échelles « projet » et « planification » doivent tous deux intégrer la séquence ERC afin de
garantir une application cohérente et efficace de cette séquence à l?échelle du territoire. Elles sont
complémentaires mais présentent des différences dans leur application en termes d?approche spatiale,
temporelle et de gouvernance (voir Figure 6).
Figure 6
Illustration de la
complémentarité des
démarches « projet » et
« planification » dans
l?application de la séquence
ERC (d?après C.Bigard, 2019)
Les étapes illustrées au
sein de ces fiches sont
détaillées dans les différents
chapitres du guide.
3.1.1
FICHE
"PROJETS D?AMÉNAGEMENT"
Cette fiche présente l?articulation des différentes étapes de la séquence ERC pour les projets d?amé-
nagement locaux conduits par des maîtres d?ouvrage publics ou privés.
Sont concernés par cette fiche la typologie
de projets suivante (liste non exhaustive) :
3.1.1.1
Recommandations
générales
La phase d?évitement doit être envisagée en
priorité absolue, puis la réduction. Toutefois, dans
le cas où ces deux phases ne permettent d?effacer
les pertes de biodiversité, la phase de compen-
sation doit être engagée à son tour.
La phase de compensation est complexe et fait
ainsi l?objet d?un logigramme spécifique. Lorsqu?il
engage cette phase, le maître d?ouvrage doit être
particulièrement vigilant aux points suivants :
? l?anticipation au plus tôt de cette phase
dès lors qu?il apparaît que l?absence de
perte nette ne pourra être atteinte, après
application des mesures d?évitement et de
réduction ;
? le coût réel de la compensation ;
? le contexte foncier et socio-économique du
territoire dans lequel s?inscrit son projet et
avec lesquels la démarche de compensation
devra être cohérente.
3.1.1.2
Logigramme
Deux logigrammes distincts sont présentés et
concernent :
? la séquence ERC dans sa globalité ;
? l?étape de la compensation ; cette étape est
précisément décrite ici car les différentes
phases nécessaires à son bon déroulement
sont complexes ; toutefois, il est rappelé
que la compensation doit uniquement être
étudiée après les étapes d?évitement et de
réduction, et uniquement à la condition
d?avoir préalablement envisagé l?ensemble
des solutions de substitution raisonnables
permettant d?éviter les impacts ;
? Les logigrammes suivants articulent les
différentes composantes de la vie du projet ;
? la conception et la mise en oeuvre du projet ;
? l?engagement de la séquence ERC au fur et à
mesure de l?avancement du projet ;
? les démarches réglementaires ;
? les acteurs (consultations, concertation,
partenariats) ;
? les ressources sur lesquelles appuyer la
démarche (ouvrages, données, centres de
ressource).
? infrastructures de transports ;
? énergies renouvelables ;
? infrastructures de transport d?énergie ;
? immobilier et aménagements urbains ;
? opérations de restauration écologiques,
dont restauration de cours d?eau ;
? etc.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 7 10 7 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
PROJ E T
localisée
justification, études et instruction
routine, stratégie
PL A NIFI C ATIO N
large
temps long, amont du projet
non stabilisé
échelle spatiale
organisation
des acteurs
temporalité
Approche
"territoriale - stratégique"
Approche
"projet - action"
PHASE AMONT DÉFINITION DU PROJET ET CONCEPTION DU DOSSIER RÉGLEMENTAIRE TRAVAUX ET EXPLOITATION
Projets locaux,
démarche générale
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3.
F I C H E S
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" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.2.
Projets locaux,
démarche générale
Formalisation du besoin ;
Étude de faisabilité :
? Étu d e d'o p p o r tu nité e t a n alys e m ultic ritè re s
fais abi l ité (fo n ciè re , te c h niq u e ,
e nviro n n e m e ntale , s o ciale e t é c o n o miq u e) ;
? vé ri f ic atio n d e la c o h é re n c e ave c le s
p la ns e t p ro g ra m m e s (d o c u m e nt s
d'u rb a nism e , S AG E , S DAG E , e tc . ) ;
? I d e nti f ic atio n d e site s p ote ntie ls (va ria nte s) .
Choix et adaptation du projet de moindre impact :
? D é f init io n d u p roje t te c h niq u e ;
? A d a ptatio n p ro g re s sive e t ité rative d u p roje t e n fo n c tio n d e s im p a c t s e t m e s u re s ;
? A n alys e d e s va ria nte s re te n u e s : gé o g ra p hiq u e s , te c h niq u e s , te m p o re l le s ;
? Ch oix d u p roje t re te n u .
Travaux préliminaires, installation du chantier ;
Travaux ;
Exploitation ;
Démantèlement, remise en état.
Éc h e ll e d u te r ritoire (ba s sin d e v i e , etc .) Éc h e ll e l o c a l e = site p ote nti e l d ? im p la nt ati o n
PRIORITÉ PRIORITÉ
d é m a rc h e ité rative
Évitement d?opportunité
(ab a n d o n d u p roje t) e n c as d e n o n-fais abi l ité .
Évitement amont
? Évite m e nt d e s g ra n ds s e c te u r s
e nviro n n e m e nta u x à e nje u x c o n n us ;
? A b a n d o n d e s va ria nte s le s p lus im p a c ta nte s .
Définir
l?aire
d?étude ;
Réaliser
l?état
initial ;
Positionner
les
variantes.
Impacts
bruts
Évitement Réduction
Impacts
résiduels
Absence de pertes
Pertes
Compensation :
À init ie r a u p lus tôt d è s q u? i l e s t p re s s e nti q u e l ?évite m e nt
n e p e ut p as ê tre e n g a gé s u r l ?e ns e m ble d e s vo le t s h abitat ,
f l o re , fa u n e , zo n e s h u mid e s e t q u e le s r is q u e s as s o cié s à la
c o m p e ns atio n (c o ût , d é lais , ju ridiq u e , e tc . ) s o nt a c c e ptable s :
? Re c h e rc h e d e fo n cie r a u s ein d u p o r te fe ui l le d u M aître d ?o u v ra ge
o u a u p rè s d e s o p é rate u r s fo n cie r s e t o u d e c o m p e ns atio n ;
? Étu d e s c o m p lé m e ntaire s e t c o n c e r tatio n .
M is e e n oe u v re e f f ic a c e d e s m e s u re s d ?évite m e nt , d e
ré d u c tio n e t d e c o m p e ns atio n ava nt q u e le s im p a c t s
d u p roje t n e s oie nt gé n é ré s e t a c c o m p a g n e m e nt .
M is e e n oe u v re d e s m e s u re s d e s uivis .
M is e e n oe u v re d e m e s u re s d ?évite m e nt , ré d u c tio n e t
a c c o m p a g n e m e nt . M is e oe u v re d e s m e s u re s d e s uivis .
I d e nti f ic atio n d e s p ro c é d u re s
ré gle m e ntaire s p ote ntie l le s .
En cas d?autorisation environnementale :
? C a d ra ge p ré alable (o ptio n) ;
? C e r ti f ic at d e p roje t (o ptio n).
Montage du(es) dossier(s) réglementaire(s)
? S uite d e s é tu d e s sp é cif iq u e s (zo n e s h u mid e s , fa u n e -f l o re) ;
? Re tra ns c riptio n d u c h oix e t d e l ?a d a ptatio n d u p roje t d e m oin d re .
Tra nsmis sio n d e s s uivis d e s m e s u re s a u p rè s
d e l ?a uto rité a d minis trative c o m p é te nte .
C o ntrô le éve ntu e l d e l ?e f fe c tivité e t d e l ?e f f ic a cité
d e s m e s u re s p a r le s s e r vic e s d e l ? État .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m aîtris e
d ?oe u v re e t s uivi) ; o p é rate u r d e c o m p e ns atio n .
Partenariats :
A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e
l ? Enviro n n e m e nt , ge s tio n n aire d ?e sp a c e s a g ric o le s ,
n atu re ls e t fo re s tie r s , o r g a nism e d e re c h e rc h e .
Concertation :
C o mité d e s uivi (o ptio n).
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m o nta ge d u d os sie r) , o p é rate u r d e c o m p e ns atio n , A PN E .
Concertation :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ? Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire s d e s e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O p é rate u r s fo n cie r s ;
? Éc h a n ge s in fo rm e ls ave c l ?a uto rité a d minis trative c o m p é te nte ;
? Str u c tu re p o r te us e d u PLU (i) e t d u S C oT (p o u r le s p roje t s d e g ra n d e a m p le u r
e n a r tic ulatio n n ota m m e nt ave c la T V B d u PLU (i) e t S C oT ).
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt
(fais abi l ité e t é tu d e s sp é cif iq u e s), A s s o ciatio ns
d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ? Enviro n n e m e nt .
Concertation :
? M aire , p ro p rié taire s ;
? Ré u nio n d e c a d ra ge ave c l ?a uto rité
a d minis trative c o m p é te nte .
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données :
SIG Loire , C a rm e n , G é o p o r tai l d e l ?u rb a nism e .
Centre de ressources :
S ite s d e la D R E A L Pays d e la Loire
e t d e la D DT(M) ré fé re nte .
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données :
SIG Loire , C a rm e n , G é o p o r tai l d e l ?u rb a nism e , b as e s d e d o n n é e s A PN E .
Centre de ressources :
S ite s d e la D R E A L Pays d e la Loire e t d e la D DT(M) ré fé re nte .
O u v ra ge s :
D o n n é e s :
Ce ntre d e re s s o u rce s :
décision de déposer
un dossier
réglementaire
dépôt, instruction
autorisation
0 7 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
CONCEPTION DU DOSSIER RÉGLEMENTAIRE
dépôt, instruction
autorisation
3.
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3.2.
Projets locaux,
étape compensation
Projets locaux,
étape compensation
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Choix et adaptation du projet de moindre impact (compensation)
Montage du(es) dossier(s) réglementaire(s) :
? S uite d e s é tu d e s sp é cif iq u e s (zo n e s h u mid e s , fa u n e -f l o re) ;
? Re tra ns c riptio n d u c h oix e t d e l ?a d a ptatio n d u p roje t d e m oin d re .
l
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ct
eu
rs
Consultation :
? B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m aîtris e ?oe u v re e t s uivi) ;
? O p é rate u r d e c o m p e ns atio n ;
? O p é rate u r fo n cie r p u blic s e t p rivé s .
Concertation et partenariats :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re
e t d e l ? Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire d ?e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s
? O r g a nism e d e re c h e rc h e .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt , a ge n c e d'u rb a nism e , o p é rate u r
d e c o m p e ns atio n , o p é rate u r fo n cie r p u blic s e t p rivé s .
Concertation :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ' Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire d'e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O r g a nism e d e re c h e rc h e ;
? Str u c tu re p o r te us e d u PLU (i) e t d u S C oT (p o u r le s p roje t s d e g ra n d e
a m p le u r e t a r t ic ulatio n n ota m m e nt ave c la T V B e t d u PLU (i) e t S C oT ).
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s
e nviro n n e m e nt
(m o nta ge d u d os sie r) .
Concertation :
A uto rité a d minis-
trative c o m p é te nte
p o u r c o n f irm e r
l ?a ire d e re c h e rc h e .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt
(fais abi l ité e t é tu d e s sp é cif iq u e s) .
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ss
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u
rc
es
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données : /
Centre de ressources :
site s d e la D R E A L Pays d e la Loire .
e t d e la D DT(M) ré fé re nte
Ouvrages :
D o c trin e s e sp è c e s D R E A L .
Données :
B as sins ve r s a nt s d e m as s e d ?e a u .
Centre de ressources :
site s d e la D R E A L Pays d e la Loire e t d e la D DT.
O u v ra ge s : /
D o n n é e s :
Ce ntre d e re s s o u rce s :
l
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sé
q
u
en
ce
E
R
C
Évaluer les pertes et définir le
besoin compensatoire
? I d e ntif ie r le s m é triq u e s e t le s rè gle s d e
dim e nsio n n e m e nt d e la c o m p e ns atio n ;
? Évalu e r le s im p a c t s ré sid u e ls e t
le b e s oin c o m p e ns atoire ;
? D é f inir u n c atal o g u e d e m e s u re s p os sible s
e t évalu e r le u r g ains p ote ntie l . C e s
m e s u re s s e ro nt a c tivé e s e n fo n c tio n d e s
o p p o r tu nité s id e ntif ié s à l ?é ta p e s uiva nte.
Établir un système de
gouvernance et engager
les parties prenantes :
? G a ra ntir la m aîtris e
fo n ciè re p a r c o ntrat
o u p a r p ro p rié té ;
ut i l is atio n d ?o uti ls
sp é cif iq u e s e n fo n c tio n
d e l ?o p é rate u r (D U P,
p ré e m ptio n , e tc . ) ;
? A s s u re r u n m é c a nism e
d e f in a n c e m e nt viable
(f id u cie , e tc . ) ;
? (o ptio n) C o ns titu e r
u n c o mité d e
s uivi d e s m e s u re s
c o m p e ns atoire s .
Définir les conditions
de mise en oeuvre, suivi
et accompagnement :
? D é f inir le disp osit i f
d e c o ntrô le d e
l ?e f fe c tivité e t d e
l ?e f f ic a cité d e s m e s u re s
c o m p e ns atoire s ;
? (o ptio n) Pro p os e r
d e s m e s u re s
d ?a c c o m p a g n e m e nt
a f in d e re n fo rc e r
l ?e f f ic a cité d e la m e s u re
c o m p e ns atoire .
Évalu e r
l ?a ire d e
re c h e rc h e d e la
c o m p e ns atio n .
Sélectionner le(s) site(s) de compensation
Faire a p p e l à u n o p é rate u r d e c o m p e ns atio n
a u nive a u d e l ?a ire d e re c h e rc h e .
Recherche de sites en régie ou via un opérateur foncier :
? Crois e r le s d o n n é e s fo n ciè re s , e nviro n n e m e ntale s e t s o ciale s
a f in d ? id e nti f ie r u n p a n e l p lusie u r s s ite s p ote ntie ls ;
? Ré al is e r u n dia g n os tic e nviro n n e m e ntal e t s o cio - é c o n o miq u e
(a g ric ultu re , s ylvic ultu re , a utre s us a ge s , e tc . ) ;
? Re te nir u n p la n d e ge s tio n ;
? Évalu e r la fais abi l ité te c h niq u e , ré gle m e ntaire , e nviro n n e m e ntale
e t s o ciale d e la m e s u re ; e n c as d ? in fais abi l ité , m o dif ie r le
p la n d e ge s tio n o u c h e rc h e d ?a utre s s ite s p ote ntie ls .
0 7 3 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1. 3.1.
3.1.2
FICHE
"PLANS D'URBANISME"
Cette fiche présente l?articulation des différentes étapes de la séquence ERC pour les Plan locaux
d?urbanisme (PLU ou PLUi) dans le cadre d?une élaboration et d?une révision articulée avec une procédure
d?évaluation environnementale.
3.1.2.1
Recommandations générales
Les principes de cette fiche
restent valables pour une
carte communale, même
si son élaboration est plus
simple : pas de diagnostic
ni de projet de territoire
formalisé dans un PADD,
mais des prévisions de
développement exposées
dans le rapport de
présentation ; le document
graphique délimitant les
zones constructibles /
inconstructibles y constitue
le seul document opposable.
Démarche générale de la
séquence ERC
L?ÉVITEMENT
La mesure d?évitement (ou de suppression) est
une modification, suppression ou déplacement
d?une orientation ou d?un projet pour en supprimer
totalement les impacts. Par exemple, la modifi-
cation ou le déplacement d?une zone constructible
pour préserver un secteur d?intérêt écologique.
La phase d?évitement doit être envisagée en
priorité absolue en articulation avec la recherche
de l?atteinte de l?objectif de zéro artificialisation
nette.
Cette étape doit faire l?objet d?une réflexion
anticipée en reportant les futurs aménagements
vers des secteurs à moindres enjeux. L?évitement
sera en effet beaucoup plus difficile à conduire
pour les maîtres d?ouvrage en charge d?aménager
les secteurs ouverts à l?urbanisation en raison de
marges de manoeuvre limitées sur le foncier.
LA RÉDUCTION
La mesure de réduction constitue une adaptation
de l?orientation ou du projet pour réduire ses
incidences. Par exemple, dans un PLU, réduction
de l?artificialisation d?une zone AU afin de
préserver un réservoir de biodiversité en son sein,
ou encore le maintien d?un corridor biologique
dans les parcelles urbanisables.
LA COMPENSATION
Dans le cas où ni l?évitement ni la réduction ne
permettent d?effacer les pertes de biodiversité,
la phase de compensation doit être engagée à
son tour.
La compensation constitue une contrepartie à
l?orientation ou au projet pour recréer un gain
environnemental, à minima égal aux impacts
environnementaux évalués. Par exemple, il
s?agirait de la recréation/restauration d?une conti-
nuité écologique compromise par une zone AU.
Cette phase est aujourd?hui rarement traitée
dans les documents d?urbanisme et généra-
lement renvoyée à la responsabilité des maîtres
d?ouvrages qui conduiront les projets d?aménage-
ments au sein des zonages ouverts à l?urbanisation.
Toutefois, il relève bien de la responsabilité du
document d?urbanisme d?anticiper cette phase
afin de garantir la faisabilité de la compensation
à l?échelle de son territoire et la construction
d?un projet territorial sécurisé. Ne pas anticiper
la compensation dans les documents d??urba-
nisme expose la collectivité à certains risques
(voir ci-après) :
Tableau 5
Comparaison risques-
bénéfices de la compensation
anticipée à l?échelle des
plans et programmes
C O M P O S A N T E S C O M P E N S AT I O N A N T I C I P É E C O M P E N S AT I O N N O N A N T I C I P É E
S é c u r i t é
d e s p r o j e t s
p o n c t u e l s
a u s e i n d e s
z o n a g e s
o u v e r t s à
l ? u r b a n i s a t i o n
C a l e n d r i e r s e t c o û t s m a î t r i s é s .
R é a l i s a t i o n d e s p r o j e t s
c o n f o r m e a u x o b j e c t i f s d u
d o c u m e n t d ? u r b a n i s m e .
C a l e n d r i e r s e t c o û t s n o n
m a î t r i s é s , s é c u r i t é j u r i d i q u e
i n c e r t a i n e ( p a r e x e m p l e e n c a s
d e n o n - r e s p e c t d e p r o c é d u r e s
r é g l e m e n t a i r e s o u d e r e c o u r s
l i é s à d e s p r o b l é m a t i q u e s
e n v i r o n n e m e n t a l e s )
La mise en oeuvre d?une stratégie de compen-
sation mutualisée et déjà pré-identifiée dans
le cadre du règlement permet à la collectivité
de renforcer sa politique environnementale
et de sécuriser l?effectivité et l?efficacité de la
compensation qui sera mise en oeuvre au fur et
à mesure des projets. Toutefois, la compensation
ne peut pas être utilisée comme unique levier
pour restaurer les milieux naturels à l?échelle du
territoire, et ne peut donc pas se substituer à la
politique environnementale de la collectivité dont
elle vient en complément (respect du principe
d?additionnalité). La collectivité doit donc être en
capacité de justifier l?additionnalité de sa stratégie
de compensation par rapport à sa politique
environnementale réalisée sur fonds propres.
Intégration de la séquence
ERC au sein des différentes
pièces du PLU(I)
Le rapport de présentation vise à expliquer
comment le projet s?est construit et comment il
va être suivi. Il comprend les éléments suivants
en lien avec la séquence ERC :
? état initial, enjeux et besoins de préser-
vation et restauration des milieux naturels ;
? analyse de la consommation d?espaces
naturels, agricoles et forestiers au cours
des dix années précédant l?arrêt du projet
de PLU(i) ou depuis la dernière révision du
document d?urbanisme ;
? analyse des possibilités d?optimisation du
foncier (capacités de mutation du bâti, de
densification des espaces bâtis, de mutuali-
sation du stationnement, etc.) ;
? présentation des variantes et des choix
retenus, notamment pour la préservation
des milieux naturels ;
? présentation des mesures d?évitement,
réduction et compensation qui favorisent
la limitation de la consommation des espaces
naturels, agricoles ou forestiers et qui
sécurisent leur compensation ;
? justification des objectifs chiffrés de
modération de la consommation de l?espace
fixés au regard des objectifs fixés, le cas
échéant, par le SCoT.
Il est rappelé que la meilleure façon
d?éviter les risques associés à la compen-
sation consiste à recourir à l?évitement
et à la réduction, étapes qui doivent
constituer une priorité absolue pour
la collectivité. De plus, la disponibilité
de réserves foncières à l?échelle de la
collectivité ne doit être en aucun cas un
prétexte pour que la compensation soit
choisie au détriment de l?évitement et de
la réduction.
Encadré 21
C O M P O S A N T E S C O M P E N S AT I O N A N T I C I P É E C O M P E N S AT I O N N O N A N T I C I P É E
F o n c i e r M a r c h é f o n c i e r m a î t r i s é R i s q u e s d e s p é c u l a t i o n
f o n c i è r e , d i f f i c u l t é d ? a c c è s
p o u r l e s e x p l o i t a n t s a g r i c o l e s
S o c i o -
é c o n o m i q u e
E n g a g e m e n t d u r a b l e d e
l ? e n s e m b l e d e s p a r t i e s
p r e n a n t e s d a n s u n p r o j e t
t e r r i t o r i a l c o n c e r t é
R i s q u e s d e c o n f l i t s d ? u s a g e s
e t d ? o p p o s i t i o n s l o c a l e s
E n v i r o n n e m e n t R e n f o r c e m e n t p r i o r i s é d e l a
t r a m e v e r t e e t b l e u e l o c a l e
e t g a r a n t i e d e l ? e f f i c a c i t é p a r
l a m u t u a l i s a t i o n d e m o y e n s .
E f f i c a c i t é l i m i t é e d ? u n e
c o m p e n s a t i o n m o r c e l é e ,
o p p o r t u n i s t e e t à m o i n d r e c o û t
r é a l i s é e s a n s l o g i q u e t e r r i t o r i a l e .
Tableau 5
Comparaison risques-
bénéfices de la compensation
anticipée à l?échelle des
plans et programmes
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 7 50 7 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1. 3.1.
À travers le règlement, la collectivité qui porte le
PLU(i) peut notamment :
? c l a s s e r e n e s p a c e s d e c o n t i n u i t é s
écologiques et assurer la protection régle-
mentaire des éléments de la trame verte
et bleue ;
? délimiter les secteurs de milieux naturels à
préserver, restaurer (dans le cadre ou hors
du cadre de la compensation) ; il est ainsi
possible d?établir un zonage spécifique à la
compensation ;
? en zone urbaine (zone U), localiser et rendre
inconstructibles des terrains cultivés et des
espaces non bâtis d?intérêt écologique ;
? imposer une part minimale de surfaces non
imperméabilisées (coefficient de biotope) ;
? prévoir des emplacements réservés (ER)
aux milieux naturels (espaces verts et conti-
nuités écologiques) ;
? pour protéger les boisements, les PLU
peuvent classer comme EBC les bois, forêts,
parcs à conserver, à protéger ou à créer. Ce
classement peut s?appliquer également à des
arbres isolés, des haies ou réseaux de haies
ou des plantations d?alignements. Il interdit
tout changement d?affectation ou mode
d?occupation du sol de nature à compro-
mettre la conservation, la protection ou la
création des boisements. C?est un outil de
protection fort et contraignant à réserver
aux espaces boisés à enjeux en particulier
pour la préservation des haies matures à
insectes saproxylophages protégés. Le
sur-classement doit toutefois être limité
pour les bois concernés par un Plan Simple
de Gestion (PSG) ;
? délimiter des sec teurs dans lesquels
l e rè gl e m e nt d u PLU (i) im p o s e a u x
constructions, travaux, installations et
aménagements de respecter des perfor-
mances environnementales renforcées qu?il
définit ;
? imposer des obligations en matière de réali-
sation d?espaces libres et de plantations ;
? imposer les installations nécessaires à la
gestion des eaux pluviales et du ruissel-
lement, notamment afin de réduire l?impact
sur les zones humides et milieux aquatiques ;
? imposer pour les clôtures des caractéris-
tiques permettant de préserver ou remettre
en état les continuités écologiques ou de
faciliter l?écoulement des eaux?
3.1.2.2
Logigramme
Le logigramme présenté à la fin de cette fiche
illustre l?articulation des différentes composantes
de la vie du plan d?urbanisme :
? la conception et la mise en oeuvre du projet ;
? l?engagement de la séquence ERC au fur et à
mesure de l?avancement du projet ;
? les démarches réglementaires ;
? les acteurs (consultations, concertation,
partenariats) ;
? les ressources sur lesquelles appuyer la
démarche (ouvrages, données, centres de
ressource).
Dans le cadre de la phase exécutoire du plan
d?urbanisme, des projets locaux seront alors
engagés. Il convient pour ces derniers de se
référer à la fiche précédente " projets locaux ".
Les limites du PLU(i) en matière d?ERC
Le PLU(i) n?intervient pas dans la gestion
même des espaces qu?il protège : il ne
peut imposer ni les essences, ni l?empla-
cement des plantations (à l?exception
de classement d?EBC à créer) ; il ne peut
orienter les pratiques culturales des
espaces agricoles. Les actions complé-
mentaires et mesures d?accompagnement
sont alors particulièrement importantes,
comme par exemple l?élaboration d?un
cahier de recommandations ou de bonnes
pratiques, inséré à titre d?information
dans le rapport de présentation ou dans
une OAP thématique. En complément des
documents de planification, la préser-
vation des milieux naturels doit s?appuyer
sur d?autres réglementations existantes
telles que le classement en zonage de
protection réglementaire (hors EBC) ou
sur des dispositifs de contractualisation
(bail rural à clause environnementale, bail
emphytéotique, etc.).
Encadré 23
Lorsque le PLU(i) soumis à évaluation environne-
mentale, le rapport de présentation est complété
des éléments décrits ci-dessous :
? analyse des perspectives d?évolution de
l?état initial de l?environnement en exposant,
notamment, les carac téristiques des
secteurs impactés par le PLU(i) ;
? présentation détaillée des variantes et des
choix retenus notamment au regard des
objectifs de protection de l?environnement ;
? présentation détaillée des mesures d?évi-
tement, réduction et compensation qui
favorisent la limitation de la consommation
des espaces naturels, agricoles ou forestiers
et qui sécurisent leur compensation ;
? définition des indicateurs de suivis ERC.
Le projet d?aménagement et de développement
durable (PADD) exprime le projet de terri-
toire donc les grandes orientations du PLU(i).
Il comporte des éléments pouvant intégrer la
séquence ERC :
? la définition des orientations générales des
politiques d?aménagement et de protection
des espaces naturels, agricoles et forestiers ;
? la définition des objectifs chiffrés de
modération de la consommation de l?espace
et de lutte contre l?étalement urbain.
Les orientations d?aménagement et de program-
mation (OAP), sont opposables aux autorisations
d?urbanisme. Elles peuvent être thématiques
(application sur l?ensemble du territoire concerné,
pour répondre à un enjeu transversal) ou secto-
rielles (application sur une zone ouverte à
l?urbanisation). Elles expriment de manière quali-
tative la stratégie d?aménagement et peuvent
comprendre des dispositions environnementales
spécifiques :
? actions et opérations nécessaires pour
préserver et restaurer les milieux naturels ;
? dans les zones d?aménagement concerté
(ZAC), définir la localisation prévue pour
les milieux naturels évités, réduits voir
compensés.
Le règlement (écrit et zonage) est opposable aux
autorisations d?urbanisme (obligation de respect).
Il fixe les règles générales et les servitudes d?uti-
lisation des sols permettant d?atteindre les
objectifs stratégiques, notamment en termes de
séquence ERC : objectif de Zéro Artificialisation
Nette, la préservation et la restauration des
milieux naturels, etc. En particulier, le règlement :
? délimite les zones urbaines (zones U) ou à
urbaniser (zones AU) et les zones naturelles
et forestières (zones N) ou agricoles (zones
A) à protéger. Peuvent être en particulier
classées en zone naturelle et forestière (N)
les secteurs de la commune, équipés ou non,
à protéger en raison :
- de leur intérêt écologique à préserver ou
restaurer,
- de leur contribution à la mise en oeuvre
d?une stratégie de compensation pré-iden-
tifiée, mutualisée ou par l?offre à l?échelle
du territoire,
- de l?existence d?une exploitation forestière,
- de la nécessité de prévenir les risques
notamment d?expansion des crues ;
? fixe les règles applicables à l?intérieur de
chacune de ces zones. Des règles spécifiques
peuvent ainsi être établies pour faciliter et
encadrer les travaux de restauration écolo-
giques (affouillements sur zone humide par
exemples afin de permettre la suppression
de remblais et l?étrépage, etc.).
La présentation détaillée des variantes
et des choix retenus constitue un
chapitre essentiel encore traité de
manière insuffisante dans de nombreux
dossiers d?évaluation environnementale
des PLUis. Cette partie doit en effet
permettre de comparer des solutions
de substitution raisonnables au regard
d?une analyse multicritères (techniques,
sociaux, économiques, et en particulier
environnementaux). Ce processus étant
généralement mené de manière itérative,
l?ensemble du cheminement ayant abouti
à la solution retenue doit être retranscrite.
Encadré 22
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 7 70 7 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.2.
ÉLABORATION DU PLU (RAPPORT DE PRÉSENTATION, PADD, OAP, RÈGLEMENT, ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE) EXÉCUTION DU PLU(I)
Plans d'urbanisme,
démarche générale
l
e
p
ro
je
t
l
a
sé
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en
ce
E
R
C
l
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l
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ch
es
r
ég
le
m
en
ta
ir
es
PRIORITÉ
D é m a rc h e ité rative
Définir l?aire d?étude ;
Réaliser l?état initial ;
Positionner les variantes.
Étudier
les variantes
Impacts
bruts
Évitement Réduction
Impacts
résiduels
Absence de pertes
Pertes
décision d'élaborer
ou de réviser le PLU(i)
instruction, autorisation,
approbation
Plans d'urbanisme,
démarche générale
Rapport de présentation, PADD, Zonage, règlement :
? Évalu e r le b e s oin s o cio é c o n o miq u e e t évalu e r la c a p a cité d u te rritoire ;
? D é f inir le s c é n a rio d e ré fé re n c e , e n a n alys a nt le s c h ro niq u e s d e c o ns o m m atio n d ?e sp a c e s n atu re ls , a g ric o le s e t fo re s tie r s ;
? Évalu e r le s p os sibi l ité s d ?o ptimis e r le fo n cie r u rb a nis é ;
? C o ns tr uire le s s c é n a rios d ?a m é n a ge m e nt , c o m p a rais o n m ultic ritè re s d e s s c é n a rios (va ria nte s) ;
? I d e nti f ie r le s zo n e s d ? im p a c t s e t m o dif ie r le s c h é m a d ?a m é n a ge m e nt e n fo n c tio n ;
? M o dif ie r u n o bje c ti f, u n e o rie ntatio n , d e s c o n dit io n n alité s e nviro n n e m e ntale s ainsi q u e d e s p re s c riptio ns .
Dossier d?évaluation environnemental en cas de soumission à l?issue de la phase d?examen au cas par cas.
Projet ponctuels sous maîtrise d?ouvrage :
M is e e n oe u v re d e s o p é ratio ns d ?a m é n a ge m e nt
( l o r s q u e la c o l le c tivité e s t m aître d ?o u v ra ge
d u p roje t) => voir f ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Projet ponctuels sous maîtrise
d?ouvrage de la collectivité :
A c c o m p a g n e m e nt d e s o p é ratio ns d ?a m é n a ge m e nt .
Échelle du territoire = périmètre du PLU(i)
Échelle locale = Orientations d?aménagement et de programmation (OAP )
Compensation :
D é m a rc h e s traté giq u e m utu alis é e à init ie r a u p lus tôt d è s q u? i l e s t p re s s e nti q u e l ?évite m e nt
n e p e ut p as ê tre e n g a gé s u r l ?e ns e m ble d e s vo le t s h abitat , f l o re , fa u n e , zo n e s h u mid e s e t q u e
le s r is q u e s as s o cié s à la c o m p e ns atio n (c o ût , d é lais , ju ridiq u e , e tc . ) s o nt a c c e ptable s :
? Re c h e rc h e d e fo n cie r a u s ein d u p o r te fe ui l le d u M aître d ?o u v ra ge
o u a u p rè s d e s o p é rate u r s fo n cie r s e t o u d e c o m p e ns atio n ;
? Étu d e s c o m p lé m e ntaire s e t c o n c e r tatio n , c o ns tr u c tio n d ?u n e s traté gie d e c o m p e ns atio n m utu alis é e .
Projet ponctuels sous maîtrise d?ouvrage :
? D é f init io n d u p roje t l o c al e t c o n c e ptio n d u d os sie r
ré gle m e ntaire => voir f ic h e " p roje t s p o n c tu e ls " ;
? M is e e n oe u v re e f f ic a c e d e s m e s u re s ERC ava nt
q u e le s im p a c t s d u p roje t n e s oie nt gé n é ré s ;
? M is e e n oe u v re d e s m e s u re s d e s uivis .
Projet ponctuels hors maîtrise d?ouvrage :
? A c c o m p a g n e m e nt d e s p roje t s d a ns le s
di f fé re nte s é ta p e s ERC ; e n c as d ?o bl ig atio n d e
c o m p e ns atio n , fa ci l itatio n d e c o m p e ns atio n
e n ta nt q u?o p é rate u r d e c o m p e ns atio n o u
ge s tio n n aire d e fo n cie r (s o us c o n dit io n
d ?e xe m p la rité d u p roje t e t d e la mis e e n oe u v re
d e l ?évite m e nt d e la p a r t d u m aître d ?o u v ra ge) ;
? S uivi d e s in dic ate u r s ERC é tablis d a ns le PLU (I) .
Ré al is atio n d e s d os sie r s ré gle m e ntaire s
sp é cif iq u e s a u x p roje t s l o c a u x .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m aîtris e
d ?oe u v re e t s uivi) , o p é rate u r d e c o m p e ns atio n .
Partenariats :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la
N atu re e t d e l ? Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire d ?e sp a c e s a g ric o le s ,
n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O r g a nism e d e re c h e rc h e ;
? Str u c tu re p o r te us e d u S C oT.
Concertation :
C o mité d e s uivi (o ptio n).
Ouvrages :
Cf. F ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Données :
Cf. F ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Centre de ressources :
Cf. F ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données :
SIG Loire , C a rm e n , G é o p o r tai l d e l ?u rb a nism e .
Centre de ressources :
S ite s d e la D R E A L Pays d e la Loire e t d e la D DT(M) ré fé re nte .
Consultation :
? B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m o nta ge d u d os sie r) ;
? O p é rate u r d e c o m p e ns atio n ;
? Pe r s o n n e s p u bliq u e s as s o cié e s ;
? Str u c tu re p o r te us e d u S C oT.
Examen au cas par cas, le cas échéant évaluation environnementale
? Étu d e s sp é cif iq u e s (zo n e s h u mid e s , fa u n e -f l o re)
? Re tra ns c riptio n d u c h oix e t d e l ?a d a ptatio n d u p roje t d e m oin d re im p a c t d a ns le s di f fé re nt s d os sie r s ré gle m e ntaire s
Concertation :
? Po p ulatio n ;
? A s s o ciatio n d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ' Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire s d e s e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O p é rate u r s fo n cie r s ;
? Ré u nio n d e c a d ra ge e t é c h a n ge s in fo rm e ls
ave c l 'a uto rité a d minis trative c o m p é te nte .
0 7 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1.
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1.
FICHES
"PROFILS TERRITORIAUX"
3.2
0 7 9 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2. 3.2.
Dans le cadre de cette
première version, seul
une fiche est présentée.
Les prochaines versions
seront enrichies par des
fiches additionnelles
Les fiches de ce corpus décrivent par typologie de grand type de milieu ligérien les enjeux, pressions
et la stratégie ERC qu?il est conseillé de mener afin de prendre en compte ces spécificités locales. Si ces
fiches présentent ainsi des points de vigilance et des exemples, leur lecture ne saurait de substituer à
l?expertise nécessaire dans le cadre de la mise en oeuvre de la démarche ERC.
Elles concernent les " profils territoriaux " suivants :
? le bocage (sans et sous pression).
3.2.1
FICHE "BOCAGE"
DÉPARTEMENT CONCERNÉS
Tous.
LOCALISATION
Le zones de bocage sont particulièrement denses
en Mayenne, dans l?ouest du Maine-et-Loire et les
deux-tiers nord de la Vendée. Elles sont un peu plus
clairsemées dans le reste de la région.
DESCRIPTION
Le bocage joue un rôle majeur pour l?accueil
de la biodiversité ordinaire, mais aussi d?une
biodiversité plus remarquable. La diversité des
strates (herbacée, arbustive, arborescente), des
habitats (prairies, haies, vergers, bosquets) et
micro-habitats (talus, murets, mares, fossés, vieux
arbres) est particulièrement favorable à l?accueil
de populations de chiroptères, d?amphibiens
(notamment grands tritons), d?oiseaux (passereaux
mais aussi la Chevêche d?Athéna) et d?invertébrés
(notamment les coléoptères saproxylophages :
Grand capricorne, Rosalie des Alpes, Pique-prune).
Les haies constituent des corridors écologiques
évidents qui permettent le maintien de connexions
écologiques. En fonction de leurs caractéristiques,
elles peuvent favoriser la circulation d?espèces
forestières ou de milieux ouverts. Les paysages
bocagers ayant été façonnés par l?homme, leur
préservation est fortement corrélée au maintien
d?une agriculture de type polyculture-élevage.
PRESSIONS
Diverses pressions s?exercent sur le bocage des
Pays de la Loire :
? Une dynamique urbaine et d?artificialisation
des sols forte quoiqu?inégalement répartie
sur le territoire régional. Celle-ci concerne
en particulier les territoires ruraux situés
entre les principaux pôles urbains (axe
Cholet/Nantes/Saint-Nazaire, axe littoral,
axe Angers/Le Mans) ou à proximité des
grandes voies de communication routières,
ferroviaires ou portuaires. Cette pression
s?exerce principalement sur les espaces
agricoles.
? Le développement d?infrastructures linéaires
(routières, ferroviaires?) qui peuvent
contribuer à l?artificialisation des sols et
constituer des obstacles aux continuités
écologiques.
? Une banalisation des paysages agricoles liée
à la baisse du nombre d?exploitants, de l?évo-
lution des pratiques et, de la simplification
des systèmes d?exploitation (agrandis-
sement du parcellaire, difficulté de maintien
de l?élevage et des coûts d?entretien nom
rémunérateurs de certains éléments du
paysage tels que les mares, les haies, etc.).
APPLICATION DE LA SÉQUENCE ERC
Le tableau suivant synthétise les principaux enjeux,
points de vigilance et exemples de mesures ERC
pour les grands types de milieux associés au
complexe " haies-mares-prairies ".
Le complexe haies-mares-prairies constitue un
ensemble écologique fonctionnel et cohérent.
Dès lors, un impact d?une partie du complexe
peut impacter durablement son ensemble (pour
les oiseaux, reptiles, chiroptères mammifères
terrestres par exemple).
La mise en place d?un chantier au sein d?un réseau
bocager fonctionnel peut créer des habitats
temporaires anthropiques susceptibles d?attirer
certaines espèces protégées (amphibiens se repro-
duisant dans les ornières de chantier ou dans les
zones de récupération des eaux de ruissellement
de chantier. Si la présence d?espèces protégée est
détectée en cours de travaux, il convient de les
prendre en compte dans le cadre d?une gestion
adaptative durant les travaux et lors de la remise
en état (ou en fonctionnement) afin de garantir leur
transition ou leur maintien à long terme.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 8 20 8 1 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2.
G R A N D S
T Y P E S D E
M I L I E U X
P R I N C I P A U X E N J E U X P O I N T S D E V I G I L A N C E E X E M P L E S D E M E S U R E S E R C
Haies I n s e c t e s s a p r o x y l o -
p h a g e s , a m p h i b i e n s ,
reptiles, oiseaux nicheurs,
mammifères terrestres,
chiroptères (dont arbres à
gîte arboricole)
À l?exception des haies très dégradées, et sauf démonstration de l?absence de reptile ou de
Hérisson d?Europe, toute destruction de haie engendre a minima la destruction d?individus
de reptiles protégés ou de Hérisson d?Europe et implique l?engagement d?une procédure de
dérogation " espèces protégées ".
La préservation de linéaires de haies au sein d?un projet ne peut être considérée comme de
l?évitement que si le maintien de leurs fonctionnalité, et donc le maintien à long terme de l?état
de conservation des espèces de faible mobilité qui y sont accueillies (insectes saproxylophages,
reptiles), peuvent être garantie (exemple : espace tampon de fonctionnalité, maintien de la
connexion avec la trame bocagère située autour du projet). Dans le cas contraire, il convient alors
de considérer cette mesure comme de la réduction et d?intégrer dans le besoin compensatoire
l?ensemble du linéaire comme détruit à moyen terme.
La destruction de haies matures, présentant le cas échéant des cavités arboricoles et des insectes
saproxylophages, doit être théoriquement compensée par la création de haies ayant atteintes
le même degré de maturité au moment des travaux générant l?impact. En l?absence de solution
de compensation anticipée à ce jour, l?impact est considéré comme non compensable dans sa
totalité. Le maître d?ouvrage doit toutefois démontrer qu?il met tout en oeuvre pour prendre en
compte les pertes intermédiaires dans le cadre des mesures de compensations partielles.
Une mesure de restauration ou recréation de haies dans le cadre d?un projet ne peut pas faire
l?objet des nombreuses aides régionales et départementales existantes en la matière pour cause
de non-respect du critère d?additionnalité permettant de valider la mesure comme une mesure
compensatoire.
Évitement : Évitement géographique de la totalité du linéaire de haies ainsi que de leur relation
fonctionnelle (ce qui implique d?éviter toute rupture de la trame de haie) ; évitement à long terme
dans le cadre des PLU(i) notamment à l?aide du classement en EBC ; évitement technique ou temporel
dès lors que l?évitement géographique de la totalité du linéaire de haie n?est pas envisageable.
Réduction : Préserver les secteurs à plus forts enjeux : haies matures à insectes saproxylophages et
cavités arboricoles, haies multistrates, mise en place de barrières anti-intrusions pour la microfaune,
adaptation du calendrier des travaux pour éviter la période de reproduction de l?avifaune.
Compensation : Plantation de nouvelles haies (avec prise en compte d?un ratio permettant de
prendre en compte les pertes intermédiaires) permettant de (re)créer ou restaurer la trame de haies ;
sécurisation foncière à long terme de haies matures (uniquement dans le cadre d?un panachage de
mesures compensatoires) : classement en EBC, ORE, etc. associé à un plan de gestion afin de garantir
la conduite en ilote de senescence, financement de sites naturels de compensation.
Tableau 6
Enjeux, points de vigilance
et exemple de mesures ERC
pour les grands types de
milieux associés au complexe
"haies-mares-bocage"
0 8 3 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2.
G R A N D S
T Y P E S D E
M I L I E U X
P R I N C I P A U X E N J E U X P O I N T S D E V I G I L A N C E E X E M P L E S D E M E S U R E S E R C
Mares Flore (Fluteau nageant),
i n s e c t e s ( o d o n a t e s ) ,
amphibiens.
À l?exception de la flore, la préservation d?une mare qui se retrouverait isolée du reste de la trame
bocagère par le projet ne constitue ni une mesure d?évitement, ni même de réduction car son
utilisation par les cortèges associés (amphibiens en particulier) est rendue impossible. Il convient
alors de la considérer comme détruite et de l?intégrer comme telle au besoin compensatoire.
De même, si une mare est identifiée comme unique site de reproduction pour des populations
locales d?amphibiens, sa destruction est considérée comme une perte nette pour l?ensemble de ces
populations locales d?amphibiens sur l?ensemble du réseau bocager sous influence de cette mare
(l?aire d?influence correspond au domaine vital des espèces d?amphibiens utilisant cette mare).
Évitement : Évitement géographique de la totalité de la mare et de l?ensemble du réseau écologique
bocager associé ; évitement technique ou temporel dès lors que l?évitement géographique de la totalité
du réseau bocager n?est pas envisageable.
Réduction : adaptation du calendrier pour éviter la période de reproduction des amphibiens,
comblement de la mare avant travaux.
Compensation : restauration ou création de mare connectée au réseau bocager.
Prairies Flore, insectes (orthoptères,
rhopalocères), oiseaux
nicheurs
Certaines prairies humides évitées géographiquement peuvent être impactées indirectement
par la modification des conditions d?alimentation en eau de surface (par exemple lorsque les
ruissellements de surface sont captés par une voirie en amont des écoulements). Ainsi, il s?agit
d?inclure à l?aire d?étude et l?évaluation des impacts l?ensemble des prairies inclues dans l?aire
d?incidence hydrologique du projet.
Évitement : évitement temporel lors des accès travaux hors période de reproduction (nécessité d?une
remise en l?état initial après travaux).
Réduction : adaptation du calendrier des travaux pour éviter tout impact sur les prairies en période
de reproduction ; restauration des conditions d?alimentation en eau de surface pour les prairies
humides impactés ; gestion de l?éclairage pour réduire la perturbation de la nidification d?oiseaux
sur des prairies à proximité du site.
Compensation : semis de prairies sur terres labourées, modification des pratiques de gestion (prairies
temporaires en prairies permanentes, etc.), réouverture de prairies enfrichées ou plantée de peuplier,
restauration des fonctionnalités hydrauliques de prairies initialement humides, etc.
Doctrine Grand
Capricorne en PDL
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/
pdf/20190911_arrete_type_
grand-capricorne_vf.pdf
Prescriptions à destination
des porteurs de parcs
éoliens en PDL
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/parcs-eolien-et-
biodiversite-r1974.html
Centre de ressources
Pôle bocage
http://www.bocage-
paysdelaloire.fr/
Guide de gestion durable
des haies, Chambre
d?agriculture Pays de la
Loire, Chambre d?agriculture
de Bretagne, 2020
https://Pays de la Loire.
chambres-agriculture.fr/
fileadmin/user_upload/
National/FAL_commun/
publications/Pays_de_la_
Loire/2020_Guide_gestion_
durable_des_haies.pdf
Liste des végétaux
labellisés " végétal
local " et de fournisseurs
http://www.fcbn.fr/
tableau-d-especes-labellisees
Tableau 6
Enjeux, points de vigilance
et exemple de mesures ERC
pour les grands types de
milieux associés au complexe
"haies-mares-bocage"
0 8 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2. 3.2.
DOCTRINES RÉGIONALES
? La doctrine du Conseil Scientifique Régional
de Protection de la Nature (CSRPN) des Pays
de la Loire relative au Grand Capricorne
n?est actuellement plus applicable dans
le sens où les demandes de dérogation
concernant cette espèce relèvent désormais
de la compétence du Conseil National de la
Protection de la Nature. Toutefois, le maître
d?ouvrage peut s?inspirer des mesures
ERC présentées dans cette doctrine pour
conduire son projet.
? Un document de prescriptions à destination
de parcs éoliens précise les conditions de
prise en compte des oiseaux et des chirop-
tères dans les différentes phases du projet
(étude de faisabilité, état initial, évaluation
des impacts, séquence ERC, suivis).
STRATÉGIES DE COMPENSATION
D?une manière générale, toute compensation
susceptible de modifier notablement des
systèmes agricoles en place doit faire l?objet d?une
importante démarche de concertation voire de
co-construction le plus en amont possible auprès
des organismes socio-professionnels agricoles.
Profil " bocage sous pression"
Afin d?éviter toute perte intermédiaire, l?unique
solution consiste à mettre en oeuvre au plus tôt un
site naturel de compensation visant à restaurer à
long terme un réseau de haies bocagères matures.
La rentabilité d?un tel site est sécurisée par la
demande dans un contexte de territoire " sous
pression ". Les différents acteurs en capacité
de devenir opérateur de compensation sont
incités à proposer des sites naturels de compen-
sation pilotes. En l?absence de site naturel de
compensation, des mesures de compensation
pré-identifiées et/ou mutualisées doivent être
autant que possible mise en oeuvre afin de
prioriser et sécuriser les sites de compensation
et ainsi de renforcer de manière efficace le réseau
bocager existant.
Profil " bocage hors pression"
La faible " demande " en compensation limite
l?émergence de sites naturels de compensation.
Dans ces territoires, l?objectif d?absence de perte
nette est donc impossible à atteindre en cas
d?impact sur des haies matures. Ce type d?impact
ne peut pas être compensé dans sa totalité. Si l?évi-
tement ne peut être réalisé, le maître d?ouvrage
doit donc proposer une panel de mesures
compensatoires prenant en compte les pertes
intermédiaires.
ACTEURS CLÉS
Cette liste n?est pas exhaustive mais permet
d?identifier les acteurs présentant une expertise
spécifique sur cette thématique. Elle n?est ainsi
pas exclusive des autres acteurs de la commu-
nauté ERC (administrations et organismes publics,
collectivités, bureaux d?études, associations
de protection de l?environnement, usagers et
organismes socioprofessionnels, etc.).
À l?échelle régionale
et/ou sur l?ensemble des départements
? A f a c- P a y s d e l a L o i r e (a s s o c i a t i o n
r é g i o n a l e "A r b r e s c h a m p ê t r e s e t
agroforesteries en Pays de la Loire?) ;
? Fédération Régionale des chasseurs des
Pays de la Loire (et antennes départemen-
tales associées) ;
? Chambre d?agriculture régionale (et
antennes départementales) ;
? Conseil d?architecture, d?Urbanisme et de
l?Environnement (CAUE) ;
? Centre Régional de la Propriété Forestière
(CRPF) ;
? Programmes de soutien en faveur des
espaces agricoles et naturels soutenus par
des Associations de protection de la nature
et de l?environnement (Paysans de Nature,
Terre de Liens, etc.).
Classeur bocage, FRC, 2012
http://www.
frc-paysdelaloire.com/
les-outils-de-
communication-
sur-le-bocage/
Guide technique une
naissance un arbre, Région
Pays de la Loire, 2019
https://www.
paysdelaloire.fr/sites/
default/files/2020-02/
guide-technique-dispositif-
une-naissance-un-arbre.pdf
Plaquette
"exploiter et préserver les
haies", DDTM 44, 2018
https://www.loire-atlantique.
gouv.fr/Politiques-
publiques/Environnement/
Plaquette-exploiter-et-
preserver-les-haies-2018
En Loire-Atlantique
? Sylvagraire ;
? En Maine et Loire ;
? Mission Bocage ;
? Études Des Equilibres Naturels (EDEN 49) ;
? EIRL de la Haie à la Forêt ;
? Sylvagraire ;
? Fraxinus sp.
En Mayenne
? Collectif Bocage en Mayenne ;
? EIRL de la Haie à la Forêt ;
? SCIC Mayenne Bois Énergie ;
? Sylvaloir.
En Sarthe
? UD CUMA 72 ;
? ADEAS CIVAM.
EXEMPLES
Fiche exemple EX E1.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 8 60 8 5 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1.3.3
FICHES
"EXEMPLES D'APPLICATION
DE LA SÉQUENCE ERC"
0 8 7 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Ce recueil de fiches vise à illustrer la traduction de la séquence ERC sur le territoire ligérien dans le
cadre des différentes procédures réglementaires en rendant compte de la diversité des situations, des
projets, territoires, type d?impacts et étapes de la séquence ERC mise en oeuvre.
Un index des fiches est proposé ci-après.
Les fiches sont ensuite décrites et classées selon les trois principales étapes de la séquence ERC illus-
trées en priorité par ces exemples.
3.3.1
INDEX DES FICHES
Le présent index référence les projets ligériens retenus comme exemples d'application de la séquence
ERC dans des dossiers réglementaires. Afin de rendre leur lecture efficace, l'index permet de référencer
l?exemple au regard des critères suivants :
? Le département.
? Le secteur d?activité auquel le projet se réfère (PP : Plans et programmes ; IT : infrastructure de
transport ; ER : Énergies renouvelables ; IE : infrastructures de transport d?énergie ; IM : Immobilier
et aménagements urbains ; RE : Opérations de restauration écologiques, dont restauration de
cours d?eau).
? Le profil territorial au sein duquel s?inscrit le projet (AH : Grands espaces alluviaux et humides ;
EL : Espaces littoraux et rétro-littoraux ; BO : Bocage ; GE : Grands espaces agricoles et sylvicoles ;
AU : Aires urbaines).
? La composante impactée par le projet (zones humides, flore, etc.).
? L?étape de la séquence illustrée par cet exemple : évitement (E), réduction (R), compensation (C),
accompagnement (A).
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 00 8 9 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC0 8 9 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.2.
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.2.
Informations générales Département Projet Profil territorial Impacts Séquence ERC
N° Nom REX Maître
d'ouvrage
Commune 44 49 53 72 85 PP IT ER IE IM ID EM A. RE AH EL BO GE AU
C
ou
rs
d
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Zo
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A
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til
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O
is
ea
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M
am
m
ifè
re
s
C
hi
ro
pt
èr
es
E R C A
E1 Construction d?un
lycée polyvalent à
Nort-sur-Erdre
Commune
de Nord-
sur-Erdre,
Région Pays
de la Loire
Nort-sur-
Erdre
R1 Modification des
conditions d?accès
routier au site SNCF
Réseau du Mans
SNCF
Réseau
Le Mans
C1 Modification du plan
local d?urbanisme de la
commune de Venansault
Commune de
Venansault
Venansault
Tableau 7
Index des exemples
d'application ERC
0 9 1 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
3.3.2
FICHES DÉTAILLÉES
3.3.2.1
Fiches Évitement
EX E1 : Construction d?un lycée polyvalent à Nort-sur-Erdre.
Synthèse du projet
À retenir
- L?évitement géographique a permis d?éviter (intégralement) une haie à arbres vieillissants
accueillant des insectes saproxylophages protégées (Grand Capricorne) ; ces arbres accueillent
également des gîtes arboricoles à chiroptères ;
- L?adaptation du projet a permis de réduire l?emprise du projet par la modification de la
conception des différentes composantes du projet (mutualisation des zones de stationnement,
réduction de l?emprise du bassin de régulation des eaux pluviales et de son collecteur) ;
- L?aménagement d?une partie du projet sur des surfaces déjà artificialisées (ancien entrepôt)
contribue à la démarche de Zéro Artificialisation Nette (ZAN).
N° EX E1
Nom EX Construction d?un lycée polyvalent à Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage Commune de Nort-sur-Erdre, Région Pays de la Loire
Commune Nort-sur-Erdre
Département Loire-Atlantique
Projet Immobilier et aménagements urbains
Profil territorial Bocage sous pression
Impacts
Haies à insectes saproxylophages (Grand Capricorne), cortège d?espèces
bocagères (reptiles, oiseaux)
Séquence ERC Évitement, Réduction, Compensation
CONTEXTE
Le projet consiste en la réalisation d?un lycée polyvalent d?une capacité de 1 000 élèves ainsi que des
infrastructures connexes (accès, parvis, parkings et équipements sportifs liés à l?établissement scolaire).
Cet ensemble s?inscrira à l?intérieur d?une emprise d?une superficie de 9,01 hectares. La superficie de
plancher du lycée sera de 13 400 m².
L?aménagement s?inscrit dans un espace agricole présentant des éléments ponctuels du contexte bocager
présent plus largement autour du site (haies, prairies).
Le projet étudié englobe
le lycée ainsi que les
infrastructures connexes
fonctionnellement
dépendants du
lycée (équipements
sportifs, parkings, etc.).
Cette approche " par
projet " permet
d?évaluer l?ensemble
des impacts cumulés
des aménagements
rendus nécessaires par
l?installation du lycée.
Encadré 24
À retenir : Fiches Évitement
SÉQUENCE ERC
L?état initial montre des enjeux pour certains groupes associés au complexe bocager et principalement
aux haies :
? INSECTES : Insectes saproxylophages (Grand Capricorne) localisés au niveau de certaines haies
matures.
? REPTILES : 5 espèces protégées sont présentes au sein de l?aire d?étude (Orvet fragile, Lézard
occidental, Lézard des murailles, Vipère aspic, Couleuvre d?Esculape).
? OISEAUX : 7 espèces protégées patrimoniales nichant sur le site.
? CHIROPTÈRES : Utilisation de l?aire d?étude comme zone de chasse, transit et ponctuellement gîte
au niveau de quelques arbres ponctuels et haies par 11 espèces ou groupes d?espèces contactées.
Les effets du projets concernent principalement le dérangement et l?artificialisation des milieux
agricoles et naturels. Les impacts bruts se traduisent essentiellement par les impacts surfaciques liés
à l?emprise initiale du projet avant optimalisation sur les haies, cultures et prairies du site ainsi que les
cortèges faunistiques associés. L?évitement géographique (E2.2e) a pu être conduit pour le groupe des
insectes : la haie présentant des loges de Grand Capricorne (espèce saproxylophage protégée) a été
intégralement évitée suite à la réduction de l?emprise du projet initial.
La réduction est mise en oeuvre sur la base
des mesures suivantes :
? Réduction géographique engagée par l?adaptation des emprises du chantier (R1.1b) et du projet
(R1.2a). La superficie des composantes du projet a pu être optimisée pour le bassin de régulation
des eaux pluviales et son collecteur exutoire dont l?emprise limitée à une bande d?une largeur de
5 m, ainsi que la zone de stationnement réduit à 30 emplacements de cars scolaires plutôt que 48
comme initialement prévu, cette optimisation ayant été rendue possible par la mutualisation des
stationnements des cars scolaires et véhicules légers ; la réduction géographique a également
conduit à minimiser l?artificialisation des sols par le réaménagement d?un entrepôt. L?aménagement
de zones déjà artificialisées permet de réduire la consommation d?espaces naturel, agricole et
forestier. Toutefois, des inventaires écologiques doivent être conduits sur ces zones artificialisées
afin de s?assurer de l?absence d?enjeu (gîte à chiroptères dans des éléments bâtis, reptiles au niveau
de friches, etc.) .
? Réduction de la mortalité par écrasement des reptiles par l?installation d?un dispositif permettant
d'éloigner les espèces à enjeux et/ou limitant leur installation (R2.1i).
? Réduction de l?impact direct sur les habitats et espèces par la mise en place d?un balisage préventif
et mise en défens des zones à enjeux (R1.1c).
? Réduction des perturbations des chiroptères par les lumières nocturnes par la réduction au strict
minimum de l?éclairage nocturne (R2.1.k).
Figure 7
Entrepôt dont l?emprise sera
valorisée après démolition
par l?aménagement du lycée
Commune de Nort-sur-
Erdre, Région Pays de
la Loire, SCE, 2017
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 30 9 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Des impacts résiduels demeurent
principalement pour :
? L E S R EP T I L E S : 0 ,1 5 h a d ? h a b i t a t s
surfaciques ;
? L?AVIFAUNE NICHEUSE : 170 m de haies.
Les mesures compensatoires
comprennent différentes
opérations de travaux :
? la réalisation de plusieurs linéaires de
murets en pierres et buttes de terre au
bénéfice des reptiles, sur des longueurs de
80 mètres et 20 mètres (C1.1a) ;
? la création de haie arbustive et arborée sur
merlon sur une longueur de 270 mètres pour
l?avifaune nicheuse (C1.1a) ;
? gestion de la friche pour qu'elle devienne
favorable à la présence de la Linotte
mélodieuse, sur une superficie de 4 000 m²
(C3.1d) ;
? mise à nu, chaque année d?une superficie
correspondant à 1/4 de la superficie, avec
évacuation des produits de fauche et coupe.
Cette mise à nu va permettre à la superficie
concernée d?être favorable aux reptiles ;
? au droit des 3/4 de superficie non mis à nu,
suppression des arbustes (avec utilisation de
moyens humains et techniques légers pour
éviter toute incidence négative notable sur
la friche) avec évacuation des produits de
coupe (une fois tous les 2 ou 3 ans environ) ;
? suppression des plantes invasives (même
remarque concernant les moyens humains
et techniques) avec évacuation des plantes
retirées (une fois tous les 2 ans environ) ;
? gestion de la bande de servitude pour
la gestion et l'entretien du collecteur
eaux pluviales, pour optimiser gestion et
protection des espèces sur une superficie
de 650 m² (C3.1d) ;
? mise en oeuvre d?une couche de terre battue,
sur toute la longueur et sur toute la largeur
de la bande ;
? tassement par engins mécaniques de
cette couche de terre battue pour éviter
la repousse de végétation et permettre le
transit des reptiles.
Le bilan compensatoire :
? pour l?avifaune nicheuse, 270 m de haies
sont compensés pour 170 d?impac t s
résiduels, soit 158 % de la surface impactée ;
? pour les reptiles, l?aménagement ponctuel
de 100 m de murets et merlons est considéré
dans ce dossier comme au moins équivalent
à la destruction des 0,15 ha d?habitat.
Dans le cadre de mesures
compensatoires visant à
la replantation de haies,
il convient d?intégrer
au dimensionnement
de la mesure les
pertes intermédiaires
correspondant au temps
nécessaires aux haies
nouvelles de présenter une
fonctionnalité équivalent aux
haies détruites, en particulier
dans le cas de haies matures
avec différentes strates.
Zoom sur ? l?évitement
Les inventaires conduits dans le cadre de l?état initial ont permis d?identifier une haie mature
favorable au Grand Capricorne, un insecte saproxylophage protégé à l?échelle nationale et
patrimonial.
Le maître d?ouvrage a fait le choix de prioriser l?évitement pour cette espèce par rapport
à d?autres cortèges évalués comme moins patrimoniaux (reptiles, etc.). Ainsi, l?évitement
géographique (E2.2e) de la totalité de l?habitat nécessaire au bon accomplissement des cycles
biologiques de cette espèce - ce qui correspond à l?ensemble de la haie mature ? a été intégré
au plus tôt dans la démarche de conception du projet.
Il est rappelé que si un projet prévoit une mesure qui maintient une haie à Grand Capricorne
mais que cette haie est isolée du reste du réseau existant par la création de ruptures (bâtiments,
voiries), alors la mesure ne peut pas être considéré comme une mesure d'évitement. En effet,
dans ce cas, la viabilité de la population locale à moyen et long terme est menacée. La mesure
d?évitement engagée dans ce projet ne permet toutefois pas de garantir l?absence d?impacts
futurs lié à d?autres projets sur l?ensemble de ce réseau de haies et donc la fonctionnalité. Cet
aspect ne constitue pas en soi un objectif de la mesure d?évitement mais peut faire l?objet de
mesure d?accompagnement de " préservation foncière " à l?initiative du maître d?ouvrage.
L?évitement géographique intégré en phase conception est également sécurisé en phase
travaux par la mise en oeuvre d?un balisage préventif réalisé préalablement par un ingénieur
écologue et d?une mise en défens de la haie à l?aide de barrières de type HERAS (mesure
d?évitement géographique en phase travaux E2.1a).
MEG1 : Exclusion du bosquet et de l?alignement d?arbres accueillant l?arbre à
Grand Capricorne du périmètre opérationnel pour le laisser dans le foncier
communal dédié aux espaces naturels
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Région
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Région
Réalisation : dès la phase de conception
MESURES « ERCAGS » CONCEPTION
MEG2 : Exclusion du périmètre opérationnel des abords et des parkings de la
haie située en limite sud du périmètre opérationnel
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
MRG1 : Réduction de la superficie d?emprise du bassin de régulation des eaux
pluviales des parkings et des installations sportives
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
MRG2 : Réduction de la largeur de la bande nécessaire à l?implantation du
collecteur exutoire du bassin de régulation des eaux pluviales des parkings et
des installations sportives
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
MRG3 : Réduction à 30 du nombre de quais construits à destination des cars
scolaires, mutualisés avec les stationnements « véhicules légers » afin de réduire
au strict minimum la consommation d?espace
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
Figure 8
Localisation des zones
d?évitement et de
réduction géographiques
Commune de Nort-sur-
Erdre, Région Pays de
la Loire, SCE, 2017
Encadré 25
Zoom sur ... l'évitement
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 50 9 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Schéma de synthèse ? fiche EX E1
Etat initial
1
2
3
Légende
Le site présente une mosaïque
bocagère présentant en particulier
un réseau fonctionnel de haies (1)
au sein duquel a été identifié une
section de haie mâture à enjeu
accueillant de grand Capricorne
(2).
Le site présente également
quelques fragments relictuels de
haie présentant toutefois un
intérêt écologique limité (3).
Impacts bruts
L?emprise initial du projet impacte
directement la section accueillant
le grand Capricorne (4). Elle
dégrade également l?ensemble du
réseau fonctionnel de haies.
L?impact sur le Grand Capricorne a
été hiérarchisé comme le principal
impact du projet et a conduit à
envisager la séquence ERC en
priorité sur cette composante.
4
Séquence ERC
L?emprise finale du projet a été
optimisée (5) afin de garantir
l?évitement géographique de la
section de haies à grand
Capricorne. Cette section reste
connectée au réseau fonctionnel
de haie, garantissant ainsi le
déplacement du Grand Capricorne,
la colonisation d?autres haies et
ainsi sa survie à long terme (6).
5
6
Emprise initiale du projet Zone comportant habitat(s) ou
espèce(s) à enjeu
Emprise finale du projet Zone impactée engendrant des
pertes de biodiversité
- le choix de l?aménagement au niveau de
zones déjà artificialisées (ancienne voie
ferrée) plutôt que de nouveaux espaces
naturels répond à des objectifs de minimi-
sation d?impacts sur les milieux naturels
ainsi que sur la sécurité des personnes ;
- ce projet s?inscrit également dans une
démarche de Zéro Artificialisation Nette
(ZAN). Toutefois cet exemple montre
q u e d e s a n cie n n e s frich e s p e u ve nt
présenter des enjeux écologiques forts
(ici une espèce végétale protégée) et
nécessiter une procédure de demande de
dérogation " espèces protégées " ;
-l?évitement local d?un enjeu ne signifie
pas forcément que l?évitement est effec-
tivement conduit à l?échelle du projet ;
une station de Lupin réticulé a bien
été évitée localement mais les impacts
demeurent à l?échelle du projet : il s?agit
donc d?une mesure de réduction et non pas
d?évitement ;
- les mesures de travaux et gestion écolo-
giques doivent bénéficier de retours
d?expérience positifs afin d?être intégrés
dans le calcul des impacts résiduels et du
bilan compensatoire. Dans le cas contraire
ces mesures relèvent des mesures d?accom-
pagnements et ne sont pas pris en compte
dans les calculs de perte et de gain de
biodiversité.
Encadré 26
À retenir : Fiches Réduction
3.3.2.2
Fiches Réduction
EX R1 : Modification des conditions d?accès routier au site SNCF Réseau du Mans
Synthèse du projet
À retenir
N° EX R1
Nom EX Modification des conditions d?accès routier au site SNCF Réseau du Mans
Maître d?ouvrage SNFC Réseau
Commune Le Mans
Département Sarthe
Projet Infrastructure de transport
Profil territorial Aires urbaines
Impacts Flore (Lupin réticulé), Reptiles, Hérisson d?Europe
Séquence ERC Réduction, Compensation
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 70 9 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
CONTEXTE
Le projet consiste en la réutilisation de l?emprise
d?une ancienne voie ferrée dans un secteur indus-
trialisé sur la commune du Mans (72), en zone
industrielle. Il s?étend sur une longueur d?environ
700 mètres, entre l?Avenue Pierre Piffault (Le
Mans) et la base travaux du site ferroviaire déjà
existant (Le Mans, Arnage).
Le projet de voirie vise la réutilisation (totale ou
partielle) de la plate-forme d'une ancienne voie
ferrée actuellement abandonnée.
Cette ancienne voie ferrée présente des enjeux
floristiques importants mais a été retenue au
regard de l?étude de solutions alternatives : les
autres variantes présentaient en effet des impacts
importants sur la faune protégée et sur la sécurité
des zones pavillonnaires situées à proximité
immédiate du projet.
SÉQUENCE ERC
L?état initial montre des enjeux pour certains
groupes associés au complexe bocager et princi-
palement aux haies :
? FLORE : Présence de stations d?espèces
protégées et patrimoniales : Lupin réticulé
sur le ballast autour des rails, l?Ornithope
comprimé à proximité de la voie dans la
zone d?étude immédiate, l?Hélianthème
faux-alysson sur la zone d?étude éloignée.
? REPTILES : 5 espèces protégées reptiles sur
la zone d?étude immédiate (Orvet fragile,
Lézard des murailles, Couleuvre d?Esculape,
Coronelle lisse, Vipère aspic).
? M A M M I FÈR E S : H é ris s o n d? Eu ro p e
considéré comme présent.
Les effets du projet concernent principalement
l?artificialisation des milieux et la dégradation des
abords de la future voirie liée au trafic routier.
Les impacts bruts se traduisent essentiel-
lement par la destruction d?individus d?espèces
protégées :
? En phase travaux ; concernant la flore
protégée, le Lupin réticulé est présent en
bordure immédiate du ballast ; une station
d?Ornithope comprimé est présente à moins
de 30 m de la voie ferrée). Concernant la
faune protégée, cinq espèces de reptiles
utilisent le ballast et /ou ses ab ords
immédiats ; par ailleurs, des espèces
ubiquistes d?oiseaux ainsi que le Hérisson
d?Europe sont susceptibles d?utiliser les
boisements et fourrés de bordure.
? En phase exploitation, le Lupin réticulé,
et d?autres espèces floristiques d?intérêt
sont susceptibles de se maintenir ou de se
développer aux abords de la future voirie
(milieux pionniers générés par les travaux
d?aménagement et pelouses existantes).
La réduction géographique par adaptation de
l?emprise du projet permet de réduire à 56 le
nombre de pieds de Lupins détruits contre 164
initialement impactés.
Des impacts résiduels demeurent principalement
pour :
? LA FLORE : L?impact résiduel concerne 56
pieds de Lupin.
? LES REPTILES : Destruction d?individus pour
4 espèces de reptiles protégés et destruction
de 2 650 m² d?habitat d?espèce.
? LE HÉRISSON D?EUROPE : Destruction
d?individus et destruction de 2 650 m²
d?habitat d?espèce.
Les mesures compensatoires comprennent :
? L?éradication du Robinier faux-acacia pour
étendre la station de Lupin sur 700 m² selon
la méthode développée par le CEN Rhône-
Alpes en 2017 : il s?agit de conduire une
fauche répétée 5 à 7 fois dans l?année sur
les jeunes pousses, et ce jusqu?à épuisement
des jeunes arbres ; les arbres adultes qui
grainent lors des travaux de voiries doivent
être supprimés. Les entreprises seront
formées à cette technique.
? La restauration ex-situ d?une mosaïque
d?habitats pour le Lupin et la faune par la
recherche de sites favorables sur 0,5 ha dont
0,25 à gérer et 0,25 à restaurer (importation
de la banque de graine par prélèvement du
sol en surface puis régalage sur le nouveau
site).
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
1
Contexte de la demande ; présentation du projet
8
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
? la destruction de spécimens de quatre espèces de reptiles protégées au niveau national
(la Coronelle lisse - Coronella austriaca ; la Couleuvre d?esculape - Zamenis longissimus ;
le Lézard des murailles - Podarcis muralis ; l?Orvet fragile - Anguis fragilis) et d?une espèce
de mammifère protégée au niveau national (le Hérisson d?Europe - Erinaceus europaeus)
Les formulaires CERFA associés à cette demande sont présentés en annexe 5, page 104
Remarque : cette demande ne concerne aucune espèce dont la dérogation relève d?une
compétence ministérielle.
3 Présentation du projet et justification du
recours à une demande de dérogation
3.1 Localisation du projet
Cf. carte « Localisation du projet » page 11
Le projet de création de voirie se situe sur la commune du Mans (72), en zone industrielle. Il
s?étend sur une longueur d?environ 700 mètres, entre l?Avenue. Pierre Piffault (Le Mans) et la
base travaux du site ferroviaire déjà existant (Le Mans, Arnage).
Le projet de voirie vise la réutilisation (totale ou partielle) de la plate-forme d'une ancienne voie
ferrée actuellement abandonnée.
Figure 1 : ancienne voie ferroviaire
Figure 9
Ancienne voie ferroviaire
faisant l?objet du futur
aménagement. SNCF réseau,
Biotope, 2018
Le bilan compensatoire présente un gain net : 0,5 ha sont compensés pour 0,26 ha d?impacts résiduels,
soit presque 200 % de la surface impactée. Par ailleurs, des mesures d?accompagnement sont proposées
telles que la mise en oeuvre d?un protocole de transplantation pour le Lupin réticulé (A5.a) ou encore
l?amélioration des connaissances pour le Lupin réticulé (A6.a).
Une mesure d?ingénierie
écologique visant à éviter,
réduire ou compenser
des impacts mais pour
laquelle l?efficacité n?est pas
garantie (faible probabilité
de succès ou manque de
retours d?expérience) est
considérée comme relevant
de l?accompagnement et ne
peut pas être prise en compte
dans le bilan compensatoire.
Zoom sur ? la réduction
Figure 10
Illustration de la modification
du tracé pour éviter
localement une station
de Lupin (station Sud)
et donc réduire l?impact
global sur le Lupin
SNCF Réseau, Biotope, 2018
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
4
Analyse des effets du projet sur la faune et la flore et mesures
associées
55
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
4
Analyse des effets du projet sur la faune et la flore et mesures
associées
55
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
4
Analyse des effets du projet sur la faune et la flore et mesures
associées
55
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Encadré 27
Zoom sur ... la réduction
La réduction est mise en oeuvre sur la base des mesures suivantes :
- réduction de la destruction d?individus par la modification du tracé de la voirie pour éviter
les pieds de Lupin au sud (R1.2a) ; la largeur de la voirie a été réduite au maximum et les
accotements ont été rendus compatibles avec l?implantation du Lupin ; l?évitement total n?a
pas été rendu possible en raison de contraintes foncières liées à la présence de bâtiments
pour les stations de Lupin localisées au Nord de l?emprise) ; cette mesure permet toutefois
d?éviter 108 pieds de Lupin réticulé ;
- réduction de la destruction d?individus et d?habitats par la mise en place d?un balisage
préventif et mise en défens des zones à enjeux (R1.1c) ;
- l?adaptation du calendrier des travaux, réalisés en dehors des périodes impactantes pour
ces espèces telle que la période de reproduction pour l?avifaune (R3.1a) ;
- la limitation de la propagation d?espèces exotiques envahissantes en phase travaux (R2.1.f) ;
- en phase exploitation, absence d?utilisation d?herbicides et autres pesticides pour l?entretien
de la voirie. et des bas-côtés (E3.2.a) et réduction des perturbations des chiroptères par
les lumières nocturnes par la réduction au strict minimum de l?éclairage nocturne (R2.1.k).
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 90 9 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Schéma de synthèse ? fiche EX E2
Etat initial
1
2
3
Zone compensée
Légende
Emprise initiale du projet Zone comportant habitat(s) ou
espèce(s) à enjeu
Le site présente quelques milieux
ouverts présentant accueillant en
particulier une espèce végétale
protégée : le Lupin réticulé ; cette
espèce est localisée sur deux
stations au nord (1) et au sud (2).
Ces stations sont entourées de
fourrés arbustifs (3) intéressants
pour la faune protégée mais
comportant également des espèce
invasives (Robinier, Buddleia).
Impacts bruts
L?emprise initial de la voirie (4)
impacte directement les deux
stations de Lupin réticulé. Des
impacts sont également identifiés
pour les milieux ouverts pour les
reptiles et au niveau des fourrés
présents en bordure d?emprise
pour le Hérisson d?Europe.
L?impact sur le Lupin réticulé a été
hiérarchisé comme le principal
impact du projet et a conduit à
envisager la séquence ERC en
priorité sur cette composante.
Séquence ERC
6
4
5
7
L?emprise finale du projet a été
modifiée (5) afin de réduire les
impacts sur le Lupin réticulé et de
préserver ainsi la station sud. Par
contre, la station nord est détruite
(5). Afin de compenser ces pertes,
deux mesures compensatoires ont
été engagées : (6) l?amélioration de
la qualité de la station sud par
débroussaillage des abords et
contrôle des espèces invasives
telles que le Robinier et (7) la
création d?une nouvelle station.
Emprise finale du projet Zone impactée engendrant des
pertes de biodiversité
Encadré 28
À retenir : Fiches
Compensation
3.3.2.3
Fiches Compensation
EX C1 : Modification du plan local d?urbanisme de la commune de Venansault
Synthèse du projet
À retenir
- La démarche itérative d?adaptation du projet a conduit à la réduction de l?impact sur les
zones humides ;
- Les mesures de réduction technique permettent de maintenir le fonctionnement hydrolo-
gique des zones humides préservées par le rétablissement des écoulements superficiels
issus des eaux pluviales ;
- Les mesures compensatoires ciblent les zones humides font appel à différents moyens
d?intervention sur le milieu (dont effacement d?un plan d?eau) ;
- Un zonage spécifique " Nmc " dédié aux mesures compensatoires est inscrit dans le règlement
du PLU. Ce zonage permet d?encadrer les démarches de maîtrise foncière et les travaux de
restauration écologique, et également de garantir la pérennité de la mesure compensatoire .
CONTEXTE
Le plan local de l?urbanisme de la commune de
Venansault a été approuvé le 22 mai 2014, ce PLU
n?était pas soumis à évaluation environnementale.
Il s?agit d?une commune de 4 777 habitants
(chiffres 2016) d?une superficie de 4 449 hectares,
située à 7 km à l?ouest de la Roche-sur-Yon, ville
préfecture du département de Vendée, de plus
en plus sous l?influence du développement de
cette dernière. Le territoire communal n?est
concerné par aucun périmètre d?inventaire ou
protection réglementaire au titre du patrimoine
naturel ou paysager, ni par des périmètres de
protection de l?eau destinée à la consommation
humaine. L?approbation du SCoT du Pays Yon et
Vie, auquel appartient la commune est intervenue
le 8 décembre 2016.
La commune a engagé l?urbanisation du seul
secteur 1AU du PLU à l?est du bourg, le lotis-
sement " Les Hauts de Saint André ", aujourd?hui
en cours de réalisation et de commercialisation.
Dans l?optique de poursuivre son développement
et confronté à des difficultés quant à la mobilisation
du foncier à court et moyen termes pour 3 des 5
secteurs inscrits en zone UB et UBa, le conseil
municipal de la commune de Venansault a engagé
une procédure de modification du PLU. Elle vise à
permettre l?ouverture à l?urbanisation d?une partie
nord d?un vaste secteur de 11 hectares aujourd?hui
inscrit en 2AUb (zone à caractère naturel destinée
à être urbanisée pour accueillir de l?habitat) et en
2AUe (zone à vocation d?activité) dit du Plessis et
N° EX C1
Nom EX Modification du plan local d?urbanisme de la commune de Venansault
Maître d?ouvrage Commune de Venansault
Commune Venansault
Département Vendée
Projet Plan et programme
Profil territorial Bocage sous pression
Impacts Zones humides
Séquence ERC Réduction, Compensation
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 11 0 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
de La Garlière situé en extension à l?ouest du bourg.
Dans le cadre de l?élaboration du PLU, il avait
été mis en évidence la présence de nombreuses
zones humides, notamment aux abords du bourg,
contraignant ainsi l?urbanisation. Face aux besoins
en logements à satisfaire mais compte tenu des
incertitudes relatives à la faisabilité d?une urbani-
sation à l?ouest, la collectivité avait pris le parti
d?inscrire ce secteur de 11 hectares en 2AUb dans
l?attente des résultats des études permettant
de lever les interrogations et ainsi engager une
opération d?aménagement à vocation d?habitat.
Aujourd?hui, après des investigations complé-
mentaires et une définition d?un projet cherchant
à concilier les enjeux de développements
communaux et environnementaux, travaux, la
collectivité propose une première ouverture à
l?urbanisation sur la base des principes et orienta-
tions d?aménagement programmée (OAP) définis
au PLU, principalement centrés sur les enjeux de
préservation des zones humides, pour l?ensemble
du secteur à urbaniser à terme. L?ouverture à
l?urbanisation du reste de la zone nécessitera
ultérieurement d?autres procédures d?évolution
du PLU.
Ainsi l?objet de la modification n°2 du PLU de la
commune de Venansault, consiste à :
? basculer de 2AUb en 1AUb un secteur
correspondant à une première tranche
opérationnelle de 69 logements sur 3,2
hectares d?un aménagement de 4 tranches ;
? délimiter et inscrire en zone Nin " Zone
naturelle pouvant accueillir des infrastruc-
tures publiques " pour la voie de desserte
inter-quartier et de contournement du
bourg, une bande au sein et en bordure
ouest de la zone 2AUb et 2AUe ;
? redélimiter les zones au sud en créant un
sous-secteur Nmc " zone naturelle créée
à vocation de mesures compensatoires à
l?aménagement urbain du Plessis et de La
Garlière " ;
? proposer les dispositions au sein du
règlement écrit afférentes aux nouveaux
secteurs définis ;
? introduire les orientations d?aménagement et
de programmation (OAP) pour toute la zone.
SÉQUENCE ERC
L?état initial montre :
? pour les milieux naturels : la zone d?implan-
tation potentielle du projet présente
principalement des grandes cultures
ainsi que quelques éléments ponctuels
du paysage b o c ager (haies , prairies
temporaires) ;
? pour les zones humides : un large système
de zones humides étendu sur l?ensemble de
la zone d?implantation potentielle du projet.
Les effets du projet concernent principalement
l?artificialisation des surfaces de zones humides
sous l?emprise directe de l?aménagement ainsi
que la modification des écoulements superficiels
d?eau susceptibles d?alimenter les zones humides
préservées. Les impacts bruts concernent une
surface totale de 82 700 m² de zones humides
inventoriées à l?échelle de la zone d?implan-
tation potentielle, impactées directement
(artificialisation) ou indirectement (modification
du fonctionnement hydrologique par pertur-
bation des écoulements superficiels).
L?évitement de l?ensemble de zones humides n?a
pas pu être conduit en l?absence de solutions alter-
natives d?implantation dans un contexte de fortes
contraintes environnementales ; la commune est
en effet localisée dans un secteur présentant de
très nombreuses zones humides ; toute extension
d?urbanisation est susceptible d?impacter les
zones humides.
La réduction géographique a été engagée par
adaptation des emprises du chantier (R1.1b) et
du projet (R1.2a). En particulier, le maintien de
coulées vertes au sein de l?îlot urbain permet de
maintenir 11 875 m² de zones humides (Figure 11).
À ces surfaces s?ajoutent une continuité humide à
vocation de gestion des eaux pluviales (hors zone
de rétention) ainsi qu?une zone humide préservée
au sud de l?emprise. Au total, cette phase permet
de réduire l?impact de 46 550 m².
Par ailleurs, afin de rétablir les conditions d?ali-
mentation de ces zones humides préservées
dont les bassin versants d?alimentation sont
urbanisés, une mesure de réduction technique
(R2.2r) est proposée : elle consiste en l?instal-
lation d?ouvrages permettant de diffuser les eaux
pluviales des lots à bâtir situés en limite de ces
espaces (Figure 12).
Les impacts résiduels représentent 36 150 m² de
zones humides.
Les zones de rétention d?eau
pluviales sont considérées
comme des plans d?eau
temporaires. À ce titre
elles ne peuvent pas être
valorisées comme mesure
de création de zones humide
au titre de la séquence
ERC. Toutefois, ces zones
peuvent être par la suite
considérées comme zones
humides d?un point de
vue réglementaire (critère
pédologique et/ou habitat)
Figure 11
Localisation des
mesures de réduction
géographiques permettant
la préservation de 11875
m² de zones humides.
Commune de Venansault,
Indigo, SerDB,
GeoOuest, 2017
Figure 12
Réduction technique :
dispositif de rétablissent de
l?alimentation hydrologique
des zones humides.
Commune de Venansault,
Indigo, SerDB,
GeoOuest, 2017
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 172|224
La coulée verte entre les tranches n°2 et n°3 a une largeur variant de 43 m à 30 m d'Ouest en
Est, avec un rétrécissement central à 20 m. La surface maintenue en zone humide est de
6 300 m².
Ces coulées vertes seront
alimentées en eaux
pluviales par les lots les
jouxtant ; elles seront
ensemencées comme
prairie des lits majeurs,
adaptée aux milieux
humides (mélange de type
Fétuque des prés, Fétuque
rouge, Pâturin commun,
Renoncule, Menthe,
Salicaire commune) puis
elles seront gérées et
entretenues comme des
espaces naturels : une
fauche tardive annuelle
avec exportation du produit
de fauche en dehors du site.
Figure 65 : Création des coulées vertes en mesures de maintien des zones humides (Évitement)
Pour les coulées vertes gardent et développent leur caractère de "milieux humides", le projet
urbain prévoit la mise en oeuvre d'un système de diffusion interstitielle des eaux pluviales
des lots à bâtir situés en limite de ces espaces.
Les toitures des lots bordant les coulées vertes se rejetteront dans des tranchées d'infiltration
qui assureront une diffusion interstitielle des eaux dans la zone humide conservée et ainsi
garantira son alimentation de manière plus homogène et régulière qu'une alimentation
uniquement faite par les eaux de ruissellement de surface.
Cette tranchée pourra être engazonnée en surface ; elle sera comblée de gros cailloux
(100/200), sans fine, sans bâche de manière à ce que les eaux puissent s'évacuer
naturellement dans les interstices du sol de la zone humide.
Les eaux seront finalement captées dans le creux de chaque coulée humide, pour être captées
ensuite dans les bassins de rétention (cf. paragraphe 21.5).
Figure 66 : Principe d'alimentation de la zone humide par tranchée de diffusion (GEOUEST)
Coulées vertes
conservant et
valorisant les zones
humides existantes
Zone humide
Alimentation
interstitielle
Tranchée de
diffusion
Massif ou
recouvrement gazon
Eaux de
toitures
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 173|224
Figure 67 : Alimentation des coulées vertes humides part les lots les jouxtant (Réduction)
À l'Ouest de la voie interquartier , le projet maintient une bande verte d'une largeur variant
de 33 m au Nord à 10 m au Sud, en passant par 45 m dans sa plus grande largeur. Cet espace
va en grande partie être utilisé pour la mise en oeuvre des dispositifs de rétention des eaux
pluviales du futur quartier (voie interquartier comprise).
L'évitement concerne les surfaces hors zones de rétention ou recevant des eaux claires après
un passage dans un système épuratoire et décanteur soit 6 685 m².
Figure 68 : Maintien d'espaces à gestion
différenciée autour des bassins de rétention
(Évitement)
Coulées vertes
conservant et valorisant
les zones humides
existantes
Écoulements des eaux
potagers + toitures vers
la coulée verte
Espaces à gestion
différenciée aux abords
des bassins de rétention
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 172|224
La coulée verte entre les tranches n°2 et n°3 a une largeur variant de 43 m à 30 m d'Ouest en
Est, avec un rétrécissement central à 20 m. La surface maintenue en zone humide est de
6 300 m².
Ces coulées vertes seront
alimentées en eaux
pluviales par les lots les
jouxtant ; elles seront
ensemencées comme
prairie des lits majeurs,
adaptée aux milieux
humides (mélange de type
Fétuque des prés, Fétuque
rouge, Pâturin commun,
Renoncule, Menthe,
Salicaire commune) puis
elles seront gérées et
entretenues comme des
espaces naturels : une
fauche tardive annuelle
avec exportation du produit
de fauche en dehors du site.
Figure 65 : Création des coulées vertes en mesures de maintien des zones humides (Évitement)
Pour les coulées vertes gardent et développent leur caractère de "milieux humides", le projet
urbain prévoit la mise en oeuvre d'un système de diffusion interstitielle des eaux pluviales
des lots à bâtir situés en limite de ces espaces.
Les toitures des lots bordant les coulées vertes se rejetteront dans des tranchées d'infiltration
qui assureront une diffusion interstitielle des eaux dans la zone humide conservée et ainsi
garantira son alimentation de manière plus homogène et régulière qu'une alimentation
uniquement faite par les eaux de ruissellement de surface.
Cette tranchée pourra être engazonnée en surface ; elle sera comblée de gros cailloux
(100/200), sans fine, sans bâche de manière à ce que les eaux puissent s'évacuer
naturellement dans les interstices du sol de la zone humide.
Les eaux seront finalement captées dans le creux de chaque coulée humide, pour être captées
ensuite dans les bassins de rétention (cf. paragraphe 21.5).
Figure 66 : Principe d'alimentation de la zone humide par tranchée de diffusion (GEOUEST)
Coulées vertes
conservant et
valorisant les zones
humides existantes
Zone humide
Alimentation
interstitielle
Tranchée de
diffusion
Massif ou
recouvrement gazon
Eaux de
toitures
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 174|224
L'évitement concerne une surface hors zone de rétention
au Sud soit 3 350 m².
Bilan des surfaces concernées par des mesures d'évitement
Le bilan surfacique des surfaces de zones humides sauvegardées est d'environ 22 000 m²,
soit 27 % de la zone humide inventoriée dans le périmètre du projet étudié.
Moyens d'appliquer les mesures d'évitement proposées
Les limites des coulées vertes et de la bande verte à l'Ouest du secteur étudié vont être figées
au document d'urbanisme (cf. paragraphe 21.4.3 ).
c) Mesures de réduction des incidences sur les milieux humides
Type de mesures de réduction
Dans l'espace vert à l'Ouest du nouveau quartier (répondant aux attentes de l'OAP), tout le
secteur accueillera les dispositifs de gestion des eaux pluviales des ilots à urbaniser n°1, 2, 3
et 4.
Ces dispositifs comporteront trois ouvrages construits en série :
? deux ouvrages auront un format de "bassins de collecte et d'épuration des eaux"
(bassins n°1 et n°2). Ils recevront directement les eaux pluviales des secteurs à
aménager et assureront une épuration des eaux ainsi collectées avant leur rejet vers
le 3ème bassin (phytoépuration).
Le dispositif le plus au Sud (bassin n°1) aura une emprise de 800 m² ; le dispositif
central (bassin n°2) occupera une surface de 1 190 m² environ.
Le second bassin se rejettera dans le bassin n°3 par un dispositif déshuileur et
décanteur de manière à ne rejeter que des eaux claires épurées vers ce dernier.
? un 3ème bassin au Nord côté ruisseau formera une vaste noue d'une emprise de 4 470
m². Cet espace collectera et tamponnera les eaux pluviales épurées du quartier avant
leurs rejets vers le ruisseau au Nord.
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
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Figure 67 : Alimentation des coulées vertes humides part les lots les jouxtant (Réduction)
À l'Ouest de la voie interquartier , le projet maintient une bande verte d'une largeur variant
de 33 m au Nord à 10 m au Sud, en passant par 45 m dans sa plus grande largeur. Cet espace
va en grande partie être utilisé pour la mise en oeuvre des dispositifs de rétention des eaux
pluviales du futur quartier (voie interquartier comprise).
L'évitement concerne les surfaces hors zones de rétention ou recevant des eaux claires après
un passage dans un système épuratoire et décanteur soit 6 685 m².
Figure 68 : Maintien d'espaces à gestion
différenciée autour des bassins de rétention
(Évitement)
Coulées vertes
conservant et valorisant
les zones humides
existantes
Écoulements des eaux
potagers + toitures vers
la coulée verte
Espaces à gestion
différenciée aux abords
des bassins de rétention
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
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La coulée verte entre les tranches n°2 et n°3 a une largeur variant de 43 m à 30 m d'Ouest en
Est, avec un rétrécissement central à 20 m. La surface maintenue en zone humide est de
6 300 m².
Ces coulées vertes seront
alimentées en eaux
pluviales par les lots les
jouxtant ; elles seront
ensemencées comme
prairie des lits majeurs,
adaptée aux milieux
humides (mélange de type
Fétuque des prés, Fétuque
rouge, Pâturin commun,
Renoncule, Menthe,
Salicaire commune) puis
elles seront gérées et
entretenues comme des
espaces naturels : une
fauche tardive annuelle
avec exportation du produit
de fauche en dehors du site.
Figure 65 : Création des coulées vertes en mesures de maintien des zones humides (Évitement)
Pour les coulées vertes gardent et développent leur caractère de "milieux humides", le projet
urbain prévoit la mise en oeuvre d'un système de diffusion interstitielle des eaux pluviales
des lots à bâtir situés en limite de ces espaces.
Les toitures des lots bordant les coulées vertes se rejetteront dans des tranchées d'infiltration
qui assureront une diffusion interstitielle des eaux dans la zone humide conservée et ainsi
garantira son alimentation de manière plus homogène et régulière qu'une alimentation
uniquement faite par les eaux de ruissellement de surface.
Cette tranchée pourra être engazonnée en surface ; elle sera comblée de gros cailloux
(100/200), sans fine, sans bâche de manière à ce que les eaux puissent s'évacuer
naturellement dans les interstices du sol de la zone humide.
Les eaux seront finalement captées dans le creux de chaque coulée humide, pour être captées
ensuite dans les bassins de rétention (cf. paragraphe 21.5).
Figure 66 : Principe d'alimentation de la zone humide par tranchée de diffusion (GEOUEST)
Coulées vertes
conservant et
valorisant les zones
humides existantes
Zone humide
Alimentation
interstitielle
Tranchée de
diffusion
Massif ou
recouvrement gazon
Eaux de
toitures
Le dimensionnement des mesures compensa-
toires prend en compte les préconisations du
SDAGE Loire-Bretagne (article 8B-1) ainsi que
des deux SAGE concernés par le projet : SAGE de
la Vie et du Jaunay ainsi que le SAGE du Lay.
Les mesures de compensation fondées sur
plusieurs solutions d?ingénierie écologique
permettent de restaurer et créer 61 730 m² de
zones humides.
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3.3. 3.3.
Une mare n?est pas
considérée comme une zone
humide mais relève d?un
milieu aquatique pouvant
être interprété comme un
plan d?eau permanent ou
temporaire. Ainsi, la seule
création de mare ne permet
pas de compenser de zones
humides. Toutefois, dans
le cadre d?un panachage
de mesures, et lorsqu?elles
permettent d?améliorer la
fonctionnalité écologique
globale de la zone humide,
la création de mare
peut être intégrée au
bilan compensatoire.
Zoom sur ? la compensation
Les mesures compensatoires comprennent différentes opérations de travaux :
- la restauration de prairies humides par défrichement sur 7 950 m² (C2.1e) ;
- l?étrépage de zones humides dépourvues de flore humide sur 10 cm à 30 cm, et ce afin
de permettre la colonisation et le développement de cortège floristique humide sur 9
800 m² (C2.1c) ;
- le comblement partiel d?un plan d?eau permettant de créer 8 000 m² de zones humides
(C1.1a) ; il est rappelé qu?en fonction des impacts, ce type d?opération peut être
soumis à des dossier réglementaires (" dossier loi sur l?eau " ou " dérogation espèces
protégées " par exemple) ;
- la création de boisements humides et marécageux rendus faiblement perméables et
hydromorphes par opération de terrassement spécifique sur 1 630 m² (C1.1a) ;
- la création d?un réseau de mares intégré au fonctionnement global de la zone humide
(C1.1a) ;
- l?amélioration des conditions de gestion des prairies humides sur 32 000 m² (C3.2a).
L?ensemble de ces techniques d?ingénierie écologique font l?objet de retours d?expérience
fructueux et ont été à ce titre considérés comme efficaces dans ce dossier pour la réali-
sation de mesures de compensation. Ces techniques restent toutefois complexes et leur
application à d?autres projets doit faire l?objet d?une analyse préalable approfondie. Si des
mesures d?ingénierie écologique relèvent de démarches expérimentales ou présentent
d?importantes incertitudes en termes d?efficacité, il convient de les considérer comme
des mesures d?accompagnement et non de compensation.
Le bilan compensatoire présente un gain net : 61 730 m² sont compensées pour 46 550
m² d?impacts résiduels, soit 130 % de la surface impactée.
La maîtrise foncière des mesures compensatoires est renforcée par deux démarches :
- l?acquisition du foncier par la commune ;
- la classement du site compensatoire selon un zonage ad-hoc " Nmc " au titre du PLU ; ce
classement permet de protéger cette zone de toute urbanisation nouvelle et d?encadrer
les travaux compensatoires qui pourront y être fait (autorisation d?affouillements et
terrassements spécifiquement liés aux travaux de restauration par exemple).
Encadré 29
Zoom sur ... la compensation
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 188|224
Valoriser la prairie
Les zones d'étrépage se localiseront au coeur d'une prairie d'environ 3,2 ha qui sera valorisée
ensuite par une gestion qualitative et extensive de son couvert végétal (mise en place d'une
pâture avec enclos à déplacer au cours de l'année,?).
L'entretien et l'existence future de cet espace fera l'objet d'un plan de gestion.
? La surface de prairie à valoriser par une gestion spécifique autour des divers
aménagements mis en oeuvre pour recréer des biotopes humides et aquatiques est
environ 3,2 ha.
Figure 81 : Schéma des mesures compensatoires créant des espaces biologiques variés, tous à
tendance aquatiques ou humides (GEOUEST, 2017)
Mare 1
Mare 2
Mare 3
Boisement
marécageux
Zone de bas-
marais et
tourbière
Petit étang
Boisement
humide
Boisement
humide
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones à défricher
Figure 13
Schéma des mesures
compensatoires
(GEOUEST, 2017)
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 180|224
? le zonage Nmc est créée sur les terrains où les mesures vont être mises en oeuvre
(secteur de la Garlière) avec un paragraphe supplémentaire au secteur N. Intitulé
"Zone naturelle créée à vocation de mesures compensatoires à l'aménagement
urbain du Plessis et de La Garlière", ce paragraphe fera référence aux mesures mises
en oeuvre, les usages pouvant être faits de la zone (parc rurbain ouvert au public à
vocation pédagogique). La superficie couverte par cet espace réservé est de
67 670 m².
Figure 73 : Zone du PLU en vigueur à gauche et zone du PLU proposé à la modification (GEOUEST,
2017)
Figure 14
Zonage Nmc permettant
de pré-identifier le site
compensatoire pour le
projet(GEOUEST, 2017)
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 51 0 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
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3.3. 3.3.
Etat initial
Légende
Le site localisé en bordure
d?urbanisation présente
majoritairement des grandes
cultures ainsi que quelques
éléments ponctuels bocagers. Une
vaste zone humide de faible
fonctionnalité a été inventoriée au
niveau des cultures au nord (1).
D?autres zones humides présentant
d?avantage d?enjeux sont
présentes au sud (2).
Impacts bruts
L?emprise initial du projet impacte
directement la zone humide
localisée au nord (3). Il s?agit donc
d?engager la séquence ERC sur
cette zone humide.
Séquence ERC
L?emprise finale du projet a été
optimisée afin de maintenir une
partie de la zone humide initiale au
sein de l?emprise (4), permettant
ainsi de réduire les impacts. Les
pertes ni évitées ni réduites sont
compensées au niveau de
l?ensemble humide présent au sud
(5). Différentes techniques de
restauration écologique sont
employées telles que l?effacement
d?un plan d?eau existant (6)
l?étrépage, la création d?un réseau
de mares (7), etc. Le site
compensatoire bénéficie d?un
zonage spécifique « NmC » au titre
du PLU permettant de sécuriser sa
vocation à long terme et
d?encadrer les travaux de génie
écologique qui y seront conduits
(8).
Emprise initiale du projet Zone comportant habitat(s) ou
espèce(s) à enjeu
Emprise finale du projet Zone impactée engendrant des
pertes de biodiversité
1
2
3
5
4
Zone compensée
6
Nmc
8
7
Schéma de synthèse ? fiche EX E3
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 71 0 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
ANNEXES
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 91 0 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
A N N E X E S A N N E X E SAnnexe 1
Liste des sigles et acronymes utilisés
Annexe 1
A
C
D
E
G
I
M
ADDRN : Agence d?urbanisme de la région de Saint-Nazaire
AOT : Autorisation d?Occupation Temporaire
APNE : Association de protection de la nature et de l?environnement
APPB : Arrêté préfectoral de protection de biotope
AURA : Agence d?urbanisme de la région angevine
AURAN : Agence d?Urbanisme de la Région Nantaise
CAUE : Conseil Architecture Urbanisme Environnement
CDC : Caisse des dépôts et des consignations
CEN : Conservatoire d?Espaces Naturels
CEREMA : Centre de ressources sur la Résilience et l'Adaptation au
changement Climatique des territoires
CGDD : Commissariat général au développement durable
CRPF : Centre Régional de la Propriété Forestière
DEB : Direction de l?Eau et de la Biodiversité
DDT(M) : Direction Départemental des Territoires (et de la Mer)
DREAL : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement
et du Logement
EBC : Espace boisé classé
ENS : Espace naturel sensible
EPCI : Etablissement public de coopération intercommunale
ER : Emplacement réservé
ERC : Éviter - Réduire - Compenser
GIEC : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
ICPE : Installation Classée pour la Protection de l?Environnement
IPBES : Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur
la biodiversité et les services écosystémiques
MEDDE : Ministère de l?Écologie, du Développement Durable et de
l?Énergie
OAP : Orientations d'aménagement et de programmation
OFB : Office Français de la Biodiversité (intégrant désormais l?ONEMA)
ONEMA : Office national de l?eau et des milieux aquatiques
ONF : Office National des Forêts
ORE : Obligation Réelle Environnementale
PADD : projet d'aménagement et de développement durable
PAT : Plan alimentaire territorial
PDU : Plan de déplacements urbains
PEAN : périmètre de protection des espaces agricoles et naturels
PLH : Plan local de l?habitat
PLU : Plan local d?urbanisme
PLUI : Plan local d?urbanisme intercommunal
PNA : Plan national d?action
PNR : Parc naturel régional
PPRI : Plan de prévention des risques inondation
PRA : Plan régional d?action
PSG : Plan simple de gestion
SAFER : Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural
SAGE : Schéma d'aménagement et de gestion des eaux
ScoT : Schéma de cohérence territoriale
SDAGE : Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux
SIG : Système d?information géographique
SRADDET : Schéma régional d'aménagement, de développement durable
et d'égalité des territoires
SRB : Stratégie régionale de la biodiversité
SRCE : Schéma régional de cohérence écologique
VNF : Voies navigables de France
ZAC : Zone d?aménagement concertée
ZAN : Zéro artificialisation nette
ZICO : Zone d'Importance pour la Conservation des Oiseaux
ZNIEFF : Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
O
P
S
V
Z
Annexe 1
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 1 11 1 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
Annexe 2 Annexe 2
A N N E X E S A N N E X E SAnnexe 2
Bibliographie
OUVRAGES
Bilan bibliographique sur les méthodes de définition de l'équivalence écologique et des ratios des mesures
compensatoires, Cerema, 2014
Comment réparer des dommages écologiques de moindre gravité ? Cgdd, 2017
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20
dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
Compensation écologique des cours d?eau : exemples de méthodes de dimensionnement ?afb, cgdd,
Cerema, 2018
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/th%c3%a9ma%20-%20compensation%20
%c3%a9cologique%20des%20cours%20d%e2%80%99eau.pdf
Dimensionnement de la compensation ex ante des atteintes a la biodiversité, ofb, 2020
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-
ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
Doctrine grand capricorne en pdl
http://w w w.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img /pdf/20190911_
arrete_type-grand-capricorne_vf.pdf
Éléments de doctrine régionale pour la prise en compte des odonates dans le cadre des études réglemen-
taires en pays de la Loire
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_
impact_pna-odonates_gretia_dreal_pdl.pdf
Guide d?aide à la définition des mesures erc, cgdd, 2018
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/themaguide_erc.pdf
Guide « espèces protégées, aménagements et infrastructures », medde/deb, 2012
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
Guide de gestion durable des haies, chambre d?agriculture Pays de la Loire, chambre d?agriculture de
Bretagne, 2020
https://pays de la loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/national/fal_commun/
publications/pays_de_la_loire/2020_guide_gestion_durable_des_haies.pdf
Guide technique une naissance un arbre, région Pays de la Loire, 2019
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-
un-arbre.pdf
La loi responsabilité environnementale et ses méthodes d?équivalence, cgdd/cerema, 2012
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/document.html?id=Temis-0077268
Lignes directrices nationales sur la séquence éviter, réduire et compenser les impacts sur les milieux naturels,
cgdd, 2013
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/lignes_directriceerc.pdf
Méthode nationale d?évaluation des fonctions des zones humides, Onema, 2016
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%c3%a9thode-nationale-d%c3%a9valuation
des-fonctions-des-zones-humides
Obligations réelle environnementale (ore) ? fiches de synthèse. Cerema, ministère de la transition ecolo-
gique et solidaire, 2018
https://www.cerema.fr/fr/actualites/decouvrir-obligations-reelles-environnementales-ore
Plaquette de présentation de la procédure de dépôt légal de biodiversité dépobio
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
Plaquette "exploiter et préserver les haies", ddtm 44, 2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/politiques-publiques/environnement/plaquette-exploiter-
et-preserver-les-haies-2018
Prescriptions a destination des porteurs de parcs éoliens en pdl
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiver-
site-r1974.html
Stratégie régionale pour la biodiversité 2018-2023. Région pays de la loire, 2018
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/dtee-2018-strategie-biodiversite.pdf
Schéma régional de cohérence écologique des pays de la Loire, régional Pays de la Loire, dreal pays de la
loire, 2015
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-
et-bleue-a1761.html
Tableau de synthèse de la phénologie des amphibiens en pays de la Loire
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/calendrier_activite_amphi-
biens_pdl.pdf
Sites naturels de compensation, un outil prometteur au service de la biodiversité, cgdd, 2017
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/temis/0087/temis-0087087/
thema_36.pdf
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 1 31 1 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
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https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
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https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Pays_de_la_Loire/2020_Guide_gestion_durable_des_haies.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/lignes_directriceerc.pdf
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
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https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/politiques-publiques/environnement/plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
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http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
Annexe 2
A N N E X E S Annexe 2
Bibliographie
SITES INTERNET
Patrimoine géologique
Dreal pays de la Loire
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.
html
Dépôt de données
Portail de la procédure de dépôt légal de biodiversité dépobio
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
Expérimentations en matière d?offre de compensation
Expérimentations concernant la compensation par l?offre a l?échelle nationale
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
Site naturel de compensation agréé de cossure (bouches-du-rhône)
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
Bocage
Centre de ressources pôle bocage
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
Liste des végétaux labellisés « végétal local » et de fournisseurs
http://www.fcbn.fr/tableau-d-especes-labellisees
Classeur bocage, frc, 2012
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
Ddt mayenne
https://www.mayenne.gouv.fr/politiques-publiques/environnement-eau-et-biodiversite/bocage
1 1 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
http://www.fcbn.fr/tableau-d-especes-labellisees
http://www.fcbn.fr/tableau-d-especes-labellisees
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Bocage
É VITER ,
RÉDUIRE,
COMPENSER
(ATTENTION: OPTION ification de l?emprise spatiale
du projet,
- l?évitement technique : par exemple,
par mise en place d?un système de filtre
permettant d?éviter totalement certains
rejets dans le milieu,
- l?évitement temporel : par exemple par le
décalage de la date de fauche d?une prairie
ou d?élagage d?un alignement d?arbres
permettant d?éviter la période de repro-
duction d?oiseaux tout en préservant
l?habitat de reproduction.
2.2.3.5
Définir des mesures de réduction
Après avoir envisagé en priorité l?évitement, lorsque des pertes de biodiversité demeurent (ce qui
signifie que l?évitement n?a pas pu être engagé sur l?ensemble des composantes), le maître d?ouvrage
doit proposer des mesures de réduction.
On distingue trois catégories
de mesures de réduction :
? la réduction géographique : par exemple,
la modification de l?emprise du projet
permettant " d?éviter " une partie seulement
d?une entité écologique d?intérêt (zone
humide, boisement, etc.) ;
? la réduction technique : par exemple, la
mise en place de passage à faune au niveau
d?une infrastructure de transport qui permet
de réduire son impact mais non de l?éviter
totalement ;
? la réduction temporelle : par exemple,
l?abattage d?arbres réalisé hors période de
reproduction permet d?éviter la destruction
des oiseaux ; toutefois, l?habitat de repro-
duction est bien impacté à long terme.
Le maître d?ouvrage recherchera avant tout l?effi-
cacité de la mesure et sa proximité par rapport à
l?impact.
Encadré 10
2.2.3.6
Évaluer l?impact résiduel
Il s?agit de fournir une évaluation qualitative et quantitative des impacts après évitement et réduction
au regard de la sensibilité et de la vulnérabilité des enjeux identifiés. En cas de perte de biodiversité, le
maître d?ouvrage doit donc engager des démarches compensatoires.
Le choix du projet de moindre impact doit donc être pensé afin de s?assurer que l?ensemble des
impacts résiduels susceptibles d?engendrer une perte de biodiversité pourra être compensé
de façon pertinente (efficacité, efficience).
À ce jour, aucune méthode standardisée n?est disponible pour quantifier ou qualifier l?impact résiduel.
Il revient donc à l?exploitant de choisir la méthode la plus adaptée à son projet et de pouvoir justifier
ce choix.
L?évaluation des impacts résiduels est réalisée
selon la même démarche que celle adoptée pour
les impacts bruts. La difficulté consiste à qualifier
précisément les impacts qui ont été évités et
réduits, et en déduire les impacts résiduels en
termes d?intensité, durée et étendue.
Si l?impact résiduel est jugé trop important
compte-tenu notamment :
? de l?intérêt public insuffisamment porté
p a r le p rojet e u é g a rd a u x im p a c t s
résiduels (cas des procédures " espèces
protégées " et " incidences Natura 2000 ") ;
? de la remise en cause de la faisabilité
technique, économique et sociale du projet
eu égard aux adaptations du projet ainsi
qu?aux mesures d?évitement, réduction et
de compensation à envisager ;
? de l?impossibilité de compenser les impacts
résiduels en l?état.
Il est alors nécessaire pour le maître d?ouvrage de
reconsidérer les choix en matière d?évitement et
de réduction, et notamment le choix de la variante,
voire parfois la mise en oeuvre du projet tel que
défini à ce stade.
" Si les atteintes liées au projet
ne peuvent être ni évitées, ni
réduites, ni compensées de
façon satisfaisante, celui-ci
n?est pas autorisé en l?état "
(L 163-1 Code de
l?Environnement)
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 30 4 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
2.2.3.7
Définir des mesures de compensation
Les principes de la compensation
Si des impacts négatifs résiduels demeurent après mise en place de mesures d?évitement et de réduction,
il convient de définir des mesures de compensation. Ces dernières visent " un objectif d?absence de
perte nette de biodiversité, voire de gain de biodiversité " et doivent répondre à plusieurs principes :
Figure 4
Différentes approches de la
compensation écologique.
Source : Biotope/ICare
1. Au moins équivalentes, c?est-à-dire générant
une amélioration (" gains ") au moins égale
aux impacts (" pertes ") et évaluée sur la base
de métriques adaptées ; la conception de la
compensation est ainsi raisonnée à partir
des exigences écologiques des habitats et
espèces impactées (cf. principe d?équivalence
Partie 2, Chapitre 2.2.2).
2. Faisables techniquement, mais aussi d?un
point de vue économique, juridique et
administratif ; le cas échéant, le dimension-
nement de la compensation doit ainsi intégrer
le risque d?échec de la compensation.
3. Efficaces, avec des objectifs écologiques
mesurables associés à des protocoles de suivi
de leur effectivité (mise en oeuvre) et de leur
efficacité (résultat).
4. L o c a l i s é e s à p r o x i m i t é g é o g r a -
phique " fonctionnelle " (d?un point de vue
écologique) du dommage De manière à
maintenir ou à améliorer la biodiversité
endommagée à l'échelle spatiale appropriée.
5. Anticipées, c?est-à-dire efficaces avant que
des impacts irréversibles n?aient eu lieu (des
exceptions peuvent être faites quand il est
démontré qu'elles ne compromettent pas
l'efficacité des mesures de compensation).
6. Additionnelles aux ac tions publiques
existantes ou prévues en matière de
protection de l'environnement (plan de
protection d'espèces, instauration d'un
espace protégé, programme de mesure de
la directive cadre sur l'eau, trame verte et
bleue, mesures agro-environnementales...),
qu?elles peuvent conforter mais auxquelles
elles ne peuvent pas se substituer.
7. Pérennes : " les mesures compensatoires
doivent être effectives pendant toute la
durée des atteintes " (article. L.163-1 du Code
de l?Environnement). Le maître d?ouvrage doit
donc appréhender la réalité de cette durée
dans la conception de son projet, la séquence
ERC, son coût réel et la manière de garantir
sa mise en oeuvre et son suivi dans la durée.
Les stratégies de compensation
La mise en oeuvre de la compensation peut être abordée selon différentes stratégies et à des pas de
temps différents (Figure 4). Certaines approches sont d?ores et déjà mises en place en France.
LA COMPENSATION AU CAS PAR CAS
La compensation au cas par cas est l?approche
que l?on rencontre le plus en France. Pour chaque
impact identifié ou chaque projet, des mesures de
compensation spécifiques sont mises en oeuvre.
Toutes les mesure sont, dès lors, indépendantes
les unes des autres. La compensation est alors
définie à l?échelle d?un projet et non d?un territoire.
Chaque maître d?ouvrage est responsable de la
bonne mise en oeuvre de ses propres mesures.
LA COMPENSATION PRÉ-IDENTIFIÉE
Cette stratégie consiste en l?identification
anticipée d?une zone de compensation prioritaire
à l?échelle d?un territoire. Cette zone prioritaire
peut être identifiée au sein des différents plans
et programmes tels que, par exemple, des zones
d?action prioritaires pour la restauration des
continuités écologiques à l?échelle d?un Schéma
d?Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE),
ou certaines parcelles au sein d?un Plan Local
d?Urbanisme (voir Fiche Exemple EX C1).
Les maîtres d?ouvrage devant mettre en oeuvre
de la compensation pourraient alors cibler leurs
actions sur cette zone pré-identifiée. Chaque
mesure reste toutefois indépendante.
Sites naturels de
compensation, un outil
prometteur au service de la
biodiversité, CGDD, 2017
http://temis.documentation.
developpement-durable.
gouv.fr/docs/Temis/0087/
Temis-0087087/
THEMA_36.pdf
Encadré 11
Encadré 12
Encadré 13
La compensation pré-identifiée peut-être
définie à deux niveaux : un premier
niveau de pré-identification dans un
document d?urbanisme, sans maîtrise du
foncier ni des usages.
Le second niveau consiste en une
pré-identification accompagnée d?une
maîtrise du foncier et des usages.
LA COMPENSATION MUTUALISÉE
La compensation mutualisée est également
mise en oeuvre en France. Les principes restent
les mêmes que pour la compensation pré-iden-
tifiée : une zone prioritaire d?action est définie.
Toutefois, ici, la compensation est mutualisée
en une seule mesure ou groupe de mesures. Les
différents projets, produisant des impacts divers,
contribuent alors à la mise en oeuvre d?une seule
et même compensation ? tout en respectant l?exi-
gence d?équivalence écologique.
La différence principale entre la compen-
sation pré-identifiée avec maîtrise du
foncier et des usages et la compensation
mutualisée réside dans l?élaboration d?un
plan de gestion de la zone mutualisée.
Exemples :
- à l?échelle d?un EPCI, l?Agglomération de
Chambéry a mis en place un dispositif de
ce type concernant les zones humides sur
l?ensemble de son territoire (plusieurs
sites compensatoires sont ainsi identifiés
et mutualisables),
- à l?échelle de la parcelle, un site de
compensation mutualisé a été mis en
oeuvre sur la commune de Bouguenais (44)
par le CEN Pays de la Loire, permettant de
compenser sur un seul site les impacts de
différents maîtres d?ouvrage.
LA COMPENSATION ANTICIPÉE
ET MUTUALISÉE : " PAR L?OFFRE "
Comme pour l?approche précédente, la compen-
sation est mutualisée. Toutefois, dans cette
approche, la compensation est portée et mise en
oeuvre par un tiers, indépendamment des projets
produisant des impacts. Cette compensation vise
généralement la restauration de milieux naturels
afin d?obtenir des gains écologiques (sous forme
d?unités de compensation). Les maîtres d?ouvrage
peuvent ensuite " acheter " ces unités de compen-
sation. La compensation est alors réalisée avant
les impacts.
Depuis la " loi Biodiversité " de 2016, l?offre de
compensation est réglementée en France par
un nouveau dispositif : " les sites naturels de
compensation ". Celui-ci est codifié dans les
articles L.163-1, L.163-3 et L.163-4 du code de
l?environnement.
L?expérimentation de l?offre de compensation s?est
basée sur deux appels à projets (2008 et 2011)
et a conduit à la sélection de quatre opérations
pilotes concernant une diversité d?opérateurs, de
sites d?intervention ainsi que de types d?écosys-
tèmes et d?espèces.
Exemples (aucun retour d?expérience en
Pays de la Loire au 1er janvier 2021) :
- expérimentations concernant la compen-
sation par l?offre à l?échelle nationale
https://www.ecologie.gouv.fr/éviter-re-
d uire - et- co m p e n s e r-im p a c t s-s u r-
lenvironnement
- site Naturel de Compensation agréé de
Cossure (Bouches-du-Rhône)
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-com-
pensation-écologique/recourir-a-un-site
naturel-de-compensation/
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 50 4 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
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2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
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Encadré 15
Encadré 14
Dans des situations contraintes, il est toutefois conseillé d?adopter des stratégies mutualisées
(au sens large). Ces stratégies peuvent en effet permettre de construire un véritable projet
de territoire en articulation avec les attentes et initiatives des acteurs locaux sous condition
de conformité au critère de proximité géographique.
Les stratégies pré-identifiées, mutualisées et par l?offre sont pertinentes pour améliorer l?efficacité
de la compensation. Toutefois, le fait que ces stratégies facilitent la réalisation de la compensation en
offrant des solutions attractives aux maîtres d?ouvrage ne doit pas remettre en cause la mise en oeuvre
de l?ensemble de la démarche ERC ainsi que la priorité donnée à l?évitement.
La démonstration de l?absence de solution alternative et la comparaison de variantes justifiant la
non-réalisation de l?évitement constituent des éléments clés pour garantir l?insertion environnementale
satisfaisante du projet, le respect des objectifs de préservation et de reconquête de la biodiversité et
in fine l?obtention des autorisations réglementaires.
Dimensionner la compensation
Les mesures compensatoires doivent être dimensionnées pour générer des gains de biodiversité au
moins équivalents aux pertes (équivalence écologique quantitative). C?est ce qui permet au projet de
démontrer l?absence de perte nette de biodiversité. Le maître d?ouvrage dispose aujourd?hui d?une
large diversité de méthodes de dimensionnement. Ces méthodes présentent des degrés de précisions
différents, proportionnés aux niveaux d?enjeu. Concernant les milieux naturels, trois types de méthodes
sont aujourd?hui mises en oeuvre en France.
MÉTHODE DU " RATIO MINIMAL "
Les gains sont calculés en multipliant les pertes
par un ratio préétabli.
Aucun ratio de compensation préétabli
en Région Pays de la Loire
En Région Pays de la Loire, aucun ratio
préétabli n?a été adopté à ce jour pour
les espèces protégées, contrairement
à d?autres régions. Ainsi, l?évaluation
des surfaces compensatoires doit être
établie au cas par cas en fonction du
besoin compensatoire, des enjeux, etc.
En France, l?utilisation de ratios préétablis varie
en fonction des procédures :
? les ratios recommandés par les SDAGE et
SAGE, lorsque les projets sont visés par des
rubriques de la nomenclature " loi sur l?eau ".
Ces derniers ont été définis pour les zones
humides, mais leur application est parfois
étendue à d?autres milieux aquatiques (cours
d?eau, plans d?eau) ;
? les ratios définis en fonction des enjeux
associés aux espèces protégées (degré de
menace, rareté, statut, etc.), et utilisés lorsque
le projet est soumis à une dérogation " espèces
protégées " ;
? les ratios définis par la DDT(M) en fonction
du niveau d?enjeu économique, écologique ou
sociétal d?un boisement, dans le cadre d?une
autorisation de défrichement (cadre national
donné par l?article L341-6 du code forestier).
MÉTHODE PAR PONDÉRATION
Il s?agit d?une approche qui évalue séparément les
pertes et les gains de biodiversité par des coeffi-
cients de pondération distincts :
? le coefficient utilisé pour les pertes est estimé
par rapport à l?état initial du site impacté, aux
enjeux et à l?intensité des impacts ;
? le coefficient utilisé pour les gains est estimé
par rapport à l?état initial du site impacté, des
enjeux, de la plus-value écologique générée par
la mesure et de la prise en compte éventuelle
des pertes intermédiaires (risque d?échec, etc.).
MÉTHODE PAR ÉCARTS
D?ÉTAT ENTRE MILIEUX
Cette méthode quantifie séparément les gains et
les pertes en comparant les écarts :
? concernant les pertes : écart entre l?état initial
du site endommagé avant et après impact ;
? concernant les gains : écart entre l?état
initial du site compensatoire avant et après
compensation ;
? les critères utilisés pour caractériser
les écarts entre site endommagé et site
compensé sont similaires ;
? les composantes physiques et biogéo-
chimiques des milieux naturels ;
? leurs composantes biologiques ;
? les caractéristiques du paysage.
Certains ouvrages cités
traitent du dimensionnement
de la compensation et de
réparation ex-post (après
dommage) à partir desquels
des méthodes peuvent être
déclinées à la compensation :
Guide " espèces protégées,
aménagements et
infrastructures ",
MEDDE/DEB, 2012
https://www.oieau.
fr/eaudoc/system/
files/34159.pdf
La loi responsabilité
environnementale et ses
méthodes d?équivalence,
CGDD/CEREMA, 2012
http://temis.documentation.
developpement-durable.
gouv.fr/docs/Temis/0077/
Temis-0077268/20402.pdf
Procédures de compensation spécifiques
Bilan bibliographique
sur les méthodes de
définition de l'équivalence
écologique et des ratios des
mesures compensatoires,
CEREMA, 2014
Méthode nationale
d?évaluation des fonctions
des zones humides,
ONEMA, 2016
http://www.
zones-humides.org/guide-
de-la-m%C3%A9thode-
nationale-
d%C3%A9valuation-des-
fonctions-des-zones-humides
Comment réparer des
dommages écologiques
de moindre gravité ?
CGDD, 2017
https://www.ecologie.
gouv.fr/sites/default/
files/Thema%20-%20
Comment%20reparer%20
les%20dommages%20
ecologiques%20de%20
moindre%20gravite.pdf
Compensation écologique
des cours d?eau :
exemples de méthodes de
dimensionnement?AFB,
CGDD, CEREMA, 2018
https://www.ecologie.
gouv.fr/sites/default/
files/Th%C3%A9ma%20
-%20Compensation%20
%C3%A9cologique%20
des%20cours%20
d%E2%80%99eau.pdf
Dimensionnement de
la compensation ex
ante des atteintes à la
biodiversité, OFB, 2020
https://www.documentation.
eauetbiodiversite.fr/notice/
dimensionnement-de-la-
compensation-ex-ante-des-
atteintes-a-la-biodiversite-
etat-de-l-art-des-approch0
LA COMPENSATION " ZONES HUMIDES "
Concernant la compensation associée aux milieux
aquatiques et aux zones humides, la loi sur l?eau de
1992 instituant les SDAGE (Schémas Directeurs
d?Aménagement et de Gestion des Eaux) a induit
une prise en compte accrue de ces milieux. Ainsi,
plusieurs SDAGE ont intégré de manière explicite
les nécessités de pallier et remédier les atteintes
faites aux zones humides.
Dans le bassin Loire-Bretagne, ces objectifs sont
définis dans le chapitre 8 " Préserver les zones
humides " du SDAGE adopté pour la période
2016-2021, et en particulier la disposition
8B " Préserver les zones humides dans les projets
d?installations, ouvrages, travaux et activités ", il
est précisé que la compensation doit viser priori-
tairement le rétablissement des fonctionnalités
selon les règles suivantes
? la compensation vise prioritairement le
rétablissement des fonctionnalités ;
? à cette fin, les mesures compensatoires
proposées par le maître d?ouvrage doivent
prévoir la recréation ou la restauration de
zones humides, cumulativement :
- équivalentes sur le plan fonctionnel,
- équivalentes sur le plan de la qualité de la
biodiversité,
- dans le bassin versant de la masse d?eau ;
? en dernier recours, et à défaut de la capacité
à réunir les trois critères listés précé-
demment, la compensation porte sur une
surface égale à au moins 200 % de la surface,
sur le même bassin versant ou sur le bassin
versant d?une masse d?eau à proximité ;
? la gestion, l?entretien de ces zones humides
compensées sont de la responsabilité du
maître d?ouvrage et doivent être garantis à
long terme.
De plus, le SDAGE précise également de nouveaux
critères d?évaluation de l?équivalence entre zones
humides. Autrefois évaluée principalement par
rapport à la qualité de la biodiversité associée à
ces zones humides, l?équivalence doit désormais
prendre en compte l?ensemble des fonctionnalités
de ces zones humides : fonctions hydrologique,
biogéochimique et accomplissement du cycle de
vie des espèces.
L?OFB (ex-ONEMA) a finalisé en 2016 une
méthode d?évaluation des fonctionnalités écolo-
giques des zones humides . Le guide associé a
été publié au début du mois de juin 2016. Cette
méthode peut être utilisée pour évaluer les
impacts d?un projet (comparaison des fonction-
nalités avant et après projet) et les mesures
compensatoires (comparaison avant et après
les actions écologiques). Le maître d?ouvrage
ou son bureau d?étude peuvent utilement se
rapprocher des services départementaux de
l?OFB (ex-ONEMA) pour cadrer la méthodologie
d?inventaire.
Points de vigilance
UN ÉTAT INITIAL DE QUALITÉ POUR SÉCURISER
LA FAISABILITÉ ET LA PERTINENCE DE LA
COMPENSATION
La réalisation d?un état initial de qualité sur le
site compensatoire pressenti constitue une
condition nécessaire pour :
? construire un programme de travaux et un
plan de gestion faisable et cohérent avec
le milieu ;
? s?assurer que les mesures engagées
n? im p a c te n t p a s n é g a ti ve m e n t d e s
habitats et/ou espèces d?intérêt initia-
lement présentes sur le site compensatoire
pressenti ; il est rappelé que les travaux et
la gestion nécessaires à la réalisation du site
compensatoire peuvent le cas échéant faire
l?objet de procédures environnementales
complémentaires (voir Partie 2 Chapitre
1.2) ;
? évaluer et justifier le gain écologique généré
par la compensation par rapport à l?état
initial.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 70 4 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
2.
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C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
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C L É S P O U R
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2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
ARTICULATION DE LA COMPENSATION AVEC
L E C O N T E X T E T E R R I T O R I A L F O N C I E R E T
SOCIO-ÉCONOMIQUE
Les coûts réels de la compensation en termes de
dépenses effectives et de délais supplémentaires
de la constitution du dossier réglementaire sont
généralement très sous-estimés.
En termes de délais supplémentaires, le maître
d?ouvrage doit rapidement évaluer la complexité
foncière et socio-économique du territoire dans
lequel son projet s?inscrit avant de s?engager dans
la recherche effective de la mesure compensa-
toire. Il est alors conseillé de se rapprocher des
opérateurs fonciers et structures socio-écono-
miques de son territoire.
? dans le cas d?un contexte foncier complexe
(dureté foncière, multiplicité de stratégies
foncières à l ?oeuvre sur le territoire,
notamment de maintien des prix d?usage
agricole conduits par la SAFER ou le
Conservatoire du Littoral), et dans le cas
où le maître d?ouvrage ne dispose pas
de site potentiel en maîtrise propre, les
démarches d?acquisition ne doivent en
aucun cas déstructurer le marché local de
la valeur d?usage agricole et forestière. Il
est ainsi fortement conseillé d?engager une
concertation avec les opérateurs fonciers,
voire de déléguer la démarche de recherche
foncière à un opérateur de compensation
garantissant le respect de cet enjeu ; par
ailleurs, il est rappelé que d?autres outils
que l?acquisition peuvent permettre de
sécuriser le foncier et ses usages (voir Partie
2, Chapitre 2.2.9) ;
? dans le cas d?un contexte socio-économique
complexe (système agricole contraint,
usages de chasse, pêche, loisirs, etc.), il est
vivement conseillé de conduire des consulta-
tions étroites avec les différentes structures
socio-économiques du territoire afin d?iden-
tifier les leviers d?actions.
La non prise en compte du contexte
foncier et socio-économique peut
mener à de s blo c age s imp or tant s
pouvant remettre en question le projet,
son calendrier, son coût et générer des
conflits d?acteurs pérennes à l?échelle des
territoires.
ÉVALUER LE COÛT RÉEL DE LA COMPENSATION
Les coûts réels de la compensation en termes de temps et moyens peuvent être de nature à remettre
en cause la viabilité économique du projet. Ils sont généralement sous-estimés et doivent être finement
évalués sur l?ensemble des postes de dépenses suivants sur toute la durée de la mesure compensatoire :
" Toute personne soumise à
une obligation de mettre
en oeuvre des mesures de
compensation des atteintes
à la biodiversité peut être
soumise par l'autorité
administrative compétente à
la constitution de garanties
financières. " L 163-4 du
Code de l?environnement
? dimensionnement de la compensation ;
? maîtrise du foncier (recherche du foncier
et maîtrise du terrain par acquisition ou
contrat) ;
? élaboration du programme de travaux ;
? recherche du gestionnaire ;
? travaux (dont maîtrise d?oeuvre) ;
? gestion après réalisation des travaux sur la
durée de la mesure (même en cas de gestion
par une structure publique) ;
? suivis sur la durée de la mesure compensatoire ;
? risque d?échec de la compensation et prescrip-
tions complémentaires.
Afin de garantir le financement des mesures
compensatoires à long terme, le maître d?ouvrage
peut recourir à des outils financiers spécifiques :
assurances, fiducies, etc.
Le budget total reprenant les points mentionnés
ci-dessus doit être présenté dans le dossier régle-
mentaire. Le maître d?ouvrage peut confier cette
évaluation financière au bureau d?étude ou à l?opé-
rateur de compensation.
Exemples de situations à éviter
- un site compensatoire est proposé par opportunisme pour la compensation de zones humides
alors que les conditions édaphiques (hydrologique, hydrogéologique, topographie, sol, etc.)
sont incompatibles avec le fonctionnement d?une zone humide,
- les travaux de compensation de zone humide visent à déboiser une peupleraie au sein de
laquelle est installée une importante station d?espèce végétale protégée et patrimoniale
spécifique des milieux ombragés,
- le site compensatoire pressenti présente déjà un bon état écologique, le gain généré par
le programme de travaux et de gestion étant très faible et insuffisant pour compenser
réellement les impacts résiduels.
Encadré 16
Exemples de
situations à éviter
Encadré 17
D?autres mesures dites d?accompagnement
peuvent être proposées en complément des
mesures d?évitement, de réduction et de compen-
sation pour renforcer l?efficacité de ces dernières.
La nécessité d?engager des mesures
d?accompagnement ne fait pas l?objet
d?une obligation réglementaire mais
dépend de l?initiative du maître d?ouvrage.
Toutefois, dès lors que des mesures
d?accompagnement sont proposées par
ce dernier dans les dossiers réglemen-
taires, elles deviennent prescriptives et
contrôlables.
On distingue plusieurs
types de mesures
d?accompagnement :
? préservation foncière (A1), telle que l?acqui-
sition de parcelles d?un site en bon état de
conservation ou sa maîtrise foncière par
contrat ;
? pérennité renforcée des mesures compensa-
toires (A2) : par exemple, mise en place d?un
outil réglementaire du code de l?environ-
nement (Réserve Naturelle, APPB?), actions
de cession du foncier ;
? rétablissement de certaines fonctions
écologiques (A3), concernent des mesures
d?ingénierie écologique pour lesquelles un
ou plusieurs principes de la compensation
ne sont pas respectés (équivalence écolo-
gique non effective, pertes intermédiaires
importantes, caractère expérimental, etc.) ;
? financement (A4) : le maître d?ouvrage
peut financer différents programmes
d?acquisition de connaissance ou de suivi
sur une espèce ou un habitat (autres que
les suivis obligatoires pour apprécier la
mise en oeuvre et l?efficacité des mesures
ERC), via des programmes de recherche par
exemple. Ces mesures peuvent également
concerner le financement de l?élaboration
de programmes d?action locaux (adaptation
des pratiques agricoles) ou de programmes
nationaux ou régionaux d?action (PNA et
PRA) ;
? expérimentation (A5) : concernent les
actions expérimentales de génie écolo-
gique, de renforcement de populations ou de
transplantation d'individus / translocation
manuelle ou mécanique? ;
? gouvernance, sensibilisation, commu-
nication (A6) : telles que le déploiement
d?actions de communication et de sensi-
bilisation auprès du grand public ou d?élus
sur les sites ayant fait l?objet de mesures de
gestion ou de restauration écologique ;
? paysage (A7) : correspond à tous types
d ?a m é n a g e m e n t s p a y s a g e r s q u i n e
répondraient pas à une réduction ou une
compensation d?impact.
Encadré 18
2.2.3.8
Définir des mesures d?accompagnement
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 90 4 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
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2.2. 2.2.
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C o m p r e n d r e l e s
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d e l a s é q u e n c e E R C
2.2.3.9
Mise en oeuvre et suivi de la séquence ERC
Les différentes étapes de mise en oeuvre sont illustrées dans les logigrammes des fiches actions " Échelle
de projet " en Partie 3 Chapitre 1.
" Lorsqu'elle constate que les
mesures de compensation
des atteintes à la biodiversité
sont inopérantes pour
respecter l'équivalence
écologique selon les termes et
modalités qui ont été fixés par
voie réglementaire, l'autorité
administrative compétente
ordonne des prescriptions
complémentaires. " (article
L 163 ? 4 du Code de
l?Environnement)
Obligations Réelle
Environnementale (ORE)
Fiches de synthèse. CEREMA,
Ministère de la transition
Écologique et Solidaire, 2018
https://www.ecologie.gouv.
fr/sites/default/files/Guide-
methodologique-obligation-
reelle-environnementale.pdf
mise en oeuvre du pouvoir de police administrative
de l'autorité ayant octroyé l'autorisation et donner
lieu à l'adoption de mesures correctrices.
Ces protocoles sont précisément décrit s
(objectifs, méthode, échantillonnage, indica-
teurs, durée et fréquence, etc.). La durée et
la fréquence des suivis sont définis dans les
documents réglementaires du projets (Arrêté
préfectoral d?autorisation, etc.). Les protocoles de
suivis appliqués sur le site endommagé et le site
compensatoire doivent être identiques afin de
permettre la comparaison des gains et des pertes
et de valider l?objectif d?absence de perte nette,
voire de gain de biodiversité. Il est par ailleurs
recommandé d?avoir recours à deux structures
distinctes pour la mise en oeuvre des mesures et le
suivi de leur effectivité afin d?éviter les situations
d?auto-évaluation.
INDICATEURS
Le maître d?ouvrage doit définir des indicateurs
de mise en oeuvre (effectivité) et de résultat
(efficacité). Les indicateurs d?efficacité doivent
intégrer les incertitudes environnementales
qui ne sont pas de la responsabilité du maître
d?ouvrage. Ils doivent être cohérents avec les
méthodes et métriques (surfaces d?habitat,
etc.) ayant servi à caractériser les impacts et
dimensionner les mesures de réduction et de
compensation.
DURÉE ET FRÉQUENCE DES SUIVIS
La durée des programmes de suivi correspond à la
durée des mesures R et C. La fréquence et la durée
des suivis des mesures R et C doivent permettre
de répondre scientifiquement à la question posée
tout en restant proportionnées aux enjeux visés.
Cette durée et cette fréquence doivent pouvoir
également être révisées au regard de l?efficacité
des mesures. Il est ainsi recommandé de prévoir
un suivi rapproché les premières années de façon
à pouvoir corriger ou adapter rapidement les
mesures de gestion en cas de dérive par rapport
aux objectifs prévus et éviter les variations
interannuelles de populations liées à des facteurs
extérieurs. Ensuite l?intervalle de ces suivis peut
être espacé si l?efficacité de la mesure est avérée.
MISE EN OEUVRE
ET COMMUNICATION DES SUIVIS
Le maître d?ouvrage peut s?appuyer sur différents
partenaires ou prestataires pour réaliser les suivis.
Si un comité de suivi des mesures ERC est prévu
par la procédure réglementaire car les enjeux le
justifient, le maître d?ouvrage rendra compte du
suivi à celui-ci. Les programmes de suivis peuvent
parfois être mutualisés, notamment pour de petits
projets ayant les mêmes enjeux écologiques.
À l?issue de chacun des suivis, le maître d?ouvrage
réalise un bilan qui intègre les résultats des suivis
des impacts et des mesures ERC. Les objectifs du
bilan sont :
? vérifier la pertinence et l?efficacité des
mesures mises en place, et s?assurer ainsi
du respect de l?objectif d?absence de perte
nette, voire de gain de biodiversité ;
? identifier la colonisation éventuelle
d e n o u velle s e sp è ce s ( inva sive s o u
patrimoniales) ;
? proposer des adaptations éventuelles des
modalités de gestion et de suivis ;
? revoir les mesures proposées voire en
prévoir de nouvelles si elles n?ont pas
atteint leur objectif. Le maître d?ouvrage a
un objectif de réussite des mesures compen-
satoires (efficacité) et pas que de moyens
(effectivité).
Les données de suivi sont transmises au service
instructeur selon les délais prévus par l?arrêté
d?autorisation à l?aide de l?outil de téléservice
DEPOBIO. Au regard du bilan, des adaptations
en termes de gestion et suivi peuvent à cette
occasion être proposées au service instructeur.
Par ailleurs, le maître d?ouvrage peut commu-
niquer utilement ses suivis aux gestionnaires
du site.
Guide d?aide au suivi des
mesures d?évitement,
de réduction et de
compensation des impacts
d?une projet sur les milieux
naturels CGDD / CDC
biodiversité, 2019
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/pdf/
cahier-biodiv-2050-n13-
inventer-guide-erc-md.pdf
Portail de la procédure
de dépôt légal de
Biodiversité Dépobio
https://depot-legal-
biodiversite.naturefrance.fr/
Plaquette de présentation de
la procédure de dépôt légal
de Biodiversité Dépobio
https://depot-legal-
biodiversite.naturefrance.fr/
SÉCURISATION FONCIÈRE
La sécurisation du foncier peut être assurée par
propriété ou par contrat.
En cas de maîtrise par propriété, le maître
d?ouvrage peut s?appuyer sur les ac teurs
fonciers régionaux : Conservatoire du Littoral,
Conservatoire d?espaces naturels, collecti-
vités (départements, EPCI, communes, etc.) et
organismes fonciers associés (par exemple :
Etablissement Publics Fonciers des départe-
ments de la Loire-Atlantique, de la Mayenne ou
encore de la Vendée), SAFER Pays de la Loire,
acteurs privés dont aménageurs détenteurs de
foncier et propriétaires ruraux, Association de
Protection de la Nature et de l?Environnement,
etc. En cas d?acquisition, il reste nécessaire de
s?assurer que des baux ou d?autres servitudes ou
occupations (chasse...) ne sont pas en cours, car
ceux-ci peuvent perdurer en cas de vente et priver
ainsi l?acquéreur de la libre jouissance du bien.
En cas de maîtrise par contrat, le maître d?ouvrage
pourra mobiliser les outils suivants :
? bail rural à clauses environnementales ;
? bail SAFER ;
? bail emphytéotique ;
? contrats signés par le propriétaire pour
autoriser les mesures sur son terrain, sans
bail particulier, tels que l?outil Obligation
Réelle Environnementale (ORE) ;
? autorisation d?occupation temporaire du
domaine public (Conservatoire du Littoral,
VNF?).
Dans tous les cas, le maître d?ouvrage recourir à
l?appui d?opérateurs de compensation permettant
de faciliter la recherche de foncier quelque-soit
son mode de sécurisation : Bureaux d?études,
CDC Biodiversité, acteurs privés, Association de
Protection de la Nature et de l?Environnement, etc.
La vocation écologique à long terme des sites
peut être garantie par la cession du terrain à
un organisme dont c?est le rôle (Conservatoire
du Littoral, Conservatoire d?espaces naturels,
Fondation reconnue d?utilité publique ou Fond de
dotation dont l?objet est compatible avec l?objectif
visé), par la mise en place d?une Obligation Réelle
Environnementale s?imposant aux propriétaires
successifs du foncier pouvant aller jusqu?à 99
ans renouvelables. Le maître d?ouvrage pourra
également étudier avec les services de l?État
le recours aux outils de protection réglemen-
taires pour assurer la pérennité des mesures de
gestion. Toutefois, l?État n?ayant pas vocation à
se substituer au maître d?ouvrage pour la réussite
des mesures ERC, ces pratiques restent rares.
MISE EN OEUVRE ET DU PROGRAMME
DE TRAVAUX ET DE LA GESTION
L?accompagnement d?un écologue est indis-
pensable lors de la mise en oeuvre des mesures
compensatoires pour garantir le bon dérou-
lement du programme de travaux (utilisation
de techniques adéquates, éviter les impacts
accidentels lié au chantier du projet lorsque
la mesure compensatoire se situe à proximité
immédiate de l?emprise du projet, etc.).
Le maître d?ouvrage pourra également recourir
à différents outils permettant la mise en oeuvre
de la gestion écologique du site compensatoire :
? bail rural à clauses environnementales ;
? autorisation d?Occupation Temporaire
(AOT) ;
? conventions de gestion ou contrats de type
prestation ;
? partenariat avec une structure spécialisée
en déléguant tout ou partie de la gestion ;
? recours à des prestataires ;
? obligations Réelles Environnementales
(ORE), sur une durée variable ;
? obligations Réelle Environnementale (ORE)
? Fiches de synthèse. CEREMA, Ministère de
la transition Écologique et Solidaire, 2018.
SUIVI
Le suivi permet d?évaluer l?efficacité et l?effec-
tivité des mesures ERC. Il doit reposer sur des
protocoles spécifiques aux objectifs et validés
scientifiquement. Il est proportionné à la nature
et aux dimensions du projet, à l'importance de
ses incidences prévues sur les habitats, espèces,
zones humides, cours d?eau et fonctionnalités.
La qualité de ces suivis est primordiale car seuls
ces derniers permettent de démontrer in fine
l?absence de perte nette du projet. L?absence de
démonstration de l?efficacité de la séquence ERC
par ces suivis peut, le cas échéant, entraîner la
Aménagement d'un
hibernaculum
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 10 5 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
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C L É S P O U R
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2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
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d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
Tableau 3
Comparaison et articulation
des principales étapes des
démarches ERC et ZAN
2.2.4
LE CONCEPT DE ZÉRO
ARTIFICIALISATION NETTE
(ZAN) ET LA SÉQUENCE ERC
2.2.4.1
Démarche générale
Le Plan biodiversité, publié en juillet 2018, prévoit
un objectif de " Zéro Artificialisation Nette (ZAN) ",
en précisant " qu?au-delà de la biodiversité, ce sont
l?attractivité et la résilience des territoires et la
qualité de vie des citoyens qui sont en jeu ".
À ce jour, ce concept ne bénéficie pas de
traduction réglementaire (définition, procé-
dures, règles opposables). Le SRADDET Pays de la
Loire dans sa version de projet arrêté ambitionne
de " tendre vers Zéro Artificialisation Nette des
espaces naturels, agricoles et forestiers à l?horizon
2050 ". Il doit toutefois d?ores et déjà être retenu
que la ZAN s?entend dans une démarche de renou-
vellement urbain applicable à l?échelle des projets,
plans et programmes.
En l?absence de définition spécifique, plusieurs
leviers semblent toutefois compatibles avec la
démarche de ZAN :
? l?implantation dans des locaux vacants ;
? la surélévation du bâti ;
? la densification du bâti et du parcellaire
(démarche " Bimby " de densification
douce) ;
? le réaménagement de zones déjà urbanisées
(ou renouvellement urbain) ;
? l?optimisation des espaces déjà prévus pour
être urbanisés (ce qui implique, par exemple
dans les zones d?activité, de conditionner
l?extension de la zone d?activité à l?optimi-
sation du foncier existant) ;
? la réhabilitation ou la mutation des friches
urbaines ;
? l?urbanisme réversible (évolutivité de
l?immobilier et du foncier sur le très long
terme à intégrer dès la naissance d?un projet).
P H A S E E R C ( m i l i e u x n a t u r e l s ) Z A N
O b j e c t i f s O b j e c t i f d ? a b s e n c e d e p e r t e
n e t t e d e b i o d i v e r s i t é , v o i r e
d e g a i n d e b i o d i v e r s i t é
O b j e c t i f d e z é r o
a r t i f i c i a l i s a t i o n n e t t e
D a n s l a p l u p a r t d e s c a s , l e s p r i n c i p a u x e n j e u x é c o l o g i q u e s
s o n t l i é s à d e s m i l i e u x n o n a r t i f i c i a l i s é s , c ? e s t- à - d i r e
l e s m i l i e u x n a t u r e l s , a g r i c o l e s e t f o r e s t i e r s ; d a n s c e t t e
s i t u a t i o n , l e s o b j e c t i f s d e s d e u x d é m a r c h e s s e r e j o i g n e n t .
É t u d e d e
f a i s a b i l i t é
É v a l u a t i o n d e l ? o p p o r t u n i t é d u p r o j e t e t d e s s o l u t i o n s a l t e r n a t i v e s
Trajectoire nationale de
l?artificialisation, CEREMA,
Bocquet M. 2019.
Trajectoires vers
l?objectif " zéro
artificialisation nette "
Éléments de méthode,
CGDD, 2019
Revue Place Publique "Loire-
Atlantique : stop à la
consommation des terres",
Département de Loire
Atlantique, 2019
https://artificialisation.
biodiversitetousvivants.fr/
https://www.cerema.fr/fr/
actualites/observatoire-
national-consommation-
espaces-naturels
P H A S E E R C ( m i l i e u x n a t u r e l s ) Z A N
É t a t i n i t i a l C o n n a i s s a n c e d e l ?é t a t d e s
m i l i e u x e t d e s e n j e u x .
C o n n a i s s a n c e d e l a
c o n s o m m a t i o n d ' e s p a c e e t d e
l ? a r t i f i c i a l i s a t i o n d e s s o l s
I n v e n t a i r e e t q u a l i f i c a t i o n d e s
g i s e m e n t s f o n c i e r s e t i m m o b i l i e r s
e n t i s s u u r b a i n m i x t e , d e s /
z o n e s d ? a c t i v i t é s a i n s i q u e l e s
z o n e s d e d é s a r t i f i c i a l i s a t i o n
p o t e n t i e l l e , d u f o n c i e r à
o p t i m i s e r p a r d e n s i f i c a t i o n
o u d e s l o c a u x v a c a n t s e n
s i t u a t i o n d ? o b s o l e s c e n c e , e t c .
( o b s e r v a t o i r e s n a t i o n a u x
t e l s q u e h t t p s : // c a r t o f r i c h e s .
c e r e m a . f r e t l o c a u x ) .
C e t t e c o n n a i s s a n c e s e d o i t d ' ê t r e p a r t a g é e e n t r e t o u s
l e s a c t e u r s p u b l i c s , p r i v é s e t l e s a m é n a g e u r s .
É v i t e m e n t
/ R é d u c t i o n
É v i t e m e n t e t r é d u c t i o n
g é o g r a p h i q u e s , t e c h n i q u e s
e t t e m p o r e l s
É v i t e m e n t e t r é d u c t i o n
g é o g r a p h i q u e s
C o m p e n s a t i o n D a n s l e c a s o ù l e p r o j e t n e
p e u t n i é v i t e r n i r é d u i r e
s u f f i s a m m e n t l e s p e r t e s d e
b i o d i v e r s i t é , d e s m e s u r e s d e
r e s t a u r a t i o n , c r é a t i o n ( o u
r e c r é a t i o n ) o u d e g e s t i o n d e
m i l i e u x d o i v e n t ê t r e m i s e s
e n oe u v r e a f i n d ? a b o u t i r à
u n b i l a n n u l o u p o s i t i f .
D a n s l e c a s o ù u n p r o j e t n e p e u t
é v i t e r l ? a r t i f i c i a l i s a t i o n d ? e s p a c e s
n a t u r e l s , a g r i c o l e s o u f o r e s t i e r ,
i l s ? a g i t a l o r s d ? a d o p t e r d e s
m e s u r e s d e d é s a r t i f i c i a l i s a t i o n
o u d e r e n a t u r a t i o n a f i n d ? a b o u t i r
à u n b i l a n n u l . A n o t e r q u e l e
c o n c e p t d e d é s a r t i f i c i a l i s a t i o n
n e b é n é f i c i e à c e j o u r d ? a u c u n e
r e t r a n s c r i p t i o n r é g l e m e n t a i r e
à l ? i n s t a r d e l ? a r t i f i c i a l i s a t i o n .
Exemple 1
Un exemple historique de densification industrielle ? l?hôtel industriel Mozinor, Montreuil (93)
Engagée dans une dynamique de réindustrialisation active, la commune de Montreuil a
inauguré en 1975 un hôtel industriel de 42 000 m² de locaux d?activités répartis sur 3 ha. Tout
en verticalité, cette cité industrielle unique en son genre est équipée d?une rampe qui permet
un accès total jusqu?au toit aux gros-porteurs. 50 entreprises sont actuellement accueillies
sur le site.
Plus d?information sur http://mozinormontreuil.fr/
Exemple 2
Développement d?une Zone d?Aménagement Concertée sur une ancienne plateforme logis-
tique, Carquefou (44) Dans la commune de Carquefou (44), une ancienne plateforme logistique
de Système U a été identifiée comme site d?implantation de la ZAC du Moulin-Boisseau. Ce
site d?une surface d?environ 11 ha présente en effet les atouts nécessaires pour accueillir
un quartier mixte d?habitat, tertiaire, commerces et activités de loisirs dans un objectif
de développement urbain durable. Le programme prévoit une superficie de 70 400 m² de
surface de plancher. 51 000 m² de SP seront dédiés à l?habitat, environ 1 800 m² de surface de
plancher aux commerces, services et 6000 m² au tertiaire. Un projet de cinéma de 1 000 m² est
également à l?étude. Une partie des anciennes halles logistiques sera pour partie conservée
et requalifiée en pôle de loisirs. La structure poteaux-poutres de la halle démolie, mise à nue,
sera le support d?une esplanade publique végétalisée.
Plus d?information sur: https://splaloma.com/projet/zac-moulin-boisseau/
Tableau 3
Comparaison et articulation
des principales étapes des
démarches ERC et ZAN
Encadré 19
Exemple 1 et 2
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 30 5 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/
https://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://cartofriches.cerema.fr
https://cartofriches.cerema.fr
http://mozinormontreuil.fr/
https://splaloma.com/projet/zac-moulin-boisseau/
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
ACTEURS
Les maîtres d?ouvrages
peuvent faire appel à
différents acteurs pour
accompagner leur propre
démarche ZAN :
? le s Établissem ent s p ublic s fon ciers
et agences foncières des dif férentes
collectivités ;
? les agences d?urbanisme (AURAN ? Agence
d?Urbanisme de la Région Nantaise, ADDRN
? Agence d?urbanisme de la région de Saint-
Nazaire, AURA ? Agence d?urbanisme de la
région angevine) ;
? les structures porteuses de SCoT : services
urbanisme des collectivité porteuses de
PLUi, les CAUE ;
? les bureaux d?études ;
? etc.
OUTILS
Plusieurs outils de planification urbaine peuvent
appuyer les démarches ZAN du maître d?ouvrage :
? le SRADDET des Pays de la Loire ;
? les schémas de cohérence territoriale
(SCoT) ;
? les plans locaux d'urbanismes intercom-
munaux (PLUi) ;
? les plans locaux de l?habitat (PLH) ;
? les plans de déplacements urbains (PDU) ;?
? les plans alimentaires territoriaux (PAT) ;
? les périmètres de protection des espaces
agricoles et naturels (PEAN) ;
? etc.
En complément, des aides
financières incitatives
peuvent être sollicitées :
? Fonds friches ADEME consacré au finan-
cement de recyclage de friches et plus
généralement de fonciers déjà artificialisés
dans le cadre de projets d?aménagement
urbain de revitalisation des centres-villes
et de relocalisation des activités. Cet
exemple d?appel à projets ouvert jusqu?au
25 février 2021 bénéficie d?une dotation
France Relance de 40 M¤ sur 2 ans parti-
culièrem ent de s tin é a ux territoire s
labellisés " Territoires d?industrie ", " Petites
Villes de demain " ou " Action Coeur de Ville ".
? La Région, dans le cadre de son plan de
relance, a voté un budget de 2 M¤, pour
2021 et 2022, en faveur d?un nouveau dispo-
sitif de soutien à la reconquête des friches
coordonné avec un Appel à Projet recyclage
du foncier de l?État en région des Pays de
la Loire de 5,1 M¤ sur éditions successives
2020-2021 et 2021-2022.
? Certaines collectivités ont développé des
aides spécifiques aux démarches ZAN (voir
Encadré 1).
2.2.4.3
Points de vigilance
L?application de la démarche ZAN est susceptible de rencontrer plusieurs difficultés :
L?aide à la renaturation des sols imperméabilisés
du Département de Loire-Atlantique
Le Département de Loire-Atlantique propose
une subvention pour soutenir les projets de
désartificialisation et de renaturation de sols
imperméabilisés. S?inscrit dans la stratégie
départementale d?atteinte de l?objectif de
zéro artificialisation nette.
L'aide s'adresse aux organismes publics
( c o m m u n e s e t l e u r s g r o u p e m e n t s ,
établissements publics de coopération
intercommunale, syndicats mixtes, établis-
sements publics, autres groupements de
collectivités territoriales) et aux organismes
privés (société d?économie mixte, société
publique locale et société d?économie mixte
à opération unique).
Ce dispositif finance des actions relatives à
la désartificialisation et à la renaturation des
sols. Des opérations en milieu aquatique sont
également possibles. Il s?agit de favoriser
la reconquête des fonctionnalités hydro-
biologiques des sols, la biodiversité des
habitats, des espèces animales et végétales,
les reconnexions écologiques, et l?amélio-
ration des services écosystémiques rendus
par les sols et par la végétation (captage
du CO2, création d?îlots de fraîcheur, lutte
contre les pollutions, prévention contre les
inondations).
Les aides peuvent porter sur l?acquisition de
foncier (bâti ou non), des travaux de renatu-
ration y compris la maîtrise d?oeuvre ou les
frais d?études liés à la réalisation des travaux.
Un ou plusieurs dossiers par an par maître
d?ouvrage peuvent être déposés dans la
limite des 200 000 ¤ annuels de subvention
départementale. Pour une même action, il
ne pourra pas y avoir de cumul de plusieurs
aides départementales octroyées au titre de
différents dispositifs.
Ces aides ne peuvent toutefois pas se
substituer aux obligations réglementaires
des maîtres d?ouvrage en matière d?ERC ni
en substitution d?engagements des acteurs
publics en faveur de la biodiversité en raison
de non-conformité au critère d?additionnalité.
Plus d?information sur : https://www.loire-at-
lantique.fr/44/environnement-énergies/
aide-a-la-renaturation-des-sols-impermea-
bilises/c_1305724
Encadré 20
L?aide à la renaturation
des sols imperméabilisés
du Département de
Loire-Atlantique
2.2.4.2
Acteurs et outils en région Pays de la Loire
? Coûts et délais : l?achat du foncier (milieu
urbain) est généralement plus coûteux.
Par ailleurs, les travaux de désartificiali-
sation ou de renaturation peuvent s?avérer
pénalisant en termes de budget et de délais
(dépollution des sols, déconstruction et
désamiantage des bâtiments, etc.).
? Démarches réglementaires : les milieux
urbains peuvent constituer des habitats
d?espèces protégées dont la destruction
d?individus et/ou d?habitat de repos et repro-
duction entraînant la remise en cause du
bon accomplissement des cycles biologiques
de la population locale d?espèce impactée
implique l?engagement de la procédure
de dérogation " espèces protégées " (ex :
gîtes à chiroptères, nids d?hirondelles ou
de martinets, flore protégée au niveau
de friches, etc.). Cette procédure oblige
notamment le maître d?ouvrage à réaliser
des mesures compensatoires dont la réali-
sation peut engendrer des coûts et des
délais supplémentaires.
? Déséquilibres socio-économiques : risque
d?augmentation du coût du foncier engen-
drant une limitation de l?accès à la propriété ;
il peut en résulter des déséquilibres
socio-économiques du fait de l?éloignement
de certains ménages dans des territoires
parfois dépourvus de services.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 50 5 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.1.
C o n t e x t e
r é g l e m e n t a i r e d e
l a s é q u e n c e E R C
2.3
LES SPÉCIFICITÉS DE LA RÉGION
PAYS DE LA LOIRE AU REGARD DE
LA SÉQUENCE ERC APPLIQUÉE
AUX MILIEUX NATURELS
0 5 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.3. 2.3.
L e s s p é c i f i c i t é s d e
l a r é g i o n P a y s d e
l a L o i r e a u r e g a r d
d e l a s é q u e n c e
E R C a p p l i q u é e a u x
m i l i e u x n a t u r e l s
L e s s p é c i f i c i t é s d e
l a r é g i o n P a y s d e
l a L o i r e a u r e g a r d
d e l a s é q u e n c e
E R C a p p l i q u é e a u x
m i l i e u x n a t u r e l s
2.3.1
UNE BIODIVERSITÉ RICHE
MAIS MENACÉE
En Pays de la Loire, les espaces boisés, les cours d?eau et les zones humides associées, les milieux
littoraux et les entités agricoles sont autant d?éléments structurants de la biodiversité régionale. C?est
ainsi que le littoral (507 km de rivage concentrant 8% de la population régionale), les zones humides (250
000 ha, soit 6% du territoire régionale), l?axe de la Loire, les espaces boisés (10% du territoire régional
soumis à un fort morcellement) et les milieux secs de l?intérieur (moins de 1% du territoire régionale
abritant 33% des plantes rares ou menacées identifiées en région) constituent de véritables points
chauds en matière de biodiversité.
2.3.2
LES GRANDS ENSEMBLES
ÉCOLOGIQUES RÉGIONAUX
La biodiversité peut être appréhendée à l?échelle régionale
selon 6 grands types de milieux :
Par ailleurs, les milieux dits " ordinaires " situés
en milieux urbains, périurbains et cultivés contri-
buent aux connexions entre ces espaces et
permettent aux espèces de bénéficier de conti-
nuités écologiques plus ou moins fonctionnels
pour leurs besoins alimentaires ou de repro-
duction. Les espaces naturels et ruraux ? plus de
2 tiers du territoire ? présentent une mosaïque de
milieux, offrant ainsi une grande biodiversité. Une
large palette de milieux naturels qui participent à
l?identité régionale.
Néanmoins, ces espaces sont soumis à un risque
de perte de biodiversité s?ils continuent à s?ame-
nuiser ou s?altérer. Ainsi, le catalogue de la flore
vasculaire des Pays de la Loire a mis en évidence
un grave phénomène d?érosion de la biodiversité
végétale et a conduit à la définition d?une " liste
rouge régionale " regroupant 715 plantes rares
et/ou menacées (soit 44% de la flore régionale
en situation précaire). En ce qui concerne la faune,
le constat est également inquiétant : les espèces
menacées représentent 65% des amphibiens, 50%
des reptiles, 37% des Mammifères connus, 35%
des Poissons d?eau douce répertoriés, 34% des
oiseaux nicheurs identifiés.
? les cours d?eau et milieux alluviaux
associés ;
? le bocage ;
? les boisements ;
? les espaces agricoles ouverts ;
? les espaces littoraux et rétro-littoraux ;
? les espaces urbains.
À ces grands types de milieux s?ajoutent des
milieux particuliers.
2.3.2.1
Les cours d?eau et
milieux alluviaux
associés
Les Pays de la Loire possèdent un réseau hydrau-
lique important de 28 500 km (hors réseau
hydraulique des marais littoraux). Ce réseau est
particulièrement dense dans la partie armori-
caine, et plus lâche dans les bassins sédimentaires
aquitain et parisien (Sarthe et sud-Vendée).
La qualité de ce chevelu de cours d?eau est
toutefois dégradée : seulement 11 % des cours
d?eau sont en bon état écologique dans la région,
ce pourcentage pouvant atteindre les 1 % ou 2
% en Vendée et Loire-Atlantique (État des lieux
de l?Agence de l?eau Loire-Bretagne de 2019
réalisé sur la base de données 2017). À titre de
comparaison, sur tout le bassin Loire-Bretagne,
24% des cours d?eau sont en bon état ; la moyenne
nationale avoisine les 40 %. Si le nombre de cours
d?eau en bon état est resté stable par rapport à
l?état des lieux de 2013, la part des cours d?eau
en état moyen a en revanche diminué, leur état
s?étant dégradé.
Ce mauvais état écologique
s?explique notamment par :
? une dégradation des eaux par les rejets issus
des activités humaines (agricoles, domes-
tiques et industrielles) ;
? des étiages sévères localement, parfois
aggravés par des prélèvements importants ;
? les altérations de la morphologie des
cours d?eau : artificialisation des berges,
création de seuils en rivières, endiguement,
recalibrage, etc.
Si certains cours d?eau, comme la Sèvre niortaise,
le Lay, la Vie, l?Isac et un ensemble de petits
fleuves côtiers comme la Vilaine, se jettent
directement dans l?Océan atlantique, les eaux
des principales grandes rivières régionales
(Oudon, Mayenne, Sarthe, Loir, Sèvre nantaise,
Boulogne?) convergent vers la Loire, qui
constitue la " colonne vertébrale " de ce réseau
hydraulique.
Fortement aménagée depuis des siècles pour la
prévention des inondations (construction des
digues et levées), l?amélioration de la navigation
par des épis ou pour diverses activités anthro-
piques (exploitation des sédiments dans le lit
mineur), la Loire et ses annexes continue de
jouer un rôle majeur en matière de continuités
écologiques. Elle assure notamment la circulation
des espèces le long du continuum fluvial entre
l?embouchure et les têtes de bassin versant de la
Loire ou de ses affluents.
Enfin, à l?embouchure du fleuve, l?estuaire de la
Loire est un macro-système largement modifié
sous l?effet des activités humaines. Son aména-
gement afin de le rendre navigable a altéré ses
équilibres se traduisant par un abaissement de la
ligne d?eau, une " remontée " du front de salinité.
Il conserve toutefois de grandes potentialités
d?accueil pour l?ichtyofaune et l?avifaune. La
conservation de l?estuaire de la Loire, voire sa
restauration est stratégique en termes de conti-
nuités écologiques : zone de transition et " passage
obligé " pour la faune migratrice piscicole, zone de
nourricerie pour les Soles du Golfe de Gascogne,
halte migratoire d?importance européenne pour
l?avifaune?
Les milieux alluviaux et humides associées aux
cours d?eau sont nombreux : berges, ripisylves,
bras latéraux, zones de frayères, grèves sableuses,
etc. De grandes ensembles humides alluviaux
constituent ainsi des réservoirs de biodiversité
important pour l?ichtyofaune (ex : le Brochet, dont
les Marais de Goulaine constituent une des plus
importantes frayères d?Europe), les oiseaux (ex :
le Râle des genêts, dont la population au bord de
l?extinction en France se reproduit principalement
dans les Basses Vallées Angevines), et plus généra-
lement l?ensemble des groupes faunistiques et
floristiques (ex : Angélique des estuaires, espèce
de flore endémique de la façade atlantique spéci-
fique aux milieux saumâtres estuariens).
2.3.2.2
Le bocage
Le bocage est un agroécosystème complexe : il
est constitué d?un ensemble de prairies séparées
par des linéaires de haies, fossés et talus gérés par
l?activité agricole. Particulièrement bien repré-
senté en Pays de la Loire, le bocage est dominant
dans les espaces ruraux. On compte ainsi en
région plus d?un million d?hectares de prairies
permanentes et temporaires, 160 000 km de haies
et 110 000 mares.
Paysage constitutif de l?identité de la région des
Pays de la Loire, les haies bocagères sont encore
particulièrement denses en Mayenne, dans
l?ouest du Maine-et-Loire et les deux-tiers nord
de la Vendée. Elles sont un peu plus clairsemées
dans le reste de la région et ce du fait de leur
recul ces 60 dernières années devant l?intensi-
fication des pratiques agricoles et les phases de
remembrement. Une approche plus qualitative
des complexes bocagers met en évidence la valeur
du bocage armoricain.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 90 5 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.3. 2.3.
L e s s p é c i f i c i t é s d e
l a r é g i o n P a y s d e
l a L o i r e a u r e g a r d
d e l a s é q u e n c e
E R C a p p l i q u é e a u x
m i l i e u x n a t u r e l s
L e s s p é c i f i c i t é s d e
l a r é g i o n P a y s d e
l a L o i r e a u r e g a r d
d e l a s é q u e n c e
E R C a p p l i q u é e a u x
m i l i e u x n a t u r e l s
Le bocage joue un rôle majeur pour l?accueil
de la biodiversité ordinaire, mais aussi d?une
biodiversité plus remarquable. La diversité des
strates (herbacée, arbustive, arborescente), des
habitats (prairies, haies, vergers, bosquets) et
micro-habitats (talus, murets, mares, fossés,
vieux arbres) est particulièrement favorable à
l?accueil de populations de chiroptères, d?amphi-
biens (notamment les grands tritons), d?oiseaux
(passereaux mais aussi la Chevêche d?Athéna)
et d?invertébrés (notamment les coléoptères
saproxylophages : Grand capricorne, Rosalie des
Alpes, Pique-prune).
Les haies constituent des corridors écolo-
giques évidents qui permettent le maintien de
connexions écologiques. En fonction de leurs
caractéristiques, elles peuvent favoriser la circu-
lation d?espèces forestières ou de milieux ouverts.
Les paysages bocagers ayant été façonnés par
l?homme, leur préservation est fortement
corrélée au maintien d?une agriculture de type
polyculture-élevage. Tout comme le changement
des pratiques agricoles, l?urbanisation et la
construction d?infrastructures linéaires sont des
facteurs majeurs de fragmentation des zones
bocagères.
2.3.2.3
Les boisements
Bien qu?en croissance constante depuis la seconde
moitié du XIXe siècle, la forêt occupe 330 000
hectares en Pays de la Loire, soit 10% environ
de la surface du territoire. Les Pays de la Loire
apparaissent donc comme une région peu boisée
au regard de la moyenne nationale (29% environ).
Au sein du territoire régional, la répartition des
surfaces boisées connaît d?importantes disparités.
En Mayenne, Sarthe et dans l?est du Maine-et-
Loire, la forêt occupe 15 à 35% de la surface avec
de grands massifs forestiers (forêts de Bercé,
Sillé, Perseigne, Chandelais, Milly?). En Loire-
Atlantique et en Vendée, elle occupe cependant
moins de 10% du territoire.
La forêt est composée à 72% de feuillus et à 28%
de résineux. Les peupleraies occupent plus de
20 000 hectares, souvent situées dans les zones
alluviales ou de marais. La quasi-totalité des forêts,
publiques ou privées, sont exploitées à des fins de
production de bois.
Le potentiel d?accueil de la biodiversité des forêts
est élevé. Ainsi, 66 espèces de vertébrés dont
la conservation est jugée prioritaire en Pays de
la Loire sont présentes en forêts : chiroptères,
amphibiens (Grenouille rousse, Sonneur à
ventre jaune?), oiseaux (rapaces, picidés, passe-
reaux forestiers, etc.). La présence de certaines
espèces est clairement corrélée à l?existence de
grands massifs forestiers ; c?est notamment le
cas du Cerf élaphe, du Pouillot siffleur ou du Pic
cendré. Pour autant, les boisements de surface
plus réduite restent propices au développement
de nombreuses espèces : lichens, champignons,
mousses, insectes saproxylophages, carabidés?
Les forêts mélangées et pluristratifiées
présentent a priori les conditions les plus
favorables à l?accueil d?une diversité d?espèces.
Par ailleurs, mares, lisières, clairières, landes,
îlots de sénescence, chemins, fonds de vallons
humides, ripisylves, constituent des habitats qui
maximisent la capacité d?accueil de la faune et de
la flore.
2.3.2.4
Les espaces agricoles
ouverts
Les zones de cultures céréalières, maraîchères
ou pérennes (vignes, arboriculture fruitière) ont
une structure paysagère extrêmement simplifiée.
Certains territoires sont ainsi des zones d?open-
fields : sud-Vendée, est du Maine-et-Loire, sud-est
de la Sarthe, nord de la Loire-Atlantique.
Ces espaces sont a priori peu favorables à l?accueil
d?une biodiversité riche et la circulation des
espèces repose principalement sur les espaces
interstitiels : arbres et bosquets isolés, fossés,
bords de chemin, bandes enherbées, prairies
permanentes? Ces espaces constituent des zones
de refuge et de transit pour la petite faune : inver-
tébrés, micromammifères?
Toutefois, des plantes dites messicoles, sont
inféodées à ces espaces cultivés mais régressent
lors de l?intensification des pratiques agricoles.
De même, certains oiseaux trouvent dans ces
openfields des conditions proches de celles des
grands espaces ouverts semi-arides qu?elles affec-
tionnent : Outarde canepetière, OEdicnème criard,
Busard Saint-Martin, Busard cendré? Par ailleurs,
localement, certains territoires agricoles ouverts
sur substrat pauvre sont particulièrement riches :
c?est le cas notamment de la zone steppique de
Méron (49).
De manière générale, les potentialités d?accueil
pour la biodiversité de ces paysages agricoles
ouverts, qui, sur le socle du massif armoricain,
résultent le plus souvent d?une transformation
assez récente des paysages bocagers sous l?effet
des pratiques agricoles, restent limités.
2.3.2.5
Les espaces littoraux et
rétro-littoraux
Le littoral se caractérise par ses grands marais
côtiers, baies et estuaires : Baie de l?Aiguillon,
Traicts du Croisic et marais de Guérande, Baie
de Bourgneuf et Marais breton? Ceux-ci sont
reconnus à l?échelle internationale pour leur rôle
d?accueil d?oiseaux en hivernage ou migration ;
l?agriculture y joue un rôle déterminant pour sa
gestion. On note par ailleurs l?existence de deux
grandes îles (îles d?Yeu et de Noirmoutier) et de
deux îlots maritimes (îles Dumet et du Pilier). La
nature du substrat (sableux, rocheux, vaseux),
l?exposition aux facteurs abiotiques (submersion,
vent, houle?), sont autant de facteurs qui déter-
minent différents habitats : slikke, schorre, plages
de sable, dune blanche, dune grise, dune boisée,
pelouses aérohalines, landes atlantiques, etc.
Les habitats littoraux, souvent de petite surface,
ont une forte valeur patrimoniale. La liste rouge de
la flore vasculaire des Pays de la Loire comprend
169 espèces des milieux littoraux. S?agissant de la
faune, les espaces littoraux jouent un grand rôle
dans la conservation d?espèces emblématiques :
Pélobate cultripède, Gravelot à collier inter-
rompu et autres limicoles côtiers, Pipit rousseline,
orthoptères?.
Le littoral est fortement urbanisé : 90% des
507 km de rivages sont urbanisés. Dès la fin du
XIXe siècle, l?urbanisation a mité l?espace littoral
régional. Les habitats naturels ou semi-naturels
littoraux constituent, de façon plus marquée en
Loire-Atlantique qu?en Vendée, un " chapelet " de
sites isolés le long du littoral : pointe de Pen
Bron, dunes de Saint-Brévin et du Collet, dunes
du Jaunay et du Veillon, Pointe d?Arçay? Même
isolés et de surfaces réduites, les milieux littoraux
constituent d?importants réservoirs de biodi-
versité, et la région a une forte responsabilité dans
leur conservation, ainsi que dans le maintien de
continuités écologiques entre eux, mais également
avec les espaces naturels arrière-littoraux, vers
lesquels se reportent les pressions urbaines.
2.3.2.6
Les espaces urbains
Agglomérations, bourgs et hameaux où se
concentrent l?habitat humain, mais aussi les
infrastructures de transports, les zones d?activités
économiques et commerciales et leurs délaissés
constituent des habitats potentiels pour la faune
et la flore.
Les espaces urbains sont toutefois très divers :
habitat rural, centres-villes historiques, lotisse-
ments, écoquartiers?Ces différentes formes
d?urbanisation présentent des capacités d?accueil
variables. Le patrimoine bâti peut receler un
ensemble de micro-habitats favorables à la
petite faune : combles, caves, fissures, cavités
d?ouvrages d?arts, vieux murs de pierre sèche?
Ceux-ci peuvent attirer rapaces (Effraie des
clochers, Faucon crécerelle?), passereaux
(Rougequeue noir, Moineaux, Hirondelles?),
amphibiens (Crapaud commun, Alyte accou-
cheur?), chiroptères et de nombreuses autres
espèces. Par ailleurs, les parcs et les jardins,
alignements d?arbres et autres espaces verts
peuvent accueillir des espèces moins inféodées
aux milieux urbains : invertébrés (notamment
insectes pollinisateurs), mammifères (Écureuil,
Renard?), passereaux forestiers? Des modes
d?entretien adaptés favorisent la conservation
de ces espèces.
La conservation de ces éléments de biodiversité
en milieu urbain, outre les bienfaits qu?elle
procure aux populations humaines, est impor-
tante car l?ensemble des espaces de biodiversité
peut permettre à certaines espèces de traverser
les matrices urbaines.
S?agissant des autres espaces très fortement
anthropisés, on notera également le rôle des
délaissés des infrastructures routières et ferro-
viaires (talus, fossés, bas-côtés) qui peuvent être
de véritables refuges, et des axes privilégiés de
circulation.
2.3.2.7
Milieux particuliers
Au-delà des grands types de milieux évoqués
précédemment, on trouve des milieux de faible
superficie mais pouvant présenter localement
une forte valeur patrimoniale. C?est le cas des
milieux suivants :
? Pelouses et landes c alc aires sèches
présentes dans les bassins sédimentaires
de la région : îles du Marais poitevin, plaine
calcaire du Sud-Vendée, coteaux calcaires
de la Sarthe et de l?est du Maine-et- Loire.
Plus localement, on trouve ces formations
sur des lentilles calcaires isolées sur le socle
de massif armoricain, notamment en Loire-
Atlantique. Il s?agit de milieux thermophiles
et oligotrophes, à forte valeur patrimoniale :
flore rare et menacée, orthoptères et autres
invertébrés, reptiles, oiseaux (Pie-grièche
écorcheur?). Ces sites de petites surfaces
sont répartis de manière très éparse sur
le territoire régional. Toutefois, il existe
des territoires à plus forte densité de ce
type de milieux : basse-vallée du Layon,
périphérie du Marais Poitevin, Saumurois,
Nord-Sarthe? On peut localement parler
de " trame sèche ", connectée de manière
plus ou moins évidente avec les milieux
thermophiles de la vallée de la Loire et du
littoral.
? Pelouses et landes acidiphiles, dispersées
localement sur le massif armoricain. Il
s?agit de landes primaires, notamment sur
le littoral (île d?Yeu, côte sauvage du Pays
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 6 10 6 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
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de Retz, Pointe de Pen Bé?) ou de landes
secondaires, issues d?opérations de défri-
chement parfois très anciennes : landes de la
Corniche de Pail, coteaux du bassin briéron,
pelouses siliceuses? Ces milieux possèdent
une faune et une flore adaptées à ces condi-
tions particulières et souvent typiques des
milieux frais : Ericacées, Ajonc de Le Gall,
Ajonc nain, Orthoptères, Vipère péliade,
Engoulevent d?Europe?
? Zones humides présentant des carac-
téristiques singulières, les tourbières et
bas-marais alcalins sont des milieux qui
permettent la conservation d?une flore et
d?une faune qui leur est inféodée : Drosera
à feuille ronde, Linaigrettes, Canneberge,
Lézard vivipare? Ces milieux frais, humides
et oligotrophes sont très localisés : Corniche
de Pail, Bas-marais de la Basse-Goulandière,
vallée des Cartes, tourbières du bocage de
Loire-Atlantique ou de Vendée, etc. d?autres
milieux humides particuliers peuvent être
citées comme les prairies humides acides
oligotrophes ou encore les tourbières et bas
marais acide (Brière, etc.).
? Friches agricoles, issues de la déprise ou
pouvant localement constituer des habitats
refuges pour différents taxons patrimoniaux
et /ou protégés.
2.3.3
DES BESOINS DE
DÉVELOPPEMENT
TERRITORIALISÉS
En dix ans, les Pays de la Loire ont largement contribué à la consommation nationale d?espaces naturels,
agricoles et forestiers (voir Figure 5 DREAL Pays de la Loire, données 2009-2017). La région Pays de la Loire,
alors qu?elle représente 5,9 % de la surface nationale cadastrée de 2016, a contribué à la consommation
de surfaces naturelles et agricoles à hauteur de 9,4 % au cours des 10 dernières années. 25 200 hectares
de surfaces naturelles, agricoles et forestières cadastrées ont ainsi disparu en dix ans.
La Loire-Atlantique et la Vendée sont les premiers consommateurs d?espaces naturels, agricoles et
forestiers. Ces deux départements consomment autant d?espaces naturels, agricoles et forestiers que
les trois autres. Or, ce sont déjà les deux départements les plus artificialisés de la région (respectivement
14,8 % et 11,9 %).
Les opérations d?aménagement mobilisent chaque année des surfaces naturelles et agricoles importantes. L?artificialisation
des sols qui en résulte (imperméabilisation, restructuration, etc.) perturbe les sols et entrave leurs fonctions de manière très
souvent irréversible. Au-delà, elle a des conséquences importantes sur l?environnement et le cadre de vie.
L?utilisation des sols par des bâtiments, des routes ou des parkings imperméabilise leur surface. Le ruissellement de l?eau est
ainsi favorisé au détriment de son infiltration. L?érosion des sols, les coulées d?eau boueuse, le risque d?inondation et le
transfert de sédiments contaminés (engrais, métaux, pesticides) vers les cours d?eau augmentent alors.
L?artificialisation des sols participe au changement climatique en contribuant à la périurbanisation qui génère notamment une
augmentation des déplacements et donc des consommations d?énergie, et qui provoque un déstockage rapide de carbone, car
le recouvrement des sols les empêche de fixer du carbone sous forme de matière organique.
L?artificialisation des sols contribue à la fragmentation du territoire et à la diminution des espaces naturels. Elle a de ce fait un
impact important sur la biodiversité.
L?artificialisation des sols, dans le cadre de la périurbanisation, a également un impact sur le cadre de vie et les paysages.
Enfin, l?artificialisation des sols se fait, en majeure partie, au détriment des terres agricoles et peut en particulier affecter les
sols disposant des meilleurs potentialités agronomiques. Elle pose donc l?enjeu de notre capacité d?auto-subsistance et, par
conséquent, du modèle agricole.
En constante augmentation en France, les surfaces artificialisées représentent 9,3 % du territoire métropolitain en 2014 selon
la source Teruti-Lucas (définition page 7).
On constate que l?artificialisation des sols est au croisement de multiples enjeux. La gestion économe de l?espace
(questionnement et priorités nationales page 8) se réfère souvent aux problématiques d?artificialisation des sols et de
périurbanisation, et on se limitera ci-après à ces questions. Mais beaucoup d?autres facteurs impactent aussi notre espace ou
la qualité des sols, notamment l?érosion hydrique et la perturbation des fonctions des sols par les activités humaines, dont les
pratiques agricoles.
1 - Evolution des espaces naturels, agricoles ou forestiers en Pays de la Loire
Source DGFiP fichiers fonciers Majic
Novembre
2017
Consommation d'espace
UUnn ééttaatt ddeess lliieeuuxx ddeess PPaayyss ddee llaa LLooiirree
n° 548
service
connaissance
des territoires
et évaluation
La carte régionale, dont la légende reprend les seuils de l?analyse nationale (20, 5, 2,5 et pas d?hectares consommés par commune
et par an), souligne l?intensité du phénomène de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers dans pratiquement
toute la région des Pays de la Loire.
Problématiques associées
Si le rythme observé lors de la décennie précédente se poursuivait en Pays de la Loire, ce seraient encore 44 000 hectares
d?espaces naturels, agricoles et forestiers qui disparaîtraient avant 2030.
Les espaces naturels et agricoles se réduisent peu à peu par artificialisation. Au rythme de croissance 2009/2015, pourtant observé
en période de ralentissement économique, il suffira d?à peine plus de cent ans (en 2114) pour doubler les surfaces artificialisées de
2009. Les écarts entre départements sont bien-entendu très importants, allant de 70 années (en l?an 2079) pour la Mayenne, à 120
ans (en l?an 2130) pour le Maine-et-Loire (Cf. publication sur les surfaces artificialisées, également disponible sur le site de la
Dreal).
Or, la consommation d?espaces naturels, agricoles et forestiers interroge la soutenabilité de notre manière d?aménager le territoire.
L?éloignement de la population des villes-centres et le développement de zones d?activités périphériques conduit à une amplification
des déplacements, notamment domicile-travail, mais également pour les activités liées aux échanges commerciaux.
Par ailleurs, cette consommation d?espaces réduit notre capacité future à stocker le carbone des sols. Comme la reconstitution d?un
stock de carbone organique dans le sol demande plusieurs décennies, mieux vaut préserver les zones ayant les réserves les plus
importantes (prairies et forêts notamment) et maîtriser l?artificialisation des sols.
Ensuite, l?artificialisation des terres parce qu?elle conduit souvent à leur imperméabilisation, réduit la possibilité de recharge des
eaux souterraines en limitant les possibilités d?infiltration. Elle peut aggraver le risque inondation par l?intensification des
phénomènes de ruissellement, la diminution des zones d?expansion des crues et l?augmentation du nombre de personnes exposées.
Enfin, la consommation d?espaces agricoles réduit notre capacité à subvenir localement à nos besoins alimentaires.
3/4
Figure 5
À gauche : Évolution des
espaces naturels, agricoles
ou forestiers en métropole
(sources : DGFiP, IGN, DERAL
Pays de la Loire 2018) ;
À droite : Évolution des
espaces naturels, agricoles
ou forestiers en Pays de la
Loire (Source DGFiP fichiers
fonciers Majic, IGN, DREAL
Pays de la Loire 2017).
Selon un scénario
tendanciel basés sur la
séquence 2009-2017,
ce seront 40 000 ha qui
seront artificialisés d?ici
2040 (Tableau 4).
L?artificialisation des sols génère également des impacts indirects et induits sur les milieux agricoles,
naturels et forestiers : déprise agricole en raison de perte de fonctionnalité des espaces agricoles (accès,
etc.), modification d?usages (loisirs), spéculation, etc.
Tableau 4
Détail des projections
des surfaces brutes
artificialisées sur la base
d?un scénario tendanciel
PROJECTION DES SURFACES BRUTES ARTIFICIALISÉES
À L'HORIZON 2040 (SCÉNARIO TENDANCIEL)
Département Surface (en ha)
Loire-Atlantique 10 806
Maine-et-Loire 7 014
Mayenne 5 085
Sarthe 5 992
Vendée 10 103
SOMME 39 000
L?attractivité, actuelle et à venir de la région, et ses forts enjeux écologiques y compris en périphérie
des pôles urbains, laissent ainsi présager de forts impacts environnementaux si cette croissance
démographique n?est pas anticipée par les administrations et les collectivités compétentes en matière
d?aménagement du territoire et de planification territoriale.
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2.3.4
LES PROFILS
TERRITORIAUX ERC
En croisant les informations relatives aux grands types de milieux et aux dynamiques territoriales (intensité
de la pression d?aménagement ayant des répercussions sur le foncier, le marché local de la compensation,
etc.), on aboutit à différents profils territoriaux. Ces profils font l?objet de fiches détaillées ci-après :
? Les grands espaces alluviaux et humides sans
et sous pression d?aménagement (Estuaire
de la Loire, Forêt et bocage de Perseigne,
Vallée de la Loire, Basses Vallées Angevines,
Loire des Levées et Authion, Marais de
Brière, Marais littoraux vendéens, Marais
Breton, etc.) : ces secteurs présentent globa-
lement de très forts enjeux écologiques et
font l?objet de fortes protections régle-
mentaires : l?implantation des projets est
fortement contrainte et la compensation
délicate (foncier, additionnalité).
? Les espaces littoraux et rétro-littoraux
(Littoral vendéen, littoral du Pays de Retz
et côte guérandaise, etc.) : ces secteurs
présentent globalement de très forts enjeux
écologiques et font l?objet de fortes protec-
tions réglementaires : la pression foncière
l?implantation des projets est fortement
contrainte et la compensation délicate
(foncier, additionnalité, usages);
? Le bocage sans et sous pression d?aména-
gement (Mauges, Haut bocage vendéen,
Plateau de Châteaubriant, Bas bocage
vendéen, Haut Anjou mayennais, Bocage
nord mayennais, Marches de Bretagne orien-
tales, Ouest Anjou, Plateau de Retz et lac de
Grand-Lieu, Plateau lavallois, Bocage du sillon
de Bretagne, Segréen, bocage sarthois, etc.) :
ces secteurs présentent systématiquement
des enjeux liés aux espèces protégées de
bocage (insectes saproxylophages, reptiles,
amphibiens, oiseaux, chiroptères) localement
forts ; la disponibilité du foncier destiné à la
compensation varie en fonction du niveau
de pression et des usages en fonction des
différents territoires ; toutefois, la compen-
sation doit prendre en compte les pertes
intermédiaires correspondant à la période
entre l?impact et la reconstitution du complexe
haies-mares-prairies présentant une fonction-
nalité au moins équivalent voire supérieure à
l?état initial.
? Les grands espaces agricoles et sylvicoles sans
et sous pression d?aménagement (Couloir du
layon, Entre la vallée de la Sarthe et la vallée
du Loir, Baugeois, Marches de Bretagne
méridionales, Plateau viticole et Saumurois,
massifs forestiers sarthois (Bercé, Perseigne,
Sillé-le-Guillaume, Petite Charnie, Champagne
du Maine, Marais Poitevin, région d'Ancenis,
Perche sarthois, etc.) : ces secteurs peuvent
présenter des enjeux localement forts ; la
disponibilité du foncier destiné à la compen-
sation varie en fonction du niveau de pression
et des usages en fonction des différents terri-
toires ; concernant les milieux forestiers, la
compensation doit prendre en compte les
pertes intermédiaires correspondant à la
période entre l?impact et la reconstitution du
boisement présentant une fonctionnalité au
moins équivalent voire supérieure à l?état initial.
? Les aires urbaines (Nantes, Saint-Nazaire ? La
Baule ? Guérande, Angers, Cholet, Laval, Le
Mans, La-Roche-sur-Yon, Saumur, etc.) : ces
secteurs peuvent présenter des enjeux écolo-
giques localement forts ; la disponibilité du
foncier destiné à la compensation très limitée
ainsi que les très nombreux usages rendent
ainsi la compensation délicate.
En fonction du profil
territorial au sein duquel
s?inscrit son plan, programme
ou projet d?aménagement,
le maître d?ouvrage devra
adopter une stratégie ERC
particulière. Ces différentes
stratégies sont décrites dans
les fiches " profils territoriaux "
en Partie 3 Chapitre 2
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 6 50 6 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
FICHES
ACTIONS
3.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 6 70 6 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.1
FICHES
"ÉCHELLE DE PROJET"
0 6 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
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A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1. 3.1.
Les fiches de ce corpus décrivent l?articulation de la séquence ERC avec l?ensemble des composantes
de la vie du projet pour deux échelles d?applications :
? l?échelle des projet locaux d?aménagement conduits par un maître d?ouvrage public ou privé ;
? l?échelle des plans et programmes conduits par une collectivité : les plans locaux d?urbanisme (PLU)
et plans locaux d?urbanisme intercommunaux (PLUi), mais également les Schémas de Cohérence
Territorial (SCoT).
Ces deux échelles « projet » et « planification » doivent tous deux intégrer la séquence ERC afin de
garantir une application cohérente et efficace de cette séquence à l?échelle du territoire. Elles sont
complémentaires mais présentent des différences dans leur application en termes d?approche spatiale,
temporelle et de gouvernance (voir Figure 6).
Figure 6
Illustration de la
complémentarité des
démarches « projet » et
« planification » dans
l?application de la séquence
ERC (d?après C.Bigard, 2019)
Les étapes illustrées au
sein de ces fiches sont
détaillées dans les différents
chapitres du guide.
3.1.1
FICHE
"PROJETS D?AMÉNAGEMENT"
Cette fiche présente l?articulation des différentes étapes de la séquence ERC pour les projets d?amé-
nagement locaux conduits par des maîtres d?ouvrage publics ou privés.
Sont concernés par cette fiche la typologie
de projets suivante (liste non exhaustive) :
3.1.1.1
Recommandations
générales
La phase d?évitement doit être envisagée en
priorité absolue, puis la réduction. Toutefois, dans
le cas où ces deux phases ne permettent d?effacer
les pertes de biodiversité, la phase de compen-
sation doit être engagée à son tour.
La phase de compensation est complexe et fait
ainsi l?objet d?un logigramme spécifique. Lorsqu?il
engage cette phase, le maître d?ouvrage doit être
particulièrement vigilant aux points suivants :
? l?anticipation au plus tôt de cette phase
dès lors qu?il apparaît que l?absence de
perte nette ne pourra être atteinte, après
application des mesures d?évitement et de
réduction ;
? le coût réel de la compensation ;
? le contexte foncier et socio-économique du
territoire dans lequel s?inscrit son projet et
avec lesquels la démarche de compensation
devra être cohérente.
3.1.1.2
Logigramme
Deux logigrammes distincts sont présentés et
concernent :
? la séquence ERC dans sa globalité ;
? l?étape de la compensation ; cette étape est
précisément décrite ici car les différentes
phases nécessaires à son bon déroulement
sont complexes ; toutefois, il est rappelé
que la compensation doit uniquement être
étudiée après les étapes d?évitement et de
réduction, et uniquement à la condition
d?avoir préalablement envisagé l?ensemble
des solutions de substitution raisonnables
permettant d?éviter les impacts ;
? Les logigrammes suivants articulent les
différentes composantes de la vie du projet ;
? la conception et la mise en oeuvre du projet ;
? l?engagement de la séquence ERC au fur et à
mesure de l?avancement du projet ;
? les démarches réglementaires ;
? les acteurs (consultations, concertation,
partenariats) ;
? les ressources sur lesquelles appuyer la
démarche (ouvrages, données, centres de
ressource).
? infrastructures de transports ;
? énergies renouvelables ;
? infrastructures de transport d?énergie ;
? immobilier et aménagements urbains ;
? opérations de restauration écologiques,
dont restauration de cours d?eau ;
? etc.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 7 10 7 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
PROJ E T
localisée
justification, études et instruction
routine, stratégie
PL A NIFI C ATIO N
large
temps long, amont du projet
non stabilisé
échelle spatiale
organisation
des acteurs
temporalité
Approche
"territoriale - stratégique"
Approche
"projet - action"
PHASE AMONT DÉFINITION DU PROJET ET CONCEPTION DU DOSSIER RÉGLEMENTAIRE TRAVAUX ET EXPLOITATION
Projets locaux,
démarche générale
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3.
F I C H E S
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F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.2.
Projets locaux,
démarche générale
Formalisation du besoin ;
Étude de faisabilité :
? Étu d e d'o p p o r tu nité e t a n alys e m ultic ritè re s
fais abi l ité (fo n ciè re , te c h niq u e ,
e nviro n n e m e ntale , s o ciale e t é c o n o miq u e) ;
? vé ri f ic atio n d e la c o h é re n c e ave c le s
p la ns e t p ro g ra m m e s (d o c u m e nt s
d'u rb a nism e , S AG E , S DAG E , e tc . ) ;
? I d e nti f ic atio n d e site s p ote ntie ls (va ria nte s) .
Choix et adaptation du projet de moindre impact :
? D é f init io n d u p roje t te c h niq u e ;
? A d a ptatio n p ro g re s sive e t ité rative d u p roje t e n fo n c tio n d e s im p a c t s e t m e s u re s ;
? A n alys e d e s va ria nte s re te n u e s : gé o g ra p hiq u e s , te c h niq u e s , te m p o re l le s ;
? Ch oix d u p roje t re te n u .
Travaux préliminaires, installation du chantier ;
Travaux ;
Exploitation ;
Démantèlement, remise en état.
Éc h e ll e d u te r ritoire (ba s sin d e v i e , etc .) Éc h e ll e l o c a l e = site p ote nti e l d ? im p la nt ati o n
PRIORITÉ PRIORITÉ
d é m a rc h e ité rative
Évitement d?opportunité
(ab a n d o n d u p roje t) e n c as d e n o n-fais abi l ité .
Évitement amont
? Évite m e nt d e s g ra n ds s e c te u r s
e nviro n n e m e nta u x à e nje u x c o n n us ;
? A b a n d o n d e s va ria nte s le s p lus im p a c ta nte s .
Définir
l?aire
d?étude ;
Réaliser
l?état
initial ;
Positionner
les
variantes.
Impacts
bruts
Évitement Réduction
Impacts
résiduels
Absence de pertes
Pertes
Compensation :
À init ie r a u p lus tôt d è s q u? i l e s t p re s s e nti q u e l ?évite m e nt
n e p e ut p as ê tre e n g a gé s u r l ?e ns e m ble d e s vo le t s h abitat ,
f l o re , fa u n e , zo n e s h u mid e s e t q u e le s r is q u e s as s o cié s à la
c o m p e ns atio n (c o ût , d é lais , ju ridiq u e , e tc . ) s o nt a c c e ptable s :
? Re c h e rc h e d e fo n cie r a u s ein d u p o r te fe ui l le d u M aître d ?o u v ra ge
o u a u p rè s d e s o p é rate u r s fo n cie r s e t o u d e c o m p e ns atio n ;
? Étu d e s c o m p lé m e ntaire s e t c o n c e r tatio n .
M is e e n oe u v re e f f ic a c e d e s m e s u re s d ?évite m e nt , d e
ré d u c tio n e t d e c o m p e ns atio n ava nt q u e le s im p a c t s
d u p roje t n e s oie nt gé n é ré s e t a c c o m p a g n e m e nt .
M is e e n oe u v re d e s m e s u re s d e s uivis .
M is e e n oe u v re d e m e s u re s d ?évite m e nt , ré d u c tio n e t
a c c o m p a g n e m e nt . M is e oe u v re d e s m e s u re s d e s uivis .
I d e nti f ic atio n d e s p ro c é d u re s
ré gle m e ntaire s p ote ntie l le s .
En cas d?autorisation environnementale :
? C a d ra ge p ré alable (o ptio n) ;
? C e r ti f ic at d e p roje t (o ptio n).
Montage du(es) dossier(s) réglementaire(s)
? S uite d e s é tu d e s sp é cif iq u e s (zo n e s h u mid e s , fa u n e -f l o re) ;
? Re tra ns c riptio n d u c h oix e t d e l ?a d a ptatio n d u p roje t d e m oin d re .
Tra nsmis sio n d e s s uivis d e s m e s u re s a u p rè s
d e l ?a uto rité a d minis trative c o m p é te nte .
C o ntrô le éve ntu e l d e l ?e f fe c tivité e t d e l ?e f f ic a cité
d e s m e s u re s p a r le s s e r vic e s d e l ? État .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m aîtris e
d ?oe u v re e t s uivi) ; o p é rate u r d e c o m p e ns atio n .
Partenariats :
A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e
l ? Enviro n n e m e nt , ge s tio n n aire d ?e sp a c e s a g ric o le s ,
n atu re ls e t fo re s tie r s , o r g a nism e d e re c h e rc h e .
Concertation :
C o mité d e s uivi (o ptio n).
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m o nta ge d u d os sie r) , o p é rate u r d e c o m p e ns atio n , A PN E .
Concertation :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ? Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire s d e s e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O p é rate u r s fo n cie r s ;
? Éc h a n ge s in fo rm e ls ave c l ?a uto rité a d minis trative c o m p é te nte ;
? Str u c tu re p o r te us e d u PLU (i) e t d u S C oT (p o u r le s p roje t s d e g ra n d e a m p le u r
e n a r tic ulatio n n ota m m e nt ave c la T V B d u PLU (i) e t S C oT ).
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt
(fais abi l ité e t é tu d e s sp é cif iq u e s), A s s o ciatio ns
d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ? Enviro n n e m e nt .
Concertation :
? M aire , p ro p rié taire s ;
? Ré u nio n d e c a d ra ge ave c l ?a uto rité
a d minis trative c o m p é te nte .
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données :
SIG Loire , C a rm e n , G é o p o r tai l d e l ?u rb a nism e .
Centre de ressources :
S ite s d e la D R E A L Pays d e la Loire
e t d e la D DT(M) ré fé re nte .
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données :
SIG Loire , C a rm e n , G é o p o r tai l d e l ?u rb a nism e , b as e s d e d o n n é e s A PN E .
Centre de ressources :
S ite s d e la D R E A L Pays d e la Loire e t d e la D DT(M) ré fé re nte .
O u v ra ge s :
D o n n é e s :
Ce ntre d e re s s o u rce s :
décision de déposer
un dossier
réglementaire
dépôt, instruction
autorisation
0 7 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
CONCEPTION DU DOSSIER RÉGLEMENTAIRE
dépôt, instruction
autorisation
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.2.
Projets locaux,
étape compensation
Projets locaux,
étape compensation
l
e
p
ro
je
t
l
es
d
ém
ar
ch
es
r
ég
le
m
en
ta
ir
es
Choix et adaptation du projet de moindre impact (compensation)
Montage du(es) dossier(s) réglementaire(s) :
? S uite d e s é tu d e s sp é cif iq u e s (zo n e s h u mid e s , fa u n e -f l o re) ;
? Re tra ns c riptio n d u c h oix e t d e l ?a d a ptatio n d u p roje t d e m oin d re .
l
es
a
ct
eu
rs
Consultation :
? B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m aîtris e ?oe u v re e t s uivi) ;
? O p é rate u r d e c o m p e ns atio n ;
? O p é rate u r fo n cie r p u blic s e t p rivé s .
Concertation et partenariats :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re
e t d e l ? Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire d ?e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s
? O r g a nism e d e re c h e rc h e .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt , a ge n c e d'u rb a nism e , o p é rate u r
d e c o m p e ns atio n , o p é rate u r fo n cie r p u blic s e t p rivé s .
Concertation :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ' Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire d'e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O r g a nism e d e re c h e rc h e ;
? Str u c tu re p o r te us e d u PLU (i) e t d u S C oT (p o u r le s p roje t s d e g ra n d e
a m p le u r e t a r t ic ulatio n n ota m m e nt ave c la T V B e t d u PLU (i) e t S C oT ).
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s
e nviro n n e m e nt
(m o nta ge d u d os sie r) .
Concertation :
A uto rité a d minis-
trative c o m p é te nte
p o u r c o n f irm e r
l ?a ire d e re c h e rc h e .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt
(fais abi l ité e t é tu d e s sp é cif iq u e s) .
l
es
re
ss
o
u
rc
es
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données : /
Centre de ressources :
site s d e la D R E A L Pays d e la Loire .
e t d e la D DT(M) ré fé re nte
Ouvrages :
D o c trin e s e sp è c e s D R E A L .
Données :
B as sins ve r s a nt s d e m as s e d ?e a u .
Centre de ressources :
site s d e la D R E A L Pays d e la Loire e t d e la D DT.
O u v ra ge s : /
D o n n é e s :
Ce ntre d e re s s o u rce s :
l
a
sé
q
u
en
ce
E
R
C
Évaluer les pertes et définir le
besoin compensatoire
? I d e ntif ie r le s m é triq u e s e t le s rè gle s d e
dim e nsio n n e m e nt d e la c o m p e ns atio n ;
? Évalu e r le s im p a c t s ré sid u e ls e t
le b e s oin c o m p e ns atoire ;
? D é f inir u n c atal o g u e d e m e s u re s p os sible s
e t évalu e r le u r g ains p ote ntie l . C e s
m e s u re s s e ro nt a c tivé e s e n fo n c tio n d e s
o p p o r tu nité s id e ntif ié s à l ?é ta p e s uiva nte.
Établir un système de
gouvernance et engager
les parties prenantes :
? G a ra ntir la m aîtris e
fo n ciè re p a r c o ntrat
o u p a r p ro p rié té ;
ut i l is atio n d ?o uti ls
sp é cif iq u e s e n fo n c tio n
d e l ?o p é rate u r (D U P,
p ré e m ptio n , e tc . ) ;
? A s s u re r u n m é c a nism e
d e f in a n c e m e nt viable
(f id u cie , e tc . ) ;
? (o ptio n) C o ns titu e r
u n c o mité d e
s uivi d e s m e s u re s
c o m p e ns atoire s .
Définir les conditions
de mise en oeuvre, suivi
et accompagnement :
? D é f inir le disp osit i f
d e c o ntrô le d e
l ?e f fe c tivité e t d e
l ?e f f ic a cité d e s m e s u re s
c o m p e ns atoire s ;
? (o ptio n) Pro p os e r
d e s m e s u re s
d ?a c c o m p a g n e m e nt
a f in d e re n fo rc e r
l ?e f f ic a cité d e la m e s u re
c o m p e ns atoire .
Évalu e r
l ?a ire d e
re c h e rc h e d e la
c o m p e ns atio n .
Sélectionner le(s) site(s) de compensation
Faire a p p e l à u n o p é rate u r d e c o m p e ns atio n
a u nive a u d e l ?a ire d e re c h e rc h e .
Recherche de sites en régie ou via un opérateur foncier :
? Crois e r le s d o n n é e s fo n ciè re s , e nviro n n e m e ntale s e t s o ciale s
a f in d ? id e nti f ie r u n p a n e l p lusie u r s s ite s p ote ntie ls ;
? Ré al is e r u n dia g n os tic e nviro n n e m e ntal e t s o cio - é c o n o miq u e
(a g ric ultu re , s ylvic ultu re , a utre s us a ge s , e tc . ) ;
? Re te nir u n p la n d e ge s tio n ;
? Évalu e r la fais abi l ité te c h niq u e , ré gle m e ntaire , e nviro n n e m e ntale
e t s o ciale d e la m e s u re ; e n c as d ? in fais abi l ité , m o dif ie r le
p la n d e ge s tio n o u c h e rc h e d ?a utre s s ite s p ote ntie ls .
0 7 3 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1. 3.1.
3.1.2
FICHE
"PLANS D'URBANISME"
Cette fiche présente l?articulation des différentes étapes de la séquence ERC pour les Plan locaux
d?urbanisme (PLU ou PLUi) dans le cadre d?une élaboration et d?une révision articulée avec une procédure
d?évaluation environnementale.
3.1.2.1
Recommandations générales
Les principes de cette fiche
restent valables pour une
carte communale, même
si son élaboration est plus
simple : pas de diagnostic
ni de projet de territoire
formalisé dans un PADD,
mais des prévisions de
développement exposées
dans le rapport de
présentation ; le document
graphique délimitant les
zones constructibles /
inconstructibles y constitue
le seul document opposable.
Démarche générale de la
séquence ERC
L?ÉVITEMENT
La mesure d?évitement (ou de suppression) est
une modification, suppression ou déplacement
d?une orientation ou d?un projet pour en supprimer
totalement les impacts. Par exemple, la modifi-
cation ou le déplacement d?une zone constructible
pour préserver un secteur d?intérêt écologique.
La phase d?évitement doit être envisagée en
priorité absolue en articulation avec la recherche
de l?atteinte de l?objectif de zéro artificialisation
nette.
Cette étape doit faire l?objet d?une réflexion
anticipée en reportant les futurs aménagements
vers des secteurs à moindres enjeux. L?évitement
sera en effet beaucoup plus difficile à conduire
pour les maîtres d?ouvrage en charge d?aménager
les secteurs ouverts à l?urbanisation en raison de
marges de manoeuvre limitées sur le foncier.
LA RÉDUCTION
La mesure de réduction constitue une adaptation
de l?orientation ou du projet pour réduire ses
incidences. Par exemple, dans un PLU, réduction
de l?artificialisation d?une zone AU afin de
préserver un réservoir de biodiversité en son sein,
ou encore le maintien d?un corridor biologique
dans les parcelles urbanisables.
LA COMPENSATION
Dans le cas où ni l?évitement ni la réduction ne
permettent d?effacer les pertes de biodiversité,
la phase de compensation doit être engagée à
son tour.
La compensation constitue une contrepartie à
l?orientation ou au projet pour recréer un gain
environnemental, à minima égal aux impacts
environnementaux évalués. Par exemple, il
s?agirait de la recréation/restauration d?une conti-
nuité écologique compromise par une zone AU.
Cette phase est aujourd?hui rarement traitée
dans les documents d?urbanisme et généra-
lement renvoyée à la responsabilité des maîtres
d?ouvrages qui conduiront les projets d?aménage-
ments au sein des zonages ouverts à l?urbanisation.
Toutefois, il relève bien de la responsabilité du
document d?urbanisme d?anticiper cette phase
afin de garantir la faisabilité de la compensation
à l?échelle de son territoire et la construction
d?un projet territorial sécurisé. Ne pas anticiper
la compensation dans les documents d??urba-
nisme expose la collectivité à certains risques
(voir ci-après) :
Tableau 5
Comparaison risques-
bénéfices de la compensation
anticipée à l?échelle des
plans et programmes
C O M P O S A N T E S C O M P E N S AT I O N A N T I C I P É E C O M P E N S AT I O N N O N A N T I C I P É E
S é c u r i t é
d e s p r o j e t s
p o n c t u e l s
a u s e i n d e s
z o n a g e s
o u v e r t s à
l ? u r b a n i s a t i o n
C a l e n d r i e r s e t c o û t s m a î t r i s é s .
R é a l i s a t i o n d e s p r o j e t s
c o n f o r m e a u x o b j e c t i f s d u
d o c u m e n t d ? u r b a n i s m e .
C a l e n d r i e r s e t c o û t s n o n
m a î t r i s é s , s é c u r i t é j u r i d i q u e
i n c e r t a i n e ( p a r e x e m p l e e n c a s
d e n o n - r e s p e c t d e p r o c é d u r e s
r é g l e m e n t a i r e s o u d e r e c o u r s
l i é s à d e s p r o b l é m a t i q u e s
e n v i r o n n e m e n t a l e s )
La mise en oeuvre d?une stratégie de compen-
sation mutualisée et déjà pré-identifiée dans
le cadre du règlement permet à la collectivité
de renforcer sa politique environnementale
et de sécuriser l?effectivité et l?efficacité de la
compensation qui sera mise en oeuvre au fur et
à mesure des projets. Toutefois, la compensation
ne peut pas être utilisée comme unique levier
pour restaurer les milieux naturels à l?échelle du
territoire, et ne peut donc pas se substituer à la
politique environnementale de la collectivité dont
elle vient en complément (respect du principe
d?additionnalité). La collectivité doit donc être en
capacité de justifier l?additionnalité de sa stratégie
de compensation par rapport à sa politique
environnementale réalisée sur fonds propres.
Intégration de la séquence
ERC au sein des différentes
pièces du PLU(I)
Le rapport de présentation vise à expliquer
comment le projet s?est construit et comment il
va être suivi. Il comprend les éléments suivants
en lien avec la séquence ERC :
? état initial, enjeux et besoins de préser-
vation et restauration des milieux naturels ;
? analyse de la consommation d?espaces
naturels, agricoles et forestiers au cours
des dix années précédant l?arrêt du projet
de PLU(i) ou depuis la dernière révision du
document d?urbanisme ;
? analyse des possibilités d?optimisation du
foncier (capacités de mutation du bâti, de
densification des espaces bâtis, de mutuali-
sation du stationnement, etc.) ;
? présentation des variantes et des choix
retenus, notamment pour la préservation
des milieux naturels ;
? présentation des mesures d?évitement,
réduction et compensation qui favorisent
la limitation de la consommation des espaces
naturels, agricoles ou forestiers et qui
sécurisent leur compensation ;
? justification des objectifs chiffrés de
modération de la consommation de l?espace
fixés au regard des objectifs fixés, le cas
échéant, par le SCoT.
Il est rappelé que la meilleure façon
d?éviter les risques associés à la compen-
sation consiste à recourir à l?évitement
et à la réduction, étapes qui doivent
constituer une priorité absolue pour
la collectivité. De plus, la disponibilité
de réserves foncières à l?échelle de la
collectivité ne doit être en aucun cas un
prétexte pour que la compensation soit
choisie au détriment de l?évitement et de
la réduction.
Encadré 21
C O M P O S A N T E S C O M P E N S AT I O N A N T I C I P É E C O M P E N S AT I O N N O N A N T I C I P É E
F o n c i e r M a r c h é f o n c i e r m a î t r i s é R i s q u e s d e s p é c u l a t i o n
f o n c i è r e , d i f f i c u l t é d ? a c c è s
p o u r l e s e x p l o i t a n t s a g r i c o l e s
S o c i o -
é c o n o m i q u e
E n g a g e m e n t d u r a b l e d e
l ? e n s e m b l e d e s p a r t i e s
p r e n a n t e s d a n s u n p r o j e t
t e r r i t o r i a l c o n c e r t é
R i s q u e s d e c o n f l i t s d ? u s a g e s
e t d ? o p p o s i t i o n s l o c a l e s
E n v i r o n n e m e n t R e n f o r c e m e n t p r i o r i s é d e l a
t r a m e v e r t e e t b l e u e l o c a l e
e t g a r a n t i e d e l ? e f f i c a c i t é p a r
l a m u t u a l i s a t i o n d e m o y e n s .
E f f i c a c i t é l i m i t é e d ? u n e
c o m p e n s a t i o n m o r c e l é e ,
o p p o r t u n i s t e e t à m o i n d r e c o û t
r é a l i s é e s a n s l o g i q u e t e r r i t o r i a l e .
Tableau 5
Comparaison risques-
bénéfices de la compensation
anticipée à l?échelle des
plans et programmes
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 7 50 7 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1. 3.1.
À travers le règlement, la collectivité qui porte le
PLU(i) peut notamment :
? c l a s s e r e n e s p a c e s d e c o n t i n u i t é s
écologiques et assurer la protection régle-
mentaire des éléments de la trame verte
et bleue ;
? délimiter les secteurs de milieux naturels à
préserver, restaurer (dans le cadre ou hors
du cadre de la compensation) ; il est ainsi
possible d?établir un zonage spécifique à la
compensation ;
? en zone urbaine (zone U), localiser et rendre
inconstructibles des terrains cultivés et des
espaces non bâtis d?intérêt écologique ;
? imposer une part minimale de surfaces non
imperméabilisées (coefficient de biotope) ;
? prévoir des emplacements réservés (ER)
aux milieux naturels (espaces verts et conti-
nuités écologiques) ;
? pour protéger les boisements, les PLU
peuvent classer comme EBC les bois, forêts,
parcs à conserver, à protéger ou à créer. Ce
classement peut s?appliquer également à des
arbres isolés, des haies ou réseaux de haies
ou des plantations d?alignements. Il interdit
tout changement d?affectation ou mode
d?occupation du sol de nature à compro-
mettre la conservation, la protection ou la
création des boisements. C?est un outil de
protection fort et contraignant à réserver
aux espaces boisés à enjeux en particulier
pour la préservation des haies matures à
insectes saproxylophages protégés. Le
sur-classement doit toutefois être limité
pour les bois concernés par un Plan Simple
de Gestion (PSG) ;
? délimiter des sec teurs dans lesquels
l e rè gl e m e nt d u PLU (i) im p o s e a u x
constructions, travaux, installations et
aménagements de respecter des perfor-
mances environnementales renforcées qu?il
définit ;
? imposer des obligations en matière de réali-
sation d?espaces libres et de plantations ;
? imposer les installations nécessaires à la
gestion des eaux pluviales et du ruissel-
lement, notamment afin de réduire l?impact
sur les zones humides et milieux aquatiques ;
? imposer pour les clôtures des caractéris-
tiques permettant de préserver ou remettre
en état les continuités écologiques ou de
faciliter l?écoulement des eaux?
3.1.2.2
Logigramme
Le logigramme présenté à la fin de cette fiche
illustre l?articulation des différentes composantes
de la vie du plan d?urbanisme :
? la conception et la mise en oeuvre du projet ;
? l?engagement de la séquence ERC au fur et à
mesure de l?avancement du projet ;
? les démarches réglementaires ;
? les acteurs (consultations, concertation,
partenariats) ;
? les ressources sur lesquelles appuyer la
démarche (ouvrages, données, centres de
ressource).
Dans le cadre de la phase exécutoire du plan
d?urbanisme, des projets locaux seront alors
engagés. Il convient pour ces derniers de se
référer à la fiche précédente " projets locaux ".
Les limites du PLU(i) en matière d?ERC
Le PLU(i) n?intervient pas dans la gestion
même des espaces qu?il protège : il ne
peut imposer ni les essences, ni l?empla-
cement des plantations (à l?exception
de classement d?EBC à créer) ; il ne peut
orienter les pratiques culturales des
espaces agricoles. Les actions complé-
mentaires et mesures d?accompagnement
sont alors particulièrement importantes,
comme par exemple l?élaboration d?un
cahier de recommandations ou de bonnes
pratiques, inséré à titre d?information
dans le rapport de présentation ou dans
une OAP thématique. En complément des
documents de planification, la préser-
vation des milieux naturels doit s?appuyer
sur d?autres réglementations existantes
telles que le classement en zonage de
protection réglementaire (hors EBC) ou
sur des dispositifs de contractualisation
(bail rural à clause environnementale, bail
emphytéotique, etc.).
Encadré 23
Lorsque le PLU(i) soumis à évaluation environne-
mentale, le rapport de présentation est complété
des éléments décrits ci-dessous :
? analyse des perspectives d?évolution de
l?état initial de l?environnement en exposant,
notamment, les carac téristiques des
secteurs impactés par le PLU(i) ;
? présentation détaillée des variantes et des
choix retenus notamment au regard des
objectifs de protection de l?environnement ;
? présentation détaillée des mesures d?évi-
tement, réduction et compensation qui
favorisent la limitation de la consommation
des espaces naturels, agricoles ou forestiers
et qui sécurisent leur compensation ;
? définition des indicateurs de suivis ERC.
Le projet d?aménagement et de développement
durable (PADD) exprime le projet de terri-
toire donc les grandes orientations du PLU(i).
Il comporte des éléments pouvant intégrer la
séquence ERC :
? la définition des orientations générales des
politiques d?aménagement et de protection
des espaces naturels, agricoles et forestiers ;
? la définition des objectifs chiffrés de
modération de la consommation de l?espace
et de lutte contre l?étalement urbain.
Les orientations d?aménagement et de program-
mation (OAP), sont opposables aux autorisations
d?urbanisme. Elles peuvent être thématiques
(application sur l?ensemble du territoire concerné,
pour répondre à un enjeu transversal) ou secto-
rielles (application sur une zone ouverte à
l?urbanisation). Elles expriment de manière quali-
tative la stratégie d?aménagement et peuvent
comprendre des dispositions environnementales
spécifiques :
? actions et opérations nécessaires pour
préserver et restaurer les milieux naturels ;
? dans les zones d?aménagement concerté
(ZAC), définir la localisation prévue pour
les milieux naturels évités, réduits voir
compensés.
Le règlement (écrit et zonage) est opposable aux
autorisations d?urbanisme (obligation de respect).
Il fixe les règles générales et les servitudes d?uti-
lisation des sols permettant d?atteindre les
objectifs stratégiques, notamment en termes de
séquence ERC : objectif de Zéro Artificialisation
Nette, la préservation et la restauration des
milieux naturels, etc. En particulier, le règlement :
? délimite les zones urbaines (zones U) ou à
urbaniser (zones AU) et les zones naturelles
et forestières (zones N) ou agricoles (zones
A) à protéger. Peuvent être en particulier
classées en zone naturelle et forestière (N)
les secteurs de la commune, équipés ou non,
à protéger en raison :
- de leur intérêt écologique à préserver ou
restaurer,
- de leur contribution à la mise en oeuvre
d?une stratégie de compensation pré-iden-
tifiée, mutualisée ou par l?offre à l?échelle
du territoire,
- de l?existence d?une exploitation forestière,
- de la nécessité de prévenir les risques
notamment d?expansion des crues ;
? fixe les règles applicables à l?intérieur de
chacune de ces zones. Des règles spécifiques
peuvent ainsi être établies pour faciliter et
encadrer les travaux de restauration écolo-
giques (affouillements sur zone humide par
exemples afin de permettre la suppression
de remblais et l?étrépage, etc.).
La présentation détaillée des variantes
et des choix retenus constitue un
chapitre essentiel encore traité de
manière insuffisante dans de nombreux
dossiers d?évaluation environnementale
des PLUis. Cette partie doit en effet
permettre de comparer des solutions
de substitution raisonnables au regard
d?une analyse multicritères (techniques,
sociaux, économiques, et en particulier
environnementaux). Ce processus étant
généralement mené de manière itérative,
l?ensemble du cheminement ayant abouti
à la solution retenue doit être retranscrite.
Encadré 22
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 7 70 7 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.2.
ÉLABORATION DU PLU (RAPPORT DE PRÉSENTATION, PADD, OAP, RÈGLEMENT, ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE) EXÉCUTION DU PLU(I)
Plans d'urbanisme,
démarche générale
l
e
p
ro
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l
a
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E
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C
l
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ch
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r
ég
le
m
en
ta
ir
es
PRIORITÉ
D é m a rc h e ité rative
Définir l?aire d?étude ;
Réaliser l?état initial ;
Positionner les variantes.
Étudier
les variantes
Impacts
bruts
Évitement Réduction
Impacts
résiduels
Absence de pertes
Pertes
décision d'élaborer
ou de réviser le PLU(i)
instruction, autorisation,
approbation
Plans d'urbanisme,
démarche générale
Rapport de présentation, PADD, Zonage, règlement :
? Évalu e r le b e s oin s o cio é c o n o miq u e e t évalu e r la c a p a cité d u te rritoire ;
? D é f inir le s c é n a rio d e ré fé re n c e , e n a n alys a nt le s c h ro niq u e s d e c o ns o m m atio n d ?e sp a c e s n atu re ls , a g ric o le s e t fo re s tie r s ;
? Évalu e r le s p os sibi l ité s d ?o ptimis e r le fo n cie r u rb a nis é ;
? C o ns tr uire le s s c é n a rios d ?a m é n a ge m e nt , c o m p a rais o n m ultic ritè re s d e s s c é n a rios (va ria nte s) ;
? I d e nti f ie r le s zo n e s d ? im p a c t s e t m o dif ie r le s c h é m a d ?a m é n a ge m e nt e n fo n c tio n ;
? M o dif ie r u n o bje c ti f, u n e o rie ntatio n , d e s c o n dit io n n alité s e nviro n n e m e ntale s ainsi q u e d e s p re s c riptio ns .
Dossier d?évaluation environnemental en cas de soumission à l?issue de la phase d?examen au cas par cas.
Projet ponctuels sous maîtrise d?ouvrage :
M is e e n oe u v re d e s o p é ratio ns d ?a m é n a ge m e nt
( l o r s q u e la c o l le c tivité e s t m aître d ?o u v ra ge
d u p roje t) => voir f ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Projet ponctuels sous maîtrise
d?ouvrage de la collectivité :
A c c o m p a g n e m e nt d e s o p é ratio ns d ?a m é n a ge m e nt .
Échelle du territoire = périmètre du PLU(i)
Échelle locale = Orientations d?aménagement et de programmation (OAP )
Compensation :
D é m a rc h e s traté giq u e m utu alis é e à init ie r a u p lus tôt d è s q u? i l e s t p re s s e nti q u e l ?évite m e nt
n e p e ut p as ê tre e n g a gé s u r l ?e ns e m ble d e s vo le t s h abitat , f l o re , fa u n e , zo n e s h u mid e s e t q u e
le s r is q u e s as s o cié s à la c o m p e ns atio n (c o ût , d é lais , ju ridiq u e , e tc . ) s o nt a c c e ptable s :
? Re c h e rc h e d e fo n cie r a u s ein d u p o r te fe ui l le d u M aître d ?o u v ra ge
o u a u p rè s d e s o p é rate u r s fo n cie r s e t o u d e c o m p e ns atio n ;
? Étu d e s c o m p lé m e ntaire s e t c o n c e r tatio n , c o ns tr u c tio n d ?u n e s traté gie d e c o m p e ns atio n m utu alis é e .
Projet ponctuels sous maîtrise d?ouvrage :
? D é f init io n d u p roje t l o c al e t c o n c e ptio n d u d os sie r
ré gle m e ntaire => voir f ic h e " p roje t s p o n c tu e ls " ;
? M is e e n oe u v re e f f ic a c e d e s m e s u re s ERC ava nt
q u e le s im p a c t s d u p roje t n e s oie nt gé n é ré s ;
? M is e e n oe u v re d e s m e s u re s d e s uivis .
Projet ponctuels hors maîtrise d?ouvrage :
? A c c o m p a g n e m e nt d e s p roje t s d a ns le s
di f fé re nte s é ta p e s ERC ; e n c as d ?o bl ig atio n d e
c o m p e ns atio n , fa ci l itatio n d e c o m p e ns atio n
e n ta nt q u?o p é rate u r d e c o m p e ns atio n o u
ge s tio n n aire d e fo n cie r (s o us c o n dit io n
d ?e xe m p la rité d u p roje t e t d e la mis e e n oe u v re
d e l ?évite m e nt d e la p a r t d u m aître d ?o u v ra ge) ;
? S uivi d e s in dic ate u r s ERC é tablis d a ns le PLU (I) .
Ré al is atio n d e s d os sie r s ré gle m e ntaire s
sp é cif iq u e s a u x p roje t s l o c a u x .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m aîtris e
d ?oe u v re e t s uivi) , o p é rate u r d e c o m p e ns atio n .
Partenariats :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la
N atu re e t d e l ? Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire d ?e sp a c e s a g ric o le s ,
n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O r g a nism e d e re c h e rc h e ;
? Str u c tu re p o r te us e d u S C oT.
Concertation :
C o mité d e s uivi (o ptio n).
Ouvrages :
Cf. F ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Données :
Cf. F ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Centre de ressources :
Cf. F ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données :
SIG Loire , C a rm e n , G é o p o r tai l d e l ?u rb a nism e .
Centre de ressources :
S ite s d e la D R E A L Pays d e la Loire e t d e la D DT(M) ré fé re nte .
Consultation :
? B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m o nta ge d u d os sie r) ;
? O p é rate u r d e c o m p e ns atio n ;
? Pe r s o n n e s p u bliq u e s as s o cié e s ;
? Str u c tu re p o r te us e d u S C oT.
Examen au cas par cas, le cas échéant évaluation environnementale
? Étu d e s sp é cif iq u e s (zo n e s h u mid e s , fa u n e -f l o re)
? Re tra ns c riptio n d u c h oix e t d e l ?a d a ptatio n d u p roje t d e m oin d re im p a c t d a ns le s di f fé re nt s d os sie r s ré gle m e ntaire s
Concertation :
? Po p ulatio n ;
? A s s o ciatio n d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ' Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire s d e s e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O p é rate u r s fo n cie r s ;
? Ré u nio n d e c a d ra ge e t é c h a n ge s in fo rm e ls
ave c l 'a uto rité a d minis trative c o m p é te nte .
0 7 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1.
3.
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A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1.
FICHES
"PROFILS TERRITORIAUX"
3.2
0 7 9 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
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F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2. 3.2.
Dans le cadre de cette
première version, seul
une fiche est présentée.
Les prochaines versions
seront enrichies par des
fiches additionnelles
Les fiches de ce corpus décrivent par typologie de grand type de milieu ligérien les enjeux, pressions
et la stratégie ERC qu?il est conseillé de mener afin de prendre en compte ces spécificités locales. Si ces
fiches présentent ainsi des points de vigilance et des exemples, leur lecture ne saurait de substituer à
l?expertise nécessaire dans le cadre de la mise en oeuvre de la démarche ERC.
Elles concernent les " profils territoriaux " suivants :
? le bocage (sans et sous pression).
3.2.1
FICHE "BOCAGE"
DÉPARTEMENT CONCERNÉS
Tous.
LOCALISATION
Le zones de bocage sont particulièrement denses
en Mayenne, dans l?ouest du Maine-et-Loire et les
deux-tiers nord de la Vendée. Elles sont un peu plus
clairsemées dans le reste de la région.
DESCRIPTION
Le bocage joue un rôle majeur pour l?accueil
de la biodiversité ordinaire, mais aussi d?une
biodiversité plus remarquable. La diversité des
strates (herbacée, arbustive, arborescente), des
habitats (prairies, haies, vergers, bosquets) et
micro-habitats (talus, murets, mares, fossés, vieux
arbres) est particulièrement favorable à l?accueil
de populations de chiroptères, d?amphibiens
(notamment grands tritons), d?oiseaux (passereaux
mais aussi la Chevêche d?Athéna) et d?invertébrés
(notamment les coléoptères saproxylophages :
Grand capricorne, Rosalie des Alpes, Pique-prune).
Les haies constituent des corridors écologiques
évidents qui permettent le maintien de connexions
écologiques. En fonction de leurs caractéristiques,
elles peuvent favoriser la circulation d?espèces
forestières ou de milieux ouverts. Les paysages
bocagers ayant été façonnés par l?homme, leur
préservation est fortement corrélée au maintien
d?une agriculture de type polyculture-élevage.
PRESSIONS
Diverses pressions s?exercent sur le bocage des
Pays de la Loire :
? Une dynamique urbaine et d?artificialisation
des sols forte quoiqu?inégalement répartie
sur le territoire régional. Celle-ci concerne
en particulier les territoires ruraux situés
entre les principaux pôles urbains (axe
Cholet/Nantes/Saint-Nazaire, axe littoral,
axe Angers/Le Mans) ou à proximité des
grandes voies de communication routières,
ferroviaires ou portuaires. Cette pression
s?exerce principalement sur les espaces
agricoles.
? Le développement d?infrastructures linéaires
(routières, ferroviaires?) qui peuvent
contribuer à l?artificialisation des sols et
constituer des obstacles aux continuités
écologiques.
? Une banalisation des paysages agricoles liée
à la baisse du nombre d?exploitants, de l?évo-
lution des pratiques et, de la simplification
des systèmes d?exploitation (agrandis-
sement du parcellaire, difficulté de maintien
de l?élevage et des coûts d?entretien nom
rémunérateurs de certains éléments du
paysage tels que les mares, les haies, etc.).
APPLICATION DE LA SÉQUENCE ERC
Le tableau suivant synthétise les principaux enjeux,
points de vigilance et exemples de mesures ERC
pour les grands types de milieux associés au
complexe " haies-mares-prairies ".
Le complexe haies-mares-prairies constitue un
ensemble écologique fonctionnel et cohérent.
Dès lors, un impact d?une partie du complexe
peut impacter durablement son ensemble (pour
les oiseaux, reptiles, chiroptères mammifères
terrestres par exemple).
La mise en place d?un chantier au sein d?un réseau
bocager fonctionnel peut créer des habitats
temporaires anthropiques susceptibles d?attirer
certaines espèces protégées (amphibiens se repro-
duisant dans les ornières de chantier ou dans les
zones de récupération des eaux de ruissellement
de chantier. Si la présence d?espèces protégée est
détectée en cours de travaux, il convient de les
prendre en compte dans le cadre d?une gestion
adaptative durant les travaux et lors de la remise
en état (ou en fonctionnement) afin de garantir leur
transition ou leur maintien à long terme.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 8 20 8 1 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2.
G R A N D S
T Y P E S D E
M I L I E U X
P R I N C I P A U X E N J E U X P O I N T S D E V I G I L A N C E E X E M P L E S D E M E S U R E S E R C
Haies I n s e c t e s s a p r o x y l o -
p h a g e s , a m p h i b i e n s ,
reptiles, oiseaux nicheurs,
mammifères terrestres,
chiroptères (dont arbres à
gîte arboricole)
À l?exception des haies très dégradées, et sauf démonstration de l?absence de reptile ou de
Hérisson d?Europe, toute destruction de haie engendre a minima la destruction d?individus
de reptiles protégés ou de Hérisson d?Europe et implique l?engagement d?une procédure de
dérogation " espèces protégées ".
La préservation de linéaires de haies au sein d?un projet ne peut être considérée comme de
l?évitement que si le maintien de leurs fonctionnalité, et donc le maintien à long terme de l?état
de conservation des espèces de faible mobilité qui y sont accueillies (insectes saproxylophages,
reptiles), peuvent être garantie (exemple : espace tampon de fonctionnalité, maintien de la
connexion avec la trame bocagère située autour du projet). Dans le cas contraire, il convient alors
de considérer cette mesure comme de la réduction et d?intégrer dans le besoin compensatoire
l?ensemble du linéaire comme détruit à moyen terme.
La destruction de haies matures, présentant le cas échéant des cavités arboricoles et des insectes
saproxylophages, doit être théoriquement compensée par la création de haies ayant atteintes
le même degré de maturité au moment des travaux générant l?impact. En l?absence de solution
de compensation anticipée à ce jour, l?impact est considéré comme non compensable dans sa
totalité. Le maître d?ouvrage doit toutefois démontrer qu?il met tout en oeuvre pour prendre en
compte les pertes intermédiaires dans le cadre des mesures de compensations partielles.
Une mesure de restauration ou recréation de haies dans le cadre d?un projet ne peut pas faire
l?objet des nombreuses aides régionales et départementales existantes en la matière pour cause
de non-respect du critère d?additionnalité permettant de valider la mesure comme une mesure
compensatoire.
Évitement : Évitement géographique de la totalité du linéaire de haies ainsi que de leur relation
fonctionnelle (ce qui implique d?éviter toute rupture de la trame de haie) ; évitement à long terme
dans le cadre des PLU(i) notamment à l?aide du classement en EBC ; évitement technique ou temporel
dès lors que l?évitement géographique de la totalité du linéaire de haie n?est pas envisageable.
Réduction : Préserver les secteurs à plus forts enjeux : haies matures à insectes saproxylophages et
cavités arboricoles, haies multistrates, mise en place de barrières anti-intrusions pour la microfaune,
adaptation du calendrier des travaux pour éviter la période de reproduction de l?avifaune.
Compensation : Plantation de nouvelles haies (avec prise en compte d?un ratio permettant de
prendre en compte les pertes intermédiaires) permettant de (re)créer ou restaurer la trame de haies ;
sécurisation foncière à long terme de haies matures (uniquement dans le cadre d?un panachage de
mesures compensatoires) : classement en EBC, ORE, etc. associé à un plan de gestion afin de garantir
la conduite en ilote de senescence, financement de sites naturels de compensation.
Tableau 6
Enjeux, points de vigilance
et exemple de mesures ERC
pour les grands types de
milieux associés au complexe
"haies-mares-bocage"
0 8 3 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2.
G R A N D S
T Y P E S D E
M I L I E U X
P R I N C I P A U X E N J E U X P O I N T S D E V I G I L A N C E E X E M P L E S D E M E S U R E S E R C
Mares Flore (Fluteau nageant),
i n s e c t e s ( o d o n a t e s ) ,
amphibiens.
À l?exception de la flore, la préservation d?une mare qui se retrouverait isolée du reste de la trame
bocagère par le projet ne constitue ni une mesure d?évitement, ni même de réduction car son
utilisation par les cortèges associés (amphibiens en particulier) est rendue impossible. Il convient
alors de la considérer comme détruite et de l?intégrer comme telle au besoin compensatoire.
De même, si une mare est identifiée comme unique site de reproduction pour des populations
locales d?amphibiens, sa destruction est considérée comme une perte nette pour l?ensemble de ces
populations locales d?amphibiens sur l?ensemble du réseau bocager sous influence de cette mare
(l?aire d?influence correspond au domaine vital des espèces d?amphibiens utilisant cette mare).
Évitement : Évitement géographique de la totalité de la mare et de l?ensemble du réseau écologique
bocager associé ; évitement technique ou temporel dès lors que l?évitement géographique de la totalité
du réseau bocager n?est pas envisageable.
Réduction : adaptation du calendrier pour éviter la période de reproduction des amphibiens,
comblement de la mare avant travaux.
Compensation : restauration ou création de mare connectée au réseau bocager.
Prairies Flore, insectes (orthoptères,
rhopalocères), oiseaux
nicheurs
Certaines prairies humides évitées géographiquement peuvent être impactées indirectement
par la modification des conditions d?alimentation en eau de surface (par exemple lorsque les
ruissellements de surface sont captés par une voirie en amont des écoulements). Ainsi, il s?agit
d?inclure à l?aire d?étude et l?évaluation des impacts l?ensemble des prairies inclues dans l?aire
d?incidence hydrologique du projet.
Évitement : évitement temporel lors des accès travaux hors période de reproduction (nécessité d?une
remise en l?état initial après travaux).
Réduction : adaptation du calendrier des travaux pour éviter tout impact sur les prairies en période
de reproduction ; restauration des conditions d?alimentation en eau de surface pour les prairies
humides impactés ; gestion de l?éclairage pour réduire la perturbation de la nidification d?oiseaux
sur des prairies à proximité du site.
Compensation : semis de prairies sur terres labourées, modification des pratiques de gestion (prairies
temporaires en prairies permanentes, etc.), réouverture de prairies enfrichées ou plantée de peuplier,
restauration des fonctionnalités hydrauliques de prairies initialement humides, etc.
Doctrine Grand
Capricorne en PDL
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/
pdf/20190911_arrete_type_
grand-capricorne_vf.pdf
Prescriptions à destination
des porteurs de parcs
éoliens en PDL
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/parcs-eolien-et-
biodiversite-r1974.html
Centre de ressources
Pôle bocage
http://www.bocage-
paysdelaloire.fr/
Guide de gestion durable
des haies, Chambre
d?agriculture Pays de la
Loire, Chambre d?agriculture
de Bretagne, 2020
https://Pays de la Loire.
chambres-agriculture.fr/
fileadmin/user_upload/
National/FAL_commun/
publications/Pays_de_la_
Loire/2020_Guide_gestion_
durable_des_haies.pdf
Liste des végétaux
labellisés " végétal
local " et de fournisseurs
http://www.fcbn.fr/
tableau-d-especes-labellisees
Tableau 6
Enjeux, points de vigilance
et exemple de mesures ERC
pour les grands types de
milieux associés au complexe
"haies-mares-bocage"
0 8 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2. 3.2.
DOCTRINES RÉGIONALES
? La doctrine du Conseil Scientifique Régional
de Protection de la Nature (CSRPN) des Pays
de la Loire relative au Grand Capricorne
n?est actuellement plus applicable dans
le sens où les demandes de dérogation
concernant cette espèce relèvent désormais
de la compétence du Conseil National de la
Protection de la Nature. Toutefois, le maître
d?ouvrage peut s?inspirer des mesures
ERC présentées dans cette doctrine pour
conduire son projet.
? Un document de prescriptions à destination
de parcs éoliens précise les conditions de
prise en compte des oiseaux et des chirop-
tères dans les différentes phases du projet
(étude de faisabilité, état initial, évaluation
des impacts, séquence ERC, suivis).
STRATÉGIES DE COMPENSATION
D?une manière générale, toute compensation
susceptible de modifier notablement des
systèmes agricoles en place doit faire l?objet d?une
importante démarche de concertation voire de
co-construction le plus en amont possible auprès
des organismes socio-professionnels agricoles.
Profil " bocage sous pression"
Afin d?éviter toute perte intermédiaire, l?unique
solution consiste à mettre en oeuvre au plus tôt un
site naturel de compensation visant à restaurer à
long terme un réseau de haies bocagères matures.
La rentabilité d?un tel site est sécurisée par la
demande dans un contexte de territoire " sous
pression ". Les différents acteurs en capacité
de devenir opérateur de compensation sont
incités à proposer des sites naturels de compen-
sation pilotes. En l?absence de site naturel de
compensation, des mesures de compensation
pré-identifiées et/ou mutualisées doivent être
autant que possible mise en oeuvre afin de
prioriser et sécuriser les sites de compensation
et ainsi de renforcer de manière efficace le réseau
bocager existant.
Profil " bocage hors pression"
La faible " demande " en compensation limite
l?émergence de sites naturels de compensation.
Dans ces territoires, l?objectif d?absence de perte
nette est donc impossible à atteindre en cas
d?impact sur des haies matures. Ce type d?impact
ne peut pas être compensé dans sa totalité. Si l?évi-
tement ne peut être réalisé, le maître d?ouvrage
doit donc proposer une panel de mesures
compensatoires prenant en compte les pertes
intermédiaires.
ACTEURS CLÉS
Cette liste n?est pas exhaustive mais permet
d?identifier les acteurs présentant une expertise
spécifique sur cette thématique. Elle n?est ainsi
pas exclusive des autres acteurs de la commu-
nauté ERC (administrations et organismes publics,
collectivités, bureaux d?études, associations
de protection de l?environnement, usagers et
organismes socioprofessionnels, etc.).
À l?échelle régionale
et/ou sur l?ensemble des départements
? A f a c- P a y s d e l a L o i r e (a s s o c i a t i o n
r é g i o n a l e "A r b r e s c h a m p ê t r e s e t
agroforesteries en Pays de la Loire?) ;
? Fédération Régionale des chasseurs des
Pays de la Loire (et antennes départemen-
tales associées) ;
? Chambre d?agriculture régionale (et
antennes départementales) ;
? Conseil d?architecture, d?Urbanisme et de
l?Environnement (CAUE) ;
? Centre Régional de la Propriété Forestière
(CRPF) ;
? Programmes de soutien en faveur des
espaces agricoles et naturels soutenus par
des Associations de protection de la nature
et de l?environnement (Paysans de Nature,
Terre de Liens, etc.).
Classeur bocage, FRC, 2012
http://www.
frc-paysdelaloire.com/
les-outils-de-
communication-
sur-le-bocage/
Guide technique une
naissance un arbre, Région
Pays de la Loire, 2019
https://www.
paysdelaloire.fr/sites/
default/files/2020-02/
guide-technique-dispositif-
une-naissance-un-arbre.pdf
Plaquette
"exploiter et préserver les
haies", DDTM 44, 2018
https://www.loire-atlantique.
gouv.fr/Politiques-
publiques/Environnement/
Plaquette-exploiter-et-
preserver-les-haies-2018
En Loire-Atlantique
? Sylvagraire ;
? En Maine et Loire ;
? Mission Bocage ;
? Études Des Equilibres Naturels (EDEN 49) ;
? EIRL de la Haie à la Forêt ;
? Sylvagraire ;
? Fraxinus sp.
En Mayenne
? Collectif Bocage en Mayenne ;
? EIRL de la Haie à la Forêt ;
? SCIC Mayenne Bois Énergie ;
? Sylvaloir.
En Sarthe
? UD CUMA 72 ;
? ADEAS CIVAM.
EXEMPLES
Fiche exemple EX E1.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 8 60 8 5 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1.3.3
FICHES
"EXEMPLES D'APPLICATION
DE LA SÉQUENCE ERC"
0 8 7 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Ce recueil de fiches vise à illustrer la traduction de la séquence ERC sur le territoire ligérien dans le
cadre des différentes procédures réglementaires en rendant compte de la diversité des situations, des
projets, territoires, type d?impacts et étapes de la séquence ERC mise en oeuvre.
Un index des fiches est proposé ci-après.
Les fiches sont ensuite décrites et classées selon les trois principales étapes de la séquence ERC illus-
trées en priorité par ces exemples.
3.3.1
INDEX DES FICHES
Le présent index référence les projets ligériens retenus comme exemples d'application de la séquence
ERC dans des dossiers réglementaires. Afin de rendre leur lecture efficace, l'index permet de référencer
l?exemple au regard des critères suivants :
? Le département.
? Le secteur d?activité auquel le projet se réfère (PP : Plans et programmes ; IT : infrastructure de
transport ; ER : Énergies renouvelables ; IE : infrastructures de transport d?énergie ; IM : Immobilier
et aménagements urbains ; RE : Opérations de restauration écologiques, dont restauration de
cours d?eau).
? Le profil territorial au sein duquel s?inscrit le projet (AH : Grands espaces alluviaux et humides ;
EL : Espaces littoraux et rétro-littoraux ; BO : Bocage ; GE : Grands espaces agricoles et sylvicoles ;
AU : Aires urbaines).
? La composante impactée par le projet (zones humides, flore, etc.).
? L?étape de la séquence illustrée par cet exemple : évitement (E), réduction (R), compensation (C),
accompagnement (A).
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 00 8 9 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC0 8 9 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.2.
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.2.
Informations générales Département Projet Profil territorial Impacts Séquence ERC
N° Nom REX Maître
d'ouvrage
Commune 44 49 53 72 85 PP IT ER IE IM ID EM A. RE AH EL BO GE AU
C
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m
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re
s
C
hi
ro
pt
èr
es
E R C A
E1 Construction d?un
lycée polyvalent à
Nort-sur-Erdre
Commune
de Nord-
sur-Erdre,
Région Pays
de la Loire
Nort-sur-
Erdre
R1 Modification des
conditions d?accès
routier au site SNCF
Réseau du Mans
SNCF
Réseau
Le Mans
C1 Modification du plan
local d?urbanisme de la
commune de Venansault
Commune de
Venansault
Venansault
Tableau 7
Index des exemples
d'application ERC
0 9 1 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
3.3.2
FICHES DÉTAILLÉES
3.3.2.1
Fiches Évitement
EX E1 : Construction d?un lycée polyvalent à Nort-sur-Erdre.
Synthèse du projet
À retenir
- L?évitement géographique a permis d?éviter (intégralement) une haie à arbres vieillissants
accueillant des insectes saproxylophages protégées (Grand Capricorne) ; ces arbres accueillent
également des gîtes arboricoles à chiroptères ;
- L?adaptation du projet a permis de réduire l?emprise du projet par la modification de la
conception des différentes composantes du projet (mutualisation des zones de stationnement,
réduction de l?emprise du bassin de régulation des eaux pluviales et de son collecteur) ;
- L?aménagement d?une partie du projet sur des surfaces déjà artificialisées (ancien entrepôt)
contribue à la démarche de Zéro Artificialisation Nette (ZAN).
N° EX E1
Nom EX Construction d?un lycée polyvalent à Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage Commune de Nort-sur-Erdre, Région Pays de la Loire
Commune Nort-sur-Erdre
Département Loire-Atlantique
Projet Immobilier et aménagements urbains
Profil territorial Bocage sous pression
Impacts
Haies à insectes saproxylophages (Grand Capricorne), cortège d?espèces
bocagères (reptiles, oiseaux)
Séquence ERC Évitement, Réduction, Compensation
CONTEXTE
Le projet consiste en la réalisation d?un lycée polyvalent d?une capacité de 1 000 élèves ainsi que des
infrastructures connexes (accès, parvis, parkings et équipements sportifs liés à l?établissement scolaire).
Cet ensemble s?inscrira à l?intérieur d?une emprise d?une superficie de 9,01 hectares. La superficie de
plancher du lycée sera de 13 400 m².
L?aménagement s?inscrit dans un espace agricole présentant des éléments ponctuels du contexte bocager
présent plus largement autour du site (haies, prairies).
Le projet étudié englobe
le lycée ainsi que les
infrastructures connexes
fonctionnellement
dépendants du
lycée (équipements
sportifs, parkings, etc.).
Cette approche " par
projet " permet
d?évaluer l?ensemble
des impacts cumulés
des aménagements
rendus nécessaires par
l?installation du lycée.
Encadré 24
À retenir : Fiches Évitement
SÉQUENCE ERC
L?état initial montre des enjeux pour certains groupes associés au complexe bocager et principalement
aux haies :
? INSECTES : Insectes saproxylophages (Grand Capricorne) localisés au niveau de certaines haies
matures.
? REPTILES : 5 espèces protégées sont présentes au sein de l?aire d?étude (Orvet fragile, Lézard
occidental, Lézard des murailles, Vipère aspic, Couleuvre d?Esculape).
? OISEAUX : 7 espèces protégées patrimoniales nichant sur le site.
? CHIROPTÈRES : Utilisation de l?aire d?étude comme zone de chasse, transit et ponctuellement gîte
au niveau de quelques arbres ponctuels et haies par 11 espèces ou groupes d?espèces contactées.
Les effets du projets concernent principalement le dérangement et l?artificialisation des milieux
agricoles et naturels. Les impacts bruts se traduisent essentiellement par les impacts surfaciques liés
à l?emprise initiale du projet avant optimalisation sur les haies, cultures et prairies du site ainsi que les
cortèges faunistiques associés. L?évitement géographique (E2.2e) a pu être conduit pour le groupe des
insectes : la haie présentant des loges de Grand Capricorne (espèce saproxylophage protégée) a été
intégralement évitée suite à la réduction de l?emprise du projet initial.
La réduction est mise en oeuvre sur la base
des mesures suivantes :
? Réduction géographique engagée par l?adaptation des emprises du chantier (R1.1b) et du projet
(R1.2a). La superficie des composantes du projet a pu être optimisée pour le bassin de régulation
des eaux pluviales et son collecteur exutoire dont l?emprise limitée à une bande d?une largeur de
5 m, ainsi que la zone de stationnement réduit à 30 emplacements de cars scolaires plutôt que 48
comme initialement prévu, cette optimisation ayant été rendue possible par la mutualisation des
stationnements des cars scolaires et véhicules légers ; la réduction géographique a également
conduit à minimiser l?artificialisation des sols par le réaménagement d?un entrepôt. L?aménagement
de zones déjà artificialisées permet de réduire la consommation d?espaces naturel, agricole et
forestier. Toutefois, des inventaires écologiques doivent être conduits sur ces zones artificialisées
afin de s?assurer de l?absence d?enjeu (gîte à chiroptères dans des éléments bâtis, reptiles au niveau
de friches, etc.) .
? Réduction de la mortalité par écrasement des reptiles par l?installation d?un dispositif permettant
d'éloigner les espèces à enjeux et/ou limitant leur installation (R2.1i).
? Réduction de l?impact direct sur les habitats et espèces par la mise en place d?un balisage préventif
et mise en défens des zones à enjeux (R1.1c).
? Réduction des perturbations des chiroptères par les lumières nocturnes par la réduction au strict
minimum de l?éclairage nocturne (R2.1.k).
Figure 7
Entrepôt dont l?emprise sera
valorisée après démolition
par l?aménagement du lycée
Commune de Nort-sur-
Erdre, Région Pays de
la Loire, SCE, 2017
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 30 9 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
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l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Des impacts résiduels demeurent
principalement pour :
? L E S R EP T I L E S : 0 ,1 5 h a d ? h a b i t a t s
surfaciques ;
? L?AVIFAUNE NICHEUSE : 170 m de haies.
Les mesures compensatoires
comprennent différentes
opérations de travaux :
? la réalisation de plusieurs linéaires de
murets en pierres et buttes de terre au
bénéfice des reptiles, sur des longueurs de
80 mètres et 20 mètres (C1.1a) ;
? la création de haie arbustive et arborée sur
merlon sur une longueur de 270 mètres pour
l?avifaune nicheuse (C1.1a) ;
? gestion de la friche pour qu'elle devienne
favorable à la présence de la Linotte
mélodieuse, sur une superficie de 4 000 m²
(C3.1d) ;
? mise à nu, chaque année d?une superficie
correspondant à 1/4 de la superficie, avec
évacuation des produits de fauche et coupe.
Cette mise à nu va permettre à la superficie
concernée d?être favorable aux reptiles ;
? au droit des 3/4 de superficie non mis à nu,
suppression des arbustes (avec utilisation de
moyens humains et techniques légers pour
éviter toute incidence négative notable sur
la friche) avec évacuation des produits de
coupe (une fois tous les 2 ou 3 ans environ) ;
? suppression des plantes invasives (même
remarque concernant les moyens humains
et techniques) avec évacuation des plantes
retirées (une fois tous les 2 ans environ) ;
? gestion de la bande de servitude pour
la gestion et l'entretien du collecteur
eaux pluviales, pour optimiser gestion et
protection des espèces sur une superficie
de 650 m² (C3.1d) ;
? mise en oeuvre d?une couche de terre battue,
sur toute la longueur et sur toute la largeur
de la bande ;
? tassement par engins mécaniques de
cette couche de terre battue pour éviter
la repousse de végétation et permettre le
transit des reptiles.
Le bilan compensatoire :
? pour l?avifaune nicheuse, 270 m de haies
sont compensés pour 170 d?impac t s
résiduels, soit 158 % de la surface impactée ;
? pour les reptiles, l?aménagement ponctuel
de 100 m de murets et merlons est considéré
dans ce dossier comme au moins équivalent
à la destruction des 0,15 ha d?habitat.
Dans le cadre de mesures
compensatoires visant à
la replantation de haies,
il convient d?intégrer
au dimensionnement
de la mesure les
pertes intermédiaires
correspondant au temps
nécessaires aux haies
nouvelles de présenter une
fonctionnalité équivalent aux
haies détruites, en particulier
dans le cas de haies matures
avec différentes strates.
Zoom sur ? l?évitement
Les inventaires conduits dans le cadre de l?état initial ont permis d?identifier une haie mature
favorable au Grand Capricorne, un insecte saproxylophage protégé à l?échelle nationale et
patrimonial.
Le maître d?ouvrage a fait le choix de prioriser l?évitement pour cette espèce par rapport
à d?autres cortèges évalués comme moins patrimoniaux (reptiles, etc.). Ainsi, l?évitement
géographique (E2.2e) de la totalité de l?habitat nécessaire au bon accomplissement des cycles
biologiques de cette espèce - ce qui correspond à l?ensemble de la haie mature ? a été intégré
au plus tôt dans la démarche de conception du projet.
Il est rappelé que si un projet prévoit une mesure qui maintient une haie à Grand Capricorne
mais que cette haie est isolée du reste du réseau existant par la création de ruptures (bâtiments,
voiries), alors la mesure ne peut pas être considéré comme une mesure d'évitement. En effet,
dans ce cas, la viabilité de la population locale à moyen et long terme est menacée. La mesure
d?évitement engagée dans ce projet ne permet toutefois pas de garantir l?absence d?impacts
futurs lié à d?autres projets sur l?ensemble de ce réseau de haies et donc la fonctionnalité. Cet
aspect ne constitue pas en soi un objectif de la mesure d?évitement mais peut faire l?objet de
mesure d?accompagnement de " préservation foncière " à l?initiative du maître d?ouvrage.
L?évitement géographique intégré en phase conception est également sécurisé en phase
travaux par la mise en oeuvre d?un balisage préventif réalisé préalablement par un ingénieur
écologue et d?une mise en défens de la haie à l?aide de barrières de type HERAS (mesure
d?évitement géographique en phase travaux E2.1a).
MEG1 : Exclusion du bosquet et de l?alignement d?arbres accueillant l?arbre à
Grand Capricorne du périmètre opérationnel pour le laisser dans le foncier
communal dédié aux espaces naturels
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Région
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Région
Réalisation : dès la phase de conception
MESURES « ERCAGS » CONCEPTION
MEG2 : Exclusion du périmètre opérationnel des abords et des parkings de la
haie située en limite sud du périmètre opérationnel
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
MRG1 : Réduction de la superficie d?emprise du bassin de régulation des eaux
pluviales des parkings et des installations sportives
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
MRG2 : Réduction de la largeur de la bande nécessaire à l?implantation du
collecteur exutoire du bassin de régulation des eaux pluviales des parkings et
des installations sportives
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
MRG3 : Réduction à 30 du nombre de quais construits à destination des cars
scolaires, mutualisés avec les stationnements « véhicules légers » afin de réduire
au strict minimum la consommation d?espace
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
Figure 8
Localisation des zones
d?évitement et de
réduction géographiques
Commune de Nort-sur-
Erdre, Région Pays de
la Loire, SCE, 2017
Encadré 25
Zoom sur ... l'évitement
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 50 9 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
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3.
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" E x e m p l e s
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l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Schéma de synthèse ? fiche EX E1
Etat initial
1
2
3
Légende
Le site présente une mosaïque
bocagère présentant en particulier
un réseau fonctionnel de haies (1)
au sein duquel a été identifié une
section de haie mâture à enjeu
accueillant de grand Capricorne
(2).
Le site présente également
quelques fragments relictuels de
haie présentant toutefois un
intérêt écologique limité (3).
Impacts bruts
L?emprise initial du projet impacte
directement la section accueillant
le grand Capricorne (4). Elle
dégrade également l?ensemble du
réseau fonctionnel de haies.
L?impact sur le Grand Capricorne a
été hiérarchisé comme le principal
impact du projet et a conduit à
envisager la séquence ERC en
priorité sur cette composante.
4
Séquence ERC
L?emprise finale du projet a été
optimisée (5) afin de garantir
l?évitement géographique de la
section de haies à grand
Capricorne. Cette section reste
connectée au réseau fonctionnel
de haie, garantissant ainsi le
déplacement du Grand Capricorne,
la colonisation d?autres haies et
ainsi sa survie à long terme (6).
5
6
Emprise initiale du projet Zone comportant habitat(s) ou
espèce(s) à enjeu
Emprise finale du projet Zone impactée engendrant des
pertes de biodiversité
- le choix de l?aménagement au niveau de
zones déjà artificialisées (ancienne voie
ferrée) plutôt que de nouveaux espaces
naturels répond à des objectifs de minimi-
sation d?impacts sur les milieux naturels
ainsi que sur la sécurité des personnes ;
- ce projet s?inscrit également dans une
démarche de Zéro Artificialisation Nette
(ZAN). Toutefois cet exemple montre
q u e d e s a n cie n n e s frich e s p e u ve nt
présenter des enjeux écologiques forts
(ici une espèce végétale protégée) et
nécessiter une procédure de demande de
dérogation " espèces protégées " ;
-l?évitement local d?un enjeu ne signifie
pas forcément que l?évitement est effec-
tivement conduit à l?échelle du projet ;
une station de Lupin réticulé a bien
été évitée localement mais les impacts
demeurent à l?échelle du projet : il s?agit
donc d?une mesure de réduction et non pas
d?évitement ;
- les mesures de travaux et gestion écolo-
giques doivent bénéficier de retours
d?expérience positifs afin d?être intégrés
dans le calcul des impacts résiduels et du
bilan compensatoire. Dans le cas contraire
ces mesures relèvent des mesures d?accom-
pagnements et ne sont pas pris en compte
dans les calculs de perte et de gain de
biodiversité.
Encadré 26
À retenir : Fiches Réduction
3.3.2.2
Fiches Réduction
EX R1 : Modification des conditions d?accès routier au site SNCF Réseau du Mans
Synthèse du projet
À retenir
N° EX R1
Nom EX Modification des conditions d?accès routier au site SNCF Réseau du Mans
Maître d?ouvrage SNFC Réseau
Commune Le Mans
Département Sarthe
Projet Infrastructure de transport
Profil territorial Aires urbaines
Impacts Flore (Lupin réticulé), Reptiles, Hérisson d?Europe
Séquence ERC Réduction, Compensation
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 70 9 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
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d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
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" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
CONTEXTE
Le projet consiste en la réutilisation de l?emprise
d?une ancienne voie ferrée dans un secteur indus-
trialisé sur la commune du Mans (72), en zone
industrielle. Il s?étend sur une longueur d?environ
700 mètres, entre l?Avenue Pierre Piffault (Le
Mans) et la base travaux du site ferroviaire déjà
existant (Le Mans, Arnage).
Le projet de voirie vise la réutilisation (totale ou
partielle) de la plate-forme d'une ancienne voie
ferrée actuellement abandonnée.
Cette ancienne voie ferrée présente des enjeux
floristiques importants mais a été retenue au
regard de l?étude de solutions alternatives : les
autres variantes présentaient en effet des impacts
importants sur la faune protégée et sur la sécurité
des zones pavillonnaires situées à proximité
immédiate du projet.
SÉQUENCE ERC
L?état initial montre des enjeux pour certains
groupes associés au complexe bocager et princi-
palement aux haies :
? FLORE : Présence de stations d?espèces
protégées et patrimoniales : Lupin réticulé
sur le ballast autour des rails, l?Ornithope
comprimé à proximité de la voie dans la
zone d?étude immédiate, l?Hélianthème
faux-alysson sur la zone d?étude éloignée.
? REPTILES : 5 espèces protégées reptiles sur
la zone d?étude immédiate (Orvet fragile,
Lézard des murailles, Couleuvre d?Esculape,
Coronelle lisse, Vipère aspic).
? M A M M I FÈR E S : H é ris s o n d? Eu ro p e
considéré comme présent.
Les effets du projet concernent principalement
l?artificialisation des milieux et la dégradation des
abords de la future voirie liée au trafic routier.
Les impacts bruts se traduisent essentiel-
lement par la destruction d?individus d?espèces
protégées :
? En phase travaux ; concernant la flore
protégée, le Lupin réticulé est présent en
bordure immédiate du ballast ; une station
d?Ornithope comprimé est présente à moins
de 30 m de la voie ferrée). Concernant la
faune protégée, cinq espèces de reptiles
utilisent le ballast et /ou ses ab ords
immédiats ; par ailleurs, des espèces
ubiquistes d?oiseaux ainsi que le Hérisson
d?Europe sont susceptibles d?utiliser les
boisements et fourrés de bordure.
? En phase exploitation, le Lupin réticulé,
et d?autres espèces floristiques d?intérêt
sont susceptibles de se maintenir ou de se
développer aux abords de la future voirie
(milieux pionniers générés par les travaux
d?aménagement et pelouses existantes).
La réduction géographique par adaptation de
l?emprise du projet permet de réduire à 56 le
nombre de pieds de Lupins détruits contre 164
initialement impactés.
Des impacts résiduels demeurent principalement
pour :
? LA FLORE : L?impact résiduel concerne 56
pieds de Lupin.
? LES REPTILES : Destruction d?individus pour
4 espèces de reptiles protégés et destruction
de 2 650 m² d?habitat d?espèce.
? LE HÉRISSON D?EUROPE : Destruction
d?individus et destruction de 2 650 m²
d?habitat d?espèce.
Les mesures compensatoires comprennent :
? L?éradication du Robinier faux-acacia pour
étendre la station de Lupin sur 700 m² selon
la méthode développée par le CEN Rhône-
Alpes en 2017 : il s?agit de conduire une
fauche répétée 5 à 7 fois dans l?année sur
les jeunes pousses, et ce jusqu?à épuisement
des jeunes arbres ; les arbres adultes qui
grainent lors des travaux de voiries doivent
être supprimés. Les entreprises seront
formées à cette technique.
? La restauration ex-situ d?une mosaïque
d?habitats pour le Lupin et la faune par la
recherche de sites favorables sur 0,5 ha dont
0,25 à gérer et 0,25 à restaurer (importation
de la banque de graine par prélèvement du
sol en surface puis régalage sur le nouveau
site).
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
1
Contexte de la demande ; présentation du projet
8
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
? la destruction de spécimens de quatre espèces de reptiles protégées au niveau national
(la Coronelle lisse - Coronella austriaca ; la Couleuvre d?esculape - Zamenis longissimus ;
le Lézard des murailles - Podarcis muralis ; l?Orvet fragile - Anguis fragilis) et d?une espèce
de mammifère protégée au niveau national (le Hérisson d?Europe - Erinaceus europaeus)
Les formulaires CERFA associés à cette demande sont présentés en annexe 5, page 104
Remarque : cette demande ne concerne aucune espèce dont la dérogation relève d?une
compétence ministérielle.
3 Présentation du projet et justification du
recours à une demande de dérogation
3.1 Localisation du projet
Cf. carte « Localisation du projet » page 11
Le projet de création de voirie se situe sur la commune du Mans (72), en zone industrielle. Il
s?étend sur une longueur d?environ 700 mètres, entre l?Avenue. Pierre Piffault (Le Mans) et la
base travaux du site ferroviaire déjà existant (Le Mans, Arnage).
Le projet de voirie vise la réutilisation (totale ou partielle) de la plate-forme d'une ancienne voie
ferrée actuellement abandonnée.
Figure 1 : ancienne voie ferroviaire
Figure 9
Ancienne voie ferroviaire
faisant l?objet du futur
aménagement. SNCF réseau,
Biotope, 2018
Le bilan compensatoire présente un gain net : 0,5 ha sont compensés pour 0,26 ha d?impacts résiduels,
soit presque 200 % de la surface impactée. Par ailleurs, des mesures d?accompagnement sont proposées
telles que la mise en oeuvre d?un protocole de transplantation pour le Lupin réticulé (A5.a) ou encore
l?amélioration des connaissances pour le Lupin réticulé (A6.a).
Une mesure d?ingénierie
écologique visant à éviter,
réduire ou compenser
des impacts mais pour
laquelle l?efficacité n?est pas
garantie (faible probabilité
de succès ou manque de
retours d?expérience) est
considérée comme relevant
de l?accompagnement et ne
peut pas être prise en compte
dans le bilan compensatoire.
Zoom sur ? la réduction
Figure 10
Illustration de la modification
du tracé pour éviter
localement une station
de Lupin (station Sud)
et donc réduire l?impact
global sur le Lupin
SNCF Réseau, Biotope, 2018
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
4
Analyse des effets du projet sur la faune et la flore et mesures
associées
55
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
4
Analyse des effets du projet sur la faune et la flore et mesures
associées
55
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
4
Analyse des effets du projet sur la faune et la flore et mesures
associées
55
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
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Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
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Encadré 27
Zoom sur ... la réduction
La réduction est mise en oeuvre sur la base des mesures suivantes :
- réduction de la destruction d?individus par la modification du tracé de la voirie pour éviter
les pieds de Lupin au sud (R1.2a) ; la largeur de la voirie a été réduite au maximum et les
accotements ont été rendus compatibles avec l?implantation du Lupin ; l?évitement total n?a
pas été rendu possible en raison de contraintes foncières liées à la présence de bâtiments
pour les stations de Lupin localisées au Nord de l?emprise) ; cette mesure permet toutefois
d?éviter 108 pieds de Lupin réticulé ;
- réduction de la destruction d?individus et d?habitats par la mise en place d?un balisage
préventif et mise en défens des zones à enjeux (R1.1c) ;
- l?adaptation du calendrier des travaux, réalisés en dehors des périodes impactantes pour
ces espèces telle que la période de reproduction pour l?avifaune (R3.1a) ;
- la limitation de la propagation d?espèces exotiques envahissantes en phase travaux (R2.1.f) ;
- en phase exploitation, absence d?utilisation d?herbicides et autres pesticides pour l?entretien
de la voirie. et des bas-côtés (E3.2.a) et réduction des perturbations des chiroptères par
les lumières nocturnes par la réduction au strict minimum de l?éclairage nocturne (R2.1.k).
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 90 9 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
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F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Schéma de synthèse ? fiche EX E2
Etat initial
1
2
3
Zone compensée
Légende
Emprise initiale du projet Zone comportant habitat(s) ou
espèce(s) à enjeu
Le site présente quelques milieux
ouverts présentant accueillant en
particulier une espèce végétale
protégée : le Lupin réticulé ; cette
espèce est localisée sur deux
stations au nord (1) et au sud (2).
Ces stations sont entourées de
fourrés arbustifs (3) intéressants
pour la faune protégée mais
comportant également des espèce
invasives (Robinier, Buddleia).
Impacts bruts
L?emprise initial de la voirie (4)
impacte directement les deux
stations de Lupin réticulé. Des
impacts sont également identifiés
pour les milieux ouverts pour les
reptiles et au niveau des fourrés
présents en bordure d?emprise
pour le Hérisson d?Europe.
L?impact sur le Lupin réticulé a été
hiérarchisé comme le principal
impact du projet et a conduit à
envisager la séquence ERC en
priorité sur cette composante.
Séquence ERC
6
4
5
7
L?emprise finale du projet a été
modifiée (5) afin de réduire les
impacts sur le Lupin réticulé et de
préserver ainsi la station sud. Par
contre, la station nord est détruite
(5). Afin de compenser ces pertes,
deux mesures compensatoires ont
été engagées : (6) l?amélioration de
la qualité de la station sud par
débroussaillage des abords et
contrôle des espèces invasives
telles que le Robinier et (7) la
création d?une nouvelle station.
Emprise finale du projet Zone impactée engendrant des
pertes de biodiversité
Encadré 28
À retenir : Fiches
Compensation
3.3.2.3
Fiches Compensation
EX C1 : Modification du plan local d?urbanisme de la commune de Venansault
Synthèse du projet
À retenir
- La démarche itérative d?adaptation du projet a conduit à la réduction de l?impact sur les
zones humides ;
- Les mesures de réduction technique permettent de maintenir le fonctionnement hydrolo-
gique des zones humides préservées par le rétablissement des écoulements superficiels
issus des eaux pluviales ;
- Les mesures compensatoires ciblent les zones humides font appel à différents moyens
d?intervention sur le milieu (dont effacement d?un plan d?eau) ;
- Un zonage spécifique " Nmc " dédié aux mesures compensatoires est inscrit dans le règlement
du PLU. Ce zonage permet d?encadrer les démarches de maîtrise foncière et les travaux de
restauration écologique, et également de garantir la pérennité de la mesure compensatoire .
CONTEXTE
Le plan local de l?urbanisme de la commune de
Venansault a été approuvé le 22 mai 2014, ce PLU
n?était pas soumis à évaluation environnementale.
Il s?agit d?une commune de 4 777 habitants
(chiffres 2016) d?une superficie de 4 449 hectares,
située à 7 km à l?ouest de la Roche-sur-Yon, ville
préfecture du département de Vendée, de plus
en plus sous l?influence du développement de
cette dernière. Le territoire communal n?est
concerné par aucun périmètre d?inventaire ou
protection réglementaire au titre du patrimoine
naturel ou paysager, ni par des périmètres de
protection de l?eau destinée à la consommation
humaine. L?approbation du SCoT du Pays Yon et
Vie, auquel appartient la commune est intervenue
le 8 décembre 2016.
La commune a engagé l?urbanisation du seul
secteur 1AU du PLU à l?est du bourg, le lotis-
sement " Les Hauts de Saint André ", aujourd?hui
en cours de réalisation et de commercialisation.
Dans l?optique de poursuivre son développement
et confronté à des difficultés quant à la mobilisation
du foncier à court et moyen termes pour 3 des 5
secteurs inscrits en zone UB et UBa, le conseil
municipal de la commune de Venansault a engagé
une procédure de modification du PLU. Elle vise à
permettre l?ouverture à l?urbanisation d?une partie
nord d?un vaste secteur de 11 hectares aujourd?hui
inscrit en 2AUb (zone à caractère naturel destinée
à être urbanisée pour accueillir de l?habitat) et en
2AUe (zone à vocation d?activité) dit du Plessis et
N° EX C1
Nom EX Modification du plan local d?urbanisme de la commune de Venansault
Maître d?ouvrage Commune de Venansault
Commune Venansault
Département Vendée
Projet Plan et programme
Profil territorial Bocage sous pression
Impacts Zones humides
Séquence ERC Réduction, Compensation
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 11 0 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
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" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
de La Garlière situé en extension à l?ouest du bourg.
Dans le cadre de l?élaboration du PLU, il avait
été mis en évidence la présence de nombreuses
zones humides, notamment aux abords du bourg,
contraignant ainsi l?urbanisation. Face aux besoins
en logements à satisfaire mais compte tenu des
incertitudes relatives à la faisabilité d?une urbani-
sation à l?ouest, la collectivité avait pris le parti
d?inscrire ce secteur de 11 hectares en 2AUb dans
l?attente des résultats des études permettant
de lever les interrogations et ainsi engager une
opération d?aménagement à vocation d?habitat.
Aujourd?hui, après des investigations complé-
mentaires et une définition d?un projet cherchant
à concilier les enjeux de développements
communaux et environnementaux, travaux, la
collectivité propose une première ouverture à
l?urbanisation sur la base des principes et orienta-
tions d?aménagement programmée (OAP) définis
au PLU, principalement centrés sur les enjeux de
préservation des zones humides, pour l?ensemble
du secteur à urbaniser à terme. L?ouverture à
l?urbanisation du reste de la zone nécessitera
ultérieurement d?autres procédures d?évolution
du PLU.
Ainsi l?objet de la modification n°2 du PLU de la
commune de Venansault, consiste à :
? basculer de 2AUb en 1AUb un secteur
correspondant à une première tranche
opérationnelle de 69 logements sur 3,2
hectares d?un aménagement de 4 tranches ;
? délimiter et inscrire en zone Nin " Zone
naturelle pouvant accueillir des infrastruc-
tures publiques " pour la voie de desserte
inter-quartier et de contournement du
bourg, une bande au sein et en bordure
ouest de la zone 2AUb et 2AUe ;
? redélimiter les zones au sud en créant un
sous-secteur Nmc " zone naturelle créée
à vocation de mesures compensatoires à
l?aménagement urbain du Plessis et de La
Garlière " ;
? proposer les dispositions au sein du
règlement écrit afférentes aux nouveaux
secteurs définis ;
? introduire les orientations d?aménagement et
de programmation (OAP) pour toute la zone.
SÉQUENCE ERC
L?état initial montre :
? pour les milieux naturels : la zone d?implan-
tation potentielle du projet présente
principalement des grandes cultures
ainsi que quelques éléments ponctuels
du paysage b o c ager (haies , prairies
temporaires) ;
? pour les zones humides : un large système
de zones humides étendu sur l?ensemble de
la zone d?implantation potentielle du projet.
Les effets du projet concernent principalement
l?artificialisation des surfaces de zones humides
sous l?emprise directe de l?aménagement ainsi
que la modification des écoulements superficiels
d?eau susceptibles d?alimenter les zones humides
préservées. Les impacts bruts concernent une
surface totale de 82 700 m² de zones humides
inventoriées à l?échelle de la zone d?implan-
tation potentielle, impactées directement
(artificialisation) ou indirectement (modification
du fonctionnement hydrologique par pertur-
bation des écoulements superficiels).
L?évitement de l?ensemble de zones humides n?a
pas pu être conduit en l?absence de solutions alter-
natives d?implantation dans un contexte de fortes
contraintes environnementales ; la commune est
en effet localisée dans un secteur présentant de
très nombreuses zones humides ; toute extension
d?urbanisation est susceptible d?impacter les
zones humides.
La réduction géographique a été engagée par
adaptation des emprises du chantier (R1.1b) et
du projet (R1.2a). En particulier, le maintien de
coulées vertes au sein de l?îlot urbain permet de
maintenir 11 875 m² de zones humides (Figure 11).
À ces surfaces s?ajoutent une continuité humide à
vocation de gestion des eaux pluviales (hors zone
de rétention) ainsi qu?une zone humide préservée
au sud de l?emprise. Au total, cette phase permet
de réduire l?impact de 46 550 m².
Par ailleurs, afin de rétablir les conditions d?ali-
mentation de ces zones humides préservées
dont les bassin versants d?alimentation sont
urbanisés, une mesure de réduction technique
(R2.2r) est proposée : elle consiste en l?instal-
lation d?ouvrages permettant de diffuser les eaux
pluviales des lots à bâtir situés en limite de ces
espaces (Figure 12).
Les impacts résiduels représentent 36 150 m² de
zones humides.
Les zones de rétention d?eau
pluviales sont considérées
comme des plans d?eau
temporaires. À ce titre
elles ne peuvent pas être
valorisées comme mesure
de création de zones humide
au titre de la séquence
ERC. Toutefois, ces zones
peuvent être par la suite
considérées comme zones
humides d?un point de
vue réglementaire (critère
pédologique et/ou habitat)
Figure 11
Localisation des
mesures de réduction
géographiques permettant
la préservation de 11875
m² de zones humides.
Commune de Venansault,
Indigo, SerDB,
GeoOuest, 2017
Figure 12
Réduction technique :
dispositif de rétablissent de
l?alimentation hydrologique
des zones humides.
Commune de Venansault,
Indigo, SerDB,
GeoOuest, 2017
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 172|224
La coulée verte entre les tranches n°2 et n°3 a une largeur variant de 43 m à 30 m d'Ouest en
Est, avec un rétrécissement central à 20 m. La surface maintenue en zone humide est de
6 300 m².
Ces coulées vertes seront
alimentées en eaux
pluviales par les lots les
jouxtant ; elles seront
ensemencées comme
prairie des lits majeurs,
adaptée aux milieux
humides (mélange de type
Fétuque des prés, Fétuque
rouge, Pâturin commun,
Renoncule, Menthe,
Salicaire commune) puis
elles seront gérées et
entretenues comme des
espaces naturels : une
fauche tardive annuelle
avec exportation du produit
de fauche en dehors du site.
Figure 65 : Création des coulées vertes en mesures de maintien des zones humides (Évitement)
Pour les coulées vertes gardent et développent leur caractère de "milieux humides", le projet
urbain prévoit la mise en oeuvre d'un système de diffusion interstitielle des eaux pluviales
des lots à bâtir situés en limite de ces espaces.
Les toitures des lots bordant les coulées vertes se rejetteront dans des tranchées d'infiltration
qui assureront une diffusion interstitielle des eaux dans la zone humide conservée et ainsi
garantira son alimentation de manière plus homogène et régulière qu'une alimentation
uniquement faite par les eaux de ruissellement de surface.
Cette tranchée pourra être engazonnée en surface ; elle sera comblée de gros cailloux
(100/200), sans fine, sans bâche de manière à ce que les eaux puissent s'évacuer
naturellement dans les interstices du sol de la zone humide.
Les eaux seront finalement captées dans le creux de chaque coulée humide, pour être captées
ensuite dans les bassins de rétention (cf. paragraphe 21.5).
Figure 66 : Principe d'alimentation de la zone humide par tranchée de diffusion (GEOUEST)
Coulées vertes
conservant et
valorisant les zones
humides existantes
Zone humide
Alimentation
interstitielle
Tranchée de
diffusion
Massif ou
recouvrement gazon
Eaux de
toitures
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 173|224
Figure 67 : Alimentation des coulées vertes humides part les lots les jouxtant (Réduction)
À l'Ouest de la voie interquartier , le projet maintient une bande verte d'une largeur variant
de 33 m au Nord à 10 m au Sud, en passant par 45 m dans sa plus grande largeur. Cet espace
va en grande partie être utilisé pour la mise en oeuvre des dispositifs de rétention des eaux
pluviales du futur quartier (voie interquartier comprise).
L'évitement concerne les surfaces hors zones de rétention ou recevant des eaux claires après
un passage dans un système épuratoire et décanteur soit 6 685 m².
Figure 68 : Maintien d'espaces à gestion
différenciée autour des bassins de rétention
(Évitement)
Coulées vertes
conservant et valorisant
les zones humides
existantes
Écoulements des eaux
potagers + toitures vers
la coulée verte
Espaces à gestion
différenciée aux abords
des bassins de rétention
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 172|224
La coulée verte entre les tranches n°2 et n°3 a une largeur variant de 43 m à 30 m d'Ouest en
Est, avec un rétrécissement central à 20 m. La surface maintenue en zone humide est de
6 300 m².
Ces coulées vertes seront
alimentées en eaux
pluviales par les lots les
jouxtant ; elles seront
ensemencées comme
prairie des lits majeurs,
adaptée aux milieux
humides (mélange de type
Fétuque des prés, Fétuque
rouge, Pâturin commun,
Renoncule, Menthe,
Salicaire commune) puis
elles seront gérées et
entretenues comme des
espaces naturels : une
fauche tardive annuelle
avec exportation du produit
de fauche en dehors du site.
Figure 65 : Création des coulées vertes en mesures de maintien des zones humides (Évitement)
Pour les coulées vertes gardent et développent leur caractère de "milieux humides", le projet
urbain prévoit la mise en oeuvre d'un système de diffusion interstitielle des eaux pluviales
des lots à bâtir situés en limite de ces espaces.
Les toitures des lots bordant les coulées vertes se rejetteront dans des tranchées d'infiltration
qui assureront une diffusion interstitielle des eaux dans la zone humide conservée et ainsi
garantira son alimentation de manière plus homogène et régulière qu'une alimentation
uniquement faite par les eaux de ruissellement de surface.
Cette tranchée pourra être engazonnée en surface ; elle sera comblée de gros cailloux
(100/200), sans fine, sans bâche de manière à ce que les eaux puissent s'évacuer
naturellement dans les interstices du sol de la zone humide.
Les eaux seront finalement captées dans le creux de chaque coulée humide, pour être captées
ensuite dans les bassins de rétention (cf. paragraphe 21.5).
Figure 66 : Principe d'alimentation de la zone humide par tranchée de diffusion (GEOUEST)
Coulées vertes
conservant et
valorisant les zones
humides existantes
Zone humide
Alimentation
interstitielle
Tranchée de
diffusion
Massif ou
recouvrement gazon
Eaux de
toitures
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 174|224
L'évitement concerne une surface hors zone de rétention
au Sud soit 3 350 m².
Bilan des surfaces concernées par des mesures d'évitement
Le bilan surfacique des surfaces de zones humides sauvegardées est d'environ 22 000 m²,
soit 27 % de la zone humide inventoriée dans le périmètre du projet étudié.
Moyens d'appliquer les mesures d'évitement proposées
Les limites des coulées vertes et de la bande verte à l'Ouest du secteur étudié vont être figées
au document d'urbanisme (cf. paragraphe 21.4.3 ).
c) Mesures de réduction des incidences sur les milieux humides
Type de mesures de réduction
Dans l'espace vert à l'Ouest du nouveau quartier (répondant aux attentes de l'OAP), tout le
secteur accueillera les dispositifs de gestion des eaux pluviales des ilots à urbaniser n°1, 2, 3
et 4.
Ces dispositifs comporteront trois ouvrages construits en série :
? deux ouvrages auront un format de "bassins de collecte et d'épuration des eaux"
(bassins n°1 et n°2). Ils recevront directement les eaux pluviales des secteurs à
aménager et assureront une épuration des eaux ainsi collectées avant leur rejet vers
le 3ème bassin (phytoépuration).
Le dispositif le plus au Sud (bassin n°1) aura une emprise de 800 m² ; le dispositif
central (bassin n°2) occupera une surface de 1 190 m² environ.
Le second bassin se rejettera dans le bassin n°3 par un dispositif déshuileur et
décanteur de manière à ne rejeter que des eaux claires épurées vers ce dernier.
? un 3ème bassin au Nord côté ruisseau formera une vaste noue d'une emprise de 4 470
m². Cet espace collectera et tamponnera les eaux pluviales épurées du quartier avant
leurs rejets vers le ruisseau au Nord.
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 173|224
Figure 67 : Alimentation des coulées vertes humides part les lots les jouxtant (Réduction)
À l'Ouest de la voie interquartier , le projet maintient une bande verte d'une largeur variant
de 33 m au Nord à 10 m au Sud, en passant par 45 m dans sa plus grande largeur. Cet espace
va en grande partie être utilisé pour la mise en oeuvre des dispositifs de rétention des eaux
pluviales du futur quartier (voie interquartier comprise).
L'évitement concerne les surfaces hors zones de rétention ou recevant des eaux claires après
un passage dans un système épuratoire et décanteur soit 6 685 m².
Figure 68 : Maintien d'espaces à gestion
différenciée autour des bassins de rétention
(Évitement)
Coulées vertes
conservant et valorisant
les zones humides
existantes
Écoulements des eaux
potagers + toitures vers
la coulée verte
Espaces à gestion
différenciée aux abords
des bassins de rétention
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 172|224
La coulée verte entre les tranches n°2 et n°3 a une largeur variant de 43 m à 30 m d'Ouest en
Est, avec un rétrécissement central à 20 m. La surface maintenue en zone humide est de
6 300 m².
Ces coulées vertes seront
alimentées en eaux
pluviales par les lots les
jouxtant ; elles seront
ensemencées comme
prairie des lits majeurs,
adaptée aux milieux
humides (mélange de type
Fétuque des prés, Fétuque
rouge, Pâturin commun,
Renoncule, Menthe,
Salicaire commune) puis
elles seront gérées et
entretenues comme des
espaces naturels : une
fauche tardive annuelle
avec exportation du produit
de fauche en dehors du site.
Figure 65 : Création des coulées vertes en mesures de maintien des zones humides (Évitement)
Pour les coulées vertes gardent et développent leur caractère de "milieux humides", le projet
urbain prévoit la mise en oeuvre d'un système de diffusion interstitielle des eaux pluviales
des lots à bâtir situés en limite de ces espaces.
Les toitures des lots bordant les coulées vertes se rejetteront dans des tranchées d'infiltration
qui assureront une diffusion interstitielle des eaux dans la zone humide conservée et ainsi
garantira son alimentation de manière plus homogène et régulière qu'une alimentation
uniquement faite par les eaux de ruissellement de surface.
Cette tranchée pourra être engazonnée en surface ; elle sera comblée de gros cailloux
(100/200), sans fine, sans bâche de manière à ce que les eaux puissent s'évacuer
naturellement dans les interstices du sol de la zone humide.
Les eaux seront finalement captées dans le creux de chaque coulée humide, pour être captées
ensuite dans les bassins de rétention (cf. paragraphe 21.5).
Figure 66 : Principe d'alimentation de la zone humide par tranchée de diffusion (GEOUEST)
Coulées vertes
conservant et
valorisant les zones
humides existantes
Zone humide
Alimentation
interstitielle
Tranchée de
diffusion
Massif ou
recouvrement gazon
Eaux de
toitures
Le dimensionnement des mesures compensa-
toires prend en compte les préconisations du
SDAGE Loire-Bretagne (article 8B-1) ainsi que
des deux SAGE concernés par le projet : SAGE de
la Vie et du Jaunay ainsi que le SAGE du Lay.
Les mesures de compensation fondées sur
plusieurs solutions d?ingénierie écologique
permettent de restaurer et créer 61 730 m² de
zones humides.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 31 0 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
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" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Une mare n?est pas
considérée comme une zone
humide mais relève d?un
milieu aquatique pouvant
être interprété comme un
plan d?eau permanent ou
temporaire. Ainsi, la seule
création de mare ne permet
pas de compenser de zones
humides. Toutefois, dans
le cadre d?un panachage
de mesures, et lorsqu?elles
permettent d?améliorer la
fonctionnalité écologique
globale de la zone humide,
la création de mare
peut être intégrée au
bilan compensatoire.
Zoom sur ? la compensation
Les mesures compensatoires comprennent différentes opérations de travaux :
- la restauration de prairies humides par défrichement sur 7 950 m² (C2.1e) ;
- l?étrépage de zones humides dépourvues de flore humide sur 10 cm à 30 cm, et ce afin
de permettre la colonisation et le développement de cortège floristique humide sur 9
800 m² (C2.1c) ;
- le comblement partiel d?un plan d?eau permettant de créer 8 000 m² de zones humides
(C1.1a) ; il est rappelé qu?en fonction des impacts, ce type d?opération peut être
soumis à des dossier réglementaires (" dossier loi sur l?eau " ou " dérogation espèces
protégées " par exemple) ;
- la création de boisements humides et marécageux rendus faiblement perméables et
hydromorphes par opération de terrassement spécifique sur 1 630 m² (C1.1a) ;
- la création d?un réseau de mares intégré au fonctionnement global de la zone humide
(C1.1a) ;
- l?amélioration des conditions de gestion des prairies humides sur 32 000 m² (C3.2a).
L?ensemble de ces techniques d?ingénierie écologique font l?objet de retours d?expérience
fructueux et ont été à ce titre considérés comme efficaces dans ce dossier pour la réali-
sation de mesures de compensation. Ces techniques restent toutefois complexes et leur
application à d?autres projets doit faire l?objet d?une analyse préalable approfondie. Si des
mesures d?ingénierie écologique relèvent de démarches expérimentales ou présentent
d?importantes incertitudes en termes d?efficacité, il convient de les considérer comme
des mesures d?accompagnement et non de compensation.
Le bilan compensatoire présente un gain net : 61 730 m² sont compensées pour 46 550
m² d?impacts résiduels, soit 130 % de la surface impactée.
La maîtrise foncière des mesures compensatoires est renforcée par deux démarches :
- l?acquisition du foncier par la commune ;
- la classement du site compensatoire selon un zonage ad-hoc " Nmc " au titre du PLU ; ce
classement permet de protéger cette zone de toute urbanisation nouvelle et d?encadrer
les travaux compensatoires qui pourront y être fait (autorisation d?affouillements et
terrassements spécifiquement liés aux travaux de restauration par exemple).
Encadré 29
Zoom sur ... la compensation
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 188|224
Valoriser la prairie
Les zones d'étrépage se localiseront au coeur d'une prairie d'environ 3,2 ha qui sera valorisée
ensuite par une gestion qualitative et extensive de son couvert végétal (mise en place d'une
pâture avec enclos à déplacer au cours de l'année,?).
L'entretien et l'existence future de cet espace fera l'objet d'un plan de gestion.
? La surface de prairie à valoriser par une gestion spécifique autour des divers
aménagements mis en oeuvre pour recréer des biotopes humides et aquatiques est
environ 3,2 ha.
Figure 81 : Schéma des mesures compensatoires créant des espaces biologiques variés, tous à
tendance aquatiques ou humides (GEOUEST, 2017)
Mare 1
Mare 2
Mare 3
Boisement
marécageux
Zone de bas-
marais et
tourbière
Petit étang
Boisement
humide
Boisement
humide
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones à défricher
Figure 13
Schéma des mesures
compensatoires
(GEOUEST, 2017)
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 180|224
? le zonage Nmc est créée sur les terrains où les mesures vont être mises en oeuvre
(secteur de la Garlière) avec un paragraphe supplémentaire au secteur N. Intitulé
"Zone naturelle créée à vocation de mesures compensatoires à l'aménagement
urbain du Plessis et de La Garlière", ce paragraphe fera référence aux mesures mises
en oeuvre, les usages pouvant être faits de la zone (parc rurbain ouvert au public à
vocation pédagogique). La superficie couverte par cet espace réservé est de
67 670 m².
Figure 73 : Zone du PLU en vigueur à gauche et zone du PLU proposé à la modification (GEOUEST,
2017)
Figure 14
Zonage Nmc permettant
de pré-identifier le site
compensatoire pour le
projet(GEOUEST, 2017)
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 51 0 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Etat initial
Légende
Le site localisé en bordure
d?urbanisation présente
majoritairement des grandes
cultures ainsi que quelques
éléments ponctuels bocagers. Une
vaste zone humide de faible
fonctionnalité a été inventoriée au
niveau des cultures au nord (1).
D?autres zones humides présentant
d?avantage d?enjeux sont
présentes au sud (2).
Impacts bruts
L?emprise initial du projet impacte
directement la zone humide
localisée au nord (3). Il s?agit donc
d?engager la séquence ERC sur
cette zone humide.
Séquence ERC
L?emprise finale du projet a été
optimisée afin de maintenir une
partie de la zone humide initiale au
sein de l?emprise (4), permettant
ainsi de réduire les impacts. Les
pertes ni évitées ni réduites sont
compensées au niveau de
l?ensemble humide présent au sud
(5). Différentes techniques de
restauration écologique sont
employées telles que l?effacement
d?un plan d?eau existant (6)
l?étrépage, la création d?un réseau
de mares (7), etc. Le site
compensatoire bénéficie d?un
zonage spécifique « NmC » au titre
du PLU permettant de sécuriser sa
vocation à long terme et
d?encadrer les travaux de génie
écologique qui y seront conduits
(8).
Emprise initiale du projet Zone comportant habitat(s) ou
espèce(s) à enjeu
Emprise finale du projet Zone impactée engendrant des
pertes de biodiversité
1
2
3
5
4
Zone compensée
6
Nmc
8
7
Schéma de synthèse ? fiche EX E3
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 71 0 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
ANNEXES
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 91 0 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
A N N E X E S A N N E X E SAnnexe 1
Liste des sigles et acronymes utilisés
Annexe 1
A
C
D
E
G
I
M
ADDRN : Agence d?urbanisme de la région de Saint-Nazaire
AOT : Autorisation d?Occupation Temporaire
APNE : Association de protection de la nature et de l?environnement
APPB : Arrêté préfectoral de protection de biotope
AURA : Agence d?urbanisme de la région angevine
AURAN : Agence d?Urbanisme de la Région Nantaise
CAUE : Conseil Architecture Urbanisme Environnement
CDC : Caisse des dépôts et des consignations
CEN : Conservatoire d?Espaces Naturels
CEREMA : Centre de ressources sur la Résilience et l'Adaptation au
changement Climatique des territoires
CGDD : Commissariat général au développement durable
CRPF : Centre Régional de la Propriété Forestière
DEB : Direction de l?Eau et de la Biodiversité
DDT(M) : Direction Départemental des Territoires (et de la Mer)
DREAL : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement
et du Logement
EBC : Espace boisé classé
ENS : Espace naturel sensible
EPCI : Etablissement public de coopération intercommunale
ER : Emplacement réservé
ERC : Éviter - Réduire - Compenser
GIEC : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
ICPE : Installation Classée pour la Protection de l?Environnement
IPBES : Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur
la biodiversité et les services écosystémiques
MEDDE : Ministère de l?Écologie, du Développement Durable et de
l?Énergie
OAP : Orientations d'aménagement et de programmation
OFB : Office Français de la Biodiversité (intégrant désormais l?ONEMA)
ONEMA : Office national de l?eau et des milieux aquatiques
ONF : Office National des Forêts
ORE : Obligation Réelle Environnementale
PADD : projet d'aménagement et de développement durable
PAT : Plan alimentaire territorial
PDU : Plan de déplacements urbains
PEAN : périmètre de protection des espaces agricoles et naturels
PLH : Plan local de l?habitat
PLU : Plan local d?urbanisme
PLUI : Plan local d?urbanisme intercommunal
PNA : Plan national d?action
PNR : Parc naturel régional
PPRI : Plan de prévention des risques inondation
PRA : Plan régional d?action
PSG : Plan simple de gestion
SAFER : Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural
SAGE : Schéma d'aménagement et de gestion des eaux
ScoT : Schéma de cohérence territoriale
SDAGE : Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux
SIG : Système d?information géographique
SRADDET : Schéma régional d'aménagement, de développement durable
et d'égalité des territoires
SRB : Stratégie régionale de la biodiversité
SRCE : Schéma régional de cohérence écologique
VNF : Voies navigables de France
ZAC : Zone d?aménagement concertée
ZAN : Zéro artificialisation nette
ZICO : Zone d'Importance pour la Conservation des Oiseaux
ZNIEFF : Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
O
P
S
V
Z
Annexe 1
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 1 11 1 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
Annexe 2 Annexe 2
A N N E X E S A N N E X E SAnnexe 2
Bibliographie
OUVRAGES
Bilan bibliographique sur les méthodes de définition de l'équivalence écologique et des ratios des mesures
compensatoires, Cerema, 2014
Comment réparer des dommages écologiques de moindre gravité ? Cgdd, 2017
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20
dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
Compensation écologique des cours d?eau : exemples de méthodes de dimensionnement ?afb, cgdd,
Cerema, 2018
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/th%c3%a9ma%20-%20compensation%20
%c3%a9cologique%20des%20cours%20d%e2%80%99eau.pdf
Dimensionnement de la compensation ex ante des atteintes a la biodiversité, ofb, 2020
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-
ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
Doctrine grand capricorne en pdl
http://w w w.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img /pdf/20190911_
arrete_type-grand-capricorne_vf.pdf
Éléments de doctrine régionale pour la prise en compte des odonates dans le cadre des études réglemen-
taires en pays de la Loire
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_
impact_pna-odonates_gretia_dreal_pdl.pdf
Guide d?aide à la définition des mesures erc, cgdd, 2018
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/themaguide_erc.pdf
Guide « espèces protégées, aménagements et infrastructures », medde/deb, 2012
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
Guide de gestion durable des haies, chambre d?agriculture Pays de la Loire, chambre d?agriculture de
Bretagne, 2020
https://pays de la loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/national/fal_commun/
publications/pays_de_la_loire/2020_guide_gestion_durable_des_haies.pdf
Guide technique une naissance un arbre, région Pays de la Loire, 2019
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-
un-arbre.pdf
La loi responsabilité environnementale et ses méthodes d?équivalence, cgdd/cerema, 2012
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/document.html?id=Temis-0077268
Lignes directrices nationales sur la séquence éviter, réduire et compenser les impacts sur les milieux naturels,
cgdd, 2013
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/lignes_directriceerc.pdf
Méthode nationale d?évaluation des fonctions des zones humides, Onema, 2016
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%c3%a9thode-nationale-d%c3%a9valuation
des-fonctions-des-zones-humides
Obligations réelle environnementale (ore) ? fiches de synthèse. Cerema, ministère de la transition ecolo-
gique et solidaire, 2018
https://www.cerema.fr/fr/actualites/decouvrir-obligations-reelles-environnementales-ore
Plaquette de présentation de la procédure de dépôt légal de biodiversité dépobio
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
Plaquette "exploiter et préserver les haies", ddtm 44, 2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/politiques-publiques/environnement/plaquette-exploiter-
et-preserver-les-haies-2018
Prescriptions a destination des porteurs de parcs éoliens en pdl
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiver-
site-r1974.html
Stratégie régionale pour la biodiversité 2018-2023. Région pays de la loire, 2018
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/dtee-2018-strategie-biodiversite.pdf
Schéma régional de cohérence écologique des pays de la Loire, régional Pays de la Loire, dreal pays de la
loire, 2015
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-
et-bleue-a1761.html
Tableau de synthèse de la phénologie des amphibiens en pays de la Loire
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/calendrier_activite_amphi-
biens_pdl.pdf
Sites naturels de compensation, un outil prometteur au service de la biodiversité, cgdd, 2017
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/temis/0087/temis-0087087/
thema_36.pdf
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 1 31 1 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/themaguide_erc.pdf
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Pays_de_la_Loire/2020_Guide_gestion_durable_des_haies.pdf
https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Pays_de_la_Loire/2020_Guide_gestion_durable_des_haies.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/lignes_directriceerc.pdf
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/politiques-publiques/environnement/plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/politiques-publiques/environnement/plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/dtee-2018-strategie-biodiversite.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
Annexe 2
A N N E X E S Annexe 2
Bibliographie
SITES INTERNET
Patrimoine géologique
Dreal pays de la Loire
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.
html
Dépôt de données
Portail de la procédure de dépôt légal de biodiversité dépobio
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
Expérimentations en matière d?offre de compensation
Expérimentations concernant la compensation par l?offre a l?échelle nationale
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
Site naturel de compensation agréé de cossure (bouches-du-rhône)
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
Bocage
Centre de ressources pôle bocage
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
Liste des végétaux labellisés « végétal local » et de fournisseurs
http://www.fcbn.fr/tableau-d-especes-labellisees
Classeur bocage, frc, 2012
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
Ddt mayenne
https://www.mayenne.gouv.fr/politiques-publiques/environnement-eau-et-biodiversite/bocage
1 1 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
http://www.fcbn.fr/tableau-d-especes-labellisees
http://www.fcbn.fr/tableau-d-especes-labellisees
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Bocage
É VITER ,
RÉDUIRE,
COMPENSER
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION itement temporel : par exemple par le
décalage de la date de fauche d?une prairie
ou d?élagage d?un alignement d?arbres
permettant d?éviter la période de repro-
duction d?oiseaux tout en préservant
l?habitat de reproduction.
2.2.3.5
Définir des mesures de réduction
Après avoir envisagé en priorité l?évitement, lorsque des pertes de biodiversité demeurent (ce qui
signifie que l?évitement n?a pas pu être engagé sur l?ensemble des composantes), le maître d?ouvrage
doit proposer des mesures de réduction.
On distingue trois catégories
de mesures de réduction :
? la réduction géographique : par exemple,
la modification de l?emprise du projet
permettant " d?éviter " une partie seulement
d?une entité écologique d?intérêt (zone
humide, boisement, etc.) ;
? la réduction technique : par exemple, la
mise en place de passage à faune au niveau
d?une infrastructure de transport qui permet
de réduire son impact mais non de l?éviter
totalement ;
? la réduction temporelle : par exemple,
l?abattage d?arbres réalisé hors période de
reproduction permet d?éviter la destruction
des oiseaux ; toutefois, l?habitat de repro-
duction est bien impacté à long terme.
Le maître d?ouvrage recherchera avant tout l?effi-
cacité de la mesure et sa proximité par rapport à
l?impact.
Encadré 10
2.2.3.6
Évaluer l?impact résiduel
Il s?agit de fournir une évaluation qualitative et quantitative des impacts après évitement et réduction
au regard de la sensibilité et de la vulnérabilité des enjeux identifiés. En cas de perte de biodiversité, le
maître d?ouvrage doit donc engager des démarches compensatoires.
Le choix du projet de moindre impact doit donc être pensé afin de s?assurer que l?ensemble des
impacts résiduels susceptibles d?engendrer une perte de biodiversité pourra être compensé
de façon pertinente (efficacité, efficience).
À ce jour, aucune méthode standardisée n?est disponible pour quantifier ou qualifier l?impact résiduel.
Il revient donc à l?exploitant de choisir la méthode la plus adaptée à son projet et de pouvoir justifier
ce choix.
L?évaluation des impacts résiduels est réalisée
selon la même démarche que celle adoptée pour
les impacts bruts. La difficulté consiste à qualifier
précisément les impacts qui ont été évités et
réduits, et en déduire les impacts résiduels en
termes d?intensité, durée et étendue.
Si l?impact résiduel est jugé trop important
compte-tenu notamment :
? de l?intérêt public insuffisamment porté
p a r le p rojet e u é g a rd a u x im p a c t s
résiduels (cas des procédures " espèces
protégées " et " incidences Natura 2000 ") ;
? de la remise en cause de la faisabilité
technique, économique et sociale du projet
eu égard aux adaptations du projet ainsi
qu?aux mesures d?évitement, réduction et
de compensation à envisager ;
? de l?impossibilité de compenser les impacts
résiduels en l?état.
Il est alors nécessaire pour le maître d?ouvrage de
reconsidérer les choix en matière d?évitement et
de réduction, et notamment le choix de la variante,
voire parfois la mise en oeuvre du projet tel que
défini à ce stade.
" Si les atteintes liées au projet
ne peuvent être ni évitées, ni
réduites, ni compensées de
façon satisfaisante, celui-ci
n?est pas autorisé en l?état "
(L 163-1 Code de
l?Environnement)
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 30 4 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
2.2.3.7
Définir des mesures de compensation
Les principes de la compensation
Si des impacts négatifs résiduels demeurent après mise en place de mesures d?évitement et de réduction,
il convient de définir des mesures de compensation. Ces dernières visent " un objectif d?absence de
perte nette de biodiversité, voire de gain de biodiversité " et doivent répondre à plusieurs principes :
Figure 4
Différentes approches de la
compensation écologique.
Source : Biotope/ICare
1. Au moins équivalentes, c?est-à-dire générant
une amélioration (" gains ") au moins égale
aux impacts (" pertes ") et évaluée sur la base
de métriques adaptées ; la conception de la
compensation est ainsi raisonnée à partir
des exigences écologiques des habitats et
espèces impactées (cf. principe d?équivalence
Partie 2, Chapitre 2.2.2).
2. Faisables techniquement, mais aussi d?un
point de vue économique, juridique et
administratif ; le cas échéant, le dimension-
nement de la compensation doit ainsi intégrer
le risque d?échec de la compensation.
3. Efficaces, avec des objectifs écologiques
mesurables associés à des protocoles de suivi
de leur effectivité (mise en oeuvre) et de leur
efficacité (résultat).
4. L o c a l i s é e s à p r o x i m i t é g é o g r a -
phique " fonctionnelle " (d?un point de vue
écologique) du dommage De manière à
maintenir ou à améliorer la biodiversité
endommagée à l'échelle spatiale appropriée.
5. Anticipées, c?est-à-dire efficaces avant que
des impacts irréversibles n?aient eu lieu (des
exceptions peuvent être faites quand il est
démontré qu'elles ne compromettent pas
l'efficacité des mesures de compensation).
6. Additionnelles aux ac tions publiques
existantes ou prévues en matière de
protection de l'environnement (plan de
protection d'espèces, instauration d'un
espace protégé, programme de mesure de
la directive cadre sur l'eau, trame verte et
bleue, mesures agro-environnementales...),
qu?elles peuvent conforter mais auxquelles
elles ne peuvent pas se substituer.
7. Pérennes : " les mesures compensatoires
doivent être effectives pendant toute la
durée des atteintes " (article. L.163-1 du Code
de l?Environnement). Le maître d?ouvrage doit
donc appréhender la réalité de cette durée
dans la conception de son projet, la séquence
ERC, son coût réel et la manière de garantir
sa mise en oeuvre et son suivi dans la durée.
Les stratégies de compensation
La mise en oeuvre de la compensation peut être abordée selon différentes stratégies et à des pas de
temps différents (Figure 4). Certaines approches sont d?ores et déjà mises en place en France.
LA COMPENSATION AU CAS PAR CAS
La compensation au cas par cas est l?approche
que l?on rencontre le plus en France. Pour chaque
impact identifié ou chaque projet, des mesures de
compensation spécifiques sont mises en oeuvre.
Toutes les mesure sont, dès lors, indépendantes
les unes des autres. La compensation est alors
définie à l?échelle d?un projet et non d?un territoire.
Chaque maître d?ouvrage est responsable de la
bonne mise en oeuvre de ses propres mesures.
LA COMPENSATION PRÉ-IDENTIFIÉE
Cette stratégie consiste en l?identification
anticipée d?une zone de compensation prioritaire
à l?échelle d?un territoire. Cette zone prioritaire
peut être identifiée au sein des différents plans
et programmes tels que, par exemple, des zones
d?action prioritaires pour la restauration des
continuités écologiques à l?échelle d?un Schéma
d?Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE),
ou certaines parcelles au sein d?un Plan Local
d?Urbanisme (voir Fiche Exemple EX C1).
Les maîtres d?ouvrage devant mettre en oeuvre
de la compensation pourraient alors cibler leurs
actions sur cette zone pré-identifiée. Chaque
mesure reste toutefois indépendante.
Sites naturels de
compensation, un outil
prometteur au service de la
biodiversité, CGDD, 2017
http://temis.documentation.
developpement-durable.
gouv.fr/docs/Temis/0087/
Temis-0087087/
THEMA_36.pdf
Encadré 11
Encadré 12
Encadré 13
La compensation pré-identifiée peut-être
définie à deux niveaux : un premier
niveau de pré-identification dans un
document d?urbanisme, sans maîtrise du
foncier ni des usages.
Le second niveau consiste en une
pré-identification accompagnée d?une
maîtrise du foncier et des usages.
LA COMPENSATION MUTUALISÉE
La compensation mutualisée est également
mise en oeuvre en France. Les principes restent
les mêmes que pour la compensation pré-iden-
tifiée : une zone prioritaire d?action est définie.
Toutefois, ici, la compensation est mutualisée
en une seule mesure ou groupe de mesures. Les
différents projets, produisant des impacts divers,
contribuent alors à la mise en oeuvre d?une seule
et même compensation ? tout en respectant l?exi-
gence d?équivalence écologique.
La différence principale entre la compen-
sation pré-identifiée avec maîtrise du
foncier et des usages et la compensation
mutualisée réside dans l?élaboration d?un
plan de gestion de la zone mutualisée.
Exemples :
- à l?échelle d?un EPCI, l?Agglomération de
Chambéry a mis en place un dispositif de
ce type concernant les zones humides sur
l?ensemble de son territoire (plusieurs
sites compensatoires sont ainsi identifiés
et mutualisables),
- à l?échelle de la parcelle, un site de
compensation mutualisé a été mis en
oeuvre sur la commune de Bouguenais (44)
par le CEN Pays de la Loire, permettant de
compenser sur un seul site les impacts de
différents maîtres d?ouvrage.
LA COMPENSATION ANTICIPÉE
ET MUTUALISÉE : " PAR L?OFFRE "
Comme pour l?approche précédente, la compen-
sation est mutualisée. Toutefois, dans cette
approche, la compensation est portée et mise en
oeuvre par un tiers, indépendamment des projets
produisant des impacts. Cette compensation vise
généralement la restauration de milieux naturels
afin d?obtenir des gains écologiques (sous forme
d?unités de compensation). Les maîtres d?ouvrage
peuvent ensuite " acheter " ces unités de compen-
sation. La compensation est alors réalisée avant
les impacts.
Depuis la " loi Biodiversité " de 2016, l?offre de
compensation est réglementée en France par
un nouveau dispositif : " les sites naturels de
compensation ". Celui-ci est codifié dans les
articles L.163-1, L.163-3 et L.163-4 du code de
l?environnement.
L?expérimentation de l?offre de compensation s?est
basée sur deux appels à projets (2008 et 2011)
et a conduit à la sélection de quatre opérations
pilotes concernant une diversité d?opérateurs, de
sites d?intervention ainsi que de types d?écosys-
tèmes et d?espèces.
Exemples (aucun retour d?expérience en
Pays de la Loire au 1er janvier 2021) :
- expérimentations concernant la compen-
sation par l?offre à l?échelle nationale
https://www.ecologie.gouv.fr/éviter-re-
d uire - et- co m p e n s e r-im p a c t s-s u r-
lenvironnement
- site Naturel de Compensation agréé de
Cossure (Bouches-du-Rhône)
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-com-
pensation-écologique/recourir-a-un-site
naturel-de-compensation/
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 50 4 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
Encadré 15
Encadré 14
Dans des situations contraintes, il est toutefois conseillé d?adopter des stratégies mutualisées
(au sens large). Ces stratégies peuvent en effet permettre de construire un véritable projet
de territoire en articulation avec les attentes et initiatives des acteurs locaux sous condition
de conformité au critère de proximité géographique.
Les stratégies pré-identifiées, mutualisées et par l?offre sont pertinentes pour améliorer l?efficacité
de la compensation. Toutefois, le fait que ces stratégies facilitent la réalisation de la compensation en
offrant des solutions attractives aux maîtres d?ouvrage ne doit pas remettre en cause la mise en oeuvre
de l?ensemble de la démarche ERC ainsi que la priorité donnée à l?évitement.
La démonstration de l?absence de solution alternative et la comparaison de variantes justifiant la
non-réalisation de l?évitement constituent des éléments clés pour garantir l?insertion environnementale
satisfaisante du projet, le respect des objectifs de préservation et de reconquête de la biodiversité et
in fine l?obtention des autorisations réglementaires.
Dimensionner la compensation
Les mesures compensatoires doivent être dimensionnées pour générer des gains de biodiversité au
moins équivalents aux pertes (équivalence écologique quantitative). C?est ce qui permet au projet de
démontrer l?absence de perte nette de biodiversité. Le maître d?ouvrage dispose aujourd?hui d?une
large diversité de méthodes de dimensionnement. Ces méthodes présentent des degrés de précisions
différents, proportionnés aux niveaux d?enjeu. Concernant les milieux naturels, trois types de méthodes
sont aujourd?hui mises en oeuvre en France.
MÉTHODE DU " RATIO MINIMAL "
Les gains sont calculés en multipliant les pertes
par un ratio préétabli.
Aucun ratio de compensation préétabli
en Région Pays de la Loire
En Région Pays de la Loire, aucun ratio
préétabli n?a été adopté à ce jour pour
les espèces protégées, contrairement
à d?autres régions. Ainsi, l?évaluation
des surfaces compensatoires doit être
établie au cas par cas en fonction du
besoin compensatoire, des enjeux, etc.
En France, l?utilisation de ratios préétablis varie
en fonction des procédures :
? les ratios recommandés par les SDAGE et
SAGE, lorsque les projets sont visés par des
rubriques de la nomenclature " loi sur l?eau ".
Ces derniers ont été définis pour les zones
humides, mais leur application est parfois
étendue à d?autres milieux aquatiques (cours
d?eau, plans d?eau) ;
? les ratios définis en fonction des enjeux
associés aux espèces protégées (degré de
menace, rareté, statut, etc.), et utilisés lorsque
le projet est soumis à une dérogation " espèces
protégées " ;
? les ratios définis par la DDT(M) en fonction
du niveau d?enjeu économique, écologique ou
sociétal d?un boisement, dans le cadre d?une
autorisation de défrichement (cadre national
donné par l?article L341-6 du code forestier).
MÉTHODE PAR PONDÉRATION
Il s?agit d?une approche qui évalue séparément les
pertes et les gains de biodiversité par des coeffi-
cients de pondération distincts :
? le coefficient utilisé pour les pertes est estimé
par rapport à l?état initial du site impacté, aux
enjeux et à l?intensité des impacts ;
? le coefficient utilisé pour les gains est estimé
par rapport à l?état initial du site impacté, des
enjeux, de la plus-value écologique générée par
la mesure et de la prise en compte éventuelle
des pertes intermédiaires (risque d?échec, etc.).
MÉTHODE PAR ÉCARTS
D?ÉTAT ENTRE MILIEUX
Cette méthode quantifie séparément les gains et
les pertes en comparant les écarts :
? concernant les pertes : écart entre l?état initial
du site endommagé avant et après impact ;
? concernant les gains : écart entre l?état
initial du site compensatoire avant et après
compensation ;
? les critères utilisés pour caractériser
les écarts entre site endommagé et site
compensé sont similaires ;
? les composantes physiques et biogéo-
chimiques des milieux naturels ;
? leurs composantes biologiques ;
? les caractéristiques du paysage.
Certains ouvrages cités
traitent du dimensionnement
de la compensation et de
réparation ex-post (après
dommage) à partir desquels
des méthodes peuvent être
déclinées à la compensation :
Guide " espèces protégées,
aménagements et
infrastructures ",
MEDDE/DEB, 2012
https://www.oieau.
fr/eaudoc/system/
files/34159.pdf
La loi responsabilité
environnementale et ses
méthodes d?équivalence,
CGDD/CEREMA, 2012
http://temis.documentation.
developpement-durable.
gouv.fr/docs/Temis/0077/
Temis-0077268/20402.pdf
Procédures de compensation spécifiques
Bilan bibliographique
sur les méthodes de
définition de l'équivalence
écologique et des ratios des
mesures compensatoires,
CEREMA, 2014
Méthode nationale
d?évaluation des fonctions
des zones humides,
ONEMA, 2016
http://www.
zones-humides.org/guide-
de-la-m%C3%A9thode-
nationale-
d%C3%A9valuation-des-
fonctions-des-zones-humides
Comment réparer des
dommages écologiques
de moindre gravité ?
CGDD, 2017
https://www.ecologie.
gouv.fr/sites/default/
files/Thema%20-%20
Comment%20reparer%20
les%20dommages%20
ecologiques%20de%20
moindre%20gravite.pdf
Compensation écologique
des cours d?eau :
exemples de méthodes de
dimensionnement?AFB,
CGDD, CEREMA, 2018
https://www.ecologie.
gouv.fr/sites/default/
files/Th%C3%A9ma%20
-%20Compensation%20
%C3%A9cologique%20
des%20cours%20
d%E2%80%99eau.pdf
Dimensionnement de
la compensation ex
ante des atteintes à la
biodiversité, OFB, 2020
https://www.documentation.
eauetbiodiversite.fr/notice/
dimensionnement-de-la-
compensation-ex-ante-des-
atteintes-a-la-biodiversite-
etat-de-l-art-des-approch0
LA COMPENSATION " ZONES HUMIDES "
Concernant la compensation associée aux milieux
aquatiques et aux zones humides, la loi sur l?eau de
1992 instituant les SDAGE (Schémas Directeurs
d?Aménagement et de Gestion des Eaux) a induit
une prise en compte accrue de ces milieux. Ainsi,
plusieurs SDAGE ont intégré de manière explicite
les nécessités de pallier et remédier les atteintes
faites aux zones humides.
Dans le bassin Loire-Bretagne, ces objectifs sont
définis dans le chapitre 8 " Préserver les zones
humides " du SDAGE adopté pour la période
2016-2021, et en particulier la disposition
8B " Préserver les zones humides dans les projets
d?installations, ouvrages, travaux et activités ", il
est précisé que la compensation doit viser priori-
tairement le rétablissement des fonctionnalités
selon les règles suivantes
? la compensation vise prioritairement le
rétablissement des fonctionnalités ;
? à cette fin, les mesures compensatoires
proposées par le maître d?ouvrage doivent
prévoir la recréation ou la restauration de
zones humides, cumulativement :
- équivalentes sur le plan fonctionnel,
- équivalentes sur le plan de la qualité de la
biodiversité,
- dans le bassin versant de la masse d?eau ;
? en dernier recours, et à défaut de la capacité
à réunir les trois critères listés précé-
demment, la compensation porte sur une
surface égale à au moins 200 % de la surface,
sur le même bassin versant ou sur le bassin
versant d?une masse d?eau à proximité ;
? la gestion, l?entretien de ces zones humides
compensées sont de la responsabilité du
maître d?ouvrage et doivent être garantis à
long terme.
De plus, le SDAGE précise également de nouveaux
critères d?évaluation de l?équivalence entre zones
humides. Autrefois évaluée principalement par
rapport à la qualité de la biodiversité associée à
ces zones humides, l?équivalence doit désormais
prendre en compte l?ensemble des fonctionnalités
de ces zones humides : fonctions hydrologique,
biogéochimique et accomplissement du cycle de
vie des espèces.
L?OFB (ex-ONEMA) a finalisé en 2016 une
méthode d?évaluation des fonctionnalités écolo-
giques des zones humides . Le guide associé a
été publié au début du mois de juin 2016. Cette
méthode peut être utilisée pour évaluer les
impacts d?un projet (comparaison des fonction-
nalités avant et après projet) et les mesures
compensatoires (comparaison avant et après
les actions écologiques). Le maître d?ouvrage
ou son bureau d?étude peuvent utilement se
rapprocher des services départementaux de
l?OFB (ex-ONEMA) pour cadrer la méthodologie
d?inventaire.
Points de vigilance
UN ÉTAT INITIAL DE QUALITÉ POUR SÉCURISER
LA FAISABILITÉ ET LA PERTINENCE DE LA
COMPENSATION
La réalisation d?un état initial de qualité sur le
site compensatoire pressenti constitue une
condition nécessaire pour :
? construire un programme de travaux et un
plan de gestion faisable et cohérent avec
le milieu ;
? s?assurer que les mesures engagées
n? im p a c te n t p a s n é g a ti ve m e n t d e s
habitats et/ou espèces d?intérêt initia-
lement présentes sur le site compensatoire
pressenti ; il est rappelé que les travaux et
la gestion nécessaires à la réalisation du site
compensatoire peuvent le cas échéant faire
l?objet de procédures environnementales
complémentaires (voir Partie 2 Chapitre
1.2) ;
? évaluer et justifier le gain écologique généré
par la compensation par rapport à l?état
initial.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 70 4 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0077/Temis-0077268/20402.pdf
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
ARTICULATION DE LA COMPENSATION AVEC
L E C O N T E X T E T E R R I T O R I A L F O N C I E R E T
SOCIO-ÉCONOMIQUE
Les coûts réels de la compensation en termes de
dépenses effectives et de délais supplémentaires
de la constitution du dossier réglementaire sont
généralement très sous-estimés.
En termes de délais supplémentaires, le maître
d?ouvrage doit rapidement évaluer la complexité
foncière et socio-économique du territoire dans
lequel son projet s?inscrit avant de s?engager dans
la recherche effective de la mesure compensa-
toire. Il est alors conseillé de se rapprocher des
opérateurs fonciers et structures socio-écono-
miques de son territoire.
? dans le cas d?un contexte foncier complexe
(dureté foncière, multiplicité de stratégies
foncières à l ?oeuvre sur le territoire,
notamment de maintien des prix d?usage
agricole conduits par la SAFER ou le
Conservatoire du Littoral), et dans le cas
où le maître d?ouvrage ne dispose pas
de site potentiel en maîtrise propre, les
démarches d?acquisition ne doivent en
aucun cas déstructurer le marché local de
la valeur d?usage agricole et forestière. Il
est ainsi fortement conseillé d?engager une
concertation avec les opérateurs fonciers,
voire de déléguer la démarche de recherche
foncière à un opérateur de compensation
garantissant le respect de cet enjeu ; par
ailleurs, il est rappelé que d?autres outils
que l?acquisition peuvent permettre de
sécuriser le foncier et ses usages (voir Partie
2, Chapitre 2.2.9) ;
? dans le cas d?un contexte socio-économique
complexe (système agricole contraint,
usages de chasse, pêche, loisirs, etc.), il est
vivement conseillé de conduire des consulta-
tions étroites avec les différentes structures
socio-économiques du territoire afin d?iden-
tifier les leviers d?actions.
La non prise en compte du contexte
foncier et socio-économique peut
mener à de s blo c age s imp or tant s
pouvant remettre en question le projet,
son calendrier, son coût et générer des
conflits d?acteurs pérennes à l?échelle des
territoires.
ÉVALUER LE COÛT RÉEL DE LA COMPENSATION
Les coûts réels de la compensation en termes de temps et moyens peuvent être de nature à remettre
en cause la viabilité économique du projet. Ils sont généralement sous-estimés et doivent être finement
évalués sur l?ensemble des postes de dépenses suivants sur toute la durée de la mesure compensatoire :
" Toute personne soumise à
une obligation de mettre
en oeuvre des mesures de
compensation des atteintes
à la biodiversité peut être
soumise par l'autorité
administrative compétente à
la constitution de garanties
financières. " L 163-4 du
Code de l?environnement
? dimensionnement de la compensation ;
? maîtrise du foncier (recherche du foncier
et maîtrise du terrain par acquisition ou
contrat) ;
? élaboration du programme de travaux ;
? recherche du gestionnaire ;
? travaux (dont maîtrise d?oeuvre) ;
? gestion après réalisation des travaux sur la
durée de la mesure (même en cas de gestion
par une structure publique) ;
? suivis sur la durée de la mesure compensatoire ;
? risque d?échec de la compensation et prescrip-
tions complémentaires.
Afin de garantir le financement des mesures
compensatoires à long terme, le maître d?ouvrage
peut recourir à des outils financiers spécifiques :
assurances, fiducies, etc.
Le budget total reprenant les points mentionnés
ci-dessus doit être présenté dans le dossier régle-
mentaire. Le maître d?ouvrage peut confier cette
évaluation financière au bureau d?étude ou à l?opé-
rateur de compensation.
Exemples de situations à éviter
- un site compensatoire est proposé par opportunisme pour la compensation de zones humides
alors que les conditions édaphiques (hydrologique, hydrogéologique, topographie, sol, etc.)
sont incompatibles avec le fonctionnement d?une zone humide,
- les travaux de compensation de zone humide visent à déboiser une peupleraie au sein de
laquelle est installée une importante station d?espèce végétale protégée et patrimoniale
spécifique des milieux ombragés,
- le site compensatoire pressenti présente déjà un bon état écologique, le gain généré par
le programme de travaux et de gestion étant très faible et insuffisant pour compenser
réellement les impacts résiduels.
Encadré 16
Exemples de
situations à éviter
Encadré 17
D?autres mesures dites d?accompagnement
peuvent être proposées en complément des
mesures d?évitement, de réduction et de compen-
sation pour renforcer l?efficacité de ces dernières.
La nécessité d?engager des mesures
d?accompagnement ne fait pas l?objet
d?une obligation réglementaire mais
dépend de l?initiative du maître d?ouvrage.
Toutefois, dès lors que des mesures
d?accompagnement sont proposées par
ce dernier dans les dossiers réglemen-
taires, elles deviennent prescriptives et
contrôlables.
On distingue plusieurs
types de mesures
d?accompagnement :
? préservation foncière (A1), telle que l?acqui-
sition de parcelles d?un site en bon état de
conservation ou sa maîtrise foncière par
contrat ;
? pérennité renforcée des mesures compensa-
toires (A2) : par exemple, mise en place d?un
outil réglementaire du code de l?environ-
nement (Réserve Naturelle, APPB?), actions
de cession du foncier ;
? rétablissement de certaines fonctions
écologiques (A3), concernent des mesures
d?ingénierie écologique pour lesquelles un
ou plusieurs principes de la compensation
ne sont pas respectés (équivalence écolo-
gique non effective, pertes intermédiaires
importantes, caractère expérimental, etc.) ;
? financement (A4) : le maître d?ouvrage
peut financer différents programmes
d?acquisition de connaissance ou de suivi
sur une espèce ou un habitat (autres que
les suivis obligatoires pour apprécier la
mise en oeuvre et l?efficacité des mesures
ERC), via des programmes de recherche par
exemple. Ces mesures peuvent également
concerner le financement de l?élaboration
de programmes d?action locaux (adaptation
des pratiques agricoles) ou de programmes
nationaux ou régionaux d?action (PNA et
PRA) ;
? expérimentation (A5) : concernent les
actions expérimentales de génie écolo-
gique, de renforcement de populations ou de
transplantation d'individus / translocation
manuelle ou mécanique? ;
? gouvernance, sensibilisation, commu-
nication (A6) : telles que le déploiement
d?actions de communication et de sensi-
bilisation auprès du grand public ou d?élus
sur les sites ayant fait l?objet de mesures de
gestion ou de restauration écologique ;
? paysage (A7) : correspond à tous types
d ?a m é n a g e m e n t s p a y s a g e r s q u i n e
répondraient pas à une réduction ou une
compensation d?impact.
Encadré 18
2.2.3.8
Définir des mesures d?accompagnement
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 4 90 4 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
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L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
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d e l a s é q u e n c e E R C
2.2.3.9
Mise en oeuvre et suivi de la séquence ERC
Les différentes étapes de mise en oeuvre sont illustrées dans les logigrammes des fiches actions " Échelle
de projet " en Partie 3 Chapitre 1.
" Lorsqu'elle constate que les
mesures de compensation
des atteintes à la biodiversité
sont inopérantes pour
respecter l'équivalence
écologique selon les termes et
modalités qui ont été fixés par
voie réglementaire, l'autorité
administrative compétente
ordonne des prescriptions
complémentaires. " (article
L 163 ? 4 du Code de
l?Environnement)
Obligations Réelle
Environnementale (ORE)
Fiches de synthèse. CEREMA,
Ministère de la transition
Écologique et Solidaire, 2018
https://www.ecologie.gouv.
fr/sites/default/files/Guide-
methodologique-obligation-
reelle-environnementale.pdf
mise en oeuvre du pouvoir de police administrative
de l'autorité ayant octroyé l'autorisation et donner
lieu à l'adoption de mesures correctrices.
Ces protocoles sont précisément décrit s
(objectifs, méthode, échantillonnage, indica-
teurs, durée et fréquence, etc.). La durée et
la fréquence des suivis sont définis dans les
documents réglementaires du projets (Arrêté
préfectoral d?autorisation, etc.). Les protocoles de
suivis appliqués sur le site endommagé et le site
compensatoire doivent être identiques afin de
permettre la comparaison des gains et des pertes
et de valider l?objectif d?absence de perte nette,
voire de gain de biodiversité. Il est par ailleurs
recommandé d?avoir recours à deux structures
distinctes pour la mise en oeuvre des mesures et le
suivi de leur effectivité afin d?éviter les situations
d?auto-évaluation.
INDICATEURS
Le maître d?ouvrage doit définir des indicateurs
de mise en oeuvre (effectivité) et de résultat
(efficacité). Les indicateurs d?efficacité doivent
intégrer les incertitudes environnementales
qui ne sont pas de la responsabilité du maître
d?ouvrage. Ils doivent être cohérents avec les
méthodes et métriques (surfaces d?habitat,
etc.) ayant servi à caractériser les impacts et
dimensionner les mesures de réduction et de
compensation.
DURÉE ET FRÉQUENCE DES SUIVIS
La durée des programmes de suivi correspond à la
durée des mesures R et C. La fréquence et la durée
des suivis des mesures R et C doivent permettre
de répondre scientifiquement à la question posée
tout en restant proportionnées aux enjeux visés.
Cette durée et cette fréquence doivent pouvoir
également être révisées au regard de l?efficacité
des mesures. Il est ainsi recommandé de prévoir
un suivi rapproché les premières années de façon
à pouvoir corriger ou adapter rapidement les
mesures de gestion en cas de dérive par rapport
aux objectifs prévus et éviter les variations
interannuelles de populations liées à des facteurs
extérieurs. Ensuite l?intervalle de ces suivis peut
être espacé si l?efficacité de la mesure est avérée.
MISE EN OEUVRE
ET COMMUNICATION DES SUIVIS
Le maître d?ouvrage peut s?appuyer sur différents
partenaires ou prestataires pour réaliser les suivis.
Si un comité de suivi des mesures ERC est prévu
par la procédure réglementaire car les enjeux le
justifient, le maître d?ouvrage rendra compte du
suivi à celui-ci. Les programmes de suivis peuvent
parfois être mutualisés, notamment pour de petits
projets ayant les mêmes enjeux écologiques.
À l?issue de chacun des suivis, le maître d?ouvrage
réalise un bilan qui intègre les résultats des suivis
des impacts et des mesures ERC. Les objectifs du
bilan sont :
? vérifier la pertinence et l?efficacité des
mesures mises en place, et s?assurer ainsi
du respect de l?objectif d?absence de perte
nette, voire de gain de biodiversité ;
? identifier la colonisation éventuelle
d e n o u velle s e sp è ce s ( inva sive s o u
patrimoniales) ;
? proposer des adaptations éventuelles des
modalités de gestion et de suivis ;
? revoir les mesures proposées voire en
prévoir de nouvelles si elles n?ont pas
atteint leur objectif. Le maître d?ouvrage a
un objectif de réussite des mesures compen-
satoires (efficacité) et pas que de moyens
(effectivité).
Les données de suivi sont transmises au service
instructeur selon les délais prévus par l?arrêté
d?autorisation à l?aide de l?outil de téléservice
DEPOBIO. Au regard du bilan, des adaptations
en termes de gestion et suivi peuvent à cette
occasion être proposées au service instructeur.
Par ailleurs, le maître d?ouvrage peut commu-
niquer utilement ses suivis aux gestionnaires
du site.
Guide d?aide au suivi des
mesures d?évitement,
de réduction et de
compensation des impacts
d?une projet sur les milieux
naturels CGDD / CDC
biodiversité, 2019
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/pdf/
cahier-biodiv-2050-n13-
inventer-guide-erc-md.pdf
Portail de la procédure
de dépôt légal de
Biodiversité Dépobio
https://depot-legal-
biodiversite.naturefrance.fr/
Plaquette de présentation de
la procédure de dépôt légal
de Biodiversité Dépobio
https://depot-legal-
biodiversite.naturefrance.fr/
SÉCURISATION FONCIÈRE
La sécurisation du foncier peut être assurée par
propriété ou par contrat.
En cas de maîtrise par propriété, le maître
d?ouvrage peut s?appuyer sur les ac teurs
fonciers régionaux : Conservatoire du Littoral,
Conservatoire d?espaces naturels, collecti-
vités (départements, EPCI, communes, etc.) et
organismes fonciers associés (par exemple :
Etablissement Publics Fonciers des départe-
ments de la Loire-Atlantique, de la Mayenne ou
encore de la Vendée), SAFER Pays de la Loire,
acteurs privés dont aménageurs détenteurs de
foncier et propriétaires ruraux, Association de
Protection de la Nature et de l?Environnement,
etc. En cas d?acquisition, il reste nécessaire de
s?assurer que des baux ou d?autres servitudes ou
occupations (chasse...) ne sont pas en cours, car
ceux-ci peuvent perdurer en cas de vente et priver
ainsi l?acquéreur de la libre jouissance du bien.
En cas de maîtrise par contrat, le maître d?ouvrage
pourra mobiliser les outils suivants :
? bail rural à clauses environnementales ;
? bail SAFER ;
? bail emphytéotique ;
? contrats signés par le propriétaire pour
autoriser les mesures sur son terrain, sans
bail particulier, tels que l?outil Obligation
Réelle Environnementale (ORE) ;
? autorisation d?occupation temporaire du
domaine public (Conservatoire du Littoral,
VNF?).
Dans tous les cas, le maître d?ouvrage recourir à
l?appui d?opérateurs de compensation permettant
de faciliter la recherche de foncier quelque-soit
son mode de sécurisation : Bureaux d?études,
CDC Biodiversité, acteurs privés, Association de
Protection de la Nature et de l?Environnement, etc.
La vocation écologique à long terme des sites
peut être garantie par la cession du terrain à
un organisme dont c?est le rôle (Conservatoire
du Littoral, Conservatoire d?espaces naturels,
Fondation reconnue d?utilité publique ou Fond de
dotation dont l?objet est compatible avec l?objectif
visé), par la mise en place d?une Obligation Réelle
Environnementale s?imposant aux propriétaires
successifs du foncier pouvant aller jusqu?à 99
ans renouvelables. Le maître d?ouvrage pourra
également étudier avec les services de l?État
le recours aux outils de protection réglemen-
taires pour assurer la pérennité des mesures de
gestion. Toutefois, l?État n?ayant pas vocation à
se substituer au maître d?ouvrage pour la réussite
des mesures ERC, ces pratiques restent rares.
MISE EN OEUVRE ET DU PROGRAMME
DE TRAVAUX ET DE LA GESTION
L?accompagnement d?un écologue est indis-
pensable lors de la mise en oeuvre des mesures
compensatoires pour garantir le bon dérou-
lement du programme de travaux (utilisation
de techniques adéquates, éviter les impacts
accidentels lié au chantier du projet lorsque
la mesure compensatoire se situe à proximité
immédiate de l?emprise du projet, etc.).
Le maître d?ouvrage pourra également recourir
à différents outils permettant la mise en oeuvre
de la gestion écologique du site compensatoire :
? bail rural à clauses environnementales ;
? autorisation d?Occupation Temporaire
(AOT) ;
? conventions de gestion ou contrats de type
prestation ;
? partenariat avec une structure spécialisée
en déléguant tout ou partie de la gestion ;
? recours à des prestataires ;
? obligations Réelles Environnementales
(ORE), sur une durée variable ;
? obligations Réelle Environnementale (ORE)
? Fiches de synthèse. CEREMA, Ministère de
la transition Écologique et Solidaire, 2018.
SUIVI
Le suivi permet d?évaluer l?efficacité et l?effec-
tivité des mesures ERC. Il doit reposer sur des
protocoles spécifiques aux objectifs et validés
scientifiquement. Il est proportionné à la nature
et aux dimensions du projet, à l'importance de
ses incidences prévues sur les habitats, espèces,
zones humides, cours d?eau et fonctionnalités.
La qualité de ces suivis est primordiale car seuls
ces derniers permettent de démontrer in fine
l?absence de perte nette du projet. L?absence de
démonstration de l?efficacité de la séquence ERC
par ces suivis peut, le cas échéant, entraîner la
Aménagement d'un
hibernaculum
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 10 5 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-methodologique-obligation-reelle-environnementale.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cahier-biodiv-2050-n13-inventer-guide-erc-md.pdf
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
Tableau 3
Comparaison et articulation
des principales étapes des
démarches ERC et ZAN
2.2.4
LE CONCEPT DE ZÉRO
ARTIFICIALISATION NETTE
(ZAN) ET LA SÉQUENCE ERC
2.2.4.1
Démarche générale
Le Plan biodiversité, publié en juillet 2018, prévoit
un objectif de " Zéro Artificialisation Nette (ZAN) ",
en précisant " qu?au-delà de la biodiversité, ce sont
l?attractivité et la résilience des territoires et la
qualité de vie des citoyens qui sont en jeu ".
À ce jour, ce concept ne bénéficie pas de
traduction réglementaire (définition, procé-
dures, règles opposables). Le SRADDET Pays de la
Loire dans sa version de projet arrêté ambitionne
de " tendre vers Zéro Artificialisation Nette des
espaces naturels, agricoles et forestiers à l?horizon
2050 ". Il doit toutefois d?ores et déjà être retenu
que la ZAN s?entend dans une démarche de renou-
vellement urbain applicable à l?échelle des projets,
plans et programmes.
En l?absence de définition spécifique, plusieurs
leviers semblent toutefois compatibles avec la
démarche de ZAN :
? l?implantation dans des locaux vacants ;
? la surélévation du bâti ;
? la densification du bâti et du parcellaire
(démarche " Bimby " de densification
douce) ;
? le réaménagement de zones déjà urbanisées
(ou renouvellement urbain) ;
? l?optimisation des espaces déjà prévus pour
être urbanisés (ce qui implique, par exemple
dans les zones d?activité, de conditionner
l?extension de la zone d?activité à l?optimi-
sation du foncier existant) ;
? la réhabilitation ou la mutation des friches
urbaines ;
? l?urbanisme réversible (évolutivité de
l?immobilier et du foncier sur le très long
terme à intégrer dès la naissance d?un projet).
P H A S E E R C ( m i l i e u x n a t u r e l s ) Z A N
O b j e c t i f s O b j e c t i f d ? a b s e n c e d e p e r t e
n e t t e d e b i o d i v e r s i t é , v o i r e
d e g a i n d e b i o d i v e r s i t é
O b j e c t i f d e z é r o
a r t i f i c i a l i s a t i o n n e t t e
D a n s l a p l u p a r t d e s c a s , l e s p r i n c i p a u x e n j e u x é c o l o g i q u e s
s o n t l i é s à d e s m i l i e u x n o n a r t i f i c i a l i s é s , c ? e s t- à - d i r e
l e s m i l i e u x n a t u r e l s , a g r i c o l e s e t f o r e s t i e r s ; d a n s c e t t e
s i t u a t i o n , l e s o b j e c t i f s d e s d e u x d é m a r c h e s s e r e j o i g n e n t .
É t u d e d e
f a i s a b i l i t é
É v a l u a t i o n d e l ? o p p o r t u n i t é d u p r o j e t e t d e s s o l u t i o n s a l t e r n a t i v e s
Trajectoire nationale de
l?artificialisation, CEREMA,
Bocquet M. 2019.
Trajectoires vers
l?objectif " zéro
artificialisation nette "
Éléments de méthode,
CGDD, 2019
Revue Place Publique "Loire-
Atlantique : stop à la
consommation des terres",
Département de Loire
Atlantique, 2019
https://artificialisation.
biodiversitetousvivants.fr/
https://www.cerema.fr/fr/
actualites/observatoire-
national-consommation-
espaces-naturels
P H A S E E R C ( m i l i e u x n a t u r e l s ) Z A N
É t a t i n i t i a l C o n n a i s s a n c e d e l ?é t a t d e s
m i l i e u x e t d e s e n j e u x .
C o n n a i s s a n c e d e l a
c o n s o m m a t i o n d ' e s p a c e e t d e
l ? a r t i f i c i a l i s a t i o n d e s s o l s
I n v e n t a i r e e t q u a l i f i c a t i o n d e s
g i s e m e n t s f o n c i e r s e t i m m o b i l i e r s
e n t i s s u u r b a i n m i x t e , d e s /
z o n e s d ? a c t i v i t é s a i n s i q u e l e s
z o n e s d e d é s a r t i f i c i a l i s a t i o n
p o t e n t i e l l e , d u f o n c i e r à
o p t i m i s e r p a r d e n s i f i c a t i o n
o u d e s l o c a u x v a c a n t s e n
s i t u a t i o n d ? o b s o l e s c e n c e , e t c .
( o b s e r v a t o i r e s n a t i o n a u x
t e l s q u e h t t p s : // c a r t o f r i c h e s .
c e r e m a . f r e t l o c a u x ) .
C e t t e c o n n a i s s a n c e s e d o i t d ' ê t r e p a r t a g é e e n t r e t o u s
l e s a c t e u r s p u b l i c s , p r i v é s e t l e s a m é n a g e u r s .
É v i t e m e n t
/ R é d u c t i o n
É v i t e m e n t e t r é d u c t i o n
g é o g r a p h i q u e s , t e c h n i q u e s
e t t e m p o r e l s
É v i t e m e n t e t r é d u c t i o n
g é o g r a p h i q u e s
C o m p e n s a t i o n D a n s l e c a s o ù l e p r o j e t n e
p e u t n i é v i t e r n i r é d u i r e
s u f f i s a m m e n t l e s p e r t e s d e
b i o d i v e r s i t é , d e s m e s u r e s d e
r e s t a u r a t i o n , c r é a t i o n ( o u
r e c r é a t i o n ) o u d e g e s t i o n d e
m i l i e u x d o i v e n t ê t r e m i s e s
e n oe u v r e a f i n d ? a b o u t i r à
u n b i l a n n u l o u p o s i t i f .
D a n s l e c a s o ù u n p r o j e t n e p e u t
é v i t e r l ? a r t i f i c i a l i s a t i o n d ? e s p a c e s
n a t u r e l s , a g r i c o l e s o u f o r e s t i e r ,
i l s ? a g i t a l o r s d ? a d o p t e r d e s
m e s u r e s d e d é s a r t i f i c i a l i s a t i o n
o u d e r e n a t u r a t i o n a f i n d ? a b o u t i r
à u n b i l a n n u l . A n o t e r q u e l e
c o n c e p t d e d é s a r t i f i c i a l i s a t i o n
n e b é n é f i c i e à c e j o u r d ? a u c u n e
r e t r a n s c r i p t i o n r é g l e m e n t a i r e
à l ? i n s t a r d e l ? a r t i f i c i a l i s a t i o n .
Exemple 1
Un exemple historique de densification industrielle ? l?hôtel industriel Mozinor, Montreuil (93)
Engagée dans une dynamique de réindustrialisation active, la commune de Montreuil a
inauguré en 1975 un hôtel industriel de 42 000 m² de locaux d?activités répartis sur 3 ha. Tout
en verticalité, cette cité industrielle unique en son genre est équipée d?une rampe qui permet
un accès total jusqu?au toit aux gros-porteurs. 50 entreprises sont actuellement accueillies
sur le site.
Plus d?information sur http://mozinormontreuil.fr/
Exemple 2
Développement d?une Zone d?Aménagement Concertée sur une ancienne plateforme logis-
tique, Carquefou (44) Dans la commune de Carquefou (44), une ancienne plateforme logistique
de Système U a été identifiée comme site d?implantation de la ZAC du Moulin-Boisseau. Ce
site d?une surface d?environ 11 ha présente en effet les atouts nécessaires pour accueillir
un quartier mixte d?habitat, tertiaire, commerces et activités de loisirs dans un objectif
de développement urbain durable. Le programme prévoit une superficie de 70 400 m² de
surface de plancher. 51 000 m² de SP seront dédiés à l?habitat, environ 1 800 m² de surface de
plancher aux commerces, services et 6000 m² au tertiaire. Un projet de cinéma de 1 000 m² est
également à l?étude. Une partie des anciennes halles logistiques sera pour partie conservée
et requalifiée en pôle de loisirs. La structure poteaux-poutres de la halle démolie, mise à nue,
sera le support d?une esplanade publique végétalisée.
Plus d?information sur: https://splaloma.com/projet/zac-moulin-boisseau/
Tableau 3
Comparaison et articulation
des principales étapes des
démarches ERC et ZAN
Encadré 19
Exemple 1 et 2
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 30 5 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/
https://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://www.cerema.fr/fr/actualites/observatoire-national-consommation-espaces-naturels
https://cartofriches.cerema.fr
https://cartofriches.cerema.fr
http://mozinormontreuil.fr/
https://splaloma.com/projet/zac-moulin-boisseau/
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.2. 2.2.
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
C o m p r e n d r e l e s
n o t i o n s d e b a s e
d e l a s é q u e n c e E R C
ACTEURS
Les maîtres d?ouvrages
peuvent faire appel à
différents acteurs pour
accompagner leur propre
démarche ZAN :
? le s Établissem ent s p ublic s fon ciers
et agences foncières des dif férentes
collectivités ;
? les agences d?urbanisme (AURAN ? Agence
d?Urbanisme de la Région Nantaise, ADDRN
? Agence d?urbanisme de la région de Saint-
Nazaire, AURA ? Agence d?urbanisme de la
région angevine) ;
? les structures porteuses de SCoT : services
urbanisme des collectivité porteuses de
PLUi, les CAUE ;
? les bureaux d?études ;
? etc.
OUTILS
Plusieurs outils de planification urbaine peuvent
appuyer les démarches ZAN du maître d?ouvrage :
? le SRADDET des Pays de la Loire ;
? les schémas de cohérence territoriale
(SCoT) ;
? les plans locaux d'urbanismes intercom-
munaux (PLUi) ;
? les plans locaux de l?habitat (PLH) ;
? les plans de déplacements urbains (PDU) ;?
? les plans alimentaires territoriaux (PAT) ;
? les périmètres de protection des espaces
agricoles et naturels (PEAN) ;
? etc.
En complément, des aides
financières incitatives
peuvent être sollicitées :
? Fonds friches ADEME consacré au finan-
cement de recyclage de friches et plus
généralement de fonciers déjà artificialisés
dans le cadre de projets d?aménagement
urbain de revitalisation des centres-villes
et de relocalisation des activités. Cet
exemple d?appel à projets ouvert jusqu?au
25 février 2021 bénéficie d?une dotation
France Relance de 40 M¤ sur 2 ans parti-
culièrem ent de s tin é a ux territoire s
labellisés " Territoires d?industrie ", " Petites
Villes de demain " ou " Action Coeur de Ville ".
? La Région, dans le cadre de son plan de
relance, a voté un budget de 2 M¤, pour
2021 et 2022, en faveur d?un nouveau dispo-
sitif de soutien à la reconquête des friches
coordonné avec un Appel à Projet recyclage
du foncier de l?État en région des Pays de
la Loire de 5,1 M¤ sur éditions successives
2020-2021 et 2021-2022.
? Certaines collectivités ont développé des
aides spécifiques aux démarches ZAN (voir
Encadré 1).
2.2.4.3
Points de vigilance
L?application de la démarche ZAN est susceptible de rencontrer plusieurs difficultés :
L?aide à la renaturation des sols imperméabilisés
du Département de Loire-Atlantique
Le Département de Loire-Atlantique propose
une subvention pour soutenir les projets de
désartificialisation et de renaturation de sols
imperméabilisés. S?inscrit dans la stratégie
départementale d?atteinte de l?objectif de
zéro artificialisation nette.
L'aide s'adresse aux organismes publics
( c o m m u n e s e t l e u r s g r o u p e m e n t s ,
établissements publics de coopération
intercommunale, syndicats mixtes, établis-
sements publics, autres groupements de
collectivités territoriales) et aux organismes
privés (société d?économie mixte, société
publique locale et société d?économie mixte
à opération unique).
Ce dispositif finance des actions relatives à
la désartificialisation et à la renaturation des
sols. Des opérations en milieu aquatique sont
également possibles. Il s?agit de favoriser
la reconquête des fonctionnalités hydro-
biologiques des sols, la biodiversité des
habitats, des espèces animales et végétales,
les reconnexions écologiques, et l?amélio-
ration des services écosystémiques rendus
par les sols et par la végétation (captage
du CO2, création d?îlots de fraîcheur, lutte
contre les pollutions, prévention contre les
inondations).
Les aides peuvent porter sur l?acquisition de
foncier (bâti ou non), des travaux de renatu-
ration y compris la maîtrise d?oeuvre ou les
frais d?études liés à la réalisation des travaux.
Un ou plusieurs dossiers par an par maître
d?ouvrage peuvent être déposés dans la
limite des 200 000 ¤ annuels de subvention
départementale. Pour une même action, il
ne pourra pas y avoir de cumul de plusieurs
aides départementales octroyées au titre de
différents dispositifs.
Ces aides ne peuvent toutefois pas se
substituer aux obligations réglementaires
des maîtres d?ouvrage en matière d?ERC ni
en substitution d?engagements des acteurs
publics en faveur de la biodiversité en raison
de non-conformité au critère d?additionnalité.
Plus d?information sur : https://www.loire-at-
lantique.fr/44/environnement-énergies/
aide-a-la-renaturation-des-sols-impermea-
bilises/c_1305724
Encadré 20
L?aide à la renaturation
des sols imperméabilisés
du Département de
Loire-Atlantique
2.2.4.2
Acteurs et outils en région Pays de la Loire
? Coûts et délais : l?achat du foncier (milieu
urbain) est généralement plus coûteux.
Par ailleurs, les travaux de désartificiali-
sation ou de renaturation peuvent s?avérer
pénalisant en termes de budget et de délais
(dépollution des sols, déconstruction et
désamiantage des bâtiments, etc.).
? Démarches réglementaires : les milieux
urbains peuvent constituer des habitats
d?espèces protégées dont la destruction
d?individus et/ou d?habitat de repos et repro-
duction entraînant la remise en cause du
bon accomplissement des cycles biologiques
de la population locale d?espèce impactée
implique l?engagement de la procédure
de dérogation " espèces protégées " (ex :
gîtes à chiroptères, nids d?hirondelles ou
de martinets, flore protégée au niveau
de friches, etc.). Cette procédure oblige
notamment le maître d?ouvrage à réaliser
des mesures compensatoires dont la réali-
sation peut engendrer des coûts et des
délais supplémentaires.
? Déséquilibres socio-économiques : risque
d?augmentation du coût du foncier engen-
drant une limitation de l?accès à la propriété ;
il peut en résulter des déséquilibres
socio-économiques du fait de l?éloignement
de certains ménages dans des territoires
parfois dépourvus de services.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 5 50 5 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
https://www.loire-atlantique.fr/44/environnement-energies/aide-a-la-renaturation-des-sols-impermeabilises/c_1305724
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.1.
C o n t e x t e
r é g l e m e n t a i r e d e
l a s é q u e n c e E R C
2.3
LES SPÉCIFICITÉS DE LA RÉGION
PAYS DE LA LOIRE AU REGARD DE
LA SÉQUENCE ERC APPLIQUÉE
AUX MILIEUX NATURELS
0 5 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
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2.3.1
UNE BIODIVERSITÉ RICHE
MAIS MENACÉE
En Pays de la Loire, les espaces boisés, les cours d?eau et les zones humides associées, les milieux
littoraux et les entités agricoles sont autant d?éléments structurants de la biodiversité régionale. C?est
ainsi que le littoral (507 km de rivage concentrant 8% de la population régionale), les zones humides (250
000 ha, soit 6% du territoire régionale), l?axe de la Loire, les espaces boisés (10% du territoire régional
soumis à un fort morcellement) et les milieux secs de l?intérieur (moins de 1% du territoire régionale
abritant 33% des plantes rares ou menacées identifiées en région) constituent de véritables points
chauds en matière de biodiversité.
2.3.2
LES GRANDS ENSEMBLES
ÉCOLOGIQUES RÉGIONAUX
La biodiversité peut être appréhendée à l?échelle régionale
selon 6 grands types de milieux :
Par ailleurs, les milieux dits " ordinaires " situés
en milieux urbains, périurbains et cultivés contri-
buent aux connexions entre ces espaces et
permettent aux espèces de bénéficier de conti-
nuités écologiques plus ou moins fonctionnels
pour leurs besoins alimentaires ou de repro-
duction. Les espaces naturels et ruraux ? plus de
2 tiers du territoire ? présentent une mosaïque de
milieux, offrant ainsi une grande biodiversité. Une
large palette de milieux naturels qui participent à
l?identité régionale.
Néanmoins, ces espaces sont soumis à un risque
de perte de biodiversité s?ils continuent à s?ame-
nuiser ou s?altérer. Ainsi, le catalogue de la flore
vasculaire des Pays de la Loire a mis en évidence
un grave phénomène d?érosion de la biodiversité
végétale et a conduit à la définition d?une " liste
rouge régionale " regroupant 715 plantes rares
et/ou menacées (soit 44% de la flore régionale
en situation précaire). En ce qui concerne la faune,
le constat est également inquiétant : les espèces
menacées représentent 65% des amphibiens, 50%
des reptiles, 37% des Mammifères connus, 35%
des Poissons d?eau douce répertoriés, 34% des
oiseaux nicheurs identifiés.
? les cours d?eau et milieux alluviaux
associés ;
? le bocage ;
? les boisements ;
? les espaces agricoles ouverts ;
? les espaces littoraux et rétro-littoraux ;
? les espaces urbains.
À ces grands types de milieux s?ajoutent des
milieux particuliers.
2.3.2.1
Les cours d?eau et
milieux alluviaux
associés
Les Pays de la Loire possèdent un réseau hydrau-
lique important de 28 500 km (hors réseau
hydraulique des marais littoraux). Ce réseau est
particulièrement dense dans la partie armori-
caine, et plus lâche dans les bassins sédimentaires
aquitain et parisien (Sarthe et sud-Vendée).
La qualité de ce chevelu de cours d?eau est
toutefois dégradée : seulement 11 % des cours
d?eau sont en bon état écologique dans la région,
ce pourcentage pouvant atteindre les 1 % ou 2
% en Vendée et Loire-Atlantique (État des lieux
de l?Agence de l?eau Loire-Bretagne de 2019
réalisé sur la base de données 2017). À titre de
comparaison, sur tout le bassin Loire-Bretagne,
24% des cours d?eau sont en bon état ; la moyenne
nationale avoisine les 40 %. Si le nombre de cours
d?eau en bon état est resté stable par rapport à
l?état des lieux de 2013, la part des cours d?eau
en état moyen a en revanche diminué, leur état
s?étant dégradé.
Ce mauvais état écologique
s?explique notamment par :
? une dégradation des eaux par les rejets issus
des activités humaines (agricoles, domes-
tiques et industrielles) ;
? des étiages sévères localement, parfois
aggravés par des prélèvements importants ;
? les altérations de la morphologie des
cours d?eau : artificialisation des berges,
création de seuils en rivières, endiguement,
recalibrage, etc.
Si certains cours d?eau, comme la Sèvre niortaise,
le Lay, la Vie, l?Isac et un ensemble de petits
fleuves côtiers comme la Vilaine, se jettent
directement dans l?Océan atlantique, les eaux
des principales grandes rivières régionales
(Oudon, Mayenne, Sarthe, Loir, Sèvre nantaise,
Boulogne?) convergent vers la Loire, qui
constitue la " colonne vertébrale " de ce réseau
hydraulique.
Fortement aménagée depuis des siècles pour la
prévention des inondations (construction des
digues et levées), l?amélioration de la navigation
par des épis ou pour diverses activités anthro-
piques (exploitation des sédiments dans le lit
mineur), la Loire et ses annexes continue de
jouer un rôle majeur en matière de continuités
écologiques. Elle assure notamment la circulation
des espèces le long du continuum fluvial entre
l?embouchure et les têtes de bassin versant de la
Loire ou de ses affluents.
Enfin, à l?embouchure du fleuve, l?estuaire de la
Loire est un macro-système largement modifié
sous l?effet des activités humaines. Son aména-
gement afin de le rendre navigable a altéré ses
équilibres se traduisant par un abaissement de la
ligne d?eau, une " remontée " du front de salinité.
Il conserve toutefois de grandes potentialités
d?accueil pour l?ichtyofaune et l?avifaune. La
conservation de l?estuaire de la Loire, voire sa
restauration est stratégique en termes de conti-
nuités écologiques : zone de transition et " passage
obligé " pour la faune migratrice piscicole, zone de
nourricerie pour les Soles du Golfe de Gascogne,
halte migratoire d?importance européenne pour
l?avifaune?
Les milieux alluviaux et humides associées aux
cours d?eau sont nombreux : berges, ripisylves,
bras latéraux, zones de frayères, grèves sableuses,
etc. De grandes ensembles humides alluviaux
constituent ainsi des réservoirs de biodiversité
important pour l?ichtyofaune (ex : le Brochet, dont
les Marais de Goulaine constituent une des plus
importantes frayères d?Europe), les oiseaux (ex :
le Râle des genêts, dont la population au bord de
l?extinction en France se reproduit principalement
dans les Basses Vallées Angevines), et plus généra-
lement l?ensemble des groupes faunistiques et
floristiques (ex : Angélique des estuaires, espèce
de flore endémique de la façade atlantique spéci-
fique aux milieux saumâtres estuariens).
2.3.2.2
Le bocage
Le bocage est un agroécosystème complexe : il
est constitué d?un ensemble de prairies séparées
par des linéaires de haies, fossés et talus gérés par
l?activité agricole. Particulièrement bien repré-
senté en Pays de la Loire, le bocage est dominant
dans les espaces ruraux. On compte ainsi en
région plus d?un million d?hectares de prairies
permanentes et temporaires, 160 000 km de haies
et 110 000 mares.
Paysage constitutif de l?identité de la région des
Pays de la Loire, les haies bocagères sont encore
particulièrement denses en Mayenne, dans
l?ouest du Maine-et-Loire et les deux-tiers nord
de la Vendée. Elles sont un peu plus clairsemées
dans le reste de la région et ce du fait de leur
recul ces 60 dernières années devant l?intensi-
fication des pratiques agricoles et les phases de
remembrement. Une approche plus qualitative
des complexes bocagers met en évidence la valeur
du bocage armoricain.
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Le bocage joue un rôle majeur pour l?accueil
de la biodiversité ordinaire, mais aussi d?une
biodiversité plus remarquable. La diversité des
strates (herbacée, arbustive, arborescente), des
habitats (prairies, haies, vergers, bosquets) et
micro-habitats (talus, murets, mares, fossés,
vieux arbres) est particulièrement favorable à
l?accueil de populations de chiroptères, d?amphi-
biens (notamment les grands tritons), d?oiseaux
(passereaux mais aussi la Chevêche d?Athéna)
et d?invertébrés (notamment les coléoptères
saproxylophages : Grand capricorne, Rosalie des
Alpes, Pique-prune).
Les haies constituent des corridors écolo-
giques évidents qui permettent le maintien de
connexions écologiques. En fonction de leurs
caractéristiques, elles peuvent favoriser la circu-
lation d?espèces forestières ou de milieux ouverts.
Les paysages bocagers ayant été façonnés par
l?homme, leur préservation est fortement
corrélée au maintien d?une agriculture de type
polyculture-élevage. Tout comme le changement
des pratiques agricoles, l?urbanisation et la
construction d?infrastructures linéaires sont des
facteurs majeurs de fragmentation des zones
bocagères.
2.3.2.3
Les boisements
Bien qu?en croissance constante depuis la seconde
moitié du XIXe siècle, la forêt occupe 330 000
hectares en Pays de la Loire, soit 10% environ
de la surface du territoire. Les Pays de la Loire
apparaissent donc comme une région peu boisée
au regard de la moyenne nationale (29% environ).
Au sein du territoire régional, la répartition des
surfaces boisées connaît d?importantes disparités.
En Mayenne, Sarthe et dans l?est du Maine-et-
Loire, la forêt occupe 15 à 35% de la surface avec
de grands massifs forestiers (forêts de Bercé,
Sillé, Perseigne, Chandelais, Milly?). En Loire-
Atlantique et en Vendée, elle occupe cependant
moins de 10% du territoire.
La forêt est composée à 72% de feuillus et à 28%
de résineux. Les peupleraies occupent plus de
20 000 hectares, souvent situées dans les zones
alluviales ou de marais. La quasi-totalité des forêts,
publiques ou privées, sont exploitées à des fins de
production de bois.
Le potentiel d?accueil de la biodiversité des forêts
est élevé. Ainsi, 66 espèces de vertébrés dont
la conservation est jugée prioritaire en Pays de
la Loire sont présentes en forêts : chiroptères,
amphibiens (Grenouille rousse, Sonneur à
ventre jaune?), oiseaux (rapaces, picidés, passe-
reaux forestiers, etc.). La présence de certaines
espèces est clairement corrélée à l?existence de
grands massifs forestiers ; c?est notamment le
cas du Cerf élaphe, du Pouillot siffleur ou du Pic
cendré. Pour autant, les boisements de surface
plus réduite restent propices au développement
de nombreuses espèces : lichens, champignons,
mousses, insectes saproxylophages, carabidés?
Les forêts mélangées et pluristratifiées
présentent a priori les conditions les plus
favorables à l?accueil d?une diversité d?espèces.
Par ailleurs, mares, lisières, clairières, landes,
îlots de sénescence, chemins, fonds de vallons
humides, ripisylves, constituent des habitats qui
maximisent la capacité d?accueil de la faune et de
la flore.
2.3.2.4
Les espaces agricoles
ouverts
Les zones de cultures céréalières, maraîchères
ou pérennes (vignes, arboriculture fruitière) ont
une structure paysagère extrêmement simplifiée.
Certains territoires sont ainsi des zones d?open-
fields : sud-Vendée, est du Maine-et-Loire, sud-est
de la Sarthe, nord de la Loire-Atlantique.
Ces espaces sont a priori peu favorables à l?accueil
d?une biodiversité riche et la circulation des
espèces repose principalement sur les espaces
interstitiels : arbres et bosquets isolés, fossés,
bords de chemin, bandes enherbées, prairies
permanentes? Ces espaces constituent des zones
de refuge et de transit pour la petite faune : inver-
tébrés, micromammifères?
Toutefois, des plantes dites messicoles, sont
inféodées à ces espaces cultivés mais régressent
lors de l?intensification des pratiques agricoles.
De même, certains oiseaux trouvent dans ces
openfields des conditions proches de celles des
grands espaces ouverts semi-arides qu?elles affec-
tionnent : Outarde canepetière, OEdicnème criard,
Busard Saint-Martin, Busard cendré? Par ailleurs,
localement, certains territoires agricoles ouverts
sur substrat pauvre sont particulièrement riches :
c?est le cas notamment de la zone steppique de
Méron (49).
De manière générale, les potentialités d?accueil
pour la biodiversité de ces paysages agricoles
ouverts, qui, sur le socle du massif armoricain,
résultent le plus souvent d?une transformation
assez récente des paysages bocagers sous l?effet
des pratiques agricoles, restent limités.
2.3.2.5
Les espaces littoraux et
rétro-littoraux
Le littoral se caractérise par ses grands marais
côtiers, baies et estuaires : Baie de l?Aiguillon,
Traicts du Croisic et marais de Guérande, Baie
de Bourgneuf et Marais breton? Ceux-ci sont
reconnus à l?échelle internationale pour leur rôle
d?accueil d?oiseaux en hivernage ou migration ;
l?agriculture y joue un rôle déterminant pour sa
gestion. On note par ailleurs l?existence de deux
grandes îles (îles d?Yeu et de Noirmoutier) et de
deux îlots maritimes (îles Dumet et du Pilier). La
nature du substrat (sableux, rocheux, vaseux),
l?exposition aux facteurs abiotiques (submersion,
vent, houle?), sont autant de facteurs qui déter-
minent différents habitats : slikke, schorre, plages
de sable, dune blanche, dune grise, dune boisée,
pelouses aérohalines, landes atlantiques, etc.
Les habitats littoraux, souvent de petite surface,
ont une forte valeur patrimoniale. La liste rouge de
la flore vasculaire des Pays de la Loire comprend
169 espèces des milieux littoraux. S?agissant de la
faune, les espaces littoraux jouent un grand rôle
dans la conservation d?espèces emblématiques :
Pélobate cultripède, Gravelot à collier inter-
rompu et autres limicoles côtiers, Pipit rousseline,
orthoptères?.
Le littoral est fortement urbanisé : 90% des
507 km de rivages sont urbanisés. Dès la fin du
XIXe siècle, l?urbanisation a mité l?espace littoral
régional. Les habitats naturels ou semi-naturels
littoraux constituent, de façon plus marquée en
Loire-Atlantique qu?en Vendée, un " chapelet " de
sites isolés le long du littoral : pointe de Pen
Bron, dunes de Saint-Brévin et du Collet, dunes
du Jaunay et du Veillon, Pointe d?Arçay? Même
isolés et de surfaces réduites, les milieux littoraux
constituent d?importants réservoirs de biodi-
versité, et la région a une forte responsabilité dans
leur conservation, ainsi que dans le maintien de
continuités écologiques entre eux, mais également
avec les espaces naturels arrière-littoraux, vers
lesquels se reportent les pressions urbaines.
2.3.2.6
Les espaces urbains
Agglomérations, bourgs et hameaux où se
concentrent l?habitat humain, mais aussi les
infrastructures de transports, les zones d?activités
économiques et commerciales et leurs délaissés
constituent des habitats potentiels pour la faune
et la flore.
Les espaces urbains sont toutefois très divers :
habitat rural, centres-villes historiques, lotisse-
ments, écoquartiers?Ces différentes formes
d?urbanisation présentent des capacités d?accueil
variables. Le patrimoine bâti peut receler un
ensemble de micro-habitats favorables à la
petite faune : combles, caves, fissures, cavités
d?ouvrages d?arts, vieux murs de pierre sèche?
Ceux-ci peuvent attirer rapaces (Effraie des
clochers, Faucon crécerelle?), passereaux
(Rougequeue noir, Moineaux, Hirondelles?),
amphibiens (Crapaud commun, Alyte accou-
cheur?), chiroptères et de nombreuses autres
espèces. Par ailleurs, les parcs et les jardins,
alignements d?arbres et autres espaces verts
peuvent accueillir des espèces moins inféodées
aux milieux urbains : invertébrés (notamment
insectes pollinisateurs), mammifères (Écureuil,
Renard?), passereaux forestiers? Des modes
d?entretien adaptés favorisent la conservation
de ces espèces.
La conservation de ces éléments de biodiversité
en milieu urbain, outre les bienfaits qu?elle
procure aux populations humaines, est impor-
tante car l?ensemble des espaces de biodiversité
peut permettre à certaines espèces de traverser
les matrices urbaines.
S?agissant des autres espaces très fortement
anthropisés, on notera également le rôle des
délaissés des infrastructures routières et ferro-
viaires (talus, fossés, bas-côtés) qui peuvent être
de véritables refuges, et des axes privilégiés de
circulation.
2.3.2.7
Milieux particuliers
Au-delà des grands types de milieux évoqués
précédemment, on trouve des milieux de faible
superficie mais pouvant présenter localement
une forte valeur patrimoniale. C?est le cas des
milieux suivants :
? Pelouses et landes c alc aires sèches
présentes dans les bassins sédimentaires
de la région : îles du Marais poitevin, plaine
calcaire du Sud-Vendée, coteaux calcaires
de la Sarthe et de l?est du Maine-et- Loire.
Plus localement, on trouve ces formations
sur des lentilles calcaires isolées sur le socle
de massif armoricain, notamment en Loire-
Atlantique. Il s?agit de milieux thermophiles
et oligotrophes, à forte valeur patrimoniale :
flore rare et menacée, orthoptères et autres
invertébrés, reptiles, oiseaux (Pie-grièche
écorcheur?). Ces sites de petites surfaces
sont répartis de manière très éparse sur
le territoire régional. Toutefois, il existe
des territoires à plus forte densité de ce
type de milieux : basse-vallée du Layon,
périphérie du Marais Poitevin, Saumurois,
Nord-Sarthe? On peut localement parler
de " trame sèche ", connectée de manière
plus ou moins évidente avec les milieux
thermophiles de la vallée de la Loire et du
littoral.
? Pelouses et landes acidiphiles, dispersées
localement sur le massif armoricain. Il
s?agit de landes primaires, notamment sur
le littoral (île d?Yeu, côte sauvage du Pays
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de Retz, Pointe de Pen Bé?) ou de landes
secondaires, issues d?opérations de défri-
chement parfois très anciennes : landes de la
Corniche de Pail, coteaux du bassin briéron,
pelouses siliceuses? Ces milieux possèdent
une faune et une flore adaptées à ces condi-
tions particulières et souvent typiques des
milieux frais : Ericacées, Ajonc de Le Gall,
Ajonc nain, Orthoptères, Vipère péliade,
Engoulevent d?Europe?
? Zones humides présentant des carac-
téristiques singulières, les tourbières et
bas-marais alcalins sont des milieux qui
permettent la conservation d?une flore et
d?une faune qui leur est inféodée : Drosera
à feuille ronde, Linaigrettes, Canneberge,
Lézard vivipare? Ces milieux frais, humides
et oligotrophes sont très localisés : Corniche
de Pail, Bas-marais de la Basse-Goulandière,
vallée des Cartes, tourbières du bocage de
Loire-Atlantique ou de Vendée, etc. d?autres
milieux humides particuliers peuvent être
citées comme les prairies humides acides
oligotrophes ou encore les tourbières et bas
marais acide (Brière, etc.).
? Friches agricoles, issues de la déprise ou
pouvant localement constituer des habitats
refuges pour différents taxons patrimoniaux
et /ou protégés.
2.3.3
DES BESOINS DE
DÉVELOPPEMENT
TERRITORIALISÉS
En dix ans, les Pays de la Loire ont largement contribué à la consommation nationale d?espaces naturels,
agricoles et forestiers (voir Figure 5 DREAL Pays de la Loire, données 2009-2017). La région Pays de la Loire,
alors qu?elle représente 5,9 % de la surface nationale cadastrée de 2016, a contribué à la consommation
de surfaces naturelles et agricoles à hauteur de 9,4 % au cours des 10 dernières années. 25 200 hectares
de surfaces naturelles, agricoles et forestières cadastrées ont ainsi disparu en dix ans.
La Loire-Atlantique et la Vendée sont les premiers consommateurs d?espaces naturels, agricoles et
forestiers. Ces deux départements consomment autant d?espaces naturels, agricoles et forestiers que
les trois autres. Or, ce sont déjà les deux départements les plus artificialisés de la région (respectivement
14,8 % et 11,9 %).
Les opérations d?aménagement mobilisent chaque année des surfaces naturelles et agricoles importantes. L?artificialisation
des sols qui en résulte (imperméabilisation, restructuration, etc.) perturbe les sols et entrave leurs fonctions de manière très
souvent irréversible. Au-delà, elle a des conséquences importantes sur l?environnement et le cadre de vie.
L?utilisation des sols par des bâtiments, des routes ou des parkings imperméabilise leur surface. Le ruissellement de l?eau est
ainsi favorisé au détriment de son infiltration. L?érosion des sols, les coulées d?eau boueuse, le risque d?inondation et le
transfert de sédiments contaminés (engrais, métaux, pesticides) vers les cours d?eau augmentent alors.
L?artificialisation des sols participe au changement climatique en contribuant à la périurbanisation qui génère notamment une
augmentation des déplacements et donc des consommations d?énergie, et qui provoque un déstockage rapide de carbone, car
le recouvrement des sols les empêche de fixer du carbone sous forme de matière organique.
L?artificialisation des sols contribue à la fragmentation du territoire et à la diminution des espaces naturels. Elle a de ce fait un
impact important sur la biodiversité.
L?artificialisation des sols, dans le cadre de la périurbanisation, a également un impact sur le cadre de vie et les paysages.
Enfin, l?artificialisation des sols se fait, en majeure partie, au détriment des terres agricoles et peut en particulier affecter les
sols disposant des meilleurs potentialités agronomiques. Elle pose donc l?enjeu de notre capacité d?auto-subsistance et, par
conséquent, du modèle agricole.
En constante augmentation en France, les surfaces artificialisées représentent 9,3 % du territoire métropolitain en 2014 selon
la source Teruti-Lucas (définition page 7).
On constate que l?artificialisation des sols est au croisement de multiples enjeux. La gestion économe de l?espace
(questionnement et priorités nationales page 8) se réfère souvent aux problématiques d?artificialisation des sols et de
périurbanisation, et on se limitera ci-après à ces questions. Mais beaucoup d?autres facteurs impactent aussi notre espace ou
la qualité des sols, notamment l?érosion hydrique et la perturbation des fonctions des sols par les activités humaines, dont les
pratiques agricoles.
1 - Evolution des espaces naturels, agricoles ou forestiers en Pays de la Loire
Source DGFiP fichiers fonciers Majic
Novembre
2017
Consommation d'espace
UUnn ééttaatt ddeess lliieeuuxx ddeess PPaayyss ddee llaa LLooiirree
n° 548
service
connaissance
des territoires
et évaluation
La carte régionale, dont la légende reprend les seuils de l?analyse nationale (20, 5, 2,5 et pas d?hectares consommés par commune
et par an), souligne l?intensité du phénomène de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers dans pratiquement
toute la région des Pays de la Loire.
Problématiques associées
Si le rythme observé lors de la décennie précédente se poursuivait en Pays de la Loire, ce seraient encore 44 000 hectares
d?espaces naturels, agricoles et forestiers qui disparaîtraient avant 2030.
Les espaces naturels et agricoles se réduisent peu à peu par artificialisation. Au rythme de croissance 2009/2015, pourtant observé
en période de ralentissement économique, il suffira d?à peine plus de cent ans (en 2114) pour doubler les surfaces artificialisées de
2009. Les écarts entre départements sont bien-entendu très importants, allant de 70 années (en l?an 2079) pour la Mayenne, à 120
ans (en l?an 2130) pour le Maine-et-Loire (Cf. publication sur les surfaces artificialisées, également disponible sur le site de la
Dreal).
Or, la consommation d?espaces naturels, agricoles et forestiers interroge la soutenabilité de notre manière d?aménager le territoire.
L?éloignement de la population des villes-centres et le développement de zones d?activités périphériques conduit à une amplification
des déplacements, notamment domicile-travail, mais également pour les activités liées aux échanges commerciaux.
Par ailleurs, cette consommation d?espaces réduit notre capacité future à stocker le carbone des sols. Comme la reconstitution d?un
stock de carbone organique dans le sol demande plusieurs décennies, mieux vaut préserver les zones ayant les réserves les plus
importantes (prairies et forêts notamment) et maîtriser l?artificialisation des sols.
Ensuite, l?artificialisation des terres parce qu?elle conduit souvent à leur imperméabilisation, réduit la possibilité de recharge des
eaux souterraines en limitant les possibilités d?infiltration. Elle peut aggraver le risque inondation par l?intensification des
phénomènes de ruissellement, la diminution des zones d?expansion des crues et l?augmentation du nombre de personnes exposées.
Enfin, la consommation d?espaces agricoles réduit notre capacité à subvenir localement à nos besoins alimentaires.
3/4
Figure 5
À gauche : Évolution des
espaces naturels, agricoles
ou forestiers en métropole
(sources : DGFiP, IGN, DERAL
Pays de la Loire 2018) ;
À droite : Évolution des
espaces naturels, agricoles
ou forestiers en Pays de la
Loire (Source DGFiP fichiers
fonciers Majic, IGN, DREAL
Pays de la Loire 2017).
Selon un scénario
tendanciel basés sur la
séquence 2009-2017,
ce seront 40 000 ha qui
seront artificialisés d?ici
2040 (Tableau 4).
L?artificialisation des sols génère également des impacts indirects et induits sur les milieux agricoles,
naturels et forestiers : déprise agricole en raison de perte de fonctionnalité des espaces agricoles (accès,
etc.), modification d?usages (loisirs), spéculation, etc.
Tableau 4
Détail des projections
des surfaces brutes
artificialisées sur la base
d?un scénario tendanciel
PROJECTION DES SURFACES BRUTES ARTIFICIALISÉES
À L'HORIZON 2040 (SCÉNARIO TENDANCIEL)
Département Surface (en ha)
Loire-Atlantique 10 806
Maine-et-Loire 7 014
Mayenne 5 085
Sarthe 5 992
Vendée 10 103
SOMME 39 000
L?attractivité, actuelle et à venir de la région, et ses forts enjeux écologiques y compris en périphérie
des pôles urbains, laissent ainsi présager de forts impacts environnementaux si cette croissance
démographique n?est pas anticipée par les administrations et les collectivités compétentes en matière
d?aménagement du territoire et de planification territoriale.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 6 30 6 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.
C L É S P O U R
C O M P R E N D R E
L A D É M A R C H E
2.3. 2.3.
L e s s p é c i f i c i t é s d e
l a r é g i o n P a y s d e
l a L o i r e a u r e g a r d
d e l a s é q u e n c e
E R C a p p l i q u é e a u x
m i l i e u x n a t u r e l s
L e s s p é c i f i c i t é s d e
l a r é g i o n P a y s d e
l a L o i r e a u r e g a r d
d e l a s é q u e n c e
E R C a p p l i q u é e a u x
m i l i e u x n a t u r e l s
2.3.4
LES PROFILS
TERRITORIAUX ERC
En croisant les informations relatives aux grands types de milieux et aux dynamiques territoriales (intensité
de la pression d?aménagement ayant des répercussions sur le foncier, le marché local de la compensation,
etc.), on aboutit à différents profils territoriaux. Ces profils font l?objet de fiches détaillées ci-après :
? Les grands espaces alluviaux et humides sans
et sous pression d?aménagement (Estuaire
de la Loire, Forêt et bocage de Perseigne,
Vallée de la Loire, Basses Vallées Angevines,
Loire des Levées et Authion, Marais de
Brière, Marais littoraux vendéens, Marais
Breton, etc.) : ces secteurs présentent globa-
lement de très forts enjeux écologiques et
font l?objet de fortes protections régle-
mentaires : l?implantation des projets est
fortement contrainte et la compensation
délicate (foncier, additionnalité).
? Les espaces littoraux et rétro-littoraux
(Littoral vendéen, littoral du Pays de Retz
et côte guérandaise, etc.) : ces secteurs
présentent globalement de très forts enjeux
écologiques et font l?objet de fortes protec-
tions réglementaires : la pression foncière
l?implantation des projets est fortement
contrainte et la compensation délicate
(foncier, additionnalité, usages);
? Le bocage sans et sous pression d?aména-
gement (Mauges, Haut bocage vendéen,
Plateau de Châteaubriant, Bas bocage
vendéen, Haut Anjou mayennais, Bocage
nord mayennais, Marches de Bretagne orien-
tales, Ouest Anjou, Plateau de Retz et lac de
Grand-Lieu, Plateau lavallois, Bocage du sillon
de Bretagne, Segréen, bocage sarthois, etc.) :
ces secteurs présentent systématiquement
des enjeux liés aux espèces protégées de
bocage (insectes saproxylophages, reptiles,
amphibiens, oiseaux, chiroptères) localement
forts ; la disponibilité du foncier destiné à la
compensation varie en fonction du niveau
de pression et des usages en fonction des
différents territoires ; toutefois, la compen-
sation doit prendre en compte les pertes
intermédiaires correspondant à la période
entre l?impact et la reconstitution du complexe
haies-mares-prairies présentant une fonction-
nalité au moins équivalent voire supérieure à
l?état initial.
? Les grands espaces agricoles et sylvicoles sans
et sous pression d?aménagement (Couloir du
layon, Entre la vallée de la Sarthe et la vallée
du Loir, Baugeois, Marches de Bretagne
méridionales, Plateau viticole et Saumurois,
massifs forestiers sarthois (Bercé, Perseigne,
Sillé-le-Guillaume, Petite Charnie, Champagne
du Maine, Marais Poitevin, région d'Ancenis,
Perche sarthois, etc.) : ces secteurs peuvent
présenter des enjeux localement forts ; la
disponibilité du foncier destiné à la compen-
sation varie en fonction du niveau de pression
et des usages en fonction des différents terri-
toires ; concernant les milieux forestiers, la
compensation doit prendre en compte les
pertes intermédiaires correspondant à la
période entre l?impact et la reconstitution du
boisement présentant une fonctionnalité au
moins équivalent voire supérieure à l?état initial.
? Les aires urbaines (Nantes, Saint-Nazaire ? La
Baule ? Guérande, Angers, Cholet, Laval, Le
Mans, La-Roche-sur-Yon, Saumur, etc.) : ces
secteurs peuvent présenter des enjeux écolo-
giques localement forts ; la disponibilité du
foncier destiné à la compensation très limitée
ainsi que les très nombreux usages rendent
ainsi la compensation délicate.
En fonction du profil
territorial au sein duquel
s?inscrit son plan, programme
ou projet d?aménagement,
le maître d?ouvrage devra
adopter une stratégie ERC
particulière. Ces différentes
stratégies sont décrites dans
les fiches " profils territoriaux "
en Partie 3 Chapitre 2
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 6 50 6 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
FICHES
ACTIONS
3.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 6 70 6 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.1
FICHES
"ÉCHELLE DE PROJET"
0 6 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1. 3.1.
Les fiches de ce corpus décrivent l?articulation de la séquence ERC avec l?ensemble des composantes
de la vie du projet pour deux échelles d?applications :
? l?échelle des projet locaux d?aménagement conduits par un maître d?ouvrage public ou privé ;
? l?échelle des plans et programmes conduits par une collectivité : les plans locaux d?urbanisme (PLU)
et plans locaux d?urbanisme intercommunaux (PLUi), mais également les Schémas de Cohérence
Territorial (SCoT).
Ces deux échelles « projet » et « planification » doivent tous deux intégrer la séquence ERC afin de
garantir une application cohérente et efficace de cette séquence à l?échelle du territoire. Elles sont
complémentaires mais présentent des différences dans leur application en termes d?approche spatiale,
temporelle et de gouvernance (voir Figure 6).
Figure 6
Illustration de la
complémentarité des
démarches « projet » et
« planification » dans
l?application de la séquence
ERC (d?après C.Bigard, 2019)
Les étapes illustrées au
sein de ces fiches sont
détaillées dans les différents
chapitres du guide.
3.1.1
FICHE
"PROJETS D?AMÉNAGEMENT"
Cette fiche présente l?articulation des différentes étapes de la séquence ERC pour les projets d?amé-
nagement locaux conduits par des maîtres d?ouvrage publics ou privés.
Sont concernés par cette fiche la typologie
de projets suivante (liste non exhaustive) :
3.1.1.1
Recommandations
générales
La phase d?évitement doit être envisagée en
priorité absolue, puis la réduction. Toutefois, dans
le cas où ces deux phases ne permettent d?effacer
les pertes de biodiversité, la phase de compen-
sation doit être engagée à son tour.
La phase de compensation est complexe et fait
ainsi l?objet d?un logigramme spécifique. Lorsqu?il
engage cette phase, le maître d?ouvrage doit être
particulièrement vigilant aux points suivants :
? l?anticipation au plus tôt de cette phase
dès lors qu?il apparaît que l?absence de
perte nette ne pourra être atteinte, après
application des mesures d?évitement et de
réduction ;
? le coût réel de la compensation ;
? le contexte foncier et socio-économique du
territoire dans lequel s?inscrit son projet et
avec lesquels la démarche de compensation
devra être cohérente.
3.1.1.2
Logigramme
Deux logigrammes distincts sont présentés et
concernent :
? la séquence ERC dans sa globalité ;
? l?étape de la compensation ; cette étape est
précisément décrite ici car les différentes
phases nécessaires à son bon déroulement
sont complexes ; toutefois, il est rappelé
que la compensation doit uniquement être
étudiée après les étapes d?évitement et de
réduction, et uniquement à la condition
d?avoir préalablement envisagé l?ensemble
des solutions de substitution raisonnables
permettant d?éviter les impacts ;
? Les logigrammes suivants articulent les
différentes composantes de la vie du projet ;
? la conception et la mise en oeuvre du projet ;
? l?engagement de la séquence ERC au fur et à
mesure de l?avancement du projet ;
? les démarches réglementaires ;
? les acteurs (consultations, concertation,
partenariats) ;
? les ressources sur lesquelles appuyer la
démarche (ouvrages, données, centres de
ressource).
? infrastructures de transports ;
? énergies renouvelables ;
? infrastructures de transport d?énergie ;
? immobilier et aménagements urbains ;
? opérations de restauration écologiques,
dont restauration de cours d?eau ;
? etc.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 7 10 7 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
PROJ E T
localisée
justification, études et instruction
routine, stratégie
PL A NIFI C ATIO N
large
temps long, amont du projet
non stabilisé
échelle spatiale
organisation
des acteurs
temporalité
Approche
"territoriale - stratégique"
Approche
"projet - action"
PHASE AMONT DÉFINITION DU PROJET ET CONCEPTION DU DOSSIER RÉGLEMENTAIRE TRAVAUX ET EXPLOITATION
Projets locaux,
démarche générale
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es
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.2.
Projets locaux,
démarche générale
Formalisation du besoin ;
Étude de faisabilité :
? Étu d e d'o p p o r tu nité e t a n alys e m ultic ritè re s
fais abi l ité (fo n ciè re , te c h niq u e ,
e nviro n n e m e ntale , s o ciale e t é c o n o miq u e) ;
? vé ri f ic atio n d e la c o h é re n c e ave c le s
p la ns e t p ro g ra m m e s (d o c u m e nt s
d'u rb a nism e , S AG E , S DAG E , e tc . ) ;
? I d e nti f ic atio n d e site s p ote ntie ls (va ria nte s) .
Choix et adaptation du projet de moindre impact :
? D é f init io n d u p roje t te c h niq u e ;
? A d a ptatio n p ro g re s sive e t ité rative d u p roje t e n fo n c tio n d e s im p a c t s e t m e s u re s ;
? A n alys e d e s va ria nte s re te n u e s : gé o g ra p hiq u e s , te c h niq u e s , te m p o re l le s ;
? Ch oix d u p roje t re te n u .
Travaux préliminaires, installation du chantier ;
Travaux ;
Exploitation ;
Démantèlement, remise en état.
Éc h e ll e d u te r ritoire (ba s sin d e v i e , etc .) Éc h e ll e l o c a l e = site p ote nti e l d ? im p la nt ati o n
PRIORITÉ PRIORITÉ
d é m a rc h e ité rative
Évitement d?opportunité
(ab a n d o n d u p roje t) e n c as d e n o n-fais abi l ité .
Évitement amont
? Évite m e nt d e s g ra n ds s e c te u r s
e nviro n n e m e nta u x à e nje u x c o n n us ;
? A b a n d o n d e s va ria nte s le s p lus im p a c ta nte s .
Définir
l?aire
d?étude ;
Réaliser
l?état
initial ;
Positionner
les
variantes.
Impacts
bruts
Évitement Réduction
Impacts
résiduels
Absence de pertes
Pertes
Compensation :
À init ie r a u p lus tôt d è s q u? i l e s t p re s s e nti q u e l ?évite m e nt
n e p e ut p as ê tre e n g a gé s u r l ?e ns e m ble d e s vo le t s h abitat ,
f l o re , fa u n e , zo n e s h u mid e s e t q u e le s r is q u e s as s o cié s à la
c o m p e ns atio n (c o ût , d é lais , ju ridiq u e , e tc . ) s o nt a c c e ptable s :
? Re c h e rc h e d e fo n cie r a u s ein d u p o r te fe ui l le d u M aître d ?o u v ra ge
o u a u p rè s d e s o p é rate u r s fo n cie r s e t o u d e c o m p e ns atio n ;
? Étu d e s c o m p lé m e ntaire s e t c o n c e r tatio n .
M is e e n oe u v re e f f ic a c e d e s m e s u re s d ?évite m e nt , d e
ré d u c tio n e t d e c o m p e ns atio n ava nt q u e le s im p a c t s
d u p roje t n e s oie nt gé n é ré s e t a c c o m p a g n e m e nt .
M is e e n oe u v re d e s m e s u re s d e s uivis .
M is e e n oe u v re d e m e s u re s d ?évite m e nt , ré d u c tio n e t
a c c o m p a g n e m e nt . M is e oe u v re d e s m e s u re s d e s uivis .
I d e nti f ic atio n d e s p ro c é d u re s
ré gle m e ntaire s p ote ntie l le s .
En cas d?autorisation environnementale :
? C a d ra ge p ré alable (o ptio n) ;
? C e r ti f ic at d e p roje t (o ptio n).
Montage du(es) dossier(s) réglementaire(s)
? S uite d e s é tu d e s sp é cif iq u e s (zo n e s h u mid e s , fa u n e -f l o re) ;
? Re tra ns c riptio n d u c h oix e t d e l ?a d a ptatio n d u p roje t d e m oin d re .
Tra nsmis sio n d e s s uivis d e s m e s u re s a u p rè s
d e l ?a uto rité a d minis trative c o m p é te nte .
C o ntrô le éve ntu e l d e l ?e f fe c tivité e t d e l ?e f f ic a cité
d e s m e s u re s p a r le s s e r vic e s d e l ? État .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m aîtris e
d ?oe u v re e t s uivi) ; o p é rate u r d e c o m p e ns atio n .
Partenariats :
A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e
l ? Enviro n n e m e nt , ge s tio n n aire d ?e sp a c e s a g ric o le s ,
n atu re ls e t fo re s tie r s , o r g a nism e d e re c h e rc h e .
Concertation :
C o mité d e s uivi (o ptio n).
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m o nta ge d u d os sie r) , o p é rate u r d e c o m p e ns atio n , A PN E .
Concertation :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ? Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire s d e s e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O p é rate u r s fo n cie r s ;
? Éc h a n ge s in fo rm e ls ave c l ?a uto rité a d minis trative c o m p é te nte ;
? Str u c tu re p o r te us e d u PLU (i) e t d u S C oT (p o u r le s p roje t s d e g ra n d e a m p le u r
e n a r tic ulatio n n ota m m e nt ave c la T V B d u PLU (i) e t S C oT ).
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt
(fais abi l ité e t é tu d e s sp é cif iq u e s), A s s o ciatio ns
d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ? Enviro n n e m e nt .
Concertation :
? M aire , p ro p rié taire s ;
? Ré u nio n d e c a d ra ge ave c l ?a uto rité
a d minis trative c o m p é te nte .
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données :
SIG Loire , C a rm e n , G é o p o r tai l d e l ?u rb a nism e .
Centre de ressources :
S ite s d e la D R E A L Pays d e la Loire
e t d e la D DT(M) ré fé re nte .
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données :
SIG Loire , C a rm e n , G é o p o r tai l d e l ?u rb a nism e , b as e s d e d o n n é e s A PN E .
Centre de ressources :
S ite s d e la D R E A L Pays d e la Loire e t d e la D DT(M) ré fé re nte .
O u v ra ge s :
D o n n é e s :
Ce ntre d e re s s o u rce s :
décision de déposer
un dossier
réglementaire
dépôt, instruction
autorisation
0 7 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
CONCEPTION DU DOSSIER RÉGLEMENTAIRE
dépôt, instruction
autorisation
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
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3.2.
Projets locaux,
étape compensation
Projets locaux,
étape compensation
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Choix et adaptation du projet de moindre impact (compensation)
Montage du(es) dossier(s) réglementaire(s) :
? S uite d e s é tu d e s sp é cif iq u e s (zo n e s h u mid e s , fa u n e -f l o re) ;
? Re tra ns c riptio n d u c h oix e t d e l ?a d a ptatio n d u p roje t d e m oin d re .
l
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ct
eu
rs
Consultation :
? B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m aîtris e ?oe u v re e t s uivi) ;
? O p é rate u r d e c o m p e ns atio n ;
? O p é rate u r fo n cie r p u blic s e t p rivé s .
Concertation et partenariats :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re
e t d e l ? Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire d ?e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s
? O r g a nism e d e re c h e rc h e .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt , a ge n c e d'u rb a nism e , o p é rate u r
d e c o m p e ns atio n , o p é rate u r fo n cie r p u blic s e t p rivé s .
Concertation :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ' Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire d'e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O r g a nism e d e re c h e rc h e ;
? Str u c tu re p o r te us e d u PLU (i) e t d u S C oT (p o u r le s p roje t s d e g ra n d e
a m p le u r e t a r t ic ulatio n n ota m m e nt ave c la T V B e t d u PLU (i) e t S C oT ).
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s
e nviro n n e m e nt
(m o nta ge d u d os sie r) .
Concertation :
A uto rité a d minis-
trative c o m p é te nte
p o u r c o n f irm e r
l ?a ire d e re c h e rc h e .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt
(fais abi l ité e t é tu d e s sp é cif iq u e s) .
l
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re
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Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données : /
Centre de ressources :
site s d e la D R E A L Pays d e la Loire .
e t d e la D DT(M) ré fé re nte
Ouvrages :
D o c trin e s e sp è c e s D R E A L .
Données :
B as sins ve r s a nt s d e m as s e d ?e a u .
Centre de ressources :
site s d e la D R E A L Pays d e la Loire e t d e la D DT.
O u v ra ge s : /
D o n n é e s :
Ce ntre d e re s s o u rce s :
l
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sé
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u
en
ce
E
R
C
Évaluer les pertes et définir le
besoin compensatoire
? I d e ntif ie r le s m é triq u e s e t le s rè gle s d e
dim e nsio n n e m e nt d e la c o m p e ns atio n ;
? Évalu e r le s im p a c t s ré sid u e ls e t
le b e s oin c o m p e ns atoire ;
? D é f inir u n c atal o g u e d e m e s u re s p os sible s
e t évalu e r le u r g ains p ote ntie l . C e s
m e s u re s s e ro nt a c tivé e s e n fo n c tio n d e s
o p p o r tu nité s id e ntif ié s à l ?é ta p e s uiva nte.
Établir un système de
gouvernance et engager
les parties prenantes :
? G a ra ntir la m aîtris e
fo n ciè re p a r c o ntrat
o u p a r p ro p rié té ;
ut i l is atio n d ?o uti ls
sp é cif iq u e s e n fo n c tio n
d e l ?o p é rate u r (D U P,
p ré e m ptio n , e tc . ) ;
? A s s u re r u n m é c a nism e
d e f in a n c e m e nt viable
(f id u cie , e tc . ) ;
? (o ptio n) C o ns titu e r
u n c o mité d e
s uivi d e s m e s u re s
c o m p e ns atoire s .
Définir les conditions
de mise en oeuvre, suivi
et accompagnement :
? D é f inir le disp osit i f
d e c o ntrô le d e
l ?e f fe c tivité e t d e
l ?e f f ic a cité d e s m e s u re s
c o m p e ns atoire s ;
? (o ptio n) Pro p os e r
d e s m e s u re s
d ?a c c o m p a g n e m e nt
a f in d e re n fo rc e r
l ?e f f ic a cité d e la m e s u re
c o m p e ns atoire .
Évalu e r
l ?a ire d e
re c h e rc h e d e la
c o m p e ns atio n .
Sélectionner le(s) site(s) de compensation
Faire a p p e l à u n o p é rate u r d e c o m p e ns atio n
a u nive a u d e l ?a ire d e re c h e rc h e .
Recherche de sites en régie ou via un opérateur foncier :
? Crois e r le s d o n n é e s fo n ciè re s , e nviro n n e m e ntale s e t s o ciale s
a f in d ? id e nti f ie r u n p a n e l p lusie u r s s ite s p ote ntie ls ;
? Ré al is e r u n dia g n os tic e nviro n n e m e ntal e t s o cio - é c o n o miq u e
(a g ric ultu re , s ylvic ultu re , a utre s us a ge s , e tc . ) ;
? Re te nir u n p la n d e ge s tio n ;
? Évalu e r la fais abi l ité te c h niq u e , ré gle m e ntaire , e nviro n n e m e ntale
e t s o ciale d e la m e s u re ; e n c as d ? in fais abi l ité , m o dif ie r le
p la n d e ge s tio n o u c h e rc h e d ?a utre s s ite s p ote ntie ls .
0 7 3 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1. 3.1.
3.1.2
FICHE
"PLANS D'URBANISME"
Cette fiche présente l?articulation des différentes étapes de la séquence ERC pour les Plan locaux
d?urbanisme (PLU ou PLUi) dans le cadre d?une élaboration et d?une révision articulée avec une procédure
d?évaluation environnementale.
3.1.2.1
Recommandations générales
Les principes de cette fiche
restent valables pour une
carte communale, même
si son élaboration est plus
simple : pas de diagnostic
ni de projet de territoire
formalisé dans un PADD,
mais des prévisions de
développement exposées
dans le rapport de
présentation ; le document
graphique délimitant les
zones constructibles /
inconstructibles y constitue
le seul document opposable.
Démarche générale de la
séquence ERC
L?ÉVITEMENT
La mesure d?évitement (ou de suppression) est
une modification, suppression ou déplacement
d?une orientation ou d?un projet pour en supprimer
totalement les impacts. Par exemple, la modifi-
cation ou le déplacement d?une zone constructible
pour préserver un secteur d?intérêt écologique.
La phase d?évitement doit être envisagée en
priorité absolue en articulation avec la recherche
de l?atteinte de l?objectif de zéro artificialisation
nette.
Cette étape doit faire l?objet d?une réflexion
anticipée en reportant les futurs aménagements
vers des secteurs à moindres enjeux. L?évitement
sera en effet beaucoup plus difficile à conduire
pour les maîtres d?ouvrage en charge d?aménager
les secteurs ouverts à l?urbanisation en raison de
marges de manoeuvre limitées sur le foncier.
LA RÉDUCTION
La mesure de réduction constitue une adaptation
de l?orientation ou du projet pour réduire ses
incidences. Par exemple, dans un PLU, réduction
de l?artificialisation d?une zone AU afin de
préserver un réservoir de biodiversité en son sein,
ou encore le maintien d?un corridor biologique
dans les parcelles urbanisables.
LA COMPENSATION
Dans le cas où ni l?évitement ni la réduction ne
permettent d?effacer les pertes de biodiversité,
la phase de compensation doit être engagée à
son tour.
La compensation constitue une contrepartie à
l?orientation ou au projet pour recréer un gain
environnemental, à minima égal aux impacts
environnementaux évalués. Par exemple, il
s?agirait de la recréation/restauration d?une conti-
nuité écologique compromise par une zone AU.
Cette phase est aujourd?hui rarement traitée
dans les documents d?urbanisme et généra-
lement renvoyée à la responsabilité des maîtres
d?ouvrages qui conduiront les projets d?aménage-
ments au sein des zonages ouverts à l?urbanisation.
Toutefois, il relève bien de la responsabilité du
document d?urbanisme d?anticiper cette phase
afin de garantir la faisabilité de la compensation
à l?échelle de son territoire et la construction
d?un projet territorial sécurisé. Ne pas anticiper
la compensation dans les documents d??urba-
nisme expose la collectivité à certains risques
(voir ci-après) :
Tableau 5
Comparaison risques-
bénéfices de la compensation
anticipée à l?échelle des
plans et programmes
C O M P O S A N T E S C O M P E N S AT I O N A N T I C I P É E C O M P E N S AT I O N N O N A N T I C I P É E
S é c u r i t é
d e s p r o j e t s
p o n c t u e l s
a u s e i n d e s
z o n a g e s
o u v e r t s à
l ? u r b a n i s a t i o n
C a l e n d r i e r s e t c o û t s m a î t r i s é s .
R é a l i s a t i o n d e s p r o j e t s
c o n f o r m e a u x o b j e c t i f s d u
d o c u m e n t d ? u r b a n i s m e .
C a l e n d r i e r s e t c o û t s n o n
m a î t r i s é s , s é c u r i t é j u r i d i q u e
i n c e r t a i n e ( p a r e x e m p l e e n c a s
d e n o n - r e s p e c t d e p r o c é d u r e s
r é g l e m e n t a i r e s o u d e r e c o u r s
l i é s à d e s p r o b l é m a t i q u e s
e n v i r o n n e m e n t a l e s )
La mise en oeuvre d?une stratégie de compen-
sation mutualisée et déjà pré-identifiée dans
le cadre du règlement permet à la collectivité
de renforcer sa politique environnementale
et de sécuriser l?effectivité et l?efficacité de la
compensation qui sera mise en oeuvre au fur et
à mesure des projets. Toutefois, la compensation
ne peut pas être utilisée comme unique levier
pour restaurer les milieux naturels à l?échelle du
territoire, et ne peut donc pas se substituer à la
politique environnementale de la collectivité dont
elle vient en complément (respect du principe
d?additionnalité). La collectivité doit donc être en
capacité de justifier l?additionnalité de sa stratégie
de compensation par rapport à sa politique
environnementale réalisée sur fonds propres.
Intégration de la séquence
ERC au sein des différentes
pièces du PLU(I)
Le rapport de présentation vise à expliquer
comment le projet s?est construit et comment il
va être suivi. Il comprend les éléments suivants
en lien avec la séquence ERC :
? état initial, enjeux et besoins de préser-
vation et restauration des milieux naturels ;
? analyse de la consommation d?espaces
naturels, agricoles et forestiers au cours
des dix années précédant l?arrêt du projet
de PLU(i) ou depuis la dernière révision du
document d?urbanisme ;
? analyse des possibilités d?optimisation du
foncier (capacités de mutation du bâti, de
densification des espaces bâtis, de mutuali-
sation du stationnement, etc.) ;
? présentation des variantes et des choix
retenus, notamment pour la préservation
des milieux naturels ;
? présentation des mesures d?évitement,
réduction et compensation qui favorisent
la limitation de la consommation des espaces
naturels, agricoles ou forestiers et qui
sécurisent leur compensation ;
? justification des objectifs chiffrés de
modération de la consommation de l?espace
fixés au regard des objectifs fixés, le cas
échéant, par le SCoT.
Il est rappelé que la meilleure façon
d?éviter les risques associés à la compen-
sation consiste à recourir à l?évitement
et à la réduction, étapes qui doivent
constituer une priorité absolue pour
la collectivité. De plus, la disponibilité
de réserves foncières à l?échelle de la
collectivité ne doit être en aucun cas un
prétexte pour que la compensation soit
choisie au détriment de l?évitement et de
la réduction.
Encadré 21
C O M P O S A N T E S C O M P E N S AT I O N A N T I C I P É E C O M P E N S AT I O N N O N A N T I C I P É E
F o n c i e r M a r c h é f o n c i e r m a î t r i s é R i s q u e s d e s p é c u l a t i o n
f o n c i è r e , d i f f i c u l t é d ? a c c è s
p o u r l e s e x p l o i t a n t s a g r i c o l e s
S o c i o -
é c o n o m i q u e
E n g a g e m e n t d u r a b l e d e
l ? e n s e m b l e d e s p a r t i e s
p r e n a n t e s d a n s u n p r o j e t
t e r r i t o r i a l c o n c e r t é
R i s q u e s d e c o n f l i t s d ? u s a g e s
e t d ? o p p o s i t i o n s l o c a l e s
E n v i r o n n e m e n t R e n f o r c e m e n t p r i o r i s é d e l a
t r a m e v e r t e e t b l e u e l o c a l e
e t g a r a n t i e d e l ? e f f i c a c i t é p a r
l a m u t u a l i s a t i o n d e m o y e n s .
E f f i c a c i t é l i m i t é e d ? u n e
c o m p e n s a t i o n m o r c e l é e ,
o p p o r t u n i s t e e t à m o i n d r e c o û t
r é a l i s é e s a n s l o g i q u e t e r r i t o r i a l e .
Tableau 5
Comparaison risques-
bénéfices de la compensation
anticipée à l?échelle des
plans et programmes
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 7 50 7 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1. 3.1.
À travers le règlement, la collectivité qui porte le
PLU(i) peut notamment :
? c l a s s e r e n e s p a c e s d e c o n t i n u i t é s
écologiques et assurer la protection régle-
mentaire des éléments de la trame verte
et bleue ;
? délimiter les secteurs de milieux naturels à
préserver, restaurer (dans le cadre ou hors
du cadre de la compensation) ; il est ainsi
possible d?établir un zonage spécifique à la
compensation ;
? en zone urbaine (zone U), localiser et rendre
inconstructibles des terrains cultivés et des
espaces non bâtis d?intérêt écologique ;
? imposer une part minimale de surfaces non
imperméabilisées (coefficient de biotope) ;
? prévoir des emplacements réservés (ER)
aux milieux naturels (espaces verts et conti-
nuités écologiques) ;
? pour protéger les boisements, les PLU
peuvent classer comme EBC les bois, forêts,
parcs à conserver, à protéger ou à créer. Ce
classement peut s?appliquer également à des
arbres isolés, des haies ou réseaux de haies
ou des plantations d?alignements. Il interdit
tout changement d?affectation ou mode
d?occupation du sol de nature à compro-
mettre la conservation, la protection ou la
création des boisements. C?est un outil de
protection fort et contraignant à réserver
aux espaces boisés à enjeux en particulier
pour la préservation des haies matures à
insectes saproxylophages protégés. Le
sur-classement doit toutefois être limité
pour les bois concernés par un Plan Simple
de Gestion (PSG) ;
? délimiter des sec teurs dans lesquels
l e rè gl e m e nt d u PLU (i) im p o s e a u x
constructions, travaux, installations et
aménagements de respecter des perfor-
mances environnementales renforcées qu?il
définit ;
? imposer des obligations en matière de réali-
sation d?espaces libres et de plantations ;
? imposer les installations nécessaires à la
gestion des eaux pluviales et du ruissel-
lement, notamment afin de réduire l?impact
sur les zones humides et milieux aquatiques ;
? imposer pour les clôtures des caractéris-
tiques permettant de préserver ou remettre
en état les continuités écologiques ou de
faciliter l?écoulement des eaux?
3.1.2.2
Logigramme
Le logigramme présenté à la fin de cette fiche
illustre l?articulation des différentes composantes
de la vie du plan d?urbanisme :
? la conception et la mise en oeuvre du projet ;
? l?engagement de la séquence ERC au fur et à
mesure de l?avancement du projet ;
? les démarches réglementaires ;
? les acteurs (consultations, concertation,
partenariats) ;
? les ressources sur lesquelles appuyer la
démarche (ouvrages, données, centres de
ressource).
Dans le cadre de la phase exécutoire du plan
d?urbanisme, des projets locaux seront alors
engagés. Il convient pour ces derniers de se
référer à la fiche précédente " projets locaux ".
Les limites du PLU(i) en matière d?ERC
Le PLU(i) n?intervient pas dans la gestion
même des espaces qu?il protège : il ne
peut imposer ni les essences, ni l?empla-
cement des plantations (à l?exception
de classement d?EBC à créer) ; il ne peut
orienter les pratiques culturales des
espaces agricoles. Les actions complé-
mentaires et mesures d?accompagnement
sont alors particulièrement importantes,
comme par exemple l?élaboration d?un
cahier de recommandations ou de bonnes
pratiques, inséré à titre d?information
dans le rapport de présentation ou dans
une OAP thématique. En complément des
documents de planification, la préser-
vation des milieux naturels doit s?appuyer
sur d?autres réglementations existantes
telles que le classement en zonage de
protection réglementaire (hors EBC) ou
sur des dispositifs de contractualisation
(bail rural à clause environnementale, bail
emphytéotique, etc.).
Encadré 23
Lorsque le PLU(i) soumis à évaluation environne-
mentale, le rapport de présentation est complété
des éléments décrits ci-dessous :
? analyse des perspectives d?évolution de
l?état initial de l?environnement en exposant,
notamment, les carac téristiques des
secteurs impactés par le PLU(i) ;
? présentation détaillée des variantes et des
choix retenus notamment au regard des
objectifs de protection de l?environnement ;
? présentation détaillée des mesures d?évi-
tement, réduction et compensation qui
favorisent la limitation de la consommation
des espaces naturels, agricoles ou forestiers
et qui sécurisent leur compensation ;
? définition des indicateurs de suivis ERC.
Le projet d?aménagement et de développement
durable (PADD) exprime le projet de terri-
toire donc les grandes orientations du PLU(i).
Il comporte des éléments pouvant intégrer la
séquence ERC :
? la définition des orientations générales des
politiques d?aménagement et de protection
des espaces naturels, agricoles et forestiers ;
? la définition des objectifs chiffrés de
modération de la consommation de l?espace
et de lutte contre l?étalement urbain.
Les orientations d?aménagement et de program-
mation (OAP), sont opposables aux autorisations
d?urbanisme. Elles peuvent être thématiques
(application sur l?ensemble du territoire concerné,
pour répondre à un enjeu transversal) ou secto-
rielles (application sur une zone ouverte à
l?urbanisation). Elles expriment de manière quali-
tative la stratégie d?aménagement et peuvent
comprendre des dispositions environnementales
spécifiques :
? actions et opérations nécessaires pour
préserver et restaurer les milieux naturels ;
? dans les zones d?aménagement concerté
(ZAC), définir la localisation prévue pour
les milieux naturels évités, réduits voir
compensés.
Le règlement (écrit et zonage) est opposable aux
autorisations d?urbanisme (obligation de respect).
Il fixe les règles générales et les servitudes d?uti-
lisation des sols permettant d?atteindre les
objectifs stratégiques, notamment en termes de
séquence ERC : objectif de Zéro Artificialisation
Nette, la préservation et la restauration des
milieux naturels, etc. En particulier, le règlement :
? délimite les zones urbaines (zones U) ou à
urbaniser (zones AU) et les zones naturelles
et forestières (zones N) ou agricoles (zones
A) à protéger. Peuvent être en particulier
classées en zone naturelle et forestière (N)
les secteurs de la commune, équipés ou non,
à protéger en raison :
- de leur intérêt écologique à préserver ou
restaurer,
- de leur contribution à la mise en oeuvre
d?une stratégie de compensation pré-iden-
tifiée, mutualisée ou par l?offre à l?échelle
du territoire,
- de l?existence d?une exploitation forestière,
- de la nécessité de prévenir les risques
notamment d?expansion des crues ;
? fixe les règles applicables à l?intérieur de
chacune de ces zones. Des règles spécifiques
peuvent ainsi être établies pour faciliter et
encadrer les travaux de restauration écolo-
giques (affouillements sur zone humide par
exemples afin de permettre la suppression
de remblais et l?étrépage, etc.).
La présentation détaillée des variantes
et des choix retenus constitue un
chapitre essentiel encore traité de
manière insuffisante dans de nombreux
dossiers d?évaluation environnementale
des PLUis. Cette partie doit en effet
permettre de comparer des solutions
de substitution raisonnables au regard
d?une analyse multicritères (techniques,
sociaux, économiques, et en particulier
environnementaux). Ce processus étant
généralement mené de manière itérative,
l?ensemble du cheminement ayant abouti
à la solution retenue doit être retranscrite.
Encadré 22
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 7 70 7 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.2.
ÉLABORATION DU PLU (RAPPORT DE PRÉSENTATION, PADD, OAP, RÈGLEMENT, ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE) EXÉCUTION DU PLU(I)
Plans d'urbanisme,
démarche générale
l
e
p
ro
je
t
l
a
sé
q
u
en
ce
E
R
C
l
es
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l
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d
ém
ar
ch
es
r
ég
le
m
en
ta
ir
es
PRIORITÉ
D é m a rc h e ité rative
Définir l?aire d?étude ;
Réaliser l?état initial ;
Positionner les variantes.
Étudier
les variantes
Impacts
bruts
Évitement Réduction
Impacts
résiduels
Absence de pertes
Pertes
décision d'élaborer
ou de réviser le PLU(i)
instruction, autorisation,
approbation
Plans d'urbanisme,
démarche générale
Rapport de présentation, PADD, Zonage, règlement :
? Évalu e r le b e s oin s o cio é c o n o miq u e e t évalu e r la c a p a cité d u te rritoire ;
? D é f inir le s c é n a rio d e ré fé re n c e , e n a n alys a nt le s c h ro niq u e s d e c o ns o m m atio n d ?e sp a c e s n atu re ls , a g ric o le s e t fo re s tie r s ;
? Évalu e r le s p os sibi l ité s d ?o ptimis e r le fo n cie r u rb a nis é ;
? C o ns tr uire le s s c é n a rios d ?a m é n a ge m e nt , c o m p a rais o n m ultic ritè re s d e s s c é n a rios (va ria nte s) ;
? I d e nti f ie r le s zo n e s d ? im p a c t s e t m o dif ie r le s c h é m a d ?a m é n a ge m e nt e n fo n c tio n ;
? M o dif ie r u n o bje c ti f, u n e o rie ntatio n , d e s c o n dit io n n alité s e nviro n n e m e ntale s ainsi q u e d e s p re s c riptio ns .
Dossier d?évaluation environnemental en cas de soumission à l?issue de la phase d?examen au cas par cas.
Projet ponctuels sous maîtrise d?ouvrage :
M is e e n oe u v re d e s o p é ratio ns d ?a m é n a ge m e nt
( l o r s q u e la c o l le c tivité e s t m aître d ?o u v ra ge
d u p roje t) => voir f ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Projet ponctuels sous maîtrise
d?ouvrage de la collectivité :
A c c o m p a g n e m e nt d e s o p é ratio ns d ?a m é n a ge m e nt .
Échelle du territoire = périmètre du PLU(i)
Échelle locale = Orientations d?aménagement et de programmation (OAP )
Compensation :
D é m a rc h e s traté giq u e m utu alis é e à init ie r a u p lus tôt d è s q u? i l e s t p re s s e nti q u e l ?évite m e nt
n e p e ut p as ê tre e n g a gé s u r l ?e ns e m ble d e s vo le t s h abitat , f l o re , fa u n e , zo n e s h u mid e s e t q u e
le s r is q u e s as s o cié s à la c o m p e ns atio n (c o ût , d é lais , ju ridiq u e , e tc . ) s o nt a c c e ptable s :
? Re c h e rc h e d e fo n cie r a u s ein d u p o r te fe ui l le d u M aître d ?o u v ra ge
o u a u p rè s d e s o p é rate u r s fo n cie r s e t o u d e c o m p e ns atio n ;
? Étu d e s c o m p lé m e ntaire s e t c o n c e r tatio n , c o ns tr u c tio n d ?u n e s traté gie d e c o m p e ns atio n m utu alis é e .
Projet ponctuels sous maîtrise d?ouvrage :
? D é f init io n d u p roje t l o c al e t c o n c e ptio n d u d os sie r
ré gle m e ntaire => voir f ic h e " p roje t s p o n c tu e ls " ;
? M is e e n oe u v re e f f ic a c e d e s m e s u re s ERC ava nt
q u e le s im p a c t s d u p roje t n e s oie nt gé n é ré s ;
? M is e e n oe u v re d e s m e s u re s d e s uivis .
Projet ponctuels hors maîtrise d?ouvrage :
? A c c o m p a g n e m e nt d e s p roje t s d a ns le s
di f fé re nte s é ta p e s ERC ; e n c as d ?o bl ig atio n d e
c o m p e ns atio n , fa ci l itatio n d e c o m p e ns atio n
e n ta nt q u?o p é rate u r d e c o m p e ns atio n o u
ge s tio n n aire d e fo n cie r (s o us c o n dit io n
d ?e xe m p la rité d u p roje t e t d e la mis e e n oe u v re
d e l ?évite m e nt d e la p a r t d u m aître d ?o u v ra ge) ;
? S uivi d e s in dic ate u r s ERC é tablis d a ns le PLU (I) .
Ré al is atio n d e s d os sie r s ré gle m e ntaire s
sp é cif iq u e s a u x p roje t s l o c a u x .
Consultation :
B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m aîtris e
d ?oe u v re e t s uivi) , o p é rate u r d e c o m p e ns atio n .
Partenariats :
? A s s o ciatio ns d e Prote c tio n d e la
N atu re e t d e l ? Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire d ?e sp a c e s a g ric o le s ,
n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O r g a nism e d e re c h e rc h e ;
? Str u c tu re p o r te us e d u S C oT.
Concertation :
C o mité d e s uivi (o ptio n).
Ouvrages :
Cf. F ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Données :
Cf. F ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Centre de ressources :
Cf. F ic h e " p roje t s l o c a u x ".
Ouvrages :
G uid e s te c h niq u e s ERC e t mil ie u x .
Données :
SIG Loire , C a rm e n , G é o p o r tai l d e l ?u rb a nism e .
Centre de ressources :
S ite s d e la D R E A L Pays d e la Loire e t d e la D DT(M) ré fé re nte .
Consultation :
? B u re a u x d ?é tu d e s e nviro n n e m e nt (m o nta ge d u d os sie r) ;
? O p é rate u r d e c o m p e ns atio n ;
? Pe r s o n n e s p u bliq u e s as s o cié e s ;
? Str u c tu re p o r te us e d u S C oT.
Examen au cas par cas, le cas échéant évaluation environnementale
? Étu d e s sp é cif iq u e s (zo n e s h u mid e s , fa u n e -f l o re)
? Re tra ns c riptio n d u c h oix e t d e l ?a d a ptatio n d u p roje t d e m oin d re im p a c t d a ns le s di f fé re nt s d os sie r s ré gle m e ntaire s
Concertation :
? Po p ulatio n ;
? A s s o ciatio n d e Prote c tio n d e la N atu re e t d e l ' Enviro n n e m e nt ;
? G e s tio n n aire s d e s e sp a c e s a g ric o le s , n atu re ls e t fo re s tie r s ;
? O p é rate u r s fo n cie r s ;
? Ré u nio n d e c a d ra ge e t é c h a n ge s in fo rm e ls
ave c l 'a uto rité a d minis trative c o m p é te nte .
0 7 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1.
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1.
FICHES
"PROFILS TERRITORIAUX"
3.2
0 7 9 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2. 3.2.
Dans le cadre de cette
première version, seul
une fiche est présentée.
Les prochaines versions
seront enrichies par des
fiches additionnelles
Les fiches de ce corpus décrivent par typologie de grand type de milieu ligérien les enjeux, pressions
et la stratégie ERC qu?il est conseillé de mener afin de prendre en compte ces spécificités locales. Si ces
fiches présentent ainsi des points de vigilance et des exemples, leur lecture ne saurait de substituer à
l?expertise nécessaire dans le cadre de la mise en oeuvre de la démarche ERC.
Elles concernent les " profils territoriaux " suivants :
? le bocage (sans et sous pression).
3.2.1
FICHE "BOCAGE"
DÉPARTEMENT CONCERNÉS
Tous.
LOCALISATION
Le zones de bocage sont particulièrement denses
en Mayenne, dans l?ouest du Maine-et-Loire et les
deux-tiers nord de la Vendée. Elles sont un peu plus
clairsemées dans le reste de la région.
DESCRIPTION
Le bocage joue un rôle majeur pour l?accueil
de la biodiversité ordinaire, mais aussi d?une
biodiversité plus remarquable. La diversité des
strates (herbacée, arbustive, arborescente), des
habitats (prairies, haies, vergers, bosquets) et
micro-habitats (talus, murets, mares, fossés, vieux
arbres) est particulièrement favorable à l?accueil
de populations de chiroptères, d?amphibiens
(notamment grands tritons), d?oiseaux (passereaux
mais aussi la Chevêche d?Athéna) et d?invertébrés
(notamment les coléoptères saproxylophages :
Grand capricorne, Rosalie des Alpes, Pique-prune).
Les haies constituent des corridors écologiques
évidents qui permettent le maintien de connexions
écologiques. En fonction de leurs caractéristiques,
elles peuvent favoriser la circulation d?espèces
forestières ou de milieux ouverts. Les paysages
bocagers ayant été façonnés par l?homme, leur
préservation est fortement corrélée au maintien
d?une agriculture de type polyculture-élevage.
PRESSIONS
Diverses pressions s?exercent sur le bocage des
Pays de la Loire :
? Une dynamique urbaine et d?artificialisation
des sols forte quoiqu?inégalement répartie
sur le territoire régional. Celle-ci concerne
en particulier les territoires ruraux situés
entre les principaux pôles urbains (axe
Cholet/Nantes/Saint-Nazaire, axe littoral,
axe Angers/Le Mans) ou à proximité des
grandes voies de communication routières,
ferroviaires ou portuaires. Cette pression
s?exerce principalement sur les espaces
agricoles.
? Le développement d?infrastructures linéaires
(routières, ferroviaires?) qui peuvent
contribuer à l?artificialisation des sols et
constituer des obstacles aux continuités
écologiques.
? Une banalisation des paysages agricoles liée
à la baisse du nombre d?exploitants, de l?évo-
lution des pratiques et, de la simplification
des systèmes d?exploitation (agrandis-
sement du parcellaire, difficulté de maintien
de l?élevage et des coûts d?entretien nom
rémunérateurs de certains éléments du
paysage tels que les mares, les haies, etc.).
APPLICATION DE LA SÉQUENCE ERC
Le tableau suivant synthétise les principaux enjeux,
points de vigilance et exemples de mesures ERC
pour les grands types de milieux associés au
complexe " haies-mares-prairies ".
Le complexe haies-mares-prairies constitue un
ensemble écologique fonctionnel et cohérent.
Dès lors, un impact d?une partie du complexe
peut impacter durablement son ensemble (pour
les oiseaux, reptiles, chiroptères mammifères
terrestres par exemple).
La mise en place d?un chantier au sein d?un réseau
bocager fonctionnel peut créer des habitats
temporaires anthropiques susceptibles d?attirer
certaines espèces protégées (amphibiens se repro-
duisant dans les ornières de chantier ou dans les
zones de récupération des eaux de ruissellement
de chantier. Si la présence d?espèces protégée est
détectée en cours de travaux, il convient de les
prendre en compte dans le cadre d?une gestion
adaptative durant les travaux et lors de la remise
en état (ou en fonctionnement) afin de garantir leur
transition ou leur maintien à long terme.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 8 20 8 1 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2.
G R A N D S
T Y P E S D E
M I L I E U X
P R I N C I P A U X E N J E U X P O I N T S D E V I G I L A N C E E X E M P L E S D E M E S U R E S E R C
Haies I n s e c t e s s a p r o x y l o -
p h a g e s , a m p h i b i e n s ,
reptiles, oiseaux nicheurs,
mammifères terrestres,
chiroptères (dont arbres à
gîte arboricole)
À l?exception des haies très dégradées, et sauf démonstration de l?absence de reptile ou de
Hérisson d?Europe, toute destruction de haie engendre a minima la destruction d?individus
de reptiles protégés ou de Hérisson d?Europe et implique l?engagement d?une procédure de
dérogation " espèces protégées ".
La préservation de linéaires de haies au sein d?un projet ne peut être considérée comme de
l?évitement que si le maintien de leurs fonctionnalité, et donc le maintien à long terme de l?état
de conservation des espèces de faible mobilité qui y sont accueillies (insectes saproxylophages,
reptiles), peuvent être garantie (exemple : espace tampon de fonctionnalité, maintien de la
connexion avec la trame bocagère située autour du projet). Dans le cas contraire, il convient alors
de considérer cette mesure comme de la réduction et d?intégrer dans le besoin compensatoire
l?ensemble du linéaire comme détruit à moyen terme.
La destruction de haies matures, présentant le cas échéant des cavités arboricoles et des insectes
saproxylophages, doit être théoriquement compensée par la création de haies ayant atteintes
le même degré de maturité au moment des travaux générant l?impact. En l?absence de solution
de compensation anticipée à ce jour, l?impact est considéré comme non compensable dans sa
totalité. Le maître d?ouvrage doit toutefois démontrer qu?il met tout en oeuvre pour prendre en
compte les pertes intermédiaires dans le cadre des mesures de compensations partielles.
Une mesure de restauration ou recréation de haies dans le cadre d?un projet ne peut pas faire
l?objet des nombreuses aides régionales et départementales existantes en la matière pour cause
de non-respect du critère d?additionnalité permettant de valider la mesure comme une mesure
compensatoire.
Évitement : Évitement géographique de la totalité du linéaire de haies ainsi que de leur relation
fonctionnelle (ce qui implique d?éviter toute rupture de la trame de haie) ; évitement à long terme
dans le cadre des PLU(i) notamment à l?aide du classement en EBC ; évitement technique ou temporel
dès lors que l?évitement géographique de la totalité du linéaire de haie n?est pas envisageable.
Réduction : Préserver les secteurs à plus forts enjeux : haies matures à insectes saproxylophages et
cavités arboricoles, haies multistrates, mise en place de barrières anti-intrusions pour la microfaune,
adaptation du calendrier des travaux pour éviter la période de reproduction de l?avifaune.
Compensation : Plantation de nouvelles haies (avec prise en compte d?un ratio permettant de
prendre en compte les pertes intermédiaires) permettant de (re)créer ou restaurer la trame de haies ;
sécurisation foncière à long terme de haies matures (uniquement dans le cadre d?un panachage de
mesures compensatoires) : classement en EBC, ORE, etc. associé à un plan de gestion afin de garantir
la conduite en ilote de senescence, financement de sites naturels de compensation.
Tableau 6
Enjeux, points de vigilance
et exemple de mesures ERC
pour les grands types de
milieux associés au complexe
"haies-mares-bocage"
0 8 3 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2.
G R A N D S
T Y P E S D E
M I L I E U X
P R I N C I P A U X E N J E U X P O I N T S D E V I G I L A N C E E X E M P L E S D E M E S U R E S E R C
Mares Flore (Fluteau nageant),
i n s e c t e s ( o d o n a t e s ) ,
amphibiens.
À l?exception de la flore, la préservation d?une mare qui se retrouverait isolée du reste de la trame
bocagère par le projet ne constitue ni une mesure d?évitement, ni même de réduction car son
utilisation par les cortèges associés (amphibiens en particulier) est rendue impossible. Il convient
alors de la considérer comme détruite et de l?intégrer comme telle au besoin compensatoire.
De même, si une mare est identifiée comme unique site de reproduction pour des populations
locales d?amphibiens, sa destruction est considérée comme une perte nette pour l?ensemble de ces
populations locales d?amphibiens sur l?ensemble du réseau bocager sous influence de cette mare
(l?aire d?influence correspond au domaine vital des espèces d?amphibiens utilisant cette mare).
Évitement : Évitement géographique de la totalité de la mare et de l?ensemble du réseau écologique
bocager associé ; évitement technique ou temporel dès lors que l?évitement géographique de la totalité
du réseau bocager n?est pas envisageable.
Réduction : adaptation du calendrier pour éviter la période de reproduction des amphibiens,
comblement de la mare avant travaux.
Compensation : restauration ou création de mare connectée au réseau bocager.
Prairies Flore, insectes (orthoptères,
rhopalocères), oiseaux
nicheurs
Certaines prairies humides évitées géographiquement peuvent être impactées indirectement
par la modification des conditions d?alimentation en eau de surface (par exemple lorsque les
ruissellements de surface sont captés par une voirie en amont des écoulements). Ainsi, il s?agit
d?inclure à l?aire d?étude et l?évaluation des impacts l?ensemble des prairies inclues dans l?aire
d?incidence hydrologique du projet.
Évitement : évitement temporel lors des accès travaux hors période de reproduction (nécessité d?une
remise en l?état initial après travaux).
Réduction : adaptation du calendrier des travaux pour éviter tout impact sur les prairies en période
de reproduction ; restauration des conditions d?alimentation en eau de surface pour les prairies
humides impactés ; gestion de l?éclairage pour réduire la perturbation de la nidification d?oiseaux
sur des prairies à proximité du site.
Compensation : semis de prairies sur terres labourées, modification des pratiques de gestion (prairies
temporaires en prairies permanentes, etc.), réouverture de prairies enfrichées ou plantée de peuplier,
restauration des fonctionnalités hydrauliques de prairies initialement humides, etc.
Doctrine Grand
Capricorne en PDL
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/IMG/
pdf/20190911_arrete_type_
grand-capricorne_vf.pdf
Prescriptions à destination
des porteurs de parcs
éoliens en PDL
http://www.Pays-de-la-loire.
developpement-durable.
gouv.fr/parcs-eolien-et-
biodiversite-r1974.html
Centre de ressources
Pôle bocage
http://www.bocage-
paysdelaloire.fr/
Guide de gestion durable
des haies, Chambre
d?agriculture Pays de la
Loire, Chambre d?agriculture
de Bretagne, 2020
https://Pays de la Loire.
chambres-agriculture.fr/
fileadmin/user_upload/
National/FAL_commun/
publications/Pays_de_la_
Loire/2020_Guide_gestion_
durable_des_haies.pdf
Liste des végétaux
labellisés " végétal
local " et de fournisseurs
http://www.fcbn.fr/
tableau-d-especes-labellisees
Tableau 6
Enjeux, points de vigilance
et exemple de mesures ERC
pour les grands types de
milieux associés au complexe
"haies-mares-bocage"
0 8 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20190911_arrete_type_grand-capricorne_vf.pdf
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
F i c h e s
" P r o f i l s t e r r i t o r i a u x "
3.2. 3.2.
DOCTRINES RÉGIONALES
? La doctrine du Conseil Scientifique Régional
de Protection de la Nature (CSRPN) des Pays
de la Loire relative au Grand Capricorne
n?est actuellement plus applicable dans
le sens où les demandes de dérogation
concernant cette espèce relèvent désormais
de la compétence du Conseil National de la
Protection de la Nature. Toutefois, le maître
d?ouvrage peut s?inspirer des mesures
ERC présentées dans cette doctrine pour
conduire son projet.
? Un document de prescriptions à destination
de parcs éoliens précise les conditions de
prise en compte des oiseaux et des chirop-
tères dans les différentes phases du projet
(étude de faisabilité, état initial, évaluation
des impacts, séquence ERC, suivis).
STRATÉGIES DE COMPENSATION
D?une manière générale, toute compensation
susceptible de modifier notablement des
systèmes agricoles en place doit faire l?objet d?une
importante démarche de concertation voire de
co-construction le plus en amont possible auprès
des organismes socio-professionnels agricoles.
Profil " bocage sous pression"
Afin d?éviter toute perte intermédiaire, l?unique
solution consiste à mettre en oeuvre au plus tôt un
site naturel de compensation visant à restaurer à
long terme un réseau de haies bocagères matures.
La rentabilité d?un tel site est sécurisée par la
demande dans un contexte de territoire " sous
pression ". Les différents acteurs en capacité
de devenir opérateur de compensation sont
incités à proposer des sites naturels de compen-
sation pilotes. En l?absence de site naturel de
compensation, des mesures de compensation
pré-identifiées et/ou mutualisées doivent être
autant que possible mise en oeuvre afin de
prioriser et sécuriser les sites de compensation
et ainsi de renforcer de manière efficace le réseau
bocager existant.
Profil " bocage hors pression"
La faible " demande " en compensation limite
l?émergence de sites naturels de compensation.
Dans ces territoires, l?objectif d?absence de perte
nette est donc impossible à atteindre en cas
d?impact sur des haies matures. Ce type d?impact
ne peut pas être compensé dans sa totalité. Si l?évi-
tement ne peut être réalisé, le maître d?ouvrage
doit donc proposer une panel de mesures
compensatoires prenant en compte les pertes
intermédiaires.
ACTEURS CLÉS
Cette liste n?est pas exhaustive mais permet
d?identifier les acteurs présentant une expertise
spécifique sur cette thématique. Elle n?est ainsi
pas exclusive des autres acteurs de la commu-
nauté ERC (administrations et organismes publics,
collectivités, bureaux d?études, associations
de protection de l?environnement, usagers et
organismes socioprofessionnels, etc.).
À l?échelle régionale
et/ou sur l?ensemble des départements
? A f a c- P a y s d e l a L o i r e (a s s o c i a t i o n
r é g i o n a l e "A r b r e s c h a m p ê t r e s e t
agroforesteries en Pays de la Loire?) ;
? Fédération Régionale des chasseurs des
Pays de la Loire (et antennes départemen-
tales associées) ;
? Chambre d?agriculture régionale (et
antennes départementales) ;
? Conseil d?architecture, d?Urbanisme et de
l?Environnement (CAUE) ;
? Centre Régional de la Propriété Forestière
(CRPF) ;
? Programmes de soutien en faveur des
espaces agricoles et naturels soutenus par
des Associations de protection de la nature
et de l?environnement (Paysans de Nature,
Terre de Liens, etc.).
Classeur bocage, FRC, 2012
http://www.
frc-paysdelaloire.com/
les-outils-de-
communication-
sur-le-bocage/
Guide technique une
naissance un arbre, Région
Pays de la Loire, 2019
https://www.
paysdelaloire.fr/sites/
default/files/2020-02/
guide-technique-dispositif-
une-naissance-un-arbre.pdf
Plaquette
"exploiter et préserver les
haies", DDTM 44, 2018
https://www.loire-atlantique.
gouv.fr/Politiques-
publiques/Environnement/
Plaquette-exploiter-et-
preserver-les-haies-2018
En Loire-Atlantique
? Sylvagraire ;
? En Maine et Loire ;
? Mission Bocage ;
? Études Des Equilibres Naturels (EDEN 49) ;
? EIRL de la Haie à la Forêt ;
? Sylvagraire ;
? Fraxinus sp.
En Mayenne
? Collectif Bocage en Mayenne ;
? EIRL de la Haie à la Forêt ;
? SCIC Mayenne Bois Énergie ;
? Sylvaloir.
En Sarthe
? UD CUMA 72 ;
? ADEAS CIVAM.
EXEMPLES
Fiche exemple EX E1.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 8 60 8 5 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" É c h e l l e d e p r o j e t "
3.1.3.3
FICHES
"EXEMPLES D'APPLICATION
DE LA SÉQUENCE ERC"
0 8 7 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Ce recueil de fiches vise à illustrer la traduction de la séquence ERC sur le territoire ligérien dans le
cadre des différentes procédures réglementaires en rendant compte de la diversité des situations, des
projets, territoires, type d?impacts et étapes de la séquence ERC mise en oeuvre.
Un index des fiches est proposé ci-après.
Les fiches sont ensuite décrites et classées selon les trois principales étapes de la séquence ERC illus-
trées en priorité par ces exemples.
3.3.1
INDEX DES FICHES
Le présent index référence les projets ligériens retenus comme exemples d'application de la séquence
ERC dans des dossiers réglementaires. Afin de rendre leur lecture efficace, l'index permet de référencer
l?exemple au regard des critères suivants :
? Le département.
? Le secteur d?activité auquel le projet se réfère (PP : Plans et programmes ; IT : infrastructure de
transport ; ER : Énergies renouvelables ; IE : infrastructures de transport d?énergie ; IM : Immobilier
et aménagements urbains ; RE : Opérations de restauration écologiques, dont restauration de
cours d?eau).
? Le profil territorial au sein duquel s?inscrit le projet (AH : Grands espaces alluviaux et humides ;
EL : Espaces littoraux et rétro-littoraux ; BO : Bocage ; GE : Grands espaces agricoles et sylvicoles ;
AU : Aires urbaines).
? La composante impactée par le projet (zones humides, flore, etc.).
? L?étape de la séquence illustrée par cet exemple : évitement (E), réduction (R), compensation (C),
accompagnement (A).
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 00 8 9 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC0 8 9 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.2.
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.2.
Informations générales Département Projet Profil territorial Impacts Séquence ERC
N° Nom REX Maître
d'ouvrage
Commune 44 49 53 72 85 PP IT ER IE IM ID EM A. RE AH EL BO GE AU
C
ou
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am
m
ifè
re
s
C
hi
ro
pt
èr
es
E R C A
E1 Construction d?un
lycée polyvalent à
Nort-sur-Erdre
Commune
de Nord-
sur-Erdre,
Région Pays
de la Loire
Nort-sur-
Erdre
R1 Modification des
conditions d?accès
routier au site SNCF
Réseau du Mans
SNCF
Réseau
Le Mans
C1 Modification du plan
local d?urbanisme de la
commune de Venansault
Commune de
Venansault
Venansault
Tableau 7
Index des exemples
d'application ERC
0 9 1 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
3.3.2
FICHES DÉTAILLÉES
3.3.2.1
Fiches Évitement
EX E1 : Construction d?un lycée polyvalent à Nort-sur-Erdre.
Synthèse du projet
À retenir
- L?évitement géographique a permis d?éviter (intégralement) une haie à arbres vieillissants
accueillant des insectes saproxylophages protégées (Grand Capricorne) ; ces arbres accueillent
également des gîtes arboricoles à chiroptères ;
- L?adaptation du projet a permis de réduire l?emprise du projet par la modification de la
conception des différentes composantes du projet (mutualisation des zones de stationnement,
réduction de l?emprise du bassin de régulation des eaux pluviales et de son collecteur) ;
- L?aménagement d?une partie du projet sur des surfaces déjà artificialisées (ancien entrepôt)
contribue à la démarche de Zéro Artificialisation Nette (ZAN).
N° EX E1
Nom EX Construction d?un lycée polyvalent à Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage Commune de Nort-sur-Erdre, Région Pays de la Loire
Commune Nort-sur-Erdre
Département Loire-Atlantique
Projet Immobilier et aménagements urbains
Profil territorial Bocage sous pression
Impacts
Haies à insectes saproxylophages (Grand Capricorne), cortège d?espèces
bocagères (reptiles, oiseaux)
Séquence ERC Évitement, Réduction, Compensation
CONTEXTE
Le projet consiste en la réalisation d?un lycée polyvalent d?une capacité de 1 000 élèves ainsi que des
infrastructures connexes (accès, parvis, parkings et équipements sportifs liés à l?établissement scolaire).
Cet ensemble s?inscrira à l?intérieur d?une emprise d?une superficie de 9,01 hectares. La superficie de
plancher du lycée sera de 13 400 m².
L?aménagement s?inscrit dans un espace agricole présentant des éléments ponctuels du contexte bocager
présent plus largement autour du site (haies, prairies).
Le projet étudié englobe
le lycée ainsi que les
infrastructures connexes
fonctionnellement
dépendants du
lycée (équipements
sportifs, parkings, etc.).
Cette approche " par
projet " permet
d?évaluer l?ensemble
des impacts cumulés
des aménagements
rendus nécessaires par
l?installation du lycée.
Encadré 24
À retenir : Fiches Évitement
SÉQUENCE ERC
L?état initial montre des enjeux pour certains groupes associés au complexe bocager et principalement
aux haies :
? INSECTES : Insectes saproxylophages (Grand Capricorne) localisés au niveau de certaines haies
matures.
? REPTILES : 5 espèces protégées sont présentes au sein de l?aire d?étude (Orvet fragile, Lézard
occidental, Lézard des murailles, Vipère aspic, Couleuvre d?Esculape).
? OISEAUX : 7 espèces protégées patrimoniales nichant sur le site.
? CHIROPTÈRES : Utilisation de l?aire d?étude comme zone de chasse, transit et ponctuellement gîte
au niveau de quelques arbres ponctuels et haies par 11 espèces ou groupes d?espèces contactées.
Les effets du projets concernent principalement le dérangement et l?artificialisation des milieux
agricoles et naturels. Les impacts bruts se traduisent essentiellement par les impacts surfaciques liés
à l?emprise initiale du projet avant optimalisation sur les haies, cultures et prairies du site ainsi que les
cortèges faunistiques associés. L?évitement géographique (E2.2e) a pu être conduit pour le groupe des
insectes : la haie présentant des loges de Grand Capricorne (espèce saproxylophage protégée) a été
intégralement évitée suite à la réduction de l?emprise du projet initial.
La réduction est mise en oeuvre sur la base
des mesures suivantes :
? Réduction géographique engagée par l?adaptation des emprises du chantier (R1.1b) et du projet
(R1.2a). La superficie des composantes du projet a pu être optimisée pour le bassin de régulation
des eaux pluviales et son collecteur exutoire dont l?emprise limitée à une bande d?une largeur de
5 m, ainsi que la zone de stationnement réduit à 30 emplacements de cars scolaires plutôt que 48
comme initialement prévu, cette optimisation ayant été rendue possible par la mutualisation des
stationnements des cars scolaires et véhicules légers ; la réduction géographique a également
conduit à minimiser l?artificialisation des sols par le réaménagement d?un entrepôt. L?aménagement
de zones déjà artificialisées permet de réduire la consommation d?espaces naturel, agricole et
forestier. Toutefois, des inventaires écologiques doivent être conduits sur ces zones artificialisées
afin de s?assurer de l?absence d?enjeu (gîte à chiroptères dans des éléments bâtis, reptiles au niveau
de friches, etc.) .
? Réduction de la mortalité par écrasement des reptiles par l?installation d?un dispositif permettant
d'éloigner les espèces à enjeux et/ou limitant leur installation (R2.1i).
? Réduction de l?impact direct sur les habitats et espèces par la mise en place d?un balisage préventif
et mise en défens des zones à enjeux (R1.1c).
? Réduction des perturbations des chiroptères par les lumières nocturnes par la réduction au strict
minimum de l?éclairage nocturne (R2.1.k).
Figure 7
Entrepôt dont l?emprise sera
valorisée après démolition
par l?aménagement du lycée
Commune de Nort-sur-
Erdre, Région Pays de
la Loire, SCE, 2017
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 30 9 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Des impacts résiduels demeurent
principalement pour :
? L E S R EP T I L E S : 0 ,1 5 h a d ? h a b i t a t s
surfaciques ;
? L?AVIFAUNE NICHEUSE : 170 m de haies.
Les mesures compensatoires
comprennent différentes
opérations de travaux :
? la réalisation de plusieurs linéaires de
murets en pierres et buttes de terre au
bénéfice des reptiles, sur des longueurs de
80 mètres et 20 mètres (C1.1a) ;
? la création de haie arbustive et arborée sur
merlon sur une longueur de 270 mètres pour
l?avifaune nicheuse (C1.1a) ;
? gestion de la friche pour qu'elle devienne
favorable à la présence de la Linotte
mélodieuse, sur une superficie de 4 000 m²
(C3.1d) ;
? mise à nu, chaque année d?une superficie
correspondant à 1/4 de la superficie, avec
évacuation des produits de fauche et coupe.
Cette mise à nu va permettre à la superficie
concernée d?être favorable aux reptiles ;
? au droit des 3/4 de superficie non mis à nu,
suppression des arbustes (avec utilisation de
moyens humains et techniques légers pour
éviter toute incidence négative notable sur
la friche) avec évacuation des produits de
coupe (une fois tous les 2 ou 3 ans environ) ;
? suppression des plantes invasives (même
remarque concernant les moyens humains
et techniques) avec évacuation des plantes
retirées (une fois tous les 2 ans environ) ;
? gestion de la bande de servitude pour
la gestion et l'entretien du collecteur
eaux pluviales, pour optimiser gestion et
protection des espèces sur une superficie
de 650 m² (C3.1d) ;
? mise en oeuvre d?une couche de terre battue,
sur toute la longueur et sur toute la largeur
de la bande ;
? tassement par engins mécaniques de
cette couche de terre battue pour éviter
la repousse de végétation et permettre le
transit des reptiles.
Le bilan compensatoire :
? pour l?avifaune nicheuse, 270 m de haies
sont compensés pour 170 d?impac t s
résiduels, soit 158 % de la surface impactée ;
? pour les reptiles, l?aménagement ponctuel
de 100 m de murets et merlons est considéré
dans ce dossier comme au moins équivalent
à la destruction des 0,15 ha d?habitat.
Dans le cadre de mesures
compensatoires visant à
la replantation de haies,
il convient d?intégrer
au dimensionnement
de la mesure les
pertes intermédiaires
correspondant au temps
nécessaires aux haies
nouvelles de présenter une
fonctionnalité équivalent aux
haies détruites, en particulier
dans le cas de haies matures
avec différentes strates.
Zoom sur ? l?évitement
Les inventaires conduits dans le cadre de l?état initial ont permis d?identifier une haie mature
favorable au Grand Capricorne, un insecte saproxylophage protégé à l?échelle nationale et
patrimonial.
Le maître d?ouvrage a fait le choix de prioriser l?évitement pour cette espèce par rapport
à d?autres cortèges évalués comme moins patrimoniaux (reptiles, etc.). Ainsi, l?évitement
géographique (E2.2e) de la totalité de l?habitat nécessaire au bon accomplissement des cycles
biologiques de cette espèce - ce qui correspond à l?ensemble de la haie mature ? a été intégré
au plus tôt dans la démarche de conception du projet.
Il est rappelé que si un projet prévoit une mesure qui maintient une haie à Grand Capricorne
mais que cette haie est isolée du reste du réseau existant par la création de ruptures (bâtiments,
voiries), alors la mesure ne peut pas être considéré comme une mesure d'évitement. En effet,
dans ce cas, la viabilité de la population locale à moyen et long terme est menacée. La mesure
d?évitement engagée dans ce projet ne permet toutefois pas de garantir l?absence d?impacts
futurs lié à d?autres projets sur l?ensemble de ce réseau de haies et donc la fonctionnalité. Cet
aspect ne constitue pas en soi un objectif de la mesure d?évitement mais peut faire l?objet de
mesure d?accompagnement de " préservation foncière " à l?initiative du maître d?ouvrage.
L?évitement géographique intégré en phase conception est également sécurisé en phase
travaux par la mise en oeuvre d?un balisage préventif réalisé préalablement par un ingénieur
écologue et d?une mise en défens de la haie à l?aide de barrières de type HERAS (mesure
d?évitement géographique en phase travaux E2.1a).
MEG1 : Exclusion du bosquet et de l?alignement d?arbres accueillant l?arbre à
Grand Capricorne du périmètre opérationnel pour le laisser dans le foncier
communal dédié aux espaces naturels
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Région
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Région
Réalisation : dès la phase de conception
MESURES « ERCAGS » CONCEPTION
MEG2 : Exclusion du périmètre opérationnel des abords et des parkings de la
haie située en limite sud du périmètre opérationnel
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
MRG1 : Réduction de la superficie d?emprise du bassin de régulation des eaux
pluviales des parkings et des installations sportives
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
MRG2 : Réduction de la largeur de la bande nécessaire à l?implantation du
collecteur exutoire du bassin de régulation des eaux pluviales des parkings et
des installations sportives
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
MRG3 : Réduction à 30 du nombre de quais construits à destination des cars
scolaires, mutualisés avec les stationnements « véhicules légers » afin de réduire
au strict minimum la consommation d?espace
Responsable de la nécessité de réaliser la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Maître d?ouvrage de la réalisation de la mesure : Commune de Nort-sur-Erdre
Réalisation : dès la phase de conception
Figure 8
Localisation des zones
d?évitement et de
réduction géographiques
Commune de Nort-sur-
Erdre, Région Pays de
la Loire, SCE, 2017
Encadré 25
Zoom sur ... l'évitement
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 50 9 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
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" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Schéma de synthèse ? fiche EX E1
Etat initial
1
2
3
Légende
Le site présente une mosaïque
bocagère présentant en particulier
un réseau fonctionnel de haies (1)
au sein duquel a été identifié une
section de haie mâture à enjeu
accueillant de grand Capricorne
(2).
Le site présente également
quelques fragments relictuels de
haie présentant toutefois un
intérêt écologique limité (3).
Impacts bruts
L?emprise initial du projet impacte
directement la section accueillant
le grand Capricorne (4). Elle
dégrade également l?ensemble du
réseau fonctionnel de haies.
L?impact sur le Grand Capricorne a
été hiérarchisé comme le principal
impact du projet et a conduit à
envisager la séquence ERC en
priorité sur cette composante.
4
Séquence ERC
L?emprise finale du projet a été
optimisée (5) afin de garantir
l?évitement géographique de la
section de haies à grand
Capricorne. Cette section reste
connectée au réseau fonctionnel
de haie, garantissant ainsi le
déplacement du Grand Capricorne,
la colonisation d?autres haies et
ainsi sa survie à long terme (6).
5
6
Emprise initiale du projet Zone comportant habitat(s) ou
espèce(s) à enjeu
Emprise finale du projet Zone impactée engendrant des
pertes de biodiversité
- le choix de l?aménagement au niveau de
zones déjà artificialisées (ancienne voie
ferrée) plutôt que de nouveaux espaces
naturels répond à des objectifs de minimi-
sation d?impacts sur les milieux naturels
ainsi que sur la sécurité des personnes ;
- ce projet s?inscrit également dans une
démarche de Zéro Artificialisation Nette
(ZAN). Toutefois cet exemple montre
q u e d e s a n cie n n e s frich e s p e u ve nt
présenter des enjeux écologiques forts
(ici une espèce végétale protégée) et
nécessiter une procédure de demande de
dérogation " espèces protégées " ;
-l?évitement local d?un enjeu ne signifie
pas forcément que l?évitement est effec-
tivement conduit à l?échelle du projet ;
une station de Lupin réticulé a bien
été évitée localement mais les impacts
demeurent à l?échelle du projet : il s?agit
donc d?une mesure de réduction et non pas
d?évitement ;
- les mesures de travaux et gestion écolo-
giques doivent bénéficier de retours
d?expérience positifs afin d?être intégrés
dans le calcul des impacts résiduels et du
bilan compensatoire. Dans le cas contraire
ces mesures relèvent des mesures d?accom-
pagnements et ne sont pas pris en compte
dans les calculs de perte et de gain de
biodiversité.
Encadré 26
À retenir : Fiches Réduction
3.3.2.2
Fiches Réduction
EX R1 : Modification des conditions d?accès routier au site SNCF Réseau du Mans
Synthèse du projet
À retenir
N° EX R1
Nom EX Modification des conditions d?accès routier au site SNCF Réseau du Mans
Maître d?ouvrage SNFC Réseau
Commune Le Mans
Département Sarthe
Projet Infrastructure de transport
Profil territorial Aires urbaines
Impacts Flore (Lupin réticulé), Reptiles, Hérisson d?Europe
Séquence ERC Réduction, Compensation
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 70 9 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
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3.
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" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
CONTEXTE
Le projet consiste en la réutilisation de l?emprise
d?une ancienne voie ferrée dans un secteur indus-
trialisé sur la commune du Mans (72), en zone
industrielle. Il s?étend sur une longueur d?environ
700 mètres, entre l?Avenue Pierre Piffault (Le
Mans) et la base travaux du site ferroviaire déjà
existant (Le Mans, Arnage).
Le projet de voirie vise la réutilisation (totale ou
partielle) de la plate-forme d'une ancienne voie
ferrée actuellement abandonnée.
Cette ancienne voie ferrée présente des enjeux
floristiques importants mais a été retenue au
regard de l?étude de solutions alternatives : les
autres variantes présentaient en effet des impacts
importants sur la faune protégée et sur la sécurité
des zones pavillonnaires situées à proximité
immédiate du projet.
SÉQUENCE ERC
L?état initial montre des enjeux pour certains
groupes associés au complexe bocager et princi-
palement aux haies :
? FLORE : Présence de stations d?espèces
protégées et patrimoniales : Lupin réticulé
sur le ballast autour des rails, l?Ornithope
comprimé à proximité de la voie dans la
zone d?étude immédiate, l?Hélianthème
faux-alysson sur la zone d?étude éloignée.
? REPTILES : 5 espèces protégées reptiles sur
la zone d?étude immédiate (Orvet fragile,
Lézard des murailles, Couleuvre d?Esculape,
Coronelle lisse, Vipère aspic).
? M A M M I FÈR E S : H é ris s o n d? Eu ro p e
considéré comme présent.
Les effets du projet concernent principalement
l?artificialisation des milieux et la dégradation des
abords de la future voirie liée au trafic routier.
Les impacts bruts se traduisent essentiel-
lement par la destruction d?individus d?espèces
protégées :
? En phase travaux ; concernant la flore
protégée, le Lupin réticulé est présent en
bordure immédiate du ballast ; une station
d?Ornithope comprimé est présente à moins
de 30 m de la voie ferrée). Concernant la
faune protégée, cinq espèces de reptiles
utilisent le ballast et /ou ses ab ords
immédiats ; par ailleurs, des espèces
ubiquistes d?oiseaux ainsi que le Hérisson
d?Europe sont susceptibles d?utiliser les
boisements et fourrés de bordure.
? En phase exploitation, le Lupin réticulé,
et d?autres espèces floristiques d?intérêt
sont susceptibles de se maintenir ou de se
développer aux abords de la future voirie
(milieux pionniers générés par les travaux
d?aménagement et pelouses existantes).
La réduction géographique par adaptation de
l?emprise du projet permet de réduire à 56 le
nombre de pieds de Lupins détruits contre 164
initialement impactés.
Des impacts résiduels demeurent principalement
pour :
? LA FLORE : L?impact résiduel concerne 56
pieds de Lupin.
? LES REPTILES : Destruction d?individus pour
4 espèces de reptiles protégés et destruction
de 2 650 m² d?habitat d?espèce.
? LE HÉRISSON D?EUROPE : Destruction
d?individus et destruction de 2 650 m²
d?habitat d?espèce.
Les mesures compensatoires comprennent :
? L?éradication du Robinier faux-acacia pour
étendre la station de Lupin sur 700 m² selon
la méthode développée par le CEN Rhône-
Alpes en 2017 : il s?agit de conduire une
fauche répétée 5 à 7 fois dans l?année sur
les jeunes pousses, et ce jusqu?à épuisement
des jeunes arbres ; les arbres adultes qui
grainent lors des travaux de voiries doivent
être supprimés. Les entreprises seront
formées à cette technique.
? La restauration ex-situ d?une mosaïque
d?habitats pour le Lupin et la faune par la
recherche de sites favorables sur 0,5 ha dont
0,25 à gérer et 0,25 à restaurer (importation
de la banque de graine par prélèvement du
sol en surface puis régalage sur le nouveau
site).
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
1
Contexte de la demande ; présentation du projet
8
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
? la destruction de spécimens de quatre espèces de reptiles protégées au niveau national
(la Coronelle lisse - Coronella austriaca ; la Couleuvre d?esculape - Zamenis longissimus ;
le Lézard des murailles - Podarcis muralis ; l?Orvet fragile - Anguis fragilis) et d?une espèce
de mammifère protégée au niveau national (le Hérisson d?Europe - Erinaceus europaeus)
Les formulaires CERFA associés à cette demande sont présentés en annexe 5, page 104
Remarque : cette demande ne concerne aucune espèce dont la dérogation relève d?une
compétence ministérielle.
3 Présentation du projet et justification du
recours à une demande de dérogation
3.1 Localisation du projet
Cf. carte « Localisation du projet » page 11
Le projet de création de voirie se situe sur la commune du Mans (72), en zone industrielle. Il
s?étend sur une longueur d?environ 700 mètres, entre l?Avenue. Pierre Piffault (Le Mans) et la
base travaux du site ferroviaire déjà existant (Le Mans, Arnage).
Le projet de voirie vise la réutilisation (totale ou partielle) de la plate-forme d'une ancienne voie
ferrée actuellement abandonnée.
Figure 1 : ancienne voie ferroviaire
Figure 9
Ancienne voie ferroviaire
faisant l?objet du futur
aménagement. SNCF réseau,
Biotope, 2018
Le bilan compensatoire présente un gain net : 0,5 ha sont compensés pour 0,26 ha d?impacts résiduels,
soit presque 200 % de la surface impactée. Par ailleurs, des mesures d?accompagnement sont proposées
telles que la mise en oeuvre d?un protocole de transplantation pour le Lupin réticulé (A5.a) ou encore
l?amélioration des connaissances pour le Lupin réticulé (A6.a).
Une mesure d?ingénierie
écologique visant à éviter,
réduire ou compenser
des impacts mais pour
laquelle l?efficacité n?est pas
garantie (faible probabilité
de succès ou manque de
retours d?expérience) est
considérée comme relevant
de l?accompagnement et ne
peut pas être prise en compte
dans le bilan compensatoire.
Zoom sur ? la réduction
Figure 10
Illustration de la modification
du tracé pour éviter
localement une station
de Lupin (station Sud)
et donc réduire l?impact
global sur le Lupin
SNCF Réseau, Biotope, 2018
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
4
Analyse des effets du projet sur la faune et la flore et mesures
associées
55
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
4
Analyse des effets du projet sur la faune et la flore et mesures
associées
55
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Propriété de Biotope
Ne peut être diffusée sans
autorisation préalable de Biotope
4
Analyse des effets du projet sur la faune et la flore et mesures
associées
55
Demande de dérogation au titre
des articles L.411-1 et suivants
du Code de l?environnement
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Modification des conditions
d?accès routier au site SNCF
RESEAU du Mans (72)
SNCF RESEAU
17/10/2018
Encadré 27
Zoom sur ... la réduction
La réduction est mise en oeuvre sur la base des mesures suivantes :
- réduction de la destruction d?individus par la modification du tracé de la voirie pour éviter
les pieds de Lupin au sud (R1.2a) ; la largeur de la voirie a été réduite au maximum et les
accotements ont été rendus compatibles avec l?implantation du Lupin ; l?évitement total n?a
pas été rendu possible en raison de contraintes foncières liées à la présence de bâtiments
pour les stations de Lupin localisées au Nord de l?emprise) ; cette mesure permet toutefois
d?éviter 108 pieds de Lupin réticulé ;
- réduction de la destruction d?individus et d?habitats par la mise en place d?un balisage
préventif et mise en défens des zones à enjeux (R1.1c) ;
- l?adaptation du calendrier des travaux, réalisés en dehors des périodes impactantes pour
ces espèces telle que la période de reproduction pour l?avifaune (R3.1a) ;
- la limitation de la propagation d?espèces exotiques envahissantes en phase travaux (R2.1.f) ;
- en phase exploitation, absence d?utilisation d?herbicides et autres pesticides pour l?entretien
de la voirie. et des bas-côtés (E3.2.a) et réduction des perturbations des chiroptères par
les lumières nocturnes par la réduction au strict minimum de l?éclairage nocturne (R2.1.k).
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 0 9 90 9 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
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" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Schéma de synthèse ? fiche EX E2
Etat initial
1
2
3
Zone compensée
Légende
Emprise initiale du projet Zone comportant habitat(s) ou
espèce(s) à enjeu
Le site présente quelques milieux
ouverts présentant accueillant en
particulier une espèce végétale
protégée : le Lupin réticulé ; cette
espèce est localisée sur deux
stations au nord (1) et au sud (2).
Ces stations sont entourées de
fourrés arbustifs (3) intéressants
pour la faune protégée mais
comportant également des espèce
invasives (Robinier, Buddleia).
Impacts bruts
L?emprise initial de la voirie (4)
impacte directement les deux
stations de Lupin réticulé. Des
impacts sont également identifiés
pour les milieux ouverts pour les
reptiles et au niveau des fourrés
présents en bordure d?emprise
pour le Hérisson d?Europe.
L?impact sur le Lupin réticulé a été
hiérarchisé comme le principal
impact du projet et a conduit à
envisager la séquence ERC en
priorité sur cette composante.
Séquence ERC
6
4
5
7
L?emprise finale du projet a été
modifiée (5) afin de réduire les
impacts sur le Lupin réticulé et de
préserver ainsi la station sud. Par
contre, la station nord est détruite
(5). Afin de compenser ces pertes,
deux mesures compensatoires ont
été engagées : (6) l?amélioration de
la qualité de la station sud par
débroussaillage des abords et
contrôle des espèces invasives
telles que le Robinier et (7) la
création d?une nouvelle station.
Emprise finale du projet Zone impactée engendrant des
pertes de biodiversité
Encadré 28
À retenir : Fiches
Compensation
3.3.2.3
Fiches Compensation
EX C1 : Modification du plan local d?urbanisme de la commune de Venansault
Synthèse du projet
À retenir
- La démarche itérative d?adaptation du projet a conduit à la réduction de l?impact sur les
zones humides ;
- Les mesures de réduction technique permettent de maintenir le fonctionnement hydrolo-
gique des zones humides préservées par le rétablissement des écoulements superficiels
issus des eaux pluviales ;
- Les mesures compensatoires ciblent les zones humides font appel à différents moyens
d?intervention sur le milieu (dont effacement d?un plan d?eau) ;
- Un zonage spécifique " Nmc " dédié aux mesures compensatoires est inscrit dans le règlement
du PLU. Ce zonage permet d?encadrer les démarches de maîtrise foncière et les travaux de
restauration écologique, et également de garantir la pérennité de la mesure compensatoire .
CONTEXTE
Le plan local de l?urbanisme de la commune de
Venansault a été approuvé le 22 mai 2014, ce PLU
n?était pas soumis à évaluation environnementale.
Il s?agit d?une commune de 4 777 habitants
(chiffres 2016) d?une superficie de 4 449 hectares,
située à 7 km à l?ouest de la Roche-sur-Yon, ville
préfecture du département de Vendée, de plus
en plus sous l?influence du développement de
cette dernière. Le territoire communal n?est
concerné par aucun périmètre d?inventaire ou
protection réglementaire au titre du patrimoine
naturel ou paysager, ni par des périmètres de
protection de l?eau destinée à la consommation
humaine. L?approbation du SCoT du Pays Yon et
Vie, auquel appartient la commune est intervenue
le 8 décembre 2016.
La commune a engagé l?urbanisation du seul
secteur 1AU du PLU à l?est du bourg, le lotis-
sement " Les Hauts de Saint André ", aujourd?hui
en cours de réalisation et de commercialisation.
Dans l?optique de poursuivre son développement
et confronté à des difficultés quant à la mobilisation
du foncier à court et moyen termes pour 3 des 5
secteurs inscrits en zone UB et UBa, le conseil
municipal de la commune de Venansault a engagé
une procédure de modification du PLU. Elle vise à
permettre l?ouverture à l?urbanisation d?une partie
nord d?un vaste secteur de 11 hectares aujourd?hui
inscrit en 2AUb (zone à caractère naturel destinée
à être urbanisée pour accueillir de l?habitat) et en
2AUe (zone à vocation d?activité) dit du Plessis et
N° EX C1
Nom EX Modification du plan local d?urbanisme de la commune de Venansault
Maître d?ouvrage Commune de Venansault
Commune Venansault
Département Vendée
Projet Plan et programme
Profil territorial Bocage sous pression
Impacts Zones humides
Séquence ERC Réduction, Compensation
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 11 0 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
F I C H E S
A C T I O N S
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
F i c h e s
" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
de La Garlière situé en extension à l?ouest du bourg.
Dans le cadre de l?élaboration du PLU, il avait
été mis en évidence la présence de nombreuses
zones humides, notamment aux abords du bourg,
contraignant ainsi l?urbanisation. Face aux besoins
en logements à satisfaire mais compte tenu des
incertitudes relatives à la faisabilité d?une urbani-
sation à l?ouest, la collectivité avait pris le parti
d?inscrire ce secteur de 11 hectares en 2AUb dans
l?attente des résultats des études permettant
de lever les interrogations et ainsi engager une
opération d?aménagement à vocation d?habitat.
Aujourd?hui, après des investigations complé-
mentaires et une définition d?un projet cherchant
à concilier les enjeux de développements
communaux et environnementaux, travaux, la
collectivité propose une première ouverture à
l?urbanisation sur la base des principes et orienta-
tions d?aménagement programmée (OAP) définis
au PLU, principalement centrés sur les enjeux de
préservation des zones humides, pour l?ensemble
du secteur à urbaniser à terme. L?ouverture à
l?urbanisation du reste de la zone nécessitera
ultérieurement d?autres procédures d?évolution
du PLU.
Ainsi l?objet de la modification n°2 du PLU de la
commune de Venansault, consiste à :
? basculer de 2AUb en 1AUb un secteur
correspondant à une première tranche
opérationnelle de 69 logements sur 3,2
hectares d?un aménagement de 4 tranches ;
? délimiter et inscrire en zone Nin " Zone
naturelle pouvant accueillir des infrastruc-
tures publiques " pour la voie de desserte
inter-quartier et de contournement du
bourg, une bande au sein et en bordure
ouest de la zone 2AUb et 2AUe ;
? redélimiter les zones au sud en créant un
sous-secteur Nmc " zone naturelle créée
à vocation de mesures compensatoires à
l?aménagement urbain du Plessis et de La
Garlière " ;
? proposer les dispositions au sein du
règlement écrit afférentes aux nouveaux
secteurs définis ;
? introduire les orientations d?aménagement et
de programmation (OAP) pour toute la zone.
SÉQUENCE ERC
L?état initial montre :
? pour les milieux naturels : la zone d?implan-
tation potentielle du projet présente
principalement des grandes cultures
ainsi que quelques éléments ponctuels
du paysage b o c ager (haies , prairies
temporaires) ;
? pour les zones humides : un large système
de zones humides étendu sur l?ensemble de
la zone d?implantation potentielle du projet.
Les effets du projet concernent principalement
l?artificialisation des surfaces de zones humides
sous l?emprise directe de l?aménagement ainsi
que la modification des écoulements superficiels
d?eau susceptibles d?alimenter les zones humides
préservées. Les impacts bruts concernent une
surface totale de 82 700 m² de zones humides
inventoriées à l?échelle de la zone d?implan-
tation potentielle, impactées directement
(artificialisation) ou indirectement (modification
du fonctionnement hydrologique par pertur-
bation des écoulements superficiels).
L?évitement de l?ensemble de zones humides n?a
pas pu être conduit en l?absence de solutions alter-
natives d?implantation dans un contexte de fortes
contraintes environnementales ; la commune est
en effet localisée dans un secteur présentant de
très nombreuses zones humides ; toute extension
d?urbanisation est susceptible d?impacter les
zones humides.
La réduction géographique a été engagée par
adaptation des emprises du chantier (R1.1b) et
du projet (R1.2a). En particulier, le maintien de
coulées vertes au sein de l?îlot urbain permet de
maintenir 11 875 m² de zones humides (Figure 11).
À ces surfaces s?ajoutent une continuité humide à
vocation de gestion des eaux pluviales (hors zone
de rétention) ainsi qu?une zone humide préservée
au sud de l?emprise. Au total, cette phase permet
de réduire l?impact de 46 550 m².
Par ailleurs, afin de rétablir les conditions d?ali-
mentation de ces zones humides préservées
dont les bassin versants d?alimentation sont
urbanisés, une mesure de réduction technique
(R2.2r) est proposée : elle consiste en l?instal-
lation d?ouvrages permettant de diffuser les eaux
pluviales des lots à bâtir situés en limite de ces
espaces (Figure 12).
Les impacts résiduels représentent 36 150 m² de
zones humides.
Les zones de rétention d?eau
pluviales sont considérées
comme des plans d?eau
temporaires. À ce titre
elles ne peuvent pas être
valorisées comme mesure
de création de zones humide
au titre de la séquence
ERC. Toutefois, ces zones
peuvent être par la suite
considérées comme zones
humides d?un point de
vue réglementaire (critère
pédologique et/ou habitat)
Figure 11
Localisation des
mesures de réduction
géographiques permettant
la préservation de 11875
m² de zones humides.
Commune de Venansault,
Indigo, SerDB,
GeoOuest, 2017
Figure 12
Réduction technique :
dispositif de rétablissent de
l?alimentation hydrologique
des zones humides.
Commune de Venansault,
Indigo, SerDB,
GeoOuest, 2017
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 172|224
La coulée verte entre les tranches n°2 et n°3 a une largeur variant de 43 m à 30 m d'Ouest en
Est, avec un rétrécissement central à 20 m. La surface maintenue en zone humide est de
6 300 m².
Ces coulées vertes seront
alimentées en eaux
pluviales par les lots les
jouxtant ; elles seront
ensemencées comme
prairie des lits majeurs,
adaptée aux milieux
humides (mélange de type
Fétuque des prés, Fétuque
rouge, Pâturin commun,
Renoncule, Menthe,
Salicaire commune) puis
elles seront gérées et
entretenues comme des
espaces naturels : une
fauche tardive annuelle
avec exportation du produit
de fauche en dehors du site.
Figure 65 : Création des coulées vertes en mesures de maintien des zones humides (Évitement)
Pour les coulées vertes gardent et développent leur caractère de "milieux humides", le projet
urbain prévoit la mise en oeuvre d'un système de diffusion interstitielle des eaux pluviales
des lots à bâtir situés en limite de ces espaces.
Les toitures des lots bordant les coulées vertes se rejetteront dans des tranchées d'infiltration
qui assureront une diffusion interstitielle des eaux dans la zone humide conservée et ainsi
garantira son alimentation de manière plus homogène et régulière qu'une alimentation
uniquement faite par les eaux de ruissellement de surface.
Cette tranchée pourra être engazonnée en surface ; elle sera comblée de gros cailloux
(100/200), sans fine, sans bâche de manière à ce que les eaux puissent s'évacuer
naturellement dans les interstices du sol de la zone humide.
Les eaux seront finalement captées dans le creux de chaque coulée humide, pour être captées
ensuite dans les bassins de rétention (cf. paragraphe 21.5).
Figure 66 : Principe d'alimentation de la zone humide par tranchée de diffusion (GEOUEST)
Coulées vertes
conservant et
valorisant les zones
humides existantes
Zone humide
Alimentation
interstitielle
Tranchée de
diffusion
Massif ou
recouvrement gazon
Eaux de
toitures
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 173|224
Figure 67 : Alimentation des coulées vertes humides part les lots les jouxtant (Réduction)
À l'Ouest de la voie interquartier , le projet maintient une bande verte d'une largeur variant
de 33 m au Nord à 10 m au Sud, en passant par 45 m dans sa plus grande largeur. Cet espace
va en grande partie être utilisé pour la mise en oeuvre des dispositifs de rétention des eaux
pluviales du futur quartier (voie interquartier comprise).
L'évitement concerne les surfaces hors zones de rétention ou recevant des eaux claires après
un passage dans un système épuratoire et décanteur soit 6 685 m².
Figure 68 : Maintien d'espaces à gestion
différenciée autour des bassins de rétention
(Évitement)
Coulées vertes
conservant et valorisant
les zones humides
existantes
Écoulements des eaux
potagers + toitures vers
la coulée verte
Espaces à gestion
différenciée aux abords
des bassins de rétention
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 172|224
La coulée verte entre les tranches n°2 et n°3 a une largeur variant de 43 m à 30 m d'Ouest en
Est, avec un rétrécissement central à 20 m. La surface maintenue en zone humide est de
6 300 m².
Ces coulées vertes seront
alimentées en eaux
pluviales par les lots les
jouxtant ; elles seront
ensemencées comme
prairie des lits majeurs,
adaptée aux milieux
humides (mélange de type
Fétuque des prés, Fétuque
rouge, Pâturin commun,
Renoncule, Menthe,
Salicaire commune) puis
elles seront gérées et
entretenues comme des
espaces naturels : une
fauche tardive annuelle
avec exportation du produit
de fauche en dehors du site.
Figure 65 : Création des coulées vertes en mesures de maintien des zones humides (Évitement)
Pour les coulées vertes gardent et développent leur caractère de "milieux humides", le projet
urbain prévoit la mise en oeuvre d'un système de diffusion interstitielle des eaux pluviales
des lots à bâtir situés en limite de ces espaces.
Les toitures des lots bordant les coulées vertes se rejetteront dans des tranchées d'infiltration
qui assureront une diffusion interstitielle des eaux dans la zone humide conservée et ainsi
garantira son alimentation de manière plus homogène et régulière qu'une alimentation
uniquement faite par les eaux de ruissellement de surface.
Cette tranchée pourra être engazonnée en surface ; elle sera comblée de gros cailloux
(100/200), sans fine, sans bâche de manière à ce que les eaux puissent s'évacuer
naturellement dans les interstices du sol de la zone humide.
Les eaux seront finalement captées dans le creux de chaque coulée humide, pour être captées
ensuite dans les bassins de rétention (cf. paragraphe 21.5).
Figure 66 : Principe d'alimentation de la zone humide par tranchée de diffusion (GEOUEST)
Coulées vertes
conservant et
valorisant les zones
humides existantes
Zone humide
Alimentation
interstitielle
Tranchée de
diffusion
Massif ou
recouvrement gazon
Eaux de
toitures
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 174|224
L'évitement concerne une surface hors zone de rétention
au Sud soit 3 350 m².
Bilan des surfaces concernées par des mesures d'évitement
Le bilan surfacique des surfaces de zones humides sauvegardées est d'environ 22 000 m²,
soit 27 % de la zone humide inventoriée dans le périmètre du projet étudié.
Moyens d'appliquer les mesures d'évitement proposées
Les limites des coulées vertes et de la bande verte à l'Ouest du secteur étudié vont être figées
au document d'urbanisme (cf. paragraphe 21.4.3 ).
c) Mesures de réduction des incidences sur les milieux humides
Type de mesures de réduction
Dans l'espace vert à l'Ouest du nouveau quartier (répondant aux attentes de l'OAP), tout le
secteur accueillera les dispositifs de gestion des eaux pluviales des ilots à urbaniser n°1, 2, 3
et 4.
Ces dispositifs comporteront trois ouvrages construits en série :
? deux ouvrages auront un format de "bassins de collecte et d'épuration des eaux"
(bassins n°1 et n°2). Ils recevront directement les eaux pluviales des secteurs à
aménager et assureront une épuration des eaux ainsi collectées avant leur rejet vers
le 3ème bassin (phytoépuration).
Le dispositif le plus au Sud (bassin n°1) aura une emprise de 800 m² ; le dispositif
central (bassin n°2) occupera une surface de 1 190 m² environ.
Le second bassin se rejettera dans le bassin n°3 par un dispositif déshuileur et
décanteur de manière à ne rejeter que des eaux claires épurées vers ce dernier.
? un 3ème bassin au Nord côté ruisseau formera une vaste noue d'une emprise de 4 470
m². Cet espace collectera et tamponnera les eaux pluviales épurées du quartier avant
leurs rejets vers le ruisseau au Nord.
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
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Figure 67 : Alimentation des coulées vertes humides part les lots les jouxtant (Réduction)
À l'Ouest de la voie interquartier , le projet maintient une bande verte d'une largeur variant
de 33 m au Nord à 10 m au Sud, en passant par 45 m dans sa plus grande largeur. Cet espace
va en grande partie être utilisé pour la mise en oeuvre des dispositifs de rétention des eaux
pluviales du futur quartier (voie interquartier comprise).
L'évitement concerne les surfaces hors zones de rétention ou recevant des eaux claires après
un passage dans un système épuratoire et décanteur soit 6 685 m².
Figure 68 : Maintien d'espaces à gestion
différenciée autour des bassins de rétention
(Évitement)
Coulées vertes
conservant et valorisant
les zones humides
existantes
Écoulements des eaux
potagers + toitures vers
la coulée verte
Espaces à gestion
différenciée aux abords
des bassins de rétention
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 172|224
La coulée verte entre les tranches n°2 et n°3 a une largeur variant de 43 m à 30 m d'Ouest en
Est, avec un rétrécissement central à 20 m. La surface maintenue en zone humide est de
6 300 m².
Ces coulées vertes seront
alimentées en eaux
pluviales par les lots les
jouxtant ; elles seront
ensemencées comme
prairie des lits majeurs,
adaptée aux milieux
humides (mélange de type
Fétuque des prés, Fétuque
rouge, Pâturin commun,
Renoncule, Menthe,
Salicaire commune) puis
elles seront gérées et
entretenues comme des
espaces naturels : une
fauche tardive annuelle
avec exportation du produit
de fauche en dehors du site.
Figure 65 : Création des coulées vertes en mesures de maintien des zones humides (Évitement)
Pour les coulées vertes gardent et développent leur caractère de "milieux humides", le projet
urbain prévoit la mise en oeuvre d'un système de diffusion interstitielle des eaux pluviales
des lots à bâtir situés en limite de ces espaces.
Les toitures des lots bordant les coulées vertes se rejetteront dans des tranchées d'infiltration
qui assureront une diffusion interstitielle des eaux dans la zone humide conservée et ainsi
garantira son alimentation de manière plus homogène et régulière qu'une alimentation
uniquement faite par les eaux de ruissellement de surface.
Cette tranchée pourra être engazonnée en surface ; elle sera comblée de gros cailloux
(100/200), sans fine, sans bâche de manière à ce que les eaux puissent s'évacuer
naturellement dans les interstices du sol de la zone humide.
Les eaux seront finalement captées dans le creux de chaque coulée humide, pour être captées
ensuite dans les bassins de rétention (cf. paragraphe 21.5).
Figure 66 : Principe d'alimentation de la zone humide par tranchée de diffusion (GEOUEST)
Coulées vertes
conservant et
valorisant les zones
humides existantes
Zone humide
Alimentation
interstitielle
Tranchée de
diffusion
Massif ou
recouvrement gazon
Eaux de
toitures
Le dimensionnement des mesures compensa-
toires prend en compte les préconisations du
SDAGE Loire-Bretagne (article 8B-1) ainsi que
des deux SAGE concernés par le projet : SAGE de
la Vie et du Jaunay ainsi que le SAGE du Lay.
Les mesures de compensation fondées sur
plusieurs solutions d?ingénierie écologique
permettent de restaurer et créer 61 730 m² de
zones humides.
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 31 0 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
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A C T I O N S
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d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
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" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Une mare n?est pas
considérée comme une zone
humide mais relève d?un
milieu aquatique pouvant
être interprété comme un
plan d?eau permanent ou
temporaire. Ainsi, la seule
création de mare ne permet
pas de compenser de zones
humides. Toutefois, dans
le cadre d?un panachage
de mesures, et lorsqu?elles
permettent d?améliorer la
fonctionnalité écologique
globale de la zone humide,
la création de mare
peut être intégrée au
bilan compensatoire.
Zoom sur ? la compensation
Les mesures compensatoires comprennent différentes opérations de travaux :
- la restauration de prairies humides par défrichement sur 7 950 m² (C2.1e) ;
- l?étrépage de zones humides dépourvues de flore humide sur 10 cm à 30 cm, et ce afin
de permettre la colonisation et le développement de cortège floristique humide sur 9
800 m² (C2.1c) ;
- le comblement partiel d?un plan d?eau permettant de créer 8 000 m² de zones humides
(C1.1a) ; il est rappelé qu?en fonction des impacts, ce type d?opération peut être
soumis à des dossier réglementaires (" dossier loi sur l?eau " ou " dérogation espèces
protégées " par exemple) ;
- la création de boisements humides et marécageux rendus faiblement perméables et
hydromorphes par opération de terrassement spécifique sur 1 630 m² (C1.1a) ;
- la création d?un réseau de mares intégré au fonctionnement global de la zone humide
(C1.1a) ;
- l?amélioration des conditions de gestion des prairies humides sur 32 000 m² (C3.2a).
L?ensemble de ces techniques d?ingénierie écologique font l?objet de retours d?expérience
fructueux et ont été à ce titre considérés comme efficaces dans ce dossier pour la réali-
sation de mesures de compensation. Ces techniques restent toutefois complexes et leur
application à d?autres projets doit faire l?objet d?une analyse préalable approfondie. Si des
mesures d?ingénierie écologique relèvent de démarches expérimentales ou présentent
d?importantes incertitudes en termes d?efficacité, il convient de les considérer comme
des mesures d?accompagnement et non de compensation.
Le bilan compensatoire présente un gain net : 61 730 m² sont compensées pour 46 550
m² d?impacts résiduels, soit 130 % de la surface impactée.
La maîtrise foncière des mesures compensatoires est renforcée par deux démarches :
- l?acquisition du foncier par la commune ;
- la classement du site compensatoire selon un zonage ad-hoc " Nmc " au titre du PLU ; ce
classement permet de protéger cette zone de toute urbanisation nouvelle et d?encadrer
les travaux compensatoires qui pourront y être fait (autorisation d?affouillements et
terrassements spécifiquement liés aux travaux de restauration par exemple).
Encadré 29
Zoom sur ... la compensation
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 188|224
Valoriser la prairie
Les zones d'étrépage se localiseront au coeur d'une prairie d'environ 3,2 ha qui sera valorisée
ensuite par une gestion qualitative et extensive de son couvert végétal (mise en place d'une
pâture avec enclos à déplacer au cours de l'année,?).
L'entretien et l'existence future de cet espace fera l'objet d'un plan de gestion.
? La surface de prairie à valoriser par une gestion spécifique autour des divers
aménagements mis en oeuvre pour recréer des biotopes humides et aquatiques est
environ 3,2 ha.
Figure 81 : Schéma des mesures compensatoires créant des espaces biologiques variés, tous à
tendance aquatiques ou humides (GEOUEST, 2017)
Mare 1
Mare 2
Mare 3
Boisement
marécageux
Zone de bas-
marais et
tourbière
Petit étang
Boisement
humide
Boisement
humide
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones
d'étrépage
Zones à défricher
Figure 13
Schéma des mesures
compensatoires
(GEOUEST, 2017)
Quartier d'habitation des secteurs du Plessis et de La Garlière / EE16007
P a g e 180|224
? le zonage Nmc est créée sur les terrains où les mesures vont être mises en oeuvre
(secteur de la Garlière) avec un paragraphe supplémentaire au secteur N. Intitulé
"Zone naturelle créée à vocation de mesures compensatoires à l'aménagement
urbain du Plessis et de La Garlière", ce paragraphe fera référence aux mesures mises
en oeuvre, les usages pouvant être faits de la zone (parc rurbain ouvert au public à
vocation pédagogique). La superficie couverte par cet espace réservé est de
67 670 m².
Figure 73 : Zone du PLU en vigueur à gauche et zone du PLU proposé à la modification (GEOUEST,
2017)
Figure 14
Zonage Nmc permettant
de pré-identifier le site
compensatoire pour le
projet(GEOUEST, 2017)
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 51 0 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
3.
F I C H E S
A C T I O N S
3.
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l a s é q u e n c e E R C "
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" E x e m p l e s
d ' a p p l i c a t i o n d e
l a s é q u e n c e E R C "
3.3. 3.3.
Etat initial
Légende
Le site localisé en bordure
d?urbanisation présente
majoritairement des grandes
cultures ainsi que quelques
éléments ponctuels bocagers. Une
vaste zone humide de faible
fonctionnalité a été inventoriée au
niveau des cultures au nord (1).
D?autres zones humides présentant
d?avantage d?enjeux sont
présentes au sud (2).
Impacts bruts
L?emprise initial du projet impacte
directement la zone humide
localisée au nord (3). Il s?agit donc
d?engager la séquence ERC sur
cette zone humide.
Séquence ERC
L?emprise finale du projet a été
optimisée afin de maintenir une
partie de la zone humide initiale au
sein de l?emprise (4), permettant
ainsi de réduire les impacts. Les
pertes ni évitées ni réduites sont
compensées au niveau de
l?ensemble humide présent au sud
(5). Différentes techniques de
restauration écologique sont
employées telles que l?effacement
d?un plan d?eau existant (6)
l?étrépage, la création d?un réseau
de mares (7), etc. Le site
compensatoire bénéficie d?un
zonage spécifique « NmC » au titre
du PLU permettant de sécuriser sa
vocation à long terme et
d?encadrer les travaux de génie
écologique qui y seront conduits
(8).
Emprise initiale du projet Zone comportant habitat(s) ou
espèce(s) à enjeu
Emprise finale du projet Zone impactée engendrant des
pertes de biodiversité
1
2
3
5
4
Zone compensée
6
Nmc
8
7
Schéma de synthèse ? fiche EX E3
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 71 0 6 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
ANNEXES
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 0 91 0 8 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
A N N E X E S A N N E X E SAnnexe 1
Liste des sigles et acronymes utilisés
Annexe 1
A
C
D
E
G
I
M
ADDRN : Agence d?urbanisme de la région de Saint-Nazaire
AOT : Autorisation d?Occupation Temporaire
APNE : Association de protection de la nature et de l?environnement
APPB : Arrêté préfectoral de protection de biotope
AURA : Agence d?urbanisme de la région angevine
AURAN : Agence d?Urbanisme de la Région Nantaise
CAUE : Conseil Architecture Urbanisme Environnement
CDC : Caisse des dépôts et des consignations
CEN : Conservatoire d?Espaces Naturels
CEREMA : Centre de ressources sur la Résilience et l'Adaptation au
changement Climatique des territoires
CGDD : Commissariat général au développement durable
CRPF : Centre Régional de la Propriété Forestière
DEB : Direction de l?Eau et de la Biodiversité
DDT(M) : Direction Départemental des Territoires (et de la Mer)
DREAL : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement
et du Logement
EBC : Espace boisé classé
ENS : Espace naturel sensible
EPCI : Etablissement public de coopération intercommunale
ER : Emplacement réservé
ERC : Éviter - Réduire - Compenser
GIEC : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
ICPE : Installation Classée pour la Protection de l?Environnement
IPBES : Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur
la biodiversité et les services écosystémiques
MEDDE : Ministère de l?Écologie, du Développement Durable et de
l?Énergie
OAP : Orientations d'aménagement et de programmation
OFB : Office Français de la Biodiversité (intégrant désormais l?ONEMA)
ONEMA : Office national de l?eau et des milieux aquatiques
ONF : Office National des Forêts
ORE : Obligation Réelle Environnementale
PADD : projet d'aménagement et de développement durable
PAT : Plan alimentaire territorial
PDU : Plan de déplacements urbains
PEAN : périmètre de protection des espaces agricoles et naturels
PLH : Plan local de l?habitat
PLU : Plan local d?urbanisme
PLUI : Plan local d?urbanisme intercommunal
PNA : Plan national d?action
PNR : Parc naturel régional
PPRI : Plan de prévention des risques inondation
PRA : Plan régional d?action
PSG : Plan simple de gestion
SAFER : Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural
SAGE : Schéma d'aménagement et de gestion des eaux
ScoT : Schéma de cohérence territoriale
SDAGE : Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux
SIG : Système d?information géographique
SRADDET : Schéma régional d'aménagement, de développement durable
et d'égalité des territoires
SRB : Stratégie régionale de la biodiversité
SRCE : Schéma régional de cohérence écologique
VNF : Voies navigables de France
ZAC : Zone d?aménagement concertée
ZAN : Zéro artificialisation nette
ZICO : Zone d'Importance pour la Conservation des Oiseaux
ZNIEFF : Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
O
P
S
V
Z
Annexe 1
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 1 11 1 0 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
Annexe 2 Annexe 2
A N N E X E S A N N E X E SAnnexe 2
Bibliographie
OUVRAGES
Bilan bibliographique sur les méthodes de définition de l'équivalence écologique et des ratios des mesures
compensatoires, Cerema, 2014
Comment réparer des dommages écologiques de moindre gravité ? Cgdd, 2017
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20
dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
Compensation écologique des cours d?eau : exemples de méthodes de dimensionnement ?afb, cgdd,
Cerema, 2018
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/th%c3%a9ma%20-%20compensation%20
%c3%a9cologique%20des%20cours%20d%e2%80%99eau.pdf
Dimensionnement de la compensation ex ante des atteintes a la biodiversité, ofb, 2020
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-
ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
Doctrine grand capricorne en pdl
http://w w w.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img /pdf/20190911_
arrete_type-grand-capricorne_vf.pdf
Éléments de doctrine régionale pour la prise en compte des odonates dans le cadre des études réglemen-
taires en pays de la Loire
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_
impact_pna-odonates_gretia_dreal_pdl.pdf
Guide d?aide à la définition des mesures erc, cgdd, 2018
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/themaguide_erc.pdf
Guide « espèces protégées, aménagements et infrastructures », medde/deb, 2012
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
Guide de gestion durable des haies, chambre d?agriculture Pays de la Loire, chambre d?agriculture de
Bretagne, 2020
https://pays de la loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/national/fal_commun/
publications/pays_de_la_loire/2020_guide_gestion_durable_des_haies.pdf
Guide technique une naissance un arbre, région Pays de la Loire, 2019
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-
un-arbre.pdf
La loi responsabilité environnementale et ses méthodes d?équivalence, cgdd/cerema, 2012
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/document.html?id=Temis-0077268
Lignes directrices nationales sur la séquence éviter, réduire et compenser les impacts sur les milieux naturels,
cgdd, 2013
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/lignes_directriceerc.pdf
Méthode nationale d?évaluation des fonctions des zones humides, Onema, 2016
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%c3%a9thode-nationale-d%c3%a9valuation
des-fonctions-des-zones-humides
Obligations réelle environnementale (ore) ? fiches de synthèse. Cerema, ministère de la transition ecolo-
gique et solidaire, 2018
https://www.cerema.fr/fr/actualites/decouvrir-obligations-reelles-environnementales-ore
Plaquette de présentation de la procédure de dépôt légal de biodiversité dépobio
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
Plaquette "exploiter et préserver les haies", ddtm 44, 2018
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/politiques-publiques/environnement/plaquette-exploiter-
et-preserver-les-haies-2018
Prescriptions a destination des porteurs de parcs éoliens en pdl
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiver-
site-r1974.html
Stratégie régionale pour la biodiversité 2018-2023. Région pays de la loire, 2018
https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/dtee-2018-strategie-biodiversite.pdf
Schéma régional de cohérence écologique des pays de la Loire, régional Pays de la Loire, dreal pays de la
loire, 2015
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-
et-bleue-a1761.html
Tableau de synthèse de la phénologie des amphibiens en pays de la Loire
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/img/pdf/calendrier_activite_amphi-
biens_pdl.pdf
Sites naturels de compensation, un outil prometteur au service de la biodiversité, cgdd, 2017
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/temis/0087/temis-0087087/
thema_36.pdf
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC | 1 1 31 1 2 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Thema%20-%20Comment%20reparer%20les%20dommages%20ecologiques%20de%20moindre%20gravite.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Compensation%20%C3%A9cologique%20des%20cours%20d%E2%80%99eau.pdf
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/notice/dimensionnement-de-la-compensation-ex-ante-des-atteintes-a-la-biodiversite-etat-de-l-art-des-approch0
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://www.Pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
http://odonates.pnaopie.fr/wp-content/uploads/2016/11/Iorio_2015_doctrine_odonates_etudes_impact_PNA-Odonates_GRETIA_DREAL_PDL.pdf
www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/themaguide_erc.pdf
https://www.oieau.fr/eaudoc/system/files/34159.pdf
https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Pays_de_la_Loire/2020_Guide_gestion_durable_des_haies.pdf
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https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/guide-technique-dispositif-une-naissance-un-arbre.pdf
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www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/lignes_directriceerc.pdf
http://www.zones-humides.org/guide-de-la-m%C3%A9thode-nationale-d%C3%A9valuation-des-fonctions-des-zones-humides
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https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://www.loire-atlantique.gouv.fr/politiques-publiques/environnement/plaquette-exploiter-et-preserver-les-haies-2018
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http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/parcs-eolien-et-biodiversite-r1974.html
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https://www.paysdelaloire.fr/sites/default/files/2020-02/dtee-2018-strategie-biodiversite.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/acceder-a-l-extranet-trame-verte-et-bleue-a1761.html
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http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_activite_amphibiens_pdl.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0087/Temis-0087087/THEMA_36.pdf
Annexe 2
A N N E X E S Annexe 2
Bibliographie
SITES INTERNET
Patrimoine géologique
Dreal pays de la Loire
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.
html
Dépôt de données
Portail de la procédure de dépôt légal de biodiversité dépobio
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
Expérimentations en matière d?offre de compensation
Expérimentations concernant la compensation par l?offre a l?échelle nationale
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
Site naturel de compensation agréé de cossure (bouches-du-rhône)
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
Bocage
Centre de ressources pôle bocage
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
Liste des végétaux labellisés « végétal local » et de fournisseurs
http://www.fcbn.fr/tableau-d-especes-labellisees
Classeur bocage, frc, 2012
http://www.frc-paysdelaloire.com/les-outils-de-communication-sur-le-bocage/
Ddt mayenne
https://www.mayenne.gouv.fr/politiques-publiques/environnement-eau-et-biodiversite/bocage
1 1 4 | GUIDE MÉTHODOLOGIQUE ERC
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/inventaire-du-patrimoine-geologique-r628.html
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
https://www.ecologie.gouv.fr/eviter-reduire-et-compenser-impacts-sur-lenvironnement
https://www.cdc-biodiversite.fr/la-compensation-ecologique/recourir-a-un-site-naturel-de-compensation/
http://www.bocage-paysdelaloire.fr/
http://www.fcbn.fr/tableau-d-especes-labellisees
http://www.fcbn.fr/tableau-d-especes-labellisees
https://www.mayenne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-et-biodiversite/Bocage
É VITER ,
RÉDUIRE,
COMPENSER
INVALIDE)