balise (La) sonore en question, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander
Auteur moral
France. Ministère de la transition écologique et solidaire
;France. ministère de la cohésion des territoires
Auteur secondaire
Résumé
Ce dossier présente les principes de fonctionnement des balises sonores, leur usage dans l'aide à la mobilité des personnes aveugles ou malvoyantes. Ces dispositifs de guidage sonore, associés parfois à des bandes podotactiles, améliorent l'autonomie, sécurisent les déplacements, facilitent l'orientation et l'accès aux lieux publics.
Editeur
MTES-MCT
Descripteur Urbamet
handicapé
;accessibilité
;aide à la personne
;personne à mobilité réduite
;balise
;mode de repérage de l'information
;signalétique
Descripteur écoplanete
Thème
Equipements
Texte intégral
MINISTÈRE
DE LA COHÉSION
DES TERRITOIRES
www.cohesion-territoires.gouv.fr
MINISTÈRE
DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
La balise sonore en questions,
tout ce que vous avez toujours voulu savoir
sans jamais oser le demander
2
Éditorial : le handicap visuel est un handicap . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4
Éditorial de la DMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4
La balise sonore pour qui ? pour quoi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6
Comment fonctionne la balise sonore ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 7
Combien d?équipements en France ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 8
De quoi est composée la balise sonore ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 8
Comment créer les messages de la balise sonore ? . . . . . . . . . . . . . . . . p 8
Qualité et Volume sonore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 9
Comment déclencher la balise sonore ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 10
Où installer une balise sonore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 11
En extérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 11
En intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 11
Quelle maintenance pour la balise sonore ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 11
Exemples d?installations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 12
L?aide au repérage et à l?orientation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 13
L?aide au repérage dans les espaces urbains ouverts . . . . . . . . . . . . . . p 13
L?aide à la traversée piétonne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 13
L?aide à la sécurisation des transports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 13
L?aide au cheminement en zone de travaux ou d?aménagement . . . . p 13
L?aide au repérage et à l?orientation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 13
Les technologies de l?Information et de la Communication . . . . . . . . p 14
Pourquoi former votre personnel ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 15
Les autres solutions de signalétique et de guidage . . . . . . . . . . . . . . . . p 16
Table des matières
3
Annexe 1 : un peu de technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 19
Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 19
Portée radio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 20
Annexe 2 : qu?est-ce que le handicap visuel, le public concerné ? . . . . . . p 21
Quelques exemples de handicaps visuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 21
Les principales incapacités et diffi cultés courantes liées à la défi cience
visuelle de la personne (variable d?une personne à une autre) . . . . . p 22
Les principaux besoins des personnes aveugles ou malvoyantes . . . . p 22
Le savoir être . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 24
Le savoir faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 24
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 25
Contributeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 26
4
Éditorial
Une grande majorité de nos compatriotes pensent sans doute que l?on est soit
voyant, soit aveugle !
La réalité est évidemment plus nuancée car la défi cience visuelle comporte un vaste
champ de handicaps et de pathologies.
Mais l?ensemble de ces défi ciences visuelles, qu?elles soient légères, moyennes
ou profondes- on parle alors de cécité- touche un peu moins de deux millions de
personnes.
Un chiff re qui devrait augmenter sensiblement avec l?allongement de l?espérance
de vie et le vieillissement de la population puisque l?OMS prévoit un doublement du
nombre de défi cients visuels d?ici 2050.
On le sait malheureusement, la défi cience visuelle se répercute d?abord sur les activités
mettant en jeu la vue de près comme la lecture, l?écriture ou la reconnaissance des
visages et sur les déplacements dans les environnements inconnus ou contenant des
obstacles imprévus. Ces déplacements peuvent alors très vite s?avérer laborieux et
devenir des parcours d?obstacles à perte de vue, de véritables parcours du combattant.
Face à ces défi ciences visuelles, des outils, des solutions éprouvées existent.
Je souhaite rappeler en premier lieu l?action inlassable depuis de nombreuses années
des Pouvoirs publics, avec notamment la loi pour une République numérique de 2016
qui prévoit la mise en accessibilité aux personnes aveugles et malvoyantes des sites
Internet des organismes publics et des organismes privés délégataires d?une mission
de service public.
Mais parmi toutes ces solutions, les balises sonores constituent sans nul doute le
dispositif le plus utile pour guider les personnes aveugles et malvoyantes et faciliter
leurs déplacements en toute sécurité et en toute autonomie, grâce à des messages de
localisation et d?orientation.
Depuis ma nomination en qualité de déléguée ministérielle à l?accessibilité à l?été
2016, j?ai pu constater, à maintes reprises, que les technologies, les innovations
technologiques sont au service du handicap, de tous les handicaps et de l?accessibilité.
Le Gouvernement valorise et soutient l?innovation tous azimuts, qu?elle soit
scientifi que, technique, numérique ou sociale.
L?innovation technologique ne constitue certes pas une fi n en soi : elle peut apporter
beaucoup, transformer même nos vies, à la condition d?être interactive, de savoir
intégrer les suggestions des personnes les plus directement concernées et surtout de
ne laisser aucun de nos concitoyens derrière elle.
5
Car, n?oublions jamais que les personnes aveugles et malvoyantes sont bien les
meilleurs experts de leur propre situation.
Les balises sonores sont une des nombreuses clés d?accès à l?accessibilité universelle
qui prend en compte, aux termes de la loi fondatrice de 2005, l?ensemble des
situations de handicap, qu?il soit moteur, sensoriel, cognitif ou psychique.
Je vous invite à découvrir ce document clair, précis et pédagogique sur une révolution
oubliée, celle que représentent les balises sonores pour les personnes aveugles et
malvoyantes en leur garantissant une autonomie considérablement améliorée dans
leur vie quotidienne, dans leurs activités professionnelles et dans celui à la culture, au
sport et aux loisirs.
J?ai parfaitement conscience que, malgré les importants progrés accomplis, la tâche
reste immense pour édifi er une société inclusive, fraternelle et solidaire, qui ne laisse
personne au bord du chemin.
Mais c?est en off rant la possibilité, pour tous, de se déplacer aisément dans l?espace
public, que nous serons fi dèles à nos valeurs républicaines de liberté, d?égalité et de
fraternité.
Brigitte THORIN
Déléguée ministérielle à l?Accessibilité
6
Imaginez une ville sans enseigne, sans vitrine, où tout se ressemble. Comment trouver
l?entrée d?un bâtiment ? Comment diff érencier la mairie d?une banque ou d?un commerce
de proximité ? C?est un défi auquel les personnes aveugles et malvoyantes (PAM - environ
1,3 million en France) sont confrontées quotidiennement. Pour palier leur handicap, elles
exploitent, entre autres, tous les indices sonores de l?environnement.
La balise sonore a pour objectif d?améliorer leur autonomie en délivrant des informations
orales via un haut-parleur. Installée au-dessus d?une porte, d?un couloir, d?un guichet ou
tout autre équipement, elle s?active à distance à l?aide d?une télécommande en utilisant la
fréquence universelle 868.3MHz qui est dédiée à l?information sonore déjà en usage pour
les feux de signalisation routière R 12 et R 25 (feux tricolores aux droits des traversées pour
piétons des chaussées routières et feux de signalisation aux droits des traversées pour piétons
des chaussées tramway ou bus à haut niveau de service).
En installant une balise sonore, vous permettez aux personnes défi cientes visuelles d?identifi er
un lieu, de s?orienter et de recevoir les informations permanentes destinées au public.
Les personnes illettrées, les personnes âgées ou les personnes défi cientes mentales ont
aussi un intérêt quant à l?utilisation de la balise sonore. Elle leur apporte une compréhension
simplifi ée des informations données de façon visuelles permanentes, si elles sont équipées de
la télécommande à fréquence universelle.
Une concertation préalable avec les associations d?usagers notamment les
associations membres de la commission communale d?accessibilité peut vous
permettre de répondre parfaitement aux attentes des usagers et vous garantir
un investissement effi cace et effi cient.
1 Déclenchement grâce à la télécommande normalisée ou l?application smartphone dédiée
2 Diff usion d?un message verbal
3 Réception des informations par l?usager
La balise sonore pour qui ? pour quoi ?
la télécommande à fréquence universelle.
Une concertation préalable avec les associations d?usagers notamment les
associations membres de la commission communale d?accessibilité peut vous
permettre de répondre parfaitement aux attentes des usagers et vous garantir
7
L?utilisateur active la balise sonore grâce à une télécommande pourvue d?un émetteur
répondant à la norme NF S32-002.
La balise reçoit le signal et diff use via son haut-parleur un message pré-enregistré.
L?utilisateur s?oriente alors vers la source sonore. En écoutant le message, il identifi e le lieu et
reçoit les informations nécessaires à son orientation.
Comment fonctionne la balise sonore ?
La chaîne du déplacement, qui comprend le cadre bâti, la voirie, les
aménagements des espaces publics, les systèmes de transport et
leur intermodalité, est organisée pour permettre son accessibilité
dans sa totalité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite.
(La loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l?égalité des droits
et des chances, la participation à la citoyenneté des personnes
handicapées).
« Les entrées principales du bâtiment sont facilement repérables et
détectables (?) »
(Art. 4 II.2. de l?arrêté du 8 décembre 2014 sur les ERP/IOP existants)
« Les établissements existants recevant du public doivent être tels que toute personne
handicapée puisse y accéder, y circuler et y recevoir les informations qui y sont diff usées,
dans les parties ouvertes au public. »
« Lorsqu?il existe un ou plusieurs points d?affi chage instantané, toute information sonore
doit pouvoir être doublée par une information visuelle sur ce support. »
(Circulaire n° DGUHC 2007-53)
Réciproquement, il est important, lorsque cela est techniquement possible, que toute
information visuelle soit doublée par une information sonore.
réduit le stress chez 81%réduit le stress chez 81%réduit le stress chez 81%réduit le stress chez 81%réduit le stress chez 81%réduit le stress chez 81%
la plus utile la plus utile la plus utile la plus utile la plus utile la plus utile
8
Combien d?équipements en France ?
Les chiffres en France
De quoi est composée la balise sonore ?
La balise sonore se compose :
D?une partie électronique comportant notamment un récepteur radio et un
haut-parleur, le tout regroupé dans un boîtier étanche.
Il est également possible de déporter le haut-parleur pour l?intégrer au
mieux (faux plafond, totem?).
La balise est alimentée de manière électrique.
Comment créer les messages sonores ?
Forme des messages
Il convient de privilégier la diff usion de messages brefs, informant directement et précisément
sur la fonctionnalité du lieu. Les prescriptions du « Facile à lire et à comprendre » doivent
être reprises pour l?élaboration des messages. Ceux-ci peuvent être créés par des synthèses
vocales auxquelles les personnes défi cientes visuelles sont généralement habituées.
La forme comme le contenu des messages sont réalisés en tenant compte de
la fonction des lieux. Un musée, une gare ferrée ou routière, un établissement
hospitalier ou un chantier en voirie n?auront pas le même traitement.
Toutefois, il faut privilégier l?approche commune ou identitaire sur un même lieu équipé
de plusieurs balises (centre commercial, gare, aéroport, etc.) par une sonorité spécifi que,
une accroche sonore (jingle, une voix, etc.) afi n de sécuriser le déplacement de la
personne et de la rassurer. Elle saura ainsi qu?elle est toujours dans un même lieu.
300 000
40 000 37 500
Balise dans les feux
piétons
Balise dans les
établissements
recevant du public
Télécommande
Balise sonore
encastrée
La forme comme le contenu des messages sont réalisés en tenant compte de
la fonction des lieux. Un musée, une gare ferrée ou routière, un établissement
Toutefois, il faut privilégier l?approche commune ou identitaire sur un même lieu équipé Toutefois, il faut privilégier l?approche commune ou identitaire sur un même lieu équipé
9
Exemples de messages sonores intégrés dans une balise
Type de
bâtiments Repérage Orientation Information
Mairie de (?) Entrée de l?hôtel
de ville
Après avoir franchi
trois marches et
emprunté le pallier,
l?accueil se trouve sur
votre gauche et l?état
civil sur votre droite
Votre mairie est
ouverte de 8h30 à
12h00 et
de 13h30 à 17h00.
Offi ce de tourisme
de (?)
Bonjour et bienvenue
à l?offi ce de Tourisme
de (?)
Après la porte
d?entrée, tournez
à gauche. L?accueil
se trouve à 10m en
suivant la bande
de guidage.
Nos conseillers
en séjour vous
accueillent en juillet
et août
de 9h00 à 19h00.
Boutique (?) Bienvenue à la
boutique (?)
En entrant, vous
serez accueilli par un
conseiller
La boutique est
ouverte du lundi au
samedi,
de 10h à 19h.
... ... ... ...
Contenu des messages
Ils permettent d?identifi er un lieu, un bâtiment ou un service, d?en repérer l?entrée et
d?informer sur les services rendus dans celui-ci.
Ils peuvent être complétés par :
l un message d?orientation qui va décrire l?environnement direct et orienter la personne vers
son point d?intérêt ou la ré-orienter en cas de cheminement perturbé (un chantier sur voirie
par exemple, obligeant la personne à changer de trottoir pour poursuivre son chemin) ; des
informations pratiques telles qu?horaires, présence d?un distributeur de billets accessibles,
l ou encore des points particuliers ou des zones de danger, notamment pour les personnes
aveugles ou malvoyantes comme la présence d?escalier, de quai, d?impasse, de zone
interdite au public, etc.
Les messages peuvent être successifs et activables au fur et à mesure avec la télécommande.
Qualité et Volume sonore
La bonne intelligibilité du son est primordiale pour une personne défi ciente visuelle.
Celle-ci est assurée par la qualité des fi chiers audio et des haut-parleurs utilisés.
Le volume sonore devra être adapté en fonction du lieu : intérieur ou extérieur, lieu très
bruyant ou non.
Les balises sonores peuvent également être équipées d?un asservissement au bruit ambiant ;
le volume sonore de la balise s?ajuste alors automatiquement en fonction du niveau sonore de
l?environnement.
10
Comment déclencher la balise sonore ?
Les personnes défi cientes visuelles utilisent une télécommande radio universelle normalisée
conforme à la norme NF S 32-002 (fréquence : 868.3 Mhz) pour déclencher d?un simple appui
les balises sonores partout en France (feux piétons sonorisés, bâtiments recevant du public,
transports en commun, etc.).
Toutes les balises sonores sont activables par cette télécommande universelle soit en mode
semi-automatique, soit en mode manuel afi n d?assurer une continuité dans le déplacement
des personnes défi cientes visuelles.
La distance de déclenchement varie de 5 à 20 mètres en fonction de l?environnement.
Déclenchement semi automatique
La télécommande est mise en mode semi-automatique et les balises sonores se déclenchent
au fur et à mesure du cheminement de la personne lorsque celle-ci se trouve dans le rayon
de perception de la borne (entre 5 et 20 mètres selon le paramétrage réalisé). Le mode
semi-automatique a une durée de fonctionnement de 30 minutes qui correspond à un temps
moyen de déplacement piéton ; il se désactive ensuite. Il est enfi n toujours possible de le
désactiver à tout moment.
Déclenchement manuel
La personne défi ciente visuelle déclenche elle-même le signal en appuyant sur le bouton de la
télécommande lorsqu?elle le souhaite.
Avantages Inconvénients
Semi-automatique
Mains libres Permet de
découvrir ou de mieux
connaître son environnement
de manière autonome
La pile s?use
plus rapidement
Manuel
Permet de déclencher une
balise sonore sur demande
Nécessite de bien connaître
son environnement Impose
de tenir la télécommande
dans une main ne laissant à
l?usager qu?une main de libre.
11
Où installer une Balise sonore
Que ce soit en extérieur ou en intérieur, la balise sonore doit être positionnée au droit de
l?élément à repérer :
En extérieur
Pour connaître le nom de l?établissement, trouver la porte
d?entrée, recevoir les consignes permettant de trouver
l?accueil, la balise sera installée de préférence dans l?axe de
la porte d?entrée.
Pour se réorienter en cas de chantier en indiquant l?adresse
du chantier, sa longueur et l?endroit où traverser.
En intérieur
Elle sera installée au niveau des portes de services,
d?ascenseurs, au-dessus d?un guichet, d?un distributeur de
billets ou de tickets?etc.
Pour faciliter l?orientation dans un espace de grandes
dimensions, plusieurs balises sonores seront utilisées avec
des messages orchestrés pour être diff usés séparément.
Pour bien les dissocier, une distance minimale de 15 à
20 mètres est préconisée entre deux balises.
Quelle maintenance pour la balise sonore ?
La balise sonore ne nécessite pas de maintenance particulière.
Elle est livrée programmée avec ses messages.
Le changement des messages ou le réglage du volume sonore peuvent être eff ectués par
vous-même via un Smartphone ou un PC ou par votre installateur si vous le souhaitez.
Balise en extérieur - PorteBalise en extérieur - PorteBalise en extérieur - PorteBalise en extérieur - PorteBalise en extérieur - PorteBalise en extérieur - Porte
Balise en intérieurBalise en intérieurBalise en intérieur
AscenseurAscenseurAscenseur
Intégrée dans
une enseigne
à l?entrée
d?une agence
Fixée à l?entrée
d?un magasin
d?alimentation
Intégrée dans
un l?enseigne
d?une boutique
Intégrée
dans un faux
plafond à
l?entrée d?une
boutique
Fixée à un
poteau avec
alimentation
solaire
Intégrée dans
un Totem à
l?entrée d?un
magasin
Fixée sur
un panneau
d?information
publicitaire
Fixée en
façade
au dessus
d?une porte
automatique
Fixée au-dessus
d?un guichet
d?information
Fixée sur
un panneau
d?information
directionnel
Exemples d?installation
d?une balise sonore
12
13
Exemples d?installation
d?une balise sonore L?aide au repérage et à l?orientation
Des balises sonores peuvent aider des
PAM dans leurs déplacements lorsque les
repères permanents, dans l?espace public,
ne le sont plus, comme par exemple les
fontaines qui sont interrompues durant
les périodes de gel. Une balise installée
à cet emplacement rappellera le bruit de
l?eau signalant le lieu de la fontaine.
L?aide au repérage dans les espaces urbains ouverts
Des balises sonores intégrées dans du mobilier urbain permettent aux usagers de se repérer
dans des environnements urbains ouverts. Elles permettent la diff usion d?informations sur
la localisation et l?orientation sur des places, des zones de rencontre ou tous types d?espaces
urbains ouverts. Elles sont généralement complétées de plans tactiles et/ou de cheminements
podotactiles.
L?aide à la traversée piétonne
L?équipement des signaux
visuels en module sonore est
obligatoire depuis 2007. Les
modules sonores équipent
les fi gurines piétonnes R12
(traversées de rues) et R25
(traversées de transports en
commun). Elles permettent
l?aide à la décision lors de la
traversée des rues. Elles restituent l?état de la traversée piétonne
par un message parlé ou un message codé tous deux normalisé
(NFS 32002) afi n de compléter le signal visuel disponible pour
les voyants. Lors de sa traversée l?usager pourra s?orienter et
connaître l?état de la phase.
L?aide à la sécurisation des transports
Dans les trains la balise sonore devient l?ARP (Aide au Repérage
Portes) ; un système embarqué au niveau de chaque porte activé
par télécommande normalisée. Il diff use sur son haut-parleur un
message sonore permettant à une personne défi ciente visuelle
de localiser la porte, d?en connaître l?état (ouverte ou fermée) et
de disposer des informations qui y sont affi chées (N° de voiture,
destination, ?). Par ailleurs, de nombreuses balises sonores sont
installées sur des quais de bus ou de tram pour donner l?heure du
prochain passage de véhicule.
14
L?aide au cheminement en zone de travaux ou d?aménagement
Une nouvelle génération de balises permet aux PAM de
rester autonomes dans leurs déplacements même en cas
de travaux. Des balises sonores mobiles sont installées aux
entrées et sorties des zones de travaux et informent les PAM
des obstacles à contourner, des cheminements à emprunter,
des traversées piétonnes à prendre pour poursuivre le
déplacement en toute sécurité. Les messages vocaux sont
simples à actualiser et peuvent l?être par le personnel de
chantier sur place.
Cette information est disponible 24h sur 24 et sont émis grâce à la télécommande. La
programmation s?eff ectue par liaison bluetooth avec un PC, une tablette ou grâce à une
application pour la personnalisation des message, modifi able facilement et rapidement en
fonction de l?état d?avancement du chantier. Le niveau sonore peut également être étalonné
en fonction du bruit ambiant.
Les technologies de l?information et de la communication :
Le développement des TIC permet de disposer de nouveaux outils pour déclencher les balises
sonores de nouvelle génération, comme par exemple les smartphones.
Ces nouveaux outils permettent également de sélectionner directement le message à
entendre, de le réécouter, voire de régler le volume de diff usion et de choisir les balises à
déclencher.
Toutefois ceux-ci ne pourront être proposés qu?en complément du déclenchement par la
télécommande universelle qui reste l?outil utilisé par tous.
Exemple d?application de déclenchement pour Smartphone
chantier sur place.
15
Dans de nombreux cas, la formation du personnel d?accueil est obligatoire.
Cette formation, en complément de la mise en place des outils, est primordiale. La notion de
chaîne de l?accessibilité prend ici tout son sens. Si l?une des étapes manque ou ne fonctionne
pas correctement, c?est l?ensemble du dispositif qui n?est pas mis à profi t.
Le personnel pourra informer sur
la présence d?équipements d?aide à
l?orientation comme les balises sonores et
expliquer comment les utiliser.
Par ailleurs, certaines personnes
autonomes préféreront l?usage des
balises sonores pour se repérer,
alors que d?autres souhaiteront être
accompagnées par un personnel formé.
L?ensemble des solutions proposées sont
complémentaires et peuvent coexister
afi n de satisfaire le plus grand nombre.
L?exploitant de tout établissement recevant du public au sens de l?article R.
*123-2 élabore le registre d?accessibilité1 prévu à l?article L. 111-7-3. Celui-
ci précise les dispositions prises pour permettre à tous, notamment aux
personnes handicapées, quel que soit leur handicap, de bénéfi cier des
prestations en vues desquelles cet établissement est conçu.
Le registre contient :
1° Une information complète sur les prestations fournies dans
l?établissement ;
2° La liste des pièces administratives et techniques relatives à l?accessibilité de
l?établissement aux personnes handicapées ;
3° La description des actions de formation des personnels chargés de l?accueil des personnes
handicapées et leurs justifi catifs.
Les modalités du registre portent sur sa mise à disposition de l?ensemble du public et sur sa
mise à jour régulière.
Décret n° 2017-431 du 28 mars 2017
1° Une information complète sur les prestations fournies dans
1???pour tout savoir sur le Registre public d?accessibilité, se reporter au document DMA «Registre
public d?accessibilité, guide d?aide à la constitution pour les établissements recevant du public -
2017» disponible sur ........
Pourquoi former votre personnel ?
16
Il existe d?autres systèmes et technologies. Pour la plupart moins déployées car plus récentes
elles nécessitent des appareils de téléphonie de dernière génération et sont le plus souvent
des compléments aux balises sonores.
« TECHNOLOGIE 1 »
Une solution pour diff user de l?information sur les Smartphones sans connexion Wifi , Bluetooth,
BLE, NFC, QR Code et Lifi tout en garantissant que l?information soit délivrée en fonction du lieu et
des besoins des utilisateurs est d?utiliser les haut-parleurs, déjà sur place ou installés par l?opérateur,
diff usant un message sonore. Une fois le signal capté par le Smartphone, un pop-up s?ouvre et affi che
un message, une vidéo ou une image en relation avec le lieu.
Ainsi :
Une personne malvoyante recevra, dans un musée, l?audiodescription de chacune des
oeuvres directement sur son smartphone en gros caractères ou en lecture avec Voice Over.
Une personne aveugle à l?approche d?un arrêt de bus ou sur le quai d?un métro, pourra
obtenir de l?information concernant la ligne et le passage de la prochaine rame Ce système
peut également servir aux personnes malentendantes grâce au sous-titrage, aux personnes
handicapées motrices par l?affi chage du cheminement adapté ou encore aux enfants via des
contenus ludiques adaptés.
LA BALISE VIRTUELLE
Ce système de GPS communautaire pour défi cients visuels, repose sur une communauté
d?utilisateurs bénévoles qui alimentent et mettent à jour en continu une cartographie du
territoire. Ils créent ainsi une carte en balisant les trajets en ville. Cela leur permet de se
déplacer en toute sécurité grâce à des alertes en temps réel à proximité d?une zone de
travaux ou de danger potentiel. Il est possible de compléter ce système avec un appareil
électronique installé sur une canne blanche traditionnelle, ce qui permet de percevoir et
d?éviter les obstacles sur le cheminement grâce au son spatialisé. Cela améliore la précision du
positionnement de la balise virtuelle au mètre près.
Les autres solutions de signalétique et de guidage
17
Afi n de densifi er le maillage des balises sonores, il est possible d?ajouter des balises virtuelles.
Ces balises n?ont aucune existence physique. Elles sont simplement créées sur une carte
en igne, positionnées à l?endroit désiré tel qu?un arrêt de bus, une zone de travaux, un banc
public, etc. Cette balise virtuelle va ainsi diff user sur le terrain, via l?application mobile, un
message d?aide à l?orientation (où suis-je, où vais-je?). Ce message peut être personnalisé
pour l?utilisateur selon le type de handicap ou ses préférences personnelles.
La signalétique est l?ensemble des moyens de signalisation d?un lieu
permettant à ses visiteurs de s?orienter, de s?informer, de se diriger ou
d?évacuer. Pour être accessibles à tous, la signalétique doit donc prendre
diff érentes formes, adaptées aux modalités sensorielles de ses utilisateurs.
LA SIGNALÉTIQUE TACTILE
Tactile : détectables à la main, les caractères en
relief positif et le braille permettent de fournir
une information localisée aux personnes privées
partiellement ou totalement de la vue ;
Podotactile : dispositifs d?information détectables au pied
et à la canne. Ils servent à signaler un danger (bandes d?éveil
de vigilance, norme NF P98-351) ou à suivre une direction
(bandes de guidage1, norme NF P98-352).
Les bandes de guidage ont pour fonction de donner un
axe de trajectoire lorsque celui-ci ne peut être donné par
des éléments auditifs ou/et tactiles. Leur implantation
nécessite l?étude de l?environnement physique (masse
de bâtiments, pentes...) mais aussi humain (fl ux des
passants) pour être adaptée. Leur fonction principale est de
permettre un déplacement fl uide et de simplifi er la lecture
des grands espaces. Il ne paraît pas nécessaire d?implanter
des bandes de guidage dans des espaces réduits (couloirs,
petit hall d?entrée d?ERP, etc.) car le cheminement est
induit et que par ailleurs, des informations tactiles et sonores permettent aux personnes défi cientes
visuelles de suivre le cheminement sans diffi culté.
1???Pour toute information complémentaire sur les bandes de guidage, vous pouvez vous référer au
guide de recommandation du Cerema - 2015
pour l?utilisateur selon le type de handicap ou ses préférences personnelles.
permettant à ses visiteurs de s?orienter, de s?informer, de se diriger ou
d?évacuer. Pour être accessibles à tous, la signalétique doit donc prendre
induit et que par ailleurs, des informations tactiles et sonores permettent aux personnes défi cientes
18
LA SIGNALÉTIQUE VISUELLE
C?est la plus couramment utilisée ; sous forme d?enseigne, de plaques de porte, d?affi cheurs
dynamiques, etc.
La signalétique visuelle extérieure comme intérieure permet d?informer, de circuler et
d?optimiser les déplacements de toutes les personnes. Il faut donc s?assurer que cette
signalétique soit visible, lisible et compréhensible par tous.
Le schéma de jalonnement doit être facilitateur. Il doit garantir la plus grande autonomie
possible de déplacement des personnes. Le repérage doit être précis, cohérent et exhaustif
pour permettre au visiteur de se situer dans le bâtiment et ses abords (Conférer BP 96-104
Signalétique).
Les éléments et règles de sécurité en vigueur dans l?établissement doivent être pris en
compte afi n de garantir le meilleur parcours durant les déplacements et en particulier en
cas d?évacuation.
Le référentiel de normalisation BP P96-101 «Evacuation des personnes en situation de
handicap dans les ERP» fournit un grand nombre de prescriptions utiles et nécessaires à
cette réalisation.
La signalétique visuelle doit satisfaire aux exigences de l?annexe 3 de l?arrêté du 8
décembre 2015 en matière de visibilité, lisibilité et compréhension : taille de caractères,
éclairage, contraste, pictogrammes, etc. La norme NF P96-105 Les pictogrammes -
préconisations pour la conception et l?utilisation des pictogrammes donne des pistes
pour garantir la visibilité, la lisibilité et la compréhension des messages réalisés à l?aide
de pictogrammes qui peuvent être adaptés à des chartes graphiques, à des empreintes
culturelles ou territoriales quels que soient les publics (valides, défi cients mentaux, illettrés,
ne maîtrisant pas la langue française, malvoyants, etc.).
LA SIGNALÉTIQUE SONORE
Les balises sonores rentrent dans cette catégorie. Elles vocalisent des informations
qui sont généralement écrites ou visuelles pour les rendre accessibles aux personnes
malvoyantes ou non voyantes.
19
Principe de fonctionnement
La balise sonore répond aux prescriptions de la norme NF S 32-002 : « Dispositifs
répétiteurs de feux de circulation (R12, R25) à l?usage des personnes aveugles ou
malvoyantes » et ce afi n d?être compatible avec les télécommandes universelles.
De ce fait, elle est dotée d?un récepteur radiofréquence centré sur la fréquence
normalisée (868.3 Mhz) dont la sensibilité est réglée pour pouvoir décoder tout type de
télécommandes du marché français.
Les télécommandes, équipées d?un émetteur radiofréquence, aussi centré sur la même
fréquence (868.3 MHz), ont une puissance limitée de par la norme à 25mW.
Annexe 1 : Un peu de technique
20
La portée radio du couple télécommande/balise dépendra de plusieurs facteurs :
a) La puissance de l?émetteur (télécommande).
En fonction de la puissance de l?émetteur
(Tx= Télécommande), la distance de
déclenchement de la balise sera plus ou
moins longue
b) La sensibilité du récepteur (balise).
En fonction de la sensibilité du récepteur
(Rx = Balise), la distance de déclenchement
de la balise sera, pour une même
télécommande, plus ou moins longue
c) La polarité des antennes (télécommande et balise).
La polarité des antennes (verticale ou
horizontale) peut aussi infl uer sur la
distance de déclenchement. En eff et, une
polarité diff érente entre la télécommande
et la balise (verticale vs horizontale)
dégrade la portée. Celle-ci est aussi
altérée par la façon de tenir en main la
télécommande.
L?environnement :
a. Hauteur des antennes ? positionnement de la balise
b. Propagation des ondes (réfl exion, réfraction, diff raction, absorption)
Les ondes, transmises par la
télécommande, peuvent être :
Directes, réfl échies (et/ou absorbée) par
l?environnement du récepteur (métal,
bois, pierre, etc.) Créant ainsi une
interférence au niveau du récepteur
qui se traduira dans ces eff ets par une
diminution de la distance de propagation.
A ce jour, les diff érents fabricants (télécommandes et/ou balises) ont ajusté leurs réglages
pour permettre une harmonie des systèmes :
a) Pouvoir déclencher, quelle que soit la télécommande (et/ou la balise) à une distance
d?environ 5 à 20m.
b) Ajuster le niveau sonore du haut-parleur pour être audible à cette même distance.
Portée Radio
21
La classifi cation internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) codifi e de
manière précise les principales formes d?atteintes visuelles, que celles-ci soient provoquées
par une défi cience de l?acuité visuelle de l?un ou des deux yeux, une défi cience du champ
visuel, une atteinte des structures annexes de la fonction visuelle ou par une lésion cérébrale
générant des troubles neuro-visuels.
La défi cience visuelle s?apprécie après correction. Le guide barème annexé au décret 93-
1216 du 4/11/1993 prévoit que sont considérées comme aveugles les personnes dont la vision
centrale est nulle ou inférieure à 1/20° de la normale. Les personnes malvoyantes sont celles
dont la vision est au plus égale à 1/10° de la normale.
La meilleure connaissance en terme ophtalmologique, neurophysiologique et fonctionnel
a amené les professionnels à préciser qu?ils entendent par cécité, l?absence de possibilité
visuelle au sens strict : ne pas ou ne plus avoir de potentiel visuel.
Surtout en ce qui concerne les malvoyants, il est diffi cile, pour un non spécialiste, de juger
du handicap sur la seule
apparence de la personne
: un handicap peut être
visible mais bien compensé
par la personne, ou invisible
mais bien réel et trompeur.
Les personnes aveugles
ou malvoyantes se
déplacent à l?aide d?une
canne, au touché par le
pied, à l?aide d?un chien
guide d?aveugle, à l?aide
d?un accompagnement
humain, ?
Annexe 2 : Qu?est-ce que le handicap visuel, le public concerné ?
Quelques chiff res Quelques chiff res Quelques chiff res Quelques chiff res Quelques chiff res Quelques chiff res
1 700 000 personnes1 700 000 personnes1 700 000 personnes1 700 000 personnes1 700 000 personnes1 700 000 personnes
65 000 personnes ; 65 000 personnes ; 65 000 personnes ; 65 000 personnes ; 65 000 personnes ; 65 000 personnes ;
207 000207 000207 000
22
Quelques exemples de handicaps visuels
? La cécité est l?état d?une personne aveugle. Cette dernière est privée de la vue.
? L?atteinte de la vision centrale concerne essentiellement la vision de près et la vision précise
et provoque des incapacités totales ou partielles d?écriture, de lecture, de coordination occulo-
manuelles fi nes. Elle nécessite l?utilisation de moyens de grossissement, de se rapprocher de ce
que l?on regarde et parfois d?excentrer son regard ? regarder à côté de ce que l?on veut voir.
? L?atteinte de la vision périphérique fait que la personne n?a plus de perception visuelle possible,
ou de qualité suffi sante autour du point de fi xation. Son champ visuel se rétrécit jusqu?à devenir
tubulaire. L?atteinte de la vision périphérique concerne la vision du mouvement, la recherche
visuelle, la vision de nuit et provoque des incapacités totales ou partielles de déplacement, de
poursuite visuelle, de contrôle visuel par faible éclairement.
Elle nécessite l?utilisation de moyens d?aide aux déplacements, de s?éloigner de ce que l?on veut
voir, de disposer d?un éclairage suffi sant.
? La vision fl oue entraîne une réduction de l?acuité visuelle par opacifi cation des milieux
transparents de l?oeil, et concerne la vision précise, celle des contrastes et des couleurs. Elle
provoque des incapacités totales ou partielles de lecture et de déplacement, de perception
des reliefs, une forte sensibilité à l?éblouissement. Elle nécessite l?utilisation de moyens d?aide
aux déplacements, de moyens de grossissement, de se rapprocher de ce que l?on regarde.
? Les atteintes visuelles peuvent être d?origine cérébrales et sont consécutives à un
traumatisme ou à une lésion cérébrale. On y trouve notamment la cécité corticale, l?agnosie
visuelle, ?
? La malvoyance, c?est aussi une forte myopie (vision de loin), une mauvaise perception de
couleur (le daltonisme entre autres), la diplopie (vision double des objets), ?
23
Les principales incapacités et difficultés courantes liées à la
déficience visuelle de la personne (variable d?une personne à
une autre)
? Pouvoir reconnaître sans se tromper des personnes dans la rue ou dans son
environnement social ou professionnel ;
? Voir de loin, lire distinctement les caractères et reconnaître les formes ;
? Lire en vision fi ne, savoir distinguer les détails et petits caractères ;
? Déchiff rer la signalisation (les panneaux, les messages, ?) ;
? Se repérer dans l?espace ;
? S?orienter ;
? Se déplacer.
Les principaux besoins des personnes aveugles ou malvoyantes
? Participer, selon le degré de handicap, à tous les aspects de la vie quotidienne et
permettre l?expression des capacités
? Dans le respect de la continuité de la chaîne du déplacement, pouvoir utiliser les
transports collectifs, se déplacer sur la voirie et accéder au bâtiment avec la plus grande
autonomie possible à partir du parking du site ou du mode de transport le plus proche
? Repérer l?entrée principale du site et l?accueil
? Se repérer, se déplacer de manière autonome et en toute sécurité sur le site pour
atteindre les espaces et les services ouverts au public (salle de restauration, vestiaire,
toilettes, chambres, ?)
? Bénéfi cier d?un accueil et d?un accompagnement adapté
? Pouvoir bénéfi cier de prestations adaptées (repérer sa chambre, repérer et utiliser les
équipements, entendre une audio-description d?un fi lm, d?une pièce de théâtre, d?une
émission de télévision, entendre la transcription sonore d?une information visuelle dans
les services de transport, en voirie, ?)
? Accéder à l?information, par exemple par la transcription vocale des écrits, des supports
écrits en caractères « sans serif » (il est recommandé de n?utiliser que des « caractères
bâton » ou « linéal » qui n?ont pas d?empattement), des textes en gros caractères, en
Braille), ?
24
Le savoir être
La personne handicapée visuelle est avant tout une personne ; il n?est donc pas nécessaire de se
comporter avec elle comme avec un petit enfant. Elle est porteuse d?une défi cience plus ou moins
importante et d?un degré d?autonomie variable en fonction de l?importance du handicap et de sa
formation au déplacement et à l?autonomie.
Il faut savoir entendre et écouter les demandes et les besoins des personnes aveugles ou
malvoyantes. Il ne faut pas s?imposer à elles, ni leur imposer notre propre vision des choses. Il ne
faut pas prendre une personne aveugle ou malvoyante par la main pour la guider mais lui proposer
un bras ou une épaule. Ainsi, elle se déplacera selon son et votre rythme en toute confi ance.
Il faut garder à l?esprit que la personne aveugle ou malvoyante ne voit pas l?escalier, le quai, la
traversée pour piétons, les grilles d?arbres et les arbres, les candélabres, poubelles, les bancs et
autres mobiliers urbains qui, mal positionnés, sont des dangers, ?
Chaque personne handicapée visuelle est diff érente et présente des capacités et des diffi cultés
propres. En fonction des individus, le handicap d?avère plus ou moins important, le degré
?autonomie est donc plus ou moins grand, ce qui nécessitera, dans ce dernier cas, la mise en place
d?un accompagnement animal ou humain.
Le savoir faire
Une personne aveugle ou malvoyante prend très vite ses repères dans l?espace. Il faut lui proposer
de l?accompagner si elle le souhaite pour faciliter son apprentissage de l?autonomie dans un lieu
(situation de l?entrée, des ascenseurs, des toilettes, de l?espace de restauration, etc.). Une personne
aveugle ou malvoyante prépare toujours son déplacement. Une information, mise à disposition
pour site internet en format texte, par GPS, messagerie ou par téléphone en amont, permettra
une plus grande autonomie et un meilleur confort d?usage à la personne aveugle ou malvoyante
dans son déplacement.
Au moment du repas, lire le menu s?il n?est pas traduit en Braille ou par synthèse vocale, décrire les
plats, indiquer l?emplacement des objets sur le plateau ou sur la table suivant le principe du cadran
d?une horloge, l?assiette étant le cadran, le verre étant situé à midi.
Prévoir un récipient d?eau pour le chien guide d?aveugle.
Si des visuels ou un fi lm sont projetés, penser à décrire les images aux personnes aveugles ou
malvoyantes présentes.
Dans la conception des lieux, des espaces et des matériels, penser à intégrer l?usage des personnes
aveugles ou malvoyantes par un doublage sonore de l?information visuelle (balises sonores à
l?entrée des bâtiments et au droit des traversées piétonnes des chaussées et des voies de tramway
déclenchées par la télécommande à fréquence universelle, annonces dans les services de transport
collectifs, dans les ascenseurs, à l?entrée des établissements recevant du public, ?).
Dans la conception des lieux, des espaces et des matériels, penser à intégrer l?usage par les
personnes aveugles ou malvoyantes par une information contrastée de manière tactile ou
podotactile de l?information visuelle (les bandes d?éveil à la vigilance en haut des escaliers dans
les établissements recevant du public et en voirie, ainsi qu?aux droits des traversées piétonnes
en voirie, les bandes de guidage sur voirie et en établissements recevant du public, les feux de
signalisation aux droits des traversées pour piétons, plan Braille, plan en relief, manchon Braille sur
les mains courantes, cartouche Braille, lettres et chiff re en grand caractère et en relief positif, ?).
25
Glossaire
ARP Aide au repérage des portes
BLE Bluetooth low energy - protocole sans fi l qui bénéfi cie du Bluetooth 5 qui va
deux fois plus vite pour un rayon d?action quatre fois plus large et dont les
besoins en énergie sont peu élevés
CIF Classifi cation internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé
DGUHC Direction générale de l?Urbanisme, de l?Habitat et de la Construction
ERP Etablissement recevant du public
GPS Global positioning system - système de géolocalisation par satellite
IOP Installation ouverte au public
Lifi Light fi delity - technologie de communication sans fi l basée sur l?utilisation
de la lumière
MHz Megahertz, unité de fréquence valant 1 million de hertz. Le hertz est l?unité
dérivée de fréquence du système international. Un hertz est la mesure de
fréquence de répétition d?un évènement qui se répète une fois par seconde
NFC Near fi eld communication - technologie sans fi l qui permet d?établir une
communication entre deux appareils compatibles à courte distance
PAM Personne aveugle ou malvoyante
PC Personal computer - ordinateur personnel
TIC Technologies de l?information et de la communication
Wifi Wireless fi delity - ensemble des protocoles de communication sans fi l gérés
par le groupe de normes IEEE 802-11 (ISO/CEI 8802-11) permettant de relier
par ondes radio plusieurs appareils informatiques au sein d?un réseau
26
Ce document a été réalisé sous la coordination de Eric ALEXANDRE (Délégation ministérielle
à l?Accessibiltié)
Document réalisé par:
Eric ALEXANDRE ? Délégation ministérielle à l?Accessibilité
Hugues de CHAUMONT ? GoSense
Hogo HATZIG ? Phitech
David JAMONEAU ? Activeaudio
Philippe LEMAIRE ? Phitech
Martin ROCHON ? Okeenea ? EO Guidage
Remerciements aux relecteurs:
Julia ZUCKER ? Délégation ministérielle à l?Accessibilité
Vincent MOST ? Délégation ministérielle à l?Accessibilité
Christophe TAGGER ? Délégation ministérielle à l?Accessibilité
Thierry JAMMES ? Confédération française pour la promotion sociale des aveugles et
amblyopes
Crédits photos
Eric ALEXANDRE/ Délégation ministérielle à l?Accessibilité ? pages 13 et 17
Pierre LEROY / Laboratoire des équipements de la Rue de la Ville de Paris ? page 13
Vincent KODEWSKI / Mairie de Villeneuve d?Ascq ? page 13
Okeena ? pages 6 et 8
Nadège ROY / Okeenea 2018 ? pages 11, 12, 14, 15 et 17
Phitech ? pages 8, 11, 12, 13, 19 et 20
Adobe Stock - page de couverture, fond page 12, 22
Contributeurs
27
Elle veille au respect des règles d?accessibilité, coordonne et assure la cohérence
des actions menées par les ministères dans ce domaine. Soucieuse d?une
meilleure intégration des personnes handicapées et des personnes âgées, elle
veille à créer les conditions du dialogue, par un travail d?écoute et d?échange avec
tous les acteurs de l?accessibilité et notamment les associations de personnes
handicapées, pour faire émerger les synthèses nécessaires au déploiement de la
politique d?accessibilité.
La Délégation ministérielle à l?accessibilité
imprimé sur du papier certi? é
écolabel européen,
www eco-label.com
Ministère de la Transition écologique et solidaire
Ministère de la Cohésion des Territoires
Délégation ministérielle à l?accessibilité
Arche paroi sud
92055 La Défense cedex
Tél. : +33 (0)1 40 81 21 22
www.ecologique-solidaire.gouv.fr - www.cohesion-territoires.gouv.fr
Création graphique : MTES-MCT, SG-SPSSI-ATL2, J.E. Malaisé
Impression en mars 2018 : MTES-MCT, SG-SPSSI-ATL2