irrigation des surfaces agricoles : évolution entre 2010 et 2020 (L')
PAGES, Emmanuelle ;PARISSE, Sandrine
Auteur moral
France. Commissariat général au développement durable. Service des données et études statistiques
Auteur secondaire
Résumé
<p class="MsoNormal">En 2020, l'eau prélevée pour l'irrigation en France métropolitaine représente environ 10 % des prélèvements totaux réalisés en eaux superficielles et souterraines. Cette eau a servi à irriguer 1,8 million d'hectares (ha), soit 6,8 % de la surface agricole utile (SAU). Si les exploitations maraîchères et horticoles sont les plus équipées en système d'irrigation (51 % d'entre elles), ce sont les cultures de maïs qui mobilisent le plus de surfaces irriguées (38 %) devant le blé (12 %) et les légumes frais, fraises et melons (9 %). L'évolution des conditions climatiques a conduit les agriculteurs à s'équiper davantage, avec une augmentation moyenne des surfaces irrigables de 23 % entre 2010 et 2020. Cette augmentation a été particulièrement forte dans le nord de la France.<o:p></o:p></p>
Editeur
Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires
Descripteur Urbamet
agriculture
;hydraulique
;eau
;eau agricole
Descripteur écoplanete
prélèvement
;surface agricole utile
Thème
Environnement - Paysage
Texte intégral
En 2020, l?eau prélevée pour l?irrigation en France
métropolitaine représente environ 10% des prélèvements
totaux réalisés en eaux superficielles et souterraines. Cette
eau a servi à irriguer 1,8 million d?hectares (ha), soit 6,8% de
la surface agricole utile (SAU). Si les exploitations maraîchères
et horticoles sont les plus équipées en système d?irrigation
(51% d?entre elles), ce sont les cultures de maïs qui mobilisent
le plus de surfaces irriguées (38%) devant le blé (12%) et les
légumes frais, fraises et melons (9%). L?évolution des
conditions climatiques a conduit les agriculteurs à s?équiper
davantage, avec une augmentation moyenne des surfaces
irrigables de 23% entre 2010 et 2020. Cette augmentation a
été particulièrement forte dans le nord de la France.
L?irrigation est utilisée pour pallier un déficit de pluviométrie par
rapport aux besoins de la plante pour un développement optimal.
Elle permet de majorer et régulariser les rendements, et de
garantir la qualité de certaines productions. Les prélèvements
d?eau pour l?irrigation peuvent toutefois provoquer localement
de fortes tensions sur la ressource en eau, notamment en été
lorsque la disponibilité de celle-ci est la plus faible.
Les recensements agricoles combinés à d?autres sources
permettent de disposer de données sur l?irrigation tous les
10ans. Les données des derniers recensements intervenus
en 2010 et 2020 font l?objet de cette publication.
DES PRÉLÈVEMENTS VARIABLES SELON LES ANNÉES
ET LES TERRITOIRES
En France, 30,4 milliards de m3 d?eau douce ont été prélevés
en 2020. Les prélèvements effectués par le secteur agricole
représentent 3,4 milliards de m3 de ce volume (11%), derrière
le refroidissement des centrales de production d?électricité
(45%), la production d?eau potable (19%), l?alimentation des
canaux de navigation (17%) et devant les autres activités
économiques, principalement industrielles (8%). L?essentiel
des prélèvements agricoles servent à l'irrigation (92% selon
Carteau et al., 2010), devant l'abreuvement du bétail (6%) et
d'autres utilisations comme le nettoyage des bâtiments et du
matériel (2%).
Les prélèvements agricoles proviennent des eaux de
surface à concurrence de 60% environ et des eaux souterraines
(nappes profondes ou nappes alluviales) pour 40%. Ils
représentent près de 23% des prélèvements totaux en eaux
souterraines et environ 7% des prélèvements en eaux de
surface (fleuves, rivières?) - (graphique 1).
Les prélèvements varient selon les années et les régions
en fonction de plusieurs facteurs: la météorologie (température,
pluviométrie, pluie efficace), le type et la qualité des sols (réserve
utile), les besoins des cultures et donc les types de cultures
implantées, les ressources en eau disponibles (présence de
nappes souterraines, de cours d?eau). Entre 2010 et 2020, les
quantités annuelles d?eau douce prélevée pour l?agriculture
ont varié de 2,1 à 3,4 milliards de m3 selon les années. Le point
le plus bas est atteint en 2014, année chaude (+ 0,78°C par
rapport à la normale 1991-2020) mais pluvieuse (pluviométrie
excédentaire de 10,8% par rapport à la normale 1991-2020
surtout dans les zones habituellement les plus sèches) [1].
Les données des recensements décennaux agricoles,
combinées aux statistiques annuelles sur les prélèvements et
les surfaces (voir méthodologie), permettent de comparer les
comportements d?irrigation en 2010 et 2020.
L A BT AD A Essentiel
L'irrigation des surfaces agricoles :
évolution entre 2010 et 2020
FÉVRIER 2024
Champ : France métropolitaine.
Sources : agences de l?eau ; Office français de la biodiversité (BNPE) ;
Agreste, recensements agricoles 2010 et 2020. Traitements : SDES, 2023
Graphique 1: évolution des prélèvements d?eau douce
et des surfaces irriguées en France métropolitaine
En milliards de m3 et en millions d?ha
Prélèvements en eaux de surface pour l'agriculture
Prélèvements en eaux souterraines pour l'agriculture
Superficie de maïs irriguée (grain et semence, hors fourrage)
Superficie irriguée totale
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
1,8
1,6
1,4
1,2
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
L'irrigation des surfaces agricoles : évolution entre 2010 et 2020
En 2020, les prélèvements pour l?irrigation sont supérieurs de
13% à ceux observés en 2010, avec un écart plus élevé pour les
eaux souterraines (+ 21%) que pour les eaux de surface (+ 8%).
Alors que les surfaces irriguées totales progressent de
15%, la quantité moyenne d?eau prélevée par hectare irrigué
baisse légèrement: elle passe de 1 920 m3/ha irrigué en 2010
à 1 900 m3/ha irrigué en 2020 (- 1%).
Les quantités moyennes d?eau utilisées varient toutefois
fortement selon les territoires, s?échelonnant entre 40 m3/ha
irrigués en Meurthe-et-Moselle à plus de 9 700 m3/ha irrigués
dans les Pyrénées-Orientales.
PLUS DE 2,8 MILLIONS D?HECTARES DE SURFACES
IRRIGABLES
Une surface est dite «irrigable» si elle est munie d?un moyen
d?irrigation. Une surface est dite «irriguée» si elle a été arrosée
au moins une fois dans l?année.
En France métropolitaine, la surface agricole irrigable
s?élève en 2020 à plus de 2,8 millions d?hectares, en hausse
de 23% par rapport à 2010. Elle représente 11% de la SAU,
contre 9% environ en 2000 et 2010.
Le Sud-Ouest, le Sud-Est, le Centre et l?Alsace sont les
territoires dans lesquels la part de la surface irrigable est la plus
élevée en 2020 (carte 1). Sur ces territoires se trouvent les plaines
alluviales et les principaux affluents de fleuves (Garonne, Rhône,
Loire, Rhin, Charente), les grandes nappes aquifères (Beauce,
plaine d?Alsace, sables des Landes?) ainsi que les anciens
périmètres de montagne et de piémont (Alpes-de-Haute-
Provence, Hautes-Alpes et Pyrénées-Orientales) irrigués par
gravité et les basses vallées de la Durance et du Rhône.
Quinze départements concentrent plus de la moitié de la
surface irrigable de France métropolitaine. Cinq d?entre eux
ont plus de 100000 ha de surfaces agricoles irrigables: le Loiret
(197500ha), l?Eure-et-Loir (158700ha), les Landes (114800ha),
le Lot-et-Garonne (111400ha) et le Gers (101300ha). Entre
2010 et 2020, la surface irrigable a progressé dans la quasi-
totalité des départements (89 sur 95). C?est dans la Somme
que celle-ci a le plus augmenté, avec 38000ha en plus en
10ans (+66%). Parmi les cinq départements dont la surface
irrigable a diminué, la Haute-Garonne a perdu 3900ha de
surface irrigable, la Gironde 1200ha et l?Essonne 1000ha.
L?AUGMENTATION DES SURFACES IRRIGABLES PLUS
FORTE DANS LES EXPLOITATIONS VITICOLES ET
MARAÎCHÈRES-HORTICOLES
L?augmentation des surfaces irrigables entre 2010 et 2020
s?observe quelles que soient les orientations technico-
économiques (Otex) des exploitations (graphique 2).
Avec près de la moitié de leurs surfaces irrigables en 2020,
les exploitations spécialisées en maraîchage et horticulture,
ainsi qu?en cultures fruitières et autres cultures permanentes,
sont celles dont la part de surfaces irrigables est la plus élevée.
Cette part a progressé de plus de dix points en maraîchage-
horticulture par rapport à 2010 et de sept points en cultures
fruitières et autres cultures permanentes.
Les exploitations spécialisées en grandes cultures
représentent la plus grande surface irrigable: plus de 1,6 million
d?hectares, soit 18% des surfaces totales en 2020 et une
augmentation de 18% par rapport à 2010.
Les exploitations spécialisées en cultures viticoles
connaissent une forte progression de leur part de surfaces
irrigables: celle-ci passe de 6% en 2010 à 10% en 2020.
1,8 MILLION D?HECTARES DE SURFACES IRRIGUÉES
En 2020, 64% des surfaces irrigables ont été au moins une fois
irriguées (68% en 2010). Cela représente 1,8million d?hectares
de SAU irrigués, notamment dans le Sud-Ouest, le Centre, le
Sud-Est et en Alsace. À l?inverse, un million d?hectares
potentiellement irrigables n?ont pas été irrigués en 2020. Onze
départements, notamment dans le Nord-Est, ont irrigué moins
ENCADRÉ
Trois méthodes d?irrigation des cultures
? L?irrigation par micro-irrigation, surtout utilisée en arboriculture et maraîchage, est la méthode la plus onéreuse en
investissements mais qui permet une distribution d?eau planifiable, à basse pression et à proximité des plantes à arroser. Elle
représente 8% des surfaces irrigables en France métropolitaine en 2020. Ce mode d?irrigation a plus que doublé entre 2010
et 2020, passant de 109500 à 241000 ha.
? L?irrigation par aspersion, moins onéreuse que la micro-irrigation, est plus facile à mettre en oeuvre en fonction des cultures et
du terrain. Cette méthode est la plus répandue (87% des surfaces irrigables en 2020). Les surfaces irrigables par ce moyen
augmentent de 17% entre 2010 et 2020, passant de 2109000 à 2473000 ha.
? L?irrigation par gravité est un procédé plus rustique où l?eau s?écoule en surface dans de petits canaux. Davantage utilisée
lorsque le terrain est en pente, elle représente 12% des modes d?irrigation en zone de montagne contre 4% en zone hors
montagne. L?irrigation gravitaire progresse de 42%, passant de 90500ha en 2010 à 129000 ha en 2020.
Carte 1: surface agricole utile irrigable par
département en 2020
Source : Agreste, recensement agricole, 2020. Traitements : SDES, 2023Source : SSP, recensement agricole, 2020.
Traitements : SDES, 2023
?
0 50 km
Surface agricole utile irrigable par département en
2020
Superficie SAU
irrigable (en ha)
29 925
197 530
Part de la SAU
irrigable (en %)
Entre 50 et 100
Entre 20 et 50
Entre 5 et 20
Entre 0 et 5
Non significatif
L'irrigation des surfaces agricoles : évolution entre 2010 et 2020
d?un tiers de leurs terres irrigables. La Marne et la Meuse sont
les départements où la part de la SAU irrigable qui a été irriguée
est la plus faible (22%).
Alors que l?évolution des surfaces irrigables rend compte
des investissements des exploitations pour sécuriser les
cultures par un accès à l?irrigation, celle des surfaces irriguées
apparaît davantage liée au contexte de chaque campagne
(cultures, climat). La répartition territoriale des surfaces irriguées
ne recoupe donc que partiellement celle des surfaces irrigables.
En 2020, 11 départements, représentant 37% des surfaces
irriguées en France métropolitaine, ont irrigué au moins 20% de
leur SAU (carte 2). Parmi eux, trois départements ont irrigué plus
de 40% de la SAU: les Landes (49% avec 102000ha), les
Bouches-du-Rhône (42% avec 61 000 ha) et le Loiret (41% avec
143000ha). À l?inverse, un quart des départements ont irrigué
moins de 1% de leur SAU, notamment dans le nord de la France.
Entre 2010 et 2020, le nord, l?est et le centre de la France
métropolitaine ont connu la plus forte augmentation des surfaces
Carte 3: évolution de la surface agricole utile irriguée
par département entre 2010 et 2020
Carte 2: surfaces agricoles irriguées par département
en 2020
Source : Agreste, recensement agricole 2020. Traitements : SDES, 2023 Source : SSP, recensements agricoles, 2010 et 2020.
Traitements : SDES, 2023
?
0 50 km
Evolution de la surface agricole utile irriguée par
département entre 2010 et 2020
Évolution de la
SAU irriguée (en %)
Supérieure à 50
Entre 15 et 50
Entre 0 et 15
De -15 à 0
Non significatif
Différence de
SAU irriguée
entre 2020
et 2010 (en ha)
2 120
12 545
Source : SSP, recensement agricole, 2020.
Traitements : SDES, 2023
?
0 50 km
Surface agricole utile irriguée par département en
2020
Superficie SAU
irriguée (en ha)
17 906
143 447
Part de la SAU irriguée
(en %)
Entre 20 et 48
Entre 10 et 20
Entre 5 et 10
Entre 1 et 5
Entre 0 et 1
Non significatif
Champ : France.
Source : Agreste, recensements agricoles 2010 et 2020. Traitements : SDES, 2023
Graphique 2: part des surfaces irrigables par Otex en
2010 et 2020
En %
Maraîchage ou horticulture
Cultures fruitières ou autres
cultures permanentes
Grandes cultures
Porcins - volailles
Polyculture - polyélevage
Viticulture
Bovins lait
Ovins - caprins - autres
herbivores
Bovins lait, élevage
et viande combinés
Bovins viande
0 10 20 30 40 50 60
Part de surface irrigable en 2010
Part de surface irrigable supplémentaire en 2020
Source : Agreste, recensements agricoles 2010 et 2020. Traitements : SDES, 2023
irriguées (carte 3), en lien notamment avec les conditions
météorologiques. L?est du pays a en effet connu une sécheresse
agricole sévère en 2020, liée à un déficit pluviométrique associé
à des températures supérieures aux normales saisonnières.
L?indice d?humidité des sols était ainsi très bas, contrairement
à ce qui avait été observé à la même période en 2010 où
l?assèchement des sols s?observait surtout à l?ouest et au sud
de la France (cartes 4 et 5).
38 % DES SURFACES IRRIGUÉES CONSACRÉES
AU MAÏS
En 2020, le maïs est la culture qui représente la surface irriguée
la plus importante en France: 590 000 ha de maïs grain et
maïs semence et 94 000 ha de maïs fourrage et ensilage, soit
38% des surfaces irriguées. Le taux d?irrigation est plus élevé
pour le maïs grain et maïs semence: 34% de la SAU contre
7% pour le maïs fourrage et ensilage. Le rendement du maïs
grain irrigué est, de fait, nettement supérieur à celui du maïs
grain non irrigué (+ 29% en moyenne sur la période 2000-2020
selon la statistique agricole annuelle). Cependant, dans un
contexte de diversification des assolements, avec notamment
l?augmentation des surfaces cultivées et des surfaces irriguées
en soja et en tournesol, la surface de maïs irrigué est orientée
à la baisse (- 12% entre 2010 et 2020 pour le maïs grain).
Les surfaces irriguées en vigne sont beaucoup plus
importantes en 2020 qu?en 2010: 69 000 ha contre 29 000 ha
dix ans auparavant, en particulier dans les régions Provence-
Alpes-Côte-d?Azur et Occitanie [1]. Le développement de
l?irrigation des vignobles a notamment été favorisé par
l?assouplissement du cahier des charges des appellations depuis
2017 et les effets du changement climatique (hausse des
températures et de la fréquence des épisodes de sécheresse).
La facilité à mobiliser la ressource en eau joue également
un rôle important sur le choix des variétés culturales. Plus
rémunérateur que le blé tendre, le blé dur est beaucoup plus
fréquemment irrigué que le blé tendre d?hiver afin de sécuriser
son rendement: 26% de la SAU irriguée pour le blé dur, contre
un peu moins de 4% pour le blé tendre d?hiver en 2020. De
ce fait, il est souvent implanté sur des parcelles qui peuvent
être irriguées si besoin, notamment au niveau de la nappe de
la Beauce [1].
www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
Commissariat général au développement durable
Service des données et études statistiques
Sous-direction de l'information environnementale
Tour Séquoia - 92055 La Défense cedex
Courriel : diffusion.cgdd@developpement-durable.gouv.fr
Dépôt légal : février 2024
ISSN : 2557-8510 (en ligne)
Directrice de publication : Béatrice Sédillot
Rédaction en chef : Hugues Cahen
Coordination éditoriale : Laurianne Courtier
Cartographie : Antea
Maquettage et réalisation : Agence Citizen Press
L?orge de printemps, dont la valorisation par le secteur de
la brasserie est plus rémunératrice que celle de l?orge d?hiver
principalement destinée aux animaux, est également implantée
préférentiellement sur les parcelles irrigables. Au-delà de la
disponibilité de la ressource, les céréales d?hiver bénéficient
par ailleurs d?un meilleur enracinement en hiver et donc d?une
meilleure résistance à la sécheresse printanière.
Enfin, les cultures à forte valeur ajoutée (fruits, légumes, fleurs
et plants) sont très fréquemment irriguées du fait de la nécessité
de les préserver des aléas climatiques. Dans certains territoires
comme les Hauts-de-France, les pommes de terre et les légumes
d?industrie (destinés à la transformation) peuvent représenter
une part importante de la surface irriguée régionale [1].
MÉTHODOLOGIE
Cette publication mobilise plusieurs sources de données
produites par le service de la statistique et de la prospective
(SSP) du ministère en charge de l?agriculture: les recensements
agricoles 2010 et 2020, les enquêtes pratiques culturales
grandes cultures, la statistique agricole annuelle (SAA).
Les données de prélèvements proviennent de la Banque
nationale des prélèvements quantitatifs en eau (BNPE), dont
la maîtrise d?ouvrage est assurée par l?Office français de la
biodiversité qui collecte les données auprès des agences de
l?eau. Ces données font l?objet de vérifications, consolidations
et de traitements en interne par le SDES.
Les surfaces déclarées au sein des recensements agricoles
sont localisées à la commune du siège d?exploitation. Les surfaces
irrigables correspondent aux surfaces équipées pour l?irrigation,
équipements qui peuvent être mobiles (rampes d?aspersion par
exemple) ou fixes (systèmes de goutte-à-goutte).
Concernant le recensement agricole 2020, la campagne
étudiée est celle se déroulant entre le 1er novembre 2019 et le
31 octobre 2020. L'outre-mer a été recensé avec des modalités
d'enquête adaptées, notamment un questionnaire spécifique
détaillé.
DÉFINITIONS
Assolement: diversité géographique des cultures à un
moment donné.
Pluie efficace: précipitation (mesurée en mm) contribuant à
alimenter réellement les milieux aquatiques et à recharger les
nappes souterraines.
Orientations technico-économiques (Otex): classification
européenne qui consiste à classer les exploitations agricoles
en fonction de la production brute standard. Par exemple, pour
qu?une exploitation soit classée dans l?Otex viticole, il faut que
plus des deux tiers de sa production brute standard provienne
de l?activité viticole.
Réserve utile en eau d?un sol: quantité d?eau (mesurée
enmm) que le sol peut absorber et restituer à la plante.
POUR EN SAVOIR PLUS
? Les prélèvements d'eau douce: principaux usages en 2020
et évolution depuis 25 ans en France, SDES, Datalab
Essentiel, juin 2023
? Données détaillées et cartographiques sur l?irrigation, SSP
Emmanuelle PAGES, SDES
Sandrine PARISSE, SDES
[1] Des données détaillées et des cartes supplémentaires sont diffusées
sur le site du SDES.
ENCADRÉ
L?irrigation dans les DROM
Dans les régions et départements d?outre-mer, les surfaces irriguées en 2020 représentent 17600ha, soit 13% de la SAU totale.
Près de la moitié de ces surfaces sont situées à La Réunion (8600ha, soit 22% de la SAU réunionnaise), 25% en Martinique
(4400 ha, soit 20% de la SAU martiniquaise) et 23% en Guadeloupe (4000ha, soit 13 % de la SAU guadeloupéenne).
La micro-irrigation (y compris le goutte-à-goutte) est le mode d?irrigation le plus répandu (41% des exploitations), contre 8%
en France métropolitaine [1].
Trois cultures représentent plus de 70% des surfaces irriguées: la canne à sucre pour l?industrie (6100ha irrigués), principalement
à LaRéunion, la banane fruit pour l?export (4100ha irrigués), en grande majorité en Martinique, les légumes frais (2500ha irrigués),
notamment en Guadeloupe et à La Réunion.
Cartes 4 et 5: indice d?humidité des sols en 2010 et 2020
isoplages : écart pondéré à la normale 1991 à 2020 de l'indice quotidien d'humidité des sols
pour le 1er Octobre 2010
France
ECART PONDERE A LA NORMALE SIM2 DE DONNEES QUOTIDIENNES
indice quotidien d'humidité des sols (SWI)
N.B. : La vente, redistribution ou rediffusion des informations reçues, Edité le : 17/11/2023
en l'état ou sous forme de produits dérivés, est strictement interdite sans l'accord de METEO FRANCE
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42 avenue Gustave Coriolis - 31057 Toulouse Cedex
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Note : l'échelle varie de - 100 % (rouge) à + 100 % (bleu).
Source : Météo-France
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2023-05/datalab_essentiel_310_prelevement_eau_france_2020_juin2023.pdf
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2023-05/datalab_essentiel_310_prelevement_eau_france_2020_juin2023.pdf
https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/G_0051/detail/
https://stats.agriculture.gouv.fr/cartostat/#c=indicator&view=map11
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lirrigation-des-surfaces-agricoles-evolution-entre-2010-et-2020