Exécution et contrôle des contrats de concession d'autoroutes et d'ouvrages d'art : Rapport d'activité 2016
Auteur moral
France. Ministère de la transition écologique et solidaire
Auteur secondaire
Résumé
<p align="justify" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm">Ce rapport présente l'activité du réseau autoroutier concédé à travers les relations entre les sociétés concessionnaires et les services de l'État. L'année 2016 est marquée par la mise en place de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER), du plan de relance autoroutier, ainsi que de la préparation de la fin des concessions autoroutières.</p>
;<p align="justify" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm">.</p>
Editeur
France. Ministère de la transition écologique et solidaire
Descripteur Urbamet
péage
;gouvernance
;économie des transports
;infrastructure de transport
;donnée statistique
;contrat de plan
;politique des transports
;transport routier
Descripteur écoplanete
exploitation de réseau
Thème
Transports
Texte intégral
EXÉCUTION
ET CONTRÔLE
DES CONTRATS
DE CONCESSION
D?AUTOROUTES ET
D?OUVRAGES D?ART
Rapport d?activité 2016
Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
Direction des infrastructures de transport
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Article 7 du décret n° 2009-1102 du 8 septembre 2009 relatif à la création du comité des usagers
du réseau routier national
Le ministre chargé de la voirie nationale établit chaque année [...] un rapport sur l'exécution et le contrôle des contrats
de concession d'autoroutes et d'ouvrages d'art.
Article L. 119-8 du Code de la voirie routière
Le Gouvernement remet au Parlement un rapport annuel sur l'évolution des péages pour chaque exploitant
autoroutier.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 01
Avant-propos
L?année 2016 a été marquée par la mise en place
effective d?une nouvelle gouvernance du secteur
autoroutier.
L?Autorité de régulation des activités ferroviaires
et routières (ARAFER) exerce depuis février 2016
ses nouvelles missions de contrôle du secteur
autoroutier. Elle se prononce désormais sur tout
nouveau contrat de concession ou avenant à un
contrat existant ayant un impact sur les tarifs
de péage au travers d?avis rendus publics. Cette
évolution est l?aboutissement de la démarche
engagée en 2015 en faveur d?un rééquilibrage
des relations contractuelles entre l?Etat et les
sociétés concessionnaires. Par ailleurs, deux
textes réglementaires, publiés entre février et mai
2016, ont étendu aux sociétés concessionnaires
privées les règles issues du droit de la commande
publique, dans un souci de transparence et de
préservation du jeu de la libre concurrence. De
ce fait, l?ARAFER veille également au respect,
par les sociétés concessionnaires, des règles en
matière d?attribution à des tiers de marchés et de
contrats d?exploitation pour les aires de services.
Au cours de cette année 2016, la mise en oeuvre
du plan de relance autoroutier approuvé en 2015
est entrée dans une phase opérationnelle. Les
aménagements réalisés améliorent le service
rendu à l'usager en application de contrats
de concession rénovés dans lesquels ont été
introduits des mécanismes d'incitation à la
performance mais aussi des clauses visant à
encadrer la rentabilité des sociétés et à faire
bénéficier l'Etat d'une gestion optimisée des
investissements effectués. Par ailleurs, pour le
projet du contournement autoroutier Ouest de
Strasbourg la convention de concession a été
signée fin janvier 2016 avec la société Arcos et
les études et procédures administratives ont été
engagées. Enfin, une dizaine d'opérations issues
de contrats de plan en cours a en outre été mise
en service au cours de l'année.
Dès l?été 2016, l?élaboration d?un nouveau plan
d?investissement autoroutier annoncé par le
Président de la République a été engagée. Ce
plan vise notamment à renforcer la fonction
d?irrigation du réseau autoroutier, à contribuer
au développement économique des territoires,
à favoriser leur desserte, à améliorer la qualité
des infrastructures et à faciliter la transition
énergétique et écologique des autoroutes
concédées.
Au-delà des enjeux immédiats qui s'y rattachent,
le suivi de l?état du patrimoine et la préparation
de la fin des concessions constituent des
objectifs majeurs pour l?Etat. Comme les
années précédentes, des audits sur l?état des
ouvrages d?art et des chaussées ont été conduits
auprès de trois sociétés concessionnaires en
2016. L?Etat renforce aussi régulièrement, en
particulier à l?occasion d?avenants aux contrats
de concession, ses méthodes, ses outils de
contrôle et complète ou améliore la panoplie
des indicateurs de performance et des objectifs
assignés aux sociétés concessionnaires afin de
vérifier qu?elles respectent leurs engagements
en matière d?entretien du patrimoine.
Les autoroutes jouent un rôle déterminant dans
une politique des infrastructures au service
des déplacements du quotidien grâce à leur
potentiel de desserte et de désenclavement
des territoires. Elles s?inscrivent également
dans une démarche soucieuse des enjeux
environnementaux, climatiques et sociaux, tout
en contribuant à la compétitivité économique
des entreprises et des territoires. La qualité du
réseau autoroutier français est le résultat de
l?engagement constant des services du ministère
de la transition écologique et solidaire.
Le présent rapport traduit de façon concrète
et fidèle l?activité de l?année 2016 sur le réseau
autoroutier concédé, et témoigne du travail
quotidien mené par les agents de l?Etat au
service des usagers.
Élisabeth BORNE
Ministre auprès du ministre d'État,
ministre de la Transition écologique et solidaire,
chargée des Transports
Avant-
propos
Table
des matières
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 03
Table des matières
Partie 1
Les chiffres clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .04
1.1. Grands chiffres sur le secteur en 2016 05
1.2. Activité de gestion et de contrôle 05
Partie 2
Les temps forts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 06
Partie 3
Perspectives et enjeux du secteur en 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08
3.1. Rétrospective de l?année 2016 : la mise en place d?une nouvelle gouvernance du
secteur autoroutier 09
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier : suivre les opérations et anticiper
la fin des concessions 12
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession
d?autoroutes 16
Partie 4
Gouvernance et organisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20
4.1. Organisation du ministère chargé des transports pour la passation et la gestion
des contrats 21
4.2. Collaboration interservices 24
4.3. La Commission européenne 25
4.4. L?ARAFER 26
4.5. La régulation des marchés de travaux, de fournitures et de services des sociétés
concessionnaires 28
4.6. Comité des usagers du réseau routier national 30
4.7. Les Commissions intergouvernementales 30
Partie 5
La passation de nouveaux contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34
5.1. Autoroute A355, contournement ouest de Strasbourg 35
5.2. Autoroute A45, Lyon Saint-Étienne 36
5.3. Autoroute A507 (Rocade L2) à Marseille 36
Partie 6
Le contrôle des contrats en cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38
6.1. Contrôle des tarifs 39
6.2. Contrôle de la qualité de service 41
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier 49
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et préparer les
négociations à venir 68
Partie 7
Les négociations des avenants aux contrats de concession . . . . . . . . . . . . . . . . 70
7.1. Les contrats de plan 71
7.2. Le projet de plan d?investissement autoroutier 72
Partie 8
activité réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
8.1. Directive « Concessions » 75
8.2. Décrets d?application de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance,
l'activité et l'égalité des chances économiques 76
8.3. Divers autres textes publiés dans le secteur 78
Partie 9
annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Partie 1
Les chiffres clés
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 05
Les chiffres clés
Partie 1
Les chiffres clés
Grands chiffres sur le secteur en 2016
Activité de gestion et de contrôle
9074 km
C'est le nombre de kilomètre d?autoroutes concédées en
service au 31 décembre 2016
1 % C'est la part du réseau concédé dans le linéaire total du
réseau routier français et qui supporte plus de 15% du
trafic routier total (voyageurs et marchandises)
18 C'est le nombre de sociétés avec lesquelles ont été
conclus 23 contrats de concession
146 Md¤
C'est la valeur estimée du patrimoine du réseau
autoroutier concédé en milliards d'euros
92,6 MdVéh.km
C'est le nombre de kilomètre parcourus sur le réseau
autoroutier concédé dont 79,4 pour les véhicules légers
et 13,2 pour les poids lourds (ASFA)
9,8 Md¤
C'est le chiffre d'affaires de l'ensemble des sociétés
concessionnaires d'autoroutes
C'est le nombre de sections d'autoroutes transférées
dans l'assiette des concessions en application du plan
de relance autoroutier (PRA) de 2015 37,4 km
C'est le nombre de tarifs de péage contrôlés 41 899
C'est le nombre d'agréments délivrés pour les activités
commerciales sur les aires de services 29
C'est le nombre d'audits de sécurité routière réalisés,
dont 2 en phase de conception et 8 en phase de
conception détaillée 10
C'est le nombre d'inspections préalables à la mise en
service 12
C'est le nombre d'avenants contractuels conclus (avec
CEVM, Atlandes et TML) 3
C'est le nombre de sociétés pénalisées pour non atteinte
des objectifs de performance au titre de 2015 1
Partie 2
Les temps forts
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 07
Les temps forts
29 janvier
Publication des 3 décrets approuvant
respectivement les avenants aux conventions
de concession passées entre l'État et la société
ATLANDES pour la section de l'autoroute A63
entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne, l'État
et la Compagnie EIFFAGE du viaduc de Millau ;
et intégration du tunnel Maurice Lemaire dans le
contrat APRR
10 février
Décision de mise en service de la section Saint
Laurent du Var - Nice Saint Augustin (A8) (ESCOTA)
1er mars
Publication du décret relatif à la régulation des
contrats dans le secteur des autoroutes (décret
d?application de la loi pour l?activité, la croissance
et l?égalité des chances économiques, dite loi
Macron)
3 mai
Publication du décret relatif à la passation des
marchés par les concessionnaires d?autoroutes
15 juin
Transfert à la société AREA de la section des
autoroutes A48 (2 km) et de l'A480 (13 km) entre
les limites actuelles de la concession d'AREA sur
A48 (Saint-Égrève) et sur A51 (Claix)
28 juillet
Annonce d?un nouveau plan d?investissement
autoroutier par le président de la république
lors de la pose de la première pierre des travaux
d?élargissement de l?autoroute A9 entre Le Boulou
et la frontière espagnole
29 novembre
Ouverture partielle de l?autoroute A507 (rocade L2
de Marseille) entre les diffuseurs de Florian et de
Frais-Vallon, sur 5,5 km
30 janvier
Publication de l?ordonnance n°2016-65 du 29
janvier 2016 ordonnance relative aux contrats
de concession qui transpose la directive
« concessions » (2014/23/UE)
1er février
Entrée en fonctions de l?ARAFER au titre de ses
nouvelles prérogatives relatives au contrôle
du secteur routier et en particulier du réseau
autoroutier concédé
23 février
Transfert à la société ESCOTA de la section située
entre l?échangeur de Toulon-Ouest et l?échangeur
de Benoît Malon d?une longueur d?environ 4,7
kilomètres de l'A50 ; et de la section située entre
la fin de l?autoroute A50 (échangeur de Benoît
Malon) et Pierreronde (noeud A57/A570 sur A57),
d?une longueur d?environ 6,7 kilomètres y compris
les deux tubes du tunnel de Toulon31 mars
Décision de mise en service de l'échangeur n°3
d'Aigrefeuille sur Maine (A83) (ASF)
17 mai
Transfert de 11 km de l?A75, compris entre
Clermont-Ferrand-Est (A711) et La Jonchère (RD
213), à la société APRR
30 juin
Décision de mise en service de l'élargissement
entre Perpignan Sud et la barrière de péage de
pleine voie du Boulou (A9) (ASF)
10 novembre
Signature du protocole d'intention pour
l'aménagement de l'échangeur du Rondeau et de
l'autoroute urbaine A480 (AREA)
20 décembre
Décision de mise en service de l'échangeur de
Borderouge (A62) (ASF)
Partie 3
Perspectives
et enjeux du
secteur en 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 09
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Partie 3
Perspectives
et enjeux du
secteur en 2016
3.1. Rétrospective de l?année 2016 : la mise en place d?une
nouvelle gouvernance du secteur autoroutier
3.1.1. Rappel sur une période
d?intenses débats
L?année 2015 a constitué une année de débats et
de négociations intenses autour de la question
des autoroutes concédées. Ces débats ont porté
sur la légitimité des augmentations annuelles
des tarifs de péage et sur l?équilibre des relations
entre l?État et les sociétés concessionnaires.
En 2013, la Cour des Comptes pointait un rapport
de forces défavorable à l?État et des condi-
tions financières excessivement avantageuses
pour les sociétés concessionnaires. L?année
suivante, l?Autorité de la concurrence jugeait
que les sociétés concessionnaires favorisaient
les sociétés de BTP qui leur étaient liées dans
l?attribution des marchés de travaux. L?Autorité
dénonçait, en outre, les bénéfices réalisés par
les sociétés d?autoroutes, qualifiés de « rentes ».
Après la remise d?un rapport sur le secteur
autoroutier par deux groupes de travail du
Parlement, un groupe de parlementaires réuni
autour du Premier ministre a conclu que l?éva-
luation de la rentabilité des concessions était un
exercice délicat et que les sociétés ne réalisaient
pas de « surprofits exceptionnels » au regard de la
dette qu?elles doivent rembourser pour la réali-
sation des infrastructures prévues aux contrats.
Toutes ces considérations ont toutefois conduit
le Gouvernement à instaurer une régulation plus
étroite du secteur.
En avril 2015, le Gouvernement concluait un
accord avec les sociétés d?autoroutes historiques
visant, en contrepartie d?un « dégel » des tarifs
qui n?avaient pas été augmenté pour l?année
2015 et d?une compensation de la hausse de la
redevance domaniale intervenue en 2013.
Cette orientation a trouvé une double traduc-
tion, législative et contractuelle. La loi du 6 août
2015 pour la croissance, l?activité et l?égalité
des chances économiques (dite loi « Macron ») a
ainsi créé une autorité de régulation sectorielle,
l?ARAFER, strictement indépendante. Parallèle-
ment, un dispositif limitant les « surprofits » a été
introduit dans les contrats historiques à l?occa-
sion du plan de relance autoroutier de 2015. A
également été insérée une clause permettant à
l?État de récupérer l?avantage financier généré
par des retards dans la réalisation des nouvelles
opérations au regard de l?échéancier d?investis-
sements contractualisé. Enfin, ont été introduits
des mécanismes d?incitation à la performance,
notamment une série d?indicateurs dont certains
ont été rendus pénalisables.
3.1.2. Un renouvellement
institutionnel, législatif et
réglementaire
L?année 2016 a marqué un tournant pour le
secteur autoroutier concédé. En effet, elle a
constitué la première année durant laquelle la
nouvelle gouvernance a pris effet, dans un cadre
juridique renouvelé (voir partie 8).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201610
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
La passation d'avenants aux contrats de conces-
sion fait l'objet d'un encadrement plus strict
avec l'intervention du décret n°2016-86 du 1er
février 2016, pris en application de l?ordon-
nance n°2016-65 du 29 janvier 2016 relative aux
contrats de concession (voir partie 8), elle-même
transposant la directive relative aux concessions
(2014/23/UE) du 26 février 2014. Pour pouvoir
confier au concessionnaire en place des travaux
en gré à gré, le concédant doit être en mesure
de justifier de l'impossibilité, technique et/ou
économique, de changer de concessionnaire,
mais aussi d'un surcoût substantiel ou d'un
inconvénient majeur.
Par ailleurs, la loi n° 2015-990 du 6 août 2015
pour la croissance, l'activité et l'égalité des
chances économiques a modifié le code de la
voirie routière pour supprimer la possibilité
d'approuver, par décret en Conseil d'État, un
allongement de la durée des concessions. Tout
allongement destiné à financer de nouveaux
investissements doit, désormais, être examiné
par le Parlement.
La transparence de l'attribution, par les sociétés
concessionnaires, de marchés (de travaux,
notamment) et des contrats d'exploitation des
aires de services a été renforcée. Deux décrets
(1er mars 2016 et 3 mai 2016) pris pour l'applica-
tion de la loi du 6 août 2015 précitée soumettent
les sociétés concessionnaires privées aux
principales règles de la commande publique. Les
sociétés concessionnaires doivent, notamment,
procéder à une mise en concurrence pour l'attri-
bution des marchés de travaux d'un montant
supérieur à 500 000 euros HT. Ce seuil est plus
bas que celui applicable aux pouvoirs adjudica-
teurs.
Enfin, la création, par la loi n° 2015-990 du 6 août
2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité
des chances économiques, d?une autorité de
régulation sectorielle, strictement indépen-
dante, a permis de redéfinir les relations entre
le concédant et les sociétés concessionnaires.
L?État concédant peut se concentrer sur ses
missions d?aménagement, de suivi des opéra-
tions et de contrôle de l?entretien du patrimoine,
tandis que le régulateur est chargé de veiller
au respect des règles de la concurrence par les
sociétés concessionnaires.
En effet, l?ARAFER :
? rend un avis public sur tout nouveau contrat
ou avenant ayant un impact sur les péages ;
? contrôle étroitement les marchés passés par
les sociétés concessionnaires ainsi que les
contrats de sous-concession sur les aires de
service ;
? publie régulièrement des rapports sur
l?activité du secteur.
Durant l?année 2016, l?ARAFER a lancé ses travaux
de contrôle et rendu ses premiers avis (voir
partie 4.4). L?Autorité a notamment présenté son
rapport annuel sur l?activité des commissions
des marchés des sociétés concessionnaires
d?autoroutes relatif à l?exercice 2015. L?Autorité
a également rendu son avis sur le projet de
contrat de concession de l?A 45. Elle a estimé que
l?adéquation entre les coûts et les recettes du
projet permettait de garantir un coût moindre
pour l?usager. Enfin, elle a rendu un premier
avis, défavorable, sur le projet d'attribution d'un
contrat d?exploitation pour l?aire de service de
Saint-Julien Montdenis (A43).
3.1.3. Un projet de nouveau
plan d?investissement
autoroutier (PIA)
À l?occasion de la pose de la première pierre des
travaux d?élargissement de l?autoroute A9 entre
Le Boulou et la frontière espagnole, le 28 juillet
2016 à Perpignan, le Président de la République
a annoncé son souhait de voir mettre en oeuvre
dans les meilleurs délais un nouveau plan
d?investissement autoroutier (PIA) sur le réseau
autoroutier concédé.
S?élevant à près de 800 millions d?euros sur
2017-2021, il comprend, d'une part, des opéra-
tions, principalement de nouveaux échangeurs
ou diffuseurs, visant à améliorer la desserte des
territoires, ainsi que, d'autre part, des opérations
consistant à diminuer l?impact des autoroutes
sur l?environnement : réalisation d?aires de covoi-
turage et d?ouvrages de franchissement pour la
faune, amélioration du traitement des eaux de
ruissellement des autoroutes pour répondre aux
exigences réglementaires renforcées, mesures
ciblées pour supprimer les points noirs bruit, etc.
Les autoroutes concernées par ce plan, exploi-
tées par les sociétés historiques, représentent
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 11
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
un réseau de plus de 8000 km, composante
structurante du RTE.
Ce nouveau plan d?investissement engendrera
la création de plusieurs milliers d?emplois,
tant pour les grandes entreprises que les PME
locales. Celles-ci pourront se positionner sur les
différentes opérations réparties sur le territoire
national. Ces investissements participeront à
l?amélioration de la qualité des infrastructures
et à la transition énergétique et écologique des
autoroutes concédées.
3.1.3.a. Un accent porté sur la nature
locale des aménagements
Afin de répondre aux attentes fortes des collec-
tivités locales en matière d?aménagements, ce
plan porte sur des besoins déjà recensés par
celles-ci. Il comprend des opérations routières
d?intérêt local, principalement de nouveaux
échangeurs ou diffuseurs, qui concourent au
développement économique des territoires
concernés et au renforcement de leur attractivité
et accessibilité pour les usagers de l?autoroute.
Ces opérations permettront d?améliorer la
desserte des territoires, notamment celles des
zones urbaines et périurbaines.
La création d?un échangeur constitue une
opération qui engendre également une amélio-
ration sensible des conditions de circulation
des usagers. Un échangeur rend les accès plus
fluides, et atténue les bouchons. Les liaisons plus
courtes changent les modes de circulation en
réduisant le temps de transport. La diminution
des congestions a un fort impact sur le quotidien
des automobilistes.
La nature de ce plan d?investissement est ainsi
différente du plan de relance autoroutier de 2015
dans la mesure où le premier correspond à des
demandes précises d?aménagements du terri-
toire alors que le second implique la réalisation
d?investissements structurants en contrepartie
d'un allongement de la durée de leur conces-
sion. En outre, contrairement au plan de relance
autoroutier, les opérations sélectionnées dans le
PIA concernent uniquement le domaine autorou-
tier concédé existant, sans adossement limité de
sections nouvelles attenantes aux concessions
existantes.
La volonté du Gouvernement a consisté à ne pas
allonger la durée des concessions. Le finance-
ment des aménagements repose sur des hausses
de péage annuelles additionnelles ainsi que par
des contributions directes des collectivités terri-
toriales intéressées à la réalisation des projets.
Les collectivités se sont fortement engagées
dans ce plan, en apportant un financement de
plus de 50 % en moyenne pour les opérations
routières d?initiative locale. Le complément de
financement proviendra d?une faible augmenta-
tion des péages, limitée autour de 0,1 à 0,4 % par
an de 2019 à 2021 conformément aux objectifs
initiaux de ce plan. La hausse additionnelle
moyenne pour l?ensemble des sociétés serait de
l?ordre de 0,26 %.
3.1.3.b. L?association étroite des
collectivités territoriales au processus
d?élaboration des projets
Les préfets de région concernés ont été mandatés
par le Secrétaire d?État chargé des transports, de
la mer et de la pêche pour rechercher l?accord
des collectivités locales concernées en vue
d?atteindre l?objectif de cofinancement local
majoritaire.
En parallèle des discussions menées avec les
collectivités locales, des négociations ont été
conduites à un rythme soutenu avec chacun
des groupes concernés dès septembre 2016
afin d?identifier les opérations à intégrer à ce
nouveau plan d?investissement autoroutier.
L?ambition du Président de la République était
que ces travaux puissent être engagés très
rapidement. Les négociations ont ainsi conduit
à ne retenir parmi les nouveaux aménagements
envisagés au départ, que ceux ayant fait l?objet
d?études permettant d?attester leur opportunité,
leur faisabilité, et d?en affiner l?estimation du
coût.
Le plan d?investissement autoroutier s?est
traduit en 2016 par la rédaction d?avenants
aux contrats de concession pour les sociétés
historiques et par l?établissement de contrats de
plan pour les sociétés dont les contrats étaient
arrivés à échéance (SANEF, SAPN, Cofiroute,
ASF, ESCOTA). La négociation du PIA a constitué
l?occasion de renforcer le dispositif existant
d?indicateurs de performance pénalisables dans
les dispositions contractuelles applicables aux
sociétés concessionnaires. Un accent particulier
a été porté sur le suivi de l?état du patrimoine et
de son entretien en vue de la remise des ouvrages
en bon état à la fin des concessions.
Préalablement à leur transmission au Conseil
d?État, les projets d?avenants faisant l?objet du
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201612
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
3.2.1. Assurer le suivi des
opérations
Le réseau autoroutier français est aujourd?hui
arrivé à maturité. La France dispose du quatrième
réseau autoroutier le plus long au monde (après
la Chine, les États-Unis et l?Allemagne). La qualité
de ce réseau, tant en termes de revêtement de
chaussée et d?ouvrages, de signalisation, de
rapidité d?intervention, qu?en termes de fluidité
et de sécurité du trafic, est reconnue et appréciée
des usagers français et étrangers. L?extension et
la qualité de ce réseau sont le fruit d?un travail
partenarial mené par l?État et les sociétés conces-
sionnaires depuis un demi-siècle. À mesure que
le réseau s?est étendu et modernisé, les enjeux
du secteur ont néanmoins évolué et l?action de
contrôle de l?État s?est complexifiée.
Un premier enjeu consiste à effectuer le suivi des
opérations en cours, inscrites dans les contrats
de plan, le plan de relance autoroutier de 2015
et, sous réserve de l?avis du Conseil d?État, dans
le projet de plan d?investissement autorou-
tier. Ces opérations sont nombreuses et d?un
montant conséquent. L?État doit effectuer un
contrôle régulier de la réalisation des travaux,
afin de s?assurer qu?ils sont conformes aux
cahiers des charges et aux attentes des usagers
et du concédant. D?autant plus que la réalisation
de certaines opérations demande de résoudre
des questions complexes. Les problématiques
relatives au transfert de personnel dans le cadre
de la mise en concession de certains tronçons
routiers initialement gérés en régie par les
services de l?État font ainsi l?objet d?une attention
particulière. Les opérations de constructions en
milieu urbain, dont certaines ont été récemment
contractualisées, constituent une nouveauté
pour les sociétés concessionnaires. Elles
requièrent un accompagnement particulier des
services de l?État.
Le plan de relance autoroutier, a été conclu
en 2015 à la suite de plusieurs années de
négociation avec les sociétés concessionnaires
d?abord, et la Commission européenne ensuite.
Le plan de relance comprend une vingtaine de
grandes opérations qui sont conduites par les
sociétés APRR, AREA, Sanef, SAPN, ASF, ESCOTA
et COFIROUTE. Celles-ci sont essentielles pour
assurer la modernisation du réseau autoroutier
français. Durant l?année 2016, la réalisation des
travaux, d?un montant total de 3,27 milliards
d?euros, a débuté.
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier :
suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
plan d?investissement autoroutier ont été soumis
en mars 2017 à l?avis de l?ARAFER. Cette autorité
appréciera si les aménagements programmés au
titre du PIA, non prévus au cahier des charges
des concessions et ayant vocation à intégrer
l'assiette de celle-ci, sont nécessaires ou utiles,
et présentent un caractère accessoire par rapport
à l'ouvrage principal. Elle vérifiera également
que la compensation financière accordée aux
sociétés concessionnaires est raisonnable et
strictement limitée à ce qui est nécessaire.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 13
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
3.2.1.a. État d?avancement des opérations les plus avancées du plan de relance
autoroutier de 2015 au 31/12/16 :
Société Opérations État d'avancement
APRR
Aménagement à 2x3 voies de l?A75 au
sud de Clermont-Ferrand
Les travaux de mise à niveau patrimoniale
sont en cours de réalisation. Le bilan
de la concertation au titre du L103-2 du
Code de l'urbanisme a été arrêté le 20
septembre 2016. La DUP est prévue pour
2017.
Dispositif d?échanges entre l?A6, l?A406
et la RN79 (Mâcon)
Les travaux préparatoires ont démarré en
septembre 2016. La décision ministérielle
d'approbation est prévue pour 2017. La
mise en service est prévue pour mi 2020.
Dispositif d?échanges entre l?A71 et la
RN79 (Montmarault)
Les travaux préparatoires doivent
démarrer à l?automne 2017 pour se
terminer fin 2020.
Dispositif d?échanges entre l?A36, la
RN1019 et la RD437 (Sévenans)
La décision ministérielle est intervenue le
18/10/2016. Les travaux ont démarré en
mars 2017. Mise en service globale début
2020.
AREA
Mise à niveau des autoroutes A48
et A480 entre Saint-Egrève et Claix,
et à 2x3 voies de l?A480 au droit de
Grenoble
Le protocole d?accord concernant le projet
d'élargissement de l'A480 a été signé le
10/11/2016.
Signature de la convention financière
État-AREA en décembre 2016.
Les travaux préparatoires ont débuté le
27/06/2016 (Mise à niveau patrimoniale).
ASF
Aménagement à 2x3 voies de l?A9 entre
Le Boulou et l?Espagne Les travaux ont démarré en juillet 2016.
Aménagement à 2x3 voies de l?A63
entre Ondres et Saint-Geours-
de-Maremne
La DUP date du 25 février 2016.
Démarrage des travaux au printemps
2017.
Élargissement à 2x3 voies des
extrémités de l?A61 entre les
bifurcations A61/A66 et A61/A9
Procédures administratives (DUP) en
cours
Élargissement de l?A46 Sud entre A7 et
A43 ? Études En cours.
Aménagements environnementaux État d?avancement variable des études en
cours à des travaux achevés.
COFIROUTE
Aménagement à 2x4 voies de l?A10
entre la bifurcation A10/A19 et la
bifurcation A10/A71
L?audit de sécurité routière de phase
conception a été conduit et envoyé
à Cofiroute. Les études ont été
appronfondies pour prendre en compte
l'important évènement de fin mai 2016
(inondation entrainant la submersion de
l'A10 dans ce secteur au Nord d'Orléans)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201614
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Société Opérations État d'avancement
COFIROUTE
Aménagement à 2x3 voies de l?A10
entre la bif. A10/A85 et Sainte-Maure-
de-Touraine
L?enquête publique est programmée
à l?automne 2017. Toutes les études
préalables aux dossiers d?enquête
publique sont en cours (trafic, air, faune/
flore, paysage)
Aménagements environnementaux En cours.
ESCOTA
Intégration du tunnel de Toulon et de
ses voies d?accès à la société ESCOTA
puis opération d'élargissement de
l?A57 à 2x3 voies entre Benoît Malon et
la bifurcation avec l'A570.
Transfert de la section et du patrimoine
réalisé.
Études de l?élargissement en cours et
préparation du dossier de DUP.
Sanef
Aménagement ponctuel de l?A4,
Contournement nord-est de Metz Les travaux démarreraient en mars 2019.
Aménagement autoroutier des
extrémités de la RN42 à St Omer(A26)
et à Boulogne (A16)
A16 : Les inventaires faune/flore sont en
cours (juin 2016 à juin 2017).
A26 : Le dossier de demande de principe
a été produit par Sanef et est en cours
d'instruction.
Achèvement de l?A29 (création de BAU)
Les travaux ont débuté depuis octobre
2016 et devraient prendre fin vers mi
2018.
Aménagements environnementaux En cours.
Aménagements des aires d?arrêt En cours.
Réaménagement de l?échangeur A4/
A35/A355
Le dossier de demande de principe a
été produit par Sanef et est en cours
d'instruction.
Les procédures environnementales sont
en cours.
A4 ? Complément de l?échangeur de
Bailly-Romainvilliers Les travaux sont en cours de réalisation.
Mise en accessibilité des postes
d?appel d?urgence sur A26.
Démarrage des travaux repoussé en
raison de la mise au point technique du
projet
SAPN
Aménagement à 2x3 voies de l?A13
entre Pont l?Evêque et Dozulé
L?étude préliminaire d?ouvrage d?art a été
envoyée en mars 2017. Ce projet doit faire
l?objet d?un audit de sécurité routière de
phase « conception détaillée ».
A13 ? Échangeur de Pont l?Évêque ?
Aménagement de la bretelle de Lisieux Travaux terminés.
A13 ? Desserte de Pont-Audemer
(27) : Création des demi-diffuseurs de
Toutainville et de Bourneville
Les procédures d?enquête publique sont
en cours pour les deux opérations.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 15
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Société Opérations État d'avancement
SAPN
A13 ? Création du diffuseur des
Graviers (78)
Opération abandonnée par les
collectivités
A13 ? Complément du diffuseur de La
Haie-Tondue (14)
Des discussions sont en cours avec
les collectivités pour formaliser leur
participation financière.
A13 ? Complément du diffuseur de
Maison Brûlée (76)
SAPN a mis en circulation provisoire la
bretelle de sortie le 8 juin 2016 et terminé
les travaux de cette opération.
A13- Viaduc de Guerville
Une enquête publique sur la modification
du périmètre de Servitude d?Utilité
Publique a eu lieu du 7 mars au 7 avril
2016. L?arrêté correspondant, nécessaire
pour le démarrage des travaux généraux,
a été pris le 01/07/2016.
A14 ? Sécurisation des tunnels Les travaux sont terminés.
3.2.2. Préparer la fin des
concessions en veillant à
l?entretien du patrimoine
autoroutier
Un second enjeu, majeur, correspond à l?entre-
tien et à la préservation du patrimoine autorou-
tier, estimé à près de 146 milliards d?euros. À la
fin des contrats de concession, ce patrimoine
reviendra à l?État. Son bon entretien constitue
un enjeu financier majeur. Le cycle de renouvel-
lement des infrastructures autoroutières (chaus-
sées, bâtiments, ouvrages d?art, tunnels) s?étend
sur 10-15 ans. Les premières fins de concession
interviendront quant à elles à partir de fin 2031
pour la concession SANEF. Il convient donc
de s?assurer dès à présent que les autoroutes
demeurent en bon état et que les concession-
naires respectent bien leurs obligations en la
matière. L?action des services de l?État dans ce
domaine est effective depuis de nombreuses
années. Cette action est renforcée chaque année
pour traiter de manière encore plus efficace
les questions soulevées. Les agents de l?État
réalisent de nombreux audits et contrôles sur site
et prévoient d?intensifier encore le rythme de ces
contrôles dans les années à venir. Ils améliorent
sans cesse leurs indicateurs, leurs instruments et
leurs méthodes de mesure. La définition d?une
méthodologie adéquate constitue en effet un
élément clé de l?efficacité du contrôle.
L?État doit aussi veiller à ce que la valorisation
du patrimoine en fin de concession soit effective
et juste. Pour cette raison, l?État s?attache depuis
plusieurs années à dresser un inventaire du
patrimoine et à édifier des nomenclatures
permettant de classifier les différents biens le
composant.
Les efforts de conservation du patrimoine se
traduisent aussi par des travaux publics et des
emplois, avec un effet positif pour le secteur
à court et moyen termes. Ils n?engendrent
aucune dépense publique et n?impliquent
aucune modification des contrats de concession
puisqu?ils relèvent des obligations contrac-
tuelles des sociétés concessionnaires. L?enjeu
que constitue l?entretien du patrimoine mérite
donc d?être visualisé par l?ensemble des acteurs
de la communauté autoroutière. L?opportunité
d?entreprendre de nouvelles opérations de
construction doit être mesurée à l?aune des
moyens des équipes de l?État alloués à cette
mission.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201616
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des
contrats de concession d?autoroutes
3.3.1. Historique du
développement du réseau
autoroutier concédé
Le démarrage du système autoroutier concédé
prend place durant la période 1955-1969. L?État
concède la construction et l?exploitation de
sections d?autoroutes à cinq sociétés d?éco-
nomie mixte concessionnaires d?autoroutes
(SEMCA) dans lesquelles les intérêts publics sont
majoritaires.
En 1970, l?État décide d?attribuer des concessions
à des sociétés à capitaux privés. Mais au milieu
des années 1970, ces sociétés sont confrontées
à des conditions économiques moins favorables
qu?auparavant, le système autoroutier doit ainsi
être restructuré par la reprise par le secteur
public des sociétés privées, excepté COFIROUTE
qui n?est pas déficitaire.
Afin d?accélérer la réalisation du schéma
directeur autoroutier, le gouvernement décide
d?adapter la structure des SEMCA. En 1994,
les six plus grandes SEMCA font l?objet d?une
recapitalisation à l?issue de laquelle elles sont
dotées d?un capital de près d?un milliard de
francs. Simultanément trois groupes régionaux
sont créés (ASF-ESCOTA-COFIROUTE, APRR-REA
et Sanef-SAPN) via la filialisation de certaines
sociétés auprès de celles dont l?assise financière
est la plus solide.
En 1993, la loi relative à la prévention de la
corruption et à la transparence de la vie écono-
mique et des procédures publiques dite « loi
Sapin » limite fortement les possibilités de
recours à la pratique de l?adossement , principe
repris dans un avis rendu le 16 septembre 1999
par le Conseil d?État. Parallèlement, des contrats
de plan sont conclus pour une durée de cinq ans
entre l?État et les sociétés concessionnaires afin
de formaliser les engagements de chacune des
parties en matière de travaux, d?investissements,
de politique tarifaire et de service à l?usager. Les
premiers contrats de plan couvrent la période
1995-1999.
Une nouvelle réforme est lancée en 2001 afin
d?adapter le système de financement des
autoroutes au contexte juridique, politique et
économique. Les conditions de gestion des
SEMCA sont rapprochées de celles des sociétés
privées afin de les mettre en mesure de présenter,
le cas échéant, des offres comparables pour les
nouveaux projets autoroutiers. Il est également
mis fin au système de l?adossement. Dans ce
cadre, certaines concessions autoroutières sont
attribuées à des sociétés privées, notamment
en 2001, à la Compagnie Eiffage du Viaduc de
MILLAU (CEVM) pour le viaduc de MILLAU sur
l'autoroute A75 ou en 2001, à la société Autoroute
de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) pour l'autoroute
A28 entre ROUEN et ALENÇON (voir annexe 3).
À la suite d?ouvertures de capital pour les trois
groupes régionaux, il est initié en 2005 une
procédure de vente par appel d?offres de ces trois
groupes qui s?achève en 2006. Les décrets de
privatisation sont publiés au Journal officiel au
début de l?année 2006. En parallèle du processus
de privatisation, les cahiers des charges des
contrats de concession ont été modifiés, afin
d?y introduire les engagements souscrits par les
repreneurs.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 17
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
3.3.2. Un contrat de
concession de travaux et de
service public
Le contrat de concession autoroutière est un
contrat de concession de travaux qui comprend
également la gestion d?un service public, par
lequel l?État, autorité concédante, confie pour
une durée définie à un opérateur économique
(le concessionnaire) la construction, l?entretien
et l?exploitation d?une infrastructure autorou-
tière ou d?un ouvrage d?art, en contrepartie de
la perception d?un droit d?utilisation de cette
infrastructure (le péage) acquitté par les usagers.
Le paysage des concessions autoroutières se
compose de deux grandes familles :
? Les contrats « historiques », conclus dans
les années 50 à 70 et largement modifiés
depuis lors. Ces contrats, qui couvrent
l?essentiel du réseau autoroutier concédé
français, sont entrés dans leur phase de
maturité. En effet, ils s?achèvent dès fin 2031
pour la concession SANEF. L?accent doit
donc désormais être mis sur la politique
de préservation du patrimoine existant
(entretien, état du réseau).
? Les contrats de concession plus récents,
car conclus depuis 2000, et d?échéance plus
lointaine, sont de taille plus réduite.
Aux concessions autoroutières s?est ajouté un
nouveau type de contrat de partenariat public
privé : le contrat de partenariat au titre de
l?ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004 sur les
contrats de partenariat. Pour la première fois, un
contrat de partenariat a été signé en France par
l?État dans le cadre de la réalisation de l?autoroute
L2 à Marseille. Dans ce type de contrat, le parte-
naire privé n?est pas rémunéré par les recettes de
péages, mais par un loyer versé par l?État et qui
peut être modulé en fonction de la performance
du partenaire. Le partage des risques entre l?État
et le partenaire privé est dans ce cas différent de
la concession.
L?ordonnance du 23 juillet 2015 relative aux
marchés publics unifie et consolide les différentes
formules de partenariat public-privé existantes
au profit d?une forme unique : le marché de
partenariat. L?objet et le champ d?application
des marchés de partenariat sont redéfinis. Afin
de mieux répondre aux besoins des acheteurs, il
est possible de moduler les missions confiées au
partenaire, en rendant facultatives, et non plus
obligatoires, les missions d?entretien, mainte-
nance, gestion et exploitation.
En outre, l?encadrement du recours à ce type de
marchés est renforcé afin de sécuriser son utili-
sation. L?évaluation préalable est rénovée et les
conditions de recours au marché de partenariat
sont redéfinies puisque seule la condition du
bilan favorable est maintenue afin de garantir
l?utilisation de l?outil le mieux adapté au projet.
Le recours au marché de partenariat est interdit
pour les opérations dont la valeur estimée est
inférieure à un seuil fixé1 par les décrets susvisés
et variable en fonction de l?objet principal du
marché.
1 L?article 151 du décret du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics énonce que le seuil est fixé à :
1) 2 millions d'euros HT lorsque l'objet principal du marché de partenariat porte sur des biens immatériels, des systèmes
d'information ou des équipements autres que des ouvrages ainsi que lorsque le contrat comporte des objectifs chiffrés de
performance énergétique et prévoit que la rémunération du titulaire tient compte de l'atteinte de ces objectifs ;
2) 5 millions d'euros HT lorsque l'objet principal du marché de partenariat porte sur :
a. Des ouvrages d'infrastructure de réseau, notamment dans le domaine de l'énergie, des transports, de l'aménagement
urbain et de l'assainissement ;
b. Des ouvrages de bâtiment lorsque la mission confiée au titulaire ne comprend aucun des éléments mentionnés aux 2° et
3° du II de l'article 67 de l'ordonnance du 23 juillet 2015 susvisée ;
3) 10 millions d'euros HT lorsque l'objet principal du marché de partenariat porte sur des prestations ou des ouvrages
autres que ceux mentionnés aux 1°et 2° du présent I.
3.3.3. L?économie des sociétés
concessionnaires
Un contrat de concession autoroutière est un
contrat aux risques et périls par le biais duquel
le concédant (en l?occurrence l?État pour une
autoroute) confie à une société concessionnaire
d?autoroute les missions de financer, de conce-
voir, de construire et d?exploiter un ouvrage. Ses
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201618
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
seules ressources sont constituées, d?une part,
par les recettes des péages et, éventuellement
d?autre part, par des contributions publiques qui
s?avéreraient nécessaires pour assurer l?équilibre
économique de la concession.
Dans tous les cas, la société concessionnaire,
dans le cadre de ses missions de financement
des ouvrages, recourt à des emprunts en début
de période de la concession pour pouvoir
financer les travaux. Compte tenu des conditions
imposées par les banques, une partie des finan-
cements implique également la mobilisation
de capitaux propres de la société concession-
naire qui sont apportés par ses actionnaires.
Ces capitaux propres sont les plus exposés
dans la mesure où ils sont situés en dernière
position dans la chaîne des remboursements
et notamment en moins bonne place que les
prêteurs.
La rémunération des capitaux se fait tout au
long du contrat de concession. Dans le cas d?une
concession d?autoroute attribuée après appel
d?offres, la plus grande partie des dépenses
est constituée par les travaux de réalisation
de l?ouvrage. Or, pendant toute la phase de
construction, la société concessionnaire ne
dispose d?aucune recette de péage ; seules
les éventuelles subventions publiques, qui ne
couvrent qu?une partie du coût des travaux,
peuvent être versées. La différence entre les
dépenses et les éventuelles recettes doit donc
dans ce cas être financée par les fonds propres et
par les emprunts de la société concessionnaire.
À partir de la mise en service, la société peut
mobiliser le produit des péages pour assurer, en
premier lieu, les frais d?exploitation de l?autoroute
puis, en deuxième lieu, pour rembourser la dette
levée et enfin pour commencer à rémunérer le
capital. Les figures suivantes illustrent ces deux
phases en rendant compte de l?usage des recettes
en 2016 par les sociétés concessionnaires dans
le cas d?une part des sociétés récentes et d?autre
part des sociétés historiques.
Par construction même, l?excédent brut d?exploi-
tation d?une autoroute doit être important
pour permettre le remboursement de la dette,
celui du capital ainsi que la rémunération de ce
dernier. Concernant ce dernier point, il convient
de noter que les sociétés concessionnaires sont,
contrairement à d?autres secteurs, des sociétés
à durée de vie limitées. Les contrats d?autoroute
prévoyant à leur terme la remise des biens en
bon état sans aucune soulte, les capitaux de la
société doivent eux aussi être remboursés par le
fruit des péages.
Le trafic étant généralement croissant et la loi
tarifaire prévoyant également une augmentation
temporelle, les recettes d?une concession d?auto-
route augmentent dans le temps généralement
plus vite que les frais d?exploitation.
Remboursement et
rémunération des
actionnaires* (25%)
Budget de l'État et des
collectivités locales (21%)
Investissements nouveaux
et de renouvellement (14%)
Contribution au financement
de l'AFITF et des TET (10%)
Personnel (10%)
Coût de l'endettement
(intérêt + capital) (9%)
Charges externes (7%)
Divers (4%)
Remboursement de
l'endettement (59%)
Budget de l'État et des
collectivités locales (12%)Gros entretien de renouvellement
des autoroutes (1%)
Contribution au financement
de l'AFITF et des TET (5%)
Personnel (0,2%)
Charge financière de la
dette projet (40%)
Charges externes (23%)
Usage des recettes de péages par les sociétés concessionnaires récentes (ALIS, CEVM, ARCOUR, ADELAC, A?LIENOR,
Alicorne, ATLANDES, ALBEA; données 2016)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 19
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Le fonctionnement économique simplifié d?une
concession peut, ainsi, être schématisé de la
manière suivante :
Durée de la concession
Ré
su
lta
t
Bénéfices
Déficit
Remboursement et
rémunération des
actionnaires* (25%)
Budget de l'État et des
collectivités locales (21%)
Investissements nouveaux
et de renouvellement (14%)
Contribution au financement
de l'AFITF et des TET (10%)
Personnel (10%)
Coût de l'endettement
(intérêt + capital) (9%)
Charges externes (7%)
Divers (4%)
Remboursement de
l'endettement (59%)
Budget de l'État et des
collectivités locales (12%)Gros entretien de renouvellement
des autoroutes (1%)
Contribution au financement
de l'AFITF et des TET (5%)
Personnel (0,2%)
Charge financière de la
dette projet (40%)
Charges externes (23%)
Usage des recettes de péages par les sociétés concessionnaires historiques (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA,
Sanef, SAPN, ATMB, SFTRF, CCISE; données 2016)
*Hors dividendes distribués sur les réserves
Ainsi, si la société connaît structurellement une
première période déficitaire compte tenu de
l?importance des frais financiers qui doivent
être remboursés, la société finit par atteindre
son point mort. C?est généralement à partir
de ce moment que la rémunération du capital
peut intervenir. Dans un schéma classique, la
rémunération versée croit jusqu?au terme de la
concession.
La « rentabilité » des capitaux propres investis
n?est constituée pour la concession qu?au terme
de cette dernière, une fois l?ensemble des
dividendes versés et actualisés. Le retour sur
investissement d?une concession peut donc, de
manière apparemment paradoxale, apparaître
faible en dépit d?une marge nette positive en fin
de contrat, si l?historique des dépenses n?a pas
permis aux capitaux propres d?être suffisamment
rémunérés en tenant compte du poids relatifs
des années.
En cas d?incident ou de sous-performance, les
différents apports de financement sont mis en
risque par le fonctionnement du contrat. Les
risques peuvent provenir d?un mauvais déroule-
ment des travaux, d?une moindre performance
de l?exploitation ou encore de trafics moins
dynamiques qu?anticipés. Dans ces cas extrêmes,
les fonds propres peuvent être partiellement ou
totalement perdus. Dans ce cas de figure, les
capitaux propres ne sont pas rémunérés.
Le trafic en 2016 et son évolution par rapport à
2015 sur le réseau autoroutier concédé figure en
annexe 4.
Les tableaux de l?annexe 11 présentent l?évo-
lution de la situation financière des sociétés
concessionnaires d?autoroutes depuis 2007.
Partie 4
Gouvernance et
organisation
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 21
Gouvernance et organisation
Plusieurs acteurs interviennent dans la gouver-
nance du secteur autoroutier concédé. L?État, par
le biais du ministère en charge des transports, et
en son sein, de la sous-direction de la gestion et
du contrôle du réseau autoroutier concédé (GCA),
se loge au coeur de la gestion et du contrôle du
secteur. La sous-direction définit les obligations
contractuelles des sociétés concessionnaires
et en contrôle le respect. Elle mène les renégo-
ciations de contrat à l?occasion de l?élaboration
de contrats de plan et de plans de relance. Elle
instruit, approuve et assure ensuite le suivi
des projets d?aménagement du réseau en lien
avec les sociétés concessionnaires, les services
déconcentrés et les collectivités territoriales.
Afin de mener à bien ses missions, la sous-di-
rection GCA collabore avec plusieurs services,
internes et externes à la direction des infrastruc-
tures de transport (DIT), tels que le département
des partenariats public-privé (DIT/DPPP), la
mission d?appui du réseau routier national (DIT/
MARRN), le Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?amé-
nagement (CEREMA), les services du ministre
délégué au Budget, la Direction générale de
la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes (DGCCRF) du ministère
de l?économie ou encore la direction générale
des douanes.
L?action de l?État dans le secteur est encadrée
et contrôlée par différentes instances. La Cour
des comptes et l?Autorité de la concurrence
produisent ponctuellement des rapports sur
l?activité de contrôle menée par l?État et l?évolu-
tion du secteur. Elles émettent des recomman-
dations qui sont ensuite prises en compte par
le Gouvernement. La Commission européenne
encadre de manière croissante la passation et
les renégociations de contrats afin de veiller
au respect de la législation européenne en
matière de droit de la concurrence et de droit
de la commande publique. La gouvernance du
secteur a encore évolué concrètement en 2016
avec l?installation de l?ARAFER, chargée de veiller
au bon fonctionnement du régime des tarifs de
péage et à l?exercice d?une concurrence effective
et loyale lors de la passation des marchés des
concessionnaires d?autoroutes. Les usagers sont
eux représentés par le Comité des usagers du
réseau routier national, tandis que les sociétés
concessionnaires sont organisées au sein de
l?Association des sociétés françaises d?auto-
routes (AFSA).
Les Commissions intergouvernementales
constituent enfin des instances binationales
spécifiques, en charge de la gouvernance et de
la régulation des tunnels transfrontaliers du
Mont-Blanc et du Fréjus.
4.1. Organisation du ministère chargé des transports
pour la passation et la gestion des contrats
Au sein de la DIT, le département des partenariats
public-privé infrastructures et transports (DPPP)
est en charge de la passation des contrats, tandis
que la sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé (GCA) assure le
suivi de la réalisation technique des investisse-
ments des nouvelles concessions pour le compte
du département DPPP ainsi que le contrôle et
l?exécution des contrats existants de concession
d?autoroute ou d?ouvrages d?art pour le compte
de l?État. Le département DPPP et la sous-direc-
tion GCA collaborent étroitement.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201622
Gouvernance et organisation
4.1.1. La passation des
contrats
Le département des partenariats public-privé
de la direction des infrastructures de transport
(DPPP) est responsable de la totalité des procé-
dures de mise en concurrence pour les nouveaux
contrats de PPP en lien avec les Directions
régionales de l?environnement, de l?aménage-
ment et du logement (DREAL) concernées. Le
département DPPP s?appuie pour la conduite de
ces procédures sur les compétences techniques
internes au ministère et notamment les entités
territoriales et les directions techniques du
Centre d?études et d?expertise sur les risques,
l?environnement, la mobilité et l?aménagement
(CEREMA), ainsi que la mission d?appui du réseau
routier national (MARRN) et sur une assistance
externe dans les domaines juridique et financier.
La sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé (GCA), ancienne-
ment sous-direction GRA dont l?organisation a
été revue à la marge en mai 2016, est associée
à ces démarches et y apporte notamment sa
compétence pour la contractualisation des
indicateurs de performance (dimensionnement
et scénarios d?entretien des chaussées, aires
annexes, péage, exploitation, etc.) et la rédaction
de certaines clauses des contrats.
Les nouveaux contrats de concession sont systé-
matiquement attribués à l?issue d?une procédure
de mise en concurrence faisant l?objet d?une
publicité au niveau européen.
Après un appel à candidatures, les candidats
sont invités à présenter une offre ferme compor-
tant notamment une offre technique, une propo-
sition tarifaire pour les péages, des engagements
en matière de qualité d?investissement et
d?exploitation et un montage financier.
Suivant les cas, les candidats peuvent aussi
demander le versement d?une subvention
d?équilibre dont le montant est fixé dans leur
offre. Les offres des candidats sont, d?un point
de vue contractuel, contraintes par l?obligation
d?adopter un projet de contrat proposé par
l?administration et pour lequel les modifica-
tions substantielles sont interdites. L?analyse
des offres permet de désigner un ou plusieurs
candidats pressentis par décision ministérielle :
après éventuelle négociation, avis de l?ARAFER
et approbation par décret en Conseil d?État, le
contrat de concession est conclu. Il est ensuite
publié au journal officiel de la République
française ou au bulletin officiel du ministère.
Ainsi, pour chaque projet de contrat, ce processus
est conduit par le DPPP pendant plusieurs
années avec l?appui technique de la sous-direc-
tion GCA pour la réalisation des investissements
et leur mise en service à l?issue des inspections
techniques de sécurité. Cette durée est la résul-
tante de l?ampleur des contrats passés, tant en
termes de durée de construction des infrastruc-
tures qu?en termes de moyens financiers et
humains mobilisés pour leur montage.
4.1.2. La gestion des contrats
La mission de la sous-direction GCA (organi-
gramme en annexe 2) est d?assurer une bonne
gestion du réseau autoroutier concédé et
de veiller à la qualité du service rendu aux
usagers. Elle assure le contrôle de l?exécution
de 23 contrats de concession d?autoroutes ou
d?ouvrages d?art pour le compte de l?État ainsi
qu?une veille législative et réglementaire.
Afin d?y parvenir, la sous-direction vérifie la bonne
application des dispositions contractuelles,
notamment le contrôle des tarifs, le respect
des règles de l?art en matière de construction et
d?exploitation ainsi que l?atteinte des objectifs de
performance. Elle négocie et élabore également
les avenants aux contrats de concession et les
contrats de plan qui formalisent la réalisation
de nouveaux investissements sur les réseaux en
service des différents concessionnaires.
La sous-direction compte 36 agents, répartis
entre les trois bureaux : GCA 1, GCA 2 et GCA 3 et
l?équipe de direction de la sous-direction.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 23
Gouvernance et organisation
Le bureau GCA 1 veille à la bonne exécution des
contrats en particulier dans leurs dimensions
juridiques et financières. Ses locaux sont situés
sur le site de la Défense. Le bureau comprend,
outre l?équipe d?encadrement, cinq chargés de
contrat et deux chargés d?expertise financière.
Chaque chargé de contrat assure le suivi des
projets d?aménagement et des opérations
concernant la partie du réseau concédé couverte
par les contrats dont il est responsable, en
lien avec les chargés de domaines techniques
basés à Bron (bureaux GCA 2 et GCA 3 décrits
ci-dessous). Il officie en tant qu?interlocuteur
des sociétés concessionnaires concernées, ainsi
que des services déconcentrés et des services
techniques des collectivités locales et des
usagers pour les réseaux dont il s?occupe. Les
chargés d?expertises financières sont dédiés à
la régulation des tarifs de péage et à l?analyse de
l?équilibre économique et financier des conces-
sions. GCA 1 s?appuie sur son expertise juridique
et financière pour mener les renégociations des
contrats (contrats de plan, plans de relance).
Les bureaux GCA 2 et GCA 3 sont chargés du
contrôle de l?exécution des contrats de conces-
sion sur les aspects techniques. Leurs locaux sont
situés à Bron, dans la périphérie lyonnaise. GCA 2
intervient sur les domaines relatifs aux usagers
et à l?exploitation et GCA 3 sur les aspects relatifs
à la construction et à l?entretien du patrimoine.
Les agents de ces bureaux sont des chargés de
domaine et des chargés d?opérations. Experts
techniques de leur champ d?intervention, ils
se rendent fréquemment sur le terrain pour
procéder à des audits et à des contrôles sur site.
Pour les nouveaux contrats, des précautions
particulières visent à assurer une continuité
entre le département DPPP, en charge de
l?établissement du contrat, et la sous-direction
GCA, en charge du suivi du contrat sur la durée.
Dans ce cadre, la gestion du contrat en phase
de construction de l?infrastructure est assurée
par le département DPPP avec une très forte
implication de la sous-direction GCA, qui met
notamment à disposition ses compétences
techniques et son expertise de la réalisation des
investissements et du suivi des contrats dans la
durée.
Le réseau scientifique et technique du ministère
du développement durable (CEREMA, CETU,
IFSTTAR) est très activement sollicité par la
sous-direction GCA à l?appui de l?activité de
contrôle. Pour le contrôle des travaux, les
principaux domaines d?intervention du CEREMA
sont l?environnement, notamment le contrôle
du respect des exigences environnementales
en phase chantier, les ouvrages d?art au travers
d?audits thématiques et les audits de sécurité.
La collaboration avec le CEREMA est appelée à
se renforcer encore dans la période à venir, tout
particulièrement pour la réalisation des opéra-
tions du plan de relance de 2015 et du projet de
plan d?investissement autoroutier (PIA), ainsi
que pour la définition d?un nouvel indicateur
de structure de chaussée et l?élaboration d?une
méthodologie d?audit des ouvrages à grande
échelle en vue de la fin des concessions.
Sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
Bureau des contrats (GCA 1) Bureau des usagers et de
l'exploitation (GCA 2)
Bureau de la construction et du
patrimoine (GCA 3)
? Suivi des contrats de
concessions
? Négociation et élaboration
des avenants aux contrats
de concession et des
contrats de plan
? Expertise financière et
tarification
? Dépannage / viabilité /
sécurité
? Systèmes de péage
? Signalisation
? Qualité / Niveau de service
? Services sur les aires
? Chaussées / Ouvrages en
terre
? Ouvrages d'art
? Dispositifs de retenue
? Bâtiments
? Tunnels
? Environnement
? Suivi des opérations
d'investissement
Un agent de contrôle des travaux en visite de chantier
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201624
Gouvernance et organisation
La direction des infrastructures de transport
(DIT) travaille dans un cadre interministériel,
avec les différents acteurs en charge des pans
de politique publique en lien avec le secteur des
concessions.
Les avenants aux contrats de concession sont
négociés et validés en partenariat avec les
services du ministre chargé du budget, ainsi
qu?avec les services du ministre chargé de l?éco-
nomie.
S?agissant des tarifs de péage, la Direction
générale de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes (DGCCRF) est
conjointement responsable du contrôle annuel
des hausses de tarifs de péage, qu?elle reçoit,
examine et valide le cas échéant, en partenariat
avec la sous-direction GCA de la DIT. Elle est en
particulier cosignataire des arrêtés approuvant
des tarifs de péage le cas échéant. De manière
plus générale, la DGCCRF assure ses missions de
répression des fraudes sur le réseau autoroutier.
Les dispositifs de contrôle sur aires et en voie
sont élaborés et financés en partenariat avec la
gendarmerie ainsi qu?avec la Direction générale
des douanes et des droits indirects (DGDDI).
Les agents de la DIT mènent également une
discussion étroite avec les services déconcen-
trés, notamment les DREAL et DIR, principale-
ment sur tous les sujets relatifs aux concertations
et procédures d?autorisation environnementales
et d?utilité publique.
Il existe également un travail interservices dans le
cadre des commissions intergouvernementales
(CIG) des tunnels du Mont Blanc et du Fréjus (voir
partie 4.7) qui intègrent :
? un ambassadeur, président des délégations
françaises aux CIG des tunnels du Mont
Blanc et du Fréjus, dont la sous-direction
GCA de la DIT assure la vice-présidence,
? le Préfet de la Savoie, le Préfet de la
Haute-Savoie, les sous-préfets des arrondis-
sements concernés,
? la direction du budget du ministère chargé
de l?économie,
? les représentants de la gendarmerie
nationale et de la direction générale de la
sécurité civile et de la gestion des crises du
ministère de l?intérieur,
? les directions départementales des terri-
toires de la Haute-Savoie et de la Savoie
? la mission des Alpes et des Pyrénées
Enfin, l?agence des participations de l?État inter-
vient dans les sujets de gouvernance relatifs
aux sociétés concessionnaires publiques (ATMB
et SFTRF) et à leur actionnaire principal, le
fonds pour le développement d?une politique
intermodale des transports dans le massif alpin
(FDPITMA).
4.2. Collaboration interservices
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 25
Gouvernance et organisation
4.3. La Commission européenne
Les projets de modification des contrats
de concession susceptibles de revêtir un
caractère d?aide d?État et en particulier ceux qui
comportent des dispositions visant à allonger la
durée de concession doivent au préalable être
notifiés à la Commission européenne afin que
cette dernière vérifie leur conformité à la législa-
tion européenne en la matière. À cette occasion,
la Commission examine également la conformité
des projets au droit de la commande publique.
Des échanges sont alors menés entre la DIT et
la Commission européenne et les projets sont
éventuellement amendés en fonction des
demandes de la Commission.
Ainsi, dans le cadre de la préparation de la
notification du plan de relance autoroutier à
la Commission européenne, la DIT a mené un
travail important de justification de la confor-
mité des projets au droit communautaire. En
effet, l?allongement de la durée d?une concession
existante est considéré comme une aide d?État en
raison de la renonciation, de la part de l'État, à la
perception directe des péages pendant la durée
de l'allongement de la concession. Ce travail a
été conduit au sein des autorités françaises en
lien avec la direction des affaires juridiques (DAJ)
du ministère chargé des transports, la DAJ du
ministère chargé des finances, et le Secrétariat
général des affaires européennes.
Lors de l?examen du plan de relance, la DGComp
de la Commission a vérifié de nombreux critères
de compatibilité, en particulier que l?allonge-
ment de la concession compense strictement
les charges nouvelles imposées aux sociétés. À
ce titre, elle a vérifié les paramètres financiers
qui ont abouti à l?estimation de la compensa-
tion et a exigé l?insertion de mécanismes pour
éviter l?éventualité d?une « surcompensation »,
y compris dans la durée. Elle a également
souhaité que les mécanismes d?incitation à la
performance que l?État avait négociés avec les
sociétés dans le cadre des « contrats de plan »
soient pérennisés en étant inclus dans le contrat
de concession principal.
La DG Marché intérieur a quant à elle porté
son examen sur la compatibilité du dispositif
au droit européen de la commande publique,
notamment avec la directive travaux 2004/18/CE
et la nouvelle directive « concessions » 2014/23/
UE (voir partie 8).
Satisfaite des engagements pris par les autorités
françaises, la Commission européenne a décidé
le 28 octobre 2014 que le plan était compatible
avec le marché intérieur en vertu de l?article 106,
paragraphe 2 du traité sur le fonctionnement de
l?Union européenne. La décision de la Commis-
sion européenne a été publiée le 20 février 2015
au journal Officiel de l?Union européenne (JOUE).
Dans cette décision, la Commission européenne
rappelle que l?allongement de la durée constitue
a priori une aide d?État qui doit être notifiée
en vue de l?examen de sa compatibilité avec le
droit communautaire. Il convient de rappeler
que, en droit interne, la possibilité d?allonger la
durée des concessions autoroutières par voie
réglementaire a été supprimée de l?article L122-4
du code de la voirie routière par la loi du 6 août
2015 pour la croissance, l?activité et l?égalité
des chances économique. Le choix d?allonger la
durée des concessions nécessiterait de modifier
les dispositions législatives en vigueur.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201626
Gouvernance et organisation
La loi du 6 août 2015 pour la croissance, l?activité
et l?égalité des chances économiques, a étendu
par son article 13 les compétences de l?Autorité
de régulation des activités ferroviaires (ARAF)
au secteur autoroutier concédé. L?ARAFER est
entrée en activité le 1er février 2016.
L?année 2016 a constitué la première année
pleine d?activité de l?ARAFER avec ses nouvelles
missions de contrôle des concessions d?auto-
routes. Ce fut donc une année charnière avec la
mise en place de cette autorité qui joue un rôle
central dans la nouvelle gouvernance du secteur
autoroutier concédé. L?autorité a rendu 49 avis et
décisions relatifs à ce secteur en 2016.
Au titre des articles L.122-7 à L.122-34 du code de
la voirie routière, les trois principaux champs de
compétence de l?ARAFER sur le secteur autorou-
tier concédé sont les suivants.
4.4. L?ARAFER
4.4.1. Économie des
concessions et rentabilité des
sociétés concessionnaires
L?ARAFER exerce une compétence ex ante sur les
modifications contractuelles ayant un impact
financier pour les usagers. L?Autorité rend ainsi,
dans un délai réglementaire de trois mois, des
avis publics, mais non contraignants, sur les
projets de nouveaux contrats et d?avenants aux
contrats existants ayant un impact sur les tarifs
de péage ou sur la durée des concessions.
L?ARAFER émet également des avis sur les projets
de nouveaux contrats de concession. Elle a ainsi
rendu un premier avis le 19 octobre 2016 sur
le projet de contrat de concession de l?A 45. Le
projet consiste en la construction et l?exploita-
tion aux risques et périls du concessionnaire
d?une autoroute de 48 kilomètres en tracé neuf
s?inscrivant dans un environnement vallonné
nécessitant notamment la réalisation de 11
viaducs et de 4 tunnels. L?autorité a émis un avis
favorable. Elle ne s?est pas prononcée sur l?utilité
du projet étant donné l?existence d?une décla-
ration d?utilité publique, mais elle a apprécié
l?adéquation entre les coûts et les recettes du
projet afin de garantir un coût moindre pour
l?usager. L?ARAFER a notamment considéré que
le taux de rentabilité interne du projet ainsi que
la rémunération prévisionnelle de l?actionnaire
traduisaient un équilibre raisonnable, compte
tenu, d?une part, des risques identifiés, le plus
important étant lié à la concurrence d?un itiné-
raire alternatif gratuit, et, d?autre part, de l?enca-
drement apporté par les clauses prévues dans le
projet de cahier des charges.
Par ailleurs, le projet de plan d?investissement
autoroutier initié à l'été 2016 lui a été transmis
pour avis en mars 2017.
Enfin, plus largement, l?ARAFER suit l?éco-
nomie générale des concessions sur le plan
des comptes des sociétés concessionnaires et
de leur rentabilité interne. Elle réalise dans ce
cadre une synthèse annuelle des comptes et un
rapport tous les cinq ans sur l?économie générale
des concessions. Un premier rapport annuel
a été réalisé par l?ARAFER sur les comptes des
concessions autoroutières de 2015. L?autorité
a soulevé une amélioration des performances
du secteur qui concerne toutes les sociétés, à la
fois les historiques, privées ou publiques, et les
sociétés les plus récentes.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 27
Gouvernance et organisation
4.4.2. Marchés passés par les
sociétés concessionnaires
d?autoroutes
Les missions autrefois dévolues à la commission
nationale des marchés (CNM) sont désormais
exercées par l?ARAFER, qui dispose d?un pouvoir
de contrôle et d?action judiciaire bien plus
élargi. L?autorité assure désormais le respect
des règles applicables à la passation, l?exécution
et la modification des marchés, notamment de
travaux, passés par les sociétés concession-
naires pour les besoins de la concession afin de
veiller à l?exercice d?une concurrence effective et
loyale. Elle se prononce sur la composition des
commissions internes des marchés ainsi que
sur les règles qu?elles édictent pour la passation
et l?exécution de leurs marchés. Elle élabore
un rapport public annuel sur les marchés des
sociétés concessionnaires et les travaux réalisés
en exécution de ces marchés.
L?ARAFER a rendu plusieurs avis sur la composi-
tion des commissions des marchés des sociétés
concessionnaires. Le 5 août 2016, l?ARAFER a
présenté son premier rapport annuel sur l?acti-
vité des commissions des marchés des sociétés
concessionnaires d?autoroutes relatif à l?exercice
2015. L?ARAFER appuie son analyse sur le régime
juridique en vigueur en 2015, sachant que le
cadre juridique issu de la loi du 6 août 2015 pour
la croissance, l?activité et l?égalité des chances
économiques (dite « loi «Macron ») n?était alors
pas applicable. Le rapport s?appuie donc sur
les seules informations obligatoires devant
être transmises à la commission nationale des
marchés.
L?ARAFER a relevé des écarts, parfois importants,
entre les prix des offres retenues et le montant
de l?estimation initiale des concessionnaires,
sans toutefois pouvoir se prononcer à ce stade
sur les déterminants de ces écarts. L?ARAFER
indique également que « pour certains conces-
sionnaires appartenant à un groupe possédant
des entreprises susceptibles de répondre à
leurs marchés, la proportion, en nombre et en
valeur, des marchés attribués à ces sociétés
filiales se situe à un niveau élevé ». L?Associa-
tion des sociétés françaises d?autoroute (ASFA)
a dénoncé « le caractère tendancieux » de ce
rapport. L?ASFA ajoute que les sociétés conces-
sionnaires « s?étonnent (?) du fait qu?assez
systématiquement, les informations recueillies
dans ce contrôle soient présentées d?une façon
qui nourrit l?interrogation, voire alimentent une
certaine suspicion à l?égard des procédures de
passation des marchés ».
L?ARAFER publiera le 30 juin 2017 son rapport
sur les marchés passés en 2016 par les conces-
sionnaires. À l?occasion de ce rapport, elle
aura pu prendre connaissance, au titre de ses
nouvelles prérogatives, du détail des procédures
de marché. En effet, le contrôle de l?ARAFER
s'applique aux marchés passés par les conces-
sionnaires d'autoroutes, pour lesquels une
consultation est engagée ou un avis d'appel
à la concurrence est envoyé à la publication à
compter de la date de publication du décret du
3 mai 2016 relatif à la passation des marchés par
les concessionnaires d?autoroutes.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201628
Gouvernance et organisation
4.4.3. Installations annexes
sur aires de services
Préalablement à l?agrément de l?Administra-
tion, l?ARAFER rend un avis, non contraignant,
sur le respect de la réglementation applicable
à la passation ou la modification des contrats
d?exploitation d?aires de services (dits de
« sous-concessions ») conclus postérieurement
au 1er avril 2016 par les sociétés concession-
naires. Elle a rendu un avis défavorable le 23
novembre 2016 sur l?aire de services de Saint-Ju-
lien Montdenis (A43). Nonobstant l?avis de
l?ARAFER, la DIT a délivré un agrément à la société
concernée pour l?exploitation des activités de
distribution de carburants, boutique et restaura-
tion pour une durée de 15 ans, à compter du 1er
janvier 2017.
L?ARAFER estimait que la société n?avait pas
respecté les dispositions de l?ordonnance n°
2016-65 du 29 janvier 2016 et du décret n°
2016-86 du 1er février 2016, entrés en vigueur
au 1er avril 2016, concernant les modalités de
publicité. Or, la DIT a relevé que la procédure
menée faisait suite à deux consultations infruc-
tueuses reflétant la faible attractivité de l?aire.
En outre, les choix procéduraux retenus n?ont
pas été de nature à porter une atteinte manifeste
à l?égalité de traitement entre les candidats, à
la transparence des procédures et à la liberté
d?accès à la commande publique. La concur-
rence a pu effectivement s?exercer dans le cadre
de cette procédure.
La loi du 6 août 2015 pour la croissance, l?activité
et l?égalité des chances économiques a entamé
une réforme du cadre applicable aux conces-
sionnaires d?autoroutes pour leurs marchés de
travaux, fournitures et services. Ces dispositions
constituent une réponse aux recommandations
émises par l?Autorité de la concurrence dans
son avis rendu en septembre 2014. L?objectif
poursuivi par le législateur était ainsi de renforcer
la transparence des procédures de passation
des marchés afin de conforter la régulation du
secteur autoroutier, dans l?intérêt des usagers.
Antérieurement à la privatisation en 2006, la
majorité des sociétés concessionnaires était
constituée sous la forme de sociétés d?économie
mixte concessionnaires d?autoroutes (SEMCA).
Les SEMCA étaient des pouvoirs adjudicateurs
et à ce titre soumises à des règles de mise en
concurrence très strictes pour la passation
de leurs marchés. Lors de la privatisation, les
modalités de passation ont été inscrites dans
les contrats de concession. Elles faisaient
référence à l?ordonnance du 6 juin 2005 relative
aux marchés passés par certaines personnes
publiques ou privées non soumises au code des
marchés publics.
La loi précitée insère une section 4 dans le code
de la voirie routière relative à la régulation des
marchés de travaux, fournitures et services
du réseau autoroutier concédé. Cela traduit la
volonté de l?État de donner une valeur législative
à des règles qui avaient jusqu?alors seulement
valeur contractuelle. Même si les sociétés conces-
sionnaires privées ne sont pas des pouvoirs
adjudicateurs, elles doivent désormais respecter
l?ensemble des règles relatives aux conditions de
recours aux procédures formalisées
En 2016, deux décrets, codifiés dans le code
précité de la voirie routière, ont défini les condi-
4.5. La régulation des marchés de travaux, de fournitures
et de services des sociétés concessionnaires
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 29
Gouvernance et organisation
tions d?application de la loi du 6 août 2015 :
le décret n° 2016-234 du 1er mars 2016 relatif à
la régulation des contrats dans le secteur des
autoroutes et le décret n° 2016-552 du 3 mai
2016 relatif à la passation des marchés par les
concessionnaires d?autoroutes (voir partie 8).
Quel type de marché est soumis au
contrôle exercé par l?ARAFER ?
Ce sont les marchés passés par les sociétés
concessionnaires en suivant une procédrure
formalisée. En ce qui concerne les marchés de
travaux, le seuil de procédure formalisée pour
les sociétés privées est fixé à 500 000 euros HT.
En outre, la publication d?un avis de pré-infor-
mation est rendue obligatoire pour les marchés
de travaux supérieurs à 2 millions d?euros HT.
En ce qui concerne les marchés de fourniture et
de services, le seuil de procédure formalisée est
fixé à 240 000 euros HT.
Quelle procédure les sociétés
concessionnaires doivent-elles
respecter ?
L?appel d?offres constitue la procédure de
principe pour la passation des marchés. Le
recours aux autres procédures formalisées,
procédure concurrentielle avec négociation
et dialogue compétitif, est autorisé dans les
hypothèses prévues par le décret relatif aux
marchés publics en son article 25 (solution
innovante, circonstances particulières liées à la
nature ou à la complexité de l?ouvrage?).
Quel délai de transmission des
documents les sociétés doivent-elles
respecter ?
Un délai de dix-huit jours (standstill) après
réception du dossier par l?ARAFER doit être
respecté avant de signer le contrat afin que
l?ARAFER puisse engager un recours, le cas
échéant. En effet, en cas de manquements aux
obligations de publicité et de mise en concur-
rence, l?ARAFER saisit les juridictions compé-
tentes.
Dans quel cadre l'attribution
des marchés par les sociétés
concessionnaires doit-elle s'inscrire?
Si la longueur de l?ouvrage concerné (c?est-à-
dire la concession) est supérieure à 200 km, les
concessionnaires doivent instituer une commis-
sion des marchés, composée en majorité de
personnalités indépendantes. Le rôle de cette
commission des marchés est de définir les règles
internes pour la passation et l?exécution des
marchés et de veiller au respect des procédures
de passation et d?exécution de ces marchés.
La composition et le fonctionnement de cette
commission interne est contrôlée par l?ARAFER.
Dès le mois d?avril 2016, l?ARAFER a contrôlé
l?indépendance des membres composant
ces commissions. Les premiers contrôles ont
concerné les sociétés du groupe Vinci.
La loi du n° 2016-1691 du 9 décembre 2016
relative à la transparence, à la lutte contre
la corruption et à la modernisation de la
vie économique (loi Sapin II)
Son article 41 apporte plusieurs modifications
aux règles relatives aux marchés passés par les
concessionnaires d?autoroutes. Elle pose une
durée par défaut de 5 ans pour les sous-conces-
sions. Un alignement partiel est ainsi réalisé
du régime des sous-concessions sur le régime
général des concessions de service public posé
par la directive concession de 2014 et l?ordon-
nance du 29 janvier 2016. Une durée supérieure
doit être justifiée par l?amortissement des inves-
tissements effectués. La loi opère également une
clarification sur la possibilité pour les sociétés
concessionnaires de s?exonérer de la procédure
de passation formalisée pour les marchés de
travaux lorsque les conditions de l?urgence
sont réunies. Enfin elle octroie à l?ARAFER le
pouvoir de définir elle-même les informations
que doivent lui transmettre les concession-
naires d?autoroute avant la passation de chaque
marché. Cela consolide le pouvoir d?instruction
de l?ARAFER et renforce son indépendance Les
décrets d?application sont prévus pour l'année
2017.
Zoom sur...
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201630
Gouvernance et organisation
Le décret n°2009-1102 du 8 septembre 2009 a
créé le comité des usagers du réseau routier
national.
Ce comité, présidé par François Bordry, associe
des représentants de l?administration, des repré-
sentants des associations d?usagers, des élus et
personnalités qualifiées. Il aborde l?ensemble
des sujets relatifs aux attentes des usagers du
réseau routier national en matière de tarifs, de
sécurité, d?insertion environnementale et de
qualité de service. Il formule des avis et proposi-
tions sur l?ensemble de ces sujets.
Au cours de l?année 2016, le comité des usagers
du réseau routier national s?est réuni à 4 reprises.
Les services ont notamment présenté au comité :
? les hausses tarifaires validées pour l?année
2017 ;
? le projet de plan d?investissement autorou-
tier (PIA) ;
? les évolutions de la gestion du tunnel
Maurice Lemaire ;
4.6. Comité des usagers du réseau routier national
? l?application mobile « Bison Futé »;
? les missions de l?ARAFER ;
? la situation des tunnels transalpins.
À la suite de la modification de la composition
du comité des usagers par le décret n° 2013-1025
du 13 novembre 2013 modifiant le décret n°
2009-1102 du 8 septembre 2009 relatif à la
création du comité des usagers du réseau routier
national, en vue notamment d?accroître la
représentation des associations d?usagers et des
associations de protection de l?environnement,
il convient de mettre à jour la composition du
comité.
Par ailleurs, le décret n° 2015-622 du 5 juin 2015
relatif à certaines commissions administratives
à caractère consultatif relevant du ministère
de l?écologie, du développement durable et de
l?énergie a renouvelé le comité des usagers pour
une durée de cinq ans à compter du 8 juin 2015.
4.7. Les Commissions intergouvernementales
La sous-direction GCA assure la vice-présidence
et le secrétariat des délégations françaises aux
Commissions intergouvernementales (CIG) des
tunnels routiers du Mont-Blanc et du Fréjus,
sous l?autorité de l?Ambassadeur Gilles Favret,
président des délégations françaises jusqu?au 26
décembre 2016. Il a été remplacé par l?ambas-
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 31
Gouvernance et organisation
sadeur Maxime Lefebvre à compter du 21 mars
2017.
Plusieurs caractéristiques propres à ces deux
ouvrages méritent d?être signalées. Les deux
tunnels se distinguent en effet l?un et l?autre par
leur caractère transfrontalier, mais également
par leur longueur (11,6 km pour le Mont-Blanc,
12,9 km pour le Fréjus), et par le fait que chaque
pays a confié, en vertu d?une convention
franco-italienne propre à chacun des deux
tunnels, l?exploitation de la moitié de l?ouvrage à
un concessionnaire en application de la directive
2004/54/CE du 29 avril 2004.
Pour permettre une gestion unique de ces
ouvrages transfrontaliers, deux structures
franco-italiennes de droit communautaire,
groupements européens d?intérêt économique,
ont été créées :
- le « GEIE-TMB » Groupement Européen
d?Intérêt Economique du Tunnel du
Mont-Blanc dont les deux sociétés conces-
sionnaires française et italienne, ATMB et
SITMB, sont membres à parts égales.
- le « GEF » Groupement d?exploitation du
Fréjus qui est composé paritairement des
sociétés concessionnaires française et
italienne, SFTRF et SITAF.
Ces deux groupements sont chargés par les
sociétés concessionnaires de l?exploitation et
entretien de l?ouvrage, de la gestion et la sécurité
du trafic, ainsi que des travaux relevant de leur
compétence. Il convient de souligner que le
GEIE-TMB assure aussi la perception des péages
contrairement au GEF. En outre, le GEIE-TMB
réalise les travaux de maintenance extraordi-
naire et d?amélioration de l?infrastructure et de
ses équipements alors que le GEF ne réalise ni
les nouveaux travaux, ni les dépenses d?entretien
extraordinaire.
En application des conventions respectives
signées entre les gouvernements français et
italien (convention du 24 novembre 2006, dite
« Convention de Lucques » pour le tunnel du
Mont-Blanc, et convention du 23 février 1972
pour le tunnel du Fréjus), les CIG de chaque
tunnel sont chargées, au nom et par délégation
des gouvernements italien et français, de suivre
l?ensemble des questions liées à la sécurité,
l?exploitation, l?entretien, le renouvellement et
la modernisation des ouvrages. Les GEIE, en tant
qu?exploitants, doivent rendre compte du bilan
d?exploitation des deux tunnels lors des CIG. La
CIG de chaque tunnel se réunit deux fois par an,
une fois à Rome, et une fois à Paris.
Les CIG sont également compétentes pour
approuver les tarifs de péage, et veillent princi-
palement au respect des règles relatives à la
sécurité par les concessionnaires français et
italiens et l?exploitant de chaque tunnel. À cette
fin, la CIG adopte des règles propres à des tunnels
transfrontaliers, notamment un règlement de la
circulation et un plan de secours binational, avec
l?appui et l?expertise d?un comité de sécurité. Ce
comité de sécurité est une instance paritaire
binationale, plus spécifiquement chargée des
questions de sécurité publique dans le tunnel et
ses annexes.
Les comités de sécurité des deux tunnels
peuvent également former des groupes de
travail spécifiques à certains sujets de première
importance comme « le groupe de travail retour
d?expérience » dont l?objectif est d?analyser les
incidents survenus dans le tunnel ou le groupe de
travail inspections détaillées périodiques dont la
fonction est d?effectuer un contrôle systématique
et précis de l?ouvrage. En 2016, chaque comité
de sécurité s?est réuni à plusieurs reprises pour
examiner les conclusions des groupes de travail
ainsi que des différents contrôles ou inspections
menées. Les conclusions des comités de sécurité
sont ensuite examinées et approuvées par les
CIG.
En 2016, la CIG du tunnel du Mont-Blanc a
autorisé une refonte du système de contrôle
des vitesses dans le tunnel afin d?améliorer
la sécurité routière de l?ouvrage et a pris
Exemple du schéma de gouvernance pour le tunnel du
Mont-Blanc - Source : ATMB
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201632
Gouvernance et organisation
connaissance des modalités du programme de
réhabilitation de la voûte et de la dalle du tunnel
du Mont-Blanc au droit de l'incendie de 1999. La
CIG du tunnel du Fréjus a poursuivi son travail de
suivi et de contrôle de la construction du second
tube du tunnel du Fréjus (travaux d?équipements
et de sécurité) dont le percement s?est achevé
Zoom sur...
La qualité de l'air dans la vallée de l'Arve
Le plan de protection de l'atmosphère de la
Vallée de l?Arve, approuvé par arrêté préfectoral
le 16 février 2012, est un plan d?action destiné
à réduire la pollution de fond en agissant
notamment sur la situation préoccupante
des particules fines (PM10). Ce plan couvre 41
communes situées dans la vallée de l?Arve, vulné-
rables à la dégradation de la qualité de l'air du
fait de la concentration des activités humaines
(habitat, industrie, transport) en fond de vallée
et du relief limitant la dispersion des substances
nocives. Dans son volet transport, le plan prévoit
la possibilité que des mesures d?interdictions
ciblées puissent être mises en oeuvre afin de
restreindre la circulation des poids lourds (PL)
lors d?un épisode de pollution atmosphérique.
La CIG du tunnel du Mont-Blanc du 12 octobre
2012 a pris la mesure d?interdiction définitive des
le 17 novembre 2014. Il a également été décidé
de l?interdiction anticipée des poids-lourds (PL)
de norme Euro 2 au tunnel du Fréjus au 1er juillet
2017, sachant qu?au Mont Blanc elle était déjà en
vigueur depuis le 1er novembre 2012.
Aiguille du Midi, Chamonix-Mont-Blanc, Haute-Savoie, située dans la zone du Plan de Protection de l'Air de la Vallée de l'Arve
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 33
Gouvernance et organisation
PL EURO II. La mesure est entrée en vigueur le
1er novembre 2012. La CIG du 26 novembre 2015
avait décidé l?interdiction des PL EURO II dans le
tunnel du Fréjus lorsque leur part dans le trafic
total serait de 0,3% sur six mois d?exploitation.
Toutefois la CIG du 1er décembre 2016 a décidé la
mise en application de cette mesure d?interdic-
tion au 1er juillet 2017 indépendamment du seuil
qui avait été fixé.
Dans ce cadre, l?arrêté inter-préfectoral du 18
juillet 2014 permettait notamment d?interdire
la circulation des PL de plus de 7,5 tonnes les
plus polluants (EURO 0, EURO I, EURO II) dans les
vallées de l?Arve, la Maurienne, la Tarentaise et
dans les zones urbaines des pays de Savoie lors
de certains pics de pollution et dans la limite de
20 jours par an.
Par ailleurs, un arrêté interministériel du 7 avril
2016 relatif au déclenchement des procédures
préfectorales en cas d?épisodes de pollution de
l?air ambiant, modifié le 26 août 2016 a abrogé
l?arrêté du 26 mars 2014 et réformé le dispositif
de gestion des pics de pollution atmosphérique
en le rendant plus strict. L?association des collec-
tivités territoriales est également accrue via la
consultation d'un comité dédié. Enfin, les préfets
peuvent "évaluer localement l'opportunité de
consulter le public au regard des enjeux et du
contexte local".
Entre le 19 janvier 2017 et le 30 janvier 2017, les
Alpes ont connu un épisode majeur de pollution
aux particules fines PM10, et notamment la
vallée de l?Arve, dans laquelle le seuil de 80 µg/
m³ de particules fines a été dépassé. Les PL
de plus de 7,5 tonnes ont été soumis à des
restrictions de circulation dans l?ensemble du
périmètre du PPA de la vallée de l?Arve. À la suite
de la répétition de ces épisodes de pollution
dans cette vallée particulièrement vulnérable, la
ministre chargée de l?environnement a souhaité
renforcer les mesures applicables pour rendre ce
territoire plus respirable en mettant en place un
plan d?actions intitulé « Vallée de l?Arve: territoire
respirable à énergie positive ».
L?arrêté-cadre a été finalement pris par le
préfet de la Haute-Savoie le 9 mai 2017. Cet
arrêté prévoit qu?en cas de pic de pollution, la
circulation des PL de plus de 7,5 tonnes les plus
polluants (Euro 0 à III) est interdite dans la vallée.
Cette interdiction est applicable dès le seuil
d?information, c?est-à-dire 50 µg/m3 au lieu de
80 µg/m3 aujourd?hui de particules fines (PM10),
en cas de persistance du pic dans des conditions
précisément définies. Enfin, la durée-limite
d?application de cette interdiction (fixée à 20
jours) est supprimée.
Les discussions entre les autorités françaises
et italiennes vont se poursuivre afin de mieux
coordonner ces actions en lien avec la gestion
du trafic transfrontalier empruntant les tunnels
du Mont-Blanc et du Fréjus. Ces discussions
vont également se poursuivre dans l'objectif de
définir les conditions et modalités d'interdiction
permanente des PL de norme EURO III dans les
deux tunnels routiers du Mont Blanc et du Fréjus.
Partie 5
La passation
de nouveaux
contrats
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 35
La passation de nouveaux contrats
Le ministre chargé des transports a mandaté en
octobre 2012 une commission de parlementaires
et de personnes qualifiées, dite « Mobilité 21 »,
pour hiérarchiser et mettre en perspective les
grands projets d?infrastructures de transport
en France. L?objectif était de pouvoir disposer
d?un schéma national définissant les principales
orientations à court, moyen et long termes,
d?une politique des transports soutenable et
tournée vers l?usager.
Le rapport de cette commission, présidée par M.
Duron, a été rendu le 27 juin 2013. Les projets
de concession autoroutière, dont les procé-
dures de mise en concurrence étaient en cours,
avaient ainsi été suspendus pendant les travaux
de la commission. Par ailleurs, certains de ces
projets ont été classés dans la catégorie des
projets à « horizons lointains » : l?ensemble de
ces éléments a conduit à un décalage des calen-
driers envisagés en 2012. Ce rapport a servi de
guide jusqu?à présent en calibrant notamment le
degré d?implication financière de l?État lors de la
passation de nouveaux contrats et lui permet de
hiérarchiser ses priorités budgétaires en matière
de construction d?infrastructures.
Trois opérations ont plus particulièrement été
suivies dans ce cadre par le DPPP en 2016 :
5.1. Autoroute A355, contournement ouest de Strasbourg
Le projet d?autoroute A355 ? Autoroute de
Contournement Ouest de Strasbourg (ACOS),
long de 24 km et déclaré d?utilité publique en
janvier 2008, vise à assurer un itinéraire nord sud
d?un bon niveau de service, délestant l?A35 dans
l?agglomération de Strasbourg qui supporte un
trafic de 170 000 véhicules/jour.
Relancée en février 2014 avec le soutien des
collectivités concernées (Métropole de Stras-
bourg, Conseil départemental du Bas-Rhin
et Conseil régional d?Alsace), la procédure de
consultation des entreprises s?est achevée le 29
janvier 2016 par la signature de la convention de
concession avec la société Arcos, filiale de Vinci
concessions. Les études et procédures adminis-
tratives nécessaires ont dès lors été engagées
par le concessionnaire en vue du démarrage
des travaux. Celles-ci font l?objet d?un suivi
par le département DPPP, avec l?appui de la
sous-direction GCA, et par les différents services
techniques de l?État concernés afin de veiller au
bon déroulement de l?opération.
Pour la sous-direction GCA, l?année 2016 a été
consacrée à l?instruction de l?APSM approuvé par
la décision ministérielle (DM) du 16 septembre
2016.
La durée de concession est fixée à 54 ans à
compter de sa date d?entrée en vigueur.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201636
La passation de nouveaux contrats
5.2. Autoroute A45, Lyon Saint-Étienne
L?autoroute A45 est un projet d?autoroute à 2x2
voies de 48 km devant relier Lyon et Saint-Étienne
qui a fait l?objet d?un décret d?utilité publique en
date du 16 juillet 2008.
La procédure de mise en concession a été lancée
par la publication de l?avis d?appel public à la
concurrence le 24 avril 2012. La commission
« Mobilité 21 » a classé l?autoroute A45 parmi les
projets prioritaires. La rédaction du dossier de
consultation des entreprises a donc été relancée
dès la remise de ses conclusions.
Suite à la phase de constitution des offres qui
s?est déroulée au cours de l?année 2014, l?analyse
des offres s?est achevée en janvier 2015. Compte
tenu des enjeux financiers liés à la subvention
d?équilibre, la poursuite du projet et la désigna-
tion du concessionnaire pressenti ont été condi-
tionnés par la confirmation des engagements
financiers des collectivités cofinanceuses, Saint-
Étienne Métropole et le Conseil départemental
de la Loire. Ces dernières ont délibéré sur leur
soutien au projet et leur participation financière
en décembre 2015. Les négociations ont dès lors
été conduites avec l?attributaire pressenti au
cours de l?année 2016, puis le projet de contrat
a fait l?objet d?un avis favorable de l?ARAFER le 19
octobre 2016. Ce processus permet d?envisager
la signature du contrat après avis du Conseil
d?État et en cas de confirmation de la volonté du
Gouvernement.
Le projet de liaison L2 consiste à réaliser une
voie rapide urbaine d?une dizaine de kilomètres
autour de Marseille, en reliant les autoroutes A7
au Nord et A50 à l?Est. La L2 est constituée de la
section Est, partiellement réalisée historique-
ment sous maîtrise d?ouvrage publique, et de la
section Nord, à réaliser intégralement.
L?État a souhaité achever la réalisation de cette
infrastructure dans le cadre d?un contrat de
5.3. Autoroute A507 (Rocade L2) à Marseille
partenariat, notamment pour des raisons de
maîtrise des coûts et de délais de l?opération.
Ce contrat, d?une durée de 30 ans, comprend la
conception et la construction de la totalité de la
L2 Nord, ainsi que l?ensemble des travaux néces-
saires à l?achèvement de la L2 Est. Le partenaire
privé, maître d?ouvrage, est également en charge
de l?entretien et de la maintenance de la totalité
de l?itinéraire, l?exploitation restant de la respon-
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 37
La passation de nouveaux contrats
sabilité de la Direction interdépartementale
des routes Méditerranée (DIR Méditerranée ou
DIRMED).
Dans le cadre d?un contrat de partenariat, le
titulaire est rémunéré par le versement d?un
loyer. Ce versement s?opère à compter de
l?acceptation de l?ouvrage par l?État suivant une
procédure dénommée « mise à disposition » qui
clôt la phase de conception-construction.
Pour la L2, le loyer versé semestriellement au
partenaire est composé de plusieurs redevances.
Ces redevances couvrent les coûts d?investis-
sement (dans lesquels sont compris les frais
financiers), l?entretien courant, la réalisation
des grosses réparations et le renouvellement
des ouvrages et équipements, les fluides (eau,
électricité), ainsi que les frais de la société de
projet.
À l?issue de la procédure de mise en concurrence
lancée début 2010, le groupement mandaté par la
société Bouygues Travaux Publics et regroupant
Bouygues Travaux Publics Régions France, CDC
Infrastructure, Colas Midi-Méditerranée, DTP
Terrassement, EGIS Investment Partners, EGIS
Projects, Bouygues Énergie & Services, Meridiam
Infrastructure Finance II et Spie Batignolles a été
désigné attributaire. Ce groupement a constitué
la « Société de la Rocade L2 de Marseille » pour
exécuter le contrat, qui est entré en vigueur le 7
octobre 2013.
L?instruction de l?Avant Projet Sommaire Modifi-
catif (APSM) de la SRL2 par les services de l?État a
conduit la DIT à prendre une décision d?approba-
tion de l?APSM en date du 29 avril 2014 compre-
nant plusieurs droits d?évocation. L?instruction
des dossiers de levée de ces droits d?évocation
s?est poursuivie sur le premier semestre de
l?année 2016 et a mobilisé fortement les services
de la DIT.
Les travaux se sont poursuivis sur la section Est
de l?itinéraire au cours du premier semestre de
l?année 2016 en vue d?une mise à disposition
de l?infrastructure le 7 juillet 2016. Les inspec-
tions de travaux et de sécurité diligentée par la
sous-direction GCA en tant qu?autorité chargée
du contrôle, en vue d?apprécier l?acceptabilité
pour l?État de cette mise à disposition ont abouti
à un refus de celle-ci en raison de nombreuses
réserves faisant obstacle à la mise en service de
l?infrastructure. Au cours du second semestre, le
titulaire du contrat de partenariat a conduit les
travaux permettant la levée de ces réserves en
lien avec les services de l?État. Ce processus a
abouti à l?acceptation de la mise à disposition de
la section L2 Est par l?État le 24 novembre 2016 et
à sa mise en service le 29 novembre 2016.
Les travaux sur la L2 Nord se sont quant à eux
poursuivi en 2016 et ont concerné l?ensemble de
la section avec notamment la construction de
murs de protection au feu au niveau du centre
commercial du Merlan qui surplombe le tracé de
la L2 Nord, la poursuite des travaux de terrasse-
ment et de génie civil sur la tranchée couverte
de Sainte-Marthe, et les travaux de génie civil du
futur échangeur des Arnavaux avec l'A7.
La mise à disposition de la L2 Nord est prévue
ultérieurement.
Partie 6
Le contrôle des
contrats en
cours
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 39
Le contrôle des contrats en cours
Partie 6
Le contrôle des
contrats en
cours
Le droit des sociétés concessionnaires à percevoir
le péage en contrepartie de la construction, de
l?extension, de l?entretien et de l?exploitation de
leur réseau constitue le fondement du contrat de
concession autoroutière.
Ce système contractuel est établi sur la base d?un
équilibre financier, prévoyant une évolution des
tarifs de péages jusqu?à la fin de la concession.
Le taux d?évolution des tarifs est proportionnel
à l?inflation auquel s?ajoute une constante pour
les sociétés sous contrats de plan. La formule
de hausse minimale, définie dans le décret
n°95-81 du 24 janvier 1995 relatif aux péages
autoroutiers, est de 70% × inflation ; dans le
cadre d?un contrat de plan, elle est en général
de la forme 85% × inflation + X % (le détail des
taux de hausse pour chaque société est rappelé
en annexe 7 et 8). Le contrat de concession qui
lie les concessionnaires et l?État définit ainsi le
cadre d?évolution des tarifs, celui-ci étant précisé
en principe tous les cinq ans par des contrats de
plan conclus avec l?État. Ces contrats permettent
de financer des investissements complémen-
taires en contrepartie d?une évolution complé-
mentaire de la loi tarifaire.
6.1. Contrôle des tarifs
6.1.1. La politique du contrôle
tarifaire : fonctionnement
Les tarifs détaillés sont proposés par les conces-
sionnaires à l?administration concédante avant
chaque hausse annuelle. Ils sont soumis au
contrôle préalable approfondi de la Direction
des Infrastructures de Transport (DIT) et de la
Direction Générale de la Concurrence, de la
Consommation et de la Répression des Fraudes
(DGCCRF).
En l?absence de contrats de plan ou d?entreprise,
les tarifs sont fixés par arrêté interministériel.
Si les tarifs proposés ne semblent pas conformes
aux règles définies par les contrats, la société est
mise en demeure de les modifier ou d?apporter
la preuve de leur régularité. Dans les hypothèses
où, malgré tout, les tarifs proposés ne respectent
pas ces règles, les tarifs sont fixés par arrêté
conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie.
Le contrôle effectué consiste à vérifier que la
proposition de hausse tarifaire faite par les
sociétés concessionnaires est strictement
conforme aux dispositions du cahier des charges,
et du contrat de plan pour chaque classe de
véhicules (voir définitions des classes en annexe
6). En particulier, les points suivants sont systé-
matiquement vérifiés :
? la hausse du taux kilométrique moyen
conforme à la hausse maximale contractua-
lisée ;
? l?absence de foisonnement, processus qui
consiste à optimiser les recettes induites par
les hausses annuelles de péages, et à faire
croître le chiffre d?affaires annuel, toutes
choses égales par ailleurs, bien au-delà de
la hausse annuelle des tarifs accordée par le
concédant.
Le cahier des charges des sociétés précise le
principe d?évolution des tarifs autoroutiers.
Pour chacune des concessions des groupes Vinci
(ASF-ESCOTA-COFIROUTE), APRR-AREA, Sanef-
SAPN, le réseau exploité est découpé en sections
de référence. Pour chaque section de référence
est défini, pour chaque classe de véhicule, un
taux kilométrique moyen (TKM) égal à la somme
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201640
Le contrôle des contrats en cours
des tarifs applicables sur chacun des trajets
possibles internes à la section de référence,
rapportée à la somme des longueurs de tous ces
trajets.
Le TKM du réseau est égal à la moyenne des
TKM des sections de référence pondérée par les
kilomètres parcourus de l?année précédant la
hausse.
Lors de la hausse tarifaire annuelle, l?évolution
prévue du TKM réseau de la classe 1, à kilomètres
parcourus inchangés, ne doit pas dépasser la
hausse autorisée contractuellement entre l?État
et le concessionnaire. En outre, elle ne doit
pas conduire à un gain de recettes indu pour la
société par la pratique du foisonnement.
Calendrier type d?une campagne de hausse des tarifs autoroutiers
Les annexes 7 à 10 présentent les différents
éléments relatifs aux tarifs de péage 2017 et à
leurs évolutions depuis 2007. Les propositions
des sociétés pour l?année 2017 ont été réception-
nées fin novembre et courant décembre 2016.
Les sociétés autoroutières augmentent leurs
tarifs de péage au 1er février, sauf cas exception-
nels comme, par exemple, le tunnel A86 duplex
de la société COFIROUTE pour lequel les tarifs de
péage augmentent au 1er janvier.
Lors du contrôle des tarifs, chaque grille est
vérifiée, les propositions tarifaires font l?objet
d?un accord tacite lorsque la société possède un
contrat de plan. Dans le cas contraire, les tarifs
sont approuvés par arrêté conjoint du ministère
chargé de la voirie nationale et du ministère
chargé de l?économie.
À partir de 2016, l?ARAFER est consultée sur les
projets de modification des conventions de
délégation, les cahiers des charges annexés et
tout autre contrat ayant une incidence sur les
tarifs de péage ou sur la durée de délégation.
Elle sera également consultée sur tout nouveau
projet de délégation afin de vérifier le respect
des dispositions applicables aux péages.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 41
Le contrôle des contrats en cours
La qualité de service aux usagers couvre des
domaines multiples et très diversifiés. Ils vont
ainsi de l?offre de services sur les aires à la
rapidité d?intervention sur incident ou accident,
en passant par le bon écoulement des flux en
barrière de péage, la surveillance constante du
réseau par l?exploitant ou encore la minimisation
de l?impact des chantiers sur la circulation...
L?État concédant évalue également le niveau de
sécurité des infrastructures routières avant et
après mise en service. Il veille à l?intégration par
les sociétés concessionnaires des démarches et
procédures de sécurité routières.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés à
chaque compartiment de l?activité d?exploitation
d?un réseau autoroutier. Cette palette a vocation
à s?enrichir et s?adapter au fil du temps et de
l?évolution des techniques et des attentes et
préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle :
? les indicateurs de performance, qui
permettent de mesurer concrètement la
performance des sociétés concessionnaires
d?autoroutes (SCA),
? l?évaluation du ressenti des usagers, au
travers d?enquêtes ou de bilans ;
? l?instruction « a priori » des propositions
des SCA en matière d?évolution de l?offre,
instruction qui doit progressivement
s?enrichir d?une évaluation « a posteriori » du
gain pour les usagers ;
? des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis
en oeuvre tous les moyens utiles et propor-
tionnés à la gestion d?une crise.
Par ailleurs, de par sa présence continue
auprès de l?usager, l?exploitant est en capacité
d?identifier des pistes concrètes d?amélioration
de la sécurité routière. Cette action fait elle
aussi l?objet d?un suivi et d?un contrôle par le
concédant.
6.2. Contrôle de la qualité de service
6.2.1. Mesurer les
performances des SCA
Sur certaines thématiques, les performances
globales des sociétés concessionnaires sont
quantifiables, donc mesurables et sanction-
nables au moyen d?indicateurs (voir annexe 5).
Ces indicateurs chiffrés permettent de forma-
liser, préciser, voire au fil du temps renforcer
les exigences de l?État concédant vis-à-vis des
sociétés concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer
et de développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance
? état des lieux
Les sociétés concessionnaires font l'objet
d'une évaluation de leurs performances au
moyen d'une batterie d'indicateurs relatifs au
service rendu aux usagers, mais aussi à certains
domaines de l?entretien du patrimoine. Ce sont
ainsi, selon les SCA, une douzaine de thèmes qui
sont désormais couverts par des indicateurs,
eux-mêmes traduits en environ 25 objectifs
chiffrés.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201642
Le contrôle des contrats en cours
À titre d?exemple, suite à un événement
impactant la circulation, les délais d'informa-
tion des usagers via la radio ou les panneaux à
message variable ainsi que les délais d'inter-
vention de l'exploitant sur site sont mesurés au
quotidien. Les sociétés concessionnaires sont
soumises à des délais moyens et / ou maximum
limites.
Ces objectifs quantitatifs constituent l?un
des socles majeurs pour la formalisation des
exigences de l?État concédant vis-à-vis de ses
concessionnaires.
En application du contrat, la non-atteinte
éventuelle des objectifs de performance peut
donner lieu à des pénalités financières, après
une phase d'analyse contradictoire entre le
concédant et les sociétés concessionnaires
concernées.
À l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscription
de ces indicateurs dans les contrats de toutes les
concessions autoroutières concernées.
En 2016, les négociations relatives au nouveau
plan d?investissement autoroutier ont été l'occa-
sion de tracer les pistes d?évolution de la batterie
d'indicateurs, avec notamment :
? la création d?un nouvel indicateur, relatif au
dépannage,
? le projet d?adaptation de l'indicateur de
"temps d?attente au péage" au mouvement
d?automatisation généralisée des barrières,
? la stabilisation de certaines de leurs défini-
tions pour les rendre compatibles avec
une application continue jusqu'à la fin des
contrats de concession,
? l'insciption d'un accord sur une réflexion
partagée (État et conccessionnaire) sur la
définition d'un indicateur structure des
chaussées en vue de sa contractualisation
lors de prochains avenants.
De manière concrète, en 2016 une société a
fait l'objet d'une sanction financière au titre de
la non-atteinte des objectifs de performance
assignés par l'État au titre des résultats de
l'année 2015.
Au-delà de la sanction financière, la construction
et le suivi des indicateurs constituent l?une des
bases du dialogue avec les concessionnaires
dans la perspective d?une amélioration continue
du service rendu. En effet, ces indicateurs font
l?objet d?une recherche permanente d?adapta-
tion à l?évolution des techniques ainsi que des
contraintes de chaque réseau.
C?est pourquoi chaque renégociation de contrat
est l?occasion d?une discussion relative à la mise
à jour et à l?amélioration des indicateurs de
performance ou à l?ajout de nouveau indicateurs
à mettre au point.
6.2.1.b. Le contrôle du calcul des
indicateurs
Les indicateurs sont, par nature, dans leur
grande majorité calculés par les sociétés conces-
sionnaires sur la base des données élémentaires
qu?elles ont elles-mêmes mesurées tout au long
de l?année. Le concédant compare les résultats
obtenus aux objectifs fixés par le contrat.
S?agissant de la qualité des aires de services,
l?évaluation du service à l?usager est effectuée
directement par le concédant à partir d?une
grille multicritères qui permet d?attribuer une
note chiffrée objective.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de l?exacti-
tude des données fournies par les sociétés et de
la sincérité de leurs calculs, la DIT a initié dès
2013 une démarche d?audit du calcul des indica-
teurs par les SCA.
Dans le domaine de l?exploitation (délai d?inter-
vention sur un événement, surveillance du
réseau, délai d?information des usagers sur
un événement à l?aide de la radio 107.7 ou des
panneaux à messages variables), cette démarche
est aujourd?hui généralisée et pérennisée, avec
l?assistance d?un vivier d'auditeurs du CEREMA.
Les résultats de ces audits sont pour l?essentiel
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs par les SCA, à tel point que celles-ci
en font un outil de management interne, voire
de communication vis-à-vis de leurs clients en
matière d?engagement de qualité.
Néanmoins, ces audits permettent parfois
d?identifier des écarts plus ou moins impor-
tants et en conséquence de procéder à certains
recadrages :
? d?ordre purement technique (amélioration
des modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
le cas échéant exigées des sociétés concernées
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 43
Le contrôle des contrats en cours
après analyse contradictoire. Leur mise en oeuvre
effective fait l?objet d?un suivi et d?échanges
réguliers.
Par ailleurs, des réflexions sont engagées pour
élargir la démarche d?audit à des domaines tels
que les délais de réponse aux sollicitations des
usagers (méthode aboutie dès 2017), la viabilité
hivernale (aboutissement prévu en 2018) ou
encore, à plus long terme, le dépannage.
6.2.2. Appréhender le ressenti
des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué
grâce à deux études menées de manière annuelle
depuis 2003 et 2006 :
? « L?enquête satisfaction » qui correspond à
une évaluation de la qualité du réseau par
les usagers eux-mêmes ;
? Le « bilan des réclamations » adressées aux
sociétés concessionnaires par leurs clients.
6.2.2.a. Les enquêtes de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
par l'ASFA et réalisée par un prestataire indépen-
dant. Elle consiste en un questionnement direct
des usagers sur certaines aires de services ou
de repos. Elle concerne les sociétés concession-
naires gérant un réseau long de plus de 200km
(APRR, AREA, ASF, COFIROUTE, ESCOTA, SANEF
et SAPN) et s'articule autour de huit thèmes : état
de la route, sécurité, conditions de circulation,
passage au péage, signalisation et information,
esthétique, infrastructures des aires, services sur
les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfac-
tion restant globalement stable d'une année à
l'autre. On constate par ailleurs un resserrement
de ces avis selon les réseaux, qui sont donc
perçus comme offrant des niveaux de service de
plus en plus homogènes.
La thématique « accueil au péage » progresse de
manière significative, reflétant la bonne réacti-
vité des sociétés, après plusieurs années de
baisse sensible de la satisfaction des usagers sur
cet item suite au mouvement de généralisation
de l?automatisation et de la quasi-disparition des
péagers.
Enfin, les niveaux de satisfaction relatifs à l?état
du réseau et aux conditions de circulation restent
élevés.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations
Ramené au nombre de kilomètres parcourus,
le nombre de réclamations adressées par les
usagers aux concessionnaires reste très faible en
2016 (de l'ordre de 1,7 réclamations par million
de kilomètres parcourus, soit 98 réclamations
par million de passages au péage).
Néanmoins les motifs de réclamation, qui ont
justifié que les usagers aient pris la peine d?écrire
aux sociétés, méritent un examen attentif afin
d?identifier les principaux points probléma-
tiques et de chercher des mesures correctrices,
d?autant que leur nombre a été multiplié par 10
en 10 ans.
On constate, sur le long terme, une très forte
augmentation du nombre de réclamations
relatives aux dispositifs de péage proprement
dits, notamment (résultats sur l?année 2015,
synthétisés en 2016) :
? des erreurs de classification des véhicules
(48%),
? l?imputation d'un trajet erroné (dont le
"trajet le plus cher" - TLPC) (45%),
? plus marginalement des problèmes liés
à des dysfonctionnements ponctuels des
dispositifs de paiement (monnayeurs,
bornes...) (6%).
Ces problèmes sont dans leur grande majorité
imputables aux dispositifs techniques en voie
(87%) et non aux usagers de l'autoroute ou aux
émetteurs de badge.
Sur la base de ce constat, l?État a incité les
sociétés à engager un travail d?amélioration des
dispositifs de péage. Les SCA ont essentielle-
ment travaillé autour de deux axes :
? la multiplication et la fiabilisation des
dispositifs techniques de détection en gares
afin de limiter le problème à la source ;
? l?amélioration de leurs organisations pour
une meilleure gestion des événements,
passant par l?amélioration de la formation
des opérateurs au traitement en « back
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201644
Le contrôle des contrats en cours
office » des irrégularités, l?automatisation du
traitement des erreurs les plus courantes ou
encore la mise en place de chartes internes
relatives à l?accueil.
Ce travail a permis d?infléchir la courbe des
réclamations relatives au péage, avec même
des diminutions très nettes chez certaines SCA
(APRR, SANEF, AREA, SAPN). Néanmoins, les
niveaux de réclamation restant élevés chez
d?autres SCA, les taux globaux restent bien
plus forts qu?avant automatisation des gares
de péages, des améliorations sont donc encore
attendues dans les prochaines années.
À noter que l'État concédant s'assure, au moyen
d'un indicateur de performance spécifique, que
les sociétés concessionnaires répondent dans
des délais raisonnables à leurs usagers.
6.2.2.c. Développer la culture de
l?évaluation des gains pour les usagers
Au-delà des contrôles « a priori » sur les projets ou
des bilans généraux de satisfaction, la sous-di-
rection GCA incite désormais les SCA à formaliser
Zoom sur...
Un projet innovant en matière de
paiement sans barrière
Après un travail d?accompagnement de SANEF
afin de rendre le projet à la fois conforme aux
règles existantes et reproductible à coût maîtrisé
sur d?autres sites, la sous-direction GCA a validé,
par décision ministérielle du 22 décembre
2016, le principe de la mise en place du premier
système de perception du péage sans gare sur le
territoire national.
Pour ce faire, la sous-direction GCA a mobilisé
ses spécialistes dans les domaines juridique et
techniques (géométrie routière, signalisation,
systèmes de péage) afin d?accompagner l?émer-
gence d?une solution innovante à la fois simple
et aisément déployable tout en restant dans le
cadre des règlements et en utilisant toutes les
souplesses offertes par ces derniers.
S?agissant d?un dispositif test, des précautions
particulières ont néanmoins été prises (redon-
dance des moyens de paiement par exemple),
qui pourraient être allégées en cas de déploie-
ment ultérieur sur l?ensemble des réseaux.
Barrière de télépéage sans arrêt (TSA) 30km/h
vis-à-vis du concédant de véritables évaluations
« a posteriori » de l?impact des nouvelles réalisa-
tions en matière d?exploitation.
Ainsi en est-il en matière d?évolution des
systèmes de péage, de fréquentation des sites
de covoiturage ou de l?adéquation des dispositifs
d?information à l?adresse de certaines catégories
d?usagers.
Ces évaluations reposent nécessairement, et en
premier lieu, sur l?impact des aménagements
sur l?usager lui-même (enquête de satisfaction,
bilans de l?utilisation du nouveau service,
évolution des débits en barrière...).
Elles permettent d?évaluer le degré de perti-
nence du déploiement de dispositifs installés
à titre de tests à certains endroits, mais aussi
aux concessionnaires de prendre leur risque en
matière d?innovation sans qu?un refus ne leur
soit opposé a priori par l?administration. Cette
approche semble particulièrement pertinente
en matière d?adaptation des gares de péage aux
évolutions du trafic par exemple.
6.2.3. Agir sur les domaines à
enjeux pour une qualité de
service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage
en gares de péage
Afin d?améliorer l?écoulement du trafic, les
barrières de péage font l?objet d?aménage-
ments divers qui peuvent prendre la forme
d?augmentation du nombre de voies de passage
ou de modernisation des équipements, dont
notamment le déploiement du télépéage sans
arrêt.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 45
Le contrôle des contrats en cours
La qualité de ces projets est contrôlée à chaque
étape de leur réalisation, mais aussi en fonction-
nement courant. Par ces contrôles, le concédant
cherche à s?assurer que, outre la prise en compte
des questions de sécurité et de conformité
aux règles de l?art, le service rendu à tous les
usagers, qu?ils se déplacent en véhicules légers
ou en poids lourds, et quel que soit leur mode de
paiement, est effectivement amélioré.
Ainsi en 2016 :
? 25 dossiers d?amélioration ont été traités
? 11 inspections de sécurité ou de travaux ont
été réalisées
? 17 barrières en service ont fait l?objet d?une
inspection afin de vérifier leur bonne
exploitation ainsi que leur bon fonctionne-
ment global.
Ces dernières années, les services de l?État ont
dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs
à de nouveaux projets tend aujourd?hui à la
baisse.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l'encouragement
de l'autorité concédante à l'émergence du péage
sans barrière (free-flow).
6.2.3.b. Améliorer les aires de services
et de repos et les adapter aux
nouvelles attentes
? Les aires de service :
Aux termes du code de la voirie routière et des
contrats de concession, les sociétés concession-
naires peuvent déléguer l?exploitation des aires
de services à des entreprises tierces, sous réserve
que les contrats soient passés par voie d?appel
à la concurrence. Les attributaires pressentis
doivent être agréés par l?autorité concédante,
après avis de l?ARAFER pour les consultations
lancées à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer :
? de la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? des garanties professionnelles et financières
du futur prestataire.
Au cours de l?année 2016, les sociétés APRR, ASF,
ATMB, SANEF, SAPN et SFTRF ont renouvelé 29
contrats d?exploitation d?activités commerciales
sur les aires de services du réseau autoroutier
concédé (voir tableau récapitulatif en annexe
12).
? Les aires de repos :
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d'un contrôle par le concédant avant
le lancement des travaux. Pendant les travaux,
des visites sont généralement programmées
(gêne à l?usager, cohérence avec le projet initial)
et en fin de chantier, la vérification de l?accessi-
bilité des services est contrôlée avant ouverture.
En 2016, dans le cadre des différents contrats de
plan ou plan de relance, ce sont une soixantaine
d?aires de repos qui ont ainsi été améliorées par
rapport aux exigences contractuelles de base.
Ces améliorations ont permis de rendre les aires
plus attrayantes, concourant aux objectifs de
sécurité routière par la lutte contre l?hypovigi-
lance, et plus écologiques.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2016,
comme chaque année, une centaine d?aires de
repos ont fait l?objet d?une visite inopinée par
l?autorité de contrôle pour en évaluer le bon
état d?entretien et de propreté sur la base d?une
La formalisation du socle des exigences
de l?État concédant en matière de
services sur les aires
L?année 2016 a été marquée par la publication
de l?arrêté du 8 août 2016 qui fixe les conditions
d?organisation du service public sur les installa-
tions annexes situées sur le réseau autoroutier
concédé. Cet arrêté détaille les conditions
minimales devant être respectées en matière
de distribution de carburant, de restauration
et boutique. Ces conditions étaient jusqu?ici
inscrites dans un document qui n?avait pas de
véritable caractère réglementaire et méritait un
toilettage ainsi qu?une actualisation.
Zoom sur...
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201646
Le contrôle des contrats en cours
grille d?évaluation commune aux différentes SCA
concernées.
L?année 2016 a été marquée par les négociations
avec COFIROUTE en vue d?inscrire l?indicateur
de performance relatif aux aires de repos dans le
contrat de concession.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des
chantiers sur la circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l'objet d'un arrêté d'autorisation
pris par le Préfet sur la base d'un dossier dit
"d'exploitation sous chantier" (DESC) explici-
tant la nature des travaux et les mesures prises
pour, notamment, limiter au mieux la gêne
occasionnée pour les usagers et vérifier les
conditions de sécurité.
Le nombre de DESC soumis à l'avis du concédant
est en augmentation nette et constante depuis
2012, année à partir de laquelle une attention
particulière a été accordée par le concédant à la
problématique de l?exploitation de l?autoroute
en phase de chantiers.
Ainsi, le nombre de DESC transmis par les
sociétés a été porté à 922 en 2016 contre 766 en
2015, et 374 en 2012.
Dans ce cadre, le concédant porte une vigilance
particulière aux dispositions prises par les
gestionnaires pour limiter la gêne aux usagers.
Lorsque toutes les mesures raisonnables
destinées à limiter cette gêne n?ont, de son point
de vue, pas été prises, le concédant invite le
concessionnaire à optimiser encore le dispositif
proposé.
Sur les chantiers portant des enjeux particuliè-
rement forts en termes de gêne potentielle pour
les usagers (chantier de déplacement de l'A9 à
Montpellier, élargissements d'A63 et d'A9 vers
Perpignan...) des réunions préparatoires ont
été organisées afin de minimiser l?impact sur la
circulation.
6.2.3.d. Evaluer en continu les
interventions sur événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systéma-
tique à la direction des infrastructures de trans-
ports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?à
la réouverture à la circulation en passant par
l?arrivée des secours sur place et l?adoption de
mesures de gestion du trafic (entrées et sorties
conseillées et ou obligatoires en amont et aval
de l?événement). Ces retours d?expérience ont
pour objectif d?améliorer la qualité du service
rendu à l?usager dans ces circonstances très
particulières.
Sur 45 événements recensés en 2016, 39 ont fait
l?objet d?un rapport. L?analyse de ces rapports
montre une bonne réactivité des exploitants
dans la très grande majorité des cas. 7 événe-
ments ont néanmoins fait l?objet d?analyses
et d?échanges approfondis entre les sociétés
concessionnaires et le concédant.
6.2.3.e. Le dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
Zoom sur...
Les aires de demain
Afin de mieux anticiper les demandes de
nouveaux services sur les aires, la sous-direction
GCA de la DIT a souhaité une réflexion globale sur
les services qui peuvent être fournis sur celles-ci.
Elle a pour ce faire engagé une démarche (étude
réalisée par le CEREMA) sur « l?aire du futur ». La
première partie de cette étude, liée aux services
minimums sur aire, a été réalisée en 2016. Elle a
permis de conforter l?arrêté du 8 août 2016 qui
constitue un socle réglementaire solide.
Cette étude permet aussi de renforcer des
éléments essentiels de la politique du ministère
comme la poursuite de la mise en accessibilité,
la réaffirmation du maintien des inter-distances
(aspect sécurité routière) et met en lumière des
phénomènes émergents comme les carburants
alternatifs et l?accueil des services de transports
librement organisés ainsi que le besoin de
services nouveaux (prises électriques, WIFI...).
Les prochaines phases de cette étude concer-
neront l?enrichissement du niveau de service de
base à partir des besoins des usagers et l?éven-
tuelle ouverture des aires au service du territoire.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 47
Le contrôle des contrats en cours
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offres (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise en
concurrence et les préfectures délivrent les
agréments à l?issue des commissions interdépar-
tementales d?agrément.
Le concédant s?assure quant à lui, en premier
lieu, que l?offre de dépannage agréé est dispo-
nible en permanence sur l?ensemble du territoire.
Sur les 20 commissions interdépartementales
d?agrément qui se sont déroulées en 2016, la
sous-direction GCA a participé à 6 commissions
et rendus des avis sur 6 procédures.
2015 2016
Participation aux
commissions de dépannage 7 6
Participation aux
ouvertures de plis 12 3
Avis rendus 9 6
De plus, les méthodes de calcul d'un nouvel
indicateur, relatif aux délais de dépannage ainsi
que les objectifs afférents, ont été finalisés en
2016 suite à une collaboration étroite avec deux
sociétés concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce
dispositif a vocation à être ensuite étendu aux
autres sociétés concessionnaires à l?occasion de
futures négociations.
6.2.3.f. La viabilité hivernale
Malgré la clémence des derniers hivers, l?État
concédant contrôle en continu l?action des
sociétés concessionnaires en matière de dénei-
gement de leur réseau.
Pour ce faire, la sous-direction GCA analyse les
bilans annuels des sociétés concessionnaires
ainsi que l?atteinte des objectifs de performance
fixés dans les contrats et liés aux indicateurs
neiges et verglas.
L?analyse des bilans de l?hiver 2015-2016 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs de
performances fixés dans les contrats des princi-
pales sociétés ont été atteints.
Un audit test sera lancé en 2017 auprès d?une
société concessionnaire afin de s?assurer de la
sincérité du calcul des indicateurs relatifs à la
viabilité hivernale (voir supra).
6.2.3.g. La signalisation
La signalisation a pour objet :
? de rendre plus sûre la circulation routière.
? de faciliter cette circulation.
? d'indiquer ou de rappeler diverses prescrip-
tions particulières de police.
? de donner des informations relatives à
l'usage de la route.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d'accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d'insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation
des routes et des autoroutes ainsi que par l?Ins-
truction Interministérielle sur la Signalisation
Routière (IISR) dont la dernière version dispo-
nible a été publiée en avril 2016.
Avant implantation sur le terrain, la signalisation
fait l?objet de réflexions préalables traduites
dans les « schémas directeurs de signalisation »
(SDS) et les « projets de définition de signalisa-
tion » (PDS).
Dans le cadre de l?instruction des SDS et PDS
produits par les concessionnaires, 20 avis sur
dossiers ont été émis en 2016 par la sous-direc-
tion GCA. Une vingtaine d?avis ont également
été émis sur des demandes de modifications
ou compléments ponctuels à la signalisation en
place.
Panneau de signalisation
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201648
Le contrôle des contrats en cours
Lors des mises en service et lors de visites
inopinées, les agents de la sous-direction GCA
vérifient que les panneaux de signalisation
routière respectent strictement la réglementa-
tion. Des rappels à la réglementation peuvent
alors être effectués si les sociétés concession-
naires apposent des éléments non respectueux
de la réglementation, notamment de communi-
cation commerciale.
6.2.4. Utiliser les observations
des services de l?exploitation
pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évalua-
tion technique amont au titre de la sécurité
routière, depuis sa phase de conception jusqu?à
sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastruc-
tures en exploitation restait à développer, ce qui
a été mis en oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux :
démarches SURE, ISRI et suivi des
événements majeurs
En 2013 la DIT a impulsé la mise en oeuvre des
démarches SURE (Sécurité des Usagers sur les
Routes Existantes) sur le réseau autoroutier
concédé. Après avoir bénéficié d?une formation
pilotée par le concédant, les sociétés ont produit
les premières versions de leur diagnostic, à la
suite des études d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail des SCA a fait l?objet d?une
restitution fin 2015, à l?issue de laquelle il est
apparu opportun de réinterroger la méthodo-
logie d?élaboration des études d?enjeux et de
diagnostic, au vu des spécificités du réseau
autoroutier concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de
la démarche SURE par les sociétés concession-
naires a été réalisée sous forme d?un rapport
d?étude par le CEREMA pour le compte de l?ASFA.
Sur la base de ce rapport, la sous-direction GCA
a proposé à l?ASFA de produire, en 2017, des
compléments méthodologiques en s?appuyant
sur ces retours d?expériences.
Les démarches d?inspection de sécurité routière
des itinéraires (ISRI) font elles aussi l?objet d?un
suivi, notamment sur les mesures effectivement
prises par les sociétés pour pallier les défauts
constatés.
Par ailleurs, l?information relative aux événe-
ments majeurs sur le réseau autoroutier fait
l?objet d?un suivi en continu par l?État (voir
supra), permettant de saisir les sociétés en cas
de problèmes récurrents ou d?accidents particu-
liers.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour
les aménagements récents : bilans et
audits de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout nouvel
aménagement, les sociétés concessionnaires
doivent, conformément à la circulaire n°87-88
du 27 octobre 1987 modifiée relative au réseau
concédé, établir un bilan de sécurité. En 2016,
neuf bilans ont été reçus et analysés par la
sous-direction GCA.
Par ailleurs, une directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du 15
décembre 2011 et la circulaire du 13 avril 2012,
dispose que chaque nouvel aménagement ayant
un impact sur le débit routier fasse l?objet d?un
audit de sécurité routière de début d?exploita-
tion (dit audit « DEX » pour Début d?EXploitation).
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à 6
mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS)
avant mise en service, ainsi que sur une visite de
terrain et un entretien avec l?exploitant.
Ces audits peuvent être réalisés par la sous-di-
rection GCA ou par des auditeurs qualifiés
qu?elle aura précédemment désignés au sein du
Cerema, des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant, qui
doit répondre aux recommandations éventuelle-
ment soulevées par les auditeurs.
Durant l?année 2016, 10 audits DEX ont été
réalisés. Ils portent essentiellement sur des
échangeurs ou des élargissements de tronçons
autoroutiers.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 49
Le contrôle des contrats en cours
6.3. Respect des normes techniques et préservation du
patrimoine autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
que le concessionnaire met tout en oeuvre
pour garantir la fonctionnalité, la sécurité et la
durabilité des infrastructures autoroutières tant
dans les actions de préservation du patrimoine
que dans celles de la construction au travers
notamment du respect des normes techniques.
La sous-direction GCA suit les projets d?opéra-
tions de construction et de lourdes réparation,
depuis les études de conception (conduite
de l'instruction des dossiers conformément
notamment à la circulaire 87/88) jusqu?à leur
mise en service. Après la mise en service, la
sous-direction GCA poursuit ses contrôles sur
toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses
efforts sur la préparation de la fin de vie des
contrats de concession. La préservation du patri-
moine autoroutier, dont la valeur est estimée à
environ 146 milliards d?euros, constitue en effet
un enjeu majeur pour l?État, les contribuables et
les usagers.
6.3.1. Contrôle avant mise en
service
La circulaire 87-88 du 27 octobre 1987, modifiée
en 2002, définit les procédures d?élaboration et
d?instruction des dossiers techniques concer-
nant les opérations d?investissement sur le
réseau autoroutier concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux
d?étude. Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver le
principe du projet envisagé, ses princi-pales
caractéristiques, ainsi qu?une estimation
prévisionnelle sommaire de son coût (dossier
synoptique ou dossier de demande de principe,
selon la nature de l?opération). Ces études sont
sanctionnées par une décision ministérielle
d?approbation. Le niveau des études d?avant-
projet, plus détaillé, permet d?affiner les choix
techniques et la description du projet envisagé
et d?arrêter le coût avec une bonne fiabilité.
Dans un dernier temps, des études d?exécution
servent à la constitution des pièces techniques
des dossiers d?appel d?offres. Les études de
deuxième et troisième niveau sont de la respon-
sabilité des sociétés concessionnaires et ne font
en conséquence pas l?objet d?une approbation
ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de
s?assurer de leur conformité aux normes et de la
sécurité des infrastructures. Une décision minis-
térielle autorise la mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers
techniques
En 2016, l?instruction des dossiers techniques a
donné lieu à 46 décisions ministérielles (DM) qui
se décomposent de la manière suivante :
Nombre d'instruction
Dossier de demande de
principe (DDP)
29 dont 13 concer-
nant des opérations
environnementales
Dossier de demande de
principe modificatif 8
Demande de
dérogations 2
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201650
Le contrôle des contrats en cours
Nombre d'instruction
Dossier synoptique (DS) 1
EPOA 1
APSM 0
Droit d'évocation (DE) 5
? Évolution de l?activité instruction des
dossiers depuis les 7 dernières années
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls
des petits tronçons sont maintenant concernés
(A150, A719, A466). En revanche, il est noté
que l?activité modernisation et aménagement
du réseau existant augmente régulièrement
et constamment avec un nombre de plus en
plus important d?opérations ponctuelles et
singulières. Il s?agit des opérations des contrats
de plan ainsi que de celles du plan de relance
autoroutier des 2015 (PRA) dont le montant des
investissements prévus est de 3,27 milliards
d?euros.
Cela conduit la sous-direction GCA à instruire un
nombre croissant de dossiers passant désormais
quasiment du simple au double entre 2010/2011
et la période 2012/2015. Cette augmentation
s'est encore accrue en 2016 (cf. histogramme
ci-dessous.
Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations d?aménage-
ment, en application de l?article D118-5-4 du
code de la voirie routière, doivent faire l?objet
d?une procédure d?audits de sécurité routière.
Celle-ci, en phase « Étude », nécessite la conduite
d?un audit en phase conception (préalable à la
déclaration d?utilité publique) et en phase de
conception détaillée (avant le démarrage des
travaux).
En 2016, la sous-direction a produit 2 audits de
phase conception et 8 audits de phase concep-
tion détaillée.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place les
contrôles de sécurité routière nécessaires à la
conduite de ces audits.
? Participation à la finalisation du
contrat de partenariat public-privé relatif à
la rocade L2 à Marseille et au contrôle des
études menées par le titulaire du contrat
Au cours de l?année 2016, la sous-direction GCA
a activement participé, aux côtés du départe-
ment PPP de la Direction des infrastructures de
transport, à la phase de contrôle des études et
procédures conduits sous la responsabilité du
titulaire du contrat, la société « SRL2 ».
Évolution du nombre de décision ministérielle (DM) d?approbation
10 11
28
15
26
20
37
2 3
3
2
2
2
1
1
1
6
3
1
1
1
1
2
3
7
4
2
7
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Droit d'évocation (DE) et dérogations
APSM/Programme
EPOA
Dossier synoptique (DS)
Dossier de demande de principe (DDP) et dossiers modificatifs
10 11
28
15
26
20
37
2 3
3
2
2
2
1
1
1
6
3
1
1
1
1
2
3
7
4
2
7
0
5
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15
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30
35
40
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50
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Droit d'évocation (DE) et dérogations
APSM/Programme
EPOA
Dossier synoptique (DS)
Dossier de demande de principe (DDP) et dossiers modificatifs
10 11
28
15
26
20
37
2 3
3
2
2
2
1
1
1
6
3
1
1
1
1
2
3
7
4
2
7
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Droit d'évocation (DE) et dérogations
APSM/Programme
EPOA
Dossier synoptique (DS)
Dossier de demande de principe (DDP) et dossiers modificatifs
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 51
Le contrôle des contrats en cours
6.3.1.b. Contrôle des travaux de
construction
Les investissements sur le réseau concédé en
service sont en hausse ces dernières années.
L'annexe 14 présente les investissements
terminés au cours de l'année 2016.
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier :
? à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement
et aux choix techniques, et les risques de
non-conformité aux spécifications,
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de la
réalisation,
? et à contrôler la conformité de l'ouvrage
garantissant confort et sécurité des usagers.
Nombre de contrôle
Visite générale 18
Géométrie et signalisation 32
Terrassement Chaussées 25
Environnement 30
Ouvrages d?art 20
Equipement sécurité 36
Tunnels 3
? Domaine « ouvrages d?art »
Dans le domaine ouvrages d?art, les opérations
de contrôle des travaux sur site ont porté en
2016 notamment sur les affaires suivantes :
? A9 ? déplacement de l?A9 à Montpellier,
? A9 ? élargissement à 2x3 voies entre
Perpignan et Le Boulou
? A62 ? échangeur de Borderouge
? L2 Est et L2 Nord à Marseille
? Réseau Sanef ? Réaménagement de BPV
(impacts sur les auvents).
Une vingtaine de visites de contrôle sur des
opérations de construction ont été réalisées au
cours de l?année 2016.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès
Verbal d?inspection travaux soit au travers de
celui d?inspection sécurité.
Enfin, l?année 2016 a été marquée par un grand
nombre d?actions de contrôle pour l?A507 ? L2
(phasée en la L2 Est puis la L2 Nord) à Marseille.
Ce travail est extrêmement conséquent
notamment du fait du patrimoine car il concerne
51 murs et 14 ponts ou tranchées à ajouter aux
53 murs et 25 ponts ou tranchées existants. En
2016, cela s?est traduit par 10 visites de terrain
sur les 2 tronçons.
? Domaine environnement
En 2016, les opérations en travaux ont fait l?objet
d?une trentaine d?inspections sur la thématique
environnement. Il s?agit, avec le cas échéant
l?appui des directions territoriales géographi-
quement compétentes du CEREMA, de vérifier
le respect des différents engagements pris
en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires qui
sont imposées aux concessionnaires, notamment
en matière de protection des espèces protégées
et de la ressource en eau. Ces inspections visent
notamment à vérifier que l?organisation mise en
place par les concessionnaires sur la thématique
environnement est suffisante pour permettre
le respect des objectifs assignés aux différentes
opérations. Elles permettent également de
s?assurer que les travaux sont menés dans les
règles de l?art et que les nuisances induites par
les travaux sont réduites au strict minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en cours ou
du plan de relance 2015 (PRA), les opérations
routières s?accompagnent systématiquement
d?aménagements en faveur de l?environnement.
Ces aménagements s?inscrivent dans les engage-
ments pris par l?État (ou le concessionnaire) lors
des procédures qui précèdent la déclaration
d?utilité publique (ou de projet) de l?opération.
Des prescriptions imposées par les arrêtés pris en
application du code de l?environnement (protec-
tion des espèces protégées et de la ressource
en eau, protections contre le bruit) viennent
par la suite compléter ces engagements. Avec
l?appui des directions territoriales du CEREMA
concernées, la sous-direction GCA s?assure que
l?ensemble de ces engagements et obligations
sont pris en compte dans les études menées par
les concessionnaires, en particulier au stade de
l?avant projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours et le plan de
relance autoroutier de 2015 (PRA) prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact
sur l?environnement de sections autoroutières
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201652
Le contrôle des contrats en cours
« anciennes » réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans et le plan de
relance prévoient également la réalisation :
? d?ouvrages rétablissement de la coupure
créée par l?autoroute plus modestes de type
« écoduc » pour la petite faune qui sont tout
aussi efficaces pour certaines espèces ;
? d?aménagements pour protéger la ressource
en eau ;
? de protections acoustiques pour améliorer
le cadre de vie des riverains de l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les conces-
sionnaires, et en lien avec les services locaux de
l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement à
leur mise en oeuvre. Cette vérification se traduit
par l?instruction des dossiers d?information ou
des dossiers de demande de principe présentés
par les concessionnaires.
Le plan de relance autoroutier, conclu en 2015,
s?est traduit sur l?année 2016 par la production
de dossiers d?études visant à préciser les aména-
gements à réaliser. La validation de ces dossiers
par la sous-direction GCA, permettra aux
sociétés concessionnaires de lancer l?essentiel
des travaux correspondants au cours de l?année
2017.
? Domaine chaussées et ouvrages en
terre
Dans le domaine des chaussées et des terrasse-
ments, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté notamment sur les affaires
suivantes :
? A507 ? rocade L2 à Marseille
? A9 ? déplacement de l?A9 à Montpellier
? Amélioration des accès au Pont de Tancar-
ville
Zoom sur...
La problématique des terrassements
sur le chantier d?élargissement à 2x3
voies de l?A63 entre Biarritz et Biriatou
Dans le cadre des travaux d?élargissement de
l?A63 entre Biarritz et Biriatou, s?étendant sur
22,5 km, une non-conformité a été constatée
dans certaines zones suite à la mise en oeuvre
au cours de l?année 2015 de la partie supérieure
des terrassements (PST). Il a été constaté des
épaisseurs insuffisantes de matériaux. Ces insuf-
fisances locales d?épaisseur de la PST pouvaient
avoir des conséquences sur la pérennité de la
chaussée élargie. En première analyse, près de
50 % du linéaire de PST mis en oeuvre apparais-
sait comme litigieux. Après des investigations approfondies conduites
par le maître d?ouvrage et son maître d?oeuvre, le
linéaire présentant un risque pour la pérennité
à long terme de l?ouvrage a été réduit à 1050 ml.
Des travaux de reprise par substitution de la PST
doivent être engagés au cours de l?année 2017 sur
6 zones du chantier représentant des linéaires
allant de 100 ml à 240 ml. En complément, un
dispositif de suivi sera mis en place après mise
en service de l?élargissement pour vérifier le bon
comportement de la chaussée dans le temps. La
sous-direction GCA a accompagné ASF dans le
cadre de cette affaire, avec l?appui technique du
CEREMA.
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
Vue sur la plateforme d?A63 élargie dans le sens
Espagne ? France
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 53
Le contrôle des contrats en cours
Zoom sur...
Les inspections avant mise en service
En application de la circulaire n°87-88 du 27
octobre 1987, toutes les mises en service d?opé-
rations d?aménagement du réseau autoroutier
ayant donné lieu à une décision ministérielle
d?approbation doivent faire l?objet d?une décision
ministérielle de mise en service.
Celle-ci est prise après établissement d?un
procès verbal d?inspection sécurité (IS) pouvant
être précédé d?un procès verbal d?inspection
travaux (IT).
Ces inspections sont de la responsabilité de
la sous-direction GCA qui peut se faire assister
autant que nécessaire par le réseau scienti-
fique et technique. La sous-direction peut alors
émettre des observations conduisant à des
travaux de reprise nécessaires avant la mise
en service ou à des travaux de parachèvement
pouvant être réalisés dans un délai défini en
accord avec la société concessionnaire.
? A9 ? élargissement à 2x3 voies entre
Perpignan et Le Boulou
? A63 ? élargissement à 2x3 voies entre
Biarritz et Biriatou
? A64 ? mise aux normes autoroutières de
Bayonne - Briscous
? A8 ? élargissement à 2x3 voies de l?A8 à
St-Laurent-du-Var
? Nouvelle liaison autoroutière A89 ? A6
? Aménagements sur diffuseurs autoroutiers :
A83 Aigrefeuille, A62 Toulouse Borderouge,
A40 Eloise, A63 St-Jean-de-Luz, A13 Maison
Brûlée, A7 Piolenc
? A8 ? ouvrage de stabilisation de glissement
de terrain, et de protection contre les chutes
de blocs
Vingt-cinq visites de contrôle sur des projets
de construction ont été réalisées au cours de
l?année 2016 par la sous-direction GCA sur les
thématiques chaussées et terrassements. Le
CEREMA, qui est régulièrement mobilisé pour
assister la sous-direction GCA dans ses missions
de contrôle, apporte son expertise et sa connais-
sance du contexte local lors des opérations de
contrôle. Ces visites donnent lieu à des rapports
et des comptes-rendus de réunions.
? Décisions de mise en service
Douze décisions de mise en service sont interve-
nues en 2016.
Les inspections travaux et sécurité ont été
réalisées pour chacune de ces opérations afin de
s?assurer de la conformité des travaux réalisés
et de la sécurité de l?infrastructure avant son
ouverture au public.
Depuis fin 2012, les inspections sécurité valent
rapport d?audit de sécurité routière en appli-ca-
tion de l?article D118-5-4 du code de la voirie
routière pour les opérations relevant de la
procédure d?audit de sécurité routière.
En 2016, la sous-direction a établi :
? 1 procès verbal d?inspection travaux,
? 1 procès verbal d?inspection sécurité valant
audit de sécurité routière,
? 11 procès verbaux d?inspection travaux
et sécurité dont 3 valant audit de sécurité
routière.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201654
Le contrôle des contrats en cours
6.3.2. Princiales mises en service de 2016
A8 : St-Laurent-du-Var ? Nice
St-Augustin (ESCOTA)
Mise à 2x3 voies de l?autoroute A8 entre les
diffuseurs de St-Laurent-du-Var et de Nice
St-Augustin, sur 1,3 ou 2 km ?
Mise en service : 10 février 2016
A83 : diffuseur d?Aigrefeuille-sur-
Maine (ASF)
Création du diffuseur n°3 d?Aigrefeuille-sur-
Maine sur l?autoroute A83.
Mise en service : 31 mars 2016
A9 : Perpignan Sud ? Le Boulou (ASF)
Mise à 2x3 voies de l?autoroute A9 entre les
diffuseurs de Perpignan Sud et du Boulou, sur
13,8 km.
Mise en service : 30 juin 2016
L2 Est
Ouverture partielle de l?autoroute A507 (rocade
L2 de Marseille) entre les diffuseurs de Florian et
de Frais-Vallon, sur 5,5 km.
Mise en service : 29 novembre 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 55
Le contrôle des contrats en cours
A40 : tunnels de St-Germain-de-Joux
et Châtillon (APRR)
Rénovation des tunnels de St-Germain-de-Joux
et Châtillon sur l?autoroute A40.
Mise en service : 30 novembre 2016
A62 : entrecroisement et diffuseur de
Borderouge (ASF)
Mise à 2x3 voies de l?autoroute A62 (rocade Est
de Toulouse) entre les diffuseurs de Croix-Dau-
rade et des Izards, sur 2,5 km et création du
diffuseur n°13 de Borderouge.
Mise en service : 23 décembre 2016
A10 : Passage Grande Faune du Bas
Bry (COFIROUTE)
Mise en service : 31 décembre 2016
A64 : Eco-pont de Peyreharasse (ASF)
Mise en service : 31 décembre 2016
A89 : Eco-pont de la forêt de Boucaud
(ASF)
Mise en service : 31 décembre 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201656
Le contrôle des contrats en cours
6.3.3. Contrôle lié à la
conservation du patrimoine
L?État doit récupérer en fin de concession un
patrimoine en état d?être exploité dans de
bonnes conditions de confort et de sécurité. Les
contrats de concession prévoient des modalités
d?état des lieux et de financement des répara-
tions nécessaires.
Le patrimoine de la concession correspond aux
biens meubles et immeubles de l?assiette de la
concession. Il est constitué des infrastructures,
des ouvrages associés dont les ouvrages d?art,
les chaussées, les dispositifs d?assainissement et
de protection de l?environnement, les bâtiments
d?exploitations et de services, les aires, les
dispositifs de péage et de tous les autres biens
nécessaires à son exploitation. Ce patrimoine est
estimé à environ 150 milliards d?euros.
À défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic
ou des agressions naturelles. La rénovation et
le renouvellement de ce patrimoine se planifie à
l?avance et requiert des travaux s?étalant parfois
sur plusieurs années, dont les concessionnaires
ont la responsabilité. En amont de la fin des
concessions, l?action du concédant en matière de
contrôle du patrimoine et de politique d?entre-
tien doit donc s?intensifier afin d?éviter qu?un
sous-investissement ne se traduise en dégra-
dation du patrimoine en fin de contrat. Depuis
plusieurs années, l?État concédant élabore une
stratégie et un plan d?action pour structurer et
renforcer l?efficacité de son intervention dans le
domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par
la sous-direction :
? dresser un inventaire du patrimoine
autoroutier concédé,
? définir des outils et des méthodes permet-
tant de connaître, de contrôler et de suivre
l?état fonctionnel du patrimoine,
? établir le « bon état » cible de ce patrimoine,
en vue de la préparation de la fin de conces-
sion.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de ces
trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public
autoroutier concédé est mise sous contrôle et a
notablement avancé. Cette délimitation permet
l?identification précise des espaces relevant de
la responsabilité des sociétés concessionnaires,
donc de leurs charges d?entretien et de mainte-
nance.
Sur les 3640 communes traversées par une
autoroute concédée, 3341 font l?objet d?une
délimitation approuvée, dont 63 nouvelles
communes en 2016, portant le taux de
« communes délimitées » à 91,8 %.
Un travail particulier relatif à la remise des
ouvrages d?art surplombant le réseau autoroutier
concédé, enjeu important en matière patrimo-
niale car permettant d?identifier « qui fait quoi »
en matière d?entretien des ponts, a été initié en
2016. Il révèle de fortes marges de progrès (43,1
% des ouvrages font l?objet d?une convention
entre les sociétés concessionnaires et les collec-
tivités locales concernées) à l?exception des
nouvelles sociétés et d?APRR pour qui l?action est
nettement plus avancée. Des engagements ont
néanmoins été pris fin 2016 par toutes les SCA en
matière de planning de résorption de ce retard.
En revanche, le bilan de la remise des rétablis-
sements des voies de communication (voies
latérales) aux collectivités concernées est plus
satisfaisant (71,3%), même s?il reste encore des
marges de progrès.
L?action de contrôle se structure ensuite par type
de biens composant le patrimoine. Des chargés
de domaine suivent l?état des bâtiments, des
tunnels, des ouvrages d?art, des chaussées et
ouvrages en terre et s?assurent de la prise en
compte des mesures environnementales.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 57
Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.a. Les bâtiments
Les bâtiments font partie des ouvrages et des
biens de la concession, qui sont pour la plupart
des biens de retour. À cet effet, l?État concédant
doit s?assurer de leur maintien en bon état. La
plupart des bâtiments se trouve à l'intérieur du
domaine public autoroutier concédé (70%).
En 2016, l?État a demandé à toutes les Sociétés
Concessionnaires d?Autoroute de fournir leur
inventaire immobilier en utilisant une fiche
d?identité unique conçue à cet effet (voir annexe
15).
Les chiffres clés :
? 7.500 bâtiments (âge moyen 21 ans) dont
1200 de plus de 30 ans (moyenne 42 ans)
? 1,2 millions de m²,
? 1,6 milliards ¤ HT de valeur patrimoniale
(estimation)
6.3.3.b. Les tunnels
Dans le domaine des tunnels, la sous-direction
GCA contrôle l?avancement des mises à niveau
des tunnels en service. Cette action est conduite
en coopération avec le Centre d?études technique
des tunnels (CETU). Le réseau concédé comporte
47 tunnels de plus de 300 mètres (voir annexe
13).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue :
? lors des déplacements,
? par réception des fiches incidents CETU,
? lors des visites thématiques (accessibilité,
signalisation, etc.) qui permettent de
contrôler de manière inopinée et par
échantillon les équipements du tunnel,
? lors des exercices.
Des visites spécifiques ont lieu à la fin des travaux
de mise en conformité ou à la mise en service de
nouveaux tunnels. Elles ont pour objectifs de
s?assurer :
? du respect du cahier des charges,
? du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
Depuis 2015, les travaux de mise en sécurité des
37 tunnels du réseau concédé sont terminés.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
? La préparation des rendez-vous de
programmation des fins de concession
Le cahier des charges prévoit que le concédant
établisse, 7 ans avant la fin de la concession, un
programme d?entretien et de maintenance que
devra réaliser le concessionnaire à ses frais avant
l?expiration de la concession.
Ces programmes sont établis dans le cadre de
rendez-vous de programmation, réunissant l?État
concédant et les sociétés concessionnaires.
Compte tenu de la proximité de ces dates et
du délai de programmation des travaux sur les
ouvrages d?art qui est ordinairement de l?ordre
de 3-4 ans, il est nécessaire que le concédant
définisse au plus tôt ses points de contrôle et ses
points de vigilance.
Pour les ouvrages d?art, le travail du bureau
GCA 3 a notamment porté depuis 2014 sur la
réalisation d?un audit d?ouvrages d?art simulant
le rendez-vous de programmation de la fin de
concession, audits menés sur des tronçons des
sociétés ESCOTA ou APRR.
Ceci a permis d?établir la méthodologie à suivre
en pareil cas, de reconstituer les référentiels
techniques contractuels à appliquer, de définir
les points de contrôle du concédant et ses points
de vigilance, tous points qu?il est indispensable
de préciser au plus tôt, en amont de la fin de
concession.
? Le référentiel technique pour la mainte-
nance des ouvrages d?art
Le référentiel technique est composé de
l?ensemble des normes techniques opposables
qui doivent être appliquées à la maintenance
des ouvrages d?art. Ces normes sont définies
dans plusieurs textes :
? Le cahier des charges de la concession
(notamment, l?obligation d?entretien et de
maintien en bon état des ouvrages).
Décomposition du patrimoine immobilier
Sources : sociétés concessionnaires
Bâtiments
techniques
(3091)
Bâtiments des
gares de péage
(1260)
Logements et
habitations
(1175)
Édicules
sanitaires
publiques
(1163)
Bâtiments
administratifs
(290)
Bâtiments et
locaux affectés
aux forces de
l'ordre (244)
Bâtiments des sous-
concessions (235)
Divers (31)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201658
Le contrôle des contrats en cours
? Les annexes techniques à ces cahiers
qui précisent les règles opposables pour
chaque tronçon autoroutier, et donc pour
chaque ouvrage :
- la conception (convois de charge,
matériaux, taux de sollicitation, déroga-
tions, etc.) ;
- l?exécution (règles de l?art, matériaux,
etc.) ;
- le récolement des ponts, murs et tubes
(contenu des dossiers) ;
- la gestion (remise des ouvrages aux
collectivités, maintien en bon état) ;
? Les procès verbaux des inspections
préalables aux autorisations de mise en
service établis contradictoirement entre
le concédant et le concessionnaire qui
définissent les travaux à réaliser avant mise
en service, après celle-ci et, s?il y a lieu,
les réserves du concédant pour la fin de
concession.
? Les décisions du concédant notifiées au
concessionnaire (portant par exemple sur
la sécurisation des tunnels, le confortement
des ouvrages précontraints, le renforcement
des piles de pont au choc de poids lourds,
la limitation de l?emploi de dispositifs de
retenue originaux, la mise en place d?écrans
anti-vandalisme, la mise en conformité des
gardes corps, etc.).
? Les contrats de plan liant le concédant et
le concessionnaire (objectifs en matière
d?altération des structures, hauteur libre et
portance des ponts, études aux séismes,
suppression d?écarts, etc.).
Le référentiel technique pour l?entretien des
ouvrages d?art comprend notamment le système
de cotation « IQOA » des ouvrages d?art utilisé sur
le réseau non concédé permettant de ventiler les
ouvrages en 5 classes depuis le bon état apparent
jusqu?à l?altération grave des structures.
? Évaluation de l'état du patrimoine des
ouvrages d'art du réseau concédé
Les ouvrages d?art du réseau concédé sont en
bon état pour 97 % d?entre eux; 3% du patri-
moine environ nécessitent des reprises structu-
relles à court terme. Ce chiffre est en baisse ces
dernières années, synonyme de maintien de
l?état du patrimoine globalement vieillissant, tel
que l?illustre le tableau ci-après.
Année 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Ouvrages ne
nécessitant
pas de
réparations
structurelles
92% 92% 92% 93% 96% 97%
Ouvrages
nécéssitant
des
réparations
structurelles
8% 8% 8% 7% 4% 3%
En termes d?âge des ouvrages, le graphique
ci-dessous représente l?âge moyen des ouvrages
d?une des sociétés historiques. Près de la moitié
des ouvrages ont atteint leur milieu de vie.
? Audits sur le patrimoine des ouvrages
d?art
Conformément à leur cahier des charges, les
sociétés d?autoroutes doivent entretenir les
ouvrages en bon état pour assurer la continuité
de la circulation dans de bonnes conditions de
sécurité et de commodité.
Suite aux chantiers qui ont lieu sur le domaine
concédé, les concessionnaires doivent assurer
plusieurs actions de suivi :
? redéfinir précisément l?assiette de la conces-
sion en excluant les terrains qui ne sont plus
utiles à l?exploitation une fois les travaux
achevés ;
11%
36%
12%
23%
15%
3%
> 50 ans 40 à 50 ans 30 à 40 ans
20 à 30 ans 10 à 20 ans < 10 ans
Âge moyen des ouvrages d'art d?une des sociétés
historiques
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 59
Le contrôle des contrats en cours
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement
établir un dossier de récolement à l?issue de
toute phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent à
assurer la portance des ouvrages d?art tout
au long de leur durée de vie.
Le contrôle exercé par le bureau GCA 3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus emboîtés et de
profondeur de champ croissante :
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes ;
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures ;
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièce le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer ;
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
En 2016, une vingtaine de visites de contrôle sur
des opérations de construction d?ouvrages d?art
ont été réalisées.
Au-delà des contrôles effectués sur site, un audit
biennal de la concession Sanef a été mené. Cet
audit a permis d'aborder les points suivants :
- le suivi de l'état des 1567 ouvrages d'art,
dont une vingtaine nécessite des travaux
de réparation de la structure et un peu plus
de 300 un entretien spécialisé pour éviter le
développement de désordres structurels,
- l'identification des pathologies sensibles
dont le phénomène de gonflement des
bétons qui est suivi depuis 25 ans,
- le programme de renforcement spécifique
des buses métalliques.
En conclusion, le patrimoine Sanef est vieillis-
sant avec 46% des ouvrages ayant plus de 40 ans
et nécessite une vigilance accrue de la part de la
société. La sous-direction GCA accompagnera la
société Sanef dans cette démarche.
? Quelques cas particuliers de désordres
sur les ouvrages
Nouvelles pathologies relatives aux gaines
PEHD protégeant des câbles de précontrainte :
En 2015, le bureau GCA 3 a été informé de la
rupture d?un câble de précontrainte extérieure
d?un viaduc conduisant à la fermeture d?un sens
de l?autoroute aux poids lourds de plus de 7.5 t
et s?est immédiatement rendu sur le site pour
s?assurer des mesures prises et évaluer la gravité
de la situation.
Une rupture doit être examinée avec une grande
attention, d?autant plus que ses causes peuvent
être d?origine systémique, concerner plusieurs
câbles ou traduire un effet du vieillissement
pouvant affecter plusieurs ouvrages.
La rupture du câble en question a été causée par
un défaut de réalisation des manchons reliant
les éléments de gaine en Polyéthylène haute
densité (PEHD). Ce défaut a conduit sur le long
terme à la pénétration d?agents agressifs au droit
même des torons de précontrainte.
Depuis cette première alerte, d?autres inspec-
tions ciblées sur des ouvrages présentant ce
même matériau ont révélé des défauts de nature
similaire. Ce phénomène actuellement ponctuel
conduit à s?interroger sur la durabilité des gaines
et au-delà, sur la durabilité de la protection de la
précontrainte extérieure.
Un groupe de travail ayant pour objectif
de réaliser un retour d?expérience sur cette
nouvelle pathologie va être constituée en 2017
en associant la sous-direction GCA, quelques
sociétés autoroutières et des établissements
publics du Ministère comme le Cerema.
Fissuration d?ouvrages métalliques construits
selon des règles de dimensionnement
antérieures à 1996 :
Alerté depuis 2014 sur le risque de fissuration
en fatigue d?ouvrages métalliques, les sociétés
autoroutières ont effectué des analyses de
dossier de récolement qui ont orienté les inspec-
tions détaillées périodiques.
Il s?avère que plusieurs ouvrages métalliques
ont ainsi pu être identifié comme présentant
des assemblages pouvant être l?objet de risques
de fissuration, et qui présentaient au final des
fissures réelles après inspection visuelle.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201660
Le contrôle des contrats en cours
Ainsi, dès 2014, des fissures transversales sur
la tôle de fond d?un caisson métallique avaient
été constatées dans les zones d?interruption de
raidisseurs longitudinaux.
En 2015 puis 2016, d?autres fissures avaient
également été détectées au droit de raidisseurs
transversaux d?un caisson métallique, avec
principalement une amorce de fissure à la liaison
entre l?âme du raidisseur et la semelle supérieure
de la poutre principale.
Enfin, en 2016, une ossature bi-poutre mixte
(poutres en acier et dalle de couverture en béton
armé) construite en 1985 présentait également
des fissures principalement dans les zones
d?assemblages des montants de raidisseurs sur
la semelle supérieure de la poutre principale.
Ces récents retours incitent donc à la vigilance
du concédant et des sociétés concessionnaires
sur cette famille d?ouvrage pouvant présenter
des risques de fissuration pouvant mettre en
cause la portance de ces ouvrages à court ou
moyen termes.
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction GCA exerce un rôle d?obser-
vatoire de l?entretien des chaussées, en recueil-
lant auprès des sociétés concessionnaires des
données relatives aux différents travaux d?entre-
tien effectués en cours d?année.
En complément des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur les
travaux réalisés et les politiques d?entretien des
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises et
d?assurer une veille sur l'évolution des techniques
et l'entretien du réseau (technique, âge des
couches de roulement, fréquence d'entretien).
Il existe différentes techniques de couche de
roulement. Le choix des techniques dépend du
contexte local (par exemple, la plus ou moins
grande exposition au froid ou à la pluie de la
chaussée) et de la stratégie d?entretien adoptée
par la société concessionnaire. Le graphique
ci-dessous explicite la répartition des techniques
de couches de roulement par société.
? Procédures d'audit
Outre le recueil des données et l?organisation
de réunions d?échanges, le contrôle exercé par
la sous-direction GCA sur l'entretien du patri-
moine des chaussées s'opère également de
façon ponctuelle et approfondie lors d'audits de
terrain. Ces audits visent à :
? vérifier le bon état d?entretien du patri-
moine,
? s?assurer des conditions d?application par la
société concessionnaire de son cahier des
charges, et, le cas échéant, de son contrat
de plan, en matière de maintenance du
patrimoine des chaussées,
44% 40% 47%
68%
43%
55%
25%
24%
21%
30% 12%33%
32% 20%
8%
19%
17%
22%
3%
9%
3%
8% 15%
1%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
ASF COFIROUTE ESCOTA APRR AREA SANEF
Autres
Béton bitumineux drainant (BBDr)
Béton bitumineux semi-grenu (BBSG) / Béton bitumineux à module élevé (BBME)
Béton bitumineux mince (BBM)
Béton bitumineux très mince (BBTM)
Emploi des techniques de couche de roulement par sociétés
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 61
Le contrôle des contrats en cours
Zoom sur...
L'audit chaussées de la société ASF
L?audit réalisé en 2016 s?est appuyé sur l?examen
détaillé d?un échantillon du réseau, composé
des quatre sections suivantes des autoroutes A7,
A9, A10 et A54 et d?un linéaire total de 146 km :
? A7 entre Cavaillon et Coudoux/A8 (PR 211 à
246)
? A9 entre Béziers/A75 et Narbonne/A61 (PR
159 à 192)
? A10 entre Poitiers Sud et Niort / A83 (PR 311
à 364)
? A54 entre St Martin de Crau et Salon-de-
Provence (PR 48 à 73)
La société ASF gère, à fin 2016, un linéaire en
section courante d?environ 2700 km d'auto-
route représentant 30 % du réseau autoroutier
concédé.
Les principaux enseignements de cet audit sont
les suivants :
? L?analyse de la politique d'entretien des
chaussées de la société ASF, ainsi que
les différents échanges conduits avec les
équipes en charge de sa mise en oeuvre ont
permis d?établir qu?ASF dispose d?une bonne
connaissance du patrimoine des chaussées
qui lui est concédé : les données sont
organisées et fiables, et les outils de suivi
des chaussées mis en place bien adaptés.
Toutefois, il est apparu, en matière d?auscul-
tation des chaussées, que la fréquence de
suivi de l?adhérence des bretelles d?échan-
geurs était insuffisante (en moyenne tous les
6 ans) et ne permettait pas de suivre finement
le risque de diminution de l?adhérence au
fil des années. ASF s?est depuis engagée à
augmenter la fréquence de auscultations sur
les bretelles des échangeurs.
? La programmation de la maintenance d?ASF
repose sur une stratégie d?intervention « juste
à temps ». Elle s?appuie sur un processus de
qualification d?état des chaussées, et prend
en compte prioritairement des critères de
sécurité et de performance, en cohérence
avec les objectifs contractuels d?ASF visant à
garantir la sécurité des usagers, et atteindre
ses objectifs de performance. Cette stratégie
de maintenance produit des résultats plutôt
positifs, néanmoins les visites de terrain ont
mis en évidence quelques situations non
satisfaisantes qu?ASF devra traiter dans les
meilleurs délais.
? Concernant les indicateurs contractuels de
performances se rattachant aux chaussées,
ASF atteint les objectifs de performance
associés aux indicateurs chaussées au cours
des quatre premières années du contrat de
plan 2012-2016. En outre les notes sur l?indi-
cateur d?état de surface des chaussées sur le
réseau ASF sont globalement meilleures que
les notes moyennes calculées sur l?ensemble
du réseau autoroutier concédé sur la période
2012-2016.
? Il a enfin été constaté que les volumes
d?opérations de maintenance des chaussées
et les montants qui y sont consacrés ont
significativement diminué sur le réseau ASF
sur la période 2010-2015, tant en terme de
renouvellement de couches de surface que
de renforcement structurel. La sous-direc-
tion GCA a donc demandé à ASF de revoir à
la hausse les moyens consacrés à la mainte-
nance du patrimoine des chaussées au cours
des prochaines années.
? vérifier la complétude et la justesse des
indicateurs annuels de performance,
? réaliser un suivi périodique du patrimoine.
La méthodologie développée s?appuie :
? sur l?examen détaillé de sections échantillon
du réseau, permettant de dresser un constat
factuel de l?état du patrimoine,
? sur des entretiens avec le personnel de la
société en charge de la maintenance et de
l?entretien du patrimoine des chaussées,
? et sur l?analyse de documents communi-
qués par la société auditée.
Ces audits permettent d?examiner en détail les
politiques mises en oeuvre par la société pour
gérer le patrimoine des chaussées, les moyens
mobilisés et les résultats obtenus. Les sociétés
ASF et ATMB ont fait l'objet d'un audit chaussées
détaillé au cours de l?année 2016.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201662
Le contrôle des contrats en cours
L?analyse de la répartition des notes permet
d?apprécier la part du réseau présentant un bon
ou très bon état de surface (notes supérieures ou
égales à 3), la part du réseau en mauvais ou très
mauvais état (notes ? 1), et la part du réseau en
état moyen (notes égales à 2).
Le graphique ci-dessous présente l'évolution
des états de surface des chaussées sur le
réseau concédé entre 2012 et 2016. L'indica-
teur ici calculé est un indicateur moyen basé
sur les indicateurs IQRA Surface des sociétés
ASF, ESCOTA, APRR, AREA, COFIROUTE, Sanef,
SAPN, ATMB et SFTRF. Les méthodes de calcul
de l'indicateur IQRA surface sont sensiblement
différentes pour SANEF et COFIROUTE, ce que ne
prend pas en compte cette représentation.
L?état des chaussées reste globalement satis-
faisant, avec une bonne stabilité des notes au
cours de la période 2012-2016 et environ 88%
du linéaire en état bon ou très bon. La part du
réseau en état mauvais ou très mauvais demeure
très faible sur la période et n'exède pas 1%.
Les contrats des concessionnaires soumis à
l'indicateur IQRA Surface prévoient des objectifs
de performance et des pénalités en cas de non
atteinte de ces objectifs, en particulier si la
proportion de linéaire de réseau en mauvais état
excède un certain seuil.
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit :
? objectif n°1 : au moins 90% des notes ? 3
? objectif n°2 : au moins 95% des notes ? 2
? Contrôle « continu »
Le contrôle de l'état d'entretien des chaussées
et ouvrages en terre s'opère aussi de manière
« continu », c'est-à-dire lors de visites non
formalisées du réseau et à l'occasion des dépla-
cements.
Ce contrôle permet de pointer des zones
défaillantes, par recueil d'éléments successifs,
et d'attirer l'attention également sur d'autres
domaines.
? Suivi de l?indicateur IQRA surface ? État
de surface des chaussées
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont
suivis par l'État concédant au moyen d'indica-
teurs d'état de surface (appelés IQRA Surface)
contractualisés avec les sociétés concession-
naires. Ils reflètent le niveau de service de la
chaussée, en termes de confort et de sécurité,
en section courante de l'autoroute (mesures
réalisées sur la voie de droite de l'autoroute).
Entre 2011 et 2012, l'État concédant a souhaité
durcir la méthode de calcul de l'indicateur d'état
de surface des chaussées du réseau concédé.
Ces évolutions de méthode ont été entérinées
dans le cadre des contrats de plan État - sociétés
concessionnaires pour la plupart des réseaux
et rendues applicables à partir de l'année 2012.
Elles formalisent l'augmentation du niveau
d'exigence de l'État vis à vis des sociétés conces-
sionnaires, d'autant que les objectifs de perfor-
mance associés à ces indicateurs sont restés très
élevés.
Évolution de l'indicateurs d'état de surface des chaussées du réseau autoroutier concédé
69% 65% 69% 71% 71%
18%
18% 17% 16% 18%
12% 16% 13% 13% 11%
0,20% 0,30% 1,00% 0,20% 0,60%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2012 2013 2014 2015 2016
4 ? Très bon 3 ? Bon 2 ? Moyen 1 ? Mauvais 0 ? Très mauvais
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 63
Le contrôle des contrats en cours
Parallèlement à ces indicateurs contractuels
d'état de surface des chaussées, l'État concédant
procède à des audits approfondis des politiques
d'entretien et de maintenance du patrimoine
chaussées du réseau concédé. Ces derniers
permettent de suivre finement dans le temps
l'évolution des résultats atteints en terme
d'entretien et de maintenance des chaussées.
En 2016, deux sociétés ont été auditées sur leur
politique de maintenance des chaussées.
L'État concédant est aussi vigilant, dans la
perspective des fins de concessions, à maintenir
le haut niveau de performance des chaussées du
réseau concédé. Ainsi en 2016, environ 25 visites
de contrôle sur des opérations de construction
ont été réalisées sur la thématique chaussées.
6.3.4. Environnement
Bilan LOTI
La loi n°82-1153 du 30 décembre 1982 d?orien-
tation des transports intérieurs (LOTI) prévoit
la production de bilans socio-économiques et
environnementaux, trois à cinq ans après la
mise en service de grandes infrastructures de
transport. Le bilan final prévu à cette échéance
est précédé d?un bilan intermédiaire, réalisé un
an après la mise en service, en application de la
circulaire du 15 décembre 1992, dite « Bianco ».
Ces bilans ont notamment pour objectifs :
? de vérifier le respect des engagements de
l?État par les acteurs du projet aux différents
stades ;
? d?évaluer l?efficacité des moyens mis en
oeuvre au titre de l?environnement ou,
le cas échéant, d?appliquer des mesures
correctives ;
? d?améliorer les connaissances sur les
effets des infrastructures sur les territoires
traversés d?un point de vue environne-
mental.
Des visites dites de «un an après la mise en
service» ont été effectuées en 2016 sur 5 opéra-
tions mises en service fin 2014 et en 2015. Ces
visites ont pour objectif de s?assurer du bon
achèvement des mesures environnementales et
d?avoir un premier regard sur leur efficacité.
Ecrans de filets pare-blocs ? secteur de Menton ? tunnel de la Giraude ? juin 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 65
Le contrôle des contrats en cours
6.3.5. Problématiques
particulières traitées en 2016
6.3.5.a. Chutes de blocs ? A8 (ESCOTA)
Considérant les chutes de blocs intervenues
en 2005, 2008 et 2009 sur l?autoroute A8, qui
trouvent leur origine en dehors du domaine
public autoroutier concédé à ESCOTA et
l'urgence à mettre en oeuvre les mesures préven-
tives destinées à garantir la sécurité des usagers
de l'autoroute et des voies adjacentes, le Préfet
des Alpes-Maritime a décidé de mettre en place
un comité de pilotage et un comité technique
chargés du suivi des opérations de sécurisa-
Site Avancement à fin 2016 Fin des travaux prévisionnelle
Beausoleil / Peille Travaux achevés
La Trinité Travaux achevés
La Trinité ? Borne Romaine/
Scoba Travaux achevés
Roquebrune Cap Martin
Mont-Gros : travaux achevés
Arme-Ricard : début des
travaux septembre 2017
1er semestre 2018
Menton 80 % mi-2017
Roquebrune-sur-Argens ? Le
Muy Travaux achevés
Chateauneuf-Le-Rouge Travaux achevés
tion des tronçons à risques entre Nice-Est et la
frontière Italienne. La démarche initiée dans
les Alpes-Maritimes a été étendue en 2014 au
Var et aux Bouches-du-Rhône pour traiter les
sites de Roquebrune-sur-Argens / Le Muy et de
Chateauneuf-le-Rouge (A8-A52).
Les sites concernés par les opérations de mises
en place de filets et de confortement de blocs,
ainsi que leur avancement à fin 2016 sont
présentés dans le tableau suivant :
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201666
Le contrôle des contrats en cours
Inondation de l'A10 du 31 mai 2016 - Photothèque VINCI Autoroutes / Droits réservés
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 67
Le contrôle des contrats en cours
6.3.5.b. Inondations de l?A10 du 31 mai
2016 (COFIROUTE)
Des événements pluvieux exceptionnels ont
conduit à l?inondation de l?A10 au nord-ouest
d?Orléans le 31 mai 2016. La submersion complète
des deux sens de circulation de l?autoroute s?est
progressivement étendue sur plusieurs zones et
a entraîné le blocage de plusieurs centaines de
véhicules. La mobilisation de nombreux moyens
du gestionnaire, mais aussi de l?État, a été néces-
saire pour évacuer près de 350 usagers pris au
piège.
Cette submersion a également éprouvé
l?infrastructure. La sous-direction GCA a alors
accompagné COFIROUTE avant la remise en
circulation de l?autoroute pour évaluer l?état
de l?infrastructure et pour identifer les travaux
nécessaires afin de garantir la sécurité des
usagers.
Cet événement, aux conséquences majeures,
a conduit l?autorité concédante à une analyse
approfondie des actions menées par le gestion-
naire en début de crise. Le rapport qui a découlé
de cette analyse a permis d?identifier de réelles
pistes de progrès pour l?avenir, partagées avec
COFIROUTE, notamment en matière d?informa-
tion des usagers et de surveillance d?une portion
de réseau désormais identifiée comme soumise
au risque d?inondation.
Parallèlement, le conseil général de l?environne-
ment et du développement durable (CGEDD) a
été missionné par la ministre de l?Environnement
pour analyser les causes de cette inondation et
l?ensemble des mesures prises pour y faire face.
Sur le volet relatif à l?inondation de l?A10, le
rapport du CGEDD recommande notamment de
renforcer la surveillance du tronçon concerné et
de réaliser régulièrement des exercices de crise
routière afin de rôder et éprouver le nouveau
dispositif d?information routière et de gestion de
crise.
Une autre recommandation porte également sur
le besoin d?une réflexion globale sur le bassin de
la Retrêve afin de réaliser un plan d?aménage-
ment complet de ce cours d'eau. Sans attendre
cette réflexion globale, la sous-direction GCA et
la société COFIROUTE sont convenues d?intégrer
une reprise de l?ouvrage de franchissement de la
Retrêve sous l?autoroute A10 qui sera dans ses
dimensions compatible avec tous les scénarios
envisageables ultérieurement tout en amélio-
rant la gestion d?un éventuel nouvel événement
de cette importance. Ces travaux seront réalisés
simultanément avec ceux de l?opération d?élar-
gissement de l?A10 dans ce secteur.
6.3.5.c. Suivi du glissement de terrain
des Pégons ? Autoroute A8 ? PR
206+300
Depuis octobre 2013, suite à des précipitations
exceptionnelles, un phénomène de glissement
a été constaté sur le territoire de la commune
de la Trinité (versant des Pégons) et affecte
l?autoroute A8 dans les deux sens de circulation,
entraînant des déformations et des fissures sur
les voies de circulation. Compte tenu des forts
enjeux sur cet axe international, la sous-direc-
tion GCA a demandé une sécurisation urgente
du glissement.
La Société ESCOTA a proposé fin 2014 à la DIT
une solution de type barrettes de clouages
sur un linéaire de près de 250m permettant de
traiter durablement ce glissement. Les travaux
de sécurisation se sont achevés début 2016.
Le suivi de stabilité mis en place par la société
confirme le bon comportement de la paroi de
barrettes réalisée.
Visite de l?ouvrage de confortement exécuté ? Juin 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201668
Le contrôle des contrats en cours
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des
concessions et préparer les négociations à venir
6.4.1. Contrôle de
la transmission des
informations relatives à
l?exécution des contrats
Au titre des articles 20 et 35 des contrats de
concession, les sociétés concessionnaires sont
tenues de transmettre à l?État des informations
relatives à leurs activités, aux trafics constatés,
ainsi qu?un ensemble de données comptables
et financières (bilans et comptes annuels,
étude financière prévisionnelle sur l?équilibre
comptable et financier de la concession, comptes
sociaux et leurs annexes, comptes consolidés et
leurs annexes, rapport d?activité, compte-rendu
d?exécution, programme d?investissements
à réaliser dans les cinq années à venir). Le
concédant peut demander à la société conces-
sionnaire toute information complémentaire sur
le compte rendu de l?exécution de la concession.
Désormais, la sous-direction GCA relève lors
de chaque négociation contractuelle, le niveau
d?information demandé.
Par ailleurs, la société concessionnaire commu-
nique deux fois par an au ministre chargé de
l?économie, au ministre chargé du budget et au
ministre chargé de la voirie nationale, un rapport
comprenant l?état d?avancement des liaisons
nouvelles et des opérations d?élargissement et
indiquant le calendrier d?exécution et l?échéan-
cier financier de chaque opération en projet et en
construction. Le concédant est tenu de préserver
la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à la
bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la
société concessionnaire.
En 2016, la DIT a ainsi procédé à l?examen de
l?ensemble des documents transmis par les
concessionnaires, s?est assurée de leur complé-
tude et de leur exhaustivité. Elle a procédé à de
nombreuses analyses des données transmises,
afin notamment de constituer des données
consolidées qui donnent à l?État une vision
d?ensemble du secteur d?activité. L?annexe 11
rend compte de l?économie générale du secteur.
Ce travail d?information va dorénavant être
renforcé par l?intervention de l?ARAFER. L?Auto-
rité collectera chaque année auprès des sociétés
concessionnaires un ensemble d?informations
relatives à leur situation financière et à l?état du
secteur. Chaque année, l?Autorité doit produire
une synthèse des comptes des sociétés conces-
sionnaires et un rapport sur le taux de rentabilité
interne des concessions. Un premier rapport
annuel a été réalisé par l?ARAFER sur les comptes
des concessions autoroutières de 2015. L?autorité
a soulevé une amélioration des performances du
secteur qui concerne toutes les sociétés, à la fois
les sociétés historiques, privées ou publiques, et
les sociétés les plus récentes.
Le 26 janvier 2016, jour de lancement de
l?observatoire national de la route, le secrétaire
d?État aux transports a annoncé l?ouverture des
données relatives au réseau routier national. Un
portail unique a été mis en place à l?automne
2016, afin d?informer les décideurs et les citoyens
sur l?état du patrimoine, l?activité du réseau et
l?utilisation des deniers publics. La DIT a invité
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 69
Le contrôle des contrats en cours
6.4.2. Le contrôle financier
des concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains
articles des contrats de concession.
Au titre de l?article 7, la sous-direction évalue
? tous les cinq ans au plus tard et société par
société ? d?éventuels indus financiers générés
par le retard qui serait survenu dans l?exécution
de travaux prévus et compensés au titre de
précédents contrats de plan. Cet indu est généré
par le décalage dans le temps entre l?échéancier
de dépenses initialement contractualisées et
l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concession-
naire est alors redevable à l?État d?une compen-
sation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant de ce retard. Le montant de cet indu
est restitué par la société sous forme de travaux
supplémentaires directement mis à sa charge.
Ces clauses seront pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée dans le cadre
de plans d?investissement.
Au titre de l?article 31 des contrats de conces-
sions les plus récents, la sous-direction GCA est
chargée de valider la réévaluation des montants
de garanties proposés par les sociétés conces-
sionnaires au titre de leurs obligations contrac-
tuelles.
Ces garanties permettent notamment de
s?assurer que la société concessionnaire pourra
faire face à ses créances envers l?État durant les
différentes phases de vie de la concession :
- en phase construction : pour financer
d?éventuelles pénalités de retard dans la
construction de l?infrastructure ;
- en phase d?exploitation : pour faire face à
des pénalités relatives au non-respect de
certaines clauses contractuelles ou d?indi-
cateurs de performance (niveaux de service,
interruptions de circulation, fourniture de
documents prévus par le contrat,?) ;
- à l?approche du terme de la concession : pour
s?assurer de la capacité de la société d?effec-
tuer les travaux de remise à niveaux sept ans
avant le terme de la concession.
Enfin, la sous-direction GRA étudie chaque
année les comptes sociaux et consolidés que
les sociétés concessionnaires sont tenues de lui
fournir au titre de l?article 35 de leur contrat de
concession. L?étude de ces comptes permet à
l?État concédant de suivre l?équilibre économique
et financier des contrats et d?évaluer au mieux,
dans le cadre de la négociation de contrats de
plan, les compensations à accorder aux sociétés
concessionnaires au titre de la réalisation de
travaux supplémentaires. L?État concédant se
sert par ailleurs de ces données pour contrôler
les investissements effectués par les sociétés
concessionnaires en matière d?entretien du
patrimoine. La politique financière déclarée par
les sociétés concessionnaires en matière d?entre-
tien du patrimoine peut alors être comparée aux
observations faites sur le terrain par les équipes
techniques.
Lors des négociations du projet de plan d?inves-
tissement autoroutier (PIA), la sous-direction
GCA a notamment demandé aux sociétés conces-
sionnaires des informations relatives aux charges
d?entretien et de renouvellement. L?État travaille
à collecter et préciser ces données, notamment
en vue de la fin des concessions, pour vérifier le
maintien en bon état des ouvrages.
les sociétés concessionnaires à s?associer à cette
démarche de transparence.
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats de
concession
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 71
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats de
concession
7.1. Les contrats de plan
Le contrat de plan constitue un outil de négocia-
tion dont dispose l?État afin de définir les condi-
tions d?exécution des opérations complémen-
taires à réaliser sur le réseau qui ne relèvent pas
déjà des obligations contractuelles des sociétés
concessionnaires. C?est un document contrac-
tuel à part entière, d?une durée maximale de 5
ans, qui permet de compléter et de renforcer les
obligations contractuelles des sociétés conces-
sionnaires par rapport à celles traduites dans
les avenants aux contrats de concession. Sa
durée limitée donne une plus grande souplesse
de négociation et facilite donc l?instauration de
nouvelles dispositions améliorant le contrôle
des concessions.
Les contrats de plan comportent deux types de
dispositions :
? d?une part, des obligations nouvelles à la
charge de la société concessionnaire, qui
font l?objet d?une compensation ;
? d?autre part, des précisions sur les obliga-
tions de base de la société concessionnaire,
qui ne font pas l?objet d?une compensation.
Les contrats de plan les plus récents s?attachent
à préciser et à renforcer les obligations
contractuelles des sociétés concessionnaires,
notamment en matière d?information, de
performance et d?entretien du patrimoine. Ce
travail est réalisé grâce au suivi des indicateurs
de performance (voir partie contrôle des perfor-
mances, 6.2.1) Ils comportent également des
dispositions visant à mieux encadrer la fixation
des tarifs de péage.
Durant l?année 2016, trois contrats de plan sont
arrivés à échéance (ASF, ESCOTA, SFTRF). Trois
contrats de plan étaient déjà échus, celui de la
société SAPN en 2008, ceux des sociétés Sanef
et COFIROUTE en 2014. Les sociétés encore sous
contrat de plan avec l?État en 2016 sont APRR et
AREA, pour la période 2014-2018. Dans le cadre
du projet de plan d?investissement autoroutier,
cinq nouveaux contrats de plan en 2016 (ASF,
ESCOTA, Sanef, SAPN, COFIROUTE) ont fait
l?objet de premières négociations en vue de leur
approbation future.
Rappel sur...
Le plan de relance autoroutier de 2015
Ce plan n?avait pas entraîné de modification
des contrats de plan mais l?ajout d?avenants
aux contrats de concession pour allonger leur
durée. À la suite de la décision favorable de la
commission européenne en octobre 2014, les
projets de décrets approuvant ces avenants ont
été examinés par le Conseil d?État et publiés le
23 août 2015.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201672
Les négociations des avenants aux contrats de concession
S?élevent à près de 800 millions d?euros, le projet
de plan d?investissement autoroutier (PIA) dont
la négociation a démarré à l?été 2016 comprend
des opérations d?initiative locale, principalement
de nouveaux échangeurs ou diffuseurs, visant à
améliorer le développement économique et la
desserte des territoires ainsi que des opérations
consistant à diminuer l?impact des autoroutes
sur l?environnement : réalisation d?aires de covoi-
turage et d?ouvrages de franchissement pour la
faune, reprise de sites où le traitement des eaux
de ruissellement des autoroutes sera amélioré
pour répondre aux exigences réglementaires
renforcées, mesures ciblées pour supprimer
les points noirs bruit. Les opérations seront
assurées par les sociétés concessionnaires histo-
riques : ASF, ESCOTA, Sanef, SAPN, APRR, AREA,
Cofiroute.
Parmi les opérations qu?il n?est pas prévu de
retenir figurent, outre les projets dont les
études ne sont pas suffisamment avancées, des
opérations d?élargissement (coûts généralement
très élevés et nécessitant donc une hausse
tarifaire conséquente), de création de nouvelles
sections ou d?adossement de routes nationales
existantes (problèmes juridiques liés à l?ados-
sement, ajoutés à des coûts élevés) et enfin des
opérations d?exploitation, ou d?entretien dont la
possibilité de compenser reste dans la plupart
des cas à démontrer.
La formalisation du projet de PIA devrait se
traduire par l?établissement de nouveaux
contrats de plan et la signature d?avenants aux
sept contrats de concession concernés.
Les projets d?avenants ont pour objet de modifier
l?assiette des concessions pour y intégrer les
ouvrages et aménagements pressentis. Ils
poursuivent également l?objectif de renforcer
les dispositifs de contrôle et d?incitation à la
performance des concessionnaires, au bénéfice
d?une meilleure régulation du secteur. Enfin, ces
projets d?avenants procèdent aux mises à jour
rendues nécessaires, notamment par les évolu-
tions qu?a récemment connues le cadre juridique
applicable à la passation, par les sociétés d?auto-
routes privées, de marchés et de contrats. L?éla-
boration d?un nouveau plan autoroutier a donc
été l?occasion d?actualiser certaines clauses du
cahier des charges des contrats de concession au
coeur des enjeux de régulation pour le concédant.
En ce qui concerne les nouveaux contrats de
plan, ils devraient concerner les sociétés dont les
contrats sont arrivés à échéance (Sanef, SAPN,
ASF, Cofiroute et ESCOTA) et comporteraient
notamment :
? des engagements sur le suivi et la remise en
état du patrimoine qui sont déterminants à
l?approche de la fin des concessions ;
? des engagements sur l?évolution de certains
indicateurs de performance existants ou la
mise au point de nouveaux indicateurs pour
les rendre applicables et pénalisables en cas
d?écart par rapport aux objectifs fixés à la fin
des contrats de plan ;
? une disposition interdisant le foisonnement
des tarifs de péage.
Ces contrats de plan devraient couvrir les années
2017 à 2021 et les hausses tarifaires associées
seraient appliquées sur trois ans entre 2019 et
2021 afin d?éviter le pic de hausse globale de
l?année 2018 déjà prévu, notamment en raison
de la compensation de la redevance domaniale.
Le groupe APRR/AREA disposant encore d?un
contrat de plan (pour la période 2014/2018),
l?ensemble des dispositions et fiches techniques
serait introduit dans le contrat de concession et
ses annexes.
7.2. Le projet de plan d?investissement autoroutier
Partie 8
Activité
réglementaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 75
Activité réglementaire
Partie 8
Activité
réglementaire
8.1. Directive « Concessions »
L?Union européenne a adopté trois nouvelles
directives portant sur la commande publique
dont deux en matière de marchés publics et
une en particulier sur les concessions, afin de
remplacer les précédentes datant de 2004.
Elles sont entrées en vigueur le 26 février 2014.
La directive relative aux concessions (2014/23/
UE) propose un encadrement inédit du régime
juridique des contrats de concession, commun
aux concessions de travaux et de service.
La directive a été transposée par l?ordonnance
n°2016-65 du 29 janvier 2016 relative aux contrats
de concession, publiée le 30 janvier 2016 au
Journal officiel. Cette ordonnance simplifie et
rationalise l?architecture du droit des contrats
de concessions. Elle abroge à cette occasion les
dispositions relatives aux délégations de services
publics comprises dans la loi n° 93-122 du 29
janvier 1993 relative à la prévention de la corrup-
tion et à la transparence de la vie économique et
des procédures publiques, dite « loi Sapin », qui
faisait jusqu?alors référence en matière de droit
des concessions.
Le décret n°2016-86 du 1er février 2016 relatif aux
contrats de concession en prévoit les mesures
d?application. Il fixe notamment les règles de
passation et d?exécution des contrats de conces-
sion. Ce cadre juridique rénové emporte deux
conséquences principales sur les concessions
d?autoroutes existantes, en termes de modifica-
tions des contrats de concession et de durée des
sous-concessions.
Les conditions de modification des contrats en
cours d?exécution sont encadrées très précisé-
ment et résultent de l?article 36 du décret précité :
1. les modifications étaient prévues dans les
documents contractuels initiaux ;
2. les travaux ou services supplémentaires
sont devenus nécessaires et ne figuraient
pas dans le contrat de concession initial1, à
la double condition qu'un changement de
concessionnaire :
a. Soit impossible pour des raisons écono-
miques ou techniques tenant notamment
aux exigences d'interchangeabilité ou
d'interopérabilité avec les équipements,
services ou installations existants acquis
dans le cadre de la concession initiale ;
b. Présenterait pour l'autorité concédante
un inconvénient majeur ou entraînerait
pour lui une augmentation substantielle
des coûts
3. la modification est rendue nécessaire par
des circonstances qu'une autorité concé-
dante diligente ne pouvait pas prévoir2 ;
4. la modification résulte d?un changement de
cocontractant : soit prévu dans le marché
initial, soit à la suite d?une restructuration ;
5. les modifications, quel qu'en soit le
montant, ne sont pas substantielles ;
6. le montant de la modification est inférieur
au seuil visé à l'article 9 (5 225 000 ¤) et à
10 % du montant du contrat de concession
initial, sans nécessité de vérifier si la modifi-
cation est substantielle.
Une modification est considérée comme substan-
tielle lorsqu'elle change la nature globale du
contrat de concession. En application de l?article
36 du décret, une modification est substantielle
lorsqu'au moins une des conditions suivantes
est remplie :
? elle introduit des conditions qui, si elles
avaient figuré dans la procédure de
1,2 En ce qui concerne ces deuxième et troisième conditions, les modifications ne doivent pas dépasser 50% du montant
initial du contrat de concession.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201676
Activité réglementaire
passation initiale, auraient attiré davantage
de participants ou permis l'admission de
candidats ou soumissionnaires autres que
ceux initialement admis ou le choix d'une
offre autre que celle initialement retenue ;
? elle modifie l'équilibre économique de la
concession en faveur du concessionnaire
d'une manière qui n'était pas prévue dans le
contrat de concession initial ;
? elle étend considérablement le champ
d?application du contrat de concession ;
? elle a pour effet de remplacer le concession-
naire auquel l'autorité concédante a initia-
lement attribué le contrat de concession par
un nouveau concessionnaire.
Par ailleurs, l?ordonnance prévoit que la durée
des contrats de concession est limitée en
fonction de la nature et du montant des investis-
sements demandés au concessionnaire. L?article
6 du décret précise que pour les contrats de
concession d'une durée supérieure à cinq ans, la
durée du contrat doit être strictement corrélée
à la durée d?amortissement des investisse-
ments initiaux. Cela implique que les contrats
de concession qui comportent peu ou pas
d?investissements auront une durée plafonnée
à 5 ans. La limitation de la durée des contrats
de concession à cinq ans favorise une remise en
concurrence régulière.
8.2. Décrets d?application de la loi n° 2015-990 du 6 août
2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances
économiques
En 2016, deux décrets, codifiés dans le code de la
voirie routière, ont défini les conditions d?appli-
cation de la loi : le décret n° 2016-234 du 1er mars
2016 relatif à la régulation des contrats dans le
du régulateur. Il participe à l?instauration d?une
gouvernance renouvelée du secteur autoroutier
concédé.
L?ARAFER doit être informée préalablement
à la signature d?un marché ou d?un avenant.
La commission des marchés doit également
informer sans délai l?ARAFER des manquements
des sociétés concessionnaires.
La composition des commissions des marchés
d?une société concessionnaire et les règles
internes pour la passation et l?exécution des
marchés sont dorénavant soumises à l?avis
secteur des autoroutes et le décret n° 2016-552
du 3 mai 2016 relatif à la passation des marchés
par les concessionnaires d?autoroutes.
8.2.1. Les apports du décret
n° 2016-234 du 1er mars 2016
Ce texte supprime la commission nationale
des marchés (CNM) et transfère ses missions
à l?ARAFER. La CNM était jusqu?ici chargée
du contrôle des procédures de passation de
marchés de biens, de fournitures et de services
par les sociétés concessionnaires d?autoroutes.
L?État concédant peut ainsi se focaliser sur ses
missions d?aménagement, de suivi des opéra-
tions et de contrôle de l?entretien du patrimoine,
tandis que le régulateur sera chargé de veiller
au respect des règles de la concurrence par les
sociétés concessionnaires. Ce transfert de préro-
gatives de la CNM à l?ARAFER contribue à clarifier
les missions respectives de l?État concédant et
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 77
Activité réglementaire
conforme du régulateur, ce qui est juridiquement
contraignant. La nomination ou la reconduction
d?un des membres de la commission doit faire
l?objet d?une saisine préalable du régulateur
qui contrôle l?indépendance de l?intéressé, et
rend un avis conforme sur cette nomination ou
reconduction. Les sociétés historiques et les
sociétés à capitaux publics (ATMB et SFTRF)
sont soumises à l?obligation d?instituer une
commission des marchés. Dès le mois d?avril
2016, l?ARAFER a contrôlé l?indépendance des
membres composant ces commissions. Les
premiers contrôles ont concerné les sociétés du
groupe Vinci.
Chaque commission de marché établit un
rapport d?activité annuel qui doit être transmis à
l?ARAFER. Celle-ci établit et publie chaque année
également un rapport sur les marchés passés par
les sociétés concessionnaire d?autoroutes et les
travaux réalisés en application de ces marchés.
Ce rapport est transmis au Parlement, au ministre
chargé de la voirie routière nationale ainsi qu?au
ministre chargé de l?économie. Le 5 août 2016,
l?ARAFER a présenté son premier rapport annuel
sur l?activité des commissions des marchés des
sociétés concessionnaires d?autoroutes relatif à
l?exercice 2015.
8.2.2. Les apports du décret
n° 2016-552 du 3 mai 2016
Ce décret soumet les sociétés concessionnaires
à des règles issues du décret relatif aux marchés
publics du 25 mars 2016 qui ne leur est pas
applicables puisqu?elles ne sont ni des pouvoirs
adjudicateurs, ni des entités adjudicatrices au
sens de l?ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet
2015 relative aux marchés publics. Les sociétés
concessionnaires doivent ainsi respecter
l?ensemble des règles relatives aux conditions
de recours aux procédures formalisées. L?appel
d?offres constitue la procédure de principe pour
la passation des marchés. Le recours aux autres
procédures formalisées, procédure concurren-
tielle avec négociation et dialogue compétitif,
est autorisé dans les hypothèses prévues par le
décret relatif aux marchés publics en son article
25 (solution innovante, circonstances parti-
culières liées à la nature ou à la complexité de
l?ouvrage?).
Afin de garantir une mise en concurrence large
et effective, le décret prévoit des règles plus
contraignantes pour la passation des marchés
de travaux. Le seuil de procédure formalisée
est ainsi abaissé à 500 000 euros HT, le seuil
applicable aux pouvoirs adjudicateurs étant
de 5 225 000 euros HT. En outre, la publication
d?un avis de pré-information est rendue obliga-
toire pour les marchés de travaux supérieurs
à 2 millions d?euros (applicable à partir du 1er
août 2016). En ce qui concerne les marchés
de fourniture et de services, le seuil est fixé à
240 000 euros HT.
Le décret a introduit une mesure de transparence
importante qui consiste en la programmation de
l?ensemble des investissements prévus par le
contrat de concession pour les 5 années à venir
sur le profil acheteur (applicable à partir du 1er
juillet 2016).
Le décret liste aussi les projets de marchés et
d?avenants devant être transmis à l?ARAFER avant
signature. Un délai de dix-huit jours (standstill)
après réception du dossier par l?ARAFER doit
être respecté avant de signer le contrat afin
que l?ARAFER puisse engager un recours, le cas
échéant. En cas de manquements aux obliga-
tions de publicité et de mise en concurrence,
l?ARAFER saisit les juridictions compétentes.
Aux termes du décret, ces règles sont applicables
aux marchés pour lesquels une consultation est
engagée ou un avis d'appel à la concurrence est
envoyé à la publication au 5 mai 2016 (date de
publication du décret au Journal officiel de la
République française).
La loi du n° 2016-1691 du 9 décembre 2016
relative à la transparence, à la lutte contre la
corruption et à la modernisation de la vie écono-
mique (loi Sapin II) a modifié plusieurs règles
relatives aux marchés et contrats passés par les
SCA.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201678
Activité réglementaire
8.3. Divers autres textes publiés dans le secteur
8.3.1. Décrets publiés en 2016
rapprouvant des avenants
aux contrats de concession
? Décret n° 2016-70 du 29 janvier 2016
approuvant le dix-septième avenant à la
convention passée entre l'État et la société
des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR)
pour la concession de la construction, de
l'entretien et de l'exploitation d'autoroutes
et au cahier des charges annexé à cette
convention (intégration du tunnel Maurice
Lemaire dans le contrat APRR) ;
? Décret n° 2016-68 du 29 janvier 2016
approuvant le premier avenant à la
convention de concession passée entre
l?Etat et la société ATLANDES pour le finan-
cement, la conception, l?aménagement,
l?élargissement, l?entretien, l?exploitation et
la maintenance de la section de l?autoroute
A63 entre Salles et Saint-Geours-de-Ma-
remne et au cahier des charges annexé à
cette convention
8.3.2. Textes tarifaires publiés
fin 2016 et début 2017
? Arrêté du 22 décembre 2016 relatif aux
péages autoroutiers (applicable au duplex
A86) ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés aux sociétés SANEF et SAPN ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société COFIROUTE ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ESCOTA ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ASF ;
? Arrêté du 19 avril 2017 relatif aux péages
applicables sur les autoroutes A9 et A709 du
réseau autoroutier concédé à la société ASF
? Décret n° 2016-69 du 29 janvier 2016
approuvant le deuxième avenant à la
convention de concession passée entre
l?Etat et la Compagnie EIFFAGE du viaduc de
Millau pour le financement, la conception,
la construction, l?exploitation et l?entretien
du viaduc de Millau et au cahier des charges
annexé à cette convention
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 79
Activité réglementaire
8.3.3. Textes de nomination
publiés en 2016
? Arrêté du 5 janvier 2016 portant nomination
au conseil d?administration du fonds pour
le développement d?une politique inter-
modale des transports dans le massif alpin
(Mme Valérie Champagne) ;
? Arrêté du 11 mai 2016 portant nomination
aux commissions intergouvernementales
des tunnels routiers du Fréjus et du
Mont-Blanc ;
? Arrêté du 25 août 2016 portant nomination
au conseil d?administration de la Caisse
nationale des autoroutes (Mme Christine
Bouchet ? administrateur)
? Arrêté du 1er septembre 2016 portant
nomination à la présidence du conseil
d?administration de la Caisse nationale des
autoroutes (Mme Christine Bouchet ? prési-
dente)
? Arrêté du 9 novembre 2016 portant nomina-
tion aux commissions intergouvernemen-
tales des tunnels routiers du Fréjus et du
Mont-Blanc.
Partie 9
Annexes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 81
Annexes
Partie 9
Annexes
annexe 1
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
annexe 2
Organigramme au 1er janvier 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
annexe 3
Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
annexe 4
Trafic sur le réseau concédé en 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
annexe 5
Liste des indicateurs de performance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
annexe 6
Rappel des classifications des véhicules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
annexe 7
Clauses tarifaires des contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
annexe 8
Niveaux de hausse depuis 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
annexe 9
Le contrôle des tarifs applicables pour 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
annexe 10
Évolutions des tarifs des grands axes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
annexe 11
Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires . . . . . . . . . . 97
annexe 12
Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la délégation des services sur les
aires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
annexe 13
Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé ? hors tunnels
du Mont-Blanc et du Fréjus au 31 décembre 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
annexe 14
Liste des investissements complémentaires sur autoroutes en service (ICAS)
terminés en 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
annexe 15
Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2) par société . . . . . . . . . . . . 109
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201682
Annexes
Lexique des abréviations
utilisées
ASFA : Association des sociétés françaises
d?autoroutes
BPV : Barrière Pleine Voie
CEREMA : Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aména-
gement
CETU : Centre d?étude des tunnels
DDT : Direction départementale des territoires
DIR : Direction Interdépartementales des routes
DIT : Direction des infrastructures de transport
DREAL : Direction régionale de l?environnement,
de l?aménagement et du logement
DUP : Déclaration d?utilité publique
GCA : Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
ICAS : Investissement complémentaire sur
autoroute en service
IFSTTAR : Institut français des sciences et
technologies de transports, de l?aménagement
et des réseaux
PIA : Plan d?investissement autoroutier
PL : Poids lourds
PRA : Plan de relance autoroutier
SEM : Société d?économie mixte
SCA : Sociétés concessionnaires d?autoroutes
VL : Véhicules Légers
Définitions
Auvent de gare de péage : Toit en saillie, servant
à protéger de la pluie
Câble de précontrainte : Câble en acier formés
de plusieurs torons utilisé pour précontraindre
le béton
IQRA structure : Indicateur de mesure de l?état
structurel de la chaussée
IQRA surface : Indicateur de mesure de l?état de
surface de la chaussée
IQOA : Indicateur de la mesure de l?état des
ouvrages d'art (structures et équipements)
Toron : Ensemble de fils tournés
Tunnel à voussoir : Tunnel dont la paroi est
constituée d?éléments préfabriqués appelés
voussoirs organisés en anneau
Annexe 1 Glossaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 83
Annexes
Annexe 2 Organigramme au 1er janvier 2017
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Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201684
Annexes
Annexe 3 Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2016 dix-huit sociétés concession-
naires qui possèdent pour la plupart le statut de société anonyme (à l?exception d?ADELAC et
d?Aliénor qui sont des sociétés par actions simplifiées 1). Ces sociétés exploitant 23 contrats de
concession dont 18 concessions autoroutières et 5 concessions d?ouvrages.
En dehors des deux sociétés « tunnelières » ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et
SFTRF (Société Française du Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement
les parties françaises des deux tunnels transfrontaliers nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus
ainsi que leurs autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques, le secteur
autoroutier français concédé est désormais quasiment entièrement privatisé, avec 16 sociétés
concessionnaires d?autoroutes sur 18 à capitaux entièrement privés.
Les sociétés concessionnaires « historiques » (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef,
et SAPN), et dans une moindre mesure, les sociétés SFTRF et ATMB, ont été en charge de la
construction, du financement et de l?exploitation de la plus grande partie du réseau autorou-
tier français (9073,7km au 31 décembre 2016) dont elles ont été le vecteur privilégié de
développement.
Depuis 1999, huit nouvelles sociétés privées au réseau limité à une unique section d?autoroute
sont ainsi apparues dans le paysage autoroutier français :
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et
exploiter l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construc-
tion et de l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?A 75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 19 qui relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 41 (Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?auto-
route A 65 qui reliera Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?auto-
route A 88 qui reliera Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 150 entre Barentin et Écalles-Alix.
S?agissant des ouvrages d?art, 5 sociétés concessionnaires exploitent 6 ouvrages d?art :
? La SFTRF chargée de l?exploitation du tunnel du Fréjus ;
? La société ATMB chargée de l?exploitation du tunnel du Fréjus ;
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens ;
1 La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L.227-20 du code de commerce.
Les attributions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou
celui ou ceux de ses dirigeants que les statuts désignent à cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à
l?épargne.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 85
Annexes
? La société COFIROUTE chargée de l?exploitation du tunnel « Duplex » de l?A86 ;
? La Chambre de commerce et d?industrie Seine Estuaire (CCISE) chargée de l?exploitation du pont
de Tancarville et du pont de Normandie
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi
présentés, la longueur totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure
de son capital et de ses actionnaires au 31 décembre 2016.23
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/16
(sauf mention spécifique)
Date de fin
de la conces-
sion
ASF 2695,4 km
? ASF Holding (détenue par Vinci Autoroutes)
(> 99,99 %) ;
? Autres (< 0,01 %)
30/04/2036
ESCOTA 470,5 km
? ASF (99,29 %) ;
? collectivités territoriales, chambres consu-
laires et Caisses d?Épargne (0,71 %)
29/02/2032
COFIROUTE2 1112,3 km
? VINCI Autoroutes (65,33 %)
? Cofiroute Holding (34,65 %)
? Autres (0,00015 %)
30/06/2034
(interurbain)
31/12/2086
(Duplex A86)
ARCOUR (A19) 101,7 km ? Vinci Autoroutes SAS (100 %) 31/12/2070
APRR 1865,1 km ? Eiffarie (100 %) 30/11/2035
AREA 405 km ? APRR (99,84 %) ;
? Collectivités territoriales et APE (0,16 %) 30/09/2036
SANEF 1385 km ? Holding d?Infrastructures de Transport
(HIT) 3 (100%) 31/12/2031
SAPN 369,4 km
? SANEF (99,97 %) ;
? collectivités territoriales et chambres
consulaires (0,03 %)
31/08/2033
ALIS (A28) 125,5 km
? Diomedea Coöperatief (PGGM) (33,17 %) ;
? Mirova Core Infrastructure Fund (26,00 %) ;
? EGIS (8,00 %) ;
? Aberdeen Infrastructure (13,16 %) ;
? SAPN (8,00 %) ;
? Sanef (11,67 %)
31/12/2067
CEVM (viaduc
de Millau) 3,3 km
? Verdun Participation 2 (ce fonds détenu
in fine par le groupe Eiffage (51 %) et la
Caisse des Dépôts et Consignations (49 %))
(>99,99 %) ;
? Autres (<0,01%)
31/12/2079
2 Dont le tunnel Duplex A86 (11,5 km)
3 HIT est en passe d?être détenue à 100 % par Abertis
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201686
Annexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/16
(sauf mention spécifique)
Date de fin
de la conces-
sion
ADELAC (A41) 19,4 km
? Actionnariat au 13 juin 2017 :
? AREA (49,9%) ;
? Eiffage (25,00399 %) ;
? Macquarie Autoroutes de France 2
(25,096101 %)
31/12/2060
ALICORNE
(A88) 45,3 km
? NC Participations (0,49%) ;
? NGE Concessions (12,42 %) ;
? Valérian (0,66 %) ;
? Spie (12,24 %) ;
? Malet (3,97 %) ;
? Demathieu & Bard (4,96 %) ;
? Egis Investment Partners (4,29 %) ;
? Caisse des dépôts et consignations Infra
(45,57 %) ;
? AXA IP (7,70 %) ;
? AXA II (5,78 %) ;
? AXA UK II (1,92 %)
23/08/2063
A'LIENOR (A65) 150,2 km ? Eiffage (65 %) ;
? Sanef (35 %) 18/12/2066
ATLANDES
(A63) 104,4 km
? Colas Sud-Ouest (15,564%) ;
? Spie batignolles (7,477%) ;
? NGE Concessions (7,477%) ;
? Egis Investment Partners France 10,182 %
? European Motorway Investments 1 (42 %) ;
? DIF A63 Luxembourg (17,3 %)
21/01/2051
ALBEA (A150) 17,5 km
? NGE Concessions (16,67 %) ;
? FAYAT (16,67 %) ;
? InfraVia (33,33 %) ;
? la Société Financière A-150 (33,33 %) ;
28/12/2066
CCISE (ponts
de Tancar-
ville et de
Normandie)
9,8 km ? Chambre de commerce et d?industrie Seine
estuaire 17/05/2027
ATMB 126,5 km
? Fonds de développement d?une politique
intermodale de transport pour le massif
alpin (FDPITMA), établissement public de
l?État (67,30 %) ;
? Départements de l?Ain et de la Haute-Savoie
(18,62 %) ;
? Canton de Genève et ville de Genève
(5,41 %) ;
? Établissements financiers français et suisses
(2,39 %) ;
? Compagnies d?assurances françaises
(4,76 %) ;
? Salariés (0,22 %) ;
? Autres actionnaires minoritaires (1,30 %)
31/12/2050
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 87
Annexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/16
(sauf mention spécifique)
Date de fin
de la conces-
sion
SFTRF 67,5 km
? Fonds de développement d?une politique
intermodale de transport pour le massif
alpin (FDPITMA), établissement public de
l?État (99,94 %) ;
? collectivités territoriales (0,05 %) ;
? chambres de commerce et d?industrie et des
groupements d?intérêts privés minoritaires
(0,01 %)
31/12/2050
À noter l?attribution à la société ARCOS (Vinci Autoroute à 50%) du contournement ouest de Stras-
bourg (24 Km de voies nouvelles), actuellement en phase d?études.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201688
Annexes
Annexe 4 Trafic sur le réseau concédé en 2016
En
milliers de
véhicules/
km
Véhicules Légers
(classes 1,2 et 5)
Bus et Poids Lourds
(classes 3 et 4) Ensemble des véhicules
2015 2016 % 2015 2016 % 2015 2016 %
APRR 14 313 074 14 819 090 3,5% 2 910 912 3 046 893 4,7% 17 223 986 17 865 983 3,7%
AREA 4 583 423 4 750 854 3,7% 417 410 431 811 3,5% 5 000 833 5 182 665 3,6%
ASF 26 108 725 27 008 239 3,4% 4 196 704 4 372 945 4,2% 30 305 429 31 381 184 3,5%
COFIROUTE 9 853 596 10 091 408 2,4% 1 493 776 1 549 836 3,8% 11 347 372 11 641 244 2,6%
ESCOTA 6 360 642 6 529 665 2,7% 609 866 639 273 4,8% 6 970 508 7 168 938 2,8%
SANEF 9 850 815 10 039 785 1,9% 2 067 064 2 145 234 3,8% 11 917 879 12 185 019 2,2%
SAPN 3 131 842 3 188 870 1,8% 386 973 396 906 2,6% 3 518 815 3 585 776 1,9%
SFTRF 151 895 154 770 1,9% 46 566 50 659 8,8% 198 461 205 429 3,5%
ATMB 726 248 759 547 4,6% 85 439 89 490 4,7% 811 687 849 037 4,6%
ADELAC 178 848 187 452 4,8% 5 081 5 351 5,3% 183 929 192 803 4,8%
ALICORNE 55 781 59 320 6,3% 6 490 7 454 14,9% 62 271 66 774 7,2%
A'LIÉNOR 329 526 345 160 4,7% 37 859 41 309 9,1% 367 385 386 469 5,2%
ALIS 301 016 316 137 5,0% 67 100 71 044 5,9% 368 116 387 181 5,2%
ARCOUR 263 986 278 703 5,6% 34 848 37 036 6,3% 298 834 315 739 5,7%
ATLANDES 774 654 806 208 4,1% 311 714 326 254 4,7% 1 086 368 1 132 462 4,2%
ALBEA 32 321 43 120 n.s. 3 306 3 992 n.s. 35 627 47 112 n.s.
TOTAL 77 016 392 79 378 328 3,1% 12 681 108 13 215 487 4,2% 89 697 500 92 593 815 3,2%
Source?:?ASFA
* ALBEA : non significatif car la mise en service d?A63 est intervenue au cours de l?année 2015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 89
Annexes
Annexe 5 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation
du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surfaces chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État des ouvrages d'art (structures et
équipements)
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation
du réseau /
Sécurité des
usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage
présente un risque pour les usagers
Délai d?information sur
panneaux à messages variables
et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l?information aux
usagers en cas d?événement grave
Délai d?intervention /
surveillance du réseau Capacité d?action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux
usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d?entretien et adéquation aux besoins
des usagers
Attente au péage Temps d?attente, en fonction des conditions
de circulation
Délai de réponses aux
sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201690
Annexes
Annexe 6 Rappel des classifications des véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres, d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres avec
un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à 3
mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à
3 mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 3
Véhicules à 2 essieux ayant:
? soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? soit un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3 mètres
ou un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? Ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 5
? Moto
? Side-car
? Trike
Classe A
Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres
et dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 12 tonnes ; véhicules
à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5
tonnes et 12 tonnes
Classe B
Véhicules à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur
à 12 tonnes, véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois
essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes
Classe C
Véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale
est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids total autorisé en charge (PTAC)
est supérieur à 3,5 tonnes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 91
Annexes
Annexe 7 Clauses tarifaires des contrats
Taux de hausse autorisé par société pour l?année 2017 et pour les véhicules de
classe 1
Société Hausse autorisée en 2017
APRR 85% * I + 0,59%
AREA 85% * I + 0,62%
ASF 70% * I + 0,95%
ESCOTA 70% * I + 0,34%
Sanef 70% * I + 0,33%
SAPN 70% * I + 0,33%
COFIROUTE 70% * I + 0,32%
ATMB 100% * I
SFTRF 100% * I
ARCOUR ??
?
?
??
?
?
××
?
?
?
?
? 10,009
90
90
20%80%
2
1
2
1 ;+
PT
PT
+
I
I
maxETKMP=TKMP
n
n
n
n
n1nn
ALIS ??
?
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?
?
××
?
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? 10,01
2
1 ;+
I
ImaxATKMP=TKMP
n
n
n1nn
CEVM
Tarif été
2,1
1,00,127
0
1
2
1 +×× ?
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? I
I
+
I
I
T=T n
n
nété
1n
été
n
Tarif hors été
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0
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I
I
T=T nété
n
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n
ADELAC ??
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I
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90
90
1%;30%70%1
2
1
2
1
2
1
2
1 +;
PT
PT
min+
I
I
max+
I
I
;
I
I
;maxTKMP=TKMP
n
n
n
n
n
n
n
n
1nn
A?LIENOR ??
?
?
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++×
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?
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? %4,0
90
90
30%70%%4,01
2
1
2
1
2
1
n
n
n
n
n
n
1nn PT
PT
+
I
I
;
I
I
;MaxTKMP=TKMP
ATLANDES ?
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? 0;1
90
90
6%; min%521%571(
2
1
2
1
n
n
n
n
1nn PT
PT
max
I
I
TKM=TKM
CCISE 50% * I
ALBEA ?
?
?
?
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?
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?
?
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? %0;%4;1
90
90
minmax%02%0;%4;1
10
10
min%51%571(
1
1
1
11
mes
n
mes
n
mes
n
1nn PT
PT
PT
PT
max
I
I
TKM=TKM
où :
- I et In-1, l?augmentation des prix à la consommation entre octobre 2015 et octobre 2016 ;
- In-2 l?augmentation des prix à la consommation entre octobre 2014 et octobre 2015.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201692
Annexes
Coefficients interclasses pour l'année 2017
Société Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,24 3,04 0,50
ASF 1,55 2,22 2,95 0,60
ESCOTA 1,50 2,22 3,06 0,62
Sanef 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 2,98 0,59
COFIROUTE 1,56 2,47 3,16 0,61
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,00 3,97 0,59
ARCOUR 1,50 2,56 3,16 0,50
ALIS 1,68 2,36 3,15 0,63
CEVM 1,50 2,71 3,53 0,49
ADELAC 1,73 2,70 3,36 0,54
ALICORNE 1,68 2,55 3,32 0,57
ALIENOR 1,59 2,39 3,18 0,60
ALBEA 1,59 1,97 2,81 0,59
Société Classe 2 Classe A Classe B Classe C Classe 5
ATLANDES 1,50 4,00 4,00 4,89 0,50
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 93
Annexes
Annexe 8 Niveaux de hausse depuis 2007
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
ASF 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20%
ESCOTA 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59%
APRR 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90%
AREA 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92%
Sanef 0,96% 3,32% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58%
SAPN 1,68% 4,32% 3,30% 0% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58%
Cofiroute 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57%
ATMB 1,21% 1,82% 2,28% 0% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0% 0,36%
SFTRF 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0% 0,35%
Niveau de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
ASF 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20%
ESCOTA 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59%
APRR 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90%
AREA 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58%
Sanef 1,99% 4,23% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62%
SAPN 2,67% 5,32% 3,31% 0% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59%
Cofiroute 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65%
ATMB 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0% 0,36%
SFTRF 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35%
Évolution du foisonnement sur la période 2007-2014
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
ASF 0,71% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
APRR 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
Sanef 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
COFIROUTE 0,83% 0% 0,18% 0,15% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
ESCOTA 0,81% 0,17% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
AREA 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
SAPN 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201694
Annexes
Annexe 9 Le contrôle des tarifs applicables pour 2016
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2nde proposition
de la société
Contrôle
2ndeproposition
Arrêté
d'approbation
ADELAC ? A41 16/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ALBEA ? A150 09/12/2016 PAS OK 11/01/2016 OK le 11/01/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ALICORNE ? A88 29/11/2016 OK le 03/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
A'LIENOR ? A65 07/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ALIS ? A28 19/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
APRR ? TML 15/12/2016 OK le 21/12/2016 Approbation
tacite
ARCOUR ? A19 15/12/2016 OK le 19/12/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ATLANDES ? A63 20/12/2016 PAS OK 13/01/2016 OK le 13/01/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ATMB ou B 41 08/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
CCISE 05/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
CEVM 06/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
COFIROUTE ?
DUPLEX A86 18/11/2016 OK le 25/11/2016
Arrêté du
22/12/2016
DEVT1634298A
SFTRF 12/01/2017 OK le 12/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 95
Annexes
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
Mise en
demeure
2nde proposition
de la société
Arrêté
d'approbation
APRR 15/12/2016 OK le 21/12/2016 Approbation
tacite
AREA 15/12/2016 OK le 04/01/2016 Approbation
tacite
ASF 09/12/2016 OK le 19/12/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700857A
COFIROUTE
INTERURBAIN 15/12/2016 OK le 20/12/2015
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700859A
ESCOTA 09/12/2016 OK le 20/12/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700858A
Sanef 21/12/2016 OK le 02/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700860A
SAPN 21/12/2016 OK le 02/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700860A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201696
Annexes
Annexe 10 Évolutions des tarifs des grands axes
Source : ASFA 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Paris?Lyon,
A6 (APRR)
29,60 ¤ 30,30 ¤ 30,80 ¤ 30,90 ¤ 31,50 ¤ 32,30 ¤ 32,90 ¤ 33,30 ¤ 33,30 ¤ 33,70 ¤ 34,10 ¤
2,4% 1,7% 0,3% 1,9% 2,5% 1,9% 1,2% 0,0% 1,2% 1,2%
Paris?Metz,
A4 (Sanef)
22,00 ¤ 22,40 ¤ 22,90 ¤ 22,90 ¤ 23,50 ¤ 24,00 ¤ 24,50 ¤ 25,00 ¤ 25,00 ¤ 25,20 ¤ 25,20 ¤
1,8% 2,2% 0,0% 2,6% 2,1% 2,1% 2,0% 0,0% 0,8% 0,0%
Paris?Lille,
A1 (Sanef)
13,80 ¤ 14,20 ¤ 14,60 ¤ 14,60 ¤ 15,00 ¤ 15,40 ¤ 15,70 ¤ 16,10 ¤ 16,10 ¤ 16,30 ¤ 16,30 ¤
2,9% 2,8% 0,0% 2,7% 2,7% 1,9% 2,5% 0,0% 1,2% 0,0%
Paris?Rennes,
A11 (Cofiroute)
25,40 ¤ 26,00 ¤ 26,70 ¤ 26,70 ¤ 27,40 ¤ 28,10 ¤ 28,60 ¤ 28,70 ¤ 28,70 ¤ 28,80 ¤ 28,80 ¤
2,4% 2,7% 0,0% 2,6% 2,6% 1,8% 0,3% 0,0% 0,3% 0,0%
Paris?Clermont-
Ferrand,
A10+A71
32,40 ¤ 33,00 ¤ 33,80 ¤ 33,80 ¤ 34,50 ¤ 35,50 ¤ 36,10 ¤ 36,50 ¤ 36,50 ¤ 36,80 ¤ 38,10 ¤
1,9% 2,4% 0,0% 2,1% 2,9% 1,7% 1,1% 0,0% 0,8% 3,5%
Paris?Bourges
A10 (Cofiroute)
19,30 ¤ 19,60 ¤ 20,10 ¤ 20,10 ¤ 20,50 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,60 ¤ 21,60 ¤ 21,70 ¤ 21,90 ¤
1,6% 2,6% 0,0% 2,0% 2,4% 1,9% 0,9% 0,0% 0,5% 0,9%
Bourges?
Clermont-
Ferrand,
A71 (APRR)
13,10 ¤ 13,40 ¤ 13,70 ¤ 13,70 ¤ 14,00 ¤ 14,40 ¤ 14,70 ¤ 14,90 ¤ 14,90 ¤ 15,10 ¤ 16,20 ¤
2,3% 2,2% 0,0% 2,2% 2,9% 2,1% 1,4% 0,0% 1,3% 7,3%
Paris?Calais,
A1 + A26 (Sanef)
19,50 ¤ 19,60 ¤ 20,20 ¤ 20,20 ¤ 20,40 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤
0,5% 3,1% 0,0% 1,0% 2,9% 1,9% 1,4% 0,0% 0,0% 0,0%
Paris?Bordeaux,
A10
48,10 ¤ 49,30 ¤ 50,70 ¤ 50,90 ¤ 52,00 ¤ 53,00 ¤ 53,90 ¤ 54,40 ¤ 54,40 ¤ 54,80 ¤ 55,10 ¤
2,5% 2,8% 0,4% 2,2% 1,9% 1,7% 0,9% 0,0% 0,7% 0,5%
Paris?Tours,
A10 (Cofiroute)
19,80 ¤ 20,30 ¤ 20,80 ¤ 20,80 ¤ 21,40 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,40 ¤ 22,40 ¤ 22,50 ¤ 22,70 ¤
2,5% 2,5% 0,0% 2,9% 2,3% 1,4% 0,9% 0,0% 0,4% 0,9%
Tours?Poitiers,
A10 (Cofiroute)
10,60 ¤ 10,80 ¤ 11,20 ¤ 11,30 ¤ 11,60 ¤ 11,80 ¤ 12,10 ¤ 12,20 ¤ 12,20 ¤ 12,30 ¤ 12,40 ¤
1,9% 3,7% 0,9% 2,7% 1,7% 2,5% 0,8% 0,0% 0,8% 0,8%
Poitiers?
Bordeaux,
A10 (ASF)
17,70 ¤ 18,20 ¤ 18,70 ¤ 18,80 ¤ 19,00 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 19,80 ¤ 19,80 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤
2,8% 2,7% 0,5% 1,1% 1,6% 1,6% 1,0% 0,0% 1,0% 0,0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 97
Annexes
Annexe 11 Évolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires
Chiffre d?Affaires (extraits comptes sociaux) en millions d'euros
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
APRR 1 370,9 1 395,5 1 407,2 1 469,8 1 529,4 1 538,3 1 579,3 1 613,6 1 662,4 1747,0
AREA 430,9 438,4 454,4 470,9 493,3 501,6 521,3 537,1 553,0 581,8
ASF 2 233,7 2 293,9 2 347,2 2 431,3 2 502,5 2 513,1 2 616,4 2 713,1 2 796,0 2 946,7
COFIROUTE1 1 032,3 1 071,3 1 103,3 1 142,8 1 194,1 1 199,9 1 233,9 1 272,0 1 306,4 1 363,5
Escota 577,7 590,7 609,7 632,8 658,0 666,6 680,8 696,6 713,1 754,5
Sanef 992,5 1 001,1 1 013,2 1 074,8 1 091,6 1 083,0 1 100,1 1 135,2 1 158,1 1 195,0
SAPN 309,0 312,0 329,7 341,7 355,0 356,0 367,0 376,6 386,0 398,5
ATMB 142,0 146,4 141,8 152,9 162,7 167,3 172,1 177,7 186,5 192,1
SFTRF 107,3 107,0 96,7 105,2 109,8 107,7 110,8 114,6 122,4 128,5
Alis 37,8 43,8 44,9 50,2 53,6 55,7 57,9 63,9 69,5 75,9
Alicorne s.o. s.o. s.o. s.o. 11,2 11,7 12,3 13,3 13,9 15,2
Adelac s.o. s.o. 25,6 27,6 32,7 36,6 41,5 44,4 47,8 51,4
CEVM 28,9 31,5 33,1 33,8 35,8 36,7 38,3 40,7 42,8 46,5
Aliénor s.o. s.o. s.o. s.o. 34,9 38,3 42,7 48,9 53,6 56,2
Arcour s.o. s.o. s.o. 34,9 37,2 39,7 43,7 47,9 51,5 55,4
Atlandes s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 57,0 115,2 119,5 125,7
Albéa s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 6,4 8,2
Total 7 263,0 7 431,5 7 606,8 7 968,7 8 301,8 8 352,1 8 675,1 9 010,8 9 294,8 9 788,6
Excédent Brut d?Exploitation (extraits comptes sociaux) en millions
d'euros
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
APRR 888,0 921,1 934,9 983,6 1 035,9 1 076,0 1 110,8 1 142,4 1 194,4 1 263,3
AREA 298,8 303,9 314,7 327,8 344,8 362,3 375,3 390,5 408,1 431,9
ASF 1 418,9 1 483,1 1 566,9 1 629,8 1 677,5 1 768,0 1 853,5 1 963,7 2 035,5 2 137,3
COFIROUTE1 734,8 762,1 787,0 813,9 843,9 841,4 896,5 947,7 995,8 1 012,6
Escota 367,1 383,7 407,7 422,5 447,1 457,3 473,7 501,4 520,0 551,5
Sanef 650,8 661,3 666,2 711,7 729,6 749,1 766,4 796,9 804,3 850,9
SAPN 201,7 210,4 224,1 234,3 239,5 240,2 257,0 274,0 276,2 277,8
ATMB 84,2 82,3 78,3 85,8 94,5 92,5 99,7 108,4 114,3 115,7
SFTRF 71,1 66,7 56,0 65,2 68,2 69,7 72,5 75,1 78,6 85,8
Alis 20,6 25,0 26,4 32,0 33,6 36,0 37,3 43,3 48,7 40,8
Alicorne s.o. s.o. s.o. s.o. 4,0 5,2 5,7 6,9 7,5 6,2
Adelac s.o. s.o. 18,3 20,1 25,1 28,5 33,0 35,4 38,7 41,8
CEVM 22,3 24,1 25,7 26,2 27,7 29,0 30,6 32,3 34,5 37,4
Aliénor s.o. s.o. s.o. s.o. 20,5 21,6 25,4 30,9 34,3 37,4
Arcour s.o. s.o. s.o. 21,8 22,8 21,4 23,3 30,7 36,0 38,7
Atlandes s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 25,8 84,2 90,1 95,3
Albea s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 2,9 3,7
Total 4 758,3 4 923,8 5 106,2 5 374,8 5 614,8 5 798,1 6 086,6 6 463,8 6 719,9 7 028,1
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201698
Annexes
Résultats nets (extraits comptes sociaux) en millions d'euros
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
APRR2 333,4 236,7 363,0 440,9 321,0 440,4 453,1 1342,4 533,0 645,2
AREA 108,6 98,6 123,4 129,4 123,7 136,2 146,9 154,5 177,0 202,5
ASF 452,2 341,6 610,5 718,2 914,0 639,7 739,0 784,0 1 173,7 919,9
COFIROUTE1 347,8 231,5 315,0 315,5 290,4 303,0 308,8 347,0 384,2 449,5
Escota 124,5 141,4 162,0 179,9 184,8 182,5 161,6 161,9 180,0 218,9
Sanef 217,2 227,5 255,3 280,0 197,8 276,3 331,1 345,7 380,0 432,7
SAPN 21,2 29,6 27,9 37,6 29,7 49,2 64,8 78,3 73,4 86,7
ATMB 42,4 34,9 40,1 38,8 44,8 42,6 51,1 52,5 55,6 56,5
SFTRF 260,9 -173,5 -34,9 -58,2 232,1 0,1 7,6 8,3 16,1 25,6
Alis -23,3 -25,8 -12,9 -20,8 -21,6 -17,4 -11,9 0,1 4,4 1,5
Alicorne s.o. s.o. s.o. s.o. -13,4 -11,9 -9,9 -10,5 -7,2 -2,9
Adelac s.o. s.o. -27,9 -28,8 -21,7 -19,9 -16,2 -13,5 -10,7 -16,1
CEVM 0,9 0,9 7,3 11,1 10,8 12,3 15,4 16,4 18,6 19,9
Aliénor s.o. s.o. s.o. s.o. -34,6 -35,1 -30,6 -25,9 1,3 8,8
Arcour s.o. s.o. s.o. -16,7 -15,5 -14,3 -11,0 -7,2 -2,9 0,2
Atlandes s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. -5,3 -10,8 -24,3 -2,1
Albéa s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. -14,1 -17
Total 1 885,7 1 143,4 1 828,8 2 026,9 2 242,3 1 983,6 2 194,4 1 880,7 2 938,2 3 029,8
1 Dont A86
2 Pour APRR, le résultat net pour 2014 supérieur de près de 1 milliard d?euros aux résultats nets des années précédentes
s?explique par une restructuration interne avec sa filiale AREA
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 99
Annexes
Annexe 12 Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la
délégation des services sur les aires
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
APRR A19 Villeroy Carburants
Boutique
Certas Energy
France
APRR A19 Villeroy Restauration
Boutique
Autogrill Côté
France
APRR A31 Langres Noidant Restauration Autogrill Côté
France
APRR A31 Lorraine Sandau-
court-lès-Rappes
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
APRR A5 Troyes Fresnoy-
le-Château
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
APRR A5 Troyes Le Plessis Carburants
Boutique
Total Marketing
France
APRR A5 Troyes Fresnoy-
le-Château
Restauration
Boutique SIGHOR
APRR A6 La Couline
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
APRR A6 Mâxon Saint Albin
et Mâcon La Salle
Restauration
Boutique HRC
APRR A6 Maison Dieu
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes / HRC
APRR A77 Jardin des Arbres
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France /
Autogrill Côté
France
ASF A64 Comminges
Restauration
Boutique
de produits
régionaux
HRC
ASF A7 Sorgues
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes
ATMB A40 Valleiry Nord Restauration
Boutique HRC
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016100
Annexes
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
SANEF A1 Assevillers Est Carburants
Boutique EFR France
SANEF A1 Assevillers Est Restauration
Boutique HRC
SANEF A1 Assevillers Ouest
Carburants
Restauration
Boutique
Certas Energy
France / HRC
SANEF A1 Wancourt Est
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France /
Autogrill Côté
France
SANEF A16 Baie de Somme
Carburants
Restauration
Boutique
Société des
Pétroles SHELL
SANEF A2 Havrincourt
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes
SANEF A26 Angres
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France
SANEF A26 Rely
Carburants
Restauration
Boutique
Certas Energy
France
SANEF A29 Villers Breton-
neux
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France
SANEF A4 Saverne
Eckartswiller
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes
SANEF A4 Saverne
Monswiller
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Morainvilliers
Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France / Autogrill
Côté France
SAPN A13 Morainvilliers Sud
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Vironvay Sud
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France
SFTRF A43 Saint-Julien
Montdenis
Carburants
Restauration
Boutique
DYNEFF
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 101
Annexes
Annexe 13 Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le
réseau concédé ? hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus au
31 décembre 2016
Société Nombre de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1 en m Longueur tube 2 en m
ADELAC 1 tunnel
A41 MONT SION 3050 3055
APRR 4 tunnels
A40 CHAMOISE 3217 3157
A40 CHÂTILLON 704 730
A40 SAINT GERMAIN 1244 1273
RN 59
MAURICE LEMAIRE
(tunnel bidirec-
tionnel) (galerie de
sécurité : 7050 m)
6950
AREA 5 tunnels
A43 DULLIN 1540 1550
A43 L ÉPINE 3157 3182
A51
SINARD (tunnel
bidirectionnel)
(galerie de sécurité :
956 m)
964
A51 PETIT BRION 519 561
A51 URIOL 480 462
ASF 7 tunnels
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
CONSTANS
375 375
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
TERREGAYE
400 400
A89 LA CRÈTE 355 355
A89 BUSSIERE 1030 1055
A89 CHALOSSET 750 704
A89 VIOLAY 3904 3904
RN 20 PUYMORENS (tunnel
bidirectionnel) 4820
ATMB (hors Tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A40 VUACHE 1415 1452
RN205 CHATELARD
(monodirectionnel) 400
RN205 CHAVANTS 1015 1015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016102
Annexes
COFIROUTE 2 tunnels *
A11 TRANCHÉE
COUVERTE D ANGERS 1689 1668
A86 DUPLEX
PRINCIPAL 4549,2 4549,2
ACCES - A 86I (D 913) 477
ACCES - A 13 (A 86I) 428
ACCES - A 13W (A 86) 260
ACCES - D 184 (A 86) 85
ACCES - D 182 (A 86) 400
ACCES - A 86E (A 13) 423
ACCES - A 86 (A 13Y) 244,5
ACCES - A 86 (A 13W) 160
ACCES - Tunnel A
86I - TC Rueil 219,5
ACCES - Tunnel A
86E - TC Rueil 219,5
* La série de tunnels A86 est exploitée comme un seul tunnel
ESCOTA 14 tunnels
A8
CANTA GALET 515 615
CAP DE CROIX 429 431
LA BAUME 345 353
LAS PLANAS 1072 1115
PESSICART 599 600
ARME 1112 1105
CASTELLAR 568 575
COL DE GUERRE 293 345
COUPIERE 818 809
PAILLON (tunnel
monodirectionnel) 404
RICARD 405 433
A51
LA BAUME 546 465
MIRABEAU 391 351
A500 MONACO (tunnel
bidirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A1 ROISSY 810 810
A16
TRANCHÉE
COUVERTE D?HAR-
DELOT
800 800
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 103
Annexes
SAPN 4 tunnels
A14
SAINT GERMAIN EN
LAYE 2810 2810
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
GERMAIN EN LAYE
1550 1550
TRANCHÉE
COUVERTE DES
MIGNEAUX
300 300
TRANCHÉE
COUVERTE MAURICE
BERTEAUX
300 300
SFTRF (hors Tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A43
AIGUEBELLE 926 905
DES SORDERETTES
(tunnel monodirec-
tionnel)
372
HURTIERES 1198 1183
ORELLE (tunnel
bidirectionnel) 3684
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
ETIENNE
300 300
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016104
Annexes
Annexe 14 Liste des investissements complémentaires sur
autoroutes en service (ICAS) terminés en 2016
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Annexes
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Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 109
Annexes
Annexe 15 Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2)
par société
Sources : sociétés concessionnaires
Sociétés Nombre de bâtiment Surface de tous les bâtiments
(m²)
ADELAC 41 2 332
ALBEA 9 1 930
ALICORNE 15 2 753
A'LIENOR 41 5 481
ALIS 19 6 338
APRR 2 545 152 769
ARCOUR 36 4 104
AREA 315 54 176
ASF 2 308 484 742
ATLANDES 35 21 271
ATMB 69 24 902
CCISE 30 5 753
CEVM 7 2 258
COFIROUTE 580 104 222
ESCOTA 651 95 663
SAPN-SANEF 751 230 426
SFTRF 37 18 859
Total 7 489 1 217 979
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016110
Annexes
Crédits photos : Cyrille Courrier , IGN, Photothèque VINCI Autoroutes, Pixabay, Jérôme Vouland, Wikipedia
Edité, créé et mis en page par la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
Achevé d'imprimer sur les presses de l'imprimerie des services centraux du MTES
Imprimé en France
Reproduction?interdite?sans?autoristion?des?auteurs
MINISTÈRE
DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE
ET SOLIDAIRE
Sous-direction de la gestion
et du contrôle du réseau
autoroutier concédé
La Défense
Tour Séquoïa
92055 LA DEFENSE CEDEX
Standard : 01 40 81 86 30
Fax : 01 40 81 12 59
Bron
25, avenue François Mitterand
CS 92803
69674 BRON CEDEX
Standard : 04 72 14 60 00
Fax : 04 72 37 39 09
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
(ATTENTION: OPTION Société de la Rocade L2 de Marseille » pour
exécuter le contrat, qui est entré en vigueur le 7
octobre 2013.
L?instruction de l?Avant Projet Sommaire Modifi-
catif (APSM) de la SRL2 par les services de l?État a
conduit la DIT à prendre une décision d?approba-
tion de l?APSM en date du 29 avril 2014 compre-
nant plusieurs droits d?évocation. L?instruction
des dossiers de levée de ces droits d?évocation
s?est poursuivie sur le premier semestre de
l?année 2016 et a mobilisé fortement les services
de la DIT.
Les travaux se sont poursuivis sur la section Est
de l?itinéraire au cours du premier semestre de
l?année 2016 en vue d?une mise à disposition
de l?infrastructure le 7 juillet 2016. Les inspec-
tions de travaux et de sécurité diligentée par la
sous-direction GCA en tant qu?autorité chargée
du contrôle, en vue d?apprécier l?acceptabilité
pour l?État de cette mise à disposition ont abouti
à un refus de celle-ci en raison de nombreuses
réserves faisant obstacle à la mise en service de
l?infrastructure. Au cours du second semestre, le
titulaire du contrat de partenariat a conduit les
travaux permettant la levée de ces réserves en
lien avec les services de l?État. Ce processus a
abouti à l?acceptation de la mise à disposition de
la section L2 Est par l?État le 24 novembre 2016 et
à sa mise en service le 29 novembre 2016.
Les travaux sur la L2 Nord se sont quant à eux
poursuivi en 2016 et ont concerné l?ensemble de
la section avec notamment la construction de
murs de protection au feu au niveau du centre
commercial du Merlan qui surplombe le tracé de
la L2 Nord, la poursuite des travaux de terrasse-
ment et de génie civil sur la tranchée couverte
de Sainte-Marthe, et les travaux de génie civil du
futur échangeur des Arnavaux avec l'A7.
La mise à disposition de la L2 Nord est prévue
ultérieurement.
Partie 6
Le contrôle des
contrats en
cours
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 39
Le contrôle des contrats en cours
Partie 6
Le contrôle des
contrats en
cours
Le droit des sociétés concessionnaires à percevoir
le péage en contrepartie de la construction, de
l?extension, de l?entretien et de l?exploitation de
leur réseau constitue le fondement du contrat de
concession autoroutière.
Ce système contractuel est établi sur la base d?un
équilibre financier, prévoyant une évolution des
tarifs de péages jusqu?à la fin de la concession.
Le taux d?évolution des tarifs est proportionnel
à l?inflation auquel s?ajoute une constante pour
les sociétés sous contrats de plan. La formule
de hausse minimale, définie dans le décret
n°95-81 du 24 janvier 1995 relatif aux péages
autoroutiers, est de 70% × inflation ; dans le
cadre d?un contrat de plan, elle est en général
de la forme 85% × inflation + X % (le détail des
taux de hausse pour chaque société est rappelé
en annexe 7 et 8). Le contrat de concession qui
lie les concessionnaires et l?État définit ainsi le
cadre d?évolution des tarifs, celui-ci étant précisé
en principe tous les cinq ans par des contrats de
plan conclus avec l?État. Ces contrats permettent
de financer des investissements complémen-
taires en contrepartie d?une évolution complé-
mentaire de la loi tarifaire.
6.1. Contrôle des tarifs
6.1.1. La politique du contrôle
tarifaire : fonctionnement
Les tarifs détaillés sont proposés par les conces-
sionnaires à l?administration concédante avant
chaque hausse annuelle. Ils sont soumis au
contrôle préalable approfondi de la Direction
des Infrastructures de Transport (DIT) et de la
Direction Générale de la Concurrence, de la
Consommation et de la Répression des Fraudes
(DGCCRF).
En l?absence de contrats de plan ou d?entreprise,
les tarifs sont fixés par arrêté interministériel.
Si les tarifs proposés ne semblent pas conformes
aux règles définies par les contrats, la société est
mise en demeure de les modifier ou d?apporter
la preuve de leur régularité. Dans les hypothèses
où, malgré tout, les tarifs proposés ne respectent
pas ces règles, les tarifs sont fixés par arrêté
conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie.
Le contrôle effectué consiste à vérifier que la
proposition de hausse tarifaire faite par les
sociétés concessionnaires est strictement
conforme aux dispositions du cahier des charges,
et du contrat de plan pour chaque classe de
véhicules (voir définitions des classes en annexe
6). En particulier, les points suivants sont systé-
matiquement vérifiés :
? la hausse du taux kilométrique moyen
conforme à la hausse maximale contractua-
lisée ;
? l?absence de foisonnement, processus qui
consiste à optimiser les recettes induites par
les hausses annuelles de péages, et à faire
croître le chiffre d?affaires annuel, toutes
choses égales par ailleurs, bien au-delà de
la hausse annuelle des tarifs accordée par le
concédant.
Le cahier des charges des sociétés précise le
principe d?évolution des tarifs autoroutiers.
Pour chacune des concessions des groupes Vinci
(ASF-ESCOTA-COFIROUTE), APRR-AREA, Sanef-
SAPN, le réseau exploité est découpé en sections
de référence. Pour chaque section de référence
est défini, pour chaque classe de véhicule, un
taux kilométrique moyen (TKM) égal à la somme
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201640
Le contrôle des contrats en cours
des tarifs applicables sur chacun des trajets
possibles internes à la section de référence,
rapportée à la somme des longueurs de tous ces
trajets.
Le TKM du réseau est égal à la moyenne des
TKM des sections de référence pondérée par les
kilomètres parcourus de l?année précédant la
hausse.
Lors de la hausse tarifaire annuelle, l?évolution
prévue du TKM réseau de la classe 1, à kilomètres
parcourus inchangés, ne doit pas dépasser la
hausse autorisée contractuellement entre l?État
et le concessionnaire. En outre, elle ne doit
pas conduire à un gain de recettes indu pour la
société par la pratique du foisonnement.
Calendrier type d?une campagne de hausse des tarifs autoroutiers
Les annexes 7 à 10 présentent les différents
éléments relatifs aux tarifs de péage 2017 et à
leurs évolutions depuis 2007. Les propositions
des sociétés pour l?année 2017 ont été réception-
nées fin novembre et courant décembre 2016.
Les sociétés autoroutières augmentent leurs
tarifs de péage au 1er février, sauf cas exception-
nels comme, par exemple, le tunnel A86 duplex
de la société COFIROUTE pour lequel les tarifs de
péage augmentent au 1er janvier.
Lors du contrôle des tarifs, chaque grille est
vérifiée, les propositions tarifaires font l?objet
d?un accord tacite lorsque la société possède un
contrat de plan. Dans le cas contraire, les tarifs
sont approuvés par arrêté conjoint du ministère
chargé de la voirie nationale et du ministère
chargé de l?économie.
À partir de 2016, l?ARAFER est consultée sur les
projets de modification des conventions de
délégation, les cahiers des charges annexés et
tout autre contrat ayant une incidence sur les
tarifs de péage ou sur la durée de délégation.
Elle sera également consultée sur tout nouveau
projet de délégation afin de vérifier le respect
des dispositions applicables aux péages.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 41
Le contrôle des contrats en cours
La qualité de service aux usagers couvre des
domaines multiples et très diversifiés. Ils vont
ainsi de l?offre de services sur les aires à la
rapidité d?intervention sur incident ou accident,
en passant par le bon écoulement des flux en
barrière de péage, la surveillance constante du
réseau par l?exploitant ou encore la minimisation
de l?impact des chantiers sur la circulation...
L?État concédant évalue également le niveau de
sécurité des infrastructures routières avant et
après mise en service. Il veille à l?intégration par
les sociétés concessionnaires des démarches et
procédures de sécurité routières.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés à
chaque compartiment de l?activité d?exploitation
d?un réseau autoroutier. Cette palette a vocation
à s?enrichir et s?adapter au fil du temps et de
l?évolution des techniques et des attentes et
préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle :
? les indicateurs de performance, qui
permettent de mesurer concrètement la
performance des sociétés concessionnaires
d?autoroutes (SCA),
? l?évaluation du ressenti des usagers, au
travers d?enquêtes ou de bilans ;
? l?instruction « a priori » des propositions
des SCA en matière d?évolution de l?offre,
instruction qui doit progressivement
s?enrichir d?une évaluation « a posteriori » du
gain pour les usagers ;
? des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis
en oeuvre tous les moyens utiles et propor-
tionnés à la gestion d?une crise.
Par ailleurs, de par sa présence continue
auprès de l?usager, l?exploitant est en capacité
d?identifier des pistes concrètes d?amélioration
de la sécurité routière. Cette action fait elle
aussi l?objet d?un suivi et d?un contrôle par le
concédant.
6.2. Contrôle de la qualité de service
6.2.1. Mesurer les
performances des SCA
Sur certaines thématiques, les performances
globales des sociétés concessionnaires sont
quantifiables, donc mesurables et sanction-
nables au moyen d?indicateurs (voir annexe 5).
Ces indicateurs chiffrés permettent de forma-
liser, préciser, voire au fil du temps renforcer
les exigences de l?État concédant vis-à-vis des
sociétés concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer
et de développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance
? état des lieux
Les sociétés concessionnaires font l'objet
d'une évaluation de leurs performances au
moyen d'une batterie d'indicateurs relatifs au
service rendu aux usagers, mais aussi à certains
domaines de l?entretien du patrimoine. Ce sont
ainsi, selon les SCA, une douzaine de thèmes qui
sont désormais couverts par des indicateurs,
eux-mêmes traduits en environ 25 objectifs
chiffrés.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201642
Le contrôle des contrats en cours
À titre d?exemple, suite à un événement
impactant la circulation, les délais d'informa-
tion des usagers via la radio ou les panneaux à
message variable ainsi que les délais d'inter-
vention de l'exploitant sur site sont mesurés au
quotidien. Les sociétés concessionnaires sont
soumises à des délais moyens et / ou maximum
limites.
Ces objectifs quantitatifs constituent l?un
des socles majeurs pour la formalisation des
exigences de l?État concédant vis-à-vis de ses
concessionnaires.
En application du contrat, la non-atteinte
éventuelle des objectifs de performance peut
donner lieu à des pénalités financières, après
une phase d'analyse contradictoire entre le
concédant et les sociétés concessionnaires
concernées.
À l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscription
de ces indicateurs dans les contrats de toutes les
concessions autoroutières concernées.
En 2016, les négociations relatives au nouveau
plan d?investissement autoroutier ont été l'occa-
sion de tracer les pistes d?évolution de la batterie
d'indicateurs, avec notamment :
? la création d?un nouvel indicateur, relatif au
dépannage,
? le projet d?adaptation de l'indicateur de
"temps d?attente au péage" au mouvement
d?automatisation généralisée des barrières,
? la stabilisation de certaines de leurs défini-
tions pour les rendre compatibles avec
une application continue jusqu'à la fin des
contrats de concession,
? l'insciption d'un accord sur une réflexion
partagée (État et conccessionnaire) sur la
définition d'un indicateur structure des
chaussées en vue de sa contractualisation
lors de prochains avenants.
De manière concrète, en 2016 une société a
fait l'objet d'une sanction financière au titre de
la non-atteinte des objectifs de performance
assignés par l'État au titre des résultats de
l'année 2015.
Au-delà de la sanction financière, la construction
et le suivi des indicateurs constituent l?une des
bases du dialogue avec les concessionnaires
dans la perspective d?une amélioration continue
du service rendu. En effet, ces indicateurs font
l?objet d?une recherche permanente d?adapta-
tion à l?évolution des techniques ainsi que des
contraintes de chaque réseau.
C?est pourquoi chaque renégociation de contrat
est l?occasion d?une discussion relative à la mise
à jour et à l?amélioration des indicateurs de
performance ou à l?ajout de nouveau indicateurs
à mettre au point.
6.2.1.b. Le contrôle du calcul des
indicateurs
Les indicateurs sont, par nature, dans leur
grande majorité calculés par les sociétés conces-
sionnaires sur la base des données élémentaires
qu?elles ont elles-mêmes mesurées tout au long
de l?année. Le concédant compare les résultats
obtenus aux objectifs fixés par le contrat.
S?agissant de la qualité des aires de services,
l?évaluation du service à l?usager est effectuée
directement par le concédant à partir d?une
grille multicritères qui permet d?attribuer une
note chiffrée objective.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de l?exacti-
tude des données fournies par les sociétés et de
la sincérité de leurs calculs, la DIT a initié dès
2013 une démarche d?audit du calcul des indica-
teurs par les SCA.
Dans le domaine de l?exploitation (délai d?inter-
vention sur un événement, surveillance du
réseau, délai d?information des usagers sur
un événement à l?aide de la radio 107.7 ou des
panneaux à messages variables), cette démarche
est aujourd?hui généralisée et pérennisée, avec
l?assistance d?un vivier d'auditeurs du CEREMA.
Les résultats de ces audits sont pour l?essentiel
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs par les SCA, à tel point que celles-ci
en font un outil de management interne, voire
de communication vis-à-vis de leurs clients en
matière d?engagement de qualité.
Néanmoins, ces audits permettent parfois
d?identifier des écarts plus ou moins impor-
tants et en conséquence de procéder à certains
recadrages :
? d?ordre purement technique (amélioration
des modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
le cas échéant exigées des sociétés concernées
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 43
Le contrôle des contrats en cours
après analyse contradictoire. Leur mise en oeuvre
effective fait l?objet d?un suivi et d?échanges
réguliers.
Par ailleurs, des réflexions sont engagées pour
élargir la démarche d?audit à des domaines tels
que les délais de réponse aux sollicitations des
usagers (méthode aboutie dès 2017), la viabilité
hivernale (aboutissement prévu en 2018) ou
encore, à plus long terme, le dépannage.
6.2.2. Appréhender le ressenti
des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué
grâce à deux études menées de manière annuelle
depuis 2003 et 2006 :
? « L?enquête satisfaction » qui correspond à
une évaluation de la qualité du réseau par
les usagers eux-mêmes ;
? Le « bilan des réclamations » adressées aux
sociétés concessionnaires par leurs clients.
6.2.2.a. Les enquêtes de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
par l'ASFA et réalisée par un prestataire indépen-
dant. Elle consiste en un questionnement direct
des usagers sur certaines aires de services ou
de repos. Elle concerne les sociétés concession-
naires gérant un réseau long de plus de 200km
(APRR, AREA, ASF, COFIROUTE, ESCOTA, SANEF
et SAPN) et s'articule autour de huit thèmes : état
de la route, sécurité, conditions de circulation,
passage au péage, signalisation et information,
esthétique, infrastructures des aires, services sur
les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfac-
tion restant globalement stable d'une année à
l'autre. On constate par ailleurs un resserrement
de ces avis selon les réseaux, qui sont donc
perçus comme offrant des niveaux de service de
plus en plus homogènes.
La thématique « accueil au péage » progresse de
manière significative, reflétant la bonne réacti-
vité des sociétés, après plusieurs années de
baisse sensible de la satisfaction des usagers sur
cet item suite au mouvement de généralisation
de l?automatisation et de la quasi-disparition des
péagers.
Enfin, les niveaux de satisfaction relatifs à l?état
du réseau et aux conditions de circulation restent
élevés.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations
Ramené au nombre de kilomètres parcourus,
le nombre de réclamations adressées par les
usagers aux concessionnaires reste très faible en
2016 (de l'ordre de 1,7 réclamations par million
de kilomètres parcourus, soit 98 réclamations
par million de passages au péage).
Néanmoins les motifs de réclamation, qui ont
justifié que les usagers aient pris la peine d?écrire
aux sociétés, méritent un examen attentif afin
d?identifier les principaux points probléma-
tiques et de chercher des mesures correctrices,
d?autant que leur nombre a été multiplié par 10
en 10 ans.
On constate, sur le long terme, une très forte
augmentation du nombre de réclamations
relatives aux dispositifs de péage proprement
dits, notamment (résultats sur l?année 2015,
synthétisés en 2016) :
? des erreurs de classification des véhicules
(48%),
? l?imputation d'un trajet erroné (dont le
"trajet le plus cher" - TLPC) (45%),
? plus marginalement des problèmes liés
à des dysfonctionnements ponctuels des
dispositifs de paiement (monnayeurs,
bornes...) (6%).
Ces problèmes sont dans leur grande majorité
imputables aux dispositifs techniques en voie
(87%) et non aux usagers de l'autoroute ou aux
émetteurs de badge.
Sur la base de ce constat, l?État a incité les
sociétés à engager un travail d?amélioration des
dispositifs de péage. Les SCA ont essentielle-
ment travaillé autour de deux axes :
? la multiplication et la fiabilisation des
dispositifs techniques de détection en gares
afin de limiter le problème à la source ;
? l?amélioration de leurs organisations pour
une meilleure gestion des événements,
passant par l?amélioration de la formation
des opérateurs au traitement en « back
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201644
Le contrôle des contrats en cours
office » des irrégularités, l?automatisation du
traitement des erreurs les plus courantes ou
encore la mise en place de chartes internes
relatives à l?accueil.
Ce travail a permis d?infléchir la courbe des
réclamations relatives au péage, avec même
des diminutions très nettes chez certaines SCA
(APRR, SANEF, AREA, SAPN). Néanmoins, les
niveaux de réclamation restant élevés chez
d?autres SCA, les taux globaux restent bien
plus forts qu?avant automatisation des gares
de péages, des améliorations sont donc encore
attendues dans les prochaines années.
À noter que l'État concédant s'assure, au moyen
d'un indicateur de performance spécifique, que
les sociétés concessionnaires répondent dans
des délais raisonnables à leurs usagers.
6.2.2.c. Développer la culture de
l?évaluation des gains pour les usagers
Au-delà des contrôles « a priori » sur les projets ou
des bilans généraux de satisfaction, la sous-di-
rection GCA incite désormais les SCA à formaliser
Zoom sur...
Un projet innovant en matière de
paiement sans barrière
Après un travail d?accompagnement de SANEF
afin de rendre le projet à la fois conforme aux
règles existantes et reproductible à coût maîtrisé
sur d?autres sites, la sous-direction GCA a validé,
par décision ministérielle du 22 décembre
2016, le principe de la mise en place du premier
système de perception du péage sans gare sur le
territoire national.
Pour ce faire, la sous-direction GCA a mobilisé
ses spécialistes dans les domaines juridique et
techniques (géométrie routière, signalisation,
systèmes de péage) afin d?accompagner l?émer-
gence d?une solution innovante à la fois simple
et aisément déployable tout en restant dans le
cadre des règlements et en utilisant toutes les
souplesses offertes par ces derniers.
S?agissant d?un dispositif test, des précautions
particulières ont néanmoins été prises (redon-
dance des moyens de paiement par exemple),
qui pourraient être allégées en cas de déploie-
ment ultérieur sur l?ensemble des réseaux.
Barrière de télépéage sans arrêt (TSA) 30km/h
vis-à-vis du concédant de véritables évaluations
« a posteriori » de l?impact des nouvelles réalisa-
tions en matière d?exploitation.
Ainsi en est-il en matière d?évolution des
systèmes de péage, de fréquentation des sites
de covoiturage ou de l?adéquation des dispositifs
d?information à l?adresse de certaines catégories
d?usagers.
Ces évaluations reposent nécessairement, et en
premier lieu, sur l?impact des aménagements
sur l?usager lui-même (enquête de satisfaction,
bilans de l?utilisation du nouveau service,
évolution des débits en barrière...).
Elles permettent d?évaluer le degré de perti-
nence du déploiement de dispositifs installés
à titre de tests à certains endroits, mais aussi
aux concessionnaires de prendre leur risque en
matière d?innovation sans qu?un refus ne leur
soit opposé a priori par l?administration. Cette
approche semble particulièrement pertinente
en matière d?adaptation des gares de péage aux
évolutions du trafic par exemple.
6.2.3. Agir sur les domaines à
enjeux pour une qualité de
service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage
en gares de péage
Afin d?améliorer l?écoulement du trafic, les
barrières de péage font l?objet d?aménage-
ments divers qui peuvent prendre la forme
d?augmentation du nombre de voies de passage
ou de modernisation des équipements, dont
notamment le déploiement du télépéage sans
arrêt.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 45
Le contrôle des contrats en cours
La qualité de ces projets est contrôlée à chaque
étape de leur réalisation, mais aussi en fonction-
nement courant. Par ces contrôles, le concédant
cherche à s?assurer que, outre la prise en compte
des questions de sécurité et de conformité
aux règles de l?art, le service rendu à tous les
usagers, qu?ils se déplacent en véhicules légers
ou en poids lourds, et quel que soit leur mode de
paiement, est effectivement amélioré.
Ainsi en 2016 :
? 25 dossiers d?amélioration ont été traités
? 11 inspections de sécurité ou de travaux ont
été réalisées
? 17 barrières en service ont fait l?objet d?une
inspection afin de vérifier leur bonne
exploitation ainsi que leur bon fonctionne-
ment global.
Ces dernières années, les services de l?État ont
dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs
à de nouveaux projets tend aujourd?hui à la
baisse.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l'encouragement
de l'autorité concédante à l'émergence du péage
sans barrière (free-flow).
6.2.3.b. Améliorer les aires de services
et de repos et les adapter aux
nouvelles attentes
? Les aires de service :
Aux termes du code de la voirie routière et des
contrats de concession, les sociétés concession-
naires peuvent déléguer l?exploitation des aires
de services à des entreprises tierces, sous réserve
que les contrats soient passés par voie d?appel
à la concurrence. Les attributaires pressentis
doivent être agréés par l?autorité concédante,
après avis de l?ARAFER pour les consultations
lancées à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer :
? de la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? des garanties professionnelles et financières
du futur prestataire.
Au cours de l?année 2016, les sociétés APRR, ASF,
ATMB, SANEF, SAPN et SFTRF ont renouvelé 29
contrats d?exploitation d?activités commerciales
sur les aires de services du réseau autoroutier
concédé (voir tableau récapitulatif en annexe
12).
? Les aires de repos :
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d'un contrôle par le concédant avant
le lancement des travaux. Pendant les travaux,
des visites sont généralement programmées
(gêne à l?usager, cohérence avec le projet initial)
et en fin de chantier, la vérification de l?accessi-
bilité des services est contrôlée avant ouverture.
En 2016, dans le cadre des différents contrats de
plan ou plan de relance, ce sont une soixantaine
d?aires de repos qui ont ainsi été améliorées par
rapport aux exigences contractuelles de base.
Ces améliorations ont permis de rendre les aires
plus attrayantes, concourant aux objectifs de
sécurité routière par la lutte contre l?hypovigi-
lance, et plus écologiques.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2016,
comme chaque année, une centaine d?aires de
repos ont fait l?objet d?une visite inopinée par
l?autorité de contrôle pour en évaluer le bon
état d?entretien et de propreté sur la base d?une
La formalisation du socle des exigences
de l?État concédant en matière de
services sur les aires
L?année 2016 a été marquée par la publication
de l?arrêté du 8 août 2016 qui fixe les conditions
d?organisation du service public sur les installa-
tions annexes situées sur le réseau autoroutier
concédé. Cet arrêté détaille les conditions
minimales devant être respectées en matière
de distribution de carburant, de restauration
et boutique. Ces conditions étaient jusqu?ici
inscrites dans un document qui n?avait pas de
véritable caractère réglementaire et méritait un
toilettage ainsi qu?une actualisation.
Zoom sur...
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201646
Le contrôle des contrats en cours
grille d?évaluation commune aux différentes SCA
concernées.
L?année 2016 a été marquée par les négociations
avec COFIROUTE en vue d?inscrire l?indicateur
de performance relatif aux aires de repos dans le
contrat de concession.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des
chantiers sur la circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l'objet d'un arrêté d'autorisation
pris par le Préfet sur la base d'un dossier dit
"d'exploitation sous chantier" (DESC) explici-
tant la nature des travaux et les mesures prises
pour, notamment, limiter au mieux la gêne
occasionnée pour les usagers et vérifier les
conditions de sécurité.
Le nombre de DESC soumis à l'avis du concédant
est en augmentation nette et constante depuis
2012, année à partir de laquelle une attention
particulière a été accordée par le concédant à la
problématique de l?exploitation de l?autoroute
en phase de chantiers.
Ainsi, le nombre de DESC transmis par les
sociétés a été porté à 922 en 2016 contre 766 en
2015, et 374 en 2012.
Dans ce cadre, le concédant porte une vigilance
particulière aux dispositions prises par les
gestionnaires pour limiter la gêne aux usagers.
Lorsque toutes les mesures raisonnables
destinées à limiter cette gêne n?ont, de son point
de vue, pas été prises, le concédant invite le
concessionnaire à optimiser encore le dispositif
proposé.
Sur les chantiers portant des enjeux particuliè-
rement forts en termes de gêne potentielle pour
les usagers (chantier de déplacement de l'A9 à
Montpellier, élargissements d'A63 et d'A9 vers
Perpignan...) des réunions préparatoires ont
été organisées afin de minimiser l?impact sur la
circulation.
6.2.3.d. Evaluer en continu les
interventions sur événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systéma-
tique à la direction des infrastructures de trans-
ports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?à
la réouverture à la circulation en passant par
l?arrivée des secours sur place et l?adoption de
mesures de gestion du trafic (entrées et sorties
conseillées et ou obligatoires en amont et aval
de l?événement). Ces retours d?expérience ont
pour objectif d?améliorer la qualité du service
rendu à l?usager dans ces circonstances très
particulières.
Sur 45 événements recensés en 2016, 39 ont fait
l?objet d?un rapport. L?analyse de ces rapports
montre une bonne réactivité des exploitants
dans la très grande majorité des cas. 7 événe-
ments ont néanmoins fait l?objet d?analyses
et d?échanges approfondis entre les sociétés
concessionnaires et le concédant.
6.2.3.e. Le dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
Zoom sur...
Les aires de demain
Afin de mieux anticiper les demandes de
nouveaux services sur les aires, la sous-direction
GCA de la DIT a souhaité une réflexion globale sur
les services qui peuvent être fournis sur celles-ci.
Elle a pour ce faire engagé une démarche (étude
réalisée par le CEREMA) sur « l?aire du futur ». La
première partie de cette étude, liée aux services
minimums sur aire, a été réalisée en 2016. Elle a
permis de conforter l?arrêté du 8 août 2016 qui
constitue un socle réglementaire solide.
Cette étude permet aussi de renforcer des
éléments essentiels de la politique du ministère
comme la poursuite de la mise en accessibilité,
la réaffirmation du maintien des inter-distances
(aspect sécurité routière) et met en lumière des
phénomènes émergents comme les carburants
alternatifs et l?accueil des services de transports
librement organisés ainsi que le besoin de
services nouveaux (prises électriques, WIFI...).
Les prochaines phases de cette étude concer-
neront l?enrichissement du niveau de service de
base à partir des besoins des usagers et l?éven-
tuelle ouverture des aires au service du territoire.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 47
Le contrôle des contrats en cours
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offres (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise en
concurrence et les préfectures délivrent les
agréments à l?issue des commissions interdépar-
tementales d?agrément.
Le concédant s?assure quant à lui, en premier
lieu, que l?offre de dépannage agréé est dispo-
nible en permanence sur l?ensemble du territoire.
Sur les 20 commissions interdépartementales
d?agrément qui se sont déroulées en 2016, la
sous-direction GCA a participé à 6 commissions
et rendus des avis sur 6 procédures.
2015 2016
Participation aux
commissions de dépannage 7 6
Participation aux
ouvertures de plis 12 3
Avis rendus 9 6
De plus, les méthodes de calcul d'un nouvel
indicateur, relatif aux délais de dépannage ainsi
que les objectifs afférents, ont été finalisés en
2016 suite à une collaboration étroite avec deux
sociétés concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce
dispositif a vocation à être ensuite étendu aux
autres sociétés concessionnaires à l?occasion de
futures négociations.
6.2.3.f. La viabilité hivernale
Malgré la clémence des derniers hivers, l?État
concédant contrôle en continu l?action des
sociétés concessionnaires en matière de dénei-
gement de leur réseau.
Pour ce faire, la sous-direction GCA analyse les
bilans annuels des sociétés concessionnaires
ainsi que l?atteinte des objectifs de performance
fixés dans les contrats et liés aux indicateurs
neiges et verglas.
L?analyse des bilans de l?hiver 2015-2016 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs de
performances fixés dans les contrats des princi-
pales sociétés ont été atteints.
Un audit test sera lancé en 2017 auprès d?une
société concessionnaire afin de s?assurer de la
sincérité du calcul des indicateurs relatifs à la
viabilité hivernale (voir supra).
6.2.3.g. La signalisation
La signalisation a pour objet :
? de rendre plus sûre la circulation routière.
? de faciliter cette circulation.
? d'indiquer ou de rappeler diverses prescrip-
tions particulières de police.
? de donner des informations relatives à
l'usage de la route.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d'accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d'insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation
des routes et des autoroutes ainsi que par l?Ins-
truction Interministérielle sur la Signalisation
Routière (IISR) dont la dernière version dispo-
nible a été publiée en avril 2016.
Avant implantation sur le terrain, la signalisation
fait l?objet de réflexions préalables traduites
dans les « schémas directeurs de signalisation »
(SDS) et les « projets de définition de signalisa-
tion » (PDS).
Dans le cadre de l?instruction des SDS et PDS
produits par les concessionnaires, 20 avis sur
dossiers ont été émis en 2016 par la sous-direc-
tion GCA. Une vingtaine d?avis ont également
été émis sur des demandes de modifications
ou compléments ponctuels à la signalisation en
place.
Panneau de signalisation
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201648
Le contrôle des contrats en cours
Lors des mises en service et lors de visites
inopinées, les agents de la sous-direction GCA
vérifient que les panneaux de signalisation
routière respectent strictement la réglementa-
tion. Des rappels à la réglementation peuvent
alors être effectués si les sociétés concession-
naires apposent des éléments non respectueux
de la réglementation, notamment de communi-
cation commerciale.
6.2.4. Utiliser les observations
des services de l?exploitation
pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évalua-
tion technique amont au titre de la sécurité
routière, depuis sa phase de conception jusqu?à
sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastruc-
tures en exploitation restait à développer, ce qui
a été mis en oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux :
démarches SURE, ISRI et suivi des
événements majeurs
En 2013 la DIT a impulsé la mise en oeuvre des
démarches SURE (Sécurité des Usagers sur les
Routes Existantes) sur le réseau autoroutier
concédé. Après avoir bénéficié d?une formation
pilotée par le concédant, les sociétés ont produit
les premières versions de leur diagnostic, à la
suite des études d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail des SCA a fait l?objet d?une
restitution fin 2015, à l?issue de laquelle il est
apparu opportun de réinterroger la méthodo-
logie d?élaboration des études d?enjeux et de
diagnostic, au vu des spécificités du réseau
autoroutier concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de
la démarche SURE par les sociétés concession-
naires a été réalisée sous forme d?un rapport
d?étude par le CEREMA pour le compte de l?ASFA.
Sur la base de ce rapport, la sous-direction GCA
a proposé à l?ASFA de produire, en 2017, des
compléments méthodologiques en s?appuyant
sur ces retours d?expériences.
Les démarches d?inspection de sécurité routière
des itinéraires (ISRI) font elles aussi l?objet d?un
suivi, notamment sur les mesures effectivement
prises par les sociétés pour pallier les défauts
constatés.
Par ailleurs, l?information relative aux événe-
ments majeurs sur le réseau autoroutier fait
l?objet d?un suivi en continu par l?État (voir
supra), permettant de saisir les sociétés en cas
de problèmes récurrents ou d?accidents particu-
liers.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour
les aménagements récents : bilans et
audits de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout nouvel
aménagement, les sociétés concessionnaires
doivent, conformément à la circulaire n°87-88
du 27 octobre 1987 modifiée relative au réseau
concédé, établir un bilan de sécurité. En 2016,
neuf bilans ont été reçus et analysés par la
sous-direction GCA.
Par ailleurs, une directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du 15
décembre 2011 et la circulaire du 13 avril 2012,
dispose que chaque nouvel aménagement ayant
un impact sur le débit routier fasse l?objet d?un
audit de sécurité routière de début d?exploita-
tion (dit audit « DEX » pour Début d?EXploitation).
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à 6
mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS)
avant mise en service, ainsi que sur une visite de
terrain et un entretien avec l?exploitant.
Ces audits peuvent être réalisés par la sous-di-
rection GCA ou par des auditeurs qualifiés
qu?elle aura précédemment désignés au sein du
Cerema, des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant, qui
doit répondre aux recommandations éventuelle-
ment soulevées par les auditeurs.
Durant l?année 2016, 10 audits DEX ont été
réalisés. Ils portent essentiellement sur des
échangeurs ou des élargissements de tronçons
autoroutiers.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 49
Le contrôle des contrats en cours
6.3. Respect des normes techniques et préservation du
patrimoine autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
que le concessionnaire met tout en oeuvre
pour garantir la fonctionnalité, la sécurité et la
durabilité des infrastructures autoroutières tant
dans les actions de préservation du patrimoine
que dans celles de la construction au travers
notamment du respect des normes techniques.
La sous-direction GCA suit les projets d?opéra-
tions de construction et de lourdes réparation,
depuis les études de conception (conduite
de l'instruction des dossiers conformément
notamment à la circulaire 87/88) jusqu?à leur
mise en service. Après la mise en service, la
sous-direction GCA poursuit ses contrôles sur
toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses
efforts sur la préparation de la fin de vie des
contrats de concession. La préservation du patri-
moine autoroutier, dont la valeur est estimée à
environ 146 milliards d?euros, constitue en effet
un enjeu majeur pour l?État, les contribuables et
les usagers.
6.3.1. Contrôle avant mise en
service
La circulaire 87-88 du 27 octobre 1987, modifiée
en 2002, définit les procédures d?élaboration et
d?instruction des dossiers techniques concer-
nant les opérations d?investissement sur le
réseau autoroutier concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux
d?étude. Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver le
principe du projet envisagé, ses princi-pales
caractéristiques, ainsi qu?une estimation
prévisionnelle sommaire de son coût (dossier
synoptique ou dossier de demande de principe,
selon la nature de l?opération). Ces études sont
sanctionnées par une décision ministérielle
d?approbation. Le niveau des études d?avant-
projet, plus détaillé, permet d?affiner les choix
techniques et la description du projet envisagé
et d?arrêter le coût avec une bonne fiabilité.
Dans un dernier temps, des études d?exécution
servent à la constitution des pièces techniques
des dossiers d?appel d?offres. Les études de
deuxième et troisième niveau sont de la respon-
sabilité des sociétés concessionnaires et ne font
en conséquence pas l?objet d?une approbation
ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de
s?assurer de leur conformité aux normes et de la
sécurité des infrastructures. Une décision minis-
térielle autorise la mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers
techniques
En 2016, l?instruction des dossiers techniques a
donné lieu à 46 décisions ministérielles (DM) qui
se décomposent de la manière suivante :
Nombre d'instruction
Dossier de demande de
principe (DDP)
29 dont 13 concer-
nant des opérations
environnementales
Dossier de demande de
principe modificatif 8
Demande de
dérogations 2
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201650
Le contrôle des contrats en cours
Nombre d'instruction
Dossier synoptique (DS) 1
EPOA 1
APSM 0
Droit d'évocation (DE) 5
? Évolution de l?activité instruction des
dossiers depuis les 7 dernières années
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls
des petits tronçons sont maintenant concernés
(A150, A719, A466). En revanche, il est noté
que l?activité modernisation et aménagement
du réseau existant augmente régulièrement
et constamment avec un nombre de plus en
plus important d?opérations ponctuelles et
singulières. Il s?agit des opérations des contrats
de plan ainsi que de celles du plan de relance
autoroutier des 2015 (PRA) dont le montant des
investissements prévus est de 3,27 milliards
d?euros.
Cela conduit la sous-direction GCA à instruire un
nombre croissant de dossiers passant désormais
quasiment du simple au double entre 2010/2011
et la période 2012/2015. Cette augmentation
s'est encore accrue en 2016 (cf. histogramme
ci-dessous.
Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations d?aménage-
ment, en application de l?article D118-5-4 du
code de la voirie routière, doivent faire l?objet
d?une procédure d?audits de sécurité routière.
Celle-ci, en phase « Étude », nécessite la conduite
d?un audit en phase conception (préalable à la
déclaration d?utilité publique) et en phase de
conception détaillée (avant le démarrage des
travaux).
En 2016, la sous-direction a produit 2 audits de
phase conception et 8 audits de phase concep-
tion détaillée.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place les
contrôles de sécurité routière nécessaires à la
conduite de ces audits.
? Participation à la finalisation du
contrat de partenariat public-privé relatif à
la rocade L2 à Marseille et au contrôle des
études menées par le titulaire du contrat
Au cours de l?année 2016, la sous-direction GCA
a activement participé, aux côtés du départe-
ment PPP de la Direction des infrastructures de
transport, à la phase de contrôle des études et
procédures conduits sous la responsabilité du
titulaire du contrat, la société « SRL2 ».
Évolution du nombre de décision ministérielle (DM) d?approbation
10 11
28
15
26
20
37
2 3
3
2
2
2
1
1
1
6
3
1
1
1
1
2
3
7
4
2
7
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Droit d'évocation (DE) et dérogations
APSM/Programme
EPOA
Dossier synoptique (DS)
Dossier de demande de principe (DDP) et dossiers modificatifs
10 11
28
15
26
20
37
2 3
3
2
2
2
1
1
1
6
3
1
1
1
1
2
3
7
4
2
7
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Droit d'évocation (DE) et dérogations
APSM/Programme
EPOA
Dossier synoptique (DS)
Dossier de demande de principe (DDP) et dossiers modificatifs
10 11
28
15
26
20
37
2 3
3
2
2
2
1
1
1
6
3
1
1
1
1
2
3
7
4
2
7
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Droit d'évocation (DE) et dérogations
APSM/Programme
EPOA
Dossier synoptique (DS)
Dossier de demande de principe (DDP) et dossiers modificatifs
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 51
Le contrôle des contrats en cours
6.3.1.b. Contrôle des travaux de
construction
Les investissements sur le réseau concédé en
service sont en hausse ces dernières années.
L'annexe 14 présente les investissements
terminés au cours de l'année 2016.
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier :
? à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement
et aux choix techniques, et les risques de
non-conformité aux spécifications,
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de la
réalisation,
? et à contrôler la conformité de l'ouvrage
garantissant confort et sécurité des usagers.
Nombre de contrôle
Visite générale 18
Géométrie et signalisation 32
Terrassement Chaussées 25
Environnement 30
Ouvrages d?art 20
Equipement sécurité 36
Tunnels 3
? Domaine « ouvrages d?art »
Dans le domaine ouvrages d?art, les opérations
de contrôle des travaux sur site ont porté en
2016 notamment sur les affaires suivantes :
? A9 ? déplacement de l?A9 à Montpellier,
? A9 ? élargissement à 2x3 voies entre
Perpignan et Le Boulou
? A62 ? échangeur de Borderouge
? L2 Est et L2 Nord à Marseille
? Réseau Sanef ? Réaménagement de BPV
(impacts sur les auvents).
Une vingtaine de visites de contrôle sur des
opérations de construction ont été réalisées au
cours de l?année 2016.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès
Verbal d?inspection travaux soit au travers de
celui d?inspection sécurité.
Enfin, l?année 2016 a été marquée par un grand
nombre d?actions de contrôle pour l?A507 ? L2
(phasée en la L2 Est puis la L2 Nord) à Marseille.
Ce travail est extrêmement conséquent
notamment du fait du patrimoine car il concerne
51 murs et 14 ponts ou tranchées à ajouter aux
53 murs et 25 ponts ou tranchées existants. En
2016, cela s?est traduit par 10 visites de terrain
sur les 2 tronçons.
? Domaine environnement
En 2016, les opérations en travaux ont fait l?objet
d?une trentaine d?inspections sur la thématique
environnement. Il s?agit, avec le cas échéant
l?appui des directions territoriales géographi-
quement compétentes du CEREMA, de vérifier
le respect des différents engagements pris
en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires qui
sont imposées aux concessionnaires, notamment
en matière de protection des espèces protégées
et de la ressource en eau. Ces inspections visent
notamment à vérifier que l?organisation mise en
place par les concessionnaires sur la thématique
environnement est suffisante pour permettre
le respect des objectifs assignés aux différentes
opérations. Elles permettent également de
s?assurer que les travaux sont menés dans les
règles de l?art et que les nuisances induites par
les travaux sont réduites au strict minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en cours ou
du plan de relance 2015 (PRA), les opérations
routières s?accompagnent systématiquement
d?aménagements en faveur de l?environnement.
Ces aménagements s?inscrivent dans les engage-
ments pris par l?État (ou le concessionnaire) lors
des procédures qui précèdent la déclaration
d?utilité publique (ou de projet) de l?opération.
Des prescriptions imposées par les arrêtés pris en
application du code de l?environnement (protec-
tion des espèces protégées et de la ressource
en eau, protections contre le bruit) viennent
par la suite compléter ces engagements. Avec
l?appui des directions territoriales du CEREMA
concernées, la sous-direction GCA s?assure que
l?ensemble de ces engagements et obligations
sont pris en compte dans les études menées par
les concessionnaires, en particulier au stade de
l?avant projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours et le plan de
relance autoroutier de 2015 (PRA) prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact
sur l?environnement de sections autoroutières
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201652
Le contrôle des contrats en cours
« anciennes » réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans et le plan de
relance prévoient également la réalisation :
? d?ouvrages rétablissement de la coupure
créée par l?autoroute plus modestes de type
« écoduc » pour la petite faune qui sont tout
aussi efficaces pour certaines espèces ;
? d?aménagements pour protéger la ressource
en eau ;
? de protections acoustiques pour améliorer
le cadre de vie des riverains de l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les conces-
sionnaires, et en lien avec les services locaux de
l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement à
leur mise en oeuvre. Cette vérification se traduit
par l?instruction des dossiers d?information ou
des dossiers de demande de principe présentés
par les concessionnaires.
Le plan de relance autoroutier, conclu en 2015,
s?est traduit sur l?année 2016 par la production
de dossiers d?études visant à préciser les aména-
gements à réaliser. La validation de ces dossiers
par la sous-direction GCA, permettra aux
sociétés concessionnaires de lancer l?essentiel
des travaux correspondants au cours de l?année
2017.
? Domaine chaussées et ouvrages en
terre
Dans le domaine des chaussées et des terrasse-
ments, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté notamment sur les affaires
suivantes :
? A507 ? rocade L2 à Marseille
? A9 ? déplacement de l?A9 à Montpellier
? Amélioration des accès au Pont de Tancar-
ville
Zoom sur...
La problématique des terrassements
sur le chantier d?élargissement à 2x3
voies de l?A63 entre Biarritz et Biriatou
Dans le cadre des travaux d?élargissement de
l?A63 entre Biarritz et Biriatou, s?étendant sur
22,5 km, une non-conformité a été constatée
dans certaines zones suite à la mise en oeuvre
au cours de l?année 2015 de la partie supérieure
des terrassements (PST). Il a été constaté des
épaisseurs insuffisantes de matériaux. Ces insuf-
fisances locales d?épaisseur de la PST pouvaient
avoir des conséquences sur la pérennité de la
chaussée élargie. En première analyse, près de
50 % du linéaire de PST mis en oeuvre apparais-
sait comme litigieux. Après des investigations approfondies conduites
par le maître d?ouvrage et son maître d?oeuvre, le
linéaire présentant un risque pour la pérennité
à long terme de l?ouvrage a été réduit à 1050 ml.
Des travaux de reprise par substitution de la PST
doivent être engagés au cours de l?année 2017 sur
6 zones du chantier représentant des linéaires
allant de 100 ml à 240 ml. En complément, un
dispositif de suivi sera mis en place après mise
en service de l?élargissement pour vérifier le bon
comportement de la chaussée dans le temps. La
sous-direction GCA a accompagné ASF dans le
cadre de cette affaire, avec l?appui technique du
CEREMA.
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
Vue sur la plateforme d?A63 élargie dans le sens
Espagne ? France
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 53
Le contrôle des contrats en cours
Zoom sur...
Les inspections avant mise en service
En application de la circulaire n°87-88 du 27
octobre 1987, toutes les mises en service d?opé-
rations d?aménagement du réseau autoroutier
ayant donné lieu à une décision ministérielle
d?approbation doivent faire l?objet d?une décision
ministérielle de mise en service.
Celle-ci est prise après établissement d?un
procès verbal d?inspection sécurité (IS) pouvant
être précédé d?un procès verbal d?inspection
travaux (IT).
Ces inspections sont de la responsabilité de
la sous-direction GCA qui peut se faire assister
autant que nécessaire par le réseau scienti-
fique et technique. La sous-direction peut alors
émettre des observations conduisant à des
travaux de reprise nécessaires avant la mise
en service ou à des travaux de parachèvement
pouvant être réalisés dans un délai défini en
accord avec la société concessionnaire.
? A9 ? élargissement à 2x3 voies entre
Perpignan et Le Boulou
? A63 ? élargissement à 2x3 voies entre
Biarritz et Biriatou
? A64 ? mise aux normes autoroutières de
Bayonne - Briscous
? A8 ? élargissement à 2x3 voies de l?A8 à
St-Laurent-du-Var
? Nouvelle liaison autoroutière A89 ? A6
? Aménagements sur diffuseurs autoroutiers :
A83 Aigrefeuille, A62 Toulouse Borderouge,
A40 Eloise, A63 St-Jean-de-Luz, A13 Maison
Brûlée, A7 Piolenc
? A8 ? ouvrage de stabilisation de glissement
de terrain, et de protection contre les chutes
de blocs
Vingt-cinq visites de contrôle sur des projets
de construction ont été réalisées au cours de
l?année 2016 par la sous-direction GCA sur les
thématiques chaussées et terrassements. Le
CEREMA, qui est régulièrement mobilisé pour
assister la sous-direction GCA dans ses missions
de contrôle, apporte son expertise et sa connais-
sance du contexte local lors des opérations de
contrôle. Ces visites donnent lieu à des rapports
et des comptes-rendus de réunions.
? Décisions de mise en service
Douze décisions de mise en service sont interve-
nues en 2016.
Les inspections travaux et sécurité ont été
réalisées pour chacune de ces opérations afin de
s?assurer de la conformité des travaux réalisés
et de la sécurité de l?infrastructure avant son
ouverture au public.
Depuis fin 2012, les inspections sécurité valent
rapport d?audit de sécurité routière en appli-ca-
tion de l?article D118-5-4 du code de la voirie
routière pour les opérations relevant de la
procédure d?audit de sécurité routière.
En 2016, la sous-direction a établi :
? 1 procès verbal d?inspection travaux,
? 1 procès verbal d?inspection sécurité valant
audit de sécurité routière,
? 11 procès verbaux d?inspection travaux
et sécurité dont 3 valant audit de sécurité
routière.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201654
Le contrôle des contrats en cours
6.3.2. Princiales mises en service de 2016
A8 : St-Laurent-du-Var ? Nice
St-Augustin (ESCOTA)
Mise à 2x3 voies de l?autoroute A8 entre les
diffuseurs de St-Laurent-du-Var et de Nice
St-Augustin, sur 1,3 ou 2 km ?
Mise en service : 10 février 2016
A83 : diffuseur d?Aigrefeuille-sur-
Maine (ASF)
Création du diffuseur n°3 d?Aigrefeuille-sur-
Maine sur l?autoroute A83.
Mise en service : 31 mars 2016
A9 : Perpignan Sud ? Le Boulou (ASF)
Mise à 2x3 voies de l?autoroute A9 entre les
diffuseurs de Perpignan Sud et du Boulou, sur
13,8 km.
Mise en service : 30 juin 2016
L2 Est
Ouverture partielle de l?autoroute A507 (rocade
L2 de Marseille) entre les diffuseurs de Florian et
de Frais-Vallon, sur 5,5 km.
Mise en service : 29 novembre 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 55
Le contrôle des contrats en cours
A40 : tunnels de St-Germain-de-Joux
et Châtillon (APRR)
Rénovation des tunnels de St-Germain-de-Joux
et Châtillon sur l?autoroute A40.
Mise en service : 30 novembre 2016
A62 : entrecroisement et diffuseur de
Borderouge (ASF)
Mise à 2x3 voies de l?autoroute A62 (rocade Est
de Toulouse) entre les diffuseurs de Croix-Dau-
rade et des Izards, sur 2,5 km et création du
diffuseur n°13 de Borderouge.
Mise en service : 23 décembre 2016
A10 : Passage Grande Faune du Bas
Bry (COFIROUTE)
Mise en service : 31 décembre 2016
A64 : Eco-pont de Peyreharasse (ASF)
Mise en service : 31 décembre 2016
A89 : Eco-pont de la forêt de Boucaud
(ASF)
Mise en service : 31 décembre 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201656
Le contrôle des contrats en cours
6.3.3. Contrôle lié à la
conservation du patrimoine
L?État doit récupérer en fin de concession un
patrimoine en état d?être exploité dans de
bonnes conditions de confort et de sécurité. Les
contrats de concession prévoient des modalités
d?état des lieux et de financement des répara-
tions nécessaires.
Le patrimoine de la concession correspond aux
biens meubles et immeubles de l?assiette de la
concession. Il est constitué des infrastructures,
des ouvrages associés dont les ouvrages d?art,
les chaussées, les dispositifs d?assainissement et
de protection de l?environnement, les bâtiments
d?exploitations et de services, les aires, les
dispositifs de péage et de tous les autres biens
nécessaires à son exploitation. Ce patrimoine est
estimé à environ 150 milliards d?euros.
À défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic
ou des agressions naturelles. La rénovation et
le renouvellement de ce patrimoine se planifie à
l?avance et requiert des travaux s?étalant parfois
sur plusieurs années, dont les concessionnaires
ont la responsabilité. En amont de la fin des
concessions, l?action du concédant en matière de
contrôle du patrimoine et de politique d?entre-
tien doit donc s?intensifier afin d?éviter qu?un
sous-investissement ne se traduise en dégra-
dation du patrimoine en fin de contrat. Depuis
plusieurs années, l?État concédant élabore une
stratégie et un plan d?action pour structurer et
renforcer l?efficacité de son intervention dans le
domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par
la sous-direction :
? dresser un inventaire du patrimoine
autoroutier concédé,
? définir des outils et des méthodes permet-
tant de connaître, de contrôler et de suivre
l?état fonctionnel du patrimoine,
? établir le « bon état » cible de ce patrimoine,
en vue de la préparation de la fin de conces-
sion.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de ces
trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public
autoroutier concédé est mise sous contrôle et a
notablement avancé. Cette délimitation permet
l?identification précise des espaces relevant de
la responsabilité des sociétés concessionnaires,
donc de leurs charges d?entretien et de mainte-
nance.
Sur les 3640 communes traversées par une
autoroute concédée, 3341 font l?objet d?une
délimitation approuvée, dont 63 nouvelles
communes en 2016, portant le taux de
« communes délimitées » à 91,8 %.
Un travail particulier relatif à la remise des
ouvrages d?art surplombant le réseau autoroutier
concédé, enjeu important en matière patrimo-
niale car permettant d?identifier « qui fait quoi »
en matière d?entretien des ponts, a été initié en
2016. Il révèle de fortes marges de progrès (43,1
% des ouvrages font l?objet d?une convention
entre les sociétés concessionnaires et les collec-
tivités locales concernées) à l?exception des
nouvelles sociétés et d?APRR pour qui l?action est
nettement plus avancée. Des engagements ont
néanmoins été pris fin 2016 par toutes les SCA en
matière de planning de résorption de ce retard.
En revanche, le bilan de la remise des rétablis-
sements des voies de communication (voies
latérales) aux collectivités concernées est plus
satisfaisant (71,3%), même s?il reste encore des
marges de progrès.
L?action de contrôle se structure ensuite par type
de biens composant le patrimoine. Des chargés
de domaine suivent l?état des bâtiments, des
tunnels, des ouvrages d?art, des chaussées et
ouvrages en terre et s?assurent de la prise en
compte des mesures environnementales.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 57
Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.a. Les bâtiments
Les bâtiments font partie des ouvrages et des
biens de la concession, qui sont pour la plupart
des biens de retour. À cet effet, l?État concédant
doit s?assurer de leur maintien en bon état. La
plupart des bâtiments se trouve à l'intérieur du
domaine public autoroutier concédé (70%).
En 2016, l?État a demandé à toutes les Sociétés
Concessionnaires d?Autoroute de fournir leur
inventaire immobilier en utilisant une fiche
d?identité unique conçue à cet effet (voir annexe
15).
Les chiffres clés :
? 7.500 bâtiments (âge moyen 21 ans) dont
1200 de plus de 30 ans (moyenne 42 ans)
? 1,2 millions de m²,
? 1,6 milliards ¤ HT de valeur patrimoniale
(estimation)
6.3.3.b. Les tunnels
Dans le domaine des tunnels, la sous-direction
GCA contrôle l?avancement des mises à niveau
des tunnels en service. Cette action est conduite
en coopération avec le Centre d?études technique
des tunnels (CETU). Le réseau concédé comporte
47 tunnels de plus de 300 mètres (voir annexe
13).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue :
? lors des déplacements,
? par réception des fiches incidents CETU,
? lors des visites thématiques (accessibilité,
signalisation, etc.) qui permettent de
contrôler de manière inopinée et par
échantillon les équipements du tunnel,
? lors des exercices.
Des visites spécifiques ont lieu à la fin des travaux
de mise en conformité ou à la mise en service de
nouveaux tunnels. Elles ont pour objectifs de
s?assurer :
? du respect du cahier des charges,
? du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
Depuis 2015, les travaux de mise en sécurité des
37 tunnels du réseau concédé sont terminés.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
? La préparation des rendez-vous de
programmation des fins de concession
Le cahier des charges prévoit que le concédant
établisse, 7 ans avant la fin de la concession, un
programme d?entretien et de maintenance que
devra réaliser le concessionnaire à ses frais avant
l?expiration de la concession.
Ces programmes sont établis dans le cadre de
rendez-vous de programmation, réunissant l?État
concédant et les sociétés concessionnaires.
Compte tenu de la proximité de ces dates et
du délai de programmation des travaux sur les
ouvrages d?art qui est ordinairement de l?ordre
de 3-4 ans, il est nécessaire que le concédant
définisse au plus tôt ses points de contrôle et ses
points de vigilance.
Pour les ouvrages d?art, le travail du bureau
GCA 3 a notamment porté depuis 2014 sur la
réalisation d?un audit d?ouvrages d?art simulant
le rendez-vous de programmation de la fin de
concession, audits menés sur des tronçons des
sociétés ESCOTA ou APRR.
Ceci a permis d?établir la méthodologie à suivre
en pareil cas, de reconstituer les référentiels
techniques contractuels à appliquer, de définir
les points de contrôle du concédant et ses points
de vigilance, tous points qu?il est indispensable
de préciser au plus tôt, en amont de la fin de
concession.
? Le référentiel technique pour la mainte-
nance des ouvrages d?art
Le référentiel technique est composé de
l?ensemble des normes techniques opposables
qui doivent être appliquées à la maintenance
des ouvrages d?art. Ces normes sont définies
dans plusieurs textes :
? Le cahier des charges de la concession
(notamment, l?obligation d?entretien et de
maintien en bon état des ouvrages).
Décomposition du patrimoine immobilier
Sources : sociétés concessionnaires
Bâtiments
techniques
(3091)
Bâtiments des
gares de péage
(1260)
Logements et
habitations
(1175)
Édicules
sanitaires
publiques
(1163)
Bâtiments
administratifs
(290)
Bâtiments et
locaux affectés
aux forces de
l'ordre (244)
Bâtiments des sous-
concessions (235)
Divers (31)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201658
Le contrôle des contrats en cours
? Les annexes techniques à ces cahiers
qui précisent les règles opposables pour
chaque tronçon autoroutier, et donc pour
chaque ouvrage :
- la conception (convois de charge,
matériaux, taux de sollicitation, déroga-
tions, etc.) ;
- l?exécution (règles de l?art, matériaux,
etc.) ;
- le récolement des ponts, murs et tubes
(contenu des dossiers) ;
- la gestion (remise des ouvrages aux
collectivités, maintien en bon état) ;
? Les procès verbaux des inspections
préalables aux autorisations de mise en
service établis contradictoirement entre
le concédant et le concessionnaire qui
définissent les travaux à réaliser avant mise
en service, après celle-ci et, s?il y a lieu,
les réserves du concédant pour la fin de
concession.
? Les décisions du concédant notifiées au
concessionnaire (portant par exemple sur
la sécurisation des tunnels, le confortement
des ouvrages précontraints, le renforcement
des piles de pont au choc de poids lourds,
la limitation de l?emploi de dispositifs de
retenue originaux, la mise en place d?écrans
anti-vandalisme, la mise en conformité des
gardes corps, etc.).
? Les contrats de plan liant le concédant et
le concessionnaire (objectifs en matière
d?altération des structures, hauteur libre et
portance des ponts, études aux séismes,
suppression d?écarts, etc.).
Le référentiel technique pour l?entretien des
ouvrages d?art comprend notamment le système
de cotation « IQOA » des ouvrages d?art utilisé sur
le réseau non concédé permettant de ventiler les
ouvrages en 5 classes depuis le bon état apparent
jusqu?à l?altération grave des structures.
? Évaluation de l'état du patrimoine des
ouvrages d'art du réseau concédé
Les ouvrages d?art du réseau concédé sont en
bon état pour 97 % d?entre eux; 3% du patri-
moine environ nécessitent des reprises structu-
relles à court terme. Ce chiffre est en baisse ces
dernières années, synonyme de maintien de
l?état du patrimoine globalement vieillissant, tel
que l?illustre le tableau ci-après.
Année 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Ouvrages ne
nécessitant
pas de
réparations
structurelles
92% 92% 92% 93% 96% 97%
Ouvrages
nécéssitant
des
réparations
structurelles
8% 8% 8% 7% 4% 3%
En termes d?âge des ouvrages, le graphique
ci-dessous représente l?âge moyen des ouvrages
d?une des sociétés historiques. Près de la moitié
des ouvrages ont atteint leur milieu de vie.
? Audits sur le patrimoine des ouvrages
d?art
Conformément à leur cahier des charges, les
sociétés d?autoroutes doivent entretenir les
ouvrages en bon état pour assurer la continuité
de la circulation dans de bonnes conditions de
sécurité et de commodité.
Suite aux chantiers qui ont lieu sur le domaine
concédé, les concessionnaires doivent assurer
plusieurs actions de suivi :
? redéfinir précisément l?assiette de la conces-
sion en excluant les terrains qui ne sont plus
utiles à l?exploitation une fois les travaux
achevés ;
11%
36%
12%
23%
15%
3%
> 50 ans 40 à 50 ans 30 à 40 ans
20 à 30 ans 10 à 20 ans < 10 ans
Âge moyen des ouvrages d'art d?une des sociétés
historiques
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 59
Le contrôle des contrats en cours
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement
établir un dossier de récolement à l?issue de
toute phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent à
assurer la portance des ouvrages d?art tout
au long de leur durée de vie.
Le contrôle exercé par le bureau GCA 3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus emboîtés et de
profondeur de champ croissante :
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes ;
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures ;
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièce le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer ;
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
En 2016, une vingtaine de visites de contrôle sur
des opérations de construction d?ouvrages d?art
ont été réalisées.
Au-delà des contrôles effectués sur site, un audit
biennal de la concession Sanef a été mené. Cet
audit a permis d'aborder les points suivants :
- le suivi de l'état des 1567 ouvrages d'art,
dont une vingtaine nécessite des travaux
de réparation de la structure et un peu plus
de 300 un entretien spécialisé pour éviter le
développement de désordres structurels,
- l'identification des pathologies sensibles
dont le phénomène de gonflement des
bétons qui est suivi depuis 25 ans,
- le programme de renforcement spécifique
des buses métalliques.
En conclusion, le patrimoine Sanef est vieillis-
sant avec 46% des ouvrages ayant plus de 40 ans
et nécessite une vigilance accrue de la part de la
société. La sous-direction GCA accompagnera la
société Sanef dans cette démarche.
? Quelques cas particuliers de désordres
sur les ouvrages
Nouvelles pathologies relatives aux gaines
PEHD protégeant des câbles de précontrainte :
En 2015, le bureau GCA 3 a été informé de la
rupture d?un câble de précontrainte extérieure
d?un viaduc conduisant à la fermeture d?un sens
de l?autoroute aux poids lourds de plus de 7.5 t
et s?est immédiatement rendu sur le site pour
s?assurer des mesures prises et évaluer la gravité
de la situation.
Une rupture doit être examinée avec une grande
attention, d?autant plus que ses causes peuvent
être d?origine systémique, concerner plusieurs
câbles ou traduire un effet du vieillissement
pouvant affecter plusieurs ouvrages.
La rupture du câble en question a été causée par
un défaut de réalisation des manchons reliant
les éléments de gaine en Polyéthylène haute
densité (PEHD). Ce défaut a conduit sur le long
terme à la pénétration d?agents agressifs au droit
même des torons de précontrainte.
Depuis cette première alerte, d?autres inspec-
tions ciblées sur des ouvrages présentant ce
même matériau ont révélé des défauts de nature
similaire. Ce phénomène actuellement ponctuel
conduit à s?interroger sur la durabilité des gaines
et au-delà, sur la durabilité de la protection de la
précontrainte extérieure.
Un groupe de travail ayant pour objectif
de réaliser un retour d?expérience sur cette
nouvelle pathologie va être constituée en 2017
en associant la sous-direction GCA, quelques
sociétés autoroutières et des établissements
publics du Ministère comme le Cerema.
Fissuration d?ouvrages métalliques construits
selon des règles de dimensionnement
antérieures à 1996 :
Alerté depuis 2014 sur le risque de fissuration
en fatigue d?ouvrages métalliques, les sociétés
autoroutières ont effectué des analyses de
dossier de récolement qui ont orienté les inspec-
tions détaillées périodiques.
Il s?avère que plusieurs ouvrages métalliques
ont ainsi pu être identifié comme présentant
des assemblages pouvant être l?objet de risques
de fissuration, et qui présentaient au final des
fissures réelles après inspection visuelle.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201660
Le contrôle des contrats en cours
Ainsi, dès 2014, des fissures transversales sur
la tôle de fond d?un caisson métallique avaient
été constatées dans les zones d?interruption de
raidisseurs longitudinaux.
En 2015 puis 2016, d?autres fissures avaient
également été détectées au droit de raidisseurs
transversaux d?un caisson métallique, avec
principalement une amorce de fissure à la liaison
entre l?âme du raidisseur et la semelle supérieure
de la poutre principale.
Enfin, en 2016, une ossature bi-poutre mixte
(poutres en acier et dalle de couverture en béton
armé) construite en 1985 présentait également
des fissures principalement dans les zones
d?assemblages des montants de raidisseurs sur
la semelle supérieure de la poutre principale.
Ces récents retours incitent donc à la vigilance
du concédant et des sociétés concessionnaires
sur cette famille d?ouvrage pouvant présenter
des risques de fissuration pouvant mettre en
cause la portance de ces ouvrages à court ou
moyen termes.
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction GCA exerce un rôle d?obser-
vatoire de l?entretien des chaussées, en recueil-
lant auprès des sociétés concessionnaires des
données relatives aux différents travaux d?entre-
tien effectués en cours d?année.
En complément des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur les
travaux réalisés et les politiques d?entretien des
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises et
d?assurer une veille sur l'évolution des techniques
et l'entretien du réseau (technique, âge des
couches de roulement, fréquence d'entretien).
Il existe différentes techniques de couche de
roulement. Le choix des techniques dépend du
contexte local (par exemple, la plus ou moins
grande exposition au froid ou à la pluie de la
chaussée) et de la stratégie d?entretien adoptée
par la société concessionnaire. Le graphique
ci-dessous explicite la répartition des techniques
de couches de roulement par société.
? Procédures d'audit
Outre le recueil des données et l?organisation
de réunions d?échanges, le contrôle exercé par
la sous-direction GCA sur l'entretien du patri-
moine des chaussées s'opère également de
façon ponctuelle et approfondie lors d'audits de
terrain. Ces audits visent à :
? vérifier le bon état d?entretien du patri-
moine,
? s?assurer des conditions d?application par la
société concessionnaire de son cahier des
charges, et, le cas échéant, de son contrat
de plan, en matière de maintenance du
patrimoine des chaussées,
44% 40% 47%
68%
43%
55%
25%
24%
21%
30% 12%33%
32% 20%
8%
19%
17%
22%
3%
9%
3%
8% 15%
1%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
ASF COFIROUTE ESCOTA APRR AREA SANEF
Autres
Béton bitumineux drainant (BBDr)
Béton bitumineux semi-grenu (BBSG) / Béton bitumineux à module élevé (BBME)
Béton bitumineux mince (BBM)
Béton bitumineux très mince (BBTM)
Emploi des techniques de couche de roulement par sociétés
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 61
Le contrôle des contrats en cours
Zoom sur...
L'audit chaussées de la société ASF
L?audit réalisé en 2016 s?est appuyé sur l?examen
détaillé d?un échantillon du réseau, composé
des quatre sections suivantes des autoroutes A7,
A9, A10 et A54 et d?un linéaire total de 146 km :
? A7 entre Cavaillon et Coudoux/A8 (PR 211 à
246)
? A9 entre Béziers/A75 et Narbonne/A61 (PR
159 à 192)
? A10 entre Poitiers Sud et Niort / A83 (PR 311
à 364)
? A54 entre St Martin de Crau et Salon-de-
Provence (PR 48 à 73)
La société ASF gère, à fin 2016, un linéaire en
section courante d?environ 2700 km d'auto-
route représentant 30 % du réseau autoroutier
concédé.
Les principaux enseignements de cet audit sont
les suivants :
? L?analyse de la politique d'entretien des
chaussées de la société ASF, ainsi que
les différents échanges conduits avec les
équipes en charge de sa mise en oeuvre ont
permis d?établir qu?ASF dispose d?une bonne
connaissance du patrimoine des chaussées
qui lui est concédé : les données sont
organisées et fiables, et les outils de suivi
des chaussées mis en place bien adaptés.
Toutefois, il est apparu, en matière d?auscul-
tation des chaussées, que la fréquence de
suivi de l?adhérence des bretelles d?échan-
geurs était insuffisante (en moyenne tous les
6 ans) et ne permettait pas de suivre finement
le risque de diminution de l?adhérence au
fil des années. ASF s?est depuis engagée à
augmenter la fréquence de auscultations sur
les bretelles des échangeurs.
? La programmation de la maintenance d?ASF
repose sur une stratégie d?intervention « juste
à temps ». Elle s?appuie sur un processus de
qualification d?état des chaussées, et prend
en compte prioritairement des critères de
sécurité et de performance, en cohérence
avec les objectifs contractuels d?ASF visant à
garantir la sécurité des usagers, et atteindre
ses objectifs de performance. Cette stratégie
de maintenance produit des résultats plutôt
positifs, néanmoins les visites de terrain ont
mis en évidence quelques situations non
satisfaisantes qu?ASF devra traiter dans les
meilleurs délais.
? Concernant les indicateurs contractuels de
performances se rattachant aux chaussées,
ASF atteint les objectifs de performance
associés aux indicateurs chaussées au cours
des quatre premières années du contrat de
plan 2012-2016. En outre les notes sur l?indi-
cateur d?état de surface des chaussées sur le
réseau ASF sont globalement meilleures que
les notes moyennes calculées sur l?ensemble
du réseau autoroutier concédé sur la période
2012-2016.
? Il a enfin été constaté que les volumes
d?opérations de maintenance des chaussées
et les montants qui y sont consacrés ont
significativement diminué sur le réseau ASF
sur la période 2010-2015, tant en terme de
renouvellement de couches de surface que
de renforcement structurel. La sous-direc-
tion GCA a donc demandé à ASF de revoir à
la hausse les moyens consacrés à la mainte-
nance du patrimoine des chaussées au cours
des prochaines années.
? vérifier la complétude et la justesse des
indicateurs annuels de performance,
? réaliser un suivi périodique du patrimoine.
La méthodologie développée s?appuie :
? sur l?examen détaillé de sections échantillon
du réseau, permettant de dresser un constat
factuel de l?état du patrimoine,
? sur des entretiens avec le personnel de la
société en charge de la maintenance et de
l?entretien du patrimoine des chaussées,
? et sur l?analyse de documents communi-
qués par la société auditée.
Ces audits permettent d?examiner en détail les
politiques mises en oeuvre par la société pour
gérer le patrimoine des chaussées, les moyens
mobilisés et les résultats obtenus. Les sociétés
ASF et ATMB ont fait l'objet d'un audit chaussées
détaillé au cours de l?année 2016.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201662
Le contrôle des contrats en cours
L?analyse de la répartition des notes permet
d?apprécier la part du réseau présentant un bon
ou très bon état de surface (notes supérieures ou
égales à 3), la part du réseau en mauvais ou très
mauvais état (notes ? 1), et la part du réseau en
état moyen (notes égales à 2).
Le graphique ci-dessous présente l'évolution
des états de surface des chaussées sur le
réseau concédé entre 2012 et 2016. L'indica-
teur ici calculé est un indicateur moyen basé
sur les indicateurs IQRA Surface des sociétés
ASF, ESCOTA, APRR, AREA, COFIROUTE, Sanef,
SAPN, ATMB et SFTRF. Les méthodes de calcul
de l'indicateur IQRA surface sont sensiblement
différentes pour SANEF et COFIROUTE, ce que ne
prend pas en compte cette représentation.
L?état des chaussées reste globalement satis-
faisant, avec une bonne stabilité des notes au
cours de la période 2012-2016 et environ 88%
du linéaire en état bon ou très bon. La part du
réseau en état mauvais ou très mauvais demeure
très faible sur la période et n'exède pas 1%.
Les contrats des concessionnaires soumis à
l'indicateur IQRA Surface prévoient des objectifs
de performance et des pénalités en cas de non
atteinte de ces objectifs, en particulier si la
proportion de linéaire de réseau en mauvais état
excède un certain seuil.
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit :
? objectif n°1 : au moins 90% des notes ? 3
? objectif n°2 : au moins 95% des notes ? 2
? Contrôle « continu »
Le contrôle de l'état d'entretien des chaussées
et ouvrages en terre s'opère aussi de manière
« continu », c'est-à-dire lors de visites non
formalisées du réseau et à l'occasion des dépla-
cements.
Ce contrôle permet de pointer des zones
défaillantes, par recueil d'éléments successifs,
et d'attirer l'attention également sur d'autres
domaines.
? Suivi de l?indicateur IQRA surface ? État
de surface des chaussées
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont
suivis par l'État concédant au moyen d'indica-
teurs d'état de surface (appelés IQRA Surface)
contractualisés avec les sociétés concession-
naires. Ils reflètent le niveau de service de la
chaussée, en termes de confort et de sécurité,
en section courante de l'autoroute (mesures
réalisées sur la voie de droite de l'autoroute).
Entre 2011 et 2012, l'État concédant a souhaité
durcir la méthode de calcul de l'indicateur d'état
de surface des chaussées du réseau concédé.
Ces évolutions de méthode ont été entérinées
dans le cadre des contrats de plan État - sociétés
concessionnaires pour la plupart des réseaux
et rendues applicables à partir de l'année 2012.
Elles formalisent l'augmentation du niveau
d'exigence de l'État vis à vis des sociétés conces-
sionnaires, d'autant que les objectifs de perfor-
mance associés à ces indicateurs sont restés très
élevés.
Évolution de l'indicateurs d'état de surface des chaussées du réseau autoroutier concédé
69% 65% 69% 71% 71%
18%
18% 17% 16% 18%
12% 16% 13% 13% 11%
0,20% 0,30% 1,00% 0,20% 0,60%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2012 2013 2014 2015 2016
4 ? Très bon 3 ? Bon 2 ? Moyen 1 ? Mauvais 0 ? Très mauvais
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 63
Le contrôle des contrats en cours
Parallèlement à ces indicateurs contractuels
d'état de surface des chaussées, l'État concédant
procède à des audits approfondis des politiques
d'entretien et de maintenance du patrimoine
chaussées du réseau concédé. Ces derniers
permettent de suivre finement dans le temps
l'évolution des résultats atteints en terme
d'entretien et de maintenance des chaussées.
En 2016, deux sociétés ont été auditées sur leur
politique de maintenance des chaussées.
L'État concédant est aussi vigilant, dans la
perspective des fins de concessions, à maintenir
le haut niveau de performance des chaussées du
réseau concédé. Ainsi en 2016, environ 25 visites
de contrôle sur des opérations de construction
ont été réalisées sur la thématique chaussées.
6.3.4. Environnement
Bilan LOTI
La loi n°82-1153 du 30 décembre 1982 d?orien-
tation des transports intérieurs (LOTI) prévoit
la production de bilans socio-économiques et
environnementaux, trois à cinq ans après la
mise en service de grandes infrastructures de
transport. Le bilan final prévu à cette échéance
est précédé d?un bilan intermédiaire, réalisé un
an après la mise en service, en application de la
circulaire du 15 décembre 1992, dite « Bianco ».
Ces bilans ont notamment pour objectifs :
? de vérifier le respect des engagements de
l?État par les acteurs du projet aux différents
stades ;
? d?évaluer l?efficacité des moyens mis en
oeuvre au titre de l?environnement ou,
le cas échéant, d?appliquer des mesures
correctives ;
? d?améliorer les connaissances sur les
effets des infrastructures sur les territoires
traversés d?un point de vue environne-
mental.
Des visites dites de «un an après la mise en
service» ont été effectuées en 2016 sur 5 opéra-
tions mises en service fin 2014 et en 2015. Ces
visites ont pour objectif de s?assurer du bon
achèvement des mesures environnementales et
d?avoir un premier regard sur leur efficacité.
Ecrans de filets pare-blocs ? secteur de Menton ? tunnel de la Giraude ? juin 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 65
Le contrôle des contrats en cours
6.3.5. Problématiques
particulières traitées en 2016
6.3.5.a. Chutes de blocs ? A8 (ESCOTA)
Considérant les chutes de blocs intervenues
en 2005, 2008 et 2009 sur l?autoroute A8, qui
trouvent leur origine en dehors du domaine
public autoroutier concédé à ESCOTA et
l'urgence à mettre en oeuvre les mesures préven-
tives destinées à garantir la sécurité des usagers
de l'autoroute et des voies adjacentes, le Préfet
des Alpes-Maritime a décidé de mettre en place
un comité de pilotage et un comité technique
chargés du suivi des opérations de sécurisa-
Site Avancement à fin 2016 Fin des travaux prévisionnelle
Beausoleil / Peille Travaux achevés
La Trinité Travaux achevés
La Trinité ? Borne Romaine/
Scoba Travaux achevés
Roquebrune Cap Martin
Mont-Gros : travaux achevés
Arme-Ricard : début des
travaux septembre 2017
1er semestre 2018
Menton 80 % mi-2017
Roquebrune-sur-Argens ? Le
Muy Travaux achevés
Chateauneuf-Le-Rouge Travaux achevés
tion des tronçons à risques entre Nice-Est et la
frontière Italienne. La démarche initiée dans
les Alpes-Maritimes a été étendue en 2014 au
Var et aux Bouches-du-Rhône pour traiter les
sites de Roquebrune-sur-Argens / Le Muy et de
Chateauneuf-le-Rouge (A8-A52).
Les sites concernés par les opérations de mises
en place de filets et de confortement de blocs,
ainsi que leur avancement à fin 2016 sont
présentés dans le tableau suivant :
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201666
Le contrôle des contrats en cours
Inondation de l'A10 du 31 mai 2016 - Photothèque VINCI Autoroutes / Droits réservés
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 67
Le contrôle des contrats en cours
6.3.5.b. Inondations de l?A10 du 31 mai
2016 (COFIROUTE)
Des événements pluvieux exceptionnels ont
conduit à l?inondation de l?A10 au nord-ouest
d?Orléans le 31 mai 2016. La submersion complète
des deux sens de circulation de l?autoroute s?est
progressivement étendue sur plusieurs zones et
a entraîné le blocage de plusieurs centaines de
véhicules. La mobilisation de nombreux moyens
du gestionnaire, mais aussi de l?État, a été néces-
saire pour évacuer près de 350 usagers pris au
piège.
Cette submersion a également éprouvé
l?infrastructure. La sous-direction GCA a alors
accompagné COFIROUTE avant la remise en
circulation de l?autoroute pour évaluer l?état
de l?infrastructure et pour identifer les travaux
nécessaires afin de garantir la sécurité des
usagers.
Cet événement, aux conséquences majeures,
a conduit l?autorité concédante à une analyse
approfondie des actions menées par le gestion-
naire en début de crise. Le rapport qui a découlé
de cette analyse a permis d?identifier de réelles
pistes de progrès pour l?avenir, partagées avec
COFIROUTE, notamment en matière d?informa-
tion des usagers et de surveillance d?une portion
de réseau désormais identifiée comme soumise
au risque d?inondation.
Parallèlement, le conseil général de l?environne-
ment et du développement durable (CGEDD) a
été missionné par la ministre de l?Environnement
pour analyser les causes de cette inondation et
l?ensemble des mesures prises pour y faire face.
Sur le volet relatif à l?inondation de l?A10, le
rapport du CGEDD recommande notamment de
renforcer la surveillance du tronçon concerné et
de réaliser régulièrement des exercices de crise
routière afin de rôder et éprouver le nouveau
dispositif d?information routière et de gestion de
crise.
Une autre recommandation porte également sur
le besoin d?une réflexion globale sur le bassin de
la Retrêve afin de réaliser un plan d?aménage-
ment complet de ce cours d'eau. Sans attendre
cette réflexion globale, la sous-direction GCA et
la société COFIROUTE sont convenues d?intégrer
une reprise de l?ouvrage de franchissement de la
Retrêve sous l?autoroute A10 qui sera dans ses
dimensions compatible avec tous les scénarios
envisageables ultérieurement tout en amélio-
rant la gestion d?un éventuel nouvel événement
de cette importance. Ces travaux seront réalisés
simultanément avec ceux de l?opération d?élar-
gissement de l?A10 dans ce secteur.
6.3.5.c. Suivi du glissement de terrain
des Pégons ? Autoroute A8 ? PR
206+300
Depuis octobre 2013, suite à des précipitations
exceptionnelles, un phénomène de glissement
a été constaté sur le territoire de la commune
de la Trinité (versant des Pégons) et affecte
l?autoroute A8 dans les deux sens de circulation,
entraînant des déformations et des fissures sur
les voies de circulation. Compte tenu des forts
enjeux sur cet axe international, la sous-direc-
tion GCA a demandé une sécurisation urgente
du glissement.
La Société ESCOTA a proposé fin 2014 à la DIT
une solution de type barrettes de clouages
sur un linéaire de près de 250m permettant de
traiter durablement ce glissement. Les travaux
de sécurisation se sont achevés début 2016.
Le suivi de stabilité mis en place par la société
confirme le bon comportement de la paroi de
barrettes réalisée.
Visite de l?ouvrage de confortement exécuté ? Juin 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201668
Le contrôle des contrats en cours
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des
concessions et préparer les négociations à venir
6.4.1. Contrôle de
la transmission des
informations relatives à
l?exécution des contrats
Au titre des articles 20 et 35 des contrats de
concession, les sociétés concessionnaires sont
tenues de transmettre à l?État des informations
relatives à leurs activités, aux trafics constatés,
ainsi qu?un ensemble de données comptables
et financières (bilans et comptes annuels,
étude financière prévisionnelle sur l?équilibre
comptable et financier de la concession, comptes
sociaux et leurs annexes, comptes consolidés et
leurs annexes, rapport d?activité, compte-rendu
d?exécution, programme d?investissements
à réaliser dans les cinq années à venir). Le
concédant peut demander à la société conces-
sionnaire toute information complémentaire sur
le compte rendu de l?exécution de la concession.
Désormais, la sous-direction GCA relève lors
de chaque négociation contractuelle, le niveau
d?information demandé.
Par ailleurs, la société concessionnaire commu-
nique deux fois par an au ministre chargé de
l?économie, au ministre chargé du budget et au
ministre chargé de la voirie nationale, un rapport
comprenant l?état d?avancement des liaisons
nouvelles et des opérations d?élargissement et
indiquant le calendrier d?exécution et l?échéan-
cier financier de chaque opération en projet et en
construction. Le concédant est tenu de préserver
la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à la
bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la
société concessionnaire.
En 2016, la DIT a ainsi procédé à l?examen de
l?ensemble des documents transmis par les
concessionnaires, s?est assurée de leur complé-
tude et de leur exhaustivité. Elle a procédé à de
nombreuses analyses des données transmises,
afin notamment de constituer des données
consolidées qui donnent à l?État une vision
d?ensemble du secteur d?activité. L?annexe 11
rend compte de l?économie générale du secteur.
Ce travail d?information va dorénavant être
renforcé par l?intervention de l?ARAFER. L?Auto-
rité collectera chaque année auprès des sociétés
concessionnaires un ensemble d?informations
relatives à leur situation financière et à l?état du
secteur. Chaque année, l?Autorité doit produire
une synthèse des comptes des sociétés conces-
sionnaires et un rapport sur le taux de rentabilité
interne des concessions. Un premier rapport
annuel a été réalisé par l?ARAFER sur les comptes
des concessions autoroutières de 2015. L?autorité
a soulevé une amélioration des performances du
secteur qui concerne toutes les sociétés, à la fois
les sociétés historiques, privées ou publiques, et
les sociétés les plus récentes.
Le 26 janvier 2016, jour de lancement de
l?observatoire national de la route, le secrétaire
d?État aux transports a annoncé l?ouverture des
données relatives au réseau routier national. Un
portail unique a été mis en place à l?automne
2016, afin d?informer les décideurs et les citoyens
sur l?état du patrimoine, l?activité du réseau et
l?utilisation des deniers publics. La DIT a invité
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 69
Le contrôle des contrats en cours
6.4.2. Le contrôle financier
des concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains
articles des contrats de concession.
Au titre de l?article 7, la sous-direction évalue
? tous les cinq ans au plus tard et société par
société ? d?éventuels indus financiers générés
par le retard qui serait survenu dans l?exécution
de travaux prévus et compensés au titre de
précédents contrats de plan. Cet indu est généré
par le décalage dans le temps entre l?échéancier
de dépenses initialement contractualisées et
l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concession-
naire est alors redevable à l?État d?une compen-
sation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant de ce retard. Le montant de cet indu
est restitué par la société sous forme de travaux
supplémentaires directement mis à sa charge.
Ces clauses seront pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée dans le cadre
de plans d?investissement.
Au titre de l?article 31 des contrats de conces-
sions les plus récents, la sous-direction GCA est
chargée de valider la réévaluation des montants
de garanties proposés par les sociétés conces-
sionnaires au titre de leurs obligations contrac-
tuelles.
Ces garanties permettent notamment de
s?assurer que la société concessionnaire pourra
faire face à ses créances envers l?État durant les
différentes phases de vie de la concession :
- en phase construction : pour financer
d?éventuelles pénalités de retard dans la
construction de l?infrastructure ;
- en phase d?exploitation : pour faire face à
des pénalités relatives au non-respect de
certaines clauses contractuelles ou d?indi-
cateurs de performance (niveaux de service,
interruptions de circulation, fourniture de
documents prévus par le contrat,?) ;
- à l?approche du terme de la concession : pour
s?assurer de la capacité de la société d?effec-
tuer les travaux de remise à niveaux sept ans
avant le terme de la concession.
Enfin, la sous-direction GRA étudie chaque
année les comptes sociaux et consolidés que
les sociétés concessionnaires sont tenues de lui
fournir au titre de l?article 35 de leur contrat de
concession. L?étude de ces comptes permet à
l?État concédant de suivre l?équilibre économique
et financier des contrats et d?évaluer au mieux,
dans le cadre de la négociation de contrats de
plan, les compensations à accorder aux sociétés
concessionnaires au titre de la réalisation de
travaux supplémentaires. L?État concédant se
sert par ailleurs de ces données pour contrôler
les investissements effectués par les sociétés
concessionnaires en matière d?entretien du
patrimoine. La politique financière déclarée par
les sociétés concessionnaires en matière d?entre-
tien du patrimoine peut alors être comparée aux
observations faites sur le terrain par les équipes
techniques.
Lors des négociations du projet de plan d?inves-
tissement autoroutier (PIA), la sous-direction
GCA a notamment demandé aux sociétés conces-
sionnaires des informations relatives aux charges
d?entretien et de renouvellement. L?État travaille
à collecter et préciser ces données, notamment
en vue de la fin des concessions, pour vérifier le
maintien en bon état des ouvrages.
les sociétés concessionnaires à s?associer à cette
démarche de transparence.
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats de
concession
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 71
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats de
concession
7.1. Les contrats de plan
Le contrat de plan constitue un outil de négocia-
tion dont dispose l?État afin de définir les condi-
tions d?exécution des opérations complémen-
taires à réaliser sur le réseau qui ne relèvent pas
déjà des obligations contractuelles des sociétés
concessionnaires. C?est un document contrac-
tuel à part entière, d?une durée maximale de 5
ans, qui permet de compléter et de renforcer les
obligations contractuelles des sociétés conces-
sionnaires par rapport à celles traduites dans
les avenants aux contrats de concession. Sa
durée limitée donne une plus grande souplesse
de négociation et facilite donc l?instauration de
nouvelles dispositions améliorant le contrôle
des concessions.
Les contrats de plan comportent deux types de
dispositions :
? d?une part, des obligations nouvelles à la
charge de la société concessionnaire, qui
font l?objet d?une compensation ;
? d?autre part, des précisions sur les obliga-
tions de base de la société concessionnaire,
qui ne font pas l?objet d?une compensation.
Les contrats de plan les plus récents s?attachent
à préciser et à renforcer les obligations
contractuelles des sociétés concessionnaires,
notamment en matière d?information, de
performance et d?entretien du patrimoine. Ce
travail est réalisé grâce au suivi des indicateurs
de performance (voir partie contrôle des perfor-
mances, 6.2.1) Ils comportent également des
dispositions visant à mieux encadrer la fixation
des tarifs de péage.
Durant l?année 2016, trois contrats de plan sont
arrivés à échéance (ASF, ESCOTA, SFTRF). Trois
contrats de plan étaient déjà échus, celui de la
société SAPN en 2008, ceux des sociétés Sanef
et COFIROUTE en 2014. Les sociétés encore sous
contrat de plan avec l?État en 2016 sont APRR et
AREA, pour la période 2014-2018. Dans le cadre
du projet de plan d?investissement autoroutier,
cinq nouveaux contrats de plan en 2016 (ASF,
ESCOTA, Sanef, SAPN, COFIROUTE) ont fait
l?objet de premières négociations en vue de leur
approbation future.
Rappel sur...
Le plan de relance autoroutier de 2015
Ce plan n?avait pas entraîné de modification
des contrats de plan mais l?ajout d?avenants
aux contrats de concession pour allonger leur
durée. À la suite de la décision favorable de la
commission européenne en octobre 2014, les
projets de décrets approuvant ces avenants ont
été examinés par le Conseil d?État et publiés le
23 août 2015.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201672
Les négociations des avenants aux contrats de concession
S?élevent à près de 800 millions d?euros, le projet
de plan d?investissement autoroutier (PIA) dont
la négociation a démarré à l?été 2016 comprend
des opérations d?initiative locale, principalement
de nouveaux échangeurs ou diffuseurs, visant à
améliorer le développement économique et la
desserte des territoires ainsi que des opérations
consistant à diminuer l?impact des autoroutes
sur l?environnement : réalisation d?aires de covoi-
turage et d?ouvrages de franchissement pour la
faune, reprise de sites où le traitement des eaux
de ruissellement des autoroutes sera amélioré
pour répondre aux exigences réglementaires
renforcées, mesures ciblées pour supprimer
les points noirs bruit. Les opérations seront
assurées par les sociétés concessionnaires histo-
riques : ASF, ESCOTA, Sanef, SAPN, APRR, AREA,
Cofiroute.
Parmi les opérations qu?il n?est pas prévu de
retenir figurent, outre les projets dont les
études ne sont pas suffisamment avancées, des
opérations d?élargissement (coûts généralement
très élevés et nécessitant donc une hausse
tarifaire conséquente), de création de nouvelles
sections ou d?adossement de routes nationales
existantes (problèmes juridiques liés à l?ados-
sement, ajoutés à des coûts élevés) et enfin des
opérations d?exploitation, ou d?entretien dont la
possibilité de compenser reste dans la plupart
des cas à démontrer.
La formalisation du projet de PIA devrait se
traduire par l?établissement de nouveaux
contrats de plan et la signature d?avenants aux
sept contrats de concession concernés.
Les projets d?avenants ont pour objet de modifier
l?assiette des concessions pour y intégrer les
ouvrages et aménagements pressentis. Ils
poursuivent également l?objectif de renforcer
les dispositifs de contrôle et d?incitation à la
performance des concessionnaires, au bénéfice
d?une meilleure régulation du secteur. Enfin, ces
projets d?avenants procèdent aux mises à jour
rendues nécessaires, notamment par les évolu-
tions qu?a récemment connues le cadre juridique
applicable à la passation, par les sociétés d?auto-
routes privées, de marchés et de contrats. L?éla-
boration d?un nouveau plan autoroutier a donc
été l?occasion d?actualiser certaines clauses du
cahier des charges des contrats de concession au
coeur des enjeux de régulation pour le concédant.
En ce qui concerne les nouveaux contrats de
plan, ils devraient concerner les sociétés dont les
contrats sont arrivés à échéance (Sanef, SAPN,
ASF, Cofiroute et ESCOTA) et comporteraient
notamment :
? des engagements sur le suivi et la remise en
état du patrimoine qui sont déterminants à
l?approche de la fin des concessions ;
? des engagements sur l?évolution de certains
indicateurs de performance existants ou la
mise au point de nouveaux indicateurs pour
les rendre applicables et pénalisables en cas
d?écart par rapport aux objectifs fixés à la fin
des contrats de plan ;
? une disposition interdisant le foisonnement
des tarifs de péage.
Ces contrats de plan devraient couvrir les années
2017 à 2021 et les hausses tarifaires associées
seraient appliquées sur trois ans entre 2019 et
2021 afin d?éviter le pic de hausse globale de
l?année 2018 déjà prévu, notamment en raison
de la compensation de la redevance domaniale.
Le groupe APRR/AREA disposant encore d?un
contrat de plan (pour la période 2014/2018),
l?ensemble des dispositions et fiches techniques
serait introduit dans le contrat de concession et
ses annexes.
7.2. Le projet de plan d?investissement autoroutier
Partie 8
Activité
réglementaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 75
Activité réglementaire
Partie 8
Activité
réglementaire
8.1. Directive « Concessions »
L?Union européenne a adopté trois nouvelles
directives portant sur la commande publique
dont deux en matière de marchés publics et
une en particulier sur les concessions, afin de
remplacer les précédentes datant de 2004.
Elles sont entrées en vigueur le 26 février 2014.
La directive relative aux concessions (2014/23/
UE) propose un encadrement inédit du régime
juridique des contrats de concession, commun
aux concessions de travaux et de service.
La directive a été transposée par l?ordonnance
n°2016-65 du 29 janvier 2016 relative aux contrats
de concession, publiée le 30 janvier 2016 au
Journal officiel. Cette ordonnance simplifie et
rationalise l?architecture du droit des contrats
de concessions. Elle abroge à cette occasion les
dispositions relatives aux délégations de services
publics comprises dans la loi n° 93-122 du 29
janvier 1993 relative à la prévention de la corrup-
tion et à la transparence de la vie économique et
des procédures publiques, dite « loi Sapin », qui
faisait jusqu?alors référence en matière de droit
des concessions.
Le décret n°2016-86 du 1er février 2016 relatif aux
contrats de concession en prévoit les mesures
d?application. Il fixe notamment les règles de
passation et d?exécution des contrats de conces-
sion. Ce cadre juridique rénové emporte deux
conséquences principales sur les concessions
d?autoroutes existantes, en termes de modifica-
tions des contrats de concession et de durée des
sous-concessions.
Les conditions de modification des contrats en
cours d?exécution sont encadrées très précisé-
ment et résultent de l?article 36 du décret précité :
1. les modifications étaient prévues dans les
documents contractuels initiaux ;
2. les travaux ou services supplémentaires
sont devenus nécessaires et ne figuraient
pas dans le contrat de concession initial1, à
la double condition qu'un changement de
concessionnaire :
a. Soit impossible pour des raisons écono-
miques ou techniques tenant notamment
aux exigences d'interchangeabilité ou
d'interopérabilité avec les équipements,
services ou installations existants acquis
dans le cadre de la concession initiale ;
b. Présenterait pour l'autorité concédante
un inconvénient majeur ou entraînerait
pour lui une augmentation substantielle
des coûts
3. la modification est rendue nécessaire par
des circonstances qu'une autorité concé-
dante diligente ne pouvait pas prévoir2 ;
4. la modification résulte d?un changement de
cocontractant : soit prévu dans le marché
initial, soit à la suite d?une restructuration ;
5. les modifications, quel qu'en soit le
montant, ne sont pas substantielles ;
6. le montant de la modification est inférieur
au seuil visé à l'article 9 (5 225 000 ¤) et à
10 % du montant du contrat de concession
initial, sans nécessité de vérifier si la modifi-
cation est substantielle.
Une modification est considérée comme substan-
tielle lorsqu'elle change la nature globale du
contrat de concession. En application de l?article
36 du décret, une modification est substantielle
lorsqu'au moins une des conditions suivantes
est remplie :
? elle introduit des conditions qui, si elles
avaient figuré dans la procédure de
1,2 En ce qui concerne ces deuxième et troisième conditions, les modifications ne doivent pas dépasser 50% du montant
initial du contrat de concession.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201676
Activité réglementaire
passation initiale, auraient attiré davantage
de participants ou permis l'admission de
candidats ou soumissionnaires autres que
ceux initialement admis ou le choix d'une
offre autre que celle initialement retenue ;
? elle modifie l'équilibre économique de la
concession en faveur du concessionnaire
d'une manière qui n'était pas prévue dans le
contrat de concession initial ;
? elle étend considérablement le champ
d?application du contrat de concession ;
? elle a pour effet de remplacer le concession-
naire auquel l'autorité concédante a initia-
lement attribué le contrat de concession par
un nouveau concessionnaire.
Par ailleurs, l?ordonnance prévoit que la durée
des contrats de concession est limitée en
fonction de la nature et du montant des investis-
sements demandés au concessionnaire. L?article
6 du décret précise que pour les contrats de
concession d'une durée supérieure à cinq ans, la
durée du contrat doit être strictement corrélée
à la durée d?amortissement des investisse-
ments initiaux. Cela implique que les contrats
de concession qui comportent peu ou pas
d?investissements auront une durée plafonnée
à 5 ans. La limitation de la durée des contrats
de concession à cinq ans favorise une remise en
concurrence régulière.
8.2. Décrets d?application de la loi n° 2015-990 du 6 août
2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances
économiques
En 2016, deux décrets, codifiés dans le code de la
voirie routière, ont défini les conditions d?appli-
cation de la loi : le décret n° 2016-234 du 1er mars
2016 relatif à la régulation des contrats dans le
du régulateur. Il participe à l?instauration d?une
gouvernance renouvelée du secteur autoroutier
concédé.
L?ARAFER doit être informée préalablement
à la signature d?un marché ou d?un avenant.
La commission des marchés doit également
informer sans délai l?ARAFER des manquements
des sociétés concessionnaires.
La composition des commissions des marchés
d?une société concessionnaire et les règles
internes pour la passation et l?exécution des
marchés sont dorénavant soumises à l?avis
secteur des autoroutes et le décret n° 2016-552
du 3 mai 2016 relatif à la passation des marchés
par les concessionnaires d?autoroutes.
8.2.1. Les apports du décret
n° 2016-234 du 1er mars 2016
Ce texte supprime la commission nationale
des marchés (CNM) et transfère ses missions
à l?ARAFER. La CNM était jusqu?ici chargée
du contrôle des procédures de passation de
marchés de biens, de fournitures et de services
par les sociétés concessionnaires d?autoroutes.
L?État concédant peut ainsi se focaliser sur ses
missions d?aménagement, de suivi des opéra-
tions et de contrôle de l?entretien du patrimoine,
tandis que le régulateur sera chargé de veiller
au respect des règles de la concurrence par les
sociétés concessionnaires. Ce transfert de préro-
gatives de la CNM à l?ARAFER contribue à clarifier
les missions respectives de l?État concédant et
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 77
Activité réglementaire
conforme du régulateur, ce qui est juridiquement
contraignant. La nomination ou la reconduction
d?un des membres de la commission doit faire
l?objet d?une saisine préalable du régulateur
qui contrôle l?indépendance de l?intéressé, et
rend un avis conforme sur cette nomination ou
reconduction. Les sociétés historiques et les
sociétés à capitaux publics (ATMB et SFTRF)
sont soumises à l?obligation d?instituer une
commission des marchés. Dès le mois d?avril
2016, l?ARAFER a contrôlé l?indépendance des
membres composant ces commissions. Les
premiers contrôles ont concerné les sociétés du
groupe Vinci.
Chaque commission de marché établit un
rapport d?activité annuel qui doit être transmis à
l?ARAFER. Celle-ci établit et publie chaque année
également un rapport sur les marchés passés par
les sociétés concessionnaire d?autoroutes et les
travaux réalisés en application de ces marchés.
Ce rapport est transmis au Parlement, au ministre
chargé de la voirie routière nationale ainsi qu?au
ministre chargé de l?économie. Le 5 août 2016,
l?ARAFER a présenté son premier rapport annuel
sur l?activité des commissions des marchés des
sociétés concessionnaires d?autoroutes relatif à
l?exercice 2015.
8.2.2. Les apports du décret
n° 2016-552 du 3 mai 2016
Ce décret soumet les sociétés concessionnaires
à des règles issues du décret relatif aux marchés
publics du 25 mars 2016 qui ne leur est pas
applicables puisqu?elles ne sont ni des pouvoirs
adjudicateurs, ni des entités adjudicatrices au
sens de l?ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet
2015 relative aux marchés publics. Les sociétés
concessionnaires doivent ainsi respecter
l?ensemble des règles relatives aux conditions
de recours aux procédures formalisées. L?appel
d?offres constitue la procédure de principe pour
la passation des marchés. Le recours aux autres
procédures formalisées, procédure concurren-
tielle avec négociation et dialogue compétitif,
est autorisé dans les hypothèses prévues par le
décret relatif aux marchés publics en son article
25 (solution innovante, circonstances parti-
culières liées à la nature ou à la complexité de
l?ouvrage?).
Afin de garantir une mise en concurrence large
et effective, le décret prévoit des règles plus
contraignantes pour la passation des marchés
de travaux. Le seuil de procédure formalisée
est ainsi abaissé à 500 000 euros HT, le seuil
applicable aux pouvoirs adjudicateurs étant
de 5 225 000 euros HT. En outre, la publication
d?un avis de pré-information est rendue obliga-
toire pour les marchés de travaux supérieurs
à 2 millions d?euros (applicable à partir du 1er
août 2016). En ce qui concerne les marchés
de fourniture et de services, le seuil est fixé à
240 000 euros HT.
Le décret a introduit une mesure de transparence
importante qui consiste en la programmation de
l?ensemble des investissements prévus par le
contrat de concession pour les 5 années à venir
sur le profil acheteur (applicable à partir du 1er
juillet 2016).
Le décret liste aussi les projets de marchés et
d?avenants devant être transmis à l?ARAFER avant
signature. Un délai de dix-huit jours (standstill)
après réception du dossier par l?ARAFER doit
être respecté avant de signer le contrat afin
que l?ARAFER puisse engager un recours, le cas
échéant. En cas de manquements aux obliga-
tions de publicité et de mise en concurrence,
l?ARAFER saisit les juridictions compétentes.
Aux termes du décret, ces règles sont applicables
aux marchés pour lesquels une consultation est
engagée ou un avis d'appel à la concurrence est
envoyé à la publication au 5 mai 2016 (date de
publication du décret au Journal officiel de la
République française).
La loi du n° 2016-1691 du 9 décembre 2016
relative à la transparence, à la lutte contre la
corruption et à la modernisation de la vie écono-
mique (loi Sapin II) a modifié plusieurs règles
relatives aux marchés et contrats passés par les
SCA.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201678
Activité réglementaire
8.3. Divers autres textes publiés dans le secteur
8.3.1. Décrets publiés en 2016
rapprouvant des avenants
aux contrats de concession
? Décret n° 2016-70 du 29 janvier 2016
approuvant le dix-septième avenant à la
convention passée entre l'État et la société
des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR)
pour la concession de la construction, de
l'entretien et de l'exploitation d'autoroutes
et au cahier des charges annexé à cette
convention (intégration du tunnel Maurice
Lemaire dans le contrat APRR) ;
? Décret n° 2016-68 du 29 janvier 2016
approuvant le premier avenant à la
convention de concession passée entre
l?Etat et la société ATLANDES pour le finan-
cement, la conception, l?aménagement,
l?élargissement, l?entretien, l?exploitation et
la maintenance de la section de l?autoroute
A63 entre Salles et Saint-Geours-de-Ma-
remne et au cahier des charges annexé à
cette convention
8.3.2. Textes tarifaires publiés
fin 2016 et début 2017
? Arrêté du 22 décembre 2016 relatif aux
péages autoroutiers (applicable au duplex
A86) ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés aux sociétés SANEF et SAPN ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société COFIROUTE ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ESCOTA ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ASF ;
? Arrêté du 19 avril 2017 relatif aux péages
applicables sur les autoroutes A9 et A709 du
réseau autoroutier concédé à la société ASF
? Décret n° 2016-69 du 29 janvier 2016
approuvant le deuxième avenant à la
convention de concession passée entre
l?Etat et la Compagnie EIFFAGE du viaduc de
Millau pour le financement, la conception,
la construction, l?exploitation et l?entretien
du viaduc de Millau et au cahier des charges
annexé à cette convention
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 79
Activité réglementaire
8.3.3. Textes de nomination
publiés en 2016
? Arrêté du 5 janvier 2016 portant nomination
au conseil d?administration du fonds pour
le développement d?une politique inter-
modale des transports dans le massif alpin
(Mme Valérie Champagne) ;
? Arrêté du 11 mai 2016 portant nomination
aux commissions intergouvernementales
des tunnels routiers du Fréjus et du
Mont-Blanc ;
? Arrêté du 25 août 2016 portant nomination
au conseil d?administration de la Caisse
nationale des autoroutes (Mme Christine
Bouchet ? administrateur)
? Arrêté du 1er septembre 2016 portant
nomination à la présidence du conseil
d?administration de la Caisse nationale des
autoroutes (Mme Christine Bouchet ? prési-
dente)
? Arrêté du 9 novembre 2016 portant nomina-
tion aux commissions intergouvernemen-
tales des tunnels routiers du Fréjus et du
Mont-Blanc.
Partie 9
Annexes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 81
Annexes
Partie 9
Annexes
annexe 1
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
annexe 2
Organigramme au 1er janvier 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
annexe 3
Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
annexe 4
Trafic sur le réseau concédé en 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
annexe 5
Liste des indicateurs de performance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
annexe 6
Rappel des classifications des véhicules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
annexe 7
Clauses tarifaires des contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
annexe 8
Niveaux de hausse depuis 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
annexe 9
Le contrôle des tarifs applicables pour 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
annexe 10
Évolutions des tarifs des grands axes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
annexe 11
Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires . . . . . . . . . . 97
annexe 12
Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la délégation des services sur les
aires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
annexe 13
Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé ? hors tunnels
du Mont-Blanc et du Fréjus au 31 décembre 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
annexe 14
Liste des investissements complémentaires sur autoroutes en service (ICAS)
terminés en 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
annexe 15
Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2) par société . . . . . . . . . . . . 109
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201682
Annexes
Lexique des abréviations
utilisées
ASFA : Association des sociétés françaises
d?autoroutes
BPV : Barrière Pleine Voie
CEREMA : Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aména-
gement
CETU : Centre d?étude des tunnels
DDT : Direction départementale des territoires
DIR : Direction Interdépartementales des routes
DIT : Direction des infrastructures de transport
DREAL : Direction régionale de l?environnement,
de l?aménagement et du logement
DUP : Déclaration d?utilité publique
GCA : Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
ICAS : Investissement complémentaire sur
autoroute en service
IFSTTAR : Institut français des sciences et
technologies de transports, de l?aménagement
et des réseaux
PIA : Plan d?investissement autoroutier
PL : Poids lourds
PRA : Plan de relance autoroutier
SEM : Société d?économie mixte
SCA : Sociétés concessionnaires d?autoroutes
VL : Véhicules Légers
Définitions
Auvent de gare de péage : Toit en saillie, servant
à protéger de la pluie
Câble de précontrainte : Câble en acier formés
de plusieurs torons utilisé pour précontraindre
le béton
IQRA structure : Indicateur de mesure de l?état
structurel de la chaussée
IQRA surface : Indicateur de mesure de l?état de
surface de la chaussée
IQOA : Indicateur de la mesure de l?état des
ouvrages d'art (structures et équipements)
Toron : Ensemble de fils tournés
Tunnel à voussoir : Tunnel dont la paroi est
constituée d?éléments préfabriqués appelés
voussoirs organisés en anneau
Annexe 1 Glossaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 83
Annexes
Annexe 2 Organigramme au 1er janvier 2017
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Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201684
Annexes
Annexe 3 Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2016 dix-huit sociétés concession-
naires qui possèdent pour la plupart le statut de société anonyme (à l?exception d?ADELAC et
d?Aliénor qui sont des sociétés par actions simplifiées 1). Ces sociétés exploitant 23 contrats de
concession dont 18 concessions autoroutières et 5 concessions d?ouvrages.
En dehors des deux sociétés « tunnelières » ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et
SFTRF (Société Française du Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement
les parties françaises des deux tunnels transfrontaliers nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus
ainsi que leurs autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques, le secteur
autoroutier français concédé est désormais quasiment entièrement privatisé, avec 16 sociétés
concessionnaires d?autoroutes sur 18 à capitaux entièrement privés.
Les sociétés concessionnaires « historiques » (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef,
et SAPN), et dans une moindre mesure, les sociétés SFTRF et ATMB, ont été en charge de la
construction, du financement et de l?exploitation de la plus grande partie du réseau autorou-
tier français (9073,7km au 31 décembre 2016) dont elles ont été le vecteur privilégié de
développement.
Depuis 1999, huit nouvelles sociétés privées au réseau limité à une unique section d?autoroute
sont ainsi apparues dans le paysage autoroutier français :
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et
exploiter l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construc-
tion et de l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?A 75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 19 qui relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 41 (Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?auto-
route A 65 qui reliera Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?auto-
route A 88 qui reliera Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 150 entre Barentin et Écalles-Alix.
S?agissant des ouvrages d?art, 5 sociétés concessionnaires exploitent 6 ouvrages d?art :
? La SFTRF chargée de l?exploitation du tunnel du Fréjus ;
? La société ATMB chargée de l?exploitation du tunnel du Fréjus ;
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens ;
1 La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L.227-20 du code de commerce.
Les attributions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou
celui ou ceux de ses dirigeants que les statuts désignent à cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à
l?épargne.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 85
Annexes
? La société COFIROUTE chargée de l?exploitation du tunnel « Duplex » de l?A86 ;
? La Chambre de commerce et d?industrie Seine Estuaire (CCISE) chargée de l?exploitation du pont
de Tancarville et du pont de Normandie
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi
présentés, la longueur totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure
de son capital et de ses actionnaires au 31 décembre 2016.23
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/16
(sauf mention spécifique)
Date de fin
de la conces-
sion
ASF 2695,4 km
? ASF Holding (détenue par Vinci Autoroutes)
(> 99,99 %) ;
? Autres (< 0,01 %)
30/04/2036
ESCOTA 470,5 km
? ASF (99,29 %) ;
? collectivités territoriales, chambres consu-
laires et Caisses d?Épargne (0,71 %)
29/02/2032
COFIROUTE2 1112,3 km
? VINCI Autoroutes (65,33 %)
? Cofiroute Holding (34,65 %)
? Autres (0,00015 %)
30/06/2034
(interurbain)
31/12/2086
(Duplex A86)
ARCOUR (A19) 101,7 km ? Vinci Autoroutes SAS (100 %) 31/12/2070
APRR 1865,1 km ? Eiffarie (100 %) 30/11/2035
AREA 405 km ? APRR (99,84 %) ;
? Collectivités territoriales et APE (0,16 %) 30/09/2036
SANEF 1385 km ? Holding d?Infrastructures de Transport
(HIT) 3 (100%) 31/12/2031
SAPN 369,4 km
? SANEF (99,97 %) ;
? collectivités territoriales et chambres
consulaires (0,03 %)
31/08/2033
ALIS (A28) 125,5 km
? Diomedea Coöperatief (PGGM) (33,17 %) ;
? Mirova Core Infrastructure Fund (26,00 %) ;
? EGIS (8,00 %) ;
? Aberdeen Infrastructure (13,16 %) ;
? SAPN (8,00 %) ;
? Sanef (11,67 %)
31/12/2067
CEVM (viaduc
de Millau) 3,3 km
? Verdun Participation 2 (ce fonds détenu
in fine par le groupe Eiffage (51 %) et la
Caisse des Dépôts et Consignations (49 %))
(>99,99 %) ;
? Autres (<0,01%)
31/12/2079
2 Dont le tunnel Duplex A86 (11,5 km)
3 HIT est en passe d?être détenue à 100 % par Abertis
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201686
Annexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/16
(sauf mention spécifique)
Date de fin
de la conces-
sion
ADELAC (A41) 19,4 km
? Actionnariat au 13 juin 2017 :
? AREA (49,9%) ;
? Eiffage (25,00399 %) ;
? Macquarie Autoroutes de France 2
(25,096101 %)
31/12/2060
ALICORNE
(A88) 45,3 km
? NC Participations (0,49%) ;
? NGE Concessions (12,42 %) ;
? Valérian (0,66 %) ;
? Spie (12,24 %) ;
? Malet (3,97 %) ;
? Demathieu & Bard (4,96 %) ;
? Egis Investment Partners (4,29 %) ;
? Caisse des dépôts et consignations Infra
(45,57 %) ;
? AXA IP (7,70 %) ;
? AXA II (5,78 %) ;
? AXA UK II (1,92 %)
23/08/2063
A'LIENOR (A65) 150,2 km ? Eiffage (65 %) ;
? Sanef (35 %) 18/12/2066
ATLANDES
(A63) 104,4 km
? Colas Sud-Ouest (15,564%) ;
? Spie batignolles (7,477%) ;
? NGE Concessions (7,477%) ;
? Egis Investment Partners France 10,182 %
? European Motorway Investments 1 (42 %) ;
? DIF A63 Luxembourg (17,3 %)
21/01/2051
ALBEA (A150) 17,5 km
? NGE Concessions (16,67 %) ;
? FAYAT (16,67 %) ;
? InfraVia (33,33 %) ;
? la Société Financière A-150 (33,33 %) ;
28/12/2066
CCISE (ponts
de Tancar-
ville et de
Normandie)
9,8 km ? Chambre de commerce et d?industrie Seine
estuaire 17/05/2027
ATMB 126,5 km
? Fonds de développement d?une politique
intermodale de transport pour le massif
alpin (FDPITMA), établissement public de
l?État (67,30 %) ;
? Départements de l?Ain et de la Haute-Savoie
(18,62 %) ;
? Canton de Genève et ville de Genève
(5,41 %) ;
? Établissements financiers français et suisses
(2,39 %) ;
? Compagnies d?assurances françaises
(4,76 %) ;
? Salariés (0,22 %) ;
? Autres actionnaires minoritaires (1,30 %)
31/12/2050
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 87
Annexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/16
(sauf mention spécifique)
Date de fin
de la conces-
sion
SFTRF 67,5 km
? Fonds de développement d?une politique
intermodale de transport pour le massif
alpin (FDPITMA), établissement public de
l?État (99,94 %) ;
? collectivités territoriales (0,05 %) ;
? chambres de commerce et d?industrie et des
groupements d?intérêts privés minoritaires
(0,01 %)
31/12/2050
À noter l?attribution à la société ARCOS (Vinci Autoroute à 50%) du contournement ouest de Stras-
bourg (24 Km de voies nouvelles), actuellement en phase d?études.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201688
Annexes
Annexe 4 Trafic sur le réseau concédé en 2016
En
milliers de
véhicules/
km
Véhicules Légers
(classes 1,2 et 5)
Bus et Poids Lourds
(classes 3 et 4) Ensemble des véhicules
2015 2016 % 2015 2016 % 2015 2016 %
APRR 14 313 074 14 819 090 3,5% 2 910 912 3 046 893 4,7% 17 223 986 17 865 983 3,7%
AREA 4 583 423 4 750 854 3,7% 417 410 431 811 3,5% 5 000 833 5 182 665 3,6%
ASF 26 108 725 27 008 239 3,4% 4 196 704 4 372 945 4,2% 30 305 429 31 381 184 3,5%
COFIROUTE 9 853 596 10 091 408 2,4% 1 493 776 1 549 836 3,8% 11 347 372 11 641 244 2,6%
ESCOTA 6 360 642 6 529 665 2,7% 609 866 639 273 4,8% 6 970 508 7 168 938 2,8%
SANEF 9 850 815 10 039 785 1,9% 2 067 064 2 145 234 3,8% 11 917 879 12 185 019 2,2%
SAPN 3 131 842 3 188 870 1,8% 386 973 396 906 2,6% 3 518 815 3 585 776 1,9%
SFTRF 151 895 154 770 1,9% 46 566 50 659 8,8% 198 461 205 429 3,5%
ATMB 726 248 759 547 4,6% 85 439 89 490 4,7% 811 687 849 037 4,6%
ADELAC 178 848 187 452 4,8% 5 081 5 351 5,3% 183 929 192 803 4,8%
ALICORNE 55 781 59 320 6,3% 6 490 7 454 14,9% 62 271 66 774 7,2%
A'LIÉNOR 329 526 345 160 4,7% 37 859 41 309 9,1% 367 385 386 469 5,2%
ALIS 301 016 316 137 5,0% 67 100 71 044 5,9% 368 116 387 181 5,2%
ARCOUR 263 986 278 703 5,6% 34 848 37 036 6,3% 298 834 315 739 5,7%
ATLANDES 774 654 806 208 4,1% 311 714 326 254 4,7% 1 086 368 1 132 462 4,2%
ALBEA 32 321 43 120 n.s. 3 306 3 992 n.s. 35 627 47 112 n.s.
TOTAL 77 016 392 79 378 328 3,1% 12 681 108 13 215 487 4,2% 89 697 500 92 593 815 3,2%
Source?:?ASFA
* ALBEA : non significatif car la mise en service d?A63 est intervenue au cours de l?année 2015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 89
Annexes
Annexe 5 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation
du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surfaces chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État des ouvrages d'art (structures et
équipements)
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation
du réseau /
Sécurité des
usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage
présente un risque pour les usagers
Délai d?information sur
panneaux à messages variables
et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l?information aux
usagers en cas d?événement grave
Délai d?intervention /
surveillance du réseau Capacité d?action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux
usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d?entretien et adéquation aux besoins
des usagers
Attente au péage Temps d?attente, en fonction des conditions
de circulation
Délai de réponses aux
sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201690
Annexes
Annexe 6 Rappel des classifications des véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres, d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres avec
un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à 3
mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à
3 mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 3
Véhicules à 2 essieux ayant:
? soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? soit un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3 mètres
ou un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? Ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 5
? Moto
? Side-car
? Trike
Classe A
Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres
et dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 12 tonnes ; véhicules
à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5
tonnes et 12 tonnes
Classe B
Véhicules à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur
à 12 tonnes, véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois
essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes
Classe C
Véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale
est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids total autorisé en charge (PTAC)
est supérieur à 3,5 tonnes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 91
Annexes
Annexe 7 Clauses tarifaires des contrats
Taux de hausse autorisé par société pour l?année 2017 et pour les véhicules de
classe 1
Société Hausse autorisée en 2017
APRR 85% * I + 0,59%
AREA 85% * I + 0,62%
ASF 70% * I + 0,95%
ESCOTA 70% * I + 0,34%
Sanef 70% * I + 0,33%
SAPN 70% * I + 0,33%
COFIROUTE 70% * I + 0,32%
ATMB 100% * I
SFTRF 100% * I
ARCOUR ??
?
?
??
?
?
××
?
?
?
?
? 10,009
90
90
20%80%
2
1
2
1 ;+
PT
PT
+
I
I
maxETKMP=TKMP
n
n
n
n
n1nn
ALIS ??
?
?
??
?
?
××
?
?
? 10,01
2
1 ;+
I
ImaxATKMP=TKMP
n
n
n1nn
CEVM
Tarif été
2,1
1,00,127
0
1
2
1 +×× ?
?
?
? I
I
+
I
I
T=T n
n
nété
1n
été
n
Tarif hors été
??
?
?
??
?
?
×? ??
0
11,41
I
I
T=T nété
n
étéhors
n
ADELAC ??
?
?
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?
+×=
?
?
? 1;017,0
2
1
1
n
n
nn I
I
MaxTKMPTKMP
ALICORNE ?
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×
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?
?
? %41
90
90
1%;30%70%1
2
1
2
1
2
1
2
1 +;
PT
PT
min+
I
I
max+
I
I
;
I
I
;maxTKMP=TKMP
n
n
n
n
n
n
n
n
1nn
A?LIENOR ??
?
?
??
?
?
++×
?
?
?
?
?
?
? %4,0
90
90
30%70%%4,01
2
1
2
1
2
1
n
n
n
n
n
n
1nn PT
PT
+
I
I
;
I
I
;MaxTKMP=TKMP
ATLANDES ?
?
?
?
?
?
?
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?
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?
?×+??
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?
?
? 0;1
90
90
6%; min%521%571(
2
1
2
1
n
n
n
n
1nn PT
PT
max
I
I
TKM=TKM
CCISE 50% * I
ALBEA ?
?
?
?
?
?
?
?
??
?
?
??
?
?
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?
?
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?
?
?
??
? %0;%4;1
90
90
minmax%02%0;%4;1
10
10
min%51%571(
1
1
1
11
mes
n
mes
n
mes
n
1nn PT
PT
PT
PT
max
I
I
TKM=TKM
où :
- I et In-1, l?augmentation des prix à la consommation entre octobre 2015 et octobre 2016 ;
- In-2 l?augmentation des prix à la consommation entre octobre 2014 et octobre 2015.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201692
Annexes
Coefficients interclasses pour l'année 2017
Société Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,24 3,04 0,50
ASF 1,55 2,22 2,95 0,60
ESCOTA 1,50 2,22 3,06 0,62
Sanef 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 2,98 0,59
COFIROUTE 1,56 2,47 3,16 0,61
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,00 3,97 0,59
ARCOUR 1,50 2,56 3,16 0,50
ALIS 1,68 2,36 3,15 0,63
CEVM 1,50 2,71 3,53 0,49
ADELAC 1,73 2,70 3,36 0,54
ALICORNE 1,68 2,55 3,32 0,57
ALIENOR 1,59 2,39 3,18 0,60
ALBEA 1,59 1,97 2,81 0,59
Société Classe 2 Classe A Classe B Classe C Classe 5
ATLANDES 1,50 4,00 4,00 4,89 0,50
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 93
Annexes
Annexe 8 Niveaux de hausse depuis 2007
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
ASF 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20%
ESCOTA 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59%
APRR 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90%
AREA 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92%
Sanef 0,96% 3,32% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58%
SAPN 1,68% 4,32% 3,30% 0% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58%
Cofiroute 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57%
ATMB 1,21% 1,82% 2,28% 0% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0% 0,36%
SFTRF 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0% 0,35%
Niveau de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
ASF 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20%
ESCOTA 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59%
APRR 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90%
AREA 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58%
Sanef 1,99% 4,23% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62%
SAPN 2,67% 5,32% 3,31% 0% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59%
Cofiroute 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65%
ATMB 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0% 0,36%
SFTRF 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35%
Évolution du foisonnement sur la période 2007-2014
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
ASF 0,71% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
APRR 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
Sanef 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
COFIROUTE 0,83% 0% 0,18% 0,15% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
ESCOTA 0,81% 0,17% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
AREA 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
SAPN 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201694
Annexes
Annexe 9 Le contrôle des tarifs applicables pour 2016
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2nde proposition
de la société
Contrôle
2ndeproposition
Arrêté
d'approbation
ADELAC ? A41 16/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ALBEA ? A150 09/12/2016 PAS OK 11/01/2016 OK le 11/01/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ALICORNE ? A88 29/11/2016 OK le 03/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
A'LIENOR ? A65 07/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ALIS ? A28 19/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
APRR ? TML 15/12/2016 OK le 21/12/2016 Approbation
tacite
ARCOUR ? A19 15/12/2016 OK le 19/12/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ATLANDES ? A63 20/12/2016 PAS OK 13/01/2016 OK le 13/01/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ATMB ou B 41 08/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
CCISE 05/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
CEVM 06/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
COFIROUTE ?
DUPLEX A86 18/11/2016 OK le 25/11/2016
Arrêté du
22/12/2016
DEVT1634298A
SFTRF 12/01/2017 OK le 12/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 95
Annexes
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
Mise en
demeure
2nde proposition
de la société
Arrêté
d'approbation
APRR 15/12/2016 OK le 21/12/2016 Approbation
tacite
AREA 15/12/2016 OK le 04/01/2016 Approbation
tacite
ASF 09/12/2016 OK le 19/12/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700857A
COFIROUTE
INTERURBAIN 15/12/2016 OK le 20/12/2015
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700859A
ESCOTA 09/12/2016 OK le 20/12/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700858A
Sanef 21/12/2016 OK le 02/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700860A
SAPN 21/12/2016 OK le 02/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700860A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201696
Annexes
Annexe 10 Évolutions des tarifs des grands axes
Source : ASFA 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Paris?Lyon,
A6 (APRR)
29,60 ¤ 30,30 ¤ 30,80 ¤ 30,90 ¤ 31,50 ¤ 32,30 ¤ 32,90 ¤ 33,30 ¤ 33,30 ¤ 33,70 ¤ 34,10 ¤
2,4% 1,7% 0,3% 1,9% 2,5% 1,9% 1,2% 0,0% 1,2% 1,2%
Paris?Metz,
A4 (Sanef)
22,00 ¤ 22,40 ¤ 22,90 ¤ 22,90 ¤ 23,50 ¤ 24,00 ¤ 24,50 ¤ 25,00 ¤ 25,00 ¤ 25,20 ¤ 25,20 ¤
1,8% 2,2% 0,0% 2,6% 2,1% 2,1% 2,0% 0,0% 0,8% 0,0%
Paris?Lille,
A1 (Sanef)
13,80 ¤ 14,20 ¤ 14,60 ¤ 14,60 ¤ 15,00 ¤ 15,40 ¤ 15,70 ¤ 16,10 ¤ 16,10 ¤ 16,30 ¤ 16,30 ¤
2,9% 2,8% 0,0% 2,7% 2,7% 1,9% 2,5% 0,0% 1,2% 0,0%
Paris?Rennes,
A11 (Cofiroute)
25,40 ¤ 26,00 ¤ 26,70 ¤ 26,70 ¤ 27,40 ¤ 28,10 ¤ 28,60 ¤ 28,70 ¤ 28,70 ¤ 28,80 ¤ 28,80 ¤
2,4% 2,7% 0,0% 2,6% 2,6% 1,8% 0,3% 0,0% 0,3% 0,0%
Paris?Clermont-
Ferrand,
A10+A71
32,40 ¤ 33,00 ¤ 33,80 ¤ 33,80 ¤ 34,50 ¤ 35,50 ¤ 36,10 ¤ 36,50 ¤ 36,50 ¤ 36,80 ¤ 38,10 ¤
1,9% 2,4% 0,0% 2,1% 2,9% 1,7% 1,1% 0,0% 0,8% 3,5%
Paris?Bourges
A10 (Cofiroute)
19,30 ¤ 19,60 ¤ 20,10 ¤ 20,10 ¤ 20,50 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,60 ¤ 21,60 ¤ 21,70 ¤ 21,90 ¤
1,6% 2,6% 0,0% 2,0% 2,4% 1,9% 0,9% 0,0% 0,5% 0,9%
Bourges?
Clermont-
Ferrand,
A71 (APRR)
13,10 ¤ 13,40 ¤ 13,70 ¤ 13,70 ¤ 14,00 ¤ 14,40 ¤ 14,70 ¤ 14,90 ¤ 14,90 ¤ 15,10 ¤ 16,20 ¤
2,3% 2,2% 0,0% 2,2% 2,9% 2,1% 1,4% 0,0% 1,3% 7,3%
Paris?Calais,
A1 + A26 (Sanef)
19,50 ¤ 19,60 ¤ 20,20 ¤ 20,20 ¤ 20,40 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤
0,5% 3,1% 0,0% 1,0% 2,9% 1,9% 1,4% 0,0% 0,0% 0,0%
Paris?Bordeaux,
A10
48,10 ¤ 49,30 ¤ 50,70 ¤ 50,90 ¤ 52,00 ¤ 53,00 ¤ 53,90 ¤ 54,40 ¤ 54,40 ¤ 54,80 ¤ 55,10 ¤
2,5% 2,8% 0,4% 2,2% 1,9% 1,7% 0,9% 0,0% 0,7% 0,5%
Paris?Tours,
A10 (Cofiroute)
19,80 ¤ 20,30 ¤ 20,80 ¤ 20,80 ¤ 21,40 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,40 ¤ 22,40 ¤ 22,50 ¤ 22,70 ¤
2,5% 2,5% 0,0% 2,9% 2,3% 1,4% 0,9% 0,0% 0,4% 0,9%
Tours?Poitiers,
A10 (Cofiroute)
10,60 ¤ 10,80 ¤ 11,20 ¤ 11,30 ¤ 11,60 ¤ 11,80 ¤ 12,10 ¤ 12,20 ¤ 12,20 ¤ 12,30 ¤ 12,40 ¤
1,9% 3,7% 0,9% 2,7% 1,7% 2,5% 0,8% 0,0% 0,8% 0,8%
Poitiers?
Bordeaux,
A10 (ASF)
17,70 ¤ 18,20 ¤ 18,70 ¤ 18,80 ¤ 19,00 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 19,80 ¤ 19,80 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤
2,8% 2,7% 0,5% 1,1% 1,6% 1,6% 1,0% 0,0% 1,0% 0,0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 97
Annexes
Annexe 11 Évolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires
Chiffre d?Affaires (extraits comptes sociaux) en millions d'euros
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
APRR 1 370,9 1 395,5 1 407,2 1 469,8 1 529,4 1 538,3 1 579,3 1 613,6 1 662,4 1747,0
AREA 430,9 438,4 454,4 470,9 493,3 501,6 521,3 537,1 553,0 581,8
ASF 2 233,7 2 293,9 2 347,2 2 431,3 2 502,5 2 513,1 2 616,4 2 713,1 2 796,0 2 946,7
COFIROUTE1 1 032,3 1 071,3 1 103,3 1 142,8 1 194,1 1 199,9 1 233,9 1 272,0 1 306,4 1 363,5
Escota 577,7 590,7 609,7 632,8 658,0 666,6 680,8 696,6 713,1 754,5
Sanef 992,5 1 001,1 1 013,2 1 074,8 1 091,6 1 083,0 1 100,1 1 135,2 1 158,1 1 195,0
SAPN 309,0 312,0 329,7 341,7 355,0 356,0 367,0 376,6 386,0 398,5
ATMB 142,0 146,4 141,8 152,9 162,7 167,3 172,1 177,7 186,5 192,1
SFTRF 107,3 107,0 96,7 105,2 109,8 107,7 110,8 114,6 122,4 128,5
Alis 37,8 43,8 44,9 50,2 53,6 55,7 57,9 63,9 69,5 75,9
Alicorne s.o. s.o. s.o. s.o. 11,2 11,7 12,3 13,3 13,9 15,2
Adelac s.o. s.o. 25,6 27,6 32,7 36,6 41,5 44,4 47,8 51,4
CEVM 28,9 31,5 33,1 33,8 35,8 36,7 38,3 40,7 42,8 46,5
Aliénor s.o. s.o. s.o. s.o. 34,9 38,3 42,7 48,9 53,6 56,2
Arcour s.o. s.o. s.o. 34,9 37,2 39,7 43,7 47,9 51,5 55,4
Atlandes s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 57,0 115,2 119,5 125,7
Albéa s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 6,4 8,2
Total 7 263,0 7 431,5 7 606,8 7 968,7 8 301,8 8 352,1 8 675,1 9 010,8 9 294,8 9 788,6
Excédent Brut d?Exploitation (extraits comptes sociaux) en millions
d'euros
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
APRR 888,0 921,1 934,9 983,6 1 035,9 1 076,0 1 110,8 1 142,4 1 194,4 1 263,3
AREA 298,8 303,9 314,7 327,8 344,8 362,3 375,3 390,5 408,1 431,9
ASF 1 418,9 1 483,1 1 566,9 1 629,8 1 677,5 1 768,0 1 853,5 1 963,7 2 035,5 2 137,3
COFIROUTE1 734,8 762,1 787,0 813,9 843,9 841,4 896,5 947,7 995,8 1 012,6
Escota 367,1 383,7 407,7 422,5 447,1 457,3 473,7 501,4 520,0 551,5
Sanef 650,8 661,3 666,2 711,7 729,6 749,1 766,4 796,9 804,3 850,9
SAPN 201,7 210,4 224,1 234,3 239,5 240,2 257,0 274,0 276,2 277,8
ATMB 84,2 82,3 78,3 85,8 94,5 92,5 99,7 108,4 114,3 115,7
SFTRF 71,1 66,7 56,0 65,2 68,2 69,7 72,5 75,1 78,6 85,8
Alis 20,6 25,0 26,4 32,0 33,6 36,0 37,3 43,3 48,7 40,8
Alicorne s.o. s.o. s.o. s.o. 4,0 5,2 5,7 6,9 7,5 6,2
Adelac s.o. s.o. 18,3 20,1 25,1 28,5 33,0 35,4 38,7 41,8
CEVM 22,3 24,1 25,7 26,2 27,7 29,0 30,6 32,3 34,5 37,4
Aliénor s.o. s.o. s.o. s.o. 20,5 21,6 25,4 30,9 34,3 37,4
Arcour s.o. s.o. s.o. 21,8 22,8 21,4 23,3 30,7 36,0 38,7
Atlandes s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 25,8 84,2 90,1 95,3
Albea s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 2,9 3,7
Total 4 758,3 4 923,8 5 106,2 5 374,8 5 614,8 5 798,1 6 086,6 6 463,8 6 719,9 7 028,1
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201698
Annexes
Résultats nets (extraits comptes sociaux) en millions d'euros
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
APRR2 333,4 236,7 363,0 440,9 321,0 440,4 453,1 1342,4 533,0 645,2
AREA 108,6 98,6 123,4 129,4 123,7 136,2 146,9 154,5 177,0 202,5
ASF 452,2 341,6 610,5 718,2 914,0 639,7 739,0 784,0 1 173,7 919,9
COFIROUTE1 347,8 231,5 315,0 315,5 290,4 303,0 308,8 347,0 384,2 449,5
Escota 124,5 141,4 162,0 179,9 184,8 182,5 161,6 161,9 180,0 218,9
Sanef 217,2 227,5 255,3 280,0 197,8 276,3 331,1 345,7 380,0 432,7
SAPN 21,2 29,6 27,9 37,6 29,7 49,2 64,8 78,3 73,4 86,7
ATMB 42,4 34,9 40,1 38,8 44,8 42,6 51,1 52,5 55,6 56,5
SFTRF 260,9 -173,5 -34,9 -58,2 232,1 0,1 7,6 8,3 16,1 25,6
Alis -23,3 -25,8 -12,9 -20,8 -21,6 -17,4 -11,9 0,1 4,4 1,5
Alicorne s.o. s.o. s.o. s.o. -13,4 -11,9 -9,9 -10,5 -7,2 -2,9
Adelac s.o. s.o. -27,9 -28,8 -21,7 -19,9 -16,2 -13,5 -10,7 -16,1
CEVM 0,9 0,9 7,3 11,1 10,8 12,3 15,4 16,4 18,6 19,9
Aliénor s.o. s.o. s.o. s.o. -34,6 -35,1 -30,6 -25,9 1,3 8,8
Arcour s.o. s.o. s.o. -16,7 -15,5 -14,3 -11,0 -7,2 -2,9 0,2
Atlandes s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. -5,3 -10,8 -24,3 -2,1
Albéa s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. -14,1 -17
Total 1 885,7 1 143,4 1 828,8 2 026,9 2 242,3 1 983,6 2 194,4 1 880,7 2 938,2 3 029,8
1 Dont A86
2 Pour APRR, le résultat net pour 2014 supérieur de près de 1 milliard d?euros aux résultats nets des années précédentes
s?explique par une restructuration interne avec sa filiale AREA
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 99
Annexes
Annexe 12 Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la
délégation des services sur les aires
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
APRR A19 Villeroy Carburants
Boutique
Certas Energy
France
APRR A19 Villeroy Restauration
Boutique
Autogrill Côté
France
APRR A31 Langres Noidant Restauration Autogrill Côté
France
APRR A31 Lorraine Sandau-
court-lès-Rappes
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
APRR A5 Troyes Fresnoy-
le-Château
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
APRR A5 Troyes Le Plessis Carburants
Boutique
Total Marketing
France
APRR A5 Troyes Fresnoy-
le-Château
Restauration
Boutique SIGHOR
APRR A6 La Couline
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
APRR A6 Mâxon Saint Albin
et Mâcon La Salle
Restauration
Boutique HRC
APRR A6 Maison Dieu
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes / HRC
APRR A77 Jardin des Arbres
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France /
Autogrill Côté
France
ASF A64 Comminges
Restauration
Boutique
de produits
régionaux
HRC
ASF A7 Sorgues
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes
ATMB A40 Valleiry Nord Restauration
Boutique HRC
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016100
Annexes
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
SANEF A1 Assevillers Est Carburants
Boutique EFR France
SANEF A1 Assevillers Est Restauration
Boutique HRC
SANEF A1 Assevillers Ouest
Carburants
Restauration
Boutique
Certas Energy
France / HRC
SANEF A1 Wancourt Est
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France /
Autogrill Côté
France
SANEF A16 Baie de Somme
Carburants
Restauration
Boutique
Société des
Pétroles SHELL
SANEF A2 Havrincourt
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes
SANEF A26 Angres
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France
SANEF A26 Rely
Carburants
Restauration
Boutique
Certas Energy
France
SANEF A29 Villers Breton-
neux
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France
SANEF A4 Saverne
Eckartswiller
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes
SANEF A4 Saverne
Monswiller
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Morainvilliers
Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France / Autogrill
Côté France
SAPN A13 Morainvilliers Sud
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Vironvay Sud
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France
SFTRF A43 Saint-Julien
Montdenis
Carburants
Restauration
Boutique
DYNEFF
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 101
Annexes
Annexe 13 Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le
réseau concédé ? hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus au
31 décembre 2016
Société Nombre de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1 en m Longueur tube 2 en m
ADELAC 1 tunnel
A41 MONT SION 3050 3055
APRR 4 tunnels
A40 CHAMOISE 3217 3157
A40 CHÂTILLON 704 730
A40 SAINT GERMAIN 1244 1273
RN 59
MAURICE LEMAIRE
(tunnel bidirec-
tionnel) (galerie de
sécurité : 7050 m)
6950
AREA 5 tunnels
A43 DULLIN 1540 1550
A43 L ÉPINE 3157 3182
A51
SINARD (tunnel
bidirectionnel)
(galerie de sécurité :
956 m)
964
A51 PETIT BRION 519 561
A51 URIOL 480 462
ASF 7 tunnels
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
CONSTANS
375 375
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
TERREGAYE
400 400
A89 LA CRÈTE 355 355
A89 BUSSIERE 1030 1055
A89 CHALOSSET 750 704
A89 VIOLAY 3904 3904
RN 20 PUYMORENS (tunnel
bidirectionnel) 4820
ATMB (hors Tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A40 VUACHE 1415 1452
RN205 CHATELARD
(monodirectionnel) 400
RN205 CHAVANTS 1015 1015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016102
Annexes
COFIROUTE 2 tunnels *
A11 TRANCHÉE
COUVERTE D ANGERS 1689 1668
A86 DUPLEX
PRINCIPAL 4549,2 4549,2
ACCES - A 86I (D 913) 477
ACCES - A 13 (A 86I) 428
ACCES - A 13W (A 86) 260
ACCES - D 184 (A 86) 85
ACCES - D 182 (A 86) 400
ACCES - A 86E (A 13) 423
ACCES - A 86 (A 13Y) 244,5
ACCES - A 86 (A 13W) 160
ACCES - Tunnel A
86I - TC Rueil 219,5
ACCES - Tunnel A
86E - TC Rueil 219,5
* La série de tunnels A86 est exploitée comme un seul tunnel
ESCOTA 14 tunnels
A8
CANTA GALET 515 615
CAP DE CROIX 429 431
LA BAUME 345 353
LAS PLANAS 1072 1115
PESSICART 599 600
ARME 1112 1105
CASTELLAR 568 575
COL DE GUERRE 293 345
COUPIERE 818 809
PAILLON (tunnel
monodirectionnel) 404
RICARD 405 433
A51
LA BAUME 546 465
MIRABEAU 391 351
A500 MONACO (tunnel
bidirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A1 ROISSY 810 810
A16
TRANCHÉE
COUVERTE D?HAR-
DELOT
800 800
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 103
Annexes
SAPN 4 tunnels
A14
SAINT GERMAIN EN
LAYE 2810 2810
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
GERMAIN EN LAYE
1550 1550
TRANCHÉE
COUVERTE DES
MIGNEAUX
300 300
TRANCHÉE
COUVERTE MAURICE
BERTEAUX
300 300
SFTRF (hors Tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A43
AIGUEBELLE 926 905
DES SORDERETTES
(tunnel monodirec-
tionnel)
372
HURTIERES 1198 1183
ORELLE (tunnel
bidirectionnel) 3684
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
ETIENNE
300 300
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016104
Annexes
Annexe 14 Liste des investissements complémentaires sur
autoroutes en service (ICAS) terminés en 2016
So
ci
ét
é
Au
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ro
ut
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Se
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N
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Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 109
Annexes
Annexe 15 Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2)
par société
Sources : sociétés concessionnaires
Sociétés Nombre de bâtiment Surface de tous les bâtiments
(m²)
ADELAC 41 2 332
ALBEA 9 1 930
ALICORNE 15 2 753
A'LIENOR 41 5 481
ALIS 19 6 338
APRR 2 545 152 769
ARCOUR 36 4 104
AREA 315 54 176
ASF 2 308 484 742
ATLANDES 35 21 271
ATMB 69 24 902
CCISE 30 5 753
CEVM 7 2 258
COFIROUTE 580 104 222
ESCOTA 651 95 663
SAPN-SANEF 751 230 426
SFTRF 37 18 859
Total 7 489 1 217 979
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016110
Annexes
Crédits photos : Cyrille Courrier , IGN, Photothèque VINCI Autoroutes, Pixabay, Jérôme Vouland, Wikipedia
Edité, créé et mis en page par la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
Achevé d'imprimer sur les presses de l'imprimerie des services centraux du MTES
Imprimé en France
Reproduction?interdite?sans?autoristion?des?auteurs
MINISTÈRE
DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE
ET SOLIDAIRE
Sous-direction de la gestion
et du contrôle du réseau
autoroutier concédé
La Défense
Tour Séquoïa
92055 LA DEFENSE CEDEX
Standard : 01 40 81 86 30
Fax : 01 40 81 12 59
Bron
25, avenue François Mitterand
CS 92803
69674 BRON CEDEX
Standard : 04 72 14 60 00
Fax : 04 72 37 39 09
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION rvices de l?État a
conduit la DIT à prendre une décision d?approba-
tion de l?APSM en date du 29 avril 2014 compre-
nant plusieurs droits d?évocation. L?instruction
des dossiers de levée de ces droits d?évocation
s?est poursuivie sur le premier semestre de
l?année 2016 et a mobilisé fortement les services
de la DIT.
Les travaux se sont poursuivis sur la section Est
de l?itinéraire au cours du premier semestre de
l?année 2016 en vue d?une mise à disposition
de l?infrastructure le 7 juillet 2016. Les inspec-
tions de travaux et de sécurité diligentée par la
sous-direction GCA en tant qu?autorité chargée
du contrôle, en vue d?apprécier l?acceptabilité
pour l?État de cette mise à disposition ont abouti
à un refus de celle-ci en raison de nombreuses
réserves faisant obstacle à la mise en service de
l?infrastructure. Au cours du second semestre, le
titulaire du contrat de partenariat a conduit les
travaux permettant la levée de ces réserves en
lien avec les services de l?État. Ce processus a
abouti à l?acceptation de la mise à disposition de
la section L2 Est par l?État le 24 novembre 2016 et
à sa mise en service le 29 novembre 2016.
Les travaux sur la L2 Nord se sont quant à eux
poursuivi en 2016 et ont concerné l?ensemble de
la section avec notamment la construction de
murs de protection au feu au niveau du centre
commercial du Merlan qui surplombe le tracé de
la L2 Nord, la poursuite des travaux de terrasse-
ment et de génie civil sur la tranchée couverte
de Sainte-Marthe, et les travaux de génie civil du
futur échangeur des Arnavaux avec l'A7.
La mise à disposition de la L2 Nord est prévue
ultérieurement.
Partie 6
Le contrôle des
contrats en
cours
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 39
Le contrôle des contrats en cours
Partie 6
Le contrôle des
contrats en
cours
Le droit des sociétés concessionnaires à percevoir
le péage en contrepartie de la construction, de
l?extension, de l?entretien et de l?exploitation de
leur réseau constitue le fondement du contrat de
concession autoroutière.
Ce système contractuel est établi sur la base d?un
équilibre financier, prévoyant une évolution des
tarifs de péages jusqu?à la fin de la concession.
Le taux d?évolution des tarifs est proportionnel
à l?inflation auquel s?ajoute une constante pour
les sociétés sous contrats de plan. La formule
de hausse minimale, définie dans le décret
n°95-81 du 24 janvier 1995 relatif aux péages
autoroutiers, est de 70% × inflation ; dans le
cadre d?un contrat de plan, elle est en général
de la forme 85% × inflation + X % (le détail des
taux de hausse pour chaque société est rappelé
en annexe 7 et 8). Le contrat de concession qui
lie les concessionnaires et l?État définit ainsi le
cadre d?évolution des tarifs, celui-ci étant précisé
en principe tous les cinq ans par des contrats de
plan conclus avec l?État. Ces contrats permettent
de financer des investissements complémen-
taires en contrepartie d?une évolution complé-
mentaire de la loi tarifaire.
6.1. Contrôle des tarifs
6.1.1. La politique du contrôle
tarifaire : fonctionnement
Les tarifs détaillés sont proposés par les conces-
sionnaires à l?administration concédante avant
chaque hausse annuelle. Ils sont soumis au
contrôle préalable approfondi de la Direction
des Infrastructures de Transport (DIT) et de la
Direction Générale de la Concurrence, de la
Consommation et de la Répression des Fraudes
(DGCCRF).
En l?absence de contrats de plan ou d?entreprise,
les tarifs sont fixés par arrêté interministériel.
Si les tarifs proposés ne semblent pas conformes
aux règles définies par les contrats, la société est
mise en demeure de les modifier ou d?apporter
la preuve de leur régularité. Dans les hypothèses
où, malgré tout, les tarifs proposés ne respectent
pas ces règles, les tarifs sont fixés par arrêté
conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie.
Le contrôle effectué consiste à vérifier que la
proposition de hausse tarifaire faite par les
sociétés concessionnaires est strictement
conforme aux dispositions du cahier des charges,
et du contrat de plan pour chaque classe de
véhicules (voir définitions des classes en annexe
6). En particulier, les points suivants sont systé-
matiquement vérifiés :
? la hausse du taux kilométrique moyen
conforme à la hausse maximale contractua-
lisée ;
? l?absence de foisonnement, processus qui
consiste à optimiser les recettes induites par
les hausses annuelles de péages, et à faire
croître le chiffre d?affaires annuel, toutes
choses égales par ailleurs, bien au-delà de
la hausse annuelle des tarifs accordée par le
concédant.
Le cahier des charges des sociétés précise le
principe d?évolution des tarifs autoroutiers.
Pour chacune des concessions des groupes Vinci
(ASF-ESCOTA-COFIROUTE), APRR-AREA, Sanef-
SAPN, le réseau exploité est découpé en sections
de référence. Pour chaque section de référence
est défini, pour chaque classe de véhicule, un
taux kilométrique moyen (TKM) égal à la somme
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201640
Le contrôle des contrats en cours
des tarifs applicables sur chacun des trajets
possibles internes à la section de référence,
rapportée à la somme des longueurs de tous ces
trajets.
Le TKM du réseau est égal à la moyenne des
TKM des sections de référence pondérée par les
kilomètres parcourus de l?année précédant la
hausse.
Lors de la hausse tarifaire annuelle, l?évolution
prévue du TKM réseau de la classe 1, à kilomètres
parcourus inchangés, ne doit pas dépasser la
hausse autorisée contractuellement entre l?État
et le concessionnaire. En outre, elle ne doit
pas conduire à un gain de recettes indu pour la
société par la pratique du foisonnement.
Calendrier type d?une campagne de hausse des tarifs autoroutiers
Les annexes 7 à 10 présentent les différents
éléments relatifs aux tarifs de péage 2017 et à
leurs évolutions depuis 2007. Les propositions
des sociétés pour l?année 2017 ont été réception-
nées fin novembre et courant décembre 2016.
Les sociétés autoroutières augmentent leurs
tarifs de péage au 1er février, sauf cas exception-
nels comme, par exemple, le tunnel A86 duplex
de la société COFIROUTE pour lequel les tarifs de
péage augmentent au 1er janvier.
Lors du contrôle des tarifs, chaque grille est
vérifiée, les propositions tarifaires font l?objet
d?un accord tacite lorsque la société possède un
contrat de plan. Dans le cas contraire, les tarifs
sont approuvés par arrêté conjoint du ministère
chargé de la voirie nationale et du ministère
chargé de l?économie.
À partir de 2016, l?ARAFER est consultée sur les
projets de modification des conventions de
délégation, les cahiers des charges annexés et
tout autre contrat ayant une incidence sur les
tarifs de péage ou sur la durée de délégation.
Elle sera également consultée sur tout nouveau
projet de délégation afin de vérifier le respect
des dispositions applicables aux péages.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 41
Le contrôle des contrats en cours
La qualité de service aux usagers couvre des
domaines multiples et très diversifiés. Ils vont
ainsi de l?offre de services sur les aires à la
rapidité d?intervention sur incident ou accident,
en passant par le bon écoulement des flux en
barrière de péage, la surveillance constante du
réseau par l?exploitant ou encore la minimisation
de l?impact des chantiers sur la circulation...
L?État concédant évalue également le niveau de
sécurité des infrastructures routières avant et
après mise en service. Il veille à l?intégration par
les sociétés concessionnaires des démarches et
procédures de sécurité routières.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés à
chaque compartiment de l?activité d?exploitation
d?un réseau autoroutier. Cette palette a vocation
à s?enrichir et s?adapter au fil du temps et de
l?évolution des techniques et des attentes et
préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle :
? les indicateurs de performance, qui
permettent de mesurer concrètement la
performance des sociétés concessionnaires
d?autoroutes (SCA),
? l?évaluation du ressenti des usagers, au
travers d?enquêtes ou de bilans ;
? l?instruction « a priori » des propositions
des SCA en matière d?évolution de l?offre,
instruction qui doit progressivement
s?enrichir d?une évaluation « a posteriori » du
gain pour les usagers ;
? des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis
en oeuvre tous les moyens utiles et propor-
tionnés à la gestion d?une crise.
Par ailleurs, de par sa présence continue
auprès de l?usager, l?exploitant est en capacité
d?identifier des pistes concrètes d?amélioration
de la sécurité routière. Cette action fait elle
aussi l?objet d?un suivi et d?un contrôle par le
concédant.
6.2. Contrôle de la qualité de service
6.2.1. Mesurer les
performances des SCA
Sur certaines thématiques, les performances
globales des sociétés concessionnaires sont
quantifiables, donc mesurables et sanction-
nables au moyen d?indicateurs (voir annexe 5).
Ces indicateurs chiffrés permettent de forma-
liser, préciser, voire au fil du temps renforcer
les exigences de l?État concédant vis-à-vis des
sociétés concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer
et de développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance
? état des lieux
Les sociétés concessionnaires font l'objet
d'une évaluation de leurs performances au
moyen d'une batterie d'indicateurs relatifs au
service rendu aux usagers, mais aussi à certains
domaines de l?entretien du patrimoine. Ce sont
ainsi, selon les SCA, une douzaine de thèmes qui
sont désormais couverts par des indicateurs,
eux-mêmes traduits en environ 25 objectifs
chiffrés.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201642
Le contrôle des contrats en cours
À titre d?exemple, suite à un événement
impactant la circulation, les délais d'informa-
tion des usagers via la radio ou les panneaux à
message variable ainsi que les délais d'inter-
vention de l'exploitant sur site sont mesurés au
quotidien. Les sociétés concessionnaires sont
soumises à des délais moyens et / ou maximum
limites.
Ces objectifs quantitatifs constituent l?un
des socles majeurs pour la formalisation des
exigences de l?État concédant vis-à-vis de ses
concessionnaires.
En application du contrat, la non-atteinte
éventuelle des objectifs de performance peut
donner lieu à des pénalités financières, après
une phase d'analyse contradictoire entre le
concédant et les sociétés concessionnaires
concernées.
À l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscription
de ces indicateurs dans les contrats de toutes les
concessions autoroutières concernées.
En 2016, les négociations relatives au nouveau
plan d?investissement autoroutier ont été l'occa-
sion de tracer les pistes d?évolution de la batterie
d'indicateurs, avec notamment :
? la création d?un nouvel indicateur, relatif au
dépannage,
? le projet d?adaptation de l'indicateur de
"temps d?attente au péage" au mouvement
d?automatisation généralisée des barrières,
? la stabilisation de certaines de leurs défini-
tions pour les rendre compatibles avec
une application continue jusqu'à la fin des
contrats de concession,
? l'insciption d'un accord sur une réflexion
partagée (État et conccessionnaire) sur la
définition d'un indicateur structure des
chaussées en vue de sa contractualisation
lors de prochains avenants.
De manière concrète, en 2016 une société a
fait l'objet d'une sanction financière au titre de
la non-atteinte des objectifs de performance
assignés par l'État au titre des résultats de
l'année 2015.
Au-delà de la sanction financière, la construction
et le suivi des indicateurs constituent l?une des
bases du dialogue avec les concessionnaires
dans la perspective d?une amélioration continue
du service rendu. En effet, ces indicateurs font
l?objet d?une recherche permanente d?adapta-
tion à l?évolution des techniques ainsi que des
contraintes de chaque réseau.
C?est pourquoi chaque renégociation de contrat
est l?occasion d?une discussion relative à la mise
à jour et à l?amélioration des indicateurs de
performance ou à l?ajout de nouveau indicateurs
à mettre au point.
6.2.1.b. Le contrôle du calcul des
indicateurs
Les indicateurs sont, par nature, dans leur
grande majorité calculés par les sociétés conces-
sionnaires sur la base des données élémentaires
qu?elles ont elles-mêmes mesurées tout au long
de l?année. Le concédant compare les résultats
obtenus aux objectifs fixés par le contrat.
S?agissant de la qualité des aires de services,
l?évaluation du service à l?usager est effectuée
directement par le concédant à partir d?une
grille multicritères qui permet d?attribuer une
note chiffrée objective.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de l?exacti-
tude des données fournies par les sociétés et de
la sincérité de leurs calculs, la DIT a initié dès
2013 une démarche d?audit du calcul des indica-
teurs par les SCA.
Dans le domaine de l?exploitation (délai d?inter-
vention sur un événement, surveillance du
réseau, délai d?information des usagers sur
un événement à l?aide de la radio 107.7 ou des
panneaux à messages variables), cette démarche
est aujourd?hui généralisée et pérennisée, avec
l?assistance d?un vivier d'auditeurs du CEREMA.
Les résultats de ces audits sont pour l?essentiel
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs par les SCA, à tel point que celles-ci
en font un outil de management interne, voire
de communication vis-à-vis de leurs clients en
matière d?engagement de qualité.
Néanmoins, ces audits permettent parfois
d?identifier des écarts plus ou moins impor-
tants et en conséquence de procéder à certains
recadrages :
? d?ordre purement technique (amélioration
des modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
le cas échéant exigées des sociétés concernées
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 43
Le contrôle des contrats en cours
après analyse contradictoire. Leur mise en oeuvre
effective fait l?objet d?un suivi et d?échanges
réguliers.
Par ailleurs, des réflexions sont engagées pour
élargir la démarche d?audit à des domaines tels
que les délais de réponse aux sollicitations des
usagers (méthode aboutie dès 2017), la viabilité
hivernale (aboutissement prévu en 2018) ou
encore, à plus long terme, le dépannage.
6.2.2. Appréhender le ressenti
des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué
grâce à deux études menées de manière annuelle
depuis 2003 et 2006 :
? « L?enquête satisfaction » qui correspond à
une évaluation de la qualité du réseau par
les usagers eux-mêmes ;
? Le « bilan des réclamations » adressées aux
sociétés concessionnaires par leurs clients.
6.2.2.a. Les enquêtes de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
par l'ASFA et réalisée par un prestataire indépen-
dant. Elle consiste en un questionnement direct
des usagers sur certaines aires de services ou
de repos. Elle concerne les sociétés concession-
naires gérant un réseau long de plus de 200km
(APRR, AREA, ASF, COFIROUTE, ESCOTA, SANEF
et SAPN) et s'articule autour de huit thèmes : état
de la route, sécurité, conditions de circulation,
passage au péage, signalisation et information,
esthétique, infrastructures des aires, services sur
les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfac-
tion restant globalement stable d'une année à
l'autre. On constate par ailleurs un resserrement
de ces avis selon les réseaux, qui sont donc
perçus comme offrant des niveaux de service de
plus en plus homogènes.
La thématique « accueil au péage » progresse de
manière significative, reflétant la bonne réacti-
vité des sociétés, après plusieurs années de
baisse sensible de la satisfaction des usagers sur
cet item suite au mouvement de généralisation
de l?automatisation et de la quasi-disparition des
péagers.
Enfin, les niveaux de satisfaction relatifs à l?état
du réseau et aux conditions de circulation restent
élevés.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations
Ramené au nombre de kilomètres parcourus,
le nombre de réclamations adressées par les
usagers aux concessionnaires reste très faible en
2016 (de l'ordre de 1,7 réclamations par million
de kilomètres parcourus, soit 98 réclamations
par million de passages au péage).
Néanmoins les motifs de réclamation, qui ont
justifié que les usagers aient pris la peine d?écrire
aux sociétés, méritent un examen attentif afin
d?identifier les principaux points probléma-
tiques et de chercher des mesures correctrices,
d?autant que leur nombre a été multiplié par 10
en 10 ans.
On constate, sur le long terme, une très forte
augmentation du nombre de réclamations
relatives aux dispositifs de péage proprement
dits, notamment (résultats sur l?année 2015,
synthétisés en 2016) :
? des erreurs de classification des véhicules
(48%),
? l?imputation d'un trajet erroné (dont le
"trajet le plus cher" - TLPC) (45%),
? plus marginalement des problèmes liés
à des dysfonctionnements ponctuels des
dispositifs de paiement (monnayeurs,
bornes...) (6%).
Ces problèmes sont dans leur grande majorité
imputables aux dispositifs techniques en voie
(87%) et non aux usagers de l'autoroute ou aux
émetteurs de badge.
Sur la base de ce constat, l?État a incité les
sociétés à engager un travail d?amélioration des
dispositifs de péage. Les SCA ont essentielle-
ment travaillé autour de deux axes :
? la multiplication et la fiabilisation des
dispositifs techniques de détection en gares
afin de limiter le problème à la source ;
? l?amélioration de leurs organisations pour
une meilleure gestion des événements,
passant par l?amélioration de la formation
des opérateurs au traitement en « back
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201644
Le contrôle des contrats en cours
office » des irrégularités, l?automatisation du
traitement des erreurs les plus courantes ou
encore la mise en place de chartes internes
relatives à l?accueil.
Ce travail a permis d?infléchir la courbe des
réclamations relatives au péage, avec même
des diminutions très nettes chez certaines SCA
(APRR, SANEF, AREA, SAPN). Néanmoins, les
niveaux de réclamation restant élevés chez
d?autres SCA, les taux globaux restent bien
plus forts qu?avant automatisation des gares
de péages, des améliorations sont donc encore
attendues dans les prochaines années.
À noter que l'État concédant s'assure, au moyen
d'un indicateur de performance spécifique, que
les sociétés concessionnaires répondent dans
des délais raisonnables à leurs usagers.
6.2.2.c. Développer la culture de
l?évaluation des gains pour les usagers
Au-delà des contrôles « a priori » sur les projets ou
des bilans généraux de satisfaction, la sous-di-
rection GCA incite désormais les SCA à formaliser
Zoom sur...
Un projet innovant en matière de
paiement sans barrière
Après un travail d?accompagnement de SANEF
afin de rendre le projet à la fois conforme aux
règles existantes et reproductible à coût maîtrisé
sur d?autres sites, la sous-direction GCA a validé,
par décision ministérielle du 22 décembre
2016, le principe de la mise en place du premier
système de perception du péage sans gare sur le
territoire national.
Pour ce faire, la sous-direction GCA a mobilisé
ses spécialistes dans les domaines juridique et
techniques (géométrie routière, signalisation,
systèmes de péage) afin d?accompagner l?émer-
gence d?une solution innovante à la fois simple
et aisément déployable tout en restant dans le
cadre des règlements et en utilisant toutes les
souplesses offertes par ces derniers.
S?agissant d?un dispositif test, des précautions
particulières ont néanmoins été prises (redon-
dance des moyens de paiement par exemple),
qui pourraient être allégées en cas de déploie-
ment ultérieur sur l?ensemble des réseaux.
Barrière de télépéage sans arrêt (TSA) 30km/h
vis-à-vis du concédant de véritables évaluations
« a posteriori » de l?impact des nouvelles réalisa-
tions en matière d?exploitation.
Ainsi en est-il en matière d?évolution des
systèmes de péage, de fréquentation des sites
de covoiturage ou de l?adéquation des dispositifs
d?information à l?adresse de certaines catégories
d?usagers.
Ces évaluations reposent nécessairement, et en
premier lieu, sur l?impact des aménagements
sur l?usager lui-même (enquête de satisfaction,
bilans de l?utilisation du nouveau service,
évolution des débits en barrière...).
Elles permettent d?évaluer le degré de perti-
nence du déploiement de dispositifs installés
à titre de tests à certains endroits, mais aussi
aux concessionnaires de prendre leur risque en
matière d?innovation sans qu?un refus ne leur
soit opposé a priori par l?administration. Cette
approche semble particulièrement pertinente
en matière d?adaptation des gares de péage aux
évolutions du trafic par exemple.
6.2.3. Agir sur les domaines à
enjeux pour une qualité de
service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage
en gares de péage
Afin d?améliorer l?écoulement du trafic, les
barrières de péage font l?objet d?aménage-
ments divers qui peuvent prendre la forme
d?augmentation du nombre de voies de passage
ou de modernisation des équipements, dont
notamment le déploiement du télépéage sans
arrêt.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 45
Le contrôle des contrats en cours
La qualité de ces projets est contrôlée à chaque
étape de leur réalisation, mais aussi en fonction-
nement courant. Par ces contrôles, le concédant
cherche à s?assurer que, outre la prise en compte
des questions de sécurité et de conformité
aux règles de l?art, le service rendu à tous les
usagers, qu?ils se déplacent en véhicules légers
ou en poids lourds, et quel que soit leur mode de
paiement, est effectivement amélioré.
Ainsi en 2016 :
? 25 dossiers d?amélioration ont été traités
? 11 inspections de sécurité ou de travaux ont
été réalisées
? 17 barrières en service ont fait l?objet d?une
inspection afin de vérifier leur bonne
exploitation ainsi que leur bon fonctionne-
ment global.
Ces dernières années, les services de l?État ont
dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs
à de nouveaux projets tend aujourd?hui à la
baisse.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l'encouragement
de l'autorité concédante à l'émergence du péage
sans barrière (free-flow).
6.2.3.b. Améliorer les aires de services
et de repos et les adapter aux
nouvelles attentes
? Les aires de service :
Aux termes du code de la voirie routière et des
contrats de concession, les sociétés concession-
naires peuvent déléguer l?exploitation des aires
de services à des entreprises tierces, sous réserve
que les contrats soient passés par voie d?appel
à la concurrence. Les attributaires pressentis
doivent être agréés par l?autorité concédante,
après avis de l?ARAFER pour les consultations
lancées à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer :
? de la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? des garanties professionnelles et financières
du futur prestataire.
Au cours de l?année 2016, les sociétés APRR, ASF,
ATMB, SANEF, SAPN et SFTRF ont renouvelé 29
contrats d?exploitation d?activités commerciales
sur les aires de services du réseau autoroutier
concédé (voir tableau récapitulatif en annexe
12).
? Les aires de repos :
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d'un contrôle par le concédant avant
le lancement des travaux. Pendant les travaux,
des visites sont généralement programmées
(gêne à l?usager, cohérence avec le projet initial)
et en fin de chantier, la vérification de l?accessi-
bilité des services est contrôlée avant ouverture.
En 2016, dans le cadre des différents contrats de
plan ou plan de relance, ce sont une soixantaine
d?aires de repos qui ont ainsi été améliorées par
rapport aux exigences contractuelles de base.
Ces améliorations ont permis de rendre les aires
plus attrayantes, concourant aux objectifs de
sécurité routière par la lutte contre l?hypovigi-
lance, et plus écologiques.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2016,
comme chaque année, une centaine d?aires de
repos ont fait l?objet d?une visite inopinée par
l?autorité de contrôle pour en évaluer le bon
état d?entretien et de propreté sur la base d?une
La formalisation du socle des exigences
de l?État concédant en matière de
services sur les aires
L?année 2016 a été marquée par la publication
de l?arrêté du 8 août 2016 qui fixe les conditions
d?organisation du service public sur les installa-
tions annexes situées sur le réseau autoroutier
concédé. Cet arrêté détaille les conditions
minimales devant être respectées en matière
de distribution de carburant, de restauration
et boutique. Ces conditions étaient jusqu?ici
inscrites dans un document qui n?avait pas de
véritable caractère réglementaire et méritait un
toilettage ainsi qu?une actualisation.
Zoom sur...
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201646
Le contrôle des contrats en cours
grille d?évaluation commune aux différentes SCA
concernées.
L?année 2016 a été marquée par les négociations
avec COFIROUTE en vue d?inscrire l?indicateur
de performance relatif aux aires de repos dans le
contrat de concession.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des
chantiers sur la circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l'objet d'un arrêté d'autorisation
pris par le Préfet sur la base d'un dossier dit
"d'exploitation sous chantier" (DESC) explici-
tant la nature des travaux et les mesures prises
pour, notamment, limiter au mieux la gêne
occasionnée pour les usagers et vérifier les
conditions de sécurité.
Le nombre de DESC soumis à l'avis du concédant
est en augmentation nette et constante depuis
2012, année à partir de laquelle une attention
particulière a été accordée par le concédant à la
problématique de l?exploitation de l?autoroute
en phase de chantiers.
Ainsi, le nombre de DESC transmis par les
sociétés a été porté à 922 en 2016 contre 766 en
2015, et 374 en 2012.
Dans ce cadre, le concédant porte une vigilance
particulière aux dispositions prises par les
gestionnaires pour limiter la gêne aux usagers.
Lorsque toutes les mesures raisonnables
destinées à limiter cette gêne n?ont, de son point
de vue, pas été prises, le concédant invite le
concessionnaire à optimiser encore le dispositif
proposé.
Sur les chantiers portant des enjeux particuliè-
rement forts en termes de gêne potentielle pour
les usagers (chantier de déplacement de l'A9 à
Montpellier, élargissements d'A63 et d'A9 vers
Perpignan...) des réunions préparatoires ont
été organisées afin de minimiser l?impact sur la
circulation.
6.2.3.d. Evaluer en continu les
interventions sur événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systéma-
tique à la direction des infrastructures de trans-
ports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?à
la réouverture à la circulation en passant par
l?arrivée des secours sur place et l?adoption de
mesures de gestion du trafic (entrées et sorties
conseillées et ou obligatoires en amont et aval
de l?événement). Ces retours d?expérience ont
pour objectif d?améliorer la qualité du service
rendu à l?usager dans ces circonstances très
particulières.
Sur 45 événements recensés en 2016, 39 ont fait
l?objet d?un rapport. L?analyse de ces rapports
montre une bonne réactivité des exploitants
dans la très grande majorité des cas. 7 événe-
ments ont néanmoins fait l?objet d?analyses
et d?échanges approfondis entre les sociétés
concessionnaires et le concédant.
6.2.3.e. Le dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
Zoom sur...
Les aires de demain
Afin de mieux anticiper les demandes de
nouveaux services sur les aires, la sous-direction
GCA de la DIT a souhaité une réflexion globale sur
les services qui peuvent être fournis sur celles-ci.
Elle a pour ce faire engagé une démarche (étude
réalisée par le CEREMA) sur « l?aire du futur ». La
première partie de cette étude, liée aux services
minimums sur aire, a été réalisée en 2016. Elle a
permis de conforter l?arrêté du 8 août 2016 qui
constitue un socle réglementaire solide.
Cette étude permet aussi de renforcer des
éléments essentiels de la politique du ministère
comme la poursuite de la mise en accessibilité,
la réaffirmation du maintien des inter-distances
(aspect sécurité routière) et met en lumière des
phénomènes émergents comme les carburants
alternatifs et l?accueil des services de transports
librement organisés ainsi que le besoin de
services nouveaux (prises électriques, WIFI...).
Les prochaines phases de cette étude concer-
neront l?enrichissement du niveau de service de
base à partir des besoins des usagers et l?éven-
tuelle ouverture des aires au service du territoire.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 47
Le contrôle des contrats en cours
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offres (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise en
concurrence et les préfectures délivrent les
agréments à l?issue des commissions interdépar-
tementales d?agrément.
Le concédant s?assure quant à lui, en premier
lieu, que l?offre de dépannage agréé est dispo-
nible en permanence sur l?ensemble du territoire.
Sur les 20 commissions interdépartementales
d?agrément qui se sont déroulées en 2016, la
sous-direction GCA a participé à 6 commissions
et rendus des avis sur 6 procédures.
2015 2016
Participation aux
commissions de dépannage 7 6
Participation aux
ouvertures de plis 12 3
Avis rendus 9 6
De plus, les méthodes de calcul d'un nouvel
indicateur, relatif aux délais de dépannage ainsi
que les objectifs afférents, ont été finalisés en
2016 suite à une collaboration étroite avec deux
sociétés concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce
dispositif a vocation à être ensuite étendu aux
autres sociétés concessionnaires à l?occasion de
futures négociations.
6.2.3.f. La viabilité hivernale
Malgré la clémence des derniers hivers, l?État
concédant contrôle en continu l?action des
sociétés concessionnaires en matière de dénei-
gement de leur réseau.
Pour ce faire, la sous-direction GCA analyse les
bilans annuels des sociétés concessionnaires
ainsi que l?atteinte des objectifs de performance
fixés dans les contrats et liés aux indicateurs
neiges et verglas.
L?analyse des bilans de l?hiver 2015-2016 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs de
performances fixés dans les contrats des princi-
pales sociétés ont été atteints.
Un audit test sera lancé en 2017 auprès d?une
société concessionnaire afin de s?assurer de la
sincérité du calcul des indicateurs relatifs à la
viabilité hivernale (voir supra).
6.2.3.g. La signalisation
La signalisation a pour objet :
? de rendre plus sûre la circulation routière.
? de faciliter cette circulation.
? d'indiquer ou de rappeler diverses prescrip-
tions particulières de police.
? de donner des informations relatives à
l'usage de la route.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d'accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d'insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation
des routes et des autoroutes ainsi que par l?Ins-
truction Interministérielle sur la Signalisation
Routière (IISR) dont la dernière version dispo-
nible a été publiée en avril 2016.
Avant implantation sur le terrain, la signalisation
fait l?objet de réflexions préalables traduites
dans les « schémas directeurs de signalisation »
(SDS) et les « projets de définition de signalisa-
tion » (PDS).
Dans le cadre de l?instruction des SDS et PDS
produits par les concessionnaires, 20 avis sur
dossiers ont été émis en 2016 par la sous-direc-
tion GCA. Une vingtaine d?avis ont également
été émis sur des demandes de modifications
ou compléments ponctuels à la signalisation en
place.
Panneau de signalisation
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201648
Le contrôle des contrats en cours
Lors des mises en service et lors de visites
inopinées, les agents de la sous-direction GCA
vérifient que les panneaux de signalisation
routière respectent strictement la réglementa-
tion. Des rappels à la réglementation peuvent
alors être effectués si les sociétés concession-
naires apposent des éléments non respectueux
de la réglementation, notamment de communi-
cation commerciale.
6.2.4. Utiliser les observations
des services de l?exploitation
pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évalua-
tion technique amont au titre de la sécurité
routière, depuis sa phase de conception jusqu?à
sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastruc-
tures en exploitation restait à développer, ce qui
a été mis en oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux :
démarches SURE, ISRI et suivi des
événements majeurs
En 2013 la DIT a impulsé la mise en oeuvre des
démarches SURE (Sécurité des Usagers sur les
Routes Existantes) sur le réseau autoroutier
concédé. Après avoir bénéficié d?une formation
pilotée par le concédant, les sociétés ont produit
les premières versions de leur diagnostic, à la
suite des études d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail des SCA a fait l?objet d?une
restitution fin 2015, à l?issue de laquelle il est
apparu opportun de réinterroger la méthodo-
logie d?élaboration des études d?enjeux et de
diagnostic, au vu des spécificités du réseau
autoroutier concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de
la démarche SURE par les sociétés concession-
naires a été réalisée sous forme d?un rapport
d?étude par le CEREMA pour le compte de l?ASFA.
Sur la base de ce rapport, la sous-direction GCA
a proposé à l?ASFA de produire, en 2017, des
compléments méthodologiques en s?appuyant
sur ces retours d?expériences.
Les démarches d?inspection de sécurité routière
des itinéraires (ISRI) font elles aussi l?objet d?un
suivi, notamment sur les mesures effectivement
prises par les sociétés pour pallier les défauts
constatés.
Par ailleurs, l?information relative aux événe-
ments majeurs sur le réseau autoroutier fait
l?objet d?un suivi en continu par l?État (voir
supra), permettant de saisir les sociétés en cas
de problèmes récurrents ou d?accidents particu-
liers.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour
les aménagements récents : bilans et
audits de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout nouvel
aménagement, les sociétés concessionnaires
doivent, conformément à la circulaire n°87-88
du 27 octobre 1987 modifiée relative au réseau
concédé, établir un bilan de sécurité. En 2016,
neuf bilans ont été reçus et analysés par la
sous-direction GCA.
Par ailleurs, une directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du 15
décembre 2011 et la circulaire du 13 avril 2012,
dispose que chaque nouvel aménagement ayant
un impact sur le débit routier fasse l?objet d?un
audit de sécurité routière de début d?exploita-
tion (dit audit « DEX » pour Début d?EXploitation).
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à 6
mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS)
avant mise en service, ainsi que sur une visite de
terrain et un entretien avec l?exploitant.
Ces audits peuvent être réalisés par la sous-di-
rection GCA ou par des auditeurs qualifiés
qu?elle aura précédemment désignés au sein du
Cerema, des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant, qui
doit répondre aux recommandations éventuelle-
ment soulevées par les auditeurs.
Durant l?année 2016, 10 audits DEX ont été
réalisés. Ils portent essentiellement sur des
échangeurs ou des élargissements de tronçons
autoroutiers.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 49
Le contrôle des contrats en cours
6.3. Respect des normes techniques et préservation du
patrimoine autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
que le concessionnaire met tout en oeuvre
pour garantir la fonctionnalité, la sécurité et la
durabilité des infrastructures autoroutières tant
dans les actions de préservation du patrimoine
que dans celles de la construction au travers
notamment du respect des normes techniques.
La sous-direction GCA suit les projets d?opéra-
tions de construction et de lourdes réparation,
depuis les études de conception (conduite
de l'instruction des dossiers conformément
notamment à la circulaire 87/88) jusqu?à leur
mise en service. Après la mise en service, la
sous-direction GCA poursuit ses contrôles sur
toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses
efforts sur la préparation de la fin de vie des
contrats de concession. La préservation du patri-
moine autoroutier, dont la valeur est estimée à
environ 146 milliards d?euros, constitue en effet
un enjeu majeur pour l?État, les contribuables et
les usagers.
6.3.1. Contrôle avant mise en
service
La circulaire 87-88 du 27 octobre 1987, modifiée
en 2002, définit les procédures d?élaboration et
d?instruction des dossiers techniques concer-
nant les opérations d?investissement sur le
réseau autoroutier concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux
d?étude. Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver le
principe du projet envisagé, ses princi-pales
caractéristiques, ainsi qu?une estimation
prévisionnelle sommaire de son coût (dossier
synoptique ou dossier de demande de principe,
selon la nature de l?opération). Ces études sont
sanctionnées par une décision ministérielle
d?approbation. Le niveau des études d?avant-
projet, plus détaillé, permet d?affiner les choix
techniques et la description du projet envisagé
et d?arrêter le coût avec une bonne fiabilité.
Dans un dernier temps, des études d?exécution
servent à la constitution des pièces techniques
des dossiers d?appel d?offres. Les études de
deuxième et troisième niveau sont de la respon-
sabilité des sociétés concessionnaires et ne font
en conséquence pas l?objet d?une approbation
ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de
s?assurer de leur conformité aux normes et de la
sécurité des infrastructures. Une décision minis-
térielle autorise la mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers
techniques
En 2016, l?instruction des dossiers techniques a
donné lieu à 46 décisions ministérielles (DM) qui
se décomposent de la manière suivante :
Nombre d'instruction
Dossier de demande de
principe (DDP)
29 dont 13 concer-
nant des opérations
environnementales
Dossier de demande de
principe modificatif 8
Demande de
dérogations 2
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201650
Le contrôle des contrats en cours
Nombre d'instruction
Dossier synoptique (DS) 1
EPOA 1
APSM 0
Droit d'évocation (DE) 5
? Évolution de l?activité instruction des
dossiers depuis les 7 dernières années
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls
des petits tronçons sont maintenant concernés
(A150, A719, A466). En revanche, il est noté
que l?activité modernisation et aménagement
du réseau existant augmente régulièrement
et constamment avec un nombre de plus en
plus important d?opérations ponctuelles et
singulières. Il s?agit des opérations des contrats
de plan ainsi que de celles du plan de relance
autoroutier des 2015 (PRA) dont le montant des
investissements prévus est de 3,27 milliards
d?euros.
Cela conduit la sous-direction GCA à instruire un
nombre croissant de dossiers passant désormais
quasiment du simple au double entre 2010/2011
et la période 2012/2015. Cette augmentation
s'est encore accrue en 2016 (cf. histogramme
ci-dessous.
Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations d?aménage-
ment, en application de l?article D118-5-4 du
code de la voirie routière, doivent faire l?objet
d?une procédure d?audits de sécurité routière.
Celle-ci, en phase « Étude », nécessite la conduite
d?un audit en phase conception (préalable à la
déclaration d?utilité publique) et en phase de
conception détaillée (avant le démarrage des
travaux).
En 2016, la sous-direction a produit 2 audits de
phase conception et 8 audits de phase concep-
tion détaillée.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place les
contrôles de sécurité routière nécessaires à la
conduite de ces audits.
? Participation à la finalisation du
contrat de partenariat public-privé relatif à
la rocade L2 à Marseille et au contrôle des
études menées par le titulaire du contrat
Au cours de l?année 2016, la sous-direction GCA
a activement participé, aux côtés du départe-
ment PPP de la Direction des infrastructures de
transport, à la phase de contrôle des études et
procédures conduits sous la responsabilité du
titulaire du contrat, la société « SRL2 ».
Évolution du nombre de décision ministérielle (DM) d?approbation
10 11
28
15
26
20
37
2 3
3
2
2
2
1
1
1
6
3
1
1
1
1
2
3
7
4
2
7
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Droit d'évocation (DE) et dérogations
APSM/Programme
EPOA
Dossier synoptique (DS)
Dossier de demande de principe (DDP) et dossiers modificatifs
10 11
28
15
26
20
37
2 3
3
2
2
2
1
1
1
6
3
1
1
1
1
2
3
7
4
2
7
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Droit d'évocation (DE) et dérogations
APSM/Programme
EPOA
Dossier synoptique (DS)
Dossier de demande de principe (DDP) et dossiers modificatifs
10 11
28
15
26
20
37
2 3
3
2
2
2
1
1
1
6
3
1
1
1
1
2
3
7
4
2
7
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Droit d'évocation (DE) et dérogations
APSM/Programme
EPOA
Dossier synoptique (DS)
Dossier de demande de principe (DDP) et dossiers modificatifs
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 51
Le contrôle des contrats en cours
6.3.1.b. Contrôle des travaux de
construction
Les investissements sur le réseau concédé en
service sont en hausse ces dernières années.
L'annexe 14 présente les investissements
terminés au cours de l'année 2016.
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier :
? à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement
et aux choix techniques, et les risques de
non-conformité aux spécifications,
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de la
réalisation,
? et à contrôler la conformité de l'ouvrage
garantissant confort et sécurité des usagers.
Nombre de contrôle
Visite générale 18
Géométrie et signalisation 32
Terrassement Chaussées 25
Environnement 30
Ouvrages d?art 20
Equipement sécurité 36
Tunnels 3
? Domaine « ouvrages d?art »
Dans le domaine ouvrages d?art, les opérations
de contrôle des travaux sur site ont porté en
2016 notamment sur les affaires suivantes :
? A9 ? déplacement de l?A9 à Montpellier,
? A9 ? élargissement à 2x3 voies entre
Perpignan et Le Boulou
? A62 ? échangeur de Borderouge
? L2 Est et L2 Nord à Marseille
? Réseau Sanef ? Réaménagement de BPV
(impacts sur les auvents).
Une vingtaine de visites de contrôle sur des
opérations de construction ont été réalisées au
cours de l?année 2016.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès
Verbal d?inspection travaux soit au travers de
celui d?inspection sécurité.
Enfin, l?année 2016 a été marquée par un grand
nombre d?actions de contrôle pour l?A507 ? L2
(phasée en la L2 Est puis la L2 Nord) à Marseille.
Ce travail est extrêmement conséquent
notamment du fait du patrimoine car il concerne
51 murs et 14 ponts ou tranchées à ajouter aux
53 murs et 25 ponts ou tranchées existants. En
2016, cela s?est traduit par 10 visites de terrain
sur les 2 tronçons.
? Domaine environnement
En 2016, les opérations en travaux ont fait l?objet
d?une trentaine d?inspections sur la thématique
environnement. Il s?agit, avec le cas échéant
l?appui des directions territoriales géographi-
quement compétentes du CEREMA, de vérifier
le respect des différents engagements pris
en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires qui
sont imposées aux concessionnaires, notamment
en matière de protection des espèces protégées
et de la ressource en eau. Ces inspections visent
notamment à vérifier que l?organisation mise en
place par les concessionnaires sur la thématique
environnement est suffisante pour permettre
le respect des objectifs assignés aux différentes
opérations. Elles permettent également de
s?assurer que les travaux sont menés dans les
règles de l?art et que les nuisances induites par
les travaux sont réduites au strict minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en cours ou
du plan de relance 2015 (PRA), les opérations
routières s?accompagnent systématiquement
d?aménagements en faveur de l?environnement.
Ces aménagements s?inscrivent dans les engage-
ments pris par l?État (ou le concessionnaire) lors
des procédures qui précèdent la déclaration
d?utilité publique (ou de projet) de l?opération.
Des prescriptions imposées par les arrêtés pris en
application du code de l?environnement (protec-
tion des espèces protégées et de la ressource
en eau, protections contre le bruit) viennent
par la suite compléter ces engagements. Avec
l?appui des directions territoriales du CEREMA
concernées, la sous-direction GCA s?assure que
l?ensemble de ces engagements et obligations
sont pris en compte dans les études menées par
les concessionnaires, en particulier au stade de
l?avant projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours et le plan de
relance autoroutier de 2015 (PRA) prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact
sur l?environnement de sections autoroutières
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201652
Le contrôle des contrats en cours
« anciennes » réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans et le plan de
relance prévoient également la réalisation :
? d?ouvrages rétablissement de la coupure
créée par l?autoroute plus modestes de type
« écoduc » pour la petite faune qui sont tout
aussi efficaces pour certaines espèces ;
? d?aménagements pour protéger la ressource
en eau ;
? de protections acoustiques pour améliorer
le cadre de vie des riverains de l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les conces-
sionnaires, et en lien avec les services locaux de
l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement à
leur mise en oeuvre. Cette vérification se traduit
par l?instruction des dossiers d?information ou
des dossiers de demande de principe présentés
par les concessionnaires.
Le plan de relance autoroutier, conclu en 2015,
s?est traduit sur l?année 2016 par la production
de dossiers d?études visant à préciser les aména-
gements à réaliser. La validation de ces dossiers
par la sous-direction GCA, permettra aux
sociétés concessionnaires de lancer l?essentiel
des travaux correspondants au cours de l?année
2017.
? Domaine chaussées et ouvrages en
terre
Dans le domaine des chaussées et des terrasse-
ments, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté notamment sur les affaires
suivantes :
? A507 ? rocade L2 à Marseille
? A9 ? déplacement de l?A9 à Montpellier
? Amélioration des accès au Pont de Tancar-
ville
Zoom sur...
La problématique des terrassements
sur le chantier d?élargissement à 2x3
voies de l?A63 entre Biarritz et Biriatou
Dans le cadre des travaux d?élargissement de
l?A63 entre Biarritz et Biriatou, s?étendant sur
22,5 km, une non-conformité a été constatée
dans certaines zones suite à la mise en oeuvre
au cours de l?année 2015 de la partie supérieure
des terrassements (PST). Il a été constaté des
épaisseurs insuffisantes de matériaux. Ces insuf-
fisances locales d?épaisseur de la PST pouvaient
avoir des conséquences sur la pérennité de la
chaussée élargie. En première analyse, près de
50 % du linéaire de PST mis en oeuvre apparais-
sait comme litigieux. Après des investigations approfondies conduites
par le maître d?ouvrage et son maître d?oeuvre, le
linéaire présentant un risque pour la pérennité
à long terme de l?ouvrage a été réduit à 1050 ml.
Des travaux de reprise par substitution de la PST
doivent être engagés au cours de l?année 2017 sur
6 zones du chantier représentant des linéaires
allant de 100 ml à 240 ml. En complément, un
dispositif de suivi sera mis en place après mise
en service de l?élargissement pour vérifier le bon
comportement de la chaussée dans le temps. La
sous-direction GCA a accompagné ASF dans le
cadre de cette affaire, avec l?appui technique du
CEREMA.
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
Vue sur la plateforme d?A63 élargie dans le sens
Espagne ? France
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 53
Le contrôle des contrats en cours
Zoom sur...
Les inspections avant mise en service
En application de la circulaire n°87-88 du 27
octobre 1987, toutes les mises en service d?opé-
rations d?aménagement du réseau autoroutier
ayant donné lieu à une décision ministérielle
d?approbation doivent faire l?objet d?une décision
ministérielle de mise en service.
Celle-ci est prise après établissement d?un
procès verbal d?inspection sécurité (IS) pouvant
être précédé d?un procès verbal d?inspection
travaux (IT).
Ces inspections sont de la responsabilité de
la sous-direction GCA qui peut se faire assister
autant que nécessaire par le réseau scienti-
fique et technique. La sous-direction peut alors
émettre des observations conduisant à des
travaux de reprise nécessaires avant la mise
en service ou à des travaux de parachèvement
pouvant être réalisés dans un délai défini en
accord avec la société concessionnaire.
? A9 ? élargissement à 2x3 voies entre
Perpignan et Le Boulou
? A63 ? élargissement à 2x3 voies entre
Biarritz et Biriatou
? A64 ? mise aux normes autoroutières de
Bayonne - Briscous
? A8 ? élargissement à 2x3 voies de l?A8 à
St-Laurent-du-Var
? Nouvelle liaison autoroutière A89 ? A6
? Aménagements sur diffuseurs autoroutiers :
A83 Aigrefeuille, A62 Toulouse Borderouge,
A40 Eloise, A63 St-Jean-de-Luz, A13 Maison
Brûlée, A7 Piolenc
? A8 ? ouvrage de stabilisation de glissement
de terrain, et de protection contre les chutes
de blocs
Vingt-cinq visites de contrôle sur des projets
de construction ont été réalisées au cours de
l?année 2016 par la sous-direction GCA sur les
thématiques chaussées et terrassements. Le
CEREMA, qui est régulièrement mobilisé pour
assister la sous-direction GCA dans ses missions
de contrôle, apporte son expertise et sa connais-
sance du contexte local lors des opérations de
contrôle. Ces visites donnent lieu à des rapports
et des comptes-rendus de réunions.
? Décisions de mise en service
Douze décisions de mise en service sont interve-
nues en 2016.
Les inspections travaux et sécurité ont été
réalisées pour chacune de ces opérations afin de
s?assurer de la conformité des travaux réalisés
et de la sécurité de l?infrastructure avant son
ouverture au public.
Depuis fin 2012, les inspections sécurité valent
rapport d?audit de sécurité routière en appli-ca-
tion de l?article D118-5-4 du code de la voirie
routière pour les opérations relevant de la
procédure d?audit de sécurité routière.
En 2016, la sous-direction a établi :
? 1 procès verbal d?inspection travaux,
? 1 procès verbal d?inspection sécurité valant
audit de sécurité routière,
? 11 procès verbaux d?inspection travaux
et sécurité dont 3 valant audit de sécurité
routière.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201654
Le contrôle des contrats en cours
6.3.2. Princiales mises en service de 2016
A8 : St-Laurent-du-Var ? Nice
St-Augustin (ESCOTA)
Mise à 2x3 voies de l?autoroute A8 entre les
diffuseurs de St-Laurent-du-Var et de Nice
St-Augustin, sur 1,3 ou 2 km ?
Mise en service : 10 février 2016
A83 : diffuseur d?Aigrefeuille-sur-
Maine (ASF)
Création du diffuseur n°3 d?Aigrefeuille-sur-
Maine sur l?autoroute A83.
Mise en service : 31 mars 2016
A9 : Perpignan Sud ? Le Boulou (ASF)
Mise à 2x3 voies de l?autoroute A9 entre les
diffuseurs de Perpignan Sud et du Boulou, sur
13,8 km.
Mise en service : 30 juin 2016
L2 Est
Ouverture partielle de l?autoroute A507 (rocade
L2 de Marseille) entre les diffuseurs de Florian et
de Frais-Vallon, sur 5,5 km.
Mise en service : 29 novembre 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 55
Le contrôle des contrats en cours
A40 : tunnels de St-Germain-de-Joux
et Châtillon (APRR)
Rénovation des tunnels de St-Germain-de-Joux
et Châtillon sur l?autoroute A40.
Mise en service : 30 novembre 2016
A62 : entrecroisement et diffuseur de
Borderouge (ASF)
Mise à 2x3 voies de l?autoroute A62 (rocade Est
de Toulouse) entre les diffuseurs de Croix-Dau-
rade et des Izards, sur 2,5 km et création du
diffuseur n°13 de Borderouge.
Mise en service : 23 décembre 2016
A10 : Passage Grande Faune du Bas
Bry (COFIROUTE)
Mise en service : 31 décembre 2016
A64 : Eco-pont de Peyreharasse (ASF)
Mise en service : 31 décembre 2016
A89 : Eco-pont de la forêt de Boucaud
(ASF)
Mise en service : 31 décembre 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201656
Le contrôle des contrats en cours
6.3.3. Contrôle lié à la
conservation du patrimoine
L?État doit récupérer en fin de concession un
patrimoine en état d?être exploité dans de
bonnes conditions de confort et de sécurité. Les
contrats de concession prévoient des modalités
d?état des lieux et de financement des répara-
tions nécessaires.
Le patrimoine de la concession correspond aux
biens meubles et immeubles de l?assiette de la
concession. Il est constitué des infrastructures,
des ouvrages associés dont les ouvrages d?art,
les chaussées, les dispositifs d?assainissement et
de protection de l?environnement, les bâtiments
d?exploitations et de services, les aires, les
dispositifs de péage et de tous les autres biens
nécessaires à son exploitation. Ce patrimoine est
estimé à environ 150 milliards d?euros.
À défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic
ou des agressions naturelles. La rénovation et
le renouvellement de ce patrimoine se planifie à
l?avance et requiert des travaux s?étalant parfois
sur plusieurs années, dont les concessionnaires
ont la responsabilité. En amont de la fin des
concessions, l?action du concédant en matière de
contrôle du patrimoine et de politique d?entre-
tien doit donc s?intensifier afin d?éviter qu?un
sous-investissement ne se traduise en dégra-
dation du patrimoine en fin de contrat. Depuis
plusieurs années, l?État concédant élabore une
stratégie et un plan d?action pour structurer et
renforcer l?efficacité de son intervention dans le
domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par
la sous-direction :
? dresser un inventaire du patrimoine
autoroutier concédé,
? définir des outils et des méthodes permet-
tant de connaître, de contrôler et de suivre
l?état fonctionnel du patrimoine,
? établir le « bon état » cible de ce patrimoine,
en vue de la préparation de la fin de conces-
sion.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de ces
trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public
autoroutier concédé est mise sous contrôle et a
notablement avancé. Cette délimitation permet
l?identification précise des espaces relevant de
la responsabilité des sociétés concessionnaires,
donc de leurs charges d?entretien et de mainte-
nance.
Sur les 3640 communes traversées par une
autoroute concédée, 3341 font l?objet d?une
délimitation approuvée, dont 63 nouvelles
communes en 2016, portant le taux de
« communes délimitées » à 91,8 %.
Un travail particulier relatif à la remise des
ouvrages d?art surplombant le réseau autoroutier
concédé, enjeu important en matière patrimo-
niale car permettant d?identifier « qui fait quoi »
en matière d?entretien des ponts, a été initié en
2016. Il révèle de fortes marges de progrès (43,1
% des ouvrages font l?objet d?une convention
entre les sociétés concessionnaires et les collec-
tivités locales concernées) à l?exception des
nouvelles sociétés et d?APRR pour qui l?action est
nettement plus avancée. Des engagements ont
néanmoins été pris fin 2016 par toutes les SCA en
matière de planning de résorption de ce retard.
En revanche, le bilan de la remise des rétablis-
sements des voies de communication (voies
latérales) aux collectivités concernées est plus
satisfaisant (71,3%), même s?il reste encore des
marges de progrès.
L?action de contrôle se structure ensuite par type
de biens composant le patrimoine. Des chargés
de domaine suivent l?état des bâtiments, des
tunnels, des ouvrages d?art, des chaussées et
ouvrages en terre et s?assurent de la prise en
compte des mesures environnementales.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 57
Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.a. Les bâtiments
Les bâtiments font partie des ouvrages et des
biens de la concession, qui sont pour la plupart
des biens de retour. À cet effet, l?État concédant
doit s?assurer de leur maintien en bon état. La
plupart des bâtiments se trouve à l'intérieur du
domaine public autoroutier concédé (70%).
En 2016, l?État a demandé à toutes les Sociétés
Concessionnaires d?Autoroute de fournir leur
inventaire immobilier en utilisant une fiche
d?identité unique conçue à cet effet (voir annexe
15).
Les chiffres clés :
? 7.500 bâtiments (âge moyen 21 ans) dont
1200 de plus de 30 ans (moyenne 42 ans)
? 1,2 millions de m²,
? 1,6 milliards ¤ HT de valeur patrimoniale
(estimation)
6.3.3.b. Les tunnels
Dans le domaine des tunnels, la sous-direction
GCA contrôle l?avancement des mises à niveau
des tunnels en service. Cette action est conduite
en coopération avec le Centre d?études technique
des tunnels (CETU). Le réseau concédé comporte
47 tunnels de plus de 300 mètres (voir annexe
13).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue :
? lors des déplacements,
? par réception des fiches incidents CETU,
? lors des visites thématiques (accessibilité,
signalisation, etc.) qui permettent de
contrôler de manière inopinée et par
échantillon les équipements du tunnel,
? lors des exercices.
Des visites spécifiques ont lieu à la fin des travaux
de mise en conformité ou à la mise en service de
nouveaux tunnels. Elles ont pour objectifs de
s?assurer :
? du respect du cahier des charges,
? du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
Depuis 2015, les travaux de mise en sécurité des
37 tunnels du réseau concédé sont terminés.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
? La préparation des rendez-vous de
programmation des fins de concession
Le cahier des charges prévoit que le concédant
établisse, 7 ans avant la fin de la concession, un
programme d?entretien et de maintenance que
devra réaliser le concessionnaire à ses frais avant
l?expiration de la concession.
Ces programmes sont établis dans le cadre de
rendez-vous de programmation, réunissant l?État
concédant et les sociétés concessionnaires.
Compte tenu de la proximité de ces dates et
du délai de programmation des travaux sur les
ouvrages d?art qui est ordinairement de l?ordre
de 3-4 ans, il est nécessaire que le concédant
définisse au plus tôt ses points de contrôle et ses
points de vigilance.
Pour les ouvrages d?art, le travail du bureau
GCA 3 a notamment porté depuis 2014 sur la
réalisation d?un audit d?ouvrages d?art simulant
le rendez-vous de programmation de la fin de
concession, audits menés sur des tronçons des
sociétés ESCOTA ou APRR.
Ceci a permis d?établir la méthodologie à suivre
en pareil cas, de reconstituer les référentiels
techniques contractuels à appliquer, de définir
les points de contrôle du concédant et ses points
de vigilance, tous points qu?il est indispensable
de préciser au plus tôt, en amont de la fin de
concession.
? Le référentiel technique pour la mainte-
nance des ouvrages d?art
Le référentiel technique est composé de
l?ensemble des normes techniques opposables
qui doivent être appliquées à la maintenance
des ouvrages d?art. Ces normes sont définies
dans plusieurs textes :
? Le cahier des charges de la concession
(notamment, l?obligation d?entretien et de
maintien en bon état des ouvrages).
Décomposition du patrimoine immobilier
Sources : sociétés concessionnaires
Bâtiments
techniques
(3091)
Bâtiments des
gares de péage
(1260)
Logements et
habitations
(1175)
Édicules
sanitaires
publiques
(1163)
Bâtiments
administratifs
(290)
Bâtiments et
locaux affectés
aux forces de
l'ordre (244)
Bâtiments des sous-
concessions (235)
Divers (31)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201658
Le contrôle des contrats en cours
? Les annexes techniques à ces cahiers
qui précisent les règles opposables pour
chaque tronçon autoroutier, et donc pour
chaque ouvrage :
- la conception (convois de charge,
matériaux, taux de sollicitation, déroga-
tions, etc.) ;
- l?exécution (règles de l?art, matériaux,
etc.) ;
- le récolement des ponts, murs et tubes
(contenu des dossiers) ;
- la gestion (remise des ouvrages aux
collectivités, maintien en bon état) ;
? Les procès verbaux des inspections
préalables aux autorisations de mise en
service établis contradictoirement entre
le concédant et le concessionnaire qui
définissent les travaux à réaliser avant mise
en service, après celle-ci et, s?il y a lieu,
les réserves du concédant pour la fin de
concession.
? Les décisions du concédant notifiées au
concessionnaire (portant par exemple sur
la sécurisation des tunnels, le confortement
des ouvrages précontraints, le renforcement
des piles de pont au choc de poids lourds,
la limitation de l?emploi de dispositifs de
retenue originaux, la mise en place d?écrans
anti-vandalisme, la mise en conformité des
gardes corps, etc.).
? Les contrats de plan liant le concédant et
le concessionnaire (objectifs en matière
d?altération des structures, hauteur libre et
portance des ponts, études aux séismes,
suppression d?écarts, etc.).
Le référentiel technique pour l?entretien des
ouvrages d?art comprend notamment le système
de cotation « IQOA » des ouvrages d?art utilisé sur
le réseau non concédé permettant de ventiler les
ouvrages en 5 classes depuis le bon état apparent
jusqu?à l?altération grave des structures.
? Évaluation de l'état du patrimoine des
ouvrages d'art du réseau concédé
Les ouvrages d?art du réseau concédé sont en
bon état pour 97 % d?entre eux; 3% du patri-
moine environ nécessitent des reprises structu-
relles à court terme. Ce chiffre est en baisse ces
dernières années, synonyme de maintien de
l?état du patrimoine globalement vieillissant, tel
que l?illustre le tableau ci-après.
Année 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Ouvrages ne
nécessitant
pas de
réparations
structurelles
92% 92% 92% 93% 96% 97%
Ouvrages
nécéssitant
des
réparations
structurelles
8% 8% 8% 7% 4% 3%
En termes d?âge des ouvrages, le graphique
ci-dessous représente l?âge moyen des ouvrages
d?une des sociétés historiques. Près de la moitié
des ouvrages ont atteint leur milieu de vie.
? Audits sur le patrimoine des ouvrages
d?art
Conformément à leur cahier des charges, les
sociétés d?autoroutes doivent entretenir les
ouvrages en bon état pour assurer la continuité
de la circulation dans de bonnes conditions de
sécurité et de commodité.
Suite aux chantiers qui ont lieu sur le domaine
concédé, les concessionnaires doivent assurer
plusieurs actions de suivi :
? redéfinir précisément l?assiette de la conces-
sion en excluant les terrains qui ne sont plus
utiles à l?exploitation une fois les travaux
achevés ;
11%
36%
12%
23%
15%
3%
> 50 ans 40 à 50 ans 30 à 40 ans
20 à 30 ans 10 à 20 ans < 10 ans
Âge moyen des ouvrages d'art d?une des sociétés
historiques
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 59
Le contrôle des contrats en cours
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement
établir un dossier de récolement à l?issue de
toute phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent à
assurer la portance des ouvrages d?art tout
au long de leur durée de vie.
Le contrôle exercé par le bureau GCA 3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus emboîtés et de
profondeur de champ croissante :
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes ;
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures ;
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièce le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer ;
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
En 2016, une vingtaine de visites de contrôle sur
des opérations de construction d?ouvrages d?art
ont été réalisées.
Au-delà des contrôles effectués sur site, un audit
biennal de la concession Sanef a été mené. Cet
audit a permis d'aborder les points suivants :
- le suivi de l'état des 1567 ouvrages d'art,
dont une vingtaine nécessite des travaux
de réparation de la structure et un peu plus
de 300 un entretien spécialisé pour éviter le
développement de désordres structurels,
- l'identification des pathologies sensibles
dont le phénomène de gonflement des
bétons qui est suivi depuis 25 ans,
- le programme de renforcement spécifique
des buses métalliques.
En conclusion, le patrimoine Sanef est vieillis-
sant avec 46% des ouvrages ayant plus de 40 ans
et nécessite une vigilance accrue de la part de la
société. La sous-direction GCA accompagnera la
société Sanef dans cette démarche.
? Quelques cas particuliers de désordres
sur les ouvrages
Nouvelles pathologies relatives aux gaines
PEHD protégeant des câbles de précontrainte :
En 2015, le bureau GCA 3 a été informé de la
rupture d?un câble de précontrainte extérieure
d?un viaduc conduisant à la fermeture d?un sens
de l?autoroute aux poids lourds de plus de 7.5 t
et s?est immédiatement rendu sur le site pour
s?assurer des mesures prises et évaluer la gravité
de la situation.
Une rupture doit être examinée avec une grande
attention, d?autant plus que ses causes peuvent
être d?origine systémique, concerner plusieurs
câbles ou traduire un effet du vieillissement
pouvant affecter plusieurs ouvrages.
La rupture du câble en question a été causée par
un défaut de réalisation des manchons reliant
les éléments de gaine en Polyéthylène haute
densité (PEHD). Ce défaut a conduit sur le long
terme à la pénétration d?agents agressifs au droit
même des torons de précontrainte.
Depuis cette première alerte, d?autres inspec-
tions ciblées sur des ouvrages présentant ce
même matériau ont révélé des défauts de nature
similaire. Ce phénomène actuellement ponctuel
conduit à s?interroger sur la durabilité des gaines
et au-delà, sur la durabilité de la protection de la
précontrainte extérieure.
Un groupe de travail ayant pour objectif
de réaliser un retour d?expérience sur cette
nouvelle pathologie va être constituée en 2017
en associant la sous-direction GCA, quelques
sociétés autoroutières et des établissements
publics du Ministère comme le Cerema.
Fissuration d?ouvrages métalliques construits
selon des règles de dimensionnement
antérieures à 1996 :
Alerté depuis 2014 sur le risque de fissuration
en fatigue d?ouvrages métalliques, les sociétés
autoroutières ont effectué des analyses de
dossier de récolement qui ont orienté les inspec-
tions détaillées périodiques.
Il s?avère que plusieurs ouvrages métalliques
ont ainsi pu être identifié comme présentant
des assemblages pouvant être l?objet de risques
de fissuration, et qui présentaient au final des
fissures réelles après inspection visuelle.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201660
Le contrôle des contrats en cours
Ainsi, dès 2014, des fissures transversales sur
la tôle de fond d?un caisson métallique avaient
été constatées dans les zones d?interruption de
raidisseurs longitudinaux.
En 2015 puis 2016, d?autres fissures avaient
également été détectées au droit de raidisseurs
transversaux d?un caisson métallique, avec
principalement une amorce de fissure à la liaison
entre l?âme du raidisseur et la semelle supérieure
de la poutre principale.
Enfin, en 2016, une ossature bi-poutre mixte
(poutres en acier et dalle de couverture en béton
armé) construite en 1985 présentait également
des fissures principalement dans les zones
d?assemblages des montants de raidisseurs sur
la semelle supérieure de la poutre principale.
Ces récents retours incitent donc à la vigilance
du concédant et des sociétés concessionnaires
sur cette famille d?ouvrage pouvant présenter
des risques de fissuration pouvant mettre en
cause la portance de ces ouvrages à court ou
moyen termes.
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction GCA exerce un rôle d?obser-
vatoire de l?entretien des chaussées, en recueil-
lant auprès des sociétés concessionnaires des
données relatives aux différents travaux d?entre-
tien effectués en cours d?année.
En complément des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur les
travaux réalisés et les politiques d?entretien des
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises et
d?assurer une veille sur l'évolution des techniques
et l'entretien du réseau (technique, âge des
couches de roulement, fréquence d'entretien).
Il existe différentes techniques de couche de
roulement. Le choix des techniques dépend du
contexte local (par exemple, la plus ou moins
grande exposition au froid ou à la pluie de la
chaussée) et de la stratégie d?entretien adoptée
par la société concessionnaire. Le graphique
ci-dessous explicite la répartition des techniques
de couches de roulement par société.
? Procédures d'audit
Outre le recueil des données et l?organisation
de réunions d?échanges, le contrôle exercé par
la sous-direction GCA sur l'entretien du patri-
moine des chaussées s'opère également de
façon ponctuelle et approfondie lors d'audits de
terrain. Ces audits visent à :
? vérifier le bon état d?entretien du patri-
moine,
? s?assurer des conditions d?application par la
société concessionnaire de son cahier des
charges, et, le cas échéant, de son contrat
de plan, en matière de maintenance du
patrimoine des chaussées,
44% 40% 47%
68%
43%
55%
25%
24%
21%
30% 12%33%
32% 20%
8%
19%
17%
22%
3%
9%
3%
8% 15%
1%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
ASF COFIROUTE ESCOTA APRR AREA SANEF
Autres
Béton bitumineux drainant (BBDr)
Béton bitumineux semi-grenu (BBSG) / Béton bitumineux à module élevé (BBME)
Béton bitumineux mince (BBM)
Béton bitumineux très mince (BBTM)
Emploi des techniques de couche de roulement par sociétés
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 61
Le contrôle des contrats en cours
Zoom sur...
L'audit chaussées de la société ASF
L?audit réalisé en 2016 s?est appuyé sur l?examen
détaillé d?un échantillon du réseau, composé
des quatre sections suivantes des autoroutes A7,
A9, A10 et A54 et d?un linéaire total de 146 km :
? A7 entre Cavaillon et Coudoux/A8 (PR 211 à
246)
? A9 entre Béziers/A75 et Narbonne/A61 (PR
159 à 192)
? A10 entre Poitiers Sud et Niort / A83 (PR 311
à 364)
? A54 entre St Martin de Crau et Salon-de-
Provence (PR 48 à 73)
La société ASF gère, à fin 2016, un linéaire en
section courante d?environ 2700 km d'auto-
route représentant 30 % du réseau autoroutier
concédé.
Les principaux enseignements de cet audit sont
les suivants :
? L?analyse de la politique d'entretien des
chaussées de la société ASF, ainsi que
les différents échanges conduits avec les
équipes en charge de sa mise en oeuvre ont
permis d?établir qu?ASF dispose d?une bonne
connaissance du patrimoine des chaussées
qui lui est concédé : les données sont
organisées et fiables, et les outils de suivi
des chaussées mis en place bien adaptés.
Toutefois, il est apparu, en matière d?auscul-
tation des chaussées, que la fréquence de
suivi de l?adhérence des bretelles d?échan-
geurs était insuffisante (en moyenne tous les
6 ans) et ne permettait pas de suivre finement
le risque de diminution de l?adhérence au
fil des années. ASF s?est depuis engagée à
augmenter la fréquence de auscultations sur
les bretelles des échangeurs.
? La programmation de la maintenance d?ASF
repose sur une stratégie d?intervention « juste
à temps ». Elle s?appuie sur un processus de
qualification d?état des chaussées, et prend
en compte prioritairement des critères de
sécurité et de performance, en cohérence
avec les objectifs contractuels d?ASF visant à
garantir la sécurité des usagers, et atteindre
ses objectifs de performance. Cette stratégie
de maintenance produit des résultats plutôt
positifs, néanmoins les visites de terrain ont
mis en évidence quelques situations non
satisfaisantes qu?ASF devra traiter dans les
meilleurs délais.
? Concernant les indicateurs contractuels de
performances se rattachant aux chaussées,
ASF atteint les objectifs de performance
associés aux indicateurs chaussées au cours
des quatre premières années du contrat de
plan 2012-2016. En outre les notes sur l?indi-
cateur d?état de surface des chaussées sur le
réseau ASF sont globalement meilleures que
les notes moyennes calculées sur l?ensemble
du réseau autoroutier concédé sur la période
2012-2016.
? Il a enfin été constaté que les volumes
d?opérations de maintenance des chaussées
et les montants qui y sont consacrés ont
significativement diminué sur le réseau ASF
sur la période 2010-2015, tant en terme de
renouvellement de couches de surface que
de renforcement structurel. La sous-direc-
tion GCA a donc demandé à ASF de revoir à
la hausse les moyens consacrés à la mainte-
nance du patrimoine des chaussées au cours
des prochaines années.
? vérifier la complétude et la justesse des
indicateurs annuels de performance,
? réaliser un suivi périodique du patrimoine.
La méthodologie développée s?appuie :
? sur l?examen détaillé de sections échantillon
du réseau, permettant de dresser un constat
factuel de l?état du patrimoine,
? sur des entretiens avec le personnel de la
société en charge de la maintenance et de
l?entretien du patrimoine des chaussées,
? et sur l?analyse de documents communi-
qués par la société auditée.
Ces audits permettent d?examiner en détail les
politiques mises en oeuvre par la société pour
gérer le patrimoine des chaussées, les moyens
mobilisés et les résultats obtenus. Les sociétés
ASF et ATMB ont fait l'objet d'un audit chaussées
détaillé au cours de l?année 2016.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201662
Le contrôle des contrats en cours
L?analyse de la répartition des notes permet
d?apprécier la part du réseau présentant un bon
ou très bon état de surface (notes supérieures ou
égales à 3), la part du réseau en mauvais ou très
mauvais état (notes ? 1), et la part du réseau en
état moyen (notes égales à 2).
Le graphique ci-dessous présente l'évolution
des états de surface des chaussées sur le
réseau concédé entre 2012 et 2016. L'indica-
teur ici calculé est un indicateur moyen basé
sur les indicateurs IQRA Surface des sociétés
ASF, ESCOTA, APRR, AREA, COFIROUTE, Sanef,
SAPN, ATMB et SFTRF. Les méthodes de calcul
de l'indicateur IQRA surface sont sensiblement
différentes pour SANEF et COFIROUTE, ce que ne
prend pas en compte cette représentation.
L?état des chaussées reste globalement satis-
faisant, avec une bonne stabilité des notes au
cours de la période 2012-2016 et environ 88%
du linéaire en état bon ou très bon. La part du
réseau en état mauvais ou très mauvais demeure
très faible sur la période et n'exède pas 1%.
Les contrats des concessionnaires soumis à
l'indicateur IQRA Surface prévoient des objectifs
de performance et des pénalités en cas de non
atteinte de ces objectifs, en particulier si la
proportion de linéaire de réseau en mauvais état
excède un certain seuil.
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit :
? objectif n°1 : au moins 90% des notes ? 3
? objectif n°2 : au moins 95% des notes ? 2
? Contrôle « continu »
Le contrôle de l'état d'entretien des chaussées
et ouvrages en terre s'opère aussi de manière
« continu », c'est-à-dire lors de visites non
formalisées du réseau et à l'occasion des dépla-
cements.
Ce contrôle permet de pointer des zones
défaillantes, par recueil d'éléments successifs,
et d'attirer l'attention également sur d'autres
domaines.
? Suivi de l?indicateur IQRA surface ? État
de surface des chaussées
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont
suivis par l'État concédant au moyen d'indica-
teurs d'état de surface (appelés IQRA Surface)
contractualisés avec les sociétés concession-
naires. Ils reflètent le niveau de service de la
chaussée, en termes de confort et de sécurité,
en section courante de l'autoroute (mesures
réalisées sur la voie de droite de l'autoroute).
Entre 2011 et 2012, l'État concédant a souhaité
durcir la méthode de calcul de l'indicateur d'état
de surface des chaussées du réseau concédé.
Ces évolutions de méthode ont été entérinées
dans le cadre des contrats de plan État - sociétés
concessionnaires pour la plupart des réseaux
et rendues applicables à partir de l'année 2012.
Elles formalisent l'augmentation du niveau
d'exigence de l'État vis à vis des sociétés conces-
sionnaires, d'autant que les objectifs de perfor-
mance associés à ces indicateurs sont restés très
élevés.
Évolution de l'indicateurs d'état de surface des chaussées du réseau autoroutier concédé
69% 65% 69% 71% 71%
18%
18% 17% 16% 18%
12% 16% 13% 13% 11%
0,20% 0,30% 1,00% 0,20% 0,60%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2012 2013 2014 2015 2016
4 ? Très bon 3 ? Bon 2 ? Moyen 1 ? Mauvais 0 ? Très mauvais
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 63
Le contrôle des contrats en cours
Parallèlement à ces indicateurs contractuels
d'état de surface des chaussées, l'État concédant
procède à des audits approfondis des politiques
d'entretien et de maintenance du patrimoine
chaussées du réseau concédé. Ces derniers
permettent de suivre finement dans le temps
l'évolution des résultats atteints en terme
d'entretien et de maintenance des chaussées.
En 2016, deux sociétés ont été auditées sur leur
politique de maintenance des chaussées.
L'État concédant est aussi vigilant, dans la
perspective des fins de concessions, à maintenir
le haut niveau de performance des chaussées du
réseau concédé. Ainsi en 2016, environ 25 visites
de contrôle sur des opérations de construction
ont été réalisées sur la thématique chaussées.
6.3.4. Environnement
Bilan LOTI
La loi n°82-1153 du 30 décembre 1982 d?orien-
tation des transports intérieurs (LOTI) prévoit
la production de bilans socio-économiques et
environnementaux, trois à cinq ans après la
mise en service de grandes infrastructures de
transport. Le bilan final prévu à cette échéance
est précédé d?un bilan intermédiaire, réalisé un
an après la mise en service, en application de la
circulaire du 15 décembre 1992, dite « Bianco ».
Ces bilans ont notamment pour objectifs :
? de vérifier le respect des engagements de
l?État par les acteurs du projet aux différents
stades ;
? d?évaluer l?efficacité des moyens mis en
oeuvre au titre de l?environnement ou,
le cas échéant, d?appliquer des mesures
correctives ;
? d?améliorer les connaissances sur les
effets des infrastructures sur les territoires
traversés d?un point de vue environne-
mental.
Des visites dites de «un an après la mise en
service» ont été effectuées en 2016 sur 5 opéra-
tions mises en service fin 2014 et en 2015. Ces
visites ont pour objectif de s?assurer du bon
achèvement des mesures environnementales et
d?avoir un premier regard sur leur efficacité.
Ecrans de filets pare-blocs ? secteur de Menton ? tunnel de la Giraude ? juin 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 65
Le contrôle des contrats en cours
6.3.5. Problématiques
particulières traitées en 2016
6.3.5.a. Chutes de blocs ? A8 (ESCOTA)
Considérant les chutes de blocs intervenues
en 2005, 2008 et 2009 sur l?autoroute A8, qui
trouvent leur origine en dehors du domaine
public autoroutier concédé à ESCOTA et
l'urgence à mettre en oeuvre les mesures préven-
tives destinées à garantir la sécurité des usagers
de l'autoroute et des voies adjacentes, le Préfet
des Alpes-Maritime a décidé de mettre en place
un comité de pilotage et un comité technique
chargés du suivi des opérations de sécurisa-
Site Avancement à fin 2016 Fin des travaux prévisionnelle
Beausoleil / Peille Travaux achevés
La Trinité Travaux achevés
La Trinité ? Borne Romaine/
Scoba Travaux achevés
Roquebrune Cap Martin
Mont-Gros : travaux achevés
Arme-Ricard : début des
travaux septembre 2017
1er semestre 2018
Menton 80 % mi-2017
Roquebrune-sur-Argens ? Le
Muy Travaux achevés
Chateauneuf-Le-Rouge Travaux achevés
tion des tronçons à risques entre Nice-Est et la
frontière Italienne. La démarche initiée dans
les Alpes-Maritimes a été étendue en 2014 au
Var et aux Bouches-du-Rhône pour traiter les
sites de Roquebrune-sur-Argens / Le Muy et de
Chateauneuf-le-Rouge (A8-A52).
Les sites concernés par les opérations de mises
en place de filets et de confortement de blocs,
ainsi que leur avancement à fin 2016 sont
présentés dans le tableau suivant :
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201666
Le contrôle des contrats en cours
Inondation de l'A10 du 31 mai 2016 - Photothèque VINCI Autoroutes / Droits réservés
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Le contrôle des contrats en cours
6.3.5.b. Inondations de l?A10 du 31 mai
2016 (COFIROUTE)
Des événements pluvieux exceptionnels ont
conduit à l?inondation de l?A10 au nord-ouest
d?Orléans le 31 mai 2016. La submersion complète
des deux sens de circulation de l?autoroute s?est
progressivement étendue sur plusieurs zones et
a entraîné le blocage de plusieurs centaines de
véhicules. La mobilisation de nombreux moyens
du gestionnaire, mais aussi de l?État, a été néces-
saire pour évacuer près de 350 usagers pris au
piège.
Cette submersion a également éprouvé
l?infrastructure. La sous-direction GCA a alors
accompagné COFIROUTE avant la remise en
circulation de l?autoroute pour évaluer l?état
de l?infrastructure et pour identifer les travaux
nécessaires afin de garantir la sécurité des
usagers.
Cet événement, aux conséquences majeures,
a conduit l?autorité concédante à une analyse
approfondie des actions menées par le gestion-
naire en début de crise. Le rapport qui a découlé
de cette analyse a permis d?identifier de réelles
pistes de progrès pour l?avenir, partagées avec
COFIROUTE, notamment en matière d?informa-
tion des usagers et de surveillance d?une portion
de réseau désormais identifiée comme soumise
au risque d?inondation.
Parallèlement, le conseil général de l?environne-
ment et du développement durable (CGEDD) a
été missionné par la ministre de l?Environnement
pour analyser les causes de cette inondation et
l?ensemble des mesures prises pour y faire face.
Sur le volet relatif à l?inondation de l?A10, le
rapport du CGEDD recommande notamment de
renforcer la surveillance du tronçon concerné et
de réaliser régulièrement des exercices de crise
routière afin de rôder et éprouver le nouveau
dispositif d?information routière et de gestion de
crise.
Une autre recommandation porte également sur
le besoin d?une réflexion globale sur le bassin de
la Retrêve afin de réaliser un plan d?aménage-
ment complet de ce cours d'eau. Sans attendre
cette réflexion globale, la sous-direction GCA et
la société COFIROUTE sont convenues d?intégrer
une reprise de l?ouvrage de franchissement de la
Retrêve sous l?autoroute A10 qui sera dans ses
dimensions compatible avec tous les scénarios
envisageables ultérieurement tout en amélio-
rant la gestion d?un éventuel nouvel événement
de cette importance. Ces travaux seront réalisés
simultanément avec ceux de l?opération d?élar-
gissement de l?A10 dans ce secteur.
6.3.5.c. Suivi du glissement de terrain
des Pégons ? Autoroute A8 ? PR
206+300
Depuis octobre 2013, suite à des précipitations
exceptionnelles, un phénomène de glissement
a été constaté sur le territoire de la commune
de la Trinité (versant des Pégons) et affecte
l?autoroute A8 dans les deux sens de circulation,
entraînant des déformations et des fissures sur
les voies de circulation. Compte tenu des forts
enjeux sur cet axe international, la sous-direc-
tion GCA a demandé une sécurisation urgente
du glissement.
La Société ESCOTA a proposé fin 2014 à la DIT
une solution de type barrettes de clouages
sur un linéaire de près de 250m permettant de
traiter durablement ce glissement. Les travaux
de sécurisation se sont achevés début 2016.
Le suivi de stabilité mis en place par la société
confirme le bon comportement de la paroi de
barrettes réalisée.
Visite de l?ouvrage de confortement exécuté ? Juin 2016
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201668
Le contrôle des contrats en cours
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des
concessions et préparer les négociations à venir
6.4.1. Contrôle de
la transmission des
informations relatives à
l?exécution des contrats
Au titre des articles 20 et 35 des contrats de
concession, les sociétés concessionnaires sont
tenues de transmettre à l?État des informations
relatives à leurs activités, aux trafics constatés,
ainsi qu?un ensemble de données comptables
et financières (bilans et comptes annuels,
étude financière prévisionnelle sur l?équilibre
comptable et financier de la concession, comptes
sociaux et leurs annexes, comptes consolidés et
leurs annexes, rapport d?activité, compte-rendu
d?exécution, programme d?investissements
à réaliser dans les cinq années à venir). Le
concédant peut demander à la société conces-
sionnaire toute information complémentaire sur
le compte rendu de l?exécution de la concession.
Désormais, la sous-direction GCA relève lors
de chaque négociation contractuelle, le niveau
d?information demandé.
Par ailleurs, la société concessionnaire commu-
nique deux fois par an au ministre chargé de
l?économie, au ministre chargé du budget et au
ministre chargé de la voirie nationale, un rapport
comprenant l?état d?avancement des liaisons
nouvelles et des opérations d?élargissement et
indiquant le calendrier d?exécution et l?échéan-
cier financier de chaque opération en projet et en
construction. Le concédant est tenu de préserver
la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à la
bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la
société concessionnaire.
En 2016, la DIT a ainsi procédé à l?examen de
l?ensemble des documents transmis par les
concessionnaires, s?est assurée de leur complé-
tude et de leur exhaustivité. Elle a procédé à de
nombreuses analyses des données transmises,
afin notamment de constituer des données
consolidées qui donnent à l?État une vision
d?ensemble du secteur d?activité. L?annexe 11
rend compte de l?économie générale du secteur.
Ce travail d?information va dorénavant être
renforcé par l?intervention de l?ARAFER. L?Auto-
rité collectera chaque année auprès des sociétés
concessionnaires un ensemble d?informations
relatives à leur situation financière et à l?état du
secteur. Chaque année, l?Autorité doit produire
une synthèse des comptes des sociétés conces-
sionnaires et un rapport sur le taux de rentabilité
interne des concessions. Un premier rapport
annuel a été réalisé par l?ARAFER sur les comptes
des concessions autoroutières de 2015. L?autorité
a soulevé une amélioration des performances du
secteur qui concerne toutes les sociétés, à la fois
les sociétés historiques, privées ou publiques, et
les sociétés les plus récentes.
Le 26 janvier 2016, jour de lancement de
l?observatoire national de la route, le secrétaire
d?État aux transports a annoncé l?ouverture des
données relatives au réseau routier national. Un
portail unique a été mis en place à l?automne
2016, afin d?informer les décideurs et les citoyens
sur l?état du patrimoine, l?activité du réseau et
l?utilisation des deniers publics. La DIT a invité
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 69
Le contrôle des contrats en cours
6.4.2. Le contrôle financier
des concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains
articles des contrats de concession.
Au titre de l?article 7, la sous-direction évalue
? tous les cinq ans au plus tard et société par
société ? d?éventuels indus financiers générés
par le retard qui serait survenu dans l?exécution
de travaux prévus et compensés au titre de
précédents contrats de plan. Cet indu est généré
par le décalage dans le temps entre l?échéancier
de dépenses initialement contractualisées et
l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concession-
naire est alors redevable à l?État d?une compen-
sation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant de ce retard. Le montant de cet indu
est restitué par la société sous forme de travaux
supplémentaires directement mis à sa charge.
Ces clauses seront pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée dans le cadre
de plans d?investissement.
Au titre de l?article 31 des contrats de conces-
sions les plus récents, la sous-direction GCA est
chargée de valider la réévaluation des montants
de garanties proposés par les sociétés conces-
sionnaires au titre de leurs obligations contrac-
tuelles.
Ces garanties permettent notamment de
s?assurer que la société concessionnaire pourra
faire face à ses créances envers l?État durant les
différentes phases de vie de la concession :
- en phase construction : pour financer
d?éventuelles pénalités de retard dans la
construction de l?infrastructure ;
- en phase d?exploitation : pour faire face à
des pénalités relatives au non-respect de
certaines clauses contractuelles ou d?indi-
cateurs de performance (niveaux de service,
interruptions de circulation, fourniture de
documents prévus par le contrat,?) ;
- à l?approche du terme de la concession : pour
s?assurer de la capacité de la société d?effec-
tuer les travaux de remise à niveaux sept ans
avant le terme de la concession.
Enfin, la sous-direction GRA étudie chaque
année les comptes sociaux et consolidés que
les sociétés concessionnaires sont tenues de lui
fournir au titre de l?article 35 de leur contrat de
concession. L?étude de ces comptes permet à
l?État concédant de suivre l?équilibre économique
et financier des contrats et d?évaluer au mieux,
dans le cadre de la négociation de contrats de
plan, les compensations à accorder aux sociétés
concessionnaires au titre de la réalisation de
travaux supplémentaires. L?État concédant se
sert par ailleurs de ces données pour contrôler
les investissements effectués par les sociétés
concessionnaires en matière d?entretien du
patrimoine. La politique financière déclarée par
les sociétés concessionnaires en matière d?entre-
tien du patrimoine peut alors être comparée aux
observations faites sur le terrain par les équipes
techniques.
Lors des négociations du projet de plan d?inves-
tissement autoroutier (PIA), la sous-direction
GCA a notamment demandé aux sociétés conces-
sionnaires des informations relatives aux charges
d?entretien et de renouvellement. L?État travaille
à collecter et préciser ces données, notamment
en vue de la fin des concessions, pour vérifier le
maintien en bon état des ouvrages.
les sociétés concessionnaires à s?associer à cette
démarche de transparence.
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats de
concession
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 71
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats de
concession
7.1. Les contrats de plan
Le contrat de plan constitue un outil de négocia-
tion dont dispose l?État afin de définir les condi-
tions d?exécution des opérations complémen-
taires à réaliser sur le réseau qui ne relèvent pas
déjà des obligations contractuelles des sociétés
concessionnaires. C?est un document contrac-
tuel à part entière, d?une durée maximale de 5
ans, qui permet de compléter et de renforcer les
obligations contractuelles des sociétés conces-
sionnaires par rapport à celles traduites dans
les avenants aux contrats de concession. Sa
durée limitée donne une plus grande souplesse
de négociation et facilite donc l?instauration de
nouvelles dispositions améliorant le contrôle
des concessions.
Les contrats de plan comportent deux types de
dispositions :
? d?une part, des obligations nouvelles à la
charge de la société concessionnaire, qui
font l?objet d?une compensation ;
? d?autre part, des précisions sur les obliga-
tions de base de la société concessionnaire,
qui ne font pas l?objet d?une compensation.
Les contrats de plan les plus récents s?attachent
à préciser et à renforcer les obligations
contractuelles des sociétés concessionnaires,
notamment en matière d?information, de
performance et d?entretien du patrimoine. Ce
travail est réalisé grâce au suivi des indicateurs
de performance (voir partie contrôle des perfor-
mances, 6.2.1) Ils comportent également des
dispositions visant à mieux encadrer la fixation
des tarifs de péage.
Durant l?année 2016, trois contrats de plan sont
arrivés à échéance (ASF, ESCOTA, SFTRF). Trois
contrats de plan étaient déjà échus, celui de la
société SAPN en 2008, ceux des sociétés Sanef
et COFIROUTE en 2014. Les sociétés encore sous
contrat de plan avec l?État en 2016 sont APRR et
AREA, pour la période 2014-2018. Dans le cadre
du projet de plan d?investissement autoroutier,
cinq nouveaux contrats de plan en 2016 (ASF,
ESCOTA, Sanef, SAPN, COFIROUTE) ont fait
l?objet de premières négociations en vue de leur
approbation future.
Rappel sur...
Le plan de relance autoroutier de 2015
Ce plan n?avait pas entraîné de modification
des contrats de plan mais l?ajout d?avenants
aux contrats de concession pour allonger leur
durée. À la suite de la décision favorable de la
commission européenne en octobre 2014, les
projets de décrets approuvant ces avenants ont
été examinés par le Conseil d?État et publiés le
23 août 2015.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201672
Les négociations des avenants aux contrats de concession
S?élevent à près de 800 millions d?euros, le projet
de plan d?investissement autoroutier (PIA) dont
la négociation a démarré à l?été 2016 comprend
des opérations d?initiative locale, principalement
de nouveaux échangeurs ou diffuseurs, visant à
améliorer le développement économique et la
desserte des territoires ainsi que des opérations
consistant à diminuer l?impact des autoroutes
sur l?environnement : réalisation d?aires de covoi-
turage et d?ouvrages de franchissement pour la
faune, reprise de sites où le traitement des eaux
de ruissellement des autoroutes sera amélioré
pour répondre aux exigences réglementaires
renforcées, mesures ciblées pour supprimer
les points noirs bruit. Les opérations seront
assurées par les sociétés concessionnaires histo-
riques : ASF, ESCOTA, Sanef, SAPN, APRR, AREA,
Cofiroute.
Parmi les opérations qu?il n?est pas prévu de
retenir figurent, outre les projets dont les
études ne sont pas suffisamment avancées, des
opérations d?élargissement (coûts généralement
très élevés et nécessitant donc une hausse
tarifaire conséquente), de création de nouvelles
sections ou d?adossement de routes nationales
existantes (problèmes juridiques liés à l?ados-
sement, ajoutés à des coûts élevés) et enfin des
opérations d?exploitation, ou d?entretien dont la
possibilité de compenser reste dans la plupart
des cas à démontrer.
La formalisation du projet de PIA devrait se
traduire par l?établissement de nouveaux
contrats de plan et la signature d?avenants aux
sept contrats de concession concernés.
Les projets d?avenants ont pour objet de modifier
l?assiette des concessions pour y intégrer les
ouvrages et aménagements pressentis. Ils
poursuivent également l?objectif de renforcer
les dispositifs de contrôle et d?incitation à la
performance des concessionnaires, au bénéfice
d?une meilleure régulation du secteur. Enfin, ces
projets d?avenants procèdent aux mises à jour
rendues nécessaires, notamment par les évolu-
tions qu?a récemment connues le cadre juridique
applicable à la passation, par les sociétés d?auto-
routes privées, de marchés et de contrats. L?éla-
boration d?un nouveau plan autoroutier a donc
été l?occasion d?actualiser certaines clauses du
cahier des charges des contrats de concession au
coeur des enjeux de régulation pour le concédant.
En ce qui concerne les nouveaux contrats de
plan, ils devraient concerner les sociétés dont les
contrats sont arrivés à échéance (Sanef, SAPN,
ASF, Cofiroute et ESCOTA) et comporteraient
notamment :
? des engagements sur le suivi et la remise en
état du patrimoine qui sont déterminants à
l?approche de la fin des concessions ;
? des engagements sur l?évolution de certains
indicateurs de performance existants ou la
mise au point de nouveaux indicateurs pour
les rendre applicables et pénalisables en cas
d?écart par rapport aux objectifs fixés à la fin
des contrats de plan ;
? une disposition interdisant le foisonnement
des tarifs de péage.
Ces contrats de plan devraient couvrir les années
2017 à 2021 et les hausses tarifaires associées
seraient appliquées sur trois ans entre 2019 et
2021 afin d?éviter le pic de hausse globale de
l?année 2018 déjà prévu, notamment en raison
de la compensation de la redevance domaniale.
Le groupe APRR/AREA disposant encore d?un
contrat de plan (pour la période 2014/2018),
l?ensemble des dispositions et fiches techniques
serait introduit dans le contrat de concession et
ses annexes.
7.2. Le projet de plan d?investissement autoroutier
Partie 8
Activité
réglementaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 75
Activité réglementaire
Partie 8
Activité
réglementaire
8.1. Directive « Concessions »
L?Union européenne a adopté trois nouvelles
directives portant sur la commande publique
dont deux en matière de marchés publics et
une en particulier sur les concessions, afin de
remplacer les précédentes datant de 2004.
Elles sont entrées en vigueur le 26 février 2014.
La directive relative aux concessions (2014/23/
UE) propose un encadrement inédit du régime
juridique des contrats de concession, commun
aux concessions de travaux et de service.
La directive a été transposée par l?ordonnance
n°2016-65 du 29 janvier 2016 relative aux contrats
de concession, publiée le 30 janvier 2016 au
Journal officiel. Cette ordonnance simplifie et
rationalise l?architecture du droit des contrats
de concessions. Elle abroge à cette occasion les
dispositions relatives aux délégations de services
publics comprises dans la loi n° 93-122 du 29
janvier 1993 relative à la prévention de la corrup-
tion et à la transparence de la vie économique et
des procédures publiques, dite « loi Sapin », qui
faisait jusqu?alors référence en matière de droit
des concessions.
Le décret n°2016-86 du 1er février 2016 relatif aux
contrats de concession en prévoit les mesures
d?application. Il fixe notamment les règles de
passation et d?exécution des contrats de conces-
sion. Ce cadre juridique rénové emporte deux
conséquences principales sur les concessions
d?autoroutes existantes, en termes de modifica-
tions des contrats de concession et de durée des
sous-concessions.
Les conditions de modification des contrats en
cours d?exécution sont encadrées très précisé-
ment et résultent de l?article 36 du décret précité :
1. les modifications étaient prévues dans les
documents contractuels initiaux ;
2. les travaux ou services supplémentaires
sont devenus nécessaires et ne figuraient
pas dans le contrat de concession initial1, à
la double condition qu'un changement de
concessionnaire :
a. Soit impossible pour des raisons écono-
miques ou techniques tenant notamment
aux exigences d'interchangeabilité ou
d'interopérabilité avec les équipements,
services ou installations existants acquis
dans le cadre de la concession initiale ;
b. Présenterait pour l'autorité concédante
un inconvénient majeur ou entraînerait
pour lui une augmentation substantielle
des coûts
3. la modification est rendue nécessaire par
des circonstances qu'une autorité concé-
dante diligente ne pouvait pas prévoir2 ;
4. la modification résulte d?un changement de
cocontractant : soit prévu dans le marché
initial, soit à la suite d?une restructuration ;
5. les modifications, quel qu'en soit le
montant, ne sont pas substantielles ;
6. le montant de la modification est inférieur
au seuil visé à l'article 9 (5 225 000 ¤) et à
10 % du montant du contrat de concession
initial, sans nécessité de vérifier si la modifi-
cation est substantielle.
Une modification est considérée comme substan-
tielle lorsqu'elle change la nature globale du
contrat de concession. En application de l?article
36 du décret, une modification est substantielle
lorsqu'au moins une des conditions suivantes
est remplie :
? elle introduit des conditions qui, si elles
avaient figuré dans la procédure de
1,2 En ce qui concerne ces deuxième et troisième conditions, les modifications ne doivent pas dépasser 50% du montant
initial du contrat de concession.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201676
Activité réglementaire
passation initiale, auraient attiré davantage
de participants ou permis l'admission de
candidats ou soumissionnaires autres que
ceux initialement admis ou le choix d'une
offre autre que celle initialement retenue ;
? elle modifie l'équilibre économique de la
concession en faveur du concessionnaire
d'une manière qui n'était pas prévue dans le
contrat de concession initial ;
? elle étend considérablement le champ
d?application du contrat de concession ;
? elle a pour effet de remplacer le concession-
naire auquel l'autorité concédante a initia-
lement attribué le contrat de concession par
un nouveau concessionnaire.
Par ailleurs, l?ordonnance prévoit que la durée
des contrats de concession est limitée en
fonction de la nature et du montant des investis-
sements demandés au concessionnaire. L?article
6 du décret précise que pour les contrats de
concession d'une durée supérieure à cinq ans, la
durée du contrat doit être strictement corrélée
à la durée d?amortissement des investisse-
ments initiaux. Cela implique que les contrats
de concession qui comportent peu ou pas
d?investissements auront une durée plafonnée
à 5 ans. La limitation de la durée des contrats
de concession à cinq ans favorise une remise en
concurrence régulière.
8.2. Décrets d?application de la loi n° 2015-990 du 6 août
2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances
économiques
En 2016, deux décrets, codifiés dans le code de la
voirie routière, ont défini les conditions d?appli-
cation de la loi : le décret n° 2016-234 du 1er mars
2016 relatif à la régulation des contrats dans le
du régulateur. Il participe à l?instauration d?une
gouvernance renouvelée du secteur autoroutier
concédé.
L?ARAFER doit être informée préalablement
à la signature d?un marché ou d?un avenant.
La commission des marchés doit également
informer sans délai l?ARAFER des manquements
des sociétés concessionnaires.
La composition des commissions des marchés
d?une société concessionnaire et les règles
internes pour la passation et l?exécution des
marchés sont dorénavant soumises à l?avis
secteur des autoroutes et le décret n° 2016-552
du 3 mai 2016 relatif à la passation des marchés
par les concessionnaires d?autoroutes.
8.2.1. Les apports du décret
n° 2016-234 du 1er mars 2016
Ce texte supprime la commission nationale
des marchés (CNM) et transfère ses missions
à l?ARAFER. La CNM était jusqu?ici chargée
du contrôle des procédures de passation de
marchés de biens, de fournitures et de services
par les sociétés concessionnaires d?autoroutes.
L?État concédant peut ainsi se focaliser sur ses
missions d?aménagement, de suivi des opéra-
tions et de contrôle de l?entretien du patrimoine,
tandis que le régulateur sera chargé de veiller
au respect des règles de la concurrence par les
sociétés concessionnaires. Ce transfert de préro-
gatives de la CNM à l?ARAFER contribue à clarifier
les missions respectives de l?État concédant et
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 77
Activité réglementaire
conforme du régulateur, ce qui est juridiquement
contraignant. La nomination ou la reconduction
d?un des membres de la commission doit faire
l?objet d?une saisine préalable du régulateur
qui contrôle l?indépendance de l?intéressé, et
rend un avis conforme sur cette nomination ou
reconduction. Les sociétés historiques et les
sociétés à capitaux publics (ATMB et SFTRF)
sont soumises à l?obligation d?instituer une
commission des marchés. Dès le mois d?avril
2016, l?ARAFER a contrôlé l?indépendance des
membres composant ces commissions. Les
premiers contrôles ont concerné les sociétés du
groupe Vinci.
Chaque commission de marché établit un
rapport d?activité annuel qui doit être transmis à
l?ARAFER. Celle-ci établit et publie chaque année
également un rapport sur les marchés passés par
les sociétés concessionnaire d?autoroutes et les
travaux réalisés en application de ces marchés.
Ce rapport est transmis au Parlement, au ministre
chargé de la voirie routière nationale ainsi qu?au
ministre chargé de l?économie. Le 5 août 2016,
l?ARAFER a présenté son premier rapport annuel
sur l?activité des commissions des marchés des
sociétés concessionnaires d?autoroutes relatif à
l?exercice 2015.
8.2.2. Les apports du décret
n° 2016-552 du 3 mai 2016
Ce décret soumet les sociétés concessionnaires
à des règles issues du décret relatif aux marchés
publics du 25 mars 2016 qui ne leur est pas
applicables puisqu?elles ne sont ni des pouvoirs
adjudicateurs, ni des entités adjudicatrices au
sens de l?ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet
2015 relative aux marchés publics. Les sociétés
concessionnaires doivent ainsi respecter
l?ensemble des règles relatives aux conditions
de recours aux procédures formalisées. L?appel
d?offres constitue la procédure de principe pour
la passation des marchés. Le recours aux autres
procédures formalisées, procédure concurren-
tielle avec négociation et dialogue compétitif,
est autorisé dans les hypothèses prévues par le
décret relatif aux marchés publics en son article
25 (solution innovante, circonstances parti-
culières liées à la nature ou à la complexité de
l?ouvrage?).
Afin de garantir une mise en concurrence large
et effective, le décret prévoit des règles plus
contraignantes pour la passation des marchés
de travaux. Le seuil de procédure formalisée
est ainsi abaissé à 500 000 euros HT, le seuil
applicable aux pouvoirs adjudicateurs étant
de 5 225 000 euros HT. En outre, la publication
d?un avis de pré-information est rendue obliga-
toire pour les marchés de travaux supérieurs
à 2 millions d?euros (applicable à partir du 1er
août 2016). En ce qui concerne les marchés
de fourniture et de services, le seuil est fixé à
240 000 euros HT.
Le décret a introduit une mesure de transparence
importante qui consiste en la programmation de
l?ensemble des investissements prévus par le
contrat de concession pour les 5 années à venir
sur le profil acheteur (applicable à partir du 1er
juillet 2016).
Le décret liste aussi les projets de marchés et
d?avenants devant être transmis à l?ARAFER avant
signature. Un délai de dix-huit jours (standstill)
après réception du dossier par l?ARAFER doit
être respecté avant de signer le contrat afin
que l?ARAFER puisse engager un recours, le cas
échéant. En cas de manquements aux obliga-
tions de publicité et de mise en concurrence,
l?ARAFER saisit les juridictions compétentes.
Aux termes du décret, ces règles sont applicables
aux marchés pour lesquels une consultation est
engagée ou un avis d'appel à la concurrence est
envoyé à la publication au 5 mai 2016 (date de
publication du décret au Journal officiel de la
République française).
La loi du n° 2016-1691 du 9 décembre 2016
relative à la transparence, à la lutte contre la
corruption et à la modernisation de la vie écono-
mique (loi Sapin II) a modifié plusieurs règles
relatives aux marchés et contrats passés par les
SCA.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201678
Activité réglementaire
8.3. Divers autres textes publiés dans le secteur
8.3.1. Décrets publiés en 2016
rapprouvant des avenants
aux contrats de concession
? Décret n° 2016-70 du 29 janvier 2016
approuvant le dix-septième avenant à la
convention passée entre l'État et la société
des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR)
pour la concession de la construction, de
l'entretien et de l'exploitation d'autoroutes
et au cahier des charges annexé à cette
convention (intégration du tunnel Maurice
Lemaire dans le contrat APRR) ;
? Décret n° 2016-68 du 29 janvier 2016
approuvant le premier avenant à la
convention de concession passée entre
l?Etat et la société ATLANDES pour le finan-
cement, la conception, l?aménagement,
l?élargissement, l?entretien, l?exploitation et
la maintenance de la section de l?autoroute
A63 entre Salles et Saint-Geours-de-Ma-
remne et au cahier des charges annexé à
cette convention
8.3.2. Textes tarifaires publiés
fin 2016 et début 2017
? Arrêté du 22 décembre 2016 relatif aux
péages autoroutiers (applicable au duplex
A86) ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés aux sociétés SANEF et SAPN ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société COFIROUTE ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ESCOTA ;
? Arrêté du 26 janvier 2017 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ASF ;
? Arrêté du 19 avril 2017 relatif aux péages
applicables sur les autoroutes A9 et A709 du
réseau autoroutier concédé à la société ASF
? Décret n° 2016-69 du 29 janvier 2016
approuvant le deuxième avenant à la
convention de concession passée entre
l?Etat et la Compagnie EIFFAGE du viaduc de
Millau pour le financement, la conception,
la construction, l?exploitation et l?entretien
du viaduc de Millau et au cahier des charges
annexé à cette convention
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 79
Activité réglementaire
8.3.3. Textes de nomination
publiés en 2016
? Arrêté du 5 janvier 2016 portant nomination
au conseil d?administration du fonds pour
le développement d?une politique inter-
modale des transports dans le massif alpin
(Mme Valérie Champagne) ;
? Arrêté du 11 mai 2016 portant nomination
aux commissions intergouvernementales
des tunnels routiers du Fréjus et du
Mont-Blanc ;
? Arrêté du 25 août 2016 portant nomination
au conseil d?administration de la Caisse
nationale des autoroutes (Mme Christine
Bouchet ? administrateur)
? Arrêté du 1er septembre 2016 portant
nomination à la présidence du conseil
d?administration de la Caisse nationale des
autoroutes (Mme Christine Bouchet ? prési-
dente)
? Arrêté du 9 novembre 2016 portant nomina-
tion aux commissions intergouvernemen-
tales des tunnels routiers du Fréjus et du
Mont-Blanc.
Partie 9
Annexes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 81
Annexes
Partie 9
Annexes
annexe 1
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
annexe 2
Organigramme au 1er janvier 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
annexe 3
Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
annexe 4
Trafic sur le réseau concédé en 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
annexe 5
Liste des indicateurs de performance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
annexe 6
Rappel des classifications des véhicules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
annexe 7
Clauses tarifaires des contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
annexe 8
Niveaux de hausse depuis 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
annexe 9
Le contrôle des tarifs applicables pour 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
annexe 10
Évolutions des tarifs des grands axes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
annexe 11
Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires . . . . . . . . . . 97
annexe 12
Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la délégation des services sur les
aires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
annexe 13
Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé ? hors tunnels
du Mont-Blanc et du Fréjus au 31 décembre 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
annexe 14
Liste des investissements complémentaires sur autoroutes en service (ICAS)
terminés en 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
annexe 15
Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2) par société . . . . . . . . . . . . 109
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201682
Annexes
Lexique des abréviations
utilisées
ASFA : Association des sociétés françaises
d?autoroutes
BPV : Barrière Pleine Voie
CEREMA : Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aména-
gement
CETU : Centre d?étude des tunnels
DDT : Direction départementale des territoires
DIR : Direction Interdépartementales des routes
DIT : Direction des infrastructures de transport
DREAL : Direction régionale de l?environnement,
de l?aménagement et du logement
DUP : Déclaration d?utilité publique
GCA : Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
ICAS : Investissement complémentaire sur
autoroute en service
IFSTTAR : Institut français des sciences et
technologies de transports, de l?aménagement
et des réseaux
PIA : Plan d?investissement autoroutier
PL : Poids lourds
PRA : Plan de relance autoroutier
SEM : Société d?économie mixte
SCA : Sociétés concessionnaires d?autoroutes
VL : Véhicules Légers
Définitions
Auvent de gare de péage : Toit en saillie, servant
à protéger de la pluie
Câble de précontrainte : Câble en acier formés
de plusieurs torons utilisé pour précontraindre
le béton
IQRA structure : Indicateur de mesure de l?état
structurel de la chaussée
IQRA surface : Indicateur de mesure de l?état de
surface de la chaussée
IQOA : Indicateur de la mesure de l?état des
ouvrages d'art (structures et équipements)
Toron : Ensemble de fils tournés
Tunnel à voussoir : Tunnel dont la paroi est
constituée d?éléments préfabriqués appelés
voussoirs organisés en anneau
Annexe 1 Glossaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 83
Annexes
Annexe 2 Organigramme au 1er janvier 2017
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Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201684
Annexes
Annexe 3 Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2016 dix-huit sociétés concession-
naires qui possèdent pour la plupart le statut de société anonyme (à l?exception d?ADELAC et
d?Aliénor qui sont des sociétés par actions simplifiées 1). Ces sociétés exploitant 23 contrats de
concession dont 18 concessions autoroutières et 5 concessions d?ouvrages.
En dehors des deux sociétés « tunnelières » ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et
SFTRF (Société Française du Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement
les parties françaises des deux tunnels transfrontaliers nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus
ainsi que leurs autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques, le secteur
autoroutier français concédé est désormais quasiment entièrement privatisé, avec 16 sociétés
concessionnaires d?autoroutes sur 18 à capitaux entièrement privés.
Les sociétés concessionnaires « historiques » (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef,
et SAPN), et dans une moindre mesure, les sociétés SFTRF et ATMB, ont été en charge de la
construction, du financement et de l?exploitation de la plus grande partie du réseau autorou-
tier français (9073,7km au 31 décembre 2016) dont elles ont été le vecteur privilégié de
développement.
Depuis 1999, huit nouvelles sociétés privées au réseau limité à une unique section d?autoroute
sont ainsi apparues dans le paysage autoroutier français :
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et
exploiter l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construc-
tion et de l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?A 75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 19 qui relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 41 (Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?auto-
route A 65 qui reliera Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?auto-
route A 88 qui reliera Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 150 entre Barentin et Écalles-Alix.
S?agissant des ouvrages d?art, 5 sociétés concessionnaires exploitent 6 ouvrages d?art :
? La SFTRF chargée de l?exploitation du tunnel du Fréjus ;
? La société ATMB chargée de l?exploitation du tunnel du Fréjus ;
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens ;
1 La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L.227-20 du code de commerce.
Les attributions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou
celui ou ceux de ses dirigeants que les statuts désignent à cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à
l?épargne.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 85
Annexes
? La société COFIROUTE chargée de l?exploitation du tunnel « Duplex » de l?A86 ;
? La Chambre de commerce et d?industrie Seine Estuaire (CCISE) chargée de l?exploitation du pont
de Tancarville et du pont de Normandie
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi
présentés, la longueur totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure
de son capital et de ses actionnaires au 31 décembre 2016.23
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/16
(sauf mention spécifique)
Date de fin
de la conces-
sion
ASF 2695,4 km
? ASF Holding (détenue par Vinci Autoroutes)
(> 99,99 %) ;
? Autres (< 0,01 %)
30/04/2036
ESCOTA 470,5 km
? ASF (99,29 %) ;
? collectivités territoriales, chambres consu-
laires et Caisses d?Épargne (0,71 %)
29/02/2032
COFIROUTE2 1112,3 km
? VINCI Autoroutes (65,33 %)
? Cofiroute Holding (34,65 %)
? Autres (0,00015 %)
30/06/2034
(interurbain)
31/12/2086
(Duplex A86)
ARCOUR (A19) 101,7 km ? Vinci Autoroutes SAS (100 %) 31/12/2070
APRR 1865,1 km ? Eiffarie (100 %) 30/11/2035
AREA 405 km ? APRR (99,84 %) ;
? Collectivités territoriales et APE (0,16 %) 30/09/2036
SANEF 1385 km ? Holding d?Infrastructures de Transport
(HIT) 3 (100%) 31/12/2031
SAPN 369,4 km
? SANEF (99,97 %) ;
? collectivités territoriales et chambres
consulaires (0,03 %)
31/08/2033
ALIS (A28) 125,5 km
? Diomedea Coöperatief (PGGM) (33,17 %) ;
? Mirova Core Infrastructure Fund (26,00 %) ;
? EGIS (8,00 %) ;
? Aberdeen Infrastructure (13,16 %) ;
? SAPN (8,00 %) ;
? Sanef (11,67 %)
31/12/2067
CEVM (viaduc
de Millau) 3,3 km
? Verdun Participation 2 (ce fonds détenu
in fine par le groupe Eiffage (51 %) et la
Caisse des Dépôts et Consignations (49 %))
(>99,99 %) ;
? Autres (<0,01%)
31/12/2079
2 Dont le tunnel Duplex A86 (11,5 km)
3 HIT est en passe d?être détenue à 100 % par Abertis
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201686
Annexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/16
(sauf mention spécifique)
Date de fin
de la conces-
sion
ADELAC (A41) 19,4 km
? Actionnariat au 13 juin 2017 :
? AREA (49,9%) ;
? Eiffage (25,00399 %) ;
? Macquarie Autoroutes de France 2
(25,096101 %)
31/12/2060
ALICORNE
(A88) 45,3 km
? NC Participations (0,49%) ;
? NGE Concessions (12,42 %) ;
? Valérian (0,66 %) ;
? Spie (12,24 %) ;
? Malet (3,97 %) ;
? Demathieu & Bard (4,96 %) ;
? Egis Investment Partners (4,29 %) ;
? Caisse des dépôts et consignations Infra
(45,57 %) ;
? AXA IP (7,70 %) ;
? AXA II (5,78 %) ;
? AXA UK II (1,92 %)
23/08/2063
A'LIENOR (A65) 150,2 km ? Eiffage (65 %) ;
? Sanef (35 %) 18/12/2066
ATLANDES
(A63) 104,4 km
? Colas Sud-Ouest (15,564%) ;
? Spie batignolles (7,477%) ;
? NGE Concessions (7,477%) ;
? Egis Investment Partners France 10,182 %
? European Motorway Investments 1 (42 %) ;
? DIF A63 Luxembourg (17,3 %)
21/01/2051
ALBEA (A150) 17,5 km
? NGE Concessions (16,67 %) ;
? FAYAT (16,67 %) ;
? InfraVia (33,33 %) ;
? la Société Financière A-150 (33,33 %) ;
28/12/2066
CCISE (ponts
de Tancar-
ville et de
Normandie)
9,8 km ? Chambre de commerce et d?industrie Seine
estuaire 17/05/2027
ATMB 126,5 km
? Fonds de développement d?une politique
intermodale de transport pour le massif
alpin (FDPITMA), établissement public de
l?État (67,30 %) ;
? Départements de l?Ain et de la Haute-Savoie
(18,62 %) ;
? Canton de Genève et ville de Genève
(5,41 %) ;
? Établissements financiers français et suisses
(2,39 %) ;
? Compagnies d?assurances françaises
(4,76 %) ;
? Salariés (0,22 %) ;
? Autres actionnaires minoritaires (1,30 %)
31/12/2050
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 87
Annexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/16
(sauf mention spécifique)
Date de fin
de la conces-
sion
SFTRF 67,5 km
? Fonds de développement d?une politique
intermodale de transport pour le massif
alpin (FDPITMA), établissement public de
l?État (99,94 %) ;
? collectivités territoriales (0,05 %) ;
? chambres de commerce et d?industrie et des
groupements d?intérêts privés minoritaires
(0,01 %)
31/12/2050
À noter l?attribution à la société ARCOS (Vinci Autoroute à 50%) du contournement ouest de Stras-
bourg (24 Km de voies nouvelles), actuellement en phase d?études.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201688
Annexes
Annexe 4 Trafic sur le réseau concédé en 2016
En
milliers de
véhicules/
km
Véhicules Légers
(classes 1,2 et 5)
Bus et Poids Lourds
(classes 3 et 4) Ensemble des véhicules
2015 2016 % 2015 2016 % 2015 2016 %
APRR 14 313 074 14 819 090 3,5% 2 910 912 3 046 893 4,7% 17 223 986 17 865 983 3,7%
AREA 4 583 423 4 750 854 3,7% 417 410 431 811 3,5% 5 000 833 5 182 665 3,6%
ASF 26 108 725 27 008 239 3,4% 4 196 704 4 372 945 4,2% 30 305 429 31 381 184 3,5%
COFIROUTE 9 853 596 10 091 408 2,4% 1 493 776 1 549 836 3,8% 11 347 372 11 641 244 2,6%
ESCOTA 6 360 642 6 529 665 2,7% 609 866 639 273 4,8% 6 970 508 7 168 938 2,8%
SANEF 9 850 815 10 039 785 1,9% 2 067 064 2 145 234 3,8% 11 917 879 12 185 019 2,2%
SAPN 3 131 842 3 188 870 1,8% 386 973 396 906 2,6% 3 518 815 3 585 776 1,9%
SFTRF 151 895 154 770 1,9% 46 566 50 659 8,8% 198 461 205 429 3,5%
ATMB 726 248 759 547 4,6% 85 439 89 490 4,7% 811 687 849 037 4,6%
ADELAC 178 848 187 452 4,8% 5 081 5 351 5,3% 183 929 192 803 4,8%
ALICORNE 55 781 59 320 6,3% 6 490 7 454 14,9% 62 271 66 774 7,2%
A'LIÉNOR 329 526 345 160 4,7% 37 859 41 309 9,1% 367 385 386 469 5,2%
ALIS 301 016 316 137 5,0% 67 100 71 044 5,9% 368 116 387 181 5,2%
ARCOUR 263 986 278 703 5,6% 34 848 37 036 6,3% 298 834 315 739 5,7%
ATLANDES 774 654 806 208 4,1% 311 714 326 254 4,7% 1 086 368 1 132 462 4,2%
ALBEA 32 321 43 120 n.s. 3 306 3 992 n.s. 35 627 47 112 n.s.
TOTAL 77 016 392 79 378 328 3,1% 12 681 108 13 215 487 4,2% 89 697 500 92 593 815 3,2%
Source?:?ASFA
* ALBEA : non significatif car la mise en service d?A63 est intervenue au cours de l?année 2015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 89
Annexes
Annexe 5 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation
du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surfaces chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État des ouvrages d'art (structures et
équipements)
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation
du réseau /
Sécurité des
usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage
présente un risque pour les usagers
Délai d?information sur
panneaux à messages variables
et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l?information aux
usagers en cas d?événement grave
Délai d?intervention /
surveillance du réseau Capacité d?action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux
usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d?entretien et adéquation aux besoins
des usagers
Attente au péage Temps d?attente, en fonction des conditions
de circulation
Délai de réponses aux
sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201690
Annexes
Annexe 6 Rappel des classifications des véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres, d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres avec
un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à 3
mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à
3 mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 3
Véhicules à 2 essieux ayant:
? soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? soit un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3 mètres
ou un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? Ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 5
? Moto
? Side-car
? Trike
Classe A
Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres
et dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 12 tonnes ; véhicules
à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5
tonnes et 12 tonnes
Classe B
Véhicules à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur
à 12 tonnes, véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois
essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes
Classe C
Véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale
est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids total autorisé en charge (PTAC)
est supérieur à 3,5 tonnes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 91
Annexes
Annexe 7 Clauses tarifaires des contrats
Taux de hausse autorisé par société pour l?année 2017 et pour les véhicules de
classe 1
Société Hausse autorisée en 2017
APRR 85% * I + 0,59%
AREA 85% * I + 0,62%
ASF 70% * I + 0,95%
ESCOTA 70% * I + 0,34%
Sanef 70% * I + 0,33%
SAPN 70% * I + 0,33%
COFIROUTE 70% * I + 0,32%
ATMB 100% * I
SFTRF 100% * I
ARCOUR ??
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I
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n
mes
n
1nn PT
PT
PT
PT
max
I
I
TKM=TKM
où :
- I et In-1, l?augmentation des prix à la consommation entre octobre 2015 et octobre 2016 ;
- In-2 l?augmentation des prix à la consommation entre octobre 2014 et octobre 2015.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201692
Annexes
Coefficients interclasses pour l'année 2017
Société Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,24 3,04 0,50
ASF 1,55 2,22 2,95 0,60
ESCOTA 1,50 2,22 3,06 0,62
Sanef 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 2,98 0,59
COFIROUTE 1,56 2,47 3,16 0,61
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,00 3,97 0,59
ARCOUR 1,50 2,56 3,16 0,50
ALIS 1,68 2,36 3,15 0,63
CEVM 1,50 2,71 3,53 0,49
ADELAC 1,73 2,70 3,36 0,54
ALICORNE 1,68 2,55 3,32 0,57
ALIENOR 1,59 2,39 3,18 0,60
ALBEA 1,59 1,97 2,81 0,59
Société Classe 2 Classe A Classe B Classe C Classe 5
ATLANDES 1,50 4,00 4,00 4,89 0,50
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 93
Annexes
Annexe 8 Niveaux de hausse depuis 2007
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
ASF 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20%
ESCOTA 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59%
APRR 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90%
AREA 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92%
Sanef 0,96% 3,32% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58%
SAPN 1,68% 4,32% 3,30% 0% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58%
Cofiroute 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57%
ATMB 1,21% 1,82% 2,28% 0% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0% 0,36%
SFTRF 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0% 0,35%
Niveau de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
ASF 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20%
ESCOTA 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59%
APRR 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90%
AREA 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58%
Sanef 1,99% 4,23% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62%
SAPN 2,67% 5,32% 3,31% 0% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59%
Cofiroute 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65%
ATMB 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0% 0,36%
SFTRF 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35%
Évolution du foisonnement sur la période 2007-2014
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
ASF 0,71% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
APRR 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
Sanef 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
COFIROUTE 0,83% 0% 0,18% 0,15% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
ESCOTA 0,81% 0,17% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
AREA 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
SAPN 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% N/A 0% 0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201694
Annexes
Annexe 9 Le contrôle des tarifs applicables pour 2016
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2nde proposition
de la société
Contrôle
2ndeproposition
Arrêté
d'approbation
ADELAC ? A41 16/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ALBEA ? A150 09/12/2016 PAS OK 11/01/2016 OK le 11/01/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ALICORNE ? A88 29/11/2016 OK le 03/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
A'LIENOR ? A65 07/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ALIS ? A28 19/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
APRR ? TML 15/12/2016 OK le 21/12/2016 Approbation
tacite
ARCOUR ? A19 15/12/2016 OK le 19/12/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ATLANDES ? A63 20/12/2016 PAS OK 13/01/2016 OK le 13/01/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
ATMB ou B 41 08/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
CCISE 05/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
CEVM 06/12/2016 OK le 04/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
COFIROUTE ?
DUPLEX A86 18/11/2016 OK le 25/11/2016
Arrêté du
22/12/2016
DEVT1634298A
SFTRF 12/01/2017 OK le 12/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 95
Annexes
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
Mise en
demeure
2nde proposition
de la société
Arrêté
d'approbation
APRR 15/12/2016 OK le 21/12/2016 Approbation
tacite
AREA 15/12/2016 OK le 04/01/2016 Approbation
tacite
ASF 09/12/2016 OK le 19/12/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700857A
COFIROUTE
INTERURBAIN 15/12/2016 OK le 20/12/2015
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700859A
ESCOTA 09/12/2016 OK le 20/12/2016
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700858A
Sanef 21/12/2016 OK le 02/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700860A
SAPN 21/12/2016 OK le 02/01/2017
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700860A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201696
Annexes
Annexe 10 Évolutions des tarifs des grands axes
Source : ASFA 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Paris?Lyon,
A6 (APRR)
29,60 ¤ 30,30 ¤ 30,80 ¤ 30,90 ¤ 31,50 ¤ 32,30 ¤ 32,90 ¤ 33,30 ¤ 33,30 ¤ 33,70 ¤ 34,10 ¤
2,4% 1,7% 0,3% 1,9% 2,5% 1,9% 1,2% 0,0% 1,2% 1,2%
Paris?Metz,
A4 (Sanef)
22,00 ¤ 22,40 ¤ 22,90 ¤ 22,90 ¤ 23,50 ¤ 24,00 ¤ 24,50 ¤ 25,00 ¤ 25,00 ¤ 25,20 ¤ 25,20 ¤
1,8% 2,2% 0,0% 2,6% 2,1% 2,1% 2,0% 0,0% 0,8% 0,0%
Paris?Lille,
A1 (Sanef)
13,80 ¤ 14,20 ¤ 14,60 ¤ 14,60 ¤ 15,00 ¤ 15,40 ¤ 15,70 ¤ 16,10 ¤ 16,10 ¤ 16,30 ¤ 16,30 ¤
2,9% 2,8% 0,0% 2,7% 2,7% 1,9% 2,5% 0,0% 1,2% 0,0%
Paris?Rennes,
A11 (Cofiroute)
25,40 ¤ 26,00 ¤ 26,70 ¤ 26,70 ¤ 27,40 ¤ 28,10 ¤ 28,60 ¤ 28,70 ¤ 28,70 ¤ 28,80 ¤ 28,80 ¤
2,4% 2,7% 0,0% 2,6% 2,6% 1,8% 0,3% 0,0% 0,3% 0,0%
Paris?Clermont-
Ferrand,
A10+A71
32,40 ¤ 33,00 ¤ 33,80 ¤ 33,80 ¤ 34,50 ¤ 35,50 ¤ 36,10 ¤ 36,50 ¤ 36,50 ¤ 36,80 ¤ 38,10 ¤
1,9% 2,4% 0,0% 2,1% 2,9% 1,7% 1,1% 0,0% 0,8% 3,5%
Paris?Bourges
A10 (Cofiroute)
19,30 ¤ 19,60 ¤ 20,10 ¤ 20,10 ¤ 20,50 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,60 ¤ 21,60 ¤ 21,70 ¤ 21,90 ¤
1,6% 2,6% 0,0% 2,0% 2,4% 1,9% 0,9% 0,0% 0,5% 0,9%
Bourges?
Clermont-
Ferrand,
A71 (APRR)
13,10 ¤ 13,40 ¤ 13,70 ¤ 13,70 ¤ 14,00 ¤ 14,40 ¤ 14,70 ¤ 14,90 ¤ 14,90 ¤ 15,10 ¤ 16,20 ¤
2,3% 2,2% 0,0% 2,2% 2,9% 2,1% 1,4% 0,0% 1,3% 7,3%
Paris?Calais,
A1 + A26 (Sanef)
19,50 ¤ 19,60 ¤ 20,20 ¤ 20,20 ¤ 20,40 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤
0,5% 3,1% 0,0% 1,0% 2,9% 1,9% 1,4% 0,0% 0,0% 0,0%
Paris?Bordeaux,
A10
48,10 ¤ 49,30 ¤ 50,70 ¤ 50,90 ¤ 52,00 ¤ 53,00 ¤ 53,90 ¤ 54,40 ¤ 54,40 ¤ 54,80 ¤ 55,10 ¤
2,5% 2,8% 0,4% 2,2% 1,9% 1,7% 0,9% 0,0% 0,7% 0,5%
Paris?Tours,
A10 (Cofiroute)
19,80 ¤ 20,30 ¤ 20,80 ¤ 20,80 ¤ 21,40 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,40 ¤ 22,40 ¤ 22,50 ¤ 22,70 ¤
2,5% 2,5% 0,0% 2,9% 2,3% 1,4% 0,9% 0,0% 0,4% 0,9%
Tours?Poitiers,
A10 (Cofiroute)
10,60 ¤ 10,80 ¤ 11,20 ¤ 11,30 ¤ 11,60 ¤ 11,80 ¤ 12,10 ¤ 12,20 ¤ 12,20 ¤ 12,30 ¤ 12,40 ¤
1,9% 3,7% 0,9% 2,7% 1,7% 2,5% 0,8% 0,0% 0,8% 0,8%
Poitiers?
Bordeaux,
A10 (ASF)
17,70 ¤ 18,20 ¤ 18,70 ¤ 18,80 ¤ 19,00 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 19,80 ¤ 19,80 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤
2,8% 2,7% 0,5% 1,1% 1,6% 1,6% 1,0% 0,0% 1,0% 0,0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 97
Annexes
Annexe 11 Évolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires
Chiffre d?Affaires (extraits comptes sociaux) en millions d'euros
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
APRR 1 370,9 1 395,5 1 407,2 1 469,8 1 529,4 1 538,3 1 579,3 1 613,6 1 662,4 1747,0
AREA 430,9 438,4 454,4 470,9 493,3 501,6 521,3 537,1 553,0 581,8
ASF 2 233,7 2 293,9 2 347,2 2 431,3 2 502,5 2 513,1 2 616,4 2 713,1 2 796,0 2 946,7
COFIROUTE1 1 032,3 1 071,3 1 103,3 1 142,8 1 194,1 1 199,9 1 233,9 1 272,0 1 306,4 1 363,5
Escota 577,7 590,7 609,7 632,8 658,0 666,6 680,8 696,6 713,1 754,5
Sanef 992,5 1 001,1 1 013,2 1 074,8 1 091,6 1 083,0 1 100,1 1 135,2 1 158,1 1 195,0
SAPN 309,0 312,0 329,7 341,7 355,0 356,0 367,0 376,6 386,0 398,5
ATMB 142,0 146,4 141,8 152,9 162,7 167,3 172,1 177,7 186,5 192,1
SFTRF 107,3 107,0 96,7 105,2 109,8 107,7 110,8 114,6 122,4 128,5
Alis 37,8 43,8 44,9 50,2 53,6 55,7 57,9 63,9 69,5 75,9
Alicorne s.o. s.o. s.o. s.o. 11,2 11,7 12,3 13,3 13,9 15,2
Adelac s.o. s.o. 25,6 27,6 32,7 36,6 41,5 44,4 47,8 51,4
CEVM 28,9 31,5 33,1 33,8 35,8 36,7 38,3 40,7 42,8 46,5
Aliénor s.o. s.o. s.o. s.o. 34,9 38,3 42,7 48,9 53,6 56,2
Arcour s.o. s.o. s.o. 34,9 37,2 39,7 43,7 47,9 51,5 55,4
Atlandes s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 57,0 115,2 119,5 125,7
Albéa s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 6,4 8,2
Total 7 263,0 7 431,5 7 606,8 7 968,7 8 301,8 8 352,1 8 675,1 9 010,8 9 294,8 9 788,6
Excédent Brut d?Exploitation (extraits comptes sociaux) en millions
d'euros
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
APRR 888,0 921,1 934,9 983,6 1 035,9 1 076,0 1 110,8 1 142,4 1 194,4 1 263,3
AREA 298,8 303,9 314,7 327,8 344,8 362,3 375,3 390,5 408,1 431,9
ASF 1 418,9 1 483,1 1 566,9 1 629,8 1 677,5 1 768,0 1 853,5 1 963,7 2 035,5 2 137,3
COFIROUTE1 734,8 762,1 787,0 813,9 843,9 841,4 896,5 947,7 995,8 1 012,6
Escota 367,1 383,7 407,7 422,5 447,1 457,3 473,7 501,4 520,0 551,5
Sanef 650,8 661,3 666,2 711,7 729,6 749,1 766,4 796,9 804,3 850,9
SAPN 201,7 210,4 224,1 234,3 239,5 240,2 257,0 274,0 276,2 277,8
ATMB 84,2 82,3 78,3 85,8 94,5 92,5 99,7 108,4 114,3 115,7
SFTRF 71,1 66,7 56,0 65,2 68,2 69,7 72,5 75,1 78,6 85,8
Alis 20,6 25,0 26,4 32,0 33,6 36,0 37,3 43,3 48,7 40,8
Alicorne s.o. s.o. s.o. s.o. 4,0 5,2 5,7 6,9 7,5 6,2
Adelac s.o. s.o. 18,3 20,1 25,1 28,5 33,0 35,4 38,7 41,8
CEVM 22,3 24,1 25,7 26,2 27,7 29,0 30,6 32,3 34,5 37,4
Aliénor s.o. s.o. s.o. s.o. 20,5 21,6 25,4 30,9 34,3 37,4
Arcour s.o. s.o. s.o. 21,8 22,8 21,4 23,3 30,7 36,0 38,7
Atlandes s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 25,8 84,2 90,1 95,3
Albea s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 2,9 3,7
Total 4 758,3 4 923,8 5 106,2 5 374,8 5 614,8 5 798,1 6 086,6 6 463,8 6 719,9 7 028,1
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201698
Annexes
Résultats nets (extraits comptes sociaux) en millions d'euros
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
APRR2 333,4 236,7 363,0 440,9 321,0 440,4 453,1 1342,4 533,0 645,2
AREA 108,6 98,6 123,4 129,4 123,7 136,2 146,9 154,5 177,0 202,5
ASF 452,2 341,6 610,5 718,2 914,0 639,7 739,0 784,0 1 173,7 919,9
COFIROUTE1 347,8 231,5 315,0 315,5 290,4 303,0 308,8 347,0 384,2 449,5
Escota 124,5 141,4 162,0 179,9 184,8 182,5 161,6 161,9 180,0 218,9
Sanef 217,2 227,5 255,3 280,0 197,8 276,3 331,1 345,7 380,0 432,7
SAPN 21,2 29,6 27,9 37,6 29,7 49,2 64,8 78,3 73,4 86,7
ATMB 42,4 34,9 40,1 38,8 44,8 42,6 51,1 52,5 55,6 56,5
SFTRF 260,9 -173,5 -34,9 -58,2 232,1 0,1 7,6 8,3 16,1 25,6
Alis -23,3 -25,8 -12,9 -20,8 -21,6 -17,4 -11,9 0,1 4,4 1,5
Alicorne s.o. s.o. s.o. s.o. -13,4 -11,9 -9,9 -10,5 -7,2 -2,9
Adelac s.o. s.o. -27,9 -28,8 -21,7 -19,9 -16,2 -13,5 -10,7 -16,1
CEVM 0,9 0,9 7,3 11,1 10,8 12,3 15,4 16,4 18,6 19,9
Aliénor s.o. s.o. s.o. s.o. -34,6 -35,1 -30,6 -25,9 1,3 8,8
Arcour s.o. s.o. s.o. -16,7 -15,5 -14,3 -11,0 -7,2 -2,9 0,2
Atlandes s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. -5,3 -10,8 -24,3 -2,1
Albéa s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. -14,1 -17
Total 1 885,7 1 143,4 1 828,8 2 026,9 2 242,3 1 983,6 2 194,4 1 880,7 2 938,2 3 029,8
1 Dont A86
2 Pour APRR, le résultat net pour 2014 supérieur de près de 1 milliard d?euros aux résultats nets des années précédentes
s?explique par une restructuration interne avec sa filiale AREA
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 99
Annexes
Annexe 12 Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la
délégation des services sur les aires
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
APRR A19 Villeroy Carburants
Boutique
Certas Energy
France
APRR A19 Villeroy Restauration
Boutique
Autogrill Côté
France
APRR A31 Langres Noidant Restauration Autogrill Côté
France
APRR A31 Lorraine Sandau-
court-lès-Rappes
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
APRR A5 Troyes Fresnoy-
le-Château
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
APRR A5 Troyes Le Plessis Carburants
Boutique
Total Marketing
France
APRR A5 Troyes Fresnoy-
le-Château
Restauration
Boutique SIGHOR
APRR A6 La Couline
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
APRR A6 Mâxon Saint Albin
et Mâcon La Salle
Restauration
Boutique HRC
APRR A6 Maison Dieu
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes / HRC
APRR A77 Jardin des Arbres
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France /
Autogrill Côté
France
ASF A64 Comminges
Restauration
Boutique
de produits
régionaux
HRC
ASF A7 Sorgues
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes
ATMB A40 Valleiry Nord Restauration
Boutique HRC
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016100
Annexes
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
SANEF A1 Assevillers Est Carburants
Boutique EFR France
SANEF A1 Assevillers Est Restauration
Boutique HRC
SANEF A1 Assevillers Ouest
Carburants
Restauration
Boutique
Certas Energy
France / HRC
SANEF A1 Wancourt Est
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France /
Autogrill Côté
France
SANEF A16 Baie de Somme
Carburants
Restauration
Boutique
Société des
Pétroles SHELL
SANEF A2 Havrincourt
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes
SANEF A26 Angres
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France
SANEF A26 Rely
Carburants
Restauration
Boutique
Certas Energy
France
SANEF A29 Villers Breton-
neux
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France
SANEF A4 Saverne
Eckartswiller
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin
& Ducrot
Autoroutes
SANEF A4 Saverne
Monswiller
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Morainvilliers
Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France / Autogrill
Côté France
SAPN A13 Morainvilliers Sud
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Vironvay Sud
Carburants
Restauration
Boutique
EFR France
SFTRF A43 Saint-Julien
Montdenis
Carburants
Restauration
Boutique
DYNEFF
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 101
Annexes
Annexe 13 Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le
réseau concédé ? hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus au
31 décembre 2016
Société Nombre de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1 en m Longueur tube 2 en m
ADELAC 1 tunnel
A41 MONT SION 3050 3055
APRR 4 tunnels
A40 CHAMOISE 3217 3157
A40 CHÂTILLON 704 730
A40 SAINT GERMAIN 1244 1273
RN 59
MAURICE LEMAIRE
(tunnel bidirec-
tionnel) (galerie de
sécurité : 7050 m)
6950
AREA 5 tunnels
A43 DULLIN 1540 1550
A43 L ÉPINE 3157 3182
A51
SINARD (tunnel
bidirectionnel)
(galerie de sécurité :
956 m)
964
A51 PETIT BRION 519 561
A51 URIOL 480 462
ASF 7 tunnels
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
CONSTANS
375 375
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
TERREGAYE
400 400
A89 LA CRÈTE 355 355
A89 BUSSIERE 1030 1055
A89 CHALOSSET 750 704
A89 VIOLAY 3904 3904
RN 20 PUYMORENS (tunnel
bidirectionnel) 4820
ATMB (hors Tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A40 VUACHE 1415 1452
RN205 CHATELARD
(monodirectionnel) 400
RN205 CHAVANTS 1015 1015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016102
Annexes
COFIROUTE 2 tunnels *
A11 TRANCHÉE
COUVERTE D ANGERS 1689 1668
A86 DUPLEX
PRINCIPAL 4549,2 4549,2
ACCES - A 86I (D 913) 477
ACCES - A 13 (A 86I) 428
ACCES - A 13W (A 86) 260
ACCES - D 184 (A 86) 85
ACCES - D 182 (A 86) 400
ACCES - A 86E (A 13) 423
ACCES - A 86 (A 13Y) 244,5
ACCES - A 86 (A 13W) 160
ACCES - Tunnel A
86I - TC Rueil 219,5
ACCES - Tunnel A
86E - TC Rueil 219,5
* La série de tunnels A86 est exploitée comme un seul tunnel
ESCOTA 14 tunnels
A8
CANTA GALET 515 615
CAP DE CROIX 429 431
LA BAUME 345 353
LAS PLANAS 1072 1115
PESSICART 599 600
ARME 1112 1105
CASTELLAR 568 575
COL DE GUERRE 293 345
COUPIERE 818 809
PAILLON (tunnel
monodirectionnel) 404
RICARD 405 433
A51
LA BAUME 546 465
MIRABEAU 391 351
A500 MONACO (tunnel
bidirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A1 ROISSY 810 810
A16
TRANCHÉE
COUVERTE D?HAR-
DELOT
800 800
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 103
Annexes
SAPN 4 tunnels
A14
SAINT GERMAIN EN
LAYE 2810 2810
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
GERMAIN EN LAYE
1550 1550
TRANCHÉE
COUVERTE DES
MIGNEAUX
300 300
TRANCHÉE
COUVERTE MAURICE
BERTEAUX
300 300
SFTRF (hors Tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A43
AIGUEBELLE 926 905
DES SORDERETTES
(tunnel monodirec-
tionnel)
372
HURTIERES 1198 1183
ORELLE (tunnel
bidirectionnel) 3684
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
ETIENNE
300 300
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016104
Annexes
Annexe 14 Liste des investissements complémentaires sur
autoroutes en service (ICAS) terminés en 2016
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Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016108
Annexes
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Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016 109
Annexes
Annexe 15 Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2)
par société
Sources : sociétés concessionnaires
Sociétés Nombre de bâtiment Surface de tous les bâtiments
(m²)
ADELAC 41 2 332
ALBEA 9 1 930
ALICORNE 15 2 753
A'LIENOR 41 5 481
ALIS 19 6 338
APRR 2 545 152 769
ARCOUR 36 4 104
AREA 315 54 176
ASF 2 308 484 742
ATLANDES 35 21 271
ATMB 69 24 902
CCISE 30 5 753
CEVM 7 2 258
COFIROUTE 580 104 222
ESCOTA 651 95 663
SAPN-SANEF 751 230 426
SFTRF 37 18 859
Total 7 489 1 217 979
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2016110
Annexes
Crédits photos : Cyrille Courrier , IGN, Photothèque VINCI Autoroutes, Pixabay, Jérôme Vouland, Wikipedia
Edité, créé et mis en page par la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
Achevé d'imprimer sur les presses de l'imprimerie des services centraux du MTES
Imprimé en France
Reproduction?interdite?sans?autoristion?des?auteurs
MINISTÈRE
DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE
ET SOLIDAIRE
Sous-direction de la gestion
et du contrôle du réseau
autoroutier concédé
La Défense
Tour Séquoïa
92055 LA DEFENSE CEDEX
Standard : 01 40 81 86 30
Fax : 01 40 81 12 59
Bron
25, avenue François Mitterand
CS 92803
69674 BRON CEDEX
Standard : 04 72 14 60 00
Fax : 04 72 37 39 09
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
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