Fonctionnement des installations de valorisation du biogaz en Pays de la Loire - Bilan 2020

BOURGEAIS, Nathalie ; ENGELAERE-LEFEBVRE, Juliette ; KECH, Hugo

Auteur moral
Pays-de-la-Loire. Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement ; Observatoire régional de la Transition écologique (Pays-de-la-Loire) ; Association d'Initiatives Locales pour l'Énergie et l'Environnement (Bretagne) (Pays-de-la-Loire)
Auteur secondaire
Résumé
La DREAL présente un rapport d'analyse des données déclarées par les installations de valorisation du biogaz en fonctionnement en 2020 dans les Pays de la Loire (méthaniseurs et quelques installations de stockage de déchets non dangereux). Deux fichiers sont disponibles : une synthèse et le rapport complet.
Editeur
DREAL Pays de la Loire
Descripteur Urbamet
énergie renouvelable ; méthanisation
Descripteur écoplanete
biogaz
Thème
Énergie - Climat
Texte intégral
Ce rapport a été réalisé par la direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement (DREAL) des Pays de la Loire1, Mission énergie et changement climatique, et Service connaissances des territoires et évaluation, en étroite collaboration avec l?association AILE2 et en lien avec l?observatoire ligérien de la transition énergétique et écologique TEO3. La DREAL remercie l?ensemble des partenaires impliqués dans cette démarche : AILE, ADEME, observatoire TEO, directions départementales de protection de la population (DDPP), direction régionale de l?alimentation, de agriculture et de la fôret (DRAAF), directions départementales des territoires (et de la mer) (DDT(M)). Elle remercie également la chambre régionale d?agriculture des Pays de la Loire et l?association des agriculteurs méthaniseurs de France4 pour leur soutien. Rédaction : DREAL Pays de la Loire : Nathalie Bourgeais (Mission énergie et changement climatique) et Juliette Engelaere-Lefebvre (Service connaissances des territoires et évaluation) AILE : Hugo Kech Contact : metha.bilans.dreal-pdl@developpement-durable.gouv.fr Crédit photo de couverture : SCEA du bois brillant 1 Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/ 2 AILE, Association Initiatives Energie Environnement : https://aile.asso.fr/biogaz/ 3 TEO, Observatoire de la transition énergétique et écologique https://teo-paysdelaloire.fr/ 4 AAMF, Association des agriculteurs méthaniseurs de France https://aamf.fr/ https://aamf.fr/ Synthèse Le biogaz est l?une des énergies renouvelables dont le développement est soutenu dans le cadre de la stratégie française pour l?énergie et le climat (PPE et SNBC)5, pour assurer la transition énergétique du pays. D?ici 2030, 10% du gaz consommé devra être d?origine renouvelable. La méthanisation est en plein essor en Pays de la Loire. Le schéma régional biomasse, arrêté fin 20206, fixe des objectifs de développement dans le respect de l?environnement et de la hiérarchie des usages de la biomasse. En effet, au moment où la filière prend son essor, l?enjeu est de soutenir son développement tout en maîtrisant les conséquences des méthaniseurs sur l?environnement et l?agriculture. Ce rapport présente une synthèse des données déclarées par les installations de valorisation du biogaz en fonctionnement en 2020 en Pays de la Loire, dans le cadre des bilans annuels réglementaires qu?elles doivent remettre à la DREAL, en tant que bénéficiaires des tarifs d?achat d?électricité et de biométhane et au titre du code de l?énergie. Ces bilans permettent l?amélioration de la connaissance des installations en fonctionnement en 2020 (82 unités de méthanisation et 6 installations de stockage de déchets non dangereux ISDND). Pour faciliter le recueil des bilans et éviter de solliciter plusieurs fois les exploitants, la DREAL Pays de la Loire a proposé des questionnaires dématérialisés et mutualisés au niveau régional, en partenariat avec AILE, l?ADEME, les services de l?État en charge des installations classées pour la protection de l?environnement et de l?agrément sanitaire (DREAL et DDPP), la DRAAF, et l?observatoire ligérien de la transition énergétique et écologique (TEO). La chambre régionale d?agriculture des Pays de la Loire et l?association des agriculteurs méthaniseurs de France ont également été associées. Des données agrégées sont présentées dans ce rapport de synthèse, après traitement des données exploitables déclarées. Les exploitants pourront s?y comparer. On retiendra en particulier les conclusions suivantes : L?approvisionnement 2020 déclaré (82 installations) : ? Environ 1,5 millions de tonnes de matières brutes ont alimenté les unités (82 installations), ce qui représente environ 21 % de l?objectif du schéma régional biomasse pour 2030. ? La répartition des tonnages par familles d?intrants est globalement stable entre 2020 et 2019. ? L?approvisionnement principal est d?origine agricole (les effluents d?élevage représentent 52,8 % des tonnages totaux déclarés) mais encore faiblement exploité au regard des objectifs 2030 et des gisements estimés par le schéma régional biomasse. ? Les végétaux agricoles représentent une faible part de l?approvisionnement avec 7,5% des tonnages totaux déclarés (du même ordre qu?en 2019) : cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE, 2,7 %), cultures principales (2,6 %), résidus végétaux provenant d?exploitations agricoles (2,2 %). ? Une extrapolation conduit à estimer que le maïs consommé représenterait environ 0,039 % de la surface agricole utile des Pays de la Loire (812 Ha). 5 Stratégie nationale bas carbone et programmation pluriannuelle de l?énergie du 21 avril 2020 6 par le préfet de région après approbation par le conseil régional. Rapport du schéma regional biomasse à télécharger sous http://www.pays- de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html 3 http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html La production 2020 déclarée : ? Environ 227 GWh injectés sur le réseau électrique (70 installations) dont 46 GWh par des installations de stockage de déchets non dangereux ISDND, soit 0,95 % de la consommation finale d?électricité dans la région en 2020 ? Environ 206 GWh PCS de biométhane injectés dans les réseaux de gaz (17 installations) soit 0,93 % de la consommation régionale de gaz en 2020 ? Environ 1,3 millions de tonnes de digestats déclarés (78 installations) pour une surface totale d?épandage déclarée de l?ordre de 85 600 Ha. Des indicateurs techniques ont été calculés à partir des données exploitables déclarées pour 2020 par les installations en cogénération et en injection, dont : nombre d?heures de fonctionnement à puissance ou à débit maximal, rendement du moteur de cogénération, consommations électriques des auxiliaires, procédés et épurateurs, efficacité énergétique, taux de torchage. Les indicateurs ont parfois été calculés sur des échantillons très restreints d?installations, par manque de données déclarées exploitables. Pour les futurs bilans, les exploitants seront invités à veiller à la complétude et à la fiabilité de leur déclaration, lorsqu?ils disposent des données demandées (production de biogaz, chaleur, consommations électriques...) 4 Sommaire 1. Mieux connaître la méthanisation en Pays de la Loire : une filière en développement Situation en 2022 .................................................................................................................................. 6 2. Bilans de fonctionnement 2020 : les installations déclarantes .................................................... 10 3. L?approvisionnement des unités en 2020 ........................................................................................ 12 3.1 Une majorité d?effluents d?élevage .................................................................................... 12 3.2 Evolution 2019-2020 : une répartition par familles d?intrants stable .......................... 15 3.3 Comparaison au schéma régional biomasse (SRB) : les intrants agricoles sont le principal gisement régional ...................................................................................................... 17 3.4 Analyse des intrants déclarés par département ............................................................ 19 3.5 Part moyenne des familles d?intrants dans la ration d?approvisionnement des installations ................................................................................................................................ 21 3.6 Focus sur les intrants végétaux agricoles ......................................................................... 23 3.6.1. Tonnages déclarés de végétaux agricoles ........................................................... 23 3.6.2. Focus sur les CIVE et les cultures principales .................................................... 25 3.6.3. Estimation des surfaces agricoles de maïs et de CIVE consacrées à la méthanisation .................................................................................................................. 26 3.6.4. Irrigation .................................................................................................................. 27 3.6.5. Fertilisation des CIVE ............................................................................................ 27 3.7. Focus sur les effluents d?élevage approvisionnant les unités de méthanisation ..... 28 3.8. Origine géographique des intrants ................................................................................. 29 4. Les digestats ......................................................................................................................................... 29 5. La production d?énergie ..................................................................................................................... 30 5.1 Electricité et chaleur par cogénération ............................................................................ 30 5.2 L?injection de biométhane dans les réseaux de gaz ....................................................... 32 5.3 Voies d?amélioration .......................................................................................................... 33 6. Annexes ................................................................................................................................................ 35 6.1 Le schéma régional biomasse Pays de la Loire ................................................................ 35 6.2 Recueil des bilans de fonctionnement et méthodologie ............................................. 38 6.3 Approvisionnement déclaré 2019-2020 : données agrégées ....................................... 40 Région .................................................................................................................................40 Loire-Atlantique ................................................................................................................42 Maine-et-Loire ....................................................................................................................44 Mayenne .............................................................................................................................46 Sarthe .................................................................................................................................48 Vendée ...............................................................................................................................50 6.4 Modes de calcul des indicateurs techniques .................................................................. 52 5 1. Mieux connaître la méthanisation en Pays de la Loire, une filière en développement ? situation en 2022 La méthanisation contribue à lutter contre le changement climatique Elle permet la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l?usage d?énergies fossiles en les remplaçant par des énergies renouvelables. De plus, elle s?inscrit dans une logique d?économie circulaire en valorisant les déchets organiques des territoires (effluents, résidus de cultures, biodéchets, ...) et en produisant du biogaz qui peut être injecté dans les réseaux de gaz (injection de biométhane), valorisé en électricité et chaleur (cogénération) ou encore en carburant pour véhicules (bioGNV). La méthanisation est en plein essor en Pays de la Loire En septembre 2022, 131 installations étaient en service soit un nombre d?installations multiplié par 2,5 depuis 2017 (52 unités en service en 2017).7 7 Source: TEO ? AILE ? DREAL -ADEME voir «chiffres clés Méthanisation Pays de la Loire» de janvier 2022 sur https://aile.asso.fr/biogaz/la-filiere/carte-chiffres-cles-methanisation/ ainsi que le site internet et l?open data de TEO: https://teo-paysdelaloire.fr/tableau-de-bord/gaz-renouvelables/ et https://data.teo- paysdelaloire.fr/explore/dataset/837810944_2022_aile_s3ic_installations-methanisation/custom/ 6 https://data.teo-paysdelaloire.fr/explore/dataset/837810944_2022_aile_s3ic_installations-methanisation/custom/ https://data.teo-paysdelaloire.fr/explore/dataset/837810944_2022_aile_s3ic_installations-methanisation/custom/ https://teo-paysdelaloire.fr/tableau-de-bord/gaz-renouvelables/ https://aile.asso.fr/biogaz/la-filiere/carte-chiffres-cles-methanisation/ Un développement soutenu au niveau national et régional Le développement de la méthanisation est soutenu tant au niveau national pour atteindre la neutralité carbone8 en 2050, comme au niveau régional, avec le schéma régional biomasse (SRB),9 arrêté par le préfet de région le 14 décembre 2020 après approbation du conseil régional, ainsi que le schéma régional d?aménagement, de développement durable et d?égalité des territoires (SRADDET) adopté par le conseil régional et approuvé par le préfet le 7 février 2022. Suite à une large concertation, le schéma régional biomasse vise une mobilisation durable de la biomasse pour produire l?énergie de demain, dans le respect de l?environnement (sols, eau, air, biodiversité, production agricole durable?) et de la hiérarchie des usages, selon 3 orientations et 10 mesures : 1. Promouvoir la gestion durable et la qualité de la ressource régionale de biomasse. 2. Favoriser le développement des projets de valorisation énergétique de la biomasse dont la méthanisation et les usages du biogaz. 3. Mieux connaître et informer, en particulier développer l?observation biomasse. 8 Loi Energie Climat du 8 novembre 2019, stratégie nationale bas carbone et programmation pluriannuelle de l?énergie du 21 avril 2020 9 Voir le rapport du schéma régional biomasse Pays de la Loire sur l?internet DREAL: http://www.pays-de-la-loire.developpement- durable.gouv.fr/adoption- 7 7 du-schema-regional-biomasse-a5590.html 7 http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html L?état des lieux du SRB a identifié d?importantes ressources de biomasse mobilisables en Pays de la Loire pour une valorisation énergétique par méthanisation, issues principalement de l?agriculture. Ainsi, 6,5 millions de tonnes supplémentaires de biomasse seraient mobilisables en 2030 par rapport à 2016, ce qui pourrait permettre de multiplier par 8 la production d'énergie par méthanisation (cf. annexe 6.1). Les mesures 1.1 et 1.2 du schéma régional biomasse10 visent à promouvoir la gestion durable et la qualité de la ressource régionale de biomasse et à inciter aux équipements adaptés et aux modèles garants de la sécurité sanitaire et environnementale : - le SRB retient un modèle de méthanisation respectueux des sols et peu consommateur d?eau, des ressources du sol et d?intrants (limiter les apports azotés, phytosanitaires et pesticides), - les effluents d?élevage sont la principale ressource disponible pour la méthanisation en Pays de la Loire. Lorsque des cultures sont utilisées en complément des effluents d?élevage pour alimenter les méthaniseurs (cultures énergétiques et CIVE), elles ne doivent pas être irriguées et celles qui jouent le rôle de couverts hivernaux sont à privilégier, - le SRB rappelle l?importance du retour au sol efficient de la matière organique et du stockage de carbone dans les sols lors de l?épandage des digestats, dans le respect du programme d?action régionale nitrate, et lors de la récolte des cultures énergétiques et CIVE, - les gisements de biomasse disponibles localement doivent être priorisés, - les risques sanitaires et environnementaux de la méthanisation (qualité des intrants et digestats, bilan carbone de l?activité, ?) doivent être pris en compte dès la conception d?une installation. Améliorer la connaissance des installations en fonctionnement Dans ce contexte, le suivi et l?accompagnement du développement régional de la filière sont nécessaires. Le SRB vise d?ailleurs le suivi des consommations et de la production d?énergie des installations ligériennes (mesure 3.1.3) et le suivi environnemental du SRB prévoit le suivi des quantités déclarées de culture à vocation énergétique méthanisées. Des données techniques «prévisionnelles» sont déjà capitalisées sur les installations en projet par AILE (missionnée par l?ADEME et le conseil régional pour l?état des lieux de la filière et l?accompagnement des exploitants)11 mais peu de données « réelles » sont disponibles sur les installations en fonctionnement. Les registres en open data des gestionnaires de réseaux regroupent des données sur les bioénergies, par exemple l?électricité et le biométhane injectés sur les réseaux.12 Les bénéficiaires des tarifs d?achat d?électricité et de biométhane doivent remettre un bilan annuel de fonctionnement à la DREAL, avec leurs données « réelles ». Ces bilans s?avèrent donc utiles à l?amélioration de la connaissance des installations en fonctionnement. Ils sont demandés par les arrêtés ministériels tarifaires et au titre du code de l?énergie : 10 Voir les fiches mesures dans le rapport complet du schéma régional (à partir de la page 90), téléchargeable sous http://www.pays-de-la- loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption- 8 8 du-schema-regional-biomasse-a5590.html 11 https://aile.asso.fr/biogaz/la-filiere/carte-chiffres-cles/ 12 https://opendata.reseaux-energies.fr/pages/accueil/ et exploitation par la DREAL : http://apps.datalab.pays-de-la-loire.developpement- durable.gouv.fr/enr_reseaux_teo/ 8 https://opendata.reseaux-energies.fr/pages/accueil/ http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html - Électricité (cogénération) : ? arrêté du 13 décembre 2016 (BG16) fixant les conditions d'achat pour l'électricité produite par les installations utilisant à titre principal le biogaz produit par méthanisation de déchets non dangereux et de matière végétale brute implantées d'une puissance installée strictement inférieure à 500 kW. ? arrêté du 19 mai 2011 (BG11) fixant les conditions d'achat de l'électricité produite par les installations qui valorisent le biogaz. - Injection du biométhane : arrêtés du 23 novembre 2011, du 23 novembre 2020 et du 13 décembre 2021 fixant les conditions d'achat du biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel. Les chaudières ne sont pas concernées par cette obligation puisqu?elles ne bénéficient pas d?un tarif d?achat. Afin de favoriser la transmission des bilans, homogénéiser leur contenu et faciliter leur exploitation, la mission énergie et changement climatique de la DREAL a construit depuis 2020 des questionnaires dématérialisés et mutualisés, selon une démarche partenariale explicitée au chapitre 2, inspirée des retours d?expériences de la DREAL Bretagne13 et Auvergne Rhone-Alpes. Un travail partenarial entre la DREAL et AILE permet la compilation des données, le contrôle de cohérence et le redressement des données. Des indicateurs sont calculés, selon une méthodologie proche de celle utilisée en Bretagne, sur des échantillons parfois très restreints d?installations, du fait de données manquantes ou incohérentes dans les déclarations. La méthodologie de recueil des bilans est explicitée en annexe 6.4. La synthèse présente des données agrégées après traitement des données déclarées par les installations en fonctionnement l?année considérée. Ainsi, les exploitants peuvent s?y comparer. Les données recueillies permettent également de : - consolider la liste des installations en fonctionnement (DREAL ? AILE), publiée dans l?état des lieux AILE « Chiffres clés Pays de la Loire». 14 - réaliser des cartes des installations en fonctionnement grâce aux données de géolocalisation déclarées (observatoire TEO et open data).15 Ainsi, au-delà des obligations réglementaires, les bilans annuels de fonctionnement contribuent à : - mieux connaître et suivre chaque année les installations en fonctionnement, leurs intrants et leurs productions, en y intégrant également les enjeux environnementaux, - capitaliser des données réelles objectives, - accompagner le développement de la filière régionale méthanisation, - orienter des actions d?information, de formation et/ou sensibilisation, - faciliter la transmission des données utiles aux services de l?État dans l?exercice de leurs missions, - développer l?observation ?biomasse énergie?, dans le cadre du schéma régional biomasse en lien avec l?observatoire TEO, et pour les systèmes d?information ou inventaires dédiés (Open data TEO16, Basemis, Seametha, SINOE, ?). 13 http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/synthese-des-bilans-de-fonctionnement-des-unites-a4184.html 14 «Chiffres Méthanisation en Pays de la Loire» (liste des installations en fonctionnement et données techniques théoriques sur les installations en projet) disponibles sur le site internet de AILE https://aile.asso.fr/biogaz/la-filiere/carte-chiffres-cles-methanisation/ 15 Voir site internet de TEO :https://teo-paysdelaloire.fr/tableau-de-bord/gaz-renouvelables/ 16 https://data.teo-paysdelaloire.fr/explore/dataset/837810944_2022_aile_s3ic_installations-methanisation/custom/ 9 https://data.teo-paysdelaloire.fr/explore/dataset/837810944_2022_aile_s3ic_installations-methanisation/custom/ https://teo-paysdelaloire.fr/tableau-de-bord/gaz-renouvelables/ http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/synthese-des-bilans-de-fonctionnement-des-unites-a4184.html 2. Bilans de fonctionnement 2020 : les installations déclarantes Un taux de réponse de 100 % L?analyse concerne les bilans annuels des installations en fonctionnement en 2020. Fin 2020, 99 installations de valorisation du biogaz ont été identifiées en fonctionnement (dont 11 chaudières non concernées par les bilans). Ont été transmis sur la plateforme ?Démarches simplifiées? : ? 88 bilans de fonctionnement 2020, soit un taux de réponse de 100 % ? 65 installations de méthanisation (74 %) et 6 installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND « gaz de décharge ») (7%) produisant de l?électricité injectée dans les réseaux et de la chaleur (cogénération) ? 17 installations de méthanisation injectant du biométhane dans les réseaux de gaz (19%) ? Pour les 82 unités de méthanisation (c?est à dire toutes les installations ayant transmis un bilan de fonctionnement sauf les 6 ISDND « gaz de décharge »), le détail de l?approvisionnement a été fourni (tonnages d?intrants). Parmi les 88 déclarants, une unité n?a pas valorisé son biogaz en 2020 du fait de modifications majeures sur son installation. Certaines déclarations étant incomplètes ou partiellement exploitables, l?échantillon concerné par chaque item de l?analyse est précisé. Typologie des installations en fonctionnement et ayant valorisé du biogaz en 2020 Typologie Cogénération Injection TOTAL A la ferme 49 6 55 Collectif agricole 4 3 7 Centralisé 7 7 14 STEP 4 1 5 ISDND 6 0 6 TOTAL 70 17 87 La typologie retenue pour les installations est celle de AILE17 : A la ferme : unité de méthanisation avec un portage majoritairement agricole (+50% capital ; de 1 à 2 exploitations agricoles), valorisant plus de 50 % d'intrants agricoles, implantée sur une exploitation ou à proximité. Collectif agricole : unité de méthanisation portée par au minimum 3 structures agricoles, gouvernée par des agriculteurs, valorisant plus de 50 % d'intrants agricoles, implantée sur un site dédié. Centralisée : unité de méthanisation avec participation des acteurs du territoire (agriculteurs, entreprises, collectivité?), ou valorisant des déchets du territoire. STEP : unité de méthanisation pour le traitement de boues de station d?épuration urbaine (ou industrielle). ISDND : installation de stockage de déchets non dangereux - gaz de décharge. A noter que 14% des installations (12) déclarent disposer d?un équipement d?hygiénisation. 17 Voir «Chiffres Méthanisation en Pays de la Loire» de AILE https://aile.asso.fr/biogaz/la-filiere/carte-chiffres-cles-methanisation/ 10 Installations en fonctionnement et ayant valorisé du biogaz en 2020 : nombre d?installations en fonction de leur âge et localisation géographique 6 22 14 28 6 6 4 1 0 5 10 15 20 25 30 35 12 28 18 29 < 1 an 1 à 3 ans 3 à 5 ans > 5 ans N om be r u ni té s Age des unités Cogénération Injection 11 3. L?approvisionnement des unités en 2020 3.1. Une majorité d?effluents d?élevage A RETENIR : D?après les déclarations des 82 unités de méthanisation fonctionnant en 2020 : ? Environ 1,5 millions de tonnes de matières brutes ont alimenté les unités. ? L?approvisionnement principal est d?origine agricole (les effluents d?élevage représentent 52,8 % des tonnages totaux déclarés). Le graphe et le tableau ci-dessous illustrent la part de chacune des familles d?intrants déclarés (en % des tonnages totaux déclarés). Le détail des intrants déclarés (nature, tonnages et pourcentages au niveau régional et départemental) est disponible en annexe 6.3. Catégorisation de l?approvisionnement déclaré en 2020 (en % des tonnages totaux déclarés) Tonnages totaux 2020 déclarés par grande famille d?intrants Famille Tonnage Part (%) Nombre d? installations Effluents d?élevage 800 523 52,8 73 Cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) 40 430 2,7 49 Cultures principales 39 121 2,6 45 Résidus végétaux provenant des exploitations agricoles 32 982 2,2 41 Déchets et produits végétaux provenant de l?industrie agro- alimentaire (IAA) 64 330 4,2 38 Déchets verts : tontes, feuilles?. 3 481 0,2 14 Déchets de station d?épuration urbaine 289 985 19,1 7 Déchets et sous produits animaux provenant de l?industrie agro- alimentaire (IAA) 147 622 9,7 24 Déchets et sous produits animaux d?abattoirs 30 397 2,0 15 Biodéchets 63 401 4,2 13 Glycérine végétale 3 834 0,3 6 Total régional 1 516 106 100 82 12 Végétaux agricoles Végétaux non agricoles Autres Tonnages totaux 2020 déclarés par grande famille d?intrants et par type d?installation Famille A la ferme Collectif agricole Centralisé STEP Ensemble Effluents d?élevage 327 693 316 850 155 980 0 800 523 Cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) 27 858 6 936 5 636 0 40 430 Cultures principales 17 866 10 905 10 350 0 39 121 Résidus végétaux provenant des exploitations agricoles 13 112 7 623 12 246 0 32 982 Déchets et produits végétaux provenant de l?industrie agro-alimentaire (IAA) 16 436 8 996 33 523 5 375 64 330 Déchets verts : tontes, feuilles?. 1 992 1 184 305 0 3 481 Déchets de station d?épuration urbaine 57 0 100 289 828 289 985 Déchets et sous produits animaux provenant de l?industrie agro-alimentaire (IAA) 22 380 21 594 102 573 1 075 147 622 Déchets et sous produits animaux d?abattoirs 2 928 201 27 269 0 30 397 Biodéchets 860 141 62 399 0 63 401 Glycérine végétale 1 125 531 2 178 0 3 834 Total 432 308 374 961 412 559 296 278 1 516 106 13 Tonnages totaux 2020 déclarés par grande famille d?intrants et par type de valorisation Famille Cogénération Injection Ensemble Effluents d?élevage 585 920 214 603 800 523 Cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) 25 623 14 807 40 430 Cultures principales 32 391 6 730 39 121 Résidus végétaux provenant des exploitations agricoles 14 262 18 719 32 982 Déchets et produits végétaux provenant de l?industrie agro-alimentaire (IAA) 42 874 21 456 64 330 Déchets verts : tontes, feuilles?. 3 168 313 3 481 Déchets de station d?épuration urbaine 147 196 142 789 289 985 Déchets et sous produits animaux provenant de l?industrie agro-alimentaire (IAA) 120 974 26 648 147 622 Déchets et sous produits animaux d?abattoirs 23 703 6 694 30 397 Biodéchets 58 758 4 643 63 401 Glycérine végétale 1125 2 709 3 834 Total 1 055 995 460 111 1 516 106 photo AILE 14 3.2. Évolution 2019-2020 : une répartition par familles d?intrants stable A RETENIR : D?après les déclarations, entre 2020 et 2019, la quantité d?intrants approvisionnant les installations a augmenté de 1,2 à 1,5 millions de tonnes, en lien avec la hausse du nombre d?installations (64 à 82 déclarants), mais la répartition par familles d?intrants (% des tonnages totaux déclarés) est globalement stable. Le graphe ci-dessous illustre la part de chacune des familles d?intrants déclarés en 2019 et 2020 (en millions de tonnes). Le détail des intrants déclarés est disponible en annexe 6.3. Famille 2019 (tonnes matière brute) % 2020 (tonnes matière brute) % Effluents d?élevage 612 258 52,40 % 800 523 52,80 % Cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) 16 097 1,40 % 40 430 2,70 % Cultures principales 30 842 2,60 % 39 121 2,60 % Résidus végétaux provenant des exploitations agricoles 21 247 1,80 % 32 982 2,20 % Déchets et produits végétaux provenant de l?industrie agro-alimentaire (IAA) 48 479 4,20 % 64 330 4,20 % Déchets verts : tontes, feuilles?. 6 563 0,60 % 3 481 0,20 % Déchets de station d?épuration urbaine 193 701 16,60 % 289 985 19,10 % Déchets et sous produits animaux provenant de l?industrie agro-alimentaire (IAA) 121 204 10,40 % 147 622 9,70 % Déchets et sous produits animaux d?abattoirs 63 312 5,40 % 30 397 2,00 % Biodéchets 53 058 4,55 % 63 401 4,20 % Glycérine végétale 570 0,05 % 3 834 0,30 % Total 1 167 331 1 516 106 15 La hausse des tonnages déclarés est notamment liée à la hausse du nombre d?installations entre 2019 et 2020, ainsi qu?à la montée en charge, en 2020, des installations mises en service en 2019. Il n?est pas exclu que certains tonnages de « déchets et sous-produits animaux d?abattoirs » soient déclarés en « déchets et sous produits animaux provenant des IAA » et vice versa. La somme des tonnages de ces deux familles est du même ordre de grandeur en 2020 et en 2019. Végétaux agricoles : ensilage de cultures intermédiaires, cultures principales et résidus végétaux provenant des exploitations agricoles - Végétaux non agricoles : déchets et produits végétaux provenant des industries agro-alimentaires, déchets verts Autres : Déchets de station d?épuration urbaine, déchets et produits animaux provenant des industries agro-alimentaires, déchets et produits animaux provenant d?abattoirs, biodéchets, glycérine végétale. Installations ayant déclaré leurs intrants 2019 2020 Nombre d?installations déclarantes dont mise en service dans l?année Nombre d?installations déclarantes dont mise en service dans l?année A la ferme 41 10 55 10 Collectif agricole 7 1 7 0 Centralisé 12 3 14 2 STEP 4 0 6 0 TOTAL 64 14 82 12 16 3.3. Comparaison au Schéma régional biomasse (SRB) : les intrants agricoles sont le principal gisement régional A RETENIR : Les tonnages totaux déclarés pour 2020 représentent environ 21 % de l?objectif 2030 du schéma régional biomasse.18 Les intrants agricoles constituent le principal gisement, mais encore faiblement exploité : effluents d?élevage (15% de l?objectif 2030), cultures intermédiaires (4% de l?objectif) et résidus de cultures (22,7% de l?objectif). (échantillon : 82 installations) Suivi des tonnages déclarés par rapport aux objectifs 2030 du schéma régional biomasse sc Déclarations 2019 Déclarations 2020 Gisement SRB (tonnes) Objectifs SRB 2030 (tonnes) tonnes % objectif 2030 % gisement mobilisé tonnes % objectif 2030 % gisement mobilisé Effluents d?élevage 22 000 000 5 310 000 612 258 11,5 2,8 800 523 15,1 3,6 Cultures intermédiaires 3 320 000 1 000 000 16 097 1,6 0,5 40 430 4,0 1,2 Résidus de cultures + déchets végétaux des cultures légumières + issus de silos 5 323 000 145 000 21 247 14,7 0,4 32 982 22,7 0,6 Déchets verts 695 000 35 000 6 563 18,8 0,9 3 481 9,9 0,5 Industries agro- alimentaires (IAA) + Abattoirs 900 000 270 000 232 996 86,3 25,9 242 349 89,8 26,9 Assainissement 990 000 365 000 193 701 53,1 19,6 289 985 79,4 29,3 Déchets organiques fermentescibles 215 000 70 000 53 058 75,8 24,7 63 401 90,6 29,5 TOTAL 33 450 000 7 195 000 1 167 331 16 3,5 1 516 106 21,1 4,5 Cultures principales 0 0 30 842 so so 39 121 so so 18 Voir le détail des estimations des gisements pour la méthanisation et des objectifs pour 2030 dans le rapport du schéma régional biomasse téléchargeable sur l?internet DREAL Pays de la Loire (II.2 et III.1) : http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption- 17 17 du-schema-regional-biomasse-a5590.html 17 http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html Les effluents d?élevage valorisés en méthanisation représentent, en 2020, 15 % de l?objectif de mobilisation du schéma régional biomasse pour 2030 (11,5 % en 2019) et les cultures intermédiaires seulement 4 % (1,6 % en 2019). A contrario, les déchets et produits venant des industries agro-alimentaires (IAA) et des abattoirs ainsi que les biodéchets et les boues de station d?épuration (assainissement) sont bien valorisés puisqu?ils représentent respectivement environ 90%, 90% et 80 % de l?objectif de mobilisation SRB 2030. Pour les déchets des industries agro-alimentaires et pour les biodéchets, ces objectifs SRB 2030 ont été fixés en considérant 30 % des gisements totaux estimés pour 2030, c?est à dire des gisements totaux (= potentiels méthanisables) d?environ 900 000t pour les déchets des IAA et 215 000t pour les biodéchets. À noter que des erreurs de déclaration ne sont pas à exclure dans les bilans de fonctionnement pour la famille biodéchets (terme général insuffisament explicite) et que le gisement de biodéchets est probablement sous-estimé dans le SRB. Comme le montre le graphe suivant, les tonnages déclarés pour 2020 représentent une faible part des gisements totaux (= potentiels méthanisables) estimés par le schéma régional biomasse, en particulier pour les intrants agricoles (effluents d?élevage : 3,6 % des gisements estimés, cultures intermédiaires 1,2 %, résidus de cultures 0,6%). Les tonnages déclarés pour 2020 provenant des industries agro-alimentaires et abattoirs représentent 26,9 % des gisements estimés et les biodéchets 29,5 %. Il est à noter que le schéma régional biomasse ne considère pas les cultures principales comme un gisement potentiel. En effet, dans le respect de la hiérarchie des usages, elles sont encadrées au niveau national à 15 % du tonnage brut total des intrants alimentant une unité de méthanisation, par les articles D543-291 à 293 du code de l?environnement. Voir le focus sur les cultures principales au § 3.6.2 ci-après. De plus, le SRB ne fait pas d?hypothèse sur l?évolution du type d?exploitations (gisements stables). 18 3.4. Analyse des intrants déclarés par département La comparaison d?un département à l?autre n?est pas possible car ce sont le nombre et la typologie des installations qui sont prédominantes. Installations ayant déclaré leurs intrants 2020 par département Typologie 44 49 53 72 85 Région A la ferme 5 12 7 8 23 55 Collectif agricole 0 3 1 1 2 7 Centralisé 3 2 2 0 7 14 STEP 2 2 1 1 0 6 TOTAL 10 19 11 10 32 82 Le graphe et le tableau ci-dessous illustrent la part de chacune des familles d?intrants déclarés par les installations de chaque département (en % des tonnages totaux déclarés). Voir le détail des intrants déclarés au niveau départemental en annexe 6.3. 19 Tonnages déclarés par grande famille d?intrants et par département en 2020 Famille 44 49 53 72 85 PdL Effluents d?élevage 52 572 234 011 182 427 43 413 288 100 800 523 Cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) 5 868 7 004 5 831 4 689 17 037 40 430 Cultures principales 5 109 4 970 13 089 4 344 11 610 39 121 Résidus végétaux provenant des exploitations agricoles 40 9 500 2 180 6 116 15 146 32 982 Déchets et produits végétaux provenant de l?industrie agro-alimentaire (IAA) 13 409 10 196 10 799 4 962 24 964 64 330 Déchets verts : tontes, feuilles?. 199 1 500 1 119 25 637 3 481 Déchets de station d?épuration urbaine 53 166 142 789 54 311 39 562 157 289 985 Déchets et sous produits animaux provenant de l?industrie agro-alimentaire (IAA) 41 466 5 306 34 184 680 65 985 147 622 Déchets et sous produits animaux d?abattoirs 7 949 410 4 477 434 17 127 30 397 Biodéchets 11 047 17 806 554 220 33 774 63 401 Glycérine végétale 633 0 1 079 0 2 122 3 834 Total 191 458 433 492 310 050 104 446 476 660 1 516 106 Végétaux agricoles : ensilage de cultures intermédiaires, cultures principales et résidus végétaux provenant des exploitations agricoles - Végétaux non agricoles : déchets et produits végétaux provenant des industries agro-alimentaires, déchets verts Autres : Déchets de station d?épuration urbaine, déchets et produits animaux provenant des industries agro-alimentaires, déchets et produits animaux provenant d?abattoirs, biodéchets, glycérine végétale. 20 La hausse des tonnages déclarés entre 2020 et 2019 est notamment liée à la hausse du nombre d?installations, ainsi qu?à la montée en charge, en 2020, des installations mises en service en 2019, notamment en Mayenne. 3.5. Part moyenne des familles d?intrants dans la ration d?approvisionnement des installations Le poids moyen de chacune des familles d?intrants dans la ration d?approvisionnement des installations a été estimé à partir des intrants déclarés pour 2020 par chacune des installations. Dans un premier temps, la part de chacune des familles d?intrants a été calculée dans la ration d?approvisionnement de chaque installation. Dans un second temps, le poids moyen de chacune des familles d?intrants dans la ration d?approvisionnement des installations a été estimé, pour les installations utilisant le type d?intrant examiné et ayant des plans d?approvisionnement stabilisés (c?est-à-dire mises en services depuis plus d?un an), cf tableau ci-dessous. Par exemple, cela signifie que, pour les 62 installations utilisant des effluents d?élevage dans leur approvisionnement, la proportion moyenne d?effluents d?élevage est de 74,1%. Poids moyen des familles d?intrants dans la ration d?approvisionnement 2020 des installations Famille d?intrants Poids moyens* Nombre d?installations qui en utilisent** Effluents d?élevage Effluents d?élevage 74,10 % 62 Végétaux agricoles CIVE 6,9 % 38 Cultures principales 6,7 % 38 Résidus végétaux des exploitations agricoles 5,9 % 35 Végétaux non agricoles Déchets végétaux IAA 9,4 % 36 Déchets verts 2,9 % 13 Autres Déchets STEP urbaine 71,6 % 7 Déchets animaux IAA 19,7 % 24 Déchets animaux abattoirs 7,7 % 15 Biodéchets 15,2 % 13 * pour le poids moyen de l?intrant, seules les installations utilisant cet intrant sont prises en compte ** en excluant les installations mises en service depuis moins d?un an (c?est à dire mises en service en 2020) Pour mieux connaître le profil des rations d?approvisionnement en fonction du type d?installations, le poids moyen de chacune des familles d?intrants a été estimé, pour les installations à la ferme, collectifs agricoles et centralisées. Les intrants d?origine agricole sont les principaux intrants approvisionnant les installations, en particulier les unités à la ferme et les collectifs agricoles (environ 80 % d?effluents d?élevage). 21 Poids moyen des familles d?intrants dans la ration d?approvisionnement 2020 des installations, selon le type d?installations INSTALLATIONS A LA FERME : Famille d?intrants Poids moyens* Nombre d?installations qui en utilisent** Effluents d?élevage Effluents d?élevage 79,4 % 45 Végétaux agricoles CIVE 7,8 % 28 Cultures principales 6,5 % 28 Résidus végétaux des exploitations agricoles 6,6 % 23 Végétaux non agricoles Déchets végétaux IAA 7,3 % 20 Déchets verts 4,7 % 7 Autres Déchets STEP urbaine 0,7 % 1 Déchets animaux IAA 16,0 % 9 Déchets animaux abattoirs 6,4 % 6 Biodéchets 1,9 % 5 COLLECTIF AGRICOLE : Famille d?intrants Poids moyens* Nombre d?installations qui en utilisent** Effluents d?élevage Effluents d?élevage 80,7 % 7 Végétaux agricoles CIVE 7,8 % 4 Cultures principales 5,5 % 4 Résidus végétaux des exploitations agricoles 4,3 % 7 Végétaux non agricoles Déchets végétaux IAA 3,30 % 4 Déchets verts 1,9 % 2 Autres Déchets animaux IAA 10,8 % 3 Déchets animaux abattoirs 0,1 % 1 Biodéchets 0,6 % 1 INSTALLATIONS CENTRALISEES : Famille d?intrants Poids moyens* Nombre d?installations qui en utilisent** Effluents d?élevage Effluents d?élevage 45,7 % 10 Végétaux agricoles CIVE 2,4 % 6 Cultures principales 8,7 % 6 Résidus végétaux des exploitations agricoles 4,7 % 5 Végétaux non agricoles Déchets végétaux IAA 8,8 % 11 Déchets verts 0,4 % 4 Autres Déchets STEP urbaine 0,4 % 1 Déchets animaux IAA 25,4 % 11 Déchets animaux abattoirs 9,6 % 8 Biodéchets 26,9 % 7 * pour le poids moyen de l?intrant, seules les installations utilisant cet intrant sont prises en compte ** en excluant les installations mises en service depuis moins d?un an (c?est à dire mises en service en 2020) 22 3.6. Focus sur les intrants végétaux agricoles A RETENIR : 68 des 82 installations déclarent avoir utilisé des végétaux agricoles en 2020 : CIVE, cultures principales et/ou résidus végétaux provenant d?exploitations agricoles (112 533 tonnes). Ces végétaux agricoles représentent 7,5 % des tonnages totaux déclarés pour 2020 (5,8 % en 2019), dont 2,7 % de CIVE, 2,6 % de cultures principales et 2,2 % de résidus végétaux agricoles (échantillon : 82 installations). De plus, le poids moyen des végétaux agricoles dans la ration d?approvisionnement 2020 des installations, a été estimé à partir de chacune des déclarations : 6,9 % de CIVE en moyenne pour les 38 installations en utilisant, 6,7 % de cultures principales en moyenne pour les 38 installations en utilisant et 5,9 % de résidus végétaux agricoles en moyenne pour les 35 installations en utilisant (échantillon : 70 installations mises en service depuis plus d?un an). Parmi les CIVE déclarées, 68 % sont des CIVE d?hiver (récolte au 1er semestre). Parmi les cultures principales déclarées, 77 % sont des maïs. Une extrapolation conduit à estimer que le maïs alimentant les installations de méthanisation représenterait environ 0,039 % de la surface agricole utile (SAU) des Pays de la Loire en 2020 (environ 812 Ha sur 2 079 343 Ha). 63 déclarants ont répondu à la question sur l?irrigation des cultures qu?ils utilisent pour leur méthaniseur, et parmi eux, 54 (86 % des répondants) déclarent ne pas les irriguer. 3.6.1. Tonnages déclarés de végétaux agricoles Tonnages d?intrants végétaux agricoles déclarés pour 2020 (68 installations en utilisent) Total intrants déclarés 2020 1 516 106 t Total végétaux agricoles déclarés 2020 112 533 t (7,5%) Dont CIVE CIVE d?été 13 082 t 32 % CIVE d?hiver 27 349 t 68 % Sous-total CIVE 40 430 t (2,7%) Dont Cultures principales Herbe (prairie temporaire) 7 495 t 19 % Maïs 30 140 t 77 % Autres ensilages 1486 t 4 % Sous-total cultures principales 39 121 t (2,6%) Dont Résidus de cultures Déchets de stockage (résidu de silo, de séchage..) 11 713 t 36 % Herbe issue de prairie permanente 2 281 t 7 % Résidus de cultures céréalières: paille, menu paille, canne de maïs, autre 7 049 t 21 % Résidus de fruits ou légumes issus d'exploitation maraîchère: feuille et fanes, légume mal calibré? 4 883 t 15 % Autres résidus 7 055 t 21 % Sous-total résidus végétaux agricoles 32 982 t (2,2%) 23 Par rapport à 2019, on observe une nette évolution du tonnage de végétaux agricoles déclaré, s?expliquant par l?augmentation du nombre d?installations et du tonnage global déclaré. On note que le tonnage déclaré de cultures intermédiaires (CIVE) a quasiment triplé, tout en restant limité à 2,7 % des tonnages totaux déclarés. Pour les 56 installations utilisant des végétaux agricoles et mises en services depuis plus d?un an (voir §3.5. ci-avant) : - Le poids moyen de la somme de ces végétaux agricoles (CIVE + cultures principales + résidus végétaux provenant des exploitations agricoles) dans la ration est de 13%. - Si on s?intéresse plus précisément aux CIVE : pour les 38 installations utilisant des CIVE, la proportion moyenne de CIVE est de 6,9%. - La proportion moyenne des cultures principales dans la ration d?approvisionnement des 38 installations en utilisant est de 6,7 %. 24 Végétaux agricoles Poids moyen* Nombre d?installations qui en utilisent** TOUT TYPE D? INSTALLATIONS Tous végétaux agricoles (CIVE + cultures principales+ résidus végétaux des exploitations agricoles) 13 % 56 CIVE 6,9 % 38 Cultures principales 6,7 % 38 Résidus végétaux des exploitations agricoles 5,9 % 35 A LA FERME CIVE 7,8 % 28 Cultures principales 6,5 % 28 Résidus végétaux des exploitations agricoles 6,6 % 23 COLLECTIF AGRICOLE CIVE 7,8 % 4 Cultures principales 5,5 % 4 Résidus végétaux des exploitations agricoles 4,3 % 7 CENTRALISE CIVE 2,4 % 6 Cultures principales 8,7 % 6 Résidus végétaux des exploitations agricoles 4,7 % 5 * pour le poids moyen de l?intrant, seules les installations utilisant cet intrant sont prises en compte ** en excluant les installations mises en service depuis moins d?un an (c?est à dire mises en service en 2020) 3.6.2. Focus sur les CIVE et les cultures principales Comme évoqué supra (cf §3.1 ci-avant), les CIVE et les cultures principales représentent respectivement 2,7 % et 2,6 % des tonnages totaux déclarés pour 2020. Toutes installations confondues, il y a 49 installations qui déclarent utiliser des CIVE et 45 des cultures principales (dont 41 du maïs). Parmi les CIVE déclarées, 68 % des tonnages sont des CIVE d?hiver (récolte au 1er semestre) et 32 % des CIVE d?été (récolte au 2e semestre).19 Les espèces citées sont les suivantes : CIVE d?hiver : seigle, ray grass, avoine, féverole CIVE d?été : sorgho, méteil, tournesol, phacélie Les rendements moyens des cultures intermédiaires déclarés sont de 5,6 tMS/Ha pour les CIVE d?hiver et 6,2 tMS/Ha pour les CIVE d?été (respectivement 41 et 26 déclarants). Sur les 38 unités consommant des CIVE et mises en services depuis plus d?un an : ? 55 % (21 unités) déclarent une ration de CIVE inférieure ou égale à 5 % ? 21 % (8 unités) déclarent une ration de CIVE entre 5 et 10% ? 16 % (6 unités) déclarent une ration de CIVE entre 10 et 15% ? 8% (3 unités) déclarent une ration de CIVE supérieure à 15 % 19 Définition des cultures intermédiaires: voir code de l?environnement (article D 543-291) modifié par le décret N°2022-1120 du 4 août 2022 (applicable à compter du 6/8/2022) 25 Les cultures principales déclarées sont majoritairement du maïs (à 77%). À l?échelle de chaque installation, la proportion annuelle 2020 de cultures principales déclarées par rapport au tonnage annuel total d?intrants déclarés a été comparée au seuil maximal de 15 % du code de l?environnement (hors CIVE et prairies permanentes).20 Sur les 38 unités consommant des cultures principales, en excluant celles mises en service en 2020 pour lesquels les tonnages déclarés ne couvrent pas une année entière : ? la moitié (18 unités) déclarent une ration de cultures principales inférieure ou égale à 5 % ? 31 % (12 unités) déclarent une ration de cultures principales entre 5 et 10% ? 10 % (4 unités) déclarent une ration de cultures principales entre 10 et 15% ? 10 % (4 unités) déclarent une ration de cultures principales supérieure à 15 % (de 16 à 24%). Néanmoins, l?année précédente, cette ration était inférieure à 15% et le code de l?environnement autorise jusqu?à 15 % de cultures principales sur les 3 dernières années Pour information, 9 unités ont déclaré une somme de cultures principales et de CIVE de 16 à 33 % de leur tonnage total intrant. 3.6.3. Estimation des surfaces agricoles de maïs et de CIVE consacrées à la méthanisation À partir des 30 140 tonnes de maïs (tonnes matière brute) déclarés par les installations de méthanisation pour leur approvisionnement 2020 (41 installations), une extrapolation conduit à estimer que : ? Le maïs alimentant les unités de méthanisation en 2020 représenterait, en prenant l?hypothèse d?un rendement de 11,5 tMS/Ha (31%MS), environ 0,039 % de la SAU Pays de la Loire 2020 (environ 812 Ha sur 2 079 343 Ha de superficie agricole utilisée en 2020).21 En 2019, l?extrapolation conduisait à des surfaces de maïs consacrés à la méthanisation de l?ordre de 0,03 % de la SAU (environ 600 Ha sur 2 220 600 Ha). ? Les surfaces de maïs consacrés à la méthanisation représenterait environ 0,2 % des surfaces totales de maïs (maïs grain + maïs fourrage et ensilage + maïs semence), ou environ 0,3 % des surfaces de maïs fourrage et ensilage de la région d?après les données 2020 du memento Agreste de novembre 2021 (environ 812 Ha sur 434 120 Ha de surface totale de maïs ou sur 264 945 Ha de surface de maïs fourrage et ensilage).22 20 Suite uite au decret N°2016-929, code de l?environnement (article D 543-292): «Les installations de méthanisation de déchets non dangereux ou de matières végétales brutes peuvent être approvisionnées par des cultures alimentaires ou énergétiques, cultivées à titre de culture principale, dans une proportion maximale de 15 % du tonnage brut total des intrants par année civile. Cette proportion peut être dépassée pour une année donnée si la proportion des cultures alimentaires ou énergétiques, cultivées à titre de culture principale, dans l'approvisionnement de l'installation a été inférieure, en moyenne, pour les trois dernières années, à 15 % du tonnage total brut des intrants. Pour l'application des deux précédents alinéas, les volumes d'intrants issus de prairies permanentes et de cultures intermédiaires à vocation énergétique ne sont pas pris en compte». Ces dispositions du code de l?environnement ont été modifiées par le décret N°2022- 1120 du 4 août 2022 (applicable à compter du 6/8/2022 21 Hypothèses de l?extrapolation: SAU Pays de la Loire 2020: 2 079 343 Ha (source: TEO et Agreste recensement agricole 2020 ? DRAAF : https://teo-paysdelaloire.fr/tableau-de-bord/agriculture/) et rendement maïs 11,5 tMS/Ha (31% MS) 22 Voir https://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/mementos-agricoles-et-agroalimentaires-r49.html 26 https://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/mementos-agricoles-et-agroalimentaires-r49.html À partir des 40 430 tonnes de CIVE déclarées (tonnes matière brute, 68 % CIVE d?hiver et 32 % CIVE d?été, 49 installations), une extrapolation conduit à estimer que : ? Les surfaces de CIVE d?hiver consacrées à la méthanisation représenteraient environ 1048 Ha, soit environ 0,45 % des surfaces du gisement de cultures intermédiaires estimé par le schéma régional biomasse (230 000 Ha de surfaces pouvant recevoir des cultures intermédiaires d?hiver).23 ? Les surfaces de CIVE d?été consacrées à la méthanisation représenteraient environ 997 Ha. 3.6.4. Irrigation 63 déclarants ont répondu à la question de l?irrigation des cultures qu?ils utilisent pour leur méthaniseur, et parmi eux, 54 (86 %) déclarent ne pas les irriguer et 9 (14 %) déclarent les irriguer en partie. Pour mémoire (cf §1.), le modèle de méthanisation retenu par le schéma régional biomasse prône : - lorsque des cultures sont utilisées en complément des effluents d?élevage pour alimenter les méthaniseurs (cultures énergétiques et CIVE), ces cultures ne doivent pas être irriguées, - celles qui jouent le rôle de couverts hivernaux sont à privilégier. 3.6.5 Fertilisation des CIVE 36 des 49 installations déclarant consommer des CIVE (soit 73 % des installations en consommant) ont répondu à la question sur la fertilisation des CIVE : 5 installations sur 36 ne fertilisent pas les CIVE, 6 installations sur 36 fertilisent en minéral ou ne précisent pas, 25 installations sur 36 fertilisent en organique (digestats cités). 23 Hypothèses de l?extrapolation basées sur des rendements moyens sur plusieurs années (source AILE): rendement CIVE d?hiver 6 tMS/Ha (23%MS), rendement CIVE été 4,2 tMS/Ha (32 % MS). Voir également le détail des estimations du gisement de CIVE du schéma régional biomasse dans le rapport SRB (p38-40) téléchargeable sur : http://www.pays-de-la-loire.developpement- durable.gouv.fr/adoption- 27 27 du-schema-regional-biomasse-a5590.html 27 http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/adoption-du-schema-regional-biomasse-a5590.html 3.7. Focus sur les effluents d?élevage approvisionnant les unités de méthanisation A RETENIR : Les effluents d?élevage représentent la majorité de l?approvisionnement des méthaniseurs en 2020 comme en 2019 (52,8 % des tonnages totaux déclarés en 2020 et 52,4 % en 2019). 73 des 82 installations déclarantes utilisent des effluents d?élevage dans leur approvisionnement. Ce sont principalement des fumiers et lisiers bovins qui sont utilisés. 28 3.8. Origine géographique des intrants A RETENIR : 76 % des installations (62) déclarent que leur approvisionnement est exclusivement régional (échantillon : 82 installations). Une installation déclare un approvisionnement venant exclusivement d?une autre région mais elle est située en bordure d?une région limitrophe. 4. Les digestats À RETENIR : Près de 1,3 millions de tonnes de digestats ont été déclarées (échantillon : 78 installations). 91,8% des tonnages de digestats sont déclarés épandus en Pays de la Loire (échantillon : 78 installations). La surface totale d?épandage déclarée est d?environ 85 600 Ha (échantillon : 76 installations). A partir des 1 289 527 tonnes de digestats déclarés (tonnes matière brute) : 33 % font exclusivement l?objet d?une séparation de phase (30 installations) 22 % sont exclusivement épandus bruts (29 installations) 2 % sont exclusivement traités par compostage (2 installations) 0,34 % sont exclusivement épandus selon les critères DIGAGRI (2 installations) 42 % font l?objet d?une séparation de phase, ou épandus brut ou traités par compostage ou épandus selon les critères DIGAGRI (15 installations) 29 5. La production d?énergie 5.1. Electricité et chaleur par cogénération À RETENIR : 226,8 GWh ont été injectés sur le réseau électrique en 2020, dont 45,8 GWh par des installations de stockage de déchets non dangereux ISDND (70 installations dont 6 ISDND), ce qui représente 0,95% de la consommation finale d?électricité dans la région en 2020.24 Deux tiers des installations déclarent valoriser la chaleur en dehors du procédé de méthanisation (échantillon : 69 installations). Puissance installée des installations en cogénération Typologie25 A la ferme Collectif agricole Centralisé STEP ISDND < 50 kWe 5 0 0 0 0 Entre 50 et 200 kWe 22 0 0 1 0 Entre 200 et 500 kWe 19 1 1 3 1 Entre 500 et 1000 kWe 3 1 3 0 2 > 1000 kWe 0 2 3 0 3 Puissance moyenne installée kWe 191 1 477 1 435 229 2 379 Des indicateurs techniques ont été calculés en fonction des données déclarées exploitables, ce qui conduit parfois à des échantillons très restreints d?installations (voir annexe 6.4). Indicateur technique Analyse à partir des déclarations 2020 Echantillon Nombre d?heures de fonctionnement annuel à puissance maximale 7454 heures en moyenne / 8760h théoriques soit un facteur de charge de 85 % cohérent avec le programme PRODIGE 2 (en moyenne fonctionnement à 86% de la puissance maximale)26 42 installations sans dysfonctionnement (hors STEP et ISDND) 4808 heures en moyenne / 8760h théoriques soit un facteur de charge de 55 % 8 installations avec dysfonctionnement (hors STEP et ISDND) 3861 heures en moyenne / 8760h théoriques soit un facteur de charge de 44 % 10 STEP et ISDND Rendement moyen du moteur cogénération < 200 kWe : rendement moyen de 38 % ? 200 kWe : rendement moyen de 39,3 % cohérent avec programme PRODIGE 2 (39,7%) 4 installations 13 installations (hors STEP et ISDND) Consommations électriques moyennes (en % de l?électricité produite) Consommation auxiliaires27: 4,1 % (? 200 kWe ) à 4,3 % (< 200 kWe) cohérent avec programme PRODIGE 2 (4,3 %) 24 installations (hors STEP et ISDND) Consommation procédé28: 8,2 % (? 200 kWe ) à 12,4 % (< 200 kWe) 24 installations (hors STEP et ISDND) 24 Consommation finale d'électricité en Pays de la Loire de 23,8 TWh en 2020, d?après bilan 2020 RTE Pays de la Loire:https://assets.rte- france.com/prod/public/2021-05/RTE%20-%20Bilan%20Electrique%202020%20en%20Pays%20de%20la%20Loire.pdf 25 Voir typologie des installations au §2. (à la ferme, collectif agricole, centralisé, STEP, ISDND). 26 Analyse technico-économique de 84 unités de méthanisation agricole réalisée par l?APCA avec le concours des Chambres d?Agriculture des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Hauts-de-France, Normandie, Occitanie, Pays de Loire et Nouvelle-Aquitaine, en lien avec l?ADEME - rapport mai 2022 (https://librairie.ademe.fr/produire-autrement/5632-analyse-technico- economique-de-84-unites-de-methanisation-agricole.html) 27 différence entre la quantité d?électricité produite par la(es) génératrice(s) et la quantité d?électricité injectée sur le réseau 28 consommation des pompes, brasseurs, broyeurs, trémies, etc...(installations disposant d?un compteur électrique dédié sur la méthanisation) 30 https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-05/RTE%20-%20Bilan%20Electrique%202020%20en%20Pays%20de%20la%20Loire.pdf https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-05/RTE%20-%20Bilan%20Electrique%202020%20en%20Pays%20de%20la%20Loire.pdf Indicateur technique Analyse à partir des déclarations 2020 Echantillon Valorisation de la chaleur 67% des unités déclarent valoriser de la chaleur en dehors du procédé de méthanisation (bâtiment d?élevage, séchoir agricole, chauffage domestique, vente à un industriel, ...) 69 installations Efficacité énergétique moyenne 46 % (48 % pour les unités qui valorisent la chaleur) 11 installations dont 9 valorisent la chaleur (hors STEP et ISDND) 54 % 3 STEP et ISDND Torchage 1 % en moyenne 27 installations (hors STEP et ISDND) 6 % en moyenne 9 STEP et ISDND Les dysfonctionnements et/ou interruptions de fonctionnement déclarés concernent principalement des pannes ou des casses d?agitateurs, moteurs, pompes, etc... 31 5.2. L?injection de biométhane dans les réseaux de gaz À RETENIR : 205,9 GWh PCS de biométhane ont été injectés dans les réseaux en 2020, soit 0,93 % de la consommation de gaz en Pays de la Loire (17 installations).29 Capacité maximale des installations injectant du biométhane (C max) Typologie30 A la ferme Collectif agricole Centralisé STEP ISDND Cmax < 50 Nm3/h 0 0 0 0 0 Cmax entre 50 et 200 Nm3/h 5 3 2 1 0 Cmax entre 200 et 500 Nm3/h 1 0 4 0 0 Cmax entre 500 et 1000 Nm3/h 0 0 0 0 0 Cmax > 1000 Nm3/h 0 0 1 0 0 Capacité maximale moyenne Nm3/h 124 118 387 175 0 Des indicateurs techniques ont été calculés en fonction des données déclarées exploitables, ce qui conduit parfois à des échantillons très restreints d?installations (voir annexe 6.4). Indicateur technique Analyse à partir des déclarations 2020 Echantillon PCS31 biométhane injecté moyen 10,8 kWh/Nm3 13 installations Taux de CH4 dans le biogaz en moyenne 56,00 % 17 installations Nombre d?heures de fonctionnement annuel à capacité maximale 7206 heures en moyenne / 8760 h théoriques soit un facteur de charge de 82 % 9 installations (pas de dysfonctionnement déclaré, mises en service depuis plus d?un an) Consommations électriques moyennes Consommation de l?épuration32 : 0,32 kWh électrique / Nm3 de biogaz entrant dans le système d?épuration 6 installations Efficacité énergétique moyenne 91.5 % 6 installations Torchage 2 % en moyenne 8 installations hors STEP L?efficacité énergétique des installations injectant du biométhane dans les réseaux est plus élevée que celle des installations en cogénération. C?est pourquoi la programmation pluriannuelle de l?énergie priorise l?injection du biométhane. 29 Consommation annuelle brute régionale de gaz en 2020: 22,242 TWh PCS d?après https://odre.opendatasoft.com/explore/dataset/consommation-annuelle-brute-regionale/table/?disjunctive.region&sort=- consommation_brute_gaz_grtgaz&refine.region=Pays+de+la+Loire 30 Voir typologie des installations au chapitre 2. 31 Pouvoir calorifique supérieur 32 Le système d'épuration comprend les unités fonctionnelles de desulfuration, decarbonation, et sechage du biogaz (cfannexe I de l'arrete du 23/11/2011 fixant les conditions d'achat du biomethane injecte dans les reseaux de gaz naturel) 32 5.3. Voies d?amélioration Les calculs d?indicateurs techniques présentés aux paragraphes 5.1 et 5.2 donnent des ordres de grandeur permettant aux exploitants de se comparer. Cependant, ils n?ont pu être calculés qu?à partir des données exploitables, ce qui est malheureusement le cas de peu de déclarations pour une partie de ces données techniques : déclarations incomplètes, en particulier sur la quantité de biogaz produit, la chaleur et les consommations d?électricité (auxiliaires et/ou process). Toutes les installations ne sont pas instrumentées (débitmètres) pour permettre le recueil de ces données d?où des quantités déclarées parfois incohérentes ou approximatives. Lorsqu?il y a un débitmètre, il est souvent placé en entrée du moteur de cogénération ou de l?épurateur, et pas en sortie du digesteur ce qui permettrait de mesurer le biogaz produit. Ainsi, les réponses au questionnaire n?ont pas permis d?estimer, pour toutes les installations, de façon fiable, la quantité de biogaz produite, l?énergie primaire, l?efficacité énergétique, le rendement. Un manque de connaissance des exploitants sur leurs consommations électriques est constaté. Du fait de leur impact économique, les exploitants sont invités, dans leur propre intérêt, à suivre et maîtriser leurs consommations. Débitmètre dans les installations : des obligations? et des conseils de l?ADEME Il est rappelé que la réglementation des installations classées pour l?environnement33 demande que l?installation soit « équipée d?un dispositif de mesure de la quantité de biogaz produit. Ce dispositif est vérifié a minima une fois par an par un organisme compétent. Les quantités de biogaz mesurées et les résultats des vérifications sont tenus à la disposition des services chargés du contrôle des installations ». Le dernier rapport de suivi de 10 installations de l?ADEME34 fait part de la grande diversité des installations et conseille les exploitants pour mieux suivre leurs installations. « Sur les 10 unités suivies, aucune n?a permis de faire un bilan complet réel et mesuré des performances énergétiques de l?unité. Sur 10 unités, 6 sont équipées d?un seul débitmètre, 4 sont équipées de 2 débitmètres. Il doit pouvoir y avoir un débitmètre en sortie de méthanisation (et pas après des boucles de recirculation le cas échéant) afin de connaître exactement le débit produit. L?idéal serait d?avoir un débitmètre sur chaque flux ». En effet, une installation correctement instrumentée permet d?isoler rapidement l?endroit dans la chaîne de production d?énergie (électrique ou biométhane) où se situent les marges d?améliorations voire les défaillances. C?est également le seul moyen de faire valoir une défaillance matérielle du fait du fournisseur. En effet, si des garanties sont apportées oralement par certains fournisseurs, l?instrumentation en place ne permet pas forcément d?apprécier l?efficacité annoncée. Enfin, les mesures de débits peuvent permettre d?apprécier le bilan matière d?une unité. 33 arrêté du 10/11/09 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées de méthanisation soumises à déclaration sous la rubrique n° 2781-1, article 3.7.2.3; arrêté du 12/08/10 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées de méthanisation relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique "n° 2781" de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement, article 35 34 «SUIVI TECHNIQUE, ECONOMIQUE, ET SOCIAL D?INSTALLATIONS DE METHANISATION», rapport débitmétrie, ADEME, sept 2020 33 34 6. Annexes 6.1 Le schéma régional biomasse Pays de la Loire L?état des lieux du SRB a identifié d?importantes ressources de biomasse mobilisables en Pays de la Loire pour une valorisation énergétique par méthanisation, issues principalement de l?agriculture: + 6,5 millions de tonnes de biomasse mobilisables en 2030 par rapport à 2016, ce qui pourrait permettre de multiplier par 8 la production d'énergie par méthanisation. Le schéma régional biomasse vise une exploitation raisonnée de la biomasse. Le SRB vise une mobilisation durable de la biomasse pour produire l?énergie de demain, dans le respect de l?environnement (sols, eau, air, biodiversité, production agricole durable, ?) et de la hiérarchie des usages. Les effluents d?élevage sont la principale ressource mobilisable, puis les cultures intermédiaires et résidus de cultures (cf schémas ci-dessus). Les gisements de biomasse disponibles localement sont à prioriser. D?après le SRB (mesures 1.1 et 1.2), le modèle de méthanisation retenu doit être respectueux des sols et peu consommateur d?eau (sans irrigation et couverts hivernaux privilégiés, lorsque des cultures sont utilisées en complément des effluents), des ressources du sol et d?intrants (limiter les apports azotés, phytosanitaires et pesticides). Les projets intégrés aux territoires, développés dans une logique d?économie circulaire et dans un esprit de concertation avec les acteurs locaux, sont encouragés. 35 D'après les données disponibles35 l'objectif du SRCAE, fixé à 80 ktep en 2020, est dépassé. En effet, l'énergie primaire des installations en fonctionnement en janvier 2022, hors installations de stockage de déchets non dangereux, est estimée à 1273 GWh, soit 110 ktep. 35 Source: AILE, état des lieux de janvier 2022, données théoriques des projets de cogénération et injection hors installations de stockage de déchets non dangereux 36 La hiérarchie des usages de la biomasse, c?est quoi ? Mise en avant par le schéma régional biomasse et issue de la stratégie nationale de mobilisation de la biomasse, la hiérarchie des usages place la valorisation énergétique de la biomasse après les usages prioritaires comme l?alimentation, ou à plus forte valeur ajoutée comme les matériaux biosourcés ou la chimie élaborée, sachant qu?une partie de la biomasse doit retourner aux écosystèmes et au sol (valorisation agronomique). Le code de l?environnement (articles D 543- 291 à 293) impose un seuil maximal d?approvisionnement d?un méthaniseur par des cultures alimentaires cultivées à titre de culture principale, de 15 % du tonnage brut total des intrants (hors CIVE et prairies permanentes). 37 6. 2. Recueil des bilans de fonctionnement et méthodologie Des questionnaires dématérialisés et mutualisés au niveau régional Pour faciliter le recueil des bilans annuels de fonctionnement, des questionnaires dématérialisés sont proposés par la DREAL, depuis 2020, sur la plateforme internet ?Démarches simplifiées?36 aux installations en fonctionnement, ou supposées l?être : unités de méthanisation et installations de stockage de déchets non dangereux bénéficiaires des tarifs d?achat de l?électricité et du biométhane (donc pas les chaudières). Pour éviter de solliciter plusieurs fois les exploitants, plusieurs questionnaires ont été co- construits, pour la cogénération, pour l?injection, et pour les ISDND, selon une démarche régionale mutualisée, pilotée par la mission énergie et changement climatique de la DREAL, en partenariat avec AILE, l?ADEME, les services de l?État en charge des installations classées pour la protection de l?environnement et de l?agrément sanitaire (DREAL et DDPP), la DRAAF, le service connaissance de la DREAL et l?observatoire ligérien de la transition énergétique et écologique TEO37. La chambre régionale d?agriculture des Pays de la Loire et l?association des agriculteurs méthaniseurs de France ont également été associées. Les exploitants financés par l?ADEME sont dispensés de remplir la plateforme nationale Seametha (http:// seametha.ademe.fr/ ) lorsque ceux-ci répondent à l?enquête DREAL. Ils conservent leur accès personnel à Seametha et peuvent y modifier ou compléter les informations qu?ils souhaitent (notamment les données économiques). Il est rappelé que les services de l?État peuvent demander aux exploitants des éléments complémentaires à l?enquête dans l?exercice de leurs missions, notamment en vue de faire respecter les prescriptions générales ou particulières applicables à l'installation. Pour les installations de méthanisation classées pour la protection de l?environnement en enregistrement et autorisation, l?enquête ne se substitue pas à l?outil national GEREP qui doit être renseigné par les exploitants des installations qui y sont soumises.38 Méthodologie d?exploitation des données et partenariat L?enquête est ouverte de mars à mai. Les données déclarées portent sur : - L?installation de production - L?achat de l?électricité / biométhane produit - La production d?énergie - Les intrants - Les données agricoles et les digestats Un travail partenarial entre la DREAL et AILE permet la compilation des données, le contrôle de cohérence et le redressement des données. Des indicateurs sont calculés, selon une méthodologie proche de celle utilisée en Bretagne, sur des échantillons parfois très restreints d?installations, du fait de données manquantes ou incohérentes dans les déclarations. Le recueil des données se heurte à plusieurs difficultés : - nombreuses relances nécessaires pour obtenir les bilans ; - sur les intrants : des erreurs ou pas d?attribution dans les familles pré-définies, des fichiers transmis non exploitables car n?utilisant pas le format demandé ; - des données énergétiques parfois incomplètes ou incohérentes . 36 https://www.demarches-simplifiees.fr/ 37 https://teo-paysdelaloire.fr/ 38 arrêté ministériel du 31 janvier 2008 relatif au registre et à la déclaration annuelle des émissions et de transferts de polluants et des déchets 38 http://seametha.ademe.fr/ http://seametha.ademe.fr/ Un outil national de recueil de données est à l?étude dans le cadre d?un groupe de travail national piloté par l?ADEME depuis 2021 pour l?observation de la méthanisation. En attendant, l?utilisation de la plateforme ?Démarches simplifiées? se poursuit et, pour l?instant, il n?est pas possible de récupérer les données déjà déclarées l?année précédente. Dans la mesure du possible, le questionnaire régional de la DREAL Pays de la Loire est modifié d?une année à l?autre pour tenir compte du retour d?expériences et faciliter les déclarations. Pour les futurs bilans annuels et une meilleure exploitation des résultats, les déclarants seront invités à veiller à la complétude de leurs déclarations lorsqu?ils disposent des données demandées, en particulier la production de biogaz, la chaleur et les consommations électriques. Pour les intrants, il est indispensable d?utiliser le fichier à télécharger dans le questionnaire et le compléter en fonction des familles et catégories proposées. 39 6.3 Approvisionnement déclaré 2019-2020 : données agrégées Région Pays de la Loire 40 41 Département 44 42 43 Département 49 44 45 Département 53 46 47 Département 72 48 49 Département 85 50 51 6.4 Modes de calcul des indicateurs techniques Cogénération Nous considérons ici que : Biogaz produit=Biogaz entrée cogé+Biogaztorché - Energie primaire = biogaz produit x 9,94 x taux de CH4 (9,94 kWh PCI/m³ de CH4) - Production électrique : Production électrique=Electricité injectée+consommationdesauxiliaires - La consommation électrique des auxiliaires moteurs (%) : consommationdesauxiliaires Production électrique(Electricité injectée+consommation desauxiliaires) Lorsque la consommation des auxiliaires n?a pas pu être calculée sur l?installation, la consommation moyenne des auxiliaires correspondant à la gamme de puissance de l?unité (supérieure ou inférieure à 200 kWé) a été utilisée. - Le temps de fonctionnement à la puissance maximale (Pmax) : Tpsà Pmax= Electricité produite Puissance dumoteur - Le rendement électrique des moteurs de cogénération : Rdmt moteur= Production électrique Energie primaire entréecogé (Biogaz entréecogé ×9.94×tauxCH 4) - Consommation électrique du procédé de méthanisation (%) : Electricité nécessaireau fonctionnement (hors auxiliairesmoteur) Electricité injectée - La valorisation de la chaleur et l?efficacité énergétique : Efficacité énergétique= électricité injectée+énergie thermique valorisée hors process Energie primaire 52 Injection Nous considérons ici que : Biogaz produit=Biogaz entrée épuration+Biogaz torché+Biogaz autoconsommé - Energie primaire = biogaz produit x 11,03 x taux de CH4 (11,03 kWh PCS/m³ de CH4) - Le temps de fonctionnement à la capacité maximale (Cmax en Nm³ /h) : TpsàCmax= Energie injectée Cmax - L?efficacité énergétique : Efficacité énergétique= Energie injectée Energie primaire 53 54

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