Local (Le) déployé. Les campagnes au prisme de l'écologie
BRES, Antoine ;MARIOLLE, Béatrice
Auteur moral
France. Plan Urbanisme construction architecture
Auteur secondaire
Résumé
Alors que la notion de «local» est sujet de débats entre célébration d'un tournant local et dénonciation des travers du localisme, les auteurs rendent compte d'une étude combinant analyses statistiques, travaux cartographiques et enquêtes de terrain qui ont permis d'identifier les types d'activités ayant vu le jour dans le cadre de la transition écologique dans des espaces ruraux, de déterminer leur localisation et les catégories d'espaces occupés. Après un exposé de la méthodologie adoptée, les auteurs décrivent quelques aspects de la transition dans les campagnes (priorité à l'agriculture et à l'alimentation, passage de l'alimentation à la diversification, relations entre local et social), puis portent un éclairage sur l'organisation du local en réseaux (avantage et limites de la proximité, identification des réseaux de la transition), et proposent des perspectives pour le local (question de la marginalisation ou des partenariats pour les collectivités, regard sur la réalité de l'écologie dans les campagnes). En conclusion, les auteurs dessinent l'émergence de ce qu'ils nomment un local déployé.
Editeur
PUCA
Descripteur Urbamet
espace rural
;développement rural
;protection de la nature
;agriculture
;activité agricole
;cartographie
;système d'information géographique
;développement local
;collectivité locale
;enquête
;donnée statistique
;évolution
Descripteur écoplanete
Thème
Economie
;Environnement - Paysage
;Aménagement rural
Texte intégral
LE LOCAL DÉPLOYÉ
Les campagnes au prisme de l'écologie
ANTOINE BRÈS - BÉATRICE MARIOLLE
Plan Urbanisme Construction Architecture
Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Ministère de la Transition énergétique
Arche Sud - 92055 La Défense cedex
www.urbanisme-puca.gouv.fr
Directrice de la publication
Hélène Peskine, secrétaire permanente du PUCA
Responsable de l?action
Marc Jaouen, chargé de projets
Chargée de valorisation
Bénédicte Bercovici, chargée de valorisation
ISBN 978-2-11-138217-6
Novembre 2022
Couverture : ©Antoine Brès, Béatrice Mariolle
SOMMAIRE
P. 05 PRÉFACE
P. 09 INTRODUCTION - LOCAL ET TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Une démarche exploratoire
Cahier 1 - Méthodologie
P. 27 CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES
Priorité à l?agriculture et à l?alimentation
3 fenêtres en exemple
De l?alimentation à la diversification
A la recherche d?un modèle économique alternatif
Local et social
Cahier 2 - Fenêtres régionales et activités TE - cartographie
et illustrations
P. 97 CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX
La proximité et ses limites
Les réseaux de la transition
Cahier 3 - Périmètres et réseaux - cartographie
et illustrations
P. 167 CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES
Collectivités en marge ou partenaires ?
Écologie dans les campagnes ?
Cahier 4 - Scénarios de la transition - cartographie
et illustrations
P. 197 CONCLUSION - ÉMERGENCE D'UN "LOCAL DEPLOYÉ"
P. 203 SITOGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE
P. 213 LES AUTEUR(E)S
P. 217 ANNEXES
CHAPITRE X | 5 4 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
PRÉFACE
La démarche «Local au prisme de la Transition Ecologique», titre du projet
donnant lieu à la présente publication, est une initiative de l?équipe de re-
cherche du Laboratoire Architecture Urbanisme Société: Société, Enseigne-
ment, Recherche (AUSser, UMR 3329), soutenue conjointement par l?ANCT
et le PUCA en 2019. Dans la dynamique de la publication «Territoire Frugal,
la France des campagnes à l?heure des métropoles»1, la démarche propose
de poursuivre cette exploration de «terrains» de la campagne française par
la reconnaissance, l?inventaire et la caractérisation d?expérimentations de la
transition écologique dans ces territoires.
Sur la base d?une méthodologie originale, et en partant des «fenêtres» pré-
cédemment étudiées dans le cadre de «Frugal», l?équipe, sous la direction
d?Antoine Brès et Béatrice Mariolle, architectes-urbanistes et enseignants
chercheurs, a sélectionné 3 terrains d?étude «caractérisés» sur le plan statis-
tique et géographique par leur position dans des hinterlands métropolitains
bien distincts: la campagne entre Nantes et Rennes, l?arrière-pays montpel-
liérain, entre Gard et Hérault autour de la petite ville du Vigan, la campagne
bourguignonne entre Macon et Tournus.
L?idée du travail présenté dans cet ouvrage est née chez ses auteurs du constat
que loin des nombreux débats et controverses qui animent la réflexion sur
la transition écologique, les territoires ruraux en France sont les réceptacles
d?expériences en cours s?en réclamant qu?il s?agirait de connaitre, voire de
reconnaitre. Alors très simplement, ils ont eu idée d?essayer de les recen-
ser, de les catégoriser par nature, le mode d?inscription dans l?espace, les
liens (de production) qu?ils entretiennent avec le territoire, les récits qu?en
donnent les acteurs eux-mêmes et in fine en essayant de saisir comment ils
peuvent être la source d?une nouvelle identité territoriale, au travers d?une
forme de paysage.
1 Sous la direction d?Antoine Brès, Francis Beaucire et Béatrice Mariolle, recueil de textes issus
de la recherche FRUGAL (Figures Rurales de l?Urbain Généralisé, programme ANR, villes et
bâtiments durables)
PRÉFACE | 5
CHAPITRE X | 7 6 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
des porteurs d?initiatives individuelles aux collectivités sur le territoire
desquelles elles se développent, sans en noter nécessairement le caractère
structurel. L?idée de transition est pour l?instant, sur les terrains enquêtés,
portée par ces initiatives individuelles qui « se vivent » éloignées des ins-
tances collectives et politiques locales. Toutefois, cette distance est, dans
certains cas, une étape transitoire faisant place à une cohabitation et une
coopération : les circuits courts, marchés locaux, monnaies locales, recy-
cleries apparaissent bien localement comme des facteurs d?animation et
de revitalisation de ce milieu rural impliquant les collectivités à toutes les
échelles.
La question sous-jacente que soulèvent ces démarches implantées, sinon
«encastrées», dans leur territoire semble bien pour autant de nature écono-
mique mais aussi politique et spatiale: y a-t-il une forme de territoire plus
à même d?accueillir la transition? On voit émerger dans la revendication de
proximité au local une logique qui réinterroge un modèle économique do-
minant: être «localisé pour produire», au plus près des ressources locales, et
en même temps, être «localisé pour vendre»2, au plus près des consomma-
teurs, ressemble bien à un programme mettant en scène des activités de na-
ture artisanale. Dès lors, le choix du rural pour la transition, serait-il d?abord
celui d?un espace où est possible la transition, parce qu?y sont possibles des
formes artisanales de toute nature? Au-delà de la simple question de l?es-
pace rural lui-même, c?est une question qui interroge la forme plus générale
de l?établissement humain après la bifurcation écologique.
En cela, une originalité importante de la proposition de la recherche porte
sur le paysage induit. L?idée sous-jacente d?une «visibilité» de la transition
et l?éventualité de faire de cette visibilité une nouvelle identité locale est-
elle alors à l?oeuvre? Sans répondre explicitement à cette question, les cher-
cheurs proposent en tout cas l?idée là aussi d?une nouvelle typologie paysa-
gère issues des transitions en cours qu?ils tentent de donner à voir. Là aussi,
via le paysage, la transition écologique serait synonyme d?une proposition
renouvelée d?un commun en partage.
Marc Jaouen, chargé de projet, PUCA
2 Laurent Davezies et Magali Talandier nous pardonneront l?emprunt de cette expression dans
une précédente publication du PUCA dont ils étaient les auteurs, «Repenser le développement
territorial ? Confrontation des modèles d?analyse et des tendances observées dans les pays dé-
veloppés», PUCA, 2009, p 36, disponible en ligne sur le site du PUCA.
Le programme de recherche est évidemment théoriquement très vaste, et le
lecteur pourrait s?attendre à divers angles d?approche. Statistiquement par-
lant, les activités décrites restent assez marginales rapportées à la démogra-
phie et l?économie locale comme le montrent les chiffres des enquêtes. La
représentativité des expériences recensées n?est donc pas statistique et à ce
titre, le travail présenté ici constitue plutôt une sorte de sondage.
L?approche ici n?est pas non plus (essentiellement) économique. On ne croi-
sera donc pas le fer sur la question de la forme économique de ces activités,
sur leur «modèle d?affaire», les niveaux de revenu retirés, ni même sur le
caractère effectif ou non de l?autonomie du local dont peuvent se réclamer
les acteurs. En effet, nul ne vient questionner ici la transition dont il s?agit, ni
son caractère effectif sur un strict plan de la comptabilité environnementale,
les bilans ou empreinte carbone par exemple. Ni même, le métabolisme ma-
tériel impliqué par ces activités et leur chaine de valeur.
Le caractère de l?enquête est davantage typologique, et porte aussi sur la
forme organisationnelle et sa matérialisation spatiale. Typologique, l?en-
quête, basée sur l?exploitation de bases de données déclaratives et volon-
taires, fournit un panel d?activités d?où ressortent en tout premier lieu l?agri-
culture et l?alimentation, presque pour la moitié des activités. Par ailleurs, les
autres activités mettent en oeuvre également des ressources locales de ter-
rain: les matériaux dont le bois et la construction, le recyclage des biens de
consommation pris comme un gisement de valeur d?usage locale, les éner-
gies renouvelables qui traversent le territoire, l?entraide avec les échanges de
services valorisant les disponibilités et les savoirs.
Surtout, les expériences individuelles décrites se caractérisent par un vo-
lontarisme politique, s?ancrant dans des convictions existentielles, et l?idée
qu?il est dans la nature même de la transition écologique de s?inscrire dans
le territoire sur la base principale de la ressource locale. Pour autant, ce parti
de la proximité est-il d?essence localiste? La recherche à ce titre réinterroge
le caractère «fixiste» éventuel de la proximité revendiquée par ces activités
pour finalement rejeter cette hypothèse.
En revanche, elle met en avant la dynamique réticulaire de ces ilots en tran-
sition, et en souligne les relations d?entraide et d?information mutuelles,
qu?elle nomme le « local déployé », rejoignant en cela d?autres travaux de
chercheurs qu?elle cite généreusement. L?enquête enregistre la distance
PRÉFACE | 7
CHAPITRE X | 9 8 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
INTRODUCTION
LOCAL ET TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Le rapprochement entre la question du local et celle de la transition écolo-
gique, ou «?la relation de réciprocité entre localisme et durabilité?» (Banos,
2020),?semble pour beaucoup aller de soi, et il a été remis récemment dans
l?actualité par la pandémie de la Covid19. Autant la transition écologique fait
l?objet de définitions qui font à peu près consensus dans le discours acadé-
mique1, même si son périmètre reste flou et son contenu parfois confus (on
en fera le constat à la suite), le local, en revanche, donne lieu à débats et
postures avec pour certains une célébration d?un «?tournant local?» et pour
d?autres la dénonciation des travers du localisme.
Afin de contribuer au débat sur ce rapprochement et à l?approfondir en
l?abordant «?par le bas?», notre attention a été portée sur le déploiement
spatial des activités oeuvrant à la mise en oeuvre de la transition écologique
(TE à la suite) et, dans le cadre de cette étude, nous avons ainsi cherché à
préciser ces deux notions dans leurs contenus, leurs périmètres et leur ins-
cription territoriale, leur rapport au social et à l?économie, et leur impact,
actuel et potentiel, sur les petites villes et des bourgs. Quatre hypothèses
sous-tendent ce choix méthodologique:
1 La transition écologique fait ici référence en premier lieu au rapport Meadows dont, dès 1972,
l?objectif était d?accompagner la « transition d?un modèle de croissance à un équilibre glo-
bal ». Elle désigne aujourd?hui «la transformation profonde et progressive du fonctionnement
d?un territoire conduite par différents acteurs (pouvoirs publics, citoyens, associations, entre-
prises?) pour réduire l?empreinte des activités humaines sur l?environnement et parvenir à un
développement durable » (ANCT, 2020). Le mouvement « Towns in Transition » initié par Rob
Hopkins en offre une première concrétisation. Il incite les citoyens d?un territoire (bourg, quar-
tier d?une ville, village?), à prendre conscience des profondes conséquences que vont avoir sur
leur vie la convergence du pic du pétrole et du changement climatique, ainsi que de la nécessité
de s?y préparer concrètement. « La Transition écologique correspond à une mise en pratique
de l?idée selon laquelle l?action locale peut changer le monde [?] La démarche de transition est
auto-organisée et gérée par les participants. » (Hopkins R., 2014). Il s?agit de mettre en place des
solutions qui visent notamment à renforcer la résilience d?un territoire par une relocalisation
de l?économie (alimentation, énergie?) ; à conforter également les liens, les solidarités et la
coopération entre l?ensemble des acteurs de ce territoire, et à permettre à ces derniers d?acqué-
rir les compétences nécessaires au renforcement de leur capacité d?agir.
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CHAPITRE X | 11 10 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
au passage la rareté des recherches qui s?intéressent à la diversité des ac-
tivités de la transition écologique et surtout aux relations qui les fédérent
localement.
Une démarche exploratoire
Cette étude a tiré parti des travaux déjà entrepris dans le cadre de l?ANR FRU-
GAL2 et qui portaient sur les nouvelles campagnes observées à travers 14
«fenêtres régionales». Sur cette base, elle a combiné analyses statistiques,
travaux cartographiques et enquêtes de terrain. Les analyses des données
issues de différentes sources ont permis d'identifier quels types d?activités
ont vu le jour au sein des fenêtres régionales. Les travaux cartographiques
ont cherché à déterminer où se situent ces activités, dans quelles catégories
d?espaces. Enfin, les enquêtes de terrain visaient à comprendre comment
ces activités fonctionnent et en particulier à partir de quels liens et relations
elles ont été mises en place et développées.
La démarche s?est appuyée à la fois sur un travail de recueil et de représenta-
tion cartographique faisant appel à l?outil SIG, et sur un travail d?enquêtes de
terrain. Elle a été menée en 3étapes.
La première étape a été consacrée au recueil des données portant sur les
activités de la TE productives et de service, de statuts divers. Ce recueil de
données a porté sur l?ensemble des 14 « fenêtres régionales » issues de la
recherche FRUGAL de manière à tirer parti des traitements statistiques et du
travail cartographique auxquels elle avait donné lieu. Ce nouveau recueil a
été formalisé en une représentation cartographique conjointe des fonctions
et des espaces attachés à ces activités. À l?issue de cette phase, les premières
interprétations quantitatives et qualitatives ont été formulées. Elles concer-
naient notamment le nombre et la nature des activités recensées, leur rap-
port avec les typologies spatiales (ZAU de l?INSEE, Campagnes françaises de
la DATAR, granularité de FRUGAL).
2 La recherche ANR FRUGAL (ref) cherchait à comprendre ce qui se passe en dehors des villes
de plus de 20.000habitants, de quoi étaient constitués concrètement ces territoires qui sem-
blaient attirer de nouvelles populations et dont la durabilité était considérée comme problé-
matique par certains chercheurs et édiles, plutôt issus des villes et des métropoles. Fondée sur
l?analyse fine de 14« fenêtres régionales » de 50x50km, comme autant d?échantillons des « nou-
velles campagnes » de la France continentale, elle interrogeait les outils d?appréhension et de
catégorisation de ces territoires.
? Le renouvellement que la transition écologique introduirait dans nos fa-
çons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble et de
répondre aux grands enjeux environnementaux (climat, ressources, biodi-
versité, risques) passerait par une valorisation des ressources locales d?un
territoire et participerait donc de «?la valeur positive attribuée à ce qui est
court, proche, petit, recyclé et recyclable?» (Veltz, 2019). Le local serait ainsi
réactivé par des acteurs revendiquant une implication dans la transition éco-
logique, comme échelle pertinente pour construire des solutions concrètes
en articulation avec d?autres échelles.
? À travers ces processus d?inscription territoriale qu?elles induiraient, les
activités de la TE contribueraient en même temps à conforter des solidari-
tés et des coopérations en réseaux déployés dans la proximité et articulant
les autres échelles, régionale nationale et internationale. C?est donc dans la
construction de ces réseaux que résiderait cette association entre local et
transition écologique.
? En s?appuyant sur un local en réseau et en intégrant les conditions d?au-
toreproduction des écosystèmes (Krauz, 2014), cette transition ne se limite-
rait pas aux activités elles-mêmes, mais elle impliquerait une organisation
territoriale en archipel ou en essaims interconnectés, capables de peser sur
les politiques publiques nationales ou régionales.
? Enfin, les activités de la TE, en occupant bâti ou espaces délaissés, contri-
bueraient à redynamiser une vie locale, souvent en panne dans les cam-
pagnes françaises.
Il ne s?agit pas ici de tomber dans une quelconque «local trap» (Kennis et
alii, 2014, 6) en considérant par avance que les pratiques écologiquement
« vertueuses » se déploient au sein d?un espace présumé « local ». En repre-
nant le propos de F.Paddeu (2017), la démarche exposée dans les pages qui
suivent, aspire « à l?examen d?un local moins glorifié que réflexif, moins réi-
fié que situé ».
Les premiers enseignements de cette étude exploratoire ont été rapprochés
des résultats de travaux déjà menés sur certains types d?activités contribuant
à la transition écologique, notamment ceux, particulièrement nombreux,
qui abordent tout ce qui concerne l?agriculture et l?alimentation, en parti-
culier les circuits courts alimentaires - AMAP, SAA (systèmes agricoles et
alimentaires), SAT (systèmes alimentaires territorialisés), CSA (Community
Supported Agriculture) - aussi bien en France qu?en Europe. On peut noter
INTRODUCTION | 11
CHAPITRE X | 13 12 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La nébuleuse des activités de la transition écologique
L?observation des activités de la TE s?est appuyée sur un recueil de données
qui a été effectué à partir des bases de données disponibles auprès de 95 or-
ganismes diffuseurs comme par exemple Transiscope, «portail d?accès aux
projets de la transition écologique». Sept d?entre eux, dont principamement
ce dernier, ont accepté de nous transmettre leurs données et, pour 45 autres,
elles ont été récupérées directement sur leur site Internet où elles font l?objet
d?une cartographie interactive. Ce mode de recueil présente des biais et des
limites à relever. 3
Ce recueil n?a aucune prétention d?exhaustivité d?autant que, comme le tra-
vail de terrain l?a révélé, de nombreuses activités revendiquant leur contri-
bution à la transition écologique ne sont référencées par aucun des orga-
nismes cités; tandis que, inversement, certains acteurs rencontrés n?étaient
pas informés du référencement de leur activité dans ces bases de données.
De plus, la grande diversité des activités recensées et enquêtées a conduit à
mettre sur un même plan, au propre et au figuré, des activités de nature très
différentes: de l?agriculture Bio à l?informatique, de la production d?oeufs au
financement de dispositifs d?énergie renouvelable. Ce « grand écart » a trou-
vé sa pertinence dans la découverte sur le terrain de réseaux associant loca-
lement des activités très diverses, comme en témoigne ce qui est présenté à
la suite.
Enfin, l?impact de ces activités de la TE peut paraître faible en termes écono-
mique et d?emplois compte tenu de la petite taille de la plupart des activités
recensées. Cependant, l?échelle très locale de leur déploiement, totalement
revendiquée et inhérente dans l?esprit des acteurs à leur exigence écolo-
gique, est associée à un fonctionnement en réseaux qui lient chaque activité
à d?autres, de nature identique ou différente. Leur impact réel est donc à éva-
luer à cette double échelle.
A ces limites, il faut ajouter le fait que le travail d?enquête ayant porté sur
les seuls acteurs directs de ces activités, la synthèse ne rend compte que de
leurs points de vue et ne livre qu?une vision partielle de leurs relations, no-
tamment avec les collectivités territoriales où leurs activités se déploient. La
3 Les bases de données qui ont été à la source de la plus grande part de notre recensement
(Transiscope et Utopies concrètes notamment) sont de nature «?déclarative?» : elles sont ali-
mentées au fur et à mesure par les acteurs eux-mêmes et ne sont pas mises à jour (en cas de
déménagement, fermeture) ni vérifiées par les organismes qui les centralisent, ce qui a été
constaté pour certaines d?entre elles. Compte tenu du grand nombre de données transmises
par Transiscope, toutes n?ont pas été vérifiées et certaines peuvent comporter des imprécisions
de localisation et/ou de mise à jour.
La seconde étape a consisté essentiellement en un travail de terrain. Elle
a porté sur 3 fenêtres régionales qui ont été sélectionnées en fonction de
leur représentativité des « nouvelles campagnes ». Il s?agissait d?identifier et
de donner à voir à la fois les liens de proximité que ces activités de la TE
tissent et les interrelations qu?elles introduisent avec d?autres activités de
cette nature et d?autres espaces à différentes échelles et portées (métropoli-
taine, régionale, nationale ou internationale). Ce travail s?est appuyé sur des
entretiens avec les acteurs locaux, acteurs directs (producteurs en particu-
lier), partenaires ou prestataires - impliqués dans les activités sélectionnées
au préalable. Cette phase a été l?occasion d?interroger les formes de repré-
sentation spatiale des « nouvelles campagnes » mettant en valeur certaines
dynamiques économiques et sociales liant les établissements humains de
différentes échelles.
Enfin, la dernière et troisième étape a été consacrée à l?élaboration d?une
synthèse de ces données et de ces observations conduisant à une approche
du fonctionnement des activités de la TE et des espaces où elles se déploient.
Elle a permis d?identifier des configurations locales en système, et d?obser-
ver ainsi le niveau d?inscription territoriale des activités et des acteurs de la
transition écologique. Cette synthèse a offert l?opportunité de tester des scé-
narios de mutation spatiale de certains sites particulièrement dynamique au
plan de la TE, ainsi que des outils de représentation de ces « nouveaux pay-
sages de l?écologie » qui permettent de lire à la fois leur cohérence interne et
leur ouverture, leur pérennité et leur autoreproduction.
Les résultats attendus étaient de quatre ordres : une saisie de la question
du local dans les territoires ruraux et périurbains à travers le déploiement
spatial des activités contribuant à la mise en oeuvre de la transition écolo-
gique ; une représentation de ces territoires , réputés peu lisibles parce que
« discrets », donnant à voir concrètement la manière dont la transition éco-
logique contribue à mettre. en système les ressources locales et transforme
les configurations des territoires et leur perception par les populations ; au
plan social, une mise en lumière des relations dont sont porteuses ces activi-
tés de la TE et des indices porteurs de nouvelles trajectoires de cohésion so-
ciale et territoriale ; in fine, ce travail a conduit à la formulation de questions
prospectives et mobilisatrices donnant à voir et à comprendre « ce qui lie »
et « met en mouvement» les individus et les espaces au sein de ces territoires
dans une perspective écologique.
INTRODUCTION | 13
CHAPITRE X | 15 14 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
représentation cartographique des liens qui dessinent le fonctionnement de
ces activités est basée sur les seules informations transmises par les acteurs.
En dépit de ces biais et limites, la présente étude a permis de préciser cer-
taines caractéristiques de la nébuleuse des activités de la TE dont certaines
ont déjà fait l?objet d?études sectorielles, mais que nous souhaitions appro-
fondir dans leur rapport à l?espace, et plus particulièrement à une échelle
locale, à partir d?hypothèses qui se sont révélées fondées.
Enfin, en guise de réponse aux enjeux du devenir des petites villes, des
bourgs et des villages, des scénarios ont permis d?esquisser la manière dont
les réseaux de la TE pourraient concrètement s?inscrire dans l?espace bâti
ou public et être ainsi considérés comme un potentiel à prendre en compte
dans des projets de territoire.
Contenu de l?ouvrage
Les résultats de cette approche exploratoire des relations supposées entre
les deux notions de local et de transition écologique sont restitués en 3 cha-
pitres. Dans le premier, intitulé «La transition dans les campagnes», on fera
le constat de la forte présence au sein des fenêtres régionales des activités
de la transition écologique et on abordera leurs principales caractéristiques
à partir des enquêtes menées sur le terrain. Le deuxième chapitre, «Le local
en réseaux», explore la dimension spatiale du déploiement des activités de
la TE à travers les périmètres de proximité, ainsi que sa dimension relation-
nelle qui met en lumière les systèmes locaux de la TE. Enfin, le troisième
chapitre, «Le local en perspectives», livre des pistes de réflexion formalisées
en scénarios de mutation spatiale inspirés par cette approche exploratoire.
CHAPITRE X | 17 16 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
CAHIER 1
Méthodologie
CHAPITRE X | 19 18 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Picardie
Île-de-France
Poitou-Charentes
Lorraine
Centre-Eure
Breta?ne
Lan?uedoc-Roussillon
Limousin
Bour?o?ne
Aquitaine
Normandie
Rhône-Alpes
Midi-Pyrénées
Centre-Loire
Picardie
Île-de-France
Poitou-Charentes
Lorraine
Centre-Eure
Breta?ne
Lan?uedoc-Roussillon
Limousin
Bour?o?ne
Aquitaine
Normandie
Rhône-Alpes
Midi-Pyrénées
Centre-Loire
RECENCEMENT DES ACTIVITÉS
Mode de traitement des données fournies par 45 organismes
et classement de ces données en 4 thématiques
Le recensement des activités de la TE situées dans les fenêtres régionales
issues de la recherche FRUGAL a été effectué à partir des données fournies
par 45 organismes parmi les 95 identifiés, dont les trois-quarts englobent
l?ensemble des dimensions de la Transition écologique, 1207 activités ont
été ainsi recensées dont plus de 60% sont issues de Transiscope (61.8%).
Le classement par thématiques de ces activités a représenté une étape im-
portante de cette phase de recueil faute d?une catégorisation partagée par
les différents organismes consultés.
Les 4thématiques retenues à la suite sont inspirées de celles de Transiscope
et illustrent quatre champs de la transition écologique : l?alimentation et
les filières agricoles qui la prennent en charge localement, les liens sociaux
dans toutes leurs dimensions, le cadre de vie et son aménagement durable,
et enfin l?économie alternative aux filières conventionnelles, qui ont été re-
groupées de la manière suivante : Agriculture/Alimentation/Approvision-
nement (AAA) ; Sociabilités/Apprentissage/Culture (SAC) ; Habitat/Mobili-
té/Énergie (HME) ; Économie locale/Sociale/Circulaire (ESC).
Dans la thématique Agriculture/Alimentation/Approvisionnement figurent
entre autres des producteurs, des associations proposant la mise à disposi-
tion de produits alimentaires en circuit court, des grainothèques, des jardins
partagés, etc.
La thématique Économie locale/Sociale/Circulaire réunit les activités tour-
nées vers le réemploi et la réparation comme les ressourceries, recycleries,
et les repairs-cafés, ainsi que vers de nouveaux modes de paiement comme
la monnaie locale.
La thématique Habitat/Mobilités/Énergie prend en compte les projets
d?énergie citoyenne, les habitations écoconstruites, les écolieux et habitats
participatifs pour l?essentiel.
Les activités de la thématique Sociabilités/Apprentissage/Culture re-
couvrent les collectifs citoyens et associations mobilisés autour de l?accom-
pagnement et la sensibilisation aux différentes dimensions sociale et envi-
ronnementale de l?écologie.
INTRODUCTION | 19
CHAPITRE X | 21 20 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Groupe1 - les campagnes des villes, du littoral et des vallées urbanisées: les com-
munes de ce groupe se caractérisent par une forte croissance résidentielle de-
puis une trentaine d?années. Elles rassemblent près de 16M d?habitants et près de
10500 communes sur 140 355 km². Les conditions de vie et l?économie y « sont,
plus ou moins fortement, liées aux dynamismes des métropoles et des villes envi-
ronnantes ». L?étude distingue trois classes au sein de ce groupe suivant un gradient
de dynamique résidentielle et économique. Groupe 2 - les campagnes agricoles
et industrielles : ce groupe à classe unique compte 5,5M d?habitants, 10523 com-
munes sur un vaste espace de près de 140 000km². « Les dynamiques économiques
et démographiques y sont très contrastées et les territoires concernés profitent ou
subissent les influences urbaines parfois très lointaines ». Groupe3 - les campagnes
vieillies à très faible densité: après une longue période d?exode rural, ces campagnes
connaissent un brassage de populations et parfois un regain démographique. Ce-
pendant, le vieillissement de la population reste important, le niveau de revenus par-
mi les plus faibles et l?accessibilité très en deçà de la moyenne française (?) ». Elles
rassemblent près de 5,2M d?habitants, 12 884 communes, sur près de 227 000km².
Typologie des établissements humains (FRUGAL, 2016)
Le rapprochement entre la population d?une commune et le bâti d?usage résidentiel
inclus dans son périmètre permet d?évaluer finement la distribution de cette popu-
lation au sein des agrégats bâtis préalablement. Ce mode de classification des agré-
gats, qu?on peut désigner comme granulométrie, permet de les répartir par catégorie
d?établissements humains (hameau, village, bourg, ville) en fonction de leur nombre
d?habitants. On obtient ainsi une connaissance détaillée de la répartition de la po-
pulation au sein d?un territoire donné (plus ou moins de hameaux ou de villages, de
bourgs ou de petites villes), ce que nous avons dénommé sa granularité, qui déter-
mine fortement son armature urbaine.. Cette approche a permis de révéler la diver-
sité des modes d?occupation des fenêtres régionales en fonction du nombre d?éta-
blissements humains de différents types qu?elles regroupent, soit leur granularité.
Les classes d?établissements humains (hors ville de population >20.000habitants)
retenus sont: Bâti isolé (1 à 14habitants) ; hameau (15 à 99habitants) ; village (100à
499habitants) ; bourg (500 à 1999habitants) ; petite ville (2000 à 9 999habitants) ;
ville (10 000 à 19 999habitants).
TYPOLOGIES SPATIALES RETENUES
L?exploration de la dimension spatiale de la Transition écologique (TE) a conduit
à croiser dans un premier temps la situation des activités de la TE contribuant à la
mise en oeuvre de la transition écologique recensées avec certaines typologies uti-
lisées en analyse territoriale. En premier lieu le zonage en aire urbaine (ZAU) de
l?INSEE (2010) ; ensuite, et plus en rapport avec les caractéristiques « rurales » des
territoires étudiés, la typologie des Campagnes françaises mise au point par la DA-
TAR (2012) ; enfin l?approche par la granulométrie des établissements humains mise
au point dans le cadre de la recherche FRUGAL (2017) portant sur les territoires hors
les villes de 20 000habitants et plus.
Zonage en aire urbaine (Insee 2010)
La définition des aires urbaines de l?INSEE est basée sur les « échanges inten-
sifs entre les lieux de domicile et de travail ». Elles sont composées d?un pôle, ville
concentrant au moins 1 500emplois, et le plus souvent d?une couronne. Ces aires
englobent la moitié des communes et 85% de la population y réside. En dehors de
ces aires, 11000communes (10% de la population) sont multipolarisées, sous l?in-
fluence de plusieurs aires sans qu?aucune ne prédomine. Hors influence des villes,
on trouve 400communes rurales ou petites villes (5% de la population). Les types
de ZAU concernées à la suite sont : Couronne d?un grand pôle ; commune multi-
polarisée des grandes aires urbaines ; autre commune multipolarisée ; moyen pôle
(5 000 à 10 000emplois) et sa Couronne ; petit pôle (de 1 500 à 5 000emplois) et sa
Couronne ; commune isolée hors influence des pôles.
Typologie des campagnes françaises (Datar 2012)
Une typologie renouvelée des campagnes françaises a été réalisée en 2011 afin de
prendre en compte leurs évolutions socio-économiques. Les indicateurs retenus
sont issus de trois entrées thématiques: l?espace, les populations et les conditions
de vie autour des relations villes/campagnes, des dynamiques démographiques, de
l?accessibilité, de la mobilité? ; les dynamiques économiques incluant le marché de
l?emploi, l?appareil productif, l?agriculture, le tourisme ; le cadre paysager, abordé
par l?occupation du sol et son évolution, et le relief. La typologie qui en est ressortie a
été déclinée en trois groupes et concerne toutes les communes qui n?appartiennent
pas à une unité urbaine regroupant plus de 10 000emplois.
INTRODUCTION | 21
CHAPITRE X | 23 22 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Occitanie - Languedoc-Roussillon (7)
Un nombre important d?activités de la TE a été recensé dans cette fenêtre
où sont situés notamment Le Vigan (sous-préfecture du Gard), Quissac et
Saint-Gély-du-Fesc. Elles sont réparties dans l?ensemble des 4thématiques
de manière assez proche de la moyenne de l?ensemble des fenêtres régio-
nales.
Ces activités sont situées en majorité dans les Campagnes vieillies à faible
densité (58%) et dans les Campagnes des villes (33%).
Elles se trouvent dans l?ensemble des classes de granulométrie avec une
présence plus importante dans les Petites villes et les Bourgs pour les thé-
matiques autres qu?agriculture et alimentation. Ces dernières sont situées
pour moitié dans des communes où les exploitations sont engagées dans
l?agriculture biologique.
56% des activités de la TE sont situées dans des communes à démographie
croissante.
Bourgogne - Franche-Comté (9)
Cette fenêtre - où l?on trouve Tournus, Cluny et Louans - accueille une faible
proportion des activités de la TE recensées au sein de l?ensemble des 14 fe-
nêtres régionales mais avec une présence proportionnellement forte d?acti-
vités à thématique cadre de vie (habitat, mobilités, énergie).
Ces activités sont situées en grande majorité dans les Campagnes des villes
(60%) et pour 1/4 dans les Campagnes vieillies et 15% dans les Campagnes
agricoles et industrielles sous faible influence urbaine.
Elles sont réparties dans les différentes classes de granulométrie sauf dans
les Villes, avec environ 1/4 dans les classes Bourg et Petite ville. C?est là que
se trouvent les activités de la thématique cadre de vie.
Les activités de thématique agriculture et alimentation ne sont pas majo-
ritairement situées dans des communes où les exploitations sont engagées
dans l?agriculture biologique et elles sont plutôt situées dans les communes
à dynamique démographique nulle ou négative.
TROIS FENÊTRES EN EXEMPLE
Les trois fenêtres régionales présentées en détails ont été sélectionnées,
pour deux d?entre elles - Bretagne-Pays de Loire (6) et Occitanie (7) - en
raison du nombre important d?activités dédiées à la transition écologique
qu?elles acceuillent (autour de 150 soit de 12 à 13% du total) tandis que,
par contraste, la fenêtre Bourgogne (9) en accueille beaucoup moins (une
soixantaine soit environ 5%) mais de thématiques plus diverses et avec une
répartition plus équilibrée. C?est dans ces 3 fenêtres qu?une quarantaine
d?activités de la transition ont fait l?objet d?enquêtes de terrain.
Bretagne - Pays de Loire (6)
Cette fenêtre - qui englobe les villes et bourgs de Chateaubriand (sous-pré-
fecture de Loire-Atlantique), Bain-de-Bretagne et Nozay - accueille un
nombre important d?activités de la TE réparties sur l?ensemble des 4théma-
tiques avec une présence forte de la thématique économie et proportionnel-
lement moins forte de la thématique agriculture et alimentation. Le grand
nombre d?activités recensées et la forte présence de la thématique économie
peut notamment s?expliquer par le fait qu?une source régionale de données
a été prise en compte dans le recensement des activités
Comme pour l?ensemble des fenêtres, ces activités sont situées en majorité
dans les Campagnes des villes (56 %) et dans les Campagnes agricoles et
industrielles sous faible influence urbaine (42%) et très peu dans les Cam-
pagnes vieillies (3%).
Ces activités se trouvent en particulier dans les classes Bourg (25%) et Petite
ville (21%) mais sont disséminées pour le reste dans l?ensemble des classes
de granulométrie.
Les activités de thématique agriculture et alimentation ne semblent pas ma-
joritairement situées dans des communes où les exploitations sont engagées
dans l?agriculture biologique qui sont cependant largement dominantes au
sein de cette fenêtre.
Les activités sont très majoritairement situées dans les communes à dyna-
mique démographique croissante (73%).
INTRODUCTION | 23
CHAPITRE X | 25 24 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
1 Les agités du Biocal 18 Le Pain sur la Table
2 la ferme du bois du parc 19 Le Moulin des Essarts
3 Amap de la mée 20 AMAP de Nizerel
4 Noz'Jardins 21 ALLANT VERS...
5 Epicerie associative 22 Les semeurs du possible
6 ferme des mimosas
7 fourmis solidaires 23 Bresse transition
8 GAB 44 24 Tournugeois Vivant
25 L'Embarqu'
9 ACIAH 26 Radio Bresse
10 La smala
11 bulles de zinc 27 Bionabat
12 tetapoux 28 Centrales Villageoises Soleil Sud Bourgogne
13 FDCIVAM 44
29 SEL Clunisois
14 Véli vélo 30 Economie Solidarité Partage
15 CC de Nozay 31 Du Blé pour demain
16 Emmaus
17 Cigale de la mée
32 Fruits oubliés Cévennes
33 Outils Reseaux
34 Les survoltés
35 Utopia
36 La mine
37 Casalez
38 Aïga
39 Rd'evolution
40 Troctestrucs
Sociabilités / Apprentissage / Culture
Habitat / Mobilité / Energie
Economie locale / Sociale / Circulaire
7 / OCCITANIE - LANGUEDOC ROUSSILLON
Economie locale / Sociale / Circulaire
6 / BRETAGNE-PAYS DE LOIRE
Agriculture / Alimentation /Approvisionnement Agriculture / Alimentation /Approvisionnement
9 / BOURGOGNE
Agriculture / Alimentation /Approvisionnement
Sociabilités / Apprentissage / Culture
Habitat / Mobilité / Energie
Habitat / Mobilité / Energie
Sociabilités / Apprentissage / Culture
Economie locale / Sociale / Circulaire
LES ACTIVITÉS ENQUÊTÉES
Les 40 activités de la TE présentées dans ce livret sont situées dans
les 3 fenêtres régionales dont les caractéristiques sont détaillées
dans le cahier 2 - Fenêtres régionales et activités TE - cartographie
et illustrations du chapitre 1. Elles ont été sélectionnées en proportion de la
présence des quatre différentes thématiques pour observer, dans le cadre
des enquêtes la façon dont la transition écologique se concrétise sur le ter-
rain. Elles sont déclinées par fenêtres en suivant ces thématiques.
INTRODUCTION | 25
CHAPITRE 1
La transition dans les campagnes
Ce premier chapitre rend compte à la fois des résultats du travail statistique
effectué à partir du recensement des activités contribuant à la transition
écologique, sur la base des données fournies par les différents organismes
consultés, et des enquêtes menées au sein de trois des «fenêtres régionales».
L?objectif est de montrer «ce qui se passe » dans les campagnes au plan de
la transition écologique, notamment quelles types d?activités en se référant
aux 4 thématiques retenues; et «où ça se passe». L?objectif de spatialiser le
déploiement de ces activités a donné lieu dans un premier temps au repé-
rage précis de leur situation au sein de chacune des fenêtres régionales. On
a pu ainsi observer dans quels types d?espaces et d?établissements humains
les activités de différentes catégories ont été développées, en se basant sur
3 typologies (ZAU/INSEE, Campagnes françaises/DATAR, Granulométrie/
FRUGAL).Ces observations ont été mises en regard de deux critères issus
des données de l?Observatoire des territoires et de l?INSEE, et qui intéressent
particulièrement notre propos : la dynamique démographique 2011-2016
(INSEE) observée par département), ainsi que la part (%) de l?agriculture
biologique dans la surface agricole utile et le nombre d?exploitations agri-
coles engagées dans l?agriculture biologique par département (données
2018).
A la suite, les enquêtes de terrain réalisées auprès des acteurs rencontrées
dans les 3 fenêtres régionales apportent un éclairage sur la nature et les prin-
cipales caractéristiques des activités de la TE recensées.
PRIORITÉ À L?AGRICULTURE ET À L?ALIMENTATION
Près de la moitié des activités recensées dans les 14 fenêtres régionales
concerne la thématique agriculture et alimentation (46,4%), tandis qu?un
tiers concerne la thématique sociale et culturelle (29,2%). Les activités liées
aux thématiques du cadre de vie (habitat, mobilités et énergie) et de l?éco-
nomie (locale, sociale et circulaire), apparaissent en faible nombre avec res-
pectivement 14.5% et 9.9% de l?ensemble des activités recensées.
Si l?on observe ces activités à l?échelle des fenêtres régionales, on constate
une grande disparité dans leur répartition et leur nature (tableau 1 en an-
nexes). Ainsi 5 fenêtres régionales regroupent 64% des activités recensées:
Aquitaine (10), Rhône-Alpes (12), Pays de Loire (6), Languedoc-Roussillon
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 29
CHAPITRE X | 31 30 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
(7), Midi-Pyrénées (13). Chacune d?entre elles accueille de 11 à 14% des ac-
tivités recensées. À la suite, se situent 3fenêtres accueillant 2fois moins d?ac-
tivités (de 5 à 6%): Ile-de-de-France (2), Poitou-Charentes (3), Bourgogne
(9). Les 6autres fenêtres regroupent moins de 4% des activités recensées.
Ces 5fenêtres régionales dominantes sur le plan du nombre d?activités (10,
12, 6, 7, 13) correspondent à des régions et départements bénéficiant d?une
dynamique démographique positive entre 2011-2016 et forte à très forte sui-
vant les fenêtres.
La nette domination de la thématique agricole et alimentaire se confirme à
l?échelle de chacune des 14 fenêtres. Il n?est pas surprenant que les fenêtres
qui accueillent globalement le plus fort pourcentage d?activités soient celles
où se trouve le plus grand nombre d?activités de cette thématique dominante.
On retrouve ainsi, mais dans un ordre un peu différent, les 5fenêtres déjà
citées (10, 13, 12, 6, 7): la fenêtre Aquitaine (10) renforce sa primauté avec
17,9% d?activités de ce thème. Dans le cas de la fenêtre Languedoc-Rous-
sillon (7), le pourcentage d?activités de ce thème est légèrement supérieur à
celui toutes activités confondues (12,5%), tandis que pour les 4autres prin-
cipales fenêtres, il se situe en dessous.
On observe dans ces 5 fenêtres une corrélation entre cette dominante d?acti-
vités de la thématique agricole et alimentaire avec la présence d?agriculture
Bio à l?échelle départementale. La corrélation se confirme à l?échelle com-
munale.
Concernant les 2 thématiques qui viennent à la suite - sociale et culturelle
et cadre de vie, on retrouve ces mêmes 5 fenêtres dominantes (10, 13, 12, 6,
7), mais avec des écarts par rapport aux pourcentages toutes thématiques
confondues. On note ainsi pour ces deux thématiques une forte présence
d?activités en Rhône-Alpes (12) et en Midi-Pyrénées (13), tandis que les ac-
tivités sont proportionnellement moins présentes en Pays de Loire (6) pour
la thématique sociale et culturelle, et en Aquitaine (10) pour la thématique
cadre de vie.
Dans le cas de la thématique économique (9,9% des activités recensées),
la répartition des activités entre les différentes fenêtres est assez différente
de ce qu?elle est toutes activités confondues et pour les thématiques domi-
nantes. On note ainsi une très forte présence de ces activités en Pays de Loire
(6) et moindre en Rhône-Alpes (12). A l?opposé, la présence d?activités de
cette thématique est proportionnellement très faible en Aquitaine (10) et en
Midi-Pyrénées (13).
Petites villes et bourgs, espaces privilégiés des activités TE
Comme l?a révélé la recherche FRUGAL (Brès, Beaucire, Mariolle, 2017),
l?approche morphologique de l?espace rural, ou péri-urbain majoritaire-
ment hérité du rural, nécessite d?effectuer un changement de focale et de
mener des observations à l?échelle micro des établissements humains si l?on
veut saisir le « où » et le « comment » de la vie de ces territoires. C?est le
rapprochement des données concernant la granularité des établissements
humains (voir Typologies spatiales retenues page 20) et la répartition des
activités de la TE au sein des différentes fenêtres régionales qui a ainsi per-
mis d?identifier dans quelles classes d?établissements humains ? petite ville,
bourg, village, hameau ou bâti isolé ? ces activités se sont développées pré-
férentiellement.
Si l?on considère l?ensemble des activités de la TE, ce sont les classes Petite
ville (entre 2.000 et 9.999habitants) et Bourg (entre 500 et 1.999habitants)
qui accueillent le plus grand nombre de ces activités (respectivement 23,1%
et 18,9 %). Vient ensuite le Bâti isolé avec 15,3 % des activités recensées.
C?est la classe Ville (2.000 à 19.999habitants) qui en accueille le plus petit
pourcentage (8%). Ce constat est sans doute à rapprocher des résultats de la
recherche FRUGAL qui ont montré que ce sont ces deux classes Petite ville
et Bourg qui ont concentré le plus fort taux de croissance démographique
sur presque 50 ans (1962-2010) dans l?ensemble des carrés: +85% pour les
bourgs et +113% pour les petites villes.
Abordé cette fois en fonction des thématiques, ces mêmes classes Petite
Ville et Bourg accueillent de façon préférentielle les activités de toutes les
thématiques, à l?exception de la thématique agricole et alimentaire. Pour
cette dernière, c?est sans surprise le bâti isolé (entre 1 et 14habitants), que
la ferme représente bien, qui accueille le plus fort pourcentage d?activités
(22,2%). Mais les autres classes en accueillent dans des proportions à peu
près équivalentes (entre 15,6 et 16,4%), à l?exception évidente des villes qui
n?en accueillent que très peu (5,3%). Ainsi pour la thématique sociale, ce
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 31
CHAPITRE X | 33 32 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
sont les deux classes Petite ville et Bourg où l?on trouve le plus fort pourcen-
tage d?activités (respectivement 30,7 et 21%), soit plus de la moitié d?entre
elles. À la suite, ces activités sont situées dans les classes Ville (17,1 %) et
Village (13,2%). Concernant la thématique cadre de vie (habitat, mobilités,
énergie), les activités sont principalement situées et de façon à peu près
égale dans les classes Petite ville (27,7%) et Bourg (26,7%), soit également
plus de la moitié d?entre elles. À la suite, la classe Village en accueille 13,9%.
Paradoxalement, le pourcentage le plus faible est observé dans la classe Ville
(3%). Enfin, et comme déjà évoqué, on retrouve une fois de plus une forte
présence d?activités de la thématique économie dans les classes Petite ville
(33,3%) et Bourg (25,7%) qui accueillent ensemble presque 60% de ces ac-
tivités; tandis que 14,3% d?entre elles sont situées dans la classe Village. Le
plus faible pourcentage est observé dans la classe Hameau (4,8%).
Si l?on croise à présent la répartition des activités de la TE dans les diffé-
rentes classes d?établissements humains avec la typologie des Campagnes
françaises (DATAR), c?est dans la classe Petite ville des Campagnes des villes,
littoral et vallées urbanisées que l?on observe le plus grand nombre d?acti-
vités de la TE (voir tableau 2 en annexes). Plus de la moitié de ces activités
est effectivement concentrée dans ces Campagnes, en particulier dans leurs
communes les plus dynamiques. Tandis que dans les Campagnes agricoles
et industrielles sous faible influence urbaine, qui accueillent 22% des activi-
tés TE, ce sont les bourgs, les villages et l?habitat isolé qui accueillent le plus
grand nombre d?entre elles toutes thématiques confondues (autour de 25%).
Dans les Campagnes vieillies (17,6% des activités TE), ce sont les classes Bâti
isolé et Village, et pour une part la classe Bourg, qui en accueillent le plus.
Si l?on croise avec la granulométrie avec le zonage de l?INSEE, la plus forte
proportion d?activités TE se trouve dans le zonage Couronne (voir tableau 3)
d?un pôle grand ou moyen (52,1%) et, toutes thématiques confondues, plus
particulièrement dans les classes Petite Ville (28,2%) et Bourg (19,8%). C?est
particulièrement le cas pour les activités des thématiques sociale (39,5%),
cadre de vie (36%) et économie (35%), et dans une moindre mesure pour
la thématique agricole et alimentaire (21%). Concernant cette dernière, la
répartition des activités est très diverse suivant le type de ZAU. Dans les Cou-
ronnes d?un grand pôle, les activités sont situées dans les classes Petite ville
et le Bâti isolé ; pour les Communes multipolarisées, dans les classes Village
et Bourg ; pour les catégories éloignées des pôles, dans les classes Hameau
et Bâti isolé. Enfin, dans le cas de la thématiques sociale, les activités sont
situées généralement dans les classes Bourg et Petite ville, et dans la classe
Village pour les ZAU éloignées des pôles.
Une forte présence d?activités de la TE dans les campagnes
La question s?est posée d?une éventuelle corrélation entre le nombre d?ha-
bitants d?une fenêtre régionale et le nombre d?activités recensées dans cette
même fenêtre. La population a ainsi été calculée pour chacune des fenêtres
à l?échelle des périmètres correspondant aux deux typologies déjà évoquées.
Le rapprochement entre le nombre d?activités et le niveau de population si-
tuée dans ces différents périmètres a conduit au constat que, proportionnel-
lement à la population, il y a davantage d?activités TE dans les Campagnes
vieillies à très faible densité que dans les Campagnes des villes, littoral et val-
lées urbanisées, même si c?est dans ces dernières qu?il y a, et de loin, le plus
grand nombre d?activités TE. On pourrait ainsi faire l?hypothèse d?une cor-
rélation plutôt négative entre le nombre d?habitants et le nombre d?activités
de la TE. Plusieurs hypothèses peuvent être esquissées qui seraient suscep-
tibles de l?expliquer: le pourcentage important (plus de 40%) d?activités de
la TE liées à l?agriculture et l?alimentation donc implantées préférentielle-
ment dans les secteurs les plus agricoles et les moins denses ; la forte mobi-
lisation associative palliant un certain éloignement des services ; une forme
de singularité culturelle et/ou géographique favorisant le lien social.
DE L?ALIMENTATION À LA DIVERSIFICATION
Les entretiens menés auprès des acteurs rencontrées au sein des 3 fenêtres
régionales présentées à la suite dans le Cahier 2 (page 49) qui viennent
d?être présentées apportent un éclairage sur les principales caractéristiques
de leurs activités. On relèvera en premier lieu la diversité de ce qui est en-
tendu comme activités contribuant à la transition écologique. La prégnance
de la thématique agriculture et alimentation et la dimension sociale de la
transition écologique, déjà révélées par l?approche statistique et quantita-
tive, n?en ressortent que davantage. Elles sont étroiement associées chez
nos interlocuteurs aux enjeux économiques de la TE avec la recherche de
modèles alternatifs axés sur les territoires. On observera enfin le caractère
consubstantiel du local et de la transition écologique pour la plupart de nos
interlocuteurs.
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 33
CHAPITRE X | 35 34 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Au départ, l?approvisionnement alimentaire
L?alimentation représente souvent le point de départ d?un engagement local
avec l?objectif d?assurer un approvisionnement alimentaire de qualité, gé-
néralement labellisée Bio: AMAP, marché de producteurs locaux et/ou Bio,
boulangerie, guide des producteurs Bio, ? Pour Le pain sur la table (18) qui
réunissait au départ un boulanger, un agriculteur, un ingénieur agricole et
un habitant, l?association d?une boulangerie Bio et d?un lieu de restauration
a permis d?attirer un grand nombre d?adhérents et de bénévoles, jusqu?à une
centaine environ, et de diversifier les activités (traiteur, animations, fêtes,
?). L?association s?est transformée en SCIC (Société Coopérative d?Intérêt
Collectif ) qui regroupe actuellement une soixantaine d?associés et qui en-
visage la création d?un laboratoire de transformation alimentaire partagé.
L?association Économie Solidarité Partage/ESP (30) a démarré avec une épi-
cerie solidaire afin d?aider les personnes en difficulté, d?abord à se nourrir,
puis à se loger. Petit à petit elle a pu créer des emplois en insertion autour
d?une recyclerie et d?une démarche anti-gaspillage alimentaire (paniers so-
lidaires avec produits abimés ou invendus). L?agriculture peut également
conduire à une diversification des activités. Le CIVAM 44 intervient sur
l?agriculture, mais aussi sur l?habitat et l?énergie à travers l?animation d?un
espace info-énergie, et maintenant sur la production de chanvre destiné à
la construction, tandis que la mobilité est également envisagée comme axe
possible de travail. Les marchés de producteurs, les groupements d?achats,
sont aussi l?occasion de développer des activités de sensibilisation à diffé-
rents sujets liés à l?environnement, l?agroforesterie, la santé, l?agriculture et
l?alimentation.
Une diversification de proche en proche
Comme on vient de le voir, même si une seule activité est au départ de ces
engagements collectifs, il s?agit le plus souvent de «commencer par un bout»
pour ensuite développer d?autres activités de proche en proche. Comme par
exemple, du four à pain au bois de chauffe et aux haies?; du troc à la res-
sourcerie?; du spectacle aux toilettes sèches, au traiteur, à l?exploitation agri-
cole?; de l?épicerie solidaire aux logements d?urgence, à un atelier mobilité
et réparation de mobylette, etc. Aïga (38) participe ainsi d?une réflexion sur
«?ce dont on a besoin pour survivre, et l?alimentation est la première chose à
laquelle on pense?; mais il n?y a pas que ça, il y a le logement, les vêtements,
etc.». Il n?y a donc que très rarement une seule activité, mais plusieurs ac-
tivités associées et l?enjeu se trouve dans la capacité à développer une très
forte dimension de transversalité inhérente aux questions écologiques tout
en gardant des focus clairs. La Ressourcerie du Pont fait partie du projet R
d?Evolution (39) qui se présente comme «?un écosystème de lieux et de per-
sonnes au service d?une écologie solidaire?». Le lieu est dédié au réemploi,
à l?artisanat, à l?art, à la solidarité et à la sensibilisation à l?environnement,
et plus largement à l?éducation populaire. Il est agréé PANA (Point d?Appui
au Numérique Associatif ) et bientôt «?Fabrique de territoire?». Suivant cette
même logique de diversification, l?association Doré (Déchet Organique Res-
source Énergie) est en cours de montage, ainsi qu?une coopérative citoyenne
de production d?énergie renouvelable (Energ?Ethik). Le but des animateurs
de R d?Evolution «?est de devenir une force de proposition et un référent de
la transition énergétique locale?» et de «?booster le fait de rendre l?énergie
sociale, d?aider les gens à faire des économies d?énergie.?»
A LA RECHERCHE D?UN MODÈLE ÉCONOMIQUE
ALTERNATIF
La plupart des acteurs rencontrés assument pleinement leur rôle écono-
mique et local et veulent démontrer que leur activité est créatrice d?emplois
et pas simplement d?emplois aidés. L?un d?eux revendique ainsi son statut de
«chef d?entreprise»: « Je ne me décris pas autrement. Je me sens agricul-
teur-paysan, mais la réalité c?est que je suis chef d?entreprise » (6). De même,
pour les animateurs de R d?évolution (39), les projets sont concrets, budgéti-
sés, avec un Business Plan. Ainsi, pour ces derniers « l?objectif est d?arriver à
une synthèse construite qui peut aboutir à des projets concrets, budgétisés,
qui sont des solutions concrètes de transition des territoires basés sur l?ex-
pertise et l?expérience de ceux qui habitent et qui agissent dessus ». Chaque
filière mise en place est une occasion de développer un modèle économique
particulier, créateur d?emplois. Le credo des animateurs est : « Quand tu
mets 1euro dans une start-up, la collectivité perd de l?argent, et quand tu
mets 1euro dans le collaboratif, elle gagne 2euros ». Ces multiples activi-
tés ont trouvé place dans une ancienne usine qui a finalement été acquise
grâce à 1/3 de ressources propres issues de la ressourcerie, 1/3 d?apports is-
sus d?un crowdfunding sur Internet et de deux subventions et 1/3 de prêts
privés: « En trois ans et demi, on l?a rachetée et on a créé 6emplois ».
L?objectif du CIVAM44 (13) est de démontrer que des systèmes économes
et autonomes créent beaucoup plus de valeur ajoutée que des systèmes
conventionnels intensifs. La dimension économique est souvent évoquée
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 35
CHAPITRE X | 37 36 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
comme une réflexion liée à la proximité. L?AMAP de Nizerel (20) assure envi-
ron 75% de son chiffre d?affaires dans la vente directe aux consommateurs,
et le reste aux Biocoop locales, en s?organisant avec les autres producteurs
pour en mutualiser les débouchés: «?On se partage la gamme de produits
entre 4 ou 5 producteurs.?» D?autres, comme les Agités du Biocal (1) fonc-
tionnent sur commande «?pour ne pas trop se louper au niveau de la pro-
duction, pour ne pas avoir de surplus?». Des partenariats sont créés entre
producteurs et distributeurs, épicerie solidaire ou restaurant pour mutua-
liser les risques. L?exploitant de la Ferme du Bois du Parc (2) a monté un
magasin de producteurs avec 20% en dépôt-vente et 80% en achat-revente.
«?Le dépôt-vente: c?est le producteur qui amène la marchandise et qui dit
?je te la mets à tel prix, tu la revends à tel prix? et les invendus c?est lui qui les
reprend; dans le cas de l?achat-revente«j?achète et c?est moi qui fais le prix
que je veux?; ça va donner des prix à peu près équivalents. Les producteurs
n?ont rien à payer, juste à me laisser une petite marge, celle qu?ils veulent
m?offrir». Au Moulin des Essarts (19) le même produit est valorisé trois fois
grâce à ses différentes déclinaisons - du grain à la farine, de la farine au pain,
qui est aussi en vente directe - «?ce qui fait qu?avec peu de production, on
peut réussir à vivre de notre activité sans aides de la PAC (politique agricole
commune)?». La création de boulangeries, épiceries solidaires, marchés,
permet alors de distribuer les produits et de développer la structure de dé-
part. La logique économique est conçue en phase avec l?activité principale
(19): «?On a des canards, des poules et des oies en liberté. C?est un cycle co-
hérent sur l?équilibre de la ferme. Quand on fait des céréales, on trie le grain
après les récoltes et on a forcément des déchets de grain. Les grains cassés,
ça va aux volailles. Quand on fait la farine, on a du petit son, on nourrit les
volailles et le cochon avec?; le gros son pareil?». La turbine hydraulique a été
remise en route afin d?assurer une petite production d?électricité qui permet
de chauffer le fournil et de faire peut-être tourner le moulin. La monnaie
locale permet de contribuer au volet économique d?un projet de territoire,
exprimé par le pouvoir de consommation et sa relocalisation. Ainsi, pour le
promoteur de l?Aïga (38): «?La monnaie locale a cet objectif de limiter l?éva-
sion monétaire et de réorienter la consommation locale, c?est-à-dire que
l?argent reste sur le territoire.?»
Le frein des normes et certifications
La question des normes, homologation, certification, et la concurrence des
«?grandes?» - entreprises, surfaces ou distribution- sont évoquée par plu-
sieurs acteurs interrogés, producteurs ou fabricants. Ces derniers les consi-
dèrent comme autant de contraintes inappropriées aux activités de petites
tailles et qui favorisent à l?inverse les démarches à caractère industriel, que
ce soit en agriculture, dans la distribution alimentaire ou l?exploitation du
bois, ou dans le domaine de la construction. Pour le créateur de Bionabat
(27), magasin de négoce en matériaux écologiques et biosourcés, c?est toute
la chaine du bois qui a été remise en question par les normes. Cet ancien
charpentier, spécialisé dans la construction de maisons en bois, raconte
l?évolution de son ancienne activité: «?Avant on allait en forêt, on coupait les
arbres, on les travaillait et on faisait la maison. Les normes et certifications
ne le permettent plus aujourd?hui. On est obligé d?avoir des bois qui sont lus
électroniquement. Le petit fabricant n?a donc plus les moyens financiers de
faire certifier son produit ». Les petites scieries ont souvent disparu pour les
mêmes raisons. Dans l?agriculture et l?alimentation, les normes contraignent
également la production artisanale. Pour les Agités du Biocal (19), faire du
pain sur bois ne sera bientôt plus autorisé: «?Les normes imposées à l?agri-
culture sont des normes industrielles, qui font que bientôt je ne pourrai plus
faire du pain sur bois, mais qu?il faudra de l?inox et du lavable partout. Si on
ne se défend pas là-dessus, un jour ce sera le rouleau compresseur?». C?est le
cas des abattoirs qui ont été regroupés pour gagner en rentabilité et du coup
ce sont les gros éleveurs qui sont favorisés: «?Avec les cinquante poules que
j?emmène, ils rigolent, donc je passe en dernier?» (la Ferme des Mimosas, 6).
D?où l?engagement de certains en faveur de l?abattage à la ferme (1).
La valeur du Bio
La Bio est considérée comme une « valeur » qui réunit les producteurs,
mais avec une exigence de production de proximité, de circuits courts.
Et, à l?inverse de ce qui vient d?être évoqué, les normes sont parfois
critiquées comme insuffisantes, car « il faudrait inclure des mesures
relatives à la biodiversité, au climat, au social » (8). Les procédures d?aide
aux agriculteurs apparaissent aux acteurs interrogés tout à fait vitales au
développement d?une agriculture biologique. L?association les Semeurs du
possible (22) aide des personnes non issues du monde agricole à s?installer
en agriculture biologique. Trouver du foncier nécessite de mobiliser
les habitants, les associations, les élus, les agriculteurs, afin de mettre à
disposition des candidats à l?installation quelques hectares. Le GAB 44
(8), syndicat professionnel, représentant des agriculteurs Bio, s?engage
dans l?accompagnement et les services rendus à ses adhérents (formation,
reconversion, ?), mais également dans l?accompagnement alimentaire sur
le territoire (approvisionnement des restaurations collectives, organisation
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 37
CHAPITRE X | 39 38 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
s?aperçoivent que ce qui est là est produit localement et que ça peut avoir
un impact sur leur vision de leur environnement » ; il s?agit avant tout de
« changer les liens entre les gens », constatant que la question agricole
n?est pas suffisante, qu?il faut considérer à la fois le territoire, les liens
sociaux, les enjeux de santé et d?alimentation. Les épiceries associatives, les
marchés de producteurs, les ressourceries représentent autant de lieux qui
permettent de construire des liens sociaux et de rendre concret les enjeux
de transition écologique. Ainsi, « toutes les ressourceries de France sont
des lieux de mixité. Il y a autant ceux qui viennent par l?entrée économique
des choses pas chères, ceux qui rentrent pour de la déco [?] Il y a même
des gens qui viennent juste pour l?aspect relationnel, ils viennent tous les
jours » (39). Même constat au sein d?ESP (30) : alors même qu?au départ
la ressourcerie était destinée en priorité aux populations précaires, dans
les faits des gens de toutes sortes viennent chiner, fouiller, « on a même
des brocanteurs ». Le fondateur de l?association Véli-Vélo (14) revendique
le fait de travailler avec tout type de population, notamment avec des gens
qui n?ont plus aucun moyen de locomotion: « Pour moi l?intérêt du vélo,
c?est qu?on se retrouve avec une catégorie de personnes qui en ont vraiment
besoin. Moi qui ai travaillé dans le social, je me retrouvais avec des gens qui
n?ont plus aucun moyen de locomotion. »
Proximités sociales dans un local rural
La qualité des liens tient aussi pour certains acteurs interrogés à leur
appartenance au milieu agricole ou paysan. L?entraide ou le parrainage sont
des pratiques qu?ils évoquent et qui témoignent selon eux de formes de
solidarité spécifiques au monde rural: « Je bosse beaucoup en réseau avec
mes collègues agriculteurs » reconnait le créateur de La ferme des mimosas
(6), qui n?est pas issu de ce milieu. C?est sur cette solidarité que s?appuie
l?association des Semeurs du possible (22) qui favorise l?installation de
jeunes agriculteurs en Bio : « Pour nous, la meilleure situation c?est quand
un agriculteur accepte de parrainer quelqu?un sur place », afin de l?aider à
s?insérer localement.
G.Laferte (2014), reprenant les observations de M.Maget et H. Mendras sur
les structures villageoises, résumées dans le propos « ici, tout le monde se
connait », observe que « les relations sociales sont interpersonnelles et non
fonctionnelles, et peu inscrites dans la division du travail. Le face-à-face,
le rapport intime, la connaissance directe des familles, des caractères,
des personnalités, minorent de fait les positions institutionnelles et
d?actions pédagogiques sur les liens entre environnement, agriculture et
alimentation. Le CIVAM 44 (13) accompagne les agriculteurs dans les
évolutions de leur exploitation avec pour objectif que « la ferme soit la plus
autonome et la plus économe ».
Récupération et réemploi
À côté des activités liées aux matériaux et dispositifs techniques écologiques
(vente, promotion, financement), la récupération et le réemploi sont
souvent revendiqués comme une approche économique et d?autonomie,
comme en témoigne le dynamisme des activités de ressourceries
enquêtées. ACIAH (9) récupère des ordinateurs usagers auprès de toutes
sortes d?organismes (lycée, Préfecture, banque, ?) : « On les nettoie,
on vérifie la mémoire et le disque dur et après on installe dessus notre
système » afin d?organiser des ateliers gratuits de formation au numérique
des personnes âgées et handicapées. La Smala (10) récupère de son côté
du bois sur des chantiers et auprès de grosses entreprises pour construire
des toilettes sèches.
LOCAL ET SOCIAL
La plupart des personnes interrogées ont évoqué la dimension sociale de
leur engagement, quel que soit leur domaine d?activité. Chez celles-ci, on
trouve l?ambition de contribuer à la construction du lien social à l?échelle
d?un village, d?une commune ou d?un « pays » et à leur dynamisme
économique et démographique: «Il n?y a pas de transition écologique sans
une transition sociétale, [?] car les gens les plus en difficultés pâtissent le
plus des transformations climatiques et de la biodiversité » (24). À l?inverse
de ce qui se passe dans la « société de consommation », la transition
écologique implique des échanges sans réciprocité: « Dans le monde de
demain, tu donnes, mais ce n?est pas forcément la personne à qui tu as
donné qui va te le rendre. [?] On se rend service, point » (3). Cette transition
consiste donc en une reprise en main par les citoyens eux-mêmes de leurs
besoins fondamentaux (39), l?action collective permettant de « penser
ensemble les choses intelligemment » (11).
Lien, un terme récurrent
Pour les acteurs du GAB44 (8) « l?idée n?est pas simplement de vendre des
produits, c?est de créer du lien, de faire en sorte que des gens viennent,
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 39
CHAPITRE X | 41 40 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La dimension sociale de l?engagement en faveur de la transition écologique
est évidente au sein des AMAP comme souligné à plusieurs reprises par
M.Pouzenc ou J. C. Raynal dans leurs divers travaux. Ainsi M.Pouzenc (2008)
constate que les AMAP et les points de vente collectifs (PVC) « s?appuient
sur un discours militant qui traduit un engagement dans des formes
alternatives de production et de consommation et, plus globalement, de
changement sociétal à la recherche du lien social ». Et il appuie son propos
en soulignant que ce qui paraît important « est la création de liens sociaux de
proximité (entre adhérents) et de contacts avec les producteurs agricoles ».
De même, J. C. Raynal (2014), à la faveur de son travail sur Alliance (réseau
des AMAP en Provence), constate que les valeurs portées par ce réseau ?
équité, proximité, transparence, solidarité, convivialité, qualité, écologie
? traduisent « une volonté de tisser de nouveaux rapports sociaux [?]
et l?insèrent dans le champ de l?économie sociale et solidaire ». Et il conclut
après Lamine (2008): « Les initiatives de type AMAP s?inscrivent dans les
trois axes classiques du développement durable, à savoir les dimensions
environnementale, sociale et économique ». Il différencie les motivations
des producteurs de celles des consommateurs, concluant cependant qu?ils
partagent un objectif social. Les motivations des premiers se résument en
trois points majeurs : « Un intérêt économique, une sécurité financière
et une valorisation sociale » ; tandis que celles des seconds sont de trois
ordres : « un engagement citoyen, une motivation personnelle et une
motivation sociale. »
Capital social et capital d?autochtonie
Dans le cadre des entretiens menés sur le terrain, la notion de capital
social, entendu comme « l?ensemble de réseaux, normes et valeurs qui
contribuent à aider les divers acteurs et institutions à atteindre des objectifs
communs » (Boutet, 2020), a été abordée par le biais de la question du lien
social. Il s?agissait de mettre en lumière les liens dont sont porteuses les
diverses activités et les formes de médiation qu?elles sont susceptibles
de faire émerger. Quatre dimensions du capital social se dégagent de ces
entretiens, dont trois ont été déjà évoquées: l?autochtonie qui caractérise
la position de certains des acteurs rencontrés, la proximité inhérente à
la petite taille des établissements humains où se déploient les activités
liées à la transition écologique, la solidarité propre au monde agricole,
et l?interconnaissance due à l?appartenance des acteurs à de multiples
réseaux professionnels ou personnels, comme on le verra dans le chapitre
à la suite. Les trois premières dimensions apparaissent complétement
professionnelles de chacun ». De même, C. Mazaud, et G. Pierre (2019),
observant « un territoire rural dans la transition écologique », notent que
la plupart des agriculteurs qu?ils ont rencontrés leur ont fait part de leurs
multiples appartenances « qui constituent une ressource sociale locale
pour ceux qui souhaitent faire avancer leurs projets. »
Les liens de sociabilité observés tiennent aussi aux formes de proximité
induite par l?échelle réduite des établissements humains qui les accueillent
(village, bourg ou petite ville). C?est le constat de l?un de nos interlocuteurs
(6) : « Tu dis ?salut, je suis nouveau?, mais souvent les gars viennent te voir
car ça a fait le tour de la commune ; tu ne connais personne mais tout le
monde te connait». Le lieu d?origine d?une bonne part des activités de la TE
enquêtées se situe ainsi dans un village : « Au départ on a créé un genre de
comité développement durable dans le village et chacun a pris l?initiative
avec diverses orientations [?] D?abord on a plutôt eu majoritairement des
gens du village » (40). D?autant que, comme dans le cas de Troctestrucs
(34) : « En cherchant un peu dans un village on trouve tout un tas de
compétences qui permettent de gérer un projet [?] et la diversité de ses
membres est une grande force ». La fondatrice du Moulin des Essarts (19)
en témoigne également : « Ce petit réseau-là était vraiment du village ».
Cette proximité suscite des échanges en co-présence, notamment autour
de ce qui relève de l?approvisionnement alimentaire (marché, AMAP,
épicerie ou paniers solidaires), qui fait que « on voit les clients » ou « on
parle avec les gens ». Le marché est perçu comme un lieu de sociabilité
particulièrement intense. Dans le petit village de Chapaize où un marché
de producteurs Bio a été organisé (20) : « Ce qui est incroyable, c?est de
voir comment les gens viennent pour se parler [?]Les gens se donnaient
rendez-vous devant l?étal, parce qu?il n?y avait pas de bistrot dans le village,
pas d?autre endroit où se parler. C?est un peu de la magie de voir comment
les gens se remettent à se parler ». Même constat pour nos interlocuteurs
d?Allant vers (21) : « Le marché est un peu le seul lieu de lien social. Nous on
tient au marché, à ce que ça soit un lieu d?échange. Les gens sont contents et
ça permet à des personnes âgées de sortir quand elles n?ont pas de voiture»
(21). Le fonctionnement d?une AMAP met en jeu des rapports de même
nature (20) : « C?est génial une AMAP, on voit les clients. Il y a une espèce de
lien. Même à la Biocoop, ils sont très sympas, on les connait, mais ça reste
l?acheteur et on voit plus les clients qui mangent nos légumes. Alors que là,
on livre nos paniers, on parle avec les gens, on a des retours, bons ou pas
bons. Il y a une espèce de lien qui se crée, c?est génial, moi j?adore ça. »
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 41
CHAPITRE X | 43 42 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
activité professionnelle : « J?ai commencé à m?intéresser à l?écologie à partir
du moment où j?ai décidé de quitter la grande ville à la naissance de notre
premier enfant parce qu?on a commencé à se dire : qu?est-ce qu?on lui
donne à manger». L?autochtonie ne joue pas complétement : « Je suis plus
attaché à Châteaubriant car j?y suis né mais le fait d?y revenir je n?ai plus
le même réseau qu?au départ». Il constate : « Ici c?est en réseau, c?est un
petit pays donc les gens se connaissent, c?est beaucoup plus facile de faire
bouger les choses » ; d?autant que son métier lui permet de voir beaucoup
de monde et même de nouveaux arrivants : « Quand ils cherchent quelque
chose je finis par être une personne ressource. »
Mais, l?autochtonie peut être ressentie aussi comme une contrainte
quand on s?est éloigné pour un temps de son lieu de naissance. Pour cette
agricultrice des Pays-de-Loire (1) qui a « pas mal vadrouillé un temps dans
le Sud de la France », le retour n?a pas toujours été une évidence : « Il y
a une période où j?ai douté [?] Il y a pas mal d?endroit où je me sentais
bien dans la Vienne, dans l?Aude, en Lozère, en fonction des histoires que
je vivais. Il y a des fois où je me suis autorisé à me dire que peut-être je
ne remonterai pas ; mais il y avait quand même toujours ce projet-là
[?] Ce qui me faisait peur en revenant ici c?était le réseau, c?était de me
retrouver avec des copains de lycée qui avaient pris des routes différentes
[?] Je me disais que je n?allais peut-être pas retrouver ici ce que j?avais
par exemple en Lozère ». Aujourd?hui, l?autochtonie n?est pas ou plus la
règle même dans le milieu agricole. Ainsi de la fondatrice du Moulin des
Essarts : « Je suis du Nord-Pas-de-Calais au départ [..] Je suis arrivée en
2013, je ne connaissais personne, je sortais de BPREA (brevet professionnel
responsable d?exploitation agricole) dans le Jura, qui est un des seuls
parcours en France à la carte, en Bio, avec une option paysan-boulanger. Je
suis arrivée ici après ». Elle ne voulait pas retourner dans le Nord, parce que
là-haut elle était « connue comme le loup blanc » pour ses engagements
notamment en faveur de l?accès à la terre. Et puis, avoue-t-elle : « Je me
sentais bien d?arriver ici. »
Mège et Pailloux (2016) montrent comment, dans le cadre d?activités
militantes liées à l?écologie, le capital d?autochtonie peut constituer une
ressource mobilisable « afin de rendre visibles des discours et d?incarner
des idées sans passer par les rouages politiques conventionnels et
traditionnels». Capital d?autochtonie et capital social se trouveraient ainsi
potentiellement liés par ces relations de proximité, incitant les acteurs à
construire des projets communs.
liées et sans doute plus convenues : on se connait par ce qu?on est né
et/ou habitant d?un village ou d?une petite ville, où la sociabilité de
proximité joue énormément, notamment entre agriculteurs. Le capital
d?interconnaissance apparaît de son côté relativement nouveau, lié qu?il
semble être à la fois au grand brassage démographique que les campagnes
ont connu depuis les années 90 et au développement associatif porté par
les préoccupations environnementales. Suivant la thématique de l?activité,
les profils peuvent différer.
Les liens tissés localement constituent un capital d?interconnaissance qui
induit certaines formes de solidarité qu?on a pu constater dans le cadre
des enquêtes menées. On peut les rapprocher de la notion de « capital
d?autochtonie » développée par J.H.Retière (2003) et évoquée par Z.Carle
et alii (2017). Ces derniers observent que, face aux difficultés d?accès au
marché du travail, « il ne reste plus parfois que les réseaux de relations
localisées, la bande de copains par exemple, pour offrir une assise à
l?existence » et, à ce titre, « congédier le local ce peut être parfois rayer d?un
trait ce qui reste aux catégories populaires: la seule voie disponible pour
s?en sortir».
Chez les agriculteurs l?autochtonie semble ainsi plus présente. C?est le
cas des Agités du Biocal (1), engagés aussi bien dans l?agriculture, la
fromagerie que la boulangerie ou le marché Bio : « Nous avons grandi ici
avec mon frère et nous sommes aujourd?hui associés avec une troisième
personne hors cadre familial [?] On est plutôt une ferme jeune depuis que
mes parents sont partis» ; ou du fondateur du magasin de producteurs La
ferme du bois du parc (2) : « Je me suis installé en 2001 avec le papa et puis
après avec la maman et je suis seul depuis 5 ans » ; ou du fondateur d?un
marché de producteurs locaux (21) : « Je suis du coin et j?ai été engagée
politiquement en étant plus jeune donc je connais beaucoup de monde.
Donc ça aide aussi». On observe aussi des acteurs de « retour au pays»
mais suivant des parcours divers et dans des activités différentes de
celles de leur milieu d?origine. C?est le cas du créateur de La ferme des
mimosas (6) : « Je ne suis pas du tout issu du milieu agricole, mes parents
étaient employés dans le tertiaire, j?ai grandi en lotissement ». Il reconnait
cependant : « J?ai la chance d?être parti de Châteaubriant, d?y être revenu
et d?y faire ma vie, ça aide beaucoup. Sur Châteaubriant, je ne vendrais
pas autant si je n?étais pas aussi connu, c?est certain ». C?est également
le cas de l?un des fondateurs de l?AMAP de La Mée (3) « originaire du
territoire », qui l?a quitté pour ses études et y est revenu développer son
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 43
CHAPITRE X | 45 44 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Ce qui est souvent revenu dans les entretiens est le fait que les activités
réunissaient des personnes de tous âges et l?observation la plus révélatrice
vient de l?un des acteurs interrogés, organisateur de spectacles (10) : « Des
amis qui arrivaient de Paris m?ont dit qu?à Paris ils étaient tout le temps
sur une même tranche d?âges. Ils se sont rendus compte qu?ici il y avait
trois générations qui étaient sur un même festival et c?est quelque chose
qu?ils ne connaissaient pas du tout à Paris ». De la même façon, l?animateur
de Radio-Bresse (26) établit une différence entre les radios de milieux
ruraux, qui sont liées à la forte identité d?un territoire et donc à l?ensemble
de ses habitants, dans toute leur diversité notamment générationnelle,
« alors que des radios en ville correspondent à un public précis ». Il y a
donc presque toujours « un mélange des générations » (9) et, dans le cas
d?une ressourcerie : « C?est ça qui est chouette, c?est un joli mix de publics
et finalement tout le monde cohabite ensemble ; on se rend compte qu?il
n?y a pas de jugement ; on vient tous au même endroit pour acheter la
même chose » (30) ; ou d?une monnaie locale : « Pour les utilisateurs, on a
toutes sortes de gens, on n?a pas que des alternatifs, loin de là. Pour moi, la
capacité de la monnaie locale c?est justement de rassembler beaucoup plus
large que le milieu alternatif » (38).
Sous l?impact du Covid
Les enquêtes de terrain ont été réalisées à la suite du premier confinement lié
à ce qu?on appelle à présent la «première vague» de l?épidémie de Covid19
qui a notamment suscité de nombreuses réflexions sur l?approvisionnement
alimentaire. La dernière question des entretiens menés alors portait sur
l?impact de ce premier confinement sur le fonctionnement des activités de
la TE, et sur leurs espaces de déploiement. Les réponses apportées sont
donc à considérer en fonction des conséquences de cette seule première
phase de l?épidémie et non pas du temps long du développement et de la
diversification actuelles de la crise sanitaire qu?elle a provoquée. Elles n?en
présentent pas moins un certain intérêt par rapport aux thèmes abordés
dans la suite de l?ouvrage: écologie, proximité, internet, etc.
Pour la plupart de nos interlocuteurs, la crise sanitaire a participé à accélérer
une prise de conscience écologique: « La transition c?est vraiment plus que
jamais avec l?histoire du Covid » (23). De nombreuses personnes se sont
engagées: « Il y a de nouveaux bénévoles qui sont arrivés pour donner un
coup de main, donner des légumes, etc. » (30). Et en particulier pour tout
ce qui touche à l?approvisionnement alimentaire : « Ça a été la cohue ; il
Des lieux de brassage social, démographique et culturel
Contrairement à la représentation parfois figée des campagnes françaises,
les espaces où se déploient les activités enquêtées apparaissent, à travers
leurs acteurs, des lieux de brassage de populations depuis ces dernières
décennies (Jousseaume, 2016 ; Brès, Mariolle, Beaucire, 2017) où se
côtoient autochtones, parfois de retour aux pays, et néo-ruraux plus ou
moins récents, également des « retours au pays » après des expériences
citadines, comme on vient de le voir. C?est le constate que fait J.C.Raynal
(2014): « L?essor démographique rural se reflète au sein de la composition
des AMAP par une large présence de néoruraux, ainsi que par un taux de
natalité élevé ». Une spécificité à relever réside en effet dans les parcours
très divers des acteurs rencontrés : ils ont eu « une vie avant » : « Avant
d?arrivée ici, j?étais pendant 40 ans à Paris sur la politique de la ville, la
démocratie participative » (24). Et, comme déjà évoqué, ils sont parfois
partis et revenus : « J?ai habité à Paris, à Bruxelles. Avant j?ouvrais des
squats sur Paris avec le collectif Jeudi noir, j?étais directeur d?une structure
d?éducation à l?environnement» (6). Ce brassage de populations induit
un brassage culturel et social comme l?observe la créatrice du Pain sur la
table (18) qui s?est installée en Bourgogne : « Ici, on est dans une campagne
de luxe, où les gens sont venus habiter à la campagne. Pas tous, il y a des
?pur jus?. Mais il y a un brassage culturel énorme. Il y a beaucoup d?artistes,
beaucoup d?écrivains. Il y a de la richesse avec la vigne, avec l?élevage. Même
si maintenant, l?agriculture va moins bien, c?est encore très agricole ».
Même constat chez une autre acteurs rencontré(19): « Il y a des villages
où les agriculteurs se sont réinstallés, ils ont permis de réouvrir une école,
de remettre en route un marché local, une vie sociale, des échanges ». Le
cas de Chapaize est de ce point de vue tout à fait révélateur d?un village
qui est passé de 35habitants à 150 en quelques années, notamment grâce
à l?installation du Moulin des Essarts sur des terres achetées par Terre de
liens (organisme qui facilite l?accès des paysans à la terre pour développer
l?agriculture biologique): « C?est parti de pas grand-chose [?] Quand j?ai
démarré le marché, il y avait 35habitants dans le bourg et un couple de
jeunes. Là, il y a de jeunes potiers et un collectif qui se sont installés, il y a
un deuxième couple de musiciens qui est venu, il y a deux familles qui se
sont installées, qui ont eu depuis 3enfants. Dans les hameaux alentour, il
y a des jeunes qui s?installent. C?est étonnant ! À l?échelle d?un village, c?est
vachement intéressant ! Il y a deux ans, on a fait un festival de musique et
de cirque, des ateliers pour les enfants [?] ils veulent recommencer l?année
prochaine. Il y a un cercle vertueux qui fait que quand les gens se parlent, il
y a de la magie qui se crée. » (19)
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 45
CHAPITRE X | 47 46 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
y avait la queue ; les gens ne voulaient pas aller en grande surface » (21).
Pour un autre acteur (2): « Pendant le confinement, tout est resté au même
prix et on a doublé, presque triplé, la clientèle. On a capté une clientèle
qui venait aussi d?un peu partout, de grandes surfaces, Biocoop, etc. ». Ou
encore: « On a eu beaucoup, beaucoup de demandes. On n?est pas sûr que
ces gens-là resteront fidèles. Mais, quand même, les gens ont changé, ils
ont réfléchi » (34).
La crise sanitaire a également contribué à organiser réellement la localité:
« Les circuits courts alimentaires ont très bien su mettre en place les outils,
comme des paniers, et ont permis de se revoir sur le rond-point pour créer
de la liaison » (39). Pour Aïga (38), la crise sanitaire est à l?origine de la
création de plusieurs nouveaux « essaims » (groupes locaux d?adhérents)
et de l?arrivée de nouveaux « accepteurs » (commerçants et prestataires
payés en monnaie locale). À Tournus, la ville et l?office du tourisme « ont
lancé un guide des producteurs, Bio et pas Bio, et des lieux de vente, à la
ferme, groupée. Du coup, on a renforcé nos liens avec eux parce qu?on les
a interrogés pendant le confinement sur comment ils arrivaient à écouler
leur production ou pas [?] » (24). Le Covid a également «fait émerger plein
d?idées», notamment sur la mobilité « pour accompagner les particuliers
parce que c?est une problématique croissante en milieu rural » (13). Ainsi
ESP (30) a imaginé de rendre ambulante son épicerie sociale.
Le confinement a rendu en même temps Internet incontournable. Les
organismes qui étaient peu outillés ou opposés à l?usage du numérique ont
été contraints de s?y mettre: « Il y a plein d?associations qui disent non au
numérique et puis là elles se sont retrouvées obligées, donc du coup c?était
la hot line sur « comment on organise une réunion visio ? » (33) ; et des
personnes qui n?étaient pas forcément pour s?investir dans l?informatique
« se sont rendues compte qu?elles pourraient en avoir l?utilité [?] Et
nous on a fait des découvertes concernant Zoom, WhatsApp, le travail à
distance » (9).
CHAPITRE X | 49 48 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
CAHIER 2
Fenêtres régionales et activités TE
Cartographies et illustrations
CHAPITRE X | 51 50 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
AGRICULTURE - ALIMENTATION - APPROVISIONNEMENT
1_ Les agités du biocal :
A l?origine, la ferme de la Rousselière, à Châteaubriant est un lieu de produc-
tion de céréales et de fabrication de pain bio. Avec d?autres producteurs Bio
des alentours, est née l?association Les agités du Biocal qui organise chaque
semaine un marché de producteurs Bio sur le site de la Rousselière. Ce petit
marché qui réunit une quinzaine de producteurs et d?artisans locaux permet
aux habitants d?accéder à des produits de qualité tout en soutenant l?acti-
vité de petites fermes biologiques. Ils peuvent y acheter des légumes, des
oeufs, du fromage, des bières artisanales, du miel, du pain, etc. Ce marché de
producteurs apporte la preuve qu?il est possible de développer des circuits
courts en autogestion.
Facebook: @lesagiteesdubiocal
2_ La ferme du bois du parc :
La ferme du bois du parc est une exploitation en maraîchage en culture rai-
sonnée. Sur place, l?exploitant gère une boutique de producteurs proposant
une gamme de produits variés et de qualité (fruits, légumes, viande, pro-
duits transformés, etc.) en vente directe d?une centaine de producteurs.
Facebook: @FermeduBoisduParc
https://www.la-ferme-du-bois-du-parc-44.fr/
3_ Amap de la Mée :
L?Amap de la Mée propose une diversité de produits (poissons, fruits et lé-
gumes, fromage, volaille, oeufs) qu?elle fournit à plus de 80adhérents.
TERRAIN
BRETAGNE ? PAYS DE LOIRE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 51
CHAPITRE X | 53 52 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
7_ Fourmis solidaires :
L?association Les Fourmis Solidaires implantée à Nozay depuis 2015 assure
la distribution de paniers en circuit court alimentés par 3 producteurs et
dont le prix varie selon le quotient familial du bénéficiaire. Le CCAS de la
communauté de communes de Nozay et le centre socio-culturel LaMano
ont aidé au montage du projet destiné à l?origine aux personnes à faible re-
venu.
8_ Gab44 :
Le Groupement des Agriculteurs bio de Loire-Atlantique (GAB 44) à Nozay
accompagne et forme les agriculteurs Bio et en cours de conversion à l?agri-
culture biologique sur l?ensemble du département de Loire-Atlantique. Par
ailleurs, il mène un travail de sensibilisation pour promouvoir l?alimentation
saine dans les établissements scolaires. Il joue ainsi pleinement le rôle de
relais entre les différents acteurs du territoire (agriculteurs, citoyens, collec-
tivités territoriales, Fnab, commerçants, enseignants, ...) pour développer
l?agriculture et l?alimentation Bio.
https://www.gab44.org/
9_ ACIAH :
L?association ACIAH (Accessibilité, Communication, Information, Accom-
pagnement du Handicap) à Châteaubriant forme les personnes à utiliser
l?outil informatique dans la perspective de remédier à la fracture numérique.
Elle a développé son activité à partir de matériels informatiques de récupé-
ration. Grâce à un accompagnement attentif et une approche participative et
autodidacte, ACIAH désacralise l?informatique et le rend accessible à tous,
personnes âgées, jeunes en difficulté, personnes en situation de handicap,
etc. Elle a notamment contribué à la conception et au développement d?une
version adaptée aux déficients visuels.
https://aciah-formations-informatiques-pour-tous.fr/
4_ Noz?jardin :
L?association Noz?jardin sensibilise et développe le projet de jardin partagé
dans la commune de Nozay. Implanté au coeur du jardin public de la com-
mune, une vingtaine d?habitants cultivent des parcelles mises à disposition
par la mairie. L?association organise également des trocs de plantes dans les
communes aux alentours, participe à des évènements locaux en lien avec
l?environnement (fête de l?abeille et de l?environnement, téléthon, ?). L?as-
sociation favorise l?accès au jardinage pour tous. Certaines parcelles sont
cultivées par des structures sociales, dont le foyer de jeunes travailleurs, le
relais petite enfance et l?association de soutient aux personnes à mobilité
réduite.
Facebook: @Nozjardins44
https://www.facebook.com/Nozjardins44/
5_ Épicerie associative :
À l?origine, cette épicerie a été créée par un groupe d?habitants qui voulait
favoriser l?accès à une gamme de produits Bio et locaux, dans un commerce
de proximité. Cette épicerie favorise la vente en circuit court et soutient les
agriculteurs locaux avec des prix permettant une juste rémunération des
producteurs. De plus, grâce à un système de consigne sur certains produits,
l?épicerie participe à la réduction des déchets.
Facebook: @Epicerie associative bio. locale · Épicerie bio
https://www.facebook.com/Epicerie.bio.locale/
6_ La ferme des Mimosas :
La ferme des Mimosas de Rougé produit des oeufs Bio vendus en circuit
court dans des marchés, dont celui de la Rousselière. L?engagement dans
l?agriculture biologique va même au-delà des réglementations du label, avec
une attention portée à tous les aspects d?une activité respectueuse de l?envi-
ronnement, des poules et de la santé des consommateurs.
SOCIABILITÉ - APPRENTISSAGE - CULTURE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 53
CHAPITRE X | 55 54 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
14_ Véli-vélo :
L?association Véli-vélo promeut l?utilisation du vélo, comme loisir et
comme moyen de déplacement pour les trajets courants. Elle organise
des balades, pour permettre aux personnes de rependre le vélo
progressivement. Elle met aussi en place des ateliers d?auto-réparation
pour que les membres puissent régler, entretenir et réparer leurs vélos par
eux-mêmes et en s?entraidant. Enfin, l?association est force de propositions
sur les aménagements pour contribuer à l?amélioration de la sécurité et du
confort des cyclistes sur la route.
www.veli-velo.fr
15_ La communauté de communes de Nozay :
La communauté de communes de Nozay oeuvre au développement et
à l?accompagnement de projets en lien avec le développement durable.
Parmi les projets qu?elle développe, on peut citer l?atlas de la biodiversité
qu?elle a mis en place avec l?aide des habitants suivant une démarche
participative. Elle accompagne également l?association des chauffeurs
solidaires à déployer une offre de service pour aider les personnes à se
déplacer. Elle est également à l?origine de l?initiative Réinventer Rural
qui consiste à développer un habitat innovant et durable réparti dans les
communes.
https://www.cc-nozay.fr/
10_ La Smala :
Constituée à l?origine par un groupe d?amis, l?association propose un service
de restauration végétarienne ou végan et locale pour tous types d?évène-
ments (mariage, stage, ?). Elle propose également l?installation de toilettes
sèches construites à partir de matériaux récupérés pour des événements et
des particuliers. Enfin, l?association organise ses propres évènements festifs
et culturels, avec la volonté de tisser des liens avec les habitants en les sen-
sibilisant aux questions alimentaires et écologiques.
https://www.lasmala.org/smala/
11_ Bulle de Zinc :
L?association, dont le siège se situe au château de Saffré, est une compagnie
de théâtre de rue qui propose des spectacles sur le thème de la solidarité
et de l?écologie. L?association implique les habitants dans les créations de
contes. Elle a notamment été à l?origine de la légende d?Hippolyte Lalou, in-
venteur imaginaire du banc public dont un exemplaire a été inauguré en son
honneur sur la place de l?église de Saffré.
https://www.bullesdezinc.fr/
12_ Têtapoux :
L?association Têtapoux, créée en 2015, mène diverses actions autour de la
sensibilisation à l?écologie et à la réduction des déchets. Elle propose no-
tamment des balades de ramassage des déchets ; l?organisation de cinés-dé-
bats ; des journées d?échanges de gratuité ; des animations dans les écoles.
Pendant le confinement un groupe de couturières solidaires s?est constitué.
13_ Civam 44 :
Les CIVAM (Centres d?initiatives pour valoriser l?agriculture et le milieu
rural) sont des structures associatives qui regroupent des agriculteurs et
des ruraux qui travaillent collectivement à la transition agroécologique. La
structure que nous avons visitée s?occupe principalement d?accompagner
les agriculteurs pour rendre leur exploitation plus autonome et économe.
https://www.civam.org/
HABITAT - MOBILITÉ - ÉNERGIE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 55
CHAPITRE X | 57 56 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
16_ Emmaüs :
Comme toutes les boutiques Emmaüs en France et à l?étranger, la
boutique de Châteaubriant vend des produits de seconde main à bas
prix, promouvant le réemploi et la récupération. Elle a notamment un
partenariat avec les déchetteries de la ville de Châteaubriant et collecte
aussi auprès des particuliers. Le magasin est géré par des compagnons,
c?est-à-dire des personnes dans le besoin qui sont logées et nourries par
Emmaüs en contrepartie de leur travail.
https://emmaus-france.org/
17_ La Cigale de la Mée :
Les Cigales dont l?acronyme signifie Club d?investisseurs pour une Gestion
Alternative et Locale de l?Epargne Solidaire sont constituées de groupes de
5 à 20personnes qui épargnent régulièrement pour investir collectivement
et solidairement dans des projets de territoire. Le club n?existe que pour
une durée de 5ans renouvelable. Grâce aux contributions d?une dizaine
d?adhérents, la Cigale de la Mée de Châteaubriant a financé dans un rayon
de 30km 3projets (une ferme d?élevage de poules pondeuses et de chèvres ;
un boucher-paysan, éleveur de vaches de race et de porcs, et un forgeron
qui travaille en circuit court avec le charbon de bois).
ECONOMIE LOCALE - SOCIALE - CIRCULAIRE
CHAPITRE X | 59 58 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
0
10
20
Km
30
40
50
Km
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
50 40 30 20 10 0
0
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20
Km
30
40
50
Km
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
BRETAGNE - PAYS DE LOIRE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 59
CHAPITRE X | 61 60 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
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Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
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Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
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Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
6. Bretagne (Bretagne/Pays de Loire) _ Acti-
vités TE et Granulométrie
Source : FRUGAL pour la granulométrie ;
LOCAL pour le recensement des activités
de TE
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale / Sociale /
Circulaire
Habitat /
Mobilités /
Énergie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble
0. Hors zone habitée 4 2 7 . 3
1. Bâti & maison isolée 17 20 7 5 15
2. Hameau 15 7 36 5 12
3. Village 2 17 14 14 11
4. Bourg 23 30 7 29 25
5. Petite ville 27 13 21 24 21
6. Ville 13 11 7 24 13
Total 100 100 100 100 100
6/ Bretagne - Pays de Loire : Répartition des activités de la TE par Granulométrie (en %)
Champ :Hors activité dont les coordonnées GPS ne sont pas suffisament précises pour déterminer une granulométrie associée.
6. Bretagne (Bretagne/Pays de Loire)_
Nombre d?exploitations agricoles engagées
dans l?agriculture biologique en 2018 (par
commune)
Source: Observatoire des territoires pour les
exploitations agricoles ; LOCAL pour le re-
censement des activités de TE.
6. Bretagne (Bretagne/Pays de Loire) _ Dy-
namique démographique 2011-2016 (par
commune)
Source : Observatoire des territoires/INSEE
pour les données démographiques ; LOCAL
pour le recensement des activités de TE.
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 61
CHAPITRE X | 63 62 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 63
Facebook : @lesagiteesdubiocal
https://www.facebook.com/Nozjardins44/
https://www.gab44.org/
CHAPITRE X | 65 64 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 65
https://www.biopaysdelaloire.fr/
https://www.facebook.com/Epicerie.bio.locale/
https://www.facebook.com/Epicerie.bio.locale/
CHAPITRE X | 67 66 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 67
https://www.gab44.org/
https://www.civam.org/
https://www.gab44.org/ https://www.civam.org/
CHAPITRE X | 69 68 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
TERRAIN
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
AGRICULTURE - ALIMENTATION - APPROVISIONNEMENT
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 69
18_ Le Pain sur la table :
Le restaurant-boulangerie Le Pain sur la Table à Cluny, a été créé grace à un
appel à projets de la MSA (Mutuelle Sociale Agricole), auquel a répondu un
groupe d?habitants engagés pour l?écologie et regroupés dans l?association
Autrement Bio. Les plats et les pains proposés sont fabriqués avec des pro-
duits Bio et locaux. Dans une volonté d?être accessible à tous, le restaurant
met en avant la qualité de ses produits, plutôt que le logo AB. Le Pain sur la
Table contribue à l?animation de la vie locale en organisant des concerts, en
accueillant des expositions et en proposant une vente sur place de livres de
poche.
http://lepainsurlatable.fr/
19_ Le moulin des Essarts :
Le moulin des Essarts à Montbellet est spécialisé dans la culture de céréales,
la transformation en farine et dans la fabrication de pain certifié AB. Le pain
est vendu sur place et dans trois marchés de producteurs locaux. Ces der-
niers sont des lieux de sociabilisation qui animent la vie locale et qui ont
favorisé l?installation de nouveaux habitants dans les villages. En parallèle
de son activité à la ferme, la créatrice du moulin est engagée dans de nom-
breuses structures en faveur de l?agriculture paysanne: Confédération pay-
sanne, Terre de liens, ?
https://www.lesgestespartages.fr/fr/professionnel/cecile-dubart-boulan-
gere-bio
20_ AMAP de Nizerel :
L?AMAP de Nizerel, initiée par un groupe d?habitants il y a dix ans, est l?une
des premières AMAP à avoir vu le jour dans la région. Elle regroupe au-
CHAPITRE X | 71 70 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
et sur le plan de l?énergie, elle travaille avec une coopérative qui installe des
panneaux solaires sur le toit de particuliers. Par ailleurs, Bresse transition
joue un rôle de mise en réseau en organisant une fête de la transition qui
réunit chaque année les associations locales agissant dans ce domaine.
24_ Tournugeois vivant :
L?association Tournugeois vivant a été constituée à l?origine pour s?opposer
à un projet d?hypermarché voulu par l?ancien maire et qui a été abandon-
né en raison de la mobilisation massive des habitants. Lors des élections
municipales de 2020, l?association a été à l?origine de la création d?une
liste citoyenne qui a été élue. Aujourd?hui l?association porte son attention
sur les questions d?alimentation, notamment, dans le cadre du projet de la
Plateforme des projets et stratégies urbaines (POPSU), en coordination avec
d?autres associations.
https://tournugeoisvivant.de-tournus.com/
25_ L?Embarqu' :
L?Embarqu? est un café associatif situé à Tournus. Il a vocation à être un lieu
d?échanges et de rencontres conviviales, au coeur de la vie associative de la
ville de Tournus. Il accueille des ateliers, des spectacles et des rencontres
autour de projets citoyens : partage de connaissances, économie sociale et
solidaire, démarche ntergénérationnelle ou de mixité sociale, etc.
https://cafe-associatif.de-tournus.com/
26_ Radio Bresse :
Radio Bresse est une radio associative généraliste créée en 1986 qui promeut
l?activité locale en Bresse. Elle diffuse des informations sur les associations
et les initiatives qu?elles portent, contribuant ainsi à leur mise en réseau.
Son audience atteint plus de 15 000auditeurs par jour répartie sur la Bresse
bourguignonne.
http://www.radiobresse.com/category/actualites/
jourd?hui 13producteurs Bio et distribue 350paniers, dans deux communes.
Elle propose aussi des commandes groupées pour des produits qui ne sont
pas disponibles localement.
https://amapnizerel.fr/
21_ Allant Vers :
L?association Allant Vers de Nanton a pour objet la sensibilisation aux en-
jeux écologiques. Elle a mis en place un marché de producteurs Bio qui a
lieu deux fois par semaine dans la commune. Elle diffuse aussi des films,
organise des manifestations culturelles et réalise des commandes groupées.
Elle apporte un soutien à des projets d?habitants et travaille avec différents
acteurs de la commune (écoles, associations, ?) pour animer la vie locale et
«faire de Nanton plus qu?une ville dortoir».
22_ Les Semeurs du possible :
L?association Semeurs du possible accompagne la création d?espaces tests
agricoles pour aider des jeunes à monter leur exploitation en agriculture
biologique. En mobilisant les acteurs locaux, les élus comme les agriculteurs
de la commune, l?association permet à ces nouveaux agriculteurs de s?inté-
grer au tissu social local.
23_ Bresse Transition :
L?association Bresse Transition, située à Louhans, a été créée à la suite de
deux débats sur la transition écologique organisés dans la commune. Elle
mène des actions sur plusieurs fronts pour sensibiliser aux questions éco-
logiques et mettre en lien les acteurs du territoire. Dans le domaine de l?ali-
mentation, elle organise chaque année une bourse aux semences. Concer-
nant la mobilité, l?association a mis en place un système de stop organisé ;
SOCIABILITÉ - APPRENTISSAGE - CULTURE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 71
CHAPITRE X | 73 72 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
30_ Économie Solidarité Partage :
Investie lors de sa création en 1990 dans plusieurs petites actions de soli-
darité (atelier de réparation mécanique, vestiaire public à partir de dons de
vêtements, boutique alimentaire), l??association s?est recentrée aujourd?hui
sur deux activités principales : une ressourcerie et une épicerie sociale et
solidaire. Cette dernière est uniquement réservée aux bénéficiaires de dis-
positifs d?aide alimentaire.
http://economie-solidarite-partage.com/
31_ Du Blé pour demain :
L?association, cagnotte solidaire Du blé pour demain, a pour objectif de trou-
ver des financements destinés à des projets agricoles autour de Tournus.
Deux espaces test des Semeurs du possible ont d?ailleurs bénéficié de cette
cagnotte.
https://amap-aura.org/experiences/du-ble-pour-demain/
27_ Bionabat :
La boutique de négoce en matériaux écologiques Bionabat à Saint-Loup-de-
Varennes a été créée par un ancien constructeur de maisons en bois qui a
décidé de monter une boutique de négoce en matériaux écologiques pour
répondre au déficit de cette offre dans la région. La notion de « local » prend
une tout autre échelle lorsqu?il s?agit de matériaux de construction. En effet,
en raison de l?absence de certains matériaux en France, le gérant de Bio-
nabat se fournit en Allemagne, en Autriche ou en Espagne. Par ailleurs, il
prête une grande attention à la qualité et à l?aspect écologique des produits
qu?il vend. Il a aujourd?hui une clientèle fidèle qui vient de toute la région,
parfois de plus loin.
http://www.bionabat.com/
28_ Centrale villageoise Sud Bourgogne :
Les centrales villageoises sont des associations qui oeuvrent au dévelop-
pement de l?énergie solaire via la recherche de toitures pour l?installation
de panneaux photovoltaïques. Aujourd?hui, l?association Sud Bourgogne
compte 90sociétaires pour un capital total de 40 000¤ qu?elle a investi dans
4projets de 9kw(ateliers municipaux et 3toitures privées).
http://sudbourgogne.centralesvillageoises.fr/
29_ SEL Clunisois :
Existant depuis 20ans, ce SEL fonctionne sur le principe d?échange de ser-
vices non monétisés. L?échange est matérialisé sous forme de griottes (1h de
service=60 griottes), quel que soit le service rendu. Le compte d?un adhérent
est crédité dès lors qu?il rend un service et, à l?inverse, est débité quand il bé-
néficie d?un servcie. Les propositions de service se font via un site internet.
Le SEL Clunysois est adhérent à la Maison des SEL.
https://selclunisois.org/
HABITAT - MOBILITÉ - ÉNERGIE ÉCONOMIE LOCALE - SOCIALE - CIRCULAIRE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 73
CHAPITRE X | 75 74 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
0
10
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Km
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
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5 activités
6 activités
7 activités
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Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 75
CHAPITRE X | 77 76 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
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Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale / Sociale /
Circulaire
Habitat /
Mobilités /
Énergie
Sociabilités /
Apprentissage
/ Culture
Ensemble
0. Hors zone habitée 18 . . 9 10
1. Bâti & maison isolée 14 . 13 9 10
2. Hameau 14 . . 9 8
3. Village 32 . . 18 19
4. Bourg 14 43 63 18 27
5. Petite ville 9 57 25 36 25
Total 100 100 100 100 100
Champ :Hors activité dont les coordonnées GPS ne sont pas suffisament précises pour déterminer une granulométrie associée.
9/ Bourgogne - Franche Comté : Répartition des activités de la TE par Granulometrie (en %)
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne)_
Activités TE et Granulométrie
Source : FRUGAL pour la granulométrie ;
LOCAL pour le recensement des activités
de TE
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne)_
Nombre d?exploitations agricoles engagées
dans l?agriculture biologique en 2018 (par
commune)
Source: Observatoire des territoires pour les
exploitations agricoles ; LOCAL pour le re-
censement des activités de TE.
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne)
_ Dynamique démographique 2011-2016
(par commune)
Source : Observatoire des territoires/INSEE
pour les données démographiques ; LOCAL
pour le recensement des activités de TE.
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 77
CHAPITRE X | 79 78 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
https://lepainsurlatable.fr/
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 79
https://economie-solidarite-partage.com/lep-
icerie-sociale/
https://economie-solidarite-partage.com/ressourcerie
https://tournugeoisvivant.de-tournus.com/
CHAPITRE X | 81 80 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 81
https://economie-solidarite-partage.com/lepicerie-sociale/
CHAPITRE X | 83 82 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
32_ Fruits oubliés :
L?association Fruits oubliés, créée en 1981, a pour vocation la préservation
du patrimoine local en matière de diversité fruitière. Elle publie la revue
Fruits oubliés et organise un évènement annuel sur ce thème à Saint-Jean-
du-Gard. Elle a également contribrué à la mise en place d?un groupement
d?achats avec des agriculteurs locaux et à l?installation d?agriculteurs dans
la région. Aujourd?hui, le périmètre d?action de l?association s?est étendu
jusqu?en Ardèche.
https://www.fruitsoublies.com/
33_ Outils Réseaux :
L?association Outils-Réseaux, située à Claret en périphérie de Montpellier,
a pour objectif d?impulser une dynamique de collaboration entre et au sein
des structures travaillant dans le domaine de l?environnement en proposant
des outils organisationnels et numériques ainsi que des formations. Elle
cherche à favoriser la création dans d?autres lieux (Brest, Nantes, Toulouse,
Gap, Belgique) de nouvelles structures proposant les mêmes services et
fonctionnant en archipel.
http://outils-reseaux.org/
TERRAIN
OCCITANIE -
LANGUEDOC-ROUSSILLON
AGRICULTURE - ALIMENTATION - APPROVISIONNEMENT
SOCIABILITÉ - APPRENTISSAGE - CULTURE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 83
CHAPITRE X | 85 84 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
36_ La Mine :
L?association La Mine a pour objectif d?accueillir des personnes vivant dans
des habitats légers (camions, caravanes, camping-cars, cabanes) en lien
avec le réseau HALEM (Habitants de Logements Éphémères ou Mobiles),
qui milite au niveau national pour la reconnaissance de ce type de logement.
37_ Cazalez :
Cazalez est une association fondée en 2014 dont les multiples activités sont
tournées vers la transition écologique et sociale, notamment un projet d?ha-
bitat participatif situé à Prades-le-Lez. Ce dernier fait l?objet d?expérimen-
tations techniques en bâtiment à énergie passive. L?association a noué de
nombreux partenariats avec différents acteurs, notamment de la recherche
scientifique, pour développer des modèles qui puissent être réplicables. Elle
contribue ainsi à créer une dynamique locale autour de l?écologie.
https://casalez.fr/
38_ Aïga :
L?Aïga, monnaie locale dont l?usage est en développement dans les com-
munautés de communes cévenoles entre Alès et Le Vigan, est axée sur les
capacités des producteurs et des consommateurs à contribuer à un projet
de territoire. L?Aïga fonctionne à partir d?essaims regroupant localement des
«accepteurs » (producteurs et prestataires de services) et des adhérents (uti-
lisateurs).
https://cevennes-transition.fr/
34_ Les Survoltés :
Cette association été constituée au départ en opposition à l?exploitation des
gaz de schiste dans la région. Par la suite, son objectif a été de mettre en
place une production d?énergie renouvelable sur son territoire grâce à la
construction d?un parc photovoltaïque dont le financement a donné lieu à la
création de la SAS Le Watt citoyen, regroupant 250 sociétaires : particuliers,
associations, entreprises et artisans. Constitué de 1000 panneaux occupant
une superficie de 1500 m2, le parc photovoltaïque produit378 Mwh/an. C?est
le premier en France à être géré et financé par des citoyens. Au-delà de l?as-
pect énergétique, l?ensemble du projet est conçu pour préserver l?environ-
nement, de l?entretien du terrain par un berger local jusqu?au démantèle-
ment du parc, avec la récupératiion des matériaux et la restitution du terrain
dans son état d?origine.
https://survoltes.fr/
35_ Utopia & USPOP :
L?habitat participatif Utopia à Lasalle est un habitat inter-générationel où
vivent actuellement 4 familles. Chacune dispose d?un appartement indé-
pendant tandis que certains espaces sont partagés (cuisine, buanderie,
chambre d?ami, espace culturel). Utopia promeut également des activités
artistiques en accueillant des évènements culturels qui animent la vie lo-
cale: résidences d?artistes, cours de yoga, théatre, musique, brico café, une
cantine, expositions, etc. Dernièrement, une Ballade Artistique Lasalloise a
été organisée en boucle dans le village, invitant les promeneurs à visiter La-
salle tout en profitant d?oeuvres d?art sur les murs, le sol ou dans les jardins.
http://relie-toits.org/wakka.php?wiki=UtopiA
HABITAT - MOBILITÉ - ÉNERGIE
ÉCONOMIE LOCALE - SOCIALE - CIRCULAIRE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 85
CHAPITRE X | 87 86 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
39_ Ressourcerie du Pont :
L?association d?éducation populaire Rd ?évolution, à l?origine de la création
de la ressourcerie du pont au Vigan, référence nationale dans ce domaine,
porte un projet écologique global intitulé « Terre de convergence ». La res-
sourcerie a été aménagée dans les locaux d?une ancienne filature où l?asso-
ciation souhaite développer d?autres activités, culturelles en particulier. Elle
a également le projet d?initier sur 100hectares une dynamique d?animation
de la transition territoriale. L?objectif de ces différentes activités est la re-
prise en main par les populations de leurs besoins fondamentaux. Des liens
étroits sont entretenus avec le Réseau national des ressourceries.
http://www.rdevolution.org/-La-Ressourcerie-du-Pont-
40_ Troctestrucs :
L?association TroctesTrucs basée à Saint Vincent de Barbeyrargues organise
chaque année un troc dans la commune. Il est inspiré d?un modèle importé
du Canada par sa fondatrice, qui en est originaire. Ce système de troc, le
premier en France, remporte un franc succès, avec plus de 250familles qui
participent chaque année à l?évènement organisé sur une journée. Il fonc-
tionne à partir d?un système de points: les personnes qui donnent des objets
gagnent des points et peuvent ensuite les dépenser pour acquérir d?autres
objets. Cette structure n?a pas vocation à prendre de l?ampleur, mais à essai-
mer grâce à la mise en place d?autres associations du même type en d?autres
lieux en France.
https://fr-fr.facebook.com/TrocTesTrucsFrance/
CHAPITRE X | 89 88 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
0
10
20
Km
30
40
50
Km
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
OCCITANIE - LANGUEDOC-ROUSSILLON
50 40 30 20 10 0
0
10
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Km
30
40
50
Km
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
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Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
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0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon)_ Dy-
namique démographique 2011-2016 (par
commune)
Source : Observatoire des territoires/INSEE
pour les données démographiques ; LOCAL
pour le recensement des activités de TE.
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale / Sociale /
Circulaire
Habitat /
Mobilités /
Énergie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble
0. Hors zone habitée 14 . 15 17 14
1.Bâti & maison isolée 31 20 8 13 23
2. Hameau 15 . . 4 10
3. Village 15 20 . 17 14
4. Bourg 10 20 38 22 17
5. Petite ville 15 40 38 26 22
Total 100 100 100 100 100
7 / Occitanie - Languedoc Roussillon : Répartition des activités de la TE par Granulometrie (en %)
Champ :Hors activité dont les coordonnées GPS ne sont pas suffisament précises pour déterminer une granulométrie associée.
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon)_
Nombre d?exploitations agricoles engagées
dans l?agriculture biologique en 2018 (par
commune)
Source: Observatoire des territoires pour les
exploitations agricoles ; LOCAL pour le re-
censement des activités de TE.
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon)_ Acti-
vités TE et Granulométrie
Source : FRUGAL pour la granulométrie ;
LOCAL pour le recensement des activités
de TE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 91
CHAPITRE X | 93 92 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 93
https://survoltes.fr/
https://rdevolution.org/
https://aiga-monnaielocale.org/
https://www.ressourcerie-du-pont.fr/
https://survoltes.fr/
CHAPITRE X | 95 94 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
https://rdevolution.org/
https://www.ressourcerie-du-pont.fr/
CHAPITRE 2
Le local en réseaux
CHAPITRE X | 99 98 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Pour l?ensemble des personnes interrogées, la question du périmètre de dé-
ploiement de leurs activités leur apparaît tout à fait centrale. Elle recoupe
pour eux les notions de proximité et de local, termes souvent employés de
manière indistincte, qui répondent à une échelle d?action et à des principes
de responsabilité et/ou à une vision économique et territoriale: « Au-delà
du côté qualitatif, le local, c?est le réel, c?est la proximité dans le sens où on
l?entend aujourd?hui, la capacité à être entendu. » Convaincu que « le local
est une réponse », l?un des créateurs de Radio Bresse (26) considère que
« c?est une vision en réduction de ce qui se passe ailleurs dans le monde.
La Bresse n?est pas un microcosme à part du monde, il en est une des mul-
tiples manifestations. » Il s?agit donc d?un local non déconnecté du reste du
monde, comme on le constatera à la suite. Pour la plupart de nos interlocu-
teurs, cette proximité est étroitement liée à la transition écologique: « Pour
moi, ça renvoie au local et pas au local hors-sol, c?est-à-dire un local avec
de l?humain, c?est-à-dire des gens qui localement trouvent à vivre au quoti-
dien » (26). Le local est pour le fondateur d?Aïga (38) « la seule clé qui per-
mettra d?y arriver », parce que se pose une question d?échelle: « Est-ce que
les sociétés humaines sont capables de gérer l?environnement, d?avoir une
gestion respectueuse de l?environnement, d?être responsables même au ni-
veau social, au-delà d?une certaine échelle ? »; et d?ajouter: « La proximité
nous permet de nous organiser rapidement, de mettre en place des réponses
dont on a besoin, d?apporter rapidement des solutions à des problèmes non
identifiés. »
LA PROXIMITÉ ET SES LIMITES
Quelle que soit les thématiques auxquelles appartiennent les activités ana-
lysées, on a pu constater des constantes dans le dimensionnement des diffé-
rents périmètres de leur déploiement. Ces derniers semblent correspondre
à une métrique rurale de proximité. Il ressort des entretiens un premier pé-
rimètre de déploiement des activités qui peut être formalisé par un cercle
d?environ 10 à 20-25 km de rayon, correspondant à un trajet inférieur à
20minutes en voiture, qu?il s?agisse de l?amont ou de l?aval de l?activité, de
producteurs ou de consommateurs. Ainsi, l?interlocuteur d?Allant Vers (21)
raconte que, pour sélectionner les producteurs au moment de la mise en
place du marché: « On a pris une carte on a fait un cercle autour de Nan-
ton à 25km. Ça porte déjà loin. On a dit 25km comme ça paraissait être un
trajet raisonnable comme quand on va travailler ». Cette distance de 25km
revient souvent comme une distance maximale à parcourir, par exemple
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 99
CHAPITRE X | 101 100 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
pour les livraisons de bois en tracteur (CIVAM 44, 13), ou de jus de fruits
(la Mine, 36). Les adhérents du Blé pour demain (31) sont encore plus exi-
geants dans leur sélection des projets d?énergie renouvelable à aider: « On
a pondu un règlement intérieur et on a défini comme principe d?aider des
projets à 15-20km par rapport à Tournus ». Lorsqu?ils sont sollicités au-delà
de cette distance, ils considèrent qu?il n?y a plus cette notion de rapport au
local. La distance est aussi celle que la clientèle est prête à parcourir pour
acheter directement au producteur ou pour obtenir un produit de qualité.
Pour l?Épicerie associative (5), la réflexion s?est faite en amont et la distance
faisait partie des critères de sélection des producteurs: « Qu?ils soient Bio ;
que ce soit des producteurs et pas des revendeurs ; qu?ils n?aient pas trop
de kilomètres à faire ». La distance moyenne correspond également pour
lui à une vingtaine de kilomètres: « On retravaille pour les fruits et légumes
ce que veut dire local notamment en termes de nombre de kilomètres par
exemple. Des fois ça dépasse un peu les 20km, mais en tout cas on est sur le
nord de la Loire-Atlantique. »
Passer le relais et faire archipel
Un second périmètre de 30 à 50km de rayon matérialise la limite au-delà
de laquelle les acteurs enquêtés ne situent plus leur activité dans un rap-
port de proximité ou de localité. Il correspond à l?aire de chalandise, mais
également de recrutement des salariés et bénévoles. C?est l?échelon institu-
tionnel de l?intercommunalité qui semble le mieux concrétiser ce second
périmètre pour nos interlocuteurs. Pour les Survoltés (34) « le périmètre le
plus pertinent est la communauté de communes, parce que la communauté
de communes est quand même proche des communes qui la compose. »
Dans le cas des monnaies locales, la loi impose de définir au préalable un
périmètre. Au-delà de ce dernier périmètre géographique, qui correspond le
plus souvent à un certain volume d?activité, il convient d?en créer une nou-
velle, de passer le relais à l?acteur voisin et/ou d?essaimer (34, 37, 40). Cette
limitation assumée ou revendiquée du périmètre de déploiement d?une ac-
tivité introduit un fonctionnement en archipel. Il peut s?agir d?identifier des
limites entre activités similaires déjà structurées comme entre deux villages
Emmaüs, par exemple: « Je ne vais pas rentrer sur leur secteur pour faire les
ramassages et eux ne viennent pas à Châteaubriant pour les faire » (16); ou
de gérer des approvisionnements pour les groupements d?achats, en limi-
tant chaque périmètre à 20km ; ou de passer le relais à un autre organisme
lorsque des candidats adhérents habitent trop loin, comme dans le cas du
SEL clunysois (29) qui limite son rayon d?intervention à 50 km. L?objectif
n?est donc pas de développer outre mesure une activité comme en témoigne
Outils-Réseaux (33) : « Soit on devenait une grosse institution, une grosse
structure et je pense que cette idée de grosse structure qui a beaucoup de
salariés, qui doit donc faire beaucoup de projets, cette espèce de fuite en
avant je pense que c?est plutôt le ?monde d?avant ?. Tout l?objectif a consisté
à ?archipéliser? ». De même pour les promoteurs de Troc tes trucs (40), la
même question s?est posée et leur réponse est similaire: « Est-ce que notre
objectif c?est de grossir l?événement central et de faire venir le plus de monde
possible à cet événement, ou est-ce qu?on a plutôt comme mission de jus-
tement essaimer pour que le concept prenne place, mais partout en même
temps, qu?on en voit partout en France». R d?évolution fait de l?archipel une
métaphore de leur mode de relation : « C?est une dynamique qu?on appelle
l?archipel qui prend petit à petit. On a une ile, c?est notre identité racine et il
y a une autre ile qui est l?identité racine d?une autre et on prend des pirogues
pour se rejoindre, c?est-à-dire qu?on ne trahit pas notre identité racine. »
Local et international
Cette recherche de la proximité n?empêche pas le local d?être en relation avec
l?international, notamment pour pallier au manque de productions locales.
Pour certaines activités, comme pour Bionabat (27) il est difficile de trouver
suffisamment de matériaux écologiques de construction à proximité et il se
trouve obligé de se fournir en Allemagne ou en Autriche : «?Je n?ai quasi-
ment plus rien qui me reste en local?» regrette-t-il. Les groupements d?achats
alimentaires ou les AMAP s?approvisionnent en produits qui n?existent pas
sur place, et des liens sont créés avec des fournisseurs ou des plateformes
spécialisés en Bio, des producteurs d?Andalousie, le bassin méditerranéen
permettant d?avoir accès à un maximum de produits, en respectant encore
les saisonnalités tout en continuant à privilégier les produits de saison fran-
çais. Les exploitants agricoles ont également besoin de produits spécifiques
qu?ils ne peuvent pas trouver à proximité : greffes, amendements, fertili-
sants, plants, semences, nourriture pour les animaux, etc. Ils groupent leurs
commandes afin de faire «?un seul camion avec cinq petits producteurs à
une trentaine de kilomètres?», ce qui permet ?de bénéficier d?une livraison
gratuite? (18). Certaines activités se déploient également au-delà de l?échelle
nationale, comme l?association Pomologie de France issue de Fruits oubliés
(32) qui organise des événements en Allemagne, Suisse, Belgique, Italie, Es-
pagne pour ses associations adhérentes. Le réseau Semences paysannes agit
aux échelles nationale et internationale.?L?international c?est aussi une ou-
verture culturelle, des partenariats, des actions de solidarités avec l?Afrique
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 101
CHAPITRE X | 103 102 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
- Togo, Burkina, Guinée, le Congo, pour la Smala (10), le Burkina Faso pour
Emmaüs (16), ou les Mayas, les Navajos, et la Mongolie pour R d?Evolution
(39).
Les multiples dimensions de la proximité
Au prisme de la transition écologique, le local existe donc bien dans sa di-
mension spatiale, géographique et fonctionnelle. Il s?observe d?abord à
une première échelle de proximité, quelle que soit la thématique prise en
compte. La notion de local rejoint donc celle de proximité telle que dévelop-
pée dans ses multiples déclinaisons aussi bien par A.Rallet et A.Torre, avec
la différenciation qu?ils introduisent entre proximité géographique et proxi-
mité organisée (2004), que par O.Bouba-Olga et M.Grossetti, par le biais
de la socio-économie de la proximité (2008), ou dans des approches secto-
rielles de la transition écologique. Ainsi, dans le cadre d?un travail portant
sur l?une des thématiques abordées dans la présente étude ? les circuits
courts alimentaires ? quatre dimensions de la proximité sont proposées
par J.Noël et L. Le Grel (2018), qui s?inspirent des travaux de C.Praly et alii
(2014):
? la dimension spatiale, avec l?objectif de réduire les distances, géomé-
trique et temporelle, entre production et consommation, ou amont et aval?;
? la dimension relationnelle en supprimant autant que faire se peut les
intermédiaires et en ménageant des rapports de confiance et de partage de
valeurs entre amont et aval?;
? la dimension fonctionnelle, en facilitant l?approvisionnement et en adap-
tant les produits de la production à la consommation?;
? la dimension économique, avec l?objectif de relocaliser les flux écono-
miques, et de mieux répartir la valeur ajoutée, notamment au bénéfice des
producteurs.
Les nombreux travaux portant sur les AMAP confirment cette multidimen-
sionnalité de la proximité observée dans la présente étude. R. Le Velly et alii
(2016) montrent, à travers deux exemples situés en Pays de Loire (une AMAP
Poisson et une association d?arboriculteurs et de maraîchers Bio ligériens)
que «?l?activation et la mobilisation des dimensions spatiale et relation-
nelle de la proximité permettent de rapprocher producteurs et consomma-
teurs, sans pour autant perdre le caractère différencié, ?alternatif?, aux règles
conventionnelles du marché?». Mais, ajoutent-t-ils: «?A la grande différence
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 103
de nombreux circuits courts alimentaires, ces filières de proximité néces-
sitent intrinsèquement la mobilisation et l?activation des dimensions fonc-
tionnelles et économiques de la proximité afin de dépasser les contraintes
logistiques et de gagner en efficience économique ». Dans l?approche de
la proximité, les références à l?amont et l?aval appliquées dans la présente
démarche se retrouvent chez certains auteurs. Lohest et alii (2020), dans le
cadre de leur rapprochement entre la relocalisation des activités et l?écolo-
gisation des pratiques, observent qu?il s?agit toujours «?d?intégrer les parties
prenantes directes ? producteurs ou fournisseurs, en amont des circuits, et
consommateurs en aval ». À partir de ces deux notions, les échelles de proxi-
mité évaluées dans le cadre de différents travaux valident celles observées
au sein des fenêtres régionales, aussi bien en amont (chez les producteurs)
qu?en aval (chez les consommateurs ou les destinataires), comme l?illustrent
les schémas présentés dans le cahier 3 - Périmètres et réseaux - cartographie
et illustrations : autour de 15 à 20 km, en particulier en aval, et au-delà
jusqu?à environ 50km pour une minorité, notamment en amont, mais pas
seulement. P. Bitoun et alii (2009) font le constat que les consommateurs
«?résident très rarement à plus de 20km du siège de l?AMAP?; tandis que Ray-
nal (2014), reprenant les résultats de travaux antérieurs (Olivier et Coquart,
2008?; Lamine, 2008), conclut que ?la durée moyenne du transport en voi-
ture ou camionnette pour le producteur a été estimée à 50 minutes, pour
une distance variant en moyenne de 11 à 65km.»
LES RÉSEAUX DE LA TRANSITION
Dans le cours des entretiens, la notion de réseau a été très fréquemment évo-
quée, que ce soit à l?échelle locale, régionale ou nationale, et éventuellement
internationale. Pour beaucoup, elle est constitutive de la vie et de la réussite
d?une activité liée à la transition écologique, mais également d?une nouvelle
approche de celle-ci: « On fonctionne en réseaux » (10). Ces réseaux sont de
nature amicale, mais surtout associative, tournés vers l?environnement ou
l?écologie y compris dans sa dimension sociale : « Il y a un réseau : les gens
ne sont pas là pour se faire de l?argent mais pour s?aider mutuellement »
(3). Pour Outils Réseau (33), le constat que « les sujets deviennent de plus
en plus complexes et qu?il devient difficile de les résoudre au niveau d?une
seule structure » amène à imaginer de nouvelles formes collaboratives d?or-
ganisation de manière à « réimpulser de la coopération au sein des struc-
tures et entre les structures ». La transition écologique passe ainsipar des
connexions entre acteurs qui font différemment de manière à ce que «les
gens qui sont dans l?écologie prennent bien conscience que ça n?est qu?un
petit bout des transitions.»
CHAPITRE X | 105 104 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
L?analyse des modes de déploiement des activités qui ont fait l?objet d?en-
tretiens révèle bien qu?elles sont parties prenantes de réseaux divers (pro-
fessionnels, familiaux, militants, etc.) qui inscrivent leurs relations à de
multiples échelles : régionale, nationale et internationale. Il s?agit bien à
chaque fois de construire, en même temps que de la résilience, «?de l?inter-
dépendance et de l?interconnexion » (Tournier, Truong, 2020). Au-delà des
dimensions d?autochtonie, de solidarité paysanne ou de proximité, qu?on
peut considérer relativement convenues, la dimension d?interconnaissance
par les réseaux multiples et divers, qui est revenu très souvent dans les pro-
pos de nos interlocuteurs, semble plus nouvelle et plus forte. Ainsi : « On
est plus sur des liens, une multiplicité de liens interpersonnels » (14). Ces
réseaux regroupent « des gens qu?on connaît par d?autres associations », et
comme les associations sont nombreuses « on est partout en fait » (23). De
même pour Tournugeois vivant (24) dont l?ambition est de faire « travailler
ensemble des gens qui ont des préoccupations à la fois sociales et de tran-
sition pour en faire une espèce de pôle d?échanges autour de ça, [?] tout ça
est très connecté, c?est en réseau complètement ». Ces réseaux mettent ainsi
en relation des acteurs de tous horizons et de toutes origines, autochtones
ou néo-ruraux, et témoignent du « brassage de populations » déjà évoqué et
c?est sans doute ce maillage serré d?acteurs extrêmement divers oeuvrant à la
transition écologique qui est à considérer comme l?indice le plus original de
nouvelles trajectoires de cohésion sociale et territoriale.
Des réseaux militants, relationnels, sportifs et familiaux
La diversité des réseaux relationnels mobilisés par les acteurs de la tran-
sition écologique est bien illustrée par l?exemple du fondateur de la ferme
des Mimosas (6). Les siens sont à la fois politiques, amicaux, sportifs et fa-
miliaux (en lien avec la notoriété de ses parents eux-mêmes engagés dans
plusieurs associations): « J?ai un réseau de vente, j?ai un réseau local de col-
lègues, j?ai un réseau thématique agricole, j?ai un réseau perso que je me suis
construit parce que je suis né à Châteaubriant. J?ai la chance d?être parti de
Châteaubriant, d?y être revenu et d?y faire ma vie ; ça aide beaucoup. Sur
Châteaubriant, je ne vendrais pas autant si je n?étais pas aussi connu ». Au
dire de l?un des créateurs de l?AMAP de la Mée (3), le caractère «souterrain»
d?un réseau permet de faire bouger les choses, de s?aider mutuellement et y
participent aussi bien les clients que les membres actifs par le biais des as-
sociations de toutes natures auxquelles ils appartiennent personnellement.
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 105
Ces réseaux sont aussi bien professionnels, à partir de groupes exerçant le
même type d?activités, permettant, par la transmission d?expériences et la
fourniture de services, de pallier la petite taille des activités. Tissés à une
échelle régionale et/ou nationale, ils permettent de bénéficier d?entraides
et d?outils mutualisés. Le rôle de gestion du réseau peut revenir à une struc-
ture spécifique comme l?explique le gérant de la Ferme des Mimosas (6)
qui a créé un groupe d?échange de poules pondeuses permettant à chaque
producteur de mieux gérer son fonctionnement, d?équilibrer entre ceux qui
sont en filière longue et ceux qui sont en filière courte, de partir en vacances,
mais aussi de faire masse vis-à-vis des fournisseurs : « La moyenne c?est
4.800poules par producteurs et donc nous quand on appelle un fournisseur
pour avoir un lot de 500poules on nous rit au nez. La moyenne en conven-
tionnel c?est plus de 9.000 poules par producteur. Du coup, nous nous
sommes regroupés tous ensemble, ensemble on est à 20.000poules, et on
arrive à avoir des prix sympas, ça permet de faire un peu de pression ». Ad-
hérer à un organisme permet aussi de mieux connaitre les réglementations,
d?avoir une assistance juridique, d?avoir accès à des outils de gestion, de se
réunir régulièrement, d?avoir accès à des financements. Le CIVAM44 (13)
explique bien que les associations adhèrent à la fédération départementale
car, notamment pour les plus petites d?entre elles, elle permet de mutualiser
un certain nombre de moyens humains ou d?objectifs, également la gestion
administrative et financière. La fédération offre également de l?aide sur la
communication et des formations, ce qui évite aux petits CIVAM d?avoir à se
faire agréer organisme de formation.
Certains groupements d?associations se sont créés sur cette notion d?assis-
tance : la Maison commune des SEL fournit une assurance de groupe pas
trop chère, de plus elle offre des outils sur son site internet (29) ; tandis
qu?Énergie partagée ne subventionne pas, mais prête : c?est l?« assurance
vie » de la SAS (34). Habicoop a un rôle d?accompagnateur de projet, d?aide à
la constitution de groupes d?habitants, au montage financier et juridique des
projets, au partage d?informations juridiques, sociales. Habicoop organise
aussi des rencontres entre coopératives d?habitants permettant de créer des
liens au niveau national avec des coopératives de toute la France (37). Au ni-
veau des monnaies locales, il y a un échange d?informations: « On est même
en train de travailler avec quelques monnaies du Sud et peut-être du Centre,
sur un logiciel de gestion des monnaies locales, Kohinos, qui s?installe sur un
site Internet » (38). Comme l?exprime l?un des animateurs de R d?évolution:
«Si j?ai une question, je sais vers qui je peux aller, avoir des conseils d?expé-
riences [?] C?est de l?éducation permanente». Cette mise en réseau permet
CHAPITRE X | 107 106 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
également d?obtenir des soutiens financiers. Le financement participatif,
fondé sur des réseaux interpersonnels et professionnels, joue un rôle impor-
tant qui assure une indépendance vis-à-vis de l?action publique: « C?est une
évolution complète du milieu associatif, on voit avec Transiscope, Colibris
qui se mettent en réseau. Il y a maintenant une mise en réseau des initiatives
de transition qui n?existait pas il y a 4-5ans ; c?est récent. Avant toutes ces ini-
tiatives-là étaient dépendantes de l?action publique et maintenant elles sont
capables de se mettre en réseau, ne serait-ce par le financement participatif
qui n?existait pas [?] Tout ça est très connecté» (24).
Logique ascendante par agrégation
Ces réseaux se sont souvent constitués dans une logique ascendante par
agrégation progressive d?actions menées localement jusqu?à devenir natio-
naux. Ainsi de la fédération des ressourceries qui réunit depuis 2000 plus de
150acteurs de terrain, structures de l?économie sociale et solidaire (ESS) et
collectivités territoriales (39) ; on peut citer aussi l?association des Colibris
créée en 2007 sous l?impulsion de Pierre Rabhi afin de concrétiser la mobili-
sation citoyenne qui a soutenu sa candidature aux élections présidentielles
de 2002 ; ou encore Alternatiba qui a démarré à Bayonne en 2010. La par-
ticularité de ces réseaux est qu?ils trouvent leur origine dans un lieu et une
activité particulière qui a essaimé de proche en proche jusqu?à constituer un
réseau national. Pour Bresse Transition (23) il s?est agi de mettre en lien les
associations qui allaient un peu « dans le sens de ce qu?on voulait faire ». Le
CIVAM44 (13) se revendique « réseau ascendant » aidant chacun à dévelop-
per son idée. Pour GAB44 (8), l?autonomie du réseau est essentielle, qui va à
l?encontre de toute approche descendante. L?objectif de l?un des fondateurs
de l?AMAP de La Mée (3) est de créer de la coopération « à la base de la py-
ramide ». L?échelle régionale est souvent le premier échelon permettant de
s?ancrer dans les politiques publiques, de bénéficier d?un financement pu-
blic, mais l?organisation à l?échelle nationale permet de «faire masse et de se
faire entendre» (39). Pour R d?évolution (39), le réseau représente une force
pour défendre une vision ou un objectif commun, peser sur les politiques
nationales, « ne pas être des militants dans notre coin », en considérant que
« à force de réseau on arrive à changer la loi ». Pour la Cagnotte solidaire
du Blé pour demain (31), le local n?est pas suffisant, car il faut « sortir de sa
propre vision, pour s?ouvrir à l?imagination et puis pour faire réseau, pour
se fédérer pour construire des forces vives et se faire connaitre aux éche-
lons de la politique agricole ». Il s?agit donc de faire masse pour pouvoir vrai-
ment changer les choses et articuler les échelles locale et nationale: « Il faut
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 107
qu?il y ait des gens à un niveau local qui s?automobilisent et qui fassent des
choses concrètes, mais il faut qu?ils se mettent en réseau, comme les Villes
en transition l?ont fait». La notion de lobbying est évoquée par le créateur de
La Mine (36): « Le réseau local permet rapidement que des gens viennent,
mais le réseau national permet de faire pression, de mener une action de
lobbying » ; à l?exemple du réseau national des ressourceries qui a organisé
une journée à l?Assemblée nationale.
Un maillage dense de liens
Malgré le nombre limité d?activités prises en compte dans le cadre des in-
vestigations de terrain, l?existence de configurations des activités de la TE
en systèmes locaux se confirme ainsi en raison à la fois de l?échelle à la-
quelle elles se déploient et des liens fonctionnels et personnels multiples
qu?elles tissent avec des activités de même nature et avec d?autres activités
proches ou éloignées. Cet espace dit de « proximité » est connecté à toutes
les échelles et, de ce point de vue, chaque activité contribue à une dyna-
mique à la fois située et ouverte. Ce maillage, à la fois serré et largement dé-
ployé, offre une vision complétement renouvelée du local dans la mesure où
on l?observe au prisme de la transition écologique: « On ne peut pas exister
sans se battre [?], créer nous-mêmes nos réseaux, nos soutiens. Donc, on
participe forcément à pas mal de trucs, pour que ça existe, pour nous et pour
les autres. Résultats, c?est quand même très vite un maillage » (19). Le local et
le national se croisent sur le terrain et les activités se développent et évoluent
petit à petit, comme dans le cas de Tournugeois Vivant(24) : « On a participé
à la journée Alternatiba, à l?Alter Tour ; on a fait un café associatif [?] Il y a
des membres de Tournugeois Vivant qui sont également membres de Terre
de liens et le projet de développement de maraichage Bio, c?est avec Terre
de liens qui va louer à ESP ». Ou bien encore: « C?est tout le même réseau,
la Confédération paysanne, Terre de liens, etc. [?] Les gens de ces associa-
tions sont adhérents de chez nous donc c?est comme ça que l?information se
diffuse. » (21). Comme l?exprime le créateur de Véli-vélo (14): « les réseaux
se croisent ; tout se croise ; ce sont des boules de billard en fait ». Outils-Ré-
seaux (33) évoque pour sa part la «nébuleuse» que forment ses principaux
adhérents.
La défense d?une inscription locale d?une activité ne la restreint donc pas
à un espace donné, mais se trouve combinée avec l?appartenance à un ou
plusieurs réseaux dont l?ambition « à mi-chemin de la société civile et des
corporations professionnelles est de changer les pratiques, avant de chan-
CHAPITRE X | 109 108 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
ger les lois. » (Pruvost, 2013). Dans les trois phases historiques que M. Mor-
mont (2009) distingue schématiquement dans l?évolution de l?agriculture
de la seconde moitié du XXesiècle, la dernière phase est, selon lui, celle de
« l?émergence de territoires multiscalaires liée à la généralisation des enjeux
écologiques et au développement de nouveaux concepts ». Il observe ain-
si que « le territoire local n?est plus défini par une position dans une hié-
rarchie, ce qui permettait de parler d?enjeux locaux par rapport à des enjeux
de niveau supérieur ; c?est un espace singulier et situé à l?intersection de
différentes lignes de force et d?énonciation. » La revendication d?une forme
de proximité géographique est donc « corrélée à une exigence de proximité
relationnelle. » (Lohest et alii, 2020). Comme on a pu l?observer et comme
le confirme M.Pouzenc (2020) à propos des CSA (Community Supported
Agriculture), ce déploiement réticulaire peut avoir une portée internatio-
nale : « L?activité locale est très régulièrement reliée à des préoccupations
sociales et environnementales planétaires. On se sent citoyen du monde en
partageant l?idée qu?une voie efficace consiste à agir localement et à oeuvrer
au maximum pour la relocalisation de l?économie. Pour autant, ces revalo-
risations du local ne se limitent pas à un localisme, un repli sur soi rejetant
la mondialisation. Les réflexions sur les circuits courts s?appuient largement
sur le partage d?expériences à l?échelle internationale. »
Les trois « scénarios » esquissés dans la suite de cet ouvrage, bien que ne
mettant en scène qu?un nombre très restreint d?activités de la TE, donnent à
apercevoir cette interconnexion des thèmes et des lieux. Ils montrent que la
hiérarchie conventionnelle entre les différentes catégories d?établissements
humains ? village, bourg, petite et grande villes ? est totalement à recons-
idérer.
Une double dimension de transversalité
L?hypothèse du caractère transversal des activités oeuvrant à la transition
écologique a été posée dès l?origine de cette étude. On postulait que des
activités de différentes thématiques pouvaient au moins être en rapport les
unes avec les autres si ce n?est fonctionner ensemble. Le travail de terrain
a confirmé cette hypothèse bien qu?il n?ait porté que sur un nombre limi-
té d?activités. La surprise est venue de l?observation de cette transversalité
au sein même des activités de la transition écologique. Il s?est en effet avéré
lors des entretiens que l?on avait que très rarement à faire à une seule acti-
vité mais à plusieurs activités associées qui rejoignaient plusieurs dimen-
sions de la transition écologique et, prioritairement, l?approvisionnement
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 109
alimentaire. A partir d?une première activité, d?autres se développaient de
proche en proche dans des domaines connexes (ou pas), dans une très forte
dimension de transversalité inhérente pour nos interlocuteurs aux enjeux
écologiques. Par exemple, en même temps que l?agriculture et l?approvision-
nement alimentaire, certaines activités abordent également l?énergie et l?ha-
bitat (1, 8, 13, ?). De même, simultanément à une démarche d?économie
solidaire et à un engagement social, on se préoccupe d?approvisionnement
alimentaire (30, 38, 39, ?). Cette double dimension de transversalité des
activités est donc fortement liée à la démarche écologique ou environne-
mentale portée par les acteurs interrogés et les multiples réseaux dont ils
sont parties prenantes. C?est ainsi que des « convergences » émergent sur
un territoire à partir de croisements entre « alternatives concrètes » suivant
les termes des animateurs de R d?évolution (39). Ces derniers ont ainsi sus-
cité, en créant Terres de convergences, des croisements entre « les militants,
les associations qui ont de l?expertise sur des thématiques, le monde scienti-
fique et le monde politique et le public [?]. On invite les associations locales
à venir et à vraiment se découvrir un peu plus sur leurs actions, pour aussi
tisser le réseau ». Suivant cette logique, les lieux de rencontre deviennent
essentiels, comme le café associatif L?Embarqu? (25) que son créateur définit
comme un lieu de croisement « à l?intersection de différentes associations,
de mouvements-actions qui ont du mal à se retrouver parce que chacun est
dans son coin ». Pour Bresse Transition (23), « l?objectif de l?association est
de faire connaitre et de fédérer les initiatives locales en diffusant les infor-
mations, en partageant, mutualisant localement et en se mettant en réseau
au plan régional et national avec d?autres collectifs de la transition. »
L?un des fondements de cette ouverture du local réside donc dans la trans-
versalité, consubstantielle à la transition écologique, que l?on a pu constater
aussi bien chez les acteurs directs que chez les bénéficiaires, notamment
les consommateurs, ou chez les autres acteurs, partenaires et prestataires.
Il s?agit bien d?un engagement de caractère global en faveur de la transition
écologique. Raynal (2014) arrive au même constat dans le cadre de ses tra-
vaux portant sur les AMAP qui réunissent « des acteurs déjà impliqués dans
d?autres adhésions et engagements » et laissent entrevoir « un paysage social
et citoyen, alternatif, militant et solidaire ». Il observe ainsi que les adhérents
des AMAP « s?impliquent dans des associations axées, par exemple, sur la
sensibilisation et la défense de l?environnement, la promotion d?alternatives
économiques et, dans une moindre mesure, celles d?envergure internatio-
nale ». On retrouve bien chez les personnes enquêtées cette implication
dans diverses associations ou mouvements à finalité écologique ou environ-
CHAPITRE X | 111 110 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
nementale. On est bien en présence d?« un maillage enchevêtré d?affiliations
associatives croisées » (Pruvost, 2013).
Du bouche-à-oreille à Internet
Comment se faire connaitre quand on développe une activité dans une
petite ville, un village ou un bourg ? À quelles stratégies les activités de la
transition écologique font-elles appel et quels outils utilisent-elles à l?échelle
locale et au-delà ? Notamment, quel est le rôle d?Internet dans leur straté-
gie de communication ? Le côté informel de celle-ci ressort fortement, le
bouche-à-oreille représentant l?avantage de la proximité et de la visibilité
consubstantiel au local: « Mon étal de marché c?est mon Facebook » affirme
avec humour l?animatrice du Moulin des Essarts (19). Comme nous venons
de le voir, les activités acquièrent une certaine visibilité grâce à un réseau de
connaissances tissé dans le cadre de différentes associations, de rencontres
et d?échanges lors d?événements publics, en lien avec l?environnement (21).
Localement, il s?agit d?interconnaissances au sein de réseaux associatifs
et personnels, ou au quotidien sur les marchés. Certaines communes or-
ganisent des espaces de dialogue entre associations, comme le forum des
associations à Nozay. Les pratiques passantes que la proximité induit re-
présentent des relais évidents de l?information. À l?échelle régionale ou na-
tionale, les manifestations organisées par les réseaux comme Alternatiba ou
les Colibris, jouent un rôle très important. Les événements Alternatiba sont
cités et plébiscités par la presque totalité des personnes interrogées: « À Al-
ternatiba, on a fait la rencontre de gens qui pour nous, aujourd?hui, sont au
coeur de notre projet ; ce sont les gens d?Enercoop » (34). Tous les acteurs
rencontrés participent à des événements: « Terre de convergence, Forum des
usages coopératifs à Brest, rencontres MOUSTIC (mises en oeuvre d?usages
sociaux et sociétaux des TIC) ; rencontres Coconstruire en Belgique, etc.»
(33). La presse locale joue son rôle local et son impact est immédiat. Le jour-
nal apporte « la réputation » et avoir un article dans cette presse est très im-
portant mais elle ne prend pas toujours la mesure du local. Pour ACIAH (9)
la presse est encore trop tournée vers les grandes villes et les journalistes
ne se déplacent pas facilement dans le rural: « Si on était à Nantes et qu?on
faisait la même chose que ce qu?on fait ici, on aurait tout de suite un article
dans la presse départementale ou régionale [?]. Les journalistes de Nantes
ne vont pas faire 60km pour venir nous voir à Châteaubriant. »
Des sites et pages liées aux réseaux sociaux (Facebook, Instagram) existent
dans la plupart des cas, mais sans beaucoup de suivi ni d?illusion sur leur
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 111
efficacité réelle et ils ne sont que rarement mis à jour. La vente en ligne n?est
jamais envisagée. Tout au plus, des listes de diffusion par mail sont créées
permettant de transmettre l?information, voire de recueillir des commandes
groupées ou individuelles qui seront livrées sur le marché ou en boutique.
Certains acteurs de la TE ont un rapport critique à ces outils voyant une pe-
tite contradiction entre un engagement pour la transition écologique et le
recours aux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazone). Bulles de Zinc (11)
avoue essayer de disparaitre des réseaux sociaux pour des raisons écolo-
giques, considérant « qu?il y a presque un déni d?information de ne pas trop
vouloir en voir les conséquences parce qu?elles sont vraiment énormes ».
ESP (30) en revanche développe une véritable communication sur Facebook
avec une page pour chacune de ses activités (Économie Solidarité Partage, la
Ressourcerie de Tournus, l?activité d?espace vert, l?épicerie sociale): « Pour
chacune des activités, on communique beaucoup par-là » et trois milles
Friends sont ainsi recensés pour la seule ressourcerie. Internet est considéré
comme un outil collaboratif par certains acteurs rencontrés, permettant de
tisser des liens avec d?autres associations, en utilisant des outils et logiciels
libres considérés comme très en avance sur les questions collaboratives.
Outils-Réseaux (33) met ainsi en ligne des contenus ouverts à tous à travers
le site Interpole qui est né«d?une volonté commune du partage, de dispo-
ser d?un espace où mutualiser des ressources partagées au sein d?un réseau
élargi de formateurs agissant tous au sein de structures différentes [?] La
mise en ligne d?Interpole était aussi l?occasion d?ouvrir cet espace ressource
à d?autres qui partageraient à minima le sujet, la coopération, et l?ADN, le
partage de connaissance». Le fondateur d?Aïga (38) de son côté envisage à
terme de mettre en place le logiciel de gestion des monnaies locales en cours
de mise au point au niveau de leur groupement national et qui permettra le
paiement par mobile.
Représenter, rendre visible et lisible
Plusieurs notions ou figures ont émergé de ces enquêtes, celles de l?archipel,
du réseau multiscalaire, de la proximité en système, etc. qui témoignent de
tentatives de donner à imaginer ce qui se passe vraiment dans ces espaces.
Au-delà du simple recensement des activités, essentiel dans un premier
temps et très utile par ailleurs à la présente démarche, son objectif était bien
de mettre en évidence les liens qui existent entre les activités de manière à
représenter ce qu?illustrent concrètement ces différentes notions. Il y a donc
à connecter les actions en faveur de la transition écologique, mais aussi à
les donner à voir, les mettre en visibilité : « Il faut arriver à ce que les acteurs
CHAPITRE X | 113 112 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
se cartographient, à rendre visibles les choses pour que les choses puissent
se mettre en lien ; et du coup et retrouve l?idée de Transiscope ou des trucs
comme ça » (33). La priorité du récit collectif à structurer n?est-il donc pas
de révéler « de nouvelles façons de faire, de vivre, de s?engager, conscientiser,
représenter, imaginer, donner à voir ce qui déjà existe »? (Canabate, 2020).
Les schémas qui accompagnent ce chapitre, bien que limitées aux quelques
activités enquêtées au sein des 3 fenêtres régionales, représentent une pre-
mière tentative de mise en espace des systèmes locaux de la transition éco-
logique qu?elles contribuent à construire.
PÉRIMÈTRES ET RÉSEAUX
Schémas de déploiement spatial des activités de la TE
Ces schémas proposent une cartographie du déploiement spatial des acti-
vités de la TE établie sur la base des informations recueillies auprès des ac-
teurs rencontrés sur le terrain. Ils sont construits à partir des relations que
ces derniers entretiennent avec d?autres acteurs de la fenêtre régionale et
au-delà. Quatre types d?acteurs ont été distingués en fonction de leur contri-
bution au fonctionnement des activités : les acteurs « amont » qui parti-
cipent directement à la réalisation de l?activité (par exemple: fournisseurs
pour une AMAP ou une épicerie, « accepteurs » d?une monnaie locale, so-
ciétaires d?une centrale d?énergie?) ; les acteurs « aval » représentant les bé-
néficiaires de l?activité (par exemple : clientèle d?un marché ou d?un négoce,
personnes ou organismes recevant une aide ou bénéficiant d?un service?),
les partenaires et les prestataires qui contribuent indirectement au fonc-
tionnement de l?activité (organismes fédérateurs, donateurs ou financeurs,
experts?). Ces acteurs sont repérés sur deux cartes aux échelles régionale
et nationale et représentés soit par des points soit par des cercles quand la
relation concerne un groupe d?individus. Différentes couleurs permettent
d?identifier les acteurs amont et aval, les partenaires et les prestataires.
CHAPITRE X | 115 114 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
CAHIER 3
Périmètres et réseaux
Cartographies et illustrations
CHAPITRE X | 117 116 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
PÉRIMÈTRES ET RÉSEAUX
Schémas de déploiement spatial des activités de la TE
Ces schémas proposent une cartographie du déploiement spatial des activités de
la TE établie sur la base des informations recueillies auprès des acteurs rencontrés
sur le terrain. Ils sont construits à partir des relations que ces derniers entretiennent
avec d?autres acteurs de la fenêtre régionale et au-delà. Quatre types d?acteurs ont été
distingués en fonction de leur contribution au fonctionnement des activités : les ac-
teurs « amont » qui participent directement à la réalisation de l?activité (par exemple:
fournisseurs pour une AMAP ou une épicerie, « accepteurs » d?une monnaie locale,
sociétaires d?une centrale d?énergie, ?) ; les acteurs « aval » représentant les bénéfi-
ciaires de l?activité (par exemple : clientèle d?un marché ou d?un négoce, personnes
ou organismes recevant une aide ou bénéficiant d?un service, ?), les partenaires et
les prestataires qui contribuent indirectement au fonctionnement de l?activité (orga-
nismes fédérateurs, donateurs ou financeurs, experts, ?). Ces acteurs sont repérés
sur deux cartes aux échelles régionale et nationale et représentés soit par des points
soit par des cercles quand la relation concerne un groupe d?individus. Différentes
couleurs permettent d?identifier les acteurs amont et aval, les partenaires et les pres-
tataires.
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 117
CHAPITRE X | 119 118 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Restaurants
Clients
Clients (fromage)
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Le GAEC de la Rousselière et les Agités du
Biocal
Le GAEC de la Rousselière est une exploitation dédiée à l?élevage de vaches laitières,
à la fabrication de fromage et de pain, située à Châteaubriant. Elle propose de la
vente directe de fromage et de pain directement sur place.
Les acteurs en «amont » sont les parties prenantes au montage de la ferme dont les
fournisseurs et transformateurs de matières premières, les financeurs institutionnels
(subvention PAC, aide DJA), les organismes d?aide à l?installation, les associés et la
main d?oeuvre (dont un stagiaire venant de Corrèze).
Les acteurs « aval » sont d?une part les clients qui viennent acheter du pain et du
fromage à la ferme (ils viennent d?une quinzaine de kilomètres) et d?autre part
les épiceries, restaurants, magasins alimentaires et les marchés sur lesquels la
production est distribuée. Pour ces derniers, le périmètre d?achalandage atteint
jusque 50 kilomètres (Nantes et Rennes).
Les partenaires participent au fonctionnement de l?exploitation parmi lesquels
figurent notamment la Cuma (coopérative d?utilisation de matériel agricole) et le
Civam (pour des suivis de formation).
Les Agités du Biocal est un marché de producteurs installé sur la ferme de la
Rousselière. Ce marché propose des produits d?une quinzaine de producteurs
biologiques locaux.
Les acteurs en «amont » ont participé au montage du marché parmi lesquels figurent
principalement les producteurs (qui viennent d?un rayon de 30 kilomètres) ainsi que
les associés.
Les acteurs «aval» sont les clients du marché qui se confondent avec ceux du GAEC
de la Rousselière.
Les partenaires sont ici les structures dans lesquelles sont impliqués les associés à
titre individuel sur des sujets liés à l?agriculture biologique et à l?action syndicale par
exemple la confédération paysanne, Terroirs44, GAB44, AALVie. CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 119
CHAPITRE X | 121 120 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La Ferme du bois du parc
La Ferme du bois du parc est une boutique de producteurs installée sur une exploi-
tation agricole à Châteaubriant. Cette boutique propose des produits de plus d?une
centaine de producteurs locaux (90% de sa marchandise vient de 100 kilomètres) qui
fonctionne selon un système de dépôt-vente ou d?achat-revente selon le souhait du
producteur.
Les acteurs en «amont » ont participé au montage de l?activité de la ferme dont es-
sentiellement les producteurs dont 60% vient de moins de 40 kilomètres, 30% entre
40 et 100 kilomètres et les 10% restant au-delà. Figurent aussi les financeurs institu-
tionnels, la main d?oeuvre qui vient d?au plus loin de 20 kilomètres, des plateformes
de grossistes pour les produits qui ne se trouvent pas en local et des sites Internet
pour acquérir du matériel agricole (Leboncoin, agrofaire).
Les acteurs «aval» sont les clients de la boutique qui viennent en majorité de 30-40
kilomètres et d?au plus loin de 150 kilomètres ainsi que les lieux de distributions tels
que les marchés et les restaurateurs.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de la boutique
parmi lesquels figurent par exemple des foires (participation en tant qu?exposant),
des voisins agriculteurs pour des échanges de services, la Cuma (coopérative d?utili-
sation de matériel agricole) pour les principaux.
Producteurs (60%)
Clientèle régulière
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 121
CHAPITRE X | 123 122 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
L'AMAP Le Panier de la Mée
Le Panier de la Mée est une AMAP (Aide pour le Maintien de l?Agriculture Paysanne)
située à Châteaubriant. Comme toutes les AMAP, le Panier de la Mée distribue des
paniers alimentaires directement des producteurs aux consommateurs.
Les acteurs «amont» sont les producteurs qui fournissent l?AMAP et les coordinateurs
qui assurent la relation avec les producteurs. La majorité des producteurs vient d?un
rayon de 50 kilomètres sauf deux producteurs qui viennent de l?Ile d?Yeu (pour le
poisson) et du vignoble bordelais (pour le vin).
Les acteurs «aval» concernent les bénéficiaires des paniers, soit environ 80 adhérents
situés dans un rayon de 15 kilomètres autour de Châteaubriant.
Les partenaires sont le réseau des AMAP de Loire Atlantique ainsi que la Maison des
personnes âgées qui sert de lieu de distribution.
Réseau d?associations
locales
Adhérents
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 123
CHAPITRE X | 125 124 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Noz Jardin
Noz Jardin est une association dont l?activité est tournée autour de la réalisation
d?un jardin partagé situé dans le parc public de la ville de Nozay. Régulièrement, elle
réalise des trocs de plantes dans les communes avoisinantes.
Les acteurs en « amont » ont participé au montage de ce jardin partagé dont
les événements sont communiqués via les habitants et membres du conseil
d?administration de l?association, la mairie de Nozay qui a été à l?initiative de ce
projet ainsi que les donateurs de matériels.
Les acteurs en «aval» sont les adhérents qui cultivent au jardin partagé. Une diversité
d?acteurs y participe dont des particuliers, des associations, le foyer de jeunes
travailleurs. Figurent également sur la carte les participants aux trocs de plantes qui
viennent d?un périmètre d?une quarantaine de kilomètres.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de l?activité
de l?épicerie parmi lesquels figurent des associations de France partenaires dont
les adhérents bénéficient de réductions pour des achats à l?épicerie et dont les
événements sont communiqués via des affichages sur sa vitrine ainsi qu?un réseau
informel d?épiceries associatives du Grand-Ouest.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Habitants de Nozay
Adhérents
Visites simples
Participants aux
trocs de plantes
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 125
CHAPITRE X | 127 126 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Epicerie associative de Nozay
L?épicerie associative de Nozay propose des produits frais, secs et d?hygiène en
favorisant les producteurs locaux.
Les acteurs «amont» ont participé au montage de l?épicerie dont les événements
sont communiqués via les fournisseurs, les bénévoles à l?origine de ce projet, les
financeurs institutionnels et les salariés.
Les acteurs « aval » concernent les clients de l?épicerie dont l?essentiel vient de la
communauté de communes de Nozay.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de l?activité
de l?épicerie parmi lesquels figurent des associations de France partenaires dont
les adhérents bénéficient de réductions pour des achats à l?épicerie et dont les
événements sont communiqués via des affichages sur sa vitrine ainsi qu?un réseau
informel d?épiceries associatives du Grand-Ouest.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Bénévoles (création et
gestion du projet)
Clients
Réseau d?épiceries associatives
du Grand Ouest
Accord de réduction aux
adhérents des associations
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 127
CHAPITRE X | 129 128 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La ferme des Mimosas
La Ferme des Mimosas est une exploitation d?élevagede poules pondeuses située à
Rougé.
Les acteurs «amont» ont participé au montage de l?activité de la ferme parmi lesquels
figurent les fournisseurs de matières premières qui se trouvent majoritairement
dans un périmètre de 60 kilomètres, les financeurs institutionnels basés à Nantes et
Châteaubriant et le centre de conditionnement qui se trouve à Soudan.
Les acteurs «aval» sont les clients qui achètent les oeufs de la ferme, dont figurent
l?AMAP de Châteaubriant, des restaurants, des boulangeries, des épiceries, des
magasins de producteurs et des marchés. Ces lieux de distribution sont concentrés
autour de Nantes et Châteaubriant.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de la ferme, dont
figurent des collègues agriculteurs qui emmènent une partie de sa marchandise sur
Nantes, la CUMA (coopérative d?utilisation de matériel agricole), des agriculteurs
voisins pour des échanges de services ainsi que des organismes à diverses échelles
(régionale et nationale) dédiés à l?agriculture biologique et à l?action syndicale dans
le cadre de son investissement à titre individuel tels que la CIAP 44 (coopérative
d?installation en agriculture paysanne), le GAB 44 et le CAB (groupement des
agriculteurs biologiques ) et la confédération paysanne.
Les prestataires font référence ici au comptable, au vétérinaire, à l?abattoir et à une
entreprise de transformation agricole.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Dons pour le crowdfunding
Producteurs
Agriculteurs
Restaurants, boulangeries,
épiceries Bio et vrac
(livraison d?oeufs)
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 129
CHAPITRE X | 131 130 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les fourmis solidaires
Les Fourmis solidaires est un service indépendant du CSC (Centre socio-culturel)
intercommunal La Mano de Nozay qui propose des paniers solidaires aux habitants
de l?intercommunalité à un tarif adapté à leurs revenus.
Les acteurs en «amont » sont les parties prenantes au montage de ce service parmi
lesquels figurent les habitants de la communauté de communes de Nozay à l?origine
de cette initiative, un groupe d?habitants soutenus par la CSC pour monter le projet.
Les acteurs «aval» sont les bénéficiaires de ces paniers, c?est-à-dire des familles de la
CC de Nozay ainsi que des jeunes du foyer de jeunes travailleurs de Nozay.
Les partenaires sont les acteurs qui aident au fonctionnement de ce service dont
les bénévoles qui aident à la distribution des paniers, les commerces et les services
publics qui participent à la communication de ce service et des assistantes sociales
du département de Loire Atlantique avec qui l?association est en contact.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Habitants à l?initiative
de l?association
Écoles
Adhérents
Assistantes sociales
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 131
Assistantes sociales
CHAPITRE X | 133 132 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
ACIAH
ACIAH (Accessibilité, Communication, Information, Accompagnement du
Handicap) est une association située à Châteaubriant qui propose des ateliers
informatiques à partir du système d?exploitation Linux, libre de droit. Grâce à une
version adaptée aux personnes atteintes de déficiences visuelles, ACIAH forme un
large public en milieu rural.
Les acteurs « amont » ont participé au montage de l?activité d?ACIAH dont les
financeurs situés à Châteaubriant et à Nantes, les donateurs d?ordinateurs ainsi que
le développeur de la version Linux basé à Mulhouse.
Les acteurs « aval » sont les participants aux ateliers informatiques ainsi que les
clients qui achètent la version Linux disponible sur clé USB. La zone d?intervention
de ces deux types de prestation est bien distincte: les formations en présentiel ont
lieu essentiellement sur le département, tandis que les acheteurs proviennent de
l?international (jusqu?à Agadir).
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Clients pour les ateliers
Bénévoles
Réseau d?associations
locales
Communes de la C.C. de
Châteaubriant-Derval
Prestataire
Clients pour achat de matériel
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 133
CHAPITRE X | 135 134 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Têtàpoux
Têtàpoux est une association de sensibilisation à l?environnement et aux déchets
basée à Nozay. Elle organise régulièrement des balades de ramassage des déchets,
des ciné-débats, des journées d?échanges de gratuité, des animations dans les écoles
et des sessions d?observation des arbres et de l?environnement.
Les acteurs « amont » ont participé au montage de cette association. Il s?agit des
financeurs et des adhérents qui viennent d?une quarantaine de kilomètres.
Les acteurs « aval » sont les bénéficiares de l?activité de Têtàpoux. Il s?agit
esentiellement des écoles.
Les partenaires sont les acteurs qui aident au fonctionnement de l?association dont
les collectivités (pour de la mise à disposition de salle et de la mise en relation
notamment avec le syndicat de collecte des déchets), ainsi que diverses associations
et lieux dédiés aux loisirs et à la culture.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Adhérents
Écoles
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 135
CHAPITRE X | 137 136 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les Cigales de La Mée
La Cigales de la Mée est un Club d?Investissement pour une Gestion Alternative et
Locale de l?Epargne Solidaire (CIGALES) qui oeuvre en Loire Atlantique.
Les acteurs «amont» sont les parties prenantes au montage de l?activité de la Cigales
c?est-à-dire les apporteurs de fonds. Il s?agit de particuliers provenant des communes
du Pays de la Mée.
Les acteurs « aval » sont les porteurs de projets qui ont bénéficié des fonds de la
Cigales. La Cigales a financé trois projets:
- un financement de 3000¤ pour l?acquisition de poules pondeuses pour une ferme
d?élevage à Erbray. Ce projet a été financé en raison de leurs pratiques écologiques;
- un financement de 4000¤ pour l?acquisition de 40 hectares pour l?activité d?un
boucher-paysan, éleveur de vaches de race et de porcs à Mouais-Derval. Ce projet a
été financé en raison du maintien d?élevage de vaches de race sur le territoire et de la
promotion de la vente directe.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Bénévoles
Adhérents
Réseau d?associations locales
Co-titulaires
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 137
CHAPITRE X | 139 138 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le Pain sur la table
Le Pain sur la table propose un service restauration-traiteur ainsi que la fabrication
et vente de pains. C?est également un lieu d?expositions et de concerts pour artistes.
Les acteurs «amont» ont participé au montage du Pain sur la table. Il s?agit princi-
palement des fournisseurs (dont l?essentiel se trouve à une vingtaine de kilomètres),
des adhérents contributeurs au montage du projet, les financeurs et les salariés.
Les acteurs «aval» sont les clients du restaurant et de l?espace boulangerie, les orga-
nismes pour le service de traiteur (Auxerre pour la prestation la plus lointaine) et les
visiteurs aux concerts et aux expositions.
Les partenaires aident au fonctionnement de la structure. On trouve par exemple
les associations pour lesquelles le Pain sur la table met à disposition une salle pour
leurs réunions, la librairie de Cluny pour laquelle le Pain sur la table propose la dis-
tribution de livres.
Le prestataire concerne l?association Melting Popotte pour laquelle Le Pain sur la
table louera un local qui servira à la transformation de produits à terme.
Salariés
Service traiteur
pour les mariages
Clients du restaurant
et des événements
Clients de la boulangerie
Artistes exposants
Salariés
Prestataire
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 139
CHAPITRE X | 141 140 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le Moulin des Essarts
Le Moulin des Essarts est une exploitation agricole dédiée à la culture et la
transformation de céréales et la vente de pain. Cette exploitation est située à Lugny.
Par ailleurs, la gérante est impliquée dans des projets agricoles du territoire dont la
création de marchés et est investie dans plusieurs structures syndicales autour de la
paysannerie.
Les acteurs «amont» concernent les participants au montage de l?activité du moulin.
Il s?agit des fournisseurs de matière première et des moyens de production (le four à
pain a été acheté en Bretagne), les structures d?aide à l?installation et à l?acquisition
des terres, les financeurs, un organisme de certification et des paysans voisins pour
des échanges de matières premières.
Les acteurs « aval » sont les clients qui viennent acheter le pain directement à la
ferme ou sur les marchés sur lesquels les pains sont proposés.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Clients du marché de Chapaize (30%)
Clients du marché de Chapaize (70%)
Clients de la vente de pain à Sennecey
Clients du marché de Gigny
Clients de la vente de pain à Tournus
Clients de la vente de pain à Cuisery
Clients du marché de Cruzille
Clients du marché de Azé
Prestataire
Associations du département
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 141
CHAPITRE X | 143 142 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les Semeurs du possible
Les Semeurs du possible est une association dédiée à l?accompagnement de projets
d?installation sur des espaces tests agricoles. Elle est également impliquée dans
le projet RARE qui est une démarche participative pour accompagner la création
d?activités agri-rurales en Bourgogne.
Les acteurs « amont » sont les parties prenantes au montage des projets
d?installation. Il s?agit des porteurs de projets qui se trouvent dans chaque pays
de Bourgogne (Yonne, Nièvre, Côte d?Or), les salariés de l?association, le tuteur
de projet, la MSA (Mutualité Sociale Agricole) de Bourgogne qui est porteuse
des espaces tests, la cagnotte solidaire du Blé pour demain ayant contribué au
financement des projets d?installation, les collectivités propriétaires des terrains
(le cas échéant), les organismes de certification, les financeurs institutionnels,
l?association Terres de Liens pour l?aide à l?acquisition des terres.
Les acteurs « aval » correspondent ici les lieux tests qui se trouvent en Saône-et-Loire
et dans l?Yonne. Figure également l?AMAP Les paniers du Terroir laquelle sera
alimentée par l?activité des espaces tests.
Les partenaires concernent ici les centres de formation et les lycées agricoles
dans lesquels l?association présente les espaces tests dans les formations BPREA,
le Celavar qui co-porte les projets d?installation, le comité d?appui local qui
accompagne chaque installation en espace test dont les membres sont composés
de la collectivité sur laquelle se trouve le lieu test, la Safer (Société d?Aménagement
Foncier et d?Etablissement Rural), le Conseil départemental, les agriculteurs du
territoire, la Chambre d?agriculture et Bio Bougogne pour l?essentiel. Dans le cadre
du projet RARE, l?association a enquêté 70 habitants et paysans en Bourgogne
considérés ici comme des partenaires.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Enquête (agriculteurs
Lieu test
Agriculteurs partenaires
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 143
Enquête (agriculteurs et habitants)
En rouge : Porteurs de projet
En bleu : animateurs de
Communauté de communes,
FDSEA, Celavar, directions de
CFPPA, entreprises, agriculteurs
Bio, lycées agricoles et centres
de formation (dans chaque
département de Bourgogne)
CHAPITRE X | 145 144 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Tournugeois vivant
Tournugeois Vivant est une association qui traite des questions de l?alimentation et
de la santé sur le territoire du Tournugeois. Parmi ses missions, elle a notamment
réalisé un annuaire des producteurs Bio, elle a créé un fond de solidarité, elle
participe au programme de recherche POPSU (projets et stratégies urbaines) et a
mené une enquête sur l?offre de soin sur le territoire.
Les acteurs «amont» sont les bénévoles et membres du conseil d?administration
ayant participé à la création de l?association (essentiellement basés à Tournus)
ainsi que les financeurs institutionnels.
Les acteurs «aval» sont les différents acteurs interrogés dans le cadre de POPSU
(association, institutions, habitants, fédérations agricoles, supermarchés, ? ) et
dans le cadre de l?étude sur l?offre de soin (maison de santé et habitants). Figurent
également des collectivités accompagnées par Tournugeois Vivant pour des ateliers
participatifs.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Assemblée d?habitants de Mancey
Écoles de Tournus
Adhérents
Producteurs du guide
Associations culturelles
C.C. de Tournus, de Cuisery
et Sennecey-le-Grand
Familles bénéficiaires, marchés
et supermarchés de Tournus
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 145
CHAPITRE X | 147 146 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
L'embarqu'
L?embarqu? est un café associatif situé à Tournus.
Les acteurs « amont » ont participé au montage du café. Il s?agit des membres
fondateurs, des participants aux chantiers participatifs pour monter le café ainsi que
les adhérents. Toutes ces personnes viennent d?un périmètre de 15 kilomètres autour
de Tournus.
Les acteurs «aval» sont les bénéficiaires de l?activité du café associatif. Il s?agit des
participants aux «apéros découvertes» qui viennent également d?un périmètre de 15
kilomètres autour de Tournus.
Les partenaires concernent les acteurs ayant aidé au fonctionnement du café
associatif. Il s?agit des différentes associations avec lesquelles le café associatif a
participé pour l?Alter-tour, le palais de justice qui met à disposition une salle pour
faire les réunions ainsi que différentes associations et structures pour lesquelles le
café associatif s?associe pour faire des activités en commun. À la fin des travaux, le
café associatif servira également de lieu d?accueil de réunions pour les associations
de la ville.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Membres fondateurs
Adhérents
Citoyens et élus participant
aux réunions
Participants aux apéros
découvertes
Participants aux chantiers
particpatifs
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 147
CHAPITRE X | 149 148 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le Système d'Échanges (SEL) de Cluny
Le SEL de Cluny est une association composée de membres qui s?échangent des
services et des biens entre eux.
Les acteurs «amont» font référence aux membres fondateurs de l?association.
Les acteurs «aval» sont ici les utilisateurs du système d?échange. Ces derniers sont
localisés dans un rayon de 20 kilomètres de Cluny.
Les partenaires concernent ici la mairie de Cluny pour le prêt de salle pour les
réunions, quelques réseaux (le réseau des SEL, Attac), les événements auxquels
participe le SEL de Cluny (les rencontres annuelles des SEL, le forum des
associations, le village Alternatiba, la fête de la biodiversité, des pièces de théâtre,
?) pour l?essentiel.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Membres
Familles adhérentes
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 149
CHAPITRE X | 151 150 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Economie, Solidarité, Partage (ESP)
Economie, Solidarié, Partage (ESP) est une association dédiée à l?accompagnement
de personnes en difficultés. Son siège est situé à Tournus. Elle mène plusieurs actions
dont la gestion d?une ressourcerie, d?une épicerie sociale et solidaire, d?un chantier
d?espace vert et un projet de maraichage biologique dédié à alimenter l?épicerie
solidaire. Elle participe également au projet de recherche-action POPSU (Plateforme
d?observation des projets et stratégies urbaines).
Les acteurs « amont » sont les participants au montage de cette association. Il
s?agit pour les principaux des bénévoles de Tournus ayant monté les différents
projets d?ESP, des producteurs qui alimentent l?épicerie solidaire (présents sur un
périmètre de 10 km), les déchetteries et les particuliers qui donnent des ressources
matérielles à la ressourcerie (situé sur 3 communautés de communes voisines,
à Chalon-sur-Saône, Mâcon et Branges pour l?essentiel), les grandes surfaces
(Tournus, Cuisery et Sennecey-Le-Grand) et la banque alimentaire de Chalon sur
Saône qui donnent des produits alimentaires pour l?épicerie solidaire, les financeurs
institutionnels, les salariés.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie Réseau des épiceries
sociales et solidaires
Associations régionales
Clients
Epiceries associatives
de Saône et Loire
Déchetterie et volontaires -
C.C. Terres de Bresse
Bénéficiaires et particuliers
Bénévoles et producteurs
Débarras (Branges)
Déchetterie
Clients (Chalon-sur-Saône)
Débarras (Chalon-sur-Saône)
Débarras (Mâcon)
Clients (Mâcon)
Bénévoles occasionnels
Commmunes de la C.C.
Communes et familles de la C.C.
Entre Saône et Grosne
Clients des portes ouvertes
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 151
CHAPITRE X | 153 152 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Du blé pour demain
Du Blé pour demain est une association de collecte de fonds citoyens à prêt zéro
destiné à financer des projets agricoles en Saône et Loire.
Les acteurs «amont» sont ceux ayant participé au montage de cette association. Il
s?agit des membres fondateurs (une dizaine de personnes) ainsi que les préteurs de
fonds (environ 80 particuliers). Ces derniers viennent généralement d?une quinzaine
de kilomètres du projet financé.
Les acteurs «aval» correspondent aux projets financés par l?association. Il s?agit des
trois lieux tests agricoles.
Les partenaires sont les parties prenantes au fonctionnement au fonctionnement de
l?association. Il s?agit de la cagnotte solidaire de Cluny pour laquelle l?association du
Blé pour Demain a aidé au montage, le club Cigales de Tournus dont l?association est
une émanation ainsi que le réseau national des cagnottes solidaires.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Membres fondateurs
Prêteurs de fonds - 15km
autour du projet
Prêteurs de fonds - 15km
autour du projet
Prêteurs de fonds - 15km
autour du projet
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 153
CHAPITRE X | 155 154 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Fruits Oubliés Cévennes
Fruits Oubliés Cévennes est une association dont la principale activité est consacrée
à l?édition de la Revue Fruits Oubliés et Biodiversité Cévennes qui traite des variétés
anciennes. Le siège se trouve à Saint-Jean-du-Gard. A cela s?ajoute quelques activités
annexes comme la réalisation d?inventaires de fruits oubliés sur le territoire Cévenol,
l?aide à la création de vergers, l?organisation de la fête annuelle de l?arbre, de la plante
et du fruit qui a lieu habituellement à Saint-Jean-du -Gard, l?organisation de concours
d?huile d?olive ainsi que la création d?un groupement d?achat.
Les acteurs «amont» sont les fondateurs de l?association1.
Les acteurs «aval» sont les lecteurs de la revue qui a des échos à l?échelle nationale
voire internationale, les participants à la fête annuelle de l?arbre, de la plante et du
fruit. Cette fête attire des visiteurs de Marseille, Avignon, Montpellier, Nîmes jusque
Lyon.
Figurent également dans cette catégorie les porteurs de projets pour la création de
vergers dans le Gard, en Lozère et dans la Vallée du Rhône ainsi que les adhérents au
groupement d?achat que se situent à une vingtaine de kilomètres de Saint-Jean-du
Gard.
Les partenaires sont les agriculteurs auprès de qui ont été mené quelques inventaires
de variétés anciennes et auprès de qui des greffons ont été récupérés pour fournir les
futurs porteurs de création de vergers, quelques organismes partenaires comme le
Parc Naturel Régional du Haut Languedoc, les événements (parfois internationaux)
auxquels l?association est invitée, quelques réseaux (semences paysannes et d?autres
groupes locaux de Fruits Oubliés), un producteur situé en Andalousie dans le cadre
du groupement d?achat, des associations de ramassage de plantes et et le centre de
pomologie créé par l?association pour l?essentiel.
1 La localisation des fondateurs n?est à ce jour pas connue.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Familles bénéficiaires
Pépiniéristes amateurs
Agriculteurs (don de greffons)
Agriculteurs (don de greffons)
Agriculteurs (don de greffons)
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 155
Lecteurs
Pépiniéristes
Visiteurs à la fête
Les fêtes de l?arbre de la
plante et du fruit et réseau
des semainces paysannes
CHAPITRE X | 157 156 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les Survoltés
Les Survoltés est une association qui promeut la transition énergétique via le soutien
de projets citoyens de production d?énergies renouvelables (EnR), la promotion
des actions d?économie d?énergie et la sensibilisation citoyenne. Elle a par ailleurs
inauguré l?installation du premier parc photovoltaïque de France qui se situe sur une
ancienne décharge de la commune d?Aubais.
Les acteurs «amont» ont contribué à la création de l?association et à la mise en place
des activités. Il s?agit des sociétaires, des financeurs institutionnels, de la mairie
auprès de qui l?association loue le terrain d?occupation du parc photovoltaïque. Est
également considéré comme « amont » l?entreprise de fabrication des panneaux
photovoltaïques auprès de qui l?association a fait l?acquisition.
Les acteurs«aval» sont les bénéficiaires de l?activité de l?association parmi lesquels
figurent le fournisseur d?électricité
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Sociétaires locaux
Prestataire
Sociétaires internationaux
Sociétaires régionaux
Sociétaires nationaux
Sociétaires départementaux
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 157
CHAPITRE X | 159 158 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Aïga
L?Aïga est une monnaie locale qui est utilisée sur le territoire des Cévennes et du
piémont Cévennol. Elle est portée par l?association Cévennes en Transition dont
le siège est situé aux salles du Gardon.
Les acteurs «amont» ont pris part à la création de l?Aïga c?est-à-dire les membres
fondateurs.
Les acteurs «aval» sont les utilisateurs de l?Aïga.
Les partenaires concernent les contributeurs au fonctionnement de la monnaie
locale parmi lesquels on trouve les accepteurs de l?Aïga ainsi que les enseignes qui
ont installé un bureau d?échange, les différents groupes locaux de monnaie locale
pour des échanges et des prestations mutualisées (logiciel de gestion) ainsi que
des participations à des événements.
Le prestataire concerne l?imprimeur pour l?impression de la monnaie locale.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Espace d?échange de la monnaie
2
4 5
15
13
9
3
33 Nombre d?accepteurs de la monnaie
Bassin de vie du Vigan
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 159
CHAPITRE X | 161 160 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Rd'Evolution
Rd?Evolution est impliquée dans plusieurs projets dont une ressourcerie située
au Vigan. Elle est à l?origine de l?organisation de la Terre de convergence. Elle est
également Point d?appui au numérique (PAN) qui forme aux outils collaboratifs. Ses
locaux accueillent les réunions de certaines associations et des expositions. Elle a
également contribué à la rédaction de mesures pour le pacte Transition sur le volet
déchet.
Les acteurs « amont » ont participé au montage de l?association ainsi qu?au
démarrage des différentes activités dans lesquelles l?association est impliquée.
Figurent notamment, les financeurs, les donateurs, les salariés et bénévoles. Est
également considérée comme « amont » l?entreprise de fabrication des panneaux
photovoltaïques dont la ressourcerie a fait l?acquisition.
Les acteurs « aval » sont les bénéficiaires des diverses activités de l?association.
Figurent notamment les clients de la ressourcerie situés principalement dans la
communauté de communes du Pays Viganais et dans les alentours d?Alès, des
associations occupant les locaux de la ressourcerie pour leurs réunions, des artistes
qui viennent exposer leurs créations élaborées à partir d?objets récupérés par la
ressourcerie, etc.
Les partenaires sont surtout présents sur le territoire viganais parmi lesquels figurent
la mairie du Vigan, des associations et organismes impliqués dans le recyclage, la
solidarité, l?art du spectacle et la culture. Figurent également des réseaux à l?échelle
nationale et quelques associations à l?échelle internationale situées au Guatemala,
en Afrique et en Mongolie.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Clients de la ressourcerie
Clients de la ressourcerie
Apporteurs
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 161
CHAPITRE X | 163 162 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Diagrammes des réseaux interconnectant les activités de
la TE
Ces diagrammes offrent une représentation du local à partir des liens que
les activités de la TE entretiennent entre elles, tels qu?ils ont été décrits dans
le cadre des entretiens. Deux types de liens sont pris en compte dans leur
construction : les liens fonctionnels (en trait continu) et les liens interper-
sonnels (en pointillés).
Les vues isométriques qui complètent les diagrammes donnent à voir le
socle de l?urbanisation et la géographie physique des fenêtres régionales où
ces activités se sont déployées et illustrent leurs natures telles qu?elles nous
ont été rapportées.
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 163
Réseau des activités de la TE enquêtées
en Pays-de-Loire
CHAPITRE X | 165 164 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 165
Réseau des activités de la TE enquêtées
en Bourgogne
Réseau des activités de la TE enquêtées
en Occitanie
CHAPITRE 3
Le local en perspectives
CHAPITRE X | 169 168 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
« Ce que montrent bien les récits, épopées locales, aventures collectives, ou les
théorisations, par-delà un désir commun de renouer avec l?engagement, de faire
évoluer le rapport aux institutions, de repolitiser la communauté, de créer du lien et
de l?interaction, c?est que chaque objet, urgence ou question à traiter oblige à penser
la situation locale et la spécificité de son local à soi. Quelle imbrication des échelles ?
Comment articuler horizontalité et verticalité ? » (Carle Z. et alii, 2017)
L?originalité de l?approche ici présentée était d?aborder simultanément les
notions de local et de transition écologique de manière à décrire et à spatia-
liser les dynamiques à l?oeuvre au sein de «fenêtres régionales». Elle se dif-
férencie ainsi des approches couramment menées jusqu?alors et portant sur
une thématique ou une filière spécifique (par exemple les circuits courts ali-
mentaires à travers les études déjà mentionnées). Le choix a été fait d?abor-
der la transition écologique dans toutes les dimensions revendiquées par
ses acteurs ? l?agriculture et l?alimentation, l?habitat, l?énergie et la mobilité,
la sociabilité, la culture et l?apprentissage, et enfin l?économie sociale et cir-
culaire - de manière à pouvoir ainsi identifier les liens propres à chacune des
activités contribuant à la TE, en même temps que les liens éventuels entre
activités de même thématique ou de thématiques différentes.
Les premiers enseignements qu?on peut tirer de cette approche valident
bien ce choix: comme on vient de le voir, elle a permis d?observer la trans-
versalité des motivations des divers acteurs rencontrés et de leurs activités,
qu?il s?agisse des filières et des relations qui associent entre elles des activi-
tés de thématiques identiques ou différentes, que ces acteurs soient situés
en amont (producteurs, fournisseurs, financeurs) ou en aval (clients, desti-
nataires, bénéficiaires). Cependant, la multiplicité des thématiques que la
notion de transition écologique introduit, la singularité des territoires régio-
naux explorés et la diversité des activités enquêtées limitent toute tentative
de généralisation des enseignements à tirer de cette démarche. Le rappro-
chement qui est fait entre ceux-ci et les résultats de travaux de recherche
déjà menés permettent malgré tout de pallier en partie à cette difficulté et
d?apporter des réponses aux hypothèses qui ont servi de points de départ à
cette démarche.
Dans leur prolongement, des questions prospectives sont esquissées : la
forte implication des « campagnes » dans la transition écologique ; la « juste
taille » de ces activités ; les ingrédients d?un nouvel imaginaire territorial
dont ces activités sont porteuses et d?où semble émerger une image renou-
velée du local. Elles restent à affiner à partir notamment des relations que les
acteurs de la TE entretiennent ou non avec les sphères politiques et adminis-
tratives, et de la manière dont ces dernières intègrent dans leur réflexion les
initiatives issues de société civile et contribuant à la transition écologique.
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COLLECTIVITÉS EN MARGE OU PARTENAIRES ?
« L?impact de telles initiatives ne serait-il pas plus notable si les pouvoirs publics
soutenaient cet activisme local comme ils soutiennent les grands groupes indus-
triels ? » (Hopkins R., 2020)
A travers le discours des acteurs rencontrés, leurs relations avec les collecti-
vités - municipalité, communauté de communes, département, région - ap-
paraissent complexes étant donné la proximité et souvent l?indépendance
qu?ils revendiquent, notamment au plan financier. La faible implication et/
ou l?absence des collectivités au départ du déploiement des activités enquê-
tées ont été relevées lors de la plupart des entretiens : tient-elle à la volonté
des acteurs impliqués dans ces activités de ne pas dépendre du politique,
ou bien à l?absence d?attention portée par les élus à ces initiatives et activités
souvent discrètes, ou encore à la représentation que certains d?entre eux ont
de l?écologie et de ses promoteurs et donc à leur difficulté de prendre en
compte des activités qui sortent des cadres conventionnels de l?action pu-
blique ? Le fait que certaines activités de la TE manquent de visibilité tient
pour l?un de nos interlocuteurs au fait qu?elles ne sont pas relayées par l?ac-
tion publique locale.
Une grande partie des acteurs rencontrés semble en attente d?une recon-
naissance pour le moins, et parfois d?un soutien, de la part des collectivités
où se déploie leur activité. Ils déplorent le peu d?attention des élus à ce qui se
passe chez eux. Certains évoquent leur faible intérêt pour tout ce qui touche
à la transition écologique et, en même temps, le fait qu?ils semblent démunis
face à la mutation que cette dernière impose dans la nature et le périmètre
de leur action. De ce point de vue, la présence d?activités ne représente-t-elle
pas une véritable opportunité pour les collectivités à condition d?y prêter
attention et ne pas avoir d?a priori sur les acteurs, comme évoqué à la suite ?
Mettre des espaces à disposition
La principale attente des acteurs de la TE par rapport aux collectivités est la
mise à disposition de locaux. En particulier au moment du lancement d?une
activité : « Au début s?est posée la question d?une localisation à moindre coût
et le maire de l?époque disposait de locaux très vastes et désaffectés » (26).
Certains élus voient ainsi l?arrivée des activités de la TE comme une oppor-
tunité de faire revivre un lieu et aident à leur installation (30), leur prêtent
un bout du parc public pour créer des jardins partagés (4), ou bien un local
municipal fermé après le départ d?un commerce est mis à disposition d?une
activité pour « relancer un truc pour soutenir la production locale » (19).
Certaines collectivités vont jusqu?à construire des locaux pour contribuer au
développement d?une activité. Ainsi, après avoir développé plusieurs acti-
vités sur la commune (boulangerie, restaurant?), Le Pain sur la Table (18)
a réussi à obtenir de la Communauté de communes la construction d?un
bâtiment de 340 m² et sa location pour y installer un laboratoire de transfor-
mation de produits alimentaires avec une cuisine centrale.
Face à la demande d?occupation des espaces publics de leur commune, les
élus adoptent des attitudes très diverses. Certains acceptent ou encouragent
l?occupation d?espaces ouverts (place, rue) pour y développer des activités
permanentes ou temporaires (marché, événements, etc.) ; d?autres la re-
fusent suscitant l?incompréhension de certains acteurs : « Ce sont des biens
communs les places publiques, donc ça appartient à tous les habitants. »
(10). L?exemple de l?exploitant du Moulin des Essarts (19) illustre bien ces
deux attitudes : après le refus du maire de la commune où se trouve son
exploitation de démarrer un petit marché de producteurs, il a finalement
trouvé à 17 km de sa ferme un maire qui a accepté de l?accueillir, et qui, au
bout de 7 ans, va y installer l?électricité. Une convention d?occupation de l?es-
pace public permet de mettre en place une cabane de boite à dons (21), ou
un marché de producteurs ou même un parc photovoltaïque sur un terrain
communal, comme l?ont finalement obtenu les Survoltés (34).
Par ailleurs, le temps politique est souvent peu compatible avec l?implanta-
tion sur le long terme d?une activité dédiée à la transition écologique. Après
un certain temps, une municipalité peut souhaiter récupérer ses locaux ou
remettre en cause le versement de subventions (11). Ce qui va à l?encontre
du temps long inhérent à la mise en place d?une activité TE : « C?est lent à
mettre en place ; ça fait 7 ans qu?on existe et c?est maintenant qu?on reçoit
vraiment les fruits de notre persévérance. » (19). C?est la raison pour laquelle
les conditions d?installation (bail, subventions, ?) doivent assurer une cer-
taine pérennité : « Il faut que les élus s?engagent de manière pérenne. » (13),
comme ils l?ont fait pour Radio-Bresse (26) en leur attribuant un bail em-
phytéotique de 99 ans. Le souci d?indépendance vis-à-vis du politique de la
plupart des acteurs de la TE joue également dans leur choix d?implantation:
« La commune nous a proposé un lieu en plein centre-ville, [?] mais on ne
voulait pas être à la remorque de la municipalité qui peut changer. On vou-
lait un lieu autonome » (25).
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La question des subventions suscite des points de vue contrastés : soutien
ou « baiser de la mort », proximité ou indépendance. Nombreux sont les ac-
teurs rencontrés qui revendiquent, au moins au départ de leur activité, leur
refus des subventions : « On s?est toujours débrouillé pour ne pas avoir de
subvention ou si l?on avait des subventions, c?était pour quelque chose d?ex-
ceptionnel, une rencontre, quelque chose comme ça. On ne voulait pas que
la subvention entre dans le fonctionnement parce que très rapidement tu
te trouves en situation d?instabilité, c?est le baiser de la mort. Donc on pré-
fère être frugal dans notre fonctionnement de structure, mais en ne devant
rien à personne » (33). C?est également le cas de Bresse Transition, du SEL,
d?ACIAH qui reçoivent des subventions du CCAS et de la communauté de
commune, mais compte essentiellement sur les appels à projets pour finan-
cer leur activité.
Qu?est-ce qu?on peut faire ensemble ?
C?est donc un rapport à double sens avec les collectivités qui est revendiqué
ou constaté : « On dit aux politiques : si vous voulez réussir la transition sur
votre territoire, vous pourrez le faire qu?avec des citoyens ; et on dit aux ci-
toyens : si vous voulez réussir la transition, vous êtes obligés de passer par
les collectivités locales » (34). Pour les animateurs de R?dévolution (39), les
élus ne leur font a priori pas confiance : « On est les zoulous ». Leur straté-
gie a donc consisté à agir d?abord de manière concrète et visible sur le ter-
ritoire, à créer des emplois et faire l?acquisition de leurs propres locaux, et
ensuite : « On a pu dire : on a éliminé cinquante tonnes de déchets et en
plus on est rentré dans le réseau national et on a créé des emplois. [?] Et
du coup avec ça, ils nous disent : qu?est-ce qu?on peut faire ensemble ? ».
Le rapport aux élus se situe donc à plusieurs niveaux et fonctionne dans les
deux sens. Les acteurs de la TE sont souvent en capacité d?apporter des ré-
ponses sur des sujets que les élus méconnaissent. C?est ce qui est évoqué
par certains de nos interlocuteurs à propos de la politique agricole : « Au-
jourd?hui, avec les plans climat, les PAT (projet alimentaire territorial), ils
(les élus) sont bien obligés de mettre le nez dans la politique agricole donc
ils nous ouvrent un peu plus la porte. Ce qu?ils aiment bien aussi chez nous,
c?est qu?on a des adhérents sur leur territoire, donc ils ont des interlocuteurs
qu?ils connaissent, ce qui n?est pas toujours le cas avec une Chambre d?agri-
culture ; ça, c?est important pour les élus ». On constate ainsi d?un côté des
élus qui sont souvent démunis face aux enjeux de la transition écologique,
de l?autre certaines associations en attente de soutien. Au dire de plusieurs
acteurs, les élus « ont envie aussi de s?appuyer sur des acteurs qui ont déjà
commencé cette transition parce qu?on les sent un peu démunis sur com-
ment faire cette transition, comment créer des emplois économiques avec
la transition » (39). L?enjeu consiste alors à faire de la formation auprès des
élus comme le GAB 44 (8) qui a développé un catalogue à destination des
collectivités (communes, communauté de communes, département) pour
les aider à développer l?agriculture Bio sur leur territoire. Cette formation va
jusqu?à des prestations d?accompagnement des communes à l?écriture des
marchés publics pour intégrer des produits Bio et locaux. Pour GAB 44, (8)
la confiance des collectivités vient « une fois qu?elles ont compris que malgré
ce qu?on porte de manière militante, on a de la méthode, on a des projets
qui sont structurés, qui peuvent être calibrés avec les compétences qu?on
apporte, une vraie expertise, et qu?on peut même les aider à s?appuyer sur les
acteurs du territoire pour mener les projets ».
La transition écologique nécessite ainsi une rencontre entre les initiatives
du bas et les politiques. Ce qui est à rechercher « c?est un alignement entre
à la fois un besoin du territoire, des structures qui soient un peu éveillées et
des élus qui portent. » (33). Les aides de l?État ou des collectivités sont donc
jugées utiles, si ce n?est indispensables : « Beaucoup disent, la transition éco-
logique va venir des initiatives du bas ; alors c?est vrai que ça vient de là, il y
a beaucoup de choses qui se font, mais je pense qu?il faut vraiment des inci-
tations très fortes au niveau étatique pour qu?il y ait des choses fortes qui se
fassent. » (40). Pour les acteurs de Tournugeois Vivant (24) : « Si on veut avoir
une vision locale qui soit un peu structurée qui soit cohérente, à un moment
il faut que l?action publique s?en mêle ». Mais le contexte des territoires ru-
raux est complexe : « Il n?y a pas d?ingénierie [?] alors qu?on leur demande
tout et le reste ».
La Communauté de communes plébiscitée
L?échelon administratif de la Communauté de communes est évoqué la plu-
part du temps et il semble plébiscité par beaucoup de nos interlocuteurs qui
le considèrent comme le plus pertinent du point de vue de la « cohérence
territoriale » : « Parce que la Communauté de communes est quand même
proche des communes qui la composent. Il y a des membres des conseils
municipaux de tous les conseils qui sont à la communauté de communes
[?] On est à 15 kilomètres d?un côté, 15 kilomètres de l?autre maximum,
donc en vingt minutes on est chez les uns chez les autres » (34).
Cet échelon territorial apparaît de plus parfaitement intégré par les per-
sonnes interrogées et représente pour la plupart d?entre elles leur périmètre
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d?action : « Le projet (de paniers en circuit court) a été initié par des habi-
tants de la Communauté de communes de Nozay et de quelques communes
voisines » (7), le périmètre correspondant approximativement à celui de la
carte scolaire. Il représente également le rapport au politique des acteurs
interrogés : « On travaille avec l?intercommunalité parce qu?on est quand
même un petit territoire et puis on connait bien » (9). Solliciter cet échelon
permet parfois de pallier au refus d?une commune, de contourner parfois
une opposition d?ordre politique, et de bénéficier de subventions : « La com-
com de Cluny verse une subvention de dix mille euros pour le fonctionne-
ment, ce qui a beaucoup aidé, mais elle n?a pas réussi à mobiliser les maires »
(28). Autre témoignage (9) : « On est pas du tout soutenu par la municipalité
[?] C?est principalement l?intercommunalité ». Le cas de Melting Popot (18)
est emblématique d?une communauté de communes qui investit avec les
producteurs locaux Bio dans un projet de laboratoire alimentaire et qui, en
plus d?être propriétaire des murs, va aussi être bénéficiaire de sa production
pour approvisionner les crèches et les centre de loisirs.
ÉCOLOGIE DANS LES CAMPAGNES ?
« Et si, pour une fois, les ruraux nous montraient les voies de l?avenir ? » (Mul-
ler et alii, 1989)
Les résultats statistiques et du travail de terrain, bien que limités à des
échantillons régionaux, conduisent en effet au constat de la forte présence
d?activités contribuant à la transition écologique dans ces fenêtres et la coïn-
cidence de cette dernière avec les pratiques et valeurs du monde rural, où
cette transition semble être «faite depuis longtemps», comme l?exprime l?un
de nos interlocuteurs : « Je suis un ancien du Morvan, on a toujours vécu
comme ça. » (27).
De même, dans le cadre de leurs travaux portant sur les « espaces de faible
densité », majoritairement ruraux, L. Barthe et J. Milian (2011) considèrent
qu?ils apparaissent aujourd?hui « comme des terrains privilégiés de l?in-
novation sociale ». Leur « capacité d?inventivité [...] étroitement liée à la
maîtrise de la variété des ressources humaines et en capital social dont ces
sociétés sont dépositaires » pourrait, selon eux, en faire « des laboratoires
d?expérimentation dans différents registres à disposition de l?ensemble de la
société.» Cette forte prégnance de la transition écologique dans les espaces
ruraux a également été observée à l?échelle européenne par des chercheurs
qui ont analysé 80 initiatives de Transitions Towns en Belgique flamande:
« Many of them are located in towns and small cities in predominently ru-
ral areas. [?] Despites its strong presence in urban and suburban locations,
Transition towns, to a large extent, promotes rural values and practices. »
(Kennis et allii, 2014)1
Cette forte présence d?activités de la TE dans les campagnes conduit égale-
ment à interroger les évolutions des campagnes aux plans social et de leurs
aménités : s?agit-il de compenser l?absence ou la disparition des services et
des petits commerces alimentaires au sein des petits établissements hu-
mains (village, bourg, petite ville), ou bien simplement d?innover dans les
modes de faire et de vivre dans un contexte plutôt favorable à l?expérimenta-
tion locale, notamment dans les domaines agricole et alimentaire particuliè-
rement présents ? Elle peut aussi être interprétée comme une combinaison
de compensation et d?innovation apte à remédier aux difficultés auxquelles
les populations, notamment précaires, sont confrontées. Même si dans le
cadre du recensement réalisé, les activités liées à l?agriculture et l?alimenta-
tion sont dominantes, avec par conséquent un milieu plus favorable à leur
déploiement dans les campagnes, faut-il en conclure que les espaces situés
hors des villes représentent les lieux privilégiés de la mise en oeuvre de la
transition écologique, en relation ou pas avec les villes proches ? Et le rap-
prochement fait avec les pratiques vernaculaires, une certaine familiarité
avec les pratiques paysannes plus présentes dans ces campagnes est-il per-
tinent ?
De petits mondes ruraux interconnectés
Les configurations en systèmes des activités de la TE observées dans les dif-
férentes fenêtres régionales (cartes pages 163 à 165) en même temps que
leur connexion à d?autres échelles par différents réseaux de la TE, livrent
une image de « petits mondes » ruraux interconnectés. Bien que la question
de l?image que nos interlocuteurs ont de leur cadre de vie, rural ou cam-
pagnard, n?ait pas été directement posée, plusieurs éléments issus des en-
tretiens en esquissent certains traits. Le paysage dans lequel se déploient
les activités observées semble être composé de villages et de petites villes
associés le plus souvent au sein d?un périmètre élargi, celui d?une ou plu-
1 « Beaucoup d?entre elles sont situées dans des villes grandes et petites dans des zones à pré-
dominance rurale. [...] En dépit de leur forte présence dans des espaces urbains et périurbains,
les villes de transition, dans une large mesure, promeuvent les valeurs et les pratiques rurales. »
(Kennis et allii, 2014)
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sieurs communautés de communes. La grande ville, quand elle est évoquée,
plutôt rarement il faut le souligner, apparaît en lointain arrière-plan. C?est de
manière indirecte que le rapport à la ville est mentionné et il est considéré
comme secondaire dans le fonctionnement des activités et dans la représen-
tation de leur espace de déploiement.
Comme on a pu l?observer, les activités de la TE se sont en effet développées
au sein de petites villes et de bourgs avec l?objectif d?être au service de leurs
populations. C?est le cas à l?évidence du CVSSB (28) qui promeut des « cen-
trales villageoises » dédiées à l?autonomie énergétique. Ces activités mettent
en relation des villages et une petite ville ou un bourg qui joue le rôle de
centralité locale avec des niveaux de population (de 3800 à 12000 habitants)
indépendants de leur position dans la hiérarchie administrative. On trouve
ainsi dans les exemples présentés trois sous-préfectures : Châteaubriant
(12000 hab.), Louhans (6400 hab.) et Le Vigan (3800 hab.) ; deux chefs-lieux
de canton : Tournus (5500 hab.) et Cluny, 4900 hab.) ; et Nozay (4200 hab.),
siège d?une Communauté de communes. Louhans, « capitale » de la Bresse
bourguignonne, est ainsi considérée comme « une agglomération, parce
qu?il y a quelques petites communes qui sont contiguës [?] et qu?elle repré-
sente un pôle, tant commercial qu?administratif, important » avec notam-
ment la sous-préfecture et « tous les services de l?Etat » (26).
Ce système villages-petite ville est relativement circonscrit : « Les gens qui
sont à Cluny ne viennent pas à Louhans, ils sont plus sur Macon. Même entre
Cluny et Chalon (sur-Saône), il n?y a pas de lien. Déjà les gens de Louhans
ont du mal à venir à La Chapelle-Saint-Sauveur » (23). Même observation au
sein de la fenêtre Bretagne-Pays de Loire : « A Châteaubriant on a tout, je n?ai
aucune raison d?aller à Nozay, j?ai des liens je connais un peu Nozay mais je
n?y vais pas. Mon bassin de vie est entre Châteaubriant et ici à Soudan (do-
micile) ; c?est 5 kilomètres » (3).
Là où « on peut faire bouger les choses »
Pour nos interlocuteurs, la campagne, avec ses petites villes, ses bourgs et
ses villages, représente un espace d?initiative, loin de l?image statique qui lui
est généralement attachée : « J?avais aussi envie de faire par moi-même, de
faire bouger les choses. A l?époque j?avais envie de faire une maison de paille
mais ce n?est pas intéressant de le faire en ville. Quand on cherche l?autono-
mie, ce n?est pas intéressant d?aller sur des territoires trop riches parce que
tout est trop cher » (3). Ou encore (23) : « Dans une réflexion aujourd?hui
mondiale, mondialisée, sur la mondialisation, on peut se rendre compte que
le local est une réponse. C?est une échelle où l?on peut agir. »
Cependant, la petite taille d?un village fait qu?« il faut le vouloir » : « Il faut
avoir à la fois l?esprit militant et l?envie de participer à un mouvement de
société qui ne soit pas que du retour vers soi-même » (19). L?association Les
Survoltés (34) est ainsi née de la prise conscience de quelques habitants
d?un village qui se sont dit : « On est isolés. Il n?y a rien qui se passe sur notre
village. Qu?est-ce qu?on fait, comment on peut faire ?». Ils ont projeté un soir
le film « Nos enfants nous accuserons » et à leur grande surprise, 80 à 90 per-
sonnes sont venues. C?est ainsi que leur projet a commencé.
Juste taille des activités et/ou bonne échelle de leur dé-
ploiement
Les propos recueillis auprès des acteurs interrogés, qu?ils portent sur les
notions de périmètre, d?archipel ou d?essaimage, abordent la question de la
« juste taille » évoquée par ailleurs par A.Canabate (2020) et qui permettrait
« notamment à un service, une organisation, une institution, une politique
de ne pas basculer dans sa propre ?contre-productivité?, [?] et qui, en cas
de choc, permet un haut degré de résilience». Cette question rejoint celle
de l?échelle des établissements humains où les activités de la TE se sont dé-
veloppées préférentiellement (petite ville, bourg, village). Elle rejoint aus-
si la difficulté à appréhender ce qui n?est pas quantitativement de grande
taille et concentré, mais petit, spatialement diffus, divers et multiple. On a
pu ainsi faire le constat que les personnes interrogées expriment une oppo-
sition entre les échelles, grande et petite, de déploiement des activités, avec
la difficulté pour elles de faire face à la concurrence des « grandes » (sur-
face, distribution, entreprise). On retrouve cette interrogation à propos de
la valeur socioéconomique des modes de production et de leur échelle chez
les promoteurs de la Low Tech (C.Lopez et O.Soulard 2020), dont certaines
des activités enquêtées peuvent être rapprochées: « Doit-on poursuivre la
course à l?effet d?échelle ou vaudrait-il mieux développer des ateliers et des
entreprises à taille humaine ? », ou plutôt, à la lumière de ce qui précède,
en permettre le maintien et encourager leur création suivant un processus
endogène et ascendant ? Se pose donc la questiond?une « juste taille » ou de
la « bonne échelle » favorable à la mise en oeuvre de la transition écologique,
en tout cas dans les quelques domaines abordés dans le cadre de la présente
étude.
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CHAPITRE X | 179 178 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Autonomie ou interdépendance par rapport à la ville ?
Les entretiens menés auprès des acteurs de la transition écologique et les
représentations schématiques de leurs relations révèlent des configurations
de liens qui associent de manières diverses hameaux, villages, bourgs entre
eux et avec la petite ville proche, en excluant la plupart du temps la grande
ville ou la métropole située à proximité. On a pu également relever une cer-
taine distance qui semble aller parfois de pair avec des formes de ressen-
timent vis-à-vis des citadins et de leur représentation du monde rural. La
clientèle citadine des commerces et services dont les acteurs ont été ren-
contrés ne semble représenter qu?un plus pour eux avec la surprise de voir
que certains clients viennent d?aussi loin, comme s?en étonne notre interlo-
cutrice d?ESP (30) qui gère notamment une ressourcerie : « Bizarrement, on
a aussi des Dijonnais qui viennent parfois ici parce qu?ils ont entendu parler
de nous . » La distance à la ville, perçue par nos interlocuteurs, non pas tant
dans leurs propres pratiques mais dans le comportement des citadins vis-
à-vis d?eux, reste un élément de différenciation entre ville et campagne. Il
y a donc dissymétrie dans la perception des rapports ville-campagne. C?est
le sentiment de la créatrice de l?ACIAH (9) : « Je vous assure que la distance,
le fait qu?on soit à 60 kilomètres de Nantes, Rennes, Saint-Nazaire, c?est un
obstacle ». Et d?ajouter à propos de la presse locale : « Si l?on était à Nantes
et qu?on faisait la même chose que ce qu?on fait là, on aurait tout de suite
un article dans la presse départementale ou régionale. On n?a pas réussi à
l?avoir parce que les journalistes de Nantes ne vont pas faire soixante kilo-
mètres pour venir nous voir à Châteaubriant». De la même façon: « Pour
moi il n?y a pas d?isolement du tout ici. Quand on dit venez voir un spectacle,
non c?est en campagne, c?est loin, il y a de la route. Alors que nous on la fait
toutes les semaines cette route ou tous les 15jours et en fait je trouve que
c?est les gens des villes qui sont isolés » (11). Pour notre interlocuteur de Ra-
dio Bresse (26): « On a complètement changé de paradigme. On est dans la
proximité qualité, » alors qu?à une époque, « la proximité, c?était un enterre-
ment de première classe dans une zone rurale». Mais le rapport entre village
et ville-centre est parfois à double-sens. Ainsi pour le créateur du café asso-
ciatif l?Embarq (25) : « Pour moitié les gens sont de Tournus et pour l?autre
moitié viennent des communes rurales qui sont à 15 kilomètres de Tournus
et se sentent appartenir à ce réseau ; tout ce qui se passe à Tournus a des
échos pour eux parce qu?ils y viennent et en même temps parfois dans leur
commune il se passe des choses auxquelles nous on va participer : ça fait
réseau dans les deux sens. »
M.Pouzenc (2019) s?interroge de la même façonà propos des AMAP : « Est-
ce une manière de court-circuiter la ville et ses intermédiaires commer-
ciaux ? Ou de retisser le lien ville-campagne ? Quoi qu?il en soit, le dévelop-
pement des circuits courts n?est pas homogène et renouvelle les différences
entre territoires urbains et territoires ruraux. »
Nouvelles représentations, nouvel imaginaire, un change-
ment de focale
La présente démarche confirme ainsi l?urgence exprimée dans le cadre de la
recherche FRUGAL de « changer de focale » pour observer et représenter les
territoires en dehors des villes (Brès, Mariolle, Beaucire, 2017). Elle montre
que cette injonction s?applique également à l?observation des activités qui
s?y déploient que, pour la plupart, seules des études de terrain permettent
de découvrir, comme ça a été le cas de plusieurs activités de la « fenêtre » de
Bourgogne. Ces différentes interrogations conduisent à celle du renouvelle-
ment de la représentation sociale et des imaginaires induit par la transition
écologique, que cela porte sur ses acteurs ou sur les espaces où elle se dé-
ploie.
De nombreux travaux ont été consacrés aux mutations spatiales auxquelles
la transition écologique est susceptible de contribuer, notamment ses im-
pacts territoriaux à partir de l?approche «territorialiste» ou biorégioniale
(Magnaghi, 2014), ou architecturaux (matériaux biosourcés, architectures
vernaculaires), ou paysagers (dispositifs liés aux énergies renouvelables,
gestion de l?eau, évolution des paysages, économie circulaire, permaculture,
?). En complément, l?observation des activités dédiées à la transition éco-
logique dont les résultats sont présentés ici apportent quelques éclairages
sur la manière dont elles se déploient dans les espaces existants, et contri-
buent ainsi à l?occupation d?espaces souvent désertés par les activités com-
merciales et de service. Elle ouvre des perspectives inédites de représenta-
tion des campagnes, à partir des transformations en cours de leurs paysages
construits et ouverts.
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CHAPITRE X | 181 180 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
CAHIER 4
Scénarios de la transition
Illustrations
CHAPITRE X | 183 182 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
TROIS SCÉNARIOS DE LA TRANSITION
Un important potentiel de transformation des territoires
Aussi bien le recensement des activités de la TE que le travail de terrain a
montré leur forte présence dans les campagnes françaises (rapportée à leur
population), et plus particulièrement dans les bourgs et les petites villes. Ils
ont ouvert des perspectives inédites de représentation des campagnes, à
partir des transformations en cours de leurs paysages construits et ouverts,
une partie des activités recensées venant occuper des friches bâties, des lo-
caux vacants ou des espaces publics désertés. A une autre échelle, l?inves-
tissement hebdomadaire de rues et de places de village ou de bourg par un
marché ou l?occupation temporaire par un événement ponctuel, troc ou fes-
tivité, contribuent également à la redynamisation des espaces publics des
petits établissements humains qui les accueillent, et à la réouverture des lo-
caux commerciaux souvent vacants qui les bordent.
Les trois scénarios présentés se déploient à partir d?établissements humains
de différentes échelles : une petite ville, un village et une ferme, chacun ac-
cueillant plusieurs activités de la TE portées par un acteur principal : Rd?évo-
lution (39,) Les Agités du Biocal (1) et le Moulin des Essarts (19). Quelle que
soit leur part d?imaginaire, ils ne sont pas pour autant utopiques, car ils s?ap-
puient sur ces dynamiques existantes qui témoignent d?une véritable impli-
cation dans la transition écologique, sociale et économique. Ils reposent sur
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 183
la valorisation de ces dynamiques sous des formes négociées d?entente entre
les sphères associative, administrative et politique. Ils prennent comme fon-
dements l?animation de l?espace public, le respect du sol agricole et l?occu-
pation du bâti existant souvent délaissé. Suivant l?une des conclusions de
cette recherche, il s?agit d? « essaimer », d? « archipéliser », de « mettre en
réseaux » les activités et leurs espaces de déploiement.
Ces scénarios représentent en même temps des réponses possibles aux pro-
grammes promus actuellement par l?Etat et portant sur les territoires hors
des métropoles : l?« Agenda rural », dont la transition écologique, l?habitat,
la culture et le développement économique font partie des mesures prin-
cipales; « Petites villes de demain » considérant une nouvelle donne terri-
toriale fondée sur les deux piliers de la transition écologique et de la rési-
lience; « Actions coeur de ville » visant à améliorer les conditions de vie des
habitants des villes moyennes et à conforter le rôle moteur de ces dernières
dans le développement d?un territoire élargi.
Partant de ces situations telles qu?elles ont été décrites par les acteurs ren-
contrées et d?observations de terrain, ce travail de représentation prospective
soulève des interrogations sur la mise en espace des multiples dimensions
de ce local abordé par le prisme de la transition écologique : transversali-
té des activités et des démarches, organisations en réseau, agencements en
systèmes locaux, etc.
CHAPITRE X | 185 184 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La petite ville du Vigan
Petite ville et sous-préfecture, victime de la désindustrialisation, elle a été sélection-
née dans le programme « Petites villes de demain » de l?ANCT qui vise à « accompa-
gner les communes de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralité
sur leur territoire environnant et présentant des signes de fragilité ». La ressourcerie
du Pont est installée dans une ancienne usine désaffectée située au bord de l?Arre
et du « vieux pont », à proximité à la fois du centre-ville, de la grande surface com-
merciale, de différents équipements culturels (école musique, musée) et de quelques
commerces indépendants. Elle connait, à l?échelle nationale, une renommée impor-
tante pour avoir créé des emplois et développé localement de nombreuses autres
activités concernant l?énergie, l'organisation d?éco-rencontres, etc. Elle fait partie
des ressourceries fondatrices du réseau national des ressourceries. Dans l?avenir,
ses animateurs envisagent l?aménagement d?un plateau culturel pour accueillir des
initiatives artistiques et numériques. Ils ont également en projet d?aménager une bi-
bliothèque de rue, d?installer des panneaux solaires sur les grandes toitures des bâ-
timents du Vigan et de contribuer à la gestion des déchets dans la Communauté de
communes. Depuis quelques années, dans les villages alentour, une augmentation
significative du nombre de producteurs maraîchers et alimentaires a permis d?ouvrir
une boutique de producteurs et d?organiser durant l?été un marché de producteurs
qui se tient sur la place du centre ancien, en plus du grand marché du samedi.
Dans l?avenir, on peut imaginer une mise en relation plus évidente de l?ensemble de
ces activités, entre elles et avec le centre, autour d?espaces publics et de desserte re-
qualifiés. Cette dynamique pourrait contribuer à une image plus positive du Vigan,
avec la réouverture des commerces, l?occupation de bâtiments vides, et l?organisa-
tion d?événements dans l?espace public.
En projetant le développement des activités actuelles et en l?articulant avec un plan
d?aménagement des espaces publics, le scénario prévoit que les grands espaces dé-
diés au stationnement soient réaménagés pour accueillir des évènements, des es-
paces d?autopartage, de location de vélos (Le Vigan a mis en place dernièrement une
politique d?aide à l?acquisition de VAE). Le Supermarché pourrait contribuer à cette
dynamique et pourquoi pas être repris directement par les producteurs locaux. La
boucle qui relie l?Arre, le centre ancien commerçant et la ressourcerie deviendrait
support de rénovation du bâti ancien, immeubles aujourd?hui inoccupés et com-
merces fermés. Cet enchaînement de lieux et de liens deviendrait support d?activités
contribuant à la transition écologique et de transversalité entre les activités de la TE
et les habitants.
Toutes ces projections s?appuient sur des dynamiques existantes qui témoignent
d?une véritable implication dans la transition écologique, sociale et économique.
Demain la situation archétypale du Vigan peut être celle d?une petite ville « en transi-
tion», ouverte et solidaire, fondée sur « une mise en mouvement d?acteurs très diver-
sifiés (collectifs de citoyens organisés, entrepreneurs sociaux, institutions, experts,
?) » (extraits de l?Acte 2 de Terre de Convergence). https://terre-de-convergence.
org/
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 185
CHAPITRE X | 187 186 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 187
CHAPITRE X | 189 188 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le village de Chapaize et le Moulin des Essarts
Petit village de 157 habitants qui accueille un marché hebdomadaire de producteurs,
Chapaize a vu sa population croitre et des initiatives associatives se développer (café,
fête?). À l?origine, on trouve le Moulin des Essarts, exploitation agricole produisant
des céréales et du pain, situé à Lugny. Sa créatrice, très impliquée dans le renouveau
de la paysannerie, cherchait un espace pour créer un marché de producteurs. C?est
le village d?à côté qui l?a accueilli et, aujourd?hui, ce marché hebdomadaire attire des
producteurs et une clientèle de plus en plus importante. Chapaize a depuis gagné
des habitants, notamment des jeunes, dont des potiers et des musiciens. Un festival
de musique et de cirque a été organisé dernièrement et des animations pour enfants
ont vu le jour.
Cette dynamique est fortement liée à l?accueil que les élus de Chapaize ont réservé
à ces activités. Elle montre comment les activités se combinent et transforment un
lieu. Au-delà de ce village, de nombreuses activités de la TE sont liées par des re-
lations interpersonnelles fortes qui se concrétisent dans de nombreux projets. Par
exemple, le Moulin des Essarts, avec Tournugeois Vivant et le groupe local Terre de
liens, mène un travail sur la démocratie alimentaire locale pour les hôpitaux, les col-
lectivités et les écoles, visant à faciliter l?approvisionnement et l?installation d?agri-
culteurs dans le coin.
Le scénario proposé s?appuie sur le fait que cette situation se développe avec une
augmentation du nombre de producteurs installés autour de Chapaize, attirés par
cette dynamique locale. D?autres activités culturelles, sociales, de mobilité, trou-
veraient également à s?implanter dans le village ou à proximité. Le site autour de
Chapaize étant boisé, une filière bois pour l?énergie ou la construction pourrait être
également créée.
La capacité d?accueil de Chapaize est faible et il ne s?agit pas de la développer, mais
au contraire de faire revivre le patrimoine bâti des villages, hameaux et fermes alen-
tour, car Chapaize, comme la plupart des villages français, est composé de plusieurs
noyaux bâtis. La proposition présentée ici reprend le souhait exprimé par l?un des
initiateurs de ce marché de limiter son rayon d?action à 30 km. Le modèle archétypal
du village est ainsi fondé sur un système productif d?environ 30 km de rayon réunis-
sant des villages et bourgs disséminés et des activités de la TE de différents domaines
(agriculture et alimentation ; sociabilités et culture ; habitat, mobilités et énergie ;
économie sociale et circulaire).
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 189
CHAPITRE X | 191 190 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 191
CHAPITRE X | 193 192 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La ferme GAEC de la Rousselière et les Agités du Biocal
Créée en 2015, sur une exploitation de 102 hectares déjà labellisée en Bio et située
en périphérie de Châteaubriant, la ferme a développé une activité très diversifiée
(production de blé et de lin, de lait et de fromage, fabrication de pain), mais égale-
ment des gîtes, du bois énergie avec les haies replantées dans le bocage. Cette ferme
accueille un marché Bio hebdomadaire avec une dizaine de producteurs. Une fête
du lait y a également eu lieu. Pain et fromage sont vendus au marché et dans des
commerces de Châteaubriant et de Nantes. Les échanges matériels et humains entre
d?un côté la ferme et son marché-Bio, de l?autre la ville proche, et plus loin la grande
ville, donnent corps à l?interdépendance entre ces échelles et à une représentation
d?un territoire étendue à la diversité de ses espaces, ouverts et bâtis.
D?autres activités implantées dans le centre de Châteaubriant et dans les villages
autour, certaines orientées vers la pratique du vélo, d?autres vers le numérique, le
réemploi, la solidarité?, développent ensemble des projets écologiques, comme le
festival de l?environnement. Le GAB 44 et le CIVAM 44 contribuent au renforcement
des liens entre ces activités. Les relations interpersonnelles sont très fortes et le mar-
ché en soirée à la ferme constitue un lieu de croisement régulier.
La ville de Châteaubriant, impliquée dans le programme national « Action coeur de
ville », pourrait trouver dans ce maillage associatif et économique, de nombreuses
réponses aux enjeux « d?amélioration des conditions de vie des habitants des villes
moyennes et au rôle que ces villes peuvent jouer dans le développement du terri-
toire».
(https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/programme-action-coeur-de-ville).
Dans la perspective de ce scénario, les fermes autour de Châteaubriant sont reprises
pour des activités économiques et transformées pour certaines en gites, d?autres
en lieu musical ou en production alimentaire, complétant ainsi un maillage pro-
ductif et diversifié des campagnes environnantes ; des éco-lieux s?implantent dans
des hameaux ; une filière de matériaux biosourcés s?installe dans une des fermes et
profite des déchets de l?agriculture pour expérimenter de nouveaux matériaux de
construction. La commune de Châteaubriant profiterait ainsi de cette dynamique
des hameaux et des fermes isolées pour conforter sa centralité et accueillir à son tour
des activités à vocation culturelle ou promouvant des mobilités et des énergies ci-
toyennes, l?économie circulaire et sociale, etc.
Ici, le modèle archétypal ne part pas de la ville pour rayonner vers ses « périphéries »
rurales, mais par inversion du regard, se déploie à partir d?une ferme, point de départ
d?un réseau visant à la transition écologique incluant une ville moyenne et une ville
coeur de métropole.
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 193
CHAPITRE X | 195 194 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 195
CONCLUSION
Émergence d'un "local déployé"
CHAPITRE X | 199 CONCLUSION - ÉMERGENCE D'UN "LOCAL DÉPLOYÉ" | 199
Le « grand écart » des campagnes entre l?espace circonscrit du village et/ou
de la petite ville et le vaste horizon que laissent entrevoir les témoignages
des acteurs de la transition écologique recueillis dans le cadre de cette étude
et les réseaux auxquels ils participent nous a suggéré la notion de « local dé-
ployé » à de multiples échelles, du proche à l?international.
Comme l?évoque l?un des acteurs intérrogés (26) le local n?est plus à consi-
dérer comme un enfermement, mais « compte tenu de ses limites » il doit
être ouvert : « Dans le local il y a ce qu?on peut faire et ce qu?on ne peut pas
faire [?] Ce n?est pas un repli, ni un enfermement [?] Il y a différents types
d?échelle qui permettent d?être cohérent et d?être résilient.». Quelle que soit
l?activité concernée, on a toujours observé sa connexion à des réseaux de
différentes portées, régionale, nationale et internationale. Et l?international
est synonyme d?ouverture culturelle et de solidarité avec l?Afrique, l?Asie ou
l?Amérique du Sud (10, 16, 39).
Le local, abordé ici au prisme de la Transition écologique, n?a ainsi pas
grand-chose à voir avec un quelconque localisme. Les acteurs rencontrés
n?ont pas attendu les recommandations de certains chercheurs pour mettre
en pratique le «?local connecté?» qu?ils appellent de leurs voeux (Carle Z. et
alii, 2017, p.6-7), et le déploiement des activités qui ont fait l?objet d?entre-
tiens répond parfaitement aux recommandations qu?ils énoncent : «?Pas
de local tout d?abord qui, pour rester vivant, ne doive rester connecté. Le
local est un sas, un pas vers une autre échelle. Sans connexion, il est enfer-
mement. [?] Et son horizon se situe sans doute du côté du développement
d?une pratique et d?une culture des communs que la démultiplication des
initiatives citoyennes ne peut que venir vivifier et nourrir [?] Bref à l?hori-
zon, mais aussi dans les réalités des pratiques d?aujourd?hui, il s?agit bien de
soutenir un local connecté.?»
Cette double dynamique, sociodémographique, mais également culturelle,
conduit-elle à une transformation profonde et durable de ces campagnes
dans une perspective de transition écologique?? Assiste-t-on à l?émergence,
encore peu visible, d?un local spatialement inscrit, socialement connecté et
pleinement engagé dans la transition écologique ? Cette dernière renforçant
à l?évidence l?inscription spatiale des pratiques et des relations dans un es-
pace à la fois plus resserré et davantage déployé, qui combine taille réduite
de l?établissement humain, proximité et interconnexion des pratiques. C?est
ce que M.Mormont (2009) semble confirmer quand, à propos de ce qu?il
dénomme «?l?écologisation des campagnes?», il évoque «?une réinvention
du local, portée par l?émergence de nouveaux liens et réseaux de relations,
CHAPITRE X | 201 200 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
de nouvelles narrativités et formes d?ancrage des activités en lien notam-
ment avec l?écologisation?», bien éloigné des «?représentations fixistes des
campagnes françaises?» que dénoncent G. Laferté (2014) et V. Jousseaume
(2021).
Ce «?local émergent?» témoignerait ainsi concrètement de «?la valeur posi-
tive attribuée à ce qui est court, proche, petit, recyclé et recyclable?» (Veltz,
2019), situé et connecté, faut-il ajouter avec A.Kennis et E.Mathijs (2014)
à propos des Transition Towns: ?The outcomes of localisation efforts would
not be intrinsic, but contextual: they depend on which actors and agendas are
empowered by a specific scalar strategy. Therefore, its qualities are not ontolo-
gical but contingent. Second, it is argued that scale is both fluid and fixed [?]
Each scale is defined by and tied to the others.? 2
2 «Les résultats des efforts de localisation ne seraient pas intrinsèques, mais contextuels : ils
dépendent des acteurs et des agendas qui sont renforcés par une stratégie scalaire spécifique.
Par conséquent, ses qualités ne sont pas ontologiques mais contingentes. Deuxièmement, on
affirme que l?échelle est à la fois fluide et fixe [...] Chaque échelle est définie par et liée aux
autres. »
SITOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
CHAPITRE X | 205 204 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE SITROGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE | 205
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Système d?échanges Libre (SEL) Clunisois : https://selclunisois.org/
Économie Solidarité Partage : http://economie-solidarite-partage.com/
Fruits Oubliés Cévennes : Fruits Oubliés Cévennes (fruitsoublies.com)
Outils Réseaux : http://outils-reseaux.org/
Les Survoltés : https://survoltes.fr/
Utopia : https://www.basededonnees-habitatparticipatif-oasis.fr/?UtopiA
Casalez : https://casalez.fr/
Aïga : https://cevennes-transition.fr/
RdEvolution : https://www.rdevolution.org
Troctestrucs : https://fr-fr.facebook.com/TrocTesTrucsFrance/
Le manoir de la Grée : https://www.facebook.com/Les-amis-de-plein-
gr%C3%A9e-721457404638439/
La Ferme du Mont Rouge : http://www.la-ferme-du-mont-rouge.fr
Jardin de l?Ail et de la Bourbonne :
Culture Nature 71 : http://www.culturenature71.com/
Soleil Citoyen 71 : http://www.soleilcitoyen71.fr/
Ô Saveur de l?Instant : http://www.osaveurdelinstant.fr
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La ferme du Campet : https://wwoof.fr/host/1207-La-Ferme-du-Campet
Etika Mondo : https://etikamondo.com/
Le Moulin des Essarts : https://terredeliens.org/montbellet.html
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ries-france/saone-et-loire/association-association-les-jardins-de-l-ail-et-
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L?AMAP les Paniers de la Mée : https://www.amap44.org/item/amap-le-pa-
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Utopies concrètes : http://utopies-concretes.org/#/map
Villes en transition : https://www.entransition.fr/
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Zero Waste France : https://www.zerowastefrance.org/lassociation/
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Observatoire des territoires : https://www.observatoire-des-territoires.gouv.
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La Ferme du Bois du Parc : https://www.la-ferme-du-bois-du-parc-44.fr/
Noz?jardin : https://www.facebook.com/Nozjardins44/
Épicerie associative de Nozay : https://www.facebook.com/Epicerie.bio.lo-
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Les Fourmis Solidaires : https://lamano.centres-sociaux.fr/activites-2/
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GAB 44 : https://www.gab44.org/
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La smala : https://smalassociation.wixsite.com/lasmala
Bulle de Zinc : https://www.bullesdezinc.fr/
Têtàpoux : http://lestetapoux.blogspot.com/
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Véli-vélo : www.veli-velo.fr
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SITROGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE | 211
LES AUTEUR(E)S
CHAPITRE X | 215 214 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Antoine Brès est architecte-urbaniste, docteur et HDR en urbanisme et
aménagement de l?université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur asso-
cié au CRIA/UMR Géographie-Cités et à l?UMR PRODIG, médaille de l?ur-
banisme 2020 de l?Académie d?architecture.
Son activité de recherche porte en particulier sur les figures discrètes de l?ur-
bain que donnent à découvrir les espaces d?urbanisation diffuse hérités du
rural. Il en explore le grain et la trame et interroge leurs capacités de trans-
formation spatiale et systémique dans la perspective de la transition écolo-
gique.
Il est l?auteur, entre autres, de Figures discrètes de l?urbain, à la rencontre des
réseaux et des territoires (MétisPresses, 2015), Atlas de Paris, avec Thierry
Sanjuan, (Autrement, 2010), « L?urbain à ses limites ? », avec L. Devisme,
in Pour la recherche urbaine, (CNRS Editions, 2020), «Les espaces de faible
densité, entre aménagement et développement local» avec Christophe
Quéva, in L?aménagement du territoire en France, dir. Xavier Desjardins et
Isabelle Géneau (La Documentation française, 2016).
Béatrice Mariolle est architecte, urbaniste, docteure et HDR en architec-
ture, professeure TPCAU à l?ENSAPL, chercheure à l?IPRAUS/ UMR AUSser
et chercheure associée au LACTH, directrice scientifique de la chaire « Accli-
mater les territoires post-miniers ». Chevalier de la Légion d?honneur et mé-
daille de l?urbanisme 2020 de l?Académie d?architecture, elle est Présidente
de l?association TEPOP.
Ses multiples activités d'enseignement, de recherche et de maitrise d'oeuvre
en architecture et en urbanisme, sont mises au service d'un engagement
dans les transformations environnementales et architecturales des terri-
toires en crise, particulièrement dans les quartiers populaires (Le Bassin
Minier Nord-Pas-de-Calais, le Grand Paris des quartiers populaires, les ter-
ritoires ruraux).
Elle est co-auteure de plusieurs ouvrages : Densifier-dédensifier, penser les
campagnes urbaines, avec J. M. Leger (Parenthèses, 2018), « L?architecte,
l?habitant et la nature : comment construire la connivence ? », avec B. Lizet,
et M. Linglart, in Les Carnets du Paysage, déchets n° 26, (Actes Sud, 2016),
M., Subagglo en représentations, avec P. Villien (Archibook, 2016), Subag-
glo 2030 et Tourisme, Grand Paris hors les murs, avec P. Villien (Recherche,
2012), Subagglo 2030, avec P. Villien (Recherche 2011).
Ils ont publié ensemble :
? Territoire frugal, les campagnes françaises à l'heure des métropoles, avec F.
Beaucire, MétisPresses 2017
? « De la ville résiliente aux territoires à énergie populaire : pour une implica-
tion locale des collectifs humains », in Quelles stratégies pour quels risques:
la ville en question, dir. B. Barroca, (Presses des Ponts, 2021)
?"Singularités comparées : transformer les figures rurales de l?urbain géné-
ralisé", in Contour - Comparing Habitats, EPFL, Lausanne, 2019
Ont contribué à la recherche "Le local au prisme de la transition écologique":
Lydia Thiérus (traitement statistique et enquêtes), Alix Lepoutre (enquêtes),
Pierre-Baptiste Tartas, Théo Catry et Kevin Mariolle (cartographie).
Les auteur(e)s remercient Sabine Barles, Valérie Jousseaume, Laurent Cail-
ly et Marc Dumont, ainsi que Florian Muzard et Sylvain Rotillon pour leurs
observations à mi-parcours et Anaïs Lefranc-Morin qui a suivi la démarche
côté ANCT.
LES AUTEUR(E)S | 215
ANNEXES
CHAPITRE X | 219 218 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Répartition des activités de la TE par fenêtre régionale selon les 4 thématiques
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie locale /
Sociale / Circulaire
Habitat / Mobilités
/ Energie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble des
Activités de la TE
1. Hauts-de-France (Picardie) 4,3% 2,5% 2,3% 4,8% 4,0%
2. Île-de-France 5,7% 3,3% 4,6% 7,7% 5,9%
3. Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) 7,5% 2,5% 3,4% 5,4% 5,8%
4. Grand Est (Lorraine) 5,2% 0,8% 1,1% 1,7% 3,1%
5. Centre-Val de Loire (Centre/Eure-et-Loir) 2,3% 0,0% 0,0% 2,3% 1,7%
6. Bretagne - Pays de Loire 9,8% 39,2% 12,6% 8,5% 12,8%
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon) 12,5% 7,5% 14,9% 11,6% 12,1%
8. Nouvelle-Aquitaine (Limousin) 4,6% 7,5% 4,0% 2,6% 4,2%
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne) 4,5% 6,7% 8,0% 4,0% 5,1%
10. Nouvelle Aquitaine (Aquitaine) 17,9% 4,2% 9,7% 12,5% 13,8%
11. Normandie 5,2% 0,8% 2,9% 1,7% 3,4%
12. Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) 8,2% 15,0% 18,3% 19,3% 13,6%
13. Occitanie (Midi-Pyrénées) 10,5% 5,8% 12,0% 13,9% 11,3%
14. Centre-Val de Loire (Centre/Loir-et-Cher) 1,8% 4,2% 6,3% 4,0% 3,3%
Total (n=1207) 100% 100% 100% 100% 100%
Source : Traitement LOCAL.
Champ : France continentale (hors Corse) - périmètre Frugal.
Note de lecture : 4.3% des activités concernant la thématique Agriculture/Alimentation/Approvisionnement sont localisées en Picardie.
Tableau 1
ANNEXES | 219
CHAPITRE X | 221 220 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE ANNEXES | 221
Répartition des activités TE par ZAU et granularité
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale/sociale/
circulaire
Habitat / Mobilités /
Energie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble des
activités
1. Grand pôle 8,1% 10,5% 7,9% 13,7% 9,7%
0. hors zone habitée 5,3% 0,0% 12,5% 7,1% 5,9%
1. bâti & maison isolée 10,5% 18,2% 0,0% 0,0% 7,1%
2. hameau 10,5% 0,0% 12,5% 3,6% 7,1%
3. village 7,9% 9,1% 0,0% 7,1% 7,1%
4. bourg 15,8% 9,1% 62,5% 10,7% 17,6%
5. petite ville 36,8% 54,5% 12,5% 39,3% 37,6%
6. ville 13,2% 9,1% 0,0% 32,1% 17,6%
2. Couronne d'un grand pôle 41,6% 41,0% 49,5% 41,5% 42,4%
0. hors zone habitée 11,8% 7,0% 10,0% 5,9% 9,7%
1. bâti & maison isolée 17,9% 9,3% 8,0% 4,7% 12,6%
2. hameau 15,9% 2,3% 10,0% 7,1% 11,5%
3. village 15,4% 11,6% 14,0% 21,2% 16,1%
4. bourg 17,4% 27,9% 22,0% 20,0% 19,8%
5. petite ville 20,5% 39,5% 36,0% 35,3% 28,2%
6. ville 1,0% 2,3% 0,0% 5,9% 2,1%
3. Commune multipolarisée des
grandes aires urbaines
6,8% 6,7% 4,0% 4,4% 5,9%
0. hors zone habitée 9,4% 0,0% 0,0% 11,1% 7,7%
1. bâti & maison isolée 12,5% 0,0% 25,0% 11,1% 11,5%
2. hameau 18,8% 14,3% 0,0% 22,2% 17,3%
3. village 28,1% 42,9% 25,0% 0,0% 25,0%
4. bourg 28,1% 28,6% 50,0% 33,3% 30,8%
5. petite ville 3,1% 14,3% 0,0% 22,2% 7,7%
4. Moyen pôle 6,0% 7,6% 5,9% 13,2% 7,8%
0. hors zone habitée 7,1% 0,0% 0,0% 3,7% 4,3%
1. bâti & maison isolée 3,6% 0,0% 0,0% 0,0% 1,4%
3. village 3,6% 0,0% 0,0% 0,0% 1,4%
4. bourg 7,1% 25,0% 16,7% 11,1% 11,6%
5. petite ville 21,4% 12,5% 33,3% 18,5% 20,3%
6. ville 57,1% 62,5% 50,0% 66,7% 60,9%
5. Couronne d'un moyen pôle 1,1% 2,9% 1,0% 0,5% 1,1%
0. hors zone habitée 40,0% 0,0% 0,0% 0,0% 20,0%
1. bâti & maison isolée 20,0% 0,0% 0,0% 0,0% 10,0%
2. hameau 20,0% 33,3% 100,0% 100,0% 40,0%
3. village 0,0% 33,3% 0,0% 0,0% 10,0%
4. bourg 20,0% 33,3% 0,0% 0,0% 20,0%
6. Petit pôle 7,2% 9,5% 10,9% 8,3% 8,2%
0. hors zone habitée 14,7% 0,0% 18,2% 11,8% 12,5%
1. bâti & maison isolée 11,8% 0,0% 0,0% 0,0% 5,6%
2. hameau 11,8% 0,0% 9,1% 0,0% 6,9%
3. village 5,9% 0,0% 0,0% 0,0% 2,8%
4. bourg 8,8% 0,0% 18,2% 0,0% 6,9%
5. petite ville 41,2% 100,0% 54,5% 70,6% 58,3%
6. ville 5,9% 0,0% 0,0% 17,6% 6,9%
7. Couronne d'un petit pôle 0,9% 0,0% 0,0% 1,0% 0,7%
1. bâti & maison isolée 25,0% 50,0% 33,3%
2. hameau 25,0% 0,0% 16,7%
3. village 50,0% 50,0% 50,0%
8. Autre commune
multipolarisée
17,1% 16,2% 11,9% 10,7% 14,9%
0. hors zone habitée 12,5% 0,0% 0,0% 4,5% 8,4%
1. bâti & maison isolée 41,3% 41,2% 8,3% 9,1% 32,8%
2. hameau 20,0% 5,9% 25,0% 4,5% 16,0%
3. village 15,0% 17,6% 33,3% 27,3% 19,1%
4. bourg 11,3% 35,3% 25,0% 54,5% 22,9%
5. petite ville 0,0% 0,0% 8,3% 0,0% 0,8%
9. Commune isolée hors
influence des pôles
11,3% 5,7% 8,9% 6,8% 9,3%
0. hors zone habitée 15,1% 0,0% 22,2% 0,0% 12,2%
1. bâti & maison isolée 39,6% 0,0% 11,1% 21,4% 30,5%
2. hameau 18,9% 16,7% 11,1% 21,4% 18,3%
3. village 13,2% 33,3% 22,2% 0,0% 13,4%
4. bourg 9,4% 50,0% 33,3% 35,7% 19,5%
5. petite ville 3,8% 0,0% 0,0% 21,4% 6,1%
Répartition des activités de la TE par granulométrie et typologie des campagnes
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale/sociale/
circulaire
Habitat / Mobilités /
Energie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble
des activités
1. Camp. villes, littoral
et vallées urbanisées 44,8% 55,2% 57,4% 55,1% 49,9%
0. hors zone habitée 9,5% 3,4% 10,3% 6,2% 8,0%
1. bâti & maison isolée 12,4% 3,4% 1,7% 2,7% 7,3%
2. hameau 11,0% 1,7% 8,6% 3,5% 7,5%
3. village 11,9% 5,2% 8,6% 8,0% 9,6%
4. bourg 19,5% 25,9% 24,1% 17,7% 20,5%
5. petite ville 26,2% 50,0% 41,4% 40,7% 35,1%
6. ville 9,5% 10,3% 5,2% 21,2% 12,1%
2. Camp. agricoles et
industrielles sous faible 25,2% 30,5% 18,8% 16,1% 23,0%
0. hors zone habitée 11,9% 0,0% 0,0% 3,0% 7,4%
1. bâti & maison isolée 29,7% 25,0% 15,8% 6,1% 23,8%
2. hameau 20,3% 9,4% 26,3% 9,1% 17,3%
3. village 18,6% 25,0% 21,1% 30,3% 21,8%
4. bourg 14,4% 37,5% 31,6% 33,3% 22,8%
5. petite ville 5,1% 3,1% 5,3% 12,1% 5,9%
6. ville 0,0% 0,0% 0,0% 6,1% 1,0%
3. Camp. vieillies à très
faible densité 20,3% 6,7% 15,8% 14,6% 16,8%
0. hors zone habitée 15,8% 14,3% 18,8% 10,0% 14,9%
1. bâti & maison isolée 35,8% 14,3% 18,8% 20,0% 29,7%
2. hameau 23,2% 14,3% 0,0% 16,7% 18,9%
3. village 14,7% 42,9% 31,3% 16,7% 18,2%
4. bourg 8,4% 0,0% 25,0% 33,3% 14,9%
5. petite ville 2,1% 14,3% 6,3% 3,3% 3,4%
4. Hors champ 6,4% 7,6% 5,0% 10,7% 7,4%
0. hors zone habitée 6,7% 0,0% 20,0% 0,0% 4,6%
1. bâti & maison isolée 6,7% 25,0% 0,0% 0,0% 6,2%
2. hameau 6,7% 0,0% 20,0% 4,5% 6,2%
3. village 10,0% 12,5% 0,0% 9,1% 9,2%
4. bourg 10,0% 0,0% 40,0% 4,5% 9,2%
5. petite ville 43,3% 50,0% 20,0% 40,9% 41,5%
6. ville 16,7% 12,5% 0,0% 40,9% 23,1%
99. Communes de
classes différentes 3,4% 0,0% 3,0% 3,4% 3,0%0. Hors zone habitée 25,0% 0,0% 14,3% 19,2%
Source : Observatoire des territoires ; FRUGAL - Traitement LOCAL.
Champ : France continentale (hors Corse) - périmètre Frugal.
Tableau 2 Tableau 3
(ATTENTION: OPTION à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
6. Bretagne (Bretagne/Pays de Loire) _ Acti-
vités TE et Granulométrie
Source : FRUGAL pour la granulométrie ;
LOCAL pour le recensement des activités
de TE
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale / Sociale /
Circulaire
Habitat /
Mobilités /
Énergie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble
0. Hors zone habitée 4 2 7 . 3
1. Bâti & maison isolée 17 20 7 5 15
2. Hameau 15 7 36 5 12
3. Village 2 17 14 14 11
4. Bourg 23 30 7 29 25
5. Petite ville 27 13 21 24 21
6. Ville 13 11 7 24 13
Total 100 100 100 100 100
6/ Bretagne - Pays de Loire : Répartition des activités de la TE par Granulométrie (en %)
Champ :Hors activité dont les coordonnées GPS ne sont pas suffisament précises pour déterminer une granulométrie associée.
6. Bretagne (Bretagne/Pays de Loire)_
Nombre d?exploitations agricoles engagées
dans l?agriculture biologique en 2018 (par
commune)
Source: Observatoire des territoires pour les
exploitations agricoles ; LOCAL pour le re-
censement des activités de TE.
6. Bretagne (Bretagne/Pays de Loire) _ Dy-
namique démographique 2011-2016 (par
commune)
Source : Observatoire des territoires/INSEE
pour les données démographiques ; LOCAL
pour le recensement des activités de TE.
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 61
CHAPITRE X | 63 62 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 63
Facebook : @lesagiteesdubiocal
https://www.facebook.com/Nozjardins44/
https://www.gab44.org/
CHAPITRE X | 65 64 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 65
https://www.biopaysdelaloire.fr/
https://www.facebook.com/Epicerie.bio.locale/
https://www.facebook.com/Epicerie.bio.locale/
CHAPITRE X | 67 66 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 67
https://www.gab44.org/
https://www.civam.org/
https://www.gab44.org/ https://www.civam.org/
CHAPITRE X | 69 68 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
TERRAIN
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
AGRICULTURE - ALIMENTATION - APPROVISIONNEMENT
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 69
18_ Le Pain sur la table :
Le restaurant-boulangerie Le Pain sur la Table à Cluny, a été créé grace à un
appel à projets de la MSA (Mutuelle Sociale Agricole), auquel a répondu un
groupe d?habitants engagés pour l?écologie et regroupés dans l?association
Autrement Bio. Les plats et les pains proposés sont fabriqués avec des pro-
duits Bio et locaux. Dans une volonté d?être accessible à tous, le restaurant
met en avant la qualité de ses produits, plutôt que le logo AB. Le Pain sur la
Table contribue à l?animation de la vie locale en organisant des concerts, en
accueillant des expositions et en proposant une vente sur place de livres de
poche.
http://lepainsurlatable.fr/
19_ Le moulin des Essarts :
Le moulin des Essarts à Montbellet est spécialisé dans la culture de céréales,
la transformation en farine et dans la fabrication de pain certifié AB. Le pain
est vendu sur place et dans trois marchés de producteurs locaux. Ces der-
niers sont des lieux de sociabilisation qui animent la vie locale et qui ont
favorisé l?installation de nouveaux habitants dans les villages. En parallèle
de son activité à la ferme, la créatrice du moulin est engagée dans de nom-
breuses structures en faveur de l?agriculture paysanne: Confédération pay-
sanne, Terre de liens, ?
https://www.lesgestespartages.fr/fr/professionnel/cecile-dubart-boulan-
gere-bio
20_ AMAP de Nizerel :
L?AMAP de Nizerel, initiée par un groupe d?habitants il y a dix ans, est l?une
des premières AMAP à avoir vu le jour dans la région. Elle regroupe au-
CHAPITRE X | 71 70 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
et sur le plan de l?énergie, elle travaille avec une coopérative qui installe des
panneaux solaires sur le toit de particuliers. Par ailleurs, Bresse transition
joue un rôle de mise en réseau en organisant une fête de la transition qui
réunit chaque année les associations locales agissant dans ce domaine.
24_ Tournugeois vivant :
L?association Tournugeois vivant a été constituée à l?origine pour s?opposer
à un projet d?hypermarché voulu par l?ancien maire et qui a été abandon-
né en raison de la mobilisation massive des habitants. Lors des élections
municipales de 2020, l?association a été à l?origine de la création d?une
liste citoyenne qui a été élue. Aujourd?hui l?association porte son attention
sur les questions d?alimentation, notamment, dans le cadre du projet de la
Plateforme des projets et stratégies urbaines (POPSU), en coordination avec
d?autres associations.
https://tournugeoisvivant.de-tournus.com/
25_ L?Embarqu' :
L?Embarqu? est un café associatif situé à Tournus. Il a vocation à être un lieu
d?échanges et de rencontres conviviales, au coeur de la vie associative de la
ville de Tournus. Il accueille des ateliers, des spectacles et des rencontres
autour de projets citoyens : partage de connaissances, économie sociale et
solidaire, démarche ntergénérationnelle ou de mixité sociale, etc.
https://cafe-associatif.de-tournus.com/
26_ Radio Bresse :
Radio Bresse est une radio associative généraliste créée en 1986 qui promeut
l?activité locale en Bresse. Elle diffuse des informations sur les associations
et les initiatives qu?elles portent, contribuant ainsi à leur mise en réseau.
Son audience atteint plus de 15 000auditeurs par jour répartie sur la Bresse
bourguignonne.
http://www.radiobresse.com/category/actualites/
jourd?hui 13producteurs Bio et distribue 350paniers, dans deux communes.
Elle propose aussi des commandes groupées pour des produits qui ne sont
pas disponibles localement.
https://amapnizerel.fr/
21_ Allant Vers :
L?association Allant Vers de Nanton a pour objet la sensibilisation aux en-
jeux écologiques. Elle a mis en place un marché de producteurs Bio qui a
lieu deux fois par semaine dans la commune. Elle diffuse aussi des films,
organise des manifestations culturelles et réalise des commandes groupées.
Elle apporte un soutien à des projets d?habitants et travaille avec différents
acteurs de la commune (écoles, associations, ?) pour animer la vie locale et
«faire de Nanton plus qu?une ville dortoir».
22_ Les Semeurs du possible :
L?association Semeurs du possible accompagne la création d?espaces tests
agricoles pour aider des jeunes à monter leur exploitation en agriculture
biologique. En mobilisant les acteurs locaux, les élus comme les agriculteurs
de la commune, l?association permet à ces nouveaux agriculteurs de s?inté-
grer au tissu social local.
23_ Bresse Transition :
L?association Bresse Transition, située à Louhans, a été créée à la suite de
deux débats sur la transition écologique organisés dans la commune. Elle
mène des actions sur plusieurs fronts pour sensibiliser aux questions éco-
logiques et mettre en lien les acteurs du territoire. Dans le domaine de l?ali-
mentation, elle organise chaque année une bourse aux semences. Concer-
nant la mobilité, l?association a mis en place un système de stop organisé ;
SOCIABILITÉ - APPRENTISSAGE - CULTURE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 71
CHAPITRE X | 73 72 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
30_ Économie Solidarité Partage :
Investie lors de sa création en 1990 dans plusieurs petites actions de soli-
darité (atelier de réparation mécanique, vestiaire public à partir de dons de
vêtements, boutique alimentaire), l??association s?est recentrée aujourd?hui
sur deux activités principales : une ressourcerie et une épicerie sociale et
solidaire. Cette dernière est uniquement réservée aux bénéficiaires de dis-
positifs d?aide alimentaire.
http://economie-solidarite-partage.com/
31_ Du Blé pour demain :
L?association, cagnotte solidaire Du blé pour demain, a pour objectif de trou-
ver des financements destinés à des projets agricoles autour de Tournus.
Deux espaces test des Semeurs du possible ont d?ailleurs bénéficié de cette
cagnotte.
https://amap-aura.org/experiences/du-ble-pour-demain/
27_ Bionabat :
La boutique de négoce en matériaux écologiques Bionabat à Saint-Loup-de-
Varennes a été créée par un ancien constructeur de maisons en bois qui a
décidé de monter une boutique de négoce en matériaux écologiques pour
répondre au déficit de cette offre dans la région. La notion de « local » prend
une tout autre échelle lorsqu?il s?agit de matériaux de construction. En effet,
en raison de l?absence de certains matériaux en France, le gérant de Bio-
nabat se fournit en Allemagne, en Autriche ou en Espagne. Par ailleurs, il
prête une grande attention à la qualité et à l?aspect écologique des produits
qu?il vend. Il a aujourd?hui une clientèle fidèle qui vient de toute la région,
parfois de plus loin.
http://www.bionabat.com/
28_ Centrale villageoise Sud Bourgogne :
Les centrales villageoises sont des associations qui oeuvrent au dévelop-
pement de l?énergie solaire via la recherche de toitures pour l?installation
de panneaux photovoltaïques. Aujourd?hui, l?association Sud Bourgogne
compte 90sociétaires pour un capital total de 40 000¤ qu?elle a investi dans
4projets de 9kw(ateliers municipaux et 3toitures privées).
http://sudbourgogne.centralesvillageoises.fr/
29_ SEL Clunisois :
Existant depuis 20ans, ce SEL fonctionne sur le principe d?échange de ser-
vices non monétisés. L?échange est matérialisé sous forme de griottes (1h de
service=60 griottes), quel que soit le service rendu. Le compte d?un adhérent
est crédité dès lors qu?il rend un service et, à l?inverse, est débité quand il bé-
néficie d?un servcie. Les propositions de service se font via un site internet.
Le SEL Clunysois est adhérent à la Maison des SEL.
https://selclunisois.org/
HABITAT - MOBILITÉ - ÉNERGIE ÉCONOMIE LOCALE - SOCIALE - CIRCULAIRE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 73
CHAPITRE X | 75 74 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
0
10
20
Km
30
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Km
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
50 40 30 20 10 0
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Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 75
CHAPITRE X | 77 76 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
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Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
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4 à 8 %
8 à 12 %
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale / Sociale /
Circulaire
Habitat /
Mobilités /
Énergie
Sociabilités /
Apprentissage
/ Culture
Ensemble
0. Hors zone habitée 18 . . 9 10
1. Bâti & maison isolée 14 . 13 9 10
2. Hameau 14 . . 9 8
3. Village 32 . . 18 19
4. Bourg 14 43 63 18 27
5. Petite ville 9 57 25 36 25
Total 100 100 100 100 100
Champ :Hors activité dont les coordonnées GPS ne sont pas suffisament précises pour déterminer une granulométrie associée.
9/ Bourgogne - Franche Comté : Répartition des activités de la TE par Granulometrie (en %)
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne)_
Activités TE et Granulométrie
Source : FRUGAL pour la granulométrie ;
LOCAL pour le recensement des activités
de TE
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne)_
Nombre d?exploitations agricoles engagées
dans l?agriculture biologique en 2018 (par
commune)
Source: Observatoire des territoires pour les
exploitations agricoles ; LOCAL pour le re-
censement des activités de TE.
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne)
_ Dynamique démographique 2011-2016
(par commune)
Source : Observatoire des territoires/INSEE
pour les données démographiques ; LOCAL
pour le recensement des activités de TE.
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 77
CHAPITRE X | 79 78 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
https://lepainsurlatable.fr/
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 79
https://economie-solidarite-partage.com/lep-
icerie-sociale/
https://economie-solidarite-partage.com/ressourcerie
https://tournugeoisvivant.de-tournus.com/
CHAPITRE X | 81 80 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 81
https://economie-solidarite-partage.com/lepicerie-sociale/
CHAPITRE X | 83 82 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
32_ Fruits oubliés :
L?association Fruits oubliés, créée en 1981, a pour vocation la préservation
du patrimoine local en matière de diversité fruitière. Elle publie la revue
Fruits oubliés et organise un évènement annuel sur ce thème à Saint-Jean-
du-Gard. Elle a également contribrué à la mise en place d?un groupement
d?achats avec des agriculteurs locaux et à l?installation d?agriculteurs dans
la région. Aujourd?hui, le périmètre d?action de l?association s?est étendu
jusqu?en Ardèche.
https://www.fruitsoublies.com/
33_ Outils Réseaux :
L?association Outils-Réseaux, située à Claret en périphérie de Montpellier,
a pour objectif d?impulser une dynamique de collaboration entre et au sein
des structures travaillant dans le domaine de l?environnement en proposant
des outils organisationnels et numériques ainsi que des formations. Elle
cherche à favoriser la création dans d?autres lieux (Brest, Nantes, Toulouse,
Gap, Belgique) de nouvelles structures proposant les mêmes services et
fonctionnant en archipel.
http://outils-reseaux.org/
TERRAIN
OCCITANIE -
LANGUEDOC-ROUSSILLON
AGRICULTURE - ALIMENTATION - APPROVISIONNEMENT
SOCIABILITÉ - APPRENTISSAGE - CULTURE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 83
CHAPITRE X | 85 84 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
36_ La Mine :
L?association La Mine a pour objectif d?accueillir des personnes vivant dans
des habitats légers (camions, caravanes, camping-cars, cabanes) en lien
avec le réseau HALEM (Habitants de Logements Éphémères ou Mobiles),
qui milite au niveau national pour la reconnaissance de ce type de logement.
37_ Cazalez :
Cazalez est une association fondée en 2014 dont les multiples activités sont
tournées vers la transition écologique et sociale, notamment un projet d?ha-
bitat participatif situé à Prades-le-Lez. Ce dernier fait l?objet d?expérimen-
tations techniques en bâtiment à énergie passive. L?association a noué de
nombreux partenariats avec différents acteurs, notamment de la recherche
scientifique, pour développer des modèles qui puissent être réplicables. Elle
contribue ainsi à créer une dynamique locale autour de l?écologie.
https://casalez.fr/
38_ Aïga :
L?Aïga, monnaie locale dont l?usage est en développement dans les com-
munautés de communes cévenoles entre Alès et Le Vigan, est axée sur les
capacités des producteurs et des consommateurs à contribuer à un projet
de territoire. L?Aïga fonctionne à partir d?essaims regroupant localement des
«accepteurs » (producteurs et prestataires de services) et des adhérents (uti-
lisateurs).
https://cevennes-transition.fr/
34_ Les Survoltés :
Cette association été constituée au départ en opposition à l?exploitation des
gaz de schiste dans la région. Par la suite, son objectif a été de mettre en
place une production d?énergie renouvelable sur son territoire grâce à la
construction d?un parc photovoltaïque dont le financement a donné lieu à la
création de la SAS Le Watt citoyen, regroupant 250 sociétaires : particuliers,
associations, entreprises et artisans. Constitué de 1000 panneaux occupant
une superficie de 1500 m2, le parc photovoltaïque produit378 Mwh/an. C?est
le premier en France à être géré et financé par des citoyens. Au-delà de l?as-
pect énergétique, l?ensemble du projet est conçu pour préserver l?environ-
nement, de l?entretien du terrain par un berger local jusqu?au démantèle-
ment du parc, avec la récupératiion des matériaux et la restitution du terrain
dans son état d?origine.
https://survoltes.fr/
35_ Utopia & USPOP :
L?habitat participatif Utopia à Lasalle est un habitat inter-générationel où
vivent actuellement 4 familles. Chacune dispose d?un appartement indé-
pendant tandis que certains espaces sont partagés (cuisine, buanderie,
chambre d?ami, espace culturel). Utopia promeut également des activités
artistiques en accueillant des évènements culturels qui animent la vie lo-
cale: résidences d?artistes, cours de yoga, théatre, musique, brico café, une
cantine, expositions, etc. Dernièrement, une Ballade Artistique Lasalloise a
été organisée en boucle dans le village, invitant les promeneurs à visiter La-
salle tout en profitant d?oeuvres d?art sur les murs, le sol ou dans les jardins.
http://relie-toits.org/wakka.php?wiki=UtopiA
HABITAT - MOBILITÉ - ÉNERGIE
ÉCONOMIE LOCALE - SOCIALE - CIRCULAIRE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 85
CHAPITRE X | 87 86 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
39_ Ressourcerie du Pont :
L?association d?éducation populaire Rd ?évolution, à l?origine de la création
de la ressourcerie du pont au Vigan, référence nationale dans ce domaine,
porte un projet écologique global intitulé « Terre de convergence ». La res-
sourcerie a été aménagée dans les locaux d?une ancienne filature où l?asso-
ciation souhaite développer d?autres activités, culturelles en particulier. Elle
a également le projet d?initier sur 100hectares une dynamique d?animation
de la transition territoriale. L?objectif de ces différentes activités est la re-
prise en main par les populations de leurs besoins fondamentaux. Des liens
étroits sont entretenus avec le Réseau national des ressourceries.
http://www.rdevolution.org/-La-Ressourcerie-du-Pont-
40_ Troctestrucs :
L?association TroctesTrucs basée à Saint Vincent de Barbeyrargues organise
chaque année un troc dans la commune. Il est inspiré d?un modèle importé
du Canada par sa fondatrice, qui en est originaire. Ce système de troc, le
premier en France, remporte un franc succès, avec plus de 250familles qui
participent chaque année à l?évènement organisé sur une journée. Il fonc-
tionne à partir d?un système de points: les personnes qui donnent des objets
gagnent des points et peuvent ensuite les dépenser pour acquérir d?autres
objets. Cette structure n?a pas vocation à prendre de l?ampleur, mais à essai-
mer grâce à la mise en place d?autres associations du même type en d?autres
lieux en France.
https://fr-fr.facebook.com/TrocTesTrucsFrance/
CHAPITRE X | 89 88 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
0
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Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
OCCITANIE - LANGUEDOC-ROUSSILLON
50 40 30 20 10 0
0
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Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 89
CHAPITRE X | 91 90 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
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Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon)_ Dy-
namique démographique 2011-2016 (par
commune)
Source : Observatoire des territoires/INSEE
pour les données démographiques ; LOCAL
pour le recensement des activités de TE.
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale / Sociale /
Circulaire
Habitat /
Mobilités /
Énergie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble
0. Hors zone habitée 14 . 15 17 14
1.Bâti & maison isolée 31 20 8 13 23
2. Hameau 15 . . 4 10
3. Village 15 20 . 17 14
4. Bourg 10 20 38 22 17
5. Petite ville 15 40 38 26 22
Total 100 100 100 100 100
7 / Occitanie - Languedoc Roussillon : Répartition des activités de la TE par Granulometrie (en %)
Champ :Hors activité dont les coordonnées GPS ne sont pas suffisament précises pour déterminer une granulométrie associée.
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon)_
Nombre d?exploitations agricoles engagées
dans l?agriculture biologique en 2018 (par
commune)
Source: Observatoire des territoires pour les
exploitations agricoles ; LOCAL pour le re-
censement des activités de TE.
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon)_ Acti-
vités TE et Granulométrie
Source : FRUGAL pour la granulométrie ;
LOCAL pour le recensement des activités
de TE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 91
CHAPITRE X | 93 92 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 93
https://survoltes.fr/
https://rdevolution.org/
https://aiga-monnaielocale.org/
https://www.ressourcerie-du-pont.fr/
https://survoltes.fr/
CHAPITRE X | 95 94 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
https://rdevolution.org/
https://www.ressourcerie-du-pont.fr/
CHAPITRE 2
Le local en réseaux
CHAPITRE X | 99 98 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Pour l?ensemble des personnes interrogées, la question du périmètre de dé-
ploiement de leurs activités leur apparaît tout à fait centrale. Elle recoupe
pour eux les notions de proximité et de local, termes souvent employés de
manière indistincte, qui répondent à une échelle d?action et à des principes
de responsabilité et/ou à une vision économique et territoriale: « Au-delà
du côté qualitatif, le local, c?est le réel, c?est la proximité dans le sens où on
l?entend aujourd?hui, la capacité à être entendu. » Convaincu que « le local
est une réponse », l?un des créateurs de Radio Bresse (26) considère que
« c?est une vision en réduction de ce qui se passe ailleurs dans le monde.
La Bresse n?est pas un microcosme à part du monde, il en est une des mul-
tiples manifestations. » Il s?agit donc d?un local non déconnecté du reste du
monde, comme on le constatera à la suite. Pour la plupart de nos interlocu-
teurs, cette proximité est étroitement liée à la transition écologique: « Pour
moi, ça renvoie au local et pas au local hors-sol, c?est-à-dire un local avec
de l?humain, c?est-à-dire des gens qui localement trouvent à vivre au quoti-
dien » (26). Le local est pour le fondateur d?Aïga (38) « la seule clé qui per-
mettra d?y arriver », parce que se pose une question d?échelle: « Est-ce que
les sociétés humaines sont capables de gérer l?environnement, d?avoir une
gestion respectueuse de l?environnement, d?être responsables même au ni-
veau social, au-delà d?une certaine échelle ? »; et d?ajouter: « La proximité
nous permet de nous organiser rapidement, de mettre en place des réponses
dont on a besoin, d?apporter rapidement des solutions à des problèmes non
identifiés. »
LA PROXIMITÉ ET SES LIMITES
Quelle que soit les thématiques auxquelles appartiennent les activités ana-
lysées, on a pu constater des constantes dans le dimensionnement des diffé-
rents périmètres de leur déploiement. Ces derniers semblent correspondre
à une métrique rurale de proximité. Il ressort des entretiens un premier pé-
rimètre de déploiement des activités qui peut être formalisé par un cercle
d?environ 10 à 20-25 km de rayon, correspondant à un trajet inférieur à
20minutes en voiture, qu?il s?agisse de l?amont ou de l?aval de l?activité, de
producteurs ou de consommateurs. Ainsi, l?interlocuteur d?Allant Vers (21)
raconte que, pour sélectionner les producteurs au moment de la mise en
place du marché: « On a pris une carte on a fait un cercle autour de Nan-
ton à 25km. Ça porte déjà loin. On a dit 25km comme ça paraissait être un
trajet raisonnable comme quand on va travailler ». Cette distance de 25km
revient souvent comme une distance maximale à parcourir, par exemple
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 99
CHAPITRE X | 101 100 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
pour les livraisons de bois en tracteur (CIVAM 44, 13), ou de jus de fruits
(la Mine, 36). Les adhérents du Blé pour demain (31) sont encore plus exi-
geants dans leur sélection des projets d?énergie renouvelable à aider: « On
a pondu un règlement intérieur et on a défini comme principe d?aider des
projets à 15-20km par rapport à Tournus ». Lorsqu?ils sont sollicités au-delà
de cette distance, ils considèrent qu?il n?y a plus cette notion de rapport au
local. La distance est aussi celle que la clientèle est prête à parcourir pour
acheter directement au producteur ou pour obtenir un produit de qualité.
Pour l?Épicerie associative (5), la réflexion s?est faite en amont et la distance
faisait partie des critères de sélection des producteurs: « Qu?ils soient Bio ;
que ce soit des producteurs et pas des revendeurs ; qu?ils n?aient pas trop
de kilomètres à faire ». La distance moyenne correspond également pour
lui à une vingtaine de kilomètres: « On retravaille pour les fruits et légumes
ce que veut dire local notamment en termes de nombre de kilomètres par
exemple. Des fois ça dépasse un peu les 20km, mais en tout cas on est sur le
nord de la Loire-Atlantique. »
Passer le relais et faire archipel
Un second périmètre de 30 à 50km de rayon matérialise la limite au-delà
de laquelle les acteurs enquêtés ne situent plus leur activité dans un rap-
port de proximité ou de localité. Il correspond à l?aire de chalandise, mais
également de recrutement des salariés et bénévoles. C?est l?échelon institu-
tionnel de l?intercommunalité qui semble le mieux concrétiser ce second
périmètre pour nos interlocuteurs. Pour les Survoltés (34) « le périmètre le
plus pertinent est la communauté de communes, parce que la communauté
de communes est quand même proche des communes qui la compose. »
Dans le cas des monnaies locales, la loi impose de définir au préalable un
périmètre. Au-delà de ce dernier périmètre géographique, qui correspond le
plus souvent à un certain volume d?activité, il convient d?en créer une nou-
velle, de passer le relais à l?acteur voisin et/ou d?essaimer (34, 37, 40). Cette
limitation assumée ou revendiquée du périmètre de déploiement d?une ac-
tivité introduit un fonctionnement en archipel. Il peut s?agir d?identifier des
limites entre activités similaires déjà structurées comme entre deux villages
Emmaüs, par exemple: « Je ne vais pas rentrer sur leur secteur pour faire les
ramassages et eux ne viennent pas à Châteaubriant pour les faire » (16); ou
de gérer des approvisionnements pour les groupements d?achats, en limi-
tant chaque périmètre à 20km ; ou de passer le relais à un autre organisme
lorsque des candidats adhérents habitent trop loin, comme dans le cas du
SEL clunysois (29) qui limite son rayon d?intervention à 50 km. L?objectif
n?est donc pas de développer outre mesure une activité comme en témoigne
Outils-Réseaux (33) : « Soit on devenait une grosse institution, une grosse
structure et je pense que cette idée de grosse structure qui a beaucoup de
salariés, qui doit donc faire beaucoup de projets, cette espèce de fuite en
avant je pense que c?est plutôt le ?monde d?avant ?. Tout l?objectif a consisté
à ?archipéliser? ». De même pour les promoteurs de Troc tes trucs (40), la
même question s?est posée et leur réponse est similaire: « Est-ce que notre
objectif c?est de grossir l?événement central et de faire venir le plus de monde
possible à cet événement, ou est-ce qu?on a plutôt comme mission de jus-
tement essaimer pour que le concept prenne place, mais partout en même
temps, qu?on en voit partout en France». R d?évolution fait de l?archipel une
métaphore de leur mode de relation : « C?est une dynamique qu?on appelle
l?archipel qui prend petit à petit. On a une ile, c?est notre identité racine et il
y a une autre ile qui est l?identité racine d?une autre et on prend des pirogues
pour se rejoindre, c?est-à-dire qu?on ne trahit pas notre identité racine. »
Local et international
Cette recherche de la proximité n?empêche pas le local d?être en relation avec
l?international, notamment pour pallier au manque de productions locales.
Pour certaines activités, comme pour Bionabat (27) il est difficile de trouver
suffisamment de matériaux écologiques de construction à proximité et il se
trouve obligé de se fournir en Allemagne ou en Autriche : «?Je n?ai quasi-
ment plus rien qui me reste en local?» regrette-t-il. Les groupements d?achats
alimentaires ou les AMAP s?approvisionnent en produits qui n?existent pas
sur place, et des liens sont créés avec des fournisseurs ou des plateformes
spécialisés en Bio, des producteurs d?Andalousie, le bassin méditerranéen
permettant d?avoir accès à un maximum de produits, en respectant encore
les saisonnalités tout en continuant à privilégier les produits de saison fran-
çais. Les exploitants agricoles ont également besoin de produits spécifiques
qu?ils ne peuvent pas trouver à proximité : greffes, amendements, fertili-
sants, plants, semences, nourriture pour les animaux, etc. Ils groupent leurs
commandes afin de faire «?un seul camion avec cinq petits producteurs à
une trentaine de kilomètres?», ce qui permet ?de bénéficier d?une livraison
gratuite? (18). Certaines activités se déploient également au-delà de l?échelle
nationale, comme l?association Pomologie de France issue de Fruits oubliés
(32) qui organise des événements en Allemagne, Suisse, Belgique, Italie, Es-
pagne pour ses associations adhérentes. Le réseau Semences paysannes agit
aux échelles nationale et internationale.?L?international c?est aussi une ou-
verture culturelle, des partenariats, des actions de solidarités avec l?Afrique
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 101
CHAPITRE X | 103 102 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
- Togo, Burkina, Guinée, le Congo, pour la Smala (10), le Burkina Faso pour
Emmaüs (16), ou les Mayas, les Navajos, et la Mongolie pour R d?Evolution
(39).
Les multiples dimensions de la proximité
Au prisme de la transition écologique, le local existe donc bien dans sa di-
mension spatiale, géographique et fonctionnelle. Il s?observe d?abord à
une première échelle de proximité, quelle que soit la thématique prise en
compte. La notion de local rejoint donc celle de proximité telle que dévelop-
pée dans ses multiples déclinaisons aussi bien par A.Rallet et A.Torre, avec
la différenciation qu?ils introduisent entre proximité géographique et proxi-
mité organisée (2004), que par O.Bouba-Olga et M.Grossetti, par le biais
de la socio-économie de la proximité (2008), ou dans des approches secto-
rielles de la transition écologique. Ainsi, dans le cadre d?un travail portant
sur l?une des thématiques abordées dans la présente étude ? les circuits
courts alimentaires ? quatre dimensions de la proximité sont proposées
par J.Noël et L. Le Grel (2018), qui s?inspirent des travaux de C.Praly et alii
(2014):
? la dimension spatiale, avec l?objectif de réduire les distances, géomé-
trique et temporelle, entre production et consommation, ou amont et aval?;
? la dimension relationnelle en supprimant autant que faire se peut les
intermédiaires et en ménageant des rapports de confiance et de partage de
valeurs entre amont et aval?;
? la dimension fonctionnelle, en facilitant l?approvisionnement et en adap-
tant les produits de la production à la consommation?;
? la dimension économique, avec l?objectif de relocaliser les flux écono-
miques, et de mieux répartir la valeur ajoutée, notamment au bénéfice des
producteurs.
Les nombreux travaux portant sur les AMAP confirment cette multidimen-
sionnalité de la proximité observée dans la présente étude. R. Le Velly et alii
(2016) montrent, à travers deux exemples situés en Pays de Loire (une AMAP
Poisson et une association d?arboriculteurs et de maraîchers Bio ligériens)
que «?l?activation et la mobilisation des dimensions spatiale et relation-
nelle de la proximité permettent de rapprocher producteurs et consomma-
teurs, sans pour autant perdre le caractère différencié, ?alternatif?, aux règles
conventionnelles du marché?». Mais, ajoutent-t-ils: «?A la grande différence
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 103
de nombreux circuits courts alimentaires, ces filières de proximité néces-
sitent intrinsèquement la mobilisation et l?activation des dimensions fonc-
tionnelles et économiques de la proximité afin de dépasser les contraintes
logistiques et de gagner en efficience économique ». Dans l?approche de
la proximité, les références à l?amont et l?aval appliquées dans la présente
démarche se retrouvent chez certains auteurs. Lohest et alii (2020), dans le
cadre de leur rapprochement entre la relocalisation des activités et l?écolo-
gisation des pratiques, observent qu?il s?agit toujours «?d?intégrer les parties
prenantes directes ? producteurs ou fournisseurs, en amont des circuits, et
consommateurs en aval ». À partir de ces deux notions, les échelles de proxi-
mité évaluées dans le cadre de différents travaux valident celles observées
au sein des fenêtres régionales, aussi bien en amont (chez les producteurs)
qu?en aval (chez les consommateurs ou les destinataires), comme l?illustrent
les schémas présentés dans le cahier 3 - Périmètres et réseaux - cartographie
et illustrations : autour de 15 à 20 km, en particulier en aval, et au-delà
jusqu?à environ 50km pour une minorité, notamment en amont, mais pas
seulement. P. Bitoun et alii (2009) font le constat que les consommateurs
«?résident très rarement à plus de 20km du siège de l?AMAP?; tandis que Ray-
nal (2014), reprenant les résultats de travaux antérieurs (Olivier et Coquart,
2008?; Lamine, 2008), conclut que ?la durée moyenne du transport en voi-
ture ou camionnette pour le producteur a été estimée à 50 minutes, pour
une distance variant en moyenne de 11 à 65km.»
LES RÉSEAUX DE LA TRANSITION
Dans le cours des entretiens, la notion de réseau a été très fréquemment évo-
quée, que ce soit à l?échelle locale, régionale ou nationale, et éventuellement
internationale. Pour beaucoup, elle est constitutive de la vie et de la réussite
d?une activité liée à la transition écologique, mais également d?une nouvelle
approche de celle-ci: « On fonctionne en réseaux » (10). Ces réseaux sont de
nature amicale, mais surtout associative, tournés vers l?environnement ou
l?écologie y compris dans sa dimension sociale : « Il y a un réseau : les gens
ne sont pas là pour se faire de l?argent mais pour s?aider mutuellement »
(3). Pour Outils Réseau (33), le constat que « les sujets deviennent de plus
en plus complexes et qu?il devient difficile de les résoudre au niveau d?une
seule structure » amène à imaginer de nouvelles formes collaboratives d?or-
ganisation de manière à « réimpulser de la coopération au sein des struc-
tures et entre les structures ». La transition écologique passe ainsipar des
connexions entre acteurs qui font différemment de manière à ce que «les
gens qui sont dans l?écologie prennent bien conscience que ça n?est qu?un
petit bout des transitions.»
CHAPITRE X | 105 104 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
L?analyse des modes de déploiement des activités qui ont fait l?objet d?en-
tretiens révèle bien qu?elles sont parties prenantes de réseaux divers (pro-
fessionnels, familiaux, militants, etc.) qui inscrivent leurs relations à de
multiples échelles : régionale, nationale et internationale. Il s?agit bien à
chaque fois de construire, en même temps que de la résilience, «?de l?inter-
dépendance et de l?interconnexion » (Tournier, Truong, 2020). Au-delà des
dimensions d?autochtonie, de solidarité paysanne ou de proximité, qu?on
peut considérer relativement convenues, la dimension d?interconnaissance
par les réseaux multiples et divers, qui est revenu très souvent dans les pro-
pos de nos interlocuteurs, semble plus nouvelle et plus forte. Ainsi : « On
est plus sur des liens, une multiplicité de liens interpersonnels » (14). Ces
réseaux regroupent « des gens qu?on connaît par d?autres associations », et
comme les associations sont nombreuses « on est partout en fait » (23). De
même pour Tournugeois vivant (24) dont l?ambition est de faire « travailler
ensemble des gens qui ont des préoccupations à la fois sociales et de tran-
sition pour en faire une espèce de pôle d?échanges autour de ça, [?] tout ça
est très connecté, c?est en réseau complètement ». Ces réseaux mettent ainsi
en relation des acteurs de tous horizons et de toutes origines, autochtones
ou néo-ruraux, et témoignent du « brassage de populations » déjà évoqué et
c?est sans doute ce maillage serré d?acteurs extrêmement divers oeuvrant à la
transition écologique qui est à considérer comme l?indice le plus original de
nouvelles trajectoires de cohésion sociale et territoriale.
Des réseaux militants, relationnels, sportifs et familiaux
La diversité des réseaux relationnels mobilisés par les acteurs de la tran-
sition écologique est bien illustrée par l?exemple du fondateur de la ferme
des Mimosas (6). Les siens sont à la fois politiques, amicaux, sportifs et fa-
miliaux (en lien avec la notoriété de ses parents eux-mêmes engagés dans
plusieurs associations): « J?ai un réseau de vente, j?ai un réseau local de col-
lègues, j?ai un réseau thématique agricole, j?ai un réseau perso que je me suis
construit parce que je suis né à Châteaubriant. J?ai la chance d?être parti de
Châteaubriant, d?y être revenu et d?y faire ma vie ; ça aide beaucoup. Sur
Châteaubriant, je ne vendrais pas autant si je n?étais pas aussi connu ». Au
dire de l?un des créateurs de l?AMAP de la Mée (3), le caractère «souterrain»
d?un réseau permet de faire bouger les choses, de s?aider mutuellement et y
participent aussi bien les clients que les membres actifs par le biais des as-
sociations de toutes natures auxquelles ils appartiennent personnellement.
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 105
Ces réseaux sont aussi bien professionnels, à partir de groupes exerçant le
même type d?activités, permettant, par la transmission d?expériences et la
fourniture de services, de pallier la petite taille des activités. Tissés à une
échelle régionale et/ou nationale, ils permettent de bénéficier d?entraides
et d?outils mutualisés. Le rôle de gestion du réseau peut revenir à une struc-
ture spécifique comme l?explique le gérant de la Ferme des Mimosas (6)
qui a créé un groupe d?échange de poules pondeuses permettant à chaque
producteur de mieux gérer son fonctionnement, d?équilibrer entre ceux qui
sont en filière longue et ceux qui sont en filière courte, de partir en vacances,
mais aussi de faire masse vis-à-vis des fournisseurs : « La moyenne c?est
4.800poules par producteurs et donc nous quand on appelle un fournisseur
pour avoir un lot de 500poules on nous rit au nez. La moyenne en conven-
tionnel c?est plus de 9.000 poules par producteur. Du coup, nous nous
sommes regroupés tous ensemble, ensemble on est à 20.000poules, et on
arrive à avoir des prix sympas, ça permet de faire un peu de pression ». Ad-
hérer à un organisme permet aussi de mieux connaitre les réglementations,
d?avoir une assistance juridique, d?avoir accès à des outils de gestion, de se
réunir régulièrement, d?avoir accès à des financements. Le CIVAM44 (13)
explique bien que les associations adhèrent à la fédération départementale
car, notamment pour les plus petites d?entre elles, elle permet de mutualiser
un certain nombre de moyens humains ou d?objectifs, également la gestion
administrative et financière. La fédération offre également de l?aide sur la
communication et des formations, ce qui évite aux petits CIVAM d?avoir à se
faire agréer organisme de formation.
Certains groupements d?associations se sont créés sur cette notion d?assis-
tance : la Maison commune des SEL fournit une assurance de groupe pas
trop chère, de plus elle offre des outils sur son site internet (29) ; tandis
qu?Énergie partagée ne subventionne pas, mais prête : c?est l?« assurance
vie » de la SAS (34). Habicoop a un rôle d?accompagnateur de projet, d?aide à
la constitution de groupes d?habitants, au montage financier et juridique des
projets, au partage d?informations juridiques, sociales. Habicoop organise
aussi des rencontres entre coopératives d?habitants permettant de créer des
liens au niveau national avec des coopératives de toute la France (37). Au ni-
veau des monnaies locales, il y a un échange d?informations: « On est même
en train de travailler avec quelques monnaies du Sud et peut-être du Centre,
sur un logiciel de gestion des monnaies locales, Kohinos, qui s?installe sur un
site Internet » (38). Comme l?exprime l?un des animateurs de R d?évolution:
«Si j?ai une question, je sais vers qui je peux aller, avoir des conseils d?expé-
riences [?] C?est de l?éducation permanente». Cette mise en réseau permet
CHAPITRE X | 107 106 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
également d?obtenir des soutiens financiers. Le financement participatif,
fondé sur des réseaux interpersonnels et professionnels, joue un rôle impor-
tant qui assure une indépendance vis-à-vis de l?action publique: « C?est une
évolution complète du milieu associatif, on voit avec Transiscope, Colibris
qui se mettent en réseau. Il y a maintenant une mise en réseau des initiatives
de transition qui n?existait pas il y a 4-5ans ; c?est récent. Avant toutes ces ini-
tiatives-là étaient dépendantes de l?action publique et maintenant elles sont
capables de se mettre en réseau, ne serait-ce par le financement participatif
qui n?existait pas [?] Tout ça est très connecté» (24).
Logique ascendante par agrégation
Ces réseaux se sont souvent constitués dans une logique ascendante par
agrégation progressive d?actions menées localement jusqu?à devenir natio-
naux. Ainsi de la fédération des ressourceries qui réunit depuis 2000 plus de
150acteurs de terrain, structures de l?économie sociale et solidaire (ESS) et
collectivités territoriales (39) ; on peut citer aussi l?association des Colibris
créée en 2007 sous l?impulsion de Pierre Rabhi afin de concrétiser la mobili-
sation citoyenne qui a soutenu sa candidature aux élections présidentielles
de 2002 ; ou encore Alternatiba qui a démarré à Bayonne en 2010. La par-
ticularité de ces réseaux est qu?ils trouvent leur origine dans un lieu et une
activité particulière qui a essaimé de proche en proche jusqu?à constituer un
réseau national. Pour Bresse Transition (23) il s?est agi de mettre en lien les
associations qui allaient un peu « dans le sens de ce qu?on voulait faire ». Le
CIVAM44 (13) se revendique « réseau ascendant » aidant chacun à dévelop-
per son idée. Pour GAB44 (8), l?autonomie du réseau est essentielle, qui va à
l?encontre de toute approche descendante. L?objectif de l?un des fondateurs
de l?AMAP de La Mée (3) est de créer de la coopération « à la base de la py-
ramide ». L?échelle régionale est souvent le premier échelon permettant de
s?ancrer dans les politiques publiques, de bénéficier d?un financement pu-
blic, mais l?organisation à l?échelle nationale permet de «faire masse et de se
faire entendre» (39). Pour R d?évolution (39), le réseau représente une force
pour défendre une vision ou un objectif commun, peser sur les politiques
nationales, « ne pas être des militants dans notre coin », en considérant que
« à force de réseau on arrive à changer la loi ». Pour la Cagnotte solidaire
du Blé pour demain (31), le local n?est pas suffisant, car il faut « sortir de sa
propre vision, pour s?ouvrir à l?imagination et puis pour faire réseau, pour
se fédérer pour construire des forces vives et se faire connaitre aux éche-
lons de la politique agricole ». Il s?agit donc de faire masse pour pouvoir vrai-
ment changer les choses et articuler les échelles locale et nationale: « Il faut
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 107
qu?il y ait des gens à un niveau local qui s?automobilisent et qui fassent des
choses concrètes, mais il faut qu?ils se mettent en réseau, comme les Villes
en transition l?ont fait». La notion de lobbying est évoquée par le créateur de
La Mine (36): « Le réseau local permet rapidement que des gens viennent,
mais le réseau national permet de faire pression, de mener une action de
lobbying » ; à l?exemple du réseau national des ressourceries qui a organisé
une journée à l?Assemblée nationale.
Un maillage dense de liens
Malgré le nombre limité d?activités prises en compte dans le cadre des in-
vestigations de terrain, l?existence de configurations des activités de la TE
en systèmes locaux se confirme ainsi en raison à la fois de l?échelle à la-
quelle elles se déploient et des liens fonctionnels et personnels multiples
qu?elles tissent avec des activités de même nature et avec d?autres activités
proches ou éloignées. Cet espace dit de « proximité » est connecté à toutes
les échelles et, de ce point de vue, chaque activité contribue à une dyna-
mique à la fois située et ouverte. Ce maillage, à la fois serré et largement dé-
ployé, offre une vision complétement renouvelée du local dans la mesure où
on l?observe au prisme de la transition écologique: « On ne peut pas exister
sans se battre [?], créer nous-mêmes nos réseaux, nos soutiens. Donc, on
participe forcément à pas mal de trucs, pour que ça existe, pour nous et pour
les autres. Résultats, c?est quand même très vite un maillage » (19). Le local et
le national se croisent sur le terrain et les activités se développent et évoluent
petit à petit, comme dans le cas de Tournugeois Vivant(24) : « On a participé
à la journée Alternatiba, à l?Alter Tour ; on a fait un café associatif [?] Il y a
des membres de Tournugeois Vivant qui sont également membres de Terre
de liens et le projet de développement de maraichage Bio, c?est avec Terre
de liens qui va louer à ESP ». Ou bien encore: « C?est tout le même réseau,
la Confédération paysanne, Terre de liens, etc. [?] Les gens de ces associa-
tions sont adhérents de chez nous donc c?est comme ça que l?information se
diffuse. » (21). Comme l?exprime le créateur de Véli-vélo (14): « les réseaux
se croisent ; tout se croise ; ce sont des boules de billard en fait ». Outils-Ré-
seaux (33) évoque pour sa part la «nébuleuse» que forment ses principaux
adhérents.
La défense d?une inscription locale d?une activité ne la restreint donc pas
à un espace donné, mais se trouve combinée avec l?appartenance à un ou
plusieurs réseaux dont l?ambition « à mi-chemin de la société civile et des
corporations professionnelles est de changer les pratiques, avant de chan-
CHAPITRE X | 109 108 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
ger les lois. » (Pruvost, 2013). Dans les trois phases historiques que M. Mor-
mont (2009) distingue schématiquement dans l?évolution de l?agriculture
de la seconde moitié du XXesiècle, la dernière phase est, selon lui, celle de
« l?émergence de territoires multiscalaires liée à la généralisation des enjeux
écologiques et au développement de nouveaux concepts ». Il observe ain-
si que « le territoire local n?est plus défini par une position dans une hié-
rarchie, ce qui permettait de parler d?enjeux locaux par rapport à des enjeux
de niveau supérieur ; c?est un espace singulier et situé à l?intersection de
différentes lignes de force et d?énonciation. » La revendication d?une forme
de proximité géographique est donc « corrélée à une exigence de proximité
relationnelle. » (Lohest et alii, 2020). Comme on a pu l?observer et comme
le confirme M.Pouzenc (2020) à propos des CSA (Community Supported
Agriculture), ce déploiement réticulaire peut avoir une portée internatio-
nale : « L?activité locale est très régulièrement reliée à des préoccupations
sociales et environnementales planétaires. On se sent citoyen du monde en
partageant l?idée qu?une voie efficace consiste à agir localement et à oeuvrer
au maximum pour la relocalisation de l?économie. Pour autant, ces revalo-
risations du local ne se limitent pas à un localisme, un repli sur soi rejetant
la mondialisation. Les réflexions sur les circuits courts s?appuient largement
sur le partage d?expériences à l?échelle internationale. »
Les trois « scénarios » esquissés dans la suite de cet ouvrage, bien que ne
mettant en scène qu?un nombre très restreint d?activités de la TE, donnent à
apercevoir cette interconnexion des thèmes et des lieux. Ils montrent que la
hiérarchie conventionnelle entre les différentes catégories d?établissements
humains ? village, bourg, petite et grande villes ? est totalement à recons-
idérer.
Une double dimension de transversalité
L?hypothèse du caractère transversal des activités oeuvrant à la transition
écologique a été posée dès l?origine de cette étude. On postulait que des
activités de différentes thématiques pouvaient au moins être en rapport les
unes avec les autres si ce n?est fonctionner ensemble. Le travail de terrain
a confirmé cette hypothèse bien qu?il n?ait porté que sur un nombre limi-
té d?activités. La surprise est venue de l?observation de cette transversalité
au sein même des activités de la transition écologique. Il s?est en effet avéré
lors des entretiens que l?on avait que très rarement à faire à une seule acti-
vité mais à plusieurs activités associées qui rejoignaient plusieurs dimen-
sions de la transition écologique et, prioritairement, l?approvisionnement
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 109
alimentaire. A partir d?une première activité, d?autres se développaient de
proche en proche dans des domaines connexes (ou pas), dans une très forte
dimension de transversalité inhérente pour nos interlocuteurs aux enjeux
écologiques. Par exemple, en même temps que l?agriculture et l?approvision-
nement alimentaire, certaines activités abordent également l?énergie et l?ha-
bitat (1, 8, 13, ?). De même, simultanément à une démarche d?économie
solidaire et à un engagement social, on se préoccupe d?approvisionnement
alimentaire (30, 38, 39, ?). Cette double dimension de transversalité des
activités est donc fortement liée à la démarche écologique ou environne-
mentale portée par les acteurs interrogés et les multiples réseaux dont ils
sont parties prenantes. C?est ainsi que des « convergences » émergent sur
un territoire à partir de croisements entre « alternatives concrètes » suivant
les termes des animateurs de R d?évolution (39). Ces derniers ont ainsi sus-
cité, en créant Terres de convergences, des croisements entre « les militants,
les associations qui ont de l?expertise sur des thématiques, le monde scienti-
fique et le monde politique et le public [?]. On invite les associations locales
à venir et à vraiment se découvrir un peu plus sur leurs actions, pour aussi
tisser le réseau ». Suivant cette logique, les lieux de rencontre deviennent
essentiels, comme le café associatif L?Embarqu? (25) que son créateur définit
comme un lieu de croisement « à l?intersection de différentes associations,
de mouvements-actions qui ont du mal à se retrouver parce que chacun est
dans son coin ». Pour Bresse Transition (23), « l?objectif de l?association est
de faire connaitre et de fédérer les initiatives locales en diffusant les infor-
mations, en partageant, mutualisant localement et en se mettant en réseau
au plan régional et national avec d?autres collectifs de la transition. »
L?un des fondements de cette ouverture du local réside donc dans la trans-
versalité, consubstantielle à la transition écologique, que l?on a pu constater
aussi bien chez les acteurs directs que chez les bénéficiaires, notamment
les consommateurs, ou chez les autres acteurs, partenaires et prestataires.
Il s?agit bien d?un engagement de caractère global en faveur de la transition
écologique. Raynal (2014) arrive au même constat dans le cadre de ses tra-
vaux portant sur les AMAP qui réunissent « des acteurs déjà impliqués dans
d?autres adhésions et engagements » et laissent entrevoir « un paysage social
et citoyen, alternatif, militant et solidaire ». Il observe ainsi que les adhérents
des AMAP « s?impliquent dans des associations axées, par exemple, sur la
sensibilisation et la défense de l?environnement, la promotion d?alternatives
économiques et, dans une moindre mesure, celles d?envergure internatio-
nale ». On retrouve bien chez les personnes enquêtées cette implication
dans diverses associations ou mouvements à finalité écologique ou environ-
CHAPITRE X | 111 110 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
nementale. On est bien en présence d?« un maillage enchevêtré d?affiliations
associatives croisées » (Pruvost, 2013).
Du bouche-à-oreille à Internet
Comment se faire connaitre quand on développe une activité dans une
petite ville, un village ou un bourg ? À quelles stratégies les activités de la
transition écologique font-elles appel et quels outils utilisent-elles à l?échelle
locale et au-delà ? Notamment, quel est le rôle d?Internet dans leur straté-
gie de communication ? Le côté informel de celle-ci ressort fortement, le
bouche-à-oreille représentant l?avantage de la proximité et de la visibilité
consubstantiel au local: « Mon étal de marché c?est mon Facebook » affirme
avec humour l?animatrice du Moulin des Essarts (19). Comme nous venons
de le voir, les activités acquièrent une certaine visibilité grâce à un réseau de
connaissances tissé dans le cadre de différentes associations, de rencontres
et d?échanges lors d?événements publics, en lien avec l?environnement (21).
Localement, il s?agit d?interconnaissances au sein de réseaux associatifs
et personnels, ou au quotidien sur les marchés. Certaines communes or-
ganisent des espaces de dialogue entre associations, comme le forum des
associations à Nozay. Les pratiques passantes que la proximité induit re-
présentent des relais évidents de l?information. À l?échelle régionale ou na-
tionale, les manifestations organisées par les réseaux comme Alternatiba ou
les Colibris, jouent un rôle très important. Les événements Alternatiba sont
cités et plébiscités par la presque totalité des personnes interrogées: « À Al-
ternatiba, on a fait la rencontre de gens qui pour nous, aujourd?hui, sont au
coeur de notre projet ; ce sont les gens d?Enercoop » (34). Tous les acteurs
rencontrés participent à des événements: « Terre de convergence, Forum des
usages coopératifs à Brest, rencontres MOUSTIC (mises en oeuvre d?usages
sociaux et sociétaux des TIC) ; rencontres Coconstruire en Belgique, etc.»
(33). La presse locale joue son rôle local et son impact est immédiat. Le jour-
nal apporte « la réputation » et avoir un article dans cette presse est très im-
portant mais elle ne prend pas toujours la mesure du local. Pour ACIAH (9)
la presse est encore trop tournée vers les grandes villes et les journalistes
ne se déplacent pas facilement dans le rural: « Si on était à Nantes et qu?on
faisait la même chose que ce qu?on fait ici, on aurait tout de suite un article
dans la presse départementale ou régionale [?]. Les journalistes de Nantes
ne vont pas faire 60km pour venir nous voir à Châteaubriant. »
Des sites et pages liées aux réseaux sociaux (Facebook, Instagram) existent
dans la plupart des cas, mais sans beaucoup de suivi ni d?illusion sur leur
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 111
efficacité réelle et ils ne sont que rarement mis à jour. La vente en ligne n?est
jamais envisagée. Tout au plus, des listes de diffusion par mail sont créées
permettant de transmettre l?information, voire de recueillir des commandes
groupées ou individuelles qui seront livrées sur le marché ou en boutique.
Certains acteurs de la TE ont un rapport critique à ces outils voyant une pe-
tite contradiction entre un engagement pour la transition écologique et le
recours aux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazone). Bulles de Zinc (11)
avoue essayer de disparaitre des réseaux sociaux pour des raisons écolo-
giques, considérant « qu?il y a presque un déni d?information de ne pas trop
vouloir en voir les conséquences parce qu?elles sont vraiment énormes ».
ESP (30) en revanche développe une véritable communication sur Facebook
avec une page pour chacune de ses activités (Économie Solidarité Partage, la
Ressourcerie de Tournus, l?activité d?espace vert, l?épicerie sociale): « Pour
chacune des activités, on communique beaucoup par-là » et trois milles
Friends sont ainsi recensés pour la seule ressourcerie. Internet est considéré
comme un outil collaboratif par certains acteurs rencontrés, permettant de
tisser des liens avec d?autres associations, en utilisant des outils et logiciels
libres considérés comme très en avance sur les questions collaboratives.
Outils-Réseaux (33) met ainsi en ligne des contenus ouverts à tous à travers
le site Interpole qui est né«d?une volonté commune du partage, de dispo-
ser d?un espace où mutualiser des ressources partagées au sein d?un réseau
élargi de formateurs agissant tous au sein de structures différentes [?] La
mise en ligne d?Interpole était aussi l?occasion d?ouvrir cet espace ressource
à d?autres qui partageraient à minima le sujet, la coopération, et l?ADN, le
partage de connaissance». Le fondateur d?Aïga (38) de son côté envisage à
terme de mettre en place le logiciel de gestion des monnaies locales en cours
de mise au point au niveau de leur groupement national et qui permettra le
paiement par mobile.
Représenter, rendre visible et lisible
Plusieurs notions ou figures ont émergé de ces enquêtes, celles de l?archipel,
du réseau multiscalaire, de la proximité en système, etc. qui témoignent de
tentatives de donner à imaginer ce qui se passe vraiment dans ces espaces.
Au-delà du simple recensement des activités, essentiel dans un premier
temps et très utile par ailleurs à la présente démarche, son objectif était bien
de mettre en évidence les liens qui existent entre les activités de manière à
représenter ce qu?illustrent concrètement ces différentes notions. Il y a donc
à connecter les actions en faveur de la transition écologique, mais aussi à
les donner à voir, les mettre en visibilité : « Il faut arriver à ce que les acteurs
CHAPITRE X | 113 112 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
se cartographient, à rendre visibles les choses pour que les choses puissent
se mettre en lien ; et du coup et retrouve l?idée de Transiscope ou des trucs
comme ça » (33). La priorité du récit collectif à structurer n?est-il donc pas
de révéler « de nouvelles façons de faire, de vivre, de s?engager, conscientiser,
représenter, imaginer, donner à voir ce qui déjà existe »? (Canabate, 2020).
Les schémas qui accompagnent ce chapitre, bien que limitées aux quelques
activités enquêtées au sein des 3 fenêtres régionales, représentent une pre-
mière tentative de mise en espace des systèmes locaux de la transition éco-
logique qu?elles contribuent à construire.
PÉRIMÈTRES ET RÉSEAUX
Schémas de déploiement spatial des activités de la TE
Ces schémas proposent une cartographie du déploiement spatial des acti-
vités de la TE établie sur la base des informations recueillies auprès des ac-
teurs rencontrés sur le terrain. Ils sont construits à partir des relations que
ces derniers entretiennent avec d?autres acteurs de la fenêtre régionale et
au-delà. Quatre types d?acteurs ont été distingués en fonction de leur contri-
bution au fonctionnement des activités : les acteurs « amont » qui parti-
cipent directement à la réalisation de l?activité (par exemple: fournisseurs
pour une AMAP ou une épicerie, « accepteurs » d?une monnaie locale, so-
ciétaires d?une centrale d?énergie?) ; les acteurs « aval » représentant les bé-
néficiaires de l?activité (par exemple : clientèle d?un marché ou d?un négoce,
personnes ou organismes recevant une aide ou bénéficiant d?un service?),
les partenaires et les prestataires qui contribuent indirectement au fonc-
tionnement de l?activité (organismes fédérateurs, donateurs ou financeurs,
experts?). Ces acteurs sont repérés sur deux cartes aux échelles régionale
et nationale et représentés soit par des points soit par des cercles quand la
relation concerne un groupe d?individus. Différentes couleurs permettent
d?identifier les acteurs amont et aval, les partenaires et les prestataires.
CHAPITRE X | 115 114 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
CAHIER 3
Périmètres et réseaux
Cartographies et illustrations
CHAPITRE X | 117 116 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
PÉRIMÈTRES ET RÉSEAUX
Schémas de déploiement spatial des activités de la TE
Ces schémas proposent une cartographie du déploiement spatial des activités de
la TE établie sur la base des informations recueillies auprès des acteurs rencontrés
sur le terrain. Ils sont construits à partir des relations que ces derniers entretiennent
avec d?autres acteurs de la fenêtre régionale et au-delà. Quatre types d?acteurs ont été
distingués en fonction de leur contribution au fonctionnement des activités : les ac-
teurs « amont » qui participent directement à la réalisation de l?activité (par exemple:
fournisseurs pour une AMAP ou une épicerie, « accepteurs » d?une monnaie locale,
sociétaires d?une centrale d?énergie, ?) ; les acteurs « aval » représentant les bénéfi-
ciaires de l?activité (par exemple : clientèle d?un marché ou d?un négoce, personnes
ou organismes recevant une aide ou bénéficiant d?un service, ?), les partenaires et
les prestataires qui contribuent indirectement au fonctionnement de l?activité (orga-
nismes fédérateurs, donateurs ou financeurs, experts, ?). Ces acteurs sont repérés
sur deux cartes aux échelles régionale et nationale et représentés soit par des points
soit par des cercles quand la relation concerne un groupe d?individus. Différentes
couleurs permettent d?identifier les acteurs amont et aval, les partenaires et les pres-
tataires.
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 117
CHAPITRE X | 119 118 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Restaurants
Clients
Clients (fromage)
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Le GAEC de la Rousselière et les Agités du
Biocal
Le GAEC de la Rousselière est une exploitation dédiée à l?élevage de vaches laitières,
à la fabrication de fromage et de pain, située à Châteaubriant. Elle propose de la
vente directe de fromage et de pain directement sur place.
Les acteurs en «amont » sont les parties prenantes au montage de la ferme dont les
fournisseurs et transformateurs de matières premières, les financeurs institutionnels
(subvention PAC, aide DJA), les organismes d?aide à l?installation, les associés et la
main d?oeuvre (dont un stagiaire venant de Corrèze).
Les acteurs « aval » sont d?une part les clients qui viennent acheter du pain et du
fromage à la ferme (ils viennent d?une quinzaine de kilomètres) et d?autre part
les épiceries, restaurants, magasins alimentaires et les marchés sur lesquels la
production est distribuée. Pour ces derniers, le périmètre d?achalandage atteint
jusque 50 kilomètres (Nantes et Rennes).
Les partenaires participent au fonctionnement de l?exploitation parmi lesquels
figurent notamment la Cuma (coopérative d?utilisation de matériel agricole) et le
Civam (pour des suivis de formation).
Les Agités du Biocal est un marché de producteurs installé sur la ferme de la
Rousselière. Ce marché propose des produits d?une quinzaine de producteurs
biologiques locaux.
Les acteurs en «amont » ont participé au montage du marché parmi lesquels figurent
principalement les producteurs (qui viennent d?un rayon de 30 kilomètres) ainsi que
les associés.
Les acteurs «aval» sont les clients du marché qui se confondent avec ceux du GAEC
de la Rousselière.
Les partenaires sont ici les structures dans lesquelles sont impliqués les associés à
titre individuel sur des sujets liés à l?agriculture biologique et à l?action syndicale par
exemple la confédération paysanne, Terroirs44, GAB44, AALVie. CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 119
CHAPITRE X | 121 120 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La Ferme du bois du parc
La Ferme du bois du parc est une boutique de producteurs installée sur une exploi-
tation agricole à Châteaubriant. Cette boutique propose des produits de plus d?une
centaine de producteurs locaux (90% de sa marchandise vient de 100 kilomètres) qui
fonctionne selon un système de dépôt-vente ou d?achat-revente selon le souhait du
producteur.
Les acteurs en «amont » ont participé au montage de l?activité de la ferme dont es-
sentiellement les producteurs dont 60% vient de moins de 40 kilomètres, 30% entre
40 et 100 kilomètres et les 10% restant au-delà. Figurent aussi les financeurs institu-
tionnels, la main d?oeuvre qui vient d?au plus loin de 20 kilomètres, des plateformes
de grossistes pour les produits qui ne se trouvent pas en local et des sites Internet
pour acquérir du matériel agricole (Leboncoin, agrofaire).
Les acteurs «aval» sont les clients de la boutique qui viennent en majorité de 30-40
kilomètres et d?au plus loin de 150 kilomètres ainsi que les lieux de distributions tels
que les marchés et les restaurateurs.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de la boutique
parmi lesquels figurent par exemple des foires (participation en tant qu?exposant),
des voisins agriculteurs pour des échanges de services, la Cuma (coopérative d?utili-
sation de matériel agricole) pour les principaux.
Producteurs (60%)
Clientèle régulière
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 121
CHAPITRE X | 123 122 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
L'AMAP Le Panier de la Mée
Le Panier de la Mée est une AMAP (Aide pour le Maintien de l?Agriculture Paysanne)
située à Châteaubriant. Comme toutes les AMAP, le Panier de la Mée distribue des
paniers alimentaires directement des producteurs aux consommateurs.
Les acteurs «amont» sont les producteurs qui fournissent l?AMAP et les coordinateurs
qui assurent la relation avec les producteurs. La majorité des producteurs vient d?un
rayon de 50 kilomètres sauf deux producteurs qui viennent de l?Ile d?Yeu (pour le
poisson) et du vignoble bordelais (pour le vin).
Les acteurs «aval» concernent les bénéficiaires des paniers, soit environ 80 adhérents
situés dans un rayon de 15 kilomètres autour de Châteaubriant.
Les partenaires sont le réseau des AMAP de Loire Atlantique ainsi que la Maison des
personnes âgées qui sert de lieu de distribution.
Réseau d?associations
locales
Adhérents
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 123
CHAPITRE X | 125 124 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Noz Jardin
Noz Jardin est une association dont l?activité est tournée autour de la réalisation
d?un jardin partagé situé dans le parc public de la ville de Nozay. Régulièrement, elle
réalise des trocs de plantes dans les communes avoisinantes.
Les acteurs en « amont » ont participé au montage de ce jardin partagé dont
les événements sont communiqués via les habitants et membres du conseil
d?administration de l?association, la mairie de Nozay qui a été à l?initiative de ce
projet ainsi que les donateurs de matériels.
Les acteurs en «aval» sont les adhérents qui cultivent au jardin partagé. Une diversité
d?acteurs y participe dont des particuliers, des associations, le foyer de jeunes
travailleurs. Figurent également sur la carte les participants aux trocs de plantes qui
viennent d?un périmètre d?une quarantaine de kilomètres.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de l?activité
de l?épicerie parmi lesquels figurent des associations de France partenaires dont
les adhérents bénéficient de réductions pour des achats à l?épicerie et dont les
événements sont communiqués via des affichages sur sa vitrine ainsi qu?un réseau
informel d?épiceries associatives du Grand-Ouest.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Habitants de Nozay
Adhérents
Visites simples
Participants aux
trocs de plantes
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 125
CHAPITRE X | 127 126 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Epicerie associative de Nozay
L?épicerie associative de Nozay propose des produits frais, secs et d?hygiène en
favorisant les producteurs locaux.
Les acteurs «amont» ont participé au montage de l?épicerie dont les événements
sont communiqués via les fournisseurs, les bénévoles à l?origine de ce projet, les
financeurs institutionnels et les salariés.
Les acteurs « aval » concernent les clients de l?épicerie dont l?essentiel vient de la
communauté de communes de Nozay.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de l?activité
de l?épicerie parmi lesquels figurent des associations de France partenaires dont
les adhérents bénéficient de réductions pour des achats à l?épicerie et dont les
événements sont communiqués via des affichages sur sa vitrine ainsi qu?un réseau
informel d?épiceries associatives du Grand-Ouest.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Bénévoles (création et
gestion du projet)
Clients
Réseau d?épiceries associatives
du Grand Ouest
Accord de réduction aux
adhérents des associations
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 127
CHAPITRE X | 129 128 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La ferme des Mimosas
La Ferme des Mimosas est une exploitation d?élevagede poules pondeuses située à
Rougé.
Les acteurs «amont» ont participé au montage de l?activité de la ferme parmi lesquels
figurent les fournisseurs de matières premières qui se trouvent majoritairement
dans un périmètre de 60 kilomètres, les financeurs institutionnels basés à Nantes et
Châteaubriant et le centre de conditionnement qui se trouve à Soudan.
Les acteurs «aval» sont les clients qui achètent les oeufs de la ferme, dont figurent
l?AMAP de Châteaubriant, des restaurants, des boulangeries, des épiceries, des
magasins de producteurs et des marchés. Ces lieux de distribution sont concentrés
autour de Nantes et Châteaubriant.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de la ferme, dont
figurent des collègues agriculteurs qui emmènent une partie de sa marchandise sur
Nantes, la CUMA (coopérative d?utilisation de matériel agricole), des agriculteurs
voisins pour des échanges de services ainsi que des organismes à diverses échelles
(régionale et nationale) dédiés à l?agriculture biologique et à l?action syndicale dans
le cadre de son investissement à titre individuel tels que la CIAP 44 (coopérative
d?installation en agriculture paysanne), le GAB 44 et le CAB (groupement des
agriculteurs biologiques ) et la confédération paysanne.
Les prestataires font référence ici au comptable, au vétérinaire, à l?abattoir et à une
entreprise de transformation agricole.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Dons pour le crowdfunding
Producteurs
Agriculteurs
Restaurants, boulangeries,
épiceries Bio et vrac
(livraison d?oeufs)
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 129
CHAPITRE X | 131 130 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les fourmis solidaires
Les Fourmis solidaires est un service indépendant du CSC (Centre socio-culturel)
intercommunal La Mano de Nozay qui propose des paniers solidaires aux habitants
de l?intercommunalité à un tarif adapté à leurs revenus.
Les acteurs en «amont » sont les parties prenantes au montage de ce service parmi
lesquels figurent les habitants de la communauté de communes de Nozay à l?origine
de cette initiative, un groupe d?habitants soutenus par la CSC pour monter le projet.
Les acteurs «aval» sont les bénéficiaires de ces paniers, c?est-à-dire des familles de la
CC de Nozay ainsi que des jeunes du foyer de jeunes travailleurs de Nozay.
Les partenaires sont les acteurs qui aident au fonctionnement de ce service dont
les bénévoles qui aident à la distribution des paniers, les commerces et les services
publics qui participent à la communication de ce service et des assistantes sociales
du département de Loire Atlantique avec qui l?association est en contact.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Habitants à l?initiative
de l?association
Écoles
Adhérents
Assistantes sociales
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 131
Assistantes sociales
CHAPITRE X | 133 132 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
ACIAH
ACIAH (Accessibilité, Communication, Information, Accompagnement du
Handicap) est une association située à Châteaubriant qui propose des ateliers
informatiques à partir du système d?exploitation Linux, libre de droit. Grâce à une
version adaptée aux personnes atteintes de déficiences visuelles, ACIAH forme un
large public en milieu rural.
Les acteurs « amont » ont participé au montage de l?activité d?ACIAH dont les
financeurs situés à Châteaubriant et à Nantes, les donateurs d?ordinateurs ainsi que
le développeur de la version Linux basé à Mulhouse.
Les acteurs « aval » sont les participants aux ateliers informatiques ainsi que les
clients qui achètent la version Linux disponible sur clé USB. La zone d?intervention
de ces deux types de prestation est bien distincte: les formations en présentiel ont
lieu essentiellement sur le département, tandis que les acheteurs proviennent de
l?international (jusqu?à Agadir).
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Clients pour les ateliers
Bénévoles
Réseau d?associations
locales
Communes de la C.C. de
Châteaubriant-Derval
Prestataire
Clients pour achat de matériel
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 133
CHAPITRE X | 135 134 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Têtàpoux
Têtàpoux est une association de sensibilisation à l?environnement et aux déchets
basée à Nozay. Elle organise régulièrement des balades de ramassage des déchets,
des ciné-débats, des journées d?échanges de gratuité, des animations dans les écoles
et des sessions d?observation des arbres et de l?environnement.
Les acteurs « amont » ont participé au montage de cette association. Il s?agit des
financeurs et des adhérents qui viennent d?une quarantaine de kilomètres.
Les acteurs « aval » sont les bénéficiares de l?activité de Têtàpoux. Il s?agit
esentiellement des écoles.
Les partenaires sont les acteurs qui aident au fonctionnement de l?association dont
les collectivités (pour de la mise à disposition de salle et de la mise en relation
notamment avec le syndicat de collecte des déchets), ainsi que diverses associations
et lieux dédiés aux loisirs et à la culture.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Adhérents
Écoles
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 135
CHAPITRE X | 137 136 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les Cigales de La Mée
La Cigales de la Mée est un Club d?Investissement pour une Gestion Alternative et
Locale de l?Epargne Solidaire (CIGALES) qui oeuvre en Loire Atlantique.
Les acteurs «amont» sont les parties prenantes au montage de l?activité de la Cigales
c?est-à-dire les apporteurs de fonds. Il s?agit de particuliers provenant des communes
du Pays de la Mée.
Les acteurs « aval » sont les porteurs de projets qui ont bénéficié des fonds de la
Cigales. La Cigales a financé trois projets:
- un financement de 3000¤ pour l?acquisition de poules pondeuses pour une ferme
d?élevage à Erbray. Ce projet a été financé en raison de leurs pratiques écologiques;
- un financement de 4000¤ pour l?acquisition de 40 hectares pour l?activité d?un
boucher-paysan, éleveur de vaches de race et de porcs à Mouais-Derval. Ce projet a
été financé en raison du maintien d?élevage de vaches de race sur le territoire et de la
promotion de la vente directe.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Bénévoles
Adhérents
Réseau d?associations locales
Co-titulaires
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 137
CHAPITRE X | 139 138 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le Pain sur la table
Le Pain sur la table propose un service restauration-traiteur ainsi que la fabrication
et vente de pains. C?est également un lieu d?expositions et de concerts pour artistes.
Les acteurs «amont» ont participé au montage du Pain sur la table. Il s?agit princi-
palement des fournisseurs (dont l?essentiel se trouve à une vingtaine de kilomètres),
des adhérents contributeurs au montage du projet, les financeurs et les salariés.
Les acteurs «aval» sont les clients du restaurant et de l?espace boulangerie, les orga-
nismes pour le service de traiteur (Auxerre pour la prestation la plus lointaine) et les
visiteurs aux concerts et aux expositions.
Les partenaires aident au fonctionnement de la structure. On trouve par exemple
les associations pour lesquelles le Pain sur la table met à disposition une salle pour
leurs réunions, la librairie de Cluny pour laquelle le Pain sur la table propose la dis-
tribution de livres.
Le prestataire concerne l?association Melting Popotte pour laquelle Le Pain sur la
table louera un local qui servira à la transformation de produits à terme.
Salariés
Service traiteur
pour les mariages
Clients du restaurant
et des événements
Clients de la boulangerie
Artistes exposants
Salariés
Prestataire
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 139
CHAPITRE X | 141 140 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le Moulin des Essarts
Le Moulin des Essarts est une exploitation agricole dédiée à la culture et la
transformation de céréales et la vente de pain. Cette exploitation est située à Lugny.
Par ailleurs, la gérante est impliquée dans des projets agricoles du territoire dont la
création de marchés et est investie dans plusieurs structures syndicales autour de la
paysannerie.
Les acteurs «amont» concernent les participants au montage de l?activité du moulin.
Il s?agit des fournisseurs de matière première et des moyens de production (le four à
pain a été acheté en Bretagne), les structures d?aide à l?installation et à l?acquisition
des terres, les financeurs, un organisme de certification et des paysans voisins pour
des échanges de matières premières.
Les acteurs « aval » sont les clients qui viennent acheter le pain directement à la
ferme ou sur les marchés sur lesquels les pains sont proposés.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Clients du marché de Chapaize (30%)
Clients du marché de Chapaize (70%)
Clients de la vente de pain à Sennecey
Clients du marché de Gigny
Clients de la vente de pain à Tournus
Clients de la vente de pain à Cuisery
Clients du marché de Cruzille
Clients du marché de Azé
Prestataire
Associations du département
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 141
CHAPITRE X | 143 142 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les Semeurs du possible
Les Semeurs du possible est une association dédiée à l?accompagnement de projets
d?installation sur des espaces tests agricoles. Elle est également impliquée dans
le projet RARE qui est une démarche participative pour accompagner la création
d?activités agri-rurales en Bourgogne.
Les acteurs « amont » sont les parties prenantes au montage des projets
d?installation. Il s?agit des porteurs de projets qui se trouvent dans chaque pays
de Bourgogne (Yonne, Nièvre, Côte d?Or), les salariés de l?association, le tuteur
de projet, la MSA (Mutualité Sociale Agricole) de Bourgogne qui est porteuse
des espaces tests, la cagnotte solidaire du Blé pour demain ayant contribué au
financement des projets d?installation, les collectivités propriétaires des terrains
(le cas échéant), les organismes de certification, les financeurs institutionnels,
l?association Terres de Liens pour l?aide à l?acquisition des terres.
Les acteurs « aval » correspondent ici les lieux tests qui se trouvent en Saône-et-Loire
et dans l?Yonne. Figure également l?AMAP Les paniers du Terroir laquelle sera
alimentée par l?activité des espaces tests.
Les partenaires concernent ici les centres de formation et les lycées agricoles
dans lesquels l?association présente les espaces tests dans les formations BPREA,
le Celavar qui co-porte les projets d?installation, le comité d?appui local qui
accompagne chaque installation en espace test dont les membres sont composés
de la collectivité sur laquelle se trouve le lieu test, la Safer (Société d?Aménagement
Foncier et d?Etablissement Rural), le Conseil départemental, les agriculteurs du
territoire, la Chambre d?agriculture et Bio Bougogne pour l?essentiel. Dans le cadre
du projet RARE, l?association a enquêté 70 habitants et paysans en Bourgogne
considérés ici comme des partenaires.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Enquête (agriculteurs
Lieu test
Agriculteurs partenaires
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 143
Enquête (agriculteurs et habitants)
En rouge : Porteurs de projet
En bleu : animateurs de
Communauté de communes,
FDSEA, Celavar, directions de
CFPPA, entreprises, agriculteurs
Bio, lycées agricoles et centres
de formation (dans chaque
département de Bourgogne)
CHAPITRE X | 145 144 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Tournugeois vivant
Tournugeois Vivant est une association qui traite des questions de l?alimentation et
de la santé sur le territoire du Tournugeois. Parmi ses missions, elle a notamment
réalisé un annuaire des producteurs Bio, elle a créé un fond de solidarité, elle
participe au programme de recherche POPSU (projets et stratégies urbaines) et a
mené une enquête sur l?offre de soin sur le territoire.
Les acteurs «amont» sont les bénévoles et membres du conseil d?administration
ayant participé à la création de l?association (essentiellement basés à Tournus)
ainsi que les financeurs institutionnels.
Les acteurs «aval» sont les différents acteurs interrogés dans le cadre de POPSU
(association, institutions, habitants, fédérations agricoles, supermarchés, ? ) et
dans le cadre de l?étude sur l?offre de soin (maison de santé et habitants). Figurent
également des collectivités accompagnées par Tournugeois Vivant pour des ateliers
participatifs.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Assemblée d?habitants de Mancey
Écoles de Tournus
Adhérents
Producteurs du guide
Associations culturelles
C.C. de Tournus, de Cuisery
et Sennecey-le-Grand
Familles bénéficiaires, marchés
et supermarchés de Tournus
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 145
CHAPITRE X | 147 146 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
L'embarqu'
L?embarqu? est un café associatif situé à Tournus.
Les acteurs « amont » ont participé au montage du café. Il s?agit des membres
fondateurs, des participants aux chantiers participatifs pour monter le café ainsi que
les adhérents. Toutes ces personnes viennent d?un périmètre de 15 kilomètres autour
de Tournus.
Les acteurs «aval» sont les bénéficiaires de l?activité du café associatif. Il s?agit des
participants aux «apéros découvertes» qui viennent également d?un périmètre de 15
kilomètres autour de Tournus.
Les partenaires concernent les acteurs ayant aidé au fonctionnement du café
associatif. Il s?agit des différentes associations avec lesquelles le café associatif a
participé pour l?Alter-tour, le palais de justice qui met à disposition une salle pour
faire les réunions ainsi que différentes associations et structures pour lesquelles le
café associatif s?associe pour faire des activités en commun. À la fin des travaux, le
café associatif servira également de lieu d?accueil de réunions pour les associations
de la ville.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Membres fondateurs
Adhérents
Citoyens et élus participant
aux réunions
Participants aux apéros
découvertes
Participants aux chantiers
particpatifs
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 147
CHAPITRE X | 149 148 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le Système d'Échanges (SEL) de Cluny
Le SEL de Cluny est une association composée de membres qui s?échangent des
services et des biens entre eux.
Les acteurs «amont» font référence aux membres fondateurs de l?association.
Les acteurs «aval» sont ici les utilisateurs du système d?échange. Ces derniers sont
localisés dans un rayon de 20 kilomètres de Cluny.
Les partenaires concernent ici la mairie de Cluny pour le prêt de salle pour les
réunions, quelques réseaux (le réseau des SEL, Attac), les événements auxquels
participe le SEL de Cluny (les rencontres annuelles des SEL, le forum des
associations, le village Alternatiba, la fête de la biodiversité, des pièces de théâtre,
?) pour l?essentiel.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Membres
Familles adhérentes
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 149
CHAPITRE X | 151 150 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Economie, Solidarité, Partage (ESP)
Economie, Solidarié, Partage (ESP) est une association dédiée à l?accompagnement
de personnes en difficultés. Son siège est situé à Tournus. Elle mène plusieurs actions
dont la gestion d?une ressourcerie, d?une épicerie sociale et solidaire, d?un chantier
d?espace vert et un projet de maraichage biologique dédié à alimenter l?épicerie
solidaire. Elle participe également au projet de recherche-action POPSU (Plateforme
d?observation des projets et stratégies urbaines).
Les acteurs « amont » sont les participants au montage de cette association. Il
s?agit pour les principaux des bénévoles de Tournus ayant monté les différents
projets d?ESP, des producteurs qui alimentent l?épicerie solidaire (présents sur un
périmètre de 10 km), les déchetteries et les particuliers qui donnent des ressources
matérielles à la ressourcerie (situé sur 3 communautés de communes voisines,
à Chalon-sur-Saône, Mâcon et Branges pour l?essentiel), les grandes surfaces
(Tournus, Cuisery et Sennecey-Le-Grand) et la banque alimentaire de Chalon sur
Saône qui donnent des produits alimentaires pour l?épicerie solidaire, les financeurs
institutionnels, les salariés.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie Réseau des épiceries
sociales et solidaires
Associations régionales
Clients
Epiceries associatives
de Saône et Loire
Déchetterie et volontaires -
C.C. Terres de Bresse
Bénéficiaires et particuliers
Bénévoles et producteurs
Débarras (Branges)
Déchetterie
Clients (Chalon-sur-Saône)
Débarras (Chalon-sur-Saône)
Débarras (Mâcon)
Clients (Mâcon)
Bénévoles occasionnels
Commmunes de la C.C.
Communes et familles de la C.C.
Entre Saône et Grosne
Clients des portes ouvertes
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 151
CHAPITRE X | 153 152 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Du blé pour demain
Du Blé pour demain est une association de collecte de fonds citoyens à prêt zéro
destiné à financer des projets agricoles en Saône et Loire.
Les acteurs «amont» sont ceux ayant participé au montage de cette association. Il
s?agit des membres fondateurs (une dizaine de personnes) ainsi que les préteurs de
fonds (environ 80 particuliers). Ces derniers viennent généralement d?une quinzaine
de kilomètres du projet financé.
Les acteurs «aval» correspondent aux projets financés par l?association. Il s?agit des
trois lieux tests agricoles.
Les partenaires sont les parties prenantes au fonctionnement au fonctionnement de
l?association. Il s?agit de la cagnotte solidaire de Cluny pour laquelle l?association du
Blé pour Demain a aidé au montage, le club Cigales de Tournus dont l?association est
une émanation ainsi que le réseau national des cagnottes solidaires.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Membres fondateurs
Prêteurs de fonds - 15km
autour du projet
Prêteurs de fonds - 15km
autour du projet
Prêteurs de fonds - 15km
autour du projet
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 153
CHAPITRE X | 155 154 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Fruits Oubliés Cévennes
Fruits Oubliés Cévennes est une association dont la principale activité est consacrée
à l?édition de la Revue Fruits Oubliés et Biodiversité Cévennes qui traite des variétés
anciennes. Le siège se trouve à Saint-Jean-du-Gard. A cela s?ajoute quelques activités
annexes comme la réalisation d?inventaires de fruits oubliés sur le territoire Cévenol,
l?aide à la création de vergers, l?organisation de la fête annuelle de l?arbre, de la plante
et du fruit qui a lieu habituellement à Saint-Jean-du -Gard, l?organisation de concours
d?huile d?olive ainsi que la création d?un groupement d?achat.
Les acteurs «amont» sont les fondateurs de l?association1.
Les acteurs «aval» sont les lecteurs de la revue qui a des échos à l?échelle nationale
voire internationale, les participants à la fête annuelle de l?arbre, de la plante et du
fruit. Cette fête attire des visiteurs de Marseille, Avignon, Montpellier, Nîmes jusque
Lyon.
Figurent également dans cette catégorie les porteurs de projets pour la création de
vergers dans le Gard, en Lozère et dans la Vallée du Rhône ainsi que les adhérents au
groupement d?achat que se situent à une vingtaine de kilomètres de Saint-Jean-du
Gard.
Les partenaires sont les agriculteurs auprès de qui ont été mené quelques inventaires
de variétés anciennes et auprès de qui des greffons ont été récupérés pour fournir les
futurs porteurs de création de vergers, quelques organismes partenaires comme le
Parc Naturel Régional du Haut Languedoc, les événements (parfois internationaux)
auxquels l?association est invitée, quelques réseaux (semences paysannes et d?autres
groupes locaux de Fruits Oubliés), un producteur situé en Andalousie dans le cadre
du groupement d?achat, des associations de ramassage de plantes et et le centre de
pomologie créé par l?association pour l?essentiel.
1 La localisation des fondateurs n?est à ce jour pas connue.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Familles bénéficiaires
Pépiniéristes amateurs
Agriculteurs (don de greffons)
Agriculteurs (don de greffons)
Agriculteurs (don de greffons)
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 155
Lecteurs
Pépiniéristes
Visiteurs à la fête
Les fêtes de l?arbre de la
plante et du fruit et réseau
des semainces paysannes
CHAPITRE X | 157 156 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les Survoltés
Les Survoltés est une association qui promeut la transition énergétique via le soutien
de projets citoyens de production d?énergies renouvelables (EnR), la promotion
des actions d?économie d?énergie et la sensibilisation citoyenne. Elle a par ailleurs
inauguré l?installation du premier parc photovoltaïque de France qui se situe sur une
ancienne décharge de la commune d?Aubais.
Les acteurs «amont» ont contribué à la création de l?association et à la mise en place
des activités. Il s?agit des sociétaires, des financeurs institutionnels, de la mairie
auprès de qui l?association loue le terrain d?occupation du parc photovoltaïque. Est
également considéré comme « amont » l?entreprise de fabrication des panneaux
photovoltaïques auprès de qui l?association a fait l?acquisition.
Les acteurs«aval» sont les bénéficiaires de l?activité de l?association parmi lesquels
figurent le fournisseur d?électricité
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Sociétaires locaux
Prestataire
Sociétaires internationaux
Sociétaires régionaux
Sociétaires nationaux
Sociétaires départementaux
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 157
CHAPITRE X | 159 158 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Aïga
L?Aïga est une monnaie locale qui est utilisée sur le territoire des Cévennes et du
piémont Cévennol. Elle est portée par l?association Cévennes en Transition dont
le siège est situé aux salles du Gardon.
Les acteurs «amont» ont pris part à la création de l?Aïga c?est-à-dire les membres
fondateurs.
Les acteurs «aval» sont les utilisateurs de l?Aïga.
Les partenaires concernent les contributeurs au fonctionnement de la monnaie
locale parmi lesquels on trouve les accepteurs de l?Aïga ainsi que les enseignes qui
ont installé un bureau d?échange, les différents groupes locaux de monnaie locale
pour des échanges et des prestations mutualisées (logiciel de gestion) ainsi que
des participations à des événements.
Le prestataire concerne l?imprimeur pour l?impression de la monnaie locale.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Espace d?échange de la monnaie
2
4 5
15
13
9
3
33 Nombre d?accepteurs de la monnaie
Bassin de vie du Vigan
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 159
CHAPITRE X | 161 160 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Rd'Evolution
Rd?Evolution est impliquée dans plusieurs projets dont une ressourcerie située
au Vigan. Elle est à l?origine de l?organisation de la Terre de convergence. Elle est
également Point d?appui au numérique (PAN) qui forme aux outils collaboratifs. Ses
locaux accueillent les réunions de certaines associations et des expositions. Elle a
également contribué à la rédaction de mesures pour le pacte Transition sur le volet
déchet.
Les acteurs « amont » ont participé au montage de l?association ainsi qu?au
démarrage des différentes activités dans lesquelles l?association est impliquée.
Figurent notamment, les financeurs, les donateurs, les salariés et bénévoles. Est
également considérée comme « amont » l?entreprise de fabrication des panneaux
photovoltaïques dont la ressourcerie a fait l?acquisition.
Les acteurs « aval » sont les bénéficiaires des diverses activités de l?association.
Figurent notamment les clients de la ressourcerie situés principalement dans la
communauté de communes du Pays Viganais et dans les alentours d?Alès, des
associations occupant les locaux de la ressourcerie pour leurs réunions, des artistes
qui viennent exposer leurs créations élaborées à partir d?objets récupérés par la
ressourcerie, etc.
Les partenaires sont surtout présents sur le territoire viganais parmi lesquels figurent
la mairie du Vigan, des associations et organismes impliqués dans le recyclage, la
solidarité, l?art du spectacle et la culture. Figurent également des réseaux à l?échelle
nationale et quelques associations à l?échelle internationale situées au Guatemala,
en Afrique et en Mongolie.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Clients de la ressourcerie
Clients de la ressourcerie
Apporteurs
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 161
CHAPITRE X | 163 162 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Diagrammes des réseaux interconnectant les activités de
la TE
Ces diagrammes offrent une représentation du local à partir des liens que
les activités de la TE entretiennent entre elles, tels qu?ils ont été décrits dans
le cadre des entretiens. Deux types de liens sont pris en compte dans leur
construction : les liens fonctionnels (en trait continu) et les liens interper-
sonnels (en pointillés).
Les vues isométriques qui complètent les diagrammes donnent à voir le
socle de l?urbanisation et la géographie physique des fenêtres régionales où
ces activités se sont déployées et illustrent leurs natures telles qu?elles nous
ont été rapportées.
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 163
Réseau des activités de la TE enquêtées
en Pays-de-Loire
CHAPITRE X | 165 164 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 165
Réseau des activités de la TE enquêtées
en Bourgogne
Réseau des activités de la TE enquêtées
en Occitanie
CHAPITRE 3
Le local en perspectives
CHAPITRE X | 169 168 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
« Ce que montrent bien les récits, épopées locales, aventures collectives, ou les
théorisations, par-delà un désir commun de renouer avec l?engagement, de faire
évoluer le rapport aux institutions, de repolitiser la communauté, de créer du lien et
de l?interaction, c?est que chaque objet, urgence ou question à traiter oblige à penser
la situation locale et la spécificité de son local à soi. Quelle imbrication des échelles ?
Comment articuler horizontalité et verticalité ? » (Carle Z. et alii, 2017)
L?originalité de l?approche ici présentée était d?aborder simultanément les
notions de local et de transition écologique de manière à décrire et à spatia-
liser les dynamiques à l?oeuvre au sein de «fenêtres régionales». Elle se dif-
férencie ainsi des approches couramment menées jusqu?alors et portant sur
une thématique ou une filière spécifique (par exemple les circuits courts ali-
mentaires à travers les études déjà mentionnées). Le choix a été fait d?abor-
der la transition écologique dans toutes les dimensions revendiquées par
ses acteurs ? l?agriculture et l?alimentation, l?habitat, l?énergie et la mobilité,
la sociabilité, la culture et l?apprentissage, et enfin l?économie sociale et cir-
culaire - de manière à pouvoir ainsi identifier les liens propres à chacune des
activités contribuant à la TE, en même temps que les liens éventuels entre
activités de même thématique ou de thématiques différentes.
Les premiers enseignements qu?on peut tirer de cette approche valident
bien ce choix: comme on vient de le voir, elle a permis d?observer la trans-
versalité des motivations des divers acteurs rencontrés et de leurs activités,
qu?il s?agisse des filières et des relations qui associent entre elles des activi-
tés de thématiques identiques ou différentes, que ces acteurs soient situés
en amont (producteurs, fournisseurs, financeurs) ou en aval (clients, desti-
nataires, bénéficiaires). Cependant, la multiplicité des thématiques que la
notion de transition écologique introduit, la singularité des territoires régio-
naux explorés et la diversité des activités enquêtées limitent toute tentative
de généralisation des enseignements à tirer de cette démarche. Le rappro-
chement qui est fait entre ceux-ci et les résultats de travaux de recherche
déjà menés permettent malgré tout de pallier en partie à cette difficulté et
d?apporter des réponses aux hypothèses qui ont servi de points de départ à
cette démarche.
Dans leur prolongement, des questions prospectives sont esquissées : la
forte implication des « campagnes » dans la transition écologique ; la « juste
taille » de ces activités ; les ingrédients d?un nouvel imaginaire territorial
dont ces activités sont porteuses et d?où semble émerger une image renou-
velée du local. Elles restent à affiner à partir notamment des relations que les
acteurs de la TE entretiennent ou non avec les sphères politiques et adminis-
tratives, et de la manière dont ces dernières intègrent dans leur réflexion les
initiatives issues de société civile et contribuant à la transition écologique.
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 169
CHAPITRE X | 171 170 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
COLLECTIVITÉS EN MARGE OU PARTENAIRES ?
« L?impact de telles initiatives ne serait-il pas plus notable si les pouvoirs publics
soutenaient cet activisme local comme ils soutiennent les grands groupes indus-
triels ? » (Hopkins R., 2020)
A travers le discours des acteurs rencontrés, leurs relations avec les collecti-
vités - municipalité, communauté de communes, département, région - ap-
paraissent complexes étant donné la proximité et souvent l?indépendance
qu?ils revendiquent, notamment au plan financier. La faible implication et/
ou l?absence des collectivités au départ du déploiement des activités enquê-
tées ont été relevées lors de la plupart des entretiens : tient-elle à la volonté
des acteurs impliqués dans ces activités de ne pas dépendre du politique,
ou bien à l?absence d?attention portée par les élus à ces initiatives et activités
souvent discrètes, ou encore à la représentation que certains d?entre eux ont
de l?écologie et de ses promoteurs et donc à leur difficulté de prendre en
compte des activités qui sortent des cadres conventionnels de l?action pu-
blique ? Le fait que certaines activités de la TE manquent de visibilité tient
pour l?un de nos interlocuteurs au fait qu?elles ne sont pas relayées par l?ac-
tion publique locale.
Une grande partie des acteurs rencontrés semble en attente d?une recon-
naissance pour le moins, et parfois d?un soutien, de la part des collectivités
où se déploie leur activité. Ils déplorent le peu d?attention des élus à ce qui se
passe chez eux. Certains évoquent leur faible intérêt pour tout ce qui touche
à la transition écologique et, en même temps, le fait qu?ils semblent démunis
face à la mutation que cette dernière impose dans la nature et le périmètre
de leur action. De ce point de vue, la présence d?activités ne représente-t-elle
pas une véritable opportunité pour les collectivités à condition d?y prêter
attention et ne pas avoir d?a priori sur les acteurs, comme évoqué à la suite ?
Mettre des espaces à disposition
La principale attente des acteurs de la TE par rapport aux collectivités est la
mise à disposition de locaux. En particulier au moment du lancement d?une
activité : « Au début s?est posée la question d?une localisation à moindre coût
et le maire de l?époque disposait de locaux très vastes et désaffectés » (26).
Certains élus voient ainsi l?arrivée des activités de la TE comme une oppor-
tunité de faire revivre un lieu et aident à leur installation (30), leur prêtent
un bout du parc public pour créer des jardins partagés (4), ou bien un local
municipal fermé après le départ d?un commerce est mis à disposition d?une
activité pour « relancer un truc pour soutenir la production locale » (19).
Certaines collectivités vont jusqu?à construire des locaux pour contribuer au
développement d?une activité. Ainsi, après avoir développé plusieurs acti-
vités sur la commune (boulangerie, restaurant?), Le Pain sur la Table (18)
a réussi à obtenir de la Communauté de communes la construction d?un
bâtiment de 340 m² et sa location pour y installer un laboratoire de transfor-
mation de produits alimentaires avec une cuisine centrale.
Face à la demande d?occupation des espaces publics de leur commune, les
élus adoptent des attitudes très diverses. Certains acceptent ou encouragent
l?occupation d?espaces ouverts (place, rue) pour y développer des activités
permanentes ou temporaires (marché, événements, etc.) ; d?autres la re-
fusent suscitant l?incompréhension de certains acteurs : « Ce sont des biens
communs les places publiques, donc ça appartient à tous les habitants. »
(10). L?exemple de l?exploitant du Moulin des Essarts (19) illustre bien ces
deux attitudes : après le refus du maire de la commune où se trouve son
exploitation de démarrer un petit marché de producteurs, il a finalement
trouvé à 17 km de sa ferme un maire qui a accepté de l?accueillir, et qui, au
bout de 7 ans, va y installer l?électricité. Une convention d?occupation de l?es-
pace public permet de mettre en place une cabane de boite à dons (21), ou
un marché de producteurs ou même un parc photovoltaïque sur un terrain
communal, comme l?ont finalement obtenu les Survoltés (34).
Par ailleurs, le temps politique est souvent peu compatible avec l?implanta-
tion sur le long terme d?une activité dédiée à la transition écologique. Après
un certain temps, une municipalité peut souhaiter récupérer ses locaux ou
remettre en cause le versement de subventions (11). Ce qui va à l?encontre
du temps long inhérent à la mise en place d?une activité TE : « C?est lent à
mettre en place ; ça fait 7 ans qu?on existe et c?est maintenant qu?on reçoit
vraiment les fruits de notre persévérance. » (19). C?est la raison pour laquelle
les conditions d?installation (bail, subventions, ?) doivent assurer une cer-
taine pérennité : « Il faut que les élus s?engagent de manière pérenne. » (13),
comme ils l?ont fait pour Radio-Bresse (26) en leur attribuant un bail em-
phytéotique de 99 ans. Le souci d?indépendance vis-à-vis du politique de la
plupart des acteurs de la TE joue également dans leur choix d?implantation:
« La commune nous a proposé un lieu en plein centre-ville, [?] mais on ne
voulait pas être à la remorque de la municipalité qui peut changer. On vou-
lait un lieu autonome » (25).
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 171
CHAPITRE X | 173 172 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La question des subventions suscite des points de vue contrastés : soutien
ou « baiser de la mort », proximité ou indépendance. Nombreux sont les ac-
teurs rencontrés qui revendiquent, au moins au départ de leur activité, leur
refus des subventions : « On s?est toujours débrouillé pour ne pas avoir de
subvention ou si l?on avait des subventions, c?était pour quelque chose d?ex-
ceptionnel, une rencontre, quelque chose comme ça. On ne voulait pas que
la subvention entre dans le fonctionnement parce que très rapidement tu
te trouves en situation d?instabilité, c?est le baiser de la mort. Donc on pré-
fère être frugal dans notre fonctionnement de structure, mais en ne devant
rien à personne » (33). C?est également le cas de Bresse Transition, du SEL,
d?ACIAH qui reçoivent des subventions du CCAS et de la communauté de
commune, mais compte essentiellement sur les appels à projets pour finan-
cer leur activité.
Qu?est-ce qu?on peut faire ensemble ?
C?est donc un rapport à double sens avec les collectivités qui est revendiqué
ou constaté : « On dit aux politiques : si vous voulez réussir la transition sur
votre territoire, vous pourrez le faire qu?avec des citoyens ; et on dit aux ci-
toyens : si vous voulez réussir la transition, vous êtes obligés de passer par
les collectivités locales » (34). Pour les animateurs de R?dévolution (39), les
élus ne leur font a priori pas confiance : « On est les zoulous ». Leur straté-
gie a donc consisté à agir d?abord de manière concrète et visible sur le ter-
ritoire, à créer des emplois et faire l?acquisition de leurs propres locaux, et
ensuite : « On a pu dire : on a éliminé cinquante tonnes de déchets et en
plus on est rentré dans le réseau national et on a créé des emplois. [?] Et
du coup avec ça, ils nous disent : qu?est-ce qu?on peut faire ensemble ? ».
Le rapport aux élus se situe donc à plusieurs niveaux et fonctionne dans les
deux sens. Les acteurs de la TE sont souvent en capacité d?apporter des ré-
ponses sur des sujets que les élus méconnaissent. C?est ce qui est évoqué
par certains de nos interlocuteurs à propos de la politique agricole : « Au-
jourd?hui, avec les plans climat, les PAT (projet alimentaire territorial), ils
(les élus) sont bien obligés de mettre le nez dans la politique agricole donc
ils nous ouvrent un peu plus la porte. Ce qu?ils aiment bien aussi chez nous,
c?est qu?on a des adhérents sur leur territoire, donc ils ont des interlocuteurs
qu?ils connaissent, ce qui n?est pas toujours le cas avec une Chambre d?agri-
culture ; ça, c?est important pour les élus ». On constate ainsi d?un côté des
élus qui sont souvent démunis face aux enjeux de la transition écologique,
de l?autre certaines associations en attente de soutien. Au dire de plusieurs
acteurs, les élus « ont envie aussi de s?appuyer sur des acteurs qui ont déjà
commencé cette transition parce qu?on les sent un peu démunis sur com-
ment faire cette transition, comment créer des emplois économiques avec
la transition » (39). L?enjeu consiste alors à faire de la formation auprès des
élus comme le GAB 44 (8) qui a développé un catalogue à destination des
collectivités (communes, communauté de communes, département) pour
les aider à développer l?agriculture Bio sur leur territoire. Cette formation va
jusqu?à des prestations d?accompagnement des communes à l?écriture des
marchés publics pour intégrer des produits Bio et locaux. Pour GAB 44, (8)
la confiance des collectivités vient « une fois qu?elles ont compris que malgré
ce qu?on porte de manière militante, on a de la méthode, on a des projets
qui sont structurés, qui peuvent être calibrés avec les compétences qu?on
apporte, une vraie expertise, et qu?on peut même les aider à s?appuyer sur les
acteurs du territoire pour mener les projets ».
La transition écologique nécessite ainsi une rencontre entre les initiatives
du bas et les politiques. Ce qui est à rechercher « c?est un alignement entre
à la fois un besoin du territoire, des structures qui soient un peu éveillées et
des élus qui portent. » (33). Les aides de l?État ou des collectivités sont donc
jugées utiles, si ce n?est indispensables : « Beaucoup disent, la transition éco-
logique va venir des initiatives du bas ; alors c?est vrai que ça vient de là, il y
a beaucoup de choses qui se font, mais je pense qu?il faut vraiment des inci-
tations très fortes au niveau étatique pour qu?il y ait des choses fortes qui se
fassent. » (40). Pour les acteurs de Tournugeois Vivant (24) : « Si on veut avoir
une vision locale qui soit un peu structurée qui soit cohérente, à un moment
il faut que l?action publique s?en mêle ». Mais le contexte des territoires ru-
raux est complexe : « Il n?y a pas d?ingénierie [?] alors qu?on leur demande
tout et le reste ».
La Communauté de communes plébiscitée
L?échelon administratif de la Communauté de communes est évoqué la plu-
part du temps et il semble plébiscité par beaucoup de nos interlocuteurs qui
le considèrent comme le plus pertinent du point de vue de la « cohérence
territoriale » : « Parce que la Communauté de communes est quand même
proche des communes qui la composent. Il y a des membres des conseils
municipaux de tous les conseils qui sont à la communauté de communes
[?] On est à 15 kilomètres d?un côté, 15 kilomètres de l?autre maximum,
donc en vingt minutes on est chez les uns chez les autres » (34).
Cet échelon territorial apparaît de plus parfaitement intégré par les per-
sonnes interrogées et représente pour la plupart d?entre elles leur périmètre
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 173
CHAPITRE X | 175 174 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
d?action : « Le projet (de paniers en circuit court) a été initié par des habi-
tants de la Communauté de communes de Nozay et de quelques communes
voisines » (7), le périmètre correspondant approximativement à celui de la
carte scolaire. Il représente également le rapport au politique des acteurs
interrogés : « On travaille avec l?intercommunalité parce qu?on est quand
même un petit territoire et puis on connait bien » (9). Solliciter cet échelon
permet parfois de pallier au refus d?une commune, de contourner parfois
une opposition d?ordre politique, et de bénéficier de subventions : « La com-
com de Cluny verse une subvention de dix mille euros pour le fonctionne-
ment, ce qui a beaucoup aidé, mais elle n?a pas réussi à mobiliser les maires »
(28). Autre témoignage (9) : « On est pas du tout soutenu par la municipalité
[?] C?est principalement l?intercommunalité ». Le cas de Melting Popot (18)
est emblématique d?une communauté de communes qui investit avec les
producteurs locaux Bio dans un projet de laboratoire alimentaire et qui, en
plus d?être propriétaire des murs, va aussi être bénéficiaire de sa production
pour approvisionner les crèches et les centre de loisirs.
ÉCOLOGIE DANS LES CAMPAGNES ?
« Et si, pour une fois, les ruraux nous montraient les voies de l?avenir ? » (Mul-
ler et alii, 1989)
Les résultats statistiques et du travail de terrain, bien que limités à des
échantillons régionaux, conduisent en effet au constat de la forte présence
d?activités contribuant à la transition écologique dans ces fenêtres et la coïn-
cidence de cette dernière avec les pratiques et valeurs du monde rural, où
cette transition semble être «faite depuis longtemps», comme l?exprime l?un
de nos interlocuteurs : « Je suis un ancien du Morvan, on a toujours vécu
comme ça. » (27).
De même, dans le cadre de leurs travaux portant sur les « espaces de faible
densité », majoritairement ruraux, L. Barthe et J. Milian (2011) considèrent
qu?ils apparaissent aujourd?hui « comme des terrains privilégiés de l?in-
novation sociale ». Leur « capacité d?inventivité [...] étroitement liée à la
maîtrise de la variété des ressources humaines et en capital social dont ces
sociétés sont dépositaires » pourrait, selon eux, en faire « des laboratoires
d?expérimentation dans différents registres à disposition de l?ensemble de la
société.» Cette forte prégnance de la transition écologique dans les espaces
ruraux a également été observée à l?échelle européenne par des chercheurs
qui ont analysé 80 initiatives de Transitions Towns en Belgique flamande:
« Many of them are located in towns and small cities in predominently ru-
ral areas. [?] Despites its strong presence in urban and suburban locations,
Transition towns, to a large extent, promotes rural values and practices. »
(Kennis et allii, 2014)1
Cette forte présence d?activités de la TE dans les campagnes conduit égale-
ment à interroger les évolutions des campagnes aux plans social et de leurs
aménités : s?agit-il de compenser l?absence ou la disparition des services et
des petits commerces alimentaires au sein des petits établissements hu-
mains (village, bourg, petite ville), ou bien simplement d?innover dans les
modes de faire et de vivre dans un contexte plutôt favorable à l?expérimenta-
tion locale, notamment dans les domaines agricole et alimentaire particuliè-
rement présents ? Elle peut aussi être interprétée comme une combinaison
de compensation et d?innovation apte à remédier aux difficultés auxquelles
les populations, notamment précaires, sont confrontées. Même si dans le
cadre du recensement réalisé, les activités liées à l?agriculture et l?alimenta-
tion sont dominantes, avec par conséquent un milieu plus favorable à leur
déploiement dans les campagnes, faut-il en conclure que les espaces situés
hors des villes représentent les lieux privilégiés de la mise en oeuvre de la
transition écologique, en relation ou pas avec les villes proches ? Et le rap-
prochement fait avec les pratiques vernaculaires, une certaine familiarité
avec les pratiques paysannes plus présentes dans ces campagnes est-il per-
tinent ?
De petits mondes ruraux interconnectés
Les configurations en systèmes des activités de la TE observées dans les dif-
férentes fenêtres régionales (cartes pages 163 à 165) en même temps que
leur connexion à d?autres échelles par différents réseaux de la TE, livrent
une image de « petits mondes » ruraux interconnectés. Bien que la question
de l?image que nos interlocuteurs ont de leur cadre de vie, rural ou cam-
pagnard, n?ait pas été directement posée, plusieurs éléments issus des en-
tretiens en esquissent certains traits. Le paysage dans lequel se déploient
les activités observées semble être composé de villages et de petites villes
associés le plus souvent au sein d?un périmètre élargi, celui d?une ou plu-
1 « Beaucoup d?entre elles sont situées dans des villes grandes et petites dans des zones à pré-
dominance rurale. [...] En dépit de leur forte présence dans des espaces urbains et périurbains,
les villes de transition, dans une large mesure, promeuvent les valeurs et les pratiques rurales. »
(Kennis et allii, 2014)
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sieurs communautés de communes. La grande ville, quand elle est évoquée,
plutôt rarement il faut le souligner, apparaît en lointain arrière-plan. C?est de
manière indirecte que le rapport à la ville est mentionné et il est considéré
comme secondaire dans le fonctionnement des activités et dans la représen-
tation de leur espace de déploiement.
Comme on a pu l?observer, les activités de la TE se sont en effet développées
au sein de petites villes et de bourgs avec l?objectif d?être au service de leurs
populations. C?est le cas à l?évidence du CVSSB (28) qui promeut des « cen-
trales villageoises » dédiées à l?autonomie énergétique. Ces activités mettent
en relation des villages et une petite ville ou un bourg qui joue le rôle de
centralité locale avec des niveaux de population (de 3800 à 12000 habitants)
indépendants de leur position dans la hiérarchie administrative. On trouve
ainsi dans les exemples présentés trois sous-préfectures : Châteaubriant
(12000 hab.), Louhans (6400 hab.) et Le Vigan (3800 hab.) ; deux chefs-lieux
de canton : Tournus (5500 hab.) et Cluny, 4900 hab.) ; et Nozay (4200 hab.),
siège d?une Communauté de communes. Louhans, « capitale » de la Bresse
bourguignonne, est ainsi considérée comme « une agglomération, parce
qu?il y a quelques petites communes qui sont contiguës [?] et qu?elle repré-
sente un pôle, tant commercial qu?administratif, important » avec notam-
ment la sous-préfecture et « tous les services de l?Etat » (26).
Ce système villages-petite ville est relativement circonscrit : « Les gens qui
sont à Cluny ne viennent pas à Louhans, ils sont plus sur Macon. Même entre
Cluny et Chalon (sur-Saône), il n?y a pas de lien. Déjà les gens de Louhans
ont du mal à venir à La Chapelle-Saint-Sauveur » (23). Même observation au
sein de la fenêtre Bretagne-Pays de Loire : « A Châteaubriant on a tout, je n?ai
aucune raison d?aller à Nozay, j?ai des liens je connais un peu Nozay mais je
n?y vais pas. Mon bassin de vie est entre Châteaubriant et ici à Soudan (do-
micile) ; c?est 5 kilomètres » (3).
Là où « on peut faire bouger les choses »
Pour nos interlocuteurs, la campagne, avec ses petites villes, ses bourgs et
ses villages, représente un espace d?initiative, loin de l?image statique qui lui
est généralement attachée : « J?avais aussi envie de faire par moi-même, de
faire bouger les choses. A l?époque j?avais envie de faire une maison de paille
mais ce n?est pas intéressant de le faire en ville. Quand on cherche l?autono-
mie, ce n?est pas intéressant d?aller sur des territoires trop riches parce que
tout est trop cher » (3). Ou encore (23) : « Dans une réflexion aujourd?hui
mondiale, mondialisée, sur la mondialisation, on peut se rendre compte que
le local est une réponse. C?est une échelle où l?on peut agir. »
Cependant, la petite taille d?un village fait qu?« il faut le vouloir » : « Il faut
avoir à la fois l?esprit militant et l?envie de participer à un mouvement de
société qui ne soit pas que du retour vers soi-même » (19). L?association Les
Survoltés (34) est ainsi née de la prise conscience de quelques habitants
d?un village qui se sont dit : « On est isolés. Il n?y a rien qui se passe sur notre
village. Qu?est-ce qu?on fait, comment on peut faire ?». Ils ont projeté un soir
le film « Nos enfants nous accuserons » et à leur grande surprise, 80 à 90 per-
sonnes sont venues. C?est ainsi que leur projet a commencé.
Juste taille des activités et/ou bonne échelle de leur dé-
ploiement
Les propos recueillis auprès des acteurs interrogés, qu?ils portent sur les
notions de périmètre, d?archipel ou d?essaimage, abordent la question de la
« juste taille » évoquée par ailleurs par A.Canabate (2020) et qui permettrait
« notamment à un service, une organisation, une institution, une politique
de ne pas basculer dans sa propre ?contre-productivité?, [?] et qui, en cas
de choc, permet un haut degré de résilience». Cette question rejoint celle
de l?échelle des établissements humains où les activités de la TE se sont dé-
veloppées préférentiellement (petite ville, bourg, village). Elle rejoint aus-
si la difficulté à appréhender ce qui n?est pas quantitativement de grande
taille et concentré, mais petit, spatialement diffus, divers et multiple. On a
pu ainsi faire le constat que les personnes interrogées expriment une oppo-
sition entre les échelles, grande et petite, de déploiement des activités, avec
la difficulté pour elles de faire face à la concurrence des « grandes » (sur-
face, distribution, entreprise). On retrouve cette interrogation à propos de
la valeur socioéconomique des modes de production et de leur échelle chez
les promoteurs de la Low Tech (C.Lopez et O.Soulard 2020), dont certaines
des activités enquêtées peuvent être rapprochées: « Doit-on poursuivre la
course à l?effet d?échelle ou vaudrait-il mieux développer des ateliers et des
entreprises à taille humaine ? », ou plutôt, à la lumière de ce qui précède,
en permettre le maintien et encourager leur création suivant un processus
endogène et ascendant ? Se pose donc la questiond?une « juste taille » ou de
la « bonne échelle » favorable à la mise en oeuvre de la transition écologique,
en tout cas dans les quelques domaines abordés dans le cadre de la présente
étude.
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Autonomie ou interdépendance par rapport à la ville ?
Les entretiens menés auprès des acteurs de la transition écologique et les
représentations schématiques de leurs relations révèlent des configurations
de liens qui associent de manières diverses hameaux, villages, bourgs entre
eux et avec la petite ville proche, en excluant la plupart du temps la grande
ville ou la métropole située à proximité. On a pu également relever une cer-
taine distance qui semble aller parfois de pair avec des formes de ressen-
timent vis-à-vis des citadins et de leur représentation du monde rural. La
clientèle citadine des commerces et services dont les acteurs ont été ren-
contrés ne semble représenter qu?un plus pour eux avec la surprise de voir
que certains clients viennent d?aussi loin, comme s?en étonne notre interlo-
cutrice d?ESP (30) qui gère notamment une ressourcerie : « Bizarrement, on
a aussi des Dijonnais qui viennent parfois ici parce qu?ils ont entendu parler
de nous . » La distance à la ville, perçue par nos interlocuteurs, non pas tant
dans leurs propres pratiques mais dans le comportement des citadins vis-
à-vis d?eux, reste un élément de différenciation entre ville et campagne. Il
y a donc dissymétrie dans la perception des rapports ville-campagne. C?est
le sentiment de la créatrice de l?ACIAH (9) : « Je vous assure que la distance,
le fait qu?on soit à 60 kilomètres de Nantes, Rennes, Saint-Nazaire, c?est un
obstacle ». Et d?ajouter à propos de la presse locale : « Si l?on était à Nantes
et qu?on faisait la même chose que ce qu?on fait là, on aurait tout de suite
un article dans la presse départementale ou régionale. On n?a pas réussi à
l?avoir parce que les journalistes de Nantes ne vont pas faire soixante kilo-
mètres pour venir nous voir à Châteaubriant». De la même façon: « Pour
moi il n?y a pas d?isolement du tout ici. Quand on dit venez voir un spectacle,
non c?est en campagne, c?est loin, il y a de la route. Alors que nous on la fait
toutes les semaines cette route ou tous les 15jours et en fait je trouve que
c?est les gens des villes qui sont isolés » (11). Pour notre interlocuteur de Ra-
dio Bresse (26): « On a complètement changé de paradigme. On est dans la
proximité qualité, » alors qu?à une époque, « la proximité, c?était un enterre-
ment de première classe dans une zone rurale». Mais le rapport entre village
et ville-centre est parfois à double-sens. Ainsi pour le créateur du café asso-
ciatif l?Embarq (25) : « Pour moitié les gens sont de Tournus et pour l?autre
moitié viennent des communes rurales qui sont à 15 kilomètres de Tournus
et se sentent appartenir à ce réseau ; tout ce qui se passe à Tournus a des
échos pour eux parce qu?ils y viennent et en même temps parfois dans leur
commune il se passe des choses auxquelles nous on va participer : ça fait
réseau dans les deux sens. »
M.Pouzenc (2019) s?interroge de la même façonà propos des AMAP : « Est-
ce une manière de court-circuiter la ville et ses intermédiaires commer-
ciaux ? Ou de retisser le lien ville-campagne ? Quoi qu?il en soit, le dévelop-
pement des circuits courts n?est pas homogène et renouvelle les différences
entre territoires urbains et territoires ruraux. »
Nouvelles représentations, nouvel imaginaire, un change-
ment de focale
La présente démarche confirme ainsi l?urgence exprimée dans le cadre de la
recherche FRUGAL de « changer de focale » pour observer et représenter les
territoires en dehors des villes (Brès, Mariolle, Beaucire, 2017). Elle montre
que cette injonction s?applique également à l?observation des activités qui
s?y déploient que, pour la plupart, seules des études de terrain permettent
de découvrir, comme ça a été le cas de plusieurs activités de la « fenêtre » de
Bourgogne. Ces différentes interrogations conduisent à celle du renouvelle-
ment de la représentation sociale et des imaginaires induit par la transition
écologique, que cela porte sur ses acteurs ou sur les espaces où elle se dé-
ploie.
De nombreux travaux ont été consacrés aux mutations spatiales auxquelles
la transition écologique est susceptible de contribuer, notamment ses im-
pacts territoriaux à partir de l?approche «territorialiste» ou biorégioniale
(Magnaghi, 2014), ou architecturaux (matériaux biosourcés, architectures
vernaculaires), ou paysagers (dispositifs liés aux énergies renouvelables,
gestion de l?eau, évolution des paysages, économie circulaire, permaculture,
?). En complément, l?observation des activités dédiées à la transition éco-
logique dont les résultats sont présentés ici apportent quelques éclairages
sur la manière dont elles se déploient dans les espaces existants, et contri-
buent ainsi à l?occupation d?espaces souvent désertés par les activités com-
merciales et de service. Elle ouvre des perspectives inédites de représenta-
tion des campagnes, à partir des transformations en cours de leurs paysages
construits et ouverts.
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CAHIER 4
Scénarios de la transition
Illustrations
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TROIS SCÉNARIOS DE LA TRANSITION
Un important potentiel de transformation des territoires
Aussi bien le recensement des activités de la TE que le travail de terrain a
montré leur forte présence dans les campagnes françaises (rapportée à leur
population), et plus particulièrement dans les bourgs et les petites villes. Ils
ont ouvert des perspectives inédites de représentation des campagnes, à
partir des transformations en cours de leurs paysages construits et ouverts,
une partie des activités recensées venant occuper des friches bâties, des lo-
caux vacants ou des espaces publics désertés. A une autre échelle, l?inves-
tissement hebdomadaire de rues et de places de village ou de bourg par un
marché ou l?occupation temporaire par un événement ponctuel, troc ou fes-
tivité, contribuent également à la redynamisation des espaces publics des
petits établissements humains qui les accueillent, et à la réouverture des lo-
caux commerciaux souvent vacants qui les bordent.
Les trois scénarios présentés se déploient à partir d?établissements humains
de différentes échelles : une petite ville, un village et une ferme, chacun ac-
cueillant plusieurs activités de la TE portées par un acteur principal : Rd?évo-
lution (39,) Les Agités du Biocal (1) et le Moulin des Essarts (19). Quelle que
soit leur part d?imaginaire, ils ne sont pas pour autant utopiques, car ils s?ap-
puient sur ces dynamiques existantes qui témoignent d?une véritable impli-
cation dans la transition écologique, sociale et économique. Ils reposent sur
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la valorisation de ces dynamiques sous des formes négociées d?entente entre
les sphères associative, administrative et politique. Ils prennent comme fon-
dements l?animation de l?espace public, le respect du sol agricole et l?occu-
pation du bâti existant souvent délaissé. Suivant l?une des conclusions de
cette recherche, il s?agit d? « essaimer », d? « archipéliser », de « mettre en
réseaux » les activités et leurs espaces de déploiement.
Ces scénarios représentent en même temps des réponses possibles aux pro-
grammes promus actuellement par l?Etat et portant sur les territoires hors
des métropoles : l?« Agenda rural », dont la transition écologique, l?habitat,
la culture et le développement économique font partie des mesures prin-
cipales; « Petites villes de demain » considérant une nouvelle donne terri-
toriale fondée sur les deux piliers de la transition écologique et de la rési-
lience; « Actions coeur de ville » visant à améliorer les conditions de vie des
habitants des villes moyennes et à conforter le rôle moteur de ces dernières
dans le développement d?un territoire élargi.
Partant de ces situations telles qu?elles ont été décrites par les acteurs ren-
contrées et d?observations de terrain, ce travail de représentation prospective
soulève des interrogations sur la mise en espace des multiples dimensions
de ce local abordé par le prisme de la transition écologique : transversali-
té des activités et des démarches, organisations en réseau, agencements en
systèmes locaux, etc.
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La petite ville du Vigan
Petite ville et sous-préfecture, victime de la désindustrialisation, elle a été sélection-
née dans le programme « Petites villes de demain » de l?ANCT qui vise à « accompa-
gner les communes de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralité
sur leur territoire environnant et présentant des signes de fragilité ». La ressourcerie
du Pont est installée dans une ancienne usine désaffectée située au bord de l?Arre
et du « vieux pont », à proximité à la fois du centre-ville, de la grande surface com-
merciale, de différents équipements culturels (école musique, musée) et de quelques
commerces indépendants. Elle connait, à l?échelle nationale, une renommée impor-
tante pour avoir créé des emplois et développé localement de nombreuses autres
activités concernant l?énergie, l'organisation d?éco-rencontres, etc. Elle fait partie
des ressourceries fondatrices du réseau national des ressourceries. Dans l?avenir,
ses animateurs envisagent l?aménagement d?un plateau culturel pour accueillir des
initiatives artistiques et numériques. Ils ont également en projet d?aménager une bi-
bliothèque de rue, d?installer des panneaux solaires sur les grandes toitures des bâ-
timents du Vigan et de contribuer à la gestion des déchets dans la Communauté de
communes. Depuis quelques années, dans les villages alentour, une augmentation
significative du nombre de producteurs maraîchers et alimentaires a permis d?ouvrir
une boutique de producteurs et d?organiser durant l?été un marché de producteurs
qui se tient sur la place du centre ancien, en plus du grand marché du samedi.
Dans l?avenir, on peut imaginer une mise en relation plus évidente de l?ensemble de
ces activités, entre elles et avec le centre, autour d?espaces publics et de desserte re-
qualifiés. Cette dynamique pourrait contribuer à une image plus positive du Vigan,
avec la réouverture des commerces, l?occupation de bâtiments vides, et l?organisa-
tion d?événements dans l?espace public.
En projetant le développement des activités actuelles et en l?articulant avec un plan
d?aménagement des espaces publics, le scénario prévoit que les grands espaces dé-
diés au stationnement soient réaménagés pour accueillir des évènements, des es-
paces d?autopartage, de location de vélos (Le Vigan a mis en place dernièrement une
politique d?aide à l?acquisition de VAE). Le Supermarché pourrait contribuer à cette
dynamique et pourquoi pas être repris directement par les producteurs locaux. La
boucle qui relie l?Arre, le centre ancien commerçant et la ressourcerie deviendrait
support de rénovation du bâti ancien, immeubles aujourd?hui inoccupés et com-
merces fermés. Cet enchaînement de lieux et de liens deviendrait support d?activités
contribuant à la transition écologique et de transversalité entre les activités de la TE
et les habitants.
Toutes ces projections s?appuient sur des dynamiques existantes qui témoignent
d?une véritable implication dans la transition écologique, sociale et économique.
Demain la situation archétypale du Vigan peut être celle d?une petite ville « en transi-
tion», ouverte et solidaire, fondée sur « une mise en mouvement d?acteurs très diver-
sifiés (collectifs de citoyens organisés, entrepreneurs sociaux, institutions, experts,
?) » (extraits de l?Acte 2 de Terre de Convergence). https://terre-de-convergence.
org/
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Le village de Chapaize et le Moulin des Essarts
Petit village de 157 habitants qui accueille un marché hebdomadaire de producteurs,
Chapaize a vu sa population croitre et des initiatives associatives se développer (café,
fête?). À l?origine, on trouve le Moulin des Essarts, exploitation agricole produisant
des céréales et du pain, situé à Lugny. Sa créatrice, très impliquée dans le renouveau
de la paysannerie, cherchait un espace pour créer un marché de producteurs. C?est
le village d?à côté qui l?a accueilli et, aujourd?hui, ce marché hebdomadaire attire des
producteurs et une clientèle de plus en plus importante. Chapaize a depuis gagné
des habitants, notamment des jeunes, dont des potiers et des musiciens. Un festival
de musique et de cirque a été organisé dernièrement et des animations pour enfants
ont vu le jour.
Cette dynamique est fortement liée à l?accueil que les élus de Chapaize ont réservé
à ces activités. Elle montre comment les activités se combinent et transforment un
lieu. Au-delà de ce village, de nombreuses activités de la TE sont liées par des re-
lations interpersonnelles fortes qui se concrétisent dans de nombreux projets. Par
exemple, le Moulin des Essarts, avec Tournugeois Vivant et le groupe local Terre de
liens, mène un travail sur la démocratie alimentaire locale pour les hôpitaux, les col-
lectivités et les écoles, visant à faciliter l?approvisionnement et l?installation d?agri-
culteurs dans le coin.
Le scénario proposé s?appuie sur le fait que cette situation se développe avec une
augmentation du nombre de producteurs installés autour de Chapaize, attirés par
cette dynamique locale. D?autres activités culturelles, sociales, de mobilité, trou-
veraient également à s?implanter dans le village ou à proximité. Le site autour de
Chapaize étant boisé, une filière bois pour l?énergie ou la construction pourrait être
également créée.
La capacité d?accueil de Chapaize est faible et il ne s?agit pas de la développer, mais
au contraire de faire revivre le patrimoine bâti des villages, hameaux et fermes alen-
tour, car Chapaize, comme la plupart des villages français, est composé de plusieurs
noyaux bâtis. La proposition présentée ici reprend le souhait exprimé par l?un des
initiateurs de ce marché de limiter son rayon d?action à 30 km. Le modèle archétypal
du village est ainsi fondé sur un système productif d?environ 30 km de rayon réunis-
sant des villages et bourgs disséminés et des activités de la TE de différents domaines
(agriculture et alimentation ; sociabilités et culture ; habitat, mobilités et énergie ;
économie sociale et circulaire).
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La ferme GAEC de la Rousselière et les Agités du Biocal
Créée en 2015, sur une exploitation de 102 hectares déjà labellisée en Bio et située
en périphérie de Châteaubriant, la ferme a développé une activité très diversifiée
(production de blé et de lin, de lait et de fromage, fabrication de pain), mais égale-
ment des gîtes, du bois énergie avec les haies replantées dans le bocage. Cette ferme
accueille un marché Bio hebdomadaire avec une dizaine de producteurs. Une fête
du lait y a également eu lieu. Pain et fromage sont vendus au marché et dans des
commerces de Châteaubriant et de Nantes. Les échanges matériels et humains entre
d?un côté la ferme et son marché-Bio, de l?autre la ville proche, et plus loin la grande
ville, donnent corps à l?interdépendance entre ces échelles et à une représentation
d?un territoire étendue à la diversité de ses espaces, ouverts et bâtis.
D?autres activités implantées dans le centre de Châteaubriant et dans les villages
autour, certaines orientées vers la pratique du vélo, d?autres vers le numérique, le
réemploi, la solidarité?, développent ensemble des projets écologiques, comme le
festival de l?environnement. Le GAB 44 et le CIVAM 44 contribuent au renforcement
des liens entre ces activités. Les relations interpersonnelles sont très fortes et le mar-
ché en soirée à la ferme constitue un lieu de croisement régulier.
La ville de Châteaubriant, impliquée dans le programme national « Action coeur de
ville », pourrait trouver dans ce maillage associatif et économique, de nombreuses
réponses aux enjeux « d?amélioration des conditions de vie des habitants des villes
moyennes et au rôle que ces villes peuvent jouer dans le développement du terri-
toire».
(https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/programme-action-coeur-de-ville).
Dans la perspective de ce scénario, les fermes autour de Châteaubriant sont reprises
pour des activités économiques et transformées pour certaines en gites, d?autres
en lieu musical ou en production alimentaire, complétant ainsi un maillage pro-
ductif et diversifié des campagnes environnantes ; des éco-lieux s?implantent dans
des hameaux ; une filière de matériaux biosourcés s?installe dans une des fermes et
profite des déchets de l?agriculture pour expérimenter de nouveaux matériaux de
construction. La commune de Châteaubriant profiterait ainsi de cette dynamique
des hameaux et des fermes isolées pour conforter sa centralité et accueillir à son tour
des activités à vocation culturelle ou promouvant des mobilités et des énergies ci-
toyennes, l?économie circulaire et sociale, etc.
Ici, le modèle archétypal ne part pas de la ville pour rayonner vers ses « périphéries »
rurales, mais par inversion du regard, se déploie à partir d?une ferme, point de départ
d?un réseau visant à la transition écologique incluant une ville moyenne et une ville
coeur de métropole.
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CHAPITRE X | 195 194 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 195
CONCLUSION
Émergence d'un "local déployé"
CHAPITRE X | 199 CONCLUSION - ÉMERGENCE D'UN "LOCAL DÉPLOYÉ" | 199
Le « grand écart » des campagnes entre l?espace circonscrit du village et/ou
de la petite ville et le vaste horizon que laissent entrevoir les témoignages
des acteurs de la transition écologique recueillis dans le cadre de cette étude
et les réseaux auxquels ils participent nous a suggéré la notion de « local dé-
ployé » à de multiples échelles, du proche à l?international.
Comme l?évoque l?un des acteurs intérrogés (26) le local n?est plus à consi-
dérer comme un enfermement, mais « compte tenu de ses limites » il doit
être ouvert : « Dans le local il y a ce qu?on peut faire et ce qu?on ne peut pas
faire [?] Ce n?est pas un repli, ni un enfermement [?] Il y a différents types
d?échelle qui permettent d?être cohérent et d?être résilient.». Quelle que soit
l?activité concernée, on a toujours observé sa connexion à des réseaux de
différentes portées, régionale, nationale et internationale. Et l?international
est synonyme d?ouverture culturelle et de solidarité avec l?Afrique, l?Asie ou
l?Amérique du Sud (10, 16, 39).
Le local, abordé ici au prisme de la Transition écologique, n?a ainsi pas
grand-chose à voir avec un quelconque localisme. Les acteurs rencontrés
n?ont pas attendu les recommandations de certains chercheurs pour mettre
en pratique le «?local connecté?» qu?ils appellent de leurs voeux (Carle Z. et
alii, 2017, p.6-7), et le déploiement des activités qui ont fait l?objet d?entre-
tiens répond parfaitement aux recommandations qu?ils énoncent : «?Pas
de local tout d?abord qui, pour rester vivant, ne doive rester connecté. Le
local est un sas, un pas vers une autre échelle. Sans connexion, il est enfer-
mement. [?] Et son horizon se situe sans doute du côté du développement
d?une pratique et d?une culture des communs que la démultiplication des
initiatives citoyennes ne peut que venir vivifier et nourrir [?] Bref à l?hori-
zon, mais aussi dans les réalités des pratiques d?aujourd?hui, il s?agit bien de
soutenir un local connecté.?»
Cette double dynamique, sociodémographique, mais également culturelle,
conduit-elle à une transformation profonde et durable de ces campagnes
dans une perspective de transition écologique?? Assiste-t-on à l?émergence,
encore peu visible, d?un local spatialement inscrit, socialement connecté et
pleinement engagé dans la transition écologique ? Cette dernière renforçant
à l?évidence l?inscription spatiale des pratiques et des relations dans un es-
pace à la fois plus resserré et davantage déployé, qui combine taille réduite
de l?établissement humain, proximité et interconnexion des pratiques. C?est
ce que M.Mormont (2009) semble confirmer quand, à propos de ce qu?il
dénomme «?l?écologisation des campagnes?», il évoque «?une réinvention
du local, portée par l?émergence de nouveaux liens et réseaux de relations,
CHAPITRE X | 201 200 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
de nouvelles narrativités et formes d?ancrage des activités en lien notam-
ment avec l?écologisation?», bien éloigné des «?représentations fixistes des
campagnes françaises?» que dénoncent G. Laferté (2014) et V. Jousseaume
(2021).
Ce «?local émergent?» témoignerait ainsi concrètement de «?la valeur posi-
tive attribuée à ce qui est court, proche, petit, recyclé et recyclable?» (Veltz,
2019), situé et connecté, faut-il ajouter avec A.Kennis et E.Mathijs (2014)
à propos des Transition Towns: ?The outcomes of localisation efforts would
not be intrinsic, but contextual: they depend on which actors and agendas are
empowered by a specific scalar strategy. Therefore, its qualities are not ontolo-
gical but contingent. Second, it is argued that scale is both fluid and fixed [?]
Each scale is defined by and tied to the others.? 2
2 «Les résultats des efforts de localisation ne seraient pas intrinsèques, mais contextuels : ils
dépendent des acteurs et des agendas qui sont renforcés par une stratégie scalaire spécifique.
Par conséquent, ses qualités ne sont pas ontologiques mais contingentes. Deuxièmement, on
affirme que l?échelle est à la fois fluide et fixe [...] Chaque échelle est définie par et liée aux
autres. »
SITOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
CHAPITRE X | 205 204 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE SITROGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE | 205
SITOGRAPHIE
Sites consultés pour le recensement des ATE :
Ademe : https://www.ademe.fr/carte-bonnes-pratiques-en-region
ARPE Normandie,
As Terre : https://www.asterre.org/les-pros-asterre/
Association Régionale pour la Promotion de l?Éco-construction : https://ar-
penormandie.org/
Auvergne-Rhone-Alpes Energie Environnement : https://www.auvergne-
rhonealpes-ee.fr/annuaires/annuaire-des-initiatives
Banque des territoires (CDC) : https://www.banquedesterritoires.fr/liste-
des-experiences-pour-les-collectivites-et-EPL
Bâtir en balle : http://www.batirenballes.fr/asso_contribbuer.html
Biocoop : https://www.biocoop.fr/magasins-bio/Trouver-mon-maga-
sin-Biocoop
CERDD, centre ressource du développement durable: http://www.cerdd.
org/Panorama-des-initiatives
Chanvriers en Circuits Courts : http://www.chanvriersencircuitscourts.org/
Comité 21 : http://www.comite21.org/reseau-adherents/index.html
Construire en chanvre : https://www.construire-en-chanvre.fr/annuaire
Earthy : https://www.earthy.fr/blog/262-entreprises-ecologiques-fran-
caises-pour-trouver-un-emploi-qui-a-du-sens
Energie Partagée : https://energie-partagee.org/energie-citoyenne/tous-
les-projets/
Fabrique des colibris : https://www.colibris-lafabrique.org/carte-des-pro-
jets
FNAB, fédération nationale d?agriculture biologique : https://www.pro-
duire-bio.fr/fermes-de-demonstration/
Interchanvre : https://www.interchanvre.org/interchanvre#nos_partenaires
La vie claire : https://magasins.lavieclaire.com/lavieclaire/fr/France
Labo ESS : http://www.lelabo-ess.org/-themes-labo-ess-.html
Les amis de la terre : http://amisdelaterre.org/-Rejoignez-nos-groupes-.
html
Low tech lab : https://airtable.com/shrKqglFkgoyODdxN/tblnEKMAoM0cT54h8/
viwNiJyXhb2Fo2ziT?blocks=bipPOpoWdEnQGYawt
Maison des acteurs du paris durable : https://www.acteursduparisdurable.fr/fr/
map-actors?f%5B0%5D=profile-type%3Aindividual
Ministère environnement énergie et mer : https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/
les-territoires-qui-sengagent-dans-un-contrat-de-t_215192#5/48.778/8.789
Notre village : http://notrevillage.asso.fr/index.php?option=com_svmap&view=sv-
map&Itemid=49
Pactetransition.org : https://www.pacte-transition.org/
Pierre verte : http://www.pierreverte.com/
Pratiques collaboratives : http://www.bretagne-consommation-collaborative.net/
Près de Chez Nous : https://presdecheznous.fr/annuaire#/carte/
Repair café : https://repaircafe.org/fr/visiter/
Réseau CPIE, Centre permanent d?initiatives pour l?environnement / https://www.
cpie.fr/uncpie/actu/177084/Le-reseau-CPIE
Réseau des monnaies locales : http://monnaie-locale-complementaire-citoyenne.
net/france/
Réseau national des ressourceries : https://www.ressourcerie.fr/
Ruche qui dit oui : https://laruchequiditoui.fr/fr
Scoop.it les cartes des alternatives : https://www.scoop.it/topic/les-cartes-des-al-
ternatives
Semences paysannes : http://semencespaysannes-v1.clmayer.net/les_membres_
du_reseau_semences_paysannes_205.php.html
Socioeco : http://www.socioeco.org/solutions_fr.html
Synabio : https://www.synabio.com/cartographie-adherents
TEPOS, Territoire énergie positive : http://www.territoires-energie-positive.fr/fede-
rer/adherer-au-reseau/adherer-au-reseau-tepos
Terres de liens : https://terredeliens.org/-les-fermes-terre-de-liens-.html
Toits alternatifs : https://toitsalternatifs.fr/ils-ont-saute-le-pas/vie-alternative-an-
nuaire-ecolieux-ecovillages-ecohameaux-france/
Transiscope : https://transiscope.org/carte-des-alternatives/
CHAPITRE X | 207 206 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Tournugeois Vivant : https://tournugeoisvivant.de-tournus.com/
Radio Bresse : http://www.radiobresse.com/
Bionabat : http://www.bionabat.com/
Centrale Villageoise Soleil Sud Bourgogne : http://soleilsudbourgogne.cen-
tralesvillageoises.fr/
Système d?échanges Libre (SEL) Clunisois : https://selclunisois.org/
Économie Solidarité Partage : http://economie-solidarite-partage.com/
Fruits Oubliés Cévennes : Fruits Oubliés Cévennes (fruitsoublies.com)
Outils Réseaux : http://outils-reseaux.org/
Les Survoltés : https://survoltes.fr/
Utopia : https://www.basededonnees-habitatparticipatif-oasis.fr/?UtopiA
Casalez : https://casalez.fr/
Aïga : https://cevennes-transition.fr/
RdEvolution : https://www.rdevolution.org
Troctestrucs : https://fr-fr.facebook.com/TrocTesTrucsFrance/
Le manoir de la Grée : https://www.facebook.com/Les-amis-de-plein-
gr%C3%A9e-721457404638439/
La Ferme du Mont Rouge : http://www.la-ferme-du-mont-rouge.fr
Jardin de l?Ail et de la Bourbonne :
Culture Nature 71 : http://www.culturenature71.com/
Soleil Citoyen 71 : http://www.soleilcitoyen71.fr/
Ô Saveur de l?Instant : http://www.osaveurdelinstant.fr
Les jardins du Brion :
La ferme du Campet : https://wwoof.fr/host/1207-La-Ferme-du-Campet
Etika Mondo : https://etikamondo.com/
Le Moulin des Essarts : https://terredeliens.org/montbellet.html
Le Jardin de l?Ail et de la bourbonne : https://www.gralon.net/mai-
ries-france/saone-et-loire/association-association-les-jardins-de-l-ail-et-
de-la-bourbonne-lugny_W715006814.htm
L?AMAP les Paniers de la Mée : https://www.amap44.org/item/amap-le-pa-
nier-de-la-mee/
Utopies concrètes : http://utopies-concretes.org/#/map
Villes en transition : https://www.entransition.fr/
Wwoof France: https://wwoof.fr/hosts?farmSale=true
Zero Waste France : https://www.zerowastefrance.org/lassociation/
groupes-locaux/
Sites consultés pour l?élaboration des cartes :
Adresse.data.gouv : https://adresse.data.gouv.fr/csv
Data.gouv.fr : https://www.data.gouv.fr/fr/
Observatoire des territoires : https://www.observatoire-des-territoires.gouv.
fr/outils/cartographieinteractive
Sites Internet des activités de la TE enquêtées :
La Ferme du Bois du Parc : https://www.la-ferme-du-bois-du-parc-44.fr/
Noz?jardin : https://www.facebook.com/Nozjardins44/
Épicerie associative de Nozay : https://www.facebook.com/Epicerie.bio.lo-
cale/
Les Fourmis Solidaires : https://lamano.centres-sociaux.fr/activites-2/
adultes/les-fourmis-solidaires/
GAB 44 : https://www.gab44.org/
ACIAH : https://aciah-formations-informatiques-pour-tous.fr/
La smala : https://smalassociation.wixsite.com/lasmala
Bulle de Zinc : https://www.bullesdezinc.fr/
Têtàpoux : http://lestetapoux.blogspot.com/
CIVAM 44 : https://www.civam.org/
Véli-vélo : www.veli-velo.fr
Communauté de communes de Nozay : https://www.cc-nozay.fr/
Emmaüs : https://emmaus-france.org/
Le Pain sur la Table : http://lepainsurlatable.fr/
L?AMAP de Nizerel : https://amapnizerel.fr/
Allant Vers : https://www.nanton.fr/vie-locale/associations/allant-vers/
Les Semeurs du Possible : https://semeursdupossible.com/
Bresse Transition : http://bressetransition.org
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SITROGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE | 211
LES AUTEUR(E)S
CHAPITRE X | 215 214 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Antoine Brès est architecte-urbaniste, docteur et HDR en urbanisme et
aménagement de l?université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur asso-
cié au CRIA/UMR Géographie-Cités et à l?UMR PRODIG, médaille de l?ur-
banisme 2020 de l?Académie d?architecture.
Son activité de recherche porte en particulier sur les figures discrètes de l?ur-
bain que donnent à découvrir les espaces d?urbanisation diffuse hérités du
rural. Il en explore le grain et la trame et interroge leurs capacités de trans-
formation spatiale et systémique dans la perspective de la transition écolo-
gique.
Il est l?auteur, entre autres, de Figures discrètes de l?urbain, à la rencontre des
réseaux et des territoires (MétisPresses, 2015), Atlas de Paris, avec Thierry
Sanjuan, (Autrement, 2010), « L?urbain à ses limites ? », avec L. Devisme,
in Pour la recherche urbaine, (CNRS Editions, 2020), «Les espaces de faible
densité, entre aménagement et développement local» avec Christophe
Quéva, in L?aménagement du territoire en France, dir. Xavier Desjardins et
Isabelle Géneau (La Documentation française, 2016).
Béatrice Mariolle est architecte, urbaniste, docteure et HDR en architec-
ture, professeure TPCAU à l?ENSAPL, chercheure à l?IPRAUS/ UMR AUSser
et chercheure associée au LACTH, directrice scientifique de la chaire « Accli-
mater les territoires post-miniers ». Chevalier de la Légion d?honneur et mé-
daille de l?urbanisme 2020 de l?Académie d?architecture, elle est Présidente
de l?association TEPOP.
Ses multiples activités d'enseignement, de recherche et de maitrise d'oeuvre
en architecture et en urbanisme, sont mises au service d'un engagement
dans les transformations environnementales et architecturales des terri-
toires en crise, particulièrement dans les quartiers populaires (Le Bassin
Minier Nord-Pas-de-Calais, le Grand Paris des quartiers populaires, les ter-
ritoires ruraux).
Elle est co-auteure de plusieurs ouvrages : Densifier-dédensifier, penser les
campagnes urbaines, avec J. M. Leger (Parenthèses, 2018), « L?architecte,
l?habitant et la nature : comment construire la connivence ? », avec B. Lizet,
et M. Linglart, in Les Carnets du Paysage, déchets n° 26, (Actes Sud, 2016),
M., Subagglo en représentations, avec P. Villien (Archibook, 2016), Subag-
glo 2030 et Tourisme, Grand Paris hors les murs, avec P. Villien (Recherche,
2012), Subagglo 2030, avec P. Villien (Recherche 2011).
Ils ont publié ensemble :
? Territoire frugal, les campagnes françaises à l'heure des métropoles, avec F.
Beaucire, MétisPresses 2017
? « De la ville résiliente aux territoires à énergie populaire : pour une implica-
tion locale des collectifs humains », in Quelles stratégies pour quels risques:
la ville en question, dir. B. Barroca, (Presses des Ponts, 2021)
?"Singularités comparées : transformer les figures rurales de l?urbain géné-
ralisé", in Contour - Comparing Habitats, EPFL, Lausanne, 2019
Ont contribué à la recherche "Le local au prisme de la transition écologique":
Lydia Thiérus (traitement statistique et enquêtes), Alix Lepoutre (enquêtes),
Pierre-Baptiste Tartas, Théo Catry et Kevin Mariolle (cartographie).
Les auteur(e)s remercient Sabine Barles, Valérie Jousseaume, Laurent Cail-
ly et Marc Dumont, ainsi que Florian Muzard et Sylvain Rotillon pour leurs
observations à mi-parcours et Anaïs Lefranc-Morin qui a suivi la démarche
côté ANCT.
LES AUTEUR(E)S | 215
ANNEXES
CHAPITRE X | 219 218 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Répartition des activités de la TE par fenêtre régionale selon les 4 thématiques
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie locale /
Sociale / Circulaire
Habitat / Mobilités
/ Energie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble des
Activités de la TE
1. Hauts-de-France (Picardie) 4,3% 2,5% 2,3% 4,8% 4,0%
2. Île-de-France 5,7% 3,3% 4,6% 7,7% 5,9%
3. Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) 7,5% 2,5% 3,4% 5,4% 5,8%
4. Grand Est (Lorraine) 5,2% 0,8% 1,1% 1,7% 3,1%
5. Centre-Val de Loire (Centre/Eure-et-Loir) 2,3% 0,0% 0,0% 2,3% 1,7%
6. Bretagne - Pays de Loire 9,8% 39,2% 12,6% 8,5% 12,8%
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon) 12,5% 7,5% 14,9% 11,6% 12,1%
8. Nouvelle-Aquitaine (Limousin) 4,6% 7,5% 4,0% 2,6% 4,2%
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne) 4,5% 6,7% 8,0% 4,0% 5,1%
10. Nouvelle Aquitaine (Aquitaine) 17,9% 4,2% 9,7% 12,5% 13,8%
11. Normandie 5,2% 0,8% 2,9% 1,7% 3,4%
12. Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) 8,2% 15,0% 18,3% 19,3% 13,6%
13. Occitanie (Midi-Pyrénées) 10,5% 5,8% 12,0% 13,9% 11,3%
14. Centre-Val de Loire (Centre/Loir-et-Cher) 1,8% 4,2% 6,3% 4,0% 3,3%
Total (n=1207) 100% 100% 100% 100% 100%
Source : Traitement LOCAL.
Champ : France continentale (hors Corse) - périmètre Frugal.
Note de lecture : 4.3% des activités concernant la thématique Agriculture/Alimentation/Approvisionnement sont localisées en Picardie.
Tableau 1
ANNEXES | 219
CHAPITRE X | 221 220 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE ANNEXES | 221
Répartition des activités TE par ZAU et granularité
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale/sociale/
circulaire
Habitat / Mobilités /
Energie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble des
activités
1. Grand pôle 8,1% 10,5% 7,9% 13,7% 9,7%
0. hors zone habitée 5,3% 0,0% 12,5% 7,1% 5,9%
1. bâti & maison isolée 10,5% 18,2% 0,0% 0,0% 7,1%
2. hameau 10,5% 0,0% 12,5% 3,6% 7,1%
3. village 7,9% 9,1% 0,0% 7,1% 7,1%
4. bourg 15,8% 9,1% 62,5% 10,7% 17,6%
5. petite ville 36,8% 54,5% 12,5% 39,3% 37,6%
6. ville 13,2% 9,1% 0,0% 32,1% 17,6%
2. Couronne d'un grand pôle 41,6% 41,0% 49,5% 41,5% 42,4%
0. hors zone habitée 11,8% 7,0% 10,0% 5,9% 9,7%
1. bâti & maison isolée 17,9% 9,3% 8,0% 4,7% 12,6%
2. hameau 15,9% 2,3% 10,0% 7,1% 11,5%
3. village 15,4% 11,6% 14,0% 21,2% 16,1%
4. bourg 17,4% 27,9% 22,0% 20,0% 19,8%
5. petite ville 20,5% 39,5% 36,0% 35,3% 28,2%
6. ville 1,0% 2,3% 0,0% 5,9% 2,1%
3. Commune multipolarisée des
grandes aires urbaines
6,8% 6,7% 4,0% 4,4% 5,9%
0. hors zone habitée 9,4% 0,0% 0,0% 11,1% 7,7%
1. bâti & maison isolée 12,5% 0,0% 25,0% 11,1% 11,5%
2. hameau 18,8% 14,3% 0,0% 22,2% 17,3%
3. village 28,1% 42,9% 25,0% 0,0% 25,0%
4. bourg 28,1% 28,6% 50,0% 33,3% 30,8%
5. petite ville 3,1% 14,3% 0,0% 22,2% 7,7%
4. Moyen pôle 6,0% 7,6% 5,9% 13,2% 7,8%
0. hors zone habitée 7,1% 0,0% 0,0% 3,7% 4,3%
1. bâti & maison isolée 3,6% 0,0% 0,0% 0,0% 1,4%
3. village 3,6% 0,0% 0,0% 0,0% 1,4%
4. bourg 7,1% 25,0% 16,7% 11,1% 11,6%
5. petite ville 21,4% 12,5% 33,3% 18,5% 20,3%
6. ville 57,1% 62,5% 50,0% 66,7% 60,9%
5. Couronne d'un moyen pôle 1,1% 2,9% 1,0% 0,5% 1,1%
0. hors zone habitée 40,0% 0,0% 0,0% 0,0% 20,0%
1. bâti & maison isolée 20,0% 0,0% 0,0% 0,0% 10,0%
2. hameau 20,0% 33,3% 100,0% 100,0% 40,0%
3. village 0,0% 33,3% 0,0% 0,0% 10,0%
4. bourg 20,0% 33,3% 0,0% 0,0% 20,0%
6. Petit pôle 7,2% 9,5% 10,9% 8,3% 8,2%
0. hors zone habitée 14,7% 0,0% 18,2% 11,8% 12,5%
1. bâti & maison isolée 11,8% 0,0% 0,0% 0,0% 5,6%
2. hameau 11,8% 0,0% 9,1% 0,0% 6,9%
3. village 5,9% 0,0% 0,0% 0,0% 2,8%
4. bourg 8,8% 0,0% 18,2% 0,0% 6,9%
5. petite ville 41,2% 100,0% 54,5% 70,6% 58,3%
6. ville 5,9% 0,0% 0,0% 17,6% 6,9%
7. Couronne d'un petit pôle 0,9% 0,0% 0,0% 1,0% 0,7%
1. bâti & maison isolée 25,0% 50,0% 33,3%
2. hameau 25,0% 0,0% 16,7%
3. village 50,0% 50,0% 50,0%
8. Autre commune
multipolarisée
17,1% 16,2% 11,9% 10,7% 14,9%
0. hors zone habitée 12,5% 0,0% 0,0% 4,5% 8,4%
1. bâti & maison isolée 41,3% 41,2% 8,3% 9,1% 32,8%
2. hameau 20,0% 5,9% 25,0% 4,5% 16,0%
3. village 15,0% 17,6% 33,3% 27,3% 19,1%
4. bourg 11,3% 35,3% 25,0% 54,5% 22,9%
5. petite ville 0,0% 0,0% 8,3% 0,0% 0,8%
9. Commune isolée hors
influence des pôles
11,3% 5,7% 8,9% 6,8% 9,3%
0. hors zone habitée 15,1% 0,0% 22,2% 0,0% 12,2%
1. bâti & maison isolée 39,6% 0,0% 11,1% 21,4% 30,5%
2. hameau 18,9% 16,7% 11,1% 21,4% 18,3%
3. village 13,2% 33,3% 22,2% 0,0% 13,4%
4. bourg 9,4% 50,0% 33,3% 35,7% 19,5%
5. petite ville 3,8% 0,0% 0,0% 21,4% 6,1%
Répartition des activités de la TE par granulométrie et typologie des campagnes
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale/sociale/
circulaire
Habitat / Mobilités /
Energie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble
des activités
1. Camp. villes, littoral
et vallées urbanisées 44,8% 55,2% 57,4% 55,1% 49,9%
0. hors zone habitée 9,5% 3,4% 10,3% 6,2% 8,0%
1. bâti & maison isolée 12,4% 3,4% 1,7% 2,7% 7,3%
2. hameau 11,0% 1,7% 8,6% 3,5% 7,5%
3. village 11,9% 5,2% 8,6% 8,0% 9,6%
4. bourg 19,5% 25,9% 24,1% 17,7% 20,5%
5. petite ville 26,2% 50,0% 41,4% 40,7% 35,1%
6. ville 9,5% 10,3% 5,2% 21,2% 12,1%
2. Camp. agricoles et
industrielles sous faible 25,2% 30,5% 18,8% 16,1% 23,0%
0. hors zone habitée 11,9% 0,0% 0,0% 3,0% 7,4%
1. bâti & maison isolée 29,7% 25,0% 15,8% 6,1% 23,8%
2. hameau 20,3% 9,4% 26,3% 9,1% 17,3%
3. village 18,6% 25,0% 21,1% 30,3% 21,8%
4. bourg 14,4% 37,5% 31,6% 33,3% 22,8%
5. petite ville 5,1% 3,1% 5,3% 12,1% 5,9%
6. ville 0,0% 0,0% 0,0% 6,1% 1,0%
3. Camp. vieillies à très
faible densité 20,3% 6,7% 15,8% 14,6% 16,8%
0. hors zone habitée 15,8% 14,3% 18,8% 10,0% 14,9%
1. bâti & maison isolée 35,8% 14,3% 18,8% 20,0% 29,7%
2. hameau 23,2% 14,3% 0,0% 16,7% 18,9%
3. village 14,7% 42,9% 31,3% 16,7% 18,2%
4. bourg 8,4% 0,0% 25,0% 33,3% 14,9%
5. petite ville 2,1% 14,3% 6,3% 3,3% 3,4%
4. Hors champ 6,4% 7,6% 5,0% 10,7% 7,4%
0. hors zone habitée 6,7% 0,0% 20,0% 0,0% 4,6%
1. bâti & maison isolée 6,7% 25,0% 0,0% 0,0% 6,2%
2. hameau 6,7% 0,0% 20,0% 4,5% 6,2%
3. village 10,0% 12,5% 0,0% 9,1% 9,2%
4. bourg 10,0% 0,0% 40,0% 4,5% 9,2%
5. petite ville 43,3% 50,0% 20,0% 40,9% 41,5%
6. ville 16,7% 12,5% 0,0% 40,9% 23,1%
99. Communes de
classes différentes 3,4% 0,0% 3,0% 3,4% 3,0%0. Hors zone habitée 25,0% 0,0% 14,3% 19,2%
Source : Observatoire des territoires ; FRUGAL - Traitement LOCAL.
Champ : France continentale (hors Corse) - périmètre Frugal.
Tableau 2 Tableau 3
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION lités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
6. Bretagne (Bretagne/Pays de Loire) _ Acti-
vités TE et Granulométrie
Source : FRUGAL pour la granulométrie ;
LOCAL pour le recensement des activités
de TE
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale / Sociale /
Circulaire
Habitat /
Mobilités /
Énergie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble
0. Hors zone habitée 4 2 7 . 3
1. Bâti & maison isolée 17 20 7 5 15
2. Hameau 15 7 36 5 12
3. Village 2 17 14 14 11
4. Bourg 23 30 7 29 25
5. Petite ville 27 13 21 24 21
6. Ville 13 11 7 24 13
Total 100 100 100 100 100
6/ Bretagne - Pays de Loire : Répartition des activités de la TE par Granulométrie (en %)
Champ :Hors activité dont les coordonnées GPS ne sont pas suffisament précises pour déterminer une granulométrie associée.
6. Bretagne (Bretagne/Pays de Loire)_
Nombre d?exploitations agricoles engagées
dans l?agriculture biologique en 2018 (par
commune)
Source: Observatoire des territoires pour les
exploitations agricoles ; LOCAL pour le re-
censement des activités de TE.
6. Bretagne (Bretagne/Pays de Loire) _ Dy-
namique démographique 2011-2016 (par
commune)
Source : Observatoire des territoires/INSEE
pour les données démographiques ; LOCAL
pour le recensement des activités de TE.
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 61
CHAPITRE X | 63 62 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 63
Facebook : @lesagiteesdubiocal
https://www.facebook.com/Nozjardins44/
https://www.gab44.org/
CHAPITRE X | 65 64 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 65
https://www.biopaysdelaloire.fr/
https://www.facebook.com/Epicerie.bio.locale/
https://www.facebook.com/Epicerie.bio.locale/
CHAPITRE X | 67 66 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 67
https://www.gab44.org/
https://www.civam.org/
https://www.gab44.org/ https://www.civam.org/
CHAPITRE X | 69 68 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
TERRAIN
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
AGRICULTURE - ALIMENTATION - APPROVISIONNEMENT
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 69
18_ Le Pain sur la table :
Le restaurant-boulangerie Le Pain sur la Table à Cluny, a été créé grace à un
appel à projets de la MSA (Mutuelle Sociale Agricole), auquel a répondu un
groupe d?habitants engagés pour l?écologie et regroupés dans l?association
Autrement Bio. Les plats et les pains proposés sont fabriqués avec des pro-
duits Bio et locaux. Dans une volonté d?être accessible à tous, le restaurant
met en avant la qualité de ses produits, plutôt que le logo AB. Le Pain sur la
Table contribue à l?animation de la vie locale en organisant des concerts, en
accueillant des expositions et en proposant une vente sur place de livres de
poche.
http://lepainsurlatable.fr/
19_ Le moulin des Essarts :
Le moulin des Essarts à Montbellet est spécialisé dans la culture de céréales,
la transformation en farine et dans la fabrication de pain certifié AB. Le pain
est vendu sur place et dans trois marchés de producteurs locaux. Ces der-
niers sont des lieux de sociabilisation qui animent la vie locale et qui ont
favorisé l?installation de nouveaux habitants dans les villages. En parallèle
de son activité à la ferme, la créatrice du moulin est engagée dans de nom-
breuses structures en faveur de l?agriculture paysanne: Confédération pay-
sanne, Terre de liens, ?
https://www.lesgestespartages.fr/fr/professionnel/cecile-dubart-boulan-
gere-bio
20_ AMAP de Nizerel :
L?AMAP de Nizerel, initiée par un groupe d?habitants il y a dix ans, est l?une
des premières AMAP à avoir vu le jour dans la région. Elle regroupe au-
CHAPITRE X | 71 70 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
et sur le plan de l?énergie, elle travaille avec une coopérative qui installe des
panneaux solaires sur le toit de particuliers. Par ailleurs, Bresse transition
joue un rôle de mise en réseau en organisant une fête de la transition qui
réunit chaque année les associations locales agissant dans ce domaine.
24_ Tournugeois vivant :
L?association Tournugeois vivant a été constituée à l?origine pour s?opposer
à un projet d?hypermarché voulu par l?ancien maire et qui a été abandon-
né en raison de la mobilisation massive des habitants. Lors des élections
municipales de 2020, l?association a été à l?origine de la création d?une
liste citoyenne qui a été élue. Aujourd?hui l?association porte son attention
sur les questions d?alimentation, notamment, dans le cadre du projet de la
Plateforme des projets et stratégies urbaines (POPSU), en coordination avec
d?autres associations.
https://tournugeoisvivant.de-tournus.com/
25_ L?Embarqu' :
L?Embarqu? est un café associatif situé à Tournus. Il a vocation à être un lieu
d?échanges et de rencontres conviviales, au coeur de la vie associative de la
ville de Tournus. Il accueille des ateliers, des spectacles et des rencontres
autour de projets citoyens : partage de connaissances, économie sociale et
solidaire, démarche ntergénérationnelle ou de mixité sociale, etc.
https://cafe-associatif.de-tournus.com/
26_ Radio Bresse :
Radio Bresse est une radio associative généraliste créée en 1986 qui promeut
l?activité locale en Bresse. Elle diffuse des informations sur les associations
et les initiatives qu?elles portent, contribuant ainsi à leur mise en réseau.
Son audience atteint plus de 15 000auditeurs par jour répartie sur la Bresse
bourguignonne.
http://www.radiobresse.com/category/actualites/
jourd?hui 13producteurs Bio et distribue 350paniers, dans deux communes.
Elle propose aussi des commandes groupées pour des produits qui ne sont
pas disponibles localement.
https://amapnizerel.fr/
21_ Allant Vers :
L?association Allant Vers de Nanton a pour objet la sensibilisation aux en-
jeux écologiques. Elle a mis en place un marché de producteurs Bio qui a
lieu deux fois par semaine dans la commune. Elle diffuse aussi des films,
organise des manifestations culturelles et réalise des commandes groupées.
Elle apporte un soutien à des projets d?habitants et travaille avec différents
acteurs de la commune (écoles, associations, ?) pour animer la vie locale et
«faire de Nanton plus qu?une ville dortoir».
22_ Les Semeurs du possible :
L?association Semeurs du possible accompagne la création d?espaces tests
agricoles pour aider des jeunes à monter leur exploitation en agriculture
biologique. En mobilisant les acteurs locaux, les élus comme les agriculteurs
de la commune, l?association permet à ces nouveaux agriculteurs de s?inté-
grer au tissu social local.
23_ Bresse Transition :
L?association Bresse Transition, située à Louhans, a été créée à la suite de
deux débats sur la transition écologique organisés dans la commune. Elle
mène des actions sur plusieurs fronts pour sensibiliser aux questions éco-
logiques et mettre en lien les acteurs du territoire. Dans le domaine de l?ali-
mentation, elle organise chaque année une bourse aux semences. Concer-
nant la mobilité, l?association a mis en place un système de stop organisé ;
SOCIABILITÉ - APPRENTISSAGE - CULTURE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 71
CHAPITRE X | 73 72 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
30_ Économie Solidarité Partage :
Investie lors de sa création en 1990 dans plusieurs petites actions de soli-
darité (atelier de réparation mécanique, vestiaire public à partir de dons de
vêtements, boutique alimentaire), l??association s?est recentrée aujourd?hui
sur deux activités principales : une ressourcerie et une épicerie sociale et
solidaire. Cette dernière est uniquement réservée aux bénéficiaires de dis-
positifs d?aide alimentaire.
http://economie-solidarite-partage.com/
31_ Du Blé pour demain :
L?association, cagnotte solidaire Du blé pour demain, a pour objectif de trou-
ver des financements destinés à des projets agricoles autour de Tournus.
Deux espaces test des Semeurs du possible ont d?ailleurs bénéficié de cette
cagnotte.
https://amap-aura.org/experiences/du-ble-pour-demain/
27_ Bionabat :
La boutique de négoce en matériaux écologiques Bionabat à Saint-Loup-de-
Varennes a été créée par un ancien constructeur de maisons en bois qui a
décidé de monter une boutique de négoce en matériaux écologiques pour
répondre au déficit de cette offre dans la région. La notion de « local » prend
une tout autre échelle lorsqu?il s?agit de matériaux de construction. En effet,
en raison de l?absence de certains matériaux en France, le gérant de Bio-
nabat se fournit en Allemagne, en Autriche ou en Espagne. Par ailleurs, il
prête une grande attention à la qualité et à l?aspect écologique des produits
qu?il vend. Il a aujourd?hui une clientèle fidèle qui vient de toute la région,
parfois de plus loin.
http://www.bionabat.com/
28_ Centrale villageoise Sud Bourgogne :
Les centrales villageoises sont des associations qui oeuvrent au dévelop-
pement de l?énergie solaire via la recherche de toitures pour l?installation
de panneaux photovoltaïques. Aujourd?hui, l?association Sud Bourgogne
compte 90sociétaires pour un capital total de 40 000¤ qu?elle a investi dans
4projets de 9kw(ateliers municipaux et 3toitures privées).
http://sudbourgogne.centralesvillageoises.fr/
29_ SEL Clunisois :
Existant depuis 20ans, ce SEL fonctionne sur le principe d?échange de ser-
vices non monétisés. L?échange est matérialisé sous forme de griottes (1h de
service=60 griottes), quel que soit le service rendu. Le compte d?un adhérent
est crédité dès lors qu?il rend un service et, à l?inverse, est débité quand il bé-
néficie d?un servcie. Les propositions de service se font via un site internet.
Le SEL Clunysois est adhérent à la Maison des SEL.
https://selclunisois.org/
HABITAT - MOBILITÉ - ÉNERGIE ÉCONOMIE LOCALE - SOCIALE - CIRCULAIRE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 73
CHAPITRE X | 75 74 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
0
10
20
Km
30
40
50
Km
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
50 40 30 20 10 0
0
10
20
Km
30
40
50
Km
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 75
CHAPITRE X | 77 76 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
0
10
20
Km
30
40
50
Km
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale / Sociale /
Circulaire
Habitat /
Mobilités /
Énergie
Sociabilités /
Apprentissage
/ Culture
Ensemble
0. Hors zone habitée 18 . . 9 10
1. Bâti & maison isolée 14 . 13 9 10
2. Hameau 14 . . 9 8
3. Village 32 . . 18 19
4. Bourg 14 43 63 18 27
5. Petite ville 9 57 25 36 25
Total 100 100 100 100 100
Champ :Hors activité dont les coordonnées GPS ne sont pas suffisament précises pour déterminer une granulométrie associée.
9/ Bourgogne - Franche Comté : Répartition des activités de la TE par Granulometrie (en %)
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne)_
Activités TE et Granulométrie
Source : FRUGAL pour la granulométrie ;
LOCAL pour le recensement des activités
de TE
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne)_
Nombre d?exploitations agricoles engagées
dans l?agriculture biologique en 2018 (par
commune)
Source: Observatoire des territoires pour les
exploitations agricoles ; LOCAL pour le re-
censement des activités de TE.
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne)
_ Dynamique démographique 2011-2016
(par commune)
Source : Observatoire des territoires/INSEE
pour les données démographiques ; LOCAL
pour le recensement des activités de TE.
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 77
CHAPITRE X | 79 78 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
https://lepainsurlatable.fr/
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 79
https://economie-solidarite-partage.com/lep-
icerie-sociale/
https://economie-solidarite-partage.com/ressourcerie
https://tournugeoisvivant.de-tournus.com/
CHAPITRE X | 81 80 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 81
https://economie-solidarite-partage.com/lepicerie-sociale/
CHAPITRE X | 83 82 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
32_ Fruits oubliés :
L?association Fruits oubliés, créée en 1981, a pour vocation la préservation
du patrimoine local en matière de diversité fruitière. Elle publie la revue
Fruits oubliés et organise un évènement annuel sur ce thème à Saint-Jean-
du-Gard. Elle a également contribrué à la mise en place d?un groupement
d?achats avec des agriculteurs locaux et à l?installation d?agriculteurs dans
la région. Aujourd?hui, le périmètre d?action de l?association s?est étendu
jusqu?en Ardèche.
https://www.fruitsoublies.com/
33_ Outils Réseaux :
L?association Outils-Réseaux, située à Claret en périphérie de Montpellier,
a pour objectif d?impulser une dynamique de collaboration entre et au sein
des structures travaillant dans le domaine de l?environnement en proposant
des outils organisationnels et numériques ainsi que des formations. Elle
cherche à favoriser la création dans d?autres lieux (Brest, Nantes, Toulouse,
Gap, Belgique) de nouvelles structures proposant les mêmes services et
fonctionnant en archipel.
http://outils-reseaux.org/
TERRAIN
OCCITANIE -
LANGUEDOC-ROUSSILLON
AGRICULTURE - ALIMENTATION - APPROVISIONNEMENT
SOCIABILITÉ - APPRENTISSAGE - CULTURE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 83
CHAPITRE X | 85 84 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
36_ La Mine :
L?association La Mine a pour objectif d?accueillir des personnes vivant dans
des habitats légers (camions, caravanes, camping-cars, cabanes) en lien
avec le réseau HALEM (Habitants de Logements Éphémères ou Mobiles),
qui milite au niveau national pour la reconnaissance de ce type de logement.
37_ Cazalez :
Cazalez est une association fondée en 2014 dont les multiples activités sont
tournées vers la transition écologique et sociale, notamment un projet d?ha-
bitat participatif situé à Prades-le-Lez. Ce dernier fait l?objet d?expérimen-
tations techniques en bâtiment à énergie passive. L?association a noué de
nombreux partenariats avec différents acteurs, notamment de la recherche
scientifique, pour développer des modèles qui puissent être réplicables. Elle
contribue ainsi à créer une dynamique locale autour de l?écologie.
https://casalez.fr/
38_ Aïga :
L?Aïga, monnaie locale dont l?usage est en développement dans les com-
munautés de communes cévenoles entre Alès et Le Vigan, est axée sur les
capacités des producteurs et des consommateurs à contribuer à un projet
de territoire. L?Aïga fonctionne à partir d?essaims regroupant localement des
«accepteurs » (producteurs et prestataires de services) et des adhérents (uti-
lisateurs).
https://cevennes-transition.fr/
34_ Les Survoltés :
Cette association été constituée au départ en opposition à l?exploitation des
gaz de schiste dans la région. Par la suite, son objectif a été de mettre en
place une production d?énergie renouvelable sur son territoire grâce à la
construction d?un parc photovoltaïque dont le financement a donné lieu à la
création de la SAS Le Watt citoyen, regroupant 250 sociétaires : particuliers,
associations, entreprises et artisans. Constitué de 1000 panneaux occupant
une superficie de 1500 m2, le parc photovoltaïque produit378 Mwh/an. C?est
le premier en France à être géré et financé par des citoyens. Au-delà de l?as-
pect énergétique, l?ensemble du projet est conçu pour préserver l?environ-
nement, de l?entretien du terrain par un berger local jusqu?au démantèle-
ment du parc, avec la récupératiion des matériaux et la restitution du terrain
dans son état d?origine.
https://survoltes.fr/
35_ Utopia & USPOP :
L?habitat participatif Utopia à Lasalle est un habitat inter-générationel où
vivent actuellement 4 familles. Chacune dispose d?un appartement indé-
pendant tandis que certains espaces sont partagés (cuisine, buanderie,
chambre d?ami, espace culturel). Utopia promeut également des activités
artistiques en accueillant des évènements culturels qui animent la vie lo-
cale: résidences d?artistes, cours de yoga, théatre, musique, brico café, une
cantine, expositions, etc. Dernièrement, une Ballade Artistique Lasalloise a
été organisée en boucle dans le village, invitant les promeneurs à visiter La-
salle tout en profitant d?oeuvres d?art sur les murs, le sol ou dans les jardins.
http://relie-toits.org/wakka.php?wiki=UtopiA
HABITAT - MOBILITÉ - ÉNERGIE
ÉCONOMIE LOCALE - SOCIALE - CIRCULAIRE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 85
CHAPITRE X | 87 86 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
39_ Ressourcerie du Pont :
L?association d?éducation populaire Rd ?évolution, à l?origine de la création
de la ressourcerie du pont au Vigan, référence nationale dans ce domaine,
porte un projet écologique global intitulé « Terre de convergence ». La res-
sourcerie a été aménagée dans les locaux d?une ancienne filature où l?asso-
ciation souhaite développer d?autres activités, culturelles en particulier. Elle
a également le projet d?initier sur 100hectares une dynamique d?animation
de la transition territoriale. L?objectif de ces différentes activités est la re-
prise en main par les populations de leurs besoins fondamentaux. Des liens
étroits sont entretenus avec le Réseau national des ressourceries.
http://www.rdevolution.org/-La-Ressourcerie-du-Pont-
40_ Troctestrucs :
L?association TroctesTrucs basée à Saint Vincent de Barbeyrargues organise
chaque année un troc dans la commune. Il est inspiré d?un modèle importé
du Canada par sa fondatrice, qui en est originaire. Ce système de troc, le
premier en France, remporte un franc succès, avec plus de 250familles qui
participent chaque année à l?évènement organisé sur une journée. Il fonc-
tionne à partir d?un système de points: les personnes qui donnent des objets
gagnent des points et peuvent ensuite les dépenser pour acquérir d?autres
objets. Cette structure n?a pas vocation à prendre de l?ampleur, mais à essai-
mer grâce à la mise en place d?autres associations du même type en d?autres
lieux en France.
https://fr-fr.facebook.com/TrocTesTrucsFrance/
CHAPITRE X | 89 88 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
0
10
20
Km
30
40
50
Km
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Granularité du territoire
Bâti & maison isolée
Hameau
Villa?e
Bour?
Petite ville
Ville
Autre ?rande ville
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
OCCITANIE - LANGUEDOC-ROUSSILLON
50 40 30 20 10 0
0
10
20
Km
30
40
50
Km
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Exploitations en?a?ées dans
l'a?riculture biolo?ique
Aucune exploitation en?a?ée
1 à 2 exploitations en?a?ées
3 à 6 exploitations en?a?ées
7 à 17 exploitations en?a?ées
18 à 36 exploitations en?a?ées
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 89
CHAPITRE X | 91 90 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
50 40 30 20 10 0
0
10
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Km
30
40
50
Km
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Clusters d'activités liées à la TE
1 activité
2 activités
3 activités
4 activités
5 activités
6 activités
7 activités
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Taux d'évolution annuel
de la population 2011-2016
-8 à -4 %
-4 à -2 %
-2 à 0 %
0 %
0,9 à 4 %
4 à 8 %
8 à 12 %
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
Types d'activités liées à la TE dans le territoire
A?riculture / Alimentation/Approvisionnement
Economie locale/sociale/ circulaire
Habitat / Mobilités / Éner?ie
Sociabilités / Apprentissa?e / Culture
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon)_ Dy-
namique démographique 2011-2016 (par
commune)
Source : Observatoire des territoires/INSEE
pour les données démographiques ; LOCAL
pour le recensement des activités de TE.
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale / Sociale /
Circulaire
Habitat /
Mobilités /
Énergie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble
0. Hors zone habitée 14 . 15 17 14
1.Bâti & maison isolée 31 20 8 13 23
2. Hameau 15 . . 4 10
3. Village 15 20 . 17 14
4. Bourg 10 20 38 22 17
5. Petite ville 15 40 38 26 22
Total 100 100 100 100 100
7 / Occitanie - Languedoc Roussillon : Répartition des activités de la TE par Granulometrie (en %)
Champ :Hors activité dont les coordonnées GPS ne sont pas suffisament précises pour déterminer une granulométrie associée.
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon)_
Nombre d?exploitations agricoles engagées
dans l?agriculture biologique en 2018 (par
commune)
Source: Observatoire des territoires pour les
exploitations agricoles ; LOCAL pour le re-
censement des activités de TE.
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon)_ Acti-
vités TE et Granulométrie
Source : FRUGAL pour la granulométrie ;
LOCAL pour le recensement des activités
de TE
CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 91
CHAPITRE X | 93 92 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 1 - LA TRANSITION DANS LES CAMPAGNES | 93
https://survoltes.fr/
https://rdevolution.org/
https://aiga-monnaielocale.org/
https://www.ressourcerie-du-pont.fr/
https://survoltes.fr/
CHAPITRE X | 95 94 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
https://rdevolution.org/
https://www.ressourcerie-du-pont.fr/
CHAPITRE 2
Le local en réseaux
CHAPITRE X | 99 98 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Pour l?ensemble des personnes interrogées, la question du périmètre de dé-
ploiement de leurs activités leur apparaît tout à fait centrale. Elle recoupe
pour eux les notions de proximité et de local, termes souvent employés de
manière indistincte, qui répondent à une échelle d?action et à des principes
de responsabilité et/ou à une vision économique et territoriale: « Au-delà
du côté qualitatif, le local, c?est le réel, c?est la proximité dans le sens où on
l?entend aujourd?hui, la capacité à être entendu. » Convaincu que « le local
est une réponse », l?un des créateurs de Radio Bresse (26) considère que
« c?est une vision en réduction de ce qui se passe ailleurs dans le monde.
La Bresse n?est pas un microcosme à part du monde, il en est une des mul-
tiples manifestations. » Il s?agit donc d?un local non déconnecté du reste du
monde, comme on le constatera à la suite. Pour la plupart de nos interlocu-
teurs, cette proximité est étroitement liée à la transition écologique: « Pour
moi, ça renvoie au local et pas au local hors-sol, c?est-à-dire un local avec
de l?humain, c?est-à-dire des gens qui localement trouvent à vivre au quoti-
dien » (26). Le local est pour le fondateur d?Aïga (38) « la seule clé qui per-
mettra d?y arriver », parce que se pose une question d?échelle: « Est-ce que
les sociétés humaines sont capables de gérer l?environnement, d?avoir une
gestion respectueuse de l?environnement, d?être responsables même au ni-
veau social, au-delà d?une certaine échelle ? »; et d?ajouter: « La proximité
nous permet de nous organiser rapidement, de mettre en place des réponses
dont on a besoin, d?apporter rapidement des solutions à des problèmes non
identifiés. »
LA PROXIMITÉ ET SES LIMITES
Quelle que soit les thématiques auxquelles appartiennent les activités ana-
lysées, on a pu constater des constantes dans le dimensionnement des diffé-
rents périmètres de leur déploiement. Ces derniers semblent correspondre
à une métrique rurale de proximité. Il ressort des entretiens un premier pé-
rimètre de déploiement des activités qui peut être formalisé par un cercle
d?environ 10 à 20-25 km de rayon, correspondant à un trajet inférieur à
20minutes en voiture, qu?il s?agisse de l?amont ou de l?aval de l?activité, de
producteurs ou de consommateurs. Ainsi, l?interlocuteur d?Allant Vers (21)
raconte que, pour sélectionner les producteurs au moment de la mise en
place du marché: « On a pris une carte on a fait un cercle autour de Nan-
ton à 25km. Ça porte déjà loin. On a dit 25km comme ça paraissait être un
trajet raisonnable comme quand on va travailler ». Cette distance de 25km
revient souvent comme une distance maximale à parcourir, par exemple
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 99
CHAPITRE X | 101 100 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
pour les livraisons de bois en tracteur (CIVAM 44, 13), ou de jus de fruits
(la Mine, 36). Les adhérents du Blé pour demain (31) sont encore plus exi-
geants dans leur sélection des projets d?énergie renouvelable à aider: « On
a pondu un règlement intérieur et on a défini comme principe d?aider des
projets à 15-20km par rapport à Tournus ». Lorsqu?ils sont sollicités au-delà
de cette distance, ils considèrent qu?il n?y a plus cette notion de rapport au
local. La distance est aussi celle que la clientèle est prête à parcourir pour
acheter directement au producteur ou pour obtenir un produit de qualité.
Pour l?Épicerie associative (5), la réflexion s?est faite en amont et la distance
faisait partie des critères de sélection des producteurs: « Qu?ils soient Bio ;
que ce soit des producteurs et pas des revendeurs ; qu?ils n?aient pas trop
de kilomètres à faire ». La distance moyenne correspond également pour
lui à une vingtaine de kilomètres: « On retravaille pour les fruits et légumes
ce que veut dire local notamment en termes de nombre de kilomètres par
exemple. Des fois ça dépasse un peu les 20km, mais en tout cas on est sur le
nord de la Loire-Atlantique. »
Passer le relais et faire archipel
Un second périmètre de 30 à 50km de rayon matérialise la limite au-delà
de laquelle les acteurs enquêtés ne situent plus leur activité dans un rap-
port de proximité ou de localité. Il correspond à l?aire de chalandise, mais
également de recrutement des salariés et bénévoles. C?est l?échelon institu-
tionnel de l?intercommunalité qui semble le mieux concrétiser ce second
périmètre pour nos interlocuteurs. Pour les Survoltés (34) « le périmètre le
plus pertinent est la communauté de communes, parce que la communauté
de communes est quand même proche des communes qui la compose. »
Dans le cas des monnaies locales, la loi impose de définir au préalable un
périmètre. Au-delà de ce dernier périmètre géographique, qui correspond le
plus souvent à un certain volume d?activité, il convient d?en créer une nou-
velle, de passer le relais à l?acteur voisin et/ou d?essaimer (34, 37, 40). Cette
limitation assumée ou revendiquée du périmètre de déploiement d?une ac-
tivité introduit un fonctionnement en archipel. Il peut s?agir d?identifier des
limites entre activités similaires déjà structurées comme entre deux villages
Emmaüs, par exemple: « Je ne vais pas rentrer sur leur secteur pour faire les
ramassages et eux ne viennent pas à Châteaubriant pour les faire » (16); ou
de gérer des approvisionnements pour les groupements d?achats, en limi-
tant chaque périmètre à 20km ; ou de passer le relais à un autre organisme
lorsque des candidats adhérents habitent trop loin, comme dans le cas du
SEL clunysois (29) qui limite son rayon d?intervention à 50 km. L?objectif
n?est donc pas de développer outre mesure une activité comme en témoigne
Outils-Réseaux (33) : « Soit on devenait une grosse institution, une grosse
structure et je pense que cette idée de grosse structure qui a beaucoup de
salariés, qui doit donc faire beaucoup de projets, cette espèce de fuite en
avant je pense que c?est plutôt le ?monde d?avant ?. Tout l?objectif a consisté
à ?archipéliser? ». De même pour les promoteurs de Troc tes trucs (40), la
même question s?est posée et leur réponse est similaire: « Est-ce que notre
objectif c?est de grossir l?événement central et de faire venir le plus de monde
possible à cet événement, ou est-ce qu?on a plutôt comme mission de jus-
tement essaimer pour que le concept prenne place, mais partout en même
temps, qu?on en voit partout en France». R d?évolution fait de l?archipel une
métaphore de leur mode de relation : « C?est une dynamique qu?on appelle
l?archipel qui prend petit à petit. On a une ile, c?est notre identité racine et il
y a une autre ile qui est l?identité racine d?une autre et on prend des pirogues
pour se rejoindre, c?est-à-dire qu?on ne trahit pas notre identité racine. »
Local et international
Cette recherche de la proximité n?empêche pas le local d?être en relation avec
l?international, notamment pour pallier au manque de productions locales.
Pour certaines activités, comme pour Bionabat (27) il est difficile de trouver
suffisamment de matériaux écologiques de construction à proximité et il se
trouve obligé de se fournir en Allemagne ou en Autriche : «?Je n?ai quasi-
ment plus rien qui me reste en local?» regrette-t-il. Les groupements d?achats
alimentaires ou les AMAP s?approvisionnent en produits qui n?existent pas
sur place, et des liens sont créés avec des fournisseurs ou des plateformes
spécialisés en Bio, des producteurs d?Andalousie, le bassin méditerranéen
permettant d?avoir accès à un maximum de produits, en respectant encore
les saisonnalités tout en continuant à privilégier les produits de saison fran-
çais. Les exploitants agricoles ont également besoin de produits spécifiques
qu?ils ne peuvent pas trouver à proximité : greffes, amendements, fertili-
sants, plants, semences, nourriture pour les animaux, etc. Ils groupent leurs
commandes afin de faire «?un seul camion avec cinq petits producteurs à
une trentaine de kilomètres?», ce qui permet ?de bénéficier d?une livraison
gratuite? (18). Certaines activités se déploient également au-delà de l?échelle
nationale, comme l?association Pomologie de France issue de Fruits oubliés
(32) qui organise des événements en Allemagne, Suisse, Belgique, Italie, Es-
pagne pour ses associations adhérentes. Le réseau Semences paysannes agit
aux échelles nationale et internationale.?L?international c?est aussi une ou-
verture culturelle, des partenariats, des actions de solidarités avec l?Afrique
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 101
CHAPITRE X | 103 102 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
- Togo, Burkina, Guinée, le Congo, pour la Smala (10), le Burkina Faso pour
Emmaüs (16), ou les Mayas, les Navajos, et la Mongolie pour R d?Evolution
(39).
Les multiples dimensions de la proximité
Au prisme de la transition écologique, le local existe donc bien dans sa di-
mension spatiale, géographique et fonctionnelle. Il s?observe d?abord à
une première échelle de proximité, quelle que soit la thématique prise en
compte. La notion de local rejoint donc celle de proximité telle que dévelop-
pée dans ses multiples déclinaisons aussi bien par A.Rallet et A.Torre, avec
la différenciation qu?ils introduisent entre proximité géographique et proxi-
mité organisée (2004), que par O.Bouba-Olga et M.Grossetti, par le biais
de la socio-économie de la proximité (2008), ou dans des approches secto-
rielles de la transition écologique. Ainsi, dans le cadre d?un travail portant
sur l?une des thématiques abordées dans la présente étude ? les circuits
courts alimentaires ? quatre dimensions de la proximité sont proposées
par J.Noël et L. Le Grel (2018), qui s?inspirent des travaux de C.Praly et alii
(2014):
? la dimension spatiale, avec l?objectif de réduire les distances, géomé-
trique et temporelle, entre production et consommation, ou amont et aval?;
? la dimension relationnelle en supprimant autant que faire se peut les
intermédiaires et en ménageant des rapports de confiance et de partage de
valeurs entre amont et aval?;
? la dimension fonctionnelle, en facilitant l?approvisionnement et en adap-
tant les produits de la production à la consommation?;
? la dimension économique, avec l?objectif de relocaliser les flux écono-
miques, et de mieux répartir la valeur ajoutée, notamment au bénéfice des
producteurs.
Les nombreux travaux portant sur les AMAP confirment cette multidimen-
sionnalité de la proximité observée dans la présente étude. R. Le Velly et alii
(2016) montrent, à travers deux exemples situés en Pays de Loire (une AMAP
Poisson et une association d?arboriculteurs et de maraîchers Bio ligériens)
que «?l?activation et la mobilisation des dimensions spatiale et relation-
nelle de la proximité permettent de rapprocher producteurs et consomma-
teurs, sans pour autant perdre le caractère différencié, ?alternatif?, aux règles
conventionnelles du marché?». Mais, ajoutent-t-ils: «?A la grande différence
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 103
de nombreux circuits courts alimentaires, ces filières de proximité néces-
sitent intrinsèquement la mobilisation et l?activation des dimensions fonc-
tionnelles et économiques de la proximité afin de dépasser les contraintes
logistiques et de gagner en efficience économique ». Dans l?approche de
la proximité, les références à l?amont et l?aval appliquées dans la présente
démarche se retrouvent chez certains auteurs. Lohest et alii (2020), dans le
cadre de leur rapprochement entre la relocalisation des activités et l?écolo-
gisation des pratiques, observent qu?il s?agit toujours «?d?intégrer les parties
prenantes directes ? producteurs ou fournisseurs, en amont des circuits, et
consommateurs en aval ». À partir de ces deux notions, les échelles de proxi-
mité évaluées dans le cadre de différents travaux valident celles observées
au sein des fenêtres régionales, aussi bien en amont (chez les producteurs)
qu?en aval (chez les consommateurs ou les destinataires), comme l?illustrent
les schémas présentés dans le cahier 3 - Périmètres et réseaux - cartographie
et illustrations : autour de 15 à 20 km, en particulier en aval, et au-delà
jusqu?à environ 50km pour une minorité, notamment en amont, mais pas
seulement. P. Bitoun et alii (2009) font le constat que les consommateurs
«?résident très rarement à plus de 20km du siège de l?AMAP?; tandis que Ray-
nal (2014), reprenant les résultats de travaux antérieurs (Olivier et Coquart,
2008?; Lamine, 2008), conclut que ?la durée moyenne du transport en voi-
ture ou camionnette pour le producteur a été estimée à 50 minutes, pour
une distance variant en moyenne de 11 à 65km.»
LES RÉSEAUX DE LA TRANSITION
Dans le cours des entretiens, la notion de réseau a été très fréquemment évo-
quée, que ce soit à l?échelle locale, régionale ou nationale, et éventuellement
internationale. Pour beaucoup, elle est constitutive de la vie et de la réussite
d?une activité liée à la transition écologique, mais également d?une nouvelle
approche de celle-ci: « On fonctionne en réseaux » (10). Ces réseaux sont de
nature amicale, mais surtout associative, tournés vers l?environnement ou
l?écologie y compris dans sa dimension sociale : « Il y a un réseau : les gens
ne sont pas là pour se faire de l?argent mais pour s?aider mutuellement »
(3). Pour Outils Réseau (33), le constat que « les sujets deviennent de plus
en plus complexes et qu?il devient difficile de les résoudre au niveau d?une
seule structure » amène à imaginer de nouvelles formes collaboratives d?or-
ganisation de manière à « réimpulser de la coopération au sein des struc-
tures et entre les structures ». La transition écologique passe ainsipar des
connexions entre acteurs qui font différemment de manière à ce que «les
gens qui sont dans l?écologie prennent bien conscience que ça n?est qu?un
petit bout des transitions.»
CHAPITRE X | 105 104 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
L?analyse des modes de déploiement des activités qui ont fait l?objet d?en-
tretiens révèle bien qu?elles sont parties prenantes de réseaux divers (pro-
fessionnels, familiaux, militants, etc.) qui inscrivent leurs relations à de
multiples échelles : régionale, nationale et internationale. Il s?agit bien à
chaque fois de construire, en même temps que de la résilience, «?de l?inter-
dépendance et de l?interconnexion » (Tournier, Truong, 2020). Au-delà des
dimensions d?autochtonie, de solidarité paysanne ou de proximité, qu?on
peut considérer relativement convenues, la dimension d?interconnaissance
par les réseaux multiples et divers, qui est revenu très souvent dans les pro-
pos de nos interlocuteurs, semble plus nouvelle et plus forte. Ainsi : « On
est plus sur des liens, une multiplicité de liens interpersonnels » (14). Ces
réseaux regroupent « des gens qu?on connaît par d?autres associations », et
comme les associations sont nombreuses « on est partout en fait » (23). De
même pour Tournugeois vivant (24) dont l?ambition est de faire « travailler
ensemble des gens qui ont des préoccupations à la fois sociales et de tran-
sition pour en faire une espèce de pôle d?échanges autour de ça, [?] tout ça
est très connecté, c?est en réseau complètement ». Ces réseaux mettent ainsi
en relation des acteurs de tous horizons et de toutes origines, autochtones
ou néo-ruraux, et témoignent du « brassage de populations » déjà évoqué et
c?est sans doute ce maillage serré d?acteurs extrêmement divers oeuvrant à la
transition écologique qui est à considérer comme l?indice le plus original de
nouvelles trajectoires de cohésion sociale et territoriale.
Des réseaux militants, relationnels, sportifs et familiaux
La diversité des réseaux relationnels mobilisés par les acteurs de la tran-
sition écologique est bien illustrée par l?exemple du fondateur de la ferme
des Mimosas (6). Les siens sont à la fois politiques, amicaux, sportifs et fa-
miliaux (en lien avec la notoriété de ses parents eux-mêmes engagés dans
plusieurs associations): « J?ai un réseau de vente, j?ai un réseau local de col-
lègues, j?ai un réseau thématique agricole, j?ai un réseau perso que je me suis
construit parce que je suis né à Châteaubriant. J?ai la chance d?être parti de
Châteaubriant, d?y être revenu et d?y faire ma vie ; ça aide beaucoup. Sur
Châteaubriant, je ne vendrais pas autant si je n?étais pas aussi connu ». Au
dire de l?un des créateurs de l?AMAP de la Mée (3), le caractère «souterrain»
d?un réseau permet de faire bouger les choses, de s?aider mutuellement et y
participent aussi bien les clients que les membres actifs par le biais des as-
sociations de toutes natures auxquelles ils appartiennent personnellement.
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 105
Ces réseaux sont aussi bien professionnels, à partir de groupes exerçant le
même type d?activités, permettant, par la transmission d?expériences et la
fourniture de services, de pallier la petite taille des activités. Tissés à une
échelle régionale et/ou nationale, ils permettent de bénéficier d?entraides
et d?outils mutualisés. Le rôle de gestion du réseau peut revenir à une struc-
ture spécifique comme l?explique le gérant de la Ferme des Mimosas (6)
qui a créé un groupe d?échange de poules pondeuses permettant à chaque
producteur de mieux gérer son fonctionnement, d?équilibrer entre ceux qui
sont en filière longue et ceux qui sont en filière courte, de partir en vacances,
mais aussi de faire masse vis-à-vis des fournisseurs : « La moyenne c?est
4.800poules par producteurs et donc nous quand on appelle un fournisseur
pour avoir un lot de 500poules on nous rit au nez. La moyenne en conven-
tionnel c?est plus de 9.000 poules par producteur. Du coup, nous nous
sommes regroupés tous ensemble, ensemble on est à 20.000poules, et on
arrive à avoir des prix sympas, ça permet de faire un peu de pression ». Ad-
hérer à un organisme permet aussi de mieux connaitre les réglementations,
d?avoir une assistance juridique, d?avoir accès à des outils de gestion, de se
réunir régulièrement, d?avoir accès à des financements. Le CIVAM44 (13)
explique bien que les associations adhèrent à la fédération départementale
car, notamment pour les plus petites d?entre elles, elle permet de mutualiser
un certain nombre de moyens humains ou d?objectifs, également la gestion
administrative et financière. La fédération offre également de l?aide sur la
communication et des formations, ce qui évite aux petits CIVAM d?avoir à se
faire agréer organisme de formation.
Certains groupements d?associations se sont créés sur cette notion d?assis-
tance : la Maison commune des SEL fournit une assurance de groupe pas
trop chère, de plus elle offre des outils sur son site internet (29) ; tandis
qu?Énergie partagée ne subventionne pas, mais prête : c?est l?« assurance
vie » de la SAS (34). Habicoop a un rôle d?accompagnateur de projet, d?aide à
la constitution de groupes d?habitants, au montage financier et juridique des
projets, au partage d?informations juridiques, sociales. Habicoop organise
aussi des rencontres entre coopératives d?habitants permettant de créer des
liens au niveau national avec des coopératives de toute la France (37). Au ni-
veau des monnaies locales, il y a un échange d?informations: « On est même
en train de travailler avec quelques monnaies du Sud et peut-être du Centre,
sur un logiciel de gestion des monnaies locales, Kohinos, qui s?installe sur un
site Internet » (38). Comme l?exprime l?un des animateurs de R d?évolution:
«Si j?ai une question, je sais vers qui je peux aller, avoir des conseils d?expé-
riences [?] C?est de l?éducation permanente». Cette mise en réseau permet
CHAPITRE X | 107 106 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
également d?obtenir des soutiens financiers. Le financement participatif,
fondé sur des réseaux interpersonnels et professionnels, joue un rôle impor-
tant qui assure une indépendance vis-à-vis de l?action publique: « C?est une
évolution complète du milieu associatif, on voit avec Transiscope, Colibris
qui se mettent en réseau. Il y a maintenant une mise en réseau des initiatives
de transition qui n?existait pas il y a 4-5ans ; c?est récent. Avant toutes ces ini-
tiatives-là étaient dépendantes de l?action publique et maintenant elles sont
capables de se mettre en réseau, ne serait-ce par le financement participatif
qui n?existait pas [?] Tout ça est très connecté» (24).
Logique ascendante par agrégation
Ces réseaux se sont souvent constitués dans une logique ascendante par
agrégation progressive d?actions menées localement jusqu?à devenir natio-
naux. Ainsi de la fédération des ressourceries qui réunit depuis 2000 plus de
150acteurs de terrain, structures de l?économie sociale et solidaire (ESS) et
collectivités territoriales (39) ; on peut citer aussi l?association des Colibris
créée en 2007 sous l?impulsion de Pierre Rabhi afin de concrétiser la mobili-
sation citoyenne qui a soutenu sa candidature aux élections présidentielles
de 2002 ; ou encore Alternatiba qui a démarré à Bayonne en 2010. La par-
ticularité de ces réseaux est qu?ils trouvent leur origine dans un lieu et une
activité particulière qui a essaimé de proche en proche jusqu?à constituer un
réseau national. Pour Bresse Transition (23) il s?est agi de mettre en lien les
associations qui allaient un peu « dans le sens de ce qu?on voulait faire ». Le
CIVAM44 (13) se revendique « réseau ascendant » aidant chacun à dévelop-
per son idée. Pour GAB44 (8), l?autonomie du réseau est essentielle, qui va à
l?encontre de toute approche descendante. L?objectif de l?un des fondateurs
de l?AMAP de La Mée (3) est de créer de la coopération « à la base de la py-
ramide ». L?échelle régionale est souvent le premier échelon permettant de
s?ancrer dans les politiques publiques, de bénéficier d?un financement pu-
blic, mais l?organisation à l?échelle nationale permet de «faire masse et de se
faire entendre» (39). Pour R d?évolution (39), le réseau représente une force
pour défendre une vision ou un objectif commun, peser sur les politiques
nationales, « ne pas être des militants dans notre coin », en considérant que
« à force de réseau on arrive à changer la loi ». Pour la Cagnotte solidaire
du Blé pour demain (31), le local n?est pas suffisant, car il faut « sortir de sa
propre vision, pour s?ouvrir à l?imagination et puis pour faire réseau, pour
se fédérer pour construire des forces vives et se faire connaitre aux éche-
lons de la politique agricole ». Il s?agit donc de faire masse pour pouvoir vrai-
ment changer les choses et articuler les échelles locale et nationale: « Il faut
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 107
qu?il y ait des gens à un niveau local qui s?automobilisent et qui fassent des
choses concrètes, mais il faut qu?ils se mettent en réseau, comme les Villes
en transition l?ont fait». La notion de lobbying est évoquée par le créateur de
La Mine (36): « Le réseau local permet rapidement que des gens viennent,
mais le réseau national permet de faire pression, de mener une action de
lobbying » ; à l?exemple du réseau national des ressourceries qui a organisé
une journée à l?Assemblée nationale.
Un maillage dense de liens
Malgré le nombre limité d?activités prises en compte dans le cadre des in-
vestigations de terrain, l?existence de configurations des activités de la TE
en systèmes locaux se confirme ainsi en raison à la fois de l?échelle à la-
quelle elles se déploient et des liens fonctionnels et personnels multiples
qu?elles tissent avec des activités de même nature et avec d?autres activités
proches ou éloignées. Cet espace dit de « proximité » est connecté à toutes
les échelles et, de ce point de vue, chaque activité contribue à une dyna-
mique à la fois située et ouverte. Ce maillage, à la fois serré et largement dé-
ployé, offre une vision complétement renouvelée du local dans la mesure où
on l?observe au prisme de la transition écologique: « On ne peut pas exister
sans se battre [?], créer nous-mêmes nos réseaux, nos soutiens. Donc, on
participe forcément à pas mal de trucs, pour que ça existe, pour nous et pour
les autres. Résultats, c?est quand même très vite un maillage » (19). Le local et
le national se croisent sur le terrain et les activités se développent et évoluent
petit à petit, comme dans le cas de Tournugeois Vivant(24) : « On a participé
à la journée Alternatiba, à l?Alter Tour ; on a fait un café associatif [?] Il y a
des membres de Tournugeois Vivant qui sont également membres de Terre
de liens et le projet de développement de maraichage Bio, c?est avec Terre
de liens qui va louer à ESP ». Ou bien encore: « C?est tout le même réseau,
la Confédération paysanne, Terre de liens, etc. [?] Les gens de ces associa-
tions sont adhérents de chez nous donc c?est comme ça que l?information se
diffuse. » (21). Comme l?exprime le créateur de Véli-vélo (14): « les réseaux
se croisent ; tout se croise ; ce sont des boules de billard en fait ». Outils-Ré-
seaux (33) évoque pour sa part la «nébuleuse» que forment ses principaux
adhérents.
La défense d?une inscription locale d?une activité ne la restreint donc pas
à un espace donné, mais se trouve combinée avec l?appartenance à un ou
plusieurs réseaux dont l?ambition « à mi-chemin de la société civile et des
corporations professionnelles est de changer les pratiques, avant de chan-
CHAPITRE X | 109 108 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
ger les lois. » (Pruvost, 2013). Dans les trois phases historiques que M. Mor-
mont (2009) distingue schématiquement dans l?évolution de l?agriculture
de la seconde moitié du XXesiècle, la dernière phase est, selon lui, celle de
« l?émergence de territoires multiscalaires liée à la généralisation des enjeux
écologiques et au développement de nouveaux concepts ». Il observe ain-
si que « le territoire local n?est plus défini par une position dans une hié-
rarchie, ce qui permettait de parler d?enjeux locaux par rapport à des enjeux
de niveau supérieur ; c?est un espace singulier et situé à l?intersection de
différentes lignes de force et d?énonciation. » La revendication d?une forme
de proximité géographique est donc « corrélée à une exigence de proximité
relationnelle. » (Lohest et alii, 2020). Comme on a pu l?observer et comme
le confirme M.Pouzenc (2020) à propos des CSA (Community Supported
Agriculture), ce déploiement réticulaire peut avoir une portée internatio-
nale : « L?activité locale est très régulièrement reliée à des préoccupations
sociales et environnementales planétaires. On se sent citoyen du monde en
partageant l?idée qu?une voie efficace consiste à agir localement et à oeuvrer
au maximum pour la relocalisation de l?économie. Pour autant, ces revalo-
risations du local ne se limitent pas à un localisme, un repli sur soi rejetant
la mondialisation. Les réflexions sur les circuits courts s?appuient largement
sur le partage d?expériences à l?échelle internationale. »
Les trois « scénarios » esquissés dans la suite de cet ouvrage, bien que ne
mettant en scène qu?un nombre très restreint d?activités de la TE, donnent à
apercevoir cette interconnexion des thèmes et des lieux. Ils montrent que la
hiérarchie conventionnelle entre les différentes catégories d?établissements
humains ? village, bourg, petite et grande villes ? est totalement à recons-
idérer.
Une double dimension de transversalité
L?hypothèse du caractère transversal des activités oeuvrant à la transition
écologique a été posée dès l?origine de cette étude. On postulait que des
activités de différentes thématiques pouvaient au moins être en rapport les
unes avec les autres si ce n?est fonctionner ensemble. Le travail de terrain
a confirmé cette hypothèse bien qu?il n?ait porté que sur un nombre limi-
té d?activités. La surprise est venue de l?observation de cette transversalité
au sein même des activités de la transition écologique. Il s?est en effet avéré
lors des entretiens que l?on avait que très rarement à faire à une seule acti-
vité mais à plusieurs activités associées qui rejoignaient plusieurs dimen-
sions de la transition écologique et, prioritairement, l?approvisionnement
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 109
alimentaire. A partir d?une première activité, d?autres se développaient de
proche en proche dans des domaines connexes (ou pas), dans une très forte
dimension de transversalité inhérente pour nos interlocuteurs aux enjeux
écologiques. Par exemple, en même temps que l?agriculture et l?approvision-
nement alimentaire, certaines activités abordent également l?énergie et l?ha-
bitat (1, 8, 13, ?). De même, simultanément à une démarche d?économie
solidaire et à un engagement social, on se préoccupe d?approvisionnement
alimentaire (30, 38, 39, ?). Cette double dimension de transversalité des
activités est donc fortement liée à la démarche écologique ou environne-
mentale portée par les acteurs interrogés et les multiples réseaux dont ils
sont parties prenantes. C?est ainsi que des « convergences » émergent sur
un territoire à partir de croisements entre « alternatives concrètes » suivant
les termes des animateurs de R d?évolution (39). Ces derniers ont ainsi sus-
cité, en créant Terres de convergences, des croisements entre « les militants,
les associations qui ont de l?expertise sur des thématiques, le monde scienti-
fique et le monde politique et le public [?]. On invite les associations locales
à venir et à vraiment se découvrir un peu plus sur leurs actions, pour aussi
tisser le réseau ». Suivant cette logique, les lieux de rencontre deviennent
essentiels, comme le café associatif L?Embarqu? (25) que son créateur définit
comme un lieu de croisement « à l?intersection de différentes associations,
de mouvements-actions qui ont du mal à se retrouver parce que chacun est
dans son coin ». Pour Bresse Transition (23), « l?objectif de l?association est
de faire connaitre et de fédérer les initiatives locales en diffusant les infor-
mations, en partageant, mutualisant localement et en se mettant en réseau
au plan régional et national avec d?autres collectifs de la transition. »
L?un des fondements de cette ouverture du local réside donc dans la trans-
versalité, consubstantielle à la transition écologique, que l?on a pu constater
aussi bien chez les acteurs directs que chez les bénéficiaires, notamment
les consommateurs, ou chez les autres acteurs, partenaires et prestataires.
Il s?agit bien d?un engagement de caractère global en faveur de la transition
écologique. Raynal (2014) arrive au même constat dans le cadre de ses tra-
vaux portant sur les AMAP qui réunissent « des acteurs déjà impliqués dans
d?autres adhésions et engagements » et laissent entrevoir « un paysage social
et citoyen, alternatif, militant et solidaire ». Il observe ainsi que les adhérents
des AMAP « s?impliquent dans des associations axées, par exemple, sur la
sensibilisation et la défense de l?environnement, la promotion d?alternatives
économiques et, dans une moindre mesure, celles d?envergure internatio-
nale ». On retrouve bien chez les personnes enquêtées cette implication
dans diverses associations ou mouvements à finalité écologique ou environ-
CHAPITRE X | 111 110 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
nementale. On est bien en présence d?« un maillage enchevêtré d?affiliations
associatives croisées » (Pruvost, 2013).
Du bouche-à-oreille à Internet
Comment se faire connaitre quand on développe une activité dans une
petite ville, un village ou un bourg ? À quelles stratégies les activités de la
transition écologique font-elles appel et quels outils utilisent-elles à l?échelle
locale et au-delà ? Notamment, quel est le rôle d?Internet dans leur straté-
gie de communication ? Le côté informel de celle-ci ressort fortement, le
bouche-à-oreille représentant l?avantage de la proximité et de la visibilité
consubstantiel au local: « Mon étal de marché c?est mon Facebook » affirme
avec humour l?animatrice du Moulin des Essarts (19). Comme nous venons
de le voir, les activités acquièrent une certaine visibilité grâce à un réseau de
connaissances tissé dans le cadre de différentes associations, de rencontres
et d?échanges lors d?événements publics, en lien avec l?environnement (21).
Localement, il s?agit d?interconnaissances au sein de réseaux associatifs
et personnels, ou au quotidien sur les marchés. Certaines communes or-
ganisent des espaces de dialogue entre associations, comme le forum des
associations à Nozay. Les pratiques passantes que la proximité induit re-
présentent des relais évidents de l?information. À l?échelle régionale ou na-
tionale, les manifestations organisées par les réseaux comme Alternatiba ou
les Colibris, jouent un rôle très important. Les événements Alternatiba sont
cités et plébiscités par la presque totalité des personnes interrogées: « À Al-
ternatiba, on a fait la rencontre de gens qui pour nous, aujourd?hui, sont au
coeur de notre projet ; ce sont les gens d?Enercoop » (34). Tous les acteurs
rencontrés participent à des événements: « Terre de convergence, Forum des
usages coopératifs à Brest, rencontres MOUSTIC (mises en oeuvre d?usages
sociaux et sociétaux des TIC) ; rencontres Coconstruire en Belgique, etc.»
(33). La presse locale joue son rôle local et son impact est immédiat. Le jour-
nal apporte « la réputation » et avoir un article dans cette presse est très im-
portant mais elle ne prend pas toujours la mesure du local. Pour ACIAH (9)
la presse est encore trop tournée vers les grandes villes et les journalistes
ne se déplacent pas facilement dans le rural: « Si on était à Nantes et qu?on
faisait la même chose que ce qu?on fait ici, on aurait tout de suite un article
dans la presse départementale ou régionale [?]. Les journalistes de Nantes
ne vont pas faire 60km pour venir nous voir à Châteaubriant. »
Des sites et pages liées aux réseaux sociaux (Facebook, Instagram) existent
dans la plupart des cas, mais sans beaucoup de suivi ni d?illusion sur leur
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 111
efficacité réelle et ils ne sont que rarement mis à jour. La vente en ligne n?est
jamais envisagée. Tout au plus, des listes de diffusion par mail sont créées
permettant de transmettre l?information, voire de recueillir des commandes
groupées ou individuelles qui seront livrées sur le marché ou en boutique.
Certains acteurs de la TE ont un rapport critique à ces outils voyant une pe-
tite contradiction entre un engagement pour la transition écologique et le
recours aux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazone). Bulles de Zinc (11)
avoue essayer de disparaitre des réseaux sociaux pour des raisons écolo-
giques, considérant « qu?il y a presque un déni d?information de ne pas trop
vouloir en voir les conséquences parce qu?elles sont vraiment énormes ».
ESP (30) en revanche développe une véritable communication sur Facebook
avec une page pour chacune de ses activités (Économie Solidarité Partage, la
Ressourcerie de Tournus, l?activité d?espace vert, l?épicerie sociale): « Pour
chacune des activités, on communique beaucoup par-là » et trois milles
Friends sont ainsi recensés pour la seule ressourcerie. Internet est considéré
comme un outil collaboratif par certains acteurs rencontrés, permettant de
tisser des liens avec d?autres associations, en utilisant des outils et logiciels
libres considérés comme très en avance sur les questions collaboratives.
Outils-Réseaux (33) met ainsi en ligne des contenus ouverts à tous à travers
le site Interpole qui est né«d?une volonté commune du partage, de dispo-
ser d?un espace où mutualiser des ressources partagées au sein d?un réseau
élargi de formateurs agissant tous au sein de structures différentes [?] La
mise en ligne d?Interpole était aussi l?occasion d?ouvrir cet espace ressource
à d?autres qui partageraient à minima le sujet, la coopération, et l?ADN, le
partage de connaissance». Le fondateur d?Aïga (38) de son côté envisage à
terme de mettre en place le logiciel de gestion des monnaies locales en cours
de mise au point au niveau de leur groupement national et qui permettra le
paiement par mobile.
Représenter, rendre visible et lisible
Plusieurs notions ou figures ont émergé de ces enquêtes, celles de l?archipel,
du réseau multiscalaire, de la proximité en système, etc. qui témoignent de
tentatives de donner à imaginer ce qui se passe vraiment dans ces espaces.
Au-delà du simple recensement des activités, essentiel dans un premier
temps et très utile par ailleurs à la présente démarche, son objectif était bien
de mettre en évidence les liens qui existent entre les activités de manière à
représenter ce qu?illustrent concrètement ces différentes notions. Il y a donc
à connecter les actions en faveur de la transition écologique, mais aussi à
les donner à voir, les mettre en visibilité : « Il faut arriver à ce que les acteurs
CHAPITRE X | 113 112 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
se cartographient, à rendre visibles les choses pour que les choses puissent
se mettre en lien ; et du coup et retrouve l?idée de Transiscope ou des trucs
comme ça » (33). La priorité du récit collectif à structurer n?est-il donc pas
de révéler « de nouvelles façons de faire, de vivre, de s?engager, conscientiser,
représenter, imaginer, donner à voir ce qui déjà existe »? (Canabate, 2020).
Les schémas qui accompagnent ce chapitre, bien que limitées aux quelques
activités enquêtées au sein des 3 fenêtres régionales, représentent une pre-
mière tentative de mise en espace des systèmes locaux de la transition éco-
logique qu?elles contribuent à construire.
PÉRIMÈTRES ET RÉSEAUX
Schémas de déploiement spatial des activités de la TE
Ces schémas proposent une cartographie du déploiement spatial des acti-
vités de la TE établie sur la base des informations recueillies auprès des ac-
teurs rencontrés sur le terrain. Ils sont construits à partir des relations que
ces derniers entretiennent avec d?autres acteurs de la fenêtre régionale et
au-delà. Quatre types d?acteurs ont été distingués en fonction de leur contri-
bution au fonctionnement des activités : les acteurs « amont » qui parti-
cipent directement à la réalisation de l?activité (par exemple: fournisseurs
pour une AMAP ou une épicerie, « accepteurs » d?une monnaie locale, so-
ciétaires d?une centrale d?énergie?) ; les acteurs « aval » représentant les bé-
néficiaires de l?activité (par exemple : clientèle d?un marché ou d?un négoce,
personnes ou organismes recevant une aide ou bénéficiant d?un service?),
les partenaires et les prestataires qui contribuent indirectement au fonc-
tionnement de l?activité (organismes fédérateurs, donateurs ou financeurs,
experts?). Ces acteurs sont repérés sur deux cartes aux échelles régionale
et nationale et représentés soit par des points soit par des cercles quand la
relation concerne un groupe d?individus. Différentes couleurs permettent
d?identifier les acteurs amont et aval, les partenaires et les prestataires.
CHAPITRE X | 115 114 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
CAHIER 3
Périmètres et réseaux
Cartographies et illustrations
CHAPITRE X | 117 116 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
PÉRIMÈTRES ET RÉSEAUX
Schémas de déploiement spatial des activités de la TE
Ces schémas proposent une cartographie du déploiement spatial des activités de
la TE établie sur la base des informations recueillies auprès des acteurs rencontrés
sur le terrain. Ils sont construits à partir des relations que ces derniers entretiennent
avec d?autres acteurs de la fenêtre régionale et au-delà. Quatre types d?acteurs ont été
distingués en fonction de leur contribution au fonctionnement des activités : les ac-
teurs « amont » qui participent directement à la réalisation de l?activité (par exemple:
fournisseurs pour une AMAP ou une épicerie, « accepteurs » d?une monnaie locale,
sociétaires d?une centrale d?énergie, ?) ; les acteurs « aval » représentant les bénéfi-
ciaires de l?activité (par exemple : clientèle d?un marché ou d?un négoce, personnes
ou organismes recevant une aide ou bénéficiant d?un service, ?), les partenaires et
les prestataires qui contribuent indirectement au fonctionnement de l?activité (orga-
nismes fédérateurs, donateurs ou financeurs, experts, ?). Ces acteurs sont repérés
sur deux cartes aux échelles régionale et nationale et représentés soit par des points
soit par des cercles quand la relation concerne un groupe d?individus. Différentes
couleurs permettent d?identifier les acteurs amont et aval, les partenaires et les pres-
tataires.
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 117
CHAPITRE X | 119 118 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Restaurants
Clients
Clients (fromage)
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Le GAEC de la Rousselière et les Agités du
Biocal
Le GAEC de la Rousselière est une exploitation dédiée à l?élevage de vaches laitières,
à la fabrication de fromage et de pain, située à Châteaubriant. Elle propose de la
vente directe de fromage et de pain directement sur place.
Les acteurs en «amont » sont les parties prenantes au montage de la ferme dont les
fournisseurs et transformateurs de matières premières, les financeurs institutionnels
(subvention PAC, aide DJA), les organismes d?aide à l?installation, les associés et la
main d?oeuvre (dont un stagiaire venant de Corrèze).
Les acteurs « aval » sont d?une part les clients qui viennent acheter du pain et du
fromage à la ferme (ils viennent d?une quinzaine de kilomètres) et d?autre part
les épiceries, restaurants, magasins alimentaires et les marchés sur lesquels la
production est distribuée. Pour ces derniers, le périmètre d?achalandage atteint
jusque 50 kilomètres (Nantes et Rennes).
Les partenaires participent au fonctionnement de l?exploitation parmi lesquels
figurent notamment la Cuma (coopérative d?utilisation de matériel agricole) et le
Civam (pour des suivis de formation).
Les Agités du Biocal est un marché de producteurs installé sur la ferme de la
Rousselière. Ce marché propose des produits d?une quinzaine de producteurs
biologiques locaux.
Les acteurs en «amont » ont participé au montage du marché parmi lesquels figurent
principalement les producteurs (qui viennent d?un rayon de 30 kilomètres) ainsi que
les associés.
Les acteurs «aval» sont les clients du marché qui se confondent avec ceux du GAEC
de la Rousselière.
Les partenaires sont ici les structures dans lesquelles sont impliqués les associés à
titre individuel sur des sujets liés à l?agriculture biologique et à l?action syndicale par
exemple la confédération paysanne, Terroirs44, GAB44, AALVie. CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 119
CHAPITRE X | 121 120 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La Ferme du bois du parc
La Ferme du bois du parc est une boutique de producteurs installée sur une exploi-
tation agricole à Châteaubriant. Cette boutique propose des produits de plus d?une
centaine de producteurs locaux (90% de sa marchandise vient de 100 kilomètres) qui
fonctionne selon un système de dépôt-vente ou d?achat-revente selon le souhait du
producteur.
Les acteurs en «amont » ont participé au montage de l?activité de la ferme dont es-
sentiellement les producteurs dont 60% vient de moins de 40 kilomètres, 30% entre
40 et 100 kilomètres et les 10% restant au-delà. Figurent aussi les financeurs institu-
tionnels, la main d?oeuvre qui vient d?au plus loin de 20 kilomètres, des plateformes
de grossistes pour les produits qui ne se trouvent pas en local et des sites Internet
pour acquérir du matériel agricole (Leboncoin, agrofaire).
Les acteurs «aval» sont les clients de la boutique qui viennent en majorité de 30-40
kilomètres et d?au plus loin de 150 kilomètres ainsi que les lieux de distributions tels
que les marchés et les restaurateurs.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de la boutique
parmi lesquels figurent par exemple des foires (participation en tant qu?exposant),
des voisins agriculteurs pour des échanges de services, la Cuma (coopérative d?utili-
sation de matériel agricole) pour les principaux.
Producteurs (60%)
Clientèle régulière
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 121
CHAPITRE X | 123 122 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
L'AMAP Le Panier de la Mée
Le Panier de la Mée est une AMAP (Aide pour le Maintien de l?Agriculture Paysanne)
située à Châteaubriant. Comme toutes les AMAP, le Panier de la Mée distribue des
paniers alimentaires directement des producteurs aux consommateurs.
Les acteurs «amont» sont les producteurs qui fournissent l?AMAP et les coordinateurs
qui assurent la relation avec les producteurs. La majorité des producteurs vient d?un
rayon de 50 kilomètres sauf deux producteurs qui viennent de l?Ile d?Yeu (pour le
poisson) et du vignoble bordelais (pour le vin).
Les acteurs «aval» concernent les bénéficiaires des paniers, soit environ 80 adhérents
situés dans un rayon de 15 kilomètres autour de Châteaubriant.
Les partenaires sont le réseau des AMAP de Loire Atlantique ainsi que la Maison des
personnes âgées qui sert de lieu de distribution.
Réseau d?associations
locales
Adhérents
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 123
CHAPITRE X | 125 124 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Noz Jardin
Noz Jardin est une association dont l?activité est tournée autour de la réalisation
d?un jardin partagé situé dans le parc public de la ville de Nozay. Régulièrement, elle
réalise des trocs de plantes dans les communes avoisinantes.
Les acteurs en « amont » ont participé au montage de ce jardin partagé dont
les événements sont communiqués via les habitants et membres du conseil
d?administration de l?association, la mairie de Nozay qui a été à l?initiative de ce
projet ainsi que les donateurs de matériels.
Les acteurs en «aval» sont les adhérents qui cultivent au jardin partagé. Une diversité
d?acteurs y participe dont des particuliers, des associations, le foyer de jeunes
travailleurs. Figurent également sur la carte les participants aux trocs de plantes qui
viennent d?un périmètre d?une quarantaine de kilomètres.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de l?activité
de l?épicerie parmi lesquels figurent des associations de France partenaires dont
les adhérents bénéficient de réductions pour des achats à l?épicerie et dont les
événements sont communiqués via des affichages sur sa vitrine ainsi qu?un réseau
informel d?épiceries associatives du Grand-Ouest.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Habitants de Nozay
Adhérents
Visites simples
Participants aux
trocs de plantes
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 125
CHAPITRE X | 127 126 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Epicerie associative de Nozay
L?épicerie associative de Nozay propose des produits frais, secs et d?hygiène en
favorisant les producteurs locaux.
Les acteurs «amont» ont participé au montage de l?épicerie dont les événements
sont communiqués via les fournisseurs, les bénévoles à l?origine de ce projet, les
financeurs institutionnels et les salariés.
Les acteurs « aval » concernent les clients de l?épicerie dont l?essentiel vient de la
communauté de communes de Nozay.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de l?activité
de l?épicerie parmi lesquels figurent des associations de France partenaires dont
les adhérents bénéficient de réductions pour des achats à l?épicerie et dont les
événements sont communiqués via des affichages sur sa vitrine ainsi qu?un réseau
informel d?épiceries associatives du Grand-Ouest.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Bénévoles (création et
gestion du projet)
Clients
Réseau d?épiceries associatives
du Grand Ouest
Accord de réduction aux
adhérents des associations
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 127
CHAPITRE X | 129 128 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La ferme des Mimosas
La Ferme des Mimosas est une exploitation d?élevagede poules pondeuses située à
Rougé.
Les acteurs «amont» ont participé au montage de l?activité de la ferme parmi lesquels
figurent les fournisseurs de matières premières qui se trouvent majoritairement
dans un périmètre de 60 kilomètres, les financeurs institutionnels basés à Nantes et
Châteaubriant et le centre de conditionnement qui se trouve à Soudan.
Les acteurs «aval» sont les clients qui achètent les oeufs de la ferme, dont figurent
l?AMAP de Châteaubriant, des restaurants, des boulangeries, des épiceries, des
magasins de producteurs et des marchés. Ces lieux de distribution sont concentrés
autour de Nantes et Châteaubriant.
Les partenaires sont les acteurs qui participent au fonctionnement de la ferme, dont
figurent des collègues agriculteurs qui emmènent une partie de sa marchandise sur
Nantes, la CUMA (coopérative d?utilisation de matériel agricole), des agriculteurs
voisins pour des échanges de services ainsi que des organismes à diverses échelles
(régionale et nationale) dédiés à l?agriculture biologique et à l?action syndicale dans
le cadre de son investissement à titre individuel tels que la CIAP 44 (coopérative
d?installation en agriculture paysanne), le GAB 44 et le CAB (groupement des
agriculteurs biologiques ) et la confédération paysanne.
Les prestataires font référence ici au comptable, au vétérinaire, à l?abattoir et à une
entreprise de transformation agricole.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Dons pour le crowdfunding
Producteurs
Agriculteurs
Restaurants, boulangeries,
épiceries Bio et vrac
(livraison d?oeufs)
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 129
CHAPITRE X | 131 130 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les fourmis solidaires
Les Fourmis solidaires est un service indépendant du CSC (Centre socio-culturel)
intercommunal La Mano de Nozay qui propose des paniers solidaires aux habitants
de l?intercommunalité à un tarif adapté à leurs revenus.
Les acteurs en «amont » sont les parties prenantes au montage de ce service parmi
lesquels figurent les habitants de la communauté de communes de Nozay à l?origine
de cette initiative, un groupe d?habitants soutenus par la CSC pour monter le projet.
Les acteurs «aval» sont les bénéficiaires de ces paniers, c?est-à-dire des familles de la
CC de Nozay ainsi que des jeunes du foyer de jeunes travailleurs de Nozay.
Les partenaires sont les acteurs qui aident au fonctionnement de ce service dont
les bénévoles qui aident à la distribution des paniers, les commerces et les services
publics qui participent à la communication de ce service et des assistantes sociales
du département de Loire Atlantique avec qui l?association est en contact.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Habitants à l?initiative
de l?association
Écoles
Adhérents
Assistantes sociales
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 131
Assistantes sociales
CHAPITRE X | 133 132 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
ACIAH
ACIAH (Accessibilité, Communication, Information, Accompagnement du
Handicap) est une association située à Châteaubriant qui propose des ateliers
informatiques à partir du système d?exploitation Linux, libre de droit. Grâce à une
version adaptée aux personnes atteintes de déficiences visuelles, ACIAH forme un
large public en milieu rural.
Les acteurs « amont » ont participé au montage de l?activité d?ACIAH dont les
financeurs situés à Châteaubriant et à Nantes, les donateurs d?ordinateurs ainsi que
le développeur de la version Linux basé à Mulhouse.
Les acteurs « aval » sont les participants aux ateliers informatiques ainsi que les
clients qui achètent la version Linux disponible sur clé USB. La zone d?intervention
de ces deux types de prestation est bien distincte: les formations en présentiel ont
lieu essentiellement sur le département, tandis que les acheteurs proviennent de
l?international (jusqu?à Agadir).
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Clients pour les ateliers
Bénévoles
Réseau d?associations
locales
Communes de la C.C. de
Châteaubriant-Derval
Prestataire
Clients pour achat de matériel
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 133
CHAPITRE X | 135 134 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Têtàpoux
Têtàpoux est une association de sensibilisation à l?environnement et aux déchets
basée à Nozay. Elle organise régulièrement des balades de ramassage des déchets,
des ciné-débats, des journées d?échanges de gratuité, des animations dans les écoles
et des sessions d?observation des arbres et de l?environnement.
Les acteurs « amont » ont participé au montage de cette association. Il s?agit des
financeurs et des adhérents qui viennent d?une quarantaine de kilomètres.
Les acteurs « aval » sont les bénéficiares de l?activité de Têtàpoux. Il s?agit
esentiellement des écoles.
Les partenaires sont les acteurs qui aident au fonctionnement de l?association dont
les collectivités (pour de la mise à disposition de salle et de la mise en relation
notamment avec le syndicat de collecte des déchets), ainsi que diverses associations
et lieux dédiés aux loisirs et à la culture.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Adhérents
Écoles
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 135
CHAPITRE X | 137 136 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les Cigales de La Mée
La Cigales de la Mée est un Club d?Investissement pour une Gestion Alternative et
Locale de l?Epargne Solidaire (CIGALES) qui oeuvre en Loire Atlantique.
Les acteurs «amont» sont les parties prenantes au montage de l?activité de la Cigales
c?est-à-dire les apporteurs de fonds. Il s?agit de particuliers provenant des communes
du Pays de la Mée.
Les acteurs « aval » sont les porteurs de projets qui ont bénéficié des fonds de la
Cigales. La Cigales a financé trois projets:
- un financement de 3000¤ pour l?acquisition de poules pondeuses pour une ferme
d?élevage à Erbray. Ce projet a été financé en raison de leurs pratiques écologiques;
- un financement de 4000¤ pour l?acquisition de 40 hectares pour l?activité d?un
boucher-paysan, éleveur de vaches de race et de porcs à Mouais-Derval. Ce projet a
été financé en raison du maintien d?élevage de vaches de race sur le territoire et de la
promotion de la vente directe.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Bénévoles
Adhérents
Réseau d?associations locales
Co-titulaires
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 137
CHAPITRE X | 139 138 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le Pain sur la table
Le Pain sur la table propose un service restauration-traiteur ainsi que la fabrication
et vente de pains. C?est également un lieu d?expositions et de concerts pour artistes.
Les acteurs «amont» ont participé au montage du Pain sur la table. Il s?agit princi-
palement des fournisseurs (dont l?essentiel se trouve à une vingtaine de kilomètres),
des adhérents contributeurs au montage du projet, les financeurs et les salariés.
Les acteurs «aval» sont les clients du restaurant et de l?espace boulangerie, les orga-
nismes pour le service de traiteur (Auxerre pour la prestation la plus lointaine) et les
visiteurs aux concerts et aux expositions.
Les partenaires aident au fonctionnement de la structure. On trouve par exemple
les associations pour lesquelles le Pain sur la table met à disposition une salle pour
leurs réunions, la librairie de Cluny pour laquelle le Pain sur la table propose la dis-
tribution de livres.
Le prestataire concerne l?association Melting Popotte pour laquelle Le Pain sur la
table louera un local qui servira à la transformation de produits à terme.
Salariés
Service traiteur
pour les mariages
Clients du restaurant
et des événements
Clients de la boulangerie
Artistes exposants
Salariés
Prestataire
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 139
CHAPITRE X | 141 140 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le Moulin des Essarts
Le Moulin des Essarts est une exploitation agricole dédiée à la culture et la
transformation de céréales et la vente de pain. Cette exploitation est située à Lugny.
Par ailleurs, la gérante est impliquée dans des projets agricoles du territoire dont la
création de marchés et est investie dans plusieurs structures syndicales autour de la
paysannerie.
Les acteurs «amont» concernent les participants au montage de l?activité du moulin.
Il s?agit des fournisseurs de matière première et des moyens de production (le four à
pain a été acheté en Bretagne), les structures d?aide à l?installation et à l?acquisition
des terres, les financeurs, un organisme de certification et des paysans voisins pour
des échanges de matières premières.
Les acteurs « aval » sont les clients qui viennent acheter le pain directement à la
ferme ou sur les marchés sur lesquels les pains sont proposés.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Clients du marché de Chapaize (30%)
Clients du marché de Chapaize (70%)
Clients de la vente de pain à Sennecey
Clients du marché de Gigny
Clients de la vente de pain à Tournus
Clients de la vente de pain à Cuisery
Clients du marché de Cruzille
Clients du marché de Azé
Prestataire
Associations du département
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 141
CHAPITRE X | 143 142 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les Semeurs du possible
Les Semeurs du possible est une association dédiée à l?accompagnement de projets
d?installation sur des espaces tests agricoles. Elle est également impliquée dans
le projet RARE qui est une démarche participative pour accompagner la création
d?activités agri-rurales en Bourgogne.
Les acteurs « amont » sont les parties prenantes au montage des projets
d?installation. Il s?agit des porteurs de projets qui se trouvent dans chaque pays
de Bourgogne (Yonne, Nièvre, Côte d?Or), les salariés de l?association, le tuteur
de projet, la MSA (Mutualité Sociale Agricole) de Bourgogne qui est porteuse
des espaces tests, la cagnotte solidaire du Blé pour demain ayant contribué au
financement des projets d?installation, les collectivités propriétaires des terrains
(le cas échéant), les organismes de certification, les financeurs institutionnels,
l?association Terres de Liens pour l?aide à l?acquisition des terres.
Les acteurs « aval » correspondent ici les lieux tests qui se trouvent en Saône-et-Loire
et dans l?Yonne. Figure également l?AMAP Les paniers du Terroir laquelle sera
alimentée par l?activité des espaces tests.
Les partenaires concernent ici les centres de formation et les lycées agricoles
dans lesquels l?association présente les espaces tests dans les formations BPREA,
le Celavar qui co-porte les projets d?installation, le comité d?appui local qui
accompagne chaque installation en espace test dont les membres sont composés
de la collectivité sur laquelle se trouve le lieu test, la Safer (Société d?Aménagement
Foncier et d?Etablissement Rural), le Conseil départemental, les agriculteurs du
territoire, la Chambre d?agriculture et Bio Bougogne pour l?essentiel. Dans le cadre
du projet RARE, l?association a enquêté 70 habitants et paysans en Bourgogne
considérés ici comme des partenaires.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Enquête (agriculteurs
Lieu test
Agriculteurs partenaires
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 143
Enquête (agriculteurs et habitants)
En rouge : Porteurs de projet
En bleu : animateurs de
Communauté de communes,
FDSEA, Celavar, directions de
CFPPA, entreprises, agriculteurs
Bio, lycées agricoles et centres
de formation (dans chaque
département de Bourgogne)
CHAPITRE X | 145 144 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Tournugeois vivant
Tournugeois Vivant est une association qui traite des questions de l?alimentation et
de la santé sur le territoire du Tournugeois. Parmi ses missions, elle a notamment
réalisé un annuaire des producteurs Bio, elle a créé un fond de solidarité, elle
participe au programme de recherche POPSU (projets et stratégies urbaines) et a
mené une enquête sur l?offre de soin sur le territoire.
Les acteurs «amont» sont les bénévoles et membres du conseil d?administration
ayant participé à la création de l?association (essentiellement basés à Tournus)
ainsi que les financeurs institutionnels.
Les acteurs «aval» sont les différents acteurs interrogés dans le cadre de POPSU
(association, institutions, habitants, fédérations agricoles, supermarchés, ? ) et
dans le cadre de l?étude sur l?offre de soin (maison de santé et habitants). Figurent
également des collectivités accompagnées par Tournugeois Vivant pour des ateliers
participatifs.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Assemblée d?habitants de Mancey
Écoles de Tournus
Adhérents
Producteurs du guide
Associations culturelles
C.C. de Tournus, de Cuisery
et Sennecey-le-Grand
Familles bénéficiaires, marchés
et supermarchés de Tournus
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 145
CHAPITRE X | 147 146 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
L'embarqu'
L?embarqu? est un café associatif situé à Tournus.
Les acteurs « amont » ont participé au montage du café. Il s?agit des membres
fondateurs, des participants aux chantiers participatifs pour monter le café ainsi que
les adhérents. Toutes ces personnes viennent d?un périmètre de 15 kilomètres autour
de Tournus.
Les acteurs «aval» sont les bénéficiaires de l?activité du café associatif. Il s?agit des
participants aux «apéros découvertes» qui viennent également d?un périmètre de 15
kilomètres autour de Tournus.
Les partenaires concernent les acteurs ayant aidé au fonctionnement du café
associatif. Il s?agit des différentes associations avec lesquelles le café associatif a
participé pour l?Alter-tour, le palais de justice qui met à disposition une salle pour
faire les réunions ainsi que différentes associations et structures pour lesquelles le
café associatif s?associe pour faire des activités en commun. À la fin des travaux, le
café associatif servira également de lieu d?accueil de réunions pour les associations
de la ville.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Membres fondateurs
Adhérents
Citoyens et élus participant
aux réunions
Participants aux apéros
découvertes
Participants aux chantiers
particpatifs
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 147
CHAPITRE X | 149 148 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Le Système d'Échanges (SEL) de Cluny
Le SEL de Cluny est une association composée de membres qui s?échangent des
services et des biens entre eux.
Les acteurs «amont» font référence aux membres fondateurs de l?association.
Les acteurs «aval» sont ici les utilisateurs du système d?échange. Ces derniers sont
localisés dans un rayon de 20 kilomètres de Cluny.
Les partenaires concernent ici la mairie de Cluny pour le prêt de salle pour les
réunions, quelques réseaux (le réseau des SEL, Attac), les événements auxquels
participe le SEL de Cluny (les rencontres annuelles des SEL, le forum des
associations, le village Alternatiba, la fête de la biodiversité, des pièces de théâtre,
?) pour l?essentiel.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Membres
Familles adhérentes
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 149
CHAPITRE X | 151 150 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Economie, Solidarité, Partage (ESP)
Economie, Solidarié, Partage (ESP) est une association dédiée à l?accompagnement
de personnes en difficultés. Son siège est situé à Tournus. Elle mène plusieurs actions
dont la gestion d?une ressourcerie, d?une épicerie sociale et solidaire, d?un chantier
d?espace vert et un projet de maraichage biologique dédié à alimenter l?épicerie
solidaire. Elle participe également au projet de recherche-action POPSU (Plateforme
d?observation des projets et stratégies urbaines).
Les acteurs « amont » sont les participants au montage de cette association. Il
s?agit pour les principaux des bénévoles de Tournus ayant monté les différents
projets d?ESP, des producteurs qui alimentent l?épicerie solidaire (présents sur un
périmètre de 10 km), les déchetteries et les particuliers qui donnent des ressources
matérielles à la ressourcerie (situé sur 3 communautés de communes voisines,
à Chalon-sur-Saône, Mâcon et Branges pour l?essentiel), les grandes surfaces
(Tournus, Cuisery et Sennecey-Le-Grand) et la banque alimentaire de Chalon sur
Saône qui donnent des produits alimentaires pour l?épicerie solidaire, les financeurs
institutionnels, les salariés.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie Réseau des épiceries
sociales et solidaires
Associations régionales
Clients
Epiceries associatives
de Saône et Loire
Déchetterie et volontaires -
C.C. Terres de Bresse
Bénéficiaires et particuliers
Bénévoles et producteurs
Débarras (Branges)
Déchetterie
Clients (Chalon-sur-Saône)
Débarras (Chalon-sur-Saône)
Débarras (Mâcon)
Clients (Mâcon)
Bénévoles occasionnels
Commmunes de la C.C.
Communes et familles de la C.C.
Entre Saône et Grosne
Clients des portes ouvertes
Prestataire
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 151
CHAPITRE X | 153 152 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Du blé pour demain
Du Blé pour demain est une association de collecte de fonds citoyens à prêt zéro
destiné à financer des projets agricoles en Saône et Loire.
Les acteurs «amont» sont ceux ayant participé au montage de cette association. Il
s?agit des membres fondateurs (une dizaine de personnes) ainsi que les préteurs de
fonds (environ 80 particuliers). Ces derniers viennent généralement d?une quinzaine
de kilomètres du projet financé.
Les acteurs «aval» correspondent aux projets financés par l?association. Il s?agit des
trois lieux tests agricoles.
Les partenaires sont les parties prenantes au fonctionnement au fonctionnement de
l?association. Il s?agit de la cagnotte solidaire de Cluny pour laquelle l?association du
Blé pour Demain a aidé au montage, le club Cigales de Tournus dont l?association est
une émanation ainsi que le réseau national des cagnottes solidaires.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Membres fondateurs
Prêteurs de fonds - 15km
autour du projet
Prêteurs de fonds - 15km
autour du projet
Prêteurs de fonds - 15km
autour du projet
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 153
CHAPITRE X | 155 154 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Fruits Oubliés Cévennes
Fruits Oubliés Cévennes est une association dont la principale activité est consacrée
à l?édition de la Revue Fruits Oubliés et Biodiversité Cévennes qui traite des variétés
anciennes. Le siège se trouve à Saint-Jean-du-Gard. A cela s?ajoute quelques activités
annexes comme la réalisation d?inventaires de fruits oubliés sur le territoire Cévenol,
l?aide à la création de vergers, l?organisation de la fête annuelle de l?arbre, de la plante
et du fruit qui a lieu habituellement à Saint-Jean-du -Gard, l?organisation de concours
d?huile d?olive ainsi que la création d?un groupement d?achat.
Les acteurs «amont» sont les fondateurs de l?association1.
Les acteurs «aval» sont les lecteurs de la revue qui a des échos à l?échelle nationale
voire internationale, les participants à la fête annuelle de l?arbre, de la plante et du
fruit. Cette fête attire des visiteurs de Marseille, Avignon, Montpellier, Nîmes jusque
Lyon.
Figurent également dans cette catégorie les porteurs de projets pour la création de
vergers dans le Gard, en Lozère et dans la Vallée du Rhône ainsi que les adhérents au
groupement d?achat que se situent à une vingtaine de kilomètres de Saint-Jean-du
Gard.
Les partenaires sont les agriculteurs auprès de qui ont été mené quelques inventaires
de variétés anciennes et auprès de qui des greffons ont été récupérés pour fournir les
futurs porteurs de création de vergers, quelques organismes partenaires comme le
Parc Naturel Régional du Haut Languedoc, les événements (parfois internationaux)
auxquels l?association est invitée, quelques réseaux (semences paysannes et d?autres
groupes locaux de Fruits Oubliés), un producteur situé en Andalousie dans le cadre
du groupement d?achat, des associations de ramassage de plantes et et le centre de
pomologie créé par l?association pour l?essentiel.
1 La localisation des fondateurs n?est à ce jour pas connue.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Familles bénéficiaires
Pépiniéristes amateurs
Agriculteurs (don de greffons)
Agriculteurs (don de greffons)
Agriculteurs (don de greffons)
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 155
Lecteurs
Pépiniéristes
Visiteurs à la fête
Les fêtes de l?arbre de la
plante et du fruit et réseau
des semainces paysannes
CHAPITRE X | 157 156 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Les Survoltés
Les Survoltés est une association qui promeut la transition énergétique via le soutien
de projets citoyens de production d?énergies renouvelables (EnR), la promotion
des actions d?économie d?énergie et la sensibilisation citoyenne. Elle a par ailleurs
inauguré l?installation du premier parc photovoltaïque de France qui se situe sur une
ancienne décharge de la commune d?Aubais.
Les acteurs «amont» ont contribué à la création de l?association et à la mise en place
des activités. Il s?agit des sociétaires, des financeurs institutionnels, de la mairie
auprès de qui l?association loue le terrain d?occupation du parc photovoltaïque. Est
également considéré comme « amont » l?entreprise de fabrication des panneaux
photovoltaïques auprès de qui l?association a fait l?acquisition.
Les acteurs«aval» sont les bénéficiaires de l?activité de l?association parmi lesquels
figurent le fournisseur d?électricité
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Sociétaires locaux
Prestataire
Sociétaires internationaux
Sociétaires régionaux
Sociétaires nationaux
Sociétaires départementaux
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 157
CHAPITRE X | 159 158 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Aïga
L?Aïga est une monnaie locale qui est utilisée sur le territoire des Cévennes et du
piémont Cévennol. Elle est portée par l?association Cévennes en Transition dont
le siège est situé aux salles du Gardon.
Les acteurs «amont» ont pris part à la création de l?Aïga c?est-à-dire les membres
fondateurs.
Les acteurs «aval» sont les utilisateurs de l?Aïga.
Les partenaires concernent les contributeurs au fonctionnement de la monnaie
locale parmi lesquels on trouve les accepteurs de l?Aïga ainsi que les enseignes qui
ont installé un bureau d?échange, les différents groupes locaux de monnaie locale
pour des échanges et des prestations mutualisées (logiciel de gestion) ainsi que
des participations à des événements.
Le prestataire concerne l?imprimeur pour l?impression de la monnaie locale.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Espace d?échange de la monnaie
2
4 5
15
13
9
3
33 Nombre d?accepteurs de la monnaie
Bassin de vie du Vigan
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 159
CHAPITRE X | 161 160 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Rd'Evolution
Rd?Evolution est impliquée dans plusieurs projets dont une ressourcerie située
au Vigan. Elle est à l?origine de l?organisation de la Terre de convergence. Elle est
également Point d?appui au numérique (PAN) qui forme aux outils collaboratifs. Ses
locaux accueillent les réunions de certaines associations et des expositions. Elle a
également contribué à la rédaction de mesures pour le pacte Transition sur le volet
déchet.
Les acteurs « amont » ont participé au montage de l?association ainsi qu?au
démarrage des différentes activités dans lesquelles l?association est impliquée.
Figurent notamment, les financeurs, les donateurs, les salariés et bénévoles. Est
également considérée comme « amont » l?entreprise de fabrication des panneaux
photovoltaïques dont la ressourcerie a fait l?acquisition.
Les acteurs « aval » sont les bénéficiaires des diverses activités de l?association.
Figurent notamment les clients de la ressourcerie situés principalement dans la
communauté de communes du Pays Viganais et dans les alentours d?Alès, des
associations occupant les locaux de la ressourcerie pour leurs réunions, des artistes
qui viennent exposer leurs créations élaborées à partir d?objets récupérés par la
ressourcerie, etc.
Les partenaires sont surtout présents sur le territoire viganais parmi lesquels figurent
la mairie du Vigan, des associations et organismes impliqués dans le recyclage, la
solidarité, l?art du spectacle et la culture. Figurent également des réseaux à l?échelle
nationale et quelques associations à l?échelle internationale situées au Guatemala,
en Afrique et en Mongolie.
Agriculture, Alimentation, Approvisionnement
Solidarités, Apprentissage, Culture
Economie Sociale et Circulaire
Habitat, Mobilités, Energie
Clients de la ressourcerie
Clients de la ressourcerie
Apporteurs
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 161
CHAPITRE X | 163 162 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Diagrammes des réseaux interconnectant les activités de
la TE
Ces diagrammes offrent une représentation du local à partir des liens que
les activités de la TE entretiennent entre elles, tels qu?ils ont été décrits dans
le cadre des entretiens. Deux types de liens sont pris en compte dans leur
construction : les liens fonctionnels (en trait continu) et les liens interper-
sonnels (en pointillés).
Les vues isométriques qui complètent les diagrammes donnent à voir le
socle de l?urbanisation et la géographie physique des fenêtres régionales où
ces activités se sont déployées et illustrent leurs natures telles qu?elles nous
ont été rapportées.
CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 163
Réseau des activités de la TE enquêtées
en Pays-de-Loire
CHAPITRE X | 165 164 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE CHAPITRE 2 - LE LOCAL EN RÉSEAUX | 165
Réseau des activités de la TE enquêtées
en Bourgogne
Réseau des activités de la TE enquêtées
en Occitanie
CHAPITRE 3
Le local en perspectives
CHAPITRE X | 169 168 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
« Ce que montrent bien les récits, épopées locales, aventures collectives, ou les
théorisations, par-delà un désir commun de renouer avec l?engagement, de faire
évoluer le rapport aux institutions, de repolitiser la communauté, de créer du lien et
de l?interaction, c?est que chaque objet, urgence ou question à traiter oblige à penser
la situation locale et la spécificité de son local à soi. Quelle imbrication des échelles ?
Comment articuler horizontalité et verticalité ? » (Carle Z. et alii, 2017)
L?originalité de l?approche ici présentée était d?aborder simultanément les
notions de local et de transition écologique de manière à décrire et à spatia-
liser les dynamiques à l?oeuvre au sein de «fenêtres régionales». Elle se dif-
férencie ainsi des approches couramment menées jusqu?alors et portant sur
une thématique ou une filière spécifique (par exemple les circuits courts ali-
mentaires à travers les études déjà mentionnées). Le choix a été fait d?abor-
der la transition écologique dans toutes les dimensions revendiquées par
ses acteurs ? l?agriculture et l?alimentation, l?habitat, l?énergie et la mobilité,
la sociabilité, la culture et l?apprentissage, et enfin l?économie sociale et cir-
culaire - de manière à pouvoir ainsi identifier les liens propres à chacune des
activités contribuant à la TE, en même temps que les liens éventuels entre
activités de même thématique ou de thématiques différentes.
Les premiers enseignements qu?on peut tirer de cette approche valident
bien ce choix: comme on vient de le voir, elle a permis d?observer la trans-
versalité des motivations des divers acteurs rencontrés et de leurs activités,
qu?il s?agisse des filières et des relations qui associent entre elles des activi-
tés de thématiques identiques ou différentes, que ces acteurs soient situés
en amont (producteurs, fournisseurs, financeurs) ou en aval (clients, desti-
nataires, bénéficiaires). Cependant, la multiplicité des thématiques que la
notion de transition écologique introduit, la singularité des territoires régio-
naux explorés et la diversité des activités enquêtées limitent toute tentative
de généralisation des enseignements à tirer de cette démarche. Le rappro-
chement qui est fait entre ceux-ci et les résultats de travaux de recherche
déjà menés permettent malgré tout de pallier en partie à cette difficulté et
d?apporter des réponses aux hypothèses qui ont servi de points de départ à
cette démarche.
Dans leur prolongement, des questions prospectives sont esquissées : la
forte implication des « campagnes » dans la transition écologique ; la « juste
taille » de ces activités ; les ingrédients d?un nouvel imaginaire territorial
dont ces activités sont porteuses et d?où semble émerger une image renou-
velée du local. Elles restent à affiner à partir notamment des relations que les
acteurs de la TE entretiennent ou non avec les sphères politiques et adminis-
tratives, et de la manière dont ces dernières intègrent dans leur réflexion les
initiatives issues de société civile et contribuant à la transition écologique.
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 169
CHAPITRE X | 171 170 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
COLLECTIVITÉS EN MARGE OU PARTENAIRES ?
« L?impact de telles initiatives ne serait-il pas plus notable si les pouvoirs publics
soutenaient cet activisme local comme ils soutiennent les grands groupes indus-
triels ? » (Hopkins R., 2020)
A travers le discours des acteurs rencontrés, leurs relations avec les collecti-
vités - municipalité, communauté de communes, département, région - ap-
paraissent complexes étant donné la proximité et souvent l?indépendance
qu?ils revendiquent, notamment au plan financier. La faible implication et/
ou l?absence des collectivités au départ du déploiement des activités enquê-
tées ont été relevées lors de la plupart des entretiens : tient-elle à la volonté
des acteurs impliqués dans ces activités de ne pas dépendre du politique,
ou bien à l?absence d?attention portée par les élus à ces initiatives et activités
souvent discrètes, ou encore à la représentation que certains d?entre eux ont
de l?écologie et de ses promoteurs et donc à leur difficulté de prendre en
compte des activités qui sortent des cadres conventionnels de l?action pu-
blique ? Le fait que certaines activités de la TE manquent de visibilité tient
pour l?un de nos interlocuteurs au fait qu?elles ne sont pas relayées par l?ac-
tion publique locale.
Une grande partie des acteurs rencontrés semble en attente d?une recon-
naissance pour le moins, et parfois d?un soutien, de la part des collectivités
où se déploie leur activité. Ils déplorent le peu d?attention des élus à ce qui se
passe chez eux. Certains évoquent leur faible intérêt pour tout ce qui touche
à la transition écologique et, en même temps, le fait qu?ils semblent démunis
face à la mutation que cette dernière impose dans la nature et le périmètre
de leur action. De ce point de vue, la présence d?activités ne représente-t-elle
pas une véritable opportunité pour les collectivités à condition d?y prêter
attention et ne pas avoir d?a priori sur les acteurs, comme évoqué à la suite ?
Mettre des espaces à disposition
La principale attente des acteurs de la TE par rapport aux collectivités est la
mise à disposition de locaux. En particulier au moment du lancement d?une
activité : « Au début s?est posée la question d?une localisation à moindre coût
et le maire de l?époque disposait de locaux très vastes et désaffectés » (26).
Certains élus voient ainsi l?arrivée des activités de la TE comme une oppor-
tunité de faire revivre un lieu et aident à leur installation (30), leur prêtent
un bout du parc public pour créer des jardins partagés (4), ou bien un local
municipal fermé après le départ d?un commerce est mis à disposition d?une
activité pour « relancer un truc pour soutenir la production locale » (19).
Certaines collectivités vont jusqu?à construire des locaux pour contribuer au
développement d?une activité. Ainsi, après avoir développé plusieurs acti-
vités sur la commune (boulangerie, restaurant?), Le Pain sur la Table (18)
a réussi à obtenir de la Communauté de communes la construction d?un
bâtiment de 340 m² et sa location pour y installer un laboratoire de transfor-
mation de produits alimentaires avec une cuisine centrale.
Face à la demande d?occupation des espaces publics de leur commune, les
élus adoptent des attitudes très diverses. Certains acceptent ou encouragent
l?occupation d?espaces ouverts (place, rue) pour y développer des activités
permanentes ou temporaires (marché, événements, etc.) ; d?autres la re-
fusent suscitant l?incompréhension de certains acteurs : « Ce sont des biens
communs les places publiques, donc ça appartient à tous les habitants. »
(10). L?exemple de l?exploitant du Moulin des Essarts (19) illustre bien ces
deux attitudes : après le refus du maire de la commune où se trouve son
exploitation de démarrer un petit marché de producteurs, il a finalement
trouvé à 17 km de sa ferme un maire qui a accepté de l?accueillir, et qui, au
bout de 7 ans, va y installer l?électricité. Une convention d?occupation de l?es-
pace public permet de mettre en place une cabane de boite à dons (21), ou
un marché de producteurs ou même un parc photovoltaïque sur un terrain
communal, comme l?ont finalement obtenu les Survoltés (34).
Par ailleurs, le temps politique est souvent peu compatible avec l?implanta-
tion sur le long terme d?une activité dédiée à la transition écologique. Après
un certain temps, une municipalité peut souhaiter récupérer ses locaux ou
remettre en cause le versement de subventions (11). Ce qui va à l?encontre
du temps long inhérent à la mise en place d?une activité TE : « C?est lent à
mettre en place ; ça fait 7 ans qu?on existe et c?est maintenant qu?on reçoit
vraiment les fruits de notre persévérance. » (19). C?est la raison pour laquelle
les conditions d?installation (bail, subventions, ?) doivent assurer une cer-
taine pérennité : « Il faut que les élus s?engagent de manière pérenne. » (13),
comme ils l?ont fait pour Radio-Bresse (26) en leur attribuant un bail em-
phytéotique de 99 ans. Le souci d?indépendance vis-à-vis du politique de la
plupart des acteurs de la TE joue également dans leur choix d?implantation:
« La commune nous a proposé un lieu en plein centre-ville, [?] mais on ne
voulait pas être à la remorque de la municipalité qui peut changer. On vou-
lait un lieu autonome » (25).
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 171
CHAPITRE X | 173 172 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La question des subventions suscite des points de vue contrastés : soutien
ou « baiser de la mort », proximité ou indépendance. Nombreux sont les ac-
teurs rencontrés qui revendiquent, au moins au départ de leur activité, leur
refus des subventions : « On s?est toujours débrouillé pour ne pas avoir de
subvention ou si l?on avait des subventions, c?était pour quelque chose d?ex-
ceptionnel, une rencontre, quelque chose comme ça. On ne voulait pas que
la subvention entre dans le fonctionnement parce que très rapidement tu
te trouves en situation d?instabilité, c?est le baiser de la mort. Donc on pré-
fère être frugal dans notre fonctionnement de structure, mais en ne devant
rien à personne » (33). C?est également le cas de Bresse Transition, du SEL,
d?ACIAH qui reçoivent des subventions du CCAS et de la communauté de
commune, mais compte essentiellement sur les appels à projets pour finan-
cer leur activité.
Qu?est-ce qu?on peut faire ensemble ?
C?est donc un rapport à double sens avec les collectivités qui est revendiqué
ou constaté : « On dit aux politiques : si vous voulez réussir la transition sur
votre territoire, vous pourrez le faire qu?avec des citoyens ; et on dit aux ci-
toyens : si vous voulez réussir la transition, vous êtes obligés de passer par
les collectivités locales » (34). Pour les animateurs de R?dévolution (39), les
élus ne leur font a priori pas confiance : « On est les zoulous ». Leur straté-
gie a donc consisté à agir d?abord de manière concrète et visible sur le ter-
ritoire, à créer des emplois et faire l?acquisition de leurs propres locaux, et
ensuite : « On a pu dire : on a éliminé cinquante tonnes de déchets et en
plus on est rentré dans le réseau national et on a créé des emplois. [?] Et
du coup avec ça, ils nous disent : qu?est-ce qu?on peut faire ensemble ? ».
Le rapport aux élus se situe donc à plusieurs niveaux et fonctionne dans les
deux sens. Les acteurs de la TE sont souvent en capacité d?apporter des ré-
ponses sur des sujets que les élus méconnaissent. C?est ce qui est évoqué
par certains de nos interlocuteurs à propos de la politique agricole : « Au-
jourd?hui, avec les plans climat, les PAT (projet alimentaire territorial), ils
(les élus) sont bien obligés de mettre le nez dans la politique agricole donc
ils nous ouvrent un peu plus la porte. Ce qu?ils aiment bien aussi chez nous,
c?est qu?on a des adhérents sur leur territoire, donc ils ont des interlocuteurs
qu?ils connaissent, ce qui n?est pas toujours le cas avec une Chambre d?agri-
culture ; ça, c?est important pour les élus ». On constate ainsi d?un côté des
élus qui sont souvent démunis face aux enjeux de la transition écologique,
de l?autre certaines associations en attente de soutien. Au dire de plusieurs
acteurs, les élus « ont envie aussi de s?appuyer sur des acteurs qui ont déjà
commencé cette transition parce qu?on les sent un peu démunis sur com-
ment faire cette transition, comment créer des emplois économiques avec
la transition » (39). L?enjeu consiste alors à faire de la formation auprès des
élus comme le GAB 44 (8) qui a développé un catalogue à destination des
collectivités (communes, communauté de communes, département) pour
les aider à développer l?agriculture Bio sur leur territoire. Cette formation va
jusqu?à des prestations d?accompagnement des communes à l?écriture des
marchés publics pour intégrer des produits Bio et locaux. Pour GAB 44, (8)
la confiance des collectivités vient « une fois qu?elles ont compris que malgré
ce qu?on porte de manière militante, on a de la méthode, on a des projets
qui sont structurés, qui peuvent être calibrés avec les compétences qu?on
apporte, une vraie expertise, et qu?on peut même les aider à s?appuyer sur les
acteurs du territoire pour mener les projets ».
La transition écologique nécessite ainsi une rencontre entre les initiatives
du bas et les politiques. Ce qui est à rechercher « c?est un alignement entre
à la fois un besoin du territoire, des structures qui soient un peu éveillées et
des élus qui portent. » (33). Les aides de l?État ou des collectivités sont donc
jugées utiles, si ce n?est indispensables : « Beaucoup disent, la transition éco-
logique va venir des initiatives du bas ; alors c?est vrai que ça vient de là, il y
a beaucoup de choses qui se font, mais je pense qu?il faut vraiment des inci-
tations très fortes au niveau étatique pour qu?il y ait des choses fortes qui se
fassent. » (40). Pour les acteurs de Tournugeois Vivant (24) : « Si on veut avoir
une vision locale qui soit un peu structurée qui soit cohérente, à un moment
il faut que l?action publique s?en mêle ». Mais le contexte des territoires ru-
raux est complexe : « Il n?y a pas d?ingénierie [?] alors qu?on leur demande
tout et le reste ».
La Communauté de communes plébiscitée
L?échelon administratif de la Communauté de communes est évoqué la plu-
part du temps et il semble plébiscité par beaucoup de nos interlocuteurs qui
le considèrent comme le plus pertinent du point de vue de la « cohérence
territoriale » : « Parce que la Communauté de communes est quand même
proche des communes qui la composent. Il y a des membres des conseils
municipaux de tous les conseils qui sont à la communauté de communes
[?] On est à 15 kilomètres d?un côté, 15 kilomètres de l?autre maximum,
donc en vingt minutes on est chez les uns chez les autres » (34).
Cet échelon territorial apparaît de plus parfaitement intégré par les per-
sonnes interrogées et représente pour la plupart d?entre elles leur périmètre
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 173
CHAPITRE X | 175 174 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
d?action : « Le projet (de paniers en circuit court) a été initié par des habi-
tants de la Communauté de communes de Nozay et de quelques communes
voisines » (7), le périmètre correspondant approximativement à celui de la
carte scolaire. Il représente également le rapport au politique des acteurs
interrogés : « On travaille avec l?intercommunalité parce qu?on est quand
même un petit territoire et puis on connait bien » (9). Solliciter cet échelon
permet parfois de pallier au refus d?une commune, de contourner parfois
une opposition d?ordre politique, et de bénéficier de subventions : « La com-
com de Cluny verse une subvention de dix mille euros pour le fonctionne-
ment, ce qui a beaucoup aidé, mais elle n?a pas réussi à mobiliser les maires »
(28). Autre témoignage (9) : « On est pas du tout soutenu par la municipalité
[?] C?est principalement l?intercommunalité ». Le cas de Melting Popot (18)
est emblématique d?une communauté de communes qui investit avec les
producteurs locaux Bio dans un projet de laboratoire alimentaire et qui, en
plus d?être propriétaire des murs, va aussi être bénéficiaire de sa production
pour approvisionner les crèches et les centre de loisirs.
ÉCOLOGIE DANS LES CAMPAGNES ?
« Et si, pour une fois, les ruraux nous montraient les voies de l?avenir ? » (Mul-
ler et alii, 1989)
Les résultats statistiques et du travail de terrain, bien que limités à des
échantillons régionaux, conduisent en effet au constat de la forte présence
d?activités contribuant à la transition écologique dans ces fenêtres et la coïn-
cidence de cette dernière avec les pratiques et valeurs du monde rural, où
cette transition semble être «faite depuis longtemps», comme l?exprime l?un
de nos interlocuteurs : « Je suis un ancien du Morvan, on a toujours vécu
comme ça. » (27).
De même, dans le cadre de leurs travaux portant sur les « espaces de faible
densité », majoritairement ruraux, L. Barthe et J. Milian (2011) considèrent
qu?ils apparaissent aujourd?hui « comme des terrains privilégiés de l?in-
novation sociale ». Leur « capacité d?inventivité [...] étroitement liée à la
maîtrise de la variété des ressources humaines et en capital social dont ces
sociétés sont dépositaires » pourrait, selon eux, en faire « des laboratoires
d?expérimentation dans différents registres à disposition de l?ensemble de la
société.» Cette forte prégnance de la transition écologique dans les espaces
ruraux a également été observée à l?échelle européenne par des chercheurs
qui ont analysé 80 initiatives de Transitions Towns en Belgique flamande:
« Many of them are located in towns and small cities in predominently ru-
ral areas. [?] Despites its strong presence in urban and suburban locations,
Transition towns, to a large extent, promotes rural values and practices. »
(Kennis et allii, 2014)1
Cette forte présence d?activités de la TE dans les campagnes conduit égale-
ment à interroger les évolutions des campagnes aux plans social et de leurs
aménités : s?agit-il de compenser l?absence ou la disparition des services et
des petits commerces alimentaires au sein des petits établissements hu-
mains (village, bourg, petite ville), ou bien simplement d?innover dans les
modes de faire et de vivre dans un contexte plutôt favorable à l?expérimenta-
tion locale, notamment dans les domaines agricole et alimentaire particuliè-
rement présents ? Elle peut aussi être interprétée comme une combinaison
de compensation et d?innovation apte à remédier aux difficultés auxquelles
les populations, notamment précaires, sont confrontées. Même si dans le
cadre du recensement réalisé, les activités liées à l?agriculture et l?alimenta-
tion sont dominantes, avec par conséquent un milieu plus favorable à leur
déploiement dans les campagnes, faut-il en conclure que les espaces situés
hors des villes représentent les lieux privilégiés de la mise en oeuvre de la
transition écologique, en relation ou pas avec les villes proches ? Et le rap-
prochement fait avec les pratiques vernaculaires, une certaine familiarité
avec les pratiques paysannes plus présentes dans ces campagnes est-il per-
tinent ?
De petits mondes ruraux interconnectés
Les configurations en systèmes des activités de la TE observées dans les dif-
férentes fenêtres régionales (cartes pages 163 à 165) en même temps que
leur connexion à d?autres échelles par différents réseaux de la TE, livrent
une image de « petits mondes » ruraux interconnectés. Bien que la question
de l?image que nos interlocuteurs ont de leur cadre de vie, rural ou cam-
pagnard, n?ait pas été directement posée, plusieurs éléments issus des en-
tretiens en esquissent certains traits. Le paysage dans lequel se déploient
les activités observées semble être composé de villages et de petites villes
associés le plus souvent au sein d?un périmètre élargi, celui d?une ou plu-
1 « Beaucoup d?entre elles sont situées dans des villes grandes et petites dans des zones à pré-
dominance rurale. [...] En dépit de leur forte présence dans des espaces urbains et périurbains,
les villes de transition, dans une large mesure, promeuvent les valeurs et les pratiques rurales. »
(Kennis et allii, 2014)
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 175
CHAPITRE X | 177 176 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
sieurs communautés de communes. La grande ville, quand elle est évoquée,
plutôt rarement il faut le souligner, apparaît en lointain arrière-plan. C?est de
manière indirecte que le rapport à la ville est mentionné et il est considéré
comme secondaire dans le fonctionnement des activités et dans la représen-
tation de leur espace de déploiement.
Comme on a pu l?observer, les activités de la TE se sont en effet développées
au sein de petites villes et de bourgs avec l?objectif d?être au service de leurs
populations. C?est le cas à l?évidence du CVSSB (28) qui promeut des « cen-
trales villageoises » dédiées à l?autonomie énergétique. Ces activités mettent
en relation des villages et une petite ville ou un bourg qui joue le rôle de
centralité locale avec des niveaux de population (de 3800 à 12000 habitants)
indépendants de leur position dans la hiérarchie administrative. On trouve
ainsi dans les exemples présentés trois sous-préfectures : Châteaubriant
(12000 hab.), Louhans (6400 hab.) et Le Vigan (3800 hab.) ; deux chefs-lieux
de canton : Tournus (5500 hab.) et Cluny, 4900 hab.) ; et Nozay (4200 hab.),
siège d?une Communauté de communes. Louhans, « capitale » de la Bresse
bourguignonne, est ainsi considérée comme « une agglomération, parce
qu?il y a quelques petites communes qui sont contiguës [?] et qu?elle repré-
sente un pôle, tant commercial qu?administratif, important » avec notam-
ment la sous-préfecture et « tous les services de l?Etat » (26).
Ce système villages-petite ville est relativement circonscrit : « Les gens qui
sont à Cluny ne viennent pas à Louhans, ils sont plus sur Macon. Même entre
Cluny et Chalon (sur-Saône), il n?y a pas de lien. Déjà les gens de Louhans
ont du mal à venir à La Chapelle-Saint-Sauveur » (23). Même observation au
sein de la fenêtre Bretagne-Pays de Loire : « A Châteaubriant on a tout, je n?ai
aucune raison d?aller à Nozay, j?ai des liens je connais un peu Nozay mais je
n?y vais pas. Mon bassin de vie est entre Châteaubriant et ici à Soudan (do-
micile) ; c?est 5 kilomètres » (3).
Là où « on peut faire bouger les choses »
Pour nos interlocuteurs, la campagne, avec ses petites villes, ses bourgs et
ses villages, représente un espace d?initiative, loin de l?image statique qui lui
est généralement attachée : « J?avais aussi envie de faire par moi-même, de
faire bouger les choses. A l?époque j?avais envie de faire une maison de paille
mais ce n?est pas intéressant de le faire en ville. Quand on cherche l?autono-
mie, ce n?est pas intéressant d?aller sur des territoires trop riches parce que
tout est trop cher » (3). Ou encore (23) : « Dans une réflexion aujourd?hui
mondiale, mondialisée, sur la mondialisation, on peut se rendre compte que
le local est une réponse. C?est une échelle où l?on peut agir. »
Cependant, la petite taille d?un village fait qu?« il faut le vouloir » : « Il faut
avoir à la fois l?esprit militant et l?envie de participer à un mouvement de
société qui ne soit pas que du retour vers soi-même » (19). L?association Les
Survoltés (34) est ainsi née de la prise conscience de quelques habitants
d?un village qui se sont dit : « On est isolés. Il n?y a rien qui se passe sur notre
village. Qu?est-ce qu?on fait, comment on peut faire ?». Ils ont projeté un soir
le film « Nos enfants nous accuserons » et à leur grande surprise, 80 à 90 per-
sonnes sont venues. C?est ainsi que leur projet a commencé.
Juste taille des activités et/ou bonne échelle de leur dé-
ploiement
Les propos recueillis auprès des acteurs interrogés, qu?ils portent sur les
notions de périmètre, d?archipel ou d?essaimage, abordent la question de la
« juste taille » évoquée par ailleurs par A.Canabate (2020) et qui permettrait
« notamment à un service, une organisation, une institution, une politique
de ne pas basculer dans sa propre ?contre-productivité?, [?] et qui, en cas
de choc, permet un haut degré de résilience». Cette question rejoint celle
de l?échelle des établissements humains où les activités de la TE se sont dé-
veloppées préférentiellement (petite ville, bourg, village). Elle rejoint aus-
si la difficulté à appréhender ce qui n?est pas quantitativement de grande
taille et concentré, mais petit, spatialement diffus, divers et multiple. On a
pu ainsi faire le constat que les personnes interrogées expriment une oppo-
sition entre les échelles, grande et petite, de déploiement des activités, avec
la difficulté pour elles de faire face à la concurrence des « grandes » (sur-
face, distribution, entreprise). On retrouve cette interrogation à propos de
la valeur socioéconomique des modes de production et de leur échelle chez
les promoteurs de la Low Tech (C.Lopez et O.Soulard 2020), dont certaines
des activités enquêtées peuvent être rapprochées: « Doit-on poursuivre la
course à l?effet d?échelle ou vaudrait-il mieux développer des ateliers et des
entreprises à taille humaine ? », ou plutôt, à la lumière de ce qui précède,
en permettre le maintien et encourager leur création suivant un processus
endogène et ascendant ? Se pose donc la questiond?une « juste taille » ou de
la « bonne échelle » favorable à la mise en oeuvre de la transition écologique,
en tout cas dans les quelques domaines abordés dans le cadre de la présente
étude.
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 177
CHAPITRE X | 179 178 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Autonomie ou interdépendance par rapport à la ville ?
Les entretiens menés auprès des acteurs de la transition écologique et les
représentations schématiques de leurs relations révèlent des configurations
de liens qui associent de manières diverses hameaux, villages, bourgs entre
eux et avec la petite ville proche, en excluant la plupart du temps la grande
ville ou la métropole située à proximité. On a pu également relever une cer-
taine distance qui semble aller parfois de pair avec des formes de ressen-
timent vis-à-vis des citadins et de leur représentation du monde rural. La
clientèle citadine des commerces et services dont les acteurs ont été ren-
contrés ne semble représenter qu?un plus pour eux avec la surprise de voir
que certains clients viennent d?aussi loin, comme s?en étonne notre interlo-
cutrice d?ESP (30) qui gère notamment une ressourcerie : « Bizarrement, on
a aussi des Dijonnais qui viennent parfois ici parce qu?ils ont entendu parler
de nous . » La distance à la ville, perçue par nos interlocuteurs, non pas tant
dans leurs propres pratiques mais dans le comportement des citadins vis-
à-vis d?eux, reste un élément de différenciation entre ville et campagne. Il
y a donc dissymétrie dans la perception des rapports ville-campagne. C?est
le sentiment de la créatrice de l?ACIAH (9) : « Je vous assure que la distance,
le fait qu?on soit à 60 kilomètres de Nantes, Rennes, Saint-Nazaire, c?est un
obstacle ». Et d?ajouter à propos de la presse locale : « Si l?on était à Nantes
et qu?on faisait la même chose que ce qu?on fait là, on aurait tout de suite
un article dans la presse départementale ou régionale. On n?a pas réussi à
l?avoir parce que les journalistes de Nantes ne vont pas faire soixante kilo-
mètres pour venir nous voir à Châteaubriant». De la même façon: « Pour
moi il n?y a pas d?isolement du tout ici. Quand on dit venez voir un spectacle,
non c?est en campagne, c?est loin, il y a de la route. Alors que nous on la fait
toutes les semaines cette route ou tous les 15jours et en fait je trouve que
c?est les gens des villes qui sont isolés » (11). Pour notre interlocuteur de Ra-
dio Bresse (26): « On a complètement changé de paradigme. On est dans la
proximité qualité, » alors qu?à une époque, « la proximité, c?était un enterre-
ment de première classe dans une zone rurale». Mais le rapport entre village
et ville-centre est parfois à double-sens. Ainsi pour le créateur du café asso-
ciatif l?Embarq (25) : « Pour moitié les gens sont de Tournus et pour l?autre
moitié viennent des communes rurales qui sont à 15 kilomètres de Tournus
et se sentent appartenir à ce réseau ; tout ce qui se passe à Tournus a des
échos pour eux parce qu?ils y viennent et en même temps parfois dans leur
commune il se passe des choses auxquelles nous on va participer : ça fait
réseau dans les deux sens. »
M.Pouzenc (2019) s?interroge de la même façonà propos des AMAP : « Est-
ce une manière de court-circuiter la ville et ses intermédiaires commer-
ciaux ? Ou de retisser le lien ville-campagne ? Quoi qu?il en soit, le dévelop-
pement des circuits courts n?est pas homogène et renouvelle les différences
entre territoires urbains et territoires ruraux. »
Nouvelles représentations, nouvel imaginaire, un change-
ment de focale
La présente démarche confirme ainsi l?urgence exprimée dans le cadre de la
recherche FRUGAL de « changer de focale » pour observer et représenter les
territoires en dehors des villes (Brès, Mariolle, Beaucire, 2017). Elle montre
que cette injonction s?applique également à l?observation des activités qui
s?y déploient que, pour la plupart, seules des études de terrain permettent
de découvrir, comme ça a été le cas de plusieurs activités de la « fenêtre » de
Bourgogne. Ces différentes interrogations conduisent à celle du renouvelle-
ment de la représentation sociale et des imaginaires induit par la transition
écologique, que cela porte sur ses acteurs ou sur les espaces où elle se dé-
ploie.
De nombreux travaux ont été consacrés aux mutations spatiales auxquelles
la transition écologique est susceptible de contribuer, notamment ses im-
pacts territoriaux à partir de l?approche «territorialiste» ou biorégioniale
(Magnaghi, 2014), ou architecturaux (matériaux biosourcés, architectures
vernaculaires), ou paysagers (dispositifs liés aux énergies renouvelables,
gestion de l?eau, évolution des paysages, économie circulaire, permaculture,
?). En complément, l?observation des activités dédiées à la transition éco-
logique dont les résultats sont présentés ici apportent quelques éclairages
sur la manière dont elles se déploient dans les espaces existants, et contri-
buent ainsi à l?occupation d?espaces souvent désertés par les activités com-
merciales et de service. Elle ouvre des perspectives inédites de représenta-
tion des campagnes, à partir des transformations en cours de leurs paysages
construits et ouverts.
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 179
CHAPITRE X | 181 180 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
CAHIER 4
Scénarios de la transition
Illustrations
CHAPITRE X | 183 182 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
TROIS SCÉNARIOS DE LA TRANSITION
Un important potentiel de transformation des territoires
Aussi bien le recensement des activités de la TE que le travail de terrain a
montré leur forte présence dans les campagnes françaises (rapportée à leur
population), et plus particulièrement dans les bourgs et les petites villes. Ils
ont ouvert des perspectives inédites de représentation des campagnes, à
partir des transformations en cours de leurs paysages construits et ouverts,
une partie des activités recensées venant occuper des friches bâties, des lo-
caux vacants ou des espaces publics désertés. A une autre échelle, l?inves-
tissement hebdomadaire de rues et de places de village ou de bourg par un
marché ou l?occupation temporaire par un événement ponctuel, troc ou fes-
tivité, contribuent également à la redynamisation des espaces publics des
petits établissements humains qui les accueillent, et à la réouverture des lo-
caux commerciaux souvent vacants qui les bordent.
Les trois scénarios présentés se déploient à partir d?établissements humains
de différentes échelles : une petite ville, un village et une ferme, chacun ac-
cueillant plusieurs activités de la TE portées par un acteur principal : Rd?évo-
lution (39,) Les Agités du Biocal (1) et le Moulin des Essarts (19). Quelle que
soit leur part d?imaginaire, ils ne sont pas pour autant utopiques, car ils s?ap-
puient sur ces dynamiques existantes qui témoignent d?une véritable impli-
cation dans la transition écologique, sociale et économique. Ils reposent sur
CHAPITRE 3 - LE LOCAL EN PERSPECTIVES | 183
la valorisation de ces dynamiques sous des formes négociées d?entente entre
les sphères associative, administrative et politique. Ils prennent comme fon-
dements l?animation de l?espace public, le respect du sol agricole et l?occu-
pation du bâti existant souvent délaissé. Suivant l?une des conclusions de
cette recherche, il s?agit d? « essaimer », d? « archipéliser », de « mettre en
réseaux » les activités et leurs espaces de déploiement.
Ces scénarios représentent en même temps des réponses possibles aux pro-
grammes promus actuellement par l?Etat et portant sur les territoires hors
des métropoles : l?« Agenda rural », dont la transition écologique, l?habitat,
la culture et le développement économique font partie des mesures prin-
cipales; « Petites villes de demain » considérant une nouvelle donne terri-
toriale fondée sur les deux piliers de la transition écologique et de la rési-
lience; « Actions coeur de ville » visant à améliorer les conditions de vie des
habitants des villes moyennes et à conforter le rôle moteur de ces dernières
dans le développement d?un territoire élargi.
Partant de ces situations telles qu?elles ont été décrites par les acteurs ren-
contrées et d?observations de terrain, ce travail de représentation prospective
soulève des interrogations sur la mise en espace des multiples dimensions
de ce local abordé par le prisme de la transition écologique : transversali-
té des activités et des démarches, organisations en réseau, agencements en
systèmes locaux, etc.
CHAPITRE X | 185 184 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
La petite ville du Vigan
Petite ville et sous-préfecture, victime de la désindustrialisation, elle a été sélection-
née dans le programme « Petites villes de demain » de l?ANCT qui vise à « accompa-
gner les communes de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralité
sur leur territoire environnant et présentant des signes de fragilité ». La ressourcerie
du Pont est installée dans une ancienne usine désaffectée située au bord de l?Arre
et du « vieux pont », à proximité à la fois du centre-ville, de la grande surface com-
merciale, de différents équipements culturels (école musique, musée) et de quelques
commerces indépendants. Elle connait, à l?échelle nationale, une renommée impor-
tante pour avoir créé des emplois et développé localement de nombreuses autres
activités concernant l?énergie, l'organisation d?éco-rencontres, etc. Elle fait partie
des ressourceries fondatrices du réseau national des ressourceries. Dans l?avenir,
ses animateurs envisagent l?aménagement d?un plateau culturel pour accueillir des
initiatives artistiques et numériques. Ils ont également en projet d?aménager une bi-
bliothèque de rue, d?installer des panneaux solaires sur les grandes toitures des bâ-
timents du Vigan et de contribuer à la gestion des déchets dans la Communauté de
communes. Depuis quelques années, dans les villages alentour, une augmentation
significative du nombre de producteurs maraîchers et alimentaires a permis d?ouvrir
une boutique de producteurs et d?organiser durant l?été un marché de producteurs
qui se tient sur la place du centre ancien, en plus du grand marché du samedi.
Dans l?avenir, on peut imaginer une mise en relation plus évidente de l?ensemble de
ces activités, entre elles et avec le centre, autour d?espaces publics et de desserte re-
qualifiés. Cette dynamique pourrait contribuer à une image plus positive du Vigan,
avec la réouverture des commerces, l?occupation de bâtiments vides, et l?organisa-
tion d?événements dans l?espace public.
En projetant le développement des activités actuelles et en l?articulant avec un plan
d?aménagement des espaces publics, le scénario prévoit que les grands espaces dé-
diés au stationnement soient réaménagés pour accueillir des évènements, des es-
paces d?autopartage, de location de vélos (Le Vigan a mis en place dernièrement une
politique d?aide à l?acquisition de VAE). Le Supermarché pourrait contribuer à cette
dynamique et pourquoi pas être repris directement par les producteurs locaux. La
boucle qui relie l?Arre, le centre ancien commerçant et la ressourcerie deviendrait
support de rénovation du bâti ancien, immeubles aujourd?hui inoccupés et com-
merces fermés. Cet enchaînement de lieux et de liens deviendrait support d?activités
contribuant à la transition écologique et de transversalité entre les activités de la TE
et les habitants.
Toutes ces projections s?appuient sur des dynamiques existantes qui témoignent
d?une véritable implication dans la transition écologique, sociale et économique.
Demain la situation archétypale du Vigan peut être celle d?une petite ville « en transi-
tion», ouverte et solidaire, fondée sur « une mise en mouvement d?acteurs très diver-
sifiés (collectifs de citoyens organisés, entrepreneurs sociaux, institutions, experts,
?) » (extraits de l?Acte 2 de Terre de Convergence). https://terre-de-convergence.
org/
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Le village de Chapaize et le Moulin des Essarts
Petit village de 157 habitants qui accueille un marché hebdomadaire de producteurs,
Chapaize a vu sa population croitre et des initiatives associatives se développer (café,
fête?). À l?origine, on trouve le Moulin des Essarts, exploitation agricole produisant
des céréales et du pain, situé à Lugny. Sa créatrice, très impliquée dans le renouveau
de la paysannerie, cherchait un espace pour créer un marché de producteurs. C?est
le village d?à côté qui l?a accueilli et, aujourd?hui, ce marché hebdomadaire attire des
producteurs et une clientèle de plus en plus importante. Chapaize a depuis gagné
des habitants, notamment des jeunes, dont des potiers et des musiciens. Un festival
de musique et de cirque a été organisé dernièrement et des animations pour enfants
ont vu le jour.
Cette dynamique est fortement liée à l?accueil que les élus de Chapaize ont réservé
à ces activités. Elle montre comment les activités se combinent et transforment un
lieu. Au-delà de ce village, de nombreuses activités de la TE sont liées par des re-
lations interpersonnelles fortes qui se concrétisent dans de nombreux projets. Par
exemple, le Moulin des Essarts, avec Tournugeois Vivant et le groupe local Terre de
liens, mène un travail sur la démocratie alimentaire locale pour les hôpitaux, les col-
lectivités et les écoles, visant à faciliter l?approvisionnement et l?installation d?agri-
culteurs dans le coin.
Le scénario proposé s?appuie sur le fait que cette situation se développe avec une
augmentation du nombre de producteurs installés autour de Chapaize, attirés par
cette dynamique locale. D?autres activités culturelles, sociales, de mobilité, trou-
veraient également à s?implanter dans le village ou à proximité. Le site autour de
Chapaize étant boisé, une filière bois pour l?énergie ou la construction pourrait être
également créée.
La capacité d?accueil de Chapaize est faible et il ne s?agit pas de la développer, mais
au contraire de faire revivre le patrimoine bâti des villages, hameaux et fermes alen-
tour, car Chapaize, comme la plupart des villages français, est composé de plusieurs
noyaux bâtis. La proposition présentée ici reprend le souhait exprimé par l?un des
initiateurs de ce marché de limiter son rayon d?action à 30 km. Le modèle archétypal
du village est ainsi fondé sur un système productif d?environ 30 km de rayon réunis-
sant des villages et bourgs disséminés et des activités de la TE de différents domaines
(agriculture et alimentation ; sociabilités et culture ; habitat, mobilités et énergie ;
économie sociale et circulaire).
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La ferme GAEC de la Rousselière et les Agités du Biocal
Créée en 2015, sur une exploitation de 102 hectares déjà labellisée en Bio et située
en périphérie de Châteaubriant, la ferme a développé une activité très diversifiée
(production de blé et de lin, de lait et de fromage, fabrication de pain), mais égale-
ment des gîtes, du bois énergie avec les haies replantées dans le bocage. Cette ferme
accueille un marché Bio hebdomadaire avec une dizaine de producteurs. Une fête
du lait y a également eu lieu. Pain et fromage sont vendus au marché et dans des
commerces de Châteaubriant et de Nantes. Les échanges matériels et humains entre
d?un côté la ferme et son marché-Bio, de l?autre la ville proche, et plus loin la grande
ville, donnent corps à l?interdépendance entre ces échelles et à une représentation
d?un territoire étendue à la diversité de ses espaces, ouverts et bâtis.
D?autres activités implantées dans le centre de Châteaubriant et dans les villages
autour, certaines orientées vers la pratique du vélo, d?autres vers le numérique, le
réemploi, la solidarité?, développent ensemble des projets écologiques, comme le
festival de l?environnement. Le GAB 44 et le CIVAM 44 contribuent au renforcement
des liens entre ces activités. Les relations interpersonnelles sont très fortes et le mar-
ché en soirée à la ferme constitue un lieu de croisement régulier.
La ville de Châteaubriant, impliquée dans le programme national « Action coeur de
ville », pourrait trouver dans ce maillage associatif et économique, de nombreuses
réponses aux enjeux « d?amélioration des conditions de vie des habitants des villes
moyennes et au rôle que ces villes peuvent jouer dans le développement du terri-
toire».
(https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/programme-action-coeur-de-ville).
Dans la perspective de ce scénario, les fermes autour de Châteaubriant sont reprises
pour des activités économiques et transformées pour certaines en gites, d?autres
en lieu musical ou en production alimentaire, complétant ainsi un maillage pro-
ductif et diversifié des campagnes environnantes ; des éco-lieux s?implantent dans
des hameaux ; une filière de matériaux biosourcés s?installe dans une des fermes et
profite des déchets de l?agriculture pour expérimenter de nouveaux matériaux de
construction. La commune de Châteaubriant profiterait ainsi de cette dynamique
des hameaux et des fermes isolées pour conforter sa centralité et accueillir à son tour
des activités à vocation culturelle ou promouvant des mobilités et des énergies ci-
toyennes, l?économie circulaire et sociale, etc.
Ici, le modèle archétypal ne part pas de la ville pour rayonner vers ses « périphéries »
rurales, mais par inversion du regard, se déploie à partir d?une ferme, point de départ
d?un réseau visant à la transition écologique incluant une ville moyenne et une ville
coeur de métropole.
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CONCLUSION
Émergence d'un "local déployé"
CHAPITRE X | 199 CONCLUSION - ÉMERGENCE D'UN "LOCAL DÉPLOYÉ" | 199
Le « grand écart » des campagnes entre l?espace circonscrit du village et/ou
de la petite ville et le vaste horizon que laissent entrevoir les témoignages
des acteurs de la transition écologique recueillis dans le cadre de cette étude
et les réseaux auxquels ils participent nous a suggéré la notion de « local dé-
ployé » à de multiples échelles, du proche à l?international.
Comme l?évoque l?un des acteurs intérrogés (26) le local n?est plus à consi-
dérer comme un enfermement, mais « compte tenu de ses limites » il doit
être ouvert : « Dans le local il y a ce qu?on peut faire et ce qu?on ne peut pas
faire [?] Ce n?est pas un repli, ni un enfermement [?] Il y a différents types
d?échelle qui permettent d?être cohérent et d?être résilient.». Quelle que soit
l?activité concernée, on a toujours observé sa connexion à des réseaux de
différentes portées, régionale, nationale et internationale. Et l?international
est synonyme d?ouverture culturelle et de solidarité avec l?Afrique, l?Asie ou
l?Amérique du Sud (10, 16, 39).
Le local, abordé ici au prisme de la Transition écologique, n?a ainsi pas
grand-chose à voir avec un quelconque localisme. Les acteurs rencontrés
n?ont pas attendu les recommandations de certains chercheurs pour mettre
en pratique le «?local connecté?» qu?ils appellent de leurs voeux (Carle Z. et
alii, 2017, p.6-7), et le déploiement des activités qui ont fait l?objet d?entre-
tiens répond parfaitement aux recommandations qu?ils énoncent : «?Pas
de local tout d?abord qui, pour rester vivant, ne doive rester connecté. Le
local est un sas, un pas vers une autre échelle. Sans connexion, il est enfer-
mement. [?] Et son horizon se situe sans doute du côté du développement
d?une pratique et d?une culture des communs que la démultiplication des
initiatives citoyennes ne peut que venir vivifier et nourrir [?] Bref à l?hori-
zon, mais aussi dans les réalités des pratiques d?aujourd?hui, il s?agit bien de
soutenir un local connecté.?»
Cette double dynamique, sociodémographique, mais également culturelle,
conduit-elle à une transformation profonde et durable de ces campagnes
dans une perspective de transition écologique?? Assiste-t-on à l?émergence,
encore peu visible, d?un local spatialement inscrit, socialement connecté et
pleinement engagé dans la transition écologique ? Cette dernière renforçant
à l?évidence l?inscription spatiale des pratiques et des relations dans un es-
pace à la fois plus resserré et davantage déployé, qui combine taille réduite
de l?établissement humain, proximité et interconnexion des pratiques. C?est
ce que M.Mormont (2009) semble confirmer quand, à propos de ce qu?il
dénomme «?l?écologisation des campagnes?», il évoque «?une réinvention
du local, portée par l?émergence de nouveaux liens et réseaux de relations,
CHAPITRE X | 201 200 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
de nouvelles narrativités et formes d?ancrage des activités en lien notam-
ment avec l?écologisation?», bien éloigné des «?représentations fixistes des
campagnes françaises?» que dénoncent G. Laferté (2014) et V. Jousseaume
(2021).
Ce «?local émergent?» témoignerait ainsi concrètement de «?la valeur posi-
tive attribuée à ce qui est court, proche, petit, recyclé et recyclable?» (Veltz,
2019), situé et connecté, faut-il ajouter avec A.Kennis et E.Mathijs (2014)
à propos des Transition Towns: ?The outcomes of localisation efforts would
not be intrinsic, but contextual: they depend on which actors and agendas are
empowered by a specific scalar strategy. Therefore, its qualities are not ontolo-
gical but contingent. Second, it is argued that scale is both fluid and fixed [?]
Each scale is defined by and tied to the others.? 2
2 «Les résultats des efforts de localisation ne seraient pas intrinsèques, mais contextuels : ils
dépendent des acteurs et des agendas qui sont renforcés par une stratégie scalaire spécifique.
Par conséquent, ses qualités ne sont pas ontologiques mais contingentes. Deuxièmement, on
affirme que l?échelle est à la fois fluide et fixe [...] Chaque échelle est définie par et liée aux
autres. »
SITOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
CHAPITRE X | 205 204 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE SITROGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE | 205
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Bionabat : http://www.bionabat.com/
Centrale Villageoise Soleil Sud Bourgogne : http://soleilsudbourgogne.cen-
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Système d?échanges Libre (SEL) Clunisois : https://selclunisois.org/
Économie Solidarité Partage : http://economie-solidarite-partage.com/
Fruits Oubliés Cévennes : Fruits Oubliés Cévennes (fruitsoublies.com)
Outils Réseaux : http://outils-reseaux.org/
Les Survoltés : https://survoltes.fr/
Utopia : https://www.basededonnees-habitatparticipatif-oasis.fr/?UtopiA
Casalez : https://casalez.fr/
Aïga : https://cevennes-transition.fr/
RdEvolution : https://www.rdevolution.org
Troctestrucs : https://fr-fr.facebook.com/TrocTesTrucsFrance/
Le manoir de la Grée : https://www.facebook.com/Les-amis-de-plein-
gr%C3%A9e-721457404638439/
La Ferme du Mont Rouge : http://www.la-ferme-du-mont-rouge.fr
Jardin de l?Ail et de la Bourbonne :
Culture Nature 71 : http://www.culturenature71.com/
Soleil Citoyen 71 : http://www.soleilcitoyen71.fr/
Ô Saveur de l?Instant : http://www.osaveurdelinstant.fr
Les jardins du Brion :
La ferme du Campet : https://wwoof.fr/host/1207-La-Ferme-du-Campet
Etika Mondo : https://etikamondo.com/
Le Moulin des Essarts : https://terredeliens.org/montbellet.html
Le Jardin de l?Ail et de la bourbonne : https://www.gralon.net/mai-
ries-france/saone-et-loire/association-association-les-jardins-de-l-ail-et-
de-la-bourbonne-lugny_W715006814.htm
L?AMAP les Paniers de la Mée : https://www.amap44.org/item/amap-le-pa-
nier-de-la-mee/
Utopies concrètes : http://utopies-concretes.org/#/map
Villes en transition : https://www.entransition.fr/
Wwoof France: https://wwoof.fr/hosts?farmSale=true
Zero Waste France : https://www.zerowastefrance.org/lassociation/
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Sites consultés pour l?élaboration des cartes :
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Data.gouv.fr : https://www.data.gouv.fr/fr/
Observatoire des territoires : https://www.observatoire-des-territoires.gouv.
fr/outils/cartographieinteractive
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La Ferme du Bois du Parc : https://www.la-ferme-du-bois-du-parc-44.fr/
Noz?jardin : https://www.facebook.com/Nozjardins44/
Épicerie associative de Nozay : https://www.facebook.com/Epicerie.bio.lo-
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Les Fourmis Solidaires : https://lamano.centres-sociaux.fr/activites-2/
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GAB 44 : https://www.gab44.org/
ACIAH : https://aciah-formations-informatiques-pour-tous.fr/
La smala : https://smalassociation.wixsite.com/lasmala
Bulle de Zinc : https://www.bullesdezinc.fr/
Têtàpoux : http://lestetapoux.blogspot.com/
CIVAM 44 : https://www.civam.org/
Véli-vélo : www.veli-velo.fr
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LES AUTEUR(E)S
CHAPITRE X | 215 214 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Antoine Brès est architecte-urbaniste, docteur et HDR en urbanisme et
aménagement de l?université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur asso-
cié au CRIA/UMR Géographie-Cités et à l?UMR PRODIG, médaille de l?ur-
banisme 2020 de l?Académie d?architecture.
Son activité de recherche porte en particulier sur les figures discrètes de l?ur-
bain que donnent à découvrir les espaces d?urbanisation diffuse hérités du
rural. Il en explore le grain et la trame et interroge leurs capacités de trans-
formation spatiale et systémique dans la perspective de la transition écolo-
gique.
Il est l?auteur, entre autres, de Figures discrètes de l?urbain, à la rencontre des
réseaux et des territoires (MétisPresses, 2015), Atlas de Paris, avec Thierry
Sanjuan, (Autrement, 2010), « L?urbain à ses limites ? », avec L. Devisme,
in Pour la recherche urbaine, (CNRS Editions, 2020), «Les espaces de faible
densité, entre aménagement et développement local» avec Christophe
Quéva, in L?aménagement du territoire en France, dir. Xavier Desjardins et
Isabelle Géneau (La Documentation française, 2016).
Béatrice Mariolle est architecte, urbaniste, docteure et HDR en architec-
ture, professeure TPCAU à l?ENSAPL, chercheure à l?IPRAUS/ UMR AUSser
et chercheure associée au LACTH, directrice scientifique de la chaire « Accli-
mater les territoires post-miniers ». Chevalier de la Légion d?honneur et mé-
daille de l?urbanisme 2020 de l?Académie d?architecture, elle est Présidente
de l?association TEPOP.
Ses multiples activités d'enseignement, de recherche et de maitrise d'oeuvre
en architecture et en urbanisme, sont mises au service d'un engagement
dans les transformations environnementales et architecturales des terri-
toires en crise, particulièrement dans les quartiers populaires (Le Bassin
Minier Nord-Pas-de-Calais, le Grand Paris des quartiers populaires, les ter-
ritoires ruraux).
Elle est co-auteure de plusieurs ouvrages : Densifier-dédensifier, penser les
campagnes urbaines, avec J. M. Leger (Parenthèses, 2018), « L?architecte,
l?habitant et la nature : comment construire la connivence ? », avec B. Lizet,
et M. Linglart, in Les Carnets du Paysage, déchets n° 26, (Actes Sud, 2016),
M., Subagglo en représentations, avec P. Villien (Archibook, 2016), Subag-
glo 2030 et Tourisme, Grand Paris hors les murs, avec P. Villien (Recherche,
2012), Subagglo 2030, avec P. Villien (Recherche 2011).
Ils ont publié ensemble :
? Territoire frugal, les campagnes françaises à l'heure des métropoles, avec F.
Beaucire, MétisPresses 2017
? « De la ville résiliente aux territoires à énergie populaire : pour une implica-
tion locale des collectifs humains », in Quelles stratégies pour quels risques:
la ville en question, dir. B. Barroca, (Presses des Ponts, 2021)
?"Singularités comparées : transformer les figures rurales de l?urbain géné-
ralisé", in Contour - Comparing Habitats, EPFL, Lausanne, 2019
Ont contribué à la recherche "Le local au prisme de la transition écologique":
Lydia Thiérus (traitement statistique et enquêtes), Alix Lepoutre (enquêtes),
Pierre-Baptiste Tartas, Théo Catry et Kevin Mariolle (cartographie).
Les auteur(e)s remercient Sabine Barles, Valérie Jousseaume, Laurent Cail-
ly et Marc Dumont, ainsi que Florian Muzard et Sylvain Rotillon pour leurs
observations à mi-parcours et Anaïs Lefranc-Morin qui a suivi la démarche
côté ANCT.
LES AUTEUR(E)S | 215
ANNEXES
CHAPITRE X | 219 218 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE
Répartition des activités de la TE par fenêtre régionale selon les 4 thématiques
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie locale /
Sociale / Circulaire
Habitat / Mobilités
/ Energie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble des
Activités de la TE
1. Hauts-de-France (Picardie) 4,3% 2,5% 2,3% 4,8% 4,0%
2. Île-de-France 5,7% 3,3% 4,6% 7,7% 5,9%
3. Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) 7,5% 2,5% 3,4% 5,4% 5,8%
4. Grand Est (Lorraine) 5,2% 0,8% 1,1% 1,7% 3,1%
5. Centre-Val de Loire (Centre/Eure-et-Loir) 2,3% 0,0% 0,0% 2,3% 1,7%
6. Bretagne - Pays de Loire 9,8% 39,2% 12,6% 8,5% 12,8%
7. Occitanie (Languedoc-Roussillon) 12,5% 7,5% 14,9% 11,6% 12,1%
8. Nouvelle-Aquitaine (Limousin) 4,6% 7,5% 4,0% 2,6% 4,2%
9. Bourgogne-Franche-Comté (Bourgogne) 4,5% 6,7% 8,0% 4,0% 5,1%
10. Nouvelle Aquitaine (Aquitaine) 17,9% 4,2% 9,7% 12,5% 13,8%
11. Normandie 5,2% 0,8% 2,9% 1,7% 3,4%
12. Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) 8,2% 15,0% 18,3% 19,3% 13,6%
13. Occitanie (Midi-Pyrénées) 10,5% 5,8% 12,0% 13,9% 11,3%
14. Centre-Val de Loire (Centre/Loir-et-Cher) 1,8% 4,2% 6,3% 4,0% 3,3%
Total (n=1207) 100% 100% 100% 100% 100%
Source : Traitement LOCAL.
Champ : France continentale (hors Corse) - périmètre Frugal.
Note de lecture : 4.3% des activités concernant la thématique Agriculture/Alimentation/Approvisionnement sont localisées en Picardie.
Tableau 1
ANNEXES | 219
CHAPITRE X | 221 220 | LE LOCAL DÉPLOYÉ - LES CAMPAGNES AU PRISME DE L'ÉCOLOGIE ANNEXES | 221
Répartition des activités TE par ZAU et granularité
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale/sociale/
circulaire
Habitat / Mobilités /
Energie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble des
activités
1. Grand pôle 8,1% 10,5% 7,9% 13,7% 9,7%
0. hors zone habitée 5,3% 0,0% 12,5% 7,1% 5,9%
1. bâti & maison isolée 10,5% 18,2% 0,0% 0,0% 7,1%
2. hameau 10,5% 0,0% 12,5% 3,6% 7,1%
3. village 7,9% 9,1% 0,0% 7,1% 7,1%
4. bourg 15,8% 9,1% 62,5% 10,7% 17,6%
5. petite ville 36,8% 54,5% 12,5% 39,3% 37,6%
6. ville 13,2% 9,1% 0,0% 32,1% 17,6%
2. Couronne d'un grand pôle 41,6% 41,0% 49,5% 41,5% 42,4%
0. hors zone habitée 11,8% 7,0% 10,0% 5,9% 9,7%
1. bâti & maison isolée 17,9% 9,3% 8,0% 4,7% 12,6%
2. hameau 15,9% 2,3% 10,0% 7,1% 11,5%
3. village 15,4% 11,6% 14,0% 21,2% 16,1%
4. bourg 17,4% 27,9% 22,0% 20,0% 19,8%
5. petite ville 20,5% 39,5% 36,0% 35,3% 28,2%
6. ville 1,0% 2,3% 0,0% 5,9% 2,1%
3. Commune multipolarisée des
grandes aires urbaines
6,8% 6,7% 4,0% 4,4% 5,9%
0. hors zone habitée 9,4% 0,0% 0,0% 11,1% 7,7%
1. bâti & maison isolée 12,5% 0,0% 25,0% 11,1% 11,5%
2. hameau 18,8% 14,3% 0,0% 22,2% 17,3%
3. village 28,1% 42,9% 25,0% 0,0% 25,0%
4. bourg 28,1% 28,6% 50,0% 33,3% 30,8%
5. petite ville 3,1% 14,3% 0,0% 22,2% 7,7%
4. Moyen pôle 6,0% 7,6% 5,9% 13,2% 7,8%
0. hors zone habitée 7,1% 0,0% 0,0% 3,7% 4,3%
1. bâti & maison isolée 3,6% 0,0% 0,0% 0,0% 1,4%
3. village 3,6% 0,0% 0,0% 0,0% 1,4%
4. bourg 7,1% 25,0% 16,7% 11,1% 11,6%
5. petite ville 21,4% 12,5% 33,3% 18,5% 20,3%
6. ville 57,1% 62,5% 50,0% 66,7% 60,9%
5. Couronne d'un moyen pôle 1,1% 2,9% 1,0% 0,5% 1,1%
0. hors zone habitée 40,0% 0,0% 0,0% 0,0% 20,0%
1. bâti & maison isolée 20,0% 0,0% 0,0% 0,0% 10,0%
2. hameau 20,0% 33,3% 100,0% 100,0% 40,0%
3. village 0,0% 33,3% 0,0% 0,0% 10,0%
4. bourg 20,0% 33,3% 0,0% 0,0% 20,0%
6. Petit pôle 7,2% 9,5% 10,9% 8,3% 8,2%
0. hors zone habitée 14,7% 0,0% 18,2% 11,8% 12,5%
1. bâti & maison isolée 11,8% 0,0% 0,0% 0,0% 5,6%
2. hameau 11,8% 0,0% 9,1% 0,0% 6,9%
3. village 5,9% 0,0% 0,0% 0,0% 2,8%
4. bourg 8,8% 0,0% 18,2% 0,0% 6,9%
5. petite ville 41,2% 100,0% 54,5% 70,6% 58,3%
6. ville 5,9% 0,0% 0,0% 17,6% 6,9%
7. Couronne d'un petit pôle 0,9% 0,0% 0,0% 1,0% 0,7%
1. bâti & maison isolée 25,0% 50,0% 33,3%
2. hameau 25,0% 0,0% 16,7%
3. village 50,0% 50,0% 50,0%
8. Autre commune
multipolarisée
17,1% 16,2% 11,9% 10,7% 14,9%
0. hors zone habitée 12,5% 0,0% 0,0% 4,5% 8,4%
1. bâti & maison isolée 41,3% 41,2% 8,3% 9,1% 32,8%
2. hameau 20,0% 5,9% 25,0% 4,5% 16,0%
3. village 15,0% 17,6% 33,3% 27,3% 19,1%
4. bourg 11,3% 35,3% 25,0% 54,5% 22,9%
5. petite ville 0,0% 0,0% 8,3% 0,0% 0,8%
9. Commune isolée hors
influence des pôles
11,3% 5,7% 8,9% 6,8% 9,3%
0. hors zone habitée 15,1% 0,0% 22,2% 0,0% 12,2%
1. bâti & maison isolée 39,6% 0,0% 11,1% 21,4% 30,5%
2. hameau 18,9% 16,7% 11,1% 21,4% 18,3%
3. village 13,2% 33,3% 22,2% 0,0% 13,4%
4. bourg 9,4% 50,0% 33,3% 35,7% 19,5%
5. petite ville 3,8% 0,0% 0,0% 21,4% 6,1%
Répartition des activités de la TE par granulométrie et typologie des campagnes
Agriculture /
Alimentation /
Approvisionnement
Economie
locale/sociale/
circulaire
Habitat / Mobilités /
Energie
Sociabilités /
Apprentissage /
Culture
Ensemble
des activités
1. Camp. villes, littoral
et vallées urbanisées 44,8% 55,2% 57,4% 55,1% 49,9%
0. hors zone habitée 9,5% 3,4% 10,3% 6,2% 8,0%
1. bâti & maison isolée 12,4% 3,4% 1,7% 2,7% 7,3%
2. hameau 11,0% 1,7% 8,6% 3,5% 7,5%
3. village 11,9% 5,2% 8,6% 8,0% 9,6%
4. bourg 19,5% 25,9% 24,1% 17,7% 20,5%
5. petite ville 26,2% 50,0% 41,4% 40,7% 35,1%
6. ville 9,5% 10,3% 5,2% 21,2% 12,1%
2. Camp. agricoles et
industrielles sous faible 25,2% 30,5% 18,8% 16,1% 23,0%
0. hors zone habitée 11,9% 0,0% 0,0% 3,0% 7,4%
1. bâti & maison isolée 29,7% 25,0% 15,8% 6,1% 23,8%
2. hameau 20,3% 9,4% 26,3% 9,1% 17,3%
3. village 18,6% 25,0% 21,1% 30,3% 21,8%
4. bourg 14,4% 37,5% 31,6% 33,3% 22,8%
5. petite ville 5,1% 3,1% 5,3% 12,1% 5,9%
6. ville 0,0% 0,0% 0,0% 6,1% 1,0%
3. Camp. vieillies à très
faible densité 20,3% 6,7% 15,8% 14,6% 16,8%
0. hors zone habitée 15,8% 14,3% 18,8% 10,0% 14,9%
1. bâti & maison isolée 35,8% 14,3% 18,8% 20,0% 29,7%
2. hameau 23,2% 14,3% 0,0% 16,7% 18,9%
3. village 14,7% 42,9% 31,3% 16,7% 18,2%
4. bourg 8,4% 0,0% 25,0% 33,3% 14,9%
5. petite ville 2,1% 14,3% 6,3% 3,3% 3,4%
4. Hors champ 6,4% 7,6% 5,0% 10,7% 7,4%
0. hors zone habitée 6,7% 0,0% 20,0% 0,0% 4,6%
1. bâti & maison isolée 6,7% 25,0% 0,0% 0,0% 6,2%
2. hameau 6,7% 0,0% 20,0% 4,5% 6,2%
3. village 10,0% 12,5% 0,0% 9,1% 9,2%
4. bourg 10,0% 0,0% 40,0% 4,5% 9,2%
5. petite ville 43,3% 50,0% 20,0% 40,9% 41,5%
6. ville 16,7% 12,5% 0,0% 40,9% 23,1%
99. Communes de
classes différentes 3,4% 0,0% 3,0% 3,4% 3,0%0. Hors zone habitée 25,0% 0,0% 14,3% 19,2%
Source : Observatoire des territoires ; FRUGAL - Traitement LOCAL.
Champ : France continentale (hors Corse) - périmètre Frugal.
Tableau 2 Tableau 3
INVALIDE)