Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015-2020 : le rapport au Parlement 2016
Auteur moral
France. Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
Auteur secondaire
Résumé
<p class="MsoNormal"><span style="color: rgb(17, 17, 17); font-family: -apple-system, Roboto, SegoeUI, "Segoe UI", "Helvetica Neue", Helvetica, "Microsoft YaHei", "Meiryo UI", Meiryo, "Arial Unicode MS", sans-serif; font-size: 14px; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: left; text-indent: 0px; text-transform: none; widows: 2; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; white-space: normal; background-color: rgb(243, 243, 243); text-decoration-thickness: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; display: inline !important; float: none;">Le Rapport 2016 de la SNTEDD présente les progrès de la France en matière de développement durable entre 2015 et 2016, soulignant les engagements nationaux et internationaux, notamment l'Accord de Paris et les ODD. Il met en avant les initiatives gouvernementales et civiles pour la transition écologique et évalue la situation via des indicateurs, visant une société plus sobre d'ici 2020.</span><o:p></o:p></p>
Descripteur Urbamet
développement durable
;ECONOMIE CIRCULAIRE
;croissance verte
;transition écologique
Descripteur écoplanete
Thème
Environnement - Paysage
Texte intégral
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 1
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 2
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 3
La Stratégie nationale de transition écologique vers u n développement durable 2015-
2020 (SNTEDD), adoptée en février 2015, fait l?objet d?un rapport de mise en oeuvre
conformément à l?article 1er de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009. Ce rapport est présenté
pour avis au Conseil national de la transition écologique et transmis au Parlement.
Ce rapport, coordonné par la Déléguée interministérielle au développement durable, a été
élaboré sur la base des contributions des Hauts fonctionnaires au développement
durable (Code de l?environnement, Article D134-11), des membres du Conseil national de
la transition écologique (Code de l?environnement, Articles L133-1 à L133-4 et D134-1 à
D134-7) ainsi que du Commissariat général au développement durable (Délégation au
développement durable et Service de l'Observation et des Statistiques) au sein du Ministère
de l?Environnement, de l?Énergie et de la Mer .
Ce premier rapport depuis l?adoption de la SNTEDD fait le point sur les évolutions en
matière de développement durable entre février 2015 et décembre 2016 . Il dresse ainsi
un panorama des grandes orientations nationales et internationales, met en lumière
l?engagement et les initiatives de l?ensemble du gouvernement et des acteurs de la société
française pour la transition écologique et rend compte de la situation en France à travers une
série d?indicateurs.
Page 4 La SNTEDD : une vision transversale du développement durable
Page 5 Contexte national et international
Page 5 L?Accord de Paris et les ODD : un nouveau cadre international
structurant pour les années à venir
Page 9 L?engagement de la France pour le climat, la transition énergétique
et la biodiversité
Page 11 La SNTEDD en marche
Page 11 Des ministères engagés : politiques publiques innovantes et
exemplarité de l?administration
Page 26 La société en mouvement : témoignages d?acteurs
Page 31 Analyse des indicateurs
Page 32 Etat des lieux des quatre enjeux écologiques majeurs
Page 36 Etat des lieux des axes transversaux stratégiques
Page 39 Evolutions depuis le lancement de la SNTEDD
Page 40 La France et le reste du monde : comparaison internationale
Page 45 Processus de choix et liste des indicateurs
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 4
La SNTEDD : une vision transversale du développemen t durable
La Stratégie nationale de transition
écologique vers un développement
durable (SNTEDD) 2015-2020, adoptée
en conseil des ministres du 4 février 2015,
confère un cadre transversal à cet
engagement de la France pour le climat, la
transition énergétique et la biodiversité.
Son objectif est de donner à chacun le
pouvoir d?agir pour un nouveau modèle de
société plus sobre et qui associe progrès
économique, écologique et humain,
reposant sur des leviers existants à
amplifier et des opportunités à développer.
La stratégie fixe ainsi un nouveau cap
pour le développement durable pour la
France.
La SNTEDD est un outil au service de la
cohérence de la mise en oeuvre de la
transition écologique sur le territoire. C?est
un document de référence pour tous les
acteurs nationaux ou locaux qui veulent
structurer et amplifier leurs actions pour la
transition écologique vers un
développement durable. Elle replace
notamment l?Etat au coeur de sa mission
de stratège : à la fois le catalyseur de
démarches exemplaires et d?initiatives
citoyennes et le promoteur de politiques
d'accompagnement pour favoriser la
transformation de nos modèles et de nos
comportements.
Elaborée avec l?ensemble des parties
prenantes, la SNTEDD a vocation à
favoriser l?émergence d?une culture
commune et par conséquent les
changements de comportements
indispensables à la mise en oeuvre de la
transition écologique vers un
développement durable.
A travers 9 axes transversaux, la SNTEDD
présente une vision commune pour tendre
vers une société plus sobre à horizon
2020 (axes 1 à 3), en proposant les leviers
adéquats pour accélérer et accompagner
la transformation du modèle économique
et social (axes 4 à 6) et en renforçant la
pédagogie et la gouvernance pour
favoriser l?appropriation et l?action de tous
(axes 7 à 9).
Pour en savoir plus :
http://www.developpement-
durable.gouv.fr/La-strategie-nationale-
de,42115.html
Les axes de la SNTEDD
Définir une vision à l?horizon 2020
AXE 1 : Développer des territoires durables et résilients
AXE 2 : S?engager dans l?économie circulaire et sobre en carbone
AXE 3 : Prévenir et réduire les inégalités environnementales, sociales et territoriales
Transformer la modèle économique et social pour la croissance verte
AXE 4 : Inventer de nouveaux modèles économiques et financiers
AXE 5 : Accompagner la mutation écologique des activités économiques
AXE 6 : Orienter la production de connaissances, la recherche et l?innovation vers la
transition écologique
Favoriser l?appropriation de la transition écologiq ue par tous
AXE 7 : Éduquer, former et sensibiliser pour la transition écologique et le développement
durable
AXE 8 : Mobiliser les acteurs à toutes les échelles
AXE 9 : Promouvoir le développement durable aux niveaux européen et international
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 5
L?Accord de Paris et les ODD : un nouveau cadre
international structurant pour les années à venir
L?année 2015 aura marqué un tournant pour le développement durable, à la fois sur le plan
international et national. Dans ce contexte renouvelé, la France s?est positionnée à l?avant-
garde de la transition écologique en engageant de manière concrète l?ensemble des acteurs
de la société vers un nouvel horizon plus respectueux de l?environnement.
L?Accord de Paris , adopté par consensus par l?ensemble des
195 parties le 12 décembre 2015, confirme l?objectif de
maintenir le seuil d?augmentation de la température au dessous
de 2°C et se fixe de tendre vers 1,5°C d?augmentation. En
outre, l?Accord demande à chacun des pays de revoir tous les
cinq ans à partir de 2020 leurs contributions nationales, sans
pouvoir en faire baisser les objectifs et en incitant, au contraire,
chacun des États à faire mieux. L?Accord intègre largement les problématiques d?atténuation
(réduction des émissions de gaz à effet de serre), d?adaptation (renforcement de la capacité
des pays à faire face aux impacts climatiques), instaure un système de transparence et de
bilan mondial et reconnait la nécessité d?un soutien financier (100 milliards de dollars devront
être consacrés chaque année à partir de 2020 pour financer des projets d?atténuation ou
d?adaptation).
La mobilisation et les initiatives concrètes de la société civile nationale et internationale
(entreprises, ONG, collectivités locales, etc.), notamment à travers l?Agenda des Solutions,
ont également largement contribué à la réussite de cet accord et à l?amplification de la lutte
contre le changement climatique.
Dix mois après le sommet de la COP 21, le Parlement européen a approuvé, le 4 octobre, la
ratification de l?Accord de Paris à une très large majorité (610 voix pour, 38 contre, 31
abstentions), ce qui a permis de franchir le seuil des 55 % des émissions mondiales de gaz à
effet de serre, nécessaire à l?entrée en vigueur de l?accord, qui a pris effet le 4 novembre.
La COP 22 qui s?est déroulée du 7 au 18 novembre à Marrakech a conforté la dynamique
mondiale de lutte contre le changement climatique. Cette « COP de l?action » a permis
d?avancer sur les modalités de mise en oeuvre de l?Accord de Paris.
Pour en savoir plus :
http://www.cop21.gouv.fr/
Contexte international et national
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 6
La France a soutenu l?adoption, en septembre 2015, par les
Nations Unies, de l?Agenda 2030 et les 17 Objectifs de
développement durable qui le composent. Cet Agenda vise
notamment à lutter contre la pauvreté et les inégalités, préserver la
planète, promouvoir une croissance durable et le plein emploi, et
agir pour le bien-être, une alimentation saine, une éducation de
qualité ou encore la paix.
Cette démarche universelle apporte un cadre inédit aux politiques de développement pour
les quinze prochaines années. Elle s?inscrit dans le prolongement des huit objectifs du
Millénaire pour le développement qui ont été mis en oeuvre depuis 2000. Ces objectifs ont
conduit à de réels progrès en matière de lutte contre la faim, la pauvreté, la mortalité
infantile, le recul des pandémies, ou en faveur de l?accès à l?eau et l?éducation.
A la différence des objectifs du Millénaire pour le développement, les nouveaux objectifs de
développement durable ont une dimension universelle et couvrent l?ensemble des enjeux de
développement dans tous les pays. Adossés aux objectifs de réduction de la pauvreté,
figurent de nouveaux objectifs auxquels la France est attachée, en matière de préservation
de l?environnement, d?égalité entre les sexes, de couverture médicale universelle, de lutte
contre les flux financiers illicites et la corruption, ou encore de bonne gouvernance.
Compte tenu de son engagement ancien et constant en faveur du développement durable, la
France s?est portée candidate pour présenter sa démarche de mise en oeuvre de « l?Agenda
2030 » dès le premier forum politique de haut niveau organisé depuis l?adoption de cet
agenda.
La France a ainsi présenté en juillet 2016 à New-York un rapport sur la mise en oeuvre des
objectifs de développement durable. Ce rapport, nourri par des contributions des ministères
et des consultations de la société civile, dresse un premier état des lieux de la mise en
oeuvre en France de chacun des 17 objectifs de développement durable, en identifiant les
principaux enjeux et défis, les orientations de l?action du gouvernement, ainsi que des
bonnes pratiques ou mesures emblématiques d?ores et déjà mises en oeuvre, dans un esprit
de partage d?expériences.
Pour en savoir plus :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-objectifs-de-developpement,47591.html
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 7
Développer des territoires durables et résilients
S?engager dans l?économie circulaire et sobre en ca rbone
Prévenir et réduire les inégalités environnem entales, sociales et
territoriales
Inventer de nouveaux modèles économiques et financi ers
Les grands enjeux économiques, sociaux et environnementaux du développement durable
sont au coeur de la SNTEDD comme des ODD. Ces deux cadres stratégiques participent
d?un même mouvement, comme l?illustrent les interrelations entre axes de la SNTEDD et
ODD ci-dessous (taille en fonction de l?importance de la relation).
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 8
Promouvoir le développement durable aux niveaux eur opéen et
international
Accompagner la mutation écologique des activités éc onomiques
Éduquer, former et sensibiliser pour la transition é cologique et le
développement durable
Mobiliser les acteurs à toutes les échelles
Orienter la production de connaissances, la recherc he et
l?innovation vers la transition écologique
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 9
L?engagement de la France pour le climat, la transi tion
énergétique et la biodiversité
La France a joué un rôle majeur dans le succès de la COP21 et l?adoption de l?Accord de
Paris . En tant que pays hôte, la France a en effet souhaité donner une réelle impulsion à
travers une action résolue et déterminée, au niveau national d?abord, puis au niveau
européen, pour lutter contre le dérèglement climatique.
La France a ratifié le 15 juin 2016 l?Accord de Paris sur le climat. Ce texte, définitivement
adopté par le Parlement le 8 juin, a fait de la France « le premier pays industrialisé »
(membre du G7 et du G20) à finaliser l?adoption de ce traité historique. En outre,
l?investissement de la présidence française a contribué à la rapidité de l?entrée en vigueur de
l?Accord, moins d?un an après son adoption en décembre 2015.
La France est le premier pays au monde à avoir
traduit sa contribution nationale volontaire pour la
COP21 dans le droit positif avec la loi sur la
transition énergétique pour la croissance verte .
Cette loi, publiée le 18 août 2015, porte une grande ambition : faire de la France, un pays
exemplaire en matière de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, de
diversification de son modèle énergétique et de montée en puissance des énergies
renouvelables, sources de performances technologiques et économiques.
Elle fixe des objectifs et met en place des outils opérationnels à la disposition de l?ensemble
des acteurs de la société française (citoyens, entreprises, territoires, etc.) afin de :
- contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique, mieux
protéger la planète et la santé publique ;
- donner du pouvoir d?achat aux ménages en réduisant les factures d?énergie, en
particulier en aidant massivement la rénovation des logements et l?accès aux
transports propres ;
- saisir pleinement les chances d?une croissance verte, riche de compétitivité,
d?emplois non délocalisables et de qualité de vie.
Les textes d?application et les plans d?accompagnement sont en place et de nombreuses
réalisations préfigurent déjà, sur le terrain, ce qui va devenir possible à plus grande échelle.
Le mouvement est lancé et la France a tous les atouts pour réussir cette transition
énergétique et devenir une puissance écologique de premier plan : la capacité d?initiative des
Français, la motivation des élus des territoires, l?excellence des chercheurs, l?inventivité et
les compétences des entreprises grandes et petites.
Pour en savoir plus :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-La-loi-relative-a-la-transition-.html
Autre volet majeur de l?engagement de la France, la loi
pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et
des paysages a été adoptée le 20 juillet 2016, 40 ans
après la loi de protection de la nature de 1976. Elle inscrit
dans le droit français une vision dynamique et renouvelée de la biodiversité. Elle a pour
ambition de protéger et de valoriser le patrimoine naturel pour faire de la France le pays de
l?excellence environnementale et des croissances verte et bleue.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 10
Cette loi instaure des principes juridiques consolidés pour la biodiversité, la nature et les
paysages et entérine la création de l?Agence française pour la biodiversité. Elle favorise
concrètement la connaissance de la biodiversité et réaffirme que la Nature appartient à tous,
renforce les outils de protection de la biodiversité, notamment des espèces en danger, des
espaces sensibles et de la qualité de l?environnement et fait de la biodiversité un levier de
développement économique
Au même titre que la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, la loi pour la
reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages envoie un signal de mobilisation
aux territoires, entreprises et collectivités pour les inciter, au travers d?outils rénovés, à se
mobiliser pour agir pour le patrimoine naturel français.
Pour en savoir plus :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Projet-de-loi-pour-la-reconquete-.html
Engager la transition écologique implique d?agir au plus
près des territoires. A ce titre, la loi du 7 août 2015 portant
sur la Nouvelle organisation territoriale de la
République (NOTRe) confère notamment aux régions de
nouvelles responsabilités dans le domaine de l?aménagement du territoire. Ainsi, le schéma
régional d?aménagement, de développement durable et d?égalité des territoires (SRADDET)
intègre les documents de planification existants au sein d?un unique document prescriptif de
planification, élaboré en concertation avec les acteurs locaux. Cela permettra à la fois de
clarifier le rôle des collectivités territoriales en octroyant à la région un rôle majeur en matière
d?aménagement du territoire et de mieux coordonner des politiques publiques régionales y
contribuant.
Dans la lignée de son engagement pour le climat, la transition énergétique et la biodiversité,
la France se doit d?être exemplaire dans le fonctionnement de ses administrations publiques.
L?instruction du Premier ministre n°5769 du 17 février 2015 demande ainsi à chaque ministre
de bâtir et d?exécuter « un plan ministériel administration exemplaire » (PMAE) pour cinq
ans. Ces PMAE ciblent de manière prioritaire les principaux impacts du fonctionnement des
administrations de l?État en matière d?économie d?énergie, de mobilité durable, d?économies
de ressource, de réduction des déchets et de préservation de la biodiversité. A compter de
2017, ce dispositif incluera en outre dix mesures concrètes de réduction de l?empreinte
carbone et sera élargi aux établissements publics de l?Etat et à ses opérateurs. L?Etat est
ainsi porteur d?initiatives au titre de son propre fonctionnement, pour la transition écologique.
Pour en savoir plus :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Plans-ministeriels-administration.html
La commande publique représente plus de 30 milliards d?euros chaque année et il est
essentiel de mieux prendre en considération la transition bas-carbone, l'économie circulaire,
la lutte contre la déforestation importée, la prise en compte des circuits courts ou du « coût »
du cycle de vie. A ce titre, le Gouvernement a décidé de renforcer la gouvernance des
achats de l?Etat en créant en mars 2016 une direction des achats de l?Etat. Cette direction
aura notamment pour mission d?améliorer l?intégration de la protection de l?environnement
dans la définition de la politique des achats de l?Etat. En outre, lors de la conférence
environnementale des 25 et 26 avril 2016, la Table Ronde « Impliquer les citoyens, les
territoires et l?Etat dans la transition écologique » a convenu d?orienter davantage les
marchés publics vers une meilleure performance environnementale.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 11
Ministère des Affaires étrangères
et du Développement international
Le Ministère des Affaires étrangères et du développement international s?est fortement
impliqué dans la redéfinition du nouveau cadre de développement dura ble en 2015. Les
trois rendez-vous historiques et leurs documents finaux ? Programme d?action d?Addis-
Abeba, Agenda 2030 et Accord de Paris ? pour lesquels le MAEDI a porté les priorités de la
France, représentent un tournant pour le développement durable en faisant converger la
lutte contre la pauvreté, la réduction des inégalités et la préservation de la planète.
Dans une démarche pluriacteurs, le MAEDI soutient l?innovation et l?entrepreneuriat social à
travers la stratégie « Innover Ensemble » , sortie en juin 2016 et fruit d?un travail
collaboratif, qui présente 16 propositions pour valoriser les modèles de l?économie sociale et
inclusive à l?international. Le MAEDI promeut l?exigence de responsabilité sociétale et
environnementale des acteurs du secteur privé. Ceux-ci sont invités à mettre en place des
procédures de gestion des risques pour atténuer les dommages sociaux et
environnementaux de leurs activités à l?international.
Dans une démarche inclusive, la société civile participe
aux réflexions sur la politique de développement au sein
du Conseil National du Développement et de la
Solidarité Internationale. En outre le MAEDI a mis en
place une feuille de route pour promouvoir et renforcer
l?égalité femmes-hommes au sein du ministère comme
avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.
La démarche Ambassade verte conduite dans l?ensemble du réseau diplomatique permet
au MAEDI de s?engager dans la transition écologique. Elle réduit l?empreinte
environnementale des postes par des mesures écoresponsables telles que la réduction de la
consommation d?eau et de papier, la diminution de la consommation d?énergie, ainsi qu?une
sensibilisation des agents aux enjeux du développement durable.
L?objectif du MAEDI est d?être neutre en carbone d?ici 2020 . Depuis le 1er janvier 2016, la
création de la direction du développement durable, au sein de la direction générale de la
mondialisation, place l?ensemble des problématiques des ODD au coeur des enjeux de la
diplomatie du développement.
La SNTEDD en marche
Des ministères engagés : politiques publiques innov antes
et exemplarité de l?administration
En 2015, plus de la moitié
des engagements (55%) de
l?Agence française de
développement dans les
Etats étrangers, soit 2,6
milliards d?euros, ont eu un
co-bénéfice sur le climat.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 12
Ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer
Depuis l?adoption de la SNTEDD, la transition écologique a connu des avancées majeures
sous l?impulsion et la coordination du ministère de l?Environnement, notamment à travers les
engagements pris lors des Conférences environnementales ou la mobilisation pour le
succès de la COP 21 .
La loi de transition énergétique pour la
croissance verte , adoptée le 17 août
2015, la stratégie nationale bas-
carbone , publiée le 19 novembre 2015,
ainsi que la programmation
pluriannuelle de l?énergie , approuvée le
27 octobre 2016, fixent des objectifs
ambitieux et se positionnent au service de
l?emploi, des entreprises, des citoyens et
des territoires. Cette dynamique engage
tous les secteurs, notamment le bâtiment
et la ville durable (soutien financier à la
rénovation énergétique), les transports
(renforcement des investissements, etc.),
le développement des énergies
renouvelables ou encore la lutte contre
les gaspillages et la promotion de
l?économie circulaire.
La loi pour la reconquête de la
biodiversité, de la nature et des
paysages , adoptée le 20 juillet 2016,
marque un tournant décisif pour la
protection des milieux, des paysages et
des espaces notamment grâce à la
création de l?Agence française pour la
biodiversité, l?inscription du préjudice
écologique ainsi que du principe de non-
régression dans le droit français ou
encore l?interdiction du brevetage des
gènes natifs.
L?action du ministère a ainsi permis de se saisir des opportunités de la croissance verte et
bleue, notamment en termes d?emploi, avec le développement des emplois verts dans le
secteur de l?efficacité énergétique, des énergies renouvelables, y compris marines, et de la
protection de la biodiversité. Cette dynamique s?est accompagnée d?une attention particulière
à la lutte contre la précarité énergétique et la défense du pouvoir d?achat par exemple
dans le cadre des réformes des tarifs de l?énergie ou de la création du chèque énergie.
Le ministère s?est également mobilisé pour améliorer la qualité de l?air et de l?eau pour
protéger la santé de tous en particulier grace au développement des transports propres
(soutien à l?achat des véhicules électriques et au déploiement des points de recharges) et à
un effort accru en matière d?environnement-santé (lutte contre l?utilisation des pesticides,
Stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens, limitation des cultures OGM,
nouveau plan national santé environnement (PNSE3), etc.).
Enfin, le ministère a engagé la modernisation du droit de l?environnement afin de le
rendre plus efficace et plus lisible et d?améliorer la participation des citoyens dans le débat
Quelques chiffres clés de l?action du
ministère en 2 ans :
2 lois majeures
400 territoires à énergie positive pour la
croissance verte
153 territoires zéro déchet zéro gaspillage
110 communes sans pesticides (4500
engagées dans la démarche)
99 projets de transports en commun en site
propre
22 villes respirables en 5 ans
Zéro sac plastique à usage unique au 1er
juillet 2016
+25 % d?énergies renouvelables et 250
centrales photovoltaïques
Doublement du nombre de voitures
électriques
30 % de crédit d?impôt transition énergétique
+15 000 emplois verts (+ 8 000 dans
l?isolation, + 2 000 dans l?éolien, perspective
de + 5 000 dans le solaire)
100 start-up de la green tech verte
16 démonstrateurs ville durable
25 centimes d?indemnité kilométrique vélo
4 (vignettes) certificats qualité de l?air
11 réunions plénières du conseil national de la
transition écologique
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 13
public (ordonnances sur la démocratisation du dialogue environnemental et sur l?évaluation
environnementale, autorisation environnementale, charte de la participation, etc.).
Ministère de l'Éducation nationale,
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
L?enseignement scolaire s?est approprié la SNTEDD par la relance de la généralisation de
l?éducation au développement durable dès la publication, le 4 février 2015, de la circulaire
« Instruction relative au déploiement de l'éducation au développement durable dans
l'ensemble des écoles et établissements scolaires pour la période 2015-2018 ». Cette
circulaire établit que l?École éduque aux enjeux de développement durable, qui sont intégrés
aux programmes d?enseignement, à la formation des enseignants et des cadres
d?encadrement, aux projets des écoles et établissements scolaires, à la production de
ressources pédagogiques. De nombreux projets sont élaborés avec les partenaires
nationaux et territoriaux de l'éducation à l'environnement et au développement durable.
La généralisation de l?EDD a permis une
implication à grande échelle de l?École
dans l?accueil et la tenue de la COP 21 ,
par l?appropriation scolaire de la lutte contre
le changement climatique, considérée par
l?enseignement scolaire sous trois angles :
la compréhension, scientifique, politique et
civique du problème, l?atténuation du
changement climatique et l?adaptation au
changement climatique. Cette
problématique est pleinement prise en
compte par l'éducation au développement durable, par le biais des programmes
d'enseignement, ainsi que par les milliers de projets pédagogiques développés dans les
académies. La ministre de l?éducation nationale a aussi organisé le « Thematic day
education » durant la COP 21, afin de faire entrer l?éducation dans le champ de la
négociation internationale sur le climat.
Le ministère met aussi en oeuvre l?agenda 2030 et les objectifs d e développement
durable , en particulier par la formation des formateurs, la mobilisation des académies et la
production de ressources pédagogiques avec de nombreux partenaires.
Le ministère participe également à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales ainsi
qu?à la transition énergétique et écologique grâce aux campus des métiers . Par exemple, et
entre autres, le campus des métiers d'Occitanie propose une formation aux métiers et aux
qualifications dans les champs de l?énergie et de l'éco-construction. Le campus des métiers
permet ainsi de mettre en synergie les offres de formation de l'académie, des collectivités
territoriales, des entreprises, des établissements publics et des centres de recherche.
La Stratégie nationale de recherche (SNR) adoptée en mars 2015 vise à élaborer une
vision stratégique coordonnée des priorités françaises en matière de recherche, en
sélectionnant un nombre restreint de priorités scientifiques pour répondre aux grands enjeux
environnementaux, économiques et sociaux auxquels la France est confrontée. Cette
stratégie, fruit d?une large mobilisation des acteurs, identifie ainsi 10 grands défis sociétaux
qui recoupent les axes de la SNTEDD tels que : mobilité et systèmes urbains durables,
gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique, énergie propre, santé
et bien-être, renouveau industriel, sociétés innovantes, intégrantes et adaptatives, etc.
La réforme du collège introduit les
enseignements pratiques interdisciplinaires,
dont celui portant sur « transition
énergétique et développement durable ».
Les écoles et les établissements scolaires
nomment des éco-délégués, mettent en
oeuvre des projets de développement
durable et prennent en compte la
biodiversité par les « coins nature ».
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 14
Ministère de l?Economie et des Finances
Conformément aux orientations fixées par le Président de la République lors de la
conférence environnementale du 25 avril 2016, la France sera la première à émettre des
obligations vertes souveraines , sous réserve des conditions de marché. Un groupe de
travail interministériel va définir les modalités d?émission de ces obligations qui s?inscriront
dans le programme de financement de l?État mis en oeuvre par l?Agence France Trésor pour
2017. En outre, la France participe activement dans le cadre du G20 au Green Finance
Study Group (GFSG).
La mise en oeuvre d?une politique d?efficacité énergétique pour les bâtimen ts de l'Etat et
de ses opérateurs , qui représentent près de 100 millions de m² de surfaces occupées est
un chantier prioritaire. La loi de transition énergétique pour la croissance verte a prolongé
jusqu?à 2050 l?obligation de travaux dans les bâtiments à usage tertiaire, publics et privés.
Par ailleurs, l?Etat est soumis depuis le 7 avril 2016 à l'obligation d'acheter et de prendre à
bail des bâtiments à haute performance énergétique.
Pour répondre à ces obligations, une feuille de route est en cours d?élaboration afin de
réduire par étapes les consommations d'énergie des bâtiments et de suivre l'évolution
des progrès réalisés . Cette feuille de route, qui devra être mise en oeuvre par les
administrations centrales et les opérateurs s'articule autour de huit recommandations :
mettre en place un suivi de la connaissance du parc occupé et réaliser un diagnostic
énergétique du parc, définir un objectif de réduction des consommations et bâtir un plan
d'actions à l'échelle du parc, agir sur les cycles de rotation du parc, agir sur le parc occupé,
mettre en place un suivi et un reporting, améliorer la formation et l'accompagnement des
acteurs métiers, lancer des expérimentations pour susciter l'engouement, inscrire la
transition énergétique au coeur de la gouvernance de l'immobilier de l'Etat. La signature de la
feuille de route par chaque ministre est prévue fin 2016 et sa présentation devant les
secrétaires généraux des ministères début 2017.
Ministère des Affaires sociales et de la Santé
A partir de 2015, un effort particulier a été consacré à la sensibibilisation aux enjeux du
développement durable à la fois de l?encadrement et de l?ensemble des agents des
ministères sociaux. A l?occasion de la COP21 et lors de la Semaine Européenne de
Développement durable 2016, les ministères sociaux ont notamment organisé de nombreux
évènements tant externes qu?internes. Un numéro spécial du journal interne consacré au
Développement Durable et destiné aux 30 000 agents des ministères sociaux fut édité en
décembre 2015, une rubrique consacrée au développement durable sur l?Intranet national
des ministères sociaux a été ouverte et un kit d?éco-gestes a été largement diffusé.
Deux décrets sur le Reporting climatique ont été publiés en 2015-2016 afin
d?orienter les investissements et d?améliorer la transparence des grandes entreprises sur
leurs émissions de gaz à effet de serre. Le décret n° 2015-1850 précise pour les
investisseurs institutionnels les modalités de reporting sur la prise en compte dans leur
politique d'investissement des critères relatifs au respect d'objectifs sociaux,
environnementaux et de qualité de gouvernance, en détaillant les informations pouvant
être données sur les aspects climatiques. Le décret n° 2016-1138 oblige les entreprises
de plus de 500 salariés ou de 100 millions d?euros de chiffre d?affaires à fournir, dans le
rapport sur la responsabilité sociétale et environnementale (RSE), les postes significatifs
d?émissions de gaz à effet de serre générés du fait de l?activité de la société, notamment
par l?usage des biens et services qu?elle produit.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 15
Le Plan Ministériel Administration Exemplaire (PMAE) des ministères chargés des
affaires sociales a été transmis au Ministère de l?Environnement en octobre 2015 parmi les
premiers ministères. Elaboré sous l?égide du Secrétariat Général, il recouvre le
fonctionnement des services centraux et des services déconcentrés puis d?ici la fin de
l?exercice 2016 des opérateurs des ministères de plus de 250 agents (25 opérateurs et
établissements sont concernés). Ce PMAE est constitué de 43 actions dont 27 actions
ministérielles propres et 16 actions relevant du socle interministériel et couvre des actions
telles que la lutte contre le gaspillage alimentaire de la restauration collective et la promotion
des circuits courts, la baisse de la consommation de papier, la limitation des émissions de
gaz à effet de serre, le remplacement de véhicules classiques par des voitures électriques
ou hybrides, l?édiction d?une charte des modes d?impression et le développement de la
dématérialisation ou la formation à l?éco conduite
Dans le champ de la protection sociale et plus particulièrement des organismes de sécurité
sociale , le développement durable est une orientation structurante. Depuis 2007, l?Union des
caisses nationales de Sécurité sociale (UCANSS) s?est engagée dans l?animation de la
politique de développement durable de l?ensemble des régimes de sécurité sociale (plan
cadre développement durable) avec des résultats concrets en matière de réduction de
consommation de papier (-16,9% depuis 2011), d?énergie (-10%), de véhicules propres dans
la flotte automobile (+77%). Le nouveau Plan cadre 2015-2018 de la Sécurité sociale
accorde une attention particulière au suivi et à la maîtrise des émissions de gaz à effet de
serre des organismes de sécurité sociale. Il s?est fixé un nouvel objectif de réduction des
émissions de CO2 de 8% d?ici 2018.
Dans le secteur hospitalier et du médico-social , le développement durable est également
une dimension de plus en plus prise en compte comme l?illustre la signature en juillet 2016
de la nouvelle convention d?engagement entre le Ministère chargé de la Santé, l?Agence
Nationale d'Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux et les
fédérations professionnelles. Aujourd?hui plus d?un tiers des 3000 établissements de soins
est engagé dans une démarche de développement durable.
Ministère de la Défense
Pour la Défense, les enjeux figurant dans la SNTEDD portent notamment sur la préservation
de la biodiversité terrestre et des espaces marins, la maîtrise des consommations
énergétiques, le recours aux énergies moins polluantes, et la limitation de l?impact
environnemental.
La stratégie ministérielle « Défense durable » s?inscrit tout d?abord dans les orientations
stratégiques du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale et fédère, en outre,
différents plans d?action actualisés régulièrement au niveau sectoriel.
Le troisième plan national d?action en santé environne ment (PNSE) qui couvre la
période 2015/2019 et les travaux des tables-rondes dédiées des deux dernières
Conférences Environnementales s?inscrivent pleinement dans les objectifs de la
SNTEDD. Agir sur les facteurs environnementaux permet de prévenir, préserver et
améliorer l?état de santé des générations actuelles et futures par exemple en améliorant
la qualité des eaux, de l?air extérieur, des sols, en se protégeant du bruit, en améliorant
la qualité de l?air intérieur et en luttant contre l?insalubrité, les expositions au plomb ou
aux fibres d?amiante. Est également engagé le développement de la recherche
notamment en matière de bio surveillance chez les populations vulnérables (pré-natalité)
et en matière de maladies vectorielles liées aux changements climatiques.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 16
L'intégration des énergies renouvelables dans les
bâtiments a été un axe particulièrement important de
2015 : chaufferie à bois dans le centre pénitentiaire
de Riom livré en octobre 2015, recours à une pompe
à chaleur géothermique pour le chauffage du palais
de justice de Caen livré en juillet 2015, ou encore la
ferme photovoltaique du centre de détention de Le
Port à la Réunion et d'une manière générale
l'utilisation du photovoltaique.
Les dépenses d?énergie du ministère de la défense, toutes énergies confondues, atteignent
le milliard d?euros. En raison de besoins en énergie considérables, le ministère de la défense
doit consentir d?importants efforts d?adaptation notamment pour sécuriser son accès à
l?énergie. Pour ce faire, une stratégie ministérielle de performance énergétique identifie
cinq axes d?efforts : l?achat ; la connaissance des dépenses énergétiques et le suivi des
fluides ; la gouvernance, avec la création fin 2015 d?un centre référent en performance
énergétique et de commissions mixtes énergie locales ; l?autonomie, en utilisant de manière
innovante les moyens autonomes de production et les énergies renouvelables ; la
rationalisation, en agissant à la fois sur les comportements individuels et collectifs et sur les
investissements.
Life (l?instrument Financier pour l?Environnement) vise à cofinancer des projets de protection
de l?environnement et de la nature dans l?Union européenne. Le projet pluriannuel LIFE
Défense (2012-2016) est mis en oeuvre sur quatre sites (le camp des Garrigues (Gard), le
camp de Chambaran (Isère), le Mont-Caume (Var) et la base navale d?Aspretto (Corse-du-
Sud)). Un budget de deux millions d?euros, financé pour moitié par l?Union européenne et à
hauteur de 40% par le ministère de la défense, a été alloué à ce projet pour promouvoir la
restauration et la conservation de la biodiversité présente sur ces sites.
La rencontre internationale « Life Défense Nature 2mil », qui s?est tenue du 28 au 30 juin
2016, a réuni plus de 150 participants et 17 nationalités. Ce séminaire a permis d?éclairer les
enjeux de biodiversité des terrains militaires français et les initiatives menées en sa faveur et
témoigne de la volonté de coopération entre forces armées et spécialistes de
l?environnement.
Ministère de la Justice
L'année 2015 a été marquée par
de grosses opérations
immobilières qui réduisent ou sont
appelées à réduire l'empreinte
carbone du ministère. Le
regroupement des services de
l'administration centrale du
ministère de la Justice , répartis
sur 8 sites parisiens, sur deux
sites seulement, l'hôtel historique
place Vendôme et le parc du
Millénaire (immeuble Olympe de Gouges situé dans le 19ème arrondissement). L'immeuble
Olympe de Gouges se veut exemplaire, étant certifié aux normes HQE, BREEAM Excellent
et BBC Effinergie. Enfin, le futur "Tribunal de Paris" , tour de 38 étages qui regroupera sur
Conscient de l'impact de ses activités aériennes sur l'environnement, le ministère de la
Défense, le ministère en charge de l?environnement et la Ligue pour la protection des
oiseaux (LPO) ont signé le 12 février 2015 un nouveau protocole d'accord relatif aux
conditions de survols des aéronefs militaires pour la conservation du gypaète barbu
rapace diurne, le plus grand d'Europe emblématique des milieux montagnards et
menacé d'extinction.
Ainsi, et sauf en cas de force majeure, l'ensemble des survols évitera les zones de
sensibilité majeures (ZSM) du gypaète barbu pendant la période de reproduction de
l'espèce, en dessous de 1000 m du sol. Des sessions d'information des pilotes et des
responsables des vols sont prévues et dispensées par la LPO.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 17
le site des Batignolles plus de 25 sites parisiens, se veut une référence en matière de
développement durable.
2015 a aussi été caractérisée par le renforcement de l'intégration de la notion de
développement durable dans l'accompagnement des pub lics pris en charge (mineurs,
personnes placées sous main de justice). Le projet structurant de la direction de la protection
judiciaire de la jeunesse (DPJJ) "PJJ promotrice de santé", conduit en lien étroit avec le
ministère de la Santé, articule une démarche autour du concept de "santé bien-être" et
d'éducation à la santé auprès des mineurs.
La circulaire du ministère de la Justice du 21 avril 2015 a fixé les grands principes devant
guider l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique pénale en matière d'atteintes à
l'environnement , en conformité avec les dispositions de l'article 410-1 du code pénal qui
font de la préservation de l'équilibre du milieu naturel et de son environnement un intérêt
fondamental de la nation. Une véritable doctrine de réponse pénale guide l'action des
parquets en recherchant systématiquement la remise en état, en poursuivant également
systématiquement en cas de dommage grave ou irréversible, d'obstacle aux fonctions ou de
réitération et en recherchant des alternatives aux poursuites dans tous les autres cas.
Ministère du Travail, de l?Emploi,
de la Formation professionnelle et du Dialogue soci al
La transition écologique est une opportunité pour l?adaptation des filières, notamment
dans les territoires, et nécessite un accompagnement des transitions professionnelles. Elle
modifie le champ des compétences professionnelles, à commencer par les secteurs d?avenir
des éco-filières que sont les énergies renouvelables, l?efficacité énergétique, les activités
liées à l?eau et à l?assainissement, le recyclage et la valorisation des déchets par exemple.
Les opportunités de créations d?emploi sont de plus en plus importantes et mobilisent le
service public de l?emploi. Ces sujets furent au centre de l?une des tables-rondes de la
Conférence sociale pour l?Emploi d?octobre 2015.
Ainsi, Pôle Emploi , signataire dès 2009 de la charte du Développement durable des
établissements publics et entreprises publiques, accompagne les demandeurs d?emploi dans
la découverte et l?orientation vers les nouvelles opportunités qu?offrent les filières
spécialisées dans l?environnement. Au total, ce sont d?ores et déjà près de 13% des offres
d?emploi déposées à Pôle Emploi qui sont concernées par les emplois de la croissance
verte. Neuf régions de Pôle Emploi s?appuient désormais sur un référent croissance verte au
sein de leur réseau.
C?est dans ce contexte, et dans une perspective d?anticipation et de facilitation des
dynamiques de reconversions industrielles, de soutien de l?emploi et de la sécurisation des
parcours professionnels que le ministère chargé de l?emploi en collaboration avec le
ministère en charge de l?environnement a conçu en 2015/2016 un kit méthodologique . Ce
kit élaboré à partir d?expérimentations conduites dans trois territoires pilotes (Le Havre,
Molsheim et le bassin de l?étang de Berre) a vocation à faciliter à l?échelle des territoires la
mise à l?évidence d?opportunités de reconversions professionnelles des filières industrielles
fragilisées vers les emplois de la transition écologique et énergétique, sur la base de viviers
de compétences transférables.
Ministère de l?Aménagement du territoire,
de la Ruralité et des Collectivités territoriales
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 18
Le Commissariat général à l'égalité des territoires
soutient des initiatives ancrées dans une logique
d?aménagement durable des territoires par la co-
construction de passerelles entre politiques
nationales, décisions locales et mise en oeuvre de
projets. A titre d?exemple, il soutient l?initiative
Territoires catalyseurs d?innovation , lieux
d?expérimentation et de déploiement d?un bouquet
de solutions nouvelles (technologiques,
organisationnelles, etc.) intégrées notamment, grâce
au levier numérique, dans les champs du
développement économique, de l?aménagement, de
l?énergie et de la mobilité durables.
Les contrats de plan État-Région (CPER) concourent à la mise en oeuvre au niveau
régional des principaux objectifs de la SNTEDD sur la période 2015-2020, en cohérence
avec les orientations définies dans les schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE)
et les schémas régionaux du climat, de l?air et de l?énergie (SRCAE). Les CPER signés en
2015 comprennent en effet un volet thématique dédié à la transition écologique et
énergétique qui vise à soutenir des actions adaptées aux enjeux identifiés sur les territoires :
efficacité énergétique des bâtiments, énergies renouvelables, économie circulaire, gestion
des déchets, qualité de l?air, prévention des risques naturels, biodiversité et préservation des
ressources, développement territorial intégré, éducation à l?environnement et au
développement durable, etc. Au total, ce sont 5,6 milliards d?euros qui ont été contractualisés
par l?État et les Régions. Par ailleurs, le principe d?éco-conditionnalité a été appliqué comme
élément d?appréciation transversal de l?ensemble des projets des CPER lors de l?élaboration
des contrats et de leur mise en oeuvre.
Dans le cadre de la mise en
oeuvre des Fonds européens et
structurels d?investissement
(FESI), les autorités de gestion
sont tenues de prendre en compte
le principe transversal de
développement durable dans leurs
programmes. Le Commissariat
général à l'égalité des territoires
fait un état d?avancement annuel
des démarches entreprises et
investissements réalisés en ce
sens.
Le Comité Interministériel aux Ruralités du 20 mai 2016 a acté un certain nombre de
mesures qui s?inscrivent dans une ambition soutenable de développement des territoires
ruraux. Celles-ci visent notamment à soutenir le développement des projets alimentaires
territoriaux en promouvant les circuits courts alimentaires et ainsi à promouvoir une
agriculture plus durable, à renforcer les objectifs de l?ANAH en zone rurale pour lutter contre
la précarité énergétique, à renouveler et amplifier la démarche éco quartier en milieu rural ou
encore à renforcer le développement des groupes d?intérêt économique et environnemental
(GIEE) pour assurer la mise en réseau des agriculteurs et favoriser ainsi l?émergence de
pratiques innovantes au bénéfice du développement agricole, en combinant performance
économique, environnementale et sociale.
Ministère de l'Intérieur
À la suite de la publication de la SNTEDD, le ministère de l?Intérieur a élaboré une nouvelle
stratégie ministérielle en tenant compte de son périmètre d?action et des orientations de la
SNTEDD en termes d?approche transversale, de synergies entre les acteurs et de modalités
d?appropriation.
Le ministère a fait le choix d?une stratégie opérationnelle qui se traduit par un plan d?actions
pluriannuel. Autour de trente-trois actions, ce plan est le document de référence en
matière de développement durable pour toutes les directions, les services et les agents du
ministère sur la période 2015-2020. Au vu de la priorité donnée aux enjeux énergétiques au
niveau national, le ministère a identifié prioritairement des actions qui contribuent à la
réduction des consommations de fluides et des émissions de gaz à effet de serre.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 19
Cette déclinaison ministérielle de la SNTEDD se caractérise par sa gouvernance
(démarche participative, élaborée en concertation avec l?ensemble des services acteurs de
cette politique), sa dimension opérationnelle, une attention particulière concernant les enjeux
énergétiques (notamment pour le parc immobilier (19 millions m²)), une démarche de
progrès continu (l?avancée des actions est évaluée annuellement, chacune est susceptible
d?être adaptée dans sa conduite et dans ses objectifs).
Le premier bilan du Plan administration exemplaire réalisé au printemps 2016, sur une
période de six mois, reflète un premier niveau positif de mobilisation. Certains services se
sont déjà engagés fortement et, a minima, des démarches d?état des lieux ont été initiées.
L?élargissement du périmètre au niveau national de plusieurs indicateurs implique de
nouveaux dispositifs de remontée d'informations et de déploiement des actions. Pour 2015,
un des axes forts a porté sur les déchets ? gestion des déchets de bureau par apport
volontaire, convention avec un éco organisme pour les D3E, traitements adaptés de déchets
spécifiques (mégots de cigarettes, embouts d'éthylotests...) et réalisation d'objets dans des
matériaux usagés (drapeaux, blousons).
En 2016, le déploiement des actions se poursuit. Une attention particulière est portée aux
opérateurs, prioritairement ceux de plus de 250 agents, tenus d?intégrer des objectifs de
développement durable dans leur contrat d?objectifs ? par exemple, l?Office Français de
l?Immigration et de l?Intégration et l?Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides.
Ministère de l?Agriculture, de l?Agroalimentaire et de la Forêt
Le développement durable est, dans toutes ses dimensio ns, un enjeu central pour
l'agriculture, l'agroalimentaire et la forêt . Ainsi la COP21, en décembre 2015, a donné un
éclairage particulier sur les interactions entre ces enjeux. Les principales actions entreprises
par le ministère ont pour but de conserver un haut niveau de production agricole dans une
perspective de triple performance économique, environnementale et sociale : rendre
accessible à tous une alimentation de qualité, en quantité suffisante, liée à son territoire,
sans gaspillage ; encourager les initiatives des acteurs des industries agro-alimentaires pour
faire de la transition écologique une source de performance économique ; contribuer à la
lutte contre le changement climatique ; préserver les ressources naturelles, notamment les
sols ; former des acteurs éco-responsables ; articuler nos politiques avec les territoires dans
leur diversité.
Dès la publication de la SNTEDD 2015-2020, le ministère de l?Agriculture a entrepris
l'élaboration de sa stratégie ministérielle , qui se décline selon les 9 axes de la stratégie
nationale. Elle sera portée principalement par cinq plans ou projets brièvement décrits ci
après.
Le programme national pour l'alimentation (PNA) comporte 4 volets : la justice sociale,
l?éducation alimentaire de la jeunesse, la lutte contre le gaspillage alimentaire et l?ancrage
territorial.
L'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique
(OCLAESP) a mené une campagne active d'information et de sensibilisation aux
infractions environnementales dans le cadre de l?animation d?une communauté
interne environnement-santé publique. Cela s?est traduit par la sensibilisation dans
chaque région des gendarmes, policiers, enquêteurs spécialisés, responsables
départementaux et régionaux, ainsi que par la mise en ligne de fiches d'aide à l'enquête,
articles et analyses législatives, réglementaires et juridiques.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 20
Le projet agro-écologique est un plan d'action qui comprend 16 chantiers visant à mobiliser
l'ensemble des acteurs, sensibiliser et communiquer, enseigner à produire autrement,
accompagner les agriculteurs, soutenir financièrement les démarches agro-écologiques,
s'appuyer sur la recherche et l'innovation, engager les filières vers l'agro-écologie, prendre
en compte les réalités des départements d'outre-mer, promouvoir l'agro-écologie à
l'international et suivre et évaluer le projet agro-écologique. Dix plans sont adossés au projet
agro-écologique : Ecophyto 2, Ecoantibio 2017, Energie Méthanisation Autonomie Azote,
Apiculture durable, Protéines végétales 2014-2020, Ambition Bio 2017, Semences et
agriculture durable, Agroforesterie, Enseigner à produire autrement, Bien-être animal.
Le programme national de la forêt et du bois (PNFB) a pour objectifs de créer de la valeur
dans le cadre du développement de l'économie verte, en mobilisant la ressource disponible
en France, de répondre aux attentes des citoyens et des territoires, d'adapter les forêts
françaises au changement climatique et de co-adapter la forêt et l'industrie du bois pour faire
de la filière une filière durable. Le développement de la filière « bois-forêt » repose ainsi sur
la gestion durable de la forêt, la valorisation de la ressource forestière française, et le
développement de la filière industrielle créatrice d?emplois et de valeur ajoutée dans les
territoires.
Le contrat de filière agroalimentaire , notamment son volet « Défi vert » vise à identifier et
partager les bonnes pratiques environnementales mises en oeuvre au sein de la filière, à
accompagner les entreprises alimentaires par des outils pédagogiques et à valoriser les
actions de progrès de la filière.
Le ministère a construit son Plan ministériel administration exemplaire (PMAE), sur les
démarches déjà engagées en matière d?éco-responsabilité ou de socio-responsabilité et les
propositions des agents en matière d?économies d'énergie, de mobilité durable, d?économies
de ressources et de gestion des déchets, de préservation de la biodiversité et de démarche
de responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Ministère du Logement et de l?Habitat durable
L?action engagée par le ministère qui voit inscrit l?ambition d?un développement durable dans
son intitulé même, s?inscrit pleinement dans la poursuite concomitante et cohérente de la
lutte contre le changement climatique, de la préservation de la biodiversité, des milieux, des
ressources ainsi que la sauvegarde des services qu'ils fournissent et des usages qui s'y
rattachent, de la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations, de
l'épanouissement de tous les êtres humains ainsi que la transition vers une économie
circulaire.
La lutte contre le changement climatique , est, au même titre que la lutte contre la
précarité énergétique , ce qui a motivé la forte augmentation du budget de l?Anah en 2016,
puisque l?objectif de réhabilitation est passé de 50 000 à 70 000 logements. C?est également
ce qui a motivé l?amélioration du prêt Eco-PLS, destiné aux organismes de logement social.
La préservation des ressources foncières se voit renforcée dans le projet de loi Egalité et
Citoyenneté (introduction d?un volet foncier dans le programme local de l'habitat, intégrant la
définition d?une stratégie foncière, extension des missions des établissements publics
fonciers au champ de l?observation foncière), et se trouve confortée avec la mutiplication du
nombre des Plan locaux d?urbanisme intercommunaux, pour lesquels près de 600
établissements publics de coopération intercommunale ont déjà la compétence.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 21
Le label EcoQuartier va être renouve lé
selon 5 grandes orientations :
- le développement des écoQuartiers dans
tous les territoires, en particulier dans les
quartiers en renouvellement urbain,
- une labellisation qui recouvre l?ensemble
du cycle de production de l?écoquartier,
depuis la conception jusqu?à la vie
quotidienne des habitants,
- une exigence soutenue concernant la
participation des habitants à la conception et
à la gestion de leur quartier,
- une réflexion approfondie sur la santé, le
bien-être et la nature en ville
- une attention particulière concernant la
qualité de l?air intérieur.
La cohésion sociale et la solidarité entre les territo ires et les générations se sont
traduites en 2016 par une des mesures
emblématiques du projet de loi Egalité et
Citoyenneté, selon laquelle 25% des
attributions de logements sociaux
réalisées en dehors des quartiers
politique de la ville doivent être réalisées
au bénéfice du quartile de demandeurs
ayant le niveau de ressources le plus bas.
La solidarité intergénérationnelle
s?exprime à travers l?extension du
système de caution Visale, issu de la
participation des employeurs à l?effort de
construction, à tous les jeunes de moins
de trente ans, salariés, fonctionnaires,
demandeurs d?emploi ou étudiants (hors
étudiants non boursiers rattachés au foyer
fiscal de leurs parents).
L?épanouissement des habitants est la finalité ultime des EcoCités, dont le nombre est
passé de 19 à 31 et des EcoQuartiers, portés de 32 à 39, qui ont fait l?objet d?une troisième,
et bientôt d?une quatrième vague de labellisation, avec parallèlement l?engagement en 2016
d?un chantier de refonte du label.
Quant à la transition vers une économie circulaire , elle s?illustre, au même titre que la lutte
contre le changement climatique, par la mise en place d?un label énergie-carbone pour
expérimenter les bâtiments à énergie positive et à faible empreinte carbone en vue de la
future réglementation pour les bâtiments neufs.
Enfin un appel à manifestation d?intérêt «Logement choisi, abordable et durable », a été
lancé en juillet 2016 en vue de détecter les pratiques en cours ou émergentes et de mettre
en évidence des propositions de logements adaptées aux désirs et aux choix de vie des
tuturs habitants et a permis de recueillir près de 500 candidatures.
Ministère de la Culture et de la Communication
Le ministère de la Culture et de la Communication s?est engagé, dans le cadre de l?action du
gouvernement, dans une mobilisation suivant les 9 axes transversaux de la stratégie, en
mettant l?accent sur les aspects correspondant à ses champs de compétence spécifiques et
aux politiques publiques dont il a la charge.
Concernant le développement des territoires durables et résilient s, le ministère apporte
une expertise importante dans le domaine du patrimoine bâti, notamment au travers de la
Stratégie nationale pour l?architecture, lancée en 2015 et la loi relative à la liberté de la
création, à l?architecture et au patrimoine du 7 juillet 2016.
Par la politique qu?il porte au titre de la communication et des médias, le ministère joue un
rôle majeur dans la mobilisation de la société française dans son ensemble. Cette
mobilisation a été particulièrement visible à l?occasion de l?organisation de la Cop21 en
décembre 2015. En outre, en intégrant les valeurs du développement durable dans l?exercice
de ses missions, le ministère de la Culture et de la Communication participe à l?effort porté
par le gouvernement pour adapter la France au monde de demain.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 22
De manière générale, la politique culturelle portée par le ministère contribue au
développement de la recherche et de l?innovation (notamment à travers l?engagement fort de
ses écoles supérieures), à l?économie française (en particulier grâce aux industries
culturelles) ainsi qu?aux travaux internationaux (principalement dans le cadre de l?UNESCO).
Chaque année, les Journées européennes du patrimoine favorisent la connaissance, la
préservation et la valorisation de notre patrimoine commun considéré dans toute sa diversité,
qu?elle soit culturelle ou naturelle. Le ministère de la Culture et de la Communication est ainsi
gestionnaire d?espaces naturels remarquables qui constituent de véritables conservatoires
de la biodiversité des territoires et font à ce titre l?objet d?une action dédiée dans sa
Stratégie-RSO. En 2016, le thème des JEP, « Patrimoine et Citoyenneté », a permis de
montrer que la nature et les paysages sont plus que jamais des motifs d?expression de
citoyenneté pour ceux qui s?engagent en faveur de la préservation de l?environnement.
Enfin, le ministère s?est engagé dans l?économie circulaire et sobre en carbone à travers la
dynamique du plan administration exemplaire (PAE) en faisant des choix ambitieux en
termes d?exigences (9 indicateurs complémentaires liés aux spécificités du champ culturel
ont été ajoutés aux indicateurs obligatoires) et de périmètre (le ministère a engagé dans la
démarche l?ensemble des entités le composant, services d?administration centrale, services
déconcentrés, services à compétence nationale, établissements publics de toutes
dimensions). Des actions ciblées ont été menées, avec notamment un travail sur le réemploi
des biens de scénographies.
Ministère des Familles, de l?Enfance et des Droits des femmes
La branche Famille a intégré le développement durable dans sa convention d?objectifs et
de gestion (COG) pour la période 2013-2017 ; elle a ainsi élaboré un schéma directeur de
développement durable , en lien avec le plan cadre de la Sécurité sociale (Ucanss), dont
elle rend compte chaque année au niveau de son rapport d?activités dédié. Les réalisations
de la Branche en matière de lutte contre le changement climatique sont déclinées selon cinq
axes : la mesure de l?empreinte écologique ; la gestion immobilière prenant en compte la
transition énergétique ; la mobilité douce limitant le recours à la voiture ou à l?avion pour les
déplacements ; l?intégration de critères développement durable au niveau prise de décision
et financements de la Branche ; le rôle d?ambassadeur de la Branche pour sensibiliser les
allocataires, les partenaires et le grand public.
Le ministère a choisi de décliner la SNTEDD en stratégie ministérielle de
responsabilité sociétale, sociale et environnementa le des organisations (Stratégie-
RSO). Par les effets sur la société des politiques qu?il porte, le ministère a en effet une
responsabilité essentielle dans la mise en place des conditions du vivre ensemble ; une
société durable étant une société capable de garantir le lien social et la transmission des
biens communs aux générations suivantes.
Cette stratégie est un document-cadre unique pour l?ensemble du
ministère (administration centrale, services déconcentrés, services à compétence
nationale, établissements publics). Chaque entité est invitée à décliner le document
cadre dans un plan d?action adapté à ses spécificités, ses métiers et ses contraintes. La
Stratégie s?adresse également à l?ensemble des acteurs de la culture et de la
communication, en les invitant à participer à l?effort commun pour construire un monde
plus durable.
La Stratégie-RSO présente les engagements du ministère en faveur du développement
durable, les décline sous forme de plan opérationnel et identifie une liste de repères
permettant de conserver cohérence et lisibilité du suivi de sa mise en oeuvre.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 23
Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports
La gestion urbaine de proximité (GUP) vise à améliorer le quotidien des habitants des
quartiers prioritaires et leur cadre de vie par une gestion coordonnée des différents
opérateurs publics et privés concernés, favorisant l?implication des habitants. Elle permet
d?accompagner et de faciliter la mise en oeuvre des opérations de renouvellement urbain, et
de pérenniser les investissements. En faisant écho aux enjeux environnementaux et sociaux,
elle permet de répondre aux problèmes (délinquance, occupation de l?espace public) mais
aussi aux besoins (lien social, sensibilisation aux enjeux de la ville durable). En outre, le
développement durable incite à articuler conception et gestion, en prenant en compte les
usages des habitants, en pensant les projets dans la durée et en raisonnant en coût global.
La ville durable est l?un des maîtres mots du
Nouveau Programme National de
Renouvellement Urbain (NPNRU) pour la
période 2014-2024, avec l?objectif fixé par
l?Agence nationale de rénovation urbaine de «
viser l?efficacité énergétique et contribuer à la
transition écologique des quartiers ». L?enjeu
consiste dans ce cadre à permettre à tous les
territoires de disposer du même niveau de
qualité urbaine. Les aides accordées au titre
du NPNRU sont ainsi conditionnées à
l?excellence des projets, qui peut notamment
s?exprimer par une ambition en termes de
développement durable.
Dans le secteur de la Jeunesse, la mobilisation des acteurs associatifs fut particulièrement
intense notamment en perspective de la COP 21 à travers l?organisation d?évènements tels
que la Conférence de la Jeunesse (COY). En outre l?engagement dans la croissance verte
a été renforcé par la signature de l?accord entre l?Agence du Service Civique et le ministère
chargé de l?Ecologie en février 2015, en vue de susciter 50 000 missions de service civique
d?ici 2018.
Afin de poursuivre les efforts consentis par le monde du sport dans la lutte contre le
dérèglement climatique et la préservation de notre cohésion sociale, le ministère a décliné
la SNTEDD au monde du sport . Cette SNTEDDS, lancée le mercredi 20 janvier 2016, est
le fruit d?une co-construction avec l?ensemble des acteurs du sport et, d?une manière
générale, l?ensemble de la société civile. Le projet de SNTEDDS a fait l?objet d?une large
consultation nationale diffusée à plus de 3 000 acteurs du sport. La stratégie a pour triple
ambition de développer une approche partagée du sport durable, de transformer le modèle
économique et social du sport pour la transition écologique vers un développement durable
et de renforcer l?appropriation du développement durable par tous.
La direction des sports travaille depuis plusieurs années à rendre le sport français sobre
en carbone et en consommation de ressources . En 2016, cela s?est notamment traduit
par la mise en place d?une éco-conditionnalité des aides financières attachées aux
conventions d?objectifs des fédérations sportives ou attribuées par le centre national de
développement du sport, l?accompagnement des organisateurs de grands événements
sportifs internationaux dans l?organisation sobre en carbone de leurs manifestations (Euro
2016 et JOP de Paris 2024), l?évolution de la réglementation sur la vidange des bassins, la
construction d?indicateurs de performance RSE / RSO pour le sport, une campagne de
sensibilisation aux gestes éco-responsables dans la pratique sportive ou encore la promotion
et l?encouragement de l?éco-conception du matériel sportif via la tournée de l?exposition «
Secondes vies du matériel sportif » et les Trophées Eco-sport.
Un appel à manifestation d?intérêt de 71
millions d?euros a été récemment lancé
par l?Agence Nationale pour la Rénovation
Urbaine dans le cadre de l?axe 1 « viser la
très haute performance et l?innovation
environnementale pour le renouvellement
urbain » du programme d?investissements
d?avenir « Ville et territoires durables ». Ce
programme doit permettre de mettre en
oeuvre des actions ciblées et significatives
au service de l?amélioration des conditions
de vie dans 20 quartiers d?intérêt national
sélectionnés.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 24
Ministère des Outre-Mer
Le ministère des outre-mer se singularise par son rôle de coordination interministérielle et
son action tournée vers des territoires qui concentrent un patrimoine naturel exceptionnel
mais qui doivent faire face à des contraintes fortes du fait de l?éloignement, du climat, de
l?exposition aux risques naturels et de retards structurels qui mettent en péril leur
environnement. Il est donc concerné, dans son action, par les 9 axes de la Stratégie
nationale de transition écologique vers un développement durable.
Considérant leur vulnérabilité particulière face au changement climatique, les outre mer se
mobilisent pour construire des territoires résilients, aptes à s?ad apter aux effets du
changement climatique . A ce titre ils se sont pleinement mobilisés lors de la COP21 afin
d?alerter la communauté internationale sur les impacts du changement climatique sur leurs
territoires et de promouvoir les solutions déjà mises en oeuvre dans la lutte contre le
changement climatique. L?agenda des solutions pour les territoires ultramarins, élaboré à
cette occasion, a permis de dresser un panorama des démarches engagées partout dans les
outre-mer pour mieux connaître les impacts du changement climatique, maîtriser les
émissions de gaz à effet de serre et s?adapter aux effets du changement climatique. Les
outre-mer sont en outre pleinement inclus dans le champ d?application de l?Accord de Paris
concernant notamment la réduction et la maîtrise de leurs émissions de gaz à effet de serre,
soit dans le cadre de la contribution de l'Union européenne et de ses Etats membres, soit,
pour les Pays et Territoires français d'Outre-Mer, dans le cadre d?une contribution spécifique.
Le ministère a engagé en 2016 un plan d?actions pluriannuel pour optimiser les servi ces
d?eau et d?assainissement en Guadeloupe, Guyane, Martinique, à La Réunion, Mayotte et
Saint-Martin. Ce plan vise à favoriser une gestion durable de l?eau outre-mer en
accompagnant les collectivités compétentes sur une durée de dix ans dans l?amélioration du
service rendu à leurs usagers en favorisant notamment les investissements et les emplois
dans la rénovation et la création des réseaux d?eau potable et d?assainissement.
Des programmations pluriannuelles de l?énergie (PPE) sont en voie de finalisation pour
assurer la transition énergétique des territoires ultramarins non-interconnectés au réseau
électrique continental, contraints d?importer massivement des ressources fossiles. Elles
définissent des actions prioritaires pour atteindre « l?autonomie énergétique » à l?horizon
2030 avec un objectif intermédiaire de 50 % d?énergie renouvelable en 2020, diversifier les
sources d?approvisionnement énergétique durables (éolien, photovoltaïque, biomasse?) et
privilégier des outils de maîtrise de la demande innovants.
Le ministère met en oeuvre une politique volontariste et active de soutien à la protection et
à la gestion durable de la biodiversité des Outre-mer, conscient de son importance
patrimoniale exceptionnelle et de son niveau élevé d?endémisme, de la place éminente et
chargée de potentialités qu?elle occupe dans la vie économique, sociale et culturelle des
populations ultra-marines et de l?atout qu?elle représente dans l?atténuation des effets du
réchauffement climatique. Au niveau international, le ministère co-anime depuis juin 2016 le
secrétariat de l?Initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI) et il a contribué au
bilan de l?accord-cadre 2013-2016 entre la France et l?UICN. Au niveau national, il a veillé à
l?intégration des problématiques ultra-marines dans les politiques publiques nationales (loi
biodiversité, révision du PNACC, érosion littorale et gestion du trait de côte, etc.) et assure le
développement dans les outre-mer du dispositif polynésien « Aire marine éducative ». Le
ministère a également co-organisé plusieurs manifestations nationales à l?occasion des 15
ans de l?Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR), dont le programme de
travail 2016-2020 a été adopté en mai. Enfin, il a fortement contribué à l?extension en zone
économique exclusive de la réserve naturelle des Terres australes françaises (près de 650
000 km2), permettant ainsi à la France, d?atteindre et dépasser l?objectif de 20% des eaux
sous juridiction sous régime de protection en 2020.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 25
Entreprises, associations, syndicats, collectivités? tous les acteurs de la société se sont
mobilisés à leur échelle pour mettre en oeuvre la transition écologique. Voici un aperçu de la
diversité des initiatives portées ces deux dernières années qui contribuent pleinement à la
mise en oeuvre de l?ensemble des axes de la SNTEDD.
La société en mouvement : témoignages d?acteurs
La CFE-CGC, organisation syndicale de salariés, s?est engagée par des actions concrètes
pour accompagner la mutation écologique des activit és économiques dont :
- des formations de référents RSE-Développement Durable désignés au sein des fédérations
et unions territoriales depuis avril 2015 ;
- la publication de sa Stratégie Développement Durable en septembre 2015 ;
- ses engagements dans le cadre de la Stratégie Nationale Biodiversité pour une action
syndicale écoresponsable en mai 2015 ;
- une déclinaison en région PACA de la Stratégie Globale Biodiversité en fiche action « mise
en place de la RSE » en mai 2016.
Les métiers de la réparation
contribuent au prolongement de la
durée de vie des produits, à la
réduction des consommations de
ressources et de la production de
déchets. La loi relative à la transition
énergétique pour la croissance verte a
inscrit la réparation comme une
priorité. Répar?acteurs a été créée
par la Chambre de métiers et de
l?artisanat de la région Aquitaine en
partenariat avec l?ADEME et constitue
aujourd?hui une marque qui s'inscrit
dans le cadre des Plans locaux de
prévention des déchets. Il s?agit d?un
label de reconnaissance permettant
de constituer un réseau d?artisans de
la réparation dont la vocation est de
faire évoluer les comportements.
Un bâtiment qui ne créera pas de déchet et qui, en fin de vie, sera entièrement démontable,
c?est le projet de la petite commune de Sainte-Héléne dans le Morbihan . Obligée de
reconstruire son école, elle a opté pour la réalisation d?un bâtiment innovant à impact positif
sur l?environnement. Première construction d?école en économie circulaire en Fra nce , ce
projet, évalué à 2 millions d?euros, est le fruit d?un travail participatif de conception et
d?intelligence collective associant citoyens, associations, entreprises et élus. Ce projet
d?économie circulaire constituera un véritable outil pédagogique pour les enfants, décideurs
de demain. Ce modèle du zéro déchet attire déjà de nouveaux habitants, jeunes parents,
aspirant au bien-être de leur famille. Cette initiative fait partie des lauréats « 100 projets pour
le climat ».
Sur le territoire de Limoges
Métropole (87), le fond de
financement de la transition
énergétique a permis d?amplifier le
dispositif de locations longue durée
de vélos V?Lim . Lancé en 2013, ce
service de mise à disposition de
vélos repose sur un prix de location
très avantageux (1¤/mois), un parc
mixant vélos à assistance électrique
et vélos standards.
Grâce à une subvention de 400 000
¤, le parc de vélos est passé de 60 à
400 unités, dont 240 vélos à
assistance électrique. L?extension du
service s?accompagnera de la
création d?une « maison du vélo »,
lieu qui permettra de sensibiliser la
population à la mobilité durable.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 26
Comment former à une vision systémique, prospective et collective du monde de demain ?
Un Guide de compétences DD&RS a été réalisé et porté par la Conférence des
présidents d'université , la Conférence des Grandes Ecoles et le Réseau universitaire
pour la formation et l'education au développement d urable, en association avec les
acteurs du monde socio-économique, de l?enseignement supérieur et des réseaux étudiants.
Il sera bientôt accessible au plus grand nombre via une plate-forme pédagogique numérique
participative (www.competences-ddrs.org) à destination des formateurs de formateurs,
enseignants de l'enseignement supérieur et professionnels.
Parallèlement, le Sulitest (http://www.sulitest.org/) permet aux enseignants du supérieur de
plus de 50 pays, dont la France, de soumettre à leurs étudiants un questionnaire à choix
multiples centré sur les problématiques de développement durable.
Les différents acteurs de l?Education
à l?Environnement et au
Développement Durable (EEDD) se
retrouvent tous les quatre ans pour
faire avancer la société sur les
problématiques liées à la transition
écologique et au rôle de l?éducation.
Le 17 octobre 2016 une journée
nationale a ouvert le processus des
4èmes assises de l?EEDD qui se
dérouleront de février 2017 à
novembre 2018 dans les territoires.
Elles ont pour objectif la mise en
oeuvre des propositions formulées lors
des Assises de Lyon en 2013 afin
d?ancrer l?EEDD dans les territoires.
Une journée de synthèse viendra
clore le processus en novembre 2018.
Les Réseaux pour Eviter le
Gaspillage Alimentaire (REGAL) sont
des réseaux qui rassemblent différents
acteurs (professionnels, associations,
institutions, citoyens) pour répondre
collectivement au problème du
gaspillage alimentaire sur leurs
territoires. Actuellement, deux REGAL
ont été lancés sous l?impulsion
d?associations membres de France
Nature Environnement et portées par
des associations locales en Nouvelle
Aquitaine et en Normandie. Les REGAL
facilitent la sensibilisation, la mise en
débat et impulsent des projets concrets,
comme Elixir, une conserverie solidaire
bordelaise.
L?année 2015 a vu la reconnaissance
du rôle des entreprises dans le
processus climatique, par les Nations
Unies, les différents gouvernements et
le gouvernement français, comme en
témoignent diverses initiatives : le
lancement du Business Dialogue entre
négociateurs et chefs d?entreprises ; le
manifeste du MEDEF pour la COP 21 ;
l?organisation par le MEDEF du premier
Sommet international des
associations d?entreprises sur la
COP 21 assorti d?une déclaration
commune ; ces initiatives ont été
reprises par le MEDEF et la
Confédération Générale des
Entreprises du Maroc à l?occasion de la
COP 22 au Maroc.
Le Pays de Combraille a construit un
projet de développement durable du
territoire pour donner du sens aux
actions menées sur le long terme. Des
ateliers ont été organisés avec les
habitants pour établir une
cartographie positive du territoire .
Ils ont été suivis d?interviews avec des
personnes identifiées comme agissant
positivement. L?approche s?est
concentrée sur ce qui pouvait faire
avancer le territoire et non sur les
freins, ce qui a permis de susciter de
l?émulation autour du projet. Cette
méthode a été ensuite transcrite dans
un « nuancier des actions concrètes »
afin d?engager les contractualisations.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 27
La plateforme web Actif permet de géo-
localiser des matières et des ressources
(équipements, compétences?) dans le
cadre d?une démarche d?économie
circulaire. Il permet de dynamiser les
filières, de créer des synergies métiers et
de favoriser l'innovation collaborative :
achats groupés, optimisation de process de
production ou de logistique, développement
de nouvelles compétences, emplois
partagés, création de nouvelles activités et
de nouvelles entreprises à partir de
ressources locales. Ce dispositif, originaire
de la CCI Midi-Pyrénées, et en cours de
déploiement national, améliore la
compétitivité des entreprises et identifie de
nouveaux relais de croissance. Il est
entièrement paramétrable et s'adapte à tout
type de structures : établissements
consulaires, collectivités, groupements
d'entreprises, associations?
L?association Humanité et
Biodiversité a poursuivi des
actions concrètes en 2015,
notamment à travers son réseau
de 734 Oasis Nature . Ces Oasis
sont des espaces où sont mises
en oeuvre des mesures simples de
conservation de la nature afin que
la biodiversité puisse s?épanouir.
En outre, Humanité et Biodiversité
a mis en place un réseau d?action
parlementaire , constitué de ses
adhérents, visant à informer ceux-
ci afin qu?ils soient en mesure de
porter et de défendre l?enjeu
« biodiversité » auprès des élus.
La Région Nou velle -Aquitaine a initié la
SAS Terra Energies . Ce fonds
d?investissement dans les projets d?énergie
renouvelable doté de 8.2 M¤, vise à
accompagner le développement des
énergies renouvelables sur le territoire en
fédérant les acteurs privés à ses côtés.
Complémentaire du mode d?intervention
habituel de la région, il permet d?améliorer
l?effet de levier de l?euro public investi et la
gouvernance territoriale. Terra Energies
intervient en tant qu?investisseur minoritaire
au capital des projets. Un volet financement
participatif associé au fonds, permet au
territoire de s?engager dans la transition
énergétique.
En 2030, près de 30% des métiers auront évolué, notamment du fait de la transition
écologique. Le MEDEF a lancé en 2016 une étude afin de mesurer l?impact de cette
transition sur les entreprises et en particulier l?évolution des métiers et des besoins en
compétences.
Les clips « Beau Travail ! » mettent en lumière des métiers en tension, qui recrutent mais
peinent à trouver des candidats. Pour la COP21, 22 clips diffusés sur France 2 et France 3
ont mis en avant des métiers liés au développement durable, y compris des métiers
traditionnels évoluant pour mettre en oeuvre la transition énergétique et écologique.
La Fédération Nationale des
Travaux Publics a obtenu le label
« reconnaissance SNB » pour son
plan d?action biodiversité . Parmi
les 15 actions du plan certaines
sont déjà réalisées comme la
diffusion d?une affiche de
sensibilisation à la biodiversité sur
les chantiers, la mise à disposition
auprès des enseignants et
formateurs d?un ensemble de
ressources pédagogiques dont un
serious game qui permet de
comprendre le rôle de l?Homme
dans la répartition des êtres
vivants ou encore l?élaboration
d?un guide de lutte contre les
espèces végétales exotiques
envahissantes en partenariat avec
le MNHN, GRDF et EngieLab.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 28
"Mon Village espace de Biodiversité" est un dispositif d?accompagnement à la découverte
de la biodiversité de proximité porté par le CNRS en partenariat avec la Ligue de
l?enseignement . Il reconnecte le citoyen à son environnement et crée des liens entre les
habitants. L?objectif est que chacun puisse s?approprier son territoire en vue de s?impliquer
dans la gestion d?un bien commun, la biodiversité.
Le programme propose notamment un large cycle d?interventions pédagogiques à l?école ou
l?accueil de loisirs, des animations familiales pour des expériences vécues dans la nature, un
accompagnement de citoyens avec des "Groupes Biodiversité" pour des propositions d?actions
en faveur de l?environnement dans leur commune et l?accueil d?un rucher pédagogique
communal et d?espaces fleuris.
Le développement des réseaux de
chaleur et la valorisation des énergies
renouvelables qu?ils favorisent,
constituent un axe important de la
politique de Transition énergétique de
Mulhouse Alsace Agglomération
(m2A). M2A a engagé une étude de
Schéma Directeur des Réseaux de
chaleur avec comme vocation de
pérenniser et consolider les réseaux
existants mais également d?identifier de
nouveaux projets. Cette étude a
débouché sur l?extension du réseau
I?llberg vers le Centre hospitalier, qui
représente une distribution
supplémentaire de chaleur de 50 % et un
doublement du linéaire du réseau, à
laquelle s?est rajouté le projet de création
d?un nouveau réseau intercommunal dont
la production serait issue de la chaleur de
récupération de l?Unité d?Incinération des
Résidus Urbain.
L?Union des M étiers et des Industries de l?Hôtellerie a publié en 2015-2016, deux guides
pour les hôteliers et les restaurateurs afin qu?ils partent à la chasse au gaspillage dans un
objectif d?amélioration de leur impact environnemental mais également de la performance de
leur activité. Ces guides ont été réalisés grâce à la contribution de plus de 200 hôteliers et 385
chefs. Il s?agit souvent de bonnes pratiques dont la mise en place ne nécessite pas ou peu
d?investissements (sensibilisation des salariés, affichage pour les clients, nouvelles
procédures?). Ces bonnes pratiques permettent aux entreprises de faire des économies
d?eau et d?énergie, et de réduire les quantités de déchets, de manière significative. L?objectif
est de diffuser largement le guide au sein de la profession pour que les secteurs de l?hôtellerie
et de la restauration contribuent également à la transition écologique.
Le programme Territoires à énergie
positive pour la croissance verte a
permis à la communauté de
communes de Sauer-
Pechelbronn (67) de structurer la
filière bois locale, grâce à la
construction d?un bâtiment
d?activités dédié à la
transformation des bois , dans
lequel les entreprises peuvent
mutualiser des équipements,
optimiser leurs flux et bénéficier
d?un site vitrine. Le nouveau
bâtiment permettra d?attirer
d?autres entreprises de la filière afin
de compléter l?offre et de constituer
un véritable pôle bois. Le bâtiment,
achevé à l?été 2016, héberge deux
entreprises et un bureau d?études.
Il permet de conforter 21 emplois et
d?accueillir 11 nouveaux emplois.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 29
Toujours plus d?initiatives exemplaires !
En 2015, 600 projets français ont été labellisés COP21 , rassemblant collectivités,
associations de terrain, organismes d?enseignement ou de recherche, acteurs
économiques? contribuant activement à la lutte contre le changement climatique.
@ http://www.cop21.gouv.fr/projets-labellises/
Dans la dynamique de la COP21, ?100 projets pour le climat ? a pour objectif d?accélérer
l?émergence d?initiatives citoyennes pour lutter contre le réchauffement climatique. Cette
nouvelle étape participative va permettre de concrétiser les 100 solutions les plus
innovantes à travers le monde en s?appuyant sur la richesse des débats de la Conférence
Paris-Climat.
@ http://100projetspourleclimat.gouv.fr/fr/
Le site Votre énergie pour la France permet de faire émerger des idées et de recenser
les initiatives conduites sur les territoires par les associations, les professionnels, les
particuliers et les collectivités locales en matière de transition énergétique.
@ www.votreenergiepourlafrance.fr
La plate-forme Biodiv en action valorise les initiatives et la mobilisation des acteurs de
terrains, citoyens, écoles, associations, entreprises et collectivités en matière d?éducation
à la nature, de nature en ville et d?économie de la biodiversité.
@ http://evenements.developpement-durable.gouv.fr/campagne/la-biodiv-en-action
Entre le 30 mai et le 5 juin, plus de 4200 évènements ont eu lieu dans 38 pays à l?occasion
de la Semaine européenne du développement durable . En France, près de 1600
initiatives ont été déposées.
@ http://www.developpement-durable.gouv.fr/-La-semaine-europeenne-du-.html
Réalisé par la CGPME en partenariat
avec l?Ademe et le Ministère de
l?environnement, le Guide pratique
de l?éco-conception est à destination
des TPE-PME. Il cherche à expliquer
d?une façon dynamique et
pédagogique ce qu?est une démarche
d?éco-conception et à en montrer les
bénéfices, sans être exhaustif. Ce
guide présente les grandes notions de
l?éco-conception, les principaux
enjeux et bénéfices, et propose le
témoignage de nombreux chefs
d?entreprise qui se sont lancés dans
une démarche d?éco-conception.
Evènement labellisé COP21, les Ecosports Awards ont permis de mobiliser la filière sport
autour de la thématique environnementale et de récompenser les entreprises du secteur
les plus engagées en matière de protection de l?environnement. La première édition de
l?événement, organisé par la Fédération Professionnelle des entreprises du Sport s et
des loisirs , a eu lieu le 20 janvier 2016 en présence de près 200 personnalités du monde
du Sport et du Secrétaire d?Etat aux Sports. Lors de cette soirée, le jury a remis un total de
7 prix aux entreprises les plus méritantes.
Le program me Centres A ?ERE
(Education Relative à l?Environnement)
vise à accompagner les centres de
loisirs fédérés par les Francas pour une
prise en compte progressive et
volontaire de l?environnement et du
développement durable. Cette initiative
permet de mettre en cohérence l?action
éducative et la gestion de la vie
quotidienne (c?est à dire alimentation,
transports, fournitures, biodiversité au
sein du centre, achats, eau, etc.). 200
centres de loisirs éducatifs sont ainsi
mobilisés dans plus de trente
départements.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 30
Ségolène Royal a lancé les « territoires à énergie positive pour la croissance verte
(TEPCV) » en septembre 2014 en vue de constituer une forme d?avant-garde de
collectivités pionnières, capables de passer rapidement à la mise en oeuvre concrète des
principaux axes de la loi de transition énergétique pour la croissance verte. La collectivité
s?engage à réduire les besoins en énergie de ses habitants, des constructions, des
activités économiques, des transports, des loisirs. Elle propose un programme global pour
un nouveau modèle de développement, plus sobre et plus économe. Les TEPCV peuvent
ainsi bénéficier d?un soutien financier et de l?appui du ministère pour la mise en oeuvre de
leurs engagements (350 millions d?euros ont d?ores et déjà été engagés).
Plus de 400 territoires ont ainsi été identifiés, dont près de la moitié ont moins de 50 000
habitants. Les principales actions des territoires, au printemps 2016, représentaient :
- 730 000 tonnes de CO2 évitées par an soit la consommation annuelle moyenne de
plus de 280 000 voitures ;
- Plus de 1,3 million de foyers supplémentaires alimentés en énergies
renouvelables ;
- Plus de 700 bâtiments publics et 65 000 logements rénovés BBC pour une surface
de plus de 4 millions de m² ;
- Plus de 3 000 véhicules électriques et hybrides déployés sur le parc de véhicules
publics, accompagnés par la mise en place de plus de 5 000 bornes de recharge ;
- 800 projets éoliens ;
- 3 500 000 m² de surface photovoltaïque déployée, soit l?équivalent de 482 terrains
de football ;
- 200 territoires zéro pesticide ;
- 1 000 000 d?ampoules LED distribuées gratuitement aux ménages.
@ http://www.developpement-durable.gouv.fr/Un-territoire-a-energie-positive.html
Territoires à énergie positive pour la croissance v erte (Novembre 2016)
? 401 Territoires à énergie positive pour la croissance verte
? 69 Territoires candidats
Source : MEEM ? Cartographie : DGALN/SAGP/SDP/BCSI
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 31
Pour suivre la stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable,
72 indicateurs ont été retenus, dont 39 indicateurs essentiels , afin de rendre compte des
avancées et des progrès accomplis à la fois écologiques, économiques et humains. Ce
chapitre présente ainsi la situation en 2016 des indicateurs de suivi de la SNTEDD à l?aide
d?un tableau de bord des 39 indicateurs (sur la base des dernières valeurs disponibles à
l?été 2016), auquel s?ajoute une mise en perspective internationale . L?état des lieux
présenté ici permet ainsi de caractériser la situation de la stratégie en 2016, un an après son
lancement.
La lecture de l?ensemble des indicateurs offre une vision contrastée de la situation.
Certaines bonnes pratiques se développent notamment concernant la réduction des
inégalités, la mutation des activités économiques, les connaissances et l?innovation, la
formation ou sensibilisation, la mobilisation des acteurs ou encore le développement de
territoires durables et résilients. La situation est légèrement plus nuancée pour l?engagement
vers l?économie circulaire et sobre en carbone, l?invention de nouveaux modèles
économiques et financiers et la promotion du développement durable à l?international. Par
contre, la situation est mitigée pour les enjeux écologiques majeurs énoncés dans la
stratégie : le changement climatique, la perte accélérée de biodiversité, la raréfaction des
ressources et la multiplication des risques sanitaires environnementaux.
? Comprendre les indicateurs sélectionnés
Vous trouverez la liste des indicateurs et leur description à partir de la page 46.
? Sources statistiques
Enjeux écologiques majeurs : SOeS d?après AIE, CCR, Citepa, Comité français de
l?UICN, Douanes, Eurostat, Geod?Air, Ifrecor, Insee, MAAF / SSP, MEEM/ DGEC et
DGPR, Météo France, MNHN / SPN, OMM, Onema.
Axes stratégiques : SOeS d?après Ademe, AFD, CBI, Comité 21, DG Trésor, Eurostat,
FFEM, Insee, MEEM / DGPR, MENESR, Novethic, OCDE.
Comparaisons internationales : SOeS d?après Agence européenne de
l?environnement, Banque mondiale, Commission européenne, EMDAT, Eurostat, I4CE,
OCDE, UICN, UNEP/WCMC, University of East Anglia.
? Pour aller plus loin
Ce bilan synthétique des résultats est accompagné par la publication des indicateurs
détaillés sur le site du ministère de l?environneme nt dédié aux statistiques :
Site SOeS > développement durable > Indicateurs SNTEDD 2015-2020
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/indicateurs-indices/li/indicateurs-
nationaux-transition-ecologique-vers.html
Analyse des indicateurs
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 32
Etat des lieux des quatre enjeux écologiques majeur s
La situation des quatre enjeux
écologiques majeurs est
préoccupante . En effet, la grande
majorité des indicateurs reflète un
état non satisfaisant, dont plus de la
moitié un mauvais état. En effet sur
22 indicateurs, 7 % sont en vert, 36
% en orange et 57 % en rouge.
Vue d?ensemble pour les 22 indicateurs essentiels a u sein des 4 enjeux, exprimée par
signaux de couleur, un an après le début de la stra tégie
Changement
climatique
Perte accélérée de
biodiversité
Raréfaction des
ressources
Multiplication des
risques sanitaires
environnementaux
Note : dans cette représentation en frise, chaque enjeu a la même largeur, indépendamment
du nombre d?indicateurs choisis pour son suivi, car les enjeux sont de même importance.
La situation est majoritairement dégradée pour le « ch angement climatique » (4
indicateurs sur 7). Les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire national sont à la
baisse et respectent les objectifs chiffrés des engagements de la France mais l?empreinte
carbone, qui tient compte des émissions de carbone à l?étranger pour la fabrication ou le
transport des produits importés, a augmenté significativement de 1995 à 2007. Depuis 2007
l?empreinte carbone diminue . Des conséquences climatiques s?observent : hausse de la
température de + 1,7°C par rapport à la période de référence 1961-1990, augmentation de la
concentration en CO2 dans l?atmosphère (+ 15 % par rapport à 1985 au niveau mondial),
une augmentation du nombre d?évènements naturels très graves. La hausse des indemnités
d?assurance versées au titre des catastrophes naturelles reflète la vulnérabilité des
personnes et des biens face à l'augmentation du nombre et de l'intensité des risques
naturels.
Enjeu : Changement climatique
Intitulé indicateur Dernier chiffre
(Année) Tendance / signal Cible
Émissions de gaz à
effet de serre sur le
territoire national :
évolution depuis 1990
du total et par secteurs
économiques
469,2 millions de
tonnes éq. CO2 (Mteq
CO2) Périmètre Kyoto
(2015)
- 14 % entre 1990 et 2015
Objectifs France :
réduire les émissions
de 14 % hors SCEQE
entre 2005 et 2020, de
40% entre 1990 et
2030 et les diviser par
4 d?ici 2050
? Clés de lecture
L?état de la situation pour chaque indicateur a été
caractérisé par un signal en couleur : vert si la
situation est bonne, orange si elle est moyenne,
rouge si elle est dégradée. Ce signal s?appuie sur la
comparaison du niveau de l?indicateur à une cible
chiffrée quand elle existe dans la réglementation ou
bien sur une analyse de la tendance d?évolution par
rapport au sens souhaité dans la stratégie.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 33
Empreinte carbone de
la demande finale
intérieure (CO 2, CH4,
N2O)
532 Mt eq CO2 , soit
8,5 tonnes éq. CO2
par habitant
(2015)
+ 11,7 % en 2015 par
rapport à 1995, l'empreinte
par habitant revient à un
niveau équivalent à 1995
Évolution de la
température en France
métropolitaine depuis
1901
+ 1,7°C par rapport à
la période de
référence 1961-1990
(2015)
Ecart systématiquement
positif depuis 1988
Évolution de la
concentration en
carbone de l'atmosphère
(niveau mondial)
397,7 parties par
million (concentration
CO2)
(2014)
+ 15 % par rapport à 1985
450 ppm CO2 eq en
2100
Évolution du nombre
d'évènements naturels
très graves
11 évènements
naturels très graves
(2014)
2 en moyenne pour les
années 80 et 90 / 5 en
moyenne pour les années
2000
Logements et population
en zone basse littorale,
exposés à des risques
de submersion marine
850 000 personnes
570 000 logements
(2006)
Entre 1999 et 2006 : + 1 %
de population, + 7 %
logements (résidences
secondaires)
Montant des
indemnisations versées
par les assurances au
titre des catastrophes
naturelles
401 millions d'euros
d'indemnisation pour
les catastrophes
naturelles survenues
en 2013 (2013)
Hausse sur la période 1982-
2013 avec une forte
variabilité suivant les années
Les indicateurs de l?enjeu « perte accélérée de biodive rsité » décrivent tous un état
dégradé : progression du taux d?artificialisation des sols, baisse des effectifs d?oiseaux
spécialistes, augmentation de la consommation de produits phytosanitaires, moins du quart
des habitats naturels d?intérêt communautaire en bon état de conservation, nombreuses
espèces menacées, récifs de coraux vivants en diminution pour le tiers des stations
d?observation.
Enjeu : Perte accélérée de biodiversité
Intitulé indicateur Dernier chiffre
(Année) Tendance / signal Cible
Artificialisation des
sols
51 601 km2, soit 9,4
% du territoire
national
(2015)
+ 1,36 % par an en moyenne
entre 2006 et 2015
Évolution des
populations d'oiseaux
communs spécialistes
Indice d'abondance
de 68 (indice base
100 en 1989)
(2015)
Tendance linéaire de - 22,7 %
sur la période 1989-2014
Consommation de
produits phytosanitaires
98 millions de doses
unités (Nodu)
(2014)
+ 12 % en 2012-2014
par rapport à 2009-2011
Nouvel objectif dans le
cadre du plan
Ecophyto 2 : réduction
de 50% en 10 ans à
l'horizon 2025.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 34
État de conservation des
habitats naturels
22 % des habitats
d'intérêt
communautaire
évalués sont dans
un état de
conservation
favorable
73 % en état
défavorable
inadéquat et
mauvais
(2007-2012)
Pas de comparaison possible
car changement de méthode
Proportion d'espèces
éteintes ou menacées
dans les listes rouges
32 % des espèces
évaluées sont
éteintes ou
menacées
(2015)
Pas de comparaison possible
État de santé des récifs
coralliens
11 % des stations
de suivi des récifs
coralliens dans les
outre-mer français
présentent un
recouvrement en
corail vivant en
augmentation, 36 %
en diminution
(2015)
Pas de comparaison possible
tendance dans l'indicateur
Un état globalement moyen est observé pour la « raréfa ction des ressources » (4
indicateurs de niveau moyen sur 6). L?indicateur « eaux souterraines » est noté satisfaisant
car l?objectif réglementaire de la directive cadre sur l?eau d?atteindre deux tiers des masses
d?eaux souterraines en bon état en 2015 a été atteint dès le constat 2013.
Enjeu : Raréfaction des ressources
Intitulé indicateur Dernier chiffre
(Année) Tendance / signal Cible
Consommation
intérieure de matières
et intensité matières
Consommation de
matières : 783,6 Mt,
soit 12 tonnes par
habitant. (2013)
- 5,7 % si on compare le
niveau de consommation
2013 à 1990
Consommation
d'énergies fossiles
Consommation
d?énergie primaire
d?origine fossile : 120
Mtep (2015)
- 18 % entre 2005 et 2015.
Objectif de réduction
de 30 % de sa
consommation
d?énergie primaire
d?origine fossile entre
2012 et 2030
Prix des matières
premières : pétrole et
gaz
En janvier 2016,
pétrole à 30 $/bl /baril
(prix du baril de Brent
en moyenne
mensuelle) et gaz à
20,1 ¤/MWh en
moyenne en 2015
(prix spot du gaz NBP)
(2015)
Prix erratique sur longue
période, forte baisse au
deuxième semestre 2015
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 35
Évolution de la part du
territoire occupé par des
sols artificialisés, des
terres agricoles et des
espaces naturels ou
forestiers
Artificialisé : 51 601
km2 soit 9,4 % du
territoire métropolitain
Terres agricoles : 280
052 km2 soit 51 %
Espaces naturels ou
forestiers : 217 538
km2 soit 39,6 %
(2015)
Taux moyen annuel entre
2006 et 2015 : + 1,36 %
pour l'artificialisé,
- 0,23 % pour les terres
agricoles,
stagnation pour les espaces
naturels et forestiers
Réduire de moitié le
rythme de
consommation des
terres agricoles entre
2010 et 2020
Eaux souterraines : 67
% de masses d?eau
en bon état chimique
et 91 % en bon état
quantitatif (2013)
Pas de comparaison
possible
Qualité des cours d'eau
et des nappes d'eau
souterraine (directive
cadre sur l'eau)
Eaux de surface : 43
% de masses d'eau en
bon état écologique et
48 % en bon état
chimique (2013)
Pas de comparaison
possible
Directive Cadre sur
l'Eau : objectif de bon
état de 2/3 des
masses d?eaux de
surface et souterraines
en 2015
Objectif atteint pour
eaux souterraines, pas
pour les eaux de
surface
Population exposée à la
vulnérabilité énergétique
22,2 % de la
population exposée
pour leur logement ou
leurs déplacements
(2014)
Pas de comparaison
possible
Globalement, l?état de la situation est également moyen pour la « multiplication des
risques sanitaires environnementaux » : 1 indicateur de niveau moyen pour l?évolution de
la pollution de l?air et 1 indicateur mitigé sur l?évolution de la qualité des eaux.
Enjeu : Multiplication des risques sanitaires envir onnementaux
Intitulé indicateur Dernier chiffre
(Année) Tendance / signal Cible
Évolution de l'indice
de pollution de l'air en
milieu urbain
Dioxyde de soufre
(SO2) = 19
Dioxyde d'azote (NO2)
= 72
Ozone (O3) = 113
Particules de diamètre
inférieur à 10 micron
(PM10) = 70
(2014)
Par rapport à 2013 :
SO2 = - 13,4 %
NO2 = - 5,6 %
O3 = + 1,8 %
PM10 = - 12,7 %
Pour le NO2 et les
PM10, les seuils
annuels pour la
protection de la santé
humaine sont de 40
µg/m3 (dépassés en
2013). Pour les 2
autres polluants SO2
et O3, les seuils ne
sont pas annuels.
Indice (base 100 en
1998) nitrates cours
d'eau = 90.27
Indice (base 100 en
1998) orthophosphates
cours d'eau = 42.76
(2014)
Taux interannuel entre 1998
et 2014 :
- 0,6 % pour les nitrates
- 5 % pour les
orthophosphates
Évolution de l?indice de
pollution des cours
d?eau (nitrates,
phosphates) et de
l?indice de pollution des
eaux souterraines
(nitrates) Indice (base 100 en 96)
nitrates eaux
souterraines =100,49
(2014)
Taux interannuel entre 1998
et 2014 : + 0,03 %
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 36
Etat des lieux des axes transversaux stratégiques
Les propositions d?actions exprimées dans les axes de la stratégie nationale visent à
apporter des réponses pour améliorer la situation écologique constatée sur les enjeux.
Six axes sur neuf connaissent une évolution favorab le à la transition écologique vers
un développement durable . La situation est en progrès pour les axes n° 1 (développement
de territoires durables et résilients), n° 3 (réduction des inégalités), n° 5 (mutation des
activités économiques), n° 6 (connaissances et innovation), n° 7 (formation ou
sensibilisation) et n° 8 (mobilisation des acteurs). On observe en particulier une
augmentation de l?espérance de vie à la naissance sur le long terme, un accroissement de la
part de valeur ajoutée des éco-activités dans le produit intérieur brut (PIB), un plus grand
nombre d?inscrits à des formations initiales en environnement, l?augmentation du nombre
d?agendas 21 locaux, ainsi qu?une hausse du niveau de qualification des jeunes.
Trois axes sur neuf sont en situation mitigée . La situation est nuancée pour l?axe n° 2
(l?engagement vers l?économie circulaire et sobre en carbone). En effet si la consommation
finale énergétique baisse régulièrement depuis le début des années 2000, la diminution n?est
pas suffisamment rapide au regard de l?objectif fixé de réduction de 50 % en 2050 par
rapport à 2012. Concernant l?axe n° 4 (inventer de nouveaux modèles économiques et
financiers), on constate une forte progression des encours d?investissements socialement
responsables et d?obligations durables et une amélioration de la situation depuis 2009 en ce
qui concerne la part des recettes fiscales environnementales dans les prélèvements
obligatoires (succédant à sa baisse de 2002 à 2008). L?axe n° 9 (promotion du
développement durable à l?international) est également en situation mitigée. La part de l?aide
publique au développement dans le revenu national brut est en baisse depuis 2010 et en-
deçà de l?engagement pris auprès des Nations unies pour 2015. Néanmoins, entre 2006 et
2015, l?aide publique au développement pour la biodiversité a augmenté de 150 % entre
2006 et 2015. En 2015, cette aide s?élève à 270,88 millions d?euros. Ce montant dépasse
l?objectif de 212 millions d?euros fixé en 2014 lors de la dernière conférence des parties à la
Conférence pour la Diversité Biologique (CDB).
Globalement, la plupart des indicateurs des axes décrivent des t endances favorables à
l?avancée de la transition écologique vers un développement durable, sur longue et sur
courte périodes. Sur 17 indicateurs qualifiés, 13 sont en amélioration sur le long terme et 12
sont en progrès pour la période récente. Deux points de vigilance seulement ressortent en
tendance de long terme : la consommation d?énergie finale a augmenté depuis 1990 au lieu
de baisser ; la part des recettes fiscales environnementales dans les prélèvements
obligatoires est plus faible en 2014 qu?en 2000. Sur une période plus récente, la situation
pour ces deux indicateurs s?est améliorée : la consommation d?énergie finale a diminué de
plus de 5 % en 2015 par rapport à 2005 ; la part des recettes fiscales environnementales
dans les prélèvements obligatoires est stable depuis 2009.
? Clés de lecture
Pour caractériser la situation concernant les axes de la stratégie, la tendance d?évolution
sur longue période de chaque indicateur a été examinée, ainsi que son évolution récente
(sur un à trois ans suivant les sujets). En outre, quelques axes disposent d?une cible
réglementaire à atteindre. Dans ce cas, la possibilité d?atteindre cette cible si la tendance
actuelle se poursuit, a été illustrée. Si aucune cible et aucune évolution ne sont
disponibles, l?indicateur n?a pas été qualifié (absence de symbole). L?ensemble de ces
analyses a été rassemblé sous forme de tableau de bord (tableau ci-après).
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 37
Peu d?indicateurs des axes sont dotés de cibles chi ffrées . Sur 5 indicateurs qui en sont
pourvus, 2 montrent des difficultés pour atteindre la cible et 3 sont en situation favorable si
les tendances se prolongent : le taux de recyclage des déchets ménagers, le nombre de
projets d?éducation au développement durable dans les écoles, le maintien du montant de
l?aide publique au développement pour la biodiversité.
Tendance
Axes
Intitulé
indicateur
Dernier chiffre
(Année) Chiffres Long
terme
Court
terme
Signal pour
attiendre la cible
Niveau de
qualification des
jeunes par zones
d'emploi
44 % des jeunes
(25-34 ans) sont
diplômés du
supérieur en France
(2013)
+ 2,68 % par
rapport à
2012+ 40,42
% par rapport
à 2000
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Population
exposée au risque
d?inondation par
cours d?eau
11 % de la
population française
exposée au risque
d?inondation par
cours d?eau
(population de 2009,
cartorisques en
2013 partiel) (2009)
Pas
d'évolution
disponible
Productivité
matières et
consommation
intérieure de
matières par
personne
Productivité
matières = 2,6 ¤/kg
(2013)
+ 3,25 % par
rapport à
2011
+ 35,95 %
par rapport à
1995
149 millions de
tonnes éq. pétrole
de consommation
finale énergétique
(2015)
+ 7,18 % par
rapport à
1990
-5,34 % par
rapport à
2005
réduire la
consommation
totale finale
énergétique de 50
% en 2050 par
rapport à 2012
Évolution de la
consommation
finale
énergétique, son
intensité et par
secteurs Indice pour
l?intensité
énergétique : 74
(base 100 en 1990)
(2015)
Intensité
énergétique
en baisse : -
26 % par
rapport à
1990
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Taux de recyclage
des déchets
municipaux
38 % des déchets
ménagers et
assimilés orientés
vers le recyclage
(2013)
Progresse de
4 % en
moyenne par
an depuis
1997; + 2
%/an depuis
2010
45 % en 2015
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Espérance de vie
: disparités par
catégories socio-
professionnelles,
disparités
régionales, F-H
79 pour les hommes
85,1 pour les
femmes
(2015)
- 0,47 % pour
les femmes
/2014
- 0,38 % pour
les hommes
/2014
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 38
Part des recettes
fiscales
environnementale
s dans les
prélèvements
obligatoires et
dans le PIB
Part dans les PO :
4,6 %
Part dans le PIB :
2,1 %
(2014)
+ 0,9 et + 1,3
point de %
par rapport à
2013 mais -
12 % et -
8 % par
rapport à
2000
Part des
investissements
consacrés à
l'économie
d'énergie dans
l'industrie
8 % des
investissements
consacrés à
l'économie d'énergie
dans l'industrie
(2015)
+ 6 pt depuis
1991 mais
stagne
depuis 2008
entre 8 et 9
%
Evolution des
encours
d'investissements
socialement
responsables
(ISR)
222,9 milliards
d'euros (2014)
+ 31% par
rapport à
2013
taux
croissance
annuel
moyen
depuis 2003
de 45,8 %
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Évolution des
encours
d'obligations
durables
5595 Millions
d?euros (2015)
Entre 2012 et
2015,
multiplication
par près de
10 en 4 ans
(+943 %)
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Valeur ajoutée
des éco-activités
par rapport au PIB
29,9 milliards
d'euros de valeur
ajoutée (1,4 % PIB)
(2014(p))
Evolution
moyenne
annuelle de
la VA/PIB : +
2 % entre
2004 et 2014
et + 2,2 %
entre 2008 et
2014
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Dépenses de
R&D publiques et
privées dont en
environnement
5 milliards d?euros
de dépense
nationale de
recherche et
développement
(R&D) pour la
protection de
l?environnement
(2014)
+ 14 % entre
2013 et 2014;
+ 102 %
depuis 2006
Effectifs en
dernière année de
formation initiale
en environnement
94 895 jeunes sont
inscrits en dernière
année d?une
formation initiale en
environnement
(2014)
+ 6 % par an
en moyenne
de 2008 à
2014
+ 2% en
2013, -1 %
en 2014
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Nombre de
projets
d'éducation au
développement
durable dans les
écoles, les
collèges et les
lycées
11 375 projets
d'EDD (juillet 2016)
+ 160 % par
rapport à
juillet 2015
10 000 projets de
développement
durable entre
2013 et 2017
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 39
Evolutions depuis le lancement de la SNTEDD
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Nombre
d'agendas 21
locaux et part de
la population
concernée
1169 agendas 21
locaux engagés,
511 agendas 21
reconnus (y compris
PNR). (décembre
2015)
+ 8,6 % par
rapport à
2014 pour les
agendas 21
locaux
engagés, +
484 % en 8
ans
Part de l'aide
publique au
développement
dans le Revenu
National Brut
0,37 % d'aide
publique au
développement par
rapport au revenu
national brut (2015)
Hausse de 20
% depuis
2000 mais
baisse de 26
% de 2010 à
2015
Les pays
européens ont
pris l?engagement
auprès des
Nations unies
d?atteindre 0,7 %
en 2015.
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Montant de l'aide
publique au
développement
pour la
biodiversité et le
climat
270,88 millions
d'Euros (2015)
+ 154 % par
rapport à
2006 et +
60% par
rapport à
2014
Doublement en
2015 par rapport
à la moyenne
2006-2010
(211,38 millions
d'Euros) et niveau
à maintenir
jusqu'en 2020
Il y a quelques évolutions constatées parmi les indicateurs du tableau de bord depuis l?état
zéro des indicateurs publié dans : Etudes et documents n°142 de mars 2016 : Indicateurs
nationaux de la transition écologique vers un développement durable 2015-2020 : premier
état des lieux.
Le signal est atténué (passe du rouge à l?orange pour la tendance récente) pour la
consommation finale énergétique . En effet, après 15 années de hausse quasi-
ininterrompue, la consommation finale énergétique a connu un premier palier entre 2003 et
2008. Puis elle a nettement baissé en 2009, conséquence de la crise économique. Depuis
cette date, elle reste à un niveau proche de 150 Mtep, enregistrant une très légère baisse en
2014 et 2015.
En ce qui concerne la qualité des eaux , la tendance passe également du rouge à l?orange
car l?indice de qualité des eaux souterraines permettant de suivre la pollution aux nitrates
revient à un niveau proche de celui de 1996.
La tendance pour les effectifs inscrits en formation environnementale stagne depuis
deux années consécutives suite à une forte hausse en 2012. Ainsi, la flèche de tendance
courte passe à l?horizontale en restant verte du point de vue du signal.
Enfin, le signal passe de l?orange au vert pour l?aide publique au développement pour la
biodiversité , en effet l?objectif de doublement en 2015 par rapport à la moyenne 2006-2010
est dépassé avec 270,88 millions d'Euros d?aide.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 40
La France et le reste du monde : comparaison intern ationale
Une comparaison des résultats pour la France des indicateurs
de la stratégie nationale avec les résultats d?autres pays a été
souhaitée par la commission spécialisée Indicateurs du CNTE
lorsque la disponibilité d?indicateurs correspondants au niveau
international le permet. Un rapport spécifique sera publié au
premier trimestre 2017. Dans l?attente de cette publication,
voici les points saillants qui démarquent la France sur
quelques indicateurs de suivi des enjeux et axes de la
SNTEDD. La comparaison internationale est possible
pour 24 des 39 indicateurs du tableau de bord de la
SNTEDD. Par exemple, sur 18 indicateurs pour lesquels une
comparaison avec la moyenne des pays européens possible,
la situation de la France est meilleure dans 6 cas, moins
bonne dans 5 cas et équivalente pour 7 indicateurs. Cette
analyse est à nuancer par le fait que pour certains de ces
indicateurs, la France pèse fortement dans la moyenne
européenne.
En France, comme à l?échelle mondiale, le changement climatique est perceptible.
L?augmentation de la température de l?air en est l?un des signes les plus visibles En plus de
100 ans, le réchauffement en moyenne mondiale (terres et océans) est estimé + 0,9°C. Pour
la France métropolitaine, la valeur est plus forte : environ + 1,4°C. Les dérèglements
climatiques ont des conséquences directes sur le nombre et l?intensité des catastrophes
naturelles, telles que des inondations, tempêtes, mouvements de terrain, qui causent des
dommages notables aux biens et aux personnes. La France est particulièrement concernée
car elle est le pays d?Europe où le nombre de catastrophes naturelles est le plus élevé avec
144 catastrophes très graves entre 1900 et 2015, mais elle se situe dans la moyenne
européenne au regard de sa population et de sa superficie. Elle est suivie de l?Italie (134
catastrophes), les deux pays cumulant près d?un quart des catastrophes naturelles
survenues en Europe. Les modes de production et de consommation des pays entrainent
une forte hausse des émissions de gaz à effet de serre, qui participent au réchauffement
climatique. L?évolution apparemment favorable des émissions de CO2 dans les pays de
l?OCDE doit être mise en regard avec leur empreinte carbone qui attribue les émissions de
carbone au lieu de consommation finale des produits, plutôt que dans le pays où ils sont
fabriqués. Globalement, les États-Unis, le Japon et les pays d?Europe occidentale, dont la
France (avec 7,9 t/hab en 2011), ont une empreinte CO2 supérieure à leurs émissions sur
leur territoire, et c?est l?inverse en Afrique du Sud, en Chine, en Inde et en Russie.
Enjeu : Changement climatique
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Monde
+ 58 %
Évolution des émissions de gaz à
effet de serre (1990-2014)
Europe
+
Russie
- 26 %
- 16 %
? Clés de lecture
Indicateur de situation
de la France par rapport
à la moyenne des pays
considérés :
La situation de la
France est meilleure
La situation de la
France est moins bonne
La situation de la
France est quasi
équivalente
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 41
Monde
4,5 t CO2 / hab
OCDE
11,2 t CO2 / hab
Empreinte carbone de la
demande finale intérieure (2011)
UE 28
8,3 t CO2 / hab
7,9 t CO2 /
hab
Évolution de la température
mondiale
sur la période 1901-2012
Monde
+ 0,9 °C
+ 1,4 °C
Nombre événements naturels
très graves (1900-2015)
Europe
Europe : 1189
évènements au
total
Au regard de la
population et de
la superficie
144
Les pressions qui s?exercent sur l?environnement accentuent la perte de biodiversité , qui
constitue un enjeu majeur de la stratégie. La tendance en France comme en Europe n?est
pas favorable si l?on observe l?état de conservation des habitats naturels ou l?évolution des
populations d?oiseaux spécialistes. 15 % des espèces classées comme éteintes ou
menacées au niveau mondial, sont présentes sur le territoire métropolitain et ultramarin, ce
qui traduit la responsabilité de la France dans la protection de ce patrimoine commun.
L?artificialisation des sols, qui constitue une pression sur la biodiversité est supérieure en
France (5,2 %) par rapport à la moyenne européenne (4,1 %). La France est le 2ème pays
d?Europe le plus consommateur de produits phytosanitaires, après l?Espagne et se situe
légèrement au-dessus de la moyenne européenne si l?on rapporte cette consommation à la
surface agricole utilisée, avec 2,7 kg/ha (8ème position européenne derrière les Pays-bas,
l?Espagne et l?Italie notamment).
Enjeu : Perte accélérée de biodiversité
Indicateur Groupe
considéré
Valeur
moyenne
du groupe
de pays
considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur France
Artificialisation des sols (2012)
Europe
4,1 %
5,2 %
Évolution des populations
d?oiseaux communs spécialistes
des milieux agricoles (1990-
2014)
Europe
(11 états
membres)
- 29,5 %
- 29,7 %
Consommation de produits
phytosanitaires (2014)
Europe
2,53 kg/ha
de SAU
2,73 kg/ha de
surface agricole
utile (SAU)
État de conservation favorable
des habitats naturels (2012)
Europe
16 % des
habitats en
état
favorable
22,6 % des habitats
en état favorable
Espèces menacées dans les
listes rouges mondiales (2015)
Monde
30 %
d?espèces
classées
comme
éteintes ou
menacées
Pas de
comparaison
possible, traduit la
responsabilité de la
France par rapport
à un phénomène
mondial
15 % des espèces
mondiales éteintes
ou menacées
présentes en
France et Outre-
mer
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 42
La croissance économique et l?évolution démographique mondiale se sont accompagnées
d?une forte augmentation de la demande de ressources naturelles. En 2014, la
consommation intérieure de matière en France représente 12,8 t/hab, elle se situe en
dessous de la moyenne européenne et des pays de l?OCDE. Concernant les énergies
fossiles, les efforts réalisés par la France sont notables, ainsi entre 1990 et 2014, la part des
énergies fossiles dans la consommation d?énergie a reculé de 3 points dans l?OCDE, de 9,5
points en Europe et de 11,9 points en France. Concernant l?impact sur la ressource en eau,
en revanche, la qualité des eaux souterraines est moins bonne en France que la moyenne
européenne.
Enjeu : Raréfaction des ressources
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Europe (2014)
13,1 t/hab
Consommation intérieure de
matière (2014) OCDE (2011)
16,7 t/hab
12,8 t/hab
Europe
- 9 pt
Évolution de la part des énergies
fossiles dans la consommation
primaire d?énergie (1990-2014) OCDE
- 3 pt
- 11,9 pt
Qualité des cours d?eau et des
nappes d?eaux souterraines
(2010)
Europe
Cours d?eau :
32,3 % état
écologique bon et
très bon
34,7 % état
chimique bon
Masses d?eau
souterraines
81,1 % état
chimique bon
87,3 % état
quantitatif bon
Cours d?eau :
33,6 % état
écologique
bon et très
bon
44,8 % état
chimique bon
Masses d?eau
souterraines
58,9 % état
chimique bon
89,4 % état
quantitatif
bon
La qualité de l'environnement est un des facteurs influençant l'état de santé des populations.
Dans un bilan publié en 2011, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime ainsi que
19 % des cas de cancers seraient dus aux atteintes à l'environnement. La prise en compte
de la problématique santé-environnement est d'ailleurs reconnue comme une priorité par
l'OMS depuis plusieurs années. Malgré des actions importantes menées par la France ces
dix dernières années, l'augmentation de certaines pathologies (asthme notamment) se
poursuit. En outre, les changements profonds en matière d'innovation technique et de modes
de vie font apparaître de nouveaux risques (radiations non ionisantes, nanomatériaux,
perturbateurs endocriniens, agents biologiques, effets cocktails de molécules...) dont
l?ampleur reste sujette à débat scientifique. Concernant la qualité de l?air pour les particules
par exemple, 20 Etats membres de l?Europe ne respectent pas les normes, parmi lesquels la
France. La situation semble s?améliorer en 2013 par rapport à 2011, globalement à l?échelle
de l?Europe, et pour la France en particulier.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 43
Enjeu : Multiplication des risques sanitaires envir onnementaux
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Qualité de l?air en milieu urbain
(2013) ? Part de stations ne
respectant pas le seuil journalier
en PM10
Europe
19,2 %
5 %
En réponse à ces enjeux, la SNTEDD propose de définir une vision stratégique qui dépasse
les politiques sectorielles. Le développement de territoires durables et résilients en
constitue la première ambition. Des jeunes formés constituent un atout pour un pays,
notamment pour accroître sa capacité d?innovation et de réaction face au changement, et
donc sa capacité de résilience. En France, la population des jeunes âgés de 25 à 34 ans est
davantage diplômée du supérieur (44 %) que la moyenne des pays de l?OCDE (41 %).
Axe 1 : Développer des territoires durables et rési lients
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Part des jeunes titulaires d?un
diplôme de l?enseignement
supérieur (2014)
OCDE
41 %
44 %
La transition vers une économie circulaire et sobre en carbone constitue une seconde
ambition de cette stratégie. Ainsi on observe le recul de la part des énergies fossiles dans la
consommation primaire d?énergie, plus marqué en France qu?en moyenne en Europe et dans
l?OCDE. La tendance européenne est à l?augmentation de la part des énergies renouvelables
dans la consommation finale brute d?énergie. La France avec une part à 14,3 % est en-deçà
de la moyenne européenne (16 %). Face aux besoins en électricité et à l?obligation de
réduction des émissions de CO2, on observe une forte progression partout en Europe de la
part de l?électricité renouvelable dans la consommation d?électricité. La valeur française
(16,9 %) reste inférieure à la moyenne européenne (25,7 %). La tendance globale en Europe
est à l?amélioration progressive des pratiques en faveur de l?environnement. Plus
spécifiquement, la France se situe en-dessous de la moyenne européenne en termes de
surfaces cultivées en agriculture biologique (4 % en France contre 5,9 % pour l?UE) et dans
la moyenne européenne s?agissant des taux de recours aux produits phytosanitaires (environ
2,5 kg/ha de SAU). Concernant le traitement des déchets, elle se situe dans la moyenne
européenne à près de 28 % concernant la mise en décharge des déchets traités non
minéraux.
Axe 2 : s'engager dans l'économie circulaire et sob re en carbone
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Europe
- 9 pt
Évolution de la part des énergies
fossiles dans la consommation
primaire d?énergie (1990-2014) OCDE
- 3 pt
- 11,9 pt
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 44
Part des énergies renouvelables
dans la consommation finale
brute d?énergie (2014)
Europe
16 %
14,3 %
Part de l?électricité d?origine
renouvelable dans la
consommation d?électricité
(2013)
Europe
25,4 %
16,9 %
Surface cultivée en agriculture
biologique (2014)
Europe
5,9 %
4 %
Part des déchets traités non
minéraux mis en décharge
(2012)
Europe
28 %
28 %
La troisième ambition de cette stratégie vise à réduire les inégalités environnementales,
sociales et territoriales . Les pays européens s?attachent à prévenir et à lutter contre les
inégalités en santé-environnement. Cela s?observe notamment à travers l?évolution de
l?espérance de vie à la naissance qui continue d?augmenter, même si les écarts demeurent
importants entre pays et entre genres. L?espérance de vie en France est au-dessus de la
moyenne européenne (79 ans pour les hommes en France, contre 77,8 ans pour l?UE, : 85,6
pour les femmes en France contre 83,3 ans pour l?UE). En ce qui concerne les inégalités de
revenus, les écarts entre les personnes les plus riches et les personnes les plus pauvres
sont moins importants en France qu?en moyenne en Europe (rapport interquintile de 4,3 en
France et de 5,2 pour l?UE).
Axe 3 : prévenir et réduire les inégalités environn ementales, sociales et territoriales
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Espérance de vie à la naissance
(2014)
Europe
Europe :
Hommes : 78,1
ans
Femmes : 83,6
ans
Hommes :
79,5 ans
Femmes : 86
ans
Inégalités de niveau de vie
(2014)
Rapport interquintile
Europe
5,2
4,3
Afin de transformer le modèle économique et social pour la croissance verte, la SNTEDD
favorise notamment les nouveaux modèles économiques et financiers . En France, le
montant total des recettes fiscales environnementales constitue l?un des plus élevés de
l?Union européenne et des pays de l?OCDE. Toutefois leur part dans le PIB et dans les
prélèvements obligatoires reste parmi les plus faibles (2 % du PIB en France, 2,5 % en
moyenne pour l?UE).
Axe 4 : inventer de nouveaux modèles économiques et financiers
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Part des recettes fiscales
environnementales dans les
prélèvements obligatoires (PO)
et dans le PIB (2014)
Europe
UE / PO = 6,4 %
UE / PIB = 2,5 %
/ PO = 4,5 %
/ PIB = 2 %
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 45
Processus de choix et liste des indicateurs
Pour favoriser l?appropriation de la transition écologique par tous, la SNTEDD encourage la
promotion du développement durable au niveau europé en et international . La
fréquence et l?intensité des catastrophes et crises humanitaires constituent une menace sur
la paix, la stabilité, et la croissance, notamment dans les pays les plus pauvres et en voie de
développement. L?aide publique au développement permet d?aider les populations à faire
face à ces contextes, contribue à renforcer leur résilience et à promouvoir un développement
durable dans les pays aidés. La France fait partie, en volume, des principaux donateurs au
niveau mondial ; mais la part de l?aide qu?elle accorde dans le revenu national brut (0,37 %)
est inférieure à la moyenne des pays du Comité d?Aide au Développement de l?OCDE
(0,39 %), ainsi qu?à l?objectif du « Millénaire » de 0,7 % fixé en 2015 par l?ONU. La protection
de la biodiversité marine est également un enjeu mondial affirmé par la Convention sur la
diversité biologique. La France fait partie des rares pays ayant atteint l?objectif fixé à Nagoya
de 10 % d?aires marines protégées à horizon 2020.
Axe 9 : promouvoir le développement durable au nive au européen et international
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Part de l?aide au développement
dans le revenu national brut
(2014)
OCDE (moyenne
des pays du
Comité d?Aide au
Développement)
0,39 %
0,37 %
Part des eaux marines
françaises en aires marines
protégées (2014)
Monde
3,4 %
23,6 %
Le tableau de bord de 39 indicateurs essentiels et des indicateurs complé mentaires
permet le suivi de la SNTEDD 2015-2020. Il mesure l?évolution de la situation face aux
enjeux écologiques majeurs et l?implication de l?ensemble de la société sur la voie de la
transition écologique vers un développement durable.
Une commission spécialisée du conseil national de la tr ansition écologique (CNTE) a
été créée par décret du 16 août 2013, chargée de l?élaboration des indicateurs nationaux de
la transition écologique et de l?économie verte. Présidée par le chef du service de
l?observation et des statistiques du ministère de l?Environnement de l?Énergie et de la Mer
(MEEM), cette commission est composée d?une quarantaine de personnes : 16 membres du
CNTE, des personnalités qualifiées, des représentants de services de l?État (services
statistiques ministériels, directions du MEEM, autres ministères).
La commission a choisi les indicateurs selon les pr incipaux critères suivants :
pertinence pour le sujet, lisibilité, existence d?une méthodologie robuste, cohérence
temporelle et géographique, disponibilité des données. De nombreux indicateurs retenus
permettent une comparabilité internationale, ainsi qu?une déclinaison territoriale adaptable
aux enjeux locaux. Certains indicateurs émanent de travaux d?observatoires spécialisés
comme ceux de l?Observatoire national de la biodiversité ou ceux du groupe de travail sur les
indicateurs de l?économie circulaire. La proposition de la commission a été examinée par le
CNTE courant 2014 et est insérée dans le document intégral de la SNTEDD, adopté en
Conseil des ministres le 4 février 2015.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 46
22 INDICATEURS POUR LES
QUATRE ENJEUX ECOLOGIQUES MAJEURS
Changement climatique
E1.1 - Émissions de gaz à effet de serre sur le territoire national : évolution depuis 1990 du
total et par secteurs économiques
E1.2 - Empreinte carbone de la demande finale intérieure
Émissions de gaz à effet de serre induites en France et à l?étranger par la
consommation de la population résidant en France
E1.3 - Évolution de la température en France métropolitaine depuis 1900
Écart à la moyenne observée de 1961 à 1990
E1.4 - Évolution de la concentration en carbone de l'atmosphère (niveau mondial) depuis
1984
E1.6 - Évolution du nombre d?évènements naturels très graves
Évènements naturels ayant provoqués plus de 10 morts ou plus de 30 millions ¤ de
dommages matériels
E1.7 - Logements et population en zone basse littorale, exposés à des risques de
submersion marine
Population résidant sur le littoral à une altitude inférieure au niveau de la mer qui
pourrait être atteint dans des conditions extrêmes d?occurrence centennale
E1.8 - Montant des indemnisations versées par les assurances au titre des catastrophes
naturelles
Perte accélérée de biodiversité
E2.1 - Artificialisation des sols
Part du territoire métropolitain dont les sols sont occupés par des bâtiments, routes,
chantiers, jardins, pelouses ?
E2.2 - Évolution des populations d'oiseaux communs spécialistes
Abondance des oiseaux communs inféodés aux milieux agricoles, forestiers ou bâtis
(hors espèces généralistes)
E2.3 - Consommation de produits phytosanitaires
Nombre de doses de produits phytosanitaires vendus pour des usages dans
l'agriculture en millions d?hectares
E2.4 - État de conservation des habitats naturels
Évaluation européenne à dire d?experts de l?état des milieux naturels protégés par la
directive Habitat
? Clés de lecture
Il s?agit « d?indicateurs d?état » pour connaitre l?état de la situation et « d?indicateurs de
pression » pour mesurer si la pression qu?exercent les activités humaines sur chaque enjeu
s?atténue.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 47
E2.5 - Proportion d'espèces éteintes ou menacées dans les listes rouges
Proportion des espèces inventoriées qui sont éteintes, en danger critique d?extinction,
en danger ou vulnérables, dans la liste rouge des espèces menacées de l?Union
internationale pour la conservation de la nature
E2.6 - État de santé des récifs coralliens
Évolution du recouvrement en corail vivant des stations observées Outre-mer
Raréfaction des ressources
E3.1 - Consommation intérieure de matières et intensité matières
Quantité de matériaux (produits d?extraction) consommée par la population présente
sur le territoire pour ses besoins propres. L?intensité matières est obtenue en
rapportant la consommation intérieure de matières au PIB (kg/¤).
E3.2 - Consommation d?énergies fossiles
Consommation de pétrole, gaz naturel, charbon ; part dans la consommation d?énergie
primaire (consommation finale, pertes et consommation pour la transformation
d?énergie)
E3.3 - Prix des matières premières : pétrole et gaz
E3.4 - Évolution de la part du territoire occupée par des sols artificialisés, des terres
agricoles et par des espaces naturels ou forestiers
E3.5 - Qualité des cours d'eau et des nappes d'eau souterraine (directive cadre sur l?eau)
État d?eau écologique, chimique ou quantitatif des masses, évalué pour la directive
cadre sur l?eau
E3.6 - Population exposée à la vulnérabilité énergétique
Proportion des ménages dont la part des dépenses liées à l?énergie pour le chauffage
et le transport domicile-travail dans le revenu représente le double de la médiane
nationale
Risques sanitaires environnementaux
E4.1 - Évolution de l?indice de pollution de l?air en milieu urbain
Évolution depuis 2000 des concentrations moyennes dans l?air de quatre polluants
(NO2, O3, PM10, SO2), pour les stations de fond urbaines
E4.2 - Évolution de l?indice de pollution des cours d?eau (nitrates, phosphates) et de l?indice
de pollution des eaux souterraines (nitrates)
Teneurs moyennes annuelles exprimées en base 100 par rapport à 1998
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 48
17 INDICATEURS DE PREMIER NIVEAU POUR LES
NEUF AXES STRATEGIQUES
AXE 1 : développer des territoires durables et rési lients
A1.1 - Niveau de qualification des jeunes par zone d'emploi
Taux de diplômés de l?enseignement supérieur (post-bac) selon la tranche d?âge et par
taille de zone d?emploi
A1.2 - Population exposée au risque d?inondation par cours d?eau
Population estimée en zone inondable d?après les atlas des zones inondables et les
aléas des plans de prévention du risque inondation (pour une crue centennale)
AXE 2 : s?engager dans l?économie circulaire et sob re en carbone
A2.1 - Consommation intérieure de matières et productivité matières
Quantité de matériaux (produits d?extraction) consommée par la population présente
sur le territoire pour ses besoins propres. La productivité matières est obtenue en
divisant le montant du PIB par la consommation intérieure de matières (¤/kg).
A2.2 - Évolution de la consommation finale énergétique, son intensité et par secteur
Consommation des utilisateurs finals (y compris les pertes de réseaux, ainsi que
l?électricité et la chaleur consommées par la branche énergie pour la production
d?électricité et de chaleur) rapportée au PIB, et au nombre d?habitants
A2.3 - Taux de recyclage des déchets municipaux
Déchets recyclés (valorisation matières) et compostés (valorisation organique) parmi la
quantité totale de déchets municipaux collectés
AXE 3 : prévenir et réduire les inégalités environn ementales, sociales et territoriales
A3.1 - Espérance de vie : disparités par catégorie socio-professionnelle, disparités
régionales, F-H
Durée de vie moyenne pour une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son
existence les conditions de mortalité par âge de l?année
AXE 4 : inventer de nouveaux modèles économiques et financiers
A4.1 - Part des recettes fiscales environnementales dans les prélèvements obligatoires et
dans le PIB
? Clés de lecture
Il s?agit d?« indicateurs de réponses » pour suivre les actions réalisées ou les moyens
mobilisés, et d?indicateurs d?impacts sociaux ou économiques. En outre des indicateurs de
deuxième niveau pour les axes stratégiques permettent un suivi complémentaire, au plus
près des priorités de la stratégie (non présentés dans cette synthèse mais disponibles sur
Internet).
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 49
Part des taxes environnementales dans les recettes totales des impôts et cotisations
sociales, ainsi que dans le PIB
A4.2 - Part des investissements consacrés à l'économie d'énergie dans l'industrie
D?après l?enquête de conjoncture sur l'investissement dans l'industrie
A4.3 - Évolution des encours d'investissements socialement responsables (ISR)
Évaluation du montant des investissements détenus par les investisseurs français
prenant en compte des critères extra-financiers en plus de la performance économique
des entreprises, à savoir des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance
A4.4 - Évolution des encours d'obligations durables
Évaluation du volume de dette émise par les investisseurs français sur le marché et
destinée à financer des projets qui ont pour objectif de générer des bénéfices
environnementaux et sociaux
AXE 5 : accompagner la mutation écologique des acti vités économiques
A5.1 - Valeur ajoutée des éco-activités
Richesse créée par la production des biens et services concourant à la protection de
l?environnement et à la gestion durable des ressources
AXE 6 : orienter la production de connaissances, la recherche et l?innovation vers la
transition écologique
A6.1 - Dépenses de R&D publiques et privées dont en environnement
AXE 7 : éduquer, former et sensibiliser pour la tra nsition écologique et le
développement durable
A7.1 - Effectifs en dernière année de formation initiale en environnement
Nombre d'inscrits en dernière année d'une formation initiale en environnement, par
niveau de diplôme
A7.2 - Nombre de projets d'éducation au développement durable dans les écoles, les
collèges et les lycées
AXE 8 : mobiliser les acteurs à toutes les échelles
A8.1 - Nombre d?agendas 21 locaux et part de la population concernée
Population concernée par au moins un agenda 21 local infra-départemental
AXE 9 : promouvoir le développement durable au nive au européen et international
A9.1 - Part de l'aide publique au développement dans le revenu national brut
Aide publique seulement, financements innovants et investissements du secteur privé
non compris
A9.2 - Montant de l'aide publique au développement pour la biodiversité
Part affectée à la biodiversité dans les différents projets aidés
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 50
Rédaction :
- Ministère de l?Environnement, de l?Énergie et de la Mer : Commissariat général au
développement durable (Délégation au développement durable & Service de
l'Observation et des Statistiques).
- Autres ministères : Hauts fonctionnaires au développement durable
- Société civile : Membres du Conseil national de la transition écologique
Coordination de la rédaction : Léa Boissonade MEEM/CGDD/DDD
Impression : MEEM/SG/SPSSI/ATL2
Imprimé sur du papier certifié écolabel européen - www.ecolabel.com
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 51
Contact :
SNTEDD@ developpement-durable.gouv.fr
Ministère de l?Environnement, de l?Énergie et de la Mer
Commissariat général au développement durable
Délégation au développement durable
Tour Séquoia
92055 La Défense Cedex
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 52
Retrouvez le Rapport et la
Stratégie nationale de transition
écologique vers un
développement durable
2015-2020 sur le site du ministère
de l?environnement, rubrique
Développement durable >
Transition écologique.
www.developpement-durable.gouv.fr
(ATTENTION: OPTION mation
d?énergie primaire
d?origine fossile : 120
Mtep (2015)
- 18 % entre 2005 et 2015.
Objectif de réduction
de 30 % de sa
consommation
d?énergie primaire
d?origine fossile entre
2012 et 2030
Prix des matières
premières : pétrole et
gaz
En janvier 2016,
pétrole à 30 $/bl /baril
(prix du baril de Brent
en moyenne
mensuelle) et gaz à
20,1 ¤/MWh en
moyenne en 2015
(prix spot du gaz NBP)
(2015)
Prix erratique sur longue
période, forte baisse au
deuxième semestre 2015
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 35
Évolution de la part du
territoire occupé par des
sols artificialisés, des
terres agricoles et des
espaces naturels ou
forestiers
Artificialisé : 51 601
km2 soit 9,4 % du
territoire métropolitain
Terres agricoles : 280
052 km2 soit 51 %
Espaces naturels ou
forestiers : 217 538
km2 soit 39,6 %
(2015)
Taux moyen annuel entre
2006 et 2015 : + 1,36 %
pour l'artificialisé,
- 0,23 % pour les terres
agricoles,
stagnation pour les espaces
naturels et forestiers
Réduire de moitié le
rythme de
consommation des
terres agricoles entre
2010 et 2020
Eaux souterraines : 67
% de masses d?eau
en bon état chimique
et 91 % en bon état
quantitatif (2013)
Pas de comparaison
possible
Qualité des cours d'eau
et des nappes d'eau
souterraine (directive
cadre sur l'eau)
Eaux de surface : 43
% de masses d'eau en
bon état écologique et
48 % en bon état
chimique (2013)
Pas de comparaison
possible
Directive Cadre sur
l'Eau : objectif de bon
état de 2/3 des
masses d?eaux de
surface et souterraines
en 2015
Objectif atteint pour
eaux souterraines, pas
pour les eaux de
surface
Population exposée à la
vulnérabilité énergétique
22,2 % de la
population exposée
pour leur logement ou
leurs déplacements
(2014)
Pas de comparaison
possible
Globalement, l?état de la situation est également moyen pour la « multiplication des
risques sanitaires environnementaux » : 1 indicateur de niveau moyen pour l?évolution de
la pollution de l?air et 1 indicateur mitigé sur l?évolution de la qualité des eaux.
Enjeu : Multiplication des risques sanitaires envir onnementaux
Intitulé indicateur Dernier chiffre
(Année) Tendance / signal Cible
Évolution de l'indice
de pollution de l'air en
milieu urbain
Dioxyde de soufre
(SO2) = 19
Dioxyde d'azote (NO2)
= 72
Ozone (O3) = 113
Particules de diamètre
inférieur à 10 micron
(PM10) = 70
(2014)
Par rapport à 2013 :
SO2 = - 13,4 %
NO2 = - 5,6 %
O3 = + 1,8 %
PM10 = - 12,7 %
Pour le NO2 et les
PM10, les seuils
annuels pour la
protection de la santé
humaine sont de 40
µg/m3 (dépassés en
2013). Pour les 2
autres polluants SO2
et O3, les seuils ne
sont pas annuels.
Indice (base 100 en
1998) nitrates cours
d'eau = 90.27
Indice (base 100 en
1998) orthophosphates
cours d'eau = 42.76
(2014)
Taux interannuel entre 1998
et 2014 :
- 0,6 % pour les nitrates
- 5 % pour les
orthophosphates
Évolution de l?indice de
pollution des cours
d?eau (nitrates,
phosphates) et de
l?indice de pollution des
eaux souterraines
(nitrates) Indice (base 100 en 96)
nitrates eaux
souterraines =100,49
(2014)
Taux interannuel entre 1998
et 2014 : + 0,03 %
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 36
Etat des lieux des axes transversaux stratégiques
Les propositions d?actions exprimées dans les axes de la stratégie nationale visent à
apporter des réponses pour améliorer la situation écologique constatée sur les enjeux.
Six axes sur neuf connaissent une évolution favorab le à la transition écologique vers
un développement durable . La situation est en progrès pour les axes n° 1 (développement
de territoires durables et résilients), n° 3 (réduction des inégalités), n° 5 (mutation des
activités économiques), n° 6 (connaissances et innovation), n° 7 (formation ou
sensibilisation) et n° 8 (mobilisation des acteurs). On observe en particulier une
augmentation de l?espérance de vie à la naissance sur le long terme, un accroissement de la
part de valeur ajoutée des éco-activités dans le produit intérieur brut (PIB), un plus grand
nombre d?inscrits à des formations initiales en environnement, l?augmentation du nombre
d?agendas 21 locaux, ainsi qu?une hausse du niveau de qualification des jeunes.
Trois axes sur neuf sont en situation mitigée . La situation est nuancée pour l?axe n° 2
(l?engagement vers l?économie circulaire et sobre en carbone). En effet si la consommation
finale énergétique baisse régulièrement depuis le début des années 2000, la diminution n?est
pas suffisamment rapide au regard de l?objectif fixé de réduction de 50 % en 2050 par
rapport à 2012. Concernant l?axe n° 4 (inventer de nouveaux modèles économiques et
financiers), on constate une forte progression des encours d?investissements socialement
responsables et d?obligations durables et une amélioration de la situation depuis 2009 en ce
qui concerne la part des recettes fiscales environnementales dans les prélèvements
obligatoires (succédant à sa baisse de 2002 à 2008). L?axe n° 9 (promotion du
développement durable à l?international) est également en situation mitigée. La part de l?aide
publique au développement dans le revenu national brut est en baisse depuis 2010 et en-
deçà de l?engagement pris auprès des Nations unies pour 2015. Néanmoins, entre 2006 et
2015, l?aide publique au développement pour la biodiversité a augmenté de 150 % entre
2006 et 2015. En 2015, cette aide s?élève à 270,88 millions d?euros. Ce montant dépasse
l?objectif de 212 millions d?euros fixé en 2014 lors de la dernière conférence des parties à la
Conférence pour la Diversité Biologique (CDB).
Globalement, la plupart des indicateurs des axes décrivent des t endances favorables à
l?avancée de la transition écologique vers un développement durable, sur longue et sur
courte périodes. Sur 17 indicateurs qualifiés, 13 sont en amélioration sur le long terme et 12
sont en progrès pour la période récente. Deux points de vigilance seulement ressortent en
tendance de long terme : la consommation d?énergie finale a augmenté depuis 1990 au lieu
de baisser ; la part des recettes fiscales environnementales dans les prélèvements
obligatoires est plus faible en 2014 qu?en 2000. Sur une période plus récente, la situation
pour ces deux indicateurs s?est améliorée : la consommation d?énergie finale a diminué de
plus de 5 % en 2015 par rapport à 2005 ; la part des recettes fiscales environnementales
dans les prélèvements obligatoires est stable depuis 2009.
? Clés de lecture
Pour caractériser la situation concernant les axes de la stratégie, la tendance d?évolution
sur longue période de chaque indicateur a été examinée, ainsi que son évolution récente
(sur un à trois ans suivant les sujets). En outre, quelques axes disposent d?une cible
réglementaire à atteindre. Dans ce cas, la possibilité d?atteindre cette cible si la tendance
actuelle se poursuit, a été illustrée. Si aucune cible et aucune évolution ne sont
disponibles, l?indicateur n?a pas été qualifié (absence de symbole). L?ensemble de ces
analyses a été rassemblé sous forme de tableau de bord (tableau ci-après).
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 37
Peu d?indicateurs des axes sont dotés de cibles chi ffrées . Sur 5 indicateurs qui en sont
pourvus, 2 montrent des difficultés pour atteindre la cible et 3 sont en situation favorable si
les tendances se prolongent : le taux de recyclage des déchets ménagers, le nombre de
projets d?éducation au développement durable dans les écoles, le maintien du montant de
l?aide publique au développement pour la biodiversité.
Tendance
Axes
Intitulé
indicateur
Dernier chiffre
(Année) Chiffres Long
terme
Court
terme
Signal pour
attiendre la cible
Niveau de
qualification des
jeunes par zones
d'emploi
44 % des jeunes
(25-34 ans) sont
diplômés du
supérieur en France
(2013)
+ 2,68 % par
rapport à
2012+ 40,42
% par rapport
à 2000
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Population
exposée au risque
d?inondation par
cours d?eau
11 % de la
population française
exposée au risque
d?inondation par
cours d?eau
(population de 2009,
cartorisques en
2013 partiel) (2009)
Pas
d'évolution
disponible
Productivité
matières et
consommation
intérieure de
matières par
personne
Productivité
matières = 2,6 ¤/kg
(2013)
+ 3,25 % par
rapport à
2011
+ 35,95 %
par rapport à
1995
149 millions de
tonnes éq. pétrole
de consommation
finale énergétique
(2015)
+ 7,18 % par
rapport à
1990
-5,34 % par
rapport à
2005
réduire la
consommation
totale finale
énergétique de 50
% en 2050 par
rapport à 2012
Évolution de la
consommation
finale
énergétique, son
intensité et par
secteurs Indice pour
l?intensité
énergétique : 74
(base 100 en 1990)
(2015)
Intensité
énergétique
en baisse : -
26 % par
rapport à
1990
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Taux de recyclage
des déchets
municipaux
38 % des déchets
ménagers et
assimilés orientés
vers le recyclage
(2013)
Progresse de
4 % en
moyenne par
an depuis
1997; + 2
%/an depuis
2010
45 % en 2015
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Espérance de vie
: disparités par
catégories socio-
professionnelles,
disparités
régionales, F-H
79 pour les hommes
85,1 pour les
femmes
(2015)
- 0,47 % pour
les femmes
/2014
- 0,38 % pour
les hommes
/2014
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 38
Part des recettes
fiscales
environnementale
s dans les
prélèvements
obligatoires et
dans le PIB
Part dans les PO :
4,6 %
Part dans le PIB :
2,1 %
(2014)
+ 0,9 et + 1,3
point de %
par rapport à
2013 mais -
12 % et -
8 % par
rapport à
2000
Part des
investissements
consacrés à
l'économie
d'énergie dans
l'industrie
8 % des
investissements
consacrés à
l'économie d'énergie
dans l'industrie
(2015)
+ 6 pt depuis
1991 mais
stagne
depuis 2008
entre 8 et 9
%
Evolution des
encours
d'investissements
socialement
responsables
(ISR)
222,9 milliards
d'euros (2014)
+ 31% par
rapport à
2013
taux
croissance
annuel
moyen
depuis 2003
de 45,8 %
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Évolution des
encours
d'obligations
durables
5595 Millions
d?euros (2015)
Entre 2012 et
2015,
multiplication
par près de
10 en 4 ans
(+943 %)
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Valeur ajoutée
des éco-activités
par rapport au PIB
29,9 milliards
d'euros de valeur
ajoutée (1,4 % PIB)
(2014(p))
Evolution
moyenne
annuelle de
la VA/PIB : +
2 % entre
2004 et 2014
et + 2,2 %
entre 2008 et
2014
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Dépenses de
R&D publiques et
privées dont en
environnement
5 milliards d?euros
de dépense
nationale de
recherche et
développement
(R&D) pour la
protection de
l?environnement
(2014)
+ 14 % entre
2013 et 2014;
+ 102 %
depuis 2006
Effectifs en
dernière année de
formation initiale
en environnement
94 895 jeunes sont
inscrits en dernière
année d?une
formation initiale en
environnement
(2014)
+ 6 % par an
en moyenne
de 2008 à
2014
+ 2% en
2013, -1 %
en 2014
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Nombre de
projets
d'éducation au
développement
durable dans les
écoles, les
collèges et les
lycées
11 375 projets
d'EDD (juillet 2016)
+ 160 % par
rapport à
juillet 2015
10 000 projets de
développement
durable entre
2013 et 2017
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 39
Evolutions depuis le lancement de la SNTEDD
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Nombre
d'agendas 21
locaux et part de
la population
concernée
1169 agendas 21
locaux engagés,
511 agendas 21
reconnus (y compris
PNR). (décembre
2015)
+ 8,6 % par
rapport à
2014 pour les
agendas 21
locaux
engagés, +
484 % en 8
ans
Part de l'aide
publique au
développement
dans le Revenu
National Brut
0,37 % d'aide
publique au
développement par
rapport au revenu
national brut (2015)
Hausse de 20
% depuis
2000 mais
baisse de 26
% de 2010 à
2015
Les pays
européens ont
pris l?engagement
auprès des
Nations unies
d?atteindre 0,7 %
en 2015.
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Montant de l'aide
publique au
développement
pour la
biodiversité et le
climat
270,88 millions
d'Euros (2015)
+ 154 % par
rapport à
2006 et +
60% par
rapport à
2014
Doublement en
2015 par rapport
à la moyenne
2006-2010
(211,38 millions
d'Euros) et niveau
à maintenir
jusqu'en 2020
Il y a quelques évolutions constatées parmi les indicateurs du tableau de bord depuis l?état
zéro des indicateurs publié dans : Etudes et documents n°142 de mars 2016 : Indicateurs
nationaux de la transition écologique vers un développement durable 2015-2020 : premier
état des lieux.
Le signal est atténué (passe du rouge à l?orange pour la tendance récente) pour la
consommation finale énergétique . En effet, après 15 années de hausse quasi-
ininterrompue, la consommation finale énergétique a connu un premier palier entre 2003 et
2008. Puis elle a nettement baissé en 2009, conséquence de la crise économique. Depuis
cette date, elle reste à un niveau proche de 150 Mtep, enregistrant une très légère baisse en
2014 et 2015.
En ce qui concerne la qualité des eaux , la tendance passe également du rouge à l?orange
car l?indice de qualité des eaux souterraines permettant de suivre la pollution aux nitrates
revient à un niveau proche de celui de 1996.
La tendance pour les effectifs inscrits en formation environnementale stagne depuis
deux années consécutives suite à une forte hausse en 2012. Ainsi, la flèche de tendance
courte passe à l?horizontale en restant verte du point de vue du signal.
Enfin, le signal passe de l?orange au vert pour l?aide publique au développement pour la
biodiversité , en effet l?objectif de doublement en 2015 par rapport à la moyenne 2006-2010
est dépassé avec 270,88 millions d'Euros d?aide.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 40
La France et le reste du monde : comparaison intern ationale
Une comparaison des résultats pour la France des indicateurs
de la stratégie nationale avec les résultats d?autres pays a été
souhaitée par la commission spécialisée Indicateurs du CNTE
lorsque la disponibilité d?indicateurs correspondants au niveau
international le permet. Un rapport spécifique sera publié au
premier trimestre 2017. Dans l?attente de cette publication,
voici les points saillants qui démarquent la France sur
quelques indicateurs de suivi des enjeux et axes de la
SNTEDD. La comparaison internationale est possible
pour 24 des 39 indicateurs du tableau de bord de la
SNTEDD. Par exemple, sur 18 indicateurs pour lesquels une
comparaison avec la moyenne des pays européens possible,
la situation de la France est meilleure dans 6 cas, moins
bonne dans 5 cas et équivalente pour 7 indicateurs. Cette
analyse est à nuancer par le fait que pour certains de ces
indicateurs, la France pèse fortement dans la moyenne
européenne.
En France, comme à l?échelle mondiale, le changement climatique est perceptible.
L?augmentation de la température de l?air en est l?un des signes les plus visibles En plus de
100 ans, le réchauffement en moyenne mondiale (terres et océans) est estimé + 0,9°C. Pour
la France métropolitaine, la valeur est plus forte : environ + 1,4°C. Les dérèglements
climatiques ont des conséquences directes sur le nombre et l?intensité des catastrophes
naturelles, telles que des inondations, tempêtes, mouvements de terrain, qui causent des
dommages notables aux biens et aux personnes. La France est particulièrement concernée
car elle est le pays d?Europe où le nombre de catastrophes naturelles est le plus élevé avec
144 catastrophes très graves entre 1900 et 2015, mais elle se situe dans la moyenne
européenne au regard de sa population et de sa superficie. Elle est suivie de l?Italie (134
catastrophes), les deux pays cumulant près d?un quart des catastrophes naturelles
survenues en Europe. Les modes de production et de consommation des pays entrainent
une forte hausse des émissions de gaz à effet de serre, qui participent au réchauffement
climatique. L?évolution apparemment favorable des émissions de CO2 dans les pays de
l?OCDE doit être mise en regard avec leur empreinte carbone qui attribue les émissions de
carbone au lieu de consommation finale des produits, plutôt que dans le pays où ils sont
fabriqués. Globalement, les États-Unis, le Japon et les pays d?Europe occidentale, dont la
France (avec 7,9 t/hab en 2011), ont une empreinte CO2 supérieure à leurs émissions sur
leur territoire, et c?est l?inverse en Afrique du Sud, en Chine, en Inde et en Russie.
Enjeu : Changement climatique
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Monde
+ 58 %
Évolution des émissions de gaz à
effet de serre (1990-2014)
Europe
+
Russie
- 26 %
- 16 %
? Clés de lecture
Indicateur de situation
de la France par rapport
à la moyenne des pays
considérés :
La situation de la
France est meilleure
La situation de la
France est moins bonne
La situation de la
France est quasi
équivalente
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 41
Monde
4,5 t CO2 / hab
OCDE
11,2 t CO2 / hab
Empreinte carbone de la
demande finale intérieure (2011)
UE 28
8,3 t CO2 / hab
7,9 t CO2 /
hab
Évolution de la température
mondiale
sur la période 1901-2012
Monde
+ 0,9 °C
+ 1,4 °C
Nombre événements naturels
très graves (1900-2015)
Europe
Europe : 1189
évènements au
total
Au regard de la
population et de
la superficie
144
Les pressions qui s?exercent sur l?environnement accentuent la perte de biodiversité , qui
constitue un enjeu majeur de la stratégie. La tendance en France comme en Europe n?est
pas favorable si l?on observe l?état de conservation des habitats naturels ou l?évolution des
populations d?oiseaux spécialistes. 15 % des espèces classées comme éteintes ou
menacées au niveau mondial, sont présentes sur le territoire métropolitain et ultramarin, ce
qui traduit la responsabilité de la France dans la protection de ce patrimoine commun.
L?artificialisation des sols, qui constitue une pression sur la biodiversité est supérieure en
France (5,2 %) par rapport à la moyenne européenne (4,1 %). La France est le 2ème pays
d?Europe le plus consommateur de produits phytosanitaires, après l?Espagne et se situe
légèrement au-dessus de la moyenne européenne si l?on rapporte cette consommation à la
surface agricole utilisée, avec 2,7 kg/ha (8ème position européenne derrière les Pays-bas,
l?Espagne et l?Italie notamment).
Enjeu : Perte accélérée de biodiversité
Indicateur Groupe
considéré
Valeur
moyenne
du groupe
de pays
considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur France
Artificialisation des sols (2012)
Europe
4,1 %
5,2 %
Évolution des populations
d?oiseaux communs spécialistes
des milieux agricoles (1990-
2014)
Europe
(11 états
membres)
- 29,5 %
- 29,7 %
Consommation de produits
phytosanitaires (2014)
Europe
2,53 kg/ha
de SAU
2,73 kg/ha de
surface agricole
utile (SAU)
État de conservation favorable
des habitats naturels (2012)
Europe
16 % des
habitats en
état
favorable
22,6 % des habitats
en état favorable
Espèces menacées dans les
listes rouges mondiales (2015)
Monde
30 %
d?espèces
classées
comme
éteintes ou
menacées
Pas de
comparaison
possible, traduit la
responsabilité de la
France par rapport
à un phénomène
mondial
15 % des espèces
mondiales éteintes
ou menacées
présentes en
France et Outre-
mer
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 42
La croissance économique et l?évolution démographique mondiale se sont accompagnées
d?une forte augmentation de la demande de ressources naturelles. En 2014, la
consommation intérieure de matière en France représente 12,8 t/hab, elle se situe en
dessous de la moyenne européenne et des pays de l?OCDE. Concernant les énergies
fossiles, les efforts réalisés par la France sont notables, ainsi entre 1990 et 2014, la part des
énergies fossiles dans la consommation d?énergie a reculé de 3 points dans l?OCDE, de 9,5
points en Europe et de 11,9 points en France. Concernant l?impact sur la ressource en eau,
en revanche, la qualité des eaux souterraines est moins bonne en France que la moyenne
européenne.
Enjeu : Raréfaction des ressources
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Europe (2014)
13,1 t/hab
Consommation intérieure de
matière (2014) OCDE (2011)
16,7 t/hab
12,8 t/hab
Europe
- 9 pt
Évolution de la part des énergies
fossiles dans la consommation
primaire d?énergie (1990-2014) OCDE
- 3 pt
- 11,9 pt
Qualité des cours d?eau et des
nappes d?eaux souterraines
(2010)
Europe
Cours d?eau :
32,3 % état
écologique bon et
très bon
34,7 % état
chimique bon
Masses d?eau
souterraines
81,1 % état
chimique bon
87,3 % état
quantitatif bon
Cours d?eau :
33,6 % état
écologique
bon et très
bon
44,8 % état
chimique bon
Masses d?eau
souterraines
58,9 % état
chimique bon
89,4 % état
quantitatif
bon
La qualité de l'environnement est un des facteurs influençant l'état de santé des populations.
Dans un bilan publié en 2011, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime ainsi que
19 % des cas de cancers seraient dus aux atteintes à l'environnement. La prise en compte
de la problématique santé-environnement est d'ailleurs reconnue comme une priorité par
l'OMS depuis plusieurs années. Malgré des actions importantes menées par la France ces
dix dernières années, l'augmentation de certaines pathologies (asthme notamment) se
poursuit. En outre, les changements profonds en matière d'innovation technique et de modes
de vie font apparaître de nouveaux risques (radiations non ionisantes, nanomatériaux,
perturbateurs endocriniens, agents biologiques, effets cocktails de molécules...) dont
l?ampleur reste sujette à débat scientifique. Concernant la qualité de l?air pour les particules
par exemple, 20 Etats membres de l?Europe ne respectent pas les normes, parmi lesquels la
France. La situation semble s?améliorer en 2013 par rapport à 2011, globalement à l?échelle
de l?Europe, et pour la France en particulier.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 43
Enjeu : Multiplication des risques sanitaires envir onnementaux
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Qualité de l?air en milieu urbain
(2013) ? Part de stations ne
respectant pas le seuil journalier
en PM10
Europe
19,2 %
5 %
En réponse à ces enjeux, la SNTEDD propose de définir une vision stratégique qui dépasse
les politiques sectorielles. Le développement de territoires durables et résilients en
constitue la première ambition. Des jeunes formés constituent un atout pour un pays,
notamment pour accroître sa capacité d?innovation et de réaction face au changement, et
donc sa capacité de résilience. En France, la population des jeunes âgés de 25 à 34 ans est
davantage diplômée du supérieur (44 %) que la moyenne des pays de l?OCDE (41 %).
Axe 1 : Développer des territoires durables et rési lients
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Part des jeunes titulaires d?un
diplôme de l?enseignement
supérieur (2014)
OCDE
41 %
44 %
La transition vers une économie circulaire et sobre en carbone constitue une seconde
ambition de cette stratégie. Ainsi on observe le recul de la part des énergies fossiles dans la
consommation primaire d?énergie, plus marqué en France qu?en moyenne en Europe et dans
l?OCDE. La tendance européenne est à l?augmentation de la part des énergies renouvelables
dans la consommation finale brute d?énergie. La France avec une part à 14,3 % est en-deçà
de la moyenne européenne (16 %). Face aux besoins en électricité et à l?obligation de
réduction des émissions de CO2, on observe une forte progression partout en Europe de la
part de l?électricité renouvelable dans la consommation d?électricité. La valeur française
(16,9 %) reste inférieure à la moyenne européenne (25,7 %). La tendance globale en Europe
est à l?amélioration progressive des pratiques en faveur de l?environnement. Plus
spécifiquement, la France se situe en-dessous de la moyenne européenne en termes de
surfaces cultivées en agriculture biologique (4 % en France contre 5,9 % pour l?UE) et dans
la moyenne européenne s?agissant des taux de recours aux produits phytosanitaires (environ
2,5 kg/ha de SAU). Concernant le traitement des déchets, elle se situe dans la moyenne
européenne à près de 28 % concernant la mise en décharge des déchets traités non
minéraux.
Axe 2 : s'engager dans l'économie circulaire et sob re en carbone
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Europe
- 9 pt
Évolution de la part des énergies
fossiles dans la consommation
primaire d?énergie (1990-2014) OCDE
- 3 pt
- 11,9 pt
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 44
Part des énergies renouvelables
dans la consommation finale
brute d?énergie (2014)
Europe
16 %
14,3 %
Part de l?électricité d?origine
renouvelable dans la
consommation d?électricité
(2013)
Europe
25,4 %
16,9 %
Surface cultivée en agriculture
biologique (2014)
Europe
5,9 %
4 %
Part des déchets traités non
minéraux mis en décharge
(2012)
Europe
28 %
28 %
La troisième ambition de cette stratégie vise à réduire les inégalités environnementales,
sociales et territoriales . Les pays européens s?attachent à prévenir et à lutter contre les
inégalités en santé-environnement. Cela s?observe notamment à travers l?évolution de
l?espérance de vie à la naissance qui continue d?augmenter, même si les écarts demeurent
importants entre pays et entre genres. L?espérance de vie en France est au-dessus de la
moyenne européenne (79 ans pour les hommes en France, contre 77,8 ans pour l?UE, : 85,6
pour les femmes en France contre 83,3 ans pour l?UE). En ce qui concerne les inégalités de
revenus, les écarts entre les personnes les plus riches et les personnes les plus pauvres
sont moins importants en France qu?en moyenne en Europe (rapport interquintile de 4,3 en
France et de 5,2 pour l?UE).
Axe 3 : prévenir et réduire les inégalités environn ementales, sociales et territoriales
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Espérance de vie à la naissance
(2014)
Europe
Europe :
Hommes : 78,1
ans
Femmes : 83,6
ans
Hommes :
79,5 ans
Femmes : 86
ans
Inégalités de niveau de vie
(2014)
Rapport interquintile
Europe
5,2
4,3
Afin de transformer le modèle économique et social pour la croissance verte, la SNTEDD
favorise notamment les nouveaux modèles économiques et financiers . En France, le
montant total des recettes fiscales environnementales constitue l?un des plus élevés de
l?Union européenne et des pays de l?OCDE. Toutefois leur part dans le PIB et dans les
prélèvements obligatoires reste parmi les plus faibles (2 % du PIB en France, 2,5 % en
moyenne pour l?UE).
Axe 4 : inventer de nouveaux modèles économiques et financiers
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Part des recettes fiscales
environnementales dans les
prélèvements obligatoires (PO)
et dans le PIB (2014)
Europe
UE / PO = 6,4 %
UE / PIB = 2,5 %
/ PO = 4,5 %
/ PIB = 2 %
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 45
Processus de choix et liste des indicateurs
Pour favoriser l?appropriation de la transition écologique par tous, la SNTEDD encourage la
promotion du développement durable au niveau europé en et international . La
fréquence et l?intensité des catastrophes et crises humanitaires constituent une menace sur
la paix, la stabilité, et la croissance, notamment dans les pays les plus pauvres et en voie de
développement. L?aide publique au développement permet d?aider les populations à faire
face à ces contextes, contribue à renforcer leur résilience et à promouvoir un développement
durable dans les pays aidés. La France fait partie, en volume, des principaux donateurs au
niveau mondial ; mais la part de l?aide qu?elle accorde dans le revenu national brut (0,37 %)
est inférieure à la moyenne des pays du Comité d?Aide au Développement de l?OCDE
(0,39 %), ainsi qu?à l?objectif du « Millénaire » de 0,7 % fixé en 2015 par l?ONU. La protection
de la biodiversité marine est également un enjeu mondial affirmé par la Convention sur la
diversité biologique. La France fait partie des rares pays ayant atteint l?objectif fixé à Nagoya
de 10 % d?aires marines protégées à horizon 2020.
Axe 9 : promouvoir le développement durable au nive au européen et international
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Part de l?aide au développement
dans le revenu national brut
(2014)
OCDE (moyenne
des pays du
Comité d?Aide au
Développement)
0,39 %
0,37 %
Part des eaux marines
françaises en aires marines
protégées (2014)
Monde
3,4 %
23,6 %
Le tableau de bord de 39 indicateurs essentiels et des indicateurs complé mentaires
permet le suivi de la SNTEDD 2015-2020. Il mesure l?évolution de la situation face aux
enjeux écologiques majeurs et l?implication de l?ensemble de la société sur la voie de la
transition écologique vers un développement durable.
Une commission spécialisée du conseil national de la tr ansition écologique (CNTE) a
été créée par décret du 16 août 2013, chargée de l?élaboration des indicateurs nationaux de
la transition écologique et de l?économie verte. Présidée par le chef du service de
l?observation et des statistiques du ministère de l?Environnement de l?Énergie et de la Mer
(MEEM), cette commission est composée d?une quarantaine de personnes : 16 membres du
CNTE, des personnalités qualifiées, des représentants de services de l?État (services
statistiques ministériels, directions du MEEM, autres ministères).
La commission a choisi les indicateurs selon les pr incipaux critères suivants :
pertinence pour le sujet, lisibilité, existence d?une méthodologie robuste, cohérence
temporelle et géographique, disponibilité des données. De nombreux indicateurs retenus
permettent une comparabilité internationale, ainsi qu?une déclinaison territoriale adaptable
aux enjeux locaux. Certains indicateurs émanent de travaux d?observatoires spécialisés
comme ceux de l?Observatoire national de la biodiversité ou ceux du groupe de travail sur les
indicateurs de l?économie circulaire. La proposition de la commission a été examinée par le
CNTE courant 2014 et est insérée dans le document intégral de la SNTEDD, adopté en
Conseil des ministres le 4 février 2015.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 46
22 INDICATEURS POUR LES
QUATRE ENJEUX ECOLOGIQUES MAJEURS
Changement climatique
E1.1 - Émissions de gaz à effet de serre sur le territoire national : évolution depuis 1990 du
total et par secteurs économiques
E1.2 - Empreinte carbone de la demande finale intérieure
Émissions de gaz à effet de serre induites en France et à l?étranger par la
consommation de la population résidant en France
E1.3 - Évolution de la température en France métropolitaine depuis 1900
Écart à la moyenne observée de 1961 à 1990
E1.4 - Évolution de la concentration en carbone de l'atmosphère (niveau mondial) depuis
1984
E1.6 - Évolution du nombre d?évènements naturels très graves
Évènements naturels ayant provoqués plus de 10 morts ou plus de 30 millions ¤ de
dommages matériels
E1.7 - Logements et population en zone basse littorale, exposés à des risques de
submersion marine
Population résidant sur le littoral à une altitude inférieure au niveau de la mer qui
pourrait être atteint dans des conditions extrêmes d?occurrence centennale
E1.8 - Montant des indemnisations versées par les assurances au titre des catastrophes
naturelles
Perte accélérée de biodiversité
E2.1 - Artificialisation des sols
Part du territoire métropolitain dont les sols sont occupés par des bâtiments, routes,
chantiers, jardins, pelouses ?
E2.2 - Évolution des populations d'oiseaux communs spécialistes
Abondance des oiseaux communs inféodés aux milieux agricoles, forestiers ou bâtis
(hors espèces généralistes)
E2.3 - Consommation de produits phytosanitaires
Nombre de doses de produits phytosanitaires vendus pour des usages dans
l'agriculture en millions d?hectares
E2.4 - État de conservation des habitats naturels
Évaluation européenne à dire d?experts de l?état des milieux naturels protégés par la
directive Habitat
? Clés de lecture
Il s?agit « d?indicateurs d?état » pour connaitre l?état de la situation et « d?indicateurs de
pression » pour mesurer si la pression qu?exercent les activités humaines sur chaque enjeu
s?atténue.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 47
E2.5 - Proportion d'espèces éteintes ou menacées dans les listes rouges
Proportion des espèces inventoriées qui sont éteintes, en danger critique d?extinction,
en danger ou vulnérables, dans la liste rouge des espèces menacées de l?Union
internationale pour la conservation de la nature
E2.6 - État de santé des récifs coralliens
Évolution du recouvrement en corail vivant des stations observées Outre-mer
Raréfaction des ressources
E3.1 - Consommation intérieure de matières et intensité matières
Quantité de matériaux (produits d?extraction) consommée par la population présente
sur le territoire pour ses besoins propres. L?intensité matières est obtenue en
rapportant la consommation intérieure de matières au PIB (kg/¤).
E3.2 - Consommation d?énergies fossiles
Consommation de pétrole, gaz naturel, charbon ; part dans la consommation d?énergie
primaire (consommation finale, pertes et consommation pour la transformation
d?énergie)
E3.3 - Prix des matières premières : pétrole et gaz
E3.4 - Évolution de la part du territoire occupée par des sols artificialisés, des terres
agricoles et par des espaces naturels ou forestiers
E3.5 - Qualité des cours d'eau et des nappes d'eau souterraine (directive cadre sur l?eau)
État d?eau écologique, chimique ou quantitatif des masses, évalué pour la directive
cadre sur l?eau
E3.6 - Population exposée à la vulnérabilité énergétique
Proportion des ménages dont la part des dépenses liées à l?énergie pour le chauffage
et le transport domicile-travail dans le revenu représente le double de la médiane
nationale
Risques sanitaires environnementaux
E4.1 - Évolution de l?indice de pollution de l?air en milieu urbain
Évolution depuis 2000 des concentrations moyennes dans l?air de quatre polluants
(NO2, O3, PM10, SO2), pour les stations de fond urbaines
E4.2 - Évolution de l?indice de pollution des cours d?eau (nitrates, phosphates) et de l?indice
de pollution des eaux souterraines (nitrates)
Teneurs moyennes annuelles exprimées en base 100 par rapport à 1998
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 48
17 INDICATEURS DE PREMIER NIVEAU POUR LES
NEUF AXES STRATEGIQUES
AXE 1 : développer des territoires durables et rési lients
A1.1 - Niveau de qualification des jeunes par zone d'emploi
Taux de diplômés de l?enseignement supérieur (post-bac) selon la tranche d?âge et par
taille de zone d?emploi
A1.2 - Population exposée au risque d?inondation par cours d?eau
Population estimée en zone inondable d?après les atlas des zones inondables et les
aléas des plans de prévention du risque inondation (pour une crue centennale)
AXE 2 : s?engager dans l?économie circulaire et sob re en carbone
A2.1 - Consommation intérieure de matières et productivité matières
Quantité de matériaux (produits d?extraction) consommée par la population présente
sur le territoire pour ses besoins propres. La productivité matières est obtenue en
divisant le montant du PIB par la consommation intérieure de matières (¤/kg).
A2.2 - Évolution de la consommation finale énergétique, son intensité et par secteur
Consommation des utilisateurs finals (y compris les pertes de réseaux, ainsi que
l?électricité et la chaleur consommées par la branche énergie pour la production
d?électricité et de chaleur) rapportée au PIB, et au nombre d?habitants
A2.3 - Taux de recyclage des déchets municipaux
Déchets recyclés (valorisation matières) et compostés (valorisation organique) parmi la
quantité totale de déchets municipaux collectés
AXE 3 : prévenir et réduire les inégalités environn ementales, sociales et territoriales
A3.1 - Espérance de vie : disparités par catégorie socio-professionnelle, disparités
régionales, F-H
Durée de vie moyenne pour une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son
existence les conditions de mortalité par âge de l?année
AXE 4 : inventer de nouveaux modèles économiques et financiers
A4.1 - Part des recettes fiscales environnementales dans les prélèvements obligatoires et
dans le PIB
? Clés de lecture
Il s?agit d?« indicateurs de réponses » pour suivre les actions réalisées ou les moyens
mobilisés, et d?indicateurs d?impacts sociaux ou économiques. En outre des indicateurs de
deuxième niveau pour les axes stratégiques permettent un suivi complémentaire, au plus
près des priorités de la stratégie (non présentés dans cette synthèse mais disponibles sur
Internet).
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 49
Part des taxes environnementales dans les recettes totales des impôts et cotisations
sociales, ainsi que dans le PIB
A4.2 - Part des investissements consacrés à l'économie d'énergie dans l'industrie
D?après l?enquête de conjoncture sur l'investissement dans l'industrie
A4.3 - Évolution des encours d'investissements socialement responsables (ISR)
Évaluation du montant des investissements détenus par les investisseurs français
prenant en compte des critères extra-financiers en plus de la performance économique
des entreprises, à savoir des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance
A4.4 - Évolution des encours d'obligations durables
Évaluation du volume de dette émise par les investisseurs français sur le marché et
destinée à financer des projets qui ont pour objectif de générer des bénéfices
environnementaux et sociaux
AXE 5 : accompagner la mutation écologique des acti vités économiques
A5.1 - Valeur ajoutée des éco-activités
Richesse créée par la production des biens et services concourant à la protection de
l?environnement et à la gestion durable des ressources
AXE 6 : orienter la production de connaissances, la recherche et l?innovation vers la
transition écologique
A6.1 - Dépenses de R&D publiques et privées dont en environnement
AXE 7 : éduquer, former et sensibiliser pour la tra nsition écologique et le
développement durable
A7.1 - Effectifs en dernière année de formation initiale en environnement
Nombre d'inscrits en dernière année d'une formation initiale en environnement, par
niveau de diplôme
A7.2 - Nombre de projets d'éducation au développement durable dans les écoles, les
collèges et les lycées
AXE 8 : mobiliser les acteurs à toutes les échelles
A8.1 - Nombre d?agendas 21 locaux et part de la population concernée
Population concernée par au moins un agenda 21 local infra-départemental
AXE 9 : promouvoir le développement durable au nive au européen et international
A9.1 - Part de l'aide publique au développement dans le revenu national brut
Aide publique seulement, financements innovants et investissements du secteur privé
non compris
A9.2 - Montant de l'aide publique au développement pour la biodiversité
Part affectée à la biodiversité dans les différents projets aidés
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 50
Rédaction :
- Ministère de l?Environnement, de l?Énergie et de la Mer : Commissariat général au
développement durable (Délégation au développement durable & Service de
l'Observation et des Statistiques).
- Autres ministères : Hauts fonctionnaires au développement durable
- Société civile : Membres du Conseil national de la transition écologique
Coordination de la rédaction : Léa Boissonade MEEM/CGDD/DDD
Impression : MEEM/SG/SPSSI/ATL2
Imprimé sur du papier certifié écolabel européen - www.ecolabel.com
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 51
Contact :
SNTEDD@ developpement-durable.gouv.fr
Ministère de l?Environnement, de l?Énergie et de la Mer
Commissariat général au développement durable
Délégation au développement durable
Tour Séquoia
92055 La Défense Cedex
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 52
Retrouvez le Rapport et la
Stratégie nationale de transition
écologique vers un
développement durable
2015-2020 sur le site du ministère
de l?environnement, rubrique
Développement durable >
Transition écologique.
www.developpement-durable.gouv.fr
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION 2012 et 2030
Prix des matières
premières : pétrole et
gaz
En janvier 2016,
pétrole à 30 $/bl /baril
(prix du baril de Brent
en moyenne
mensuelle) et gaz à
20,1 ¤/MWh en
moyenne en 2015
(prix spot du gaz NBP)
(2015)
Prix erratique sur longue
période, forte baisse au
deuxième semestre 2015
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 35
Évolution de la part du
territoire occupé par des
sols artificialisés, des
terres agricoles et des
espaces naturels ou
forestiers
Artificialisé : 51 601
km2 soit 9,4 % du
territoire métropolitain
Terres agricoles : 280
052 km2 soit 51 %
Espaces naturels ou
forestiers : 217 538
km2 soit 39,6 %
(2015)
Taux moyen annuel entre
2006 et 2015 : + 1,36 %
pour l'artificialisé,
- 0,23 % pour les terres
agricoles,
stagnation pour les espaces
naturels et forestiers
Réduire de moitié le
rythme de
consommation des
terres agricoles entre
2010 et 2020
Eaux souterraines : 67
% de masses d?eau
en bon état chimique
et 91 % en bon état
quantitatif (2013)
Pas de comparaison
possible
Qualité des cours d'eau
et des nappes d'eau
souterraine (directive
cadre sur l'eau)
Eaux de surface : 43
% de masses d'eau en
bon état écologique et
48 % en bon état
chimique (2013)
Pas de comparaison
possible
Directive Cadre sur
l'Eau : objectif de bon
état de 2/3 des
masses d?eaux de
surface et souterraines
en 2015
Objectif atteint pour
eaux souterraines, pas
pour les eaux de
surface
Population exposée à la
vulnérabilité énergétique
22,2 % de la
population exposée
pour leur logement ou
leurs déplacements
(2014)
Pas de comparaison
possible
Globalement, l?état de la situation est également moyen pour la « multiplication des
risques sanitaires environnementaux » : 1 indicateur de niveau moyen pour l?évolution de
la pollution de l?air et 1 indicateur mitigé sur l?évolution de la qualité des eaux.
Enjeu : Multiplication des risques sanitaires envir onnementaux
Intitulé indicateur Dernier chiffre
(Année) Tendance / signal Cible
Évolution de l'indice
de pollution de l'air en
milieu urbain
Dioxyde de soufre
(SO2) = 19
Dioxyde d'azote (NO2)
= 72
Ozone (O3) = 113
Particules de diamètre
inférieur à 10 micron
(PM10) = 70
(2014)
Par rapport à 2013 :
SO2 = - 13,4 %
NO2 = - 5,6 %
O3 = + 1,8 %
PM10 = - 12,7 %
Pour le NO2 et les
PM10, les seuils
annuels pour la
protection de la santé
humaine sont de 40
µg/m3 (dépassés en
2013). Pour les 2
autres polluants SO2
et O3, les seuils ne
sont pas annuels.
Indice (base 100 en
1998) nitrates cours
d'eau = 90.27
Indice (base 100 en
1998) orthophosphates
cours d'eau = 42.76
(2014)
Taux interannuel entre 1998
et 2014 :
- 0,6 % pour les nitrates
- 5 % pour les
orthophosphates
Évolution de l?indice de
pollution des cours
d?eau (nitrates,
phosphates) et de
l?indice de pollution des
eaux souterraines
(nitrates) Indice (base 100 en 96)
nitrates eaux
souterraines =100,49
(2014)
Taux interannuel entre 1998
et 2014 : + 0,03 %
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 36
Etat des lieux des axes transversaux stratégiques
Les propositions d?actions exprimées dans les axes de la stratégie nationale visent à
apporter des réponses pour améliorer la situation écologique constatée sur les enjeux.
Six axes sur neuf connaissent une évolution favorab le à la transition écologique vers
un développement durable . La situation est en progrès pour les axes n° 1 (développement
de territoires durables et résilients), n° 3 (réduction des inégalités), n° 5 (mutation des
activités économiques), n° 6 (connaissances et innovation), n° 7 (formation ou
sensibilisation) et n° 8 (mobilisation des acteurs). On observe en particulier une
augmentation de l?espérance de vie à la naissance sur le long terme, un accroissement de la
part de valeur ajoutée des éco-activités dans le produit intérieur brut (PIB), un plus grand
nombre d?inscrits à des formations initiales en environnement, l?augmentation du nombre
d?agendas 21 locaux, ainsi qu?une hausse du niveau de qualification des jeunes.
Trois axes sur neuf sont en situation mitigée . La situation est nuancée pour l?axe n° 2
(l?engagement vers l?économie circulaire et sobre en carbone). En effet si la consommation
finale énergétique baisse régulièrement depuis le début des années 2000, la diminution n?est
pas suffisamment rapide au regard de l?objectif fixé de réduction de 50 % en 2050 par
rapport à 2012. Concernant l?axe n° 4 (inventer de nouveaux modèles économiques et
financiers), on constate une forte progression des encours d?investissements socialement
responsables et d?obligations durables et une amélioration de la situation depuis 2009 en ce
qui concerne la part des recettes fiscales environnementales dans les prélèvements
obligatoires (succédant à sa baisse de 2002 à 2008). L?axe n° 9 (promotion du
développement durable à l?international) est également en situation mitigée. La part de l?aide
publique au développement dans le revenu national brut est en baisse depuis 2010 et en-
deçà de l?engagement pris auprès des Nations unies pour 2015. Néanmoins, entre 2006 et
2015, l?aide publique au développement pour la biodiversité a augmenté de 150 % entre
2006 et 2015. En 2015, cette aide s?élève à 270,88 millions d?euros. Ce montant dépasse
l?objectif de 212 millions d?euros fixé en 2014 lors de la dernière conférence des parties à la
Conférence pour la Diversité Biologique (CDB).
Globalement, la plupart des indicateurs des axes décrivent des t endances favorables à
l?avancée de la transition écologique vers un développement durable, sur longue et sur
courte périodes. Sur 17 indicateurs qualifiés, 13 sont en amélioration sur le long terme et 12
sont en progrès pour la période récente. Deux points de vigilance seulement ressortent en
tendance de long terme : la consommation d?énergie finale a augmenté depuis 1990 au lieu
de baisser ; la part des recettes fiscales environnementales dans les prélèvements
obligatoires est plus faible en 2014 qu?en 2000. Sur une période plus récente, la situation
pour ces deux indicateurs s?est améliorée : la consommation d?énergie finale a diminué de
plus de 5 % en 2015 par rapport à 2005 ; la part des recettes fiscales environnementales
dans les prélèvements obligatoires est stable depuis 2009.
? Clés de lecture
Pour caractériser la situation concernant les axes de la stratégie, la tendance d?évolution
sur longue période de chaque indicateur a été examinée, ainsi que son évolution récente
(sur un à trois ans suivant les sujets). En outre, quelques axes disposent d?une cible
réglementaire à atteindre. Dans ce cas, la possibilité d?atteindre cette cible si la tendance
actuelle se poursuit, a été illustrée. Si aucune cible et aucune évolution ne sont
disponibles, l?indicateur n?a pas été qualifié (absence de symbole). L?ensemble de ces
analyses a été rassemblé sous forme de tableau de bord (tableau ci-après).
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 37
Peu d?indicateurs des axes sont dotés de cibles chi ffrées . Sur 5 indicateurs qui en sont
pourvus, 2 montrent des difficultés pour atteindre la cible et 3 sont en situation favorable si
les tendances se prolongent : le taux de recyclage des déchets ménagers, le nombre de
projets d?éducation au développement durable dans les écoles, le maintien du montant de
l?aide publique au développement pour la biodiversité.
Tendance
Axes
Intitulé
indicateur
Dernier chiffre
(Année) Chiffres Long
terme
Court
terme
Signal pour
attiendre la cible
Niveau de
qualification des
jeunes par zones
d'emploi
44 % des jeunes
(25-34 ans) sont
diplômés du
supérieur en France
(2013)
+ 2,68 % par
rapport à
2012+ 40,42
% par rapport
à 2000
A
xe
1
:
D
év
el
op
pe
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de
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ito
ire
s
du
ra
bl
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ili
en
ts
Population
exposée au risque
d?inondation par
cours d?eau
11 % de la
population française
exposée au risque
d?inondation par
cours d?eau
(population de 2009,
cartorisques en
2013 partiel) (2009)
Pas
d'évolution
disponible
Productivité
matières et
consommation
intérieure de
matières par
personne
Productivité
matières = 2,6 ¤/kg
(2013)
+ 3,25 % par
rapport à
2011
+ 35,95 %
par rapport à
1995
149 millions de
tonnes éq. pétrole
de consommation
finale énergétique
(2015)
+ 7,18 % par
rapport à
1990
-5,34 % par
rapport à
2005
réduire la
consommation
totale finale
énergétique de 50
% en 2050 par
rapport à 2012
Évolution de la
consommation
finale
énergétique, son
intensité et par
secteurs Indice pour
l?intensité
énergétique : 74
(base 100 en 1990)
(2015)
Intensité
énergétique
en baisse : -
26 % par
rapport à
1990
A
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2
:
S
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Taux de recyclage
des déchets
municipaux
38 % des déchets
ménagers et
assimilés orientés
vers le recyclage
(2013)
Progresse de
4 % en
moyenne par
an depuis
1997; + 2
%/an depuis
2010
45 % en 2015
A
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3
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P
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so
ci
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rit
or
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le
s
Espérance de vie
: disparités par
catégories socio-
professionnelles,
disparités
régionales, F-H
79 pour les hommes
85,1 pour les
femmes
(2015)
- 0,47 % pour
les femmes
/2014
- 0,38 % pour
les hommes
/2014
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 38
Part des recettes
fiscales
environnementale
s dans les
prélèvements
obligatoires et
dans le PIB
Part dans les PO :
4,6 %
Part dans le PIB :
2,1 %
(2014)
+ 0,9 et + 1,3
point de %
par rapport à
2013 mais -
12 % et -
8 % par
rapport à
2000
Part des
investissements
consacrés à
l'économie
d'énergie dans
l'industrie
8 % des
investissements
consacrés à
l'économie d'énergie
dans l'industrie
(2015)
+ 6 pt depuis
1991 mais
stagne
depuis 2008
entre 8 et 9
%
Evolution des
encours
d'investissements
socialement
responsables
(ISR)
222,9 milliards
d'euros (2014)
+ 31% par
rapport à
2013
taux
croissance
annuel
moyen
depuis 2003
de 45,8 %
A
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:
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Évolution des
encours
d'obligations
durables
5595 Millions
d?euros (2015)
Entre 2012 et
2015,
multiplication
par près de
10 en 4 ans
(+943 %)
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5
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s
Valeur ajoutée
des éco-activités
par rapport au PIB
29,9 milliards
d'euros de valeur
ajoutée (1,4 % PIB)
(2014(p))
Evolution
moyenne
annuelle de
la VA/PIB : +
2 % entre
2004 et 2014
et + 2,2 %
entre 2008 et
2014
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Dépenses de
R&D publiques et
privées dont en
environnement
5 milliards d?euros
de dépense
nationale de
recherche et
développement
(R&D) pour la
protection de
l?environnement
(2014)
+ 14 % entre
2013 et 2014;
+ 102 %
depuis 2006
Effectifs en
dernière année de
formation initiale
en environnement
94 895 jeunes sont
inscrits en dernière
année d?une
formation initiale en
environnement
(2014)
+ 6 % par an
en moyenne
de 2008 à
2014
+ 2% en
2013, -1 %
en 2014
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Nombre de
projets
d'éducation au
développement
durable dans les
écoles, les
collèges et les
lycées
11 375 projets
d'EDD (juillet 2016)
+ 160 % par
rapport à
juillet 2015
10 000 projets de
développement
durable entre
2013 et 2017
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 39
Evolutions depuis le lancement de la SNTEDD
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Nombre
d'agendas 21
locaux et part de
la population
concernée
1169 agendas 21
locaux engagés,
511 agendas 21
reconnus (y compris
PNR). (décembre
2015)
+ 8,6 % par
rapport à
2014 pour les
agendas 21
locaux
engagés, +
484 % en 8
ans
Part de l'aide
publique au
développement
dans le Revenu
National Brut
0,37 % d'aide
publique au
développement par
rapport au revenu
national brut (2015)
Hausse de 20
% depuis
2000 mais
baisse de 26
% de 2010 à
2015
Les pays
européens ont
pris l?engagement
auprès des
Nations unies
d?atteindre 0,7 %
en 2015.
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Montant de l'aide
publique au
développement
pour la
biodiversité et le
climat
270,88 millions
d'Euros (2015)
+ 154 % par
rapport à
2006 et +
60% par
rapport à
2014
Doublement en
2015 par rapport
à la moyenne
2006-2010
(211,38 millions
d'Euros) et niveau
à maintenir
jusqu'en 2020
Il y a quelques évolutions constatées parmi les indicateurs du tableau de bord depuis l?état
zéro des indicateurs publié dans : Etudes et documents n°142 de mars 2016 : Indicateurs
nationaux de la transition écologique vers un développement durable 2015-2020 : premier
état des lieux.
Le signal est atténué (passe du rouge à l?orange pour la tendance récente) pour la
consommation finale énergétique . En effet, après 15 années de hausse quasi-
ininterrompue, la consommation finale énergétique a connu un premier palier entre 2003 et
2008. Puis elle a nettement baissé en 2009, conséquence de la crise économique. Depuis
cette date, elle reste à un niveau proche de 150 Mtep, enregistrant une très légère baisse en
2014 et 2015.
En ce qui concerne la qualité des eaux , la tendance passe également du rouge à l?orange
car l?indice de qualité des eaux souterraines permettant de suivre la pollution aux nitrates
revient à un niveau proche de celui de 1996.
La tendance pour les effectifs inscrits en formation environnementale stagne depuis
deux années consécutives suite à une forte hausse en 2012. Ainsi, la flèche de tendance
courte passe à l?horizontale en restant verte du point de vue du signal.
Enfin, le signal passe de l?orange au vert pour l?aide publique au développement pour la
biodiversité , en effet l?objectif de doublement en 2015 par rapport à la moyenne 2006-2010
est dépassé avec 270,88 millions d'Euros d?aide.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 40
La France et le reste du monde : comparaison intern ationale
Une comparaison des résultats pour la France des indicateurs
de la stratégie nationale avec les résultats d?autres pays a été
souhaitée par la commission spécialisée Indicateurs du CNTE
lorsque la disponibilité d?indicateurs correspondants au niveau
international le permet. Un rapport spécifique sera publié au
premier trimestre 2017. Dans l?attente de cette publication,
voici les points saillants qui démarquent la France sur
quelques indicateurs de suivi des enjeux et axes de la
SNTEDD. La comparaison internationale est possible
pour 24 des 39 indicateurs du tableau de bord de la
SNTEDD. Par exemple, sur 18 indicateurs pour lesquels une
comparaison avec la moyenne des pays européens possible,
la situation de la France est meilleure dans 6 cas, moins
bonne dans 5 cas et équivalente pour 7 indicateurs. Cette
analyse est à nuancer par le fait que pour certains de ces
indicateurs, la France pèse fortement dans la moyenne
européenne.
En France, comme à l?échelle mondiale, le changement climatique est perceptible.
L?augmentation de la température de l?air en est l?un des signes les plus visibles En plus de
100 ans, le réchauffement en moyenne mondiale (terres et océans) est estimé + 0,9°C. Pour
la France métropolitaine, la valeur est plus forte : environ + 1,4°C. Les dérèglements
climatiques ont des conséquences directes sur le nombre et l?intensité des catastrophes
naturelles, telles que des inondations, tempêtes, mouvements de terrain, qui causent des
dommages notables aux biens et aux personnes. La France est particulièrement concernée
car elle est le pays d?Europe où le nombre de catastrophes naturelles est le plus élevé avec
144 catastrophes très graves entre 1900 et 2015, mais elle se situe dans la moyenne
européenne au regard de sa population et de sa superficie. Elle est suivie de l?Italie (134
catastrophes), les deux pays cumulant près d?un quart des catastrophes naturelles
survenues en Europe. Les modes de production et de consommation des pays entrainent
une forte hausse des émissions de gaz à effet de serre, qui participent au réchauffement
climatique. L?évolution apparemment favorable des émissions de CO2 dans les pays de
l?OCDE doit être mise en regard avec leur empreinte carbone qui attribue les émissions de
carbone au lieu de consommation finale des produits, plutôt que dans le pays où ils sont
fabriqués. Globalement, les États-Unis, le Japon et les pays d?Europe occidentale, dont la
France (avec 7,9 t/hab en 2011), ont une empreinte CO2 supérieure à leurs émissions sur
leur territoire, et c?est l?inverse en Afrique du Sud, en Chine, en Inde et en Russie.
Enjeu : Changement climatique
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Monde
+ 58 %
Évolution des émissions de gaz à
effet de serre (1990-2014)
Europe
+
Russie
- 26 %
- 16 %
? Clés de lecture
Indicateur de situation
de la France par rapport
à la moyenne des pays
considérés :
La situation de la
France est meilleure
La situation de la
France est moins bonne
La situation de la
France est quasi
équivalente
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 41
Monde
4,5 t CO2 / hab
OCDE
11,2 t CO2 / hab
Empreinte carbone de la
demande finale intérieure (2011)
UE 28
8,3 t CO2 / hab
7,9 t CO2 /
hab
Évolution de la température
mondiale
sur la période 1901-2012
Monde
+ 0,9 °C
+ 1,4 °C
Nombre événements naturels
très graves (1900-2015)
Europe
Europe : 1189
évènements au
total
Au regard de la
population et de
la superficie
144
Les pressions qui s?exercent sur l?environnement accentuent la perte de biodiversité , qui
constitue un enjeu majeur de la stratégie. La tendance en France comme en Europe n?est
pas favorable si l?on observe l?état de conservation des habitats naturels ou l?évolution des
populations d?oiseaux spécialistes. 15 % des espèces classées comme éteintes ou
menacées au niveau mondial, sont présentes sur le territoire métropolitain et ultramarin, ce
qui traduit la responsabilité de la France dans la protection de ce patrimoine commun.
L?artificialisation des sols, qui constitue une pression sur la biodiversité est supérieure en
France (5,2 %) par rapport à la moyenne européenne (4,1 %). La France est le 2ème pays
d?Europe le plus consommateur de produits phytosanitaires, après l?Espagne et se situe
légèrement au-dessus de la moyenne européenne si l?on rapporte cette consommation à la
surface agricole utilisée, avec 2,7 kg/ha (8ème position européenne derrière les Pays-bas,
l?Espagne et l?Italie notamment).
Enjeu : Perte accélérée de biodiversité
Indicateur Groupe
considéré
Valeur
moyenne
du groupe
de pays
considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur France
Artificialisation des sols (2012)
Europe
4,1 %
5,2 %
Évolution des populations
d?oiseaux communs spécialistes
des milieux agricoles (1990-
2014)
Europe
(11 états
membres)
- 29,5 %
- 29,7 %
Consommation de produits
phytosanitaires (2014)
Europe
2,53 kg/ha
de SAU
2,73 kg/ha de
surface agricole
utile (SAU)
État de conservation favorable
des habitats naturels (2012)
Europe
16 % des
habitats en
état
favorable
22,6 % des habitats
en état favorable
Espèces menacées dans les
listes rouges mondiales (2015)
Monde
30 %
d?espèces
classées
comme
éteintes ou
menacées
Pas de
comparaison
possible, traduit la
responsabilité de la
France par rapport
à un phénomène
mondial
15 % des espèces
mondiales éteintes
ou menacées
présentes en
France et Outre-
mer
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 42
La croissance économique et l?évolution démographique mondiale se sont accompagnées
d?une forte augmentation de la demande de ressources naturelles. En 2014, la
consommation intérieure de matière en France représente 12,8 t/hab, elle se situe en
dessous de la moyenne européenne et des pays de l?OCDE. Concernant les énergies
fossiles, les efforts réalisés par la France sont notables, ainsi entre 1990 et 2014, la part des
énergies fossiles dans la consommation d?énergie a reculé de 3 points dans l?OCDE, de 9,5
points en Europe et de 11,9 points en France. Concernant l?impact sur la ressource en eau,
en revanche, la qualité des eaux souterraines est moins bonne en France que la moyenne
européenne.
Enjeu : Raréfaction des ressources
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Europe (2014)
13,1 t/hab
Consommation intérieure de
matière (2014) OCDE (2011)
16,7 t/hab
12,8 t/hab
Europe
- 9 pt
Évolution de la part des énergies
fossiles dans la consommation
primaire d?énergie (1990-2014) OCDE
- 3 pt
- 11,9 pt
Qualité des cours d?eau et des
nappes d?eaux souterraines
(2010)
Europe
Cours d?eau :
32,3 % état
écologique bon et
très bon
34,7 % état
chimique bon
Masses d?eau
souterraines
81,1 % état
chimique bon
87,3 % état
quantitatif bon
Cours d?eau :
33,6 % état
écologique
bon et très
bon
44,8 % état
chimique bon
Masses d?eau
souterraines
58,9 % état
chimique bon
89,4 % état
quantitatif
bon
La qualité de l'environnement est un des facteurs influençant l'état de santé des populations.
Dans un bilan publié en 2011, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime ainsi que
19 % des cas de cancers seraient dus aux atteintes à l'environnement. La prise en compte
de la problématique santé-environnement est d'ailleurs reconnue comme une priorité par
l'OMS depuis plusieurs années. Malgré des actions importantes menées par la France ces
dix dernières années, l'augmentation de certaines pathologies (asthme notamment) se
poursuit. En outre, les changements profonds en matière d'innovation technique et de modes
de vie font apparaître de nouveaux risques (radiations non ionisantes, nanomatériaux,
perturbateurs endocriniens, agents biologiques, effets cocktails de molécules...) dont
l?ampleur reste sujette à débat scientifique. Concernant la qualité de l?air pour les particules
par exemple, 20 Etats membres de l?Europe ne respectent pas les normes, parmi lesquels la
France. La situation semble s?améliorer en 2013 par rapport à 2011, globalement à l?échelle
de l?Europe, et pour la France en particulier.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 43
Enjeu : Multiplication des risques sanitaires envir onnementaux
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Qualité de l?air en milieu urbain
(2013) ? Part de stations ne
respectant pas le seuil journalier
en PM10
Europe
19,2 %
5 %
En réponse à ces enjeux, la SNTEDD propose de définir une vision stratégique qui dépasse
les politiques sectorielles. Le développement de territoires durables et résilients en
constitue la première ambition. Des jeunes formés constituent un atout pour un pays,
notamment pour accroître sa capacité d?innovation et de réaction face au changement, et
donc sa capacité de résilience. En France, la population des jeunes âgés de 25 à 34 ans est
davantage diplômée du supérieur (44 %) que la moyenne des pays de l?OCDE (41 %).
Axe 1 : Développer des territoires durables et rési lients
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Part des jeunes titulaires d?un
diplôme de l?enseignement
supérieur (2014)
OCDE
41 %
44 %
La transition vers une économie circulaire et sobre en carbone constitue une seconde
ambition de cette stratégie. Ainsi on observe le recul de la part des énergies fossiles dans la
consommation primaire d?énergie, plus marqué en France qu?en moyenne en Europe et dans
l?OCDE. La tendance européenne est à l?augmentation de la part des énergies renouvelables
dans la consommation finale brute d?énergie. La France avec une part à 14,3 % est en-deçà
de la moyenne européenne (16 %). Face aux besoins en électricité et à l?obligation de
réduction des émissions de CO2, on observe une forte progression partout en Europe de la
part de l?électricité renouvelable dans la consommation d?électricité. La valeur française
(16,9 %) reste inférieure à la moyenne européenne (25,7 %). La tendance globale en Europe
est à l?amélioration progressive des pratiques en faveur de l?environnement. Plus
spécifiquement, la France se situe en-dessous de la moyenne européenne en termes de
surfaces cultivées en agriculture biologique (4 % en France contre 5,9 % pour l?UE) et dans
la moyenne européenne s?agissant des taux de recours aux produits phytosanitaires (environ
2,5 kg/ha de SAU). Concernant le traitement des déchets, elle se situe dans la moyenne
européenne à près de 28 % concernant la mise en décharge des déchets traités non
minéraux.
Axe 2 : s'engager dans l'économie circulaire et sob re en carbone
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Europe
- 9 pt
Évolution de la part des énergies
fossiles dans la consommation
primaire d?énergie (1990-2014) OCDE
- 3 pt
- 11,9 pt
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 44
Part des énergies renouvelables
dans la consommation finale
brute d?énergie (2014)
Europe
16 %
14,3 %
Part de l?électricité d?origine
renouvelable dans la
consommation d?électricité
(2013)
Europe
25,4 %
16,9 %
Surface cultivée en agriculture
biologique (2014)
Europe
5,9 %
4 %
Part des déchets traités non
minéraux mis en décharge
(2012)
Europe
28 %
28 %
La troisième ambition de cette stratégie vise à réduire les inégalités environnementales,
sociales et territoriales . Les pays européens s?attachent à prévenir et à lutter contre les
inégalités en santé-environnement. Cela s?observe notamment à travers l?évolution de
l?espérance de vie à la naissance qui continue d?augmenter, même si les écarts demeurent
importants entre pays et entre genres. L?espérance de vie en France est au-dessus de la
moyenne européenne (79 ans pour les hommes en France, contre 77,8 ans pour l?UE, : 85,6
pour les femmes en France contre 83,3 ans pour l?UE). En ce qui concerne les inégalités de
revenus, les écarts entre les personnes les plus riches et les personnes les plus pauvres
sont moins importants en France qu?en moyenne en Europe (rapport interquintile de 4,3 en
France et de 5,2 pour l?UE).
Axe 3 : prévenir et réduire les inégalités environn ementales, sociales et territoriales
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Espérance de vie à la naissance
(2014)
Europe
Europe :
Hommes : 78,1
ans
Femmes : 83,6
ans
Hommes :
79,5 ans
Femmes : 86
ans
Inégalités de niveau de vie
(2014)
Rapport interquintile
Europe
5,2
4,3
Afin de transformer le modèle économique et social pour la croissance verte, la SNTEDD
favorise notamment les nouveaux modèles économiques et financiers . En France, le
montant total des recettes fiscales environnementales constitue l?un des plus élevés de
l?Union européenne et des pays de l?OCDE. Toutefois leur part dans le PIB et dans les
prélèvements obligatoires reste parmi les plus faibles (2 % du PIB en France, 2,5 % en
moyenne pour l?UE).
Axe 4 : inventer de nouveaux modèles économiques et financiers
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Part des recettes fiscales
environnementales dans les
prélèvements obligatoires (PO)
et dans le PIB (2014)
Europe
UE / PO = 6,4 %
UE / PIB = 2,5 %
/ PO = 4,5 %
/ PIB = 2 %
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 45
Processus de choix et liste des indicateurs
Pour favoriser l?appropriation de la transition écologique par tous, la SNTEDD encourage la
promotion du développement durable au niveau europé en et international . La
fréquence et l?intensité des catastrophes et crises humanitaires constituent une menace sur
la paix, la stabilité, et la croissance, notamment dans les pays les plus pauvres et en voie de
développement. L?aide publique au développement permet d?aider les populations à faire
face à ces contextes, contribue à renforcer leur résilience et à promouvoir un développement
durable dans les pays aidés. La France fait partie, en volume, des principaux donateurs au
niveau mondial ; mais la part de l?aide qu?elle accorde dans le revenu national brut (0,37 %)
est inférieure à la moyenne des pays du Comité d?Aide au Développement de l?OCDE
(0,39 %), ainsi qu?à l?objectif du « Millénaire » de 0,7 % fixé en 2015 par l?ONU. La protection
de la biodiversité marine est également un enjeu mondial affirmé par la Convention sur la
diversité biologique. La France fait partie des rares pays ayant atteint l?objectif fixé à Nagoya
de 10 % d?aires marines protégées à horizon 2020.
Axe 9 : promouvoir le développement durable au nive au européen et international
Indicateur Groupe
considéré
Valeur moyenne
du groupe de
pays considéré
Situation de la
France par
rapport à la
moyenne des
pays considérés
Valeur
France
Part de l?aide au développement
dans le revenu national brut
(2014)
OCDE (moyenne
des pays du
Comité d?Aide au
Développement)
0,39 %
0,37 %
Part des eaux marines
françaises en aires marines
protégées (2014)
Monde
3,4 %
23,6 %
Le tableau de bord de 39 indicateurs essentiels et des indicateurs complé mentaires
permet le suivi de la SNTEDD 2015-2020. Il mesure l?évolution de la situation face aux
enjeux écologiques majeurs et l?implication de l?ensemble de la société sur la voie de la
transition écologique vers un développement durable.
Une commission spécialisée du conseil national de la tr ansition écologique (CNTE) a
été créée par décret du 16 août 2013, chargée de l?élaboration des indicateurs nationaux de
la transition écologique et de l?économie verte. Présidée par le chef du service de
l?observation et des statistiques du ministère de l?Environnement de l?Énergie et de la Mer
(MEEM), cette commission est composée d?une quarantaine de personnes : 16 membres du
CNTE, des personnalités qualifiées, des représentants de services de l?État (services
statistiques ministériels, directions du MEEM, autres ministères).
La commission a choisi les indicateurs selon les pr incipaux critères suivants :
pertinence pour le sujet, lisibilité, existence d?une méthodologie robuste, cohérence
temporelle et géographique, disponibilité des données. De nombreux indicateurs retenus
permettent une comparabilité internationale, ainsi qu?une déclinaison territoriale adaptable
aux enjeux locaux. Certains indicateurs émanent de travaux d?observatoires spécialisés
comme ceux de l?Observatoire national de la biodiversité ou ceux du groupe de travail sur les
indicateurs de l?économie circulaire. La proposition de la commission a été examinée par le
CNTE courant 2014 et est insérée dans le document intégral de la SNTEDD, adopté en
Conseil des ministres le 4 février 2015.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 46
22 INDICATEURS POUR LES
QUATRE ENJEUX ECOLOGIQUES MAJEURS
Changement climatique
E1.1 - Émissions de gaz à effet de serre sur le territoire national : évolution depuis 1990 du
total et par secteurs économiques
E1.2 - Empreinte carbone de la demande finale intérieure
Émissions de gaz à effet de serre induites en France et à l?étranger par la
consommation de la population résidant en France
E1.3 - Évolution de la température en France métropolitaine depuis 1900
Écart à la moyenne observée de 1961 à 1990
E1.4 - Évolution de la concentration en carbone de l'atmosphère (niveau mondial) depuis
1984
E1.6 - Évolution du nombre d?évènements naturels très graves
Évènements naturels ayant provoqués plus de 10 morts ou plus de 30 millions ¤ de
dommages matériels
E1.7 - Logements et population en zone basse littorale, exposés à des risques de
submersion marine
Population résidant sur le littoral à une altitude inférieure au niveau de la mer qui
pourrait être atteint dans des conditions extrêmes d?occurrence centennale
E1.8 - Montant des indemnisations versées par les assurances au titre des catastrophes
naturelles
Perte accélérée de biodiversité
E2.1 - Artificialisation des sols
Part du territoire métropolitain dont les sols sont occupés par des bâtiments, routes,
chantiers, jardins, pelouses ?
E2.2 - Évolution des populations d'oiseaux communs spécialistes
Abondance des oiseaux communs inféodés aux milieux agricoles, forestiers ou bâtis
(hors espèces généralistes)
E2.3 - Consommation de produits phytosanitaires
Nombre de doses de produits phytosanitaires vendus pour des usages dans
l'agriculture en millions d?hectares
E2.4 - État de conservation des habitats naturels
Évaluation européenne à dire d?experts de l?état des milieux naturels protégés par la
directive Habitat
? Clés de lecture
Il s?agit « d?indicateurs d?état » pour connaitre l?état de la situation et « d?indicateurs de
pression » pour mesurer si la pression qu?exercent les activités humaines sur chaque enjeu
s?atténue.
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 47
E2.5 - Proportion d'espèces éteintes ou menacées dans les listes rouges
Proportion des espèces inventoriées qui sont éteintes, en danger critique d?extinction,
en danger ou vulnérables, dans la liste rouge des espèces menacées de l?Union
internationale pour la conservation de la nature
E2.6 - État de santé des récifs coralliens
Évolution du recouvrement en corail vivant des stations observées Outre-mer
Raréfaction des ressources
E3.1 - Consommation intérieure de matières et intensité matières
Quantité de matériaux (produits d?extraction) consommée par la population présente
sur le territoire pour ses besoins propres. L?intensité matières est obtenue en
rapportant la consommation intérieure de matières au PIB (kg/¤).
E3.2 - Consommation d?énergies fossiles
Consommation de pétrole, gaz naturel, charbon ; part dans la consommation d?énergie
primaire (consommation finale, pertes et consommation pour la transformation
d?énergie)
E3.3 - Prix des matières premières : pétrole et gaz
E3.4 - Évolution de la part du territoire occupée par des sols artificialisés, des terres
agricoles et par des espaces naturels ou forestiers
E3.5 - Qualité des cours d'eau et des nappes d'eau souterraine (directive cadre sur l?eau)
État d?eau écologique, chimique ou quantitatif des masses, évalué pour la directive
cadre sur l?eau
E3.6 - Population exposée à la vulnérabilité énergétique
Proportion des ménages dont la part des dépenses liées à l?énergie pour le chauffage
et le transport domicile-travail dans le revenu représente le double de la médiane
nationale
Risques sanitaires environnementaux
E4.1 - Évolution de l?indice de pollution de l?air en milieu urbain
Évolution depuis 2000 des concentrations moyennes dans l?air de quatre polluants
(NO2, O3, PM10, SO2), pour les stations de fond urbaines
E4.2 - Évolution de l?indice de pollution des cours d?eau (nitrates, phosphates) et de l?indice
de pollution des eaux souterraines (nitrates)
Teneurs moyennes annuelles exprimées en base 100 par rapport à 1998
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 48
17 INDICATEURS DE PREMIER NIVEAU POUR LES
NEUF AXES STRATEGIQUES
AXE 1 : développer des territoires durables et rési lients
A1.1 - Niveau de qualification des jeunes par zone d'emploi
Taux de diplômés de l?enseignement supérieur (post-bac) selon la tranche d?âge et par
taille de zone d?emploi
A1.2 - Population exposée au risque d?inondation par cours d?eau
Population estimée en zone inondable d?après les atlas des zones inondables et les
aléas des plans de prévention du risque inondation (pour une crue centennale)
AXE 2 : s?engager dans l?économie circulaire et sob re en carbone
A2.1 - Consommation intérieure de matières et productivité matières
Quantité de matériaux (produits d?extraction) consommée par la population présente
sur le territoire pour ses besoins propres. La productivité matières est obtenue en
divisant le montant du PIB par la consommation intérieure de matières (¤/kg).
A2.2 - Évolution de la consommation finale énergétique, son intensité et par secteur
Consommation des utilisateurs finals (y compris les pertes de réseaux, ainsi que
l?électricité et la chaleur consommées par la branche énergie pour la production
d?électricité et de chaleur) rapportée au PIB, et au nombre d?habitants
A2.3 - Taux de recyclage des déchets municipaux
Déchets recyclés (valorisation matières) et compostés (valorisation organique) parmi la
quantité totale de déchets municipaux collectés
AXE 3 : prévenir et réduire les inégalités environn ementales, sociales et territoriales
A3.1 - Espérance de vie : disparités par catégorie socio-professionnelle, disparités
régionales, F-H
Durée de vie moyenne pour une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son
existence les conditions de mortalité par âge de l?année
AXE 4 : inventer de nouveaux modèles économiques et financiers
A4.1 - Part des recettes fiscales environnementales dans les prélèvements obligatoires et
dans le PIB
? Clés de lecture
Il s?agit d?« indicateurs de réponses » pour suivre les actions réalisées ou les moyens
mobilisés, et d?indicateurs d?impacts sociaux ou économiques. En outre des indicateurs de
deuxième niveau pour les axes stratégiques permettent un suivi complémentaire, au plus
près des priorités de la stratégie (non présentés dans cette synthèse mais disponibles sur
Internet).
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 49
Part des taxes environnementales dans les recettes totales des impôts et cotisations
sociales, ainsi que dans le PIB
A4.2 - Part des investissements consacrés à l'économie d'énergie dans l'industrie
D?après l?enquête de conjoncture sur l'investissement dans l'industrie
A4.3 - Évolution des encours d'investissements socialement responsables (ISR)
Évaluation du montant des investissements détenus par les investisseurs français
prenant en compte des critères extra-financiers en plus de la performance économique
des entreprises, à savoir des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance
A4.4 - Évolution des encours d'obligations durables
Évaluation du volume de dette émise par les investisseurs français sur le marché et
destinée à financer des projets qui ont pour objectif de générer des bénéfices
environnementaux et sociaux
AXE 5 : accompagner la mutation écologique des acti vités économiques
A5.1 - Valeur ajoutée des éco-activités
Richesse créée par la production des biens et services concourant à la protection de
l?environnement et à la gestion durable des ressources
AXE 6 : orienter la production de connaissances, la recherche et l?innovation vers la
transition écologique
A6.1 - Dépenses de R&D publiques et privées dont en environnement
AXE 7 : éduquer, former et sensibiliser pour la tra nsition écologique et le
développement durable
A7.1 - Effectifs en dernière année de formation initiale en environnement
Nombre d'inscrits en dernière année d'une formation initiale en environnement, par
niveau de diplôme
A7.2 - Nombre de projets d'éducation au développement durable dans les écoles, les
collèges et les lycées
AXE 8 : mobiliser les acteurs à toutes les échelles
A8.1 - Nombre d?agendas 21 locaux et part de la population concernée
Population concernée par au moins un agenda 21 local infra-départemental
AXE 9 : promouvoir le développement durable au nive au européen et international
A9.1 - Part de l'aide publique au développement dans le revenu national brut
Aide publique seulement, financements innovants et investissements du secteur privé
non compris
A9.2 - Montant de l'aide publique au développement pour la biodiversité
Part affectée à la biodiversité dans les différents projets aidés
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 50
Rédaction :
- Ministère de l?Environnement, de l?Énergie et de la Mer : Commissariat général au
développement durable (Délégation au développement durable & Service de
l'Observation et des Statistiques).
- Autres ministères : Hauts fonctionnaires au développement durable
- Société civile : Membres du Conseil national de la transition écologique
Coordination de la rédaction : Léa Boissonade MEEM/CGDD/DDD
Impression : MEEM/SG/SPSSI/ATL2
Imprimé sur du papier certifié écolabel européen - www.ecolabel.com
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 51
Contact :
SNTEDD@ developpement-durable.gouv.fr
Ministère de l?Environnement, de l?Énergie et de la Mer
Commissariat général au développement durable
Délégation au développement durable
Tour Séquoia
92055 La Défense Cedex
Rapport 2016 de mise en oeuvre de la SNTEDD 52
Retrouvez le Rapport et la
Stratégie nationale de transition
écologique vers un
développement durable
2015-2020 sur le site du ministère
de l?environnement, rubrique
Développement durable >
Transition écologique.
www.developpement-durable.gouv.fr
INVALIDE)