Guide des épreuves pratiques CCA : Certificat de membre d'équipage de cabine, Cabin Crew Attestation
Auteur moral
France. Direction générale de l'aviation civile
Auteur secondaire
Résumé
Le métier de membre d'équipage de cabine exige des connaissances et des compétences précises concernant la sécurité et les aspects aéromédicaux et premiers secours à bord des aéronefs. Ces connaissances et ces compétences sont notamment vérifiées lors du passage des épreuves théoriques et pratiques du Certificat de Membre d'Équipage de Cabine (Cabin Crew Attestation : C.C.A.). Ce certificat est nécessaire pour exercer la fonction de Membre d'équipage de Cabine à bord des aéronefs exploités par les entreprises françaises de transport public. Il est reconnu dans plusieurs autres pays. Ce guide précise à l'intention des candidats et des organismes de formation, la façon dont les exercices doivent être réalisés lors des épreuves pratiques du C.C.A.. Chaque phase y est décrite en précisant la méthode et la technique d'utilisation des matériels. L'examinateur apprécie la capacité du candidat à assurer de manière rapide et efficace la sécurité des passagers, notamment par l'utilisation des différents matériels de sécurité et dans l'exécution des exercices d'aide et de secours aux passagers.
Descripteur Urbamet
Descripteur écoplanete
Thème
Transports
Texte intégral
Certificat de membre d?équipage de cabine
Cabin Crew Attestation
GUIDE DES
EPREUVES
PRATIQUES CCA
3ème édition-2023
Recueil élaboré par :
DGAC
Direction de la Sécurité de l?Aviation Civile (DSAC)
50, RUE HENRY FARMAN
75720 PARIS CEDEX 15
CERTIFICAT DE MEMBRE D?ÉQUIPAGE DE
CABINE (CABIN CREW ATTESTATION)
GUIDE DES ÉPREUVES PRATIQUES CCA
3ème édition - 2023
Sommaire 3
Sommaire 3
Avant-Propos 5
PREMIÈRE PARTIE : ARRÊTÉS - MODALITÉS
I - Arrêté du 26 Mars 2013 relatifs au CCA 9
II - Programme de formation initiale 13
III - Les modalités de l?examen et contenu des épreuves 23
IV - Conditions de présentation aux épreuves pratiques 24
DEUXIÈME PARTIE : SÉCURITÉ
Chapitre 1 - Epreuves de survie en milieu aquatique 27
Chapitre 2 - Canot/Toboggan convertible/Gilets de sauvetage/Apparaux 29
Chapitre 3 - Lutte contre le feu et la fumée 40
Chapitre 4 - Oxygène 47
Chapitre 5 - Matériels et équipements de signalisation 51
Chapitre 6 - Positions de sécurité 62
Chapitre 7 - Communication et informations 64
Chapitre 8 ? Taches et responsabilités en exploitation 65
TROISIÈME PARTIE : ASPECTS AEROMÉDICAUX / PREMIERS SECOURS
Abréviations utilisées 68
Chapitre I - L?extraction de siège 69
Chapitre II - La position latérale de sécurité (PLS) 73
Chapitre III ? Le malaise vagal 79
Chapitre IV? La prise de pouls et la tension artérielle 81
4 Sommaire
Chapitre V - L?arrêt cardio-respiratoire (ACR) et le DSA 83
Chapitre VI - La réanimation du nourrisson (moins de 1 an) 95
Chapitre VII - L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte et chez l?enfant 99
Chapitre VIII - L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson 103
Chapitre IX - Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 107
Chapitre X - L?utilisation de la trousse de premiers secours 113
Chapitre XI - Les bandages 119
Chapitre XII - Les écharpes 125
Chapitre XIII - Les emballages 129
Chapitre XIV - Les fractures 131
Avant-propos 5
AVANT - PROPOS
Le métier de membre d?équipage de cabine exige des connaissances et des compétences précises
concernant la sécurité et les aspects aéromédicaux et premiers secours à bord des aéronefs.
Ces connaissances et ces compétences sont notamment vérifiées lors du passage des épreuves
théoriques et pratiques du Certificat de Membre d?Équipage de Cabine (Cabin Crew Attestation :
C.C.A.). Ce certificat est nécessaire pour exercer la fonction de Membre d?équipage de Cabine à
bord des aéronefs exploités par les entreprises françaises de transport public. Il est reconnu dans
plusieurs autres pays.
Ce guide précise à l?intention des candidats et des organismes de formation, la façon dont les
exercices doivent être réalisés lors des épreuves pratiques du C.C.A..
Chaque phase y est décrite en précisant la méthode et la technique d?utilisation des matériels.
L?examinateur apprécie la capacité du candidat à assurer de manière rapide et efficace la sécurité
des passagers, notamment par l?utilisation des différents matériels de sécurité et dans l?exécution
des exercices d?aide et de secours aux passagers.
Arrêtés - Modalités 7
PREMIÈRE PARTIE
ARRÊTÉS - MODALITÉS
---------------
Arrêté 9
I - Arrêté du 26 Mars 2013
JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Arrêté du 26 Mars 2013 relatif à la formation initiale pour l?obtention du certificat de
Membre d?Équipage de Cabine (CCA)
NOR : DEVA1305146A
La ministre de l?écologie, du développement durable et de l?énergie,
Vu la convention relative à l?aviation civile internationale signée à Chicago le 7 décembre 1944,
publiée par le décret n° 47-974 du 31 mai 1947, ensemble les protocoles qui l?ont modifiée ;
Vu le règlement (CEE) n° 3922/91 du Conseil du 16 décembre 1991 relatif à l?harmonisation des
règles techniques et de procédures administratives dans le domaine de l?aviation civile, notamment
son annexe III ;
Vu le règlement (CE) n° 216/2008 du Parlement européen et du Conseil du 20 février 2008
concernant des règles communes dans le domaine de l?aviation civile et instituant une Agence
européenne de la sécurité aérienne et abrogeant la directive 91/670/CEE du Conseil, le règlement
(CE) n° 1592/2002 et la directive 2004/36/CE (1) ;
Vu le règlement (UE) n° 1178/2011 de la Commission du 3 novembre 2011 modifié déterminant
les exigences techniques et les procédures administratives applicables au personnel navigant de
l?aviation civile conformément au règlement (CE) n° 216/2008 du Parlement européen et du Conseil
;
Vu le code des transports, notamment ses articles L. 6511-2 à 6511-10, L. 6521-1 et L. 6521-2 ;
Vu le code de l?aviation civile, notamment ses articles R. 410-1 et R. 410-2 ;
Vu l?arrêté du 25 septembre 2007 modifié relatif au certificat de formation à la sécurité ;
Vu l?arrêté du 22 février 2008 relatif aux modalités d?organisation des examens théoriques des
brevets, des licences, des certificats et de la qualification de vol aux instruments des personnels
navigants professionnels de l?aéronautique civile ;
Vu l?avis du conseil du personnel navigant professionnel de l?aéronautique civile en date du 20
février 2013,
Arrête :
Art. 1er. - En application de la partie CC de l?annexe V, de la sous-partie GEN et des ARA.CC.100
et 200 b de la partie ARA de l?annexe VI du règlement (UE) n° 1178/2011 modifié susvisé, le
présent arrêté organise les modalités d?agrément des organismes de formation et des exploitants
de transport aérien commercial pour dispenser la formation initiale de membre d?équipage de
cabine et les modalités de l?examen en vue de la délivrance du certificat de membre d?équipage de
cabine.
Art. 2 - Pour obtenir le certificat de membre d?équipage de cabine, le candidat doit remplir les
conditions suivantes :
- avoir suivi une formation initiale dans un organisme agréé à cet effet ; et
- avoir satisfait à un examen dans les conditions fixées à l?annexe III du présent arrêté.
10 Arrêté
Le certificat de membre d?équipage de cabine est délivré par le directeur de la sécurité de l?aviation
civile.
Art. 3. - Les organismes de formation et les exploitants de transport aérien commercial dispensant
la formation initiale sont agréés par le directeur de la sécurité de l?aviation civile dans les conditions
fixées à l?annexe I du présent arrêté.
Art. 4. - Les organismes de formation qui détiennent un agrément au titre de l?article 3 de l?arrêté
du 25 septembre 2007 relatif au certificat de formation à la sécurité sont réputés titulaires de
l?agrément stipulé à l?article 3 du présent arrêté. Toutefois, ils doivent répondre aux exigences des
annexes I et II du présent arrêté au plus tard six mois après son entrée en vigueur.
Art. 5. - Le programme de la formation initiale est approuvé par le directeur de la sécurité de
l?aviation civile. Le contenu du programme de la formation initiale est fixé à l?annexe II du présent
arrêté.
Art. 6. - L?examen nécessaire à l?obtention du certificat de membre d?équipage de cabine est
composé d?une épreuve théorique et d?une épreuve pratique. Les modalités de l?examen et le
contenu des épreuves sont fixés à l?annexe III du présent arrêté.
Les épreuves théorique et pratique sont organisées par le ministre chargé de l?aviation civile.
Des examinateurs nommés par le directeur de la sécurité de l?aviation civile font passer l?épreuve
pratique.
Cette épreuve pratique est effectuée dans des installations, sur des matériels, à bord d?aéronefs ou
de simulateurs d?entraînement agréés dans les conditions fixées par le directeur de la sécurité de
l?aviation civile et mis à disposition par des organismes publics ou privés, selon les besoins
déterminés par le directeur de la sécurité de l?aviation civile.
Art. 7. - Les agréments des installations et équipements des centres d?examen qui ont été délivrés
au titre de l?article 5 de l?arrêté du 25 septembre 2007 relatif au certificat de formation à la sécurité
sont réputés valables conformément à l?article 6 du présent arrêté jusqu?à l?issue de la période de
validité en cours. À l?issue de cette période de validité, l?agrément doit être renouvelé.
Art. 8. - Pour être admis à se présenter à l?épreuve théorique puis à l?épreuve pratique de l?examen
prévue à l?article 6, le candidat doit fournir une attestation délivrée par l?organisme ayant dispensé
la formation, attestant qu?il a suivi de manière complète la partie théorique puis la partie pratique de
la formation initiale.
Art. 9. - Les personnes qui sont titulaires du certificat d?aptitude à l?épreuve théorique de l?examen
pour l?obtention du certificat de formation à la sécurité (CFS) et jusqu?à la date limite de validité de
ce certificat peuvent obtenir la délivrance du certificat de membre d?équipage de cabine (CCA)
dans les conditions suivantes :
a) Avoir effectué dans un organisme mentionné à l?article 3 du présent arrêté la partie pratique de
la formation initiale du programme de formation fixé à l?annexe II du présent arrêté ; et
b) Avoir réussi l?épreuve pratique du certificat de membre d?équipage de cabine prévue au présent
arrêté.
Art. 10. - Par dérogation à l?article 2, tout exploitant de transport aérien commercial peut solliciter
un agrément en vue de dispenser une formation initiale adaptée et faire passer l?examen associé
dans le but de délivrer un certificat de membre d?équipage de cabine à ses personnels visés aux
dispositions du paragraphe 2 c de l?article 11 bis du règlement (UE) n° 1178/2011 modifié susvisé.
Arrêté 11
Cette exigence s?applique aux titulaires d?un certificat de formation à la sécurité ou aux personnes
réputées détenir ce certificat, obtenu dans les conditions des articles 8 à 10 de l?arrêté du 25
septembre 2007 relatif au certificat de formation à la sécurité, n?ayant pas exercé en exploitation
commerciale depuis plus de cinq ans.
Le programme de cette formation est spécifié dans le manuel d?exploitation. Cette formation initiale
adaptée comprend les rubriques de la formation dont le contenu est fixé en annexe IV du présent
arrêté et est complétée par le stage d?adaptation de l?exploitant comme exigé dans les règles
opérationnelles afin de la rendre conforme à l?ensemble des éléments de la formation initiale telle
que précisée dans l?annexe II.
L?exploitant de transport aérien commercial dépose, en outre, le descriptif de l?examen associé qui,
combiné aux contrôles de connaissances exigés au titre des règles opérationnelles, démontrera
que le postulant a acquis le niveau de connaissance requis à l?annexe II.
L?exploitant de transport aérien commercial peut être agréé pour délivrer le certificat de membre
d?équipage de cabine aux personnes ayant suivi cette formation initiale adaptée, complétée par le
stage d?adaptation de l?exploitant et ayant réussi les examens associés.
Un exploitant peut faire appel à un exploitant agréé au titre du présent article, ou à un organisme
de formation ou à un exploitant de transport aérien agréés au titre de l?article 3 du présent arrêté,
pour dispenser la formation initiale adaptée dont le contenu est fixé en annexe IV. Cette formation
initiale adaptée est alors complétée par le stage d?adaptation de l?exploitant qui fait passer les
examens associés.
L?agrément délivré au titre du présent article est délivré pour une période de trois ans maximum. À
l?issue de cette période, l?agrément peut être renouvelé.
Art. 11. - Les articles 1er, 2, 4, 6, 7, 11, 12, 13 et les annexes II et III de l?arrêté du 25 septembre
2007 relatif au certificat de formation à la sécurité susvisé sont abrogés.
Art. 12. - La directrice de la sécurité de l?aviation civile est chargée de l?exécution du présent
arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait le 26 mars 2013.
Pour la ministre et par délégation :
La directrice de la sécurité
de l?aviation civile,
F. ROUSSE
12
Page laissée
intentionnellement blanche
Programme de formation initiale 13
II - Programme de formation initiale
Objectifs de la formation
Le candidat suit une formation initiale aux fins de se familiariser avec l?environnement aéronautique
et d?acquérir des connaissances générales et des compétences de base suffisantes pour remplir
les tâches et exercer les responsabilités liées à la sécurité des passagers et du vol dans des
conditions normales, anormales et d?urgence.
Cette formation théorique et pratique comprend notamment l?étude :
? des consignes de sécurité et de sûreté, y compris les contrôles prévus par ces consignes ;
? de la surveillance de la cabine et de ses annexes, et de la lutte contre les incendies ;
? des premiers secours aux passagers malades ou blessés ;
? de la protection de la cabine et des passagers en cas d?urgence, y compris l?organisation de
l?évacuation d?urgence.
L?organisme de formation doit s?assurer que chaque candidat sait nager.
Le programme de formation comprend au minimum 105 heures de formation théorique et au
minimum 35 heures de formation pratique ; il doit couvrir les matières prévues au tableau
ci-dessous :
14 Programme de formation initiale
C01 ? CONNAISSANCES GÉNÉRALES
de l?aviation et réglementation aéronautique
THÉORIE PRATIQUE
C01 01 ? Généralités
C01 01 01 ? Terminologie de l?aéronautique
C01 01 01 01 ? Glossaire
C01 01 01 02 ? Unités de mesure
C01 01 02 ? Théorie du vol ? Répartition des passagers
C01 01 02 01 ? Notions d?aérodynamique
C01 01 02 02 ? L?aéronef
C01 01 02 02 01 ? La cellule
C01 01 02 02 02 ? Les systèmes
C01 01 02 02 03 ? Les circuits
C01 01 02 03 ? Répartition des passagers
C01 01 03 ? Zones d?exploitations aéroportuaires
C01 01 03 01 ? L?aérogare
C01 01 03 02 ? Les voies de circulation
C01 01 03 03 ? Les pistes
C01 01 04 ? Météorologie
C01 01 04 01 ? L?atmosphère
C01 01 04 02 ? La climatologie
C01 01 04 03 ? Les nuages
C01 01 04 04 ? Les turbulences
C01 01 05 ? Contamination des surfaces de l?aéronef
C01 01 05 01 ? Les effets
C01 01 05 02 ? L?information
X
X
X
X
X
C01 02 ? Règlements
C01 02 01 ? Règlements aéronautiques
C01 02 01 01 ? IATA
C01 02 01 02 ? OACI
C01 02 01 03 ? Les services SAR
C01 02 01 04 ? Les services de la navigation aérienne
X
C01 02 02 ? Rôle de l?autorité compétente
C01 02 02 01 ? Délivrance CCA, validité, prorogation
C01 02 02 02 ? Surveillance et maintien des compétences
C01 02 03 ? Registres des personnels navigants
X
X
C01 03 ? Tâches et responsabilités en exploitation
C01 03 01 ? Hiérarchie et discipline à bord
C01 03 02 ? Tâches et responsabilités des divers membres d?équipage
C01 03 02 01 ? En situation normale
C01 03 02 02 ? En situation d?urgence
X
X
X
C01 04 ? Compétence et aptitude physique. Limitations de temps de vol,
de service et de repos
C01 04 01 ? Formation et maintien des compétences
C01 04 02 ? Aptitude physique et mentale
C01 04 03 ? Limitations temps de vol et service de vol
C01 04 04 ? Temps de repos
X
X
X
X
Programme de formation initiale 15
C01 ? CONNAISSANCES GÉNÉRALES
de l?aviation et règlementation aéronautique (suite)
THÉORIE
PRATIQUE
C01 05 ? Mise à jour des documents et manuels pertinents X
C01 06 ? Exécution des tâches conformément au Manuel d?Exploitation
C01 06 01 ? Structure du manuel d?exploitation
C01 06 02 ? Répartition des tâches
X
X
C01 07 ? Briefings avant le vol, informations de sécurité
C01 07 01 ? Briefing du responsable de cabine
C01 07 02 ? Briefing commun avec l?équipage de conduite
X
X
C01 08 ? Identification et déclenchement d?une évacuation ou autre
procédure d?urgence
C01 08 01 ? Identification de la situation d?urgence
C01 08 02 ? Responsabilité du déclenchement
C01 08 02 01 ? Par l?équipage de conduite
C01 08 02 02 ? Par un membre de l?équipage de cabine
X
X
C02 ? COMMUNICATION
THÉORIE
PRATIQUE
C02 01 ? Généralités
C02 01 01 ? Langue et terminologie, communes
C02 01 02 ? Capacité à communiquer efficacement, verbalement et
gestuellement
C02 01 03 ? Techniques de communication entre :
C02 01 03 01 ? Membre d?équipage de cabine
C02 01 03 02 ? Membres d?équipage de cabine et de conduite
C02 01 03 03 ? Membre d?équipage de cabine et passagers (public address,
mégaphone...)
C02 01 03 04 ? Membre d?équipage de cabine et personnel sol
X
X
X
X
C03 ? FACTEURS HUMAINS (FH) ET GESTION
des ressources de l?équipage (CRM)en Aéronautique
THÉORIE
PRATIQUE
C03 01 ? Généralités
C03 01 01 ? Facteurs humains en aviation
C03 01 02 ? Formation générale relative aux principes et objectifs du CRM
C03 01 03 ? Performances et limites humaines
X
X
X
C03 02 ? L?individu dans sa fonction d?équipage de cabine
C03 02 01 ? Perception de soi, confiance en soi, autoévaluation
C03 02 02 ? Stress et gestion du stress
C03 02 03 ? Erreur humaine et fiabilité, attitudes et comportements
C03 02 04 ? Acquisition et traitement des informations, évaluation de la
situation
C03 02 05 ? Fatigue et vigilance
X
X
X
X
X
16 Programme de formation initiale
C04 ? GESTION DES PASSAGERS
et surveillance cabine
THÉORIE
PRATIQUE
C04 01 ? Attribution des sièges-passagers, en fonction
C04 01 01 ? De la masse et du centrage de l?aéronef
C04 01 02 ? Des catégories particulières de passagers
C04 01 03 ? Des issues d?évacuation
X
X
X
C04 02 ? Arrimage des bagages et du matériel de service de cabine
C04 02 01 ? Règles relatives à l?arrimage
C04 02 02 ? Risques et dangers d?un arrimage inadéquat
C04 02 02 01 ? Pour les occupants de l?aéronef
C04 02 02 02 ? Pour les issues d?évacuation et les équipements de secours
X
X
C04 03 ? Détection et gestion des passagers a comportement particulier,
du fait
C04 03 01 ? De l?alcool
C04 03 02 ? De la drogue
C04 03 03 ? D?une attitude agressive
C04 03 04 ? De la panique
X
X
X
X
C04 04 ? Précautions à prendre pour le transport d?animaux vivants en
cabine
X
C04 05 ? Vol en turbulences
C04 05 01 ? Consignes
C04 05 02 ? Sécurisation de la cabine
X
X
X
C04 06 ? Evacuation d?urgence
C04 06 01 ? Passagers requis
C04 06 02 ? Arrêt ? décollage
C04 06 03 ? Atterrissage d?urgence
C04 06 03 01 ? Préparation d?un atterrissage forcé
C04 06 03 02 ? Atterrissage forcé non préparé
C04 06 03 03 ? Evacuation suite à un atterrissage forcé
X
X
X
X
X
X
C04 06 04 ? Méthode de motivation des passagers et gestion des foules pour
accélérer l?évacuation
X
X
C05 ? ASPECTS AÉROMÉDICAUX
et premiers secours
THÉORIE
PRATIQUE
C05 01 ? Généralités relatives aux aspects aéromédicaux et à la survie
C05 01 01 ? Notions d?anatomie et de physiologie
C05 01 01 01 ? Le squelette
C05 01 01 02 ? Le système nerveux et le cerveau
C05 01 01 03 ? Le système cardiovasculaire (coeur, vaisseaux, le système
sanguin...)
C05 01 01 04 ? L?appareil digestif
C05 01 01 05 ? L?appareil respiratoire, auditif
C05 01 01 06 ? L?appareil génital, urinaire
C05 01 02 ? Spécificités de l?environnement aéronautique
C05 01 02 01 ? Protéger, examiner, alerter, secourir (évaluation, bilan,
surveillance, contrôle)
X
X
X
Programme de formation initiale 17
C05 ? ASPECTS AÉROMÉDICAUX
et premiers secours (suite)
THÉORIE
PRATIQUE
C05 01 02 02 ? Chaîne de secours :
? membres d?équipage de cabine
? médecin (présent à bord ou non)
? en vol (contact radio service médical d?urgences SAMU)
? au sol (SMUR, SAMU)
C05 01 03 ? Survie dans un environnement particulier
C05 01 03 01 ? Zone polaire (hypothermie...)
C05 01 03 02 ? Zone désertique, tropicale (déshydratation, hyperthermie...)
C05 01 03 03 ? Zone maritime (déshydratation, insolation...)
C05 01 03 04 ? Crash aérien, tri des blessés
X
C05 02 ? Effets physiologiques du vol
C05 02 01 ? Vols en altitude
C05 02 01 01 ? Caractéristiques physiques et chimiques de l?atmosphère
C05 02 01 02 ? Sécheresse de l?air ambiant
C05 02 01 03 ? L?ozone
C05 02 01 04 ? Effets liés à l?altitude et conséquences
X
C05 02 02 ? Hypoxie
C05 02 02 01 ? Définition
C05 02 02 02 ? Mécanisme d?apparition et facteurs favorisant l?hypoxie
C05 02 02 03 ? Les besoins physiologiques en oxygène
C05 02 02 04 ? Protection contre l?hypoxie
X
C05 02 03 ? Réactions physiologiques dues aux vols en altitude
C05 02 03 01 ? Effets sur les cavités semi-closes (ORL, dents, tube digestif...)
C05 02 03 02 ? Effets liés aux variations rapides de pressions ou décom-
pressions, aux turbulences, aux bruits, aux vibrations, aux
décélérations...
C05 02 03 03 ? Effets liés à l?immobilité (phlébite, thrombose...)
X
C05 03 ? Notions de premiers secours
C05 03 01 ? Premiers secours liés à un état de malaise
C05 03 01 01 ? Troubles de la conscience (malaise vagal, syncope, hypo-
glycémie, stress)
C05 03 01 02 ? Troubles gastro-intestinaux (diarrhées, vomissements...)
C05 03 01 03 ? Hyperventilation, tétanie
C05 03 01 04 ? Passagers sous l?emprise de la drogue, de l?alcool
C05 03 01 05 ? Passagers hystériques, paniqués, agressifs, stressés
C05 03 02 ? Gestion des effets physiologiques dus aux voyages
C05 03 02 01 ? La physiologie du sommeil, le rythme circadien, le décalage horaire
C05 03 02 02 ? Mal de l?air
C05 03 03 ? Premiers secours liés aux circonstances, à un environnement
particulier
C05 03 03 01 ? Brûlures
C05 03 03 02 ? Plaies, blessures (petites hémorragies nasales, dentaires...)
C05 03 03 03 ? Morsures, piqûres
C05 03 03 04 ? Intoxications respiratoires (inhalation, fumée)
C05 03 03 05 ? Pertes de connaissance
C05 03 03 06 ? Traumatologie (fractures, luxations, entorses...)
C05 03 03 07 ? Convulsions, épilepsie
X
X
X
X
X
X
18 Programme de formation initiale
C05 ? ASPECTS AÉROMÉDICAUX
et premiers secours (suite)
THÉORIE
PRATIQUE
C05 04 ? Urgences médicales en vol et premiers secours associés
C05 04 01 ? Premiers secours liés aux urgences potentielles
C05 04 01 01 ? Réactions allergiques, asthme, choc anaphylactique
C05 04 01 02 ? Urgences cardio-vasculaires et vasculaires (angine de
poitrine, AVC...)
C05 04 01 03 ? Urgences abdominales (péritonite, appendicite, perforation
d?ulcère, occlusion intestinale,
colique hépatique...)
C05 04 01 04 ? Urgences urologiques (rétention aiguë d?urine, colique
néphrétique...)
C05 04 01 05 ? Diabète
C05 04 01 06 ? Accouchement
C05 04 01 07 ? Grossesse extra-utérine
C05 04 02 ? Premiers secours liés aux situations de première urgence
C05 04 02 01 ? Etat de choc
C05 04 02 02 ? Coma
C05 04 02 03 ? Hémorragies graves
C05 04 02 04 ? Urgences respiratoires, étouffement... (OAP, asphyxie...)
C05 04 02 05 ? Urgences pédiatriques (obstruction respiratoire,
convulsions...)
X
X
X
X
C05 05 ? Utilisation du matériel disponible à bord
C05 05 01 ? Oxygène de premiers secours
C05 05 02 ? Trousse de premiers secours
C05 05 02 01 ? Contenu ? nombre
C05 05 02 02 ? Règles d?utilisation
C05 05 03 ? Trousse médicale d?urgence
C05 05 03 01 ? Contenu ? nombre
C05 05 03 02 ? Règles d?utilisation
C05 05 04 ? Tensiomètre
C05 05 04 01 ? Principes
C05 05 04 02 ? Utilisation
X
X
X
X
X
X
X
X
C05 05 05 ? Le défibrillateur semi-automatique ? DSA
C05 05 05 01 ? Principes
C05 05 05 02 ? Conditions d?utilisation et utilisation sur un adulte, sur un
enfant
X X
C05 06 ? La réanimation cardio-pulmonaire
C05 06 01 ? Définition et signes cliniques d?un arrêt cardio-pulmonaire
C05 06 02 ? Réanimation cardio-pulmonaire chez un adulte, sans DSA à
Bord
C05 06 02 01 ? Le bilan
C05 06 02 02 ? Le massage cardiaque externe
C05 06 02 03 ? Les insufflations
C05 06 03 ? Réanimation cardio-pulmonaire chez un adulte, avec DSA à
Bord
C05 06 03 01 ? Le bilan
C05 06 03 02 ? Le massage cardiaque externe
C05 06 03 03 ? Utilisation du DSA
X
X
X
X
X
X
Programme de formation initiale 19
C05 ? ASPECTS AÉROMÉDICAUX
et premiers secours (suite)
THÉORIE
PRATIQUE
C05 06 03 04 ? Les insufflations
C05 06 04 ? Evolution
C05 07 ? Santé et hygiène du voyage
C05 07 01 ? Hygiène élémentaire à bord
C05 07 02 ? Maladies infectieuses
C05 07 02 01 ? Les maladies infectieuses
C05 07 02 02 ? Protection au quotidien
C05 07 02 03 ? Les vaccinations
C05 07 03 ? Manipulation des déchets hospitaliers à bord
C05 07 04 ? Désinsectisation d?un avion
C05 07 04 01 ? Utilisation des moyens, précautions
C05 07 05 ? Prise en charge d?un décès à bord
C05 07 05 01 ? Législation
C05 07 05 02 ? Moyens mis en oeuvre
C05 07 05 03 ? Gestion, prise en charge psychologique de l?équipage
X
X
X
X
X
X
X
X
C06 ? MARCHANDISES DANGEREUSES (MD)
THÉORIE
PRATIQUE
C06 01 ? Généralités
C06 01 01 ? Philosophie générale
C06 01 02 ? Conformité aux instructions techniques OACI
C06 01 02 01 ? Limitations applicables aux transports des marchandises
dangereuses
C06 01 02 02 ? Marquage et étiquetage des colis
C06 01 02 03 ? Marchandises dangereuses dans les bagages passagers
X
X
C06 02 ? Procédures d?urgence X
C07 ? ASPECTS GÉNÉRAUX DE LA SÛRETÉ
en aéronautique, conformément au règlement
(CE) no 300/2008
THÉORIE
PRATIQUE
C07 01 ? Généralités sur le règlement X
C07 02 ? Normes de base communes de protection contre les actes
d?intervention illicite
C07 02 01 ? Sûreté aéroportuaire
C07 02 02 ? Zones délimitées des aéroports
C07 02 03 ? Sûreté des aéronefs
C07 02 04 ? Passagers et bagages de cabine
C07 02 05 ? Bagages de soute
C07 02 06 ? Fret et courrier
C07 02 07 ? Courrier de transporteur aérien et matériel de transporteur
aérien
C07 02 08 ? Approvisionnement de bord
C07 02 09 ? Fournitures destinées aux aéroports
X
X
X
X
X
X
X
X
X
20 Programme de formation initiale
C07 ? ASPECTS GÉNÉRAUX DE LA SÛRETÉ
en aéronautique, conformément au règlement
(CE) no 300/2008 (suite)
THÉORIE
PRATIQUE
C07 02 10 ? Mesures de sûreté en vol
C07 02 11 ? Recrutement et formation du personnel
C07 02 12 ? Equipements de sûreté
X
X
X
C08 ? FORMATION À LA LUTTE
contre le feu et la fumée
THÉORIE
PRATIQUE
C08 01 ? Les feux et leur identification
C08 01 01 ? Classification des incendies
C08 01 02 ? Agents d?extinction
C08 01 03 ? Extincteurs : types et nombre
C08 01 04 ? Hache et pied de biche : nombre et utilisation
C08 01 05 ? Procédures appropriées à des situations d?incendies spécifiques
X
X
X
X
X
X
X
X
X
C08 02 ? Information et actions
C08 02 01 ? Information immédiate de l?équipage de conduite
C08 02 02 ? Actions requises pour la coordination
C08 02 03 ? Assistance dès la détection d?un incendie ou de fumée
X
X
X
X
X
X
C08 03 ? Techniques d?intervention
C08 03 01 ? Mise en oeuvre des agents d?extinction
C08 03 02 ? Conséquences d?une utilisation inadéquate
C08 03 03 ? Equipements de protection contre la fumée
C08 03 04 ? Formations pratiques pour la lutte contre le feu
X
X
X
X
X
X
X
X
C08 04 ? Responsabilités de l?équipage de cabine
C08 04 01 ? Réactions rapides aux situations d?urgence
C08 04 02 ? Importance de l?identification du véritable foyer d?incendie
X
X
X
X
C08 05 ? Vérification fréquente des zones à risque
C08 05 01 ? Toilettes
C08 05 02 ? Détecteurs de fumée
C08 05 03 ? Conduite à tenir en cas de déclenchement des alarmes associées
X
X
X
X
X
X
C08 06 ? Procédures générales des services d?urgence au sol sur les
aérodromes
X
C09 ? FORMATION À LA SURVIE
THÉORIE
PRATIQUE
C09 01 ? Lots de survie et signalisation
C09 01 01 ? Lots de survie et leur contenu
C09 01 02 ? Mise en oeuvre des moyens de signalisation radio électriques
C09 01 03 ? Mise en oeuvre des moyens de signalisation pyrotechnique
X
X
X
X
X
X
Programme de formation initiale 21
C09 ? FORMATION À LA SURVIE (suite)
THÉORIE
PRATIQUE
C09 02 ? Principes de survie en environnements hostiles
C09 02 01 ? Région polaire
C09 02 02 ? Région désertique
C09 02 03 ? Région équatoriale
C09 02 04 ? Région maritime
X
X
X
X
X
X
X
X
C09 03 ? Formation en vu d?un amerrissage
C09 03 01 ? Amerrissage forcé préparé
C09 03 02 ? Amerrissage forcé non préparé
C09 03 03 ? Evacuation suite à un amerrissage forcé
X
X
X
X
X
X
C09 04 ? Formation à la survie en milieu aquatique
C09 04 01 ? Equipements rattachés et/ou transportés dans les canots et
les toboggans convertibles
C09 04 02 ? Entraînement à la mise en place dans l?eau d?un équipement
personnel de flottaison (exercice chronométré)
C09 04 03 ? Remorquage chronométré sur 25 mètres d?un stagiaire équi-
pé d?un gilet de sauvetage (aisance et efficacité)
C09 04 04 ? Technique d?embarquement dans un canot de sauvetage
X
X
X
X
X
Ce programme de formation initiale est contenu dans l?annexe II de l?arrêté du 26 Mars 2013 et peut être
complété par des directives et décisions de l?EASA.
22
Page laissée
intentionnellement blanche
Les modalités de l?examen et contenu des épreuves 23
lll - Les modalités de l?examen et contenu des épreuves en vue de la délivrance
du certificat de membre d?équipage de cabine (CCA)
1. L?examen en vue de la délivrance du certificat de membre d?équipage de cabine comprend une
épreuve théorique et une épreuve pratique portant sur le programme des connaissances défini
en annexe II du présent arrêté, à l?exception de la formation à la gestion des ressources de l?é-
quipage (CRM). Pour se présenter à chacune de ces épreuves, le candidat doit fournir une attes-
tation de suivi de formation correspondante de l?organisme agréé.
2. L?épreuve théorique est écrite (sujet papier ou informatisé sur écran). Elle se présente sous la
forme d?un questionnaire à choix multiple. L?épreuve théorique comporte un minimum de soixan-
te-dix questions et est d?une durée d?une heure quarante-cinq minutes. Pour être déclaré reçu,
le candidat doit obtenir au moins 75 % du nombre maximum de points prévu pour l?épreuve.
Aucun point n?est attribué pour une réponse fausse, pour une absence de réponse ou dans le cas
de plusieurs réponses à une même question. La banque de questions d?examen est confi-
dentielle et appartient à la direction générale de l?aviation civile. Lors des épreuves écrites sous
forme papier, tous les documents sont ramassés à la fin de l?épreuve (sujet, brouillon?) et ne
peuvent en aucun cas être communiqués par quelque moyen que ce soit.
Les candidats déclarés reçus à l?épreuve théorique reçoivent un certificat d?aptitude valable 24
mois.
3. L?épreuve pratique est passée devant des examinateurs mentionnés à l?article 6 du présent arrê-
té. Pour être admis à se présenter, le candidat doit être titulaire du certificat d?aptitude à l?é-
preuve théorique en état de validité.
4. L?épreuve pratique permet de vérifier la capacité du candidat à assurer de manière rapide et effi-
cace la sécurité des passagers, notamment par l?utilisation des différents matériels de sécurité
et dans l?exécution des exercices d?aide et de secours aux passagers. L?épreuve pratique com-
prend deux parties: une partie sur les aspects sécurité (coefficient 2) et une partie sur les
aspects aéromédicaux et premiers secours (coefficient 1).
Aspects sécurité
Les candidats doivent démontrer leur aptitude :
- à exécuter des exercices de mise en oeuvre de différents matériels
- à satisfaire à une épreuve en milieu aquatique.
Aspects aéromédicaux et premiers secours
Les candidats doivent démontrer leur aptitude:
- à gérer des mises en situation d?urgence ;
- à pratiquer les gestes de premiers secours.
Pour être déclaré reçu à l?épreuve pratique, le candidat doit avoir obtenu une moyenne générale
supérieure ou égale à 12 sur 20 après application des coefficients ci-dessus.
Toute note inférieure à 6 sur 20 à l?épreuve en milieu aquatique est éliminatoire.
Toute note inférieure à 10 sur 20 à la totalité de l?épreuve sur les aspects sécurité est éliminatoire
Toute note inférieure à 10 sur 20 à l?épreuve sur les aspects aéromédicaux et premiers secours
est éliminatoire.
24 Conditions de présentation aux épreuves pratiques
IV - Conditions de présentation aux épreuves pratiques
Les candidats doivent se présenter à la piscine et au centre d?examen auxquels ils ont été
convoqués, munis de :
. 1 pièce d?identité (carte nationale d?identité ou passeport)
. 1 feuille de convocation sur laquelle figure le numéro d?inscription qui leur a été attribué.
. l?attestation de suivi de formation pratique, délivrée par l?organisme de formation
Nota : motifs pour lesquels on refuse aux candidats de passer l?examen :
- non-inscription sur la liste DGAC
- absence de convocation
- absence de pièces d?identité
- pièces d?identité non valides
- attestation de perte de papiers d?identité, sauf si elle est établie par un organisme officiel,
portant photo du candidat et tampon de l?organisme officiel
- candidat avec certificat médical
- non présentation de l?attestation de suivi de formation pratique
- non respect de la ponctualité (retard).
Pour le bon déroulement des épreuves, les candidats doivent se présenter dans une tenue
adaptée aux exercices.
Les candidats doivent attacher leurs cheveux et se présenter sans maquillage, ni boucles d?oreilles, ni
piercing. Les lunettes de piscine ainsi que les combinaisons ne sont pas autorisées. Le bonnet de bain
est obligatoire.
Les candidates enceintes doivent remplir une décharge de responsabilité pour pouvoir
commencer les épreuves.
L?usage des téléphones portables, smartphones, montres connectées et de tout appareil
électronique est interdit.
Les candidats sont interrogés sur le programme de l?arrêté ministériel.
Pendant, et à l?issue des épreuves, les examinateurs gardent confidentielles leurs appréciations.
Sécurité 25
DEUXIÈME PARTIE
SÉCURITÉ
---------------
26 Sécurité
Page laissée
intentionnellement blanche
Sécurité - Épreuves de survie en milieu aquatique 27
Chapitre 1 - ÉPREUVES DE SURVIE EN MILIEU AQUATIQUE
1.1 - ÉPREUVE DU GILET
Cet exercice est chronométré.
Nature de l?exercice
Le candidat saute à l?eau en tenant à la main le gilet plié, entouré de ses sangles.
Il doit s?équiper de son gilet dans l?eau sans se tenir au bord de la piscine ni se faire
aider.
En cas de non fonctionnement du système de gonflage, le candidat doit utiliser les
embouts buccaux après avoir dévissé partiellement la ou les cartouches de gonflage
défaillantes.
L?examinateur apprécie :
- l?aisance du candidat dans le maniement du gilet
- la mise en place du gilet dans l?eau
- l?aptitude du candidat à faire face aux aléas éventuels survenant lors de la mise en
oeuvre du gilet (percussion incomplète, dégonflage d?une chambre ...)
- le temps mis pour s?équiper
1.2 - ÉPREUVE DE REMORQUAGE
Cet exercice est chronométré.
Il s?effectue par groupe de 2 candidats, avec gilets gonflés.
Nature de l?exercice
Chaque candidat doit remorquer, sur une distance de 25 mètres, un passager
immobile.
Le départ s?effectue dans l?eau.
L?examinateur apprécie :
- la technique du remorquage
- la nage sur le dos ou sur le côté, permettant de surveiller le passager
- les conseils donnés au passager, ou paroles pour le rassurer
- la position de la main (en supination) tirant le passager, de telle sorte que la nuque de
celui-ci soit maintenue en permanence hors de l?eau
- le temps mis pour faire l?exercice (le chronomètre est arrêté lorsque le candidat tou-
che de la main le mur de la piscine après avoir parcouru les 25 m).
28 Sécurité - Épreuves de survie en milieu aquatique
1.3 - ÉPREUVE DU CANOT
Nature de l?exercice
L?exercice s?effectue en binôme.
Chaque candidat doit se hisser à bord du canot de sauvetage en tant que membre
d?équipage de cabine, s?assoir sur le tore puis aider un passager à y monter.
L?examinateur apprécie :
- l?aisance à se hisser rapidement dans le canot
- les ordres donnés au passager :
. point d?embarquement
. placement des pieds et des mains sur l?échelle de sangles ou sur la marche
- l?aide à l?embarquement (guidage des mains).
- la protection de la nuque du passager au moment du basculement dans le canot
Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux 29
Chapitre 2 - CANOT / TOBOGGAN CONVERTIBLE / GILETS DE SAUVETAGE /
APPARAUX
2.1 - CANOT
Nature de l?exercice
Dans le cadre d?une mise en situation simple, l?examinateur demande au candidat com-
ment mettre en oeuvre le canot de sauvetage. L?avion est immobilisé, les moteurs sont
arrêtés et l?ordre d?évacuation a été donné par l?équipage de conduite.
L?examinateur apprécie :
- les précautions à prendre impérativement avant l?ouverture de la porte de l?avion :
. désignation du passager requis
. vérification des conditions extérieures
. vérification de la non-immersion du seuil de la porte
. désarmement du toboggan (sur avions équipés de ce moyen d?évacuation)
. arrimage du canot à un point de structure intérieur
- la procédure de mise en oeuvre :
. assistance du passager requis
. ouverture de la porte
. mise à l?eau du sac contenant le canot
. tension du filin en tirant d?un coup sec pour assurer la percussion du système de
gonflage
. réaction en cas de non gonflage (bloquer l?issue et diriger les passagers vers une
autre issue)
- les actions avant l?embarquement :
. rapprochement du canot de la porte
. vérification du gonflage des tores, du mât ou des arceaux de toit
- l?embarquement :
. ordre aux passagers de gonfler leur gilet en quittant l?avion, et d?enlever ce qui
pourrait les blesser ou endommager le canot
. embarquement à pieds secs dans le canot, dans la mesure du possible
. obturation de la valve venturi à l?aide du bouchon situé sur le mât du canot
- les actions après l?embarquement des passagers :
. emport de vivres, eau, trousses médicales, balise de signalisation radioélectrique,
lampes, mégaphones.
30 Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux
. vérification de la cabine et évacuation personnelle
. sectionnement du filin d?amarrage à l?aide du couteau insubmersible (le point de
rupture à 180 kg constitue une sécurité)
. éloignement de l?épave et regroupement des embarcations à l?aide de la haussière
. séchage et gonflage du fond du canot
2.2 - TOBOGGAN CONVERTIBLE
Nature de l?exercice
Dans le cadre d?une mise en situation simple, l?examinateur demande au candidat de
mettre en oeuvre le convertible. L?avion est immobilisé, les moteurs sont arrêtés et l?ordre
d?évacuation a été donné par l?équipage de conduite.
L?examinateur apprécie :
- les précautions à prendre impérativement avant l?ouverture de la porte :
. désignation du passager requis
. vérification de l?armement du toboggan convertible
. vérification des conditions extérieures
. vérification de la non-immersion du seuil de la porte (en milieu aquatique)
- la procédure de mise en oeuvre :
. assistance du passager requis
. ouverture de la porte entraînant le gonflage du toboggan convertible
Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux 31
. vérification du déploiement normal du toboggan convertible
. réaction en cas de non gonflage (tirer la poignée de gonflage de secours)
. réaction si le convertible est inutilisable (bloquer l?issue et diriger les passagers
vers une autre issue).
a) évacuation et embarquement en mer :
. ordre aux passagers de gonfler leur gilet en quittant l?avion, et d?enlever ce qui
pourrait les blesser ou endommager le toboggan convertible
. mise en place, si présente, de la sangle de sécurité située à l?extrémité du toboggan
convertible
. emport de vivres, eau, trousses médicales, balise de signalisation radioélectrique,
lampes, mégaphones
. vérification de la cabine et évacuation personnelle
. désolidarisation de l?avion (sous le rabat au seuil de la porte, tirer la poignée qui
provoque le délaçage du filin)
. sectionnement du filin d?amarrage à l?aide du couteau insubmersible (le point de
rupture à 180 kg constitue une sécurité)
. mise en place du toit, si non automatique
. éloignement de l?épave et regroupement des embarcations à l?aide de la haussière
32 Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux
b) évacuation à terre
. assistance au bas du toboggan convertible (passagers requis)
. ordre aux passagers de sauter dans le toboggan, bras et jambes tendus en avant
. ordre aux passagers de s?éloigner rapidement, dans une direction non dangereuse
. emport de vivres, eau, trousses médicales, balise de signalisation radioélectrique
(en cas d?atterrissage en zone inhabitée), lampes, mégaphones
. vérification de la cabine, évacuation personnelle et regroupement des passagers à
distance de l?épave
Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux 33
2.3 - GILETS DE SAUVETAGE
Les gilets pour adultes, adaptable à un enfant de 2 ans et plus
- double chambre
- mono chambre
Les gilets pour enfant de moins de 2 ans
- double chambre
34 Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux
A - LES GILETS POUR ADULTE
CONNAISSANCE ET UTILISATION DU GILET DOUBLE CHAMBRE
Il en existe plusieurs modèles réversibles qui s?attachent avec des sangles munies de
mousquetons ou de clips.
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté , être capable d?en faire la description
et faire preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance du gilet
. réversible
. gonflage semi-automatique et/ou buccal
. fonctionnement de la balise lumineuse reliée à la pile hydroélectrique
- l?utilisation
. passer le gilet autour du cou
. passer les sangles autour de la taille
. attacher les sangles (munies de clips ou de mousquetons) sur le devant
. ajuster les sangles
. préciser la manière de gonfler le gilet (tirer d?un coup sec sur les poignées de gon-
flage ou utiliser les embouts buccaux après avoir dévissé partiellement la ou les
cartouches de gonflage défaillantes
. préciser la manière d?activer la balise lumineuse (enlever les obturateurs sur la pile
hydroélectrique si présents)
CONNAISSANCE ET UTILISATION DU GILET MONOCHAMBRE
Ce type de gilet n?est pas réversible. Il s?attache au moyen de sangles à nouer ou à clipser.
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté , être capable d?en faire la description et
faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance du gilet
. gonflage semi-automatique et/ou buccal
. fonctionnement de la balise lumineuse reliée à la pile hydroélectrique
Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux 35
- l?utilisation
. passer le gilet autour du cou
. passer les sangles autour de la taille
. nouer les sangles sur le devant ou les clipser
. ajuster les sangles
. préciser la manière de gonfler le gilet (tirer d?un coup sec sur la poignée de gonfla-
ge ou utiliser l?embout buccal après avoir dévissé partiellement la cartouche de
gonflage défaillante
. préciser la manière d?activer la balise lumineuse (enlever les obturateurs sur la pile
hydroélectrique si présents)
CONNAISSANCE ET UTILISATION DU GILET ADULTE ADAPTABLE À UN ENFANT DE
PLUS DE 2 ANS
Nature de l?exercice
Le candidat doit savoir adapter à un enfant, le gilet adulte monochambre ou double
chambre.
L?examinateur apprécie
- l?utilisation avec le gilet monochambre
. passer le gilet autour du cou de l?enfant
. préciser la manière de gonfler le gilet (tirer d?un coup sec sur la poignée de gonfla-
ge ou utiliser l?embout buccal après avoir dévissé partiellement la ou les cartou-
ches de gonflage défaillantes
. passer les sangles entre les jambes de l?enfant, les faire remonter le long du dos,
les passer dans la bride dorsale de l?encolure, puis les croiser sur le devant (autour
de la taille) et les attacher dans le dos
. nouer les brides de l?encolure (si équipé)
. confier l?enfant à un adulte
. préciser la manière d?activer la balise lumineuse (enlever les obturateurs de la pile
hydroélectrique si présents)
- l?utilisation avec le gilet double chambre
. passer le gilet autour du cou de l?enfant
. préciser la manière de gonfler le gilet (tirer d?un coup sec sur les poignées de gon-
flage ou utiliser les embouts buccaux après avoir dévissé partiellement la ou les
cartouches de gonflage défaillantes. Le gonflage d?une chambre suffit pour un
enfant de petite taille
36 Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux
. passer les sangles entre les jambes puis les attacher sur le devant (autour de la
taille) en utilisant les clips ou mousquetons
. ajuster les sangles sans serrer
. confier l?enfant à un adulte
. préciser la manière d?activer la balise lumineuse (enlever les obturateurs de la pile
hydroélectrique si présents)
B - LES GILETS POUR ENFANTS DE MOINS DE 2 ANS
CONNAISSANCE ET UTILISATION DU GILET DOUBLE CHAMBRE
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté, être capable d?en faire la description et
faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance du gilet
. réversible
. gonflage semi-automatique et/ou buccal
. fonctionnement de la balise lumineuse reliée à la pile hydroélectrique
. présence de la cordelette de retenue
- l?utilisation
. passer le gilet autour du cou de l?enfant
. placer une jambe au dessus de la boucle du harnais, puis tirer sur l?extrémité de la
sangle passant entre les jambes pour l?ajuster sans serrer
. attacher l?autre sangle au niveau de la taille de l?enfant, et ajuster sans serrer
. préciser la manière de gonfler le gilet (tirer d?un coup sec sur la poignée de gonfla-
ge ou utiliser l?embout buccal après avoir dévissé partiellement la ou les cartou-
ches de gonflage défaillantes
. serrer les sangles
. confier l?enfant à un adulte et lui donner la cordelette de retenue
. préciser la manière d?activer la balise lumineuse (enlever les obturateurs de la pile
hydroélectrique si présents)
Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux 37
2.4 - APPARAUX
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître les apparaux présentés et faire la preuve de sa capacité à les
utiliser.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance de l?ensemble de ces équipements de survie, notamment :
. ancre flottante
. couteau insubmersible
. écope, éponge
. haussière
. nécessaire de réparation (cônes d?obturation, coupelles, rustines ...)
. pompe de gonflage
. sac récupérateur d?eau de pluie
- l?utilisation
* ancre flottante (fig.1)
. se trouve sur un des tores du canot ou du toboggan convertible
. limite la dérive due au vent
. est mise à l?eau après avoir été attachée à l?embarcation
* couteau insubmersible (fig.2)
. se trouve sur le mât du canot ou sur le tore supérieur du toboggan convertible
. est utilisé, si besoin, pour couper le filin d?amarrage qui relie le canot ou le tobog-
gan convertible à l?avion
* écope (fig.3)
. est utilisée pour vider l?eau contenue à l?intérieur du canot ou du toboggan conver-
tible
* éponge
. sert à enlever le talc du toit du canot ou du toboggan convertible avant de récupé-
rer l?eau de pluie à l?aide du sac récupérateur
* haussière et anneau (fig.4)
. cordage et anneau caoutchouté attachés au canot ou au convertible, utilisés pour
relier les embarcations entre elles ou récupérer un passager dans l?eau
38 Sécurité - Canot / Toboggan convertible / Gilets de sauvetage / Apparaux
* nécessaire de réparation (fig.5)
- cônes d?obturation de trous : cônes de caoutchouc de différents diamètres utilisés pour
obturer provisoirement un trou
. choisir le cône en fonction du diamètre du trou et le mettre en place
. préparer la surface à réparer (frotter avec le papier de verre, étaler la colle, choisir la
rustine adaptée)
. enlever le cône et mettre la rustine en place
. regonfler si besoin
- coupelles d?obturation de déchirure
. deux coupelles métalliques, serrées l?une contre l?autre à l?aide d?une tige filetée et
d?un écrou papillon, utilisées pour obturer une déchirure
. glisser la coupelle inférieure dans la déchirure, tirer la tige filetée, placer l?autre cou-
pelle sur la déchirure
. serrer l?écrou à papillon et tordre le fil métallique pour le casser
* pompe à main (fig.6)
. utilisée pour gonfler le fond du canot après embarquement des passagers, et si
besoin les tores ou le mât du canot ou du toboggan convertible
Certaines pompes ont une double utilisation : pompe et écope (deux raccords possi-
bles : en bas, pompe - en haut, écope)
* sac récupérateur d?eau de pluie (fig.7)
Sur les canots de sauvetage, il existe une rigole en forme de V prolongée à l?intérieur
par un embout sur lequel se fixe le sac récupérateur d?eau de pluie
Sur les toboggans convertibles, il existe un système de récupération au centre du toit.
L?eau pénètre par une ouverture prolongée par un tuyau sur lequel se fixe le sac
récupérateur
Sécurité - Canot 1 Toboggan convertible 1 Gilets de sauvetage 1 Apparaux 39
Fig.1 ------- --------' Fig.2
Fig.6
Fig.?
40 Sécurité - Lutte contre le feu et la fumée
Chapitre 3 - LUTTE CONTRE LE FEU ET LA FUMÉE
3.1 - EXERCICE EN ESPACE CLOS ENFUMÉ
Préalablement à l?exercice, l?examinateur en rappelle le déroulement. A l?aide du plan situé
à proximité de l?entrée, il précise à chaque candidat le cheminement qu?il doit suivre
Cet exercice est chronométré.
Il se déroule dans une maquette de cabine d?avion ou dans un local clos, en atmosphère
enfumée
Le candidat dispose d?une cagoule de protection respiratoire dans une enveloppe
préalablement ouverte et d?un extincteur approprié. Il met lui-même en place sur le présentoir
ces deux équipements
Nature de l?exercice
Le candidat doit entrer dans l?espace clos enfumé, s?équiper de la cagoule, prendre
l?extincteur, se diriger à l?endroit où se trouve un système d?annonces publiques pour
faire une annonce, raccrocher le micro et sortir avec l?extincteur.
L?examinateur apprécie :
- l?équipement du candidat à la sortie (positionnement de la membrane phonique et de
la collerette d?étanchéité de la cagoule)
- le temps mis pour faire l?exercice
- l?annonce audible et le raccrochage du micro
- la sortie de la maquette avec l?extincteur en main
3.2 - EXERCICE D?EXTINCTION DES FOYERS
Nature de l?exercice
Le candidat, équipé d?une cagoule de protection respiratoire et d?un extincteur, doit
éteindre deux feux. Il entre dans la cabine « feux » sur ordre de l?examinateur.
L?examinateur apprécie l?action du candidat :
- arracher la goupille de l?extincteur
- s?approcher rapidement en respectant les consignes de sécurité pour attaquer les
foyers (distance appropriée)
- orienter le diffuseur vers la base des flammes (position efficace 45°)
- éteindre le feu le plus proche ou le plus bas en premier en appuyant fortement sur la
gâchette, l?autre main tenant le corps de l?extincteur
- surveiller l?extinction complète des feux en sortant à reculons
Sécurité - Lutte contre le feu et la fumée 41
3.3 - LES EXTINCTEURS MOBILES
CONNAISSANCE ET UTILISATION DE L?EXTINCTEUR H2O
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté, être
capable d?en faire la description et faire la preuve de sa
capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- l?exécution de la visite pré vol
. présence du matériel conforme au plan
d?armement
. état de l?extincteur
. gicleur non obstrué
. plaquette de validité
. présence du plomb sur la poignée de percussion
. présence de la cartouche de CO2 dans la poignée
. contrôle du système d?arrimage sur son support
- la connaissance de l?extincteur
. agent extincteur, 2 litres d?eau + glycol
. durée de fonctionnement : environ 30 secondes
- la pertinence du choix de cet extincteur
. après accord de l?équipage de conduite
. utilisable sur feux secs uniquement (bois, papiers, tissus)
. agit par dispersion, refroidissement et étouffement
. pour refroidir des foyers déjà éteints
- la mise en oeuvre de cet extincteur
. visser à fond la poignée afin de percuter la cartouche de CO2 mettant l?extincteur
sous pression
. tenir l?extincteur verticalement (tête en haut) et diriger le jet vers la base des flam-
mes (à un angle de 45°) et à une distance d?environ un mètre, en appuyant sur la
gâchette par à-coups, l?autre main tenant le corps de l?extincteur.
. rendre compte à l?équipage de conduite
42 Sécurité - Lutte contre le feu et la fumée
CONNAISSANCE ET UTILISATION DE L?EXTINCTEUR P3
HAFEX
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté, être capable d?en faire la description et
faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- l?exécution de la visite pré vol
. présence du matériel conforme au plan
d?armement
. état de l?extincteur, diffuseur non obstrué
. bouteille pleine par contrôle du manomètre (aiguille dans la plage verte)
. présence du plomb sur la goupille ou sur le levier de sécurité
. plaquette de validité
. contrôle du système d?arrimage sur son support
- la connaissance de l?extincteur
. agent extincteur, 1,6Kg d?Halotron BrX (2BTP) très volatile s?évaporant rapidement,
poids de 2kg environ
. durée de fonctionnement : de 9 à 10 secondes
- la pertinence du choix de cet extincteur
. utilisable sur tous types de feux
. agit par étouffement et refroidissement
- la mise en oeuvre de cet extincteur sur un foyer fictif
. utiliser une protection respiratoire
. prévenir ou faire prévenir l?équipage de conduite
. faire déplacer les passagers assis à proximité en tenant
compte du centrage
. arracher la goupille de sécurité
. se positioner à une distance de 1,5 à 2 mètres par rapport au feu et attaquer le feu à
la base des flammes (à un angle de 45°)
. appuyer sur la gâchette de façon continue, l?autre main tenant le corps de
l?extincteur, progresser de l?avant vers le haut et effectuer un balayage d?un côté à l?autre du
feu.
confirmer l?extinction en mouillant les braises avec de l?eau, après accord de
l?équipage de conduit
rendre compte à l?équipage de conduite
Sécurité - Lutte contre le feu et la fumée 43
CONNAISSANCE ET UTILISATION DE L?EXTINCTEUR HALON
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté, être
capable d?en faire la description et faire la preuve de
sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- l?exécution de la visite pré vol
. présence du matériel conforme au plan d?arme-
ment
. état de l?extincteur
. diffuseur non obstrué
. bouteille pleine par contrôle du manomètre (aiguille dans la plage verte)
. présence de la goupille, plombée
. plaquette de validité
. contrôle du système d?arrimage sur son support
- la connaissance de l?extincteur
. agent extincteur, 1 Kg d?hydrocarbure halogéné
. utilisation systématique d?une protection respiratoire
indispensable avant la mise en oeuvre de cet extincteur
. durée de fonctionnement : environ 6 secondes
- la pertinence du choix de cet extincteur
. utilisable sur tous types de feux
. agit par inhibition
- la mise en oeuvre sur un foyer fictif
. prévenir ou faire prévenir l?équipage de conduite
. faire déplacer les passagers assis à proximité en tenant compte du centrage
. utiliser une protection respiratoire
. arracher la goupille
. se positionner à une distance minimum de 0,50 m du foyer (selon l?importance du
feu)
. mettre un genou à terre face à un feu bas et orienter le diffuseur vers la base des
flammes (à un angle de 45°)
. appuyer à fond sur la gâchette, l?autre main tenant le corps de l?extincteur
44 Sécurité - Lutte contre le feu et la fumée
. maintenir la gâchette enfoncée jusqu?à l?extinction complète (mais stopper l?utilisation
dès que l?éjection du gaz et le bruit sont discontinus)
. confirmer l?extinction en mouillant les braises avec de l?eau, après accord de l?équi-
page de conduit
. rendre compte à l?équipage de conduite
3.4 - LA HACHE DE SECOURS ET LE PIED DE BICHE
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté, être capable d?en faire la description et
faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- l?exécution de la visite pré vol
. présence du matériel conforme au plan d?armement (emplacement non visible des
passagers)
. bon état de la hache de secours ou du pied-de-biche
. contrôle du système d?arrimage sur son support
. présence du plomb sur la housse de protection de la hache
. bon état du manche isolant (2000 V)
- l?utilisation
Avant toute utilisation, demander l?autorisation à l?équipage de conduite :
. se munir d?un extincteur et d?une cagoule de protection respiratoire
. prendre garde aux câbles, fils électriques, tuyauteries situés à proximité
. écarter les passagers de la zone tout en respectant le centrage
. retirer de la zone les équipements présentant un danger (O2, cagoule?)
. arracher le revêtement (moquette, panneau ...) avec précaution pour limiter la pro-
pagation du feu ou pour s?assurer de l?extinction totale d?un foyer
Sécurité - Lutte contre le feu et la fumée 45
3.5 - EXTINCTEUR FIXE DE POUBELLE DE TOILETTES
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté.
L?examinateur apprécie :
- l?exécution de la visite pré vol
. vérification de la couleur des pastilles témoins de température (sauf extincteur muni
d?un manomètre)
. pastilles blanches = pas d?élévation de température
. pastilles noires = élévation de température anormale impliquant la vérification et le
changement éventuel de l?extincteur ainsi que des pastilles (vérification de la
présences des bouchons fusibles sur les embouts des buses par les services
techniques
. vérification du manomètre (aiguille dans la plage verte, si modèle équipé)
. fermeture de la porte du compartiment poubelle et du clapet supérieur, garantissant
le confinement
- la connaissance des systemes installés dans les toilettes pour lutter contre les incendies
- la connaissance de l?extincteur
. agent extincteur, 100 g d?hydrocarbure halogéné ou agent extincteur équivalent (agit
pas inhibition)
. mise en oeuvre automatique en cas d?élévation de température (environ 80°) par
fusion des bouchons obturant les buses.
TEMPERATURE INDICATOR
180° F 200° F 230° F 250° F
BLACK WHEN EXPOSED
46 Sécurité - Lutte contre le feu et la fumée
3.6 - DÉTECTEUR DE FUMÉE
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté, et les actions à entreprendre en cas de
déclenchement des alarmes.
L?examinateur apprécie :
- l?exécution de la visite pré vol
. appuyer sur le bouton « test » jusqu?au déclenchement des alarmes sonores et
visuelles
. appuyer sur le bouton « HORN OFF » pour couper l?alarme sonore
. appuyer sur le bouton « RESET » pour réarmer le système
- la connaissance des systemes installés dans les toilettes pour lutter contre les incendies
- la connaissance des composants de l?ensemble du détecteur
. détecteur au plafond de la
toilette
. répétiteur d?alarme à l?extérieur
dans l?office ou la cabine
. voyant lumineux à l?extérieur,
au dessus de la porte de la
toilette
- la connaissance du principe de
fonctionnement et des alarmes
associées (visuelle et sonore)
- l?action du candidat lors du déclenchement des alarmes :
. prévenir ou faire prévenir l?équipage de conduite
. arrêter l?alarme
sonore (horn off)
. identifier la toilette
en cause
. s?équiper d?une
cagoule de protec-
tion respiratoire
. intervenir rapide-
ment avec un extinc-
teur adapté
. surveiller la zone
concernée après
intervention
. réarmer le système
(Reset) après évacuation de la fumée
Sécurité - Oxygène 47
Chapitre 4 - OXYGÈNE
4.1 - CONNAISSANCE ET UTILISATION DE LA BOUTEILLE D?OXYGÈNE SCOTT 9800
(ZODIAC - AVOX)
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté, être capable d?en faire la description
détaillée et faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- l?exécution de la visite pré-vol
. présence du matériel conforme au plan d?armement
. état de la bouteille
. bouteille pleine par contrôle du manomètre (aiguille dans la plage rouge)
. présence des obturateurs sur les prises de branchement
. fonctionnement du robinet ouverture fermeture (robinet non bloqué)
. fixation correcte de la sangle de transport et son alignement avec le manomètre
. contrôle du système d?arrimage sur son support
- la connaissance des utilisations possibles de la bouteille
. premiers secours
. subsistance pour l?équipage de conduite
- protection respiratoire
- l?utilisation et la description de la bouteille
. identification des différentes prises, soupapes
de sécurité, robinet d?ouverture fermeture,
manomètre, sangle de transport
. branchement des masques
. capacité de 310 litres
. durée moyenne d?utilisation bouteille
pleine :
1 heure 15, débit 4 litres/minute avec
masque de premiers secours
2 heures 30, débit 2 litres/minute avec
masque de premiers secours
48 Sécurité - Oxygène
4.2 - CONNAISSANCE ET UTILISATION DE L?OXYGÈNE DE PREMIERS SECOURS AVEC LA
BOUTEILLE SCOTT 9800 (ZODIAC - AVOX)
Nature de l?exercice
Le candidat doit administrer de l?oxygène de premiers secours à un adulte ou à un
enfant de moins de 2 ans.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance des précautions à prendre
. avertir l?équipage de conduite
. interdire de fumer (vérifier l?application de la consigne)
. enlever tous les corps gras sur le visage du passager
- l?utilisation
. brancher le masque sur la prise à débit continu
. ouvrir la bouteille en tournant à fond le robinet
. s?assurer du débit en oxygène par le gonflement du sac réservoir
(et selon le modèle : témoin vert sur le tuyau)
. noter l?heure TU.
- l?installation sur le passager :
. placer la bouteille près du passager et l?attacher (manomètre visible)
. appliquer le masque sur le visage du passager (nez, bouche, menton) et ajuster
l?élastique derrière la tête
. faire uniquement une ventilation du visage pour un jeune enfant (risque de brûlure
oculaire)
. surveiller régulièrement
le passager
. en fin d?exercice, retirer
le masque avant de fer-
mer l?arrivée d?oxygène
. noter l?heure TU
Sécurité - Oxygène 49
4.3 - CONNAISSANCE ET UTILISATION DE LA CAGOULE DE PROTECTION RESPIRATOIRE
(modèle AIR LIQUIDE 15-40 F11)
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté, être capable d?en faire la description et
faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
La cagoule protège les yeux et les voies respiratoires des gaz toxiques et de la fumée.
Elle est également certifiée pour protéger contre l?hypoxie après épuisement du circuit
avion ou pour se déplacer en cabine.
L?examinateur apprécie :
- l?exécution de la visite pré vol
. présence de la boîte contenant la cagoule conforme au plan d?armement
. état du boîtier
. présence du scellé
. témoin de validité de couleur verte (si le témoin est rouge suite à une fuite d?oxygè-
ne, faire remplacer la cagoule)
.plaquette de validité (10 ans)
. vérifier la bonne mobilité du boîtier et le soupeser pour s?assurer de la présence de
la cagoule à l?intérieur (poids = 2,4 kg)
. contrôle du système d?arrimage sur son support
- la connaissance de la cagoule
. la cagoule peut être retirée de sa boîte de rangement et mise en place en moins
de 8 secondes
. durée d?utilisation environ 15 minutes jusqu?à une altitude de 25 000 pieds en cas
de dépressurisation
. membrane phonique permettant l?utilisation du système d?annonces publiques ou
du mégaphone
. soupape de surpression
. cartouches filtrantes absorbant le CO2 (chaux?sodée)
. visière panoramique traitée anti-buée
. collerette d?étanchéité
- l?utilisation de la cagoule
. sortir la boîte de son emplacement
. ouvrir la boîte
. extraire l?enveloppe contenant la cagoule et la déchirer
. saisir la cagoule à deux mains, comme indiqué sur le dessin. Pouces à l?intérieur au
niveau des flèches pour ouvrir au maximum la collerette
50 Sécurité - Oxygène
. donner un coup sec de haut en bas pour déplier la cagoule
. enfiler la cagoule comme une casquette, de l?arrière vers l?avant : le passage de la
tête entraîne le déplacement de la palette qui commande l?arrivée d?oxygène
. la collerette d?étanchéité doit être parfaitement en contact avec le cou et la
membrane phonique en face de la bouche
Copyright (GINETTE ? AIR LIQUIDE)
Sécurité - Matériels et équipements de signalisation 51
CHAPITRE 5 - MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS DE SIGNALISATION
5.1 - PYROTECHNIE
CONNAISSANCE ET UTILISATION DU SIGNAL DE DÉTRESSE JOUR/NUIT (CEP 252)
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté et faire la preuve de sa capacité à l?utili-
ser en toute sécurité.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance de ce moyen de signalisation
. côté fumigène (fumée orange) utilisable de jour, surtout pour indiquer le sens du
vent
. côté feu de Bengale utilisable de nuit de préférence, repérable facilement grâce à
des empreintes et une pastille fluorescente
. portée par temps clair de 48 km environ pour le feu de Bengale, 10 km au plus
pour le fumigène
. durée de combustion entre 20 et 25 secondes selon les artifices
. utilisable de jour ou de nuit lorsque les secours sont vus ou entendus
. conçu pour être utilisé d?une seule main avec des gants polaires
- la pertinence du choix de ce moyen de signalisation
52 Sécurité - Matériels et équipements de signalisation
- l?utilisation
. identifier le côté choisi
. se mettre dos au vent, passagers derrière soi
. tenir fermement la partie opposée au côté choisi
. positionner la main, le pouce sous la languette blanche de mise à feu
. dans une embarcation, mettre le bras à l?extérieur
. tendre le bras à 45°, déclencher la mise à feu en soulevant la languette et en pro-
voquant la rotation dans le sens de la flèche
Sécurité - Matériels et équipements de signalisation 53
CONNAISSANCE ET UTILISATION DU STYLO LANCE FUSÉE
STYLO AVEC CRAN D?ARMEMENT ET CRAN DE SÛRETE
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté et faire la preuve de sa capacité à
l?utiliser en toute sécurité.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance de ce moyen de signalisation
. lance fusée de taille réduite, en forme de stylo
. fusée rouge (étoile)
. durée de combustion 3 à 5 secondes
. hauteur du tir environ 30 mètres
. utilisable de jour ou de nuit lorsque les secours sont vus ou entendus
. artifice à faible portée, pour se signaler à des secours proches
- la pertinence du choix de ce moyen de signalisation
capuchon protecteur
54 Sécurité - Matériels et équipements de signalisation
- l?utilisation
Préparation
. se mettre dos au vent et placer les passagers derrière soi
. tenir le stylo dans la main, côté éjection vers le haut
. mettre le percuteur dans le cran de sûreté
. retirer le capuchon protecteur situé sur le pas de vis de la fusée
. visser à fond la fusée sur le stylo
. dans une embarcation, mettre le bras à l?extérieur
. tendre le bras à 45°, amener le percuteur dans le cran d?armement.
. pousser latéralement le percuteur et le lâcher sans l?accompagner dans sa course.
Sécurité - Matériels et équipements de signalisation 55
5.2 - ÉMETTEURS DE LOCALISATION D?URGENCE (E.L.T.) CONNAISSANCE
ET UTILISATION DU MODÈLE A.D.T. 406 S
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté être capable d?en faire la description et
faire la preuve de sa capacité à l?utiliser en situation de survie.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance des particularités de cet émetteur
. utilisation à terre et en milieu aquatique
. alimentation par batterie sèche
. 3 fréquences d?émission (121.5 MHz / 243 MHz / 406 MHz)
. durée d?émission 24 heures sur 406 MHz, et 48 heures minimum (à une températu-
re de ? 20° C), pouvant aller jusqu?à 60 heures (à une température de + 55° C) sur
les autres fréquences
. indicateurs d'émission visuel (led rouge) et sonore (buzzer)
- la mise en oeuvre à terre et/ ou en milieu aquatique (première option)
. vérifier que l?antenne est correctement vissée sur son embase
. mettre l?interrupteur sur ON (le tirer verticalement et le basculer sur ON)
. auto test automatique de 20 secondes
. période d?attente de 30 secondes sans émission
. les indicateurs visuel et sonore fonctionnent au rythme (1,75??ON / 0,25??OFF)
. après ces 50 secondes, l?émission est effective sur les trois fréquences
. les indicateurs visuel et sonore fonctionnent alors au rythme (0,5??ON / 0,5??OFF)
- A TERRE : choisir un endroit aussi dégagé que possible, de préférence sur un point
haut, à l?écart de toute masse métallique et caler l?émetteur en position verticale
56 Sécurité - Matériels et équipements de signalisation
- En MILIEU AQUATIQUE : dérouler la cordelette de retenue, attacher l?émetteur au canot
ou au toboggan convertible du côté de l?ancre flottante et le mettre à l?eau.
- la mise en oeuvre en milieu aquatique (deuxième option)
. vérifier que l?antenne est correctement vissée sur son embase
. attacher l?émetteur à l?embarcation
. mettre l?interrupteur sur ARMED (le tirer verticalement et le basculer sur ARMED)
. mettre l?émetteur à l?eau. Le détecteur d?eau incorporé à la balise déclenche
automatiquement le processus d?émission sans effectuer d?auto test après une
période de 30 secondes d?attente
. les indicateurs visuel et sonore fonctionnent au rythme (1,75?ON / 0,25?OFF) durant
la période d?attente de 30 secondes, puis au rythme (0,5?ON / 0,5?OFF) durant
l?émission
. l?émission n?est pas interrompue si la balise est retirée de l?eau et que l?interrupteur
reste sur ARMED
Nota : le fait de mettre l?interrupteur sur OFF en cours d?émission interrompt celle-ci, dans
tous les cas d?utilisation.
Sécurité - Matériels et équipements de signalisation 57
5.3 - MOYENS OPTIQUES ET DIVERS
CONNAISSANCE ET UTILISATION DES BANDES SOL-AIR
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté être capable d?en faire la description et
faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance de ce moyen de signalisation
. conditionnement de 3 ou 4 bandes, placées dans le lot de survie
. bandes de tissu bicolore (coté rouge, coté blanc) de 3 m x 0,50 m
. code OACI imprimé sur la face blanche et sur document dans la trousse de 1èr
secours
- l?utilisation
. choisir la couleur la plus visible en fonction de la nature du sol
. dans un endroit dégagé, disposer les bandes conformément aux messages à
transmettre aux équipes de sauvetage (code OACI)
. immobiliser les bandes par tous moyens disponibles pour éviter que le vent ne les
disperse.
58 Sécurité - Matériels et équipements de signalisation
CONNAISSANCE ET UTILISATION DU MIROIR DE SIGNALISATION
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté et faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance de ce moyen de signalisation
. moyen de signalisation le plus performant quand il y a du soleil
. utilisable de jour uniquement : génération d?éclats par reflet des rayons solaires
. portée par bonnes conditions de visibilité : environ 15 Km pour le grand modèle,
et 5 Km pour le petit modèle
- l?utilisation
. placer la cordelette autour du cou (pour éviter chute ou perte)
. tenir le miroir devant l?oeil, face noire vers le visage
. viser le soleil au travers de l?oeilleton et repérer le point de visée (rouge) réfléchi
sur une surface proche (exemple : main placée en dessous de la ligne soleil/miroir)
. amener ce point de visée vers l?objectif.
. retirer la main et faire quelques mouvements afin de créer des éclats lumineux
pour attirer l?attention
. balayer l?horizon périodiquement même si rien n?est vu ou entendu
Sécurité _ Matér'le1s et e, quipements de signal·1sat1. on 59
60 Sécurité - Matériels et équipements de signalisation
CONNAISSANCE ET UTILISATION DE LA FLUORESCEINE
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté et faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- la connaissance de ce moyen de signalisation
. conditionnement en bloc, étanche et scellé placé dans le lot de survie
. utilisable de jour comme de nuit, dès que l?embarcation commence à dériver
. soluble dans l?eau. Pouvoir de coloration intense (vert phosphorescent)
- l?utilisation en milieu maritime
. attacher le cordon de retenue à la saisine de l?embarcation
. prendre le bloc et arracher la languette de fermeture du sachet
. le mettre à l?eau et le laisser à la traîne se dissoudre complètement (6 à 8 heures
pour un bloc, 2 à 3 heures pour un sachet)
. si plusieurs embarcations ont été réunies, utiliser les blocs disponibles les uns
après les autres
- l?utilisation à terre
. la fluorescéine peut être répandue ou frottée sur la plus grande surface possible de
neige ou de glace (en survie polaire)
- l?utilisation en rivière ou torrent
. attacher le cordon à un point fixe, prendre le bloc et arracher la languette de
fermeture du sachet, le mettre à l?eau et le laisser se dissoudre
Sécurité - Matériels et équipements de signalisation 61
CONNAISSANCE ET UTILISATION DU MÉGAPHONE
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître le matériel présenté être capable d?en faire la description et
faire la preuve de sa capacité à l?utiliser.
L?examinateur apprécie :
- l?exécution de la visite pré-vol
. présence du matériel conforme au plan d?armement
. bon état général du mégaphone (pavillon, micro, poignée, bouton)
. présence de la sangle
. test de fonctionnement
. contrôle du système d?arrimage sur son support
- l?utilisation
. passer la sangle du mégaphone en bandoulière
. parler fort au contact du micro en appuyant sur le bouton poussoir
. utiliser le mégaphone dans les cas suivants :
* panne du système d?annonces publiques
* lors d?une évacuation afin de donner les ordres audibles à l?intérieur comme à
l?extérieur de l?avion
62 Sécurité - Positions de sécurité
Chapitre 6 - POSITIONS DE SÉCURITÉ
6.1 - CONNAISSANCE DES POSITIONS DE SÉCURITÉ
Nature de l?exercice
Le candidat doit connaître les différentes positions de sécurité à prendre en fonction :
- du positionnement du siège
- de l?espacement entre les rangées
- de l?état physique du passager (femmes enceintes)
L?examinateur apprécie :
- la position groupée (face à la marche)
. ceinture attachée et ajustée au maximum
. pieds et genoux serrés
. assis au fond du siège, corps penché au maximum vers l?avant
. tête sur les avant-bras (possibilité d?utiliser un vêtement, une couverture, un cous-
sin)
- la position dressée (face à la marche)
. ceinture attachée et ajustée au maximum
. pieds et genoux serrés
. assis au fond du siège, dos contre le dossier
. tête dans les épaules, menton rentré contre la poitrine
. mains et avant bras appliqués fortement sur les accoudoirs
Sécurité - Positions de sécurité 63
- la position sécurité avec un bébé sur les genoux
. utiliser une ceinture de sécurité approuvée à boucle supplémentaire (ceinture
bébé)
. adopter la position groupée
. allonger le bébé muni de sa ceinture en travers des genoux de l?adulte
. un bras placé sous la tête du bébé pour la maintenir
. corps penché au maximum au dessus du bébé afin de le protéger
. protection de la tête de l?adulte avec l?autre bras
64 Sécurité - Communication et informations
Chapitre 7 - COMMUNICATION ET INFORMATIONS
L?aptitude à communiquer et à informer est notée de façon globale durant l?épreuve de sécurité.
Elle porte sur les points suivants :
- maîtrise de la langue commune
- maîtrise de la terminologie aéronautique
- choix et maîtrise des moyens de communication (système d?annonces publiques,
mégaphone, ?.)
- information à l?équipage de conduite et ou de cabine, notamment en cas de situation
dégradée
- coordination des actions avec l?équipage de conduite.
Sécurité - Tâches et responsabilités en exploitation 65
CHAPITRE 8 - TÂCHES ET RESPONSABILITÉS EN EXPLOITATION
Le sens des responsabilités est noté par rapport à la compréhension précise des exercices pro-
posés, à la rapidité et à l?efficacité des réactions en situation d?urgence.
Respecter la chronologie des actions lors de la mise en oeuvre des moyens d?évacuation et des
différents matériels
67
66
TROISIÈME PARTIE
ASPECTS AÉROMÉDICAUX / PREMIERS SECOURS
---------------
68 Aspects aéromédicaux/Premiers secours
ABRÉVATIONS UTILISÉES
PNC : Personnel de cabine
HOT : Hôtesse
STW : Steward
PNT : Personnel de conduite
CDB : Commandant De Bord
OPL : Officier Pilote de Ligne
PAX : Passager
T.A : Tension Artérielle
LVA : Libération des voies aériennes
PLS : Position Latérale de Sécurité
ACR : Arrêt Cardio-Respiratoire
DSA : Défibrillateur Semi-Automatique
O2 : Oxygène
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?extraction de siège 69
Chapitre I - L?EXTRACTION DE SIÈGE
Le PAX est supposé assis, côté hublot.
L?extraction de siège s?effectue dès que le PNC aura constaté l?inconscience du PAX.
Pour apprécier l?état de conscience, il faut rechercher 3 types de réponse :
- La réponse verbale à une question simple :
. «M?entendez-vous ? Que s?est-il passé ? »
- La réponse motrice à un ordre simple :
. « Serrez-moi la main. » (le PNC doit tenir la main du PAX tout en lui secouant
l?épaule)
- L?ouverture des yeux, sur demande :
. « Ouvrez les yeux. »
Le PAX ne répond pas, n?exécute pas les ordres donnés : il est donc inconscient.
Le PNC doit alerter les autres membres d?équipage afin qu?ils préviennent le PNT et
apportent le matériel de réanimation (DSA ? O2).
Il est à noter qu?il est toujours préférable de sortir le matériel de réanimation même s?il s?avère
inutile plutôt que le demander tardivement, ceci afin de gagner des minutes précieu- ses au
cas où une réanimation serait nécessaire.
Le PNC doit procéder à l?extraction de siège.
1 - La préparation
- Libérer les 2 sièges voisins.
- Vérifier si la ceinture est bien détachée.
- Relever l?accoudoir.
- Grouper les pieds du PAX latéralement (les pieds tournés vers l?allée).
2 - La technique
A - La méthode d?extraction dite ?directe?
Le PNC doit :
- Mettre son genou sur le siège voisin, ce qui permettra de bloquer l?accoudoir et de
prendre de l?élan.
- Mettre la main du PAX, côté allée, sur les genoux du PAX.
70 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?extraction de siège
- Passer sa main côté allée, sous l?aisselle du PAX et lui soutenir la tête en empaumant
le menton.
- Basculer le buste du PAX vers l?avant.
- Passer son bras derrière le dos du PAX, pour le glisser sous l?aisselle, côté hublot, et
saisir la main du PAX côté hublot pour la déposer croisée au niveau des poignets sur
la main posée sur les genoux.
- Tenir fermement les 2 poignets croisés
avec sa main côté hublot.
- Passer l?autre main sous l?aiselle et caler
sa joue contre la tempe du PAX
(fig. 1).
fig. 1
- Déplacer le PAX verticalement, rapidement et directement vers l?allée, en le dégageant
du siège et l?allonger sur le sol (plan dur) dans un endroit adapté et proche (fig. 2)
(fig. 3).
fig. 2 fig. 3
- Il est impératif de soutenir la nuque du PAX pour éviter un traumatisme cervical.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?extraction de siège 71
B - La méthode d?extraction dite « latérale »
(si le PAX est trop lourd et que l?espace entre les rangées de siège le permet).
Le PNC doit :
- Se placer face au PAX dans la travée, pour le
saisir sous les 2 aisselles.
- Soulever le PAX et le déposer sur le siège du
milieu (fig. 4).
- Regrouper les pieds du PAX latéralement vers
l?allée.
- Se replacer face au PAX pour le ressaisir sous
les aisselles.
- Le soulever et le déposer sur le siège proche
de l?allée.
- Se placer dans l?allée à côté du PAX, mettre sa main côté allée sur les genoux.
- Basculer le buste du PAX vers l?avant.
fig. 4
- Passer son bras derrière le dos du PAX, pour le glisser sous l?aisselle, côté hublot, et
saisir la main du PAX côté hublot pour la déposer, croisée au niveau des poignets, sur
la main posée sur les genoux.
- Tenir fermement les 2 poignets croisés avec
sa main côté hublot.
- Caler sa joue contre la tempe du PAX (fig. 5).
fig. 5
72 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?extraction de siège
- Déplacer le PAX verticalement, rapidement et directement vers l?allée, en le déga-
geant du siège et l?allonger sur le sol (plan dur) dans un endroit adapté et proche
(fig. 6)
- Il est impératif de soutenir la nuque du PAX pour éviter un traumatisme cervical.
fig. 6
NOTA : Si le PAX est trop lourd, l?extraire et l?allonger puis le tracter jusqu?à un galley ou une
issue en le tirant par les chevilles, les poignets (fig. 7) (fig. 8).
fig. 7 fig. 8
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La position latérale de sécurité (PLS) 73
Chapitre II - LA POSITION LATÉRALE DE SÉCURITÉ (PLS)
La PLS s?effectue sur un passager inconscient, qui respire spontanément et efficacement.
Une personne inconsciente laissée sur le dos est en danger.
Si la PLS n?est pas effectuée rapidement, la situation peut évoluer vers l?arrêt respiratoire et
circulatoire.
La PLS permet de maintenir libre les voies aériennes supérieures du passager :
- en permettant l?écoulement des liquides vers l?extérieur (sang, vomissement, salive)
- en évitant la chute de la langue vers le fond de la gorge
Technique :
1 - Apprécier l?état de conscience
- Allonger le PAX sur le sol à plat dos et apprécier l?état de conscience en sollicitant 3
types de réponse :
- une réponse verbale à une question simple :
- « M?entendez-vous ? Répondez-moi »
- une réponse motrice à un ordre simple :
- « Serrez-moi la main. » (le PNC doit tenir la main du PAX tout en lui secouant
l?épaule)
- l?ouverture des yeux, sur demande :
- « Ouvrez les yeux. »
Le PAX ne répond pas, n?exécute pas les ordres donnés : il est donc inconscient.
Alerter les autres membres de l'équipage afin qu'ils préviennent le PNT et apportent le maté-
riel de réanimation (DSA,O2).
2 - Assurer la libération des voies aériennes (LVA)
La perte de connaissance provoque une forte diminution du tonus musculaire qui
entraîne, si le PAX est allongé sur le dos, une obstruction des voies aériennes
supérieures par la chute de la langue en arrière. La bascule de la tête vers l?arrière
et l?élévation du menton entraine la langue qui se décolle du fond de la gorge et
permet le passage de l?air.
74 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La position latérale de sécurité (PLS)
- Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui peut
gêner la respiration (ceinture, col, cravate).
- Déshabiller le thorax.
- Basculer la tête vers l?arrière et simultané-
ment élever le menton ; pour ce faire :
* placer la paume d?une main sur le front et
appuyer vers le bas pour incliner prudem-
ment la tête vers l?arrière.
fig. 1
* simultanément, placer deux ou trois doigts de l?autre main sous la pointe du menton
en prenant appui sur l?os et non dans la partie molle du menton, ceci pour l?élever et
le faire avancer.
On peut éventuellement s?aider du pouce pour saisir le menton. (fig. 1).
- Ouvrir la bouche du PAX avec la main qui
tient le menton.
- Retirer les corps étrangers visibles à l?inté-
rieur de la bouche du PAX avec la main qui
était sur le front, y compris les prothèses
dentaires décrochées, sans toucher à cel-
les qui sont restées en place. (fig.2).
3 - Apprécier la respiration
fig. 2
L'appréciation de la respiration se fait sur 10 secondes. Pour cela :
- conserver l'élévation du menton du PAX
- tout en gardant la tête en hyper extension, se pencher sur le PAX oreille et joue
au-dessus de sa bouche et de son nez pour :
. voir si le ventre ou la poitrine se soulève
. écouter d'éventuels sons provoqués par la respiration
. sentir un éventuel flux d'air à l'expiration
La poitrine ou l'abdomen se soulève, d'éventuels bruits ou souffle du PAX sont perçus ;
le PAX respire et il est inconscient.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La position latérale de sécurité (PLS) 75
4 - Placer le PAX en (PLS)
La PLS se fait en 3 phases : phase de préparation, phase de retournement et phase de
stabilisation.
Phase de préparation :
- retirer les lunettes du PAX s'il en porte.
- rapprocher délicatement ses membres inférieurs de l'axe du corps
- se placer à genoux au niveau du thorax du PAX
- placer le bras du PAX le plus proche du PNC à angle droit de son corps (fig. 3).
fig. 3
- plier ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.
- d?une main, saisir le bras opposé du PAX et placer le dos de sa main contre son
oreille, côté PNC.
- maintenir la main du PAX pressée contre son oreille paume contre paume.
Lors du retournement, le maintien de la main du PAX contre son oreille permet
d?accompagner le mouvement de la tête et de diminuer la flexion de la colonne cervicale
qui pourrait aggraver un traumatisme éventuel.
76 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La position latérale de sécurité (PLS)
- avec l?autre main, attraper la jambe opposée juste derrière le genou, la relever tout
en gardant le pied au sol. La saisie de la jambe du PAX au niveau du genou permet,
par un simple appui, de l?utiliser comme « bras de levier » pour le retournement,
quelle que soit la force physique du PNC. (Fig.4)
fig. 4
- s'éloigner légèrement du thorax du PAX afin de pouvoir le retourner sans avoir à
reculer au dernier moment.
Phase de retournement :
- retourner le PAX en appuyant sur son genou relevé afin de le faire rouler vers le PNC
jusqu?à ce que son genou touche le sol.
le mouvement de retournement doit être fait en un seul temps et sans brusquerie.
- dégager doucement la main du PNC située sous la tête du PAX.
- tout en dégageant la main, préserver la bascule de la tête en arrière en maintenant
le coude du PAX à l'aide de la main du PNC précédemment située au niveau du
genou. (Fig.5 et 6)
fig. 5 et 6
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La position latérale de sécurité (PLS) 77
Phase de stabilisation :
- Stabiliser le PAX en positionnant la jambe située au-dessus à angle droit par rapport
à sa hanche. (Fig.7)
fig. 7
- Ouvrir la bouche du PAX en prenant garde de ne pas rapprocher son menton du
cou et sans mobiliser la tête, afin de permettre l?écoulement des liquides vers
l?extérieur.
Principes à retenir
- Le retournement du PAX sur le côté doit limiter au maximum les mouvements de la
colonne cervicale.
- Le PAX se trouve dans la position la plus latérale possible pour éviter la chute de la
langue en arrière et permettre l?écoulement des liquides vers l?extérieur.
- La position doit être stable.
- Toute compression de la poitrine qui peut limiter les mouvements respiratoires est à
proscrire.
- Le danger de détresse respiratoire prime sur l?éventualité de l?aggravation d?une lésion
traumatique lors de la mise en PLS.
78 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La position latérale de sécurité (PLS)
5 - Surveiller le PAX
Le PNC doit surveiller :
- sa conscience : vérifier l?état de conscience ou d?inconscience et continuer à le
stimuler.
- sa respiration : écouter d?éventuels sons provoqués par sa respiration, sentir un
éventuel souffle ou voir le soulèvement du thorax ou de l?abdomen.
- sa coloration : pâleur, rougeur, cyanose, coloration bleutée des extrémités, et des
muqueuses.
- son pouls
Le PAX doit être réchauffé (couverture), et oxygéné (O
2
4l/mn)
A noter :
- Si vous êtes en présence d'une passagère enceinte ou d'un PAX de forte
corpulence, la PLS devra se faire du côté gauche afin d'éviter l'apparition d'une
détresse circulatoire par compression de certains vaisseaux sanguins dans
l'abdomen.
- D'autre part, si le passager présente un traumatisme, le retournement se fera sur le
côté atteint afin de minimiser la manipulation de la partie traumatisée.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Le malaise vagal 79
Chapitre III ? LE MALAISE VAGAL
Le passager présente une sensation de malaise imminent, faiblesse générale, il est très pâle,
sa peau est moite mais il est toujours conscient.
Cette sensation peut être fugace ou durable, de survenue brutale ou progressive, parfois
répétitive.
Le malaise peut avoir des origines diverses : maladie, intoxication, allergie etc...
Le malaise, apparemment sans gravité, peut être révélateur d'une situation pouvant à tout
moment entraîner une détresse vitale.
1 - Extraction de siège
(cf : Chapitre I ? L?extraction de siège)
Après avoir extrait le PAX, le PNC constate que le passager respire et qu?il est conscient mais
reste fatigué avec une sensation de malaise.
2 - Installation du PAX
Installer le PAX en position allongée sur le dos ou en position assise en cas de difficulté
respiratoire, sinon dans la position où il se sent le mieux.
Lui dégrafer la ceinture et tout ce qui pourrait le gêner au niveau du ventre ainsi que le col et
la cravate (si cela n?a pas déjà été fait)
Lui proposer une couverture
Lui administrer de l?oxygène à 4 l/mn.
3 - Questionnement
? Questionner sur les signes du malaise :
Se renseigner sur :
* son état de santé (maladies, hospitalisation récente, traumatisme récent, fréquence
de ce genre de malaise, durée, etc...)
* son traitement médical s'il en a un et s?il l?a pris
* la possibilité de prendre du sucre (veut-il en prendre ?)
* son âge
? Questionner et observer les signes aggravants éventuels :
* douleur dans la poitrine
* douleur abdominale intense
* difficulté à respirer
* faiblesse ou paralysie d'un membre
* déformation de la face
* perte uni ou bilatérale de la vision
* mal de tête soudain, sévère et inhabituel
* perte d'équilibre, vertiges
* difficultés à s?exprimer et ou à comprendre
80 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Le malaise vagal
4 - Surveillance
Le PNC doit surveiller le pouls, la respiration, le faciès, la conscience et la tension artérielle.
Le PAX doit être capable de se situer dans l?espace et dans le temps.
Le PNC doit faire un appel Médecin en cas d?aggravation et pratiquer les gestes qui
s?imposent en cas de perte de connaissance, absence de constantes vitales?
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La prise du pouls et la prise de la tension artérielle (ACR) 81
Chapitre IV - LA PRISE DU POULS ET LA PRISE DE LA TENSION ARTÉRIELLE
1 - La prise du pouls
Pour cet exercice : être équipé d?une montre avec trotteuse.
A - Pouls radial
a) Repère anatomique
- Ce pouls se trouve dans la gouttière radiale qui est, elle-même, dans le prolongement
du pouce, au niveau du poignet (fig. 1).
b) Technique
- Placer l?extrémité de 3 doigts dans la gouttière
radiale : le pouce se trouve alors en opposition
de l?autre côté du poignet.
- Ne pas prendre le pouls avec le pouce, ce qui
correspond à compter ses propres pulsations.
fig. 1
- Compter le nombre de pulsations sur 1 minute
en quittant des yeux le cadran de la montre pour compter les pulsations et non les
secondes.
B - Pouls carotidien
a) Repère anatomique
- Le PNC positionne l?extrémité de trois doigts (index - majeur ? annulaire) sur la
trachée du PAX. Il les fait glisser vers lui jusqu?à la carotide. Fig. 2
b) Technique
- Ne pas prendre le pouls avec le pouce, ce qui
correspond à compter ses propres pulsations.
- Maintenir la tête du PAX basculée en arrière
avec une main, l?autre main glisse jusqu?à la
carotide
fig. 2
- Compter le nombre de pulsations sur 1 minute en quittant des yeux le cadran de la
montre pour compter les pulsations et non les secondes.
82 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La prise du pouls et la prise de la tension artérielle (ACR)
2 - La prise de la tension artérielle
A - Matériel
La tension artérielle (TA) se prend avec un appareil de type Vaquez, sans stéthoscope.
B - Technique
- Installer le brassard de l?appareil autour du bras, au-dessus du pli du coude (fig. 3)
- Serrer le brassard modérément.
- Bien vérifier que l?aiguille du manomètre
est à 0.
- Fermer la valve du ballonnet.
- Prendre le pouls radial avec 3 doigts.
Commencer à gonfler le brassard grâce au ballonnet,
de telle façon que l?aiguille atteigne 220 environ sur le cadran
Le pouls radial n?est plus perçu.
- Dévisser progressivement, l?aiguille du cadran doit descendre doucement.
fig. 3
- Au moment où l?on perçoit à nouveau le pouls, noter le chiffre sur lequel se trouve l?ai-
guille. Ce chiffre correspond à la tension artérielle maximale.
Nota : Cette méthode ne permet pas de déterminer la tension artérielle minimale qui
nécessite un stéthoscope.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 83
Chapitre V - L?ARRÊT CARDIO RESPIRATOIRE (A.C.R.)
et LE DEFIBRILLATEUR SEMI AUTOMATIQUE (DSA)
Une personne est en arrêt cardio-respiratoire lorsque son coeur ne fonctionne plus ou fonctionne
d'une façon anarchique, ne permettant plus d?assurer l'oxygénation du cerveau.
Elle est considérée comme étant en arrêt cardio-respiratoire lorsqu'elle est inconsciente et qu'elle
ne respire plus.
Le risque d'un arrêt cardiaque est d?entraîner la mort à très brève échéance. En effet, l'apport
d'oxygène est indispensable, en particulier au niveau du cerveau et du coeur. Au cours d'un arrêt
cardiaque, les lésions du cerveau, consécutives au manque d'oxygène, surviennent dès les pre-
mières minutes.
Le défibrillateur semi-automatique (DSA) est un appareil qui permet :
- d'analyser l'activité électrique du coeur.
- de reconnaître une anomalie du fonctionnement électrique du coeur à l'origine de
l'arrêt cardiaque.
- d'inviter le PNC à délivrer un choc électrique afin d?arrêter l'activité anarchique du
coeur (une information vocale et une information visuelle)
Le DSA est composé :
- d'un haut-parleur qui donne des messages sonores et qui guide le PNC dans son
action
- d'un accumulateur d'énergie qui permet de réaliser des chocs électriques
- de 2 boutons, un pour la mise en marche de l'appareil et un pour délivrer le choc
Le DSA est toujours accompagné :
- d'une paire d'électrodes de défibrillation pré-gélifiées autocollantes avec câble inté-
gré qui permet de capter et transmettre l'activité électrique cardiaque au défibrilla-
teur et de délivrer le choc lorsqu'il est indiqué.
- de compresses pour sécher la peau de la poitrine du PAX si nécessaire
- d'un rasoir jetable pour raser les poils du PAX s'ils sont particulièrement abondants
à l'endroit où les électrodes doivent être collées.
La mise en place du DSA doit être faite de façon précoce. En effet, chaque minute gagnée dans
la pose du DSA augmente de 10% les chances de survie.
Technique :
Un PNC se trouve en présence d'une personne inerte, allongée sur le dos. Pour pouvoir
déterminer la conduite à tenir, il devra rechercher plusieurs signes : l?état de conscience et la
respiration.
Le PNC s?installe près du PAX, les deux genoux à terre.
84 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
I - LA REANIMATION DE L?ADULTE
1 - L?état de conscience
Pour apprécier l'état de conscience, il faut solliciter 3 types de réponse :
- une réponse verbale à une question simple :
. « M'entendez- vous ? Répondez-moi»
- une réponse motrice à un ordre simple :
- « Serrez-moi la main. » (le PNC doit tenir la main du PAX, tout en lui secouant
l?épaule).
- L?ouverture des yeux, sur demande :
. « Ouvrez les yeux. »
Le PAX ne répond pas, n?exécute pas les ordres donnés : il est donc inconscient.
Alerter les autres membres de l'équipage afin qu'ils préviennent les PNT et apportent le
matériel de réanimation (DSA, Oxygène).
2 - La libération des voies aériennes
La perte de connaissance provoque une forte diminution du tonus musculaire qui
entraîne, si le PAX est allongé sur le dos, une obstruction des voies aériennes
supérieures par la chute de la langue en arrière. La bascule de la tête vers l'arrière
et l'élévation du menton entraîne la langue qui se décolle du fond de la gorge et
permet le passage de l'air.
Pratiquer la LVA :
- Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration (ceinture, col,
cravate).
- Déshabiller le thorax.
- Basculer la tête du PAX vers l?arrière et simultanément élever le menton.
Pour ce faire :
- Placer la paume d'une main sur le front et appuyer vers le bas pour incliner prudem-
ment la tête vers l'arrière.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 85
- Placer 2 ou 3 doigts de l'autre main sous la pointe du menton en prenant appui sur l'os
et non dans la partie molle du menton, ceci pour l'élever et le faire avancer. On peut
éventuellement s'aider du pouce pour saisir le menton. (Fig.1)
fig. 1
- Ouvrir la bouche du PAX avec la main qui tient le menton.
- Retirer les corps étrangers visibles à l?intérieur de la bouche du PAX avec la main qui
était sur le front, y compris les prothèses dentaires décrochées, sans toucher à celles
qui sont restées en place. (Fig.2)
fig. 2
3 - La respiration
L?appréciation de la respiration se fait sur 10 secondes. Pour cela :
- Conserver l'élévation du menton du PAX
- Tout en gardant la tête en hyper extension, se pencher sur le PAX oreille et joue au-
dessus de sa bouche et de son nez pour :
- voir si l?abdomen ou le thorax se soulève
- écouter d'éventuels sons provoqués par la respiration
- sentir un éventuel flux d'air à l'expiration
86 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
A noter que dans 40% des cas, des Gasps peuvent être perçus (mouvements
respiratoires agoniques, lents, bruyants, anarchiques et inefficaces). Ils peuvent persister
quelques minutes et sont difficiles à reconnaître et à différencier des mouvements
respiratoires normaux.
Leur reconnaissance est capitale car ce sont des mouvements pré-mortem. La pré-
sence de Gasps doit être traitée comme une respiration inexistante.
Aucun souffle n'est perçu,
Aucun bruit n'est entendu,
Aucun mouvement ne soulève le thorax ou l'abdomen
Gasps observés ou non
=> le PAX ne respire pas.
Une réanimation cardio-respiratoire doit être entreprise dans les plus brefs délais en
commençant immédiatement par les compressions thoraciques. Le massage cardiaque
doit débuter de façon précoce.
La prise en charge du PAX doit se faire dans les 3-4 mn afin d'augmenter les chances
de survie.
Noter l?heure en TU du début de la réanimation.
4 - Le massage cardiaque
Les compressions thoraciques permettent de rétablir une circulation sanguine artificielle. Elles
vont faire circuler l'oxygène résiduel encore présent dans l'organisme dans tous les organes.
- S'assurer que le PAX est allongé sur le dos, sur un plan dur pour compresser
efficacement le coeur entre le sternum et la colonne vertébrale.
- Se placer à genoux, au plus près du PAX, au niveau de sa poitrine.
- Placer le talon d'une main au centre de la poitrine, sur la ligne médiane, sur la moitié
inférieure du sternum ;
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 87
- Placer l'autre main au-dessus de la première en entrecroisant les doigts des 2
mains ; la seconde main peut être placée à plat sur la première en veillant à relever
les doigts pour qu'ils ne restent pas au contact avec le thorax; (Fig. 3 et 4)
fig. 3
fig. 4
- Réaliser des compressions sternales d'une profondeur de 5 à 6 cm tout en
veillant à :
- conserver les bras parfaitement verticaux,
- tendre les bras ;
- verrouiller les coudes
- maintenir une fréquence comprise entre 100 et 120 compressions par mn.
- assurer un temps de compression égal à celui du relâchement
88 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
- entre chaque compression, laisser le thorax reprendre sa forme initiale sans
décoller les mains. (Fig. 5)
fig. 5
Ces compressions sont primordiales et le succès de la réanimation va dépendre de leur
efficacité. Elles doivent être réalisées sans interruption jusqu'à la première analyse du DSA
si vous êtes à 2 PNC. Si le PNC est seul et à proximité du DSA, il doit aller le chercher,
l?installer et suivre les instructions du DSA.
La mise en place du DSA
- sortir les électrodes
- préparer le PAX :
- si la poitrine du PAX est mouillée ou humide, la sécher en utilisant des compres-
ses, du papier absorbant ou un linge.
- si la poitrine du PAX est velue, raser la zone où les électrodes doivent être col-
lées en utilisant le rasoir jetable présent dans la boite du défibrillateur.
- si un patch ou timbre médicamenteux est présent sur la zone où doit être collée
une électrode, l'enlever et essuyer la peau.
- si le PAX présente un stimulateur cardiaque sous la clavicule droite (présence
d'une cicatrice ou d'un boîtier sous la peau, ou information par la famille) à l'endroit
de pose de l'électrode, coller l'électrode à un travers de main du stimulateur
(environ 8 cm en dessous de la bosse perçue).
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 89
- après avoir enlevé les pellicules de protections des électrodes, les mettre en
place, conformément au schéma visible sur les électrodes et sur le DSA (fig.6)
fig. 6
Attention : L'analyse du DSA peut être faussée :
- en cas de turbulences
- au décollage
- à l'atterrissage
- si une personne ou quelque chose touche le PAX
- Le DSA lance l'analyse de l'activité cardiaque.
- Si après analyse, le DSA annonce qu'un choc est indiqué, le PNC se prépa-
re à délivrer le choc en faisant les annonces suivantes à haute et intelligible
voix :
- « Ecartez-vous ! »
- Juste avant de déclencher le choc : « Attention, je vais choquer ! »
- Au moment de déclencher le choc : « Attention, je choque ! »
- Le PNC déclenche le choc en appuyant sur le bouton après avoir vérifié que
rien ni personne n'est en contact avec le PAX
90 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
- Le DSA délivre le choc
- Le PNC reprend immédiatement la réanimation cardio-respiratoire sans per-
dre de temps, en commençant par les compressions thoraciques.
5 - Les insufflations :
Les insufflations permettent d'apporter de l'air aux poumons du PAX en arrêt cardiaque.
- Basculer la tête du PAX en arrière comme pour la technique de la libération des
voies aériennes
- Pincer le nez du PAX entre le pouce et l'index tout en maintenant la bascule en
arrière de la tête avec la main qui est placée sur le front
- Ouvrir légèrement la bouche du PAX en utilisant l'autre main et maintenir le
menton élevé
- Inspirer sans excès
- Appliquer la bouche largement ouverte autour de la bouche du PAX en appuyant
fermement
- Insuffler de façon lente et progressive jusqu'à ce que la poitrine du PAX
commence à se soulever (durant 1 seconde environ). Une insufflation trop rapide
et/ ou un volume d'air trop important peut entraîner un passage d'air dans l'esto-
mac et secondairement une régurgitation de son contenu. (Fig. 7 et 8)
fig. 7 fig. 8
- Se redresser légèrement afin de reprendre son souffle et vérifier l'affaissement de
la poitrine du PAX
- Insuffler une seconde fois dans les mêmes conditions.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 91
La durée de réalisation de ces 2 insufflations successives ne doit pas excéder 5 secondes.
Si le ventre ou la poitrine du PAX ne se soulève pas lors des insufflations, il faut :
- s?assurer que la tête du PAX est en bonne position et que son menton est bien
élevé
- s'assurer qu'il y a une bonne étanchéité et pas de fuite d'air lors des insufflations
- rechercher la présence d'un corps étranger dans la bouche et le retirer si
nécessaire.
Effectuer des séries de 30 compressions / 2 insufflations jusqu'à la prochaine
analyse du DSA.
Plusieurs chocs peuvent être nécessaires.
Si aucun choc n'est conseillé, c'est qu'aucune fibrillation n'est présente, le coeur a
soit repris une activité normale, soit perdu toute activité. Il faudra alors refaire un
bilan.
6 - L?évolution du PAX :
3 cas d'évolution sont possibles.
1) Le PAX est toujours inconscient et ne respire pas :
Le PNC poursuit la réanimation jusqu'à :
- la reprise des fonctions vitales
- une nouvelle analyse du DSA
- l'arrivée des secours
- le relais par un autre PNC
- l'ordre d'arrêter donné par un médecin présentant sa carte professionnelle ou un
médecin du SAMU contacté par radio
2) Le PAX est toujours inconscient et il respire :
Mettre le PAX en PLS (PLS Cf chapitre II) et :
- lui délivrer de l'oxygène
- le couvrir pour le réchauffer.
- le surveiller (conscience, coloration, pouls radial, tension artérielle et respiration).
3) Le PAX a retrouvé sa conscience et il respire :
Le laisser impérativement là où il se trouve, allongé avec un coussin sous la tête et :
- lui délivrer de l'oxygène
- le couvrir pour le réchauffer
- le surveiller (conscience, coloration, pouls radial, tension artérielle et respiration).
Remarque :
Dans le cas où le DSA ne serait pas disponible, le PNC devra mener sa réanimation en
alternant les 30 massages et les 2 insufflations et en faisant un bilan toutes les 5 séries.
92 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
II ? LA REANIMATION DE L?ENFANT DE 1 A 8 ANS (moins de 25 Kg)
L'enfant est inconscient, il ne crie pas, ne répond pas à une question simple et ne réagit pas
quand on le sollicite. Il faut assurer immédiatement la libération des voies aériennes comme
chez l'adulte.
Recherche de la respiration sur 10 secondes : aucun souffle n'est perçu, aucun bruit n'est
entendu, ni le ventre ni la poitrine de l'enfant ne se soulève, aucun gasp n'est observé : l'enfant
ne respire pas.
L'arrêt cardiaque chez l'enfant est dans la plupart des cas dû à un problème d'origine respiratoire.
De ce fait, la réanimation débutera par 5 insufflations initiales.
La quantité d'air insufflé correspond au volume d'air contenu dans la bouche du PNC.
La réanimation se poursuivra par 15 compressions thoraciques :
- placer le talon d'une main 1 doigt au-dessus d'un repère constitué par le bas du
sternum et la jonction des dernières côtes
- se placer bien au-dessus de l'enfant à la verticale de sa poitrine, le bras tendu
(Fig. 9)
- relever les doigts pour ne pas appuyer sur les côtes
- réaliser les compressions thoraciques de manière à enfoncer le thorax d'environ
1/3 de l'épaisseur du thorax de l'enfant (à peu près 4 cm)
- poursuivre les compressions à une fréquence comprise entre 100 minimum et
120 compressions par minute maximum.
fig. 9
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 93
Le thorax doit reprendre sa position initiale après chaque compression.
Pour une efficacité maximale, il est impératif que chaque compression soit relâchée
complètement, afin de permettre au coeur de bien se remplir de sang.
Mais attention le talon de la main qui comprime le sternum, tout en relâchant l'appui, doit
rester en contact avec la peau.
- Poursuivre la réanimation sur un rythme de 15 massages / 2 insufflations.
Le DSA est utilisable dans les mêmes conditions que pour l'adulte.
Si le DSA est équipé d'un système permettant de réduire l'intensité du choc, l'activer.
Dans tous les cas la position des électrodes sera différente. Une première électrode sera
posée sur le thorax, la seconde dans le dos entre les 2 omoplates (fig.10)
fig. 10
94 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
Page laissée
intentionnellement blanche
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an) 95
Chapitre VI - LA RÉANIMATION DU NOURRISSON (moins de 1 an)
L'arrêt cardiaque chez le nourrisson est presque toujours secondaire à un arrêt respiratoire.
On commencera donc par 5 insufflations starters et le rythme sera de 15 compressions pour
2 insufflations. Le DSA n?est pas utilisé pour un nourrisson.
1 - Apprécier l?état de conscience
- Installer le bébé sur un plan dur, sur le dos.
- Tenter de le stimuler soit en l?appelant, en faisant du bruit (ex : taper dans les mains)
soit en lui pinçant la main, le pied ou l?intérieur du bras.
- Le déshabiller.
Le bébé ne bouge pas, ne réagit pas: il est donc inconscient.
Alerter les autres membres d?équipage afin qu?ils préviennent les PNT et apportent de
l?oxygène.
2 - Assurer la libération des voies aériennes
- Desserrer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration.
- Poser une main sur le front du bébé.
- Poser un ou deux doigts de l?autre main au niveau du menton et amener doucement
la tête dans l?alignement du torse en position neutre et soulever le menton.
- Nettoyer la bouche si besoin.
3 - Apprécier la respiration
- Se pencher en maintenant la tête en position neutre.
- Rechercher pendant 10 secondes, la présence d?un souffle, les mouvements de
l?abdomen, ou d?éventuels bruits respiratoires.
96 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an)
Le bébé ne respire pas.
Une réanimation cardio-respiratoire doit être entreprise dans les plus brefs délais.
Noter l?heure en TU du début de la réanimation.
4 - Pratiquer les 5 insufflations starters :
- Réaliser 5 insufflations efficaces, sans fuite, lentes et progressives jusqu?à ce que la
poitrine du bébé se soulève.
- Appliquer la bouche grande ouverte de manière à englober la bouche et le nez du
bébé. (fig. 1)
- Souffler uniquement la moitié du volume d?air contenu dans la bouche du PNC.
- Se relever légèrement et regarder le thorax du bébé s?abaisser.
fig. 1
5 - Pratiquer le massage cardiaque
- Placer la pulpe des 2 doigts d'une main dans l'axe du sternum, 1 doigt au-dessus d'un
repère constitué par le bas du sternum à la jonction des dernières côtes
- Comprimer le sternum avec la pulpe des 2 doigts sur une profondeur de 1/3 de
l?épaisseur du thorax (à peu près 3 cm). Le thorax doit reprendre sa position initiale
après chaque compression. Pour une efficacité maximale, il est impératif que chaque
compression soit relâchée complètement afin de permettre au coeur de bien se remplir
de sang, mais, la pulpe des doigts qui comprime le sternum, tout en relâchant l?appui,
doit rester en contact avec la peau (fig. 2).
fig. 2
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an) 97
- Ces compressions doivent être effectuées à une fréquence comprise entre 100
(minimum) et 120 compressions par minute (maximum).
- Intercaler 2 insufflations toutes les 15 compressions du sternum.
- Le passage des insufflations aux compressions et des compressions aux insufflations
doit être effectué aussi rapidement que possible, sous peine de diminuer l?efficacité de
la réanimation.
6 - Evolution et surveillance
Tous les 5 cycles de 15 compressions sternales et 2 insufflations, le PNC vérifie la
conscience et la respiration.
* Le bébé est toujours inconscient et il ne respire pas.
. Poursuivre la réanimation jusqu?à l?arrivée des secours.
. Possibilité de se faire relayer ou travailler à 2 PNC (le rythme sera toujours de
15/2).
. Seul un médecin à bord ayant présenté sa carte professionnelle ou un médecin
du SAMU par contact radio depuis le poste de pilotage peut autoriser l?arrêt de la
réanimation.
* Le bébé est toujours inconscient et il respire.
. Cesser la réanimation.
. Placer le bébé en position de sécurité et lui donner de l?oxygène (tuyau d?oxygè-
ne à lui passer devant le nez en évitant les yeux).
. Régler le débit à 2l/mn.
. La position de sécurité pour un bébé consiste à le prendre dans ses bras avec
la tête positionnée vers le bas. Cela l?empêche de s?étouffer avec sa langue, d?in-
haler ses régurgitations et le PNC pourra le surveiller tout en lui administrant de
l?oxygène. (fig.3)
fig. 3
98 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an)
*Le bébé a retrouvé sa conscience et il respire.
. Garder le bébé en position de sécurité et continuer à lui donner de l?oxygène.
. Surveiller sa conscience, sa respiration, sa couleur et son pouls huméral.
. Le pouls huméral : tendre le bras du bébé et repérer le pouls au niveau du bras,
entre l?aisselle et le coude. Poser deux doigts sur cette zone, légèrement plus
près de l?aisselle que du coude (fig. 4)
fig. 4
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte 99
et chez l?enfant
Chapitre VII - L?OBSTRUCTION DES VOIES AÉRIENNES CHEZ L?ADULTE
ET CHEZ L?ENFANT
Les voies aériennes permettent le passage de l?air de l?extérieur vers les poumons et inver-
sement. Si ce passage est interrompu ou fortement limité, l?oxygène n?atteint pas ou insuffi-
samment les poumons et la vie du PAX est immédiatement menacée.
La respiration spontanée du passager conscient est brutalement empêchée. Le mouvement
de l?air entre l?extérieur et les poumons est empêché du fait d?une obstruction plus ou moins
complète des voies aériennes.
La désobstruction se pratique sur un passager adulte (ou un enfant) dont les voies respira-
toires sont obstruées par un corps étranger provoquant un début d?asphyxie.
I - L?OBSTRUCTION COMPLÈTE CHEZ L?ADULTE
Le passager est le plus souvent en train de manger, ou s?il s?agit d?un enfant, en train de jouer
avec un objet porté à la bouche.
1 - Pax conscient
A - Constater l?obstruction totale des voies aériennes
- le PAX est agité.
- son visage est rouge puis cyanosé, il garde la bou-
che ouverte.
- il porte la main à son cou (index et pouce formant
un large V). (fig. 1)
- il ne peut : . parler
. respirer (bouche ouverte, sans son,
sans souffle)
. tousser
B - Les claques dorsales
- se placer sur le côté et légèrement en arrière du PAX.
- soutenir son thorax avec une main et le pencher en
avant, pour faciliter le trajet du corps étranger vers
l?extérieur et éviter qu?il ne retombe dans les voies
aériennes. (fig. 2)
- lui donner 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos,
entre les deux omoplates avec le talon de la main
ouverte.
Le but de ces claques est de provoquer un mouvement
de toux, de débloquer et expulser le corps étranger qui
obstrue les voies aériennes.
fig. 1
fig. 2
100 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte
et chez l?enfant
En cas d?inefficacité des tapes dans le dos, pratiquer la manoeuvre de Heimlich
C - Les compressions abdominales : Manoeuvre de Heimlich
- se placer derrière le PAX contre son dos
- placer ses bras sous les aisselles du PAX
- mettre le poing sur la partie supérieure de
l?abdomen, au creux de l?estomac,
au-dessus du nombril et en dessous du
sternum : (fig.3)
- placer la seconde main sur la première, les
avant-bras n?appuyant pas sur les côtes
- tirer franchement en exerçant une pression
vers l?arrière et vers le haut (en «U»)
- effectuer 1 à 5 compressions en relâchant
entre chacune
fig. 3
Nota : Le but de ces compressions est de comprimer l?air des poumons et de faire
remonter le corps étranger par un effet de piston. Suivant l?importance et la
position du corps étranger, plusieurs compressions abdominales peuvent être
nécessaires pour l?expulser.
D - L?obstruction persiste
Réaliser à nouveau 1 à 5 tapes dorsales vigoureuses puis 1 à 5 compressions
abdominales et ainsi de suite, en alternance, autant de fois que nécessaire jusqu?à l?ex-
pulsion du corps étranger, l?apparition d?une toux ou la reprise de la respiration et en cas
d?échec jusqu?à la perte de connaissance.
Si, à la suite de ces manoeuvres, le corps étranger se déplace de telle façon que le PAX
présente des signes d?obstruction partielle (tousse, parle, crie, respire avec un bruit
surajouté ou sifflement), arrêter immédiatement toute manoeuvre. (cf. obstruction
partielle)
Conseiller fortement une consultation à l?arrivée, même en cas de succès des
manoeuvres.
2 - Pax inconscient
Si après échec des manoeuvres précédentes, le passager tombe inconscient, il faut alors
pratiquer immédiatement une réanimation cardiorespiratoire en débutant immédiatement par
les compressions thoraciques sans auparavant rechercher les signes de vie. (cf. ch. IV
réanimation)
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte 101
et chez l?enfant
II - L?OBSTRUCTION PARTIELLE CHEZ L?ADULTE
Si l?obstruction des voies aériennes n?est pas complète, le passage de l?air vers les poumons
n?est pas totalement empêché.
- le PAX a du mal à respirer, mais il y arrive cependant, parfois avec un bruit surajouté.
- il fait des efforts de toux.
- il peut parler ou crier
- il peut présenter des sifflements respiratoires.
Bien souvent, il est capable d?expulser lui-même le corps étranger, en toussant.
En aucun cas, le PNC ne doit pratiquer les techniques de désobstruction décrites ci-dessus
car elles risqueraient de mobiliser le corps étranger et de provoquer une obstruction com-
plète des voies aériennes et un arrêt de la respiration.
. le laisser dans la position dans laquelle il se sent le mieux, le plus souvent assis.
. encourager le PAX à tousser pour tenter de rejeter le corps étranger.
. demander un avis médical (même si la toux a permis d?expulser le corps étranger).
. lui donner de l?oxygène.
. surveiller attentivement le PAX : la conscience, la respiration, le pouls, la colora-
tion.
Si l?obstruction devient importante au point où le PAX ne puisse plus respirer, pratiquer alors
les manoeuvres de désobstructions comme décrites ci-dessus.
III - L'OBSTRUCTION CHEZ L'ENFANT
Le PNC devra s'adapter à la corpulence de l'enfant. Si la taille de l'enfant le permet, il faut
pratiquer la même technique que pour l'adulte.
Sinon, pratiquer de la façon suivante :
A - Les tapes :
Le PNC :
- s?assoit ou pose un genou à terre
- bascule l?enfant sur sa cuisse, une main sous
le thorax de l?enfant et sa tête dirigée vers le
sol
- donne 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos,
entre les 2 omoplates, avec le talon de la main
ouverte pour obtenir une compression brutale
et suffisante du thorax et donc des deux
poumons. (Fig.4)
fig. 4
102 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte
et chez l?enfant
B - Les compressions
La technique est la même que pour l'adulte si ce n'est que le PNC se placera à
genoux derrière l'enfant. (Fig. 5)
fig. 5
Conseiller fortement une consultation à l?arrivée même en cas de succès des
manoeuvres.
103 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
Chapitre VIII - L?OBSTRUCTION DES VOIES AÉRIENNES CHEZ LE NOURRISSON
Si un nourrisson présente une obstruction totale des voies aériennes par un corps étranger,
la séquence d?action est la suivante :
1 - Les claques dans le dos :
- coucher le nourrisson tête penchée en avant à califourchon sur l?avant-bras, de façon
à ce que sa tête soit plus basse que le thorax et facilite la sortie du corps étranger ;
- maintenir la tête avec les doigts de part et d?autre de l?angle de la mâchoire
inférieure sans appuyer sur la gorge.
- donner 1 à 5 claques dans le dos, entre les deux omoplates, avec le talon de la main
ouverte. (fig. 1)
fig. 1
Si après 5 claques dans le dos, le corps étranger n?a pas été rejeté, et que le bébé ne respi-
re toujours pas, procéder comme ci-après.
2 - Les compressions thoraciques :
- après avoir réalisé les 5 claques dans le dos, placer l?avant-bras contre le dos du
nourrisson, la main du PNC soutenant sa tête. Le nourrisson est alors maintenu entre
les deux avant-bras et les deux mains du PNC. (fig. 2)
fig. 2
104 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
- Tourner le nourrisson pour que sa face soit tournée vers le ciel.
- Placer l'avant-bras sur lequel repose le nourrisson sur la cuisse du PNC. La tête du
nourrisson doit être plus basse que le reste du corps.
- Placer la pulpe de 2 doigts d?une main dans l?axe du sternum, un doigt au-dessus du
repère constitué par le bas du sternum et la jonction des dernières côtes. (Fig. 3)
fig. 3
- Effectuer 1 à 5 compressions profondes et successives en relâchant entre chacune
d?elles.
- Après une série de 1 à 5 claques et 1 à 5 compressions thoraciques, vérifier que le
corps étranger n?est pas dans la bouche
- Délicatement, retirer le corps étranger s?il est visible et accessible.
Si le corps étranger n?est pas expulsé et que le nourrisson est toujours conscient :
* Alterner les claques dans le dos avec les compressions thoraciques.
* Continuer jusqu?à obtenir une désobstruction des voies aériennes ou jusqu?à la
perte de connaissance du nourrisson.
Si le corps étranger n?est pas expulsé et que le nourrisson est inconscient :
* Réaliser alors une réanimation cardio respiratoire en débutant immédiatement par les
compressions thoraciques sans auparavant rechercher les signes de vie.
105 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
Remarques :
Les compressions thoraciques sont très efficaces chez le nourrisson du fait de la souplesse
du thorax.
Cette méthode s?applique en principe jusqu?à 1 an.
Toutefois, si l?enfant présente une petite corpulence proche du nourrisson, il est possible de
la pratiquer au-delà d?un an.
Dès que la corpulence du nourrisson ne permet plus de le placer sur l?avant-bras, il faut
pratiquer la méthode d?Heimlich. (cf. Chapitre VII ? L?obstruction des voies aériennes chez
l?adulte et chez l?enfant)
Dans tous les cas, conseiller fortement une consultation dès l?arrivée même en cas de succès
des manoeuvres.
106 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
Page laissée
intentionnellement blanche
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 107
Chapitre IX - LES MÉTHODES D?ARRÊT DES HÉMORRAGIES EXTERNES
Une hémorragie externe est une perte de sang abondante, prolongée qui provient d?une plaie
ou d?un orifice naturel et qui ne s?arrête pas spontanément.
Elle imbibe de sang un mouchoir de tissu ou de papier en quelques secondes
Tout saignement doit être arrêté immédiatement.
L?arrêt d?une hémorragie est le préalable à tout autre geste d?urgence.
Les risques de cette hémorragie sont :
. Pour le PAX :
Entraîner une détresse circulatoire ou un arrêt cardiaque par une diminution de la
quantité de sang dans l'organisme.
. Pour le PNC
Être infecté par une maladie transmissible s'il présente des effractions cutanées ou
en cas de projections sur les muqueuses (bouche, yeux).
I - LA COMPRESSION MANUELLE
La compression manuelle se fait immédiatement sur une plaie présentant une hémorragie
externe.
Dans un premier temps, le PNC doit demander au PAX :
- de dégager la plaie
- de faire une compression manuelle sur la plaie avec les doigts ou la paume de sa
main protégée par un tissu propre (mouchoir, foulard), une serviette en papier, un
sac vomitoire ou un sac plastique (fig. 1). Si le PAX n?est pas en mesure
d?effectuer cette compression, le PNC demandera l?aide d?un autre membre
d?équipage ou d?un PAX qui agira en respectant les mêmes règles de protection.
- de s?allonger pour prévenir de tout malaise.
La compression manuelle doit recouvrir la totalité de la plaie et ne sera relâchée que lorsque
le relais sera pris par le pansement compressif.
A bord, une compression manuelle, seule, ne peut être envisagée car la configuration d?un vol
ne permet pas d?assurer une compression permanente et efficace (par exemple : turbu-
lences).
Dès que possible, prendre le relais avec un pansement compressif.
108 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes
II ? LE PANSEMENT COMPRESSIF
1 - La préparation du matériel
Le matériel doit être préparé rapidement et réuni en une seule fois sur un plateau :
- Pochettes de compresses stériles
- Une bande (nylex ou Velpeau de 5 cm)
- 2 bandes Velpeau de 7 à 10 cm selon l?étendue de la plaie
- 2 épingles (facultatif si double noeud efficace effectué)
- 1 paire de gants à porter dès le début du soin
2 - La technique du pansement compressif
- Exceptionnellement, ne pas se laver les mains pour ne pas retarder le traitement
mais mettre des gants avant de commencer le soin.
- Déshabiller la partie blessée, si cela n?a pas été fait lors de la compression
manuelle.
- Oter les bijoux (montre, bracelet, bague?).
- Appliquer une épaisseur de compresses, stériles de préférence sans relâcher la
compression et positionner le « bouchon» (petite bande Velpeau ou nylex) sur les
compresses.
- Prendre l?autre bande (7 à 10 cm) et faire des circulaires très rapprochées. La
bande doit être tendue mais pas trop serrée pour éviter de faire un garrot. Dans
ce cas il faudrait délicatement desserrer la bande.
- Arrêter la bande en rabattant l?extrémité vers l?intérieur avec 2 épingles ou un
double noeud. (Fig. 2).
fig. 1 et 2
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 109
Tout au long du soin, la compression ne doit jamais être relâchée.
Elle doit être permanente et suffisante pour arrêter le saignement
3 - Surveillance :
- Elle portera sur :
- l?arrêt du saignement
- le pouls, et la tension artérielle
- la couleur et la chaleur en comparant avec l?autre membre afin de vérifier si la
bande n?est pas trop serrée
4 - Si l?hémorragie persiste :
Laisser le premier bandage en place et refaire, par-dessus, des circulaires avec une
autre bande.
Ne jamais défaire un pansement compressif.
En cas d?échec, c?est-à-dire si le sang continue de couler malgré ce deuxième bandage :
- reprendre la compression manuelle par-dessus le pansement compressif.
- maintenir la compression jusqu?à l?arrivée des secours, si nécessaire rechercher la coopé-
ration d?une autre personne ou du PAX lui-même.
Attention :
Tout soin exposant une personne au contact du sang implique des règles d?hygiène impor-
tantes :
- se protéger par le port de gants, au mieux, ou en glissant sa main dans un sac plastique.
- toujours se laver les mains, les désinfecter et retirer les vêtements souillés de sang le plus
tôt possible après que le soin soit terminé.
- éviter de porter les mains à la bouche, au nez, aux yeux ou de manger avant de s?être lavé
les mains.
Le port des gants ne dispense pas des précautions décrites ci-dessus
110 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes
III - LE GARROT
Il est exceptionnel.
On l?utilise, en dernier recours, seulement :
- Si le pansement compressif est impossible à réaliser ou inefficace après la deuxième
compression manuelle.
- S?il y a d?autres blessés en urgence vitale
- Si un membre sectionné ou arraché présente une hémorragie incontrôlable par un
autre moyen.
Le garrot se place entre la plaie et le coeur, à quelques centimètres au-dessus de la plaie
mais jamais sur une articulation.
Deux méthodes sont proposées en fonction du matériel dont le PNC disposera. Il est à noter
que la méthode du garrot tourniquet est la plus efficace.
A ? Le garrot simple
1 - Le matériel
- Une cravate, un foulard (exclure tout lien trop étroit
ficelle ou élastique).
2 - La technique
- Plier le garrot improvisé en deux et faire une boucle.
- Le placer autour du membre.
- Passer une extrémité dans la boucle.(fig.3)
- Tirer et faire un double noeud (pas de boucle) avec
l?autre extrémité pour maintenir le serrage et l?empê-
cher de se défaire.
3 - Les précautions
- L?heure de pose du garrot doit être notée en heure TU,
heure et minutes, de façon claire et apparente sur le
PAX. (fig. 4)
- Le garrot doit rester toujours visible : ne pas le
recouvrir.
Une fois posé, le garrot ne doit jamais être desserré car il
pourrait aggraver l?état du PAX.
Seul un médecin est autorisé à l?enlever.
fig. 3
fig. 4
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 111
4 ? La surveillance
Elle porte sur :
- l?arrêt du saignement
- le pouls
- la tension artérielle
- l?apparition de sueurs abondantes, pâleur intense et sensation de froid
B ? Le garrot tourniquet
1 - Le matériel
- Une cravate, un foulard, une écharpe (1,50 mètre de long et exclure tout lien trop étroit)
- Un bâton (morceau de bois solide ou métal) pour permettre le serrage
2 ? La technique
Le PNC :
- effectue deux tours autour du membre avec le lien à l?endroit où le garrot doit être placé,
- fait un noeud, place au-dessus du noeud le bâton et fait deux noeuds au-dessus du bâton
pour le maintenir,
- doit tourner le bâton de façon à serrer le garrot jusqu?à l?obtention de l?arrêt du saignement,
- entoure avec le lien restant le membre en englobant le bâton de façon à ce qu?il soit fixé et
que le garrot ne se desserre pas,
- réalise un dernier noeud de maintien. (fig 5)
fig. 5
112 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes
3 ? Les précautions
- L?heure de pose du garrot doit être notée en heure TU, heure et minutes, de façon claire
et apparente sur le PAX.
- Le garrot doit rester toujours visible : ne pas le recouvrir.
Une fois posé, le garrot ne doit jamais être desserré car il pourrait aggraver l?état du
PAX.
Seul un médecin est autorisé à l?enlever.
4 ? La surveillance
Elle porte sur :
- l?arrêt du saignement
- le pouls
- la tension artérielle
- l?apparition de sueurs abondantes, pâleur intense et sensation de froid
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours 113
Chapitre X - L?UTILISATION DE LA TROUSSE DE PREMIERS SECOURS
I - LES MÉDICAMENTS
Le PNC doit pouvoir adapter un traitement simple aux différents incidents et malaises ren-
contrés à bord.
Face à une situation donnée, le PNC doit pouvoir :
- questionner le PAX pour savoir s?il a déjà pris des médicaments et s?il n?est pas sujets
à des allergies
- lui proposer un médicament adapté.
- avoir le réflexe de consulter les notices afin de préciser la posologie, le mode
d?administration et les précautions d?emploi.
II - LA PLAIE SUPERFICIELLE
La plaie superficielle est une lésion de la peau, revêtement protecteur du corps. Elle
est généralement secondaire à un traumatisme, provoquée par une coupure, une
éra¬flure, une morsure ou une piqûre.
1 - Préparation
Le PNC doit :
- Déshabiller la partie blessée et ôter les bijoux
- Examiner pour constater qu?il s?agit d?une plaie superficielle.
- Préparer le matériel nécessaire pour réaliser un soin.
- Se laver les mains soigneusement avec du savon.
2 - Matériel
Le matériel doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- Compresses stériles
- Antiseptique (type Merseptyl)
- Bande (7 cm ou 10 cm)
- Epingle de sûreté ou Sparadrap
- Sac vomitoire (poubelle)
- Une paire de gants à porter dès le début du soin
3 - Technique
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette voisine afin d?y déposer le plateau avec le matériel.
- Prendre une compresse stérile par les 4 coins.
- Verser sur cette compresse quelques gouttes d?antiseptique, en évitant le contact de
la bouteille avec la compresse.
- Nettoyer la plaie en commençant par le centre de celle-ci et en allant vers l?extérieur
(en escargot).
114 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours
- Changer de compresse en cours de soin si nécessaire.
- Prendre une compresse stérile par les quatre coins et sécher délicatement la plaie.
- Recouvrir la plaie d?une autre compresse stérile.
- Faire un emballage, un bandage ou poser un simple pansement si la plaie est petite.
(cf. Ch XI ?les bandages? et Ch XIII ?les emballages?).
III - LA BRÛLURE
La brûlure est une lésion de la peau, des voies aériennes ou digestives. Elle est qualifiée
de :
- brûlure simple : lorsqu?il s?agit de rougeur de la peau chez l?adulte ou d?une cloque
dont la surface est inférieure à celle de la moitié de la paume de la main de la per-
sonne brûlée.
- brûlure grave dès que l?on est en présence :
. d?une ou plusieurs cloques dont la surface totale est supérieure à celle de la
moitié de la paume de la main de la personne brûlée
. d?une destruction plus profonde (aspect blanchâtre, noirâtre parfois indolore)
associée souvent à des cloques et une rougeur plus ou moins étendue
. d?une brûlure dont la localisation est sur le visage, le cou, les mains, les articula-
tions ou au voisinage des orifices naturels
. d?une rougeur étendue (un coup de soleil généralisé par exemple) de la peau
chez l?enfant.
. d?une brûlure d?origine électrique ou chimique.
Suivant l?étendue, la profondeur et la localisation, la brûlure peut entrainer :
. un danger immédiat comme une défaillance circulatoire (en cas de brûlure éten-
due) ou respiratoire (lors d?une brûlure au visage, au cou, ou consécutive à l?in-
halation de fumée toxique (combinaison de la chaleur et du halon par exemple).
. une douleur sévère
. des conséquences retardées comme l?infection, les séquelles fonctionnelles et les
séquelles esthétiques
A ? Brûlure du 2ème degré au niveau de la main
1 - Préparation
Le PNC doit préciser que sa préparation doit être rapide car le but est de refroidir très vite la
brûlure pour arrêter le processus de brûlure en profondeur et atténuer la douleur.
- Apprécier la profondeur et l?étendue de la brûlure.
- Oter très rapidement les bijoux du PAX.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours 115
- Abaisser la tablette afin que le PAX puisse y déposer sa main.
- Préparer le matériel nécessaire pour le soin.
- Se laver les mains avec du savon.
2 - Matériel
Le matériel doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- Une bouteille d?eau minérale (1,5 litre).
- Des compresses stériles.
- Du tulle gras.
- Une bande (5 cm ou 7 cm).
- Une épingle de sûreté ou Sparadrap.
- Un antalgique et un verre d?eau.
- Des sacs vomitoires.
- Une paire de gants à porter dès le début du soin.
3 - Technique
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette voisine afin d?y déposer le plateau avec le matériel.
- Refroidir la brûlure :
. demander au PAX de placer sa main au-dessus d?un sac vomitoire ouvert.
. poser délicatement une compresse stérile sur la brûlure afin de ne pas aggraver
la lésion et ne pas augmenter la douleur.
. faire couler doucement de l?eau minérale sur la compresse pendant au moins 10
minutes. Le goulot de la bouteille ne doit pas toucher la compresse.
Il est important de refroidir la brûlure le plus rapidement possible et de façon pro-
longée afin d?arrêter le processus de brûlure en profondeur et d?atténuer la dou-
leur.
- Enlever la compresse et la jeter dans un sac vomitoire.
- Sécher délicatement la brûlure avec une compresse stérile sans léser les phlyctènes.
- Ouvrir avec précaution la pochette individuelle de tulle gras.
- Se saisir délicatement du tulle gras sans oublier de retirer les deux films protecteurs et
le déposer sur la brûlure de façon à la couvrir entièrement.
- Recouvrir le tulle gras d?une compresse stérile.
- Faire un emballage ou un bandage de la main. Ce bandage doit être occlusif mais non
compressif. (cf. ch XII ?les bandages de la main? : technique doigts recouverts et cf. Ch
XIV ?les emballages?).
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau, à la fin du soin.
116 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours
B ? Brûlure par inhalation
- supprimer au mieux ou éloigner la personne du milieu toxique :
. si halon utilisé dans feu de four, fermer la porte du four
. si halon utilisé dans les toilettes, fermer la porte des toilettes
. si halon utilisé dans une partie de la cabine, s?éloigner au maximum
- placer la personne atteinte en position assise en cas de difficulté respiratoire
- contacter le SAMU via le cockpit et appliquer les consignes données
C ? Brûlure électrique ou chimique
- ne pas toucher la personne atteinte avant la suppression du risque
- arroser la zone brûlée après avoir ôter les vêtements s?ils ne sont pas collés à la peau
- ne jamais faire vomir ou boire en cas d?injection d?un produit toxique
- contacter le SAMU via le cockpit et appliquer les consignes données
IV - L?HYPERVENTILATION
Ce terme peut désigner une crise de tétanie ou de spasmophilie.
L?hyperventilation est une respiration anormale, accélérée et superficielle. Elle peut survenir
suite à un stress, l?abus de substances telles que la caféine, le tabac, l?asthme ou une forte
douleur. Elle peut s?accompagner de fourmillements dans les mains voire même de crampes.
1 - Matériel
Un sac vomitoire ou un masque d?oxygène.
2 - Technique
Le PNC doit :
. Rassurer et isoler le PAX : un environnement calme et rassurant peut aider le PAX
à reprendre une respiration normale.
. Faire ralentir sa fréquence respiratoire en l?incitant à suivre le rythme de respira-
tion du PNC.
. Faire respirer dans un sac vomitoire ou dans un masque d?oxygène non branché
à une bouteille.
. Appeler un médecin si nécessaire
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours 117
V - LES CORPS ÉTRANGERS
1 - Corps étranger mobile de l?oeil
- Tirer doucement la paupière (inférieure ou supérieure).
- Oter le corps étranger avec le coin d?une compresse roulée.
- Instiller du sérum physiologique dans l?angle externe de l?oeil afin qu?il soit entièrement
rincé.
2 - Corps étranger fiché de l?oeil
- Protéger l?oeil avec des compresses stériles.
- Donner un masque de repos protégeant les deux yeux afin d?éviter tout mouvement
oculaire de l?oeil blessé. Il est important que les deux yeux soient au repos car le mou-
vement de l?un entraîne celui de l?autre, ce qui aurait pour effet d?aggraver la lésion.
- Conseiller au PAX de consulter un ophtalmologiste (OPH) à l?arrivée
3 - Corps étranger de l?oreille
Si le corps étranger est apparent, le sortir délicatement du bout des doigts.
Si le corps étranger n?est pas accessible, il faut éviter les manoeuvres qui pourraient léser le
tympan.
- Poser une compresse maintenue par un Sparadrap sur le pavillon de l?oreille.
- Conseiller au PAX de consulter un otorhinolaryngologiste (ORL) dès son arrivée.
4 - Corps étranger du nez
Pas de manoeuvres intempestives (exemple : ne pas utiliser de pince).
- Faire moucher fortement en appuyant sur la narine opposée.
- En cas d?échec, ne rien tenter d?autre et conseiller un otorhinolaryngologiste (ORL)
dès son arrivée.
118 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours
Page laissée
intentionnellement blanche
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages 119
Chapitre XI - LES BANDAGES
Les termes utilisés pour les bandages sont :
Chef : extrémité de la bande (fig. 1).
Globe : partie roulée de la bande (fig. 1).
Circulaire : tour de bande.
Frein : repli de la pointe de la 1er circulaire qui est recouvert par la 2ème circulaire.
Il permet le blocage de la bande (fig. 2).
Récurrent : projection de bande pour recouvrir les extrémités (fig. 3).
Huit : projection croisée de la bande (fig. 4).
fig. 1 fig. 2
fig. 3 fig. 4
1 - Les principes généraux
- Avant de réaliser un bandage, ôter les bijoux du PAX (bague, montre, bracelet?) à
cause du risque d?oedème.
- Utiliser les bandes de type Velpeau de 5 cm, 7 cm ou 10 cm ; adapter la largeur de la
bande au cas à traiter.
- Toujours manipuler la bande, globe ouvert.
- Prévoir un arrêt (épingle ou sparadrap).
120 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages
- Un bandage ne doit jamais bloquer la circulation (prendre garde de ne pas trop serrer).
- Toujours débuter un bandage par 2 circulaires avec frein.
- Toujours terminer un bandage par 2 circulaires avec un arrêt (replier la bande vers
l?intérieur puis fixer la bande avec une épingle ou du sparadrap).
2 - Les bandages des membres supérieurs
A - Les bandages du doigt
a) Matériel
- 1 bande de 5 cm (prévoir une 2ème bande si la longueur de la 1ère bande est insuffisante).
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique du doigt recouvert
Cette technique est utilisée pour protéger une plaie ou une brûlure. Le bandage doit être
occlusif pour empêcher la pénétration des germes.
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
- Projeter le globe vers l?ongle.
- Faire 2 récurrents qui couvrent entièrement le doigt (fig. 5).
fig. 5
- Faire une circulaire autour de l?extrémité du doigt pour
maintenir les récurrents (fig. 6).
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus de la
main.
- Passer sous le poignet.
- Projeter de nouveau le globe vers le doigt.
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de l?ex-
trémité du doigt vers le poignet.
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet et faire un
rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le sparadrap
(fig. 7).
fig. 6
fig. 7
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages 121
c) Technique du doigt découvert
Cette technique, utilisée en association avec une attelle pour immobiliser une fracture, per-
met de surveiller les extrémités (cf. Ch. XIV ?les fractures?).
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
- Projeter le globe vers l?ongle.
- Faire une circulaire à la base de l?ongle.
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus de la
main.
- Passer sous le poignet.
fig. 8
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de l?extrémité du doigt vers le poi-
gnet.
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spa-
radrap (fig. 8).
B - Les bandages de la main
a) Matériel
- 1 bande de 7 cm (prévoir une 2è bande si la longueur de la 1ère bande est
insuffisante)
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique de la main : doigts recouverts
Cette technique est utilisée pour protéger une plaie ou une brûlure. Le bandage doit être
occlusif pour empêcher la pénétration des germes.
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
- Projeter le globe vers les ongles.
- Faire 2 récurrents qui couvrent entièrement les doigts (fig. 9).
fig. 9
- Faire une circulaire autour des doigts pour maintenir les récur-
rents (fig.10).
fig. 10
122 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus de la
main.
- Passer sur le poignet.
- Projeter de nouveau le globe vers les doigts.
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de l?ex-
trémité des doigts vers le poignet (fig.11).
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet et faire un
rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le sparadrap.
fig. 11
c) Technique de la main : doigts découverts
Cette technique, utilisée en association avec une attelle pour immobiliser une fracture, per-
met de surveiller les extrémités (cf. Ch. XIV ?les fractures?).
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du
poignet.
- Projeter le globe vers les ongles.
- Faire une circulaire à la base des ongles (fig.12).
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus
de la main.
- Passer autour du poignet.
- Projeter de nouveau le globe vers les doigts.
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers en allant
de l?extrémité des doigts vers le poignet.
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet et faire un
rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spara-
drap.
fig. 12
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages 123
3 - Les bandages des membres inférieurs
A - Le bandage du genou
a) Matériel
- 1 bande de 10 cm (prévoir une 2ème bande si la longueur de la 1ère bande est insuffi-
sante).
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique
Le bandage s?effectue sur un genou dénudé et
semi-fléchi (pour respecter la position de fonction).
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour
du genou sur la rotule.
- Descendre sous la rotule, pour faire une
demi-circulaire épousant le bord inférieur de la
rotule et passant dans le creux poplité.
fig. 13
- Remonter la bande pour faire une demi-circulaire au-dessus de la rotule, épousant le
bord supérieur de la rotule (fig.13).
- Enchaîner en s?éloignant de part et d?autre de l?oeil du bandage.
- Terminer impérativement par une circulaire au-dessus de l?articulation et faire un rabat
vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le sparadrap.
B - Le bandage de la cheville
a) Matériel
- 1 bande de 10 cm (prévoir une 2è bande si la longueur de la 1ère bande est insuffisante).
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique
Le bandage s?effectue sur une cheville dénudée, plante du pied à 90° de l?axe de la jambe
(pour respecter la position de fonction).
- Pour respecter cette position de fonction, placer la che-
ville du PAX sur la cuisse du PNC.
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du talon
(fig.14).
- Projeter le globe vers les orteils.
- Passer sous les orteils (fig.15).
fig. 14
fig. 15
124 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le cou-de-pied
(fig.16).
- Passer la bande derrière la cheville.
- Projeter de nouveau le globe vers les orteils.
fig. 16
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de
l?extrémité des orteils vers la cheville (fig.17).
fig. 17
- Terminer par 2 circulaires autour de la cheville et faire un rabat vers l?intérieur pour
fixer l?épingle ou le sparadrap (fig.18).
fig. 18
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes 125
Chapitre XII - LES ECHARPES
Une écharpe peut être réalisée pour immobiliser une fracture ou une luxation des membres
supérieurs (cf. Ch XIV ?les fractures? : principes généraux d?immobilisation des fractures).
Le matériel utilisé est un triangle de tissu.
Les termes utilisés pour les écharpes sont :
sommet
(pointe opposée à la base)
Pointe latérale
(ou chef)
base
(le plus grand côté)
pointe latérale
(ou chef)
Nota : Le matériel et les termes utilisés pour les écharpes et les emballages sont
communs mais les cas d?utilisation et les techniques sont différents.
Règles : - Le membre doit toujours être immobilisé la main plus haute que le coude pour
favoriser la circulation de retour.
- Si possible laisser apparente l?extrémité des doigts pour la surveillance locale.
1 - L?écharpe simple
Exemple : fracture du poignet ou de l?avant-bras.
A - Matériel
- 1 triangle de tissu
- 1 épingle de sûreté
B - Technique
- Placer le sommet de l?écharpe au niveau du coude
en faisant glisser l?écharpe entre le bras et le thorax
(fig. 1).
fig. 1
126 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes
- Placer la 1ère pointe latérale sur l?épaule côté
blessé.
- Remonter la pointe latérale libre sur l?épaule saine.
(fig. 2)
- Tendre les pointes latérales afin de soutenir l?avant
bras en prenant soin de placer la main plus haute que
le coude.
- Nouer les 2 pointes derrière le cou.
- Fixer le sommet avec une épingle ou faire une ?queue-
de-cochon? en torsadant le sommet et en le coinçant
entre le coude et l?écharpe. (fig. 3)
2 - La contre écharpe
Exemple : fracture du bras
A - Matériel
- 2 triangles de tissu
- 1 épingle de sûreté ou du Sparadrap
B - Technique
La contre écharpe se pose sur l?écharpe simple (qui dans ce cas
se termine par un repli du sommet et non par une ?queue-de-
cochon?).
L?écharpe simple permet de bloquer le coude.
La contre écharpe a pour but de bloquer l?épaule.
- Placer le sommet de l?écharpe au niveau du coude, le
milieu de la base du triangle étant posé sur l?arrondi de
l?épaule.
- Nouer les 2 pointes latérales à l?avant de l?aisselle oppo-
sée, en passant de chaque côté du thorax.
fig. 2
fig. 3
fig. 4
- Fixer le sommet avec une épingle, du sparadrap ou faire une ?queue-de-cochon? en
torsadant le sommet et en le coinçant entre le coude et l?écharpe. (fig. 4)
Nota : Cette écharpe doit plaquer le bras contre les os du thorax (côtes) : ceux-ci
servant de plan dur en jouant le rôle de l?attelle dans cette technique.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes 127
3 - L?écharpe oblique
Exemple : fracture, luxation de l?épaule ou de la clavicule.
A - Matériel
- 1 triangle de tissu
- 1 rembourrage (bande roulée, écharpe roulée, couverture fine)
B - Technique
- Placer délicatement le rembourrage sous l?aisselle, côté
blessé pour respecter la déformation.
- Se placer sur le côté du PAX en maintenant le sommet
de l?écharpe sous son propre menton. (fig. 5)
fig. 5
- Glisser la base du triangle sous l?avant-bras.
- En berceau, de chaque côté du thorax, aller nouer les
2 pointes latérales au-dessus de l?épaule saine. (fig. 6)
- Faire une ?queue-de-cochon? très basse, à la pointe du
sommet de l?écharpe, au-dessus du coude repliée vers
l?arrière. (fig. 7)
fig. 6
fig. 7
Nota : L?écharpe doit enfermer la main le plus complètement possible, tout en
laissant l?extrémité des doigts visible pour la surveillance locale.
128 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes
4 - L?écharpe improvisée
Elle doit pouvoir être réalisée en l?absence de matériel, en utilisant les vêtements du PAX.
A) La méthode ?revers?
- le bord inférieur du vêtement (veste, chemise) est
replié et fixé à l?aide d?un des boutons. (fig. 8)
fig.8
B) La méthode ?Napoléon?
- La main est glissée dans l?échancrure du vêtement ou
entre 2 boutons. (fig. 9)
fig. 9
C) La méthode du ?sautoir?
- La main repose sur une cravate ou un foulard, noué
en collier autour du cou. (fig.10)
fig. 10
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les emballages 129
Chapitre XIII - LES EMBALLAGES
Les emballages sont utilisés pour protéger hermétiquement une plaie ou une brûlure dans
l?attente d?une prise en charge médicale.
Ils sont réalisés avec des triangles de tissu qui peuvent être stériles.
PRINCIPES DE BASE :
- se laver les mains et porter des gants.
- ne pas faire de noeud sur la blessure.
- la base est toujours posée sur la partie à protéger.
I - LES EMBALLAGES DE LA TÊTE
1 - La plaie de la nuque
* poser le triangle sur la tête, base sur la nuque, sommet
vers le front.
* nouer les chefs sur le front en englobant les oreilles et
le sommet. (fig. 1)
2 - La plaie du front
* poser le triangle sur la tête, base sur le front, sommet
vers la nuque.
* nouer les chefs sur la nuque en englobant le sommet.
(fig. 2)
fig. 1
fig. 2
II - LES EMBALLAGES DES MEMBRES SUPÉRIEURS
1 - L?emballage du doigt
* abaisser la tablette.
* enlever les bijoux du PAX.
* poser le triangle (compresse ou mouchoir) sur la tablette, sommet vers l?ongle.
* placer le doigt au centre du triangle.
* rabattre le sommet sur le dessus du doigt.
* croiser les 2 chefs et les nouer autour de la base du doigt. (fig. 3)
fig. 3
130 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les emballages
2 - L?emballage de la main
* abaisser la tablette.
* enlever les bijoux.
* poser le triangle sur la tablette, sommet vers
les doigts.
* rabattre le sommet sur le dos de la main.
* croiser les 2 chefs et les nouer autour du poi-
gnet. (fig. 4)
3 - L?emballage du coude
* mettre le coude en position demi-fléchie.
* poser le triangle sur le coude, sommet au-dessus du coude.
* croiser les 2 chefs et les nouer à l?extérieur, au-dessus du coude.
III - LES EMBALLAGES DES MEMBRES INFÉRIEURS
1 - L?emballage du pied
* enlever la chaussure et la chaussette.
* poser le triangle sur le sol, sommet dans le prolongement des orteils.
* placer le pied au centre du triangle.
* rabattre le sommet au-dessus du pied.
* croiser les 2 chefs et les nouer autour de la cheville. (fig. 5)
fig. 5
fig. 4
2 - L?emballage du genou
* mettre le genou en position fléchie.
* poser le triangle sur le genou, sommet
au-dessus du genou.
* croiser les 2 chefs derrière le genou et les
nouer en avant, au-dessus du genou.(fig. 6)
fig. 6
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 131
Chapitre XIV - LES FRACTURES
Les différentes immobilisations proposées lors de l?examen sont à pratiquer sur des fractu-
res fermées (sans plaie).
Membre supérieur : - Doigt
- Main
- Poignet
- Avant-bras
- Bras
Membre inférieur : - Jambe
- Cou-de-pied / cheville
I - LES PRINCIPES GÉNÉRAUX D?IMMOBILISATION DES FRACTURES
Devant toute suspicion d?une fracture de membre, avant l?immobilisation du membre par une
attelle, la recherche des signes se fera sur le membre atteint qui sera comparé à l?autre membre.
Les vêtements et les bijoux, qui risquent de gêner l?examen et l?immobilisation ou de serrer
à l?apparition d?un gonflement, doivent être retirés.
L?immobilisation d?un membre a pour but de bloquer les articulations sus et sous-jacentes à
la fracture (c?est-à-dire les articulations situées au-dessus et au-dessous du foyer de fracture)
pour ne permettre aucun mouvement.
L?immobilisation doit être efficace mais non traumatisante et ne doit pas gêner la circulation
sanguine.
Ne pas positionner de lien sur le trait de fracture.
Toute manipulation doit être prudente pour diminuer la douleur et éviter les complications. Ne
pas traiter une fracture quand le PAX est debout. Faire asseoir le PAX, dès que possible,
s?il s?agit d?une fracture d?un membre supérieur (dans le cas des fractures de membres
inférieurs, le PAX est retrouvé au sol).
Après l?immobilisation, le PNC doit vérifier :
- l?efficacité de l?attelle (contention du membre et blocage des articulations).
- les extrémités du membre pour dépister les signes de compression par un bandage
ou des liens trop serrés et pour surveiller l?apparition de complications nerveuses ou
vasculaires.
- l?état général du PAX.
132 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
II - LE MATÉRIEL
Les immobilisations de fractures s?effectuant dans le contexte aéronautique seront faites à
l?aide du matériel présent à bord, rassemblé sur un plateau (type repas) :
- Attelles (revues, magazines, cartons de sécurité, stylos, fourchettes ou couteaux en
plastique,?)
- Couvertures avion
- Liens (cravates, bas, foulards, ceintures, bandes de tissu,?)
- Rembourrage (linges, coton cardé)
- Echarpes (foulards, linge plié en triangle)
- Bandes (5, 7 et 10 cm)
- Epingles de sûreté
- Sparadrap
- etc?
III - LES FRACTURES DES MEMBRES SUPÉRIEURS
1 - Fracture du doigt
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement la main.
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement le doigt, en comparant avec l?autre membre, pour recher-
cher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée du doigt et traite en
conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 bande de 5 cm
- 1 compresse non stérile
- 1 attelle (ex : stylo, crayon, fourchette ou couteau plastique) en cas
d?utilisation de la deuxième méthode d?immobilisation
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap
- 1 antalgique avec un verre d?eau
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 133
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
Première méthode d?immobilisation : le doigt contigu sert d?attelle (fig. 1)
- Glisser la compresse entre les 2 doigts pour les isoler.
- Approcher le doigt sain du doigt fracturé.
- Commencer le bandage par 2 circulaires
avec frein autour du poignet.
- Projeter la bande vers l?ongle, faire un circu-
laire à la base de l?ongle, redescendre vers le
poignet en faisant des ?huit? en épis régu-
liers, allant de l?extrémité des doigts vers le poignet.
fig. 1
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat à l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spara-
drap.
Deuxième méthode d?immobilisation : avec attelle rigide (fig. 2)
- Fixer l?attelle enroulée dans une compresse
non stérile, avec le sparadrap, depuis l?extrémi-
té du doigt fracturé jusque dans la paume de la
main afin d?immobiliser les articulations sus et
sous-jacentes à la fracture.
- Commencer le bandage par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
fig. 2
- Projeter la bande vers l?ongle, faire un circulaire à la base de cet ongle, redescendre
vers le poignet en faisant des ?huit? en épis réguliers, allant de l?extrémité des doigts
vers le poignet.
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat à l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spa-
radrap.
134 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que le doigt
blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
2 - Fracture de la main
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement la main.
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement la main, en comparant avec l?autre membre, pour
rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de la main et trai-
te en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 attelle (ex : cartons de sécurité ou une couverture de magazine pliée afin d?obtenir
un support rigide)
- 1 écharpe ou linge pour protéger l?attelle
- 1 bande de 7 cm
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap
- 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 135
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Protéger l?attelle avec un linge ou une écharpe.
- Poser l?attelle protégée sur la tablette.
- Placer délicatement la main sur l?attelle de telle façon que cette attelle immobilise
toute la main, depuis l?extrémité des doigts jusqu?au-delà du poignet (fig. 3).
fig. 3
- Commencer le bandage par 2 circulaires avec frein autour du poignet (attelle incluse).
- Projeter la bande vers les ongles, faire un circulaire à la base des ongles (attelle inclu-
se), commencer le premier ?huit? en croisant sur le dessus de la main, passer sous le
poignet. Projeter de nouveau la bande vers les doigts.
- Faire des ?huit? en épis réguliers, allant de l?extrémité des doigts vers le poignet (fig. 4).
fig. 4
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat à l?intérieur pour fixer l?épingle ou le
sparadrap.
- Proposer éventuellement la mise en place d?une écharpe simple.
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que la main
blessée soit côté hublot afin d?être protégée des chocs éventuels.
136 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
3 - Fracture du poignet
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement le poignet (le PAX soutenant son poignet
de l?autre main).
- Relever avec précaution la manche (si nécessaire la couper).
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement le poignet, en comparant avec l?autre membre, pour recher-
cher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée du poignet et trai-
te en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 attelle (revue)
- 1 écharpe ou linge pour protéger l?attelle
- 2 bandes de 10 cm
- du coton cardé
- épingle de sûreté ou du sparadrap
- 1 écharpe triangulaire
- 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Protéger l?attelle avec un linge ou une écharpe.
- Poser l?attelle protégée sur la tablette.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 137
- Demander au PAX de placer délicatement, sans aucune rotation, son poignet au
milieu de l?attelle. Le PAX soutient son poignet en berceau avec sa main saine.
- Relever les bords de l?attelle pour former une gouttière. Demander au PAX de mainte-
nir les bords de la gouttière.
- Rembourrer délicatement au niveau de la main et du poignet avec du coton cardé.
- Commencer le bandage par 2 circulaires avec frein près du coude (attelle incluse).
- Projeter la bande vers l?extrémité de la gouttière côté doigts, faire un circulaire autour
des doigts (attelle comprise) sans inclure le pouce.
- Commencer le premier ?huit? en redescendant vers le coude.
- Faire des ?huit? en épis réguliers, allant de l?extrémité des doigts vers le coude (fig. 5).
fig. 5
- Terminer par 2 circulaires au niveau du coude et faire un rabat à l?intérieur pour fixer
l?épingle ou le sparadrap.
- Mettre obligatoirement en place une écharpe simple pour bloquer l?articulation sus
jacente. (cf. Ch XII ?les écharpes?).
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que le poignet
blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
138 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
4 - Fracture de l?avant-bras
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement l?avant-bras (le PAX soutenant son avant-
bras de l?autre main).
- Relever avec précaution la manche (si nécessaire la couper).
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement l?avant-bras, en comparant avec l?autre membre, pour
rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de l?avant-bras et
traite en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
. 1 attelle (revue)
. 1 écharpe ou linge pour protéger l?attelle
. 3 liens
. du coton cardé
. 1 écharpe triangulaire
. 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Protéger l?attelle avec un linge ou une écharpe.
- Positionner les 3 liens sur la tablette.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 139
- Poser l?attelle protégée sur les liens. Demander au PAX de placer délicatement, sans
aucune rotation, son avant-bras au milieu de l?attelle. Le PAX soutient son avant bras
en berceau avec sa main saine.
- Relever les bords de l?attelle pour former une gouttière. Demander au PAX de mainte-
nir les bords de la gouttière.
- Rembourrer délicatement au niveau de la main, du poignet et de l?avant-bras avec du
coton cardé.
- Attacher sur la gouttière, à l?extérieur (fig. 6) en évitant le trait de fracture :
. le 1er lien au milieu
. le 2ème lien au niveau du coude
. le 3ème lien au niveau du poignet
- Le pouce repose sur le lien (fig. 7).
- Mettre obligatoirement en place une écharpe simple pour bloquer l?articulation sus
jacente. (cf. Ch XII ?les écharpes?).
fig. 6 fig. 7
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité
- le pouls radial
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que l?avant-
bras blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
140 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
5 - Fracture du bras
A - Préparation
Le PNC doit :
- Relever avec précaution la manche (si nécessaire la couper).
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement le bras, en comparant avec l?autre membre, pour recher-
cher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée du bras et traite
en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
. 2 écharpes triangulaires
. 1 épingle de sûreté
. 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Mettre en place une écharpe simple pour soutenir l?avant-bras (la main plus haute que
le coude pour favoriser la circulation) (cf. Ch XIII ?les écharpes?).
- Terminer sans ?queue-de-cochon? (traumatisme dans ce cas). Replier la pointe du
sommet au-dessus du coude et la fixer avec l?épingle sur l?écharpe.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 141
- Poser ensuite une contre écharpe (cf. Ch XIII ?les écharpes?) pour immobiliser le bras
contre les côtes (plan dur) (fig. 8).
fig. 8
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un exa-
men comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité
- le pouls radial
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que le bras
blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
142 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
IV - LES FRACTURES DES MEMBRES INFÉRIEURS
1 - Fracture de la jambe
A - Préparation
Le PNC doit :
- Déshabiller avec précaution, en coupant les vêtements si besoin, afin d?examiner plus
précisément la zone douloureuse, sans mobiliser le membre inférieur.
- Retirer les chaussures et les chaussettes (ou collants) des deux pieds.
- Examiner minutieusement, en comparant avec l?autre membre, pour rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait le fracture
. une impotence fonctionnelle totale
- En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de la jambe
et traite en conséquence.
Rechercher également :
. les signes de complications nerveuses :
- la sensibilité du membre fracturé.
- la motricité du membre fracturé en demandant au PAX de mobiliser ses
orteils.
. les signes de complications vasculaires :
- la couleur
- la chaleur des 2 membres
B - Première méthode d?immobilisation : L?étrier prolongé
Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 6 revues
- une couverture (ou deux, si le PAX est de grande taille)
- 3 liens de 120 cm ou 6 liens de 60 cm noués par deux
- un antalgique avec un verre d?eau
- du coton cardé
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 143
Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Préparer l?étrier :
. mesurer la longueur entre le dessus du genou et le talon, multiplier cette mesure
par 2, ajouter la largeur de la plante du pied.
. imbriquer les revues tête-bêche (2x3 revues de part et d?autre de l?espace prévu
pour la plante du pied).
. rouler et serrer les revues dans une couverture pour obtenir une attelle de la lon-
gueur désirée.
- Nouer les liens 2 à 2 pour obtenir la longueur suffisante (si besoin).
- Glisser les liens dans les creux naturels (creux poplité et cheville) sans mobiliser la
jambe fracturée.
- Positionner :
. 1 lien au-dessous du genou
. 1 lien au niveau de la cheville
. 1 lien au-dessus du genou
- Placer l?étrier de part et d?autre de la jambe, la plante du pied épousant étroitement
l?espace prévu à cet effet, sans essayer de redresser le pied.
- Attacher sur l?extérieur de l?étrier, par un noeud provisoire (fig. 9).
. le 1er lien au-dessous du genou
. le 2ème lien au niveau de la cheville
. le 3ème lien au-dessus du genou
- Resserrer définitivement les liens, en protégeant avec du coton, les points de contact
avec la peau.
fig. 9
C - Deuxième méthode d?immobilisation : avec 2 attelles
Matériel
- 6 revues
- 2 couvertures
- 4 liens
- 1 antalgique avec un verre d?eau
- du coton cardé
144 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains
- Proposer l?antalgique et un verre d?eau.
- Préparer les attelles
Pour chaque attelle :
. mesurer la longueur entre le dessus du genou et le talon
. imbriquer les revues tête-bêche (3 revues)
. rouler et serrer les revues dans une couverture pour obtenir une attelle de la lon-
gueur désirée.
- Glisser 3 liens dans les creux naturels (creux poplité et cheville) sans mobiliser la
jambe fracturée.
- Positionner
. 1 lien au-dessous du genou
. 1 lien au niveau de la cheville
. 1 lien au-dessus du genou
- Placer les 2 attelles de part et d?autre de la jambe.
Rembourrer si besoin au niveau de la cheville, avec du coton cardé.
- Attacher sur l?attelle externe, par un noeud provisoire
. le 1er lien au-dessous du genou
. le 2ème lien au niveau de la cheville
. le 3ème lien au-dessus du genou
- Resserrer définitivement les liens, en protégeant avec du coton, les points de contact
avec la peau.
- Installer le 4ème lien en forme de huit
autour de l?extrémité du pied, en l?atta-
chant au lien précédent, sans essayer de
redresser le pied (fig.10)
fig. 10
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
. la couleur
. la chaleur
. la sensibilité
. la motricité des orteils
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 145
E - Installation
Aider le PAX à regagner son siège en le soutenant. La jambe immobilisée ne doit pas être
côté allée.
L?installer en surélevant la jambe immobilisée (afin de favoriser la circulation) :
- soit sur le dossier rabattu du siège devant,
- soit sur les sièges voisins avec le dos appuyé contre la paroi, pour son confort.
2 - Fracture du cou-de-pied / cheville
A - Préparation
Le PNC doit :
- Déshabiller avec précaution, en coupant les vêtements si besoin, afin d?examiner plus
précisément la zone douloureuse, sans mobiliser la cheville.
- Retirer les chaussures et les chaussettes (ou collants) des deux pieds.
- Examiner minutieusement, en comparant avec l?autre membre, pour rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
- En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de la cheville
et traite en conséquence.
Rechercher également :
- les signes de complications nerveuses :
. la sensibilité du pied fracturé.
. la motricité du pied fracturé en demandant au PAX de mobiliser ses orteils.
- les signes de complications vasculaires :
. la couleur.
. la chaleur des 2 pieds.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 couverture
- 4 revues
- 2 liens
- 1 antalgique avec un verre d?eau
- du coton cardé
146 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Préparer l?étrier :
. mesurer la longueur entre le haut du mollet et le talon, multiplier cette mesure
par 2, et ajouter la largeur de la plante du pied.
. imbriquer les revues tête-bêche (2x2 revues de part et d?autre de l?espace prévu
pour la plante du pied).
. rouler et serrer les revues dans une couverture pour obtenir une attelle de la lon-
gueur désirée.
- Glisser les liens dans les creux naturels (creux poplité et cheville) sans mobiliser la
jambe fracturée.
- Positionner :
. 1 lien au niveau du mollet
. 1 lien au-dessus du niveau de la fracture
- Placer l?étrier de part et d?autre de la jambe, la plante du pied épousant étroitement
l?espace prévu à cet effet, sans essayer de redresser le pied.
- Attacher sur l?extérieur de l?étrier, par un noeud provisoire (fig. 11)
. le 1er lien au niveau du mollet
. le 2ème lien au-dessus du niveau de la fracture
fig. 11
- Resserrer définitivement les liens, en protégeant avec du coton cardé, les points de
contact avec la peau.
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un exa-
men comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité des orteils
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 147
E - Installation
- Aider le PAX à regagner son siège en le soutenant. La jambe immobilisée ne doit pas
être côté allée.
- L?installer en surélevant la jambe immobilisée (afin de favoriser la circulation) :
. soit sur le dossier rabattu du siège devant,
. soit sur les sièges voisins avec le dos appuyé contre la paroi pour son confort
(ATTENTION: OPTION ouvements
respiratoires agoniques, lents, bruyants, anarchiques et inefficaces). Ils peuvent persister
quelques minutes et sont difficiles à reconnaître et à différencier des mouvements
respiratoires normaux.
Leur reconnaissance est capitale car ce sont des mouvements pré-mortem. La pré-
sence de Gasps doit être traitée comme une respiration inexistante.
Aucun souffle n'est perçu,
Aucun bruit n'est entendu,
Aucun mouvement ne soulève le thorax ou l'abdomen
Gasps observés ou non
=> le PAX ne respire pas.
Une réanimation cardio-respiratoire doit être entreprise dans les plus brefs délais en
commençant immédiatement par les compressions thoraciques. Le massage cardiaque
doit débuter de façon précoce.
La prise en charge du PAX doit se faire dans les 3-4 mn afin d'augmenter les chances
de survie.
Noter l?heure en TU du début de la réanimation.
4 - Le massage cardiaque
Les compressions thoraciques permettent de rétablir une circulation sanguine artificielle. Elles
vont faire circuler l'oxygène résiduel encore présent dans l'organisme dans tous les organes.
- S'assurer que le PAX est allongé sur le dos, sur un plan dur pour compresser
efficacement le coeur entre le sternum et la colonne vertébrale.
- Se placer à genoux, au plus près du PAX, au niveau de sa poitrine.
- Placer le talon d'une main au centre de la poitrine, sur la ligne médiane, sur la moitié
inférieure du sternum ;
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 87
- Placer l'autre main au-dessus de la première en entrecroisant les doigts des 2
mains ; la seconde main peut être placée à plat sur la première en veillant à relever
les doigts pour qu'ils ne restent pas au contact avec le thorax; (Fig. 3 et 4)
fig. 3
fig. 4
- Réaliser des compressions sternales d'une profondeur de 5 à 6 cm tout en
veillant à :
- conserver les bras parfaitement verticaux,
- tendre les bras ;
- verrouiller les coudes
- maintenir une fréquence comprise entre 100 et 120 compressions par mn.
- assurer un temps de compression égal à celui du relâchement
88 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
- entre chaque compression, laisser le thorax reprendre sa forme initiale sans
décoller les mains. (Fig. 5)
fig. 5
Ces compressions sont primordiales et le succès de la réanimation va dépendre de leur
efficacité. Elles doivent être réalisées sans interruption jusqu'à la première analyse du DSA
si vous êtes à 2 PNC. Si le PNC est seul et à proximité du DSA, il doit aller le chercher,
l?installer et suivre les instructions du DSA.
La mise en place du DSA
- sortir les électrodes
- préparer le PAX :
- si la poitrine du PAX est mouillée ou humide, la sécher en utilisant des compres-
ses, du papier absorbant ou un linge.
- si la poitrine du PAX est velue, raser la zone où les électrodes doivent être col-
lées en utilisant le rasoir jetable présent dans la boite du défibrillateur.
- si un patch ou timbre médicamenteux est présent sur la zone où doit être collée
une électrode, l'enlever et essuyer la peau.
- si le PAX présente un stimulateur cardiaque sous la clavicule droite (présence
d'une cicatrice ou d'un boîtier sous la peau, ou information par la famille) à l'endroit
de pose de l'électrode, coller l'électrode à un travers de main du stimulateur
(environ 8 cm en dessous de la bosse perçue).
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 89
- après avoir enlevé les pellicules de protections des électrodes, les mettre en
place, conformément au schéma visible sur les électrodes et sur le DSA (fig.6)
fig. 6
Attention : L'analyse du DSA peut être faussée :
- en cas de turbulences
- au décollage
- à l'atterrissage
- si une personne ou quelque chose touche le PAX
- Le DSA lance l'analyse de l'activité cardiaque.
- Si après analyse, le DSA annonce qu'un choc est indiqué, le PNC se prépa-
re à délivrer le choc en faisant les annonces suivantes à haute et intelligible
voix :
- « Ecartez-vous ! »
- Juste avant de déclencher le choc : « Attention, je vais choquer ! »
- Au moment de déclencher le choc : « Attention, je choque ! »
- Le PNC déclenche le choc en appuyant sur le bouton après avoir vérifié que
rien ni personne n'est en contact avec le PAX
90 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
- Le DSA délivre le choc
- Le PNC reprend immédiatement la réanimation cardio-respiratoire sans per-
dre de temps, en commençant par les compressions thoraciques.
5 - Les insufflations :
Les insufflations permettent d'apporter de l'air aux poumons du PAX en arrêt cardiaque.
- Basculer la tête du PAX en arrière comme pour la technique de la libération des
voies aériennes
- Pincer le nez du PAX entre le pouce et l'index tout en maintenant la bascule en
arrière de la tête avec la main qui est placée sur le front
- Ouvrir légèrement la bouche du PAX en utilisant l'autre main et maintenir le
menton élevé
- Inspirer sans excès
- Appliquer la bouche largement ouverte autour de la bouche du PAX en appuyant
fermement
- Insuffler de façon lente et progressive jusqu'à ce que la poitrine du PAX
commence à se soulever (durant 1 seconde environ). Une insufflation trop rapide
et/ ou un volume d'air trop important peut entraîner un passage d'air dans l'esto-
mac et secondairement une régurgitation de son contenu. (Fig. 7 et 8)
fig. 7 fig. 8
- Se redresser légèrement afin de reprendre son souffle et vérifier l'affaissement de
la poitrine du PAX
- Insuffler une seconde fois dans les mêmes conditions.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 91
La durée de réalisation de ces 2 insufflations successives ne doit pas excéder 5 secondes.
Si le ventre ou la poitrine du PAX ne se soulève pas lors des insufflations, il faut :
- s?assurer que la tête du PAX est en bonne position et que son menton est bien
élevé
- s'assurer qu'il y a une bonne étanchéité et pas de fuite d'air lors des insufflations
- rechercher la présence d'un corps étranger dans la bouche et le retirer si
nécessaire.
Effectuer des séries de 30 compressions / 2 insufflations jusqu'à la prochaine
analyse du DSA.
Plusieurs chocs peuvent être nécessaires.
Si aucun choc n'est conseillé, c'est qu'aucune fibrillation n'est présente, le coeur a
soit repris une activité normale, soit perdu toute activité. Il faudra alors refaire un
bilan.
6 - L?évolution du PAX :
3 cas d'évolution sont possibles.
1) Le PAX est toujours inconscient et ne respire pas :
Le PNC poursuit la réanimation jusqu'à :
- la reprise des fonctions vitales
- une nouvelle analyse du DSA
- l'arrivée des secours
- le relais par un autre PNC
- l'ordre d'arrêter donné par un médecin présentant sa carte professionnelle ou un
médecin du SAMU contacté par radio
2) Le PAX est toujours inconscient et il respire :
Mettre le PAX en PLS (PLS Cf chapitre II) et :
- lui délivrer de l'oxygène
- le couvrir pour le réchauffer.
- le surveiller (conscience, coloration, pouls radial, tension artérielle et respiration).
3) Le PAX a retrouvé sa conscience et il respire :
Le laisser impérativement là où il se trouve, allongé avec un coussin sous la tête et :
- lui délivrer de l'oxygène
- le couvrir pour le réchauffer
- le surveiller (conscience, coloration, pouls radial, tension artérielle et respiration).
Remarque :
Dans le cas où le DSA ne serait pas disponible, le PNC devra mener sa réanimation en
alternant les 30 massages et les 2 insufflations et en faisant un bilan toutes les 5 séries.
92 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
II ? LA REANIMATION DE L?ENFANT DE 1 A 8 ANS (moins de 25 Kg)
L'enfant est inconscient, il ne crie pas, ne répond pas à une question simple et ne réagit pas
quand on le sollicite. Il faut assurer immédiatement la libération des voies aériennes comme
chez l'adulte.
Recherche de la respiration sur 10 secondes : aucun souffle n'est perçu, aucun bruit n'est
entendu, ni le ventre ni la poitrine de l'enfant ne se soulève, aucun gasp n'est observé : l'enfant
ne respire pas.
L'arrêt cardiaque chez l'enfant est dans la plupart des cas dû à un problème d'origine respiratoire.
De ce fait, la réanimation débutera par 5 insufflations initiales.
La quantité d'air insufflé correspond au volume d'air contenu dans la bouche du PNC.
La réanimation se poursuivra par 15 compressions thoraciques :
- placer le talon d'une main 1 doigt au-dessus d'un repère constitué par le bas du
sternum et la jonction des dernières côtes
- se placer bien au-dessus de l'enfant à la verticale de sa poitrine, le bras tendu
(Fig. 9)
- relever les doigts pour ne pas appuyer sur les côtes
- réaliser les compressions thoraciques de manière à enfoncer le thorax d'environ
1/3 de l'épaisseur du thorax de l'enfant (à peu près 4 cm)
- poursuivre les compressions à une fréquence comprise entre 100 minimum et
120 compressions par minute maximum.
fig. 9
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 93
Le thorax doit reprendre sa position initiale après chaque compression.
Pour une efficacité maximale, il est impératif que chaque compression soit relâchée
complètement, afin de permettre au coeur de bien se remplir de sang.
Mais attention le talon de la main qui comprime le sternum, tout en relâchant l'appui, doit
rester en contact avec la peau.
- Poursuivre la réanimation sur un rythme de 15 massages / 2 insufflations.
Le DSA est utilisable dans les mêmes conditions que pour l'adulte.
Si le DSA est équipé d'un système permettant de réduire l'intensité du choc, l'activer.
Dans tous les cas la position des électrodes sera différente. Une première électrode sera
posée sur le thorax, la seconde dans le dos entre les 2 omoplates (fig.10)
fig. 10
94 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
Page laissée
intentionnellement blanche
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an) 95
Chapitre VI - LA RÉANIMATION DU NOURRISSON (moins de 1 an)
L'arrêt cardiaque chez le nourrisson est presque toujours secondaire à un arrêt respiratoire.
On commencera donc par 5 insufflations starters et le rythme sera de 15 compressions pour
2 insufflations. Le DSA n?est pas utilisé pour un nourrisson.
1 - Apprécier l?état de conscience
- Installer le bébé sur un plan dur, sur le dos.
- Tenter de le stimuler soit en l?appelant, en faisant du bruit (ex : taper dans les mains)
soit en lui pinçant la main, le pied ou l?intérieur du bras.
- Le déshabiller.
Le bébé ne bouge pas, ne réagit pas: il est donc inconscient.
Alerter les autres membres d?équipage afin qu?ils préviennent les PNT et apportent de
l?oxygène.
2 - Assurer la libération des voies aériennes
- Desserrer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration.
- Poser une main sur le front du bébé.
- Poser un ou deux doigts de l?autre main au niveau du menton et amener doucement
la tête dans l?alignement du torse en position neutre et soulever le menton.
- Nettoyer la bouche si besoin.
3 - Apprécier la respiration
- Se pencher en maintenant la tête en position neutre.
- Rechercher pendant 10 secondes, la présence d?un souffle, les mouvements de
l?abdomen, ou d?éventuels bruits respiratoires.
96 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an)
Le bébé ne respire pas.
Une réanimation cardio-respiratoire doit être entreprise dans les plus brefs délais.
Noter l?heure en TU du début de la réanimation.
4 - Pratiquer les 5 insufflations starters :
- Réaliser 5 insufflations efficaces, sans fuite, lentes et progressives jusqu?à ce que la
poitrine du bébé se soulève.
- Appliquer la bouche grande ouverte de manière à englober la bouche et le nez du
bébé. (fig. 1)
- Souffler uniquement la moitié du volume d?air contenu dans la bouche du PNC.
- Se relever légèrement et regarder le thorax du bébé s?abaisser.
fig. 1
5 - Pratiquer le massage cardiaque
- Placer la pulpe des 2 doigts d'une main dans l'axe du sternum, 1 doigt au-dessus d'un
repère constitué par le bas du sternum à la jonction des dernières côtes
- Comprimer le sternum avec la pulpe des 2 doigts sur une profondeur de 1/3 de
l?épaisseur du thorax (à peu près 3 cm). Le thorax doit reprendre sa position initiale
après chaque compression. Pour une efficacité maximale, il est impératif que chaque
compression soit relâchée complètement afin de permettre au coeur de bien se remplir
de sang, mais, la pulpe des doigts qui comprime le sternum, tout en relâchant l?appui,
doit rester en contact avec la peau (fig. 2).
fig. 2
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an) 97
- Ces compressions doivent être effectuées à une fréquence comprise entre 100
(minimum) et 120 compressions par minute (maximum).
- Intercaler 2 insufflations toutes les 15 compressions du sternum.
- Le passage des insufflations aux compressions et des compressions aux insufflations
doit être effectué aussi rapidement que possible, sous peine de diminuer l?efficacité de
la réanimation.
6 - Evolution et surveillance
Tous les 5 cycles de 15 compressions sternales et 2 insufflations, le PNC vérifie la
conscience et la respiration.
* Le bébé est toujours inconscient et il ne respire pas.
. Poursuivre la réanimation jusqu?à l?arrivée des secours.
. Possibilité de se faire relayer ou travailler à 2 PNC (le rythme sera toujours de
15/2).
. Seul un médecin à bord ayant présenté sa carte professionnelle ou un médecin
du SAMU par contact radio depuis le poste de pilotage peut autoriser l?arrêt de la
réanimation.
* Le bébé est toujours inconscient et il respire.
. Cesser la réanimation.
. Placer le bébé en position de sécurité et lui donner de l?oxygène (tuyau d?oxygè-
ne à lui passer devant le nez en évitant les yeux).
. Régler le débit à 2l/mn.
. La position de sécurité pour un bébé consiste à le prendre dans ses bras avec
la tête positionnée vers le bas. Cela l?empêche de s?étouffer avec sa langue, d?in-
haler ses régurgitations et le PNC pourra le surveiller tout en lui administrant de
l?oxygène. (fig.3)
fig. 3
98 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an)
*Le bébé a retrouvé sa conscience et il respire.
. Garder le bébé en position de sécurité et continuer à lui donner de l?oxygène.
. Surveiller sa conscience, sa respiration, sa couleur et son pouls huméral.
. Le pouls huméral : tendre le bras du bébé et repérer le pouls au niveau du bras,
entre l?aisselle et le coude. Poser deux doigts sur cette zone, légèrement plus
près de l?aisselle que du coude (fig. 4)
fig. 4
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte 99
et chez l?enfant
Chapitre VII - L?OBSTRUCTION DES VOIES AÉRIENNES CHEZ L?ADULTE
ET CHEZ L?ENFANT
Les voies aériennes permettent le passage de l?air de l?extérieur vers les poumons et inver-
sement. Si ce passage est interrompu ou fortement limité, l?oxygène n?atteint pas ou insuffi-
samment les poumons et la vie du PAX est immédiatement menacée.
La respiration spontanée du passager conscient est brutalement empêchée. Le mouvement
de l?air entre l?extérieur et les poumons est empêché du fait d?une obstruction plus ou moins
complète des voies aériennes.
La désobstruction se pratique sur un passager adulte (ou un enfant) dont les voies respira-
toires sont obstruées par un corps étranger provoquant un début d?asphyxie.
I - L?OBSTRUCTION COMPLÈTE CHEZ L?ADULTE
Le passager est le plus souvent en train de manger, ou s?il s?agit d?un enfant, en train de jouer
avec un objet porté à la bouche.
1 - Pax conscient
A - Constater l?obstruction totale des voies aériennes
- le PAX est agité.
- son visage est rouge puis cyanosé, il garde la bou-
che ouverte.
- il porte la main à son cou (index et pouce formant
un large V). (fig. 1)
- il ne peut : . parler
. respirer (bouche ouverte, sans son,
sans souffle)
. tousser
B - Les claques dorsales
- se placer sur le côté et légèrement en arrière du PAX.
- soutenir son thorax avec une main et le pencher en
avant, pour faciliter le trajet du corps étranger vers
l?extérieur et éviter qu?il ne retombe dans les voies
aériennes. (fig. 2)
- lui donner 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos,
entre les deux omoplates avec le talon de la main
ouverte.
Le but de ces claques est de provoquer un mouvement
de toux, de débloquer et expulser le corps étranger qui
obstrue les voies aériennes.
fig. 1
fig. 2
100 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte
et chez l?enfant
En cas d?inefficacité des tapes dans le dos, pratiquer la manoeuvre de Heimlich
C - Les compressions abdominales : Manoeuvre de Heimlich
- se placer derrière le PAX contre son dos
- placer ses bras sous les aisselles du PAX
- mettre le poing sur la partie supérieure de
l?abdomen, au creux de l?estomac,
au-dessus du nombril et en dessous du
sternum : (fig.3)
- placer la seconde main sur la première, les
avant-bras n?appuyant pas sur les côtes
- tirer franchement en exerçant une pression
vers l?arrière et vers le haut (en «U»)
- effectuer 1 à 5 compressions en relâchant
entre chacune
fig. 3
Nota : Le but de ces compressions est de comprimer l?air des poumons et de faire
remonter le corps étranger par un effet de piston. Suivant l?importance et la
position du corps étranger, plusieurs compressions abdominales peuvent être
nécessaires pour l?expulser.
D - L?obstruction persiste
Réaliser à nouveau 1 à 5 tapes dorsales vigoureuses puis 1 à 5 compressions
abdominales et ainsi de suite, en alternance, autant de fois que nécessaire jusqu?à l?ex-
pulsion du corps étranger, l?apparition d?une toux ou la reprise de la respiration et en cas
d?échec jusqu?à la perte de connaissance.
Si, à la suite de ces manoeuvres, le corps étranger se déplace de telle façon que le PAX
présente des signes d?obstruction partielle (tousse, parle, crie, respire avec un bruit
surajouté ou sifflement), arrêter immédiatement toute manoeuvre. (cf. obstruction
partielle)
Conseiller fortement une consultation à l?arrivée, même en cas de succès des
manoeuvres.
2 - Pax inconscient
Si après échec des manoeuvres précédentes, le passager tombe inconscient, il faut alors
pratiquer immédiatement une réanimation cardiorespiratoire en débutant immédiatement par
les compressions thoraciques sans auparavant rechercher les signes de vie. (cf. ch. IV
réanimation)
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte 101
et chez l?enfant
II - L?OBSTRUCTION PARTIELLE CHEZ L?ADULTE
Si l?obstruction des voies aériennes n?est pas complète, le passage de l?air vers les poumons
n?est pas totalement empêché.
- le PAX a du mal à respirer, mais il y arrive cependant, parfois avec un bruit surajouté.
- il fait des efforts de toux.
- il peut parler ou crier
- il peut présenter des sifflements respiratoires.
Bien souvent, il est capable d?expulser lui-même le corps étranger, en toussant.
En aucun cas, le PNC ne doit pratiquer les techniques de désobstruction décrites ci-dessus
car elles risqueraient de mobiliser le corps étranger et de provoquer une obstruction com-
plète des voies aériennes et un arrêt de la respiration.
. le laisser dans la position dans laquelle il se sent le mieux, le plus souvent assis.
. encourager le PAX à tousser pour tenter de rejeter le corps étranger.
. demander un avis médical (même si la toux a permis d?expulser le corps étranger).
. lui donner de l?oxygène.
. surveiller attentivement le PAX : la conscience, la respiration, le pouls, la colora-
tion.
Si l?obstruction devient importante au point où le PAX ne puisse plus respirer, pratiquer alors
les manoeuvres de désobstructions comme décrites ci-dessus.
III - L'OBSTRUCTION CHEZ L'ENFANT
Le PNC devra s'adapter à la corpulence de l'enfant. Si la taille de l'enfant le permet, il faut
pratiquer la même technique que pour l'adulte.
Sinon, pratiquer de la façon suivante :
A - Les tapes :
Le PNC :
- s?assoit ou pose un genou à terre
- bascule l?enfant sur sa cuisse, une main sous
le thorax de l?enfant et sa tête dirigée vers le
sol
- donne 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos,
entre les 2 omoplates, avec le talon de la main
ouverte pour obtenir une compression brutale
et suffisante du thorax et donc des deux
poumons. (Fig.4)
fig. 4
102 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte
et chez l?enfant
B - Les compressions
La technique est la même que pour l'adulte si ce n'est que le PNC se placera à
genoux derrière l'enfant. (Fig. 5)
fig. 5
Conseiller fortement une consultation à l?arrivée même en cas de succès des
manoeuvres.
103 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
Chapitre VIII - L?OBSTRUCTION DES VOIES AÉRIENNES CHEZ LE NOURRISSON
Si un nourrisson présente une obstruction totale des voies aériennes par un corps étranger,
la séquence d?action est la suivante :
1 - Les claques dans le dos :
- coucher le nourrisson tête penchée en avant à califourchon sur l?avant-bras, de façon
à ce que sa tête soit plus basse que le thorax et facilite la sortie du corps étranger ;
- maintenir la tête avec les doigts de part et d?autre de l?angle de la mâchoire
inférieure sans appuyer sur la gorge.
- donner 1 à 5 claques dans le dos, entre les deux omoplates, avec le talon de la main
ouverte. (fig. 1)
fig. 1
Si après 5 claques dans le dos, le corps étranger n?a pas été rejeté, et que le bébé ne respi-
re toujours pas, procéder comme ci-après.
2 - Les compressions thoraciques :
- après avoir réalisé les 5 claques dans le dos, placer l?avant-bras contre le dos du
nourrisson, la main du PNC soutenant sa tête. Le nourrisson est alors maintenu entre
les deux avant-bras et les deux mains du PNC. (fig. 2)
fig. 2
104 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
- Tourner le nourrisson pour que sa face soit tournée vers le ciel.
- Placer l'avant-bras sur lequel repose le nourrisson sur la cuisse du PNC. La tête du
nourrisson doit être plus basse que le reste du corps.
- Placer la pulpe de 2 doigts d?une main dans l?axe du sternum, un doigt au-dessus du
repère constitué par le bas du sternum et la jonction des dernières côtes. (Fig. 3)
fig. 3
- Effectuer 1 à 5 compressions profondes et successives en relâchant entre chacune
d?elles.
- Après une série de 1 à 5 claques et 1 à 5 compressions thoraciques, vérifier que le
corps étranger n?est pas dans la bouche
- Délicatement, retirer le corps étranger s?il est visible et accessible.
Si le corps étranger n?est pas expulsé et que le nourrisson est toujours conscient :
* Alterner les claques dans le dos avec les compressions thoraciques.
* Continuer jusqu?à obtenir une désobstruction des voies aériennes ou jusqu?à la
perte de connaissance du nourrisson.
Si le corps étranger n?est pas expulsé et que le nourrisson est inconscient :
* Réaliser alors une réanimation cardio respiratoire en débutant immédiatement par les
compressions thoraciques sans auparavant rechercher les signes de vie.
105 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
Remarques :
Les compressions thoraciques sont très efficaces chez le nourrisson du fait de la souplesse
du thorax.
Cette méthode s?applique en principe jusqu?à 1 an.
Toutefois, si l?enfant présente une petite corpulence proche du nourrisson, il est possible de
la pratiquer au-delà d?un an.
Dès que la corpulence du nourrisson ne permet plus de le placer sur l?avant-bras, il faut
pratiquer la méthode d?Heimlich. (cf. Chapitre VII ? L?obstruction des voies aériennes chez
l?adulte et chez l?enfant)
Dans tous les cas, conseiller fortement une consultation dès l?arrivée même en cas de succès
des manoeuvres.
106 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
Page laissée
intentionnellement blanche
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 107
Chapitre IX - LES MÉTHODES D?ARRÊT DES HÉMORRAGIES EXTERNES
Une hémorragie externe est une perte de sang abondante, prolongée qui provient d?une plaie
ou d?un orifice naturel et qui ne s?arrête pas spontanément.
Elle imbibe de sang un mouchoir de tissu ou de papier en quelques secondes
Tout saignement doit être arrêté immédiatement.
L?arrêt d?une hémorragie est le préalable à tout autre geste d?urgence.
Les risques de cette hémorragie sont :
. Pour le PAX :
Entraîner une détresse circulatoire ou un arrêt cardiaque par une diminution de la
quantité de sang dans l'organisme.
. Pour le PNC
Être infecté par une maladie transmissible s'il présente des effractions cutanées ou
en cas de projections sur les muqueuses (bouche, yeux).
I - LA COMPRESSION MANUELLE
La compression manuelle se fait immédiatement sur une plaie présentant une hémorragie
externe.
Dans un premier temps, le PNC doit demander au PAX :
- de dégager la plaie
- de faire une compression manuelle sur la plaie avec les doigts ou la paume de sa
main protégée par un tissu propre (mouchoir, foulard), une serviette en papier, un
sac vomitoire ou un sac plastique (fig. 1). Si le PAX n?est pas en mesure
d?effectuer cette compression, le PNC demandera l?aide d?un autre membre
d?équipage ou d?un PAX qui agira en respectant les mêmes règles de protection.
- de s?allonger pour prévenir de tout malaise.
La compression manuelle doit recouvrir la totalité de la plaie et ne sera relâchée que lorsque
le relais sera pris par le pansement compressif.
A bord, une compression manuelle, seule, ne peut être envisagée car la configuration d?un vol
ne permet pas d?assurer une compression permanente et efficace (par exemple : turbu-
lences).
Dès que possible, prendre le relais avec un pansement compressif.
108 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes
II ? LE PANSEMENT COMPRESSIF
1 - La préparation du matériel
Le matériel doit être préparé rapidement et réuni en une seule fois sur un plateau :
- Pochettes de compresses stériles
- Une bande (nylex ou Velpeau de 5 cm)
- 2 bandes Velpeau de 7 à 10 cm selon l?étendue de la plaie
- 2 épingles (facultatif si double noeud efficace effectué)
- 1 paire de gants à porter dès le début du soin
2 - La technique du pansement compressif
- Exceptionnellement, ne pas se laver les mains pour ne pas retarder le traitement
mais mettre des gants avant de commencer le soin.
- Déshabiller la partie blessée, si cela n?a pas été fait lors de la compression
manuelle.
- Oter les bijoux (montre, bracelet, bague?).
- Appliquer une épaisseur de compresses, stériles de préférence sans relâcher la
compression et positionner le « bouchon» (petite bande Velpeau ou nylex) sur les
compresses.
- Prendre l?autre bande (7 à 10 cm) et faire des circulaires très rapprochées. La
bande doit être tendue mais pas trop serrée pour éviter de faire un garrot. Dans
ce cas il faudrait délicatement desserrer la bande.
- Arrêter la bande en rabattant l?extrémité vers l?intérieur avec 2 épingles ou un
double noeud. (Fig. 2).
fig. 1 et 2
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 109
Tout au long du soin, la compression ne doit jamais être relâchée.
Elle doit être permanente et suffisante pour arrêter le saignement
3 - Surveillance :
- Elle portera sur :
- l?arrêt du saignement
- le pouls, et la tension artérielle
- la couleur et la chaleur en comparant avec l?autre membre afin de vérifier si la
bande n?est pas trop serrée
4 - Si l?hémorragie persiste :
Laisser le premier bandage en place et refaire, par-dessus, des circulaires avec une
autre bande.
Ne jamais défaire un pansement compressif.
En cas d?échec, c?est-à-dire si le sang continue de couler malgré ce deuxième bandage :
- reprendre la compression manuelle par-dessus le pansement compressif.
- maintenir la compression jusqu?à l?arrivée des secours, si nécessaire rechercher la coopé-
ration d?une autre personne ou du PAX lui-même.
Attention :
Tout soin exposant une personne au contact du sang implique des règles d?hygiène impor-
tantes :
- se protéger par le port de gants, au mieux, ou en glissant sa main dans un sac plastique.
- toujours se laver les mains, les désinfecter et retirer les vêtements souillés de sang le plus
tôt possible après que le soin soit terminé.
- éviter de porter les mains à la bouche, au nez, aux yeux ou de manger avant de s?être lavé
les mains.
Le port des gants ne dispense pas des précautions décrites ci-dessus
110 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes
III - LE GARROT
Il est exceptionnel.
On l?utilise, en dernier recours, seulement :
- Si le pansement compressif est impossible à réaliser ou inefficace après la deuxième
compression manuelle.
- S?il y a d?autres blessés en urgence vitale
- Si un membre sectionné ou arraché présente une hémorragie incontrôlable par un
autre moyen.
Le garrot se place entre la plaie et le coeur, à quelques centimètres au-dessus de la plaie
mais jamais sur une articulation.
Deux méthodes sont proposées en fonction du matériel dont le PNC disposera. Il est à noter
que la méthode du garrot tourniquet est la plus efficace.
A ? Le garrot simple
1 - Le matériel
- Une cravate, un foulard (exclure tout lien trop étroit
ficelle ou élastique).
2 - La technique
- Plier le garrot improvisé en deux et faire une boucle.
- Le placer autour du membre.
- Passer une extrémité dans la boucle.(fig.3)
- Tirer et faire un double noeud (pas de boucle) avec
l?autre extrémité pour maintenir le serrage et l?empê-
cher de se défaire.
3 - Les précautions
- L?heure de pose du garrot doit être notée en heure TU,
heure et minutes, de façon claire et apparente sur le
PAX. (fig. 4)
- Le garrot doit rester toujours visible : ne pas le
recouvrir.
Une fois posé, le garrot ne doit jamais être desserré car il
pourrait aggraver l?état du PAX.
Seul un médecin est autorisé à l?enlever.
fig. 3
fig. 4
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 111
4 ? La surveillance
Elle porte sur :
- l?arrêt du saignement
- le pouls
- la tension artérielle
- l?apparition de sueurs abondantes, pâleur intense et sensation de froid
B ? Le garrot tourniquet
1 - Le matériel
- Une cravate, un foulard, une écharpe (1,50 mètre de long et exclure tout lien trop étroit)
- Un bâton (morceau de bois solide ou métal) pour permettre le serrage
2 ? La technique
Le PNC :
- effectue deux tours autour du membre avec le lien à l?endroit où le garrot doit être placé,
- fait un noeud, place au-dessus du noeud le bâton et fait deux noeuds au-dessus du bâton
pour le maintenir,
- doit tourner le bâton de façon à serrer le garrot jusqu?à l?obtention de l?arrêt du saignement,
- entoure avec le lien restant le membre en englobant le bâton de façon à ce qu?il soit fixé et
que le garrot ne se desserre pas,
- réalise un dernier noeud de maintien. (fig 5)
fig. 5
112 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes
3 ? Les précautions
- L?heure de pose du garrot doit être notée en heure TU, heure et minutes, de façon claire
et apparente sur le PAX.
- Le garrot doit rester toujours visible : ne pas le recouvrir.
Une fois posé, le garrot ne doit jamais être desserré car il pourrait aggraver l?état du
PAX.
Seul un médecin est autorisé à l?enlever.
4 ? La surveillance
Elle porte sur :
- l?arrêt du saignement
- le pouls
- la tension artérielle
- l?apparition de sueurs abondantes, pâleur intense et sensation de froid
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours 113
Chapitre X - L?UTILISATION DE LA TROUSSE DE PREMIERS SECOURS
I - LES MÉDICAMENTS
Le PNC doit pouvoir adapter un traitement simple aux différents incidents et malaises ren-
contrés à bord.
Face à une situation donnée, le PNC doit pouvoir :
- questionner le PAX pour savoir s?il a déjà pris des médicaments et s?il n?est pas sujets
à des allergies
- lui proposer un médicament adapté.
- avoir le réflexe de consulter les notices afin de préciser la posologie, le mode
d?administration et les précautions d?emploi.
II - LA PLAIE SUPERFICIELLE
La plaie superficielle est une lésion de la peau, revêtement protecteur du corps. Elle
est généralement secondaire à un traumatisme, provoquée par une coupure, une
éra¬flure, une morsure ou une piqûre.
1 - Préparation
Le PNC doit :
- Déshabiller la partie blessée et ôter les bijoux
- Examiner pour constater qu?il s?agit d?une plaie superficielle.
- Préparer le matériel nécessaire pour réaliser un soin.
- Se laver les mains soigneusement avec du savon.
2 - Matériel
Le matériel doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- Compresses stériles
- Antiseptique (type Merseptyl)
- Bande (7 cm ou 10 cm)
- Epingle de sûreté ou Sparadrap
- Sac vomitoire (poubelle)
- Une paire de gants à porter dès le début du soin
3 - Technique
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette voisine afin d?y déposer le plateau avec le matériel.
- Prendre une compresse stérile par les 4 coins.
- Verser sur cette compresse quelques gouttes d?antiseptique, en évitant le contact de
la bouteille avec la compresse.
- Nettoyer la plaie en commençant par le centre de celle-ci et en allant vers l?extérieur
(en escargot).
114 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours
- Changer de compresse en cours de soin si nécessaire.
- Prendre une compresse stérile par les quatre coins et sécher délicatement la plaie.
- Recouvrir la plaie d?une autre compresse stérile.
- Faire un emballage, un bandage ou poser un simple pansement si la plaie est petite.
(cf. Ch XI ?les bandages? et Ch XIII ?les emballages?).
III - LA BRÛLURE
La brûlure est une lésion de la peau, des voies aériennes ou digestives. Elle est qualifiée
de :
- brûlure simple : lorsqu?il s?agit de rougeur de la peau chez l?adulte ou d?une cloque
dont la surface est inférieure à celle de la moitié de la paume de la main de la per-
sonne brûlée.
- brûlure grave dès que l?on est en présence :
. d?une ou plusieurs cloques dont la surface totale est supérieure à celle de la
moitié de la paume de la main de la personne brûlée
. d?une destruction plus profonde (aspect blanchâtre, noirâtre parfois indolore)
associée souvent à des cloques et une rougeur plus ou moins étendue
. d?une brûlure dont la localisation est sur le visage, le cou, les mains, les articula-
tions ou au voisinage des orifices naturels
. d?une rougeur étendue (un coup de soleil généralisé par exemple) de la peau
chez l?enfant.
. d?une brûlure d?origine électrique ou chimique.
Suivant l?étendue, la profondeur et la localisation, la brûlure peut entrainer :
. un danger immédiat comme une défaillance circulatoire (en cas de brûlure éten-
due) ou respiratoire (lors d?une brûlure au visage, au cou, ou consécutive à l?in-
halation de fumée toxique (combinaison de la chaleur et du halon par exemple).
. une douleur sévère
. des conséquences retardées comme l?infection, les séquelles fonctionnelles et les
séquelles esthétiques
A ? Brûlure du 2ème degré au niveau de la main
1 - Préparation
Le PNC doit préciser que sa préparation doit être rapide car le but est de refroidir très vite la
brûlure pour arrêter le processus de brûlure en profondeur et atténuer la douleur.
- Apprécier la profondeur et l?étendue de la brûlure.
- Oter très rapidement les bijoux du PAX.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours 115
- Abaisser la tablette afin que le PAX puisse y déposer sa main.
- Préparer le matériel nécessaire pour le soin.
- Se laver les mains avec du savon.
2 - Matériel
Le matériel doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- Une bouteille d?eau minérale (1,5 litre).
- Des compresses stériles.
- Du tulle gras.
- Une bande (5 cm ou 7 cm).
- Une épingle de sûreté ou Sparadrap.
- Un antalgique et un verre d?eau.
- Des sacs vomitoires.
- Une paire de gants à porter dès le début du soin.
3 - Technique
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette voisine afin d?y déposer le plateau avec le matériel.
- Refroidir la brûlure :
. demander au PAX de placer sa main au-dessus d?un sac vomitoire ouvert.
. poser délicatement une compresse stérile sur la brûlure afin de ne pas aggraver
la lésion et ne pas augmenter la douleur.
. faire couler doucement de l?eau minérale sur la compresse pendant au moins 10
minutes. Le goulot de la bouteille ne doit pas toucher la compresse.
Il est important de refroidir la brûlure le plus rapidement possible et de façon pro-
longée afin d?arrêter le processus de brûlure en profondeur et d?atténuer la dou-
leur.
- Enlever la compresse et la jeter dans un sac vomitoire.
- Sécher délicatement la brûlure avec une compresse stérile sans léser les phlyctènes.
- Ouvrir avec précaution la pochette individuelle de tulle gras.
- Se saisir délicatement du tulle gras sans oublier de retirer les deux films protecteurs et
le déposer sur la brûlure de façon à la couvrir entièrement.
- Recouvrir le tulle gras d?une compresse stérile.
- Faire un emballage ou un bandage de la main. Ce bandage doit être occlusif mais non
compressif. (cf. ch XII ?les bandages de la main? : technique doigts recouverts et cf. Ch
XIV ?les emballages?).
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau, à la fin du soin.
116 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours
B ? Brûlure par inhalation
- supprimer au mieux ou éloigner la personne du milieu toxique :
. si halon utilisé dans feu de four, fermer la porte du four
. si halon utilisé dans les toilettes, fermer la porte des toilettes
. si halon utilisé dans une partie de la cabine, s?éloigner au maximum
- placer la personne atteinte en position assise en cas de difficulté respiratoire
- contacter le SAMU via le cockpit et appliquer les consignes données
C ? Brûlure électrique ou chimique
- ne pas toucher la personne atteinte avant la suppression du risque
- arroser la zone brûlée après avoir ôter les vêtements s?ils ne sont pas collés à la peau
- ne jamais faire vomir ou boire en cas d?injection d?un produit toxique
- contacter le SAMU via le cockpit et appliquer les consignes données
IV - L?HYPERVENTILATION
Ce terme peut désigner une crise de tétanie ou de spasmophilie.
L?hyperventilation est une respiration anormale, accélérée et superficielle. Elle peut survenir
suite à un stress, l?abus de substances telles que la caféine, le tabac, l?asthme ou une forte
douleur. Elle peut s?accompagner de fourmillements dans les mains voire même de crampes.
1 - Matériel
Un sac vomitoire ou un masque d?oxygène.
2 - Technique
Le PNC doit :
. Rassurer et isoler le PAX : un environnement calme et rassurant peut aider le PAX
à reprendre une respiration normale.
. Faire ralentir sa fréquence respiratoire en l?incitant à suivre le rythme de respira-
tion du PNC.
. Faire respirer dans un sac vomitoire ou dans un masque d?oxygène non branché
à une bouteille.
. Appeler un médecin si nécessaire
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours 117
V - LES CORPS ÉTRANGERS
1 - Corps étranger mobile de l?oeil
- Tirer doucement la paupière (inférieure ou supérieure).
- Oter le corps étranger avec le coin d?une compresse roulée.
- Instiller du sérum physiologique dans l?angle externe de l?oeil afin qu?il soit entièrement
rincé.
2 - Corps étranger fiché de l?oeil
- Protéger l?oeil avec des compresses stériles.
- Donner un masque de repos protégeant les deux yeux afin d?éviter tout mouvement
oculaire de l?oeil blessé. Il est important que les deux yeux soient au repos car le mou-
vement de l?un entraîne celui de l?autre, ce qui aurait pour effet d?aggraver la lésion.
- Conseiller au PAX de consulter un ophtalmologiste (OPH) à l?arrivée
3 - Corps étranger de l?oreille
Si le corps étranger est apparent, le sortir délicatement du bout des doigts.
Si le corps étranger n?est pas accessible, il faut éviter les manoeuvres qui pourraient léser le
tympan.
- Poser une compresse maintenue par un Sparadrap sur le pavillon de l?oreille.
- Conseiller au PAX de consulter un otorhinolaryngologiste (ORL) dès son arrivée.
4 - Corps étranger du nez
Pas de manoeuvres intempestives (exemple : ne pas utiliser de pince).
- Faire moucher fortement en appuyant sur la narine opposée.
- En cas d?échec, ne rien tenter d?autre et conseiller un otorhinolaryngologiste (ORL)
dès son arrivée.
118 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours
Page laissée
intentionnellement blanche
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages 119
Chapitre XI - LES BANDAGES
Les termes utilisés pour les bandages sont :
Chef : extrémité de la bande (fig. 1).
Globe : partie roulée de la bande (fig. 1).
Circulaire : tour de bande.
Frein : repli de la pointe de la 1er circulaire qui est recouvert par la 2ème circulaire.
Il permet le blocage de la bande (fig. 2).
Récurrent : projection de bande pour recouvrir les extrémités (fig. 3).
Huit : projection croisée de la bande (fig. 4).
fig. 1 fig. 2
fig. 3 fig. 4
1 - Les principes généraux
- Avant de réaliser un bandage, ôter les bijoux du PAX (bague, montre, bracelet?) à
cause du risque d?oedème.
- Utiliser les bandes de type Velpeau de 5 cm, 7 cm ou 10 cm ; adapter la largeur de la
bande au cas à traiter.
- Toujours manipuler la bande, globe ouvert.
- Prévoir un arrêt (épingle ou sparadrap).
120 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages
- Un bandage ne doit jamais bloquer la circulation (prendre garde de ne pas trop serrer).
- Toujours débuter un bandage par 2 circulaires avec frein.
- Toujours terminer un bandage par 2 circulaires avec un arrêt (replier la bande vers
l?intérieur puis fixer la bande avec une épingle ou du sparadrap).
2 - Les bandages des membres supérieurs
A - Les bandages du doigt
a) Matériel
- 1 bande de 5 cm (prévoir une 2ème bande si la longueur de la 1ère bande est insuffisante).
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique du doigt recouvert
Cette technique est utilisée pour protéger une plaie ou une brûlure. Le bandage doit être
occlusif pour empêcher la pénétration des germes.
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
- Projeter le globe vers l?ongle.
- Faire 2 récurrents qui couvrent entièrement le doigt (fig. 5).
fig. 5
- Faire une circulaire autour de l?extrémité du doigt pour
maintenir les récurrents (fig. 6).
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus de la
main.
- Passer sous le poignet.
- Projeter de nouveau le globe vers le doigt.
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de l?ex-
trémité du doigt vers le poignet.
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet et faire un
rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le sparadrap
(fig. 7).
fig. 6
fig. 7
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages 121
c) Technique du doigt découvert
Cette technique, utilisée en association avec une attelle pour immobiliser une fracture, per-
met de surveiller les extrémités (cf. Ch. XIV ?les fractures?).
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
- Projeter le globe vers l?ongle.
- Faire une circulaire à la base de l?ongle.
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus de la
main.
- Passer sous le poignet.
fig. 8
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de l?extrémité du doigt vers le poi-
gnet.
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spa-
radrap (fig. 8).
B - Les bandages de la main
a) Matériel
- 1 bande de 7 cm (prévoir une 2è bande si la longueur de la 1ère bande est
insuffisante)
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique de la main : doigts recouverts
Cette technique est utilisée pour protéger une plaie ou une brûlure. Le bandage doit être
occlusif pour empêcher la pénétration des germes.
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
- Projeter le globe vers les ongles.
- Faire 2 récurrents qui couvrent entièrement les doigts (fig. 9).
fig. 9
- Faire une circulaire autour des doigts pour maintenir les récur-
rents (fig.10).
fig. 10
122 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus de la
main.
- Passer sur le poignet.
- Projeter de nouveau le globe vers les doigts.
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de l?ex-
trémité des doigts vers le poignet (fig.11).
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet et faire un
rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le sparadrap.
fig. 11
c) Technique de la main : doigts découverts
Cette technique, utilisée en association avec une attelle pour immobiliser une fracture, per-
met de surveiller les extrémités (cf. Ch. XIV ?les fractures?).
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du
poignet.
- Projeter le globe vers les ongles.
- Faire une circulaire à la base des ongles (fig.12).
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus
de la main.
- Passer autour du poignet.
- Projeter de nouveau le globe vers les doigts.
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers en allant
de l?extrémité des doigts vers le poignet.
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet et faire un
rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spara-
drap.
fig. 12
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages 123
3 - Les bandages des membres inférieurs
A - Le bandage du genou
a) Matériel
- 1 bande de 10 cm (prévoir une 2ème bande si la longueur de la 1ère bande est insuffi-
sante).
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique
Le bandage s?effectue sur un genou dénudé et
semi-fléchi (pour respecter la position de fonction).
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour
du genou sur la rotule.
- Descendre sous la rotule, pour faire une
demi-circulaire épousant le bord inférieur de la
rotule et passant dans le creux poplité.
fig. 13
- Remonter la bande pour faire une demi-circulaire au-dessus de la rotule, épousant le
bord supérieur de la rotule (fig.13).
- Enchaîner en s?éloignant de part et d?autre de l?oeil du bandage.
- Terminer impérativement par une circulaire au-dessus de l?articulation et faire un rabat
vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le sparadrap.
B - Le bandage de la cheville
a) Matériel
- 1 bande de 10 cm (prévoir une 2è bande si la longueur de la 1ère bande est insuffisante).
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique
Le bandage s?effectue sur une cheville dénudée, plante du pied à 90° de l?axe de la jambe
(pour respecter la position de fonction).
- Pour respecter cette position de fonction, placer la che-
ville du PAX sur la cuisse du PNC.
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du talon
(fig.14).
- Projeter le globe vers les orteils.
- Passer sous les orteils (fig.15).
fig. 14
fig. 15
124 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le cou-de-pied
(fig.16).
- Passer la bande derrière la cheville.
- Projeter de nouveau le globe vers les orteils.
fig. 16
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de
l?extrémité des orteils vers la cheville (fig.17).
fig. 17
- Terminer par 2 circulaires autour de la cheville et faire un rabat vers l?intérieur pour
fixer l?épingle ou le sparadrap (fig.18).
fig. 18
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes 125
Chapitre XII - LES ECHARPES
Une écharpe peut être réalisée pour immobiliser une fracture ou une luxation des membres
supérieurs (cf. Ch XIV ?les fractures? : principes généraux d?immobilisation des fractures).
Le matériel utilisé est un triangle de tissu.
Les termes utilisés pour les écharpes sont :
sommet
(pointe opposée à la base)
Pointe latérale
(ou chef)
base
(le plus grand côté)
pointe latérale
(ou chef)
Nota : Le matériel et les termes utilisés pour les écharpes et les emballages sont
communs mais les cas d?utilisation et les techniques sont différents.
Règles : - Le membre doit toujours être immobilisé la main plus haute que le coude pour
favoriser la circulation de retour.
- Si possible laisser apparente l?extrémité des doigts pour la surveillance locale.
1 - L?écharpe simple
Exemple : fracture du poignet ou de l?avant-bras.
A - Matériel
- 1 triangle de tissu
- 1 épingle de sûreté
B - Technique
- Placer le sommet de l?écharpe au niveau du coude
en faisant glisser l?écharpe entre le bras et le thorax
(fig. 1).
fig. 1
126 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes
- Placer la 1ère pointe latérale sur l?épaule côté
blessé.
- Remonter la pointe latérale libre sur l?épaule saine.
(fig. 2)
- Tendre les pointes latérales afin de soutenir l?avant
bras en prenant soin de placer la main plus haute que
le coude.
- Nouer les 2 pointes derrière le cou.
- Fixer le sommet avec une épingle ou faire une ?queue-
de-cochon? en torsadant le sommet et en le coinçant
entre le coude et l?écharpe. (fig. 3)
2 - La contre écharpe
Exemple : fracture du bras
A - Matériel
- 2 triangles de tissu
- 1 épingle de sûreté ou du Sparadrap
B - Technique
La contre écharpe se pose sur l?écharpe simple (qui dans ce cas
se termine par un repli du sommet et non par une ?queue-de-
cochon?).
L?écharpe simple permet de bloquer le coude.
La contre écharpe a pour but de bloquer l?épaule.
- Placer le sommet de l?écharpe au niveau du coude, le
milieu de la base du triangle étant posé sur l?arrondi de
l?épaule.
- Nouer les 2 pointes latérales à l?avant de l?aisselle oppo-
sée, en passant de chaque côté du thorax.
fig. 2
fig. 3
fig. 4
- Fixer le sommet avec une épingle, du sparadrap ou faire une ?queue-de-cochon? en
torsadant le sommet et en le coinçant entre le coude et l?écharpe. (fig. 4)
Nota : Cette écharpe doit plaquer le bras contre les os du thorax (côtes) : ceux-ci
servant de plan dur en jouant le rôle de l?attelle dans cette technique.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes 127
3 - L?écharpe oblique
Exemple : fracture, luxation de l?épaule ou de la clavicule.
A - Matériel
- 1 triangle de tissu
- 1 rembourrage (bande roulée, écharpe roulée, couverture fine)
B - Technique
- Placer délicatement le rembourrage sous l?aisselle, côté
blessé pour respecter la déformation.
- Se placer sur le côté du PAX en maintenant le sommet
de l?écharpe sous son propre menton. (fig. 5)
fig. 5
- Glisser la base du triangle sous l?avant-bras.
- En berceau, de chaque côté du thorax, aller nouer les
2 pointes latérales au-dessus de l?épaule saine. (fig. 6)
- Faire une ?queue-de-cochon? très basse, à la pointe du
sommet de l?écharpe, au-dessus du coude repliée vers
l?arrière. (fig. 7)
fig. 6
fig. 7
Nota : L?écharpe doit enfermer la main le plus complètement possible, tout en
laissant l?extrémité des doigts visible pour la surveillance locale.
128 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes
4 - L?écharpe improvisée
Elle doit pouvoir être réalisée en l?absence de matériel, en utilisant les vêtements du PAX.
A) La méthode ?revers?
- le bord inférieur du vêtement (veste, chemise) est
replié et fixé à l?aide d?un des boutons. (fig. 8)
fig.8
B) La méthode ?Napoléon?
- La main est glissée dans l?échancrure du vêtement ou
entre 2 boutons. (fig. 9)
fig. 9
C) La méthode du ?sautoir?
- La main repose sur une cravate ou un foulard, noué
en collier autour du cou. (fig.10)
fig. 10
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les emballages 129
Chapitre XIII - LES EMBALLAGES
Les emballages sont utilisés pour protéger hermétiquement une plaie ou une brûlure dans
l?attente d?une prise en charge médicale.
Ils sont réalisés avec des triangles de tissu qui peuvent être stériles.
PRINCIPES DE BASE :
- se laver les mains et porter des gants.
- ne pas faire de noeud sur la blessure.
- la base est toujours posée sur la partie à protéger.
I - LES EMBALLAGES DE LA TÊTE
1 - La plaie de la nuque
* poser le triangle sur la tête, base sur la nuque, sommet
vers le front.
* nouer les chefs sur le front en englobant les oreilles et
le sommet. (fig. 1)
2 - La plaie du front
* poser le triangle sur la tête, base sur le front, sommet
vers la nuque.
* nouer les chefs sur la nuque en englobant le sommet.
(fig. 2)
fig. 1
fig. 2
II - LES EMBALLAGES DES MEMBRES SUPÉRIEURS
1 - L?emballage du doigt
* abaisser la tablette.
* enlever les bijoux du PAX.
* poser le triangle (compresse ou mouchoir) sur la tablette, sommet vers l?ongle.
* placer le doigt au centre du triangle.
* rabattre le sommet sur le dessus du doigt.
* croiser les 2 chefs et les nouer autour de la base du doigt. (fig. 3)
fig. 3
130 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les emballages
2 - L?emballage de la main
* abaisser la tablette.
* enlever les bijoux.
* poser le triangle sur la tablette, sommet vers
les doigts.
* rabattre le sommet sur le dos de la main.
* croiser les 2 chefs et les nouer autour du poi-
gnet. (fig. 4)
3 - L?emballage du coude
* mettre le coude en position demi-fléchie.
* poser le triangle sur le coude, sommet au-dessus du coude.
* croiser les 2 chefs et les nouer à l?extérieur, au-dessus du coude.
III - LES EMBALLAGES DES MEMBRES INFÉRIEURS
1 - L?emballage du pied
* enlever la chaussure et la chaussette.
* poser le triangle sur le sol, sommet dans le prolongement des orteils.
* placer le pied au centre du triangle.
* rabattre le sommet au-dessus du pied.
* croiser les 2 chefs et les nouer autour de la cheville. (fig. 5)
fig. 5
fig. 4
2 - L?emballage du genou
* mettre le genou en position fléchie.
* poser le triangle sur le genou, sommet
au-dessus du genou.
* croiser les 2 chefs derrière le genou et les
nouer en avant, au-dessus du genou.(fig. 6)
fig. 6
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 131
Chapitre XIV - LES FRACTURES
Les différentes immobilisations proposées lors de l?examen sont à pratiquer sur des fractu-
res fermées (sans plaie).
Membre supérieur : - Doigt
- Main
- Poignet
- Avant-bras
- Bras
Membre inférieur : - Jambe
- Cou-de-pied / cheville
I - LES PRINCIPES GÉNÉRAUX D?IMMOBILISATION DES FRACTURES
Devant toute suspicion d?une fracture de membre, avant l?immobilisation du membre par une
attelle, la recherche des signes se fera sur le membre atteint qui sera comparé à l?autre membre.
Les vêtements et les bijoux, qui risquent de gêner l?examen et l?immobilisation ou de serrer
à l?apparition d?un gonflement, doivent être retirés.
L?immobilisation d?un membre a pour but de bloquer les articulations sus et sous-jacentes à
la fracture (c?est-à-dire les articulations situées au-dessus et au-dessous du foyer de fracture)
pour ne permettre aucun mouvement.
L?immobilisation doit être efficace mais non traumatisante et ne doit pas gêner la circulation
sanguine.
Ne pas positionner de lien sur le trait de fracture.
Toute manipulation doit être prudente pour diminuer la douleur et éviter les complications. Ne
pas traiter une fracture quand le PAX est debout. Faire asseoir le PAX, dès que possible,
s?il s?agit d?une fracture d?un membre supérieur (dans le cas des fractures de membres
inférieurs, le PAX est retrouvé au sol).
Après l?immobilisation, le PNC doit vérifier :
- l?efficacité de l?attelle (contention du membre et blocage des articulations).
- les extrémités du membre pour dépister les signes de compression par un bandage
ou des liens trop serrés et pour surveiller l?apparition de complications nerveuses ou
vasculaires.
- l?état général du PAX.
132 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
II - LE MATÉRIEL
Les immobilisations de fractures s?effectuant dans le contexte aéronautique seront faites à
l?aide du matériel présent à bord, rassemblé sur un plateau (type repas) :
- Attelles (revues, magazines, cartons de sécurité, stylos, fourchettes ou couteaux en
plastique,?)
- Couvertures avion
- Liens (cravates, bas, foulards, ceintures, bandes de tissu,?)
- Rembourrage (linges, coton cardé)
- Echarpes (foulards, linge plié en triangle)
- Bandes (5, 7 et 10 cm)
- Epingles de sûreté
- Sparadrap
- etc?
III - LES FRACTURES DES MEMBRES SUPÉRIEURS
1 - Fracture du doigt
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement la main.
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement le doigt, en comparant avec l?autre membre, pour recher-
cher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée du doigt et traite en
conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 bande de 5 cm
- 1 compresse non stérile
- 1 attelle (ex : stylo, crayon, fourchette ou couteau plastique) en cas
d?utilisation de la deuxième méthode d?immobilisation
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap
- 1 antalgique avec un verre d?eau
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 133
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
Première méthode d?immobilisation : le doigt contigu sert d?attelle (fig. 1)
- Glisser la compresse entre les 2 doigts pour les isoler.
- Approcher le doigt sain du doigt fracturé.
- Commencer le bandage par 2 circulaires
avec frein autour du poignet.
- Projeter la bande vers l?ongle, faire un circu-
laire à la base de l?ongle, redescendre vers le
poignet en faisant des ?huit? en épis régu-
liers, allant de l?extrémité des doigts vers le poignet.
fig. 1
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat à l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spara-
drap.
Deuxième méthode d?immobilisation : avec attelle rigide (fig. 2)
- Fixer l?attelle enroulée dans une compresse
non stérile, avec le sparadrap, depuis l?extrémi-
té du doigt fracturé jusque dans la paume de la
main afin d?immobiliser les articulations sus et
sous-jacentes à la fracture.
- Commencer le bandage par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
fig. 2
- Projeter la bande vers l?ongle, faire un circulaire à la base de cet ongle, redescendre
vers le poignet en faisant des ?huit? en épis réguliers, allant de l?extrémité des doigts
vers le poignet.
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat à l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spa-
radrap.
134 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que le doigt
blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
2 - Fracture de la main
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement la main.
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement la main, en comparant avec l?autre membre, pour
rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de la main et trai-
te en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 attelle (ex : cartons de sécurité ou une couverture de magazine pliée afin d?obtenir
un support rigide)
- 1 écharpe ou linge pour protéger l?attelle
- 1 bande de 7 cm
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap
- 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 135
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Protéger l?attelle avec un linge ou une écharpe.
- Poser l?attelle protégée sur la tablette.
- Placer délicatement la main sur l?attelle de telle façon que cette attelle immobilise
toute la main, depuis l?extrémité des doigts jusqu?au-delà du poignet (fig. 3).
fig. 3
- Commencer le bandage par 2 circulaires avec frein autour du poignet (attelle incluse).
- Projeter la bande vers les ongles, faire un circulaire à la base des ongles (attelle inclu-
se), commencer le premier ?huit? en croisant sur le dessus de la main, passer sous le
poignet. Projeter de nouveau la bande vers les doigts.
- Faire des ?huit? en épis réguliers, allant de l?extrémité des doigts vers le poignet (fig. 4).
fig. 4
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat à l?intérieur pour fixer l?épingle ou le
sparadrap.
- Proposer éventuellement la mise en place d?une écharpe simple.
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que la main
blessée soit côté hublot afin d?être protégée des chocs éventuels.
136 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
3 - Fracture du poignet
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement le poignet (le PAX soutenant son poignet
de l?autre main).
- Relever avec précaution la manche (si nécessaire la couper).
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement le poignet, en comparant avec l?autre membre, pour recher-
cher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée du poignet et trai-
te en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 attelle (revue)
- 1 écharpe ou linge pour protéger l?attelle
- 2 bandes de 10 cm
- du coton cardé
- épingle de sûreté ou du sparadrap
- 1 écharpe triangulaire
- 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Protéger l?attelle avec un linge ou une écharpe.
- Poser l?attelle protégée sur la tablette.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 137
- Demander au PAX de placer délicatement, sans aucune rotation, son poignet au
milieu de l?attelle. Le PAX soutient son poignet en berceau avec sa main saine.
- Relever les bords de l?attelle pour former une gouttière. Demander au PAX de mainte-
nir les bords de la gouttière.
- Rembourrer délicatement au niveau de la main et du poignet avec du coton cardé.
- Commencer le bandage par 2 circulaires avec frein près du coude (attelle incluse).
- Projeter la bande vers l?extrémité de la gouttière côté doigts, faire un circulaire autour
des doigts (attelle comprise) sans inclure le pouce.
- Commencer le premier ?huit? en redescendant vers le coude.
- Faire des ?huit? en épis réguliers, allant de l?extrémité des doigts vers le coude (fig. 5).
fig. 5
- Terminer par 2 circulaires au niveau du coude et faire un rabat à l?intérieur pour fixer
l?épingle ou le sparadrap.
- Mettre obligatoirement en place une écharpe simple pour bloquer l?articulation sus
jacente. (cf. Ch XII ?les écharpes?).
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que le poignet
blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
138 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
4 - Fracture de l?avant-bras
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement l?avant-bras (le PAX soutenant son avant-
bras de l?autre main).
- Relever avec précaution la manche (si nécessaire la couper).
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement l?avant-bras, en comparant avec l?autre membre, pour
rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de l?avant-bras et
traite en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
. 1 attelle (revue)
. 1 écharpe ou linge pour protéger l?attelle
. 3 liens
. du coton cardé
. 1 écharpe triangulaire
. 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Protéger l?attelle avec un linge ou une écharpe.
- Positionner les 3 liens sur la tablette.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 139
- Poser l?attelle protégée sur les liens. Demander au PAX de placer délicatement, sans
aucune rotation, son avant-bras au milieu de l?attelle. Le PAX soutient son avant bras
en berceau avec sa main saine.
- Relever les bords de l?attelle pour former une gouttière. Demander au PAX de mainte-
nir les bords de la gouttière.
- Rembourrer délicatement au niveau de la main, du poignet et de l?avant-bras avec du
coton cardé.
- Attacher sur la gouttière, à l?extérieur (fig. 6) en évitant le trait de fracture :
. le 1er lien au milieu
. le 2ème lien au niveau du coude
. le 3ème lien au niveau du poignet
- Le pouce repose sur le lien (fig. 7).
- Mettre obligatoirement en place une écharpe simple pour bloquer l?articulation sus
jacente. (cf. Ch XII ?les écharpes?).
fig. 6 fig. 7
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité
- le pouls radial
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que l?avant-
bras blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
140 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
5 - Fracture du bras
A - Préparation
Le PNC doit :
- Relever avec précaution la manche (si nécessaire la couper).
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement le bras, en comparant avec l?autre membre, pour recher-
cher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée du bras et traite
en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
. 2 écharpes triangulaires
. 1 épingle de sûreté
. 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Mettre en place une écharpe simple pour soutenir l?avant-bras (la main plus haute que
le coude pour favoriser la circulation) (cf. Ch XIII ?les écharpes?).
- Terminer sans ?queue-de-cochon? (traumatisme dans ce cas). Replier la pointe du
sommet au-dessus du coude et la fixer avec l?épingle sur l?écharpe.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 141
- Poser ensuite une contre écharpe (cf. Ch XIII ?les écharpes?) pour immobiliser le bras
contre les côtes (plan dur) (fig. 8).
fig. 8
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un exa-
men comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité
- le pouls radial
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que le bras
blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
142 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
IV - LES FRACTURES DES MEMBRES INFÉRIEURS
1 - Fracture de la jambe
A - Préparation
Le PNC doit :
- Déshabiller avec précaution, en coupant les vêtements si besoin, afin d?examiner plus
précisément la zone douloureuse, sans mobiliser le membre inférieur.
- Retirer les chaussures et les chaussettes (ou collants) des deux pieds.
- Examiner minutieusement, en comparant avec l?autre membre, pour rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait le fracture
. une impotence fonctionnelle totale
- En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de la jambe
et traite en conséquence.
Rechercher également :
. les signes de complications nerveuses :
- la sensibilité du membre fracturé.
- la motricité du membre fracturé en demandant au PAX de mobiliser ses
orteils.
. les signes de complications vasculaires :
- la couleur
- la chaleur des 2 membres
B - Première méthode d?immobilisation : L?étrier prolongé
Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 6 revues
- une couverture (ou deux, si le PAX est de grande taille)
- 3 liens de 120 cm ou 6 liens de 60 cm noués par deux
- un antalgique avec un verre d?eau
- du coton cardé
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 143
Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Préparer l?étrier :
. mesurer la longueur entre le dessus du genou et le talon, multiplier cette mesure
par 2, ajouter la largeur de la plante du pied.
. imbriquer les revues tête-bêche (2x3 revues de part et d?autre de l?espace prévu
pour la plante du pied).
. rouler et serrer les revues dans une couverture pour obtenir une attelle de la lon-
gueur désirée.
- Nouer les liens 2 à 2 pour obtenir la longueur suffisante (si besoin).
- Glisser les liens dans les creux naturels (creux poplité et cheville) sans mobiliser la
jambe fracturée.
- Positionner :
. 1 lien au-dessous du genou
. 1 lien au niveau de la cheville
. 1 lien au-dessus du genou
- Placer l?étrier de part et d?autre de la jambe, la plante du pied épousant étroitement
l?espace prévu à cet effet, sans essayer de redresser le pied.
- Attacher sur l?extérieur de l?étrier, par un noeud provisoire (fig. 9).
. le 1er lien au-dessous du genou
. le 2ème lien au niveau de la cheville
. le 3ème lien au-dessus du genou
- Resserrer définitivement les liens, en protégeant avec du coton, les points de contact
avec la peau.
fig. 9
C - Deuxième méthode d?immobilisation : avec 2 attelles
Matériel
- 6 revues
- 2 couvertures
- 4 liens
- 1 antalgique avec un verre d?eau
- du coton cardé
144 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains
- Proposer l?antalgique et un verre d?eau.
- Préparer les attelles
Pour chaque attelle :
. mesurer la longueur entre le dessus du genou et le talon
. imbriquer les revues tête-bêche (3 revues)
. rouler et serrer les revues dans une couverture pour obtenir une attelle de la lon-
gueur désirée.
- Glisser 3 liens dans les creux naturels (creux poplité et cheville) sans mobiliser la
jambe fracturée.
- Positionner
. 1 lien au-dessous du genou
. 1 lien au niveau de la cheville
. 1 lien au-dessus du genou
- Placer les 2 attelles de part et d?autre de la jambe.
Rembourrer si besoin au niveau de la cheville, avec du coton cardé.
- Attacher sur l?attelle externe, par un noeud provisoire
. le 1er lien au-dessous du genou
. le 2ème lien au niveau de la cheville
. le 3ème lien au-dessus du genou
- Resserrer définitivement les liens, en protégeant avec du coton, les points de contact
avec la peau.
- Installer le 4ème lien en forme de huit
autour de l?extrémité du pied, en l?atta-
chant au lien précédent, sans essayer de
redresser le pied (fig.10)
fig. 10
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
. la couleur
. la chaleur
. la sensibilité
. la motricité des orteils
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 145
E - Installation
Aider le PAX à regagner son siège en le soutenant. La jambe immobilisée ne doit pas être
côté allée.
L?installer en surélevant la jambe immobilisée (afin de favoriser la circulation) :
- soit sur le dossier rabattu du siège devant,
- soit sur les sièges voisins avec le dos appuyé contre la paroi, pour son confort.
2 - Fracture du cou-de-pied / cheville
A - Préparation
Le PNC doit :
- Déshabiller avec précaution, en coupant les vêtements si besoin, afin d?examiner plus
précisément la zone douloureuse, sans mobiliser la cheville.
- Retirer les chaussures et les chaussettes (ou collants) des deux pieds.
- Examiner minutieusement, en comparant avec l?autre membre, pour rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
- En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de la cheville
et traite en conséquence.
Rechercher également :
- les signes de complications nerveuses :
. la sensibilité du pied fracturé.
. la motricité du pied fracturé en demandant au PAX de mobiliser ses orteils.
- les signes de complications vasculaires :
. la couleur.
. la chaleur des 2 pieds.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 couverture
- 4 revues
- 2 liens
- 1 antalgique avec un verre d?eau
- du coton cardé
146 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Préparer l?étrier :
. mesurer la longueur entre le haut du mollet et le talon, multiplier cette mesure
par 2, et ajouter la largeur de la plante du pied.
. imbriquer les revues tête-bêche (2x2 revues de part et d?autre de l?espace prévu
pour la plante du pied).
. rouler et serrer les revues dans une couverture pour obtenir une attelle de la lon-
gueur désirée.
- Glisser les liens dans les creux naturels (creux poplité et cheville) sans mobiliser la
jambe fracturée.
- Positionner :
. 1 lien au niveau du mollet
. 1 lien au-dessus du niveau de la fracture
- Placer l?étrier de part et d?autre de la jambe, la plante du pied épousant étroitement
l?espace prévu à cet effet, sans essayer de redresser le pied.
- Attacher sur l?extérieur de l?étrier, par un noeud provisoire (fig. 11)
. le 1er lien au niveau du mollet
. le 2ème lien au-dessus du niveau de la fracture
fig. 11
- Resserrer définitivement les liens, en protégeant avec du coton cardé, les points de
contact avec la peau.
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un exa-
men comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité des orteils
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 147
E - Installation
- Aider le PAX à regagner son siège en le soutenant. La jambe immobilisée ne doit pas
être côté allée.
- L?installer en surélevant la jambe immobilisée (afin de favoriser la circulation) :
. soit sur le dossier rabattu du siège devant,
. soit sur les sièges voisins avec le dos appuyé contre la paroi pour son confort
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION toires normaux.
Leur reconnaissance est capitale car ce sont des mouvements pré-mortem. La pré-
sence de Gasps doit être traitée comme une respiration inexistante.
Aucun souffle n'est perçu,
Aucun bruit n'est entendu,
Aucun mouvement ne soulève le thorax ou l'abdomen
Gasps observés ou non
=> le PAX ne respire pas.
Une réanimation cardio-respiratoire doit être entreprise dans les plus brefs délais en
commençant immédiatement par les compressions thoraciques. Le massage cardiaque
doit débuter de façon précoce.
La prise en charge du PAX doit se faire dans les 3-4 mn afin d'augmenter les chances
de survie.
Noter l?heure en TU du début de la réanimation.
4 - Le massage cardiaque
Les compressions thoraciques permettent de rétablir une circulation sanguine artificielle. Elles
vont faire circuler l'oxygène résiduel encore présent dans l'organisme dans tous les organes.
- S'assurer que le PAX est allongé sur le dos, sur un plan dur pour compresser
efficacement le coeur entre le sternum et la colonne vertébrale.
- Se placer à genoux, au plus près du PAX, au niveau de sa poitrine.
- Placer le talon d'une main au centre de la poitrine, sur la ligne médiane, sur la moitié
inférieure du sternum ;
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 87
- Placer l'autre main au-dessus de la première en entrecroisant les doigts des 2
mains ; la seconde main peut être placée à plat sur la première en veillant à relever
les doigts pour qu'ils ne restent pas au contact avec le thorax; (Fig. 3 et 4)
fig. 3
fig. 4
- Réaliser des compressions sternales d'une profondeur de 5 à 6 cm tout en
veillant à :
- conserver les bras parfaitement verticaux,
- tendre les bras ;
- verrouiller les coudes
- maintenir une fréquence comprise entre 100 et 120 compressions par mn.
- assurer un temps de compression égal à celui du relâchement
88 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
- entre chaque compression, laisser le thorax reprendre sa forme initiale sans
décoller les mains. (Fig. 5)
fig. 5
Ces compressions sont primordiales et le succès de la réanimation va dépendre de leur
efficacité. Elles doivent être réalisées sans interruption jusqu'à la première analyse du DSA
si vous êtes à 2 PNC. Si le PNC est seul et à proximité du DSA, il doit aller le chercher,
l?installer et suivre les instructions du DSA.
La mise en place du DSA
- sortir les électrodes
- préparer le PAX :
- si la poitrine du PAX est mouillée ou humide, la sécher en utilisant des compres-
ses, du papier absorbant ou un linge.
- si la poitrine du PAX est velue, raser la zone où les électrodes doivent être col-
lées en utilisant le rasoir jetable présent dans la boite du défibrillateur.
- si un patch ou timbre médicamenteux est présent sur la zone où doit être collée
une électrode, l'enlever et essuyer la peau.
- si le PAX présente un stimulateur cardiaque sous la clavicule droite (présence
d'une cicatrice ou d'un boîtier sous la peau, ou information par la famille) à l'endroit
de pose de l'électrode, coller l'électrode à un travers de main du stimulateur
(environ 8 cm en dessous de la bosse perçue).
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 89
- après avoir enlevé les pellicules de protections des électrodes, les mettre en
place, conformément au schéma visible sur les électrodes et sur le DSA (fig.6)
fig. 6
Attention : L'analyse du DSA peut être faussée :
- en cas de turbulences
- au décollage
- à l'atterrissage
- si une personne ou quelque chose touche le PAX
- Le DSA lance l'analyse de l'activité cardiaque.
- Si après analyse, le DSA annonce qu'un choc est indiqué, le PNC se prépa-
re à délivrer le choc en faisant les annonces suivantes à haute et intelligible
voix :
- « Ecartez-vous ! »
- Juste avant de déclencher le choc : « Attention, je vais choquer ! »
- Au moment de déclencher le choc : « Attention, je choque ! »
- Le PNC déclenche le choc en appuyant sur le bouton après avoir vérifié que
rien ni personne n'est en contact avec le PAX
90 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
- Le DSA délivre le choc
- Le PNC reprend immédiatement la réanimation cardio-respiratoire sans per-
dre de temps, en commençant par les compressions thoraciques.
5 - Les insufflations :
Les insufflations permettent d'apporter de l'air aux poumons du PAX en arrêt cardiaque.
- Basculer la tête du PAX en arrière comme pour la technique de la libération des
voies aériennes
- Pincer le nez du PAX entre le pouce et l'index tout en maintenant la bascule en
arrière de la tête avec la main qui est placée sur le front
- Ouvrir légèrement la bouche du PAX en utilisant l'autre main et maintenir le
menton élevé
- Inspirer sans excès
- Appliquer la bouche largement ouverte autour de la bouche du PAX en appuyant
fermement
- Insuffler de façon lente et progressive jusqu'à ce que la poitrine du PAX
commence à se soulever (durant 1 seconde environ). Une insufflation trop rapide
et/ ou un volume d'air trop important peut entraîner un passage d'air dans l'esto-
mac et secondairement une régurgitation de son contenu. (Fig. 7 et 8)
fig. 7 fig. 8
- Se redresser légèrement afin de reprendre son souffle et vérifier l'affaissement de
la poitrine du PAX
- Insuffler une seconde fois dans les mêmes conditions.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 91
La durée de réalisation de ces 2 insufflations successives ne doit pas excéder 5 secondes.
Si le ventre ou la poitrine du PAX ne se soulève pas lors des insufflations, il faut :
- s?assurer que la tête du PAX est en bonne position et que son menton est bien
élevé
- s'assurer qu'il y a une bonne étanchéité et pas de fuite d'air lors des insufflations
- rechercher la présence d'un corps étranger dans la bouche et le retirer si
nécessaire.
Effectuer des séries de 30 compressions / 2 insufflations jusqu'à la prochaine
analyse du DSA.
Plusieurs chocs peuvent être nécessaires.
Si aucun choc n'est conseillé, c'est qu'aucune fibrillation n'est présente, le coeur a
soit repris une activité normale, soit perdu toute activité. Il faudra alors refaire un
bilan.
6 - L?évolution du PAX :
3 cas d'évolution sont possibles.
1) Le PAX est toujours inconscient et ne respire pas :
Le PNC poursuit la réanimation jusqu'à :
- la reprise des fonctions vitales
- une nouvelle analyse du DSA
- l'arrivée des secours
- le relais par un autre PNC
- l'ordre d'arrêter donné par un médecin présentant sa carte professionnelle ou un
médecin du SAMU contacté par radio
2) Le PAX est toujours inconscient et il respire :
Mettre le PAX en PLS (PLS Cf chapitre II) et :
- lui délivrer de l'oxygène
- le couvrir pour le réchauffer.
- le surveiller (conscience, coloration, pouls radial, tension artérielle et respiration).
3) Le PAX a retrouvé sa conscience et il respire :
Le laisser impérativement là où il se trouve, allongé avec un coussin sous la tête et :
- lui délivrer de l'oxygène
- le couvrir pour le réchauffer
- le surveiller (conscience, coloration, pouls radial, tension artérielle et respiration).
Remarque :
Dans le cas où le DSA ne serait pas disponible, le PNC devra mener sa réanimation en
alternant les 30 massages et les 2 insufflations et en faisant un bilan toutes les 5 séries.
92 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
II ? LA REANIMATION DE L?ENFANT DE 1 A 8 ANS (moins de 25 Kg)
L'enfant est inconscient, il ne crie pas, ne répond pas à une question simple et ne réagit pas
quand on le sollicite. Il faut assurer immédiatement la libération des voies aériennes comme
chez l'adulte.
Recherche de la respiration sur 10 secondes : aucun souffle n'est perçu, aucun bruit n'est
entendu, ni le ventre ni la poitrine de l'enfant ne se soulève, aucun gasp n'est observé : l'enfant
ne respire pas.
L'arrêt cardiaque chez l'enfant est dans la plupart des cas dû à un problème d'origine respiratoire.
De ce fait, la réanimation débutera par 5 insufflations initiales.
La quantité d'air insufflé correspond au volume d'air contenu dans la bouche du PNC.
La réanimation se poursuivra par 15 compressions thoraciques :
- placer le talon d'une main 1 doigt au-dessus d'un repère constitué par le bas du
sternum et la jonction des dernières côtes
- se placer bien au-dessus de l'enfant à la verticale de sa poitrine, le bras tendu
(Fig. 9)
- relever les doigts pour ne pas appuyer sur les côtes
- réaliser les compressions thoraciques de manière à enfoncer le thorax d'environ
1/3 de l'épaisseur du thorax de l'enfant (à peu près 4 cm)
- poursuivre les compressions à une fréquence comprise entre 100 minimum et
120 compressions par minute maximum.
fig. 9
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA 93
Le thorax doit reprendre sa position initiale après chaque compression.
Pour une efficacité maximale, il est impératif que chaque compression soit relâchée
complètement, afin de permettre au coeur de bien se remplir de sang.
Mais attention le talon de la main qui comprime le sternum, tout en relâchant l'appui, doit
rester en contact avec la peau.
- Poursuivre la réanimation sur un rythme de 15 massages / 2 insufflations.
Le DSA est utilisable dans les mêmes conditions que pour l'adulte.
Si le DSA est équipé d'un système permettant de réduire l'intensité du choc, l'activer.
Dans tous les cas la position des électrodes sera différente. Une première électrode sera
posée sur le thorax, la seconde dans le dos entre les 2 omoplates (fig.10)
fig. 10
94 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?arrêt cardio respiratoire (A.C.R) et le DSA
Page laissée
intentionnellement blanche
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an) 95
Chapitre VI - LA RÉANIMATION DU NOURRISSON (moins de 1 an)
L'arrêt cardiaque chez le nourrisson est presque toujours secondaire à un arrêt respiratoire.
On commencera donc par 5 insufflations starters et le rythme sera de 15 compressions pour
2 insufflations. Le DSA n?est pas utilisé pour un nourrisson.
1 - Apprécier l?état de conscience
- Installer le bébé sur un plan dur, sur le dos.
- Tenter de le stimuler soit en l?appelant, en faisant du bruit (ex : taper dans les mains)
soit en lui pinçant la main, le pied ou l?intérieur du bras.
- Le déshabiller.
Le bébé ne bouge pas, ne réagit pas: il est donc inconscient.
Alerter les autres membres d?équipage afin qu?ils préviennent les PNT et apportent de
l?oxygène.
2 - Assurer la libération des voies aériennes
- Desserrer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration.
- Poser une main sur le front du bébé.
- Poser un ou deux doigts de l?autre main au niveau du menton et amener doucement
la tête dans l?alignement du torse en position neutre et soulever le menton.
- Nettoyer la bouche si besoin.
3 - Apprécier la respiration
- Se pencher en maintenant la tête en position neutre.
- Rechercher pendant 10 secondes, la présence d?un souffle, les mouvements de
l?abdomen, ou d?éventuels bruits respiratoires.
96 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an)
Le bébé ne respire pas.
Une réanimation cardio-respiratoire doit être entreprise dans les plus brefs délais.
Noter l?heure en TU du début de la réanimation.
4 - Pratiquer les 5 insufflations starters :
- Réaliser 5 insufflations efficaces, sans fuite, lentes et progressives jusqu?à ce que la
poitrine du bébé se soulève.
- Appliquer la bouche grande ouverte de manière à englober la bouche et le nez du
bébé. (fig. 1)
- Souffler uniquement la moitié du volume d?air contenu dans la bouche du PNC.
- Se relever légèrement et regarder le thorax du bébé s?abaisser.
fig. 1
5 - Pratiquer le massage cardiaque
- Placer la pulpe des 2 doigts d'une main dans l'axe du sternum, 1 doigt au-dessus d'un
repère constitué par le bas du sternum à la jonction des dernières côtes
- Comprimer le sternum avec la pulpe des 2 doigts sur une profondeur de 1/3 de
l?épaisseur du thorax (à peu près 3 cm). Le thorax doit reprendre sa position initiale
après chaque compression. Pour une efficacité maximale, il est impératif que chaque
compression soit relâchée complètement afin de permettre au coeur de bien se remplir
de sang, mais, la pulpe des doigts qui comprime le sternum, tout en relâchant l?appui,
doit rester en contact avec la peau (fig. 2).
fig. 2
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an) 97
- Ces compressions doivent être effectuées à une fréquence comprise entre 100
(minimum) et 120 compressions par minute (maximum).
- Intercaler 2 insufflations toutes les 15 compressions du sternum.
- Le passage des insufflations aux compressions et des compressions aux insufflations
doit être effectué aussi rapidement que possible, sous peine de diminuer l?efficacité de
la réanimation.
6 - Evolution et surveillance
Tous les 5 cycles de 15 compressions sternales et 2 insufflations, le PNC vérifie la
conscience et la respiration.
* Le bébé est toujours inconscient et il ne respire pas.
. Poursuivre la réanimation jusqu?à l?arrivée des secours.
. Possibilité de se faire relayer ou travailler à 2 PNC (le rythme sera toujours de
15/2).
. Seul un médecin à bord ayant présenté sa carte professionnelle ou un médecin
du SAMU par contact radio depuis le poste de pilotage peut autoriser l?arrêt de la
réanimation.
* Le bébé est toujours inconscient et il respire.
. Cesser la réanimation.
. Placer le bébé en position de sécurité et lui donner de l?oxygène (tuyau d?oxygè-
ne à lui passer devant le nez en évitant les yeux).
. Régler le débit à 2l/mn.
. La position de sécurité pour un bébé consiste à le prendre dans ses bras avec
la tête positionnée vers le bas. Cela l?empêche de s?étouffer avec sa langue, d?in-
haler ses régurgitations et le PNC pourra le surveiller tout en lui administrant de
l?oxygène. (fig.3)
fig. 3
98 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / La réanimation du nourrisson (moins de 1 an)
*Le bébé a retrouvé sa conscience et il respire.
. Garder le bébé en position de sécurité et continuer à lui donner de l?oxygène.
. Surveiller sa conscience, sa respiration, sa couleur et son pouls huméral.
. Le pouls huméral : tendre le bras du bébé et repérer le pouls au niveau du bras,
entre l?aisselle et le coude. Poser deux doigts sur cette zone, légèrement plus
près de l?aisselle que du coude (fig. 4)
fig. 4
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte 99
et chez l?enfant
Chapitre VII - L?OBSTRUCTION DES VOIES AÉRIENNES CHEZ L?ADULTE
ET CHEZ L?ENFANT
Les voies aériennes permettent le passage de l?air de l?extérieur vers les poumons et inver-
sement. Si ce passage est interrompu ou fortement limité, l?oxygène n?atteint pas ou insuffi-
samment les poumons et la vie du PAX est immédiatement menacée.
La respiration spontanée du passager conscient est brutalement empêchée. Le mouvement
de l?air entre l?extérieur et les poumons est empêché du fait d?une obstruction plus ou moins
complète des voies aériennes.
La désobstruction se pratique sur un passager adulte (ou un enfant) dont les voies respira-
toires sont obstruées par un corps étranger provoquant un début d?asphyxie.
I - L?OBSTRUCTION COMPLÈTE CHEZ L?ADULTE
Le passager est le plus souvent en train de manger, ou s?il s?agit d?un enfant, en train de jouer
avec un objet porté à la bouche.
1 - Pax conscient
A - Constater l?obstruction totale des voies aériennes
- le PAX est agité.
- son visage est rouge puis cyanosé, il garde la bou-
che ouverte.
- il porte la main à son cou (index et pouce formant
un large V). (fig. 1)
- il ne peut : . parler
. respirer (bouche ouverte, sans son,
sans souffle)
. tousser
B - Les claques dorsales
- se placer sur le côté et légèrement en arrière du PAX.
- soutenir son thorax avec une main et le pencher en
avant, pour faciliter le trajet du corps étranger vers
l?extérieur et éviter qu?il ne retombe dans les voies
aériennes. (fig. 2)
- lui donner 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos,
entre les deux omoplates avec le talon de la main
ouverte.
Le but de ces claques est de provoquer un mouvement
de toux, de débloquer et expulser le corps étranger qui
obstrue les voies aériennes.
fig. 1
fig. 2
100 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte
et chez l?enfant
En cas d?inefficacité des tapes dans le dos, pratiquer la manoeuvre de Heimlich
C - Les compressions abdominales : Manoeuvre de Heimlich
- se placer derrière le PAX contre son dos
- placer ses bras sous les aisselles du PAX
- mettre le poing sur la partie supérieure de
l?abdomen, au creux de l?estomac,
au-dessus du nombril et en dessous du
sternum : (fig.3)
- placer la seconde main sur la première, les
avant-bras n?appuyant pas sur les côtes
- tirer franchement en exerçant une pression
vers l?arrière et vers le haut (en «U»)
- effectuer 1 à 5 compressions en relâchant
entre chacune
fig. 3
Nota : Le but de ces compressions est de comprimer l?air des poumons et de faire
remonter le corps étranger par un effet de piston. Suivant l?importance et la
position du corps étranger, plusieurs compressions abdominales peuvent être
nécessaires pour l?expulser.
D - L?obstruction persiste
Réaliser à nouveau 1 à 5 tapes dorsales vigoureuses puis 1 à 5 compressions
abdominales et ainsi de suite, en alternance, autant de fois que nécessaire jusqu?à l?ex-
pulsion du corps étranger, l?apparition d?une toux ou la reprise de la respiration et en cas
d?échec jusqu?à la perte de connaissance.
Si, à la suite de ces manoeuvres, le corps étranger se déplace de telle façon que le PAX
présente des signes d?obstruction partielle (tousse, parle, crie, respire avec un bruit
surajouté ou sifflement), arrêter immédiatement toute manoeuvre. (cf. obstruction
partielle)
Conseiller fortement une consultation à l?arrivée, même en cas de succès des
manoeuvres.
2 - Pax inconscient
Si après échec des manoeuvres précédentes, le passager tombe inconscient, il faut alors
pratiquer immédiatement une réanimation cardiorespiratoire en débutant immédiatement par
les compressions thoraciques sans auparavant rechercher les signes de vie. (cf. ch. IV
réanimation)
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte 101
et chez l?enfant
II - L?OBSTRUCTION PARTIELLE CHEZ L?ADULTE
Si l?obstruction des voies aériennes n?est pas complète, le passage de l?air vers les poumons
n?est pas totalement empêché.
- le PAX a du mal à respirer, mais il y arrive cependant, parfois avec un bruit surajouté.
- il fait des efforts de toux.
- il peut parler ou crier
- il peut présenter des sifflements respiratoires.
Bien souvent, il est capable d?expulser lui-même le corps étranger, en toussant.
En aucun cas, le PNC ne doit pratiquer les techniques de désobstruction décrites ci-dessus
car elles risqueraient de mobiliser le corps étranger et de provoquer une obstruction com-
plète des voies aériennes et un arrêt de la respiration.
. le laisser dans la position dans laquelle il se sent le mieux, le plus souvent assis.
. encourager le PAX à tousser pour tenter de rejeter le corps étranger.
. demander un avis médical (même si la toux a permis d?expulser le corps étranger).
. lui donner de l?oxygène.
. surveiller attentivement le PAX : la conscience, la respiration, le pouls, la colora-
tion.
Si l?obstruction devient importante au point où le PAX ne puisse plus respirer, pratiquer alors
les manoeuvres de désobstructions comme décrites ci-dessus.
III - L'OBSTRUCTION CHEZ L'ENFANT
Le PNC devra s'adapter à la corpulence de l'enfant. Si la taille de l'enfant le permet, il faut
pratiquer la même technique que pour l'adulte.
Sinon, pratiquer de la façon suivante :
A - Les tapes :
Le PNC :
- s?assoit ou pose un genou à terre
- bascule l?enfant sur sa cuisse, une main sous
le thorax de l?enfant et sa tête dirigée vers le
sol
- donne 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos,
entre les 2 omoplates, avec le talon de la main
ouverte pour obtenir une compression brutale
et suffisante du thorax et donc des deux
poumons. (Fig.4)
fig. 4
102 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez l?adulte
et chez l?enfant
B - Les compressions
La technique est la même que pour l'adulte si ce n'est que le PNC se placera à
genoux derrière l'enfant. (Fig. 5)
fig. 5
Conseiller fortement une consultation à l?arrivée même en cas de succès des
manoeuvres.
103 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
Chapitre VIII - L?OBSTRUCTION DES VOIES AÉRIENNES CHEZ LE NOURRISSON
Si un nourrisson présente une obstruction totale des voies aériennes par un corps étranger,
la séquence d?action est la suivante :
1 - Les claques dans le dos :
- coucher le nourrisson tête penchée en avant à califourchon sur l?avant-bras, de façon
à ce que sa tête soit plus basse que le thorax et facilite la sortie du corps étranger ;
- maintenir la tête avec les doigts de part et d?autre de l?angle de la mâchoire
inférieure sans appuyer sur la gorge.
- donner 1 à 5 claques dans le dos, entre les deux omoplates, avec le talon de la main
ouverte. (fig. 1)
fig. 1
Si après 5 claques dans le dos, le corps étranger n?a pas été rejeté, et que le bébé ne respi-
re toujours pas, procéder comme ci-après.
2 - Les compressions thoraciques :
- après avoir réalisé les 5 claques dans le dos, placer l?avant-bras contre le dos du
nourrisson, la main du PNC soutenant sa tête. Le nourrisson est alors maintenu entre
les deux avant-bras et les deux mains du PNC. (fig. 2)
fig. 2
104 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
- Tourner le nourrisson pour que sa face soit tournée vers le ciel.
- Placer l'avant-bras sur lequel repose le nourrisson sur la cuisse du PNC. La tête du
nourrisson doit être plus basse que le reste du corps.
- Placer la pulpe de 2 doigts d?une main dans l?axe du sternum, un doigt au-dessus du
repère constitué par le bas du sternum et la jonction des dernières côtes. (Fig. 3)
fig. 3
- Effectuer 1 à 5 compressions profondes et successives en relâchant entre chacune
d?elles.
- Après une série de 1 à 5 claques et 1 à 5 compressions thoraciques, vérifier que le
corps étranger n?est pas dans la bouche
- Délicatement, retirer le corps étranger s?il est visible et accessible.
Si le corps étranger n?est pas expulsé et que le nourrisson est toujours conscient :
* Alterner les claques dans le dos avec les compressions thoraciques.
* Continuer jusqu?à obtenir une désobstruction des voies aériennes ou jusqu?à la
perte de connaissance du nourrisson.
Si le corps étranger n?est pas expulsé et que le nourrisson est inconscient :
* Réaliser alors une réanimation cardio respiratoire en débutant immédiatement par les
compressions thoraciques sans auparavant rechercher les signes de vie.
105 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
Remarques :
Les compressions thoraciques sont très efficaces chez le nourrisson du fait de la souplesse
du thorax.
Cette méthode s?applique en principe jusqu?à 1 an.
Toutefois, si l?enfant présente une petite corpulence proche du nourrisson, il est possible de
la pratiquer au-delà d?un an.
Dès que la corpulence du nourrisson ne permet plus de le placer sur l?avant-bras, il faut
pratiquer la méthode d?Heimlich. (cf. Chapitre VII ? L?obstruction des voies aériennes chez
l?adulte et chez l?enfant)
Dans tous les cas, conseiller fortement une consultation dès l?arrivée même en cas de succès
des manoeuvres.
106 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / L?obstruction des voies aériennes chez le nourrisson
Page laissée
intentionnellement blanche
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 107
Chapitre IX - LES MÉTHODES D?ARRÊT DES HÉMORRAGIES EXTERNES
Une hémorragie externe est une perte de sang abondante, prolongée qui provient d?une plaie
ou d?un orifice naturel et qui ne s?arrête pas spontanément.
Elle imbibe de sang un mouchoir de tissu ou de papier en quelques secondes
Tout saignement doit être arrêté immédiatement.
L?arrêt d?une hémorragie est le préalable à tout autre geste d?urgence.
Les risques de cette hémorragie sont :
. Pour le PAX :
Entraîner une détresse circulatoire ou un arrêt cardiaque par une diminution de la
quantité de sang dans l'organisme.
. Pour le PNC
Être infecté par une maladie transmissible s'il présente des effractions cutanées ou
en cas de projections sur les muqueuses (bouche, yeux).
I - LA COMPRESSION MANUELLE
La compression manuelle se fait immédiatement sur une plaie présentant une hémorragie
externe.
Dans un premier temps, le PNC doit demander au PAX :
- de dégager la plaie
- de faire une compression manuelle sur la plaie avec les doigts ou la paume de sa
main protégée par un tissu propre (mouchoir, foulard), une serviette en papier, un
sac vomitoire ou un sac plastique (fig. 1). Si le PAX n?est pas en mesure
d?effectuer cette compression, le PNC demandera l?aide d?un autre membre
d?équipage ou d?un PAX qui agira en respectant les mêmes règles de protection.
- de s?allonger pour prévenir de tout malaise.
La compression manuelle doit recouvrir la totalité de la plaie et ne sera relâchée que lorsque
le relais sera pris par le pansement compressif.
A bord, une compression manuelle, seule, ne peut être envisagée car la configuration d?un vol
ne permet pas d?assurer une compression permanente et efficace (par exemple : turbu-
lences).
Dès que possible, prendre le relais avec un pansement compressif.
108 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes
II ? LE PANSEMENT COMPRESSIF
1 - La préparation du matériel
Le matériel doit être préparé rapidement et réuni en une seule fois sur un plateau :
- Pochettes de compresses stériles
- Une bande (nylex ou Velpeau de 5 cm)
- 2 bandes Velpeau de 7 à 10 cm selon l?étendue de la plaie
- 2 épingles (facultatif si double noeud efficace effectué)
- 1 paire de gants à porter dès le début du soin
2 - La technique du pansement compressif
- Exceptionnellement, ne pas se laver les mains pour ne pas retarder le traitement
mais mettre des gants avant de commencer le soin.
- Déshabiller la partie blessée, si cela n?a pas été fait lors de la compression
manuelle.
- Oter les bijoux (montre, bracelet, bague?).
- Appliquer une épaisseur de compresses, stériles de préférence sans relâcher la
compression et positionner le « bouchon» (petite bande Velpeau ou nylex) sur les
compresses.
- Prendre l?autre bande (7 à 10 cm) et faire des circulaires très rapprochées. La
bande doit être tendue mais pas trop serrée pour éviter de faire un garrot. Dans
ce cas il faudrait délicatement desserrer la bande.
- Arrêter la bande en rabattant l?extrémité vers l?intérieur avec 2 épingles ou un
double noeud. (Fig. 2).
fig. 1 et 2
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 109
Tout au long du soin, la compression ne doit jamais être relâchée.
Elle doit être permanente et suffisante pour arrêter le saignement
3 - Surveillance :
- Elle portera sur :
- l?arrêt du saignement
- le pouls, et la tension artérielle
- la couleur et la chaleur en comparant avec l?autre membre afin de vérifier si la
bande n?est pas trop serrée
4 - Si l?hémorragie persiste :
Laisser le premier bandage en place et refaire, par-dessus, des circulaires avec une
autre bande.
Ne jamais défaire un pansement compressif.
En cas d?échec, c?est-à-dire si le sang continue de couler malgré ce deuxième bandage :
- reprendre la compression manuelle par-dessus le pansement compressif.
- maintenir la compression jusqu?à l?arrivée des secours, si nécessaire rechercher la coopé-
ration d?une autre personne ou du PAX lui-même.
Attention :
Tout soin exposant une personne au contact du sang implique des règles d?hygiène impor-
tantes :
- se protéger par le port de gants, au mieux, ou en glissant sa main dans un sac plastique.
- toujours se laver les mains, les désinfecter et retirer les vêtements souillés de sang le plus
tôt possible après que le soin soit terminé.
- éviter de porter les mains à la bouche, au nez, aux yeux ou de manger avant de s?être lavé
les mains.
Le port des gants ne dispense pas des précautions décrites ci-dessus
110 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes
III - LE GARROT
Il est exceptionnel.
On l?utilise, en dernier recours, seulement :
- Si le pansement compressif est impossible à réaliser ou inefficace après la deuxième
compression manuelle.
- S?il y a d?autres blessés en urgence vitale
- Si un membre sectionné ou arraché présente une hémorragie incontrôlable par un
autre moyen.
Le garrot se place entre la plaie et le coeur, à quelques centimètres au-dessus de la plaie
mais jamais sur une articulation.
Deux méthodes sont proposées en fonction du matériel dont le PNC disposera. Il est à noter
que la méthode du garrot tourniquet est la plus efficace.
A ? Le garrot simple
1 - Le matériel
- Une cravate, un foulard (exclure tout lien trop étroit
ficelle ou élastique).
2 - La technique
- Plier le garrot improvisé en deux et faire une boucle.
- Le placer autour du membre.
- Passer une extrémité dans la boucle.(fig.3)
- Tirer et faire un double noeud (pas de boucle) avec
l?autre extrémité pour maintenir le serrage et l?empê-
cher de se défaire.
3 - Les précautions
- L?heure de pose du garrot doit être notée en heure TU,
heure et minutes, de façon claire et apparente sur le
PAX. (fig. 4)
- Le garrot doit rester toujours visible : ne pas le
recouvrir.
Une fois posé, le garrot ne doit jamais être desserré car il
pourrait aggraver l?état du PAX.
Seul un médecin est autorisé à l?enlever.
fig. 3
fig. 4
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes 111
4 ? La surveillance
Elle porte sur :
- l?arrêt du saignement
- le pouls
- la tension artérielle
- l?apparition de sueurs abondantes, pâleur intense et sensation de froid
B ? Le garrot tourniquet
1 - Le matériel
- Une cravate, un foulard, une écharpe (1,50 mètre de long et exclure tout lien trop étroit)
- Un bâton (morceau de bois solide ou métal) pour permettre le serrage
2 ? La technique
Le PNC :
- effectue deux tours autour du membre avec le lien à l?endroit où le garrot doit être placé,
- fait un noeud, place au-dessus du noeud le bâton et fait deux noeuds au-dessus du bâton
pour le maintenir,
- doit tourner le bâton de façon à serrer le garrot jusqu?à l?obtention de l?arrêt du saignement,
- entoure avec le lien restant le membre en englobant le bâton de façon à ce qu?il soit fixé et
que le garrot ne se desserre pas,
- réalise un dernier noeud de maintien. (fig 5)
fig. 5
112 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les méthodes d?arrêt des hémorragies externes
3 ? Les précautions
- L?heure de pose du garrot doit être notée en heure TU, heure et minutes, de façon claire
et apparente sur le PAX.
- Le garrot doit rester toujours visible : ne pas le recouvrir.
Une fois posé, le garrot ne doit jamais être desserré car il pourrait aggraver l?état du
PAX.
Seul un médecin est autorisé à l?enlever.
4 ? La surveillance
Elle porte sur :
- l?arrêt du saignement
- le pouls
- la tension artérielle
- l?apparition de sueurs abondantes, pâleur intense et sensation de froid
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours 113
Chapitre X - L?UTILISATION DE LA TROUSSE DE PREMIERS SECOURS
I - LES MÉDICAMENTS
Le PNC doit pouvoir adapter un traitement simple aux différents incidents et malaises ren-
contrés à bord.
Face à une situation donnée, le PNC doit pouvoir :
- questionner le PAX pour savoir s?il a déjà pris des médicaments et s?il n?est pas sujets
à des allergies
- lui proposer un médicament adapté.
- avoir le réflexe de consulter les notices afin de préciser la posologie, le mode
d?administration et les précautions d?emploi.
II - LA PLAIE SUPERFICIELLE
La plaie superficielle est une lésion de la peau, revêtement protecteur du corps. Elle
est généralement secondaire à un traumatisme, provoquée par une coupure, une
éra¬flure, une morsure ou une piqûre.
1 - Préparation
Le PNC doit :
- Déshabiller la partie blessée et ôter les bijoux
- Examiner pour constater qu?il s?agit d?une plaie superficielle.
- Préparer le matériel nécessaire pour réaliser un soin.
- Se laver les mains soigneusement avec du savon.
2 - Matériel
Le matériel doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- Compresses stériles
- Antiseptique (type Merseptyl)
- Bande (7 cm ou 10 cm)
- Epingle de sûreté ou Sparadrap
- Sac vomitoire (poubelle)
- Une paire de gants à porter dès le début du soin
3 - Technique
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette voisine afin d?y déposer le plateau avec le matériel.
- Prendre une compresse stérile par les 4 coins.
- Verser sur cette compresse quelques gouttes d?antiseptique, en évitant le contact de
la bouteille avec la compresse.
- Nettoyer la plaie en commençant par le centre de celle-ci et en allant vers l?extérieur
(en escargot).
114 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours
- Changer de compresse en cours de soin si nécessaire.
- Prendre une compresse stérile par les quatre coins et sécher délicatement la plaie.
- Recouvrir la plaie d?une autre compresse stérile.
- Faire un emballage, un bandage ou poser un simple pansement si la plaie est petite.
(cf. Ch XI ?les bandages? et Ch XIII ?les emballages?).
III - LA BRÛLURE
La brûlure est une lésion de la peau, des voies aériennes ou digestives. Elle est qualifiée
de :
- brûlure simple : lorsqu?il s?agit de rougeur de la peau chez l?adulte ou d?une cloque
dont la surface est inférieure à celle de la moitié de la paume de la main de la per-
sonne brûlée.
- brûlure grave dès que l?on est en présence :
. d?une ou plusieurs cloques dont la surface totale est supérieure à celle de la
moitié de la paume de la main de la personne brûlée
. d?une destruction plus profonde (aspect blanchâtre, noirâtre parfois indolore)
associée souvent à des cloques et une rougeur plus ou moins étendue
. d?une brûlure dont la localisation est sur le visage, le cou, les mains, les articula-
tions ou au voisinage des orifices naturels
. d?une rougeur étendue (un coup de soleil généralisé par exemple) de la peau
chez l?enfant.
. d?une brûlure d?origine électrique ou chimique.
Suivant l?étendue, la profondeur et la localisation, la brûlure peut entrainer :
. un danger immédiat comme une défaillance circulatoire (en cas de brûlure éten-
due) ou respiratoire (lors d?une brûlure au visage, au cou, ou consécutive à l?in-
halation de fumée toxique (combinaison de la chaleur et du halon par exemple).
. une douleur sévère
. des conséquences retardées comme l?infection, les séquelles fonctionnelles et les
séquelles esthétiques
A ? Brûlure du 2ème degré au niveau de la main
1 - Préparation
Le PNC doit préciser que sa préparation doit être rapide car le but est de refroidir très vite la
brûlure pour arrêter le processus de brûlure en profondeur et atténuer la douleur.
- Apprécier la profondeur et l?étendue de la brûlure.
- Oter très rapidement les bijoux du PAX.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours 115
- Abaisser la tablette afin que le PAX puisse y déposer sa main.
- Préparer le matériel nécessaire pour le soin.
- Se laver les mains avec du savon.
2 - Matériel
Le matériel doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- Une bouteille d?eau minérale (1,5 litre).
- Des compresses stériles.
- Du tulle gras.
- Une bande (5 cm ou 7 cm).
- Une épingle de sûreté ou Sparadrap.
- Un antalgique et un verre d?eau.
- Des sacs vomitoires.
- Une paire de gants à porter dès le début du soin.
3 - Technique
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette voisine afin d?y déposer le plateau avec le matériel.
- Refroidir la brûlure :
. demander au PAX de placer sa main au-dessus d?un sac vomitoire ouvert.
. poser délicatement une compresse stérile sur la brûlure afin de ne pas aggraver
la lésion et ne pas augmenter la douleur.
. faire couler doucement de l?eau minérale sur la compresse pendant au moins 10
minutes. Le goulot de la bouteille ne doit pas toucher la compresse.
Il est important de refroidir la brûlure le plus rapidement possible et de façon pro-
longée afin d?arrêter le processus de brûlure en profondeur et d?atténuer la dou-
leur.
- Enlever la compresse et la jeter dans un sac vomitoire.
- Sécher délicatement la brûlure avec une compresse stérile sans léser les phlyctènes.
- Ouvrir avec précaution la pochette individuelle de tulle gras.
- Se saisir délicatement du tulle gras sans oublier de retirer les deux films protecteurs et
le déposer sur la brûlure de façon à la couvrir entièrement.
- Recouvrir le tulle gras d?une compresse stérile.
- Faire un emballage ou un bandage de la main. Ce bandage doit être occlusif mais non
compressif. (cf. ch XII ?les bandages de la main? : technique doigts recouverts et cf. Ch
XIV ?les emballages?).
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau, à la fin du soin.
116 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours
B ? Brûlure par inhalation
- supprimer au mieux ou éloigner la personne du milieu toxique :
. si halon utilisé dans feu de four, fermer la porte du four
. si halon utilisé dans les toilettes, fermer la porte des toilettes
. si halon utilisé dans une partie de la cabine, s?éloigner au maximum
- placer la personne atteinte en position assise en cas de difficulté respiratoire
- contacter le SAMU via le cockpit et appliquer les consignes données
C ? Brûlure électrique ou chimique
- ne pas toucher la personne atteinte avant la suppression du risque
- arroser la zone brûlée après avoir ôter les vêtements s?ils ne sont pas collés à la peau
- ne jamais faire vomir ou boire en cas d?injection d?un produit toxique
- contacter le SAMU via le cockpit et appliquer les consignes données
IV - L?HYPERVENTILATION
Ce terme peut désigner une crise de tétanie ou de spasmophilie.
L?hyperventilation est une respiration anormale, accélérée et superficielle. Elle peut survenir
suite à un stress, l?abus de substances telles que la caféine, le tabac, l?asthme ou une forte
douleur. Elle peut s?accompagner de fourmillements dans les mains voire même de crampes.
1 - Matériel
Un sac vomitoire ou un masque d?oxygène.
2 - Technique
Le PNC doit :
. Rassurer et isoler le PAX : un environnement calme et rassurant peut aider le PAX
à reprendre une respiration normale.
. Faire ralentir sa fréquence respiratoire en l?incitant à suivre le rythme de respira-
tion du PNC.
. Faire respirer dans un sac vomitoire ou dans un masque d?oxygène non branché
à une bouteille.
. Appeler un médecin si nécessaire
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours 117
V - LES CORPS ÉTRANGERS
1 - Corps étranger mobile de l?oeil
- Tirer doucement la paupière (inférieure ou supérieure).
- Oter le corps étranger avec le coin d?une compresse roulée.
- Instiller du sérum physiologique dans l?angle externe de l?oeil afin qu?il soit entièrement
rincé.
2 - Corps étranger fiché de l?oeil
- Protéger l?oeil avec des compresses stériles.
- Donner un masque de repos protégeant les deux yeux afin d?éviter tout mouvement
oculaire de l?oeil blessé. Il est important que les deux yeux soient au repos car le mou-
vement de l?un entraîne celui de l?autre, ce qui aurait pour effet d?aggraver la lésion.
- Conseiller au PAX de consulter un ophtalmologiste (OPH) à l?arrivée
3 - Corps étranger de l?oreille
Si le corps étranger est apparent, le sortir délicatement du bout des doigts.
Si le corps étranger n?est pas accessible, il faut éviter les manoeuvres qui pourraient léser le
tympan.
- Poser une compresse maintenue par un Sparadrap sur le pavillon de l?oreille.
- Conseiller au PAX de consulter un otorhinolaryngologiste (ORL) dès son arrivée.
4 - Corps étranger du nez
Pas de manoeuvres intempestives (exemple : ne pas utiliser de pince).
- Faire moucher fortement en appuyant sur la narine opposée.
- En cas d?échec, ne rien tenter d?autre et conseiller un otorhinolaryngologiste (ORL)
dès son arrivée.
118 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Utilisation de la trousse de premiers secours
Page laissée
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Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages 119
Chapitre XI - LES BANDAGES
Les termes utilisés pour les bandages sont :
Chef : extrémité de la bande (fig. 1).
Globe : partie roulée de la bande (fig. 1).
Circulaire : tour de bande.
Frein : repli de la pointe de la 1er circulaire qui est recouvert par la 2ème circulaire.
Il permet le blocage de la bande (fig. 2).
Récurrent : projection de bande pour recouvrir les extrémités (fig. 3).
Huit : projection croisée de la bande (fig. 4).
fig. 1 fig. 2
fig. 3 fig. 4
1 - Les principes généraux
- Avant de réaliser un bandage, ôter les bijoux du PAX (bague, montre, bracelet?) à
cause du risque d?oedème.
- Utiliser les bandes de type Velpeau de 5 cm, 7 cm ou 10 cm ; adapter la largeur de la
bande au cas à traiter.
- Toujours manipuler la bande, globe ouvert.
- Prévoir un arrêt (épingle ou sparadrap).
120 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages
- Un bandage ne doit jamais bloquer la circulation (prendre garde de ne pas trop serrer).
- Toujours débuter un bandage par 2 circulaires avec frein.
- Toujours terminer un bandage par 2 circulaires avec un arrêt (replier la bande vers
l?intérieur puis fixer la bande avec une épingle ou du sparadrap).
2 - Les bandages des membres supérieurs
A - Les bandages du doigt
a) Matériel
- 1 bande de 5 cm (prévoir une 2ème bande si la longueur de la 1ère bande est insuffisante).
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique du doigt recouvert
Cette technique est utilisée pour protéger une plaie ou une brûlure. Le bandage doit être
occlusif pour empêcher la pénétration des germes.
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
- Projeter le globe vers l?ongle.
- Faire 2 récurrents qui couvrent entièrement le doigt (fig. 5).
fig. 5
- Faire une circulaire autour de l?extrémité du doigt pour
maintenir les récurrents (fig. 6).
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus de la
main.
- Passer sous le poignet.
- Projeter de nouveau le globe vers le doigt.
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de l?ex-
trémité du doigt vers le poignet.
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet et faire un
rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le sparadrap
(fig. 7).
fig. 6
fig. 7
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages 121
c) Technique du doigt découvert
Cette technique, utilisée en association avec une attelle pour immobiliser une fracture, per-
met de surveiller les extrémités (cf. Ch. XIV ?les fractures?).
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
- Projeter le globe vers l?ongle.
- Faire une circulaire à la base de l?ongle.
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus de la
main.
- Passer sous le poignet.
fig. 8
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de l?extrémité du doigt vers le poi-
gnet.
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spa-
radrap (fig. 8).
B - Les bandages de la main
a) Matériel
- 1 bande de 7 cm (prévoir une 2è bande si la longueur de la 1ère bande est
insuffisante)
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique de la main : doigts recouverts
Cette technique est utilisée pour protéger une plaie ou une brûlure. Le bandage doit être
occlusif pour empêcher la pénétration des germes.
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
- Projeter le globe vers les ongles.
- Faire 2 récurrents qui couvrent entièrement les doigts (fig. 9).
fig. 9
- Faire une circulaire autour des doigts pour maintenir les récur-
rents (fig.10).
fig. 10
122 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus de la
main.
- Passer sur le poignet.
- Projeter de nouveau le globe vers les doigts.
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de l?ex-
trémité des doigts vers le poignet (fig.11).
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet et faire un
rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le sparadrap.
fig. 11
c) Technique de la main : doigts découverts
Cette technique, utilisée en association avec une attelle pour immobiliser une fracture, per-
met de surveiller les extrémités (cf. Ch. XIV ?les fractures?).
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du
poignet.
- Projeter le globe vers les ongles.
- Faire une circulaire à la base des ongles (fig.12).
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le dessus
de la main.
- Passer autour du poignet.
- Projeter de nouveau le globe vers les doigts.
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers en allant
de l?extrémité des doigts vers le poignet.
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet et faire un
rabat vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spara-
drap.
fig. 12
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages 123
3 - Les bandages des membres inférieurs
A - Le bandage du genou
a) Matériel
- 1 bande de 10 cm (prévoir une 2ème bande si la longueur de la 1ère bande est insuffi-
sante).
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique
Le bandage s?effectue sur un genou dénudé et
semi-fléchi (pour respecter la position de fonction).
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour
du genou sur la rotule.
- Descendre sous la rotule, pour faire une
demi-circulaire épousant le bord inférieur de la
rotule et passant dans le creux poplité.
fig. 13
- Remonter la bande pour faire une demi-circulaire au-dessus de la rotule, épousant le
bord supérieur de la rotule (fig.13).
- Enchaîner en s?éloignant de part et d?autre de l?oeil du bandage.
- Terminer impérativement par une circulaire au-dessus de l?articulation et faire un rabat
vers l?intérieur pour fixer l?épingle ou le sparadrap.
B - Le bandage de la cheville
a) Matériel
- 1 bande de 10 cm (prévoir une 2è bande si la longueur de la 1ère bande est insuffisante).
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap.
b) Technique
Le bandage s?effectue sur une cheville dénudée, plante du pied à 90° de l?axe de la jambe
(pour respecter la position de fonction).
- Pour respecter cette position de fonction, placer la che-
ville du PAX sur la cuisse du PNC.
- Commencer par 2 circulaires avec frein autour du talon
(fig.14).
- Projeter le globe vers les orteils.
- Passer sous les orteils (fig.15).
fig. 14
fig. 15
124 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les bandages
- Commencer le 1er ?huit? en croisant sur le cou-de-pied
(fig.16).
- Passer la bande derrière la cheville.
- Projeter de nouveau le globe vers les orteils.
fig. 16
- Faire des ?huit? successifs en épis réguliers allant de
l?extrémité des orteils vers la cheville (fig.17).
fig. 17
- Terminer par 2 circulaires autour de la cheville et faire un rabat vers l?intérieur pour
fixer l?épingle ou le sparadrap (fig.18).
fig. 18
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes 125
Chapitre XII - LES ECHARPES
Une écharpe peut être réalisée pour immobiliser une fracture ou une luxation des membres
supérieurs (cf. Ch XIV ?les fractures? : principes généraux d?immobilisation des fractures).
Le matériel utilisé est un triangle de tissu.
Les termes utilisés pour les écharpes sont :
sommet
(pointe opposée à la base)
Pointe latérale
(ou chef)
base
(le plus grand côté)
pointe latérale
(ou chef)
Nota : Le matériel et les termes utilisés pour les écharpes et les emballages sont
communs mais les cas d?utilisation et les techniques sont différents.
Règles : - Le membre doit toujours être immobilisé la main plus haute que le coude pour
favoriser la circulation de retour.
- Si possible laisser apparente l?extrémité des doigts pour la surveillance locale.
1 - L?écharpe simple
Exemple : fracture du poignet ou de l?avant-bras.
A - Matériel
- 1 triangle de tissu
- 1 épingle de sûreté
B - Technique
- Placer le sommet de l?écharpe au niveau du coude
en faisant glisser l?écharpe entre le bras et le thorax
(fig. 1).
fig. 1
126 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes
- Placer la 1ère pointe latérale sur l?épaule côté
blessé.
- Remonter la pointe latérale libre sur l?épaule saine.
(fig. 2)
- Tendre les pointes latérales afin de soutenir l?avant
bras en prenant soin de placer la main plus haute que
le coude.
- Nouer les 2 pointes derrière le cou.
- Fixer le sommet avec une épingle ou faire une ?queue-
de-cochon? en torsadant le sommet et en le coinçant
entre le coude et l?écharpe. (fig. 3)
2 - La contre écharpe
Exemple : fracture du bras
A - Matériel
- 2 triangles de tissu
- 1 épingle de sûreté ou du Sparadrap
B - Technique
La contre écharpe se pose sur l?écharpe simple (qui dans ce cas
se termine par un repli du sommet et non par une ?queue-de-
cochon?).
L?écharpe simple permet de bloquer le coude.
La contre écharpe a pour but de bloquer l?épaule.
- Placer le sommet de l?écharpe au niveau du coude, le
milieu de la base du triangle étant posé sur l?arrondi de
l?épaule.
- Nouer les 2 pointes latérales à l?avant de l?aisselle oppo-
sée, en passant de chaque côté du thorax.
fig. 2
fig. 3
fig. 4
- Fixer le sommet avec une épingle, du sparadrap ou faire une ?queue-de-cochon? en
torsadant le sommet et en le coinçant entre le coude et l?écharpe. (fig. 4)
Nota : Cette écharpe doit plaquer le bras contre les os du thorax (côtes) : ceux-ci
servant de plan dur en jouant le rôle de l?attelle dans cette technique.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes 127
3 - L?écharpe oblique
Exemple : fracture, luxation de l?épaule ou de la clavicule.
A - Matériel
- 1 triangle de tissu
- 1 rembourrage (bande roulée, écharpe roulée, couverture fine)
B - Technique
- Placer délicatement le rembourrage sous l?aisselle, côté
blessé pour respecter la déformation.
- Se placer sur le côté du PAX en maintenant le sommet
de l?écharpe sous son propre menton. (fig. 5)
fig. 5
- Glisser la base du triangle sous l?avant-bras.
- En berceau, de chaque côté du thorax, aller nouer les
2 pointes latérales au-dessus de l?épaule saine. (fig. 6)
- Faire une ?queue-de-cochon? très basse, à la pointe du
sommet de l?écharpe, au-dessus du coude repliée vers
l?arrière. (fig. 7)
fig. 6
fig. 7
Nota : L?écharpe doit enfermer la main le plus complètement possible, tout en
laissant l?extrémité des doigts visible pour la surveillance locale.
128 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les écharpes
4 - L?écharpe improvisée
Elle doit pouvoir être réalisée en l?absence de matériel, en utilisant les vêtements du PAX.
A) La méthode ?revers?
- le bord inférieur du vêtement (veste, chemise) est
replié et fixé à l?aide d?un des boutons. (fig. 8)
fig.8
B) La méthode ?Napoléon?
- La main est glissée dans l?échancrure du vêtement ou
entre 2 boutons. (fig. 9)
fig. 9
C) La méthode du ?sautoir?
- La main repose sur une cravate ou un foulard, noué
en collier autour du cou. (fig.10)
fig. 10
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les emballages 129
Chapitre XIII - LES EMBALLAGES
Les emballages sont utilisés pour protéger hermétiquement une plaie ou une brûlure dans
l?attente d?une prise en charge médicale.
Ils sont réalisés avec des triangles de tissu qui peuvent être stériles.
PRINCIPES DE BASE :
- se laver les mains et porter des gants.
- ne pas faire de noeud sur la blessure.
- la base est toujours posée sur la partie à protéger.
I - LES EMBALLAGES DE LA TÊTE
1 - La plaie de la nuque
* poser le triangle sur la tête, base sur la nuque, sommet
vers le front.
* nouer les chefs sur le front en englobant les oreilles et
le sommet. (fig. 1)
2 - La plaie du front
* poser le triangle sur la tête, base sur le front, sommet
vers la nuque.
* nouer les chefs sur la nuque en englobant le sommet.
(fig. 2)
fig. 1
fig. 2
II - LES EMBALLAGES DES MEMBRES SUPÉRIEURS
1 - L?emballage du doigt
* abaisser la tablette.
* enlever les bijoux du PAX.
* poser le triangle (compresse ou mouchoir) sur la tablette, sommet vers l?ongle.
* placer le doigt au centre du triangle.
* rabattre le sommet sur le dessus du doigt.
* croiser les 2 chefs et les nouer autour de la base du doigt. (fig. 3)
fig. 3
130 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les emballages
2 - L?emballage de la main
* abaisser la tablette.
* enlever les bijoux.
* poser le triangle sur la tablette, sommet vers
les doigts.
* rabattre le sommet sur le dos de la main.
* croiser les 2 chefs et les nouer autour du poi-
gnet. (fig. 4)
3 - L?emballage du coude
* mettre le coude en position demi-fléchie.
* poser le triangle sur le coude, sommet au-dessus du coude.
* croiser les 2 chefs et les nouer à l?extérieur, au-dessus du coude.
III - LES EMBALLAGES DES MEMBRES INFÉRIEURS
1 - L?emballage du pied
* enlever la chaussure et la chaussette.
* poser le triangle sur le sol, sommet dans le prolongement des orteils.
* placer le pied au centre du triangle.
* rabattre le sommet au-dessus du pied.
* croiser les 2 chefs et les nouer autour de la cheville. (fig. 5)
fig. 5
fig. 4
2 - L?emballage du genou
* mettre le genou en position fléchie.
* poser le triangle sur le genou, sommet
au-dessus du genou.
* croiser les 2 chefs derrière le genou et les
nouer en avant, au-dessus du genou.(fig. 6)
fig. 6
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 131
Chapitre XIV - LES FRACTURES
Les différentes immobilisations proposées lors de l?examen sont à pratiquer sur des fractu-
res fermées (sans plaie).
Membre supérieur : - Doigt
- Main
- Poignet
- Avant-bras
- Bras
Membre inférieur : - Jambe
- Cou-de-pied / cheville
I - LES PRINCIPES GÉNÉRAUX D?IMMOBILISATION DES FRACTURES
Devant toute suspicion d?une fracture de membre, avant l?immobilisation du membre par une
attelle, la recherche des signes se fera sur le membre atteint qui sera comparé à l?autre membre.
Les vêtements et les bijoux, qui risquent de gêner l?examen et l?immobilisation ou de serrer
à l?apparition d?un gonflement, doivent être retirés.
L?immobilisation d?un membre a pour but de bloquer les articulations sus et sous-jacentes à
la fracture (c?est-à-dire les articulations situées au-dessus et au-dessous du foyer de fracture)
pour ne permettre aucun mouvement.
L?immobilisation doit être efficace mais non traumatisante et ne doit pas gêner la circulation
sanguine.
Ne pas positionner de lien sur le trait de fracture.
Toute manipulation doit être prudente pour diminuer la douleur et éviter les complications. Ne
pas traiter une fracture quand le PAX est debout. Faire asseoir le PAX, dès que possible,
s?il s?agit d?une fracture d?un membre supérieur (dans le cas des fractures de membres
inférieurs, le PAX est retrouvé au sol).
Après l?immobilisation, le PNC doit vérifier :
- l?efficacité de l?attelle (contention du membre et blocage des articulations).
- les extrémités du membre pour dépister les signes de compression par un bandage
ou des liens trop serrés et pour surveiller l?apparition de complications nerveuses ou
vasculaires.
- l?état général du PAX.
132 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
II - LE MATÉRIEL
Les immobilisations de fractures s?effectuant dans le contexte aéronautique seront faites à
l?aide du matériel présent à bord, rassemblé sur un plateau (type repas) :
- Attelles (revues, magazines, cartons de sécurité, stylos, fourchettes ou couteaux en
plastique,?)
- Couvertures avion
- Liens (cravates, bas, foulards, ceintures, bandes de tissu,?)
- Rembourrage (linges, coton cardé)
- Echarpes (foulards, linge plié en triangle)
- Bandes (5, 7 et 10 cm)
- Epingles de sûreté
- Sparadrap
- etc?
III - LES FRACTURES DES MEMBRES SUPÉRIEURS
1 - Fracture du doigt
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement la main.
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement le doigt, en comparant avec l?autre membre, pour recher-
cher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée du doigt et traite en
conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 bande de 5 cm
- 1 compresse non stérile
- 1 attelle (ex : stylo, crayon, fourchette ou couteau plastique) en cas
d?utilisation de la deuxième méthode d?immobilisation
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap
- 1 antalgique avec un verre d?eau
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 133
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
Première méthode d?immobilisation : le doigt contigu sert d?attelle (fig. 1)
- Glisser la compresse entre les 2 doigts pour les isoler.
- Approcher le doigt sain du doigt fracturé.
- Commencer le bandage par 2 circulaires
avec frein autour du poignet.
- Projeter la bande vers l?ongle, faire un circu-
laire à la base de l?ongle, redescendre vers le
poignet en faisant des ?huit? en épis régu-
liers, allant de l?extrémité des doigts vers le poignet.
fig. 1
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat à l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spara-
drap.
Deuxième méthode d?immobilisation : avec attelle rigide (fig. 2)
- Fixer l?attelle enroulée dans une compresse
non stérile, avec le sparadrap, depuis l?extrémi-
té du doigt fracturé jusque dans la paume de la
main afin d?immobiliser les articulations sus et
sous-jacentes à la fracture.
- Commencer le bandage par 2 circulaires avec frein autour du poignet.
fig. 2
- Projeter la bande vers l?ongle, faire un circulaire à la base de cet ongle, redescendre
vers le poignet en faisant des ?huit? en épis réguliers, allant de l?extrémité des doigts
vers le poignet.
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat à l?intérieur pour fixer l?épingle ou le spa-
radrap.
134 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que le doigt
blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
2 - Fracture de la main
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement la main.
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement la main, en comparant avec l?autre membre, pour
rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de la main et trai-
te en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 attelle (ex : cartons de sécurité ou une couverture de magazine pliée afin d?obtenir
un support rigide)
- 1 écharpe ou linge pour protéger l?attelle
- 1 bande de 7 cm
- 1 épingle de sûreté ou du sparadrap
- 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 135
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Protéger l?attelle avec un linge ou une écharpe.
- Poser l?attelle protégée sur la tablette.
- Placer délicatement la main sur l?attelle de telle façon que cette attelle immobilise
toute la main, depuis l?extrémité des doigts jusqu?au-delà du poignet (fig. 3).
fig. 3
- Commencer le bandage par 2 circulaires avec frein autour du poignet (attelle incluse).
- Projeter la bande vers les ongles, faire un circulaire à la base des ongles (attelle inclu-
se), commencer le premier ?huit? en croisant sur le dessus de la main, passer sous le
poignet. Projeter de nouveau la bande vers les doigts.
- Faire des ?huit? en épis réguliers, allant de l?extrémité des doigts vers le poignet (fig. 4).
fig. 4
- Terminer par 2 circulaires et faire un rabat à l?intérieur pour fixer l?épingle ou le
sparadrap.
- Proposer éventuellement la mise en place d?une écharpe simple.
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que la main
blessée soit côté hublot afin d?être protégée des chocs éventuels.
136 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
3 - Fracture du poignet
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement le poignet (le PAX soutenant son poignet
de l?autre main).
- Relever avec précaution la manche (si nécessaire la couper).
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement le poignet, en comparant avec l?autre membre, pour recher-
cher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée du poignet et trai-
te en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 attelle (revue)
- 1 écharpe ou linge pour protéger l?attelle
- 2 bandes de 10 cm
- du coton cardé
- épingle de sûreté ou du sparadrap
- 1 écharpe triangulaire
- 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Protéger l?attelle avec un linge ou une écharpe.
- Poser l?attelle protégée sur la tablette.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 137
- Demander au PAX de placer délicatement, sans aucune rotation, son poignet au
milieu de l?attelle. Le PAX soutient son poignet en berceau avec sa main saine.
- Relever les bords de l?attelle pour former une gouttière. Demander au PAX de mainte-
nir les bords de la gouttière.
- Rembourrer délicatement au niveau de la main et du poignet avec du coton cardé.
- Commencer le bandage par 2 circulaires avec frein près du coude (attelle incluse).
- Projeter la bande vers l?extrémité de la gouttière côté doigts, faire un circulaire autour
des doigts (attelle comprise) sans inclure le pouce.
- Commencer le premier ?huit? en redescendant vers le coude.
- Faire des ?huit? en épis réguliers, allant de l?extrémité des doigts vers le coude (fig. 5).
fig. 5
- Terminer par 2 circulaires au niveau du coude et faire un rabat à l?intérieur pour fixer
l?épingle ou le sparadrap.
- Mettre obligatoirement en place une écharpe simple pour bloquer l?articulation sus
jacente. (cf. Ch XII ?les écharpes?).
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que le poignet
blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
138 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
4 - Fracture de l?avant-bras
A - Préparation
Le PNC doit :
- Abaisser la tablette pour poser doucement l?avant-bras (le PAX soutenant son avant-
bras de l?autre main).
- Relever avec précaution la manche (si nécessaire la couper).
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement l?avant-bras, en comparant avec l?autre membre, pour
rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de l?avant-bras et
traite en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
. 1 attelle (revue)
. 1 écharpe ou linge pour protéger l?attelle
. 3 liens
. du coton cardé
. 1 écharpe triangulaire
. 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Protéger l?attelle avec un linge ou une écharpe.
- Positionner les 3 liens sur la tablette.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 139
- Poser l?attelle protégée sur les liens. Demander au PAX de placer délicatement, sans
aucune rotation, son avant-bras au milieu de l?attelle. Le PAX soutient son avant bras
en berceau avec sa main saine.
- Relever les bords de l?attelle pour former une gouttière. Demander au PAX de mainte-
nir les bords de la gouttière.
- Rembourrer délicatement au niveau de la main, du poignet et de l?avant-bras avec du
coton cardé.
- Attacher sur la gouttière, à l?extérieur (fig. 6) en évitant le trait de fracture :
. le 1er lien au milieu
. le 2ème lien au niveau du coude
. le 3ème lien au niveau du poignet
- Le pouce repose sur le lien (fig. 7).
- Mettre obligatoirement en place une écharpe simple pour bloquer l?articulation sus
jacente. (cf. Ch XII ?les écharpes?).
fig. 6 fig. 7
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité
- le pouls radial
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que l?avant-
bras blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
140 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
5 - Fracture du bras
A - Préparation
Le PNC doit :
- Relever avec précaution la manche (si nécessaire la couper).
- Oter les bijoux délicatement (bague, montre, bracelet).
- Examiner minutieusement le bras, en comparant avec l?autre membre, pour recher-
cher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée du bras et traite
en conséquence.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
. 2 écharpes triangulaires
. 1 épingle de sûreté
. 1 antalgique avec un verre d?eau
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Mettre en place une écharpe simple pour soutenir l?avant-bras (la main plus haute que
le coude pour favoriser la circulation) (cf. Ch XIII ?les écharpes?).
- Terminer sans ?queue-de-cochon? (traumatisme dans ce cas). Replier la pointe du
sommet au-dessus du coude et la fixer avec l?épingle sur l?écharpe.
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 141
- Poser ensuite une contre écharpe (cf. Ch XIII ?les écharpes?) pour immobiliser le bras
contre les côtes (plan dur) (fig. 8).
fig. 8
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un exa-
men comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité
- le pouls radial
E - Installation
Déplacer (si besoin) le PAX sur le siège le plus près du hublot de telle façon que le bras
blessé soit côté hublot afin d?être protégé des chocs éventuels.
142 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
IV - LES FRACTURES DES MEMBRES INFÉRIEURS
1 - Fracture de la jambe
A - Préparation
Le PNC doit :
- Déshabiller avec précaution, en coupant les vêtements si besoin, afin d?examiner plus
précisément la zone douloureuse, sans mobiliser le membre inférieur.
- Retirer les chaussures et les chaussettes (ou collants) des deux pieds.
- Examiner minutieusement, en comparant avec l?autre membre, pour rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait le fracture
. une impotence fonctionnelle totale
- En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de la jambe
et traite en conséquence.
Rechercher également :
. les signes de complications nerveuses :
- la sensibilité du membre fracturé.
- la motricité du membre fracturé en demandant au PAX de mobiliser ses
orteils.
. les signes de complications vasculaires :
- la couleur
- la chaleur des 2 membres
B - Première méthode d?immobilisation : L?étrier prolongé
Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 6 revues
- une couverture (ou deux, si le PAX est de grande taille)
- 3 liens de 120 cm ou 6 liens de 60 cm noués par deux
- un antalgique avec un verre d?eau
- du coton cardé
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 143
Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Préparer l?étrier :
. mesurer la longueur entre le dessus du genou et le talon, multiplier cette mesure
par 2, ajouter la largeur de la plante du pied.
. imbriquer les revues tête-bêche (2x3 revues de part et d?autre de l?espace prévu
pour la plante du pied).
. rouler et serrer les revues dans une couverture pour obtenir une attelle de la lon-
gueur désirée.
- Nouer les liens 2 à 2 pour obtenir la longueur suffisante (si besoin).
- Glisser les liens dans les creux naturels (creux poplité et cheville) sans mobiliser la
jambe fracturée.
- Positionner :
. 1 lien au-dessous du genou
. 1 lien au niveau de la cheville
. 1 lien au-dessus du genou
- Placer l?étrier de part et d?autre de la jambe, la plante du pied épousant étroitement
l?espace prévu à cet effet, sans essayer de redresser le pied.
- Attacher sur l?extérieur de l?étrier, par un noeud provisoire (fig. 9).
. le 1er lien au-dessous du genou
. le 2ème lien au niveau de la cheville
. le 3ème lien au-dessus du genou
- Resserrer définitivement les liens, en protégeant avec du coton, les points de contact
avec la peau.
fig. 9
C - Deuxième méthode d?immobilisation : avec 2 attelles
Matériel
- 6 revues
- 2 couvertures
- 4 liens
- 1 antalgique avec un verre d?eau
- du coton cardé
144 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains
- Proposer l?antalgique et un verre d?eau.
- Préparer les attelles
Pour chaque attelle :
. mesurer la longueur entre le dessus du genou et le talon
. imbriquer les revues tête-bêche (3 revues)
. rouler et serrer les revues dans une couverture pour obtenir une attelle de la lon-
gueur désirée.
- Glisser 3 liens dans les creux naturels (creux poplité et cheville) sans mobiliser la
jambe fracturée.
- Positionner
. 1 lien au-dessous du genou
. 1 lien au niveau de la cheville
. 1 lien au-dessus du genou
- Placer les 2 attelles de part et d?autre de la jambe.
Rembourrer si besoin au niveau de la cheville, avec du coton cardé.
- Attacher sur l?attelle externe, par un noeud provisoire
. le 1er lien au-dessous du genou
. le 2ème lien au niveau de la cheville
. le 3ème lien au-dessus du genou
- Resserrer définitivement les liens, en protégeant avec du coton, les points de contact
avec la peau.
- Installer le 4ème lien en forme de huit
autour de l?extrémité du pied, en l?atta-
chant au lien précédent, sans essayer de
redresser le pied (fig.10)
fig. 10
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un
examen comparatif :
. la couleur
. la chaleur
. la sensibilité
. la motricité des orteils
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 145
E - Installation
Aider le PAX à regagner son siège en le soutenant. La jambe immobilisée ne doit pas être
côté allée.
L?installer en surélevant la jambe immobilisée (afin de favoriser la circulation) :
- soit sur le dossier rabattu du siège devant,
- soit sur les sièges voisins avec le dos appuyé contre la paroi, pour son confort.
2 - Fracture du cou-de-pied / cheville
A - Préparation
Le PNC doit :
- Déshabiller avec précaution, en coupant les vêtements si besoin, afin d?examiner plus
précisément la zone douloureuse, sans mobiliser la cheville.
- Retirer les chaussures et les chaussettes (ou collants) des deux pieds.
- Examiner minutieusement, en comparant avec l?autre membre, pour rechercher :
. un oedème
. une ecchymose
. l?absence de plaie
. une déformation
. une douleur exquise afin de situer le trait de fracture
. une impotence fonctionnelle totale
- En présence de ces signes, le PNC conclut au risque de fracture fermée de la cheville
et traite en conséquence.
Rechercher également :
- les signes de complications nerveuses :
. la sensibilité du pied fracturé.
. la motricité du pied fracturé en demandant au PAX de mobiliser ses orteils.
- les signes de complications vasculaires :
. la couleur.
. la chaleur des 2 pieds.
B - Matériel
Il doit être réuni en une seule fois sur un plateau :
- 1 couverture
- 4 revues
- 2 liens
- 1 antalgique avec un verre d?eau
- du coton cardé
146 Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures
C - Technique
Le PNC doit :
- Se laver les mains.
- Proposer l?antalgique avec un verre d?eau.
- Préparer l?étrier :
. mesurer la longueur entre le haut du mollet et le talon, multiplier cette mesure
par 2, et ajouter la largeur de la plante du pied.
. imbriquer les revues tête-bêche (2x2 revues de part et d?autre de l?espace prévu
pour la plante du pied).
. rouler et serrer les revues dans une couverture pour obtenir une attelle de la lon-
gueur désirée.
- Glisser les liens dans les creux naturels (creux poplité et cheville) sans mobiliser la
jambe fracturée.
- Positionner :
. 1 lien au niveau du mollet
. 1 lien au-dessus du niveau de la fracture
- Placer l?étrier de part et d?autre de la jambe, la plante du pied épousant étroitement
l?espace prévu à cet effet, sans essayer de redresser le pied.
- Attacher sur l?extérieur de l?étrier, par un noeud provisoire (fig. 11)
. le 1er lien au niveau du mollet
. le 2ème lien au-dessus du niveau de la fracture
fig. 11
- Resserrer définitivement les liens, en protégeant avec du coton cardé, les points de
contact avec la peau.
D - Surveillance
Le PNC doit surveiller, au niveau des extrémités du membre immobilisé, en faisant un exa-
men comparatif :
- la couleur
- la chaleur
- la sensibilité
- la motricité des orteils
Aspects aéromédicaux / Premiers secours / Les fractures 147
E - Installation
- Aider le PAX à regagner son siège en le soutenant. La jambe immobilisée ne doit pas
être côté allée.
- L?installer en surélevant la jambe immobilisée (afin de favoriser la circulation) :
. soit sur le dossier rabattu du siège devant,
. soit sur les sièges voisins avec le dos appuyé contre la paroi pour son confort
INVALIDE)