Conjoncture énergétique. Quatrième trimestre 2024
ANDREI, Alexandru ;ANDRIEUX Virginie ;MISAK, Évelyne
Auteur moral
France. Commissariat général au développement durable. Service des données et études statistiques
Auteur secondaire
Résumé
<p class="MsoNormal"><o:p></o:p>Dans un contexte économique morose, la consommation primaire d'énergie augmente de 5,0 % au quatrième trimestre 2024 par rapport à la même période de l'année précédente, en raison notamment de températures plus basses. Corrigée des variations climatiques et des jours ouvrables, elle n'augmente que de 2,9 %. La production d'énergie primaire sur le territoire est plus élevée qu'au quatrième trimestre 2023 (+ 10,9 %) grâce à l'augmentation de la production nucléaire (+ 13,7 % sur un an). À l'inverse, la production d'électricité renouvelable se replie par rapport à la même période de l'année précédente du fait de conditions de vent moins favorables. La production primaire augmentant davantage que la consommation, le taux d'indépendance énergétique s'accroît de 3,0 points sur un an, pour s'établir à 55,7 % au quatrième trimestre 2024.<o:p></o:p></p>
Editeur
Ministères Aménagement du Territoire, Transition écologique
Descripteur Urbamet
conjoncture
;énergie
;production d'énergie
;gaz naturel
;charbon
;électricité
;prix
;importation
;exportation
Descripteur écoplanete
consommation d'énergie
;CO2
Thème
Ressources - Nuisances
Texte intégral
Conjoncture énergétique
Quatrième trimestre 2024
FÉVRIER 2025
Dans un contexte économique morose, la
consommation primaire d?énergie augmente de
5,0 % au quatrième trimestre 2024 par rapport à la
même période de l?année précédente, en raison
notamment de températures plus basses. Corrigée
des variations climatiques et des jours ouvrables,
elle n?augmente que de 2,9 %. La production
d?énergie primaire sur le territoire est plus élevée
qu?au quatrième trimestre 2023 (+ 10,9 %) grâce à
l?augmentation de la production nucléaire (+ 13,7 %
sur un an). À l?inverse, la production d?électricité
renouvelable se replie par rapport à la même
période de l?année précédente du fait de conditions
de vent moins favorables.
La production primaire augmentant davantage que
la consommation, le taux d?indépendance
énergétique s?accroît de 3,0 points sur un an, pour
s?établir à 55,7 % au quatrième trimestre 2024.
Le prix des énergies a nettement diminué depuis le
record atteint à l?été 2022, mais il demeure plus
élevé qu?avant la crise énergétique. La facture
énergétique de la France atteint 4,3 Md¤ en
novembre. Mesurée en cumul sur 12 mois de
décembre 2023 à novembre 2024, la facture
diminue d?un quart et s?établit à 61,4 Md¤, contre
79,9 Md¤ l?année précédente.
Au quatrième trimestre 2024, la production d?énergie
primaire (voir méthodologie) s?établit à 357 TWh. Elle
augmente de 10,9 % par rapport au quatrième
trimestre de 2023.
La production nucléaire, qui s?élève à 317 TWh,
s?accroît de 13,7 % en un an en raison d?une meilleure
disponibilité du parc nucléaire.
La production brute d?électricité d?origine
renouvelable, à 36 TWh, diminue de 8,7 % par rapport
à la même période de l?année précédente, où elle avait
atteint un niveau historique du fait notamment de
conditions de vent très favorables. La production
éolienne diminue en effet nettement (- 26,2 %) en dépit
du développement du parc. La production hydraulique
augmente modérément (+ 4,9 %) par rapport au
quatrième trimestre 2023 grâce à des stocks
hydrauliques abondants et à une pluviométrie encore
plus élevée que l?automne précédent. La production
photovoltaïque continue de croître (+ 9,4 % par rapport
au quatrième trimestre 2023) en raison de la
progression des capacités installées. Le biométhane
injecté sur le réseau de gaz naturel pèse encore assez
peu dans la production intérieure, mais sa production
se développe (3 TWh, + 19 % par rapport au quatrième
trimestre 2023).
Consommation et production primaire d?énergie,
indépendance énergétique et émissions de CO2
(séries brutes)
En TWh
(1) Hors énergies renouvelables thermiques (sauf biométhane) et
déchets. Le nucléaire est comptabilisé en équivalent primaire à la
production (chaleur dégagée par la réaction nucléaire, puis
convertie en électricité).
(2) Hors autoconsommation des raffineries.
(3) Nucléaire, hydraulique, éolien et photovoltaïque.
(4) La variation du taux d?indépendance énergétique est indiquée
en points.
Note : en 2022, le champ a été étendu à la France entière, il inclut
désormais les DROM. En outre, le GNL porté ou de détail qui
n?est pas livré via le réseau a été ajouté aux échanges et à la
consommation de gaz naturel.
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
La consommation primaire s?élève à 641 TWh au
quatrième trimestre 2024, en hausse de 5,0 % par
rapport à la même période de l?année précédente
(+ 2,9 % corrigée des variations climatiques et des
jours ouvrables). La hausse de la consommation
s?explique principalement par celle de la production
nucléaire, avec des pertes de chaleur induites plus
conséquentes.
Corrigée des variations saisonnières, climatiques et
des jours ouvrables, la consommation primaire diminue
Quantité
Évolution
(%)
T / T-4
Part en %
Production nationale d'énergie primaire 357 10,9 100,0
dont : - gaz naturel (biométhane) 3 19,0 0,8
- pétrole 2 -6,7 0,4
- nucléaire (brut) 317 13,7 88,8
- hydraulique, éolien et photovoltaïque (brut) 36 -8,7 10,0
Consommation d'énergie primaire réelle (1) 641 5,0 100,0
dont : - charbon 14 4,7 2,2
- pétrole (2) 194 -1,2 30,3
- gaz naturel 102 2,2 15,9
- nucléaire et EnR électriques (3) 330 9,9 51,5
Taux d'indépendance énergétique (4) 55,7% 3,0
Émissions de CO2 dues à l'énergie (milliers de t CO2) 71 722 0,9
Énergie primaire
2024 T4
Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024
de 0,2 % par rapport au trimestre précédent, entraînée
à la baisse par la consommation des énergies fossiles
alors que la consommation d?origine nucléaire
augmente. La consommation primaire de pétrole
diminue par rapport au troisième trimestre 2024
(- 2,0 %). Cette baisse est essentiellement imputable
aux ventes de fioul et de gazole. La consommation
primaire de gaz naturel diminue également (- 5,7 %)
par rapport au trimestre précédent. Sur un an, elle
diminue de 4,3 % à climat et jours ouvrables
équivalents. Les centrales à cycle combiné au gaz ont
été très peu sollicitées et la consommation de gaz
naturel des ménages et des entreprises demeure
contenue dans le contexte du plan européen de
réduction de la demande en gaz et de prix élevés. La
consommation d?énergie nucléaire et renouvelable
électrique augmente de 2,1 % par rapport au trimestre
précédent.
Évolution de la consommation primaire d?énergie
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
(5) Nucléaire, hydraulique, éolien et photovoltaïque.
(6) Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
Consommation d?énergie primaire
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
La consommation d?énergie primaire augmentant
moins que la production, le taux d?indépendance
énergétique augmente de 3,0 points en glissement
annuel, pour atteindre 55,7 % au quatrième trimestre
2024.
Taux d?indépendance énergétique moyen
(série brute, en moyenne sur 12 mois)
En %
Note : en pointillés, taux d?indépendance instantané (mensuel).
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
Les émissions de CO2 liées à la combustion
d?énergies fossiles augmentent légèrement (+ 0,9 %)
par rapport à la même période de l?année précédente,
en données brutes. Cumulées sur un an, elles
diminuent néanmoins de 2,5 %.
Émissions de CO2 liées à la combustion d?énergie
(série brute, en moyenne sur 12 mois)
Indice base 100 en 2010
Note : en moyenne sur les douze derniers mois, les émissions
sont à environ 76 % de leur niveau de référence de 2010.
Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles
disponibles par énergie
LES PRODUITS PÉTROLIERS
La consommation totale réelle de produits pétroliers
s?élève à 16,7 millions de tonnes (Mt) au quatrième
trimestre 2024, en retrait de 1,2 % par rapport à la
même période de 2023.
La demande en carburants routiers, soit 60 % du
total, augmente de 0,6 % par rapport à l?année
précédente. L?évolution de la consommation est
contrastée selon les produits. Les ventes de gazole ?
produit représentant 71 % de la consommation de
carburants routiers ? reculent de 2,6 %. À l?inverse,
celles de supercarburants continuent de progresser
nettement, de 9,3 % en un an, dans le contexte du
rééquilibrage du marché. Les ventes de SP95-E10 ?
pouvant contenir jusqu?à 10 % de bioéthanol (contre
5 % pour le SP95 standard) ? sont particulièrement
dynamiques (+ 11,3 % sur un an) : elles comptent pour
58 % des ventes de supercarburants, soit 1 point de
plus qu?au quatrième trimestre 2023.
Les ventes de fioul domestique sont nettement
inférieures à leur niveau du quatrième trimestre 2023
(- 22,6 %), malgré des températures plus faibles en
moyenne. Les consommations de bases
pétrochimiques ont aussi nettement diminué sur un an
(- 17,2 %), en raison notamment de la mise à l?arrêt en
juillet 2024 du vapocraqueur de Notre-Dame-de
Gravenchon en Normandie.
Les livraisons de carburéacteurs augmentent de
6,8 %, à 1 786 milliers de tonnes (kt), et dépassent leur
niveau de 2019 (1 776 kt au quatrième trimestre 2019).
Les ventes de gazole non routier progressent
également, mais à un rythme moins élevé (+ 5,6 %).
La consommation de gaz de pétrole liquéfié (GPL),
représentant 2,9 % des produits pétroliers, s?accroît de
11,0 %. À 483 kt, elle reste toutefois à un niveau faible.
T/T-1 T/T-4 (6)
Consommation d'énergie primaire -0,2 2,9
dont : - charbon 6,3 4,3
- pétrole -2,0 -2,6
- gaz naturel -5,7 -4,3
- nucléaire et EnR électriques (5) 2,1 9,1
30
50
70
90
110
janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24
Charbon Pétrole Gaz naturel Nucléaire et EnR électriques Consommation primaire d'énergie
39
41
43
45
47
49
51
53
55
57
59
61
janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24
70
72
74
76
78
80
82
84
86
88
90
92
94
96
98
janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24
Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024
Production et consommation de produits pétroliers
(séries brutes)
En milliers de tonnes
(1) Hors soutes maritimes.
(2) Pétrole brut et hydrocarbures extraits du gaz naturel.
(3) La consommation totale inclut, outre les produits listés dans le
tableau, les bases pétrochimiques (qui font l?objet d?une enquête)
ainsi que d?autres produits pétroliers (dont la consommation du
mois courant est estimée). L?autoconsommation des raffineries est
exclue.
(4) Le gazole non routier remplace obligatoirement le fioul
domestique depuis le 1er mai 2011 pour certains engins mobiles
non routiers, et depuis le 1er novembre 2011 pour les tracteurs
agricoles, avec les mêmes spécifications que celles du gazole
routier, excepté sa coloration.
Source : calculs SDES, d?après CPDP et DGEC
Évolution de la consommation des produits pétroliers
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
(5) Pour les produits pétroliers autres que ceux détaillés, hormis
les consommations de bases pétrochimiques, la quantité
consommée du mois courant est estimée.
(6) Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : calculs SDES, d?après CPDP
Entre les troisième et quatrième trimestres 2024, en
données corrigées des variations saisonnières,
climatiques et des jours ouvrables, la consommation
totale de produits pétroliers se replie (- 2,0 %).
Les consommations de fioul domestique reculent
fortement (- 30,3 %) par rapport au trimestre précédent,
malgré la légère baisse des prix. Les ventes de
carburants routiers fléchissent légèrement, de 0,7 %,
tirées par la diminution des ventes de gazole (- 1,4 %),
alors que celles de supercarburants augmentent de
1,0 %. Les ventes de gazole non routier se replient
modérément (- 1,4 %). À l?inverse, les ventes de
carburéacteurs augmentent sensiblement (+ 3,7 %), en
tenant compte de la saisonnalité habituelle des vols.
Les consommations de GPL progressent à un rythme
légèrement moins élevé, de 2,0 %.
1 Il s?agit de la consommation totale hors pertes (transport,
distribution, stockage?).
Consommation de produits pétroliers
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après CPDP
LE GAZ NATUREL
La consommation totale réelle1 de gaz naturel
augmente de 2,2 % au quatrième trimestre 2024, en
glissement annuel. La consommation des clients reliés
au réseau de transport diminue (- 6,2 %). En effet, les
centrales à cycle combiné au gaz sont moins sollicitées
qu?un an auparavant (- 21,7 %) en raison de la nette
hausse de la production d?électricité nucléaire.
Les clients reliés au réseau de distribution
(résidentiel-tertiaire, petite industrie) augmentent leur
consommation (+ 6,7 %) en données réelles, mais la
diminue légèrement (- 1,3 %) à températures et jours
ouvrables équivalents du fait d?un automne plus froid
que celui de 2023, très doux.
Bilan trimestriel du gaz naturel
(séries brutes)
En TWh PCS
* Positif lorsqu?on soutire des quantités des stocks pour les
consommer, négatif lorsqu? on remplit les stocks.
** Centrales à cycle combiné au gaz.
Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG,
GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga
À 71,5 TWh PCS, les importations nettes de gaz
naturel2 baissent de 28,2 % au quatrième trimestre par
rapport à leur niveau observé un an auparavant. Les
entrées de gaz naturel sous forme liquéfiée (GNL)
diminuent nettement (- 19,4 % en glissement annuel).
En particulier, les achats de GNL en provenance des
États-Unis reculent de plus d?un tiers par rapport au
quatrième trimestre 2023 et représentent un tiers des
importations totales de GNL au quatrième trimestre
2024. Les entrées nettes de gaz naturel gazeux
diminuent encore plus fortement et deviennent
négatives à - 4,4 TWh au quatrième trimestre 2024.
La production nationale de gaz naturel (3,1 TWh
PCS) correspond essentiellement au biométhane
injecté dans les réseaux de transport et de distribution.
Elle augmente de 19,0 % en un an.
2
Il s'agit des entrées nettes de gaz sur le territoire français (y.c.
du GNL porté), donc exportations déduites et hors transit.
Quantité
Évolution (%)
T/T-4
Part en %
Production nationale (2) 135 -6,7
Consommation totale (3) 16 661 -1,2 100,0
dont : - total carburants routiers 10 064 0,6 60,4
dont : - supercarburants 2 910 9,3 17,5
- gazole 7 154 -2,6 42,9
- fioul domestique 951 -22,6 5,7
- gazole non routier (4) 1 182 5,6 7,1
- carburéacteurs 1 786 6,8 10,7
- gaz de pétrole liquéfié (GPL) 483 11,0 2,9
Produits pétroliers (1)
2024 T4
Produits pétroliers T/T-1 T/T-4 (6)
Consommation totale (5) -2,0 -2,6
dont : - total carburants routiers -0,7 -0,6
dont : - supercarburants 1,0 8,4
- gazole -1,4 -3,8
- fioul domestique -30,3 -26,0
- gazole non routier -1,4 4,3
- carburéacteurs 3,7 6,9
- gaz de pétrole liquéfié (GPL) 2,0 9,8
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
130
140
150
janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 janv.-25
Total produits pétroliers Gazole Carburants routiers Supercarburants
Quantité
Évolution
(%) T/T-4
Part en %
Importations nettes 71,5 -28,2
Production nationale 3,139 19,0
Soutirages des stocks* 43,5 229,0
Consommation totale (hors pertes) réelle 114,4 2,2 100,0
dont : - gros clients reliés au réseau de transport 36,7 -6,2 32,1
dont clients CCCG** 5,4 -21,7 4,7
- résidentiel-tertiaire, petite industrie 77,7 6,7 67,9
2024 T4
Gaz naturel
Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024
Variations de stocks et livraisons aux
consommateurs
En TWh PCS
Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG,
GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga
La phase de soutirage des stocks a débuté en
novembre. Les stocks de gaz naturel diminuent de
43,5 TWh au quatrième trimestre. Le niveau des stocks
utiles de fin décembre, à 88,3 TWh, est inférieur d?un
quart à son niveau de l?année précédente (- 26,9 %).
Le niveau de remplissage des installations souterraines
de stockage de gaz naturel sur le territoire français
s?établit à 59,4 % au 1er janvier 2025.
Évolution de la consommation totale (hors pertes)
de gaz naturel
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
* Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG,
GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga
Consommation totale (hors pertes) de gaz naturel
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG,
GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga
Corrigée des variations saisonnières, climatiques et
des jours ouvrables, la consommation totale de gaz
naturel baisse de 5,7 % entre le troisième et le
quatrième trimestre 2024. Les consommations des
clients reliés aux réseaux de transport et de distribution
diminuent (- 4,8 % et - 6,1 %, respectivement).
LES PRODUITS DU CHARBON
Au quatrième trimestre 2024, la consommation totale
de produits du charbon ou combustibles minéraux
solides (CMS) s?élève à 1,9 million de tonnes (Mt).
L?approvisionnement en charbon repose quasi
exclusivement sur les importations.
Bilan trimestriel des combustibles minéraux
solides
(séries brutes)
En milliers de tonnes
(1) L'écart entre, d?une part, la somme des importations nettes et
des variations de stocks et, d?autre part, la consommation provient
notamment de décalages temporels entre les sources.
(2) Une variation positive correspond à du déstockage, une
variation négative à du stockage.
(3) Pour les secteurs consommateurs de combustibles minéraux
solides autres que ceux détaillés, la quantité consommée du mois
courant est estimée.
s = donnée secrétisée.
Source : calculs SDES, d?après EDF, GazelEnergie et DGDDI
La consommation de charbon pour la fabrication
d?acier se replie sur un an (- 4,6 %, à 1,1 Mt) et atteint
son niveau le plus faible observé pour cette période de
l?année. La baisse de la demande d?acier en Europe, la
concurrence internationale et les coûts de production
devenus moins compétitifs entraînent la limitation de la
production, avec une fermeture prolongée du site de
Fos-sur-mer.
La consommation de charbon-vapeur pour la
production d?électricité augmente en glissement annuel
mais reste faible. En France métropolitaine, les
centrales à charbon, habituellement utilisées en
appoint des autres filières, ont été peu sollicitées. En
outre-mer, la dernière installation de production
d?électricité au charbon située en Guadeloupe est en
cours de conversion à la biomasse.
Les opérateurs ayant puisé dans les stocks des
produits du charbon au cours du trimestre, les stocks
diminuent globalement de 319 kt au quatrième
trimestre, particulièrement en décembre : les
importations de houille par les principaux opérateurs
ont été très faibles au cours du mois. Sur un an, les
stocks baissent fortement (0,5 Mt) et s'élèvent à 2,3 Mt
fin décembre 2024.
Consommation de combustibles minéraux solides
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après EDF, GazelEnergie
Gaz naturel T/T-1 T/T-4 *
Consommation totale (hors pertes) réelle -5,7 -4,3
dont : - gros clients reliés au réseau de transport -4,8 -10,5
- résidentiel-tertiaire, petite industrie -6,1 -1,3
Quantité
Évolution
(%) T/T-4
Part (%)
Importations totales nettes 1 182 1,4
Variations de stocks (2) 319
Consommation totale réelle (3) 1 944 4,6 100,0
dont : - centrales électriques s s s
- sidérurgie 1 065 -4,6 54,8
Combustibles minéraux solides (1)
2024 T4
0
20
40
60
80
100
120
140
janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 janv.-25
Total Centrales électriques Sidérurgie
Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024
Évolution trimestrielle de la consommation de
combustibles minéraux solides
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
* Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : calculs SDES, d?après EDF, GazelEnergie
Entre le troisième et le quatrième trimestre 2024,
corrigée des variations saisonnières, climatiques et des
jours ouvrables, la consommation totale de
combustibles minéraux solides augmente de 5,8 %.
Elle a en effet augmenté dans tous les secteurs
consommateurs.
L?ÉLECTRICITÉ
Au quatrième trimestre 2024, la production totale
d?électricité nette augmente de 5,3 % en glissement
annuel, pour s?établir à 145,0 TWh.
Production d?électricité, échanges et énergie
appelée
(séries brutes)
En GWh
Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie
La production nette d?électricité d?origine nucléaire
progresse de 14,1 %, en glissement annuel, à
99,7 TWh, grâce à la plus grande disponibilité du parc
nucléaire. Au quatrième trimestre 2024, le nucléaire
assure 68,7 % de la production totale d?électricité.
La production hydraulique augmente de 4,9 % sur
un an avec des stocks hydrauliques qui atteignent un
niveau élevé de remplissage. Au quatrième trimestre
2024, l?hydraulique assure 13,0 % de la production
nationale d?électricité.
La production éolienne diminue d?un quart
(- 26,2 % en glissement annuel) et assure 9,0 % de la
production.
La production photovoltaïque progresse (+ 9,4 %
en glissement annuel) et représente 2,5 % de la
production d?électricité nette.
Dans un contexte de hausse de la production
d?origine nucléaire, les installations thermiques
classiques, utilisées comme moyens
de pointe pour ajuster l?offre à la demande, ont été
moins sollicitées que l?année précédente à la même
période : la production des centrales thermiques
classiques s?élève à 9,9 TWh au quatrième trimestre
2024, soit 13,5 % de moins qu?un an auparavant. Ces
centrales ont assuré 6,8 % de la production nationale
d?électricité au quatrième trimestre.
Production d?électricité par filière
En TWh
Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie
L?énergie appelée augmente de 2,0 % en
glissement annuel (- 0,9 % après correction des jours
ouvrables et des températures). Les livraisons en
basse tension, qui couvrent principalement le
résidentiel, les livraisons en moyenne tension et les
consommations en haute tension (principalement les
gros consommateurs industriels) augmentent
respectivement de 2,5 %, de 1,2 % et de 3,1 %.
Le solde exportateur des échanges physiques reste
nettement excédentaire, à 22,4 TWh (+ 28,1 % en
glissement annuel). Il progresse aux interconnexions
frontalières avec la Belgique, le Luxembourg,
l?Allemagne, la Suisse, l?Italie, l?Espagne et l?Andorre. À
l?inverse, il diminue à l?interconnexion avec la Grande-
Bretagne.
Entre le troisième et le quatrième trimestre 2024, en
données corrigées des variations saisonnières,
climatiques et des jours ouvrables, l?énergie appelée
diminue (- 1,6 %). Les consommations en basse et
moyenne tensions diminuent respectivement de 2,6 %
et de 1,5 %. À l?inverse, les consommations en haute
tension augmentent de 0,6 % sur la même période.
Évolution de l?énergie appelée
(séries CVS-CVC-CJO)
En %
* Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement.
Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie
Énergie appelée
(séries CVS-CVC-CJO)
Indice base 100 en 2010
Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie
T/T-1 T/T-4 *
Consommation totale 5,8 4,2
dont : - centrales électriques 9,9 35,2
- sidérurgie 0,8 -4,6
Quantité
Évolution
(%) T/T-4
Part en %
Production d'électricité nette 145 016 5,3 100,0
dont : - nucléaire 99 650 14,1 68,7
- hydraulique (yc pompages) 18 807 4,9 13,0
- éolienne 13 003 -26,2 9,0
- photovoltaïque 3 650 9,4 2,5
- production thermique classique 9 905 -13,5 6,8
Solde : exportations - importations 22 383 28,1
Pompages (énergie absorbée) 1 894 4,6
Energie appelée réelle (yc pertes) 120 739 2,0 100,0
dont : - basse tension 51 421 2,5 42,6
- moyenne tension 37 650 1,2 31,2
- haute tension 17 851 3,1 14,8
2024 T4
Électricité
Électricité T/T-1 T/T-4 *
Energie appelée -1,6 -0,9
dont : - basse tension -2,6 -1,6
- moyenne tension -1,5 -1,2
- haute tension 0,6 1,6
Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024
LES PRIX ET LES COTATIONS DES
ÉNERGIES
Le cours du baril de Brent a de nouveau été très volatil
dans un contexte géopolitique très tendu, avec
notamment des risques de représailles israéliennes
visant des installations pétrolières iraniennes fin
octobre 2024. En outre, des incidents de production,
notamment en mer du Nord, au Kazakhstan ou dans le
golfe du Mexique (ouragan Rafael), ont
temporairement élevé le cours. Le prix du Brent a
néanmoins diminué tendanciellement entre début
octobre et mi-décembre en raison du ralentissement de
la demande mondiale de pétrole, notamment en Chine.
De surcroît, l?Agence internationale de l?énergie
anticipe un accroissement de la production en 2025,
principalement aux États-Unis. Dans ce contexte, la
décision des pays de l?Opep et de ses partenaires de
reporter leur augmentation de production prévue
initialement en 2025 n?a eu qu?un effet très limité sur le
cours du Brent. En revanche, à partir de la mi-
décembre, les menaces américaines d?extension des
mesures limitant les exportations de pétrole russe et
iranien, tirent le cours à la hausse.
En moyenne, le cours du baril de Brent s?élève à
74,6 $ au quatrième trimestre 2024 et diminue de 6,6 %
par rapport au trimestre précédent. Il diminue moins en
euros (- 4,1 %, soit 69,9 euros) du fait de la nette
appréciation du dollar vis-à-vis de l?euro au cours du
trimestre. Le prix du pétrole brut sur les marchés baisse
de 2,4 % en moyenne annuelle.
Prix et cotations des énergies
* Variation par rapport à la période similaire de l?année précédente.
** European Power Exchange.
Sources : DGEC ; Reuters ; Epex (électricité)
Prix à la consommation
En ¤/l
Source : DGEC
En moyenne, le prix de l?essence (SP95) se replie
de 1,8 % par rapport au trimestre précédent, tandis que
celui du gazole diminue de 1,2 %. En décembre 2024,
les prix à la pompe du SP95 et du gazole atteignent
respectivement 1,76 ¤ et 1,65 ¤ le litre (1,75 ¤ et 1,35 ¤
sur l?ensemble du trimestre). Le prix du fioul
domestique s?établit à 1,16 ¤ le litre, en moyenne sur le
trimestre, un niveau stable par rapport au trimestre
précédent.
Les cours du gaz naturel sur les marchés ouest-
européens, en recul par rapport aux records atteints en
2022, sont plus élevés qu?avant la crise énergétique.
Le prix spot sur le marché français (point échange gaz,
PEG) s?élève à 43,0 ¤/MWh au quatrième trimestre
2024, en hausse de 21,4 % par rapport au trimestre
précédent. La demande de gaz naturel en Europe
demeure modérée en dépit d?un automne plus
rigoureux que les deux années précédentes. Le
déstockage de gaz naturel gazeux est privilégié à
l?importation de gaz naturel liquéfié (GNL) en raison
des prix de marché élevés. Le marché de GNL est en
effet tendu car l?offre progresse peu, alors que la
demande mondiale de GNL est croissante.
Le prix spot de l?électricité livrable en France
progresse à nouveau nettement au quatrième trimestre
2024, en raison notamment de la forte augmentation du
prix du gaz naturel, majoritairement utilisé par les
centrales en cas de pic de demande d?électricité. Il
atteint 87,0 ¤/MWh, contre 51,2 ¤/MWh au trimestre
précédent.
Prix moyen* mensuel du baril de pétrole (en $US
et en ¤) et prix spot du gaz et de l?électricité (en
¤/MWh)
* Prix courants.
** Point d?échange gaz (France).
Sources : DGEC ; Reuters
LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE (NOVEMBRE
2024)
Le prix moyen du pétrole brut importé par la France
augmente légèrement en novembre 2024 par rapport à
octobre, pour s?établir à 564 ¤/t. Le prix moyen à
l?importation des produits raffinés s?élève à 730 ¤/t. Le
prix du charbon s?établit à 219 ¤/t en novembre 2024.
Prix moyens mensuels des énergies importées
En ¤/t
Source : calculs SDES, d?après DGDDI
2024 T4 2024 T3
Valeur Valeur % Valeur %*
Cotation
US$ en ¤ (courant) 0,937 0,913 2,7 0,9 0,0
Brent daté ($/bl) 74,6 79,8 -6,6 80,5 -2,4
Brent daté (¤/bl) 69,9 72,9 -4,1 74,5 -2,4
Gaz - Spot PEG (¤/MWh) 43,0 35,5 21,4 34,2 -12,7
Électricité - Spot Base Epex** (¤/MWh) 87,0 51,2 70,1 57,7 -40,6
Prix à la consommation (TTC)
SP95 (¤/l) 1,75 1,79 -1,8 1,82 -3,3
Gazole (¤/l) 1,63 1,65 -1,2 1,69 -5,6
Fioul domestique (¤/l) 1,16 1,16 -0,8 1,20 -5,1
Moyenne des quatre
derniers trimestres
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
2,0
2,2
janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24
SP95 Gazole Fioul domestique
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
janv-20 janv-21 janv-22 janv-23 janv-24
¤/MWh**$US ou euro/bl
Prix du baril de Brent daté en $US/bl
Prix du baril de Brent daté en ¤/bl
Prix spot du gaz PEG** (¤/MWh PCS, échelle de droite)
Prix spot de l'électricité (¤/MWh, échelle de droite)
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
1100
1200
janv-21 janv-22 janv-23 janv-24
Pétrole brut Produits pétroliers raffinés CMS
Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024
Quantités importées de pétrole, de combustibles
minéraux solides et de gaz naturel
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après DGDDI, GRTGaz et Terega
Quantités exportées de produits pétroliers raffinés
et d?électricité
Indice base 100 en 2010
Source : calculs SDES, d?après DGDDI et RTE
La facture énergétique s?élève à 4,3 Md¤ en
novembre 2024. Elle diminue de 11,7 % par rapport au
mois précédent. La facture en pétrole brut est stable.
La facture gazière, qui s?établit à 1,1 Md¤ en novembre,
diminue, malgré l?augmentation du prix sur les
marchés, car les importations physiques se replient. La
dépense nette en produits raffinés diminue légèrement
et s?élève à 1,2 Md¤ en novembre 2024. La dépense
nette en biocarburants3 se monte à 160 millions d?euros
et celle en charbon pèse à hauteur de 110 millions
d?euros. L?électricité allège la facture, à hauteur de
750 millions d?euros, en raison d?un solde physique très
nettement excédentaire.
Facture énergétique mensuelle de la France
En M¤ courants
Source : calculs SDES, d?après DGDDI
Au total, la facture énergétique, mesurée en cumul
sur les douze derniers mois, entre décembre 2023 et
novembre 2024, s?élève à 61,4 Md¤. Elle diminue de
23,2 % par rapport à son niveau enregistré un an
auparavant (79,9 Md¤ entre décembre 2022 et
3 Bioéthanol « pur » exclu, seuls l?ETBE (ether ethyle tertiobutyle)
et le biodiesel EMAAG sont isolés dans les données douanières.
novembre 2023). Le reflux de la facture s?explique
principalement par celui du prix des énergies fossiles,
et tout particulièrement du gaz naturel.
Facture énergétique de la France
* Variation par rapport à la période similaire de l?année précédente.
Seule une partie des biocarburants (ETBE et EMAAG) peut être
retracée dans les données douanières.
Source : calculs SDES, d?après Douanes
MÉTHODOLOGIE
Champ et sources
Les bilans énergétiques portent sur la France
métropolitaine jusqu?en décembre 2017. À partir de
janvier 2018, ils incluent en outre les cinq DROM. Les
données sur la facture portent, quant à elles, sur la
France entière.
L'énergie primaire
L'énergie primaire est calculée à partir de toutes les
données mensuelles disponibles des énergies, c?est-à-
dire hors énergies renouvelables thermiques et
déchets (bois-énergie, déchets urbains renouve-
lables?).
Sources : SDES et Météo-France pour les tempé-
ratures moyennes journalières.
Les combustibles minéraux solides
Importations et exportations : Direction générale des
douanes et droits indirects (DGDDI) jusqu?au mois
précédent, estimation SDES pour le mois le plus
récent.
Production : GazelEnergie.
Consommation des centrales électriques : EDF et
GazelEnergie.
Consommation de la sidérurgie : estimation SDES,
d?après une enquête auprès des opérateurs.
Consommation des autres secteurs industriels :
estimation SDES.
Stocks : EDF, GazelEnergie, A3M.
Les produits pétroliers
Production nationale : Direction générale de l?énergie
et du climat (DGEC).
Consommation hors bases pétrochimiques : Comité
professionnel du pétrole (CPDP).
Consommation de bases pétrochimiques : enquête du
SDES auprès des opérateurs.
Le gaz
Les données proviennent de l?enquête mensuelle sur la
10
30
50
70
90
110
130
150
janv-21 janv-22 janv-23 janv-24
Pétrole brut Gaz naturel (entrées nettes) Produits pétroliers raffinés CMS
-150
-100
-50
0
50
100
150
200
250
300
350
400
janv-21 janv-22 janv-23 janv-24
Produits pétroliers raffinés Electricité (exportations nettes)
-1000
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
10000
11000
12000
13000
janv-21 janv-22 janv-23 janv-24
Pétrole brut Produits pétroliers raffinés CMS Gaz naturel Electricité Total
Novembre 2024 Octobre 2024
Valeur Valeur % Valeur %*
Importations totales (I) 6,7 6,5 1,9 84,7 -22,6
dont : - CMS (combustibles minéraux solides) 0,1 0,1 -10,3 1,5 -29,5
- pétrole brut 2,4 2,4 -1,3 27,7 -4,9
- produits pétroliers raffinés 2,1 2,3 -6,9 27,6 -7,1
- gaz naturel 1,7 1,4 22,9 24,4 -40,6
Exportations totales (E) 2,4 1,7 40,7 23,3 -21,2
dont : - produits pétroliers raffinés 0,9 0,9 -0,2 10,4 0,9
- électricité 0,8 0,6 49,7 5,7 -18,8
Facture énergétique (I-E) 4,3 4,8 -11,7 61,4 -23,2
dont : - pétrole et biocarburants 3,8 4,0 -4,9 46,6 -7,7
- gaz naturel 1,1 1,2 -6,8 17,9 -39,6
- électricité -0,8 -0,5 46,6 -4,9 87,8
Facture énergétique (Md¤)
Cumul des 12
derniers mois
Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024
statistique gazière du SDES effectuée auprès des
opérateurs d?infrastructures gazières et des principaux
fournisseurs de gaz naturel sur le marché français.
L'électricité
Les données de production proviennent des principaux
producteurs en France : EDF, CNR et GazelEnergie.
Les données d?échanges extérieurs proviennent de
RTE.
Les données de consommation proviennent d'Enedis
et de RTE.
Prix et cotations
DGEC, Reuters et NBP (National Balancing Point) pour
les cotations du pétrole et du gaz.
Epex pour les prix spot de l?électricité.
La facture énergétique
DGDDI (Prodouane) pour la valeur des importations et
exportations.
Banque de France pour la parité du dollar.
Révision des données
Les données du dernier mois sont provisoires et
peuvent donner lieu à des révisions, parfois
importantes. C?est notamment le cas de la
consommation de quelques produits pétroliers (en
particulier coke de pétrole, carburéacteurs), des
importations et consommations de charbon hors
centrales électriques, ainsi que des productions
éolienne et solaire photovoltaïque.
Le champ de la note de conjoncture inclut désormais
les DROM. En outre, afin de rapprocher et mieux
articuler les statistiques mensuelles et trimestrielles
avec les statistiques annuelles retracées dans le bilan
de l?énergie, le bois-énergie et une partie des
biocarburants (ETBE et EMAG) sont désormais pris en
compte dans la facture énergétique, et les importations
de GNL porté sont estimées.
Définitions
L?énergie primaire est l?énergie tirée de la nature (du
soleil, des fleuves ou du vent) ou contenue dans les
produits énergétiques tirés de la nature (comme les
combustibles fossiles ou le bois) avant transformation.
Par convention, l?énergie provenant d?une centrale
nucléaire est également une énergie primaire (la
chaleur nucléaire est alors comptabilisée).
La consommation d?énergie primaire correspond à
la consommation d?énergie de tous les acteurs
économiques. Elle s?oppose à la consommation
d?énergie finale, qui correspond à la consommation des
seuls utilisateurs finaux, ménages ou entreprises
autres que celles de la branche énergie. L?énergie
finale peut être une énergie primaire (consommation de
charbon de la sidérurgie par exemple) ou non. L?écart
entre les consommations d?énergie primaire et
secondaire correspond à la consommation de la
branche énergie. Il s?agit pour l?essentiel des pertes de
chaleur liées à la production d?électricité.
Pour la note de conjoncture trimestrielle ainsi que pour
les séries mensuelles mises à disposition sur le site du
SDES, les soutes aériennes internationales, dont une
évaluation infra-annuelle n?est pas disponible jusqu?à
présent, sont incluses dans la consommation nationale
d?énergie primaire et sont par conséquent prises en
compte dans le calcul du taux d?indépendance
énergétique et dans celui des émissions de CO2. Dans
le bilan énergétique de la France annuel, publié par le
SDES, elles sont en revanche exclues, conformément
aux recommandations internationales relatives aux
statistiques de l?énergie établies par les Nations Unies
et aux pratiques de l?Agence internationale de l?énergie.
Le taux d?indépendance énergétique est le ratio de
la production nationale d?énergie primaire sur la
consommation d?énergie primaire réelle (non corrigée
du climat).
Le pouvoir calorifique supérieur (PCS) donne le
dégagement maximal théorique de chaleur lors de la
combustion, y compris la chaleur de condensation de
la vapeur d?eau produite lors de la combustion. À
l?inverse, le pouvoir calorifique inférieur (PCI) exclut de
la chaleur dégagée la chaleur de condensation de l?eau
supposée rester à l?état de vapeur à l?issue de la
combustion. En pratique, le rapport PCI/PCS est de
l?ordre de 90 % pour le gaz naturel, de 91 % pour le gaz
de pétrole liquéfié, de 92-93 % pour les autres produits
pétroliers et de 95 à 98 % pour les combustibles
minéraux solides.
Combustibles minéraux solides (CMS) : dans ce
document, le terme « charbon » est utilisé pour
désigner l?ensemble des CMS qui regroupent le
charbon à l?état brut et les produits solides issus de sa
transformation. Les produits bruts couvrent les produits
de récupération, le lignite et la houille, dont le charbon-
vapeur est une variété utilisée pour la production
d?électricité et/ou de chaleur. Les produits solides
transformés à partir du charbon sont le coke et les
agglomérés.
Le coefficient de disponibilité nucléaire (Kd) : ratio
entre la capacité de production réelle et la capacité de
production théorique maximale. Le Kd, qui ne prend en
compte que les indisponibilités techniques, à savoir les
arrêts programmés, les indisponibilités fortuites et les
périodes d?essais, caractérise la performance
industrielle d?une centrale.
Le gazole non routier remplace obligatoirement le
fioul domestique depuis le 1er mai 2011 pour certains
engins mobiles non routiers, et depuis le 1er novembre
2011 pour les tracteurs agricoles, avec les mêmes
spécifications que celles du gazole routier, excepté sa
coloration.
Émissions de CO2 liées à la combustion
d?énergie
Les émissions de CO2 calculées dans cette publication
sont celles issues de la combustion d?énergie fossile.
Elles représentent près de 95 % des émissions totales
de CO2 et environ 70 % des émissions de gaz à effet
de serre (GES).
Le calcul du SDES consiste à appliquer des facteurs
d?émissions moyens aux consommations d?énergies
fossiles (produits pétroliers, gaz et combustibles
minéraux solides), hors usages non énergétiques des
Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024
produits pétroliers (pour le gaz naturel, il n?est pas
possible d?estimer ces usages en mensuel). En
revanche, les inventaires officiels (données annuelles)
en matière d?émissions de GES et de CO2 en particulier
font appel à une méthodologie beaucoup plus
complexe, nécessitant des données plus détaillées.
Comparées à un inventaire officiel, ces estimations
présentent d?autres différences de périmètre, telles que
la non-prise en compte des DROM, des déchets non
renouvelables ou encore la prise en compte des soutes
aériennes internationales.
Correction des variations saisonnières,
climatiques et des jours ouvrables
(CVS-CVC-CJO)
Les séries de consommation d?énergie sont
généralement sensibles aux saisons, à la météorologie
et au nombre de jours ouvrables. Ainsi, la
consommation des énergies utilisées pour le chauffage
est plus élevée l?hiver que l?été et augmente d?autant
plus que les températures sont basses. L?énergie
consommée pour le chauffage au cours d?une journée
est proportionnelle au nombre de « degrés-jours »,
c?est-à-dire à l?écart entre la température moyenne de
la journée et un seuil fixé à 15 °C, lorsque la
température est inférieure à ce seuil. À titre d?exemple,
en dessous de 15 °C, une baisse d?un degré de la
température moyenne mensuelle conduit à une
consommation supplémentaire de gaz distribué de
l?ordre de 1,25 TWh par mois.
La série corrigée des variations saisonnières,
climatiques et des jours ouvrables (CVS-CVC-CJO),
construite à partir de la série initiale dite « série brute »,
permet de neutraliser l?effet des saisons, de la
météorologie et des jours ouvrables pour faire ressortir
à la fois les tendances de fond et les évolutions
exceptionnelles. Contrairement au « glissement
annuel », où, pour éliminer la saisonnalité, on compare
un mois avec le même mois de l?année précédente, la
série CVS-CVC permet de comparer directement
chaque mois avec le mois précédent. Cela lui confère
deux avantages. D?une part, l?interprétation d?un mois
ne dépend que du passé récent et non d?événements
survenus jusqu?à un an auparavant. D?autre part, on
détecte tout de suite les retournements et on mesure
correctement les nouvelles tendances sans retard. La
série CJO permet de neutraliser l?impact des nombres
inégaux de jours ouvrables d?un mois à l?autre, de la
même façon que la série CVS-CVC neutralise l?impact
des différentes saisons et du climat. La combinaison
des CVS, CVC, CJO permet de fournir une information
sur l?évolution instantanée des phénomènes
économiques, abstraction faite des phénomènes
calendaires explicables naturels.
Pour en savoir plus, consulter le site
www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr,
rubrique « Tous les concepts ».
Les coefficients saisonniers ainsi que les coefficients
climatiques et la correction des jours ouvrables sont
réestimés chaque mois, ce qui peut entraîner de très
légères révisions de la série CVS-CVC-CJO. La
correction des variations saisonnières, climatiques et
des jours ouvrables est faite au niveau le plus fin des
séries, les séries d?ensemble étant obtenues par
agrégation des séries élémentaires.
Diffusion
Les séries longues sont disponibles sur le site, à cette
adresse : www.statistiques.developpement-
durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie.
Alexandru ANDREI, SDES
Virginie ANDRIEUX, SDES
Évelyne MISAK, SDES
Directrice de publication : Béatrice Sédillot
Dépôt légal : février 2025
ISSN : 2557-8510 (en ligne)
Commissariat général au développement durable
Service des données et études statistiques
Sous-direction des statistiques de l?énergie
Tour Séquoia - 92055 La Défense cedex
Courriel : diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr
www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie
mailto:diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/