Programmation pluriannuelle de l'énergie pour la Réunion
Auteur moral
France. Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer
Auteur secondaire
Résumé
<span segoe="" style="color: rgb(17, 17, 17); font-family: -apple-system, Roboto, SegoeUI, " ui=""><span> </span></span><span style="color: rgb(17, 17, 17); font-family: -apple-system, Roboto, SegoeUI, "Segoe UI", "Helvetica Neue", Helvetica, "Microsoft YaHei", "Meiryo UI", Meiryo, "Arial Unicode MS", sans-serif; font-size: 14px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: left; text-indent: 0px; text-transform: none; widows: 2; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; white-space: normal; background-color: rgb(243, 243, 243); text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; display: inline !important; float: none;">La Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) pour La Réunion vise à atteindre l'autonomie énergétique d'ici 2023. Elle se concentre sur la maîtrise de la demande en énergie, le développement des énergies renouvelables, et la transition vers des transports propres, tout en évaluant les impacts économiques, sociaux et environnementaux.</span>
Descripteur Urbamet
production d'énergie
;ENERGIE RENOUVELABLE
Descripteur écoplanete
Thème
Texte intégral
Programmation pluriannuelle de
l'Energie
pour la Réunion
1. Etude d'impact économique et social
2. Résumé non technique du rapport d'Evaluation
environnementale
3. Evaluation environnementale
PPE de La Réunion
2016-2018 / 2019-2023
Étude d?impact économique et social
Avril 2016
1
Table des matières
Préambule.............................................................................................................................................5
1. Investissements nécessaires..............................................................................................................9
1.1. Investissements pour les transports...............................................................................................9
1.2. Investissements pour la maîtrise de la demande en électricité....................................................13
1.3. Investissements pour le développement des ENR électriques.....................................................14
1.4. Investissements infrastructures et réseaux...................................................................................15
1.5. Bilan des investissements nécessaires.........................................................................................15
2. Impact sur les finances publiques...................................................................................................17
2.1. Evolution de la CSPE..................................................................................................................17
2.1.1. Hypothèses...............................................................................................................................18
2.1.2. Comparaison de l?évolution des charges entre les deux scénarios...........................................19
2.2. Fonds publics...............................................................................................................................21
2.2.1. PO FEDER et CPER................................................................................................................22
2.2.2. Investissements dans les réseaux..............................................................................................26
3. Impact social...................................................................................................................................27
3.1. Précarité énergétique...................................................................................................................27
3.2. Emplois........................................................................................................................................27
3.2.1. Emplois liés aux investissements.............................................................................................28
3.2.2. Emplois nouveaux liés à l?exploitation des équipements.........................................................28
3.3. Formation....................................................................................................................................29
3.3.1. Bilan.........................................................................................................................................29
3.3.2. Perspectives..............................................................................................................................33
2
Table des figures
Tableaux
Tableau 1 : Tableau récapitulatif par type de MDE électrique aux horizons 2018 et 2023 :
nombre d?opérations et énergie économisée????????????..???????.?? 6
Tableau 2 : Tableau récapitulatif par type de MDE transport aux horizons 2018 et 2023 :
nombre d?opérations et énergie économisée????????????????????...? 7
Tableau 3 : Tableau récapitulatif par type d. ENR aux horizons 2018 et 2023 :
puissance installée et énergie produite?????????????????????..??.. 8
Tableau 4 : Déploiement des véhicules électriques et bornes de recharges pour les périodes
2016/2018 et 2019/2023????????????????????.?????.???... 11
Tableau 5 : Investissements Transports sur les périodes2016/2018 et 2019/2023............................ 12
Tableau 6 : Investissements MDE sur les périodes 2016/2018 et 2019/2023................................... 13
Tableau 7 : Investissements EnR sur les périodes 2016/2018 et 2019/2023..................................... 14
Tableau 8 : Investissements sur les périodes 2016/2018 et 2019/2023............................................. 15
Tableau 9 : Taux de croissance de l?inflation de 2014 à 2023????????????.......?
18
Tableau 10 : Prix moyens des produits pétroliers de 2014 à 2023????????????? 18
Tableau 11 : Production électrique en GWh/an issue des moyens thermiques????????. 19
Tableau 12 : Dépenses publiques PO FEDER et CPER sur 2014/2020??????????.... 23
Tableau 13 : Dépenses publiques PO FEDER 2014/2020??????????...?????. 24
Tableau 14 : Financement du programme CPER???????????????????.. 25
Tableau 15 : financements TURPE de 2009 à 2014?????????????????...... 26
Tableau 16 : Liste des formations des lycées à La Réunion???????????????.. 29
Tableau 17 : Liste des Masters à La Réunion????????????????????.... 32
Figures
Figure 1 : Objectifs Schéma Régional des Infrastructures Routières (SRIT)???????? 10
Figure 2 : Schéma du système électrique réunionnais????????????????? 15
Figure 3 : Coût de production moyen dans l?ensemble des ZNI entre 2002 et 2013........................ 17
Figure 4 : surcoûts de CSPE selon les scénarios de 2014 à 2023?.????????????. 21
3
4
Préambule
Conformément à l?article 176 de la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition
énergétique pour la croissance verte, la programmation pluriannuelle de l?énergie comporte une
étude d?impact économique et social. Cette étude est fondée sur la comparaison des effets de la
mise en oeuvre de la PPE par rapport à un scénario dit « fil de l?eau ». En outre elle doit comporter
un volet consacré aux charges couvertes par la contribution au service public de l?électricité.
? Scénarios « fil de l?eau » et « PPE » :
Le scénario « fil de l?eau » reprend les hypothèses du scénario de référence du bilan prévisionnel de
2013. Il prend en compte les projets déjà engagés et la poursuite d?actions de maîtrise de l?énergie
et d?efficacité énergétique au rythme actuel d?une croissance moyenne de la consommation
d?énergie de 3 % par an sur la période 2014/2018 et de 2,5 % par an sur la période 2019/2023.
Le scénario PPE s?appuie pour la période 2014/2018 sur une hypothèse de croissance annuelle de la
consommation électrique de 1,7 %, et, pour la période 2019/2023, sur un taux de croissance annuel
de 1 %.
? Rappel des objectifs de la programmation pluriannuelle de l?énergie :
Le projet de programmation pluriannuelle de l?énergie pour l?île de La Réunion vise à tendre vers
l?autonomie énergétique par la maîtrise de la demande en énergie et le développement des énergies
renouvelables. Cette perspective permettra l?émergence de nouveaux métiers et la création
d?emplois.
À partir d?un état de la situation 2013, elle établit les conditions permettant entre 2016 et 2023 :
? d?augmenter les gains annuels d?efficacité énergétique pour atteindre 360 GWh
électriques économisés à l?année 2023 ;
? de développer massivement la production d?électricité à partir des énergies
renouvelables garanties (+190 %) dans le mix électrique ;
? de poursuivre le développement (+44 %) à partir de sources d?énergies renouvelables
intermittentes ;
? et pour cela, de faire évoluer, le seuil de déconnexion des énergies intermittentes : de
30 % en 2014 à 35 % en 2018 puis viser une fourchette de 40 % à 45 % à échéance
2023 ;
? d?initier la transition vers un système de transport propre et efficace.
5
? Principes retenus pour l?établissement des calculs :
? l?étude d?impact économique et sociale est menée en euros courants
? concernant la maîtrise de la demande en énergie :
? infrastructure : SWAC
? résidentiel :
? actions grand public avec chauffe eau solaire, isolation thermique, équipements
plus efficaces
? réhabilitation du parc de logement
? tertiaire :
? développement des bâtiments bioclimatiques
? rénovation du parc tertiaire et éclairage public
? tertiaire/industrie :
? amélioration des process, notamment froid
Thème Filière Détail
2016/2018 2019/2023 2016/2023
Nombre
d?opérations
Gains ou
prod en
GWh
cumulé sur
la période
Nombre
d?opérations
Gains ou
prod en
GWh
cumulé sur
la période
Nombre
d?opérations
Gains ou
prod en
GWh cumulé
sur la
période
MDE
Efficacité
énergétique
Résidentiel :
Isolation
150 000* - 6,6 589 623* - 51,2 739 623* - 57,8
Résidentiel :
Lampes LED
630 000 - 52,2 1 297 171 - 404,5 1 927 171 - 456,7
Tertiaire :
Isolation
240 000* - 38,9 943 397* - 301,5 1 183 397* - 340,3
Tertiaire :
Climatisation
7500 - 8,9 29 481 - 68,7 36 981 - 77,6
Tertiaire :
Froid
commercial
375** - 0,7 1 474** - 5,1 1849** - 5,8
Tertiaire :
Variateur
électronique
de vitesse
(VEV)
240** - 0,4 943** - 3,3 1183** - 3,7
Industrie 435** -0,8 1710** -5,9 2289** -6,7
Éclairage
public
75** - 0,1 295** - 1 370** - 1,1
Compteurs
communicants 80 000 ND 280 000 ND 360 000 ND
EnR
Thermique
SWAC 1 +21 0 ? 2 + 35 (***) 1 à 3 + 56 (***)
Chauffe-eau
solaire
résidentiel
18 000 + 52,2 70 755 + 368,8 88 755 + 421
(*) donnée en m² ? (**) données en Gwhcumac
(***) seules les données du SWAC Nord sont ici chiffrées. Les données des projets de SWAC sur le Port et sur Saint-
Pierre ne sont pas disponibles.
Tableau 1 : Tableau récapitulatif par type de MDE électrique aux horizons 2018 et 2023 : Nombre d?opérations et
GWh économisés
6
? concernant les transports :
? véhicules électriques : consommation 17 kWh/jour (55 km/jours) sur 220 jours
d?utilisation
Thème Filière Détail
2016/2018 2019/2023 2016/2023
Nombre
d?opérations
Gains ou
prod en
GWh/an
Nombre
d?opérations
Gains ou
prod en
GWh/an
Nombre
d?opération
s
Gains ou
prod en
GWh/an
Transport
MDE
Diminution
consommatio
n et modes
alternatifs à
la voiture
individuelle
14
opérations
(TCSP,
études
RRTG et
TPC, P+R,
PRV)
- 197
GWh
22
opérations
(TCSP,
P+R, PRV)
- 290
GWh
36
- 487
GWh
Infra -
structure
Bornes de
recharges
autonomes
pour
véhicules
électriques
150 5 GWh 30 à 75
+ 1 à 3
GWh
180 à 225
+6 à + 8
GWh
MDE
Logistique
urbaine
1 (étude) ND ND ND 1 ND
Tableau 2 : Tableau récapitulatif par type de MDE transport aux horizons 2018 et 2023 : Nombre d?opérations et GWh
économisés
7
? Énergies renouvelables :
? Biomasse, méthanisation, gazéification : sur une base de 8000 heures de
fonctionnement
? Valorisation énergétique des déchets dangereux : sur une base de 8100 heures de
fonctionnement
? Géothermie : sur une base de 8000 heures de fonctionnement
? Hydraulique : sur une base de 4000 heures de fonctionnement
? Énergies marines : sur une base de 5000 heures de fonctionnement
? Photovoltaïque : sur une base de 1350 heures de fonctionnement
? Éolien : sur une base de 1100 heures de fonctionnement
Thème Filière Détail 2016/2018 2019/2023 2016/2023
MW mis en
service sur la
période 2016 /
2018
GWh
produits
/an (en
2018)
MW mis en
service sur
la période
2019 / 2023
GWh
produits /an
(en 2023)
MW mis en
service sur la
période 2016 /
2023
Production
électricité
EnR Bagasse et
autres
ressources
valorisées en
centrale
thermique
0* 375 0* 750 0*
EnR Hydraulique 0,5 2 39 74 39,5
EnR Valorisation
énergétique
des déchets
ménagers
0 0 16 130 16
EnR ORC 5 35 4,7 67,9 9,7
EnR Méthanisation 2,5 20 3,5 48 6
EnR Géothermie 0 0 5 40 5
EnR Gazéification 1 7 3 28 4
EnR Énergies
marines
0 0 5 25 5
EnR Éolien
terrestre
stocké
8 8,8 17 27,5 25
EnR PV stocké
> 100 kWc
20 27 30 67,5 50
EnR PV non stocké
9 ? 100 kWc
20 27 30 67,5 50
EnR PV 3 ? 9 kWc 5 6,7 8 17,5 13
*Les centrales thermiques totalisent une puissance installée totale de 210 MW. La part de biomasse représente
aujourd?hui 20 % de la production. L?objectif de la PPE est de passer à 30 % en 2018 et 60 % en 2023.
Tableau 3 : Tableau récapitulatif par type d?ENR aux horizons 2018 et 2023 : puissance installée sur la période
considérée et énergie supplémentaire produite par an rapportée à l?année 2013
8
1. Investissements nécessaires
1.1. Investissements pour les transports
La PPE prévoit des objectifs ambitieux pour l?évolution des modes de déplacements. Ces objectifs
sont basés sur le schéma régional des infrastructures et des transports (SRIT) de La Réunion de
2014 :
? augmentation significative de la part des transports en commun, de 6 % aujourd?hui à 8 %
en 2018 et 11 % en 2023 ;
? baisse de la consommation des énergies fossiles du secteur des transports terrestres, de 4 %
en 2018 et 10 % en 2023 par rapport aux consommations de 2014.
Une partie des mesures est transversale : leurs bénéfices seront donc répartis sur différents axes de
travail et c?est pour cela qu?il est difficile d?estimer leurs impacts exacts en termes d?économies
d?énergie. Ces actions ont généralement pour objectif de sensibiliser la population et de modifier
l?image qu?elle a des alternatives à un usage exclusif de la voiture individuelle, via des campagnes
de communication et d?information
La programmation pluriannuelle de l?énergie de La Réunion s?appuie sur les objectifs présentés ci-
dessous.
? Promouvoir une mobilité durable
Le secteur des transports représente le principal poste de consommation d?énergie, d?émission de
gaz à effet de serre et de dépendance à l?importation de produits énergétiques.
À La Réunion, le Schéma régional des infrastructures de transports (SRIT), arrêté en 2014, est le
document de référence. Il pose les constats et définit les orientations régionales, aux horizons 2020-
2030, afin de répondre à des objectifs de mobilité durable. Ses principales orientations sont :
? Diminuer la dépendance aux énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre ;
? Disposer d?une offre mieux équilibrée entre transport individuel et transport collectif ;
? Maîtriser la congestion routière ;
? Améliorer l?offre en infrastructures pour le vélo et les piétons.
Pour atteindre les objectifs, il apparaît essentiel de développer des actions complémentaires, telles
que :
? La promotion des plans de déplacement entreprises ou administrations ;
? La promotion du covoiturage et les parkings relais pour cette pratique ;
? Le développement du télétravail ;
Actions à l?échelle urbaine : Amélioration de la vitesse commerciale des transports en commun,
notamment aux entrées d?agglomération, via la mise en oeuvre de transports en commun en site
propre ;
Actions à l?échelle régionale : création d?une offre de transports en commun interurbaine
compétitive face à la voiture particulière, via la mise en oeuvre d?un réseau régional de transport
guidé (RRTG : réseau régional express de transports collectifs, en cours d?études).
9
Seulement 6 % du trafic est aujourd?hui effectué en transport collectif. Les objectifs fixés sont
ambitieux :
Objectif 1
Augmentation significative de la part modale
de transports en commun :
? 8 % en 2018
? 11 % en 2023
? 15 % en 2030
Moyens :
? Amélioration de l?offre de TC
? Développement des modes doux et du
transport par câble
? Promotion de la mobilité électrique
adaptée
? Amélioration de la logistique urbaine
? communication
Objectif 2
Baisse de la consommation des énergies
fossiles du secteur des transports
? - 4 % en 2018 (en partant de 2014)
? - 10 % en 2023
? - 15 % en 2030
Figure 1 : Objectifs Schéma Régional des Infrastructures Routières (SRIT)
? Déployer le véhicule électrique et les véhicules à faibles émissions à La Réunion
La mobilité électrique est une pratique pertinente pour un territoire comme La Réunion, où la
majorité des déplacements quotidiens sont inférieurs à 100 km. En effet, elle peut contribuer à
limiter la dépendance aux énergies fossiles et à améliorer la qualité de l?air. Mais l?énergie
électrique du réseau est à l?heure actuelle encore trop carbonée. Aussi, le modèle économique
proposé dans le cadre de la PPE consiste à alimenter les véhicules électriques préférentiellement par
des ombrières photovoltaïques avec batteries.
Ce modèle est en cours d?expérimentation pour :
? les flottes captives ;
? le transport collectif ;
? la logistique urbaine ;
? les déplacements en autopartage en ville.
Il s?agira de rechercher un modèle économique soutenable, qui contribuera tant à dynamiser la
production photovoltaïque que le secteur économique du solaire.
? Déploiement des bornes de recharges ENR des véhicules électriques
10
Concernant les investissements liés au déploiement des véhicules électriques à borne de recharge
photovoltaïque, un appel à projets a été lancé conjointement par la Région Réunion et l?ADEME.
Environ 1, 1 M¤ d?aides publiques sont programmées dans ce cadre, pour un coût total de 3,8 M¤?
décomposé ainsi :
? Bornes : 1,2 M¤
? R&D, animation et suivi : 0,8 M¤
? Véhicules électriques : 1,8 M¤
Ainsi, le coût unitaire des bornes (fondations + ombrières + panneaux solaires + stockage) se situe
entre 35 et 50? k¤. On devrait assister lors des prochaines années à une baisse potentielle du coût de
ces bornes de recharge.
Les investissements considérés prennent en compte les éléments suivants de déploiement du
véhicule électrique à La Réunion sur la période 2018/2023, en fonction des coûts identifiés lors des
différents projets initiés de transport électrique.
2016 ? 2018 2019-2023
Parc Coûts Parc Coûts
véhicules électriques
1300
39 M¤
(30 k¤ /véhicule)
entre 1500 à 2000
entre 5 et 17,5 M¤
(25 k¤ unitaire) (1)
bornes publiques de
charge 150
7,5M¤
(50 k¤ /borne)
entre 180 et 225
entre 1,2 et 3 M¤
(40k¤ unitaire) (1)
(1) à réviser en fonction de l?évolution des coûts unitaires au cours des prochaines années
Tableau 4 : Déploiement des véhicules électriques et des bornes de recharges pour les périodes 2016/2018 et
2019/2023 ? parc total sur la période considérée
? Obligation d?acquisition de véhicules propres
L?article 141-5 du code de l?Énergie dispose que la PPE fixe les dates d?application des obligations
introduite par les articles L224-7 et 224-8 du code de l?Environnement, relatifs à l?obligation
d?acquisition de véhicules à faible émission par l?État, ses établissements publics, les collectivités?
territoriales et leurs groupements et les entreprises nationales. Aucune dérogation n?est demandée
pour le territoire de la Réunion.
Ainsi, la date d?application des obligations fixées en vertu de l?article L.224-7 du code de
l?Environnement est fixée au 1?? janvier 2016. Ces obligations sont relatives à la proportion de
véhicules à faibles émissions, lors du renouvellement de flottes publiques de véhicules légers.
La date d?application des dispositions du L.224-8, relatif aux flottes publics de poids lourds, est
fixée au 1?? janvier 2020.
Toutes ces dispositions ne pourront être applicables que selon les modalités et après parution du
décret en Conseil d?État, prévu à l?article L. 224-9 du code de l?environnement.
Récapitulatif des investissements pour les transports
11
Investissements en M¤
sur la période 2016/2018
Investissements en
M¤ sur la période
2019/2023
Investissements cumulés (en
M¤ sur la période 2016-2023)
Amélioration de
l?offre de TC
2,7 M¤ : études transports
déplacements
40 M¤ pour le Trans Éco
Express (TEE)
4,7 M¤ pour les systèmes
centraux de la billettique
mutualisée, du Système
d?Aide à Exploitation et
Information Voyageur
(SAEIV) et du Système
Information Multimodal
(SIM)
2 M¤ d?études pour le
Réseau Régional des
Transports Guidés
(RRTG)
7 M¤ parkings ? relais
(P+R)
100 M¤ pour le TEE
11,7 M¤ pour le
déploiement des
équipements de la
billettique mutualisée,
du SAEIV et du SIM
Enveloppe RRTG
prévisionnelle
comprise entre 60 et
500M¤
15 M¤ pour les P+R
des AOM
2,7 M¤ (études transports
déplacement et SMTR)
140 M¤ pour le TEE
16,4 M¤ pour le SAEIV et le
SIM
2 M¤ pour les études
+ 60 à 500 M¤ pour le réseau
régional de transport guidée
(RRTG), en fonction de la
technologie choisie
22 M¤ pour la création de
parkings relais
Développement des
modes doux et du
transport par câble
(TPC)
3 M¤ d?études de TPC
+ 5 M¤ pour le Plan
Régional Vélo (PRV)
9 M¤ pour le PRV Entre 16 et 100 M¤, selon la
technologie choisie pour le
transport par câble
+ 14 M¤ pour le plan régional
vélo
+ investissement dans 25 km de
voies vélo supplémentaires
Promotion de la
mobilité électrique
adaptée
7,5 M¤ 1,2 à 3 M¤ +/-10 M¤ pour les bornes
publiques de recharge
Amélioration de la
logistique urbaine
280 k¤ ND Étude et guide sur la logistique
urbaine : 280 k¤
Source : schéma régional des infrastructures et des transports (SRIT) de la Réunion 2014
Tableau 5 : Investissements Transports sur les périodes 2016/2018 et 2019/2023
12
1.2. Investissements pour la maîtrise de la demande en électricité
La rénovation énergétique implique des travaux sur l?enveloppe et les systèmes des bâtiments, mais
également le développement d?énergies renouvelables pour la production de chaleur (eau chaude
sanitaire) et de froid, qui viennent se substituer en partie à une consommation électrique.
Ainsi, les différentes actions par secteur considéré sont les suivantes :
? Résidentiel : sont notamment comptabilisées les actions suivantes :
? diffusion grand public de matériel économe via des opérations promotionnelles et des
distributions ciblées vers des foyers en situation de précarité énergétique ;
? la rénovation des logements permettra d?éviter installation de systèmes de climatisation ou de
réduire leur usage ;
? les attentes en termes de confort thermique sont de plus en plus importants ;
? Objectif de 20 000 logements sur 2016/2023 avec un coût de réhabilitation type bâtipéi de
10 000 ¤/logement, (hors coût d?installation eau chaude sanitaire) ;
? Tertiaire :
? renouvellement des systèmes de climatisation par des systèmes plus efficaces ;
? mise en place d?isolation et protection solaire ;
? Industrie :
? études et amélioration de l?efficacité des process industriels : froid industriel, chaudière,
moteurs? ;
? Éclairage public :
? à La Réunion, l?éclairage public est un des principaux de postes de consommation des
communes, la maintenance, l?amélioration de l?efficacité sont des actions prioritaires ;
? Compteur communicant
? remplacement des compteurs existants ;
? SWAC
? Il s?agit d?un réseau de production de froid à partir d?eau de mer profonde, venant en
substitution de climatisation électrique ; plusieurs projets potentiels sont identifiés.
Le tableau suivant distingue par conséquent les actions relatives à l?efficacité énergétique,
principalement traitement de l?enveloppe et des systèmes, dans les secteurs résidentiel et tertiaire d?une
part, et celles relatives au déploiement des énergies renouvelables thermiques. Il compare également les
investissements prévus dans le cadre du scénario de la PPE et du scénario au fil de l?eau.
Filière Détail
Investissements
en M¤
2016/2018
Investissements
en M¤
2019/2023
Investissements
en M¤
2016/2023
Investissements
dans le cadre du
scénario au fil de
l?eau sur la période
2016/2023
Efficacité
énergétique
Résidentiel 100 100 200 4
Tertiaire 194,5 764,6 959,1 ND
Industrie 18,3 72 90,3 ND
Éclairage
public
8,5 33,4 41,9 ND
Compteur
communicant
25 45 70 8
EnR
thermiques
SWAC 150 0 150 0
Chauffe-eau
solaire
45 177 222 ND
Tableau 6 : Investissements MDE sur les périodes 2016/2018 et 2019/2023
13
1.3. Investissements pour le développement des ENR électriques
La programmation pluriannuelle de l?énergie définit les objectifs tant pour les énergies
renouvelables dites stables que pour celles des énergies dites intermittentes.
Le tableau ci-dessous donne un ordre de grandeur des investissements publics ou privés nécessaires
pour construire les installations de production ENR, en fonction des objectifs du scénario PPE. Les
coûts de systèmes de stockage massif centralisés et les coûts de renforcement des réseaux ne sont
pas pris en compte ici.
Le tableau ci-dessous présente pour les périodes 2016/2018, 2019/2020, 2021/2023 :
? les puissances installées
? les coûts d?investissement associés (hors surcoûts liés aux spécificités îliennes)
Les hypothèses retenues sont extraites de la « Synthèse publique de l?étude des coûts de référence
de la production électrique » éditée en 2008 par le ministère du Développement durable. Ces coûts
ne prennent nullement en compte les surcoûts liés à sa situation géographique et économique et à sa
fiscalité. Pour ces raisons, ces données ne donnent qu?un ordre de grandeur approximatif pour La
Réunion.
Notons que tout ou partie de ces coûts peuvent être pris en charge, directement ou indirectement (en
fonction de la puissance du projet) par la CSPE.
Investissements dans les
énergies renouvelables
k¤ /MW (*)
2016-2018 2019-2020 2021-2023
puissance
installée
(en MW)
Coût
d?investissement
puissance
installée (en MW)
Coût
d?investissement
puissance
installée (en MW)
Coût
d?investissement
PV stocké 5000 20 100 000 12 60 000 18 90 000
PV non stocké 3300 20 66 000 12 39 600 18 59 400
PV 3-9 kWc 4000 5 20000 3,2 12 800 4,8 19 200
Adaptation des moyens de
production Albioma pour la
combustion de pellets et
d?autres combustibles
renouvelables ou de
récupération (***)
ND ? 63 500 (pellets) ? ND ? ND
Méthanisation 1575 2,5 3950 1,4 2200 2,1 3300
Gazéification ND 1 ND 0,7 ND 2,3 ND
ORC ND 5 ND 0 0 4,7 ND
Énergies marines ND 0 0 0 0 5 ND
géothermie ND 0 0 0 0 5 ND
Grande hydraulique ND 0 0 0 0 38 ND
Petite hydraulique 3500 0,5 1 750 0 0 0 0
Éolien terrestre 1700 8 13 600 5 8 500 12 20 400
Valorisation énergétique des
déchets ménagers
12500 (**) 0 0 0 0 16 200 000
Total ? par période, en k¤ 268 800 123 100 392 300
Total, en k¤ 784 200
(*) estimation de l?ordre de grandeur des coûts, issue de la « Synthèse publique de l?étude des coûts de référence de la production
électrique » éditée en 2008
(**) Données issues des premières estimations d?installation des Unités de Valorisation Énergétique des déchets ménagers
(***) Il s?agit ici de la substitution partielle, dans les centrales thermiques existantes, du charbon par de nouvelles ressources
énergétiques, renouvelables ou de récupération, sans installation de capacités de production supplémentaire. Seuls les coûts
d?investissement sont indiqués.Ils ne sont connus à ce jour que pour les pellets.
Tableau 7 : Investissements EnR sur les périodes 2016/2018 et 2019/2023
Les investissements sont de l?ordre de 784,2M¤, sans compter les coûts de Takamaka 3, de la
valorisation de nouvelles ressources dans les centrales thermiques (autres que les pellets), des
énergies marines, des dispositifs ORC et de la géothermie, qui ne sont pas encore connus.
14
1.4. Investissements infrastructures et réseaux
Les investissements identifiés pour les infrastructures et réseaux, sont principalement portés par les
pouvoirs publics (se reporter à la partie 2 ? Impacts sur les finances publiques).
Source : EDF
Figure 2 : Schéma du système électrique réunionnais
1.5. Bilan des investissements nécessaires
2016-2018 2019-2023 2016-2023
Détail Investissements en M¤
sur la période
Investissements en M¤
sur la période
Investissements en M¤
par rapport à 2015
Transport 72,18 638,7* 710,88*
Énergies renouvelables 268,8 515,4 784,2
Efficacité énergétique /
MDE
541,3 1192 1733,3
TOTAL 882,3 2 346,1 3 228,4
*considérant l?enveloppe RRTG maximale sur 2019/2023
Tableau 8 : Investissements sur les périodes 2016/2018 et 2019/2023
La pleine réalisation du scénario préconisé dans le cadre de la programmation pluriannuelle de
l?énergie nécessite sur la période 2016 ? 2023 des investissements de l?ordre 3,2 milliards d?euros.
15
16
2. Impact sur les finances publiques
2.1. Evolution de la CSPE
Conformément à l?article 176 de la loi n°2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition
énergétique pour la croissance verte, l?étude d?impact économique et social de la programmation
pluriannuelle de l?énergie doit évaluer l?évolution des charges couvertes par la contribution au
service public de l?électricité (CSPE).
Comme rappelé dans la PPE, en raison des contraintes spécifiques aux ZNI, les coûts de production
de l?électricité y sont nettement supérieurs à ceux observés en métropole continentale. Par
conséquent, les tarifs réglementés de vente s?avèrent insuffisants pour rémunérer la production
d?électricité dans ces zones. Pour assurer la péréquation tarifaire nationale, une compensation des
surcoûts est nécessaire. Celle-ci est calculée par la Commission de régulation de l?énergie (CRE) et
est aujourd?hui financée par la contribution de service public de l?électricité (CSPE). Les coûts de
production sont particulièrement élevés dans les ZNI et atteignent en moyenne 225 ¤/MWh en
2013. Les coûts moyens de production par zone dépendent fortement des caractéristiques du parc
installé.
Figure 3 : Coût de production moyen dans l?ensemble des ZNI entre 2002 et 2013, en ¤/MWh (source : CRE)
Les charges de service public dans les ZNI, donnant lieu à compensation, comprennent :
? les surcoûts de production des fournisseurs historiques ou les surcoûts liés aux contrats
d?achat d?électricité signés entre un producteur tiers et le fournisseur historique, pour des
installations situées en ZNI ;
? les charges dues à l?application des dispositifs sociaux ;
? les coûts des ouvrages de stockage d?électricité gérés par le gestionnaire du système
électrique ;
? les surcoûts d?achat d?électricité produite par des installations situées dans des pays tiers,
et importée dans les ZNI ;
? les coûts supportés par les fournisseurs d?électricité en raison de la mise en oeuvre
d?actions de maîtrise de la demande portant sur les consommations d?électricité (MDE).
17
2.1.1. Hypothèses
Afin d?évaluer l?impact de la mise en oeuvre de la PPE sur la CSPE, les hypothèses suivantes ont été
retenues.
? Indicateurs économiques
Les prévisions d?inflation utilisées sont les suivantes :
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Inflation
en %
0,50% 0,10% 1,1% 1,4% 1,6% 1,7% 2% 2% 2% 2%
Tableau 9 : Taux de croissance de l?inflation de 2014 à 2023
Les projections des prix du fioul, du CO2 sont basés sur la moyenne des prix forward vus du 19 août
2015. À partir de 2019, les prix sont indexés sur l?inflation indiquée supra :
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Fioul
lourd
¤/t 533,3 411,7 290,0 508,9 545,1 562,6 573,8 585,3 597,0 608,9
Fioul
léger
¤/t 901,3 785,1 669 885,6 909,5 929,8 948,4 967,4 986,7 1006,5
Charbon ¤/t 73,0 66,2 59,5 66,3 66,9 68,9 70,2 71,7 73,1 74,5
CO? ¤/t 6,0 7,7 8,4 7,5 7,7 7,8 8 8,2 8,3 8,5
Tableau 10 : Projection des prix moyens des produits pétroliers de 2014 à 2023
? Coûts de production du MWh
Pour les installations existantes, les coûts sont les charges constatées en 2013 et indexées pour les
années futures avec les prévisions d?inflation.
Pour les nouvelles énergies, les coûts utilisés sont indexés sur les prévisions d?inflation et basés sur :
? Biomasse : rémunération en prime fixe de l?investissement et couverture en part variable des
coûts d?exploitation, y compris approvisionnement en combustible (coût
d?approvisionnement prévisionnel en biomasse basé sur une étude d?un cabinet de conseil) ;
? Biogaz, méthanisation, éolien et photovoltaïque : tarifs obligation d?achats 2014 ;
? Photovoltaïque avec stockage (existant) : moyenne des prix d?achat constatés sur les
derniers appels d?offre de la CRE (AO 2011) ;
? Photovoltaïque avec stockage (futur) : baisse de 40 % du tarif d?achat pour les nouvelles
installations (AO CRE 2015) par rapport à la moyenne des installations existantes ;
? Éolien avec stockage : tarif obligation d?achat E13 2014 ;
? Petite hydraulique : tarif obligation d?achat 2014 ;
? Énergies marines : estimation à partir de projets internationaux similaires ;
? Autoconsommation : 50 % du tarif obligation d?achat photovoltaïque ;
? ORC : estimation à partir de projets internationaux similaires ;
? Bagasse : coût de production 2014 y compris prime bagasse à 14,5 ¤/t ;
? Déchets : estimation à partir de projets internationaux similaires ;
? Tac Bioéthanol : rémunération en prime fixe de l?investissement fourni (issu du contrat
d?achat d?énergie) et couverture en part variable des coûts d?exploitation y compris
approvisionnement en combustible (coût d?approvisionnement en fioul léger fourni ci-
dessus et indexation à l?inflation du coût de bioéthanol fourni dans le BP).
18
? Calcul CSPE
Les surcoûts de production qui font l?objet d?une compensation par la CSPE résultent de la différence
entre les prix d?achat tels que définis ci-dessus pour chaque type d?énergie renouvelable et la « part
production du tarif de vente ».
La comparaison s?effectue à partir de 2014, dernière année de référence disponible.
La part production du tarif de vente utilisé dans cette étude est celui constaté en 2014 et indexés sur les
prévisions d?inflation, soit 57,7 ¤/MWh en 2014, 59,5 ¤/MWh en 2018 et 65,3 ¤/MWh en 2023.
? Evolution du mix électrique
? La consommation électrique en 2018 et 2023 est celle du scénario « PPE ». La
consommation du « fil de l?eau » est celle du scénario « BPP 2013 ? référence ».
? La production EnR est calculée à partir de la valeur 2014 au périmètre PPE + la production
des nouvelles installations prévues pour le scénario PPE. Pour le scénario fil de l?eau, la
production ENR est calculée à partir de la valeur 2014 avec mise en service des projets en
file d?attente.
? La production thermique résulte de la différence entre la consommation et la production
EnR.
Production électrique issue des moyens thermiques (GWh/an)
2014 2018 2023
Scénario fil de l?eau 1915,3 2064 2407
Scénario PPE 1915,3 1769 988
Tableau 11 : Production électrique en GWh/an issue des moyens thermiques
2.1.2. Comparaison de l?évolution des charges entre les deux scénarios
? Evolution des charges de CSPE pour le scénario de la PPE
Les hausses des charges de CSPE par rapport à l?année 2014 sont présentées par filière en M¤ par an :
Évolution des charges de CSPE pour le scénario PPE 2018 2023
PV 7 24
PV avec stockage 11 21
Éolien et éolien avec stockage 2 5
Hydraulique -2 36
Énergies marines 0 11
Géothermie 0 4
Biogaz, méthanisation, gazéification 2 8
Autoconsommation, ORC 3 6
Bagasse, biomasse, bioéthanol 38 95
Déchets 0 16
SWAC 8 13
Total EnR 69 238
Charbon, diesels, TAC fioul -21 -82
Batterie 1 2
TOTAL 50 159
19
L?évolution des charges de CSPE pour le scénario MDE renforcé se traduit par une hausse de 159 M¤
de charges annuelles entre 2014 et 2023.
? Evolution des charges de CSPE pour le scénario fil de l?eau
Les hausses des charges de CSPE par rapport à l?année 2014 sont présentées par filière en M¤ par an :
Évolution des charges de CSPE pour le scénario fil de l?eau 2018 2023
PV 4 17
PV avec stockage 11 14
Éolien et éolien avec stockage 0 0
Hydraulique -2 -4
Énergies marines 0 0
Géothermie 0 0
Biogaz, méthanisation, gazéification 1 1
Autoconsommation, ORC 0 0
Bagasse, biomasse, bioéthanol 18 16
Déchets 0 0
Total EnR 32 44
Charbon, diesels, TAC fioul 3 50
Batterie 1 2
TOTAL 36 96
Il apparaît que l?évolution des charges de CSPE pour le scénario fil de l?eau se traduit par une hausse de
96M¤ de charges annuelles entre 2014 et 2023.
? Synthèse
Pour le scénario de référence de la PPE, la hausse annuelle de la CSPE est de 2,3 % environ sur la
période 2016 ? 2023, en passant de 427 M¤ en 2014 à 588 M¤ environ en 2023.
Sur l?ensemble de la période, cela représente une couverture des surcoûts par la CSPE de 3,9 Md¤
environ.
Le scénario PPE permet d?économiser environ 132 M¤/an en 2023 sur la production d?électricité à
partir des ressources fossiles. Néanmoins, en raison d?un développement très ambitieux des ENR
dans ce scénario (+194 M¤/an par rapport au scénario fil de l?eau en 2023), l?impact sur la CSPE est
au final sensiblement à la hausse : + 63 M¤ /an en 2023 par rapport au scénario fil de l?eau, soit
+13 %.
20
Figure 4 : surcoûts de CSPE selon les scénarios de 2014 à 2023
Notons cependant que le recours préférentiel au dispositif d?appel d?offres pourra limiter la hausse
des coûts pris en charge par la CSPE, en particulier sur les grandes installations de photovoltaïque
avec stockage. À titre d?exemple, le prix moyen des réponses a été divisé par deux entre l?appel
d?offres de 2011 et celui de 2015 sur cette technologie, de 440 ¤ /MWh à 227 ¤ /MWh.
2.2. Fonds publics
Les dépenses publiques prévisibles sont présentées ci-après. Les montants proviennent soit de
budgets contractualisés (CPER 2015-2020 et PO Feder 2014-2020), soit s?appuient sur des
hypothèses de développement et d?objectifs affichés par les acteurs institutionnels.
Ces dépenses se décomposent entre :
? Les dépenses publiques : État / conseil régional de La Réunion / Autres financeurs publics /
PO Feder / Défiscalisation
? Les crédits FACE et financements TURPE pour le raccordement et le développement du
réseau électrique
21
2.2.1. PO FEDER et CPER
Les dépenses publiques, sous forme de subventions, sont décomposées selon les thématiques du Po
Feder :
? Objectif thématique de recherche et d?innovation contribuant à une meilleure
efficacité énergétique grâce à la valorisation des énergies renouvelables :
o Pour le secteur de la valorisation des énergies renouvelables, il s?agit notamment
d?accompagner les programmes dans :
? l?identification, la quantification et la localisation des ressources énergétiques
locales ;
? le développement des technologies de valorisation et de stockage des
énergies renouvelables, adaptées aux contraintes locales, notamment la
valorisation de gisements d?ENR peu ou pas développés à La Réunion
(géothermie, énergies marines, micro-hydraulique, micro-algues,
méthanisation, gazéification, etc.) ;
? l?étude de l?insertion d?énergies intermittentes (solaire, éolien) dans le mix
énergétique.
o Pour le secteur de la MDE, il s?agit notamment de renforcer les connaissances dans :
? Le développement, l?expérimentation et l?adaptation des équipements en vue
de la MDE ;
? La réalisation de projets précurseurs de type « smart grid » conjuguant les
actions de MDE et intégrant éventuellement un stockage de l?énergie, afin de
favoriser l?autoconsommation et l?effacement de puissance ;
? Le développement et l?expérimentation de techniques et de matériaux
améliorant le confort thermique des bâtiments ;
? L?utilisation des TIC pour le développement de dispositifs d?énergie
intelligente.
? Objectif thématique relatif à l?efficacité énergétique des bâtiments, au confort
thermique et à la production d?eau chaude et d?énergies renouvelables :
o Production d?eau chaude solaire pour les logements à caractère social et bâtiments
publics à partir d?énergie solaire (chauffe-eau solaires) ;
o Production d?eau chaude solaire pour les logements privés sous conditions de faibles
ressources à partir d?énergie solaire (chauffe-eau solaires) ;
o Rénovation thermique des infrastructures d?éducation et de formation ? réalisation
de projets tertiaires innovants faisant appel à des concepts bioclimatiques adaptés
aux conditions locales ;
o Promouvoir les projets de valorisation des énergies renouvelables, notamment de la
biomasse et du biogaz.
Plusieurs orientations seront données en faveur des territoires à énergie positive (un territoire en
2015, deux territoires en 2016).
Des études seront lancées pour faire émerger des projets de méthanisation sur l?île à partir soit des
fractions fermentescibles des déchets ménagers, soit des déchets organiques des activités d?élevage
ou de l?industrie agroalimentaire. Le soutien des investissements sera assuré par l?ADEME en partie
sur des ressources hors CPER.
D?autres projets seront suscités : cogénération à partir de la biomasse, projets précurseurs de type
22
STEP de petite dimension (études et démonstrateurs).
? Réalisation et exploitation de réseaux de production et de distribution de froid à partir des
eaux marines profondes en vue de climatiser des bâtiments tertiaires (SWAC Saint-Denis et
Saint-Pierre) ;
? Rénovation thermique des logements sociaux anciens selon la méthodologie BATIPEI
(Bonification de prêts) ;
? Objectif thématique sur la gestion et la valorisation des déchets.
Le tableau ci-après récapitule la décomposition des dépenses publiques contractualisées dans le PO
Feder et le CPER :sources : CPER et PO FEDER
Tableau 12 : Dépenses publiques PO FEDER et CPER sur 2014/2020
La défiscalisation et le crédit d?impôt ne sont pas intégrés pour la majorité des actions, notamment
chauffe-eau solaire, en raison de la difficulté d?obtention de ces données.
23
T hématiques E tat R égion P O F E DE R D éfis c
1,5 1 ,1 0 8 ,5 nd 11 ,1
7 2 0 1 5 6 8,9 nd 1 10,9
spécifique S WAC (S t Denis et S t Pierre) 20,3 6,7 30 25,5 82,5
3,9 9 nd 12,9
3,9 0 2 ,2 0 nd 6,1
L a ges tion et la valoris ation des déc hets 0 0 2 10 3 9,6 nd 2 49,6
T otal ? M¤ 29 1,6 2 91,6
12 ,4 21 ,1 22 7 ,2 1 17 0 3 77,7
O rig ines
financ ements
A utres
financ eurs
public s
T otal par
thématique
R ec herc he et développement c ontribuant à
la valorisation des énerg ies renouvelables
O T 1 P O E
F E DE R 2 01 4-
2 02 0
E ffic ac ité énergétique des bâtiments /
c onfort thermique et produc tion d'eau
c haude / énerg ies renouvelables
O T 4 P O E
F E DE R 2 01 4-
2 02 0spécifique rénovation des logements sociaux
anciens
A c tion d'ac c ompag nement et de promotion
énergétique
O T 6 P O E
F E DE R 2 01 4-
2 02 0
Montant par ac teur ( hors S WA C et
R énovation logements s oc iaux )
? Objectif thématique relatif au transport :
o Plan Régional Vélo ;
o Pôle d?échanges et superstructures de transports
o Étude de transport par câble
o Étude de coordination d?offres de transports
o Trans Éco Express
o Nouvelle entrée ouest de Saint-Denis
o TCSP de la Nouvelle Route du Littoral
Le tableau ci-après récapitule la décomposition des dépenses publiques contractualisées dans le PO
Feder 2014 ? 2020.
Source : PO-FEDER
Tableau13 : Dépenses publiques PO FEDER 2014/2020
24
À titre d?information, sont récapitulés dans le tableau ci-dessous les financements (privés) d?EDF
dans le cadre de la convention ADEME / Région Réunion / EDF (en k¤). Les enveloppes ADEME
et Région ci-dessous ne doivent pas être additionnées avec celles du tableau ci-dessus, afin d?éviter
tout double compte.
Tableau 14 : Financement du programme CPER
25
2.2.2. Investissements dans les réseaux
? Subventions du CAS FACE au SIDELEC relatives aux investissements dans les réseaux de
distribution :
Le montant prévisionnel sur l?ensemble de la période 2016/2018, sur la base des exercices
budgétaires précédents, se décompose comme suit :
? sous-programme Extension : 1,4 M¤ ;
? sous-programme Renforcement : 5,6 M¤ ;
? sous-programme Enfouissement : 0,4 M¤.
? Développement et renforcement de réseau : investissements d?EDF financés par le TURPE
(tarif d?utilisation des réseaux publics d?électricité) depuis 2009 :
2009 2010 2011 2012 2013 2014
montant du TURPE, en M¤ 58 81 75 54 46 45
Tableau 15 : financements TURPE de 2009 à 2014
Soit en moyenne 59 M¤ /an.
Notons que le schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3RENR)
évaluera les coûts de développement nécessaires du réseau haute tension pour accueillir les ENR
prévues par la PPE. Il permettra de mutualiser ces coûts, en les répartissant entre l?ensemble des
porteurs de projet ENR.
? Bilan
Au total, on comptabilise 627,6 millions d?euros de fonds publics sur la période 2014-2020.
26
3. Impact social
3.1. Précarité énergétique
? Le dispositif « Tarif de Première Nécessité »
Le tarif de première nécessité (TPN) est une mission de service public assignée aux fournisseurs
d?électricité, qui consiste à appliquer une tarification spécifique aux clients en situation de précarité
énergétique, en respectant des critères d?éligibilité.
Ce dispositif bénéficie aux personnes physiques titulaires d?un contrat de fourniture d?électricité,
sous conditions de ressources. Le TPN prend alors la forme d?une réduction par rapport aux tarifs
réglementés de vente d?électricité sans effacement ni horosaisonnalité applicables aux clients non
éligibles ayant souscrit la même puissance, dans la limite de 9 kVA. La réduction s?applique sur
l?abonnement et sur le prix de l?énergie, dans la limite d?un plafond de consommation fixé à
100 kWh par mois.
Le nombre de bénéficiaires du TPN a globalement cru depuis l?entrée en vigueur du dispositif,
passant de 65 000 clients fin 2012 à plus de 80 000 clients à fin 2013.
Avec la généralisation de ce tarif, ce sont plus de 135 000 ménages qui sont concernés, sachant que
près de la moitié des foyers réunionnais vit en dessous du seuil de pauvreté national.
La lutte contre cette précarité énergétique s?impose donc comme un enjeu de taille pour aller vers
une autosuffisance énergétique basée sur une maîtrise de la consommation d?énergie, mais aussi
comme un acte de solidarité pour répondre de façon structurée à des besoins quotidiens basiques.
Pour répondre à cette précarité énergétique plusieurs actions, en supplément du TPN, sont mises en
place :
? Le dispositif « Éco-solidaire »
Depuis 2011, ce dispositif est une aide destinée aux foyers réunionnais à faibles revenus et qui leur
permet de diminuer d?au moins 30 % leur facture d?électricité. Une subvention permet aux ménages
défavorisés, propriétaires de leur bien, de s?équiper en chauffe-eau solaire. 2 500 familles en ont
bénéficié à ce jour.
? Le Service Local d?Intervention pour la Maîtrise de l?Énergie (SLIME)
Le SLIME Réunion consiste en la réalisation de visites à domicile auprès de foyers repérés en
situation de précarité énergétique, afin de réaliser un diagnostic à leur domicile, et de leur fournir
des équipements permettant de réduire rapidement la consommation en énergie et/ou en eau tels que
des lampes basse consommation, des coupe-veille et des kits économiseurs d?eau. Ce diagnostic
permet de comprendre la situation et la problématique de la famille, et il est ainsi possible de
l?orienter vers des solutions de sortie durable de la précarité énergétique, comme de l?aide aux
travaux, des tarifs de l?électricité plus adaptés et des conseils en économie d?énergie. À ce jour,
1 500 familles ont bénéficié de ce dispositif.
? Le chèque électricité
Il s?agit d?une aide individuelle, d?un montant de 90 à 120 ¤, accordée sous conditions de ressources
et visant à aider les bénéficiaires à payer toute ou partie de leur facture de consommation électrique.
3.2. Emplois
La mise en oeuvre de la programmation pluriannuelle de l?énergie pour La Réunion sur la période
2016/2023 permettra non seulement de maintenir des emplois locaux et de renforcer les structures
existantes, mais également de créer de nombreux emplois sur le territoire.
Le BTP en est un des principaux bénéficiaires à travers le chantier de la rénovation énergétique du
bâtiment.
27
3.2.1. Emplois liés aux investissements
3.2.1.1. Secteur du bâtiment
L?emploi direct dans la rénovation thermique pourrait passer d?environ 100 ETP en 2015 à 200
d?ici 2020, soit un doublement ce qui traduit un fort contenu en emploi de l?activité de rénovation.
La mise en oeuvre et la réussite du scénario MDE renforcée de la PPE implique nécessairement de
poursuivre et d?accélérer la montée en compétence de l?ensemble des professionnels concernés. Les
dispositifs existants devront être ainsi renforcés, en termes de moyens investis comme en termes
d?efficacité, avec la mise en oeuvre d?un plan de formation régional associant étroitement
l?ensemble des parties prenantes dont notamment les représentants du BTP, des artisans, organismes
de formation, Pôle emploi, lycées professionnels, et l?Université de la Réunion.
3.2.1.2. Secteur production d?énergie
Comme détaillé précédemment, les investissements supplémentaires en équipements pour les
infrastructures énergétiques dont les systèmes de production d?énergie renouvelable sont de l?ordre
de 784,2 millions d?euros sur la période de la PPE. Il est estimé en première approche que ces
investissements pourront bénéficier, de manière directe, aux entreprises locales.
Sur la base du Bilan Énergétique de l?île de La Réunion 2014 ? édition 2015, le secteur de la
production électrique comptait 657,5 ETP directs permanents.
Ces emplois seront amenés à perdurer au-delà de 2023 afin d?assurer l?atteinte de l?objectif régional
d?autonomie électrique à l?horizon 2030 et inscrit au SRCAE.
3.2.2. Emplois nouveaux liés à l?exploitation des équipements
? Biomasse électrique et valorisation énergétique des biodéchets
Cette filière est principalement structurée et centrée sur la valorisation de la biomasse. Elle
représentera en 2023 un chiffre d?affaires d?environ 30 M¤ et environ 90 emplois directs dans les
installations de production.
Par ailleurs, cette filière devrait entraîner la création de 3 fois plus d?emplois en amont pour la
fourniture et la collecte de matière première brute.
Les formations aux métiers de cette filière sont présentes sur le territoire y compris les formations
d?ingénieur. Néanmoins de nouveaux métiers apparaissent en vue du développement de projets de
méthanisation et de valorisation de biogaz de décharge, et donc les besoins en formation sont à
prévoir.
? Éolien
Cette filière concerne peu d?emplois en dehors des phases de construction. De l?ordre de 20 emplois
directs en 2013, cette filière pourrait entraîner la création de 20 à 25 nouveaux emplois d?ici 2020.
? Photovoltaïque
Cette filière représente en 2023 plus de 50M¤ de chiffre d?affaires annuel. Le potentiel d?emplois
supplémentaires générés par cette activité pour l?exploitation et la maintenance des installations est
28
estimé à environ 50. Par ailleurs, cette filière générera des emplois de recherche et de
développement et d?ingénieurs pour gérer les enjeux liés à l?intermittence, au report d?énergie à la
pointe et à l?intégration harmonieuse sur le réseau.
En termes de formations, la Réunion en propose une large gamme (78 % de disponibles sur
l?ensemble des formations de la filière) y compris les formations de niveau I (soit Bac +4 ou 5,
diplôme d?ingénieurs, master?)
? Véhicules électriques et hydrogènes
Sur la base de bornes de recharge électrique sur le territoire, cette activité pourra représenter
environ 50 emplois y compris pour la supervision du parc.
? Bilan
Il est estimé en première approche la création de 250 à 350 emplois nouveaux liés à
l?exploitation des équipements à l?horizon 2020.
3.3. Formation
3.3.1. Bilan
? Les lycées professionnels (second degré)
La Réunion dispose de nombreux établissements publics de formation initiale répartis dans les 4
micro-régions de l?île et répondant aux nécessités de la Programmation Pluriannuelle de l?Énergie
(PPE).
Ces établissements proposent des formations de différents niveaux ainsi qu?en témoigne le tableau
récapitulatif ci-dessous.
NORD DE L?ILE
LP L?HORIZON
(Saint-Denis)
? CAP Froid et
climatisation
? CAP Installation Froid
et Conditionnement d?Air
? Bac Pro Technicien du froid et du conditionnement de l?air
? Bac Pro Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques
? Bac Pro Électrotechnique énergie équipements communicants (ELEEC)
LPO GEORGES
BRASSENS
(Sainte-Clotilde)
? CAP maintenance de
véhicules automobiles
option voitures
particuliers
? Bac Pro Maintenance de véhicules automobiles ? option voitures particulières
? Bac Pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants (ELEEC)
? Bac techno STI2D ? option : énergies et environnement (EE)
? BTS Maintenance de véhicules automobiles option voitures particuliers
LP AMIRAL
LACAZE (Sainte-
Clotilde)
? CAP Préparation et
réalisation des Ouvrages
Électriques
? Bac électrotechnique Énergie, Équipements, Communicants
? Bac pro Maintenance des Équipements Industriels
? BTS Assistance Technique d?Ingénieur
LGT LISLET
GEOFFROY
(Saint-Denis)
? Bac techno STI2D1 ? option Système d?Information et Numérique (SIN)
? Bac techno STI2D ? option : innovation technologique et écoconception (ITEC)
? Bac techno STI2D ? option : énergies et environnement (EE)
? Bac techno STI2D ? option : architecture et construction (AC)
? BTS Conception et Réalisation des Systèmes Automatiques
? BTS Électrotechnique
? BTS Maintenance des systèmes ? option A Systèmes de production
1 STI2D : Sciences et Technologies de l?Industrie et du Devveloppement Durable
29
LP ISNELLE
AMELIN (Sainte-
Marie)
? Bac Pro Transport
? Bac Pro Logistique
EST
LYCÉE BEL AIR
(Sainte-Suzanne)
? Bac techno STI2D ? option : architecture et construction (AC)
? Bac techno STI2D ? option : innovation technologique et écoconception (ITEC)
? Bac Pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants (ELEEC)
? Bac pro Ouvrages du Bâtiment ? Métallerie
LP JEAN
PERRIN (Saint-
André)
? CAP Préparation et
réalisation des Ouvrages
Électriques
? Bac Pro Systèmes électroniques numériques
? Bac Pro Électrotechnique, Énergie, Équipements Communicants
LYCEE PAUL
MOREAU (Bras
Panon)
? CAP froid et
climatisation
? CAP Installation Froid
et Conditionnement d?Air
? Bac techno STI2D ? option : architecture et construction (AC)
? Bac techno STI2D ? option : énergies et environnement (EE)
? Bac Pro Technicien Maintenance des Systèmes Énergétiques et Climatiques
? Bac Pro Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques
? Bac pro Technicien Études Bâtiments ? Étude et Conception
? BTS Études et Économie Construction
LP PATU DE
ROSEMONT
(Saint-Benoît)
? CAP Maintenance des
Véhicules Automobiles ?
option : Voitures
particulières
? Bac Pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants (ELEEC)
? Bac Pro Maintenance des équipements industriels (MEI)
? Bac Pro Maintenance des Véhicules Automobiles option Voitures Particulières
? BTS Maintenance des systèmes ? Option A : Systèmes de production
LGT AMIRAL
PIERRE
BOUVET (Saint-
Benoît)
? Bac techno STI2D ? option : Système d?Information et Numérique (SIN)
? Bac techno STI2D ? option : innovation technologique et écoconception (ITEC)
OUEST
LYCEE DE LA
POSSESSION
(La Possession)
? Bac Pro Transport
? Bac Pro Logistique
LP LEON DE
LEPERVANCHE
(LE Port)
? CAP Préparation et
réalisation des Ouvrages
Électriques
? CAP Maintenance de
véhicules automobiles
option : Voitures
particulières
? Bac Pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants (ELEEC)
? Bac Pro Maintenance de véhicules automobiles ? option Voitures particulières
? Bac Pro Maintenance des équipements industriels (MEI)
LYCÉE JEAN
HINGLO (Le
Port)
? CAP maintenance
Bâtiments de collectivités
Bac Pro Technicien Études Bâtiment : Étude et Conception
Bac techno STI2D ? option : énergies et environnement (EE)
Bac techno STI2D ? option : architecture et construction (AC)
LYCÉE EVARIST DE PARNY (Saint-
Paul)
? Bac techno STI2D ? option : innovation technologique et écoconception (ITEC)
? Bac techno STI2D ? option : énergies et environnement (EE)
LYCÉE DE
TROIS BASSINS
(Trois-Bassins)
? Bac techno STI2D2 ? option Système d?Information et Numérique (SIN)
? Bac techno STI2D ? option : énergies et environnement (EE)
? Bac pro Système électronique numérique
? BTS Systèmes Numériques ? Option A : Informatique et réseaux + option B :
Électronique et communicants
LYCEE DE
STELLA (Saint-
Leu)
? CAP maintenance de
véhicules automobiles ?
option voitures
particulières
? Bac techno STI2D ? option : innovation technologique et écoconception (ITEC)
? Bac techno STI2D3 ? option Système d?Information et Numérique (SIN)
? Bac Pro Maintenance de Véhicules option Voitures Particulières
2 STI2D : Sciences et Technologies de l?Industrie et du Développement Durable
3 STI2D : Sciences et Technologies de l?Industrie et du Développement Durable
30
SUD
LP VICTOR
SCHOELCHER
(Saint-Louis)
? Bac pro Gestion pollutions ? Protection Environnement
LP ROCHES
MAIGRES
(Saint-Louis)
? CAP maintenance
bâtiments de collectivités
? CAP froid et
climatisation
? CAP Préparation et
réalisation des ouvrages
électriques
? CAP Installation Froid
et Conditionnement d?Air
? Bac pro ouvrages du bâtiment métallerie
? Bac pro technicien du froid et du conditionnement de l?air
? Bac Pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants (ELEEC)
Bac Pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques
(TMSEC)
Bac Pro Technicien d?Études du Bâtiment option : études et économies
LYCEE JEAN
JOLY (Saint-
Louis)
? Bac techno STI2D ? option : architecture et construction (AC)
? Bac techno STI2D ? option : énergies et environnement (EE)
LYCEE BOIS
D?OLIVE (Saint-
Pierre)
? Bac techno STI2D ? option : architecture et construction (AC)
? Bac techno STI2D ? option : énergies et environnement (EE)
? BTS Fluides, énergies, environnements ? option A : froid et conditionnement
d?air
? BTS Fluides, énergies, environnements ? option B : génie climatique
LP FRANÇOIS
DE MAHY
(Saint-Pierre)
? CAP Maintenance
véhicule : option voitures
particuliers
? Bac Pro Maintenance de véhicules option : voitures particulières
LPO ROLAND
GARROS (Le
Tampon)
? CAP Préparation et
Réalisation des Ouvrages
Électriques
? Bac techno STI2D ? option : énergies et environnement (EE)
? Bac techno STI2D ? option : système info. et numérique (SIN)
? Bac Pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants (ELEEC)
? BTS électrotechnique
? BTS assistance technique d?ingénieur
? BTS systèmes électroniques
? BTS Systèmes Numériques ? option A : informatique et réseaux + option B :
électronique et communicants
LYCEE BOIS
JOLY POTIER
(Le Tampon)
? Bac Pro Maintenance des équipements industriels (MEI)
LPO PIERRE
LAGOURGUE
(Le Tampon)
? Bac techno STI2D ? option : innovation technologique et écoconception (ITEC)
? Bac techno STI2D ? option : architecture et construction (AC)
LP PAUL
LANGEVIN
(Saint-Joseph)
? CAP Préparation et
réalisation des Ouvrages
Électriques
? Bac Pro Systèmes électroniques numériques
? Bac Pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants (ELEEC)
? Bac Pro Ouvrages du Bâtiment Métallerie
LYCEE PIERRE POIVRE (Saint-Joseph) ? Bac techno STI2D ? option : innovation technologique et écoconception (ITEC)
Tableau 16 : Liste des formations des lycées à La Réunion
31
? Enseignement Supérieur
Au plan de l?enseignement supérieur, La Réunion dispose de formations permettant de répondre aux
objectifs de la PPE. Les intitulés des formations et des diplômes sont parlants par eux ? mêmes. Il
en est ainsi des exemples suivants :
UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION
? Licence pro Énergie et Génie Climatique
? Licence pro métiers du BTP : génie civil et construction
? Licence pro Qualité, Hygiène, Sécurité, Santé, Environnement
? Licence Génie Civil parcours Génie Civil
? Licence Génie Civil parcours Génie Urbain
? Masters :
Master 1 Master 2
* biodiversité, écologie et évolution
? parcours biodiversité écosystèmes tropicaux terrestres (BEST-T)
? parcours biodiversité écosystèmes tropicaux aquatiques littoraux
insulaires (BEST-ALI)
* Gestion de l?énergie
*biodiversité, écologie et évolution :
? parcours biodiversité écosystèmes tropicaux terrestres (BEST-T)
? parcours biodiversité écosystèmes tropicaux aquatiques littoraux
insulaires (BEST-ALI)
*Énergie
*sciences de la terre et des planètes, environnement :
*génie civil
*ville et environnements urbains
*sciences de la terre et des planètes, environnement ? parcours
géomatique et télédétection
*génie civil
*ville et environnements urbains
Tableau 17 : Liste des Masters à La Réunion
INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE (IUT) de Saint Pierre
? Cycle ingénieur : Bâtiment et énergie (L3 ? M1 ? M2)
INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE (IUT) de Saint Pierre
? DUT Génie civil ? Construction durable
? Licence Professionnelle Métiers de l?Énergétique de l?Environnement et du Génie
Climatique : Spécialité : « Maîtrise de l?Énergie & Énergies Renouvelables (MDE ?
ENR)".
Par ailleurs, le territoire est doté de moyens de qualification et de formation permettant entre autres
l?obtention de la qualification RGE. Cf. la FRBTP, ENVIRO-BAT, etc.
32
3.3.2. Perspectives
L?offre de formation comporte beaucoup d?atouts au regard des objectifs de la politique
énergétique de La Réunion. Ce panorama en souligne également les faiblesses et, par conséquent,
les efforts de consolidation restants à faire.
Dans ce cadre, 3 éléments doivent être considérés, pour déployer les formations appropriées
aux nouveaux métiers émergents de la stratégie adoptée pour réussir la transition énergétique :
1/- Carte des formations initiales professionnelles
Depuis la loi du 8 juillet 2013 confiant à la Région un rôle majeur, il appartient au Président de
Région d?arrêter annuellement la carte des formations initiales professionnelles, après accord
du recteur d?académie et en concertation avec les branches professionnelles et les organisations
syndicales des salariés.
Les orientations budgétaires de l?assemblée régionale adoptées le 23 janvier 2016 affichent
clairement la volonté de :
? Faire de la carte des formations professionnelles initiales un levier de développement ;
? Offrir une meilleure adaptabilité de l?offre de formation aux besoins économiques du
territoire.
2/- Schéma de l?Enseignement, des Formations supérieures et de la Recherche pour la
Réunion
La compétence de la Région en matière d?enseignement supérieur et de recherche ayant été
réaffirmée par la loi n°2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la
République, la collectivité a fait le choix, eu égard à la taille du territoire, d?élargir le schéma de
l?enseignement supérieur et de la recherche et d?élaborer un schéma régional de l?enseignement,
des formations supérieures et de la recherche pour La Réunion (SEFORRE). En partenariat
avec l?ensemble des acteurs du supérieur, de la recherche et du monde économique, ce schéma
permettra l?amélioration de la carte de formations et un développement de formations en adéquation
avec les besoins économiques du territoire.
3/ Par ailleurs, 2016, constituera l?année d?élaboration du nouveau Contrat de Plan Régional de
Développement des Formations et de l?Orientation Professionnelle (CPRDFOP 2016-2021).
Sous-tendant ces différentes programmations de la formation, un des enjeux forts de la PPE se
trouve clairement identifié dans lesdites orientations. Ces dernières précisent :
? « qu?il y aura lieu d?anticiper la transition énergétique et la politique de rénovation des
logements par la mobilisation de l?appareil de formation ».
? et que « le respect des normes environnementales appliquées aux constructions et
rénovations, d?une part en anticipant ces normes et d?autre part en soutenant une
évolution de l?offre de formation qui favorise le développement des nouvelles formations
liées aux nouveaux métiers du développement durable, et des exigences en matière de
verdissement progressif de notre économie ».
33
RESUME NON TECHNIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE 2015-2023 ? JUIN 2015
-------------------------------------------------------- Résumé non Technique --------------------------------------------------------
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION
PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE (PPE) POUR 2016 - 2023
ILE DE LA REUNION
CONSEIL REGIONAL ? REGION REUNION
Hôtel de Région Pierre Lagourgue
Avenue René Cassin BP 7190
97719 ST DENIS Messag Cedex 9
Bureau d?études Cyathea
24 rue de La Lorraine
97 400 ST-DENIS
www.cyathea.fr
Résumé non technique du
rapport d?Evaluation
Environnementale de la PPE
2016-2023
Cyathea ? Juin 2015
SECRETARIAT GENERAL POUR LES
AFFAIRES REGIONALES (SGAR)
Place du Barachois
97405 ST-DENIS
RESUME NON TECHNIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE 2015-2023 ? JUIN 2015
-------------------------------------------------------- Résumé non Technique --------------------------------------------------------
RESUME NON TECHNIQUE
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
? 9° Un résumé non technique des informations prévues ci-dessus.
Le présent chapitre vise à faciliter l?appropriation du présent rapport auprès du grand public. Pour des
raisons de facilité de lecture, il fait l?objet d?un rapport indépendant du rapport d?évaluation
environnementale en lui-même.
1. PRESENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE (PPE) 2016-2023
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) participe à la construction d?un
nouveau modèle énergétique français plus diversifié, plus équilibré, plus sûr et plus participatif. Elément
fondateur de cette loi, la programmation pluriannuelle de l?énergie (PPE) constitue un document unique
en matière de stratégie énergie pour La Réunion.
Elle précise les objectifs de politique énergétique, identifie les enjeux et les risques dans ce domaine, et
oriente les travaux des acteurs publics. Elle constitue le volet énergie du SRCAE. La Réunion étant une
zone non interconnectée (ZNI), la PPE est élaborée conjointement par le Président du Conseil Régional et
par le Préfet, représentant de l?État dans la région.
Elle ouvre la possibilité de lancer des appels d?offres régionaux si les objectifs qui y sont inscrits le
permettent.
La PPE concerne quatre volets principaux :
1 - MAITRISE DE LA DEMANDE EN ENERGIE
Infrastructures : Mutualisation de solutions de distribution de chaleur ou de froid vers des clients tertiaires ou
industriels
Actions MDE
dans le secteur
résidentiel
Réhabilitation
Professionnalisation des acteurs et sensibilisation du public
Développement de partenariat permettant de réduire la consommation des ménages
Accompagnement de filières locales proposant des matériaux ou matériels favorables à l'efficacité
énergétique
Actions de MDE
dans le secteur
tertiaire et
industrie
Promotion du management de l'énergie chez les plus gros consommateurs tertiaires
Projets bioclimatiques
Promotion du management de l'énergie chez les plus gros consommateurs industriels (froid
industriel)
Réhabilitation
Réhabilitation éclairage public
2- SECURITE D'APPROVISIONNEMENT
Exigences
réglementaires
Stocks stratégiques d'hydrocarbures : seuil déjà atteint
Qualité de service : réduction des temps de coupure EDF pour l'usager (hors infrastructures de
stockage ou de production)
RESUME NON TECHNIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE 2015-2023 ? JUIN 2015
-------------------------------------------------------- Résumé non Technique --------------------------------------------------------
3 - OFFRE ENERGETIQUE
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en
oeuvre une
énergie stable
Combustion de biomasse (incluant déchets verts). Augmentation de la contribution de la biomasse
de 20 à 60% dans les centrales Albioma
Méthanisation de biomasse
Gazéification de biomasse
Cycle organique de Rankine
Valorisation énergétique des déchets non dangereux
Géothermie
Hydraulique (Takamaka III)
Energie Marine
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en
oeuvre une
énergie fatale à
caractère
aléatoire
(intermittentes)
Photovoltaïque
Eolien
Evolution du seuil de déconnexion (voir les systèmes de stockage par ailleurs)
Compléter le mix
énergétique avec
d'autres offres
énergétiques
Turbine à Combustion
Réduction du recours au charbon importé
Stockage des
énergies
intermittentes
(éolien et
photovoltaïque)
Batteries classiques (lithium-ion)
Batterie NaS
Volant d'inertie
STEP (Station de transfert d'énergie par pompage)
4 ? INFRASTRUCTURES ENERGETIQUES, RESEAUX
Entretien des réseaux
Développement du réseau
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion (augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des transports)
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon les 4
axes de l'étude (flottes captives, transport collectif, logistique urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
La PPE est définie pour deux périodes de 3 et 5 ans, ce qui conduit à fixer des objectifs pour 2018 et 2023.
RESUME NON TECHNIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE 2015-2023 ? JUIN 2015
-------------------------------------------------------- Résumé non Technique --------------------------------------------------------
2. OBJECTIFS ET CONTENU DE L?ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE STRATEGIQUE (EES)
L?évaluation environnementale apprécie la contribution du programme aux enjeux territoriaux
régionaux afin de s?assurer que la PPE va contribuer à faire de la qualité de l?environnement l?une des
dimensions du développement. L?évaluation environnementale se situe à l?échelle du programme
d?intervention (et non pas à celle du projet) et repose sur une approche qualitative des impacts et non une
approche quantifiée (telle que développée dans les études d?impacts notamment) ce qui impose des outils
d?évaluation adaptés. Le contenu de l?évaluation environnementale est conforme à celui de l?article R122-
20 du Code de l?Environnement et présente successivement :
- Une présentation générale du plan et de son articulation avec d?autres plans, schémas,
programmes ;
- Une description de l?état initial de l?environnement sur le territoire concerné ;
- Les solutions de substitution envisagées ;
- La justification du projet retenu ;
- L?exposé des effets du projet ;
- La présentation des mesures prises pour éviter, réduire voire compenser les incidences négatives ;
- La présentation des critères et indicateurs retenus pour vérifier la correcte appréciation des effets
défavorables et identifier les impacts négatifs imprévus ;
- La présentation des méthodes utilisées ;
- Un résumé non technique (objet du présent document).
3. LA DEMARCHE D?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE
Établissement du profil environnemental
L?évaluation environnementale est réalisée sur la base des enjeux environnementaux de La Réunion.
La détermination de ces enjeux est basée sur un travail de synthèse bibliographique à partir des
documents suivants :
- Profil environnemental Réunion réalisé par la DEAL Réunion et validé en Février 2014 qui définit
un ensemble d?enjeux environnementaux répartis en thématiques environnementales ;
- le 2ème Plan Régional Santé Environnement 2011-2015 (PRSE2) de la région Réunion, le plan
stratégique de Santé 2012-2016 de la Réunion, le Schéma de Prévention (SP) concernant la Veille,
l?Alerte et la Gestion des Urgences Sanitaires.
Analyse des impacts environnementaux
Il a s?agit de mener une analyse des principales incidences de la PPE sur l?environnement. Cette analyse
consiste à confronter les objectifs et dispositions de la PPE (indiqués au chapitre 1) aux enjeux mis en
évidence suite à la réalisation de l?état initial.
Même si la PPE fait l?objet d?un impact global positif non discutable sur la thématique « énergie », elle
peut faire l?objet d?incidences directes voire indirectes négatives sur d?autres thématiques
environnementales. C?est alors à l?évaluation environnementale de mettre en évidence ces impacts pour
en proposer des mesures d?évitement, de réduction ou de compensation selon le cas.
Aussi, l?analyse vise à caractériser l?impact prévisible de chaque disposition sur la thématique
environnementale considérée. Pour se faire, l?évaluateur se pose les questions suivantes pour chaque
couple disposition/thématique environnementale :
- La disposition a-t-elle un effet probable sur la thématique environnementale ?
- Si oui, s?agit ?il d?un impact positif ou négatif ? direct ou indirect ?
Les réponses apportées à ces questions permettent alors de visualiser les impacts potentiels de la
disposition. Ils peuvent être positifs, négatif ou nul en fonction du mode d?application de la disposition,
sans objet sur la thématique concernée ou susceptibles d?induire des effets négatifs.
RESUME NON TECHNIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE 2015-2023 ? JUIN 2015
-------------------------------------------------------- Résumé non Technique --------------------------------------------------------
L?analyse des impacts environnementaux est basée sur des observations faites lors de la réalisation
d?études similaires antérieures et sur des analyses scientifiques et techniques mises au point depuis plus
de 20 ans, et reconnues par les services techniques du Ministère de l?Équipement du Logement et des
Transports et de la Mer et, du Ministère de l?Aménagement de l'Écologie et du Développement Durable
ou, validées par ceux-ci.
Détermination de mesures correctives
Les observations faites lors de la réalisation d?études similaires antérieures et les analyses scientifiques et
techniques permettent à l?évaluateur de proposer les mesures les mieux adaptées, à ce jour, pour réduire
les impacts sur l?environnement relevés précédemment.
4. ETAT INITIAL DE L?ENVIRONNEMENT
L?analyse de l?état initial du site et de son environnement permet de décrire les différents enjeux
environnementaux relatifs à la zone d?étude, c?est-à-dire le secteur géographique susceptible d?être
concerné par la PPE : l?île de La Réunion.
Principaux enjeux environnementaux et sanitaires de La Réunion
Située dans le Sud-Ouest de l'Océan Indien, l?île de La Réunion fait partie de l?archipel des Mascareignes.
Elle s?est édifiée à partir de deux massifs volcaniques : celui du Piton des Neiges et celui du Piton de la
Fournaise, volcan actif.
Le massif du Piton des Neiges est entaillé de trois cirques majestueux : Mafate, Cilaos et Salazie, qui
occupent le centre de l?île et qui restent encore aujourd?hui relativement isolés du reste de l?île.
Des sommets vers le littoral, les pentes forment des planèzes plus ou moins larges qui sont creusées par
un réseau dense de ravines, conséquence du régime pluviométrique soutenu.
Ces sillons, souvent profonds, limitent fortement les surfaces aménageables et constituent des obstacles
importants aux déplacements.
La côte, qui alterne entre plages et falaises basaltiques, s?étend sur 207 Km.
Le département de la Réunion est composé de 24 communes pour une population de 821 136 habitants
(INSEE 2010) ce qui représente 1,3 % de l?ensemble de la population française. La population de l?île
devrait dépasser le million d?habitants d?ici 2030 (INSEE), soit une densité de près de 400 hab/km2 (contre
110 hab/km2 en métropole).
Les principaux enjeux environnementaux identifiés dans l?évaluation environnementale et tirés du profil
environnemental de La Réunion approuvé en 2013 sont localisés (selon la région Nord, Sud, Est, Ouest) et
cartographiés ci-après :
RESUME NON TECHNIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE 2015-2023 ? JUIN 2015
-------------------------------------------------------- Résumé non Technique --------------------------------------------------------
RESUME NON TECHNIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE 2015-2023 ? JUIN 2015
-------------------------------------------------------- Résumé non Technique --------------------------------------------------------
RESUME NON TECHNIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE 2015-2023 ? JUIN 2015
-------------------------------------------------------- Résumé non Technique --------------------------------------------------------
RESUME NON TECHNIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PPE 2015-2023 ? JUIN 2015
-------------------------------------------------------- Résumé non Technique --------------------------------------------------------
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU CPER 2015-2020 ILE DE LA REUNION
REGION REUNION ? SGAR ? MARS 2015
Pour prendre en compte les enjeux sanitaires, l?évaluateur a consulté :
- le 2ème Plan Régional Santé Environnement 2011-2015 (PRSE2) de la région Réunion ;
- Le plan stratégique de Santé 2012-2016 de la Réunion et de Mayotte dans l?Océan Indien ;
En synthèse, d?après ces deux plans, La Réunion est caractérisée par les problématiques sanitaires
suivantes :
- une population en forte progression démographique,
- une population jeune, présentant une fécondité élevée,
- un contexte social très défavorisé avec une part importante de la population qui connaît
d?importantes difficultés sociales,
- une surmortalité par maladies cardiovasculaires et une sous-mortalité par cancers, au sein d?un
environnement naturel très spécifique,
- des taux de recours hospitaliers inférieurs à ceux de la métropole,
- une offre de soins moins importante qu?en métropole,
- des inégalités sociales de santé marquées,
- un vieillissement marqué de la population.
5. LES PRINCIPAUX IMPACTS RELEVES ET LES PRINCIPALES MESURES PROPOSEES
La PPE a un impact positif direct et fort sur les enjeux liés aux thématiques « Energie » et « Lutte contre
le changement climatique ». C?est l?objectif même du document de planification.
De plus, les opérations de réhabilitation permettront une amélioration du cadre de vie.
Enfin, le relamping devrait limiter les pollutions lumineuses et donc les échouages d?oiseaux marins.
Cependant, certains objectifs de la PPE peuvent occasionner des incidences négatives indirectes. Ce sont
en particulier les infrastructures envisagées qui peuvent être responsables d?impacts négatifs. Selon
l?analyse réalisée dans l?évaluation environnementale stratégique, les principaux impacts de la PPE
concerne les thématiques suivantes : Milieux terrestres, littoraux et côtiers, Paysage, Déchets et Santé.
En fonction de la nature de ces impacts, il a été proposé des mesures d?évitement et de réduction.
De manière non exhaustive, l?analyse est synthétisée ci-après :
Enjeux env. Principaux impacts potentiellement
négatifs
Principales mesures de réduction
proposées
Milieux terrestres,
littoraux et côtiers
Consommation d?espaces naturels ou
agricoles pour l?implantation
d?infrastructures
Limiter les emprises et favoriser les
variantes les moins impactantes sur
l?environnement
Risque de collision de l?avifaune avec les
câbles électriques et les éoliennes
Envisager les implantations les moins
contraignantes d'un point de vue
environnemental (prendre en compte les
corridors écologiques, et pour l'off-shore les
sensibilités des habitats marins)
Balises anti-collision pour lignes aériennes
en traversées de ravines
Risque de perturbation du milieu littoral ou
marin par les parcs éoliens offshore ou les
installations d?exploitation de l?énergie
marine
Des mesures de réduction seront à prévoir
dans les dossiers réglementaires mais en cas
d'impacts résiduels, envisager
l?aménagement d?habitats (récifs artificiel,
dispositif de concentration de poissons)
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU CPER 2015-2020 ILE DE LA REUNION
REGION REUNION ? SGAR ? MARS 2015
Paysage
Point noir paysager dans le cas de
l?implantation d?une infrastructure massive
Anticiper une intégration paysagère de
l?infrastructure ou favoriser une localisation
moins impactante
Déchets
Production de déchets potentiellement
dangereux (batteries, cellules PV, amiante,
cendres, DEEE)
Valoriser les filières de traitement local
existantes et anticiper les filières
manquantes sur le territoire.
Sensibiliser les entreprises de démolition ou
chargées d?évacuer ces déchets
Santé
Emissions d?ondes électromagnétiques au
niveau des lignes électriques
Eloigner les nouvelles lignes électriques des
établissements sensibles
Emissions de nuisances sonores au niveau
des éoliennes
Eloigner les nouvelles éoliennes et les
nouvelles lignes électriques des habitations
Enjeux transversaux Chantier : pollutions, nuisances, risques,? Coordination environnementale de chantier
Il peut néanmoins être rappelé que les infrastructures envisagées à la PPE sont dans la grande majeure
partie des cas soumises à l?élaboration de dossiers réglementaires (type étude d?impact, notice d?indice
au titre du Code de l?Environnement, étude de danger, dossier ICPE,?) qui conduiront à déterminer des
mesures d?évitement, réduction, compensation précises.
L?estimation financière des mesures proposées est délicate. Elle dépend de l?ampleur du projet et du
nombre de projets financés.
Les effets attendus des mesures proposées sont une réduction importante des impacts négatifs des
actions de la PPE sur l?environnement.
Au final, la PPE est un document globalement vertueux du point de vue de l?environnement. Des
impacts négatifs ont été identifiés pour certains objectifs et des mesures d?évitement et de réduction
ont été proposées. La réglementation existante couplée à ces mesures d?évitement/réduction ont
conduisent au fait qu?il n?a pas été envisagé de dispositions alternatives à la stratégie proposée à la PPE.
De même, il n?a pas été jugé nécessaire de proposer des mesures compensatoires au stade de la PPE.
6. SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ET JUSTIFICATION DU PROJET DE CPER
La PPE traite d?un enjeu environnemental fort
En tant qu?élément fondateur de la transition énergétique, la programmation pluriannuelle de l?énergie
(PPE) est un document stratégique en matière énergétique. Elle a pour but de mettre en cohérence les
objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en matière d?environnement et d?aménagement.
Aussi, il convient de préciser que les objectifs de la PPE ont des impacts positifs directs sur
l?environnement et en particulier en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique.
Néanmoins, pour les impacts négatifs indirects identifiés, il a été proposé des mesures d?évitement et de
réduction.
Des choix issus d?une concertation
La PPE est un document issu d?une concertation large. En effet, le processus d?élaboration de la PPE a
prévu : 3 ateliers de travail (6 et 7 mai 2015), des comités de suivi (20 mai et 28 mai 2015), une
consultation internet (du 12 au 22 mai 2015) et des comités de pilotage (04 et 26 juin 2015). Il est à noter
que de nombreuses autres consultations sont à venir au niveau National.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU CPER 2015-2020 ILE DE LA REUNION
REGION REUNION ? SGAR ? MARS 2015
La PPE s?inscrit dans les objectifs et orientations des autres plans, schémas, programmes
De nombreux objectifs envisagés à la PPE ont été anticipés dans les plans, schémas, programmes qui
s?appliquent à La Réunion. En effet, les objectifs de la PPE sont repris d?objectifs et orientations d?autres
plans, schémas programmes qui ont eux-mêmes le plus souvent fait l?objet d?une évaluation
environnementale et d?une concertation préalable.
Enfin, les actions envisagées à la PPE sont cohérentes avec les principaux mécanismes de financement
mobilisables dans le cadre de la PPE. Parmi ceux-ci, on peut citer le Fond Européen de Développement
Régional (FEDER) et le Contrat de Plan Etat / Région (CPER).
7. MODIFICATIONS APPORTEES AU RAPPORT PPE SUITE A L?INTERVENTION DE L?EVALUATEUR
Au cours de la première séance de lecture de la PPE, tenue le 20/05/15, l?évaluateur environnement a fait
inscrire à la PPE un schéma clair et lisible de la place hiérarchique de la PPE dans le cadre réglementaire et
stratégique de La Réunion. Ainsi, les rapports de compatibilité ou de prise en compte qui existent entre les
différents plans, schémas ou programmes existants et la PPE ont été identifiés. Lors de cette première
séance, il a également été suggéré que les objectifs qualitatifs et quantitatifs de la PPE pour chaque
période soient plus clairement identifiés dans un souci de lisibilité et dans le but de pouvoir réaliser
l?évaluation environnementale.
Au cours de la seconde séance de lecture de la PPE, tenue le 28/05/15, l?évaluateur environnement a fait
inscrire à la PPE « les conditions climatiques » en tant qu?un des facteurs influençant la demande en
électricité. En effet, lors de pics de chaleur, la demande en électricité augmente du fait du recours accru à
la climatisation. L?évaluateur a rappelé la nécessité de clairement identifié les objectifs qualitatifs et
quantitatifs de la PPE pour chaque période. En particulier, concernant le volet « Objectifs de la sécurité
d?approvisionnement » dans lequel n?était inscrit qu?un état des lieux de la sécurité d?approvisionnement,
il a été proposé par l?évaluateur de formaliser un objectif clair. Il a été retenu comme objectif de satisfaire
aux exigences réglementaires en la matière. Il pourra être envisagé lors de la prochaine révision de la PPE
d?aller plus loin sur ce volet.
Enfin, il a directement été intégré dans le rapport PPE la synthèse de l?évaluation environnementale de la
PPE (principaux impacts et principales mesures proposées).
8. INDICATEURS ET DISPOSITIFS DE SUIVI
Des indicateurs ont été proposés pour suivre l?efficacité de ces mesures. Il a également été précisé le
dispositif de suivi de l?impact environnemental de la mise en oeuvre du programme : état zéro, source,
fréquences de reporting.
L?instance en charge de ce suivi est la SPL Energie dans le cadre de sa mission générale sur l'observatoire
de l'énergie. De plus, la révision de 2018 sera mise en oeuvre par la Région/DEAL. Elle s?appuiera sur les
bilans annuels de l'observatoire tenus par la SPL-Energie.
Le tableau suivant reprend les indicateurs clés de ce suivi environnemental.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU CPER 2015-2020 ILE DE LA REUNION
REGION REUNION ? SGAR ? MARS 2015
Projets concernés
Mesures d'évitement ou de réduction à
prévoir
Indicateurs
Valeur
initiale
Source
Objectif
2018
Objectif
2023
Mesures et indicateurs concernant les projets d'infrastructures
Réhabilitation Projets bioclimatiques
Projets hydrauliques
Entretien et développement des réseaux
Projets de transport en commun
-Coordination environnementale de chantier
% correspondant à Nombre de
chantiers de réhabilitation faisant
l'objet de coordination
environnementale / Nombre de
chantiers de réhabilitation
0
DCE
chantier
à voir
avec
DEAL ou
ADEME
100% 100%
Hydraulique (Takamaka III)
Valorisation énergétique Déchets
Station de transfert d'énergie par pompage
- Intégration paysagère
% correspondant au nombre de
nouveaux projets d'hydraulique qui
prévoient une intégration paysagère /
nombre total de nouveaux projets
concernés
?
AVP /
PRO
100% 100%
Photovoltaïque
Station de transfert d'énergie par pompage
Volant d'inertie
Eoliennes
- Limiter la consommation d'espace agricole
Surfaces agricoles dédiées à la
production d'énergie ne permettant
pas l'exploitation agricole
?
DAAF
Réunion
Maintien
ou
diminuti
on
Maintie
n ou
diminuti
on
Entretien et développement des réseaux
- Prévoir des dispositifs limitant les risques de
collisions par l'avifaune en cas de traversées
aériennes de ravines
% correspondant au linéaire de
réseaux entretenu équipé de
dispositifs anti-collision par rapport au
linéaire entretenu en traversée de
ravines
Voir les indicateurs qui figureront
dans le S3REnR
Entretien et développement des réseaux
- Opter pour l'implantation la moins
pénalisante en termes de biodiversité
% correspondant au linéaire de
réseaux souterrains créé / linéaire
total de réseaux créé
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU CPER 2015-2020 ILE DE LA REUNION
REGION REUNION ? SGAR ? MARS 2015
Projets concernés
Mesures d'évitement ou de réduction à
prévoir
Indicateurs
Valeur
initiale
Source
Objectif pour
2018
Objectif
pour
2023
Mesures et indicateurs concernant les déchets produits
Réhabilitation (amiante)
REEFIOM (Valorisation énergétique des
déchets)
-Recherche de solutions quant à la gestion
de déchets dangereux
Existence d'une filière de gestion de
ces nouveaux déchets dangereux
non ADEME
en cours de
mise en place
opération
nelle
Photovoltaïque
- Avoir recours aux filières existantes de
gestion des déchets de panneaux PV
% correspondant au tonnage de
panneaux PV en fin de vie intégrant la
filière PV cycle (ie exportés) /
tonnage de panneaux PV
théoriquement en fin de vie
?
SPL
Energie
pour les
puissances
installées
par
années ;
Douanes
pour les
DEEE
exportés ;
Fichier
national
ADEME
sur filières
DEEE
Augmentation
par rapport à
2015
Augment
ation par
rapport à
2018
Batteries lithium-ion pour le
photovoltaïque et les véhicules
électriques
- Avoir recours aux filières existantes de
gestion des déchets de batteries
Nombre de batteries en fin de vie
intégrant la filière existante/Nombre
de batteries estimées en fin de vie
voir
ADEME
Mme
DUVAL
SICR et
Douanes
Augmentation
Augment
ation
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU CPER 2015-2020 ILE DE LA REUNION
REGION REUNION ? SGAR ? MARS 2015
Projets concernés
Mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Indicateurs Valeur initiale Source
Objectif pour
2018
Objectif pour
2023
Mesures et indicateurs concernant les sources d'énergie
Combustion de biomasse
(incluant déchets verts)
- Prévoir des itinéraires culturaux
économes en intrants
Intensité de fréquence de
traitement pour la canne à sucre
3,1 doses
homologuées/ha/an
DAAF
(Nouveau
Plan
EcoPhyto)
< 3 doses
tendre vers la
moitié
(objectif
2025)
Privilégier une biomasse locale, et
une biomasse locale certifiée (FSC
par exemple) si importée
Part de biomasse locale /
Biomasse totale
Part de biomasse durable /
Biomasse importée
100%
-
Albioma ? ?
Turbine à Combustion
Favoriser le recours à un bioéthanol
produit durablement et/ou
localement
% correspondant à quantité de
bioéthanol produit localement
/quantité de bioéthanol total
utilisée ; quantité de
bioéthanol/quantité globale de
carburant ; quantité de
bioéthanol durable / quantité de
bioéthanol total utilisé
0 EDF SEI Augmentation Augmentation
Déploiement des dispositifs de
charge pour les véhicules
électriques et hybrides
- Charger les véhicules via des
bornes renouvelables ou hors pic de
consommation
% correspondant au nombre de
bornes publiques fonctionnant sur
une énergie renouvelable /
nombre de bornes publiques total
? Temergie Augmentation Augmentation
% correspondant au nombre de
bornes privées intelligentes /
nombre de bornes privées total
0 EDF
En
développement
En
déploiement
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU CPER 2015-2020 ILE DE LA REUNION
REGION REUNION ? SGAR ? MARS 2015
9. HISTORIQUE DE LA MISSION ET PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES
Le projet de loi de transition écologique prévoit que la PPE entre en vigueur au 31 décembre 2015 au plus
tard. Vue les nécessités de réaliser des études d?impacts (environnementale, sociale, économique) et de
consulter plusieurs instances dont l?Autorité Environnementale et le public, le délai de réalisation de la
PPE est très contraint. Aussi, l?évaluation environnementale n?a pas été débutée dès les premières étapes
de travail sur la PPE.
Les dates clés de la mission d?évaluation environnementale stratégique sont les suivantes :
19/05/2015 : Réunion de lancement de la mission d?évaluation environnementale ;
20/05/2015 : Première séance de lecture de la PPE avec participation de l?évaluateur ;
28/05/2015 : Seconde séance de lecture de la PPE avec participation de l?évaluateur ;
04/06/2015 : COPIL avec présentation du rapport provisoire d?évaluation environnementale ;
08/06/2015 : Remise du rapport provisoire d?évaluation environnementale ;
26/06/2015 : Remise du rapport définitif d?évaluation environnementale.
Comme indiqué dans le paragraphe précédent, la temporalité dans laquelle s?inscrit l?élaboration de la PPE
est relativement contrainte et ne permet pas de dérouler la démarche d?évaluation environnementale dès
l?amont des réflexions des groupes de travail. Il a s?agit là de la principale difficulté. Les délais très courts
ont imposés une très forte réactivité.
Par ailleurs, l?évaluation des impacts a été rendue compliquée par le manque de précisions concernant
certains objectifs. Plus une action est précise et détaillée, plus l?évaluation de l?impact sera représentative.
Dans le présent contexte, certaines actions étant peu détaillées, l?évaluation a été approximée et
conceptuelle et certaines incertitudes ont été indiquées.
Cependant, il est à noter que l?on se positionne à l?échelle d?un document de planification et non à
l?échelle d?un projet. Ce manque de précisions est donc inhérent à l?exercice en lui-même. Les dossiers
réglementaires type étude d?impacts ou dossiers d?incidence au titre de la loi sur l?eau, eux seront
effectués à l?échelle du projet et auront l?ensemble des précisions nécessaires.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 0 ? PREAMBULE : L?EVALUATION
ENVIRONNEMENTALE
1. OBJET DU PRESENT DOCUMENT
La programmation pluriannuelle de l?énergie (PPE) : un document d?orientation fondamental
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) participe à la construction d?un
nouveau modèle énergétique français plus diversifié, plus équilibré, plus sûr et plus participatif. Elément
fondateur de cette loi, la programmation pluriannuelle de l?énergie (PPE) constitue un document unique
en matière de stratégie énergie pour La Réunion.
Elle précise les objectifs de politique énergétique, identifie les enjeux et les risques dans ce domaine, et
oriente les travaux des acteurs publics. Elle constitue le volet énergie du SRCAE. La Réunion étant une
zone non interconnectée (ZNI), la PPE est élaborée conjointement par le Président du Conseil Régional et
par le Préfet, représentant de l?État dans la région.
Elle ouvre la possibilité de lancer des appels d?offres régionaux si les objectifs qui y sont inscrits le
permettent.
La Réunion : un territoire sensible à protéger
La Réunion, d?une surface totale de 2 500 Km², dont 1174 km² sont des espaces naturels protégés
comprend 1 000 Km² aménageables qui doivent concentrer l?accueil de plus de 850 000 personnes, mais
aussi toutes les activités nécessaires aux besoins de cette population. La Réunion doit ainsi atteindre un
équilibre harmonieux entre la croissance de sa population, le développement indispensable des activités
économiques et la préservation de son environnement naturel exceptionnel dont une partie est classée au
patrimoine mondial de l?Humanité. Avec 15% de population supplémentaire attendue d?ici 2030,
nécessitant la construction de 180 000 logements supplémentaires, La Réunion doit s?engager résolument
dans une gestion et un aménagement durables de son territoire.
Au-delà de l?organisation réglementaire de l?aménagement de ce territoire, inscrite dans les ambitions du
schéma d?aménagement régional, révisé et adopté en conseil d?Etat en novembre 2011, il est essentiel
d?innover, d?organiser et de coordonner la gouvernance autour de l?aménagement en général de l?Ile mais
aussi de certaines zones stratégiques où les intérêts de chacun doivent s?additionner dans un objectif
d?optimisation du résultat collectif (le Grand Port Maritime, la zone arrière aéroportuaire, l?Eco-Cité).
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
L?Evaluation Environnementale Stratégique (EES) et ses objectifs
L?évaluation environnementale des plans, schémas et programmes a été instituée par la directive
2001/42/CE du Parlement Européen et du Conseil du 27 Juin 2001. Les dispositions applicables à
l?évaluation environnementale stratégique sont contenues dans le Code de l?Environnement aux articles
L.122-4 et suivants dans leur rédaction issue des articles 232 et 233 de la loi dite « Grenelle 2 ».
Les plans, schémas et programmes soumis à Evaluation Environnementale Stratégique (EES) sont ceux
faisant partie dans le tableau exposé à l?article R. 122-17.-I du code de l?environnement. La PPE n?est pas
explicitement citée dans ce tableau. Pour autant, l?exigence de la soumission de la PPE à évaluation
environnementale stratégique est double pour le gouvernement :
? se conformer à la directive européenne 2001/42/CE ;
? s?assurer de l?accès à l?information et de la participation du public sur des décisions de politique
énergétique pouvant avoir une incidence sur l?environnement.
Aussi, dans le cadre de la réalisation de la PPE et compte tenu des enjeux environnementaux forts
associés à l?île de La Réunion, il est mis en oeuvre une EES afin de contribuer à l?intégration des
considérations environnementales dans l?élaboration de la PPE.
Le présent document constitue le rapport d?évaluation environnementale de la Programmation
Pluriannuelle de l?Energie pour la période 2016-2023.
L?évaluation stratégique environnementale apprécie la contribution de la PPE aux enjeux territoriaux
régionaux afin de s?assurer que les actions envisagées vont contribuer à faire de la qualité de
l?environnement l?une des dimensions du développement.
L?évaluation stratégique environnementale se décompose en plusieurs étapes :
- identification des enjeux environnementaux prioritaires du territoire régional et degré de
précision nécessaire ;
- évaluation des incidences environnementales du document d?orientations ;
- proposition d?alternatives ou dispositions correctrices ;
- propositions pour la mise en place du dispositif de suivi du programme.
- synthèse des résultats de la consultation auprès du public et des associations et intégration de
l?avis de l?autorité environnementale,
Par ailleurs, L?EES se situe à l?échelle de la PPE (et non pas à celle du projet) et repose sur une approche
qualitative des impacts et non une approche quantifiée (telle que développée dans les études d?impacts
notamment) ce qui impose des outils d?évaluation spécifiques et adaptés.
2. OBJECTIFS DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
L?Évaluation a ici pour objet « d?assurer un niveau élevé de protection de l?environnement, et de contribuer
à l?intégration de considérations environnementales dans l?élaboration et l?adoption de plans et de
programmes en vue de promouvoir un développement durable ». L?évaluation environnementale (EE)
apprécie la contribution du programme aux enjeux territoriaux régionaux afin de s?assurer que les
actions financées vont contribuer à faire de la qualité de l?environnement l?une des dimensions du
développement. Par ailleurs, l?EE se situe à l?échelle du programme d?intervention (et non pas à celle du
projet) et repose sur une approche qualitative des impacts et non une approche quantifiée (telle que
développée dans les études d?impacts notamment) ce qui impose des outils d?évaluation adaptés.
3. CONTENU DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Conformément à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE : L'évaluation
environnementale est proportionnée à l'importance du plan, schéma, programme et autre document de
planification, aux effets de sa mise en oeuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la zone considérée.
Le rapport environnemental, qui rend compte de la démarche d'évaluation environnementale, comprend
successivement :
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
ITEMS REGLEMENTAIRES - l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la
directive 2001/42/CE
CHAPITRE DU
RAPPORT
1° Une présentation générale indiquant, de manière résumée, les objectifs du plan,
schéma, programme ou document de planification et son contenu, son articulation avec
d'autres plans, schémas, programmes ou documents de planification et, le cas échéant,
si ces derniers ont fait, feront ou pourront eux-mêmes faire l'objet d'une évaluation
environnementale ;
CHAPITRE 1
2° Une description de l'état initial de l'environnement sur le territoire concerné, les
perspectives de son évolution probable si le plan, schéma, programme ou document de
planification n'est pas mis en oeuvre, les principaux enjeux environnementaux de la zone
dans laquelle s'appliquera le plan, schéma, programme ou document de planification et
les caractéristiques environnementales des zones qui sont susceptibles d'être touchées
par la mise en oeuvre du plan, schéma, programme ou document de planification.
Lorsque l'échelle du plan, schéma, programme ou document de planification le permet,
les zonages environnementaux existants sont identifiés ;
CHAPITRE 2
3° Les solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l'objet du
plan, schéma, programme ou document de planification dans son champ
d'application territorial. Chaque hypothèse fait mention des avantages et
inconvénients qu'elle présente, notamment au regard des 1° et 2° ;
CHAPITRE 4
4° L'exposé des motifs pour lesquels le projet de plan, schéma, programme ou
document de planification a été retenu notamment au regard des objectifs de
protection de l'environnement
CHAPITRE 4
5° L'exposé :
a) Des effets notables probables de la mise en oeuvre du plan, schéma,
programme ou autre document de planification sur l'environnement, et
notamment, s'il y a lieu, sur la santé humaine, la population, la diversité
biologique, la faune, la flore, les sols, les eaux, l'air, le bruit, le climat, le patrimoine
culturel architectural et archéologique et les paysages.
Les effets notables probables sur l'environnement sont regardés en fonction de leur
caractère positif ou négatif, direct ou indirect, temporaire ou permanent, à court,
moyen ou long terme ou encore en fonction de l'incidence née du cumul de ces
effets. Ils prennent en compte les effets cumulés du plan, schéma, programme avec
d'autres plans, schémas, programmes ou documents de planification ou projets de
plans, schémas, programmes ou documents de planification connus ;
b) De l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 ;
CHAPITRE 3
6° La présentation successive des mesures prises pour :
a) Éviter les incidences négatives sur l'environnement du plan, schéma,
programme ou autre document de planification sur l'environnement et la santé
humaine ;
b) Réduire l'impact des incidences mentionnées au a ci-dessus n'ayant pu être
évitées ;
c) Compenser, lorsque cela est possible, les incidences négatives notables du
plan, schéma, programme ou document de planification sur l'environnement ou la
santé humaine qui n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas
possible de compenser ces effets, la personne publique responsable justifie cette
impossibilité.
Les mesures prises au titre du b du 5° sont identifiées de manière particulière.
La description de ces mesures est accompagnée de l'estimation des dépenses
correspondantes et de l'exposé de leurs effets attendus à l'égard des impacts du
plan, schéma, programme ou document de planification identifiés au 5° ;
CHAPITRE 3
7° La présentation des critères, indicateurs et modalités-y compris les échéances-
retenus :
a) Pour vérifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
CHAPITRE 5
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=DF07B28C0B3AB2EA5427184BD4813131.tpdjo03v_2?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006833746&dateTexte=&categorieLien=cid
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
planification, la correcte appréciation des effets défavorables identifiés au 5° et le
caractère adéquat des mesures prises au titre du 6° ;
b) Pour identifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
planification, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et permettre, si
nécessaire, l'intervention de mesures appropriées ;
8° Une présentation des méthodes utilisées pour établir le rapport environnemental
et, lorsque plusieurs méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant
conduit au choix opéré ;
CHAPITRE 6
9° Un résumé non technique des informations prévues ci-dessus. CHAPITRE 7
mais fait
l?objet d?un
rapport
indépendant
Ces différents items réglementaires constituent le squelette du présent rapport d?évaluation
environnementale.
4. LES OBJECTIFS
Au final, le rapport d?Évaluation Environnementale est intégré aux programmes et doit aboutir à :
A. un référentiel reprenant les caractéristiques environnementales du territoire, les enjeux qu'ils
représentent au regard des orientations stratégiques des documents analysés.
B. une analyse des principes d?orientation stratégiques et de leur hiérarchisation, au regard des
évolutions prévisibles du référentiel, s?appuyant à la fois sur l?analyse de leur pertinence, de la
cohérence avec les actions qui en découlent, et des impacts possibles,
C. des éléments de prescription pour des actions ou des investigations qui pourront être conduites
dans le cadre des programmes afin d'en minimiser ou d'en compenser les effets négatifs.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 1 - OBJECTIFS ET CONTENU DE LA PPE,
ARTICULATION AVEC D?AUTRES PLANS, SCHEMAS ET
PROGRAMMES
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
1° Une présentation générale indiquant, de manière résumée, les objectifs du plan, schéma, programme
ou document de planification et son contenu, son articulation avec d'autres plans, schémas, programmes
ou documents de planification et, le cas échéant, si ces derniers ont fait, feront ou pourront eux-mêmes
faire l'objet d'une évaluation environnementale.
1. LA PPE DE LA REGION REUNION POUR 2016-2023
La PPE concerne quatre volets principaux :
- Volet 1 : La maitrise de la demande en énergie (MDE) ;
- Volet 2 : la sécurité d?approvisionnement et la sureté du système énergétique ;
- Volet 3 : le développement des énergies renouvelables (ENR) et de récupération ;
- Volet 4 : le développement des réseaux, du stockage et du pilotage de la demande.
1 - MAITRISE DE LA DEMANDE EN ENERGIE
Infrastructures : Mutualisation de solutions de distribution de chaleur ou de froid vers des clients tertiaires ou
industriels
Actions MDE
dans le secteur
résidentiel
Réhabilitation
Professionnalisation des acteurs et sensibilisation du public
Développement de partenariat permettant de réduire la consommation des ménages
Accompagnement de filières locales proposant des matériaux ou matériels favorables à l'efficacité
énergétique
Actions de MDE
dans le secteur
tertiaire et
industrie
Promotion du management de l'énergie chez les plus gros consommateurs tertiaires
Projets bioclimatiques
Promotion du management de l'énergie chez les plus gros consommateurs industriels (froid
industriel)
Réhabilitation
Réhabilitation éclairage public
2- SECURITE D'APPROVISIONNEMENT
Exigences
réglementaires
Stocks stratégiques d'hydrocarbures : déjà suffisants
Qualité de service : réduction des temps de coupure EDF pour l'usager (hors infrastructures de
stockage ou de production)
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
3 - OFFRE ENERGETIQUE
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en
oeuvre une
énergie stable
Combustion de biomasse (incluant déchets verts). Augmentation de la contribution de la biomasse
de 20 à 60% dans les centrales Albioma
Méthanisation de biomasse
Gazéification de biomasse
Cycle organique de Rankine
Valorisation énergétique des déchets non dangereux
Géothermie
Hydraulique (Takamaka III)
Energie Marine
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en
oeuvre une
énergie fatale à
caractère
aléatoire
(intermittentes)
Photovoltaïque
Eolien
Evolution du seuil de déconnexion (voir les systèmes de stockage par ailleurs)
Compléter le mix
énergétique avec
d'autres offres
énergétiques
Turbine à Combustion
Réduction du recours au charbon importé
Stockage des
énergies
intermittentes
(éolien et
photovoltaïque)
Batteries classiques (lithium-ion)
Batterie NaS
Volant d'inertie
STEP (Station de transfert d'énergie par pompage)
4 ? INFRASTRUCTURES ENERGETIQUES, RESEAUX
Entretien des réseaux
Développement du réseau
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion (augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des transports)
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon les 4
axes de l'étude (flottes captives, transport collectif, logistique urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
La PPE est définie pour deux périodes de 3 et 5 ans, ce qui conduit à fixer des objectifs pour 2018 et 2023.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
2. COMPATIBILITE DE LA PPE AVEC LES ENGAGEMENTS NATIONAUX EN MATIERE D?ENERGIE
La PPE a pour but de mettre en cohérence les objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en
matière d?environnement et d?aménagement.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte fixe les objectifs suivants :
- 50% d?énergie renouvelables dans le mix énergétique en 2020 ;
- 100% d?énergie renouvelables dans le mix énergétique en 2030.
Le Schéma Régional Climat Air Energie, compatible avec la réglementation Nationale, fixe les objectifs
suivants :
- 50% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2020 ;
- 100% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2030.
La PPE pour la période 2016-2023 fixe clairement les mêmes objectifs que le SRCAE. Compte tenu de
l?urgence actuelle, la priorité est mise sur l?autonomie électrique. Cependant, il convient de faire
remarquer qu?une étude prospective « déplacements décarbonés » est prévue avant 2018. Cette étude
permettra de définir les pistes d?actions à envisager en vue d?aller vers une autonomie énergétique, ce qui
constituera alors une vraie révolution en outre-mer.
Par ailleurs, à ce jour, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés dans les budgets
carbone ne sont pas connus. Néanmoins, ils seront pris en compte lors de la révision de 2018. Il en va de
même pour le plafond d?émissions imposé par la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC).
3. ARTICULATION AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES ET CONTRIBUTION A LEURS
OBJECTIFS
Le présent paragraphe a pour objet d?indiquer les plans, schémas et programmes déjà existants et ayant
une articulation avec la PPE élaboré pour la période 2016-2023. Cette articulation peut être de 3 types :
- La conformité qui implique un strict respect du document supérieur ;
- La compatibilité non-définie réglementairement, est interprétée par la jurisprudence comme
impliquant un rapport de non-contrariété. Le document subordonné ne doit donc pas comporter
de dispositions faisant obstacle à celles du document supérieur. Cependant, la notion de
compatibilité est appréciée d?autant plus strictement que les termes du document supérieur sont
précis.
- La prise en compte a été définie par la jurisprudence comme correspondant à une obligation de
compatibilité sous réserve de possibilité de dérogation pour des motifs déterminés, motifs qui
pourront faire l?objet d?un contrôle approfondi du juge administratif.
Par ailleurs, certains plans, schémas, programmes sont à l?origine d?orientations, de prescriptions,
d?interdictions ou de contraintes quant à un espace défini (Ex : SAR, SCoT, Charte du Parc National,?). Il
s?agit donc également ici de rappeler (de manière non exhaustive) les contraintes réglementaires d?ores et
déjà existantes sur le territoire Réunionnais. Ces contraintes réglementaires constituent en effet un cadre
fixe dans lesquels les projets d?aménagement et d?infrastructures soutenus par la PPE devront s?inscrire.
Ce cadre est d?autant plus important à rappeler qu?il joue déjà un rôle d?évitement et de réduction de
nombreux impacts environnementaux. Aussi, tout projet d?aménagement se devra d?être compatible avec
l'affectation des sols définie par les documents d'urbanisme opposables, ainsi qu?avec les orientations et
prescriptions des plans, schémas et programmes existants et concernant le projet. La présentation de ces
plans est organisée en fonction de leur portée stratégique (Régionale, Départementale, intercommunale,
communale).
Nota Bene : Le présent rapport s?attache également à évaluer les impacts cumulés, à posteriori, de la
PPE pour 2016-2023 avec ces plans, schémas et programmes dans la partie 6. Impacts
environnementaux cumulés
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Documents de planification à l?échelle Régionale ou Départementale
Schéma d?Aménagement Régional 2011 (SAR) et sa
partie Schéma de Mise en Valeur de la
Mer (SMVM)
Document approuvé le 22/12/2011
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Schéma d?Aménagement Régional est un document de planification et d?aménagement du territoire qui fixe les
orientations fondamentales à moyen terme en matière de développement durable de mise en valeur du territoire
et de protection de l?environnement. Les 4 grands objectifs du SAR-SMVM sont :
- Répondre aux besoins d?une population croissante tout en protégeant les espaces naturels et agricoles ;
- Renforcer la cohésion de la société réunionnaise dans un contexte de plus en plus urbain ;
- Renforcer le dynamisme économique dans un territoire solidaire ;
Sécuriser le fonctionnement du territoire en anticipant les changements climatiques : constats et prescriptions en
matière de développement urbain.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La carte schématique du SAR, celle du SMVM et l?ensemble des prescriptions et préconisations qui y sont liées
constituent des mesures d?évitement et de réduction d?impacts environnementaux importants. Les projets
d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE s?y souscriront.
A noter que le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) permet l'application de la loi littoral. Il revêt une
importance particulière de par l?enjeu environnemental que représentent les espaces littoraux pour La Réunion.
De plus, la PPE prévoit de contribuer à l?atteinte de certains objectifs du SAR/SMVM comme indiqué ci-après :
Actions soutenues par le SAR/SMVM Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SAR/SMVM
Favoriser les transports collectifs pour une meilleure
mobilité
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion,
comme le préconise le SRIT
Viser l?autonomie énergétique tout en sécurisant
l?approvisionnement et le transport
Objectif général de la PPE (pour la seconde période en
particulier)
Schéma Régional des Infrastructures de Transport
(SRIT)
Document arrêté fin 2013
Le SRIT pose les constats et définit les orientations du Conseil Régional, à l?horizon 2020-2030 afin de répondre à
des objectifs de mobilité durable.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE est compatible avec le SRIT.
Objectifs du SRIT Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SRIT
Objectif 1 : améliorer l?offre en transport en commun
et encourager l?intermodale
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion
(augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des
transports)
Objectif 2 : les éco mobilités (transport par câble,
accessibilité aux services urbains, PDE, PDA)
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules
électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon
les 4 axes de l'étude (flottes captives, transport collectif,
logistique urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
Plan Régional des Énergies Renouvelables et de
l?Utilisation Rationnelle de l?Énergie (PRERURE)
Document approuvé en 2002
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le PRERURE (Plan Régional des Énergies Renouvelables et de l'Utilisation Rationnelle de l'Énergie) a permis de
définir une politique énergétique, visant à long terme l?autonomie de production électrique avec l?usage des
énergies renouvelables (solaire, éolien, énergies de la mer, géothermie, hydrogène) et la maîtrise de l?énergie.
Cette démarche volontariste est notamment, à l?origine d?une accélération de l?utilisation des chauffe-eau solaires
et du photovoltaïque.
Le PRERURE a bénéficié, durant la période 2000-2006, d?un financement régional à hauteur de 24 millions d?euros,
et a contribué à dynamiser une filière économique innovante et créatrice d?emplois : la filière chauffe-eau solaire.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La loi de transition énergétique supprime le PRERURE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Charte du Parc national de La Réunion et
Patrimoine mondial de l?Unesco
Document approuvé le 21/01/2014
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le territoire du Parc comporte deux zones aux statuts bien distincts :
- le coeur (105 000 hectares soumis à une protection forte)
- et l'aire d'adhésion (88 000 hectares qui correspondent aux zones habitées et cultivées de mi-altitude
l?espace intermédiaire entre l?urbanisation littoral et le coeur).
Les « Pitons, cirques et remparts » de La Réunion, ont été inscrits au Patrimoine mondial de l?Unesco. Le Bien
reconnu par l?Unesco coïncide avec le coeur du parc National, enrichi de quatre sites de grand intérêt (la Grande-
Chaloupe, le Piton d?Anchain, le Piton de Sucre et la Chapelle dans le cirque de Cilaos, la forêt de Mare-Longue).
La charte définit des prescriptions et préconisations en fonction de la zone concernée.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les effets des objectifs, des orientations et des modalités d?application du projet de charte du Parc national de La
Réunion seront très positifs sur l?environnement, et sont proportionnés aux enjeux environnementaux du
territoire. Une commune qui adhère à la charte marque son engagement à préserver, dans les espaces concernés,
une identité naturelle et rurale forte et à inscrire son action dans le respect des principes du développement
durable. Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE respecteront les prescriptions et
préconisations liées à la charte, en fonction de leur nature et leur localisation (coeur ou aire d?adhésion d?une
commune ayant signé la charte).
Schéma Directeur d?Aménagement de de Gestion
des Eaux (SDAGE)
Document approuvé le 07/12/2009
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le SDAGE 2016-2021 est actuellement placé pour
consultation du public Son approbation est prévue d?ici à
la fin 2015. Il a fait l?objet d?une évaluation
environnementale.
Il décline les dispositions nécessaires à l?atteinte des objectifs de préservation de l?état des eaux (qualitatifs et
quantitatifs).
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE s?inscriront dans les orientations régionales définies
dans le SDAGE au regard de la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. Ils seront également
compatibles avec les objectifs de qualité et quantité des eaux fixés par le SDAGE. Ce document s?impose pour la
délivrance des autorisations administratives pour les rejets, les prélèvements d?eau, etc.
Objectifs du SDAGE 2015-2021 Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SDAGE 2015-2021
OF 1 : Préserver la ressource en eau dans l?objectif
d?une satisfaction en continu de tous les usages et du
respect de la vie aquatique en prenant en compte le
changement climatique
Les objectifs de la PPE quant à la thématique « énergie »
vont participer aux efforts de lutte contre le changement
climatique.
OF 3 : Rétablir et préserver les fonctionnalités des
milieux aquatiques
La PPE encourage le développement de l?hydro-électricité,
cependant, la prise en compte de la conservation des
débits réservés y est clairement affichée.
L?augmentation prévisible des besoins et des
prélèvements dans le milieu naturel, dans un contexte de
sècheresses plus fréquentes, peut nuire aux écosystèmes
des rivières concernées. Cependant, la conception des
ouvrages fait l?objet d?études d?impacts sur
l?environnement et des actions sont mises en oeuvre pour
réduire les effets de ses ouvrages sur les écosystèmes
aquatiques conformément à la règlementation.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Projet de Plan de Gestion du Risque Inondation
(PGRI)
Le PGRI est actuellement placé pour consultation du public
Son approbation est prévue d?ici à la fin 2015. Il a fait
l?objet d?une évaluation environnementale.
Ce premier PGRI est conçu pour devenir un document de référence de la gestion des inondations sur le bassin
hydrographique de la Réunion.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Tout projet d?aménagement soutenu dans le cadre de la PPE s?inscrira dans les objectifs, principes et dispositions
qui sont définies au PGRI en matière de lutte contre le risque inondation.
Objectifs du PGRI Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PGRI
3 ? Réduire la vulnérabilité actuelle et augmenter la
résilience du territoire face aux inondations
Les objectifs de la PPE quant à la thématique « énergie »
vont participer aux efforts de lutte contre le changement
climatique.
Livre Bleu Sud Océan Indien Document arrêté 2011
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Livre Bleu Sud Océan Indien reprend ou adapte l?essentiel des engagements du Livre bleu national, en particulier
concernant les ports et le transport maritime, la protection des ressources halieutiques et la biodiversité, les
énergies marines, la lutte contre les pollutions, ainsi que la réflexion sur une fiscalité spécifique appliquée aux
usagers de la mer.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE prévoit à long terme des parcs éoliens Off-shore ainsi que l?exploitation de l?énergie marine. Le
développement des énergies renouvelables marines est affiché comme un objectif clair du Livre bleu. La PPE en est
donc compatible.
Objectifs du Livre Bleu Sud Océan Indien Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du Livre Bleu Sud océan indien
Objectif 2.42 : Des énergies renouvelables marines
dans un objectif d?autonomie énergétique
Développement des énergies marines
Conforter La Réunion en pôle d?excellence en matière
d?énergies marines renouvelables
Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) Document en cours d?élaboration
Le Schéma Régional de Cohérence Écologique est en cours d'élaboration à La Réunion. Toutefois, des éléments en
termes d'espaces de continuité écologique sont déjà inclus dans le SAR.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE porteront une attention toute particulière aux
espaces de continuités écologiques (Trames Vertes et Bleues). En particulier, les projets d?usine hydroélectrique, de
transport par câble, ou tout autre projet conduisant à traverser un espace de continuité écologique garantira une
parfaite prise en compte des enjeux identifiés au SAR à ce sujet.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) Document approuvé le 16/06/2011
Les SRCAE sont soumis à évaluation environnementale
depuis le 1er janvier 2013. Le SRCAE Réunion étant
antérieur, il n?a pas fait l?objet d?une évaluation
environnementale
Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) est un document stratégique ayant pour vocation de définir les
orientations régionales en matière de lutte contre le changement climatique et la pollution atmosphérique sur le
territoire de La Réunion. Il traduit les engagements nationaux et européens sur le climat, l'énergie et la qualité de
l?air à l?échelle régionale. Les orientations visent à avoir une cohérence des volets air, énergie.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE a pour objectif, d?après la loi de transition écologique, de remplacer le volet « énergie » du SRCAE. Le degré
d?interaction est donc fort. Le SRCAE, compatible avec la réglementation Nationale, fixe les objectifs suivants :
- 50% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2020 ;
- 100% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2030.
La PPE pour la période 2016-2023 fixe clairement les mêmes objectifs que le SRCAE. Compte tenu de l?urgence
actuelle, la priorité est mise sur l?autonomie électrique. Cependant, il convient de faire remarquer qu?une étude
prospective « déplacements décarbonés » est prévue avant 2018. Cette étude permettra clairement de définir les
pistes d?actions à envisager en vue d?aller vers une autonomie énergétique, ce qui constituera alors une vraie
révolution en outre-mer.
Dans tous les cas, la PPE ne remet pas en cause le SRCAE.
Objectifs du SRCAE Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SRCAE
Mutation du secteur des transports avec le
développement des transports collectifs, des modes
doux et des véhicules alternatifs ;
Volet 4 de la PPE : Infrastructures énergétiques, réseaux
Mutation des secteurs économiques pour répondre
aux exigences de performances énergétiques et
environnementales ;
Volet 1 de la PPE : MDE
Réduction des consommations d?énergie par
l?adoption de modes constructifs adaptés ;
Volet 1 de la PPE : MDE
l?utilisation d?appareils économes en énergie, la
généralisation de l?eau chaude solaire ;
Volet 1 de la PPE : MDE
Le développement des filières renouvelables
garanties ;
Volet 3 de la PPE : Offre énergétique
Recours aux énergies renouvelables de substitution ; Volet 3 de la PPE : Offre énergétique
Réseaux électriques intelligents Volet 4 de la PPE : Infrastructures énergétiques, réseaux
Air :
- Etude et suivi des polluants atmosphériques ;
- Prévention concernant les effets des
polluants atmosphériques
Objectif non remis en cause dans la PPE
Adaptation :
- Anticipation des effets du changement
climatique ;
- Maitrise de l?urbanisme
- Amélioration de la résilience du territoire
Objectifs transversaux de la PPE
Réduire les émissions de GES de 10% en 2020 par
rapport à 2011
Objectif non remis en cause dans la PPE. La SPL Energie
réalise chaque année le bilan dans le cadre de l'OER
Améliorer l?efficacité énergétique globale des
consommations du secteur électrique de 10 % en
2020 et de 20% en 2030 par rapport à l?évolution
tendancielle (exprimée en ¤ de PIB/kWh consommé)
Objectif pris en compte au volet 1 de la PPE : MDE
Diminuer de 10% le volume d?importation du
carburant fossile pour le secteur des transports en
2020 par rapport à 2011
Donnée affichée dans le SRIT et repris dans l'OER et
compatible avec les affichages de la PPE sur le volet
transport
Atteindre 50 à 60% des logements équipés en eaux
chaude solaire en 2020, et 70 à 80 % en 2030
Objectif pris en compte au volet 1 de la PPE : MDE
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Climat Energie Territorial (PCET) du
Département de La Réunion pour la période 2014-
2020
Document adopté le 17/12/14
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Un PCET est une démarche de développement durable axée spécifiquement sur la lutte contre le changement
climatique. Les collectivités de plus de 50 000 habitants (régions, départements, communes, intercommunalités)
ont pour obligation d?élaborer un Plan Climat Energie Territorial. Les PCET définissent des actions concrètes pour la
mise en oeuvre des volets « Atténuation » et « Adaptation » du SRCAE.
A La Réunion, le Conseil Régional et le Conseil Départemental sont concernés par l?élaboration de leurs PCET. Le
PCET présente notamment :
- la stratégie et les objectifs à atteindre en matière de lutte contre le changement climatique sur le
territoire réunionnais ainsi que sur le patrimoine et les politiques publiques de notre institution
- le plan d?actions pour la période 2014-2020, ses effets attendus et le budget correspondant ;
- le dispositif de suivi et d'évaluation.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les PCET doivent être compatibles avec la PPE. Il est à noter que plusieurs objectifs du PCET sont les mêmes que
ceux de la PPE comme indiqué ci-après :
Objectifs du PCET du Département Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PCET du Département.
H&S 1 : Améliorer la performance énergétique des
logements sociaux
Volet 1 de la PPE : MDE
H&S 3 : Réaliser un plan de communication sur les
impacts de la consommation d?énergie sur les
ménages (précarité énergétique) et
l?environnement
Volet 1 de la PPE : MDE
ENV 1 : Soutenir les projets de valorisation
énergétique des déchets non dangereux
Volet 3 de la PPE : Offre énergétique ? Valorisation
énergétique des déchets non dangereux
ExC 1 : Mettre en oeuvre une politique de MDE sur
l?ensemble du patrimoine bâti existant
Volet 1 de la PPE : MDE
Schéma Départemental des Carrières (SDC) Document approuvé le 22/11/2010 et d?une modification
le 26/08/14
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le SDC s?articule autour de deux principes fondamentaux : assurer une utilisation économe et rationnelle des
matériaux, et assurer une réduction des impacts sur l?environnement.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs et orientations
définis au sein du SDC en matière de gestion de la ressource en matériaux.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Départemental d?Elimination des Déchets
Ménagers et Assimilés (PDEDMA)
Document approuvé le 29/06/11
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Les trois axes structurant du Plan Départemental d?Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés sont :
- La prévention priorité du PDEDMA ; la politique de prévention à l?échelle départementale doit être
cohérente avec celle menée par les EPCI et elle doit être portée par des actions concrètes ;
- La valorisation matière et organique doit être améliorée et renforcés pour atteindre les objectifs du
Grenelle ;
- Maîtriser l?impact du traitement des résiduels : réduction de la quantité de déchets à mettre en ISDND.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs et orientations
définis au sein du PDEDMA en matière de gestion des déchets.
Objectifs du PDEDMA Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PDEDMA
Réduire les quantités d?ordures ménagères La PPE participera à réduire les quantités de déchets
ménagers enfouis via leur valorisation énergétique.
Orienter vers les filières de recyclage matière et
organique (encombrants, déchets végétaux)
Pour ce qui est de la valorisation matière, la PPE oriente
vers la méthanisation ce qui permet aussi une valorisation
énergétique.
Les installations de traitement des déchets végétaux
doivent se mettre en conformité avec leur déclaration
ICPE. Travailler à l?homologation ou normalisation du
compost produit.
La PPE contribuera à réduire les quantités traitées en
compostage par la valorisation énergétique des déchets
verts.
Réduire la nocivité des déchets : séparation des
déchets dangereux des ménages, des entreprises et
administrations, mise en place d?une filière à
Responsabilité Elargie du Producteur (REP) pour les
déchets dangereux et les DASRI.
La PPE renforce les filières REP pour les batteries et les
panneaux photovoltaïques.
Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non
Dangereux (PPGDND).
Le PDEDMA est en cours de révision et donnera lieu au
Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non
Dangereux (PPGDND). Ce document est actuellement en
enquête publique jusqu?au 15/07/15.
Les objectifs de prévention des déchets non dangereux sont détaillés ci-dessous. Ils expriment la volonté de
réduction des gisements.
Pour l?horizon 2020, un objectif de réduction de 7 % du ratio de production de déchets, par habitant et par an, a
été proposé et partagé sur l?ensemble du territoire par les partenaires du Conseil Général, en charge de la collecte
et du traitement des déchets des ménages. Une fois ces efforts consentis sur la réduction du gisement de déchets
non dangereux, on peut estimer que la réduction sera moins importante dans la période suivante (2020-2026). Il
est proposé pour la période 2020-2026 un objectif de 2,5 % de réduction, correspondant à un amoindrissement de
l?évolution sur une période plus courte. De manière similaire à la proposition avancée ci-dessus, l?objectif de
réduction du gisement pour l?horizon 2026 ne s?appliquera pas sur certains flux. Toutefois il est estimé réaliste que
certains gisements qui étaient écartés de l?objectif de prévention pour la première période jusqu?en 2020,
devraient être intégrés dans la seconde période, entre 2020 et 2026.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE prévoit des actions en faveur de la valorisation énergétique de certains déchets tout comme le préconise le
PDEDMA. Ainsi, ces deux documents partagent un même objectif.
Objectifs du PPGDND Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PDEDMA
Objectifs de valorisation énergétique des
déchets (identiques en 2020 et 2026) :
- Ordures ménagères : 65 % ;
- Déchets verts : 40 % ;
- Bois et palettes : 100% ;
- Encombrants : 10% ;
- Sous-produits d?assainissement : 50%
La PPE prévoit dans son volet 3 « offre énergétique » un
objectif de valorisation énergétique des déchets non
dangereux.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Directive et Schéma Régional d?Aménagement
Forestier des espaces naturels de La Réunion
(DRASRA)
Document approuvé en 2013
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
La DRASRA constitue le document directeur qui a vocation à encadrer le processus d?élaboration d?un
aménagement forestier. La DRASRA permettra une gestion des milieux naturels dans le respect de leur dynamique
naturelle pour les préserver et y maintenir leur biodiversité. Du reste en tant que document de gestion durable,
son objectif majeur est la préservation de l?environnement. Il est conforme à la démarche de la Charte du Parc
national pour la préservation et la restauration des habitats, la conservation des espèces remarquables ou d'intérêt
éco-régional.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs et orientations
définis au sein du DRA/SRA en matière de gestion des espaces forestiers.
Plan Régional Vélo (PRV) Document datant de 2014
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Plan Régional Vélo est une réflexion menée à l?échelle du territoire de l?île de La Réunion découlant du « Plan
national vélo ».
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE, co-élaborée par La Région Réunion, encourage la mobilité durable et ne porte donc pas atteinte aux
objectifs du PRV.
Schéma Régional de Raccordement au Réseau des
Energies Renouvelables (S3REnR)
Document en cours d?élaboration ? devra être approuvé
6 mois après la publication de la PPE
Les S3REnR sont définis par l?article L.321-7 du code de l?énergie et par le décret n°2012-533 du 20 avril 2012. Ces
schémas sont basés sur les objectifs fixés par les SRCAE. Leur élaboration est assurée par le gestionnaire du réseau
de transport d?électricité (EDF) en accord avec les gestionnaires des réseaux publics de distribution d?électricité
concernés.
Après la publication du SRCAE en décembre 2013, le gestionnaire du réseau a commencé l'élaboration du S3REnR.
Comme dans toutes les ZNI ce travail est interrompu. La quote-part à payer par les producteurs serait en effet si
élevée qu'elle bloquerait tout projet. Une solution est en cours de validation au niveau national. Le S3REnR devra
être élaboré dans les 6 mois suivant la publication de la PPE sur la base de ses nouveaux objectifs.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Le S3REnR devra être élaboré dans les 6 mois suivant la publication de la PPE sur la base des évolutions apportées
par ce nouveau document.
Plan Régional Santé Environnement 2011-2015
(PRSE n°2)
Document approuvé par arrêté préfectoral le 12/04/2012
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le PRSE 2 est la déclinaison régionale du Plan National Santé Environnement 2. Il est signé co-signé par le préfet, le
président du Conseil régional et la directrice générale de l?agence régionale de Santé Océan Indien
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne devront pas porter atteinte aux objectifs et
orientations définis au sein du PRSE N°2 en matière de préservation de la santé
La PPE participe à l?atteinte des objectifs du Plan Stratégique de Santé 2012-2016, notamment en termes
d?amélioration de la qualité de l?habitat.
Objectifs du PRSE2 Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PRSE2
1.2. Améliorer la qualité de l?habitat
Cet objectif comprend une action concernant
l?observation de la qualité de l?air, notamment
concernant les présences d?amiante et radon.
Volet 1 de la PPE ? MDE
La présence d?amiante dans les bâtiments à rénover dans
le cadre de la MDE constituera un enjeu sanitaire fort
faisant l?objet de points de vigilance dans la présente
évaluation environnementale
5.1. Conforter les filières de traitement des déchets
pérennes
Volet 3 de la PPE ? Offre énergétique ? Développer la
valorisation énergétique des déchets non dangereux.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Stratégique de Santé 2012- 2016 Document approuvé le 29/06/2012
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Plan stratégique de Santé fixe 3 axes structurants de santé pour La Réunion et Mayotte :
- 1 - Bien connaître pour mieux agir ;
- 2 ? Affirmer la démocratie sanitaire ;
- 3 ? Promouvoir un espace favorable à la santé.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE ne porte pas atteinte aux objectifs du Plan Stratégique de Santé 2012-2016, elle y participe même en
termes d?amélioration de la qualité de l?habitat.
Objectifs du Plan Stratégique de Santé 2012-2016 Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PRSE2
L?espace de vie et l?environnement urbain Volet 1 de la PPE - MDE
Documents de planification à l?échelle intercommunale
Schéma de COhérence Territoriale (SCoT) CIREST : Document approuvé le 12/10/2004 (en cours de
révision)
TCO : Document approuvé le 08/04/2013
CINOR : Document approuvé le 18/12/2013
CASUD : Document en cours d?élaboration
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) est l?outil de conception et de mise en oeuvre d?une planification
intercommunale.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE s?inscrivent dans les objectifs définis dans les SCOT
qui par transitivité doivent être compatibles à la PPE.
Schéma d?Aménagement de de Gestion des Eaux
(SAGE)
Ouest : Document approuvé le 19/07/2006 ? en cours de
révision
Sud : Document approuvé le 19/07/2006 ? en cours de
révision
Nord : En cours d?élaboration
Est : Document approuvé le 21/11/2013 - A fait l?objet
d?une évaluation environnementale
Dans la lignée du SDAGE, mais à une plus échelle plus locale, le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux
(SAGE) fixe des objectifs généraux d?utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la
ressource en eau.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs définis dans
les SAGE.
Plan Climat Energie Territorial (PCET)
intercommunaux
Un PCET est une démarche de développement durable axée spécifiquement sur la lutte contre le changement
climatique.
Les collectivités de plus de 50 000 habitants (régions, départements, communes, intercommunalités) ont pour
obligation d?élaborer un Plan Climat Energie Territorial. Les PCET définissent des actions concrètes pour la mise en
oeuvre des volets « Atténuation » et « Adaptation » du SRCAE.
A La Réunion, les 5 intercommunalité sont concernées par l?élaboration de leurs PCET : CIREST, CINOR, TCO,
CIVIS, CASUD
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les PCET doivent être compatibles avec la PPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Documents de planification à l?échelle communale
Plan Climat Energie Territorial (PCET) communaux
Un PCET est une démarche de développement durable axée spécifiquement sur la lutte contre le changement
climatique.
Les collectivités de plus de 50 000 habitants (régions, départements, communes, intercommunalités) ont pour
obligation d?élaborer un Plan Climat Energie Territorial. Les PCET définissent des actions concrètes pour la mise en
oeuvre des volets « Atténuation » et « Adaptation » du SRCAE.
A La Réunion, les 7 communes suivantes sont concernées par l?élaboration de leurs PCET : Saint-André, Saint-
Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Louis, Le Tampon, Cilaos
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les PCET doivent être compatibles avec la PPE.
Plans d?Occupation des Sols (POS)
et Plans Locaux d?Urbanisme (PLU)
Sur les 24 communes de l?île, 8 disposent d?un POS et 16 disposent d?un PLU. Ces documents d?urbanisme
définissent tous des principes d?aménagement (interdictions et prescriptions) selon un zonage du territoire
communal. Les dates d?approbations varient d?une commune à une autre. Les PLU récemment approuvés ont fait
l?objet d?une évaluation environnementale
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE seront compatibles avec les orientations, zonages et
règlements des documents d?urbanisme des communes concernées.
Figure 1 : Carte des PLU/POS en vigueur ? Màj : Avril 2014
Source : DEAL Réunion
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Prévention des Risques (PPR)
A La Réunion, les premiers PPR ont été approuvés au début des années 2000 et ont été motivés pour l?essentiel par
les risques d?inondations. Aujourd?hui il existe des porters à connaissance sur l?ensemble des communes concernées
par un aléa inondation et des PPR approuvés sur 17 communes.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE seront compatibles avec les orientations, zonages et
règlements des plans de prévention des risques des communes concernées.
Figure 2 : Carte d?avancement des PPR à La Réunion ? Màj : 03/02/15
Source : www.risquesnaturels.re
http://www.risquesnaturels.re/
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Synthèse
Au final, les principaux rapports de compatibilité et de prise en compte sont indiqués ci-après :
Figure 3 : Hiérarchisation des principales normes existantes autour de la PPE
Source : DEAL Réunion
NB : Ce schéma est également repris dans la rédaction de la PPE elle-même.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
4. OBLIGATIONS REGLEMENTAIRES EXISTANTES
Comme évoqué précédemment, tout projet d?aménagement se doit d?être compatible avec l'affectation
des sols définie par les documents d'urbanisme opposables, ainsi qu?avec les orientations et prescriptions
des plans, schémas et programmes existant et concernant le projet. De plus, il est rappelé ci-après, de
manière non exhaustive, les procédures réglementaires environnementales et les normes existantes qui
concourent également à encadrer les éventuels projets envisagés dans le cadre de la PPE, et qui
participent ainsi à en réduire les impacts environnementaux.
Respect des procédures réglementaires environnementales
Pour rappel et sans caractère exhaustif, les procédures réglementaires auxquelles un projet est
susceptible d?être soumis réglementairement sont indiquées ci-après :
Code Dossiers
En
vi
ro
n
n
em
en
t
Etude d?impact (R.122-5)
Déclaration ou d?Autorisation au titre de la loi sur l?eau (L.214-1 et suivants)
Enquête publique (R.123-1)
Dérogation espèces protégées - CNPN (L.411-1 et 2)
Déclaration ou d?Autorisation Installations Classées pour la Protection de l?Environnement
Autorisation spéciale de travaux dans un coeur de Parc National (R.331)
Autorisation auprès de la Réserve Naturelle (décret n°2008-4)
U
rb
a
n
is
m
e
Mise en compatibilité au document d?urbanisme (L.123)
Dossier Commission Départementale de la Nature du patrimoine et des Sites - CDNPS
Dossier de déclaration de projet
Dossier de déclaration d'intérêt général
Dossier de concertation publique (L.302)
Dossier de création et réalisation de ZAC
Etude de faisabilité du potentiel Energies Renouvelables (L.128-4)
Forestier
Demande de dérogation à l?interdiction générale de défricher (L.311)
Dossier de déclaration ou abattage en EBC
Rural
Dossier Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA)
(L121-1-1 et L. 181-1 à 3 pour l'Outre-Mer)
Autres
Dossier d?Archéologie Préventive
Dossier de demande d?Autorisation d?Occupation Temporaire
Ces procédures impliquent elles-mêmes un certain nombre de préconisations environnementales qui
conditionnent l?autorisation du projet. En effet, pour obtenir les autorisations environnementales
réglementaires, les porteurs de projet devront proposer des mesures d?évitement, de réduction voire de
compensation.
Respect des servitudes existantes
Les projets d?aménagement et d?infrastructures doivent également être compatibles avec les servitudes
réglementaires existantes et les prescriptions et interdictions associées. Il s?agit par exemple (liste non
exhaustive) :
- Le Domaine Public Fluvial (DPF) ;
- La Domaine Public Maritime (DPM) ;
- Les périmètres de protection de la ressource en eau ;
- Les périmètres de protection des monuments historiques classés ou inscrits ;
- ?
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Respect des normes environnementales
Toutes les constructions neuves et parties nouvelles de bâtiments existants à usage d?habitation qui font
l?objet de permis de construire ou d?une déclaration préalable, prévue à l?article L. 421-4 du code de
l?urbanisme, doivent respecter la Règlementation Thermique, Acoustique et Aération (RT2A) en vigueur
dans les départements d?outre-mer, depuis le 1er mai 2010. Ces nouvelles dispositions permettent
notamment de :
? améliorer le confort d?usage acoustique et hygrothermique ;
? réduire la consommation d?énergie en limitant le recours à la climatisation ;
? promouvoir les énergies renouvelables par l?obligation d?eau chaude sanitaire par énergie solaire ;
? garantir la qualité de l?air intérieur.
Le cadre réglementaire fixe donc déjà un ensemble d?obligations, de préconisations et de mesures
participant à réduire les impacts négatifs des projets notamment soutenus dans la PPE. Les mesures
proposées par l?évaluateur dans le cadre du présent projet ne se substituent pas à ce cadre
réglementaire. Elles viennent le compléter. En particulier, ces mesures proposées ont essentiellement
pour objectif d?encadrer plus finement les projets à l?origine d?impacts négatifs, qu?il s?agisse
d?infrastructures ou non.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 2 ? ETAT INITIAL DE L?ENVIRONNEMENT
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
2° Une description de l'état initial de l'environnement sur le territoire concerné, les perspectives de son
évolution probable si le plan, schéma, programme ou document de planification n'est pas mis en oeuvre,
les principaux enjeux environnementaux de la zone dans laquelle s'appliquera le plan, schéma,
programme ou document de planification et les caractéristiques environnementales des zones qui sont
susceptibles d'être touchées par la mise en oeuvre du plan, schéma, programme ou document de
planification. Lorsque l'échelle du plan, schéma, programme ou document de planification le permet, les
zonages environnementaux existants sont identifiés ;
L?analyse de l?état initial du site et de son environnement permet de décrire les différents enjeux
environnementaux relatifs à la zone d?étude, c?est-à-dire le secteur géographique susceptible d?être
influencé par la PPE : l?île de La Réunion. Ces enjeux, conformément à ce qui est expliqué dans le présent
chapitre, sont tirés des documents suivants :
- Profil environnemental Réunion réalisé par la DEAL Réunion et validé en Février 2014 qui définit
un ensemble d?enjeux environnementaux répartis en thématiques environnementales ;
- le 2ème Plan Régional Santé Environnement 2011-2015 (PRSE2) de la région Réunion, le plan
stratégique de Santé 2012-2016 de la Réunion, le Schéma de Prévention (SP) concernant la Veille,
l?Alerte et la Gestion des Urgences Sanitaires.
L?évaluation environnementale est réalisée sur la base des enjeux environnementaux de La Réunion.
Située dans le Sud-Ouest de l'Océan Indien, l?île de La Réunion fait partie de l?archipel des Mascareignes.
Elle s?est édifiée à partir de deux massifs volcaniques : celui du Piton des Neiges et celui du Piton de la
Fournaise, volcan actif.
Le massif du Piton des Neiges est
entaillé de trois cirques majestueux :
Mafate, Cilaos et Salazie, qui occupent
le centre de l?île et qui restent encore
aujourd?hui relativement isolés du
reste de l?île.
Des sommets vers le littoral, les pentes
forment des planèzes plus ou moins
larges qui sont creusées par un réseau
dense de ravines, conséquence du
régime pluviométrique soutenu.
Ces sillons, souvent profonds, limitent
fortement les surfaces aménageables
et constituent des obstacles
importants aux déplacements.
La côte, qui alterne entre plages et
falaises basaltiques, s?étend sur 207
Km.
Le département de la Réunion est
composé de 24 communes pour une
population de 821 136 habitants
(INSEE 2010) ce qui représente 1,3 %
de l?ensemble de la population
française. La population de l?île devrait
dépasser le million d?habitants d?ici
2030 (INSEE), soit une densité de près
de 400 hab/km2 (contre 110 hab/km2
en métropole).
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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1. MILIEUX TERRESTRES
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Une biodiversité et des habitats exceptionnels
? Une grande diversité d?écosystèmes terrestres
? Un endémisme fort, reconnu internationalement
? Une richesse spécifique conséquente encore à découvrir
? Le statut foncier avec un propriétaire public principal
? La Réunion, île de la zone Mascareignes-Madagascar, hot spot de la
biodiversité
? Une géomorphologie particulière avec les ravines comme corridors entre
les hauts et le littoral
? Les volcans, dont un actif, patrimoine géologique
? Le coeur du Parc National qui couvre 40% du territoire de l?île, dans les
Hauts
? Une expertise locale significative : recherche, connaissance, gestionnaires,
associations, naturalistes et acteurs de la conservation?
? Aires protégées : Parc National, réserves naturelles, Espaces Naturels
Sensibles, Arrêté Préfectoraux de Protection de Biotope, Sites Classés,
espaces du Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres (CELRL) ?
? L?adoption du Schéma d?Aménagement Régional ? Schéma de Mise en
Valeur de la Mer (SAR- SMVM), le 22/11/2011, qui préfigure le Schéma
Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)
? Programmes de recherche et d?études sur certaines espèces
? Plan Départemental de Protection des Forêts contre l?Incendie (2009-2015)
? Plan ORSEC Feux de forêt
? Stratégie Réunionnaise pour la Biodiversité (2011-2020)
? Stratégie conservation de la flore et des habitats réunionnais (2012-2017)
? Plan National d?Actions (PNA) et Plans de Conservation (PDC) pour protéger
des espèces rares et emblématiques (5 espèces de flore et 4 espèces de
faune)
? Le développement durable est actuellement pris en
? compte dans les politiques publiques
? Liste rouge de l'Union internationale pour la
? conservation de la Nature - UICN (2010)
? Système d?Information Nature et Paysage (SINP)
? Trame Verte et Bleue (TVB)
+
? La mise en place de trames vertes et bleues dans le cadre des
ScoT, PLU
? Charte du Parc National (en cours)
? Conservation de certaines espèces qui s?est améliorée comme
pour les Pétrels Noir et de Barau ou le Tuit Tuit avec les
actions de contrôle des prédateurs (chats et rats). Ces actions
ont été intégrées aux deux Plans Nationaux d?Action
correspondants.
? Mise en oeuvre de la stratégie de Lutte contre les espèces
invasives à La Réunion (2010 et en cours de révision) : Projet
DAUPI (Démarche Aménagements Urbains et Plantes
Indigènes) / Liste d?espèces interdites à l?importation ?
? Révision de la liste des espèces protégées
? Projet de restauration de milieux : life+ Corexerun
? Projet d?acquisition de connaissances : life+ Cap Dom
? Cartographie en cours des habitats de la Réunion
? Base de données Mascarine Catediana
Fa
ib
le
ss
es
? Erosion de la biodiversité, nombre d?espèces
? menacées
? Perte d?habitats naturels (mitage)
? Invasions biologiques, pestes végétales, animaux
? divagants
? Manque de connaissances sur le fonctionnement des
? écosystèmes et la biologie des espèces
? Pollutions et nuisances : eau, déchets, lumières, bruit, poussières?
? Braconnage
? Fréquentation
? Incendies de forêt en particulier sur les milieux sensibles
? Impacts liés aux aménagements et infrastructures
? Pression anthropique croissante sur les espèces
? endémiques
-
? Extension de l?urbanisation
? Fréquentation accrue des sites naturels
? Introduction de nouvelles espèces exotiques
? Colonisation de nouveaux espaces par des espèces exotiques
déjà présentes
? Travaux d?infrastructures de grande ampleur
? Exposition aux risques naturels : incendies, érosions des sols,
? Les changements climatiques qui pourraient accroître la
vulnérabilité des espèces endémiques vis-à-vis des espèces
invasives
Enjeux environnementaux
A1. Observer et connaître (notamment définir des indicateurs de suivi, mettre à disposition des connaissances et développer
la recherche)
A2. Protéger, conforter et gérer la biodiversité remarquable (notamment vis-à-vis des espèces et des espaces patrimoniaux)
A3. Intégrer les enjeux de la biodiversité dans les politiques publiques et les projets (notamment mise en place des trames
vertes et bleues et valorisation économique du vivant)
A4. Promouvoir une culture commune de la biodiversité
A5. Mettre en oeuvre la Stratégie de lutte contre les espèces invasives
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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2. EAUX CONTINENTALES : MILIEUX, RESSOURCES ET QUALITE
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Des milieux à fort intérêt patrimonial
? Rôle fonctionnel important des zones humides et des
ravines
? Espèces piscicoles à enjeu patrimonial (bichiques)
? Une qualité des eaux globalement bonne
? Réseaux de surveillance des milieux aquatiques (physico-
chimie, biologie)
? Ouvrage de transfert de la ressource en eau de l?Est vers
l?Ouest (ILO) (gestion quantitative)
? La Réunion dispose d?un potentiel de ressources en eau
suffisant pour satisfaire les enjeux de développement du
territoire
? Périmètres hydro-agricoles du Bras de la Plaine et du
Bras de Cilaos.
+
? Protection des captages Alimentation en Eau Potable via la mise en place de
périmètres de protection des captages
? Plan Régional Santé Environnement (PRSE2) définies des actions en faveur
de la ressource en eau (eau brute / eau distribuée)
? Programme du transfert des eaux d?Est en Ouest
? Mise en place de débits minimums biologiques et aménagement de passes à
poissons
? Diagnostic des réseaux existants et l?élaboration des schémas
d?assainissement
? Elaboration des schémas d?assainissement
? Accompagnement des agriculteurs pour une agriculture raisonnée (Plan
Ecophyto)
? Nombre croissant d?exploitants pratiquant une agriculture de type
biologique ou raisonnée
? Avancées en matière de recherche sur les transferts des polluants,
excédents d?azote d?origine agricole
? Nouvelle loi sur l?eau (30 décembre 2006) qui impose aux communes le
contrôle des installations d?assainissement non collectif avant fin 2012
? Aires protégées : Parc National, réserves naturelles, Espaces Naturels
Sensibles, Arrêté Préfectoraux de Protection de Biotope, Sites Classés,
espaces du Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres (CELRL) ?
? La mise en place de trames vertes et bleues dans le cadre des ScoT, PLU
? Plans Nationaux d?Action et Plan de Conservation pour protéger des espèces
rares et emblématiques (2 espèces piscicoles)
? Programmes de recherche et d?études sur certaines espèces (indices
biologiques poissons / macroinvertébrés / diatomées)
? Campagnes de limitation des espèces nuisibles et des espèces exotiques
envahissantes
? Inscriptions des principales embouchures de rivières en espaces
remarquables
? Principales ravines dans l?aire d?adhésion du Parc National
? Progrès réalisés et en cours dans la mise aux normes des Stations
d?épuration (Sur 16 stations, 7 sont conformes mais 9 stations sont toujours
insuffisamment équipées. D?ici 2014, 5 à 8 de projets d?extension, de
remplacement ou de nouvelle construction doivent voir le jour.)
? Développement et interconnexion des réseaux hydrauliques
départementaux structurants.
? Amélioration des connaissances relatives aux systèmes aquifères d'altitude
et projets de réutilisation d'eau usée traitée afin de limiter les prélèvements
dans le milieu naturel.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Fa
ib
le
ss
es
? Déséquilibre spatial et temporel de la ressource en eau
? Forte variabilité des régimes hydrologiques
? Insuffisance des infrastructures et des réseaux AEP
? Protection insuffisante des captages
? Insuffisance dans la mise aux normes des stations
d?épuration et des systèmes d?assainissement
individuels
? Dans certains cas, pratiques agricoles insuffisamment
respectueuses de l?environnement et braconnage,
pouvant entraîner une pollution des eaux.
? Pollutions diffuses, chroniques (agricole ou urbaine en
particulier)
? Perturbation des écoulements par les prélèvements
? Obstacles à la circulation de la faune piscicole
? Dégradation de certaines embouchures, axes migratoires
stratégiques de la faune piscicole
? Régression de zones humides
? Seulement 5 à 6 Schéma directeur des Eaux pluviales sur
24 communes
? Erosion de la biodiversité, nombre d?espèces menacées
? Insuffisance de connaissances sur les eaux souterraines
en altitude
? Manque de connaissances sur le fonctionnement des
écosystèmes et la biologie des espèces
? Braconnage
? Fréquentation
? Impacts liés aux aménagements et infrastructures
-
? Augmentation des usagers en eau potable
? Consommation d?eau par habitant particulièrement élevée (250l/j/hab
contre 150 pour la Métropole)
? Apparition de nouveaux polluants (Métalochlore?)
? Problème de gestion des sites avec tendance à l?augmentation de la
fréquentation des sites naturels et de linéaires de cours d?eau exploités
(sports en eaux vives)
? Artificialisation des surfaces
? Difficulté de la gestion des eaux pluviales
? Peu de filière pérenne pour l?élimination et la valorisation des boues de
station d?épuration (qui sont mises en décharge)
? Réduction de la capacité de régulation
? Tendance à la dégradation de la qualité des eaux
Enjeux environnementaux
B1. Gérer durablement la ressource en eau dans le respect des milieux aquatiques et des usages
B2. Assurer à la population, de façon continue, la distribution d?une eau potable de qualité
B3. Lutter contre les pollutions
B4. Réduire les risques liés aux inondations
B5. Préserver, restaurer et gérer les milieux aquatiques continentaux et côtiers
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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3. MILIEUX LITTORAUX ET MARINS
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Diversité des habitats et des espèces, présence d?espèces remarquables,
? Présence d?aires marines protégées : et d?outils de gestion dédiés à la
préservation des milieux littoraux et marins,
? Développement de la connaissance vers des milieux marins jusqu?alors
méconnus,
? Nombreux outils de planification (SAR/SMVM, SDAGE, DCE, PLU,
POLMAR, agenda 21, stratégie réunionnaise pour la biodiversité, etc.) en
faveur d?outils de suivi et d?évaluation des milieux littoraux et marins,
? Mise en oeuvre du Livre Bleu Sud Océan Indien afin d?intégrer les enjeux
de la biodiversité dans les politiques publiques et les projets
+
? Amélioration des réseaux de suivi (GCRMN, ReeF Check, MSA)
et développement d?indicateurs de bon état dans le cadre de la
DCE).
? Amélioration de la connaissance (inventaire ZNIEFF,), incluant
les habitats non récifaux profonds ou non (Biolave),
? Vers une meilleure diffusion de l?information avec le
développement de nouveaux outils (sextant, SINP, portail de
données « eaux côtières », SEAS OI), une mutualisation des
savoirs (Pôle Mer Océan Indien), une mise en réseau des
acteurs,
? Protection réglementaire adaptée au milieu (plan de gestion de
la RNMR), trame bleue marine, mise à jour des différents outils
de planification (DCE, SDAGE, SAR, stratégie pour la biodiversité
réunionnaise),
? Mesures mises en oeuvre pour atteindre le bon état écologique
dans le cadre de la DCE
? Prise en compte des services écosystémiques du milieu littoral
pouvant aider à la prise de décisions et faciliter la captation des
moyens financiers,
? Augmentation de la sensibilisation et des contrôles notamment
par la présence des éco-gardes de la Réserve Naturelle Marine
de La Réunion.
Fa
ib
le
ss
es
? Topographie de La Réunion favorable au transit rapide des pollutions
terrestres vers le milieu littoral et marin,
? Forte pression touristique et urbaine sur les zones récifales, pressions de
pêche importantes notamment sur certaines ressources cibles,
? Nombreuses pressions liées aux nombreux usages sur un faible territoire
avec une superposition des usages,
? Synergie des pressions locales avec les pressions globales
(blanchissement corallien, acidification des eaux),
? Forte sensibilité des milieux coralliens,
? Manque de connaissances sur la hiérarchisation des pressions et
nécessité d?une gouvernance adaptée,
? Nécessité de partager les données et d?une plus grande concertation
entre les acteurs,
? Difficultés de mise en oeuvre et d?application de la réglementation.
-
? Urbanisation croissante de la zone littorale et conflits d?usage,
? Augmentation de la fréquentation touristique avec 600 000
touristes prévus d?ici à 20 ans,
? Diminution des coupures vertes, nécessité de mise en place des
corridors écologiques,
? Mise en place des petits et grands projets à venir intensifiant le
risque naturel d?érosion et les pressions sur les milieux littoraux
et marins,
? Augmentation des pressions liées au changement climatique
qui s?ajoutent aux pressions locales.
Enjeux environnementaux
C1. Préserver, restaurer et gérer les milieux aquatiques littoraux et marins en luttant contre les pollutions (produits
phytosanitaires, effluents d?élevage, produits chimiques industriels).
C2. Promouvoir une gestion intégrée de la mer et du littoral au travers des outils de planification (SAR, SMVM, Livre Bleu) en
élargissant la politique de gestion intégrée des zones côtières afin de garantir une continuité des politiques maritime et
terrestre (continuum bassin versant, zone côtière et maritime actuellement en cours avec le Livre Bleu).
C3. Intégrer la notion de connectivité et de lien entre les écosystèmes au niveau local mais également au niveau régional
(Mascareignes et Sud-Ouest de l?Océan Indien).
C4. Poursuivre les programmes de recherche en faveur d?une meilleure connaissance du milieu marin et d?une meilleure
compréhension du fonctionnement des services rendus par les écosystèmes
C5. Poursuivre dans le cadre notamment de la DCE, le réseau de surveillance des milieux marins pour atteindre le bon état des
masses d?eau
C6. Renforcer l'information et la communication tout public, en particulier pour une meilleure prise de conscience des décideurs
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4. SOLS, SOUS-SOL ET MATERIAUX
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Matériaux de construction valorisables, substituables à de nouvelles
extractions
? Réglementation existante contraignante d?un point de vue
environnemental
? Gisements de matériaux rares et nobles
? Définition de nouvelles ressources à exploiter : ressources en
alluvions sous-marines à exploiter, déchets (centrales thermiques,
produits de démolition andains de pierre, déblais de génie civile)
+
? Etudes d?impacts sur l?environnement plus approfondies
? Renforcement de la prise en compte gestion territoriale des
carrières dans les documents d?urbanisme
? Durées d?exploitation des sites plus importantes
? Valorisation des déchets générés par le développement
économique : mâchefers, andains, produits de démolition, déblais
de génie civile?)
? Mise en place d?un observatoire des matériaux
? Lutte contre les extractions illégales
Fa
ib
le
ss
es
? Erosion des sols en raison des fortes pentes pouvant être aggravée
par certaines pratiques et accentuées par les pluies tropicales
? Imperméabilisation des sols liée à l?urbanisation entraine l?érosion
des sols agricoles, la baisse du potentiel productif, et impacte les
villes situées en aval du fait de l?écoulement des eaux
? Valorisation insuffisante des déchets recyclables du BTP
? Emissions importantes de GES du fait du transport et liées à
l?éloignement de plus en plus important des carrières
? Conflits d?usages forts (Cambaie, Pierrefonds)
? Faibles surfaces disponibles
? Secteur agricole impacté par l?exploitation surtout si la remise en état
n?est pas optimisée.
? Réglementation peu adaptée pour les exploitations de petite taille et
pour certaines opérations d?aménagements fonciers
-
? Besoins croissants en matériaux
? Pression foncière et pénurie de granulats du fait de la difficulté
d?accès aux ressources exploitables dans des conditions
économiques acceptables
? Croissance économique de la Réunion (activité du BTP) pouvant être
affectée par le manque de ressources en matériaux
? Grands chantiers à venir : nouvelle route du Littoral, réseau régional
de transport guidé1,
? Réglementation de moins en moins adaptée au cas particulier des
petites exploitations
? Valorisation non maximale des sites existants et des ressources
avant ouverture de nouveaux sites
? Reconversion des sites initialement agricoles assez limitée
alimentant la baisse des surfaces cultivables
Enjeux environnementaux
D1. Utiliser de façon rationnelle et économe les ressources en sous-sol en fonction des besoins et en limitant l'impact de leur
exploitation sur l'environnement
D2. Assurer le contrôle des exploitations autorisées, et lutter contre les extractions illégales.
D3. Inscrire dans les documents d'urbanisme des espaces d'ouverture des carrières assorti d'une réglementation visant à la
gestion économe de l'espace et de la ressource
D4. Valoriser tous les produits ou matériaux, générés par des activités autres que les carrières, dont la réutilisation ou le
recyclage présente un intérêt économique et/ou environnemental pour l?île (déchets issus du BTP, sous-produits
industriels, andains, déblais, mâchefers, pneumatiques?)
1 Définition transport guidé : tout mode de transport dans lequel les véhicules sont guidés par l'infrastructure. Les guides sont généralement
constitués par un rail (monorail) ou des rails (chemin de fer), mais ils peuvent aussi être immatériels, (notamment par lecture de bandes peintes au sol
(Bus guidé).
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
5. ENERGIE
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Mixt énergetique actuel avec un taux parmi les + importants National
d?EnR (hydraulique, bagasse, pv)
? Climat, ressources et environnement (massifs, marée?) favorables au
développement d?énergies renouvelables
? Politique régionale en faveur de la production en énergies
renouvelables
? Projet d?énergie houlomotrice en cours et ETM et osmose à l?étude
? Tissu industriel dans EnR avec un savoir-faire local (solaire
photovoltaïque)
? Pointe des demandes comblées par les EnR
? Projets sur l?Energie marine (CETO, ETM, PELAMIS, SWAC)
? Mise en place de l?Observatoire Réunionnais de l?Energie (ORE)
? Développement biomasse et méthanisation
? Mise en place de l?Observatoire Réunionnais de l?Energie
? Moratoire PV 2010. permet de développer le PV tout en économisant
le foncier Réunionnais non extensible
? La pérennité du système électrique de La Réunion est assurée par les
centrales hydroélectriques moins couteuses, moins polluantes et
moins chères que des centrales thermiques. L'énergie hydroélectrique
est atout majeur à la Réunion qu'il convient de préserver et de
développer.
+
? Un développement des EnR encouragé par les dispositifs régionaux
et nationaux
? Mise en oeuvre de la MDE
? Travail en commun des acteurs publics et privés
? Niveaux d?investissement élevés et exemplaires sur les
expérimentations EnR
? Mise en oeuvre de la réglementation sur l?isolation thermique des
bâtiments résidentiels (RTAA DOM) : vers une diminution de la
consommation d?énergie pour la climatisation ou le chauffage
? Redynamisation nécessaire sur les chauffes eau solaires
? Développement de plusieurs scenarii de mix énergétique
? Intégration dans les documents de planification (SAR, SCoT, PLU,
PCET, SRCAE, PCER?)
? Développement de compétences des techniciens et ingénieurs dans
le secteur des énergies marines
? Promotion des énergies renouvelables bénéfique pour
l?environnement et pour la création d?emplois
? Valorisation secondaire de la ressource (eau potable, ?)
? Potentiel éolien intéressant par rapport au mix énergétique
Fa
ib
le
ss
es
? Forte consommation en énergie primaire
? Energies fossiles prédominantes et croissantes
? Secteur des transports principal consommateur d?énergie finale,
exclusivement dépendant des hydrocarbures
? Précarité énergétique liée à la dépendante de l?île (coût des
déplacements, bouteille de gaz?)
? Difficultés d?accès à l?énergie électrique des habitations éloignées
et/ou dispersées
? Impacts des EnR et des énergies fossiles (paysager, foncier, etc?)
? Problème de gestion du taux de pénétration de l?énergie
intermittente
? Problème du transport électrique dans certains secteurs
? Faiblesse des microréseaux à La Réunion
? Etalement urbain, générateur de consommation d?énergies
supplémentaires (transport etc)
? La gestion de l'équilibre entre la consommation et la production du
système électrique réunionnais est très sensible.
? La Réunion est une île et son système électrique est isolé ce qui le
rend encore plus sensible aux variations brusques de fréquence.
L'énergie électrique ne se stocke pas et l'équilibre doit être parfait
entre la consommation et la production à tout moment. Ainsi le
système, pour être fiable nécessite des moyens de production dont
l'énergie est garantie et surtout non intermittente (possible
seulement avec énergies thermiques et hydrauliques et non PV et
éolien).
-
? Augmentation des besoins énergétiques
? Augmentation de la consommation des hydrocarbures
? Diffusion de l?urbanisation responsable de l?accroissement de la
consommation d?énergie liée au transport
? Effet de serre
? Promotion insuffisante des modes de déplacement doux
Enjeux environnementaux
E1. Poursuivre les efforts de maîtrise de l'énergie dans des objectifs d'économie et de sobriété énergétique
E2. Localiser les sites d?implantations pour les EnR en tenant compte, outre les aspects techniques et ressources, de l?aspect
environnemental et de la protection des espaces agricoles
E3. Poursuivre les programmes de recherche et de développement pour améliorer la connaissance sur le potentiel énergétique
présent à La Réunion
E4. Valoriser les ressources énergétiques locales, en particulier soutenir le développement de la biomasse (canne fibre, bois
énergie, déchets verts, biogaz) et des énergies marines
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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6. AIR
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Pollutions ponctuelles et/ ou géographiques
? Zones ventilées moins vulnérables aux pollutions
? Surveillance et information sur la qualité de l?air assurée par
l?Observatoire Réunionnais de l?Air (ORA)
? Plan de Surveillance de la Qualité de l?Air (2008)
+
? Développement des énergies renouvelables, moins polluantes
? Surveillance des pollens et des spores de moisissures pour établir
un lien avec la santé (asthme et allergies)
? Mise en place du SRCAE permettant d'aborder de façon intégrée la
lutte contre les GES et la qualité de l'air
? Mise en conformité du réseau de mesures vis-à-vis des dispositions
européennes et nationales
? Mise en place d?actions et de mesures opérationnelles définies dans
le cadre du PRSE2 et permettant d?améliorer la connaissance sur les
polluants, l?environnement et les risques sanitaires
? Surveillance de la qualité de l?air intérieur notamment dans les
Établissements Recevant du Public (ERP)
Fa
ib
le
ss
es
? Zone Ouest la plus vulnérable mais peu suivie, faute de moyens
? Insuffisance des points de surveillance de la qualité de l?air
? Connaissance très partielle de la nature des polluants
? Impact potentiel de la qualité de l?air sur la santé à la Réunion peu
connu
? Connaissance partielle sur les sources et les effets des nuisances
olfactives
? Moyens financiers insuffisants pour répondre à la réglementation et
aux besoins de santé publique
? Prépondérance des émissions polluantes en lien avec le trafic routier
et la production d'électricité
? Dépendance aux énergies fossiles polluantes (la consommation
d?énergie primaire est satisfaite à 87,5% par les hydrocarbures et le
charbon) (cf Thème E ? Energie)
? Tendance à l'augmentation des Gaz à effet de serre / hab, inverse à
la tendance métropole
? Manque de valorisation et de communication des données qualité
de l?air issues des ICPE
-
? Augmentation du trafic routier
? Augmentation des productions énergétiques polluantes si le mix
énergétique n'évolue pas
? Augmentation des risques sanitaires
? Nuisances olfactives récurrentes et en croissance et peu évaluées
Enjeux environnementaux
F1. Assurer un suivi pertinent des polluants atmosphériques vis à vis des enjeux de santé publique
F2. Améliorer la connaissance sur la nature des polluants pour contrôler la qualité de l?air dans les lieux publics
F3. Mieux valoriser et diffuser les données issues des sources potentielles de pollution
F4. Réduire les émissions de GES, en particulier de CO2 liées à la combustion des énergies fossiles (production électrique, transports)
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7. DECHETS
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
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ts
? Dispositif de collecte sélective efficace depuis 2004
? Nouvelle gestion des DASRI
? Compostage individuel exemplaire
? Recyclage des déchets inertes du BTP avec l?ouverture en 2010-2011
de 3 plateformes (Sud, Ouest, est)
? Organisation des filières du traitement des DIS, DEEE, lampes, piles,
pneumatiques, batteries, huiles usagées
? Création d?emploi (contrats aidés,?)
? Initiatives ide recycleries combinant des objectifs d?emplois, de
réinsertion et de réutilisation de déchets
? Valorisation de certains co-produits dans la production d?énergie :
combustion de la bagasse au niveau des usines thermiques du Gol et
de Bois Rouge
? Charte sur les sacs plastiques signée en novembre 2005
? Filière automobile bien structurée
? Campagne de communication (Ademe, CL?)
? Sensibilisation du public, notamment des scolaires
? Organisation des filières REP et du traitement des déchets
d?automobile
+
? Tendance à la stagnation de production des déchets
? Différents plans d?appui sur la gestion, l?élimination, la valorisation
des différents déchets (PDEDMA 2011, PREDIS, PREDAMA, Plan de
gestion des déchets du bâtiment et des travaux publics de la
Réunion)
? Etudes sur les filières de valorisation énergétique des déchets
(production de biogaz, amélioration valorisation bagasse,
production de biogaz, valorisation des boues de STEP)
Fa
ib
le
ss
es
? Nécessité d?exporter les déchets liés à l?insularité
? Equipements à La Réunion sont mal dimensionnés par rapport au
gisement de déchets
? Saturation des centres de stockage des déchets
? Défaut de filière de valorisation pour certains déchets
? Difficultés d?élimination et d?exportation des déchets dangereux
? Augmentation des DIS
? Pressions foncières et d?urbanisme
? Gestion non conforme de certains types de déchets du BTP due à un
manque de filière au niveau local et à des coûts de reprise prohibitifs
? Nombreux dépôts sauvages
? Problématiques de gouvernance complexe car les responsabilités sont
partagées entre communes, intercommunalités, région et CG
? Compost (déchets verts) non-conformes du fait des teneurs
naturellement élevées en ETM dans les sols
-
? Augmentation de la population et des niveaux de production de
déchets
? Evolution de la réglementation nationale et européenne parfois
difficilement adaptable à La Réunion
? Augmentation du gisement de boues de STEP
Enjeux environnementaux
G1. Réduire à la source les quantités de déchets produits
G2. Développer la valorisation des déchets
G3. Assurer un traitement des déchets ultimes respectueux de l'environnement
G4. Poursuivre la prévention en matière de déchets (habitudes) et le maintien des actions initiées (plan ravines)
G5. Mettre en place une réflexion sur la capacité de la Réunion à gérer les DIS, pour identifier et proposer, dans le cadre de la
réglementation européenne, des mesures adaptées au contexte local
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8. POLLUTIONS DES SOLS ET LIEES A L?USAGE DES SOLS
Diagnostic Tendances évolutives
A
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ts
? Passé industriel faiblement pénalisant
? Contrôle ICPE (DEAL)
? Très faible risque de libération des éléments traces métalliques
(ETM) (études réalisées)
? ETM présents naturellement dans les sols, faiblement
phytoassimilables et peu mobiles
? Guide des bonnes pratiques agricoles
? Cartographie des enjeux agro-environnementaux (DAF et
CNASEA, 2004)
? Forum de l?Agriculture Raisonnée Respectueuse de
l?Environnement (FARRE)
? Guide de la fertilisation organique à la Réunion (CIRAD,
Chambre d?Agriculture, 2006)
? Atlas des matières organiques (DAF, CIRAD)
? Conditionnalité des aides de la PAC : entre autres, la tenue d?un
registre des apports organiques aux cultures
? Les petits élevages présentent un plan d?épandage
+
? Réduction des phytosanitaires (Ecophyto 2018)
? Suivi des éléments traces métalliques
? Mise en place de périmètres de protection sur tous les
captages
? Projets de mise aux normes des stations d?épuration ou
constructions nouvelles sont en cours de réalisation, il faut
cependant veiller à ce que tous aboutissent et permettent de
répondre à l?exigence de conformité.
? Observatoire des épandages de matières organiques en
agriculture (PRSE2)
? Accroissement de la valorisation agricole des matières
organiques
? Limitation de l?assainissement autonome et vérification
engagée sur les anciennes installations
? Anciennes décharges à La Réunion en cours de réhabilitation
? Financement ADEME (mise en sécurité site orphelin)
? Accroissement des productions agricoles
F
a
ib
le
s
s
e
s
? Production de déchets organiques supérieure aux capacités
d?accueil réglementaire des surfaces agricoles
? Insuffisance des connaissances sur les processus de transfert et
les impacts des contaminants et des ETM
? Peu d?informations ou de connaissances sur les éléments traces
organiques
? Peu d?informations précises des flux de matière (infiltration,
érosion, concentration des phénomènes hydrogéologiques)
? Peu de connaissances sur les sources de polluants
? Réticence vis-à-vis de l?épandage
? Assainissement non collectif non conforme (sur les 2/3 de la
population qui possèdent un assainissement autonome, seul
25% des systèmes assainissement non collectifs sont estimés
comme conformes vis-à-vis de la réglementation en vigueur)
? Erosion des sols, selon son intensité et sa fréquence, source à
terme de perte en sols et dégradation des milieux littoraux et
marins
? Insuffisance de la connaissance de l?impact environnemental de
l?érosion
? Stations d?épuration non-conformes aux normes : en août
2011, 12 stations d?épuration sur 18 sont non conformes pour
le traitement des eaux usées.
? Certaines surfaces cultivées ne sont pas, d?un point de vue
réglementaire, aptes à recevoir de la MO.
? Sols naturellement riches en certains ETM et dont les seuils
dépassent la réglementation française
? Captages non protégés (PP)
? Insuffisance dans la mise aux normes de stations d?épuration et
des systèmes d?assainissement individuels
-
? Augmentation des pressions urbaines
? Augmentation de l?habitat dispersé
? Développement d?infrastructures dans les zones de mi-pentes
qui diminue la perméabilité des sols, entrainant une
accentuation des flux d?eau avec risque érosif accru
? Conflits de voisinage liés aux odeurs avec les surfaces
épandables
? Elaboration des schémas d?assainissement
? Nouvelle loi sur l?eau (30 décembre 2006) qui impose aux
communes le contrôle des installations d?assainissement non
collectif avant fin 2012
Enjeux environnementaux
H1. Développer et poursuivre des pratiques adaptées aux enjeux environnementaux
H2. Poursuivre le traitement des sites et sols pollués
H3. Gérer de façon opérationnelle la matière organique produite et évaluer les risques pour définir la faisabilité ou non de
l?épandage
H4. Appliquer une mise aux normes systématiques des réseaux d?assainissement collectifs et autonomes
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9. RISQUES NATURELS
Diagnostic Tendances évolutives
A
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ts
? Mise en place de référents risques naturels à l?échelle communale
? Niveau de surveillance, de connaissance et déclinaison réglementaire
bien encadrés
? Politique de prévention des risques naturels et
différents plans d?orientation et d?actions établis ou en
cours (Dossier Départemental sur les Risques Majeurs
(DDRM), Plans de Prévention (PPR )inondation et/ou
glissement de terrain, Schéma de prévention des
risques naturels à La Réunion, Schémas Techniques de
Protection contre les Crues, SAGEs, PGRI (Plan de
Gestion des Risques inondation), Plans Communaux de
Sauvegarde (PCS)?), plan de secours spécialisé (PSS)
tsunami.
? Forte mobilisation des acteurs
? Surveillance assurée pour les phénomènes importants :
o Observatoire Volcan
o MétéoFrance pour cyclones et houles australes
o Cellule de veille hydrologique pour les
inondations
? Niveaux de scolarisation croissants
? Mise à disposition des informations (www.risquesnaturels.re)
+
? Meilleure prise de conscience sur les feux de forêts
? Meilleure prise en compte du risque dans les documents
d?aménagement
? Innovation d?outils de suivi des risques (observations, 2ème radar,
antenne sea?.)
? Mobilisation des acteurs et prise de conscience sur les risques
? Structuration d?une démarche partenariale entre les différents
acteurs
? Obligation législative d?information de la population sur les risques
naturels
? Travaux de recherche :
? Recherches menées par l?Observatoire Source
Univers (OSU)
? Travaux du Groupe d?Experts
Intergouvernemental sur l?Evolution du Climat
(GIEC)
? Travaux de Météo France Réunion sur le
changement climatique
? Travaux de l?ONERC (Observatoire national des
effets du réchauffement climatique)
? PPR multicommunal en cours d?élaboration
? Mise en place de l?Observatoire des Risques Naturels
? Mise en oeuvre de la Directive inondation : élaboration du Plan de
gestion des risques inondations (2013 -2019)
Fa
ib
le
ss
es
? Imperméabilisation des sols
? Données incomplètes sur les catastrophes antérieures
? Pressions incendiaires fortes
? Forte exposition et sensibilité aux risques naturels
? Connaissance incomplète des risques sur enjeux, aléas et
vulnérabilité
? Constructions et activités en zones à risque majeur
? Attractivité des territoires liée à l?ampleur et à la vitesse des
phénomènes (volcanisme, éboulements?)
? Gestion touristique des flux en cas de phénomène
? Systèmes d?alerte peu développés
? Améliorations nécessaires sur la surveillance des Tsunamis, fortes
pluies hors cyclones, phénomènes météorologiques dangereux, feux
de forêts
? Vulnérabilité des réseaux structurels
? Manque de culture du risque pour les populations locales hors
cyclones
? Insularité et mise à disposition des moyens d?action
? Existence de phénomènes spécifiques pour lesquels il n?existe pas
d?expertise
-
? Imperméabilisation croissante des sols (urbanisation)
? Accroissement démographique à anticiper pour mieux gérer
? Accroissements des enjeux (biens, personnes, aménagements) et
des vulnérabilités
? Acceptation, de plus en plus faible des risques par les populations
Enjeux environnementaux
I1. Développer l?approche globale intégrée et multirisque à La Réunion
I2. Concevoir un aménagement du territoire ne renforçant ni l'aléa ni la vulnérabilité
http://www.risquesnaturels.re/
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10. RISQUES ET ENVIRONNEMENTS INDUSTRIELS
Diagnostic Tendances évolutives
A
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? Peu d?installations SEVESO
? Des pôles d?activités regroupées géographiquement (essentiellement
sur la commune du Port, secteurs Saint-Pierre, Saint-Louis)
? Législation sur les Installations classées pour la Protection de
l?Environnement (ICPE)
? Législation sur les déchets
? Contrôles par l?inspection des installations classées
? Approbation du plan de prévention des risques technologiques de
Saint-Paul
? Porters à connaissance sur les risques technologiques des principales
communes concernées
? Port Est-POI est soumise à PPI bien qu?elle ne soit pas SEVESO seuil
Haut
? POI des différents sites Seveso
+
? Réunion plus régulières des commissions de suivi de sites
? Elaboration des plans de prévention des risques technologiques du
Port et de la Plaine des Cafres
? Poursuite de la politique de porters à connaissance
? Poursuite de l?élaboration des PPI des différents sites AS
? Elaboration de l?ensemble des Plans Communaux de Sauvegarde
(PCS) des communes de la Réunion
Fa
ib
le
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es
? Augmentation du risque industriel diffus
? Manque d?informations sur les risques industriels et sur la
réglementation
? Manque d?équipements du SDIS, moyens de lutte limités liés à
l?insularité
? Milieux vulnérables
? Manque de prestations et de compétences en local constituant un
frein pour le développement industriel
? Concentration de population et d?activités à risques sur certaines
communes de l?Ouest
? Pression de l?urbanisation dans les zones à risques
? Contraintes géographiques pour les réseaux
? Risques liés aux réseaux routiers
-
? Pression démographique
? Pression foncière
Enjeux environnementaux
J1. Intégrer la notion de risque industriel accidentel dans l'aménagement et l?urbanisation
J2. Améliorer l?information préventive auprès des industriels et de la population
J3. Accroître les moyens de lutte de l?accident
J4. Améliorer les connaissances en matière de pollutions chroniques, et réduire au mieux les émissions
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11. PAYSAGE
Diagnostic Tendances évolutives
A
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ts
? Sites naturels remarquables
? Caractère unique du territoire (biodiversité, paysage, patrimoines
culturel et géologique)
? Richesse et forte diversité de paysages
? Parc National (et charte) et Patrimoine Mondial de l?Unesco
? Plan départemental de protection pour les forêts contre les incendies
? Chartes paysagères du TCO
? SAR/SMVM
? Attractivité touristique forte
? Label « Villages Créoles »
? Outils de connaissance et de communication (atlas des paysages de La
Réunion, observatoire photographique des paysages)
? Création de la réserve marine
? Création de la réserve naturelle Etang de Saint-Paul
? Existence d?une réflexion sur la maîtrise de l?étalement urbain
? Actions du Conservatoire du Littoral
? Sites classés, arrêtés de protection de biotope
+
? Intégration du paysage dans l?aménagement du territoire (SAR, SCoT
et PLU)
? Chartes agricoles
? Agendas 21 locaux
? Actions du Conseil Général, du Parc National, du Conservatoire du
Littoral, de l?ONF et des associations de protection de
l?environnement sur la protection et l?ouverture des espaces naturels
? Plan des Itinéraires pédestres et de randonnées, équestre et VTT (en
cours)
? Modalités respectueuses de développement touristique
(écotourisme et agrotourisme)
? Aménagement des Hauts (structuration des Bourgs)
? Demande d?espaces de respiration, d?agrément pour contrebalancer
la dégradation de la qualité de vie (SAR)
? Trames vertes et bleues (en cours)
? Schéma d'interprétation et de valorisation écotouristique (SIVE) du
volcan
? Plan opérationnel Grand brulé et Route des laves, et plan
opérationnel Cirque de Mafate (en cours),
? Création de relais d?interprétation
? Plans intercommunaux de gestion des forêts
? Plans défense incendie par massif forestier (plans MACIF)
Fa
ib
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es
? Urbanisation diffuse
? Sur-fréquentation des sites naturels
? Banalisation des paysages et perte de patrimoine
? Fragmentation des paysages, disparition pour certains
? Espèces exotiques envahissantes
? Sensibilité aux incendies
? Augmentation des départs de feux sur les forêts périurbaines
-
? Extension de l?urbanisation et développement des infrastructures de
transport (Nouvelle route du littoral notamment)
? Fréquentation accrue des sites, non gérée
? Développement du tourisme entraînant des impacts liés aux
aménagements
? Impact démographique
? Pressions incendiaires en augmentation en périphéries urbaines
? Changement climatique : tendance à la baisse des précipitations
entrainant une augmentation du risque incendiaire
Enjeux environnementaux
K1. Préserver la diversité des paysages et accompagner leur évolution
K2. Prendre en compte le paysage dans l?aménagement et l?urbanisation
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12. CADRE DE VIE, AMENAGEMENT ET ENVIRONNEMENT
Diagnostic Tendances évolutives
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? Atouts naturels et culturels importants
? Dynamique quartier durable, éco cité
? Patrimoine mondial UNESCO
? Effort de prospective sur l?évolution de la population
? Diminution des différences à l?accès aux services entre les Hauts et les
Bas
? Notion de qualité et de projets du territoire mis en avant dans le SAR
? Hiérarchisation urbaine avec création de pôles principaux et
secondaires (SAR)
+
? Urbanisation « durable » : Prise en compte du changement
climatique et de la nature en ville
? Prévention et prise en compte des risques naturels
? Projets de réseau de Transports en Commun en Site Propre
? Outils fiscaux : loi d?orientation foncière, etc.
? Lutte contre l?habitat indigne
? Développement des Agendas 21 locaux (3 réalisés, 2 en cours sur
2012)
? Approche globale du territoire (atlas des paysages, charte
paysagère du TCO, charte paysagère du Grand Sud, procédures des
Espaces Naturels Sensibles, Conservatoire du Littoral et des Rivages
Lacustres, Parc National de La Réunion et sa charte)
? Cartes de Bruit Stratégiques et Plan de Prévention du Bruit dans
l'Environnement
? Prise en compte de l?environnement et de la trame verte et bleue
dans les documents d?urbanisme (SAR, SCOT, PLU) en vue de la
protection des milieux naturels
? Prise en compte du volet Air dans les PDU, le SAR et le PCET
? Développement des PCET
? Développement de la politique d?acquisition foncière par différents
établissements publics et différents outils (SAGER, CG,
Conservatoire du Littoral, EPFR pour les logements sociaux et les
équipements collectifs, etc?)
? Densification intramuros
? Amélioration de la participation de la population à la structuration
de la ville
? Intégration du changement de la taille des ménages dans les projets
de construction
? Réflexions sur les limites de la ville et sur le traitement des
transitions entre espaces agricoles et espaces urbains
? Prise de conscience de la nécessité de relance d?opérations
d?aménagement et de projets urbains
Fa
ib
le
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es
? Disponibilité foncière limitée
? Délocalisation de la pression foncière des Bas vers les Hauts
? Etalement urbain
? Accroissement de l?éloignement résidence-travail
? Maîtrise urbaine insuffisante, réglementation mal appliquée
? Prédominance des transports routiers et de la voiture particulière
? Augmentation des nuisances urbaines (bruits, odeurs, déchets, ?)
? Augmentation des pressions sur le Littoral
? Surfaces naturelles (ZNIEFF type II) progressivement grignotées au
profit de l?urbanisation et / ou de l?agriculture
? Faible prise en compte de l?évolution de la taille de la famille
réunionnaise dans les logements actuels
? Marché du logement pas forcément adapté aux demandes des
ménages
? Mitage présent et en augmentation à La Réunion
-
? Dynamique démographique importante
? Croissance des espaces urbains
? Accroissement des flux automobiles
? Nécessité d?évaluer les risques (sanitaires et environnementaux)
liés aux pollutions et aux nuisances olfactives
? Banalisation des paysages périurbains
? Raréfaction et renchérissement du foncier
? Pression accrue sur les espaces agricoles et naturels
Enjeux environnementaux
L1. Maîtriser et contenir l'étalement urbain
L2. Réfléchir à des formes urbaines adaptées qui s?intègrent aux paysages et prennent en compte les évolutions du climat
L3. Intégrer la nature dans la ville, notamment à travers la définition de trames vertes et bleues dans les documents d?urbanisme
L4. Améliorer l?offre en transport collectif et développer les modes de déplacements doux
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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13. ENJEUX TRANSVERSAUX ? LE LITTORAL
Diagnostic Tendances évolutives
A
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? Grande diversité des paysages, du trait de côte (sable, falaises, galets)
? Espace aux nombreux atouts et richesses pour l?île : naturels (eau,
matériaux, énergie), économiques, touristiques, culturels
? SMVM de 1995 puis de 2011 : protection des coupures
? d'urbanisation, des espaces remarquables
? Existence d?outils de gestion : GIP Réserve Marine,
? Étang St Paul, sites inscrits/classés
+
? Mise en oeuvre de la gestion intégrée mer ? littoral : dans
l'ouest (expérimentation TCO), meilleure prise en compte de
cette
? Mise en oeuvre des prescriptions du SAR (densification) et du
SMVM (protection des coupures d?urbanisation, des espaces
remarquables, limitation des projets ?), du plan de gestion de
la Réserve marine
? Mise en conformité du réseau assainissement (gros efforts de
mise aux normes des STEP depuis 2007)
? Valorisation des richesses du littoral : énergie, sentiers littoraux
...
Fa
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le
ss
es
? Érosion naturelle du trait de côte, accentuée par les activités
anthropiques notamment prélèvements des matériaux en rivières,
artificialisation des sols
? Réseau assainissement non conformes avec rejets induits
? Concentration de la majorité des activités humaines : conflits d?usage
importants notamment dans l'ouest
? Vulnérabilité forte face aux risques naturels, en particulier aux interfaces
entre eaux marines, torrentielles et pluviales (Étang de Saint-Paul,
L'ermitage, Saint-Leu, Sainte Suzanne)
? Manque de prise en compte du littoral dans l'aménagement des mi-
pentes.
? Qualité très moyenne des masses d'eaux côtières
? Ressources en eaux côtières limitées et sous pressions, de même pour les
ressources minières, face à des besoins croissants
-
? Augmentation des pressions sur l'espace, du fait de
l'augmentation des besoins de la population : pollution,
? Étalement urbain : disparition des espaces de respiration,
ruptures des continuités écologiques
? Dégradation de la barrière de corail, et impact sur son rôle de
protecteur du littoral ouest
? Changements climatiques avec impact sur les aléas naturels :
houle, risques inondations
? Poursuite des projets d'infrastructures et d?urbanisation :
nouvelle route du littoral, Zac Pierrefonds...: artificialisation,
pressions sur les ressources eaux/sols, fermeture des espaces
littoraux, pollutions
Littoral - Enjeux transversaux
M1. Protéger les écosystèmes littoraux en protégeant la qualité et la diversité des espaces terrestres et marins et de leurs
écosystèmes, en anticipant les risques naturels et en gérant durablement les ressources littorales (énergie, eau,
matériaux)
M2. Limiter les pressions du développement urbain en appliquant des principes d?économie d?espace et de traitement des eaux
et des déchets
M3. Développer une gestion intégrée de la mer et du littoral qui prenne en compte le continuum bassin versant /zone côtière,
garantissant alors la complémentarité des politiques maritimes et terrestres
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
14. ENJEUX TRANSVERSAUX ? LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le diagnostic a souligné, pour chaque thématique environnementale, l?importance des effets du
changement climatique (CC). Le développement des connaissances sur les impacts du changement
climatique est indispensable pour évaluer les vulnérabilités du territoire et anticiper certains effets
négatifs du changement climatique sur l?environnement. La mise en place de mesures d?atténuation et
d?adaptation est complémentaire pour permettre un développement durable de l?île. Les effets du
changement du climat suivants sont attendus (avec un degré d?incertitude plus ou moins fort) :
- Augmentation de la fréquence et une intensification des évènements climatiques extrêmes
(cyclones, inondations), qui engendrerait notamment de lourds dégâts sur l?urbanisation de la
frange littorale (80% de la population). L?augmentation du niveau de la mer (entre 2 et 4mm/an) ²
aurait également des conséquences importantes sur l?urbanisation.
- Risque élevé de salinisation des eaux des nappes alluviales liée à la remontée du niveau de la
mer ; Cette salinisation ayant potentiellement un impact important sur l'approvisionnement en
eau potable.
- Amplification des phénomènes de sécheresses qui impacteraient la quantité et la qualité de la
ressource en eau disponible (-6 à -8% des précipitations à l?horizon 2100)²
- Prolifération des espèces envahissantes au détriment des espèces endémiques dont les capacités
d?adaptation sont moindres.
- Augmentation des températures qui favoriserait le développement des maladies vectorielles (+1
à 3.2°C à l?horizon 2100)2
- Augmentation des températures de surface des Océans qui provoquerait un blanchiment des
coraux avec une perte de biodiversité importante et donc des conséquences sur les activités qui
en dépendent (pêche, tourisme). Risque de disparition des espèces endémiques liée à
l?augmentation des températures.
- Augmentation des précipitations et de la fréquence des évènements pluvieux de forte intensité.
Les modèles climatiques prévoient une augmentation des disparités entre l?Est et l?Ouest
- Evolution probable des modes de vie, déplacement des personnes vers les hauts en raison de
l'augmentation des températures.
Pour faire face à ces effets potentiels du changement climatique, des mesures d?atténuation et
d?adaptation doivent être mise en oeuvre. Pour ce faire, les territoires réunionnais disposent d?outils de
planification issus de la loi Grenelle : le Schéma Régional Climat Air Energie et les Plan Climat Energie
Territoriaux. Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (qui augmentent chaque année), La
Réunion mise, depuis quelques années, sur le développement des énergies renouvelables (éolien,
photovoltaïque, biomasse, hydroélectrique et énergie marine renouvelable). L?autonomie énergétique est
visée à la Réunion à l?horizon 2020-2030. En complément du développement des énergies renouvelables,
des mesures de MDE (Maîtrise de l?Energie) doivent permettre de réduire les consommations d?énergies.
Les mesures d?adaptation retenues sont des mesures dites « flexibles » (pouvant évoluer en fonction de la
connaissance du changement climatique) et des mesures « sans regret » (qui permettent de réduire la
vulnérabilité actuelle). Les mesures d?adaptation prioritaires retenues par les documents de planification
concernent les risques naturels, la préservation de la biodiversité, la santé, la gestion de la ressource en
eau, l?autonomie alimentaire et les énergies.
Changement climatique - Enjeux transversaux
N1. Anticiper les effets du CC en développant la connaissance des évolutions climatiques et de leurs impacts
N2. Mettre en place des mesures d'atténuation et les prendre en compte dans les politiques d'aménagement
N3. Mettre en place des mesures d'adaptation et les prendre en compte dans les politiques d'aménagement
2
Météo France, 2009, Etude pour l?identification des évolutions des changements climatiques à La Réunion
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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15. ENJEUX TRANSVERSAUX ? LA GOUVERNANCE
Avec la loi Grenelle, la « gouvernance à six » se met en place. Elle associe des représentants des
collectivités territoriales, des entreprises, des organisations syndicales de salariés, des associations de
protection de l?environnement et de l?Etat, des chercheurs, et traduit une nouvelle manière de penser le
processus décisionnel où l?autorité publique investie d?une légitimité démocratique ou administrative ne
décide plus sans concertation, les acteurs environnementaux pesant autant dans le débat que les autres
acteurs institutionnels importants, dès lors que l?environnement est concerné par les décisions à prendre.
L?enjeu porte donc sur le recensement des lacunes et des attentes des gestionnaires mais aussi sur la
centralisation et l?optimisation des données existantes afin d?améliorer les échanges de savoirs (échanges
d?expériences, réseaux d?informations?) et de faire progresser le niveau des connaissances.
Par ailleurs, le partage et la mutualisation des connaissances, des compétences et des outils participeront
à la réussite d?une telle démarche.
Enfin, la protection et le respect de l?environnement passent par la définition et l?application de règles de
gestion et d?utilisation des ressources du territoire : espaces, eau, sols, air?. La bonne application de ces
règles, parfois difficile, est indispensable pour assurer aux générations futures un cadre de vie et un
environnement sain à la Réunion.
16. PROBLEMATIQUES ET ENJEUX SANITAIRES A LA REUNION
La mortalité globale est plus
forte dans les départements de
la zone Océan-Indien qu?en
métropole. Le risque de mourir
est plus élevé de 24 % à La
Réunion. Ainsi, l?espérance de
vie (indépendante des effets de
structures d?âges), est de 77 ans
à La Réunion contre de 81 ans
en métropole.
De plus, le vieillissement
attendu de la population
réunionnaise est très
important, comme le montre la
déformation prévisible de la
pyramide des âges ci-contre :
Figure 4 : Comparaison des pyramides des âges 2000 et 2030
Source : INSEE
Gouvernance - Enjeux transversaux
O1. Développer et capitaliser la connaissance
O2. Développer la sensibilisation, la communication et la concertation (participation du public, gouvernance à 6)
O3. Organiser le partage d'expérience et la mutualisation entre les différents acteurs
O4. Développer des compétences et créer des emplois en lien avec les filières de la croissance verte
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JUIN 2015
Le contexte sanitaire de la Réunion est caractéristique d?une région tropicale, où le risque de nature
biologique est particulièrement plus significatif qu?en milieu tempéré, compte tenu des températures
élevées et du fort taux d?humidité.
En particulier, les risques infectieux sont latents (maladies vectorielles, leptospirose, maladies entériques
et parasitoses intestinales) car favorisés par les conditions climatiques mais aussi par le retard
d?équipement en infrastructures, notamment en matière de traitement des eaux (potabilisation des eaux
de consommation ; collecte et épuration des eaux résiduaires) et par la proportion résiduelle d?habitat
insalubre.
Les principaux risques encourus à La Réunion sont repris ci-après :
La qualité de l?eau
L?eau est un enjeu majeur, surtout en milieu insulaire où les ressources sont limitées et doivent être
préservées. La Réunion présente un retard en matière d?infrastructures d?adduction d?eau potable (AEP)
et d?assainissement même si de grandes avancées ont eu lieues ces dernières années. De plus, à La
Réunion, 75% de la population est alimentée, en totalité ou en partie par des eaux provenant de captages
d?eaux superficielles, donc très vulnérables aux diverses sources de pollutions terrestres notamment en
cas de fortes pluies. Aussi, il est recensé une centaine de réseaux susceptibles de délivrer une eau
temporairement non-conforme lors des épisodes pluvieux, et qui constituent donc un facteur de risque
pour 1/3 de la population. Les ressources en eau souterraines sont de bonne qualité mais nécessitent
souvent la mise en place de périmètres de protection de captages (seulement 30% des captages disposent
aujourd?hui de périmètres de protection). Les eaux de baignades, exutoire final des ravines et de toutes les
eaux de ruissellement sont bien souvent impactées suite à des phénomènes pluvieux intenses. Les
bactéries et les matières en suspensions peuvent générer des infections chez l?Homme.
La qualité de l?air à la Réunion
Les taux de polluants mesurés à la Réunion sont globalement peu élevés, hormis à proximité de sources
ponctuelles majeures (industrielles ou de trafic). La zone Ouest est considérée comme la plus vulnérable
aux émissions, dans la mesure où le territoire situé entre le Port et Saint-Louis est peu soumis aux alizés.
L?un des principaux facteurs de risque sanitaire lié à la pollution atmosphérique de l?air est le trafic routier
qui émet des particules fines pouvant occasionner asthme et cancer du poumon suite à des expositions
chroniques.
A la Réunion, compte tenu du faible tissu industriel, c?est la combustion énergétique qui contribue à 96%
aux émissions de dioxyde de soufre. Les centrales thermiques concernées font l?objet d?une surveillance
en continu de l?état de leurs émissions. A ce jour, les mesures n?ont justifié le déclenchement d?aucune
procédure.
Le fait de brûler des déchets végétaux dans sa cour, est une pratique courante à la Réunion, bien
qu?interdite par la règlementation. La fumée produite par ces feux peut provoquer des problèmes
pulmonaires, des irritations de la gorge, ou des difficultés respiratoires. Les incendies de champs de canne
présentent également des risques pour la santé, quand ils interviennent à proximité de zones habitées.
Enfin, le climat tropical humide (climatisation importante tout au long de l?année, et nombreuses
moisissures présentes dans les locaux) font que l?air intérieur qu?on respire peut avoir des effets sur le
confort et la santé, depuis la simple gêne jusqu?à l?aggravation ou l?apparition de pathologies de type
allergies respiratoires. L?INSEE évalue à 30% la proportion des bâtiments qui sont en mauvais état avec de
nombreux problèmes d?humidité (liés au climat), notamment des problèmes de condensation en altitude
(qui contribuent au développement de moisissures et de champignons et dégradent la qualité de l?air
intérieur).
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Par ailleurs, certaines cultures culinaires locales, comme la cuisine au feu de bois, sont suspectées
engendrer des pathologies de type BPCO (broncho-pneumopathies obstructives chroniques).
Ichtyosarcotoxismes à la Réunion
A la Réunion, des cas de ciguatera sont occasionnellement rapportés. Ces cas sont signalés à l?ARVAM
(Agence pour la Recherche et la VAlorisation Marines) afin de confirmer la présence de la toxine dans la
chair du poisson concerné et d?adapter en conséquence l?arrêté préfectoral fixant la liste des poissons
dont la vente est interdite. De plus, les intoxications histaminiques après consommation de thon sont
beaucoup plus fréquentes à la Réunion qu?en métropole.
Risques liés aux dépôts sauvages de détritus et aux décharges brutes à la Réunion
Si la filière de gestion des déchets ménagers est bien en place aujourd?hui, celle de leur valorisation est
très insuffisante et contribue à l?engorgement des sites d?enfouissement. La gestion des déchets est donc
un enjeu environnemental et sanitaire fort à La Réunion d?autant plus que la surface de l?île est restreinte
et sa population de plus en plus importante et consommatrice. Les risques sanitaires associés à une
maîtrise insuffisante de l?élimination des déchets ménagers sont principalement de nature biologique. En
particulier, les arboviroses et la leptospirose sont deux pathologies fortement induites par le manque de
salubrité, engendrée par les dépôts de déchets domestiques non collectés, qui constituent des gîtes de
développement larvaire pour les moustiques, ainsi qu?une source de nourriture et de refuge pour les rats
et autres animaux errants.
Risques liés à l?habitat indigne
Le nombre de logements insalubres à La Réunion est préoccupant, comme en témoigne l?existence d?un
important secteur d?habitat spontané précaire. Environ 22 000 ménages ont déposé une demande de
logements sociaux ; le délai d?attente moyen d?attribution d?un logement social étant évalué à 5 ans.
Outre les risques d?asthme et d?allergies, auquel l?habitat insalubre contribue largement (mauvais
éclairement et aération favorisant les moisissures et acariens), ce type d?habitat peut être à l?origine de
divers troubles de la santé pour les occupants : maladies infectieuses, intoxications, maladies chroniques,
accidents domestiques, atteintes psychosociales.
Risques technologiques
Les principaux risques technologiques ayant des impacts sanitaires à La Réunion sont :
- Les délestages électriques (grèves ou pannes) qui peuvent engendrer de fortes perturbations
d?alimentation en eau potable (inactivation des chaînes de pompage ; dysfonctionnement des
installations de potabilisation).
- Le mauvais fonctionnement des sites d?enfouissement des déchets à la Réunion qui peut
engendrer un impact sanitaire indirect lié à des nuisances olfactives pour les riverains ainsi que
des risques environnementaux liés aux rejets de lixiviats.
- Le risque industriel pouvant être responsable d?explosion, d?incendie ou de pollution des eaux, de
l?air ou du sol. Deux installations sont classées SEVESO : il s?agit d?un dépôt d?hydrocarbures et
d?un site de stockage d?explosifs. La commune du Port regroupe à elle seule le quart des
installations classées de l?île.
Risques naturels
Les cyclones et fortes pluies constituent une cause régulière d?interruption de la distribution de l?eau
occasionnant les risques sanitaires évoqués précédemment.
L?activité volcanique de l?île de la Réunion (Piton de la Fournaise) est accompagnée par des émissions de
gaz pouvant présenter des risques pour la population (dioxyde de souffre, particules de poussière,
dégagement d?acides en cas de contact des laves avec l?eau de mer, etc.) Par ailleurs, l?activité volcanique
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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de l?île a engendré des teneurs naturelles élevées en certains éléments métalliques comme le Chrome et
le Nickel liées à la présence d?Olivine d?origine magmatique. Une fois libérés, ces éléments peuvent se
retrouver avec des concentrations variables dans les sols, les plantes, l?eau et l?air.
Le risque tsunami à La Réunion n?est pas à exclure. En 1867 et 1883, des tsunamis avaient déjà été
enregistrés à la Réunion. Le dernier tsunami en date du 26 décembre 2004, a causé des dégâts matériels,
notamment dans les ports de Sainte Marie et de Saint Gilles.
Les conditions topographiques et bathymétriques de la Réunion, associées au fait que dans la région
l?amplitude des marées reste faible, font que la marée de tempête n?est pas le risque le plus préoccupant
pour la Réunion. Toutefois il constitue pour les zones basses situées à proximité immédiate du rivage, et
pour tous les fonds de baies, (La Possession, Saint Paul, Saint Leu?) un danger réel en cas de cyclone
intense.
Les mouvements de terrains (glissements) sont relativement fréquents sur l'île et constituent un risque
fort pour la santé humaine. Les Cirques et la plupart des profondes ravines, creusées par les principales
rivières : Rivière du Mât, Rivière des Marsouins, Rivière de l?Est, Rivière des Galets, Rivière des Rempart
sont particulièrement concernées.
Enfin, depuis 1988, la Réunion, n?avait pas été confrontée au risque feux de forêt, cependant, l?incendie du
Maïdo, en 2011, a rappelé avec force que l?île n?était pas du tout à l?abri de ce risque. Une grande partie
de la faune et de la flore endémique a disparu dans cet incendie. Par ailleurs, la Réunion est caractérisée
par la fréquence des feux de canne, principalement pendant la période de récolte (hiver austral).
Les maladies vectorielles et les risques émergents
On peut également indiquer que l?accroissement des échanges et des déplacements de populations
augmente les risques de transfert de maladies vectorielles d?une région à une autre. Le changement
climatique pourrait amplifier ce risque, en favorisant l?installation de nouveaux vecteurs et/ou leur
prolifération (conditions de chaleur et d?humidité plus favorables).
En effet, les vecteurs potentiels de la dengue, du chikungunya, du paludisme et de nombreux autres virus
et parasites sont présents à Le Réunion et peuvent à tout moment véhiculer la maladie au sein de la
population réunionnaise.
L?asthme et les allergies
L?asthme représente un enjeu majeur de santé publique à La Réunion, où la maladie est très présente,
notamment chez les jeunes enfants. La prévalence de la maladie y est presque deux fois plus élevée qu?en
France métropolitaine. L?asthme résulte d?interactions complexes entre des facteurs génétiques et des
facteurs environnementaux.
Chez les sujets asthmatiques, les facteurs déclenchant les crises ou exacerbant l?asthme sont nombreux :
les allergènes (acariens, pollens?), les infections respiratoires, les irritants respiratoires (pollution
atmosphérique urbaine, pollution de l?air intérieur, tabac)?
L?asthme comme les allergies sont liés à la présence d?allergènes dans l?air. Ces allergènes aéroportés
peuvent être des pollens, divers polluants atmosphériques ou bien provenir des acariens, des
champignons et moisissures, ou encore des animaux domestiques (chats, chiens, oiseaux?).
Autres risques
Il faut signaler ici les évènements qui peuvent avoir un impact sur la santé des populations : évènements
indésirables graves associés aux soins, grève des carburants, grève de l?électricité, rupture de canalisation,
grand rassemblement, mouvement social, attentat, par exemple, sans omettre le risque nucléaire en cas
d?accident de centrale dans l?hémisphère Sud (Afrique du Sud) ou les actes de malveillance ou de
bioterrorisme.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Les établissements de soin
L?organisation sanitaire est structurée autour de 3 territoires de santé :
- Le territoire sanitaire Nord-Est (39% de la population) rassemble les communes de St Denis, Ste
Marie, Ste Suzanne, St André, Bras-Panon, Salazie, St Benoît, Plaine des Palmistes et Ste Rose.
- Le territoire sanitaire Ouest (22% population) rassemble les communes de la Possession, le Port, St
Paul et Trois Bassins. La commune du Port est particulièrement bien dotée en établissement de
santé mais c?est la commune qui connaît la plus forte densité de population (2295 habitants au
km² contre 969 à St-Denis).
- Le territoire sanitaire Sud ( 39% population) regroupe les autres communes, de Saint Leu, Les
Avirons, Etang Salé, Entre Deux, St Louis, Le Tampon, Cilaos, St Pierre, Petite Ile, St Joseph et St
Philippe. Le Groupe Hospitalier Sud Réunion dont l?entité juridique est basée à St- Pierre comporte
des centres hospitaliers au Tampon, à St-Joseph, à St-Louis et à Cilaos.
Figure 5 : Les établissements de soins au 01/01/14 à La Réunion
Source : ARS
En synthèse, La Réunion est caractérisée par les problématiques sanitaires suivantes :
- une population en forte progression démographique,
- une population jeune, présentant une fécondité élevée,
- un contexte social très défavorisé avec une part importante de la population qui connaît
d?importantes difficultés sociales,
- une surmortalité par maladies cardiovasculaires et une sous-mortalité par cancers, au sein d?un
environnement naturel très spécifique,
- des taux de recours hospitaliers inférieurs à ceux de la métropole,
- une offre de soins moins importante qu?en métropole,
- des inégalités sociales de santé marquées,
- un vieillissement marqué de la population.
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Enjeux liés à la santé Humaine
P1. Réduire les sources de pollutions de l?eau, de l?air et du sol vis à vis des enjeux de santé publique
P2. Lutter contre les risques naturels et les occupations d?espaces fortement soumis aux aléas
P3. Renforcer la prévention et la protection des populations vis-à-vis du bruit.
P4. Améliorer la qualité de l?habitat pour lutter contre l?insalubrité
P5. Mieux connaître les risques sanitaires liés aux perturbations de la qualité de l?air
P6. Assurer une bonne gestion des déchets (ménagers, verts, industriels et liés aux activités de soins)
17. SYNTHESE ET PRINCIPALES TENDANCES EVOLUTIVES
Les principaux secteurs vulnérables par rapport au changement climatique, c?est-à-dire sur lesquels la PPE
peut avoir une influence sont :
- La gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau ;
- L?agriculture et l?élevage dans une optique d?autonomie alimentaire ;
- La préservation de l?environnement et des milieux naturels pour la biodiversité et la pêche ;
- L?aménagement du territoire et l?organisation des villes face aux aléas climatiques (ruissellements,
ilots de chaleur,?)
- Le secteur énergétique vis-à-vis de la production et de la consommation d?électricité ;
- Les infrastructures de transport et les modes de déplacement ;
- La santé publique notamment vis-à-vis des pathogènes.
En termes de tendances évolutives, en 2009, Météo France a réalisé pour le compte de la Région Réunion
une étude3, visant à décrire le climat passé suite à une analyse des données historiques (sur une période
de référence 1969-2008) et à présenter des projections du climat futur à l?horizon 2100 a partir des
modelés climatiques globaux du GIEC. Cette étude de référence climatique, qui participe au projet
ACCLIMATE de la Commission de l?Océan Indien (COI), est inédite dans la zone. Elle constitue un véritable
outil d?aide à la décision en termes d?adaptation au changement climatique. L?analyse réalisée donne les
tendances suivantes :
Observation 1969 - 2008 Simulations climatiques à l?horizon 2100
Températures
moyennes
+1°C depuis 1969 (actualisé en 2012) Poursuite de la tendance : +1 à 3°C
Précipitations Tendance à la baisse sur l?ensemble de
l?île et particulièrement sur les régions
de l?Ouest, du sud-Ouest et du Sud
Poursuite de la tendance : -6 à -8% avec une
baisse plus marquée pendant l?hiver austral
Cyclones 9.3 systèmes tropicaux formés en
moyenne par an sur le bassin du Sud-
Ouest de l?Océan Indien, dont 4.8
atteint le stade de cyclone tropical
avec une forte variabilité
interannuelle
Des systèmes potentiellement moins
nombreux mais plus intenses (travaux de
recherche en cours)
Niveau de la
mer
Elévation du niveau marin de 3.2mm
par an depuis 1993
Le niveau mondial devrait continuer
d?augmenter entre 2 et 4mm par an, soit une
élévation de 20 à 60 centimètres en un siècle
3
Météo France, 2009, Etude pour l?identification des évolutions des changements climatiques à La Réunion
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Par ailleurs, en ce qui concerne la consommation d?électricité qui augmente avec le développement de
l?activité (principalement dans les services), la démographie, la croissance du nombre de ménages et
l?évolution des modes de vie (taux d?équipement des ménages), trois scénarii d?évolution à l?échelle 2030
ont été définis :
Figure 6 : Evolution de la consommation d?électricité (en GWh) de 2003 à 2014 et scenarios à l?échéance 2030.
Aussi, aux deux échéances de la PPE (2018, 2023), les hypothèses de croissance de demande d?électricité
par rapport à 2014 sont selon le scénario :
2018 2023
Scénario de référence + 321 GWh (12.3%) + 696 GWh (26.7%)
MDE + + 211 GWh (8.1%) + 454 GWh (17.5%)
MDE ++ + 116 GWh (4.8%) + 335 GWh (12.9%)
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CHAPITRE 3 ? ANALYSE DES IMPACTS
ENVIRONNEMENTAUX DE LA MISE EN OEUVRE DE LA PPE
ET MESURES PROPOSEES
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
5° L'exposé :
a) Des effets notables probables de la mise en oeuvre du plan, schéma, programme ou autre
document de planification sur l'environnement, et notamment, s'il y a lieu, sur la santé
humaine, la population, la diversité biologique, la faune, la flore, les sols, les eaux, l'air, le
bruit, le climat, le patrimoine culturel architectural et archéologique et les paysages.
Les effets notables probables sur l'environnement sont regardés en fonction de leur
caractère positif ou négatif, direct ou indirect, temporaire ou permanent, à court, moyen ou
long terme ou encore en fonction de l'incidence née du cumul de ces effets.
Ils prennent en compte les effets cumulés du plan, schéma, programme avec d'autres
plans, schémas, programmes ou documents de planification ou projets de plans, schémas,
programmes ou documents de planification connus ;
b) De l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 ;
6° La présentation successive des mesures prises pour :
a) Éviter les incidences négatives sur l'environnement du plan, schéma, programme ou
autre document de planification sur l'environnement et la santé humaine ;
b) Réduire l'impact des incidences mentionnées au a ci-dessus n'ayant pu être évitées ;
c) Compenser, lorsque cela est possible, les incidences négatives notables du plan, schéma,
programme ou document de planification sur l'environnement ou la santé humaine qui
n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas possible de compenser ces
effets, la personne publique responsable justifie cette impossibilité.
Les mesures prises au titre du b du 5° sont identifiées de manière particulière.
La description de ces mesures est accompagnée de l'estimation des dépenses
correspondantes et de l'exposé de leurs effets attendus à l'égard des impacts du plan,
schéma, programme ou document de planification identifiés au 5° ;
NB : Aucun espace Natura 2000 n?existe à La Réunion. Aussi, les programmes européens n?auront aucun
impact sur ce type de zonage.
Il s?agit dans ce chapitre de mener une analyse des principales incidences de la PPE sur l?environnement.
Cette analyse consiste à confronter les objectifs et dispositions de la PPE aux enjeux mis en évidence suite
à la réalisation de l?état initial.
Même si la PPE fait l?objet d?un impact global positif non discutable sur la thématique « énergie », elle
peut faire l?objet d?incidences directes voire indirectes négatives sur d?autres thématiques
environnementales. C?est alors à l?évaluation environnementale de mettre en évidence ces impacts pour
en proposer des mesures d?évitement, de réduction ou de compensation selon le cas.
Aussi, l?analyse vise à caractériser l?impact prévisible de chaque disposition sur la thématique
environnementale considérée. Pour se faire, l?évaluateur se pose les questions suivantes pour chaque
couple disposition/thématique environnementale :
- La disposition a-t-elle un effet probable sur la thématique environnementale ?
- Si oui, s?agit ?il d?un impact positif ou négatif ? direct ou indirect ?
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=DF07B28C0B3AB2EA5427184BD4813131.tpdjo03v_2?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006833746&dateTexte=&categorieLien=cid
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Les réponses apportées à ces questions permettent alors de visualiser les impacts potentiels de la
disposition. Ils peuvent être :
LEGENDE
++ Impact positif majeur
+ Impact positif
0/-
Impact négatif ou nul en fonction du mode
d?application de la disposition
Sans objet sur la thématique concernée
-
Susceptibles d?induire des effets négatifs sur la
thématique concernée
Les impacts négatifs identifiés constituent le plus souvent des incidences indirectes sur l?environnement
pour des actions qui ont un impact positif majeur sur d?autres thématiques (environnementales ou non).
En fonction de la nature de ces impacts, il est proposé des mesures d?évitement et de réduction.
Néanmoins, il est à rappeler qu?il s?agit d?une analyse globale et que certains projets envisagés à la PPE
pourront faire l?objet de dossiers réglementaires (étude d?impact, dossier d?incidence au titre de la loi sur
l?eau, dossier ICPE,?) au sein desquels les impacts et mesures seront largement affinés à l?échelle du
projet.
1. BILAN DE L?ANALYSE DES EFFETS
Le tableau suivant indique les résultats de ces évaluations. S?en suivent des éléments de justification des
analyses réalisées ainsi que des précisions.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Tableau 1 : Analyse des impacts environnementaux de la PPE
Infra-
structure
ou Action ? A
-
M
ili
eu
Te
rr
es
tr
e
B
-
E
au
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Infra 0/- ++ + 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique, limitation du recours à des gaz
frigorigènes potentiellement dangereux pour la
couche d'ozone
Interventions en milieux côtiers et l ittoraux susceptibles d'engendrer des
pollutions, atteinte à des habitats (corail)
-Privilégier la mutualisation des réseaux enterrés
avec des réseaux existants
-Coordination environnementale de chantier
-Recherche de solutions quant à la gestion de
déchets amiantés
Professionnalisation des acteurs et
sensibil isation du public
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Développement de partenariat permettant de
réduire la consommation des ménages
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Accompagnement de fi l ières locales
proposant des matériaux ou matériels
favorables à l 'efficacité énergétique
Actions ++ 0/- 0/- ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Le remplacement d'équipements existant occasionne la production de déchets à
traiter, et un risque de fuite de gaz frigorigènes
- Inclure à la sensibil isation un volet dédié à la
gestion des déchets DEEE et des fluides
frigorigènes.
Promotion du management de l 'énergie chez
les plus gros consommateurs tertiaires
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Projets bioclimatiques Infra 0/- ++ 0/- 0/- 0/- 0/- + ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique, confort des usagers, exemplarité
La réalisation de ces projets exmplaires n'exclut pas d'éventuels impacts en phase
chantier responsable de pollutions et nuisances
-Coordination environnementale de chantier
Promotion du management de l 'énergie chez
les plus gros consommateurs industriels
(froid industriel)
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
-Coordination environnementale de chantier
-Recherche de solutions quant à la gestion de
déchets amiantés
Infra + ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique, confort des usagers, réduction du
risque d'échouage d'oiseaux marins par
éblouissement.
1 - MAITRISE DE LA DEMANDE EN ENERGIE
Infrastructures : Mutualisation de solutions de distribution de
chaleur ou de froid vers des clients tertiaires ou industriels
Actions MDE dans
le secteur
résidentiel
Une note de 0/- indique un risque d'impact négatif, si aucune mesure environnementale n'est prise
Réhabilitation éclairage public
0/- 0/-0/-++
0/-
Réhabilitation Infra
Réhabilitation Infra 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, amélioration du cadre de vie et
lutte contre le changement climatique
Les travaux peuvent être responsables de nuisances sonores, d'émissions de
poussières, d'atteinte au paysage, de pollutions des eaux et des sols, de production
de déchets de chantier. Ils peuvent aussi occasionner des impacts sanitaires par
intervention sur des infrastructures amiantées.
0/- 0/-++++0/-
Actions de MDE
dans le secteur
tertiaire et
industrie
0/-0/-++0/-
Les travaux peuvent être responsables de nuisances sonores, d'émissions de
poussières, d'atteinte au paysage, de pollutions des eaux et des sols, de production
de déchets de chantier. Ils peuvent aussi occasionner des impacts sanitaires par
intervention sur des infrastructures amiantées.
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie et lutte contre le changement
climatique
0/-++
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Qualité de service : réduction des temps de
coupure EDF pour l 'usager (hors
infrastructures de stockage ou de production)
Actions ++ + +
Augmentation de la sécurité
d'approvisionnement, ce qui est bénéfique en
termes de cadre de vie et de santé (équipements
et établissements de santé)
Ici, on ne compte que les actions de sécurisation, et non les infrastructures,
analysées par ail leurs (Turbine à combustion dans le Sud, Stockage centralé
d'électricité)
Exigences
réglementaires
2- SECURITE D'APPROVISIONNEMENT
Pas
d'infrastrur
e prévue
Stocks stratégiques d'hydrocarbures
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
- Prévoir des itinéraires culturaux économes en
intrants
Privilégier une biomasse locale, et une biomasse
locale certifiée (FSC par exemple) si importée
- Prévoir le traitement des fumées et des cendres
ainsi que la mise aux normes des centrales
existantes. Par rapport aux émissions de
polluants et de gaz
Méthanisation de biomasse infra ++ ++ + 0/- 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. La méthanisation permet la
valorisation du méthane qui est un gaz à effet de
serre puissant.
La méthanisation permet une diminution du volume de déchets organiques mais
nécessite l 'épandage des digestats qui peut occasionner une pollution des sols et
de l 'eau. Les installations de méthanisation présentent un risque explosif.
- Accompagner le projet par la mise en place d'un
plan d'épandage ou de
normalisation/homologation du digestat
Gazéification de biomasse infra + ++ 0/- 0/- 0/- ++ 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Impact positif sur la biodiversité si
la production de chaleur contribue à la
réduction des pestes végétales (Acacia).
La gazéification peut engendrer des fumées et un risque industriel. Elle représente
un risque érosif s'i l y a défrichement dans les Hauts.
- Prévoir le traitement des fumées et des cendres
- Limiter le risque érosif après exploitation, et
l imiter la prolifération des espèces envahissantes
Cycle organique de Rankine (le fluide peut
etre ammoniac)
infra + ++ 0/- 0/- 0/- ++ 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Impact positif sur la biodiversité si
la gazéification contribue à la réduction des
pestes végétales (Acacia).
L'ORC peut engendrer des fumées et un risque industriel, ainsi qu'un risque de
pollution et sanitaire en cas de fuite d'ammoniac. Elle représente un risque érosif
s'i l y a défrichement dans les Hauts.
- Prévoir le traitement des fumées et des cendres
- Limiter le risque érosif après exploitation, et
l imiter la prolifération des espèces envahissantes
+
0/- 0/-
- Traiter les émissions atmosphériques
- Gérer les résidus de déchets ultimes qui sont des
déchets dangereux
Géothermie Actions + +
Plus value directe à long terme pour enjeux
énergie, lutte contre le changement climatique
- Intégration paysagère des nouvelles installations
(hors petite hydraulique)
- Coordination environnementale de chantier des
nouvelles installations (hors petite hydraulique)
Energie Marine infra 0/- ++ 0/- 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Une station de valorisation des énergies marines peut avoir un impact négatif sur
les milieux marins (mais peut-être positif en constituant un nouvel habitat), sur le
paysage et sur le l ittoral, pour les câbles et réseaux à mettre en place.
- En cas de nouveaux réseaux, adopter la variante
la plus respectueuse vis-à-vis des habitats
l ittoraux et côtiers.
- Privilégier le PV en toitures, en ombrières de
parkings et sur serre agricole, ainsi que sur les
délaissés urbains et routiers ou encore les
anciennes décharges
- Avoir recours aux fi l ières existantes de gestion
des déchets de panneaux PV
Evolution du seuil de déconnexion (voir les
systèmes de stockage par ail leurs)
Actions ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. L'augmentation du seuil de
deconnexion augmente la rentabilité des projets
de production d'électricité renouvelable
intermittente.
++
- Envisager les implantations les moins
contraignantes d'un point de vue environnemental
(prendre en compte les corridors écologiques, et
pour l 'off-shore les sensibil ités des habitats
marins)
++ 0/-
0/-++0/-0/-
3 - OFFRE ENERGETIQUE
+
0/- 0/-0/-
Combustion de biomasse (incluant déchets
verts). Augmentation de la contribution de la
biomasse de 20 à 60% dans les centrales
Albioma
infra
- Etudes préliminaires à l 'implantation++
infra
0/-
Valorisation énergétique des déchets non
dangereux
infraHydraulique (Takamaka III) 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
0/-
Les installations peuvent consommer de l 'espace et occasionner un impact
paysager. La valorisation énergétique des déchets ménagers peut être responsable
d'émissions atmosphériques qu'il convient de traiter et représente un risque
industriel. De plus, cette valorisation peut engendrer des résidus de déchets
ultimes qui sont des déchets dangereux dont i l n'existe pas à ce jour de fi l ière de
traitement local.
++infraPhotovoltaïque
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en oeuvre
une énergie
stable
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en oeuvre
une énergie fatale
à caractère
aléatoire
(intermittentes)
0/-0/-
La combustion de la bagasse renforce la culture conventionnelle de cannes à sucre
voire de cannes fibres ayant recours à des engrais chimiques et des produits
phytosanitaires (potentiellement nuisibles pour la santé et sources de pollution
des sols et de l 'eau). L'exportation de la canne limite le retour au sol de la matière
organique. La combustion peut occasionner des rejets dans l 'atmosphère et rejette
du CO2 dans l 'atmosphère, autrement stocké dans la matière organique.
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. La combustion est une solution de
valorisation des déchets (verts). La canne est
également conservée en tant qu'élément fort du
paysage Réunionnais. De plus, la pérennisation
de la fi l ière canne permet de limiter l 'extension
urbaine et les risques inondation/érosion.
++0/-++0/- ++
Les parcs éoliens peuvent être à l 'origine d'une consommation d'espace et d'un
impact paysager. Les éoliennes sont responsables de nuisances sonores et peuvent
occasionner des collisions de l 'avifaune. Un parc off-shore aurait un impact
négatif sur les milieux marins (mais peut-être positif en constituant un nouvel
habitat), sur le paysage et sur le l ittoral, pour les câbles et réseaux à mettre en
place.
++ 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. La valorisation énérgétique des
déchets vient en remplacement des centres
d'enfouissement et contribue à diminuer
nettement le volume des déchets enfouis.
0/-
Le développement du photovoltaïque peut être à l 'origine d'une consommation
d'espace naturel ou agricole et un point noir paysager. En fin de vie, les panneaux
PV deviennent des déchets à gérer.
Plus value directe à moyen/long terme pour enjeux énergie, lutte contre le changement climatique0/-
La production hydraulique peut porter atteinte aux continuités écologiques en
réduisant le débit des cours d'eau, elle peut aussi être à l 'origine de pollution
pouvant porter atteinte à des enjeux sanitaires (au moins en phase chantier). Les
installations associées peuvent avoir un impact négatif sur le paysage et les
risques naturels.
Plus value directe à moyen/long terme pour enjeux énergie, lutte contre le changement climatique0/-++
++0/-
infraEolien
0/-
++0/-0/-
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Turbine à Combustion Infra 0/- ++ 0/- 0/- 0/- 0/- 0/- 0/-
Plus value directe à moyen terme pour enjeux
énergie
L'implantation d'une nouvelle turbine à combustion occasionnera une
consommation d'espace et un impact paysager, un risque industriel et des
pollutions atmosphériques. Par ail leurs, le recours au bioéthanol peut engendrer
un impact négatif sur les sols là où il est produit. Bioéthanol ou fuel engendreront
des émissions de GES directes ou indirectes.
- Favoriser le recours à un bioéthanol produit
durablement et/ou localement
- Prévoir le traitement des fumées
Réduction du recours au charbon importé
(dans les centrale Albioma, réduction de 80%
à 40%)
Infra ++ ++ ++ +
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. En réduisant le recours au charbon,
on limite les émissions de polluants
atmosphériques et les gaz à effet de serre.
Batteries classiques (l ithium-ion) Infra + 0/- 0/- +
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le stockage permet d'augmenter la
rentabilité des projets de production d'électricité
renouvelable intermittente.
Les batteries peuvent occasionner un risque de pollution et constituent un déchet
dangereux lorsqu'elles arrivent en fin de vie
- Avoir recours aux fi l ières existantes de gestion
des déchets de batteries
Batterie NaS Infra 0/- ++ 0/- 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le stockage permet d'augmenter la
rentabilité des projets de production d'électricité
renouvelable intermittente.
La mise en place de ce type de batterie occasionne une consommation d'espace. Il y
a un risque industriel de pollution (Na2Sx) et des déchets potentiellement
dangereux. Ces impacts sont pris en compte dans le dossier ICPE.
Volant d'inertie Infra 0/- ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le volant d'inertie permet
d'augmenter la rentabilité des projets de
production d'électricité renouvelable
intermittente.
La mise en place de cet équipement occasionne une consommation d'espace - Privilégier la variante la moins impactante
- Intégration paysagère
- Limitation des consommations d'espace
0/-0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le stockage permet d'augmenter la
rentabilité des projets de production d'électricité
renouvelable intermittente.
Les STEP occasionnent une consommation d'espace, d'eau et un point noir paysager
sans doute sur le l ittoral.
Compléter le mix
énergétique avec
d'autres offres
énergétiques
STEP (Station de transfert d'énergie par
pompage)
Stockage des
énergies
intermittentes
(éolien et
photovoltaïque)
Infra
3 - OFFRE ENERGETIQUE (suite)
++ +0/-0/-
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
4 ? INFRASTRUCTURES ENERGETIQUES, RESEAUX
infra 0/- + 0/- 0/- 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie (sécurisation par l'interconnexion
des postes sources)
Les réseaux aériens peuvent occasionner un impact sur le paysage et la santé
humaine (ondes électromagnétiques). Ils occasionnent des effets négatifs
probablement faibles et ponctuels sur les milieux naturels (et la biodiversité
(risque de collision de l'avifaune) en ce qui concerne les remplacements de lignes
aériennes ainsi qu'un volume de SF6 mis en oeuvre, entraînant un risque accru pour
l 'émission de ce gaz à effet de serre.
- Prévoir des dispositifs l imitant les risques de
collisions par l 'avifaune en cas de traversées
aériennes de ravines
0/-
- Favoriser la mutualisation avec des réseaux
enterrés existants et prévoir des dispositifs
l imitant les risques de collisions par l 'avifaune en
cas de traversées aériennes de ravines
- Opter pour l 'implantation la moins pénalisante
en termes de biodiversité
- Eloigner les réseaux des établissements
sensibles, notamment pour les l iaison moyenne
tension HTA qui ne font pas l 'objet d'une étude
d'impact
- Coordination environnementale
- Choix des variantes les moins impactantes
(paysage, biodiversité)
- Prévoir des dispositifs l imitant les risques de
collisions par l 'avifaune marine en cas de
traversées de ravines d'un téléphérique
- Avoir recours aux fi l ières existantes de gestion
des déchets de batteries embarquées
- Charger les véhicules via des bornes
renouvelables ou hors pic de consommation
Développement du réseau
Cette partie sera finalisée au sein du S3REnR
infra
Entretien des réseaux
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion
(augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des transports)
infra
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules
électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon les 4
axes de l'étude (flottes captives, transport collectif, logistique
urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
infra
+ 0/-0/-
Les batteries de stockage d'énergie mettent en oeuvre des métaux rares et polluants.
Elles constituent en fin de vie un déchet dangereux.
+0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Diminution des gaz d'échappement et
de leur impact sanitaire.
0/-++ +++
Consommation d'espaces pour des nouvelles infrastructures (TCSP, transport par
câble). Le transport par câble aurait un impact négatif sur le paysage, les milieux
terrestres et la consommation électrique.
Diminution de la quantité de carburant
consommée. Diminution des gaz d'échappement
et de leur impact sanitaire.
0/-+++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie (sécurisation par l 'interconnexion
des postes sources)
Les réseaux aériens peuvent occasionner un impact sur le paysage et la santé
humaine (ondes électromagnétiques). Ils occasionnent des effets négatifs
probablement faibles et ponctuels sur les milieux naturels et la biodiversité (risque
de collision de l'avifaune) en ce qui concerne les remplacements de lignes
aériennes ainsi qu'un volume de SF6 mis en oeuvre, entraînant un risque accru pour
l 'émission de ce gaz à effet de serre.
0/-
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
2. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 1 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
Les objectifs et pistes d?actions envisagées dans le volet « maitrise de la demande en énergie » consistent
à apporter une réelle plus-value pour limiter la consommation électrique dans les secteurs résidentiels,
tertiaires et industriels. Il s?agit d?un impact positif majeur. De même, les opérations de relamping
participent à réduire les pollutions lumineuses. En effet, les nouveaux luminaires installés (80 000 selon
l'annexe B) respecteront les préconisations formulées par la Société d?Etudes Ornithologiques de La
Réunion (SEOR) en termes de type d?éclairage et de manière d?éclairer. Ceci constitue un impact positif,
dans la mesure où la réduction de la pollution lumineuse limite les échouages d?oiseaux marins éblouis.
Cependant, des impacts négatifs indirects peuvent être identifiés.
Les chantiers
Les opérations de réhabilitations occasionnent, de fait, des travaux, qui peuvent être responsables de
nuisances sonores, de perturbations de circulation, de pollutions des eaux et des sols par recours à des
produits dangereux, de production de déchets de chantier et en particulier de déchets de démolitions et
de plastiques et cartons.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Pour les phases chantier, il est encouragé d?avoir recours à une pratique déjà bien généralisée à La
Réunion, les suivis environnementaux de chantier comprenant :
- La réalisation d?une charte « chantier vert » à destination des entreprises de travaux et faisant état
des préconisations environnementales concernant la réalisation du chantier ;
- L?intégration de critères environnementaux dans le choix des entreprises de travaux ;
- Le suivi à pied d?oeuvre d?un coordinateur environnement externe au chantier, chargé de contrôler
la correcte application des engagements environnementaux de l?entrepreneur
- La réalisation de bilans environnementaux intermédiaires et à minima en fin de chantier visant à
déterminer l?impact effectif du chantier sur l?environnement, le tout dans une démarche endo-
formative.
Les préconisations environnementales établies dans la charte chantier vert constitueront la base du
contrôle environnemental réalisé. Une attention toute particulière devra donc être portée à
l?établissement de ces préconisations spécifiques au contexte du chantier et à la sensibilité
environnementale du site. En particulier, les préconisations concernant la gestion des déchets
s?appuieront sur la réglementation et sur le guide de la gestion des déchets établis par le CER BTP.
L?amiante
Les travaux cités précédemment peuvent également occasionner des interventions sur des infrastructures
amiantées ce qui représente un réel enjeu sanitaire d?autant plus que La Réunion ne dispose pas, à ce jour,
de solutions pleinement satisfaisantes pour gérer ces déchets
Mesures d?évitement/réduction proposées :
L?attention est fortement attirée sur la nécessité d?anticiper ce risque sanitaire lors du démantèlement.
Les interventions en mer
Les interventions en mer prévues pour les réseaux de chaleur ou de froid sont susceptibles d?occasionner
des pollutions et atteinte à des habitats écologiques côtiers et littoraux.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Privilégier la mutualisation des réseaux enterrés avec des réseaux existants. En cas de nouveaux réseaux,
adopter la variante la plus respectueuse vis-à-vis des habitats littoraux et côtiers.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
La gestion de déchets
Le remplacement d'équipements existants occasionne la production de déchets à traiter, et un risque de
fuite de gaz frigorigènes.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
L?action prévoit des opérations de sensibilisation auxquelles il serait pertinent d?inclure un volet dédié à la
gestion des Déchets d?Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) et des fluides frigorigènes. Il
pourrait même être envisagé d?inclure un volet de formation dédié à ce type de déchets.
3. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 2 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
Ce volet consiste à répondre aux exigences réglementaires ne comporte pas d'action ou d'infrastructures,
avec la réserve stratégique existante est déjà suffisante aux regards exigences réglementaires.
4. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 3 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
Sont consignées dans ce volet, de nombreuses infrastructures dont l?objectif global est clairement positif :
le développement des EnR. Cela constitue une plus-value directe à moyen/long terme en faveur de la lutte
contre le changement climatique.
Néanmoins, certains procédés ou certaines installations peuvent être responsables d?impacts
environnementaux négatifs à prendre en compte.
La combustion de biomasse
La combustion de la bagasse via la culture de la canne peut être à l?origine de pollutions du sol, de l?eau
voire même de nuisances pour la santé par recours à des engrais chimiques et des produits
phytosanitaires). Les déchets verts brulés peuvent être riches en plomb qui risque d?être concentré dans
les cendres et les fumées. De plus, la combustion peut occasionner des rejets dans l'atmosphère ce qui est
un impact sanitaire et constitue un déstockage de CO2 ce qui est contraire à la lutte contre le changement
climatique.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Prévoir des itinéraires culturaux économes en intrants. La recherche agronomique à ce sujet est en cours.
Prévoir le traitement des fumées et des cendres ainsi que la mise aux normes des centrales existantes.
Privilégier la biomasse produite localement et à défaut une biomasse dont la production durable est
certifiée (forêts certifiées FSC par exemple).
La méthanisation
La méthanisation permet une diminution du volume de déchets organiques mais nécessite l'épandage de
digestats qui peut occasionner une pollution des sols et de l'eau. Les installations de méthanisation
présentent également un risque explosif.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Accompagner le projet par la mise en place d'un plan d'épandage ou de normalisation/homologation du
digestat, ou alors de valorisation énergétique. Les aspects risques industriels et naturels seront traités
respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute installation soumise à
autorisation ICPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
La gazéification
La gazéification peut engendrer des fumées et un risque industriel. Elle représente un risque érosif s'il y a
défrichement dans les Hauts, qui peut d?ailleurs favoriser une reconquête par des espèces exotiques
envahissantes.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Limiter le risque érosif après exploitation et limiter la prolifération des espèces envahissantes.
Les aspects risques industriels et naturels ainsi que les nuisances possibles (traitement des fumées et des
cendres) seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute
installation soumise à autorisation ICPE.
Le Cycle Organique de Rankine (ORC)
L'ORC peut engendrer des fumées et un risque industriel, ainsi qu'un risque de pollution et sanitaire en cas
de fuite d'ammoniac. Elle représente un risque érosif s'il y a défrichement dans les Hauts.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Limiter le risque érosif après exploitation et limiter la prolifération des espèces envahissantes.
Les aspects risques industriels et naturels ainsi que les nuisances possibles (traitement des fumées et des
cendres) seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute
installation soumise à autorisation ICPE.
La valorisation énergétique de déchets non dangereux
Les installations de valorisation énergétique de déchets non dangereux peuvent consommer de l'espace et
occasionner un impact paysager.
La valorisation énergétique des déchets ménagers peut être responsable d'émissions atmosphériques qu'il
convient de traiter et représente un risque industriel.
De plus, cette valorisation peut engendrer des résidus de déchets ultimes qui sont des déchets dangereux
dont il n'existe pas à ce jour de filière de traitement local.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Les aspects risques industriels et naturels ainsi que les nuisances possibles (traitement des fumées et des
cendres) seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute
installation soumise à autorisation ICPE.
Prévoir des études préliminaires servant à déterminer la sensibilité environnementale et paysagère du site
envisagé. Cet état des lieux environnemental constitue le préalable obligatoire pour :
- Justifier le choix d?un site ;
- Établir la liste des procédures réglementaires auxquelles le projet est soumis ;
- Déterminer les mesures à prendre en compte dès la conception du projet.
Anticiper le traitement des émissions atmosphériques.
Gérer les résidus de déchets ultimes qui sont des déchets dangereux et qui pour l?instant doivent être
exportés.
La production hydraulique
La production hydraulique peut porter atteinte aux continuités écologiques en réduisant le débit des cours
d'eau.
La production hydraulique peut aussi être à l'origine de pollution pouvant porter atteinte à des enjeux
sanitaires (au moins en phase chantier).
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Les installations associées peuvent avoir un impact négatif sur le paysage et les risques naturels.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Les projets doivent impérativement prendre l?ensemble des dispositions servant à maintenir des débits
réservés conformes à la réglementation Code de l?Environnement.
Il est proposé pour les chantiers d?avoir recours à une coordination environnementale de chantier (voir
description ci-avant).
De plus, il est encouragé pour les infrastructures encouragées qu?elles fassent l?objet de mesures
d?intégration paysagère.
La valorisation des énergies marines
Une station de valorisation des énergies marines peut avoir un impact négatif sur les milieux marins (mais
peut-être positif en constituant un nouvel habitat), sur le paysage et sur le littoral, pour les câbles et
réseaux à mettre en place.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
En cas de nouveaux réseaux, adopter la variante la plus respectueuse vis-à-vis des habitats littoraux et
côtiers.
Le photovoltaïque
Le développement du photovoltaïque peut être à l'origine d'une consommation d'espace naturel ou
agricole et un point noir paysager. En fin de vie, les panneaux photovoltaïques deviennent des déchets à
gérer.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Privilégier le photovoltaïque en toitures, en ombrières de parkings et sur serre agricole, ou alors en
délaissés urbains, routiers ou anciennes décharges.
A La Réunion, a été mise en place par le Syndicat de l?Importation et du Commerce de La Réunion (SICR)
une filière de collecte et de recyclage des panneaux photovoltaïques : c?est la filière PV Cycle. Un panneau
photovoltaïque est recyclé jusqu?à 95%. Les matériaux sont alors utilisés comme nouvelles matières
premières (verre, aluminium) et sont parfois même transformés en semi-conducteurs photovoltaïques. Le
recyclage des panneaux photovoltaïques a un impact significatif sur l?environnement. Des études
montrent que le recyclage d?une tonne de panneaux photovoltaïques à base de silicium équivaut à une
émission de 1 200 kg de CO2 évitée.
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JUIN 2015
Figure 7 : Système de collecte des déchets photovoltaïques
Source : SICR
Cette filière est une solution à conforter quant à la gestion des déchets de panneaux photovoltaïques.
Les parcs éoliens
Les parcs éoliens peuvent être à l'origine d'une consommation d'espace et d'un impact paysager. Les
éoliennes sont responsables de nuisances sonores et peuvent occasionner des risques de collision de
l?avifaune marine. Un parc off-shore aurait un impact négatif sur les milieux marins (mais peut-être positif
en constituant un nouvel habitat), sur le paysage et sur le littoral, pour les câbles et réseaux à mettre en
place.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Les distances d'éloignement réglementaires entre les installations et les habitations sont imposées par la
réglementation. Nous ne proposons pas de les augmenter, cela réduit fortement le potentiel à La Réunion.
Nous préconisons d?envisager les implantations les moins contraignantes d'un point de vue
environnemental et de prendre en compte les sensibilités d'habitats marins pour l'off-shore, et les
corridors écologiques pour l'on-shore.
La turbine à combustion
L'implantation d'une nouvelle turbine à combustion occasionnera une consommation d'espace et un
impact paysager, un risque industriel et des pollutions atmosphériques.
Par ailleurs, le recours au bioéthanol peut engendrer un impact négatif sur les sols où il est produit.
Bioéthanol ou fuel engendreront des émissions de GES directes ou indirectes.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Favoriser le recours à un bioéthanol produit durablement et/ou localement.
Prévoir le traitement des fumées.
Les aspects risques industriels et naturels seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude
d?impact nécessaires pour toute installation soumise à autorisation ICPE.
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Les batteries
Les batteries peuvent occasionner un risque de pollution et constituent un déchet dangereux lorsqu'elles
arrivent en fin de vie.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
A La Réunion, a été mise en place par le Syndicat de l?Importation et du Commerce de La Réunion (SICR)
une filière de collecte et de recyclage des batteries. Cette filière est une solution à conforter quant à la
gestion des déchets de batteries.
La mise en place de batterie NaS occasionne une consommation d'espace et un impact paysager. Il y a un
risque industriel de pollution (Na2Sx).
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Il est encouragé pour les infrastructures envisagées qu?elles fassent l?objet de mesures d?intégration
paysagère.
Les Stations de Transfert d?Energie par Pompage
Les Stations de Transfert d?Energie par Pompage occasionnent une consommation d'espace, d'eau et un
point noir paysager sans doute sur le littoral.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Il est encouragé pour les infrastructures encouragées qu?elles fassent l?objet de mesures d?intégration
paysagère.
5. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 4 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
L?entretien et le développement du réseau prévu au volet 4 permet une sécurisation par l'interconnexion
des postes sources ce qui est une plus-value directe à moyen/long terme pour les enjeux énergétiques du
territoire. Cependant, des impacts négatifs peuvent être indiqués.
Les réseaux aériens
En effet, les réseaux aériens peuvent occasionner un impact sur le paysage et la santé humaine (ondes
électromagnétiques). Ils occasionnent des effets négatifs probablement faibles et ponctuels sur les milieux
naturels et la biodiversité en ce qui concerne les remplacements et mises en place de lignes aériennes. Les
transformateurs installés sur le réseau incluent un volume de SF6 entraînant un risque d?émission de ce
gaz à effet de serre.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Privilégier la mutualisation des réseaux enterrés avec des réseaux existants.
Eloigner les réseaux des établissements sensibles.
Coordination environnementale de chantier.
Opter pour l'implantation la moins pénalisante en termes de biodiversité :
Faire réaliser des études préliminaires servant à déterminer la sensibilité environnementale du site
envisagé. Cet état des lieux environnemental constitue le préalable obligatoire pour :
- Justifier le choix d?un site ;
- Établir la liste des procédures réglementaires auxquelles le projet est soumis ;
- Déterminer les mesures à prendre en compte dès la conception du projet.
Prévoir des dispositifs limitant les risques de collisions par l'avifaune en cas de traversées aériennes de
ravines.
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Les déplacements
En ce qui concerne les déplacements, les objectifs du volet 4 assurent une réduction des émissions de gaz
d?échappement ce qui est bénéfique d?un point de vue sanitaire. Néanmoins, les infrastructures prévues à
cet effet (TCSP, transport par câble) peuvent être responsables d?une consommation d?espaces naturels.
Ils peuvent également occasionner un impact négatif sur le paysage, les milieux terrestres (risque de
collision de l?avifaune) et la consommation électrique (pour le transport par câble).
Enfin, le développement de dispositifs de charge pour les véhicules hybrides et électriques implique le
recours à des batteries de stockage d'énergie qui mettent en oeuvre des métaux rares et polluants. Elles
constituent en fin de vie un déchet dangereux.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Il est proposé pour les chantiers d?avoir recours à une coordination environnementale de chantier (voir
description ci-avant).
Faire le choix des variantes les moins impactantes (paysage, biodiversité) et prévoir des dispositifs limitant
les risques de collisions par l'avifaune en cas de traversées aériennes de ravines.
Charger les véhicules via des bornes renouvelables ou hors pic de consommation électrique.
Anticiper le traitement des déchets de batteries dans les véhicules électriques et hybrides.
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6. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX CUMULES DE LA PPE AVEC D?AUTRES PLANS, SCHEMAS,
PROGRAMMES
Conformément à l'article R122-20 du Code de l'Environnement, il convient d'analyser les impacts cumulés
avec tous les plans, schéma et programmes ayant fait l'objet d'une évaluation environnementale et d'un
avis de l'Autorité Environnementale. C?est l?objectif du présent chapitre.
NB : Sont essentiellement repris ici les impacts négatifs. En effet, les impacts positifs cumulés sont
assimilés au fait que la PPE contribue à un objectif d?un autre plan et cette analyse est menée dans le
chapitre 1.
Le Schéma d?Aménagement Régional (SAR)
Nous présentons ici les impacts du SAR sur différents enjeux environnementaux. Cette analyse est tirée du
Volume 2B du SAR approuvé.
Les principaux impacts négatifs identifiés à l?évaluation environnementale du SAR sont indiqués ci-après :
- augmentation du trafic routier et des émissions de Gaz à Effet de Serre
Les nouvelles infrastructures prévues sont nécessaires pour assurer une qualité de déplacement mais
peuvent conduire à une augmentation des flux routiers et donc aller à l?encontre d?un enjeu
environnemental majeur du SAR. Pour réduire cet impact, le SAR prévoit que les principes de liaison
Hauts-Bas affichés au « Schéma de synthèse » devront accueillir des services de transports en commun.
- augmentation des nouvelles surfaces imperméabilisées
Le SAR a pour objectif majeur de faire face à la croissance démographique en offrant aux nouvelles
populations les logements, les services et les aménagements nécessaires. Ce développement impliquera
inévitablement une croissance de surfaces imperméabilisées, ce qui aura un impact important sur
l?augmentation de l?aléa inondation et sur la biodiversité des zones sensibles.
Pour limiter cet impact, le SAR préconise un principe de réduction ou de compensation des volumes et
débits ruisselés apportés par la densification, lorsque c?est possible, au moyen de techniques alternatives
permettant de combiner ces fonctions pluviales à d?autres ouvrages.
- augmentation des consommations en eau par développement des zones d?activités dans
l?Ouest, le Sud et le Nord.
Le SAR prévoit la création de 300 ha de zone d?activité dans le Sud et de 200 ha dans l?Ouest.
Les consommations d?eau associées seront très variables en fonction des types d?activité accueillies mais
pourront être très importantes alors que l?adéquation besoins/ressources est déjà fortement menacée à
moyen terme. En terme de mesures compensatoires, le SAR recommande la mise en oeuvre dans le
règlement de la zone d?activité de mesures de management environnemental favorisant les économies
d?eau dans les process, la récupération des eaux de pluie et la réutilisation des eaux traitées par les
stations d?épuration pour les besoins autres que ceux de l?alimentation en eau potable. Les possibilités de
réutilisation des eaux traitées seront prises en compte dans les projets de viabilisation de ces zones.
- consommation d?espaces naturels, artificialisation des sols, rupture de continuités occasionnées
par des infrastructures linéaires
Le SAR prévoit la construction de plusieurs grandes infrastructures de transport : le réseau régional de
transport guidé, le renforcement du maillage routier, les lignes à haute tension, les équipements de
production d?énergie. Ces grandes infrastructures autorisées par le SAR même si elles sont limitées en
nombre, compte tenu de la configuration de l?Ile, impactent indiscutablement des espaces naturels de
forte valeur.
Le SAR en recommandant le regroupement de ces infrastructures sur les mêmes fuseaux permet toutefois
d?en limiter l?impact global. Par ailleurs, il est rappelé que ces infrastructures ne devront être implantées
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dans les espaces naturels qu?en dernier recours et après avoir justifié que pour ces choix aucun autre tracé
n?était possible. Les effets de ces infrastructures pourront être réduits car elles devront respecter des
règles de transparence écologique et les fonctions naturelles seront préservées ou restaurées.
Toutefois, en cas d?effets négatifs résiduels, le SAR préconise un principe de compensation. Cette
compensation portant prioritairement sur la thématique affectée ; cette compensation appliquée au
projet pourra prendre la forme d?une compensation financière de contribution aux plans de gestion
d?espaces naturels similaires, à condition qu?il soit démontré l?impossibilité de mettre en oeuvre la
compensation physique.
- Impact de la politique agricole du SAR sur les espaces naturels
Le SAR prévoit la protection au titre des espaces agricoles de 68 000 hectares. Si la totalité des espaces de
continuité écologique identifiés au SAR devait être cultivée, l?impact environnemental pourrait être
important. Dans ces zones de continuité écologique, il importe donc de développer une agriculture
raisonnée tout en maintenant les fonctions écologiques identifiées (protections vis-à-vis des pollutions des
milieux aquatiques, corridors écologiques pour l?avifaune, écoulement des eaux pluviales et protection vis-
à-vis des risques érosion et inondation...). La reconquête des friches agricoles qui figure au sein des
espaces agricoles identifiés doit être préférée à la mise en valeur agricole des espaces de continuité
écologique. Au titre de mesure d?évitement, le SAR prescrit que ces extensions agricoles se fassent sur des
espaces naturels de moindre valeur n?ayant pas de fonctions incompatibles avec un changement
d?occupation du sol.
- pollutions vers le milieu naturel
Le développement des logements, services et aménagements nécessaires dans le cadre de la croissance
démographique impliquera inévitablement une croissance de surfaces imperméabilisées qui augmentent
le ruissellement et les rejets souvent pollués (matière en suspension, phytosanitaires, métaux...) vers les
milieux naturels. Le SAR réduit cet impact en prescrivant aux opérations d?aménagement la limitation de
l?imperméabilisation des sols, en particulier dans les bassins versants qui ont comme exutoire les zones
récifales et une gestion alternative des eaux pluviales. Par ailleurs, le SAR envisage ainsi une extension de
10 000 hectares des surfaces agricoles. Cette augmentation entraînera un accroissement du risque de
pollution agricole, en particulier dans l?Ouest sur les nouveaux périmètres irrigués. La diversification des
cultures peut également entraîner une augmentation de ce risque de pollutions. Le SAR préconise la
mise en oeuvre de démarches d?agriculture raisonnées sur les extensions agricoles et sur les surfaces en
diversification.
- Impact sur le paysage
Tous les aménagements sont susceptibles d?avoir un impact paysager dont le niveau dépend de leur
importance et de leur visibilité et de la sensibilité des sites.
Dans les projets prévus par le SAR, les plus susceptibles d?impacter le paysage sont : Les infrastructures
linéaires (les lignes hautes tensions ; le réseau régional de transport guidé, le renforcement du maillage
routier), les aménagements de grandes emprises et les aménagements même limités en zone
particulièrement sensible.
Les impacts négatifs identifiés au sein du SAR se recoupent en partie avec ceux identifiés à l?évaluation
environnementale de la PPE. Cela s?explique notamment par le fait que les projets qui sont encouragés à
la PPE sont le plus souvent des traductions opérationnelles des objectifs du SAR. La grande majorité des
impacts de la PPE ont donc été anticipés dans le SAR. Il ne s?agit pas d?impact cumulé mais d?une
conséquence des objectifs du SAR.
D?autre part, les mesures de réduction envisagées au SAR s?imposent également aux projets qui seront
soutenus à la PPE.
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Le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) ;
L?évaluation environnementale du SMVM met en évidence deux impacts résiduels négatifs principaux :
- l?effet des infrastructures linéaires sur le paysage et la biodiversité ;
- l?impact localisé de la nouvelle route du littoral.
Comme évoqué précédemment pour le SAR, l?effet des infrastructures sur le paysage et la biodiversité ne
se cumulent pas à ceux de la PPA, il s?agit d?impact ayant été anticipé.
Autres documents d'urbanisme
Il s'agit des Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT), des Plans d?Occupation des Sols (POS) et des Plans
Locaux d?Urbanisme (PLU).
Les impacts environnementaux des projets soutenus à la PPE n?étant pas toujours localisables, il est
difficile de les comparer avec des documents d'urbanisme d'échelle inférieure au SAR. Cependant,
l?analyse des impacts cumulés sur les hauts est réalisée par le biais de l?appréciation des impacts cumulés
de la PPE avec la Charte du Parc National. Concernant le littoral, le lecteur est invité à se reporter à
l?analyse des effets cumulés avec le SMVM décrite ci-dessus.
La Charte du Parc National
Globalement, les effets des objectifs, des orientations et des modalités d?application de la charte du Parc
national de La Réunion seront très positifs sur l?environnement, et sont proportionnés aux enjeux
environnementaux du territoire.
Les effets négatifs à court terme sont à noter sur certaines catégories d?usagers ou d?acteurs
économiques, notamment en coeur de parc (activités touristiques et de loisirs, travaux et constructions,
agriculture). Ils sont pour la plupart encadrés et maîtrisés par des mesures d?accompagnement spécifiques
à leur activité dans la charte. De surcroît, les mesures et restrictions proposées dans le projet de charte
visent in fine l?excellence environnementale et une meilleure valorisation desdites activités auprès des
visiteurs et consommateurs. Ces éventuelles restrictions d?usage auront des bénéfices directs de
préservation sur l?environnement et permettront de garantir l?attractivité du milieu et le développement
d?un tourisme et d?activités plus durables.
Dans le coeur de Parc, la charte conditionne les projets d?aménagements possibles et définit des
prescriptions. Aussi, ce document réduit de façon préventive les impacts négatifs des projets envisagés
sur l'environnement au sein du coeur du Parc national de La Réunion.
Les éventuelles installations encouragées à la PPE et qui seront mises en oeuvre dans le Parc respecteront
la Charte et donc les mesures d?accompagnement spécifiques qui y sont définies. Aussi, les impacts ne se
cumulent pas mais ont été anticipés dans la Charte.
Le Schéma Directeur d?aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ;
Les impacts identifiés dans l?évaluation environnementale du SDAGE 2016-2021 sont repris ci-après.
L?ensemble des orientations du SDAGE vise à atteindre les objectifs de bon état des masses d?eau ; elles
ont donc une incidence positive sur l?aspect qualitatif ou quantitatif des masses d?eau.
La préservation des fonctionnalités des milieux et la maitrise des usages de l?eau apparaissent également
comme des objectifs du SDAGE, à ce titre, l?incidence du plan sur ces enjeux est globalement positive.
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JUIN 2015
Le SDAGE n?a pas d?objectif spécifique sur la qualité des sols, cependant certaines dispositions ont un
effet positif direct ou indirect sur cette dimension. L'exploitation des sous-sols sera améliorée par les
orientations fondamentales du SDAGE dans la mesure où elle sera mieux adaptée aux enjeux de
préservation.
Le SDAGE aura peu d?impact sur la thématique « déchets » mais une attention particulière devra être
portée à la gestion des lixiviats, ayant pour exutoires les masses d?eaux superficielles par exemple, dans les
infrastructures de stockage des déchets.
Deux des orientations fondamentales du SDAGE ont une incidence positive directe sur la santé humaine
par une meilleure gestion quantitative de la ressource, une amélioration de la gestion de crise, une
réduction des risques d?accident et des pollutions, et une alimentation en eau potable des écarts.
La mise en oeuvre de certaines dispositions du SDAGE pourront avoir des impacts négatifs sur le paysage
et devra nécessairement s?accompagner de mesures d?intégration paysagère : il s?agit par exemple de la
mise en place de retenues collinaires ou de la consolidation des capacités de traitement des eaux usées.
De manière générale, le SDAGE permet d?améliorer la gestion de la ressource en eau de manière durable
(en privilégiant par exemple certaines techniques alternatives de réutilisation des eaux pluviales comme
les retenues collinaires moins consommatrices en énergie que l?adduction d?eau pour l?irrigation,
l?utilisation d?eau non traitée pour certains usages). Toutefois, un impact potentiel peut être attendu sur
la production d'énergie hydraulique et en particulier la mise en oeuvre des débits réservés et des mesures
visant globalement à améliorer la qualité des milieux aquatiques via la réduction des prélèvements d'eau
pour l?hydroélectricité.
Au final, le SDAGE étant un document ayant une cible environnementale directe, il participe largement à
des impacts positifs sur l?environnement.
Aussi, il participe à la réduction des impacts négatifs des projets envisagés dans la PPE. Il ne s?agit donc
pas d?un cumul d?impacts. Par ailleurs, les projets soutenus à la PPE ne devront en effet pas
compromettre l?atteinte des objectifs fixés au SDAGE.
NB : Les Schémas d?Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) déclinent les orientations du SDAGE à
l?échelle intercommunale. Cependant, l?analyse des impacts cumulés de la PPE avec les SAGE n?a pas été
réalisée dans le cadre du présent rapport, dans la mesure où :
- les projets soutenus à la PPE ne sont pas toujours localisables ;
- les SAGE approuvés à ce jour ne sont pas forcément totalement compatibles avec le projet de
SDAGE 2016-2021.
Par transitivité entre le SDAGE et les SAGE, les impacts seront néanmoins les mêmes, l?analyse réalisée
dans le cadre du SDAGE couvre déjà la majorité des impacts prévisibles.
Plan de Gestion du Risque Inondation (PGRI)
D?après l?évaluation environnementale du PGRI, les principaux impacts relevés sont les suivants :
- Dans la mesure où les objectifs poursuivis par le PGRI ont tous une cible environnementale directe
(la lutte contre le risque inondation), ils présentent tous un impact positif direct sur la
thématique « risques naturels ». Ils permettent en effet une meilleure gestion du risque
inondation. Par la même, ces dispositions, qu?elles soient directement ou indirectement dédiées,
participent à sécuriser la population. De manière générale, sur les 70 dispositions au total, 65
(93%) présentent soit des impacts positifs directs ou indirects, soit des impacts nuls sur les
thématiques environnementales. Seules 5 dispositions (7%) sont susceptibles d?occasionner des
incidences négatives sur des thématiques environnementales selon leurs modalités d?application.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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- Les objectifs 1, 2 et 5 ont soit des impacts positifs, soit des impacts nuls sur l?environnement. Il
s?agit en effet d?objectifs qui permettent le développement de connaissances, l?information
préventive, la résilience ou encore la conscience du risque. A ce titre, ces objectifs ont un impact
positif sur les thématiques concernées par l?amélioration et nul sur les thématiques non
concernées. Les dispositions relatives à ces objectifs seront immatérielles, c?est-à-dire qu?elles ne
supposent pas d?aménagements lourds (artificialisation d?espaces, coupures trames vertes et
bleues, nuisances en phase chantier,?) susceptibles de porter atteinte à l?environnement ;
- Par contre, même si les objectifs 3 et 4 ont un impact positif direct relatif à la lutte contre le risque
inondation, des impacts négatifs potentiels sur l?environnement ne sont pas à exclure dans la
mesure où ces objectifs supposent des aménagements matériels et immobilier pouvant
consommer et artificialiser des espaces naturels, constituer des ruptures de continuités
écologiques, engendrer des expropriations, et occasionner des phases de chantier sources de
nuisances (bruit, cadre de vie, paysage) et de risques de pollutions. Une attention toute
particulière devra être portée à l?analyse des impacts de ces deux objectifs.
Certaines actions de la PPE sont susceptibles d?occasionner une augmentation du risque inondation par
artificialisation des sols. Les actions du PGRI vont participer à réduire ces impacts.
Le Schéma Directeur des Carrières (SDC)
Dans le SDC, il est prévu de poursuivre le transport des matériaux par camions, selon les mêmes modalités
qu?actuellement. Aussi, aucune amélioration à la contribution des émissions de gaz à effet de serre n?est
prévisible du fait de la mise en oeuvre du schéma. De plus, différents autres impacts sont identifiés :
- consommation d?espaces, conflits avec d?autres usages ou occupations du sol (urbanisme,
infrastructures, activités agricoles ?) ;
- conséquences sur l?eau et les milieux aquatiques (conformité au SDAGE) ;
- nuisances et pollutions (bruit, poussières, sécurité, ?) ;
- destruction ou atteinte à la biodiversité ;
- dégradation des paysages et des sites.
Ces impacts sont les mêmes que ceux identifiés à la PPE. Cela est dû au fait que plusieurs projets
d?infrastructures et d?aménagement envisagés dans la PPE peuvent nécessiter des extractions de
matériaux responsables des impacts identifiés au SDC. Ces volumes restent néanmoins faibles à l?échelle
du territoire et des mesures d?évitement, de réduction et de compensation de ces impacts sont proposées
au SDC ce qui participera à réduire ces impacts.
Le Plan Départemental d?Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA)
Parmi les effets probables de la mise en oeuvre du plan sur l?environnement, on retiendra :
- Par rapport au scénario « laisser faire », une réduction des tonnages collectés de 8 % en 2015 et
de 13 % en 2020, ce qui induit un impact positif sur toutes les dimensions de l?environnement
(baisse des émissions de gaz à effet de serre, réduction des émissions polluantes atmosphériques,
baisse de la consommation d?énergie, risques sanitaires amoindris, baisse du bruit et du trafic au
niveau local, ?),
- La multiplication par 3,4 en 2015 et 3,9 en 2020 du tonnage de matières valorisées, par rapport au
scénario « laisser faire », qui souligne des impacts positifs en termes d?économie de matières
premières et d?énergie, mais aussi d?émissions de GES évitées par le recyclage,
- La forte baisse par rapport au scénario « laisser faire » de près de 55 % en 2020 des tonnages
destinés à l?enfouissement, avec des impacts très positifs en terme d?émissions de GES,
- Les émissions de GES qui diminuent très fortement (-98 % en 2015 et plus de 100 % en 2020 par
rapport au scénario « laisser faire »), grâce notamment à l?arrêt de l?enfouissement de déchets
bruts. La hausse des quantités valorisées contribue également à cette diminution,
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
- Le bilan énergétique qui évolue très positivement (2 fois plus de consommation évitée en 2020
par rapport au scénario « laisser faire »), grâce principalement à la hausse des tonnages de
déchets faisant l?objet d?une valorisation matière,
- La forte baisse des transports de déchets ménagers par rapport au scénario « laisser faire » de -60
% en 2015 et 2020, qui induit des impacts positifs sur la pollution des milieux (moins de rejet de
particules polluantes de l?air et émissions de GES évitées) et sur les nuisances (atténuation du
bruit et du trafic au niveau local).
Le scénario retenu permet une forte amélioration de tous les indicateurs environnementaux.
Au final, le PDEDMA a des effets positifs sur l'environnement même si les bilans énergie et GES sont
perfectibles. La PPE ne portera pas atteinte à ces impacts positifs, au contraire, il pourra contribuer à
une amélioration de la gestion des déchets.
Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE)
Le SRCAE n?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale.
Cependant, dans la mesure où la PPE remplace le volet « énergie » du SRCAE et qu?elle est compatible
avec les objectifs du SRACE, les impacts de la PPE ne se cumulent pas à ceux du SRCAE. Ces impacts seront
les mêmes.
Le Plan Climat Energie du Département pour 2014-2020
Les principaux impacts identifiés au PCET du Département sont positifs. Ils concernent :
- les moyens de lutte contre le changement climatique (réduction des émissions de GES par
réduction des déplacements et recours à la MDE) ;
- la préservation de la ressource en eau (meilleures pratiques agricoles et sensibilisation)
- la réduction des pollutions des sols et sous-sols (pratiques agricoles davantage respectueuses de
l?environnement)
- Une meilleure gestion des déchets
- Une préservation de la biodiversité (sensibilisation, lutte contre espèces invasives).
Les effets de la PPE sont globalement les mêmes. La principale cible du PCET et celle de la PPE sont en
effet les même : la lutte contre le changement climatique. Les impacts positifs sont donc globalement
les mêmes et s?additionnent.
Directive et Schéma Régional d?Aménagement Forestier des espaces naturels de La Réunion
Les objectifs retenus dans la DRA/SRA intègrent déjà la prise en compte de l?environnement. Aussi, les
risques listés dans l?évaluation environnementale du DRA/SRA ne sont pas ceux qui résultent directement
des objectifs mais ceux que la gestion forestière pourrait potentiellement générer, et que les objectifs
choisis cherchent à minimiser voire à annuler. Les impacts identifiés sont les suivants :
- Risque d?altération paysagère ;
- Risque de fragmentation des corridors écologiques ;
- Risque potentiel de dégradation des habitats ou d?espèces remarquables ou d'intérêt éco-
régional et de replantation de peuplements mono spécifiques ;
- Risque d?appauvrissement de la diversité génétique, conséquences potentielles du changement
climatique ;
- Risque de modification du régime hydraulique,
- Risque d?érosion et de tassement du sol ;
- Risque potentiel de surfréquentation en habitat naturel
- Risque de dégradation des vestiges historiques
Les impacts sont proches de ceux identifiés à la PPE, mais ils concernent les espaces forestiers, or, ces
derniers ne font pas clairement l?objet d?orientations au niveau de la PPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Les programmes opérationnels Européens 2014-2021 et le Contrat de Plan Etat-Région
Les principaux impacts négatifs relevés dans les évaluations environnementales des programmes
opérationnels Européens 2014-2021 et de la dernière génération de contrat de Plan Etat Région sont du
même ordre que ceux envisagés au SAR :
- La consommation d?espaces naturels et la possible atteinte à des fonctionnalités écologiques et au
paysage ;
- Impacts sur la ressource en matériaux.
Vient s?ajouter un impact relatif aux émissions de GES, en effet, plusieurs actions visent à augmenter les
échanges aériens. Cependant, de nombreuses autres actions ont pour effet direct de limiter ces impacts.
Les actions encouragées à la PPE vont également participer à réduire ces impacts.
Synthèse des impacts cumulés
Au final, il peut être indiqué que dans la grande majorité des cas, les impacts identifiés aux autres plans,
schémas, programmes ne se rajoutent pas à ceux de la PPE mais que les impacts des actions de la PPE
sont les mêmes que ceux anticipés dans les plans, schémas, programmes. Cela vient du fait que les
actions de la PPE correspondent le plus souvent à des réponses opérationnelles aux objectifs et
orientations des plans, schémas programmes. Par ailleurs, de nombreux plans, schémas et programmes
existants, ont déjà fait l?objet d?évaluation environnementale et proposent des mesures d?évitement et
réduction qui vont participer à réduire les impacts négatifs de la PPE.
7. SYNTHESE DES IMPACTS ET DES PROPOSITIONS DE MESURES
La PPE a un impact positif direct et fort sur les enjeux liés aux thématiques « Energie » et « Lutte contre
le changement climatique ». C?est l?objectif même du document de planification.
De plus, les opérations de réhabilitation permettront une amélioration du cadre de vie.
Enfin, le relamping devrait limiter les pollutions lumineuses et donc les échouages d?oiseaux marins.
Cependant, certains objectifs de la PPE peuvent occasionner des incidences négatives indirectes. Ce sont
en particulier les infrastructures envisagées qui peuvent être responsables d?impacts négatifs. Selon
l?analyse réalisée dans l?évaluation environnementale stratégique, les principaux impacts de la PPE
concerne les thématiques suivantes : Milieux terrestres, littoraux et côtiers, Paysage, Déchets et Santé.
En fonction de la nature de ces impacts, il a été proposé des mesures d?évitement et de réduction.
De manière non exhaustive, l?analyse est synthétisée ci-après :
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Enjeux env. Principaux impacts potentiellement
négatifs
Principales mesures de réduction
proposées
Milieux terrestres,
littoraux et côtiers
Consommation d?espaces naturels ou
agricoles pour l?implantation
d?infrastructures
Limiter les emprises et favoriser les
variantes les moins impactantes sur
l?environnement
Risque de collision de l?avifaune avec les
câbles électriques et les éoliennes
Envisager les implantations les moins
contraignantes d'un point de vue
environnemental (prendre en compte les
corridors écologiques, et pour l'off-shore les
sensibilités des habitats marins)
Balises anti-collision pour lignes aériennes
en traversées de ravines
Risque de perturbation du milieu littoral ou
marin par les parcs éoliens offshore ou les
installations d?exploitation de l?énergie
marine
Des mesures de réduction seront à prévoir
dans les dossiers réglementaires mais en cas
d'impacts résiduels, envisager
l?aménagement d?habitats (récifs artificiel,
dispositif de concentration de poissons)
Paysage
Point noir paysager dans le cas de
l?implantation d?une infrastructure massive
Anticiper une intégration paysagère de
l?infrastructure ou favoriser une localisation
moins impactante
Déchets
Production de déchets potentiellement
dangereux (batteries, cellules PV, amiante,
cendres, DEEE)
Valoriser les filières de traitement local
existantes et anticiper les filières
manquantes sur le territoire.
Sensibiliser les entreprises de démolition ou
chargées d?évacuer ces déchets
Santé
Emissions d?ondes électromagnétiques au
niveau des lignes électriques
Eloigner les nouvelles lignes électriques des
établissements sensibles
Emissions de nuisances sonores au niveau
des éoliennes
Eloigner les nouvelles éoliennes et les
nouvelles lignes électriques des habitations
Enjeux transversaux Chantier : pollutions, nuisances, risques,? Coordination environnementale de chantier
Il peut néanmoins être rappelé que les infrastructures envisagées à la PPE sont dans la grande majeure
partie des cas soumises à l?élaboration de dossiers réglementaires (type étude d?impact, notice d?indice
au titre du Code de l?Environnement, étude de danger, dossier ICPE,?) qui conduiront à déterminer des
mesures d?évitement, réduction, compensation précises.
8. ESTIMATION DES DEPENSES CORRESPONDANTES
L?estimation financière des mesures proposées par l?évaluateur pour la PPE est délicate. Elle dépend de
l?ampleur des projets. S?agissant pour la PPE, de grands objectifs, il est difficile de faire cette estimation.
9. EXPOSE DE LEURS EFFETS ATTENDUS A L'EGARD DES IMPACTS DES PROGRAMMES IDENTIFIES
Les effets attendus des mesures proposées sont une réduction importante des impacts négatifs des
actions de la PPE sur l?environnement.
10. CONCLUSION
Au final, la PPE est un document globalement vertueux et cohérent du point de vue de l?environnement.
Des impacts négatifs ont été identifiés pour certains objectifs et des mesures d?évitement et de
réduction ont été proposées. La réglementation existante couplée à ces mesures d?évitement/réduction
ont conduisent au fait qu?il n?a pas été envisagé de dispositions alternatives à la stratégie proposée à la
PPE. De même, il n?a pas été jugé nécessaire de proposer des mesures compensatoires au stade de la
PPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 4 - SOLUTIONS DE SUBSTITUTION
RAISONNABLES ET MOTIFS POUR LESQUELS LES
PROGRAMMES ONT ETE RETENUS NOTAMMENT AU
REGARD DES OBJECTIFS DE PROTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT ET JUSTIFICATION DU PROJET DE PPE
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
3° Les solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l'objet du plan, schéma,
programme ou document de planification dans son champ d'application territorial. Chaque hypothèse fait
mention des avantages et inconvénients qu'elle présente, notamment au regard des 1° et 2° ;
4° L'exposé des motifs pour lesquels le projet de plan, schéma, programme ou document de planification a
été retenu notamment au regard des objectifs de protection de l'environnement ;
1. LA PPE TRAITE DIRECTEMENT D?UN ENJEU ENVIRONNEMENTAL FORT
En tant qu?élément fondateur de la transition énergétique, la programmation pluriannuelle de l?énergie
(PPE) est un document stratégique en matière énergétique. Elle a pour but de mettre en cohérence les
objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en matière d?environnement et d?aménagement.
Aussi, il convient de préciser que les objectifs de la PPE ont des impacts positifs directs sur
l?environnement et en particulier en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique.
Néanmoins, pour les impacts négatifs indirects identifiés, il a été proposé des mesures d?évitement et de
réduction.
2. DES CHOIX ISSUS D?UNE CONCERTATION
La PPE est un document issu d?une concertation large. En effet, le processus d?élaboration de la PPE a
prévu 3 ateliers de travail (6 et 7 mai 2015), des comités de suivi (20 mai et 28 mai 2015), une consultation
internet (du 12 au 22 mai 2015) et des comités de pilotage (04 et 26 juin 2015).
Par ailleurs, elle est basée initialement sur le volet Énergie du SRCAE. Par rapport au schéma, les
gisements d'énergies renouvelables ont été mis à jour, les projets les plus matures ont été considérés et
des hypothèses prospectives ont été faites en séance (le lecteur est invité à se reporter aux comptes
rendus des ateliers de travail téléchargeables sur le site internet de la DEAL Réunion). Ces discussions et
justifications étaient donc faites en ateliers, mais ne sont pas détaillées dans la PPE.
Concernant les scenarii MDE, il a été choisi de s?orienter vers de la MDE+ jusqu?en 2018, puis MDE++ pour
seconde période. Ce choix s?appuie sur les objectifs du Grenelle.
Il est à noter que le PPE doit encore faire l?objet d?une consultation des organismes suivants :
? le CNTE (Conseil National de la Transition Énergétique) ;
? le comité d?experts (la stratégie bas-carbone est aussi soumise à l?avis de ces deux comités, l?avis
sur la PPE devra donc intervenir postérieurement) ;
? le Conseil supérieur de l?énergie (s?agissant d?un décret) ;
? le comité de gestion de la CSPE, pour son volet consacré aux charges couvertes par la CSPE. La
question d?un avis de la CRE sur ce volet pourrait aussi se poser ;
? l?Autorité environnementale du CGEDD ;
? le public.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
3. DES ACTIONS QUI S?INSCRIVENT DANS LES OBJECTIFS ET ORIENTATIONS DES AUTRES PLANS,
SCHEMAS, PROGRAMMES
La PPE a pour but de mettre en cohérence les objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en
matière d?environnement et d?aménagement. La PPE pour la période 2016-2023 fixe clairement les
mêmes objectifs que le SRCAE. Compte tenu de l?urgence actuelle, la priorité est mise sur l?autonomie
électrique.
Ainsi, les projections (consultables en annexe de la PPE) indiquent les résultats suivants :
Figure 8 : Tableau récapitulatif par type d?EnR aux horizons 2018/2020/2023 : MW installés et GWh produits et
tableau de synthèse.
D?après ces données, la PPE (pour la période 2016-2023) permet de largement approcher l?objectif du
SRCAE à savoir 50% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2020.
Il convient également de rappeler qu?une étude prospective « déplacements décarbonés » est prévue
avant 2018. Cette étude permettra clairement de définir les pistes d?actions à envisager en vue d?aller vers
une autonomie énergétique, ce qui constituera alors une vraie révolution en outre-mer.
De plus, comme indiqué dans le chapitre 1, de nombreux objectifs envisagés à la PPE ont été anticipés
dans les plans, schémas, programmes qui s?appliquent à La Réunion. En effet, les objectifs de la PPE
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
correspondent sont repris d?objectifs et orientations d?autres plans, schémas programmes qui ont eux-
mêmes le plus souvent fait l?objet d?une évaluation environnementale et d?une concertation préalable.
Enfin, les actions envisagées à la PPE sont cohérentes avec les principaux mécanismes de financement
mobilisables dans le cadre de la PPE. Parmi ceux-ci, on peut citer le Fond Européen de Développement
Régional (FEDER), le Fonds Européen Agricole de Développement Economique Rural (FEADER) et le
Contrat de Plan Etat / Région (CPER). Ces documents de planification ont fait l?objet d?une évaluation
environnementale et soutiennent un certain nombre de projets relatifs à la thématique « Energie » et en
particulier en termes de MDE et de transport.
La PPE est donc un document qui est largement issu de la stratégie globale des plans, schémas,
programmes, ce qui participe à le justifier.
En termes de MDE, le FEADER peut apporter un financement pour augmenter l?efficacité énergétique des
exploitations agricoles. Pour autant, il s?agit d?un dispositif dont l?ampleur de la mise en oeuvre est peu
prévisible et sans objectif quantitatif. Un premier bilan pourra être fait en 2018 pour la révision de la PPE.
4. MODIFICATIONS APPORTEES AU RAPPORT PPE SUITE A L?INTERVENTION DE L?EVALUATEUR
Au cours de la première séance de lecture de la PPE, tenue le 20/05/15, l?évaluateur environnement a fait
inscrire à la PPE un schéma clair et lisible de la place hiérarchique de la PPE dans le cadre réglementaire et
stratégique de La Réunion. Ainsi, les rapports de compatibilité ou de prise en compte qui existent entre les
différents plans, schémas ou programmes existants et la PPE ont été identifiés. Lors de cette première
séance, il a également été suggéré que les objectifs qualitatifs et quantitatifs de la PPE pour chaque
période soient plus clairement identifiés dans un souci de lisibilité et dans le but de pouvoir réaliser
l?évaluation environnementale.
Au cours de la seconde séance de lecture de la PPE, tenue le 28/05/15, l?évaluateur environnement a fait
inscrire à la PPE « les conditions climatiques » comme l?un des facteurs influençant la demande en
électricité. En effet, lors de pics de chaleur, la demande en électricité augmente du fait du recours accru à
la climatisation. L?évaluateur a rappelé la nécessité de clairement identifié les objectifs qualitatifs et
quantitatifs de la PPE pour chaque période
Enfin, il a directement été intégré dans le rapport PPE la synthèse de l?évaluation environnementale de la
PPE qui précise donc de manière autonome : les principaux impacts et les principales mesures
d?évitement/réduction à retenir.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 5 - INDICATEURS ET DISPOSITIF DE SUIVI
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
7° La présentation des critères, indicateurs et modalités-y compris les échéances-retenus :
a) Pour vérifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
planification, la correcte appréciation des effets défavorables identifiés au 5° et le caractère
adéquat des mesures prises au titre du 6° ;
b) Pour identifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
planification, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et permettre, si nécessaire,
l'intervention de mesures appropriées ;
L?évaluation stratégique environnementale ne constitue pas un exercice autonome. Si elle doit permettre
d?assurer la meilleure prise en compte des critères environnementaux au moment de l?élaboration du
plan/schéma/programme, l?analyse doit également permettre d?assurer la prise en compte de ces critères
tout au long de la durée de vie du programme.
1. LA PRESENTATION DU DISPOSITIF D?EVALUATION
L?évaluation environnementale stratégique de la PPE a conduit à la détermination d?impacts
environnementaux négatifs et donc à l?identification de points de vigilance et de mesures d?évitement et
de réduction. Les points de vigilance sont à traiter dans la comparaison environnementale des variantes
des projets concernés par une étude d?impact ou un dossier loi sur l?eau.
Afin de vérifier la bonne adéquation entre les impacts négatifs identifiés et les mesures
d?évitement/réduction, il convient de définir un dispositif de suivi de la mise en oeuvre de la PPE.
Ce dispositif est intégré à la Programmation Pluriannuelle de l?Energie, afin d?en évaluer les effets sur
l?environnement au fur et à mesure de sa mise en application et d?envisager le cas échéant des étapes de
réorientation ou de révision.
Pour les principales mesures environnementales envisagées, il est défini un indicateur de suivi.
C'est la SPL-Energie qui, à la demande de la Région, sera chargée de suivre ces indicateurs dans le cadre de
sa mission générale sur l'observatoire de l'énergie.
2. LA DEMARCHE CONDUITE POUR DEFINIR LES INDICATEURS
La définition des indicateurs est basée sur :
- les enjeux environnementaux principaux identifiés lors de l?état initial de l?environnement ;
- les mesures d?évitement de réduction dont l?efficacité et le degré de mise en oeuvre sont à
vérifier.
Aussi, pour définir un bon indicateur l?évaluateur doit s?appuyer sur sa propre expérience dans le domaine
de l?évaluation environnementale et croiser plusieurs conditions importantes. En effet, un bon indicateur
est un indicateur :
- pertinent au regard des enjeux environnementaux du territoire et des effets attendus du
programme ;
- suffisamment significatif pour être compréhensible du plus grand nombre ;
- facilement renseignable afin de pouvoir établir un état zéro au lancement du programme.
Rappelons ici la difficulté à construire des indicateurs qui cumulent l?ensemble de ces conditions.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
3. LES INDICATEURS RETENUS
Le tableau ci-dessous liste les indicateurs de suivi environnemental de la PPE. Les indicateurs clés sont grisés.
Projets concernés
Mesures d'évitement ou de
réduction
Indicateurs
Valeur
initiale
Source
Objectif
2018
Objectif 2023
Mesures et indicateurs concernant les projets d'infrastructures
Réhabilitation (logement, industrie, tertiaire)
Projets bioclimatiques
Projets hydrauliques
Entretien et développement des réseaux
Projets de transport en commun
-Coordination environnementale
de chantier
-% correspondant à Nombre de chantiers de
réhabilitation faisant l'objet de coordination
environnementale / Nombre de chantiers de
réhabilitation
0
DCE chantier
à voir avec
DEAL ou
ADEME
100% 100%
Combustion de biomasse (incluant déchets
verts)
- Prévoir la mise aux normes
réglementaires des centrales pour
les émissions de polluants et gaz
- % correspondant au nombre de centrales aux
normes réglementaires / nombre total de
centrales
2
centrales
thermiqu
es
DEAL
Réunion
mise aux
normes
en cours
100%
Hydraulique (Takamaka III)
Valorisation énergétique Déchets
Station de transfert d'énergie par pompage
- Intégration paysagère
- % correspondant au nombre de nouveaux
projets d'hydraulique qui prévoient une
intégration paysagère / nombre total de
nouveaux projets concernés
? AVP / PRO 100% 100%
Photovoltaïque
Station de transfert d'énergie par pompage
Volant d'inertie
Eoliennes
- Limiter la consommation
d'espace agricole
Surfaces agricoles dédiées à la production
d'énergie ne permettant pas l'exploitation
agricole
?
DAAF
Réunion
Maintien
ou
diminu-
tion
Maintien ou
diminution
Entretien et développement des réseaux
- Dispositifs limitant les risques de
collisions par l'avifaune en cas de
traversées aériennes de ravines
- % correspondant au linéaire de réseaux
entretenu équipé de dispositifs anti-collision
par rapport au linéaire en traversée de ravines Voir les indicateurs qui figureront dans le
S3REnR - Opter pour l'implantation la
moins pénalisante en termes de
biodiversité
- % correspondant au linéaire de réseaux
souterrains créé / linéaire total de réseaux créé
Promouvoir une mobilité durable pour La
Réunion (augmentation de la part modale
des TC, baisse de la consommation des
énergies fossiles du secteur des transports)
- Prévoir des dispositifs limitant les
risques de collisions par l'avifaune
marine en cas de traversées de
ravines d'un téléphérique
- % correspondant au linéaire de téléphérique
équipé de dispositifs anti-collision / linéaire de
téléphérique total
0% AVP/PRO
étude de
ces
dispositifs
à définir en
2018 en
fonction des
études
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Mesures et indicateurs concernant les déchets produits
Réhabilitation (amiante)
et
REFIOM (Valorisation énergétique des
déchets non dangereux)
-Recherche de solutions quant à la
gestion de déchets dangereux
-Existence d'une filière de gestion de ces
nouveaux déchets dangereux
non ADEME
en cours de
mise en
place
Opération-
nelle
Accompagnement de filières locales
proposant des matériaux ou matériels
favorables à l'efficacité énergétique (MDE)
- Inclure à la sensibilisation un
volet dédié à la gestion des
déchets DEEE et des fluides
frigorigènes.
- % correspondant au nombre de
sensibilisations prévoyant un volet sur la
gestion des déchets DEEE et/ou fluide
frigorigène / nombre de sensibilisations
effectuées
0
SPL Energie
Réunion et/ou
ADEME
50% 100%
Photovoltaïque
- Avoir recours aux filières
existantes de gestion des déchets
de panneaux PV
- % correspondant au tonnage de
panneaux PV en fin de vie intégrant la
filière PV cycle (ie exportés) / tonnage de
panneaux PV théoriquement en fin de vie
?
SPL Energie
pour les
puissances
installées par
années ;
Douanes pour
les DEEE
exportés ;
Fichier national
ADEME sur
filières DEEE
Augmenta-
tion par
rapport à
2015
Augmenta-
tion par
rapport à
2018
Batteries classiques (lithium-ion) pour le
photovoltaïque et les véhicules électriques
- Avoir recours aux filières
existantes de gestion des déchets
de batteries
Nombre de batteries en fin de vie
intégrant la filière existante/Nombre de
batteries estimées en fin de vie
voir ADEME
Mme DUVAL
SICR et
Douanes
Augmenta-
tion
Augmenta-
tion
Méthanisation de biomasse
- Accompagner le projet par la
mise en place d'un plan
d'épandage ou de
normalisation/homologation du
digestat
- % correspondant aux nombre d'unités de
méthanisation bénéficiant d'un plan
d'épandage déclaré ou autorisé ou d'un
produit normé homologation / nombre
d'unité de méthanisation total
0 DEAL Réunion
Démarches
en cours
pour les
unités
existantes
Démarche
valorisation
énergétique
ou produit
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JUIN 2015
Mesures et indicateurs concernant des intrants pour la production d'énergie
Combustion de biomasse (incluant déchets
verts)
Prévoir des itinéraires culturaux
économes en intrants
- Intensité de fréquence de traitement
pour la canne à sucre
3,1 doses
homologuées
/ha/an
DAAF
(Nouveau Plan
EcoPhyto)
< 3 doses
Tendre vers
la moitié
(objectif
2025)
Privilégier une biomasse locale, et
une biomasse locale certifiée (FSC
par exemple) si importée
Part de biomasse locale / Biomasse totale
Part de biomasse durable / Biomasse
importée
100%
-
Albioma ? ?
Gazéification de biomasse et Cycle
Organique de Rankine
Limiter le risque érosif après
exploitation, et limiter la
prolifération des espèces
envahissantes
- % correspondant à la surface replantée
ou réhabilitée après exploitation en
gazéification / Surface totale exploitée
0 SPL Réunion
essais sur
les
surfaces
exploitées
via l'unité
pilote
à définir en
2018 en
fonction des
essais
Turbine à Combustion
- Favoriser le recours à un
bioéthanol produit durablement
et/ou localement
- % correspondant à quantité de
bioéthanol produit localement /quantité
de bioéthanol total utilisée ; quantité de
bioéthanol/quantité globale de carburant ;
quantité de bioéthanol durable / quantité
quantité de bioéthanol total utilisé
0 EDF SEI
Augmenta
tion
Augmenta-
tion
Déploiement des dispositifs de charge pour
les véhicules électriques et hybrides
rechargeables à La Réunion
- Charger les véhicules via des
bornes renouvelables ou hors pic
de consommation
- % correspondant au nombre de bornes
publiques fonctionnant sur une énergie
renouvelable / nombre de bornes
publiques total
? Temergie
Augmenta
tion
Augmenta-
tion
- % correspondant au nombre de bornes
privées intelligentes / nombre de bornes
privées total
0
En
dévelop-
pement
En
déploiement
Pour rappel, l?instance en charge de ce suivi est la SPL Energie dans le cadre de sa mission générale sur l'observatoire de l'énergie. De plus, la révision de 2018
sera mise en oeuvre par la Région/DEAL. Elle s?appuiera notamment sur les bilans annuels de l'observatoire tenus par la SPL-Energie.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 6 - METHODOLOGIE EMPLOYEE, HISTORIQUE
ET DIFFICULTES RENCONTREES POUR LA REALISATION DE
L?EVALUATION STRATEGIQUE ENVIRONNEMENTALE
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
8° Une présentation des méthodes utilisées pour établir le rapport environnemental et, lorsque plusieurs
méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant conduit au choix opéré ;
1. METHODOLOGIES EMPLOYEES
Établissement du profil environnemental
L?évaluation environnementale est réalisée sur la base des enjeux environnementaux de La Réunion.
La détermination de ces enjeux est basée sur un travail de synthèse bibliographique à partir des
documents suivants :
- Profil environnemental Réunion réalisé par la DEAL Réunion et validé en Février 2014 qui définit
un ensemble d?enjeux environnementaux répartis en thématiques environnementales ;
- le 2ème Plan Régional Santé Environnement 2011-2015 (PRSE2) de la région Réunion, le plan
stratégique de Santé 2012-2016 de la Réunion, le Schéma de Prévention (SP) concernant la Veille,
l?Alerte et la Gestion des Urgences Sanitaires.
Analyse des impacts environnementaux
Il a s?agit de mener une analyse des principales incidences de la PPE sur l?environnement. Cette analyse
consiste à confronter les objectifs et dispositions de la PPE (indiqués au chapitre 1) aux enjeux mis en
évidence suite à la réalisation de l?état initial.
Même si la PPE fait l?objet d?un impact global positif non discutable sur la thématique « énergie », elle
peut faire l?objet d?incidences directes voire indirectes négatives sur d?autres thématiques
environnementales. C?est alors à l?évaluation environnementale de mettre en évidence ces impacts pour
en proposer des mesures d?évitement, de réduction ou de compensation selon le cas.
Aussi, l?analyse vise à caractériser l?impact prévisible de chaque disposition sur la thématique
environnementale considérée. Pour se faire, l?évaluateur se pose les questions suivantes pour chaque
couple disposition/thématique environnementale :
- La disposition a-t-elle un effet probable sur la thématique environnementale ?
- Si oui, s?agit ?il d?un impact positif ou négatif ? direct ou indirect ?
Les réponses apportées à ces questions permettent alors de visualiser les impacts potentiels de la
disposition. Ils peuvent être positifs, négatif ou nul en fonction du mode d?application de la disposition,
sans objet sur la thématique concernée ou susceptibles d?induire des effets négatifs.
L?analyse des impacts environnementaux est basée à dire d?expert et à partir observations faites lors de la
réalisation d?études similaires antérieures et sur des analyses scientifiques et techniques mises au point
depuis plus de 20 ans, et reconnues par les services techniques du Ministère de l?Équipement du
Logement et des Transports et de la Mer et, du Ministère de l?Aménagement de l'Écologie et du
Développement Durable ou, validées par ceux-ci.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Cette évaluation correspond à une approche globale des impacts. Grâce à l?expérience acquise sur
d?autres projets, aux observations sur l?environnement et à la documentation disponible, il a été projeté
les impacts prévisibles des actions. Il a ensuite s?agit de proposer les mesures correctives les plus
pertinentes au regard des impacts mis en évidence.
Pour les impacts négatifs identifiés, il a pu être déterminé des mesures d?évitement et de réduction
permettant d?éviter un impact résiduel trop important. Néanmoins, il est à rappeler qu?il s?agit d?une
analyse globale et que certains projets envisagés à la PPE pourront faire l?objet de dossiers réglementaires
(étude d?impact, dossier d?incidence au titre de la loi sur l?eau, dossier ICPE,?) au sein desquels les impacts
et mesures seront largement affinés à l?échelle du projet.
Détermination de mesures correctives
Les observations faites lors de la réalisation d?études similaires antérieures et les analyses scientifiques et
techniques permettent à l?évaluateur de proposer les mesures les mieux adaptées, à ce jour, pour réduire
les impacts sur l?environnement relevés précédemment.
2. HISTORIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Le projet de loi de transition écologique prévoit que la PPE entre en vigueur au 31 décembre 2015 au plus
tard. Vue les nécessités de réaliser des études d?impacts (environnementale, sociale, économique) et de
consulter plusieurs instances dont l?Autorité Environnementale et le public, le délai de réalisation de la
PPE est très contraint. Aussi, l?évaluation environnementale n?a pas été débutée dès les premières étapes
de travail sur la PPE.
Les dates clés de la mission d?évaluation environnementale stratégique sont les suivantes :
19/05/2015 : Réunion de lancement de la mission d?évaluation environnementale ;
20/05/2015 : Première séance de lecture de la PPE avec participation de l?évaluateur ;
28/05/2015 : Seconde séance de lecture de la PPE avec participation de l?évaluateur ;
04/06/2015 : COPIL avec présentation du rapport provisoire d?évaluation environnementale ;
08/06/2015 : Remise du rapport provisoire d?évaluation environnementale ;
26/06/2015 : Remise du rapport définitif d?évaluation environnementale.
3. DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE L?ANALYSE
Comme indiqué dans le paragraphe précédent, la temporalité dans laquelle s?inscrit l?élaboration de la PPE
est relativement contrainte et ne permet pas de dérouler la démarche d?évaluation environnementale dès
l?amont des réflexions des groupes de travail. Il a s?agit là de la principale difficulté. Les délais très courts
ont imposés une très forte réactivité.
Par ailleurs, l?évaluation des impacts a été rendue compliquée par le manque de précisions concernant
certains objectifs. De même, la plupart des projets d?infrastructures ne présentent pas, à ce stade, de
données précises techniques et spatialisées. Plus un objectif/projet est précis et détaillé, plus l?évaluation
de l?impact sera représentative. Dans le présent contexte, certaines actions étant peu détaillées,
l?évaluation a été approximée et conceptuelle et certaines incertitudes ont été indiquées.
Cependant, il est à noter que l?on se positionne à l?échelle d?un document de planification et non à
l?échelle d?un projet. Ce manque de précisions est donc inhérent à l?exercice en lui-même. Les dossiers
réglementaires type étude d?impacts ou dossiers d?incidence au titre de la loi sur l?eau, eux seront
effectués à l?échelle du projet et auront l?ensemble des précisions nécessaires.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 7 ? RESUME NON TECHNIQUE
(RAPPORT INDEPENDANT)
Le résumé non technique est distinct du rapport d?évaluation environnementale lui-même afin de faciliter
ultérieurement sa prise de connaissance par le public. Il doit permettre de s?approprier les documents, d?en cerner les
enjeux et de comprendre comment la dimension environnementale a été intégrée. Au besoin, le lecteur est invité à se
référer à ce résumé non technique qui fait l?objet d?un document à part.
PPE Reunion - Etude Impact Eco et Soc.pdf
Préambule
1. Investissements nécessaires
1.1. Investissements pour les transports
1.2. Investissements pour la maîtrise de la demande en électricité
1.3. Investissements pour le développement des ENR électriques
1.4. Investissements infrastructures et réseaux
1.5. Bilan des investissements nécessaires
2. Impact sur les finances publiques
2.1. Evolution de la CSPE
2.1.1. Hypothèses
2.1.2. Comparaison de l?évolution des charges entre les deux scénarios
2.2. Fonds publics
2.2.1. PO FEDER et CPER
2.2.2. Investissements dans les réseaux
3. Impact social
3.1. Précarité énergétique
3.2. Emplois
3.2.1. Emplois liés aux investissements
3.2.2. Emplois nouveaux liés à l?exploitation des équipements
3.3. Formation
3.3.1. Bilan
3.3.2. Perspectives
(ATTENTION: OPTION L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
ITEMS REGLEMENTAIRES - l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la
directive 2001/42/CE
CHAPITRE DU
RAPPORT
1° Une présentation générale indiquant, de manière résumée, les objectifs du plan,
schéma, programme ou document de planification et son contenu, son articulation avec
d'autres plans, schémas, programmes ou documents de planification et, le cas échéant,
si ces derniers ont fait, feront ou pourront eux-mêmes faire l'objet d'une évaluation
environnementale ;
CHAPITRE 1
2° Une description de l'état initial de l'environnement sur le territoire concerné, les
perspectives de son évolution probable si le plan, schéma, programme ou document de
planification n'est pas mis en oeuvre, les principaux enjeux environnementaux de la zone
dans laquelle s'appliquera le plan, schéma, programme ou document de planification et
les caractéristiques environnementales des zones qui sont susceptibles d'être touchées
par la mise en oeuvre du plan, schéma, programme ou document de planification.
Lorsque l'échelle du plan, schéma, programme ou document de planification le permet,
les zonages environnementaux existants sont identifiés ;
CHAPITRE 2
3° Les solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l'objet du
plan, schéma, programme ou document de planification dans son champ
d'application territorial. Chaque hypothèse fait mention des avantages et
inconvénients qu'elle présente, notamment au regard des 1° et 2° ;
CHAPITRE 4
4° L'exposé des motifs pour lesquels le projet de plan, schéma, programme ou
document de planification a été retenu notamment au regard des objectifs de
protection de l'environnement
CHAPITRE 4
5° L'exposé :
a) Des effets notables probables de la mise en oeuvre du plan, schéma,
programme ou autre document de planification sur l'environnement, et
notamment, s'il y a lieu, sur la santé humaine, la population, la diversité
biologique, la faune, la flore, les sols, les eaux, l'air, le bruit, le climat, le patrimoine
culturel architectural et archéologique et les paysages.
Les effets notables probables sur l'environnement sont regardés en fonction de leur
caractère positif ou négatif, direct ou indirect, temporaire ou permanent, à court,
moyen ou long terme ou encore en fonction de l'incidence née du cumul de ces
effets. Ils prennent en compte les effets cumulés du plan, schéma, programme avec
d'autres plans, schémas, programmes ou documents de planification ou projets de
plans, schémas, programmes ou documents de planification connus ;
b) De l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 ;
CHAPITRE 3
6° La présentation successive des mesures prises pour :
a) Éviter les incidences négatives sur l'environnement du plan, schéma,
programme ou autre document de planification sur l'environnement et la santé
humaine ;
b) Réduire l'impact des incidences mentionnées au a ci-dessus n'ayant pu être
évitées ;
c) Compenser, lorsque cela est possible, les incidences négatives notables du
plan, schéma, programme ou document de planification sur l'environnement ou la
santé humaine qui n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas
possible de compenser ces effets, la personne publique responsable justifie cette
impossibilité.
Les mesures prises au titre du b du 5° sont identifiées de manière particulière.
La description de ces mesures est accompagnée de l'estimation des dépenses
correspondantes et de l'exposé de leurs effets attendus à l'égard des impacts du
plan, schéma, programme ou document de planification identifiés au 5° ;
CHAPITRE 3
7° La présentation des critères, indicateurs et modalités-y compris les échéances-
retenus :
a) Pour vérifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
CHAPITRE 5
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=DF07B28C0B3AB2EA5427184BD4813131.tpdjo03v_2?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006833746&dateTexte=&categorieLien=cid
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
planification, la correcte appréciation des effets défavorables identifiés au 5° et le
caractère adéquat des mesures prises au titre du 6° ;
b) Pour identifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
planification, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et permettre, si
nécessaire, l'intervention de mesures appropriées ;
8° Une présentation des méthodes utilisées pour établir le rapport environnemental
et, lorsque plusieurs méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant
conduit au choix opéré ;
CHAPITRE 6
9° Un résumé non technique des informations prévues ci-dessus. CHAPITRE 7
mais fait
l?objet d?un
rapport
indépendant
Ces différents items réglementaires constituent le squelette du présent rapport d?évaluation
environnementale.
4. LES OBJECTIFS
Au final, le rapport d?Évaluation Environnementale est intégré aux programmes et doit aboutir à :
A. un référentiel reprenant les caractéristiques environnementales du territoire, les enjeux qu'ils
représentent au regard des orientations stratégiques des documents analysés.
B. une analyse des principes d?orientation stratégiques et de leur hiérarchisation, au regard des
évolutions prévisibles du référentiel, s?appuyant à la fois sur l?analyse de leur pertinence, de la
cohérence avec les actions qui en découlent, et des impacts possibles,
C. des éléments de prescription pour des actions ou des investigations qui pourront être conduites
dans le cadre des programmes afin d'en minimiser ou d'en compenser les effets négatifs.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 1 - OBJECTIFS ET CONTENU DE LA PPE,
ARTICULATION AVEC D?AUTRES PLANS, SCHEMAS ET
PROGRAMMES
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
1° Une présentation générale indiquant, de manière résumée, les objectifs du plan, schéma, programme
ou document de planification et son contenu, son articulation avec d'autres plans, schémas, programmes
ou documents de planification et, le cas échéant, si ces derniers ont fait, feront ou pourront eux-mêmes
faire l'objet d'une évaluation environnementale.
1. LA PPE DE LA REGION REUNION POUR 2016-2023
La PPE concerne quatre volets principaux :
- Volet 1 : La maitrise de la demande en énergie (MDE) ;
- Volet 2 : la sécurité d?approvisionnement et la sureté du système énergétique ;
- Volet 3 : le développement des énergies renouvelables (ENR) et de récupération ;
- Volet 4 : le développement des réseaux, du stockage et du pilotage de la demande.
1 - MAITRISE DE LA DEMANDE EN ENERGIE
Infrastructures : Mutualisation de solutions de distribution de chaleur ou de froid vers des clients tertiaires ou
industriels
Actions MDE
dans le secteur
résidentiel
Réhabilitation
Professionnalisation des acteurs et sensibilisation du public
Développement de partenariat permettant de réduire la consommation des ménages
Accompagnement de filières locales proposant des matériaux ou matériels favorables à l'efficacité
énergétique
Actions de MDE
dans le secteur
tertiaire et
industrie
Promotion du management de l'énergie chez les plus gros consommateurs tertiaires
Projets bioclimatiques
Promotion du management de l'énergie chez les plus gros consommateurs industriels (froid
industriel)
Réhabilitation
Réhabilitation éclairage public
2- SECURITE D'APPROVISIONNEMENT
Exigences
réglementaires
Stocks stratégiques d'hydrocarbures : déjà suffisants
Qualité de service : réduction des temps de coupure EDF pour l'usager (hors infrastructures de
stockage ou de production)
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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3 - OFFRE ENERGETIQUE
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en
oeuvre une
énergie stable
Combustion de biomasse (incluant déchets verts). Augmentation de la contribution de la biomasse
de 20 à 60% dans les centrales Albioma
Méthanisation de biomasse
Gazéification de biomasse
Cycle organique de Rankine
Valorisation énergétique des déchets non dangereux
Géothermie
Hydraulique (Takamaka III)
Energie Marine
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en
oeuvre une
énergie fatale à
caractère
aléatoire
(intermittentes)
Photovoltaïque
Eolien
Evolution du seuil de déconnexion (voir les systèmes de stockage par ailleurs)
Compléter le mix
énergétique avec
d'autres offres
énergétiques
Turbine à Combustion
Réduction du recours au charbon importé
Stockage des
énergies
intermittentes
(éolien et
photovoltaïque)
Batteries classiques (lithium-ion)
Batterie NaS
Volant d'inertie
STEP (Station de transfert d'énergie par pompage)
4 ? INFRASTRUCTURES ENERGETIQUES, RESEAUX
Entretien des réseaux
Développement du réseau
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion (augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des transports)
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon les 4
axes de l'étude (flottes captives, transport collectif, logistique urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
La PPE est définie pour deux périodes de 3 et 5 ans, ce qui conduit à fixer des objectifs pour 2018 et 2023.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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2. COMPATIBILITE DE LA PPE AVEC LES ENGAGEMENTS NATIONAUX EN MATIERE D?ENERGIE
La PPE a pour but de mettre en cohérence les objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en
matière d?environnement et d?aménagement.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte fixe les objectifs suivants :
- 50% d?énergie renouvelables dans le mix énergétique en 2020 ;
- 100% d?énergie renouvelables dans le mix énergétique en 2030.
Le Schéma Régional Climat Air Energie, compatible avec la réglementation Nationale, fixe les objectifs
suivants :
- 50% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2020 ;
- 100% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2030.
La PPE pour la période 2016-2023 fixe clairement les mêmes objectifs que le SRCAE. Compte tenu de
l?urgence actuelle, la priorité est mise sur l?autonomie électrique. Cependant, il convient de faire
remarquer qu?une étude prospective « déplacements décarbonés » est prévue avant 2018. Cette étude
permettra de définir les pistes d?actions à envisager en vue d?aller vers une autonomie énergétique, ce qui
constituera alors une vraie révolution en outre-mer.
Par ailleurs, à ce jour, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés dans les budgets
carbone ne sont pas connus. Néanmoins, ils seront pris en compte lors de la révision de 2018. Il en va de
même pour le plafond d?émissions imposé par la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC).
3. ARTICULATION AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES ET CONTRIBUTION A LEURS
OBJECTIFS
Le présent paragraphe a pour objet d?indiquer les plans, schémas et programmes déjà existants et ayant
une articulation avec la PPE élaboré pour la période 2016-2023. Cette articulation peut être de 3 types :
- La conformité qui implique un strict respect du document supérieur ;
- La compatibilité non-définie réglementairement, est interprétée par la jurisprudence comme
impliquant un rapport de non-contrariété. Le document subordonné ne doit donc pas comporter
de dispositions faisant obstacle à celles du document supérieur. Cependant, la notion de
compatibilité est appréciée d?autant plus strictement que les termes du document supérieur sont
précis.
- La prise en compte a été définie par la jurisprudence comme correspondant à une obligation de
compatibilité sous réserve de possibilité de dérogation pour des motifs déterminés, motifs qui
pourront faire l?objet d?un contrôle approfondi du juge administratif.
Par ailleurs, certains plans, schémas, programmes sont à l?origine d?orientations, de prescriptions,
d?interdictions ou de contraintes quant à un espace défini (Ex : SAR, SCoT, Charte du Parc National,?). Il
s?agit donc également ici de rappeler (de manière non exhaustive) les contraintes réglementaires d?ores et
déjà existantes sur le territoire Réunionnais. Ces contraintes réglementaires constituent en effet un cadre
fixe dans lesquels les projets d?aménagement et d?infrastructures soutenus par la PPE devront s?inscrire.
Ce cadre est d?autant plus important à rappeler qu?il joue déjà un rôle d?évitement et de réduction de
nombreux impacts environnementaux. Aussi, tout projet d?aménagement se devra d?être compatible avec
l'affectation des sols définie par les documents d'urbanisme opposables, ainsi qu?avec les orientations et
prescriptions des plans, schémas et programmes existants et concernant le projet. La présentation de ces
plans est organisée en fonction de leur portée stratégique (Régionale, Départementale, intercommunale,
communale).
Nota Bene : Le présent rapport s?attache également à évaluer les impacts cumulés, à posteriori, de la
PPE pour 2016-2023 avec ces plans, schémas et programmes dans la partie 6. Impacts
environnementaux cumulés
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Documents de planification à l?échelle Régionale ou Départementale
Schéma d?Aménagement Régional 2011 (SAR) et sa
partie Schéma de Mise en Valeur de la
Mer (SMVM)
Document approuvé le 22/12/2011
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Schéma d?Aménagement Régional est un document de planification et d?aménagement du territoire qui fixe les
orientations fondamentales à moyen terme en matière de développement durable de mise en valeur du territoire
et de protection de l?environnement. Les 4 grands objectifs du SAR-SMVM sont :
- Répondre aux besoins d?une population croissante tout en protégeant les espaces naturels et agricoles ;
- Renforcer la cohésion de la société réunionnaise dans un contexte de plus en plus urbain ;
- Renforcer le dynamisme économique dans un territoire solidaire ;
Sécuriser le fonctionnement du territoire en anticipant les changements climatiques : constats et prescriptions en
matière de développement urbain.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La carte schématique du SAR, celle du SMVM et l?ensemble des prescriptions et préconisations qui y sont liées
constituent des mesures d?évitement et de réduction d?impacts environnementaux importants. Les projets
d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE s?y souscriront.
A noter que le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) permet l'application de la loi littoral. Il revêt une
importance particulière de par l?enjeu environnemental que représentent les espaces littoraux pour La Réunion.
De plus, la PPE prévoit de contribuer à l?atteinte de certains objectifs du SAR/SMVM comme indiqué ci-après :
Actions soutenues par le SAR/SMVM Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SAR/SMVM
Favoriser les transports collectifs pour une meilleure
mobilité
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion,
comme le préconise le SRIT
Viser l?autonomie énergétique tout en sécurisant
l?approvisionnement et le transport
Objectif général de la PPE (pour la seconde période en
particulier)
Schéma Régional des Infrastructures de Transport
(SRIT)
Document arrêté fin 2013
Le SRIT pose les constats et définit les orientations du Conseil Régional, à l?horizon 2020-2030 afin de répondre à
des objectifs de mobilité durable.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE est compatible avec le SRIT.
Objectifs du SRIT Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SRIT
Objectif 1 : améliorer l?offre en transport en commun
et encourager l?intermodale
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion
(augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des
transports)
Objectif 2 : les éco mobilités (transport par câble,
accessibilité aux services urbains, PDE, PDA)
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules
électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon
les 4 axes de l'étude (flottes captives, transport collectif,
logistique urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
Plan Régional des Énergies Renouvelables et de
l?Utilisation Rationnelle de l?Énergie (PRERURE)
Document approuvé en 2002
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le PRERURE (Plan Régional des Énergies Renouvelables et de l'Utilisation Rationnelle de l'Énergie) a permis de
définir une politique énergétique, visant à long terme l?autonomie de production électrique avec l?usage des
énergies renouvelables (solaire, éolien, énergies de la mer, géothermie, hydrogène) et la maîtrise de l?énergie.
Cette démarche volontariste est notamment, à l?origine d?une accélération de l?utilisation des chauffe-eau solaires
et du photovoltaïque.
Le PRERURE a bénéficié, durant la période 2000-2006, d?un financement régional à hauteur de 24 millions d?euros,
et a contribué à dynamiser une filière économique innovante et créatrice d?emplois : la filière chauffe-eau solaire.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La loi de transition énergétique supprime le PRERURE.
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Charte du Parc national de La Réunion et
Patrimoine mondial de l?Unesco
Document approuvé le 21/01/2014
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le territoire du Parc comporte deux zones aux statuts bien distincts :
- le coeur (105 000 hectares soumis à une protection forte)
- et l'aire d'adhésion (88 000 hectares qui correspondent aux zones habitées et cultivées de mi-altitude
l?espace intermédiaire entre l?urbanisation littoral et le coeur).
Les « Pitons, cirques et remparts » de La Réunion, ont été inscrits au Patrimoine mondial de l?Unesco. Le Bien
reconnu par l?Unesco coïncide avec le coeur du parc National, enrichi de quatre sites de grand intérêt (la Grande-
Chaloupe, le Piton d?Anchain, le Piton de Sucre et la Chapelle dans le cirque de Cilaos, la forêt de Mare-Longue).
La charte définit des prescriptions et préconisations en fonction de la zone concernée.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les effets des objectifs, des orientations et des modalités d?application du projet de charte du Parc national de La
Réunion seront très positifs sur l?environnement, et sont proportionnés aux enjeux environnementaux du
territoire. Une commune qui adhère à la charte marque son engagement à préserver, dans les espaces concernés,
une identité naturelle et rurale forte et à inscrire son action dans le respect des principes du développement
durable. Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE respecteront les prescriptions et
préconisations liées à la charte, en fonction de leur nature et leur localisation (coeur ou aire d?adhésion d?une
commune ayant signé la charte).
Schéma Directeur d?Aménagement de de Gestion
des Eaux (SDAGE)
Document approuvé le 07/12/2009
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le SDAGE 2016-2021 est actuellement placé pour
consultation du public Son approbation est prévue d?ici à
la fin 2015. Il a fait l?objet d?une évaluation
environnementale.
Il décline les dispositions nécessaires à l?atteinte des objectifs de préservation de l?état des eaux (qualitatifs et
quantitatifs).
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE s?inscriront dans les orientations régionales définies
dans le SDAGE au regard de la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. Ils seront également
compatibles avec les objectifs de qualité et quantité des eaux fixés par le SDAGE. Ce document s?impose pour la
délivrance des autorisations administratives pour les rejets, les prélèvements d?eau, etc.
Objectifs du SDAGE 2015-2021 Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SDAGE 2015-2021
OF 1 : Préserver la ressource en eau dans l?objectif
d?une satisfaction en continu de tous les usages et du
respect de la vie aquatique en prenant en compte le
changement climatique
Les objectifs de la PPE quant à la thématique « énergie »
vont participer aux efforts de lutte contre le changement
climatique.
OF 3 : Rétablir et préserver les fonctionnalités des
milieux aquatiques
La PPE encourage le développement de l?hydro-électricité,
cependant, la prise en compte de la conservation des
débits réservés y est clairement affichée.
L?augmentation prévisible des besoins et des
prélèvements dans le milieu naturel, dans un contexte de
sècheresses plus fréquentes, peut nuire aux écosystèmes
des rivières concernées. Cependant, la conception des
ouvrages fait l?objet d?études d?impacts sur
l?environnement et des actions sont mises en oeuvre pour
réduire les effets de ses ouvrages sur les écosystèmes
aquatiques conformément à la règlementation.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Projet de Plan de Gestion du Risque Inondation
(PGRI)
Le PGRI est actuellement placé pour consultation du public
Son approbation est prévue d?ici à la fin 2015. Il a fait
l?objet d?une évaluation environnementale.
Ce premier PGRI est conçu pour devenir un document de référence de la gestion des inondations sur le bassin
hydrographique de la Réunion.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Tout projet d?aménagement soutenu dans le cadre de la PPE s?inscrira dans les objectifs, principes et dispositions
qui sont définies au PGRI en matière de lutte contre le risque inondation.
Objectifs du PGRI Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PGRI
3 ? Réduire la vulnérabilité actuelle et augmenter la
résilience du territoire face aux inondations
Les objectifs de la PPE quant à la thématique « énergie »
vont participer aux efforts de lutte contre le changement
climatique.
Livre Bleu Sud Océan Indien Document arrêté 2011
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Livre Bleu Sud Océan Indien reprend ou adapte l?essentiel des engagements du Livre bleu national, en particulier
concernant les ports et le transport maritime, la protection des ressources halieutiques et la biodiversité, les
énergies marines, la lutte contre les pollutions, ainsi que la réflexion sur une fiscalité spécifique appliquée aux
usagers de la mer.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE prévoit à long terme des parcs éoliens Off-shore ainsi que l?exploitation de l?énergie marine. Le
développement des énergies renouvelables marines est affiché comme un objectif clair du Livre bleu. La PPE en est
donc compatible.
Objectifs du Livre Bleu Sud Océan Indien Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du Livre Bleu Sud océan indien
Objectif 2.42 : Des énergies renouvelables marines
dans un objectif d?autonomie énergétique
Développement des énergies marines
Conforter La Réunion en pôle d?excellence en matière
d?énergies marines renouvelables
Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) Document en cours d?élaboration
Le Schéma Régional de Cohérence Écologique est en cours d'élaboration à La Réunion. Toutefois, des éléments en
termes d'espaces de continuité écologique sont déjà inclus dans le SAR.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE porteront une attention toute particulière aux
espaces de continuités écologiques (Trames Vertes et Bleues). En particulier, les projets d?usine hydroélectrique, de
transport par câble, ou tout autre projet conduisant à traverser un espace de continuité écologique garantira une
parfaite prise en compte des enjeux identifiés au SAR à ce sujet.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) Document approuvé le 16/06/2011
Les SRCAE sont soumis à évaluation environnementale
depuis le 1er janvier 2013. Le SRCAE Réunion étant
antérieur, il n?a pas fait l?objet d?une évaluation
environnementale
Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) est un document stratégique ayant pour vocation de définir les
orientations régionales en matière de lutte contre le changement climatique et la pollution atmosphérique sur le
territoire de La Réunion. Il traduit les engagements nationaux et européens sur le climat, l'énergie et la qualité de
l?air à l?échelle régionale. Les orientations visent à avoir une cohérence des volets air, énergie.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE a pour objectif, d?après la loi de transition écologique, de remplacer le volet « énergie » du SRCAE. Le degré
d?interaction est donc fort. Le SRCAE, compatible avec la réglementation Nationale, fixe les objectifs suivants :
- 50% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2020 ;
- 100% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2030.
La PPE pour la période 2016-2023 fixe clairement les mêmes objectifs que le SRCAE. Compte tenu de l?urgence
actuelle, la priorité est mise sur l?autonomie électrique. Cependant, il convient de faire remarquer qu?une étude
prospective « déplacements décarbonés » est prévue avant 2018. Cette étude permettra clairement de définir les
pistes d?actions à envisager en vue d?aller vers une autonomie énergétique, ce qui constituera alors une vraie
révolution en outre-mer.
Dans tous les cas, la PPE ne remet pas en cause le SRCAE.
Objectifs du SRCAE Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SRCAE
Mutation du secteur des transports avec le
développement des transports collectifs, des modes
doux et des véhicules alternatifs ;
Volet 4 de la PPE : Infrastructures énergétiques, réseaux
Mutation des secteurs économiques pour répondre
aux exigences de performances énergétiques et
environnementales ;
Volet 1 de la PPE : MDE
Réduction des consommations d?énergie par
l?adoption de modes constructifs adaptés ;
Volet 1 de la PPE : MDE
l?utilisation d?appareils économes en énergie, la
généralisation de l?eau chaude solaire ;
Volet 1 de la PPE : MDE
Le développement des filières renouvelables
garanties ;
Volet 3 de la PPE : Offre énergétique
Recours aux énergies renouvelables de substitution ; Volet 3 de la PPE : Offre énergétique
Réseaux électriques intelligents Volet 4 de la PPE : Infrastructures énergétiques, réseaux
Air :
- Etude et suivi des polluants atmosphériques ;
- Prévention concernant les effets des
polluants atmosphériques
Objectif non remis en cause dans la PPE
Adaptation :
- Anticipation des effets du changement
climatique ;
- Maitrise de l?urbanisme
- Amélioration de la résilience du territoire
Objectifs transversaux de la PPE
Réduire les émissions de GES de 10% en 2020 par
rapport à 2011
Objectif non remis en cause dans la PPE. La SPL Energie
réalise chaque année le bilan dans le cadre de l'OER
Améliorer l?efficacité énergétique globale des
consommations du secteur électrique de 10 % en
2020 et de 20% en 2030 par rapport à l?évolution
tendancielle (exprimée en ¤ de PIB/kWh consommé)
Objectif pris en compte au volet 1 de la PPE : MDE
Diminuer de 10% le volume d?importation du
carburant fossile pour le secteur des transports en
2020 par rapport à 2011
Donnée affichée dans le SRIT et repris dans l'OER et
compatible avec les affichages de la PPE sur le volet
transport
Atteindre 50 à 60% des logements équipés en eaux
chaude solaire en 2020, et 70 à 80 % en 2030
Objectif pris en compte au volet 1 de la PPE : MDE
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Climat Energie Territorial (PCET) du
Département de La Réunion pour la période 2014-
2020
Document adopté le 17/12/14
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Un PCET est une démarche de développement durable axée spécifiquement sur la lutte contre le changement
climatique. Les collectivités de plus de 50 000 habitants (régions, départements, communes, intercommunalités)
ont pour obligation d?élaborer un Plan Climat Energie Territorial. Les PCET définissent des actions concrètes pour la
mise en oeuvre des volets « Atténuation » et « Adaptation » du SRCAE.
A La Réunion, le Conseil Régional et le Conseil Départemental sont concernés par l?élaboration de leurs PCET. Le
PCET présente notamment :
- la stratégie et les objectifs à atteindre en matière de lutte contre le changement climatique sur le
territoire réunionnais ainsi que sur le patrimoine et les politiques publiques de notre institution
- le plan d?actions pour la période 2014-2020, ses effets attendus et le budget correspondant ;
- le dispositif de suivi et d'évaluation.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les PCET doivent être compatibles avec la PPE. Il est à noter que plusieurs objectifs du PCET sont les mêmes que
ceux de la PPE comme indiqué ci-après :
Objectifs du PCET du Département Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PCET du Département.
H&S 1 : Améliorer la performance énergétique des
logements sociaux
Volet 1 de la PPE : MDE
H&S 3 : Réaliser un plan de communication sur les
impacts de la consommation d?énergie sur les
ménages (précarité énergétique) et
l?environnement
Volet 1 de la PPE : MDE
ENV 1 : Soutenir les projets de valorisation
énergétique des déchets non dangereux
Volet 3 de la PPE : Offre énergétique ? Valorisation
énergétique des déchets non dangereux
ExC 1 : Mettre en oeuvre une politique de MDE sur
l?ensemble du patrimoine bâti existant
Volet 1 de la PPE : MDE
Schéma Départemental des Carrières (SDC) Document approuvé le 22/11/2010 et d?une modification
le 26/08/14
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le SDC s?articule autour de deux principes fondamentaux : assurer une utilisation économe et rationnelle des
matériaux, et assurer une réduction des impacts sur l?environnement.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs et orientations
définis au sein du SDC en matière de gestion de la ressource en matériaux.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Départemental d?Elimination des Déchets
Ménagers et Assimilés (PDEDMA)
Document approuvé le 29/06/11
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Les trois axes structurant du Plan Départemental d?Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés sont :
- La prévention priorité du PDEDMA ; la politique de prévention à l?échelle départementale doit être
cohérente avec celle menée par les EPCI et elle doit être portée par des actions concrètes ;
- La valorisation matière et organique doit être améliorée et renforcés pour atteindre les objectifs du
Grenelle ;
- Maîtriser l?impact du traitement des résiduels : réduction de la quantité de déchets à mettre en ISDND.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs et orientations
définis au sein du PDEDMA en matière de gestion des déchets.
Objectifs du PDEDMA Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PDEDMA
Réduire les quantités d?ordures ménagères La PPE participera à réduire les quantités de déchets
ménagers enfouis via leur valorisation énergétique.
Orienter vers les filières de recyclage matière et
organique (encombrants, déchets végétaux)
Pour ce qui est de la valorisation matière, la PPE oriente
vers la méthanisation ce qui permet aussi une valorisation
énergétique.
Les installations de traitement des déchets végétaux
doivent se mettre en conformité avec leur déclaration
ICPE. Travailler à l?homologation ou normalisation du
compost produit.
La PPE contribuera à réduire les quantités traitées en
compostage par la valorisation énergétique des déchets
verts.
Réduire la nocivité des déchets : séparation des
déchets dangereux des ménages, des entreprises et
administrations, mise en place d?une filière à
Responsabilité Elargie du Producteur (REP) pour les
déchets dangereux et les DASRI.
La PPE renforce les filières REP pour les batteries et les
panneaux photovoltaïques.
Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non
Dangereux (PPGDND).
Le PDEDMA est en cours de révision et donnera lieu au
Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non
Dangereux (PPGDND). Ce document est actuellement en
enquête publique jusqu?au 15/07/15.
Les objectifs de prévention des déchets non dangereux sont détaillés ci-dessous. Ils expriment la volonté de
réduction des gisements.
Pour l?horizon 2020, un objectif de réduction de 7 % du ratio de production de déchets, par habitant et par an, a
été proposé et partagé sur l?ensemble du territoire par les partenaires du Conseil Général, en charge de la collecte
et du traitement des déchets des ménages. Une fois ces efforts consentis sur la réduction du gisement de déchets
non dangereux, on peut estimer que la réduction sera moins importante dans la période suivante (2020-2026). Il
est proposé pour la période 2020-2026 un objectif de 2,5 % de réduction, correspondant à un amoindrissement de
l?évolution sur une période plus courte. De manière similaire à la proposition avancée ci-dessus, l?objectif de
réduction du gisement pour l?horizon 2026 ne s?appliquera pas sur certains flux. Toutefois il est estimé réaliste que
certains gisements qui étaient écartés de l?objectif de prévention pour la première période jusqu?en 2020,
devraient être intégrés dans la seconde période, entre 2020 et 2026.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE prévoit des actions en faveur de la valorisation énergétique de certains déchets tout comme le préconise le
PDEDMA. Ainsi, ces deux documents partagent un même objectif.
Objectifs du PPGDND Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PDEDMA
Objectifs de valorisation énergétique des
déchets (identiques en 2020 et 2026) :
- Ordures ménagères : 65 % ;
- Déchets verts : 40 % ;
- Bois et palettes : 100% ;
- Encombrants : 10% ;
- Sous-produits d?assainissement : 50%
La PPE prévoit dans son volet 3 « offre énergétique » un
objectif de valorisation énergétique des déchets non
dangereux.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Directive et Schéma Régional d?Aménagement
Forestier des espaces naturels de La Réunion
(DRASRA)
Document approuvé en 2013
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
La DRASRA constitue le document directeur qui a vocation à encadrer le processus d?élaboration d?un
aménagement forestier. La DRASRA permettra une gestion des milieux naturels dans le respect de leur dynamique
naturelle pour les préserver et y maintenir leur biodiversité. Du reste en tant que document de gestion durable,
son objectif majeur est la préservation de l?environnement. Il est conforme à la démarche de la Charte du Parc
national pour la préservation et la restauration des habitats, la conservation des espèces remarquables ou d'intérêt
éco-régional.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs et orientations
définis au sein du DRA/SRA en matière de gestion des espaces forestiers.
Plan Régional Vélo (PRV) Document datant de 2014
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Plan Régional Vélo est une réflexion menée à l?échelle du territoire de l?île de La Réunion découlant du « Plan
national vélo ».
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE, co-élaborée par La Région Réunion, encourage la mobilité durable et ne porte donc pas atteinte aux
objectifs du PRV.
Schéma Régional de Raccordement au Réseau des
Energies Renouvelables (S3REnR)
Document en cours d?élaboration ? devra être approuvé
6 mois après la publication de la PPE
Les S3REnR sont définis par l?article L.321-7 du code de l?énergie et par le décret n°2012-533 du 20 avril 2012. Ces
schémas sont basés sur les objectifs fixés par les SRCAE. Leur élaboration est assurée par le gestionnaire du réseau
de transport d?électricité (EDF) en accord avec les gestionnaires des réseaux publics de distribution d?électricité
concernés.
Après la publication du SRCAE en décembre 2013, le gestionnaire du réseau a commencé l'élaboration du S3REnR.
Comme dans toutes les ZNI ce travail est interrompu. La quote-part à payer par les producteurs serait en effet si
élevée qu'elle bloquerait tout projet. Une solution est en cours de validation au niveau national. Le S3REnR devra
être élaboré dans les 6 mois suivant la publication de la PPE sur la base de ses nouveaux objectifs.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Le S3REnR devra être élaboré dans les 6 mois suivant la publication de la PPE sur la base des évolutions apportées
par ce nouveau document.
Plan Régional Santé Environnement 2011-2015
(PRSE n°2)
Document approuvé par arrêté préfectoral le 12/04/2012
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le PRSE 2 est la déclinaison régionale du Plan National Santé Environnement 2. Il est signé co-signé par le préfet, le
président du Conseil régional et la directrice générale de l?agence régionale de Santé Océan Indien
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne devront pas porter atteinte aux objectifs et
orientations définis au sein du PRSE N°2 en matière de préservation de la santé
La PPE participe à l?atteinte des objectifs du Plan Stratégique de Santé 2012-2016, notamment en termes
d?amélioration de la qualité de l?habitat.
Objectifs du PRSE2 Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PRSE2
1.2. Améliorer la qualité de l?habitat
Cet objectif comprend une action concernant
l?observation de la qualité de l?air, notamment
concernant les présences d?amiante et radon.
Volet 1 de la PPE ? MDE
La présence d?amiante dans les bâtiments à rénover dans
le cadre de la MDE constituera un enjeu sanitaire fort
faisant l?objet de points de vigilance dans la présente
évaluation environnementale
5.1. Conforter les filières de traitement des déchets
pérennes
Volet 3 de la PPE ? Offre énergétique ? Développer la
valorisation énergétique des déchets non dangereux.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Stratégique de Santé 2012- 2016 Document approuvé le 29/06/2012
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Plan stratégique de Santé fixe 3 axes structurants de santé pour La Réunion et Mayotte :
- 1 - Bien connaître pour mieux agir ;
- 2 ? Affirmer la démocratie sanitaire ;
- 3 ? Promouvoir un espace favorable à la santé.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE ne porte pas atteinte aux objectifs du Plan Stratégique de Santé 2012-2016, elle y participe même en
termes d?amélioration de la qualité de l?habitat.
Objectifs du Plan Stratégique de Santé 2012-2016 Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PRSE2
L?espace de vie et l?environnement urbain Volet 1 de la PPE - MDE
Documents de planification à l?échelle intercommunale
Schéma de COhérence Territoriale (SCoT) CIREST : Document approuvé le 12/10/2004 (en cours de
révision)
TCO : Document approuvé le 08/04/2013
CINOR : Document approuvé le 18/12/2013
CASUD : Document en cours d?élaboration
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) est l?outil de conception et de mise en oeuvre d?une planification
intercommunale.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE s?inscrivent dans les objectifs définis dans les SCOT
qui par transitivité doivent être compatibles à la PPE.
Schéma d?Aménagement de de Gestion des Eaux
(SAGE)
Ouest : Document approuvé le 19/07/2006 ? en cours de
révision
Sud : Document approuvé le 19/07/2006 ? en cours de
révision
Nord : En cours d?élaboration
Est : Document approuvé le 21/11/2013 - A fait l?objet
d?une évaluation environnementale
Dans la lignée du SDAGE, mais à une plus échelle plus locale, le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux
(SAGE) fixe des objectifs généraux d?utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la
ressource en eau.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs définis dans
les SAGE.
Plan Climat Energie Territorial (PCET)
intercommunaux
Un PCET est une démarche de développement durable axée spécifiquement sur la lutte contre le changement
climatique.
Les collectivités de plus de 50 000 habitants (régions, départements, communes, intercommunalités) ont pour
obligation d?élaborer un Plan Climat Energie Territorial. Les PCET définissent des actions concrètes pour la mise en
oeuvre des volets « Atténuation » et « Adaptation » du SRCAE.
A La Réunion, les 5 intercommunalité sont concernées par l?élaboration de leurs PCET : CIREST, CINOR, TCO,
CIVIS, CASUD
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les PCET doivent être compatibles avec la PPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Documents de planification à l?échelle communale
Plan Climat Energie Territorial (PCET) communaux
Un PCET est une démarche de développement durable axée spécifiquement sur la lutte contre le changement
climatique.
Les collectivités de plus de 50 000 habitants (régions, départements, communes, intercommunalités) ont pour
obligation d?élaborer un Plan Climat Energie Territorial. Les PCET définissent des actions concrètes pour la mise en
oeuvre des volets « Atténuation » et « Adaptation » du SRCAE.
A La Réunion, les 7 communes suivantes sont concernées par l?élaboration de leurs PCET : Saint-André, Saint-
Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Louis, Le Tampon, Cilaos
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les PCET doivent être compatibles avec la PPE.
Plans d?Occupation des Sols (POS)
et Plans Locaux d?Urbanisme (PLU)
Sur les 24 communes de l?île, 8 disposent d?un POS et 16 disposent d?un PLU. Ces documents d?urbanisme
définissent tous des principes d?aménagement (interdictions et prescriptions) selon un zonage du territoire
communal. Les dates d?approbations varient d?une commune à une autre. Les PLU récemment approuvés ont fait
l?objet d?une évaluation environnementale
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE seront compatibles avec les orientations, zonages et
règlements des documents d?urbanisme des communes concernées.
Figure 1 : Carte des PLU/POS en vigueur ? Màj : Avril 2014
Source : DEAL Réunion
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Prévention des Risques (PPR)
A La Réunion, les premiers PPR ont été approuvés au début des années 2000 et ont été motivés pour l?essentiel par
les risques d?inondations. Aujourd?hui il existe des porters à connaissance sur l?ensemble des communes concernées
par un aléa inondation et des PPR approuvés sur 17 communes.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE seront compatibles avec les orientations, zonages et
règlements des plans de prévention des risques des communes concernées.
Figure 2 : Carte d?avancement des PPR à La Réunion ? Màj : 03/02/15
Source : www.risquesnaturels.re
http://www.risquesnaturels.re/
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Synthèse
Au final, les principaux rapports de compatibilité et de prise en compte sont indiqués ci-après :
Figure 3 : Hiérarchisation des principales normes existantes autour de la PPE
Source : DEAL Réunion
NB : Ce schéma est également repris dans la rédaction de la PPE elle-même.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
4. OBLIGATIONS REGLEMENTAIRES EXISTANTES
Comme évoqué précédemment, tout projet d?aménagement se doit d?être compatible avec l'affectation
des sols définie par les documents d'urbanisme opposables, ainsi qu?avec les orientations et prescriptions
des plans, schémas et programmes existant et concernant le projet. De plus, il est rappelé ci-après, de
manière non exhaustive, les procédures réglementaires environnementales et les normes existantes qui
concourent également à encadrer les éventuels projets envisagés dans le cadre de la PPE, et qui
participent ainsi à en réduire les impacts environnementaux.
Respect des procédures réglementaires environnementales
Pour rappel et sans caractère exhaustif, les procédures réglementaires auxquelles un projet est
susceptible d?être soumis réglementairement sont indiquées ci-après :
Code Dossiers
En
vi
ro
n
n
em
en
t
Etude d?impact (R.122-5)
Déclaration ou d?Autorisation au titre de la loi sur l?eau (L.214-1 et suivants)
Enquête publique (R.123-1)
Dérogation espèces protégées - CNPN (L.411-1 et 2)
Déclaration ou d?Autorisation Installations Classées pour la Protection de l?Environnement
Autorisation spéciale de travaux dans un coeur de Parc National (R.331)
Autorisation auprès de la Réserve Naturelle (décret n°2008-4)
U
rb
a
n
is
m
e
Mise en compatibilité au document d?urbanisme (L.123)
Dossier Commission Départementale de la Nature du patrimoine et des Sites - CDNPS
Dossier de déclaration de projet
Dossier de déclaration d'intérêt général
Dossier de concertation publique (L.302)
Dossier de création et réalisation de ZAC
Etude de faisabilité du potentiel Energies Renouvelables (L.128-4)
Forestier
Demande de dérogation à l?interdiction générale de défricher (L.311)
Dossier de déclaration ou abattage en EBC
Rural
Dossier Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA)
(L121-1-1 et L. 181-1 à 3 pour l'Outre-Mer)
Autres
Dossier d?Archéologie Préventive
Dossier de demande d?Autorisation d?Occupation Temporaire
Ces procédures impliquent elles-mêmes un certain nombre de préconisations environnementales qui
conditionnent l?autorisation du projet. En effet, pour obtenir les autorisations environnementales
réglementaires, les porteurs de projet devront proposer des mesures d?évitement, de réduction voire de
compensation.
Respect des servitudes existantes
Les projets d?aménagement et d?infrastructures doivent également être compatibles avec les servitudes
réglementaires existantes et les prescriptions et interdictions associées. Il s?agit par exemple (liste non
exhaustive) :
- Le Domaine Public Fluvial (DPF) ;
- La Domaine Public Maritime (DPM) ;
- Les périmètres de protection de la ressource en eau ;
- Les périmètres de protection des monuments historiques classés ou inscrits ;
- ?
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Respect des normes environnementales
Toutes les constructions neuves et parties nouvelles de bâtiments existants à usage d?habitation qui font
l?objet de permis de construire ou d?une déclaration préalable, prévue à l?article L. 421-4 du code de
l?urbanisme, doivent respecter la Règlementation Thermique, Acoustique et Aération (RT2A) en vigueur
dans les départements d?outre-mer, depuis le 1er mai 2010. Ces nouvelles dispositions permettent
notamment de :
? améliorer le confort d?usage acoustique et hygrothermique ;
? réduire la consommation d?énergie en limitant le recours à la climatisation ;
? promouvoir les énergies renouvelables par l?obligation d?eau chaude sanitaire par énergie solaire ;
? garantir la qualité de l?air intérieur.
Le cadre réglementaire fixe donc déjà un ensemble d?obligations, de préconisations et de mesures
participant à réduire les impacts négatifs des projets notamment soutenus dans la PPE. Les mesures
proposées par l?évaluateur dans le cadre du présent projet ne se substituent pas à ce cadre
réglementaire. Elles viennent le compléter. En particulier, ces mesures proposées ont essentiellement
pour objectif d?encadrer plus finement les projets à l?origine d?impacts négatifs, qu?il s?agisse
d?infrastructures ou non.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 2 ? ETAT INITIAL DE L?ENVIRONNEMENT
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
2° Une description de l'état initial de l'environnement sur le territoire concerné, les perspectives de son
évolution probable si le plan, schéma, programme ou document de planification n'est pas mis en oeuvre,
les principaux enjeux environnementaux de la zone dans laquelle s'appliquera le plan, schéma,
programme ou document de planification et les caractéristiques environnementales des zones qui sont
susceptibles d'être touchées par la mise en oeuvre du plan, schéma, programme ou document de
planification. Lorsque l'échelle du plan, schéma, programme ou document de planification le permet, les
zonages environnementaux existants sont identifiés ;
L?analyse de l?état initial du site et de son environnement permet de décrire les différents enjeux
environnementaux relatifs à la zone d?étude, c?est-à-dire le secteur géographique susceptible d?être
influencé par la PPE : l?île de La Réunion. Ces enjeux, conformément à ce qui est expliqué dans le présent
chapitre, sont tirés des documents suivants :
- Profil environnemental Réunion réalisé par la DEAL Réunion et validé en Février 2014 qui définit
un ensemble d?enjeux environnementaux répartis en thématiques environnementales ;
- le 2ème Plan Régional Santé Environnement 2011-2015 (PRSE2) de la région Réunion, le plan
stratégique de Santé 2012-2016 de la Réunion, le Schéma de Prévention (SP) concernant la Veille,
l?Alerte et la Gestion des Urgences Sanitaires.
L?évaluation environnementale est réalisée sur la base des enjeux environnementaux de La Réunion.
Située dans le Sud-Ouest de l'Océan Indien, l?île de La Réunion fait partie de l?archipel des Mascareignes.
Elle s?est édifiée à partir de deux massifs volcaniques : celui du Piton des Neiges et celui du Piton de la
Fournaise, volcan actif.
Le massif du Piton des Neiges est
entaillé de trois cirques majestueux :
Mafate, Cilaos et Salazie, qui occupent
le centre de l?île et qui restent encore
aujourd?hui relativement isolés du
reste de l?île.
Des sommets vers le littoral, les pentes
forment des planèzes plus ou moins
larges qui sont creusées par un réseau
dense de ravines, conséquence du
régime pluviométrique soutenu.
Ces sillons, souvent profonds, limitent
fortement les surfaces aménageables
et constituent des obstacles
importants aux déplacements.
La côte, qui alterne entre plages et
falaises basaltiques, s?étend sur 207
Km.
Le département de la Réunion est
composé de 24 communes pour une
population de 821 136 habitants
(INSEE 2010) ce qui représente 1,3 %
de l?ensemble de la population
française. La population de l?île devrait
dépasser le million d?habitants d?ici
2030 (INSEE), soit une densité de près
de 400 hab/km2 (contre 110 hab/km2
en métropole).
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
1. MILIEUX TERRESTRES
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Une biodiversité et des habitats exceptionnels
? Une grande diversité d?écosystèmes terrestres
? Un endémisme fort, reconnu internationalement
? Une richesse spécifique conséquente encore à découvrir
? Le statut foncier avec un propriétaire public principal
? La Réunion, île de la zone Mascareignes-Madagascar, hot spot de la
biodiversité
? Une géomorphologie particulière avec les ravines comme corridors entre
les hauts et le littoral
? Les volcans, dont un actif, patrimoine géologique
? Le coeur du Parc National qui couvre 40% du territoire de l?île, dans les
Hauts
? Une expertise locale significative : recherche, connaissance, gestionnaires,
associations, naturalistes et acteurs de la conservation?
? Aires protégées : Parc National, réserves naturelles, Espaces Naturels
Sensibles, Arrêté Préfectoraux de Protection de Biotope, Sites Classés,
espaces du Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres (CELRL) ?
? L?adoption du Schéma d?Aménagement Régional ? Schéma de Mise en
Valeur de la Mer (SAR- SMVM), le 22/11/2011, qui préfigure le Schéma
Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)
? Programmes de recherche et d?études sur certaines espèces
? Plan Départemental de Protection des Forêts contre l?Incendie (2009-2015)
? Plan ORSEC Feux de forêt
? Stratégie Réunionnaise pour la Biodiversité (2011-2020)
? Stratégie conservation de la flore et des habitats réunionnais (2012-2017)
? Plan National d?Actions (PNA) et Plans de Conservation (PDC) pour protéger
des espèces rares et emblématiques (5 espèces de flore et 4 espèces de
faune)
? Le développement durable est actuellement pris en
? compte dans les politiques publiques
? Liste rouge de l'Union internationale pour la
? conservation de la Nature - UICN (2010)
? Système d?Information Nature et Paysage (SINP)
? Trame Verte et Bleue (TVB)
+
? La mise en place de trames vertes et bleues dans le cadre des
ScoT, PLU
? Charte du Parc National (en cours)
? Conservation de certaines espèces qui s?est améliorée comme
pour les Pétrels Noir et de Barau ou le Tuit Tuit avec les
actions de contrôle des prédateurs (chats et rats). Ces actions
ont été intégrées aux deux Plans Nationaux d?Action
correspondants.
? Mise en oeuvre de la stratégie de Lutte contre les espèces
invasives à La Réunion (2010 et en cours de révision) : Projet
DAUPI (Démarche Aménagements Urbains et Plantes
Indigènes) / Liste d?espèces interdites à l?importation ?
? Révision de la liste des espèces protégées
? Projet de restauration de milieux : life+ Corexerun
? Projet d?acquisition de connaissances : life+ Cap Dom
? Cartographie en cours des habitats de la Réunion
? Base de données Mascarine Catediana
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? Erosion de la biodiversité, nombre d?espèces
? menacées
? Perte d?habitats naturels (mitage)
? Invasions biologiques, pestes végétales, animaux
? divagants
? Manque de connaissances sur le fonctionnement des
? écosystèmes et la biologie des espèces
? Pollutions et nuisances : eau, déchets, lumières, bruit, poussières?
? Braconnage
? Fréquentation
? Incendies de forêt en particulier sur les milieux sensibles
? Impacts liés aux aménagements et infrastructures
? Pression anthropique croissante sur les espèces
? endémiques
-
? Extension de l?urbanisation
? Fréquentation accrue des sites naturels
? Introduction de nouvelles espèces exotiques
? Colonisation de nouveaux espaces par des espèces exotiques
déjà présentes
? Travaux d?infrastructures de grande ampleur
? Exposition aux risques naturels : incendies, érosions des sols,
? Les changements climatiques qui pourraient accroître la
vulnérabilité des espèces endémiques vis-à-vis des espèces
invasives
Enjeux environnementaux
A1. Observer et connaître (notamment définir des indicateurs de suivi, mettre à disposition des connaissances et développer
la recherche)
A2. Protéger, conforter et gérer la biodiversité remarquable (notamment vis-à-vis des espèces et des espaces patrimoniaux)
A3. Intégrer les enjeux de la biodiversité dans les politiques publiques et les projets (notamment mise en place des trames
vertes et bleues et valorisation économique du vivant)
A4. Promouvoir une culture commune de la biodiversité
A5. Mettre en oeuvre la Stratégie de lutte contre les espèces invasives
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
2. EAUX CONTINENTALES : MILIEUX, RESSOURCES ET QUALITE
Diagnostic Tendances évolutives
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? Des milieux à fort intérêt patrimonial
? Rôle fonctionnel important des zones humides et des
ravines
? Espèces piscicoles à enjeu patrimonial (bichiques)
? Une qualité des eaux globalement bonne
? Réseaux de surveillance des milieux aquatiques (physico-
chimie, biologie)
? Ouvrage de transfert de la ressource en eau de l?Est vers
l?Ouest (ILO) (gestion quantitative)
? La Réunion dispose d?un potentiel de ressources en eau
suffisant pour satisfaire les enjeux de développement du
territoire
? Périmètres hydro-agricoles du Bras de la Plaine et du
Bras de Cilaos.
+
? Protection des captages Alimentation en Eau Potable via la mise en place de
périmètres de protection des captages
? Plan Régional Santé Environnement (PRSE2) définies des actions en faveur
de la ressource en eau (eau brute / eau distribuée)
? Programme du transfert des eaux d?Est en Ouest
? Mise en place de débits minimums biologiques et aménagement de passes à
poissons
? Diagnostic des réseaux existants et l?élaboration des schémas
d?assainissement
? Elaboration des schémas d?assainissement
? Accompagnement des agriculteurs pour une agriculture raisonnée (Plan
Ecophyto)
? Nombre croissant d?exploitants pratiquant une agriculture de type
biologique ou raisonnée
? Avancées en matière de recherche sur les transferts des polluants,
excédents d?azote d?origine agricole
? Nouvelle loi sur l?eau (30 décembre 2006) qui impose aux communes le
contrôle des installations d?assainissement non collectif avant fin 2012
? Aires protégées : Parc National, réserves naturelles, Espaces Naturels
Sensibles, Arrêté Préfectoraux de Protection de Biotope, Sites Classés,
espaces du Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres (CELRL) ?
? La mise en place de trames vertes et bleues dans le cadre des ScoT, PLU
? Plans Nationaux d?Action et Plan de Conservation pour protéger des espèces
rares et emblématiques (2 espèces piscicoles)
? Programmes de recherche et d?études sur certaines espèces (indices
biologiques poissons / macroinvertébrés / diatomées)
? Campagnes de limitation des espèces nuisibles et des espèces exotiques
envahissantes
? Inscriptions des principales embouchures de rivières en espaces
remarquables
? Principales ravines dans l?aire d?adhésion du Parc National
? Progrès réalisés et en cours dans la mise aux normes des Stations
d?épuration (Sur 16 stations, 7 sont conformes mais 9 stations sont toujours
insuffisamment équipées. D?ici 2014, 5 à 8 de projets d?extension, de
remplacement ou de nouvelle construction doivent voir le jour.)
? Développement et interconnexion des réseaux hydrauliques
départementaux structurants.
? Amélioration des connaissances relatives aux systèmes aquifères d'altitude
et projets de réutilisation d'eau usée traitée afin de limiter les prélèvements
dans le milieu naturel.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
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? Déséquilibre spatial et temporel de la ressource en eau
? Forte variabilité des régimes hydrologiques
? Insuffisance des infrastructures et des réseaux AEP
? Protection insuffisante des captages
? Insuffisance dans la mise aux normes des stations
d?épuration et des systèmes d?assainissement
individuels
? Dans certains cas, pratiques agricoles insuffisamment
respectueuses de l?environnement et braconnage,
pouvant entraîner une pollution des eaux.
? Pollutions diffuses, chroniques (agricole ou urbaine en
particulier)
? Perturbation des écoulements par les prélèvements
? Obstacles à la circulation de la faune piscicole
? Dégradation de certaines embouchures, axes migratoires
stratégiques de la faune piscicole
? Régression de zones humides
? Seulement 5 à 6 Schéma directeur des Eaux pluviales sur
24 communes
? Erosion de la biodiversité, nombre d?espèces menacées
? Insuffisance de connaissances sur les eaux souterraines
en altitude
? Manque de connaissances sur le fonctionnement des
écosystèmes et la biologie des espèces
? Braconnage
? Fréquentation
? Impacts liés aux aménagements et infrastructures
-
? Augmentation des usagers en eau potable
? Consommation d?eau par habitant particulièrement élevée (250l/j/hab
contre 150 pour la Métropole)
? Apparition de nouveaux polluants (Métalochlore?)
? Problème de gestion des sites avec tendance à l?augmentation de la
fréquentation des sites naturels et de linéaires de cours d?eau exploités
(sports en eaux vives)
? Artificialisation des surfaces
? Difficulté de la gestion des eaux pluviales
? Peu de filière pérenne pour l?élimination et la valorisation des boues de
station d?épuration (qui sont mises en décharge)
? Réduction de la capacité de régulation
? Tendance à la dégradation de la qualité des eaux
Enjeux environnementaux
B1. Gérer durablement la ressource en eau dans le respect des milieux aquatiques et des usages
B2. Assurer à la population, de façon continue, la distribution d?une eau potable de qualité
B3. Lutter contre les pollutions
B4. Réduire les risques liés aux inondations
B5. Préserver, restaurer et gérer les milieux aquatiques continentaux et côtiers
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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3. MILIEUX LITTORAUX ET MARINS
Diagnostic Tendances évolutives
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? Diversité des habitats et des espèces, présence d?espèces remarquables,
? Présence d?aires marines protégées : et d?outils de gestion dédiés à la
préservation des milieux littoraux et marins,
? Développement de la connaissance vers des milieux marins jusqu?alors
méconnus,
? Nombreux outils de planification (SAR/SMVM, SDAGE, DCE, PLU,
POLMAR, agenda 21, stratégie réunionnaise pour la biodiversité, etc.) en
faveur d?outils de suivi et d?évaluation des milieux littoraux et marins,
? Mise en oeuvre du Livre Bleu Sud Océan Indien afin d?intégrer les enjeux
de la biodiversité dans les politiques publiques et les projets
+
? Amélioration des réseaux de suivi (GCRMN, ReeF Check, MSA)
et développement d?indicateurs de bon état dans le cadre de la
DCE).
? Amélioration de la connaissance (inventaire ZNIEFF,), incluant
les habitats non récifaux profonds ou non (Biolave),
? Vers une meilleure diffusion de l?information avec le
développement de nouveaux outils (sextant, SINP, portail de
données « eaux côtières », SEAS OI), une mutualisation des
savoirs (Pôle Mer Océan Indien), une mise en réseau des
acteurs,
? Protection réglementaire adaptée au milieu (plan de gestion de
la RNMR), trame bleue marine, mise à jour des différents outils
de planification (DCE, SDAGE, SAR, stratégie pour la biodiversité
réunionnaise),
? Mesures mises en oeuvre pour atteindre le bon état écologique
dans le cadre de la DCE
? Prise en compte des services écosystémiques du milieu littoral
pouvant aider à la prise de décisions et faciliter la captation des
moyens financiers,
? Augmentation de la sensibilisation et des contrôles notamment
par la présence des éco-gardes de la Réserve Naturelle Marine
de La Réunion.
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? Topographie de La Réunion favorable au transit rapide des pollutions
terrestres vers le milieu littoral et marin,
? Forte pression touristique et urbaine sur les zones récifales, pressions de
pêche importantes notamment sur certaines ressources cibles,
? Nombreuses pressions liées aux nombreux usages sur un faible territoire
avec une superposition des usages,
? Synergie des pressions locales avec les pressions globales
(blanchissement corallien, acidification des eaux),
? Forte sensibilité des milieux coralliens,
? Manque de connaissances sur la hiérarchisation des pressions et
nécessité d?une gouvernance adaptée,
? Nécessité de partager les données et d?une plus grande concertation
entre les acteurs,
? Difficultés de mise en oeuvre et d?application de la réglementation.
-
? Urbanisation croissante de la zone littorale et conflits d?usage,
? Augmentation de la fréquentation touristique avec 600 000
touristes prévus d?ici à 20 ans,
? Diminution des coupures vertes, nécessité de mise en place des
corridors écologiques,
? Mise en place des petits et grands projets à venir intensifiant le
risque naturel d?érosion et les pressions sur les milieux littoraux
et marins,
? Augmentation des pressions liées au changement climatique
qui s?ajoutent aux pressions locales.
Enjeux environnementaux
C1. Préserver, restaurer et gérer les milieux aquatiques littoraux et marins en luttant contre les pollutions (produits
phytosanitaires, effluents d?élevage, produits chimiques industriels).
C2. Promouvoir une gestion intégrée de la mer et du littoral au travers des outils de planification (SAR, SMVM, Livre Bleu) en
élargissant la politique de gestion intégrée des zones côtières afin de garantir une continuité des politiques maritime et
terrestre (continuum bassin versant, zone côtière et maritime actuellement en cours avec le Livre Bleu).
C3. Intégrer la notion de connectivité et de lien entre les écosystèmes au niveau local mais également au niveau régional
(Mascareignes et Sud-Ouest de l?Océan Indien).
C4. Poursuivre les programmes de recherche en faveur d?une meilleure connaissance du milieu marin et d?une meilleure
compréhension du fonctionnement des services rendus par les écosystèmes
C5. Poursuivre dans le cadre notamment de la DCE, le réseau de surveillance des milieux marins pour atteindre le bon état des
masses d?eau
C6. Renforcer l'information et la communication tout public, en particulier pour une meilleure prise de conscience des décideurs
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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4. SOLS, SOUS-SOL ET MATERIAUX
Diagnostic Tendances évolutives
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? Matériaux de construction valorisables, substituables à de nouvelles
extractions
? Réglementation existante contraignante d?un point de vue
environnemental
? Gisements de matériaux rares et nobles
? Définition de nouvelles ressources à exploiter : ressources en
alluvions sous-marines à exploiter, déchets (centrales thermiques,
produits de démolition andains de pierre, déblais de génie civile)
+
? Etudes d?impacts sur l?environnement plus approfondies
? Renforcement de la prise en compte gestion territoriale des
carrières dans les documents d?urbanisme
? Durées d?exploitation des sites plus importantes
? Valorisation des déchets générés par le développement
économique : mâchefers, andains, produits de démolition, déblais
de génie civile?)
? Mise en place d?un observatoire des matériaux
? Lutte contre les extractions illégales
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? Erosion des sols en raison des fortes pentes pouvant être aggravée
par certaines pratiques et accentuées par les pluies tropicales
? Imperméabilisation des sols liée à l?urbanisation entraine l?érosion
des sols agricoles, la baisse du potentiel productif, et impacte les
villes situées en aval du fait de l?écoulement des eaux
? Valorisation insuffisante des déchets recyclables du BTP
? Emissions importantes de GES du fait du transport et liées à
l?éloignement de plus en plus important des carrières
? Conflits d?usages forts (Cambaie, Pierrefonds)
? Faibles surfaces disponibles
? Secteur agricole impacté par l?exploitation surtout si la remise en état
n?est pas optimisée.
? Réglementation peu adaptée pour les exploitations de petite taille et
pour certaines opérations d?aménagements fonciers
-
? Besoins croissants en matériaux
? Pression foncière et pénurie de granulats du fait de la difficulté
d?accès aux ressources exploitables dans des conditions
économiques acceptables
? Croissance économique de la Réunion (activité du BTP) pouvant être
affectée par le manque de ressources en matériaux
? Grands chantiers à venir : nouvelle route du Littoral, réseau régional
de transport guidé1,
? Réglementation de moins en moins adaptée au cas particulier des
petites exploitations
? Valorisation non maximale des sites existants et des ressources
avant ouverture de nouveaux sites
? Reconversion des sites initialement agricoles assez limitée
alimentant la baisse des surfaces cultivables
Enjeux environnementaux
D1. Utiliser de façon rationnelle et économe les ressources en sous-sol en fonction des besoins et en limitant l'impact de leur
exploitation sur l'environnement
D2. Assurer le contrôle des exploitations autorisées, et lutter contre les extractions illégales.
D3. Inscrire dans les documents d'urbanisme des espaces d'ouverture des carrières assorti d'une réglementation visant à la
gestion économe de l'espace et de la ressource
D4. Valoriser tous les produits ou matériaux, générés par des activités autres que les carrières, dont la réutilisation ou le
recyclage présente un intérêt économique et/ou environnemental pour l?île (déchets issus du BTP, sous-produits
industriels, andains, déblais, mâchefers, pneumatiques?)
1 Définition transport guidé : tout mode de transport dans lequel les véhicules sont guidés par l'infrastructure. Les guides sont généralement
constitués par un rail (monorail) ou des rails (chemin de fer), mais ils peuvent aussi être immatériels, (notamment par lecture de bandes peintes au sol
(Bus guidé).
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5. ENERGIE
Diagnostic Tendances évolutives
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? Mixt énergetique actuel avec un taux parmi les + importants National
d?EnR (hydraulique, bagasse, pv)
? Climat, ressources et environnement (massifs, marée?) favorables au
développement d?énergies renouvelables
? Politique régionale en faveur de la production en énergies
renouvelables
? Projet d?énergie houlomotrice en cours et ETM et osmose à l?étude
? Tissu industriel dans EnR avec un savoir-faire local (solaire
photovoltaïque)
? Pointe des demandes comblées par les EnR
? Projets sur l?Energie marine (CETO, ETM, PELAMIS, SWAC)
? Mise en place de l?Observatoire Réunionnais de l?Energie (ORE)
? Développement biomasse et méthanisation
? Mise en place de l?Observatoire Réunionnais de l?Energie
? Moratoire PV 2010. permet de développer le PV tout en économisant
le foncier Réunionnais non extensible
? La pérennité du système électrique de La Réunion est assurée par les
centrales hydroélectriques moins couteuses, moins polluantes et
moins chères que des centrales thermiques. L'énergie hydroélectrique
est atout majeur à la Réunion qu'il convient de préserver et de
développer.
+
? Un développement des EnR encouragé par les dispositifs régionaux
et nationaux
? Mise en oeuvre de la MDE
? Travail en commun des acteurs publics et privés
? Niveaux d?investissement élevés et exemplaires sur les
expérimentations EnR
? Mise en oeuvre de la réglementation sur l?isolation thermique des
bâtiments résidentiels (RTAA DOM) : vers une diminution de la
consommation d?énergie pour la climatisation ou le chauffage
? Redynamisation nécessaire sur les chauffes eau solaires
? Développement de plusieurs scenarii de mix énergétique
? Intégration dans les documents de planification (SAR, SCoT, PLU,
PCET, SRCAE, PCER?)
? Développement de compétences des techniciens et ingénieurs dans
le secteur des énergies marines
? Promotion des énergies renouvelables bénéfique pour
l?environnement et pour la création d?emplois
? Valorisation secondaire de la ressource (eau potable, ?)
? Potentiel éolien intéressant par rapport au mix énergétique
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? Forte consommation en énergie primaire
? Energies fossiles prédominantes et croissantes
? Secteur des transports principal consommateur d?énergie finale,
exclusivement dépendant des hydrocarbures
? Précarité énergétique liée à la dépendante de l?île (coût des
déplacements, bouteille de gaz?)
? Difficultés d?accès à l?énergie électrique des habitations éloignées
et/ou dispersées
? Impacts des EnR et des énergies fossiles (paysager, foncier, etc?)
? Problème de gestion du taux de pénétration de l?énergie
intermittente
? Problème du transport électrique dans certains secteurs
? Faiblesse des microréseaux à La Réunion
? Etalement urbain, générateur de consommation d?énergies
supplémentaires (transport etc)
? La gestion de l'équilibre entre la consommation et la production du
système électrique réunionnais est très sensible.
? La Réunion est une île et son système électrique est isolé ce qui le
rend encore plus sensible aux variations brusques de fréquence.
L'énergie électrique ne se stocke pas et l'équilibre doit être parfait
entre la consommation et la production à tout moment. Ainsi le
système, pour être fiable nécessite des moyens de production dont
l'énergie est garantie et surtout non intermittente (possible
seulement avec énergies thermiques et hydrauliques et non PV et
éolien).
-
? Augmentation des besoins énergétiques
? Augmentation de la consommation des hydrocarbures
? Diffusion de l?urbanisation responsable de l?accroissement de la
consommation d?énergie liée au transport
? Effet de serre
? Promotion insuffisante des modes de déplacement doux
Enjeux environnementaux
E1. Poursuivre les efforts de maîtrise de l'énergie dans des objectifs d'économie et de sobriété énergétique
E2. Localiser les sites d?implantations pour les EnR en tenant compte, outre les aspects techniques et ressources, de l?aspect
environnemental et de la protection des espaces agricoles
E3. Poursuivre les programmes de recherche et de développement pour améliorer la connaissance sur le potentiel énergétique
présent à La Réunion
E4. Valoriser les ressources énergétiques locales, en particulier soutenir le développement de la biomasse (canne fibre, bois
énergie, déchets verts, biogaz) et des énergies marines
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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6. AIR
Diagnostic Tendances évolutives
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? Pollutions ponctuelles et/ ou géographiques
? Zones ventilées moins vulnérables aux pollutions
? Surveillance et information sur la qualité de l?air assurée par
l?Observatoire Réunionnais de l?Air (ORA)
? Plan de Surveillance de la Qualité de l?Air (2008)
+
? Développement des énergies renouvelables, moins polluantes
? Surveillance des pollens et des spores de moisissures pour établir
un lien avec la santé (asthme et allergies)
? Mise en place du SRCAE permettant d'aborder de façon intégrée la
lutte contre les GES et la qualité de l'air
? Mise en conformité du réseau de mesures vis-à-vis des dispositions
européennes et nationales
? Mise en place d?actions et de mesures opérationnelles définies dans
le cadre du PRSE2 et permettant d?améliorer la connaissance sur les
polluants, l?environnement et les risques sanitaires
? Surveillance de la qualité de l?air intérieur notamment dans les
Établissements Recevant du Public (ERP)
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? Zone Ouest la plus vulnérable mais peu suivie, faute de moyens
? Insuffisance des points de surveillance de la qualité de l?air
? Connaissance très partielle de la nature des polluants
? Impact potentiel de la qualité de l?air sur la santé à la Réunion peu
connu
? Connaissance partielle sur les sources et les effets des nuisances
olfactives
? Moyens financiers insuffisants pour répondre à la réglementation et
aux besoins de santé publique
? Prépondérance des émissions polluantes en lien avec le trafic routier
et la production d'électricité
? Dépendance aux énergies fossiles polluantes (la consommation
d?énergie primaire est satisfaite à 87,5% par les hydrocarbures et le
charbon) (cf Thème E ? Energie)
? Tendance à l'augmentation des Gaz à effet de serre / hab, inverse à
la tendance métropole
? Manque de valorisation et de communication des données qualité
de l?air issues des ICPE
-
? Augmentation du trafic routier
? Augmentation des productions énergétiques polluantes si le mix
énergétique n'évolue pas
? Augmentation des risques sanitaires
? Nuisances olfactives récurrentes et en croissance et peu évaluées
Enjeux environnementaux
F1. Assurer un suivi pertinent des polluants atmosphériques vis à vis des enjeux de santé publique
F2. Améliorer la connaissance sur la nature des polluants pour contrôler la qualité de l?air dans les lieux publics
F3. Mieux valoriser et diffuser les données issues des sources potentielles de pollution
F4. Réduire les émissions de GES, en particulier de CO2 liées à la combustion des énergies fossiles (production électrique, transports)
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7. DECHETS
Diagnostic Tendances évolutives
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? Dispositif de collecte sélective efficace depuis 2004
? Nouvelle gestion des DASRI
? Compostage individuel exemplaire
? Recyclage des déchets inertes du BTP avec l?ouverture en 2010-2011
de 3 plateformes (Sud, Ouest, est)
? Organisation des filières du traitement des DIS, DEEE, lampes, piles,
pneumatiques, batteries, huiles usagées
? Création d?emploi (contrats aidés,?)
? Initiatives ide recycleries combinant des objectifs d?emplois, de
réinsertion et de réutilisation de déchets
? Valorisation de certains co-produits dans la production d?énergie :
combustion de la bagasse au niveau des usines thermiques du Gol et
de Bois Rouge
? Charte sur les sacs plastiques signée en novembre 2005
? Filière automobile bien structurée
? Campagne de communication (Ademe, CL?)
? Sensibilisation du public, notamment des scolaires
? Organisation des filières REP et du traitement des déchets
d?automobile
+
? Tendance à la stagnation de production des déchets
? Différents plans d?appui sur la gestion, l?élimination, la valorisation
des différents déchets (PDEDMA 2011, PREDIS, PREDAMA, Plan de
gestion des déchets du bâtiment et des travaux publics de la
Réunion)
? Etudes sur les filières de valorisation énergétique des déchets
(production de biogaz, amélioration valorisation bagasse,
production de biogaz, valorisation des boues de STEP)
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? Nécessité d?exporter les déchets liés à l?insularité
? Equipements à La Réunion sont mal dimensionnés par rapport au
gisement de déchets
? Saturation des centres de stockage des déchets
? Défaut de filière de valorisation pour certains déchets
? Difficultés d?élimination et d?exportation des déchets dangereux
? Augmentation des DIS
? Pressions foncières et d?urbanisme
? Gestion non conforme de certains types de déchets du BTP due à un
manque de filière au niveau local et à des coûts de reprise prohibitifs
? Nombreux dépôts sauvages
? Problématiques de gouvernance complexe car les responsabilités sont
partagées entre communes, intercommunalités, région et CG
? Compost (déchets verts) non-conformes du fait des teneurs
naturellement élevées en ETM dans les sols
-
? Augmentation de la population et des niveaux de production de
déchets
? Evolution de la réglementation nationale et européenne parfois
difficilement adaptable à La Réunion
? Augmentation du gisement de boues de STEP
Enjeux environnementaux
G1. Réduire à la source les quantités de déchets produits
G2. Développer la valorisation des déchets
G3. Assurer un traitement des déchets ultimes respectueux de l'environnement
G4. Poursuivre la prévention en matière de déchets (habitudes) et le maintien des actions initiées (plan ravines)
G5. Mettre en place une réflexion sur la capacité de la Réunion à gérer les DIS, pour identifier et proposer, dans le cadre de la
réglementation européenne, des mesures adaptées au contexte local
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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8. POLLUTIONS DES SOLS ET LIEES A L?USAGE DES SOLS
Diagnostic Tendances évolutives
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? Passé industriel faiblement pénalisant
? Contrôle ICPE (DEAL)
? Très faible risque de libération des éléments traces métalliques
(ETM) (études réalisées)
? ETM présents naturellement dans les sols, faiblement
phytoassimilables et peu mobiles
? Guide des bonnes pratiques agricoles
? Cartographie des enjeux agro-environnementaux (DAF et
CNASEA, 2004)
? Forum de l?Agriculture Raisonnée Respectueuse de
l?Environnement (FARRE)
? Guide de la fertilisation organique à la Réunion (CIRAD,
Chambre d?Agriculture, 2006)
? Atlas des matières organiques (DAF, CIRAD)
? Conditionnalité des aides de la PAC : entre autres, la tenue d?un
registre des apports organiques aux cultures
? Les petits élevages présentent un plan d?épandage
+
? Réduction des phytosanitaires (Ecophyto 2018)
? Suivi des éléments traces métalliques
? Mise en place de périmètres de protection sur tous les
captages
? Projets de mise aux normes des stations d?épuration ou
constructions nouvelles sont en cours de réalisation, il faut
cependant veiller à ce que tous aboutissent et permettent de
répondre à l?exigence de conformité.
? Observatoire des épandages de matières organiques en
agriculture (PRSE2)
? Accroissement de la valorisation agricole des matières
organiques
? Limitation de l?assainissement autonome et vérification
engagée sur les anciennes installations
? Anciennes décharges à La Réunion en cours de réhabilitation
? Financement ADEME (mise en sécurité site orphelin)
? Accroissement des productions agricoles
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? Production de déchets organiques supérieure aux capacités
d?accueil réglementaire des surfaces agricoles
? Insuffisance des connaissances sur les processus de transfert et
les impacts des contaminants et des ETM
? Peu d?informations ou de connaissances sur les éléments traces
organiques
? Peu d?informations précises des flux de matière (infiltration,
érosion, concentration des phénomènes hydrogéologiques)
? Peu de connaissances sur les sources de polluants
? Réticence vis-à-vis de l?épandage
? Assainissement non collectif non conforme (sur les 2/3 de la
population qui possèdent un assainissement autonome, seul
25% des systèmes assainissement non collectifs sont estimés
comme conformes vis-à-vis de la réglementation en vigueur)
? Erosion des sols, selon son intensité et sa fréquence, source à
terme de perte en sols et dégradation des milieux littoraux et
marins
? Insuffisance de la connaissance de l?impact environnemental de
l?érosion
? Stations d?épuration non-conformes aux normes : en août
2011, 12 stations d?épuration sur 18 sont non conformes pour
le traitement des eaux usées.
? Certaines surfaces cultivées ne sont pas, d?un point de vue
réglementaire, aptes à recevoir de la MO.
? Sols naturellement riches en certains ETM et dont les seuils
dépassent la réglementation française
? Captages non protégés (PP)
? Insuffisance dans la mise aux normes de stations d?épuration et
des systèmes d?assainissement individuels
-
? Augmentation des pressions urbaines
? Augmentation de l?habitat dispersé
? Développement d?infrastructures dans les zones de mi-pentes
qui diminue la perméabilité des sols, entrainant une
accentuation des flux d?eau avec risque érosif accru
? Conflits de voisinage liés aux odeurs avec les surfaces
épandables
? Elaboration des schémas d?assainissement
? Nouvelle loi sur l?eau (30 décembre 2006) qui impose aux
communes le contrôle des installations d?assainissement non
collectif avant fin 2012
Enjeux environnementaux
H1. Développer et poursuivre des pratiques adaptées aux enjeux environnementaux
H2. Poursuivre le traitement des sites et sols pollués
H3. Gérer de façon opérationnelle la matière organique produite et évaluer les risques pour définir la faisabilité ou non de
l?épandage
H4. Appliquer une mise aux normes systématiques des réseaux d?assainissement collectifs et autonomes
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9. RISQUES NATURELS
Diagnostic Tendances évolutives
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? Mise en place de référents risques naturels à l?échelle communale
? Niveau de surveillance, de connaissance et déclinaison réglementaire
bien encadrés
? Politique de prévention des risques naturels et
différents plans d?orientation et d?actions établis ou en
cours (Dossier Départemental sur les Risques Majeurs
(DDRM), Plans de Prévention (PPR )inondation et/ou
glissement de terrain, Schéma de prévention des
risques naturels à La Réunion, Schémas Techniques de
Protection contre les Crues, SAGEs, PGRI (Plan de
Gestion des Risques inondation), Plans Communaux de
Sauvegarde (PCS)?), plan de secours spécialisé (PSS)
tsunami.
? Forte mobilisation des acteurs
? Surveillance assurée pour les phénomènes importants :
o Observatoire Volcan
o MétéoFrance pour cyclones et houles australes
o Cellule de veille hydrologique pour les
inondations
? Niveaux de scolarisation croissants
? Mise à disposition des informations (www.risquesnaturels.re)
+
? Meilleure prise de conscience sur les feux de forêts
? Meilleure prise en compte du risque dans les documents
d?aménagement
? Innovation d?outils de suivi des risques (observations, 2ème radar,
antenne sea?.)
? Mobilisation des acteurs et prise de conscience sur les risques
? Structuration d?une démarche partenariale entre les différents
acteurs
? Obligation législative d?information de la population sur les risques
naturels
? Travaux de recherche :
? Recherches menées par l?Observatoire Source
Univers (OSU)
? Travaux du Groupe d?Experts
Intergouvernemental sur l?Evolution du Climat
(GIEC)
? Travaux de Météo France Réunion sur le
changement climatique
? Travaux de l?ONERC (Observatoire national des
effets du réchauffement climatique)
? PPR multicommunal en cours d?élaboration
? Mise en place de l?Observatoire des Risques Naturels
? Mise en oeuvre de la Directive inondation : élaboration du Plan de
gestion des risques inondations (2013 -2019)
Fa
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es
? Imperméabilisation des sols
? Données incomplètes sur les catastrophes antérieures
? Pressions incendiaires fortes
? Forte exposition et sensibilité aux risques naturels
? Connaissance incomplète des risques sur enjeux, aléas et
vulnérabilité
? Constructions et activités en zones à risque majeur
? Attractivité des territoires liée à l?ampleur et à la vitesse des
phénomènes (volcanisme, éboulements?)
? Gestion touristique des flux en cas de phénomène
? Systèmes d?alerte peu développés
? Améliorations nécessaires sur la surveillance des Tsunamis, fortes
pluies hors cyclones, phénomènes météorologiques dangereux, feux
de forêts
? Vulnérabilité des réseaux structurels
? Manque de culture du risque pour les populations locales hors
cyclones
? Insularité et mise à disposition des moyens d?action
? Existence de phénomènes spécifiques pour lesquels il n?existe pas
d?expertise
-
? Imperméabilisation croissante des sols (urbanisation)
? Accroissement démographique à anticiper pour mieux gérer
? Accroissements des enjeux (biens, personnes, aménagements) et
des vulnérabilités
? Acceptation, de plus en plus faible des risques par les populations
Enjeux environnementaux
I1. Développer l?approche globale intégrée et multirisque à La Réunion
I2. Concevoir un aménagement du territoire ne renforçant ni l'aléa ni la vulnérabilité
http://www.risquesnaturels.re/
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10. RISQUES ET ENVIRONNEMENTS INDUSTRIELS
Diagnostic Tendances évolutives
A
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? Peu d?installations SEVESO
? Des pôles d?activités regroupées géographiquement (essentiellement
sur la commune du Port, secteurs Saint-Pierre, Saint-Louis)
? Législation sur les Installations classées pour la Protection de
l?Environnement (ICPE)
? Législation sur les déchets
? Contrôles par l?inspection des installations classées
? Approbation du plan de prévention des risques technologiques de
Saint-Paul
? Porters à connaissance sur les risques technologiques des principales
communes concernées
? Port Est-POI est soumise à PPI bien qu?elle ne soit pas SEVESO seuil
Haut
? POI des différents sites Seveso
+
? Réunion plus régulières des commissions de suivi de sites
? Elaboration des plans de prévention des risques technologiques du
Port et de la Plaine des Cafres
? Poursuite de la politique de porters à connaissance
? Poursuite de l?élaboration des PPI des différents sites AS
? Elaboration de l?ensemble des Plans Communaux de Sauvegarde
(PCS) des communes de la Réunion
Fa
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es
? Augmentation du risque industriel diffus
? Manque d?informations sur les risques industriels et sur la
réglementation
? Manque d?équipements du SDIS, moyens de lutte limités liés à
l?insularité
? Milieux vulnérables
? Manque de prestations et de compétences en local constituant un
frein pour le développement industriel
? Concentration de population et d?activités à risques sur certaines
communes de l?Ouest
? Pression de l?urbanisation dans les zones à risques
? Contraintes géographiques pour les réseaux
? Risques liés aux réseaux routiers
-
? Pression démographique
? Pression foncière
Enjeux environnementaux
J1. Intégrer la notion de risque industriel accidentel dans l'aménagement et l?urbanisation
J2. Améliorer l?information préventive auprès des industriels et de la population
J3. Accroître les moyens de lutte de l?accident
J4. Améliorer les connaissances en matière de pollutions chroniques, et réduire au mieux les émissions
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11. PAYSAGE
Diagnostic Tendances évolutives
A
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? Sites naturels remarquables
? Caractère unique du territoire (biodiversité, paysage, patrimoines
culturel et géologique)
? Richesse et forte diversité de paysages
? Parc National (et charte) et Patrimoine Mondial de l?Unesco
? Plan départemental de protection pour les forêts contre les incendies
? Chartes paysagères du TCO
? SAR/SMVM
? Attractivité touristique forte
? Label « Villages Créoles »
? Outils de connaissance et de communication (atlas des paysages de La
Réunion, observatoire photographique des paysages)
? Création de la réserve marine
? Création de la réserve naturelle Etang de Saint-Paul
? Existence d?une réflexion sur la maîtrise de l?étalement urbain
? Actions du Conservatoire du Littoral
? Sites classés, arrêtés de protection de biotope
+
? Intégration du paysage dans l?aménagement du territoire (SAR, SCoT
et PLU)
? Chartes agricoles
? Agendas 21 locaux
? Actions du Conseil Général, du Parc National, du Conservatoire du
Littoral, de l?ONF et des associations de protection de
l?environnement sur la protection et l?ouverture des espaces naturels
? Plan des Itinéraires pédestres et de randonnées, équestre et VTT (en
cours)
? Modalités respectueuses de développement touristique
(écotourisme et agrotourisme)
? Aménagement des Hauts (structuration des Bourgs)
? Demande d?espaces de respiration, d?agrément pour contrebalancer
la dégradation de la qualité de vie (SAR)
? Trames vertes et bleues (en cours)
? Schéma d'interprétation et de valorisation écotouristique (SIVE) du
volcan
? Plan opérationnel Grand brulé et Route des laves, et plan
opérationnel Cirque de Mafate (en cours),
? Création de relais d?interprétation
? Plans intercommunaux de gestion des forêts
? Plans défense incendie par massif forestier (plans MACIF)
Fa
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? Urbanisation diffuse
? Sur-fréquentation des sites naturels
? Banalisation des paysages et perte de patrimoine
? Fragmentation des paysages, disparition pour certains
? Espèces exotiques envahissantes
? Sensibilité aux incendies
? Augmentation des départs de feux sur les forêts périurbaines
-
? Extension de l?urbanisation et développement des infrastructures de
transport (Nouvelle route du littoral notamment)
? Fréquentation accrue des sites, non gérée
? Développement du tourisme entraînant des impacts liés aux
aménagements
? Impact démographique
? Pressions incendiaires en augmentation en périphéries urbaines
? Changement climatique : tendance à la baisse des précipitations
entrainant une augmentation du risque incendiaire
Enjeux environnementaux
K1. Préserver la diversité des paysages et accompagner leur évolution
K2. Prendre en compte le paysage dans l?aménagement et l?urbanisation
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12. CADRE DE VIE, AMENAGEMENT ET ENVIRONNEMENT
Diagnostic Tendances évolutives
A
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? Atouts naturels et culturels importants
? Dynamique quartier durable, éco cité
? Patrimoine mondial UNESCO
? Effort de prospective sur l?évolution de la population
? Diminution des différences à l?accès aux services entre les Hauts et les
Bas
? Notion de qualité et de projets du territoire mis en avant dans le SAR
? Hiérarchisation urbaine avec création de pôles principaux et
secondaires (SAR)
+
? Urbanisation « durable » : Prise en compte du changement
climatique et de la nature en ville
? Prévention et prise en compte des risques naturels
? Projets de réseau de Transports en Commun en Site Propre
? Outils fiscaux : loi d?orientation foncière, etc.
? Lutte contre l?habitat indigne
? Développement des Agendas 21 locaux (3 réalisés, 2 en cours sur
2012)
? Approche globale du territoire (atlas des paysages, charte
paysagère du TCO, charte paysagère du Grand Sud, procédures des
Espaces Naturels Sensibles, Conservatoire du Littoral et des Rivages
Lacustres, Parc National de La Réunion et sa charte)
? Cartes de Bruit Stratégiques et Plan de Prévention du Bruit dans
l'Environnement
? Prise en compte de l?environnement et de la trame verte et bleue
dans les documents d?urbanisme (SAR, SCOT, PLU) en vue de la
protection des milieux naturels
? Prise en compte du volet Air dans les PDU, le SAR et le PCET
? Développement des PCET
? Développement de la politique d?acquisition foncière par différents
établissements publics et différents outils (SAGER, CG,
Conservatoire du Littoral, EPFR pour les logements sociaux et les
équipements collectifs, etc?)
? Densification intramuros
? Amélioration de la participation de la population à la structuration
de la ville
? Intégration du changement de la taille des ménages dans les projets
de construction
? Réflexions sur les limites de la ville et sur le traitement des
transitions entre espaces agricoles et espaces urbains
? Prise de conscience de la nécessité de relance d?opérations
d?aménagement et de projets urbains
Fa
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? Disponibilité foncière limitée
? Délocalisation de la pression foncière des Bas vers les Hauts
? Etalement urbain
? Accroissement de l?éloignement résidence-travail
? Maîtrise urbaine insuffisante, réglementation mal appliquée
? Prédominance des transports routiers et de la voiture particulière
? Augmentation des nuisances urbaines (bruits, odeurs, déchets, ?)
? Augmentation des pressions sur le Littoral
? Surfaces naturelles (ZNIEFF type II) progressivement grignotées au
profit de l?urbanisation et / ou de l?agriculture
? Faible prise en compte de l?évolution de la taille de la famille
réunionnaise dans les logements actuels
? Marché du logement pas forcément adapté aux demandes des
ménages
? Mitage présent et en augmentation à La Réunion
-
? Dynamique démographique importante
? Croissance des espaces urbains
? Accroissement des flux automobiles
? Nécessité d?évaluer les risques (sanitaires et environnementaux)
liés aux pollutions et aux nuisances olfactives
? Banalisation des paysages périurbains
? Raréfaction et renchérissement du foncier
? Pression accrue sur les espaces agricoles et naturels
Enjeux environnementaux
L1. Maîtriser et contenir l'étalement urbain
L2. Réfléchir à des formes urbaines adaptées qui s?intègrent aux paysages et prennent en compte les évolutions du climat
L3. Intégrer la nature dans la ville, notamment à travers la définition de trames vertes et bleues dans les documents d?urbanisme
L4. Améliorer l?offre en transport collectif et développer les modes de déplacements doux
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13. ENJEUX TRANSVERSAUX ? LE LITTORAL
Diagnostic Tendances évolutives
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? Grande diversité des paysages, du trait de côte (sable, falaises, galets)
? Espace aux nombreux atouts et richesses pour l?île : naturels (eau,
matériaux, énergie), économiques, touristiques, culturels
? SMVM de 1995 puis de 2011 : protection des coupures
? d'urbanisation, des espaces remarquables
? Existence d?outils de gestion : GIP Réserve Marine,
? Étang St Paul, sites inscrits/classés
+
? Mise en oeuvre de la gestion intégrée mer ? littoral : dans
l'ouest (expérimentation TCO), meilleure prise en compte de
cette
? Mise en oeuvre des prescriptions du SAR (densification) et du
SMVM (protection des coupures d?urbanisation, des espaces
remarquables, limitation des projets ?), du plan de gestion de
la Réserve marine
? Mise en conformité du réseau assainissement (gros efforts de
mise aux normes des STEP depuis 2007)
? Valorisation des richesses du littoral : énergie, sentiers littoraux
...
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? Érosion naturelle du trait de côte, accentuée par les activités
anthropiques notamment prélèvements des matériaux en rivières,
artificialisation des sols
? Réseau assainissement non conformes avec rejets induits
? Concentration de la majorité des activités humaines : conflits d?usage
importants notamment dans l'ouest
? Vulnérabilité forte face aux risques naturels, en particulier aux interfaces
entre eaux marines, torrentielles et pluviales (Étang de Saint-Paul,
L'ermitage, Saint-Leu, Sainte Suzanne)
? Manque de prise en compte du littoral dans l'aménagement des mi-
pentes.
? Qualité très moyenne des masses d'eaux côtières
? Ressources en eaux côtières limitées et sous pressions, de même pour les
ressources minières, face à des besoins croissants
-
? Augmentation des pressions sur l'espace, du fait de
l'augmentation des besoins de la population : pollution,
? Étalement urbain : disparition des espaces de respiration,
ruptures des continuités écologiques
? Dégradation de la barrière de corail, et impact sur son rôle de
protecteur du littoral ouest
? Changements climatiques avec impact sur les aléas naturels :
houle, risques inondations
? Poursuite des projets d'infrastructures et d?urbanisation :
nouvelle route du littoral, Zac Pierrefonds...: artificialisation,
pressions sur les ressources eaux/sols, fermeture des espaces
littoraux, pollutions
Littoral - Enjeux transversaux
M1. Protéger les écosystèmes littoraux en protégeant la qualité et la diversité des espaces terrestres et marins et de leurs
écosystèmes, en anticipant les risques naturels et en gérant durablement les ressources littorales (énergie, eau,
matériaux)
M2. Limiter les pressions du développement urbain en appliquant des principes d?économie d?espace et de traitement des eaux
et des déchets
M3. Développer une gestion intégrée de la mer et du littoral qui prenne en compte le continuum bassin versant /zone côtière,
garantissant alors la complémentarité des politiques maritimes et terrestres
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14. ENJEUX TRANSVERSAUX ? LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le diagnostic a souligné, pour chaque thématique environnementale, l?importance des effets du
changement climatique (CC). Le développement des connaissances sur les impacts du changement
climatique est indispensable pour évaluer les vulnérabilités du territoire et anticiper certains effets
négatifs du changement climatique sur l?environnement. La mise en place de mesures d?atténuation et
d?adaptation est complémentaire pour permettre un développement durable de l?île. Les effets du
changement du climat suivants sont attendus (avec un degré d?incertitude plus ou moins fort) :
- Augmentation de la fréquence et une intensification des évènements climatiques extrêmes
(cyclones, inondations), qui engendrerait notamment de lourds dégâts sur l?urbanisation de la
frange littorale (80% de la population). L?augmentation du niveau de la mer (entre 2 et 4mm/an) ²
aurait également des conséquences importantes sur l?urbanisation.
- Risque élevé de salinisation des eaux des nappes alluviales liée à la remontée du niveau de la
mer ; Cette salinisation ayant potentiellement un impact important sur l'approvisionnement en
eau potable.
- Amplification des phénomènes de sécheresses qui impacteraient la quantité et la qualité de la
ressource en eau disponible (-6 à -8% des précipitations à l?horizon 2100)²
- Prolifération des espèces envahissantes au détriment des espèces endémiques dont les capacités
d?adaptation sont moindres.
- Augmentation des températures qui favoriserait le développement des maladies vectorielles (+1
à 3.2°C à l?horizon 2100)2
- Augmentation des températures de surface des Océans qui provoquerait un blanchiment des
coraux avec une perte de biodiversité importante et donc des conséquences sur les activités qui
en dépendent (pêche, tourisme). Risque de disparition des espèces endémiques liée à
l?augmentation des températures.
- Augmentation des précipitations et de la fréquence des évènements pluvieux de forte intensité.
Les modèles climatiques prévoient une augmentation des disparités entre l?Est et l?Ouest
- Evolution probable des modes de vie, déplacement des personnes vers les hauts en raison de
l'augmentation des températures.
Pour faire face à ces effets potentiels du changement climatique, des mesures d?atténuation et
d?adaptation doivent être mise en oeuvre. Pour ce faire, les territoires réunionnais disposent d?outils de
planification issus de la loi Grenelle : le Schéma Régional Climat Air Energie et les Plan Climat Energie
Territoriaux. Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (qui augmentent chaque année), La
Réunion mise, depuis quelques années, sur le développement des énergies renouvelables (éolien,
photovoltaïque, biomasse, hydroélectrique et énergie marine renouvelable). L?autonomie énergétique est
visée à la Réunion à l?horizon 2020-2030. En complément du développement des énergies renouvelables,
des mesures de MDE (Maîtrise de l?Energie) doivent permettre de réduire les consommations d?énergies.
Les mesures d?adaptation retenues sont des mesures dites « flexibles » (pouvant évoluer en fonction de la
connaissance du changement climatique) et des mesures « sans regret » (qui permettent de réduire la
vulnérabilité actuelle). Les mesures d?adaptation prioritaires retenues par les documents de planification
concernent les risques naturels, la préservation de la biodiversité, la santé, la gestion de la ressource en
eau, l?autonomie alimentaire et les énergies.
Changement climatique - Enjeux transversaux
N1. Anticiper les effets du CC en développant la connaissance des évolutions climatiques et de leurs impacts
N2. Mettre en place des mesures d'atténuation et les prendre en compte dans les politiques d'aménagement
N3. Mettre en place des mesures d'adaptation et les prendre en compte dans les politiques d'aménagement
2
Météo France, 2009, Etude pour l?identification des évolutions des changements climatiques à La Réunion
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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15. ENJEUX TRANSVERSAUX ? LA GOUVERNANCE
Avec la loi Grenelle, la « gouvernance à six » se met en place. Elle associe des représentants des
collectivités territoriales, des entreprises, des organisations syndicales de salariés, des associations de
protection de l?environnement et de l?Etat, des chercheurs, et traduit une nouvelle manière de penser le
processus décisionnel où l?autorité publique investie d?une légitimité démocratique ou administrative ne
décide plus sans concertation, les acteurs environnementaux pesant autant dans le débat que les autres
acteurs institutionnels importants, dès lors que l?environnement est concerné par les décisions à prendre.
L?enjeu porte donc sur le recensement des lacunes et des attentes des gestionnaires mais aussi sur la
centralisation et l?optimisation des données existantes afin d?améliorer les échanges de savoirs (échanges
d?expériences, réseaux d?informations?) et de faire progresser le niveau des connaissances.
Par ailleurs, le partage et la mutualisation des connaissances, des compétences et des outils participeront
à la réussite d?une telle démarche.
Enfin, la protection et le respect de l?environnement passent par la définition et l?application de règles de
gestion et d?utilisation des ressources du territoire : espaces, eau, sols, air?. La bonne application de ces
règles, parfois difficile, est indispensable pour assurer aux générations futures un cadre de vie et un
environnement sain à la Réunion.
16. PROBLEMATIQUES ET ENJEUX SANITAIRES A LA REUNION
La mortalité globale est plus
forte dans les départements de
la zone Océan-Indien qu?en
métropole. Le risque de mourir
est plus élevé de 24 % à La
Réunion. Ainsi, l?espérance de
vie (indépendante des effets de
structures d?âges), est de 77 ans
à La Réunion contre de 81 ans
en métropole.
De plus, le vieillissement
attendu de la population
réunionnaise est très
important, comme le montre la
déformation prévisible de la
pyramide des âges ci-contre :
Figure 4 : Comparaison des pyramides des âges 2000 et 2030
Source : INSEE
Gouvernance - Enjeux transversaux
O1. Développer et capitaliser la connaissance
O2. Développer la sensibilisation, la communication et la concertation (participation du public, gouvernance à 6)
O3. Organiser le partage d'expérience et la mutualisation entre les différents acteurs
O4. Développer des compétences et créer des emplois en lien avec les filières de la croissance verte
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Le contexte sanitaire de la Réunion est caractéristique d?une région tropicale, où le risque de nature
biologique est particulièrement plus significatif qu?en milieu tempéré, compte tenu des températures
élevées et du fort taux d?humidité.
En particulier, les risques infectieux sont latents (maladies vectorielles, leptospirose, maladies entériques
et parasitoses intestinales) car favorisés par les conditions climatiques mais aussi par le retard
d?équipement en infrastructures, notamment en matière de traitement des eaux (potabilisation des eaux
de consommation ; collecte et épuration des eaux résiduaires) et par la proportion résiduelle d?habitat
insalubre.
Les principaux risques encourus à La Réunion sont repris ci-après :
La qualité de l?eau
L?eau est un enjeu majeur, surtout en milieu insulaire où les ressources sont limitées et doivent être
préservées. La Réunion présente un retard en matière d?infrastructures d?adduction d?eau potable (AEP)
et d?assainissement même si de grandes avancées ont eu lieues ces dernières années. De plus, à La
Réunion, 75% de la population est alimentée, en totalité ou en partie par des eaux provenant de captages
d?eaux superficielles, donc très vulnérables aux diverses sources de pollutions terrestres notamment en
cas de fortes pluies. Aussi, il est recensé une centaine de réseaux susceptibles de délivrer une eau
temporairement non-conforme lors des épisodes pluvieux, et qui constituent donc un facteur de risque
pour 1/3 de la population. Les ressources en eau souterraines sont de bonne qualité mais nécessitent
souvent la mise en place de périmètres de protection de captages (seulement 30% des captages disposent
aujourd?hui de périmètres de protection). Les eaux de baignades, exutoire final des ravines et de toutes les
eaux de ruissellement sont bien souvent impactées suite à des phénomènes pluvieux intenses. Les
bactéries et les matières en suspensions peuvent générer des infections chez l?Homme.
La qualité de l?air à la Réunion
Les taux de polluants mesurés à la Réunion sont globalement peu élevés, hormis à proximité de sources
ponctuelles majeures (industrielles ou de trafic). La zone Ouest est considérée comme la plus vulnérable
aux émissions, dans la mesure où le territoire situé entre le Port et Saint-Louis est peu soumis aux alizés.
L?un des principaux facteurs de risque sanitaire lié à la pollution atmosphérique de l?air est le trafic routier
qui émet des particules fines pouvant occasionner asthme et cancer du poumon suite à des expositions
chroniques.
A la Réunion, compte tenu du faible tissu industriel, c?est la combustion énergétique qui contribue à 96%
aux émissions de dioxyde de soufre. Les centrales thermiques concernées font l?objet d?une surveillance
en continu de l?état de leurs émissions. A ce jour, les mesures n?ont justifié le déclenchement d?aucune
procédure.
Le fait de brûler des déchets végétaux dans sa cour, est une pratique courante à la Réunion, bien
qu?interdite par la règlementation. La fumée produite par ces feux peut provoquer des problèmes
pulmonaires, des irritations de la gorge, ou des difficultés respiratoires. Les incendies de champs de canne
présentent également des risques pour la santé, quand ils interviennent à proximité de zones habitées.
Enfin, le climat tropical humide (climatisation importante tout au long de l?année, et nombreuses
moisissures présentes dans les locaux) font que l?air intérieur qu?on respire peut avoir des effets sur le
confort et la santé, depuis la simple gêne jusqu?à l?aggravation ou l?apparition de pathologies de type
allergies respiratoires. L?INSEE évalue à 30% la proportion des bâtiments qui sont en mauvais état avec de
nombreux problèmes d?humidité (liés au climat), notamment des problèmes de condensation en altitude
(qui contribuent au développement de moisissures et de champignons et dégradent la qualité de l?air
intérieur).
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Par ailleurs, certaines cultures culinaires locales, comme la cuisine au feu de bois, sont suspectées
engendrer des pathologies de type BPCO (broncho-pneumopathies obstructives chroniques).
Ichtyosarcotoxismes à la Réunion
A la Réunion, des cas de ciguatera sont occasionnellement rapportés. Ces cas sont signalés à l?ARVAM
(Agence pour la Recherche et la VAlorisation Marines) afin de confirmer la présence de la toxine dans la
chair du poisson concerné et d?adapter en conséquence l?arrêté préfectoral fixant la liste des poissons
dont la vente est interdite. De plus, les intoxications histaminiques après consommation de thon sont
beaucoup plus fréquentes à la Réunion qu?en métropole.
Risques liés aux dépôts sauvages de détritus et aux décharges brutes à la Réunion
Si la filière de gestion des déchets ménagers est bien en place aujourd?hui, celle de leur valorisation est
très insuffisante et contribue à l?engorgement des sites d?enfouissement. La gestion des déchets est donc
un enjeu environnemental et sanitaire fort à La Réunion d?autant plus que la surface de l?île est restreinte
et sa population de plus en plus importante et consommatrice. Les risques sanitaires associés à une
maîtrise insuffisante de l?élimination des déchets ménagers sont principalement de nature biologique. En
particulier, les arboviroses et la leptospirose sont deux pathologies fortement induites par le manque de
salubrité, engendrée par les dépôts de déchets domestiques non collectés, qui constituent des gîtes de
développement larvaire pour les moustiques, ainsi qu?une source de nourriture et de refuge pour les rats
et autres animaux errants.
Risques liés à l?habitat indigne
Le nombre de logements insalubres à La Réunion est préoccupant, comme en témoigne l?existence d?un
important secteur d?habitat spontané précaire. Environ 22 000 ménages ont déposé une demande de
logements sociaux ; le délai d?attente moyen d?attribution d?un logement social étant évalué à 5 ans.
Outre les risques d?asthme et d?allergies, auquel l?habitat insalubre contribue largement (mauvais
éclairement et aération favorisant les moisissures et acariens), ce type d?habitat peut être à l?origine de
divers troubles de la santé pour les occupants : maladies infectieuses, intoxications, maladies chroniques,
accidents domestiques, atteintes psychosociales.
Risques technologiques
Les principaux risques technologiques ayant des impacts sanitaires à La Réunion sont :
- Les délestages électriques (grèves ou pannes) qui peuvent engendrer de fortes perturbations
d?alimentation en eau potable (inactivation des chaînes de pompage ; dysfonctionnement des
installations de potabilisation).
- Le mauvais fonctionnement des sites d?enfouissement des déchets à la Réunion qui peut
engendrer un impact sanitaire indirect lié à des nuisances olfactives pour les riverains ainsi que
des risques environnementaux liés aux rejets de lixiviats.
- Le risque industriel pouvant être responsable d?explosion, d?incendie ou de pollution des eaux, de
l?air ou du sol. Deux installations sont classées SEVESO : il s?agit d?un dépôt d?hydrocarbures et
d?un site de stockage d?explosifs. La commune du Port regroupe à elle seule le quart des
installations classées de l?île.
Risques naturels
Les cyclones et fortes pluies constituent une cause régulière d?interruption de la distribution de l?eau
occasionnant les risques sanitaires évoqués précédemment.
L?activité volcanique de l?île de la Réunion (Piton de la Fournaise) est accompagnée par des émissions de
gaz pouvant présenter des risques pour la population (dioxyde de souffre, particules de poussière,
dégagement d?acides en cas de contact des laves avec l?eau de mer, etc.) Par ailleurs, l?activité volcanique
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
de l?île a engendré des teneurs naturelles élevées en certains éléments métalliques comme le Chrome et
le Nickel liées à la présence d?Olivine d?origine magmatique. Une fois libérés, ces éléments peuvent se
retrouver avec des concentrations variables dans les sols, les plantes, l?eau et l?air.
Le risque tsunami à La Réunion n?est pas à exclure. En 1867 et 1883, des tsunamis avaient déjà été
enregistrés à la Réunion. Le dernier tsunami en date du 26 décembre 2004, a causé des dégâts matériels,
notamment dans les ports de Sainte Marie et de Saint Gilles.
Les conditions topographiques et bathymétriques de la Réunion, associées au fait que dans la région
l?amplitude des marées reste faible, font que la marée de tempête n?est pas le risque le plus préoccupant
pour la Réunion. Toutefois il constitue pour les zones basses situées à proximité immédiate du rivage, et
pour tous les fonds de baies, (La Possession, Saint Paul, Saint Leu?) un danger réel en cas de cyclone
intense.
Les mouvements de terrains (glissements) sont relativement fréquents sur l'île et constituent un risque
fort pour la santé humaine. Les Cirques et la plupart des profondes ravines, creusées par les principales
rivières : Rivière du Mât, Rivière des Marsouins, Rivière de l?Est, Rivière des Galets, Rivière des Rempart
sont particulièrement concernées.
Enfin, depuis 1988, la Réunion, n?avait pas été confrontée au risque feux de forêt, cependant, l?incendie du
Maïdo, en 2011, a rappelé avec force que l?île n?était pas du tout à l?abri de ce risque. Une grande partie
de la faune et de la flore endémique a disparu dans cet incendie. Par ailleurs, la Réunion est caractérisée
par la fréquence des feux de canne, principalement pendant la période de récolte (hiver austral).
Les maladies vectorielles et les risques émergents
On peut également indiquer que l?accroissement des échanges et des déplacements de populations
augmente les risques de transfert de maladies vectorielles d?une région à une autre. Le changement
climatique pourrait amplifier ce risque, en favorisant l?installation de nouveaux vecteurs et/ou leur
prolifération (conditions de chaleur et d?humidité plus favorables).
En effet, les vecteurs potentiels de la dengue, du chikungunya, du paludisme et de nombreux autres virus
et parasites sont présents à Le Réunion et peuvent à tout moment véhiculer la maladie au sein de la
population réunionnaise.
L?asthme et les allergies
L?asthme représente un enjeu majeur de santé publique à La Réunion, où la maladie est très présente,
notamment chez les jeunes enfants. La prévalence de la maladie y est presque deux fois plus élevée qu?en
France métropolitaine. L?asthme résulte d?interactions complexes entre des facteurs génétiques et des
facteurs environnementaux.
Chez les sujets asthmatiques, les facteurs déclenchant les crises ou exacerbant l?asthme sont nombreux :
les allergènes (acariens, pollens?), les infections respiratoires, les irritants respiratoires (pollution
atmosphérique urbaine, pollution de l?air intérieur, tabac)?
L?asthme comme les allergies sont liés à la présence d?allergènes dans l?air. Ces allergènes aéroportés
peuvent être des pollens, divers polluants atmosphériques ou bien provenir des acariens, des
champignons et moisissures, ou encore des animaux domestiques (chats, chiens, oiseaux?).
Autres risques
Il faut signaler ici les évènements qui peuvent avoir un impact sur la santé des populations : évènements
indésirables graves associés aux soins, grève des carburants, grève de l?électricité, rupture de canalisation,
grand rassemblement, mouvement social, attentat, par exemple, sans omettre le risque nucléaire en cas
d?accident de centrale dans l?hémisphère Sud (Afrique du Sud) ou les actes de malveillance ou de
bioterrorisme.
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Les établissements de soin
L?organisation sanitaire est structurée autour de 3 territoires de santé :
- Le territoire sanitaire Nord-Est (39% de la population) rassemble les communes de St Denis, Ste
Marie, Ste Suzanne, St André, Bras-Panon, Salazie, St Benoît, Plaine des Palmistes et Ste Rose.
- Le territoire sanitaire Ouest (22% population) rassemble les communes de la Possession, le Port, St
Paul et Trois Bassins. La commune du Port est particulièrement bien dotée en établissement de
santé mais c?est la commune qui connaît la plus forte densité de population (2295 habitants au
km² contre 969 à St-Denis).
- Le territoire sanitaire Sud ( 39% population) regroupe les autres communes, de Saint Leu, Les
Avirons, Etang Salé, Entre Deux, St Louis, Le Tampon, Cilaos, St Pierre, Petite Ile, St Joseph et St
Philippe. Le Groupe Hospitalier Sud Réunion dont l?entité juridique est basée à St- Pierre comporte
des centres hospitaliers au Tampon, à St-Joseph, à St-Louis et à Cilaos.
Figure 5 : Les établissements de soins au 01/01/14 à La Réunion
Source : ARS
En synthèse, La Réunion est caractérisée par les problématiques sanitaires suivantes :
- une population en forte progression démographique,
- une population jeune, présentant une fécondité élevée,
- un contexte social très défavorisé avec une part importante de la population qui connaît
d?importantes difficultés sociales,
- une surmortalité par maladies cardiovasculaires et une sous-mortalité par cancers, au sein d?un
environnement naturel très spécifique,
- des taux de recours hospitaliers inférieurs à ceux de la métropole,
- une offre de soins moins importante qu?en métropole,
- des inégalités sociales de santé marquées,
- un vieillissement marqué de la population.
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Enjeux liés à la santé Humaine
P1. Réduire les sources de pollutions de l?eau, de l?air et du sol vis à vis des enjeux de santé publique
P2. Lutter contre les risques naturels et les occupations d?espaces fortement soumis aux aléas
P3. Renforcer la prévention et la protection des populations vis-à-vis du bruit.
P4. Améliorer la qualité de l?habitat pour lutter contre l?insalubrité
P5. Mieux connaître les risques sanitaires liés aux perturbations de la qualité de l?air
P6. Assurer une bonne gestion des déchets (ménagers, verts, industriels et liés aux activités de soins)
17. SYNTHESE ET PRINCIPALES TENDANCES EVOLUTIVES
Les principaux secteurs vulnérables par rapport au changement climatique, c?est-à-dire sur lesquels la PPE
peut avoir une influence sont :
- La gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau ;
- L?agriculture et l?élevage dans une optique d?autonomie alimentaire ;
- La préservation de l?environnement et des milieux naturels pour la biodiversité et la pêche ;
- L?aménagement du territoire et l?organisation des villes face aux aléas climatiques (ruissellements,
ilots de chaleur,?)
- Le secteur énergétique vis-à-vis de la production et de la consommation d?électricité ;
- Les infrastructures de transport et les modes de déplacement ;
- La santé publique notamment vis-à-vis des pathogènes.
En termes de tendances évolutives, en 2009, Météo France a réalisé pour le compte de la Région Réunion
une étude3, visant à décrire le climat passé suite à une analyse des données historiques (sur une période
de référence 1969-2008) et à présenter des projections du climat futur à l?horizon 2100 a partir des
modelés climatiques globaux du GIEC. Cette étude de référence climatique, qui participe au projet
ACCLIMATE de la Commission de l?Océan Indien (COI), est inédite dans la zone. Elle constitue un véritable
outil d?aide à la décision en termes d?adaptation au changement climatique. L?analyse réalisée donne les
tendances suivantes :
Observation 1969 - 2008 Simulations climatiques à l?horizon 2100
Températures
moyennes
+1°C depuis 1969 (actualisé en 2012) Poursuite de la tendance : +1 à 3°C
Précipitations Tendance à la baisse sur l?ensemble de
l?île et particulièrement sur les régions
de l?Ouest, du sud-Ouest et du Sud
Poursuite de la tendance : -6 à -8% avec une
baisse plus marquée pendant l?hiver austral
Cyclones 9.3 systèmes tropicaux formés en
moyenne par an sur le bassin du Sud-
Ouest de l?Océan Indien, dont 4.8
atteint le stade de cyclone tropical
avec une forte variabilité
interannuelle
Des systèmes potentiellement moins
nombreux mais plus intenses (travaux de
recherche en cours)
Niveau de la
mer
Elévation du niveau marin de 3.2mm
par an depuis 1993
Le niveau mondial devrait continuer
d?augmenter entre 2 et 4mm par an, soit une
élévation de 20 à 60 centimètres en un siècle
3
Météo France, 2009, Etude pour l?identification des évolutions des changements climatiques à La Réunion
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Par ailleurs, en ce qui concerne la consommation d?électricité qui augmente avec le développement de
l?activité (principalement dans les services), la démographie, la croissance du nombre de ménages et
l?évolution des modes de vie (taux d?équipement des ménages), trois scénarii d?évolution à l?échelle 2030
ont été définis :
Figure 6 : Evolution de la consommation d?électricité (en GWh) de 2003 à 2014 et scenarios à l?échéance 2030.
Aussi, aux deux échéances de la PPE (2018, 2023), les hypothèses de croissance de demande d?électricité
par rapport à 2014 sont selon le scénario :
2018 2023
Scénario de référence + 321 GWh (12.3%) + 696 GWh (26.7%)
MDE + + 211 GWh (8.1%) + 454 GWh (17.5%)
MDE ++ + 116 GWh (4.8%) + 335 GWh (12.9%)
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CHAPITRE 3 ? ANALYSE DES IMPACTS
ENVIRONNEMENTAUX DE LA MISE EN OEUVRE DE LA PPE
ET MESURES PROPOSEES
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
5° L'exposé :
a) Des effets notables probables de la mise en oeuvre du plan, schéma, programme ou autre
document de planification sur l'environnement, et notamment, s'il y a lieu, sur la santé
humaine, la population, la diversité biologique, la faune, la flore, les sols, les eaux, l'air, le
bruit, le climat, le patrimoine culturel architectural et archéologique et les paysages.
Les effets notables probables sur l'environnement sont regardés en fonction de leur
caractère positif ou négatif, direct ou indirect, temporaire ou permanent, à court, moyen ou
long terme ou encore en fonction de l'incidence née du cumul de ces effets.
Ils prennent en compte les effets cumulés du plan, schéma, programme avec d'autres
plans, schémas, programmes ou documents de planification ou projets de plans, schémas,
programmes ou documents de planification connus ;
b) De l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 ;
6° La présentation successive des mesures prises pour :
a) Éviter les incidences négatives sur l'environnement du plan, schéma, programme ou
autre document de planification sur l'environnement et la santé humaine ;
b) Réduire l'impact des incidences mentionnées au a ci-dessus n'ayant pu être évitées ;
c) Compenser, lorsque cela est possible, les incidences négatives notables du plan, schéma,
programme ou document de planification sur l'environnement ou la santé humaine qui
n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas possible de compenser ces
effets, la personne publique responsable justifie cette impossibilité.
Les mesures prises au titre du b du 5° sont identifiées de manière particulière.
La description de ces mesures est accompagnée de l'estimation des dépenses
correspondantes et de l'exposé de leurs effets attendus à l'égard des impacts du plan,
schéma, programme ou document de planification identifiés au 5° ;
NB : Aucun espace Natura 2000 n?existe à La Réunion. Aussi, les programmes européens n?auront aucun
impact sur ce type de zonage.
Il s?agit dans ce chapitre de mener une analyse des principales incidences de la PPE sur l?environnement.
Cette analyse consiste à confronter les objectifs et dispositions de la PPE aux enjeux mis en évidence suite
à la réalisation de l?état initial.
Même si la PPE fait l?objet d?un impact global positif non discutable sur la thématique « énergie », elle
peut faire l?objet d?incidences directes voire indirectes négatives sur d?autres thématiques
environnementales. C?est alors à l?évaluation environnementale de mettre en évidence ces impacts pour
en proposer des mesures d?évitement, de réduction ou de compensation selon le cas.
Aussi, l?analyse vise à caractériser l?impact prévisible de chaque disposition sur la thématique
environnementale considérée. Pour se faire, l?évaluateur se pose les questions suivantes pour chaque
couple disposition/thématique environnementale :
- La disposition a-t-elle un effet probable sur la thématique environnementale ?
- Si oui, s?agit ?il d?un impact positif ou négatif ? direct ou indirect ?
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=DF07B28C0B3AB2EA5427184BD4813131.tpdjo03v_2?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006833746&dateTexte=&categorieLien=cid
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Les réponses apportées à ces questions permettent alors de visualiser les impacts potentiels de la
disposition. Ils peuvent être :
LEGENDE
++ Impact positif majeur
+ Impact positif
0/-
Impact négatif ou nul en fonction du mode
d?application de la disposition
Sans objet sur la thématique concernée
-
Susceptibles d?induire des effets négatifs sur la
thématique concernée
Les impacts négatifs identifiés constituent le plus souvent des incidences indirectes sur l?environnement
pour des actions qui ont un impact positif majeur sur d?autres thématiques (environnementales ou non).
En fonction de la nature de ces impacts, il est proposé des mesures d?évitement et de réduction.
Néanmoins, il est à rappeler qu?il s?agit d?une analyse globale et que certains projets envisagés à la PPE
pourront faire l?objet de dossiers réglementaires (étude d?impact, dossier d?incidence au titre de la loi sur
l?eau, dossier ICPE,?) au sein desquels les impacts et mesures seront largement affinés à l?échelle du
projet.
1. BILAN DE L?ANALYSE DES EFFETS
Le tableau suivant indique les résultats de ces évaluations. S?en suivent des éléments de justification des
analyses réalisées ainsi que des précisions.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Tableau 1 : Analyse des impacts environnementaux de la PPE
Infra-
structure
ou Action ? A
-
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té
Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Infra 0/- ++ + 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique, limitation du recours à des gaz
frigorigènes potentiellement dangereux pour la
couche d'ozone
Interventions en milieux côtiers et l ittoraux susceptibles d'engendrer des
pollutions, atteinte à des habitats (corail)
-Privilégier la mutualisation des réseaux enterrés
avec des réseaux existants
-Coordination environnementale de chantier
-Recherche de solutions quant à la gestion de
déchets amiantés
Professionnalisation des acteurs et
sensibil isation du public
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Développement de partenariat permettant de
réduire la consommation des ménages
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Accompagnement de fi l ières locales
proposant des matériaux ou matériels
favorables à l 'efficacité énergétique
Actions ++ 0/- 0/- ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Le remplacement d'équipements existant occasionne la production de déchets à
traiter, et un risque de fuite de gaz frigorigènes
- Inclure à la sensibil isation un volet dédié à la
gestion des déchets DEEE et des fluides
frigorigènes.
Promotion du management de l 'énergie chez
les plus gros consommateurs tertiaires
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Projets bioclimatiques Infra 0/- ++ 0/- 0/- 0/- 0/- + ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique, confort des usagers, exemplarité
La réalisation de ces projets exmplaires n'exclut pas d'éventuels impacts en phase
chantier responsable de pollutions et nuisances
-Coordination environnementale de chantier
Promotion du management de l 'énergie chez
les plus gros consommateurs industriels
(froid industriel)
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
-Coordination environnementale de chantier
-Recherche de solutions quant à la gestion de
déchets amiantés
Infra + ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique, confort des usagers, réduction du
risque d'échouage d'oiseaux marins par
éblouissement.
1 - MAITRISE DE LA DEMANDE EN ENERGIE
Infrastructures : Mutualisation de solutions de distribution de
chaleur ou de froid vers des clients tertiaires ou industriels
Actions MDE dans
le secteur
résidentiel
Une note de 0/- indique un risque d'impact négatif, si aucune mesure environnementale n'est prise
Réhabilitation éclairage public
0/- 0/-0/-++
0/-
Réhabilitation Infra
Réhabilitation Infra 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, amélioration du cadre de vie et
lutte contre le changement climatique
Les travaux peuvent être responsables de nuisances sonores, d'émissions de
poussières, d'atteinte au paysage, de pollutions des eaux et des sols, de production
de déchets de chantier. Ils peuvent aussi occasionner des impacts sanitaires par
intervention sur des infrastructures amiantées.
0/- 0/-++++0/-
Actions de MDE
dans le secteur
tertiaire et
industrie
0/-0/-++0/-
Les travaux peuvent être responsables de nuisances sonores, d'émissions de
poussières, d'atteinte au paysage, de pollutions des eaux et des sols, de production
de déchets de chantier. Ils peuvent aussi occasionner des impacts sanitaires par
intervention sur des infrastructures amiantées.
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie et lutte contre le changement
climatique
0/-++
A
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Qualité de service : réduction des temps de
coupure EDF pour l 'usager (hors
infrastructures de stockage ou de production)
Actions ++ + +
Augmentation de la sécurité
d'approvisionnement, ce qui est bénéfique en
termes de cadre de vie et de santé (équipements
et établissements de santé)
Ici, on ne compte que les actions de sécurisation, et non les infrastructures,
analysées par ail leurs (Turbine à combustion dans le Sud, Stockage centralé
d'électricité)
Exigences
réglementaires
2- SECURITE D'APPROVISIONNEMENT
Pas
d'infrastrur
e prévue
Stocks stratégiques d'hydrocarbures
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
- Prévoir des itinéraires culturaux économes en
intrants
Privilégier une biomasse locale, et une biomasse
locale certifiée (FSC par exemple) si importée
- Prévoir le traitement des fumées et des cendres
ainsi que la mise aux normes des centrales
existantes. Par rapport aux émissions de
polluants et de gaz
Méthanisation de biomasse infra ++ ++ + 0/- 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. La méthanisation permet la
valorisation du méthane qui est un gaz à effet de
serre puissant.
La méthanisation permet une diminution du volume de déchets organiques mais
nécessite l 'épandage des digestats qui peut occasionner une pollution des sols et
de l 'eau. Les installations de méthanisation présentent un risque explosif.
- Accompagner le projet par la mise en place d'un
plan d'épandage ou de
normalisation/homologation du digestat
Gazéification de biomasse infra + ++ 0/- 0/- 0/- ++ 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Impact positif sur la biodiversité si
la production de chaleur contribue à la
réduction des pestes végétales (Acacia).
La gazéification peut engendrer des fumées et un risque industriel. Elle représente
un risque érosif s'i l y a défrichement dans les Hauts.
- Prévoir le traitement des fumées et des cendres
- Limiter le risque érosif après exploitation, et
l imiter la prolifération des espèces envahissantes
Cycle organique de Rankine (le fluide peut
etre ammoniac)
infra + ++ 0/- 0/- 0/- ++ 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Impact positif sur la biodiversité si
la gazéification contribue à la réduction des
pestes végétales (Acacia).
L'ORC peut engendrer des fumées et un risque industriel, ainsi qu'un risque de
pollution et sanitaire en cas de fuite d'ammoniac. Elle représente un risque érosif
s'i l y a défrichement dans les Hauts.
- Prévoir le traitement des fumées et des cendres
- Limiter le risque érosif après exploitation, et
l imiter la prolifération des espèces envahissantes
+
0/- 0/-
- Traiter les émissions atmosphériques
- Gérer les résidus de déchets ultimes qui sont des
déchets dangereux
Géothermie Actions + +
Plus value directe à long terme pour enjeux
énergie, lutte contre le changement climatique
- Intégration paysagère des nouvelles installations
(hors petite hydraulique)
- Coordination environnementale de chantier des
nouvelles installations (hors petite hydraulique)
Energie Marine infra 0/- ++ 0/- 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Une station de valorisation des énergies marines peut avoir un impact négatif sur
les milieux marins (mais peut-être positif en constituant un nouvel habitat), sur le
paysage et sur le l ittoral, pour les câbles et réseaux à mettre en place.
- En cas de nouveaux réseaux, adopter la variante
la plus respectueuse vis-à-vis des habitats
l ittoraux et côtiers.
- Privilégier le PV en toitures, en ombrières de
parkings et sur serre agricole, ainsi que sur les
délaissés urbains et routiers ou encore les
anciennes décharges
- Avoir recours aux fi l ières existantes de gestion
des déchets de panneaux PV
Evolution du seuil de déconnexion (voir les
systèmes de stockage par ail leurs)
Actions ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. L'augmentation du seuil de
deconnexion augmente la rentabilité des projets
de production d'électricité renouvelable
intermittente.
++
- Envisager les implantations les moins
contraignantes d'un point de vue environnemental
(prendre en compte les corridors écologiques, et
pour l 'off-shore les sensibil ités des habitats
marins)
++ 0/-
0/-++0/-0/-
3 - OFFRE ENERGETIQUE
+
0/- 0/-0/-
Combustion de biomasse (incluant déchets
verts). Augmentation de la contribution de la
biomasse de 20 à 60% dans les centrales
Albioma
infra
- Etudes préliminaires à l 'implantation++
infra
0/-
Valorisation énergétique des déchets non
dangereux
infraHydraulique (Takamaka III) 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
0/-
Les installations peuvent consommer de l 'espace et occasionner un impact
paysager. La valorisation énergétique des déchets ménagers peut être responsable
d'émissions atmosphériques qu'il convient de traiter et représente un risque
industriel. De plus, cette valorisation peut engendrer des résidus de déchets
ultimes qui sont des déchets dangereux dont i l n'existe pas à ce jour de fi l ière de
traitement local.
++infraPhotovoltaïque
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en oeuvre
une énergie
stable
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en oeuvre
une énergie fatale
à caractère
aléatoire
(intermittentes)
0/-0/-
La combustion de la bagasse renforce la culture conventionnelle de cannes à sucre
voire de cannes fibres ayant recours à des engrais chimiques et des produits
phytosanitaires (potentiellement nuisibles pour la santé et sources de pollution
des sols et de l 'eau). L'exportation de la canne limite le retour au sol de la matière
organique. La combustion peut occasionner des rejets dans l 'atmosphère et rejette
du CO2 dans l 'atmosphère, autrement stocké dans la matière organique.
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. La combustion est une solution de
valorisation des déchets (verts). La canne est
également conservée en tant qu'élément fort du
paysage Réunionnais. De plus, la pérennisation
de la fi l ière canne permet de limiter l 'extension
urbaine et les risques inondation/érosion.
++0/-++0/- ++
Les parcs éoliens peuvent être à l 'origine d'une consommation d'espace et d'un
impact paysager. Les éoliennes sont responsables de nuisances sonores et peuvent
occasionner des collisions de l 'avifaune. Un parc off-shore aurait un impact
négatif sur les milieux marins (mais peut-être positif en constituant un nouvel
habitat), sur le paysage et sur le l ittoral, pour les câbles et réseaux à mettre en
place.
++ 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. La valorisation énérgétique des
déchets vient en remplacement des centres
d'enfouissement et contribue à diminuer
nettement le volume des déchets enfouis.
0/-
Le développement du photovoltaïque peut être à l 'origine d'une consommation
d'espace naturel ou agricole et un point noir paysager. En fin de vie, les panneaux
PV deviennent des déchets à gérer.
Plus value directe à moyen/long terme pour enjeux énergie, lutte contre le changement climatique0/-
La production hydraulique peut porter atteinte aux continuités écologiques en
réduisant le débit des cours d'eau, elle peut aussi être à l 'origine de pollution
pouvant porter atteinte à des enjeux sanitaires (au moins en phase chantier). Les
installations associées peuvent avoir un impact négatif sur le paysage et les
risques naturels.
Plus value directe à moyen/long terme pour enjeux énergie, lutte contre le changement climatique0/-++
++0/-
infraEolien
0/-
++0/-0/-
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Turbine à Combustion Infra 0/- ++ 0/- 0/- 0/- 0/- 0/- 0/-
Plus value directe à moyen terme pour enjeux
énergie
L'implantation d'une nouvelle turbine à combustion occasionnera une
consommation d'espace et un impact paysager, un risque industriel et des
pollutions atmosphériques. Par ail leurs, le recours au bioéthanol peut engendrer
un impact négatif sur les sols là où il est produit. Bioéthanol ou fuel engendreront
des émissions de GES directes ou indirectes.
- Favoriser le recours à un bioéthanol produit
durablement et/ou localement
- Prévoir le traitement des fumées
Réduction du recours au charbon importé
(dans les centrale Albioma, réduction de 80%
à 40%)
Infra ++ ++ ++ +
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. En réduisant le recours au charbon,
on limite les émissions de polluants
atmosphériques et les gaz à effet de serre.
Batteries classiques (l ithium-ion) Infra + 0/- 0/- +
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le stockage permet d'augmenter la
rentabilité des projets de production d'électricité
renouvelable intermittente.
Les batteries peuvent occasionner un risque de pollution et constituent un déchet
dangereux lorsqu'elles arrivent en fin de vie
- Avoir recours aux fi l ières existantes de gestion
des déchets de batteries
Batterie NaS Infra 0/- ++ 0/- 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le stockage permet d'augmenter la
rentabilité des projets de production d'électricité
renouvelable intermittente.
La mise en place de ce type de batterie occasionne une consommation d'espace. Il y
a un risque industriel de pollution (Na2Sx) et des déchets potentiellement
dangereux. Ces impacts sont pris en compte dans le dossier ICPE.
Volant d'inertie Infra 0/- ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le volant d'inertie permet
d'augmenter la rentabilité des projets de
production d'électricité renouvelable
intermittente.
La mise en place de cet équipement occasionne une consommation d'espace - Privilégier la variante la moins impactante
- Intégration paysagère
- Limitation des consommations d'espace
0/-0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le stockage permet d'augmenter la
rentabilité des projets de production d'électricité
renouvelable intermittente.
Les STEP occasionnent une consommation d'espace, d'eau et un point noir paysager
sans doute sur le l ittoral.
Compléter le mix
énergétique avec
d'autres offres
énergétiques
STEP (Station de transfert d'énergie par
pompage)
Stockage des
énergies
intermittentes
(éolien et
photovoltaïque)
Infra
3 - OFFRE ENERGETIQUE (suite)
++ +0/-0/-
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
4 ? INFRASTRUCTURES ENERGETIQUES, RESEAUX
infra 0/- + 0/- 0/- 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie (sécurisation par l'interconnexion
des postes sources)
Les réseaux aériens peuvent occasionner un impact sur le paysage et la santé
humaine (ondes électromagnétiques). Ils occasionnent des effets négatifs
probablement faibles et ponctuels sur les milieux naturels (et la biodiversité
(risque de collision de l'avifaune) en ce qui concerne les remplacements de lignes
aériennes ainsi qu'un volume de SF6 mis en oeuvre, entraînant un risque accru pour
l 'émission de ce gaz à effet de serre.
- Prévoir des dispositifs l imitant les risques de
collisions par l 'avifaune en cas de traversées
aériennes de ravines
0/-
- Favoriser la mutualisation avec des réseaux
enterrés existants et prévoir des dispositifs
l imitant les risques de collisions par l 'avifaune en
cas de traversées aériennes de ravines
- Opter pour l 'implantation la moins pénalisante
en termes de biodiversité
- Eloigner les réseaux des établissements
sensibles, notamment pour les l iaison moyenne
tension HTA qui ne font pas l 'objet d'une étude
d'impact
- Coordination environnementale
- Choix des variantes les moins impactantes
(paysage, biodiversité)
- Prévoir des dispositifs l imitant les risques de
collisions par l 'avifaune marine en cas de
traversées de ravines d'un téléphérique
- Avoir recours aux fi l ières existantes de gestion
des déchets de batteries embarquées
- Charger les véhicules via des bornes
renouvelables ou hors pic de consommation
Développement du réseau
Cette partie sera finalisée au sein du S3REnR
infra
Entretien des réseaux
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion
(augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des transports)
infra
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules
électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon les 4
axes de l'étude (flottes captives, transport collectif, logistique
urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
infra
+ 0/-0/-
Les batteries de stockage d'énergie mettent en oeuvre des métaux rares et polluants.
Elles constituent en fin de vie un déchet dangereux.
+0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Diminution des gaz d'échappement et
de leur impact sanitaire.
0/-++ +++
Consommation d'espaces pour des nouvelles infrastructures (TCSP, transport par
câble). Le transport par câble aurait un impact négatif sur le paysage, les milieux
terrestres et la consommation électrique.
Diminution de la quantité de carburant
consommée. Diminution des gaz d'échappement
et de leur impact sanitaire.
0/-+++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie (sécurisation par l 'interconnexion
des postes sources)
Les réseaux aériens peuvent occasionner un impact sur le paysage et la santé
humaine (ondes électromagnétiques). Ils occasionnent des effets négatifs
probablement faibles et ponctuels sur les milieux naturels et la biodiversité (risque
de collision de l'avifaune) en ce qui concerne les remplacements de lignes
aériennes ainsi qu'un volume de SF6 mis en oeuvre, entraînant un risque accru pour
l 'émission de ce gaz à effet de serre.
0/-
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
2. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 1 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
Les objectifs et pistes d?actions envisagées dans le volet « maitrise de la demande en énergie » consistent
à apporter une réelle plus-value pour limiter la consommation électrique dans les secteurs résidentiels,
tertiaires et industriels. Il s?agit d?un impact positif majeur. De même, les opérations de relamping
participent à réduire les pollutions lumineuses. En effet, les nouveaux luminaires installés (80 000 selon
l'annexe B) respecteront les préconisations formulées par la Société d?Etudes Ornithologiques de La
Réunion (SEOR) en termes de type d?éclairage et de manière d?éclairer. Ceci constitue un impact positif,
dans la mesure où la réduction de la pollution lumineuse limite les échouages d?oiseaux marins éblouis.
Cependant, des impacts négatifs indirects peuvent être identifiés.
Les chantiers
Les opérations de réhabilitations occasionnent, de fait, des travaux, qui peuvent être responsables de
nuisances sonores, de perturbations de circulation, de pollutions des eaux et des sols par recours à des
produits dangereux, de production de déchets de chantier et en particulier de déchets de démolitions et
de plastiques et cartons.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Pour les phases chantier, il est encouragé d?avoir recours à une pratique déjà bien généralisée à La
Réunion, les suivis environnementaux de chantier comprenant :
- La réalisation d?une charte « chantier vert » à destination des entreprises de travaux et faisant état
des préconisations environnementales concernant la réalisation du chantier ;
- L?intégration de critères environnementaux dans le choix des entreprises de travaux ;
- Le suivi à pied d?oeuvre d?un coordinateur environnement externe au chantier, chargé de contrôler
la correcte application des engagements environnementaux de l?entrepreneur
- La réalisation de bilans environnementaux intermédiaires et à minima en fin de chantier visant à
déterminer l?impact effectif du chantier sur l?environnement, le tout dans une démarche endo-
formative.
Les préconisations environnementales établies dans la charte chantier vert constitueront la base du
contrôle environnemental réalisé. Une attention toute particulière devra donc être portée à
l?établissement de ces préconisations spécifiques au contexte du chantier et à la sensibilité
environnementale du site. En particulier, les préconisations concernant la gestion des déchets
s?appuieront sur la réglementation et sur le guide de la gestion des déchets établis par le CER BTP.
L?amiante
Les travaux cités précédemment peuvent également occasionner des interventions sur des infrastructures
amiantées ce qui représente un réel enjeu sanitaire d?autant plus que La Réunion ne dispose pas, à ce jour,
de solutions pleinement satisfaisantes pour gérer ces déchets
Mesures d?évitement/réduction proposées :
L?attention est fortement attirée sur la nécessité d?anticiper ce risque sanitaire lors du démantèlement.
Les interventions en mer
Les interventions en mer prévues pour les réseaux de chaleur ou de froid sont susceptibles d?occasionner
des pollutions et atteinte à des habitats écologiques côtiers et littoraux.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Privilégier la mutualisation des réseaux enterrés avec des réseaux existants. En cas de nouveaux réseaux,
adopter la variante la plus respectueuse vis-à-vis des habitats littoraux et côtiers.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
La gestion de déchets
Le remplacement d'équipements existants occasionne la production de déchets à traiter, et un risque de
fuite de gaz frigorigènes.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
L?action prévoit des opérations de sensibilisation auxquelles il serait pertinent d?inclure un volet dédié à la
gestion des Déchets d?Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) et des fluides frigorigènes. Il
pourrait même être envisagé d?inclure un volet de formation dédié à ce type de déchets.
3. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 2 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
Ce volet consiste à répondre aux exigences réglementaires ne comporte pas d'action ou d'infrastructures,
avec la réserve stratégique existante est déjà suffisante aux regards exigences réglementaires.
4. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 3 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
Sont consignées dans ce volet, de nombreuses infrastructures dont l?objectif global est clairement positif :
le développement des EnR. Cela constitue une plus-value directe à moyen/long terme en faveur de la lutte
contre le changement climatique.
Néanmoins, certains procédés ou certaines installations peuvent être responsables d?impacts
environnementaux négatifs à prendre en compte.
La combustion de biomasse
La combustion de la bagasse via la culture de la canne peut être à l?origine de pollutions du sol, de l?eau
voire même de nuisances pour la santé par recours à des engrais chimiques et des produits
phytosanitaires). Les déchets verts brulés peuvent être riches en plomb qui risque d?être concentré dans
les cendres et les fumées. De plus, la combustion peut occasionner des rejets dans l'atmosphère ce qui est
un impact sanitaire et constitue un déstockage de CO2 ce qui est contraire à la lutte contre le changement
climatique.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Prévoir des itinéraires culturaux économes en intrants. La recherche agronomique à ce sujet est en cours.
Prévoir le traitement des fumées et des cendres ainsi que la mise aux normes des centrales existantes.
Privilégier la biomasse produite localement et à défaut une biomasse dont la production durable est
certifiée (forêts certifiées FSC par exemple).
La méthanisation
La méthanisation permet une diminution du volume de déchets organiques mais nécessite l'épandage de
digestats qui peut occasionner une pollution des sols et de l'eau. Les installations de méthanisation
présentent également un risque explosif.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Accompagner le projet par la mise en place d'un plan d'épandage ou de normalisation/homologation du
digestat, ou alors de valorisation énergétique. Les aspects risques industriels et naturels seront traités
respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute installation soumise à
autorisation ICPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
La gazéification
La gazéification peut engendrer des fumées et un risque industriel. Elle représente un risque érosif s'il y a
défrichement dans les Hauts, qui peut d?ailleurs favoriser une reconquête par des espèces exotiques
envahissantes.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Limiter le risque érosif après exploitation et limiter la prolifération des espèces envahissantes.
Les aspects risques industriels et naturels ainsi que les nuisances possibles (traitement des fumées et des
cendres) seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute
installation soumise à autorisation ICPE.
Le Cycle Organique de Rankine (ORC)
L'ORC peut engendrer des fumées et un risque industriel, ainsi qu'un risque de pollution et sanitaire en cas
de fuite d'ammoniac. Elle représente un risque érosif s'il y a défrichement dans les Hauts.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Limiter le risque érosif après exploitation et limiter la prolifération des espèces envahissantes.
Les aspects risques industriels et naturels ainsi que les nuisances possibles (traitement des fumées et des
cendres) seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute
installation soumise à autorisation ICPE.
La valorisation énergétique de déchets non dangereux
Les installations de valorisation énergétique de déchets non dangereux peuvent consommer de l'espace et
occasionner un impact paysager.
La valorisation énergétique des déchets ménagers peut être responsable d'émissions atmosphériques qu'il
convient de traiter et représente un risque industriel.
De plus, cette valorisation peut engendrer des résidus de déchets ultimes qui sont des déchets dangereux
dont il n'existe pas à ce jour de filière de traitement local.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Les aspects risques industriels et naturels ainsi que les nuisances possibles (traitement des fumées et des
cendres) seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute
installation soumise à autorisation ICPE.
Prévoir des études préliminaires servant à déterminer la sensibilité environnementale et paysagère du site
envisagé. Cet état des lieux environnemental constitue le préalable obligatoire pour :
- Justifier le choix d?un site ;
- Établir la liste des procédures réglementaires auxquelles le projet est soumis ;
- Déterminer les mesures à prendre en compte dès la conception du projet.
Anticiper le traitement des émissions atmosphériques.
Gérer les résidus de déchets ultimes qui sont des déchets dangereux et qui pour l?instant doivent être
exportés.
La production hydraulique
La production hydraulique peut porter atteinte aux continuités écologiques en réduisant le débit des cours
d'eau.
La production hydraulique peut aussi être à l'origine de pollution pouvant porter atteinte à des enjeux
sanitaires (au moins en phase chantier).
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Les installations associées peuvent avoir un impact négatif sur le paysage et les risques naturels.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Les projets doivent impérativement prendre l?ensemble des dispositions servant à maintenir des débits
réservés conformes à la réglementation Code de l?Environnement.
Il est proposé pour les chantiers d?avoir recours à une coordination environnementale de chantier (voir
description ci-avant).
De plus, il est encouragé pour les infrastructures encouragées qu?elles fassent l?objet de mesures
d?intégration paysagère.
La valorisation des énergies marines
Une station de valorisation des énergies marines peut avoir un impact négatif sur les milieux marins (mais
peut-être positif en constituant un nouvel habitat), sur le paysage et sur le littoral, pour les câbles et
réseaux à mettre en place.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
En cas de nouveaux réseaux, adopter la variante la plus respectueuse vis-à-vis des habitats littoraux et
côtiers.
Le photovoltaïque
Le développement du photovoltaïque peut être à l'origine d'une consommation d'espace naturel ou
agricole et un point noir paysager. En fin de vie, les panneaux photovoltaïques deviennent des déchets à
gérer.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Privilégier le photovoltaïque en toitures, en ombrières de parkings et sur serre agricole, ou alors en
délaissés urbains, routiers ou anciennes décharges.
A La Réunion, a été mise en place par le Syndicat de l?Importation et du Commerce de La Réunion (SICR)
une filière de collecte et de recyclage des panneaux photovoltaïques : c?est la filière PV Cycle. Un panneau
photovoltaïque est recyclé jusqu?à 95%. Les matériaux sont alors utilisés comme nouvelles matières
premières (verre, aluminium) et sont parfois même transformés en semi-conducteurs photovoltaïques. Le
recyclage des panneaux photovoltaïques a un impact significatif sur l?environnement. Des études
montrent que le recyclage d?une tonne de panneaux photovoltaïques à base de silicium équivaut à une
émission de 1 200 kg de CO2 évitée.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Figure 7 : Système de collecte des déchets photovoltaïques
Source : SICR
Cette filière est une solution à conforter quant à la gestion des déchets de panneaux photovoltaïques.
Les parcs éoliens
Les parcs éoliens peuvent être à l'origine d'une consommation d'espace et d'un impact paysager. Les
éoliennes sont responsables de nuisances sonores et peuvent occasionner des risques de collision de
l?avifaune marine. Un parc off-shore aurait un impact négatif sur les milieux marins (mais peut-être positif
en constituant un nouvel habitat), sur le paysage et sur le littoral, pour les câbles et réseaux à mettre en
place.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Les distances d'éloignement réglementaires entre les installations et les habitations sont imposées par la
réglementation. Nous ne proposons pas de les augmenter, cela réduit fortement le potentiel à La Réunion.
Nous préconisons d?envisager les implantations les moins contraignantes d'un point de vue
environnemental et de prendre en compte les sensibilités d'habitats marins pour l'off-shore, et les
corridors écologiques pour l'on-shore.
La turbine à combustion
L'implantation d'une nouvelle turbine à combustion occasionnera une consommation d'espace et un
impact paysager, un risque industriel et des pollutions atmosphériques.
Par ailleurs, le recours au bioéthanol peut engendrer un impact négatif sur les sols où il est produit.
Bioéthanol ou fuel engendreront des émissions de GES directes ou indirectes.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Favoriser le recours à un bioéthanol produit durablement et/ou localement.
Prévoir le traitement des fumées.
Les aspects risques industriels et naturels seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude
d?impact nécessaires pour toute installation soumise à autorisation ICPE.
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Les batteries
Les batteries peuvent occasionner un risque de pollution et constituent un déchet dangereux lorsqu'elles
arrivent en fin de vie.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
A La Réunion, a été mise en place par le Syndicat de l?Importation et du Commerce de La Réunion (SICR)
une filière de collecte et de recyclage des batteries. Cette filière est une solution à conforter quant à la
gestion des déchets de batteries.
La mise en place de batterie NaS occasionne une consommation d'espace et un impact paysager. Il y a un
risque industriel de pollution (Na2Sx).
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Il est encouragé pour les infrastructures envisagées qu?elles fassent l?objet de mesures d?intégration
paysagère.
Les Stations de Transfert d?Energie par Pompage
Les Stations de Transfert d?Energie par Pompage occasionnent une consommation d'espace, d'eau et un
point noir paysager sans doute sur le littoral.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Il est encouragé pour les infrastructures encouragées qu?elles fassent l?objet de mesures d?intégration
paysagère.
5. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 4 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
L?entretien et le développement du réseau prévu au volet 4 permet une sécurisation par l'interconnexion
des postes sources ce qui est une plus-value directe à moyen/long terme pour les enjeux énergétiques du
territoire. Cependant, des impacts négatifs peuvent être indiqués.
Les réseaux aériens
En effet, les réseaux aériens peuvent occasionner un impact sur le paysage et la santé humaine (ondes
électromagnétiques). Ils occasionnent des effets négatifs probablement faibles et ponctuels sur les milieux
naturels et la biodiversité en ce qui concerne les remplacements et mises en place de lignes aériennes. Les
transformateurs installés sur le réseau incluent un volume de SF6 entraînant un risque d?émission de ce
gaz à effet de serre.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Privilégier la mutualisation des réseaux enterrés avec des réseaux existants.
Eloigner les réseaux des établissements sensibles.
Coordination environnementale de chantier.
Opter pour l'implantation la moins pénalisante en termes de biodiversité :
Faire réaliser des études préliminaires servant à déterminer la sensibilité environnementale du site
envisagé. Cet état des lieux environnemental constitue le préalable obligatoire pour :
- Justifier le choix d?un site ;
- Établir la liste des procédures réglementaires auxquelles le projet est soumis ;
- Déterminer les mesures à prendre en compte dès la conception du projet.
Prévoir des dispositifs limitant les risques de collisions par l'avifaune en cas de traversées aériennes de
ravines.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Les déplacements
En ce qui concerne les déplacements, les objectifs du volet 4 assurent une réduction des émissions de gaz
d?échappement ce qui est bénéfique d?un point de vue sanitaire. Néanmoins, les infrastructures prévues à
cet effet (TCSP, transport par câble) peuvent être responsables d?une consommation d?espaces naturels.
Ils peuvent également occasionner un impact négatif sur le paysage, les milieux terrestres (risque de
collision de l?avifaune) et la consommation électrique (pour le transport par câble).
Enfin, le développement de dispositifs de charge pour les véhicules hybrides et électriques implique le
recours à des batteries de stockage d'énergie qui mettent en oeuvre des métaux rares et polluants. Elles
constituent en fin de vie un déchet dangereux.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Il est proposé pour les chantiers d?avoir recours à une coordination environnementale de chantier (voir
description ci-avant).
Faire le choix des variantes les moins impactantes (paysage, biodiversité) et prévoir des dispositifs limitant
les risques de collisions par l'avifaune en cas de traversées aériennes de ravines.
Charger les véhicules via des bornes renouvelables ou hors pic de consommation électrique.
Anticiper le traitement des déchets de batteries dans les véhicules électriques et hybrides.
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6. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX CUMULES DE LA PPE AVEC D?AUTRES PLANS, SCHEMAS,
PROGRAMMES
Conformément à l'article R122-20 du Code de l'Environnement, il convient d'analyser les impacts cumulés
avec tous les plans, schéma et programmes ayant fait l'objet d'une évaluation environnementale et d'un
avis de l'Autorité Environnementale. C?est l?objectif du présent chapitre.
NB : Sont essentiellement repris ici les impacts négatifs. En effet, les impacts positifs cumulés sont
assimilés au fait que la PPE contribue à un objectif d?un autre plan et cette analyse est menée dans le
chapitre 1.
Le Schéma d?Aménagement Régional (SAR)
Nous présentons ici les impacts du SAR sur différents enjeux environnementaux. Cette analyse est tirée du
Volume 2B du SAR approuvé.
Les principaux impacts négatifs identifiés à l?évaluation environnementale du SAR sont indiqués ci-après :
- augmentation du trafic routier et des émissions de Gaz à Effet de Serre
Les nouvelles infrastructures prévues sont nécessaires pour assurer une qualité de déplacement mais
peuvent conduire à une augmentation des flux routiers et donc aller à l?encontre d?un enjeu
environnemental majeur du SAR. Pour réduire cet impact, le SAR prévoit que les principes de liaison
Hauts-Bas affichés au « Schéma de synthèse » devront accueillir des services de transports en commun.
- augmentation des nouvelles surfaces imperméabilisées
Le SAR a pour objectif majeur de faire face à la croissance démographique en offrant aux nouvelles
populations les logements, les services et les aménagements nécessaires. Ce développement impliquera
inévitablement une croissance de surfaces imperméabilisées, ce qui aura un impact important sur
l?augmentation de l?aléa inondation et sur la biodiversité des zones sensibles.
Pour limiter cet impact, le SAR préconise un principe de réduction ou de compensation des volumes et
débits ruisselés apportés par la densification, lorsque c?est possible, au moyen de techniques alternatives
permettant de combiner ces fonctions pluviales à d?autres ouvrages.
- augmentation des consommations en eau par développement des zones d?activités dans
l?Ouest, le Sud et le Nord.
Le SAR prévoit la création de 300 ha de zone d?activité dans le Sud et de 200 ha dans l?Ouest.
Les consommations d?eau associées seront très variables en fonction des types d?activité accueillies mais
pourront être très importantes alors que l?adéquation besoins/ressources est déjà fortement menacée à
moyen terme. En terme de mesures compensatoires, le SAR recommande la mise en oeuvre dans le
règlement de la zone d?activité de mesures de management environnemental favorisant les économies
d?eau dans les process, la récupération des eaux de pluie et la réutilisation des eaux traitées par les
stations d?épuration pour les besoins autres que ceux de l?alimentation en eau potable. Les possibilités de
réutilisation des eaux traitées seront prises en compte dans les projets de viabilisation de ces zones.
- consommation d?espaces naturels, artificialisation des sols, rupture de continuités occasionnées
par des infrastructures linéaires
Le SAR prévoit la construction de plusieurs grandes infrastructures de transport : le réseau régional de
transport guidé, le renforcement du maillage routier, les lignes à haute tension, les équipements de
production d?énergie. Ces grandes infrastructures autorisées par le SAR même si elles sont limitées en
nombre, compte tenu de la configuration de l?Ile, impactent indiscutablement des espaces naturels de
forte valeur.
Le SAR en recommandant le regroupement de ces infrastructures sur les mêmes fuseaux permet toutefois
d?en limiter l?impact global. Par ailleurs, il est rappelé que ces infrastructures ne devront être implantées
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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dans les espaces naturels qu?en dernier recours et après avoir justifié que pour ces choix aucun autre tracé
n?était possible. Les effets de ces infrastructures pourront être réduits car elles devront respecter des
règles de transparence écologique et les fonctions naturelles seront préservées ou restaurées.
Toutefois, en cas d?effets négatifs résiduels, le SAR préconise un principe de compensation. Cette
compensation portant prioritairement sur la thématique affectée ; cette compensation appliquée au
projet pourra prendre la forme d?une compensation financière de contribution aux plans de gestion
d?espaces naturels similaires, à condition qu?il soit démontré l?impossibilité de mettre en oeuvre la
compensation physique.
- Impact de la politique agricole du SAR sur les espaces naturels
Le SAR prévoit la protection au titre des espaces agricoles de 68 000 hectares. Si la totalité des espaces de
continuité écologique identifiés au SAR devait être cultivée, l?impact environnemental pourrait être
important. Dans ces zones de continuité écologique, il importe donc de développer une agriculture
raisonnée tout en maintenant les fonctions écologiques identifiées (protections vis-à-vis des pollutions des
milieux aquatiques, corridors écologiques pour l?avifaune, écoulement des eaux pluviales et protection vis-
à-vis des risques érosion et inondation...). La reconquête des friches agricoles qui figure au sein des
espaces agricoles identifiés doit être préférée à la mise en valeur agricole des espaces de continuité
écologique. Au titre de mesure d?évitement, le SAR prescrit que ces extensions agricoles se fassent sur des
espaces naturels de moindre valeur n?ayant pas de fonctions incompatibles avec un changement
d?occupation du sol.
- pollutions vers le milieu naturel
Le développement des logements, services et aménagements nécessaires dans le cadre de la croissance
démographique impliquera inévitablement une croissance de surfaces imperméabilisées qui augmentent
le ruissellement et les rejets souvent pollués (matière en suspension, phytosanitaires, métaux...) vers les
milieux naturels. Le SAR réduit cet impact en prescrivant aux opérations d?aménagement la limitation de
l?imperméabilisation des sols, en particulier dans les bassins versants qui ont comme exutoire les zones
récifales et une gestion alternative des eaux pluviales. Par ailleurs, le SAR envisage ainsi une extension de
10 000 hectares des surfaces agricoles. Cette augmentation entraînera un accroissement du risque de
pollution agricole, en particulier dans l?Ouest sur les nouveaux périmètres irrigués. La diversification des
cultures peut également entraîner une augmentation de ce risque de pollutions. Le SAR préconise la
mise en oeuvre de démarches d?agriculture raisonnées sur les extensions agricoles et sur les surfaces en
diversification.
- Impact sur le paysage
Tous les aménagements sont susceptibles d?avoir un impact paysager dont le niveau dépend de leur
importance et de leur visibilité et de la sensibilité des sites.
Dans les projets prévus par le SAR, les plus susceptibles d?impacter le paysage sont : Les infrastructures
linéaires (les lignes hautes tensions ; le réseau régional de transport guidé, le renforcement du maillage
routier), les aménagements de grandes emprises et les aménagements même limités en zone
particulièrement sensible.
Les impacts négatifs identifiés au sein du SAR se recoupent en partie avec ceux identifiés à l?évaluation
environnementale de la PPE. Cela s?explique notamment par le fait que les projets qui sont encouragés à
la PPE sont le plus souvent des traductions opérationnelles des objectifs du SAR. La grande majorité des
impacts de la PPE ont donc été anticipés dans le SAR. Il ne s?agit pas d?impact cumulé mais d?une
conséquence des objectifs du SAR.
D?autre part, les mesures de réduction envisagées au SAR s?imposent également aux projets qui seront
soutenus à la PPE.
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Le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) ;
L?évaluation environnementale du SMVM met en évidence deux impacts résiduels négatifs principaux :
- l?effet des infrastructures linéaires sur le paysage et la biodiversité ;
- l?impact localisé de la nouvelle route du littoral.
Comme évoqué précédemment pour le SAR, l?effet des infrastructures sur le paysage et la biodiversité ne
se cumulent pas à ceux de la PPA, il s?agit d?impact ayant été anticipé.
Autres documents d'urbanisme
Il s'agit des Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT), des Plans d?Occupation des Sols (POS) et des Plans
Locaux d?Urbanisme (PLU).
Les impacts environnementaux des projets soutenus à la PPE n?étant pas toujours localisables, il est
difficile de les comparer avec des documents d'urbanisme d'échelle inférieure au SAR. Cependant,
l?analyse des impacts cumulés sur les hauts est réalisée par le biais de l?appréciation des impacts cumulés
de la PPE avec la Charte du Parc National. Concernant le littoral, le lecteur est invité à se reporter à
l?analyse des effets cumulés avec le SMVM décrite ci-dessus.
La Charte du Parc National
Globalement, les effets des objectifs, des orientations et des modalités d?application de la charte du Parc
national de La Réunion seront très positifs sur l?environnement, et sont proportionnés aux enjeux
environnementaux du territoire.
Les effets négatifs à court terme sont à noter sur certaines catégories d?usagers ou d?acteurs
économiques, notamment en coeur de parc (activités touristiques et de loisirs, travaux et constructions,
agriculture). Ils sont pour la plupart encadrés et maîtrisés par des mesures d?accompagnement spécifiques
à leur activité dans la charte. De surcroît, les mesures et restrictions proposées dans le projet de charte
visent in fine l?excellence environnementale et une meilleure valorisation desdites activités auprès des
visiteurs et consommateurs. Ces éventuelles restrictions d?usage auront des bénéfices directs de
préservation sur l?environnement et permettront de garantir l?attractivité du milieu et le développement
d?un tourisme et d?activités plus durables.
Dans le coeur de Parc, la charte conditionne les projets d?aménagements possibles et définit des
prescriptions. Aussi, ce document réduit de façon préventive les impacts négatifs des projets envisagés
sur l'environnement au sein du coeur du Parc national de La Réunion.
Les éventuelles installations encouragées à la PPE et qui seront mises en oeuvre dans le Parc respecteront
la Charte et donc les mesures d?accompagnement spécifiques qui y sont définies. Aussi, les impacts ne se
cumulent pas mais ont été anticipés dans la Charte.
Le Schéma Directeur d?aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ;
Les impacts identifiés dans l?évaluation environnementale du SDAGE 2016-2021 sont repris ci-après.
L?ensemble des orientations du SDAGE vise à atteindre les objectifs de bon état des masses d?eau ; elles
ont donc une incidence positive sur l?aspect qualitatif ou quantitatif des masses d?eau.
La préservation des fonctionnalités des milieux et la maitrise des usages de l?eau apparaissent également
comme des objectifs du SDAGE, à ce titre, l?incidence du plan sur ces enjeux est globalement positive.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Le SDAGE n?a pas d?objectif spécifique sur la qualité des sols, cependant certaines dispositions ont un
effet positif direct ou indirect sur cette dimension. L'exploitation des sous-sols sera améliorée par les
orientations fondamentales du SDAGE dans la mesure où elle sera mieux adaptée aux enjeux de
préservation.
Le SDAGE aura peu d?impact sur la thématique « déchets » mais une attention particulière devra être
portée à la gestion des lixiviats, ayant pour exutoires les masses d?eaux superficielles par exemple, dans les
infrastructures de stockage des déchets.
Deux des orientations fondamentales du SDAGE ont une incidence positive directe sur la santé humaine
par une meilleure gestion quantitative de la ressource, une amélioration de la gestion de crise, une
réduction des risques d?accident et des pollutions, et une alimentation en eau potable des écarts.
La mise en oeuvre de certaines dispositions du SDAGE pourront avoir des impacts négatifs sur le paysage
et devra nécessairement s?accompagner de mesures d?intégration paysagère : il s?agit par exemple de la
mise en place de retenues collinaires ou de la consolidation des capacités de traitement des eaux usées.
De manière générale, le SDAGE permet d?améliorer la gestion de la ressource en eau de manière durable
(en privilégiant par exemple certaines techniques alternatives de réutilisation des eaux pluviales comme
les retenues collinaires moins consommatrices en énergie que l?adduction d?eau pour l?irrigation,
l?utilisation d?eau non traitée pour certains usages). Toutefois, un impact potentiel peut être attendu sur
la production d'énergie hydraulique et en particulier la mise en oeuvre des débits réservés et des mesures
visant globalement à améliorer la qualité des milieux aquatiques via la réduction des prélèvements d'eau
pour l?hydroélectricité.
Au final, le SDAGE étant un document ayant une cible environnementale directe, il participe largement à
des impacts positifs sur l?environnement.
Aussi, il participe à la réduction des impacts négatifs des projets envisagés dans la PPE. Il ne s?agit donc
pas d?un cumul d?impacts. Par ailleurs, les projets soutenus à la PPE ne devront en effet pas
compromettre l?atteinte des objectifs fixés au SDAGE.
NB : Les Schémas d?Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) déclinent les orientations du SDAGE à
l?échelle intercommunale. Cependant, l?analyse des impacts cumulés de la PPE avec les SAGE n?a pas été
réalisée dans le cadre du présent rapport, dans la mesure où :
- les projets soutenus à la PPE ne sont pas toujours localisables ;
- les SAGE approuvés à ce jour ne sont pas forcément totalement compatibles avec le projet de
SDAGE 2016-2021.
Par transitivité entre le SDAGE et les SAGE, les impacts seront néanmoins les mêmes, l?analyse réalisée
dans le cadre du SDAGE couvre déjà la majorité des impacts prévisibles.
Plan de Gestion du Risque Inondation (PGRI)
D?après l?évaluation environnementale du PGRI, les principaux impacts relevés sont les suivants :
- Dans la mesure où les objectifs poursuivis par le PGRI ont tous une cible environnementale directe
(la lutte contre le risque inondation), ils présentent tous un impact positif direct sur la
thématique « risques naturels ». Ils permettent en effet une meilleure gestion du risque
inondation. Par la même, ces dispositions, qu?elles soient directement ou indirectement dédiées,
participent à sécuriser la population. De manière générale, sur les 70 dispositions au total, 65
(93%) présentent soit des impacts positifs directs ou indirects, soit des impacts nuls sur les
thématiques environnementales. Seules 5 dispositions (7%) sont susceptibles d?occasionner des
incidences négatives sur des thématiques environnementales selon leurs modalités d?application.
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- Les objectifs 1, 2 et 5 ont soit des impacts positifs, soit des impacts nuls sur l?environnement. Il
s?agit en effet d?objectifs qui permettent le développement de connaissances, l?information
préventive, la résilience ou encore la conscience du risque. A ce titre, ces objectifs ont un impact
positif sur les thématiques concernées par l?amélioration et nul sur les thématiques non
concernées. Les dispositions relatives à ces objectifs seront immatérielles, c?est-à-dire qu?elles ne
supposent pas d?aménagements lourds (artificialisation d?espaces, coupures trames vertes et
bleues, nuisances en phase chantier,?) susceptibles de porter atteinte à l?environnement ;
- Par contre, même si les objectifs 3 et 4 ont un impact positif direct relatif à la lutte contre le risque
inondation, des impacts négatifs potentiels sur l?environnement ne sont pas à exclure dans la
mesure où ces objectifs supposent des aménagements matériels et immobilier pouvant
consommer et artificialiser des espaces naturels, constituer des ruptures de continuités
écologiques, engendrer des expropriations, et occasionner des phases de chantier sources de
nuisances (bruit, cadre de vie, paysage) et de risques de pollutions. Une attention toute
particulière devra être portée à l?analyse des impacts de ces deux objectifs.
Certaines actions de la PPE sont susceptibles d?occasionner une augmentation du risque inondation par
artificialisation des sols. Les actions du PGRI vont participer à réduire ces impacts.
Le Schéma Directeur des Carrières (SDC)
Dans le SDC, il est prévu de poursuivre le transport des matériaux par camions, selon les mêmes modalités
qu?actuellement. Aussi, aucune amélioration à la contribution des émissions de gaz à effet de serre n?est
prévisible du fait de la mise en oeuvre du schéma. De plus, différents autres impacts sont identifiés :
- consommation d?espaces, conflits avec d?autres usages ou occupations du sol (urbanisme,
infrastructures, activités agricoles ?) ;
- conséquences sur l?eau et les milieux aquatiques (conformité au SDAGE) ;
- nuisances et pollutions (bruit, poussières, sécurité, ?) ;
- destruction ou atteinte à la biodiversité ;
- dégradation des paysages et des sites.
Ces impacts sont les mêmes que ceux identifiés à la PPE. Cela est dû au fait que plusieurs projets
d?infrastructures et d?aménagement envisagés dans la PPE peuvent nécessiter des extractions de
matériaux responsables des impacts identifiés au SDC. Ces volumes restent néanmoins faibles à l?échelle
du territoire et des mesures d?évitement, de réduction et de compensation de ces impacts sont proposées
au SDC ce qui participera à réduire ces impacts.
Le Plan Départemental d?Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA)
Parmi les effets probables de la mise en oeuvre du plan sur l?environnement, on retiendra :
- Par rapport au scénario « laisser faire », une réduction des tonnages collectés de 8 % en 2015 et
de 13 % en 2020, ce qui induit un impact positif sur toutes les dimensions de l?environnement
(baisse des émissions de gaz à effet de serre, réduction des émissions polluantes atmosphériques,
baisse de la consommation d?énergie, risques sanitaires amoindris, baisse du bruit et du trafic au
niveau local, ?),
- La multiplication par 3,4 en 2015 et 3,9 en 2020 du tonnage de matières valorisées, par rapport au
scénario « laisser faire », qui souligne des impacts positifs en termes d?économie de matières
premières et d?énergie, mais aussi d?émissions de GES évitées par le recyclage,
- La forte baisse par rapport au scénario « laisser faire » de près de 55 % en 2020 des tonnages
destinés à l?enfouissement, avec des impacts très positifs en terme d?émissions de GES,
- Les émissions de GES qui diminuent très fortement (-98 % en 2015 et plus de 100 % en 2020 par
rapport au scénario « laisser faire »), grâce notamment à l?arrêt de l?enfouissement de déchets
bruts. La hausse des quantités valorisées contribue également à cette diminution,
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- Le bilan énergétique qui évolue très positivement (2 fois plus de consommation évitée en 2020
par rapport au scénario « laisser faire »), grâce principalement à la hausse des tonnages de
déchets faisant l?objet d?une valorisation matière,
- La forte baisse des transports de déchets ménagers par rapport au scénario « laisser faire » de -60
% en 2015 et 2020, qui induit des impacts positifs sur la pollution des milieux (moins de rejet de
particules polluantes de l?air et émissions de GES évitées) et sur les nuisances (atténuation du
bruit et du trafic au niveau local).
Le scénario retenu permet une forte amélioration de tous les indicateurs environnementaux.
Au final, le PDEDMA a des effets positifs sur l'environnement même si les bilans énergie et GES sont
perfectibles. La PPE ne portera pas atteinte à ces impacts positifs, au contraire, il pourra contribuer à
une amélioration de la gestion des déchets.
Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE)
Le SRCAE n?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale.
Cependant, dans la mesure où la PPE remplace le volet « énergie » du SRCAE et qu?elle est compatible
avec les objectifs du SRACE, les impacts de la PPE ne se cumulent pas à ceux du SRCAE. Ces impacts seront
les mêmes.
Le Plan Climat Energie du Département pour 2014-2020
Les principaux impacts identifiés au PCET du Département sont positifs. Ils concernent :
- les moyens de lutte contre le changement climatique (réduction des émissions de GES par
réduction des déplacements et recours à la MDE) ;
- la préservation de la ressource en eau (meilleures pratiques agricoles et sensibilisation)
- la réduction des pollutions des sols et sous-sols (pratiques agricoles davantage respectueuses de
l?environnement)
- Une meilleure gestion des déchets
- Une préservation de la biodiversité (sensibilisation, lutte contre espèces invasives).
Les effets de la PPE sont globalement les mêmes. La principale cible du PCET et celle de la PPE sont en
effet les même : la lutte contre le changement climatique. Les impacts positifs sont donc globalement
les mêmes et s?additionnent.
Directive et Schéma Régional d?Aménagement Forestier des espaces naturels de La Réunion
Les objectifs retenus dans la DRA/SRA intègrent déjà la prise en compte de l?environnement. Aussi, les
risques listés dans l?évaluation environnementale du DRA/SRA ne sont pas ceux qui résultent directement
des objectifs mais ceux que la gestion forestière pourrait potentiellement générer, et que les objectifs
choisis cherchent à minimiser voire à annuler. Les impacts identifiés sont les suivants :
- Risque d?altération paysagère ;
- Risque de fragmentation des corridors écologiques ;
- Risque potentiel de dégradation des habitats ou d?espèces remarquables ou d'intérêt éco-
régional et de replantation de peuplements mono spécifiques ;
- Risque d?appauvrissement de la diversité génétique, conséquences potentielles du changement
climatique ;
- Risque de modification du régime hydraulique,
- Risque d?érosion et de tassement du sol ;
- Risque potentiel de surfréquentation en habitat naturel
- Risque de dégradation des vestiges historiques
Les impacts sont proches de ceux identifiés à la PPE, mais ils concernent les espaces forestiers, or, ces
derniers ne font pas clairement l?objet d?orientations au niveau de la PPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Les programmes opérationnels Européens 2014-2021 et le Contrat de Plan Etat-Région
Les principaux impacts négatifs relevés dans les évaluations environnementales des programmes
opérationnels Européens 2014-2021 et de la dernière génération de contrat de Plan Etat Région sont du
même ordre que ceux envisagés au SAR :
- La consommation d?espaces naturels et la possible atteinte à des fonctionnalités écologiques et au
paysage ;
- Impacts sur la ressource en matériaux.
Vient s?ajouter un impact relatif aux émissions de GES, en effet, plusieurs actions visent à augmenter les
échanges aériens. Cependant, de nombreuses autres actions ont pour effet direct de limiter ces impacts.
Les actions encouragées à la PPE vont également participer à réduire ces impacts.
Synthèse des impacts cumulés
Au final, il peut être indiqué que dans la grande majorité des cas, les impacts identifiés aux autres plans,
schémas, programmes ne se rajoutent pas à ceux de la PPE mais que les impacts des actions de la PPE
sont les mêmes que ceux anticipés dans les plans, schémas, programmes. Cela vient du fait que les
actions de la PPE correspondent le plus souvent à des réponses opérationnelles aux objectifs et
orientations des plans, schémas programmes. Par ailleurs, de nombreux plans, schémas et programmes
existants, ont déjà fait l?objet d?évaluation environnementale et proposent des mesures d?évitement et
réduction qui vont participer à réduire les impacts négatifs de la PPE.
7. SYNTHESE DES IMPACTS ET DES PROPOSITIONS DE MESURES
La PPE a un impact positif direct et fort sur les enjeux liés aux thématiques « Energie » et « Lutte contre
le changement climatique ». C?est l?objectif même du document de planification.
De plus, les opérations de réhabilitation permettront une amélioration du cadre de vie.
Enfin, le relamping devrait limiter les pollutions lumineuses et donc les échouages d?oiseaux marins.
Cependant, certains objectifs de la PPE peuvent occasionner des incidences négatives indirectes. Ce sont
en particulier les infrastructures envisagées qui peuvent être responsables d?impacts négatifs. Selon
l?analyse réalisée dans l?évaluation environnementale stratégique, les principaux impacts de la PPE
concerne les thématiques suivantes : Milieux terrestres, littoraux et côtiers, Paysage, Déchets et Santé.
En fonction de la nature de ces impacts, il a été proposé des mesures d?évitement et de réduction.
De manière non exhaustive, l?analyse est synthétisée ci-après :
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Enjeux env. Principaux impacts potentiellement
négatifs
Principales mesures de réduction
proposées
Milieux terrestres,
littoraux et côtiers
Consommation d?espaces naturels ou
agricoles pour l?implantation
d?infrastructures
Limiter les emprises et favoriser les
variantes les moins impactantes sur
l?environnement
Risque de collision de l?avifaune avec les
câbles électriques et les éoliennes
Envisager les implantations les moins
contraignantes d'un point de vue
environnemental (prendre en compte les
corridors écologiques, et pour l'off-shore les
sensibilités des habitats marins)
Balises anti-collision pour lignes aériennes
en traversées de ravines
Risque de perturbation du milieu littoral ou
marin par les parcs éoliens offshore ou les
installations d?exploitation de l?énergie
marine
Des mesures de réduction seront à prévoir
dans les dossiers réglementaires mais en cas
d'impacts résiduels, envisager
l?aménagement d?habitats (récifs artificiel,
dispositif de concentration de poissons)
Paysage
Point noir paysager dans le cas de
l?implantation d?une infrastructure massive
Anticiper une intégration paysagère de
l?infrastructure ou favoriser une localisation
moins impactante
Déchets
Production de déchets potentiellement
dangereux (batteries, cellules PV, amiante,
cendres, DEEE)
Valoriser les filières de traitement local
existantes et anticiper les filières
manquantes sur le territoire.
Sensibiliser les entreprises de démolition ou
chargées d?évacuer ces déchets
Santé
Emissions d?ondes électromagnétiques au
niveau des lignes électriques
Eloigner les nouvelles lignes électriques des
établissements sensibles
Emissions de nuisances sonores au niveau
des éoliennes
Eloigner les nouvelles éoliennes et les
nouvelles lignes électriques des habitations
Enjeux transversaux Chantier : pollutions, nuisances, risques,? Coordination environnementale de chantier
Il peut néanmoins être rappelé que les infrastructures envisagées à la PPE sont dans la grande majeure
partie des cas soumises à l?élaboration de dossiers réglementaires (type étude d?impact, notice d?indice
au titre du Code de l?Environnement, étude de danger, dossier ICPE,?) qui conduiront à déterminer des
mesures d?évitement, réduction, compensation précises.
8. ESTIMATION DES DEPENSES CORRESPONDANTES
L?estimation financière des mesures proposées par l?évaluateur pour la PPE est délicate. Elle dépend de
l?ampleur des projets. S?agissant pour la PPE, de grands objectifs, il est difficile de faire cette estimation.
9. EXPOSE DE LEURS EFFETS ATTENDUS A L'EGARD DES IMPACTS DES PROGRAMMES IDENTIFIES
Les effets attendus des mesures proposées sont une réduction importante des impacts négatifs des
actions de la PPE sur l?environnement.
10. CONCLUSION
Au final, la PPE est un document globalement vertueux et cohérent du point de vue de l?environnement.
Des impacts négatifs ont été identifiés pour certains objectifs et des mesures d?évitement et de
réduction ont été proposées. La réglementation existante couplée à ces mesures d?évitement/réduction
ont conduisent au fait qu?il n?a pas été envisagé de dispositions alternatives à la stratégie proposée à la
PPE. De même, il n?a pas été jugé nécessaire de proposer des mesures compensatoires au stade de la
PPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 4 - SOLUTIONS DE SUBSTITUTION
RAISONNABLES ET MOTIFS POUR LESQUELS LES
PROGRAMMES ONT ETE RETENUS NOTAMMENT AU
REGARD DES OBJECTIFS DE PROTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT ET JUSTIFICATION DU PROJET DE PPE
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
3° Les solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l'objet du plan, schéma,
programme ou document de planification dans son champ d'application territorial. Chaque hypothèse fait
mention des avantages et inconvénients qu'elle présente, notamment au regard des 1° et 2° ;
4° L'exposé des motifs pour lesquels le projet de plan, schéma, programme ou document de planification a
été retenu notamment au regard des objectifs de protection de l'environnement ;
1. LA PPE TRAITE DIRECTEMENT D?UN ENJEU ENVIRONNEMENTAL FORT
En tant qu?élément fondateur de la transition énergétique, la programmation pluriannuelle de l?énergie
(PPE) est un document stratégique en matière énergétique. Elle a pour but de mettre en cohérence les
objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en matière d?environnement et d?aménagement.
Aussi, il convient de préciser que les objectifs de la PPE ont des impacts positifs directs sur
l?environnement et en particulier en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique.
Néanmoins, pour les impacts négatifs indirects identifiés, il a été proposé des mesures d?évitement et de
réduction.
2. DES CHOIX ISSUS D?UNE CONCERTATION
La PPE est un document issu d?une concertation large. En effet, le processus d?élaboration de la PPE a
prévu 3 ateliers de travail (6 et 7 mai 2015), des comités de suivi (20 mai et 28 mai 2015), une consultation
internet (du 12 au 22 mai 2015) et des comités de pilotage (04 et 26 juin 2015).
Par ailleurs, elle est basée initialement sur le volet Énergie du SRCAE. Par rapport au schéma, les
gisements d'énergies renouvelables ont été mis à jour, les projets les plus matures ont été considérés et
des hypothèses prospectives ont été faites en séance (le lecteur est invité à se reporter aux comptes
rendus des ateliers de travail téléchargeables sur le site internet de la DEAL Réunion). Ces discussions et
justifications étaient donc faites en ateliers, mais ne sont pas détaillées dans la PPE.
Concernant les scenarii MDE, il a été choisi de s?orienter vers de la MDE+ jusqu?en 2018, puis MDE++ pour
seconde période. Ce choix s?appuie sur les objectifs du Grenelle.
Il est à noter que le PPE doit encore faire l?objet d?une consultation des organismes suivants :
? le CNTE (Conseil National de la Transition Énergétique) ;
? le comité d?experts (la stratégie bas-carbone est aussi soumise à l?avis de ces deux comités, l?avis
sur la PPE devra donc intervenir postérieurement) ;
? le Conseil supérieur de l?énergie (s?agissant d?un décret) ;
? le comité de gestion de la CSPE, pour son volet consacré aux charges couvertes par la CSPE. La
question d?un avis de la CRE sur ce volet pourrait aussi se poser ;
? l?Autorité environnementale du CGEDD ;
? le public.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
3. DES ACTIONS QUI S?INSCRIVENT DANS LES OBJECTIFS ET ORIENTATIONS DES AUTRES PLANS,
SCHEMAS, PROGRAMMES
La PPE a pour but de mettre en cohérence les objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en
matière d?environnement et d?aménagement. La PPE pour la période 2016-2023 fixe clairement les
mêmes objectifs que le SRCAE. Compte tenu de l?urgence actuelle, la priorité est mise sur l?autonomie
électrique.
Ainsi, les projections (consultables en annexe de la PPE) indiquent les résultats suivants :
Figure 8 : Tableau récapitulatif par type d?EnR aux horizons 2018/2020/2023 : MW installés et GWh produits et
tableau de synthèse.
D?après ces données, la PPE (pour la période 2016-2023) permet de largement approcher l?objectif du
SRCAE à savoir 50% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2020.
Il convient également de rappeler qu?une étude prospective « déplacements décarbonés » est prévue
avant 2018. Cette étude permettra clairement de définir les pistes d?actions à envisager en vue d?aller vers
une autonomie énergétique, ce qui constituera alors une vraie révolution en outre-mer.
De plus, comme indiqué dans le chapitre 1, de nombreux objectifs envisagés à la PPE ont été anticipés
dans les plans, schémas, programmes qui s?appliquent à La Réunion. En effet, les objectifs de la PPE
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JUIN 2015
correspondent sont repris d?objectifs et orientations d?autres plans, schémas programmes qui ont eux-
mêmes le plus souvent fait l?objet d?une évaluation environnementale et d?une concertation préalable.
Enfin, les actions envisagées à la PPE sont cohérentes avec les principaux mécanismes de financement
mobilisables dans le cadre de la PPE. Parmi ceux-ci, on peut citer le Fond Européen de Développement
Régional (FEDER), le Fonds Européen Agricole de Développement Economique Rural (FEADER) et le
Contrat de Plan Etat / Région (CPER). Ces documents de planification ont fait l?objet d?une évaluation
environnementale et soutiennent un certain nombre de projets relatifs à la thématique « Energie » et en
particulier en termes de MDE et de transport.
La PPE est donc un document qui est largement issu de la stratégie globale des plans, schémas,
programmes, ce qui participe à le justifier.
En termes de MDE, le FEADER peut apporter un financement pour augmenter l?efficacité énergétique des
exploitations agricoles. Pour autant, il s?agit d?un dispositif dont l?ampleur de la mise en oeuvre est peu
prévisible et sans objectif quantitatif. Un premier bilan pourra être fait en 2018 pour la révision de la PPE.
4. MODIFICATIONS APPORTEES AU RAPPORT PPE SUITE A L?INTERVENTION DE L?EVALUATEUR
Au cours de la première séance de lecture de la PPE, tenue le 20/05/15, l?évaluateur environnement a fait
inscrire à la PPE un schéma clair et lisible de la place hiérarchique de la PPE dans le cadre réglementaire et
stratégique de La Réunion. Ainsi, les rapports de compatibilité ou de prise en compte qui existent entre les
différents plans, schémas ou programmes existants et la PPE ont été identifiés. Lors de cette première
séance, il a également été suggéré que les objectifs qualitatifs et quantitatifs de la PPE pour chaque
période soient plus clairement identifiés dans un souci de lisibilité et dans le but de pouvoir réaliser
l?évaluation environnementale.
Au cours de la seconde séance de lecture de la PPE, tenue le 28/05/15, l?évaluateur environnement a fait
inscrire à la PPE « les conditions climatiques » comme l?un des facteurs influençant la demande en
électricité. En effet, lors de pics de chaleur, la demande en électricité augmente du fait du recours accru à
la climatisation. L?évaluateur a rappelé la nécessité de clairement identifié les objectifs qualitatifs et
quantitatifs de la PPE pour chaque période
Enfin, il a directement été intégré dans le rapport PPE la synthèse de l?évaluation environnementale de la
PPE qui précise donc de manière autonome : les principaux impacts et les principales mesures
d?évitement/réduction à retenir.
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CHAPITRE 5 - INDICATEURS ET DISPOSITIF DE SUIVI
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
7° La présentation des critères, indicateurs et modalités-y compris les échéances-retenus :
a) Pour vérifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
planification, la correcte appréciation des effets défavorables identifiés au 5° et le caractère
adéquat des mesures prises au titre du 6° ;
b) Pour identifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
planification, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et permettre, si nécessaire,
l'intervention de mesures appropriées ;
L?évaluation stratégique environnementale ne constitue pas un exercice autonome. Si elle doit permettre
d?assurer la meilleure prise en compte des critères environnementaux au moment de l?élaboration du
plan/schéma/programme, l?analyse doit également permettre d?assurer la prise en compte de ces critères
tout au long de la durée de vie du programme.
1. LA PRESENTATION DU DISPOSITIF D?EVALUATION
L?évaluation environnementale stratégique de la PPE a conduit à la détermination d?impacts
environnementaux négatifs et donc à l?identification de points de vigilance et de mesures d?évitement et
de réduction. Les points de vigilance sont à traiter dans la comparaison environnementale des variantes
des projets concernés par une étude d?impact ou un dossier loi sur l?eau.
Afin de vérifier la bonne adéquation entre les impacts négatifs identifiés et les mesures
d?évitement/réduction, il convient de définir un dispositif de suivi de la mise en oeuvre de la PPE.
Ce dispositif est intégré à la Programmation Pluriannuelle de l?Energie, afin d?en évaluer les effets sur
l?environnement au fur et à mesure de sa mise en application et d?envisager le cas échéant des étapes de
réorientation ou de révision.
Pour les principales mesures environnementales envisagées, il est défini un indicateur de suivi.
C'est la SPL-Energie qui, à la demande de la Région, sera chargée de suivre ces indicateurs dans le cadre de
sa mission générale sur l'observatoire de l'énergie.
2. LA DEMARCHE CONDUITE POUR DEFINIR LES INDICATEURS
La définition des indicateurs est basée sur :
- les enjeux environnementaux principaux identifiés lors de l?état initial de l?environnement ;
- les mesures d?évitement de réduction dont l?efficacité et le degré de mise en oeuvre sont à
vérifier.
Aussi, pour définir un bon indicateur l?évaluateur doit s?appuyer sur sa propre expérience dans le domaine
de l?évaluation environnementale et croiser plusieurs conditions importantes. En effet, un bon indicateur
est un indicateur :
- pertinent au regard des enjeux environnementaux du territoire et des effets attendus du
programme ;
- suffisamment significatif pour être compréhensible du plus grand nombre ;
- facilement renseignable afin de pouvoir établir un état zéro au lancement du programme.
Rappelons ici la difficulté à construire des indicateurs qui cumulent l?ensemble de ces conditions.
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3. LES INDICATEURS RETENUS
Le tableau ci-dessous liste les indicateurs de suivi environnemental de la PPE. Les indicateurs clés sont grisés.
Projets concernés
Mesures d'évitement ou de
réduction
Indicateurs
Valeur
initiale
Source
Objectif
2018
Objectif 2023
Mesures et indicateurs concernant les projets d'infrastructures
Réhabilitation (logement, industrie, tertiaire)
Projets bioclimatiques
Projets hydrauliques
Entretien et développement des réseaux
Projets de transport en commun
-Coordination environnementale
de chantier
-% correspondant à Nombre de chantiers de
réhabilitation faisant l'objet de coordination
environnementale / Nombre de chantiers de
réhabilitation
0
DCE chantier
à voir avec
DEAL ou
ADEME
100% 100%
Combustion de biomasse (incluant déchets
verts)
- Prévoir la mise aux normes
réglementaires des centrales pour
les émissions de polluants et gaz
- % correspondant au nombre de centrales aux
normes réglementaires / nombre total de
centrales
2
centrales
thermiqu
es
DEAL
Réunion
mise aux
normes
en cours
100%
Hydraulique (Takamaka III)
Valorisation énergétique Déchets
Station de transfert d'énergie par pompage
- Intégration paysagère
- % correspondant au nombre de nouveaux
projets d'hydraulique qui prévoient une
intégration paysagère / nombre total de
nouveaux projets concernés
? AVP / PRO 100% 100%
Photovoltaïque
Station de transfert d'énergie par pompage
Volant d'inertie
Eoliennes
- Limiter la consommation
d'espace agricole
Surfaces agricoles dédiées à la production
d'énergie ne permettant pas l'exploitation
agricole
?
DAAF
Réunion
Maintien
ou
diminu-
tion
Maintien ou
diminution
Entretien et développement des réseaux
- Dispositifs limitant les risques de
collisions par l'avifaune en cas de
traversées aériennes de ravines
- % correspondant au linéaire de réseaux
entretenu équipé de dispositifs anti-collision
par rapport au linéaire en traversée de ravines Voir les indicateurs qui figureront dans le
S3REnR - Opter pour l'implantation la
moins pénalisante en termes de
biodiversité
- % correspondant au linéaire de réseaux
souterrains créé / linéaire total de réseaux créé
Promouvoir une mobilité durable pour La
Réunion (augmentation de la part modale
des TC, baisse de la consommation des
énergies fossiles du secteur des transports)
- Prévoir des dispositifs limitant les
risques de collisions par l'avifaune
marine en cas de traversées de
ravines d'un téléphérique
- % correspondant au linéaire de téléphérique
équipé de dispositifs anti-collision / linéaire de
téléphérique total
0% AVP/PRO
étude de
ces
dispositifs
à définir en
2018 en
fonction des
études
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Mesures et indicateurs concernant les déchets produits
Réhabilitation (amiante)
et
REFIOM (Valorisation énergétique des
déchets non dangereux)
-Recherche de solutions quant à la
gestion de déchets dangereux
-Existence d'une filière de gestion de ces
nouveaux déchets dangereux
non ADEME
en cours de
mise en
place
Opération-
nelle
Accompagnement de filières locales
proposant des matériaux ou matériels
favorables à l'efficacité énergétique (MDE)
- Inclure à la sensibilisation un
volet dédié à la gestion des
déchets DEEE et des fluides
frigorigènes.
- % correspondant au nombre de
sensibilisations prévoyant un volet sur la
gestion des déchets DEEE et/ou fluide
frigorigène / nombre de sensibilisations
effectuées
0
SPL Energie
Réunion et/ou
ADEME
50% 100%
Photovoltaïque
- Avoir recours aux filières
existantes de gestion des déchets
de panneaux PV
- % correspondant au tonnage de
panneaux PV en fin de vie intégrant la
filière PV cycle (ie exportés) / tonnage de
panneaux PV théoriquement en fin de vie
?
SPL Energie
pour les
puissances
installées par
années ;
Douanes pour
les DEEE
exportés ;
Fichier national
ADEME sur
filières DEEE
Augmenta-
tion par
rapport à
2015
Augmenta-
tion par
rapport à
2018
Batteries classiques (lithium-ion) pour le
photovoltaïque et les véhicules électriques
- Avoir recours aux filières
existantes de gestion des déchets
de batteries
Nombre de batteries en fin de vie
intégrant la filière existante/Nombre de
batteries estimées en fin de vie
voir ADEME
Mme DUVAL
SICR et
Douanes
Augmenta-
tion
Augmenta-
tion
Méthanisation de biomasse
- Accompagner le projet par la
mise en place d'un plan
d'épandage ou de
normalisation/homologation du
digestat
- % correspondant aux nombre d'unités de
méthanisation bénéficiant d'un plan
d'épandage déclaré ou autorisé ou d'un
produit normé homologation / nombre
d'unité de méthanisation total
0 DEAL Réunion
Démarches
en cours
pour les
unités
existantes
Démarche
valorisation
énergétique
ou produit
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Mesures et indicateurs concernant des intrants pour la production d'énergie
Combustion de biomasse (incluant déchets
verts)
Prévoir des itinéraires culturaux
économes en intrants
- Intensité de fréquence de traitement
pour la canne à sucre
3,1 doses
homologuées
/ha/an
DAAF
(Nouveau Plan
EcoPhyto)
< 3 doses
Tendre vers
la moitié
(objectif
2025)
Privilégier une biomasse locale, et
une biomasse locale certifiée (FSC
par exemple) si importée
Part de biomasse locale / Biomasse totale
Part de biomasse durable / Biomasse
importée
100%
-
Albioma ? ?
Gazéification de biomasse et Cycle
Organique de Rankine
Limiter le risque érosif après
exploitation, et limiter la
prolifération des espèces
envahissantes
- % correspondant à la surface replantée
ou réhabilitée après exploitation en
gazéification / Surface totale exploitée
0 SPL Réunion
essais sur
les
surfaces
exploitées
via l'unité
pilote
à définir en
2018 en
fonction des
essais
Turbine à Combustion
- Favoriser le recours à un
bioéthanol produit durablement
et/ou localement
- % correspondant à quantité de
bioéthanol produit localement /quantité
de bioéthanol total utilisée ; quantité de
bioéthanol/quantité globale de carburant ;
quantité de bioéthanol durable / quantité
quantité de bioéthanol total utilisé
0 EDF SEI
Augmenta
tion
Augmenta-
tion
Déploiement des dispositifs de charge pour
les véhicules électriques et hybrides
rechargeables à La Réunion
- Charger les véhicules via des
bornes renouvelables ou hors pic
de consommation
- % correspondant au nombre de bornes
publiques fonctionnant sur une énergie
renouvelable / nombre de bornes
publiques total
? Temergie
Augmenta
tion
Augmenta-
tion
- % correspondant au nombre de bornes
privées intelligentes / nombre de bornes
privées total
0
En
dévelop-
pement
En
déploiement
Pour rappel, l?instance en charge de ce suivi est la SPL Energie dans le cadre de sa mission générale sur l'observatoire de l'énergie. De plus, la révision de 2018
sera mise en oeuvre par la Région/DEAL. Elle s?appuiera notamment sur les bilans annuels de l'observatoire tenus par la SPL-Energie.
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CHAPITRE 6 - METHODOLOGIE EMPLOYEE, HISTORIQUE
ET DIFFICULTES RENCONTREES POUR LA REALISATION DE
L?EVALUATION STRATEGIQUE ENVIRONNEMENTALE
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
8° Une présentation des méthodes utilisées pour établir le rapport environnemental et, lorsque plusieurs
méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant conduit au choix opéré ;
1. METHODOLOGIES EMPLOYEES
Établissement du profil environnemental
L?évaluation environnementale est réalisée sur la base des enjeux environnementaux de La Réunion.
La détermination de ces enjeux est basée sur un travail de synthèse bibliographique à partir des
documents suivants :
- Profil environnemental Réunion réalisé par la DEAL Réunion et validé en Février 2014 qui définit
un ensemble d?enjeux environnementaux répartis en thématiques environnementales ;
- le 2ème Plan Régional Santé Environnement 2011-2015 (PRSE2) de la région Réunion, le plan
stratégique de Santé 2012-2016 de la Réunion, le Schéma de Prévention (SP) concernant la Veille,
l?Alerte et la Gestion des Urgences Sanitaires.
Analyse des impacts environnementaux
Il a s?agit de mener une analyse des principales incidences de la PPE sur l?environnement. Cette analyse
consiste à confronter les objectifs et dispositions de la PPE (indiqués au chapitre 1) aux enjeux mis en
évidence suite à la réalisation de l?état initial.
Même si la PPE fait l?objet d?un impact global positif non discutable sur la thématique « énergie », elle
peut faire l?objet d?incidences directes voire indirectes négatives sur d?autres thématiques
environnementales. C?est alors à l?évaluation environnementale de mettre en évidence ces impacts pour
en proposer des mesures d?évitement, de réduction ou de compensation selon le cas.
Aussi, l?analyse vise à caractériser l?impact prévisible de chaque disposition sur la thématique
environnementale considérée. Pour se faire, l?évaluateur se pose les questions suivantes pour chaque
couple disposition/thématique environnementale :
- La disposition a-t-elle un effet probable sur la thématique environnementale ?
- Si oui, s?agit ?il d?un impact positif ou négatif ? direct ou indirect ?
Les réponses apportées à ces questions permettent alors de visualiser les impacts potentiels de la
disposition. Ils peuvent être positifs, négatif ou nul en fonction du mode d?application de la disposition,
sans objet sur la thématique concernée ou susceptibles d?induire des effets négatifs.
L?analyse des impacts environnementaux est basée à dire d?expert et à partir observations faites lors de la
réalisation d?études similaires antérieures et sur des analyses scientifiques et techniques mises au point
depuis plus de 20 ans, et reconnues par les services techniques du Ministère de l?Équipement du
Logement et des Transports et de la Mer et, du Ministère de l?Aménagement de l'Écologie et du
Développement Durable ou, validées par ceux-ci.
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Cette évaluation correspond à une approche globale des impacts. Grâce à l?expérience acquise sur
d?autres projets, aux observations sur l?environnement et à la documentation disponible, il a été projeté
les impacts prévisibles des actions. Il a ensuite s?agit de proposer les mesures correctives les plus
pertinentes au regard des impacts mis en évidence.
Pour les impacts négatifs identifiés, il a pu être déterminé des mesures d?évitement et de réduction
permettant d?éviter un impact résiduel trop important. Néanmoins, il est à rappeler qu?il s?agit d?une
analyse globale et que certains projets envisagés à la PPE pourront faire l?objet de dossiers réglementaires
(étude d?impact, dossier d?incidence au titre de la loi sur l?eau, dossier ICPE,?) au sein desquels les impacts
et mesures seront largement affinés à l?échelle du projet.
Détermination de mesures correctives
Les observations faites lors de la réalisation d?études similaires antérieures et les analyses scientifiques et
techniques permettent à l?évaluateur de proposer les mesures les mieux adaptées, à ce jour, pour réduire
les impacts sur l?environnement relevés précédemment.
2. HISTORIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Le projet de loi de transition écologique prévoit que la PPE entre en vigueur au 31 décembre 2015 au plus
tard. Vue les nécessités de réaliser des études d?impacts (environnementale, sociale, économique) et de
consulter plusieurs instances dont l?Autorité Environnementale et le public, le délai de réalisation de la
PPE est très contraint. Aussi, l?évaluation environnementale n?a pas été débutée dès les premières étapes
de travail sur la PPE.
Les dates clés de la mission d?évaluation environnementale stratégique sont les suivantes :
19/05/2015 : Réunion de lancement de la mission d?évaluation environnementale ;
20/05/2015 : Première séance de lecture de la PPE avec participation de l?évaluateur ;
28/05/2015 : Seconde séance de lecture de la PPE avec participation de l?évaluateur ;
04/06/2015 : COPIL avec présentation du rapport provisoire d?évaluation environnementale ;
08/06/2015 : Remise du rapport provisoire d?évaluation environnementale ;
26/06/2015 : Remise du rapport définitif d?évaluation environnementale.
3. DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE L?ANALYSE
Comme indiqué dans le paragraphe précédent, la temporalité dans laquelle s?inscrit l?élaboration de la PPE
est relativement contrainte et ne permet pas de dérouler la démarche d?évaluation environnementale dès
l?amont des réflexions des groupes de travail. Il a s?agit là de la principale difficulté. Les délais très courts
ont imposés une très forte réactivité.
Par ailleurs, l?évaluation des impacts a été rendue compliquée par le manque de précisions concernant
certains objectifs. De même, la plupart des projets d?infrastructures ne présentent pas, à ce stade, de
données précises techniques et spatialisées. Plus un objectif/projet est précis et détaillé, plus l?évaluation
de l?impact sera représentative. Dans le présent contexte, certaines actions étant peu détaillées,
l?évaluation a été approximée et conceptuelle et certaines incertitudes ont été indiquées.
Cependant, il est à noter que l?on se positionne à l?échelle d?un document de planification et non à
l?échelle d?un projet. Ce manque de précisions est donc inhérent à l?exercice en lui-même. Les dossiers
réglementaires type étude d?impacts ou dossiers d?incidence au titre de la loi sur l?eau, eux seront
effectués à l?échelle du projet et auront l?ensemble des précisions nécessaires.
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JUIN 2015
CHAPITRE 7 ? RESUME NON TECHNIQUE
(RAPPORT INDEPENDANT)
Le résumé non technique est distinct du rapport d?évaluation environnementale lui-même afin de faciliter
ultérieurement sa prise de connaissance par le public. Il doit permettre de s?approprier les documents, d?en cerner les
enjeux et de comprendre comment la dimension environnementale a été intégrée. Au besoin, le lecteur est invité à se
référer à ce résumé non technique qui fait l?objet d?un document à part.
PPE Reunion - Etude Impact Eco et Soc.pdf
Préambule
1. Investissements nécessaires
1.1. Investissements pour les transports
1.2. Investissements pour la maîtrise de la demande en électricité
1.3. Investissements pour le développement des ENR électriques
1.4. Investissements infrastructures et réseaux
1.5. Bilan des investissements nécessaires
2. Impact sur les finances publiques
2.1. Evolution de la CSPE
2.1.1. Hypothèses
2.1.2. Comparaison de l?évolution des charges entre les deux scénarios
2.2. Fonds publics
2.2.1. PO FEDER et CPER
2.2.2. Investissements dans les réseaux
3. Impact social
3.1. Précarité énergétique
3.2. Emplois
3.2.1. Emplois liés aux investissements
3.2.2. Emplois nouveaux liés à l?exploitation des équipements
3.3. Formation
3.3.1. Bilan
3.3.2. Perspectives
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION le indiquant, de manière résumée, les objectifs du plan,
schéma, programme ou document de planification et son contenu, son articulation avec
d'autres plans, schémas, programmes ou documents de planification et, le cas échéant,
si ces derniers ont fait, feront ou pourront eux-mêmes faire l'objet d'une évaluation
environnementale ;
CHAPITRE 1
2° Une description de l'état initial de l'environnement sur le territoire concerné, les
perspectives de son évolution probable si le plan, schéma, programme ou document de
planification n'est pas mis en oeuvre, les principaux enjeux environnementaux de la zone
dans laquelle s'appliquera le plan, schéma, programme ou document de planification et
les caractéristiques environnementales des zones qui sont susceptibles d'être touchées
par la mise en oeuvre du plan, schéma, programme ou document de planification.
Lorsque l'échelle du plan, schéma, programme ou document de planification le permet,
les zonages environnementaux existants sont identifiés ;
CHAPITRE 2
3° Les solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l'objet du
plan, schéma, programme ou document de planification dans son champ
d'application territorial. Chaque hypothèse fait mention des avantages et
inconvénients qu'elle présente, notamment au regard des 1° et 2° ;
CHAPITRE 4
4° L'exposé des motifs pour lesquels le projet de plan, schéma, programme ou
document de planification a été retenu notamment au regard des objectifs de
protection de l'environnement
CHAPITRE 4
5° L'exposé :
a) Des effets notables probables de la mise en oeuvre du plan, schéma,
programme ou autre document de planification sur l'environnement, et
notamment, s'il y a lieu, sur la santé humaine, la population, la diversité
biologique, la faune, la flore, les sols, les eaux, l'air, le bruit, le climat, le patrimoine
culturel architectural et archéologique et les paysages.
Les effets notables probables sur l'environnement sont regardés en fonction de leur
caractère positif ou négatif, direct ou indirect, temporaire ou permanent, à court,
moyen ou long terme ou encore en fonction de l'incidence née du cumul de ces
effets. Ils prennent en compte les effets cumulés du plan, schéma, programme avec
d'autres plans, schémas, programmes ou documents de planification ou projets de
plans, schémas, programmes ou documents de planification connus ;
b) De l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 ;
CHAPITRE 3
6° La présentation successive des mesures prises pour :
a) Éviter les incidences négatives sur l'environnement du plan, schéma,
programme ou autre document de planification sur l'environnement et la santé
humaine ;
b) Réduire l'impact des incidences mentionnées au a ci-dessus n'ayant pu être
évitées ;
c) Compenser, lorsque cela est possible, les incidences négatives notables du
plan, schéma, programme ou document de planification sur l'environnement ou la
santé humaine qui n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas
possible de compenser ces effets, la personne publique responsable justifie cette
impossibilité.
Les mesures prises au titre du b du 5° sont identifiées de manière particulière.
La description de ces mesures est accompagnée de l'estimation des dépenses
correspondantes et de l'exposé de leurs effets attendus à l'égard des impacts du
plan, schéma, programme ou document de planification identifiés au 5° ;
CHAPITRE 3
7° La présentation des critères, indicateurs et modalités-y compris les échéances-
retenus :
a) Pour vérifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
CHAPITRE 5
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=DF07B28C0B3AB2EA5427184BD4813131.tpdjo03v_2?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006833746&dateTexte=&categorieLien=cid
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planification, la correcte appréciation des effets défavorables identifiés au 5° et le
caractère adéquat des mesures prises au titre du 6° ;
b) Pour identifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
planification, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et permettre, si
nécessaire, l'intervention de mesures appropriées ;
8° Une présentation des méthodes utilisées pour établir le rapport environnemental
et, lorsque plusieurs méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant
conduit au choix opéré ;
CHAPITRE 6
9° Un résumé non technique des informations prévues ci-dessus. CHAPITRE 7
mais fait
l?objet d?un
rapport
indépendant
Ces différents items réglementaires constituent le squelette du présent rapport d?évaluation
environnementale.
4. LES OBJECTIFS
Au final, le rapport d?Évaluation Environnementale est intégré aux programmes et doit aboutir à :
A. un référentiel reprenant les caractéristiques environnementales du territoire, les enjeux qu'ils
représentent au regard des orientations stratégiques des documents analysés.
B. une analyse des principes d?orientation stratégiques et de leur hiérarchisation, au regard des
évolutions prévisibles du référentiel, s?appuyant à la fois sur l?analyse de leur pertinence, de la
cohérence avec les actions qui en découlent, et des impacts possibles,
C. des éléments de prescription pour des actions ou des investigations qui pourront être conduites
dans le cadre des programmes afin d'en minimiser ou d'en compenser les effets négatifs.
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JUIN 2015
CHAPITRE 1 - OBJECTIFS ET CONTENU DE LA PPE,
ARTICULATION AVEC D?AUTRES PLANS, SCHEMAS ET
PROGRAMMES
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
1° Une présentation générale indiquant, de manière résumée, les objectifs du plan, schéma, programme
ou document de planification et son contenu, son articulation avec d'autres plans, schémas, programmes
ou documents de planification et, le cas échéant, si ces derniers ont fait, feront ou pourront eux-mêmes
faire l'objet d'une évaluation environnementale.
1. LA PPE DE LA REGION REUNION POUR 2016-2023
La PPE concerne quatre volets principaux :
- Volet 1 : La maitrise de la demande en énergie (MDE) ;
- Volet 2 : la sécurité d?approvisionnement et la sureté du système énergétique ;
- Volet 3 : le développement des énergies renouvelables (ENR) et de récupération ;
- Volet 4 : le développement des réseaux, du stockage et du pilotage de la demande.
1 - MAITRISE DE LA DEMANDE EN ENERGIE
Infrastructures : Mutualisation de solutions de distribution de chaleur ou de froid vers des clients tertiaires ou
industriels
Actions MDE
dans le secteur
résidentiel
Réhabilitation
Professionnalisation des acteurs et sensibilisation du public
Développement de partenariat permettant de réduire la consommation des ménages
Accompagnement de filières locales proposant des matériaux ou matériels favorables à l'efficacité
énergétique
Actions de MDE
dans le secteur
tertiaire et
industrie
Promotion du management de l'énergie chez les plus gros consommateurs tertiaires
Projets bioclimatiques
Promotion du management de l'énergie chez les plus gros consommateurs industriels (froid
industriel)
Réhabilitation
Réhabilitation éclairage public
2- SECURITE D'APPROVISIONNEMENT
Exigences
réglementaires
Stocks stratégiques d'hydrocarbures : déjà suffisants
Qualité de service : réduction des temps de coupure EDF pour l'usager (hors infrastructures de
stockage ou de production)
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JUIN 2015
3 - OFFRE ENERGETIQUE
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en
oeuvre une
énergie stable
Combustion de biomasse (incluant déchets verts). Augmentation de la contribution de la biomasse
de 20 à 60% dans les centrales Albioma
Méthanisation de biomasse
Gazéification de biomasse
Cycle organique de Rankine
Valorisation énergétique des déchets non dangereux
Géothermie
Hydraulique (Takamaka III)
Energie Marine
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en
oeuvre une
énergie fatale à
caractère
aléatoire
(intermittentes)
Photovoltaïque
Eolien
Evolution du seuil de déconnexion (voir les systèmes de stockage par ailleurs)
Compléter le mix
énergétique avec
d'autres offres
énergétiques
Turbine à Combustion
Réduction du recours au charbon importé
Stockage des
énergies
intermittentes
(éolien et
photovoltaïque)
Batteries classiques (lithium-ion)
Batterie NaS
Volant d'inertie
STEP (Station de transfert d'énergie par pompage)
4 ? INFRASTRUCTURES ENERGETIQUES, RESEAUX
Entretien des réseaux
Développement du réseau
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion (augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des transports)
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon les 4
axes de l'étude (flottes captives, transport collectif, logistique urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
La PPE est définie pour deux périodes de 3 et 5 ans, ce qui conduit à fixer des objectifs pour 2018 et 2023.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
2. COMPATIBILITE DE LA PPE AVEC LES ENGAGEMENTS NATIONAUX EN MATIERE D?ENERGIE
La PPE a pour but de mettre en cohérence les objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en
matière d?environnement et d?aménagement.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte fixe les objectifs suivants :
- 50% d?énergie renouvelables dans le mix énergétique en 2020 ;
- 100% d?énergie renouvelables dans le mix énergétique en 2030.
Le Schéma Régional Climat Air Energie, compatible avec la réglementation Nationale, fixe les objectifs
suivants :
- 50% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2020 ;
- 100% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2030.
La PPE pour la période 2016-2023 fixe clairement les mêmes objectifs que le SRCAE. Compte tenu de
l?urgence actuelle, la priorité est mise sur l?autonomie électrique. Cependant, il convient de faire
remarquer qu?une étude prospective « déplacements décarbonés » est prévue avant 2018. Cette étude
permettra de définir les pistes d?actions à envisager en vue d?aller vers une autonomie énergétique, ce qui
constituera alors une vraie révolution en outre-mer.
Par ailleurs, à ce jour, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés dans les budgets
carbone ne sont pas connus. Néanmoins, ils seront pris en compte lors de la révision de 2018. Il en va de
même pour le plafond d?émissions imposé par la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC).
3. ARTICULATION AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES ET CONTRIBUTION A LEURS
OBJECTIFS
Le présent paragraphe a pour objet d?indiquer les plans, schémas et programmes déjà existants et ayant
une articulation avec la PPE élaboré pour la période 2016-2023. Cette articulation peut être de 3 types :
- La conformité qui implique un strict respect du document supérieur ;
- La compatibilité non-définie réglementairement, est interprétée par la jurisprudence comme
impliquant un rapport de non-contrariété. Le document subordonné ne doit donc pas comporter
de dispositions faisant obstacle à celles du document supérieur. Cependant, la notion de
compatibilité est appréciée d?autant plus strictement que les termes du document supérieur sont
précis.
- La prise en compte a été définie par la jurisprudence comme correspondant à une obligation de
compatibilité sous réserve de possibilité de dérogation pour des motifs déterminés, motifs qui
pourront faire l?objet d?un contrôle approfondi du juge administratif.
Par ailleurs, certains plans, schémas, programmes sont à l?origine d?orientations, de prescriptions,
d?interdictions ou de contraintes quant à un espace défini (Ex : SAR, SCoT, Charte du Parc National,?). Il
s?agit donc également ici de rappeler (de manière non exhaustive) les contraintes réglementaires d?ores et
déjà existantes sur le territoire Réunionnais. Ces contraintes réglementaires constituent en effet un cadre
fixe dans lesquels les projets d?aménagement et d?infrastructures soutenus par la PPE devront s?inscrire.
Ce cadre est d?autant plus important à rappeler qu?il joue déjà un rôle d?évitement et de réduction de
nombreux impacts environnementaux. Aussi, tout projet d?aménagement se devra d?être compatible avec
l'affectation des sols définie par les documents d'urbanisme opposables, ainsi qu?avec les orientations et
prescriptions des plans, schémas et programmes existants et concernant le projet. La présentation de ces
plans est organisée en fonction de leur portée stratégique (Régionale, Départementale, intercommunale,
communale).
Nota Bene : Le présent rapport s?attache également à évaluer les impacts cumulés, à posteriori, de la
PPE pour 2016-2023 avec ces plans, schémas et programmes dans la partie 6. Impacts
environnementaux cumulés
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Documents de planification à l?échelle Régionale ou Départementale
Schéma d?Aménagement Régional 2011 (SAR) et sa
partie Schéma de Mise en Valeur de la
Mer (SMVM)
Document approuvé le 22/12/2011
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Schéma d?Aménagement Régional est un document de planification et d?aménagement du territoire qui fixe les
orientations fondamentales à moyen terme en matière de développement durable de mise en valeur du territoire
et de protection de l?environnement. Les 4 grands objectifs du SAR-SMVM sont :
- Répondre aux besoins d?une population croissante tout en protégeant les espaces naturels et agricoles ;
- Renforcer la cohésion de la société réunionnaise dans un contexte de plus en plus urbain ;
- Renforcer le dynamisme économique dans un territoire solidaire ;
Sécuriser le fonctionnement du territoire en anticipant les changements climatiques : constats et prescriptions en
matière de développement urbain.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La carte schématique du SAR, celle du SMVM et l?ensemble des prescriptions et préconisations qui y sont liées
constituent des mesures d?évitement et de réduction d?impacts environnementaux importants. Les projets
d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE s?y souscriront.
A noter que le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) permet l'application de la loi littoral. Il revêt une
importance particulière de par l?enjeu environnemental que représentent les espaces littoraux pour La Réunion.
De plus, la PPE prévoit de contribuer à l?atteinte de certains objectifs du SAR/SMVM comme indiqué ci-après :
Actions soutenues par le SAR/SMVM Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SAR/SMVM
Favoriser les transports collectifs pour une meilleure
mobilité
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion,
comme le préconise le SRIT
Viser l?autonomie énergétique tout en sécurisant
l?approvisionnement et le transport
Objectif général de la PPE (pour la seconde période en
particulier)
Schéma Régional des Infrastructures de Transport
(SRIT)
Document arrêté fin 2013
Le SRIT pose les constats et définit les orientations du Conseil Régional, à l?horizon 2020-2030 afin de répondre à
des objectifs de mobilité durable.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE est compatible avec le SRIT.
Objectifs du SRIT Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SRIT
Objectif 1 : améliorer l?offre en transport en commun
et encourager l?intermodale
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion
(augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des
transports)
Objectif 2 : les éco mobilités (transport par câble,
accessibilité aux services urbains, PDE, PDA)
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules
électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon
les 4 axes de l'étude (flottes captives, transport collectif,
logistique urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
Plan Régional des Énergies Renouvelables et de
l?Utilisation Rationnelle de l?Énergie (PRERURE)
Document approuvé en 2002
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le PRERURE (Plan Régional des Énergies Renouvelables et de l'Utilisation Rationnelle de l'Énergie) a permis de
définir une politique énergétique, visant à long terme l?autonomie de production électrique avec l?usage des
énergies renouvelables (solaire, éolien, énergies de la mer, géothermie, hydrogène) et la maîtrise de l?énergie.
Cette démarche volontariste est notamment, à l?origine d?une accélération de l?utilisation des chauffe-eau solaires
et du photovoltaïque.
Le PRERURE a bénéficié, durant la période 2000-2006, d?un financement régional à hauteur de 24 millions d?euros,
et a contribué à dynamiser une filière économique innovante et créatrice d?emplois : la filière chauffe-eau solaire.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La loi de transition énergétique supprime le PRERURE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Charte du Parc national de La Réunion et
Patrimoine mondial de l?Unesco
Document approuvé le 21/01/2014
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le territoire du Parc comporte deux zones aux statuts bien distincts :
- le coeur (105 000 hectares soumis à une protection forte)
- et l'aire d'adhésion (88 000 hectares qui correspondent aux zones habitées et cultivées de mi-altitude
l?espace intermédiaire entre l?urbanisation littoral et le coeur).
Les « Pitons, cirques et remparts » de La Réunion, ont été inscrits au Patrimoine mondial de l?Unesco. Le Bien
reconnu par l?Unesco coïncide avec le coeur du parc National, enrichi de quatre sites de grand intérêt (la Grande-
Chaloupe, le Piton d?Anchain, le Piton de Sucre et la Chapelle dans le cirque de Cilaos, la forêt de Mare-Longue).
La charte définit des prescriptions et préconisations en fonction de la zone concernée.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les effets des objectifs, des orientations et des modalités d?application du projet de charte du Parc national de La
Réunion seront très positifs sur l?environnement, et sont proportionnés aux enjeux environnementaux du
territoire. Une commune qui adhère à la charte marque son engagement à préserver, dans les espaces concernés,
une identité naturelle et rurale forte et à inscrire son action dans le respect des principes du développement
durable. Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE respecteront les prescriptions et
préconisations liées à la charte, en fonction de leur nature et leur localisation (coeur ou aire d?adhésion d?une
commune ayant signé la charte).
Schéma Directeur d?Aménagement de de Gestion
des Eaux (SDAGE)
Document approuvé le 07/12/2009
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le SDAGE 2016-2021 est actuellement placé pour
consultation du public Son approbation est prévue d?ici à
la fin 2015. Il a fait l?objet d?une évaluation
environnementale.
Il décline les dispositions nécessaires à l?atteinte des objectifs de préservation de l?état des eaux (qualitatifs et
quantitatifs).
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE s?inscriront dans les orientations régionales définies
dans le SDAGE au regard de la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. Ils seront également
compatibles avec les objectifs de qualité et quantité des eaux fixés par le SDAGE. Ce document s?impose pour la
délivrance des autorisations administratives pour les rejets, les prélèvements d?eau, etc.
Objectifs du SDAGE 2015-2021 Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SDAGE 2015-2021
OF 1 : Préserver la ressource en eau dans l?objectif
d?une satisfaction en continu de tous les usages et du
respect de la vie aquatique en prenant en compte le
changement climatique
Les objectifs de la PPE quant à la thématique « énergie »
vont participer aux efforts de lutte contre le changement
climatique.
OF 3 : Rétablir et préserver les fonctionnalités des
milieux aquatiques
La PPE encourage le développement de l?hydro-électricité,
cependant, la prise en compte de la conservation des
débits réservés y est clairement affichée.
L?augmentation prévisible des besoins et des
prélèvements dans le milieu naturel, dans un contexte de
sècheresses plus fréquentes, peut nuire aux écosystèmes
des rivières concernées. Cependant, la conception des
ouvrages fait l?objet d?études d?impacts sur
l?environnement et des actions sont mises en oeuvre pour
réduire les effets de ses ouvrages sur les écosystèmes
aquatiques conformément à la règlementation.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Projet de Plan de Gestion du Risque Inondation
(PGRI)
Le PGRI est actuellement placé pour consultation du public
Son approbation est prévue d?ici à la fin 2015. Il a fait
l?objet d?une évaluation environnementale.
Ce premier PGRI est conçu pour devenir un document de référence de la gestion des inondations sur le bassin
hydrographique de la Réunion.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Tout projet d?aménagement soutenu dans le cadre de la PPE s?inscrira dans les objectifs, principes et dispositions
qui sont définies au PGRI en matière de lutte contre le risque inondation.
Objectifs du PGRI Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PGRI
3 ? Réduire la vulnérabilité actuelle et augmenter la
résilience du territoire face aux inondations
Les objectifs de la PPE quant à la thématique « énergie »
vont participer aux efforts de lutte contre le changement
climatique.
Livre Bleu Sud Océan Indien Document arrêté 2011
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Livre Bleu Sud Océan Indien reprend ou adapte l?essentiel des engagements du Livre bleu national, en particulier
concernant les ports et le transport maritime, la protection des ressources halieutiques et la biodiversité, les
énergies marines, la lutte contre les pollutions, ainsi que la réflexion sur une fiscalité spécifique appliquée aux
usagers de la mer.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE prévoit à long terme des parcs éoliens Off-shore ainsi que l?exploitation de l?énergie marine. Le
développement des énergies renouvelables marines est affiché comme un objectif clair du Livre bleu. La PPE en est
donc compatible.
Objectifs du Livre Bleu Sud Océan Indien Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du Livre Bleu Sud océan indien
Objectif 2.42 : Des énergies renouvelables marines
dans un objectif d?autonomie énergétique
Développement des énergies marines
Conforter La Réunion en pôle d?excellence en matière
d?énergies marines renouvelables
Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) Document en cours d?élaboration
Le Schéma Régional de Cohérence Écologique est en cours d'élaboration à La Réunion. Toutefois, des éléments en
termes d'espaces de continuité écologique sont déjà inclus dans le SAR.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE porteront une attention toute particulière aux
espaces de continuités écologiques (Trames Vertes et Bleues). En particulier, les projets d?usine hydroélectrique, de
transport par câble, ou tout autre projet conduisant à traverser un espace de continuité écologique garantira une
parfaite prise en compte des enjeux identifiés au SAR à ce sujet.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) Document approuvé le 16/06/2011
Les SRCAE sont soumis à évaluation environnementale
depuis le 1er janvier 2013. Le SRCAE Réunion étant
antérieur, il n?a pas fait l?objet d?une évaluation
environnementale
Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) est un document stratégique ayant pour vocation de définir les
orientations régionales en matière de lutte contre le changement climatique et la pollution atmosphérique sur le
territoire de La Réunion. Il traduit les engagements nationaux et européens sur le climat, l'énergie et la qualité de
l?air à l?échelle régionale. Les orientations visent à avoir une cohérence des volets air, énergie.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE a pour objectif, d?après la loi de transition écologique, de remplacer le volet « énergie » du SRCAE. Le degré
d?interaction est donc fort. Le SRCAE, compatible avec la réglementation Nationale, fixe les objectifs suivants :
- 50% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2020 ;
- 100% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2030.
La PPE pour la période 2016-2023 fixe clairement les mêmes objectifs que le SRCAE. Compte tenu de l?urgence
actuelle, la priorité est mise sur l?autonomie électrique. Cependant, il convient de faire remarquer qu?une étude
prospective « déplacements décarbonés » est prévue avant 2018. Cette étude permettra clairement de définir les
pistes d?actions à envisager en vue d?aller vers une autonomie énergétique, ce qui constituera alors une vraie
révolution en outre-mer.
Dans tous les cas, la PPE ne remet pas en cause le SRCAE.
Objectifs du SRCAE Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du SRCAE
Mutation du secteur des transports avec le
développement des transports collectifs, des modes
doux et des véhicules alternatifs ;
Volet 4 de la PPE : Infrastructures énergétiques, réseaux
Mutation des secteurs économiques pour répondre
aux exigences de performances énergétiques et
environnementales ;
Volet 1 de la PPE : MDE
Réduction des consommations d?énergie par
l?adoption de modes constructifs adaptés ;
Volet 1 de la PPE : MDE
l?utilisation d?appareils économes en énergie, la
généralisation de l?eau chaude solaire ;
Volet 1 de la PPE : MDE
Le développement des filières renouvelables
garanties ;
Volet 3 de la PPE : Offre énergétique
Recours aux énergies renouvelables de substitution ; Volet 3 de la PPE : Offre énergétique
Réseaux électriques intelligents Volet 4 de la PPE : Infrastructures énergétiques, réseaux
Air :
- Etude et suivi des polluants atmosphériques ;
- Prévention concernant les effets des
polluants atmosphériques
Objectif non remis en cause dans la PPE
Adaptation :
- Anticipation des effets du changement
climatique ;
- Maitrise de l?urbanisme
- Amélioration de la résilience du territoire
Objectifs transversaux de la PPE
Réduire les émissions de GES de 10% en 2020 par
rapport à 2011
Objectif non remis en cause dans la PPE. La SPL Energie
réalise chaque année le bilan dans le cadre de l'OER
Améliorer l?efficacité énergétique globale des
consommations du secteur électrique de 10 % en
2020 et de 20% en 2030 par rapport à l?évolution
tendancielle (exprimée en ¤ de PIB/kWh consommé)
Objectif pris en compte au volet 1 de la PPE : MDE
Diminuer de 10% le volume d?importation du
carburant fossile pour le secteur des transports en
2020 par rapport à 2011
Donnée affichée dans le SRIT et repris dans l'OER et
compatible avec les affichages de la PPE sur le volet
transport
Atteindre 50 à 60% des logements équipés en eaux
chaude solaire en 2020, et 70 à 80 % en 2030
Objectif pris en compte au volet 1 de la PPE : MDE
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Climat Energie Territorial (PCET) du
Département de La Réunion pour la période 2014-
2020
Document adopté le 17/12/14
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Un PCET est une démarche de développement durable axée spécifiquement sur la lutte contre le changement
climatique. Les collectivités de plus de 50 000 habitants (régions, départements, communes, intercommunalités)
ont pour obligation d?élaborer un Plan Climat Energie Territorial. Les PCET définissent des actions concrètes pour la
mise en oeuvre des volets « Atténuation » et « Adaptation » du SRCAE.
A La Réunion, le Conseil Régional et le Conseil Départemental sont concernés par l?élaboration de leurs PCET. Le
PCET présente notamment :
- la stratégie et les objectifs à atteindre en matière de lutte contre le changement climatique sur le
territoire réunionnais ainsi que sur le patrimoine et les politiques publiques de notre institution
- le plan d?actions pour la période 2014-2020, ses effets attendus et le budget correspondant ;
- le dispositif de suivi et d'évaluation.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les PCET doivent être compatibles avec la PPE. Il est à noter que plusieurs objectifs du PCET sont les mêmes que
ceux de la PPE comme indiqué ci-après :
Objectifs du PCET du Département Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PCET du Département.
H&S 1 : Améliorer la performance énergétique des
logements sociaux
Volet 1 de la PPE : MDE
H&S 3 : Réaliser un plan de communication sur les
impacts de la consommation d?énergie sur les
ménages (précarité énergétique) et
l?environnement
Volet 1 de la PPE : MDE
ENV 1 : Soutenir les projets de valorisation
énergétique des déchets non dangereux
Volet 3 de la PPE : Offre énergétique ? Valorisation
énergétique des déchets non dangereux
ExC 1 : Mettre en oeuvre une politique de MDE sur
l?ensemble du patrimoine bâti existant
Volet 1 de la PPE : MDE
Schéma Départemental des Carrières (SDC) Document approuvé le 22/11/2010 et d?une modification
le 26/08/14
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le SDC s?articule autour de deux principes fondamentaux : assurer une utilisation économe et rationnelle des
matériaux, et assurer une réduction des impacts sur l?environnement.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs et orientations
définis au sein du SDC en matière de gestion de la ressource en matériaux.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Plan Départemental d?Elimination des Déchets
Ménagers et Assimilés (PDEDMA)
Document approuvé le 29/06/11
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
Les trois axes structurant du Plan Départemental d?Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés sont :
- La prévention priorité du PDEDMA ; la politique de prévention à l?échelle départementale doit être
cohérente avec celle menée par les EPCI et elle doit être portée par des actions concrètes ;
- La valorisation matière et organique doit être améliorée et renforcés pour atteindre les objectifs du
Grenelle ;
- Maîtriser l?impact du traitement des résiduels : réduction de la quantité de déchets à mettre en ISDND.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs et orientations
définis au sein du PDEDMA en matière de gestion des déchets.
Objectifs du PDEDMA Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PDEDMA
Réduire les quantités d?ordures ménagères La PPE participera à réduire les quantités de déchets
ménagers enfouis via leur valorisation énergétique.
Orienter vers les filières de recyclage matière et
organique (encombrants, déchets végétaux)
Pour ce qui est de la valorisation matière, la PPE oriente
vers la méthanisation ce qui permet aussi une valorisation
énergétique.
Les installations de traitement des déchets végétaux
doivent se mettre en conformité avec leur déclaration
ICPE. Travailler à l?homologation ou normalisation du
compost produit.
La PPE contribuera à réduire les quantités traitées en
compostage par la valorisation énergétique des déchets
verts.
Réduire la nocivité des déchets : séparation des
déchets dangereux des ménages, des entreprises et
administrations, mise en place d?une filière à
Responsabilité Elargie du Producteur (REP) pour les
déchets dangereux et les DASRI.
La PPE renforce les filières REP pour les batteries et les
panneaux photovoltaïques.
Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non
Dangereux (PPGDND).
Le PDEDMA est en cours de révision et donnera lieu au
Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non
Dangereux (PPGDND). Ce document est actuellement en
enquête publique jusqu?au 15/07/15.
Les objectifs de prévention des déchets non dangereux sont détaillés ci-dessous. Ils expriment la volonté de
réduction des gisements.
Pour l?horizon 2020, un objectif de réduction de 7 % du ratio de production de déchets, par habitant et par an, a
été proposé et partagé sur l?ensemble du territoire par les partenaires du Conseil Général, en charge de la collecte
et du traitement des déchets des ménages. Une fois ces efforts consentis sur la réduction du gisement de déchets
non dangereux, on peut estimer que la réduction sera moins importante dans la période suivante (2020-2026). Il
est proposé pour la période 2020-2026 un objectif de 2,5 % de réduction, correspondant à un amoindrissement de
l?évolution sur une période plus courte. De manière similaire à la proposition avancée ci-dessus, l?objectif de
réduction du gisement pour l?horizon 2026 ne s?appliquera pas sur certains flux. Toutefois il est estimé réaliste que
certains gisements qui étaient écartés de l?objectif de prévention pour la première période jusqu?en 2020,
devraient être intégrés dans la seconde période, entre 2020 et 2026.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE prévoit des actions en faveur de la valorisation énergétique de certains déchets tout comme le préconise le
PDEDMA. Ainsi, ces deux documents partagent un même objectif.
Objectifs du PPGDND Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PDEDMA
Objectifs de valorisation énergétique des
déchets (identiques en 2020 et 2026) :
- Ordures ménagères : 65 % ;
- Déchets verts : 40 % ;
- Bois et palettes : 100% ;
- Encombrants : 10% ;
- Sous-produits d?assainissement : 50%
La PPE prévoit dans son volet 3 « offre énergétique » un
objectif de valorisation énergétique des déchets non
dangereux.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Directive et Schéma Régional d?Aménagement
Forestier des espaces naturels de La Réunion
(DRASRA)
Document approuvé en 2013
A fait l?objet d?une évaluation environnementale
La DRASRA constitue le document directeur qui a vocation à encadrer le processus d?élaboration d?un
aménagement forestier. La DRASRA permettra une gestion des milieux naturels dans le respect de leur dynamique
naturelle pour les préserver et y maintenir leur biodiversité. Du reste en tant que document de gestion durable,
son objectif majeur est la préservation de l?environnement. Il est conforme à la démarche de la Charte du Parc
national pour la préservation et la restauration des habitats, la conservation des espèces remarquables ou d'intérêt
éco-régional.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs et orientations
définis au sein du DRA/SRA en matière de gestion des espaces forestiers.
Plan Régional Vélo (PRV) Document datant de 2014
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Plan Régional Vélo est une réflexion menée à l?échelle du territoire de l?île de La Réunion découlant du « Plan
national vélo ».
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE, co-élaborée par La Région Réunion, encourage la mobilité durable et ne porte donc pas atteinte aux
objectifs du PRV.
Schéma Régional de Raccordement au Réseau des
Energies Renouvelables (S3REnR)
Document en cours d?élaboration ? devra être approuvé
6 mois après la publication de la PPE
Les S3REnR sont définis par l?article L.321-7 du code de l?énergie et par le décret n°2012-533 du 20 avril 2012. Ces
schémas sont basés sur les objectifs fixés par les SRCAE. Leur élaboration est assurée par le gestionnaire du réseau
de transport d?électricité (EDF) en accord avec les gestionnaires des réseaux publics de distribution d?électricité
concernés.
Après la publication du SRCAE en décembre 2013, le gestionnaire du réseau a commencé l'élaboration du S3REnR.
Comme dans toutes les ZNI ce travail est interrompu. La quote-part à payer par les producteurs serait en effet si
élevée qu'elle bloquerait tout projet. Une solution est en cours de validation au niveau national. Le S3REnR devra
être élaboré dans les 6 mois suivant la publication de la PPE sur la base de ses nouveaux objectifs.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Le S3REnR devra être élaboré dans les 6 mois suivant la publication de la PPE sur la base des évolutions apportées
par ce nouveau document.
Plan Régional Santé Environnement 2011-2015
(PRSE n°2)
Document approuvé par arrêté préfectoral le 12/04/2012
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le PRSE 2 est la déclinaison régionale du Plan National Santé Environnement 2. Il est signé co-signé par le préfet, le
président du Conseil régional et la directrice générale de l?agence régionale de Santé Océan Indien
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne devront pas porter atteinte aux objectifs et
orientations définis au sein du PRSE N°2 en matière de préservation de la santé
La PPE participe à l?atteinte des objectifs du Plan Stratégique de Santé 2012-2016, notamment en termes
d?amélioration de la qualité de l?habitat.
Objectifs du PRSE2 Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PRSE2
1.2. Améliorer la qualité de l?habitat
Cet objectif comprend une action concernant
l?observation de la qualité de l?air, notamment
concernant les présences d?amiante et radon.
Volet 1 de la PPE ? MDE
La présence d?amiante dans les bâtiments à rénover dans
le cadre de la MDE constituera un enjeu sanitaire fort
faisant l?objet de points de vigilance dans la présente
évaluation environnementale
5.1. Conforter les filières de traitement des déchets
pérennes
Volet 3 de la PPE ? Offre énergétique ? Développer la
valorisation énergétique des déchets non dangereux.
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Plan Stratégique de Santé 2012- 2016 Document approuvé le 29/06/2012
N?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale
Le Plan stratégique de Santé fixe 3 axes structurants de santé pour La Réunion et Mayotte :
- 1 - Bien connaître pour mieux agir ;
- 2 ? Affirmer la démocratie sanitaire ;
- 3 ? Promouvoir un espace favorable à la santé.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
La PPE ne porte pas atteinte aux objectifs du Plan Stratégique de Santé 2012-2016, elle y participe même en
termes d?amélioration de la qualité de l?habitat.
Objectifs du Plan Stratégique de Santé 2012-2016 Contribution de la PPE 2016-2023 à l?atteinte des
objectifs du PRSE2
L?espace de vie et l?environnement urbain Volet 1 de la PPE - MDE
Documents de planification à l?échelle intercommunale
Schéma de COhérence Territoriale (SCoT) CIREST : Document approuvé le 12/10/2004 (en cours de
révision)
TCO : Document approuvé le 08/04/2013
CINOR : Document approuvé le 18/12/2013
CASUD : Document en cours d?élaboration
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) est l?outil de conception et de mise en oeuvre d?une planification
intercommunale.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE s?inscrivent dans les objectifs définis dans les SCOT
qui par transitivité doivent être compatibles à la PPE.
Schéma d?Aménagement de de Gestion des Eaux
(SAGE)
Ouest : Document approuvé le 19/07/2006 ? en cours de
révision
Sud : Document approuvé le 19/07/2006 ? en cours de
révision
Nord : En cours d?élaboration
Est : Document approuvé le 21/11/2013 - A fait l?objet
d?une évaluation environnementale
Dans la lignée du SDAGE, mais à une plus échelle plus locale, le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux
(SAGE) fixe des objectifs généraux d?utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la
ressource en eau.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE ne porteront pas atteinte aux objectifs définis dans
les SAGE.
Plan Climat Energie Territorial (PCET)
intercommunaux
Un PCET est une démarche de développement durable axée spécifiquement sur la lutte contre le changement
climatique.
Les collectivités de plus de 50 000 habitants (régions, départements, communes, intercommunalités) ont pour
obligation d?élaborer un Plan Climat Energie Territorial. Les PCET définissent des actions concrètes pour la mise en
oeuvre des volets « Atténuation » et « Adaptation » du SRCAE.
A La Réunion, les 5 intercommunalité sont concernées par l?élaboration de leurs PCET : CIREST, CINOR, TCO,
CIVIS, CASUD
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les PCET doivent être compatibles avec la PPE.
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JUIN 2015
Documents de planification à l?échelle communale
Plan Climat Energie Territorial (PCET) communaux
Un PCET est une démarche de développement durable axée spécifiquement sur la lutte contre le changement
climatique.
Les collectivités de plus de 50 000 habitants (régions, départements, communes, intercommunalités) ont pour
obligation d?élaborer un Plan Climat Energie Territorial. Les PCET définissent des actions concrètes pour la mise en
oeuvre des volets « Atténuation » et « Adaptation » du SRCAE.
A La Réunion, les 7 communes suivantes sont concernées par l?élaboration de leurs PCET : Saint-André, Saint-
Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Louis, Le Tampon, Cilaos
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les PCET doivent être compatibles avec la PPE.
Plans d?Occupation des Sols (POS)
et Plans Locaux d?Urbanisme (PLU)
Sur les 24 communes de l?île, 8 disposent d?un POS et 16 disposent d?un PLU. Ces documents d?urbanisme
définissent tous des principes d?aménagement (interdictions et prescriptions) selon un zonage du territoire
communal. Les dates d?approbations varient d?une commune à une autre. Les PLU récemment approuvés ont fait
l?objet d?une évaluation environnementale
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE seront compatibles avec les orientations, zonages et
règlements des documents d?urbanisme des communes concernées.
Figure 1 : Carte des PLU/POS en vigueur ? Màj : Avril 2014
Source : DEAL Réunion
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Plan Prévention des Risques (PPR)
A La Réunion, les premiers PPR ont été approuvés au début des années 2000 et ont été motivés pour l?essentiel par
les risques d?inondations. Aujourd?hui il existe des porters à connaissance sur l?ensemble des communes concernées
par un aléa inondation et des PPR approuvés sur 17 communes.
Articulation avec la PPE 2016-2023 :
Les projets d?aménagement soutenus dans le cadre de la PPE seront compatibles avec les orientations, zonages et
règlements des plans de prévention des risques des communes concernées.
Figure 2 : Carte d?avancement des PPR à La Réunion ? Màj : 03/02/15
Source : www.risquesnaturels.re
http://www.risquesnaturels.re/
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Synthèse
Au final, les principaux rapports de compatibilité et de prise en compte sont indiqués ci-après :
Figure 3 : Hiérarchisation des principales normes existantes autour de la PPE
Source : DEAL Réunion
NB : Ce schéma est également repris dans la rédaction de la PPE elle-même.
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4. OBLIGATIONS REGLEMENTAIRES EXISTANTES
Comme évoqué précédemment, tout projet d?aménagement se doit d?être compatible avec l'affectation
des sols définie par les documents d'urbanisme opposables, ainsi qu?avec les orientations et prescriptions
des plans, schémas et programmes existant et concernant le projet. De plus, il est rappelé ci-après, de
manière non exhaustive, les procédures réglementaires environnementales et les normes existantes qui
concourent également à encadrer les éventuels projets envisagés dans le cadre de la PPE, et qui
participent ainsi à en réduire les impacts environnementaux.
Respect des procédures réglementaires environnementales
Pour rappel et sans caractère exhaustif, les procédures réglementaires auxquelles un projet est
susceptible d?être soumis réglementairement sont indiquées ci-après :
Code Dossiers
En
vi
ro
n
n
em
en
t
Etude d?impact (R.122-5)
Déclaration ou d?Autorisation au titre de la loi sur l?eau (L.214-1 et suivants)
Enquête publique (R.123-1)
Dérogation espèces protégées - CNPN (L.411-1 et 2)
Déclaration ou d?Autorisation Installations Classées pour la Protection de l?Environnement
Autorisation spéciale de travaux dans un coeur de Parc National (R.331)
Autorisation auprès de la Réserve Naturelle (décret n°2008-4)
U
rb
a
n
is
m
e
Mise en compatibilité au document d?urbanisme (L.123)
Dossier Commission Départementale de la Nature du patrimoine et des Sites - CDNPS
Dossier de déclaration de projet
Dossier de déclaration d'intérêt général
Dossier de concertation publique (L.302)
Dossier de création et réalisation de ZAC
Etude de faisabilité du potentiel Energies Renouvelables (L.128-4)
Forestier
Demande de dérogation à l?interdiction générale de défricher (L.311)
Dossier de déclaration ou abattage en EBC
Rural
Dossier Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA)
(L121-1-1 et L. 181-1 à 3 pour l'Outre-Mer)
Autres
Dossier d?Archéologie Préventive
Dossier de demande d?Autorisation d?Occupation Temporaire
Ces procédures impliquent elles-mêmes un certain nombre de préconisations environnementales qui
conditionnent l?autorisation du projet. En effet, pour obtenir les autorisations environnementales
réglementaires, les porteurs de projet devront proposer des mesures d?évitement, de réduction voire de
compensation.
Respect des servitudes existantes
Les projets d?aménagement et d?infrastructures doivent également être compatibles avec les servitudes
réglementaires existantes et les prescriptions et interdictions associées. Il s?agit par exemple (liste non
exhaustive) :
- Le Domaine Public Fluvial (DPF) ;
- La Domaine Public Maritime (DPM) ;
- Les périmètres de protection de la ressource en eau ;
- Les périmètres de protection des monuments historiques classés ou inscrits ;
- ?
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Respect des normes environnementales
Toutes les constructions neuves et parties nouvelles de bâtiments existants à usage d?habitation qui font
l?objet de permis de construire ou d?une déclaration préalable, prévue à l?article L. 421-4 du code de
l?urbanisme, doivent respecter la Règlementation Thermique, Acoustique et Aération (RT2A) en vigueur
dans les départements d?outre-mer, depuis le 1er mai 2010. Ces nouvelles dispositions permettent
notamment de :
? améliorer le confort d?usage acoustique et hygrothermique ;
? réduire la consommation d?énergie en limitant le recours à la climatisation ;
? promouvoir les énergies renouvelables par l?obligation d?eau chaude sanitaire par énergie solaire ;
? garantir la qualité de l?air intérieur.
Le cadre réglementaire fixe donc déjà un ensemble d?obligations, de préconisations et de mesures
participant à réduire les impacts négatifs des projets notamment soutenus dans la PPE. Les mesures
proposées par l?évaluateur dans le cadre du présent projet ne se substituent pas à ce cadre
réglementaire. Elles viennent le compléter. En particulier, ces mesures proposées ont essentiellement
pour objectif d?encadrer plus finement les projets à l?origine d?impacts négatifs, qu?il s?agisse
d?infrastructures ou non.
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CHAPITRE 2 ? ETAT INITIAL DE L?ENVIRONNEMENT
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
2° Une description de l'état initial de l'environnement sur le territoire concerné, les perspectives de son
évolution probable si le plan, schéma, programme ou document de planification n'est pas mis en oeuvre,
les principaux enjeux environnementaux de la zone dans laquelle s'appliquera le plan, schéma,
programme ou document de planification et les caractéristiques environnementales des zones qui sont
susceptibles d'être touchées par la mise en oeuvre du plan, schéma, programme ou document de
planification. Lorsque l'échelle du plan, schéma, programme ou document de planification le permet, les
zonages environnementaux existants sont identifiés ;
L?analyse de l?état initial du site et de son environnement permet de décrire les différents enjeux
environnementaux relatifs à la zone d?étude, c?est-à-dire le secteur géographique susceptible d?être
influencé par la PPE : l?île de La Réunion. Ces enjeux, conformément à ce qui est expliqué dans le présent
chapitre, sont tirés des documents suivants :
- Profil environnemental Réunion réalisé par la DEAL Réunion et validé en Février 2014 qui définit
un ensemble d?enjeux environnementaux répartis en thématiques environnementales ;
- le 2ème Plan Régional Santé Environnement 2011-2015 (PRSE2) de la région Réunion, le plan
stratégique de Santé 2012-2016 de la Réunion, le Schéma de Prévention (SP) concernant la Veille,
l?Alerte et la Gestion des Urgences Sanitaires.
L?évaluation environnementale est réalisée sur la base des enjeux environnementaux de La Réunion.
Située dans le Sud-Ouest de l'Océan Indien, l?île de La Réunion fait partie de l?archipel des Mascareignes.
Elle s?est édifiée à partir de deux massifs volcaniques : celui du Piton des Neiges et celui du Piton de la
Fournaise, volcan actif.
Le massif du Piton des Neiges est
entaillé de trois cirques majestueux :
Mafate, Cilaos et Salazie, qui occupent
le centre de l?île et qui restent encore
aujourd?hui relativement isolés du
reste de l?île.
Des sommets vers le littoral, les pentes
forment des planèzes plus ou moins
larges qui sont creusées par un réseau
dense de ravines, conséquence du
régime pluviométrique soutenu.
Ces sillons, souvent profonds, limitent
fortement les surfaces aménageables
et constituent des obstacles
importants aux déplacements.
La côte, qui alterne entre plages et
falaises basaltiques, s?étend sur 207
Km.
Le département de la Réunion est
composé de 24 communes pour une
population de 821 136 habitants
(INSEE 2010) ce qui représente 1,3 %
de l?ensemble de la population
française. La population de l?île devrait
dépasser le million d?habitants d?ici
2030 (INSEE), soit une densité de près
de 400 hab/km2 (contre 110 hab/km2
en métropole).
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1. MILIEUX TERRESTRES
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Une biodiversité et des habitats exceptionnels
? Une grande diversité d?écosystèmes terrestres
? Un endémisme fort, reconnu internationalement
? Une richesse spécifique conséquente encore à découvrir
? Le statut foncier avec un propriétaire public principal
? La Réunion, île de la zone Mascareignes-Madagascar, hot spot de la
biodiversité
? Une géomorphologie particulière avec les ravines comme corridors entre
les hauts et le littoral
? Les volcans, dont un actif, patrimoine géologique
? Le coeur du Parc National qui couvre 40% du territoire de l?île, dans les
Hauts
? Une expertise locale significative : recherche, connaissance, gestionnaires,
associations, naturalistes et acteurs de la conservation?
? Aires protégées : Parc National, réserves naturelles, Espaces Naturels
Sensibles, Arrêté Préfectoraux de Protection de Biotope, Sites Classés,
espaces du Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres (CELRL) ?
? L?adoption du Schéma d?Aménagement Régional ? Schéma de Mise en
Valeur de la Mer (SAR- SMVM), le 22/11/2011, qui préfigure le Schéma
Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)
? Programmes de recherche et d?études sur certaines espèces
? Plan Départemental de Protection des Forêts contre l?Incendie (2009-2015)
? Plan ORSEC Feux de forêt
? Stratégie Réunionnaise pour la Biodiversité (2011-2020)
? Stratégie conservation de la flore et des habitats réunionnais (2012-2017)
? Plan National d?Actions (PNA) et Plans de Conservation (PDC) pour protéger
des espèces rares et emblématiques (5 espèces de flore et 4 espèces de
faune)
? Le développement durable est actuellement pris en
? compte dans les politiques publiques
? Liste rouge de l'Union internationale pour la
? conservation de la Nature - UICN (2010)
? Système d?Information Nature et Paysage (SINP)
? Trame Verte et Bleue (TVB)
+
? La mise en place de trames vertes et bleues dans le cadre des
ScoT, PLU
? Charte du Parc National (en cours)
? Conservation de certaines espèces qui s?est améliorée comme
pour les Pétrels Noir et de Barau ou le Tuit Tuit avec les
actions de contrôle des prédateurs (chats et rats). Ces actions
ont été intégrées aux deux Plans Nationaux d?Action
correspondants.
? Mise en oeuvre de la stratégie de Lutte contre les espèces
invasives à La Réunion (2010 et en cours de révision) : Projet
DAUPI (Démarche Aménagements Urbains et Plantes
Indigènes) / Liste d?espèces interdites à l?importation ?
? Révision de la liste des espèces protégées
? Projet de restauration de milieux : life+ Corexerun
? Projet d?acquisition de connaissances : life+ Cap Dom
? Cartographie en cours des habitats de la Réunion
? Base de données Mascarine Catediana
Fa
ib
le
ss
es
? Erosion de la biodiversité, nombre d?espèces
? menacées
? Perte d?habitats naturels (mitage)
? Invasions biologiques, pestes végétales, animaux
? divagants
? Manque de connaissances sur le fonctionnement des
? écosystèmes et la biologie des espèces
? Pollutions et nuisances : eau, déchets, lumières, bruit, poussières?
? Braconnage
? Fréquentation
? Incendies de forêt en particulier sur les milieux sensibles
? Impacts liés aux aménagements et infrastructures
? Pression anthropique croissante sur les espèces
? endémiques
-
? Extension de l?urbanisation
? Fréquentation accrue des sites naturels
? Introduction de nouvelles espèces exotiques
? Colonisation de nouveaux espaces par des espèces exotiques
déjà présentes
? Travaux d?infrastructures de grande ampleur
? Exposition aux risques naturels : incendies, érosions des sols,
? Les changements climatiques qui pourraient accroître la
vulnérabilité des espèces endémiques vis-à-vis des espèces
invasives
Enjeux environnementaux
A1. Observer et connaître (notamment définir des indicateurs de suivi, mettre à disposition des connaissances et développer
la recherche)
A2. Protéger, conforter et gérer la biodiversité remarquable (notamment vis-à-vis des espèces et des espaces patrimoniaux)
A3. Intégrer les enjeux de la biodiversité dans les politiques publiques et les projets (notamment mise en place des trames
vertes et bleues et valorisation économique du vivant)
A4. Promouvoir une culture commune de la biodiversité
A5. Mettre en oeuvre la Stratégie de lutte contre les espèces invasives
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2. EAUX CONTINENTALES : MILIEUX, RESSOURCES ET QUALITE
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Des milieux à fort intérêt patrimonial
? Rôle fonctionnel important des zones humides et des
ravines
? Espèces piscicoles à enjeu patrimonial (bichiques)
? Une qualité des eaux globalement bonne
? Réseaux de surveillance des milieux aquatiques (physico-
chimie, biologie)
? Ouvrage de transfert de la ressource en eau de l?Est vers
l?Ouest (ILO) (gestion quantitative)
? La Réunion dispose d?un potentiel de ressources en eau
suffisant pour satisfaire les enjeux de développement du
territoire
? Périmètres hydro-agricoles du Bras de la Plaine et du
Bras de Cilaos.
+
? Protection des captages Alimentation en Eau Potable via la mise en place de
périmètres de protection des captages
? Plan Régional Santé Environnement (PRSE2) définies des actions en faveur
de la ressource en eau (eau brute / eau distribuée)
? Programme du transfert des eaux d?Est en Ouest
? Mise en place de débits minimums biologiques et aménagement de passes à
poissons
? Diagnostic des réseaux existants et l?élaboration des schémas
d?assainissement
? Elaboration des schémas d?assainissement
? Accompagnement des agriculteurs pour une agriculture raisonnée (Plan
Ecophyto)
? Nombre croissant d?exploitants pratiquant une agriculture de type
biologique ou raisonnée
? Avancées en matière de recherche sur les transferts des polluants,
excédents d?azote d?origine agricole
? Nouvelle loi sur l?eau (30 décembre 2006) qui impose aux communes le
contrôle des installations d?assainissement non collectif avant fin 2012
? Aires protégées : Parc National, réserves naturelles, Espaces Naturels
Sensibles, Arrêté Préfectoraux de Protection de Biotope, Sites Classés,
espaces du Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres (CELRL) ?
? La mise en place de trames vertes et bleues dans le cadre des ScoT, PLU
? Plans Nationaux d?Action et Plan de Conservation pour protéger des espèces
rares et emblématiques (2 espèces piscicoles)
? Programmes de recherche et d?études sur certaines espèces (indices
biologiques poissons / macroinvertébrés / diatomées)
? Campagnes de limitation des espèces nuisibles et des espèces exotiques
envahissantes
? Inscriptions des principales embouchures de rivières en espaces
remarquables
? Principales ravines dans l?aire d?adhésion du Parc National
? Progrès réalisés et en cours dans la mise aux normes des Stations
d?épuration (Sur 16 stations, 7 sont conformes mais 9 stations sont toujours
insuffisamment équipées. D?ici 2014, 5 à 8 de projets d?extension, de
remplacement ou de nouvelle construction doivent voir le jour.)
? Développement et interconnexion des réseaux hydrauliques
départementaux structurants.
? Amélioration des connaissances relatives aux systèmes aquifères d'altitude
et projets de réutilisation d'eau usée traitée afin de limiter les prélèvements
dans le milieu naturel.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Fa
ib
le
ss
es
? Déséquilibre spatial et temporel de la ressource en eau
? Forte variabilité des régimes hydrologiques
? Insuffisance des infrastructures et des réseaux AEP
? Protection insuffisante des captages
? Insuffisance dans la mise aux normes des stations
d?épuration et des systèmes d?assainissement
individuels
? Dans certains cas, pratiques agricoles insuffisamment
respectueuses de l?environnement et braconnage,
pouvant entraîner une pollution des eaux.
? Pollutions diffuses, chroniques (agricole ou urbaine en
particulier)
? Perturbation des écoulements par les prélèvements
? Obstacles à la circulation de la faune piscicole
? Dégradation de certaines embouchures, axes migratoires
stratégiques de la faune piscicole
? Régression de zones humides
? Seulement 5 à 6 Schéma directeur des Eaux pluviales sur
24 communes
? Erosion de la biodiversité, nombre d?espèces menacées
? Insuffisance de connaissances sur les eaux souterraines
en altitude
? Manque de connaissances sur le fonctionnement des
écosystèmes et la biologie des espèces
? Braconnage
? Fréquentation
? Impacts liés aux aménagements et infrastructures
-
? Augmentation des usagers en eau potable
? Consommation d?eau par habitant particulièrement élevée (250l/j/hab
contre 150 pour la Métropole)
? Apparition de nouveaux polluants (Métalochlore?)
? Problème de gestion des sites avec tendance à l?augmentation de la
fréquentation des sites naturels et de linéaires de cours d?eau exploités
(sports en eaux vives)
? Artificialisation des surfaces
? Difficulté de la gestion des eaux pluviales
? Peu de filière pérenne pour l?élimination et la valorisation des boues de
station d?épuration (qui sont mises en décharge)
? Réduction de la capacité de régulation
? Tendance à la dégradation de la qualité des eaux
Enjeux environnementaux
B1. Gérer durablement la ressource en eau dans le respect des milieux aquatiques et des usages
B2. Assurer à la population, de façon continue, la distribution d?une eau potable de qualité
B3. Lutter contre les pollutions
B4. Réduire les risques liés aux inondations
B5. Préserver, restaurer et gérer les milieux aquatiques continentaux et côtiers
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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3. MILIEUX LITTORAUX ET MARINS
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Diversité des habitats et des espèces, présence d?espèces remarquables,
? Présence d?aires marines protégées : et d?outils de gestion dédiés à la
préservation des milieux littoraux et marins,
? Développement de la connaissance vers des milieux marins jusqu?alors
méconnus,
? Nombreux outils de planification (SAR/SMVM, SDAGE, DCE, PLU,
POLMAR, agenda 21, stratégie réunionnaise pour la biodiversité, etc.) en
faveur d?outils de suivi et d?évaluation des milieux littoraux et marins,
? Mise en oeuvre du Livre Bleu Sud Océan Indien afin d?intégrer les enjeux
de la biodiversité dans les politiques publiques et les projets
+
? Amélioration des réseaux de suivi (GCRMN, ReeF Check, MSA)
et développement d?indicateurs de bon état dans le cadre de la
DCE).
? Amélioration de la connaissance (inventaire ZNIEFF,), incluant
les habitats non récifaux profonds ou non (Biolave),
? Vers une meilleure diffusion de l?information avec le
développement de nouveaux outils (sextant, SINP, portail de
données « eaux côtières », SEAS OI), une mutualisation des
savoirs (Pôle Mer Océan Indien), une mise en réseau des
acteurs,
? Protection réglementaire adaptée au milieu (plan de gestion de
la RNMR), trame bleue marine, mise à jour des différents outils
de planification (DCE, SDAGE, SAR, stratégie pour la biodiversité
réunionnaise),
? Mesures mises en oeuvre pour atteindre le bon état écologique
dans le cadre de la DCE
? Prise en compte des services écosystémiques du milieu littoral
pouvant aider à la prise de décisions et faciliter la captation des
moyens financiers,
? Augmentation de la sensibilisation et des contrôles notamment
par la présence des éco-gardes de la Réserve Naturelle Marine
de La Réunion.
Fa
ib
le
ss
es
? Topographie de La Réunion favorable au transit rapide des pollutions
terrestres vers le milieu littoral et marin,
? Forte pression touristique et urbaine sur les zones récifales, pressions de
pêche importantes notamment sur certaines ressources cibles,
? Nombreuses pressions liées aux nombreux usages sur un faible territoire
avec une superposition des usages,
? Synergie des pressions locales avec les pressions globales
(blanchissement corallien, acidification des eaux),
? Forte sensibilité des milieux coralliens,
? Manque de connaissances sur la hiérarchisation des pressions et
nécessité d?une gouvernance adaptée,
? Nécessité de partager les données et d?une plus grande concertation
entre les acteurs,
? Difficultés de mise en oeuvre et d?application de la réglementation.
-
? Urbanisation croissante de la zone littorale et conflits d?usage,
? Augmentation de la fréquentation touristique avec 600 000
touristes prévus d?ici à 20 ans,
? Diminution des coupures vertes, nécessité de mise en place des
corridors écologiques,
? Mise en place des petits et grands projets à venir intensifiant le
risque naturel d?érosion et les pressions sur les milieux littoraux
et marins,
? Augmentation des pressions liées au changement climatique
qui s?ajoutent aux pressions locales.
Enjeux environnementaux
C1. Préserver, restaurer et gérer les milieux aquatiques littoraux et marins en luttant contre les pollutions (produits
phytosanitaires, effluents d?élevage, produits chimiques industriels).
C2. Promouvoir une gestion intégrée de la mer et du littoral au travers des outils de planification (SAR, SMVM, Livre Bleu) en
élargissant la politique de gestion intégrée des zones côtières afin de garantir une continuité des politiques maritime et
terrestre (continuum bassin versant, zone côtière et maritime actuellement en cours avec le Livre Bleu).
C3. Intégrer la notion de connectivité et de lien entre les écosystèmes au niveau local mais également au niveau régional
(Mascareignes et Sud-Ouest de l?Océan Indien).
C4. Poursuivre les programmes de recherche en faveur d?une meilleure connaissance du milieu marin et d?une meilleure
compréhension du fonctionnement des services rendus par les écosystèmes
C5. Poursuivre dans le cadre notamment de la DCE, le réseau de surveillance des milieux marins pour atteindre le bon état des
masses d?eau
C6. Renforcer l'information et la communication tout public, en particulier pour une meilleure prise de conscience des décideurs
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4. SOLS, SOUS-SOL ET MATERIAUX
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Matériaux de construction valorisables, substituables à de nouvelles
extractions
? Réglementation existante contraignante d?un point de vue
environnemental
? Gisements de matériaux rares et nobles
? Définition de nouvelles ressources à exploiter : ressources en
alluvions sous-marines à exploiter, déchets (centrales thermiques,
produits de démolition andains de pierre, déblais de génie civile)
+
? Etudes d?impacts sur l?environnement plus approfondies
? Renforcement de la prise en compte gestion territoriale des
carrières dans les documents d?urbanisme
? Durées d?exploitation des sites plus importantes
? Valorisation des déchets générés par le développement
économique : mâchefers, andains, produits de démolition, déblais
de génie civile?)
? Mise en place d?un observatoire des matériaux
? Lutte contre les extractions illégales
Fa
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es
? Erosion des sols en raison des fortes pentes pouvant être aggravée
par certaines pratiques et accentuées par les pluies tropicales
? Imperméabilisation des sols liée à l?urbanisation entraine l?érosion
des sols agricoles, la baisse du potentiel productif, et impacte les
villes situées en aval du fait de l?écoulement des eaux
? Valorisation insuffisante des déchets recyclables du BTP
? Emissions importantes de GES du fait du transport et liées à
l?éloignement de plus en plus important des carrières
? Conflits d?usages forts (Cambaie, Pierrefonds)
? Faibles surfaces disponibles
? Secteur agricole impacté par l?exploitation surtout si la remise en état
n?est pas optimisée.
? Réglementation peu adaptée pour les exploitations de petite taille et
pour certaines opérations d?aménagements fonciers
-
? Besoins croissants en matériaux
? Pression foncière et pénurie de granulats du fait de la difficulté
d?accès aux ressources exploitables dans des conditions
économiques acceptables
? Croissance économique de la Réunion (activité du BTP) pouvant être
affectée par le manque de ressources en matériaux
? Grands chantiers à venir : nouvelle route du Littoral, réseau régional
de transport guidé1,
? Réglementation de moins en moins adaptée au cas particulier des
petites exploitations
? Valorisation non maximale des sites existants et des ressources
avant ouverture de nouveaux sites
? Reconversion des sites initialement agricoles assez limitée
alimentant la baisse des surfaces cultivables
Enjeux environnementaux
D1. Utiliser de façon rationnelle et économe les ressources en sous-sol en fonction des besoins et en limitant l'impact de leur
exploitation sur l'environnement
D2. Assurer le contrôle des exploitations autorisées, et lutter contre les extractions illégales.
D3. Inscrire dans les documents d'urbanisme des espaces d'ouverture des carrières assorti d'une réglementation visant à la
gestion économe de l'espace et de la ressource
D4. Valoriser tous les produits ou matériaux, générés par des activités autres que les carrières, dont la réutilisation ou le
recyclage présente un intérêt économique et/ou environnemental pour l?île (déchets issus du BTP, sous-produits
industriels, andains, déblais, mâchefers, pneumatiques?)
1 Définition transport guidé : tout mode de transport dans lequel les véhicules sont guidés par l'infrastructure. Les guides sont généralement
constitués par un rail (monorail) ou des rails (chemin de fer), mais ils peuvent aussi être immatériels, (notamment par lecture de bandes peintes au sol
(Bus guidé).
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
5. ENERGIE
Diagnostic Tendances évolutives
A
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? Mixt énergetique actuel avec un taux parmi les + importants National
d?EnR (hydraulique, bagasse, pv)
? Climat, ressources et environnement (massifs, marée?) favorables au
développement d?énergies renouvelables
? Politique régionale en faveur de la production en énergies
renouvelables
? Projet d?énergie houlomotrice en cours et ETM et osmose à l?étude
? Tissu industriel dans EnR avec un savoir-faire local (solaire
photovoltaïque)
? Pointe des demandes comblées par les EnR
? Projets sur l?Energie marine (CETO, ETM, PELAMIS, SWAC)
? Mise en place de l?Observatoire Réunionnais de l?Energie (ORE)
? Développement biomasse et méthanisation
? Mise en place de l?Observatoire Réunionnais de l?Energie
? Moratoire PV 2010. permet de développer le PV tout en économisant
le foncier Réunionnais non extensible
? La pérennité du système électrique de La Réunion est assurée par les
centrales hydroélectriques moins couteuses, moins polluantes et
moins chères que des centrales thermiques. L'énergie hydroélectrique
est atout majeur à la Réunion qu'il convient de préserver et de
développer.
+
? Un développement des EnR encouragé par les dispositifs régionaux
et nationaux
? Mise en oeuvre de la MDE
? Travail en commun des acteurs publics et privés
? Niveaux d?investissement élevés et exemplaires sur les
expérimentations EnR
? Mise en oeuvre de la réglementation sur l?isolation thermique des
bâtiments résidentiels (RTAA DOM) : vers une diminution de la
consommation d?énergie pour la climatisation ou le chauffage
? Redynamisation nécessaire sur les chauffes eau solaires
? Développement de plusieurs scenarii de mix énergétique
? Intégration dans les documents de planification (SAR, SCoT, PLU,
PCET, SRCAE, PCER?)
? Développement de compétences des techniciens et ingénieurs dans
le secteur des énergies marines
? Promotion des énergies renouvelables bénéfique pour
l?environnement et pour la création d?emplois
? Valorisation secondaire de la ressource (eau potable, ?)
? Potentiel éolien intéressant par rapport au mix énergétique
Fa
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? Forte consommation en énergie primaire
? Energies fossiles prédominantes et croissantes
? Secteur des transports principal consommateur d?énergie finale,
exclusivement dépendant des hydrocarbures
? Précarité énergétique liée à la dépendante de l?île (coût des
déplacements, bouteille de gaz?)
? Difficultés d?accès à l?énergie électrique des habitations éloignées
et/ou dispersées
? Impacts des EnR et des énergies fossiles (paysager, foncier, etc?)
? Problème de gestion du taux de pénétration de l?énergie
intermittente
? Problème du transport électrique dans certains secteurs
? Faiblesse des microréseaux à La Réunion
? Etalement urbain, générateur de consommation d?énergies
supplémentaires (transport etc)
? La gestion de l'équilibre entre la consommation et la production du
système électrique réunionnais est très sensible.
? La Réunion est une île et son système électrique est isolé ce qui le
rend encore plus sensible aux variations brusques de fréquence.
L'énergie électrique ne se stocke pas et l'équilibre doit être parfait
entre la consommation et la production à tout moment. Ainsi le
système, pour être fiable nécessite des moyens de production dont
l'énergie est garantie et surtout non intermittente (possible
seulement avec énergies thermiques et hydrauliques et non PV et
éolien).
-
? Augmentation des besoins énergétiques
? Augmentation de la consommation des hydrocarbures
? Diffusion de l?urbanisation responsable de l?accroissement de la
consommation d?énergie liée au transport
? Effet de serre
? Promotion insuffisante des modes de déplacement doux
Enjeux environnementaux
E1. Poursuivre les efforts de maîtrise de l'énergie dans des objectifs d'économie et de sobriété énergétique
E2. Localiser les sites d?implantations pour les EnR en tenant compte, outre les aspects techniques et ressources, de l?aspect
environnemental et de la protection des espaces agricoles
E3. Poursuivre les programmes de recherche et de développement pour améliorer la connaissance sur le potentiel énergétique
présent à La Réunion
E4. Valoriser les ressources énergétiques locales, en particulier soutenir le développement de la biomasse (canne fibre, bois
énergie, déchets verts, biogaz) et des énergies marines
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
6. AIR
Diagnostic Tendances évolutives
A
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? Pollutions ponctuelles et/ ou géographiques
? Zones ventilées moins vulnérables aux pollutions
? Surveillance et information sur la qualité de l?air assurée par
l?Observatoire Réunionnais de l?Air (ORA)
? Plan de Surveillance de la Qualité de l?Air (2008)
+
? Développement des énergies renouvelables, moins polluantes
? Surveillance des pollens et des spores de moisissures pour établir
un lien avec la santé (asthme et allergies)
? Mise en place du SRCAE permettant d'aborder de façon intégrée la
lutte contre les GES et la qualité de l'air
? Mise en conformité du réseau de mesures vis-à-vis des dispositions
européennes et nationales
? Mise en place d?actions et de mesures opérationnelles définies dans
le cadre du PRSE2 et permettant d?améliorer la connaissance sur les
polluants, l?environnement et les risques sanitaires
? Surveillance de la qualité de l?air intérieur notamment dans les
Établissements Recevant du Public (ERP)
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? Zone Ouest la plus vulnérable mais peu suivie, faute de moyens
? Insuffisance des points de surveillance de la qualité de l?air
? Connaissance très partielle de la nature des polluants
? Impact potentiel de la qualité de l?air sur la santé à la Réunion peu
connu
? Connaissance partielle sur les sources et les effets des nuisances
olfactives
? Moyens financiers insuffisants pour répondre à la réglementation et
aux besoins de santé publique
? Prépondérance des émissions polluantes en lien avec le trafic routier
et la production d'électricité
? Dépendance aux énergies fossiles polluantes (la consommation
d?énergie primaire est satisfaite à 87,5% par les hydrocarbures et le
charbon) (cf Thème E ? Energie)
? Tendance à l'augmentation des Gaz à effet de serre / hab, inverse à
la tendance métropole
? Manque de valorisation et de communication des données qualité
de l?air issues des ICPE
-
? Augmentation du trafic routier
? Augmentation des productions énergétiques polluantes si le mix
énergétique n'évolue pas
? Augmentation des risques sanitaires
? Nuisances olfactives récurrentes et en croissance et peu évaluées
Enjeux environnementaux
F1. Assurer un suivi pertinent des polluants atmosphériques vis à vis des enjeux de santé publique
F2. Améliorer la connaissance sur la nature des polluants pour contrôler la qualité de l?air dans les lieux publics
F3. Mieux valoriser et diffuser les données issues des sources potentielles de pollution
F4. Réduire les émissions de GES, en particulier de CO2 liées à la combustion des énergies fossiles (production électrique, transports)
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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7. DECHETS
Diagnostic Tendances évolutives
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? Dispositif de collecte sélective efficace depuis 2004
? Nouvelle gestion des DASRI
? Compostage individuel exemplaire
? Recyclage des déchets inertes du BTP avec l?ouverture en 2010-2011
de 3 plateformes (Sud, Ouest, est)
? Organisation des filières du traitement des DIS, DEEE, lampes, piles,
pneumatiques, batteries, huiles usagées
? Création d?emploi (contrats aidés,?)
? Initiatives ide recycleries combinant des objectifs d?emplois, de
réinsertion et de réutilisation de déchets
? Valorisation de certains co-produits dans la production d?énergie :
combustion de la bagasse au niveau des usines thermiques du Gol et
de Bois Rouge
? Charte sur les sacs plastiques signée en novembre 2005
? Filière automobile bien structurée
? Campagne de communication (Ademe, CL?)
? Sensibilisation du public, notamment des scolaires
? Organisation des filières REP et du traitement des déchets
d?automobile
+
? Tendance à la stagnation de production des déchets
? Différents plans d?appui sur la gestion, l?élimination, la valorisation
des différents déchets (PDEDMA 2011, PREDIS, PREDAMA, Plan de
gestion des déchets du bâtiment et des travaux publics de la
Réunion)
? Etudes sur les filières de valorisation énergétique des déchets
(production de biogaz, amélioration valorisation bagasse,
production de biogaz, valorisation des boues de STEP)
Fa
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? Nécessité d?exporter les déchets liés à l?insularité
? Equipements à La Réunion sont mal dimensionnés par rapport au
gisement de déchets
? Saturation des centres de stockage des déchets
? Défaut de filière de valorisation pour certains déchets
? Difficultés d?élimination et d?exportation des déchets dangereux
? Augmentation des DIS
? Pressions foncières et d?urbanisme
? Gestion non conforme de certains types de déchets du BTP due à un
manque de filière au niveau local et à des coûts de reprise prohibitifs
? Nombreux dépôts sauvages
? Problématiques de gouvernance complexe car les responsabilités sont
partagées entre communes, intercommunalités, région et CG
? Compost (déchets verts) non-conformes du fait des teneurs
naturellement élevées en ETM dans les sols
-
? Augmentation de la population et des niveaux de production de
déchets
? Evolution de la réglementation nationale et européenne parfois
difficilement adaptable à La Réunion
? Augmentation du gisement de boues de STEP
Enjeux environnementaux
G1. Réduire à la source les quantités de déchets produits
G2. Développer la valorisation des déchets
G3. Assurer un traitement des déchets ultimes respectueux de l'environnement
G4. Poursuivre la prévention en matière de déchets (habitudes) et le maintien des actions initiées (plan ravines)
G5. Mettre en place une réflexion sur la capacité de la Réunion à gérer les DIS, pour identifier et proposer, dans le cadre de la
réglementation européenne, des mesures adaptées au contexte local
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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8. POLLUTIONS DES SOLS ET LIEES A L?USAGE DES SOLS
Diagnostic Tendances évolutives
A
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? Passé industriel faiblement pénalisant
? Contrôle ICPE (DEAL)
? Très faible risque de libération des éléments traces métalliques
(ETM) (études réalisées)
? ETM présents naturellement dans les sols, faiblement
phytoassimilables et peu mobiles
? Guide des bonnes pratiques agricoles
? Cartographie des enjeux agro-environnementaux (DAF et
CNASEA, 2004)
? Forum de l?Agriculture Raisonnée Respectueuse de
l?Environnement (FARRE)
? Guide de la fertilisation organique à la Réunion (CIRAD,
Chambre d?Agriculture, 2006)
? Atlas des matières organiques (DAF, CIRAD)
? Conditionnalité des aides de la PAC : entre autres, la tenue d?un
registre des apports organiques aux cultures
? Les petits élevages présentent un plan d?épandage
+
? Réduction des phytosanitaires (Ecophyto 2018)
? Suivi des éléments traces métalliques
? Mise en place de périmètres de protection sur tous les
captages
? Projets de mise aux normes des stations d?épuration ou
constructions nouvelles sont en cours de réalisation, il faut
cependant veiller à ce que tous aboutissent et permettent de
répondre à l?exigence de conformité.
? Observatoire des épandages de matières organiques en
agriculture (PRSE2)
? Accroissement de la valorisation agricole des matières
organiques
? Limitation de l?assainissement autonome et vérification
engagée sur les anciennes installations
? Anciennes décharges à La Réunion en cours de réhabilitation
? Financement ADEME (mise en sécurité site orphelin)
? Accroissement des productions agricoles
F
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e
s
? Production de déchets organiques supérieure aux capacités
d?accueil réglementaire des surfaces agricoles
? Insuffisance des connaissances sur les processus de transfert et
les impacts des contaminants et des ETM
? Peu d?informations ou de connaissances sur les éléments traces
organiques
? Peu d?informations précises des flux de matière (infiltration,
érosion, concentration des phénomènes hydrogéologiques)
? Peu de connaissances sur les sources de polluants
? Réticence vis-à-vis de l?épandage
? Assainissement non collectif non conforme (sur les 2/3 de la
population qui possèdent un assainissement autonome, seul
25% des systèmes assainissement non collectifs sont estimés
comme conformes vis-à-vis de la réglementation en vigueur)
? Erosion des sols, selon son intensité et sa fréquence, source à
terme de perte en sols et dégradation des milieux littoraux et
marins
? Insuffisance de la connaissance de l?impact environnemental de
l?érosion
? Stations d?épuration non-conformes aux normes : en août
2011, 12 stations d?épuration sur 18 sont non conformes pour
le traitement des eaux usées.
? Certaines surfaces cultivées ne sont pas, d?un point de vue
réglementaire, aptes à recevoir de la MO.
? Sols naturellement riches en certains ETM et dont les seuils
dépassent la réglementation française
? Captages non protégés (PP)
? Insuffisance dans la mise aux normes de stations d?épuration et
des systèmes d?assainissement individuels
-
? Augmentation des pressions urbaines
? Augmentation de l?habitat dispersé
? Développement d?infrastructures dans les zones de mi-pentes
qui diminue la perméabilité des sols, entrainant une
accentuation des flux d?eau avec risque érosif accru
? Conflits de voisinage liés aux odeurs avec les surfaces
épandables
? Elaboration des schémas d?assainissement
? Nouvelle loi sur l?eau (30 décembre 2006) qui impose aux
communes le contrôle des installations d?assainissement non
collectif avant fin 2012
Enjeux environnementaux
H1. Développer et poursuivre des pratiques adaptées aux enjeux environnementaux
H2. Poursuivre le traitement des sites et sols pollués
H3. Gérer de façon opérationnelle la matière organique produite et évaluer les risques pour définir la faisabilité ou non de
l?épandage
H4. Appliquer une mise aux normes systématiques des réseaux d?assainissement collectifs et autonomes
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9. RISQUES NATURELS
Diagnostic Tendances évolutives
A
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? Mise en place de référents risques naturels à l?échelle communale
? Niveau de surveillance, de connaissance et déclinaison réglementaire
bien encadrés
? Politique de prévention des risques naturels et
différents plans d?orientation et d?actions établis ou en
cours (Dossier Départemental sur les Risques Majeurs
(DDRM), Plans de Prévention (PPR )inondation et/ou
glissement de terrain, Schéma de prévention des
risques naturels à La Réunion, Schémas Techniques de
Protection contre les Crues, SAGEs, PGRI (Plan de
Gestion des Risques inondation), Plans Communaux de
Sauvegarde (PCS)?), plan de secours spécialisé (PSS)
tsunami.
? Forte mobilisation des acteurs
? Surveillance assurée pour les phénomènes importants :
o Observatoire Volcan
o MétéoFrance pour cyclones et houles australes
o Cellule de veille hydrologique pour les
inondations
? Niveaux de scolarisation croissants
? Mise à disposition des informations (www.risquesnaturels.re)
+
? Meilleure prise de conscience sur les feux de forêts
? Meilleure prise en compte du risque dans les documents
d?aménagement
? Innovation d?outils de suivi des risques (observations, 2ème radar,
antenne sea?.)
? Mobilisation des acteurs et prise de conscience sur les risques
? Structuration d?une démarche partenariale entre les différents
acteurs
? Obligation législative d?information de la population sur les risques
naturels
? Travaux de recherche :
? Recherches menées par l?Observatoire Source
Univers (OSU)
? Travaux du Groupe d?Experts
Intergouvernemental sur l?Evolution du Climat
(GIEC)
? Travaux de Météo France Réunion sur le
changement climatique
? Travaux de l?ONERC (Observatoire national des
effets du réchauffement climatique)
? PPR multicommunal en cours d?élaboration
? Mise en place de l?Observatoire des Risques Naturels
? Mise en oeuvre de la Directive inondation : élaboration du Plan de
gestion des risques inondations (2013 -2019)
Fa
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? Imperméabilisation des sols
? Données incomplètes sur les catastrophes antérieures
? Pressions incendiaires fortes
? Forte exposition et sensibilité aux risques naturels
? Connaissance incomplète des risques sur enjeux, aléas et
vulnérabilité
? Constructions et activités en zones à risque majeur
? Attractivité des territoires liée à l?ampleur et à la vitesse des
phénomènes (volcanisme, éboulements?)
? Gestion touristique des flux en cas de phénomène
? Systèmes d?alerte peu développés
? Améliorations nécessaires sur la surveillance des Tsunamis, fortes
pluies hors cyclones, phénomènes météorologiques dangereux, feux
de forêts
? Vulnérabilité des réseaux structurels
? Manque de culture du risque pour les populations locales hors
cyclones
? Insularité et mise à disposition des moyens d?action
? Existence de phénomènes spécifiques pour lesquels il n?existe pas
d?expertise
-
? Imperméabilisation croissante des sols (urbanisation)
? Accroissement démographique à anticiper pour mieux gérer
? Accroissements des enjeux (biens, personnes, aménagements) et
des vulnérabilités
? Acceptation, de plus en plus faible des risques par les populations
Enjeux environnementaux
I1. Développer l?approche globale intégrée et multirisque à La Réunion
I2. Concevoir un aménagement du territoire ne renforçant ni l'aléa ni la vulnérabilité
http://www.risquesnaturels.re/
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10. RISQUES ET ENVIRONNEMENTS INDUSTRIELS
Diagnostic Tendances évolutives
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? Peu d?installations SEVESO
? Des pôles d?activités regroupées géographiquement (essentiellement
sur la commune du Port, secteurs Saint-Pierre, Saint-Louis)
? Législation sur les Installations classées pour la Protection de
l?Environnement (ICPE)
? Législation sur les déchets
? Contrôles par l?inspection des installations classées
? Approbation du plan de prévention des risques technologiques de
Saint-Paul
? Porters à connaissance sur les risques technologiques des principales
communes concernées
? Port Est-POI est soumise à PPI bien qu?elle ne soit pas SEVESO seuil
Haut
? POI des différents sites Seveso
+
? Réunion plus régulières des commissions de suivi de sites
? Elaboration des plans de prévention des risques technologiques du
Port et de la Plaine des Cafres
? Poursuite de la politique de porters à connaissance
? Poursuite de l?élaboration des PPI des différents sites AS
? Elaboration de l?ensemble des Plans Communaux de Sauvegarde
(PCS) des communes de la Réunion
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? Augmentation du risque industriel diffus
? Manque d?informations sur les risques industriels et sur la
réglementation
? Manque d?équipements du SDIS, moyens de lutte limités liés à
l?insularité
? Milieux vulnérables
? Manque de prestations et de compétences en local constituant un
frein pour le développement industriel
? Concentration de population et d?activités à risques sur certaines
communes de l?Ouest
? Pression de l?urbanisation dans les zones à risques
? Contraintes géographiques pour les réseaux
? Risques liés aux réseaux routiers
-
? Pression démographique
? Pression foncière
Enjeux environnementaux
J1. Intégrer la notion de risque industriel accidentel dans l'aménagement et l?urbanisation
J2. Améliorer l?information préventive auprès des industriels et de la population
J3. Accroître les moyens de lutte de l?accident
J4. Améliorer les connaissances en matière de pollutions chroniques, et réduire au mieux les émissions
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11. PAYSAGE
Diagnostic Tendances évolutives
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? Sites naturels remarquables
? Caractère unique du territoire (biodiversité, paysage, patrimoines
culturel et géologique)
? Richesse et forte diversité de paysages
? Parc National (et charte) et Patrimoine Mondial de l?Unesco
? Plan départemental de protection pour les forêts contre les incendies
? Chartes paysagères du TCO
? SAR/SMVM
? Attractivité touristique forte
? Label « Villages Créoles »
? Outils de connaissance et de communication (atlas des paysages de La
Réunion, observatoire photographique des paysages)
? Création de la réserve marine
? Création de la réserve naturelle Etang de Saint-Paul
? Existence d?une réflexion sur la maîtrise de l?étalement urbain
? Actions du Conservatoire du Littoral
? Sites classés, arrêtés de protection de biotope
+
? Intégration du paysage dans l?aménagement du territoire (SAR, SCoT
et PLU)
? Chartes agricoles
? Agendas 21 locaux
? Actions du Conseil Général, du Parc National, du Conservatoire du
Littoral, de l?ONF et des associations de protection de
l?environnement sur la protection et l?ouverture des espaces naturels
? Plan des Itinéraires pédestres et de randonnées, équestre et VTT (en
cours)
? Modalités respectueuses de développement touristique
(écotourisme et agrotourisme)
? Aménagement des Hauts (structuration des Bourgs)
? Demande d?espaces de respiration, d?agrément pour contrebalancer
la dégradation de la qualité de vie (SAR)
? Trames vertes et bleues (en cours)
? Schéma d'interprétation et de valorisation écotouristique (SIVE) du
volcan
? Plan opérationnel Grand brulé et Route des laves, et plan
opérationnel Cirque de Mafate (en cours),
? Création de relais d?interprétation
? Plans intercommunaux de gestion des forêts
? Plans défense incendie par massif forestier (plans MACIF)
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? Urbanisation diffuse
? Sur-fréquentation des sites naturels
? Banalisation des paysages et perte de patrimoine
? Fragmentation des paysages, disparition pour certains
? Espèces exotiques envahissantes
? Sensibilité aux incendies
? Augmentation des départs de feux sur les forêts périurbaines
-
? Extension de l?urbanisation et développement des infrastructures de
transport (Nouvelle route du littoral notamment)
? Fréquentation accrue des sites, non gérée
? Développement du tourisme entraînant des impacts liés aux
aménagements
? Impact démographique
? Pressions incendiaires en augmentation en périphéries urbaines
? Changement climatique : tendance à la baisse des précipitations
entrainant une augmentation du risque incendiaire
Enjeux environnementaux
K1. Préserver la diversité des paysages et accompagner leur évolution
K2. Prendre en compte le paysage dans l?aménagement et l?urbanisation
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
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12. CADRE DE VIE, AMENAGEMENT ET ENVIRONNEMENT
Diagnostic Tendances évolutives
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? Atouts naturels et culturels importants
? Dynamique quartier durable, éco cité
? Patrimoine mondial UNESCO
? Effort de prospective sur l?évolution de la population
? Diminution des différences à l?accès aux services entre les Hauts et les
Bas
? Notion de qualité et de projets du territoire mis en avant dans le SAR
? Hiérarchisation urbaine avec création de pôles principaux et
secondaires (SAR)
+
? Urbanisation « durable » : Prise en compte du changement
climatique et de la nature en ville
? Prévention et prise en compte des risques naturels
? Projets de réseau de Transports en Commun en Site Propre
? Outils fiscaux : loi d?orientation foncière, etc.
? Lutte contre l?habitat indigne
? Développement des Agendas 21 locaux (3 réalisés, 2 en cours sur
2012)
? Approche globale du territoire (atlas des paysages, charte
paysagère du TCO, charte paysagère du Grand Sud, procédures des
Espaces Naturels Sensibles, Conservatoire du Littoral et des Rivages
Lacustres, Parc National de La Réunion et sa charte)
? Cartes de Bruit Stratégiques et Plan de Prévention du Bruit dans
l'Environnement
? Prise en compte de l?environnement et de la trame verte et bleue
dans les documents d?urbanisme (SAR, SCOT, PLU) en vue de la
protection des milieux naturels
? Prise en compte du volet Air dans les PDU, le SAR et le PCET
? Développement des PCET
? Développement de la politique d?acquisition foncière par différents
établissements publics et différents outils (SAGER, CG,
Conservatoire du Littoral, EPFR pour les logements sociaux et les
équipements collectifs, etc?)
? Densification intramuros
? Amélioration de la participation de la population à la structuration
de la ville
? Intégration du changement de la taille des ménages dans les projets
de construction
? Réflexions sur les limites de la ville et sur le traitement des
transitions entre espaces agricoles et espaces urbains
? Prise de conscience de la nécessité de relance d?opérations
d?aménagement et de projets urbains
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? Disponibilité foncière limitée
? Délocalisation de la pression foncière des Bas vers les Hauts
? Etalement urbain
? Accroissement de l?éloignement résidence-travail
? Maîtrise urbaine insuffisante, réglementation mal appliquée
? Prédominance des transports routiers et de la voiture particulière
? Augmentation des nuisances urbaines (bruits, odeurs, déchets, ?)
? Augmentation des pressions sur le Littoral
? Surfaces naturelles (ZNIEFF type II) progressivement grignotées au
profit de l?urbanisation et / ou de l?agriculture
? Faible prise en compte de l?évolution de la taille de la famille
réunionnaise dans les logements actuels
? Marché du logement pas forcément adapté aux demandes des
ménages
? Mitage présent et en augmentation à La Réunion
-
? Dynamique démographique importante
? Croissance des espaces urbains
? Accroissement des flux automobiles
? Nécessité d?évaluer les risques (sanitaires et environnementaux)
liés aux pollutions et aux nuisances olfactives
? Banalisation des paysages périurbains
? Raréfaction et renchérissement du foncier
? Pression accrue sur les espaces agricoles et naturels
Enjeux environnementaux
L1. Maîtriser et contenir l'étalement urbain
L2. Réfléchir à des formes urbaines adaptées qui s?intègrent aux paysages et prennent en compte les évolutions du climat
L3. Intégrer la nature dans la ville, notamment à travers la définition de trames vertes et bleues dans les documents d?urbanisme
L4. Améliorer l?offre en transport collectif et développer les modes de déplacements doux
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
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13. ENJEUX TRANSVERSAUX ? LE LITTORAL
Diagnostic Tendances évolutives
A
to
u
ts
? Grande diversité des paysages, du trait de côte (sable, falaises, galets)
? Espace aux nombreux atouts et richesses pour l?île : naturels (eau,
matériaux, énergie), économiques, touristiques, culturels
? SMVM de 1995 puis de 2011 : protection des coupures
? d'urbanisation, des espaces remarquables
? Existence d?outils de gestion : GIP Réserve Marine,
? Étang St Paul, sites inscrits/classés
+
? Mise en oeuvre de la gestion intégrée mer ? littoral : dans
l'ouest (expérimentation TCO), meilleure prise en compte de
cette
? Mise en oeuvre des prescriptions du SAR (densification) et du
SMVM (protection des coupures d?urbanisation, des espaces
remarquables, limitation des projets ?), du plan de gestion de
la Réserve marine
? Mise en conformité du réseau assainissement (gros efforts de
mise aux normes des STEP depuis 2007)
? Valorisation des richesses du littoral : énergie, sentiers littoraux
...
Fa
ib
le
ss
es
? Érosion naturelle du trait de côte, accentuée par les activités
anthropiques notamment prélèvements des matériaux en rivières,
artificialisation des sols
? Réseau assainissement non conformes avec rejets induits
? Concentration de la majorité des activités humaines : conflits d?usage
importants notamment dans l'ouest
? Vulnérabilité forte face aux risques naturels, en particulier aux interfaces
entre eaux marines, torrentielles et pluviales (Étang de Saint-Paul,
L'ermitage, Saint-Leu, Sainte Suzanne)
? Manque de prise en compte du littoral dans l'aménagement des mi-
pentes.
? Qualité très moyenne des masses d'eaux côtières
? Ressources en eaux côtières limitées et sous pressions, de même pour les
ressources minières, face à des besoins croissants
-
? Augmentation des pressions sur l'espace, du fait de
l'augmentation des besoins de la population : pollution,
? Étalement urbain : disparition des espaces de respiration,
ruptures des continuités écologiques
? Dégradation de la barrière de corail, et impact sur son rôle de
protecteur du littoral ouest
? Changements climatiques avec impact sur les aléas naturels :
houle, risques inondations
? Poursuite des projets d'infrastructures et d?urbanisation :
nouvelle route du littoral, Zac Pierrefonds...: artificialisation,
pressions sur les ressources eaux/sols, fermeture des espaces
littoraux, pollutions
Littoral - Enjeux transversaux
M1. Protéger les écosystèmes littoraux en protégeant la qualité et la diversité des espaces terrestres et marins et de leurs
écosystèmes, en anticipant les risques naturels et en gérant durablement les ressources littorales (énergie, eau,
matériaux)
M2. Limiter les pressions du développement urbain en appliquant des principes d?économie d?espace et de traitement des eaux
et des déchets
M3. Développer une gestion intégrée de la mer et du littoral qui prenne en compte le continuum bassin versant /zone côtière,
garantissant alors la complémentarité des politiques maritimes et terrestres
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14. ENJEUX TRANSVERSAUX ? LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le diagnostic a souligné, pour chaque thématique environnementale, l?importance des effets du
changement climatique (CC). Le développement des connaissances sur les impacts du changement
climatique est indispensable pour évaluer les vulnérabilités du territoire et anticiper certains effets
négatifs du changement climatique sur l?environnement. La mise en place de mesures d?atténuation et
d?adaptation est complémentaire pour permettre un développement durable de l?île. Les effets du
changement du climat suivants sont attendus (avec un degré d?incertitude plus ou moins fort) :
- Augmentation de la fréquence et une intensification des évènements climatiques extrêmes
(cyclones, inondations), qui engendrerait notamment de lourds dégâts sur l?urbanisation de la
frange littorale (80% de la population). L?augmentation du niveau de la mer (entre 2 et 4mm/an) ²
aurait également des conséquences importantes sur l?urbanisation.
- Risque élevé de salinisation des eaux des nappes alluviales liée à la remontée du niveau de la
mer ; Cette salinisation ayant potentiellement un impact important sur l'approvisionnement en
eau potable.
- Amplification des phénomènes de sécheresses qui impacteraient la quantité et la qualité de la
ressource en eau disponible (-6 à -8% des précipitations à l?horizon 2100)²
- Prolifération des espèces envahissantes au détriment des espèces endémiques dont les capacités
d?adaptation sont moindres.
- Augmentation des températures qui favoriserait le développement des maladies vectorielles (+1
à 3.2°C à l?horizon 2100)2
- Augmentation des températures de surface des Océans qui provoquerait un blanchiment des
coraux avec une perte de biodiversité importante et donc des conséquences sur les activités qui
en dépendent (pêche, tourisme). Risque de disparition des espèces endémiques liée à
l?augmentation des températures.
- Augmentation des précipitations et de la fréquence des évènements pluvieux de forte intensité.
Les modèles climatiques prévoient une augmentation des disparités entre l?Est et l?Ouest
- Evolution probable des modes de vie, déplacement des personnes vers les hauts en raison de
l'augmentation des températures.
Pour faire face à ces effets potentiels du changement climatique, des mesures d?atténuation et
d?adaptation doivent être mise en oeuvre. Pour ce faire, les territoires réunionnais disposent d?outils de
planification issus de la loi Grenelle : le Schéma Régional Climat Air Energie et les Plan Climat Energie
Territoriaux. Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (qui augmentent chaque année), La
Réunion mise, depuis quelques années, sur le développement des énergies renouvelables (éolien,
photovoltaïque, biomasse, hydroélectrique et énergie marine renouvelable). L?autonomie énergétique est
visée à la Réunion à l?horizon 2020-2030. En complément du développement des énergies renouvelables,
des mesures de MDE (Maîtrise de l?Energie) doivent permettre de réduire les consommations d?énergies.
Les mesures d?adaptation retenues sont des mesures dites « flexibles » (pouvant évoluer en fonction de la
connaissance du changement climatique) et des mesures « sans regret » (qui permettent de réduire la
vulnérabilité actuelle). Les mesures d?adaptation prioritaires retenues par les documents de planification
concernent les risques naturels, la préservation de la biodiversité, la santé, la gestion de la ressource en
eau, l?autonomie alimentaire et les énergies.
Changement climatique - Enjeux transversaux
N1. Anticiper les effets du CC en développant la connaissance des évolutions climatiques et de leurs impacts
N2. Mettre en place des mesures d'atténuation et les prendre en compte dans les politiques d'aménagement
N3. Mettre en place des mesures d'adaptation et les prendre en compte dans les politiques d'aménagement
2
Météo France, 2009, Etude pour l?identification des évolutions des changements climatiques à La Réunion
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15. ENJEUX TRANSVERSAUX ? LA GOUVERNANCE
Avec la loi Grenelle, la « gouvernance à six » se met en place. Elle associe des représentants des
collectivités territoriales, des entreprises, des organisations syndicales de salariés, des associations de
protection de l?environnement et de l?Etat, des chercheurs, et traduit une nouvelle manière de penser le
processus décisionnel où l?autorité publique investie d?une légitimité démocratique ou administrative ne
décide plus sans concertation, les acteurs environnementaux pesant autant dans le débat que les autres
acteurs institutionnels importants, dès lors que l?environnement est concerné par les décisions à prendre.
L?enjeu porte donc sur le recensement des lacunes et des attentes des gestionnaires mais aussi sur la
centralisation et l?optimisation des données existantes afin d?améliorer les échanges de savoirs (échanges
d?expériences, réseaux d?informations?) et de faire progresser le niveau des connaissances.
Par ailleurs, le partage et la mutualisation des connaissances, des compétences et des outils participeront
à la réussite d?une telle démarche.
Enfin, la protection et le respect de l?environnement passent par la définition et l?application de règles de
gestion et d?utilisation des ressources du territoire : espaces, eau, sols, air?. La bonne application de ces
règles, parfois difficile, est indispensable pour assurer aux générations futures un cadre de vie et un
environnement sain à la Réunion.
16. PROBLEMATIQUES ET ENJEUX SANITAIRES A LA REUNION
La mortalité globale est plus
forte dans les départements de
la zone Océan-Indien qu?en
métropole. Le risque de mourir
est plus élevé de 24 % à La
Réunion. Ainsi, l?espérance de
vie (indépendante des effets de
structures d?âges), est de 77 ans
à La Réunion contre de 81 ans
en métropole.
De plus, le vieillissement
attendu de la population
réunionnaise est très
important, comme le montre la
déformation prévisible de la
pyramide des âges ci-contre :
Figure 4 : Comparaison des pyramides des âges 2000 et 2030
Source : INSEE
Gouvernance - Enjeux transversaux
O1. Développer et capitaliser la connaissance
O2. Développer la sensibilisation, la communication et la concertation (participation du public, gouvernance à 6)
O3. Organiser le partage d'expérience et la mutualisation entre les différents acteurs
O4. Développer des compétences et créer des emplois en lien avec les filières de la croissance verte
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Le contexte sanitaire de la Réunion est caractéristique d?une région tropicale, où le risque de nature
biologique est particulièrement plus significatif qu?en milieu tempéré, compte tenu des températures
élevées et du fort taux d?humidité.
En particulier, les risques infectieux sont latents (maladies vectorielles, leptospirose, maladies entériques
et parasitoses intestinales) car favorisés par les conditions climatiques mais aussi par le retard
d?équipement en infrastructures, notamment en matière de traitement des eaux (potabilisation des eaux
de consommation ; collecte et épuration des eaux résiduaires) et par la proportion résiduelle d?habitat
insalubre.
Les principaux risques encourus à La Réunion sont repris ci-après :
La qualité de l?eau
L?eau est un enjeu majeur, surtout en milieu insulaire où les ressources sont limitées et doivent être
préservées. La Réunion présente un retard en matière d?infrastructures d?adduction d?eau potable (AEP)
et d?assainissement même si de grandes avancées ont eu lieues ces dernières années. De plus, à La
Réunion, 75% de la population est alimentée, en totalité ou en partie par des eaux provenant de captages
d?eaux superficielles, donc très vulnérables aux diverses sources de pollutions terrestres notamment en
cas de fortes pluies. Aussi, il est recensé une centaine de réseaux susceptibles de délivrer une eau
temporairement non-conforme lors des épisodes pluvieux, et qui constituent donc un facteur de risque
pour 1/3 de la population. Les ressources en eau souterraines sont de bonne qualité mais nécessitent
souvent la mise en place de périmètres de protection de captages (seulement 30% des captages disposent
aujourd?hui de périmètres de protection). Les eaux de baignades, exutoire final des ravines et de toutes les
eaux de ruissellement sont bien souvent impactées suite à des phénomènes pluvieux intenses. Les
bactéries et les matières en suspensions peuvent générer des infections chez l?Homme.
La qualité de l?air à la Réunion
Les taux de polluants mesurés à la Réunion sont globalement peu élevés, hormis à proximité de sources
ponctuelles majeures (industrielles ou de trafic). La zone Ouest est considérée comme la plus vulnérable
aux émissions, dans la mesure où le territoire situé entre le Port et Saint-Louis est peu soumis aux alizés.
L?un des principaux facteurs de risque sanitaire lié à la pollution atmosphérique de l?air est le trafic routier
qui émet des particules fines pouvant occasionner asthme et cancer du poumon suite à des expositions
chroniques.
A la Réunion, compte tenu du faible tissu industriel, c?est la combustion énergétique qui contribue à 96%
aux émissions de dioxyde de soufre. Les centrales thermiques concernées font l?objet d?une surveillance
en continu de l?état de leurs émissions. A ce jour, les mesures n?ont justifié le déclenchement d?aucune
procédure.
Le fait de brûler des déchets végétaux dans sa cour, est une pratique courante à la Réunion, bien
qu?interdite par la règlementation. La fumée produite par ces feux peut provoquer des problèmes
pulmonaires, des irritations de la gorge, ou des difficultés respiratoires. Les incendies de champs de canne
présentent également des risques pour la santé, quand ils interviennent à proximité de zones habitées.
Enfin, le climat tropical humide (climatisation importante tout au long de l?année, et nombreuses
moisissures présentes dans les locaux) font que l?air intérieur qu?on respire peut avoir des effets sur le
confort et la santé, depuis la simple gêne jusqu?à l?aggravation ou l?apparition de pathologies de type
allergies respiratoires. L?INSEE évalue à 30% la proportion des bâtiments qui sont en mauvais état avec de
nombreux problèmes d?humidité (liés au climat), notamment des problèmes de condensation en altitude
(qui contribuent au développement de moisissures et de champignons et dégradent la qualité de l?air
intérieur).
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Par ailleurs, certaines cultures culinaires locales, comme la cuisine au feu de bois, sont suspectées
engendrer des pathologies de type BPCO (broncho-pneumopathies obstructives chroniques).
Ichtyosarcotoxismes à la Réunion
A la Réunion, des cas de ciguatera sont occasionnellement rapportés. Ces cas sont signalés à l?ARVAM
(Agence pour la Recherche et la VAlorisation Marines) afin de confirmer la présence de la toxine dans la
chair du poisson concerné et d?adapter en conséquence l?arrêté préfectoral fixant la liste des poissons
dont la vente est interdite. De plus, les intoxications histaminiques après consommation de thon sont
beaucoup plus fréquentes à la Réunion qu?en métropole.
Risques liés aux dépôts sauvages de détritus et aux décharges brutes à la Réunion
Si la filière de gestion des déchets ménagers est bien en place aujourd?hui, celle de leur valorisation est
très insuffisante et contribue à l?engorgement des sites d?enfouissement. La gestion des déchets est donc
un enjeu environnemental et sanitaire fort à La Réunion d?autant plus que la surface de l?île est restreinte
et sa population de plus en plus importante et consommatrice. Les risques sanitaires associés à une
maîtrise insuffisante de l?élimination des déchets ménagers sont principalement de nature biologique. En
particulier, les arboviroses et la leptospirose sont deux pathologies fortement induites par le manque de
salubrité, engendrée par les dépôts de déchets domestiques non collectés, qui constituent des gîtes de
développement larvaire pour les moustiques, ainsi qu?une source de nourriture et de refuge pour les rats
et autres animaux errants.
Risques liés à l?habitat indigne
Le nombre de logements insalubres à La Réunion est préoccupant, comme en témoigne l?existence d?un
important secteur d?habitat spontané précaire. Environ 22 000 ménages ont déposé une demande de
logements sociaux ; le délai d?attente moyen d?attribution d?un logement social étant évalué à 5 ans.
Outre les risques d?asthme et d?allergies, auquel l?habitat insalubre contribue largement (mauvais
éclairement et aération favorisant les moisissures et acariens), ce type d?habitat peut être à l?origine de
divers troubles de la santé pour les occupants : maladies infectieuses, intoxications, maladies chroniques,
accidents domestiques, atteintes psychosociales.
Risques technologiques
Les principaux risques technologiques ayant des impacts sanitaires à La Réunion sont :
- Les délestages électriques (grèves ou pannes) qui peuvent engendrer de fortes perturbations
d?alimentation en eau potable (inactivation des chaînes de pompage ; dysfonctionnement des
installations de potabilisation).
- Le mauvais fonctionnement des sites d?enfouissement des déchets à la Réunion qui peut
engendrer un impact sanitaire indirect lié à des nuisances olfactives pour les riverains ainsi que
des risques environnementaux liés aux rejets de lixiviats.
- Le risque industriel pouvant être responsable d?explosion, d?incendie ou de pollution des eaux, de
l?air ou du sol. Deux installations sont classées SEVESO : il s?agit d?un dépôt d?hydrocarbures et
d?un site de stockage d?explosifs. La commune du Port regroupe à elle seule le quart des
installations classées de l?île.
Risques naturels
Les cyclones et fortes pluies constituent une cause régulière d?interruption de la distribution de l?eau
occasionnant les risques sanitaires évoqués précédemment.
L?activité volcanique de l?île de la Réunion (Piton de la Fournaise) est accompagnée par des émissions de
gaz pouvant présenter des risques pour la population (dioxyde de souffre, particules de poussière,
dégagement d?acides en cas de contact des laves avec l?eau de mer, etc.) Par ailleurs, l?activité volcanique
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de l?île a engendré des teneurs naturelles élevées en certains éléments métalliques comme le Chrome et
le Nickel liées à la présence d?Olivine d?origine magmatique. Une fois libérés, ces éléments peuvent se
retrouver avec des concentrations variables dans les sols, les plantes, l?eau et l?air.
Le risque tsunami à La Réunion n?est pas à exclure. En 1867 et 1883, des tsunamis avaient déjà été
enregistrés à la Réunion. Le dernier tsunami en date du 26 décembre 2004, a causé des dégâts matériels,
notamment dans les ports de Sainte Marie et de Saint Gilles.
Les conditions topographiques et bathymétriques de la Réunion, associées au fait que dans la région
l?amplitude des marées reste faible, font que la marée de tempête n?est pas le risque le plus préoccupant
pour la Réunion. Toutefois il constitue pour les zones basses situées à proximité immédiate du rivage, et
pour tous les fonds de baies, (La Possession, Saint Paul, Saint Leu?) un danger réel en cas de cyclone
intense.
Les mouvements de terrains (glissements) sont relativement fréquents sur l'île et constituent un risque
fort pour la santé humaine. Les Cirques et la plupart des profondes ravines, creusées par les principales
rivières : Rivière du Mât, Rivière des Marsouins, Rivière de l?Est, Rivière des Galets, Rivière des Rempart
sont particulièrement concernées.
Enfin, depuis 1988, la Réunion, n?avait pas été confrontée au risque feux de forêt, cependant, l?incendie du
Maïdo, en 2011, a rappelé avec force que l?île n?était pas du tout à l?abri de ce risque. Une grande partie
de la faune et de la flore endémique a disparu dans cet incendie. Par ailleurs, la Réunion est caractérisée
par la fréquence des feux de canne, principalement pendant la période de récolte (hiver austral).
Les maladies vectorielles et les risques émergents
On peut également indiquer que l?accroissement des échanges et des déplacements de populations
augmente les risques de transfert de maladies vectorielles d?une région à une autre. Le changement
climatique pourrait amplifier ce risque, en favorisant l?installation de nouveaux vecteurs et/ou leur
prolifération (conditions de chaleur et d?humidité plus favorables).
En effet, les vecteurs potentiels de la dengue, du chikungunya, du paludisme et de nombreux autres virus
et parasites sont présents à Le Réunion et peuvent à tout moment véhiculer la maladie au sein de la
population réunionnaise.
L?asthme et les allergies
L?asthme représente un enjeu majeur de santé publique à La Réunion, où la maladie est très présente,
notamment chez les jeunes enfants. La prévalence de la maladie y est presque deux fois plus élevée qu?en
France métropolitaine. L?asthme résulte d?interactions complexes entre des facteurs génétiques et des
facteurs environnementaux.
Chez les sujets asthmatiques, les facteurs déclenchant les crises ou exacerbant l?asthme sont nombreux :
les allergènes (acariens, pollens?), les infections respiratoires, les irritants respiratoires (pollution
atmosphérique urbaine, pollution de l?air intérieur, tabac)?
L?asthme comme les allergies sont liés à la présence d?allergènes dans l?air. Ces allergènes aéroportés
peuvent être des pollens, divers polluants atmosphériques ou bien provenir des acariens, des
champignons et moisissures, ou encore des animaux domestiques (chats, chiens, oiseaux?).
Autres risques
Il faut signaler ici les évènements qui peuvent avoir un impact sur la santé des populations : évènements
indésirables graves associés aux soins, grève des carburants, grève de l?électricité, rupture de canalisation,
grand rassemblement, mouvement social, attentat, par exemple, sans omettre le risque nucléaire en cas
d?accident de centrale dans l?hémisphère Sud (Afrique du Sud) ou les actes de malveillance ou de
bioterrorisme.
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Les établissements de soin
L?organisation sanitaire est structurée autour de 3 territoires de santé :
- Le territoire sanitaire Nord-Est (39% de la population) rassemble les communes de St Denis, Ste
Marie, Ste Suzanne, St André, Bras-Panon, Salazie, St Benoît, Plaine des Palmistes et Ste Rose.
- Le territoire sanitaire Ouest (22% population) rassemble les communes de la Possession, le Port, St
Paul et Trois Bassins. La commune du Port est particulièrement bien dotée en établissement de
santé mais c?est la commune qui connaît la plus forte densité de population (2295 habitants au
km² contre 969 à St-Denis).
- Le territoire sanitaire Sud ( 39% population) regroupe les autres communes, de Saint Leu, Les
Avirons, Etang Salé, Entre Deux, St Louis, Le Tampon, Cilaos, St Pierre, Petite Ile, St Joseph et St
Philippe. Le Groupe Hospitalier Sud Réunion dont l?entité juridique est basée à St- Pierre comporte
des centres hospitaliers au Tampon, à St-Joseph, à St-Louis et à Cilaos.
Figure 5 : Les établissements de soins au 01/01/14 à La Réunion
Source : ARS
En synthèse, La Réunion est caractérisée par les problématiques sanitaires suivantes :
- une population en forte progression démographique,
- une population jeune, présentant une fécondité élevée,
- un contexte social très défavorisé avec une part importante de la population qui connaît
d?importantes difficultés sociales,
- une surmortalité par maladies cardiovasculaires et une sous-mortalité par cancers, au sein d?un
environnement naturel très spécifique,
- des taux de recours hospitaliers inférieurs à ceux de la métropole,
- une offre de soins moins importante qu?en métropole,
- des inégalités sociales de santé marquées,
- un vieillissement marqué de la population.
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Enjeux liés à la santé Humaine
P1. Réduire les sources de pollutions de l?eau, de l?air et du sol vis à vis des enjeux de santé publique
P2. Lutter contre les risques naturels et les occupations d?espaces fortement soumis aux aléas
P3. Renforcer la prévention et la protection des populations vis-à-vis du bruit.
P4. Améliorer la qualité de l?habitat pour lutter contre l?insalubrité
P5. Mieux connaître les risques sanitaires liés aux perturbations de la qualité de l?air
P6. Assurer une bonne gestion des déchets (ménagers, verts, industriels et liés aux activités de soins)
17. SYNTHESE ET PRINCIPALES TENDANCES EVOLUTIVES
Les principaux secteurs vulnérables par rapport au changement climatique, c?est-à-dire sur lesquels la PPE
peut avoir une influence sont :
- La gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau ;
- L?agriculture et l?élevage dans une optique d?autonomie alimentaire ;
- La préservation de l?environnement et des milieux naturels pour la biodiversité et la pêche ;
- L?aménagement du territoire et l?organisation des villes face aux aléas climatiques (ruissellements,
ilots de chaleur,?)
- Le secteur énergétique vis-à-vis de la production et de la consommation d?électricité ;
- Les infrastructures de transport et les modes de déplacement ;
- La santé publique notamment vis-à-vis des pathogènes.
En termes de tendances évolutives, en 2009, Météo France a réalisé pour le compte de la Région Réunion
une étude3, visant à décrire le climat passé suite à une analyse des données historiques (sur une période
de référence 1969-2008) et à présenter des projections du climat futur à l?horizon 2100 a partir des
modelés climatiques globaux du GIEC. Cette étude de référence climatique, qui participe au projet
ACCLIMATE de la Commission de l?Océan Indien (COI), est inédite dans la zone. Elle constitue un véritable
outil d?aide à la décision en termes d?adaptation au changement climatique. L?analyse réalisée donne les
tendances suivantes :
Observation 1969 - 2008 Simulations climatiques à l?horizon 2100
Températures
moyennes
+1°C depuis 1969 (actualisé en 2012) Poursuite de la tendance : +1 à 3°C
Précipitations Tendance à la baisse sur l?ensemble de
l?île et particulièrement sur les régions
de l?Ouest, du sud-Ouest et du Sud
Poursuite de la tendance : -6 à -8% avec une
baisse plus marquée pendant l?hiver austral
Cyclones 9.3 systèmes tropicaux formés en
moyenne par an sur le bassin du Sud-
Ouest de l?Océan Indien, dont 4.8
atteint le stade de cyclone tropical
avec une forte variabilité
interannuelle
Des systèmes potentiellement moins
nombreux mais plus intenses (travaux de
recherche en cours)
Niveau de la
mer
Elévation du niveau marin de 3.2mm
par an depuis 1993
Le niveau mondial devrait continuer
d?augmenter entre 2 et 4mm par an, soit une
élévation de 20 à 60 centimètres en un siècle
3
Météo France, 2009, Etude pour l?identification des évolutions des changements climatiques à La Réunion
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Par ailleurs, en ce qui concerne la consommation d?électricité qui augmente avec le développement de
l?activité (principalement dans les services), la démographie, la croissance du nombre de ménages et
l?évolution des modes de vie (taux d?équipement des ménages), trois scénarii d?évolution à l?échelle 2030
ont été définis :
Figure 6 : Evolution de la consommation d?électricité (en GWh) de 2003 à 2014 et scenarios à l?échéance 2030.
Aussi, aux deux échéances de la PPE (2018, 2023), les hypothèses de croissance de demande d?électricité
par rapport à 2014 sont selon le scénario :
2018 2023
Scénario de référence + 321 GWh (12.3%) + 696 GWh (26.7%)
MDE + + 211 GWh (8.1%) + 454 GWh (17.5%)
MDE ++ + 116 GWh (4.8%) + 335 GWh (12.9%)
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CHAPITRE 3 ? ANALYSE DES IMPACTS
ENVIRONNEMENTAUX DE LA MISE EN OEUVRE DE LA PPE
ET MESURES PROPOSEES
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
5° L'exposé :
a) Des effets notables probables de la mise en oeuvre du plan, schéma, programme ou autre
document de planification sur l'environnement, et notamment, s'il y a lieu, sur la santé
humaine, la population, la diversité biologique, la faune, la flore, les sols, les eaux, l'air, le
bruit, le climat, le patrimoine culturel architectural et archéologique et les paysages.
Les effets notables probables sur l'environnement sont regardés en fonction de leur
caractère positif ou négatif, direct ou indirect, temporaire ou permanent, à court, moyen ou
long terme ou encore en fonction de l'incidence née du cumul de ces effets.
Ils prennent en compte les effets cumulés du plan, schéma, programme avec d'autres
plans, schémas, programmes ou documents de planification ou projets de plans, schémas,
programmes ou documents de planification connus ;
b) De l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 ;
6° La présentation successive des mesures prises pour :
a) Éviter les incidences négatives sur l'environnement du plan, schéma, programme ou
autre document de planification sur l'environnement et la santé humaine ;
b) Réduire l'impact des incidences mentionnées au a ci-dessus n'ayant pu être évitées ;
c) Compenser, lorsque cela est possible, les incidences négatives notables du plan, schéma,
programme ou document de planification sur l'environnement ou la santé humaine qui
n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas possible de compenser ces
effets, la personne publique responsable justifie cette impossibilité.
Les mesures prises au titre du b du 5° sont identifiées de manière particulière.
La description de ces mesures est accompagnée de l'estimation des dépenses
correspondantes et de l'exposé de leurs effets attendus à l'égard des impacts du plan,
schéma, programme ou document de planification identifiés au 5° ;
NB : Aucun espace Natura 2000 n?existe à La Réunion. Aussi, les programmes européens n?auront aucun
impact sur ce type de zonage.
Il s?agit dans ce chapitre de mener une analyse des principales incidences de la PPE sur l?environnement.
Cette analyse consiste à confronter les objectifs et dispositions de la PPE aux enjeux mis en évidence suite
à la réalisation de l?état initial.
Même si la PPE fait l?objet d?un impact global positif non discutable sur la thématique « énergie », elle
peut faire l?objet d?incidences directes voire indirectes négatives sur d?autres thématiques
environnementales. C?est alors à l?évaluation environnementale de mettre en évidence ces impacts pour
en proposer des mesures d?évitement, de réduction ou de compensation selon le cas.
Aussi, l?analyse vise à caractériser l?impact prévisible de chaque disposition sur la thématique
environnementale considérée. Pour se faire, l?évaluateur se pose les questions suivantes pour chaque
couple disposition/thématique environnementale :
- La disposition a-t-elle un effet probable sur la thématique environnementale ?
- Si oui, s?agit ?il d?un impact positif ou négatif ? direct ou indirect ?
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=DF07B28C0B3AB2EA5427184BD4813131.tpdjo03v_2?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006833746&dateTexte=&categorieLien=cid
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Les réponses apportées à ces questions permettent alors de visualiser les impacts potentiels de la
disposition. Ils peuvent être :
LEGENDE
++ Impact positif majeur
+ Impact positif
0/-
Impact négatif ou nul en fonction du mode
d?application de la disposition
Sans objet sur la thématique concernée
-
Susceptibles d?induire des effets négatifs sur la
thématique concernée
Les impacts négatifs identifiés constituent le plus souvent des incidences indirectes sur l?environnement
pour des actions qui ont un impact positif majeur sur d?autres thématiques (environnementales ou non).
En fonction de la nature de ces impacts, il est proposé des mesures d?évitement et de réduction.
Néanmoins, il est à rappeler qu?il s?agit d?une analyse globale et que certains projets envisagés à la PPE
pourront faire l?objet de dossiers réglementaires (étude d?impact, dossier d?incidence au titre de la loi sur
l?eau, dossier ICPE,?) au sein desquels les impacts et mesures seront largement affinés à l?échelle du
projet.
1. BILAN DE L?ANALYSE DES EFFETS
Le tableau suivant indique les résultats de ces évaluations. S?en suivent des éléments de justification des
analyses réalisées ainsi que des précisions.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Tableau 1 : Analyse des impacts environnementaux de la PPE
Infra-
structure
ou Action ? A
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Infra 0/- ++ + 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique, limitation du recours à des gaz
frigorigènes potentiellement dangereux pour la
couche d'ozone
Interventions en milieux côtiers et l ittoraux susceptibles d'engendrer des
pollutions, atteinte à des habitats (corail)
-Privilégier la mutualisation des réseaux enterrés
avec des réseaux existants
-Coordination environnementale de chantier
-Recherche de solutions quant à la gestion de
déchets amiantés
Professionnalisation des acteurs et
sensibil isation du public
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Développement de partenariat permettant de
réduire la consommation des ménages
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Accompagnement de fi l ières locales
proposant des matériaux ou matériels
favorables à l 'efficacité énergétique
Actions ++ 0/- 0/- ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Le remplacement d'équipements existant occasionne la production de déchets à
traiter, et un risque de fuite de gaz frigorigènes
- Inclure à la sensibil isation un volet dédié à la
gestion des déchets DEEE et des fluides
frigorigènes.
Promotion du management de l 'énergie chez
les plus gros consommateurs tertiaires
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Projets bioclimatiques Infra 0/- ++ 0/- 0/- 0/- 0/- + ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique, confort des usagers, exemplarité
La réalisation de ces projets exmplaires n'exclut pas d'éventuels impacts en phase
chantier responsable de pollutions et nuisances
-Coordination environnementale de chantier
Promotion du management de l 'énergie chez
les plus gros consommateurs industriels
(froid industriel)
Actions ++ ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
-Coordination environnementale de chantier
-Recherche de solutions quant à la gestion de
déchets amiantés
Infra + ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique, confort des usagers, réduction du
risque d'échouage d'oiseaux marins par
éblouissement.
1 - MAITRISE DE LA DEMANDE EN ENERGIE
Infrastructures : Mutualisation de solutions de distribution de
chaleur ou de froid vers des clients tertiaires ou industriels
Actions MDE dans
le secteur
résidentiel
Une note de 0/- indique un risque d'impact négatif, si aucune mesure environnementale n'est prise
Réhabilitation éclairage public
0/- 0/-0/-++
0/-
Réhabilitation Infra
Réhabilitation Infra 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, amélioration du cadre de vie et
lutte contre le changement climatique
Les travaux peuvent être responsables de nuisances sonores, d'émissions de
poussières, d'atteinte au paysage, de pollutions des eaux et des sols, de production
de déchets de chantier. Ils peuvent aussi occasionner des impacts sanitaires par
intervention sur des infrastructures amiantées.
0/- 0/-++++0/-
Actions de MDE
dans le secteur
tertiaire et
industrie
0/-0/-++0/-
Les travaux peuvent être responsables de nuisances sonores, d'émissions de
poussières, d'atteinte au paysage, de pollutions des eaux et des sols, de production
de déchets de chantier. Ils peuvent aussi occasionner des impacts sanitaires par
intervention sur des infrastructures amiantées.
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie et lutte contre le changement
climatique
0/-++
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Qualité de service : réduction des temps de
coupure EDF pour l 'usager (hors
infrastructures de stockage ou de production)
Actions ++ + +
Augmentation de la sécurité
d'approvisionnement, ce qui est bénéfique en
termes de cadre de vie et de santé (équipements
et établissements de santé)
Ici, on ne compte que les actions de sécurisation, et non les infrastructures,
analysées par ail leurs (Turbine à combustion dans le Sud, Stockage centralé
d'électricité)
Exigences
réglementaires
2- SECURITE D'APPROVISIONNEMENT
Pas
d'infrastrur
e prévue
Stocks stratégiques d'hydrocarbures
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
- Prévoir des itinéraires culturaux économes en
intrants
Privilégier une biomasse locale, et une biomasse
locale certifiée (FSC par exemple) si importée
- Prévoir le traitement des fumées et des cendres
ainsi que la mise aux normes des centrales
existantes. Par rapport aux émissions de
polluants et de gaz
Méthanisation de biomasse infra ++ ++ + 0/- 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. La méthanisation permet la
valorisation du méthane qui est un gaz à effet de
serre puissant.
La méthanisation permet une diminution du volume de déchets organiques mais
nécessite l 'épandage des digestats qui peut occasionner une pollution des sols et
de l 'eau. Les installations de méthanisation présentent un risque explosif.
- Accompagner le projet par la mise en place d'un
plan d'épandage ou de
normalisation/homologation du digestat
Gazéification de biomasse infra + ++ 0/- 0/- 0/- ++ 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Impact positif sur la biodiversité si
la production de chaleur contribue à la
réduction des pestes végétales (Acacia).
La gazéification peut engendrer des fumées et un risque industriel. Elle représente
un risque érosif s'i l y a défrichement dans les Hauts.
- Prévoir le traitement des fumées et des cendres
- Limiter le risque érosif après exploitation, et
l imiter la prolifération des espèces envahissantes
Cycle organique de Rankine (le fluide peut
etre ammoniac)
infra + ++ 0/- 0/- 0/- ++ 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Impact positif sur la biodiversité si
la gazéification contribue à la réduction des
pestes végétales (Acacia).
L'ORC peut engendrer des fumées et un risque industriel, ainsi qu'un risque de
pollution et sanitaire en cas de fuite d'ammoniac. Elle représente un risque érosif
s'i l y a défrichement dans les Hauts.
- Prévoir le traitement des fumées et des cendres
- Limiter le risque érosif après exploitation, et
l imiter la prolifération des espèces envahissantes
+
0/- 0/-
- Traiter les émissions atmosphériques
- Gérer les résidus de déchets ultimes qui sont des
déchets dangereux
Géothermie Actions + +
Plus value directe à long terme pour enjeux
énergie, lutte contre le changement climatique
- Intégration paysagère des nouvelles installations
(hors petite hydraulique)
- Coordination environnementale de chantier des
nouvelles installations (hors petite hydraulique)
Energie Marine infra 0/- ++ 0/- 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
Une station de valorisation des énergies marines peut avoir un impact négatif sur
les milieux marins (mais peut-être positif en constituant un nouvel habitat), sur le
paysage et sur le l ittoral, pour les câbles et réseaux à mettre en place.
- En cas de nouveaux réseaux, adopter la variante
la plus respectueuse vis-à-vis des habitats
l ittoraux et côtiers.
- Privilégier le PV en toitures, en ombrières de
parkings et sur serre agricole, ainsi que sur les
délaissés urbains et routiers ou encore les
anciennes décharges
- Avoir recours aux fi l ières existantes de gestion
des déchets de panneaux PV
Evolution du seuil de déconnexion (voir les
systèmes de stockage par ail leurs)
Actions ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. L'augmentation du seuil de
deconnexion augmente la rentabilité des projets
de production d'électricité renouvelable
intermittente.
++
- Envisager les implantations les moins
contraignantes d'un point de vue environnemental
(prendre en compte les corridors écologiques, et
pour l 'off-shore les sensibil ités des habitats
marins)
++ 0/-
0/-++0/-0/-
3 - OFFRE ENERGETIQUE
+
0/- 0/-0/-
Combustion de biomasse (incluant déchets
verts). Augmentation de la contribution de la
biomasse de 20 à 60% dans les centrales
Albioma
infra
- Etudes préliminaires à l 'implantation++
infra
0/-
Valorisation énergétique des déchets non
dangereux
infraHydraulique (Takamaka III) 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique
0/-
Les installations peuvent consommer de l 'espace et occasionner un impact
paysager. La valorisation énergétique des déchets ménagers peut être responsable
d'émissions atmosphériques qu'il convient de traiter et représente un risque
industriel. De plus, cette valorisation peut engendrer des résidus de déchets
ultimes qui sont des déchets dangereux dont i l n'existe pas à ce jour de fi l ière de
traitement local.
++infraPhotovoltaïque
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en oeuvre
une énergie
stable
Développer les
énergies
renouvelables
mettant en oeuvre
une énergie fatale
à caractère
aléatoire
(intermittentes)
0/-0/-
La combustion de la bagasse renforce la culture conventionnelle de cannes à sucre
voire de cannes fibres ayant recours à des engrais chimiques et des produits
phytosanitaires (potentiellement nuisibles pour la santé et sources de pollution
des sols et de l 'eau). L'exportation de la canne limite le retour au sol de la matière
organique. La combustion peut occasionner des rejets dans l 'atmosphère et rejette
du CO2 dans l 'atmosphère, autrement stocké dans la matière organique.
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. La combustion est une solution de
valorisation des déchets (verts). La canne est
également conservée en tant qu'élément fort du
paysage Réunionnais. De plus, la pérennisation
de la fi l ière canne permet de limiter l 'extension
urbaine et les risques inondation/érosion.
++0/-++0/- ++
Les parcs éoliens peuvent être à l 'origine d'une consommation d'espace et d'un
impact paysager. Les éoliennes sont responsables de nuisances sonores et peuvent
occasionner des collisions de l 'avifaune. Un parc off-shore aurait un impact
négatif sur les milieux marins (mais peut-être positif en constituant un nouvel
habitat), sur le paysage et sur le l ittoral, pour les câbles et réseaux à mettre en
place.
++ 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. La valorisation énérgétique des
déchets vient en remplacement des centres
d'enfouissement et contribue à diminuer
nettement le volume des déchets enfouis.
0/-
Le développement du photovoltaïque peut être à l 'origine d'une consommation
d'espace naturel ou agricole et un point noir paysager. En fin de vie, les panneaux
PV deviennent des déchets à gérer.
Plus value directe à moyen/long terme pour enjeux énergie, lutte contre le changement climatique0/-
La production hydraulique peut porter atteinte aux continuités écologiques en
réduisant le débit des cours d'eau, elle peut aussi être à l 'origine de pollution
pouvant porter atteinte à des enjeux sanitaires (au moins en phase chantier). Les
installations associées peuvent avoir un impact négatif sur le paysage et les
risques naturels.
Plus value directe à moyen/long terme pour enjeux énergie, lutte contre le changement climatique0/-++
++0/-
infraEolien
0/-
++0/-0/-
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
Turbine à Combustion Infra 0/- ++ 0/- 0/- 0/- 0/- 0/- 0/-
Plus value directe à moyen terme pour enjeux
énergie
L'implantation d'une nouvelle turbine à combustion occasionnera une
consommation d'espace et un impact paysager, un risque industriel et des
pollutions atmosphériques. Par ail leurs, le recours au bioéthanol peut engendrer
un impact négatif sur les sols là où il est produit. Bioéthanol ou fuel engendreront
des émissions de GES directes ou indirectes.
- Favoriser le recours à un bioéthanol produit
durablement et/ou localement
- Prévoir le traitement des fumées
Réduction du recours au charbon importé
(dans les centrale Albioma, réduction de 80%
à 40%)
Infra ++ ++ ++ +
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. En réduisant le recours au charbon,
on limite les émissions de polluants
atmosphériques et les gaz à effet de serre.
Batteries classiques (l ithium-ion) Infra + 0/- 0/- +
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le stockage permet d'augmenter la
rentabilité des projets de production d'électricité
renouvelable intermittente.
Les batteries peuvent occasionner un risque de pollution et constituent un déchet
dangereux lorsqu'elles arrivent en fin de vie
- Avoir recours aux fi l ières existantes de gestion
des déchets de batteries
Batterie NaS Infra 0/- ++ 0/- 0/- ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le stockage permet d'augmenter la
rentabilité des projets de production d'électricité
renouvelable intermittente.
La mise en place de ce type de batterie occasionne une consommation d'espace. Il y
a un risque industriel de pollution (Na2Sx) et des déchets potentiellement
dangereux. Ces impacts sont pris en compte dans le dossier ICPE.
Volant d'inertie Infra 0/- ++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le volant d'inertie permet
d'augmenter la rentabilité des projets de
production d'électricité renouvelable
intermittente.
La mise en place de cet équipement occasionne une consommation d'espace - Privilégier la variante la moins impactante
- Intégration paysagère
- Limitation des consommations d'espace
0/-0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Le stockage permet d'augmenter la
rentabilité des projets de production d'électricité
renouvelable intermittente.
Les STEP occasionnent une consommation d'espace, d'eau et un point noir paysager
sans doute sur le l ittoral.
Compléter le mix
énergétique avec
d'autres offres
énergétiques
STEP (Station de transfert d'énergie par
pompage)
Stockage des
énergies
intermittentes
(éolien et
photovoltaïque)
Infra
3 - OFFRE ENERGETIQUE (suite)
++ +0/-0/-
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Définition de l'impact positif probable de la
disposition
Définition de l'impact négatif probable de la disposition
Points de vigilance et mesures d'évitement ou de
réduction à prévoir
4 ? INFRASTRUCTURES ENERGETIQUES, RESEAUX
infra 0/- + 0/- 0/- 0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie (sécurisation par l'interconnexion
des postes sources)
Les réseaux aériens peuvent occasionner un impact sur le paysage et la santé
humaine (ondes électromagnétiques). Ils occasionnent des effets négatifs
probablement faibles et ponctuels sur les milieux naturels (et la biodiversité
(risque de collision de l'avifaune) en ce qui concerne les remplacements de lignes
aériennes ainsi qu'un volume de SF6 mis en oeuvre, entraînant un risque accru pour
l 'émission de ce gaz à effet de serre.
- Prévoir des dispositifs l imitant les risques de
collisions par l 'avifaune en cas de traversées
aériennes de ravines
0/-
- Favoriser la mutualisation avec des réseaux
enterrés existants et prévoir des dispositifs
l imitant les risques de collisions par l 'avifaune en
cas de traversées aériennes de ravines
- Opter pour l 'implantation la moins pénalisante
en termes de biodiversité
- Eloigner les réseaux des établissements
sensibles, notamment pour les l iaison moyenne
tension HTA qui ne font pas l 'objet d'une étude
d'impact
- Coordination environnementale
- Choix des variantes les moins impactantes
(paysage, biodiversité)
- Prévoir des dispositifs l imitant les risques de
collisions par l 'avifaune marine en cas de
traversées de ravines d'un téléphérique
- Avoir recours aux fi l ières existantes de gestion
des déchets de batteries embarquées
- Charger les véhicules via des bornes
renouvelables ou hors pic de consommation
Développement du réseau
Cette partie sera finalisée au sein du S3REnR
infra
Entretien des réseaux
Promouvoir une mobilité durable pour La Réunion
(augmentation de la part modale des TC, baisse de la
consommation des énergies fossiles du secteur des transports)
infra
Déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules
électriques et hybrides rechargeables à La Réunion selon les 4
axes de l'étude (flottes captives, transport collectif, logistique
urbaine, déplacements du dernier kilomètre)
infra
+ 0/-0/-
Les batteries de stockage d'énergie mettent en oeuvre des métaux rares et polluants.
Elles constituent en fin de vie un déchet dangereux.
+0/-
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie, lutte contre le changement
climatique. Diminution des gaz d'échappement et
de leur impact sanitaire.
0/-++ +++
Consommation d'espaces pour des nouvelles infrastructures (TCSP, transport par
câble). Le transport par câble aurait un impact négatif sur le paysage, les milieux
terrestres et la consommation électrique.
Diminution de la quantité de carburant
consommée. Diminution des gaz d'échappement
et de leur impact sanitaire.
0/-+++ ++
Plus value directe à moyen/long terme pour
enjeux énergie (sécurisation par l 'interconnexion
des postes sources)
Les réseaux aériens peuvent occasionner un impact sur le paysage et la santé
humaine (ondes électromagnétiques). Ils occasionnent des effets négatifs
probablement faibles et ponctuels sur les milieux naturels et la biodiversité (risque
de collision de l'avifaune) en ce qui concerne les remplacements de lignes
aériennes ainsi qu'un volume de SF6 mis en oeuvre, entraînant un risque accru pour
l 'émission de ce gaz à effet de serre.
0/-
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
2. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 1 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
Les objectifs et pistes d?actions envisagées dans le volet « maitrise de la demande en énergie » consistent
à apporter une réelle plus-value pour limiter la consommation électrique dans les secteurs résidentiels,
tertiaires et industriels. Il s?agit d?un impact positif majeur. De même, les opérations de relamping
participent à réduire les pollutions lumineuses. En effet, les nouveaux luminaires installés (80 000 selon
l'annexe B) respecteront les préconisations formulées par la Société d?Etudes Ornithologiques de La
Réunion (SEOR) en termes de type d?éclairage et de manière d?éclairer. Ceci constitue un impact positif,
dans la mesure où la réduction de la pollution lumineuse limite les échouages d?oiseaux marins éblouis.
Cependant, des impacts négatifs indirects peuvent être identifiés.
Les chantiers
Les opérations de réhabilitations occasionnent, de fait, des travaux, qui peuvent être responsables de
nuisances sonores, de perturbations de circulation, de pollutions des eaux et des sols par recours à des
produits dangereux, de production de déchets de chantier et en particulier de déchets de démolitions et
de plastiques et cartons.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Pour les phases chantier, il est encouragé d?avoir recours à une pratique déjà bien généralisée à La
Réunion, les suivis environnementaux de chantier comprenant :
- La réalisation d?une charte « chantier vert » à destination des entreprises de travaux et faisant état
des préconisations environnementales concernant la réalisation du chantier ;
- L?intégration de critères environnementaux dans le choix des entreprises de travaux ;
- Le suivi à pied d?oeuvre d?un coordinateur environnement externe au chantier, chargé de contrôler
la correcte application des engagements environnementaux de l?entrepreneur
- La réalisation de bilans environnementaux intermédiaires et à minima en fin de chantier visant à
déterminer l?impact effectif du chantier sur l?environnement, le tout dans une démarche endo-
formative.
Les préconisations environnementales établies dans la charte chantier vert constitueront la base du
contrôle environnemental réalisé. Une attention toute particulière devra donc être portée à
l?établissement de ces préconisations spécifiques au contexte du chantier et à la sensibilité
environnementale du site. En particulier, les préconisations concernant la gestion des déchets
s?appuieront sur la réglementation et sur le guide de la gestion des déchets établis par le CER BTP.
L?amiante
Les travaux cités précédemment peuvent également occasionner des interventions sur des infrastructures
amiantées ce qui représente un réel enjeu sanitaire d?autant plus que La Réunion ne dispose pas, à ce jour,
de solutions pleinement satisfaisantes pour gérer ces déchets
Mesures d?évitement/réduction proposées :
L?attention est fortement attirée sur la nécessité d?anticiper ce risque sanitaire lors du démantèlement.
Les interventions en mer
Les interventions en mer prévues pour les réseaux de chaleur ou de froid sont susceptibles d?occasionner
des pollutions et atteinte à des habitats écologiques côtiers et littoraux.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Privilégier la mutualisation des réseaux enterrés avec des réseaux existants. En cas de nouveaux réseaux,
adopter la variante la plus respectueuse vis-à-vis des habitats littoraux et côtiers.
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JUIN 2015
La gestion de déchets
Le remplacement d'équipements existants occasionne la production de déchets à traiter, et un risque de
fuite de gaz frigorigènes.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
L?action prévoit des opérations de sensibilisation auxquelles il serait pertinent d?inclure un volet dédié à la
gestion des Déchets d?Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) et des fluides frigorigènes. Il
pourrait même être envisagé d?inclure un volet de formation dédié à ce type de déchets.
3. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 2 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
Ce volet consiste à répondre aux exigences réglementaires ne comporte pas d'action ou d'infrastructures,
avec la réserve stratégique existante est déjà suffisante aux regards exigences réglementaires.
4. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 3 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
Sont consignées dans ce volet, de nombreuses infrastructures dont l?objectif global est clairement positif :
le développement des EnR. Cela constitue une plus-value directe à moyen/long terme en faveur de la lutte
contre le changement climatique.
Néanmoins, certains procédés ou certaines installations peuvent être responsables d?impacts
environnementaux négatifs à prendre en compte.
La combustion de biomasse
La combustion de la bagasse via la culture de la canne peut être à l?origine de pollutions du sol, de l?eau
voire même de nuisances pour la santé par recours à des engrais chimiques et des produits
phytosanitaires). Les déchets verts brulés peuvent être riches en plomb qui risque d?être concentré dans
les cendres et les fumées. De plus, la combustion peut occasionner des rejets dans l'atmosphère ce qui est
un impact sanitaire et constitue un déstockage de CO2 ce qui est contraire à la lutte contre le changement
climatique.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Prévoir des itinéraires culturaux économes en intrants. La recherche agronomique à ce sujet est en cours.
Prévoir le traitement des fumées et des cendres ainsi que la mise aux normes des centrales existantes.
Privilégier la biomasse produite localement et à défaut une biomasse dont la production durable est
certifiée (forêts certifiées FSC par exemple).
La méthanisation
La méthanisation permet une diminution du volume de déchets organiques mais nécessite l'épandage de
digestats qui peut occasionner une pollution des sols et de l'eau. Les installations de méthanisation
présentent également un risque explosif.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Accompagner le projet par la mise en place d'un plan d'épandage ou de normalisation/homologation du
digestat, ou alors de valorisation énergétique. Les aspects risques industriels et naturels seront traités
respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute installation soumise à
autorisation ICPE.
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La gazéification
La gazéification peut engendrer des fumées et un risque industriel. Elle représente un risque érosif s'il y a
défrichement dans les Hauts, qui peut d?ailleurs favoriser une reconquête par des espèces exotiques
envahissantes.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Limiter le risque érosif après exploitation et limiter la prolifération des espèces envahissantes.
Les aspects risques industriels et naturels ainsi que les nuisances possibles (traitement des fumées et des
cendres) seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute
installation soumise à autorisation ICPE.
Le Cycle Organique de Rankine (ORC)
L'ORC peut engendrer des fumées et un risque industriel, ainsi qu'un risque de pollution et sanitaire en cas
de fuite d'ammoniac. Elle représente un risque érosif s'il y a défrichement dans les Hauts.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Limiter le risque érosif après exploitation et limiter la prolifération des espèces envahissantes.
Les aspects risques industriels et naturels ainsi que les nuisances possibles (traitement des fumées et des
cendres) seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute
installation soumise à autorisation ICPE.
La valorisation énergétique de déchets non dangereux
Les installations de valorisation énergétique de déchets non dangereux peuvent consommer de l'espace et
occasionner un impact paysager.
La valorisation énergétique des déchets ménagers peut être responsable d'émissions atmosphériques qu'il
convient de traiter et représente un risque industriel.
De plus, cette valorisation peut engendrer des résidus de déchets ultimes qui sont des déchets dangereux
dont il n'existe pas à ce jour de filière de traitement local.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Les aspects risques industriels et naturels ainsi que les nuisances possibles (traitement des fumées et des
cendres) seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude d?impact nécessaires pour toute
installation soumise à autorisation ICPE.
Prévoir des études préliminaires servant à déterminer la sensibilité environnementale et paysagère du site
envisagé. Cet état des lieux environnemental constitue le préalable obligatoire pour :
- Justifier le choix d?un site ;
- Établir la liste des procédures réglementaires auxquelles le projet est soumis ;
- Déterminer les mesures à prendre en compte dès la conception du projet.
Anticiper le traitement des émissions atmosphériques.
Gérer les résidus de déchets ultimes qui sont des déchets dangereux et qui pour l?instant doivent être
exportés.
La production hydraulique
La production hydraulique peut porter atteinte aux continuités écologiques en réduisant le débit des cours
d'eau.
La production hydraulique peut aussi être à l'origine de pollution pouvant porter atteinte à des enjeux
sanitaires (au moins en phase chantier).
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Les installations associées peuvent avoir un impact négatif sur le paysage et les risques naturels.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Les projets doivent impérativement prendre l?ensemble des dispositions servant à maintenir des débits
réservés conformes à la réglementation Code de l?Environnement.
Il est proposé pour les chantiers d?avoir recours à une coordination environnementale de chantier (voir
description ci-avant).
De plus, il est encouragé pour les infrastructures encouragées qu?elles fassent l?objet de mesures
d?intégration paysagère.
La valorisation des énergies marines
Une station de valorisation des énergies marines peut avoir un impact négatif sur les milieux marins (mais
peut-être positif en constituant un nouvel habitat), sur le paysage et sur le littoral, pour les câbles et
réseaux à mettre en place.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
En cas de nouveaux réseaux, adopter la variante la plus respectueuse vis-à-vis des habitats littoraux et
côtiers.
Le photovoltaïque
Le développement du photovoltaïque peut être à l'origine d'une consommation d'espace naturel ou
agricole et un point noir paysager. En fin de vie, les panneaux photovoltaïques deviennent des déchets à
gérer.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Privilégier le photovoltaïque en toitures, en ombrières de parkings et sur serre agricole, ou alors en
délaissés urbains, routiers ou anciennes décharges.
A La Réunion, a été mise en place par le Syndicat de l?Importation et du Commerce de La Réunion (SICR)
une filière de collecte et de recyclage des panneaux photovoltaïques : c?est la filière PV Cycle. Un panneau
photovoltaïque est recyclé jusqu?à 95%. Les matériaux sont alors utilisés comme nouvelles matières
premières (verre, aluminium) et sont parfois même transformés en semi-conducteurs photovoltaïques. Le
recyclage des panneaux photovoltaïques a un impact significatif sur l?environnement. Des études
montrent que le recyclage d?une tonne de panneaux photovoltaïques à base de silicium équivaut à une
émission de 1 200 kg de CO2 évitée.
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Figure 7 : Système de collecte des déchets photovoltaïques
Source : SICR
Cette filière est une solution à conforter quant à la gestion des déchets de panneaux photovoltaïques.
Les parcs éoliens
Les parcs éoliens peuvent être à l'origine d'une consommation d'espace et d'un impact paysager. Les
éoliennes sont responsables de nuisances sonores et peuvent occasionner des risques de collision de
l?avifaune marine. Un parc off-shore aurait un impact négatif sur les milieux marins (mais peut-être positif
en constituant un nouvel habitat), sur le paysage et sur le littoral, pour les câbles et réseaux à mettre en
place.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Les distances d'éloignement réglementaires entre les installations et les habitations sont imposées par la
réglementation. Nous ne proposons pas de les augmenter, cela réduit fortement le potentiel à La Réunion.
Nous préconisons d?envisager les implantations les moins contraignantes d'un point de vue
environnemental et de prendre en compte les sensibilités d'habitats marins pour l'off-shore, et les
corridors écologiques pour l'on-shore.
La turbine à combustion
L'implantation d'une nouvelle turbine à combustion occasionnera une consommation d'espace et un
impact paysager, un risque industriel et des pollutions atmosphériques.
Par ailleurs, le recours au bioéthanol peut engendrer un impact négatif sur les sols où il est produit.
Bioéthanol ou fuel engendreront des émissions de GES directes ou indirectes.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Favoriser le recours à un bioéthanol produit durablement et/ou localement.
Prévoir le traitement des fumées.
Les aspects risques industriels et naturels seront traités respectivement dans l?étude de danger et l?étude
d?impact nécessaires pour toute installation soumise à autorisation ICPE.
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Les batteries
Les batteries peuvent occasionner un risque de pollution et constituent un déchet dangereux lorsqu'elles
arrivent en fin de vie.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
A La Réunion, a été mise en place par le Syndicat de l?Importation et du Commerce de La Réunion (SICR)
une filière de collecte et de recyclage des batteries. Cette filière est une solution à conforter quant à la
gestion des déchets de batteries.
La mise en place de batterie NaS occasionne une consommation d'espace et un impact paysager. Il y a un
risque industriel de pollution (Na2Sx).
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Il est encouragé pour les infrastructures envisagées qu?elles fassent l?objet de mesures d?intégration
paysagère.
Les Stations de Transfert d?Energie par Pompage
Les Stations de Transfert d?Energie par Pompage occasionnent une consommation d'espace, d'eau et un
point noir paysager sans doute sur le littoral.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Il est encouragé pour les infrastructures encouragées qu?elles fassent l?objet de mesures d?intégration
paysagère.
5. ANALYSE DES EFFETS DU VOLET 4 DE LA PPE ET PROPOSITION DE MESURES
L?entretien et le développement du réseau prévu au volet 4 permet une sécurisation par l'interconnexion
des postes sources ce qui est une plus-value directe à moyen/long terme pour les enjeux énergétiques du
territoire. Cependant, des impacts négatifs peuvent être indiqués.
Les réseaux aériens
En effet, les réseaux aériens peuvent occasionner un impact sur le paysage et la santé humaine (ondes
électromagnétiques). Ils occasionnent des effets négatifs probablement faibles et ponctuels sur les milieux
naturels et la biodiversité en ce qui concerne les remplacements et mises en place de lignes aériennes. Les
transformateurs installés sur le réseau incluent un volume de SF6 entraînant un risque d?émission de ce
gaz à effet de serre.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Privilégier la mutualisation des réseaux enterrés avec des réseaux existants.
Eloigner les réseaux des établissements sensibles.
Coordination environnementale de chantier.
Opter pour l'implantation la moins pénalisante en termes de biodiversité :
Faire réaliser des études préliminaires servant à déterminer la sensibilité environnementale du site
envisagé. Cet état des lieux environnemental constitue le préalable obligatoire pour :
- Justifier le choix d?un site ;
- Établir la liste des procédures réglementaires auxquelles le projet est soumis ;
- Déterminer les mesures à prendre en compte dès la conception du projet.
Prévoir des dispositifs limitant les risques de collisions par l'avifaune en cas de traversées aériennes de
ravines.
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Les déplacements
En ce qui concerne les déplacements, les objectifs du volet 4 assurent une réduction des émissions de gaz
d?échappement ce qui est bénéfique d?un point de vue sanitaire. Néanmoins, les infrastructures prévues à
cet effet (TCSP, transport par câble) peuvent être responsables d?une consommation d?espaces naturels.
Ils peuvent également occasionner un impact négatif sur le paysage, les milieux terrestres (risque de
collision de l?avifaune) et la consommation électrique (pour le transport par câble).
Enfin, le développement de dispositifs de charge pour les véhicules hybrides et électriques implique le
recours à des batteries de stockage d'énergie qui mettent en oeuvre des métaux rares et polluants. Elles
constituent en fin de vie un déchet dangereux.
Mesures d?évitement/réduction proposées :
Il est proposé pour les chantiers d?avoir recours à une coordination environnementale de chantier (voir
description ci-avant).
Faire le choix des variantes les moins impactantes (paysage, biodiversité) et prévoir des dispositifs limitant
les risques de collisions par l'avifaune en cas de traversées aériennes de ravines.
Charger les véhicules via des bornes renouvelables ou hors pic de consommation électrique.
Anticiper le traitement des déchets de batteries dans les véhicules électriques et hybrides.
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6. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX CUMULES DE LA PPE AVEC D?AUTRES PLANS, SCHEMAS,
PROGRAMMES
Conformément à l'article R122-20 du Code de l'Environnement, il convient d'analyser les impacts cumulés
avec tous les plans, schéma et programmes ayant fait l'objet d'une évaluation environnementale et d'un
avis de l'Autorité Environnementale. C?est l?objectif du présent chapitre.
NB : Sont essentiellement repris ici les impacts négatifs. En effet, les impacts positifs cumulés sont
assimilés au fait que la PPE contribue à un objectif d?un autre plan et cette analyse est menée dans le
chapitre 1.
Le Schéma d?Aménagement Régional (SAR)
Nous présentons ici les impacts du SAR sur différents enjeux environnementaux. Cette analyse est tirée du
Volume 2B du SAR approuvé.
Les principaux impacts négatifs identifiés à l?évaluation environnementale du SAR sont indiqués ci-après :
- augmentation du trafic routier et des émissions de Gaz à Effet de Serre
Les nouvelles infrastructures prévues sont nécessaires pour assurer une qualité de déplacement mais
peuvent conduire à une augmentation des flux routiers et donc aller à l?encontre d?un enjeu
environnemental majeur du SAR. Pour réduire cet impact, le SAR prévoit que les principes de liaison
Hauts-Bas affichés au « Schéma de synthèse » devront accueillir des services de transports en commun.
- augmentation des nouvelles surfaces imperméabilisées
Le SAR a pour objectif majeur de faire face à la croissance démographique en offrant aux nouvelles
populations les logements, les services et les aménagements nécessaires. Ce développement impliquera
inévitablement une croissance de surfaces imperméabilisées, ce qui aura un impact important sur
l?augmentation de l?aléa inondation et sur la biodiversité des zones sensibles.
Pour limiter cet impact, le SAR préconise un principe de réduction ou de compensation des volumes et
débits ruisselés apportés par la densification, lorsque c?est possible, au moyen de techniques alternatives
permettant de combiner ces fonctions pluviales à d?autres ouvrages.
- augmentation des consommations en eau par développement des zones d?activités dans
l?Ouest, le Sud et le Nord.
Le SAR prévoit la création de 300 ha de zone d?activité dans le Sud et de 200 ha dans l?Ouest.
Les consommations d?eau associées seront très variables en fonction des types d?activité accueillies mais
pourront être très importantes alors que l?adéquation besoins/ressources est déjà fortement menacée à
moyen terme. En terme de mesures compensatoires, le SAR recommande la mise en oeuvre dans le
règlement de la zone d?activité de mesures de management environnemental favorisant les économies
d?eau dans les process, la récupération des eaux de pluie et la réutilisation des eaux traitées par les
stations d?épuration pour les besoins autres que ceux de l?alimentation en eau potable. Les possibilités de
réutilisation des eaux traitées seront prises en compte dans les projets de viabilisation de ces zones.
- consommation d?espaces naturels, artificialisation des sols, rupture de continuités occasionnées
par des infrastructures linéaires
Le SAR prévoit la construction de plusieurs grandes infrastructures de transport : le réseau régional de
transport guidé, le renforcement du maillage routier, les lignes à haute tension, les équipements de
production d?énergie. Ces grandes infrastructures autorisées par le SAR même si elles sont limitées en
nombre, compte tenu de la configuration de l?Ile, impactent indiscutablement des espaces naturels de
forte valeur.
Le SAR en recommandant le regroupement de ces infrastructures sur les mêmes fuseaux permet toutefois
d?en limiter l?impact global. Par ailleurs, il est rappelé que ces infrastructures ne devront être implantées
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dans les espaces naturels qu?en dernier recours et après avoir justifié que pour ces choix aucun autre tracé
n?était possible. Les effets de ces infrastructures pourront être réduits car elles devront respecter des
règles de transparence écologique et les fonctions naturelles seront préservées ou restaurées.
Toutefois, en cas d?effets négatifs résiduels, le SAR préconise un principe de compensation. Cette
compensation portant prioritairement sur la thématique affectée ; cette compensation appliquée au
projet pourra prendre la forme d?une compensation financière de contribution aux plans de gestion
d?espaces naturels similaires, à condition qu?il soit démontré l?impossibilité de mettre en oeuvre la
compensation physique.
- Impact de la politique agricole du SAR sur les espaces naturels
Le SAR prévoit la protection au titre des espaces agricoles de 68 000 hectares. Si la totalité des espaces de
continuité écologique identifiés au SAR devait être cultivée, l?impact environnemental pourrait être
important. Dans ces zones de continuité écologique, il importe donc de développer une agriculture
raisonnée tout en maintenant les fonctions écologiques identifiées (protections vis-à-vis des pollutions des
milieux aquatiques, corridors écologiques pour l?avifaune, écoulement des eaux pluviales et protection vis-
à-vis des risques érosion et inondation...). La reconquête des friches agricoles qui figure au sein des
espaces agricoles identifiés doit être préférée à la mise en valeur agricole des espaces de continuité
écologique. Au titre de mesure d?évitement, le SAR prescrit que ces extensions agricoles se fassent sur des
espaces naturels de moindre valeur n?ayant pas de fonctions incompatibles avec un changement
d?occupation du sol.
- pollutions vers le milieu naturel
Le développement des logements, services et aménagements nécessaires dans le cadre de la croissance
démographique impliquera inévitablement une croissance de surfaces imperméabilisées qui augmentent
le ruissellement et les rejets souvent pollués (matière en suspension, phytosanitaires, métaux...) vers les
milieux naturels. Le SAR réduit cet impact en prescrivant aux opérations d?aménagement la limitation de
l?imperméabilisation des sols, en particulier dans les bassins versants qui ont comme exutoire les zones
récifales et une gestion alternative des eaux pluviales. Par ailleurs, le SAR envisage ainsi une extension de
10 000 hectares des surfaces agricoles. Cette augmentation entraînera un accroissement du risque de
pollution agricole, en particulier dans l?Ouest sur les nouveaux périmètres irrigués. La diversification des
cultures peut également entraîner une augmentation de ce risque de pollutions. Le SAR préconise la
mise en oeuvre de démarches d?agriculture raisonnées sur les extensions agricoles et sur les surfaces en
diversification.
- Impact sur le paysage
Tous les aménagements sont susceptibles d?avoir un impact paysager dont le niveau dépend de leur
importance et de leur visibilité et de la sensibilité des sites.
Dans les projets prévus par le SAR, les plus susceptibles d?impacter le paysage sont : Les infrastructures
linéaires (les lignes hautes tensions ; le réseau régional de transport guidé, le renforcement du maillage
routier), les aménagements de grandes emprises et les aménagements même limités en zone
particulièrement sensible.
Les impacts négatifs identifiés au sein du SAR se recoupent en partie avec ceux identifiés à l?évaluation
environnementale de la PPE. Cela s?explique notamment par le fait que les projets qui sont encouragés à
la PPE sont le plus souvent des traductions opérationnelles des objectifs du SAR. La grande majorité des
impacts de la PPE ont donc été anticipés dans le SAR. Il ne s?agit pas d?impact cumulé mais d?une
conséquence des objectifs du SAR.
D?autre part, les mesures de réduction envisagées au SAR s?imposent également aux projets qui seront
soutenus à la PPE.
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Le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) ;
L?évaluation environnementale du SMVM met en évidence deux impacts résiduels négatifs principaux :
- l?effet des infrastructures linéaires sur le paysage et la biodiversité ;
- l?impact localisé de la nouvelle route du littoral.
Comme évoqué précédemment pour le SAR, l?effet des infrastructures sur le paysage et la biodiversité ne
se cumulent pas à ceux de la PPA, il s?agit d?impact ayant été anticipé.
Autres documents d'urbanisme
Il s'agit des Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT), des Plans d?Occupation des Sols (POS) et des Plans
Locaux d?Urbanisme (PLU).
Les impacts environnementaux des projets soutenus à la PPE n?étant pas toujours localisables, il est
difficile de les comparer avec des documents d'urbanisme d'échelle inférieure au SAR. Cependant,
l?analyse des impacts cumulés sur les hauts est réalisée par le biais de l?appréciation des impacts cumulés
de la PPE avec la Charte du Parc National. Concernant le littoral, le lecteur est invité à se reporter à
l?analyse des effets cumulés avec le SMVM décrite ci-dessus.
La Charte du Parc National
Globalement, les effets des objectifs, des orientations et des modalités d?application de la charte du Parc
national de La Réunion seront très positifs sur l?environnement, et sont proportionnés aux enjeux
environnementaux du territoire.
Les effets négatifs à court terme sont à noter sur certaines catégories d?usagers ou d?acteurs
économiques, notamment en coeur de parc (activités touristiques et de loisirs, travaux et constructions,
agriculture). Ils sont pour la plupart encadrés et maîtrisés par des mesures d?accompagnement spécifiques
à leur activité dans la charte. De surcroît, les mesures et restrictions proposées dans le projet de charte
visent in fine l?excellence environnementale et une meilleure valorisation desdites activités auprès des
visiteurs et consommateurs. Ces éventuelles restrictions d?usage auront des bénéfices directs de
préservation sur l?environnement et permettront de garantir l?attractivité du milieu et le développement
d?un tourisme et d?activités plus durables.
Dans le coeur de Parc, la charte conditionne les projets d?aménagements possibles et définit des
prescriptions. Aussi, ce document réduit de façon préventive les impacts négatifs des projets envisagés
sur l'environnement au sein du coeur du Parc national de La Réunion.
Les éventuelles installations encouragées à la PPE et qui seront mises en oeuvre dans le Parc respecteront
la Charte et donc les mesures d?accompagnement spécifiques qui y sont définies. Aussi, les impacts ne se
cumulent pas mais ont été anticipés dans la Charte.
Le Schéma Directeur d?aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ;
Les impacts identifiés dans l?évaluation environnementale du SDAGE 2016-2021 sont repris ci-après.
L?ensemble des orientations du SDAGE vise à atteindre les objectifs de bon état des masses d?eau ; elles
ont donc une incidence positive sur l?aspect qualitatif ou quantitatif des masses d?eau.
La préservation des fonctionnalités des milieux et la maitrise des usages de l?eau apparaissent également
comme des objectifs du SDAGE, à ce titre, l?incidence du plan sur ces enjeux est globalement positive.
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Le SDAGE n?a pas d?objectif spécifique sur la qualité des sols, cependant certaines dispositions ont un
effet positif direct ou indirect sur cette dimension. L'exploitation des sous-sols sera améliorée par les
orientations fondamentales du SDAGE dans la mesure où elle sera mieux adaptée aux enjeux de
préservation.
Le SDAGE aura peu d?impact sur la thématique « déchets » mais une attention particulière devra être
portée à la gestion des lixiviats, ayant pour exutoires les masses d?eaux superficielles par exemple, dans les
infrastructures de stockage des déchets.
Deux des orientations fondamentales du SDAGE ont une incidence positive directe sur la santé humaine
par une meilleure gestion quantitative de la ressource, une amélioration de la gestion de crise, une
réduction des risques d?accident et des pollutions, et une alimentation en eau potable des écarts.
La mise en oeuvre de certaines dispositions du SDAGE pourront avoir des impacts négatifs sur le paysage
et devra nécessairement s?accompagner de mesures d?intégration paysagère : il s?agit par exemple de la
mise en place de retenues collinaires ou de la consolidation des capacités de traitement des eaux usées.
De manière générale, le SDAGE permet d?améliorer la gestion de la ressource en eau de manière durable
(en privilégiant par exemple certaines techniques alternatives de réutilisation des eaux pluviales comme
les retenues collinaires moins consommatrices en énergie que l?adduction d?eau pour l?irrigation,
l?utilisation d?eau non traitée pour certains usages). Toutefois, un impact potentiel peut être attendu sur
la production d'énergie hydraulique et en particulier la mise en oeuvre des débits réservés et des mesures
visant globalement à améliorer la qualité des milieux aquatiques via la réduction des prélèvements d'eau
pour l?hydroélectricité.
Au final, le SDAGE étant un document ayant une cible environnementale directe, il participe largement à
des impacts positifs sur l?environnement.
Aussi, il participe à la réduction des impacts négatifs des projets envisagés dans la PPE. Il ne s?agit donc
pas d?un cumul d?impacts. Par ailleurs, les projets soutenus à la PPE ne devront en effet pas
compromettre l?atteinte des objectifs fixés au SDAGE.
NB : Les Schémas d?Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) déclinent les orientations du SDAGE à
l?échelle intercommunale. Cependant, l?analyse des impacts cumulés de la PPE avec les SAGE n?a pas été
réalisée dans le cadre du présent rapport, dans la mesure où :
- les projets soutenus à la PPE ne sont pas toujours localisables ;
- les SAGE approuvés à ce jour ne sont pas forcément totalement compatibles avec le projet de
SDAGE 2016-2021.
Par transitivité entre le SDAGE et les SAGE, les impacts seront néanmoins les mêmes, l?analyse réalisée
dans le cadre du SDAGE couvre déjà la majorité des impacts prévisibles.
Plan de Gestion du Risque Inondation (PGRI)
D?après l?évaluation environnementale du PGRI, les principaux impacts relevés sont les suivants :
- Dans la mesure où les objectifs poursuivis par le PGRI ont tous une cible environnementale directe
(la lutte contre le risque inondation), ils présentent tous un impact positif direct sur la
thématique « risques naturels ». Ils permettent en effet une meilleure gestion du risque
inondation. Par la même, ces dispositions, qu?elles soient directement ou indirectement dédiées,
participent à sécuriser la population. De manière générale, sur les 70 dispositions au total, 65
(93%) présentent soit des impacts positifs directs ou indirects, soit des impacts nuls sur les
thématiques environnementales. Seules 5 dispositions (7%) sont susceptibles d?occasionner des
incidences négatives sur des thématiques environnementales selon leurs modalités d?application.
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- Les objectifs 1, 2 et 5 ont soit des impacts positifs, soit des impacts nuls sur l?environnement. Il
s?agit en effet d?objectifs qui permettent le développement de connaissances, l?information
préventive, la résilience ou encore la conscience du risque. A ce titre, ces objectifs ont un impact
positif sur les thématiques concernées par l?amélioration et nul sur les thématiques non
concernées. Les dispositions relatives à ces objectifs seront immatérielles, c?est-à-dire qu?elles ne
supposent pas d?aménagements lourds (artificialisation d?espaces, coupures trames vertes et
bleues, nuisances en phase chantier,?) susceptibles de porter atteinte à l?environnement ;
- Par contre, même si les objectifs 3 et 4 ont un impact positif direct relatif à la lutte contre le risque
inondation, des impacts négatifs potentiels sur l?environnement ne sont pas à exclure dans la
mesure où ces objectifs supposent des aménagements matériels et immobilier pouvant
consommer et artificialiser des espaces naturels, constituer des ruptures de continuités
écologiques, engendrer des expropriations, et occasionner des phases de chantier sources de
nuisances (bruit, cadre de vie, paysage) et de risques de pollutions. Une attention toute
particulière devra être portée à l?analyse des impacts de ces deux objectifs.
Certaines actions de la PPE sont susceptibles d?occasionner une augmentation du risque inondation par
artificialisation des sols. Les actions du PGRI vont participer à réduire ces impacts.
Le Schéma Directeur des Carrières (SDC)
Dans le SDC, il est prévu de poursuivre le transport des matériaux par camions, selon les mêmes modalités
qu?actuellement. Aussi, aucune amélioration à la contribution des émissions de gaz à effet de serre n?est
prévisible du fait de la mise en oeuvre du schéma. De plus, différents autres impacts sont identifiés :
- consommation d?espaces, conflits avec d?autres usages ou occupations du sol (urbanisme,
infrastructures, activités agricoles ?) ;
- conséquences sur l?eau et les milieux aquatiques (conformité au SDAGE) ;
- nuisances et pollutions (bruit, poussières, sécurité, ?) ;
- destruction ou atteinte à la biodiversité ;
- dégradation des paysages et des sites.
Ces impacts sont les mêmes que ceux identifiés à la PPE. Cela est dû au fait que plusieurs projets
d?infrastructures et d?aménagement envisagés dans la PPE peuvent nécessiter des extractions de
matériaux responsables des impacts identifiés au SDC. Ces volumes restent néanmoins faibles à l?échelle
du territoire et des mesures d?évitement, de réduction et de compensation de ces impacts sont proposées
au SDC ce qui participera à réduire ces impacts.
Le Plan Départemental d?Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA)
Parmi les effets probables de la mise en oeuvre du plan sur l?environnement, on retiendra :
- Par rapport au scénario « laisser faire », une réduction des tonnages collectés de 8 % en 2015 et
de 13 % en 2020, ce qui induit un impact positif sur toutes les dimensions de l?environnement
(baisse des émissions de gaz à effet de serre, réduction des émissions polluantes atmosphériques,
baisse de la consommation d?énergie, risques sanitaires amoindris, baisse du bruit et du trafic au
niveau local, ?),
- La multiplication par 3,4 en 2015 et 3,9 en 2020 du tonnage de matières valorisées, par rapport au
scénario « laisser faire », qui souligne des impacts positifs en termes d?économie de matières
premières et d?énergie, mais aussi d?émissions de GES évitées par le recyclage,
- La forte baisse par rapport au scénario « laisser faire » de près de 55 % en 2020 des tonnages
destinés à l?enfouissement, avec des impacts très positifs en terme d?émissions de GES,
- Les émissions de GES qui diminuent très fortement (-98 % en 2015 et plus de 100 % en 2020 par
rapport au scénario « laisser faire »), grâce notamment à l?arrêt de l?enfouissement de déchets
bruts. La hausse des quantités valorisées contribue également à cette diminution,
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
- Le bilan énergétique qui évolue très positivement (2 fois plus de consommation évitée en 2020
par rapport au scénario « laisser faire »), grâce principalement à la hausse des tonnages de
déchets faisant l?objet d?une valorisation matière,
- La forte baisse des transports de déchets ménagers par rapport au scénario « laisser faire » de -60
% en 2015 et 2020, qui induit des impacts positifs sur la pollution des milieux (moins de rejet de
particules polluantes de l?air et émissions de GES évitées) et sur les nuisances (atténuation du
bruit et du trafic au niveau local).
Le scénario retenu permet une forte amélioration de tous les indicateurs environnementaux.
Au final, le PDEDMA a des effets positifs sur l'environnement même si les bilans énergie et GES sont
perfectibles. La PPE ne portera pas atteinte à ces impacts positifs, au contraire, il pourra contribuer à
une amélioration de la gestion des déchets.
Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE)
Le SRCAE n?a pas fait l?objet d?une évaluation environnementale.
Cependant, dans la mesure où la PPE remplace le volet « énergie » du SRCAE et qu?elle est compatible
avec les objectifs du SRACE, les impacts de la PPE ne se cumulent pas à ceux du SRCAE. Ces impacts seront
les mêmes.
Le Plan Climat Energie du Département pour 2014-2020
Les principaux impacts identifiés au PCET du Département sont positifs. Ils concernent :
- les moyens de lutte contre le changement climatique (réduction des émissions de GES par
réduction des déplacements et recours à la MDE) ;
- la préservation de la ressource en eau (meilleures pratiques agricoles et sensibilisation)
- la réduction des pollutions des sols et sous-sols (pratiques agricoles davantage respectueuses de
l?environnement)
- Une meilleure gestion des déchets
- Une préservation de la biodiversité (sensibilisation, lutte contre espèces invasives).
Les effets de la PPE sont globalement les mêmes. La principale cible du PCET et celle de la PPE sont en
effet les même : la lutte contre le changement climatique. Les impacts positifs sont donc globalement
les mêmes et s?additionnent.
Directive et Schéma Régional d?Aménagement Forestier des espaces naturels de La Réunion
Les objectifs retenus dans la DRA/SRA intègrent déjà la prise en compte de l?environnement. Aussi, les
risques listés dans l?évaluation environnementale du DRA/SRA ne sont pas ceux qui résultent directement
des objectifs mais ceux que la gestion forestière pourrait potentiellement générer, et que les objectifs
choisis cherchent à minimiser voire à annuler. Les impacts identifiés sont les suivants :
- Risque d?altération paysagère ;
- Risque de fragmentation des corridors écologiques ;
- Risque potentiel de dégradation des habitats ou d?espèces remarquables ou d'intérêt éco-
régional et de replantation de peuplements mono spécifiques ;
- Risque d?appauvrissement de la diversité génétique, conséquences potentielles du changement
climatique ;
- Risque de modification du régime hydraulique,
- Risque d?érosion et de tassement du sol ;
- Risque potentiel de surfréquentation en habitat naturel
- Risque de dégradation des vestiges historiques
Les impacts sont proches de ceux identifiés à la PPE, mais ils concernent les espaces forestiers, or, ces
derniers ne font pas clairement l?objet d?orientations au niveau de la PPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Les programmes opérationnels Européens 2014-2021 et le Contrat de Plan Etat-Région
Les principaux impacts négatifs relevés dans les évaluations environnementales des programmes
opérationnels Européens 2014-2021 et de la dernière génération de contrat de Plan Etat Région sont du
même ordre que ceux envisagés au SAR :
- La consommation d?espaces naturels et la possible atteinte à des fonctionnalités écologiques et au
paysage ;
- Impacts sur la ressource en matériaux.
Vient s?ajouter un impact relatif aux émissions de GES, en effet, plusieurs actions visent à augmenter les
échanges aériens. Cependant, de nombreuses autres actions ont pour effet direct de limiter ces impacts.
Les actions encouragées à la PPE vont également participer à réduire ces impacts.
Synthèse des impacts cumulés
Au final, il peut être indiqué que dans la grande majorité des cas, les impacts identifiés aux autres plans,
schémas, programmes ne se rajoutent pas à ceux de la PPE mais que les impacts des actions de la PPE
sont les mêmes que ceux anticipés dans les plans, schémas, programmes. Cela vient du fait que les
actions de la PPE correspondent le plus souvent à des réponses opérationnelles aux objectifs et
orientations des plans, schémas programmes. Par ailleurs, de nombreux plans, schémas et programmes
existants, ont déjà fait l?objet d?évaluation environnementale et proposent des mesures d?évitement et
réduction qui vont participer à réduire les impacts négatifs de la PPE.
7. SYNTHESE DES IMPACTS ET DES PROPOSITIONS DE MESURES
La PPE a un impact positif direct et fort sur les enjeux liés aux thématiques « Energie » et « Lutte contre
le changement climatique ». C?est l?objectif même du document de planification.
De plus, les opérations de réhabilitation permettront une amélioration du cadre de vie.
Enfin, le relamping devrait limiter les pollutions lumineuses et donc les échouages d?oiseaux marins.
Cependant, certains objectifs de la PPE peuvent occasionner des incidences négatives indirectes. Ce sont
en particulier les infrastructures envisagées qui peuvent être responsables d?impacts négatifs. Selon
l?analyse réalisée dans l?évaluation environnementale stratégique, les principaux impacts de la PPE
concerne les thématiques suivantes : Milieux terrestres, littoraux et côtiers, Paysage, Déchets et Santé.
En fonction de la nature de ces impacts, il a été proposé des mesures d?évitement et de réduction.
De manière non exhaustive, l?analyse est synthétisée ci-après :
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Enjeux env. Principaux impacts potentiellement
négatifs
Principales mesures de réduction
proposées
Milieux terrestres,
littoraux et côtiers
Consommation d?espaces naturels ou
agricoles pour l?implantation
d?infrastructures
Limiter les emprises et favoriser les
variantes les moins impactantes sur
l?environnement
Risque de collision de l?avifaune avec les
câbles électriques et les éoliennes
Envisager les implantations les moins
contraignantes d'un point de vue
environnemental (prendre en compte les
corridors écologiques, et pour l'off-shore les
sensibilités des habitats marins)
Balises anti-collision pour lignes aériennes
en traversées de ravines
Risque de perturbation du milieu littoral ou
marin par les parcs éoliens offshore ou les
installations d?exploitation de l?énergie
marine
Des mesures de réduction seront à prévoir
dans les dossiers réglementaires mais en cas
d'impacts résiduels, envisager
l?aménagement d?habitats (récifs artificiel,
dispositif de concentration de poissons)
Paysage
Point noir paysager dans le cas de
l?implantation d?une infrastructure massive
Anticiper une intégration paysagère de
l?infrastructure ou favoriser une localisation
moins impactante
Déchets
Production de déchets potentiellement
dangereux (batteries, cellules PV, amiante,
cendres, DEEE)
Valoriser les filières de traitement local
existantes et anticiper les filières
manquantes sur le territoire.
Sensibiliser les entreprises de démolition ou
chargées d?évacuer ces déchets
Santé
Emissions d?ondes électromagnétiques au
niveau des lignes électriques
Eloigner les nouvelles lignes électriques des
établissements sensibles
Emissions de nuisances sonores au niveau
des éoliennes
Eloigner les nouvelles éoliennes et les
nouvelles lignes électriques des habitations
Enjeux transversaux Chantier : pollutions, nuisances, risques,? Coordination environnementale de chantier
Il peut néanmoins être rappelé que les infrastructures envisagées à la PPE sont dans la grande majeure
partie des cas soumises à l?élaboration de dossiers réglementaires (type étude d?impact, notice d?indice
au titre du Code de l?Environnement, étude de danger, dossier ICPE,?) qui conduiront à déterminer des
mesures d?évitement, réduction, compensation précises.
8. ESTIMATION DES DEPENSES CORRESPONDANTES
L?estimation financière des mesures proposées par l?évaluateur pour la PPE est délicate. Elle dépend de
l?ampleur des projets. S?agissant pour la PPE, de grands objectifs, il est difficile de faire cette estimation.
9. EXPOSE DE LEURS EFFETS ATTENDUS A L'EGARD DES IMPACTS DES PROGRAMMES IDENTIFIES
Les effets attendus des mesures proposées sont une réduction importante des impacts négatifs des
actions de la PPE sur l?environnement.
10. CONCLUSION
Au final, la PPE est un document globalement vertueux et cohérent du point de vue de l?environnement.
Des impacts négatifs ont été identifiés pour certains objectifs et des mesures d?évitement et de
réduction ont été proposées. La réglementation existante couplée à ces mesures d?évitement/réduction
ont conduisent au fait qu?il n?a pas été envisagé de dispositions alternatives à la stratégie proposée à la
PPE. De même, il n?a pas été jugé nécessaire de proposer des mesures compensatoires au stade de la
PPE.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 4 - SOLUTIONS DE SUBSTITUTION
RAISONNABLES ET MOTIFS POUR LESQUELS LES
PROGRAMMES ONT ETE RETENUS NOTAMMENT AU
REGARD DES OBJECTIFS DE PROTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT ET JUSTIFICATION DU PROJET DE PPE
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
3° Les solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l'objet du plan, schéma,
programme ou document de planification dans son champ d'application territorial. Chaque hypothèse fait
mention des avantages et inconvénients qu'elle présente, notamment au regard des 1° et 2° ;
4° L'exposé des motifs pour lesquels le projet de plan, schéma, programme ou document de planification a
été retenu notamment au regard des objectifs de protection de l'environnement ;
1. LA PPE TRAITE DIRECTEMENT D?UN ENJEU ENVIRONNEMENTAL FORT
En tant qu?élément fondateur de la transition énergétique, la programmation pluriannuelle de l?énergie
(PPE) est un document stratégique en matière énergétique. Elle a pour but de mettre en cohérence les
objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en matière d?environnement et d?aménagement.
Aussi, il convient de préciser que les objectifs de la PPE ont des impacts positifs directs sur
l?environnement et en particulier en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique.
Néanmoins, pour les impacts négatifs indirects identifiés, il a été proposé des mesures d?évitement et de
réduction.
2. DES CHOIX ISSUS D?UNE CONCERTATION
La PPE est un document issu d?une concertation large. En effet, le processus d?élaboration de la PPE a
prévu 3 ateliers de travail (6 et 7 mai 2015), des comités de suivi (20 mai et 28 mai 2015), une consultation
internet (du 12 au 22 mai 2015) et des comités de pilotage (04 et 26 juin 2015).
Par ailleurs, elle est basée initialement sur le volet Énergie du SRCAE. Par rapport au schéma, les
gisements d'énergies renouvelables ont été mis à jour, les projets les plus matures ont été considérés et
des hypothèses prospectives ont été faites en séance (le lecteur est invité à se reporter aux comptes
rendus des ateliers de travail téléchargeables sur le site internet de la DEAL Réunion). Ces discussions et
justifications étaient donc faites en ateliers, mais ne sont pas détaillées dans la PPE.
Concernant les scenarii MDE, il a été choisi de s?orienter vers de la MDE+ jusqu?en 2018, puis MDE++ pour
seconde période. Ce choix s?appuie sur les objectifs du Grenelle.
Il est à noter que le PPE doit encore faire l?objet d?une consultation des organismes suivants :
? le CNTE (Conseil National de la Transition Énergétique) ;
? le comité d?experts (la stratégie bas-carbone est aussi soumise à l?avis de ces deux comités, l?avis
sur la PPE devra donc intervenir postérieurement) ;
? le Conseil supérieur de l?énergie (s?agissant d?un décret) ;
? le comité de gestion de la CSPE, pour son volet consacré aux charges couvertes par la CSPE. La
question d?un avis de la CRE sur ce volet pourrait aussi se poser ;
? l?Autorité environnementale du CGEDD ;
? le public.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
3. DES ACTIONS QUI S?INSCRIVENT DANS LES OBJECTIFS ET ORIENTATIONS DES AUTRES PLANS,
SCHEMAS, PROGRAMMES
La PPE a pour but de mettre en cohérence les objectifs nationaux avec les politiques publiques locales en
matière d?environnement et d?aménagement. La PPE pour la période 2016-2023 fixe clairement les
mêmes objectifs que le SRCAE. Compte tenu de l?urgence actuelle, la priorité est mise sur l?autonomie
électrique.
Ainsi, les projections (consultables en annexe de la PPE) indiquent les résultats suivants :
Figure 8 : Tableau récapitulatif par type d?EnR aux horizons 2018/2020/2023 : MW installés et GWh produits et
tableau de synthèse.
D?après ces données, la PPE (pour la période 2016-2023) permet de largement approcher l?objectif du
SRCAE à savoir 50% d?énergie renouvelables dans le mix électrique en 2020.
Il convient également de rappeler qu?une étude prospective « déplacements décarbonés » est prévue
avant 2018. Cette étude permettra clairement de définir les pistes d?actions à envisager en vue d?aller vers
une autonomie énergétique, ce qui constituera alors une vraie révolution en outre-mer.
De plus, comme indiqué dans le chapitre 1, de nombreux objectifs envisagés à la PPE ont été anticipés
dans les plans, schémas, programmes qui s?appliquent à La Réunion. En effet, les objectifs de la PPE
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
correspondent sont repris d?objectifs et orientations d?autres plans, schémas programmes qui ont eux-
mêmes le plus souvent fait l?objet d?une évaluation environnementale et d?une concertation préalable.
Enfin, les actions envisagées à la PPE sont cohérentes avec les principaux mécanismes de financement
mobilisables dans le cadre de la PPE. Parmi ceux-ci, on peut citer le Fond Européen de Développement
Régional (FEDER), le Fonds Européen Agricole de Développement Economique Rural (FEADER) et le
Contrat de Plan Etat / Région (CPER). Ces documents de planification ont fait l?objet d?une évaluation
environnementale et soutiennent un certain nombre de projets relatifs à la thématique « Energie » et en
particulier en termes de MDE et de transport.
La PPE est donc un document qui est largement issu de la stratégie globale des plans, schémas,
programmes, ce qui participe à le justifier.
En termes de MDE, le FEADER peut apporter un financement pour augmenter l?efficacité énergétique des
exploitations agricoles. Pour autant, il s?agit d?un dispositif dont l?ampleur de la mise en oeuvre est peu
prévisible et sans objectif quantitatif. Un premier bilan pourra être fait en 2018 pour la révision de la PPE.
4. MODIFICATIONS APPORTEES AU RAPPORT PPE SUITE A L?INTERVENTION DE L?EVALUATEUR
Au cours de la première séance de lecture de la PPE, tenue le 20/05/15, l?évaluateur environnement a fait
inscrire à la PPE un schéma clair et lisible de la place hiérarchique de la PPE dans le cadre réglementaire et
stratégique de La Réunion. Ainsi, les rapports de compatibilité ou de prise en compte qui existent entre les
différents plans, schémas ou programmes existants et la PPE ont été identifiés. Lors de cette première
séance, il a également été suggéré que les objectifs qualitatifs et quantitatifs de la PPE pour chaque
période soient plus clairement identifiés dans un souci de lisibilité et dans le but de pouvoir réaliser
l?évaluation environnementale.
Au cours de la seconde séance de lecture de la PPE, tenue le 28/05/15, l?évaluateur environnement a fait
inscrire à la PPE « les conditions climatiques » comme l?un des facteurs influençant la demande en
électricité. En effet, lors de pics de chaleur, la demande en électricité augmente du fait du recours accru à
la climatisation. L?évaluateur a rappelé la nécessité de clairement identifié les objectifs qualitatifs et
quantitatifs de la PPE pour chaque période
Enfin, il a directement été intégré dans le rapport PPE la synthèse de l?évaluation environnementale de la
PPE qui précise donc de manière autonome : les principaux impacts et les principales mesures
d?évitement/réduction à retenir.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 5 - INDICATEURS ET DISPOSITIF DE SUIVI
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
7° La présentation des critères, indicateurs et modalités-y compris les échéances-retenus :
a) Pour vérifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
planification, la correcte appréciation des effets défavorables identifiés au 5° et le caractère
adéquat des mesures prises au titre du 6° ;
b) Pour identifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de
planification, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et permettre, si nécessaire,
l'intervention de mesures appropriées ;
L?évaluation stratégique environnementale ne constitue pas un exercice autonome. Si elle doit permettre
d?assurer la meilleure prise en compte des critères environnementaux au moment de l?élaboration du
plan/schéma/programme, l?analyse doit également permettre d?assurer la prise en compte de ces critères
tout au long de la durée de vie du programme.
1. LA PRESENTATION DU DISPOSITIF D?EVALUATION
L?évaluation environnementale stratégique de la PPE a conduit à la détermination d?impacts
environnementaux négatifs et donc à l?identification de points de vigilance et de mesures d?évitement et
de réduction. Les points de vigilance sont à traiter dans la comparaison environnementale des variantes
des projets concernés par une étude d?impact ou un dossier loi sur l?eau.
Afin de vérifier la bonne adéquation entre les impacts négatifs identifiés et les mesures
d?évitement/réduction, il convient de définir un dispositif de suivi de la mise en oeuvre de la PPE.
Ce dispositif est intégré à la Programmation Pluriannuelle de l?Energie, afin d?en évaluer les effets sur
l?environnement au fur et à mesure de sa mise en application et d?envisager le cas échéant des étapes de
réorientation ou de révision.
Pour les principales mesures environnementales envisagées, il est défini un indicateur de suivi.
C'est la SPL-Energie qui, à la demande de la Région, sera chargée de suivre ces indicateurs dans le cadre de
sa mission générale sur l'observatoire de l'énergie.
2. LA DEMARCHE CONDUITE POUR DEFINIR LES INDICATEURS
La définition des indicateurs est basée sur :
- les enjeux environnementaux principaux identifiés lors de l?état initial de l?environnement ;
- les mesures d?évitement de réduction dont l?efficacité et le degré de mise en oeuvre sont à
vérifier.
Aussi, pour définir un bon indicateur l?évaluateur doit s?appuyer sur sa propre expérience dans le domaine
de l?évaluation environnementale et croiser plusieurs conditions importantes. En effet, un bon indicateur
est un indicateur :
- pertinent au regard des enjeux environnementaux du territoire et des effets attendus du
programme ;
- suffisamment significatif pour être compréhensible du plus grand nombre ;
- facilement renseignable afin de pouvoir établir un état zéro au lancement du programme.
Rappelons ici la difficulté à construire des indicateurs qui cumulent l?ensemble de ces conditions.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
3. LES INDICATEURS RETENUS
Le tableau ci-dessous liste les indicateurs de suivi environnemental de la PPE. Les indicateurs clés sont grisés.
Projets concernés
Mesures d'évitement ou de
réduction
Indicateurs
Valeur
initiale
Source
Objectif
2018
Objectif 2023
Mesures et indicateurs concernant les projets d'infrastructures
Réhabilitation (logement, industrie, tertiaire)
Projets bioclimatiques
Projets hydrauliques
Entretien et développement des réseaux
Projets de transport en commun
-Coordination environnementale
de chantier
-% correspondant à Nombre de chantiers de
réhabilitation faisant l'objet de coordination
environnementale / Nombre de chantiers de
réhabilitation
0
DCE chantier
à voir avec
DEAL ou
ADEME
100% 100%
Combustion de biomasse (incluant déchets
verts)
- Prévoir la mise aux normes
réglementaires des centrales pour
les émissions de polluants et gaz
- % correspondant au nombre de centrales aux
normes réglementaires / nombre total de
centrales
2
centrales
thermiqu
es
DEAL
Réunion
mise aux
normes
en cours
100%
Hydraulique (Takamaka III)
Valorisation énergétique Déchets
Station de transfert d'énergie par pompage
- Intégration paysagère
- % correspondant au nombre de nouveaux
projets d'hydraulique qui prévoient une
intégration paysagère / nombre total de
nouveaux projets concernés
? AVP / PRO 100% 100%
Photovoltaïque
Station de transfert d'énergie par pompage
Volant d'inertie
Eoliennes
- Limiter la consommation
d'espace agricole
Surfaces agricoles dédiées à la production
d'énergie ne permettant pas l'exploitation
agricole
?
DAAF
Réunion
Maintien
ou
diminu-
tion
Maintien ou
diminution
Entretien et développement des réseaux
- Dispositifs limitant les risques de
collisions par l'avifaune en cas de
traversées aériennes de ravines
- % correspondant au linéaire de réseaux
entretenu équipé de dispositifs anti-collision
par rapport au linéaire en traversée de ravines Voir les indicateurs qui figureront dans le
S3REnR - Opter pour l'implantation la
moins pénalisante en termes de
biodiversité
- % correspondant au linéaire de réseaux
souterrains créé / linéaire total de réseaux créé
Promouvoir une mobilité durable pour La
Réunion (augmentation de la part modale
des TC, baisse de la consommation des
énergies fossiles du secteur des transports)
- Prévoir des dispositifs limitant les
risques de collisions par l'avifaune
marine en cas de traversées de
ravines d'un téléphérique
- % correspondant au linéaire de téléphérique
équipé de dispositifs anti-collision / linéaire de
téléphérique total
0% AVP/PRO
étude de
ces
dispositifs
à définir en
2018 en
fonction des
études
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Mesures et indicateurs concernant les déchets produits
Réhabilitation (amiante)
et
REFIOM (Valorisation énergétique des
déchets non dangereux)
-Recherche de solutions quant à la
gestion de déchets dangereux
-Existence d'une filière de gestion de ces
nouveaux déchets dangereux
non ADEME
en cours de
mise en
place
Opération-
nelle
Accompagnement de filières locales
proposant des matériaux ou matériels
favorables à l'efficacité énergétique (MDE)
- Inclure à la sensibilisation un
volet dédié à la gestion des
déchets DEEE et des fluides
frigorigènes.
- % correspondant au nombre de
sensibilisations prévoyant un volet sur la
gestion des déchets DEEE et/ou fluide
frigorigène / nombre de sensibilisations
effectuées
0
SPL Energie
Réunion et/ou
ADEME
50% 100%
Photovoltaïque
- Avoir recours aux filières
existantes de gestion des déchets
de panneaux PV
- % correspondant au tonnage de
panneaux PV en fin de vie intégrant la
filière PV cycle (ie exportés) / tonnage de
panneaux PV théoriquement en fin de vie
?
SPL Energie
pour les
puissances
installées par
années ;
Douanes pour
les DEEE
exportés ;
Fichier national
ADEME sur
filières DEEE
Augmenta-
tion par
rapport à
2015
Augmenta-
tion par
rapport à
2018
Batteries classiques (lithium-ion) pour le
photovoltaïque et les véhicules électriques
- Avoir recours aux filières
existantes de gestion des déchets
de batteries
Nombre de batteries en fin de vie
intégrant la filière existante/Nombre de
batteries estimées en fin de vie
voir ADEME
Mme DUVAL
SICR et
Douanes
Augmenta-
tion
Augmenta-
tion
Méthanisation de biomasse
- Accompagner le projet par la
mise en place d'un plan
d'épandage ou de
normalisation/homologation du
digestat
- % correspondant aux nombre d'unités de
méthanisation bénéficiant d'un plan
d'épandage déclaré ou autorisé ou d'un
produit normé homologation / nombre
d'unité de méthanisation total
0 DEAL Réunion
Démarches
en cours
pour les
unités
existantes
Démarche
valorisation
énergétique
ou produit
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Mesures et indicateurs concernant des intrants pour la production d'énergie
Combustion de biomasse (incluant déchets
verts)
Prévoir des itinéraires culturaux
économes en intrants
- Intensité de fréquence de traitement
pour la canne à sucre
3,1 doses
homologuées
/ha/an
DAAF
(Nouveau Plan
EcoPhyto)
< 3 doses
Tendre vers
la moitié
(objectif
2025)
Privilégier une biomasse locale, et
une biomasse locale certifiée (FSC
par exemple) si importée
Part de biomasse locale / Biomasse totale
Part de biomasse durable / Biomasse
importée
100%
-
Albioma ? ?
Gazéification de biomasse et Cycle
Organique de Rankine
Limiter le risque érosif après
exploitation, et limiter la
prolifération des espèces
envahissantes
- % correspondant à la surface replantée
ou réhabilitée après exploitation en
gazéification / Surface totale exploitée
0 SPL Réunion
essais sur
les
surfaces
exploitées
via l'unité
pilote
à définir en
2018 en
fonction des
essais
Turbine à Combustion
- Favoriser le recours à un
bioéthanol produit durablement
et/ou localement
- % correspondant à quantité de
bioéthanol produit localement /quantité
de bioéthanol total utilisée ; quantité de
bioéthanol/quantité globale de carburant ;
quantité de bioéthanol durable / quantité
quantité de bioéthanol total utilisé
0 EDF SEI
Augmenta
tion
Augmenta-
tion
Déploiement des dispositifs de charge pour
les véhicules électriques et hybrides
rechargeables à La Réunion
- Charger les véhicules via des
bornes renouvelables ou hors pic
de consommation
- % correspondant au nombre de bornes
publiques fonctionnant sur une énergie
renouvelable / nombre de bornes
publiques total
? Temergie
Augmenta
tion
Augmenta-
tion
- % correspondant au nombre de bornes
privées intelligentes / nombre de bornes
privées total
0
En
dévelop-
pement
En
déploiement
Pour rappel, l?instance en charge de ce suivi est la SPL Energie dans le cadre de sa mission générale sur l'observatoire de l'énergie. De plus, la révision de 2018
sera mise en oeuvre par la Région/DEAL. Elle s?appuiera notamment sur les bilans annuels de l'observatoire tenus par la SPL-Energie.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 6 - METHODOLOGIE EMPLOYEE, HISTORIQUE
ET DIFFICULTES RENCONTREES POUR LA REALISATION DE
L?EVALUATION STRATEGIQUE ENVIRONNEMENTALE
Référence à l?Article R122-20 du Code de l?Environnement et à la directive 2001/42/CE
8° Une présentation des méthodes utilisées pour établir le rapport environnemental et, lorsque plusieurs
méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant conduit au choix opéré ;
1. METHODOLOGIES EMPLOYEES
Établissement du profil environnemental
L?évaluation environnementale est réalisée sur la base des enjeux environnementaux de La Réunion.
La détermination de ces enjeux est basée sur un travail de synthèse bibliographique à partir des
documents suivants :
- Profil environnemental Réunion réalisé par la DEAL Réunion et validé en Février 2014 qui définit
un ensemble d?enjeux environnementaux répartis en thématiques environnementales ;
- le 2ème Plan Régional Santé Environnement 2011-2015 (PRSE2) de la région Réunion, le plan
stratégique de Santé 2012-2016 de la Réunion, le Schéma de Prévention (SP) concernant la Veille,
l?Alerte et la Gestion des Urgences Sanitaires.
Analyse des impacts environnementaux
Il a s?agit de mener une analyse des principales incidences de la PPE sur l?environnement. Cette analyse
consiste à confronter les objectifs et dispositions de la PPE (indiqués au chapitre 1) aux enjeux mis en
évidence suite à la réalisation de l?état initial.
Même si la PPE fait l?objet d?un impact global positif non discutable sur la thématique « énergie », elle
peut faire l?objet d?incidences directes voire indirectes négatives sur d?autres thématiques
environnementales. C?est alors à l?évaluation environnementale de mettre en évidence ces impacts pour
en proposer des mesures d?évitement, de réduction ou de compensation selon le cas.
Aussi, l?analyse vise à caractériser l?impact prévisible de chaque disposition sur la thématique
environnementale considérée. Pour se faire, l?évaluateur se pose les questions suivantes pour chaque
couple disposition/thématique environnementale :
- La disposition a-t-elle un effet probable sur la thématique environnementale ?
- Si oui, s?agit ?il d?un impact positif ou négatif ? direct ou indirect ?
Les réponses apportées à ces questions permettent alors de visualiser les impacts potentiels de la
disposition. Ils peuvent être positifs, négatif ou nul en fonction du mode d?application de la disposition,
sans objet sur la thématique concernée ou susceptibles d?induire des effets négatifs.
L?analyse des impacts environnementaux est basée à dire d?expert et à partir observations faites lors de la
réalisation d?études similaires antérieures et sur des analyses scientifiques et techniques mises au point
depuis plus de 20 ans, et reconnues par les services techniques du Ministère de l?Équipement du
Logement et des Transports et de la Mer et, du Ministère de l?Aménagement de l'Écologie et du
Développement Durable ou, validées par ceux-ci.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
Cette évaluation correspond à une approche globale des impacts. Grâce à l?expérience acquise sur
d?autres projets, aux observations sur l?environnement et à la documentation disponible, il a été projeté
les impacts prévisibles des actions. Il a ensuite s?agit de proposer les mesures correctives les plus
pertinentes au regard des impacts mis en évidence.
Pour les impacts négatifs identifiés, il a pu être déterminé des mesures d?évitement et de réduction
permettant d?éviter un impact résiduel trop important. Néanmoins, il est à rappeler qu?il s?agit d?une
analyse globale et que certains projets envisagés à la PPE pourront faire l?objet de dossiers réglementaires
(étude d?impact, dossier d?incidence au titre de la loi sur l?eau, dossier ICPE,?) au sein desquels les impacts
et mesures seront largement affinés à l?échelle du projet.
Détermination de mesures correctives
Les observations faites lors de la réalisation d?études similaires antérieures et les analyses scientifiques et
techniques permettent à l?évaluateur de proposer les mesures les mieux adaptées, à ce jour, pour réduire
les impacts sur l?environnement relevés précédemment.
2. HISTORIQUE DE L?EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Le projet de loi de transition écologique prévoit que la PPE entre en vigueur au 31 décembre 2015 au plus
tard. Vue les nécessités de réaliser des études d?impacts (environnementale, sociale, économique) et de
consulter plusieurs instances dont l?Autorité Environnementale et le public, le délai de réalisation de la
PPE est très contraint. Aussi, l?évaluation environnementale n?a pas été débutée dès les premières étapes
de travail sur la PPE.
Les dates clés de la mission d?évaluation environnementale stratégique sont les suivantes :
19/05/2015 : Réunion de lancement de la mission d?évaluation environnementale ;
20/05/2015 : Première séance de lecture de la PPE avec participation de l?évaluateur ;
28/05/2015 : Seconde séance de lecture de la PPE avec participation de l?évaluateur ;
04/06/2015 : COPIL avec présentation du rapport provisoire d?évaluation environnementale ;
08/06/2015 : Remise du rapport provisoire d?évaluation environnementale ;
26/06/2015 : Remise du rapport définitif d?évaluation environnementale.
3. DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE L?ANALYSE
Comme indiqué dans le paragraphe précédent, la temporalité dans laquelle s?inscrit l?élaboration de la PPE
est relativement contrainte et ne permet pas de dérouler la démarche d?évaluation environnementale dès
l?amont des réflexions des groupes de travail. Il a s?agit là de la principale difficulté. Les délais très courts
ont imposés une très forte réactivité.
Par ailleurs, l?évaluation des impacts a été rendue compliquée par le manque de précisions concernant
certains objectifs. De même, la plupart des projets d?infrastructures ne présentent pas, à ce stade, de
données précises techniques et spatialisées. Plus un objectif/projet est précis et détaillé, plus l?évaluation
de l?impact sera représentative. Dans le présent contexte, certaines actions étant peu détaillées,
l?évaluation a été approximée et conceptuelle et certaines incertitudes ont été indiquées.
Cependant, il est à noter que l?on se positionne à l?échelle d?un document de planification et non à
l?échelle d?un projet. Ce manque de précisions est donc inhérent à l?exercice en lui-même. Les dossiers
réglementaires type étude d?impacts ou dossiers d?incidence au titre de la loi sur l?eau, eux seront
effectués à l?échelle du projet et auront l?ensemble des précisions nécessaires.
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L?ENERGIE - ILE DE LA REUNION
JUIN 2015
CHAPITRE 7 ? RESUME NON TECHNIQUE
(RAPPORT INDEPENDANT)
Le résumé non technique est distinct du rapport d?évaluation environnementale lui-même afin de faciliter
ultérieurement sa prise de connaissance par le public. Il doit permettre de s?approprier les documents, d?en cerner les
enjeux et de comprendre comment la dimension environnementale a été intégrée. Au besoin, le lecteur est invité à se
référer à ce résumé non technique qui fait l?objet d?un document à part.
PPE Reunion - Etude Impact Eco et Soc.pdf
Préambule
1. Investissements nécessaires
1.1. Investissements pour les transports
1.2. Investissements pour la maîtrise de la demande en électricité
1.3. Investissements pour le développement des ENR électriques
1.4. Investissements infrastructures et réseaux
1.5. Bilan des investissements nécessaires
2. Impact sur les finances publiques
2.1. Evolution de la CSPE
2.1.1. Hypothèses
2.1.2. Comparaison de l?évolution des charges entre les deux scénarios
2.2. Fonds publics
2.2.1. PO FEDER et CPER
2.2.2. Investissements dans les réseaux
3. Impact social
3.1. Précarité énergétique
3.2. Emplois
3.2.1. Emplois liés aux investissements
3.2.2. Emplois nouveaux liés à l?exploitation des équipements
3.3. Formation
3.3.1. Bilan
3.3.2. Perspectives
INVALIDE)