Synthèse de consultation publique sur le plan national d'adaptation au changement climatique
Auteur moral
France. Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche (2024/12...)
Auteur secondaire
Résumé
Le Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) vise à protéger la société des impacts actuels et futurs du changement climatique. À travers une consultation publique, des actions pour protéger la population, assurer la résilience des territoires, adapter les activités humaines, préserver le patrimoine naturel et culturel, et mobiliser la recherche et les citoyens, ont été identifiées et priorisées.
Descripteur Urbamet
changement climatique
Descripteur écoplanete
Thème
Énergie - Climat
Texte intégral
1
2
3
PRÉSENTATION DE LA DÉMARCHE .............................................................................................. 4
SYNTHÈSE DE L?ENSEMBLE DES CONTRIBUTIONS ................................................................... 6
AXE 1 - PROTÉGER LA POPULATION DES EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ......... 17
Question 1 : Mieux se protéger lors des vagues de chaleur .......................................................... 18
Question 2 : Mieux se protéger des inondations ............................................................................ 19
Question 3 : Développer la culture du risque ................................................................................ 20
Question 4 : Mieux se protéger des risques sanitaires liés au changement climatique ............ 21
Question 5 : S?adapter au changement climatique en s?aidant de la nature ............................ 22
AXE 2 - ASSURER LA RÉSILIENCE DES TERRITOIRES, DES INFRASTRUCTURES
ET DES SERVICES ESSENTIELS ...................................................................................................... 23
Question 6 : Le rôle essentiel des collectivités territoriales dans l?adaptation
au changement climatique ............................................................................................................... 24
Question 7 : Préserver la ressource en eau ..................................................................................... 25
Question 8 : Assurer la continuité de l?Ecole et de l?accueil des jeunes enfants
dans un contexte de changement climatique ............................................................................... 26
Question 9 : Assurer la résilience des transports face au changement climatique ................. 27
Question 10 : Modes de transport .................................................................................................... 28
AXE 3 - ADAPTER LES ACTIVITÉS HUMAINES : ASSURER LA SOUVERAINETÉ
ALIMENTAIRE, ÉCONOMIQUE ET ÉNERGÉTIQUE DE NOTRE PAYS À + 4°C ...................... 29
Question 11 : Développer la résilience des entreprises face au changement climatique ....... 30
Question 12 : Préparer le secteur du tourisme face aux effets du changement climatique ... 31
Question 13 : Adapter les secteurs de l?agriculture et de l?agroalimentaire aux impacts
du changement climatique ............................................................................................................... 32
Question 14 : Adapter les filières de la pêche et de l?aquaculture marine aux effets
du changement climatique ............................................................................................................... 33
Question 15 : Assurer la résilience des forêts et de la filière de l?industrie du bois ................. 34
AXE 4 - PROTÉGER NOTRE PATRIMOINE NATUREL ET CULTUREL ...................................... 36
Question 16 : Protéger les milieux et espèces naturels ................................................................. 37
Question 17 : Poursuivre les recherches sur l?adaptation des milieux naturels aux effets
du changement climatique ............................................................................................................... 38
Question 18 : Protéger le patrimoine culturel des effets du changement climatique ............. 39
AXE 5 - MOBILISER LES FORCES VIVES DE LA NATION POUR RÉUSSIR L?ADAPTATION
AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ................................................................................................. 40
Question 19 : Mobiliser la recherche sur l?adaptation au changement climatique ................... 41
Question 20 : Mobiliser la Nation ..................................................................................................... 42
ANNEXES ........................................................................................................................................ 44
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Inondations, pénuries d?eau, sécheresse des sols,
canicules, feux de forêts, retrait-gonflement des
argiles?, le changement climatique impacte déjà
notre quotidien, notre environnement et nos
manières de vivre. Le projet de Plan national
d?adaptation au changement climatique (PNACC) a
pour objectif de mieux protéger notre société des
manifestations déjà réelles du changement climatique
mais également de se préparer progressivement aux
évolutions climatiques futures. Il porte ainsi une
vision à moyen et long termes pour transformer nos
modes de vie, notre économie, nos infrastructures
et nos décisions politiques en intégrant le climat
futur dans l?ensemble de la planification écologique.
Pour alimenter les travaux d?élaboration du PNACC,
le Gouvernement a lancé, le 25 octobre 2024, une
consultation publique qui s?est déroulée jusqu?au
27 décembre 2024.
1 https://consultation-pnacc.ecologie.gouv.fr
Cette consultation publique volontaire, au moyen
d?une plateforme participative en ligne1, visait à :
? Informer le public sur les enjeux de l?adaptation
au changement climatique ;
? Recueillir les attentes sociétales pour guider
l?action des pouvoirs publics ;
? Questionner certaines implications du Plan
national d?adaptation au changement climatique
en termes de modes de vies et d?acceptabilité
sociétale ;
? Enrichir les hypothèses prises et les orientations
retenues ;
? Apporter plus de visibilité aux citoyens sur
l?action publique ;
? Faciliter la compréhension, l?adhésion et la
confiance des citoyens sur ces sujets techniques.
La consultation a été structurée autour des cinq axes
du projet de PNACC :
1. Protéger la population des effets du
changement climatique ;
2. Assurer la résilience des territoires, des infra-
structures et des services essentiels ;
3. Adapter les activités humaines : assurer la
souveraineté alimentaire, économique et
énergétique de notre pays à + 4°C ;
4. Protéger notre patrimoine naturel et culturel;
5. Mobiliser les forces vives de la Nation pour
réussir l?adaptation au changement climatique.
https://consultation-pnacc.ecologie.gouv.fr/
5
Cette consultation était accompagnée d?un dossier
technique constitué du document de présentation
du Plan national d'adaptation au changement
climatique et des 51 fiches mesures.
Le public était invité à répondre à vingt questions
portant sur les cinq axes du PNACC avec un espace
d?expression libre pour chaque question. Les
participants étaient libres de choisir les axes sur
lesquels ils souhaitaient s?exprimer. Au sein d?un
même axe, ils pouvaient également traiter une ou
plusieurs questions.
Les acteurs institutionnels et les entreprises avait la
possibilité de donner leur avis sur les cinq axes du
PNACC mis en débat, en déposant des cahiers
d?acteurs en ligne.
La présente synthèse a vocation à rendre compte
de l?ensemble des contributions reçues sur la
plateforme dédiée à la consultation et mise à la
disposition du public.
Elle repose sur une analyse quantitative des
5 965 réponses des participants aux 20 questions
posées et sur une analyse qualitative des justifications
ou propositions libres apportées par les répondants.
Cette analyse qualitative a été réalisée avec
l'assistance de l'IA générative Mistral, développée
par Mistral AI, une startup française basée à Paris.
L'utilisation de cette technologie a permis de
bénéficier de capacités avancées d'analyse de
données.
Cette synthèse intègre également une analyse des
175 cahiers d?acteurs reçus (cf. en annexe).
Les contributions des participants sont présentées
dans ce document en suivant la structuration de la
plateforme : de l?axe 1 à l?axe 5. Au sein de chaque
axe, les questions sont traitées de façon chrono-
logique. Pour chaque question, un graphique
représente la répartition des réponses de l?ensemble
des répondants à cette question, exprimée en
pourcentage. Ensuite, les principaux arguments
apportés par les contributeurs pour justifier chacune
de leurs réponses ont été recensés et regroupés.
https://consultation-pnacc.ecologie.gouv.fr/acceder-aux-documents-en-consultation
https://consultation-pnacc.ecologie.gouv.fr/acceder-aux-documents-en-consultation
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Synthèse de la consultation publique
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Au cours des deux mois de consultation,
la plateforme de la consultation a été visitée
50 123 fois.
Les documents de la consultation ont fait
l?objet de 18 591 téléchargements.
Au total, 5 965 contributions ont été déposées
sur la plateforme, selon la répartition suivante :
? 1 759 contributions sur l?axe 1 ;
? 1 501 contributions sur l?axe 2 ;
? 1 384 contributions sur l?axe 3 ;
? 758 contributions sur l?axe 4 ;
? 563 contributions sur l?axe 5.
Synthèse de la consultation publique
8
Cette consultation a permis d?informer les
citoyens sur les enjeux colossaux de l?adaptation
au changement climatique et de recueillir l'avis
du public sur les grandes orientations de la
politique nationale d?adaptation au changement
climatique. Les nombreuses contributions reçues
lors de la consultation ont en outre permis
d?identifier les leviers de politiques publiques
privilégiés par le public pour adapter l?ensemble
de notre société aux effets du changement
climatique et enrichir le contenu du PNACC.
La majorité des contributions saluent le projet
de Plan national d?adaptation au changement
climatique et les actions qu?il propose, et de
nombreuses contributions enjoignent à aller
plus loin et à renforcer encore nos actions
d?adaptation. Pour cela, plusieurs réponses
soulignent l?importance d?intégrer la trajectoire
de réchauffement de référence dans l?ordre
juridique français. Il est également demandé
de renforcer les actions visant à protéger les
habitants, en particulier les plus vulnérables,
ainsi que la protection de la nature, à la fois
victime du changement climatique et source de
solutions d?adaptation. Le risque de mal-
adaptation est également souligné et nous
devons collectivement veiller à ce que nos
efforts d?adaptation ne se révèlent pas contre-
productifs mais contribuent, autant que
possible, à la réduction de nos émissions de
gaz à effet de serre et à la protection de
l?environnement. S?agissant du monde écono-
mique, nombre de contributions soulignent le
besoin d?accompagnement afin que chaque
entreprise puisse connaître les risques climatiques
auxquels elle est et sera exposée afin de s?y
préparer. Enfin, plusieurs contributions appellent
au bon suivi de la mise en oeuvre des actions du
plan, avec un calendrier d?avancement et des
indicateurs précis.
Beaucoup de contributions reçues regrettent
l?absence de caractère opposable de la
trajectoire de réchauffement de référence pour
l?adaptation au changement climatique (TRACC)
et du PNACC, dans l?objectif de s?assurer que
les actions mentionnées dans le plan seront
effectivement mises en place par les acteurs
concernés.
La quasi-totalité des contributions reçues
s?inquiètent de l?absence de budget affiché
pour les actions du PNACC et alertent sur la
nécessité de renforcer le fonds vert et le fonds
Barnier. Plusieurs contributions expriment le
souhait qu?un fonds spécial adaptation soit
créé pour financer l?adaptation des zones
littorales / le recul du trait de côte et des
actions de prévention des dégâts liés au
retrait-gonflement des argiles. La question des
moyens humains de l?Etat et ses opérateurs
pour accompagner les collectivités revient
également très souvent.
De nombreux acteurs demandent à être
associés aux études sectorielles et travaux qui
vont être lancés dans le cadre du PNACC.
Plusieurs contributeurs souhaitent également
que soient précisées les suites qui seront
données aux études et leurs échéances,
notamment pour les décisions d?investissement
qui découleront des études de vulnérabilité en
cours chez les grands opérateurs de réseaux
d?énergie et de transport. Ces éléments pourront
être intégrés dans leur contrat d?objectifs et
de performance lors de sa révision.
Synthèse de la consultation publique
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L?absence d?une vision globale du calendrier
de mise en oeuvre du PNACC, détaillé dans les
51 fiches, a été signalée dans plusieurs cahiers
d?acteurs. Plusieurs contributions s?interrogent
sur le dispositif qui sera mis en place pour
suivre l?avancée du PNACC, les fiches mesures
actuelles ne comportant pas d?indicateurs.
L?analyse des cahiers d?acteurs ne fait pas
apparaitre de manques majeurs dans les
thématiques traitées. Toutefois :
? Plusieurs ONG font remarquer l?absence
de mesures liées au genre.
? Si les hébergements d?urgence et les aires
d?accueil des gens du voyage sont traités
dans le PNACC, celui-ci n?aborde pas
l?habitat informel.
? Les acteurs environnementaux ont également
fait remonter le sujet du rôle des sols,
notamment forestiers, dans l?adaptation
au changement climatique.
? Plusieurs contributions souhaiteraient que
les fiches sur l?agriculture abordent plus
précisément les problèmes de précarité et
souveraineté alimentaires.
? Une meilleure prise en compte de la justice
climatique, en identifiant les leviers d?action
pour réduire les inégalités d?exposition aux
risques, est également soulevée.
? Il est aussi demandé que la question de la
qualité de l?eau soit plus approfondie dans
la fiche ad hoc qui traite plus des questions
quantitatives.
? Plusieurs contributeurs ont noté l?absence
de prise en compte des conséquences
pour la France des impacts du changement
climatique à l?étranger (migrations clima-
tiques, importations agricoles?).
La question de la mal-adaptation et de la
nécessité de définir des critères pour s?en
prévenir revient dans plusieurs cahiers d?acteurs.
4.1. Contributions sur l?axe 1 ? Protéger
la population
S?agissant de la mesure 1 sur le fonds Barnier,
des propositions ont été faites pour à la fois
augmenter son montant en l?alignant avec la
hausse de la prime additionnelle catastrophes
naturelles, étendre ses missions au-delà de la
prévention et des risques naturels majeurs (par
exemple en l?élargissant à la problématique du
retrait-gonflement des argiles) et relever le
seuil d'éligibilité du nombre de salariés pour les
entreprises susceptibles d?en bénéficier. Est
également proposée la mise en place d'un
"éco PTZ" pour les particuliers afin de financer
des travaux de prévention coûteux.
L?existence d?un régime catastrophes naturelles
français, qui garantit une solidarité entre les
territoires et les citoyens et doit être préservé,
est saluée. La nécessité d?assurer la soutenabilité
financière du régime sur le long terme est soulevée
dans plusieurs contributions. La création d?un
observatoire de l?assurance des catastrophes
naturelles (mesure 2) est globalement saluée.
Afin de maintenir une couverture assurantielle
sur l?ensemble du territoire, les répondants
favorisent un système incitatif pour les assureurs.
Des actions sont proposées pour améliorer
l?assurabilité des collectivités territoriales,
notamment le renforcement de la culture du
risque et de la prévention des élus locaux ainsi
que le renforcement des informations données
aux assureurs sur le patrimoine et les mesures
de prévention et de protection mises en place
dans les communes. Tous les acteurs soulignent
l?importance du développement de la prévention
comme solution à privilégier sur le moyen et
long terme afin de réduire significativement
l?exposition des territoires, de garantir leur
assurabilité et de limiter la hausse des primes
d?assurance pour les assurés.
Pour les actions concernant les inondations
(mesure 3), les contributions reçues proposent
notamment de lever, avec les assureurs, l'inter-
prétation contradictoire sur la reconstruction
"à l'identique", d?appliquer le principe de
précaution en limitant la vulnérabilité des
Synthèse de la consultation publique
10
populations et activités en acceptant que des
zones ne soient pas favorables au dévelop-
pement d'infrastructures, d?adapter le bail réel
d'adaptation à l'érosion côtière aux bords de
rivière pour permettre aux collectivités de
garder la main sur le foncier en zone à risque,
d?intégrer dans les cartographies et les
scénarios les questions de ruissellement et de
pluies torrentielles, et de conditionner les
programmes d?actions de prévention des
inondations (PAPI) à une réflexion préalable au
recours aux solutions fondées sur la nature.
S?agissant du trait de côte (mesure 4), les
répondants suggèrent de créer un fonds
national d?adaptation des territoires littoraux
dédié au recul du trait de côte, de pérenniser
le financement des projets partenariaux
d?aménagement littoraux (PPAL), de mettre en
place une aide au rachat des biens menacés,
d?augmenter la capacité d?intervention sur les
ouvrages et les protections douces pour
donner le temps aux collectivités de s?adapter
et d?accompagner les ménages exposés les
plus fragiles économiquement.
Pour les actions relatives au retrait-gonflement
des argiles (mesure 5), les contributions
proposent de conditionner MaPrimeRenov'
pour les logements les plus exposés à la mise
en place de travaux de prévention, d?encadrer
les conditions de réalisation des expertises, de
renforcer les études géotechniques sur les
bâtiments neufs et sensibiliser les professionnels
pour les percevoir comme un investissement
rentable et de mutualiser les études de
sensibilité à l'échelle locale et déployer des
mesures préventives adaptées, avec un fonds
publics dédié qui pourrait être alimenté par
une partie du prélèvement Cat Nat.
Au-delà des actions relatives aux risques
d?origine glaciaire ou péri-glaciaire (mesure 6),
il est noté la nécessité de prévoir des actions
dédiées aux autres risques naturels présents
dans les territoires de montagne (torrentiel,
glissement de terrain, chutes de blocs et
avalanches). De plus, une meilleure prise en
compte des solutions fondées sur la nature et
un renforcement de la protection des
écosystèmes glaciaires et émergeant du retrait
glaciaire ont été demandés.
Pour la prévention des incendies de forêt et de
végétation (mesure 7), la nécessité de renforcer
la prévention en donnant davantage de visibilité
sur les mesures de prévention ou en préconisant
une période plus propice au débroussaillement a
été mentionnée.
La mesure 8 sur la sécurité civile a principalement
fait l?objet d?interrogations sur les moyens qui
lui seront dédiés. Des propositions ont été
formulées pour développer les actions de
communication au niveau communal (kits
d?urgence), initier des opérations d?entraînement
de la population et renforcer l?adoption de
plans communaux de sauvegarde.
S?agissant des logements (mesure 9), les
contributeurs proposent d?aller plus loin pour
favoriser la prise en compte du confort d?été
dans les opérations de rénovation en :
? Intégrant le confort d?été dans le parcours
par geste de MaPrimRenov? ;
? Permettant aux certificats d'économie
d'énergie (CEE) de financer l'installation de
solutions de confort d'été passives et actives
efficaces, en créant une fiche dédiée ou en
prenant en compte les émissions évitées ;
? Soutenant davantage les matériaux d'isolation
biosourcés et/ou présentant une bonne
résistance thermique à la chaleur et un fort
déphasage thermique ;
? Intégrant les gestes de confort d'été dans la
définition d'une rénovation performante
selon le Code de la construction et de
l'habitation ;
? Transformant l'avis conforme des Architectes
Bâtiment de France en avis simple ou en
intégrant dans la feuille de route des
Architectes des Bâtiments de France la
protection des personnes face aux aléas
climatiques, en particulier sur la question
de la rénovation des toitures et l?installation
de volets ;
? Affichant l'indicateur confort d'été du DPE
sur les annonces immobilières ;
? Baissant le taux de TVA pour les solutions
de confort d'été.
Synthèse de la consultation publique
11
Il est également proposé d?étendre les mesures
« logements » aux bâtiments tertiaires, par
exemple en intégrant le confort d'été dans les
décrets BACS (« building automation and
control system » ou « systèmes d?automatisation
et de contrôle des bâtiments ») et tertiaire.
La mesure 10 sur les besoins en froid a fait
l?objet de propositions complémentaires pour :
? Encadrer et promouvoir les solutions de
refroidissement innovantes ;
? Mettre en place une règlementation
favorable aux réseaux de froid ;
? Inciter les collectivités à la mise en place de
réseaux de froid (systématiser la réalisation
d?études de faisabilité).
De nombreux acteurs économiques ont indiqué
vouloir être associés aux travaux relatifs à la
protection des travailleurs (mesure 11). Si certains
souhaitent éviter de préempter les discussions
sectorielles en détaillant des dispositions trop
prescriptives, d?autres acteurs, à l?inverse,
proposent d?intégrer des seuils de température
et d'humidité dans le droit du travail. Il est
également suggéré que les réflexions sur l?indem-
nisation des arrêts de travail, l'adaptation des
conditions de travail et la continuité des activités
soient élargies au-delà du secteur du BTP.
S?agissant de l?action relative au patrimoine
immobilier de l?Etat (mesure 12), il est proposé
de systématiser le recours aux contrats de
performance énergétique pour le confort d'été.
Les contributions concernant la mesure 13
(environnement urbain) visent principalement
à aller plus loin dans les actions envisagées (par
exemple avec un objectif plus ambitieux
d?hectares renaturés chaque année) et à mieux
intégrer la renaturation des villes dans les
documents locaux de planification.
S?agissant de la mesure 14 relative aux personnes
précaires, les répondants proposent de l?étendre
aux autres aléas climatiques au-delà de la
chaleur et à l?accès à une eau de qualité, et que
soit prévu un accompagnement financier des
collectivités dédié à la mise en place de
mesure de prévention et de protection des
populations les plus vulnérables.
Pour la mesure 15 (protection des personnes
détenues et du personnel pénitentiaire), il est
proposé que des rencontres ou des groupes de
travail avec les filières économiques
concernées soient organisés afin de faciliter le
déploiement de solutions efficaces et d?éviter
la mal-adaptation.
Les mesures 16 (une seule santé) et 17 (surveillance
et connaissance des impacts du changement
climatique sur la santé) ont fait l?objet de
propositions de compléments, notamment pour
sensibiliser également les acteurs du monde
économique et les élus, créer un réseau de
150 conseillers en santé environnementale
financés sur 3 ans, réaliser un rapport d'expertise
sur les conséquences du changement climatique
à l'échelle de chaque région et impliquer
davantage les établissements hospitaliers dans
l'élaboration des plans territoriaux : PCAET, PPRI,
PLACC, etc. Pour l?amélioration des connais-
sances, il est également proposé d?étendre
l'analyse des risques en utilisant des modèles
prédictifs, de promouvoir les partenariats
internationaux afin d'enrichir les bases de
données, mutualiser les connaissances et
partager les bonnes pratiques, et d?impliquer
les citoyens via des programmes participatifs :
détection précoce, appropriation des enjeux.
S?agissant de la mesure 18 sur le lien entre
changement climatique et pollution de l?air, des
répondants souhaitent que soit évalué l'impact
économique de l'expérimentation de restriction
du trafic en cas de vague de chaleur et que le
champ de l?expérimentation soit étendu à
d?autres polluants que l?ozone.
Pour la mesure 19 sur les risques technologiques,
il est proposé d?expérimenter des méthodologies
d?études de danger afin de constituer un socle
d'actions communes en fonction des niveaux
de risques.
Les actions de la mesure 20 relative aux solutions
fondées sur la nature suscitent des réactions
contrastées, les acteurs du monde économique
souhaitant ne pas opposer les solutions
technologiques tandis que les ONG environne-
mentales souhaitent faire du recours aux
solutions fondées sur la nature une priorité.
Synthèse de la consultation publique
12
4.2. Contributions sur l?axe 2 ?
Adaptation des territoires et résilience
des services essentiels
Les mesures relatives à l?outillage et l?accompa-
gnement des territoires dans l?élaboration de
leur stratégie d?adaptation ont été globalement
bien accueillies (mesures 22, 23, 25, 26 et 27).
Les remarques reçues concernent principa-
lement les moyens qui seront alloués aux
collectivités pour mettre en place leurs actions
d?adaptation, la nécessité de stabilité des
sources de financement, et l?accompagnement
par l?Etat, y compris pour former les élus et les
agents territoriaux. Le lancement de la mission
adaptation est salué mais le manque de moyen
supplémentaire pour la mener interroge.
Il est proposé de généraliser la démarche
"budget vert" à tous les niveaux de collectivités
et d?autoriser le financement public à 100 %
des investissements en matière de transition
écologique des collectivités, à l'instar du
patrimoine.
S?agissant de l?intégration de la TRACC dans
les documents d?urbanisme, son caractère
progressif est salué dans certaines contributions
tandis que d?autres souhaiteraient qu?une date
limite soit fixée.
Le rôle des préfets est également mis en avant,
pour qu?ils soient davantage impliqués dans la
réduction de la vulnérabilité des réseaux et
infrastructures critiques, notamment en
soutenant les collectivités dans l?identification
des référents des structures gestionnaires, et il
est suggéré que les services de l?Etat pourraient
également contribuer à mutualiser des espaces
de partage documentaire sécurisés et développer
des outils de cartographie interactive, pour
raccourcir le temps nécessaire à la réalisation
des diagnostics par les collectivités.
La mesure 21 relative à l?eau a fait l?objet de
propositions d?actions pour lutter contre sa
pollution (par exemple imposer un plan de
diminution obligatoire de l'utilisation d'intrants
agricoles sur l'aire d'alimentation des captages
concernés par une augmentation des pollutions
diffuses). Il est par ailleurs souligné l?importance
de rappeler la hiérarchie des actions à mener :
sobriété, puis optimisation des rendements,
puis recharge des nappes, puis réutilisation des
eaux usées.
La possibilité de faire évoluer le prix de l'eau et
les redevances (mettre fin à la tarification
dégressive du prix de l'eau pour les gros consom-
mateurs, internaliser le coût des arrêts
d'activité pour cause de stress hydrique, inciter
à la performance des services publics de l'eau
via les redevances) est également rappelée.
En termes de financement, deux propositions
ont été faites : créer un système de « certificats
d?économie d?eau » sur le modèle des CEE et
mettre en place un fonds bleu, qui pourrait
être alimenté par des fonds européens, pour
financer l'adaptation des infrastructures d'eau.
Des propositions concernent également la
gouvernance de l?eau : revenir sur la non-
obligation du transfert de la compétence AEP
et assainissement, refondre les SDAEP.
La mesure 24 relative aux normes a principa-
lement fait l?objet de demandes de
publication d?un calendrier des échéances de
mises à jour des normes et de communication
plus globale sur les nouveaux référentiels.
Dans la mesure 28 sur les écoles, l?action visant
à moduler les rythmes scolaires appelle à une
réflexion plus globale sur l?adaptation des
rythmes sociaux. La nécessité de placer en
priorité haute le renforcement de la résilience
de l?accès et des établissements accueillant les
enfants est également soulignée.
Pour la mesure 29, il est proposé de s?appuyer
sur des contrats de performance énergétique
pour intégrer la problématique du confort
d?été dans les programmations de travaux de
rénovation des établissements de santé.
S?agissant des transports (mesure 30), les
contributions évoquent principalement la
nécessité de préciser le calendrier et les
modalités de discussion et d'arbitrage sur les
plans d'adaptation, par exemple à l'occasion
des prochaines révisions des contrats d'objectifs
et de performance, d?inclure dans les contrats
Synthèse de la consultation publique
13
entre un opérateur de transport et son
autorité organisatrice une clause précisant les
modalité de prise en compte de l'adaptation,
les financements prévu par l'AOM et les
mécanismes mis en place par l'opérateur, et de
définir un niveau minimal de service pour les
infrastructures critiques.
Pour la mesure 31 (énergie), il est proposé
d?améliorer la résilience des systèmes éoliens
et solaires, en particulier en outre-mer (réaliser
un bilan sur la capacité des parcs éoliens à
résister aux tempêtes et cyclones, instruire la
pertinence d'ajouter des spécifications tech-
niques dans le cahier des charges des nouveaux
moyens de productions éoliens et solaires) et
d?organiser des bases logistiques déportées et
conçues pour que les infrastructures stratégiques
puissent avoir un accès rapide et immédiat aux
pièces de rechange et aux équipements
essentiels.
S?agissant de la mesure 32 relative aux
télécommunications, sont identifiés par les
répondants le besoin de mieux partager les
données météorologiques et énergétiques,
d?actualiser les références des points de
livraison énergétique entre opérateurs de
communication et d?énergie, et de classer les
infrastructures de communications électroniques
comme infrastructures de « service essentiel »
dans le cadre des consignes de délestage sur
les réseaux électriques.
4.3. Contributions sur l?axe 3 ?
Adaptation de l?économie
Plusieurs propositions ont été formulées afin
de mieux intégrer les enjeux de l?adaptation
dans le secteur des institutions financières,
notamment pour encourager ces institutions à
prendre en compte les risques liés au
changement climatique dans leurs décisions
de financement (par exemple en développant
des prêts à taux réduit pour les entreprises
investissant dans les infrastructures résilientes).
Une proposition vise à ce que soit entrepris un
travail de fond pour évaluer comment le secteur
bancaire peut contribuer à l?adaptation des
particuliers, des entreprises et des collectivités,
et mentionne les mesures suivantes :
? Le développement de produits financiers et
cadres incitatifs tels que les prêts verts ou
les sustainability-linked loans (SLL) destinés
au financement de l?adaptation ;
? Le conditionnement des taux d?intérêt des
prêts bancaires à la mise en place de mesures
d?adaptation ;
? L?incitation pour les entreprises à développer
des plans d?adaptation via des avantages
financiers ou produits spécifiques (à la
manière des Eco-PTZ).
Il est préconisé la réalisation d?un rapport sur
le rôle du système bancaire dans la prévention des
risques afin d?identifier les solutions possibles.
Deux grands groupes considèrent les partenariats
public-privé (PPP) comme une opportunité
pour financer des projets d?adaptation au
changement climatique ambitieux, en
partageant les risques et les bénéfices entre le
secteur public et privé. En mutualisant les
ressources et les expertises, ces partenariats
permettraient de financer et de mettre en
oeuvre des projets ambitieux d?adaptation au
changement climatique, tout en garantissant
Synthèse de la consultation publique
14
leur viabilité à long terme. L?intérêt des PPP ou
de la concession résiderait également dans
leur capacité à gérer l?échelle des projets, en
intégrant les externalités positives dans le
modèle économique à la bonne échelle, celle
du territoire concerné.
La Banque de France présente dans sa
contribution le travail mené depuis plusieurs
années pour le développement d?un indicateur
climat pour les entreprises.
Une contribution propose d?instaurer un
dividende écologique de 10 % pour l?ensemble
des entreprises du CAC 40 pour financer des
mesures de prévention et des projets de
restauration de la nature.
L?élaboration de feuilles de route sur l?adap-
tation par grand secteur économique est
recommandée.
En point d?alerte, il est souligné que si les PME
devaient être concernées par l?obligation de
réaliser des études de vulnérabilité et plans
d?adaptation dans un futur proche, il serait
impératif que le document à réaliser le soit
dans un format simplifié.
Concernant les mesures sectorielles de l?axe 3 :
? Parmi les actions d?adaptation du secteur
du tourisme (mesure 35), seul le condition-
nement des aides à la réalisation d?un plan
d?adaptation dès 2025 ne fait pas consensus.
Sans contester le principe, il est demandé
un accompagnement des communes pour
réaliser ces plans d?adaptation, et surtout
un report dans le temps. Certains acteurs
pointent des difficultés très spécifiques
(situation des campings face au recul du trait
de côte, gestion des mobilités pour l?accès
aux plages en lien avec la préservation des
cordons dunaires).
? S?agissant des actions dans le domaine agricole
(mesures 36 et 37), l?étude prospective sur
l?évolution des bassins de production a attiré
l?attention des répondants qui demandent le
partage de l?étude et à y être associés.
Plusieurs répondants souhaitent également
être associés à l?élaboration des plans de
formation agricoles. Les acteurs environ-
nementaux soulignent l?importance de
mieux protéger les haies existantes, de
mieux développer l?agroforesterie, ainsi que
d?aller au-delà du Plan eau, notamment en
réduisant le nombre de retenues collinaires.
A l?inverse, les acteurs agricoles souhaitent
pouvoir aller plus loin en matière de retenues
d?eau. Ils demandent également des moyens
financiers et du temps pour s?adapter au
changement climatique.
? Pour l?adaptation de la forêt et de la filière
bois (mesure 38), les acteurs environne-
mentaux appellent à systématiser le « réflexe
adaptation » et demandent de revenir sur
le cahier des charges du fonds de renouvel-
lement forestier (financement des seuls
enrichissements, meilleurs critères pour la
diversité des peuplements, ne plus financer
les peuplements pauvres, créer un
copilotage du fonds par le ministère de la
transition écologique et le ministère de
l'agriculture et un conseil scientifique), de
promouvoir la sylviculture à couvert continu,
d?élaborer une stratégie d?adaptation
endossée par l?Etat à la place de l?actualisation
de la feuille de route. En lien avec la
Stratégie nationale bas carbone, il est souligné
que la hiérarchie des usages du bois devrait
mieux être mise en avant. Les acteurs
économiques ont quant à eux mis en avant
les actions concernant la prévention du
risque de feux de forêt (fiche mesure 7).
? Pour la filière de la pêche et de l?aquaculture
(mesure 39) est soulignée l?importance de
renforcer le soutien à la recherche sur les
écosystèmes marins et la bonne mise en
réseau des chercheurs et des professionnels.
Au-delà des documents stratégiques de
façade, il est demandé d?inclure les impacts
liés au changement climatique dans les
documents stratégiques de bassin maritime.
Les répondants souhaitent également que
les actions prévues concernent l?ensemble
de la filière aquacole et pas seulement
l?aquaculture marine, et que la priorité soit
d?accompagner les sites aquacoles existants
dans leur transition (développement de
techniques complémentaires permettant la
pérennité des élevages aquacoles, diffusion
des informations scientifiques, adaptation
des pratiques).
Synthèse de la consultation publique
15
4.4. Contributions sur l?axe 4 ?
Patrimoine naturel et culturel
En propos liminaire, plusieurs cahiers d?acteur
soulignent le rôle important de la biodiversité
tant dans la lutte contre les émissions de gaz à
effet de serre que pour l?adaptation au
changement climatique. La nécessité d?une
bonne cohérence entre politiques de préser-
vation de la biodiversité et d?adaptation au
changement climatique est soulignée. Dans
cette perspective, il est proposé que le principe
de non dégradation des écosystèmes soit intégré
comme principe stratégique du PNACC et
décliné dans toutes les mesures qui s?y prêtent.
Il est également demandé d?intégrer systéma-
tiquement la protection de la nature dans les
politiques sectorielles.
Plusieurs acteurs environnementaux ont formulé
des propositions visant à ajuster les actions
proposées (en particulier celles visant les habitats
et espèces vulnérables, les aires protégées et
les zones humides). Pour l?inventaire visant ces
dernières, d?autres acteurs demandent la
redéfinition préalable des zones humides pour
se concentrer sur les zones humides avec des
enjeux écosystémiques forts.
En actions nouvelles, il est suggéré que les
entreprises mènent un diagnostic complet de
leurs dépendances et pressions sur la biodi-
versité pour en déduire un plan d?actions
volontariste, au-delà du simple respect de la
réglementation. Il est demandé de tenir compte
des enjeux de l?adaptation au changement
climatique au regard de la TRACC + 4°C dans
l?évaluation à mi-parcours des Stratégies
régionales pour la biodiversité.
Pour la mesure 43 sur la protection du
patrimoine naturel et culturel il est demandé
la prise en compte de la protection du
patrimoine culturel immatériel et d'impliquer
de manière significative les parties prenantes
locales et leurs connaissances lors de l?élaboration
de solutions d?adaptation pour les sites du
patrimoine culturel en s?appuyant sur les
connaissances traditionnelles locales liées aux
risques du changement climatique et dans
toutes les phases du cycle du projet (de la
conception au suivi). Concernant les actions
visant à anticiper et réduire les effets du
changement climatique sur le patrimoine bâti
national, il est demandé d?associer davantage
les entreprises spécialisées dans la restauration
du patrimoine.
4.5. Contributions sur l?axe 5 ?
Mobilisation des parties prenantes
S?agissant de la mesure 44 relative à la commande
publique, des propositions ont été faites pour
mieux intégrer le climat futur dans les appels
d?offres : faire une communication, en amont
des marchés publics, sur les modalités
envisagées d?évaluation de la prise en compte
du risque climatique, modifier le cadre juridique
pour généraliser les variantes dans les marchés
publics, intégrer des solutions de refroidissement
durable dans les appels d?offres publics liés à
la rénovation de bâtiments. Plusieurs acteurs
demandent une extension de l?action aux
achats des collectivités territoriales et dans
son périmètre, au secteur de l?alimentation.
Pour la mesure 45 sur la recherche, les
contributions portent principalement sur des
précisions sur les thématiques de recherche
(inclure l?adaptation des territoires ruraux, le
retrait-gonflement des argiles, faire le lien avec
la Mission adaptation) et encourager la recherche
pluri-thématique pour mieux connaître les
impacts du changement climatique sur la qualité
de l?air et la santé publique. Il est proposé
d?organiser des groupes de travail sectoriels,
pour que la recherche réponde aux besoins
des acteurs économiques. Au niveau européen,
est soulignée la nécessité de continuer de
promouvoir les solutions innovantes d?adaptation
dans les comités de programme Horizon
Europe et le prochain programme cadre de
recherche et innovation FP10.
S?agissant de la gouvernance (mesure 46),
plusieurs acteurs demandent à intégrer le Conseil
national de la transition écologique (CNTE). La
Synthèse de la consultation publique
16
nécessité d?instaurer une gouvernance de
l?adaptation au niveau territorial est soulignée
avec une proposition d?instaurer une gouvernance
multi-acteurs publics et privés sous l?égide du
préfet de département.
Pour la mesure 47 sur le service civique
écologique, il est proposé d?étendre les actions
aux Volontaires Territoriaux en Administration
(VTA) et aux contrats d?apprentissage, et de
créer un service civique intergénérationnel
pour le climat, en particulier pour assurer la
résilience des territoires.
S?agissant de la mesure 48 visant à renforcer
l?éducation au climat dans l?enseignement, des
propositions sont formulées pour créer une
plateforme d?échanges entre établissements
scolaires, cibler des territoires prioritaires comme
les zones littorales ou les zones d?éducation
prioritaire, mobiliser les groupes régionaux
d'experts sur le climat (GREC) pour les ressources
pédagogiques.
La mesure 49 sur la formation des agents
publics aux enjeux de l?adaptation a suscité
peu de remarques, qui ont demandé d?élargir
l?action aux agents des collectivités territoriales.
Concernant la mesure 50 sur la mobilisation
de l?intelligence artificielle, beaucoup de
contributions pointent les effets néfastes des
data centers et invitent à la mettre en balance
avec les effets positifs attendus. Il est proposé
d'organiser une réflexion avec un ensemble
d'acteurs pour faire mûrir les actions prévues.
Pour la mesure 51 visant la mobilisation des
Français, il est suggéré de mettre en place des
campagnes de sensibilisation/prévention, à
l?instar de ce qui est fait pour la sécurité
routière, de développer une boîte à outils pour
aider les collectivités dans ce travail de
mobilisation et de former des ambassadeurs
citoyens de l?adaptation dans chaque commune.
Pour améliorer le traitement médiatique des
enjeux de l?adaptation, il est proposé de
confier un tel rôle à l?Autorité de régulation de
la communication audiovisuelle.
Nota Bene : plusieurs répondants expriment la
difficulté de choisir les actions prioritaires
parmi celles proposées. Ils estiment que toutes
les mesures sont essentielles et devraient être
mises en oeuvre simultanément et qu'il n'y a
pas lieu de les hiérarchiser ou de les mettre en
compétition.
Synthèse de la consultation publique
17
Synthèse de la consultation publique
18
Le premier axe du PNACC renforce ou instaure
de nouvelles actions pour protéger la population
face aux effets déjà perceptibles du changement
climatique. Ainsi, des actions sont prévues
pour cartographier les risques du changement
climatique sur la santé, maintenir un système
assurantiel abordable et disponible sur tout le
territoire, limiter les risques liés à l?évolution du
cycle de l?eau, à l?accroissement progressif de
l?exposition aux risques naturels et, à très court
terme, des effets des fortes chaleurs, que ce soit
dans les logements, au travail ou en environ-
nement urbain. Des actions de déploiement
des solutions fondées sur la nature doivent
permettre de réduire la vulnérabilité des
territoires aux impacts du changement climatique.
Des mesures spécifiques sont prévues pour les
populations les plus vulnérables, en particulier
les personnes précaires.
Question 1 : Mieux se protéger lors des vagues de chaleur
Les impacts de la chaleur sur la santé font partie des principaux risques identifiés. Selon vous, parmi
les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (3 choix possibles)
Les trois actions jugées prioritaires par les
répondants pour mieux se protéger lors des
vagues de chaleur portent sur la rénovation
thermique (24 % des choix des répondants), la
protection des populations précaires (21 %) et
les conditions de travail (18 %).
Les propositions récurrentes mentionnées en
commentaire incluent l'intégration d?une
température plafond, de l'humidité et de la
température ressentie dans le code du travail,
et la végétalisation des espaces urbains.
Plusieurs contributions soulignent également
Synthèse de la consultation publique
19
l'importance de la rénovation thermique des
bâtiments publics et privés, en privilégiant les
isolants végétaux et en favorisant les
bâtiments passifs. De plus, il est demandé de
protéger les travailleurs en adaptant les
horaires de travail et en renforçant les mesures
de sécurité. Les solutions recommandées
incluent aussi le développement de réseaux de
froid urbains, la limitation de l'installation des
climatiseurs, et la création d'îlots de fraîcheur
en milieu urbain. Enfin, de nombreux
participants estiment que toutes les mesures
proposées devraient être mise en oeuvre sans
hiérarchisation, soulignant l'urgence face à
l'augmentation des vagues de chaleur.
Question 2 : Mieux se protéger des inondations
Le nombre d?événements exceptionnels de pluies intenses augmentera ces prochaines années ainsi
que le risque d?inondation, avec ses conséquences sur les biens et les risques pour les individus.
Pour faire face à ce risque, selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être
priorisées ? (2 choix possibles)
L?action identifiée comme prioritaire pour
mieux de se protéger des inondations concerne
la prévention collective via l'aménagement du
territoire (37 % des choix des répondants).
Viennent ensuite le développement de la culture
du risque ex aequo avec la prise en compte du
climat futur dans les programmes d?actions de
prévention des inondations (PAPI) (23 %).
Dans leurs commentaires, les répondants
insistent en particulier sur la nécessité d'une
approche systémique et collective pour mieux
protéger les populations face au risque
d?inondations. Ils soulignent l'importance de
l'intégration du climat futur dans la cartographie
des risques et l'aménagement du territoire,
ainsi que la désimperméabilisation des sols et
Synthèse de la consultation publique
20
la restauration des zones humides. Par exemple,
il est souvent mentionné que les documents de
planification comme les plans locaux d?urbanisme
(PLU) et les PAPI doivent être mis à jour pour
refléter les réalités climatiques actuelles et
futures. Les solutions recommandées incluent la
réduction de l'artificialisation des sols, la
végétalisation des espaces urbains, et la mise
en place de protections collectives plutôt
qu?individuelles. Les répondants suggèrent
également de rendre les zones inondables à la
nature et d'interdire les constructions dans ces
zones pour éviter les catastrophes futures. De
plus, la culture du risque doit être développée
et diffusée afin que la population soit mieux
préparée face au risque d?inondations.
Question 3 : Développer la culture du risque
Quels sont pour vous les outils de prévention et de sensibilisation à mettre en oeuvre afin de
développer une culture du risque qui permettrait de mobiliser l?ensemble de la société (Formations
dans les écoles, ateliers de sensibilisation en entreprises, rencontres avec les professionnels du
secteur, etc.) ?
Les répondants s'accordent sur la nécessité d'une
éducation et d'une formation approfondies
dès le plus jeune âge pour développer une
culture du risque. Les propositions récurrentes
incluent l'intégration de modules sur la gestion
des risques climatiques dans les programmes
scolaires, des ateliers interactifs sur les
phénomènes météorologiques extrêmes. Par
exemple, il est suggéré de créer des cursus
complets sur l'ensemble de la scolarité, avec
des sessions techniques pour ceux qui
souhaitent acquérir des connaissances plus
poussées. Pour les adultes, y compris les élus et
les décideurs politiques, des formations
continues devraient être proposées. De plus,
les répondants insistent sur l'importance des
campagnes de communication via les médias
pour sensibiliser le grand public aux risques
climatiques et aux gestes de prévention.
Pour mobiliser l'ensemble de la société, les
répondants recommandent également des
exercices de simulation et des ateliers de
sensibilisation dans les entreprises et les
écoles. Des outils numériques, comme des
plateformes et des applications mobiles, sont
proposés pour informer sur les risques locaux
et proposer des solutions techniques et
organisationnelles. La participation citoyenne
est encouragée à travers la création de réseaux
locaux d'entraide et de sensibilisation. Enfin,
des réglementations et des incitations écono-
miques, telles que des baisses de tarifs des
assurances conditionnées à la réalisation de
travaux de prévention, sont suggérées pour
renforcer la résilience des territoires face aux
risques climatiques.
Synthèse de la consultation publique
21
Question 4 : Mieux se protéger des risques sanitaires liés au changement
climatique
Les effets du changement climatique sur notre santé sont nombreux et nécessitent une approche
transversale pour y répondre. Les actions du PNACC s?inscrivent dans l?approche transversale « Une
seule santé » qui reconnaît que la santé des Hommes, des animaux et des écosystèmes sont
étroitement liées et interdépendantes. Selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient
être priorisées ? (2 choix possibles)
* (Santé publique France, Anses, Office français de la biodiversité, Météo-France, etc.)
** (ex. impacts immédiats et différés des incendies de végétation, des épisodes de sécheresses et d?inondations, impacts des évolutions
environnementales sur la santé mentale, éco-anxiété, etc.)
Les deux actions jugées prioritaires pour mieux
se protéger des risques sanitaires liés au
changement climatique sont l?incitation des
acteurs à une meilleure coordination (21 % des
choix des répondants) et le renforcement de la
surveillance (19 %). Il faut souligner que l?action
de cartographier les risques pour la santé
humaine liés aux impacts du changement
climatique correspond à 18 % des choix.
Les participants insistent sur l'importance de la
prévention, de la surveillance, de la coordination
entre les professionnels de santé, et de la
sensibilisation du grand public. De nombreux
contributeurs considèrent que l?impact du
changement climatique sur la santé est sous-
estimé et que cela « va pénaliser davantage les
personnes les plus exposées, telles que les
personnes âgées, les femmes, les enfants ».
D'autres contributions rappellent la nécessité
de renforcer les infrastructures de santé pour
faire face aux aléas climatiques extrêmes et
aux maladies vectorielles. Les solutions
recommandées incluent la mise en place de
systèmes de surveillance, la formation des
professionnels de santé, et l'investissement
dans des infrastructures résilientes.
Synthèse de la consultation publique
22
Question 5 : S?adapter au changement climatique en s?aidant de la nature
Les solutions d?adaptation fondées sur la nature, comme l?agroécologie ou la végétalisation des villes,
sont des actions visant à protéger, conserver, restaurer, utiliser et gérer de manière durable les
écosystèmes. Elles sont efficaces contre les risques naturels et sanitaires et favorables à la
biodiversité. Le PNACC propose de développer le recours à ces solutions. Pour cela, selon vous,
parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (2 choix possibles)
Les deux actions identifiées comme prioritaires
pour s?adapter au changement climatique en
s?aidant de la nature relèvent du financement
(30 % des choix des répondants) et de la
communication (14 %).
Les répondants s'accordent sur la nécessité de
financer et de promouvoir les solutions
fondées sur la nature pour lutter contre les
risques climatiques et environnementaux. La
mobilisation de la recherche et la réalisation
d'études comparatives sont jugées essentielles
pour démontrer l'efficacité des solutions
fondées sur la nature par rapport aux
infrastructures grises. Par exemple, la
végétalisation des villes et la restauration des
zones humides sont souvent citées comme des
actions concrètes à entreprendre. Les répon-
dants recommandent également de repenser
l'aménagement du territoire, de sensibiliser le
public et les décideurs, et de mettre en place
des régulations pour encourager l'adoption
des solutions fondés sur la nature.
Synthèse de la consultation publique
23
Synthèse de la consultation publique
24
Le deuxième axe du PNACC décline la dimension
territoriale du plan et s?appuie sur la construction
de stratégies d?adaptation propres à chaque
collectivité territoriale. Il prévoit des mesures
visant à intégrer les enjeux de l?adaptation dans
toute l?action publique dans les territoires,
tant en matière de financement de projets et
d?ingénierie territoriale que de stratégie de
planification publique. Cet axe affiche également
plusieurs mesures d?adaptation des services
publics et des grands réseaux d?infrastructure à
l?évolution du climat, pour assurer la continuité
de l?enseignement, la résilience des transports
ou encore des infrastructures critiques d'eau,
d?énergie et de télécommunications.
Question 6 : Le rôle essentiel des collectivités territoriales dans l?adaptation au
changement climatique
Les collectivités, par leur rôle d?aménageurs du territoire, sont un maillon essentiel pour réussir le
chantier de l?adaptation au changement climatique. Le PNACC propose plusieurs actions afin de
doter les collectivités des moyens nécessaires pour adapter leur territoire, selon leurs spécificités.
Selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées (2 choix possibles) ?
* Actions sans regret : actions qui présentent des bénéfices quand bien même l'impact du changement climatique est inférieur à celui
envisagé. Par exemple, valoriser les zones de fraîcheur urbaine pour anticiper une hausse des températures à l'avenir présente de
nombreux atouts : création de lieux publics, amélioration de la qualité de vie, économies d'énergie, etc.
Les deux actions identifiées comme prioritaires
concernant le rôle des collectivités territoriales
dans l?adaptation au changement climatique
concernent la planification et le financement.
Les réponses mettent en lumière la nécessité
d'une approche systémique et coordonnée
pour doter les collectivités des moyens
nécessaires pour adapter efficacement leur
Synthèse de la consultation publique
25
territoire au changement climatique. Elles
soulignent l'importance de l'intégration
systématique du climat futur dans la planification
urbaine et la sensibilisation des élus et agents
publics. La création d'un fonds vert ambitieux
et l'intégration des prévisions climatiques dans
les plans locaux d'urbanisme (PLU) sont souvent
mentionnées. Les répondants recommandent
également des actions "sans regret" comme la
végétalisation des villes et la désimper-
méabilisation des sols, ainsi que la mise en
place de pôles d'expertise mutualisés pour
accompagner les communes. Enfin, ils préco-
nisent une meilleure coordination entre l'État
et les collectivités, avec un soutien technique
et financier accru pour renforcer les capacités
locales.
Question 7 : Préserver la ressource en eau
Le changement climatique a un impact fort et croissant sur la ressource en eau, tant en quantité
qu?en qualité. Il est nécessaire de construire des solutions d?adaptation structurelles pour répondre à
cette évolution. Selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ?
(2 choix possibles)
* Par exemple avec la construction ou la rénovation de bâtiments pour qu?ils utilisent moins d?eau potable à la fois grâce à des
équipements (mitigeurs?) et grâce à la réutilisation des eaux impropres à la consommation humaine pour les usages, ou encore en
accompagnant les filières économiques dans la réalisation de leurs plans de sobriété hydrique, ou en développant des systèmes
d?irrigation moins consommateurs d?eau pour l?agriculture.
** Captages : un ouvrage de prélèvement exploitant une ressource en eau, que ce soit en surface (prise d'eau en rivière) ou dans le
sous-sol (forage ou puits).
Les deux actions jugées prioritaires afin de
préserver la ressource en eau sont d?une part
l?accompagnement des usagers dans la réduction
de leur consommation en eau (27 %) et d?autre
part la surveillance des prélèvements en eau
(20 %).
Les répondants expriment une forte préoc-
cupation pour la préservation de la ressource
en eau, soulignant la nécessité d'une gestion
proactive, systémique et intégrée. Ils insistent
sur l'importance de planifier et d'anticiper les
crises, d'investir dans les infrastructures et la
Synthèse de la consultation publique
26
dépollution, et d'accompagner les usagers
dans la réduction de leur consommation. La
protection des captages et des écosystèmes,
ainsi que l'innovation technologique, sont
également jugées essentielles. Enfin, une
gouvernance locale transparente et partici-
pative, ainsi que des politiques publiques
favorisant la durabilité, sont vues comme des
éléments clés pour une gestion efficace de la
ressource en eau.
Question 8 : Assurer la continuité de l?Ecole et de l?accueil des jeunes enfants
dans un contexte de changement climatique
L?adaptation des écoles et crèches au changement climatique afin d?assurer la continuité de
l?enseignement scolaire et de l?accueil des jeunes enfants est une nécessité. Selon vous, parmi les
actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (2 choix possibles)
* En priorité sur ces établissements
** Y compris en matière de confort d?été
Les deux actions identifiées comme prioritaires
concernent une meilleure intégration de la
question des fortes chaleurs dans les plans de
continuité pédagogique (42 %) et un recen-
sement à l?échelle de chaque préfecture
des établissements scolaires particulièrement
menacés par les risques climatiques et
des actions prioritaires à conduire sur ces
établissements (37 %).
Les contributeurs insistent sur la nécessité
d'une adaptation rapide et ambitieuse des
infrastructures scolaires pour faire face aux
défis posés par le changement climatique. Les
mesures doivent être concrètes, bien financées,
concertées et intégrées dans une vision
globale de l'adaptation et de la réduction des
impacts environnementaux. La continuité
pédagogique et le bien-être des élèves et des
personnels doivent être au coeur des préoccu-
pations. Parmi les propositions concrètes qui
sont régulièrement reprises par les répondants,
on notera par exemple la végétalisation des
cours d'école ou l?adaptation des horaires des
cours en fonction des saisons.
Synthèse de la consultation publique
27
Question 9 : Assurer la résilience des transports face au changement climatique
Lors d?événements climatiques récents, la rupture d?axes de transport a montré l?ampleur des
conséquences en termes de perturbation des circulations et de coûts de reconstruction. Les
transports sont des services essentiels qu?il faut adapter aux effets du changement climatique. Selon
vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (2 choix possibles)
L?action jugée comme largement prioritaire
(64% des répondants) afin d?assurer la résilience
des transports face au réchauffement climatique
concerne la planification par la mise à jour les
référentiels techniques relatifs aux transports
afin de ne plus construire une infrastructure de
transport inadaptée au climat futur. Les
discussions locales au sujet du niveau de
service attendu constituent la 2ème action
priorisée par les répondants (11 %).
La majorité des commentaires montrent un
fort consensus sur la nécessité de planifier et
d'adapter les infrastructures de transport pour
les rendre résilientes face aux aléas climatiques.
La concertation avec les citoyens et les parties
prenantes locales est également jugée cruciale
pour assurer l'acceptabilité sociale des projets.
Enfin, certains répondant appellent à envisager
des modes de déplacements « dégradés »
(itinéraires alternatifs lorsque certaines voies ne
sont plus praticables en raison des aléas
climatiques, report de déplacements non
essentiels). L?adaptation pour les modes de
circulation douce (vélos, piétons) est également
mentionnée. Il est à noter que de nombreuses
propositions reçues portent également sur la
réduction des émissions de gaz à effet de serre
du secteur des transports.
Synthèse de la consultation publique
28
Question 10 : Modes de transport
Quels sont pour vous les modes de transport devant en priorité être adaptés au changement climatique
dans le cadre de ces mesures ? (3 choix possibles)
Les répondants estiment que les trois modes
de transport devant en priorité être adaptés
au changement climatique sont le réseau
ferroviaire, les réseaux de transport guidé
(tramways, métros) et le réseau routier
départemental et communal.
Invités à justifier leurs choix, les répondants
mettent en lumière la nécessité d'adapter
divers modes de transport au changement
climatique, avec une priorité accordée aux
transports collectifs et à faible impact
environnemental. Ainsi, selon les répondants,
les modes de transport à adapter au
changement climatique sont en priorité les
réseaux ferroviaires (le train est considéré
comme un mode de transport durable et
essentiel), les transports en commun (tramways,
métros, bus), et les mobilités douces. Les routes
et autoroutes, bien que nécessitant une
adaptation, devraient quant à elles être
repensées pour réduire leur impact environ-
nemental. Les ports et voies navigables
devraient également être modernisés pour
être plus résilients et durables.
Synthèse de la consultation publique
29
Synthèse de la consultation publique
30
Le troisième axe du PNACC se concentre sur
les actions visant à assurer la résilience de
l?économie française, avec des actions touchant
l?ensemble des secteurs économiques et
d?autres actions ciblant plus particulièrement
les secteurs d?ores et déjà identifiés comme les
plus vulnérables aux effets du changement
climatique : l?agriculture et l?industrie agroali-
mentaire, la pêche, le tourisme, et l?industrie
du bois. Les filières économiques seront plus
ou moins impactées selon la localisation de
leurs infrastructures, leurs procédés de
fabrication, leurs chaînes d?approvisionnement
et leurs débouchés, y compris à l?étranger. Les
filières économiques jouent également un rôle
essentiel pour déployer des solutions
d?adaptation, et innover pour répondre à ce
nouveau défi. Un ensemble de mesures est
prévu pour construire et leur fournir les outils
pour intégrer la question du climat futur dans
leurs décisions structurantes.
Question 11 : Développer la résilience des entreprises face au changement climatique
Les entreprises sont exposées aux aléas climatiques (moyens de production, salariés, sources
d?approvisionnement?) mais ont la capacité de planifier et de mettre en oeuvre des solutions
d?adaptation. Selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (2 choix
possibles)
* Cette plateforme vise à orienter les entreprises vers les dispositifs d?accompagnement appropriés et les conseiller sur les actions à mettre en
oeuvre.
Synthèse de la consultation publique
31
Les actions jugées comme prioritaires afin de
développer la résilience des entreprises face
au changement climatique sont la prise en
compte des enjeux d?adaptation dans les
dispositifs d?aides publiques aux entreprises
(28 %) et, ex aequo avec 24 % des choix, la
promotion de l?aménagement des horaires de
travail ou de certaines méthodes de travail
face aux risques et l?instauration progressive
d?une obligation pour les entreprises
stratégiques d?élaborer un plan d?adaptation.
Pour compléter leurs choix, certains répondants
estiment qu?il faudrait conditionner les aides
publiques à des critères intégrant l'adaptation
au changement climatique et la réduction des
risques environnementaux. Plus généralement,
la résilience des entreprises face au changement
climatique nécessiterait une approche multidi-
mensionnelle, combinant réglementation,
innovation, et accompagnement, notamment
en donnant aux entreprises les outils pour
identifier leurs vulnérabilités face au changement
climatique. Enfin, des contributions invitent à
accorder une attention et un soutien spécifiques
aux PME et TPE, en particulier en matière de
financement et d?accompagnement.
Question 12 : Préparer le secteur du tourisme face aux effets du changement
climatique
Les territoires touristiques sont très vulnérables aux effets du changement climatique, cela implique
d?accompagner le tourisme culturel, de montagne, littoral et nautique, pour garantir à la fois le
développement économique local et la préservation des sites et ressources. Selon vous, parmi les
actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (3 choix possibles)
* Commissariats de massif : le commissariat de massif assure un rôle institutionnel, d?ordre interrégional et interministériel, au service de la
politique d?aménagement, de dynamisation et de développement du massif. Par exemple, Il accompagne les collectivités territoriales, les
porteurs de projets publics et privés, au sein du massif.
Synthèse de la consultation publique
32
Les trois actions identifiées comme étant
prioritaires relèvent du financement (35 %), de
la planification (23 %) et de la connaissance (18 %).
Ainsi, de nombreux contributeurs estiment
que le tourisme, notamment littoral et de
montagne, est gravement touché par le
changement climatique. Les infrastructures et
les écosystèmes sont menacés, nécessitant une
adaptation urgente.
Les réponses soulignent également l'urgence
de repenser le tourisme pour le rendre plus
durable et résilient face au changement
climatique. Certaines contributions estiment
que cela nécessite une planification rigoureuse,
une réduction des impacts environnementaux,
un soutien et un accompagnement des
territoires, ainsi qu'un changement de paradigme
vers un tourisme de proximité et bas carbone.
Selon d?autres répondants, la recherche, la
documentation et la gouvernance devraient
également jouer un rôle majeur dans cette
transition.
Question 13 : Adapter les secteurs de l?agriculture et de l?agroalimentaire aux
impacts du changement climatique
Les productions et filières agricoles et aquacoles ainsi que l?industrie agroalimentaire sont parmi les
activités économiques les plus touchées par les aléas climatiques (raréfaction de la ressource en
eau, altération de la fertilité des sols, multiplication des bio agresseurs, etc.). Les actions possibles
pour adapter les filières se déclinent sous différents axes de travail. Selon vous, parmi les actions
suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (3 choix possibles)
Synthèse de la consultation publique
33
Parmi les propositions, les contributeurs
désignent les actions liées à l?usage de l?eau (22 %),
à la réalisation d?un plan d?adaptation par
filière et par territoire (19 %) et à l?anticipation
(18 %) comme devant être entreprises en
premier lieu.
Les répondants insistent principalement sur la
nécessité d'innover et d'adopter des pratiques
agricoles durables pour faire face aux impacts
du changement climatique. Plusieurs propositions
reviennent régulièrement, notamment l'impor-
tance de l'agroécologie, la diversification des
cultures, et l'utilisation de technologies de
précision. Par exemple, certains suggèrent
d'encourager les agriculteurs à adopter des
techniques de conservation des sols et de
gestion de l'eau pour améliorer la résilience
des exploitations. D'autres mettent en avant
l'importance de la recherche et du dévelop-
pement pour créer des variétés de cultures
plus résistantes aux conditions climatiques
extrêmes. Les répondants préconisent la mise
en place de politiques publiques favorisant la
transition vers une agriculture plus durable,
ainsi que des incitations financières pour les
agriculteurs adoptant des pratiques respec-
tueuses de l'environnement. Ils soulignent
également la nécessité de renforcer la
coopération entre les acteurs du secteur
agroalimentaire pour partager les meilleures
pratiques et promouvoir l'innovation.
Question 14 : Adapter les filières de la pêche et de l?aquaculture marine aux effets
du changement climatique
Les océans et la biodiversité marine, notamment les espèces marines exploitées et les productions
aquacoles, sont vulnérables aux aléas climatiques. Il est nécessaire d?accompagner le secteur de la
pêche et de l?aquaculture face aux effets du changement climatique. Selon vous, parmi les actions
suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (3 choix possibles)
* Les « Zones de Conservation Halieutique » sont des zones dédiées à la préservation du bon état des espaces aquatiques, et des couloirs de
migration des espèces. Elles permettent aux autorités administratives d'interdire ou de réglementer les activités incompatibles avec le bon
état écologique des écosystèmes visés.
Synthèse de la consultation publique
34
Les trois actions identifiées comme prioritaires
sont la protection des espèces de poissons
exploitées commercialement (34 % des choix
des répondants), la prise compte du changement
climatique dans la gestion des stocks de
poissons au niveau national pour assurer une
exploitation durable de la ressource (29 %) et
le soutien à la diversification et l?adaptation
des stratégies et pratiques de pêche (15 %).
Les répondants insistent principalement sur la
nécessité de réduire les pratiques de pêche
industrielle destructrices et de promouvoir la
pêche artisanale durable. Les propositions
récurrentes incluent l'interdiction des méthodes
de pêche comme le chalutage, la création de
zones marines protégées, et la diversification
des pratiques de pêche pour s'adapter au
changement climatique. Par exemple, il est
mentionné que les chaluts sont responsables
de 84 % des débarquements issus de stocks
surexploités et de plus de la moitié des captures
de juvéniles. En revanche, les engins dormants
et la pêche côtière sont présentés comme des
alternatives plus durables et génératrices
d'emplois. Les solutions recommandées incluent
la mise en place de quotas, la protection stricte
des zones marines, et le soutien à la pêche
artisanale, tout en sensibilisant les consom-
mateurs à une alimentation plus végétale et
saisonnière.
Question 15 : Assurer la résilience des forêts et de la filière de l?industrie du bois
Le changement climatique accélère la mortalité des arbres (épisodes de chaleur et de sécheresse
intenses, feux de forêt, dépérissements?) et rend nos forêts plus vulnérables. Pour assurer leur
bonne santé et préserver les services qu?elles nous rendent, il est nécessaire de les rendre plus
résilientes au changement climatique et d?adapter en conséquence la filière aval de l?industrie du
bois. Selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (3 choix possibles)
* L?équilibre sylvo-cynégétique a pour but de pérenniser la présence de la faune sauvage tout en conservant la rentabilité économique des
activités sylvicoles.
Synthèse de la consultation publique
35
Les trois actions jugées prioritaires afin d?assurer
la résilience des forêts et de la filière de
l?industrie du bois au changement climatique
relèvent d?une restauration de l?équilibre
sylvo-cynégétique (25 %), de la diversification
des peuplements (24 %) et du financement du
renouvellement forestier pour 12 %.
De nombreux contributeurs insistent sur la
nécessité de stopper les coupes rases et les
monocultures, de diversifier les essences d'arbres,
et de renforcer la surveillance et la gestion
durable des forêts. L'importance de préserver
la biodiversité et de garantir la résilience des
forêts face au changement climatique est
également soulignée. Par exemple, il est
mentionné que les forêts mélangées sont plus
résistantes aux phénomènes climatiques
extrêmes et aux ravageurs. Certains répondants
recommandent de financer le renouvellement
forestier, d'interdire les coupes rases, et de
promouvoir des pratiques sylvicoles respec-
tueuses de l'environnement, comme la
sylviculture mélangée à couvert continu.
D?autres suggèrent de renforcer les moyens de
l'Office national des forêts (ONF) et de favoriser
une gestion locale et durable des forêts.
Synthèse de la consultation publique
36
Synthèse de la consultation publique
37
Le changement climatique va impacter nos
milieux naturels et notre patrimoine culturel.
En complémentarité avec la Stratégie nationale
biodiversité (SNB) et le Plan d?action pour une
gestion résiliente et concertée de l?eau (« Plan
Eau »), le PNACC vient renforcer les actions en
faveur de l?adaptation de l?ensemble des
milieux naturels afin que notre société
continue à bénéficier des services écosys-
témiques qu?ils rendent. Il s?agit d?actions de
connaissances et d?évolution progressive des
actions de conservation. Pour ce qui est du
patrimoine culturel, des actions immédiates
doivent être prises pour les sites fragiles qui se
traduiront par des plans d?adaptation dédiés
aux sites classés et sites UNESCO les plus
vulnérables.
Question 16 : Protéger les milieux et espèces naturels
Les milieux et les espèces naturels sont très vulnérables aux effets du changement climatique. Le PNACC
propose différentes actions pour favoriser leur adaptation et leur résilience. Selon vous, parmi les actions
suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (2 choix possibles)
* La morphologie des cours d'eau correspond à la forme que les rivières adoptent en fonction des conditions climatiques et géologiques
L?action de restaurer la morphologie des cours
d?eau, des paysages annexes et des zones
humides a été choisie à 43 %. Vient ensuite
l?action d?identifier les habitats et espèces
vulnérables au changement climatique et les
pertes de services écosystémiques associées
(choisie à 19 %).
Un consensus apparait nettement sur la
nécessité de protéger et restaurer les milieux
naturels pour diminuer les effets du changement
climatique. Les propositions récurrentes incluent
la restauration des cours d'eau et des zones
humides, la réduction de l'artificialisation des
sols, et l'interdiction des pesticides. Par exemple,
il est mentionné que la restauration des cours
d'eau améliore la résilience des écosystèmes
et réduit les risques d'inondation. De plus, la
sensibilisation du grand public et des acteurs
locaux est jugée importante pour une protection
efficace. Plusieurs répondants recommandent
également de renforcer les mesures de protection
des aires marines et de sanctuariser les zones
naturelles pour préserver la biodiversité. Enfin,
il est suggéré d'intégrer la biodiversité dans les
programmes scolaires et de soutenir les pratiques
agroécologiques pour une agriculture plus
durable.
Synthèse de la consultation publique
38
Question 17 : Poursuivre les recherches sur l?adaptation des milieux naturels aux
effets du changement climatique
Les travaux d?inventaire, de cartographie et de recherche sont essentiels pour mieux cibler les
mesures à prendre afin de favoriser l?adaptation et la résilience des milieux et espèces naturels au
changement climatique. Selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées
? (2 choix possibles)
* C?est-à-dire qui se développent dans les zones apparaissant à la suite de la fonte des glaciers
Parmi les différentes propositions, les
répondants désignent les actions liées à la
réalisation d?un recensement régulier de la
biodiversité nationale (30 %) et au suivi de
l?évolution des milieux humides (22 %) comme
devant être entreprises en priorité.
Les réponses mettent en lumière la nécessité
de mener des actions concrètes et immédiates
pour adapter les milieux naturels aux effets du
changement climatique, plutôt que de se
limiter à des études et recensements. Elles
soulignent l'importance de la préservation et
de la restauration des écosystèmes, tels que les
milieux humides, les cours d'eau et les glaciers.
Par exemple, plusieurs contributions mettent
en avant la nécessité de cartographier et de
modéliser l'évolution des espèces marines et
de leurs habitats, ainsi que de suivre les milieux
humides pour anticiper les risques hydriques.
Les répondants recommandent également de
soutenir financièrement la recherche et
d'impliquer les scientifiques dans les prises de
décision, tout en sensibilisant la population
aux enjeux de la biodiversité. Ils préconisent
des mesures coercitives pour protéger les
écosystèmes, comme l'interdiction de certaines
pratiques de chasse et la sanctuarisation des
zones naturelles. Un grand nombre de répondants
soulignent l?importance de mettre en oeuvre
l?ensemble des propositions.
Synthèse de la consultation publique
39
Question 18 : Protéger le patrimoine culturel des effets du changement climatique
Les sites patrimoniaux sont vulnérables aux effets du changement climatique (par exemple, le cairn
de Gavrinis qui est menacé par la montée du niveau de la mer), il est nécessaire de les accompagner
dans leur adaptation ainsi que de sensibiliser le grand public à leur vulnérabilité. Le PNACC propose
plusieurs mesures pour préserver les sites culturels et patrimoniaux majeurs des effets du
changement climatique et sensibiliser le grand public à leur vulnérabilité. Selon vous, parmi les
actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (2 choix possibles)
Les deux actions jugées prioritaires afin de
protéger le patrimoine culturel des effets du
changement climatique relèvent de la formation
(26 %) et de la planification (25 %).
Les répondants soulignent la nécessité de
mobiliser la recherche pour l'adaptation au
changement climatique, en insistant sur
l'importance de l'actualisation des connais-
sances et la prise en compte des freins
organisationnels et comportementaux. Ils
s'accordent sur l'urgence d'agir et de passer
des études à l'action concrète. Par exemple,
plusieurs propositions mettent en avant la
nécessité de former les acteurs locaux et de
vulgariser les résultats de la recherche pour
une meilleure compréhension et acceptation
des mesures d'adaptation. Les solutions
recommandées incluent l'investissement
massif dans la recherche interdisciplinaire et
l'intégration des sciences humaines et sociales.
Les répondants insistent également sur la
nécessité de financer des projets de recherche
axés sur des solutions écologiques viables et de
soutenir les initiatives locales pour une
adaptation efficace et durable.
Synthèse de la consultation publique
40
Synthèse de la consultation publique
41
Le développement et la mise en oeuvre de
solutions pour l?adaptation et la lutte contre la
mal-adaptation doivent reposer sur des études
scientifiques solides qui nécessitent une
mobilisation forte des acteurs de la recherche
notamment autour de grands programmes. La
question de la mobilisation et de la négociation
avec les parties prenantes, institutionnelles et
citoyennes, est également centrale pour
réussir le pari de l?adaptation à l?heure de
l?affirmation d?un nouvel élan qui s?incarne
dans le PNACC. L?objectif derrière la liste de
ces mesures est que chaque acteur, chaque
corps de métier prenne dans son travail et son
quotidien le réflexe de l?adaptation. Cette
mobilisation se construit dans le processus de
consultation, à la fois grand public, territorial
dans le cadre des COP et sectoriel, qui
permettra d?enrichir le plan avec de nouveaux
engagements des parties prenantes (acteurs
privés, collectivités). Il s?agit aussi de construire
les conditions pour cette mobilisation de long
terme par des dispositifs de gouvernance
représentatifs et adaptés, par une expertise
interdisciplinaire de la part de la communauté
scientifique, par de la formation et de la
sensibilisation, notamment des élus et agents
publics, et par la mise à disposition de données
permettant de sensibiliser les acteurs et
d?éclairer leurs décisions. La mobilisation de la
jeunesse est également cruciale dans le défi de
l?adaptation, avec une mobilisation du service
civique écologique dans des missions dédiées
à la prévention des risques.
Question 19 : Mobiliser la recherche sur l?adaptation au changement climatique
L?adaptation au changement climatique nécessitera de mobiliser tous les pans de la société, dont
la recherche et les connaissances scientifiques sur le changement climatique et les solutions pour
s?y adapter. Selon vous, parmi les actions suivantes, lesquelles devraient être priorisées ? (2 choix
possibles)
Synthèse de la consultation publique
42
Les deux actions jugées prioritaires afin de
mobiliser la recherche sur l?adaptation au
changement climatique portent d?abord sur
un investissement plus massif de la recherche
sur les freins organisationnels et compor-
tementaux qui peuvent exister dans la mise en
oeuvre de l?adaptation (37 % des réponses)
puis sur la promotion de thèses dans
l?administration sur des sujets en lien avec
l?adaptation et la mal-adaptation (22 %).
Les contributions soulignent un consensus sur
la nécessité de mobiliser la recherche pour
l'adaptation au changement climatique, en
insistant sur l'importance de l'actualisation des
connaissances et la prise en compte des freins
organisationnels et comportementaux. Les
répondants s'accordent sur l'urgence d'agir et
de passer des études à l'action concrète.
Par exemple, plusieurs propositions mettent
en avant la nécessité de former les acteurs
locaux et de vulgariser les résultats de la
recherche pour une meilleure compréhension
et acceptation des mesures d'adaptation. Les
solutions recommandées incluent l'investis-
sement massif dans la recherche inter-
disciplinaire, l'intégration des sciences humaines
et sociales, et la promotion de l'intelligence
artificielle pour analyser les données climatiques.
Les répondants insistent également sur la
nécessité de financer des projets de recherche
axés sur des solutions écologiques viables et de
soutenir les initiatives locales pour une
adaptation efficace et durable.
Question 20 : Mobiliser la Nation
Mobiliser les citoyens sur l'importance de l?adaptation et ses bénéfices à court et moyen termes
sera essentiel pour réussir le défi de l?adaptation au changement climatique. Quelles sont pour vous
les pistes à prioriser pour mobiliser un large public ? (2 choix possibles)
Synthèse de la consultation publique
43
L?organisation d?une semaine de mobilisation
annuelle sur l?adaptation au changement
climatique (24 %) et le déploiement d?une
communication pédagogique adaptée (23 %)
sont les deux actions jugées prioritaires par les
répondants afin de mobiliser les citoyens sur
l'importance de l?adaptation au changement
climatique.
Les contributions complémentaires soulignent
en outre l'urgence de mobiliser la nation pour
l'adaptation au changement climatique,
insistant sur la nécessité d'une communication
massive et continue via tous les médias. Les
répondants suggèrent également d'impliquer
activement les citoyens à travers des événements
thématiques, des journées d'action locale et
des initiatives éducatives dès le plus jeune âge.
Par exemple, la proposition d'un service
civique environnemental obligatoire pour les
jeunes, l'organisation de "villages du climat"
dans chaque commune ou l?organisation de
concours de mise en place de projets citoyens
d?adaptation, etc. reviennent à plusieurs reprises
et illustrent cette volonté d'engagement
concret. Parmi les solutions recommandées
figurent notamment la création de spots
publicitaires, l'intégration de modules climatiques
dans les programmes scolaires, la création
d?instances de gouvernance ad hoc pour
animer et conduire les choix d'adaptation à
l'échelle des territoires.
44
Annexes
Retrouver les documents de présentation du PNACC et des 51 fiches mesures
Voir les cahiers d'acteurs déposés
Dossier de presse de la consultation publique
https://consultation-pnacc.ecologie.gouv.fr/acceder-aux-documents-en-consultation
https://consultation-pnacc.ecologie.gouv.fr/voir-les-cahiers-dacteurs-deposes
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/documents/20241025_DP_PNACC3.pdf
Annexe 2 : quel climat dans une France à + 4 °C ?
45
Présentation de la démarche
La consultation publique « La France s?adapte - Vivre à +4 C »
La méthodologique de traitement des contributions
Synthèse de l?ensemble des contributions
Axe 1 - Protéger la population des effets du changement climatique
Axe 2 - Assurer la résilience des territoires, des infrastructures et des services essentiels
Axe 3 - Adapter les activités humaines : assurer la souveraineté alimentaire, économique et énergétique de notre pays à + 4 C
Axe 4 - Protéger notre patrimoine naturel et culturel
Axe 5 - Mobiliser les forces vives de la Nation pour réussir l?adaptation au changement climatique
Annexes