Stratégie nationale pour la mer et le littoral 2023-2029
Auteur moral
Direction Générale des Affaires Maritimes, de la Pêche et de l'Aquaculture (DGAMPA)
Auteur secondaire
Résumé
La Stratégie nationale pour la mer et le littoral (SNML) propose une approche globale et coordonnée de l'ensemble des politiques publiques s'appliquant aux espaces maritimes et littoraux, dans le but d'en assurer une gestion intégrée, tant en termes d'activités que de protection. Suite à une première version de 2017 à 2023, la SNML a été révisée en 2023 et la Stratégie nationale pour la mer et le littoral 2024-2030 a été adoptée fin 2023 en comité interministériel de la mer et publiée par décret le 10 juin 2024.
Descripteur Urbamet
mer
;littoral
;politique de l'environnement
;politique d'aménagement
Descripteur écoplanete
Thème
Maritime
Texte intégral
Stratégie
Nationale
Mer
Littoral
2023 - 2029
SOMMAIRE
PRÉAMBULE 3
Pourquoi une stratégie nationale mer et littoral ?
UNE VISION PARTAGÉE DE LA MER ET DES
LITTORAUX À HORIZON 2030 ET AU-DELÀ 6
LES GRANDES PRIORITÉS POUR LES 6 ANS
À VENIR 8
LES OBJECTIFS DÉFINIS POUR ATTEINDRE CES
PRIORITÉS 9
Objectif 1 « Offrir une planification intégrée et
globale pour les politiques maritimes et littorales »
1. DOMAINES DE LA PROTECTION DES MILIEUX,
DES RESSOURCES, DES ÉQUILIBRES BIOLOGIQUES
ET ÉCOLOGIQUES AINSI QUE LA PRÉSERVATION
DES SITES, DES PAYSAGES ET DU PATRIMOINE 10
Objectif 2 « Atteindre le bon état écologique et
restaurer la biodiversité marine et littorale avec des
outils adaptés »
Objectif 3 « Valoriser le patrimoine littoral et maritime »
Objectif 4 « Assurer la protection de la zone littorale
grâce à une action coordonnée entre bassins versants
et façades maritimes pour assurer une eau de qualité
et réduire les pressions de la terre vers la mer »
2. DOMAINES DE LA PRÉVENTION DES RISQUES
ET DE LA GESTION DU TRAIT DE CÔTE 15
Objectif 5 « S?adapter aux effets du changement
climatique et accompagner l?évolution du trait de côte »
Objectif 6 « Bien vivre sur le littoral et recomposer le
modèle d?attractivité des littoraux »
3. DOMAINES DE LA CONNAISSANCE,
DE LA RECHERCHE ET DE L?INNOVATION
AINSI QUE DE L?ÉDUCATION ET DE LA FORMATION
AUX MÉTIERS DE LA MER 18
Objectif 7 « Promouvoir l?innovation technologique
et numérique pour des activités performantes,
soutenables et un meilleur partage des connaissances »
Objectif 8 « Soutenir l?effort de recherche et de
connaissances au service des politiques publiques
maritimes et des territoires »
Objectif 9 « Affirmer les dimensions sociale et
durable des activités maritimes et consolider les
formations initiales et continues pour répondre à
l?évolution des besoins »
Objectif 10 « Lutter contre le dumping social » (enjeu
de mise en oeuvre nationale et internationale)
4. DOMAINES DE LA TRANSITION DURABLE
DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES, MARITIMES
ET LITTORALES ET DE LA VALORISATION
DES RESSOURCES NATURELLES MINÉRALES,
BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES 23
Objectif 11 « Soutenir et promouvoir un modèle de
pêche durable et une aquaculture performante et
respectueuse de l?environnement, pour améliorer
notre souveraineté alimentaire »
Objectif 12 « Accélérer la contribution des ports à
la décarbonation de l?économie et des transports,
promouvoir leur performance environnementale et
garantir leur résilience face au changement climatique
et leurs activités au service des territoires »
Objectif 13 « Développer les énergies marines
renouvelables pour contribuer à la neutralité
carbone 2050 avec un objectif de 18 GW mis en
service en 2035 pour l?éolien en mer »
Objectif 14 « Accompagner les filières maritimes
dans la transition vers la neutralité carbone à
horizon 2050 et sécuriser l?approvisionnement en
ressources minérales non énergétiques dans un
cadre de gestion durable »
5. DOMAINES DE LA PARTICIPATION DE LA FRANCE
À L?ÉLABORATION ET À LA MISE EN OEUVRE
DE POLITIQUES INTERNATIONALES ET
EUROPÉENNES INTÉGRÉES POUR LA PROTECTION
ET LA VALORISATION DES ESPACES ET ACTIVITÉS
MARITIMES ET DE LA CONTRIBUTION
DES OUTRE-MER À CES POLITIQUES 28
Objectif 15 « Porter des positions ambitieuses pour
le maritime en développant des coopérations »
Objectif 16 « Accompagner dans les Outre-mer le
développement de l?économie bleue et valoriser une
biodiversité préservée, selon les particularités
et les atouts de chacun »
6. DOMAINES DE LA GOUVERNANCE
ASSOCIÉE À CETTE STRATÉGIE, LES MOYENS
DE SA MISE EN OEUVRE ET LES MODALITÉS
DE SON SUIVI ET DE SON ÉVALUATION 30
Objectif 17 « Renforcer l?ancrage territorial de la
gouvernance maritime et sa capacité de proposition
au service des politiques maritimes »
Objectif 18 « Disposer des moyens de mise en
oeuvre de la stratégie »
ANNEXES 32
LEXIQUE 46
PRÉAMBULE
PARCE QUE LA FRANCE EST UNE GRANDE PUIS-
SANCE MARITIME ET DOIT LE RESTER
Avec un espace maritime d?une superficie de
10,2 millions de km2, bordé par environ 22 860 km
de frontières communes avec 32 États et situé à
97 % en Outre-mer, la France est présente sur tous
les océans du monde. Cet immense espace mari-
time fait d?elle la deuxième puissance maritime
mondiale, après les États-Unis d?Amérique, et la
place ainsi comme un acteur incontournable de la
gouvernance maritime internationale1.
Grâce à l?ensemble de ses territoires, la France
abrite une biodiversité exceptionnelle, particu-
lièrement dans les Outre-mer, qu?elle a le devoir
de protéger. Les populations tirent de nombreux
services écosystémiques de cette biodiversité ter-
restre et marine, source de résilience et qui par-
ticipe à l?atténuation du changement climatique.
Les écosystèmes côtiers et océaniques, lorsqu?ils
sont en bonne santé, sont en capacité de capter
du CO2 dans l?atmosphère, c?est ce qu?on appelle
le carbone bleu2. Ces milieux naturels sont parti-
culièrement sensibles aux conséquences du chan-
gement climatique : augmentation du niveau des
eaux, vagues de chaleur marine, augmentation de
la fréquence et sévérité des tempêtes (cyclones,
etc.). Il y a donc un réel enjeu sur le plan du climat et
de la diversité biologique à assurer la conservation
de ces écosystèmes.
La France est également une puissance écono-
mique maritime. Son industrie navale repose sur un
savoir-faire technique historique, soutenue par une
recherche maritime de haut niveau. L?excellence de
sa flotte navale (navires militaires, de commerce
et de plaisance) lui permet d?être une puissance
exportatrice, disposant d?un pavillon internationa-
lement reconnu.
Elle dispose aussi d?un réseau portuaire dense,
constitué de 12 grands ports de commerce d?État
connectés aux grandes routes maritimes et aux
axes logistiques terrestres stratégiques des réseaux
européens et d?une cinquantaine de ports décen-
tralisés qui permettent la desserte des territoires
et de leur hinterland. Ces ports traitent des trafics
de marchandises (conteneurs, vracs), de matières
premières et de ressources énergétiques (hydro-
carbures, gaz naturel) ainsi que d?importants flux
de passagers en ferry ou en croisière. Ils repré-
sentent également un potentiel important de
contribution à la décarbonation de l?économie
nationale (accueil d?industries vertes, assemblage
des éoliennes flottantes et entretien des énergies
marines renouvelables - EMR, production de e-car-
burants, etc.).
La France est le deuxième producteur européen
de produits de la pêche et de l?aquaculture. Elle est
ainsi leader européen de la production d?huîtres
avec 85 % de la production totale. Les filières de
la pêche et de l?aquaculture sont des filières his-
toriques et structurantes des façades maritimes
françaises. En 2020, la production française en
produits de la mer (pêchés et élevés) représentait
652 257 tonnes en équivalent poids vif3. S?agissant
de la gestion des stocks halieutiques, les dernières
études de 2022, menées par l?Ifremer, indiquent
une augmentation des stocks de ressources halieu-
tiques en bon état dans les eaux françaises, mais
un objectif de la Politique Commune de Pêche
Européenne (PCP) encore lointain, davantage
encore pour celui de la Directive cadre Stratégie
pour le Milieu marin (DCSMM). Depuis 2020, selon
la PCP, aucun stock communautaire ne doit être
surpêché, et selon la DCSMM les eaux marines euro-
péennes doivent être au bon état écologique. En
2021, 51 % des 327 000 tonnes de poissons débar-
qués en Hexagone proviennent de populations
exploitées durablement, contre 15 % il y a 20 ans4.
Enfin, la France peut s?appuyer sur un secteur pro-
fessionnel des sports nautiques et subaquatiques
en plein essor, comptant plus de 28 millions de
pratiquants, important vecteur de structuration et
régulation des usages, de sensibilisation et d?édu-
cation au développement durable et à la préser-
vation de la biodiversité. Disposant d?un maillage
POURQUOI UNE
STRATÉGIE NATIONALE
MER ET LITTORAL ?
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territorial dense, le secteur est animé par les fédé-
rations sportives de sports nautiques et subaqua-
tiques agréées, délégataires de l?État et reconnues
d?utilité publique.
Consciente de la vulnérabilité et de la fragilité des
mers et des océans face aux pressions d?origine
humaine, la France agit également pour la préser-
vation et le développement durable de son espace
marin dans le cadre de l?Agenda 2030 de dévelop-
pement durable adopté le 25 septembre 2015 par
l?Organisation des Nations unies.
PARCE QU?ELLE EST AUJOURD?HUI CONFRONTÉE
À DE GRANDS DÉFIS À RELEVER
Comme le reste du monde, la France sait qu?elle
doit résolument agir contre le changement clima-
tique, l?érosion de la biodiversité et les sources
de pollutions. Les rapports successifs du GIEC
(20 mars 2020) et de l?IPBES (8 juillet 2022) sur l?ex-
ploitation durable des espèces sauvages obligent
à une action rapide.
Le changement climatique constitue une menace
systémique pour nos économies et notre environ-
nement, avec une vulnérabilité très marquée dans
les territoires ultramarins : la montée du niveau des
océans et son impact sur le trait de côte, l?aggrava-
tion probable de certains risques naturels et de leurs
conséquences, qui restent à préciser et à spatialiser
(multiplication des événements hydrométéorolo-
giques extrêmes comme les tempêtes, les submer-
sions marines, les inondations ou les sécheresses),
l?acidification et le réchauffement des eaux et la
dégradation de la qualité des milieux, sont autant
de périls majeurs pour l?ensemble des écosystèmes
marins et côtiers mondiaux, ainsi que pour les com-
munautés qui en dépendent. La déstabilisation de
ces écosystèmes et des équilibres biologiques sous-
jacents tend à démultiplier les crises alimentaire,
sanitaire et migratoire, impactant ainsi directement
les populations à l?échelle mondiale.
De ce constat émane la nécessité d?agir en enga-
geant une transition écologique et énergétique
planifiée, qui permette de neutraliser notre contri-
bution au changement climatique, de nous adapter
à ses conséquences inévitables et de préserver les
milieux marins et la biodiversité, tout en donnant
de la visibilité aux filières économiques qui struc-
turent le monde maritime.
D?une part, les milieux marins et littoraux, rendant
de multiples services écosystémiques mais aussi
économiques, récréatifs, doivent être valorisés
pour leurs bénéfices, notamment en termes de
régulation climatique, d?atténuation des risques
naturels, de valeur patrimoniale et de contribution
aux économies.
D?autre part, le potentiel des énergies marines
renouvelables françaises est un axe prometteur
pour répondre aux enjeux de transition et de souve-
raineté énergétiques tout en assurant la conversion
de l?économie maritime française, en pleine évolu-
tion, vers des modèles décarbonés et plus résilients.
PARCE QU?ELLE DOIT SE DOTER D?UNE VISION
PARTAGÉE DE LA MER ET DES LITTORAUX À HORI-
ZON 2030 : LA SNML
L?enjeu de cette stratégie est ainsi de construire
une vision et un cadre d?action partagés de la poli-
tique maritime et littorale française qui rende pos-
sible une économie maritime durable, ambitieuse,
et apte à répondre aux enjeux sociétaux et écolo-
giques à venir. Elle incarne, à l?échelle de la France,
les objectifs de la politique maritime intégrée
(PMI) développée au sein de l?Union européenne.
Comme la SNML, celle-ci promeut une approche
globale et coordonnée de l?ensemble des poli-
tiques publiques interagissant avec les espaces
maritimes et littoraux dans le but d?en assurer le
meilleur usage, tant en termes d?activités que de
protection. La transition vers une économie bleue
durable avec ses trois piliers est considérée comme
partie intégrante du volet bleu du Pacte vert pour
l?Europe, contribuant ainsi à l?atteinte des objec-
tifs de réduction de 55 % des émissions de gaz à
effet de serre en 2030 et de la neutralité carbone
en 2050.
La Stratégie nationale pour la mer et le littoral
(SNML), édifiée aux articles L. 219-1 et R. 219- 1 et
suivants du code de l?environnement à la suite du
Grenelle de la mer, constitue le cadre de référence
pour l?ensemble des politiques publiques concer-
nant la mer et le littoral, en s?articulant avec toutes
les stratégies sectorielles existantes. Elle s?applique
en Hexagone et dans les territoires ultramarins en
fonction de leurs compétences propres.
La Stratégie nationale pour la mer et le littoral se
veut intégratrice des politiques sectorielles pour
permettre une prise en compte de l?ensemble des
problématiques maritimes et littorales. Forte de
cette transversalité, elle fixe les grandes orien-
tations de la planification de l?espace maritime
et de l?espace littoral, laquelle sera déclinée et
rendue opérationnelle sur les façades maritimes
de l?Hexagone et sur les bassins ultramarins, par
les documents stratégiques de façade (DSF) et
les documents stratégiques de bassins maritimes
(DSBM) dans les Outre-mer. Cette planification
doit permettre de prendre davantage en compte
les interactions entre les politiques publiques
menées sur le littoral et celles menées en mer. Ce
souci de cohérence est indispensable à la mise en
place d?une vision intégrée de l?interface terre-mer.
Cette deuxième stratégie s?appuie sur le retour
d?expérience apporté par le premier exercice
(SNML 1). La première SNML a posé les fondements
d?une vision prospective dans les domaines de la
protection de l?environnement, du développe-
ment de l?économie bleue, et du bien-être des
populations, tant sur le plan de la qualité de vie,
de l?emploi et de la santé. Elle a permis de conforter
la position de la France au plan européen et inter-
national, qui s?est concrétisée par la tenue du One
Ocean Summit à Brest en février 2022.
Cependant, l?accélération du changement clima-
tique, avec toutes ses conséquences (événements
météorologiques, trait de côte, réchauffement et
acidification des océans, perte de biodiversité,
etc.), a été insuffisamment prise en compte dans
la précédente stratégie. Le bon état écologique du
milieu marin et du littoral n?est toujours pas atteint,
malgré des efforts reconnus. Une trop faible opéra-
tionnalité de ce premier exercice s?illustre par des
objectifs difficilement atteignables, des mesures
trop peu précises et des moyens humains et finan-
ciers insuffisants pour le moment. Ce bilan a sou-
ligné une trop mince appropriation de la stratégie
par les acteurs du monde maritime.
Afin d?approfondir cet exercice, la nouvelle stra-
tégie a été construite dans la plus large concerta-
tion avec les grands acteurs maritimes (fédérations
nationales d?élus, filières, organisations syndicales
de salariés, associations et ONG, conseils et struc-
tures informelles comme le cluster maritime fran-
çais ou le comité france océan), et les territoires
au travers des conseils maritimes de façade et des
comités ultramarins, sous la houlette du Comité
national mer et littoral (CNML), instance officielle
de cette concertation. Ce sont ainsi plus de six mois
de concertation qui ont permis de faire dialoguer les
différentes familles des acteurs maritimes pour éta-
blir ensemble un nouveau cadre national des poli-
tiques maritimes dans un contexte marqué par les
enjeux de préservation de la biodiversité, de tran-
sition énergétique et de souveraineté alimentaire.
La réussite et l?appropriation de la SNML ne sont en
effet possibles que par l?implication de l?ensemble
des acteurs maritimes et littoraux dans le proces-
sus d?élaboration et d?adoption de cette stratégie.
Deux mois de consultation du public ont permis
de recueillir l?avis des citoyens sur les principes et
orientations de cette stratégie.
PRÉAMBULE
1. Cette gouvernance s?inscrit dans le cadre de la Convention des
Nations Unies sur le Droit de la mer, qui définit, depuis 1982, le cadre
dans lequel s?exprime la question de la souveraineté, de l?utilisation
et la préservation des ressources marines.
2. Le carbone bleu fait référence au dioxyde de carbone retiré de
l?atmosphère par les écosystèmes océaniques côtiers du monde
(mangroves, marais salés, herbiers sont recensés comme parmi
les plus puissants de la biosphère et jouent un rôle essentiel dans
l?atténuation du changement climatique).
3. L?équivalent poids vif correspond au poids du poisson pêché et
non transformé.
4. La part en volume des stocks en bon état dans les débarquements
totaux est toutefois en baisse dans les années récentes, d?après le
diagnostic 2022 sur les ressources halieutiques débarquées par la
pêche française hexagonale de l?Ifremer.
4 5
L a santé des écosystèmes, le bien-être humain,
l?emploi, au travers d?activités durables et de
qualité, sont reconnus comme objectifs pri-
mordiaux de la SNML 2 dont l?atteinte est dé-
pendante de la qualité de l?environnement et de
ses ressources, socle principal d?une économie
maritime et littorale dynamique, soutenable et créa-
trice de valeurs et d?équité sociale pour la société. À
ces sujets s?ajoute le maintien d?un haut niveau de
sécurité et de sûreté maritime, indispensable pour le
développement de l?économie bleue et la protection
de l?environnement marin.
La SNML est une stratégie ambitieuse pour les six
prochaines années mais trace également un chemin
vers 2050. La SNML concerne à la fois l?Hexagone et
les Outre-mer dans leurs diversités. Les 18 objectifs
s?appliquent ainsi à l?Hexagone comme aux terri-
toires ultramarins (selon leurs spécificités, leurs sta-
tuts et leurs compétences propres), avec quelques
exemples mis en exergue suite au rapport « éco-
nomie bleue Outre-mer » produit par le ministère
chargé des Outre-mer en 2023 et ayant vocation à
promouvoir l?économie maritime compatible avec
les enjeux socio-économiques des Outre-mer. La
SNML dispose également d?un objectif spécifique-
ment dédié aux Outre-mer (objectif 16).
Elle se déclinera en Hexagone comme en Outre-mer
et s?incarnera prioritairement dans les DSF et DSBM.
En écho aux engagements européens et internatio-
naux de la France, et notamment ceux d?atteindre la
neutralité carbone et de restaurer le bon état de tous
les écosystèmes, elle porte l?ambition de :
? Construire un avenir désirable pour les acteurs et
toute la société, et résilient pour les territoires mari-
times et littoraux, promouvoir une transition écolo-
gique durable des secteurs et des territoires garantis-
sant le bien-être des populations et des écosystèmes ;
? Lutter contre le changement climatique et la perte
de biodiversité et leurs effets par la mobilisation des
secteurs et des territoires maritimes, notamment
vers la neutralité carbone, une exploitation durable
des ressources et la préservation des habitats ;
? Proposer une économie bleue durable au service
de la souveraineté nationale et du rayonnement de
la France, tant en Hexagone qu?en Outre-mer. En
plus de focus dédiés aux spécificités ultramarines,
un objectif (16) est consacré au développement de
l?économie bleue en Outre-mer. La SNML doit parti-
ciper de l?appropriation des enjeux ultramarins par
l?ensemble des citoyens.
D?ici 2030, la stratégie nationale mer et littoral devra
permettre :
? D?atteindre le bon état écologique de ses eaux ma-
rines en réduisant les pressions exercées par les ac-
tivités en mer, en consolidant la performance de son
réseau d?aires marines protégées (dont 10 % sous pro-
tection forte) efficacement gérées dans l?ensemble
des eaux marines, et des actions de restauration
UNE VISION PARTAGÉE
DE LA MER ET DES LITTORAUX
À HORIZON 2030 ET AU-DELÀ
écologique des milieux dégradés. La sobriété des
usages terrestres, littoraux et maritimes, sources des
principales pressions sur le milieu marin, contribue à
cette priorité ;
? De construire la voie vers la neutralité carbone à
2050 : d?ici 2030, la France aura fortement accéléré
la décarbonation des activités maritimes et diversifié
son mix énergétique grâce au développement des
sources d?énergie marines renouvelables, notam-
ment l?éolien offshore au travers d?une planification
concertée avec les territoires et les acteurs, intégrant
les enjeux de préservation de la biodiversité. À ce
titre, 18 GW devront être mis en service d?ici 2035 et
a minima 45 GW en 2050 ;
? De renforcer la durabilité et la souveraineté de
l?économie bleue : préserver et adapter les activités
touristiques existantes en tenant compte des enjeux
environnementaux, assurer le développement du-
rable et la transition de la pêche et de l?aquaculture
française et renforcer notre souveraineté alimen-
taire en promouvant la consommation de produits
aquatiques de qualité, assurer l?approvisionnement
en ressources minérales non énergétiques, la transi-
tion de nos ports, l?efficacité de notre transport, no-
tamment par l?amélioration des offres de logistique,
indispensable pour les activités de demain. Une ges-
tion soutenable pour la mer et les littoraux s?appuie
notamment sur la mise en oeuvre de la séquence
Éviter, Réduire, Compenser (ERC) pour l?ensemble
des filières terrestres et maritimes ;
? De développer, garantir et accompagner l?attrac-
tivité des métiers du maritime et du littoral par la
création d?emplois de qualité et pérennes, en met-
tant en application une approche fondée sur l?équité
et la justice sociale, et en développant les offres de
formation pour anticiper les besoins nouveaux ;
? D?engager une gestion résiliente des territoires
littoraux via un partenariat fort État-Collectivités
(face à la montée du niveau moyen de la mer, aux
submersions marines, à l?hyperfréquentation), en
mettant en place des outils d?aménagement (pla-
nification, solutions fondées sur la nature, etc.), et
des financements. Le littoral, comme l?ensemble du
territoire, est engagé sur la voie du « zéro artificiali-
sation nette » (ZAN) à l?horizon 2050. Les liens forts
entre terre et mer, tant au sens écologique qu?au sens
social et économique, sont systématiquement pris
en compte. Les pressions terrestres et marines sont
réduites au maximum ;
? D?assurer un leadership mondial en matière de pro-
tection et de développement durable des océans
au travers de son action diplomatique (UNOC 2025,
BBNJ), de la négociation de traités (plastique, etc.)
tant au niveau international qu?au niveau européen
et de sa coopération régionale (au sein des conven-
tions de mers régionales notamment).
En 2030, la SNML 2 aura été mise en oeuvre de ma-
nière adaptée, concertée et coordonnée avec les
autres stratégies portées par les collectivités locales.
Ce modèle de développement durable et respon-
sable repose sur :
? Des capacités et des moyens renforcés et pérennes ;
? Une gouvernance modernisée et représentative ?
articulant niveau UE/national et de façade/de bassin
ultramarin ;
? Une planification intégrée et globale qui permet
un traitement de toutes les grandes orientations,
intégrant les questions sociales, sociétales, envi-
ronnementales et culturelles en tenant compte des
spécificités locales, notamment ultramarines. La
stratégie doit permettre d?assurer une cohérence
des politiques sectorielles pour préserver le milieu
marin et ainsi assurer un avenir aux activités mari-
times primaires littorales et à l?économie bleue ;
? Des grandes priorités en page suivante.
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LES GRANDES PRIORITÉS
POUR LES 6 ANS À VENIR
BIODIVERSITÉ
D?ICI 2030
Assurer la résilience des territoires et des
écosystèmes maritimes ou littoraux de
l?Hexagone et des Outre-mer par l?atteinte
du bon état écologique des eaux marines,
la gestion effective du réseau français
d?aires marines protégées (33 % de la ZEE
et de la mer territoriale en 2023) et la mise
sous protection forte de 10 % de l?espace
maritime français. S?appuyer sur le tou-
risme, les loisirs et les AME (aires marines
éducatives) pour faire du littoral le premier
espace d?éducation à l?environnement.
ÉCONOMIE
D?ICI 2030
Soutenir la compétitivité de notre écono-
mie maritime et littorale bleue durable et
la souveraineté de la France hexagonale
et ultramarine (les ressources minérales
non énergétiques telles que les granulats,
le déploiement de l?innovation/sciences, le
tourisme en tant que première activité éco-
nomique de la mer et du littoral de France
hexagonale et ultramarine par le nombre
d?emplois, une économie des pêches
attractive et durable, une aquaculture inno-
vante et respectueuse de l?environnement,
un réseau portuaire efficient et, plus géné-
ralement, une économie maritime durable,
résiliente et performante). En particulier
concernant la PÊCHE et l?AQUACULTURE
? assurer la transition verte, une écono-
mie des pêches attractive et durable, une
conchyliculture et une aquaculture inno-
vante et respectueuse de l?environnement,
un réseau portuaire efficient.
NEUTRALITÉ CARBONE
D?ICI 2030
Se donner les moyens d?atteindre la neu-
tralité carbone à horizon 2050 en visant :
45 GW d?éoliennes en mer en service dont
18 GW mis en service en 2035 ; par la décar-
bonation et la transition énergétique du
secteur maritime et des activités littorales
(des flottes de commerce, pêche, aqua-
culture, plaisance, et flotte scientifique),
qui doit être adaptée aux territoires ; et par
la protection et la restauration des puits de
carbone marins (notamment les mangro-
ves et les herbiers de posidonie).
LES OBJECTIFS
DÉFINIS
POUR ATTEINDRE CES PRIORITÉS
8
ÉQUITÉ
D?ICI 2030
Contribuer au bien-être à court et à long
terme des populations, salariés et acteurs
du maritime et des zones littorales de
l?Hexagone et d?Outre-mer par des par-
tenariats renforcés Collectivités ? État,
notamment en matière d?aménagement
et de développement local durable (enjeux
de développement des sports nautiques
et subaquatiques, d?aménagement, de pré-
vention des risques et de gestion du trait
de côte).
OBJECTIF 1
« Offrir une
planification intégrée
et globale pour les
politiques maritimes
et littorales »
La SNML 2 établit le cadre natio-
nal des objectifs et des priorités
maritimes et littorales qui seront
déclinés dans les documents straté-
giques de façades et des documents
stratégiques de bassins maritimes.
La SNML 2 a vocation à permettre
la planification des activités et des
usages qui sera déterminée par les
DSF, au travers d?objectifs généraux
et d?objectifs spatialisés.
La démarche s?appuie sur les prin-
cipes transversaux suivants :
? Une planification maritime intégrée,
globale et transversale à toutes les
échelles, partie intégrante de la pla-
nification écologique portée par le
gouvernement ;
? Une gestion intégrée terre-mer, ga-
rantie par une articulation cohérente
entre les démarches de planification
en mer et les processus de planifica-
tion écologique menés à terre ;
? La maximisation des co-usages et des
co-bénéfices ;
? L?intégration des enjeux de sécurité
et de sûreté des espaces maritimes ;
? Les partenariats entre acteurs ma-
ritimes et les croisements entre do-
maines (sports nautiques ou sub-
aquatiques, sensibilisation environ-
nementale, etc.) ;
? Une action coopérative forte de
l?échelle internationale à l?échelle
locale ;
? Mieux connaître pour mieux décider ;
? Le développement durable reposant
sur ses trois piliers environnemental,
social et économique ;
? Rendre les objectifs de la SNML com-
patibles entre eux, et donner des
modalités de priorisation en cas de
conflits.
ENGAGEMENTS
? Convention sur la diversité biologique,
Convention RAMSAR, Traité BBNJ,
Convention des mers régionales.
? Cadre mondial de Kunming-Montréal
(protection de 30 % de l?océan d?ici 2030).
? Conventions et directives OMI (C. MAR-
POL, C. Londres, C. pour le contrôle et
la gestion des eaux de ballast et sédi-
ments des navires, bruit sous-marin et
déchets marins).
? ODD 14.1. ; ODD 2 ; ODD 3 ; ODD 5 et
ODD 15.
? Pacte vert pour l?Europe (2019).
? Directives UE cadre « stratégie pour
le milieu marin » (DCSMM) et sur l?eau
(DCE), Directives « habitats, faune,
flore » (DHFF) et « oiseaux » (DO), Direc-
tive nitrates, Directive sur l?épuration
des eaux urbaines résiduaires, Règle-
ment UE objectifs de restauration de
la nature dans l?UE.
? Stratégie européenne pour la biodiver-
sité 2030.
? Stratégie nationale pour la Biodiversité.
? Stratégie 3 R : Réduction, Réemploi et
Recyclage.
? Stratégie nationale pour les aires pro-
tégées.
? Engagements de la France, notamment
au « One Ocean Summit ».
MESURES
Se doter d?outils pour évaluer et atteindre
le bon état écologique des milieux mari-
times et littoraux
? Consolider les outils d?évaluation du bon
état écologique des eaux marines (BEE)
qui dressent l?état des lieux et l?évolution
de la biodiversité en lien avec les seuils
nationaux et européens.
? Renforcer l ?encadrement national
des études d?impact par des référen-
tiels adaptés/guides méthodologiques
(exemple : seuil de turbidité).
? Encadrer et réduire les pressions non
compatibles avec l?atteinte du bon état
écologique.
Renforcer l?ambition et le cadre d?action
des aires marines protégées (AMP) et des
zones de protection forte (ZPF)
? Objectifs d?AMP : finaliser la mise en ges-
tion effective du réseau d?AMP (réseau
couvrant plus de 32 % de la ZEE nationale
en 2033).
? Objectifs de ZPF : atteindre 10 % de l?es-
pace maritime sous protection forte d?ici
2030 avec une contribution ambitieuse
et équilibrée de chaque façade et bassin
ultramarin. Atteindre les objectifs spé-
cifiques liés à certains milieux ou zones
géographiques particuliers.
? Atteindre, en 2030, 5 % de ZPF à l?échelle
de la zone sous souveraineté et sous ju-
ridiction de l?Hexagone, les objectifs
intermédiaires minimaux surfaciques
par façades sont à minima les suivants
(objectifs d?ici 2027) :
- Manche Est ? Mer du Nord : 1 %,
- Nord Atlantique ? Manche Ouest : 3 %,
- Sud Atlantique : 3 %,
- Méditerranée : 5 %.
? Rappeler que les ZPF permettent de
garantir la conservation des enjeux éco-
logiques considérés. Dans les ZPF sont
déterminées les activités humaines in-
compatibles ou devant être encadrées
pour permettre d?assurer le bon état
écologique. L?effectivité de la protection
forte dans les aires marines protégées
devra être garantie et évaluée, notam-
ment en n?autorisant pas d?exploitation
minière ou d?autres activités venant exer-
cer des pressions significatives sur les mi-
lieux. À noter que la démarche de plani-
fication spatiale en mer qui sera menée
visera qu?il n?y ait pas de recoupement
entre les futures zones autorisées pour
l?installation d?éolien et les ZPF.
? Renforcer la protection des zones litto-
rales : prioriser la protection des zones
humides littorales (vasières, mangroves,
etc.), notamment grâce à l?action du
Conservatoire du littoral et autres ges-
tionnaires du littoral, et étudier les co-
usages possibles selon les types de zones
humides.
? Améliorer la connaissance des écosys-
tèmes de la zone mésophotique (pro-
fondeur comprise entre 30 et 200 m),
encore trop peu explorés afin d?en éva-
luer la qualité.
? Structurer et pérenniser le suivi du chan-
gement climatique et de ses effets sur la
nature, en particulier dans les aires ma-
rines protégées.
? Proposer un développement de la no-
tion d?Autres Mesures de Conservation
Efficaces par Zone (AMCEZ : espace déli-
mité, réglementé et géré pour conserver
durablement la diversité biologique et
les valeurs culturelles, spirituelles, socio-
économiques et locales pertinentes,
avec des résultats positifs à long terme) ;
en cohérence avec la cible 3 du cadre
mondial sur la biodiversité.
? Renforcer l?identification des principales
pressions dans les aires protégées et pro-
poser les modalités de leur réduction.
Développer une séquence ERC adaptée et
efficace et proposer une feuille de route
spécifique au zéro artificialisation nette
(ZAN) en mer d?ici 2030
? Préciser les objectifs et les modalités en
matière d?artificialisation en mer, notam-
ment pour le portuaire et accompagner
les porteurs de projets.
? Développer une doctrine de mise en
oeuvre de la séquence ERC adaptée au
maritime, notamment en matière de dé-
veloppement des EMR qui doit bénéfi-
cier d?outils dédiés pour le déploiement
de la séquence ERC (base de données,
guide méthodologique, site pilote de
compensation, etc.).
OBJECTIF 2
« Atteindre le bon
état écologique
et restaurer la
biodiversité marine
et littorale avec des
outils adaptés »
DOMAINES DE LA
PROTECTION
DES MILIEUX,
DES RESSOURCES,
DES ÉQUILIBRES
BIOLOGIQUES
ET ÉCOLOGIQUES
AINSI QUE LA
PRÉSERVATION DES
SITES, DES PAYSAGES
ET DU PATRIMOINE
1110
Phare de Cordouan en Gironde
©
G
et
ty
I
m
ag
es
12 13
? Concevoir des outils de mise en oeuvre
de la séquence ERC et ZAN en mer ?
créer une offre de compensation des
impacts résiduels sur l?environnement
et de l?artificialisation à l?échelle des fa-
çades, notamment des zones pilotes de
compensation adaptées.
Poursuivre/construire les objectifs en
termes de restauration (passive et active)
des milieux marins
? Mise en oeuvre des mesures effectives de
restauration des écosystèmes marins et
littoraux dégradés (SNB3).
? Adopter un plan national de restauration
et fixer un objectif de restauration des
écosystèmes dégradés, en application
du nouveau règlement européen.
? Renforcer la connectivité par la limita-
tion de la fragmentation des milieux.
? Renforcer et étendre la protection des
écosystèmes fragiles comme les mangro-
ves, les zones coralligènes ou les herbiers
marins de Méditerranée (notamment
dans le cadre des travaux de la conven-
tion de Barcelone ? CMDD).
Favoriser les comportements et les pra-
tiques respectueuses des milieux et des
habitats, et leur restauration
? Lutter contre la pêche illicite, non décla-
rée et non réglementée (INN).
? Réduire les impacts des activités sur les
espèces et habitats naturels (impacts
non intentionnels dont captures acci-
dentelles de cétacés, des oiseaux marins,
préservation des herbiers et du coralli-
gène, etc.).
? Réduire les pollutions sonores et lumi-
neuses.
? Développer les solutions fondées sur la
nature ? UICN.
? Réduire les pertes de conteneurs en mer
? Accélérer le contrôle et le traitement des
eaux de ballast et du biofouling.
? Développer la sensibilisation aux enjeux
de la biodiversité marine, notamment
par le développement d?aires marines
éducatives.
? Renforcer la politique de gestion des
épaves, notamment sur la façade médi-
terranéenne.
? Réviser les listes nationales et régionales
des espèces menacées et à protéger.
? Sensibiliser et mobiliser le public aux en-
jeux de protection de l?environnement
marin, en particulier l?éducation du jeune
public au travers du dispositif des aires
marines éducatives.
Intégrer la dimension du changement
climatique à la politique de conservation
? Intégrer les enjeux climatiques dans la
politique de conservation des écosys-
tèmes en France, en identifiant et car-
tographiant les organismes ou écosys-
tèmes marins côtiers et hauturiers puits
de carbone (notamment les mangroves,
les herbiers marins, les marais salés et les
coraux). Développer une vision nationale,
à porter au niveau de l?UE, de l?évolution
des aires de répartition des espèces sous
l?effet du changement climatique.
? Identifier les habitats/espèces non com-
merciales les plus vulnérables au chan-
gement climatique afin de renforcer
leur protection ou leur gestion durable
(notamment pour les espèces ciblées par
les activités de pêche et d?aquaculture).
Réduire les pressions, pollutions et rejets
vers le milieu marin, notamment depuis
les bassins versants
? Poursuivre la réduction des pollutions an-
thropiques du milieu marin, notamment
plastiques (macro et micro), depuis la
mer comme depuis la terre, y compris
en renforçant les contrôles, et mesurer
leurs impacts (DCE DCSMM) ; dévelop-
per et soutenir l?analyse, la connaissance
des pathogènes des animaux élevés et
des polluants (substances médicamen-
teuses, perturbateurs endocriniens, pes-
ticides et nanoplastiques) en lien avec la
SNB3.
? Tendre vers une meilleure capacité des
dispositifs d?assainissement : améliorer la
capacité de collecte et de traitement des
eaux usées et maintenir leur fonctionne-
ment lors des périodes de saturation des
réseaux électriques.
? Réduire de 50 % la présence d?espèces
exotiques envahissantes (EEE) ? lien SNB3,
étudier les modalités d?atténuation des
impacts d?espèces prédatrices émer-
gentes avec le réchauffement climatique.
MESURES
Promouvoir les sites, le patrimoine histo-
rique, culturel et architectural des espaces
littoraux et maritimes
? Mettre en valeur le patrimoine culturel, ar-
chitectural et mobilier, matériel et imma-
tériel dont le patrimoine archéologique,
immergé comme sur le rivage.
? Prendre en compte les biens culturels ma-
ritimes inventoriés, étudiés et protégés par
le département des recherches archéo-
logiques subaquatiques et sous-marines
(DRASSM) dans les politiques de protection
et de valorisation.
? Valoriser le patrimoine technique, scienti-
fique et humain des phares et balises.
? Valoriser la dimension patrimoniale et
culturelle dans les activités de tourisme.
? Établir un mode de gestion concerté des
ouvrages du domaine public maritime arti-
ficiel et sensibiliser l?ensemble des acteurs
à la dimension archéologique, historique et
patrimoniale dans la conception des amé-
nagements portuaires.
? Soutenir le développement des sentiers du
littoral par un partenariat État-Collectivités
et intégrer systématiquement la dimension
patrimoniale archéologique et historique
dans la conception des projets et des outils
de valorisation.
? Soutenir le développement ou l?adaptation
d?applications de sciences participatives
facilitant la déclaration de découvertes de
biens culturels maritimes, en lien avec les
outils développés sur l?évolution du trait
de côte.
? Favoriser l?intégration paysagère des projets
éoliens en mer par des études spécifiques,
notamment pour les projets les plus côtiers.
OBJECTIF 3
« Valoriser le
patrimoine littoral
et maritime »
©
G
et
ty
I
m
ag
es
? Développer les projets de restauration et de mise en valeur des
sentiers du littoral, notamment dans le prolongement de l?appel
à projets initié par le CEREMA et d?autres opérateurs.
? Mener ou poursuivre la mise à jour des schémas d?aménagement
régionaux (SAR) dans le respect des calendriers locaux.
? Encourager l?écotourisme : logements chez l?habitant, écolodges,
valorisation des traditions et de l?artisanat local, qui puisse pro-
mouvoir une source d?emplois directs et indirects localement
(circuits courts, guides, implication des habitants...).
? Fréquentation annuelle des grands sites du littoral.
? Fréquentation annuelle des sites du conservatoire du littoral.
? Fréquentation annuelle des phares.
? Nombre de monuments classés au titre des monuments histo-
riques sur les communes littorales.
? Évolution du sentier du littoral (linéaire, statut).
SPÉCIFICITÉS POUR LES OUTRE-MER INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE DONNÉES ET
DÉVELOPPEMENT MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
? Évolution des mangroves dans
les Outre-mer : augmenter la re-
cherche, le suivi et la réhabilita-
tion. Prendre exemple sur le pro-
jet ROMay de l?UICN à Mayotte,
qui permet l?accompagnement
technique des acteurs du terri-
toire à la gestion durable de cet
écosystème.
? Évolution de l?état des récifs co-
ralliens dans les Outre-mer. Sou-
tenir les travaux de l?IFRECOR.
? Amélioration du suivi des stocks
halieutiques en région ultrapéri-
phérique par le renforcement de
la collecte de données.
? Zones de mouillage et d?équipements légers
(ZMEL) - (nombre, capacité et surfaces).
? Suivi de la qualité physico-chimique des eaux
littorales.
? Classes vertes (nombre d?élèves concernés)
? Nombre d?aires éducatives (cible SNB : 18 000
en 2030).
? Actions de sensibilisation des citoyens (ramas-
sage des déchetsw, etc.).
? Indicateurs SNB3 et observatoire national de
la biodiversité.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES PRÉ-
IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
INDICATEURS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS PRÉ-IDENTIFIÉS5
? Qualité des masses d?eau littorales (DCE) - (mise à jour possible
tous les 3 ans).
? État de conservation des habitats et espèces d?intérêt communau-
taire (DHFF) - (mise à jour possible tous les 6 ans).
? Part des communes littorales couvertes par un espace protégé (pro-
tection forte) - (mise à jour possible chaque année).
? Surfaces des espaces protégés (en protection forte) en mer (mise à
jour possible chaque année).
? Surface des sites acquis par le Conservatoire du littoral sur les com-
munes littorales (mise à jour possible chaque année).
? Évolution du nombre moyen d?espèces exotiques envahissantes par
département hexagonal littoral (mise à jour possible tous les 2 ans).
? Part des espèces marines menacées à l?échelle mondiale présentes
en France (mise à jour possible tous les 2 ans).
? Part des mangroves faisant l?objet d?un plan de gestion (mise à jour
possible tous les 2 ans).
? État de conservation des récifs coralliens en Outre-mer (par aire
géographique) - (mise à jour possible tous les 5 ans).
? 100% des herbiers de posidonie de Méditerranée sous protection
forte en 2030.
? 50 % des récifs coralliens outre-mer en protection forte d?ici à 2030.
5. Tous les indicateurs pré-identifiés et mentionnés
dans la présente SNML sont susceptibles d?évoluer
à l?issue du travail qui va être engagé avec le Conseil
national de la mer et des littoraux.
ENGAGEMENTS
? Loi de programmation Énergie/Climat, loi
Climat et Résilience.
? Stratégie nationale de gestion intégrée
du trait de côte (SNGITC) en cours d?ac-
tualisation.
? Stratégie nationale de gestion des risques
d?inondation (SNGRI).
? Plan national d?adaptation au change-
ment climatique (PNACC), dont une
première version sera publiée fin 2023
et une version finale sera établie en 2024
sur la base de la nouvelle Trajectoire de
réchauffement de référence (TRACC).
? Plan Eau.
MESURES
Mieux connaître l?évolution du trait de côte
et ses conséquences
? Soutenir le développement de la connais-
sance des phénomènes naturels pour
mieux les anticiper par l?acquisition de
données nouvelles et la prise en compte
des données anciennes. Développer des
outils de recueil et de transmission d?infor-
mations (l?exemple de Géoportail, portail
de la mer et du littoral, ou des sites des
observatoires régionaux ou locaux du trait
de côte).
? Appréhender la vision patrimoniale de la
problématique.
? Assurer la pérennité des réseaux de me-
sure et de surveillance du niveau de la mer
sur le long terme (réseau RONIM) dans
l?Hexagone et dans les DOM-COM.
Adapter et renforcer la résilience du littoral
aux conséquences du changement clima-
tique et des catastrophes naturelles
? Conduire les territoires à élaborer et à
mettre en oeuvre des stratégies d?adapta-
tion au changement climatique, concer-
tées et partagées entre différents secteurs
(aménagement, transports terrestres,
ports?), prenant en compte tous les aléas
liés au changement climatique, dont l?aléa
submersion.
? Prévenir les intrusions de biseaux salés
dans les nappes littorales, engager une
gestion sobre et résiliente de la ressource
en eau, adaptée aux fluctuations démo-
graphiques, développer la réutilisation
des eaux usées traitées.
? Accompagner les collectivités territoriales
par des outils d?adaptation et de recom-
positions spatiales, dans la perspective
de projets de territoire pour faire face au
recul du trait de côte, et aux submersions
marines chroniques et extrêmes.
? Planifier et accompagner la relocalisation
d?activités (mise à l?abri des populations
et des biens, garantir l?accès à la mer des
activités).
OBJECTIF 5
« S?adapter
aux effets du
changement
climatique et
accompagner
l?évolution du trait
de côte »
DOMAINES DE LA
PRÉVENTION
DES RISQUES
ET DE LA GESTION
DU TRAIT DE CÔTE
14 15
Falaises d?Étretat en Normandie©
G
et
ty
I
m
ag
es
ENGAGEMENTS
? ODD 6 ; ODD 11 ; ODD 14 et ODD 15.
? Protocole relatif à la gestion intégrée
des zones côtières de la Méditerranée
(Convention de Barcelone).
? DCE ? DCSMM ? Directive plastique à
usage unique, Directive qualité eaux de
baignade
? Stratégies européennes GIZC
? Plan d?action UE zéro pollution eau, air
et sol (2021).
? Loi climat et résilience.
? Stratégie nationale de gestion intégrée
du trait côte
? Plan eau-DOM.
? SNB.
? Plan Ecophyto 2030.
MESURES
Renforcer la cohérence terre-mer des poli-
tiques publiques pour une gestion durable
du littoral
? Veiller à l?articulation des démarches de
planification écologique en mer et à terre
pour garantir leur cohérence. Pour proté-
ger la qualité des milieux littoraux et marins :
veiller à la cohérence des mesures autant à
l?échelle des bassins versants qu?à l?échelle
des façades maritimes et des bassins ultra-
marins (disposer des mêmes indicateurs,
intégrer les protections littorales dans les
SDAGE, SRADDET ou SCOT).
? Favoriser l?imbrication des gouvernances
de façades et de bassins, en particulier
par la représentation des territoires dans
les comités de bassins et de façades (poli-
tique de l?eau et aménagement).
? Identifier/renforcer la continuité écolo-
gique des espaces littoraux/maritimes
(trame verte/bleue/bleu marine).
? Renforcer les démarches de pol-
lueur-payeur, notamment en ce qui
concerne le traitement des sédiments,
s?agissant de la pollution provenant des
industries ou autres activités situées sur
les bassins versants.
Déployer une gestion intégrée des zones
côtières impliquant les citoyens
? Sensibiliser les citoyens aux enjeux de la ges-
tion de l?eau en zone littorale et bassin versant .
? Prendre en compte les initiatives locales
performantes (menées par collectivités lo-
cales, associations, actions citoyennes, etc.)
pour réduire les impacts des usages à terre
vers la mer et partager les bonnes pratiques.
Poursuivre la réduction des pollutions an-
thropiques, notamment plastiques, de la
terre vers la mer et mesurer leurs impacts
? Renforcer la collaboration avec les agences
de l?eau pour l?atteinte de l?objectif de res-
tauration de la qualité des eaux côtières
(enjeux écologiques et économiques pour
aquaculture et pêche mais aussi baignade).
S?inscrire dans le cadre des douzièmes pro-
grammes d?intervention des agences de l?eau .
? Renforcer la gestion et la capacité des sta-
tions d?épurations des eaux usées (STEP)
ainsi que les eaux fluviales littorales avant
leur rejet en mer.
? Contribuer à une politique plus globale
de gestion des déchets plastiques (mi-
croplastiques et nanoplastiques) (mesures
réglementaires, économie circulaire) - pour
atteindre le zéro rejet en mer d?ici 2025.
? Résorber toutes les décharges littorales
à risque de relargage des déchets en mer
d?ici 2030, via le plan national dédié.
? Lutter contre les blooms d?algues vertes et
les eutrophisations néfastes pour les éco-
systèmes marins.
? Développer les connaissances sur les effets
des produits phytopharmaceutiques sur
la biodiversité marine et développer des
stratégies de lutte contre les pollutions
phytopharmaceutiques et effets cocktails
associés sur les organismes marins.
? Identifier/quantifier les principales pres-
sions sur le milieu marin et leur évolution
pour définir un plan d?action spécifique.
? Porter l?ambition d?une révision de la direc-
tive REACH dans l?optique d?une meilleure
gestion des substances chimiques.
OBJECTIF 4
« Assurer la
protection de
la zone littorale
grâce à une action
coordonnée entre
bassins versants et
façades maritimes
pour assurer une eau
de qualité et réduire
les pressions de la
terre vers la mer »
? Marées vertes : surfaces, nombre de sites
concernés, quantité d?algues ramassées.
? Sargasses : surfaces concernées, nombre
de jours de dépassements en H2S et NH3
dans l?air, quantités échouées.
? Plan de lutte contre le chlordécone : s?appuyer sur le
plan chlordécone IV (2021-2027) visant à dépolluer
les côtes antillaises, pour ne plus entraver le déve-
loppement de l?aquaculture et de la pêche côtière.
? Mettre en place une lutte coordonnée à l?échelle du
bassin contre les pollutions liées aux sargasses, par
le biais d?une action de l?Organisation des États de
la Caraïbe Orientale (OECO) ou bien d?une initiative
pilotée par la France. Cette mesure doit permettre
de préserver l?attractivité du littoral antillais, afin
de préserver l?activité touristique et les emplois qui
y sont liés.
? Problématique spécifique des décharges littorales
en Outre-mer. S?appuyer sur le Plan national de ré-
sorption des décharges littorales, qui recense déjà
19 anciennes décharges communales en Outre-mer
soumis à des risques accrus de relargage à la mer, du
fait de l?érosion côtière ou de la submersion marine.
? Part des communes littorales couvertes par un
document d?urbanisme
? Évolution des surfaces artificialisées dans les com-
munes littorales.
? Part des stations d?épuration des communes lit-
torales aux normes
? Déchets sur le littoral : déclinaison par nature de
déchets.
? Nombre de rapports Polrep.
? Flux annuel d?azote et de phosphore rejetés en
mer.
? Nombre de décharges du littoral à risque de relar-
gage supprimé (nombre et quantités des déchets
traités) (cible SNB : 100 % en 2030).
? Part cumulée de communes littorales engagées
dans la démarche plages sans plastiques (cible :
50 % en 2025, 100 % en 2030).
? Tendance à la baisse des indicateurs de suivi de
la pollution plastique des eaux marines dans le
cadre de la DCSMM.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS PRÉ-IDENTIFIÉS INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES PRÉ-
IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
OBJECTIF 6
« Bien vivre sur
le littoral et
recomposer le
modèle d?attractivité
des littoraux »
16 17
et l?environnement, notamment déployer
une politique d?accès touristique maîtrisée
pour les zones littorales les plus sensibles
dans le cadre de concertations locales.
? Mieux encadrer les impacts de la pêche de
loisir sur la ressource et les milieux.
? Promouvoir un modèle de croisière soute-
nable pour les territoires littoraux.
Recomposer le modèle d?attractivité du litto-
ral par l?emploi et la qualité de vie au travail
? Pérenniser les activités qui concourent au
dynamisme durable de l?économie bleue
littorale.
? Permettre des emplois de qualité pour les
travailleurs du littoral ; prendre en considé-
ration les conditions de vie (notamment les
risques et les contraintes particulières de ces
métiers) et le bien-être du monde maritime.
Instaurer un dialogue social et un manage-
ment transparent et de qualité. Favoriser
l?accès au logement pour les travailleurs sur
les territoires littoraux.
Promouvoir des loisirs et des sports nau-
tiques/subaquatiques ainsi qu?une plaisance
de qualité, écologique et créatrice d?emplois
? Inciter aux pratiques respectueuses de l?en-
vironnement : formation des professionnels
des sports nautiques/subaquatiques et de la
plaisance, décarbonation des activités nau-
tiques et de plaisance et renforcer le mouil-
lage à faible impact : ZMEL, labellisation des
ports propres et certifications nautisme
durable, stratégie de connaissance des im-
pacts de la pêche de loisir, carénage durable,
sensibilisation des usagers et diffusion des
bonnes pratiques, etc.
? Permettre le développement économique
des ports de plaisance : par un accès raison-
né/durable au foncier terrestre et à la mer,
et en aidant les filières de déconstruction.
? Rénover la formation, en créant des emplois
permanents (pas seulement saisonniers) et
en faisant des secteurs des sports nautiques
et de la plaisance un outil de sensibilisation
et de découverte du milieu maritime.
? Encourager les actions déjà mises en oeuvre
par les fédérations sportives (santé, emploi,
sensibilisation, préservation, sécurité, labels
« développement durable ») et mieux enca-
drer les pratiques individuelles dans le suivi
des objectifs précédemment cités.
ENGAGEMENTS
? Fontenoy du maritime.
? Stratégie nationale de gestion intégrée
du trait de côte France vue sur mer.
? Stratégie tourisme durable.
? Plan national d?adaptation des pratiques
sportives au changement climatique.
MESURES
Aménager le littoral pour une localisation
harmonieuse des activités et des biens
? Développer des outils pour limiter les
conflits d?usages (permettre aux activités
primaires notamment de se maintenir en pa-
rallèle de l?essor des territoires littoraux) et
proposer des outils de régulation des usages
pour certaines zones sensibles.
? Améliorer la connaissance des usages des
sports nautiques et subaquatiques pour
mieux identifier les comptabilités) entre
usages en concertation avec les fédérations
sportives délégataires.
? Accompagner et favoriser les activités ayant
un faible impact sur l?environnement, et
soutenir la réduction de l?impact des autres
activités.
? Assurer la protection des plages et en parti-
culier des banquettes de posidonies.
? Mettre en avant le partage des activités sur
l?ensemble d?un territoire.
Reformuler la mise en tourisme des terri-
toires pour atténuer les déséquilibres de la
saisonnalité et garantir leurs soutenabilités
pour le littoral
? Développer le tourisme « hors saison » pour
une meilleure répartition annuelle de la fré-
quentation touristique ; penser la répartition
spatiale du tourisme.
? Affirmer la place des filières de l?industrie
nautique d?une part et des sports nautiques
et subaquatiques d?autre part, dès lors
qu?elles sont respectueuses de l?environne-
ment, dans le modèle touristique français
et tirer parti des données qui peuvent être
apportées par ces acteurs.
? En matière de développement touristique,
avoir les informations sur la « capacité d?ac-
cueil » (outils de géolocalisation des flux par
exemple).
? Veiller à un développement touristique ac-
ceptable pour les territoires, les populations
? Capacité d?accueil touristique des communes littorales : nombre de lits, nombre de nuitées
en hébergement marchand.
? Taux de fonction touristique des communes littorales.
? Nombre d?emplois de l?économie maritime.
? Valeur ajoutée de l?économie maritime.
? Nombre de ports de plaisance labellisés « port propre ».
? Capacité d?accueil des ports de plaisance.
? Prix des logements dans les communes littorales et de l?arrière-pays
ZMEL : nombre, capacité
? Pressions particulières du tourisme de croisière aux
Antilles : lancer une étude économique sur le position-
nement à adopter par les territoires (à destination de
quelle clientèle, dans quelles conditions et proportions).
? Encourager la filière de recyclage des bateaux hors
d?usage, notamment aux Antilles, en s?appuyant sur la
mise en place de la filière REP qui permet de financer le
démantèlement des navires.
? Proposer une offre de loisirs nautiques respectueuse de
la biodiversité (Antilles, Guyane, La Réunion, Mayotte).
SPÉCIFICITÉS POUR LES OUTRE-MER INDICATEURS PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI OPÉRATIONNELS
INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES PRÉ-IDENTIFIÉS
À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT MÉTHODOLOGIQUE
DEVANT FAIRE L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
? Flécher et enrichir ? selon les besoins iden-
tifiés et hiérarchisés ainsi que les capacités
financières des collectivités ? les offres
de financements pour accompagner les
changements induits ; en particulier dans
le cadre des travaux du Comité national
du trait de côte dont la mission est d?ac-
tualiser la Stratégie nationale du trait de
côte (SNTC) et de définir des modèles de
financement de recompositions spatiales
via des fonds existants (par exemple, le
fonds Vert, les fonds européens, les fonds
existants de l?Agence de financement des
infrastructures de transport de France) ou
via des fonds à créer. Le CNTC est accom-
pagné par une mission interinspection et
le Cerema.
? Assurer la cohérence entre les Stratégies
locales de gestion intégrées du trait de
côte (SLGITC), les stratégies locales de ges-
tion des risques d?inondation (SLGRI), les
Schémas de cohérence territoriale (SCoT)
et les Schémas régionaux d?aménagement
et de développement durable du territoire
(SRADDET).
? S?appuyer sur les initiatives locales perfor-
mantes, notamment les solutions fondées
sur la nature pour des aménagements
doux et durables face à l?érosion.
Réduire l?exposition des territoires aux
risques naturels majeurs (notamment
inondation, submersion, telluriques) :
? Renforcer les stratégies de gestion de la
submersion, en intégrant l?effet de l?éro-
sion et en promouvant les solutions fon-
dées sur la nature.
? Poursuivre l?élaboration des plans de
prévention, en cohérence avec les ODD
identifiés.
Barrière de corail, Boucan Canot,
île de la Réunion, Îles Mascareignes
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es
? Mise à jour de l?Indicateur national de l?érosion côtière
? Population dans les communes littorales.
? Nombre de logements exposés à l?érosion côtière.
? Population et nombre de logements exposés au risque
d?inondation dans les communes littorales.
? Part des communes littorales exposées au risque d?inon-
dation couvertes par un plan de prévention du risque
inondation.
? Projets de délocalisation (nombre de constructions
concernées, montant de l?opération).
? Taux de couverture par des cartographies locales du
recul du trait de côte.
? Dans les Outre-mer, le développement des connaissances pourra pas-
ser par la mise en place de pôles d?excellence de recherche sur les
stratégies d?adaptation et d?atténuation au changement climatique
adaptées à chaque territoire. La forte littoralisation des habitats et
activités économiques en Outre-mer accentue les impacts du chan-
gement climatique dans ces territoires, dont notamment un recul du
trait de côte très marqué. Face à ce phénomène, plusieurs communes
(Miquelon (975), Awala-Yalimapo (973) organisent la relocalisation
d?une partie des habitations. Ces projets peuvent être des expérimen-
tations d?opérations amenées à se multiplier sur le territoire national.
Développer les outils de la gestion de crise, à l?instar de ce qui est
déployé à la Réunion en impliquant la coopération transfrontalière
au niveau des bassins.
? La Guyane française connaît quant à elle l?une des dynamiques cô-
tières les plus rapides au monde, influencée par la migration des bancs
de base venant de l?Amazone. L?approfondissement de la connais-
sance de ces bancs devra permettre de mieux appréhender l?évolu-
tion du trait de côte. De ce fait, il convient notamment de mettre à
niveau et d?améliorer les infrastructures portuaires pour les adapter
aux contraintes géologiques de la Guyane.
SPÉCIFICITÉS POUR LES OUTRE-MER INDICATEURS PRÉ-IDENTIFIÉS
DE SUIVI OPÉRATIONNELS
INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE DONNÉES ET
DÉVELOPPEMENT MÉTHODOLOGIQUE DEVANT
FAIRE L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
ENGAGEMENTS
? Décennie pour les sciences océaniques
au service du développement durable
(2021-2030).
? ODD 14.
? Programme Horizon Europe.
? Programme pluriannuel de recherche.
? Règlement européen Politique commune
des pêches.
? Règlement européen Restauration de la
nature.
MESURES
Adopter et mettre en oeuvre une stratégie
nationale d?acquisition de connaissance sur
le milieu marin à horizon2030
? Recenser l?ensemble des lacunes de connais-
sances dont la résorption est nécessaire au
respect de nos engagements internationaux,
communautaires et nationaux en matière
de spatialisation et d?évaluation de l?état de
conservation des espèces et habitats marins.
? Assurer la définition de protocoles d?acqui-
sition de données standardisées, à respec-
ter par tout programme d?acquisition.
? Identifier des financements dédiés à des
programmes d?acquisition nécessaires pour
combler les lacunes prioritaires identifiées à
horizon 2030. Définir un programme d?acqui-
sition secondaire de manière à avoir résorbé
l?ensemble des lacunes à horizon 2040.
Soutenir l?effort de recherche et d?innova-
tion pour l?acquisition des connaissances
sur les grands fonds marins
? Mobiliser des financements adaptés ou
diffuser l?information relative aux offres de
financements : financements européens, PPR
océan, Fonds d?intervention maritime (études
multidisciplinaires) ; Objectif 10 France 2030
(développement des nouvelles technologies
de connaissances des grands fonds marins,
comme les drones et capteurs associés).
? Développer la connaissance scientifique
des grands fonds marins pour proposer et
mettre en oeuvre une stratégie intégrée de
protection des grands fonds.
Développer les outils permettant l?acquisi-
tion et la production de connaissances au
service de l?action publique
? Renforcer les capacités de la flotte océano-
graphique française (FOF), son intégration
dans les réseaux de recherche et de finan-
cements européens.
? Assurer la décarbonation de la flotte
océanographique française, grâce au plan
de moyen terme de renouvellement, qui
doit intégrer les ambitions de la feuille de
route GreenShip du CORIMER (énergie,
sobriété des usages, écoconception).
? Améliorer l?observation et la connaissance
des impacts des activités et des usages dans
la ZEE (par exemple observation spatiale des
océans et des usages des espaces marins).
? Évaluer l?opportunité de tirer parti des
infrastructures EMR pour y densifier et
diversifier l?instrumentation physique en
mer (GNSS, capteurs de pression, etc.).
? S?appuyer sur les compétences dévelop-
pées dans les laboratoires de l?enseigne-
ment supérieur et de la recherche, ainsi
que dans les groupements d?intérêts scien-
tifiques.
? S?appuyer sur le programme prioritaire de
recherche « Océan et Climat » piloté par le
CNRS et l?IFREMER, sur les PEPR présents et
à venir (Grands Fonds, BRIDGES, ATLASEA,
SOLUBIOD, One-Water...), et sur les
EquipEx+ (DeepSeannovation, Argo2030...).
? Porter le renforcement de la collecte et le
partage de données sur les stocks et res-
sources halieutiques et les écosystèmes
pour garantir l?exploitation durable des
ressources.
? Développer et maintenir le Système d?infor-
mation sur la mer (SIMM).
? Accompagner et pérenniser l?Observatoire
de l?éolien en mer, en lui accordant des
moyens permettant son fonctionnement
et travailler au transfert et à la dissémination
de ces enseignements et analyses.
? Un groupe de travail sur l?opérationnalisa-
tion de volets scientifiques de la SNML sera
établi en 2024 par le COMER.
Développer la recherche au service de la
OBJECTIF 8
« Soutenir l?effort
de recherche et
de connaissances
au service des
politiques publiques
maritimes et des
territoires »
18 19
ENGAGEMENTS
? Programme Horizon Europe.
? Fonds UE BlueInvest et Invest UE Blue
Economy
? PIA.
? France 2030.
MESURES
Accompagner les startups françaises mari-
times pour favoriser la maturation des projets
? Utiliser le potentiel des ressources vivantes de
la mer, par le développement durable des bio-
technologies et de la bioéconomie marine (ani-
males, végétales, algales, microbiennes, etc.).
? Soutenir les innovations en faveur d?une
pêche et d?élevages marins durables.
? Flécher les financements disponibles pour
l?innovation en développant une plateforme
rassemblant les acteurs de l?innovation ? ser-
vices et financeurs.
Établir et mettre en oeuvre la feuille de route
de l?innovation maritime pour accélérer la
transition écologique et énergétique
? Développer les matériaux recyclables ou bio-
dégradables et des structures d?écoconcep-
tion (ex : engins de pêche et aquacoles, struc-
tures en mer, navires de plaisance).
? Développer (avec de la R&D dédiée) des
moyens efficaces et innovants de surveil-
lance (monitoring) et de gestion de la bio-
diversité.
? Concilier compétitivité de l?industrie navale
française et exigences environnementales
par l?innovation et les solutions de rupture
dans toutes ses composantes : chantiers,
industrie offshore, EMR, etc.
Développer les outils, notamment numé-
riques, de compréhension du système océan
? Concrétiser la transformation de Mercator
en Organisation Inter-Gouvernementale et
soutenir la conception de jumeaux numé-
riques, en y intégrant les paramètres sociaux
et écologiques, afin que se développent les
services s?appuyant sur les jumeaux.
? Développer les capteurs (amélioration en
précision, robustesse, autonomie...) et les
observatoires, lieux d?acquisition de don-
nées alimentant les jumeaux numériques.
Partager la connaissance autour d?un socle
cohérent de données publiques
? Développer à l?international la plateforme
IPOS (panel international pour la durabili-
té de l?océan, « GIEC de l?Océan ») dans le
but d?améliorer l?intégration des diverses
connaissances sur l?océan, notamment
celles d?ordre scientifique, socio-écono-
mique et culturel.
? Mettre en place une plateforme interministé-
rielle des établissements publics concernés
par la fourniture de données, d?expertise et
d?outils.
? Partager et renforcer l?usage du référentiel
OBJECTIF 7
« Promouvoir
l?innovation
technologique
et numérique
pour des activités
performantes,
soutenables et un
meilleur partage des
connaissances »
DOMAINES DE LA
CONNAISSANCE,
DE LA RECHERCHE ET
DE L?INNOVATION AINSI
QUE DE L?ÉDUCATION
ET DE LA FORMATION
AUX MÉTIERS DE LA MER
Le navire océanographique Thalassa au sud de l?île de Groix
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? Portail des délimitations maritimes.
? Portail GéoLittoral.
? Évolution du nombre de données mises à
disposition sur le SIMM (dont historique).
? Dans certaines zones comme les RUP, la
connaissance de la ressource halieutique
via la collecte des données devra être ren-
forcée afin d?assurer la structuration des
filières de pêche.
? Créer un réseau d?observatoires locaux de
l?environnement et des usages.
? Développer ou pérenniser les infrastruc-
tures de surveillance et alerte rapide (risques
de submersion, risques telluriques...).
? Élargir la recherche à la connaissance des
phénomènes météorologiques extrêmes
présents dans certaines régions tropicales.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS PRÉ-IDENTIFIÉS
DE SUIVI OPÉRATIONNELS
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES PRÉ-
IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
technique sur le milieu marin développé par
le secrétariat technique du Système d?infor-
mation sur le milieu marin (Service d?admi-
nistration des référentiels marins) auprès des
gestionnaires de banques de données afin
notamment de rendre interopérables les
différents portails pour faciliter l?accès aux
données mer par le public (DATASHOM, por-
tail GéoLittoral, MilieuMarinFrance).
? Partager les données dans un cercle de
confiance correspondant à un environne-
ment normatif partagé (réglementation na-
tionale et européenne) en mettant en place
un label répondant à des critères de qualité
à définir.
? Poursuivre l?effort engagé afin de rendre dis-
ponibles les données collectées grâce à des
fonds publics.
ENGAGEMENTS
? ODD 1 ; ODD 3 ; ODD 5 ; ODD 8 ; ODD 10
et ODD 13.
? Plan UE de coopération sectorielle en
matière de compétences.
? Fontenoy du maritime : renforcer la
place économique et industrielle ma-
ritime française pour en faire l?une des
toutes premières places du shipping
européen.
? Plan de relance France 2030.
MESURES
Dans le prolongement du Fontenoy
du maritime et au titre de France
mer 2030 : valoriser au mieux les atouts
de la place France, au moyen de me-
sures portant sur la stratégie de flotte,
le développement des emplois et des
compétences, et de renforcement de
l?écosystème maritime au sens large.
Développer une stratégie de flotte au
travers de la consolidation des outils de
financement et de l?élargissement du
soutien budgétaire
? Faciliter le financement de navires et
donc la modernisation de notre flotte,
au travers du couplage entre le disposi-
tif de crédit-bail fiscal et la garantie des
projets stratégiques (GPS) notamment.
? Soutenir l?emploi de marins français.
? Promouvoir l?attractivité de notre pavillon
et plus largement de la place France en ma-
tière de transport et services maritimes.
? Finaliser la mise en oeuvre de la flotte
stratégique, constituée des navires bat-
tant pavillon français permettant d?as-
surer en temps de crise la sécurité des
approvisionnements de toute nature,
des moyens de communication, les
services et travaux maritimes indispen-
sables et de compléter les moyens des
forces armées.
? Décliner la feuille de route décarbo-
nation du maritime co-construite en
partenariat public - privé en mettant en
oeuvre les leviers nécessaires (réglemen-
taire, budgétaire, technique) à une dé-
carbonation des flottes et en favorisant
l?émergence des industries maritimes
françaises du futur.
Développer des formations, améliorer
l?attractivité des métiers et adopter une
gestion dynamique des besoins et ga-
rantir l?égalité professionnelle entre les
femmes et les hommes
? Orienter au mieux l?emploi des années
à venir, en tenant compte des besoins
avancés par les acteurs (pêche et aqua-
culture, transport maritime, industrie
navale et nautique), et en modernisant
au besoin les référentiels de formation.
? Garantir une Gestion Prévisionnelle des
Emplois et des Compétences (GPEC), no-
tamment pour les métiers en tension, en
s?appuyant sur des études statistiques
qui dressent et synthétisent l?état actuel
de l?emploi maritime.
? Sécuriser la trajectoire de développe-
ment du pavillon français avec la cible
de doublement du nombre d?officiers
formés par l?ENSM à horizon 2027.
? Améliorer l?attractivité des formations
et les passerelles entre parcours et di-
plômes entre les différentes filières
maritimes.
? Encourager les écoles et les institutions
de formation maritime à mettre en place
des politiques de recrutement équitable
et favorisant la mixité de genre.
? Poursuivre l?intégration des nouvelles
exigences technologiques et environ-
nementales dans le contenu des for-
mations, en étant également force de
proposition à l?international.
? Poursuivre les actions d?information
dans les collèges et les lycées concer-
nant l?accès aux métiers de la mer, et
s?assurer notamment d?une représenta-
tion des femmes exerçant ces métiers
afin d?encourager la parité femme-
homme dans ces domaines.
? Encourager l?inclusion des femmes dans
le domaine maritime en favorisant leur
présence à bord des navires et en les
soutenant dans l?exercice de divers mé-
tiers liés à la mer.
? Poursuivre la sensibilisation et l?éduca-
tion des élèves des écoles, collèges et
lycées aux enjeux de la mer, notamment
environnementaux, dans le cadre de
l?éducation au développement durable.
? Sensibiliser les étudiants, les enseignants
et les professionnels du secteur mari-
time aux enjeux de la mixité de genre
en termes d?innovation, de créativité et
de performances.
Assurer de bonnes conditions de travail
et de vie aux salariés du maritime et ga-
rantir l?égalité professionnelle entre les
femmes et les hommes
? Prendre en compte les contraintes par-
ticulières, dont la pénibilité de certaines
des activités.
? Mieux intégrer les salariés dans la gou-
vernance d?entreprises et de services
publics ayant une activité embarquée,
et en général des activités maritimes.
? Poursuivre la promotion des standards
français élevés aux niveaux social et en-
vironnemental aux échelles nationale,
européenne et internationale.
? Consolider la sécurité et le bien-être
dans les activités de loisir et sportives
nautiques et subaquatiques, prendre en
compte la relation sport-santé-biodiversi-
té et se fonder sur la science participative.
OBJECTIF 9
« Affirmer les
dimensions sociale
et durable des
activités maritimes
et consolider les
formations initiales
et continues pour
répondre
à l?évolution
des besoins »
20 21
protection des milieux, des écosystèmes et
d?une économie bleue durable
? Soutenir l?inscription d?un « défi Océan »
dans la Stratégie nationale de Recherche.
? Développer la recherche scientifique sur la
zone côtière, les espaces maritimes ultra-
marins sur les milieux polaires en renfor-
çant le rôle et le champ de compétence des
opérateurs de l?État ; améliorer nos connais-
sances sur les usages de l?espace maritime
et les socio-écosystèmes.
? S?appuyer sur les résultats issus des recherches
sur les océans pour mieux connaître les pres-
sions générées par les activités humaines et
leurs impacts cumulés sur les écosystèmes
marins et les socio-écosystèmes.
? Favoriser une approche interdisciplinaire et
intersectorielle, garante d?une recherche
visant à proposer des solutions tout en favo-
risant les recherches fondamentales sans les-
quelles il n?y aurait pas de recherche dirigée.
? Développer les indicateurs liés à la pêche
professionnelle et de loisir ainsi qu?à l?aqua-
culture (lien entre les indicateurs du petit et
du grand cycle de l?eau, suivis de la qualité
et de la quantité du phytoplancton, apports
en azote et phosphore dans les écosys-
tèmes marins).
? Renforcer la collecte de données sur les
stocks halieutiques et les écosystèmes
pour garantir l?exploitation durable des
ressources.
? Développer les indicateurs qualité physi-
co-chimique des eaux de surface et eaux
de transition.
? Mieux connaître l?impact des activités, y
compris des impacts cumulés et pollutions
anthropiques, et plus particulièrement,
leurs impacts cumulés sur les écosystèmes
marins et les produits de la mer à destina-
tion de l?alimentation humaine (produits
phytopharmaceutiques, etc.).
? Développer les indicateurs permettant de
valoriser l?impact positif des aires marines
protégées sur le secteur économique (valo-
risation du patrimoine naturel, effet-réserve,
etc.).
? Soutenir la recherche dans les sciences et
technologies de décarbonation des activi-
tés maritimes.
Promouvoir la sensibilisation, l?éducation et
l?implication du public dans la connaissance
des enjeux maritimes
? Promouvoir les sciences participatives,
notamment celles soutenues par le MNHN,
l?INPN à travers les organisations profes-
sionnelles, les fédérations sportives et les
ONG qui sont des sentinelles de la mer, et
la diffusion des connaissances (mobiliser les
professionnels du réseau des aquariums) en
s?appuyant notamment sur le Comité spé-
cialisé pour la recherche marine, maritime
et littorale (COMER) du CNML.
? Poursuivre l?éducation et la formation des
élèves dans le cadre des programmes sco-
laires et de l?éducation au développement
durable (EDD) déployée par le ministère
de l?Éducation nationale : connaissances
en particulier scientifiques des enjeux et
leviers d?action pour une gestion durable
des océans et des mers ; développement de
projets pédagogiques (aires marines éduca-
tives avec l?Office français de la biodiversité,
sciences participatives telles que l?opéra-
tion Plastique à la Loupe avec la Fondation
Tara Océan, Classes Enjeux Maritimes avec
la Fondation de la Mer et la Marine, etc.) ;
découverte de la culture maritime et des
métiers de la mer (Brevet d?initiation à la mer
BIMer) ; formations maritimes et coloration
maritime des formations.
? Explorer la possibilité de développer en
Guyane un centre de recherche de réfé-
rence concernant la biodiversité marine de
la zone, en s?appuyant notamment sur les
capacités d?analyse des images satellitaires.
? Crédits de Renouvellement de la flotte
française.
? Electrification des quais.
? Part d?habitats marins spatialisés et évalués
(cible : 50 % en 2030).
? Brevets.
? Évolution du nombre de projets de re-
cherche financés par l?ANR en lien avec
les domaines de la protection des milieux,
des écosystèmes, de l?économie bleue et
les fonds marins.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES PRÉ-
IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
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ENGAGEMENTS
? Règlement PCP.
? Règlement contrôle.
? Règlement OCM (marché produits de la
mer et de l?aquaculture).
? Initiative UE relative aux algues (2022).
? Plan d?action UE pour la protection et la res-
tauration des écosystèmes marins en faveur
d?une pêche durable et résiliente (2023).
? Partenariat pour la transition énergétique
pour la pêche et l?aquaculture de l?UE (2023).
? Lignes directrices pour le développement
durable de l?aquaculture dans l?UE/FEAMPA.
? Stratégie UE 2030 « de la ferme à la table ».
? Programmation nationale du FEAMPA.
? Plan aquaculture d?avenir.
MESURES
Promouvoir une pêche professionnelle du-
rable et une aquaculture respectueuse de
l?environnement au sein des espaces mari-
times français pour renforcer la souverai-
neté alimentaire
? Poursuivre et développer les objectifs de
la SNML précédente que sont la gestion
durable des ressources, la préservation et
la restauration des habitats, l?innovation
technologique pour la décarbonation et
la promotion et l?attractivité des métiers
des filières des produits de la mer.
? Garantir l?équilibre entre la disponibilité
des ressources, la sensibilité des milieux
marins et la durabilité de l?activité de
pêche et de l?aquaculture.
? Établir une vision prospective d?une ac-
tivité de pêche décarbonée pour l?en-
semble des techniques de pêche com-
patible avec les enjeux de préservation
des écosystèmes marins à l?horizon 2030
et 2050 pour préserver son importance
face aux enjeux de protection de la bio-
diversité, de souveraineté alimentaire et
énergétique.
? Établir une vision prospective aquacole
(conchylicole, piscicole et algocoles) en
adéquation avec les objectifs affichés dans
le Plan d?aquaculture d?avenir et des lignes
OBJECTIF 11
« Soutenir et
promouvoir un
modèle de pêche
durable et une
aquaculture
performante et
respectueuse de
l?environnement,
pour améliorer
notre souveraineté
alimentaire »
DOMAINES DE LA
TRANSITION DURABLE
DES ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUES,
MARITIMES
ET LITTORALES ET
DE LA VALORISATION
DES RESSOURCES
NATURELLES
MINÉRALES,
BIOLOGIQUES
ET ÉNERGÉTIQUES
22 23
Départ d?un sardinier breton, Douarnenez©
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OBJECTIF 10
« Lutter contre
le dumping social »
(enjeu de mise
en oeuvre nationale
et internationale)
MESURES
Créer ou maintenir des conditions saines de
concurrence dans le transport maritime
? Promouvoir et faire vivre sur le transmanche
des chartes d?engagement volontaires en-
dossées par les armateurs concernés.
? Mettre en oeuvre le dispositif législatif perti-
nent sur les salaires minimums et les rythmes
de travail concernant le transmanche.
? Porter des initiatives communautaires pour
mettre en place une approche coordonnée
et ambitieuse au niveau européen, intéres-
sant notamment la façade Méditerranée.
? Renforcer la stratégie de contrôle et de sanc-
tions dans le cadre du dispositif dit de l?État
d?accueil.
? Accompagner une logique de filière visant
à favoriser notamment le développement
d?une flotte de service pour le déploiement
des EMR.
Parc ostréicole, Cancale
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Poursuivre les mécanismes de coopéra-
tion régionaux en place dans les Outre-
mer, notamment avec la partie néerlan-
daise de Saint-Martin et Anguilla pour
réduire les distorsions de concurrence
dans le transport de passagers en condui-
sant des investissements conjoints dans la
sûreté et la sécurité des navires.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
? Nombre d?emplois de l?éco-
nomie maritime.
? Part de la flotte française décarbonée.
? Nombre d?élèves en formation maritime initiale aux
métiers de la mer et de stagiaires en formation conti-
nue (inclure les nouveaux métiers de la mer : construc-
tion navale, nautisme, déconstruction de bateaux,
EMR, sports).
? L?emploi maritime revêt une dimension spécifique
en Outre-mer, expliquant un développement de
formations adaptées.
? De nombreuses initiatives dans le domaine de la
formation voient le jour en Outre-mer (Campus des
métiers, classe BIMER en Martinique, pôle régional
des métiers de la mer à Mayotte, ouverture d?un
lycée de la mer à La Réunion, poursuite de « l?école
bleue Outre-mer »). L?objectif est de favoriser et de
soutenir ces initiatives notamment pour les forma-
tions de navigants.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS
DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE DONNÉES ET
DÉVELOPPEMENT MÉTHODOLOGIQUE DEVANT
FAIRE L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
Indicateurs en cours de construction.
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
? Règlement relatif aux réseaux trans-
européens de transport (RTE-T) (2023).
? Directive sur le transport combiné.
? Mécanisme pour l?interconnexion en Eu-
rope (MIE).
? Stratégie nationale portuaire SNP adop-
tée en janvier 2021 et approfondie au-
jourd?hui en faveur de la décarbonation
de l?économie et des transports.
? Stratégie nationale bas-carbone.
? Feuille de route de décarbonation du
transport maritime.
MESURES
Faire des ports des accélérateurs de la dé-
carbonation de l?économie française et des
transports, au service des territoires
? Placer les ports de commerce au centre de
la transition énergétique, notamment par
l?adaptation des infrastructures des ports
au développement de nouvelles filières de
l?éolien flottant en mer.
? Accompagner la mutation des zones indus-
trialo-portuaires au service de la réindus-
trialisation verte et accueillir de nouvelles
activités durables en privilégiant celles
qui occasionnent des flux portuaires et à
haute valeur ajoutée (tout en maintenant
les activités traditionnellement exercées).
? Développer la fourniture d?électricité à
quai pour les navires en escale et mettre à
disposition des carburants alternatifs.
? Améliorer la connexion des ports à leurs
hinterlands notamment en développant
des stratégies d?axes et en favorisant le re-
port modal de la route vers le fleuve, le fer
et le cabotage maritime.
? Développer les coopérations interpor-
tuaires, au service de la décarbonation de
l?économie et des transports.
Renforcer et promouvoir l?exemplarité en-
vironnementale des ports
? Améliorer la connaissance des impacts sur
l?environnement des activités portuaires.
? Approfondir les démarches de planifica-
tion et de gestion durable des espaces por-
tuaires, naturels comme artificiels.
? Engager ou approfondir une stratégie de
communication positive pour les ports de
plaisance, de pêche, d?aquaculture et de
commerce, s?agissant de leurs actions au
service de l?environnement.
? Renforcer le lien villes/ports (notamment
par le développement des port-centers et
toutes les initiatives en faveur du dialogue
ville-port).
? Améliorer le traitement des polluants et
des déchets portuaires.
? Développer les aires de carénage durables
dans les ports de plaisance. Pérenniser le
modèle économique de la filière de décon-
struction des navires en fin de vie, s?insé-
rant par ailleurs autant que possible à une
économie circulaire, notamment en pour-
suivant l?accompagnement de la filière res-
ponsabilité élargie du producteur (REP).
? Prendre en compte, dans l?aménagement
portuaire, l?augmentation du niveau de la
mer liée au changement climatique et le
risque de submersion associé, ainsi que
plus globalement les autres impacts du
changement climatique, notamment via
des études de vulnérabilité des infrastruc-
tures et activités portuaires basées sur une
hypothèse d?évolution du climat selon la
trajectoire de réchauffement de référence
pour l?adaptation au changement clima-
tique (TRACC).
? Renforcer les moyens de lutte contre les
trafics de bois, de drogue, de déchets.
Renforcer la compétitivité et l?excellence
environnementale de l?ensemble des ports
de pêche français
? Examiner la possibilité d?un meilleur suivi
des captures dans un objectif d?adaptation
de l?effort de pêche.
? Créer des conditions plus favorables à
l?application de l?obligation de débarque-
ment par les pêcheurs par la mise en place
d?une filière de valorisation des captures
soumises à l?obligation de débarquement
prévue par la réglementation européenne
(farines animales, etc.). Améliorer l?effica-
cité énergétique et le développement du-
rable des ports de pêche français.
? Mettre en place la démarche zéro déchet
360° dans ces ports.
OBJECTIF 12
« Accélérer la
contribution
des ports à la
décarbonation
de l?économie et
des transports,
promouvoir leur
performance
environnementale
et garantir leur
résilience face
au changement
climatique et leurs
activités au service
des territoires »
24 25
? Transport de marchan-
dises.
? Transport de passagers.
? Déconstruction des ba-
teaux (plaisance).
? Reconversion/sortie des bateaux (pêche, conchyliculture, autres).
? Électrification des quais dans les grands ports maritimes, en par-
ticulier pour les paquebots).
? Part des ports de plaisance équipés d?aires de carénage.
? Maturité des ports face à la prise en compte des impacts du
changement climatique (ex : nombre de grands ports maritimes
ayant effectué une étude de vulnérabilité en précisant de ma-
nière qualitative les caractéristiques de cette étude en termes
d?aléas, infrastructures, fonctionnalités étudiées, etc.
? Dragage des ports : immersion, réutilisation.
? Dans le cadre de la stratégie nationale portuaire, af-
firmer le rôle et les spécificités des ports ultramarins,
afin d?en faire des fers de lance de la transition énergé-
tique des territoires et de les adapter à l?évolution des
routes maritimes et aux exigences environnementales
du transport maritime.
? Mettre en oeuvre la transition énergétique et environ-
nementale des ports des Outre-mer, engagés dans la
transition énergétique, notamment Mayotte et la Réu-
nion (adaptation aux nouvelles énergies renouvelables,
verdissement du port). Renforcer la coopération inter-
portuaire autour du hub, notamment Martinique-Gua-
deloupe en vue d?améliorer la fluidité et la chaîne logis-
tique au sein du marché unique antillais.
directives pour le développement durable
de l?aquaculture.
? Identifier prioritairement les zones d?im-
portance socio-économique et biologique
essentielles pour la pêche maritime et
l?aquaculture (élevages marins, conchyli-
culture, et algoculture) par façade.
? Développer les connaissances sur le milieu
marin et le littoral grâce à la coopération
entre scientifiques et pêcheurs pour mettre
en place une gestion des pêches juste,
adaptée et équilibrée. Une priorité doit
être fléchée sur les RUP et à la Méditerranée.
? Proposer un siège dans les Commissions
permanentes des Conseils maritimes de
façade (CMF) aux CRPMEM et aux CRC.
? Accompagner la réduction de l?impact des
engins de pêche, notamment les arts traî-
nants de fond, lorsque ceux-ci entrainent
des pressions sur le milieu marin.
? Expérimenter/soutenir des projets de co-
usages dans les parcs éoliens.
Attirer et fidéliser des professionnels dans
les métiers de la pêche et de l?aquaculture
? Poursuivre et renforcer la communication
sur les métiers de la filière halieutique.
? Poursuivre l?enrichissement de la forma-
tion initiale des pêcheurs sur les aspects
environnementaux et la prise en compte
du changement climatique.
? Faciliter l?accueil et l?insertion profession-
nelle à travers la formation continue, et
faciliter le recrutement des marins non
ressortissants de l?UE.
? Favoriser l?installation des nouveaux entrants
et encourager les pratiques vertueuses en
s?appuyant sur l?article 17 de la politique
commune de la pêche sur les critères d?at-
tribution des possibilités de pêches.
? Développer massivement l?apprentissage
maritime pour améliorer l?employabilité
des nouveaux entrants, avec un cadre
moderne et opérationnel.
? Favoriser les passerelles entre les métiers
de navigants.
? Développer et diversifier les moyens finan-
ciers de la formation continue pour renforcer
les acquis en termes de savoir-faire et redon-
ner ainsi tout son sens à la promotion sociale.
? Mobiliser des supports financiers adaptés
pour l?innovation.
Promouvoir la qualité exceptionnelle des
produits de la mer nationaux
? Assurer une concurrence équilibrée entre
les produits de la mer européens et ceux
des pays tiers en exigeant un alignement
des conditions de production environne-
mentales, sociales et sanitaires, y compris
par l?adoption de mesures miroir à l?entrée
sur le marché européen.
? Sensibiliser aux avantages nutritionnels
des produits de la pêche et des élevages
marins et aquacoles, derniers produits sau-
vages de consommation courante.
? Promouvoir le lien entre les consomma-
teurs et les territoires de production, entre
les générations et les produits de la mer.
? Renforcer la recherche sur les effets du
changement climatique, du réchauffe-
ment et de l?acidification sur les coquil-
lages, crustacés et poissons.
? Améliorer la qualité et la traçabilité des
produits de la mer pour répondre aux exi-
gences des consommateurs, avec la mise en
place de labels fiables intégrant des critères
environnementaux solides et le développe-
ment de l?affichage environnemental.
Moderniser, optimiser et sécuriser les outils
de production de la pêche professionnelle
pour améliorer la compétitivité de la filière
des produits de la mer et leur performance
environnementale
? Apporter un soutien au secteur profession-
nel dans l?élaboration d?un Contrat Straté-
gique de Filière complet, avec notamment
des mécanismes de solidarité entre les dif-
férentes étapes de la filière, de l?amont (y
compris le mareyage) à l?aval.
? Renforcer la coopération entre profession-
nels de la pêche et scientifiques pour intégrer
les savoirs issus de la profession et rechercher
une allocation équilibrée des possibilités de
pêche sur le plan socio-économique.
? Développer les connaissances sur le milieu
marin et le littoral grâce à la coopération
entre scientifiques et pêcheurs pour mettre
en place une gestion des pêches juste,
adaptée et équilibrée. Une priorité doit être
donnée aux RUP et à la Méditerranée.
? Accompagner la décarbonation des na-
vires de pêche afin de garantir la transi-
tion énergétique et la décarbonation de
la flotte de pêche.
? Réduire la pollution plastique et le piégeage
d?animaux marins occasionnés par la perte
ou l?abandon de matériel de pêche en mer.
? Encourager l?innovation, notamment par
la mobilisation du FEAMPA en privilégiant
les innovations technologiques et envi-
ronnementales spécifiques à la filière des
produits de la mer, notamment celles amé-
liorant la sélectivité des engins de pêche.
? Améliorer la rentabilité et la performance
environnementale des entreprises à tous
les niveaux de la chaîne d?approvision-
nement, de l?amont à l?aval, et mettre en
place des outils de gestion de la filière fon-
dés sur le marché tels que la prévision des
quantités produites et des prix.
? Accompagner la transformation de l?en-
semble de la chaîne de valeur des produits
de la pêche pour partager les nouveaux
coûts de production et coordonner les in-
novations au profit de toute la filière.
? Optimiser les fonds existants pour accom-
pagner la filière dans l?investissement.
Accélérer le développement durable de
l?aquaculture par la connaissance et la pla-
nification maritime
? Identifier de nouveaux espaces de dé-
veloppement de la conchyliculture, de
l?aquaculture et de l?algoculture et des
cocultures (AMTI) dans les DSF et SRDAM
et expérimenter/soutenir des projets de
co-usages dans les parcs éoliens.
? Répondre aux engagements pris au niveau
européen, dans notre plan d?aquaculture
d?avenir, en augmentant le pourcentage
des surfaces de productions conchylicoles
de 1 % à 3 %.
? Faciliter l?accès au foncier pour le logement
des nouveaux professionnels.
? Encourager la diversification des espèces
d?élevage et contribuer à une assurance
pour les élevages aquacoles.
? Mieux valoriser l?économie circulaire et les
activités zéro déchet.
? Protéger et renforcer la vocation aquacole
ou conchylicole de certaines zones littorales
françaises, et lutter contre les usurpations de
terrains conchylicoles sur le domaine public
maritime (DPM) et foncier privé (schéma de
développement, gestion du foncier).
? Appuyer les structures professionnelles
pour mettre en place un fond de mutua-
lisation sanitaire et environnemental pour
les élevages conchylicoles.
? Accompagner le développement de la fi-
lière algocole, notamment par la structura-
tion de cette filière émergente.
SPÉCIFICITÉS POUR LES OUTRE-MER INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS
DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE DONNÉES ET
DÉVELOPPEMENT MÉTHODOLOGIQUE DEVANT
FAIRE L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
ENGAGEMENTS
? Convention OMI Marpol.
? Pacte vert pour l?Europe (2019).
? Stratégie UE de mobilité durable et intel-
ligente 2030.
? Règlement UE FueEU maritime (utilisation
de carburants renouvelables et bas-car-
bone dans le transport maritime) et Rè-
glement sur le déploiement d?infrastruc-
tures pour carburants alternatifs (2023).
? Directive installations de réception
portuaires pour dépôt de déchets des
navires
? Développer les filières de production, de
transformation et de commercialisation de
la pêche et de l?aquaculture adaptées aux
spécificités ultramarines.
? Donner de la visibilité aux acteurs de la
filière sur les stocks et les prélèvements
potentiels dans une logique pluriannuelle.
? Qualité sanitaire des produits de la mer
(coquillages).
? Production piscicole marine
? Production conchylicole.
? Évolution de la flotte de pêche.
? Valorisation des algues.
? Stocks de ressources halieutiques (% des
stocks débarqués en bon état).
? État des stocks de ressources halieutiques
(Pourcentages des stocks débarqués en
bon état) (cible SNB : 100 % en 2030).
? Pourcentages de sites Natura 2000 avec une
analyse « risque-pêche » finalisée et mesures
afférentes en vigueur (cible SNB : 100 % en
2027).
? Quantité du foncier accordée à l?aqua-
culture.
? Indicateurs chiffrés des surfaces aquacoles
sur le domaine public marin.
? Renouvellement de la flotte française de
pêche aidée publiquement.
? Indicateurs de l?Observatoire de l?Éolien.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES PRÉ-
IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
OBJECTIF 14
« Accompagner les
filières maritimes
dans la transition
vers la neutralité
carbone à horizon
2050 et sécuriser
l?approvisionnement
en ressources
minérales non
énergétiques dans
un cadre de gestion
durable »
26 27
ENGAGEMENTS
? ODD 13.
? Stratégie OMI révisée sur la réduction des
émissions de GES pour les transports ma-
ritimes mondiaux (2023) avec l?objectif
de réduction de -40 % en 2030 et de zéro
émission nette aux alentours de 2050.
? Pacte vert pour l?Europe (2019) et ob-
jectif de réduction des émissions de la
flotte de commerce en 2050 (-70 %).
? Partenariat pour la transition énergé-
tique pour la pêche et l?aquaculture de
l?UE (2023).
? Règlement UE FueEU maritime (utili-
sation de carburants renouvelables et
bas-carbone dans le transport mari-
time) et Règlement sur le déploiement
d?infrastructures pour carburants alter-
natifs (2023).
? Directive énergies renouvelables (révi-
sée en 2023).
? Stratégie nationale pour la gestion du-
rable des granulats terrestres et marins et
des matériaux et substances de carrières.
? Feuille de route de décarbonation
MESURES
Favoriser la transition écologique des na-
vires et des industries de la mer
? Préciser la proposition de feuille de
route article 301 en déclinant des tra-
vaux spécifiques par segment de flotte
(porte-conteneurs, ferrys, navires de
service, plaisance, pêche) pour détail-
ler pour chacun les leviers d?action et
évaluer les besoins de financement et
les outils règlementaires et fiscaux pour
déployer la trajectoire.
? Appliquer l?objectif de réduction des émis-
sions de CO2 et l?orientation vers d?autres
moyens de propulsion concernant tous les
types de navires (pêche, conchyliculture,
commerce, plaisance, nautisme en mobi-
lisant les fédérations sportives, etc.).
? Développer une séquence ERC et de ges-
tion de l?artificialisation adaptées aux be-
soins des ports et préserver les espaces
naturels du domaine portuaire.
? Développer une stratégie sur la sobriété
dans le maritime, incluant une réflexion
sur la vitesse, la conception, l?usage des
navires.
Diversifier les solutions de décarbonation
pour les navires neufs et via le retrofit
pour l?existant
? Aller vers les solutions hybrides pour dé-
carboner à court terme.
? Développer la propulsion vélique.
? Électrifier massivement les secteurs qui
dépendent largement des énergies fos-
siles et aménager les réseaux en fonction.
? Déployer les carburants durables (biomé-
thane, e-carburants, biocarburants) en
prenant en compte les contraintes sur la
disponibilité des ressources en biomasse
et en électricité.
Assurer la sécurité d?approvisionne-
ments durables en granulats marins des
territoires littoraux de l?Hexagone et des
Outre-mer par une meilleure connais-
sance des gisements, par une planifi-
cation adaptée et par la facilitation des
dessertes
? Consolider, rendre publique et péren-
niser la Banque nationale des données
géologiques du sous-sol en mer, afin de
favoriser la connaissance scientifique
partagée et l?identification de nouveaux
gisements exploitables de granulats ma-
rins.
? Assurer l?autonomie en granulats marins
pour des sous-régions marines expo-
sées à un risque d?approvisionnement,
via la conduite de nouvelles campagnes
de prospections géologiques, tenant
compte de la sensibilité des écosystèmes
marins par ailleurs, financées par les pou-
voirs publics.
? Préserver l?accès aux gisements de granu-
lats marins et garantir des voies de navi-
gation directes entre les concessions et
leurs ports de déchargement par le biais
d?une planification spatiale cohérente
avec la conciliation des usages
? Assurer la pérennité et le développement
des terminaux de déchargement de gra-
nulats marins dans les ports.
? Favoriser le développement du transport
fluvio-maritime des granulats marins.
? Production et importations de granulats marins.
? Nombre de terminaux de déchargement des granulats marins.
Poursuivre les efforts d?exploration des fonds
marins de la ZEE des RUP dans la seule pers-
pective d?une meilleure connaissance de ces
milieux.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE DONNÉES ET
DÉVELOPPEMENT MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
ENGAGEMENTS
? ODD 7 ; ODD 13.
? Pacte vert pour l?Europe (2019).
? Directive énergies renouvelables (révisée
en 2023)
? Stratégie UE EMR (2020).
? Plan UE d?action relatif à l?accélération de
l?éolien en mer (2023).
? Règlement relatif aux réseaux trans-euro-
péens d?énergie (RTE-E) (2022)
? DCPEM.
? LPEC.
? PPE (objectif d?une capacité d?éolien en
mer installé à 6,2 GW en 2028, et entre
3,85 et 4,35 GW attribués entre 2019 et
2024, puis 1 GW attribué chaque année
à partir de 2024).
MESURES
Accélérer le rythme de déploiement de l?éo-
lien en mer en visant 18GW mis en service
en 2035 et 45GW de capacité de production
en 2050
? Déployer des objectifs ambitieux
? Objectifs prévisionnels en GW dans les
dix prochaines années de nouvelles ca-
pacités à attribuer (dont extensions déjà
identifiées) :
- MEMN : entre 7 et 11 ;
- NAMO : entre 6 et 9,5 (dont 0,5 GW) ;
- SA : entre 2,5 et 5,5 (dont 1 GW) ;
- MED : entre 3 et 4,5 (dont 2x 0,5 GW).
? Objectifs en GW à 2050 (comprenant
tous les parcs déjà attribués, en cours
d?attribution et extensions identifiées)
- MEMN : entre 12 et 15,5 ;
- NAMO : entre 17 et 25 ;
- SA : entre 7 et 11 ;
- MED : entre 4 et 7,5.
? Élaborer la cartographie « Éolien en mer »
d?ici fin 2024, permettant :
- D?attribuer, dans les 10 prochaines an-
nées, 15.5 GW de nouveaux projets, en
complément des 8 GW de projets déjà
attribués à des développeurs éoliens ou
en cours d?attribution, et des 2.5 GW
d?extensions déjà identifiées, notamment
par un appel d?offres de grande capacité
(8 à 10 GW) en 2025 ;
- De poursuivre le développement de
l?éolien en mer pour atteindre 45 GW de
capacité de production en 2050 ;
- D?identifier dans les territoires non inter-
connectés au réseau hexagonal continen-
tal le potentiel de cette technologie pour
décarboner la production électrique.
- De limiter l?impact du développement des
projets EMR sur les écosystèmes marins.
? Déployer une planification stratégique
et spatiale en mer permettant d?accom-
pagner le développement de l?économie
maritime, d?atteindre nos objectifs de
transition énergétique et de compatibilité
avec le bon état écologique (dont AMP et
ZPF). Développer une stratégie en matière
de co-usages notamment dans les zones
qui pourraient être dédiées à l?éolien en
mer.
? Élaborer une réglementation claire concer-
nant les enjeux de sécurité et de sûreté
dans les champs éoliens.
? Renforcer les contrôles et les certifica-
tions en instaurant un schéma de vérifica-
tion qui permet d?adapter les procédures
au maritime, de proposer un schéma sim-
plifié, de réduire les interfaces tout en ga-
rantissant l?application des référentiels les
plus exigeants (ISO 9001 + règlements de
classifications)
? Bien appréhender les enjeux de raccor-
dement (gestion des réseaux électriques
en mer, maintenir la trajectoire du rac-
cordement électrique à quai des navires,
adaptation des infrastructures portuaires
au développement de l?éolien flottant).
? Développer une séquence ERC ambi-
tieuse et fonctionnelle, permettant de
rapidement bien prendre en compte les
enjeux locaux, la protection de l?environ-
nement et paysagère.
? Encourager les démarches volontaires
d?entreprises lauréates d?appel d?offres
afin que l?implantation des parcs éoliens
se fasse dans les meilleures conditions
possibles, tant d?un point de vue environ-
nemental ou paysager que d?un point de
vue socio-économique.
? Promouvoir et accompagner le maintien
ou le développement de différentes ac-
tivités et usages dans les parcs éoliens
(co-usages).
? Étudier les possibilités de développer
des infrastructures écocompatibles ou
écoconçues et favoriser le recyclage, le
réemploi et la réutilisation des compo-
sants des EMR.
Prendre en considération l?ensemble des
sources d?énergies renouvelables
? Identifier les zones de potentiel des
autres sources d?énergies renouvelables,
notamment l?hydrolien. Identifier parmi
ces zones celles que plusieurs techno-
logies pourraient occuper (notamment
avec l?éolien en mer).
? Accompagner la recherche et le dévelop-
pement de nouvelles énergies marines
renouvelables, notamment l?hydrolien
maritime.
? Promouvoir les circuits courts et créer des
stations-service de recharge en mer
? Prendre en compte les spécificités de l?en-
vironnement littoral et maritime dans la
stratégie gouvernementale relative aux
SMR, notamment en matière réglemen-
taire, et partager les conclusions affé-
rentes auprès des acteurs concernés.
Faire de la planification de l?éolien un
exercice partagé avec les citoyens et les
territoires
? Engager la participation du public pré-
alable à la révision des documents stra-
tégiques de façade (DSF), dans une ap-
proche mutualisée avec l?éolien.
? Développer les mécanismes de soutien
dédiés, par exemple via la taxe éolienne.
OBJECTIF 13
« Développer les
énergies marines
renouvelables
pour contribuer
à la neutralité
carbone 2050,
avec un objectif
de 18 GW mis
en service en 2035
pour l?éolien
en mer »
? Développer une stratégie de développe-
ment des EMR adaptée aux enjeux Outre-
mer.
? Accompagner la recherche, le développe-
ment et l?innovation sur les EMR dans les
Outre-mer, notamment à La Réunion.
? Nombre de projets en service (puissance et
nombre d?éoliennes), en projet, en travaux.
? Puissance électrique en énergies renouve-
lables raccordée par type dans les com-
munes littorales.
? Production énergétique.
? Nombre d?emplois (construction, mainte-
nance, etc.).
? Chiffre d?affaires de la filière énergies ma-
rines renouvelables.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES PRÉ-
IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
en associant des États tiers notamment à
travers les stratégies et initiatives de bassins
maritimes (stratégie maritime Atlantique,
initiative OuestMed, initiative bassin mer
du Nord, Union pour la Méditerranée).
? Investir les gouvernances régionales en lien
avec les collectivités ultramarines.
? Renforcer le dialogue et les partenariats
État-Collectivités y compris celles à sta-
tuts particuliers (Polynésie française, Nou-
velle-Calédonie), dans le respect des com-
pétences.
? Approfondir l?investissement dans les
conventions des mers régionales notam-
ment Pôles et Méditerranée (CCAMLR,
Barcelone, Ospar, Carthagène, Nairobi,
Nouméa et Apia) et les ORGP pertinentes
pour les intérêts français.
? Renforcer la coopération régionale à
l?échelle de chacun des bassins ultramarins
en positionnant la France comme une force
motrice de coopération au sein des orga-
nisations internationales existantes (OECO,
CARICOM, COI) et en promouvant les par-
tenariats sur la formation et l?innovation.
? Porter auprès de l?AIFM les ambitions fran-
çaises pour ce qui concerne la protection
des grands fonds marins (réforme du Code
minier), dans la filiation de la position na-
tionale d?interdiction d?exploitation des
grands fonds marins.
surer une croissance durable et inclusive,
libérer le potentiel des régions ultrapéri-
phériques de l?Union (volet bleu).
? FEAMPA et Décision UE relative à l?associa-
tion des PTOM à l?UE (financement).
MESURES
Renforcer la protection de l?environne-
ment ultramarin et notamment des éco-
systèmes remarquables (récifs coralliens
et mangroves), et en faire un atout pour les
populations locales
? Renforcer la connaissance sur le milieu
marin, réaliser des études et bancariser de
nouvelles données, et créer des observa-
toires locaux spécifiques.
? Protéger 100 % des récifs coralliens d?ici
2030 dont la moitié en protection forte.
? Accroître la résilience des écosystèmes ma-
rins aux changements climatiques et mieux
gérer le domaine public maritime.
? Lutter contre les pollutions : chlordécone et
sargasses aux Antilles, mercure en Guyane ;
améliorer l?assainissement (priorité Mayotte,
mais aussi dans l?ensemble des Outre-mer).
? Renforcer la coopération transfrontalière
dans le domaine maritime, notamment dans
le cadre des conventions de mers régionales.
? Faire respecter la souveraineté de la France,
notamment en renforçant le contrôle
contre la pêche illicite, non déclarée et non
réglementée (INN) en lien avec la Commis-
sion européenne.
Accompagner le développement d?une éco-
nomie bleue durable adaptée aux territoires
et différenciée
? Adopter une feuille de route ambitieuse
pour le développement de l?économie
bleue dans les Outre-mer français.
? Promouvoir les activités nautiques, suba-
quatiques et de plaisance durable, et créer
des capacités d?accueil de navires de plai-
sance à faible impact environnemental en
dehors des espaces portuaires (ZMEL).
? Rénover et moderniser, dans une perspec-
tive de durabilité, l?offre de structures et
d?équipements sportifs dédiés aux activi-
tés nautiques et subaquatiques.
? Investir dans des infrastructures portuaires
de construction et de réparation navale, et
dans les navires de pêche (équiper, moder-
niser, mettre aux normes).
? Promouvoir un tourisme durable, axé sur le
patrimoine naturel et culturel local.
? Développer la responsabilité élargie des
producteurs (REP) plaisance ultramarine.
Mettre les populations ultramarines au
coeur de leur développement durable
? Développer les offres adaptées pour les
formations aux métiers de la mer.
? Former les usagers, jeunes publics et ci-
toyens aux enjeux maritimes.
? Axer le développement de l?économie bleue
sur les activités les plus créatrices d?emplois
adaptées aux territoires et à la demande.
? Favoriser les échanges d?expériences avec
les voisins du bassin maritime.
OBJECTIF 16
« Accompagner
dans les Outre-mer
le développement
de l?économie
bleue et valoriser
une biodiversité
préservée, selon les
particularités et les
atouts de chacun »
28 29
? Nouvelles phases de l?indice « d?efficaci-
té énergétique de la conception » (EEDI)
ainsi que d?un indicateur opérationnel
d?intensité carbone (CII) pour les navires,
dans le cadre OMI.
? Émissions de polluants dans l?air des ba-
teaux en mer et à quais.
OBJECTIF 15
« Porter des
positions
ambitieuses pour
le maritime en
développant des
coopérations »
DOMAINES DE LA
PARTICIPATION
DE LA FRANCE À
L?ÉLABORATION ET À
LA MISE EN OEUVRE
DE POLITIQUES
INTERNATIONALES
ET EUROPÉENNES
INTÉGRÉES POUR LA
PROTECTION ET LA
VALORISATION DES
ESPACES ET ACTIVITÉS
MARITIMES ET DE LA
CONTRIBUTION DES
OUTRE-MER À CES
POLITIQUES
ENGAGEMENTS
? ODD 16 et ODD 17.
? Pacte vert pour l?Europe (2019).
? Programme de l?UE sur la gouvernance
internationale des océans (2022).
? Communication CE relative à une nou-
velle approche pour une économie bleue
durable dans l?UE : Transformer l?écono-
mie bleue de l?Union européenne pour
assurer un avenir durable (2021).
? Règlement FEAMPA.
MESURES
Assurer le rayonnement de la France au
niveau européen et international
? Porter les ambitions nationales au niveau
européen et international dans les négo-
ciations et la mise en oeuvre des mesures
touchant à la haute mer (BBNJ et AIFM), trai-
té plastique, organisation de la Conférence
des Nations Unies sur les océans 2025, COP
biodiversité et COP climat, ODD 14 et autres
ODD et objectifs associés, IPOS, focus Mé-
diterranée et pôles (dont CCAMLR).
? Porter nos ambitions à l?OMI et à l?OIT (ré-
duction des émissions des navires, lutte
contre la pollution de l?air par les navires
et protection de l?environnement marin
(ex ZMPV en Méditerranée, conditions so-
ciales).
? Défendre le principe de l?interdiction d?ex-
ploitation des grands fonds marins au ni-
veau national et international.
? Lutter contre le dumping social.
? Promouvoir les savoir-faire industriels du
ENGAGEMENTS
? Les outils de planification et de gestion :
SAR, DSBM, plan de gestion mer de Corail,
aire marine gérée de Polynésie française,
RNN des TAAF, etc.
? Les conventions de mers régionales (Car-
thagène, Nairobi, Nouméa et Apia), les
coopérations à l?échelle des bassins ma-
ritimes (CARICOM, COI, OECO).
? Les plans d?action : captures accidentelles
de tortues marines, stratégies des collec-
tivités à statut particulier, récifs coralliens
(IFRECOR).
? CITES (notamment acoupas rouges).
? Une feuille de route « économie bleue du-
rable dans les Outre-mer » sera construite
avec les territoires en 2024.
? Partenariat Commission européenne-RUP
(2022) : donner la priorité aux citoyens, as-
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS
À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
secteur maritime et réaffirmer les pratiques,
savoir-faire et engagements environnemen-
taux de nos filières halieutiques.
Faire des politiques maritimes européennes
des leviers pour porter les ambitions fran-
çaises
? Renforcer la contribution de la France aux
travaux de la Commission européenne sur
la gouvernance internationale des océans
ainsi que sur la politique maritime intégrée
promouvant une approche globale, trans-
verse et coordonnée à vocation intégra-
trice des politiques et outils concourant
de façon thématique ou sectorielle en vue
du développement d?une économie bleue
durable et résiliente avec en particulier la
mise en oeuvre d?une planification de l?es-
pace maritime basée sur une approche
écosystémique.
Porter une ambition française à l?échelle des
coopérations régionales
? Accroître la contribution de la France aux
actions de coopérations régionales thé-
matiques entre États membres de l?Union
européenne, dans les eaux européennes et
Indicateurs en cours de construction.
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
La Conférence de Montréal de 2022 sur la biodiversite (COP 15)©
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Assurer une continuité d?action entre la
SNML, les DSF et les DSBM et les docu-
ments programmatiques des collectivités
? Renforcer le caractère coopératif du lien
entre le CNML et les CMF.
? Articuler la planification des DSF entre fa-
çades pour une gestion idoine de certaines
thématiques ou de zones partagées.
? Renforcer les capacités d?intervention
territoriales des politiques publiques ma-
ritimes en partenariat avec les collectivités
locales, en particulier régionales (et les par-
lements de la mer) ainsi que les agences de
développement correspondantes.
? Renforcer le rôle des préfets coordonna-
teurs sur les sujets frontaliers et internatio-
naux en lien avec l?administration centrale.
Articuler la gouvernance maritime natio-
nale avec l?échelon européen et international
? Collaborer avec le groupe de travail relatif
à l?Europe au sein du CNML.
? Faire le lien avec les instruments interna-
tionaux auxquels la France est partie et
les négociations en cours (notamment
Convention NU Climat, Convention sur la
diversité biologique, Traité BBNJ, conven-
tions de mers régionales).
? Faire le lien avec les stratégies et législa-
tions de l?UE.
MESURES
Développer des indicateurs de moyens et
d?atteinte des objectifs
? D?ici fin 2024, développer une méthode et
un tableau de bord de pilotage de la mise
en oeuvre de la SNML basés sur un pool
d?indicateurs resserrés et construits sur les
indicateurs potentiels pré-identifiés pour
chaque objectif. Cette méthode sera dé-
finie en associant les membres volontaires
du CNML et présentée en CNML plénier.
? Réaliser un bilan mi-parcours en 2026 et un
bilan de fin de SNML (avant élaboration de
la 3e SNML).
? Développer une analyse sur les principaux
besoins scientifiques nécessaires pour une
mise en oeuvre réussie de la SNML sous
l?égide du COMER et qui pourra s?appuyer
sur les recommandations du Conseil natio-
nal de la protection de la nature ou encore
du Comité France Océan (CFO).
Évaluer les besoins et proposer les sources
de financements pour la mise en oeuvre de
la SNML
? Dès l?adoption de la SNML, réaliser une
mission inter-inspections qui précisera les
besoins et sources permettant l?accompa-
gnement de la mise en oeuvre opération-
nelle de la SNML.
? Développer les partenariats publics-pri-
vés (exemple : fonds d?investissement et
de dotation) permettant, sur la base des
recommandations du rapport de mettre
en oeuvre les objectifs de la SNML.
? Création d?un compte annexe de la
comptabilité nationale pour le maritime
et d?un observatoire national de l?écono-
mie bleue.
Garantir les moyens de contrôle de l?État
en mer pour assurer le suivi de la stratégie
? Poursuivre les actions de surveillance, de
contrôle et de répression dans le domaine
de l?Action de l?État en mer (AEM) (focalisa-
tion pêche INN, infrastructures critiques,
etc.), tout en concourant à la prévention
et la gestion des crises (climatique, migra-
toire, etc.).
? Renforcer la fonction d?appui et les moyens
du Centre d?appui au contrôle de l?environ-
nement marin (CACEM) et du Centre na-
tional de surveillance des pêches (CNSP).
? Faciliter les systèmes de financements ba-
sés sur les principes de pollueurs-payeurs
de la SNB (ex : réforme des redevances
de pollution et de modernisation des ré-
seaux de collecte impulsée par le Comi-
té consultatif sur le prix et la qualité des
services publics d?eau et d?assainissement
[CCPQSPEA] cette année).
OBJECTIF 18
« Disposer
des moyens
de mise en oeuvre
de la stratégie »
30
? Faire du Conseil maritime ultramarin (CMU)
l?organe de gouvernance de référence pour
l?exécution de la stratégie économie du-
rable, telle que définie dans les DSBM.
? Faire des CMU des lieux de discussion et de
coordination de l?action interministérielle en
matière maritime pour soutenir les territoires
avec l?appui des administrations centrales.
? Intégrer de nouvelles logiques de planifica-
tion et de priorisation dans les futurs DSBM,
notamment la planification spatiale marine
à l?échelle du bassin.
31
? Intégrer une logique de planifi-
cation du budget dans les futurs
DSBM avec des objectifs chiffrés
et temporalisés (économique, de
durabilité, de résilience) et la pos-
sibilité de créer des enveloppes
spécifiques (ex : un budget « inno-
vation bleue »).
? Renforcer la lutte contre la pêche
INN et développer les missions de
surveillance conjointes avec les
autres États du bassin, et mettre
en place un processus de suivi dy-
namique des stocks, en Guyane
et à Mayotte dans une moindre
mesure.
? Suivi financier annuel pour la mise en oeuvre de la SNML.
? Nombre de contrôles effectués (pêche, pollution, surveil-
lance câblage?).
SPÉCIFICITÉS POUR LES OUTRE-MER
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE DONNÉES ET
DÉVELOPPEMENT MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
MESURES
Gouvernance des politiques maritimes des
façades et bassins ultramarins
? Assurer les synergies entre les CMF/CMBU et
les instances/stratégies régionales pour op-
timiser les mises en oeuvre, voire s?appuyer
sur des gouvernances infra-façades ayant
une pertinence pour préparer/mobiliser.
? Conforter les territoires dans la définition
des stratégies régionales/locales/façades,
notamment en faisant le lien avec l?en-
semble des instances infra-façades (ins-
tances de gestion de l?eau).
Renforcer les capacités de proposition de la
gouvernance maritime nationale (CNML)
? Optimiser l?organisation et le fonctionne-
ment du Conseil national de la mer et des
littoraux ; le CNML pilotera le suivi de la
mise en oeuvre de la SNML, en lien avec les
services de l?État compétents (Copil État),
avec un point d?étape annuel et un bilan
intermédiaire (en 2026). Une méthode et
un calendrier de suivi seront proposés en
2024 avec des points réguliers. Le CNML
pourra constituer des groupes de travail
thématiques pour approfondir certains
sujets de mise en oeuvre de la SNML. Un
groupe de travail dédié aux indicateurs de
suivi de la SNML sera notamment mis en
place.
? Assurer la meilleure participation possible
des représentants des CMF et CMBU au
CNML.
? Assurer la cohérence des politiques pu-
bliques conduites à l?échelle des façades
et bassins maritimes, y compris dans sa
dimension de coopération régionale avec
les autres États côtiers.
? Proposer une clarification de la gouver-
nance nationale du maritime autour du
CNML qui bénéficiera des contributions
des autres instances (CSMM, COMER,
CNTC, etc.) ou think tanks (CFM, CFO, CNP).
? Assurer une présentation et des échanges
en CNML des débats publics conduits par
la Commission nationale du débat public
(CNDP), sur la mise à jour des documents
stratégiques de façade.
OBJECTIF 17
« Renforcer
l?ancrage territorial
de la gouvernance
maritime et
sa capacité de
proposition au
service des politiques
maritimes »
DOMAINES DE LA
GOUVERNANCE
ASSOCIÉE À CETTE
STRATÉGIE, LES
MOYENS DE SA MISE
EN OEUVRE ET LES
MODALITÉS DE SON
SUIVI ET DE SON
ÉVALUATION
Réunion de coordination de la délégation française A
rn
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T
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Indicateurs en cours de construction.
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
ANNEXES
32 33
ANNEXES
34 35
ANNEXES
36 37
ANNEXES
38 39
ANNEXES
40 41
ANNEXES
42 43
ANNEXES
44 45
46
LEXIQUE
47
Acronymes : Et leur signification
AEM : Action de l?Etat en mer
AFIT : Agence de financement des
infrastructures de transport de France
AIFM : Autorité Internationale
des Fonds Marins
AME : Aires Marines Éducatives
AMCEZ : Autres Mesures de
Conservation Efficaces par Zone
AMP : Aire marine protégée
BBNJ : Biodiversity Beyond National
Jurisdiction ou Traité international
pour la protection de la haute mer
et de la biodiversité marine
BEE : Bon état écologique des eaux
marines
CACEM : Centre d?appui au contrôle
de l?environnement marin
CARICOM : Communauté caribéenne
CCAMLR : Convention sur la
conservation de la faune et la flore
marines de l?Antarctique
CCPQSPEA : Comité consultatif sur le
prix et la qualité des services publics
d?eau et d?assainissement ou Comité
national de l?eau
CFM : Comité France Maritime
CFO : Comité France Océan
CII : Indicateur opérationnel d?intensité
carbone
CIMER : Comité interministériel de la
Mer
CITES : Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de
flore sauvages menacées d?extinction
CMDD : Commission méditerranéenne
de Développement durable
CMF : Conseil maritime de façade
CNML : Conseil national de la Mer et des
littoraux
CNP : Comité du nautisme et de la
plaisance
CNRS : Centre national de la recherche
scientifique
CNSP : Centre national de surveillance
des pêches
CNTC : Comité national du trait de côte
COI : Commission de l?Océan Indien
COMER : Comité spécialisé pour la
recherche marine, maritime et littorale
(Comité spécialisé du CNML)
Convention MARPOL : Convention
internationale pour la prévention de la
pollution par les navires
CORIMER : Conseil d?orientation de la
Recherche et de l?Innovation de la filière
des industriels de la mer
CRC : Comité régional de la
Conchyliculture
CRPMEM : Comité Régional des Pêches
Maritimes et des Élevages Marins
CSMM : Conseil supérieur de la marine
marchande
DCE : Directive cadre Eau
DCSMM : Directive cadre Stratégie pour
le Milieu marin
DGOM : direction générale des outre-mer.
DHFF : Directive « habitats, faune, flore »
DO : Directive oiseaux
DOGGM : Documents d?orientation
pour une gestion durable des granulats
marins
DRASSM : Département des recherches
archéologiques subaquatiques et
sous-marines (ministère de la Culture)
DSBM : Documents stratégiques de
bassins maritimes
DSF : Documents stratégiques
de façade
EEDI : Efficacité énergétique de la
conception (Energy Efficiency Design
Index en anglais) - mesures restrictives
énergétiques dans le monde maritime
EEE : Espèces exotiques envahissantes
EMR : Energie marine renouvelable
ENSM : Ecole nationale supérieure
maritime
ERC : Eviter, Réduire, Compenser
FEAMPA : Fonds européen pour les
Affaires maritimes, la pêche et
l?aquaculture
Filière REP : Filière responsabilité élargie
du producteur
FIM : Fonds d?intervention maritime
FOF : Flotte océanographique française
GIEC : Groupe d?experts
intergouvernemental sur l?évolution du
climat
GIZC : Gestion intégrée des zones
côtières
GNSS : Système de positionnement par
satellites (global navigation satellite
systems en anglais)
GPEC : Gestion Prévisionnelle des
Emplois et des Compétences
GPM : Grands ports maritimes
H2S : Sulfure d?hydrogène
Ifremer : Institut français de recherche
pour l?exploitation de la mer
INEC : Indicateur national de l?érosion
côtière
INPN : Inventaire national du patrimoine
naturel
IPBES : Plateforme
intergouvernementale scientifique et
politique sur la biodiversité et les
services écosystémiques
IPOS : International Panel for Ocean
Sustainability ou panel international
pour la durabilité de l?océan
LPEC : Loi de programmation
quinquennale sur l?énergie et le climat
MNHN : Muséum national d?Histoire
naturelle
NH3 : Ammoniac
ODD : Objectifs de développement
durable des Nations Unies
OECO : Organisation des États de la
Caraïbe orientale
OIT : Organisation internationale du
Travail
OM : Outre-Mer
OMI : Organisation maritime
internationale
ORGP : Organisations régionales de
gestion de la pêche
PCP : Politique Commune de Pêche
Européenne
Pêche INN : Pêche illégale, non déclarée
et non réglementée
PIA : Programmes d?investissements
d?avenir
PLUi : Plan local d?urbanisme
intercommunal ou communautaire
PMI : Politique maritime intégrée pour l?UE
PPE : Programmation pluriannuelle de
l?énergie
PPR : Programme prioritaire de recherche
PTOM : Pays et territoire d?outre-mer
Rapports Polrep : Rapports de
pollutions dans les eaux françaises
RMD : Rendement maximal durable
RNN : Réserve naturelle nationale
RUP : Régions ultrapériphériques de
l?Union européenne
SAR : Schéma d?aménagement régional
SCoT : Schéma de cohérence territoriale
SDAGE : Schéma directeur
d?aménagement et de gestion des eaux
SIMM : Système d?information sur la mer
SLGITC : Stratégies locales de gestion
intégrées du trait de côte
SMR : petit réacteur modulaire (PRM)
(en anglais : small modular reactor)
SNB : Stratégie nationale pour la
biodiversité
SNGITC : Stratégie nationale de gestion
intégrée du trait de côte
SNGRI : Stratégie nationale de gestion
des risques d?inondation
SNML : Stratégie nationale pour la mer
et le littoral
SRADDET : Schéma régional
d?aménagement et de développement
durable du territoire
SRGTC : Stratégies régionales de gestion
du trait de côte
TAAF : Terres australes et antarctiques
françaises
UICN : Union internationale pour la
conservation de la nature
UNOC : Conférence des Nations Unies
sur l?Océan
ZAN : Zéro artificialisation nette
ZEE : Zone économique exclusive
ZMEL : Zones de mouillage et
d?équipements légers
ZMPV : Zone maritime particulièrement
vulnérable
ZPF : Zone de protection forte
Stratégie nationale mer et littoral 2030
Janvier 2024
Citizen Press
(ATTENTION: OPTION MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
ENGAGEMENTS
? ODD 7 ; ODD 13.
? Pacte vert pour l?Europe (2019).
? Directive énergies renouvelables (révisée
en 2023)
? Stratégie UE EMR (2020).
? Plan UE d?action relatif à l?accélération de
l?éolien en mer (2023).
? Règlement relatif aux réseaux trans-euro-
péens d?énergie (RTE-E) (2022)
? DCPEM.
? LPEC.
? PPE (objectif d?une capacité d?éolien en
mer installé à 6,2 GW en 2028, et entre
3,85 et 4,35 GW attribués entre 2019 et
2024, puis 1 GW attribué chaque année
à partir de 2024).
MESURES
Accélérer le rythme de déploiement de l?éo-
lien en mer en visant 18GW mis en service
en 2035 et 45GW de capacité de production
en 2050
? Déployer des objectifs ambitieux
? Objectifs prévisionnels en GW dans les
dix prochaines années de nouvelles ca-
pacités à attribuer (dont extensions déjà
identifiées) :
- MEMN : entre 7 et 11 ;
- NAMO : entre 6 et 9,5 (dont 0,5 GW) ;
- SA : entre 2,5 et 5,5 (dont 1 GW) ;
- MED : entre 3 et 4,5 (dont 2x 0,5 GW).
? Objectifs en GW à 2050 (comprenant
tous les parcs déjà attribués, en cours
d?attribution et extensions identifiées)
- MEMN : entre 12 et 15,5 ;
- NAMO : entre 17 et 25 ;
- SA : entre 7 et 11 ;
- MED : entre 4 et 7,5.
? Élaborer la cartographie « Éolien en mer »
d?ici fin 2024, permettant :
- D?attribuer, dans les 10 prochaines an-
nées, 15.5 GW de nouveaux projets, en
complément des 8 GW de projets déjà
attribués à des développeurs éoliens ou
en cours d?attribution, et des 2.5 GW
d?extensions déjà identifiées, notamment
par un appel d?offres de grande capacité
(8 à 10 GW) en 2025 ;
- De poursuivre le développement de
l?éolien en mer pour atteindre 45 GW de
capacité de production en 2050 ;
- D?identifier dans les territoires non inter-
connectés au réseau hexagonal continen-
tal le potentiel de cette technologie pour
décarboner la production électrique.
- De limiter l?impact du développement des
projets EMR sur les écosystèmes marins.
? Déployer une planification stratégique
et spatiale en mer permettant d?accom-
pagner le développement de l?économie
maritime, d?atteindre nos objectifs de
transition énergétique et de compatibilité
avec le bon état écologique (dont AMP et
ZPF). Développer une stratégie en matière
de co-usages notamment dans les zones
qui pourraient être dédiées à l?éolien en
mer.
? Élaborer une réglementation claire concer-
nant les enjeux de sécurité et de sûreté
dans les champs éoliens.
? Renforcer les contrôles et les certifica-
tions en instaurant un schéma de vérifica-
tion qui permet d?adapter les procédures
au maritime, de proposer un schéma sim-
plifié, de réduire les interfaces tout en ga-
rantissant l?application des référentiels les
plus exigeants (ISO 9001 + règlements de
classifications)
? Bien appréhender les enjeux de raccor-
dement (gestion des réseaux électriques
en mer, maintenir la trajectoire du rac-
cordement électrique à quai des navires,
adaptation des infrastructures portuaires
au développement de l?éolien flottant).
? Développer une séquence ERC ambi-
tieuse et fonctionnelle, permettant de
rapidement bien prendre en compte les
enjeux locaux, la protection de l?environ-
nement et paysagère.
? Encourager les démarches volontaires
d?entreprises lauréates d?appel d?offres
afin que l?implantation des parcs éoliens
se fasse dans les meilleures conditions
possibles, tant d?un point de vue environ-
nemental ou paysager que d?un point de
vue socio-économique.
? Promouvoir et accompagner le maintien
ou le développement de différentes ac-
tivités et usages dans les parcs éoliens
(co-usages).
? Étudier les possibilités de développer
des infrastructures écocompatibles ou
écoconçues et favoriser le recyclage, le
réemploi et la réutilisation des compo-
sants des EMR.
Prendre en considération l?ensemble des
sources d?énergies renouvelables
? Identifier les zones de potentiel des
autres sources d?énergies renouvelables,
notamment l?hydrolien. Identifier parmi
ces zones celles que plusieurs techno-
logies pourraient occuper (notamment
avec l?éolien en mer).
? Accompagner la recherche et le dévelop-
pement de nouvelles énergies marines
renouvelables, notamment l?hydrolien
maritime.
? Promouvoir les circuits courts et créer des
stations-service de recharge en mer
? Prendre en compte les spécificités de l?en-
vironnement littoral et maritime dans la
stratégie gouvernementale relative aux
SMR, notamment en matière réglemen-
taire, et partager les conclusions affé-
rentes auprès des acteurs concernés.
Faire de la planification de l?éolien un
exercice partagé avec les citoyens et les
territoires
? Engager la participation du public pré-
alable à la révision des documents stra-
tégiques de façade (DSF), dans une ap-
proche mutualisée avec l?éolien.
? Développer les mécanismes de soutien
dédiés, par exemple via la taxe éolienne.
OBJECTIF 13
« Développer les
énergies marines
renouvelables
pour contribuer
à la neutralité
carbone 2050,
avec un objectif
de 18 GW mis
en service en 2035
pour l?éolien
en mer »
? Développer une stratégie de développe-
ment des EMR adaptée aux enjeux Outre-
mer.
? Accompagner la recherche, le développe-
ment et l?innovation sur les EMR dans les
Outre-mer, notamment à La Réunion.
? Nombre de projets en service (puissance et
nombre d?éoliennes), en projet, en travaux.
? Puissance électrique en énergies renouve-
lables raccordée par type dans les com-
munes littorales.
? Production énergétique.
? Nombre d?emplois (construction, mainte-
nance, etc.).
? Chiffre d?affaires de la filière énergies ma-
rines renouvelables.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES PRÉ-
IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
en associant des États tiers notamment à
travers les stratégies et initiatives de bassins
maritimes (stratégie maritime Atlantique,
initiative OuestMed, initiative bassin mer
du Nord, Union pour la Méditerranée).
? Investir les gouvernances régionales en lien
avec les collectivités ultramarines.
? Renforcer le dialogue et les partenariats
État-Collectivités y compris celles à sta-
tuts particuliers (Polynésie française, Nou-
velle-Calédonie), dans le respect des com-
pétences.
? Approfondir l?investissement dans les
conventions des mers régionales notam-
ment Pôles et Méditerranée (CCAMLR,
Barcelone, Ospar, Carthagène, Nairobi,
Nouméa et Apia) et les ORGP pertinentes
pour les intérêts français.
? Renforcer la coopération régionale à
l?échelle de chacun des bassins ultramarins
en positionnant la France comme une force
motrice de coopération au sein des orga-
nisations internationales existantes (OECO,
CARICOM, COI) et en promouvant les par-
tenariats sur la formation et l?innovation.
? Porter auprès de l?AIFM les ambitions fran-
çaises pour ce qui concerne la protection
des grands fonds marins (réforme du Code
minier), dans la filiation de la position na-
tionale d?interdiction d?exploitation des
grands fonds marins.
surer une croissance durable et inclusive,
libérer le potentiel des régions ultrapéri-
phériques de l?Union (volet bleu).
? FEAMPA et Décision UE relative à l?associa-
tion des PTOM à l?UE (financement).
MESURES
Renforcer la protection de l?environne-
ment ultramarin et notamment des éco-
systèmes remarquables (récifs coralliens
et mangroves), et en faire un atout pour les
populations locales
? Renforcer la connaissance sur le milieu
marin, réaliser des études et bancariser de
nouvelles données, et créer des observa-
toires locaux spécifiques.
? Protéger 100 % des récifs coralliens d?ici
2030 dont la moitié en protection forte.
? Accroître la résilience des écosystèmes ma-
rins aux changements climatiques et mieux
gérer le domaine public maritime.
? Lutter contre les pollutions : chlordécone et
sargasses aux Antilles, mercure en Guyane ;
améliorer l?assainissement (priorité Mayotte,
mais aussi dans l?ensemble des Outre-mer).
? Renforcer la coopération transfrontalière
dans le domaine maritime, notamment dans
le cadre des conventions de mers régionales.
? Faire respecter la souveraineté de la France,
notamment en renforçant le contrôle
contre la pêche illicite, non déclarée et non
réglementée (INN) en lien avec la Commis-
sion européenne.
Accompagner le développement d?une éco-
nomie bleue durable adaptée aux territoires
et différenciée
? Adopter une feuille de route ambitieuse
pour le développement de l?économie
bleue dans les Outre-mer français.
? Promouvoir les activités nautiques, suba-
quatiques et de plaisance durable, et créer
des capacités d?accueil de navires de plai-
sance à faible impact environnemental en
dehors des espaces portuaires (ZMEL).
? Rénover et moderniser, dans une perspec-
tive de durabilité, l?offre de structures et
d?équipements sportifs dédiés aux activi-
tés nautiques et subaquatiques.
? Investir dans des infrastructures portuaires
de construction et de réparation navale, et
dans les navires de pêche (équiper, moder-
niser, mettre aux normes).
? Promouvoir un tourisme durable, axé sur le
patrimoine naturel et culturel local.
? Développer la responsabilité élargie des
producteurs (REP) plaisance ultramarine.
Mettre les populations ultramarines au
coeur de leur développement durable
? Développer les offres adaptées pour les
formations aux métiers de la mer.
? Former les usagers, jeunes publics et ci-
toyens aux enjeux maritimes.
? Axer le développement de l?économie bleue
sur les activités les plus créatrices d?emplois
adaptées aux territoires et à la demande.
? Favoriser les échanges d?expériences avec
les voisins du bassin maritime.
OBJECTIF 16
« Accompagner
dans les Outre-mer
le développement
de l?économie
bleue et valoriser
une biodiversité
préservée, selon les
particularités et les
atouts de chacun »
28 29
? Nouvelles phases de l?indice « d?efficaci-
té énergétique de la conception » (EEDI)
ainsi que d?un indicateur opérationnel
d?intensité carbone (CII) pour les navires,
dans le cadre OMI.
? Émissions de polluants dans l?air des ba-
teaux en mer et à quais.
OBJECTIF 15
« Porter des
positions
ambitieuses pour
le maritime en
développant des
coopérations »
DOMAINES DE LA
PARTICIPATION
DE LA FRANCE À
L?ÉLABORATION ET À
LA MISE EN OEUVRE
DE POLITIQUES
INTERNATIONALES
ET EUROPÉENNES
INTÉGRÉES POUR LA
PROTECTION ET LA
VALORISATION DES
ESPACES ET ACTIVITÉS
MARITIMES ET DE LA
CONTRIBUTION DES
OUTRE-MER À CES
POLITIQUES
ENGAGEMENTS
? ODD 16 et ODD 17.
? Pacte vert pour l?Europe (2019).
? Programme de l?UE sur la gouvernance
internationale des océans (2022).
? Communication CE relative à une nou-
velle approche pour une économie bleue
durable dans l?UE : Transformer l?écono-
mie bleue de l?Union européenne pour
assurer un avenir durable (2021).
? Règlement FEAMPA.
MESURES
Assurer le rayonnement de la France au
niveau européen et international
? Porter les ambitions nationales au niveau
européen et international dans les négo-
ciations et la mise en oeuvre des mesures
touchant à la haute mer (BBNJ et AIFM), trai-
té plastique, organisation de la Conférence
des Nations Unies sur les océans 2025, COP
biodiversité et COP climat, ODD 14 et autres
ODD et objectifs associés, IPOS, focus Mé-
diterranée et pôles (dont CCAMLR).
? Porter nos ambitions à l?OMI et à l?OIT (ré-
duction des émissions des navires, lutte
contre la pollution de l?air par les navires
et protection de l?environnement marin
(ex ZMPV en Méditerranée, conditions so-
ciales).
? Défendre le principe de l?interdiction d?ex-
ploitation des grands fonds marins au ni-
veau national et international.
? Lutter contre le dumping social.
? Promouvoir les savoir-faire industriels du
ENGAGEMENTS
? Les outils de planification et de gestion :
SAR, DSBM, plan de gestion mer de Corail,
aire marine gérée de Polynésie française,
RNN des TAAF, etc.
? Les conventions de mers régionales (Car-
thagène, Nairobi, Nouméa et Apia), les
coopérations à l?échelle des bassins ma-
ritimes (CARICOM, COI, OECO).
? Les plans d?action : captures accidentelles
de tortues marines, stratégies des collec-
tivités à statut particulier, récifs coralliens
(IFRECOR).
? CITES (notamment acoupas rouges).
? Une feuille de route « économie bleue du-
rable dans les Outre-mer » sera construite
avec les territoires en 2024.
? Partenariat Commission européenne-RUP
(2022) : donner la priorité aux citoyens, as-
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS
À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
secteur maritime et réaffirmer les pratiques,
savoir-faire et engagements environnemen-
taux de nos filières halieutiques.
Faire des politiques maritimes européennes
des leviers pour porter les ambitions fran-
çaises
? Renforcer la contribution de la France aux
travaux de la Commission européenne sur
la gouvernance internationale des océans
ainsi que sur la politique maritime intégrée
promouvant une approche globale, trans-
verse et coordonnée à vocation intégra-
trice des politiques et outils concourant
de façon thématique ou sectorielle en vue
du développement d?une économie bleue
durable et résiliente avec en particulier la
mise en oeuvre d?une planification de l?es-
pace maritime basée sur une approche
écosystémique.
Porter une ambition française à l?échelle des
coopérations régionales
? Accroître la contribution de la France aux
actions de coopérations régionales thé-
matiques entre États membres de l?Union
européenne, dans les eaux européennes et
Indicateurs en cours de construction.
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
La Conférence de Montréal de 2022 sur la biodiversite (COP 15)©
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Assurer une continuité d?action entre la
SNML, les DSF et les DSBM et les docu-
ments programmatiques des collectivités
? Renforcer le caractère coopératif du lien
entre le CNML et les CMF.
? Articuler la planification des DSF entre fa-
çades pour une gestion idoine de certaines
thématiques ou de zones partagées.
? Renforcer les capacités d?intervention
territoriales des politiques publiques ma-
ritimes en partenariat avec les collectivités
locales, en particulier régionales (et les par-
lements de la mer) ainsi que les agences de
développement correspondantes.
? Renforcer le rôle des préfets coordonna-
teurs sur les sujets frontaliers et internatio-
naux en lien avec l?administration centrale.
Articuler la gouvernance maritime natio-
nale avec l?échelon européen et international
? Collaborer avec le groupe de travail relatif
à l?Europe au sein du CNML.
? Faire le lien avec les instruments interna-
tionaux auxquels la France est partie et
les négociations en cours (notamment
Convention NU Climat, Convention sur la
diversité biologique, Traité BBNJ, conven-
tions de mers régionales).
? Faire le lien avec les stratégies et législa-
tions de l?UE.
MESURES
Développer des indicateurs de moyens et
d?atteinte des objectifs
? D?ici fin 2024, développer une méthode et
un tableau de bord de pilotage de la mise
en oeuvre de la SNML basés sur un pool
d?indicateurs resserrés et construits sur les
indicateurs potentiels pré-identifiés pour
chaque objectif. Cette méthode sera dé-
finie en associant les membres volontaires
du CNML et présentée en CNML plénier.
? Réaliser un bilan mi-parcours en 2026 et un
bilan de fin de SNML (avant élaboration de
la 3e SNML).
? Développer une analyse sur les principaux
besoins scientifiques nécessaires pour une
mise en oeuvre réussie de la SNML sous
l?égide du COMER et qui pourra s?appuyer
sur les recommandations du Conseil natio-
nal de la protection de la nature ou encore
du Comité France Océan (CFO).
Évaluer les besoins et proposer les sources
de financements pour la mise en oeuvre de
la SNML
? Dès l?adoption de la SNML, réaliser une
mission inter-inspections qui précisera les
besoins et sources permettant l?accompa-
gnement de la mise en oeuvre opération-
nelle de la SNML.
? Développer les partenariats publics-pri-
vés (exemple : fonds d?investissement et
de dotation) permettant, sur la base des
recommandations du rapport de mettre
en oeuvre les objectifs de la SNML.
? Création d?un compte annexe de la
comptabilité nationale pour le maritime
et d?un observatoire national de l?écono-
mie bleue.
Garantir les moyens de contrôle de l?État
en mer pour assurer le suivi de la stratégie
? Poursuivre les actions de surveillance, de
contrôle et de répression dans le domaine
de l?Action de l?État en mer (AEM) (focalisa-
tion pêche INN, infrastructures critiques,
etc.), tout en concourant à la prévention
et la gestion des crises (climatique, migra-
toire, etc.).
? Renforcer la fonction d?appui et les moyens
du Centre d?appui au contrôle de l?environ-
nement marin (CACEM) et du Centre na-
tional de surveillance des pêches (CNSP).
? Faciliter les systèmes de financements ba-
sés sur les principes de pollueurs-payeurs
de la SNB (ex : réforme des redevances
de pollution et de modernisation des ré-
seaux de collecte impulsée par le Comi-
té consultatif sur le prix et la qualité des
services publics d?eau et d?assainissement
[CCPQSPEA] cette année).
OBJECTIF 18
« Disposer
des moyens
de mise en oeuvre
de la stratégie »
30
? Faire du Conseil maritime ultramarin (CMU)
l?organe de gouvernance de référence pour
l?exécution de la stratégie économie du-
rable, telle que définie dans les DSBM.
? Faire des CMU des lieux de discussion et de
coordination de l?action interministérielle en
matière maritime pour soutenir les territoires
avec l?appui des administrations centrales.
? Intégrer de nouvelles logiques de planifica-
tion et de priorisation dans les futurs DSBM,
notamment la planification spatiale marine
à l?échelle du bassin.
31
? Intégrer une logique de planifi-
cation du budget dans les futurs
DSBM avec des objectifs chiffrés
et temporalisés (économique, de
durabilité, de résilience) et la pos-
sibilité de créer des enveloppes
spécifiques (ex : un budget « inno-
vation bleue »).
? Renforcer la lutte contre la pêche
INN et développer les missions de
surveillance conjointes avec les
autres États du bassin, et mettre
en place un processus de suivi dy-
namique des stocks, en Guyane
et à Mayotte dans une moindre
mesure.
? Suivi financier annuel pour la mise en oeuvre de la SNML.
? Nombre de contrôles effectués (pêche, pollution, surveil-
lance câblage?).
SPÉCIFICITÉS POUR LES OUTRE-MER
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE DONNÉES ET
DÉVELOPPEMENT MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
MESURES
Gouvernance des politiques maritimes des
façades et bassins ultramarins
? Assurer les synergies entre les CMF/CMBU et
les instances/stratégies régionales pour op-
timiser les mises en oeuvre, voire s?appuyer
sur des gouvernances infra-façades ayant
une pertinence pour préparer/mobiliser.
? Conforter les territoires dans la définition
des stratégies régionales/locales/façades,
notamment en faisant le lien avec l?en-
semble des instances infra-façades (ins-
tances de gestion de l?eau).
Renforcer les capacités de proposition de la
gouvernance maritime nationale (CNML)
? Optimiser l?organisation et le fonctionne-
ment du Conseil national de la mer et des
littoraux ; le CNML pilotera le suivi de la
mise en oeuvre de la SNML, en lien avec les
services de l?État compétents (Copil État),
avec un point d?étape annuel et un bilan
intermédiaire (en 2026). Une méthode et
un calendrier de suivi seront proposés en
2024 avec des points réguliers. Le CNML
pourra constituer des groupes de travail
thématiques pour approfondir certains
sujets de mise en oeuvre de la SNML. Un
groupe de travail dédié aux indicateurs de
suivi de la SNML sera notamment mis en
place.
? Assurer la meilleure participation possible
des représentants des CMF et CMBU au
CNML.
? Assurer la cohérence des politiques pu-
bliques conduites à l?échelle des façades
et bassins maritimes, y compris dans sa
dimension de coopération régionale avec
les autres États côtiers.
? Proposer une clarification de la gouver-
nance nationale du maritime autour du
CNML qui bénéficiera des contributions
des autres instances (CSMM, COMER,
CNTC, etc.) ou think tanks (CFM, CFO, CNP).
? Assurer une présentation et des échanges
en CNML des débats publics conduits par
la Commission nationale du débat public
(CNDP), sur la mise à jour des documents
stratégiques de façade.
OBJECTIF 17
« Renforcer
l?ancrage territorial
de la gouvernance
maritime et
sa capacité de
proposition au
service des politiques
maritimes »
DOMAINES DE LA
GOUVERNANCE
ASSOCIÉE À CETTE
STRATÉGIE, LES
MOYENS DE SA MISE
EN OEUVRE ET LES
MODALITÉS DE SON
SUIVI ET DE SON
ÉVALUATION
Réunion de coordination de la délégation française A
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T
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Indicateurs en cours de construction.
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
ANNEXES
32 33
ANNEXES
34 35
ANNEXES
36 37
ANNEXES
38 39
ANNEXES
40 41
ANNEXES
42 43
ANNEXES
44 45
46
LEXIQUE
47
Acronymes : Et leur signification
AEM : Action de l?Etat en mer
AFIT : Agence de financement des
infrastructures de transport de France
AIFM : Autorité Internationale
des Fonds Marins
AME : Aires Marines Éducatives
AMCEZ : Autres Mesures de
Conservation Efficaces par Zone
AMP : Aire marine protégée
BBNJ : Biodiversity Beyond National
Jurisdiction ou Traité international
pour la protection de la haute mer
et de la biodiversité marine
BEE : Bon état écologique des eaux
marines
CACEM : Centre d?appui au contrôle
de l?environnement marin
CARICOM : Communauté caribéenne
CCAMLR : Convention sur la
conservation de la faune et la flore
marines de l?Antarctique
CCPQSPEA : Comité consultatif sur le
prix et la qualité des services publics
d?eau et d?assainissement ou Comité
national de l?eau
CFM : Comité France Maritime
CFO : Comité France Océan
CII : Indicateur opérationnel d?intensité
carbone
CIMER : Comité interministériel de la
Mer
CITES : Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de
flore sauvages menacées d?extinction
CMDD : Commission méditerranéenne
de Développement durable
CMF : Conseil maritime de façade
CNML : Conseil national de la Mer et des
littoraux
CNP : Comité du nautisme et de la
plaisance
CNRS : Centre national de la recherche
scientifique
CNSP : Centre national de surveillance
des pêches
CNTC : Comité national du trait de côte
COI : Commission de l?Océan Indien
COMER : Comité spécialisé pour la
recherche marine, maritime et littorale
(Comité spécialisé du CNML)
Convention MARPOL : Convention
internationale pour la prévention de la
pollution par les navires
CORIMER : Conseil d?orientation de la
Recherche et de l?Innovation de la filière
des industriels de la mer
CRC : Comité régional de la
Conchyliculture
CRPMEM : Comité Régional des Pêches
Maritimes et des Élevages Marins
CSMM : Conseil supérieur de la marine
marchande
DCE : Directive cadre Eau
DCSMM : Directive cadre Stratégie pour
le Milieu marin
DGOM : direction générale des outre-mer.
DHFF : Directive « habitats, faune, flore »
DO : Directive oiseaux
DOGGM : Documents d?orientation
pour une gestion durable des granulats
marins
DRASSM : Département des recherches
archéologiques subaquatiques et
sous-marines (ministère de la Culture)
DSBM : Documents stratégiques de
bassins maritimes
DSF : Documents stratégiques
de façade
EEDI : Efficacité énergétique de la
conception (Energy Efficiency Design
Index en anglais) - mesures restrictives
énergétiques dans le monde maritime
EEE : Espèces exotiques envahissantes
EMR : Energie marine renouvelable
ENSM : Ecole nationale supérieure
maritime
ERC : Eviter, Réduire, Compenser
FEAMPA : Fonds européen pour les
Affaires maritimes, la pêche et
l?aquaculture
Filière REP : Filière responsabilité élargie
du producteur
FIM : Fonds d?intervention maritime
FOF : Flotte océanographique française
GIEC : Groupe d?experts
intergouvernemental sur l?évolution du
climat
GIZC : Gestion intégrée des zones
côtières
GNSS : Système de positionnement par
satellites (global navigation satellite
systems en anglais)
GPEC : Gestion Prévisionnelle des
Emplois et des Compétences
GPM : Grands ports maritimes
H2S : Sulfure d?hydrogène
Ifremer : Institut français de recherche
pour l?exploitation de la mer
INEC : Indicateur national de l?érosion
côtière
INPN : Inventaire national du patrimoine
naturel
IPBES : Plateforme
intergouvernementale scientifique et
politique sur la biodiversité et les
services écosystémiques
IPOS : International Panel for Ocean
Sustainability ou panel international
pour la durabilité de l?océan
LPEC : Loi de programmation
quinquennale sur l?énergie et le climat
MNHN : Muséum national d?Histoire
naturelle
NH3 : Ammoniac
ODD : Objectifs de développement
durable des Nations Unies
OECO : Organisation des États de la
Caraïbe orientale
OIT : Organisation internationale du
Travail
OM : Outre-Mer
OMI : Organisation maritime
internationale
ORGP : Organisations régionales de
gestion de la pêche
PCP : Politique Commune de Pêche
Européenne
Pêche INN : Pêche illégale, non déclarée
et non réglementée
PIA : Programmes d?investissements
d?avenir
PLUi : Plan local d?urbanisme
intercommunal ou communautaire
PMI : Politique maritime intégrée pour l?UE
PPE : Programmation pluriannuelle de
l?énergie
PPR : Programme prioritaire de recherche
PTOM : Pays et territoire d?outre-mer
Rapports Polrep : Rapports de
pollutions dans les eaux françaises
RMD : Rendement maximal durable
RNN : Réserve naturelle nationale
RUP : Régions ultrapériphériques de
l?Union européenne
SAR : Schéma d?aménagement régional
SCoT : Schéma de cohérence territoriale
SDAGE : Schéma directeur
d?aménagement et de gestion des eaux
SIMM : Système d?information sur la mer
SLGITC : Stratégies locales de gestion
intégrées du trait de côte
SMR : petit réacteur modulaire (PRM)
(en anglais : small modular reactor)
SNB : Stratégie nationale pour la
biodiversité
SNGITC : Stratégie nationale de gestion
intégrée du trait de côte
SNGRI : Stratégie nationale de gestion
des risques d?inondation
SNML : Stratégie nationale pour la mer
et le littoral
SRADDET : Schéma régional
d?aménagement et de développement
durable du territoire
SRGTC : Stratégies régionales de gestion
du trait de côte
TAAF : Terres australes et antarctiques
françaises
UICN : Union internationale pour la
conservation de la nature
UNOC : Conférence des Nations Unies
sur l?Océan
ZAN : Zéro artificialisation nette
ZEE : Zone économique exclusive
ZMEL : Zones de mouillage et
d?équipements légers
ZMPV : Zone maritime particulièrement
vulnérable
ZPF : Zone de protection forte
Stratégie nationale mer et littoral 2030
Janvier 2024
Citizen Press
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION gie UE EMR (2020).
? Plan UE d?action relatif à l?accélération de
l?éolien en mer (2023).
? Règlement relatif aux réseaux trans-euro-
péens d?énergie (RTE-E) (2022)
? DCPEM.
? LPEC.
? PPE (objectif d?une capacité d?éolien en
mer installé à 6,2 GW en 2028, et entre
3,85 et 4,35 GW attribués entre 2019 et
2024, puis 1 GW attribué chaque année
à partir de 2024).
MESURES
Accélérer le rythme de déploiement de l?éo-
lien en mer en visant 18GW mis en service
en 2035 et 45GW de capacité de production
en 2050
? Déployer des objectifs ambitieux
? Objectifs prévisionnels en GW dans les
dix prochaines années de nouvelles ca-
pacités à attribuer (dont extensions déjà
identifiées) :
- MEMN : entre 7 et 11 ;
- NAMO : entre 6 et 9,5 (dont 0,5 GW) ;
- SA : entre 2,5 et 5,5 (dont 1 GW) ;
- MED : entre 3 et 4,5 (dont 2x 0,5 GW).
? Objectifs en GW à 2050 (comprenant
tous les parcs déjà attribués, en cours
d?attribution et extensions identifiées)
- MEMN : entre 12 et 15,5 ;
- NAMO : entre 17 et 25 ;
- SA : entre 7 et 11 ;
- MED : entre 4 et 7,5.
? Élaborer la cartographie « Éolien en mer »
d?ici fin 2024, permettant :
- D?attribuer, dans les 10 prochaines an-
nées, 15.5 GW de nouveaux projets, en
complément des 8 GW de projets déjà
attribués à des développeurs éoliens ou
en cours d?attribution, et des 2.5 GW
d?extensions déjà identifiées, notamment
par un appel d?offres de grande capacité
(8 à 10 GW) en 2025 ;
- De poursuivre le développement de
l?éolien en mer pour atteindre 45 GW de
capacité de production en 2050 ;
- D?identifier dans les territoires non inter-
connectés au réseau hexagonal continen-
tal le potentiel de cette technologie pour
décarboner la production électrique.
- De limiter l?impact du développement des
projets EMR sur les écosystèmes marins.
? Déployer une planification stratégique
et spatiale en mer permettant d?accom-
pagner le développement de l?économie
maritime, d?atteindre nos objectifs de
transition énergétique et de compatibilité
avec le bon état écologique (dont AMP et
ZPF). Développer une stratégie en matière
de co-usages notamment dans les zones
qui pourraient être dédiées à l?éolien en
mer.
? Élaborer une réglementation claire concer-
nant les enjeux de sécurité et de sûreté
dans les champs éoliens.
? Renforcer les contrôles et les certifica-
tions en instaurant un schéma de vérifica-
tion qui permet d?adapter les procédures
au maritime, de proposer un schéma sim-
plifié, de réduire les interfaces tout en ga-
rantissant l?application des référentiels les
plus exigeants (ISO 9001 + règlements de
classifications)
? Bien appréhender les enjeux de raccor-
dement (gestion des réseaux électriques
en mer, maintenir la trajectoire du rac-
cordement électrique à quai des navires,
adaptation des infrastructures portuaires
au développement de l?éolien flottant).
? Développer une séquence ERC ambi-
tieuse et fonctionnelle, permettant de
rapidement bien prendre en compte les
enjeux locaux, la protection de l?environ-
nement et paysagère.
? Encourager les démarches volontaires
d?entreprises lauréates d?appel d?offres
afin que l?implantation des parcs éoliens
se fasse dans les meilleures conditions
possibles, tant d?un point de vue environ-
nemental ou paysager que d?un point de
vue socio-économique.
? Promouvoir et accompagner le maintien
ou le développement de différentes ac-
tivités et usages dans les parcs éoliens
(co-usages).
? Étudier les possibilités de développer
des infrastructures écocompatibles ou
écoconçues et favoriser le recyclage, le
réemploi et la réutilisation des compo-
sants des EMR.
Prendre en considération l?ensemble des
sources d?énergies renouvelables
? Identifier les zones de potentiel des
autres sources d?énergies renouvelables,
notamment l?hydrolien. Identifier parmi
ces zones celles que plusieurs techno-
logies pourraient occuper (notamment
avec l?éolien en mer).
? Accompagner la recherche et le dévelop-
pement de nouvelles énergies marines
renouvelables, notamment l?hydrolien
maritime.
? Promouvoir les circuits courts et créer des
stations-service de recharge en mer
? Prendre en compte les spécificités de l?en-
vironnement littoral et maritime dans la
stratégie gouvernementale relative aux
SMR, notamment en matière réglemen-
taire, et partager les conclusions affé-
rentes auprès des acteurs concernés.
Faire de la planification de l?éolien un
exercice partagé avec les citoyens et les
territoires
? Engager la participation du public pré-
alable à la révision des documents stra-
tégiques de façade (DSF), dans une ap-
proche mutualisée avec l?éolien.
? Développer les mécanismes de soutien
dédiés, par exemple via la taxe éolienne.
OBJECTIF 13
« Développer les
énergies marines
renouvelables
pour contribuer
à la neutralité
carbone 2050,
avec un objectif
de 18 GW mis
en service en 2035
pour l?éolien
en mer »
? Développer une stratégie de développe-
ment des EMR adaptée aux enjeux Outre-
mer.
? Accompagner la recherche, le développe-
ment et l?innovation sur les EMR dans les
Outre-mer, notamment à La Réunion.
? Nombre de projets en service (puissance et
nombre d?éoliennes), en projet, en travaux.
? Puissance électrique en énergies renouve-
lables raccordée par type dans les com-
munes littorales.
? Production énergétique.
? Nombre d?emplois (construction, mainte-
nance, etc.).
? Chiffre d?affaires de la filière énergies ma-
rines renouvelables.
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES PRÉ-
IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
en associant des États tiers notamment à
travers les stratégies et initiatives de bassins
maritimes (stratégie maritime Atlantique,
initiative OuestMed, initiative bassin mer
du Nord, Union pour la Méditerranée).
? Investir les gouvernances régionales en lien
avec les collectivités ultramarines.
? Renforcer le dialogue et les partenariats
État-Collectivités y compris celles à sta-
tuts particuliers (Polynésie française, Nou-
velle-Calédonie), dans le respect des com-
pétences.
? Approfondir l?investissement dans les
conventions des mers régionales notam-
ment Pôles et Méditerranée (CCAMLR,
Barcelone, Ospar, Carthagène, Nairobi,
Nouméa et Apia) et les ORGP pertinentes
pour les intérêts français.
? Renforcer la coopération régionale à
l?échelle de chacun des bassins ultramarins
en positionnant la France comme une force
motrice de coopération au sein des orga-
nisations internationales existantes (OECO,
CARICOM, COI) et en promouvant les par-
tenariats sur la formation et l?innovation.
? Porter auprès de l?AIFM les ambitions fran-
çaises pour ce qui concerne la protection
des grands fonds marins (réforme du Code
minier), dans la filiation de la position na-
tionale d?interdiction d?exploitation des
grands fonds marins.
surer une croissance durable et inclusive,
libérer le potentiel des régions ultrapéri-
phériques de l?Union (volet bleu).
? FEAMPA et Décision UE relative à l?associa-
tion des PTOM à l?UE (financement).
MESURES
Renforcer la protection de l?environne-
ment ultramarin et notamment des éco-
systèmes remarquables (récifs coralliens
et mangroves), et en faire un atout pour les
populations locales
? Renforcer la connaissance sur le milieu
marin, réaliser des études et bancariser de
nouvelles données, et créer des observa-
toires locaux spécifiques.
? Protéger 100 % des récifs coralliens d?ici
2030 dont la moitié en protection forte.
? Accroître la résilience des écosystèmes ma-
rins aux changements climatiques et mieux
gérer le domaine public maritime.
? Lutter contre les pollutions : chlordécone et
sargasses aux Antilles, mercure en Guyane ;
améliorer l?assainissement (priorité Mayotte,
mais aussi dans l?ensemble des Outre-mer).
? Renforcer la coopération transfrontalière
dans le domaine maritime, notamment dans
le cadre des conventions de mers régionales.
? Faire respecter la souveraineté de la France,
notamment en renforçant le contrôle
contre la pêche illicite, non déclarée et non
réglementée (INN) en lien avec la Commis-
sion européenne.
Accompagner le développement d?une éco-
nomie bleue durable adaptée aux territoires
et différenciée
? Adopter une feuille de route ambitieuse
pour le développement de l?économie
bleue dans les Outre-mer français.
? Promouvoir les activités nautiques, suba-
quatiques et de plaisance durable, et créer
des capacités d?accueil de navires de plai-
sance à faible impact environnemental en
dehors des espaces portuaires (ZMEL).
? Rénover et moderniser, dans une perspec-
tive de durabilité, l?offre de structures et
d?équipements sportifs dédiés aux activi-
tés nautiques et subaquatiques.
? Investir dans des infrastructures portuaires
de construction et de réparation navale, et
dans les navires de pêche (équiper, moder-
niser, mettre aux normes).
? Promouvoir un tourisme durable, axé sur le
patrimoine naturel et culturel local.
? Développer la responsabilité élargie des
producteurs (REP) plaisance ultramarine.
Mettre les populations ultramarines au
coeur de leur développement durable
? Développer les offres adaptées pour les
formations aux métiers de la mer.
? Former les usagers, jeunes publics et ci-
toyens aux enjeux maritimes.
? Axer le développement de l?économie bleue
sur les activités les plus créatrices d?emplois
adaptées aux territoires et à la demande.
? Favoriser les échanges d?expériences avec
les voisins du bassin maritime.
OBJECTIF 16
« Accompagner
dans les Outre-mer
le développement
de l?économie
bleue et valoriser
une biodiversité
préservée, selon les
particularités et les
atouts de chacun »
28 29
? Nouvelles phases de l?indice « d?efficaci-
té énergétique de la conception » (EEDI)
ainsi que d?un indicateur opérationnel
d?intensité carbone (CII) pour les navires,
dans le cadre OMI.
? Émissions de polluants dans l?air des ba-
teaux en mer et à quais.
OBJECTIF 15
« Porter des
positions
ambitieuses pour
le maritime en
développant des
coopérations »
DOMAINES DE LA
PARTICIPATION
DE LA FRANCE À
L?ÉLABORATION ET À
LA MISE EN OEUVRE
DE POLITIQUES
INTERNATIONALES
ET EUROPÉENNES
INTÉGRÉES POUR LA
PROTECTION ET LA
VALORISATION DES
ESPACES ET ACTIVITÉS
MARITIMES ET DE LA
CONTRIBUTION DES
OUTRE-MER À CES
POLITIQUES
ENGAGEMENTS
? ODD 16 et ODD 17.
? Pacte vert pour l?Europe (2019).
? Programme de l?UE sur la gouvernance
internationale des océans (2022).
? Communication CE relative à une nou-
velle approche pour une économie bleue
durable dans l?UE : Transformer l?écono-
mie bleue de l?Union européenne pour
assurer un avenir durable (2021).
? Règlement FEAMPA.
MESURES
Assurer le rayonnement de la France au
niveau européen et international
? Porter les ambitions nationales au niveau
européen et international dans les négo-
ciations et la mise en oeuvre des mesures
touchant à la haute mer (BBNJ et AIFM), trai-
té plastique, organisation de la Conférence
des Nations Unies sur les océans 2025, COP
biodiversité et COP climat, ODD 14 et autres
ODD et objectifs associés, IPOS, focus Mé-
diterranée et pôles (dont CCAMLR).
? Porter nos ambitions à l?OMI et à l?OIT (ré-
duction des émissions des navires, lutte
contre la pollution de l?air par les navires
et protection de l?environnement marin
(ex ZMPV en Méditerranée, conditions so-
ciales).
? Défendre le principe de l?interdiction d?ex-
ploitation des grands fonds marins au ni-
veau national et international.
? Lutter contre le dumping social.
? Promouvoir les savoir-faire industriels du
ENGAGEMENTS
? Les outils de planification et de gestion :
SAR, DSBM, plan de gestion mer de Corail,
aire marine gérée de Polynésie française,
RNN des TAAF, etc.
? Les conventions de mers régionales (Car-
thagène, Nairobi, Nouméa et Apia), les
coopérations à l?échelle des bassins ma-
ritimes (CARICOM, COI, OECO).
? Les plans d?action : captures accidentelles
de tortues marines, stratégies des collec-
tivités à statut particulier, récifs coralliens
(IFRECOR).
? CITES (notamment acoupas rouges).
? Une feuille de route « économie bleue du-
rable dans les Outre-mer » sera construite
avec les territoires en 2024.
? Partenariat Commission européenne-RUP
(2022) : donner la priorité aux citoyens, as-
INDICATEURS
COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS
À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE
DONNÉES ET DÉVELOPPEMENT
MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
secteur maritime et réaffirmer les pratiques,
savoir-faire et engagements environnemen-
taux de nos filières halieutiques.
Faire des politiques maritimes européennes
des leviers pour porter les ambitions fran-
çaises
? Renforcer la contribution de la France aux
travaux de la Commission européenne sur
la gouvernance internationale des océans
ainsi que sur la politique maritime intégrée
promouvant une approche globale, trans-
verse et coordonnée à vocation intégra-
trice des politiques et outils concourant
de façon thématique ou sectorielle en vue
du développement d?une économie bleue
durable et résiliente avec en particulier la
mise en oeuvre d?une planification de l?es-
pace maritime basée sur une approche
écosystémique.
Porter une ambition française à l?échelle des
coopérations régionales
? Accroître la contribution de la France aux
actions de coopérations régionales thé-
matiques entre États membres de l?Union
européenne, dans les eaux européennes et
Indicateurs en cours de construction.
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
La Conférence de Montréal de 2022 sur la biodiversite (COP 15)©
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Assurer une continuité d?action entre la
SNML, les DSF et les DSBM et les docu-
ments programmatiques des collectivités
? Renforcer le caractère coopératif du lien
entre le CNML et les CMF.
? Articuler la planification des DSF entre fa-
çades pour une gestion idoine de certaines
thématiques ou de zones partagées.
? Renforcer les capacités d?intervention
territoriales des politiques publiques ma-
ritimes en partenariat avec les collectivités
locales, en particulier régionales (et les par-
lements de la mer) ainsi que les agences de
développement correspondantes.
? Renforcer le rôle des préfets coordonna-
teurs sur les sujets frontaliers et internatio-
naux en lien avec l?administration centrale.
Articuler la gouvernance maritime natio-
nale avec l?échelon européen et international
? Collaborer avec le groupe de travail relatif
à l?Europe au sein du CNML.
? Faire le lien avec les instruments interna-
tionaux auxquels la France est partie et
les négociations en cours (notamment
Convention NU Climat, Convention sur la
diversité biologique, Traité BBNJ, conven-
tions de mers régionales).
? Faire le lien avec les stratégies et législa-
tions de l?UE.
MESURES
Développer des indicateurs de moyens et
d?atteinte des objectifs
? D?ici fin 2024, développer une méthode et
un tableau de bord de pilotage de la mise
en oeuvre de la SNML basés sur un pool
d?indicateurs resserrés et construits sur les
indicateurs potentiels pré-identifiés pour
chaque objectif. Cette méthode sera dé-
finie en associant les membres volontaires
du CNML et présentée en CNML plénier.
? Réaliser un bilan mi-parcours en 2026 et un
bilan de fin de SNML (avant élaboration de
la 3e SNML).
? Développer une analyse sur les principaux
besoins scientifiques nécessaires pour une
mise en oeuvre réussie de la SNML sous
l?égide du COMER et qui pourra s?appuyer
sur les recommandations du Conseil natio-
nal de la protection de la nature ou encore
du Comité France Océan (CFO).
Évaluer les besoins et proposer les sources
de financements pour la mise en oeuvre de
la SNML
? Dès l?adoption de la SNML, réaliser une
mission inter-inspections qui précisera les
besoins et sources permettant l?accompa-
gnement de la mise en oeuvre opération-
nelle de la SNML.
? Développer les partenariats publics-pri-
vés (exemple : fonds d?investissement et
de dotation) permettant, sur la base des
recommandations du rapport de mettre
en oeuvre les objectifs de la SNML.
? Création d?un compte annexe de la
comptabilité nationale pour le maritime
et d?un observatoire national de l?écono-
mie bleue.
Garantir les moyens de contrôle de l?État
en mer pour assurer le suivi de la stratégie
? Poursuivre les actions de surveillance, de
contrôle et de répression dans le domaine
de l?Action de l?État en mer (AEM) (focalisa-
tion pêche INN, infrastructures critiques,
etc.), tout en concourant à la prévention
et la gestion des crises (climatique, migra-
toire, etc.).
? Renforcer la fonction d?appui et les moyens
du Centre d?appui au contrôle de l?environ-
nement marin (CACEM) et du Centre na-
tional de surveillance des pêches (CNSP).
? Faciliter les systèmes de financements ba-
sés sur les principes de pollueurs-payeurs
de la SNB (ex : réforme des redevances
de pollution et de modernisation des ré-
seaux de collecte impulsée par le Comi-
té consultatif sur le prix et la qualité des
services publics d?eau et d?assainissement
[CCPQSPEA] cette année).
OBJECTIF 18
« Disposer
des moyens
de mise en oeuvre
de la stratégie »
30
? Faire du Conseil maritime ultramarin (CMU)
l?organe de gouvernance de référence pour
l?exécution de la stratégie économie du-
rable, telle que définie dans les DSBM.
? Faire des CMU des lieux de discussion et de
coordination de l?action interministérielle en
matière maritime pour soutenir les territoires
avec l?appui des administrations centrales.
? Intégrer de nouvelles logiques de planifica-
tion et de priorisation dans les futurs DSBM,
notamment la planification spatiale marine
à l?échelle du bassin.
31
? Intégrer une logique de planifi-
cation du budget dans les futurs
DSBM avec des objectifs chiffrés
et temporalisés (économique, de
durabilité, de résilience) et la pos-
sibilité de créer des enveloppes
spécifiques (ex : un budget « inno-
vation bleue »).
? Renforcer la lutte contre la pêche
INN et développer les missions de
surveillance conjointes avec les
autres États du bassin, et mettre
en place un processus de suivi dy-
namique des stocks, en Guyane
et à Mayotte dans une moindre
mesure.
? Suivi financier annuel pour la mise en oeuvre de la SNML.
? Nombre de contrôles effectués (pêche, pollution, surveil-
lance câblage?).
SPÉCIFICITÉS POUR LES OUTRE-MER
SPÉCIFICITÉS
POUR LES OUTRE-MER
INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES
PRÉ-IDENTIFIÉS À DÉVELOPPER
(PROCESSUS DE COLLECTE DE DONNÉES ET
DÉVELOPPEMENT MÉTHODOLOGIQUE DEVANT FAIRE
L?OBJET D?UN GROUPE DE TRAVAIL)
MESURES
Gouvernance des politiques maritimes des
façades et bassins ultramarins
? Assurer les synergies entre les CMF/CMBU et
les instances/stratégies régionales pour op-
timiser les mises en oeuvre, voire s?appuyer
sur des gouvernances infra-façades ayant
une pertinence pour préparer/mobiliser.
? Conforter les territoires dans la définition
des stratégies régionales/locales/façades,
notamment en faisant le lien avec l?en-
semble des instances infra-façades (ins-
tances de gestion de l?eau).
Renforcer les capacités de proposition de la
gouvernance maritime nationale (CNML)
? Optimiser l?organisation et le fonctionne-
ment du Conseil national de la mer et des
littoraux ; le CNML pilotera le suivi de la
mise en oeuvre de la SNML, en lien avec les
services de l?État compétents (Copil État),
avec un point d?étape annuel et un bilan
intermédiaire (en 2026). Une méthode et
un calendrier de suivi seront proposés en
2024 avec des points réguliers. Le CNML
pourra constituer des groupes de travail
thématiques pour approfondir certains
sujets de mise en oeuvre de la SNML. Un
groupe de travail dédié aux indicateurs de
suivi de la SNML sera notamment mis en
place.
? Assurer la meilleure participation possible
des représentants des CMF et CMBU au
CNML.
? Assurer la cohérence des politiques pu-
bliques conduites à l?échelle des façades
et bassins maritimes, y compris dans sa
dimension de coopération régionale avec
les autres États côtiers.
? Proposer une clarification de la gouver-
nance nationale du maritime autour du
CNML qui bénéficiera des contributions
des autres instances (CSMM, COMER,
CNTC, etc.) ou think tanks (CFM, CFO, CNP).
? Assurer une présentation et des échanges
en CNML des débats publics conduits par
la Commission nationale du débat public
(CNDP), sur la mise à jour des documents
stratégiques de façade.
OBJECTIF 17
« Renforcer
l?ancrage territorial
de la gouvernance
maritime et
sa capacité de
proposition au
service des politiques
maritimes »
DOMAINES DE LA
GOUVERNANCE
ASSOCIÉE À CETTE
STRATÉGIE, LES
MOYENS DE SA MISE
EN OEUVRE ET LES
MODALITÉS DE SON
SUIVI ET DE SON
ÉVALUATION
Réunion de coordination de la délégation française A
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Indicateurs en cours de construction.
INDICATEURS
PRÉ-IDENTIFIÉS DE SUIVI
OPÉRATIONNELS
ANNEXES
32 33
ANNEXES
34 35
ANNEXES
36 37
ANNEXES
38 39
ANNEXES
40 41
ANNEXES
42 43
ANNEXES
44 45
46
LEXIQUE
47
Acronymes : Et leur signification
AEM : Action de l?Etat en mer
AFIT : Agence de financement des
infrastructures de transport de France
AIFM : Autorité Internationale
des Fonds Marins
AME : Aires Marines Éducatives
AMCEZ : Autres Mesures de
Conservation Efficaces par Zone
AMP : Aire marine protégée
BBNJ : Biodiversity Beyond National
Jurisdiction ou Traité international
pour la protection de la haute mer
et de la biodiversité marine
BEE : Bon état écologique des eaux
marines
CACEM : Centre d?appui au contrôle
de l?environnement marin
CARICOM : Communauté caribéenne
CCAMLR : Convention sur la
conservation de la faune et la flore
marines de l?Antarctique
CCPQSPEA : Comité consultatif sur le
prix et la qualité des services publics
d?eau et d?assainissement ou Comité
national de l?eau
CFM : Comité France Maritime
CFO : Comité France Océan
CII : Indicateur opérationnel d?intensité
carbone
CIMER : Comité interministériel de la
Mer
CITES : Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de
flore sauvages menacées d?extinction
CMDD : Commission méditerranéenne
de Développement durable
CMF : Conseil maritime de façade
CNML : Conseil national de la Mer et des
littoraux
CNP : Comité du nautisme et de la
plaisance
CNRS : Centre national de la recherche
scientifique
CNSP : Centre national de surveillance
des pêches
CNTC : Comité national du trait de côte
COI : Commission de l?Océan Indien
COMER : Comité spécialisé pour la
recherche marine, maritime et littorale
(Comité spécialisé du CNML)
Convention MARPOL : Convention
internationale pour la prévention de la
pollution par les navires
CORIMER : Conseil d?orientation de la
Recherche et de l?Innovation de la filière
des industriels de la mer
CRC : Comité régional de la
Conchyliculture
CRPMEM : Comité Régional des Pêches
Maritimes et des Élevages Marins
CSMM : Conseil supérieur de la marine
marchande
DCE : Directive cadre Eau
DCSMM : Directive cadre Stratégie pour
le Milieu marin
DGOM : direction générale des outre-mer.
DHFF : Directive « habitats, faune, flore »
DO : Directive oiseaux
DOGGM : Documents d?orientation
pour une gestion durable des granulats
marins
DRASSM : Département des recherches
archéologiques subaquatiques et
sous-marines (ministère de la Culture)
DSBM : Documents stratégiques de
bassins maritimes
DSF : Documents stratégiques
de façade
EEDI : Efficacité énergétique de la
conception (Energy Efficiency Design
Index en anglais) - mesures restrictives
énergétiques dans le monde maritime
EEE : Espèces exotiques envahissantes
EMR : Energie marine renouvelable
ENSM : Ecole nationale supérieure
maritime
ERC : Eviter, Réduire, Compenser
FEAMPA : Fonds européen pour les
Affaires maritimes, la pêche et
l?aquaculture
Filière REP : Filière responsabilité élargie
du producteur
FIM : Fonds d?intervention maritime
FOF : Flotte océanographique française
GIEC : Groupe d?experts
intergouvernemental sur l?évolution du
climat
GIZC : Gestion intégrée des zones
côtières
GNSS : Système de positionnement par
satellites (global navigation satellite
systems en anglais)
GPEC : Gestion Prévisionnelle des
Emplois et des Compétences
GPM : Grands ports maritimes
H2S : Sulfure d?hydrogène
Ifremer : Institut français de recherche
pour l?exploitation de la mer
INEC : Indicateur national de l?érosion
côtière
INPN : Inventaire national du patrimoine
naturel
IPBES : Plateforme
intergouvernementale scientifique et
politique sur la biodiversité et les
services écosystémiques
IPOS : International Panel for Ocean
Sustainability ou panel international
pour la durabilité de l?océan
LPEC : Loi de programmation
quinquennale sur l?énergie et le climat
MNHN : Muséum national d?Histoire
naturelle
NH3 : Ammoniac
ODD : Objectifs de développement
durable des Nations Unies
OECO : Organisation des États de la
Caraïbe orientale
OIT : Organisation internationale du
Travail
OM : Outre-Mer
OMI : Organisation maritime
internationale
ORGP : Organisations régionales de
gestion de la pêche
PCP : Politique Commune de Pêche
Européenne
Pêche INN : Pêche illégale, non déclarée
et non réglementée
PIA : Programmes d?investissements
d?avenir
PLUi : Plan local d?urbanisme
intercommunal ou communautaire
PMI : Politique maritime intégrée pour l?UE
PPE : Programmation pluriannuelle de
l?énergie
PPR : Programme prioritaire de recherche
PTOM : Pays et territoire d?outre-mer
Rapports Polrep : Rapports de
pollutions dans les eaux françaises
RMD : Rendement maximal durable
RNN : Réserve naturelle nationale
RUP : Régions ultrapériphériques de
l?Union européenne
SAR : Schéma d?aménagement régional
SCoT : Schéma de cohérence territoriale
SDAGE : Schéma directeur
d?aménagement et de gestion des eaux
SIMM : Système d?information sur la mer
SLGITC : Stratégies locales de gestion
intégrées du trait de côte
SMR : petit réacteur modulaire (PRM)
(en anglais : small modular reactor)
SNB : Stratégie nationale pour la
biodiversité
SNGITC : Stratégie nationale de gestion
intégrée du trait de côte
SNGRI : Stratégie nationale de gestion
des risques d?inondation
SNML : Stratégie nationale pour la mer
et le littoral
SRADDET : Schéma régional
d?aménagement et de développement
durable du territoire
SRGTC : Stratégies régionales de gestion
du trait de côte
TAAF : Terres australes et antarctiques
françaises
UICN : Union internationale pour la
conservation de la nature
UNOC : Conférence des Nations Unies
sur l?Océan
ZAN : Zéro artificialisation nette
ZEE : Zone économique exclusive
ZMEL : Zones de mouillage et
d?équipements légers
ZMPV : Zone maritime particulièrement
vulnérable
ZPF : Zone de protection forte
Stratégie nationale mer et littoral 2030
Janvier 2024
Citizen Press
INVALIDE)