Une voirie accessible à tous : cadre légal et règlementaire, conseils et recommandations, bibliographie (version actualisée janvier 2025)
Auteur moral
France. Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche (2024/12...)
;Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (France)
;France. Ministère de l'équipement. Délégation ministérielle à l'accessibilité
Auteur secondaire
Résumé
Ce guide actualisé en janvier 2025 présente les obligations légales et réglementaires pour garantir l'accessibilité de la voirie et des espaces publics aux personnes handicapées. Il détaille les normes techniques, les recommandations pour l'aménagement urbain, ainsi que les dispositifs facilitant la mobilité. Il sert de référence pour les collectivités et les aménageurs en vue d'une meilleure inclusion et autonomie des usagers.
Descripteur Urbamet
voirie
;espace public
;accessibilité
;handicapé
Descripteur écoplanete
Thème
Ville - Urbanisme
Texte intégral
GUIDE SYNTHÉTIQUE
UNE VOIRIE ACCESSIBLE À TOUS
(Version actualisée en janvier 2025)
Cadre légal et réglementaire
Conseils et recommandations
Bibliographie
MINISTÈRE
DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE,
DE LA BIODIVERSITÉ,
DE LA FORÊT, DE LA MER
ET DE LA PÊCHE
2
Cadre légal et réglementaire de l?accessibilité
de la voirie et des espaces publics
La loi n° 2005-102 du 11 février 2005, pour l?égalité des droits et des chances, la partici-
pation et la citoyenneté des personnes handicapées, dans son article 45, impose que
« La chaîne du déplacement, qui comprend le cadre bâti, la voirie, les aménagements
des espaces publics, les systèmes de transport et leur intermodalité, est organisée pour
permettre son accessibilité dans sa totalité aux personnes handicapées ou à mobilité ré-
duite ».
Suite à cette même loi, l?article L. 114 du code de l?action sociale et des familles définit
le handicap comme « toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie
en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération
substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles,
mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invali-
dant. »
Les décrets du 21 décembre 2006 et l?arrêté d?application du 15 janvier 2007 modifié le
18 septembre 2012, relatifs à l?accessibilité de la voirie et des aménagements d?espaces
publics aux personnes handicapées précisent les dispositions techniques. Ainsi, depuis
le 1er juillet 2007, tous les nouveaux aménagements de voirie doivent être conçus en
respectant les règles d?accessibilité, qu?il s?agisse de travaux de réhabilitation, de réfec-
tion, de réaménagement ou de création. Toutes les dispositions du décret 2006-1658
sont applicables en agglomération. Hors agglomération, les dispositions concernent le
stationnement, les emplacements d?arrêt des véhicules de transport en commun et les
postes d?appel d?urgence.
Sont concernées les voies publiques et privées ouvertes à la circulation publique : les
trottoirs, les trottoirs traversant, les zones de rencontre, les zones 30, les aires piétonnes,
les voies vertes, les places publiques, les squares, les traversées pour piétons sur chaus-
sée, sur voie tramway et transport collectif en site propre, etc.
De plus, la sonorisation des feux à l?usage des personnes aveugles et malvoyantes est
obligatoire tant pour les R12 (arrêté du 15 janvier 2007) que pour les R25, dédiés aux voies
de transports guidés (tramways?). Pour ces derniers, des précisions sur le contenu des
messages sont apportées par l?arrêté du 2 avril 2012 relatif à la signalisation des routes,
par l?Instruction interministérielle sur la signalisation routière (IISR) et les normes AFNOR
NF S32-002 et NF S32-002/A1. Cette sonorisation est déclenchée par une télécommande
en mode manuel ou autonomique. Cette télécommande peut être demandée auprès de
votre mairie ou achetée sur Internet. Cette même télécommande déclenche les balises
sonores dans les gares, les stations de métro, à certains arrêts de bus équipés de bornes
d?information voyageurs et d?entrées d?équipements publics.
La Commission Consultative Départementale de Sécurité et d?Accessibilité (CCDSA)
examine les dérogations aux dispositions relatives à l?accessibilité aux personnes handi-
capées ou à mobilité réduite s?agissant de voirie et des espaces publics, conformément
aux dispositions du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions
techniques pour l?accessibilité de la voirie et des espaces publics.
3
Le I de l?article 45 de la loi de 2005 (modifié
par l?article 9 de la loi n° 2015-988 (ratifiant
l?ordonnance n° 2014-1090 du 26 septembre
2014 relative à la mise en accessibilité des
établissements recevant du public, des trans-
ports publics, des bâtiments d?habitation et
de la voirie aux personnes handicapées) pré-
voit que chaque commune d?au moins 1 000
habitants ou, le cas échéant, chaque établis-
sement public de coopération intercommu-
nale (EPCI) ayant pris cette compétence, est
dans l?obligation d?établir un Plan de mise en
accessibilité de la voirie et des aménagements
des espaces publics (PAVE).
Ce plan de mise en accessibilité fait partie in-
tégrante du plan de déplacements urbains*
quand il existe.
Le guide du Cerema « Réussir
l?accessibilité des espaces pu-
blics » rappelle le cadre légal et
préconise une méthode pour
établir le diagnostic, la program-
mation et la réalisation des tra-
vaux d?accessibilité.
Le PAVE est un document stratégique de ré-
férence permettant de disposer du diagnostic
de l?existant et d?une programmation plurian-
nuelle hiérarchisée des travaux. Il était à éla-
borer avant le 22 décembre 2009 (décret n°
2006-1657 du 21 décembre 2006). Les collecti-
vités territoriales qui n?ont pas encore réalisé
leur PAVE ne sont pas exonérées de cette obli-
gation, une fois l?échéance de décembre 2009
passée.
En agglomération, cela concerne toutes les
voiries, quel que soit le gestionnaire, à travers
leurs différentes composantes (cheminement,
stationnement, arrêts du bus?), afin d?assurer
cette continuité de mobilité, et ce, en toute
autonomie.
Le PAVE a une dimension opérationnelle princi-
palement par la hiérarchisation des itinéraires
principaux reliant les points clefs du territoire.
Plus d?informations sur la page
« Accessibilité de la voirie » sur le
site du ministère. Une attention
particulière est à porter au main-
tien de l?accessibilité en phase
chantier.
*Plans de mobilité depuis la loi d?orientation des mobilités.
L?obligation de programmation des travaux en
voirie et dans les espaces publics (PAVE)
https://www.ecologie.gouv.fr/laccessibilite-voirie-et-des-espaces-publics
4
L?obligation de mise en accessibilité des arrêts
de bus/cars
Octobre 2021
Recommandations pour la collecte
des données d?accessibilité
Les données d?accessibilité, un trésor à faire
fructifier pour informer les voyageurs
et relancer les travaux des PAVE
La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 impose la mise en ac-
cessibilité des arrêts des transports publics selon les pres-
criptions techniques des décrets du 21 décembre 2006 et
l?arrêté d?application du 15 janvier 2007 modifié.
L?ordonnance du 26 septembre 2014 et de ses décrets
d?application établit une hiérarchie dans les arrêts de bus
à mettre en accessibilité en priorité. Les articles L1112-1
et D1112-8 et suivants du Code des transports précisent
les obligations, les délais et les critères déterminant les
arrêts prioritaires.
La programmation des travaux était à établir et mettre
en oeuvre sous 3 à 6 ans. Les obligations de mise en ac-
cessibilité courent toujours, tant sur les arrêts prioritaires
que sur ceux qui ne le sont pas.
Le guide du Cerema sur les « Points d?ar-
rêt de bus et de car accessibles à tous : de
la norme au confort » fournit les recom-
mandations techniques pour aménager un
point d?arrêt de bus et de car accessible et
confortable pour tous.
Depuis la Loi d?Orientation des Mobilités n° 2019-1428 du
24 décembre 2019, les Collectivités territoriales doivent
constituer des bases de données décrivant l?accessibili-
té des transports (art. L1115-6 et D115-9 à 11 du code des
transport) et de la voirie autour des arrêts de bus prio-
ritaires (art. L141-13 et R141-23 à 26 du code de la voirie
routière) avant décembre 2023.
Ces données sont à collecter selon des normes précises : le
standard « profil NeTEx accessibilité France » pour les trans-
ports et le standard « CNIG cheminements en voirie ».
Le guide DMA, 2021 « Recommandations pour la collecte
des données d?accessibilité » présente le cadre légal et
apporte conseils et recommandations pour le mettre en
oeuvre. L?État met à disposition des collectivités territoriales
et des bureaux d?études, à partir de 2024, un outil de collecte
des données d?accessibilité appelé Acceslibre
Mobilités (interface web pour la gestion et ta-
blette pour la collecte).
Plus d?informations sur la page « Les données
d?accessibilité » sur le site du ministère.
https://www.ecologie.gouv.fr/donnees-daccessibilite
https://www.ecologie.gouv.fr/donnees-daccessibilite
5
À quoi servent les bases de données
Accessibilité ?
Les Commissions Communales
ou Intercommunales d?Accessibilité
Afin de rendre le dispositif le plus opération-
nel possible en 2019, une mission supplémen-
taire a été confiée aux Commissions commu-
nales (ou intercommunales) pour l?accessibilité
(CCA/CIA) qui sont maintenant chargées de
faire également le bilan du niveau d?accessibi-
lité autour des arrêts prioritaires.
« Elle détaille l?accessibilité aux personnes han-
dicapées ou à mobilité réduite, en fonction du
type de handicap, des principaux itinéraires et
cheminements dans un rayon de deux cents
mètres autour des points d?arrêt prioritaires
au sens de l?article L. 1112-1 du code des trans-
ports.» (Article L2143-3 du code général des
collectivités territoriales (modifié par l?article
27 de la LOM)).
L?objectif est que ces CCA/CIA utilisent les
bases de données pour déterminer les priori-
tés d?aménagement.
Les places avec bornes de recharge sont un ser-
vice public qui se doit d?être accessible afin de
garantir les droits à la mobilité des personnes
handicapées et à mobilité réduite. La réglemen-
tation en matière d?accessibilité des emplace-
ments avec des bornes de recharge électrique
est différente selon s?il s?agit d?emplacements
dans les parkings ou en voirie.
En voirie urbaine, l?obligation de disposer d?un
taux de places accessibles est inscrite dans l?ar-
ticle L2224-37 au 4e alinéa du code général des
collectivités territoriales (CGCT). Ce taux est fixé
par l?arrêté ministériel du 27 octobre 2023 relatif
à l?accessibilité des places de stationnement en
voirie communale équipées ou pré-équipées de
dispositif de recharge.
Quelles spécifications techniques ? L?accessi-
bilité aux bornes de recharge électrique néces-
site de travailler sur 3 aspects : l?emplacement
lui-même, l?accès à la borne et l?accessibilité de
la borne elle-même. L?application des spécifi-
cations contenues dans l?arrêté 15 janvier 2007
garantissent l?accès à la place, à la borne (sans
arceaux empêchant l?approche par exemple) et
de la borne (hauteur des commandes...).
Les taux obligatoires d?accessibilité
des places équipées de bornes
de recharge électrique (IRVE)
? Informer les voyageurs handicapés
En effet, ces bases de données ont voca-
tion à alimenter les calculateurs d?itinéraires
afin d?informer sur le niveau de voirie et des
transports en fonction du profil d?usager,
permettant ainsi de se déplacer quelles que
soient les difficultés.
? Relancer les PAVE
Elles sont une ressource opérationnelle pour
les collectivités. En effet, elles représentent
un diagnostic actualisé du niveau d?acces-
sibilité de la voirie, autour des principaux
pôles générateurs de déplacement permet-
tant de prioriser les travaux là où les flux pié-
tons sont les plus importants.
Acceslibre Mobilités, un outil en Open Source de collecte et de gestion de ces données est at-
tendu pour 2024. Plus d?informations sur la page les « Les données d?accessibilité ».
Nouveauté
2023
https://www.ecologie.gouv.fr/laccessibilite-voirie-et-des-espaces-publics
6
UNE VOIRIE ACCESSIBLE
Décryptage du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 -
Arrêté du 15 janvier 2007 modifié relatif à l?accessibilité de la voirie
aux personnes handicapées (modifié par l?arrêté du 27 octobre 2023).
Décret n° 2006-1658 Décryptage de l?arrêté du 15 janvier 2007 modifié
? Sol
Non meuble, non glissant, sans obs-
tacle à la roue, à la canne et au pied.
? Largeur
Largeur suffisante.
? 1,40 m minimum libre de tout obstacle.
? 1,20 m si aucun mur ou obstacle de part et d?autre du cheminement.
? Trous et fentes < 2 cm.
? Profil en long et pente
Pente la plus faible possible.
Toute dénivellation importante
peut être franchie par un plan incli-
né qui respecte les caractéristiques
minimales définies dans l?arrêté.
? Pente 5 % maximum.
? Si impossibilité technique,
pentes tolérées :
- 8 % maximum sur 2 m ;
- 12 % maximum sur 0,50 m.
? Palier de repos :
- 1,20 m x 1,40 m ;
- horizontal et hors obstacle ;
- tous les 10 m pour les pentes > 4 % ;
- en haut et en bas de toute pente ;
- à chaque changement de direction.
? Garde corps préhensible si rupture de niveau > à 0,40 m.
CHEMINEMENT
1,40 m
1,80 m au minimum
(recommandation du fascicule P 98-350 de l?AFNOR)
? Main courante à 0,90 m de hauteur
environ le long des rampes > 4 %
? Main courante à mi-hauteur
? Bordure chasse roue le long des ruptures de niveau
? Recommandations ? Informations
1,20 m x 1,40 m
5 % maximum
? Cheminement le plus usuel.
? Cheminement le plus direct et le plus court.
? Possibilité d?utiliser les couleurs et les différences
de revêtement de sol pour faciliter le repérage par
les déficients visuels.
? Pose d?appuis ischiatiques : hauteur 0,70 m.
? Bancs, Abris tous les 200 m.
7
Décret n° 2006-1658 Décryptage de l?arrêté du 15 janvier 2007 modifié
? Devers
Pente transversale la plus faible
possible.
? 2 % max. en cheminement courant.
? Ressauts
Minimum de ressauts avec bords
arrondis ou chanfreinés s?ils ne
peuvent être évités.
? 2,50 m minimum netre 2 ressauts sur les pentes.
? « Pas d?âne » interdits.
? Traversée de chaussée
Bateaux (abaissés) de trottoir.
Bande d?éveil de vigilance conforme.
? Passage piéton
- Clairement identifié sur la chaus-
sée.
- Contraste tactile ou autre moyen
équivalent.
? Largeur mini. de l?abaissé de trottoir : 1,20 m
? Mise en oeuvre de la bande d?éveil de vigilance (BEV) conforme à
la norme NF P98-351 pour signaler la partie abaissée des bordures
de trottoir au droit des traversées de chaussée matérialisées :
- 0,50 m du bord du trottoir
- sur toute la largeur de l?abaissement de la bordure de trottoir,
rampants compris jusqu?à une hauteur de vue minimum de 5 cm.
? Marquage conforme à l?arrêté du 16 février 1988 et à l?article 113
de l?IISR 7e partie, contraste visuel entre chaussée et marquage (annexe 1).
? Contraste tactile sur la chaussée pour repérer le passage ou ses limites
ou autre dispositif assurant la même efficacité.
? Dispositif conforme aux
normes en vigueur permet-
tant aux personnes aveugles
et malvoyantes de connaître
la période de traversées des
piétons.
? Obligation de sonorisation (cette sonorisation est déclenchable avec la télé-
commande).
? Complété par un dispositif sonore ou tactile conforme à l?arrêté
du 21 juin 1991 et à l?article 110.2 de l?IISR 6e partie.
? Conforme aux normes en vigueur NF S32-002.
? Hauteur des commandes entre 0,90 m et 1,30 m (si elles existent).
2 cm max.
4 cm max.
Si chanfrein à 1/3.
? 1 % de devers est préférable.
? Chanfrein à 1/4 plus confortable.
? Zone 30 : possibilité d?utiliser les bandes d?éveil de vigilance conformes ou des bandes
podotactiles pour signaler des aménagements de traversées : chaussée surélevée, abaisse-
ment de trottoir.
? Dossier CEREMA
Répétiteurs de feux piétons pour personnes aveugles et malvoyantes.
800 mm mini.12 % max.
12 % max.
8 % max.
largeur de BEV selon la norme
500 mm
FEUX DE
SIGNALISATION
8
ESCALIERS
Décret n° 2006-1658 Décryptage de l?arrêté du 15 janvier 2007 modifié
? Escalier (sauf escalier mécanique)
? Largeur : 1,20 m si aucun mur de chaque côté ; 1,30 m si un mur d?un côté ;
1,40 m entre 2 murs.
? Marches : hauteur maximale : 16 cm ; giron minimum : 28 cm.
? Main courante : à partir de 3 marches ; dépassant la première et la dernière
marche de chaque volée d?une largeur au moins égale au giron ; passage mini-
mum de 1,20 m entre mains courantes ; hauteur de la main courante comprise
entre 0,80 m et 1,00 m ; double main courante intermédiaire si largeur supé-
rieure à 4,20 m.
? Nez de première et dernière marches avec un dispositif contrastant, largeur
mini. : 5 cm (annexe 2).
? Bornes et poteaux
Bornes et poteaux aisément détec-
tables par les personnes aveugles ou
malvoyantes y compris en porte-à-
faux.
? Borne et poteaux et autres mobiliers urbains comportant une partie contras-
tée avec le support ou l?arrière plan, constituée d?au moins 10 cm de hauteur
sur au moins 1/3 de la largeur, apposée entre 1,20 m et 1,40 m du sol. Pour les
bornes et poteaux comportant un resserrement oun un évidement, le contraste
visuel sera réalisé dans la partie sommitale sur une hauteur d?au moins 10 cm.
? Hauteur de passage libre de 2,20 m.
? Mobilier ou poteaux : si passage libre inférieur à 2,20 m élément bas installé
au maximum à 0,40 m du sol.
? Les obstacles en saillie de plus de 15 cm situés en porte-à-faux à moins de
2,20 m de hauteur doivent être rappelés à l?aplomb du porte-à faux par un
élément bas installé au maximum à 0,40 m du sol ou par une surépaisseur au sol
d?au moins 3 cm.
? Dispositif d?éclairage non éblouissant (annexe 2).
? Abaque de détection des bornes et poteaux (annexe 3).
? Cheminement avec passage sélectif doit permettre le passage d?un fauteuil
roulant de gabarit 0,80 m x 1,30 m.
? Informations compréhensibles, lisibles en position debout et assise.
? Hauteur des commandes entre 0,90 m et 1,30 m.
? Espace d?usage devant équipements : 0,90 m x 1,30 m.
? Signalisation des équipements par des idéogrammes, en particulier les esca-
liers.
? Informations visuelles peuvent être doublées par un signal sonore.
? Hauteur maximale de la main courante : 0,90 m au dessus du nez de marche.
? Une main courante à une hauteur intermédiaire pour les personnes de petite taille.
? Nez de marche saillant ou à claire-voie à éviter.
I : largeur
Si I > 4,20 m
Nez de marche
contrasté
Main courante
intermédiaire
ÉQUIPEMENT
Collection | Connaissances
Les cheminements des personnes aveugles et malvoyantes
Recommandations pour les aménagements de voirie
La protection des cheminements
Le cas particulier des potelets anti-stationnement
ou de fermeture d?accès
Les potelets, qu?ils soient utilisés pour lutter contre l?arrêt et le stationnement ou pour interdire
des accès à la circulation automobile, sont devenus courants dans de nombreux espaces publics.
Parfois, une confusion est faite sur les motivations ayant conduit à la pose de ce type de mobilier :
il s?agit bien d?empêcher l?arrêt et le stationnement illégal et non de répondre à des besoins
d?accessibilité. La réglementation relative à l?accessibilité de la voirie et des espaces publics
n?impose pas l?utilisation de potelets, y compris au droit des traversées piétonnes. En effet,
même s?ils servent de repères pour certaines personnes, ils peuvent constituer des obstacles
pouvant gêner le cheminement des usagers. Lorsque la décision est prise d?installer des bornes
et poteaux sur l?espace public, cette même réglementation prévoit des règles de taille et de
contraste pour en améliorer la détectabilité et la visibilité. L?objectif de cette réglementation est
qu?ils constituent le moins possible un obstacle au cheminement.
La mise en place de potelets relève du choix des collectivités ou des aménageurs, qui ont recours à
ces objets pour remédier à un problème d?arrêt ou de stationnement le plus souvent illégal. Lorsqu?il
ne leur a pas été possible de concevoir un aménagement empêchant les mauvaises pratiques et
incivilités ou de mettre en place une politique de verbalisation suffisamment dissuasive, l?implan-
tation de potelets peut apporter une réponse.
Les objectifs de cette fiche sont donc de :
? préciser certaines règles (en complément de la fiche Cerema
n° 06 La détection des obstacles) et montrer en parti-
culier qu?il est possible d?avoir recours à des potelets
conformes aux exigences de taille et de contraste
sans pour autant brider le développement de formes
personnalisées ;
? mettre en avant des alternatives possibles
auxpotelets.
L?accessibilité de la
ville est essentielle
pour satisfaire
l?usage par tous de
ses structures.
Parallèlement au
programme ?Ville
accessible à tous? le
Cerema élabore des
recommandations
pour aider les
collectivités
territoriales à mettre
en application la
réglementation.
Cette collection de
fiches concerne la
réglementation
relative à l?accessibilité
de la voirie et des
espaces publics, et
plus particulièrement
les aménagements
destinés à faciliter les
cheminements des
personnes aveugles
et malvoyantes (PAM)
et à leur assurer une
meilleure sécurité.
Fiche n° 10 - Mai 2020
Macaron VAT
Comm'.A..
à la maison
RVB
Pantone
CMJN
Macaron utilisation fond blanc
Codes couleurs
?? .. . . ' '
Macaron placé sur fond uni ou photographie
Communication_ Graphisme Documents et visuels réalisés par Yannick Merignae société Comm' à la maison - tous droits réservés - Ne peut être utilisé sans accord préalable. Contact : y.merignac@gmail.com - 06 14 67 28 17 - 19 Rue Revol 38000 GRENOBLE
:f:Cerema
Pour en savoir +
9
Décret n° 2006-1658 Décryptage de l?arrêté du 15 janvier 2007 modifié
? Bornes et poteaux
Bornes et poteaux aisément détec-
tables par les personnes aveugles ou
malvoyantes y compris en porte-à-
faux.
- 2 % de l?ensemble des emplace-
ments de chaque zone de stationne-
ment doit être accessible.
- Si la zone comprend plus de 500
places, le nombre est fixé par arrêté
municipal, il ne peut être inférieur à
10.
- Accès au cheminement piéton libre
de tout obstacle.
- Pour rappel, le stationnement des
véhicules présentant une CMI-S est
gratuit sur les emplacements situés
en voirie.
? Largeur >= 3,30 m.
? Pentes et dévers >= 2 %.
? Cheminement accessible jusqu?au trottoir sans emprunter la chaussée de
largeur de 0,80 m.
? Rue à sens unique, stationnement à gauche de plain-pied : emplacement
réduit à 2 m si espace sur trottoir de largeur 0,80 m dégagé de tout obstacle.
? Signalisation verticale et horizontale conforme à l?instruction interministé-
rielle sur la signalisation routière (arrêté du 7 juin 1977 modifié).
? Répartition homogène sur la zone de stationnement.
? Parcmètre ou horodateur lisible en toute position hauteur entre 0,90 m et
1,30 m.
? Autres types de mobiliers concernés :
- Toilettes publiques, cabines téléphoniques, escaliers mécaniques, trottoirs roulants, ...
se reporter à la règlementation ERP/IOP neuf (Arrêté du 1er août 2006).
- Barrière de chantier : lisse basse à 0,30 m du sol (NF P98-470)
Hauteur au sol
0,40 m maxi.
Surépaisseur au sol
3 cm mini.
Bande contrastée
en partie supérieure.
Longueur : 1/3 de la
largeur du mobilier
Pour les bornes et poteaux
comportant un resserrement
ou un évidement, la bande
contrastée est réalisée sur
la partie sommitale.
Bande contrastée à une hauteur
comprise entre 1,20 m et 1,40 m
H< 1,3 m
H>= 10 cm
H>= 10 cm
2,20 m
minimum
Hauteur
adaptée
>0,15 m >0,15 m
ÉQUIPEMENT
STATIONNEMENT
? 7 à 8 m est la longueur recommandée pour le stationnement longitudinal.
? L?aménagement de places de stationnement réservées doit toujours faire l?objet d?un
arrêté municipal.
Stationnement longitudinal de plain-pied
à droite de la chaussée
7 à 8 m
Les places de stationnement
équipées de bornes de recharge
électriques (IRVE) doivent
respecter les taux d'accessibilité
fixés par l'arrêté du 27 octobre
2023 (cf. page 5).
10
Décret n° 2006-1658 Décryptage de l?arrêté du 15 janvier 2007 modifié
- 2 % de l?ensemble des emplace-
ments de chaque zone de stationne-
ment.
- Si la zone comprend plus de 500
places, le nombre est fixé par arrêté
municipal, il ne peut être inférieur à
10.
- Accès au cheminement piéton libre
de tout obstacle.
- Pour rappel, le stationnement des
véhicules présentant une CMI-S est
gratuit sur les emplacements situés
en voirie.
Accessibles aux personnes en
fauteuil roulant et aux personnes
sourdes ou malentendantes.
? Délivrance d?un retour d?informations pouvant être reçu et interprété par
une personne handicapée.
? Conforme à la norme NF P99-254.
Pour les transports guidés par rail,
l?arrêt est équipé de bandes d?éveil
de vigilance.
Avis de la CCDSA pour des déroga-
tions d?ordre technique.
? Hauteur adapté aux véhicules utilisés.
? Un cheminement accessible entre trottoir et arrêt, dégagé de tout obstacle.
? Passage entre nez de bordure et retour abri : 0,90 m, 1,40 m si cheminement
piéton non accessible côte cadre bati.
? Aire de rotation fauteuil : diam. 1,50 m.
En urbain, sauf impossibilité, les arrêts sont aménagés en alignement ou en
avancée.
? Signalétique et informations.
Hauteur minimum des caractères : 12 cm pour l?identifiant de la ligne ; 8 cm au
minimum pour le nom de l?arrêt ; des couleurs contrastées conformes (annexe 1).
? Pour le transport guidé : hauteur quai >26 cm équipé de bandes d?éveil
de vigilance sur toute la longueur (NF P98-351).
Stationnement longitudinal de plain-pied
à gauche de la chaussée
5 m 7 à 8 m
Panneau B6d
+
panneau M6h
+
marquage au sol
pictogramme blanc
sur les limites
Pictogramme normalisée
article 118-2 paragraphe
A et C de l?IISR 7e partie
marquages au sol.
Pictogramme peint en blanc
sur les limites ou le long de
l?emplacement.
Les dimensions : 0,50 m x
0,60 m ou 0,25 m x 0,30 m.
POSTES D?APPEL
D?URGENCE
ET ABORDS
? Signal visuel pour attester la réception de l?appel.
EMPLACEMENT
D?ARRÊT DES
VÉHICULES DE
TRANSPORTS
COLLECTIFS
? Guide CEREMA
« Points d?arrêt de bus et de car accessibles à tous : de la norme au confort » (Cf. page 4).
? Les prescriptions concernant les machines automatiques de vente de tickets sont celles
applicables aux ERP en cohérence avec celles des gares (art. 11 de l?arrêté du 1er août 2006)
et elles ont été par le décret n° 2023-931 du 9 octobre 2023 relatif à l?accessibilité aux per-
sonnes handicapées des produits et services pris en application de l?article L. 412-13 du code
de la consommation.
STATIONNEMENT
11
Décret n° 2006-1658 Décryptage de l?arrêté du 15 janvier 2007 modifié
Annexe 1 : Contraste visuel
Soit entre l?objet et son support ou son
arrière plan, soit entre deux partie de
l?objet.
Cas objet moins lumineux : contraste de
luminance de 0,70 à la mise en oeuvre ;
0,40 à maintenir de manière durable.
Cas objet plus lumineux : contraste de
luminance de 2,3 à la mise en oeuvre ; 0,6
à maintenir de manière durable.
Possibilité de créer ce contraste avec des
couleurs ou des matériaux différents.
Annexe 2 : Visibilité des chemine-
ments
Les installations d?éclairage et les maté-
riaux doivent permettre le repérage des
cheminements et des obstacles.
Les éclairages placés sous le niveau de
l?oeil ne doivent pas être éblouissants.
Annexe 3 : Abaque de détection
d?obstacle bas
Les bornes et les poteaux doivent respec-
ter l?abaque ci-contre.
Des resserements ou évidements sont
acceptés au dessus de 0,50 m de hauteur.
Pour les bornes et poteaux comportant un
resserement ou un évidement, le contraste
visuel prévu au 6° de l?article 1er de l?arrêté
du 15 janvier 2007 est réalisé sur sa partie
sommitale sur une hauteur d?au moins 10
cm.
? Contraste visuel
Le contraste visuel C est la différence relative de lumière renvoyée vers l?oeil de l?observateur
(luminance) entre l?objet (ou élément) considéré et son support ou environnement immédiat.
Les valeurs sont différentes selon que l?environnement (pris comme référence de l?adapta-
tion visuelle) est plus clair ou plus foncé que l?élément étudié.
? Éclairage des cheminements
Les installations d?éclairage sont encadrées par la norme NF EN13-201 qui définit des per-
formances visuelles à maintenir dans le temps : niveau lumineux et uniformité suffisante, en
particulier.
Lsupport
C=| Lobjet -Lsupport |
? Exemples d?utilisation de l?abaque
- Taille minimale des bornes et poteaux : hauteur 0,50 m et enveloppe diamètre : 0,28 m.
- Borne de hauteur : 0,70 m, largeur minimale de 0,14 m.
- Poteau de hauteur : 0,90 m, largeur minimale de 0,07 m.
- Poteau de hauteur : 1,10 m, largeur minimale de 0,06 m.
6 cm
Hauteur = 75 cm
Diamètre = 12 cm
11
0
cm
90
c
m
80
c
m
70
c
m
60
c
m
50
c
m
7 cm
10 cm
14 cm
21 cm
28 cm
Pour en savoir +
Collection | Connaissances
MINISTÈRE
DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE
ET SOLIDAIRE
MINISTÈRE
DE LA COHÉSION
DES TERRITOIRES
ET DES RELATIONS
AVEC LES
COLLECTIVITÉS
TERRITORIALES
Adhérence des revêtements
pour des cheminements piétons
confortables et sûrs
Ville accessible à tous
Éléments de doctrines et retours d?expériences
Fiche n° 17 - juin 2019
Dans un contexte de promotion des modes actifs, les espaces dédiés aux piétons ou aux cyclistes
se développent : larges trottoirs, parvis et places, aires piétonnes, zones de rencontre, etc. Ils
doivent répondre à des exigences qualitatives (espaces conviviaux et agréables) et fonction-
nelles, telles que la sécurité, le confort et l?adhérence. Ainsi, la glissance des revêtements des
espaces publics fréquentés par les piétons concerne de plus en plus de collectivités territoriales.
Les fonctions de l?adhérence sont multiples : impératif de sécurité, de confort ou encore vecteur
d?information pour les personnes visuellement déficientes.
Au risque sinon d?engendrer des coûts importants pour traiter des situations dangereuses ou
inconfortables, la glissance doit être prise en compte dans les projets d?aménagement dès les
premières esquisses et réflexions sur le choix des matériaux.
La présente fiche a vocation à donner des éléments de connaissances
concernant la glissance afin que cette caractéristique puisse
être mieux appréhendée dans les différents projets.
La question de
l?accessibilité de la
ville est essentielle
pour satisfaire l?usage
de ses structures et
activités.
Le Cerema pilote le
programme « Ville
accessible à tous »
avec l?objectif d?aider
les différents acteurs
de la ville à adopter
une approche globale
de l?accessibilité et à
prendre en compte
les usagers les plus
vulnérables. Quels enjeux pour la société?? 2
Notions techniques préalables 6
Les obligations réglementaires 8
L?évaluation de l?adhérence in situ?:
appareils, mesure et seuils 10
Recommandations d?emploi de différents
matériaux 13
Retour sur quelques bonnes pratiques 15
Conclusion?: quelques recommandations 15
Sommaire
1
2
3
4
5
6
7
Le déploiement des répétiteurs sonores de feux piétons dans des
carrefours avec tramway, autres transports guidés et BHNS est un
problème complexe sur lequel on ne dispose pas d?un grand recul.
Cette fiche rappelle les modalités de fonctionnement des répétiteurs,
telles que prévues par la réglementation et les normes. Elle complète
le cadre normatif et réglementaire à l?aide de quelques conseils
d?implantation et de fonctionnement sur la base de retours terrain et
d?éléments issus de référentiels techniques étrangers.
Le principe d?orientation du son vers la traversée retenu par la commission de
normalisation n?a pas fait l?objet d?une évaluation contrôlée par un panel d?usagers.
Aussi les éléments fournis ici restent assez généraux, afin de pouvoir s?adapter aux
conditions locales, qui varient fortement d?un site à un autre.
Nous rappelons que ces systèmes permettent d?améliorer l?accessibilité de la voirie
aux personnes aveugles et malvoyantes, mais qu?ils ne sont en aucun cas une réponse
à des problèmes de sécurité. Le seul gage de sécurité d?un carrefour à feux est
l?application des bonnes pratiques en matière d?aménagement et de fonctionnement.
Fiche n° 09 - janvier 2016
L'accessibilité de la
ville est essentielle
pour satisfaire
l'usage par tous
de ses structures.
Parallèlement au
programme ?Ville
accessible à tous? ,
le Cerema
Territoires et ville
élabore des
recommandations pour
aider les collectivités
territoriales à mettre
en application la
réglementation.
Cette collection de
fiches concerne la
réglementation relative
à l'accessibilité de
la voirie et des
espaces publics, et
plus particulièrement
les aménagements
destinés à faciliter
les cheminements
des personnes aveugles
et malvoyantes (PAM)
et à leur assurer une
meilleure sécurité.
Carrefours comportant au moins une
traversée équipée de signaux R25
(BHNS, tramways)
Répétiteurs sonores - Conseils
LLeess cchheemmiinneemmeennttss ddeess ppeerrssoonnnneess aavveeuugglleess eett mmaallvvooyyaanntteess
Recommandations pour les aménagements de voirie
R25
La roue des contrastes peut aider à vérifier le
niveau de contraste entre deux couleurs.
Secrétariat général
Délégation ministérielle à l?accessibilité
Arche paroi sud 92?055 La Défense - Tél : 01 40 81 21 22
Conception graphique : SG/DAF/SAS/SETI2 - Benoit Cudelou
www.ecologie.gouv.fr - www.mer.gouv.fr
Le Cerema, centre d?études et d?expertise
pour les collectivités locales et les services
de l?État, conduit un programme « VAT : ville
accessible à tous » portant sur la voirie et les
espaces publics, les transports ou encore le
cadre bâti d?où découlent de nombreuses pu-
blications, sous forme de fiches ou de guides
téléchargeables gratuitement ou encore des
formations à l?accessibilité.
Retrouvez ces ressources sur www.cerema.fr ou
en flashant le QR code « Accessibilité univer-
selle des espaces publics ».
La Délégation Ministérielle à l?Accessibilité,
chargée de promouvoir la politique d?acces-
sibilité des ministères de la Transition écolo-
gique et de la Cohésion des Territoires, publie
et partage des ressources sur l?accessibilité.
Consulter www.accessibilite.gouv.fr princi-
palement les pages « Accessibilité de la voi-
rie et des espaces publics » et « Données
d?accessibilité ».
Abonnement à la Newsletter mensuelle et contact :
dma.sg@developpement-durable.gouv.fr
Ressources documentaires
et bibliographiques
MINISTÈRE
DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE,
DE LA BIODIVERSITÉ,
DE LA FORÊT, DE LA MER
ET DE LA PÊCHE