Conjoncture énergétique. Troisième trimestre 2025
ANDREI, Alexandru ;MISAK, Évelyne ;TANNEAU, Pierre
Auteur moral
France. Commissariat général au développement durable. Service des données et études statistiques
Auteur secondaire
Résumé
"La production d'énergie primaire sur le territoire au troisième trimestre 2025 est plus élevée qu'à la même période de l'année précédente (+ 2,8 %) en raison d'une progression de la production d'origine nucléaire, éolienne et photovoltaïque. À l'inverse, la production de la filière hydraulique diminue en un an en raison de conditions météorologiques moins favorables. La consommation primaire d'énergie diminue de 0,7 % par rapport à la même période de l'année précédente en raison d'une diminution de la consommation des énergies fossiles. Du fait de la progression de la production d'énergie et de la baisse de la consommation, le taux d'indépendance énergétique progresse de 2,0 points en glissement annuel, pour s'établir à 59,2 % au troisième trimestre 2025. Le prix des énergies fossiles a nettement diminué depuis le record atteint à l'été 2022, mais il demeure plus élevé qu'avant la crise énergétique. La facture énergétique de la France atteint 3,5 Md¤ en août 2025." Source SDES
Editeur
Ministères Transition écologique, Aménagement du territoire, Transports, Ville et Logement
Descripteur Urbamet
conjoncture
;énergie
;production d'énergie
;gaz naturel
;charbon
;électricité
;prix
;importation
;exportation
;consommation d'énergie
;émission de CO2
;donnée statistique
Descripteur écoplanete
Thème
Énergie - Climat
Texte intégral
Conjoncture énergétique
Troisième trimestre 2025
NOVEMBRE 2025
La production d?énergie primaire sur le territoire au
troisième trimestre 2025 est plus élevée qu?à la
même période de l?année précédente (+ 2,8 %) en
raison d?une progression de la production d?origine
nucléaire, éolienne et photovoltaïque. À l?inverse,
la production de la filière hydraulique diminue en
un an en raison de conditions météorologiques
moins favorables.
La consommation primaire d?énergie diminue de
0,7 % par rapport à la même période de l?année
précédente en raison d?une diminution de la
consommation des énergies fossiles.
Du fait de la progression de la production d?énergie
et de la baisse de la consommation, le taux
d?indépendance énergétique progresse de
2,0 points en glissement annuel, pour s?établir à
59,2 % au troisième trimestre 2025.
Le prix des énergies fossiles a nettement diminué
depuis le record atteint à l?été 2022, mais il demeure
plus élevé qu?avant la crise énergétique. La facture
énergétique de la France atteint 3,5 Md¤ en août
2025. Mesurée en cumul sur 12 mois de septembre
2024 à août 2025, la facture diminue de 20,2 % et
s?établit à 51,5 Md¤, contre 64,5 Md¤ l?année
précédente. Le solde exportateur d?électricité et les
gains correspondants à ces échanges extérieurs
progressent en un an.
Au troisième trimestre 2025, la production d?énergie
primaire (voir méthodologie) s?établit à 315 TWh. Elle
augmente de 2,8 % par rapport au troisième trimestre
2024. La quasi-totalité de cette production nationale
d?énergie correspond à la production d?énergie
d?origine nucléaire ou renouvelable.
La production brute d?énergie nucléaire, qui s?élève
à 279 TWh, augmente de 3,1 % en un an. La
disponibilité du parc nucléaire continue de s?améliorer
par rapport à l?année précédente, en particulier aux
mois de juillet et septembre, en raison d?arrêts pour
fortes chaleurs ou pour traiter le phénomène de
corrosion sous contrainte de moins longue durée.
La production brute d?électricité d?origine
renouvelable, à 31 TWh au deuxième trimestre 2025,
diminue de 1,0 % par rapport à la même période de
l?année précédente. L?évolution de la production en un
an est très différenciée selon les filières. Ainsi, la
production d?électricité hydraulique diminue fortement
(- 24,0 %) par rapport au troisième trimestre 2024
caractérisé par une pluviométrie particulièrement
élevée et des stocks abondants. À l?inverse, les
productions photovoltaïque et éolienne progressent
respectivement de 24,9 % et de 12,7 % en un an en
raison de la poursuite du développement des capacités
installées.
Enfin, le biométhane injecté sur le réseau de gaz
naturel demeure négligeable dans la production
d?énergie intérieure totale, mais sa production continue
de progresser (3,1 TWh, + 19,5 % par rapport au
troisième trimestre 2024).
Consommation et production primaire d?énergie,
indépendance énergétique et émissions de CO2
(séries brutes)
En TWh
(1) Hors énergies renouvelables thermiques (sauf biométhane) et
déchets. Le nucléaire est comptabilisé en équivalent primaire à la
production (chaleur dégagée par la réaction nucléaire, puis
convertie en électricité).
(2) Hors autoconsommation des raffineries.
(3) Nucléaire, hydraulique, éolien et photovoltaïque.
(4) La variation du taux d?indépendance énergétique est indiquée
en points.
Note : en 2022, le champ a été étendu à la France entière, il inclut
désormais les DROM. En outre, le GNL porté ou de détail qui
n?est pas livré via le réseau a été ajouté aux échanges et à la
consommation de gaz naturel.
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
La consommation d?énergie primaire réelle s?élève
à 532 TWh au troisième trimestre 2025, en baisse de
0,7 % par rapport à la même période de l?année
Conjoncture énergétique : troisième trimestre 2025
précédente. Cette baisse de la consommation
d?énergie, malgré une progression de la production
nucléaire et des pertes de chaleur induites, s?explique
par la forte diminution de la consommation de charbon
(- 11,2 % par rapport à la même période de l?année
précédente), et les baisses de moindre ampleur des
consommations de pétrole (- 3,5 %) et de gaz naturel
(- 3,3 %).
Les évolutions annuelles de la consommation
primaire d?énergie sont très proches après correction
des variations climatiques et des jours ouvrables. Ainsi,
par rapport au troisième trimestre 2024, la
consommation primaire d?énergie nucléaire et d?EnR
(énergie renouvelable) électrique augmente de 2,3 %,
tandis que les consommations de charbon (- 8,0 %),
pétrole (- 3,4 %) et gaz naturel (- 3,2 %) diminuent.
Évolution de la consommation primaire d?énergie
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
(5) Nucléaire, hydraulique, éolien et photovoltaïque.
(6) Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
Consommation d?énergie primaire
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
Du fait de la progression de la production d?énergie
et de la baisse de la consommation primaire, le taux
d?indépendance énergétique progresse en un an. Il
augmente ainsi de 2,0 points en glissement annuel,
pour s?établir à 59,2 % au troisième trimestre 2025.
Taux d?indépendance énergétique moyen
(série brute, en moyenne sur 12 mois)
En %
Note : en pointillés, taux d?indépendance instantané (mensuel).
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
Les émissions de CO2 liées à la combustion
d?énergies fossiles diminuent nettement (- 4,2 %) au
troisième trimestre 2025 par rapport à la même période
de l?année précédente. Cumulées sur un an, ces
émissions diminuent également mais d?une ampleur
moindre (- 0,9 %). Après avoir fortement augmenté
entre 2021 et 2023, les émissions de CO2 ont retrouvé
depuis 2024 leur niveau de 2020 et sont relativement
stables.
Émissions de CO2 liées à la combustion d?énergie
(série brute, en moyenne sur 12 mois)
Indice base 100 en 2010
Note : en moyenne sur les douze derniers mois, les émissions sont
à environ 75 % de leur niveau de référence de 2010.
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
LES PRODUITS PÉTROLIERS
La consommation totale réelle de produits pétroliers
s?élève à 17,1 millions de tonnes (Mt) au troisième
trimestre 2025, en repli par rapport à la même période
de l?année 2024 (- 3,5 %).
Production et consommation de produits pétroliers
(séries brutes)
En milliers de tonnes
(1) Hors soutes maritimes.
(2) Pétrole brut et hydrocarbures extraits du gaz naturel.
(3) La consommation totale inclut, outre les produits listés dans le
tableau, les bases pétrochimiques (qui font l?objet d?une enquête)
ainsi que d?autres produits pétroliers (dont la consommation du
mois courant est estimée). L?autoconsommation des raffineries est
exclue.
(4) Le gazole non routier remplace obligatoirement le fioul
domestique depuis le 1er mai 2011 pour certains engins mobiles
non routiers, et depuis le 1er novembre 2011 pour les tracteurs
agricoles, avec les mêmes spécifications que celles du gazole
routier, excepté sa coloration.
Source : calculs SDES, d?après CPDP et DGEC
La demande en carburants routiers recule de 1,9 %
sur un an. L?évolution de cette consommation est
contrastée selon les produits. Ainsi, les ventes de
gazole diminuent particulièrement (- 4,3 %). Au
troisième trimestre 2025, le gazole représente 68 % de
la consommation totale de carburants routiers, contre
70 % un an auparavant. À l?inverse, les livraisons de
supercarburants continuent de progresser, de 3,7 % en
un an, dans le contexte du rééquilibrage du marché.
Les ventes de SP95-E10 ? pouvant contenir jusqu?à
Quantité
Évolution (%)
T/T-4
Part en %
Production nationale (2) 129 -5,3
Consommation totale (3) 17 138 -3,5 100,0
dont : - total carburants routiers 10 206 -1,9 59,6
dont : - supercarburants 3 282 3,7 19,2
- gazole 6 924 -4,3 40,4
- fioul domestique 812 -30,1 4,7
- gazole non routier (4) 1 275 -10,9 7,4
- carburéacteurs 2 110 5,0 12,3
- gaz de pétrole liquéfié (GPL) 278 -6,7 1,6
Produits pétroliers (1)
2025 T3
Conjoncture énergétique : troisième trimestre 2025
10 % de bioéthanol (contre 5 % pour le SP95
standard) ? sont particulièrement dynamiques (+ 5,6 %
sur un an) : elles comptent pour 58 % des ventes de
supercarburants, soit 1 point de plus qu?au troisième
trimestre 2024.
Les ventes de fioul domestique chutent par rapport
à leur niveau du troisième trimestre 2024 (- 30,1 %),
après une forte progression des ventes de ce produit
au deuxième trimestre 2025 par rapport à l?année
précédente.
Les ventes de gazole non routier reculent
nettement (- 10,9 % en glissement annuel). La
consommation de gaz de pétrole liquéfié (GPL)
diminue également, de 6,7 %, et reste à un niveau
faible (0,3 million de tonnes, soit 1,6 % de la
consommation totale de produits pétroliers).
À l?inverse, les livraisons de carburéacteurs
augmentent de 5,0 % en un an et atteignent
2,1 millions de tonnes, un niveau très proche de celui
antérieur à la crise sanitaire.
Évolution de la consommation des produits pétroliers
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
(5) Pour les produits pétroliers autres que ceux détaillés, hormis
les consommations de bases pétrochimiques, la quantité
consommée du mois courant est estimée.
(6) Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : calculs SDES, d?après CPDP
Consommation de produits pétroliers
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après CPDP
Enfin, les consommations de bases pétrochimiques
atteignent 1,4 million de tonnes au troisième trimestre
2025, un niveau en très légère baisse (- 0,5 %) par
rapport à la même période de l?année précédente.
1 Il s?agit de la consommation totale hors pertes (transport,
distribution, stockage?).
LE GAZ NATUREL
La consommation totale réelle1 de gaz naturel diminue
de 3,3 % au troisième trimestre 2025 par rapport à la
même période de l?année 2024. Corrigée des variations
climatiques et des jours ouvrables, la consommation
totale de gaz naturel diminue de 3,2 % en glissement
annuel.
En particulier, la consommation réelle des clients
reliés au réseau de distribution (résidentiel-tertiaire,
petite industrie) diminue de 2,9 %. La consommation
réelle des clients reliés au réseau de transport diminue
davantage (- 3,7 %), tandis que les livraisons aux
centrales à cycle combiné au gaz augmentent
substantiellement pour compenser le recul de la
production d?électricité hydraulique (+ 40,7 % en
glissement annuel).
Bilan trimestriel du gaz naturel
(séries brutes)
En TWh PCS
* Positif lorsqu?on soutire des quantités des stocks pour les
consommer, négatif lorsqu? on remplit les stocks.
** Centrales à cycle combiné au gaz.
Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG,
GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga
Évolution de la consommation totale (hors pertes)
de gaz naturel
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
* Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG,
GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga
Consommation totale (hors pertes) de gaz naturel
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG,
GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga
Les importations nettes de gaz naturel2 diminuent
de 7,3 % au sur un an, pour atteindre 73,6 TWh PCS
au troisième trimestre 2024. Cette diminution des
importations de gaz naturel est portée par la très forte
2
Il s?agit des entrées nettes de gaz sur le territoire français (y.c.
du GNL porté), donc exportations déduites et hors transit.
Produits pétroliers T/T-1 T/T-4 (6)
Consommation totale (5) -4,4 -3,4
dont : - total carburants routiers -1,8 -1,9
dont : - supercarburants -0,3 3,7
- gazole -2,5 -4,3
- fioul domestique -33,9 -29,6
- gazole non routier -11,4 -11,0
- carburéacteurs -1,6 5,0
- gaz de pétrole liquéfié (GPL) -2,0 -6,7
60
70
80
90
100
110
120
130
140
150
160
janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 janv.-25 janv.-26
Total produits pétroliers Gazole Carburants routiers Supercarburants
Quantité
Évolution (%)
T/T-4
Part en %
Importations nettes 73,6 -7,3
Production nationale 3,5 19,5
Soutirages des stocks* -32,0 -11,4
Consommation totale (hors pertes) réelle 41,6 -3,3 100,0
dont : - gros clients reliés au réseau de transport 23,6 -3,7 56,7
dont clients CCCG** 2,4 40,7 5,8
- résidentiel-tertiaire, petite industrie 18,0 -2,9 43,3
2025 T3
Gaz naturel
Gaz naturel T/T-1 T/T-4 *
Consommation totale (hors pertes) -2,1 -3,2
dont : - gros clients reliés au réseau de transport -4,0 -3,5
- résidentiel-tertiaire, petite industrie -1,1 -2,7
Conjoncture énergétique : troisième trimestre 2025
baisse des entrées nettes de gaz naturel gazeux, de
61,6 % en un an. À l?inverse, les importations de gaz
naturel sous forme liquéfiée (GNL) progressent
nettement (+ 28,2 % en glissement annuel). En
particulier, les volumes de GNL importés depuis les
États-Unis sont multipliés par près de trois (+ 168 %)
en un an. Les quantités de GNL importées depuis les
États-Unis et la Russie représentent respectivement
42 % et 26 % des importations totales de GNL au
troisième trimestre 2025. La Norvège demeure le
premier fournisseur de gaz naturel au troisième
trimestre 2025.
La production nationale de gaz naturel
(3,5 TWh PCS) correspond essentiellement au
biométhane injecté dans les réseaux de transport et de
distribution. Elle augmente de 19,5 % en un an.
La période de remplissage des stocks s?étend
habituellement de mars à octobre. Les stocks de gaz
naturel augmentent de 32,0 TWh au troisième trimestre
2025. Le niveau des stocks utiles en fin septembre
2025, à 121,9 TWh, est inférieur de 7 % à son niveau
de l?année précédente. Le taux de remplissage des
installations souterraines de stockage de gaz naturel
sur le territoire français s?établit à 91,6 % au 1er octobre
2025.
Variations de stocks et livraisons aux
consommateurs
En TWh PCS
Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG,
GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga
LES PRODUITS DU CHARBON
Au troisième trimestre 2025, la consommation totale de
produits du charbon ou combustibles minéraux solides
(CMS) s?élève à 1,6 million de tonnes (Mt), en repli
important par rapport à la même période de l?année
précédente (- 12,2 %). L?approvisionnement en
charbon repose quasi exclusivement sur les
importations, qui diminuent très fortement en un an
(- 40,4 %, à 0,8 Mt).
La consommation de charbon pour la fabrication
d?acier diminue sur un an (- 5,0 %, à 1,0 Mt). Deux des
hauts-fourneaux qui étaient arrêtés pour maintenance
ont été redémarrés, en juillet et en septembre. La
baisse de l?activité sidérurgique intervient dans un
contexte de recul de la demande d?acier en Europe, de
concurrence internationale et de coûts de production
devenus moins compétitifs, qui avaient déjà entraîné
depuis fin 2023 la fermeture prolongée d?un des deux
hauts-fourneaux du site de Fos-sur-Mer.
Bilan trimestriel des combustibles minéraux
solides
(séries brutes)
En milliers de tonnes
(1) L'écart entre, d?une part, la somme des importations nettes et
des variations de stocks et, d?autre part, la consommation provient
notamment de décalages temporels entre les sources.
(2) Une variation positive correspond à du déstockage, une
variation négative à du stockage.
(3) Pour les secteurs consommateurs de combustibles minéraux
solides autres que ceux détaillés, la quantité consommée du mois
courant est estimée.
s = donnée secrétisée.
Source : calculs SDES, d?après EDF, GazelEnergie et DGDDI
La consommation de charbon-vapeur pour la
production d?électricité demeure très faible, inférieure à
0,1 Mt au troisième trimestre 2025. En France
métropolitaine, les deux centrales à charbon,
habituellement utilisées en appoint des autres filières,
n?ont quasiment pas été sollicitées sur cette période.
Dans les outre-mer, la dernière installation de
production d?électricité au charbon, située en
Guadeloupe, a été convertie à la biomasse en juillet
2025. En conséquence, et à la suite des conversions
des deux installations situées à la Réunion en 2023
puis 2024, la consommation de charbon à des fins de
production d?électricité a cessé dans les outre-mer. Du
fait de ces conversions des centrales ultramarines et de
la sollicitation quasi nulle des deux centrales à charbon
métropolitaines au troisième trimestre 2025, la
consommation de combustibles minéraux fossiles des
centrales électriques diminue de 95,5 % en un an
(après correction des variations climatiques).
Les opérateurs ont puisé dans les stocks au cours
du trimestre : ces stocks diminuent globalement de
72 kt au troisième trimestre. À 2,2 Mt fin septembre, ils
diminuent fortement sur un an (- 0,4 Mt) : en particulier,
les centrales électriques métropolitaines ont
consommé le charbon provenant de leurs stocks et ont
très peu importé.
Consommation de combustibles minéraux solides
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après EDF, GazelEnergie
Quantité
Évolution (%)
T/T-4
Part (%)
Importations totales nettes 814 -40,4
Variations de stocks (2) 72
Consommation totale réelle (3) 1 550 -12,2 100,0
dont : - centrales électriques s s s
- sidérurgie 1 005 -5,0 64,8
Combustibles minéraux solides (1)
2025 T3
0
20
40
60
80
100
120
janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 janv.-25 janv.-26
Total Centrales électriques Sidérurgie
Conjoncture énergétique : troisième trimestre 2025
Évolution trimestrielle de la consommation de
combustibles minéraux solides
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
* Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : calculs SDES, d?après EDF, GazelEnergie
L?ÉLECTRICITÉ
Au troisième trimestre 2025, la production totale
d?électricité nette augmente de 2,1 % en glissement
annuel, pour s?établir à 123,8 TWh.
Production d?électricité, échanges et énergie
appelée
(séries brutes)
En GWh
Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie
La production nette d?électricité d?origine nucléaire
augmente de 3,2 % en glissement annuel, pour
atteindre 87,3 TWh, à la suite d?une meilleure
disponibilité du parc nucléaire. Au troisième trimestre
2025, le nucléaire assure 70,5 % de la production totale
d?électricité.
La production hydraulique diminue de 24,0 % sur
un an en raison de stocks hydrauliques à un niveau
moins élevé et de conditions météorologiques moins
favorables à cette filière qu?au troisième trimestre 2024.
Au troisième trimestre 2025, l?hydraulique assure 8,9 %
de la production nationale d?électricité.
La production éolienne augmente de 12,7 % en
glissement annuel et assure 7,7 % de la production
d?électricité au troisième trimestre 2025. La production
photovoltaïque progresse également fortement
(+ 24,9 % en glissement annuel) et représente 8,6 %
de la production d?électricité nette au troisième
trimestre 2025.
Enfin, dans un contexte de baisse de la production
d?origine hydraulique, les installations thermiques
classiques, utilisées comme moyens de pointe pour
ajuster l?offre à la demande, ont été plus sollicitées que
l?année précédente à la même période : la production
des centrales thermiques classiques s?élève à 5,3 TWh
au troisième trimestre 2025, soit 2,9 % de plus qu?un
an auparavant. Ces centrales ont assuré 4,3 % de la
production nationale d?électricité au troisième trimestre
2025.
Production d?électricité par filière
En TWh
Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie
L?énergie appelée augmente de 0,3 % en
glissement annuel (- 0,1 % après correction des jours
ouvrables et des températures). Les livraisons en
basse tension (qui couvrent principalement le
résidentiel) et haute tension (principalement les gros
consommateurs industriels) diminuent respectivement
de 0,3 % et de 0,6 %. À l?inverse, les livraisons en
moyenne tension augmentent de 0,5 %.
Évolution de l?énergie appelée
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
* Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie
Énergie appelée
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie
Le solde exportateur des échanges physiques
d?électricité reste nettement excédentaire, à 26,4 TWh
au troisième trimestre 2025, et progresse par rapport à
la même période de l?année précédente (+ 7,7 %). Le
solde exportateur s?accroît aux interconnexions
frontalières avec le Luxembourg, la Suisse, l?Italie et la
Grande-Bretagne. À l?inverse, il diminue aux
interconnexions avec la Belgique, l?Allemagne,
l?Andorre et l?Espagne.
LES PRIX ET LES COTATIONS DES
ÉNERGIES
Au troisième trimestre 2025, le cours du baril de Brent
en dollars augmente légèrement : il s?élève à 69,0 $ en
moyenne trimestrielle, en hausse de 1,5 % par rapport
au trimestre précédent. Les prix avaient baissé chaque
T/T-1 T/T-4 *
Consommation totale 5,1 -9,0
dont : - centrales électriques -32,0 -95,5
- sidérurgie 25,1 -5,0
Électricité T/T-1 T/T-4 *
Energie appelée 0,0 -0,1
dont : - basse tension -0,3 0,0
- moyenne tension 0,5 1,0
- haute tension -0,6 -2,2
Conjoncture énergétique : troisième trimestre 2025
mois entre janvier (79,3 $) et mai 2025 (64,5 $), du fait
notamment d?une augmentation de la production des
pays de l?Opep+, avant d?à nouveau augmenter en juin
(71,4 $) en raison du conflit entre Israël et l?Iran et de
l?affermissement saisonnier de la demande. Le cours
du baril de Brent est demeuré élevé entre juin et
septembre 2025, malgré une importante production
des pays de l?Opep+, en raison des sanctions envers la
Russie et des tensions géopolitiques au Proche-Orient
et entre l?OTAN et la Russie.
Du fait de la dépréciation du dollar vis-à-vis de
l?euro au cours du trimestre, le cours du baril de Brent
en euro diminue légèrement. Ainsi, le cours du baril de
Brent s?établit en moyenne à 59,1 ¤ au troisième
trimestre 2025, en baisse de 1,5 % par rapport au
trimestre précédent. En moyenne entre octobre 2024 et
septembre 2025, le prix du baril de Brent est de 65,3 ¤,
inférieur de 14,7 % à son niveau des 12 mois
précédents.
Prix et cotations des énergies
* Variation par rapport à la période similaire de l?année précédente.
** European Power Exchange.
Sources : DGEC ; Reuters ; Epex (électricité)
Le prix moyen de l?essence (SP95) au troisième
trimestre 2025 est stable par rapport au trimestre
précédent, à 1,71 ¤ par litre. Le prix moyen du gazole
augmente de 2,5 %, pour s?établir à 1,61 ¤/litre. Enfin,
le prix du fioul domestique s?établit à 1,12 ¤ le litre en
moyenne au troisième trimestre 2025, également en
hausse de 2,5 % par rapport au trimestre précédent. Le
prix moyen de ces trois carburants sur les 12 derniers
mois connaît une baisse de 5,5 à 7,6 % par rapport à
l?année précédente.
Prix à la consommation
En ¤/l
Source : DGEC
Les cours du gaz naturel sur les marchés ouest-
européens, en recul par rapport aux records atteints en
2022, restent plus élevés qu?avant la crise énergétique.
Le prix spot sur le marché français (point échange gaz,
PEG) s?élève à 32,2 ¤/MWh au troisième trimestre
2025, en baisse par rapport au trimestre précédent
(34,7 ¤/MWh) et par rapport au troisième trimestre
2024 (35,5 ¤/MWh). Les prix du gaz naturel avaient
connu une hausse début 2025 dans un contexte
marqué par des tensions persistantes sur le marché
mondial du gaz naturel liquéfié (GNL), le faible niveau
des stocks de gaz naturel en Europe, ainsi que par des
menaces sur l?acheminement du gaz en raison de la
guerre en Ukraine et des conflits au Proche et Moyen-
Orient. En février 2025, le prix du gaz naturel avait ainsi
atteint 49,7 ¤/MWh, un record depuis la crise de 2022.
Il est ensuite redescendu très rapidement, à
40,7 ¤/MWh dès mars et 31,6 ¤/MWh en septembre,
avec le redoux des températures, le retour de la
confiance quant à l?acheminement du gaz et un
assouplissement par l?Union européenne des objectifs
de stockage du gaz.
Après une très forte baisse entre le premier et le
deuxième trimestre 2025, le prix spot de l?électricité
livrable en France augmente de 43,9 % au troisième
trimestre. Il atteint 48,9 ¤/MWh en moyenne au
troisième trimestre 2025, contre 34,0 ¤/MWh au
trimestre précédent et 51,2 ¤/MWh au troisième
trimestre 2024. Résultante de ces fortes fluctuations
tout au long de l?année, le prix spot de l?électricité en
France entre octobre 2024 et septembre 2025
augmente par rapport aux 12 mois précédents
(+ 20,4 %, à 67,6 ¤/MWh).
Prix moyen* mensuel du baril de pétrole (en $US et
en ¤) et prix spot du gaz et de l?électricité (en
¤/MWh)
* Prix courants.
** Point d?échange gaz (France).
Sources : DGEC ; Reuters
LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE (AOÛT 2025)
Dans le sillage du cours du Brent sur les marchés
internationaux, le prix moyen du pétrole brut importé
par la France augmente légèrement en août 2025
(499 ¤/t) par rapport à trois mois auparavant (476 ¤/t en
mai 2025). Le prix moyen à l?importation des produits
pétroliers raffinés s?élève à 652 ¤/t en août 2025, un
niveau supérieur à celui de mai 2025 (607 ¤/t). Le prix
du charbon, à 230 ¤/t en août, est également supérieur
à celui observé en mai 2025 (203 ¤/t).
Malgré cette progression du prix des énergies
importées entre mai et août 2025, ces prix diminuent
en moyenne sur les 12 derniers mois connus par
rapport à l?année précédente. Ainsi, en moyenne entre
septembre 2024 et août 2025, le prix moyen du pétrole
brut importé par la France diminue de 13,8 % par
rapport aux 12 mois précédents, pour s?établir à
532 ¤/t. Dans le même temps, le prix moyen des
produits pétroliers raffinés importés diminue de 13,6 %,
pour s?établir à 666 ¤/t.
Conjoncture énergétique : troisième trimestre 2025
Prix moyens mensuels des énergies importées
En ¤/t
Source : calculs SDES, d?après DGDDI
Quantités importées de pétrole, de combustibles
minéraux solides et de gaz naturel
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après DGDDI, GRTGaz et Terega
Quantités exportées de produits pétroliers raffinés
et d?électricité
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après DGDDI et RTE
La facture énergétique de la France s?élève à
3,5 Md¤ en août 2025, en baisse par rapport à mai
2025 (4,5 Md¤) et août 2024 (5,2 Md¤). La facture en
pétrole brut et en produits pétroliers raffinés s?établit à
2,5 Md¤ en août 2025, en baisse par rapport à l?année
précédente (3,7 Md¤ en août 2024). La facture gazière,
à 1,3 Md¤ en août, diminue également par rapport à
l?année précédente (1,6 Md¤ en août 2024). La
dépense nette en biocarburants3 en août 2025
représente 260 millions d?euros. L?électricité allège la
facture, à hauteur de 510 millions d?euros, en raison
d?un solde physique qui demeure nettement
excédentaire.
3 Bioéthanol « pur » exclu, seuls l?ETBE (ether ethyle tertiobutyle)
et le biodiesel EMAAG sont isolés dans les données douanières.
Facture énergétique mensuelle de la France
En M¤ courants
Source : calculs SDES, d?après DGDDI
Au total, la facture énergétique mesurée en cumul
sur les douze derniers mois connus (entre septembre
2024 et août 2025) s?élève à 51,5 Md¤, dont 37,9 Md¤
pour le pétrole brut et les produits pétroliers raffinés,
2,1 Md¤ pour les biocarburants, 16,1 Md¤ pour le gaz
naturel et 1,0 Md¤ pour le charbon, tandis que
l?électricité allège la facture à hauteur de 5,8 Md¤. La
facture énergétique totale sur les 12 derniers mois
connus diminue de 20,2 % par rapport à son niveau
enregistré un an auparavant (64,5 Md¤ entre
septembre 2023 et août 2024). Le reflux de la facture
s?explique principalement par la diminution des prix des
énergies fossiles importées et, dans une moindre
mesure, par la progression du solde exportateur
d?électricité.
Facture énergétique et prix moyens à l?importation
en France
* Variation par rapport à la période similaire de l?année
précédente.
Note : seule une partie des biocarburants (ETBE et EMAAG) peut
être retracée dans les données douanières.
Source : calculs SDES, d?après Douanes
MÉTHODOLOGIE
Champ et sources
Les bilans énergétiques portent sur la France
métropolitaine jusqu?en décembre 2017. À partir de
janvier 2018, ils incluent en outre les cinq DROM. Les
données sur la facture portent, quant à elles, sur la
France entière.
Conjoncture énergétique : troisième trimestre 2025
L?énergie primaire
L?énergie primaire est calculée à partir de toutes les
données mensuelles disponibles des énergies, c?est-à-
dire hors énergies renouvelables thermiques et
déchets (bois-énergie, déchets urbains renouvelables,
etc).
Sources : SDES et Météo-France pour les
températures moyennes journalières.
Les combustibles minéraux solides
Importations et exportations : Direction générale des
douanes et droits indirects (DGDDI) jusqu?au mois
précédent, estimation SDES pour le mois le plus
récent.
Production : GazelEnergie.
Consommation des centrales électriques : EDF et
GazelEnergie.
Consommation de la sidérurgie : estimation SDES,
d?après une enquête auprès des opérateurs.
Consommation des autres secteurs industriels :
estimation SDES.
Stocks : EDF, GazelEnergie, A3M.
Les produits pétroliers
Production nationale : Direction générale de l?énergie
et du climat (DGEC).
Consommation hors bases pétrochimiques : Comité
professionnel du pétrole (CPDP).
Consommation de bases pétrochimiques : enquête du
SDES auprès des opérateurs.
Le gaz
Les données proviennent de l?enquête mensuelle sur la
statistique gazière du SDES effectuée auprès des
opérateurs d?infrastructures gazières et des principaux
fournisseurs de gaz naturel sur le marché français.
L?électricité
Les données de production proviennent des principaux
producteurs en France : EDF, CNR et GazelEnergie.
Les données d?échanges extérieurs proviennent de
RTE.
Les données de consommation proviennent d?Enedis
et de RTE.
Prix et cotations
DGEC, Reuters et NBP (National Balancing Point) pour
les cotations du pétrole et du gaz.
Epex pour les prix spot de l?électricité.
La facture énergétique
DGDDI (Prodouane) pour la valeur des importations et
exportations.
Banque de France pour la parité du dollar.
Révision des données
Les données du dernier mois sont provisoires et
peuvent donner lieu à des révisions, parfois
importantes. C?est notamment le cas de la
consommation de quelques produits pétroliers (en
particulier coke de pétrole, carburéacteurs), des
importations et consommations de charbon hors
centrales électriques, ainsi que des productions
éolienne et solaire photovoltaïque.
Le champ de la note de conjoncture inclut les DROM.
En outre, afin de rapprocher et mieux articuler les
statistiques mensuelles et trimestrielles avec les
statistiques annuelles retracées dans le bilan de
l?énergie, le bois-énergie et une partie des
biocarburants (ETBE et EMAG) sont désormais pris en
compte dans la facture énergétique, et les importations
de GNL porté sont estimées.
Définitions
L?énergie primaire est l?énergie tirée de la nature (du
soleil, des fleuves ou du vent) ou contenue dans les
produits énergétiques tirés de la nature (comme les
combustibles fossiles ou le bois) avant transformation.
Par convention, l?énergie provenant d?une centrale
nucléaire est également une énergie primaire (la
chaleur nucléaire est alors comptabilisée).
La consommation d?énergie primaire correspond à
la consommation d?énergie de tous les acteurs
économiques. Elle s?oppose à la consommation
d?énergie finale, qui correspond à la consommation des
seuls utilisateurs finaux, ménages ou entreprises
autres que celles de la branche énergie. L?énergie
finale peut être une énergie primaire (consommation de
charbon de la sidérurgie par exemple) ou non. L?écart
entre les consommations d?énergie primaire et
secondaire correspond à la consommation de la
branche énergie. Il s?agit pour l?essentiel des pertes de
chaleur liées à la production d?électricité.
Pour la note de conjoncture trimestrielle ainsi que pour
les séries mensuelles mises à disposition sur le site du
SDES, les soutes aériennes internationales, dont une
évaluation infra-annuelle n?est pas disponible jusqu?à
présent, sont incluses dans la consommation nationale
d?énergie primaire et sont par conséquent prises en
compte dans le calcul du taux d?indépendance
énergétique et dans celui des émissions de CO2. Dans
le bilan énergétique de la France annuel, publié par le
SDES, elles sont en revanche exclues, conformément
aux recommandations internationales relatives aux
statistiques de l?énergie établies par les Nations unies
et aux pratiques de l?Agence internationale de l?énergie.
Le taux d?indépendance énergétique est le ratio de
la production nationale d?énergie primaire sur la
consommation d?énergie primaire réelle (non corrigée
du climat).
Le pouvoir calorifique supérieur (PCS) donne le
dégagement maximal théorique de chaleur lors de la
combustion, y compris la chaleur de condensation de
la vapeur d?eau produite lors de la combustion. À
l?inverse, le pouvoir calorifique inférieur (PCI) exclut de
la chaleur dégagée la chaleur de condensation de l?eau
supposée rester à l?état de vapeur à l?issue de la
combustion. En pratique, le rapport PCI/PCS est de
l?ordre de 90 % pour le gaz naturel, de 91 % pour le gaz
de pétrole liquéfié, de 92-93 % pour les autres produits
pétroliers, et de 95 à 98 % pour les combustibles
minéraux solides.
Combustibles minéraux solides (CMS) : dans ce
document, le terme « charbon » est utilisé pour
désigner l?ensemble des CMS qui regroupent le
charbon à l?état brut et les produits solides issus de sa
transformation. Les produits bruts couvrent les produits
de récupération, le lignite et la houille, dont le charbon-
vapeur est une variété utilisée pour la production
d?électricité et/ou de chaleur. Les produits solides
Conjoncture énergétique : troisième trimestre 2025
transformés à partir du charbon sont le coke et les
agglomérés.
Le coefficient de disponibilité nucléaire (Kd) : ratio
entre la capacité de production réelle et la capacité de
production théorique maximale. Le Kd, qui ne prend en
compte que les indisponibilités techniques, à savoir les
arrêts programmés, les indisponibilités fortuites et les
périodes d?essais, caractérise la performance
industrielle d?une centrale.
Le gazole non routier remplace obligatoirement le
fioul domestique depuis le 1er mai 2011 pour certains
engins mobiles non routiers, et depuis le 1er novembre
2011 pour les tracteurs agricoles, avec les mêmes
spécifications que celles du gazole routier, excepté sa
coloration.
Émissions de CO2 liées à la combustion
d?énergie
Les émissions de CO2 calculées dans cette publication
sont celles issues de la combustion d?énergie fossile.
Elles représentent près de 95 % des émissions totales
de CO2 et environ 70 % des émissions de gaz à effet
de serre (GES).
Le calcul du SDES consiste à appliquer des facteurs
d?émissions moyens aux consommations d?énergies
fossiles (produits pétroliers, gaz et combustibles
minéraux solides), hors usages non énergétiques des
produits pétroliers (pour le gaz naturel, il n?est pas
possible d?estimer ces usages en mensuel). En
revanche, les inventaires officiels (données annuelles)
en matière d?émissions de GES et de CO2 en particulier
font appel à une méthodologie beaucoup plus
complexe, nécessitant des données plus détaillées.
Comparées à un inventaire officiel, ces estimations
présentent d?autres différences de périmètre, telles que
la non-prise en compte des DROM, des déchets non
renouvelables ou encore la prise en compte des soutes
aériennes internationales.
Correction des variations saisonnières,
climatiques et des jours ouvrables
(CVS-CVC-CJO)
Les séries de consommation d?énergie sont
généralement sensibles aux saisons, à la météorologie
et au nombre de jours ouvrables. Ainsi, la
consommation des énergies utilisées pour le chauffage
est plus élevée l?hiver que l?été et augmente d?autant
plus que les températures sont basses. L?énergie
consommée pour le chauffage au cours d?une journée
est proportionnelle au nombre de « degrés-jours »,
c?est-à-dire à l?écart entre la température moyenne de
la journée et un seuil fixé à 15 °C, lorsque la
température est inférieure à ce seuil. À titre d?exemple,
en dessous de 15 °C, une baisse d?un degré de la
température moyenne mensuelle conduit à une
consommation supplémentaire de gaz distribué de
l?ordre de 1,25 TWh par mois.
La série corrigée des variations saisonnières,
climatiques et des jours ouvrables (CVS-CVC-CJO),
construite à partir de la série initiale dite « série brute »,
permet de neutraliser l?effet des saisons, de la
météorologie et des jours ouvrables pour faire ressortir
à la fois les tendances de fond et les évolutions
exceptionnelles. Contrairement au « glissement
annuel », où, pour éliminer la saisonnalité, on compare
un mois avec le même mois de l?année précédente, la
série CVS-CVC permet de comparer directement
chaque mois avec le mois précédent. Cela lui confère
deux avantages. D?une part, l?interprétation d?un mois
ne dépend que du passé récent et non d?événements
survenus jusqu?à un an auparavant. D?autre part, on
détecte tout de suite les retournements et on mesure
correctement les nouvelles tendances sans retard. La
série CJO permet de neutraliser l?impact des nombres
inégaux de jours ouvrables d?un mois à l?autre, de la
même façon que la série CVS-CVC neutralise l?impact
des différentes saisons et du climat. La combinaison
des CVS, CVC, CJO permet de fournir une information
sur l?évolution instantanée des phénomènes
économiques, abstraction faite des phénomènes
calendaires explicables naturels.
Pour en savoir plus, consulter le site
www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr,
rubrique « Tous les concepts ».
Les coefficients saisonniers ainsi que les coefficients
climatiques et la correction des jours ouvrables sont
réestimés chaque mois, ce qui peut entraîner de très
légères révisions de la série CVS-CVC-CJO. La
correction des variations saisonnières, climatiques et
des jours ouvrables est faite au niveau le plus fin des
séries, les séries d?ensemble étant obtenues par
agrégation des séries élémentaires.
Diffusion des données
Les séries longues sont disponibles sur le site du
SDES, à cette adresse :
www.statistiques.developpement-
durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie.
Alexandru ANDREI, SDES
Évelyne MISAK, SDES
Pierre TANNEAU, SDES
Directrice de publication : Béatrice Sédillot
Dépôt légal : novembre 2025
ISSN : 2557-8510 (en ligne)
Commissariat général au développement durable
Service des données et études statistiques
Sous-direction des statistiques de l?énergie
Tour Séquoia - 92055 La Défense cedex
Courriel : diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr
www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie
mailto:diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr
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