Sécurité aérienne : rapport annuel 2022
Auteur moral
France. Direction générale de l'aviation civile
Auteur secondaire
Résumé
Sécurité aérienne : rapport annuel 2022 de la DGAC.
Descripteur Urbamet
Descripteur écoplanete
Thème
Transports
Texte intégral
MINISTÈRE
CHARGÉ
DES TRANSPORTS
SécuritéSécurité
aérienneaérienne
Rapport
annuel
2022
3Rapport sur la sécurité aérienne 20222 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
A
va
nt
-P
ro
p
os
Avant
-Propos
L?année 2022 a été
particulièrement riche en
évènements, en réflexions,
en approfondissement de
nos connaissances sur les
risques de l?aviation civile.
Tout d?abord, la
consolidation du trafic aérien de cette période post-COVID a vu
surgir de nouvelles menaces liées à une forme d?évaporation des
compétences, par des mouvements d?effectifs parfois substantiels
dans certains métiers, mais aussi une certaine difficulté à
retrouver le fonctionnement fluide de l?avant-crise, risquant de
déséquilibrer la gestion des risques.
À cette situation, le conflit en Ukraine a superposé des menaces
complexes nouvelles. En particulier, les enjeux de cybersécurité
ont connu une croissance considérable, de nombreux acteurs
de l?aérien ayant été pris pour cible déjà en 2022, mais avec
une accélération en 2023, à l?heure où nous rédigeons ces
lignes ; citons, par exemple, les brouillages du signal GPS dans
les zones proches du conflit. Afin de préparer l?aviation civile
à ces menaces, outre le travail pour faire aboutir les évolutions
réglementaires et préparer le secteur aux exigences de
cybersécurité, la DSAC s?est attachée au cours de cette année
à étudier les réactions de pilotes face à des cybermenaces au
travers d?une expérimentation décrite dans le présent rapport.
Bien que la France n?ait connu aucun accident corporel dans
le transport aérien commercial, des évènements de sécurité
particulièrement marquants ont émaillé l?année et ont réactivé
des réflexions sur des sujets tels que les sorties de piste ou
les erreurs d?altimétrie. Si rien n'est jamais acquis ni « réglé »,
l?impression de relative maîtrise a été mise à mal par plusieurs
évènements qui ont interpellé les professionnels. Ainsi, la DSAC
a conduit un travail en profondeur avec le soutien d?experts de
haut niveau venant de tous horizons sur l?altimétrie et la criticité
du QNH, sujet qui a l?âge de l?aviation. Ce travail et ses retombées
passées ou à venir sont décrites dans le présent rapport.
De même, devant la conjonction singulière d?évènements en
France ou à l?étranger, la DSAC a décidé de revisiter le thème
des sorties de piste en explorant toutes ses composantes : elle a
d?ailleurs décidé d?en faire le thème de son symposium 2023.
L?aviation générale a connu, en revanche, une année médiocre,
et pour la première fois depuis bien longtemps, elle a évolué de
manière négative, puisqu?elle connaît une tendance à la hausse
sur dix années glissantes. Un travail de restructuration de nos
priorités d?interventions, pour mieux les faire coller aux exigences
dictées par la réalité quotidienne, a été entrepris et la DGAC
fonde des espoirs raisonnables sur cette évolution. Cette dernière
ne pourra toutefois tenir ses promesses qu?avec la contribution et
l?engagement des usagers de l?aviation légère et leurs fédérations,
encore plus étroitement associés au processus.
La sécurité est difficile à bâtir, et nous savons tous à quel point
cet édifice est vulnérable au moindre relâchement. La période
complexe que nous vivons nous invite tous, autorités comme
acteurs, à maintenir notre vigilance à un haut niveau et à ne pas
relâcher notre engagement.
Damien CAZÉ
Directeur général de l'Aviation civile
Les rapports des années précédentes sont consultables à l?adresse suivante :
https://www.ecologie.gouv.fr/rapports-annuels-sur-securite-aerienne
https://www.ecologie.gouv.fr/rapports-annuels-sur-securite-aerienne
PARTIE 1 : LA SÉCURITÉ AÉRIENNE DANS LE MONDE ET EN EUROPE 6
Remarques préliminaires 8
Services aériens réguliers mondiaux 9
La sécurité aérienne en Europe 11
Le transport aérien commercial français comparé à d?autres États 11
PARTIE 2 : LA SÉCURITÉ AÉRIENNE EN FRANCE : TRANSPORT COMMERCIAL 14
Le paysage aéronautique français : le transport aérien commercial 16
Exploitants français : bilan des accidents et des incidents en transport aérien commercial 17
Accidents et incidents survenus en France à des exploitants étrangers en transport commercial 20
PARTIE 3 : LA SÉCURITÉ AÉRIENNE EN FRANCE :
AVIATION GÉNÉRALE ET TRAVAIL AÉRIEN 22
Le paysage de l'aviation générale en France : aéronefs enregistrés en France 24
Accidents survenus en 2022 25
Aviation générale et travail aérien : aéronefs enregistrés à l'étranger 32
PARTIE 4 : PROGRAMMME DE SÉCURITÉ DE L'ÉTAT 34
Le programme de sécurité de l'État 36
La base de données ECCAIRS France 37
La promotion de la sécurité 38
Le suivi des recommandations de sécurité 41
PARTIE 5 : ANALYSE DE QUELQUES THÈMES DE SÉCURITÉ SUIVIS
DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE SÉCURITÉ DE L'ÉTAT 42
Contributions de la DGAC 44
Contributions du BEA 51
ANNEXES 56
Listes des accidents mortels ayant concerné des exploitants français de transport commercial 58
Glossaire 59
Liste des graphiques des tableaux et des illustrations 62
5Rapport sur la sécurité aérienne 20224 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Sommaire
Résumé
du rapport
? La sécurité aérienne
dans le monde
En service régulier ? activité qui représente plus de 90%
du trafic aérien mondial ? le nombre d?accidents ayant
entraîné la mort de passagers a été de 3, un chiffre qui se
situe en dessous de la moyenne des dix dernières années.
Il convient toutefois de souligner que ce résultat a été
obtenu dans un contexte de forte reprise du trafic aérien
alors que la pandémie de COVID-19 demeurait toujours
présente. Le nombre total de passagers tués dans ces
circonstances a été de 157.
? La sécurité aérienne
en France
? en aviation commerciale
le transport aérien français n?a enregistré aucun accident
mortel en 2022.
Le taux d?accident mortel (d?avions de plus de 19 sièges)
par million d?heures de vol moyenné sur 5 ans, qui est
l?indicateur du niveau de sécurité en transport public
choisi pour le Programme de Sécurité de l?État, est resté
égal à zéro, valeur qu?il a atteinte pour la première fois en
2014 après une évolution favorable qui a duré plusieurs
années. Le dernier accident mortel dans cette catégorie
remonte à 2009.
Cependant, le transport aérien commercial sur
hélicoptères a connu un accident sur le sol français
causant le décès du pilote et de son passager. Il s?agit
de l?accident d?un hélicoptère EC 130-T2 exploité par la
compagnie monégasque Monacair le 25 novembre 2022
sur la commune de Villefranche-sur-mer (06).
? en aviation générale
Avec 39 accidents mortels d?aéronefs immatriculés ou
identifiés en France, qui ont provoqué la mort de 60
personnes, les résultats de 2022 restent sensiblement sur
les valeurs moyennes historiques du secteur. Les pertes
de contrôle en vol restent la principale catégorie des
accidents mortels recensés. À ces accidents s?ajoutent
167 accidents non mortels survenus dans l?année, dont
le BEA a eu connaissance et dont une part importante
est liée à un contact anormal avec la piste ou le sol, une
perte de contrôle en vol ou une sortie de piste. Avec
cette dégradation d'indicateur, l?objectif stratégique
d?une réduction significative du nombre d?accident
mortel n?est toujours pas atteint.
Par ailleurs, 17 accidents ayant concerné des aéronefs
immatriculés à l?étranger se sont produits en France.
6 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 7Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Partie 1
LA SÉCURITÉ AÉRIENNE
DANS LE MONDE ET EN EUROPE
Chiffres-clés de 2022 - Services aériens
réguliers mondiaux
(données du BEA)
3
accidents mortels de
passagers
(aéronefs ? 2,25 t)
157
passagers tués
8 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 9Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Remarques
préliminaires
Données relatives à l?activité aérienne
Données relatives à la sécurité
Les données relatives à l?activité et
à la sécurité sur le plan mondial qui
apparaissent dans cette partie du
rapport ont été recueillies auprès de
plusieurs sources, parmi lesquelles :
? la base de données iStars gérée par
l?Organisation de l?aviation civile
internationale (OACI) ;
? la base de données Aviation Safety
Network, tenue à jour par la Flight
Safety Foundation, organisation
internationale, indépendante
et à but non lucratif, spécialisée
dans la recherche et la promotion
de la sécurité dans le domaine
de l?aviation, dont la DGAC est
membre.
Les 193 États contractants de l?OACI transmettent chaque année à l?Organisation les
données de trafic des exploitants aériens dont le siège se trouve sur leur territoire.
Les chiffres transmis portent principalement sur les services aériens réguliers qui sont
assurés par les transporteurs aériens commerciaux de chaque pays.
De fait, seule l?activité de transport aérien régulier est bien connue au niveau mondial.
Celle-ci représente vraisemblablement plus de 90% de l?activité mondiale de transport
aérien exprimée en termes de passagers.kilomètres transportés (PKT) ; le solde, composé
des services aériens non réguliers, est connu de façon beaucoup plus parcellaire.
Cette partie du rapport s?appuie sur les données d?accidentologie connues au moment
de sa rédaction.
Ces statistiques portent sur les avions et les hélicoptères de plus de 2,25 t de masse
maximale certifiée au décollage, ce qui correspond, dans la majorité des cas, à des
aéronefs de 7 sièges ou plus.
Se trouveront ainsi exclus des chiffres présentés les accidents mortels ayant impliqué des
avions tout-cargo, tout comme ceux s?étant soldés par la mort de personnes au sol ou de
membres de l?équipage, lorsqu?aucun passager n?est décédé.
Remarque 1 : l?OACI qualifie d?« accident » les évènements de sécurité qui satisfont à
la définition qui figure au Chapitre 1er de l?Annexe 13 à la Convention de Chicago (voir
page 62). Un accident sera qualifié de « mortel » s?il entraîne le décès, sous 30 jours,
d?au moins un passager, membre de l?équipage ou tiers. Toutefois, comme le faisait
historiquement l?OACI, dans cette partie I, nous nous placerons du point de vue
de l?usager de transport aérien et ne prendrons en compte que les accidents ayant
entraîné la mort de passagers.
Remarque 2 : dans l?ensemble du rapport, le fait de citer un exploitant aérien, un État
d?occurrence, un constructeur, etc. dans un accident ne préjuge évidemment en rien
de leur contribution causale éventuelle dans les faits évoqués.
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Services aériens réguliers mondiaux
Bilan des accidents mortels survenus en 2022
Indicateurs de sécurité du transport aérien régulier mondial en 2022
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Selon les données recueillies à la publication du présent rapport, 3 accidents avec mort
de passagers se sont produits au niveau mondial en 2022 dans le cadre des services
aériens réguliers assurés en aéronefs de plus de 2,25 t. Ces accidents ont entraîné la
mort de 159 passagers. Le détail de ces accidents est donné dans le tableau qui suit.
Un an plus tôt, sur la base des mêmes critères, il avait été dénombré 3 accidents mortels
en transport régulier, qui avaient entraîné la mort de 81 passagers.
Le bilan chiffré présenté ci-avant permet de calculer des indicateurs de sécurité globaux ramenés à l?activité. Il s?agit, d?une part, du
ratio entre le nombre d?accidents mortels et l?activité mondiale des transporteurs aériens réguliers (susceptible d?être exprimée en
nombre de vols, d?heures de vol ou de distance parcourue par les appareils mis en ligne) et, d?autre part, du ratio entre le nombre de
passagers tués et le trafic régulier mondial de voyageurs aériens (exprimé en passagers/km transportés, PKT).
Pour 2022 on aboutit aux ratios préliminaires suivants :
Le nombre limité d?accidents mortels survenus en 2022 ne permet pas d?en dresser une « typologie ».
Date Exploitant État de
l?exploitant
État de
l?accident
Aéronef Passagers
tués
Membres
d?équipage
tués
Mort
au sol
Phase de
vol
21 mars China
Eastern
Chine Chine Boeing 737 123 9 0 Croisière
29 mai Tara Air Népal Népal DHC-6 Twin Otter
300
19 3 0 Croisière
6
novembre
Precision Air Tanzanie ATR 42-500 17 2 0 Croisière
Note : ces indicateurs, très globaux, ne donnent qu?une vision
partielle de la réalité. Ils ne prennent notamment pas en compte
les accidents mortels en services non réguliers (estimés à moins
de 10% de l?activité aérienne mondiale) et les accidents mortels
survenus en transport régulier n?ayant pas entraîné la mort de
passagers (voir l?exemple mentionné plus haut).
Ils permettent néanmoins d?apprécier l?évolution, sur plusieurs
années, de la sécurité du transport aérien mondial.
Sur la base des données disponibles auprès de l?OACI au moment de la rédaction du présent rapport (base de données Istars https://
www.icao.int/safety/iStars/Pages/Accident-Statistics.aspx) nous avons estimé, dans les calculs des ratios ci-après, que le niveau
d?activité mondiale des transporteurs aériens réguliers en 2021 représentait 85% de l?activité enregistrée en 2019.
0,18
accident
mortel de
passagers par
million de
vols
0,13
accident
mortel de
passagers par
milliard de km
parcourus
0,023
passager tué
par milliard
de PKT
TABLEAU 1 :
Bilan des accidents mortels de passagers survenus en services réguliers dans le monde en 2022 ; aéronefs ? 2,25 t
https://www.icao.int/safety/iStars/Pages/Accident-Statistics.aspx
https://www.icao.int/safety/iStars/Pages/Accident-Statistics.aspx
11Rapport sur la sécurité aérienne 202210 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Évolution des taux annuels d?accidents et de décès de passagers depuis 1987
Une image plus pertinente de la situation
actuelle est obtenue en la mettant en
perspective sur une très longue période
et après avoir rapporté les données
annuelles brutes à l?activité d?exposition,
de façon à éliminer le biais introduit par
les évolutions à la hausse ou à la baisse de
ce facteur.
On constate alors qu?à l?amélioration
continuelle des taux annuels qui avait
été enregistrée durant la décennie 1993-
2004 avait suivi une stagnation, d?une
dizaine d?années elle aussi (de 2004 à
2013 environ). Depuis 2014, les ratios
semblaient à nouveau réorientés à la
baisse, une tendance qui a été contrariée
essentiellement en 2018 (voir graphique 1
ci-contre).
GRAPHIQUE 1 :
Évolution des taux annuels d?accidents mortels et de décès de passagers en services
réguliers depuis 1987 ; aéronefs ? 2,25 t (données du BEA pour 2022)
GRAPHIQUE 2 :
Évolution des taux annuels d?accidents mortels par vol en services réguliers depuis 1987 ; aéronefs ? 2,25 t ;
échelle logarithmique (données du BEA pour 2022)
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Rapport sécurité de
l?AESA
Chaque année, l?AESA dresse le bilan de
la sécurité aérienne dans un document
intitulé Annual Safety Review, qui porte,
d?une part, sur l?ensemble de l?activité
aérienne mondiale et, d?autre part, sur
celle de l?ensemble des États membres de
l?Agence européenne.
Le bilan relatif à l?année 2022, comme
celui des années précédentes, est
accessible sur la page suivante du site de
l?Agence : https://www.easa.europa.eu/en/
document-library/general-publications/
annual-safety-review-2022.
L?objectif stratégique en matière de
sécurité aérienne fixé par le programme
de sécurité de l?État (voir p. 36) vise à
« placer la France dans le peloton de
tête des États européens dont les
opérateurs sont les plus sûrs en aviation
commerciale ». À cet effet, un comparatif
avec les principaux pays européens, en
moyenne glissante sur 5 ans, a été établi
et sert d?indicateur (voir graphique 3).
De telles comparaisons ont été faites
avec le Royaume-Uni et l?Allemagne en
raison du degré de similitude de leur
aviation commerciale (en termes de
développement, notamment) avec celle
de la France.
Le référentiel a été complété par l?ajout
des États-Unis, en raison de la maturité du
secteur de l?aviation commerciale de ce
pays, puis par celui du groupe des États
membres de l?AESA lorsque les données
de ce groupe étaient disponibles.
La sécurité
aérienne en
Europe
Le transport
aérien commercial
français comparé
à d?autres États
Selon ces critères, le bilan annuel de
l?Agence européenne ne fait état d?aucun
accident mortel en transport commercial
par avion de plus de 5,7 t pour l?année
2021 parmi les exploitants aériens de ses
États membres.
Pour chacun de ces États ou groupe
d?États, a été considéré le nombre
d?accidents mortels ayant concerné une
compagnie aérienne du pays ou du groupe
de pays. Ce nombre a été rapporté à
l?activité totale (exprimée en heures de vol)
des transporteurs de l?État ou du groupe
d?États correspondant, afin de gommer
le biais introduit par leurs différences de
volumes d?activité.
Une réglementation différente
s?appliquant à partir de ce seuil, seuls ont
été pris en compte les avions certifiés pour
le transport de 20 passagers ou plus (ainsi
que les éventuelles versions « cargo » de
ces avions).
Le seuil diffère toutefois pour les
exploitants des États-Unis. En effet, les
données de sécurité publiées par le NTSB
portent sur les avions des compagnies
certifiées « 14 CFR 121 », qui intègrent des
aéronefs de moins de 20 sièges.
Les hélicoptères ne sont pas inclus dans les
comparaisons présentées. Cette exclusion
est toutefois sans réelle conséquence pour
l?analyse effectuée en raison du nombre
particulièrement modeste d?hélicoptères
de plus de 20 sièges exploités en transport
public dans le monde.
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En transport commercial, il convient de
noter que le rapport annuel sur la sécurité
publié par l?AESA prend en compte non
seulement les accidents avec morts de
passagers (comme le fait historiquement
l?OACI) mais aussi ceux qui se sont
traduits par la mort des seuls membres de
l?équipage (technique et/ou commercial)
ou de tiers.
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passagers tués par milliard de PKT
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passagers tués par milliard de PKT
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- 8,7% par an
https://www.easa.europa.eu/en/document-library/general-publications/annual-safety-review-2022
https://www.easa.europa.eu/en/document-library/general-publications/annual-safety-review-2022
https://www.easa.europa.eu/en/document-library/general-publications/annual-safety-review-2022
12 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 13Rapport sur la sécurité aérienne 2022
GRAPHIQUE 3 :
Nombre d?accidents mortels d?avions ? 20 sièges passagers* (ou leurs équivalents « tout-cargo ») par million
d?heures de vol en transport commercial ; comparaisons entre États ; moyennes glissantes sur cinq ans**
(données BEA, CAA UK, BFU, AESA )
Remarque importante : les courbes ci-dessus ne sont pas directement comparables à celles établies au
niveau mondial. En effet, les critères de calcul sont différents, les graphiques des statistiques mondiales
ne prenant en compte que les accidents en transport régulier ayant entraîné la mort de passagers (ce qui
a notamment pour effet d?écarter les accidents survenus aux vols non réguliers et aux vols cargo) alors
que le graphique ci-dessus intègre les accidents survenus à tous les types de vols (réguliers ou non) et ceux
ayant entraîné la mort de passagers, de membres d?équipage ou de tiers.
Note : Le graphique 3 doit être considéré avec prudence. Il est en effet établi sur la base d?évènements très
rares - les accidents mortels - dont la faible probabilité de survenue rend l?analyse statistique particulièrement
délicate. De fait, le calcul de moyennes glissantes sur cinq ans, s?il présente l?avantage d?estomper quelque peu
les effets de ce biais, n?en est pas moins exempt. À cela s?ajoute le fait que chaque accident pris en compte
dans l?établissement de ces courbes revêt le même poids, quelles qu?en soient les conséquences en termes de
pertes de vies humaines.
Ainsi, si les critères ayant servi à établir les courbes ci-dessus
étaient retenus dans l?établissement du graphique précédent, ne
seraient notamment pas pris en compte, pour ce qui concerne le
pavillon français, les accidents suivants :
? accident du
Fokker-100 de
Régional CAE
à Pau,
le 25 janvier
2007 (1 tiers au
sol tué)
? accident
de l?A319 d?Air
France à Paris-
Orly,
le 1er février 2005
(1 hôtesse tuée)
? accident
du CL-600 de
Brit-Air près
de Brest,
le 22 juin 2003
(1 pilote tué)
? accident
de l?ATR-42
d?Air Littoral à
Paris-Orly,
le 17 septembre
2002 (1 employé
au sol tué)
? accident du
MD-83 d?Air
Liberté à Paris-
CDG,
le 25 mai 2000
(1 pilote tué,
dans le second
avion impliqué)
La prise en compte de ces accidents se traduit par des taux plus élevés que ceux affichés dans les statistiques mondiales.
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* À l?exception des USA, pour lesquels sont pris en compte les avions de 10 sièges passagers ou plus.
** La valeur pour l?année N est la moyenne calculée sur la période (N-4) à N.
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Allemagne AESA France États-Unis (Part 121) Royaume-Uni
GRAPHIQUE 4 :
Capacité en sièges des aéronefs impliqués dans les accidents mortels survenus aux exploitants
français de transport commercial depuis 1989 (données source : BEA)
Par ailleurs, le graphique 3 ne donne qu?une image partielle du niveau de sécurité du transport
aérien public. En effet, une partie des accidents mortels dénombrés chaque année concerne
des aéronefs de moins de 20 sièges (moins de 10 sièges pour les États-Unis), lesquels n?ont pas
été pris en compte dans l?établissement des courbes comparatives, conformément aux données
généralement publiées par les autres pays. Cet état de fait est illustré par le graphique 4, qui
montre, pour les seuls exploitants français, la répartition des accidents mortels survenus chaque
année aux aéronefs en fonction de leur capacité en sièges. On constate que les deux tiers des
accidents mortels recensés en transport commercial sur la période étudiée concernent des
aéronefs de moins de 20 sièges, dont certains, particulièrement meurtriers, ont concerné des
avions (Do-228, Beech-1900 et DHC-6) d?une capacité tout juste inférieure au seuil défini supra.
L?annexe en page 60 permet d?appréhender avec plus de précision les accidents des exploitants
français figurés sur le graphique suivant.
Partie 2
LA SÉCURITÉ AÉRIENNE EN FRANCE :
Transport commercial
Chiffres-clés de 2022
Transport commercial - France
(données du BEA)
Avions
2 accidents
Non mortels
Hélicoptères
1 accident
Non mortel
Ballons
2 accidents
Non mortels
14 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 15Rapport sur la sécurité aérienne 2022
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17Rapport sur la sécurité aérienne 202216 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Le paysage aéronautique
français : le transport
commercial
Les compagnies aériennes
La flotte de transports aériens
commerciaux
L?activité
La France compte plus d?une centaine d?entreprises dotées d?une
licence d?exploitation de transporteur aérien (hors exploitants
de ballons). On trouvera la liste de ces transporteurs ? de taille
variable ? à la page suivante du site Internet du ministère en
charge des Transports :
www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Liste_compagnies_
aeriennes_francaises_autorisees.pdf
Fin 2022, les aéronefs immatriculés en France exploités en
transport commercial étaient au nombre de 1 488 :
? 624 avions,
? 319 hélicoptères
? 545 ballons.
L?activité des exploitants d?aéronefs peut être mesurée à travers
divers indicateurs : nombre de vols, nombre de mouvements
aériens ou d?heures de vol, distance parcourue, etc. Toutefois, la
plupart des États ont pris l?habitude d?exprimer cette notion en
nombre d?heures de vol, un indicateur d?activité que la DGAC
connaît relativement bien pour le transport aérien commercial.
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Exploitants français :
bilan des accidents
et des incidents en
transport aérien
commercial
Cette partie du sous-chapitre consacré
à la sécurité des entreprises assurant
du transport aérien commercial dresse
le bilan des accidents (mortels et non
mortels) et des incidents ayant fait l?objet
d?une enquête de sécurité de la part
d?un organisme d?enquête, survenus aux
exploitants français dotés d?un certificat
de transporteur aérien (CTA), quel que soit
l?endroit du monde où ils se sont produits.
Elle distingue le groupe d?aéronefs
constitué des avions et des hélicoptères,
de celui des ballons, dont les modalités
d?exploitation sont différentes, et
qui a connu, en 2019, une évolution
réglementaire significative avec la Part-
BOP.
Pour ce qui concerne les accidents
et les incidents, l?analyse s?appuie
essentiellement sur des données fournies
par le BEA.
Note 1 : pour qualifier les évènements de sécurité qu?il est amené à traiter, le BEA
s?appuie sur la définition des termes « accident » (voir p. 61). Cette définition est reprise
par le règlement (UE) n°996/2010 du 20 octobre 2010 du Parlement européen et du
Conseil sur les enquêtes et la prévention des accidents et des incidents dans l?aviation
civile.
Note 2 : dans ce chapitre, ne sont pris en compte que les accidents ou incidents
survenus dans le cadre d?un service de transport commercial. Sont, de ce point de vue,
notamment exclus les vols de mise en place effectués par les opérateurs de transport
commercial, et les vols du type « baptême de l?air », « vol de découverte », « vol à
sensations », et les vols de transport commercial (de « A » vers « A ») dont l?objet n?est
pas le transport en tant que tel mais l?expérience du vol en elle-même.
Accidents d?avions ou d?hélicoptères : accidents
survenus en 2022
En 2022, le BEA a recensé 3 accidents ayant impliqué des exploitants français de l?aviation commerciale.
En 2021, deux accidents avaient été dénombrés.
Nota : signalons la survenue d?un accident d?un Jodel D140 exploité par Aérocime le 20 avril à Megève : cheval de bois à l?atterrissage
par vent arrière suivi d?une sortie latérale de piste ; cet évènement, bien qu?étant survenu en transport aérien commercial, est exclu de
ce tableau en application de la note 2 du 2.2.
Date Exploitant Lieu Appareil Résumé succinct Morts Phase de vol
1er
octobre
Transavia
France
Nantes
Atlantique
(44)
737-800 Atterrissage dur, endommagement du
train avant et du fuselage
0 Atterrissage
TABLEAU 2 :
Accidents survenus en 2022 à des exploitants français de l?aviation commerciale avions
Date Exploitant Lieu Appareil Résumé succinct Morts Phase de vol
29 mars SAF
Hélicoptères
DZ2
Les Deux-
Alpes (38)
EUROCOPTER-
EC135
Atterrissage dur sur une hélistation,
en montagne, en service médical
d?urgence
0 Atterrissage
TABLEAU 3 :
Accidents survenus en 2022 à des exploitants français de l?aviation commerciale hélicoptères
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https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Liste_compagnies_aeriennes_francaises_autorisees.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Liste_compagnies_aeriennes_francaises_autorisees.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/reglementation-exploitations-ballons-part-bop
https://www.ecologie.gouv.fr/reglementation-exploitations-ballons-part-bop
18 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 19Rapport sur la sécurité aérienne 2022
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2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Accidents mortels Accidents non mortels
Date Exploitant Lieu Appareil Résumé succinct Morts Phase de vol
16
septembre
France
Montgolfières
Le Liège
(37)
Cameron
A300
Atterrisage dur, blessure d?un passager 0 Atterissage
13 octobre Air Pegasus Bondy
(93)
Ultramagic
M105
Décollage intempestif du ballon
captif du fait d?une rafale de vent,
retombée et heurt avec le sol
0 Décollage :
atterissage
GRAPHIQUE 5 :
Avions et hélicoptères, évolution du nombre annuel d?accidents (mortels et non mortels) des exploitants
français de l?aviation commerciale entre 2012 et 2022 (données source : BEA)
TABLEAU 4 :
Ballons, accidents survenus en 2022 aux exploitants français de transport commercial (données source : BEA)
? Bilan des accidents survenus entre 2013 et 2022
Au cours de cette période de dix ans, le BEA fait état de 3 accidents mortels d?avions ou d?hélicoptères
ayant impliqué des exploitants français de l?aviation commerciale ; 8 personnes (passagers, membres
d?équipage ou tiers) ont trouvé la mort dans ces circonstances.
En plus des 3 accidents mortels mentionnés ci-dessus, 20 accidents sans conséquences mortelles (à bord
ou à des tiers) sont survenus au cours de la période. L?évolution de leur nombre total, année après année,
est représentée ci-dessous.
En 2022, le BEA a recensé deux accidents de ballon
ayant impliqué un opérateur français. Aucun n?a été
mortel.
Pour mémoire, le bilan de 2021 faisait état de trois
accidents, non mortels. Il était survenu au moment de
l?atterrissage, phase du vol qui apparaît ainsi comme
particulièrement sensible.
Le nombre limité d?accidents ne permet pas de dresser une typologie de ces accidents sur les dix années écoulées.
3
morts
4
morts
1
mort
Accidents de balllons
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Date Lieu d?occurence Appareil Résumé succinct
12 janvier 89 Yonne CESSNA - 525 Défaillance d?une chaîne anémo-altimétrique en croisière,
rapprochement avec un aéronef sans déclenchement du
système d?anti-collision
17 janvier Atlantique Nord AIRBUS - A330 Incapacité du commandant de bord, déroutement
10 février Pointe-à-Pitre
Guadeloupe
AIRBUS - A320 Perte des références visuelles lors d?une approche à vue de nuit,
déclenchement de l?alarme MSAW en base, approche finale
désaxée, interruption de l?approche
4 avril AD Hiva-Oa
Polynésie française
ATR - ATR72 -
200 - 212A
Cisaillement de vent, toucher dur sur la piste, remise des gaz
5 avril Paris CDG
95 Val-d?Oise
AIRBUS - A320 Approche déstabilisée, interruption de l?approche, difficultés
de contrôle de la trajectoire pendant la remise de gaz
10 avril Guadeloupe DE
HAVILLAND
- DHC6 - 400
- 400
Perte de séparation avec des parachutistes, lors de l?approche
23 mai Paris - Le Bourget
93 Seine-Saint-
Denis
BEECH - 90 Déviation de trajectoire en approche vers AD Le Bourget, perte
de contrôle momentanée, rapprochement avec un avion en
approche vers AD Paris-Charles de Gaulle
5 septembre 69 Rhône EMBRAER
ERJ175 -
BOEING B737
Perte de séparation sur piste
2 novembre Paris CDG
95 Val-d?Oise
AIRBUS - A320 Feu de batterie lithium en cabine lors de l?atterrissage
? Dix incidents graves
survenus en 2022 à des exploitants
français de l?aviation commerciale ont
fait l?objet d?une enquête de sécurité.
Incidents graves
survenus en 2022
faisant l?objet d?une
enquête du BEA
TABLEAU 5 :
Avions et hélicoptères : incidents graves survenus en 2022 aux exploitants français de l?aviation commerciale
faisant l?objet d?une enquête technique (données source : BEA)
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20 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 21Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Accidents et incidents survenus
en France à des exploitants
étrangers en transport
commercial
Accidents survenus en France aux
exploitants étrangers en 2022, et de 2013
à 2022
Au-delà de l?examen de la sécurité des exploitants français, le niveau
de sécurité aérienne en France est aussi à appréhender en prenant en
compte les accidents survenus dans notre pays aux exploitants étrangers
qui le desservent ou le survolent.
Selon les données du BEA, deux accidents et trois incidents classés graves
ayant impliqué des exploitants étrangers de transport commercial avion
sont survenus en France en 2022. Ils n?ont pas été mortels.
Les évènements du 24 septembre et du 20 novembres sont classés
comme accidents.
Un accident d?hélicoptère a causé la mort de deux personnes : 1 passager et le pilote.
? Accidents et incidents graves
survenus en 2022
Date Exploitant Lieu Appareil Résumé succinct Morts Phase de vol
24
septembre
Spain -
Swiftair
AD Montpellier
Méditerranée
BOEING 737 -
400
Sortie longitudinale de piste à
l'atterrissage
0 Atterrissage
20
novembre
Iceland -
Bluebird
Cargo
AD Paris-Charles
De Gaulle
BOEING 737-400 Heurt d'infrastructures lors
du roulage
0 Roulage
23 mai AirHub
Airlines
AD Paris-Charles
De Gaulle
AIRBUS A 320 QNH erroné quasi CFIT 0 Roulage
20 octobre Amélia AD Paris Orly EMBRAER 145 Sortie longitudinale de piste,
à l?atterrissage
0 Atterrissage
31 janvier EasyJet
Europe
Airline
GmbH
AD Bordeaux-
Mérignac
AIRBUS A 320 Autorisation d?atterrissage
sur une piste occupée par un
autre avion prêt au départ
0 Approche
TABLEAU 6 :
Accidents d'avions survenus en France en 2022 à des exploitants étrangers en transport commercial (données source : BEA)
TABLEAU 7 :
Accidents d'hélicoptères survenus en France en 2022 à des exploitants étrangers en transport commercial (données source : BEA)
Date Exploitant Lieu Appareil Résumé succinct Morts Phase de vol
25
novembre
Monacair Villefranche-
sur-Mer (06)
EUROCOPTER -
EC130 - T2
Collision avec le relief 2 Croisière
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Au cours de cette période de dix ans, les données du BEA font état de 15 accidents en France ayant impliqué des exploitants
étrangers dans le cadre d?activités de transport commercial.
Trois d?entre eux ont provoqué la mort de personnes à bord ; il s?agit des accidents suivants :
? accident de l?hélicoptère EC130 - T2 survenu en 2022 ;
? accident de l?hélicoptère AS350, survenu en 2020 ;
? accident de l?A320 de la compagnie allemande Germanwings, qui a eu lieu dans les Alpes du Sud en 2015.
? Bilan des accidents survenus entre 2013 et 2022
GRAPHIQUE 6 :
Évolution du nombre annuel d?accidents survenus en France entre 2013 et 2022 aux
exploitants étrangers de transport commercial (données source : BEA)
0
1
2
3
4
5
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Accidents non mortels
Accidents mortels
0
1
2
3
4
5
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Accidents non mortels
Accidents mortels
150
morts
1
mort
2
morts
Remarque : Les évènements
d?exploitants étrangers qui ne se
sont pas déroulés en France, même si
l?origine ou la destination du vol était
en France, ou si une partie des victimes
étaient françaises ou résidaient en
France, ne rentrent pas dans le cadre
de ce chapitre : c?est pourquoi n?est,
par exemple, pas mentionné l?accident
de la compagnie EgyptAir, reliant CDG
à l?aéroport international du Caire qui
s?est écrasé en mer Méditerranée le 19
mai 2016.
Partie 3
LA SÉCURITÉ AÉRIENNE EN FRANCE :
aviation générale et travail aérien
22 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 23Rapport sur la sécurité aérienne 2022
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24 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 25Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Le paysage de l'aviation
générale en France : aéronefs
enregistrés en France
Pour cette partie du rapport ont été pris en compte les seuls aéronefs
enregistrés1 en France. En faisant ce choix, qui est cohérent avec celui
effectué par les autres États, ne sont pas pris en compte les accidents
survenus à des avions enregistrés à l?étranger et exploités en réalité en
France. Cette question est en partie abordée dans la partie « Accidents
survenus en France à des aéronefs enregistrés à l?étranger »
(cf. glossaire).
1 Dans la suite du rapport, l?expression « aéronefs enregistrés en France » inclura, par
convention, ceux immatriculés en France ou portant des marques d?identification
française.
Les ULM représentent les deux tiers de la flotte d?aéronefs enregistrés en
France, contre un peu moins du quart pour ce qui concerne les avions.
Parmi les ULM, les paramoteurs (ULM de classe 1) occupent le premier
rang en nombre d?unités, suivis des multiaxes (ULM de classe 3), loin
devant les autres classes d?ULM.
Le secteur en quelques graphiques
GRAPHIQUE 7 :
Ventilation détaillée de la flotte française d?aéronefs et d?ULM
(données source : DSAC / OSAC)
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
ULM Classe 6 Hélicopères Ultra-légers
ULM Classe 5 Aérostat Ultra-légers
ULM Classe 4 Autogires
ULM Classe 3 Multiaxes
ULM Classe 2 Pendulaires
ULM Classe 1 Paramoteurs
Planeurs
Hélicoptères
Ballons
Avions
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0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Accidents survenus en 2022
En 2022, le BEA a reçu notification ou eu connaissance de 202 accidents
d?aviation générale ou travail aérien ayant impliqué des aéronefs enregistrés
en France.
Sur ce total, 39 accidents ont été mortels, comparé aux 36 accidents
mortels qui avaient été recensés en 2021.
Les accidents de 2022 ont entrainé la mort de 60 personnes à bord ou au
sol, un chiffre malheureusement supérieur aux 55 décès enregistrés en 2021.
Ces accidents mortels n?ont concerné que l?aviation générale, aucun
accident en travail aérien ne s?étant produit.
Bilan des accidents survenus en 2022
GRAPHIQUE 8 :
Aéronefs enregistrés en France : répartition des accidents
(mortels et non mortels) survenus en 2022 en aviation générale et
travail aérien selon les catégories d?aéronefs impliqués (données
source : BEA)
Avion
10 accidents mortels
21 morts
61 accidents non mortels
Hélicoptères
1 accident mortel
2 morts
11 accidents non mortels
ULM
25 accidents mortels
33 morts
83 accidents non mortels
Total
39 accidents mortels
60 morts
167 accidents non mortels
Planeur et
motoplaneur
3 accidents mortels
4 morts
12 accidents non mortels
Note : le nombre d?accidents non mortels est à
considérer avec prudence car la visibilité de ce type
d?évènement étant moindre que celle des accidents
mortels, certains accidents n?étant pas rapportés au
BEA.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
ULM Classe 1
paramoteurs
ULM Classe 2
pendulaires
ULM Classe 3
multiaxes
ULM Classe 4
autogires
ULM Classe 5
aérostats
ultra-légers
ULM Classe 6
hélicoptères
ultra-légers
Accidents mortels Accidents non mortels
Chiffres-clés de 2022
Aviation générale et travail aérien : aéronefs enregistrés en France
(données du BEA)
? Avions, hélicoptères, planeurs et ballons
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Avions Hélicoptères Planeurs Ballons
Accidents mortels Accidents non mortels
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Avions Hélicoptères Planeurs Ballons
Accidents mortels Accidents non mortels
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Avions Hélicoptères Planeurs Ballons
Accidents mortels Accidents non mortels
21
morts
71
12
2 morts
15
4 morts
? ULM (classes 1 à 6)
GRAPHIQUE 9 :
Accidents ULM (mortels et non mortels) survenus en 2022 selon
les classes d'ULM
4 morts 2 morts
22 morts
5 morts
Ces graphiques montrent qu?en 2022, les accidents d?avions et d?ULM de classe 3 (multiaxes) sont les plus nombreux. Une situation qui
s?explique notamment par la prévalence de ces deux catégories d?aéronefs dans la flotte française d?aviation générale.
Avions
Ballons
Hélicoptères
Planeurs
ULM Classe 1 paramoteurs
ULM Classe 2 pendulaires
ULM Classe 3 multiaxes
ULM Classe 4 autogires
ULM Classe 5 aérostats ultra-légers
ULM Classe 6 hélicoptères ultra-légers
ULM Classe 1
paramoteurs
ULM Classe 2
pendulaires
ULM Classe 3
multiaxes
ULM Classe 4
autogires
ULM Classe 5
aérostats
ultra-légers
ULM Classe 6
hélicoptères
ultra-légers
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27Rapport sur la sécurité aérienne 202226 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
? Typologie des accidents survenus en 2022
GRAPHIQUE 10 :
Aéronefs enregistrés en France : typologie des accidents survenus en 2022 en aviation générale et travail aérien (données source : BEA)
En 2022, les pertes de contrôle en vol (LOC-I) et les contacts anormaux avec
la piste demeurent prévalents et la typologie des accidents est semblable à celle des années
précédentes.
Une partie des accidents répertoriés n?a pas fait l?objet d?enquêtes de la part du BEA. Dans ces
cas, l?attribution des descripteurs repose sur des informations préliminaires, non validées par le
BEA. Il s?agit en particulier d?accidents non mortels impliquant des aéronefs listés dans l?annexe I
du Règlement (UE) n° 2018/1139 (les aéronefs listés dans cette annexe étant principalement les
aéronefs non certifiés : ULM, avions « à caractère historique », aéronefs de construction amateur,
aussi appelés « F-PAPA »).
À la date à laquelle ont été collectées les données pour rédiger ce rapport, la plupart des
enquêtes portant sur les accidents de 2022 n?étaient pas achevées. Il en résulte qu?un nombre
non négligeable de descripteurs n?étaient pas encore attribués ou complètement validés (et
classés « UNK »).
0% 5% 10% 15% 20% 25%
USOS: Undershoot/overshoot
RE: Runway excursion
LOC-G: Loss of control - ground
SCF-PP: powerplant failure or malfunction
ARC: Abnormal runway contact
GTOW: Glider towing related events
MED: Medical
LALT: Low altitude operations
TURB: Turbulence encounter
CTOL: Collision with obstacle(s) during take-off and landing
SCF-NP: System/component failure or malfunction [non-?
CFIT: Controlled flight into or toward terrain
F-POST: Fire/smoke (post-impact)
LOC-I: Loss of control - inflight
UNK: Unknown or undetermined
Accidents mortels Accidents non-mortels
0% 5% 10% 15% 20% 25%
USOS: Undershoot/overshoot
RE: Runway excursion
LOC-G: Loss of control - ground
SCF-PP: powerplant failure or malfunction
ARC: Abnormal runway contact
GTOW: Glider towing related events
MED: Medical
LALT: Low altitude operations
TURB: Turbulence encounter
CTOL: Collision with obstacle(s) during take-off and landing
SCF-NP: System/component failure or malfunction [non-?
CFIT: Controlled flight into or toward terrain
F-POST: Fire/smoke (post-impact)
LOC-I: Loss of control - inflight
UNK: Unknown or undetermined
Accidents mortels Accidents non-mortels
? Éléments d'analyse
L?exposé de la sécurité d?une année juste écoulée est un exercice
imprécis alors que les rapports d?enquêtes sur les accidents
et les évènements graves ne sont pas encore publiés. Il est
néanmoins possible d?énoncer ce qui caractérise les accidents les
plus marquants. De plus, les causes générales, appréhendées et
bien connues depuis des années, méritent d?être rappelées.
Pour l?avion on retiendra deux accidents mortels ayant touché
des passagers, dans des contextes pourtant encadrés par des
règles ou des principes spécifiques. L?un avec des passagers
mis en relation avec un pilote par une plateforme dédiée à
la réalisation de vols à frais partagés, et un autre en vol de
découverte avec quatre passagers, dont deux adolescents,
survenu en environnement montagneux. Deux autres accidents
mortels se sont produits en environnement montagneux.
L?effet d?entrainement déjà identifié par le passé, lors de
vols entrepris à plusieurs appareils, fait partie du scénario
malheureusement trop habituel d?un accident mortel où la
dégradation des conditions météorologiques avec « objectif
destination » tient aussi sa part.
L?évaluation trop optimiste des conditions météorologiques pour
un vol local, sans prise en compte des effets du vent est aussi à
l?origine d?un accident mortel.
Par ailleurs, il est notable qu?une passagère non-pilote a réussi
à poser un avion en campagne suite à l?incapacité, à la perte de
connaissance et au décès du pilote.
Pour le planeur, les 5 accidents entrant pour le moment dans
la catégorie « pertes d?ascendances - LOLI » n?ont pas eu de
conséquences fatales. Des trois accidents mortels, l?un entrerait
dans la catégorie « Collision avec un obstacle au décollage ou
à l?atterrissage », mais tous trois entrent aussi dans la catégorie
« inconnu - UNK ».
Les accidents mortels en ULM connaissent une échappée en
2022. Bien que ces variations importantes d?une année sur l?autre
soient habituelles, on note une tendance à l?accroissement des
accidents mortels en ULM ces quatre dernières années. Il est
notable que l?âge des pilotes et des instructeurs impliqués dans
des accidents mortels est souvent élevé.
À la date de rédaction de ce rapport, 58% des accidents mortels
de 2022 entrent dans la catégorie « Inconnu - UNK ».
S?agissant des causes, on peut avancer, sur la base des éléments
connus :
Des pilotes d?avion se mettent à l?ULM, qu?ils perçoivent à
tort comme moins exigeant, dans lequel ils pensent que leurs
compétences ne seront pas particulièrement éprouvées.
Il n?est pas rare que le rapport poids / puissance pour un ULM
de classe 3 soit souvent inférieur de 25% à celui d?un avion
certifié, ce qui en fait des machines vives, avec peu d?inertie, très
manoeuvrables. Cela expliquerait qu'une part substantielle des
accidents mortels surviennent au décollage, dans la phase de
montée initiale.
Des machines légères, ayant des vitesses d?approche faibles
sont aussi particulièrement vulnérables aux phénomènes
aérologiques, dont le plus fréquent est le masquage du vent
associé à la génération de turbulences par des obstacles, qui
peuvent être très proches sur les terrains peu normés.
Les exigences réglementaires européennes pour le
renouvellement d?une qualification sur un avion monomoteur
basique, les remises à niveau théorique et pratique exigées,
peuvent inciter des pilotes ayant eu une interruption longue de
la pratique de l?avion léger à se tourner vers l?ULM. La classe 3,
multiaxes, s?apparente aux avions légers, ce qui peut donner
l?illusion d?une adaptation possible sans transition. Un certificat
d?aptitude médical n?est pas requis pour piloter un ULM, ce qui
peut attirer les pilotes ayant perdu leur aptitude médicale pour
l?avion, dont certains plutôt âgés. Les privilèges du brevet ne
périment pas et le coût horaire d?un ULM est inférieur à celui des
machines certifiées. Autant d?arguments attractifs.
Pour l?hélicoptère, les deux accidents mortels de 2022 survenus
en France, dont un à un hélicoptère immatriculé à l?étranger,
entrent dans la catégorie « Collision en vol contrôlé avec la
surface - CFIT ». Les rapports d?enquêtes du BEA permettent de
tirer des enseignements de ces deux accidents.
Inconnu ou indéterminé
Perte de contôle - en vol
Incendie/fumée (après impact)
Impact sans perte de contrôle
Panne ou mauvais fonctionnement d'un circuit
ou d'un composant (hors groupe motopropulseur)
Collision/quasi-collision avec des obstacles
Passage dans une zone de turbulence
Vol à basse altitude
Médical
Problème lié au remorquage
Contact anormal avec la piste ou le sol
Panne ou mauvais fonctionnement d'un circuit
ou d'un composant (groupe motopropulseur)
Perte de contrôle - au sol
Sortie de piste
Atterrissage trop court/trop long
26
35
29
41
25
28
49
29
31
36
39
0
5
10
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50
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Nombre d'accidents mortels Linéaire (Nombre d'accidents mortels)
26
35
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41
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2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Nombre d'accidents mortels Linéaire (Nombre d'accidents mortels)
26
35
29
41
25
28
49
29
31
36
39
0
5
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15
20
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30
35
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2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Nombre d'accidents mortels Linéaire (Nombre d'accidents mortels)
PA
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3
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28 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 29Rapport sur la sécurité aérienne 2022
? Les accidents mortels
? Les accidents mortels par types d'aéronefs
Au cours des 10 dernières années, le nombre annuel d?accidents mortels a connu des variations marquées.
Il s?inscrit néanmoins en légère hausse.
L?année 2022 se situe au-dessus de la moyenne de la période. L?objectif stratégique en aviation légère, qui
est de réduire de manière significative le nombre d?accidents mortels d?aéronefs enregistrés en France,
n?est donc pas atteint.
Régression Linéaire (Nombre d'accidents mortels)
Les pages qui suivent détaillent cette évolution par type d?aéronefs, d?une part pour les aéronefs certifiés
(avions, hélicoptères et planeurs), d?autre part pour chacune des six classes d?ULM.
GRAPHIQUE 11 :
Aéronefs enregistrés en France : évolution annuelle et tendancielle du nombre d?accidents mortels entre 2012 et 2022 ; le
nombre de morts (total bord + tiers) est mentionné pour chaque année (données BEA)
GRAPHIQUE 12 :
Aéronefs enregistrés
en France : évolution
du nombre annuel
d?accidents mortels
en aviation générale
et travail aérien entre
2012 et 2021 par
catégorie d?aéronefs
(hors ULM) (données
source : BEA)
49
morts
44
morts
57
morts
32
morts
40
morts
73
morts
44
morts
57
morts
56
morts
60
morts
? l'ensemble des accidents
Sur les 25 accidents mortels d?ULM survenus en 2022 (en hausse par rapport aux 20 accidents de 2021),
les deux tiers - soit 16 - ont concerné des ULM multiaxes (classe 3). Il s?agit de la catégorie d?ULM qui,
historiquement, enregistre le plus grand nombre d?accidents mortels, comme le montre le graphique ci-
dessous, qui permet une comparaison entre les six différentes classes d?ULM.
La prise en compte de l?ensemble des accidents - mortels et non mortels - portés à la connaissance du
BEA, fait ressortir une baisse relative de leur nombre au cours des dix dernières années.
A contrario, les accidents mortels enregistrent une tendance légèrement haussière sur la période.
GRAPHIQUE 13 :
Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents mortels en aviation générale et
travail aérien entre 2013 et 2022 par classes d?ULM (données BEA)
GRAPHIQUE 14 :
Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents (mortels et non mortels) entre
2013 et 2022 (données BEA)
0
50
100
150
200
250
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Accidents mortels
Accidents non mortels
Tendance sur la période (accidents mortels)
Tendance sur la période (accidents non mortels)
0
50
100
150
200
250
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Accidents mortels
Accidents non mortels
Tendance sur la période (accidents mortels)
Tendance sur la période (accidents non mortels)
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Avions Hélicoptères Planeurs
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
0
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8
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14
16
18
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
ULM Classe 1
paramoteurs
ULM Classe 2
pendulaires
ULM Classe 3
multiax es
ULM Classe 4
autogires
ULM Classe 6
hélicoptères
ultra-légers
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la
sh
31Rapport sur la sécurité aérienne 202230 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Typologie des accidents survenus entre 2013 et 2022
Le graphique qui suit détaille la typologie des accidents survenus ces dix dernières années. Il a été
volontairement limité aux caractéristiques typologiques les plus fréquemment constatées. On note que le
descripteur le plus fréquemment cité dans les accidents mortels est la perte de contrôle en vol (LOC-I), loin
devant les incendies/fumées post-impact (F-POST), les vols à basse hauteur (LALT) et les impacts sans perte
de contrôle (CFIT).
Les contacts anormaux avec la piste (ARC), les sorties de piste (RE) et les pertes de contrôle au sol (LOC-G)
sont très nombreux mais occasionnent moins de conséquences mortelles.
*établie sur la base de la typologie standard des événements de sécurité (voir p. 62)
GRAPHIQUE 15 :
Aéronefs enregistrés en
France : typologie* des
accidents survenus en
aviation générale/travail
aérien entre 2013 et
2022 (données BEA)
0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% 18% 20%
BIRD: Birdstrike
NAV: Navigation error
F-NI: Fire/smoke (non-impact)
MAC: Airprox/ ACAS alert/ loss of separation/?
RAMP: Ground Handling
TURB: Turbulence encounter
AMAN: Abrupt maneuvre
GTOW: Glider towing related events
UIMC: Unintended flight in IMC
GCOL: Ground Collision
CFIT: Controlled flight into or toward terrain
OTHR: Other
USOS: Undershoot/overshoot
LOLI: Loss of lifting conditions en-route
FUEL: Fuel related
LALT: Low altitude operations
CTOL: Collision with obstacle(s) during take-off?
RE: Runway excursion
UNK: Unknown or undetermined
SCF-NP: System/component failure or?
LOC-G: Loss of control - ground
SCF-PP: powerplant failure or malfunction
LOC-I: Loss of control - inflight
ARC: Abnormal runway contact
Accidents mortels Accidents non-mortel
0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% 18% 20%
BIRD: Birdstrike
NAV: Navigation error
F-NI: Fire/smoke (non-impact)
MAC: Airprox/ ACAS alert/ loss of separation/?
RAMP: Ground Handling
TURB: Turbulence encounter
AMAN: Abrupt maneuvre
GTOW: Glider towing related events
UIMC: Unintended flight in IMC
GCOL: Ground Collision
CFIT: Controlled flight into or toward terrain
OTHR: Other
USOS: Undershoot/overshoot
LOLI: Loss of lifting conditions en-route
FUEL: Fuel related
LALT: Low altitude operations
CTOL: Collision with obstacle(s) during take-off?
RE: Runway excursion
UNK: Unknown or undetermined
SCF-NP: System/component failure or?
LOC-G: Loss of control - ground
SCF-PP: powerplant failure or malfunction
LOC-I: Loss of control - inflight
ARC: Abnormal runway contact
Accidents mortels Accidents non-mortel
GRAPHIQUE 16 :
Aéronefs enregistrés en France : typologie* des accidents en aviation générale et travail aérien survenus en
2022 comparée à la période 2013-2022 (données BEA)
Le graphique
qui suit donne
une autre
représentation
de la typologie
des accidents
survenus ces
dix dernières
années.
Il a été obtenu en
croisant la gravité
et la fréquence des
principaux descripteurs
typologiques. Cet
exercice permet
de situer l?année
2022 en termes de
typologie d?accidents
en comparaison à la
moyenne de la décennie
écoulée.
F-POST
CFIT
GTOW
UNK
LOC-I
LALT
ARC
CTOL
SCF-NP
SCF-PP
LOC-G
RE
GCOL
ATM F-POST
UIMC
LOC-I
UNK
MED
LALT
TURB
ICE
MAC
GTOW
CTOL
SCF-PP
ARC
WSTRW
0%
5%
10%
15%
20%
25%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
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en
ts
)
Gravité (nombre d'accidents mortels d'une catégorie/nombre total d'accidents de la
catégorie)
2022 2013-2022
*établie sur la base de la typologie standard des événements de sécurité (voir p.35). Dans un souci de
clarté, seules les catégories les plus significatives ont été représentées.
©
G
re
g
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U
n
sp
la
shContact anormal avec la piste ou le sol
Perte de contrôle - en vol
Panne ou mauvais fonctionnement d'un circuit ou d'un composant
(groupe motopropulseur)
Perte de contrôle - au sol
Panne ou mauvais fonctionnement d'un circuit ou d'un composant
(hors groupe motopropulseur)
Inconnu ou indéterminé
Sortie de piste
Collision/quasi-collision avec des obstacles
Vol à basse altitude
Problème lié au carburant
Perte des conditions de portance (planeur)
Atterrissage trop court/trop long
Autre
Impact sans perte de contrôle
Collision au sol
Conditions IMC imprévues
Problème lié au remorquage
Manoeuvre brusque
Passage dans une zone de turbulence
Manoeuvre au sol
Collision/quasi-collision en vol
Incendie/fumée (sans impact)
Erreur de navigation
Péril aviaire
Accidents mortels Accidents non-mortels
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1
2
1
1
4
4
4
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
Canada
Germany
Malta
South Africa
Switzerland
United Kingdom
United States
32 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 33Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Aviation générale et travail aérien : aéronefs
enregistrés à l'étranger
Comme en transport public, pour appréhender pleinement le niveau de sécurité de l?aviation générale en France, il
convient également de prendre en considération les accidents survenus dans notre pays aux aéronefs enregistrés à
l?étranger. Cela prend d?autant plus de sens qu?un nombre important d?aéronefs enregistrés à l?étranger (États-Unis
et Allemagne, en particulier) évoluent régulièrement en France.
Les données détenues par le BEA font apparaître que 17 accidents impliquant des aéronefs enregistrés à l?étranger
se sont produits en France courant 2022.
Les nations d?immatriculation des avions accidentés sont indiquées dans le tableau ci-dessous.
États-Unis
Royaume-Uni
Suisse
Afrique du Sud
Malte
Allemagne
Canada
Aéronefs immatriculés à l'étranger : accidents survenus en France
en 2022
Avions
13 accidents
Non mortels
Hélicoptères
1 accident
Non mortel
Planeurs et
motoplaneurs
3 accidents
Non mortels
Chiffres-clés de 2022
Aviation générale et travail aérien : aéronefs immatriculés à l'étranger
(données du BEA)
GRAPHIQUE 17 :
Nombre d?accidents, classés par Etats, d?aéronefs enregistrés à l?étranger et exploité en aviation générale ou en
travail aérien (données source : BEA)
© Richard Metzger - DGAC/STAC
Si l?on prend en compte l?ensemble
des accidents (mortels et non
mortels), la tendance semble très
légèrement baissière sur la période
(voir graphique ci-dessous), les
périodes de hausse succédant aux
périodes de baisse autour d?une
moyenne d?environ 21 accidents
par an.
Aéronefs enregistrés
à l'étranger :
comparaison avec la
période 2013-2022
GRAPHIQUE 18 :
Évolution du nombre annuel d?accidents survenus en France entre 2013 et 2022 aux aéronefs enregistrés à
l?étranger et exploités en aviation générale/travail aérien (données source : BEA)
Avec 17 accidents, la
situation s'est améliorée
en 2022.
0
5
10
15
20
25
30
35
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
mortels non mortes Linéaire (mortels) Linéaire (non mortes)
C
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ri
s
Le
ip
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n
sp
la
sh
non mortels (non mortels)
Tendance
sur la période
(accidents non mortels)
Tendance
sur la période
(accidents mortels)
Accidents
non-mortels
Accidents
mortels
Partie 4
PROGRAMMME DE SÉCURITÉ DE L'ÉTAT
34 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 35Rapport sur la sécurité aérienne 2022
©
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0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000
Compagnies
PSNA + AFIS
Aéroports
Autre
BEA
Nombre de compte-rendu
©
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37Rapport sur la sécurité aérienne 202236 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Le programme de
sécurité de l'État
Le programme de sécurité de l?État (PSE)
est un ensemble intégré de règlements et
d?activités qui visent à améliorer la sécurité
de l?aviation en France. À ce titre, le PSE
implique l?ensemble de la communauté
aéronautique. Les structures du PSE
français sont en place depuis plus de
15 ans. Les principaux documents relatifs au
PSE peuvent être consultés sur internet .
Au PSE se trouve rattaché un plan national
de sécurité, qui fixe des objectifs ou des
orientations à cinq ans dans les domaines
du transport commercial et de l?aviation
légère. Le plan actuellement en vigueur est
« Horizon 2023 ».
Par ailleurs une profonde mise à jour du
manuel du PSE a été réalisée en 2022.
Ce manuel décrit l?organisation, les
responsabilités et les ressources mises
en place pour assurer le fonctionnement
efficace du PSE.
La page traitant du programme de sécurité
de l?état est disponible sur le lien
https://www.ecologie.gouv.fr/programme-
securite-letat .
2 https://www.ecologie.gouv.fr/programme-securite-letat
La base de données
ECCAIRS France
Après la chute brutale de 2020 due à la baisse d?activité, le nombre de
notifications a atteint un record en 2022, en dépit d?un trafic qui n?a pas
intégralement retrouvé son niveau d?avant crise.
Les diverses catégories d?organismes qui notifient le font toujours à peu
près dans les mêmes proportions que précédemment.
GRAPHIQUE 19 :
Provenance des comptes rendus d?événements notifiés en 2022 à la DSAC
GRAPHIQUE 20 :
Évolution du nombre annuel de comptes rendus d?évènements notifiés à
la DSAC
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000 40 000
BEA
Autres
Aéroports
PSNA + AFIS
Compagnies
https://www.ecologie.gouv.fr/programme-securite-letat .
https://www.ecologie.gouv.fr/programme-securite-letat .
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38 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 39Rapport sur la sécurité aérienne 2022
La promotion de la sécurité
Objectif sécurité est le label de promotion de la sécurité
de la DSAC. Il regroupe toutes les publications visant à fournir
à chaque acteur aéronautique des informations utiles et
nécessaires à connaître, dans un objectif d'amélioration continue
de la sécurité aérienne. Au travers de l'exploitation et de l'analyse
des données et informations de sécurité de toute provenance
(incidents notifiés par les opérateurs, rapports d'enquêtes,
médias, etc.), il a pour ambition d'améliorer la conscience
collective des enjeux de sécurité et de participer ainsi au
développement d'une culture partagée en la matière.
Sous le label « Objectif sécurité », la DGAC publie les veilles
sécurité qui présentent de façon synthétique une sélection de
rapports d?enquête, les REX incidents qui mettent en lumière des
évènements riches en enseignements et le bulletin qui développe
des thématiques de sécurité en profondeur.
À ces publications généralistes s?ajoutent TARMAC qui traite
de l?assistance en escale et SAFAER qui développe de bonnes
pratiques dans le domaine de la sécurité aéroportuaire.
La page « objectif sécurité » est disponible sur le lien
https://www.ecologie.gouv.fr/objectif-securite
Les infos sécurité DGAC
Le portail sécurité de l'aviation
légère
Les infos sécurité sont des documents proposant des actions
de nature à améliorer la sécurité au bénéfice d?un ou plusieurs
secteurs de l?aviation civile. Elles sont établies dans le but d?attirer
l?attention de ces entités sur un risque particulier et peuvent
leur proposer des actions, sans que celles-ci soient assorties
d?obligations réglementaires de mise en oeuvre.
En 2022, la DGAC a publié les informations sécurité disponibles
sur le lien suivant : https://www.ecologie.gouv.fr/info-securite-dgac
? Info sécurité 2022/01 : Maîtrise des risques associés aux
opérations sol dans un contexte de forte reprise d?activité
? Info sécurité 2022/02 : Cohabitation, règles de bonne
conduite, courtoisie, respect des autres aéronefs
? Info sécurité 2022/03 : Maîtrise des risques associés aux
conditions météorologiques de forte chaleur
? Info sécurité 2022/04 : Apport pour la sécurité des vols des
données collectées lors d?observations de vols en ligne
La DSAC travaille avec les fédérations du CNFAS, conseil national
des fédérations aéronautiques et sportives, à traiter des risques
identifiés à travers les événements de sécurité notifiés, ainsi qu?à
travers l?exploitation des rapports du BEA. De nombreux risques
de sécurité à l?origine des événements et accidents d?aviation
légère ont déjà fait l?objet de productions disponibles sur le
portail sécurité, qui continuera de s?étoffer en 2022.
Le portail sécurité de l?aviation légère est disponible à l?adresse
suivante : www.securitedesvols.aero .
Objectif
Sécurité
Le réseau sécurité aérienne France
Créé en 2011, le Réseau sécurité des vols France, rebaptisé fin
2021 réseau sécurité aérienne France (RSAF) est un think-tank
ouvert aux acteurs de l?aéronautique français : compagnies
aériennes, prestataires de la circulation aérienne, organismes de
maintenance, aéroports, centres de formations, autorité DSAC,
chercheurs et experts de tout domaine.
Le RSAF a pour vocation la mise en relation des acteurs du
secteur aéronautique et ainsi leur permettre d?échanger sur
des sujets de préoccupation en lien avec la sécurité aérienne.
Construit sur le principe de la confiance, de la liberté de parole
et de la plus rigoureuse confidentialité, le réseau identifie des
risques, les analyse et propose des solutions concrètes et positives
pour les maîtriser.
Les actions produites par le réseau viennent ainsi renforcer les
outils réglementaires et de surveillance déjà mis en place par
l?autorité.
La confiance, installée dans la durée, est contractualisée par la
signature d?une charte de confidentialité stricte. Elle garantit le
bon fonctionnement du réseau ainsi que l?utilisation sécurisée
des données échangées par un engagement formel de chaque
organisation présente.
Le Réseau Sécurité Aérienne France totalise environ 500 membres
qui se répartissent au sein de 6 réseaux :
? Le réseau transport commercial
? Le réseau maintenance
? Le réseau hélicoptères
? Le groupe de réflexion facteurs humains
? Le réseau aéroports
? Le réseau formation
En plus de dix années d?existence, le réseau a été à l?origine de la
réalisation de nombreuses analyses et supports, principalement
dans le domaine de la promotion de la sécurité.
Les responsables de chaque groupe sont des membres issus de
l?industrie aéronautique et non de l?autorité. Ce positionnement
centré sur les « utilisateurs » facilite les échanges et permet
à l?autorité de disposer d?une image complète du secteur
aéronautique.
Ces échanges permettent aussi à l?autorité de faire remonter à
l?AESA des points saillants de sécurité.
Depuis décembre 2021, une réunion annuelle dénommée
« Réseau des Réseaux » a été mise en place. Présidée par le
directeur de la sécurité de l?aviation civile, cette instance permet
aux différents responsables de s?imprégner des sujets des autres
groupes et d?échanger sur les sujets reconnus d?intérêt par tous
les domaines de l?aérien.
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https://www.ecologie.gouv.fr/objectif-securite
http://www.securitedesvols.aero
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40 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 41Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Le symposium DSAC
La DSAC organise
chaque année un
symposium sur
une thématique de
sécurité des vols.
Lors de cette rencontre
annuelle, l?autorité de
surveillance et les opérateurs
d?aviation civile ont l?occasion
de débattre d?un sujet qui
aura été jugé particulièrement
pertinent.
En 2022, le thème fut celui
de la maîtrise des risques
en cabine des avions
commerciaux : une première
dans l?histoire de ces
symposiums.
Ce travail collaboratif de
grande ampleur a impliqué
plusieurs compagnies
aériennes, des centres de
formations, des assistants en
escale, l?UAF, des chercheurs,
des agents de la DSAC et de
l?AESA.
Une partie de ces travaux est
aussi le fruit d?un travail réalisé
en 2020 et 2021 notamment
par le Réseau Sécurité
Aérienne France.
L?actualité récente nous a rappelé à quel point la sécurité cabine
est au coeur de nos préoccupations avec :
? Les perturbations rencontrées ces dernières années lors de la
crise COVID, la cabine se trouvant en première ligne des impacts
sanitaires sur l?exploitation, avec tout ce que ça comporte de
risque d?irritants, de perturbations systémiques ou dans le travail
quotidien, puis la phase de très forte reprise qui a présenté de
nombreux enjeux et donné une nouvelle tournure au métier de
PNC, que nous avons exploré au cours de ce symposium ;
? les évènements récents de sortie de piste à Orly ou les
accidents de Bukoba en Tanzanie et celui de Lima au Pérou
qui nous rappellent l?importance de maîtriser les procédures
d?évacuation d?urgence dans les accidents dits « survivables »
comme derrière barrière de récupération ;
? l?inconfort et les perturbations qu?occasionnent les incivilités
et les comportements à risques occasionnés par les passagers
perturbateurs, sans négliger les irritants que constituent le
foisonnement de règles concernant les bagages de cabine, mais
que nous avons considérés sous le prisme de la maîtrise des
risques.
Pour accompagner la richesse de ces échanges, un large éventail
de documentation a été réalisé : un guide, des vidéos, des
affiches, une pochette destinée à conserver sur soi les objets
indispensables à un voyage en avion. L ?intégralité de la journée a
été enregistrée en français, retranscrite en anglais.
Au bilan, 564 dont 43 anglophones inscrits, 354 participants
en distanciel, 125 participants dans l?amphithéâtre de la DGAC
à Farman, 43 participants en replay dont 17 anglophones, 90
questions posées, 390 votes et une satisfaction clients mesurée à
5,4/6.
L?ensemble des livrables est disponible à l?adresse https://www.
ecologie.gouv.fr/symposium-securite
Les travaux du symposium nous renvoient donc vers un très large
éventail de risques. Des risques qui ne peuvent s?anticiper et se
gérer qu?au travers :
? D?organisations suffisamment agiles pour s?adapter aux
changements d?environnements et aux contextes nouveaux, grâce
à leurs systèmes de gestion de la sécurité ;
? D?acteurs de première ligne formés et entrainés à appliquer
les procédures prévues tout en s?adaptant en temps réel aux
situations nouvelles ;
? D?une culture de sécurité commune favorisant les remontées
d?informations et les échanges entre les acteurs et les
organisations ;
? D?une culture de sécurité qui met l?accent sur les interfaces
entre différents acteurs incluant ceux de la sûreté et de
l'assistance en escale que l?on retrouve particulièrement dès qu?il
s?agit de co-activité autour des avions.
ILLUSTRATION 1 :
Affiche officielle du
Symposium 2022
ILLUSTRATION 2 :
Affiche développée dans le cadre du Symposium 2022
Bilan du plan horizon 2023
Le plan national pour la sécurité aérienne « Horizon » constitue
un engagement de l?État à traiter des sujets d?amélioration de
la sécurité afin de viser l?atteinte des objectifs stratégiques en
matière de sécurité aérienne. Le plan Horizon contient trois
grands domaines que sont le pilotage de la sécurité, les axes
opérationnels et l?aviation légère. Ce plan, dont la version actuelle
couvre la période 2019-2023, fixe des objectifs d?amélioration de
la sécurité à cinq ans.
À moins d?un an de l?échéance du plan H2023, le degré
d?avancement des actions décidées à l?origine du plan est
d?environ 90% avec de nombreuses actions déjà achevées.
L?année 2023 sera consacrée à la préparation de son successeur,
le plan H2028, qui couvrira la période 2024-2028. En plus de
l?analyse des données de sécurité et d?une consultation interne,
la DSAC a entrepris une consultation des opérateurs français tout
en prenant en compte les sujets de sécurité identifiés par l?AESA
dans l?EPAS afin d?identifier les problématiques de sécurité qui y
seront intégrées. Tout comme le plan H2023, H2028 prendra en
compte l?évolution du contexte aéronautique et réglementaire en
intégrant des sujets liés aux ressources allouées à la sécurité, tant
humaines que financières, les interfaces sécurité/environnement,
la cybersécurité, ainsi que l?émergence des nouvelles technologies
(VTOL, U Space). Ce plan verra également une évolution de sa
structure et de son contenu et contiendra une description du
contexte opérationnel, l?évolution des indicateurs stratégiques
du PSE, et une évolution de la cartographie des risques qui y sera
annexée.
Une recommandation de sécurité est une proposition formulée
par une autorité d?enquête sur la base de renseignements
résultant d?une enquête ou d?une étude, en vue de prévenir des
accidents ou incidents. Ainsi, la recommandation est un des
outils du BEA pour l?amélioration de la sécurité, notamment dans
le domaine de l?exploitation commerciale, objet d?actions de
surveillance plus étroites.
Le BEA adresse la plupart de ses recommandations, soit à une
autorité de l?aviation civile d?un État, soit à l?Agence Européenne
de la Sécurité Aérienne (AESA) soit à une organisation
directement. En général, elles mettent en lumière des carences
de sécurité identifiés lors des enquêtes et recommandent
que des actions soient entreprises pour prévenir la survenue
d?occurrences ayant des caractéristiques similaires.
Les dispositions du règlement européen3 sur les enquêtes
et la prévention des accidents et des incidents imposent,
pour les États membres de l?Union, que les destinataires de
recommandations de sécurité en accusent réception et informent
l?autorité émettrice, responsable des enquêtes, des mesures
prises ou à l?étude.
Puis l?autorité d?enquête doit faire savoir au destinataire si elle
considère sa réponse comme adéquate ou, si ce n?est pas le cas,
d?en communiquer les raisons.
Afin de suivre de manière efficace et continue ce processus
particulier lié aux recommandations de sécurité, le BEA a mis en
place un comité de validation et de suivi des recommandations,
depuis leur élaboration jusqu?à leur clôture par leurs
destinataires. Le COREC (COmité des RECommandations),
Le suivi des recommandations de sécurité
présidé par le directeur du BEA, se réunit mensuellement pour
analyser, approuver les projets de rapports d?enquêtes et de
recommandations et donner son avis sur les réponses transmises
au BEA par les destinataires des recommandations.
Les dispositions du Code de l?aviation civile imposent au
ministre chargé de l?aviation civile de publier chaque année les
actions qu?il met en oeuvre à la suite des recommandations de
sécurité émises par le BEA et de justifier tout écart avec ces
recommandations.
Conformément à ces dispositions, la DGAC présente sur le site
Internet du ministère en charge des transports les suites données
aux recommandations qui lui sont adressées, selon un classement
basé sur l?année de publication du rapport d?enquête à l?origine
de ces recommandations. Le degré d?avancement du traitement
de chacune d?elles est mentionné. Il arrive que la DGAC ne donne
aucune suite à certaines recommandations ; dans ce cas, les
raisons qui motivent ce choix sont explicitées.
Au niveau européen, le système d'information sur les
recommandations de sécurité (SRIS) constitue le référentiel des
recommandations de sécurité dans l'aviation. C?est le moyen
centralisé et normalisé de recueil de partage et d?analyse des
recommandations de sécurité.
Site internet du ministère :
https://www.ecologie.gouv.fr/recommandations-securite
Portail SRIS :
https://sris.aviationreporting.eu/safety-recommendations
3 Règlement (UE) N° 996/2010 du Parlement européen et du Conseil du 20 octobre 2010 sur les enquêtes et la prévention des accidents et des incidents
dans l?aviation civile
https://www.ecologie.gouv.fr/symposium-securite
https://www.ecologie.gouv.fr/symposium-securite
Partie 5
ANALYSE DE QUELQUES THÈMES
DE SÉCURITÉ
dans le cadre
du programme de sécurité de l'État
42 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 43Rapport sur la sécurité aérienne 2022
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44 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 45Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Le plan national de sécurité, rattaché au PSE, fixe des priorités
jusqu?en 2023, notamment dans les domaines du transport
aérien commercial et de l?aviation légère. Le plan actuellement
en vigueur s?intitule « Horizon 2023 » : sa genèse et son contenu
avaient été évoqués dans le rapport sur la sécurité aérienne 2018.
Parallèlement à la mise en place de ce plan d?action à moyen
terme, des actions ? notamment de promotion de la sécurité ?
ont été menées dans le courant de l?année 2022 dans le cadre
de thématiques déjà identifiées. Quelques-uns de ces sujets sont
traités dans les pages qui suivent :
? La bonne prise en compte du calage altimétrique au QNH
? La mise en oeuvre de l?ERCS
? Étude sur les menaces cyber
La mesure de l?altitude est un sujet qui
a l?âge de l?aviation. Ce paramètre est
essentiel pour assurer un positionnement
vertical approprié, permettant tout à la
fois l?anti-collision entre aéronefs séparés
verticalement, la prévention des collisions
avec le sol ou avec les obstacles, ou
tout simplement d?assurer la trajectoire
opérationnelle optimale, tenant compte
des limitations avion, des planchers de
stabilisation, des hauteurs associées aux
procédures d?approche, voire le respect de
limitations de nuisance, par exemple.
L?altitude est mesurée à partir d?un
baromètre qui convertit la pression en
altitude, suivant une loi d?étalonnage
standardisée. Mais l?atmosphère n?étant
pas uniforme, il est nécessaire de convertir
la pression mesurée en décalant la
référence pour s?ajuster à ses variations.
De ce fait, le décalage de référence
altimétrique devient critique pour
garantir le bon positionnement vertical de
l?aéronef. Comme tout paramètre variable,
le QNH (calage altimétrique permettant
d?afficher, au sol, l?altitude topographique
de l?aéroport) est exposé à plusieurs
sources d?erreurs tout au long de la chaîne
de transmission et d?utilisation. Pour éviter
les conséquences graves d?une erreur, de
nombreuses barrières (en conception, en
utilisation, en procédures etc.) ont été
mises en place au fil du temps.
Si le sujet n?est pas nouveau, le
développement de nouveaux types
d?approches comme par exemple les
approches RNP sans guidage vertical,
et la survenue de plusieurs incidents
graves (dont deux se sont produits en
France en 20214 et 20225 ) ont amené la
Contributions de la DGAC
La bonne prise en compte du calage altimétrique au QNH
communauté aéronautique tout entière
à porter un regard nouveau sur cette
vulnérabilité, parce que leur déroulement
a souligné la dissymétrie entre une
erreur non rare et ses conséquences
potentiellement catastrophiques, et
que les nombreuses barrières mises en
place peuvent, elles aussi, être toutes
prises successivement en défaut. Ces
évènements ont la particularité de
s?être produits au cours d?approche RNP
sans guidage vertical, ce qui rendait
l?information d?altitude d?autant plus
critique.
Afin d?explorer toutes les sources
d?amélioration de la sécurité, un groupe
de travail pluridisciplinaire a été mis en
place à l?automne 2022 par la DSAC, et de
nombreux résultats issus de cette réflexion
collective ont été rendus progressivement
disponibles.
Ce groupe de travail a tenu 7 réunions
qui ont rassemblé entre 25 et 40 experts
à chaque instance, avec des participants
issus de l?autorité, d?exploitants d?aéronef
(transport commercial comme aviation
générale), du prestataire de service de
navigation aérienne DSNA, d?experts des
fréquences, du GNSS, des concepteurs de
procédure, des experts de la météorologie,
de constructeurs d?avions, et de
représentants de la DSAC.
4 Incident grave de l'avion BOMBARDIER CL-600-2E25 (CRJ-1000) immatriculé F-HMLD survenu le 20/10/2021 à l'approche de Nantes-Atlantique (44) -
https://bea.aero/fileadmin/user_upload/F-HMLD.pdf
5 Incident grave de l'Airbus A320 immatriculé 9H-EMU exploité par AirHub survenu le 23/05/2022 vers AD Paris-Charles de Gaulle (95) -
https://bea.aero/fileadmin/user_upload/BEA2022-0219_9H-EMU_rapport_preliminaire_pour_publication_FR_finalise.pdf
Sur la base des comptes rendus d?évènements de sécurité présents
dans sa base de données « Eccairs », la DSAC s?est attachée à
estimer la fréquence des erreurs de QNH ou alertes MSAW, qu?elles
aient ou non donné lieu à rapprochement avec le sol en approche.
Sur trois années d?étude (2020, 2021 et 2022), 146 erreurs de QNH
ont été rapportées. Nota : il n?est pas exclu que l?année 2022
ait connu une légère surreprésentation du fait de la sensibilité
croissante à ce type d?erreur, à la faveur de la diffusion de messages
de diverses provenances (organismes d?enquête, constructeurs,
autorités, exploitants aériens, DSNA par voie de Circulaire
d?Information Aéronautique etc.) consécutifs aux deux événements
cités ci-avant.
L?étude menée a aussi permis d?identifier 183 déclenchements
de MSAW dus à des écarts réels de trajectoire, dont une petite
proportion associée à des erreurs de QNH.
Dans un tiers des cas, les erreurs de QNH sont identifiées par les
acteurs (pilotes, contrôleurs, etc.) après l?atterrissage.
Les erreurs de QNH sont survenues pour 58 % des cas au cours
d?approches ILS, mais ces approches sont aussi les plus fréquentes.
En revanche, les alertes MSAW, hors déclenchements intempestifs,
ne se produisent au cours d?approches ILS que dans 36 % des cas,
les autres grandes catégories étant le déclenchement au cours
d?approches RNP (38 %), d?approches à vue (25 %) ou d?approches
de non-précision (5 %).
Les causes d?erreurs de QNH ont été classifiées en fréquence de
survenue. La première famille d?erreurs est un affichage de QNH
erroné par les pilotes pour plus d?un tiers des cas. Dans un peu
plus d?un quart des cas, l?altimètre est resté au calage 1013 hPa.
En explorant plus finement l?écart entre le QNH affiché et le
QNH requis, une proportion significative (environ un tiers) des cas
Parallèlement, le GT avait pour mission d?inventorier toutes les
sources possibles de défaillance dans la chaîne de traitement, de
transmission et d?utilisation du QNH. Les réflexions se sont limitées
aux cas d?approche de non-précision, l?absence de guidage vertical
(ILS ou LPV) étant au coeur de l?évènement indésirable. Le groupe a
rapidement choisi de présenter ses résultats sous forme de
bow-tie en s?appuyant sur une taxonomie issue de l?ERCS. Le groupe
a ainsi représenté cet inventaire suivant 5 rubriques :
? Les menaces ou dangers, côté équipage, avion ou côté ATC
? Les barrières de prévention, au nombre de 31, fortement
inspirées du modèle ERCS en l?adaptant à la situation
? L?évènement indésirable (erreur altimétrique)
? Les barrières de récupération, inspirées de la nomenclature ERCS
(procédure, conscience de la situation, système d?avertissement,
etc)
? Les évènements ultimes (CFIT lorsque le QNH utilisé est
supérieur au QNH requis, sortie de piste lorsque le QNH utilisé
est inférieur au QNH requis, amenant l?avion trop haut sur le plan
d?approche ou collision en vol, quel que soit le sens de l?erreur)
Les experts ont mis en commun leurs connaissances sur les
procédures, les systèmes avion et ATS, et ont mis l?accent autant
sur les barrières intrinsèques (au sein de l?équipage) que les barrières
en interface (partage d?information et lever de doute par l?autre
partie).
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Évènements taggués « QNH » (en bleu), « MSAW » (en orange)
et « QNH et MSAW » (en vert)
? Constat liminaire, identification des erreurs
et alertes relief dans les comptes rendus
d?évènements de sécurité
? Identification des dangers et des barrières
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Annuel
23
Analyse QNH
Analyse MSAW
59
66 50
44
71
GRAPHIQUE 21 ET 22 :
Répartition annuelle des évènements QNH et/ou MSAW
Ce diagramme final est destiné à assister un opérateur dans son
analyse de risques, en lui permettant une comparaison point à
point de ces éléments avec à sa propre pratique. Il peut vérifier si
le danger ou la menace est déjà dans sa cartographie des risques,
s?il a déjà identifié des évènements comparables en service, s?il
sait identifier les barrières qu?il estime vulnérables ou absentes
et celles qu?il estime plus robustes, si une revue documentaire
interne permettrait de mieux catégoriser les vulnérabilités et
les bonnes pratiques, et si les agents de première ligne sont
suffisamment informés de ces menaces et pratiques. Le bow-tie
détaillé est annexé à cet article.
Parmi les enseignements majeurs du groupe de travail, il a été
souligné que les approches Baro-VNAV présentaient un risque
particulier lié à une erreur de QNH du fait d?un sentiment de
sécurité que confère l?utilisation du GNSS : le système permet des
avancées en termes de suivi de profil vertical, la référence QNH
reste primordiale à sa bonne réalisation.
relevés se trouve autour des valeurs « -10 hPa » et « +10 hPa » ).
Notons enfin que 13% des cas concernent des défauts de
collationnement non récupérés par le contrôle aérien et 9% des
cas ont été provoqués par un QNH erroné fourni par l?ATC.
Cette analyse confirme donc que ces évènements ne sont pas
rares.
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Voir le bow-tie :
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BowTie-Alti-FR?type=white-
board&node-id=0-1
https://bea.aero/fileadmin/user_upload/F-HMLD.pdf
https://bea.aero/fileadmin/user_upload/BEA2022-0219_9H-EMU_rapport_preliminaire_pour_publication_FR_finalise.pdf
https://www.figma.com/file/GjwBppE4gSk6y4i8t8s4GY/BowTie-Alti-FR?type=whiteboard&node-id=0%3A1&t=OThPkaFvwppNoc0w-1
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48 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 49Rapport sur la sécurité aérienne 2022
? Intérêt de la
mémorisation d?un ordre
de grandeur du QNH à
destination.
? Autres productions issues des réflexions nées en lien avec
le Groupe de Travail
Autant une erreur de quelques hPa
peut avoir un impact limité sur le
franchissement des obstacles, une erreur
de 10 hPa, fréquemment rencontrée dans
les événements étudiés, constitue une
menace particulièrement sérieuse sur
les marges par rapport au relief ou aux
obstacles. Parmi les barrières préventives
réputées efficaces, la connaissance de
l?ordre de grandeur du QNH à afficher
est fréquemment citée par les experts.
Toutefois, afin d?en estimer l?intérêt dans
le cas général, il restait à caractériser la
probabilité d?une variation de grande
ampleur dans le temps ou dans l?espace.
Le Groupe de Travail n?avait pas pour vocation de prendre des décisions collectives, mais
parmi les actions permettant de réduire la vulnérabilité à une erreur de QNH, le groupe
de travail a conduit aux initiatives suivantes :
? Mise en oeuvre d?une Circulaire d?Information Aéronautique contenant une consigne
temporaire de remise de gaz en cas d?alerte MSAW sur les approches PBN (AIC A 18/22)
émise par la DSNA.
? Publication d?une Info sécurité par la DSAC destinée à sensibiliser les opérateurs sur
les risques d?erreurs de calage altimétrique et encourager la mise en place d?actions de
sécurité .
? Une affiche pédagogique produite par la DSAC permettant d?appuyer le propos sur
un message humoristique, qui a vocation à être largement distribuée.
? Le contructeur Airbus a consacré un article aux erreurs altimétriques dans l'édition de
novembre 2022 de son magazine Safety First.
? Un document synthétique sur le GPWS à destination des contrôleurs et sur le MSAW
à destination des pilotes, partant du constat qu?une carence en informations de base sur
ces systèmes peut être préjudiciable à la bonne compréhension des instructions ATC ou
des manoeuvres avion.
? Une série d?actions internationales : la DGAC a commencé à évoquer la vulnérabilité
particulière des approches PBN LNAV-VNAV dès la 41ème assemblée de l?OACI qui s?est
tenue de fin septembre à mi-octobre 2022, à présenter un document de travail lors
d?une réunion du groupe de planification du système aérienne de la région EUR-NAT
de l?OACI (EASPG) ; cette réunion a débouché sur la recommandation d?émettre un
bulletin d?information pour l?ensemble de la région EUR-NAT, dont la DGAC a largement
contribué à la rédaction du projet initial.
À l?heure de rédaction du présent rapport, sa parution est imminente. Dès qu?il sera
disponible, il sera largement distribué par la DSAC.
D?autres actions sont en cours au niveau opérateurs et autorités, et devraient contribuer
à renforcer encore la réponse holistique à ce danger.
Les experts de Météo France ont donc
recherché l?historique des pressions
parmi les données des stations terrestres
auxquelles ils avaient accès partout dans
le monde. Il ressort qu?après sélection
des données pertinentes, 99,77 % des
variations de QNH sont inférieures à 1 hPa
en 30 min. Toutefois, quelques situations
météorologiques très particulières
peuvent générer des variations pouvant
atteindre 10 hPa en 30 min. La validation
de l?analyse est en cours à l?heure de
la rédaction de ce rapport, mais ces
évènements qui se produisent quelques
dizaines de fois par an sur l?ensemble
du globe, sont associés à des conditions
météorologiques extrêmes (orages, vents
très forts, convection exceptionnelle,
cyclone etc.) qui ont un impact
opérationnel fort sur l?aviation, si bien que
les contraintes d?exploitation vont amener
l?équipage à limiter ou supprimer son
exposition à ces conditions.
Ainsi, bien qu?une variation forte dans le
temps ne soit pas totalement impossible,
elle est associée à des situations qui
entraineraient potentiellement un report
du vol ; dans tous les cas, la connaissance
de l?ordre de grandeur attendu est de
nature à déclencher un lever le doute par
l?équipage, qui conforte la pertinence de
cette barrière.
Prévue par le règlement (UE) 376/2014,
la méthode ERCS6 (European Risk
Classification Scheme) de classification du
risque des comptes rendus d?évènement
de sécurité a été développée pour les
besoins des autorités de l?aviation civile.
Elle est applicable7 depuis le 1er janvier
2023.
Pour un évènement de sécurité donné,
la méthode ERCS répond à la question
suivante : durant cet évènement, à quelle
distance est-on passé de l?accident ?
Le pire accident consécutif potentiel est
considéré pour évaluer la composante
de gravité du score ERCS. L?efficacité des
barrières restantes entre l?évènement de
sécurité considéré et l?accident est utilisé
pour évaluer la composante probabilité.
Le score ERCS peut être obtenu par
conversion des scores fournis comme
ARMS ou RAT.
Les interventions illicites sur l?aviation
prennent des formes variées, et ont hélas
jalonné l?histoire de l?aviation depuis des
décennies. Si la menace « sûreté » pure
reste prégnante, ces dernières années a vu
la croissance exponentielle de la menace
cyber, plus sournoise mais porteuse de
risques insoupçonnés.
Dans le but de chercher à mieux se
préparer à cette menace, outre les
barrières préventives et réactives prévues
par le cadre conformité cyber France
(C3F), la DSAC s?est intéressée à la
barrière de défense ultime que représente
l?équipage, en s?attachant à identifier
ses forces et faiblesses lors d?apparition
de diverses anomalies en vol, signes
d?attaques cyber.
La mise en oeuvre
de l'ERCS
Étude
sur les menaces cyber
6 Règlement délégué (UE) n° 2020/2034
7 Règlement d?exécution (UE) n° 2021/2082
8 ARMS (Aviation Risk Management Solutions) se décomposant en ERC (Event Risk Classification) qui détermine la classification du
risque d?un évènement de sécurité et SIRA (Safety Issue Risk Assessment Tool)
9 RAT : RAT (Risk Analysis Tool), outil conçu par Eurocontrol pour évaluer le niveau de gravité d?un évènement de sécurité
spécifique du domaine ATM (Air trafic Management - Gestion du trafic aérien).
Dans le cadre d?un projet de coopération
entre la DGAC israélienne, la Direction
de la cybersécurité israélienne (INCD)
et la compagnie ASL Airlines France,
une expérimentation a été conduite en
octobre 2022, visant à analyser la réaction
en termes de capacité et compétences
et déterminer si une formation ciblée
« cyber-risque » était de nature à améliorer
la performance de l?équipage.
Pour ce faire, des scénarios ont été joués
sur un simulateur de vol full-flight, dans
lequel avaient pris place tour à tour huit
équipages « standard » de la compagnie
partenaire.
Quatre équipages ont constitué le groupe
test, quatre autres le groupe témoin,
groupe de référence.
Les équipages tests (huit pilotes) ont suivi
un briefing spécifique dédié aux menaces
cyber.
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Les comptes rendus transmis par la
France dans la base européenne sont
donc désormais enrichis d?un score ERCS,
mais l?enjeu réside dans la classification
en amont, dont les opérateurs sont déjà
redevables depuis 2014 (article 1.8 de
l?annexe I du règlement (UE) n° 376/2014).
Pour assister les opérateurs qui ne l?ont
mis en place que partiellement, la DSAC
a publié un guide sur la classification
du risque qui permettra aussi d?établir
des passerelles automatiques entre la
classification de l?opérateur et l?ERCS,
notamment pour les méthodes ARMS8 et
RAT9.
L?application de l?ERCS permettra
de mieux prioriser le traitement des
évènements et l?identification de barrières
à renforcer. Il permettra aussi de pondérer
la gravité globale d?une thématique de
sécurité, la seule métrique s?appuyant sur
le nombre de comptes rendus étant par
nature insuffisante. L?année 2022 a servi
de préparation pour l?autorité, sans grand
impact pour les personnes qui notifient
des évènements de sécurité. Un bilan de
la première année de son application sera
effectué au prochain rapport sécurité.
https://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/media/store/documents/file/l/f/lf_circ_2022_a_018_fr.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Info_securite_2023_02_Risques_lies_aux_erreurs_de_calage_altimetrique.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/GUIDE_Classification_des_risques.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/GUIDE_Classification_des_risques.pdf
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50 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 51Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Tous les équipages, considérés « neutres »
dans la mesure où aucun pilote n?était
au préalable informé de la finalité de
l?opération, ont été soumis à une séance
d?environ une heure et quart, consistant
en un vol Lyon - Bologne en Boeing
737-800, sans contrainte opérationnelle
particulière, au cours duquel l?équipage
a successivement été confronté à des
anomalies comme suit :
? une demande de lever de doute quant
au niveau de vol, exprimée par l?ATC (signe
d?un leurrage du signal ADS-B reçu par le
centre de contrôle)
? un message ACARS demandant de
rectifier la ZFW (message usurpé, envoyé
par un émetteur malveillant)
? une incrémentation de la quantité de
carburant peu avant la descente (signe
d?une action sur les systèmes bord)
? une précision (ENP) se dégradant,
devenant inférieure à la RNP en approche
GNSS (signe d?une action sur le signal GPS)
? une alarme EGPWS situant l?avion
au-dessus du relief (signe d?un leurrage du
signal GPS)
Les scénarios ont des probabilités
d?occurrence inégales, et ils ont été
choisis parce que toutes les attaques
jouées ont des conséquences visibles,
sur lesquelles les pilotes pouvaient agir,
qui n?étaient pas des pannes systèmes
ordinaires, et parce qu?ils revêtaient tous
un caractère plausible, à des degrés divers.
Au demeurant, l?expérience a porté sur le
facteur humain et ne visait pas à statuer
sur la faisabilité technique de telle ou telle
attaque. Du reste, aucune de ces attaques
ne constituait un risque significatif.
Les seize pilotes (huit équipages) ont été
observés, évalués, interrogés à chaud puis
à froid.
Du fait du faible nombre de pilotes soumis
à l?expérience, il n?est pas possible de se
livrer à des analyses statistiques fines,
mais plutôt d?avoir une vision qualitative
sur un petit lot. En outre, le recours
à un simulateur opérationnel et non
un simulateur d?études n?a pas permis
de générer et d?explorer d?autre types
d?anomalies.
Il ressort des observations que la
conscience de l?hypothèse
« cyber-attaque » parmi les équipages
était faible. Dans la plupart des cas,
soit l?attaque est passée inaperçue
(augmentation de la quantité de
carburant), soit elle a été traitée comme
une information ordinaire (lever de doute
sur l?altimétrie, correction de la ZFW) sans
être suspectée d?illégitimité, soit comme
une défaillance ordinaire, en s?appuyant
sur les procédures standardisées
lorsqu?elles existaient (brouillage GPS,
alarme EGPWS). Dans tous les cas
l?airmanship et le respect des SOP ont
permis de préserver l?intégrité de l?avion
et de conserver un niveau de sécurité
acceptable à tout moment.
La révélation des origines des cinq
évènements singuliers du vol au cours du
débriefing à chaud a constitué une prise
de conscience durable de l?hypothèse
« cyber-attaque » pour les équipages,
sujets comme témoins, qui persiste
plusieurs mois après l?expérimentation.
Le détail de cette expérimentation fera
l?objet d?une analyse plus approfondie,
dont les résultats seront publiés sur
l?espace internet de la DGAC.
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En 2022, le BEA a ouvert deux enquêtes sur des sorties de piste longitudinales ayant
impliqué des avions de transport commercial, à savoir :
? le Boeing B737-400 immatriculé EC-NLS exploité par Swiftair, le 24 septembre à
Montpellier à l?issue d?une approche VOR, et
? l?Embraer ERJ145 immatriculé F-HYOG exploité par Amelia, le 20 octobre à Paris Orly,
à l?issue d?une approche ILS.
S?ils n?ont entraîné aucune conséquence corporelle, ces évènements permettent de
rappeler que d?autres accidents de ce type n?ont pas eu une issue aussi favorable. Ces
dernières années ont notamment été marquées par les sorties de piste à l?atterrissage
d?un Boeing B737-800 de Pegasus Airlines à Istanbul (Turquie) en 2020 (3 morts) et d?un
Boeing B737-800 d?Air India Express à Calicut (Inde) en 2020 (21 morts).
Ainsi les sorties de piste constituent l?une des cinq catégories d?occurrences identifiées
comme à « haut risque »10 par l?OACI et par IATA. De son côté, l?AESA positionne
la gestion de la trajectoire d?approche et l?état de surface de la piste comme étant
respectivement les deuxième et douzième thématiques de sécurité par ordre de
criticité11.
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Approche non conforme
Le contournement de
cellules orageuses a
amené l?équipage du
F-HYOG à raccourcir
sa trajectoire en étape
de base, au point de
capturer l?axe et le plan
de l?ILS simultanément.
Dans d?autres
circonstances, l?enquête
sur l?incident ayant
impliqué l?Airbus A318
immatriculé F-GUGM
exploité par Air France
le 12 septembre 2020
à Paris-Orly avait mis
en avant la difficulté
qu?avait éprouvée
l?équipage pour résorber
en finale l?excédent
d?énergie résultant d?une
trajectoire raccourcie.
Le BEA avait noté que
l?attention portée
par l?équipage sur la
résorption de l?énergie
avait considérablement
augmenté sa charge
de travail au point
que, sans en avoir
conscience, il avait
probablement très peu
de ressources mentales
disponibles pour faire
face à un évènement
imprévu.
???
Approche non stabilisée / déstabilisation
Le F-HYOG était à Vapp + 45 kt puis
Vapp + 35 kt, respectivement à 1 000 et 500 ft
AAL. La décision d?atterrir avec les volets en
position 22 au lieu de 45 a été prise au cours de
l?approche finale et constituait un changement
de stratégie. L?équipage n?a pas réalisé les
checklists « Approach » et « Before landing » et
la sortie des volets dans la position finalement
retenue a eu lieu seulement après le survol
du seuil de piste. Les critères de stabilisation
n?étaient pas réunis, ni à 1 000 ft, ni à 500 ft.
De son côté, à 1 000 ft, les paramètres du
EC-NLS étaient globalement cohérents avec
les critères de stabilisation. Un renforcement
de la composante de vent arrière suivi d?un
cisaillement de vent ont pu amener à une
déstabilisation en courte finale. Dans les deux
cas (non-stabilisation au plancher défini ou
déstabilisation en dessous), les procédures
normales prévoient que les équipages
interrompent l?approche.
La sortie longitudinale de piste de l?Airbus A321
immatriculé SX-BHS exploité par Hermes
Airlines le 29 mars 2013 à Lyon Saint-Exupéry
avait résulté de la poursuite d?une approche
non stabilisée. En conclusion de son enquête,
le BEA avait retenu que l?application partielle
des procédures normales, le partage des tâches
altéré et le CRM dégradé, outre qu?ils n?avaient
pas permis à l?équipage de gérer de façon
optimale la décélération de l?avion, avaient
contribué à une détérioration progressive de la
conscience de la situation qui ne lui avait pas
permis d?envisager l?interruption de l?approche
et de l?atterrissage.
Contributions du BEA
Sorties de piste à l'atterrissage en transport
commercial
???
Prise en compte des conditions
environnementales
Les équipages du EC-NLS et du F-HYOG ont
rencontré une composante de vent arrière
significative en approche finale.
L?enquête sur l?incident grave ayant impliqué
l?Airbus A318 immatriculé F-GUGD exploité
par Air France survenu le 20 décembre 2019
en approche de l?aéroport de Hyères-Le
Palyvestre avait montré que le vent arrière
sur la trajectoire d?approche avait réduit le
temps nécessaire à l?équipage pour rattraper
le plan d?approche finale par le dessus.
Associé à l?augmentation de la charge de
travail, ce facteur avait contribué à une perte
de conscience de la situation de la part de
l?équipage qui n?avait alors pas été en mesure
de détecter un écart de trajectoire ainsi que
les changements de modes FMA associés.
Enfin, les équipages du EC-NLS et du
F-HYOG ont atterri sur une piste en partie
contaminée par de l?eau.
L?évaluation de l?état de surface de la piste
et la chaîne de transmission de l?information
à jour jusqu?aux équipages en approche
sont des sujets qui ont été abordés par le
BEA dans le cadre d?enquêtes antérieures,
notamment celles relatives aux accidents de
l?Airbus A321 immatriculé F-GYAJ et exploité
par Air Méditerranée le 8 février 2009 à
Paris-Charles de Gaulle et du Bombardier
CRJ-700 immatriculé F-GRZE exploité par
Brit-Air, survenu à Lorient le 16 octobre
2012. Récemment, un nouveau format
de communication de l?état de surface
de la piste et de nouvelles procédures de
coordination ont été mis en place (système
GRF). Les enquêtes en cours permettront
probablement de contribuer au retour
d?expérience de ce nouveau système.
Les enquêtes sur l?accident de Montpellier
et sur l?incident grave de Paris-Orly sont en
cours.
Parmi les premiers éléments collectés,
certains rappellent des observations
récurrentes.
10 Voir high-risk categories of occurrences (p12) : https://www.icao.int/safety/Documents/ICAO_SR_2022.pdf
11 Voir Approach path management et Runway surface condition (Figure 22, p50) : https://www.easa.europa.eu/en/downloads/136901/en
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https://www.icao.int/safety/Documents/ICAO_SR_2022.pdf
https://www.easa.europa.eu/en/downloads/136901/en
52 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 53Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Typologie des accidents en
région montagneuse
La montagne constitue naturellement un
environnement attrayant pour le vol. Les pilotes
qui décident d?y évoluer doivent toutefois être
conscients des risques spécifiques auxquels ils
s?exposent.
Le BEA présente ci-après une synthèse de
l?accidentologie en région montagneuse.
Ces chiffres font apparaître que les accidents en région
montagneuse ne sont statistiquement pas plus nombreux que
sur le reste du territoire. Ils sont en revanche statistiquement
plus graves du point de vue des conséquences corporelles : ces
accidents ont contribué pour plus d?1/5 du total des victimes de
l?année.
Dénombrement
L?ensemble de référence comprend :
? les évènements classés accidents
uniquement ;
? survenus sur le territoire français
(métropolitain et outre-mer) ;
? entre 2018 et 2022 (5 années) ;
? impliquant des aéronefs de toutes catégories
dont la masse maximale au
? décollage est inférieure à 5,7 t (à l?exception
des ballons) ;
? et pour lesquels les coordonnées
géographiques ont été enregistrées.
Le sous-ensemble « montagne » comprend
les accidents parmi ceux de l?ensemble de
référence dont l?altitude du site est supérieure à
800 m (ce qui représente, à titre indicatif, 11% de
la superficie totale du territoire métropolitain).
Nombre
d'accidents
Nombre
d'accidents
mortels
Nombre de
morts
Nombre de
blessés graves
Ensemble de référence 1017 181 286 178
Sous-ensemble
« montagne »
Avion 42 12 29 11
ULM 36 10 14 20
Planeur 29 6 8 5
Hélicoptère 13 3 9 3
Total 120
dont 82 enquêtes
31
dont 31 enquêtes
60 39
Part du sous-ensemble « montagne » 12 % 17 % 21 % 22 %
L?étude des données relatives aux 82 enquêtes du BEA sur les
accidents en région montagneuse permet de dresser la typologie
suivante (cf. figure 2). Dans la suite du document est présentée
une analyse non exhaustive de cette typologie.
Accidents spécifiques au vol moteur
Cheminement en montagne
Parmi les accidents étudiés, 14 sont survenus lors d?un
cheminement en région montagneuse, notamment dans des
vallées. Douze d?entre eux impliquent des aéronefs à voilure fixe,
à savoir 10 avions (sept accidents mortels) et 2 ULM multiaxes
(tous deux mortels).
Les accidents des avions D-EFTP et F-OKVD, par exemple,
rappellent que des facteurs tels que la masse, l?aérologie, la
température et l?altitude influent sur les performances d?un
aéronef. Indépendamment des conditions du jour, rares sont
les aéronefs à voilure fixe en aviation légère qui présentent des
performances suffisantes pour suivre la pente montante d?un
relief montagneux et éventuellement franchir le col qui referme
la vallée dans laquelle le pilote s?est engagé. Une technique de
pilotage appropriée est nécessaire pour dépasser cette limitation.
Les erreurs suivantes sont parfois observées :
? un engagement dans la vallée à une altitude déjà trop faible.
C?est le cas dans l?accident de l?avion F-GHYQ.
? Une trajectoire directe qui ne laisse pas le temps suffisant pour
gagner de l?altitude. Les accidents des avions D-EFTP et D-EFCD
illustrent cette pratique.
? un cheminement sous le vent du relief diminuant davantage
les performances de montée. C?est possiblement le cas dans
l?accident de l?avion F-HVAT.
? L?engagement dans une vallée peut également résulter d?une
erreur de navigation, comme cela est supposé dans le cas de
l?ULM multiaxes G-SJES.
Le vol en montagne induit également une modification des
repères visuels en raison de l?absence d?horizon naturel. Il peut
en résulter une augmentation progressive de l?assiette et, par
conséquent, de l?incidence. Dans ces conditions, une tentative
de demi-tour ou un virage d?évitement expose encore plus le
pilote au risque de perdre le contrôle de l?aéronef, comme ce
fut probablement le cas dans l?accident de l?avion F-GSBS. Ce
scénario est en général celui au cours duquel l?énergie à l?impact
entraîne les conséquences corporelles les plus graves. Si le demi-
tour n?a pas pu être effectué suffisamment tôt en sécurité, une
interruption volontaire du vol, même dans un environnement
hostile, reste l?option présentant le plus de chances de survie (voir
l?accident de l?avion D-EFCD). Ces situations de stress peuvent
rendre difficile cette prise de décision.
Le vol en montagne requiert donc des compétences spécifiques.
Parmi les pilotes impliqués dans ces accidents :
? au moins huit n?avaient pas de qualification montagne et
n?avaient probablement pas suivi de formation spécifique au vol
en montagne ;
? sept avaient une expérience totale et/ou une expérience du
vol en montagne relativement faible.
Ces pilotes ne disposaient probablement pas des compétences
suffisantes pour aborder les difficultés d?un tel vol. Plusieurs
d?entre eux étaient pourtant basés sur des aérodromes situés à
proximité immédiate du relief auquel ils avaient donc librement
et facilement accès.
Manoeuvre
à faible
hauteur
Croisières
en région
montagneuse
Cheminement
en montagne
Atterrissage
/ décollage en
montagne
Vol de pente
Vol thermique
en montagne
Accidents
spécifiques
vol moteur en
montagne
Accidents
spécifiques
vol planeur en
montagne
Sans lien
contributif
direct du milieu
montagneux
Accidents en
montagne
4
4 mortels
2
2 mortels
44
22
mortels
82
31 mortels
24
6 mortels
14
3 mortels
14
10 mortels
24
6 mortels
16
4 mortels
8
2 mortels
Typologie des accidents
« montagne » enquêtés
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55Rapport sur la sécurité aérienne 202254 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Atterissage / décollage en montagne
Vingt-quatre accidents en montagne, dont six mortels, sont survenus lors de
l?atterrissage ou du décollage.
Parmi eux, huit accidents impliquent des avions sur des altiports. Les avions F- GGJD
et F- HYGA sont entrés en collision avec le sol avant le seuil de piste ; ces deux
accidents sont mortels. Sept des huit pilotes concernés n?étaient pas titulaires d?une
qualification montagne. L?enquête sur l?accident de l?avion F-GUYZ a mis en avant la
pertinence limitée, au regard des circonstances de l?accident, de la formation préalable
à l?autorisation de site qui avait été délivrée au pilote.
Quatre accidents (impliquant 3 avions et un ULM multiaxes), dont trois mortels,
sont survenus au départ ou à destination d?aérodromes ou plateformes situés en
région montagneuse, et ne présentant pas les caractères d?altisurfaces ou d?altiports.
L?enquête sur l?accident de l?avion F-GEJD a montré que le pilote n?avait pas
d?expérience sur l?aérodrome sur lequel il a entrepris de faire un posé-décollé, depuis la
reconnaissance réalisée plus de trois mois auparavant avec un instructeur.
Accidents spécifiques
au vol planeur
Les pilotes de planeurs effectuant du vol
de pente bénéficient d?une exemption
vis-à-vis de la hauteur minimale de survol
fixée par les dispositions du règlement
européen SERA. De fait, les marges de
sécurité sont diminuées et un risque
supplémentaire est pris par ses pratiquants
dans un environnement présentant
d?autres dangers spécifiques (aérologie
changeante, obstacles à la détection
visuelle, trafic concentré, péril aviaire,
etc.).
Une partie des accidents de planeur en
montagne se produit en vol contrôlé.
Ainsi, l?accident du planeur F-CGTP
rappelle que le vol en spirale sous la crête
peut amener le pilote à se retrouver
trop proche du relief face à celui-ci. Les
accidents des planeurs F-CHFT et F-CGSH,
quant à eux, sont survenus après que
leur pilote a constaté un rapprochement
excessif et décidé de dégager vers la
vallée ; la faible hauteur ne leur permettait
déjà plus de franchir certains obstacles,
notamment la végétation, pour s?échapper
en sécurité.
L?accident impliquant le planeur D-KIST
rappelle que la recherche d?ascendances
en vol de pente conduit régulièrement les
pilotes à évoluer à des vitesses proches
de la vitesse de décrochage alors que la
hauteur par rapport au sol ne permet pas
toujours une manoeuvre de récupération.
Ces évolutions à vitesse faible, qui plus
est en atmosphère souvent turbulente,
pardonnent d?autant moins les facteurs
de charge qui peuvent être imposés par
les pilotes, par exemple en resserrant un
virage à proximité du relief. Les accidents
des planeurs F-CVVS, D-KFHM et D-KXDD
sont également des exemples de perte de
contrôle en vol.
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Facteurs transverses
Dans au moins 28 cas sur les 82 étudiés,
l?aérologie, ou plus précisément la
connaissance par les pilotes de l?aérologie,
est supposée contributive, comme le
révèlent, entre autres, les rapports sur
les accidents de l?avion F-OKVD, des
hélicoptères F-HPIC, F-GMHJ et F-HMFA et
des planeurs D-KFMH et HB-2417.
Également, différents facteurs propres à
la montagne sont susceptibles d?influer
sur la survie des occupants des aéronefs
accidentés. Parmi eux, l?isolement
et la faible couverture des réseaux
téléphoniques ou autres (ex. : OGN)
peuvent ralentir le déclenchement et
la mise en oeuvre des opérations de
recherche et sauvetage (SAR). Les rapports
sur les accidents des planeurs F-CDYD et
F-CGTP ainsi que de l?hélicoptère F-HAGO
reviennent sur le bénéfice que peut offrir
l?emport d?une balise de localisation
personnelle (PLB). Par ailleurs, l?enquête sur
l?accident de ce dernier hélicoptère attire
l?attention sur la possible rudesse des
conditions climatiques en montagne et sur
l?intérêt de porter des vêtements adaptés
à cet environnement, voire d?emporter un
équipement de survie.
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Partie 6
ANNEXES
56 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 57Rapport sur la sécurité aérienne 2022
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58 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 59Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Listes des accidents
mortels ayant concerné
des exploitants français de
transport commercial
(avions et hélicoptères)
Les tableaux qui suivent dressent l?historique depuis 1995
des accidents mortels, tels que définis par l?OACI (voir
page 62) ayant impliqué des exploitants français de transport
commercial (avions et hélicoptères).
En gras : accident ayant impliqué un modèle d?avion certifié
pour le transport de 20 passagers ou plus.
NB : la présence d?un exploitant ou d?un type d?appareil
dans cette liste ne préjuge en rien de sa contribution causale
éventuelle dans les accidents cités.
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*il s?agit, plus précisément, du pilote du second avion impliqué dans l?accident.
TABLEAU 8 :
Liste des accidents mortels en exploitation commerciale (exploitants français de transport commercial) : avions
Date de
l?accident
Exploitant Type d?appareil Immat. Pax
tués
Membres
équipage tués
Tiers tués Total tués
20/10/2014 Unijet Falcon-50 F-GLSA 1 3 0 4
05/05/2012 Transports
Aériens
Intercaraïbes
PA-42 Cheyenne III F-GXES 3 1 0 4
01/06/2009 Air France A330-200 F-GZCP 216 12 0 228
09/08/2007 Air Moorea DHC-6-300 F-OIQI 19 1 0 20
25/01/2007 Régional CAE Fokker-100 F-GMPG 0 0 1 1
19/10/2006 Flowair King Air C90B F-GVPD 3 1 0 4
01/02/2005 Air France A319 F-GPMH 0 1 0 1
22/06/2003 Brit Air CL-600 F-GRJS 0 1 0 1
17/09/2002 Air Littoral ATR-42-500 F-GPYK 0 0 1 1
24/03/2001 Caraïbes Air
Transport
DHC-6-300 F-OGES 17 2 1 20
25/07/2000 Air France Concorde F-BTSC 100 9 4 113
25/05/2000 Air Liberté MD-83 F-GHED 0 0 1* 1
30/07/1998 Proteus Air
System
Beech-1900D F-GSJM 12 2 1 15
30/07/1997 Air Littoral ATR-42-500 F-GPYE 0 1 0 1
TABLEAU 9 :
Liste des accidents mortels en exploitation commerciale (exploitants français de transport commercial) : hélicoptères
Date de
l?accident
Exploitant Type d?appareil Immat. Pax
tués
Membres
équipage tués
Tiers tués Total tués
11/05/2019 Babcock MCS
France
EC135 T2 Plus F-HTIN 0 0 1 1
11/07/2011 Héli Union S76 C++ F-HJCS 2 1 0 3
28/10/2010 SAF
Hélicoptères
AS 350 Ecureuil F-GJFJ 3 1 0 4
19/02/2002 Mont Blanc
Hélico.
AS 355 Ecureuil 2 F-GRDM 3 1 0 4
15/12/1999 SAF
Hélicoptères
AS 355F Twinstar F-GJGU 4 1 0 5
12/06/1999 Airlands
Helico.
SA 316 Alouette F-GJKL 1
08/02/1999 Héli Union SA 315 Lama F-GHUN 2 1 0 3
26/06/1998 Héli Inter
Guyane
AS 350 B2 F-GOLD 0 1 0 1
10/10/1997 Héli Inter SA 360 Dauphin F-GHCK 2 0 0 2
04/07/1997 Héli Inter AS 350 F-GDFG 3 1 0 4
14/05/1997 Héli Périgord AS 350 F-GKHP 2 1 0 3
60 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 61Rapport sur la sécurité aérienne 2022
FLARM
Dispositif anti-collision relativement bon marché,
fondé sur l?utilisation de données GPS et
d?émetteurs-récepteurs radio.
IMC
Conditions météorologiques de vol aux
instruments.
Incident
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago)
Évènement, autre qu'un accident, lié à
l'utilisation d'un aéronef, qui compromet
ou pourrait compromettre la sécurité de
l'exploitation.
Incident grave
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago)
Incident dont les circonstances indiquent qu?il y
a eu une forte probabilité d?accident, qui est lié à
l?utilisation d?un aéronef et qui, dans le cas d?un
aéronef avec pilote, se produit entre le moment
où une personne monte à bord avec l?intention
d?effectuer le vol et le moment où toutes les
personnes qui sont montées dans cette intention
sont descendues, ou qui, dans le cas d?un
aéronef sans pilote, se produit entre le moment
où l?aéronef est prêt à manoeuvrer en vue du vol
et le moment où il s?immobilise à la fin du vol et
où le système de propulsion principal est arrêté.
Note ? La différence entre un accident et un
incident grave ne réside que dans le résultat.
Mouvement
Un mouvement est un atterrissage ou un
décollage.
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Glossaire
Accident
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago).
Évènement lié à l?utilisation d?un aéronef qui,
dans le cas d?un aéronef habité, se produit entre
le moment où une personne monte à bord avec
l?intention d?effectuer un vol et le moment où
toutes les personnes qui sont montées dans
cette intention sont descendues, ou, dans le cas
d?un aéronef non habité, qui se produit entre le
moment où l?aéronef est prêt à manoeuvrer en
vue du vol et le moment où il s?immobilise à la fin
du vol et où le système de propulsion principal
est arrêté, et au cours duquel :
a) Une personne est mortellement ou
grièvement blessée du fait qu?elle se trouve :
? dans l?aéronef, ou
? en contact direct avec une partie quelconque
de l?aéronef, y compris les parties qui s?en sont
détachées, ou
? directement exposée au souffle des réacteurs,
Sauf s?il s?agit de lésions dues à des causes
naturelles, de blessures infligées à la personne
par elle-même ou par d?autres ou de blessures
subies par un passager clandestin caché hors des
zones auxquelles les passagers et l?équipage ont
normalement accès ; ou
b) l?aéronef subit des dommages ou une rupture
structurelle :
? qui altèrent ses caractéristiques de résistance
structurelle, de performances ou de vol, et
? qui normalement devraient nécessiter une
réparation importante ou le remplacement de
l?élément endommagé,
Sauf s?il s?agit d?une panne de moteur ou
d?avaries de moteur, lorsque les dommages sont
limités à un seul moteur (y compris ses capotages
ou ses accessoires), aux hélices, aux extrémités
d?ailes, aux antennes, aux sondes, aux girouettes
d?angle d?attaque, aux pneus, aux freins, aux
roues, aux carénages, aux panneaux, aux
trappes de train d?atterrissage, aux pare-brise,
au revêtement de fuselage (comme de petites
entailles ou perforations), ou de dommages
mineurs aux pales de rotor principal, aux pales de
rotor anticouple, au train d?atterrissage et ceux
causés par de la grêle ou des impacts d?oiseaux (y
compris les perforations du radome) ; ou
c) l?aéronef a disparu ou est totalement
inaccessible.
Note 1.? À seule fin d?uniformiser les
statistiques, l?OACI considère comme blessure
mortelle toute blessure entraînant la mort dans
les 30 jours qui suivent la date de l?accident.
Note 2.? Un aéronef est considéré comme
disparu lorsque les recherches officielles ont pris
fin sans que l?épave ait été repérée.
Note 3.? Le type de système d?aéronef non
habité qui doit faire l?objet d?une enquête est
indiqué au § 5.1 de l?Annexe 13.
Note 4.? Des éléments indicatifs sur la
détermination des dommages causés aux
aéronefs figurent dans le Supplément E de
l?Annexe 13.
Accident mortel
Accident ayant résulté dans la mort, sous
30 jours, d?au moins une personne qui se trouvait
dans l?aéronef accidenté ou en contact direct
avec lui. Cette personne peut être un passager,
un membre d?équipage ou un tiers.
ADREP
Accident/Incident Data Reporting.
Système de comptes-rendus des accidents et
des incidents mis en oeuvre par l?OACI.
Aéronef
(définition OACI)
Tout appareil qui peut se soutenir dans
l?atmosphère grâce à des réactions de l?air autres
que les réactions de l?air sur la surface de la terre.
Il existe deux catégories d?aéronefs : les aérostats,
dont la sustentation est assurée par la poussée
d?Archimède (montgolfières, ballons à gaz), et les
aérodynes, dont la sustentation est assurée par
une force aérodynamique, la portance, produite
à l?aide d?une voilure (avions, ULM, planeurs,
hélicoptères, autogires, etc.).
AESA (Agence de l?Union européenne pour la
sécurité aérienne)
Créée en 2003 par l?Union européenne pour
promouvoir des normes communes de
sécurité dans le domaine de l?aviation civile,
l?AESA compte 31 États membres : les 27 États
membres de l?Union européenne plus l?Islande, le
Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
AFIS
Organisme de la circulation aérienne chargé
d?assurer le service d?information de vol et le
service d?alerte au bénéfice de la circulation
d?aérodrome d?un aérodrome non contrôlé.
APM
Approach Path Management
ATS
Air Traffic Services.
Services de la circulation aérienne.
Aviation générale
Toute activité aérienne civile autre que du
transport aérien public ou du travail aérien.
BEA
Bureau d?Enquêtes et d?Analyses pour la sécurité
de l?aviation civile.
BFU
Bundestelle für Flugunfalluntersuchung.
Bureau d?enquêtes et d?analyses des accidents et
incidents aériens d?Allemagne.
Blessure grave
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago)
Toute blessure que subit une personne au cours
d?un accident et qui :
a) Nécessite l?hospitalisation pendant plus de 48
heures, cette hospitalisation commençant dans
les sept jours qui suivent la date à laquelle les
blessures ont été subies ; ou
b) Se traduit par la fracture d?un os (exception
faite des fractures simples des doigts, des orteils
ou du nez) ; ou
c) Se traduit par des déchirures qui sont la cause
de graves hémorragies ou de lésions d?un nerf,
d?un muscle ou d?un tendon ; ou
d) se traduit par la lésion d?un organe interne ; ou
e) Se traduit par des brûlures du deuxième ou
du troisième degré ou par des brûlures affectant
plus de 5 % de la surface du corps ; ou
f) Résulte de l?exposition vérifiée à des matières
infectieuses ou à un rayonnement nocif.
DSAC
Direction de la sécurité de l?aviation civile
(DGAC). C?est l?autorité de surveillance en
matière de sécurité de l?aviation civile.
DSNA
Direction des services de la navigation aérienne
de la DGAC. C?est le principal prestataire français
de services de navigation aérienne.
ECCAIRS
European Coordination Center for Accident and
Incident Reporting Systems.
Centre de coordination européen des systèmes
de comptes-rendus d?accidents et d?incidents.
FFVP
Fédération française de vol en planeur.
NTSB
National Transportation Safety Board.
Organisme d?enquêtes et d?analyses des
accidents de transport des États-Unis.
OACI
Organisation de l?Aviation Civile Internationale.
Passager kilomètre transporté (PKT)
Nombre de passagers multiplié par distance
parcourue.
PSE
Programme de sécurité de l?État. C?est
l?appellation du Programme national de sécurité
(PNS) français.
Service aérien non régulier
Service de transport aérien commercial effectué
autrement que comme un service aérien régulier
(voir cette expression).
Service aérien régulier
Série de vols qui présente l'ensemble des
caractéristiques suivantes :
i) vols effectués, à titre onéreux, au moyen
d'aéronefs destinés à transporter des passagers,
du fret et/ou du courrier, dans des conditions
telles que, sur chaque vol, des sièges, vendus
individuellement, sont mis à disposition du
public soit directement par le transporteur
aérien, soit par ses agents agréés;
ii) vols organisés de façon à assurer la liaison entre
les mêmes deux aéroports ou plus :
soit selon un horaire publié ; soit avec une
régularité ou une fréquence telle qu'il fait partie
d'une série systématique évidente.
Transport aérien commercial
Acheminement par aéronef, d?un point d?origine
à un point de destination, des passagers, du fret
ou du courrier, à titre onéreux (article L. 330-1,
alinéa 1, du Code de l?Aviation Civile).
Typologie standard des évènements de sécurité
Pour décrire de façon standardisée les
événements de sécurité, l?OACI a mis en oeuvre
une typologie dénommée ADREP (Accident
Data Reporting) composée d?une trentaine de
descripteurs. Le déroulement de tout accident
ou incident peut ainsi être décrit à l?aide d?un ou
de plusieurs de ces descripteurs :
ADRM Aérodrome
AMAN Manoeuvre brusque
ARC Contact anormal avec la piste ou le
sol
ATM Événement relatif à des problèmes
ATM ou de communication,
navigation ou surveillance
BIRD Péril aviaire
CABIN Événement lié à la sécurité de la
cabine
CFIT Impact sans perte de contrôle
CTOL Collision/quasi-collision avec des
obstacles (décollage/atterrissage)
EVAC Évacuation
EXTL Occurrence avec charge externe
F-NI Incendie/fumée (sans impact)
FOD Foreign Object Debris
F-POST Incendie/fumée (après impact)
FUEL Problème lié au carburant
GCOL Collision au sol
GTOW Problème lié au remorquage
ICE Givrage
LALT Vol à basse altitude
LOC-G Perte de contrôle ? au sol
LOC-I Perte de contrôle ? en vol
LOLI Perte des conditions de portance
(planeur)
MAC Collision/quasi-collision en vol
OTHR Autre
RAMP Manoeuvre au sol
RE Sortie de piste
RI-A Incursion sur piste ? animal
RI-VAP Incursion sur piste ? véhicule, aéronef
ou personne
SCF-NP Panne ou mauvais fonctionnement
d?un circuit ou d?un composant (ne
faisant pas partie du groupe
motopropulseur)
SCF-PP Panne ou mauvais fonctionnement
d?un circuit ou d?un composant
(faisant partie du groupe
motopropulseur)
SEC Problème lié à la sûreté
TURB Passage dans une zone de turbulence
UIMC Conditions IMC imprévues
UNK Inconnu ou indéterminé
USOS Atterrissage trop court/trop long
WILD Impact avec un animal
WSTRW Cisaillement de vent ou orage
Des précisions (en langue anglaise)
sur ces descripteurs typologiques
peuvent être trouvées à l?adresse
suivante :
http://www.skybrary.aero/index.php/
Category:ADREP_Taxonomy
VFR Visual flight rules. Règles de vol à vue.
http://www.skybrary.aero/index.php/Category:ADREP_Taxonomy
http://www.skybrary.aero/index.php/Category:ADREP_Taxonomy
62 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Tableaux
Tableau 1 : Bilan des accidents mortels de passagers survenus en services réguliers dans le monde en 2022 ; aéronefs ? 2,25 t
(données du BEA)
Tableau 2 : accidents survenus en 2022 à des exploitants Français de l?aviation commerciale avions
Tableau 3 : accidents survenus en 2022 à des exploitants Français de l?aviation commerciale hélicoptères
Tableau 4 : ballons, accidents survenus en 2022 aux exploitants français de transport commercial (données source : BEA)
Tableau 5 : avions et hélicoptères : incidents graves survenus en 2022 aux exploitants français de l?aviation commerciale faisant
l?objet d?une enquête technique (données source : BEA)
Tableau 6 : Accidents survenus en France en 2022 à des exploitants étrangers en transport commercial (données source : BEA)
Tableau 7 : Accidents survenus en France en 2022 à des exploitants étrangers en transport commercial (données source BEA)
Tableau 8 : liste des accidents mortels ? exploitants Français de transport commercial : avions
Tableau 9 : liste des accidents mortels ? exploitants Français de transport commercial : hélicoptères
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Illustrations
Illustration 1 : affiche officielle du Symposium 2022
Illustration 2 : affiche développée dans le cadre du Symposium 2022
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Liste des graphiques des tableaux et des illustrations
Graphiques
Graphique 1 : Évolution des taux annuels d?accidents mortels et de décès de passagers en services réguliers depuis 1987 ;
aéronefs ? 2,25 t (données du BEApour 2022)
Graphique 2 : Évolution des taux annuels d?accidents mortels par vol en services réguliers depuis 1987 ; aéronefs ? 2,25 t ;
échelle logarithmique (données du BEA pour 2022)
Graphique 3 : Nombre d?accidents mortels d?avions ? 20 sièges passagers (ou leurs équivalents « tout-cargo ») par million
d?heures de vol en transport commercial ; comparaisons entre États ; moyennes glissantes sur 5 ans (données BEA, CAA UK,
BFU, AESA )
Graphique 4 : Capacité en sièges des aéronefs impliqués dans les accidents mortels survenus aux exploitants français de
transport commercial depuis 1989 (données source : BEA)
Graphique 5: Avions et hélicoptères, évolution du nombre annuel d?accidents (mortels et non mortels) des exploitants français
de l?aviation commerciale entre 2012 et 2022 (données source : BEA)
Graphique 6 : Évolution du nombre annuel d?accidents survenus en France entre 2013 et 2022 aux exploitants étrangers de
transport commercial (données source : BEA)
Graphique 7 : Ventilation détaillée de la flotte française d?aéronefs et d?ULM (données source : DSAC / OSAC)
Graphique 8 : Aéronefs enregistrés en France : répartition des accidents (mortels et non mortels) survenus en 2022 en aviation
générale et travail aérien selon les catégories d?aéronefs impliqués (données source : BEA)
Graphique 9 : Accidents ULM (mortels et non mortels) survenus en 2022 selon les classes d'ULM
Graphique 10 : aéronefs enregistrés en France : typologie des accidents survenus en 2022 en aviation générale et travail aérien
(données source : BEA)
Graphique 11 : Aéronefs enregistrés en France : évolution annuelle et tendancielle du nombre d?accidents mortels entre 2013
et 2022 ; le nombre de morts (total bord + tiers) est mentionné pour chaque année (données BEA)
Graphique 12 : Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents mortels en aviation générale et travail
aérien entre 2013 et 2022 par catégorie d?aéronefs (hors ULM) (données source : BEA)
Graphique 13 : Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents mortels en aviation générale et travail
aérien entre 2013 et 2022 par classes d?ULM (données BEA)
Graphique 14 : Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents (mortels et non mortels) entre 2013 et
2022 (données BEA)
Graphique 15 : Aéronefs enregistrés en France : typologie des accidents survenus en aviation générale/travail aérien entre 2013
et 2022 (données BEA)
Graphique 16 : Enregistrés en France : typologie des accidents en aviation générale et travail aérien survenus en 2022]
comparée à la période 2013-2022 (données BEA)
Graphique 17 : Nombre d?accidents, classés par Etats, d?aéronefs enregistrés à l?étranger et exploité en aviation générale ou
en travail aérien (données source : BEA)
Graphique 18 : Évolution du nombre annuel d?accidents survenus en France entre 2012 et 2021 aux aéronefs enregistrés à
l?étranger et exploités en aviation générale/travail aérien (données source : BEA)
Graphique 19 : Provenance des comptes rendus d?évènements notifiés en 2021 à la DSAC
Graphique 20 : Évolution du nombre annuel de comptes rendus d?événements notifiés à la DSAC
Graphique 21 et 22 : Répartition annuelle des évènements QNH et/ou MSAW
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Directeur de la publication : Damien Cazé, directeur général de l?Aviation civile
Coordination et rédaction : Mission évaluation et amélioration de la sécurité de la DSAC
Conception et réalisation : Communication et relations publiques DSAC
Photo de couverture : Benoît Bleunven - DSAC
Dépôt légal : 2800-6305
Direction de la sécurité de l?Aviation civile
50, rue Henry Farman
75720 Paris cedex 15
Téléphone : 01 58 09 43 21
www.ecologie.gouv.fr
LA SÉCURITÉ AÉRIENNE
DANS LE MONDE ET EN EUROPE
1.1 Remarques préliminaires
1.2. Services aériens réguliers mondiaux
1.3. La sécurité aérienne en Europe
1.4. Le transport aérien commercial français comparé à d?autres États
La sécurité aérienne en france :
Transport commercial
2.1. Le paysage aéronautique français
et transport aérien commercial
2.2. Exploitants français : bilan des accidents et des incidents en transport aérien commercial
2.3. Accidents et incidents survenus en France a des exploitants étrangers en transport commercial
La sécurité aérienne en france :
aviation générale et travail aérien
3.1. Le paysage de l'aviation générale en France : aéronefs enregistrés en France
3.2. Accidents survenus en 2022
3.3. Aviation générale et travail aérien : aéronefs enregistrés à l'étranger
Programmme de sécurité de l'état
4.1. Le programme de sécurité de l'État
4.2. La base de données ECCAIRS France
4.3. La promotion de la sécurité
4.4. Le suivi des recommandations de sécurité
Analyse de quelques thèmes de sécurité suivis
dans le cadre du programme de sécurité de l'État
5.1. Contributions de la DGAC
5.2. Contributions du BEA
annexes
6.1. Listes des accidents mortels ayant concerné des exploitants français de transport commercial
6.2. Glossaire
6.3. Liste des graphiques des tableaux et des illustrations
(ATTENTION: OPTION }ª«r}?§©«¯r}i$°}?«§?«r}$°}/?«?«Â?r}r°::rÂq§??«Â?}¹}?«r}/?«?«Â?r}:Â?/r:¯§ܪ«r
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48 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 49Rapport sur la sécurité aérienne 2022
? Intérêt de la
mémorisation d?un ordre
de grandeur du QNH à
destination.
? Autres productions issues des réflexions nées en lien avec
le Groupe de Travail
Autant une erreur de quelques hPa
peut avoir un impact limité sur le
franchissement des obstacles, une erreur
de 10 hPa, fréquemment rencontrée dans
les événements étudiés, constitue une
menace particulièrement sérieuse sur
les marges par rapport au relief ou aux
obstacles. Parmi les barrières préventives
réputées efficaces, la connaissance de
l?ordre de grandeur du QNH à afficher
est fréquemment citée par les experts.
Toutefois, afin d?en estimer l?intérêt dans
le cas général, il restait à caractériser la
probabilité d?une variation de grande
ampleur dans le temps ou dans l?espace.
Le Groupe de Travail n?avait pas pour vocation de prendre des décisions collectives, mais
parmi les actions permettant de réduire la vulnérabilité à une erreur de QNH, le groupe
de travail a conduit aux initiatives suivantes :
? Mise en oeuvre d?une Circulaire d?Information Aéronautique contenant une consigne
temporaire de remise de gaz en cas d?alerte MSAW sur les approches PBN (AIC A 18/22)
émise par la DSNA.
? Publication d?une Info sécurité par la DSAC destinée à sensibiliser les opérateurs sur
les risques d?erreurs de calage altimétrique et encourager la mise en place d?actions de
sécurité .
? Une affiche pédagogique produite par la DSAC permettant d?appuyer le propos sur
un message humoristique, qui a vocation à être largement distribuée.
? Le contructeur Airbus a consacré un article aux erreurs altimétriques dans l'édition de
novembre 2022 de son magazine Safety First.
? Un document synthétique sur le GPWS à destination des contrôleurs et sur le MSAW
à destination des pilotes, partant du constat qu?une carence en informations de base sur
ces systèmes peut être préjudiciable à la bonne compréhension des instructions ATC ou
des manoeuvres avion.
? Une série d?actions internationales : la DGAC a commencé à évoquer la vulnérabilité
particulière des approches PBN LNAV-VNAV dès la 41ème assemblée de l?OACI qui s?est
tenue de fin septembre à mi-octobre 2022, à présenter un document de travail lors
d?une réunion du groupe de planification du système aérienne de la région EUR-NAT
de l?OACI (EASPG) ; cette réunion a débouché sur la recommandation d?émettre un
bulletin d?information pour l?ensemble de la région EUR-NAT, dont la DGAC a largement
contribué à la rédaction du projet initial.
À l?heure de rédaction du présent rapport, sa parution est imminente. Dès qu?il sera
disponible, il sera largement distribué par la DSAC.
D?autres actions sont en cours au niveau opérateurs et autorités, et devraient contribuer
à renforcer encore la réponse holistique à ce danger.
Les experts de Météo France ont donc
recherché l?historique des pressions
parmi les données des stations terrestres
auxquelles ils avaient accès partout dans
le monde. Il ressort qu?après sélection
des données pertinentes, 99,77 % des
variations de QNH sont inférieures à 1 hPa
en 30 min. Toutefois, quelques situations
météorologiques très particulières
peuvent générer des variations pouvant
atteindre 10 hPa en 30 min. La validation
de l?analyse est en cours à l?heure de
la rédaction de ce rapport, mais ces
évènements qui se produisent quelques
dizaines de fois par an sur l?ensemble
du globe, sont associés à des conditions
météorologiques extrêmes (orages, vents
très forts, convection exceptionnelle,
cyclone etc.) qui ont un impact
opérationnel fort sur l?aviation, si bien que
les contraintes d?exploitation vont amener
l?équipage à limiter ou supprimer son
exposition à ces conditions.
Ainsi, bien qu?une variation forte dans le
temps ne soit pas totalement impossible,
elle est associée à des situations qui
entraineraient potentiellement un report
du vol ; dans tous les cas, la connaissance
de l?ordre de grandeur attendu est de
nature à déclencher un lever le doute par
l?équipage, qui conforte la pertinence de
cette barrière.
Prévue par le règlement (UE) 376/2014,
la méthode ERCS6 (European Risk
Classification Scheme) de classification du
risque des comptes rendus d?évènement
de sécurité a été développée pour les
besoins des autorités de l?aviation civile.
Elle est applicable7 depuis le 1er janvier
2023.
Pour un évènement de sécurité donné,
la méthode ERCS répond à la question
suivante : durant cet évènement, à quelle
distance est-on passé de l?accident ?
Le pire accident consécutif potentiel est
considéré pour évaluer la composante
de gravité du score ERCS. L?efficacité des
barrières restantes entre l?évènement de
sécurité considéré et l?accident est utilisé
pour évaluer la composante probabilité.
Le score ERCS peut être obtenu par
conversion des scores fournis comme
ARMS ou RAT.
Les interventions illicites sur l?aviation
prennent des formes variées, et ont hélas
jalonné l?histoire de l?aviation depuis des
décennies. Si la menace « sûreté » pure
reste prégnante, ces dernières années a vu
la croissance exponentielle de la menace
cyber, plus sournoise mais porteuse de
risques insoupçonnés.
Dans le but de chercher à mieux se
préparer à cette menace, outre les
barrières préventives et réactives prévues
par le cadre conformité cyber France
(C3F), la DSAC s?est intéressée à la
barrière de défense ultime que représente
l?équipage, en s?attachant à identifier
ses forces et faiblesses lors d?apparition
de diverses anomalies en vol, signes
d?attaques cyber.
La mise en oeuvre
de l'ERCS
Étude
sur les menaces cyber
6 Règlement délégué (UE) n° 2020/2034
7 Règlement d?exécution (UE) n° 2021/2082
8 ARMS (Aviation Risk Management Solutions) se décomposant en ERC (Event Risk Classification) qui détermine la classification du
risque d?un évènement de sécurité et SIRA (Safety Issue Risk Assessment Tool)
9 RAT : RAT (Risk Analysis Tool), outil conçu par Eurocontrol pour évaluer le niveau de gravité d?un évènement de sécurité
spécifique du domaine ATM (Air trafic Management - Gestion du trafic aérien).
Dans le cadre d?un projet de coopération
entre la DGAC israélienne, la Direction
de la cybersécurité israélienne (INCD)
et la compagnie ASL Airlines France,
une expérimentation a été conduite en
octobre 2022, visant à analyser la réaction
en termes de capacité et compétences
et déterminer si une formation ciblée
« cyber-risque » était de nature à améliorer
la performance de l?équipage.
Pour ce faire, des scénarios ont été joués
sur un simulateur de vol full-flight, dans
lequel avaient pris place tour à tour huit
équipages « standard » de la compagnie
partenaire.
Quatre équipages ont constitué le groupe
test, quatre autres le groupe témoin,
groupe de référence.
Les équipages tests (huit pilotes) ont suivi
un briefing spécifique dédié aux menaces
cyber.
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Les comptes rendus transmis par la
France dans la base européenne sont
donc désormais enrichis d?un score ERCS,
mais l?enjeu réside dans la classification
en amont, dont les opérateurs sont déjà
redevables depuis 2014 (article 1.8 de
l?annexe I du règlement (UE) n° 376/2014).
Pour assister les opérateurs qui ne l?ont
mis en place que partiellement, la DSAC
a publié un guide sur la classification
du risque qui permettra aussi d?établir
des passerelles automatiques entre la
classification de l?opérateur et l?ERCS,
notamment pour les méthodes ARMS8 et
RAT9.
L?application de l?ERCS permettra
de mieux prioriser le traitement des
évènements et l?identification de barrières
à renforcer. Il permettra aussi de pondérer
la gravité globale d?une thématique de
sécurité, la seule métrique s?appuyant sur
le nombre de comptes rendus étant par
nature insuffisante. L?année 2022 a servi
de préparation pour l?autorité, sans grand
impact pour les personnes qui notifient
des évènements de sécurité. Un bilan de
la première année de son application sera
effectué au prochain rapport sécurité.
https://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/media/store/documents/file/l/f/lf_circ_2022_a_018_fr.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Info_securite_2023_02_Risques_lies_aux_erreurs_de_calage_altimetrique.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/GUIDE_Classification_des_risques.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/GUIDE_Classification_des_risques.pdf
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50 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 51Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Tous les équipages, considérés « neutres »
dans la mesure où aucun pilote n?était
au préalable informé de la finalité de
l?opération, ont été soumis à une séance
d?environ une heure et quart, consistant
en un vol Lyon - Bologne en Boeing
737-800, sans contrainte opérationnelle
particulière, au cours duquel l?équipage
a successivement été confronté à des
anomalies comme suit :
? une demande de lever de doute quant
au niveau de vol, exprimée par l?ATC (signe
d?un leurrage du signal ADS-B reçu par le
centre de contrôle)
? un message ACARS demandant de
rectifier la ZFW (message usurpé, envoyé
par un émetteur malveillant)
? une incrémentation de la quantité de
carburant peu avant la descente (signe
d?une action sur les systèmes bord)
? une précision (ENP) se dégradant,
devenant inférieure à la RNP en approche
GNSS (signe d?une action sur le signal GPS)
? une alarme EGPWS situant l?avion
au-dessus du relief (signe d?un leurrage du
signal GPS)
Les scénarios ont des probabilités
d?occurrence inégales, et ils ont été
choisis parce que toutes les attaques
jouées ont des conséquences visibles,
sur lesquelles les pilotes pouvaient agir,
qui n?étaient pas des pannes systèmes
ordinaires, et parce qu?ils revêtaient tous
un caractère plausible, à des degrés divers.
Au demeurant, l?expérience a porté sur le
facteur humain et ne visait pas à statuer
sur la faisabilité technique de telle ou telle
attaque. Du reste, aucune de ces attaques
ne constituait un risque significatif.
Les seize pilotes (huit équipages) ont été
observés, évalués, interrogés à chaud puis
à froid.
Du fait du faible nombre de pilotes soumis
à l?expérience, il n?est pas possible de se
livrer à des analyses statistiques fines,
mais plutôt d?avoir une vision qualitative
sur un petit lot. En outre, le recours
à un simulateur opérationnel et non
un simulateur d?études n?a pas permis
de générer et d?explorer d?autre types
d?anomalies.
Il ressort des observations que la
conscience de l?hypothèse
« cyber-attaque » parmi les équipages
était faible. Dans la plupart des cas,
soit l?attaque est passée inaperçue
(augmentation de la quantité de
carburant), soit elle a été traitée comme
une information ordinaire (lever de doute
sur l?altimétrie, correction de la ZFW) sans
être suspectée d?illégitimité, soit comme
une défaillance ordinaire, en s?appuyant
sur les procédures standardisées
lorsqu?elles existaient (brouillage GPS,
alarme EGPWS). Dans tous les cas
l?airmanship et le respect des SOP ont
permis de préserver l?intégrité de l?avion
et de conserver un niveau de sécurité
acceptable à tout moment.
La révélation des origines des cinq
évènements singuliers du vol au cours du
débriefing à chaud a constitué une prise
de conscience durable de l?hypothèse
« cyber-attaque » pour les équipages,
sujets comme témoins, qui persiste
plusieurs mois après l?expérimentation.
Le détail de cette expérimentation fera
l?objet d?une analyse plus approfondie,
dont les résultats seront publiés sur
l?espace internet de la DGAC.
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En 2022, le BEA a ouvert deux enquêtes sur des sorties de piste longitudinales ayant
impliqué des avions de transport commercial, à savoir :
? le Boeing B737-400 immatriculé EC-NLS exploité par Swiftair, le 24 septembre à
Montpellier à l?issue d?une approche VOR, et
? l?Embraer ERJ145 immatriculé F-HYOG exploité par Amelia, le 20 octobre à Paris Orly,
à l?issue d?une approche ILS.
S?ils n?ont entraîné aucune conséquence corporelle, ces évènements permettent de
rappeler que d?autres accidents de ce type n?ont pas eu une issue aussi favorable. Ces
dernières années ont notamment été marquées par les sorties de piste à l?atterrissage
d?un Boeing B737-800 de Pegasus Airlines à Istanbul (Turquie) en 2020 (3 morts) et d?un
Boeing B737-800 d?Air India Express à Calicut (Inde) en 2020 (21 morts).
Ainsi les sorties de piste constituent l?une des cinq catégories d?occurrences identifiées
comme à « haut risque »10 par l?OACI et par IATA. De son côté, l?AESA positionne
la gestion de la trajectoire d?approche et l?état de surface de la piste comme étant
respectivement les deuxième et douzième thématiques de sécurité par ordre de
criticité11.
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Approche non conforme
Le contournement de
cellules orageuses a
amené l?équipage du
F-HYOG à raccourcir
sa trajectoire en étape
de base, au point de
capturer l?axe et le plan
de l?ILS simultanément.
Dans d?autres
circonstances, l?enquête
sur l?incident ayant
impliqué l?Airbus A318
immatriculé F-GUGM
exploité par Air France
le 12 septembre 2020
à Paris-Orly avait mis
en avant la difficulté
qu?avait éprouvée
l?équipage pour résorber
en finale l?excédent
d?énergie résultant d?une
trajectoire raccourcie.
Le BEA avait noté que
l?attention portée
par l?équipage sur la
résorption de l?énergie
avait considérablement
augmenté sa charge
de travail au point
que, sans en avoir
conscience, il avait
probablement très peu
de ressources mentales
disponibles pour faire
face à un évènement
imprévu.
???
Approche non stabilisée / déstabilisation
Le F-HYOG était à Vapp + 45 kt puis
Vapp + 35 kt, respectivement à 1 000 et 500 ft
AAL. La décision d?atterrir avec les volets en
position 22 au lieu de 45 a été prise au cours de
l?approche finale et constituait un changement
de stratégie. L?équipage n?a pas réalisé les
checklists « Approach » et « Before landing » et
la sortie des volets dans la position finalement
retenue a eu lieu seulement après le survol
du seuil de piste. Les critères de stabilisation
n?étaient pas réunis, ni à 1 000 ft, ni à 500 ft.
De son côté, à 1 000 ft, les paramètres du
EC-NLS étaient globalement cohérents avec
les critères de stabilisation. Un renforcement
de la composante de vent arrière suivi d?un
cisaillement de vent ont pu amener à une
déstabilisation en courte finale. Dans les deux
cas (non-stabilisation au plancher défini ou
déstabilisation en dessous), les procédures
normales prévoient que les équipages
interrompent l?approche.
La sortie longitudinale de piste de l?Airbus A321
immatriculé SX-BHS exploité par Hermes
Airlines le 29 mars 2013 à Lyon Saint-Exupéry
avait résulté de la poursuite d?une approche
non stabilisée. En conclusion de son enquête,
le BEA avait retenu que l?application partielle
des procédures normales, le partage des tâches
altéré et le CRM dégradé, outre qu?ils n?avaient
pas permis à l?équipage de gérer de façon
optimale la décélération de l?avion, avaient
contribué à une détérioration progressive de la
conscience de la situation qui ne lui avait pas
permis d?envisager l?interruption de l?approche
et de l?atterrissage.
Contributions du BEA
Sorties de piste à l'atterrissage en transport
commercial
???
Prise en compte des conditions
environnementales
Les équipages du EC-NLS et du F-HYOG ont
rencontré une composante de vent arrière
significative en approche finale.
L?enquête sur l?incident grave ayant impliqué
l?Airbus A318 immatriculé F-GUGD exploité
par Air France survenu le 20 décembre 2019
en approche de l?aéroport de Hyères-Le
Palyvestre avait montré que le vent arrière
sur la trajectoire d?approche avait réduit le
temps nécessaire à l?équipage pour rattraper
le plan d?approche finale par le dessus.
Associé à l?augmentation de la charge de
travail, ce facteur avait contribué à une perte
de conscience de la situation de la part de
l?équipage qui n?avait alors pas été en mesure
de détecter un écart de trajectoire ainsi que
les changements de modes FMA associés.
Enfin, les équipages du EC-NLS et du
F-HYOG ont atterri sur une piste en partie
contaminée par de l?eau.
L?évaluation de l?état de surface de la piste
et la chaîne de transmission de l?information
à jour jusqu?aux équipages en approche
sont des sujets qui ont été abordés par le
BEA dans le cadre d?enquêtes antérieures,
notamment celles relatives aux accidents de
l?Airbus A321 immatriculé F-GYAJ et exploité
par Air Méditerranée le 8 février 2009 à
Paris-Charles de Gaulle et du Bombardier
CRJ-700 immatriculé F-GRZE exploité par
Brit-Air, survenu à Lorient le 16 octobre
2012. Récemment, un nouveau format
de communication de l?état de surface
de la piste et de nouvelles procédures de
coordination ont été mis en place (système
GRF). Les enquêtes en cours permettront
probablement de contribuer au retour
d?expérience de ce nouveau système.
Les enquêtes sur l?accident de Montpellier
et sur l?incident grave de Paris-Orly sont en
cours.
Parmi les premiers éléments collectés,
certains rappellent des observations
récurrentes.
10 Voir high-risk categories of occurrences (p12) : https://www.icao.int/safety/Documents/ICAO_SR_2022.pdf
11 Voir Approach path management et Runway surface condition (Figure 22, p50) : https://www.easa.europa.eu/en/downloads/136901/en
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https://www.icao.int/safety/Documents/ICAO_SR_2022.pdf
https://www.easa.europa.eu/en/downloads/136901/en
52 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 53Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Typologie des accidents en
région montagneuse
La montagne constitue naturellement un
environnement attrayant pour le vol. Les pilotes
qui décident d?y évoluer doivent toutefois être
conscients des risques spécifiques auxquels ils
s?exposent.
Le BEA présente ci-après une synthèse de
l?accidentologie en région montagneuse.
Ces chiffres font apparaître que les accidents en région
montagneuse ne sont statistiquement pas plus nombreux que
sur le reste du territoire. Ils sont en revanche statistiquement
plus graves du point de vue des conséquences corporelles : ces
accidents ont contribué pour plus d?1/5 du total des victimes de
l?année.
Dénombrement
L?ensemble de référence comprend :
? les évènements classés accidents
uniquement ;
? survenus sur le territoire français
(métropolitain et outre-mer) ;
? entre 2018 et 2022 (5 années) ;
? impliquant des aéronefs de toutes catégories
dont la masse maximale au
? décollage est inférieure à 5,7 t (à l?exception
des ballons) ;
? et pour lesquels les coordonnées
géographiques ont été enregistrées.
Le sous-ensemble « montagne » comprend
les accidents parmi ceux de l?ensemble de
référence dont l?altitude du site est supérieure à
800 m (ce qui représente, à titre indicatif, 11% de
la superficie totale du territoire métropolitain).
Nombre
d'accidents
Nombre
d'accidents
mortels
Nombre de
morts
Nombre de
blessés graves
Ensemble de référence 1017 181 286 178
Sous-ensemble
« montagne »
Avion 42 12 29 11
ULM 36 10 14 20
Planeur 29 6 8 5
Hélicoptère 13 3 9 3
Total 120
dont 82 enquêtes
31
dont 31 enquêtes
60 39
Part du sous-ensemble « montagne » 12 % 17 % 21 % 22 %
L?étude des données relatives aux 82 enquêtes du BEA sur les
accidents en région montagneuse permet de dresser la typologie
suivante (cf. figure 2). Dans la suite du document est présentée
une analyse non exhaustive de cette typologie.
Accidents spécifiques au vol moteur
Cheminement en montagne
Parmi les accidents étudiés, 14 sont survenus lors d?un
cheminement en région montagneuse, notamment dans des
vallées. Douze d?entre eux impliquent des aéronefs à voilure fixe,
à savoir 10 avions (sept accidents mortels) et 2 ULM multiaxes
(tous deux mortels).
Les accidents des avions D-EFTP et F-OKVD, par exemple,
rappellent que des facteurs tels que la masse, l?aérologie, la
température et l?altitude influent sur les performances d?un
aéronef. Indépendamment des conditions du jour, rares sont
les aéronefs à voilure fixe en aviation légère qui présentent des
performances suffisantes pour suivre la pente montante d?un
relief montagneux et éventuellement franchir le col qui referme
la vallée dans laquelle le pilote s?est engagé. Une technique de
pilotage appropriée est nécessaire pour dépasser cette limitation.
Les erreurs suivantes sont parfois observées :
? un engagement dans la vallée à une altitude déjà trop faible.
C?est le cas dans l?accident de l?avion F-GHYQ.
? Une trajectoire directe qui ne laisse pas le temps suffisant pour
gagner de l?altitude. Les accidents des avions D-EFTP et D-EFCD
illustrent cette pratique.
? un cheminement sous le vent du relief diminuant davantage
les performances de montée. C?est possiblement le cas dans
l?accident de l?avion F-HVAT.
? L?engagement dans une vallée peut également résulter d?une
erreur de navigation, comme cela est supposé dans le cas de
l?ULM multiaxes G-SJES.
Le vol en montagne induit également une modification des
repères visuels en raison de l?absence d?horizon naturel. Il peut
en résulter une augmentation progressive de l?assiette et, par
conséquent, de l?incidence. Dans ces conditions, une tentative
de demi-tour ou un virage d?évitement expose encore plus le
pilote au risque de perdre le contrôle de l?aéronef, comme ce
fut probablement le cas dans l?accident de l?avion F-GSBS. Ce
scénario est en général celui au cours duquel l?énergie à l?impact
entraîne les conséquences corporelles les plus graves. Si le demi-
tour n?a pas pu être effectué suffisamment tôt en sécurité, une
interruption volontaire du vol, même dans un environnement
hostile, reste l?option présentant le plus de chances de survie (voir
l?accident de l?avion D-EFCD). Ces situations de stress peuvent
rendre difficile cette prise de décision.
Le vol en montagne requiert donc des compétences spécifiques.
Parmi les pilotes impliqués dans ces accidents :
? au moins huit n?avaient pas de qualification montagne et
n?avaient probablement pas suivi de formation spécifique au vol
en montagne ;
? sept avaient une expérience totale et/ou une expérience du
vol en montagne relativement faible.
Ces pilotes ne disposaient probablement pas des compétences
suffisantes pour aborder les difficultés d?un tel vol. Plusieurs
d?entre eux étaient pourtant basés sur des aérodromes situés à
proximité immédiate du relief auquel ils avaient donc librement
et facilement accès.
Manoeuvre
à faible
hauteur
Croisières
en région
montagneuse
Cheminement
en montagne
Atterrissage
/ décollage en
montagne
Vol de pente
Vol thermique
en montagne
Accidents
spécifiques
vol moteur en
montagne
Accidents
spécifiques
vol planeur en
montagne
Sans lien
contributif
direct du milieu
montagneux
Accidents en
montagne
4
4 mortels
2
2 mortels
44
22
mortels
82
31 mortels
24
6 mortels
14
3 mortels
14
10 mortels
24
6 mortels
16
4 mortels
8
2 mortels
Typologie des accidents
« montagne » enquêtés
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55Rapport sur la sécurité aérienne 202254 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Atterissage / décollage en montagne
Vingt-quatre accidents en montagne, dont six mortels, sont survenus lors de
l?atterrissage ou du décollage.
Parmi eux, huit accidents impliquent des avions sur des altiports. Les avions F- GGJD
et F- HYGA sont entrés en collision avec le sol avant le seuil de piste ; ces deux
accidents sont mortels. Sept des huit pilotes concernés n?étaient pas titulaires d?une
qualification montagne. L?enquête sur l?accident de l?avion F-GUYZ a mis en avant la
pertinence limitée, au regard des circonstances de l?accident, de la formation préalable
à l?autorisation de site qui avait été délivrée au pilote.
Quatre accidents (impliquant 3 avions et un ULM multiaxes), dont trois mortels,
sont survenus au départ ou à destination d?aérodromes ou plateformes situés en
région montagneuse, et ne présentant pas les caractères d?altisurfaces ou d?altiports.
L?enquête sur l?accident de l?avion F-GEJD a montré que le pilote n?avait pas
d?expérience sur l?aérodrome sur lequel il a entrepris de faire un posé-décollé, depuis la
reconnaissance réalisée plus de trois mois auparavant avec un instructeur.
Accidents spécifiques
au vol planeur
Les pilotes de planeurs effectuant du vol
de pente bénéficient d?une exemption
vis-à-vis de la hauteur minimale de survol
fixée par les dispositions du règlement
européen SERA. De fait, les marges de
sécurité sont diminuées et un risque
supplémentaire est pris par ses pratiquants
dans un environnement présentant
d?autres dangers spécifiques (aérologie
changeante, obstacles à la détection
visuelle, trafic concentré, péril aviaire,
etc.).
Une partie des accidents de planeur en
montagne se produit en vol contrôlé.
Ainsi, l?accident du planeur F-CGTP
rappelle que le vol en spirale sous la crête
peut amener le pilote à se retrouver
trop proche du relief face à celui-ci. Les
accidents des planeurs F-CHFT et F-CGSH,
quant à eux, sont survenus après que
leur pilote a constaté un rapprochement
excessif et décidé de dégager vers la
vallée ; la faible hauteur ne leur permettait
déjà plus de franchir certains obstacles,
notamment la végétation, pour s?échapper
en sécurité.
L?accident impliquant le planeur D-KIST
rappelle que la recherche d?ascendances
en vol de pente conduit régulièrement les
pilotes à évoluer à des vitesses proches
de la vitesse de décrochage alors que la
hauteur par rapport au sol ne permet pas
toujours une manoeuvre de récupération.
Ces évolutions à vitesse faible, qui plus
est en atmosphère souvent turbulente,
pardonnent d?autant moins les facteurs
de charge qui peuvent être imposés par
les pilotes, par exemple en resserrant un
virage à proximité du relief. Les accidents
des planeurs F-CVVS, D-KFHM et D-KXDD
sont également des exemples de perte de
contrôle en vol.
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Facteurs transverses
Dans au moins 28 cas sur les 82 étudiés,
l?aérologie, ou plus précisément la
connaissance par les pilotes de l?aérologie,
est supposée contributive, comme le
révèlent, entre autres, les rapports sur
les accidents de l?avion F-OKVD, des
hélicoptères F-HPIC, F-GMHJ et F-HMFA et
des planeurs D-KFMH et HB-2417.
Également, différents facteurs propres à
la montagne sont susceptibles d?influer
sur la survie des occupants des aéronefs
accidentés. Parmi eux, l?isolement
et la faible couverture des réseaux
téléphoniques ou autres (ex. : OGN)
peuvent ralentir le déclenchement et
la mise en oeuvre des opérations de
recherche et sauvetage (SAR). Les rapports
sur les accidents des planeurs F-CDYD et
F-CGTP ainsi que de l?hélicoptère F-HAGO
reviennent sur le bénéfice que peut offrir
l?emport d?une balise de localisation
personnelle (PLB). Par ailleurs, l?enquête sur
l?accident de ce dernier hélicoptère attire
l?attention sur la possible rudesse des
conditions climatiques en montagne et sur
l?intérêt de porter des vêtements adaptés
à cet environnement, voire d?emporter un
équipement de survie.
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Partie 6
ANNEXES
56 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 57Rapport sur la sécurité aérienne 2022
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58 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 59Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Listes des accidents
mortels ayant concerné
des exploitants français de
transport commercial
(avions et hélicoptères)
Les tableaux qui suivent dressent l?historique depuis 1995
des accidents mortels, tels que définis par l?OACI (voir
page 62) ayant impliqué des exploitants français de transport
commercial (avions et hélicoptères).
En gras : accident ayant impliqué un modèle d?avion certifié
pour le transport de 20 passagers ou plus.
NB : la présence d?un exploitant ou d?un type d?appareil
dans cette liste ne préjuge en rien de sa contribution causale
éventuelle dans les accidents cités.
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*il s?agit, plus précisément, du pilote du second avion impliqué dans l?accident.
TABLEAU 8 :
Liste des accidents mortels en exploitation commerciale (exploitants français de transport commercial) : avions
Date de
l?accident
Exploitant Type d?appareil Immat. Pax
tués
Membres
équipage tués
Tiers tués Total tués
20/10/2014 Unijet Falcon-50 F-GLSA 1 3 0 4
05/05/2012 Transports
Aériens
Intercaraïbes
PA-42 Cheyenne III F-GXES 3 1 0 4
01/06/2009 Air France A330-200 F-GZCP 216 12 0 228
09/08/2007 Air Moorea DHC-6-300 F-OIQI 19 1 0 20
25/01/2007 Régional CAE Fokker-100 F-GMPG 0 0 1 1
19/10/2006 Flowair King Air C90B F-GVPD 3 1 0 4
01/02/2005 Air France A319 F-GPMH 0 1 0 1
22/06/2003 Brit Air CL-600 F-GRJS 0 1 0 1
17/09/2002 Air Littoral ATR-42-500 F-GPYK 0 0 1 1
24/03/2001 Caraïbes Air
Transport
DHC-6-300 F-OGES 17 2 1 20
25/07/2000 Air France Concorde F-BTSC 100 9 4 113
25/05/2000 Air Liberté MD-83 F-GHED 0 0 1* 1
30/07/1998 Proteus Air
System
Beech-1900D F-GSJM 12 2 1 15
30/07/1997 Air Littoral ATR-42-500 F-GPYE 0 1 0 1
TABLEAU 9 :
Liste des accidents mortels en exploitation commerciale (exploitants français de transport commercial) : hélicoptères
Date de
l?accident
Exploitant Type d?appareil Immat. Pax
tués
Membres
équipage tués
Tiers tués Total tués
11/05/2019 Babcock MCS
France
EC135 T2 Plus F-HTIN 0 0 1 1
11/07/2011 Héli Union S76 C++ F-HJCS 2 1 0 3
28/10/2010 SAF
Hélicoptères
AS 350 Ecureuil F-GJFJ 3 1 0 4
19/02/2002 Mont Blanc
Hélico.
AS 355 Ecureuil 2 F-GRDM 3 1 0 4
15/12/1999 SAF
Hélicoptères
AS 355F Twinstar F-GJGU 4 1 0 5
12/06/1999 Airlands
Helico.
SA 316 Alouette F-GJKL 1
08/02/1999 Héli Union SA 315 Lama F-GHUN 2 1 0 3
26/06/1998 Héli Inter
Guyane
AS 350 B2 F-GOLD 0 1 0 1
10/10/1997 Héli Inter SA 360 Dauphin F-GHCK 2 0 0 2
04/07/1997 Héli Inter AS 350 F-GDFG 3 1 0 4
14/05/1997 Héli Périgord AS 350 F-GKHP 2 1 0 3
60 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 61Rapport sur la sécurité aérienne 2022
FLARM
Dispositif anti-collision relativement bon marché,
fondé sur l?utilisation de données GPS et
d?émetteurs-récepteurs radio.
IMC
Conditions météorologiques de vol aux
instruments.
Incident
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago)
Évènement, autre qu'un accident, lié à
l'utilisation d'un aéronef, qui compromet
ou pourrait compromettre la sécurité de
l'exploitation.
Incident grave
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago)
Incident dont les circonstances indiquent qu?il y
a eu une forte probabilité d?accident, qui est lié à
l?utilisation d?un aéronef et qui, dans le cas d?un
aéronef avec pilote, se produit entre le moment
où une personne monte à bord avec l?intention
d?effectuer le vol et le moment où toutes les
personnes qui sont montées dans cette intention
sont descendues, ou qui, dans le cas d?un
aéronef sans pilote, se produit entre le moment
où l?aéronef est prêt à manoeuvrer en vue du vol
et le moment où il s?immobilise à la fin du vol et
où le système de propulsion principal est arrêté.
Note ? La différence entre un accident et un
incident grave ne réside que dans le résultat.
Mouvement
Un mouvement est un atterrissage ou un
décollage.
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Glossaire
Accident
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago).
Évènement lié à l?utilisation d?un aéronef qui,
dans le cas d?un aéronef habité, se produit entre
le moment où une personne monte à bord avec
l?intention d?effectuer un vol et le moment où
toutes les personnes qui sont montées dans
cette intention sont descendues, ou, dans le cas
d?un aéronef non habité, qui se produit entre le
moment où l?aéronef est prêt à manoeuvrer en
vue du vol et le moment où il s?immobilise à la fin
du vol et où le système de propulsion principal
est arrêté, et au cours duquel :
a) Une personne est mortellement ou
grièvement blessée du fait qu?elle se trouve :
? dans l?aéronef, ou
? en contact direct avec une partie quelconque
de l?aéronef, y compris les parties qui s?en sont
détachées, ou
? directement exposée au souffle des réacteurs,
Sauf s?il s?agit de lésions dues à des causes
naturelles, de blessures infligées à la personne
par elle-même ou par d?autres ou de blessures
subies par un passager clandestin caché hors des
zones auxquelles les passagers et l?équipage ont
normalement accès ; ou
b) l?aéronef subit des dommages ou une rupture
structurelle :
? qui altèrent ses caractéristiques de résistance
structurelle, de performances ou de vol, et
? qui normalement devraient nécessiter une
réparation importante ou le remplacement de
l?élément endommagé,
Sauf s?il s?agit d?une panne de moteur ou
d?avaries de moteur, lorsque les dommages sont
limités à un seul moteur (y compris ses capotages
ou ses accessoires), aux hélices, aux extrémités
d?ailes, aux antennes, aux sondes, aux girouettes
d?angle d?attaque, aux pneus, aux freins, aux
roues, aux carénages, aux panneaux, aux
trappes de train d?atterrissage, aux pare-brise,
au revêtement de fuselage (comme de petites
entailles ou perforations), ou de dommages
mineurs aux pales de rotor principal, aux pales de
rotor anticouple, au train d?atterrissage et ceux
causés par de la grêle ou des impacts d?oiseaux (y
compris les perforations du radome) ; ou
c) l?aéronef a disparu ou est totalement
inaccessible.
Note 1.? À seule fin d?uniformiser les
statistiques, l?OACI considère comme blessure
mortelle toute blessure entraînant la mort dans
les 30 jours qui suivent la date de l?accident.
Note 2.? Un aéronef est considéré comme
disparu lorsque les recherches officielles ont pris
fin sans que l?épave ait été repérée.
Note 3.? Le type de système d?aéronef non
habité qui doit faire l?objet d?une enquête est
indiqué au § 5.1 de l?Annexe 13.
Note 4.? Des éléments indicatifs sur la
détermination des dommages causés aux
aéronefs figurent dans le Supplément E de
l?Annexe 13.
Accident mortel
Accident ayant résulté dans la mort, sous
30 jours, d?au moins une personne qui se trouvait
dans l?aéronef accidenté ou en contact direct
avec lui. Cette personne peut être un passager,
un membre d?équipage ou un tiers.
ADREP
Accident/Incident Data Reporting.
Système de comptes-rendus des accidents et
des incidents mis en oeuvre par l?OACI.
Aéronef
(définition OACI)
Tout appareil qui peut se soutenir dans
l?atmosphère grâce à des réactions de l?air autres
que les réactions de l?air sur la surface de la terre.
Il existe deux catégories d?aéronefs : les aérostats,
dont la sustentation est assurée par la poussée
d?Archimède (montgolfières, ballons à gaz), et les
aérodynes, dont la sustentation est assurée par
une force aérodynamique, la portance, produite
à l?aide d?une voilure (avions, ULM, planeurs,
hélicoptères, autogires, etc.).
AESA (Agence de l?Union européenne pour la
sécurité aérienne)
Créée en 2003 par l?Union européenne pour
promouvoir des normes communes de
sécurité dans le domaine de l?aviation civile,
l?AESA compte 31 États membres : les 27 États
membres de l?Union européenne plus l?Islande, le
Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
AFIS
Organisme de la circulation aérienne chargé
d?assurer le service d?information de vol et le
service d?alerte au bénéfice de la circulation
d?aérodrome d?un aérodrome non contrôlé.
APM
Approach Path Management
ATS
Air Traffic Services.
Services de la circulation aérienne.
Aviation générale
Toute activité aérienne civile autre que du
transport aérien public ou du travail aérien.
BEA
Bureau d?Enquêtes et d?Analyses pour la sécurité
de l?aviation civile.
BFU
Bundestelle für Flugunfalluntersuchung.
Bureau d?enquêtes et d?analyses des accidents et
incidents aériens d?Allemagne.
Blessure grave
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago)
Toute blessure que subit une personne au cours
d?un accident et qui :
a) Nécessite l?hospitalisation pendant plus de 48
heures, cette hospitalisation commençant dans
les sept jours qui suivent la date à laquelle les
blessures ont été subies ; ou
b) Se traduit par la fracture d?un os (exception
faite des fractures simples des doigts, des orteils
ou du nez) ; ou
c) Se traduit par des déchirures qui sont la cause
de graves hémorragies ou de lésions d?un nerf,
d?un muscle ou d?un tendon ; ou
d) se traduit par la lésion d?un organe interne ; ou
e) Se traduit par des brûlures du deuxième ou
du troisième degré ou par des brûlures affectant
plus de 5 % de la surface du corps ; ou
f) Résulte de l?exposition vérifiée à des matières
infectieuses ou à un rayonnement nocif.
DSAC
Direction de la sécurité de l?aviation civile
(DGAC). C?est l?autorité de surveillance en
matière de sécurité de l?aviation civile.
DSNA
Direction des services de la navigation aérienne
de la DGAC. C?est le principal prestataire français
de services de navigation aérienne.
ECCAIRS
European Coordination Center for Accident and
Incident Reporting Systems.
Centre de coordination européen des systèmes
de comptes-rendus d?accidents et d?incidents.
FFVP
Fédération française de vol en planeur.
NTSB
National Transportation Safety Board.
Organisme d?enquêtes et d?analyses des
accidents de transport des États-Unis.
OACI
Organisation de l?Aviation Civile Internationale.
Passager kilomètre transporté (PKT)
Nombre de passagers multiplié par distance
parcourue.
PSE
Programme de sécurité de l?État. C?est
l?appellation du Programme national de sécurité
(PNS) français.
Service aérien non régulier
Service de transport aérien commercial effectué
autrement que comme un service aérien régulier
(voir cette expression).
Service aérien régulier
Série de vols qui présente l'ensemble des
caractéristiques suivantes :
i) vols effectués, à titre onéreux, au moyen
d'aéronefs destinés à transporter des passagers,
du fret et/ou du courrier, dans des conditions
telles que, sur chaque vol, des sièges, vendus
individuellement, sont mis à disposition du
public soit directement par le transporteur
aérien, soit par ses agents agréés;
ii) vols organisés de façon à assurer la liaison entre
les mêmes deux aéroports ou plus :
soit selon un horaire publié ; soit avec une
régularité ou une fréquence telle qu'il fait partie
d'une série systématique évidente.
Transport aérien commercial
Acheminement par aéronef, d?un point d?origine
à un point de destination, des passagers, du fret
ou du courrier, à titre onéreux (article L. 330-1,
alinéa 1, du Code de l?Aviation Civile).
Typologie standard des évènements de sécurité
Pour décrire de façon standardisée les
événements de sécurité, l?OACI a mis en oeuvre
une typologie dénommée ADREP (Accident
Data Reporting) composée d?une trentaine de
descripteurs. Le déroulement de tout accident
ou incident peut ainsi être décrit à l?aide d?un ou
de plusieurs de ces descripteurs :
ADRM Aérodrome
AMAN Manoeuvre brusque
ARC Contact anormal avec la piste ou le
sol
ATM Événement relatif à des problèmes
ATM ou de communication,
navigation ou surveillance
BIRD Péril aviaire
CABIN Événement lié à la sécurité de la
cabine
CFIT Impact sans perte de contrôle
CTOL Collision/quasi-collision avec des
obstacles (décollage/atterrissage)
EVAC Évacuation
EXTL Occurrence avec charge externe
F-NI Incendie/fumée (sans impact)
FOD Foreign Object Debris
F-POST Incendie/fumée (après impact)
FUEL Problème lié au carburant
GCOL Collision au sol
GTOW Problème lié au remorquage
ICE Givrage
LALT Vol à basse altitude
LOC-G Perte de contrôle ? au sol
LOC-I Perte de contrôle ? en vol
LOLI Perte des conditions de portance
(planeur)
MAC Collision/quasi-collision en vol
OTHR Autre
RAMP Manoeuvre au sol
RE Sortie de piste
RI-A Incursion sur piste ? animal
RI-VAP Incursion sur piste ? véhicule, aéronef
ou personne
SCF-NP Panne ou mauvais fonctionnement
d?un circuit ou d?un composant (ne
faisant pas partie du groupe
motopropulseur)
SCF-PP Panne ou mauvais fonctionnement
d?un circuit ou d?un composant
(faisant partie du groupe
motopropulseur)
SEC Problème lié à la sûreté
TURB Passage dans une zone de turbulence
UIMC Conditions IMC imprévues
UNK Inconnu ou indéterminé
USOS Atterrissage trop court/trop long
WILD Impact avec un animal
WSTRW Cisaillement de vent ou orage
Des précisions (en langue anglaise)
sur ces descripteurs typologiques
peuvent être trouvées à l?adresse
suivante :
http://www.skybrary.aero/index.php/
Category:ADREP_Taxonomy
VFR Visual flight rules. Règles de vol à vue.
http://www.skybrary.aero/index.php/Category:ADREP_Taxonomy
http://www.skybrary.aero/index.php/Category:ADREP_Taxonomy
62 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Tableaux
Tableau 1 : Bilan des accidents mortels de passagers survenus en services réguliers dans le monde en 2022 ; aéronefs ? 2,25 t
(données du BEA)
Tableau 2 : accidents survenus en 2022 à des exploitants Français de l?aviation commerciale avions
Tableau 3 : accidents survenus en 2022 à des exploitants Français de l?aviation commerciale hélicoptères
Tableau 4 : ballons, accidents survenus en 2022 aux exploitants français de transport commercial (données source : BEA)
Tableau 5 : avions et hélicoptères : incidents graves survenus en 2022 aux exploitants français de l?aviation commerciale faisant
l?objet d?une enquête technique (données source : BEA)
Tableau 6 : Accidents survenus en France en 2022 à des exploitants étrangers en transport commercial (données source : BEA)
Tableau 7 : Accidents survenus en France en 2022 à des exploitants étrangers en transport commercial (données source BEA)
Tableau 8 : liste des accidents mortels ? exploitants Français de transport commercial : avions
Tableau 9 : liste des accidents mortels ? exploitants Français de transport commercial : hélicoptères
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Illustrations
Illustration 1 : affiche officielle du Symposium 2022
Illustration 2 : affiche développée dans le cadre du Symposium 2022
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Liste des graphiques des tableaux et des illustrations
Graphiques
Graphique 1 : Évolution des taux annuels d?accidents mortels et de décès de passagers en services réguliers depuis 1987 ;
aéronefs ? 2,25 t (données du BEApour 2022)
Graphique 2 : Évolution des taux annuels d?accidents mortels par vol en services réguliers depuis 1987 ; aéronefs ? 2,25 t ;
échelle logarithmique (données du BEA pour 2022)
Graphique 3 : Nombre d?accidents mortels d?avions ? 20 sièges passagers (ou leurs équivalents « tout-cargo ») par million
d?heures de vol en transport commercial ; comparaisons entre États ; moyennes glissantes sur 5 ans (données BEA, CAA UK,
BFU, AESA )
Graphique 4 : Capacité en sièges des aéronefs impliqués dans les accidents mortels survenus aux exploitants français de
transport commercial depuis 1989 (données source : BEA)
Graphique 5: Avions et hélicoptères, évolution du nombre annuel d?accidents (mortels et non mortels) des exploitants français
de l?aviation commerciale entre 2012 et 2022 (données source : BEA)
Graphique 6 : Évolution du nombre annuel d?accidents survenus en France entre 2013 et 2022 aux exploitants étrangers de
transport commercial (données source : BEA)
Graphique 7 : Ventilation détaillée de la flotte française d?aéronefs et d?ULM (données source : DSAC / OSAC)
Graphique 8 : Aéronefs enregistrés en France : répartition des accidents (mortels et non mortels) survenus en 2022 en aviation
générale et travail aérien selon les catégories d?aéronefs impliqués (données source : BEA)
Graphique 9 : Accidents ULM (mortels et non mortels) survenus en 2022 selon les classes d'ULM
Graphique 10 : aéronefs enregistrés en France : typologie des accidents survenus en 2022 en aviation générale et travail aérien
(données source : BEA)
Graphique 11 : Aéronefs enregistrés en France : évolution annuelle et tendancielle du nombre d?accidents mortels entre 2013
et 2022 ; le nombre de morts (total bord + tiers) est mentionné pour chaque année (données BEA)
Graphique 12 : Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents mortels en aviation générale et travail
aérien entre 2013 et 2022 par catégorie d?aéronefs (hors ULM) (données source : BEA)
Graphique 13 : Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents mortels en aviation générale et travail
aérien entre 2013 et 2022 par classes d?ULM (données BEA)
Graphique 14 : Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents (mortels et non mortels) entre 2013 et
2022 (données BEA)
Graphique 15 : Aéronefs enregistrés en France : typologie des accidents survenus en aviation générale/travail aérien entre 2013
et 2022 (données BEA)
Graphique 16 : Enregistrés en France : typologie des accidents en aviation générale et travail aérien survenus en 2022]
comparée à la période 2013-2022 (données BEA)
Graphique 17 : Nombre d?accidents, classés par Etats, d?aéronefs enregistrés à l?étranger et exploité en aviation générale ou
en travail aérien (données source : BEA)
Graphique 18 : Évolution du nombre annuel d?accidents survenus en France entre 2012 et 2021 aux aéronefs enregistrés à
l?étranger et exploités en aviation générale/travail aérien (données source : BEA)
Graphique 19 : Provenance des comptes rendus d?évènements notifiés en 2021 à la DSAC
Graphique 20 : Évolution du nombre annuel de comptes rendus d?événements notifiés à la DSAC
Graphique 21 et 22 : Répartition annuelle des évènements QNH et/ou MSAW
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Directeur de la publication : Damien Cazé, directeur général de l?Aviation civile
Coordination et rédaction : Mission évaluation et amélioration de la sécurité de la DSAC
Conception et réalisation : Communication et relations publiques DSAC
Photo de couverture : Benoît Bleunven - DSAC
Dépôt légal : 2800-6305
Direction de la sécurité de l?Aviation civile
50, rue Henry Farman
75720 Paris cedex 15
Téléphone : 01 58 09 43 21
www.ecologie.gouv.fr
LA SÉCURITÉ AÉRIENNE
DANS LE MONDE ET EN EUROPE
1.1 Remarques préliminaires
1.2. Services aériens réguliers mondiaux
1.3. La sécurité aérienne en Europe
1.4. Le transport aérien commercial français comparé à d?autres États
La sécurité aérienne en france :
Transport commercial
2.1. Le paysage aéronautique français
et transport aérien commercial
2.2. Exploitants français : bilan des accidents et des incidents en transport aérien commercial
2.3. Accidents et incidents survenus en France a des exploitants étrangers en transport commercial
La sécurité aérienne en france :
aviation générale et travail aérien
3.1. Le paysage de l'aviation générale en France : aéronefs enregistrés en France
3.2. Accidents survenus en 2022
3.3. Aviation générale et travail aérien : aéronefs enregistrés à l'étranger
Programmme de sécurité de l'état
4.1. Le programme de sécurité de l'État
4.2. La base de données ECCAIRS France
4.3. La promotion de la sécurité
4.4. Le suivi des recommandations de sécurité
Analyse de quelques thèmes de sécurité suivis
dans le cadre du programme de sécurité de l'État
5.1. Contributions de la DGAC
5.2. Contributions du BEA
annexes
6.1. Listes des accidents mortels ayant concerné des exploitants français de transport commercial
6.2. Glossaire
6.3. Liste des graphiques des tableaux et des illustrations
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION r}?«}¯/?°E/¯§?:$Â}r$Â?}E¯/r«Â?«r}E$°¯}/:?«¯}?q§??«:Â?¯«}ªq/?«?«Â?}°ª?:?«}i?$Âr/®°«Â?«}²:§ª«v}}}}}}}}}}}}}}}}}}}}}}
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48 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 49Rapport sur la sécurité aérienne 2022
? Intérêt de la
mémorisation d?un ordre
de grandeur du QNH à
destination.
? Autres productions issues des réflexions nées en lien avec
le Groupe de Travail
Autant une erreur de quelques hPa
peut avoir un impact limité sur le
franchissement des obstacles, une erreur
de 10 hPa, fréquemment rencontrée dans
les événements étudiés, constitue une
menace particulièrement sérieuse sur
les marges par rapport au relief ou aux
obstacles. Parmi les barrières préventives
réputées efficaces, la connaissance de
l?ordre de grandeur du QNH à afficher
est fréquemment citée par les experts.
Toutefois, afin d?en estimer l?intérêt dans
le cas général, il restait à caractériser la
probabilité d?une variation de grande
ampleur dans le temps ou dans l?espace.
Le Groupe de Travail n?avait pas pour vocation de prendre des décisions collectives, mais
parmi les actions permettant de réduire la vulnérabilité à une erreur de QNH, le groupe
de travail a conduit aux initiatives suivantes :
? Mise en oeuvre d?une Circulaire d?Information Aéronautique contenant une consigne
temporaire de remise de gaz en cas d?alerte MSAW sur les approches PBN (AIC A 18/22)
émise par la DSNA.
? Publication d?une Info sécurité par la DSAC destinée à sensibiliser les opérateurs sur
les risques d?erreurs de calage altimétrique et encourager la mise en place d?actions de
sécurité .
? Une affiche pédagogique produite par la DSAC permettant d?appuyer le propos sur
un message humoristique, qui a vocation à être largement distribuée.
? Le contructeur Airbus a consacré un article aux erreurs altimétriques dans l'édition de
novembre 2022 de son magazine Safety First.
? Un document synthétique sur le GPWS à destination des contrôleurs et sur le MSAW
à destination des pilotes, partant du constat qu?une carence en informations de base sur
ces systèmes peut être préjudiciable à la bonne compréhension des instructions ATC ou
des manoeuvres avion.
? Une série d?actions internationales : la DGAC a commencé à évoquer la vulnérabilité
particulière des approches PBN LNAV-VNAV dès la 41ème assemblée de l?OACI qui s?est
tenue de fin septembre à mi-octobre 2022, à présenter un document de travail lors
d?une réunion du groupe de planification du système aérienne de la région EUR-NAT
de l?OACI (EASPG) ; cette réunion a débouché sur la recommandation d?émettre un
bulletin d?information pour l?ensemble de la région EUR-NAT, dont la DGAC a largement
contribué à la rédaction du projet initial.
À l?heure de rédaction du présent rapport, sa parution est imminente. Dès qu?il sera
disponible, il sera largement distribué par la DSAC.
D?autres actions sont en cours au niveau opérateurs et autorités, et devraient contribuer
à renforcer encore la réponse holistique à ce danger.
Les experts de Météo France ont donc
recherché l?historique des pressions
parmi les données des stations terrestres
auxquelles ils avaient accès partout dans
le monde. Il ressort qu?après sélection
des données pertinentes, 99,77 % des
variations de QNH sont inférieures à 1 hPa
en 30 min. Toutefois, quelques situations
météorologiques très particulières
peuvent générer des variations pouvant
atteindre 10 hPa en 30 min. La validation
de l?analyse est en cours à l?heure de
la rédaction de ce rapport, mais ces
évènements qui se produisent quelques
dizaines de fois par an sur l?ensemble
du globe, sont associés à des conditions
météorologiques extrêmes (orages, vents
très forts, convection exceptionnelle,
cyclone etc.) qui ont un impact
opérationnel fort sur l?aviation, si bien que
les contraintes d?exploitation vont amener
l?équipage à limiter ou supprimer son
exposition à ces conditions.
Ainsi, bien qu?une variation forte dans le
temps ne soit pas totalement impossible,
elle est associée à des situations qui
entraineraient potentiellement un report
du vol ; dans tous les cas, la connaissance
de l?ordre de grandeur attendu est de
nature à déclencher un lever le doute par
l?équipage, qui conforte la pertinence de
cette barrière.
Prévue par le règlement (UE) 376/2014,
la méthode ERCS6 (European Risk
Classification Scheme) de classification du
risque des comptes rendus d?évènement
de sécurité a été développée pour les
besoins des autorités de l?aviation civile.
Elle est applicable7 depuis le 1er janvier
2023.
Pour un évènement de sécurité donné,
la méthode ERCS répond à la question
suivante : durant cet évènement, à quelle
distance est-on passé de l?accident ?
Le pire accident consécutif potentiel est
considéré pour évaluer la composante
de gravité du score ERCS. L?efficacité des
barrières restantes entre l?évènement de
sécurité considéré et l?accident est utilisé
pour évaluer la composante probabilité.
Le score ERCS peut être obtenu par
conversion des scores fournis comme
ARMS ou RAT.
Les interventions illicites sur l?aviation
prennent des formes variées, et ont hélas
jalonné l?histoire de l?aviation depuis des
décennies. Si la menace « sûreté » pure
reste prégnante, ces dernières années a vu
la croissance exponentielle de la menace
cyber, plus sournoise mais porteuse de
risques insoupçonnés.
Dans le but de chercher à mieux se
préparer à cette menace, outre les
barrières préventives et réactives prévues
par le cadre conformité cyber France
(C3F), la DSAC s?est intéressée à la
barrière de défense ultime que représente
l?équipage, en s?attachant à identifier
ses forces et faiblesses lors d?apparition
de diverses anomalies en vol, signes
d?attaques cyber.
La mise en oeuvre
de l'ERCS
Étude
sur les menaces cyber
6 Règlement délégué (UE) n° 2020/2034
7 Règlement d?exécution (UE) n° 2021/2082
8 ARMS (Aviation Risk Management Solutions) se décomposant en ERC (Event Risk Classification) qui détermine la classification du
risque d?un évènement de sécurité et SIRA (Safety Issue Risk Assessment Tool)
9 RAT : RAT (Risk Analysis Tool), outil conçu par Eurocontrol pour évaluer le niveau de gravité d?un évènement de sécurité
spécifique du domaine ATM (Air trafic Management - Gestion du trafic aérien).
Dans le cadre d?un projet de coopération
entre la DGAC israélienne, la Direction
de la cybersécurité israélienne (INCD)
et la compagnie ASL Airlines France,
une expérimentation a été conduite en
octobre 2022, visant à analyser la réaction
en termes de capacité et compétences
et déterminer si une formation ciblée
« cyber-risque » était de nature à améliorer
la performance de l?équipage.
Pour ce faire, des scénarios ont été joués
sur un simulateur de vol full-flight, dans
lequel avaient pris place tour à tour huit
équipages « standard » de la compagnie
partenaire.
Quatre équipages ont constitué le groupe
test, quatre autres le groupe témoin,
groupe de référence.
Les équipages tests (huit pilotes) ont suivi
un briefing spécifique dédié aux menaces
cyber.
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Les comptes rendus transmis par la
France dans la base européenne sont
donc désormais enrichis d?un score ERCS,
mais l?enjeu réside dans la classification
en amont, dont les opérateurs sont déjà
redevables depuis 2014 (article 1.8 de
l?annexe I du règlement (UE) n° 376/2014).
Pour assister les opérateurs qui ne l?ont
mis en place que partiellement, la DSAC
a publié un guide sur la classification
du risque qui permettra aussi d?établir
des passerelles automatiques entre la
classification de l?opérateur et l?ERCS,
notamment pour les méthodes ARMS8 et
RAT9.
L?application de l?ERCS permettra
de mieux prioriser le traitement des
évènements et l?identification de barrières
à renforcer. Il permettra aussi de pondérer
la gravité globale d?une thématique de
sécurité, la seule métrique s?appuyant sur
le nombre de comptes rendus étant par
nature insuffisante. L?année 2022 a servi
de préparation pour l?autorité, sans grand
impact pour les personnes qui notifient
des évènements de sécurité. Un bilan de
la première année de son application sera
effectué au prochain rapport sécurité.
https://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/media/store/documents/file/l/f/lf_circ_2022_a_018_fr.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Info_securite_2023_02_Risques_lies_aux_erreurs_de_calage_altimetrique.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/GUIDE_Classification_des_risques.pdf
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/GUIDE_Classification_des_risques.pdf
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50 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 51Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Tous les équipages, considérés « neutres »
dans la mesure où aucun pilote n?était
au préalable informé de la finalité de
l?opération, ont été soumis à une séance
d?environ une heure et quart, consistant
en un vol Lyon - Bologne en Boeing
737-800, sans contrainte opérationnelle
particulière, au cours duquel l?équipage
a successivement été confronté à des
anomalies comme suit :
? une demande de lever de doute quant
au niveau de vol, exprimée par l?ATC (signe
d?un leurrage du signal ADS-B reçu par le
centre de contrôle)
? un message ACARS demandant de
rectifier la ZFW (message usurpé, envoyé
par un émetteur malveillant)
? une incrémentation de la quantité de
carburant peu avant la descente (signe
d?une action sur les systèmes bord)
? une précision (ENP) se dégradant,
devenant inférieure à la RNP en approche
GNSS (signe d?une action sur le signal GPS)
? une alarme EGPWS situant l?avion
au-dessus du relief (signe d?un leurrage du
signal GPS)
Les scénarios ont des probabilités
d?occurrence inégales, et ils ont été
choisis parce que toutes les attaques
jouées ont des conséquences visibles,
sur lesquelles les pilotes pouvaient agir,
qui n?étaient pas des pannes systèmes
ordinaires, et parce qu?ils revêtaient tous
un caractère plausible, à des degrés divers.
Au demeurant, l?expérience a porté sur le
facteur humain et ne visait pas à statuer
sur la faisabilité technique de telle ou telle
attaque. Du reste, aucune de ces attaques
ne constituait un risque significatif.
Les seize pilotes (huit équipages) ont été
observés, évalués, interrogés à chaud puis
à froid.
Du fait du faible nombre de pilotes soumis
à l?expérience, il n?est pas possible de se
livrer à des analyses statistiques fines,
mais plutôt d?avoir une vision qualitative
sur un petit lot. En outre, le recours
à un simulateur opérationnel et non
un simulateur d?études n?a pas permis
de générer et d?explorer d?autre types
d?anomalies.
Il ressort des observations que la
conscience de l?hypothèse
« cyber-attaque » parmi les équipages
était faible. Dans la plupart des cas,
soit l?attaque est passée inaperçue
(augmentation de la quantité de
carburant), soit elle a été traitée comme
une information ordinaire (lever de doute
sur l?altimétrie, correction de la ZFW) sans
être suspectée d?illégitimité, soit comme
une défaillance ordinaire, en s?appuyant
sur les procédures standardisées
lorsqu?elles existaient (brouillage GPS,
alarme EGPWS). Dans tous les cas
l?airmanship et le respect des SOP ont
permis de préserver l?intégrité de l?avion
et de conserver un niveau de sécurité
acceptable à tout moment.
La révélation des origines des cinq
évènements singuliers du vol au cours du
débriefing à chaud a constitué une prise
de conscience durable de l?hypothèse
« cyber-attaque » pour les équipages,
sujets comme témoins, qui persiste
plusieurs mois après l?expérimentation.
Le détail de cette expérimentation fera
l?objet d?une analyse plus approfondie,
dont les résultats seront publiés sur
l?espace internet de la DGAC.
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En 2022, le BEA a ouvert deux enquêtes sur des sorties de piste longitudinales ayant
impliqué des avions de transport commercial, à savoir :
? le Boeing B737-400 immatriculé EC-NLS exploité par Swiftair, le 24 septembre à
Montpellier à l?issue d?une approche VOR, et
? l?Embraer ERJ145 immatriculé F-HYOG exploité par Amelia, le 20 octobre à Paris Orly,
à l?issue d?une approche ILS.
S?ils n?ont entraîné aucune conséquence corporelle, ces évènements permettent de
rappeler que d?autres accidents de ce type n?ont pas eu une issue aussi favorable. Ces
dernières années ont notamment été marquées par les sorties de piste à l?atterrissage
d?un Boeing B737-800 de Pegasus Airlines à Istanbul (Turquie) en 2020 (3 morts) et d?un
Boeing B737-800 d?Air India Express à Calicut (Inde) en 2020 (21 morts).
Ainsi les sorties de piste constituent l?une des cinq catégories d?occurrences identifiées
comme à « haut risque »10 par l?OACI et par IATA. De son côté, l?AESA positionne
la gestion de la trajectoire d?approche et l?état de surface de la piste comme étant
respectivement les deuxième et douzième thématiques de sécurité par ordre de
criticité11.
???
Approche non conforme
Le contournement de
cellules orageuses a
amené l?équipage du
F-HYOG à raccourcir
sa trajectoire en étape
de base, au point de
capturer l?axe et le plan
de l?ILS simultanément.
Dans d?autres
circonstances, l?enquête
sur l?incident ayant
impliqué l?Airbus A318
immatriculé F-GUGM
exploité par Air France
le 12 septembre 2020
à Paris-Orly avait mis
en avant la difficulté
qu?avait éprouvée
l?équipage pour résorber
en finale l?excédent
d?énergie résultant d?une
trajectoire raccourcie.
Le BEA avait noté que
l?attention portée
par l?équipage sur la
résorption de l?énergie
avait considérablement
augmenté sa charge
de travail au point
que, sans en avoir
conscience, il avait
probablement très peu
de ressources mentales
disponibles pour faire
face à un évènement
imprévu.
???
Approche non stabilisée / déstabilisation
Le F-HYOG était à Vapp + 45 kt puis
Vapp + 35 kt, respectivement à 1 000 et 500 ft
AAL. La décision d?atterrir avec les volets en
position 22 au lieu de 45 a été prise au cours de
l?approche finale et constituait un changement
de stratégie. L?équipage n?a pas réalisé les
checklists « Approach » et « Before landing » et
la sortie des volets dans la position finalement
retenue a eu lieu seulement après le survol
du seuil de piste. Les critères de stabilisation
n?étaient pas réunis, ni à 1 000 ft, ni à 500 ft.
De son côté, à 1 000 ft, les paramètres du
EC-NLS étaient globalement cohérents avec
les critères de stabilisation. Un renforcement
de la composante de vent arrière suivi d?un
cisaillement de vent ont pu amener à une
déstabilisation en courte finale. Dans les deux
cas (non-stabilisation au plancher défini ou
déstabilisation en dessous), les procédures
normales prévoient que les équipages
interrompent l?approche.
La sortie longitudinale de piste de l?Airbus A321
immatriculé SX-BHS exploité par Hermes
Airlines le 29 mars 2013 à Lyon Saint-Exupéry
avait résulté de la poursuite d?une approche
non stabilisée. En conclusion de son enquête,
le BEA avait retenu que l?application partielle
des procédures normales, le partage des tâches
altéré et le CRM dégradé, outre qu?ils n?avaient
pas permis à l?équipage de gérer de façon
optimale la décélération de l?avion, avaient
contribué à une détérioration progressive de la
conscience de la situation qui ne lui avait pas
permis d?envisager l?interruption de l?approche
et de l?atterrissage.
Contributions du BEA
Sorties de piste à l'atterrissage en transport
commercial
???
Prise en compte des conditions
environnementales
Les équipages du EC-NLS et du F-HYOG ont
rencontré une composante de vent arrière
significative en approche finale.
L?enquête sur l?incident grave ayant impliqué
l?Airbus A318 immatriculé F-GUGD exploité
par Air France survenu le 20 décembre 2019
en approche de l?aéroport de Hyères-Le
Palyvestre avait montré que le vent arrière
sur la trajectoire d?approche avait réduit le
temps nécessaire à l?équipage pour rattraper
le plan d?approche finale par le dessus.
Associé à l?augmentation de la charge de
travail, ce facteur avait contribué à une perte
de conscience de la situation de la part de
l?équipage qui n?avait alors pas été en mesure
de détecter un écart de trajectoire ainsi que
les changements de modes FMA associés.
Enfin, les équipages du EC-NLS et du
F-HYOG ont atterri sur une piste en partie
contaminée par de l?eau.
L?évaluation de l?état de surface de la piste
et la chaîne de transmission de l?information
à jour jusqu?aux équipages en approche
sont des sujets qui ont été abordés par le
BEA dans le cadre d?enquêtes antérieures,
notamment celles relatives aux accidents de
l?Airbus A321 immatriculé F-GYAJ et exploité
par Air Méditerranée le 8 février 2009 à
Paris-Charles de Gaulle et du Bombardier
CRJ-700 immatriculé F-GRZE exploité par
Brit-Air, survenu à Lorient le 16 octobre
2012. Récemment, un nouveau format
de communication de l?état de surface
de la piste et de nouvelles procédures de
coordination ont été mis en place (système
GRF). Les enquêtes en cours permettront
probablement de contribuer au retour
d?expérience de ce nouveau système.
Les enquêtes sur l?accident de Montpellier
et sur l?incident grave de Paris-Orly sont en
cours.
Parmi les premiers éléments collectés,
certains rappellent des observations
récurrentes.
10 Voir high-risk categories of occurrences (p12) : https://www.icao.int/safety/Documents/ICAO_SR_2022.pdf
11 Voir Approach path management et Runway surface condition (Figure 22, p50) : https://www.easa.europa.eu/en/downloads/136901/en
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https://www.icao.int/safety/Documents/ICAO_SR_2022.pdf
https://www.easa.europa.eu/en/downloads/136901/en
52 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 53Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Typologie des accidents en
région montagneuse
La montagne constitue naturellement un
environnement attrayant pour le vol. Les pilotes
qui décident d?y évoluer doivent toutefois être
conscients des risques spécifiques auxquels ils
s?exposent.
Le BEA présente ci-après une synthèse de
l?accidentologie en région montagneuse.
Ces chiffres font apparaître que les accidents en région
montagneuse ne sont statistiquement pas plus nombreux que
sur le reste du territoire. Ils sont en revanche statistiquement
plus graves du point de vue des conséquences corporelles : ces
accidents ont contribué pour plus d?1/5 du total des victimes de
l?année.
Dénombrement
L?ensemble de référence comprend :
? les évènements classés accidents
uniquement ;
? survenus sur le territoire français
(métropolitain et outre-mer) ;
? entre 2018 et 2022 (5 années) ;
? impliquant des aéronefs de toutes catégories
dont la masse maximale au
? décollage est inférieure à 5,7 t (à l?exception
des ballons) ;
? et pour lesquels les coordonnées
géographiques ont été enregistrées.
Le sous-ensemble « montagne » comprend
les accidents parmi ceux de l?ensemble de
référence dont l?altitude du site est supérieure à
800 m (ce qui représente, à titre indicatif, 11% de
la superficie totale du territoire métropolitain).
Nombre
d'accidents
Nombre
d'accidents
mortels
Nombre de
morts
Nombre de
blessés graves
Ensemble de référence 1017 181 286 178
Sous-ensemble
« montagne »
Avion 42 12 29 11
ULM 36 10 14 20
Planeur 29 6 8 5
Hélicoptère 13 3 9 3
Total 120
dont 82 enquêtes
31
dont 31 enquêtes
60 39
Part du sous-ensemble « montagne » 12 % 17 % 21 % 22 %
L?étude des données relatives aux 82 enquêtes du BEA sur les
accidents en région montagneuse permet de dresser la typologie
suivante (cf. figure 2). Dans la suite du document est présentée
une analyse non exhaustive de cette typologie.
Accidents spécifiques au vol moteur
Cheminement en montagne
Parmi les accidents étudiés, 14 sont survenus lors d?un
cheminement en région montagneuse, notamment dans des
vallées. Douze d?entre eux impliquent des aéronefs à voilure fixe,
à savoir 10 avions (sept accidents mortels) et 2 ULM multiaxes
(tous deux mortels).
Les accidents des avions D-EFTP et F-OKVD, par exemple,
rappellent que des facteurs tels que la masse, l?aérologie, la
température et l?altitude influent sur les performances d?un
aéronef. Indépendamment des conditions du jour, rares sont
les aéronefs à voilure fixe en aviation légère qui présentent des
performances suffisantes pour suivre la pente montante d?un
relief montagneux et éventuellement franchir le col qui referme
la vallée dans laquelle le pilote s?est engagé. Une technique de
pilotage appropriée est nécessaire pour dépasser cette limitation.
Les erreurs suivantes sont parfois observées :
? un engagement dans la vallée à une altitude déjà trop faible.
C?est le cas dans l?accident de l?avion F-GHYQ.
? Une trajectoire directe qui ne laisse pas le temps suffisant pour
gagner de l?altitude. Les accidents des avions D-EFTP et D-EFCD
illustrent cette pratique.
? un cheminement sous le vent du relief diminuant davantage
les performances de montée. C?est possiblement le cas dans
l?accident de l?avion F-HVAT.
? L?engagement dans une vallée peut également résulter d?une
erreur de navigation, comme cela est supposé dans le cas de
l?ULM multiaxes G-SJES.
Le vol en montagne induit également une modification des
repères visuels en raison de l?absence d?horizon naturel. Il peut
en résulter une augmentation progressive de l?assiette et, par
conséquent, de l?incidence. Dans ces conditions, une tentative
de demi-tour ou un virage d?évitement expose encore plus le
pilote au risque de perdre le contrôle de l?aéronef, comme ce
fut probablement le cas dans l?accident de l?avion F-GSBS. Ce
scénario est en général celui au cours duquel l?énergie à l?impact
entraîne les conséquences corporelles les plus graves. Si le demi-
tour n?a pas pu être effectué suffisamment tôt en sécurité, une
interruption volontaire du vol, même dans un environnement
hostile, reste l?option présentant le plus de chances de survie (voir
l?accident de l?avion D-EFCD). Ces situations de stress peuvent
rendre difficile cette prise de décision.
Le vol en montagne requiert donc des compétences spécifiques.
Parmi les pilotes impliqués dans ces accidents :
? au moins huit n?avaient pas de qualification montagne et
n?avaient probablement pas suivi de formation spécifique au vol
en montagne ;
? sept avaient une expérience totale et/ou une expérience du
vol en montagne relativement faible.
Ces pilotes ne disposaient probablement pas des compétences
suffisantes pour aborder les difficultés d?un tel vol. Plusieurs
d?entre eux étaient pourtant basés sur des aérodromes situés à
proximité immédiate du relief auquel ils avaient donc librement
et facilement accès.
Manoeuvre
à faible
hauteur
Croisières
en région
montagneuse
Cheminement
en montagne
Atterrissage
/ décollage en
montagne
Vol de pente
Vol thermique
en montagne
Accidents
spécifiques
vol moteur en
montagne
Accidents
spécifiques
vol planeur en
montagne
Sans lien
contributif
direct du milieu
montagneux
Accidents en
montagne
4
4 mortels
2
2 mortels
44
22
mortels
82
31 mortels
24
6 mortels
14
3 mortels
14
10 mortels
24
6 mortels
16
4 mortels
8
2 mortels
Typologie des accidents
« montagne » enquêtés
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55Rapport sur la sécurité aérienne 202254 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Atterissage / décollage en montagne
Vingt-quatre accidents en montagne, dont six mortels, sont survenus lors de
l?atterrissage ou du décollage.
Parmi eux, huit accidents impliquent des avions sur des altiports. Les avions F- GGJD
et F- HYGA sont entrés en collision avec le sol avant le seuil de piste ; ces deux
accidents sont mortels. Sept des huit pilotes concernés n?étaient pas titulaires d?une
qualification montagne. L?enquête sur l?accident de l?avion F-GUYZ a mis en avant la
pertinence limitée, au regard des circonstances de l?accident, de la formation préalable
à l?autorisation de site qui avait été délivrée au pilote.
Quatre accidents (impliquant 3 avions et un ULM multiaxes), dont trois mortels,
sont survenus au départ ou à destination d?aérodromes ou plateformes situés en
région montagneuse, et ne présentant pas les caractères d?altisurfaces ou d?altiports.
L?enquête sur l?accident de l?avion F-GEJD a montré que le pilote n?avait pas
d?expérience sur l?aérodrome sur lequel il a entrepris de faire un posé-décollé, depuis la
reconnaissance réalisée plus de trois mois auparavant avec un instructeur.
Accidents spécifiques
au vol planeur
Les pilotes de planeurs effectuant du vol
de pente bénéficient d?une exemption
vis-à-vis de la hauteur minimale de survol
fixée par les dispositions du règlement
européen SERA. De fait, les marges de
sécurité sont diminuées et un risque
supplémentaire est pris par ses pratiquants
dans un environnement présentant
d?autres dangers spécifiques (aérologie
changeante, obstacles à la détection
visuelle, trafic concentré, péril aviaire,
etc.).
Une partie des accidents de planeur en
montagne se produit en vol contrôlé.
Ainsi, l?accident du planeur F-CGTP
rappelle que le vol en spirale sous la crête
peut amener le pilote à se retrouver
trop proche du relief face à celui-ci. Les
accidents des planeurs F-CHFT et F-CGSH,
quant à eux, sont survenus après que
leur pilote a constaté un rapprochement
excessif et décidé de dégager vers la
vallée ; la faible hauteur ne leur permettait
déjà plus de franchir certains obstacles,
notamment la végétation, pour s?échapper
en sécurité.
L?accident impliquant le planeur D-KIST
rappelle que la recherche d?ascendances
en vol de pente conduit régulièrement les
pilotes à évoluer à des vitesses proches
de la vitesse de décrochage alors que la
hauteur par rapport au sol ne permet pas
toujours une manoeuvre de récupération.
Ces évolutions à vitesse faible, qui plus
est en atmosphère souvent turbulente,
pardonnent d?autant moins les facteurs
de charge qui peuvent être imposés par
les pilotes, par exemple en resserrant un
virage à proximité du relief. Les accidents
des planeurs F-CVVS, D-KFHM et D-KXDD
sont également des exemples de perte de
contrôle en vol.
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Facteurs transverses
Dans au moins 28 cas sur les 82 étudiés,
l?aérologie, ou plus précisément la
connaissance par les pilotes de l?aérologie,
est supposée contributive, comme le
révèlent, entre autres, les rapports sur
les accidents de l?avion F-OKVD, des
hélicoptères F-HPIC, F-GMHJ et F-HMFA et
des planeurs D-KFMH et HB-2417.
Également, différents facteurs propres à
la montagne sont susceptibles d?influer
sur la survie des occupants des aéronefs
accidentés. Parmi eux, l?isolement
et la faible couverture des réseaux
téléphoniques ou autres (ex. : OGN)
peuvent ralentir le déclenchement et
la mise en oeuvre des opérations de
recherche et sauvetage (SAR). Les rapports
sur les accidents des planeurs F-CDYD et
F-CGTP ainsi que de l?hélicoptère F-HAGO
reviennent sur le bénéfice que peut offrir
l?emport d?une balise de localisation
personnelle (PLB). Par ailleurs, l?enquête sur
l?accident de ce dernier hélicoptère attire
l?attention sur la possible rudesse des
conditions climatiques en montagne et sur
l?intérêt de porter des vêtements adaptés
à cet environnement, voire d?emporter un
équipement de survie.
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Partie 6
ANNEXES
56 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 57Rapport sur la sécurité aérienne 2022
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58 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 59Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Listes des accidents
mortels ayant concerné
des exploitants français de
transport commercial
(avions et hélicoptères)
Les tableaux qui suivent dressent l?historique depuis 1995
des accidents mortels, tels que définis par l?OACI (voir
page 62) ayant impliqué des exploitants français de transport
commercial (avions et hélicoptères).
En gras : accident ayant impliqué un modèle d?avion certifié
pour le transport de 20 passagers ou plus.
NB : la présence d?un exploitant ou d?un type d?appareil
dans cette liste ne préjuge en rien de sa contribution causale
éventuelle dans les accidents cités.
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*il s?agit, plus précisément, du pilote du second avion impliqué dans l?accident.
TABLEAU 8 :
Liste des accidents mortels en exploitation commerciale (exploitants français de transport commercial) : avions
Date de
l?accident
Exploitant Type d?appareil Immat. Pax
tués
Membres
équipage tués
Tiers tués Total tués
20/10/2014 Unijet Falcon-50 F-GLSA 1 3 0 4
05/05/2012 Transports
Aériens
Intercaraïbes
PA-42 Cheyenne III F-GXES 3 1 0 4
01/06/2009 Air France A330-200 F-GZCP 216 12 0 228
09/08/2007 Air Moorea DHC-6-300 F-OIQI 19 1 0 20
25/01/2007 Régional CAE Fokker-100 F-GMPG 0 0 1 1
19/10/2006 Flowair King Air C90B F-GVPD 3 1 0 4
01/02/2005 Air France A319 F-GPMH 0 1 0 1
22/06/2003 Brit Air CL-600 F-GRJS 0 1 0 1
17/09/2002 Air Littoral ATR-42-500 F-GPYK 0 0 1 1
24/03/2001 Caraïbes Air
Transport
DHC-6-300 F-OGES 17 2 1 20
25/07/2000 Air France Concorde F-BTSC 100 9 4 113
25/05/2000 Air Liberté MD-83 F-GHED 0 0 1* 1
30/07/1998 Proteus Air
System
Beech-1900D F-GSJM 12 2 1 15
30/07/1997 Air Littoral ATR-42-500 F-GPYE 0 1 0 1
TABLEAU 9 :
Liste des accidents mortels en exploitation commerciale (exploitants français de transport commercial) : hélicoptères
Date de
l?accident
Exploitant Type d?appareil Immat. Pax
tués
Membres
équipage tués
Tiers tués Total tués
11/05/2019 Babcock MCS
France
EC135 T2 Plus F-HTIN 0 0 1 1
11/07/2011 Héli Union S76 C++ F-HJCS 2 1 0 3
28/10/2010 SAF
Hélicoptères
AS 350 Ecureuil F-GJFJ 3 1 0 4
19/02/2002 Mont Blanc
Hélico.
AS 355 Ecureuil 2 F-GRDM 3 1 0 4
15/12/1999 SAF
Hélicoptères
AS 355F Twinstar F-GJGU 4 1 0 5
12/06/1999 Airlands
Helico.
SA 316 Alouette F-GJKL 1
08/02/1999 Héli Union SA 315 Lama F-GHUN 2 1 0 3
26/06/1998 Héli Inter
Guyane
AS 350 B2 F-GOLD 0 1 0 1
10/10/1997 Héli Inter SA 360 Dauphin F-GHCK 2 0 0 2
04/07/1997 Héli Inter AS 350 F-GDFG 3 1 0 4
14/05/1997 Héli Périgord AS 350 F-GKHP 2 1 0 3
60 Rapport sur la sécurité aérienne 2022 61Rapport sur la sécurité aérienne 2022
FLARM
Dispositif anti-collision relativement bon marché,
fondé sur l?utilisation de données GPS et
d?émetteurs-récepteurs radio.
IMC
Conditions météorologiques de vol aux
instruments.
Incident
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago)
Évènement, autre qu'un accident, lié à
l'utilisation d'un aéronef, qui compromet
ou pourrait compromettre la sécurité de
l'exploitation.
Incident grave
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago)
Incident dont les circonstances indiquent qu?il y
a eu une forte probabilité d?accident, qui est lié à
l?utilisation d?un aéronef et qui, dans le cas d?un
aéronef avec pilote, se produit entre le moment
où une personne monte à bord avec l?intention
d?effectuer le vol et le moment où toutes les
personnes qui sont montées dans cette intention
sont descendues, ou qui, dans le cas d?un
aéronef sans pilote, se produit entre le moment
où l?aéronef est prêt à manoeuvrer en vue du vol
et le moment où il s?immobilise à la fin du vol et
où le système de propulsion principal est arrêté.
Note ? La différence entre un accident et un
incident grave ne réside que dans le résultat.
Mouvement
Un mouvement est un atterrissage ou un
décollage.
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Glossaire
Accident
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago).
Évènement lié à l?utilisation d?un aéronef qui,
dans le cas d?un aéronef habité, se produit entre
le moment où une personne monte à bord avec
l?intention d?effectuer un vol et le moment où
toutes les personnes qui sont montées dans
cette intention sont descendues, ou, dans le cas
d?un aéronef non habité, qui se produit entre le
moment où l?aéronef est prêt à manoeuvrer en
vue du vol et le moment où il s?immobilise à la fin
du vol et où le système de propulsion principal
est arrêté, et au cours duquel :
a) Une personne est mortellement ou
grièvement blessée du fait qu?elle se trouve :
? dans l?aéronef, ou
? en contact direct avec une partie quelconque
de l?aéronef, y compris les parties qui s?en sont
détachées, ou
? directement exposée au souffle des réacteurs,
Sauf s?il s?agit de lésions dues à des causes
naturelles, de blessures infligées à la personne
par elle-même ou par d?autres ou de blessures
subies par un passager clandestin caché hors des
zones auxquelles les passagers et l?équipage ont
normalement accès ; ou
b) l?aéronef subit des dommages ou une rupture
structurelle :
? qui altèrent ses caractéristiques de résistance
structurelle, de performances ou de vol, et
? qui normalement devraient nécessiter une
réparation importante ou le remplacement de
l?élément endommagé,
Sauf s?il s?agit d?une panne de moteur ou
d?avaries de moteur, lorsque les dommages sont
limités à un seul moteur (y compris ses capotages
ou ses accessoires), aux hélices, aux extrémités
d?ailes, aux antennes, aux sondes, aux girouettes
d?angle d?attaque, aux pneus, aux freins, aux
roues, aux carénages, aux panneaux, aux
trappes de train d?atterrissage, aux pare-brise,
au revêtement de fuselage (comme de petites
entailles ou perforations), ou de dommages
mineurs aux pales de rotor principal, aux pales de
rotor anticouple, au train d?atterrissage et ceux
causés par de la grêle ou des impacts d?oiseaux (y
compris les perforations du radome) ; ou
c) l?aéronef a disparu ou est totalement
inaccessible.
Note 1.? À seule fin d?uniformiser les
statistiques, l?OACI considère comme blessure
mortelle toute blessure entraînant la mort dans
les 30 jours qui suivent la date de l?accident.
Note 2.? Un aéronef est considéré comme
disparu lorsque les recherches officielles ont pris
fin sans que l?épave ait été repérée.
Note 3.? Le type de système d?aéronef non
habité qui doit faire l?objet d?une enquête est
indiqué au § 5.1 de l?Annexe 13.
Note 4.? Des éléments indicatifs sur la
détermination des dommages causés aux
aéronefs figurent dans le Supplément E de
l?Annexe 13.
Accident mortel
Accident ayant résulté dans la mort, sous
30 jours, d?au moins une personne qui se trouvait
dans l?aéronef accidenté ou en contact direct
avec lui. Cette personne peut être un passager,
un membre d?équipage ou un tiers.
ADREP
Accident/Incident Data Reporting.
Système de comptes-rendus des accidents et
des incidents mis en oeuvre par l?OACI.
Aéronef
(définition OACI)
Tout appareil qui peut se soutenir dans
l?atmosphère grâce à des réactions de l?air autres
que les réactions de l?air sur la surface de la terre.
Il existe deux catégories d?aéronefs : les aérostats,
dont la sustentation est assurée par la poussée
d?Archimède (montgolfières, ballons à gaz), et les
aérodynes, dont la sustentation est assurée par
une force aérodynamique, la portance, produite
à l?aide d?une voilure (avions, ULM, planeurs,
hélicoptères, autogires, etc.).
AESA (Agence de l?Union européenne pour la
sécurité aérienne)
Créée en 2003 par l?Union européenne pour
promouvoir des normes communes de
sécurité dans le domaine de l?aviation civile,
l?AESA compte 31 États membres : les 27 États
membres de l?Union européenne plus l?Islande, le
Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
AFIS
Organisme de la circulation aérienne chargé
d?assurer le service d?information de vol et le
service d?alerte au bénéfice de la circulation
d?aérodrome d?un aérodrome non contrôlé.
APM
Approach Path Management
ATS
Air Traffic Services.
Services de la circulation aérienne.
Aviation générale
Toute activité aérienne civile autre que du
transport aérien public ou du travail aérien.
BEA
Bureau d?Enquêtes et d?Analyses pour la sécurité
de l?aviation civile.
BFU
Bundestelle für Flugunfalluntersuchung.
Bureau d?enquêtes et d?analyses des accidents et
incidents aériens d?Allemagne.
Blessure grave
(définition ? Annexe 13 à la Convention de
Chicago)
Toute blessure que subit une personne au cours
d?un accident et qui :
a) Nécessite l?hospitalisation pendant plus de 48
heures, cette hospitalisation commençant dans
les sept jours qui suivent la date à laquelle les
blessures ont été subies ; ou
b) Se traduit par la fracture d?un os (exception
faite des fractures simples des doigts, des orteils
ou du nez) ; ou
c) Se traduit par des déchirures qui sont la cause
de graves hémorragies ou de lésions d?un nerf,
d?un muscle ou d?un tendon ; ou
d) se traduit par la lésion d?un organe interne ; ou
e) Se traduit par des brûlures du deuxième ou
du troisième degré ou par des brûlures affectant
plus de 5 % de la surface du corps ; ou
f) Résulte de l?exposition vérifiée à des matières
infectieuses ou à un rayonnement nocif.
DSAC
Direction de la sécurité de l?aviation civile
(DGAC). C?est l?autorité de surveillance en
matière de sécurité de l?aviation civile.
DSNA
Direction des services de la navigation aérienne
de la DGAC. C?est le principal prestataire français
de services de navigation aérienne.
ECCAIRS
European Coordination Center for Accident and
Incident Reporting Systems.
Centre de coordination européen des systèmes
de comptes-rendus d?accidents et d?incidents.
FFVP
Fédération française de vol en planeur.
NTSB
National Transportation Safety Board.
Organisme d?enquêtes et d?analyses des
accidents de transport des États-Unis.
OACI
Organisation de l?Aviation Civile Internationale.
Passager kilomètre transporté (PKT)
Nombre de passagers multiplié par distance
parcourue.
PSE
Programme de sécurité de l?État. C?est
l?appellation du Programme national de sécurité
(PNS) français.
Service aérien non régulier
Service de transport aérien commercial effectué
autrement que comme un service aérien régulier
(voir cette expression).
Service aérien régulier
Série de vols qui présente l'ensemble des
caractéristiques suivantes :
i) vols effectués, à titre onéreux, au moyen
d'aéronefs destinés à transporter des passagers,
du fret et/ou du courrier, dans des conditions
telles que, sur chaque vol, des sièges, vendus
individuellement, sont mis à disposition du
public soit directement par le transporteur
aérien, soit par ses agents agréés;
ii) vols organisés de façon à assurer la liaison entre
les mêmes deux aéroports ou plus :
soit selon un horaire publié ; soit avec une
régularité ou une fréquence telle qu'il fait partie
d'une série systématique évidente.
Transport aérien commercial
Acheminement par aéronef, d?un point d?origine
à un point de destination, des passagers, du fret
ou du courrier, à titre onéreux (article L. 330-1,
alinéa 1, du Code de l?Aviation Civile).
Typologie standard des évènements de sécurité
Pour décrire de façon standardisée les
événements de sécurité, l?OACI a mis en oeuvre
une typologie dénommée ADREP (Accident
Data Reporting) composée d?une trentaine de
descripteurs. Le déroulement de tout accident
ou incident peut ainsi être décrit à l?aide d?un ou
de plusieurs de ces descripteurs :
ADRM Aérodrome
AMAN Manoeuvre brusque
ARC Contact anormal avec la piste ou le
sol
ATM Événement relatif à des problèmes
ATM ou de communication,
navigation ou surveillance
BIRD Péril aviaire
CABIN Événement lié à la sécurité de la
cabine
CFIT Impact sans perte de contrôle
CTOL Collision/quasi-collision avec des
obstacles (décollage/atterrissage)
EVAC Évacuation
EXTL Occurrence avec charge externe
F-NI Incendie/fumée (sans impact)
FOD Foreign Object Debris
F-POST Incendie/fumée (après impact)
FUEL Problème lié au carburant
GCOL Collision au sol
GTOW Problème lié au remorquage
ICE Givrage
LALT Vol à basse altitude
LOC-G Perte de contrôle ? au sol
LOC-I Perte de contrôle ? en vol
LOLI Perte des conditions de portance
(planeur)
MAC Collision/quasi-collision en vol
OTHR Autre
RAMP Manoeuvre au sol
RE Sortie de piste
RI-A Incursion sur piste ? animal
RI-VAP Incursion sur piste ? véhicule, aéronef
ou personne
SCF-NP Panne ou mauvais fonctionnement
d?un circuit ou d?un composant (ne
faisant pas partie du groupe
motopropulseur)
SCF-PP Panne ou mauvais fonctionnement
d?un circuit ou d?un composant
(faisant partie du groupe
motopropulseur)
SEC Problème lié à la sûreté
TURB Passage dans une zone de turbulence
UIMC Conditions IMC imprévues
UNK Inconnu ou indéterminé
USOS Atterrissage trop court/trop long
WILD Impact avec un animal
WSTRW Cisaillement de vent ou orage
Des précisions (en langue anglaise)
sur ces descripteurs typologiques
peuvent être trouvées à l?adresse
suivante :
http://www.skybrary.aero/index.php/
Category:ADREP_Taxonomy
VFR Visual flight rules. Règles de vol à vue.
http://www.skybrary.aero/index.php/Category:ADREP_Taxonomy
http://www.skybrary.aero/index.php/Category:ADREP_Taxonomy
62 Rapport sur la sécurité aérienne 2022
Tableaux
Tableau 1 : Bilan des accidents mortels de passagers survenus en services réguliers dans le monde en 2022 ; aéronefs ? 2,25 t
(données du BEA)
Tableau 2 : accidents survenus en 2022 à des exploitants Français de l?aviation commerciale avions
Tableau 3 : accidents survenus en 2022 à des exploitants Français de l?aviation commerciale hélicoptères
Tableau 4 : ballons, accidents survenus en 2022 aux exploitants français de transport commercial (données source : BEA)
Tableau 5 : avions et hélicoptères : incidents graves survenus en 2022 aux exploitants français de l?aviation commerciale faisant
l?objet d?une enquête technique (données source : BEA)
Tableau 6 : Accidents survenus en France en 2022 à des exploitants étrangers en transport commercial (données source : BEA)
Tableau 7 : Accidents survenus en France en 2022 à des exploitants étrangers en transport commercial (données source BEA)
Tableau 8 : liste des accidents mortels ? exploitants Français de transport commercial : avions
Tableau 9 : liste des accidents mortels ? exploitants Français de transport commercial : hélicoptères
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Illustrations
Illustration 1 : affiche officielle du Symposium 2022
Illustration 2 : affiche développée dans le cadre du Symposium 2022
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Liste des graphiques des tableaux et des illustrations
Graphiques
Graphique 1 : Évolution des taux annuels d?accidents mortels et de décès de passagers en services réguliers depuis 1987 ;
aéronefs ? 2,25 t (données du BEApour 2022)
Graphique 2 : Évolution des taux annuels d?accidents mortels par vol en services réguliers depuis 1987 ; aéronefs ? 2,25 t ;
échelle logarithmique (données du BEA pour 2022)
Graphique 3 : Nombre d?accidents mortels d?avions ? 20 sièges passagers (ou leurs équivalents « tout-cargo ») par million
d?heures de vol en transport commercial ; comparaisons entre États ; moyennes glissantes sur 5 ans (données BEA, CAA UK,
BFU, AESA )
Graphique 4 : Capacité en sièges des aéronefs impliqués dans les accidents mortels survenus aux exploitants français de
transport commercial depuis 1989 (données source : BEA)
Graphique 5: Avions et hélicoptères, évolution du nombre annuel d?accidents (mortels et non mortels) des exploitants français
de l?aviation commerciale entre 2012 et 2022 (données source : BEA)
Graphique 6 : Évolution du nombre annuel d?accidents survenus en France entre 2013 et 2022 aux exploitants étrangers de
transport commercial (données source : BEA)
Graphique 7 : Ventilation détaillée de la flotte française d?aéronefs et d?ULM (données source : DSAC / OSAC)
Graphique 8 : Aéronefs enregistrés en France : répartition des accidents (mortels et non mortels) survenus en 2022 en aviation
générale et travail aérien selon les catégories d?aéronefs impliqués (données source : BEA)
Graphique 9 : Accidents ULM (mortels et non mortels) survenus en 2022 selon les classes d'ULM
Graphique 10 : aéronefs enregistrés en France : typologie des accidents survenus en 2022 en aviation générale et travail aérien
(données source : BEA)
Graphique 11 : Aéronefs enregistrés en France : évolution annuelle et tendancielle du nombre d?accidents mortels entre 2013
et 2022 ; le nombre de morts (total bord + tiers) est mentionné pour chaque année (données BEA)
Graphique 12 : Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents mortels en aviation générale et travail
aérien entre 2013 et 2022 par catégorie d?aéronefs (hors ULM) (données source : BEA)
Graphique 13 : Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents mortels en aviation générale et travail
aérien entre 2013 et 2022 par classes d?ULM (données BEA)
Graphique 14 : Aéronefs enregistrés en France : évolution du nombre annuel d?accidents (mortels et non mortels) entre 2013 et
2022 (données BEA)
Graphique 15 : Aéronefs enregistrés en France : typologie des accidents survenus en aviation générale/travail aérien entre 2013
et 2022 (données BEA)
Graphique 16 : Enregistrés en France : typologie des accidents en aviation générale et travail aérien survenus en 2022]
comparée à la période 2013-2022 (données BEA)
Graphique 17 : Nombre d?accidents, classés par Etats, d?aéronefs enregistrés à l?étranger et exploité en aviation générale ou
en travail aérien (données source : BEA)
Graphique 18 : Évolution du nombre annuel d?accidents survenus en France entre 2012 et 2021 aux aéronefs enregistrés à
l?étranger et exploités en aviation générale/travail aérien (données source : BEA)
Graphique 19 : Provenance des comptes rendus d?évènements notifiés en 2021 à la DSAC
Graphique 20 : Évolution du nombre annuel de comptes rendus d?événements notifiés à la DSAC
Graphique 21 et 22 : Répartition annuelle des évènements QNH et/ou MSAW
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Directeur de la publication : Damien Cazé, directeur général de l?Aviation civile
Coordination et rédaction : Mission évaluation et amélioration de la sécurité de la DSAC
Conception et réalisation : Communication et relations publiques DSAC
Photo de couverture : Benoît Bleunven - DSAC
Dépôt légal : 2800-6305
Direction de la sécurité de l?Aviation civile
50, rue Henry Farman
75720 Paris cedex 15
Téléphone : 01 58 09 43 21
www.ecologie.gouv.fr
LA SÉCURITÉ AÉRIENNE
DANS LE MONDE ET EN EUROPE
1.1 Remarques préliminaires
1.2. Services aériens réguliers mondiaux
1.3. La sécurité aérienne en Europe
1.4. Le transport aérien commercial français comparé à d?autres États
La sécurité aérienne en france :
Transport commercial
2.1. Le paysage aéronautique français
et transport aérien commercial
2.2. Exploitants français : bilan des accidents et des incidents en transport aérien commercial
2.3. Accidents et incidents survenus en France a des exploitants étrangers en transport commercial
La sécurité aérienne en france :
aviation générale et travail aérien
3.1. Le paysage de l'aviation générale en France : aéronefs enregistrés en France
3.2. Accidents survenus en 2022
3.3. Aviation générale et travail aérien : aéronefs enregistrés à l'étranger
Programmme de sécurité de l'état
4.1. Le programme de sécurité de l'État
4.2. La base de données ECCAIRS France
4.3. La promotion de la sécurité
4.4. Le suivi des recommandations de sécurité
Analyse de quelques thèmes de sécurité suivis
dans le cadre du programme de sécurité de l'État
5.1. Contributions de la DGAC
5.2. Contributions du BEA
annexes
6.1. Listes des accidents mortels ayant concerné des exploitants français de transport commercial
6.2. Glossaire
6.3. Liste des graphiques des tableaux et des illustrations
INVALIDE)