Un accès inégal aux espaces verts dans les grands centres urbains
COLIN, Solène ;DELHOMME, Isabelle ;MANCEAU, Christelle ;KRASZEWSKI, Marlène
Auteur moral
France. Commissariat général au développement durable. Service des données et études statistiques
Auteur secondaire
Résumé
<p class="MsoNormal">Les espaces verts publics, tels que les parcs, jardins et forêts, jouent un rôle essentiel dans le cadre de vie des citadins, en offrant des lieux de détente et de loisir au coeur des villes. Pourtant, au sein des grands centres urbains, un habitant sur deux n'a pas accès à un espace vert public à moins de cinq minutes de marche de son domicile. Cet accès est fortement influencé par la morphologie du territoire. En effet, la couverture et la disponibilité des espaces verts varient selon l'aménagement urbain, les spécificités géographiques et la densité de population. Ainsi, la part de forêts publiques tend à diminuer à mesure que la population et la densité augmentent, alors que les villes plus densément peuplées concentrent davantage de parcs et jardins, généralement plus accessibles à pied.<o:p></o:p></p>
Editeur
Ministères Aménagement du Territoire, Transition écologique
Descripteur Urbamet
espace vert
;jardin public
;aménagement du territoire
;parc urbain
;tissu urbain
Descripteur écoplanete
Thème
Environnement - Paysage
Texte intégral
L A BT AD A Essentiel
Un accès inégal aux espaces verts
dans les grands centres urbains
Les espaces verts publics, tels que les parcs, jardins et
forêts, jouent un rôle essentiel dans le cadre de vie des
citadins, en offrant des lieux de détente et de loisir au
coeur des villes. Pourtant, au sein des grands centres
urbains, un habitant sur deux n?a pas accès à un espace
vert public à moins de cinq minutes de marche de son
domicile. Cet accès est fortement influencé par la
morphologie du territoire. En effet, la couverture et la
disponibilité des espaces verts varient selon
l?aménagement urbain, les spécificités géographiques
et la densité de population. Ainsi, la part de forêts
publiques tend à diminuer à mesure que la population
et la densité augmentent, alors que les villes plus
densément peuplées concentrent davantage de parcs
et jardins, généralement plus accessibles à pied.
LES AMÉNITÉS ENVIRONNEMENTALES,
ESSENTIELLES POUR LE BIEN-ÊTRE HUMAIN
ENMILIEU URBAIN
Selon l?Organisation mondiale de la santé (OMS), les
espaces verts urbains sont indispensables pour des «villes
saines et durables». Les aménités environnementales,
éléments naturels ou perçus comme tels, offrent bien plus
qu?un cadre agréable; leur rôle est essentiel pour la santé
publique, le renforcement des liens sociaux et l?écosystème
urbain (OMS, 2020). La végétalisation de l?espace public
est un levier d?action pour les collectivités face aux défis
sanitaires et écologiques (voir encadré).
Les habitants peuvent accéder à des espaces publics
«naturalisés» implantés au sein des villes (squares, jardins,
parcs) ou à des zones de végétation naturelle, parfois plus
éloignées du centre-ville. Ces dernières, à 91% constituées
de bois et forêts, ne sont pas toujours accessibles au public.
C?est en revanche le cas des squares, jardins, parcs et forêts
publics:la facilité d?accès à ces espaces est mesurée ici
pour les 26millions d?habitants des 72grands centres
urbains de France métropolitaine (voir méthode).
La morphologie des grandes villes, et plus précisément
l?emprise territoriale des espaces verts publics, influence
l?accès de la population à ces lieux. Bien que d?autres
espaces, tels que les milieux aquatiques, donnent
également accès à la nature, ils ne sont pas inclus dans
cette comparaison.
AVRIL 2025
UN HABITANT SUR DEUX A ACCÈS À UN ESPACE
VERT PUBLIC À MOINS DE CINQ MINUTES À PIED
En moyenne, un habitant sur deux des grands centres
urbains dispose d?un espace vert public à moins de
cinqminutes de marche de chez lui, soit à moins de
300mètres(m) ? (graphique 1). La possibilité d?accéder à
des espaces verts de proximité n?est pas la même
partout:par exemple, à La Seyne-sur-Mer dans le Var,
12% de la population seulement le peut en moins de
cinqminutes de marche. Latopographie de la ville avec sa
bordure littorale explique en partie ce moindre accès.
Àl?inverse, 75% des habitants de Creil vivent à proximité
d?un espace vert, la ville étant entourée de forêts. La part
de la population à moins de cinqminutes de marche d?un
espace vert est plus élevée pour les grands centres urbains
MINISTÈRES
AMÉNAGEMENT
DU TERRITOIRE
TRANSITION
ÉCOLOGIQUE
Graphique 1: part de la population à moins
decinqminutesde marche d?un espace vert selon
lacatégorie de grand centre urbain
En %
Lecture: en moyenne, dans les grands centres urbains de 200000habitants
ouplus (hors Paris), 49,2% de la population a accès à un espace vert à moins
decinqminutes de marche.
Champ: les 72grands centres urbains de France métropolitaine.
Sources : Insee, Filosofi 2019; les contributeurs OpenStreetMap,
souslicence OdbL; IGN, BD TOPO. Traitements: Insee et SDES, 2024
70
60
50
40
30
20
10
0
Centres urbains
de moins
de 200000
habitants,
peu denses
Centres urbains
de moins
de 200000
habitants,
denses
Centres urbains
de 200000
habitants
ouplus
(hors Paris)
Paris Ensemble
2
Un accès inégal aux espaces verts dans les grands centres urbains
EN QUINZE MINUTES DE MARCHE, TROIS HABITANTS
SUR QUATRE ONT ACCÈS À UN ESPACE VERT
Au-delà de la proximité immédiate aux espaces verts, il est
possible pour une partie de la population de marcher plus
longtemps pour atteindre d?autres espaces, plus grands.
Ainsi, dans un rayon de 900 m (quinze minutes à pied),
troishabitants sur quatre ont accès à un espace vert
(graphique 2). Cetaccès varie aussi selon les territoires.
Parexemple, à Quimper, Nîmes ou Bourges, moins de
quatrehabitants sur dix atteignent un espace vert en
marchant jusqu?à quinzeminutes. À l?inverse, c?est le cas de
neufhabitants sur dix à Dijon, Grenoble ou Reims.
À proximité immédiate de chez eux, la majorité des
habitants n?ont pas ou ont peu de choix dans les espaces qu?ils
peuvent fréquenter. En marchant moins de cinq minutes, 48%
des habitants des grands centres urbains n?ont accès à aucun
espace vert, 35% ont accès à un seul et 17% à au moins
deuxespaces. En marchant plus longtemps, la diversité
s?accroît: en moyenne, 23% des habitants ont accès à deux
espaces à moins de quinze minutes à pied, et 16% à
trois espaces ou plus. Toutefois, même en marchant
quinzeminutes, dans la moitié des grands centres urbains,
71% des habitants n?ont accès qu?à un seul, voire à aucun,
espace vert.
La grande majorité des espaces verts accessibles à pied
sont des parcs et jardins: 29% des citadins disposent
d?espaces d?au moins 1hectare (ha) à moins de cinqminutes
de marche, et seulement 9% accèdent à des parcs et forêts
d?au moins 10 ha. En s?éloignant du domicile, à
quinzeminutes de marche, la taille des espaces accessibles
augmente (voir méthode): 32% de la population peut
profiter de 10ha ou plus. Certains grands centres urbains
se distinguent, comme Melun ouSaint-Étienne, communes
entourées de forêts, où 52% des habitants bénéficient d?au
moins 10ha en marchant quinze minutes. À l?inverse, les
Graphique 2: superficie et type des espaces verts accessibles en fonction de la distance au domicile deshabitants
En % de la population
Lecture: en marchant 300m, 50,3% des habitants des grands centres urbains ont accès à un espace vert de 0,1ha ou pluscorrespondant uniquement à des
parcs et jardins, 1,6% à des forêts publiques et 0,5% auxdeux.
Champ: les 72 grands centres urbains de France métropolitaine.
Sources : Insee, Filosofi 2019; les contributeurs OpenStreetMap, sous licence OdbL; IGN, BD TOPO. Traitements: Insee et SDES, 2024
80
70
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10
0
0,1 ha ou plus 0,5 ha ou plus 1 ha ou plus 10 ha ou plus 0,1 ha ou plus 0,5 ha ou plus 1 ha ou plus 10 ha ou plus
Parcs et jardins Mixte Forêts publiques
Espace accessible à moins de 300 m Espace accessible à moins de 900 m
ENCADRÉ
Ramener la nature en ville, un enjeu
au coeur des politiques publiques
Depuis la fin du XXesiècle, l?urbanisme tend à intégrer les enjeux
environnementaux (réduction des îlots de chaleur, pollution del?air,
perméabilité des sols, etc.). Le modèle de la «ville durable»
s?impose dans les années2000, faisant de la préservation et de
la restauration de la nature au sein des villes un enjeu central
des politiques publiques, tant au niveau mondial que local.
Adopté en2015, l?Agenda2030 des Nations unies fixe des
objectifs, notamment pour l?accès de tous à des espaces verts.
EnEurope, le règlement de restauration de la nature adopté en
2024 vise une absence de perte des espaces verts urbains
d?ici2030 et une augmentation de leur surface d?ici 2050.
En France, la nature en ville est une priorité depuis la circulaire
de1973 relative à la protection des espaces verts en zone urbaine,
avec des normes reprises par l?OMS. Le Grenelle de
l?environnement de2007 et les lois qui en découlent, la loi Climat
et Résilience et la Stratégie nationale biodiversité2030 dont l?une
des actions est le Plan national Nature en ville (2024-2030)
réaffirment l?importance de ramener la nature en ville et de
restaurer les continuités écologiques avec les trames vertes et
bleues. Ces dernières constituent des outils d?aménagement
du territoire et de préservation de la biodiversité.
Les collectivités locales, au plus proche des territoires, jouent
un rôle clé et mettent en oeuvre, pour beaucoup d?entre elles,
desconcepts comme la règle du «3-30-300» (3arbres visibles
depuis chaque domicile, 30% de couverture arborée par quartier,
espace vert à 300m).
les plus peuplés (200000habitants ou plus):elle y est de
60% à Paris et 49% hors Paris, contre 34% dans les
grands centres urbains moins peuplés et moins denses.
https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/plan-nature-en-ville
https://www.trameverteetbleue.fr/presentation-tvb/qu-est-ce-que-trame-verte-bleue/definitions-trame-verte-bleue
https://www.trameverteetbleue.fr/presentation-tvb/qu-est-ce-que-trame-verte-bleue/definitions-trame-verte-bleue
3
Un accès inégal aux espaces verts dans les grands centres urbains
habitants de Bourges n?ont accès à aucun parc ou forêt
public de 10ha à moins de quinze minutes de chez eux.
En outre, seuls quatre habitants sur dix ont accès à un
espace vert public d?une taille d?au moins 0,5ha, à moins
de 300 m de leur domicile. L?OMS précise notamment que
les espaces verts publics de cette taille devraient être
accessibles à tous les citadins à moins de cinq minutes de
marche de leur domicile.
LES FORÊTS PUBLIQUES, 7% DE LA SUPERFICIE
DESZONES URBAINES
Dans les grands centres urbains, les espaces verts publics
couvrent en moyenne 10% de la superficie totale (graphique3).
Toutefois, leur présence est très inégale à l?échelle du territoire.
L?emprise des espaces verts varie de moins de 1% à près de
45% du territoire urbain. Des spécificités géographiques
peuvent être à l?origine de ces disparités: si la majorité des
grands centres urbains peu denses sont entourés de vastes
forêts publiques, les autres grands centres urbains compensent
leur manque de végétation environnante par l?implantation de
parcs et jardins publics.
L?éloignement des forêts publiques des centres-villes limite
cependant leur accès pour une partie des habitants. Eneffet,
seuls 1,6% des habitants ont accès à moins de 300m à une
forêt publique et 3,5% à moins de 900m.
LES PARCS ET JARDINS, UNE PRÉSENCE MODESTE
MAIS STRATÉGIQUE EN MILIEU URBAIN
Les parcs et jardins, plus proches des coeurs urbains, jouent
un rôle clé pour rapprocher la nature des citadins. Les parcs
de plus de 10ha contribuent aux deux tiers de la superficie
des parcs et jardins urbains. Ils se trouvent principalement
dans les grands centres urbains les plus denses. Par
exemple, à Paris, ils représentent 76% de l?emprise totale
des parcs. À l?inverse, ils sont inexistants dans 9 des
48grands centres urbains de moins de 200 000habitants.
Dans ces agglomérations moins denses, les grands parcs
se situent souvent en périphérie. Ainsi, l?accès à pied aux
espaces verts repose essentiellement sur des aménagements
plus modestes, tels que les squares et petits parcs, fruits
des politiques d?aménagement urbain.
Les parcs de 1 à 10ha occupent 26% de la surface
totale des parcs, et les squares et jardins de moins de 1ha,
8%.
Paris, comme de nombreux grands centres urbains de
200000 habitants ou plus, se distingue par une forte
couverture et un accès élevé de la population aux parcs et
jardins (graphique4). Maillée de parcs de taille moyenne et
bordée de grands parcs, Dijon est particulièrement
représentative de cette situation. Du jardin Darcy au parc
de la Combe à la Serpent, les parcs de la ville couvrent 7%
de sa superficie et 71% de ses habitants y ont accès à
moins de cinq minutes de leur domicile. Les grands centres
urbains les moins peuplés affichent une couverture en parcs
et jardins plus faible, souvent associée à un accès à pied
limité. Par exemple, à Quimper, la présence du fleuve de
l'Odet a naturellement orienté le développement urbain vers
l?aménagement des quais plutôt que vers la création de
parcs et jardins.
MOINS DE 25M² D?ESPACES VERTS PAR HABITANT
DANS DEUX VILLES SUR TROIS
Afin d?éviter une surfréquentation des espaces verts, l?OMS
préconise une disponibilité potentielle de 10m² par habitant
en parcs et jardins et de 25m² par habitant en forêts
urbaines. Dans l?ensemble des grands centres urbains, les
habitants bénéficient en moyenne de 26m² de forêts
publiques par habitant. Plus des deux tiers des villes se
situent en dessous de ce seuil pour les forêts urbaines,
tandis que certaines se démarquent par des valeurs bien
supérieures. Par exemple, les habitants de Valenciennes
disposent de 192m² de forêts publiques par habitant. Ils
peuvent notamment profiter de la forêt de Raismes-Saint-
Amand-Wallers (environ 25% de la surface de la ville).
Concernant les parcs et jardins publics, dans l?ensemble
des grands centres urbains, les citadins disposent de 12m²
par habitant. Pourtant, une zone urbaine sur deux n?atteint
pas ce seuil, comme Marseille avec 5m² par habitant.
Lesgrands centres urbains les plus peuplés et les plus
denses proposent une disponibilité des parcs et jardins plus
élevée, comme à Bordeaux (29m² par habitant), Orléans
(22m²) et Nantes (16m²).
Graphique 3: part de la superficie couverte par un espace
vert selon la catégorie de grand centre urbain
En %
Lecture: dans l?ensemble des grands centres urbains, les espaces verts
couvrent en moyenne 10,0% de la superficie.
Champ: les 72 grands centres urbains de France métropolitaine.
Sources : Insee ; les contributeurs OpenStreetMap, sous licence OdbL; IGN,
BD TOPO. Traitements: Insee et SDES, 2024
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Centres urbains
de moins
de 200000
habitants,
peu denses
Centres urbains
de moins
de 200000
habitants,
denses
Centres urbains
de 200000
habitants
ouplus
(hors Paris)
Paris Ensemble
Dans les 72grands centres urbains, les forêts publiques
occupent, en moyenne, 7% des zones urbaines, avec de
fortes disparités territoriales. En effet, 20grands centres
urbains en sont dépourvus, tandis que Fréjus, avec la
présence du massif de l?Estérel, se distingue par une
couverture de 43%. Dans les grands centres urbains sans
forêt publique, l?emprise au sol des espaces verts ne
dépasse pas 5%.
Dans les grands centres urbains, 69% des espaces verts
publics sont des forêts publiques. Cette proportion est
particulièrement élevée dans les grands centres urbains de
moins de 200000habitants peu denses (92%) et tend à
diminuer à mesure que la population et la densité augmentent.
4
Un accès inégal aux espaces verts dans les grands centres urbains
MÉTHODE
Cette analyse couvre les 72 grands centres urbains de
France métropolitaine, soit 770communes et 26millions
d?habitants, classés en fonction de leur population et de leur
densité (inférieure ou supérieure à 1500hab/km2) pour
faciliter les comparaisons. Pour cartographier les aménités
environnementales, la cartographie libre et collaborative
d?OpenStreetMap (OSM) et la base géographique de
référence de l?IGN BD TOPO ont été mobilisées pour décrire
précisément les éléments du territoire dans le but de
qualifier l?usage des espaces. Grâce à son système de clés
et de valeurs, OSM a permis d?extraire une trentaine de
types d?objets, tels que les parcs, forêts ou rivières. La BD
TOPO complète ces données en recensant notamment les
forêts publiques et en offrant une approche différente,
fondée sur des informations institutionnelles (SDES-Insee,
2025).
Afin de mesurer l?accès des populations, seuls les
espaces verts publics sont conservés. Sont donc exclus les
jardins privés, les végétations basses (telles que prairies
humides, zones de broussailles, etc.) et les forêts privées.
La proximité à moins de cinq minutes de marche, soit 300m,
se mesure en conservant les parcs et jardins d?au moins
0,1ha et les forêts publiques d?au moins 0,5ha (carte1).
Àpartir de 300 m et jusqu?à 600m, l?accès est mesuré
autour des parcs et forêts suffisamment grands (au moins
1ha). Enfin, de 600m à moins de 900m, l?accès est calculé
autour des plus grands parcs et forêts (au moins 10ha).
La population est calculée grâce aux données du fichier
localisé social et fiscal (Filosofi) qui permet d?en connaître
l?effectif dans des carreaux de 200m de côté.
Graphique 4: lien entre le taux de couverture des parcs et jardins et la part de population y ayant accès
àmoinsde300m
Part de la population qui a accès à un espace vert à moins de 300 m, en %
Lecture: 0,2% de la superficie de Quimper est couverte par des parcs et jardins publics, et 15,2% de sa population y a accès en moins de cinq minutes de marche.
Champ: les 72 grands centres urbains de France métropolitaine.
Sources : Insee, Filosofi 2019; les contributeurs OpenStreetMap, sous licence OdbL; IGN, BD TOPO. Traitements: Insee et SDES, 2024
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Centres urbains de 200000 habitants ou plus (hors Paris) Centres urbains de moins de 200000 habitants, peu denses
Paris Centres urbains de moins de 200000 habitants, denses
Taux de couverture des parcs et jardins, en %
La Seyne-sur-Mer
FréjusQuimper
Bourges
Nîmes Calais
Douai
Cherbourg-en-Contentin
Valencienne
Béziers
Aix-en-Provence
Avignon
Hayange
Cannes-Antibes
PoitiersChartres
Marseille
Mantes-la-Jolie
Troyes
Martigues
Boulogne-sur-mer
Caen
Toulon
Lyon
Vannes
Bayonne
Lorient
Rouen
Limoges
Dunkerque
Valence
Nice
Colmar
Saint-Louis-Bâle
Pau
Perpignan
Annecy
Strasbourg
Belfort
Saint-Brieux
Mulhouse
Chambéry
Besançon
Montbéliard
Clermont-Ferrand
Saint-Étienne
Tours
Nancy
Arras
Metz
Amiens
La Rochelle
Brest
Montpellier
Melun
Rennes
Reims
Grenoble
Annemasse-GenevaCreil
Ensemble des grands centres urbains
Lille
Orléans
Toulouse
Le Mans
Angers
Nantes Bordeaux
Le Havre
MeauxLens
Paris
Dijon
Carte 1: calcul de l?accès aux espaces vertsselon
ladistance- exemple de Besançon
Source : Insee, Filosofi 2019 ; les contributeurs OpenStreetMap, sous licence
OdbL; IGN, BD TOPO. Traitements : Insee et SDES, 2024
2 000 m
Espaces verts
Accès à 300 mètres à :
parcs et jardins > 0,1 ha
et forêts publiques > 0,5 ha
Accès à 600 mètres à :
parcs et jardins > 1 ha
et forêts publiques > 1 ha
Accès à 900 mètres à :
parcs et jardins > 10 ha
et forêts publiques > 10 ha
Contours du grand
centre urbain
Le Doubs
https://www.openstreetmap.org/copyright
http://geoservices.ign.fr/bdtopo
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/source/serie/s1172
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/source/serie/s1172
Dépôt légal: avril 2025
ISSN: 2557-8510 (en ligne)
Directrice de publication: Béatrice Sédillot
Coordination éditoriale : Céline Blivet
Maquettage et réalisation: Agence Efil, Tours
Les villes baignées d?eau offrent également des lieux
propices à la reconnexion avec la nature. Les espaces bleus
améliorent l?état émotionnel [Völker et Kistemann,2011],
contribuent au rafraîchissement urbain et préservent la
biodiversité. Un quart des grands centres urbains
bénéficient, de par leur localisation, d?un accès privilégié au
littoral. Les eaux intérieures couvrent en moyenne 2,6% de
leur territoire (jusqu?à 10,8% à Calais). Ces espaces ne sont
pas pris en compte dans cette étude, du fait de la complexité
de définir précisément les zones pour accéder à
cesespaces.
DÉFINITIONS
Les aménités environnementales recouvrent l?ensemble
des éléments du paysage ou du milieu, perçus comme
naturels et exerçant une attractivité touristique ou
résidentielle. Le sens peut en être étendu aux aménagements
destinés à faciliter l?accès à ces éléments.
Les grands centres urbains de France métropolitaine sont
définis par le périmètre des «cities» d'Eurostat, un concept
permettant de délimiter les zones urbaines denses de
manière comparable à l?échelle européenne. Ces «cities»
regroupent des communes dans lesquelles la majorité de
la population vit dans un centre urbain d?au moins
50000habitants. Par exemple, le grand centre urbain de
Paris regroupe 321communes. La notion de centre urbain
s?appuie sur une grille de densité constituée de carreaux
de 1km, identifiant des ensembles de carreaux contigus
d?au moins 1500habitants.
La disponibilité potentielle, exprimée en m² d?espace vert
par habitant, évalue l?adéquation entre la surface végétale
d?un territoire et la population susceptible de bénéficier de
cet espace (toutes distances confondues).
POUR EN SAVOIR PLUS
? Estimation de l?accès aux aménités environnementales en
milieu urbain, SDES-Insee, Note méthodologique,
àparaître, 2025.
? Réseau français des Villes-Santé de l?Organisation
mondiale de la santé, Espaces verts urbains : promouvoir
l?équité et la santé, janvier 2020.
? World Health Organization - Regional Office for Europe,
Urban green space interventions and health: a review of
impacts and effectiveness, 2017.
? Manusset S., Impacts psycho-sociaux des espaces verts
dans les espaces urbains, Développement durable et
territoires, Vol. 3, n°3, décembre 2012.
? Völker S., Kistemann T., The impact of blue space on
human health and well-being - Salutogenetic health effects
of inland surface waters:a review, International journal of
hygiene and environmental health, novembre 2011.
Solène COLIN, Isabelle DELHOMME,
Christelle MANCEAU, Insee
Marlène KRASZEWSKI, SDES
avec la contribution de Céline JAMET
en poste au SDES au lancement de l'étude
www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
Commissariat général au développement durable
Service des données et études statistiques
Tour Séquoia - 92055 La Défense cedex
Courriel: diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr
MINISTÈRES
AMÉNAGEMENT
DU TERRITOIRE
TRANSITION
ÉCOLOGIQUE
https://villes-sante.com/publications/?_dlp_thematique=nature-et-biodiversite
https://villes-sante.com/publications/?_dlp_thematique=nature-et-biodiversite
https://iris.who.int/handle/10665/366036
https://iris.who.int/handle/10665/366036
https://journals.openedition.org/developpementdurable/9389
https://journals.openedition.org/developpementdurable/9389
https://www.semanticscholar.org/paper/The-impact-of-blue-space-on-human-health-and-health-V%C3%B6lker-Kistemann/103270554f2f81d401a052599e1afd6b1e9c8be6
https://www.semanticscholar.org/paper/The-impact-of-blue-space-on-human-health-and-health-V%C3%B6lker-Kistemann/103270554f2f81d401a052599e1afd6b1e9c8be6
https://www.semanticscholar.org/paper/The-impact-of-blue-space-on-human-health-and-health-V%C3%B6lker-Kistemann/103270554f2f81d401a052599e1afd6b1e9c8be6