Conjoncture énergétique. Quatrième trimestre 2024

ANDREI, Alexandru ; ANDRIEUX Virginie ; MISAK, Évelyne

Auteur moral
France. Commissariat général au développement durable. Service des données et études statistiques
Auteur secondaire
Résumé
<p class="MsoNormal"><o:p></o:p>Dans un contexte économique morose, la consommation primaire d'énergie augmente de 5,0 % au quatrième trimestre 2024 par rapport à la même période de l'année précédente, en raison notamment de températures plus basses. Corrigée des variations climatiques et des jours ouvrables, elle n'augmente que de 2,9 %. La production d'énergie primaire sur le territoire est plus élevée qu'au quatrième trimestre 2023 (+ 10,9 %) grâce à l'augmentation de la production nucléaire (+ 13,7 % sur un an). À l'inverse, la production d'électricité renouvelable se replie par rapport à la même période de l'année précédente du fait de conditions de vent moins favorables. La production primaire augmentant davantage que la consommation, le taux d'indépendance énergétique s'accroît de 3,0 points sur un an, pour s'établir à 55,7 % au quatrième trimestre 2024.<o:p></o:p></p>
Editeur
Ministères Aménagement du Territoire, Transition écologique
Descripteur Urbamet
conjoncture ; énergie ; production d'énergie ; gaz naturel ; charbon ; électricité ; prix ; importation ; exportation
Descripteur écoplanete
consommation d'énergie ; CO2
Thème
Ressources - Nuisances
Texte intégral
Conjoncture énergétique Quatrième trimestre 2024 FÉVRIER 2025 Dans un contexte économique morose, la consommation primaire d?énergie augmente de 5,0 % au quatrième trimestre 2024 par rapport à la même période de l?année précédente, en raison notamment de températures plus basses. Corrigée des variations climatiques et des jours ouvrables, elle n?augmente que de 2,9 %. La production d?énergie primaire sur le territoire est plus élevée qu?au quatrième trimestre 2023 (+ 10,9 %) grâce à l?augmentation de la production nucléaire (+ 13,7 % sur un an). À l?inverse, la production d?électricité renouvelable se replie par rapport à la même période de l?année précédente du fait de conditions de vent moins favorables. La production primaire augmentant davantage que la consommation, le taux d?indépendance énergétique s?accroît de 3,0 points sur un an, pour s?établir à 55,7 % au quatrième trimestre 2024. Le prix des énergies a nettement diminué depuis le record atteint à l?été 2022, mais il demeure plus élevé qu?avant la crise énergétique. La facture énergétique de la France atteint 4,3 Md¤ en novembre. Mesurée en cumul sur 12 mois de décembre 2023 à novembre 2024, la facture diminue d?un quart et s?établit à 61,4 Md¤, contre 79,9 Md¤ l?année précédente. Au quatrième trimestre 2024, la production d?énergie primaire (voir méthodologie) s?établit à 357 TWh. Elle augmente de 10,9 % par rapport au quatrième trimestre de 2023. La production nucléaire, qui s?élève à 317 TWh, s?accroît de 13,7 % en un an en raison d?une meilleure disponibilité du parc nucléaire. La production brute d?électricité d?origine renouvelable, à 36 TWh, diminue de 8,7 % par rapport à la même période de l?année précédente, où elle avait atteint un niveau historique du fait notamment de conditions de vent très favorables. La production éolienne diminue en effet nettement (- 26,2 %) en dépit du développement du parc. La production hydraulique augmente modérément (+ 4,9 %) par rapport au quatrième trimestre 2023 grâce à des stocks hydrauliques abondants et à une pluviométrie encore plus élevée que l?automne précédent. La production photovoltaïque continue de croître (+ 9,4 % par rapport au quatrième trimestre 2023) en raison de la progression des capacités installées. Le biométhane injecté sur le réseau de gaz naturel pèse encore assez peu dans la production intérieure, mais sa production se développe (3 TWh, + 19 % par rapport au quatrième trimestre 2023). Consommation et production primaire d?énergie, indépendance énergétique et émissions de CO2 (séries brutes) En TWh (1) Hors énergies renouvelables thermiques (sauf biométhane) et déchets. Le nucléaire est comptabilisé en équivalent primaire à la production (chaleur dégagée par la réaction nucléaire, puis convertie en électricité). (2) Hors autoconsommation des raffineries. (3) Nucléaire, hydraulique, éolien et photovoltaïque. (4) La variation du taux d?indépendance énergétique est indiquée en points. Note : en 2022, le champ a été étendu à la France entière, il inclut désormais les DROM. En outre, le GNL porté ou de détail qui n?est pas livré via le réseau a été ajouté aux échanges et à la consommation de gaz naturel. Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles disponibles par énergie La consommation primaire s?élève à 641 TWh au quatrième trimestre 2024, en hausse de 5,0 % par rapport à la même période de l?année précédente (+ 2,9 % corrigée des variations climatiques et des jours ouvrables). La hausse de la consommation s?explique principalement par celle de la production nucléaire, avec des pertes de chaleur induites plus conséquentes. Corrigée des variations saisonnières, climatiques et des jours ouvrables, la consommation primaire diminue Quantité Évolution (%) T / T-4 Part en % Production nationale d'énergie primaire 357 10,9 100,0 dont : - gaz naturel (biométhane) 3 19,0 0,8 - pétrole 2 -6,7 0,4 - nucléaire (brut) 317 13,7 88,8 - hydraulique, éolien et photovoltaïque (brut) 36 -8,7 10,0 Consommation d'énergie primaire réelle (1) 641 5,0 100,0 dont : - charbon 14 4,7 2,2 - pétrole (2) 194 -1,2 30,3 - gaz naturel 102 2,2 15,9 - nucléaire et EnR électriques (3) 330 9,9 51,5 Taux d'indépendance énergétique (4) 55,7% 3,0 Émissions de CO2 dues à l'énergie (milliers de t CO2) 71 722 0,9 Énergie primaire 2024 T4 Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024 de 0,2 % par rapport au trimestre précédent, entraînée à la baisse par la consommation des énergies fossiles alors que la consommation d?origine nucléaire augmente. La consommation primaire de pétrole diminue par rapport au troisième trimestre 2024 (- 2,0 %). Cette baisse est essentiellement imputable aux ventes de fioul et de gazole. La consommation primaire de gaz naturel diminue également (- 5,7 %) par rapport au trimestre précédent. Sur un an, elle diminue de 4,3 % à climat et jours ouvrables équivalents. Les centrales à cycle combiné au gaz ont été très peu sollicitées et la consommation de gaz naturel des ménages et des entreprises demeure contenue dans le contexte du plan européen de réduction de la demande en gaz et de prix élevés. La consommation d?énergie nucléaire et renouvelable électrique augmente de 2,1 % par rapport au trimestre précédent. Évolution de la consommation primaire d?énergie (séries CVS-CVC-CJO) En % (5) Nucléaire, hydraulique, éolien et photovoltaïque. (6) Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement. Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles disponibles par énergie Consommation d?énergie primaire (séries CVS-CVC-CJO) Indice base 100 en 2010 Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles disponibles par énergie La consommation d?énergie primaire augmentant moins que la production, le taux d?indépendance énergétique augmente de 3,0 points en glissement annuel, pour atteindre 55,7 % au quatrième trimestre 2024. Taux d?indépendance énergétique moyen (série brute, en moyenne sur 12 mois) En % Note : en pointillés, taux d?indépendance instantané (mensuel). Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles disponibles par énergie Les émissions de CO2 liées à la combustion d?énergies fossiles augmentent légèrement (+ 0,9 %) par rapport à la même période de l?année précédente, en données brutes. Cumulées sur un an, elles diminuent néanmoins de 2,5 %. Émissions de CO2 liées à la combustion d?énergie (série brute, en moyenne sur 12 mois) Indice base 100 en 2010 Note : en moyenne sur les douze derniers mois, les émissions sont à environ 76 % de leur niveau de référence de 2010. Source : calculs SDES, d?après les données mensuelles disponibles par énergie LES PRODUITS PÉTROLIERS La consommation totale réelle de produits pétroliers s?élève à 16,7 millions de tonnes (Mt) au quatrième trimestre 2024, en retrait de 1,2 % par rapport à la même période de 2023. La demande en carburants routiers, soit 60 % du total, augmente de 0,6 % par rapport à l?année précédente. L?évolution de la consommation est contrastée selon les produits. Les ventes de gazole ? produit représentant 71 % de la consommation de carburants routiers ? reculent de 2,6 %. À l?inverse, celles de supercarburants continuent de progresser nettement, de 9,3 % en un an, dans le contexte du rééquilibrage du marché. Les ventes de SP95-E10 ? pouvant contenir jusqu?à 10 % de bioéthanol (contre 5 % pour le SP95 standard) ? sont particulièrement dynamiques (+ 11,3 % sur un an) : elles comptent pour 58 % des ventes de supercarburants, soit 1 point de plus qu?au quatrième trimestre 2023. Les ventes de fioul domestique sont nettement inférieures à leur niveau du quatrième trimestre 2023 (- 22,6 %), malgré des températures plus faibles en moyenne. Les consommations de bases pétrochimiques ont aussi nettement diminué sur un an (- 17,2 %), en raison notamment de la mise à l?arrêt en juillet 2024 du vapocraqueur de Notre-Dame-de Gravenchon en Normandie. Les livraisons de carburéacteurs augmentent de 6,8 %, à 1 786 milliers de tonnes (kt), et dépassent leur niveau de 2019 (1 776 kt au quatrième trimestre 2019). Les ventes de gazole non routier progressent également, mais à un rythme moins élevé (+ 5,6 %). La consommation de gaz de pétrole liquéfié (GPL), représentant 2,9 % des produits pétroliers, s?accroît de 11,0 %. À 483 kt, elle reste toutefois à un niveau faible. T/T-1 T/T-4 (6) Consommation d'énergie primaire -0,2 2,9 dont : - charbon 6,3 4,3 - pétrole -2,0 -2,6 - gaz naturel -5,7 -4,3 - nucléaire et EnR électriques (5) 2,1 9,1 30 50 70 90 110 janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 Charbon Pétrole Gaz naturel Nucléaire et EnR électriques Consommation primaire d'énergie 39 41 43 45 47 49 51 53 55 57 59 61 janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024 Production et consommation de produits pétroliers (séries brutes) En milliers de tonnes (1) Hors soutes maritimes. (2) Pétrole brut et hydrocarbures extraits du gaz naturel. (3) La consommation totale inclut, outre les produits listés dans le tableau, les bases pétrochimiques (qui font l?objet d?une enquête) ainsi que d?autres produits pétroliers (dont la consommation du mois courant est estimée). L?autoconsommation des raffineries est exclue. (4) Le gazole non routier remplace obligatoirement le fioul domestique depuis le 1er mai 2011 pour certains engins mobiles non routiers, et depuis le 1er novembre 2011 pour les tracteurs agricoles, avec les mêmes spécifications que celles du gazole routier, excepté sa coloration. Source : calculs SDES, d?après CPDP et DGEC Évolution de la consommation des produits pétroliers (séries CVS-CVC-CJO) En % (5) Pour les produits pétroliers autres que ceux détaillés, hormis les consommations de bases pétrochimiques, la quantité consommée du mois courant est estimée. (6) Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement. Source : calculs SDES, d?après CPDP Entre les troisième et quatrième trimestres 2024, en données corrigées des variations saisonnières, climatiques et des jours ouvrables, la consommation totale de produits pétroliers se replie (- 2,0 %). Les consommations de fioul domestique reculent fortement (- 30,3 %) par rapport au trimestre précédent, malgré la légère baisse des prix. Les ventes de carburants routiers fléchissent légèrement, de 0,7 %, tirées par la diminution des ventes de gazole (- 1,4 %), alors que celles de supercarburants augmentent de 1,0 %. Les ventes de gazole non routier se replient modérément (- 1,4 %). À l?inverse, les ventes de carburéacteurs augmentent sensiblement (+ 3,7 %), en tenant compte de la saisonnalité habituelle des vols. Les consommations de GPL progressent à un rythme légèrement moins élevé, de 2,0 %. 1 Il s?agit de la consommation totale hors pertes (transport, distribution, stockage?). Consommation de produits pétroliers (séries CVS-CVC-CJO) Indice base 100 en 2010 Source : calculs SDES, d?après CPDP LE GAZ NATUREL La consommation totale réelle1 de gaz naturel augmente de 2,2 % au quatrième trimestre 2024, en glissement annuel. La consommation des clients reliés au réseau de transport diminue (- 6,2 %). En effet, les centrales à cycle combiné au gaz sont moins sollicitées qu?un an auparavant (- 21,7 %) en raison de la nette hausse de la production d?électricité nucléaire. Les clients reliés au réseau de distribution (résidentiel-tertiaire, petite industrie) augmentent leur consommation (+ 6,7 %) en données réelles, mais la diminue légèrement (- 1,3 %) à températures et jours ouvrables équivalents du fait d?un automne plus froid que celui de 2023, très doux. Bilan trimestriel du gaz naturel (séries brutes) En TWh PCS * Positif lorsqu?on soutire des quantités des stocks pour les consommer, négatif lorsqu? on remplit les stocks. ** Centrales à cycle combiné au gaz. Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG, GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga À 71,5 TWh PCS, les importations nettes de gaz naturel2 baissent de 28,2 % au quatrième trimestre par rapport à leur niveau observé un an auparavant. Les entrées de gaz naturel sous forme liquéfiée (GNL) diminuent nettement (- 19,4 % en glissement annuel). En particulier, les achats de GNL en provenance des États-Unis reculent de plus d?un tiers par rapport au quatrième trimestre 2023 et représentent un tiers des importations totales de GNL au quatrième trimestre 2024. Les entrées nettes de gaz naturel gazeux diminuent encore plus fortement et deviennent négatives à - 4,4 TWh au quatrième trimestre 2024. La production nationale de gaz naturel (3,1 TWh PCS) correspond essentiellement au biométhane injecté dans les réseaux de transport et de distribution. Elle augmente de 19,0 % en un an. 2 Il s'agit des entrées nettes de gaz sur le territoire français (y.c. du GNL porté), donc exportations déduites et hors transit. Quantité Évolution (%) T/T-4 Part en % Production nationale (2) 135 -6,7 Consommation totale (3) 16 661 -1,2 100,0 dont : - total carburants routiers 10 064 0,6 60,4 dont : - supercarburants 2 910 9,3 17,5 - gazole 7 154 -2,6 42,9 - fioul domestique 951 -22,6 5,7 - gazole non routier (4) 1 182 5,6 7,1 - carburéacteurs 1 786 6,8 10,7 - gaz de pétrole liquéfié (GPL) 483 11,0 2,9 Produits pétroliers (1) 2024 T4 Produits pétroliers T/T-1 T/T-4 (6) Consommation totale (5) -2,0 -2,6 dont : - total carburants routiers -0,7 -0,6 dont : - supercarburants 1,0 8,4 - gazole -1,4 -3,8 - fioul domestique -30,3 -26,0 - gazole non routier -1,4 4,3 - carburéacteurs 3,7 6,9 - gaz de pétrole liquéfié (GPL) 2,0 9,8 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 janv.-25 Total produits pétroliers Gazole Carburants routiers Supercarburants Quantité Évolution (%) T/T-4 Part en % Importations nettes 71,5 -28,2 Production nationale 3,139 19,0 Soutirages des stocks* 43,5 229,0 Consommation totale (hors pertes) réelle 114,4 2,2 100,0 dont : - gros clients reliés au réseau de transport 36,7 -6,2 32,1 dont clients CCCG** 5,4 -21,7 4,7 - résidentiel-tertiaire, petite industrie 77,7 6,7 67,9 2024 T4 Gaz naturel Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024 Variations de stocks et livraisons aux consommateurs En TWh PCS Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG, GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga La phase de soutirage des stocks a débuté en novembre. Les stocks de gaz naturel diminuent de 43,5 TWh au quatrième trimestre. Le niveau des stocks utiles de fin décembre, à 88,3 TWh, est inférieur d?un quart à son niveau de l?année précédente (- 26,9 %). Le niveau de remplissage des installations souterraines de stockage de gaz naturel sur le territoire français s?établit à 59,4 % au 1er janvier 2025. Évolution de la consommation totale (hors pertes) de gaz naturel (séries CVS-CVC-CJO) En % * Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement. Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG, GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga Consommation totale (hors pertes) de gaz naturel (séries CVS-CVC-CJO) Indice base 100 en 2010 Source : SDES, d?après Dunkerque LNG, Elengy, Fosmax LNG, GRDF, GRTgaz, Storengy et Teréga Corrigée des variations saisonnières, climatiques et des jours ouvrables, la consommation totale de gaz naturel baisse de 5,7 % entre le troisième et le quatrième trimestre 2024. Les consommations des clients reliés aux réseaux de transport et de distribution diminuent (- 4,8 % et - 6,1 %, respectivement). LES PRODUITS DU CHARBON Au quatrième trimestre 2024, la consommation totale de produits du charbon ou combustibles minéraux solides (CMS) s?élève à 1,9 million de tonnes (Mt). L?approvisionnement en charbon repose quasi exclusivement sur les importations. Bilan trimestriel des combustibles minéraux solides (séries brutes) En milliers de tonnes (1) L'écart entre, d?une part, la somme des importations nettes et des variations de stocks et, d?autre part, la consommation provient notamment de décalages temporels entre les sources. (2) Une variation positive correspond à du déstockage, une variation négative à du stockage. (3) Pour les secteurs consommateurs de combustibles minéraux solides autres que ceux détaillés, la quantité consommée du mois courant est estimée. s = donnée secrétisée. Source : calculs SDES, d?après EDF, GazelEnergie et DGDDI La consommation de charbon pour la fabrication d?acier se replie sur un an (- 4,6 %, à 1,1 Mt) et atteint son niveau le plus faible observé pour cette période de l?année. La baisse de la demande d?acier en Europe, la concurrence internationale et les coûts de production devenus moins compétitifs entraînent la limitation de la production, avec une fermeture prolongée du site de Fos-sur-mer. La consommation de charbon-vapeur pour la production d?électricité augmente en glissement annuel mais reste faible. En France métropolitaine, les centrales à charbon, habituellement utilisées en appoint des autres filières, ont été peu sollicitées. En outre-mer, la dernière installation de production d?électricité au charbon située en Guadeloupe est en cours de conversion à la biomasse. Les opérateurs ayant puisé dans les stocks des produits du charbon au cours du trimestre, les stocks diminuent globalement de 319 kt au quatrième trimestre, particulièrement en décembre : les importations de houille par les principaux opérateurs ont été très faibles au cours du mois. Sur un an, les stocks baissent fortement (0,5 Mt) et s'élèvent à 2,3 Mt fin décembre 2024. Consommation de combustibles minéraux solides (séries CVS-CVC-CJO) Indice base 100 en 2010 Source : calculs SDES, d?après EDF, GazelEnergie Gaz naturel T/T-1 T/T-4 * Consommation totale (hors pertes) réelle -5,7 -4,3 dont : - gros clients reliés au réseau de transport -4,8 -10,5 - résidentiel-tertiaire, petite industrie -6,1 -1,3 Quantité Évolution (%) T/T-4 Part (%) Importations totales nettes 1 182 1,4 Variations de stocks (2) 319 Consommation totale réelle (3) 1 944 4,6 100,0 dont : - centrales électriques s s s - sidérurgie 1 065 -4,6 54,8 Combustibles minéraux solides (1) 2024 T4 0 20 40 60 80 100 120 140 janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 janv.-25 Total Centrales électriques Sidérurgie Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024 Évolution trimestrielle de la consommation de combustibles minéraux solides (séries CVS-CVC-CJO) En % * Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement. Source : calculs SDES, d?après EDF, GazelEnergie Entre le troisième et le quatrième trimestre 2024, corrigée des variations saisonnières, climatiques et des jours ouvrables, la consommation totale de combustibles minéraux solides augmente de 5,8 %. Elle a en effet augmenté dans tous les secteurs consommateurs. L?ÉLECTRICITÉ Au quatrième trimestre 2024, la production totale d?électricité nette augmente de 5,3 % en glissement annuel, pour s?établir à 145,0 TWh. Production d?électricité, échanges et énergie appelée (séries brutes) En GWh Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie La production nette d?électricité d?origine nucléaire progresse de 14,1 %, en glissement annuel, à 99,7 TWh, grâce à la plus grande disponibilité du parc nucléaire. Au quatrième trimestre 2024, le nucléaire assure 68,7 % de la production totale d?électricité. La production hydraulique augmente de 4,9 % sur un an avec des stocks hydrauliques qui atteignent un niveau élevé de remplissage. Au quatrième trimestre 2024, l?hydraulique assure 13,0 % de la production nationale d?électricité. La production éolienne diminue d?un quart (- 26,2 % en glissement annuel) et assure 9,0 % de la production. La production photovoltaïque progresse (+ 9,4 % en glissement annuel) et représente 2,5 % de la production d?électricité nette. Dans un contexte de hausse de la production d?origine nucléaire, les installations thermiques classiques, utilisées comme moyens de pointe pour ajuster l?offre à la demande, ont été moins sollicitées que l?année précédente à la même période : la production des centrales thermiques classiques s?élève à 9,9 TWh au quatrième trimestre 2024, soit 13,5 % de moins qu?un an auparavant. Ces centrales ont assuré 6,8 % de la production nationale d?électricité au quatrième trimestre. Production d?électricité par filière En TWh Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie L?énergie appelée augmente de 2,0 % en glissement annuel (- 0,9 % après correction des jours ouvrables et des températures). Les livraisons en basse tension, qui couvrent principalement le résidentiel, les livraisons en moyenne tension et les consommations en haute tension (principalement les gros consommateurs industriels) augmentent respectivement de 2,5 %, de 1,2 % et de 3,1 %. Le solde exportateur des échanges physiques reste nettement excédentaire, à 22,4 TWh (+ 28,1 % en glissement annuel). Il progresse aux interconnexions frontalières avec la Belgique, le Luxembourg, l?Allemagne, la Suisse, l?Italie, l?Espagne et l?Andorre. À l?inverse, il diminue à l?interconnexion avec la Grande- Bretagne. Entre le troisième et le quatrième trimestre 2024, en données corrigées des variations saisonnières, climatiques et des jours ouvrables, l?énergie appelée diminue (- 1,6 %). Les consommations en basse et moyenne tensions diminuent respectivement de 2,6 % et de 1,5 %. À l?inverse, les consommations en haute tension augmentent de 0,6 % sur la même période. Évolution de l?énergie appelée (séries CVS-CVC-CJO) En % * Série corrigée du climat et des jours ouvrables seulement. Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie Énergie appelée (séries CVS-CVC-CJO) Indice base 100 en 2010 Source : SDES, d?après CNR, EDF, Enedis, RTE et GazelEnergie T/T-1 T/T-4 * Consommation totale 5,8 4,2 dont : - centrales électriques 9,9 35,2 - sidérurgie 0,8 -4,6 Quantité Évolution (%) T/T-4 Part en % Production d'électricité nette 145 016 5,3 100,0 dont : - nucléaire 99 650 14,1 68,7 - hydraulique (yc pompages) 18 807 4,9 13,0 - éolienne 13 003 -26,2 9,0 - photovoltaïque 3 650 9,4 2,5 - production thermique classique 9 905 -13,5 6,8 Solde : exportations - importations 22 383 28,1 Pompages (énergie absorbée) 1 894 4,6 Energie appelée réelle (yc pertes) 120 739 2,0 100,0 dont : - basse tension 51 421 2,5 42,6 - moyenne tension 37 650 1,2 31,2 - haute tension 17 851 3,1 14,8 2024 T4 Électricité Électricité T/T-1 T/T-4 * Energie appelée -1,6 -0,9 dont : - basse tension -2,6 -1,6 - moyenne tension -1,5 -1,2 - haute tension 0,6 1,6 Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024 LES PRIX ET LES COTATIONS DES ÉNERGIES Le cours du baril de Brent a de nouveau été très volatil dans un contexte géopolitique très tendu, avec notamment des risques de représailles israéliennes visant des installations pétrolières iraniennes fin octobre 2024. En outre, des incidents de production, notamment en mer du Nord, au Kazakhstan ou dans le golfe du Mexique (ouragan Rafael), ont temporairement élevé le cours. Le prix du Brent a néanmoins diminué tendanciellement entre début octobre et mi-décembre en raison du ralentissement de la demande mondiale de pétrole, notamment en Chine. De surcroît, l?Agence internationale de l?énergie anticipe un accroissement de la production en 2025, principalement aux États-Unis. Dans ce contexte, la décision des pays de l?Opep et de ses partenaires de reporter leur augmentation de production prévue initialement en 2025 n?a eu qu?un effet très limité sur le cours du Brent. En revanche, à partir de la mi- décembre, les menaces américaines d?extension des mesures limitant les exportations de pétrole russe et iranien, tirent le cours à la hausse. En moyenne, le cours du baril de Brent s?élève à 74,6 $ au quatrième trimestre 2024 et diminue de 6,6 % par rapport au trimestre précédent. Il diminue moins en euros (- 4,1 %, soit 69,9 euros) du fait de la nette appréciation du dollar vis-à-vis de l?euro au cours du trimestre. Le prix du pétrole brut sur les marchés baisse de 2,4 % en moyenne annuelle. Prix et cotations des énergies * Variation par rapport à la période similaire de l?année précédente. ** European Power Exchange. Sources : DGEC ; Reuters ; Epex (électricité) Prix à la consommation En ¤/l Source : DGEC En moyenne, le prix de l?essence (SP95) se replie de 1,8 % par rapport au trimestre précédent, tandis que celui du gazole diminue de 1,2 %. En décembre 2024, les prix à la pompe du SP95 et du gazole atteignent respectivement 1,76 ¤ et 1,65 ¤ le litre (1,75 ¤ et 1,35 ¤ sur l?ensemble du trimestre). Le prix du fioul domestique s?établit à 1,16 ¤ le litre, en moyenne sur le trimestre, un niveau stable par rapport au trimestre précédent. Les cours du gaz naturel sur les marchés ouest- européens, en recul par rapport aux records atteints en 2022, sont plus élevés qu?avant la crise énergétique. Le prix spot sur le marché français (point échange gaz, PEG) s?élève à 43,0 ¤/MWh au quatrième trimestre 2024, en hausse de 21,4 % par rapport au trimestre précédent. La demande de gaz naturel en Europe demeure modérée en dépit d?un automne plus rigoureux que les deux années précédentes. Le déstockage de gaz naturel gazeux est privilégié à l?importation de gaz naturel liquéfié (GNL) en raison des prix de marché élevés. Le marché de GNL est en effet tendu car l?offre progresse peu, alors que la demande mondiale de GNL est croissante. Le prix spot de l?électricité livrable en France progresse à nouveau nettement au quatrième trimestre 2024, en raison notamment de la forte augmentation du prix du gaz naturel, majoritairement utilisé par les centrales en cas de pic de demande d?électricité. Il atteint 87,0 ¤/MWh, contre 51,2 ¤/MWh au trimestre précédent. Prix moyen* mensuel du baril de pétrole (en $US et en ¤) et prix spot du gaz et de l?électricité (en ¤/MWh) * Prix courants. ** Point d?échange gaz (France). Sources : DGEC ; Reuters LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE (NOVEMBRE 2024) Le prix moyen du pétrole brut importé par la France augmente légèrement en novembre 2024 par rapport à octobre, pour s?établir à 564 ¤/t. Le prix moyen à l?importation des produits raffinés s?élève à 730 ¤/t. Le prix du charbon s?établit à 219 ¤/t en novembre 2024. Prix moyens mensuels des énergies importées En ¤/t Source : calculs SDES, d?après DGDDI 2024 T4 2024 T3 Valeur Valeur % Valeur %* Cotation US$ en ¤ (courant) 0,937 0,913 2,7 0,9 0,0 Brent daté ($/bl) 74,6 79,8 -6,6 80,5 -2,4 Brent daté (¤/bl) 69,9 72,9 -4,1 74,5 -2,4 Gaz - Spot PEG (¤/MWh) 43,0 35,5 21,4 34,2 -12,7 Électricité - Spot Base Epex** (¤/MWh) 87,0 51,2 70,1 57,7 -40,6 Prix à la consommation (TTC) SP95 (¤/l) 1,75 1,79 -1,8 1,82 -3,3 Gazole (¤/l) 1,63 1,65 -1,2 1,69 -5,6 Fioul domestique (¤/l) 1,16 1,16 -0,8 1,20 -5,1 Moyenne des quatre derniers trimestres 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2 janv.-20 janv.-21 janv.-22 janv.-23 janv.-24 SP95 Gazole Fioul domestique 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 janv-20 janv-21 janv-22 janv-23 janv-24 ¤/MWh**$US ou euro/bl Prix du baril de Brent daté en $US/bl Prix du baril de Brent daté en ¤/bl Prix spot du gaz PEG** (¤/MWh PCS, échelle de droite) Prix spot de l'électricité (¤/MWh, échelle de droite) 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200 janv-21 janv-22 janv-23 janv-24 Pétrole brut Produits pétroliers raffinés CMS Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024 Quantités importées de pétrole, de combustibles minéraux solides et de gaz naturel Indice base 100 en 2010 Source : calculs SDES, d?après DGDDI, GRTGaz et Terega Quantités exportées de produits pétroliers raffinés et d?électricité Indice base 100 en 2010 Source : calculs SDES, d?après DGDDI et RTE La facture énergétique s?élève à 4,3 Md¤ en novembre 2024. Elle diminue de 11,7 % par rapport au mois précédent. La facture en pétrole brut est stable. La facture gazière, qui s?établit à 1,1 Md¤ en novembre, diminue, malgré l?augmentation du prix sur les marchés, car les importations physiques se replient. La dépense nette en produits raffinés diminue légèrement et s?élève à 1,2 Md¤ en novembre 2024. La dépense nette en biocarburants3 se monte à 160 millions d?euros et celle en charbon pèse à hauteur de 110 millions d?euros. L?électricité allège la facture, à hauteur de 750 millions d?euros, en raison d?un solde physique très nettement excédentaire. Facture énergétique mensuelle de la France En M¤ courants Source : calculs SDES, d?après DGDDI Au total, la facture énergétique, mesurée en cumul sur les douze derniers mois, entre décembre 2023 et novembre 2024, s?élève à 61,4 Md¤. Elle diminue de 23,2 % par rapport à son niveau enregistré un an auparavant (79,9 Md¤ entre décembre 2022 et 3 Bioéthanol « pur » exclu, seuls l?ETBE (ether ethyle tertiobutyle) et le biodiesel EMAAG sont isolés dans les données douanières. novembre 2023). Le reflux de la facture s?explique principalement par celui du prix des énergies fossiles, et tout particulièrement du gaz naturel. Facture énergétique de la France * Variation par rapport à la période similaire de l?année précédente. Seule une partie des biocarburants (ETBE et EMAAG) peut être retracée dans les données douanières. Source : calculs SDES, d?après Douanes MÉTHODOLOGIE Champ et sources Les bilans énergétiques portent sur la France métropolitaine jusqu?en décembre 2017. À partir de janvier 2018, ils incluent en outre les cinq DROM. Les données sur la facture portent, quant à elles, sur la France entière. L'énergie primaire L'énergie primaire est calculée à partir de toutes les données mensuelles disponibles des énergies, c?est-à- dire hors énergies renouvelables thermiques et déchets (bois-énergie, déchets urbains renouve- lables?). Sources : SDES et Météo-France pour les tempé- ratures moyennes journalières. Les combustibles minéraux solides Importations et exportations : Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) jusqu?au mois précédent, estimation SDES pour le mois le plus récent. Production : GazelEnergie. Consommation des centrales électriques : EDF et GazelEnergie. Consommation de la sidérurgie : estimation SDES, d?après une enquête auprès des opérateurs. Consommation des autres secteurs industriels : estimation SDES. Stocks : EDF, GazelEnergie, A3M. Les produits pétroliers Production nationale : Direction générale de l?énergie et du climat (DGEC). Consommation hors bases pétrochimiques : Comité professionnel du pétrole (CPDP). Consommation de bases pétrochimiques : enquête du SDES auprès des opérateurs. Le gaz Les données proviennent de l?enquête mensuelle sur la 10 30 50 70 90 110 130 150 janv-21 janv-22 janv-23 janv-24 Pétrole brut Gaz naturel (entrées nettes) Produits pétroliers raffinés CMS -150 -100 -50 0 50 100 150 200 250 300 350 400 janv-21 janv-22 janv-23 janv-24 Produits pétroliers raffinés Electricité (exportations nettes) -1000 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000 11000 12000 13000 janv-21 janv-22 janv-23 janv-24 Pétrole brut Produits pétroliers raffinés CMS Gaz naturel Electricité Total Novembre 2024 Octobre 2024 Valeur Valeur % Valeur %* Importations totales (I) 6,7 6,5 1,9 84,7 -22,6 dont : - CMS (combustibles minéraux solides) 0,1 0,1 -10,3 1,5 -29,5 - pétrole brut 2,4 2,4 -1,3 27,7 -4,9 - produits pétroliers raffinés 2,1 2,3 -6,9 27,6 -7,1 - gaz naturel 1,7 1,4 22,9 24,4 -40,6 Exportations totales (E) 2,4 1,7 40,7 23,3 -21,2 dont : - produits pétroliers raffinés 0,9 0,9 -0,2 10,4 0,9 - électricité 0,8 0,6 49,7 5,7 -18,8 Facture énergétique (I-E) 4,3 4,8 -11,7 61,4 -23,2 dont : - pétrole et biocarburants 3,8 4,0 -4,9 46,6 -7,7 - gaz naturel 1,1 1,2 -6,8 17,9 -39,6 - électricité -0,8 -0,5 46,6 -4,9 87,8 Facture énergétique (Md¤) Cumul des 12 derniers mois Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024 statistique gazière du SDES effectuée auprès des opérateurs d?infrastructures gazières et des principaux fournisseurs de gaz naturel sur le marché français. L'électricité Les données de production proviennent des principaux producteurs en France : EDF, CNR et GazelEnergie. Les données d?échanges extérieurs proviennent de RTE. Les données de consommation proviennent d'Enedis et de RTE. Prix et cotations DGEC, Reuters et NBP (National Balancing Point) pour les cotations du pétrole et du gaz. Epex pour les prix spot de l?électricité. La facture énergétique DGDDI (Prodouane) pour la valeur des importations et exportations. Banque de France pour la parité du dollar. Révision des données Les données du dernier mois sont provisoires et peuvent donner lieu à des révisions, parfois importantes. C?est notamment le cas de la consommation de quelques produits pétroliers (en particulier coke de pétrole, carburéacteurs), des importations et consommations de charbon hors centrales électriques, ainsi que des productions éolienne et solaire photovoltaïque. Le champ de la note de conjoncture inclut désormais les DROM. En outre, afin de rapprocher et mieux articuler les statistiques mensuelles et trimestrielles avec les statistiques annuelles retracées dans le bilan de l?énergie, le bois-énergie et une partie des biocarburants (ETBE et EMAG) sont désormais pris en compte dans la facture énergétique, et les importations de GNL porté sont estimées. Définitions L?énergie primaire est l?énergie tirée de la nature (du soleil, des fleuves ou du vent) ou contenue dans les produits énergétiques tirés de la nature (comme les combustibles fossiles ou le bois) avant transformation. Par convention, l?énergie provenant d?une centrale nucléaire est également une énergie primaire (la chaleur nucléaire est alors comptabilisée). La consommation d?énergie primaire correspond à la consommation d?énergie de tous les acteurs économiques. Elle s?oppose à la consommation d?énergie finale, qui correspond à la consommation des seuls utilisateurs finaux, ménages ou entreprises autres que celles de la branche énergie. L?énergie finale peut être une énergie primaire (consommation de charbon de la sidérurgie par exemple) ou non. L?écart entre les consommations d?énergie primaire et secondaire correspond à la consommation de la branche énergie. Il s?agit pour l?essentiel des pertes de chaleur liées à la production d?électricité. Pour la note de conjoncture trimestrielle ainsi que pour les séries mensuelles mises à disposition sur le site du SDES, les soutes aériennes internationales, dont une évaluation infra-annuelle n?est pas disponible jusqu?à présent, sont incluses dans la consommation nationale d?énergie primaire et sont par conséquent prises en compte dans le calcul du taux d?indépendance énergétique et dans celui des émissions de CO2. Dans le bilan énergétique de la France annuel, publié par le SDES, elles sont en revanche exclues, conformément aux recommandations internationales relatives aux statistiques de l?énergie établies par les Nations Unies et aux pratiques de l?Agence internationale de l?énergie. Le taux d?indépendance énergétique est le ratio de la production nationale d?énergie primaire sur la consommation d?énergie primaire réelle (non corrigée du climat). Le pouvoir calorifique supérieur (PCS) donne le dégagement maximal théorique de chaleur lors de la combustion, y compris la chaleur de condensation de la vapeur d?eau produite lors de la combustion. À l?inverse, le pouvoir calorifique inférieur (PCI) exclut de la chaleur dégagée la chaleur de condensation de l?eau supposée rester à l?état de vapeur à l?issue de la combustion. En pratique, le rapport PCI/PCS est de l?ordre de 90 % pour le gaz naturel, de 91 % pour le gaz de pétrole liquéfié, de 92-93 % pour les autres produits pétroliers et de 95 à 98 % pour les combustibles minéraux solides. Combustibles minéraux solides (CMS) : dans ce document, le terme « charbon » est utilisé pour désigner l?ensemble des CMS qui regroupent le charbon à l?état brut et les produits solides issus de sa transformation. Les produits bruts couvrent les produits de récupération, le lignite et la houille, dont le charbon- vapeur est une variété utilisée pour la production d?électricité et/ou de chaleur. Les produits solides transformés à partir du charbon sont le coke et les agglomérés. Le coefficient de disponibilité nucléaire (Kd) : ratio entre la capacité de production réelle et la capacité de production théorique maximale. Le Kd, qui ne prend en compte que les indisponibilités techniques, à savoir les arrêts programmés, les indisponibilités fortuites et les périodes d?essais, caractérise la performance industrielle d?une centrale. Le gazole non routier remplace obligatoirement le fioul domestique depuis le 1er mai 2011 pour certains engins mobiles non routiers, et depuis le 1er novembre 2011 pour les tracteurs agricoles, avec les mêmes spécifications que celles du gazole routier, excepté sa coloration. Émissions de CO2 liées à la combustion d?énergie Les émissions de CO2 calculées dans cette publication sont celles issues de la combustion d?énergie fossile. Elles représentent près de 95 % des émissions totales de CO2 et environ 70 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le calcul du SDES consiste à appliquer des facteurs d?émissions moyens aux consommations d?énergies fossiles (produits pétroliers, gaz et combustibles minéraux solides), hors usages non énergétiques des Conjoncture énergétique : quatrième trimestre 2024 produits pétroliers (pour le gaz naturel, il n?est pas possible d?estimer ces usages en mensuel). En revanche, les inventaires officiels (données annuelles) en matière d?émissions de GES et de CO2 en particulier font appel à une méthodologie beaucoup plus complexe, nécessitant des données plus détaillées. Comparées à un inventaire officiel, ces estimations présentent d?autres différences de périmètre, telles que la non-prise en compte des DROM, des déchets non renouvelables ou encore la prise en compte des soutes aériennes internationales. Correction des variations saisonnières, climatiques et des jours ouvrables (CVS-CVC-CJO) Les séries de consommation d?énergie sont généralement sensibles aux saisons, à la météorologie et au nombre de jours ouvrables. Ainsi, la consommation des énergies utilisées pour le chauffage est plus élevée l?hiver que l?été et augmente d?autant plus que les températures sont basses. L?énergie consommée pour le chauffage au cours d?une journée est proportionnelle au nombre de « degrés-jours », c?est-à-dire à l?écart entre la température moyenne de la journée et un seuil fixé à 15 °C, lorsque la température est inférieure à ce seuil. À titre d?exemple, en dessous de 15 °C, une baisse d?un degré de la température moyenne mensuelle conduit à une consommation supplémentaire de gaz distribué de l?ordre de 1,25 TWh par mois. La série corrigée des variations saisonnières, climatiques et des jours ouvrables (CVS-CVC-CJO), construite à partir de la série initiale dite « série brute », permet de neutraliser l?effet des saisons, de la météorologie et des jours ouvrables pour faire ressortir à la fois les tendances de fond et les évolutions exceptionnelles. Contrairement au « glissement annuel », où, pour éliminer la saisonnalité, on compare un mois avec le même mois de l?année précédente, la série CVS-CVC permet de comparer directement chaque mois avec le mois précédent. Cela lui confère deux avantages. D?une part, l?interprétation d?un mois ne dépend que du passé récent et non d?événements survenus jusqu?à un an auparavant. D?autre part, on détecte tout de suite les retournements et on mesure correctement les nouvelles tendances sans retard. La série CJO permet de neutraliser l?impact des nombres inégaux de jours ouvrables d?un mois à l?autre, de la même façon que la série CVS-CVC neutralise l?impact des différentes saisons et du climat. La combinaison des CVS, CVC, CJO permet de fournir une information sur l?évolution instantanée des phénomènes économiques, abstraction faite des phénomènes calendaires explicables naturels. Pour en savoir plus, consulter le site www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr, rubrique « Tous les concepts ». Les coefficients saisonniers ainsi que les coefficients climatiques et la correction des jours ouvrables sont réestimés chaque mois, ce qui peut entraîner de très légères révisions de la série CVS-CVC-CJO. La correction des variations saisonnières, climatiques et des jours ouvrables est faite au niveau le plus fin des séries, les séries d?ensemble étant obtenues par agrégation des séries élémentaires. Diffusion Les séries longues sont disponibles sur le site, à cette adresse : www.statistiques.developpement- durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie. Alexandru ANDREI, SDES Virginie ANDRIEUX, SDES Évelyne MISAK, SDES Directrice de publication : Béatrice Sédillot Dépôt légal : février 2025 ISSN : 2557-8510 (en ligne) Commissariat général au développement durable Service des données et études statistiques Sous-direction des statistiques de l?énergie Tour Séquoia - 92055 La Défense cedex Courriel : diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/ http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie mailto:diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/

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