Instruction DGPR/DGT/DGS/DGCCRF à destination des Préfets de départements1 dans lesquels une carrière alluvionnaire pré-expertisée a été identifiée par le BRGM comme contenant ou pouvant contenir de l'amiante
Auteur moral
France. Direction générale de la prévention des risques
Auteur secondaire
Résumé
Ce document fixe les mesures immédiates pour protéger travailleurs, consommateurs et environnement face à la présence d'amiante naturel dans certaines carrières alluvionnaires en France, détectée par le BRGM. Il impose des actions selon deux catégories de sites, précise les obligations légales, et prévoit des protocoles d'investigation complémentaire pour confirmer ou exclure les risques liés à l'amiante.
Descripteur Urbamet
prévention des risques
Descripteur écoplanete
Thème
Ressources - Nuisances
;Risques
;Santé
Texte intégral
Direction générale de la prévention des
risques
Sous-direction des risques chroniques et
du pilotage
Bureau du sol et des sous-sols
Direction générale du travail
Sous-direction des conditions de travail, de
la santé et de la sécurité au travail
Bureau des risques chimiques, physiques,
biologiques et maladies professionnelles
Direction générale de la santé
Sous-direction de la prévention des risques
liés à l?environnement et à l?alimentation
Bureau de l?environnement intérieur,
milieux du travail et accidents vie courante
Direction générale de la concurrence,
de la consommation et de la
répression des fraudes
Sous-direction industrie, santé et logement
Bureau de l?immobilier, bâtiment et travaux
publics
Paris, le 22 juillet 2024
Le Directeur général de la prévention des risques
Le Directeur général du travail
Le Directeur général de la santé
La Directrice générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes
à
Mesdames et Messieurs les préfets de
département
Liste in fine
Copie :
Préfets de région
Directeurs généraux de l?ARS
Objet : Instruction DGPR/DGT/DGS/DGCCRF à destination des Préfets de départements1 dans lesquels une carrière
alluvionnaire pré-expertisée a été identifiée par le BRGM comme contenant ou pouvant contenir de l?amiante
Annexes :
Annexe 1 - modèle de courrier permettant à l?autorité préfectorale d?informer un exploitant de carrière alluvionnaire
de la présence d?amiante, avec annexes thématiques 1.1, 1.2, 1.3 présentant le détail des mesures à déployer en
fonction des publics et 1.4 comprenant la fiche individuelle de synthèse des résultats de la pré-expertise du BRGM
Annexe 2- modèle de courrier permettant à l?autorité préfectorale d?informer un exploitant de carrière alluvionnaire
de l?absence d?identification à ce stade de présence d?amiante, avec annexe 2.1 comprenant la fiche individuelle de
synthèse des résultats de la pré-expertise BRGM
Annexe 3 ? fiches de synthèse individuelle pour les sites pré-expertisés par le BRGM dans votre département (non
jointe ? fiches transmises en parallèle aux préfectures concernées)
La présente instruction a pour objet de fixer les orientations à la suite de la détection de la présence d?amiante
d?origine environnementale dans une ou plusieurs carrières alluvionnaires de votre département et de préciser les
modalités de mise en oeuvre des actions immédiates requises au titre de la protection des travailleurs, des
consommateurs, de l?environnement et de la population.
1. Contexte général
L?amiante regroupe, selon la réglementation française, six variétés de fibres minérales, appartenant au groupe
minéralogique des serpentines ou à celui des amphiboles2. Les fibres d?amiante présentent une structure cristalline,
une composition chimique et des dimensions (longues et fines) telles qu?en cas d?inhalation, elles se déposent,
persistent dans l?organisme et peuvent conduire au développement de maladies graves telles que le mésothéliome
ou d?autres cancers (larynx, ovaire, broncho-pulmonaire).
1 Haute-Corse (Corse) ? Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Vaucluse (Provence Alpes Côte d?Azur) ? Drôme, Isère, Puy-de-Dôme, Rhône,
Savoie (Auvergne-Rhône-Alpes) ? Ariège (Occitanie) ? Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques (Nouvelle Aquitaine).
2 le chrysotile, la crocidolite-amiante, l?amosite-amiante, la trémolite-amiante, l?actinolite-amiante et l?anthophyllite-amiante
mailto:nina.debenay@travail.gouv.fr
Si l?amiante a été largement utilisé sous de multiples formes, en raison de ses propriétés physiques spécifiques et
de son faible coût d?extraction, il n?est plus ajouté délibérément d?amiante à des produits ou matériaux depuis son
interdiction au 1er janvier 19973. L?amiante existe toutefois à l?état naturel en France autour d?affleurements rocheux
qui peuvent conduire à des expositions en fibres d?amiante, avec les risques sanitaires associés.
Dans le cadre des travaux de refonte du règlement général des industries extractives (RGIE), le Bureau de recherches
géologiques et minières (BRGM) en 2012 a procédé à un inventaire de la présence d?amiante environnemental dans
les carrières. Cette démarche a été réalisée en deux étapes :
? La première a consisté en un examen des cartes géologiques et de la bibliographie, avec un recoupement des
emplacements des carrières de roches massives. Une première liste de cinquante exploitations susceptibles
de présenter des filons d?amiante a été retenue. A l?issue de pré-expertises, le BRGM a ensuite réparti ces
carrières selon 3 classes et 5 niveaux en fonction du potentiel amiantifère des matériaux, et le recensement
a été complété. L?inspection du travail et des installations classées dans les carrières avait alors mené les
actions qui en découlaient.
? Par la suite, les travaux du BRGM ont porté sur la caractérisation de la présence potentielle d?amiante
environnemental dans les carrières alluvionnaires.
Le BRGM a tout d?abord établi une liste de carrières exploitant des gisements alluvionnaires susceptibles de
renfermer des éléments rocheux amiantifères au regard des caractéristiques des massifs rocheux et du bassin-
versant dans lequel elles sont implantées. Le BRGM a réalisé des pré-expertises sur 23 sites, dont certains sont
implantés dans votre département. L?objectif de ces pré-expertises dans des zones pré-identifiées, selon la
configuration du bassin versant, était de connaître leur potentiel amiantifère et de tester un protocole
d?identification de la présence d?amiante dans les carrières alluvionnaires.
Les constats effectués par le BRGM permettent de classer les carrières alluvionnaires pré-expertisées en deux
catégories selon que :
1. Catégorie 1 : la présence de roches contenant des fibres d?amiante a été confirmée sur la base d?analyse
des échantillons prélevés en laboratoires accrédités, ou en raison de faciès géologiques susceptibles de
contenir de l?amiante environnemental identifié à dire d?expert ;
2. Catégorie 2 : le protocole utilisé n?a pas permis, à ce stade, d?identifier des galets contenant des fibres
d?amiante, avec la limite intrinsèque qu?une seule variété d?amiante a été recherchée (serpentinite amiante).
Il n?est toutefois pas toujours possible, dans chacun des sites pré-expertisés relevant de la catégorie 1, de conclure
de manière définitive sur l?étendue de la présence d?amiante (caractérisation de l?ensemble des fibres d?amiante
définies par la réglementation), même si les premières analyses partielles semblent indiquer à ce stade une
concentration limitée4, ou, dans ceux relevant de la catégorie 2, de l?exclure absolument, ce en raison :
? De la portée limitée du protocole expérimental mis en oeuvre, à savoir la recherche systématique d?une
seule des six catégories réglementaires de fibres d?amiante (serpentinite amiante, également dénommée
chrysotile) et, uniquement par opportunité, l?observation d?amphibolites amiante, conjuguée à l?absence
d?investigations réalisées sur les faciès sédimentaires de diamètre inférieur à 20 mm (tels que les sables ou
limons) pouvant faire également l?objet d?une exploitation ;
? De la limite des méthodes analytiques de caractérisation utilisées, faute d?avoir eu recours, sur certains sites,
à l?analyse d?échantillons par un laboratoire accrédité conformément à l?arrêté du 1er octobre 2019.
Le bilan des résultats des pré-expertises du BRGM par région est présenté ci-après :
Nombre de carrières
alluvionnaires pré-
expertisées
Présence d?amiante selon le BRGM
Catégorie 15 Catégorie 26
Régions (départements) Total Oui
Oui à dire
d?expert
Toutes 23 6 10 7
Corse (2B) 3 3
Provence Alpes Côte d?Azur (4, 13, 84) 5 4 1
Auvergne-Rhône-Alpes (26, 38, 63, 69, 73) 9 2 4 3
Nouvelle Aquitaine (24, 33, 40, 47, 64) 5 2 3
Occitanie (9) 1 1
3 L?article 2 du décret du 24 décembre 1996 prévoyait des dérogations par arrêté ministériel pour certains produits très spécif iques, pratique à
laquelle il a été mis fin en 2002.
4 Pour les cinq carrières parmi les 16 de catégorie 1 ayant fait l'objet d'analyses métrologiques par un laboratoire accrédité qui ont conduit à quantifier
la présence d'amiante dans les échantillons, pour l'amiante chrysotile seule, l'interprétation des résultats par le BRGM amène à considérer que « Dans
tous les cas, y compris les moins favorables, la teneur massique en amiante chrysotile apparaît toujours inférieure à 0,1 % »."
5 Haute-Corse (Corse) ? Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Vaucluse (Provence Alpes Côte d?Azur) ? Drôme, Isère, Rhône, Savoie
(Auvergne-Rhône-Alpes) ? Landes, Pyrénées-Atlantiques (Nouvelle Aquitaine).
6 Ariège (Occitanie) ? Dordogne, Gironde, Lot-et-Garonne (Nouvelle Aquitaine) ? Drôme, Isère, Puy-de-Dôme (Auvergne-Rhône-Alpes).
Il est à noter que, sans remettre en cause les conclusions de l?étude du BRGM déjà existante, le BRGM a reçu
commande de l?élaboration d?un protocole d?investigations spécifique, lui permettant de résorber les limites
associées au protocole expérimental, et devant donner lieu, une fois finalisé, à des investigations complémentaires,
commanditées par les exploitants, tant sur le site des s carrières de catégorie 1 aux fins de pouvoir identifier tous
les types d?occurrences amiantifères présents et pour l?ensemble des lithologies exploitées que sur le site des
carrières de catégorie 2 aux fins d?exclure avec davantage de certitude la présence d?amiante
2. Actions à mettre en oeuvre immédiatement afin de protéger les travailleurs, les consommateurs, la
population et l?environnement
Les résultats de la pré-expertise du BRGM n?ayant pas encore été transmis aux exploitants des carrières
concernées, nous vous invitons à :
- informer les exploitants des carrières alluvionnaires pré-expertisées par le BRGM des résultats obtenus à
l?issue de la mise en oeuvre du protocole (annexe 1 ou 2 en fonction du cas dont relève la carrière
alluvionnaire considérée). Cette information est complétée par les fiches de synthèse individuelles établies
par le BRGM en annexe 3 pour les sites concernés dans votre département.
- veiller à ce que soient mises en oeuvre les mesures de prévention au titre de la protection des travailleurs,
des consommateurs, de la population et de l?environnement requises en fonction de la catégorie.
Site de catégorie 1 - Présence confirmée sur la base d?analyses en laboratoires accrédités de roches
contenant des fibres d?amiante ou de faciès géologiques susceptibles de contenir de l?amiante
environnemental identifiés à dire d?expert par le BRGM.
Les limites des analyses réalisées ayant été exposées dans le contexte général, la découverte d?amiante sous forme
de composant naturel dans les granulats commercialisés par ces carrières alluvionnaires est susceptible de
nécessiter des modifications des conditions d?utilisation ou de vente, pouvant aller jusqu?à l?arrêt de la vente. Le
décret n° 96-1133 du 24 décembre 1996 interdit la commercialisation de toute forme d?amiante, manufacturé
comme naturel, alors que la législation européenne, tout particulièrement le règlement n° 1907/2006 du 18
décembre 2006 du Parlement européen et du Conseil dit « REACH » n?interdit pour sa part que la mise sur le
marché et l?utilisation de l?amiante délibérément ajouté.
Ainsi, dès à présent, l?identification d?amiante naturel dans les carrières alluvionnaires considérées doit appeler
de la part de leurs exploitants, à brève échéance et au regard des impératifs de santé, plusieurs mesures détaillées
ci-après.
a) S?agissant de la protection des travailleurs
L?identification d?objets géologiques contenant de l?amiante impose aux exploitants de ces carrières, en leur
qualité d?employeur, de mettre en oeuvre sans délai une politique d?évaluation et de prévention du risque
d?exposition de leurs travailleurs aux fibres d?amiante, laquelle implique notamment :
? D?identifier les situations de travail pouvant conduire à la survenance de ce risque professionnel, appelé
« processus » par l?article R. 4412-96 du code du travail.
? Pour chacun de ces processus, d?évaluer le niveau d?empoussièrement en fibres d?amiante généré, aux fins
de le classer parmi les trois niveaux d?empoussièrement réglementaires listés à l?article R. 4412-98 dudit
code et, ce faisant, de déterminer les mesures de protection collective et individuelle à mettre en oeuvre.
? D?identifier l?ensemble des travailleurs appelés à mettre en oeuvre l?un ou plusieurs des processus et, pour
chacun d?eux, de leur dispenser une formation à la prévention en adéquation avec ce risque professionnel,
ainsi qu?un suivi individuel renforcé et une traçabilité des expositions survenues.
En outre, ces exploitants devront également prendre en considération la présence sur le site de leur exploitation
de travailleurs, relevant ou non de leur effectif (cas des prestations extérieures), pouvant se trouver en situation
d?exposition passive aux fibres d?amiante du fait de l?activité d?extraction et de transformation des granulats.
Le contrôle de la bonne application de ces obligations réglementaires par les exploitants de carrières alluvionnaires
relève du champ du pôle travail des DREETS et des DDETS(-PP), dont les agents de contrôle peuvent avoir recours,
en cas de manquements constatés, aux différentes procédures coercitives et/ou répressives prévues en la matière
par le code du travail. Il est d?ailleurs prévu à destination des DREETS une instruction de la direction générale du
travail, relative aux actions de contrôle pouvant être menées pour s?assurer du respect de ces mesures, ainsi qu?une
information s?agissant des mesures de prévention applicables pour assurer la sécurité des agents du système
d?inspection du travail dans l?exercice de ces missions.
Vous joindrez au modèle de courrier aux exploitants en annexe 1 le détail des obligations mises à leur charge au
titre de leur qualité d?employeur, qui figure en annexe 1.1.
Enfin, il est à relever qu?une information doit être réalisée par les exploitants de ces carrières alluvionnaires à
destination des utilisateurs professionnels des granulats qu?ils commercialisent de sorte que ces derniers puissent,
en leur qualité d?employeurs, prendre en considération le risque d?exposition à l?amiante de leurs travailleurs dans
leur propre évaluation du risque.
b) S?agissant de la protection des consommateurs
S?agissant de la protection des consommateurs des produits issus de ces sites ou des produits transformés issus de
ces sites, il est rappelé qu?outre les réglementations mentionnées supra, qui ne semblent pas avoir été
spécifiquement conçues pour le cas de l?amiante naturel susceptible d?être présent sous forme d?impuretés dans
des granulats, non délibérément ajouté, et le cas échéant celle sur les produits de construction7, ces produits
doivent en tout état de cause respecter l?obligation générale de sécurité prévue par le code de la consommation8.
Les professionnels doivent prendre toute mesure utile pour respecter cette obligation. A cette fin, ils seront invités
à fournir une analyse des risques potentiels de leurs produits au regard de leur utilisation raisonnablement prévisible
et des résultats des pré-expertises du BRGM.
En parallèle, le Service national des enquêtes (SNE) de la DGCCRF a initié une enquête de filière en aval des carrières
concernées pour déterminer précisément les opérateurs et les références de produits concernés, notamment si
certaines d?entre elles sont susceptibles d?être commercialisées auprès de consommateurs. Celle-ci s?appuiera
notamment sur les éléments à fournir par les exploitants.
Le modèle de courrier aux exploitants en annexe 1 comprend en annexe 1.2 le détail des actions à entreprendre
au titre de la protection des consommateurs et des informations à transmettre. Un modèle de document
permettant d?uniformiser et de fiabiliser les remontées est intégré, dont les DD(ETS)PP tiendront une version
numérique à disposition des exploitants.
D?éventuelles mesures de précaution et de gestion seront adaptées et définies à l?issue de l?examen de ces éléments
et d?éventuelles expertises des autorités sanitaires. En lien avec les services centraux de la DGCCRF, les DD(ETS)PP
veilleront à la bonne mise en oeuvre de l?ensemble des mesures de protection des consommateurs.
Le cas échéant, ces mesures devront permettre de traiter également les produits déjà distribués, si besoin dans le
cadre de campagnes de retrait/rappel, potentiellement accompagnées d?une communication institutionnelle
coordonnée au niveau national qui vous sera précisée dès que possible.
c) S?agissant de la protection de la population générale et de l?environnement :
La présence de fibres d?amiante dans le gisement d?une carrière est susceptible de se retrouver dans les poussières
émises dans l?air, et de présenter ainsi un risque pour la population environnante.
La confirmation de la présence de telles fibres dans l?air, pathogènes par inhalation, nécessite donc des
prélèvements dans l?air, conformément à une stratégie d?échantillonnage réalisée préalablement par un organisme
accrédité. Il vous est donc proposé de requérir des exploitants la réalisation d?actions visant à contrôler la
présence d?amiante dans l?air, de tenir l?inspection des installations classées informée du résultat de ces analyses
et d?arrêter temporairement l?activité si besoin (modèle en pièce jointe avec actions détaillées en son annexe 1.3).
Vous êtes invités à veiller à la réalisation des actions requises et à la transmission des informations demandées.
En l?absence d?engagement des actions requises par les exploitants, la réalisation de ces mesures sera imposée
par un arrêté préfectoral complémentaire pris selon les dispositions de l?article L. 512-20 du code de
l?environnement. En cas d?exposition de la population générale, des mesures visant à évaluer et à faire cesser
cette exposition pourront être prescrites selon l?article L. 1334-12 du code de la santé publique.
Site de catégorie 2 - Absence d?identification à ce stade de galets contenant des occurrences d?amiante
recherchées
Vous veillerez à ce que vos services transmettent, dès qu?ils en accusent réception, la fiche de synthèse individuelle
figurant en annexe 3 aux exploitants des carrières concernées. Un modèle de courrier de transmission est proposé
en annexe 2.
En outre, dès finalisation par le BRGM de son protocole spécifique pour le repérage de l?amiante environnemental,
il conviendra de vous assurer, via les services déconcentrés compétents, de son déploiement par les exploitants
de ces carrières, aux fins de lever les incertitudes concernant l?éventuelle présence d?amiante environnemental sur
leur site. Les exploitants devront recourir pour l?analyse des échantillons prélevés à un laboratoire titulaire de
l'accréditation idoine prévue par l'arrêté du 1er octobre 2019.
Dans l?hypothèse où ces investigations complémentaires sur la base dudit protocole révélaient la présence
d?amiante environnemental sur ces sites, vous veillerez à ce que leurs exploitants mettent en oeuvre au plus vite
7 Règlement (UE) n ° 305/2011 du 9 mars 2011 établissant des conditions harmonisées de commercialisation pour les produits de construction
8 Article L421-3 et suivants (cités dans le modèle de courrier en annexe) ? et à compter du 13 décembre 2024, par le règlement général sur la sécurité
des produits (« RGSP »).
les mesures détaillées pour les sites de catégorie n° 1 s?agissant de la protection des travailleurs, des
consommateurs et de l?environnement ainsi que de la population générale.
3. Prochaines échéances
Au regard de la complexité du sujet, nos directions générales proposent d?organiser un point d?échange dans les
prochains jours en présence de nos services afin de répondre à vos interrogations et de convenir des modalités de
gestion et de suivi régulier sur ce dossier. Cet échange aurait lieu en visioconférence
Nous vous proposons comme évoqué supra d?adresser à l?issue de cette réunion un courrier à votre signature (en
fonction de la situation de la carrière, cf. projet en annexe 1 et 2) aux exploitants des carrières concernés
(catégorie 1 et 2) afin de les informer de la situation et des mesures qu?il convient donc de mettre en oeuvre à
votre demande ou celle des services compétents.
Compte-tenu de la nature et de la technicité du sujet, nous vous assurons de l?accompagnement par nos services
dans l?exploitation des informations complémentaires que vous aurez reçues et la construction des suites à
donner.
Enfin, si des agents de l?État étaient appelés à intervenir dans les carrières concernées, vous veillerez également à
ce que les mesures de prévention applicables pour assurer leur sécurité soient prises.
*
* *
La direction générale de la prévention des risques, la direction générale du travail, la direction générale de la santé,
et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes se tiennent à votre
disposition en cas de besoin.
Nous vous remercions de votre implication dans la bonne application de cette instruction et de nous faire part de
toute difficulté dans sa mise en oeuvre.
Signé par Signé par
Le directeur général de la prévention des risques Le directeur général du Travail
Signé par Signé par
Le directeur général de la Santé La directrice générale de la
Concurrence, de la consommation et de
la répression des fraudes
6
Objet : présence de fibres d?amiante dans votre carrière alluvionnaire de xxx
Annexes : mesures à déployer en fonction des publics (liste)
Madame, Monsieur,
A l?occasion des travaux portant sur la présence potentielle d?amiante environnemental dans des
carrières alluvionnaires en cours d?exploitation sur le territoire national, le Bureau de recherches
géologiques et minières (BRGM) a réalisé des pré-expertises sur 23 sites.
L?objectif de ces pré-expertises dans des zones pré-identifiées, selon la configuration du bassin versant,
était d?acquérir de la connaissance sur leur potentiel amiantifère et de tester un protocole
d?identification de la présence d?amiante dans les carrières alluvionnaires.
Les constats effectués par le BRGM permettent de classer votre carrière alluvionnaire parmi celles où la
présence de roches contenant des fibres d?amiante environnemental a été confirmée sur la base
d?analyses des échantillons prélevés réalisées en laboratoires accrédités, ou en raison de faciès
géologiques susceptibles de contenir de l?amiante environnemental identifié à dire d?expert.
Vous trouverez les résultats de la pré-expertise BRGM concernant votre carrière dans la fiche individuelle
de synthèse (annexe 1.4) jointe à ce courrier. Ces résultats seront précisés sur la base d?un protocole
BRGM9 à venir, lequel permettra notamment d?identifier l?ensemble des fibres d?amiante présentes dans
votre carrière et de quantifier la concentration en amiante pour l?ensemble du site. Vous devez recourir
pour l?analyse des échantillons prélevés à un laboratoire titulaire de l'accréditation idoine prévue par
l'arrêté du 1er octobre 2019.
En raison des impératifs de santé qu?engendre la découverte de cette présence d?amiante, il vous
incombe de réaliser des mesures de protection, à destination des travailleurs, des consommateurs, de la
population et de l?environnement, détaillées dans les fiches thématiques (annexes 1.1, 1.2 et 1.3).
Vous remerciant par avance de la bonne application de ces actions, je vous prie, Madame, Monsieur, de
recevoir l?expression de ma sincère considération.
9 La pré-expertise BRGM dont votre site a fait l?objet ne portait effectivement que sur la recherche d?une seule catégorie réglementaire
de fibres d?amiante (serpentinite amiante) et n?a pas permis la réalisation d?investigations sur les faciès géologiques de type sables ou
limons pouvant faire également l?objet d?une exploitation.
Annexe 1 : modèle de courrier permettant à l?autorité préfectorale d?informer un exploitant
de carrière alluvionnaire de la présence de fibres d?amiante, avec annexes thématiques 1.1,
1.2 et 1.3 présentant le détail des mesures à déployer en fonction des publics et 1.4 contenant
la synthèse des résultats de la pré-expertise BRGM
7
Depuis le décret n° 2014-802 du 16 juillet 2014 portant abrogation du titre « amiante » du règlement
général des industries extractives (RGIE), la réglementation amiante du code du travail est pleinement
applicable dans les mines, carrières et leurs dépendances.
En conséquence, dès lors que les travaux exécutés dans une carrière alluvionnaire portent en tout ou
partie sur des matériaux contenant de l?amiante d?origine naturelle et sont de nature à exposer les
travailleurs aux fibres d?amiante, il vous revient en tant qu?exploitant, assimilé au donneur d?ordre desdits
travaux au sens de l?article R. 4412-97 du code du travail, de déterminer la qualification juridique devant
leur être apportée. A ce titre, dès lors que le code du travail ne contient plus, suite à l?interdiction de
l?amiante depuis le 1er janvier 1997, de dispositions spécifiques relatives à l?extraction, la production, la
transformation ou l?utilisation d?amiante ou de matériaux ou produits en contenant (MPCA), les deux
seules hypothèses en matière de travaux portant sur l?amiante envisagées par la réglementation du travail
à l?article R. 4412-94 sont :
? les travaux de traitement de l?amiante (au sens d?élimination finale de ce dernier) par retrait ou
encapsulage, dits travaux « SS3 » ;
? les interventions susceptibles de provoquer l?émission de fibres d?amiante, dites « interventions SS4 ».
Or, si l?extraction de granulats amiantés pourrait être assimilée à une dépose d?amiante, ces derniers ne
sont ensuite pas éliminés mais utilisés soit de façon brute, sous forme par exemple de ballasts de voies
ferrées, soit comme matériaux de construction après transformation (enduits, bétons, mortiers, etc.), ce
qui conduit à ne pouvoir retenir, pour les travaux considérés, que la qualification d?interventions SS4.
Dans ce cadre juridique, et sur la base des informations disponibles (notamment celles issues de l?étude
du BRGM, complétée le cas échéant par des investigations complémentaires destinées à affiner ladite
étude), il vous revient, en votre qualité d?employeur et conformément à l?obligation de sécurité et de
protection de la santé de vos travailleurs (art. L 4121-1) de :
? Identifier les différents processus au sens de l?article R. 4412-96 9° du code du travail mis en oeuvre
sur leur site, à chaque fois selon le triptyque « matériau amianté / technique et mode opératoire /
moyens de protection collective permettant de réduire l?émission de fibres d?amiante au poste de
travail ».
? Procéder, pour chaque processus identifié et conformément aux exigences réglementaires, posées
aux articles R. 4412-103 à R. 4412-106 du code du travail et complétées des prescriptions de l?arrêté
du 14 août 201210, à l?évaluation du niveau d?empoussièrement en fibres d?amiante qu?il génère, en
vue de procéder à son classement au document unique d?évaluation des risques professionnels
(DUERP) parmi les trois niveaux d?empoussièrement réglementaires définis à l?article R. 4412-98 du
code du travail. Cette évaluation implique la réalisation de mesurages réalisés sur opérateurs, qui
devront être confiés à des laboratoires accrédités selon les exigences de l?arrêté du 14 août 2012
précité.
? En fonction de ce classement, définir pour chaque processus les mesures de protection, collective
comme individuelle, à mettre à disposition des travailleurs en tenant compte pour ce faire des
prescriptions minimales respectivement prévues par les arrêtés des 7 mars 201311 et 8 avril 201312.
Il conviendra tout particulièrement d?engager une réflexion pour assurer efficacement l?exigence
de décontamination de vos travailleurs en fin de vacation, conformément à l?obligation de résultat
en matière inscrite à l?article R. 4412-108 2° du code du travail, et de veiller à définir des vacations
avec port de protections individuelles prenant en considération les contraintes thermiques,
hygrométriques, de postures ou d?efforts auxquels sont exposés les travailleurs concernés en lien
avec les exigences des articles R. 4412-118 et R. 4412-119 du code du travail.
? Etablir, pour chaque processus, un mode opératoire conforme aux exigences combinées des
articles R. 4412-145 et R. 4412-148 du code du travail, et le transmettre aux services de contrôle et
de prévention territorialement compétents pour le suivi de l?exploitation conformément aux
dispositions des articles R. 4412-147 et R. 4412-148 du même code.
10 Arrêté du 14 août 2012 relatif aux conditions de mesurage des niveaux d?empoussièrement, aux conditions de contrôle du respect de
la valeur limite d?exposition professionnelle aux fibres d?amiante et aux conditions d?accréditation des organismes procédant à ces
mesurages.
11 Arrêté du 7 mars 2013 relatif au choix, à l?entretien et à la vérification des équipements de protection individuelle utilisés lors
d?opérations comportant un risque d?exposition à l?amiante.
12 Arrêté du 8 avril 2013 relatif aux règles techniques, aux mesures de prévention et aux moyens de protection collective à mettre en
oeuvre par les entreprises lors d?opérations comportant un risque d?exposition à l?amiante.
Annexe : 1.1 fiche thématique « mesures applicables en matière de prévention du risque
d?exposition des travailleurs à l?amiante » à annexer au courrier préfectoral informant les
exploitants de carrières alluvionnaires identifiées comme contenant des fibres d?amiante
8
La révision de ces modes opératoires, tout particulièrement sur la base de résultats de mesurages
périodiques sur opérateurs réalisés dans les conditions détaillées plus haut, devra être effectuée
selon les indications données dans la réponse à la question n° 12 du Questions/Réponses afférent
à la métrologie amiante (air/matériaux) diffusé par la DGT en date du 17 juin 2024 et consultable
sur la rubrique amiante du site du ministère du travail.
? Veiller à programmer, durant la réalisation des travaux émissifs en fibres d?amiante et en fonction
des conclusions de l?évaluation des risques, des mesures environnementales conformes aux
exigences de l?article R. 4412-124 du code du travail, de façon à s?assurer de l?absence de
dépassement à cette occasion de la valeur de gestion de 5 fibres par litre prévue à l?article R. 1334-
29-3 du code de la santé publique.
Il vous incombe également d?identifier parmi vos travailleurs ceux qui sont en charge de la mise en
oeuvre d?un ou plusieurs de ces processus émissifs en fibres d?amiante et, pour chacun d?eux :
? De lui dispenser la formation à la prévention prévue en matière d?intervention SS4 par l?arrêté du
23 février 201213.
? De s?assurer du respect quotidien de la valeur limite d?exposition professionnelle (VLEP) en
matière d?amiante de 10 fibres par litres sur 8 heures, selon les exigences prévues aux articles R.
4412-100 à R. 4412-102 du code du travail complétées des prescriptions de l?instruction
DGT/CT2/2015/238 du 16 octobre 2015.
? De mettre en place un suivi individuel renforcé (SIR) en lien avec ces travaux l?exposant aux fibres
d?amiante.
? De mettre en place une traçabilité de ses expositions professionnelles à l?amiante via une fiche
d?exposition conforme aux exigences de l?article R 4412-120 du code du travail. Le cas échéant, la
fiche du travailleur considéré devra comporter, pour ses activités passées ayant pu le conduire à
une exposition professionnelle à l?amiante, une estimation du niveau d?exposition accidentelle à
cet agent cancérogène.
Il est par ailleurs à noter que des travailleurs présents sur les sites de ces carrières alluvionnaires, bien
que ne participant pas personnellement dans le cadre de leur activité à la mise en oeuvre des processus
émissifs en poussières d?amiante, peuvent se trouver exposés auxdites fibres générées par l?activité
d?autres travailleurs, et se trouver ce faisant en situation dite d?exposition passive à l?amiante.
Pareille situation ne relève pas des situations de travail couvertes par la réglementation du travail
encadrant les activités portant sur l?amiante et codifiée aux articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code
du travail, mais implique néanmoins que vous mobilisiez en tant qu?employeur les principes généraux
de prévention listés aux articles L. 4121-1 à L. 4121-5 du code du travail, ce aux fins de déterminer les
mesures de prévention appropriées.
Enfin, il est possible que des entreprises extérieures interviennent sur l?emprise de votre carrière, soit
pour participer à l?activité d?extraction et de transformation des granulats, soit pour réaliser des
prestations diverses en lien ou non avec les activités susmentionnés (transport desdits granulats,
réparation/maintenance des équipements d?extraction ou de transformation, nettoyage, restauration
collective, etc.), ces situations étant là encore de nature à exposer ces travailleurs extérieurs aux fibres
d?amiante (soit du fait de leur activité même, soit de façon passive).
Ces situations devront le cas échéant donner lieu à une actualisation en conséquence du plan de
prévention établi entre vous, en qualité d?entreprise utilisatrice, et l?entreprise extérieure concernée,
non seulement pour identifier clairement au sein dudit document ce risque professionnel pour les
travailleurs extérieurs concernés mais également pour y définir les mesures de prévention associées,
ce par application des dispositions des articles R. 4511-7 et R. 4512-6 et suivants du code du travail.
Le non-respect de ces diverses exigences est de nature à vous exposer à des suites coercitives (mise
en demeure, arrêt de travaux, arrêt d?activité CMR) voire à des suites répressives prévues au titre du
code du travail et pouvant être relevées par les agents de contrôle du système d?inspection du travail.
13 Arrêté du 23 février 2012 définissant les modalités de la formation des travailleurs à la prévention des risques liés à l?amiante.
9
Le décret n° 96-1133 du 24 décembre 1996 relatif à l?interdiction de l?amiante interdit sa
commercialisation, sans distinguer entre l?amiante manufacturé intentionnellement ajouté et l?amiante
naturellement présent. Au niveau européen, le règlement n° 1907/2006 du 18 décembre 2006 du
Parlement européen et du Conseil dit « REACH » interdit la mise sur le marché et l?utilisation de l?amiante
délibérément ajouté. Compte tenu de l?état des connaissances scientifiques et techniques au moment
de leur adoption, ces réglementations ne semblent pas avoir été spécifiquement conçues pour le cas de
l?amiante naturel susceptible d?être présent sous forme d?impuretés dans des granulats, non
délibérément ajouté.
Outre ces réglementations et le cas échéant celle sur les produits de construction14, ces produits doivent
en tout état de cause respecter l?obligation générale de sécurité prévue par les articles L. 421-3 et suivants
du code de la consommation15.
Je vous demande donc de prendre les mesures que vous estimerez nécessaires pour vous assurer de la
protection des consommateurs, sur la base de votre analyse des risques potentiels pour ces derniers au
regard de l?utilisation raisonnablement prévisible de vos produits, compte tenu notamment des résultats
des pré-expertises du BRGM, qui devrait notamment :
- détailler votre capacité à identifier les produits susceptibles de contenir des fibres d?amiante
d?origine naturelle ;
- tenir compte de la capacité des matériaux et des produits transformés à libérer des fibres
d?amiante dans l?air ;
- se fonder sur des scenarii d?exposition couvrant le cycle de vie de chaque type de produit, pour
les étapes impliquant les consommateurs (mise en oeuvre des produits par les consommateurs
eux-mêmes, occupation des locaux, intervention de bricolage, dépose et mise au rebut?) ;
- préciser chaque fois les moyens de maitrise associés.
Cette analyse tiendra compte des informations disponibles dans la fiche de synthèse jointe et de la
traçabilité de vos matériaux.
Je vous demande par ailleurs de transmettre dans les meilleurs délais à la direction départementale
chargée de la protection des populations votre analyse de risques, les mesures de protection mises en
oeuvre, et les informations demandées ci-après.
14 Règlement (UE) n ° 305/2011 du 9 mars 2011 établissant des conditions harmonisées de commercialisation pour les produits de
construction
15 « Les produits et les services doivent présenter, dans des conditions normales d'utilisation ou dans d'autres conditions raisonnablement
prévisibles par le professionnel, la sécurité à laquelle on peut légitimement s'attendre et ne pas porter atteinte à la santé des personnes. » ;
« Les producteurs et les distributeurs prennent toutes mesures utiles pour contribuer au respect de l?ensemble des obligations de sécurité
prévues au présent titre. »
Annexe : 1.2 fiche thématique « mesures applicables en matière de protection des
consommateurs » à annexer au courrier préfectoral informant les exploitants de carrières
alluvionnaires identifiées comme contenant des fibres d?amiante
10
Annexe [au courrier de l?autorité préfectorale] : données à transmettre à la DD(ETS)PP
Se rapprocher des services pour obtenir la version numérique du modèle de document
LISTE DES DOCUMENTS A FOURNIR
Informations établissement
Nom et coordonnées du responsable du site principal
Kbis 2024
Liste des sites extraction de la société + code AIOT (présent sur les rapports d'inspections DREAL)
Liste des sites connexes + code AIOT (présent sur les rapports d'inspections DREAL)
Comptabilité
Coordonnées du service comptabilité (interne à la société)
Coordonnées du comptable externe chargé de la société
Grand-livre auxiliaire clients 2023
Balance générale 2023
Balance auxiliaire 2023
Comptes de classe 7 suivants :
- 701 : ventes de produits finis
- 702 : ventes de produits intermédiaires
- 703 : ventes de produits residuels
Fichier Excel à compléter
Onglet "Liste produits commercialisés" - Doit comprendre l'ensemble des références vendues
Onglet "Liste clients" - Doit comprendre chaque référence vendue par client
Informations produits commercialisés
Fiches techniques des produits commercialisés
Code produit
comptable
Dénomination
comptable
Dénomination de
vente
Site d'extraction
(code AIOT)
Type d'utilisation prévue du produit
(chantiers routiers, ferroviaires, bâtiment,
travaux de particuliers?)
Exemple : 12X54D Exemple : G102010
Exemple : Gravier
10/20 10kg
Exemple :
0006785465
Exemple : Vente aux professionnels
uniquement pour fabrication beton
LISTE DES PRODUITS COMMERCIALISÉS
Code
comptable
client
Nom du
client
Type de client
(professionnels BTP,
intermédiaires,
particuliers?)
Adresse(s) de
livraison
Coordonnées clients (nom du
contact privilégié + qualité +
téléphone + courriel)
Code
comptable
Produit vendu 1
Code
comptable
Produit vendu 2
?
Exemple : 411
?
Exemple :
EIFFAGE
Exemple :
Professionnel du BTP
Exemple : 4
rue?
M. MARTIN, responsable
achats, 06..., martin@...
Exemple :
12X54D
Exemple : ? ?
LISTE DES CLIENTS
11
Annexe : 1.3 fiche thématique « mesures applicables en matière de protection de
l?environnement et de la population » à annexer au courrier préfectoral informant les
exploitants de carrières alluvionnaires pré-identifiées comme contenant des fibres d?amiante.
Les fibres d?amiante environnemental dans le gisement de votre carrière sont susceptibles d?être émises
dans l?air. Elles pourraient ainsi présenter un risque sanitaire pour la population environnante susceptible
de les inhaler.
Dans le but de confirmer ou non la présence de fibres d?amiante dans l?air environnant, il convient que
vous fassiez réaliser des prélèvements dans l?air, conformément à une stratégie d?échantillonnage établie
préalablement par un laboratoire accrédité.
C?est pourquoi il vous incombe de mettre en oeuvre les actions suivantes, dans les délais fixés par cette
annexe, à compter de la réception du présent courrier.
Mesure 1 : stratégie d?échantillonnage et cycle initial de campagnes de mesures dans l?air
Je vous demande de réaliser par un organisme accrédité pour les mesures environnementales dans l?air
extérieur, en application de l?article R. 4412-103 du code du travail, un cycle initial de campagnes de
prélèvements dans l?air en limite d?exploitation, afin de rechercher la présence de fibres d?amiante.
L?accréditation qu?il détiendra devra couvrir la réalisation de prélèvements à poste fixe dans l?air ambiant
(accréditation « HP ENV »). La liste des laboratoires accrédités est disponible sur le site internet du
Cofrac : Cofrac - Comité français d'accréditation.
Une stratégie d?échantillonnage est au préalable établie par le laboratoire accrédité. Elle prend en
compte les éléments de caractérisation du gisement disponibles, afin de déterminer, en fonction de la
situation locale de l?exploitation (météorologie, topographie, végétation alentour, voisinage, etc.), les
points de prélèvements les plus représentatifs.
La stratégie d?échantillonnage prévoit :
- Au moins un point de prélèvement en amont de la carrière par rapport aux vents dominants, afin
d?avoir un point de référence indépendamment de la présence de la carrière ;
- Un point de prélèvement à proximité immédiate du concasseur ou d?un élément de traitement des
matériaux le plus émetteur de poussières, afin de connaître le niveau potentiel de fibres d?amiante
le plus important sur le site ;
- Au moins deux points de prélèvement en aval de la carrière en limite de voisinage.
Le cycle initial est composé d?une campagne de mesures par mois pendant trois mois. La première
campagne de prélèvements devra être réalisée dans un délai de deux mois. À l?issue du cycle initial de
campagnes, un compte-rendu reprenant l?ensemble des résultats, accompagné de commentaires sur la
nature des fibres identifiées, est produit.
Je vous demande de transmettre ce compte-rendu à l?inspection des installations classées au plus tard un
mois après la date des derniers prélèvements.
Mesure 2 : surveillance à long terme
À l?issue du cycle initial, vous engagerez un suivi basé sur des campagnes de mesures trimestrielles jusqu?à
la définition, par mes services, des modalités de surveillance à long terme.
Pour chaque campagne de mesure, un rapport sera établi par le laboratoire. Vous le transmettrez à
l?inspection des installations classées dans un délai d?un mois après la date des prélèvements.
Mesure 3 : détection de fibres d?amiante lors des mesures dans l?air
Vous signalerez sans délai à l?inspection des installations classées et à l?inspection du travail toute
détection de fibre d?amiante lors des mesures dans l?air en limite de propriété.
Dans le cas d?un dépassement de la valeur de 5 fibres d?amiante par litre pour un prélèvement en limite
de propriété, vous cesserez temporairement votre activité, et en informerez l?inspection des installations
classées et l?inspection du travail. L?information transmise comportera une analyse de la situation et des
propositions d?actions correctives permettant de respecter cette valeur limite. Une fois les actions
correctives mises en oeuvre, vous m?informerez de la date de reprise d?activité et réaliserez une campagne
de mesure dans un délai de 3 jours après cette reprise, puis engagerez un cycle initial de campagnes.
https://tools.cofrac.fr/fr/easysearch/index.php
12
Annexe : 1.4 fiche individuelle de synthèse des résultats de la pré-expertise BRGM
À ajouter par les préfectures après l?envoi séparé des fiches
13
Madame, Monsieur,
À l?occasion des travaux sur la présence potentielle d?amiante environnemental dans des carrières
alluvionnaires en cours d?exploitation sur le territoire français, le Bureau de recherches géologiques et
minières (BRGM) a réalisé des pré-expertises sur 23 sites.
L?objectif de ces pré-expertises était d?acquérir de la connaissance sur le potentiel amiantifère de zones
identifiées et de tester un protocole d?identification de la présence d?amiante dans les carrières
alluvionnaires.
Les résultats de l?étude du BRGM permettent de classer votre carrière alluvionnaire parmi celles où il n?a
pas été possible, à ce stade, d?identifier des galets contenant de l?amiante. Vous trouverez les résultats
de la pré-expertise BRGM concernant votre carrière dans la fiche individuelle de synthèse jointe à ce
courrier.
J?attire toutefois votre attention sur le fait qu?il n?est pas possible d?exclure de manière définitive la
présence d?amiante sur le site de votre carrière, préalablement identifiée par le BRGM comme présentant
un potentiel amiantifère, ce en raison des limites du protocole mis en oeuvre par cet organisme , lequel
ne portait effectivement que sur la recherche d?une seule catégorie réglementaire de fibres d?amiante
(serpentinite amiante) et ne permettait pas la réalisation d?investigations sur les faciès géologiques de
type sables ou limons pouvant faire également l?objet d?une exploitation.
Ces premiers résultats seront précisés sur la base d?un protocole BRGM spécifique permettant soit de
confirmer l?absence de fibres d?amiante dans votre carrière, soit à défaut, de préciser la nature des fibres
d?amiante présentes et de quantifier la concentration en amiante pour l?ensemble du site. Vous devez
recourir pour l?analyse des échantillons prélevés à un laboratoire titulaire de l'accréditation idoine prévue
par l'arrêté du 1er octobre 2019.
Sans préjudice des résultats de ces investigations complémentaires, je vous rappelle que les travaux dans
les carrières peuvent exposer notamment à l?émission de poussières de silice cristalline. Aussi, en votre
qualité d?employeur et dans le cadre de l?évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs
dont le principe est fixé à l?article L. 4121-3-1 du code du travail, il vous appartient d?identifier notamment
si les mesures de prévention actuellement mise en oeuvre sur votre site sont appropriées. A défaut, je
vous invite à élever en conséquence votre niveau de prévention, en prenant en considération les
dispositions de la réglementation agents chimiques dangereux / agents cancérogènes, mutagènes et
reprotoxiques (ACD/CMR) et en vous rapprochant de votre organisme extérieur de prévention ainsi que
du service de prévention et de santé au travail en charge du suivi de l?état de santé de vos travailleurs.
Je vous rappelle par ailleurs l?obligation générale de sécurité prévue par le code de la consommation16.
En vous remerciant par avance de la bonne application de ces actions, je vous prie, Madame, Monsieur,
de recevoir l?expression de ma sincère considération.
16 Article L421-3 et suivants (« Les produits et les services doivent présenter, dans des conditions normales d'utilisation ou dans d'autres
conditions raisonnablement prévisibles par le professionnel, la sécurité à laquelle on peut légitimement s'attendre et ne pas porter atteinte
à la santé des personnes. » ; « Les producteurs et les distributeurs prennent toutes mesures utiles pour contribuer au respect de l?ensemble
des obligations de sécurité prévues au présent titre. »)
Annexe 2 : modèle de courrier permettant à l?autorité préfectorale d?informer un
exploitant de carrière alluvionnaire de l?absence d?identification à ce stade de présence de
fibres d?amiante
14
Annexe : 2.1 fiche individuelle de synthèse des résultats de la pré-expertise BRGM
À ajouter par les préfectures après l?envoi séparé des fiches