Antennes relais : guide pratique pour l'intégration paysagère et la prise en compte des enjeux de biodiversité
Auteur moral
France. Agence nationale de la cohésion des territoires
Auteur secondaire
Résumé
Descripteur Urbamet
paysage
;nuisance
Descripteur écoplanete
Thème
Ressources - Nuisances
Texte intégral
ANTENNES RELAIS
GUIDE PRATIQUE POUR
L?INTÉGRATION PAYSAGÈRE
ET LA PRISE EN COMPTE DES
ENJEUX DE BIODIVERSITÉ
Version actualisée juillet 2022
Guide Antenne relais / Version actualisée de juillet 2022
Pilotage :
- Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : Bureau des sites
et espaces protégés (DGALN / DHUP / Sous-direction de la qualité du cadre de vie)
- Agence nationale de la cohésion des territoires, Programme France Mobile
Contributeurs :
- Bureau des outils territoriaux de la biodiversité (DGALN / DEB)
- Bureau des paysages et de la publicité (DGALN / DHUP)
- Bureau des espaces protégés (DGALN / DEB)
- Bureau de l?encadrement des impacts sur la biodiversité (DGALN / DEB)
- Paysagiste conseil de l?État de la DGALN
Autres participants :
- Bureau de la législation de l?urbanisme (DGALN / DHUP)
- Bureau de l?application du droit des sols et de la fiscalité associée (DGALN / DHUP)
- Mission bruits et agents physiques (DGPR)
- Pôles site et paysage des DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté,
Corse, et Occitanie
- Service patrimoine naturel de la DREAL Nouvelle-Aquitaine et département
biodiversité de la DREAL Occitanie
Ce guide vise à accompagner le déploiement des infrastructures destinées à la
couverture mobile, et indiquer les conditions à respecter pour l?implantation
d?une antenne relais, en offrant une vision d?ensemble des enjeux de préservation
du paysage et de la biodiversité sur l?ensemble du territoire, et des dispositifs de
protection du patrimoine paysager et naturel.
Il a vocation à guider les opérateurs mobiles et les opérateurs d?infrastructures
mobiles dans la constitution d?un dossier qui :
- prend en compte les enjeux paysagers et de biodiversité ;
- respecte la réglementation et les procédures applicables en zones protégées.
Il s?adresse également aux autorités compétentes, collectivités locales ou Etat, qui
instruisent les autorisations requises pour l?installation de ces antennes.
Ce guide aspire à faire prendre conscience de la responsabilité collective de
l?ensemble de ces acteurs pour concilier développement des nouvelles technologies
et protection du paysage et de l?environnement, dans un souci d?exemplarité, de
discrétion et de sobriété.
Ce document n?a pas de valeur juridique. Les sites d?implantation peuvent faire l?objet
de réglementations spécifiques, ou être soumis à des procédures définies localement,
auxquelles les opérateurs sont tenus de se référer.
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SOMMAIRE
Protection du paysage et de la biodiversité sur l?ensemble du territoire
Un principe guide : éviter les impacts sur le paysage et la biodiversité 6
Recommandations générales pour l?intégration paysagère 8
Focus sur le patrimoine paysager
Les sites classés et les sites inscrits 10
Focus sur le patrimoine naturel
Les Parcs naturels régionaux (PNR) 15
Réseau Natura 2000 16
Les parcs nationaux 18
Les réserves naturelles (RN) 19
Les arrêtés préfectoraux de protection (APP) 20
Les espèces protégées 21
Étapes clés du déploiement 22
Annexes
Lexique 25
Constitution d?un dossier pour un déploiement en site classé ou inscrit 26
Constitution d?un dossier d?évaluation des incidences Natura 2000 27
Références réglementaires 29
Liens utiles 33
Contacts en DREAL, DEAL et DDT/M 34
Pour aller plus loin 38
UN PRINCIPE GUIDE : ÉVITER LES IMPACTS SUR LE
PAYSAGE ET LA BIODIVERSITÉ
La protection des sites et paysages, des êtres vivants et de la biodiversité est d?intérêt
général, ceux-ci faisant partie du patrimoine commun de la nation (article L. 110-1 du code
de l?environnement).
Des mesures doivent être prises et présentées par les opérateurs mobiles et d?infrastruc-
ture mobiles afin d?éviter ou de limiter les impacts des nouvelles antennes relais sur le
paysage et la biodiversité.
Ce principe s?applique à l?ensemble du territoire, que le projet soit situé ou non en zone
protégée, et que le contexte soit naturel, rural, urbain ou périurbain.
En application de la réglementation, un projet peut être refusé ou n?être accepté que sous
réserve de l?observation de prescriptions spéciales par l?autorité compétente en matière
d?urbanisme, s?il a des conséquences dommageables pour l?environnement ou s?il porte at-
teinte au paysage (article R. 111-26 et R. 111-27 du code de l?urbanisme). Il doit ainsi prendre
en compte les enjeux paysagers et environnementaux et ne peut résulter des seules oppor-
tunités foncières, contraintes techniques ou stratégies d?optimisation des coûts.
PROTECTION DU PAYSAGE ET
DE LA BIODIVERSITÉ SUR L?ENSEMBLE
DU TERRITOIRE
ÉVITER LES IMPACTS SUR LE
PAYSAGE ET LA BIODIVERSITE
Installer les antennes relais en priorité
sur les supports existants.
Pour éviter les impacts sur le paysage,
il faut chercher à rendre l?antenne
non visible.
Pour éviter les impacts sur la biodiversité, il
convient d?éviter les zones particulièrement
sensibles (zones humides, etc.) et si possible
d?éviter les espaces protégés et de se
conformer aux différentes réglementations
en vigueur relatives aux espaces et espèces
protégés.
SI CE N?EST PAS POSSIBLE?:
RÉDUIRE L?IMPACT AU MAXIMUM
Si l?impact ne peut être évité, il faut chercher
la solution ayant le moins de conséquences
sur le paysage et l?environnement. Une mé-
thode de travail efficace consiste à étudier dif-
férentes solutions, en les comparant au moyen
d?une analyse multicritères croisant les enjeux
paysagers, environnementaux et techniques.
Ce travail peut être mené en concertation avec
les services de l?Etat et les collectivités.
Pour réduire les impacts sur le paysage?:
le projet doit respecter l?intégrité du paysage,
qu?il soit naturel ou bâti. L?intégration est en
général la meilleure solution (il est recommandé
que le projet soit accompagné par un
paysagiste concepteur).
1 2
886
7
POUR CONNAÎTRE ET PRENDRE EN COMPTE LES ENJEUX
RELATIFS AU PAYSAGE ET À LA BIODIVERSITÉ
Les enjeux à prendre en compte sont déterminés sur la base des outils de connaissance
(atlas des paysages, documents d?objectifs Natura 2000, etc.), des documents exprimant
des valeurs paysagères (motifs de classement et d?inscription d?un site, Grand Site de
France, charte de PNR, plan de paysage, site patrimonial remarquable, etc.) et des stratégies
territoriales (document d?orientations et d?objectifs du SCOT, projet d?aménagement et
de développement durables du PLU, plan de paysage, plan de gestion de parc national,
régional ou de réserve, etc.).
Les enjeux sont identifiés dans le cadre d?une concertation avec les services de l?État
(DREAL, DDT/M, UDAP) et les élus locaux, avec l?appui des gestionnaires des espaces
protégés le cas échéant.
L?identification des enjeux et l?analyse de l?état initial constituent la première étape
du projet. C?est à partir de cette connaissance qu?il est possible d?identifier la solution
d?implantation de l?antenne relai ayant le moins d?impact possible.
PAYSAGE :
La conception d?un projet satisfaisant du point de vue de son intégration dans le paysage
(qu?il soit naturel ou bâti) relève d?une technicité importante et précise, et nécessite une
expertise spécifique. A ce titre, elle doit être confiée à un professionnel compétent en la
matière, généralement un paysagiste concepteur.
BIODIVERSITE :
Il est recommandé de faire appel à un bureau d?études pour réaliser les inventaires
naturalistes sur les territoires concernés par les projets d?installation d?antennes. Un
accompagnement par un bureau d?études est également recommandé, le cas échéant,
pour l?élaboration des dossiers de demande de dérogations espèces protégées et pour
les évaluations des incidences Natura 2000, qui doivent prendre en compte les effets des
travaux d?installation et de la phase de fonctionnement.
S?agissant de la phase travaux, les oiseaux peuvent être affectés, notamment si un
hélicoptère est mobilisé pour l?installation de l?antenne (il est nécessaire de vérifier la
période de réalisation des travaux).
En derniers recours et dans certains cas, des mesures peuvent être prises pour compenser
des impacts résiduels sur la biodiversité (restauration de milieux ou d?espèce, opération de
protection). Ces mesures peuvent compléter une véritable stratégie d?implantation visant
à limiter autant que possible les impacts de l?antenne relais et ne peuvent s?y substituer.
888
CHOISIR UNE SOLUTION N?AYANT PAS
D?IMPACT SUR LE PAYSAGE, OU
À DÉFAUT LE MOINS POSSIBLE
ANTENNE RELAIS + ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES
Mutualiser et implanter l?antenne sur un
support existant
Il faut chercher à :
mutualiser les installations pour limiter le nombre
d?antennes ;
implanter l?antenne sur un support existant, en étu-
diant les différentes options : immeuble, hangar,
mât, clocher, pylône, etc.
Si ce n?est pas possible et en dernier recours?:
choisir la localisation ayant l?incidence la plus faible possible sur le paysage
Si aucun support existant ne peut accueillir le projet, il convient d?étudier différentes loca-
lisations, en les comparant au moyen d?une analyse croisant les enjeux paysagers avec les
contraintes techniques liées à l?implantation de l?antenne. L?analyse doit être argumentée,
détaillée, et utiliser les outils adéquats (plans, coupes, cartes, photographies, croquis). Il
est recommandé de présenter les contraintes techniques de manière détaillée (critères de
couverture radio assignés au projet, etc.), et d?étudier toutes les solutions techniques pour
identifier celle qui permettra la meilleure intégration paysagère. Ce travail peut être mené
en concertation avec les services de l?Etat et les collectivités.
Concevoir le projet dans le détail
La conception détaillée du projet porte sur l?antenne relais, l?ensemble de ses équipe-
ments, et s?il y en a, les aménagements liés. Une comparaison entre l?état initial du paysage
et l?état projeté doit être réalisée au moyen d?une modélisation graphique de l?ensemble
du projet (photomontages, plans, coupes et croquis).
Dans le cas d?une installation sur une construction existante : le projet doit être respectueux de
l?architecture du bâtiment et le plus discret possible.
En général, les teintes foncées (selon les situations : noir, gris, vert-gris?) et de finition mat sont
à privilégier pour l?ensemble des équipements (antennes, paraboles, boîtiers, pylônes si cela ne
peut être évité, etc.), afin de réduire leur perception visuelle. Les couleurs claires réfléchissent la
lumière et rendent le projet plus visible. Les teintes doivent être en accord avec le fond sur lequel
elles s?inscrivent.
Les travaux de raccordement et les équipements ou aménagements nécessaires à la mise en
place de l?antenne relais (création d?accès, fondations, local technique, clôture, défrichements,
etc.) doivent être étudiés de manière à réduire autant que possible leur impact sur le paysage et
l?environnement.
Si la création d?un pylône ne peut être évitée, sa conception (hauteur, type, etc.) doit être étu-
diée en tenant compte des caractéristiques du paysage concerné, de manière à ce qu?il soit le
plus discret possible.
A savoir : dans certains cas, raccorder une antenne relais à la fibre optique peut permettre de
réduire la hauteur du point haut.
1 PRINCIPE A RETENIR
L?implantation dans une zone
anthropisée est préférable à une
implantation dans un espace à
dominante naturelle.
Si l?antenne est implantée dans un
espace naturel, il faut chercher à la
rendre imperceptible pour ne pas
affecter la perception du paysage.
Si l?antenne est implantée dans
une zone anthropisée, il est
préférable qu?elle ne soit pas
visible, ou d?assurer sa bonne
intégration dans la trame bâtie.
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES POUR L?INTÉGRATION PAYSAGÈRE
9
Pas d?impact sur le paysage?: une antenne qui ne
se voit pas
Un pylône sur une colline, très visible, avait initialement
été envisagé pour couvrir la zone. Une solution d?im-
plantation dans les combles de l?ancienne église Saint-
Pierre à Vézelay (sur la gauche de l?image) a été trouvée.
Un travail a été réalisé avec l?UDAP (architecte des bâti-
ments de France) et la DREAL pour réussir l?intégration
en toiture (pose de tuiles composites imitant l?ardoise et
permettant le passage des ondes).
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Un impact réduit?: une antenne bien intégrée à
une construction existante
L?installation des antennes relais étaient initialement en-
visagée sur un pylône de 12m de haut en bord de falaise
ou dans de fausses cheminées de grande hauteur posées
en applique sur la façade d?une construction, venant dé-
naturer sa composition architecturale. Un travail avec un
paysagiste, les agents de la DREAL et l?UDAP (architecte
des bâtiments de France) a permis de trouver une solution
satisfaisante, avec un projet de fausse cheminée d?une hau-
teur comparable aux cheminées traditionnelles, posée en
toiture. (Projet en cours).
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CIRQUE DE NAVACELLESVÉZELAY
EXEMPLES D?INTÉGRATIONS PAYSAGÈRES SATISFAISANTES
EN PRATIQUE
Il n?y a pas de
solution toute
faite !
Le travail avec
un paysagiste
est fortement
recommandé.
Si la réalisation d?une construction annexe est nécessaire pour le local tech-
nique, son traitement architectural doit permettre une bonne insertion dans
son environnement : volume simple, matériaux et couleurs reprenant les codes
de l?architecture des bâtiments annexes locaux.
Le pastiche d?éléments naturels (faux arbre, faux rocher, etc.) est à éviter. Si cer-
taines collectivités peuvent parfois le demander, ce type d?artifice est rarement
satisfaisant du point de vue du paysage en raison du caractère artificiel de l?objet.
En fonction du contexte, si des trames végétales existent, elles peuvent être uti-
lisées comme filtres visuels. Des plantations d?arbres et d?arbustes d?essences
locales peuvent être réalisées au cas par cas.
L?objet peut éventuellement être dessiné par un architecte, designer ou paysa-
giste et assumé en tant que tel.
ÊTRE VIGILANT LORS DES
TRAVAUX
Les travaux doivent être effectués avec
une grande vigilance, dans le respect des
règles de préservation du paysage et de
l?environnement.
2
ASSURER L?ENTRETIEN
Il convient d?assurer l?entretien dans le temps
(ne pas laisser les matériaux se dégrader).
3
REMETTRE EN ÉTAT LE SITE
UNE FOIS L?ANTENNE
INUTILISÉE
Les antennes relais ainsi que les
équipements et aménagements
liés doivent être démontés par
l?opérateur lorsqu?ils n?ont plus de
fonction. Il convient alors de remettre
en état le site (y compris en évacuant
les fondations de l?équipement (sauf
contre-indication)).
4
88
L?inscription entraîne l?obligation de ne pas procéder à des
travaux autres que ceux d?entretien en ce qui concerne les
constructions (et d?exploitation courante en ce qui concerne les
fonds ruraux), sans avoir avisé, quatre mois avant le début des
travaux, l?administration.
Les monuments naturels ou les sites classés ne peuvent ni être
détruits ni être modifiés dans leur état ou leur aspect sauf auto-
risation spéciale.
Site inscrit
Site classé 2?700
sites classés, soit
1,8 %
du territoire
national
4?800
sites inscrits, soit
2,5 %
du territoire
national
À SAVOIR?: Les porteurs de projet
s?exposent à des sanctions administratives
et pénales en cas de non-respect de la
réglementation des sites classés et inscrits.
Les sites inscrits et les sites classés
Les sites sont des protections spécifiques, qui s?imposent aux autorisations d?urbanisme.
Ce sont des paysages ou monuments naturels dont le caractère exceptionnel a justifié
une protection de niveau national. Leur conservation ou préservation présente un intérêt
général au point de vue pittoresque, historique, artistique, scientifique ou légendaire.
Les sites classés ou inscrits constituent des servitudes d?utilité publique affectant
l?utilisation du sol opposables au tiers. Tous les travaux susceptibles de modifier l?aspect
ou l?état d?un site (classé, inscrit ou en instance de classement) sont soumis au contrôle
du ministre chargé des sites ou du préfet de département.
La politique des sites vise à préserver ces lieux patrimoniaux, en conservant les
caractéristiques du site et l?esprit des lieux, et en les préservant de toute atteinte.
Certains sites font l?objet d?une démarche Grand Site de France. Dans ces territoires,
l?ambition est de rechercher l?excellence paysagère, en appliquant les méthodes de
travail du site classé sur l?ensemble du périmètre du Grand Site.
PRINCIPES
10
FOCUS SUR LE PATRIMOINE PAYSAGER
EN PRATIQUE
Pour savoir si une zone fait l?objet
d?une protection au titre des sites :
consulter le service des sites
et paysages de la DREAL
99
Site inscrit Site classé ou en instance
de classement
Procédures et formalités en site classé et inscrit,
en fonction des caractéristiques du projet
(hauteur, emprise au sol et surface de plancher)
Si la hauteur au-dessus du sol est
inférieure ou égale à 12 m, et si
l?emprise au sol et la surface de
plancher sont inférieures ou
égales à 5 m2
DÉCLARATION SUR PAPIER LIBRE
A adresser au préfet 4 mois avant le début
des travaux
Quelle que soit la hauteur, si
l?emprise au sol et la surface de
plancher sont supérieures à 5m²
et inférieures ou égales à 20m²
DÉCLARATION PRÉALABLE
Décision prise par l?autorité compétente en
droit des sols, après avis de l?l?ABF
Quelle que soit la hauteur, si
l?emprise au sol et la surface de
plancher sont supérieures à 20 m2
PERMIS DE CONSTRUIRE
Décision prise par l?autorité compétente en
droit des sols, après avis de l?ABF
Si la hauteur au-dessus du sol est
inférieure ou égale à 12 m, et
si l?emprise au sol et la surface
de plancher sont inférieures ou
égales à 20 m2
DÉCLARATION PRÉALABLE
Décision prise par l?autorité compétente en
droit des sols, après avis conforme du préfet
au titre des sites (après avis de l?ABF et si
besoin de la CDNPS)
Délai?: le délai d?instruction de la déclaration
préalable est de 2 MOIS à compter de la
réception du dossier complet en mairie.
Si la hauteur est supérieure à 12 m,
ou si l?emprise au sol ou la surface
de plancher est supérieure à 20 m2
PERMIS DE CONSTRUIRE
Décision prise par l?autorité compétente en
droit des sols, après avis conforme du ministre
au titre des sites (après avis de la CDNPS, de
l?ABF et de la DREAL)
Délai?: Le délai d?instruction du permis de
construire est de 8 MOIS, à compter de la
réception du dossier complet par la mairie
(au dépôt ou à réception de toutes les pièces
manquantes si une demande de pièces
complémentaires a été adressée dans le mois
suivant le dépôt)
A NOTER :
- L?autorité compétente en droit des sols est, le plus souvent, le maire.
- Les antennes relais et les installations techniques nécessaires à leur fonctionnement constituent
un ensemble fonctionnel indissociable pour déterminer la nature de la demande.
FOCUS SUR LE PATRIMOINE PAYSAGER
11
En cas de démolition
Avis conforme de l?ABF
88
Les projets d?antennes relais en site, et en particulier en site classé où ils sont soumis à autorisa-
tion spéciale, doivent chercher à être sans impact sur le paysage pour ne pas porter atteinte à
l?esprit des lieux (voir exemples réussis dans la partie précédente).
RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES POUR UN PROJET EN SITE
FOCUS SUR LE PATRIMOINE PAYSAGER
12
ANTICIPER ET SE RAPPROCHER DES SERVICES
LOCAUX DE L?ÉTAT
Prendre contact avec l?inspecteur des sites (DREAL) et l?architecte des bâtiments de France
(UDAP), en charge du volet « sites » lors de l?instruction du dossier.
Dès cette première étape, il convient de présenter clairement la zone à couvrir.
Les enjeux paysagers sont définis, en lien avec le service des sites de la DREAL et en s?ap-
puyant sur les différents outils de connaissance du paysage (cf. encadré partie précédente).
Ces enjeux doivent reprendre les motifs de classement ou d?inscription du site.
1
CONCEVOIR UN PROJET N?AYANT PAS D?IMPACT SUR LE SITE,
OU À DÉFAUT LE MOINS POSSIBLE
Il est fortement recommandé aux opérateurs mobiles de s?attacher les services d?un pay-
sagiste concepteur et de prendre en compte l?ensemble des recommandations générales
pour l?intégration paysagère du projet (voir partie précédente).
En site classé, les nouveaux réseaux électriques et téléphoniques doivent obligatoirement
être enfouis (cf. annexe Références réglementaires).
A NOTER :
Dans le cadre du New deal mobile, une modification des obligations des opérateurs peut
être demandée à l?initiative de l?équipe-projet. La modification prendre plusieurs formes :
redéfinition de la zone à couvrir, retrait de site, ajout d?un point d?intérêt, etc.
2
FOURNIR UN DOSSIER COMPLET
Composition détaillée du dossier et recommandations pour sa constitution :
voir annexe Constitution d?un dossier pour un déploiement en site classé ou en site inscrit
Si des modifications ultérieures du projet sont nécessaires, il faut suivre les mêmes
principes (travail en lien avec les services de l?Etat en charge des sites + prise en compte des
recommandations). Les modifications sont soumises aux mêmes procédures d?autorisation.
3
SITE CLASSÉ, SITE INSCRIT, SITE EN INSTANCE DE CLASSEMENT
OU À PROXIMITÉ DIRECTE D?UN SITE
99
3 3
FOCUS SUR LE PATRIMOINE PAYSAGER
13
RETOUR D?EXPÉRIENCE D?UNE PAYSAGISTE
CONSEIL DE L?ÉTAT DE LA DGALN
Julia Golovanoff
J?ai été missionnée par la sous-
direction de la qualité du cadre de
vie de la direction générale de l?aménagement,
du logement et de la nature (DGALN) au
Ministère de la transition écologique (MTE) début
2021, afin d?accompagner un porteur de projet
pour l?implantation de deux antennes relais de
téléphonie mobile en sites classés en Occitanie.
Les sites classés concernés par ces projets sont
exceptionnels et emblématiques de la région : ils
offrent au promeneur des vues intouchées et très
peu anthropisées depuis des siècles.
Les échanges qui avaient eu lieu depuis de
nombreux mois n?avaient pas permis d?aboutir
à des implantations acceptables du point de
vue de l?intégration paysagère. L?objectif de
ma mission, en coordination avec le Paysagiste
Conseil de l?État affecté à la DREAL Occitanie,
était d?accompagner ces projets afin d?aboutir à
la réalisation de scénarios alternatifs satisfaisants
conciliant la protection des sites et la couverture
mobile du territoire.
Ce travail - en étroite collaboration avec le
porteur de projet ainsi que l?équipe de la DREAL
- a permis dans un premier temps d?identifier les
points de blocage. Plusieurs réunions et visites de
terrain ont permis un partage d?expériences pour
mieux faire comprendre à l?ensemble des acteurs
les enjeux en présence. D?une part, les services
de l?État ont pu exprimer clairement leurs
attentes, justifier du soin à apporter aux projets
en exprimant leur lecture des enjeux paysagers
et expliquer les refus sur les précédents projets :
antenne hors d?échelle, dépassant du couvert
boisé, à proximité d?une porte d?entrée du site,
et fausse cheminée bien trop imposante sur un
bâtiment. D?autre part, l?opérateur de téléphonie
mobile a pu exprimer ses difficultés, liées à son
manque d?expertise concernant le paysage, et
présenter l?ensemble des contraintes techniques
liées à l?implantation des antennes relais. Surtout,
l?opérateur s?est adjoint les compétences d?un
paysagiste concepteur expérimenté dans
l?implantation de dispositifs techniques dans des
sites sensibles.
Nous avons pu voir que l?exposé de principes
clairs et directement compréhensibles par un
public non sensibilisé aux enjeux de paysage
était indispensable. La démarche que nous avons
proposée est la suivante : si l?implantation se fait
dans un contexte anthropisé, il faut chercher à
intégrer au mieux l?antenne ; si l?implantation se
fait dans un contexte non anthropisé, elle doit
être imperceptible.
Au final, l?ensemble de cette démarche d?accom-
pagnement a permis d?aboutir collégialement, et
directement sur place, à des implantations pos-
sibles pour chacun des deux sites, et de les véri-
fier in situ à l?aide de drones. La suggestion d?une
nouvelle solution technique, tirant parti de la pro-
chaine arrivée de la fibre, a grandement contribué
à dénouer le problème, en permettant de nou-
velles possibilités d?implantation. Le raccordement
à la fibre a permis de réduire significativement la
hauteur des antennes. Pour le premier site, cela a
permis de ne plus dépasser du couvert boisé (car
il n?était plus nécessaire de se trouver dans la zone
d?influence d?une autre antenne) ; pour l?autre
site, de proposer une antenne intégrée dans une
fausse cheminée de taille réduite, conçue avec un
architecte, respectant l?architecture du bâtiment
existant. Un nouveau dossier dorénavant complet
a été transmis à la DREAL pour instruction locale.
Après passage en CDNPS, il devra être transmis à
la ministre de la transition écologique à laquelle
revient la décision finale au titre des sites.
Pour conclure, ce retour d?expérience me
permet de mettre en avant quatre grandes
recommandations pour mener à bien un projet :
en amont du projet, s?attacher les services
d?un expert paysage (un paysagiste concepteur)
afin d?aboutir à des scénarios à la hauteur des
exigences paysagères en site classé ;
éviter les zones naturelles et préférer une
implantation dans une zone déjà anthropisée ;
vérifier que toutes les solutions techniques ont
été imaginées ;
bien identifier les services locaux de l?État à
contacter pour échanger sur les enjeux à prendre
en compte dans la conception du projet.
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Saint-Antonin-Noble-Val (site inscrit, 1969), Gorges de l?Aveyron et de la Vallée de la Vère (site inscrit, 1985)
Les parcs naturels régionaux (PNR)
Les PNR constituent des territoires d?excellence porteurs de l?ensemble
des politiques relatives à la biodiversité et au développement durable
(biodiversité, paysages, aménagement durable, modèles économiques
soutenables, efficacité énergétique, lutte contre le changement
climatique?). Ils sont également des lieux d?expérimentation,
d?innovation et de transfert d?expériences vers d?autres territoires.
Le PNR?:
est créé à l?initiative de la région, dans le cadre de sa compétence
en matière d?aménagement du territoire.
a notamment pour objectif de protéger les paysages et le patrimoine naturel et culturel.
peut abriter dans son périmètre des sites Natura 2000.
La création d?un PNR est encadrée par les disposi-
tions du Code de l?environnement (cf. annexe Réfé-
rences réglementaires). Elle donne lieu à l?adoption
d?une charte qui détaille le projet de territoire por-
té par l?ensemble des acteurs concernés. Elle n?en-
traine pas de règlementation supplémentaire.
Les chartes de PNR définissent des mesures et des
engagements de leurs signataires (Etat, collectivi-
tés), adaptés à chaque territoire.
PRINCIPES
99
RECOMMANDATIONS
Lors d?un déploiement d?antennes relais, il est conseillé d?associer en amont les services
des PNR afin d?identifier les sites possibles d?implantation des antennes au regard des
enjeux paysagers locaux et stratégies définies.
En particulier, la Fédération des PNR qui est fortement mobilisée sur l?intégration pay-
sagère des antennes relais dans les territoires de Parc, formule plusieurs propositions?:
L?intégration des Syndicats mixtes de PNR au sein des groupes de projets mis en place
pour déterminer les secteurs de déploiement des antennes relais, afin que leur avis
soit bien pris en compte,
L?établissement de liens entre l?opérateur et le syndicat mixte de Parc sur le terrain.
BON À SAVOIR
Le classement en PNR a pour
objectif de promouvoir un
développement cohérent
du territoire avec les enjeux
paysagers et environnementaux
du territoire.
En septembre 2021, 58 PNR sont
recensés au niveau national ce
qui représente plus de 15 % du
territoire, plus de 4?500 communes
et 4 millions d?habitants.
58 PNR
au niveau
national soit
15 %
du territoire
15
FOCUS SUR LE PATRIMOINE NATUREL
88
Réseau Natura 2000
Avec plus de 27 500 sites terrestres et marins en Europe, dont 1?755
sites en France, le réseau Natura 2000 est le plus vaste réseau de sites
protégés au monde à l?échelle d?un continent.
Ce réseau est fondé sur la mise en application de deux directives
européennes (cf. annexe Références réglementaires).
Les espèces et habitats naturels qui nécessitent, sur la base de ces deux directives, la
désignation de sites Natura 2000 (zones de protection spéciale ou de zones spéciales de
conservation selon les directives) sont dites d?intérêt communautaire, car représentatifs
de la biodiversité européenne.
L?objectif du réseau Natura 2000 est le maintien et le rétablissement dans un état
favorable de conservation des habitats et espèces d?intérêt communautaire. Le Code de
l?environnement consacre une section particulière aux sites Natura 2000 dans laquelle
il fixe le cadre général de leur désignation et de leur gestion (cf. annexe Références régle-
mentaires) qui repose sur les principes suivants?:
une approche concertée?: après désignation des sites, l?État met en place un comité
de pilotage associant les acteurs locaux, et dont la présidence est proposée à une
collectivité locale. Ce comité de pilotage élabore le document fixant les objectifs de
conservation et de gestion du site (dit « DOCOB »
pour document d?objectifs).
une gestion contractuelle et volontaire ?: des
contrats et des chartes Natura 2000 de maintien
ou de restauration sont proposés aux acteurs lo-
caux sur une base volontaire
la prévention des impacts potentiels des projets et
activités humaines?: une évaluation des incidences
est faite sur les projets pouvant avoir un impact sur
les habitats et espèces ayant justifié la désignation
du site, en se fondant sur les objectifs de conserva-
tion des sites fixés dans le DOCOB.
L?ÉVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000
La démarche Natura 2000 n?exclut pas la mise en oeuvre de projets d?aménagements ou
la réalisation d?activités humaines, sous réserve qu?ils soient compatibles avec les objec-
tifs de conservation des habitats et des espèces qui ont justifié la désignation des sites.
L?évaluation des incidences a pour but de déterminer si le projet peut avoir un impact
significatif sur les habitats, les espèces végétales et les espèces animales ayant justifié
la désignation du site Natura 2000. Seuls les projets qui n?ont pas d?impact significatif
peuvent être autorisés. Elle consiste à?:
Évaluer les impacts des projets sur les habitats naturels et les espèces justifiant la dé-
signation des sites Natura 2000,
PRINCIPES
REMARQUE
Lors des évaluations d?incidences,
l?analyse des effets du projet
sur les objectifs de conservation
des sites Natura 2000 doit tenir
compte des effets cumulés des
projets déjà en cours ou mis en
oeuvre sur ces sites
(cf. annexe Constitution d?un
dossier d?évaluation des incidences
Natura 2000).
27 500
sites terrestres et
marins en Europe
1?755
sites en France
16
FOCUS SUR LE PATRIMOINE NATUREL
99
Optimiser les projets en amenant le porteur de projet à
s?interroger en amont sur les conséquences de ses choix
sur les sites Natura 2000,
Encadrer l?autorisation des projets affectant un site Natu-
ra 2000, voire s?opposer à leur réalisation en cas d?impact
significatif sur un site Natura 2000.
Les incidences du projet doivent être évaluées en prenant en
compte les effets cumulés de celui-ci avec d?autres projets
ayant eu lieu dans la même zone géographique.
Remarques relatives aux délais d?instruction?:
évaluation des incidences adossée à une autre procédure (par exemple?: travaux en sites
classés) : le délai d?instruction est celui prévu par la procédure (cf. partie sur les sites classés) ;
évaluation des incidences fondée sur la clause filet?: délai d?instruction de 2 mois.
Il appartient aux autorités compétentes, à la lumière des conclusions de l?évaluation
appropriée quant aux incidences d?un plan ou projet sur le site Natura 2000 concerné,
de décider d?approuver ou non le plan ou projet en question (jurisprudence de la CJUE,
affaire C-127/02, point 3).
FOCUS SUR LE PATRIMOINE NATUREL
RECOMMANDATIONS
BON À SAVOIR
L?installation d?antennes mobiles
est soumise à une évaluation
d?incidences Natura 2000 dans
certains cas, notamment en
cas de projet en site classé,
dans un parc national ou une
réserve naturelle. En vertu de
la «clause filet» prévue par
la réglementation nationale,
le préfet peut soumettre à
évaluation tout projet.
Une concertation très en amont des projets est recommandée
Prendre connaissance des enjeux liés à la biodiversité et au patrimoine naturel du site?:
Auprès des services de l?État (DREAL, DDT/M) et des services instructeurs des autorisations
Auprès des gestionnaires des sites Natura 2000 : syndicats mixtes de PNR, Conservatoires
d?espaces naturels, Président de comité de pilotage ou animateur de site Natura 2000,
Réserves, Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), Office National des Forêts (ONF)
Étudier des emplacements alternatifs dans le dossier d?évaluation des incidences
Consulter le document d?objectifs du site (DOCOB), l?animateur Natura 2000
A prendre en compte :
L?implantation d?antennes relais peut nécessiter des opérations déclenchant une éva-
luation d?incidences (coupes, défrichements...) ; l?enfouissement de lignes et câbles
souterrains peut également être soumis à évaluation d?incidences.
Le raccordement ne doit pas être négligé car il peut avoir des incidences sur des habi-
tats naturels d?intérêt communautaires.
L?analyse menée sur les objectifs de conservation doit aborder les effets temporaires
ou permanents, directs ou indirects (par exemple sur les proies des espèces ayant jus-
tifié la désignation du site concerné ; R. 414-23 du Code de l?environnement).
L?impact des travaux d?installation et de la phase de fonctionnement sur les objectifs
de conservation des sites Natura 2000 doit être analysé, en tenant compte des effets
cumulés du projet avec d?autres projets ayant eu lieu dans la même zone géographique
(R. 414-23 du Code de l?environnement).
17
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/fr/TXT/?uri=CELEX:62002CJ0127
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/fr/TXT/?uri=CELEX:62002CJ0127
8810818
FOCUS SUR LE PATRIMOINE NATUREL
Les parcs nationaux
Un parc national est un espace protégé créé par l?État. Il en existe
aujourd?hui 11, dont trois en outre-mer. Le cadre juridique applicable
aux parcs nationaux est défini par les articles L. 331-1 et suivants et
R. 331-1 et suivants du Code de l?environnement, ainsi que par les 11
décrets en Conseil d?État et les 11 chartes de ces parcs.
Un parc national est constitué de deux espaces distincts?:
« un coeur », espace à protection forte, dans lequel les activités et
les travaux sont réglementés ou interdits par le décret de création ;
« une aire d?adhésion », espace périphérique au coeur, dans lequel les communes
ont choisi, en adhérant à la charte du parc national, de respecter un certain nombre
d?orientations, dans la gestion de leur territoire. Ce territoire ne comporte pas de
contraintes réglementaires spécifiques « parc national » quant aux travaux.
S?agissant de l?installation d?antennes relais en coeur de parc, le principe général est
l?interdiction de « travaux, constructions et installations » sauf autorisation spéciale
pour des catégories de travaux listées dans les décrets de chaque parc national.
La seule catégorie pouvant éventuellement correspondre à l?installation d?une antenne
relais serait la suivante?: « travaux ayant pour objet l?extension limitée d?équipements
d?intérêt général ou leur mise aux normes, sous réserve de ne pas porter atteinte au
caractère du parc ».
Seuls des travaux sur des équipements déjà installés pourraient éventuellement être
autorisés à ce titre.
Une procédure spécifique d?autorisations de travaux non prévus par les décrets consti-
tutifs des parcs existe, encadrée par l?article R.331-18 du Code de l?environnement. Elle
nécessite de recueillir l?avis du Conseil national de la protection de la nature.
PRINCIPES
RECOMMANDATIONS
Il est conseillé de se rapprocher des services compétents de chacun des établissements
des parcs nationaux en cas de projets touchant à ces espaces particuliers. Chaque parc
dispose d?un site internet avec une rubrique spécifique pour contacter les services com-
pétents en matière de travaux.
11
parcs nationaux
dont
3
en outre-mer
Les réserves naturelles (RN)
Les réserves naturelles sont des outils de protection à long terme d?espaces, d?espèces
et d?objets géologiques rares ou caractéristiques, ainsi que de milieux naturels fonction-
nels et représentatifs de la diversité biologique en France. Les RN sont gérées par un
organisme local en concertation avec les acteurs du territoire.
Les RN sont soustraites à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader et
peuvent faire l?objet de mesures de réhabilitation écologique ou de gestion en fonc-
tion des objectifs de conservation.
En effet, que l?acte de classement en réserve fasse référence ou pas à une interdiction
de travaux, les territoires classés en réserve naturelle ne peuvent être ni détruits ni
modifiés dans leur état ou dans leur aspect, sauf autorisation spéciale?:
- du conseil régional pour les réserves naturelles régionales,
- du représentant de l?État ou du ministre chargé de la protection de la nature pour les
réserves naturelles nationales.
- En Corse, l?autorisation relève de l?Assemblée de Corse lorsque la collectivité territo-
riale a pris la décision de classement.
Toutefois, les travaux urgents indispensables à la sécurité des biens ou des personnes
peuvent être réalisés après information de l?autorité compétente, sans préjudice de
leur régularisation ultérieure (cf. annexe Références réglementaires).
Pour les réserves naturelles, il n?existe pas de principe d?interdiction d?implantation
d?antennes mais un principe strict d?interdiction de modification de l?état ou de l?as-
pect de la réserve et une implantation d?antenne pourra donc nécessiter l?obtention
d?une autorisation spéciale, dans le cadre d?une procédure fixée par le code de l?envi-
ronnement.
On trouve également en général dans les actes de classement de réserves naturelles
des mentions interdisant de porter atteinte aux espèces animales et végétales et in-
terdisant de troubler ou déranger les animaux par quelque moyen que ce soit mais
surtout de troubler la tranquillité des lieux par toute perturbation sonore sous réserve
de l?exercice des activités autorisées par l?acte de classement. De même les affouil-
lements du sol peuvent être aussi interdits notamment dans les réserves dites géolo-
giques.
La circulation à l?intérieur de la RN peut également être réglementée et des accès
peuvent être interdits ainsi que des moyens de locomotion.
PRINCIPES
99
FOCUS SUR LE PATRIMOINE NATUREL
19
20
FOCUS SUR LE PATRIMOINE NATUREL
Les arrêtés préfectoraux de protection (APP)
Les arrêtés préfectoraux de protection ont pour objet de lutter contre la destruction,
l?altération ou la dégradation de la biodiversité. Il en existe trois catégories?:
les arrêtés de protection de biotope, qui préservent des milieux (naturels ou artificiels)
nécessaires à la survie d?espèces animales ou végétales protégées?;
les arrêtés de protection des sites d?intérêt géologique ou géotopes?;
les arrêtés de protection des habitats naturels, qui visent à protéger un habitat naturel
(ex?: tourbière, prairie, récif corallien, etc.) en tant que tel, sans qu?il soit besoin d?éta-
blir qu?il constitue par ailleurs un habitat d?espèces protégées.
C?est le préfet de département qui prend, par arrêté, des mesures d?interdiction ou de
réglementation des activités requises pour prévenir la disparition d?espèces protégées,
du site géologique ou d?un habitat naturel. En janvier 2019, il existe plus de 900 arrêtés
de protection de biotope et deux arrêtés de protection de géotope en France métropo-
litaine et outre-mer.
Ces arrêtés sont régis par les articles R. 411-15 à R. 411-17-2 et R. 411-17-7 à R. 411-17-8 du
Code de l?environnement.
PRINCIPES
RECOMMANDATIONS
Il est conseillé de se rapprocher des services compétents pour vérifier la compatibilité
du projet d?installation d?antennes avec les interdictions et réglementations posées par
ces arrêtés préfectoraux de protection.
Les espèces protégées
Le respect de la réglementation relative aux es-
pèces protégées suppose un préalable lié à la
connaissance des espèces et de leurs habitats sur
les territoires concernés par les projets d?implanta-
tion d?antennes.
Les informations à ce sujet doivent être issues de
l?analyse des données existantes sur les territoires concernés ainsi que de la conduite
d?inventaires naturalistes réalisés dans le cadre du projet. Ces inventaires peuvent être
réalisés par des bureaux d?études.
La réglementation relative aux espèces protégées a pour objectif essentiel le maintien
et le rétablissement de l?état de conservation des populations des espèces concernées
(cf directives oiseaux et habitats, faune et flore) ce qui se traduit par un système de pro-
tection stricte d?espèces de faune et de flore sauvages.
À cet effet, à l?image de différentes dispositions internationales et communautaires, le
Code de l?environnement prévoit un système de protection stricte d?espèces de faune
et de flore sauvages (cf. annexe Références réglementaires). Sont ainsi établies comme
règles impératives des interdictions d?activités portant sur les spécimens, les sites de
reproduction et les aires de repos de ces espèces, telles en particulier l?interdiction de
les détruire, de les capturer, de les transporter, de les perturber intentionnellement ou
de les commercialiser. Le non-respect de ces règles fait l?objet des sanctions pénales.
La perturbation intentionnelle des animaux consiste en une action de perturbation qui
remet en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l?espèce considérée.
Le caractère « intentionnel » est caractérisé lorsqu?on procède à une activité que l?on
sait être source de perturbation.
Des dérogations aux interdictions, peuvent être octroyées par l?autorité administrative
compétente de l?État (préfet ou ministre) sous conditions strictes. En effet, trois condi-
tions cumulatives doivent être remplies pour prétendre à une dérogation aux interdic-
tions concernant les espèces protégées?:
la demande doit répondre à l?un des cinq cas de dérogation prévus?;
il n?existe pas d?autre solution satisfaisante au projet?;
la dérogation ne doit pas nuire au maintien, dans un état de conservation favorable,
des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle.
PRINCIPES
FOCUS SUR LE PATRIMOINE NATUREL
RECOMMANDATIONS
Les recommandations au regard de la protection des espèces sont similaires à celles
prévues pour les incidences Natura 2000.
REMARQUE
Les listes d?espèces protégées sont
fixées par des arrêtés ministériels
qui précisent les espèces
concernées et les interdictions qui
s?y rapportent.
9921
PUBLICATION
DEL?ARRÊTÉ?
La publication de l?arrêté au
journal officiel permet de faire
démarrer le délai réglementaire
de 24 mois qui s?impose aux
opérateurs dans le déploiement
d?un pylône dans le cadre du
dispositif de couverture ciblée.
RÉUNION DE
LANCEMENT?
À l?initiative de l?équipe projet,
les opérateurs et l?ensemble des
acteurs concernés (DREAL,
UDAP et DDT/M, PNR,
gestionnaires de sites, etc.)
se réunissent pour
accompagner l?opérateur
dans les déploiements,
en prenant en compte
les enjeux paysagers et
environnementaux.
IDENTIFICATION PAR
L?ÉQUIPE-PROJET DE LA ZONE
À COUVRIR
Il est fortement recommandé d?associer
à l?équipe-projet les services de l?État en
charge du paysage et de l?eau et de la
biodiversité (DREAL, UDAP et DDT/M) et les
autres acteurs concernés (PNR, gestionnaires
des espaces protégés, etc.) à la définition des
zones prioritaires à couvrir.
Les enjeux paysagers et environnementaux
ainsi que les aspects techniques doivent
être pris en compte dès cette étape.
CONSULTATION
PUBLIQUE
Leséquipes-projets informent
les communes du choix de les
retenir au travers d?un arrêté
ministériel pour améliorer leur
couverture mobile.
Cette étape est l?occasion
pour les élus locaux
d?identifier les difficultés
qui pourraient ralentir la
réalisation du projet.
1 2 3 4
ÉTAPES CLÉS DU DÉPLOIEMENT
8822
ÉTAPES DANS LE CADRE DU NEW DEAL MOBILE
OBTENTION DES
AUTORISATIONS
ADMINISTRATIVES
Accord d?implantation
de l?Agence nationale
des fréquences (ANFR) et
autorisation d?urbanisme,
autorisations nécessaires
au titre du code de
l?environnement.
ÉLABORATION CONCERTÉE
DU PROJET
Le projet est travaillé par l?opérateur, en lien
avec les services de l?État (DREAL, UDAP, DDT/M,
paysagiste conseil de l?État, etc.), les collectivités
locales et les autres acteurs concernés.
Le travail en concertation permet d?évaluer
les incidences des différentes options et de
déterminer la solution évitant au maximum
les impacts sur le paysage et l?environnement.
DÉPLOIEMENT
EN SUIVANT LES
RECOMMANDATIONS
POUR LA PRÉSERVATION
DU PAYSAGE ET DE LA
BIODIVERSITÉ
9923
5 6 7
ÉTAPES POUR TOUT DÉPLOIEMENT
ANNEXES
Lexique 25
Constitution d?un dossier pour un déploiement en site classé ou inscrit 26
Constitution d?un dossier d?évaluation des incidences Natura 2000 27
Références réglementaires 29
Liens utiles 33
Contacts en DREAL, DEAL et DDT/M 34
Pour aller plus loin 38
8824
LEXIQUE
ABF : architecte des bâtiments de France
ANFR : Agence nationale des fréquences
APP : arrêté préfectoral de protection
CDNPS : Commission départementale de la nature, des paysages et des sites
DDT : Direction départementale des territoires
DDTM : Direction départementale des territoires et de la mer (dans les départements côtiers)
DOCOB : document d?objectifs d?un site Natura 2000
DREAL : Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
DEAL : Direction de l?environnement, de l?aménagement et du logement (en outre-mer)
DRIEAT : Direction régionale et interdépartementale de l?environnement, de l?aménagement et
des transports (en Ile-de-France)
DEB : Direction de l?eau et de la biodiversité
DGALN : Direction générale de l?aménagement, du logement et de la nature
DGPR : Direction générale de la prévention des risques
DHUP : Direction de l?habitat, de l?urbanisme et des paysages
EIN : évaluation des incidences Natura 2000
PNR : parc naturel régional
RN : réserve naturelle
UDAP : unité départementale de l?architecture et du patrimoine
ANNEXES
9925
ANNEXES
Les pièces à fournir sont définies dans le Code de l?urbanisme. En pratique, la liste des pièces est
indiquée dans le bordereau des CERFA (pour un permis de construire?: CERFA 13409-07?; pour une
déclaration préalable?: CERFA 13404-07).
Le dossier doit comprendre?:
? Une notice décrivant le terrain et présentant le projet, contenant une analyse paysagère
? Voir encadré « notice »
? Des photographies permettant de situer le terrain dans l?environnement proche et dans le
paysage lointain
? Un document graphique permettant d?apprécier l?insertion du projet dans son environnement
? Voir encadré « photographies et photomontages »
? Des plans et coupes de l?ensemble du projet?: plan de situation du terrain, plan de masse, plans
en coupe du terrain et du projet, plan des façades et des toitures (le cas échéant)
? Voir encadré « plans et coupes »
? En site classé?: une évaluation des incidences Natura 2000 (obligatoire, que le site soit ou non
en zone Natura 2000 : article R.414-19 du Code de l?environnement). L?évaluation des incidences
est à la charge et sous la responsabilité du porteur de projet. Il peut être accompagné par
l?animateur du site Natura 2000 pour renseigner le formulaire.
NOTICE
Il convient de présenter de manière détail-
lée du projet, ainsi que tout élément de nature
à faciliter son appréhension :
? objectif du projet ;
? analyse paysagère tenant compte des enjeux
paysagers définis avec le services des sites
de la DREAL et reprenant les motifs de
classement ou d?inscription du site ;
? analyse ayant conduit au choix de la
solution proposée, qui doit permettre une
intégration paysagère satisfaisante.
Si un document de gestion du site existe, il
devra y être fait référence.
PLANS ET COUPES
Les plans et coupes doivent présenter
le projet dans son ensemble?: antenne
relais + équipements et aménagements
liés (raccordements, chemin d?accès de
chantier et d?entretien, fondations, local
technique, clôture, débroussaillage, etc.). Ils
doivent être cotés, accompagnés d?échelles
graphiques et légendés.
PHOTOGRAPHIES ET
PHOTOMONTAGES
? La modélisation du projet et les
photomontages doivent être réalisés de
manière sincère et permettre d?évaluer de
la manière la plus exacte possible l?impact
du projet sur le paysage, par comparaison
de l?état initial (photographies) et de l?état
projeté (photomontages?: incorporation
du projet modélisé dans la photographie).
? Les points de vue doivent être variés?:
vues proches, à moyenne distance et loin-
taines, vues à partir des lieux de vie et de
passage. Le choix de ces points de vue
doit être fait avec la DREAL, et étayé par
les conclusions de l?analyse de l?état initial
du paysage. Les points de vue seront loca-
lisés sur une carte.
? Les prises de vue doivent être faites à hau-
teur d?homme afin de concorder avec ce
qui peut être réellement vu sur place.
? Les photomontages doivent présenter
l?ensemble du projet (antenne relais,
aménagements et équipements et
aménagements liés).
CONSTITUTION D?UN DOSSIER POUR UN
DÉPLOIEMENT EN SITE CLASSÉ OU EN SITE INSCRIT
8826
ANNEXES
Le dossier doit être constitué de plusieurs pièces indispensables, notamment?:
- Présentation du projet?:
? Caractéristiques
? Localisation par rapport aux sites Natura 2000
- État initial du site?:
? Description du ou des site(s) Natura 2000 à proximité
? Habitats/espèces en présence
? Enjeux écologiques
- Analyse des impacts du projet
? Permanents?: irréversibles, liés à la phase de travaux ou de fonctionnement
? Temporaires?: réversibles, souvent liés à la phase de travaux (bruit, poussière?)
? Directs?: caractère immédiat et in situ des effets (déboisement, etc.)
? Indirects?: résultant d?une chaîne de conséquences dans l?espace et dans le temps (raréfaction
d?un prédateur suite à disparition de proies, etc.)
- Les incidences du projet doivent être évaluées en prenant en compte les effets cumulés de celui-ci
avec d?autres projets ayant eu lieu dans la même zone géographique.
LES MODALITÉS D?UNE ÉVALUATION D?INCIDENCES?:
? Est à la complète charge et de la responsabilité du porteur de projet.
? Cible uniquement les habitats naturels et les espèces d?intérêt communautaire pour le ou les
site(s) concerné(s).
? Doit être menée le plus tôt possible?: plus les enjeux liés à la préservation des sites Natura 2000
seront pris en compte en amont, plus il sera aisé de prendre des mesures pour supprimer ou
réduire les incidences sur le site.
? Doit être proportionnée à la nature et à l?importance des activités, aux enjeux de conservation
et à l?existence ou non d?incidences potentielles. La précision du diagnostic initial et l?impor-
tance des mesures de réduction d?impact devront être adaptées aux enjeux de conservation des
habitats naturels et des espèces d?intérêt communautaire.
? Les activités réalisées dans le cadre de contrats ou conformément aux engagements spécifiques
d?une charte Natura 2000 sont dispensées d?évaluation des incidences.
Le dispositif d?évaluation des incidences Natura 2000 (article L 414-4 du Code de l?environne-
ment) repose principalement sur des listes d?activités, nationales et locales, susceptibles d?avoir
un impact significatif sur un site Natura 2000. Chaque porteur de projet peut ainsi savoir s?il est
ou non concerné par l?évaluation des incidences Natura 2000.
Le dispositif est en outre complété par une clause dite de sauvegarde ou « clause filet » qui per-
met à l?autorité administrative de soumettre à évaluation des incidences tout plan, projet ou ma-
nifestation qui ne figurerait pas sur une liste mais qui serait tout de même susceptible de porter
atteinte aux objectifs de conservation d?un ou plusieurs sites Natura 2000.
Un projet ayant un impact significatif ne peut pas être autorisé. Des dérogations sont possibles si
un projet répond à trois conditions cumulatives?:
- absence de solutions alternatives,
- raisons impératives d?intérêt public majeur,
- mesures compensatoires pour préserver la cohérence globale du réseau.
CONSTITUTION D?UN DOSSIER D?ÉVALUATION
DES INCIDENCES NATURA 2000
9927
ANNEXES
RÉSUMÉ DES ÉTAPES DE L?ÉVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000
1. QUESTION PRÉALABLE
Mon projet est-il susceptible
d?avoir une incidence ?
OUINON 2. ANALYSE DES
INCIDENCES
L?évaluation révèle que mon
projet a des incidences
significatives ?
OUINON
3. MESURES DE
SUPPRESSION/RÉDUCTION
Malgré les mesures de
réductions prévues, mon projet
a des incidences significatives
résiduelles ?
4. CONCLUSION
Incidence significative
OUINON
4. CONCLUSION
Pas d?incidence significative
PROJET NON
AUTORISÉ
Sauf si :
- raison impérative d?intérêt public majeur
- absence de solution alternative
- mesure compensatoire
(voir art. 6.4 directive « Habitats » / VII
et VIII de l?article L. 414-4 du Code de
l?environnement)
PROJET AUTORISÉ
8828
Projet autorisé en vertu de la
réglementation Natura 2000, sans
préjudice des autres législations et
réglementations en vigueur
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033034469/
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033034469/
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033034469/
ANNEXES
Préservation des éléments
présentant un intérêt
architectural, patrimonial,
paysager ou écologique :
Article R.111-26 du Code de l?urbanisme :
« Le permis ou la décision prise sur la déclara-
tion préalable doit respecter les préoccupa-
tions d?environnement définies aux articles
L. 110-1 et L. 110-2 du code de l?environnement.
Le projet peut n?être accepté que sous réserve
de l?observation de prescriptions spéciales si,
par son importance, sa situation ou sa destina-
tion, il est de nature à avoir des conséquences
dommageables pour l?environnement. (...) »
Article R.111-27 du Code de l?urbanisme :
« Le projet peut être refusé ou n?être accepté
que sous réserve de l?observation de prescrip-
tions spéciales si les constructions, par leur si-
tuation, leur architecture, leurs dimensions ou
l?aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages
à édifier ou à modifier, sont de nature à por-
ter atteinte au caractère ou à l?intérêt des lieux
avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou
urbains ainsi qu?à la conservation des perspec-
tives monumentales. »
Sites classés et sites inscrits?:
Articles L. 341-1 à 22 et R. 341-1 à 31 du Code de
l?environnement
Article L.341-1 du Code de l?environnement?:
« (...) L?inscription entraîne, sur les terrains com-
pris dans les limites fixées par l?arrêté, l?obli-
gation pour les intéressés de ne pas procéder
à des travaux autres que ceux d?exploitation
courante en ce qui concerne les fonds ruraux
et d?entretien en ce qui concerne les construc-
tions sans avoir avisé, quatre mois d?avance,
l?administration de leur intention. »
RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES
Article L.341-10 du Code de l?environnement?:
« Les monuments naturels ou les sites classés ne
peuvent ni être détruits ni être modifiés dans leur
état ou leur aspect sauf autorisation spéciale (...). »
Article L.341-7 du Code de l?environnement?:
« À compter du jour où l?administration char-
gée des sites notifie au propriétaire d?un mo-
nument naturel ou d?un site son intention d?en
poursuivre le classement, aucune modification
ne peut être apportée à l?état des lieux ou à
leur aspect pendant un délai de douze mois,
sauf autorisation spéciale et sous réserve de
l?exploitation courante des fonds ruraux et de
l?entretien normal des constructions. »
Article L.341-11 du Code de l?environnement?:
« Sur le territoire d?un site classé, il est fait obli-
gation d?enfouissement des réseaux électriques
ou téléphoniques ou, pour les lignes électriques
d?une tension inférieure à 19?000 volts, d?utilisa-
tion de techniques de réseaux torsadés en fa-
çade d?habitation, lors de la création de lignes
électriques nouvelles ou de réseaux télépho-
niques nouveaux. Lorsque des nécessités tech-
niques impératives ou des contraintes topogra-
phiques rendent l?enfouissement impossible,
ou bien lorsque les impacts de cet enfouisse-
ment sont jugés supérieurs à ceux d?une pose
de ligne aérienne, il peut être dérogé à titre
exceptionnel à cette interdiction par arrêté
conjoint du ministre chargé de l?énergie ou des
télécommunications et du ministre chargé de
l?environnement. »
Article L.341-19 du Code de l?environnement?:
« I. ? Est puni de six mois d?emprisonnement et
de 30?000 euros d?amende?:
1° Le fait de procéder à des travaux sur un mo-
nument naturel ou un site inscrit sans en aviser
l?administration dans les conditions prévues au
dernier alinéa de l?article L. 341-1?;
2° Le fait d?aliéner un monument naturel ou
un site classé sans faire connaître à l?acquéreur
l?existence du classement dans les conditions
prévues à l?article L. 341-9?;
9929
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033942341
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000031721258
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006143742/#LEGISCTA000006143742
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006143778/#LEGISCTA000006143778
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006143778/#LEGISCTA000006143778
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033036068
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033036041
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006833665
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006833669
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033036203
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033036068/
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033036049/
ANNEXES
3° Le fait d?établir une servitude sur un monu-
ment naturel ou un site classé sans l?agrément
de l?administration dans les conditions prévues
à l?article L. 341-14.
II. ? Est puni d?un an d?emprisonnement et de
150?000 euros d?amende le fait de modifier
l?état ou l?aspect d?un monument naturel ou
d?un site en instance de classement ou classé,
en méconnaissance des prescriptions édictées
par les autorisations prévues aux articles L. 341-7
et L. 341-10.
III. ? Est puni de deux ans d?emprisonnement et
de 300?000 euros d?amende?:
1° Le fait de modifier l?état ou l?aspect d?un
monument naturel ou d?un site en instance de
classement sans l?autorisation prévue à l?article
L. 341-7?;
2° Le fait de détruire un monument naturel ou
un site classé ou d?en modifier l?état ou l?aspect
sans l?autorisation prévue à l?article L. 341-10?;
3° Le fait de ne pas se conformer aux prescrip-
tions fixées par un décret de création d?une
zone de protection pris en application de l?ar-
ticle 19 de la loi du 2 mai 1930 ayant pour objet
de réorganiser la protection des monuments
naturels et des sites de caractère artistique, his-
torique, scientifique, légendaire ou pittoresque
et continuant à produire ses effets en applica-
tion de l?article L. 642-9 du code du patrimoine. »
Réseau Natura 2000 :
Directive Oiseaux 2009/147/CE du 30 novembre
2009?
Directive Habitats faune flore 92/43/CEE du
21 mai 1992
Articles L. 414.1 à L. 414.7 et R. 414.1 à R. 414.29
du Code de l?environnement
Article L 414-4 du Code de l?environnement?:
Le dispositif d?évaluation des incidences Natura
2000 repose principalement sur des listes
d?activités, nationales et locales, susceptibles
d?avoir un impact significatif sur un site Natura
2000. Chaque porteur de projet peut ainsi
savoir s?il est ou non concerné par l?évaluation
des incidences Natura 2000.
Article L.414-4 IV bis du Code de l?environnement :
Le dispositif est en outre complété par une
clause dite de sauvegarde ou « clause filet »
qui permet à l?autorité administrative de sou-
mettre à évaluation des incidences tout plan,
projet ou manifestation qui ne figurerait pas sur
une liste mais qui serait tout de même suscep-
tible de porter atteinte aux objectifs de conser-
vation d?un ou plusieurs sites Natura 2000.
Parcs Naturels Régionaux?:
Article R. 333-1 à 16 du Code de l?environnement?:
La création d?un PNR est encadrée par les dispo-
sitions du Code de l?environnement.
Parcs Nationaux?:
Articles L.331-1 et suivants et R.331-1 et suivants
du Code de l?environnement, ainsi que par les
11 décrets en Conseil d?État et les 11 chartes de
ces parcs : Définissent le cadre juridique appli-
cable aux parcs nationaux.
Article R.331-18 du Code de l?environnement :
Aborde une procédure spécifique d?autorisa-
tions pour les travaux non prévus par les décrets
constitutifs des parcs, nécessitant de recueillir
l?avis du Conseil national de la protection de la
nature.
Espèces protégées?:
Article L. 411-1 du Code de l?environnement?:
A l?image de différentes dispositions interna-
tionales et communautaires, cet article prévoit
un système de protection stricte d?espèces de
faune et de flore sauvages.
Article L. 415- 3 du Code de l?environnement?:
Le non-respect de ces règles fait l?objet de sanc-
tions pénales.
Article L. 411-2 du Code de l?environnement :
Prévoit des dérogations aux interdictions, oc-
troyées par l?autorité administre compétente
de l?État (préfets ou ministre) sous conditions
strictes et cumulatives.
8830
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006833673/
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006833665/
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033036041/
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006833665/
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033036041/
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006847234/2021-07-07/
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32009L0147&from=FR
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32009L0147&from=FR
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CONSLEG:1992L0043:20070101:FR:PDF
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CONSLEG:1992L0043:20070101:FR:PDF
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006176524/#LEGISCTA000006176524
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006176885/#LEGISCTA000006176885
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033034469/
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033034469/
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006159390/#LEGISCTA000006159390
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006159239/#LEGISCTA000006159239
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006195535/#LEGISCTA000006195535
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006195535/#LEGISCTA000006195535
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000042024263/
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033035411/
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000038846323/
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000022495748/2010-07-14
ANNEXES
Réserves naturelles?:
N.B. : il convient également de consulter l?acte
de classement en réserve naturelle qui va poser
des conditions réglementaires supplémentaires
à celles indiquées ci-dessous.
Article L.332-9 du Code de l?environnement :
« Les territoires classés en réserve naturelle ne
peuvent être ni détruits ni modifiés dans leur
état ou dans leur aspect, sauf autorisation spé-
ciale du conseil régional pour les réserves natu-
relles régionales, ou du représentant de l?État
ou du ministre chargé de la protection de la na-
ture pour les réserves naturelles nationales. En
Corse, l?autorisation relève de l?Assemblée de
Corse lorsque la collectivité territoriale a pris la
décision de classement. (...) »
Article L.332-6 du Code de l?environnement :
« A compter du jour où l?autorité administrative
compétente notifie au propriétaire intéressé
son intention de constituer une réserve natu-
relle, aucune modification ne peut être appor-
tée à l?état des lieux ou à leur aspect pendant
un délai de quinze mois, sauf autorisation spé-
ciale de l?autorité administrative compétente
et sous réserve de l?exploitation des fonds ru-
raux selon les pratiques antérieures. Ce délai
est renouvelable une fois par décision du pré-
sident du conseil régional ou arrêté préfecto-
ral, selon les cas, à condition que les premières
consultations ou l?enquête publique aient com-
mencé. Lorsque la notification a été effectuée
en Corse par le président du conseil exécutif,
le délai est renouvelable aux mêmes conditions
par décision du conseil exécutif. »
Articles R. 332-23 à R. 332-25 du Code de l?en-
vironnement :
Détaillent la procédure de délivrance de l?auto-
risation spéciale.
Article R. 332-26 du Code de l?environnement :
Les propriétaires ou gestionnaires peuvent réa-
liser les travaux susceptibles de modifier l?état
ou l?aspect de la réserve après déclaration au
préfet lorsque ceux-ci sont prévus dans un
document de gestion qui les décrit de façon
détaillée et évalue leur impact et que ce do-
cument a fait l?objet d?une approbation par
le préfet. Cette déclaration doit être faite un
mois au moins avant le début des travaux. Le
préfet peut s?opposer aux travaux dans un dé-
lai de quinze jours à compter de la réception
de la déclaration s?il estime que les conditions
mentionnées à l?alinéa précédent ne sont pas
satisfaites. Le code prévoit également deux
autres situations dans lesquelles l?autorisation
spéciale de modification de l?état ou de l?as-
pect d?une réserve naturelle est liée à une autre
autorisation.
Article R.425- 4 du Code de l?urbanisme?:
« Lorsque le projet est situé sur un territoire en
instance de classement ou classé en réserve
naturelle, le permis de construire, le permis
d?aménager, le permis de démolir ou la déci-
sion prise sur la déclaration préalable tient lieu
de l?autorisation spéciale prévue par les articles
L. 332-6 et L. 332-9 du Code de l?environnement
dès lors que la décision a fait l?objet de l?accord
exprès, selon le cas?:
Du préfet ou du ministre chargé de la protec-
tion de la nature, dans les conditions prévues
par l?article R. 332-24 du Code de l?environne-
ment, lorsqu?il s?agit d?une réserve naturelle na-
tionale ou, en Corse, d?une réserve classée par
l?État?;
Du conseil régional, dans les conditions prévues
par l?article R. 332-44 du Code de l?environne-
ment, lorsqu?il s?agit d?une réserve naturelle ré-
gionale?;
De l?Assemblée de Corse, dans les conditions
prévues par l?article R. 332-63 du Code de l?en-
vironnement, lorsqu?il s?agit d?une réserve na-
turelle classée par la collectivité territoriale de
Corse. »
Pour l?application de cet article, les dispositions
de l?article R. 423-61-1 du même code et de l?ar-
ticle R. 332-24 du Code de l?environnement
s?appliquent.
Articles L. 181-1 et suivants du Code de l?envi-
ronnement?: L?autorisation environnementale
pour les réserves naturelles nationales et les ré-
serves naturelles de Corse créées par l?État.
9931
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033933062/
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006833594/
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006188760/#LEGISCTA000006188760
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000006188760/#LEGISCTA000006188760
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000034101588
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000036502526/
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000033928437/#LEGISCTA000033928560
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074220/LEGISCTA000033928437/#LEGISCTA000033928560
ANNEXES
Article L.332-15 du Code de l?environnement :
« Sur le territoire d?une réserve naturelle, il est
fait obligation d?enfouissement des réseaux
électriques ou téléphoniques ou, pour les
lignes électriques d?une tension inférieure à
19?000 volts, d?utilisation de techniques de ré-
seaux torsadés en façade d?habitation, lors de
la création de lignes électriques nouvelles ou
de réseaux téléphoniques nouveaux. Lorsque
des nécessités techniques impératives ou des
contraintes topographiques rendent l?enfouis-
sement impossible, ou bien lorsque les impacts
de cet enfouissement sont jugés supérieurs à
ceux d?une pose de ligne aérienne, il peut être
dérogé à titre exceptionnel à cette interdiction
par arrêté conjoint du ministre chargé de l?éner-
gie ou des télécommunications et du ministre
chargé de l?environnement. »
8832
http://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006833614/
LIENS UTILES
Sites classés et sites inscrits :
? Pour savoir si une zone fait l?objet d?une protection au titre des sites (site classé, site inscrit, ins-
tance de classement) ou si elle se trouve au sein d?un site inscrit sur la liste indicative nationale
des sites à classer :
consulter le service des sites et paysages de la DREAL (cf. annexe Contacts)
Cartographies en cours de mise à jour :
www.geoportail-urbanisme.gouv.fr
https://site.din.developpement-durable.gouv.fr/public/cartographie
? Pour en savoir plus sur la politique des sites?: www.ecologie.gouv.fr/politique-des-sites
Réseau Natura 2000 :
? https://www.ecologie.gouv.fr/reseau-europeen-natura-2000-1
? Centre de ressources?: www.natura2000.fr
Parcs naturels régionaux?:
? www.parcs-naturels-regionaux.fr/
Parcs nationaux et réserves naturelles :
? Cartographie des coeurs de parcs nationaux et des réserves naturelles :
www.geoportail-urbanisme.gouv.fr
Pour des informations détaillées sur les différents espaces protégés :
https://www.ecologie.gouv.fr/aires-protegees-en-france
ANNEXES
9933
http://www.geoportail-urbanisme.gouv.fr
https://site.din.developpement-durable.gouv.fr/public/cartographie
https://www.ecologie.gouv.fr/politique-des-sites
https://www.ecologie.gouv.fr/reseau-europeen-natura-2000-1
http://www.natura2000.fr/
https://www.ecologie.gouv.fr/aires-protegees-en-france
ANNEXES
CONTACTS EN DREAL ET DDT/M
Sites et paysage (DREAL et DEAL)
Auvergne-Rhône-Alpes?: cs-map.map.dreal-auvergne-rhone-alpes@developpement-durable.gouv.fr
Bourgogne-Franche-Comté : sbep.dreal-bourgogne-franche-comte@developpement-durable.gouv.fr
Bretagne : spn.dreal-bretagne@developpement-durable.gouv.fr
Centre-Val de Loire : scatel.dreal-centre@developpement-durable.gouv.fr
Corse : sbep.dreal-corse@developpement-durable.gouv.fr
Grand Est : sebp.dreal-grand-est@developpement-durable.gouv.fr
Hauts-de-France : psp.sen.dreal-hauts-de-france@developpement-durable.gouv.fr
Île-de-France : snp.drieat-if@developpement-durable.gouv.fr
Normandie : bps.seclad.dreal-normandie@developpement-durable.gouv.fr
Nouvelle-Aquitaine : dap.sahc.dreal-na@developpement-durable.gouv.fr
Occitanie : dsp.da.dreal-occitanie@developpement-durable.gouv.fr
Pays de la Loire : dsp.srnp.dreal-pll@developpement-durable.gouv.fr
Provence-Alpes-Côte d?Azur : sbep.dreal-paca@developpement-durable.gouv.fr
Guadeloupe : pact.deal-guadeloupe@developpement-durable.gouv.fr
Guyane :mnbsp.deal-guyane@developpement-durable.gouv.fr
Martinique : p-speb.deal-martinique@developpement-durable.gouv.fr
Mayotte : sepr.deal-mayotte@developpement-durable.gouv.fr
La Réunion : deal-sites974@developpement-durable.gouv.fr
8834
Biodiversité (DDT/M en métropole, DEAL en outre-mer)
ANNEXES
Région Département Adresse mail
Auvergne
Rhônes-Alpes
Ain (01) ddt-spge@ain.gouv.fr
Allier (03) ddt-se@allier.gouv.fr
Ardèche (07) ddt-se@ardeche.gouv.fr
Cantal (15) ddt-se@cantal.gouv.fr
Drôme (26) ddt-sefen@drome.gouv.fr
Isère (38) ddt-se@isere.gouv.fr
Loire (42) ddt-sef@loire.gouv.fr
Haute-Loire (43) ddt-spe@haute-loire.gouv.fr
Puy-de-Dôme (63) ddt-seef@puy-de-dome.gouv.fr
Rhône (69) ddt-sen@rhone.gouv.fr
Savoie (73) ddt-seef@savoie.gouv.fr
Haute-Savoie (74) ddt-see@haute-savoie.gouv.fr
Bourgogne-
Franche-Comté
Côte-d?Or (21) ddt-spae@cote-dor.gouv.fr
Doubs (25) ddt-ernf@doubs.gouv.fr
Jura (39) ddt-seref@jura.gouv.fr
Nièvre (58) ddt-sefb@nievre.gouv.fr
Haute-Saône (70) ddt-ser@haute-saone.gouv.fr
Saône-et-Loire (71) ddt-env@saone-et-loire.gouv.fr
Yonne (89) ddt-sefren@yonne.gouv.fr
Territoire de Belfort (90) ddt-seef@territoire-de-belfort.gouv.fr
Bretagne Côtes-d?Armor (22) ddtm-se@cotes-darmor.gouv.fr
Finistère (29) ddtm-seb@finistere.gouv.fr
Ille-et-Vilaine (35) ddtm-seb@ille-et-vilaine.gouv.fr
Morbihan (56) ddtm-sbef@morbihan.gouv.fr
Centre-Val de
Loire
Cher (18) ddt-ser@cher.gouv.fr
Eure-et-Loire (28) ddt-sgreb@eure-et-loir.gouv.fr
Indre (36) ddt-spren@indre.gouv.fr
Indre-et-Loire (37) ddt-sern@indre-et-loire.gouv.fr
Loir-et-Cher (41) ddt-seb@loir-et-cher.gouv.fr
Loiret (45) ddt-seef@loiret.gouv.fr
Corse Corse-du-Sud (2A) ddtm-mpnb@corse-du-sud.gouv.fr
Haute-Corse (2B) ddtm-sebf@haute-corse.gouv.fr
9935
ANNEXES
Grand-Est Ardennes (08) ddt-se@ardennes.gouv.fr
Aube (10) ddt-seb@aube.gouv.fr
Marne (51) ddt-seepr@marne.gouv.fr
Haute-Marne (52) ddt-sef@haute-marne.gouv.fr
Meurthe-et-Moselle (54) ddt-aber@meurthe-et-moselle.gouv.fr
Meuse (55) ddt-se@meuse.gouv.fr
Moselle (57) ddt-sab@moselle.gouv.fr
Bas-Rhin (67) ddt-sege@bas-rhin.gouv.fr
Haut-Rhin (68) ddt-seeen@haut-rhin.gouv.fr
Vosges (88) ddt-ser@vosges.gouv.fr
Hauts-de-France Aisne (02) ddt-env@aisne.gouv.fr
Nord (59) ddtm-see@nord.gouv.fr
Oise (60) ddt-seef@oise.gouv.fr
Pas-de-Calais (62) ddtm-sde@pas-de-calais.gouv.fr
Somme (80) ddtm-sel@somme.gouv.fr
Ïle-de-France Seine-et-Marne (77) ddt-sepr@seine-et-marne.gouv.fr
Yvelines (78) ddt-se@yvelines.gouv.fr
Essone (91) ddt-se@essonne.gouv.fr
Val-d?Oise (95) ddt-safe@val-doise.gouv.fr
Hauts-de-Seine (92), Seine
Saint-Denis (93), Val de
Marne (94), Paris (75)
snp.drieat-if@developpement-durable.gouv.fr
Normandie Calvados (14) ddtm-se@calvados.gouv.fr
Eure (27) ddtm-sebf@eure.gouv.fr
Manche (50) ddtm-se-fnb@manche.gouv.fr
Orne (61) ddt-seb@orne.gouv.fr
Seine-Maritime (76) ddtm-strm@seine-maritime.gouv.fr
Nouvelle-
Aquitaine
Charente (16) ddt-seer@charente.gouv.fr
Charente-Maritime (17) ddtm-ebdd@charente-maritime.gouv.fr
Corrèze (19) ddt-seper@correze.gouv.fr
Creuse (23) ddt-serre@creuse.gouv.fr
Dordogne (24) ddt-seer-emn@dordogne.gouv.fr
Gironde (33) ddtm-sner@gironde.gouv.fr
Landes (40) ddtm-snf@landes.gouv.fr
Lot-et-Garonne (47) ddt-se@lot-et-garonne.gouv.fr
Pyrénées-Atlantiques (64) ddtm-environnement@pyrenees-atlantiques.gouv.fr
Deux-Sèvres (79) ddt-see@deux-sevres.gouv.fr
Vienne (86) ddt-seb@vienne.gouv.fr
Haute-Vienne (87) ddt-seefr@haute-vienne.gouv.fr
8836
ANNEXES
Occitanie Ariège (09) ddt-ser@ariege.gouv.fr
Aude (11) ddtm-suedt@aude.gouv.fr
Aveyron (12) ddt-seb@aveyron.gouv.fr
Gard (30) ddtm-sef@gard.gouv.fr
Haute-Garonne (31) ddt-seef@haute-garonne.gouv.fr
Gers (32) ddt-stp@gers.gouv.fr
Hérault (34) ddtm-sern@herault.gouv.fr
Lot (46) ddt-sefe@lot.gouv.fr
Lozère (48) ddt-bief@lozere.gouv.fr
Hautes-Pyrénées (65) ddt-seref@hautes-pyrenees.gouv.fr
Pyrénées-Orientales (66) ddtm-sefsr@pyrenees-orientales.gouv.fr
Tarn (81) ddt-seu@tarn.gouv.fr
Tarn-et-Garonne (82) ddt-seb@tarn-et-garonne.gouv.fr
Pays de la Loire Loire-Atlantique (44) ddtm-see@loire-atlantique.gouv.fr
Maine-et-Loire (49) ddt-seef@maine-et-loire.gouv.fr
Mayenne (53) ddt-seb@mayenne.gouv.fr
Sarthe (72) ddt-see@sarthe.gouv.fr
Vendée (85) ddtm-sern@vendee.gouv.fr
Provence-Alpes-
Côte d?Azur
Alpes-de-Haute-Provence
(04)
ddt-ser@alpes-de-haute-provence.gouv.fr
Hautes-Alpes (05) ddt-seef@hautes-alpes.gouv.fr
Alpes-Maritimes (06) seafen.ddtm-06@equipement-agriculture.gouv.fr
Bouches-du-Rhône (13) ddtm@bouches-du-rhone.gouv.fr
Var (83) ddtm-sebio@var.gouv.fr
Vaucluse (84) ddt-seef@vaucluse.gouv.fr
Guadeloupe rn.deal-guadeloupe@developpement-durable.gouv.fr
Guyane mnbsp.deal-guyane@developpement-durable.gouv.fr
Martinique p-speb.deal-martinique@developpement-durable.gouv.fr
Mayotte sepr.deal-mayotte@developpement-durable.gouv.fr
La Réunion ubio.seb.deal-reunion@developpement-durable.gouv.fr
9937
ANNEXES
POUR ALLER PLUS LOIN :
Explication du fonctionnement de l?antenne relais
En téléphonie mobile, chaque antenne relais fait partie d?un site, dit antenne-relais. L?antenne
communique par ondes radio avec les téléphones mobiles qui se trouvent à proximité?; elle leur
permet d?émettre et de recevoir des appels, envoyer et recevoir des sms, naviguer sur internet,
etc. Les antennes relais sont reliées entre elles par des câbles ou par des faisceaux hertziens (ondes
radios).
Les antennes relais peuvent être installées sur des bâtiments (immeubles d?habitation, bureaux,
usines, silos, hangars, équipements publics, lieux de culte, château d?eau, etc.), en façade ou en
toiture, ou sur des pylônes existants (émetteurs de radio ou de télévision, mâts d?éclairage, signa-
létique routière, etc.) ou construits pour l?occasion.
Chaque antenne relais se compose?:
- D?une ou plusieurs antennes, de l?une des
deux catégories suivantes?:
o Antenne panneau : d?une hauteur com-
prise entre 1 et 2,8 mètres (la hauteur
des antennes a tendance à diminuer du
fait des avancées technologiques).
o Antenne perche : d?une hauteur com-
prise 20 et 80 centimètres, les antennes
perches sont installées aujourd?hui pour
densifier les réseaux en milieu urbain
très dense.
- D?un support pour les antennes panneaux :
o Mât ou pylônet lorsque l?antenne est installée sur un
bâtiment. Le mât a une hauteur comprise entre 1 et
5 mètres, le pylônet entre 6 et 12 mètres.
o Pylône lorsqu?un support existant ne pouvait être
utilisé
- D?équipements radio et de transmission
- De matériel électrique
- Des câbles reliant les antennes au matériel élec-
trique
- D?un local, d?un abri sécurisé ou d?armoire technique.
À SAVOIR
Raccorder une antenne relais à la fibre optique peut permettre de réduire la hauteur du point haut.
Antennes relais sur un pylône
8838
ANNEXES
Le maillage d?un réseau de téléphonie mobile
La téléphonie mobile a pour principes
de fonctionnement la propagation
d?ondes radio entre deux émetteurs-
récepteurs (un téléphone mobile et une
antenne relais) et le maillage du territoire
en cellules bien délimitées, chacune
couverte par une antenne relais.
Certaines contraintes impactent l?em-
placement des antennes relais et leur
intégration paysagère?:
- Les antennes relais doivent être placées en hauteur.
- Elles ne peuvent pas être enterrées car les ondes radio se propagent dans les airs.
- Elles doivent se trouver à proximité des zones à couvrir et ne peuvent donc être ni éloignées des
usagers, ni regroupées en un seul point d?émission comme les émetteurs de radio et de télévision.
L?antenne relais a dans le réseau une fonction qui détermine également son emplacement. Les
opérateurs définissent alors pour chaque antenne une zone de recherche précise en fonction de
critères radio. Cela peut s?expliquer par une nécessité pour les antennes d?avoir une portée op-
tique afin de faire transiter l?information. On parle alors de faisceau Hertzien. Lorsqu?une antenne
est connectée par la fibre, la contrainte de liaison optique peut être éventuellement levée. Toute-
fois, une sécurisation du réseau peut justifier une liaison Hertzienne complémentaire.
Puissance et rayonnement
Le champ électromagnétique émis par une antenne se propage principalement à la manière du
faisceau d?un phare. L?énergie du champ décroît très rapidement, à mesure que l?on s?éloigne de
l?antenne?: à 40 mètres, il est quatre fois plus faible qu?à 20 mètres. L?énergie est comme « diluée »
dans l?espace à partir de la source.
Selon leur puissance, les relais couvrent des zones allant de quelques centaines de mètres à plu-
sieurs kilomètres. La propagation des ondes radio décroît rapidement en fonction de la distance
et des matériaux traversés. De nombreux obstacles (relief, bâtiment, végétation?) atténuent la
puissance émise?:
- En zone rurale, avec une puissance d?émission P, peu d?obstacles sont traversés et le client est
sous couverture jusqu?à plusieurs kilomètres (3 à 5 km à l?extérieur des bâtiments).
- En zone urbaine, avec la même puissance d?émission P et selon la densité des bâtiments, le client
est sous couverture jusqu?à plusieurs centaines de mètres (0,5 à 1 km à l?extérieur des bâtiments).
Une baisse de la puissance d?émission entraîne la dégradation ou suppression?:
- Des services Data (internet mobile, etc.)
- Du service voix en extérieur (= téléphone)
(Source : Des antennes relais en harmonie avec leur environnement ? AFOM)
(Source : https://lafibre.info/4g/reseau-de-telephonie-mobile/)
Exemple de maillage d?un réseau de téléphonie mobile
9939
ANNEXES
La mutualisation des infrastructures dans le cadre du dispositif de couverture ciblée ?(New deal
mobile) :
Il existe deux régimes d?obligations de partage pour les
nouveaux sites?:
- Lorsque la zone est arrêtée pour les 4 opérateurs et,
qu?à la date de publication de l?arrêté, aucun d?entre
eux ne fournit de service mobile à un niveau de
« bonne couverture », il existe une obligation de mu-
tualisation de réseaux à 4 opérateurs dite RAN-sharing.
Lors d?une mutualisation active, l?ensemble des opé-
rateurs partage le point haut et les équipements ac-
tifs (nappe antennaire commune, équipements ra-
dios commun, fréquences mutualisées pour la 4G)
- Pour toutes les autres zones, il existe une obligation de
partage a minima des infrastructures passives entre
opérateurs désignés par arrêté. Généralement, seul le
point haut est partagé.
Sur l?ensemble du territoire national, le par-
tage des infrastructures passives est encouragé
(Article D. 98-6-1 du Code des postes et des communi-
cations électroniques) :
« I. - Les opérateurs s?assurent qu?est mise à la disposi-
tion du public une liste actualisée d?implantation de
leurs sites radioélectriques.
II. - L?opérateur fait en sorte, dans la mesure du possible, de partager les sites radioélectriques
avec les autres utilisateurs de ces sites.
Lorsque l?opérateur envisage d?établir un site ou un pylône et sous réserve de faisabilité tech-
nique, il doit à la fois?:
- privilégier toute solution de partage avec un site ou un pylône existant?;
- veiller à ce que les conditions d?établissement de chacun des sites ou pylônes rendent possible,
sur ces mêmes sites et sous réserve de compatibilité technique, l?accueil ultérieur d?infrastructures
d?autres opérateurs?;
- répondre aux demandes raisonnables de partage de ses sites ou pylônes émanant d?autres opérateurs.
Dans les zones de montagne, le partage des infrastructures passives et de la collecte est facilité.
(Article L. 34-8-6 du Code des postes et des communications électroniques)?:
«(...) Dans les zones de montagne au sensde la loi n°85-30 du 9 janvier 1985 relative au développe-
ment et à la protection de la montagne et dans les collectivités régies par l?article 73 de la Consti-
tution, les exploitants de réseaux radioélectriques font droit aux demandes raisonnables d?accès
aux infrastructures physiques d?une installation radioélectrique, à son alimentation en énergie et
(Source : Schéma Arcep ? Atelier technique territoires ?
Point sur la mutualisation. 29 janvier 2021)
(Source : Schéma Arcep ? Atelier technique territoires ?
Point sur la mutualisation. 29 janvier 2021)
8840
Mutualisation
ANNEXES
au lien de transmission utilisé pour raccorder cette installation, émanant d?autres exploitants de
réseaux radioélectriques.
L?accès est fourni dans des conditions équitables et raisonnables. Lorsque l?accès demandé par
un opérateur nécessite un aménagement des installations, les coûts induits sont pris en charge
par l?opérateur en demande et le démontage des équipements non utilisés obligatoire. Tout refus
d?accès est motivé.»
Dans les zones rurales et à faible densité d?habitation (Article L34-9-1 D du code des postes
et des communications, modifié par la loi du 15 novembre 2021 visant à réduire l?empreinte
environnementale du numérique en France) :
«(...) Dans les zones rurales et à faible densité d?habitation et de population définies par un décret
pris après avis de l?Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de
la distribution de la presse, le dossier comprend, pour information et à la demande du maire, la
justification du choix de ne pas recourir à une solution de partage de site ou de pylône. »
9941
Démontage
Article D. 98-6-1 du Code des postes et des communications électroniques :
Au terme de son autorisation d?utilisation des fréquences radioélectriques, l?opérateur démonte
les antennes et les pylônes qu?il aurait installés et qui ne seraient pas utilisés à un autre usage.
Information du maire / président d?EPCI
Article L. 34-9 du Code des postes et des communications électroniques :
(...) II. ? B. ? Toute personne souhaitant exploiter, sur le territoire d?une commune, une ou
plusieurs installations radioélectriques soumises à accord ou à avis de l?ANFR en informe par
écrit le maire ou le président de l?intercommunalité dès la phase de recherche et lui transmet un
dossier d?information un mois avant le dépôt de la demande d?autorisation d?urbanisme ou de la
déclaration préalable, sauf accord du maire ou du président de l?intercommunalité sur un délai
plus court. (...)
Article L. 34-9-1-1 du Code des postes et des communications électroniques :
Tout acquéreur ou preneur d?un contrat de bail ou de réservation d?un terrain qui, sans être soumis
lui-même à l?article L. 33-1, destine ce terrain à l?édification de poteaux, de pylônes ou de toute autre
construction supportant des antennes d?émission ou de réception de signaux radioélectriques aux
fins de fournir au public un service de communications électroniques en informe par écrit le maire
de la commune où se situe ce terrain ou le président de l?établissement public de coopération
intercommunale. Il joint à cette information un document attestant d?un mandat de l?opérateur
de téléphonie mobile ayant vocation à exploiter ces installations.
Différé de travaux : article L. 425-17 du Code de l?urbanisme (créé par la loi du 15 novembre 2021
visant à réduire l?empreinte environnementale du numérique en France) :
Les travaux destinés à l?aménagement de terrains, à l?édification de poteaux, de pylônes ou
de toute autre construction supportant des antennes d?émission ou de réception de signaux
radioélectriques aux fins de fournir au public un service de communications électroniques ne
peuvent être réalisés avant, s?il y a lieu, l?information mentionnée à l?article L. 34-9-1-1 du code des
postes et des communications électroniques.
ANNEXES
42
Le déploiement des antennes relais en France : programme
réglementaire New Deal Mobile, fond propre
Le déploiement des antennes relais en France peut se faire de plusieurs façons :
- Fond propre : dans le cadre d?initiative privée afin d?étendre leur réseau de téléphonie mobile
sur le territoire, les opérateurs peuvent déployer d?antennes sur fond propre, en dehors de tout
programme réglementaire.
- Programme réglementaire?:
- Les « Anciens Programmes »?:
- Le programme « Zones Blanches ? Centres-bourgs » : l?objectif est d?apporter de la couver-
ture mobile au sein des centres-bourgs des communes recensées en zone blanche.
- Le programme « 800 sites stratégiques »?: l?objectif est d?apporter une couverture en services
de voix et de haut débit (au moins la 3G) au-delà des centres-bourgs. C?est-à-dire dans des
zones de développement économique, des zones touristiques ou des équipements publics
ayant un intérêt économique.
- Le dispositif « France Mobile » : se décomposait en plusieurs étapes. La première consistait
en un état des lieux des besoins par l?identification des problèmes de couverture sur une
plateforme dédiée. Enfin, une solution d?amélioration de la couverture mobile devait être
apportée par les opérateurs aux collectivités.
- Le New Deal Mobile?:
En 2018, le Gouvernement a fait de l?amélioration de la couverture numérique, fixe comme
mobile, une priorité de son action, afin de permettre à l?ensemble des Français, quel que soit
leur lieu de résidence, de bénéficier d?une couverture de qualité.
Le New Deal mobile, signé entre l?État et les opérateurs, se caractérise par 5 axes pour appor-
ter une réponse complète aux besoins exprimés par les territoires.
La localisation de l?antenne n?est pas imposée par l?arrêté, qui précise uniquement les points
devant faire l?objet d?une couverture mobile.
ANNEXES
43
Comprendre un arrêté dans le cadre du dispositif de couverture ciblée?:
S?agissant du dispositif de couverture ciblée, celui-ci vise à améliorer de manière localisée et signi-
ficative la couverture de zones dans lesquelles un besoin d?aménagement numérique du territoire
a été identifié par les collectivités et le Gouvernement. Dans ce cadre, le Gouvernement a fait le
choix de confier l?identification des zones à couvrir prioritairement aux territoires dans le cadre
d?équipes-projets locales, pierre angulaire locale du dispositif.
Le rôle de ces équipes est à la fois d?identifier les zones à couvrir en priorité et d?accompagner la
mise en oeuvre opérationnelle des déploiements sur le terrain. Elles sont présidées par le Préfet
de Département (ou de région) et le Président de Département (ou de région) et composées de
représentants des préfectures de régions, des présidents des EPCI, des associations de collecti-
vités territoriales locales (maires et maires ruraux) et du porteur de projet de réseaux d?initiative
publique du Plan France Très Haut Débit.
Chaque équipe-projet dispose d?une dotation (nombre de sites prioritaires à couvrir) pour l?an-
née à venir. Ces dotations sont fixées par le Gouvernement au terme d?un travail mené par la
Mission France Mobile en concertation avec le Comité de concertation France Mobile et sur la
base de critères identifiés. Afin de s?assurer que les listes des sites prioritaires identifiées par les
équipes-projets soient les plus pertinentes, les travaux sont alimentés par des informations pré-
cises et objectives relatives à la couverture de leurs territoires.
En ce sens, plusieurs vagues d?études-radios sont organisées chaque année. Les équipes-projets
déterminent des points d?intérêt avec des coordonnées géographiques à faire étudier par les
opérateurs. Chaque opérateur renseigne alors la couverture mobile sur ces points et va proposer
un ?design? pour couvrir la zone. Ce design peut varier notamment en fonction du relief, de la
topologie et l?espacement des points d?intérêts entre eux. Pour une zone donnée, il peut avoir la
nécessité d?avoir plusieurs sites mobiles pour couvrir l?ensemble des points d?intérêt.
Une liste prioritaire de zone à couvrir est alors déterminée par l?équipe-projet locale.
Ce mécanisme d?identification des priorités par les équipes-projets vise à établir la liste nationale
annuelle des zones qui seront fixées par le Gouvernement en vue de leur couverture par les opé-
rateurs. Une liste de 600 sites a ainsi pu être/sera établie en 2018, 700 en 2019, 800 en 2020, 2021
et 2022 et 600 par an au-delà.
À la publication de l?arrêté ministériel, les opérateurs ont 24 mois maximum pour couvrir la zone.
Lire un arrêté?:
Pour en savoir plus : www.amenagement-numerique.gouv.fr
Liste des opérateurs appelés
à couvrir une zone donnée.
Pour une zone, un opérateur
leader est désigné pour
construire le site.
Coordonnées géographiques
des points d?intérêt (au format
Lambert 93)
Répartition des sites
en fonction des
points d?intérêt. Cette
répartition se fait sur
la base des études
radios demandées par
les équipes-projets aux
opérateurs
NUMÉRO DE
ZONE RÉGION
DÉ-
PARTE-
MENT
IDENTIFIANT
DE LA ZONE
NOM DE LA
ZONE / COM-
MUNES
OPÉRATEURS POINTS D'INTÉRÊT À
COUVRIR
" X (RGF93/
Lambert-93 -
ESPG:2154) "
" Y (RGF93/
Lambert-93 -
ESPG:2154) "
IDENTIFIANT DU
SITE
NOMBRE
DE SITES
2021_02_03-
05
Auvergne-
Rhône-Alpes Allier 2021_LOT1_
ZN_03_01
Arpheuilles-
Saint-Priest
BOUYGUES TELECOM/
FREE MOBILE/
ORANGE/SFR
Bourg 675215 6569454
2021_LOT1_
ZN_03_01_S1 1Sauvestre 677089 6570523
L'Harpe 674093 6567634
Nord 674008 6570096
2021_02_03-
06
Auvergne-
Rhône-Alpes Allier 2021_LOT1_
ZN_03_02 Vieure BOUYGUES TELECOM/
ORANGE/SFR
Plan d'Eau Centre 693170 6600495
2021_LOT1_
ZN_03_02_S1 1
La Bordé 692969 6600388
Plan d'Eau Sud 693143 6600131
Plan d'Eau Ouest 692517 6600859
Plan d?Eau Est 693708 6600775
http://www.amenagement-numerique.gouv.fr
http://www.amenagement-numerique.gouv.fr/fr