Baromètre des Transports de fret & de la Logistique n°6
Auteur moral
Fédération des entreprises de transport et logistique (France)
Auteur secondaire
Résumé
"L'Union TLF publie la 6e édition de son Baromètre des Transports de fret et de la Logistique. Cette publication vous apporte tous les 6 mois une analyse des statistiques publiques les plus récentes en matière de transports de marchandises et d'entreposage : climat des affaires, volumes d'activité, chiffre d'affaires, évolution des prix et de l'emploi."
Editeur
Transport et logistique de France
Descripteur Urbamet
Descripteur écoplanete
analyse statistique
Thème
Transports
Texte intégral
Contact : Christophe Marques ? Délégué aux affaires économiques ? cmarques@e-tlf.com ? 06 62 43 78 36
Baromètre
des Transports de fret
& de la Logistique
N° 6 ??Novembre 2025
Dans cette édition, vous trouverez, entre autres :
? le climat des affaires du TRM en octobre 2025 ;
? l?évolution des volumes d?activités des transports du 1er semestre 2025 ;
? l?évolution des chiffres d?affaires sectoriels jusqu?en juin 2025.
Sommaire Méthode
EN BREF
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
? Conjoncture internationale
? Conjoncture française
TRANSPORTS INTÉRIEURS
ET LOGISTIQUE
? TRM
? Fret ferroviaire
? Fret fluvial
? Activité des entrepôts
TRANSPORTS « OVERSEAS »
? Fret maritime
? Fret aérien
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Le Baromètre des transports de fret et de la logistique
analyse la plupart des statistiques publiques conjoncturelles
disponibles sur les secteurs des transports.
Ces données proviennent en majorité du Service des
données et études statistiques (SDES) du ministère de la
Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ainsi
que de l?Institut national de la statistique et des études
économiques (Insee).
Ce baromètre vous présente les statistiques les plus
récentes qui soient. Certaines sont publiées avec 1 mois de
retard ; c?est le cas du climat des affaires dans le TRM.
Certaines le sont avec 3 mois de différé, comme les chiffres
d?affaires sectoriels mensuels. D?autres ne sont disponibles
que 4 mois après, à l?image des volumes d?activités
trimestrielles.
Parce que nous tenons à exploiter au mieux l?ensemble des
indicateurs, malgré la diversité des dates de publication, nos
commentaires peuvent aller des derniers mois (octobre 2025
pour la présente édition) jusqu?à l?avant-dernier trimestre
(2e trimestre 2025).
Les variations présentées sont annuelles et/ou infra-
annuelles. Lorsqu?elles sont trimestrielles ou mensuelles, il
s?agit systématiquement de valeurs corrigées des effets
saisonniers et des jours ouvrés (CVS-CJO).
Lexique
a/a : variation d?une année sur la précédente
t/t : variation d?un trimestre sur le précédent
CVS : corrigé des variations saisonnières
CJO : corrigé des jours ouvrés
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 2
En bref
Conjoncture internationale
Le scénario d?une élévation généralisée du protectionnisme, susceptible d'entraîner une contraction des échanges
internationaux et de plonger l'économie mondiale en récession, ne s'est pas matérialisé. Les nouveaux droits de
douane états-uniens s?avèrent moins élevés qu'annoncés et les partenaires commerciaux se sont, en majorité,
abstenus d?user de rétorsion. Les importateurs états-uniens, soucieux de devancer l'application des nouvelles
taxes, ont provoqué un pic des échanges au 1er semestre. S?en est suivi un contrecoup logique mais limité. Le
Fonds monétaire international a ainsi réhaussé sa prévision de croissance mondiale pour 2025 : 3,2 %, soit 0,5
point de plus que sa précédente anticipation. En cette fin d?année, les incertitudes demeurent toutefois
prégnantes ; les nuages planant sur l'économie mondiale ne s?étant pas dissipés.
Conjoncture française
Portée par un rebond de l'investissement et des exportations (aéronautiques au premier chef), la croissance
économique française a accéléré au-delà des attentes au 3e trimestre (+0,5 % t/t). Avec un acquis de croissance
pour 2025 désormais de 0,8 %, l'objectif gouvernemental devrait être dépassé. La situation reste néanmoins
préoccupante : la consommation peine à redémarrer ; le climat des affaires et la confiance des ménages se
maintiennent à des niveaux nettement inférieurs à leurs moyennes de long terme.
Fret routier
Après une embellie estivale aussi timide que passagère, le climat des affaires sectoriel s'est à nouveau détérioré.
Les anticipations d'activité sont lourdement retombées en septembre-octobre. Les entreprises restent en tension
financière, avec notamment la difficulté de pleinement répercuter l'augmentation de leurs charges d?exploitation
dans leurs tarifs. La situation est critique : les marges sont comprimées ; le chiffre d'affaires stagne depuis l'été
2024 ; l'emploi ne repart pas ; l?investissement est au point mort et les défaillances n?ont jamais été aussi
nombreuses.
Fret ferroviaire
Depuis sa chute de 2022-2023, le fret ferroviaire français se redresse progressivement, par paliers. Au
1er semestre 2025, ses volumes augmentent de 3,9 % sur un an, portés par le trafic national (+5,7 %). Cette
évolution s'accompagne d'une nette progression des prix (+3,5 % sur un an au 2e trimestre).
Fret fluvial
Les tonnes-kilomètres fluviales s?affaiblissent davantage avec, au 1er semestre 2025, une contraction de 12 %
sur un an. Elles sont ainsi près d?un tiers inférieures à celles de 2019. Avec une demande en déclin, les prix ne
progressent pas. Après une relative stabilité en 2023-2024, leur trajectoire plate s?est brisée par le bas avec, au
1er trimestre, une baisse de 3,7 % relativement au trimestre précédent, soit un recul de 4,2 % sur un an. Les
prix ne sont pas remontés au trimestre suivant.
Stockage & Entreposage
Le secteur logistique a profité d?une légère reprise au 1er semestre 2025 (+1,4 % sur un an), après deux années
de baisse. D?après les relevés de l?Insee, ses prix ont progressé de 1,5 % sur un an au 2e trimestre. C?est là un
rythme insuffisant pour compenser la hausse des charges d'exploitation. Le chiffre d'affaires sectoriel accélère
quelque peu : +3,3 % sur un an au 1er semestre, marquant un rattrapage après le plat de l?année précédente.
Malgré cela, la demande de nouvelles surfaces d?entreposage baisse encore : -25 % sur un an au 3e trimestre et
-61 % sur deux ans. Après une nette contraction en 2024 (-20 %), les surfaces mises en chantier au cours des
9 premiers mois de l?année sont modérément remontées (+11 % sur un an).
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
TRANSPORTS INTÉRIEURS & LOGISTIQUE
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 3
Fret maritime
Avec 142 millions de tonnes de marchandises manutentionnées au 1er semestre 2025, l'activité des Grands ports
maritimes français et de Calais a progressé de 4,2 % relativement au semestre précédent. C'est là un mouvement
de reprise consécutif à une chute des vracs solides et liquides au 3e trimestre 2024. Le rattrapage n'est toutefois
que partiel du fait de contre-performances des vracs solides et du roulier au 1er semestre 2025. En glissement
annuel, l'activité portuaire accuse ainsi, dans son ensemble, un léger recul de 0,9 %. Les conteneurs EVP se
démarquent par une dynamique soutenue : +4,6 % sur un an. Cette progression s'inscrit dans une tendance
européenne, puisque les ports de Rotterdam et d'Anvers-Bruges affichent des EVP en hausse de 2,7 % et 3,7 %
respectivement. Les chiffres provisoires d'Haropa Port concernant ses EVP indiquent une poursuite de cette
tendance au 3e trimestre.
Fret aérien
Selon les données de l'IATA, le fret aérien mondial connaît cette année son niveau le plus élevé depuis au moins
2017. Entre janvier et septembre, les tonnes-kilomètres transportées ont progressé de 3,2 % par rapport à
l'année précédente. Les aéroports français affichent une dynamique moins favorable. D'après la DGAC, leur
tonnage de fret a reculé de 2,3 % au 1er semestre 2025, en glissement annuel, après une année 2024 en
stagnation.
Six faits marquants
1. Après une embellie passagère durant l'été, le climat des affaires du TRM s'est à nouveau détérioré à la
rentrée. Les anticipations d'activité à court terme ont lourdement chuté. Près d?un dirigeant sur deux déplore
encore un manque de demande. La situation des trésoreries demeure défavorable et la tendance des effectifs
ne s?améliore pas. Le solde d?opinion sur les investissements en projet atteint son plus bas niveau
depuis la crise financière de 2008 (hors 1er confinement sanitaire).
2. Sur longue période, le besoin national de transport routier est quasiment stagnant. Le volume des
tonnes-kilomètres assurées par les routiers français au 1er semestre 2025 (comptes propre + autrui) était en
effet identique à celui du 1er semestre 2019. En compte d?autrui spécifiquement, l?évolution n?est que de 2 %,
soit un taux de croissance annuel moyen de seulement 0,3 %.
3. Suivant les derniers chiffres d?Ellisphere pour l?Officiel des transporteurs, les défaillances d?entreprises du
TRM étaient au plus haut au 1er semestre 2025. Avec 1 281 entreprises concernées sur les 6 premiers
mois de l?année, elles augmentent de 3,7 % sur un an et de 48 % sur deux ans.
4. Le fret ferroviaire français se redresse progressivement. Au 1er semestre 2025, ses tonnes-kilomètres
augmentent de 3,9 % sur un an. Inversement, le fret fluvial reste mal orienté avec, au 1er semestre, une
contraction de ses tonnes-kilomètres de 12 %. Ses volumes ne représentent désormais plus qu'un tiers
de ceux de 2019.
5. L?activité logistique a profité d?une légère reprise au 1er semestre 2025 (+1,4 % sur un an), après
deux années de baisse. Au 2e trimestre 2025, ses volumes étaient néanmoins 12 % inférieurs au pic de 2022.
Les prix ont progressé de 1,5 % sur un an au 2e trimestre, un rythme insuffisant pour compenser la hausse
des charges. La demande placée d?entrepôts et les mises en chantier de nouvelles surfaces s?affichent en net
recul.
6. En glissement annuel, l?activité globale des grands ports français recule légèrement au 1er semestre
(-0,9 %). Cela s?explique par une chute des exportations de vracs solides (-30 %), une diminution des sorties
de vracs liquides (-3,7 %), comme des mouvements de rouliers (-4,2 %). L?activité « conteneurs » se
démarque avec une hausse des EVP de 4,6 % sur un an. Les données provisoires d'Haropa Port
concernant ses EVP renseignent une poursuite de cette tendance au 3e trimestre 2025.
TRANSPORTS « OVERSEAS »
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 4
Activité du 2e trimestre 2025
Volume
T2 2025, CVS-CJO *
Variation
trimestrielle
Variation
annuelle
1er semestre
2025 / 2024
TRM 42,2 milliards de t-km 0,8 % 0,8 % -0,1 %
Compte d?autrui 37,3 milliards de t-Km -0,2 % 2,0 % 0,5 %
Compte propre 4,9 milliards de t-Km 9,0 % -7,9 % -4,9 %
Fret ferroviaire 8,27 milliards de t-km -0,7 % 1,6 %
3,9 %
Fret fluvial 1,41 milliard de t-km 1,5 % -12,2 %
-12,0 %
Stockage &
entreposage
Activité mesurée en indice -0,7 % 1,0 %
1,4 %
Fret portuaire 71,2 millions de tonnes 0,7 % -0,4 % -0,9 %
Conteneurs EVP 1,38 million EVP 1,5 % 3,7 % 4,6 %
Fret aérien 559 500 tonnes 3,2 % -0,8 %
-2,2 %
*CVS-CJO : valeur corrigée des variations saisonnières et des jours ouvrés
Source : SDES, ministère en charge des Transports
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 5
Environnement
économique
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 6
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
Conjoncture internationale
Le scénario d?une élévation généralisée du protectionnisme, susceptible d'entraîner une contraction des
échanges internationaux et de plonger l'économie mondiale en récession, ne s'est pas matérialisé. Les
nouveaux droits de douane états-uniens s?avèrent moins élevés qu'annoncés et les partenaires commerciaux
se sont, en majorité, abstenus d?user de rétorsion. Les importateurs états-uniens, soucieux de devancer
l'application des nouvelles taxes, ont provoqué un pic des échanges au 1er semestre. S?en est suivi un
contrecoup logique mais limité. Le Fonds monétaire international a ainsi réhaussé sa prévision de croissance
mondiale pour 2025 : +3,2 %, soit 0,5 point de plus que sa précédente anticipation. En cette fin d?année, les
incertitudes demeurent toutefois prégnantes ; les nuages planant sur l'économie mondiale ne s?étant pas
dissipés.
Le commerce international s?est avéré
remarquablement dynamique
Le commerce international a fait preuve d'une résistance appréciable face au protectionnisme américain.
L?Organisation mondiale du commerce (OMC) qui, en avril dernier, envisageait une légère contraction des
échanges mondiaux de marchandises, anticipe désormais une progression de 2,4 % relativement à l?année
précédente. Le Fonds monétaire international (FMI), plus optimiste encore, mesure pour sa part non seulement
une progression mais une accélération du commerce.
Exportations mondiales de marchandises
Indice des volumes. Base 100 = T1 2019. CVS-CJO. OMC
Baromètre des échanges de marchandises
Base 100 = tendance récente. Juin 2025. OMC
Cette robustesse tient à la réaction des États, comme des entreprises, face à la menace de guerre commerciale :
? Les négociations bilatérales menées par les États-Unis ont abouti à des droits de douane plus modérés
qu?escomptés, oscillant entre 10 et 20 % pour une majorité de pays avec, en sus, des exemptions
sectorielles. La plupart des pays ayant renoncé aux mesures de rétorsion, l'ouverture du commerce
mondial a été relativement préservée.
? Les importateurs états-uniens ont anticipé les hausses tarifaires avec, pour résultat, un exceptionnel
afflux de marchandises au 1er trimestre, suivi d'un repli logique, mais mesuré, aux trimestres suivants. La
Chine a d'abord largement bénéficié des commandes anticipées, avant de subir une chute de ses ventes
vers les États-Unis. Faisant preuve d'agilité commerciale, elle a pu étendre ses débouchés en Asie, en
Europe et en Afrique. Ses volumes exportés n'ont ainsi fléchi que de 2 % au 2e trimestre par rapport au
1er, tout en affichant une progression de 9 % sur un an.
Les risques sur l?économie mondiale restent élevés. Aux États-Unis notamment, l'impact de la hausse des
droits de douane, d'abord amorti par les commandes anticipées, pourrait désormais se faire sentir plus nettement.
Pour cette raison, l?Organisation mondiale du commerce s?attend à un ralentissement des échanges l?an prochain
(+0,5 %).
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Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 7
La croissance économique mondiale résiste
Pour l?heure, la croissance économique mondiale ne fléchit pas malgré des protections douanières au plus haut
depuis 1945. Le Fonds monétaire international a ainsi relevé sa prévision pour 2025, la faisant passer de
2,8 % en août à 3,2 % en octobre. Cette nouvelle projection demeure néanmoins inférieure à celle établie fin
2024, avant les annonces tarifaires. La dynamique attendue approche 1,5 % pour les économies avancées et
4 % pour les pays émergents et en développement.
Croissance économique dans le monde
Taux de variation annuelle du PIB. 2024 et prévisions 2025-2026. FMI, octobre 2025
Les perspectives économiques des États-Unis ont été abaissées mais demeurent satisfaisantes (2,0 %), portée
notamment par une consommation intérieure encore résiliente et un assouplissement monétaire. En zone euro
(1,2 %), l'appréciation de la monnaie unique a accentué les difficultés de compétitivité, ce qui fait suite au choc
énergétique de 2022-2023, et s?établit dans un contexte de concurrence chinoise accrue. Des signaux
encourageants émergent néanmoins, dont une reprise progressive des marchés immobiliers et des
investissements productifs. L?Allemagne amorce un redressement graduel, après deux années de récession
(0,2 %). La France et l'Italie affichent une fois encore une croissance faible (entre 0,5 et 1 %). L'Espagne
maintient une dynamique soutenue (2,9 % prévu pour 2025, après 3,5 % en 2024). En Chine, la demande
intérieure ne redémarre pas encore. Sa croissance économique, excessivement dépendante des exportations,
ralentit d'année en année. Elle tomberait cette année sous le seuil de 5 %.
Les nuages ne se dissipent pas
Bien que les accords et renégociations avec les États-Unis aient contribué à calmer les tensions, le contexte
économique mondial reste empreint de grandes incertitudes et de fragilités. Les dynamiques temporaires
qui ont stimulé l?activité sur la première moitié de l?année, comme les comportements d?anticipation la baisse
des cours du pétrole, perdent de leur intensité. Et les risques sont multiples : reprise de la guerre
commerciale ; vulnérabilité budgétaire des États ; affaiblissement des structures institutionnelles et possible
correction des marchés financiers après une progression particulièrement vive des valorisations des entreprises
impliquées dans le développement de l?intelligence artificielle générative.
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 8
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
Conjoncture française
Portée par un rebond de l'investissement et des exportations (aéronautiques au premier chef), la croissance
économique française a accéléré au-delà des attentes au 3e trimestre (+0,5 % t/t). Avec un acquis de
croissance pour 2025 désormais de 0,8 %, l'objectif gouvernemental devrait être dépassé. La situation reste
néanmoins préoccupante : la consommation peine à redémarrer ; le climat des affaires et la confiance des
ménages se maintiennent à des niveaux nettement inférieurs à leurs moyennes de long terme.
Le climat des affaires demeure défavorable,
malgré une accélération du PIB au 3e trimestre
Comptes nationaux du 3e trimestre 2025
L'économie française affiche une performance appréciable au 3e trimestre, après un 1er semestre atone.
Selon les comptes nationaux en première estimation, le PIB y a augmenté de 0,5 % relativement au trimestre
précédent, dépassant ainsi la prévision de l?Insee comme celles des analystes. Contrairement au 1er semestre,
où les stocks portaient l'essentiel de la croissance, le 3e trimestre se distingue par :
? Un rebond de l'investissement des entreprises (+0,9 % t/t), après 7 trimestres consécutifs de baisse ;
? Une contribution positive du commerce extérieur, avec des exportations en forte progression
(+2,2 % t/t), grâce à l'aéronautique, la chimie et la pharmacie, et des importations en retrait (-0,4 %).
La consommation des ménages a été quasi-stable (+0,1 % t/t). Leurs achats de services ont ralenti alors
que leurs dépenses en biens, notamment alimentaires, ne se reprennent pas.
Avec un acquis de croissance de 0,8 %, l?économie nationale devrait dépasser l'objectif gouvernemental de
0,7 % pour 2025, malgré des indicateurs conjoncturels encore mitigés en cette fin d?année.
Climat des affaires & Confiance des ménages en octobre 2025
La performance du 3e trimestre ne devrait pas se réitérer au 4e. En octobre, le climat des affaires
français évolue sous sa moyenne de longue période depuis 19 mois consécutifs. Dans cet environnement morose,
on observe néanmoins une amélioration dans le commerce de gros qui s?approche de sa moyenne de long terme
après s?être maintenu nettement en deçà durant deux ans et demi. La situation des industries aéronautiques et
des biens d?équipement s?est également redressée. Celles des autres domaines industriels restent cependant
dégradées ; à l?image de l?agroalimentaire dont la situation se tend à nouveau. La confiance des ménages
demeure à un niveau particulièrement bas. Les Français redoutent toujours une forte remontée du chômage et
continuent ainsi à privilégier l?épargne.
Croissance économique
Taux de variation annuelle du PIB
Insee, Banque de France
Climat des affaires
Indice synthétique
Insee, octobre 2024
Consommation mensuelle
des ménages en biens
Md¤. CVS-CJO. Insee, septembre 2025
1,8
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6,4
2,5
0,9 1,1 0,7 0,9
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Prévisions de
septembre
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2019 2021 2023 2025
moyenne de
long terme
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2019 2021 2023 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 9
En octobre, l?inflation française n?était que de 0,9 %. L?érosion lente, mais continue, des prix des biens
manufacturés (-0,5 %) et la nette contraction des prix énergétiques (-5,6 %) expliquent cette faiblesse. Les prix
des services ont, eux, progressé de 2,4 % sur un an et ceux de l?alimentation de 1,3 %.
Compte tenu d?une inflation harmonisée en zone euro stable, à 2,1 % en octobre (résultat provisoire), la
Banque centrale européenne maintient pour l?heure sa politique monétaire.
L?aéronautique tire son épingle du jeu. La plupart des
autres grands segments industriels reste à la peine
En cumulé sur les 9 premiers mois de l?année, la production manufacturière française est stable (+0,1 %
relativement aux 9 premiers mois de l?année précédente). Au 3e trimestre, elle s?inscrit cependant en hausse de
1,3 % sur un an.
L?aéronautique se démarque avec un bond de 17 % sur un an au 3e trimestre. La cokéfaction et raffinage
(+6,6 %), les produits informatiques (+4,3 %), les équipements électriques (+1,5 %) et le textile
(+2,6 %) progressent également. Tous les autres grands segments industriels sont, au mieux, stables sinon en
baisse. La production des industries agroalimentaires a, par exemple, reculé au 3e trimestre de 2,7 % sur an.
Production de l?industrie manufacturière française
De janvier 2021 à septembre 2025. Indice base 100 = janvier 2019. CVS-CJO. Insee
Les visuels suivants présentent l?évolution de la production industrielle par secteur, de janvier 2019 (base 100)
à septembre 2025. À noter que les échelles diffèrent d?un secteur à l?autre.
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2021 2022 2023 2024 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 10
Transports
intérieurs
& logistique
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 11
TRANSPORTS INTÉRIEURS
Transports routiers
Après une embellie estivale aussi timide que passagère, le climat des affaires sectoriel s'est à nouveau
détérioré. Les anticipations d'activité sont lourdement retombées en septembre-octobre. Les entreprises
restent en tension financière, avec la difficulté de pleinement répercuter l'augmentation de leurs charges
d?exploitation dans leurs tarifs. La situation est critique : les marges sont comprimées ; le chiffre d'affaires
stagne depuis l'été 2024 ; l'emploi ne repart pas ; l?investissement est au point mort et les défaillances n?ont
jamais été aussi nombreuses.
Après une éphémère embellie cet été, le climat
des affaires du TRM s?est à nouveau détérioré 1
L'été avait laissé entrevoir un espoir d?amélioration. Les dirigeants des transports routiers de marchandises
ont témoigné d'une activité passée bien orientée, avec un solde d'opinion sur les volumes des trois derniers mois
légèrement au-dessus de sa moyenne de longue période. Cette embellie se révèle toutefois éphémère ; les
anticipations de demande étant lourdement retombées à la rentrée. À 96,9 points, l'indicateur synthétique
du climat des affaires sectoriel demeure sous sa moyenne de longue période (100 points), signe d?un marché
encore défavorable.
Climat des affaires du TRM
Indice synthétique. Base 100 = moyenne de long terme
Tendance d?activité passée et prévue
Solde d?opinion
En octobre, près de la moitié des dirigeants déploraient une insuffisance de la demande (46 %). Il s?agit
là d?une proportion élevée et plutôt stable depuis deux ans. À titre de comparaison, cette part n?était que d?un
tiers en 2019.
Tendance prévue de la demande
Solde d?opinion
Facteurs limitant l?activité
% des répondants
1 Les données de cette sous-section proviennent des enquêtes mensuelles de conjoncture conduites par l?Insee auprès des dirigeants
d?entreprises de transport de marchandises. L?édition ici présentée est celle d?octobre 2025.
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Prévue
Passée
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2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
LT 29%
Frein de l'offre
Demande insuffisante
46 %
0
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2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 12
Le solde d'opinion sur les prix de vente s'est affaibli aux 2e et 3e trimestres, reflétant le recul du coût du gazole
répercuté en pied de facture. Au-delà de cette variable « carburant », la capacité des entreprises à répercuter
convenablement dans leurs tarifs l?augmentation des autres charges s?avère limitée depuis deux ans
et demi (salaires, matériels, maintenance, assurance, frais généraux?).
Tendance des prix de vente
Solde d?opinion
Capacité à répercuter l?évolution des coûts dans les prix
Solde d?opinion. Données semestrielles
La compression des marges entretient la
fragilité financière. Le solde d'opinion sur la
trésorerie demeure particulièrement bas depuis
plus d'un an, ce qui soutient la vague des
défaillances d?entreprises du TRM.
Avec moins de projets d?embauches, les difficultés
à recruter se sont atténuées. En octobre, un
dirigeant sur trois rapportait des difficultés à
recruter du personnel roulant (35 %).
Situation de la trésorerie
Solde d?opinion
Tendance des effectifs
Solde d?opinion
Difficultés de recrutement
% des répondants
L?investissement est au point mort. Dans un contexte national empreint de fortes incertitudes politico-
économiques, notamment en matière de fiscalité des entreprises et des carburants, les dirigeants du TRM
temporisent les investissements. Le solde d?opinion qui en rend compte est au plus bas depuis la crise
financière de 2009, hors 1er confinement sanitaire de 2020.
Tendance prévue des investissements
Solde d?opinion
Incertitude économique ressentie
Solde d?opinion
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Prévue
Passée
LT
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2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
LT
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-5
0
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
LT
-30
-20
-10
0
10
20
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Prévue
Passée
LT
Personnel
roulant
35%
Personnel non
roulant 16%
0
20
40
60
80
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-30
-20
-10
0
10
20
30
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
LT
10
20
30
40
50
60
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 13
Les tonnes-kilomètres sont
relativement stables en tendance
Selon l?enquête « TRM » pilotée par le SDES, les routiers français ont assuré 84 milliards de tonnes-kilomètres
au 1er semestre 2025, comptes propre et d?autrui confondus. Ce volume, stable sur un an (-0,1 %), masque
des évolutions contrastées : une relative stabilité du compte d'autrui (+0,5 %), qui réalise 88 % des flux, et une
nouvelle contraction du compte propre (-5 %). Corrigée des variations saisonnières, l?activité en compte
d?autrui s?affiche toutefois en retrait de 0,9 % relativement au 2d semestre 2024.
À noter que le volume global du 1er semestre 2025 est quasiment identique à celui du 1er semestre 2019 (-0,2 %),
ce qui reflète une relative stagnation du marché sur longue période. En compte d?autrui spécifiquement,
les volumes du 1er semestre 2025 ne sont que 2 % supérieurs à ceux du 1er semestre 2019, soit un taux de
croissance annuel moyen de seulement 0,3 %.
Activité trimestrielle du TRM français
Milliards de t-km. Comptes propre + autrui. CVS. SDES
Au 2e trimestre, les prix du TRM sont stables sur un an
Au 2e trimestre 2025, les prix du TRM affichent une stabilité sur un an (+0,1 %). Cette évolution résulte de
deux dynamiques opposées :
? D'une part, un allégement des coûts des carburants ;
? D'autre part, l?alourdissement encore significatif de toutes les autres charges (salaires,
maintenance, assurances, péages?). D?après les relevés du CNR, les coûts d?exploitation hors gazole ont
progressé en octobre de 1,8 % sur un an. C?est là un rythme deux fois supérieur à l?inflation française.
Évolution des prix du TRM
Indice base 100 = T1 2019. SDES, Insee
Variation annuelle
42,3
44,0
40,4
42,2
39
40
41
42
43
44
45
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
95
100
105
110
115
120
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-2%
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 14
Le chiffre d?affaires sectoriel ne progresse quasiment pas
Au 1er semestre 2025, le chiffre d'affaires sectoriel a
progressé de 1,5 % sur un an, avec une réalité
divergente entre les 1er et le 2e trimestres : le 1er
bénéficie d'un effet de base favorable (+3,4 %),
tandis que le 2e, qui n?en bénéficie pas, stagne
(- 0,3 %). De fait, le chiffre d'affaires est plat en
tendance depuis l'été 2024.
Ce constat tranche avec la dynamique des ventes de
services, tous secteurs confondus (+2,7 % sur un an
au 2e trimestre 2025).
Chiffre d?affaires trimestriel du TRM français
Indice base 100 = T1 2019. CVS-CJO. Insee
Évolutions annuelles du chiffre d?affaires
Variations annuelles. Insee
L?emploi du TRM ne repart toujours pas
Emploi salarié dans le TRM compte d?autrui
Indice base 100 = T1 2019. CVS. SDES
Fin juin 2025, les établissements spécialisés en
transports routiers de fret employaient 426 900
salariés. Cela comprend le fret interurbain et de
proximité, les locations de camion avec conducteur et les
services de déménagement.
Après une érosion en 2023 et une stabilisation en 2024,
ces effectifs affichent encore une stabilité tendancielle
à l?été 2025 (+0,1 % sur un an). L'enquête de
conjoncture de l'Insee d'octobre n'annonce pas de
reprise d'ici la fin de l'année.
Sur 3 ans, l'emploi du TRM accuse un repli de 1 %.
Les entreprises organisatrices des transports
de fret (messagerie, fret express, affrètement)
employaient 121 100 salariés fin juin 2025. Cet
effectif est stable sur un an (+0 %) et quasi-
stable sur deux ans (+0,2 %).
Ces dynamiques sectorielles s?inscrivent dans un
contexte national également marqué par la
stagnation de l'emploi privé, tous secteurs
confondus.
Emploi salarié dans l?organisation des transports de fret
Indice base 100 = T1 2019. CVS. SDES
80
90
100
110
120
130
140
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Ens. des services
TRM
1,5%
0,3%
1,8%
-0,8%
5,3%
-4%
-2%
0%
2%
4%
6%
TRM Déménagement Messagerie,
fret express
Location
avec conducteur
Location
sans conducteur
2023 2024 S1 2025
98
102
106
110
114
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
TRM
Secteur privé,
hors intérim
98
102
106
110
114
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Secteur privé, hors intérim
Organisation des transports
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 15
Les défaillances du TRM battent des records
Défaillances d?entreprises du TRM par trimestre
En milliers. Ellisphere, Officiel des transporteurs
Le secteur « Transport et entreposage » (section H de
la nomenclature des activités françaises, qui comprend
les transports de fret et de passagers) subit encore
une vague de défaillances nettement plus
prononcée que le reste de l'économie nationale.
Cet écart défavorable s'est accentué durant l'été 2025.
Selon le cabinet Ellisphere, 645 entreprises du TRM
ont ouvert une procédure collective au
2e trimestre 2025 (redressements et liquidations).
C?est là un chiffre exceptionnellement élevé, en hausse
de 7 % sur un an et de 55 % sur deux ans.
Alors que la saisonnalité entraîne habituellement un
reflux des défaillances au 2e trimestre, cet effet n'a pas
été observé cette année, signe d?une situation critique.
Les immatriculations de poids lourds neufs reculent sensiblement
Après une modeste reprise en 2023 (+11 %) et en 2024 (+1 %), les immatriculations de poids lourds neufs
ont rechuté début 2025. Les 1er et 2e trimestres affichent respectivement un recul de 18 % et 21 % sur un an.
Le 3e trimestre remonte quant à lui légèrement (+1,5 %). Le cumul des 9 premiers mois de l'année aboutit à
une contraction de 14 % relativement à la même période de l?année précédente.
Immatriculations trimestrielles de poids lourds neufs
En milliers. Barres horizontales = moyennes annuelles. SDES
Cumuls sur 4 trimestres glissants
278 256 269 371 451
632 636
305
172 188
347
415
603 645
235
217 234
319
412
509
296
207
290
383
445
462
1 114
852
981
1 420
1 723
2 206
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
1er 2e 3e 4e
Trimestres
5
10
15
20
2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
20
30
40
50
60
70
2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 16
TRANSPORTS INTÉRIEURS
Transports ferroviaires
Depuis sa chute de 2022-2023, le fret ferroviaire français se redresse progressivement, par paliers. Au
1er semestre 2025, ses volumes augmentent de 3,9 % sur un an, portés par le trafic national (+5,7 %). Cette
évolution s'accompagne d'une nette progression des prix (+3,5 % sur un an au 2e trimestre).
Le fret ferroviaire se reprend lentement
Depuis leur chute en 2022-2023, liée au bond des coûts énergétiques, les tonnes-kilomètres ferroviaires déclarées
par les opérateurs se reprennent progressivement, par paliers. Au 1er semestre 2025, elles augmentent de
3,9 % sur un an ; avec dans le détail des trajets nationaux en hausse de 5,7 % et des trajets internationaux
en progression de seulement 0,8 %. L?activité n?est plus qu?en retrait de 9 % relativement à son sommet du
1er semestre 2022.
Les flux du 2e trimestre 2025 ressortent toutefois en léger retrait relativement à ceux du trimestre précédent
(- 0,7 % t/t). Entre avril et juillet, ceux-ci ont pâti d?une grève intermittente des aiguilleurs de la zone Paris
Nord. Inversement, ils ont profité de la réouverture au 31 mars des voies de la Maurienne, en Savoie,
amenant un progressif redémarrage du fret ferroviaire entre la France et l?Italie.
Activité trimestrielle du fret ferroviaire
Milliards de t-km. CVS. SDES
Variation annuelle
Une hausse des prix ferroviaires encore soutenue
Les prix français du fret ferroviaire, tels qu?observés par l?Insee via son enquête auprès des chargeurs, se sont
accélérés fin 2024 et début 2025. Ils s?affichent en hausse de 3,5 % sur un an au 2e trimestre 2025. Cette
accélération concerne aussi bien les flux nationaux qu?internationaux. Pour comparaison, l?inflation générale des
prix en France a sensiblement ralenti sur cette même période, n?atteignant plus que 1 % en juin. Les prix des
transports routiers de fret étaient, quant à eux, stables.
Prix du fret ferroviaire
Indice base 100 = T1 2019. CVS. SDES, Insee
Variation annuelle
6
7
8
9
10
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-30%
-20%
-10%
0%
10%
20%
30%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
National
International
Ensemble
90
100
110
120
130
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
2,5% 3,1%
0,9%
13,5%
2,1%
3,7%
-6%
-2%
2%
6%
10%
14%
18%
2020 2021 2022 2023 2024 S1 2025
International
National
Ensemble
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 17
Un chiffre d?affaires stable en tendance
Nous avons vu que l?activité ferroviaire, exprimée en tonnes-kilomètres, avait augmenté, tout comme les prix
des prestations. Pour autant, l?indice de chiffre d?affaires sectoriel, mesuré par l?Insee via les déclarations de
TVA, recule légèrement au 1er semestre 2025 relativement au 1er semestre 2024 (-1 %). Une possible explication
pourrait tenir au délai inhérent à la déclaration de TVA, celle-ci intervenant a posteriori des prestations. Une autre
explication pourrait reposer sur des activités tierces, sources de chiffre d?affaires pour les opérateurs mais non
parfaitement corrélées aux tonnes-kilomètres. L?écart de performance entre, d?une part, les volumes et les prix
du fret ferroviaire et, d?autre part, son chiffre d?affaires, reste un point à investiguer.
Chiffre d?affaires trimestriel du fret ferroviaire
Indice base 100 = T1 2019. CVS-CJO. Insee
Variation annuelle
TRM
Fret ferroviaire
80
90
100
110
120
130
140
150
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-20%
-10%
0%
10%
20%
30%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 18
TRANSPORTS INTÉRIEURS
Transports fluviaux
Les tonnes-kilomètres fluviales s?affaiblissent davantage avec, au 1er semestre 2025, une contraction de 12 %
sur un an. Elles sont ainsi un tiers inférieures à celles de 2019. Avec une demande en déclin, les prix ne
progressent pas. Après une relative stabilité en 2023-2024, leur trajectoire plate s?est brisée par le bas avec,
au 1er trimestre, une baisse de 3,7 % relativement au trimestre précédent, soit un recul de 4,2 % sur un an.
Les prix ne sont pas remontés au trimestre suivant.
Les volumes fluviaux s?affaiblissent davantage
Alors que le 1er semestre 2024 apportait l?espoir d?une reprise des tonnes-kilomètres fluviales (y compris
fluviomaritimes), celles-ci sont retombées sur la seconde moitié de l?année 2024. Au 1er semestre 2025, elles
étaient encore mal orientées, s?affichant en retrait de 12 % sur un an. Les flux sont un tiers inférieurs à ceux de
2019 (-31 %). La mauvaise récolte céréalière de l?année précédente et les difficultés du secteur BTP entretiennent
une demande faible.
Activité trimestrielle du fret fluvial
Indice base 100 = T1 2019. CVS-CJO. SDES
Variation annuelle
Le fret fluvial a enduré une baisse de prix au 1er trimestre,
sans reprise au trimestre suivant
Après leur vive inflation de fin 2021 à début 2022, aboutissant à un bond d?environ 20 % comparativement aux
niveaux de 2019-2020, les prix des transports fluviaux de marchandises s?étaient stabilisés en tendance en 2023
(+0,5 %) et 2024 (-0,5 %). Leur plate trajectoire s?est toutefois brisée par le bas au 1er trimestre 2025,
avec un recul de 3,7 % relativement au trimestre précédent et de 4,2 % sur un an. Il n?y a pas eu de
reprise au trimestre suivant (-0,3 % relativement au 1er trimestre et -3,2 % sur un an).
Prix du fret fluvial
Indice base 100 = T1 2019. CVS. SDES
Variation annuelle
60
70
80
90
100
110
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Nationaux, hors transit
Internationaux, hors transit
Ensemble, dont transit
-30%
-20%
-10%
0%
10%
20%
30%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
90
100
110
120
130
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-5%
0%
5%
10%
15%
20%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 19
LOGISTIQUE
Activité des entrepôts
Le secteur logistique a profité d?une légère reprise au 1er semestre 2025 (+1,4 % sur un an), après deux années
de baisse. D?après les relevés de l?Insee, ses prix ont progressé de 1,5 % sur un an au 2e trimestre. C?est là un
rythme supérieur à l'inflation mais insuffisant pour compenser la hausse des charges d'exploitation, telle que
mesurée par le CNR pour le compte de l?Union TLF. Le chiffre d'affaires sectoriel accélère quelque peu : +3,3 %
sur un an au 1er semestre, marquant un rattrapage après le plat de l?année précédente. Malgré cela, la demande
de nouvelles surfaces d?entreposage s?affaiblit davantage. Les résultats provisoires d?Immostat renseignent
un recul au 3e trimestre de 25 % sur un an et -61 % sur deux ans. Après avoir nettement baissé en 2024 (-
20 %), les surfaces mises en chantier au cours des 9 premiers mois de l?année sont modérément remontées
(+11 % sur un an).
L?activité logistique a légèrement rebondi au 1er semestre
L?activité logistique s?est quelque peu redressée en ce début d?année, après deux années de tendance baissière.
Selon les dernières données du ministère des Transports, les volumes traités ont progressé de 2,8 % au
1er semestre 2025 relativement aux 6 derniers mois de 2024 (donnée corrigée des variations saisonnières).
Sur un an, la croissance est toutefois modeste : +1,4 %.
Ce rebond s?impute surtout au 1er trimestre, en hausse de 3,4 % relativement au trimestre précédent et de
1,8 % sur un an. À l?inverse, le 2e trimestre s?incline légèrement : -0,7 % comparativement au 1er trimestre, ce
qui correspond néanmoins à une hausse de 1,0 % sur un an.
Activité de l?entreposage et du stockage
Indice base 100 = T1 2019. CVS-CJO. SDES
Variation annuelle
Les prix augmentent moins rapidement que les coûts
Au 1er trimestre 2025, les prix de la logistique ont augmenté de 1,5 % relativement au trimestre
précédent, après avoir stagné aux 3e et 4e trimestres 2024. La hausse ne s?est toutefois pas maintenue au
2e trimestre : +0 % relativement au trimestre précédent, soit une hausse de 1,5 % sur un an. Ce rythme excède
celui de l?inflation nationale (1 % en juin) mais demeure inférieur à la croissance des charges de la logistique,
telle qu?appréciée par l?indice TLF/CNR (accessible sur commande et gratuit pour les adhérents de l?Union TLF).
Prix du stockage et de l?entreposage
Indice base 100 = T1 2019. CVS-CJO. SDES
Variation annuelle
100
105
110
115
120
125
130
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-10%
-5%
0%
5%
10%
15%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
95
100
105
110
115
120
125
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-2%
0%
2%
4%
6%
8%
10%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 20
La croissance du chiffre d?affaires se renforce quelque peu
Le cumul des effets « volume » et « prix » amène un chiffre d?affaires semestriel en hausse de 3,3 % sur
un an. Il s?agit là d?une accélération, voire d?un rattrapage, relativement à la quasi-stagnation de 2024 (+0,6 %).
Chiffre d?affaires de l?entreposage et du stockage
Indice base 100 = T1 2019. CVS-CJO. Insee
Variation annuelle
La demande placée recule pour la 3e année consécutive
Suivant Immostat, qui agrège les données de JLL,
BNP Paribas Real Estate, CBRE et Cushman &
Wakefield, la demande placée d?entrepôts de plus de
5 000 m² (nouvelles locations de plus de 6 mois et
ventes à l?occupant) se contracte depuis 2023. Les
résultats provisoires du 3e trimestre 2025
renseignent un recul de 25 % sur un an et de
61 % sur deux ans.
Le cumul des 1er, 2e et 3e trimestres 2025 est, lui, en
retrait de 17 % sur un an et de 30 % sur deux ans.
Comparativement à la moyenne des années pré-
Covid, 2015-2019, la baisse est de 18 %.
Demande placée trimestrielle pour
les entrepôts de plus de 5 000 m²
Millions m². Immostat
Les mises en chantier de surfaces
d?entreposage restent basses
Suivant la base Sitadel2 du SDES, les nouvelles surfaces d?entrepôts mises en chantier ont baissé de 20 % en
2024. Si l?on observe bien une reprise en 2025, particulièrement au 3e trimestre, celle-ci s?avère contenue : le
cumul entre janvier et septembre s?affiche en progression de 11 % relativement à l?année précédente. Sur deux
ans (-5 %) comme sur trois (-44 %), le constat de baisse demeure toutefois. Les niveaux actuels se comparent
à ceux antérieurs à 2019.
Surfaces autorisées / commencées de nouvelles surfaces d?entrepôts, par trimestre
Millions de m². CVS-CJO. SDES, Sitadel2
Valeurs trimestrielles Valeurs annuelles
Ensemble
des services
Logistique
80
90
100
110
120
130
140
150
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-4%
-1%
2%
5%
8%
11%
14%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
0
1
2
3
4
5
20
15
20
16
20
17
20
18
20
19
20
20
20
21
20
22
20
23
20
24
20
25
T1 T2 T3 T4
Autorisés
Commencés
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Autorisés
Commencés
0
2
4
6
8
10
2000 2005 2010 2015 2020 2025 e
Suivant le taux de variation des 3
premiers trimestres 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 21
Transports
« Overseas »
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 22
TRANSPORTS OVERSEAS
Fret maritime
Avec 142 millions de tonnes de marchandises manutentionnées au 1er semestre 2025, l'activité des Grands
ports maritimes français et de Calais a progressé de 4,2 % relativement au semestre précédent. C'est là un
mouvement de reprise consécutif à une chute des vracs solides et liquides au 3e trimestre 2024. Le rattrapage
n'est toutefois que partiel du fait de contre-performances des vracs solides et du roulier. En glissement annuel,
l'activité portuaire accuse ainsi, dans son ensemble, un léger recul (-0,9 %). Les conteneurs EVP se démarquent
par une dynamique soutenue : +4,6 % sur un an. Cette progression s'inscrit dans une tendance européenne ;
les ports de Rotterdam et d'Anvers-Bruges affichant des EVP en hausse de 2,7 % et 3,7 % respectivement. Les
chiffres provisoires d'Haropa Port concernant ses EVP indiquent une poursuite de la tendance au 3e trimestre.
Les flux mondiaux de conteneurs maritimes augmentent
En septembre 2025, les indices de conteneurs maritimes RWI/ISL « Monde » et « Europe du Nord » enregistrent
tous deux une hausse annuelle, de respectivement 4 % et 3 %.
Pour mémoire, l'activité des ports européens avait
chuté en 2022 et 2023, avant de se redresser
partiellement en 2024. L'activité portuaire mondiale
s?était, pour sa part, maintenue en croissance. Ainsi,
les conteneurs manutentionnés dans les ports du Nord
de l?Europe, entre janvier et septembre 2025,
n'affichent qu'une hausse de 2 % par rapport à la
période pré-Covid (janvier à septembre 2019). À
l?échelle mondiale, la progression est de 18 %.
Nous relevons un essoufflement de la progression des
conteneurs en Europe du Nord aux mois d?août et
septembre.
Tendance des conteneurs maritimes
Base 100 = janvier 2019. CVS-CJO. ISL
Les taux de fret s?amenuisent davantage
Les taux de fret maritime se sont détendus depuis le sommet du mois de juin, avec toutefois une légère remontée
en octobre et début novembre. Début novembre, l'indice Drewry « Monde » s'établissait à un peu moins de
2 000 $, tout comme le prix moyen de la liaison Shanghai?Rotterdam.
L'offre de fret est actuellement surabondante et ses surcapacités devraient s'accroître davantage en 2026 et 2027
au vu des commandes de porte-conteneurs. Cette situation pèse sur les tarifs et ni les annulations d'escales, ni
la réduction de la vitesse des navires n'ont permis de les redresser. La sécurisation de la mer Rouge d'ici l?été
2026, qui n?est qu?une hypothèse, réinjecterait davantage de capacités sur l'axe Asie-Europe.
85
95
105
115
125
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Monde
Europe
du Nord
100 = janv. 2019
SITUATION INTERNATIONALE
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 23
Drewry World Container Index
De janvier 2022 à novembre 2025. US$/40ft. Drewry
Drewry World Container Index ? Voies depuis Shanghai
Depuis fin 2024. US$/40ft. Drewry
Respect des délais des transports maritimes mondiaux
% des navires arrivant à temps. Sea Intelligence
La fiabilité des transports
maritimes mondiaux a été
satisfaisante cet été
L?indicateur de la fiabilité des lignes régulières, publié
mensuellement par Sea Intelligence, s?est redressé
cet été avec 65 % des navires ayant respecté leur
délai. Pour comparaison, l?an dernier, seulement un
navire sur deux était arrivé en temps et en heure
(53 %).
À noter : la durée moyenne des retards n?est plus
diffusée publiquement par Sea Intelligence.
L?activité des ports français se reprend lentement au 1er semestre,
avec des dynamiques contrastées selon les marchandises
Avec 142 millions de tonnes de marchandises manutentionnées au cours du 1er semestre 2025, les Grands ports
maritimes français et de Calais ont vu leur activité progresser relativement au 2d semestre 2024 (+4,2 %), après
une chute au 3e trimestre 2024 imputables aux vracs solides et liquides. Le rattrapage a toutefois été partiel du
fait de mauvais chiffres pour les vracs solides et le roulier. L?activité globale des ports au 1er semestre 2025
s?avère ainsi en léger retrait sur un an (-0,9 %). Dans le détail :
L?activité « conteneurs » du 1er semestre a
nettement progressé sur un an : +4,2 % en
tonnage et +4,6 % en EVP. Relativement au
2d semestre 2024, le tonnage progresse mais les
EVP sont stables (-0,6 % s/s).
Les vracs solides déclinent en tendance depuis
plusieurs années. Bien que le 1er semestre 2025
ait été légèrement meilleur que le 2d semestre
2024, son évolution sur un an demeure
nettement négative : -12 %. Dans le détail, les
volumes en sortie chutent de 30 % quand ceux
en entrée augmentent de 4 %.
Les volumes de vracs liquides, qui avaient
décroché durant été 2024, sont convenablement
remontés. Au 1er semestre, ils sont en
progression de 2,4 % en glissement annuel, une
hausse imputable uniquement aux entrées
(+3,6 %).
Après une reprise en 2022-2023, l?activité
roulier, soit les transports de véhicules, s?est
érodée en 2024. Au 1er semestre 2025, elle
s?affiche en baisse de 4,2 % sur un an ; une
évolution imputable autant aux entrées qu?aux
sorties.
9 698
2 284
1 521
3 777
2 725
5 868
3 095
3 905
2 192
3 527
1 651
1 959
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
2022 2022 2023 2025
78%
30%
64%
51%
65%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
SITUATION FRANÇAISE
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 24
Comparaison internationale
Rotterdam
Pour le 1er semestre 2025, le port de Rotterdam
indique une baisse de ses volumes globaux de
4,1 % sur un an. Cela s?explique par les vracs
solides (-8,9 %) et liquides (-5,3 %). L?activité
conteneurs est, quant à elle, en croissance :
+2,7 % (EVP).
Anvers-Bruges
Pour le 1er semestre 2025, le port d?Anvers-
Bruges rapporte une baisse de ses volumes
globaux de 4,3 % sur un an. Cette baisse
s?explique par les vracs solides (-11 %) et
liquides (-4,3 %). Son activité conteneurs est en
croissance : +3,7 % (EVP).
Activité des Grands ports maritimes français et de Calais
Millions de tonnes, par trimestre. CVS. SDES
Toutes filières confondues
Conteneurs
EVP (millions)
Vracs liquides
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 25
Vracs solides
Rouliers
Au 1er semestre, la tendance des flux
portuaires est bien orientée à Haropa Port,
Marseille et La Rochelle. À l?inverse, elle
est mal orientée à Dunkerque, Calais,
Nantes et Bordeaux.
Activité des Grands ports maritimes français et de Calais
Tonnage au 2e trimestre 2025. CVS. SDES
Marchandises débarquées ou embarquées, par Grand port maritime
Indice base 100 = T1 2019. Données trimestrielles. CVS. SDES
Nombres en gras : volume du T2 2025, en millions de tonnes, CVS
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 26
Les conteneurs d?Haropa Port
progressent sur un an
Les données provisoires d?Haropa Port indiquent
une hausse annuelle de son activité « conteneurs »
en entrée, hors transbordements, de 6,8 % au
1er trimestre 2025 (malgré la grève intermittente
de ses personnels portuaires), de 1,2 % au 2e et de
5,5 % au 3e. En cumulé, la hausse de ces trois
trimestres s?élève à 4,5 % sur un an.
Conteneurs maritimes en entrée à Haropa Port,
hors transbordements, en 2025
Données provisoires. Haropa Port
Délais de sortie des terminaux des navires « Import »
Jours depuis l?arrivée des navires à Haropa Port. Soget
Les délais portuaires d?Haropa
Port se normalisent
Selon les données de Soget One, le délai moyen de
sortie des conteneurs depuis les terminaux d'Haropa
Port a atteint un pic de 9,6 jours en février 2025.
Cela s'explique par la mobilisation des personnels
portuaires, avec des opérations « port mort », en
protestation contre l'application à leur profession de
la réforme des retraites. Les délais sont revenus à la
normale dès le mois de mars. En octobre 2025, ils
se sont établis à 4,5 jours, soit la meilleure
performance depuis fin 2020.
Au 1er semestre, les prix français du
fret maritime étaient à la baisse
Les prix des transports maritimes de fret supportés par les chargeurs français ont encore baissé au 2e trimestre.
Ils s?inclinent de 3,1 % relativement au trimestre précédent et de 8,1 % sur un an.
Prix français du transport maritime de fret
Indice base 100 = T1 2019. CVS. SDES, Insee
Variation annuelle
6,8%
1,2% 5,5%
4,5%
-4,3%
16%
6,4% 6,3%
T1 T2 T3 Cumul
Entrée Sortie
Variation sur un an
4,4
9,8
4,0
10,7
13,5
5,8
9,6
4,5
0
2
4
6
8
10
12
14
16
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
100
125
150
175
200
225
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-8,1%
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 27
TRANSPORTS OVERSEAS
Fret aérien
Selon les données de l'IATA, le fret aérien mondial connaît cette année ses volumes les plus élevés depuis au
moins 2017. Entre janvier et septembre, les tonnes-kilomètres transportées ont progressé de 3,2 % par
rapport à l'année précédente. Les aéroports français affichent une dynamique moins favorable. D'après la
DGAC, leur tonnage de fret a reculé de 2,3 % sur un an au 1er semestre 2025, après une année 2024 en
stagnation.
Selon les données de l?International Air Transport Association (IATA), le fret aérien mondial a poursuivi
une tendance haussière au cours des 9 premiers mois de l?année 2025, avec une progression annuelle
des tonnes-kilomètres de 3,2 %. Le secteur a ainsi fait preuve de résilience face aux tumultes douaniers et
notamment à la fin des exceptions douanières « de minimis » des États-Unis, concernant les colis d?une valeur
inférieure à 800 $ avec, fin août, l?abaissement de ce seuil d?exemption à seulement 100 $.
La dynamique a été particulièrement favorable pour les opérateurs d?Asie-Pacifique (+8,8 %), comme ceux
d?Amérique latine (+4,5 %). En revanche, l?activité des opérateurs du Moyen-Orient a fléchi du fait des
tensions géopolitiques (-1,7 %) ; ainsi que pour les opérateurs d?Amérique du Nord en raison du
protectionnisme commercial (-0,9 %).
L?offre mondiale de capacités d?emport sur les 9 premiers mois de l?année a augmenté de 3,4 % sur un an. La
demande ayant progressé à un rythme comparable, le taux d?utilisation des capacités a été relativement
stable à l?échelle mondiale : 50,2 % en moyenne depuis janvier. En Europe, ce taux est de 52,4 %.
Activité mensuelle de fret aérien mondial
Milliards de tonnes-kilomètres de chargement. IATA
Capacité de chargement mensuelle
Milliards de tonnes-kilomètres de chargement. IATA
Suivant le Freightos Air Index, le prix moyen
mondial du fret aérien pour les colis compris entre
100 kilogrammes et 3 tonnes est tombé à
seulement 2,3 $ en octobre 2025.
Sur l?ensemble de l?année, ce prix a été
relativement stable. L?écart entre le 1er décile de
prix (les 10 % les plus bas de l?année) et le 9e décile
(les 10 % les plus hauts) n?est que de 9 % entre
janvier et octobre 2025, contre 16 % en 2024 et
33 % en 2023.
Freightos Air Index
Prix pour un chargement de 100 à 3 000 kg. $/kg. Freightos
1
2
3
4
5
6
2021 2022 2023 2024 2025
SITUATION INTERNATIONALE
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 28
L?activité fret des aéroports français fléchit légèrement
Les données de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) font état d'une activité fret relativement stable
en tendance au sein des aéroports français. En 2024, les tonnages ont certes progressé de 2,8 % par rapport à
l'année précédente mais cette hausse reposait sur un effet de base favorable. Sur l'ensemble de l'année 2024,
l'activité est en effet restée atone. Le 1er trimestre 2025 accuse quant à lui un repli de 3,7 % en glissement
annuel, tandis que le 2e trimestre ne marque aucun rebond (-0,8 %). Au total, le 1er semestre 2025 affiche une
contraction de 2,2 % sur un an.
Trafic de fret et poste des aéroports de Paris
et des 23 principaux aéroports de province
Milliers de tonnes. CVS. SDES, DGAC
Variation annuelle
Les prix du fret aérien sont redescendus au 2e trimestre
Les prix du fret aérien supportés par les chargeurs français, qui avaient progressé de 7 % au 4e trimestre 2024
par rapport au trimestre précédent, ont finalement reflué dans les mêmes proportions au 2e trimestre 2025 (- 7 %
en variation trimestrielle). Les prix du 2e trimestre 2025 sont stables en glissement annuel (-0,1 % sur un an).
Indice trimestriel des prix français
des transports aériens de fret
Base 100 = T1 2019. CVS-CJO. SDES
Variation annuelle
300
400
500
600
700
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
90
110
130
150
170
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
-30%
-10%
10%
30%
50%
70%
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
SITUATION FRANÇAISE
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 29
Baromètre des transports de fret et de la logistique N° 6 ? Novembre 2025 30
Transporteurs, logisticiens et commissionnaires de transport? nos
adhérents interviennent dans l?ensemble de l?organisation des flux
de marchandises et, avec TLF Overseas, dans l?organisation du
transport international. En mettant en mouvement l?ensemble de la
chaîne Transport et Logistique au service de la marchandise, nos
adhérents font le lien entre le donneur d?ordre (chargeur, industriel)
et le consommateur final.
e-tlf.com
Contacts
Julie Rambaud ? Relations presse ? julie@myprettyagency.com ? 06 26 36 90 46
Christophe Marques ? Délégué aux affaires économiques ? cmarques@e-tlf.com ? 06 62 43 78 36
Olivier Poncelet ? Délégué général ? oponcelet@e-tlf.com