Exécution et contrôle des contrats de concession d'autoroutes et d'ouvrages d'art : Rapport d'activité 2018
Auteur moral
France. Ministère des transports
Auteur secondaire
Résumé
<p align="justify" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm">Ce rapport présente l'activité du réseau autoroutier concédé à travers les relations entre les sociétés concessionnaires et les services de l'État. L'année 2018 est marquée par la mise en oeuvre du plan d'investissement autoroutier, le travail préparatoire sur le projet de loi d'orientation des mobilités et enfin un travail continu d'évaluation de l'état du patrimoine autoroutier dans le contexte de l'effondrement du pont Morandi à Gênes (Italie).</p>
;<p align="justify" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm">.</p>
Editeur
France. Ministère de la transition écologique et solidaire
Descripteur Urbamet
péage
;gouvernance
;économie des transports
;infrastructure de transport
;donnée statistique
;contrat de plan
;transport routier
Descripteur écoplanete
exploitation de réseau
Thème
Transports
Texte intégral
EXÉCUTION
ET CONTRÔLE
DES CONTRATS
DE CONCESSION
D?AUTOROUTES ET
D?OUVRAGES D?ART
Rapport d?activité 2018
Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
Direction des infrastructures de transport
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 01
Article 7 du décret n° 2009-1102 du 8 septembre 2009 relatif à la création du comité des usagers
du réseau routier national
Le ministre chargé de la voirie nationale établit chaque année [...] un rapport sur l'exécution et le contrôle des contrats
de concession d'autoroutes et d'ouvrages d'art.
Article L. 119-8 du Code de la voirie routière
Le Gouvernement remet au Parlement un rapport annuel sur l'évolution des péages pour chaque exploitant
autoroutier.
Avant-propos
L?année 2018 a été marquée par la mise en
oeuvre opérationnelle du plan d?investissement
autoroutier avec la publication en août puis
en novembre, des avenants aux contrats de
concession.
D'un montant total de près de 700 M¤ au niveau
national, ce plan s'inscrit dans les priorités
du Gouvernement pour améliorer la mobilité
des français, et s?est placé dans une logique
partenariale avec les collectivités territoriales,
au coeur des enjeux de leurs bassins de vie :
Il répond aux besoins de mobilité au quotidien,
en permettant la création de nouveaux points
d'échanges autoroutiers, la plupart situés sur
des axes de trajets domicile-travail aux abords
de grandes agglomérations comme dans les
territoires ruraux ;
Il permet de diminuer l?impact des autoroutes
sur l?environnement, avec notamment la
réalisation d?ouvrages de franchissement pour
la faune, l?amélioration du traitement des eaux
de ruissellement ou la suppression de points
noirs bruit. Ce sont ainsi environ 230 M¤ qui
seront investis pour rendre plus propre la
mobilité sur les autoroutes concédées ;
Il prévoit enfin la création de plus de 4 500 places
de covoiturage aux abords des autoroutes, pour
favoriser l'essor de ces nouvelles mobilités
partagées.
L?année 2018 a été aussi marquée par le travail
préparatoire sur le projet de loi d?orientation
des mobilités. Faisant suite aux Assises
nationales de la mobilité, les réflexions ont
porté sur les enjeux de la mobilité d?aujourd?hui
et de demain en ambitionnant une refonte de la
politique des transports.
Responsable de près de 30% des émissions de
gaz à effet de serre de notre pays, le transport
doit être capable de se réinventer et d?innover
pour faire face à l?urgence climatique. Le
développement de « zones à faibles émissions »
pour limiter la congestion et la pollution dans
les grandes agglomérations, la participation des
sociétés concessionnaires aux pôles d?échanges
multimodaux, la clarification des compétences
des collectivités territoriales dans les projets
de transports sont autant de sujets portés
par le Gouvernement, destinés à améliorer la
gouvernance des mobilités et mieux répondre
aux besoins quotidiens des citoyens.
Parallèlement, l?axe de la révolution numérique
des mobilités pour donner à chacun plus de
choix de mobilités, mais aussi l?innovation
technologique et le développement de l?utilisation
d?énergies alternatives, sont des chantiers
importants auquel le secteur autoroutier sera
associé pour la mobilité de demain.
L?année 2018 a enfin été marquée par le travail
continu sur l?évaluation de l?état du patrimoine
autoroutier. Le terrible effondrement du pont
Morandi à Gênes (Italie) le 14 août 2018 a rappelé
l?importance de cette évaluation et de son suivi
dans le temps, sujets sur lequel l?Etat concédant
est particulièrement vigilant.
Le présent rapport exprime ainsi de façon
opérationnelle l?évolution de l?activité, en 2018,
sur le réseau autoroutier concédé. Il illustre la
transversalité des thématiques et la rigueur du
travail quotidien des agents du ministère de la
transition écologique et solidaire chargés de la
gestion et du contrôle de ce réseau.
Jean-Baptiste DJEBBARI,
Ministre délégué auprès de la ministre de la
Transition écologique, chargé des Transports
Avant-
propos
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 03
Table des
matières
Table des matières
Partie 1
Présentation succincte du secteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 07
1.1. Activité de gestion et de contrôle 07
Partie 2
Les temps forts de l'année 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 09
Partie 3
Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1. Rétrospective de l?année 2018 : un réseau en mouvement,
au service des usagers et de la transition écologique et solidaire 11
3.1.1. Le plan d?investissement autoroutier 11
3.1.2. La loi d?orientation des mobilités 12
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier : suivre les opérations
et anticiper la fin des concessions 13
3.2.1 Assurer le suivi des opérations 13
3.2.2. Préparer le terme des contrats de concessions en veillant à l?entretien
du patrimoine autoroutier 16
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession
d?autoroutes 17
3.3.1. Histoire du développement du réseau autoroutier concédé 17
3.3.2. Qu?est-ce que les contrats autoroutiers? 18
3.3.3. L?économie des sociétés concessionnaires d?autoroutes 18
Partie 4
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé . . . . . . . . . . . . .25
4.1. Organisation du ministère chargé des transports pour la passation et la gestion
des contrats
4.1.1. La passation des contrats 26
4.1.2. La gestion et le contrôle des contrats
4.2. Collaboration inter-services 28
4.3. La Commission européenne 28
4.3.1. Le contrôle des aides d?État 28
4.3.2. L?encadrement des péages applicable aux poids-lourds 28
4.3.3. L?encadrement du télépéage 29
4.4. L?Autorité de régulation des transports 29
4.4.1. Régulation des tarifs de péage et suivi de l?économie des concessions 30
4.4.2. Régulation des marchés passés par les sociétés concessionnaires
d?autoroutes 31
4.4.3. Régulation des contrats de sous-concession passés pour l?exploitation
d?activités commerciales sur les aires de services 31
4.5. Le parlement 32
4.6. Le comité des usagers du réseau routier national 32
4.7. Les commissions intergouvernementales des tunnels transalpins 33
Partie 5
La passation de nouveaux contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de Strasbourg 37
5.2. L?autoroute A 79, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans l?Allier 37
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Table des matières
Partie 6
Le contrôle des contrats en cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage 41
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers 44
6.2.1. Mesurer les performances des sociétés concessionnaires d?autoroutes 44
6.2.2. Appréhender le ressenti des usagers 46
6.2.3. Agir sur les domaines à enjeux pour une qualité de service au quotidien 47
6.2.4. Utiliser les observations des services de l?exploitation pour améliorer la
sécurité routière 50
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier 53
6.3.1. Contrôle avant mise en service 53
6.3.2. Principales mises en services réalisées en 2018 60
6.3.3. Contrôle lié à la conservation du patrimoine 62
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et préparer les
négociations à venir 70
6.4.1. Contrôle de la transmission des informations relatives à l?exécution
des contrats 70
6.4.2. Le contrôle financier des concessions 71
Partie 7
Les négociations des avenants aux contrats de concession . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Partie 8
activité réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
8.1. Arrêtés tarifaires annuels 77
8.2. Nominations 77
Partie 9
annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Glossaire 79
Lexique des abréviations utilisées 79
Définitions 79
Annexe 1: Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2018 80
Annexe 2: Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes
et d?ouvrages d?art 81
Annexe 3: Trafic sur le réseau concédé en 2018 85
Annexe 4: Liste des indicateurs de performance 86
Annexe 5: Rappel des classes de véhicules 87
Annexe 6: Les clauses tarifaires des contrats de concession 88
Annexe 7: Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006 90
Annexe 8: Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2018 91
Annexe 9: Évolutions de quelques tarifs de péage 93
Annexe 10: Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires
d?autoroutes 94
Annexe 11: Les agréments délivrés par l?État en 2018 pour la sous-concession
des activités commerciales sur les aires de service 94
Annexe 12: Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé
(hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus) 95
Annexe 13: Liste des investissements complémentaires sur autoroutes
en service en 2018 99
Annexe 14: Répartition des bâtiments par société concessionnaire d?autoroute 101
Annexe 15: Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
suivant leur utilisation 102
Annexe 16: Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes 103
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 07
Présentation succincte du secteur
Partie 1
Présentation
succincte
du secteur
Grands chiffres sur le secteur en 2018
Activité de gestion et de contrôle
9 106 km
Linéaire total d?autoroutes
au 31 décembre 2018
1 % Du linéaire total du réseau routier français absorbe
près de 15% du trafic routier total (voyageurs et
marchandises).
87 % Pourcentage des déplacements des français qui sont
réalisés sur le réseau routier national
19
Nombre de sociétés concessionnaires, parmi lesquelles
la chambre de commerce et d?industrie Seine Estuaire
(CCITSE) qui assure la gestion de deux ouvrages
concédés (Ponts de Tancarville et de Normandie).
95 MdVéh.km
Nombre de kilomètres parcourus sur le réseau
autoroutier, dont 80,7 pour les véhicules légers
et 14,3 pour les poids lourds.
24 Nombre de contrats de concession d'autoroutes et
d'ouvrages d'art
152,2 Md¤ Valeur estimée du patrimoine
10,365 Md¤
Chiffre d'affaires de l'ensemble des sociétés
concessionnaires d'autoroutes
Nombre d'audit
de conception réalisé 1
Nombre d'audits de conception détaillée 11
Nombre de tarifs de péage contrôlés 42 000
Nombre d'agréments délivrés
pour l?exploitation d?aires de services 5
Nombre de kilomètres d'autoroutes
mises en service dont les 5,7 km
de prolongement de l?autoroute A89
à l?autoroute A6 au nord de Lyon 43
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 09
Les temps forts
Partie 2
Les temps
forts
1er mars
Mise en service du raccordement de l?A89
sur l?A6 au nord de Lyon
4 juin
Mise en service de l?élargissement d?A63
entre Biarritz et Biriatou
27 juillet
Mise en service de l?élargissement à 2x3 voies
de la traversée de Tours entre Chambray
et l?autoroute A85
06 juillet
Ouverture des bretelles du complément
de l?échangeur n°14 de Bailly-Romainvilliers
3 mai
Ouverture de l?élargissement d?A71 au Nord
de Clermont-Ferrand (rampe des Volcans)
12 octobre
Fin des travaux de la L2 Nord à Marseille
et mise en service de l?ensemble de la L2 (A507)
entre l?A7 et l?A50
10 décembre
Mise en service du noeud de Sévenans reliant
la RN 1019 à l?A36 au sud de Belfort
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 11
Perspectives et enjeux du secteur concédé
Partie 3
Perspectives et
enjeux
du secteur
concédé
3.1. Rétrospective de l?année 2018 : un réseau en
mouvement, au service des usagers et de la transition
écologique et solidaire
3.1.1. Le plan d?investissement
autoroutier
D'un montant total de près de 700 M¤ au niveau
national, ce plan, négocié en 2017 et dont la mise
en oeuvre opérationnelle a été lancée en 2018
avec la publication en août puis en novembre,
des avenants aux contrats de concession,
s'inscrit dans les priorités du Gouvernement
pour améliorer la mobilité des français :
Il répond aux besoins de mobilité au quotidien,
en permettant la création de nouveaux points
d'échanges autoroutiers, la plupart situés sur
des axes de trajets domicile-travail aux abords
de grandes agglomérations comme dans les
territoires ruraux ;
Il permet de diminuer l?impact des autoroutes
sur l?environnement, avec notamment la
réalisation d?ouvrages de franchissement pour la
faune, l?amélioration du traitement des eaux de
ruissellement ou la suppression de points noirs
bruit. Ce sont ainsi environ 230 M¤ qui seront
investis pour rendre plus propre la mobilité sur
les autoroutes concédées ;
Il prévoit enfin la création de plus de 4 500 places
de covoiturage aux abords des autoroutes, pour
favoriser l'essor de ces nouvelles mobilités
partagées.
Ce plan répond à une demande forte des
collectivités locales à travers tout le pays, qui
sont à l?origine et portent depuis des années
des projets utiles à la desserte de leur territoire,
et qui attendaient un tel levier pour les rendre
possible. A ce titre, ce sont les collectivités
locales concernées qui assureront environ
la moitié du financement de ces nouveaux
diffuseurs autoroutiers.
Ce plan comprend au total 23 opérations de
création ou d'aménagement d'échangeurs ou
de diffuseurs, ainsi que 20 opérations consistant
à diminuer l'impact des autoroutes sur
l'environnement. La liste des opérations. La liste
des opérations est décrite dans la partie 7. Les
autoroutes concernées par ce plan, exploitées
par les sociétés historiques, représentent
un réseau de plus de 8000 km, composante
structurante du réseau transeuropéen de
transport (RTE-T).
Ce nouveau plan d?investissement se traduit
par la création de plusieurs milliers d?emplois,
tant pour les grandes entreprises que les PME
locales. Celles-ci peuvent se positionner sur les
différentes opérations réparties sur le territoire
national, dans le cadre des appels d?offres
auxquels sont astreintes les sociétés conces-
sionnaires historiques.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201812 13
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
3.1.2. La loi d?orientation
des mobilités
Pour aller plus loin dans la réponse aux enjeux
de la mobilité d?aujourd?hui et de demain, le
Gouvernement a pris l?initiative de lancer une
large concertation de septembre à décembre
2017 qui a permis d?associer l?ensemble des
acteurs du secteur et les citoyens-usagers des
transports : les Assises nationales de la mobilité.
En effet, le transport reste aujourd?hui à l'origine
de près de 30 % des émissions de gaz à effet de
serre de notre pays et cette proportion a peu
évolué ces dernières années, en fort contraste
avec d?autres secteurs de l?économie française
comme la production d?électricité ou l?industrie
manufacturière. Dans ce contexte, la transition
écologique constitue une priorité absolue face
à l?urgence climatique et l'asphyxie croissante
de nos agglomérations dans la continuité des
engagements pris par la France dans le cadre de
l'Accord de Paris, du Plan Climat et de la loi de
transition énergétique pour la croissance verte.
De ces réflexions ont émergé le projet de loi
d?orientation des mobilités, refondant la
politique des transports et la tournant vers
l?avenir, à l?instar de la loi d?orientation des
transports intérieurs de 1982.
Des ambitions du projet de loi dont l?objet est
plus vaste, certaines impacteront durablement
le secteur autoroutier concédé, qui doit être au
coeur d?une nouvelle stratégie de mobilité.
La réussite de la transition écologique et
énergétique des mobilités passe par le dévelop-
pement d?incitations au changement des
comportements des usagers vers des mobilités
plus propres. Dans le secteur autoroutier, cette
ambition pourra amener le développement
de « zones à faibles émissions » pour limiter
la congestion et la pollution dans les grandes
agglomérations. Il est envisagé également de
développer la participation des SCA aux pôles
d?échanges multimodaux.
Pour améliorer la gouvernance des mobilités
et mieux répondre aux besoins quotidiens des
citoyens, des territoires et des entreprises, le
projet de loi contribue à clarifier les compétences
entre collectivités territoriales (communes,
intercommunalités et régions) dans un environ-
nement où les différents modes de transports
doivent devenir de plus en plus interfacés (PEM,
VRTC,?). Cela devrait également accroître la
participation de ces acteurs dans les projets
autoroutiers.
Sur l?axe de la révolution numérique des
mobilités pour donner à chacun plus de choix de
mobilité : le projet de loi présente notamment
comme priorité l?accès aux données nécessaires
au développement des services de mobilité.
C?est un chantier important auquel le secteur
autoroutier sera associé.
Enfin, le projet de loi prévoit des dispositions
pour le développement des infrastructures de
recharge de véhicules électriques à la fois dans
les bâtiments d?habitation et d?entreprises et
sur la voie publique, ainsi que des stations de
gaz naturel pour véhicules (GNV), et promeut
également l?innovation avec l?accompagnement
du développement du véhicule autonome. Ces
dispositions sont de nature à permettre la pleine
implication du secteur autoroutier pour parti-
ciper au développement de ces infrastructures
indispensables à la mobilité de demain.
3.2.1. Assurer le suivi des
opérations
Le réseau autoroutier français est aujourd?hui
arrivé à maturité. La France dispose du
quatrième réseau autoroutier le plus long au
monde (après la Chine, les États-Unis et l?Alle-
magne). La qualité de ce réseau, tant en termes de
revêtement, de signalisation, de rapidité d?inter-
vention, qu?en termes de fluidité et de sécurité
du trafic, est reconnue et appréciée des usagers
français et étrangers. L?extension et la qualité de
ce réseau sont le fruit d?un travail partenarial
mené par l?État et les sociétés concessionnaires
depuis un demi-siècle. A mesure que le réseau
s?est étendu et modernisé, les enjeux du secteur
ont néanmoins évolué et l?action de contrôle de
l?État s?est diversifiée et renforcée.
Un premier enjeu consiste à effectuer le suivi des
opérations en cours, inscrites dans les contrats
de plan, le plan de relance autoroutier de 2015
et désormais dans le plan d?investissement
autoroutier. Ces opérations sont nombreuses et
d?un montant conséquent. L?État doit effectuer
un contrôle régulier de la réalisation des travaux,
afin de s?assurer qu?ils sont conformes aux
cahiers des charges et aux attentes des usagers
et du concédant. Ce contrôle est d?autant plus
essentiel que la réalisation de certaines opéra-
tions demande de résoudre des questions
complexes. Les opérations de constructions en
milieu urbain, dont certaines ont été récemment
contractualisées, constituent une nouveauté
pour les sociétés concessionnaires. Elles
requièrent un accompagnement particulier des
services de l?État.
Le plan de relance autoroutier, a été conclu
en 2015 à la suite de plusieurs années de
négociation avec les sociétés concessionnaires
d?abord, et de discussions avec la Commis-
sion européenne ensuite. Le plan de relance
comprend une vingtaine d?opérations qui sont
conduites par les sociétés APRR, AREA, SANEF,
SAPN, ASF, ESCOTA et COFIROUTE. Celles-ci
sont essentielles pour assurer la modernisation
du réseau autoroutier français. Durant l?année
2016, la réalisation des travaux, d?un montant
de 3,27 milliards d?euros, a débuté.
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier :
suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201814 15
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
État d?avancement des opérations du plan de relance autoroutier au 31/12/18
Société Opérations État d'avancement
APRR
Aménagement à 2x3 voies de l?A75 au
sud de Clermont-Ferrand
Approbation du dossier de demande
de principe le 30 août 2017. Déclaration
d?utilité publique le 25 mai 2018. Etudes
d?avant-projet en cours. Travaux en cours.
Mise en service prévue pour mi-2021.
Dispositif d?échanges entre l?A6, l?A406
et la RN79 (Mâcon)
Déclaration d?utilité publique le 26 avril
2017. Approbation du dossier de demande
de principe le 21 juillet 2017. Mise en
service prévue pour fin 2019.
Dispositif d?échanges entre l?A71 et la
RN79 (Montmarault)
Déclaration d?utilité publique le 20 avril
2017. Approbation du dossier de demande
de principe le 04 janvier 2018. Travaux
en cours. Mise en service prévue pour fin
2021.
Dispositif d?échanges entre l?A36, la
RN1019 et la RD437 (Sévenans)
Approbation du dossier de demande de
principe le 18 octobre 2016. Déclaration
d?utilité publique le 3 février 2017. Mise en
service du noeud en décembre 2018. Fin
des travaux pour fin 2019.
AREA Mise à niveau des autoroutes A48 et
A480 entre Saint-Egrève et Claix
Déclaration d?utilité publique le 23 février
2017. Approbation du dossier de demande
de principe le 28 avril 2017. Travaux en
cours. Mise en service prévue pour 2022.
ASF
Aménagement à 2x3 voies de l?A9 entre
Le Boulou et l?Espagne
Les travaux ont commencé en juillet 2016
avec d?important travaux notamment
du fait de 4 viaducs nécessitant des
élargissements. Mise en service S1 2020.
Aménagement à 2x3 voies de l?A63
entre Ondres et Saint-Geours-
de-Maremne
Les travaux ont commencé en mai 2017.
Mise en service S1 2020.
Élargissement à 2x3 voies des
extrémités de l?A61 entre les
bifurcations A61/A66 et A61/A9
Obtention des arrêtés de DUP et des
autorisations administratives en octobre
2018. AVP approuvés en décembre.
Démarrage des travaux en 2019.
Élargissement de l?A46 Sud entre A7 et
A43 ? Études Les études sont en cours.
Aménagements environnementaux Les travaux sont tous terminés et mis en
service.
COFIROUTE
Aménagement à 2x4 voies de l?A10
entre la bifurcation A10/A19 et la
bifurcation A10/A71
DUP prononcée le 9 juillet 2018. Début des
travaux préparatoires fin 2018.
Aménagement à 2x3 voies de l?A10
entre la bif. A10/A85 et Sainte-Maure-
de-Touraine
DUP et l?AE ont été obtenues le 24 juillet
2018.
Société Opérations État d'avancement
COFIROUTE
Aménagements environnementaux
Les travaux sur une partie des écoducs
sont terminés et permettent le début du
suivi écologique des écoducs construits.
Aménagements pour la petite faune
terrestre et la faune piscicole. L?avant-projet approuvé mi-2018.
Extension et/ou création de parkings
de covoiturage
La création de 600 places de parking
est répartie sur plus de 10 sites. La
concertation avec les acteurs locaux est
en cours pour l?implantation définitive des
sites et des bornes électriques.
ESCOTA
Opération d?élargissement de l?A57
à 2x3 voies entre Bénoit Malon et la
bifurcation avec l?A570.
Les études de l'élargissement sont en
cours. L?arrêté de DUP a été signé le 27
novembre 2018.
Sanef
Aménagement ponctuel de l?A4,
Contournement nord-est de Metz
L?autorisation environnementale a été
obtenue le 21 septembre 2018.
L?enquête publique a été lancée le 03
décembre 2018.
Aménagement autoroutier des
extrémités de la RN42 à St Omer(A26)
et à Boulogne (A16)
A16 : l?enquête publique est et avant-
projet en préparation et les études
d?avant-projet sont en engagées.
A26 : le dossier de demande de principe
est en cours de modification pour tenir
compte du retour de la concertation.
Achèvement de l?A29 (création de BAU) Les travaux sont achevés depuis le 04
juillet 2018.
Aménagements environnementaux Travaux en cours.
21 sites sont réalisés en décembre 2018.
Aménagements des aires d?arrêt 5 aires de services et 21 aires de repos
réalisées en 2018.
Réaménagement de l?échangeur A4/
A35/A355
Décision ministérielle d?approbation du
dossier de demande de principe signée le
25 avril 2018.
Première phase de déboisement réalisée
en octobre 2018.
A4 ? Complément de l?échangeur de
Bailly-Romainvilliers
Décision ministérielle autorisant la mise
en service du diffuseur complet publiée le
29 juin 2018.
Mise en accessibilité des postes d?appel
d?urgence sur A26
Les travaux sont en cours.
2 PAU ont été réalisés en 2018 sur A34.
SAPN Aménagement à 2x3 voies de l?A13
entre Pont l?Evêque et Dozulé Travaux en cours.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201816 17
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
Société Opérations État d'avancement
SAPN
A13 Desserte de Pont-Audemer (27):
création des demi-diffuseurs de
Toutainville et de Bourneville
Travaux en cours.
A13 ? Complément du diffuseur de La
Haie-Tondue (14)
Le dossier de demande de principe a été
finalisé le 14 juin 2018 pour instruction
auprès de l?autorité concédante.
A13 ? Complément du diffuseur de
Maison Brûlée (76) Ouvrage en service depuis le 13 avril 2017.
A13- Viaduc de Guerville
Les travaux sont en cours.
Le bétonnage du tablier a débuté en
novembre 2018.
A14 ? Sécurisation des tunnels Opération achevée le 2 février 2017.
3.2.2. Préparer le terme des
contrats de concessions en
veillant à l?entretien du patri-
moine autoroutier
Un second enjeu, majeur, correspond à l?entre-
tien et à la préservation du patrimoine autorou-
tier, estimé à près de 150 milliards d?euros. Au
terme des contrats de concession, ce patrimoine
reviendra à l?État. Ce patrimoine correspond
à ce que la jurisprudence qualifie de « biens
de retour ». Le Conseil d?État définit ces biens
comme les biens nécessaires à l?exploitation
du service1. Ces biens doivent revenir à l?auto-
rité concédante à la fin de concession afin de
lui permettre de poursuivre l?exploitation des
infrastructures.
Le retour du bien n?implique aucune indem-
nisation au bénéfice du concessionnaire dans
l?hypothèse où il a été amorti. Le bon entretien
de ce patrimoine constitue un enjeu majeur. Il
s?agit de préserver la qualité des biens de retour
afin de garantir la continuité du service public
autoroutier.
Le cycle de renouvellement des infrastructures
autoroutières (chaussées, bâtiments, ouvrages
d?art, tunnels) s?étend sur 10-15 ans. Les
premières fins de concessions interviendront
quant à elles à partir de 2027 (fin des contrats
de concession des ponts de Normandie et de
Tancarville) et 2031 (fin du contrat de concession
de la société Sanef). Il convient donc de s?assurer
dès à présent que les autoroutes demeurent en
bon état et que les concessionnaires respectent
bien leurs obligations en la matière. Les agents
de l?État réalisent déjà de nombreux audits et
contrôles sur site. La définition d?une méthodo-
logie adéquate constitue un élément clé de l?effi-
cacité du contrôle. Aussi l?Etat améliore-t-il sans
cesse ses indicateurs, instruments et méthodes
de mesure.
L?État veille également à ce que la valorisa-
tion du patrimoine à la fin de concession soit
effective et juste. Pour cette raison, il s?attache
depuis plusieurs années à dresser un inventaire
du patrimoine et à édifier des nomenclatures
permettant de classifier les différents biens le
composant.
Les efforts de conservation se traduisent par
des travaux publics et des emplois, avec un effet
positif pour le secteur à court et moyen termes.
Ils n?engendrent aucune dépense publique et
n?impliquent aucune modification des contrats
de concession puisqu?ils relèvent des obligations
contractuelles des sociétés concessionnaires.
L?enjeu que constitue l?entretien du patrimoine
mérite donc d?être visualisé par l?ensemble
des acteurs de la communauté autoroutière.
L?opportunité d?entreprendre de nouvelles
opérations de construction doit être mesurée à
l?aune des moyens alloués à cette mission.
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des
contrats de concession d?autoroutes
3.3.1. Histoire du développement
du réseau autoroutier concédé
Le système autoroutier concédé s?est progressi-
vement construit durant la période 1955-1969,
passant de 80 à 1500 kilomètres. Ce développe-
ment rapide a notamment été rendu possible par
le recours à l?adossement, une pratique consistant
à financer de nouvelles sections d?autoroutes grâce
au péage perçu sur les sections en service d?un
même concessionnaire, auquel on accordait une
prolongation de la durée de son contrat.
En application de la loi du 18 avril 1955 portant
statut des autoroutes, l?État concède la construc-
tion et l?exploitation de sections d?autoroutes à
cinq sociétés d?économie mixte dans lesquelles les
intérêts publics sont majoritaires.
Le décret n° 70-398 du 12 mai 1970 permet à l?État
d?attribuer des concessions d?autoroutes à des
sociétés à capitaux privés.
Au milieu des années 1970, les sociétés conces-
sionnaires d?autoroutes sont confrontées à une
conjoncture économique moins favorable et
le système autoroutier doit faire l?objet d?une
restructuration : trois sociétés privées défici-
taires sont transformées en sociétés d?économie
mixte concessionnaires d?autoroutes (SEMCA) et
reviennent dans le périmètre du secteur public. En
revanche, la société COFIROUTE, qui n?est pas en
difficulté, demeure privée.
Afin d?accélérer la réalisation du schéma directeur
autoroutier, le Gouvernement décide d?adapter la
structure des SEMCA : en 1994, les six plus grandes
font l?objet d?une recapitalisation à l?issue de
laquelle elles sont dotées d?un capital de près d?un
milliard de francs. Cette recapitalisation se traduit
par une évolution de leur actionnariat au sein
duquel l?État devient majoritaire. Simultanément,
trois groupes régionaux sont créés (ASF-ESCOTA,
APRR-AREA, Sanef-SAPN) via la filialisation de
certaines sociétés auprès de celles dont l?assise
financière est la plus solide.
Parallèlement en 1993, la loi n° 93-122 du 29 janvier
1993 relative à la prévention de la corruption et
à la transparence de la vie économique et des
procédures publiques (dite « loi Sapin I ») limite
fortement les possibilités de recours à la pratique
de l?adossement, pratique dont le Conseil d?État,
dans un avis rendu le 16 septembre 1999, estime
qu?il est contraire aux règles de la commande
publique issues du droit communautaire.
Suite à l?entrée en vigueur du décret n° 95-81 du
24 janvier 1995 relatif aux péages autoroutiers, des
contrats de plan sont conclus pour une durée de
cinq ans entre l?État et les sociétés concessionnaires
afin de formaliser les engagements de chacune des
parties en matière de travaux, d?investissements,
de politique tarifaire et de service à l?usager.
Une nouvelle réforme est lancée en 2001 afin
d?adapter le système de financement des
autoroutes au contexte juridique, politique et
économique : les conditions de gestion des SEMCA
sont rapprochées de celles des sociétés privées
afin de les mettre en mesure de présenter, le cas
échéant, des offres comparables pour les nouveaux
projets autoroutiers.
De nouveaux contrats de concession sont conclus :
en 2001, la concession autoroutière du Viaduc
de Millau sur l?autoroute A 75 est attribuée à la
Compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM).
La même année, la concession autoroutière
pour l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon est
attribuée à la société ALIS.
A la suite d?ouvertures de capital pour les trois
groupes régionaux, les décrets des 2 février, 16
février et 8 mars 2006 autorisent le transfert au
secteur privé de la propriété des participations
majoritaires détenues par l?État et l'établissement
public Autoroutes de France pour les trois groupes
(voir annexe 2). Les cahiers des charges des contrats
de concession sont modifiés afin d?y introduire les
engagements souscrits par les repreneurs.
Enfin, l?article 13 de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015
pour la croissance, l?activité et l?égalité des chances
économiques, a étendu à compter du 1er janvier
2016 les compétences de l?Autorité de régulation
des transports au secteur autoroutier concédé,
tout particulièrement s?agissant de l?économie du
secteur, des marchés et sous concessions attribués
par les sociétés concessionnaires d?autoroutes,
ainsi que des modifications contractuelles entrai-
nant modification des évolutions des péages.
1 Conseil d?État, Assemblée, Commune de Douai, 21 décembre 2012, n° 342788.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201818 19
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
3.3.2. Qu?est-ce que les contrats
autoroutiers ?
Les contrats autoroutiers sont, pour l?essentiel,
des contrats de concession, conclus aux risques
et périls de la société concessionnaire. Ils consti-
tuent plus précisément des contrats de conces-
sion de travaux, tels que définis à l'article
L.1121-2 du code de la commande publique.
Par ce contrat, le concédant (l?État) confie à une
société concessionnaire les missions de financer,
de concevoir, de construire mais aussi d?exploiter
et d?entretenir une autoroute en contrepartie
d?une rémunération, constituée des recettes des
péages. Dans une concession, le concessionnaire
porte ainsi les risques « travaux » et « trafic ».
Lorsque la rémunération de la société conces-
sionnaire est insuffisante pour assurer l?équilibre
économique de la concession, elle peut être
complétée par une subvention publique dite
« d?équilibre ».
3.3.3. L?économie des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
La société concessionnaire, dans le cadre de
ses missions de financement des ouvrages,
recourt à des emprunts en début de période de
la concession pour pouvoir financer les travaux.
Compte tenu des conditions imposées par les
banques, une partie des financements implique
également la mobilisation de capitaux propres
de la société concessionnaire qui sont apportés
par ses actionnaires. Ces capitaux propres sont
les plus exposés dans la mesure où ils sont
situés en dernière position dans la chaîne des
dans ce cas être financée par les fonds propres et
par les emprunts de la société concessionnaire.
À partir de la mise en service, la société peut
mobiliser le produit des péages pour assurer, en
premier lieu, les frais d?exploitation, d?entretien
et de renouvellement de l?autoroute puis, en
deuxième lieu, pour rembourser la dette levée
et enfin pour rémunérer le capital. Les figures
suivantes illustrent ces deux phases en rendant
compte de l?usage des recettes par les sociétés
concessionnaires dans le cas d?une part des
sociétés récentes et d?autre part des sociétés
historiques.
Par construction même, l?excédent brut d?exploi-
tation d?une autoroute doit être important
pour permettre le remboursement de la dette,
Les contrats autoroutiers passés avec des opéra-
teurs privés se divisent en deux grandes familles :
? Les contrats historiques (ASF, ESCOTA,
COOFIROUTE, Sanef, SAPN, APRR et AREA),
conclus dans les années 50 à 70 et modifiés
à maintes reprises depuis leur signature. Ces
contrats, qui couvrent l?essentiel du réseau
autoroutier concédé français, sont entrés
dans leur phase de maturité. Ils doivent
s?achever dans les années 2030.
? Les contrats récents (ALIS, ALICORNE,
ARCOUR?), conclus postérieurement à 1999
à la suite d?une procédure d?appel d?offres,
couvrant des réseaux de taille réduite et
dont l?échéance est lointaine.
Il convient d?ajouter à ces deux catégories les
contrats tunneliers passés dans les années
50 et 70 avec des entreprises publiques (ATMB
et SFTRF) ainsi que les contrats d?ouvrages
d?art passés avec la Chambre de commerce et
d?industrie Seine Estuaire (CCISE) pour les ponts
de Normandie et de Tancarville.
remboursements et notamment en moins bonne
place que les fonds des prêteurs.
La rémunération des capitaux se fait tout au
long du contrat de concession. Dans le cas d?une
concession d?autoroute attribuée après appel
d?offres, la plus grande partie des dépenses
est constituée par les travaux de réalisation
de l?ouvrage. Or, pendant toute la phase de
construction, la société concessionnaire ne
dispose d?aucune recette de péage ; seules
les éventuelles subventions publiques, qui ne
couvrent qu?une partie du coût des travaux,
peuvent être versées. La différence entre les
dépenses et les éventuelles recettes doit donc
celui du capital ainsi que la rémunération de ce
dernier. Concernant ce dernier point, il convient
de noter que les sociétés concessionnaires sont,
contrairement à d?autres secteurs, des sociétés
à durée de vie limitée. Les contrats d?autoroute
prévoyant à leur terme la remise des biens en
bon état, les capitaux de la société doivent eux
aussi être remboursés par le fruit des péages.
Le trafic étant généralement croissant et la loi
tarifaire prévoyant également une indexation,
les recettes d?une concession d?autoroute
augmentent dans le temps généralement plus
vite que les frais d?exploitation.
Le fonctionnement économique simplifié d?une
concession peut, ainsi, être schématisé de la
manière suivante :
Ainsi, si la société connaît structurellement une
première période déficitaire compte tenu de
l?importance des frais financiers qui doivent
être remboursés, la société finit par atteindre
son point mort. C?est généralement à partir de
ce moment que la rémunération du capital peut
intervenir.
La « rentabilité » des capitaux propres investis
n?est constituée pour la concession qu?au terme
de cette dernière, une fois l?ensemble des
dividendes versés et actualisés.
En cas d'incident ou de sous-performance, les
différents apports de financement sont mis en
risque par le fonctionnement du contrat. Les
risques peuvent provenir d?un mauvais déroule-
ment des travaux, d?une moindre performance
de l?exploitation ou encore de trafics moins
dynamiques qu?anticipés. Les fonds propres
peuvent être ainsi partiellement ou totalement
perdus.
Le trafic en 2018 et son évolution par rapport
à 2017 sur le réseau autoroutier concédé figure
en annexe 3.
L?évolution de la situation financière des
sociétés concessionnaires d?autoroutes depuis
2007 figure en annexe 10.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201820 21
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
Il est à noter que depuis la loi pour la croissance, l?activité et l?égalité des chances économiques du 6
août 2015, l?Autorité de régulation des transports (ART) est chargée d?établir, au moins une fois tous les
cinq ans, un rapport public portant sur l'économie générale des conventions de délégation.
L?ART établit aussi annuellement une synthèse des comptes des concessionnaires. Cette synthèse est
publique et transmise au Parlement.
Usage des recettes de péage par les sociétés concessionnaires historiques (ASF, ESCOTA, COFIROUTE,
APRR, AREA, SANEF, SAPN, ATMB, SFTRF et CCISE ; données 2018)
Usage des recettes de péage par les sociétés concessionnaires récentes (ALIS, CEVM, ARCOUR, ADELAC,
A?LIENOR, ALICORNE, ATLANDES, ALBEA ; données 2018)
Équilibre du protocole 2015
Suite aux débats qui ont concerné le secteur
autoroutier depuis 2013, un accord a été trouvé
au printemps 2015 pour rééquilibrer les relations
entre les concessionnaires et l?État. Cet accord1
s?est traduit par :
? Le renforcement des clauses contractuelles,
avec notamment l?insertion de clauses
d?encadrement et de rétrocession de la
rentabilité, soit en durée soit en gel de tarif ;
? La réalisation par les sociétés d?autoroutes
d?un programme de 3,27 milliards d?euros
de travaux afin d?améliorer le réseau
autoroutier. Ces travaux permettront d?amé-
liorer la sécurité des automobilistes, de
fluidifier le trafic et de rendre les autoroutes
plus facilement accessibles depuis le réseau
secondaire, tout en générant des milliers
d?emplois.
? Le versement par les sociétés d?autoroutes
d?un milliard d?euros au profit de l?amélio-
ration des infrastructures de transport du
pays.
Avec cet accord, le gouvernement a atteint les
trois objectifs qu?il avait fixés :
? 1 - Rééquilibrer les contrats dans l?intérêt
des usagers et de l?Etat et ainsi remédier
aux difficultés issues des conditions dans
lesquelles les concessions autoroutières ont
été privatisées en 2006.
? 2 - Dégager des ressources nouvelles pour
le financement des infrastructures de
transport.
? 3 - Contribuer à la relance de l?activité
économique et permettre des créations
d?emploi dans le secteur des travaux
publics.
Dans son rapport de 20192 , la Cour des Comptes a
chiffré les revenus attendus de l?allongement des
durées de concession décidés dans le cadre du
protocole du 9 avril 2015 par rapport aux inves-
tissements du plan de relance autoroutier (PRA).
Ces montants ne peuvent être comparés sans
prendre en compte l?actualisation, qui permet
de mettre en cohérence le décalage temporel,
de même que l?exposition au risque de ces
différents flux : Un taux d?actualisation est ainsi
nécessaire pour comparer les euros dépensés
en 2015 et les euros à percevoir ? qui plus est
avec une incertitude tenant aux paramètres de
prévision pris en compte (inflation, évolution
des trafics, taux d?intérêt,?.) ? en 2030. La
Commission européenne a ainsi expressément
validé l?équilibre du plan de relance autoroutier
en 2014 et tout particulièrement le taux d?actua-
lisation retenu, dans son avis du 28 octobre 2014,
rendu public3. La Cour des Comptes s?est quant
à elle interrogée sur l?opportunité du recours à
l?allongement des concessions. Elle n?a en aucun
cas conclu à l?existence d?une surcompensation.
Enfin, il convient de rappeler que des mécanismes
contractuels ont été introduits par l?Etat, à
la demande de la Commission européenne,
relatifs aux tarifs et aux durées de concession
qui permettront de rééquilibrer les cas échéant
les flux de la concession. Ainsi, une meilleure
performance pendant les années d?allongement
se traduirait soit par une modération automa-
tique de l?évolution des tarifs par rapport à celle
prévue, soit par la réduction des allongements de
durée. A l?inverse, les concessionnaires restent
seuls exposés aux risques d?exécution de la
concession : une baisse des trafics par exemple,
comme c?est le cas pour l?exercice 2020 dans une
ampleur inédite (sur l?ensemble de l?année 2020,
la baisse cumulée, tout véhicule confondu, sera
de l?ordre de 20 à 25% en fonction des réseaux),
ne donnerait lieu à aucune compensation.
1. Publié sur le site du ministère de la transition écologique : https://www.ecologie.gouv.fr/societes-concessionnaires-dau-
toroutes-sca#scroll-nav__2
2. https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-plan-de-relance-autoroutier
3. https://ec.europa.eu/competition/state_aid/cases/252816/252816_1614582_186_2.pdf
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201822 23
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
La technique de l?amortissement de caducité,
fondée notamment sur le 2° de l?article 112 du code
général des impôts et reconnue par la doctrine
administrative (cf. BOI-BIC-AMT-20-40-40 du 12
septembre 2012 ), est admise de longue date
pour les concessionnaires de service public
devant remettre gratuitement à l?autorité concé-
dante en fin de concession leurs équipements et
installations.
Ce mécanisme permet de pallier une éventuelle
perte du cocontractant qui résulterait d?une
durée contractuelle trop courte par rapport à
la durée d?amortissement technique des biens
qu?il a financés pour la réalisation du contrat.
Ce traitement des dépréciations des biens
n?étant pas complet au terme de la convention,
le cocontractant n?aurait d?autre choix que de
constater un manque à gagner et donc de l?anti-
ciper en augmentant le niveau de ses tarifs. C?est
pour éviter la survenance d?un tel phénomène
que le droit fiscal autorise le concessionnaire
à pratiquer cet amortissement de caducité.
Ainsi utilisé, ce mécanisme n?a pas pour but de
défavoriser le renouvellement du patrimoine,
mais au contraire de compléter l?amortissement
technique.
Les dotations aux amortissements
en concession : l?amortissement
de caducité
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 25
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Partie 4
Gouvernance
et organisation
du secteur
autoroutier
concédé
Plusieurs acteurs interviennent dans la gouver-
nance du secteur autoroutier concédé. L?État, par
le biais du ministère en charge des transports, et
en son sein, de la sous-direction de la gestion du
réseau autoroutier concédé (GCA). Le ministère
des Finances, via la Direction générale de concur-
rence, de la consommation et de la répression des
fraudes (DGCCRF) exerce également le contrôle
relevant du concédant, notamment s?agissant
des péages. Le concédant définit les obligations
contractuelles des sociétés concessionnaires
et en contrôle le respect. Il mène les renégocia-
tions de contrats à l?occasion de l?élaboration
de contrats de plan et de plans de relance. Il
instruit, approuve et assure ensuite le suivi des
projets d?aménagement du réseau en lien avec les
sociétés concessionnaires, les services déconcen-
trés et les collectivités territoriales.
Afin de mener à bien ses missions, la sous-di-
rection GCA collabore avec plusieurs services,
internes et externes à la direction des infrastruc-
tures de transport (DIT), tels que :
? Le département des partenariats public
privé (DIT/ DPPP),
? La mission d?appui du réseau routier
national (DIT/ MARRN),
? Le Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et
l?aménagement (Cerema),
? Les services de la direction du budget du
ministère des comptes publics,
? La direction générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression
des fraudes (DGCCRF) du ministère de
l?Économie,
? Le CETU (centre d'études des tunnels),
? Ou encore la direction générale des douanes
et des droits indirects.
L?action de l?État dans le secteur est encadrée et
contrôlée par différentes instances.
La Cour des comptes et l?Autorité de la concur-
rence produisent ponctuellement des rapports
sur l?activité de contrôle menée par l?État et
l?évolution du secteur. Elles émettent des recom-
mandations qui sont ensuite prises en compte
par le Gouvernement.
La Commission européenne contrôle certains
avenants aux contrats afin de veiller au respect
de la législation européenne en matière de droit
de la concurrence et de droit de la commande
publique.
Depuis 2016, l?ART est chargée de veiller au bon
fonctionnement du régime des tarifs de péage et
à l?exercice d?une concurrence effective et loyale
lors de la passation des marchés des concession-
naires d?autoroutes.
Le Parlement a enfin vu son rôle accru pour
autoriser l?allongement de la durée des conces-
sions avec l?entrée en vigueur de la loi n° 2015-990
du 6 août 2015 pour la croissance, l?activité et
l?égalité des chances économiques.
Les usagers sont, quant à eux représentés, par le
Comité des usagers du réseau routier national,
tandis que les sociétés concessionnaires sont
organisées au sein de l?Association des sociétés
françaises d?autoroutes (ASFA).
Les Commissions intergouvernementales
constituent enfin des instances binationales
spécifiques, en charge de la gouvernance et de
la régulation des tunnels transfrontaliers du
Mont-Blanc et du Fréjus.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201826 27
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Focus
Audit du plan de relance autoroutier
(PRA) en 2018
L?année 2018 a été marquée par la réalisation
par la Cour des comptes, en application des
dispositions de l?article L. 111-3 du code des
juridictions financières, d?un audit du plan de
relance autoroutier (PRA) de 2015, été étendu au
plan d?investissement autoroutier (PIA), qui lors
de la mise en oeuvre du contrôle, était encore en
cours de finalisation. Les magistrats financiers se
sont penchés à la fois sur :
? Les programmes d?investissements, en
examinant les projets et les infrastructures
sélectionnées,
? Les conditions économiques de mise en
oeuvre, en regardant en particulier les coûts
de travaux et les paramètres ayant présidé à
l?élaboration des modèles financiers,
? Les conditions juridiques de réalisation des
deux plans.
Ce contrôle s?est conclu à la fin de l?année 2018
et a donné lieu le 23 janvier 2019 à un référé de
la Cour des Comptes. Trois observations ont été
émises par la Cour concernant l?allongement de
la durée des contrats de concession, le caractère
compensable des opérations inscrites aux plans
autoroutiers et le calcul de la compensation. Ces
observations ont été assorties de trois recom-
mandations concernant une normalisation
accrue du caractère compensable des opéra-
tions, les hypothèses économiques fondant les
compensations accordées aux sociétés conces-
sionnaires d?autoroutes, ainsi que l?introduction
d?une nouvelle clause de retour à meilleure
fortune.
Ce référé a donné lieu à une réponse publique du
ministre de la transition écologique et solidaire
et de la ministre chargée des transports, en date
du 4 avril 2019, qui apporte des éléments précis
sur chacun des points évoqués.
4.1. L?organisation du ministère chargé des transports
pour la passation et la gestion des contrats
4.1.1. La passation des contrats
Au sein de la DIT, le département des partena-
riats public-privé (DPPP) est responsable de la
totalité des procédures de mise en concurrence
pour les nouveaux contrats de concession et de
marchés de partenariats en lien avec les Direc-
tions régionales de l?environnement, de l?amé-
nagement et du logement (DREAL) concernées.
Le DPPP s?appuie pour la conduite de ces procé-
dures sur les compétences techniques internes
au ministère et notamment les entités territo-
riales et les directions techniques du Centre
d?études et d?expertise sur les risques, l?environ-
nement, la mobilité et l?aménagement (Cerema),
ainsi que la mission d?appui du réseau routier
national (MARRN) et sur une assistance externe
dans les domaines juridique et financier.
La sous-direction de la gestion et du contrôle du
réseau autoroutier concédé (GCA) est associée
à ces démarches et y apporte notamment sa
compétence pour la contractualisation des
indicateurs de performance (dimensionnement
et scénarios d?entretien des chaussées, aires
annexes, péage, exploitation, etc.) et la rédaction
de certaines clauses des contrats.
Les nouveaux contrats de concession sont systéma-
tiquement attribués à l?issue d?une procédure de
mise en concurrence faisant l?objet d?une publicité
au niveau français et européen.
Après un appel à candidatures, les candidats sont
invités à présenter une offre ferme comportant
notamment une offre technique, une proposition
tarifaire pour les péages, des engagements en
matière de qualité d?investissement et d?exploita-
tion et un montage financier.
Suivant les cas, les candidats peuvent aussi
demander le versement d?une subvention
d?équilibre dont le montant est fixé dans leur
offre. L?analyse des offres permet de désigner un
ou plusieurs candidats pressentis par décision
ministérielle : après éventuelle négociation, avis de
l?ART et approbation par décret en Conseil d?État,
le contrat de concession est conclu. Il est ensuite
publié au journal officiel ou au bulletin officiel du
ministère.
4.1.2. La gestion et le contrôle
des contrats
La mission de la sous-direction GCA (organi-
gramme en annexe 1) est d?assurer une bonne
gestion du réseau autoroutier concédé et du
service rendu aux usagers. Elle assure le contrôle
de l?exécution de 23 contrats de concession
d?autoroutes ou d?ouvrages d?art pour le compte
de l?État ainsi qu?une veille législative et régle-
mentaire.
Afin d?y parvenir, la sous-direction vérifie la bonne
application des dispositions contractuelles,
notamment le contrôle des tarifs, le respect
des règles de l?art en matière de construction et
d?exploitation ainsi que l?atteinte des objectifs de
performance. Elle négocie et élabore également
les avenants aux contrats de concession et les
contrats de plan qui formalisent la réalisation
des nouveaux investissements sur les réseaux
en service et les engagements des concession-
naires.
La sous-direction GCA compte 36 agents, répartis
en trois bureaux.
Le bureau GCA1 veille à la bonne exécution des
contrats, en particulier dans leurs dimensions
juridique et financière. Ses locaux sont situés sur
le site de la Défense de la DGITM. Outre l?équipe
d?encadrement, le bureau comprend cinq
chargés de contrat et deux chargés d?expertise
financière. Chaque chargé de contrat assure le
suivi des projets d?aménagement et des opéra-
tions concernant la partie du réseau concédé
couverte par les contrats dont il est responsable,
en lien avec les chargés de domaines techniques
basés à Bron (bureaux GCA2 et GCA3 décrits
ci-dessous). Il est l?interlocuteur des sociétés
concessionnaires, ainsi que des services décon-
centrés et des services techniques des collec-
tivités locales des réseaux dont il s?occupe. Les
chargés d?expertises financières sont chargés du
contrôle des tarifs de péage et de l?analyse de
l?équilibre économique et financier des conces-
sions. GCA1 mène par ailleurs, en lien avec les
bureaux GCA2 et GCA3, les négociations relatives
à la modification des contrats de concession et à
la conclusion de nouveaux contrats de plan.
Les bureaux GCA2 et GCA3 sont chargés du
contrôle de l?exécution des contrats de conces-
sion sur les aspects techniques. Leurs locaux
sont situés à Bron, dans la périphérie lyonnaise.
Le bureau GCA2 intervient sur les domaines
relatifs aux usagers et à l?exploitation et le bureau
GCA 3 sur les aspects relatifs à la construction
et à l?entretien du patrimoine. Outre le chef de
bureau, ces bureaux comprennent des chargés
de domaine et des chargés d?opérations. Experts
techniques de leur champ d?intervention, les
agents se rendent fréquemment sur le terrain
pour procéder à des audits et à des contrôles.
Le réseau scientifique et technique du ministère
de la transition écologique et solidaire (Cerema,
CETU, IFSTTAR) est très activement sollicité par
la sous-direction GCA à l?appui de son activité de
contrôle. Pour le contrôle des travaux, les principaux
domaines d?intervention du Cerema sont l?envi-
ronnement, notamment le contrôle du respect des
exigences environnementales en phase chantier,
les ouvrages d?art au travers d?audits thématiques
et les audits de sécurité. La collaboration avec le
Cerema est appelée à se renforcer encore dans la
période à venir, tout particulièrement en matière
de réalisation d?audits à thèmes et la préparation
de la fin des concessions.
Au sein de la direction des infrastructures de transport (DIT), le département des partenariats
public-privé (DPPP) est en charge de la passation des contrats, tandis que la sous-direction de la
gestion du réseau autoroutier concédé (GCA) assure le contrôle et l?exécution des contrats existants
de concession d?autoroute ou d?ouvrages d?art pour le compte de l?État. Le DPPP et GCA collaborent
étroitement dans leurs fonctions.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201828 29
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Un agent de contrôle des travaux en visite de chantier
4.2. La collaboration inter-services
4.3. La Commission européenne 4.4. L?Autorité de régulation des transports
La DIT travaille dans un cadre interministériel,
avec les différents acteurs en charge des pans
de politique publique en lien avec le secteur des
concessions :
? Les avenants aux contrats de concession
sont négociés et validés en partenariat avec
les services du ministre chargé du budget,
ainsi qu?avec les services du ministre de
l?économie et des finances.
? S?agissant des tarifs de péage, la direction
générale de la concurrence, de la consom-
mation et de la répression des fraudes
(DGCCRF) est conjointement responsable
du contrôle annuel des hausses de tarifs de
péage, qu?elle reçoit, examine et valide le cas
échéant, en partenariat avec la DIT. Elle est en
particulier cosignataire des arrêtés approu-
vant des tarifs de péage le cas échéant. De
manière plus générale, la DGCCRF assure
ses missions de répression des fraudes sur le
réseau autoroutier.
? Les dispositifs de contrôle sur aires et en voie
sont élaborés et financés en partenariat avec
la gendarmerie nationale ainsi qu?avec la
direction générale des douanes et des droits
indirects (DGDDI).
? Les agents de la DIT mènent également une
discussion étroite avec les services décon-
centrés, notamment les DREAL et DIR.
Les commissions intergouvernementales
(CIG) des tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus
(voir partie 4.7) qui régissent l?exploitation des
tunnels alpins, intègrent un ambassadeur,
président des délégations françaises aux CIG des
tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus, dont la DIT
assure la vice-présidence, les préfets de Savoie
et de Haute-Savoie, les sous-préfets de Saint-
Jean-de-Maurienne et de de Bonneville, des
représentants des ministères de l?économie et
de l?intérieur et les directions départementales
des territoires de Haute-Savoie et de Savoie.
Enfin, l?agence des participations de l?État
est associée aux sujets de gouvernance relatifs
aux sociétés concessionnaires publiques
(ATMB et SFTRF) et à leur actionnaire principal
(FDPITMA).
4.3.2. L?encadrement des péages
applicable aux poids-lourds
En mai 2017, la Commission a publié son paquet
mobilité I, premier des trois volets de son initia-
tive « l?Europe en mouvement », dans lequel elle
propose de réviser la directive "Eurovignette"
sur la tarification des infrastructures en vue
d'une application plus aboutie des principes
"pollueur-payeur" et "usager-payeur".
La directive 1999/62/CE du Parlement européen
et du Conseil du 17 juin 1999 relative à la taxation
des poids lourds pour l'utilisation de certaines
infrastructures, dite directive « Eurovignette »,
encadre la mise en place de vignettes et de
péages sur le réseau routier transeuropéen et les
autoroutes, uniquement en ce qui concerne les
poids lourds de plus de 3,5 tonnes.
Les discussions sur la révision de la directive se
sont poursuivies pendant toute l?année 2018
et ont vocation à se prolonger dans les années
suivantes, sans qu?une date d?aboutissement
de ces discussions puisse être définie. A noter
toutefois la perspective éventuelle d?un élargis-
sement du périmètre de la Directive aux véhicules
légers, et non plus seulement aux poids lourds.
4.3.1. Le contrôle des aides d?État
L?allongement de la durée d?une concession est
susceptible de revêtir le caractère d?une aide
d?État. Aussi les projets d?avenants prévoyant un
tel allongement, tels que ceux destinés à mettre
en oeuvre le plan de relance autoroutier, doivent
être notifiés à la Commission européenne afin
que celle-ci s?assure de leur compatibilité avec
le marché intérieur. La Commission vérifie
notamment que la période d?allongement
consentie compense strictement les charges
nouvelles imposées à la société concessionnaire.
Les paramètres financiers qui ont abouti à l?esti-
mation de la compensation font, dans ce cadre,
l?objet d?un examen attentif.
La sous-direction GCA apporte son expertise
technique et juridique aux évolutions proposées
de la directive dans le cadre du processus
interministériel national, sous le pilotage,
notamment, du SGAE, et en lien avec la Repré-
sentation permanente à Bruxelles.
4.3.3. L?encadrement
du télépéage
En mai 2017, dans le cadre du nouveau
paquet Mobilité, la Commission européenne
a également pris l?initiative d?une refonte de la
directive 2004/52/CE du 29 avril 2004 relatif au
télépéage européen. Cette directive prévoit la
création d?un service européen de télépéage
(SET) visant à mettre les opérateurs en condition
de fournir aux usagers intéressés un équipement
embarqué compatible avec tous les systèmes
de péage électronique existant et à venir dans
l?Union Européenne. Le SET a été défini le
8 octobre 2009 par la décision 2009/750/CE
adoptée par la Commission avec accord du
Conseil et du Parlement européen.
Le SET repose sur une architecture ouverte
constituée des normes communes. Les presta-
taires du SET sont tenus de proposer aux usagers
un équipement permettant de s?acquitter des
péages à travers toute l?Union Européenne. Le
SET connait une mise en place complexe qui
nécessite une évolution du cadre juridique.
La proposition de refonte de la Commission
comporte deux volets : un volet interopérabi-
lité, dont l?objectif est d?accélérer le dévelop-
pement de l?interopérabilité, et d?adresser les
obstacles identifiés dans la première version
du régime de 2004, ainsi qu?un volet relatif à
l?échange de données transfrontalières en vue
de la lutte contre la fraude au péage. La France
a vivement soutenu l?atteinte d?un compromis
sur ce texte sous présidence autrichienne, et
notamment sur le second volet, dont les dispo-
sitions sont essentielles au développement du
péage en flux libre.
L?article 13 de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015
pour la croissance, l?activité et l?égalité des
chances économiques, a étendu les compé-
tences de l?Autorité de régulation des activités
ferroviaires (ARAF) au secteur autoroutier
concédé et lui a transféré les compétences
dévolues par le décret n° 2004-86 du 26 janvier
2004 à la commission nationale des marchés
des sociétés concessionnaires d?autoroutes ou
d?ouvrages d?art (CNM).
L?Autorité, maintenant dénommée ART depuis
la loi LOM, est entrée en activité le 1er février
2016 et s?est exprimée pour la première fois
en octobre 2016 sur des projets de contrats : le
projet de contrat de concession de l?autoroute
A 45, mais surtout les sept projets d?avenants et
cinq contrats de plan destinés à mettre en oeuvre
le plan d?investissement autoroutier.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201830 31
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
4.4.1. Régulation des tarifs
de péage et suivi de l?économie
des concessions
Le plan d?investissement autoroutier
En application des articles L.122-4 et L.122-8 du
code de la voirie routière, l?ART exerce une compé-
tence ex ante sur les règles de calcul des péages.
L?Autorité rend ainsi, dans un délai réglementaire
de trois mois, des avis publics simples sur les
projets de nouveaux contrats de concession mais
aussi sur tout projet d?avenants aux contrats en
cours ayant un impact sur les tarifs de péage et/
ou sur la durée du contrat.
L?ART a rendu le 14 juin 2017 sept avis sur le plan
d?investissement autoroutier. La méthode définie
à cette occasion repose sur cinq critères :
? La vérification du caractère compensable
des opérations, ce qui nécessite de s?assurer
que celles-ci ne relèvent pas déjà des
obligations contractuelles du concession-
naire ;
? Le bien-fondé d?un financement de ces
opérations par l?usager de l?autoroute,
ce qui a conduit l?ART à apprécier si les
nouveaux ouvrages et aménagements
étaient nécessaires ou utiles à l?exploitation
de l?autoroute
? L?estimation du coût des travaux ;
? L?équilibre économique du projet ;
? Et enfin le partage des risques entre le
concédant et le concessionnaire.
Se fondant sur une interprétation restrictive de
l?article L. 122-4 du code de la voirie routière, l?Auto-
rité a émis des réserves sur l?utilité de certaines
opérations. L?Autorité a également jugé que
quelques projets, dont les avenants prévoyaient la
compensation par des hausses de tarifs de péage,
répondaient à des obligations déjà prévues dans
les contrats de concession. Concernant le montant
des investissements, l?ART a estimé que le coût
d?une dizaine d?opérations était surévalué. Enfin,
l?Autorité a considéré que les augmentations des
tarifs de péages prévues par le plan excédaient le
juste niveau qu?il serait légitime de faire supporter
aux usagers et que le niveau de rémunération
des sociétés concessionnaires devrait être plus
conforme aux risques supportés.
Ces avis, quoique non contraignants, ont été
dûment pris en compte par les services de l?État,
lesquelles ont procédé à une analyse détaillée
de l?ensemble des critiques émises par l?Auto-
rité. S?agissant du coût des opérations, deux
contre-expertises ont ainsi été commandées, qui
ont conforté les estimations de la DIT.
Le Gouvernement a saisi en 2018 le Conseil d?Etat
d?un projet de plan amendé : huit opérations
insuffisamment mûres ou dont le coût pouvait
sembler surestimé ont été retirées ou réduites ;
et surtout le taux de rentabilité interne a été
renégocié à la baisse.
Par ailleurs, le Conseil d?Etat a estimé dans ces avis
rendus courant 2018 que l?utilité ou la nécessité
d?un ouvrage ou d?un aménagement n?est pas à
apprécier au regard de ses seuls effets sur l?exploi-
tation de l?autoroute, mais bien, plus largement
au regard des besoins actuels en matière de
desserte des territoires.
Enfin, l?ART a été officiellement saisie en avril 2018
d?un projet d?avenant à la convention de conces-
sion passée entre l?Etat et la société ATMB relative
à la compensation de la hausse de la redevance
domaniale intervenue en 2013. L?Autorité a rendu
son avis le 9 juillet 2018.
L?économie générale des concessions
autoroutières
En application de l?article L.122-9 du code de la
voirie routière, l?ART suit l?économie générale des
concessions. Dans ce cadre, l?Autorité produit
annuellement une synthèse des comptes des
sociétés concessionnaires ainsi qu?un rapport
quinquennal sur l?économie générale des
concessions. La vocation de ces documents est
d?informer le Parlement et les usagers sur la
rentabilité des concessions.
En novembre 2018, l?ART a rendu son troisième
rapport sur les comptes des sociétés conces-
sionnaires pour l?exercice 2017. Dans ce rapport,
l?ART note que le secteur autoroutier concédé
français demeure dynamique même si la hausse
de chiffre d?affaire enregistrée en 2017 demeure
plus faible que celle de 2016.
L?ART relève que la hausse des recettes
tarifaires s?explique par une croissance du
trafic, et plus particulièrement du trafic poids
lourd, qui sous l?effet de la reprise écono-
mique, poursuit son rattrapage depuis la crise
de 2009, tandis que la croissance du trafic de
véhicules légers se tasse.
4.4.2. Régulation des marchés
passés par les sociétés
concessionnaires d?autoroutes
En application de l?article L. 122-14 du code de
la voirie routière, l?Autorité veille à l?exercice
d?une concurrence effective et loyale. A ce titre,
elle assure le respect des règles applicables à
la passation, l?exécution et la modification des
marchés, notamment de travaux, passés par les
sociétés concessionnaires pour les besoins de la
concession. Elle dispose d?un pouvoir d?instruc-
tion lui permettant de demander toutes infor-
mations utiles aux sociétés concessionnaires.
Elle a, par ailleurs, compétence pour engager
des recours pré-contractuels et contractuels.
L?Autorité se prononce également sur la compo-
sition des commissions des marchés internes aux
sociétés ainsi que sur les règles que ces commis-
sions édictent pour la passation et l?exécution de
leurs marchés. Enfin, l?Autorité élabore un rapport
public annuel sur les marchés passés par les
sociétés concessionnaires et les travaux réalisés
en exécution de ces marchés.
Le 30 juin 2018, l?ART a publié son deuxième
rapport annuel sur l?activité des commissions des
marchés des sociétés concessionnaires d?auto-
routes relatif à l?exercice 2017.
4.4.3. Régulation des contrats
de sous-concession passés
pour l?exploitation d?activités
commerciales sur les aires de
services
Si l?exercice 2016 constituait une année de transi-
tion avec deux dispositifs juridiques distincts, pour
l?exercice 2017, le régime juridique applicable aux
sociétés concessionnaires s?est stabilisé et n?a
plus été modifié s?agissant des règles de passation
de leurs marchés ou de la composition et de la
définition des règles internes de leur commission
des marchés (pour les neuf sociétés soumises
à cette obligation).La publication tardive du
décret n° 2017-1816 du 28 décembre 2017 relatif
à la régulation des marchés et contrats dans le
secteur des autoroutes n?at eu aucun effet sur les
marchés passés par les sociétés concessionnaires
pour l?année examinée.
Ce rapport constitue ainsi un premier bilan sur
un exercice complet du nouveau cadre juridique
applicable aux sociétés concessionnaires ainsi
que de l?action de l?ART dans l?exercice de ses
nouvelles missions.
Sous réserve des ajustements de périmètre
dus à la définition des besoins de la concession
qui fait toujours l?objet d?interprétations diver-
gentes, l?Autorité constate en conclusion de son
rapport que la majorité des achats (en montant)
des sociétés concessionnaires fait l?objet d?une
procédure transparente et objective de mise
en concurrence au bénéfice de l?ensemble des
opérateurs économiques.
Au titre de l?article L. 122-27 du code de la voirie
routière, l?ART rend, préalablement à l?agrément
par l?administration de l?attributaire pressenti,
un avis sur le respect de la réglementation appli-
cable à la passation ou la cession des contrats
d?exploitation des installations annexes sur aires
de service (dits de « sous-concessions ») initiés
postérieurement au 1er avril 2016 par les sociétés
concessionnaires.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201832 33
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
4.5. Le Parlement
Ces dernières années, le Parlement a vu ses
moyens de contrôle et d?évaluation considéra-
blement renforcés.
Depuis l?intervention de la loi n° 2015-990 du 6
août 2015 pour la croissance, l?activité et l?égalité
des chances économiques, c?est ainsi au pouvoir
législatif qu?il revient d?autoriser l?allongement de
la durée des contrats de concession. Le quatrième
alinéa de l?article L. 122-4 du code de la voirie
routière dans sa rédaction issue de la loi précitée
ne prévoit en effet plus la possibilité d?approuver
par un décret en Conseil d?Etat un avenant
prévoyant un tel allongement. L?exposé des motifs
de l?amendement explique que cette évolution
vise à « empêcher l?apparition de concessions
perpétuelles » et que l?obligation pour le Gouver-
nement d?obtenir l?aval du Parlement sur les
projets d?allongement permet de « sortir du
face-à-face entre l?État et les concessionnaires ».
Organisme consultatif, le comité des usagers du
réseau routier national a été créé par le décret n°
2009-1102 du 8 septembre 2009. Présidé par M.
François Bordry, il associe des représentants de
l?administration, des associations d?usagers, des
élus et des personnalités qualifiées.
Le comité aborde l?ensemble des sujets relatifs
aux attentes des usagers du réseau routier
national en matière d?information sur les tarifs,
de sécurité, d?insertion environnementale et de
qualité de service. Il formule des avis et proposi-
tions sur l?ensemble de ces sujets.
Au cours de l?année 2018, le comité des usagers
du réseau routier national s?est réuni à deux
reprises. Les services de l?Etat ont notamment
présenté au comité :
La sous-direction GCA assure la vice-présidence
et le secrétariat des délégations françaises aux
Commissions intergouvernementales (CIG)
des tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus, sous
l?autorité, en 2018, de Monsieur l?Ambassadeur
Jacques Champagne de Labriolle, président
des délégations françaises, et qui a succédé à
Monsieur l?Ambassadeur Maxime Lefèbvre.
Plusieurs caractéristiques propres à ces deux
ouvrages méritent d?être signalées. Les deux
tunnels se distinguent en effet l?un et l?autre par
leur caractère transfrontalier, mais également
par leur longueur (11,6 km pour le Mont-Blanc,
12,9 km pour le Fréjus), et par le fait que chaque
pays a confié, en vertu d?une convention
franco-italienne propre à chacun des deux
4.6. Le comité des usagers du réseau routier national
4.7. Les commissions intergouvernementales des tunnels
transalpins
Par ailleurs, l?information du Parlement n?a
eu de cesse d?être améliorée : depuis 2009, le
Parlement est destinataire chaque année d?un
rapport sur l?exécution et le contrôle des contrats
de concession d?autoroutes et d?ouvrages
d?art (cf. article 7 du décret n° 2009-1102 du 8
septembre 2009 portant création du comité des
usagers du réseau routier national) mais aussi
d?un rapport sur l?évolution des péages pour
chaque exploitant autoroutier (cf. article L.
119-8 du code de la voirie routière). Le présent
rapport répond à cette exigence pour l?année
2017.
Enfin, l?article 177 de la loi n° 2017-1837 du 30
décembre 2017 de finances initiale pour 2018
prévoit que le Parlement se voit remettre par le
Gouvernement un rapport d?information faisant
le bilan de la privatisation des autoroutes. Ce
rapport est en cours de finalisation.
? Les hausses tarifaires validées pour l?année
2018 et prévisionnelles pour l?année 2019 ;
? L?audit externe du patrimoine du réseau
routier national non concédé menée à la
demande de la DIT
? La surveillance et l?entretien des ouvrages
d?art du réseau routier national concédé
? Un panorama et les perspectives d?interopé-
rabilité du télépéage en Europe
Le décret n° 2015-622 du 5 juin 2015 relatif
à certaines commissions administratives à
caractère consultatif relevant du ministère de
l?écologie, du développement durable et de
l?énergie a renouvelé le comité des usagers pour
une durée de cinq ans à compter du 8 juin 2015.
tunnels, l?exploitation de la moitié de l?ouvrage à
un concessionnaire en application de la directive
2004/54/CE du 29 avril 2004.
Pour permettre une gestion unique de ces
ouvrages transfrontaliers, ont été créées deux
structures franco-italiennes de droit communau-
taire :
? Le « GEIE-TMB », Groupement Européen
d?Intérêt Economique du Tunnel du Mont-
Blanc, dont les deux sociétés concession-
naires française et italienne, ATMB et SITMB,
sont membres à parts égales.
? Le « GEF », Groupement d?exploitation du
Fréjus, composé paritairement des sociétés
concessionnaires française et italienne,
SFTRF et SITAF.
Exemple du schéma de gouvernance pour le tunnel du Mont-Blanc (source : plaquette ATMB)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201834 35
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Ces deux groupements sont chargés par les
sociétés concessionnaires de l?exploitation et
de l?entretien de l?ouvrage, de la gestion et de la
sécurité du trafic, ainsi que des travaux relevant
de leur compétence. Il convient de souligner
que le GEIE-TMB assure aussi la perception
des péages contrairement au GEF. En outre, le
GEIE-TMB réalise les travaux de maintenance
extraordinaires et d?amélioration de l?infrastruc-
ture et de ses équipements alors que le GEF ne
réalise ni les nouveaux travaux, ni les dépenses
d?entretien extraordinaires.
En application des conventions signées entre les
gouvernements français et italien (la convention
du 24 novembre 2006, dite « Convention de
Lucques » pour le tunnel du Mont-Blanc, et la
convention du 23 février 1972 pour le tunnel du
Fréjus), les CIG de chaque tunnel sont chargées,
au nom et par délégation des gouvernements
italien et français, de suivre l?ensemble des
questions liées à la sécurité, l?exploitation,
l?entretien, le renouvellement et la modernisa-
tion des ouvrages. Les GEIE, en tant qu?exploi-
tants, présentent le bilan d?exploitation des deux
tunnels lors des CIG. La CIG de chaque tunnel se
réunit deux fois par an, une fois à Rome, et une
fois à Paris.
Si les CIG sont compétentes pour approuver les
tarifs de péage, elles veillent principalement au
respect des règles relatives à la sécurité par les
concessionnaires français et italiens et l?exploi-
tant de chaque tunnel. A cette fin, la CIG adopte
des règles propres à des tunnels transfrontaliers,
notamment un règlement de la circulation du
tunnel et un plan de secours binational, avec
l?appui et l?expertise d?un comité de sécurité.
Ce comité de sécurité est une instance paritaire
binationale, plus spécifiquement chargée des
questions de sécurité publique dans le tunnel et
ses annexes.
Les comités de sécurité peuvent également
former des groupes de travail spécifiques à
certains sujets de première importance comme
« le groupe de travail retour d?expérience » dont
l?objectif est d?analyser les incidents survenus
dans le tunnel ou le groupe de travail inspec-
tions détaillées périodiques dont la fonction est
d?effectuer un contrôle systématique et précis de
l?ouvrage. En 2018, chaque comité de sécurité
s?est réuni à plusieurs reprises pour examiner
les conclusions des groupes de travail ainsi que
des différents contrôles ou inspections menées.
Les conclusions des Comités de Sécurité sont
ensuite examinées et approuvées par les CIG.
En mai 2017, la CIG des tunnels routiers du
Fréjus et du Mont-Blanc a décidé la constitution
d?un groupe de travail binational, associant les
administrations centrales françaises et italiennes
et les préfectures et services territoriaux. La
mission de ce groupe est de préciser les condi-
tions et modalités possibles de mise en oeuvre
de mesures d?interdiction dans les tunnels
applicables aux poids lourds Euro 3. Ce groupe
traite également des augmentations tarifaires
transitoires qui pourraient s?avérer nécessaires
dans l?attente de l?application effective de ces
mesures.
La CIG a retenu l?ensemble des conclusions du
groupe de travail binational sur l?interdiction de
circulation des poids lourds Euro 3 aux tunnels
qui s?est réuni le 11 octobre 2017 à Turin :
? L?interdiction permanente des poids lourds
Euro 3 lorsque leur part dans le trafic total
sera inférieur à 2% sur un trimestre glissant,
indépendamment à chaque tunnel, ce
qui laisse envisager selon les projections
une interdiction dès le 1er janvier 2019 au
Mont-Blanc et à partir du 1er juillet 2019 au
Fréjus ;
? Dans l?attente de cette interdiction,
l'application, dès le 1er avril 2018, d'une
majoration tarifaire de 5%.
Par la suite, les CIG des 23 et 24 novembre 2017
ont décidé l'interdiction permanente de la circu-
lation des PL Euro 3 aux tunnels du Fréjus et du
Mont-Blanc, dès lors que leur part passe sous le
seuil de 2 % du trafic total des PL sur un trimestre
glissant à chaque ouvrage.
La part des PL Euro 3 sur le trimestre août/
septembre/octobre 2018 inférieure au seuil
de 2% au Mont-Blanc, a conduit la CIG de fin
novembre 2018 à entériner l?interdiction des
PL Euro 3 dès le 1er janvier 2019. Au tunnel du
Fréjus en revanche, le seuil n?a pas été atteint
sur le trimestre août/septembre/octobre 2018,
conduisant à reporter l?interdiction.
A la CIG de mai 2018, la délégation française
a par ailleurs suggéré que soit engagée une
étude prospective sur l?interdiction des poids
lourds Euro 4 aux deux tunnels selon les mêmes
modalités que celles applicables aux Euro 3.
Leur part dans le trafic global est encore plus
faible que celle des poids lourds Euro 3 du fait
d?une commercialisation plus brève. La question
de leur interdiction peut légitimement se poser
car la norme Euro 4 a apporté une réduction des
rejets de NOx mais pas de particules fines PM 10.
La CIG de fin novembre 2018 a demandé la
constitution d?un groupe de travail binational
associant les sociétés, les administrations et les
gestionnaires des tunnels, portant sur les condi-
tions de mise en oeuvre des mesures d?interdic-
tion des PL Euro 4.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 37
La passation de nouveaux contrats
Partie 5
La passation
de nouveaux
contrats
Le projet d?autoroute A355 ? Autoroute de
Contournement Ouest de Strasbourg (ACOS), long
de 24 km et déclaré d?utilité publique en janvier
2008, vise à assurer un itinéraire nord sud d?un
bon niveau de service, délestant également l?A35
d'une part de son trafic au droit de l?agglomération
de Strasbourg et qui supporte sur cette section un
trafic de l'ordre de 170 000 véhicules/jour.
Relancée en février 2014 avec le soutien des
collectivités concernées (Métropole de Stras-
bourg, Conseil départemental du Bas-Rhin
et Conseil régional d?Alsace), la procédure de
consultation des entreprises s?est achevée le 29
janvier 2016 par la signature de la convention
de concession avec la société Arcos, filiale de
Vinci concessions. Les études et procédures
administratives nécessaires ont dès lors été
engagées par le concessionnaire en vue d?un
démarrage des travaux fin 2017. Toutefois, des
aléas techniques et administratifs, courants pour
ce type de projets, ont repoussé l'obtention des
autorisations requises jusqu'au 30 août 2018.
À compter de cette date, Arcos a pu progressi-
vement engager les travaux définitifs du projet
sur l'ensemble du tracé. Ces derniers font l?objet
d?un suivi par les différents services techniques
de l?État concernés afin de veiller au bon dérou-
lement de l?opération.
L?État avait engagé fin 2017 la procédure de
prorogation de la déclaration d?utilité publique
initiale du projet qui venait à échéance en 2018.
Cette procédure a été conclue en janvier 2018
par la publication du décret n° 2018-36 du 22
janvier 2018 prorogeant la DUP pour 8 années,
sécurisant ainsi la poursuite du projet.
La durée de concession est fixée à 54 ans à
compter de la date d?entrée en vigueur.
Trois projets de nouvelle concession autoroutière ont plus particulièrement été suivies par le dépar-
tement des partenariats public-privé en 2018.
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de
Strasbourg
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201838 39
La passation de nouveaux contrats La passation de nouveaux contrats
5.2. L?autoroute A 79,
la Route Centre-Europe
Atlantique (RCEA) dans
l?Allier
La RCEA dans l?Allier est un maillon important de
la grande liaison transversale Est-Ouest qui relie,
au nord du Massif Central, la façade atlantique
depuis Royan au sillon rhodanien via Chalon-
sur-Saône et Mâcon. De nombreux accidents
graves et notamment mortels ont été constatés,
dus essentiellement à la configuration de l?axe à
2 voies bidirectionnelles sans séparateur central
sur une partie importante de la RCEA dans l'Allier
et au fort trafic de poids lourds empruntant cette
dernière. Conséquemment, la mise à 2 x 2 voies
avec séparateur central de la RCEA dans l?Allier
(A79) par recours à une concession autoroutière
a été déclarée d?utilité publique le 20 avril 2017.
Suite à cela, il avait été décidé de lancer rapide-
ment le processus d?appel d?offres, compte tenu
des spécificités de ce projet et de la nécessité
d?apporter une réponse rapide à la gravité de
l?accidentologie. Le Conseil d?orientation des
infrastructures, mis en place dans le cadre des
Assises nationales de la mobilité à l?automne
2017, a confirmé cette démarche, recomman-
dant la poursuite de la procédure qui avait été
engagée par la publication d'un avis d?appel
public à la concurrence par l?État le 21 avril 2017.
A l'issue de cette phase de candidatures, cinq
groupements ont été retenus pour participer
la suite de la procédure, décision qui leur a été
notifiée le 26 décembre 2017. Le dossier de
consultation des entreprises a été communiqué
à ces derniers le 9 février 2018, et la date limite
de remise des offres fixée au 25 juin 2018. Tous
les groupements candidats ont remis dans les
délais leurs dossiers d'offres.
Les services techniques de l'État ont procédé à
l'analyse des offres et deux groupements ont
été désignés « concessionnaires pressentis » en
décembre 2018. Ces derniers ont été invités à
remettre des offres améliorées courant 2019, en
vue du choix du concessionnaire attributaire.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 41
Le contrôle des contrats en cours
Partie 6
Le contrôle des
contrats
en cours
Le droit des sociétés concessionnaires à percevoir
le produit du péage en contrepartie de la construc-
tion, de l?extension, de l?entretien et de l?exploi-
tation de leur réseau constitue le fondement du
contrat de concession autoroutière.
Ce système contractuel est établi sur la base d?un
équilibre financier, prévoyant une évolution des
tarifs de péages jusqu?à la fin de la concession.
Le taux d?évolution des tarifs est proportionnel à
l?inflation auquel s?ajoute une constante pour les
sociétés sous contrats de plan.
La formule de hausse minimale, définie dans
le décret n° 95-81 du 24 janvier 1995 relatif aux
péages autoroutiers, est de : 70% × inflation. Dans
le cadre d?un contrat de plan, elle est en général :
85% × inflation + X % (le détail des hausses pour
chaque société est rappelé en annexes 6 et 7).
L?article 25 du cahier des charges annexé aux
conventions de concession liant l?État aux
sociétés concessionnaires définit les règles
de fixation des tarifs de péages, notamment
les modalités de calcul d'un tarif kilométrique
moyen servant de base aux tarifs de péages et
qui tient compte de la structure du réseau, des
charges d'exploitation et des charges finan-
cières de la société, ainsi que les possibilités de
modulation de ce tarif kilométrique moyen.
Le réseau de chacune des concessions histo-
riques est découpé en « sections de référence ».
Pour chacune est défini un taux kilométrique
moyen (TKM) égal à la somme des tarifs appli-
cables sur chacun des trajets possibles internes à
la section de référence, rapportée à la somme des
longueurs de tous ces trajets. Le TKM du réseau
est égal à la moyenne des TKM des sections de
référence pondérée par les kilomètres parcourus
de l?année précédant la hausse.
Chaque classe de véhicule dispose de son TKM.
Lors de la hausse tarifaire annuelle, l?évolution
prévue du TKM réseau de la classe 1 (voitures
particulières), à kilomètres parcourus inchangés,
ne doit pas dépasser la hausse autorisée contrac-
tuellement entre l?État et le concessionnaire (voir
définition des classes en annexe 5). En outre,
cette hausse ne doit pas conduire à un gain de
recettes indu pour la société par la pratique du
foisonnement .
Un contrat de plan, conclu pour une durée
maximale de cinq années renouvelable entre
l'Etat et la société concessionnaire, peut préciser
les modalités d'évolution des tarifs de péages
pendant la période considérée.
Chaque année, entre les mois d?octobre et
de novembre, les sociétés concessionnaires
soumettent au concédant leurs projets de grilles
tarifaires. En concertation avec la direction
générale de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes, la direction des
infrastructures de transport se livre à un contrôle
approfondi de ces grilles afin de vérifier que les
hausses de tarifs envisagée sont strictement
conformes aux stipulations du cahier des charges
et, le cas échéant, du contrat de plan.
La conformité de la hausse du taux kilométrique
moyen à la hausse maximale contractualisée
ainsi que l?absence de foisonnement sont systé-
matiquement vérifiés.
Lorsqu?existe un contrat de plan en vigueur, les
propositions tarifaires font l?objet d?un accord
tacite. Dans le cas contraire, les tarifs sont
approuvés par un arrêté conjoint des ministres
chargés de la voirie nationale et de l?économie.
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201842 43
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Si les tarifs proposés ne semblent pas conformes
aux règles définies par les contrats, le concédant
peut mettre la société concessionnaire en
demeure de les modifier ou d?apporter la preuve
de leur régularité. Dans l?hypothèse où, malgré
tout, les tarifs proposés ne respecteraient pas
ces règles, les tarifs seraient fixés par un arrêté
conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie.
Les annexes 6 à 9 présentent les différents
éléments relatifs aux tarifs de péage 2018 et à
leurs évolutions depuis 2006. Les propositions
des sociétés pour l?année 2018 ont été réception-
nées fin novembre et courant décembre 2017.
Les nouveaux de tarifs de péage entrent en
vigueur au 1er février, sauf exception comme, par
exemple, les tarifs du tunnel A 86 duplex concédé
à la société COFIROUTE, applicables dès le 1er
janvier.
Légalité de l?indexation des péages
sur l?inflation
La question de la compatibilité de l?indexation
des péages sur l?inflation, prévue par le décret
de 1995 relatif aux péages autoroutiers, avec
l?article L112-2 du code monétaire et financier
(CMF), a pu être posée par des observateurs
du secteur. En effet, l'article L112-2 du CMF
dispose que : « Dans les dispositions statutaires
ou conventionnelles, est interdite toute clause
prévoyant des indexations fondées sur le salaire
minimum de croissance, sur le niveau général
des prix ou des salaires ou sur les prix des biens,
produits ou services n'ayant pas de relation
directe avec l'objet du statut ou de la convention
ou avec l'activité de l'une des parties » :
- A titre liminaire, il convient de rappeler que la
question soulevée n?est pas nouvelle : elle a été
maintes fois examinée, tant par l?administration
que le Conseil d?Etat notamment lors de l?examen
des décrets approuvant les contrats de conces-
sion et leurs avenants. Elle a par ailleurs suscité
l?attention du législateur en 2013, de manière à
clore de manière définitive la question.
- L'article 11 de la loi n° 2013-431 du 28 mai 2013
est en effet venu modifier l'article L. 112-3 du
code monétaire et financier, pour prévoir, par
dérogation aux dispositions de l'article L. 112-1
et des premier et deuxième alinéas de l'article L.
112-2, et selon des modalités définies par décret,
que peuvent être indexées sur le niveau général
des prix « 11. Les rémunérations des cocontrac-
tants de l'Etat... au titre des contrats de conces-
sion [...] dans le domaine des infrastructures et
des services de transport ».
- Les travaux parlementaires ayant présidé à
l'adoption de cette disposition établissent très
clairement qu?il s'agissait surtout de conforter
juridiquement la pratique contractuelle de l'Etat
et des sociétés concessionnaires de recours à un
indice d'évolution plutôt favorable soit à l'Etat
soit aux usagers. En outre, cette modification
du code monétaire et financier avait le mérite
de donner une accroche législative au décret
de 1995 sur les péages autoroutiers, considéré
désormais comme les modalités définies par
décret de l'article L. 112-3.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201844 45
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
La qualité de service aux usagers couvre des
domaines multiples et très diversifiés. Ils vont
ainsi de l?offre de services sur les aires à la
rapidité d?intervention sur incident ou accident,
en passant par le bon écoulement des flux en
barrière de péage, la surveillance constante du
réseau par l?exploitant ou encore la minimisation
de l?impact des chantiers sur la circulation...
L?État concédant évalue également le niveau de
sécurité des infrastructures routières avant et
après mise en service. Il veille à l?intégration par
les sociétés concessionnaires des démarches et
procédures de sécurité routières.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés à
chaque compartiment de l?activité d?exploitation
d?un réseau autoroutier. Cette palette a vocation
à s?enrichir et s?adapter au fil du temps et de
l?évolution des techniques et des attentes et
préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle :
? Les indicateurs de performance, qui
permettent de mesurer concrètement la
performance des sociétés concessionnaires
d?autoroutes (SCA),
? L?évaluation du ressenti des usagers, au
travers d?enquêtes ou de bilans ;
? L?instruction « a priori » des propositions
des SCA en matière d?évolution de l?offre,
instruction qui doit progressivement s?enrichir
d?une évaluation « a posteriori » du gain pour
les usagers ;
? Des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis
en oeuvre tous les moyens utiles et propor-
tionnés à la gestion d?une crise.
Par ailleurs, de par sa présence continue auprès
de l?usager, l?exploitant est en capacité d?identifier
des pistes concrètes d?amélioration de la sécurité
routière. Cette action fait elle aussi l?objet d?un
suivi et d?un contrôle par le concédant.
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
2. Procédé consistant à optimiser les recettes en concentrant les hausses annuelles des tarifs de péage sur les barrières de
péage les plus fréquentées, entraînant d?importantes distorsions tarifaires et une croissance du chiffre d?affaires annuel,
bien au-delà de la hausse annuelle des tarifs accordée par le concédant.
6.2.1. Mesurer les performances
des sociétés concessionnaires
d?autoroutes
Sur certains domaines, les performances globales
des sociétés concessionnaires sont mesurables
au moyen d?indicateurs (voir annexe 4) et donc
pénalisables. Ces indicateurs chiffrés permettent
de formaliser, de préciser, voire au fil du temps de
renforcer, les exigences de l?État concédant vis-à-vis
des sociétés concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer et
de développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance :
état des lieux
Les sociétés concessionnaires font l'objet d'une
évaluation de leurs performances au moyen d'une
batterie d'indicateurs couvrant la sécurité, les
services aux usagers, l?exploitation du réseau et
l?entretien du patrimoine.
En matière d'exploitation par exemple, suite à un
événement impactant la circulation, les délais
d'information des usagers via la radio ou les
panneaux à message variable ainsi que les délais
d'intervention de l'exploitation sur site sont
mesurés au quotidien. Les sociétés concession-
naires sont soumises à des délais moyens et / ou
maximum limites, au-delà desquels elles peuvent
faire l'objet d'une pénalisation financière.
Ces indicateurs ont été mis en place progres-
sivement. Ils sont tous quantitatifs. Grâce à
ces indicateurs, l?État concédant ainsi un socle
d'exigences vis-à-vis de ses concessionnaires,
traduites en objectifs chiffrés.
A l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscrip-
tion de ces indicateurs dans les conventions de
concession de toutes les sociétés concession-
naires concernées.
Cette extension de la contractualisation des
indicateurs constitue un progrès considérable
car ces derniers étaient jusqu?alors inscrits dans
les contrats récents, les sociétés historiques n?y
étant soumises que sur la durée de réalisation des
contrats de plan quinquennaux passés avec l?État.
La non-atteinte des objectifs fixés donne lieu,
à l?issue d?une analyse contradictoire entre le
concédant et la société concessionnaire, à des
pénalités financières. Les modalités de calcul de
ces pénalités sont fixées au contrat.
En 2016, le lancement d'un nouveau plan
d?investissement a été l'occasion de travailler à
faire évoluer la batterie d'indicateurs en stabili-
sant les définitions pour les rendre compatibles
avec une application annuelle jusqu'à la fin des
contrats de concession. Cela a aussi été l'occa-
sion d'introduire des réflexions sur la mise en
place de nouveaux indicateurs ou de généraliser
chez les sociétés "historiques" comme pour
le délai de dépannage qui n'avait été travaillé
qu'avec deux sociétés lors des derniers contrats
de plan, et l'indicateur de gêne au péage qui doit
évoluer avec l'automatisation de ces derniers.
En 2017 et 2018, respectivement trois et deux
sociétés ont fait l'objet de sanctions financières
au titre de la non-atteinte des objectifs de perfor-
mance assignés par l'État au titre des résultats
des années 2016 et 2017.
Au-delà de la sanction financière, la construc-
tion et le suivi des indicateurs constituent l?une
des bases du dialogue avec les concession-
naires dans la perspective d?une amélioration
continue du service rendu. En effet, ces indica-
teurs doivent être adaptés aux spécificités et
aux contraintes de chaque réseau autoroutier
ainsi qu'à l'évolution des techniques. Les
indicateurs eux-mêmes font ainsi régulière-
ment l'objet d'améliorations, à l'occasion de
chaque renégociation de contrat.
6.2.1.b. Le contrôle de la mesure des
indicateurs par les sociétés concession-
naires d?autoroutes : les audits
Afin d?améliorer le contrôle des sociétés conces-
sionnaires d?autoroute, l?État a mis en place
contractuellement des objectifs de perfor-
mances dont le non-respect peut donner lieu à
des pénalités. Ces objectifs sont évalués par GCA
sur la base d?indicateurs calculés et transmis
annuellement par les sociétés elles-mêmes. GCA
a initié en 2013 une démarche d'audit afin de
vérifier la complétude, l'exactitude et la sincérité
des informations fournies.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de la sincérité
des données fournies par les sociétés pour le
calcul des indicateurs, la DIT déploie depuis
2013 une démarche d?audit du calcul des indica-
teurs par les SCA. En effet, il convient d?accorder
une attention particulière à la délimitation du
périmètre et au choix des outils de mesure qui
sont mobilisés par les sociétés concessionnaires,
de même qu?à la manière dont elles calculent et
interprètent les résultats, afin de s?assurer que
la méthodologie qu?elles adoptent correspond
bien aux attentes du concédant.
Par exemple, dans le domaine de l?exploita-
tion (délai d?intervention sur un évènement,
surveillance du réseau, délai d?information des
usagers sur un événement à l?aide de la radio
107.7 ou des panneaux à messages variables), la
démarche d?audit est aujourd?hui généralisée et
pérennisée, avec l?assistance d?un vivier d'audi-
teurs issus du CEREMA formés à la méthodologie
des audits.
En 2018, 3 audits de sociétés concessionnaires
d?autoroute ont été réalisés concernant les
indicateurs de performance Exploitation.
Les résultats de ces audits sont pour l?essentiel
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs et de leurs modalités de mesure par
les SCA.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201846 47
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Néanmoins, ils permettent aussi d?identifier
certains écarts et en conséquence de procéder à
certains recadrages :
? d?ordre purement technique (amélioration
des modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
exigées des sociétés concernées après analyse
contradictoire. Leur mise en oeuvre effective fait
l?objet d?un suivi, avec notamment, la réalisation
de nouveaux audits pour s?en assurer.
Par ailleurs, le déploiement des audits portant
sur les indicateurs relatifs au délai de réponse
des SCA aux sollicitations de leurs clients et à la
viabilité hivernale est effectif, avec deux audits
réalisés en 2018 (un sur chaque thématique).
D?autres audits sur les indicateurs de perfor-
mance et d?entretien du patrimoine sont
menés dans les domaines des chaussées et des
ouvrages d?art (cf. §6.3.3).
6.2.2. Appréhender le ressenti
des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué
grâce à deux études menées de manière annuelle
depuis 2003 et 2006 : « l?enquête satisfaction »,
qui correspond à une évaluation de la qualité du
réseau par les usagers eux-mêmes et le « bilan
des réclamations » adressées aux sociétés
concessionnaires par leurs clients.
6.2.2.a. Enquête de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
chaque année par l'ASFA et réalisée par un
prestataire indépendant. Elle consiste en un
questionnement direct des usagers sur certaines
aires de services ou de repos. Elle concerne les
sociétés concessionnaires gérant un réseau long
de plus de 200km (APRR, AREA, ASF, COFIROUTE,
ESCOTA, SANEF et SAPN) et s'articule autour de
huit thèmes : état de la route, sécurité, conditions
de circulation, passage au péage, signalisation
et information, esthétique, infrastructures des
aires, services sur les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfac-
tion restant globalement stable d'une année à
l'autre.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations 2018
Ramené au nombre de kilomètres parcourus,
le nombre de réclamations adressées par les
usagers aux concessionnaires est très faible,
de l'ordre de 1,6 réclamations par million de
kilomètres parcourus, soit moins de 100 récla-
mations par million de passages au péage.
Néanmoins les motifs de réclamation, qui ont
poussé les usagers à écrire aux sociétés, méritent
un examen attentif afin d?identifier les princi-
paux points problématiques et de chercher des
mesures correctrices.
6.2.2.c. Développer la culture de l?éva-
luation des gains pour les usagers
Au-delà des contrôles « a priori » sur les projets
ou des bilans généraux de satisfaction, la sous-di-
rection GCA incite désormais les SCA à formaliser
vis-à-vis du concédant de véritables évaluations
« a posteriori » de l?impact des nouvelles réalisa-
tions en matière d?exploitation.
Ainsi en est-il en matière d?évolution des
systèmes de péage, de fréquentation des sites
de covoiturage ou de dispositifs d?information à
l?adresse de certaines catégories d?usagers.
Ces évaluations reposent nécessairement et en
premier lieu sur l?impact des aménagements
sur l?usager lui-même (enquête de satisfaction,
bilans de l?utilisation du nouveau service,
évolution des débits en barrière...).
Elles permettent d?évaluer le degré de pertinence
du déploiement de dispositifs installés à titre de
tests à certains endroits, elles permettent aussi
aux concessionnaires de prendre leur risque
en matière d?innovation sans qu?un refus leur
soit opposé a priori par l?administration. Cette
approche semble particulièrement pertinente
en matière d?adaptation des gares de péage aux
évolutions du trafic par exemple.
6.2.3. Agir sur les domaines
à enjeux pour une qualité de
service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage
en gares de péage
Afin d?améliorer l?écoulement du trafic, les
barrières de péage font l?objet d?aménage-
ments divers qui peuvent prendre la forme
d?augmentation du nombre de voies de passage
ou de modernisation des équipements, dont
notamment le déploiement du télépéage sans
arrêt.
La qualité de ces projets est contrôlée à chaque
étape de leur réalisation, mais aussi en fonction-
nement courant. Par ces contrôles, le concédant
s?assure que, outre la prise en compte des
questions de sécurité et de conformité aux règles
de l?art, le service rendu à tous les usagers, qu?ils
se déplacent en véhicules légers ou en poids
lourds, et quel que soit leur mode de paiement,
est effectivement amélioré.
Ainsi en 2018 :
? 8 dossiers d?amélioration ont été traités ;
? 3 inspections de sécurité ou de travaux ont
été réalisées ;
? 4 barrières en service ont fait l?objet d?une
inspection afin de vérifier leur bonne
exploitation ainsi que leur bon fonctionne-
ment global.
Ces dernières années, les services de l?État ont
dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs
à de nouveaux projets tend aujourd?hui à baisser.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l'encouragement
de l'autorité concédante à l'émergence du péage
sans barrière (free-flow ou flux libre).
6.2.3.b. Améliorer les aires de services
et de repos et les adapter aux nouvelles
attentes
? Les aires de service
Aux termes du code de la voirie routière et des
contrats de concession, les sociétés concession-
naires peuvent déléguer l?exploitation des aires
de services à des entreprises tierces, sous réserve
que les contrats soient passés par voie d?appel
à la concurrence. Les attributaires pressentis
doivent être agréés par l?autorité concédante,
après avis de l?ART pour les consultations lancées
à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer :
? De la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? Du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? Du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? Des garanties professionnelles et finan-
cières du futur prestataire,
? Du caractère non excessif de la durée de
la sous-concession au regard de la durée
d?amortissement des investissements,
? Et de la nécessité d?une remise en concur-
rence périodique.
Au cours de l?année 2018, les sociétés ASF et
Sanef ont renouvelé 5 contrats d?exploitation
d?activités commerciales sur les aires de services
du réseau autoroutier concédé (voir annexe 11).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201848 49
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Focus
La procédure d?agrément par l?Etat des
exploitants d?activités commerciales
sur les aires de service
L?agrément de l?Etat est obligatoire pour toute
exploitation d?activité commerciale sur les aires
de service du réseau autoroutier concédé (distri-
bution de carburant, boutique, restauration,
etc.).
L?encadrement législatif et réglementaire de cet
agrément est issu de la loi Macron du 6 août
2015 et de ses textes d?application, codifiés
aux articles L.122-23 à L.122.29 et R.122-40 à
R.122-45 du code de la voirie routière.
Ces textes définissent notamment les modalités
d?appel d?offres à respecter par la société conces-
sionnaire en vue de sélectionner l?attributaire
pressenti pour l?activité objet de la consultation,
et la procédure d?agrément d?icelui par l?Etat.
Les modalités d?appel d?offres sont pour l?essen-
tiel calquées sur celles relatives aux contrats
de concession, telles que définies au code de
la commande publique, moyennant quelques
adaptations.
Pour les sous-concessions, les critères d?attribu-
tion doivent spécifiquement comprendre :
a) La qualité des services rendus aux usagers ;
b) La qualité technique et environnementale ;
c) L'ensemble des rémunérations versées par
l'exploitant au concessionnaire ;
d) Si le contrat d'exploitation porte sur la distri-
bution de carburants, la politique de modération
tarifaire pratiquée par l'exploitant.
Les dossiers de demande d?agrément sont
transmis pour avis à l?autorité de régulation
des transports (ART), qui se prononce sur la
régularité de la procédure mise en oeuvre au
regard des textes susmentionnés et des grands
principes de la commande publique (égalité de
traitement entre les candidats, transparence des
procédures, etc.).
L?agrément de l?Etat peut être refusé notamment
dans les cas suivants :
1° L'offre présentée ne permet pas de garantir la
bonne gestion du domaine public autoroutier ou
ne respecte pas les conditions d'organisation du
service public définie par l?arrêté du 8 août 2016 ;
2° La durée du contrat d'exploitation est excessive
au regard des investissements à réaliser ou de la
nécessité d'une remise en concurrence pério-
dique ;
3° L'avis de l?ART n'est pas favorable ;
4° L'attributaire pressenti ne présente pas les
garanties professionnelles, techniques et finan-
cières suffisantes pour assurer le bon accomplis-
sement des missions qui lui sont confiées.
Également, dans le cadre du plan de relance 2015, SANEF réalise des travaux de rénovations des
parkings PL sur les aires de service en cours de renouvellement. Ainsi, 7 aires de services ont fait
l?objet de travaux en 2018.
? Les aires de repos
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d'un contrôle par le concédant avant
le lancement des travaux. Pendant les travaux,
des visites sont généralement programmées
(gêne à l?usager, cohérence avec le projet initial)
et en fin de chantier, la vérification de l?accessi-
bilité des services est contrôlée avant ouverture
des nouveaux services.
En 2018, dans le cadre des différents contrats
de plan ou plan de relance, ce sont environ 24
aires de repos qui ont ainsi fait l?objet de travaux
d?amélioration significatifs. Ces améliorations
ont permis de rendre les aires plus attrayantes,
concourant aux objectifs de sécurité routière par
la lutte contre l?hypovigilance, plus écologiques
et avec des services accessibles aux personnes à
mobilité réduite.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2018,
comme chaque année, une centaine d?aires de
repos ont fait l?objet d?une visite inopinée par
l?autorité de contrôle pour en évaluer le bon
état d?entretien et de propreté sur la base d?une
grille d?évaluation commune aux différentes SCA
concernées.
? Les parkings de covoiturage
Le covoiturage fait l?objet d?un recours de plus en
plus fréquent en France. La pratique covoiturage
touche principalement quatre cibles :
? les déplacements de courte distance par le
biais essentiellement de l?accompagnement
familial ;
? les déplacements domicile-travail de
moyenne distance (entre 20 et 80 kilomètres) :
on estime qu?ils représentent 6 milliards de
voyageurs.kilomètres, soit environ 10 % du
total parcouru pour ce motif ;
? les autres déplacements de moyenne
distance, sans qu?il soit possible d?évaluer
combien le covoiturage représente quanti-
tativement ;
? les déplacements personnels de longue
distance (hors avion) : on estime qu?ils
représentent 3,5 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit 1,6 % des déplacements
longue distance.
3. Loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques.
4. Arrêté du 8 août 2016 fixant les conditions d?organisation du service public sur les installations annexes situées sur le
réseau autoroutier concédé.
Cette pratique de mobilité est définie par l?article
L.3132-1 du code des transports et est issue de la
loi du 17 août 2015 relative à la transition énergé-
tique pour une croissance verte : « l?utilisation
en commun d?un véhicule terrestre à moteur
par un conducteur et un ou plusieurs passagers,
effectuée à titre non onéreux, excepté le partage
des frais, dans le cadre d?un déplacement que le
conducteur effectue pour son propre compte ».
Le covoiturage répond aux enjeux de dévelop-
pement durable et de la transition énergétique.
Dans cette optique, la création et le développe-
ment de parkings de covoiturage à proximité
des autoroutes devient un enjeu majeur pour la
participation de cette pratique.
En 2018, les services de l?État ont traité 17
dossiers et visité 37 sites.
L?objectif de ces parkings est d?être aisément
accessibles par les automobilistes se déplaçant
en véhicule léger mais aussi de permettre la
dépose et la prise de covoitureurs en toute
sécurité. Cet objectif de proximité va nécessiter
à moyen terme le développement de nouveaux
parkings.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des chantiers
sur la circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l'objet d'un arrêté d'autorisation
pris par le Préfet. Cet arrêté est pris sur la base
d'un dossier dit « d'exploitation sous chantier »
(DESC) explicitant la nature des travaux et les
mesures prises pour notamment limiter au
mieux la gêne occasionnée pour les usagers.
Le nombre de DESC soumis à l'avis du concédant
est en augmentation nette et constante depuis
plusieurs années. En effet, une attention parti-
culière est accordée depuis 2012 à la probléma-
tique de l?exploitation de l?autoroute en phase de
chantiers.
Ainsi, le nombre de Dossiers d?Exploitation Sous
Chantier (DESC) transmis par les sociétés est
resté élevé en 2018 avec 1110 dossiers reçus. Si
on observe une légère baisse par rapport à 2017
(1165) cela reste significativement au-dessus
des 922 de 2016, 766 en 2015, et seulement 374
en 2012. Cette forte évolution est le reflet direct
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201850 51
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
du plan de relance de 2015 contractualisé entre
l'État et les concessionnaires et de la fin des
chantiers des contrats de plan.
Dans ce cadre, une vigilance particulière est
apportée aux dispositions prises par les gestion-
naires pour limiter la gêne aux usagers à l?occa-
sion des chantiers. Lorsque toutes les mesures
raisonnables destinées à limiter cette gêne n?ont
pas été prises, le concédant invite le concession-
naire à optimiser encore le dispositif proposé.
Sur les chantiers portant des enjeux particuliè-
rement forts en termes de gêne potentielle pour
les usagers (chantier d?élargissement d?A480 à
Grenoble, élargissement d?A9 vers l?Espagne)
des réunions préparatoires ont été organisées
afin de minimiser l?impact sur la circulation.
6.2.3.d. Évaluer en continu les interven-
tions sur événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systéma-
tique à la direction des infrastructures de trans-
ports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?à
la réouverture à la circulation en passant par
l?arrivée des secours sur place et l?adoption de
mesures de gestion du trafic (entrées et sorties
conseillées et ou obligatoires en amont et aval
de l?événement). Ces retours d?expérience ont
pour objectif d?améliorer la qualité du service
rendu à l?usager dans ces circonstances très
particulières.
83 événements recensés en 2018 ont fait l?objet
d?un rapport. 25 de ces rapports ont fait l?objet
d?échanges avec les SCA pour préciser certains
points ou apporter des éléments complémen-
taires sur le déroulé des interventions. L?analyse
de ces rapports montre une bonne réactivité des
exploitants et une adéquation des moyens mis
en oeuvre aux situations dans la plupart des cas.
6.2.3.e. Le dépannage, la viabilité
hivernale et la signalisation
? Dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offre (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise en
concurrence et les préfectures délivrent les
agréments sur avis des commissions interdépar-
tementales d?agrément.
Le concédant s?assure, quant à lui, qu?une offre
de dépannage agréée est disponible en perma-
nence sur l?ensemble du territoire
De plus, les méthodes de calcul d'un nouvel indica-
teur relatif aux délais de dépannage ainsi que les
objectifs afférents ont été finalisés en 2016 suite
à une collaboration étroite avec deux sociétés
concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce dispositif a
vocation à être ensuite étendu aux autres sociétés
à l?occasion de futures négociations.
Concernant le prix du dépannage, il faut distin-
guer les tarifs de dépannage des poids lourds de
ceux des tarifs des véhicules légers. Depuis l?inter-
vention du décret n° 89-477 du 11 juillet 1989,
le prix du dépannage des véhicules légers est
réglementé. Au contraire, le prix du dépannage
des poids lourds est libre. Chaque année, un
arrêté définit et fixe les tarifs de dépannage des
véhicules légers sur autoroutes. Il détermine un
prix forfaitaire couvrant le déplacement d?un
véhicule d?intervention, la réparation sur place
et le remorquage ou le transport du véhicule
immobilisé.
? Viabilité hivernale
Le bureau GCA2 analyse les bilans annuels des
sociétés concessionnaires ainsi que l?atteinte des
objectifs de performances fixés dans les contrats
et liés aux indicateurs neiges et verglas.
L?analyse des bilans de l?hiver 2017-2018 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs de
performances fixés dans les contrats des princi-
pales sociétés ont été atteints. Le traitement des
épisodes neigeux intervenus sur A9 en février et
A89 en octobre a fait l?objet d?analyses particu-
lières et d?échanges avec ASF en vue d?identifier
des pistes d?amélioration.
Après un audit test des indicateurs neiges et
verglas lancé en 2017 auprès d?une société
concessionnaire un premier audit a été mené en
2018. Il a confirmé la bonne organisation de la
société audité tout en identifiant des pistes de
progrès notamment en ce qui concerne la traça-
bilité des mesures.
? Signalisation
La signalisation a pour objet :
? De rendre plus sûre la circulation routière ;
? De faciliter cette circulation ;
? D?indiquer ou de rappeler diverses prescrip-
tions particulières de police ;
? De donner des informations relatives à
l'usage de la route ;
? De guider l?usager de l?autoroute sur son
itinéraire.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d'accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d'insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation
des routes et des autoroutes ainsi que par l?Ins-
truction Interministérielle sur la Signalisation
Routière (IISR) dont la dernière version dispo-
nible a été publiée en avril 2016.
Avant la réalisation de sections neuves ou la
modification de sections existantes, la signalisa-
tion fait l?objet d?études préalables sous la forme
de « schéma directeur de signalisation direc-
tionnelle » (SDSD) et de projets de définition de
signalisation (PDS) qui définissent la signalisa-
tion qui sera implantée sur le terrain.
Dans le cadre de l?instruction des SDSD et PDS
produits par les concessionnaires, 10 avis sur
dossiers ont été émis en 2018 par la sous-di-
rection GCA. Des avis complémentaires ont
également été émis sur des demandes de modifi-
cations ou compléments ponctuels à la signali-
sation en place, en particulier les réflexions sur la
signalisation des nouvelles bifurcations A9/A709
et sur le schéma directeur d?A4.
Préalablement à la mise en service, les agents de
la sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent la régle-
mentation et les prescriptions émises lors de
l?instruction des dossiers de signalisation.
Lors de visites inopinées, les agents de la
sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent strictement
la réglementation et que, ce faisant, les conces-
sionnaires respectent leur obligation contrac-
tuelle en la matière. Des rappels à la réglemen-
tation peuvent alors être effectués si les sociétés
concessionnaires apposent des éléments non
respectueux de la réglementation.
La sous-direction GCA contribue également à
l?évolution de la réglementation en participant à
l?évaluation des propositions d?expérimentation
émises par les sociétés concessionnaires en parti-
culier dans le cadre des équipements d?exploita-
tion ou de procédures innovantes (signalisation
de chantier, équipements dynamiques des parcs
de stationnement, covoiturage, péage en flux
libre?).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201852 53
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.2.4. Utiliser les observations
des services de l?exploitation
pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évalua-
tion technique amont au titre de la sécurité
routière, depuis sa phase de conception jusqu?à
sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastruc-
tures en exploitation restait à développer, ce qui
a été mis en oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux : démarches
SURE, ISRI et suivi des événements
majeurs
En 2013, la sous-direction GCA a impulsé la mise
en oeuvre sur le réseau autoroutier concédé des
démarches SURE, pour « Sécurité des Usagers
sur les Routes Existantes ». Après avoir bénéficié
d?une formation pilotée par le concédant,
les sociétés concessionnaires ont produit les
premières versions de leur diagnostic, à la suite
des études d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail a fait l?objet d?une restitu-
tion fin 2015, à l?issue de laquelle il est apparu
opportun de réinterroger la méthodologie d?éla-
boration des études d?enjeux et de diagnostic,
au vu des spécificités du réseau autoroutier
concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de
la démarche SURE par les sociétés concession-
naires a été réalisée sous forme d?un rapport
d?étude par le Cerema pour le compte de l?Asso-
ciation des sociétés françaises d?autoroutes
(ASFA). Sur la base de ce rapport, la sous-direc-
tion GCA a demandé à l?ASFA de produire des
compléments méthodologiques en s?appuyant
sur ses retours d?expériences.
L?analyse de ces compléments n?a pas abouti à
une décision majeure de refonte de la métho-
dologie. Le logiciel Concerto n'est plus utilisé et
sera remplacé par un autre logiciel, actuellement
en cours de développement par la direction de la
sécurité routière.
Dans l?attente de la mise à disposition de ce
nouvel outil, la sous-direction GCA a demandé
aux sociétés concessionnaires de centrer
l'analyse sur les zones d?accumulation des
accidents de la circulation (ZAAC) définies à
l?aide de la méthode Marion . Cette analyse devra
systématiquement passer en revue les sujets liés
aux caractéristiques de l?infrastructure.
Les démarches d?inspection de sécurité routière
des itinéraires (ISRI) font elles aussi l?objet d?un
suivi, notamment quant aux mesures effecti-
vement prises par les sociétés pour pallier les
défauts constatés. Par ailleurs, l?information
relative aux événements majeurs sur le réseau
autoroutier fait l?objet d?un suivi en continu par
l?État, permettant de saisir les sociétés en cas
de problèmes récurrents ou d?accidents particu-
liers.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour les
aménagements récents : bilans et audits
de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout
nouvel aménagement, les sociétés concession-
naires doivent, conformément à la circulaire
n° 87-88 du 27 octobre 1987 modifiée relative au
réseau concédé, établir un bilan de sécurité.
Par ailleurs, la directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du
5. Cette méthode repose sur la notion de seuils : un nombre d?accidents et un nombre de victimes sont choisis sur une
certaine période et sur une certaine longueur. Une zaac est donc définie comme une section sur laquelle les seuils fixés
sont dépassés. La circulaire dite « PRAS » (août 1998) définit 3 niveaux de ZAAC en fonction des seuils suivants sur une
longueur de 850 m et sur une période de 5 ans :
? ZAAC de niveau 1 : au moins 4 accidents corporels et 4 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 2 : au moins 7 accidents corporels et 7 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 3 : au moins 10 accidents corporels et 10 victimes graves.
15 décembre 2011 et la circulaire du 13 avril
2012, demande que chaque nouvel aménage-
ment ayant un impact sur le débit routier fasse
l?objet d?un audit de sécurité routière de début
d?exploitation.
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à
6 mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS)
avant mise en service, ainsi que sur une visite de
terrain et un entretien avec l?exploitant.
Lorsque le bureau GCA2 ne réalise pas lui-même
l?audit, il procède à la désignation, avec leur
accord, des auditeurs qualifiés au sein du
Cerema, des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant, qui
doit répondre aux recommandations éventuel-
lement soulevées par les auditeurs. 14 audits
d?exploitation ont été réalisés en 2018. Ils portent
essentiellement sur des échangeurs ou des
élargissements de tronçons autoroutiers.
6.3. Respect des normes techniques et préservation du
patrimoine autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
également du respect par les concessionnaires
des normes techniques ainsi que de la viabilité, de
la sécurité et de la durabilité des infrastructures
autoroutières. La sous-direction suit les projets
d?opérations, depuis leur instruction jusqu?à
leur mise en service. Après la mise en service, la
sous-direction GCA poursuit ses contrôles sur
6.3.1. Contrôle avant mise en
service
La circulaire n° 87-88 du 27 octobre 1987,
modifiée en 2002, définit les procédures d?élabo-
ration et d?instruction des dossiers techniques
concernant les opérations d?investissement sur
le réseau autoroutier concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux
d?étude :
? Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver
le principe du projet envisagé, ses princi-
pales caractéristiques, ainsi qu?une estima-
tion prévisionnelle sommaire de son coût
(dossier synoptique ou dossier de demande
de principe, selon la nature de l?opération).
Ces études sont sanctionnées par une
décision ministérielle d?approbation ;
? Le niveau des études d?avant-projet, plus
détaillé, permet d?affiner les choix techniques
et la description du projet envisagé et d?arrêter
le coût avec une bonne fiabilité ;
? Dans un dernier temps, le niveau des études
d?exécution sert à la constitution des pièces
techniques des dossiers d?appel d?offres.
? Les études de deuxième et troisième
niveaux sont de la responsabilité des
sociétés concessionnaires et ne font en
conséquence pas l?objet d?une approbation
ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de
s?assurer de leur conformité aux normes et de la
sécurité des infrastructures. Une décision minis-
térielle autorise la mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers
techniques
En 2018, 35 décisions ministérielles ont été
prises, portant respectivement sur :
Dossier synoptique (DS) 1
Dossier de demande de principe (DDP) 15
DDP modificatif 5
Etude préliminaire d?ouvrage d?art
(EPOA) 4
Droits d?évocation (DE) 6
Demande de dérogation 4
Avant-projet sommaire modificatif
(APSM) / Avant-projet autoroutier (APA) 0
toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses
efforts sur la préparation des fins de concession
dont les contrats arrivent à échéance (voir Annexe
2). La préservation du patrimoine autoroutier,
dont la valeur est estimée à environ 150 milliards
d?euros, constitue en effet un enjeu majeur pour
l?État, les contribuables et les usagers.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201854 55
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Évolution de l?activité instruction des
dossiers depuis les 7 dernières année
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls
des petits tronçons sont maintenant concernés
(A355, A89/A6). En revanche, il est noté que
l?activité modernisation et aménagement du
réseau existant augmente régulièrement et
constamment avec un nombre de plus en plus
important d?opérations ponctuelles et singu-
lières.
Cela conduit la sous-direction GCA à instruire un
nombre croissant de dossiers passant du simple
au double entre 2009/2011 et 2012/2015 puis au
triple depuis 2016.
? Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations d?aména-
gement, en application de l?article D118-5-4
du code de la voirie routière, doivent faire
l?objet d?une procédure d?audits de sécurité
routière. Celle-ci, en phase « Étude », nécessite
la conduite d?un audit en phase conception
(préalable à la déclaration d?utilité publique)
et en phase de conception détaillée (avant le
démarrage des travaux).
6.3.1.b. Contrôle des travaux
de construction
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circu-
laire n° 87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen
des dossiers d?avant-projet autoroutier (APA)
et des visites de chantier, à identifier les points
sensibles du projet propres à sa nature, à son
environnement et aux choix techniques, et les
risques de non-conformité aux spécifications, à
vérifier le respect des règlements et décisions,
afin d?évaluer la qualité de la réalisation, et à
contrôler la conformité de l?ouvrage garantis-
sant confort et sécurité des usagers. L?annexe 13
présente les investissements mis en service au
cours de l?année 2018.
En 2018, la sous-direction a produit 1 audit de
phase conception et 11 audits de phase concep-
tion détaillée.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place
les contrôles de sécurité routière nécessaires à
la conduite de ces audits. Ces contrôles restent
encore à améliorer notamment dans le cadre de
leur anticipation dans le processus des études et
le planning des opérations.
Domaine de contrôle Nb de contrôles
Visite générale 14
Géométrie et signalisation 35
Terrassement chaussées 16
Environnement 20
Ouvrages d?art 40
Équipement sécurité 25
Tunnels
(tranchées couvertes L2) 5
Total 155
Domaine ouvrages d?art et autres structures
du RRN Concédé :
Conformément à la circulaire 87-88, des dossiers
concernant exclusivement les ouvrages d?art ont
été instruits et ont fait l?objet pour certains de
décisions ministérielles (DM) :
? 4 EPOA (études préliminaires OA) dont 1 non
approuvé donnant lieu à DM
? 4 DDP dont 1 concernant un ouvrage existant
pour « réparations délicates » donnant lieu à DM
? 1 dossier de compatibilité électrique donnant
lieu à DM
? 1 dossier de droit d?évocation donnant lieu à DM
? 2 dossiers d?information faisant l?objet d?obser-
vations
? 6 demandes de dérogation.
Dans le domaine ouvrages d?art, les opérations
de contrôle des travaux sur site ont porté en 2018
notamment sur les aménagements suivants
comportant des ouvrages d?art courants en
grand nombre ou non-courants :
? A9 ? Élargissement à 2x3 voies entre Perpignan
et Le Boulou, comportant 1,2 km d?ouvrages
d?art non-courants en cumulé sur la section en
cours d?élargissement
? A63 ? Élargissement à 2x3 voies de la section
entre Ondres et Saint-Geours de Marenne
? A10 ? Élargissement à 2x3 voies entre
Chambray-lès-Tours et l?A85
? A85 ? Doublement des viaducs du Cher et
décharge du Cher
? A36 ? Noeud de Sevenans
? A16 ? L?Isle Adam / Francilienne
? A13 ? 3e viaduc de Guerville et le démarrage de
la construction avec des contraintes fortes de
conception
? A406-N79 ? Noeud de Mâcon Sud dont le viaduc
de Varennes, un ouvrage d?art non courant.
? A75 ? Élargissement à 2x3 voies à Clermont-
Ferrand
? A43 ? Reconstruction du Viaduc du Charmaix,
un ouvrage d?art non courant en zone géotech-
nique délicate
? A26/RD301 ? Construction d?un bow-string,
ouvrage d?art non courant par le CD62
? A355 (ARCOS) à Strasbourg ? Début de la
construction du viaduc de Vendenheim en
atelier
? A355 (ARCOS) ? Écoponts neufs sur les
réseaux COFIROUTE et AREA
A43 - Viaduc du CharmaixA85 - Viaducs du CherA9 - Élargissement entre Le Boulou
et la frontière espagnole
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201856 57
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Focus
Élargissement de l?autoroute A9 ?
Le Boulou / Frontière espagnole
L?autoroute A9, qui relie la vallée du Rhône à la
frontière espagnole, a été intégralement ouverte
en 1978 et ses différentes sections progressivement
élargies à 2×3 voies. La section entre Le Boulou et
Le Perthus était l?un des deux derniers tronçons
encore à 2×2 voies. Cet axe, stratégique pour les
échanges européens, constitue l?un des deux accès
majeurs à la péninsule ibérique à travers la barrière
pyrénéenne, par le col du Perthus.
Son aménagement à 2×3 voies permettra d?amé-
liorer les conditions de sécurité et le confort de
circulation sur ce tronçon à la géométrie très
contraignante et fortement chargé en poids
lourds (ceux-ci représentent près de 30 % du
trafic, soit environ 10 000 poids lourds par jour).
Cet élargissement est le 1er grand projet du plan
de relance autoroutier (PRA) décidé en 2015 qui
officialise un accord entre l?État et le secteur privé
pour moderniser les infrastructures autorou-
tières, soutenir la croissance économique et
contribuer à la création de milliers d?emplois.
Cette section de l?A9 franchit trois vallées ; sa
localisation en montagne, sa forte exposition
venteuse et les conditions météorologiques
parfois capricieuses sont un environnement
spécifique.
Une forte pente jusqu?à 5 % est en présence pour
atteindre le col du Perthus.
La portion compte quatre viaducs de grande
hauteur, dont trois perchés à plus de 50 m. Enfin,
l?ensemble des travaux sont réalisés sous exploi-
tation, avec une moyenne de 40 000 véhicules
par jour.
L?environnement est une préoccupation à
forme multiple dans ce chantier :
? en phase travaux,
cela se traduit par
la mise en oeuvre
de mesures de
réduction des
impacts sur les
espèces, habitats
protégés et eaux
souterraines et
s u p e r f i c i e l l e s .
L?ensemble étant accompagné et contrôlé
par des AMO (Assistant à Maitrise d?Ouvrage)
environnement et écologues spécialisés.
? en phase exploitation, une attention particu-
lière est portée sur la protection de la ressource
en eau avec la création de 9 bassins de rétention
(qui servent au stockage des eaux pluviales de
l?autoroute, et à la décantation avant le rejet des
eaux claires dans le milieu naturel) ;
? et au-delà, environ 127 hectares sont identifiés
au titre des mesures compensatoires avec une
répartition entre 4 sites en milieux humides, de
plaines agricoles ou forestières, avec une gestion
favorable notamment à l?émyde lépreuse, la
loutre d?Europe, le lézard ocellé, l?hirondelle
de fenêtre, le Silène à fleurs toujours vertes,
l?Anthyllis de Gérard.
Le coût de l?élargissement de cette section
d?autoroute s?élève à 180 millions d?euros.
Les travaux ont commencé en 2016.
La mise en service est prévue au premier
semestre 2020.
> Site sur la commune de Villelongue-dels-Monts
5 hectares.
Objectif : création d?une zone humide.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, l?émyde lépreuse
(tortue), la loutre d?Europe et en second lieu, l?alyte accoucheur
(amphibien), ainsi que d?autres espèces d?oiseaux, de chiroptères
et d?insectes.
Traitement des espèces invasives ;
Aménagement de secteurs aquatiques calmes favorables à
l?alimentation, l?insolation et le refuge de l?émyde lépreuse ;
Création de gîtes à reptiles.
> Site sur la commune de Laroque-des-Albères
12 hectares.
Objectif : restaurer la vocation agricole du site.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, le lézard ocellé.
Réouverture du milieu ;
Traitement des espèces invasives ;
Création de nichoirs à oiseaux et à chiroptères ;
Récupération de graines et transplantation du Silène à fleurs toujours vertes
(expérimentation) par le Conservatoire Botanique National Méditerranéen ;
Création de nichoirs à oiseaux et à chiroptères.
> Site sur la commune de Castelnou
90 hectares.
Objectif : gestion d?une grande parcelle en faveur des espèces liées aux milieux
ouverts et buissonnants.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, le damier de la Succise (papillon),
la pie-grièche à tête rousse, la fauvette orphée (oiseau) et la fauvette pitchou.
Réouverture du milieu ;
Création de gîtes à reptiles et aménagement d?une mare pour amphibiens ;
Mise en place d?une exploitation ; le cheptel de chèvres était d?environ
100 animaux en 2018, avec objectif de 200 à court terme.
> Site sur la commune du Boulou
21 hectares.
Objectif : restaurer la vocation agricole du site.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, le lézard ocellé.
Réouverture du milieu ;
Création de gîtes à reptiles et aménagement
d?une mare pour amphibiens ;
Mise en place de pâturages.
21ÉLARGISSEMENT DE L?AUTOROUTE A9 - SECTION 3 LE BOULOU / FRONTIÈRE ESPAGNOLE
DOSSIER D?INFORMATION
D?autres opérations moins importantes en
ouvrages d?art ont également fait l?objet d?audit.
Au total, 40 visites de contrôle sur ouvrages d?art
dans le cadre d?opérations de construction,
d?élargissement ou de réparations délicates ont
été réalisées au cours de l?année 2018.
L?année 2018 a été une nouvelle fois marquée
par un grand nombre d?actions de contrôle pour
l?A507 ? L2 (section Nord) à Marseille comme les
années précédentes. Rien qu?en 2018, cela s?est
traduit par 7 visites de terrain sur la dernière
section en construction.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès-
Verbal d?inspection travaux soit au travers de
celui d?inspection sécurité.
En 2017, ces contrôles avaient mis en évidence
une nouvelle problématique aussi en étude qu?en
exécution : la fissuration à 45° de poutres de pont
préfabriquées précontraintes (type PRAD) aux
abouts. En 2018, l?expertise menée par le CEREMA
a conduit à préciser des vérifications complé-
mentaires sur la diffusion de la précontrainte
aux abouts des poutres au travers d?un courrier à
l?ensemble des sociétés concessionnaires.
Domaine dispositifs de retenue routiers :
Dans le domaine des dispositifs de retenue
routiers, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté en 2018 notamment sur les
aménagements suivants :
? A9/A61 ? Complément de la bifurcation,
? A10 ? Création de voies « flux libre » au péage de
l?échangeur de Tours Nord,
? A10 ? Création d?une 3e voie entre Tours et
Chambray,
? A10/A85 ? Complément de l?échangeur
? A29 ? Élargissement de la BAU entre l?A1 et
Saint-Quentin,
? A36 ? Réalisation d?un échangeur à Sévenans,
? A85 ? Doublement des viaducs du Cher et de la
Sauldre,
? A837 ? Création de voies « flux libre » au péage
de l?échangeur de Tonnay-Charente.
A10 ? Création de voies « flux libre » au péage de l?échangeur de Tours Nord
A36 ? Réalisation d?un échangeur à Sévenans
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201858 59
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Domaine environnement
En 2018, les opérations en travaux ont fait l?objet
d?inspections régulières sur la thématique
environnement. Il s?agit, avec le cas échéant
l?appui des directions territoriales géographi-
quement compétentes du CEREMA, de vérifier
le respect des différents engagements pris
en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires
qui sont imposées aux concessionnaires, en
particulier en matière de protection des espèces
protégées et de la ressource en eau. Ces inspec-
tions visent notamment à vérifier que l?organi-
sation mise en place par les concessionnaires
sur la thématique environnement est suffisante
pour permettre le respect des objectifs assignés
aux différentes opérations. Elles permettent
également de s?assurer que les travaux sont
menés dans les règles de l?art et que les nuisances
induites par les travaux sont réduites au strict
minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en cours, les
opérations routières s?accompagnent systémati-
quement d?aménagements en faveur de l?envi-
ronnement. Ces aménagements s?inscrivent
dans les engagements pris par l?État (ou le conces-
sionnaire) lors des procédures qui précèdent la
déclaration d?utilité publique (ou de projet) de
l?opération. Des prescriptions imposées par les
arrêtés pris en application du code de l?environ-
nement (protection des espèces protégées et de
la ressource en eau, protections contre le bruit)
viennent par la suite compléter ces engage-
ments. Avec l?appui des directions territoriales
du CEREMA concernées, la sous-direction GCA
s?assure que l?ensemble de ces engagements et
obligations sont pris en compte dans les études
menées par les concessionnaires, en particulier
au stade de l?avant-projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact
sur l?environnement de sections autoroutières
« anciennes » réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans prévoient
également la réalisation :
? D?ouvrages rétablissement de la coupure
créée par l?autoroute plus modestes de
type « écoduc » pour la petite faune qui
? A36 ? Réalisation d?un échangeur à Sévenans
? A4 ? Complément du diffuseur de Bailly-Ro-
mainvilliers
? A16 ? Prolongement jusqu?à la francilienne
? A85 ? doublement des viaducs du Cher et de la
Sauldre
? A10/A85 ? Complément de l?échangeur
? A29 ? Élargissement de la BAU entre l?A1 et
Saint-Quentin
Seize jours de visites de contrôle sur des projets
de construction ont été réalisées au cours
de l?année 2018 par GCA sur les thématiques
chaussées et terrassements. Le CEREMA, qui est
régulièrement mobilisé pour assister la sous-di-
rection GCA dans ses missions de contrôle,
apporte son expertise et sa connaissance du
contexte local lors des opérations de contrôle.
sont tout aussi efficaces pour certaines
espèces ;
? D?aménagements pour protéger la
ressource en eau ;
? De protections acoustiques pour
améliorer le cadre de vie des riverains de
l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les conces-
sionnaires, et en lien avec les services locaux de
l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement à
leur mise en oeuvre. Cette vérification passe par
l?instruction des dossiers d?information ou des
dossiers de demande de principe présentés par
les concessionnaires.
La mise en oeuvre du plan de relance autoroutier,
conclu en 2015, s?est poursuivie en 2018 pour
les sociétés COFIROUTE et SANEF ; la société
ASF ayant achevé son programme en tout
début d?année conformément à ses obligations
contractuelles. Pour ces 2 sociétés, l?état d?avan-
cement de leurs opérations laisse augurer du
respect des délais contractuels respectifs.
? Domaine chaussées et ouvrages en terre
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier :
? à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement
et aux choix techniques, et les risques de
non-conformité aux spécifications,
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de la
réalisation,
? à vérifier la conformité de l'ouvrage garan-
tissant confort et sécurité aux usagers.
Dans le domaine des chaussées et des terrasse-
ments, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté notamment sur les affaires
suivantes :
? A406 ? Amélioration de la connexion à la RCEA
? A75 ? Création d?une 3e voie à Clermont-Ferrand
? A10 ? Création d?une 3e voie entre tours et
Chambray
? A71 ? Création d?une 3e voie « Rampe des
volcans »
Focus
Exemple d?emploi d?un matériau
innovant dans un remblai allégé
Au stade de l?avant-projet, un remblai allégé est
prévu au niveau de la future bretelle de sortie de
l?autoroute A36 dans le sens Beaune-Mulhouse.
Les études ont conclu à la nécessité de mettre
en oeuvre un remblai allégé le long de l?A36 et de
la gravière sud, pour assurer la stabilité du talus
autoroutier. Des plaques de polypropylène extrudé
(NIDAPLAST) étaient initialement retenues avant
que le groupement constructeur ne propose
d?utiliser un matériau granulaire de faible densité
en adoptant un produit élaboré à partir de verre
recyclé (98%) et mélangé à une poudre minérale
(2%), le MISAPOR.
Bien que le matériau présente de nombreuses
références urbaines en Allemagne et des débuts
en France, il s?agit de son premier emploi autorou-
tier. Après analyse avec l?appui du laboratoire
du CEREMA de Bron du dossier d?information
contenant les agréments techniques et conditions
d?emploi du produit, le concédant a demandé un
complément de calcul de stabilité, un renforce-
ment de l?instrumentation du talus ainsi qu?un
protocole de suivi annuel à moyen terme.
Vue sur le remblai allégé de l'A36
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201860 61
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Depuis la fin de l?année 2012, les inspections de
sécurité valent rapport d?audit de sécurité routière
en application de l?article D. 118-5-4 du code de la
voirie routière pour les opérations relevant de la
procédure d?audit de sécurité routière.
En 2018, la sous-direction GCA a établi :
? 3 procès-verbaux d?inspection travaux,
? 5 procès-verbal d?inspection sécurité valant
audit de sécurité routière,
? 6 procès-verbaux d?inspection travaux et sécu -
rité, dont 1 valant audit de sécurité routière.
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
3 opérations d?importance ont fortement
mobilisé les équipes de GCA dans ces actions
importantes de contrôle garantissant la sécurité
des usagers avant mise en service à savoir :
? le raccordement d?A89 à l?A6,
? l?élargissement à 2X3 voies d?A63 entre
Biarritz et Biriatou,
? l?élargissement à 2X3 voies de l?A10 dans la
traversée urbaine de Tours.
6.3.2. Principales mises en services réalisées en 2018
A4 : diffuseur de Bailly-Romainvilliers
(SANEF)
Complément du diffuseur de Bailly-
Romainvilliers sur l?autoroute A4.
Mise en service : 29 juin 2018
A10 : Chambray ? A10/A85
(COFIROUTE)
Élargissement de l?autoroute A10, à 3 voies,
dans les 2 sens, entre Chambray et la bifurca-
tion avec l?autoroute A85, sur 6,3 km.
Mise en service : 27 juillet 2018
A10 : Passage Grande Faune du
Bas Bry (COFIROUTE)
Création d?un passage grande faune sur
l?autoroute A10 au Sud de Tours.
Mise en service : 14 septembre 2018
A36 : noeud de Sevenans (APRR)
Refonte des échanges entre l?autoroute A36 et la
RN19, avec création d?un barreau de raccorde-
ment au niveau de Sevenans.
Mise en service : 11 décembre 2018
A89 : liaison A89-A6
au nord de Lyon (APRR)
Prolongement de l?autoroute A89 jusqu?à
l?autoroute A6 au Nord de Lyon, sur 5,7 km.
Mise en service : 1er mars 2018
A71 : rampe des Volcans (APRR)
Élargissement de l?autoroute A71, à 3 voies, au
Nord de Clermont-Ferrand, dans la rampe des
Volcans, sur 7,1 km.
Mise en service : 3 mai 2018
A63 : Biarritz - Biriatou (ASF)
Élargissement de l?autoroute A63, à 3 voies,
dans les 2 sens, entre Biarritz et Biriatou,
sur 21,2 km.
Mise en service : 4 juin 2018
A85 : bifurcation A10 / A85
(COFIROUTE)
Création de deux branches autoroutières
assurant les mouvements entre Tours
et Angers (bifurcation entre
les autoroutes A10 et A85).
Mise en service : 20 décembre 2018
A85 : Viaduc de la Sauldre (COFIROUTE)
Doublement du viaduc de la Sauldre sur
l?autoroute A85.
Mise en service : 29 juin 2018
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3. Contrôle lié à la conserva-
tion du patrimoine
À défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic
ou des agressions naturelles. La rénovation et
le renouvellement de ce patrimoine se planifie à
l?avance et requiert des travaux s?étalant parfois
sur plusieurs années, dont les concessionnaires
ont la responsabilité.
En amont de la fin des concessions, l?action du
concédant en matière de contrôle du patrimoine
et de politique d?entretien doit donc s?intensi-
fier afin d?éviter qu?un sous-investissement ne
se traduise en dégradation du patrimoine en
fin de contrat. Depuis plusieurs années, l?État
concédant élabore une stratégie et un plan
d?action pour structurer et renforcer l?efficacité
de son intervention dans le domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par
la sous-direction :
? Dresser un inventaire du patrimoine autorou-
tier concédé ;
? Définir des outils et des méthodes permet-
tant de connaître, de contrôler et de suivre
l?état fonctionnel du patrimoine ;
? Établir le « bon état » cible de ce patrimoine,
en vue de la préparation de la fin des conces-
sions.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de ces
trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public
autoroutier concédé est mise sous contrôle et
a continué d?avancer particulièrement cette
année. Cette procédure permet l?identification
précise des espaces relevant de la responsabilité
des sociétés concessionnaires, donc de leurs
charges d?entretien et de maintenance, et de
façon plus générale à la définition précise du
domaine public de l?État.
Sur les 3 667 communes traversées par une
autoroute concédée, 3 563 font l?objet d?une
délimitation approuvée, dont 154 nouvelles
communes en 2018, portant le taux de
« communes délimitées » à 97,2 %.
Un travail particulier relatif à la remise des
ouvrages d?art surplombant le réseau autorou-
tier concédé, enjeu important en matière
patrimoniale car permettant d?identifier « qui
fait quoi » en matière d?entretien des ponts,
a été initié en 2016. En 2018, il révèle de fortes
marges de progrès (près de 61 % des ouvrages
font l?objet d?une convention entre les sociétés
concessionnaires et les collectivités locales
concernées). Des engagements ont été pris par
toutes les SCA en matière de planning de résorp-
tion de ce retard.
En revanche, le bilan de la remise des rétablis-
sements de communications (voies latérales) est
plus satisfaisant (près de 77%), même s?il reste
encore quelques marges de progrès, à l?exception
des nouvelles sociétés ainsi que de COFIROUTE
(100%), d?APRR (97%), d?AREA (97%), d?ESCOTA
(96%), d?ATMB (91%).
L?action de contrôle se structure ensuite par type
de biens composant le patrimoine. Des chargés
de domaine suivent l?état des bâtiments, des
tunnels, des ouvrages d?art, des chaussées et
ouvrages en terre et s?assurent de la prise en
compte des mesures environnementales.
6.3.3.a. Les bâtiments
En 2018, une mise à jour a été effectuée par
l'ensemble des Sociétés Concessionnaires
d?Autoroutes (SCA).
Les chiffres clés 2018 (arrondis) :
? 7 000 bâtiments (âge moyen 21 ans) dont
2 500 de plus de 30 ans (âge moyen 42 ans),
? 1 400 000 m² de surface des bâtiments,
? 40% des bâtiments se trouvent en
Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-
Franche-Comté.
La répartition des bâtiments (par sociétés,
utilisation, région et risques naturels) ainsi que
leur localisation figurent en annexe au présent
rapport.
6.3.3.b. Les tunnels
Dans les domaines des tunnels, la sous-direc-
tion GCA contrôle l?avancement des mises à
niveau des tunnels en service. Cette action est
conduite en coopération avec le Centre d?études
techniques des tunnels (CETU). Le réseau
concédé comporte 48 tunnels de plus de 300
mètres (voir annexe 12).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue :
? Lors des déplacements,
? Par réception des « fiches incidents » du
CETU,
? Lors des visites thématiques (accessibi-
lité, signalisation, etc.) qui permettent de
contrôler de manière inopinée et par échan-
tillon les équipements du tunnel, lors des
exercices.
? Des visites spécifiques ont lieu jusqu?à la fin
des travaux de mise en conformité ou à la
mise en service de nouveaux tunnels. Elles
ont pour objectifs de s?assurer :
? Du respect du cahier des charges,
? Du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
Depuis 2015, les travaux de mise en sécurité des
tunnels du réseau concédé sont terminés.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
L?année 2018 a été marquée par l?effondrement
du pont Morandi à Gênes en Italie le 14 août, un
pont autoroutier d?environ 1102 m de long. Le
bilan de cette catastrophe est de 43 morts et 16
blessés.
Cet événement a retenti médiatiquement en
France et a rappelé l?importance de la gestion
de nos infrastructures au regard des enjeux de
sécurité des usagers et de développement des
territoires.
Pour le réseau concédé français, les sociétés
concessionnaires doivent assurer contractuelle-
ment plusieurs actions de suivi et de gestion de
leurs ouvrages d?art :
? redéfinir précisément l?assiette de la conces-
sion en excluant les terrains qui ne sont plus
utiles à l?exploitation une fois les travaux
achevés ;
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement
établir un dossier de récolement à l?issue de
toute phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent à
assurer la portance des ouvrages d?art tout
au long de leur durée de vie.
Ensuite, conformément à leur cahier des charges,
les sociétés d?autoroutes doivent entretenir les
ouvrages en bon état pour assurer la continuité
de la circulation dans de bonnes conditions de
sécurité et de commodité.
Cet état est assuré par une surveillance visuelle
périodique (méthodologie ITSEOA ? Instruction
Technique pour la Surveillance et l?Entretien
des Ouvrages d?Art) et quantifie cet état par une
cotation IQOA (Indice Qualité Ouvrages d?Art)
selon les classes suivantes échelonnées entre
1 à 3U :
1 : bon état apparent, avec possibles désordres
sans gravité traitable par entretien courant ;
2 : structure porteuse en bon état apparent ou
présentant des défauts mineurs sans gravité ou
caractère d?urgence à être éliminés. Les équipe-
ments ou protections présentent des dégrada-
tions qui nécessite un entretien spécialisé sans
caractère d?urgence ;
2E : même cas que le précédent, avec une notion
de risque d?évolution rapide des dégradations
d?équipement ou de protection qui auraient
pour conséquence des désordres de structure à
moyen terme et nécessiteraient des réparations
plus lourdes et donc plus coûteuses ;
3 : la structure porteuse est atteinte, sans néces-
siter de travaux de réparation urgents ;
3U : la structure porteuse est atteinte, apparem-
ment de façon préoccupante et nécessite des
travaux de réparation a priori urgents.
Une classe supplémentaire notée « NE » concerne
les ouvrages dont l?état est « non-évalué »,
souvent en raison de difficultés d?accès, comme
des ouvrages franchissant des voies SNCF en
exploitation.
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et
de profondeur de champ croissante :
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes ;
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures ;
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièce le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer ;
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201864 65
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Suite à 2 ans d?audits des pratiques des sociétés
autoroutières et à l?effondrement du pont
Morandi en Italie, GCA a sollicité l?ensemble
des sociétés pour fournir un recensement de
l?ensemble de leurs ouvrages sous un format
harmonisé.
GCA a également organisé le 4 décembre 2018
avec la collaboration du CEREMA et de l?Ifsttar,
et à l?attention de toutes les sociétés conces-
sionnaires, une journée technique sur la surveil-
lance des ponts sur le réseau routier national,
de manière à rappeler le référentiel technique
minimal actuel et à proposer des pistes d?amélio-
ration tant sur le fond que la forme des rapports
d?inspection.
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et
de profondeur de champ croissante :
? De façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes ;
? lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, les tassements miniers ;
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
Le tableau et diagramme suivants représentent
l?évolution et l?état général des ouvrages d?art
de l?ensemble du réseau concédé depuis 2010,
soit environ 12 000 ouvrages d?art. Cela repré-
sente environ 8 112 000 m². L?âge moyen de ces
ouvrages est de l?ordre de 31 ans.
? Chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures ;
? Lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièces le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer ;
? Lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, les tassements miniers ;
? De façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
Revues de patrimoine
En 2018, le bureau GCA3 a ainsi procédé de
multiples déplacements auprès des sociétés
concessionnaires dans leurs bureaux ou
sur ouvrages afin d?auditer leur patrimoine
ouvrages d?art ou structures au sens large,
notamment sur les réseaux suivants : ASF,
COFIROUTE, AREA, APRR, CCISE, ALIENOR, CEVM.
Ces revues s?intéressent à :
? L?inventaire des patrimoines (ouvrages d?art,
murs de soutènement, tunnels, auvents
de gare de péage et PPHM - portiques,
potences et hauts-mâts),
? L?avancement des remises d?ouvrages aux
autres gestionnaires,
? L?inventaire des dossiers d?ouvrages,
? Respect des indicateurs de fonctionnalités,
d?état et de sécurité des ouvrages,
? Les programmes de surveillance renforcée
de structures,
? Les programmes de renforcement en cours
et à venir,
? Le suivi des observations des audits
antérieurs.
Dans une perspective de fin de concession, ces
bilans sont essentiels et constitue une feuille de
route permettant d?avoir une image précise du
patrimoine, de son état et de définir les points
de contrôle, de vigilance ou de méthodologie à
mettre en place en amont de la fin de concession.
Focus
La corrosion des câbles de
précontrainte extérieure
Ces dernières années, une pathologie interpelle
de plus en plus la communauté des experts
« ouvrages d?art » du Réseau Scientifique et
Technique et GCA : la corrosion des câbles de
précontrainte extérieure, constitués de plusieurs
torons tendus en acier dans une gaine collective
en PEHD.
Sur l?ensemble du réseau national concédé,
GCA a recensé 85 ouvrages possédant de la
précontrainte extérieure avec une gaine PEHD, et
1 ouvrage avec une gaine plastique. Parmi ces
86 ouvrages, 9 sont exposées directement aux
sels marins ou sels de déverglaçage. Ce recense-
ment sera élargi en 2019 auprès d?autres gestion-
naires, dont le réseau national non concédé
(étude CEREMA en cours).
IQOA (en nombre)
Cotation IQOA
IQOA
(% en
nombre)
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
1 12,7% 11,8% 11,0% 10,4% 10,3% 9,7% 8,9% 8,7% 8,3%
2 57,8% 59,7% 60,0% 60,5% 62,1% 63,6% 64,1% 64,4% 64,9%
2E 23,1% 22,4% 23,7% 23,9% 23,3% 22,8% 23,7% 24,3% 24,2%
3 4,0% 3,6% 3,3% 2,7% 2,8% 2,4% 2,3% 2,1% 2,0%
3U 0,6% 0,6% 0,4% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1%
NE 1,8% 2,0% 1,6% 2,4% 1,3% 1,3% 0,8% 0,4% 0,5%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201866 67
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Les premières conceptions utilisaient des torons
en acier nus, protégés par une injection de la
gaine à l?aide de coulis de ciment ou de produits
souples (pour plus d?informations, voir la « Note
de sensibilisation sur les ouvrages existants
à précontrainte extérieure » - note d?informa-
tion n°3 du CEREMA - Novembre 2018). Cette
technique est toujours utilisée aussi bien pour
des ouvrages neufs que des ouvrages existants
qui nécessitent d?être renforcés.
La gaine collective et l?injection jouent un rôle
crucial sur la pérennité des câbles et donc des
ouvrages utilisant cette conception.
Les pathologies rencontrées, qui peuvent
conduire à la rupture brutale de câbles par
corrosion, sont le résultat d?une défaillance de
l?une ou l?autre de ces protections, voire des
deux.
Dans le cas de l?injection au coulis de ciment, les
zones les plus sensibles se situent généralement
au droit des ancrages, dans des bossages en
béton inaccessibles et présentant souvent des
défauts d?injection dès la mise en oeuvre. A ce
jour, deux techniques non destructives peuvent
être utilisées pour tenter d?évaluer la corrosion
des torons :
? Une méthode par ultrasons (dite « Uscan »)
si les fils des torons de précontrainte sont
accessibles depuis leur extrémité.
? La mise en place d?une surveillance acous-
tique qui permet d?identifier des ruptures
énergétiques de fils corrodés.
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction GCA exerce un rôle d?observa-
toire de l?entretien des chaussées, en recueillant
auprès des Sociétés des données relatives aux
différents travaux d?entretien effectués en cours
d?année.
En complément des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur
les travaux réalisés et les politiques d?entretien
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises et
d?assurer une veille sur l'évolution des techniques
et l'entretien du réseau (technique, âge des
couches de roulement, fréquence d'entretien).
? IQRA surface
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont
suivis par l?État concédant au moyen d'indica-
teurs d'état de surface (appelés IQRA Surface)
contractualisés avec les sociétés concession-
naires. Ils reflètent le niveau de service de la
chaussée, en termes de confort (déformations)
et de sécurité (adhérence), en section courante
de l'autoroute (mesures réalisées sur la voie de
droite de l'autoroute).
L?évolution, les mécanismes de dégradation
et les techniques d?entretien d?une chaussée
dépendent de sa structure. Il existe 6 types de
structures intégrant couches de graves non
traitées, de matériaux traités aux liants hydrau-
liques ou aux liants hydrocarbonés (bitumes)
dans des proportions variées. Si les structures
neuves sont désormais quasi-systématiquement
du type bitumineuses épaisses, l?utilisation de
liants hydrauliques (chaux, ciment?) a histo-
riquement permis de réduire les besoins en
bitume dans des contextes de crise pétrolière ou
encore d?employer des sous-produits d?industrie
comme les laitier ou les cendres volantes. Les
réseaux historiques sont ainsi plus variés que les
concessions récentes.
L'analyse de la répartition des notes permet
d'apprécier la part du réseau présentant un bon
(note égale à 3) et un très bon état de surface
(notes égale à 4), et d?autre part le % du réseau
présentant des états plus ou moins « dégradés »
(note ? 2).
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit :
? Objectif n°1 : au moins 90% des notes ? 3
? Objectif n°2 : au moins 95% des notes ? 2
Focus (suite)
Dans le cas des gaines collectives, le risque de
corrosion vient de la gaine qui peut ne plus être
étanche :
? La composition chimique peut induire un
vieillissement prématuré qui se traduit par
la fissuration de la gaine.
? Lors de l?exécution, les éléments de
raboutage des gaines ou évents d?injection
n?étaient pas réalisés avec suffisamment de
soin et contrôlés.
? Dans le cas des injections des gaines à l?aide
de produits souples, les très fortes dispa-
rités de dilatation thermique entre l?acier et
le PEHD engendrent des ruptures de gaines.
Aujourd?hui, l?utilisation de bobines électroma-
gnétiques actives permet de diagnostiquer la
présence de corrosion sous réserve que les câbles
soient accessibles. En France, seul le CEREMA
réalise cette prestation.
Pour le patrimoine existant, des inspec-
tions ciblées sur les câbles de précontrainte
permettent de recenser les désordres et de
définir un état « référence », afin d?évaluer
les possibles évolutions des désordres. Pour
les ouvrages les plus exposés, des travaux de
réparations des gaines sont ou seront entrepris
à court terme de manière à reconstituer l?étan-
chéité des gaines. Les spécialistes en plasturgie
étant très peu nombreux dans le monde
des ouvrages d?art, GCA s?est rapproché du
domaine de l?industrie pour en savoir plus sur
ce matériau, tant pour améliorer la conception
que pour obtenir des réparations étanches.
Répartition des types de structures
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201868 69
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Emploi des techniques de couche de roulement par sociétés
Le graphique ci-dessous présente l'évolution des états de surface des chaussées sur le réseau
concédé entre 2012 et 2018. L'indicateur ici calculé est un indicateur moyen basé sur les indicateurs
IQRA Surface des sociétés ASF, ESCOTA, APRR, AREA, COFIROUTE, SANEF, SAPN, ATMB et SFTRF.
? ISTRU
La démarche de déploiement du nouvel
indicateur structure se poursuit en 2018 avec
les premières questions méthodologiques des
SCA portant principalement sur les définitions
des différentes dégradations à relever afin de
modifier leurs marchés d?auscultation.
Les discussions et les problématiques de mise en
concurrence des mesureurs ont levé la question
de la qualification des matériels assurant la
répétabilité et la fiabilité des mesures effectuées
aux moyens d?appareils aux performances
variables. L?opportunité d?une telle mission est
évaluée par le CEREMA à qui les besoins de GCA
en termes de vérification des chaînes de mesure
ont été exprimés.
Les niveaux de performance de surface continuent de s?améliorer en 2018. L?ensemble des SCA
poursuit son programme de travaux et atteint ses objectifs.
En 2019, cette représentation permettra de structurer les audits chaussées avec la création d?un
groupe d?auditeurs du CEREMA et de formaliser la méthodologie.
Concernant l?ISTRU, les groupes SANEF/SAPN et
APRR/AREA ont mesuré un échantillon de leur
réseau en 2018 et entament l?auscultation par
tiers annuel à partir de 2019. Le groupe VINCI
entame sa démarche de mesure directement
par le tiers 2019. Ces trois années de mesure et
de questions méthodologiques aboutiront à
un indicateur complet en 2022. Il sera ensuite
possible de fixer seuils et objectifs.
? Tour d?horizon des politiques d?entre-
tien des chaussées
L?année 2018 a permis de privilégier un état des
lieux des politiques d?entretien des différentes
SCA historiques afin de dresser le panel des
éléments constitutifs d?une stratégie de program-
mation de cycles d?entretien des chaussées.
6.3.3.e. Environnement
? Audits
La démarche d?audit sur la thématique environ-
nement, lancée en 2017, s?est poursuivie en
2018. L?objectif étant de vérifier que cette
partie du patrimoine (bassins, clôtures,
aménagements spécifiques.,.) est maintenue
en bon état conformément aux obligations des
concessionnaires.
Les premières conclusions des 2 audits menés en
2017 confirment la pertinence de l?exercice dans
la mesure où ces démarches ont permis d?identi-
fier des écarts par rapport à l?obligation de « bon
état permanent » due contractuellement par
les concessionnaires. Outre les mesures correc-
tives apportées aux écarts issus de ces audits,
l?autorité concédante a demandé aux 2 sociétés
d?intégrer dans leurs politiques d?entretien les
enseignements de ces audits.
En 2018, cette démarche s?est poursuivie par
l?audit de 2 autres sociétés dont les conclusions
sont attendues début 2019.
Indicateur d'état de surface des chaussées du réseau autoroutier concédé
Cycle de gestion patrimoine chaussées
? Problématiques particulières traitées
en 2018 : Chantier ASF/Eurovia A10 « 100 %
recyclé »
Dans le cadre d?un appel à projet de l?ADEME
visant à augmenter le taux d?agrégats d?enrobés
recyclé dans les chantiers d?entretien, Eurovia
et MARINI-ERMONT ont développé la centrale
TRX100 permettant de remobiliser d?avantage le
bitume des agrégats dans une opération à très
fort enjeu médiatique et technique.
ASF a choisi le chantier d?entretien d?A10 entre
Pons (17) et Saint-Aubin (33) pour expérimenter
des taux allant (selon les plots) jusqu?à 100 %
d?AE en couches d?assise, 95 % en BBSG liaison
et 70 % en BBTM roulement.
Si le cadre de l?ADEME le marché ASF/EUROVIA
a prévu une batterie d?essais complémentaires
pour le suivi du chantier, les préoccupations
« patrimoine » du concédant ont nécessité la
rédaction, avec le CEREMA de Bordeaux, d?un
protocole de suivi porté sur la performance et la
durabilité des lots innovants.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201870 71
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Cette proposition, uniquement retenue au droit
des voies de péage réservées aux véhicules
légers, a fait l?objet d?une décision ministérielle
acceptant l?expérimentation sous réserve de la
réalisation d?une évaluation annuelle des points
suivants :
6.4.1. Contrôle de la transmission
des informations relatives à l?exé-
cution des contrats
En application des articles 20 et 35 du cahier des
charges type annexé aux contrats de concession,
les sociétés concessionnaires transmettent à
l?État des informations relatives à leurs activités,
aux trafics constatés, ainsi qu?un ensemble de
données comptables et financières (bilans et
comptes annuels, étude financière prévision-
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des
concessions et préparer les négociations à venir
Par ailleurs, la société concessionnaire commu-
nique deux fois par an au ministre chargé de
l?économie, au ministre chargé du budget et au
ministre chargé de la voirie nationale, un rapport
comprenant l?état d?avancement des liaisons
nouvelles et des opérations d?élargissement et
indiquant le calendrier d?exécution et l?échéan-
cier financier de chaque opération en projet et en
construction. Le concédant est tenu de préserver
la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à la
bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la
société concessionnaire.
En 2018, la sous-direction GCA a ainsi procédé
à l?examen de l?ensemble des documents
transmis par les concessionnaires, s?est assurée
de leur complétude et de leur exhaustivité. Elle a
procédé à de nombreuses analyses des données
transmises, afin, notamment, de constituer des
données consolidées qui donnent à l?État une
vision d?ensemble du secteur d?activité. L?annexe
12 rend compte de l?économie générale du
secteur.
Ce travail d?information est renforcé depuis
l?intervention de l?ART. L?Autorité collecte chaque
année auprès des sociétés concessionnaires
un ensemble d?informations relatives à leur
situation financière et à l?état du secteur en vue
de produire une synthèse de leurs comptes et
un rapport sur le taux de rentabilité interne des
concessions.
6.4.2. Le contrôle financier des
concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains
articles des cahiers des charges annexés aux
conventions de concession.
En application de l?article 7, la sous-direction
évalue ? tous les cinq ans et société par société
? d?éventuels indus financiers générés par le
retard qui serait survenu dans l?exécution de
travaux prévus et compensés au titre de précé-
dents contrats de plan. Cet indu est généré par
le décalage dans le temps entre l?échéancier
de dépenses initialement contractualisées et
l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concession-
naire est alors redevable à l?État d?une compen-
? évolution des caractéristiques de surface
des dalles et pérennité des dispositifs,
? impact sur l?exploitation et la maintenance
des chaussées,
? production d?énergie électrique et évolution
des rendements dans le temps,
? comportement des usagers,
? suivi des événements de circulation avec les
dalles.
Un protocole de suivi a ainsi été mis en oeuvre
pour s?assurer que les résultats sont compatibles
avec les critères de performance et de durabilité
de l?infrastructure.
Le Cerema Sud-Ouest assure pour la sous-direc-
tion GCA, le suivi des performances en termes de
chaussée avec une attention particulière portée
à l?adhérence du revêtement.
La centrale d'enrobés TRX100 sur le chantier d'A10 "100% recyclé"
nelle sur l?équilibre comptable et financier
de la concession, comptes sociaux et leurs
annexes, comptes consolidés et leurs annexes,
rapport d?activité, compte-rendu d?exécution,
programme d?investissements à réaliser dans les
cinq années à venir).
Le concédant peut, en outre, demander à la
société concessionnaire toute information
complémentaire sur le compte rendu de l?exécu-
tion de la concession.
sation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant de ce retard. Le montant de cet indu
est restitué par la société sous forme de travaux
supplémentaires directement mis à sa charge.
Ces clauses sont pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée.
En application de l?article 31 du cahier des
charges annexé aux conventions de concessions
les plus récentes, la sous-direction GCA est
chargée de valider la réévaluation des montants
de garanties proposés par les sociétés conces-
sionnaires au titre de leurs obligations contrac-
tuelles.
Ces garanties permettent notamment de
s?assurer que la société concessionnaire pourra
faire face à ses créances envers l?État durant
les différentes phases de vie de la concession.
Lors des négociations du plan d?investissement
autoroutier, la sous-direction a notamment
demandé aux sociétés concessionnaires des
informations relatives aux charges d?entretien
et de renouvellement. L?État travaille à collecter
et préciser ses données, notamment en vue de
la fin de vie des concessions, pour vérifier le
maintien en bon usage des ouvrages.
Enfin, la sous-direction GCA étudie chaque
année les comptes sociaux et consolidés que
les sociétés concessionnaires sont tenues de lui
fournir au titre de l?article 35 de leur contrat de
concession. L?étude de ces comptes permet à
l?État concédant de suivre l?équilibre économique
et financier des contrats et d?évaluer au mieux,
dans le cadre de la négociation de contrats de
plan, les compensations à accorder aux sociétés
concessionnaires au titre de la réalisation de
travaux supplémentaires. L?État concédant se
sert par ailleurs de ces données pour contrôler
les investissements effectués par les sociétés
concessionnaires en matière d?entretien du
patrimoine. La politique financière déclarée par
les sociétés concessionnaires en matière d?entre-
tien du patrimoine peut alors être comparée aux
observations faites sur le terrain.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 73
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats
de concession
L?année 2018 a été marquée par l?approbation des avenants du Plan d?investissement autoroutiers
pour les sociétés historiques (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, Sanef, SAPN, APRR et AREA), ainsi que par
l?approbation du septième avenant au cahier des charges de la société ATMB.
a. Pour ce qui concerne le PIA
La structure du plan, les conditions de son élaboration et de sa négociation sont détaillées dans le
rapport d?activité 2017.
L?élaboration du plan d?investissement autoroutier s?est conclue par la passation de 7 avenants aux
contrats de concession en cours, avenants approuvés par décrets en Conseil d?Etat.
Société no de l?avenant Date du décret no du décret Lien internet
COFIROUTE 18e avenant 28 août 2018 no 2018-758
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/8/28/
TRAT1735553D/jo/
texte
SANEF 13e avenant
28 août 2018 no 2018-759
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/8/28/
TRAT1818519D/jo/
texte
SAPN 11e avenant
ASF 17e avenant
6 novembre 2018 no 2018-959
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/11/6/
TRAT1819516D/jo/
texte
ESCOTA 16e avenant
APRR 18e avenant
6 novembre 2018 no 2018-960
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/11/6/
TRAT1819517D/jo/
texteAREA 16e avenant
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201874 75
Les négociations des avenants aux contrats de concession Les négociations des avenants aux contrats de concession
Les opérations constitutives de ce plan d?inves-
tissement sont détaillées ci-après.
COFIROUTE
- Accès autoroutier au Parc de
Développement Economique de Laval-
Mayenne (PDELM)
- Diffuseur du Quart Nord-Ouest de
l'agglomération orléanaise (Saran Gidy)
- Aménagement de l'échangeur de la Porte de
Gesvres
- Diffuseur de Connerré
- Aménagement de 3 éco-ponts
SANEF
- Diffuseur de Calais Sud
- Complément ouest du diffuseur n° 15 de
Coutevroult
- Diffuseur de Bussy- Saint-Georges
- Réalisation de parkings de covoiturage
(provision)
- Amélioration de la protection de la
ressource en eau
- Passage à faune à Ermenonville
SAPN
- Complément diffuseur d?Heudebouville
- Réalisation de parkings de covoiturage
- Amélioration de la protection de la
ressource en eau
ASF
- Diffuseur de la Jonction Est
- Diffuseur d?Agen Ouest
- Demi-diffuseur de Caresse Cassaber
- Demi-diffuseur complémentaire de Vienne
Sud
- Demi-diffuseur complémentaire de Salon
Nord
- Demi-diffuseur complémentaire BARO /
RD817
- Demi-diffuseur de la Virginie
- Diffuseur de Porte de DrômArdèche
- Diffuseur de Saint-Paul-Trois-Châteaux
- Complément du noeud A8/A51
- Programme de réalisation de parkings de
covoiturage
ESCOTA
- Quart de diffuseur de Beausoleil
- Diffuseur de Cadarache
- Protection de champs captants
- Aménagement de 7 éco-ducs et
de 4 rétablissements de continuité piscicole
- Traitement de points noirs bruit (PNB)
- Programme de réalisation de parkings
de covoiturage
APRR
- Création d?un demi-diffuseur à Chalon
Champforgeuil
- Création d?un diffuseur à Quincieux
- Création de 16 passages à faune
- Réalisation de parkings de covoiturage
- Amélioration de la continuité hydraulique
des passages inférieurs
- Restauration de cours d?eau et de milieux
humides
- Traitement des eaux sur points particuliers
(gares et viaducs)
AREA
- Achèvement du réaménagement du noeud
de Chambéry
- Création de 3 passages à faune
- Réalisation de parkings de covoiturage
- Protection des eaux dans les zones
vulnérables
- Études de réaménagement du diffuseur
d'Annecy Nord
b. Pour ce qui concerne le 7e avenant
conclu avec la société ATMB
La société Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc
(ATMB), concessionnaire de l?autoroute A40,
verse annuellement à l?Etat, comme toutes les
sociétés concessionnaires d'autoroute, une
redevance pour occupation du domaine public.
Cette redevance a été instituée par le décret
n° 97-606 du 31 mai 1997. Son assiette est
constituée de deux composantes : une compo-
sante R1 exprimant la valeur locative des voies
autoroutières exploitées par le concessionnaire ;
et une composante R2, dite « variable », qui
vise à refléter l?avantage économique tiré par
le concessionnaire de l?occupation privative du
domaine public et qui consiste en une fraction
du chiffre d?affaires. Le décret n° 2013-436 du
28 mai 2013 a révisé la formule de calcul de la
redevance en augmentant la fraction du chiffre
d?affaires prise en compte dans le calcul de la
composante R2.
En 2018, ATMB était la seule société conces-
sionnaire d?autoroutes à ne pas avoir bénéficié
d?une compensation pour la majoration de la
redevance domaniale. Le septième avenant au
cahier des charges annexé à la convention de
concession de la société, approuvé par le décret
du 26 octobre 2018 a ainsi prévu, pour la période
2019-2023, les hausses additionnelles de tarifs
de péage de 0,31% destinées à compenser, pour
le passé et les années restant à courir jusqu?à la
fin de la concession, en 2050, la charge nouvelle
induite par la modification de la formule de
calcul de la redevance domaniale intervenue en
2013.
Cette modification ayant une incidence sur
les tarifs de péage, l?Autorité de régulation des
transports, en application de l?article L. 122-8
du code de la voirie routière, été consultée le
23 avril 2018 sur le projet d?avenant. Dans son
avis n° 2018-054 du 9 juillet 2018, l?Autorité ne
s?est pas prononcée sur le niveau de la compen-
sation. En revanche, jugeant que les conditions
d?application de la théorie du fait du prince
n?étaient pas remplies, l?Autorité a contesté
le caractère compensable de la hausse de la
redevance domaniale.
Toutefois, le Gouvernement a considéré qu?il
existe un lien direct entre la charge nouvelle
précitée et les missions confiées au conces-
sionnaire, permettant la répercussion de ladite
charge dans le péage. Or la redevance domaniale
est bien au nombre des « dépenses de toute
nature » dont le péage a vocation à assurer la
couverture comme le prévoit le 2e alinéa de
l?article L. 122-4 du code de la voirie routière.
L?assemblée générale du Conseil d?État relève
ainsi que ladite redevance « présente un lien
suffisamment étroit avec l?exploitation de la
concession pour être prise en compte dans la
détermination des tarifs de péage », analyse
confirmée par le Conseil d?État statuant au
contentieux (décision du 28 juillet 1999,
Cofiroute).
Dans ces conditions, l?autorité concédante a pu
légalement décider d?autoriser le concession-
naire à compenser la hausse de la redevance
domaniale par une hausse des tarifs des péages.
Ces hausses sont entrées en vigueur à compter
du 1er février 2019.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 77
Activité réglementaire
Partie 8
Activité
réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés aux sociétés SANEF et SAPN ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société COFIROUTE ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ESCOTA ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ASF ;
? Arrêté du 26 décembre 2018 relatif aux
péages de l?autoroute A86 (COFIROUTE).
8.2. Nominations
? Arrêté du 28 mars 2018 portant nomination
de Mme Sandrine Chinzi à la présidence
du conseil d?administration de la Caisse
nationale des autoroutes ;
? Arrêté du 30 avril 2018 portant nomination
de Mme Sandrine Chinzi au conseil
d?administration du FDPITMA (fonds pour
le développement d?une politique intermo-
dale des transports dans le massif alpin) ;
? Arrêté du 14 mars 2018 portant nomination
de M. Champagne de Labriolle comme
représentant des délégations françaises aux
commissions intergouvernementales des
tunnels routiers du Fréjus et du Mont-Blanc
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 79
Annexes
Partie 9
Annexes
Lexique des abréviations
utilisées
AFCG : Association française de génie civil
ART : Autorité de régulation des activités ferro-
viaires et routières
ASFA : Association des sociétés françaises
d?autoroutes
BPV : Barrière de péage pleine voie
Cerema : Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aména-
gement
CETU : Centre d?étude des tunnels
CIG : Commissions intergouvernementales
CPNP : Conseil national de la protection de la
nature
DDT : Direction départementale des territoires
DESC : Dossier d?exploitation sous chantier
DIR : Direction interdépartementale des routes
DIT : Direction des infrastructures de transport
DREAL : Direction régionale de l?environnement,
de l?aménagement et du logement
DUP : Déclaration d?utilité publique
GCA : Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
IFSTTAR : Institut français des sciences et
technologies de transports, de l?aménagement
et des réseaux
PIA : Plan d?investissement autoroutier
PL : Poids lourds
PME : Petites et moyennes entreprises
PRA : Plan de relance autoroutier
RTE : Réseau transeuropéen (de transport)
SEMCA : Société d?économie mixte concession-
naire d?autoroute
SCA : Sociétés concessionnaires d?autoroutes
TKM : tarif kilométrique moyen
VL : Véhicules Légers
ZAAC : Zone d?accumulation des accidents de la
circulation
Définitions
Auvent de gare de péage : Toit en saillie, servant
à protéger de la pluie
Câble de précontrainte : Câble en acier formés
de plusieurs torons utilisé pour précontraindre
le béton
IQRA structure : Indicateur de mesure de l?état
structurel de la chaussée
IQRA surface : Indicateur de mesure de l?état de
surface de la chaussée
IQOA : Indicateur de la mesure de l?état des
ouvrages d'art (structures et équipements)
Toron : Ensemble de fils tournés
Tunnel à voussoir : Tunnel dont la paroi est
constituée d?éléments préfabriqués appelés
voussoirs organisés en anneau
Glossaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 81
Annexes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201880
Annexes
Annexe 1 Organigramme de la sous-direction de la gestion et
du contrôle du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2018
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Annexe 2 Présentation des sociétés concessionnaires
d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2018 dix-neuf sociétés concessionnaires,
toutes de droit privé, essentiellement des sociétés anonymes. ADELAC et Aliénor présentent la parti-
cularité d?être des sociétés par actions simplifiées .
Ces 19 sociétés sont titulaires de 24 contrats de concession, dont 19 d?autoroutes et 5 d?ouvrages
d?art.
En dehors des deux sociétés « tunnelières » ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et SFTRF
(Société Française du Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement les parties
françaises des deux tunnels transfrontaliers nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus ainsi que leurs
autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques, le secteur autoroutier français
concédé est donc désormais quasiment entièrement privatisé, avec 17 sociétés concessionnaires
d?autoroutes sur 19 à capitaux entièrement privés. Les sociétés concessionnaires « historiques » (ASF,
ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef, SAPN), et dans une moindre mesure, les sociétés SFTRF et
ATMB, ont été en charge de la construction, du financement et de l?exploitation de la plus grande
partie du réseau autoroutier français (9158,1 km au 31 décembre 2017) dont elles ont été le vecteur
privilégié de développement.
Depuis 1999 et la fin du recours à l?adossement tel que pratiqué jusqu?alors, sont apparues dans le
paysage autoroutier français huit nouvelles sociétés privées dont le réseau est limité à une unique
section d?autoroute :
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et exploiter
l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construction et
de l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?autoroute A 75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 19 qui relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 41 (Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute
A 65 qui relie Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute
A 88 qui relie Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute
A 150 entre Barentin et Écalles-Alix ;
? La société ARCOS chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute
A 355 de contournement Ouest de Strasbourg.
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Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201882 83
AnnexesAnnexes
S?agissant des ouvrages d?art, 5 sociétés concessionnaires exploitent 6 ouvrages d?art :
? La SFTRF chargée de l?exploitation du tunnel du Fréjus
? La société ATMB chargée de l?exploitation du tunnel du Mont-Blanc
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens
? La société COFIROUTE chargée de l?exploitation du tunnel « Duplex » de l?A86
? La Chambre de commerce et d?industrie Seine Estuaire (CCISE) chargée de l?exploitation du pont de
Tancarville et du pont de Normandie
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi présentés,
la longueur totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure de son capital et
de ses actionnaires.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ASF 2724 km
? ASF Holding (détenue par
Vinci Autoroutes) (> 99,99 %) ;
? Autres (< 0,01 %)
30/04/2036
ESCOTA 471 km
? ASF (99,29 %) ;
? collectivités territoriales,
chambres consulaires et
Caisses d?Épargne (0,71 %)
29/02/2032
COFIROUTE 1112 km
? VINCI Autoroutes (65,33 %) ;
? Cofiroute Holding (34,65 %) ;
? Autres (0,00015 %)
30/06/2034
(interurbain)
31/12/2086
(Duplex A86)
Dont le tunnel
Duplex A86
(11,5 km)
ARCOUR
(A19) 102 km ? Vinci Autoroutes SAS (100 %) 31/12/2070
ARCOS
(A355) 24 km ? Vinci Autoroutes 100% 31/01/2070
APRR 1867 km
? Eiffage : 50,1 % ;
? Macquarie Autoroutes de
France : 49,9 % 30/11/2035
AREA 409 km
? APRR (99,84 %) ;
? Collectivités territoriales et
APE (0,16 %)
30/09/2036
SANEF 1388 km ? Holding d?Infrastructures de
Transport (HIT) 3 (100%) 31/12/2031
HIT est en passe
d?être détenue à
100 % par Abertis.
Le 15 mai 2017,
le groupe italien
Atlantia contrôlé
par la famille
Benetton a lancé
une OPA sur Abertis.
6 La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce. Les attribu-
tions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou celui ou ceux de ses
dirigeants que les statuts désignent à cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à l?épargne.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
SAPN 372 km
? SANEF (99,97 %) ;
? Collectivités territoriales et
chambres consulaires (0,03 %)
31/08/2033
ALIS (A28) 125 km
? Diomedea Coöperatief
(PGGM) (33,17 %) ;
? Mirova Core Infrastructure
Fund (26,00 %) ;
? EGIS (8,00 %) ;
? Aberdeen Infrastructure
(13,16 %) ;
? SAPN (8,00 %) ;
? Sanef (11,67 %)
31/12/2067
CEVM
(viaduc de
Millau)
3,3 km ? Verdun Participation 2 : 99,99 % 31/12/2079
Le fonds Verdun
2 est détenu par
le groupe Eiffage
(51 %) et la Caisse
des Dépôts et
C o n s i g n a t i o n s
(49 %)
ADELAC
(A41) 19 km
? Actionnariat au 13 juin 2017 :
? AREA (49,9%) ;
? Eiffage (25,00399 %) ;
? Macquarie Autoroutes de
France 2 (25,096101 %) ;
31/12/2060
ALICORNE
(A88) 45 km
? NGE Concessions : 12,42 % ;
? Valérian : 0,66 % ;
? Spie Batignolles : 12,24 % ;
? Malet : 3,97 % ;
? Demathieu & Bard : 4,96 % ;
? Egis Investment Partners :
4,29 % ;
? Caisse des dépôts et consi-
gnations : 45,57 % ;
? AXA Private Equity : 15,40 %
23/08/2063
A'LIENOR
(A65) 150 km ? Eiffage (65 %) ;
? Sanef (35 %) 18/12/2066
ATLANDES
(A63) 104 km
? European Motorway Invest-
ments : 42 % ;
? DIF A63 Luxembourg : 17,3 % ;
? Dif Infra 4 PPP : 9,21640 % ;
? Infrastructure Investments
(A63) Holding : 13,8246 % ;
? Egis Investment Partners
France : 10,2 % ;
? NGE Concessions : 7,477 %
21/01/2051
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201884 85
AnnexesAnnexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ALBEA
(A150) 17 km
? NGE Concessions (16,67 %) ;
? FAYAT (16,67 %) ;
? InfraVia (33,33 %) ;
? La Société Financière A-150
(33,33 %)
28/12/2066
CCISE
(ponts de
Tancarville
et de
Normandie)
9,8 km ? Chambre de commerce et
d?industrie Seine estuaire 17/05/2027
ATMB 126 km
? FDPITMA : 67,29 % ;
? Départements de l?Ain et de la
Haute-Savoie : 18,62 % ;
? Canton et ville de Genève :
5,42 % ;
? Établissements financiers
français et suisses : 2,39 % ;
? Compagnies d?assurances
françaises : 4,76 % ;
? Salariés : 1,04 % ;
? Autres : 0,49 %
31/12/2050
SFTRF 67 km
? FDPITMA : 99,94 % ;
? Collectivités territoriales :
0,05 % ;
? Chambres de commerce et
d?industrie et des groupements
d?intérêts privés : 0,01 %
31/12/2050
À noter l?attribution à la société ARCOS (Vinci Autoroutes à 50%) du contournement ouest de Stras-
bourg (24 Km de voies nouvelles), actuellement en phase d?études.
Annexe 3 Trafic sur le réseau concédé en 2018
(en milliers de véhicules/km) - Source : ASFA
Véhicules Légers
(classes 1,2 et 5)
Bus et Poids Lourds
(classes 3 et 4) Ensemble des véhicules
2017 2018 % 2017 2018 % 2017 2018 %
APRR 15 098,30 15 354,00 1,7% 3 220,80 3 372,00 4,7% 18 319,10 18 726,00 2,2%
AREA 5 015,20 5 101,00 1,7% 463,20 484,00 4,5% 5 478,40 5 585,00 1,9%
ASF 27 424,70 27 181,00 -0,9% 4 561,60 4 645,00 1,8% 31 986,30 31 826,00 -0,5%
COFIROUTE 10 074,60 10 177,00 1,0% 1 610,70 1 672,00 3,8% 11 685,30 11 849,00 1,4%
ESCOTA 6 622,20 6 392,00 -3,5% 662,10 656,00 -0,9% 7 284,30 7 048,00 -3,2%
SANEF 10 096,90 10 230,00 1,3% 2 233,10 2 351,00 5,3% 12 330,00 12 581,00 2,0%
SAPN 3 214,10 3 226,00 0,4% 416,70 432,00 3,7% 3 630,80 3 658,00 0,7%
SFTRF 157,20 157,00 -0,1% 52,90 56,00 5,9% 210,10 213,00 1,4%
ATMB 770,30 781,00 1,4% 95,00 96,00 1,1% 865,30 877,00 1,4%
ADELAC 190,60 192,00 0,7% 5,70 6,00 5,3% 196,30 198,00 0,9%
ALICORNE 61,00 64,00 4,9% 8,90 10,00 12,4% 69,90 74,00 5,9%
A'LIÉNOR 353,40 364,00 3,0% 41,00 44,00 7,3% 394,40 408,00 3,4%
ALIS 318,60 329,00 3,3% 73,80 82,00 11,1% 392,40 411,00 4,7%
ARCOUR 287,60 302,00 5,0% 41,00 49,00 19,5% 328,60 351,00 6,8%
ATLANDES 824,20 826,00 0,2% 342,90 355,00 3,5% 1 167,10 1 181,00 1,2%
ALBEA 47,50 51,00 7,4% 4,30 5,00 16,3% 51,80 56,00 8,1%
TOTAL 80 556,40 80 727,00 0,2% 13 833,70 14 315,00 3,5% 94 390,10 95 042,00 0,7%
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AnnexesAnnexes
Annexe 4 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation
du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surfaces chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État des ouvrages d'art (structures et
équipements)
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation
du réseau /
Sécurité des
usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage
présente un risque pour les usagers
Délai d?information sur
panneaux à messages variables
et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l?information aux
usagers en cas d?événement grave
Délai d?intervention /
surveillance du réseau Capacité d?action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux
usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d?entretien et adéquation aux besoins
des usagers
Attente au péage Temps d?attente, en fonction des conditions
de circulation
Délai de réponses aux
sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Annexe 5 Rappel des classifications des véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres, d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres avec
un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à 3
mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure
à 3 mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 3
Véhicules à 2 essieux ayant:
? soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? soit un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3 mètres
ou un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? Ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 5
? Moto
? Side-car
? Trike
Classe A
Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres
et dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 12 tonnes ; véhicules
à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5
tonnes et 12 tonnes
Classe B
Véhicules à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur
à 12 tonnes, véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois
essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes
Classe C
Véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale
est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids total autorisé en charge (PTAC)
est supérieur à 3,5 tonnes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201888 89
AnnexesAnnexes
Annexe 6 Clauses tarifaires des contrats
Taux de hausse autorisé par société pour l?année 2019 et pour les véhicules de
classe 1
Société Hausse autorisée en 2017
APRR 70% * I + 0,448%
AREA 70% * I + 0,649%
ASF 70% * I + 0,536%
ESCOTA 70% * I + 0,465%
Sanef 70% * I + 0,335%
SAPN 70% * I + 0,318%
COFIROUTE 70% * I + 0,295%
ATMB 100% * I + + 0,31%
SFTRF 100% * I
ARCOUR
ALIS
CEVM
Tarif été Tarif hors été
ADELAC
ALICORNE
A?LIENOR
ATLANDES
CCISE
ALBEA
Où I est l?augmentation des prix à la consommation, constatée entre octobre 2017 et octobre 2018.
Coefficients interclasses effectifs
Société Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,26 3,08 0,50
ASF 1,55 2,22 2,94 0,60
ESCOTA 1,50 2,22 3,06 0,62
SANEF 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 3,03 0,59
COFIROUTE 1,56 2,50 3,16 0,62
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,00 3,97 0,59
ARCOUR 1,50 2,60 3,20 0,50
ALIS 1,68 2,36 3,15 0,63
CEVM 1,50 2,72 3,49 0,49
ADELAC 1,76 2,76 3,42 0,55
ALICORNE 1,72 2,60 3,38 0,56
ALIENOR 1,62 2,44 3,25 0,60
ALBEA 1,60 2,00 2,80 0,60
Société Classe 2 Classe A Classe B Classe C Classe 5
ATLANDES 1,50 4,02 4,02 4,92 0,50
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201890 91
AnnexesAnnexes
Annexe 7 Les niveaux de hausses de tarifs de péage
depuis 2006
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
ASF 2,25% 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90%
ESCOTA 2,24% 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82%
APRR 2,47% 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81%
AREA 1,64% 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92% 2,04% 2,00%
Sanef 2,05% 0,96% 3,32% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,69%
SAPN 2,74% 1,68% 4,32% 3,30% 0% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,68%
Cofiroute 1,61% 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57% 1,33% 1,65%
ATMB 1,96% 1,21% 1,82% 2,28% 0% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25%
SFTRF 1,73% 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0% 0,35% 0,87% 1,91%
Niveau de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
ASF 2,61% 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90%
ESCOTA 3,65% 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82%
APRR 3,47% 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81%
AREA 3,38% 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58% 2,7% 2,00%
Sanef 3,10% 1,99% 4,23% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62% 1,41% 1,75%
SAPN 3,80% 2,67% 5,32% 3,31% 0% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59% 2,36% 2,66%
Cofiroute 0,80% 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65% 1,33% 1,66%
ATMB 2,97% 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25%
SFTRF 1,47% 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35% 1,01% 1,921%
Annexe 8 Le contrôle des tarifs applicables pour 2018
1ère
proposition de
la société
Contrôle 1ère
proposition
2nde
proposition
de la société
Contrôle
2ndeproposition
3e
proposition
de la société
Contrôle
3e
proposition
Arrêté
d'approbation
ADELAC ?
A41 14/12/2018 OK le
14/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ALBEA ?
A150 27/11/2018 OK le
30/11/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ALICORNE
? A88 28/11/2018 OK le
30/11/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
A'LIENOR
? A65 14/12/2018 14/12/2018 16/01/2019 16/01/2019 22/01/2019 22/01/2019
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
et Arrêté du
01/02/2019
TRAT1903452A
ALIS
? A28 14/12/2018 OK le
14/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
APRR ? TML 14/12/2018 OK le
17/12/2018 Approbation
tacite
ARCOUR ?
A19 19/12/2018 OK le
19/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ATLANDES
? A63 19/12/2018 OK le
19/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ATMB ou
B 41 29/11/2018 OK le
30/11/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
CCISE 13/12/2018 OK le
28/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
CEVM 14/12/2018 OK le
14/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
COFIROUTE
? DUPLEX
A86
16/11/2018 OK le
20/11/2018 Arrêté du
28/12/2018
SFTRF 27/12/2018 27/12/2018 18/01/2019
OK le
18/01/2019
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
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AnnexesAnnexes
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2nde proposition
de la société
Contrôle 2nde
proposition Approbation
APRR 14/12/2018 OK le 17/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901999A
AREA 14/12/2018 OK le 17/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901999A
ASF 10/12/2018 OK le 10/12/2018 Approbation
tacite
COFIROUTE
INTERURBAIN 18/12/2018 OK le 19/12/2018 Approbation
tacite
ESCOTA 10/12/2018 OK le 10/12/2018 Approbation
tacite
Sanef 18/12/2018 OK le 19/12/2018 Approbation
tacite
SAPN 18/12/2018 OK le 28/12/2018 Approbation
tacite
Annexe 9 Évolutions de quelques tarifs de péage
Tarifs grands axes - Source : ASFA
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Paris?
Lyon,
A6 (APRR)
29,30 ¤ 29,60 ¤ 30,30 ¤ 30,80 ¤ 30,90 ¤ 31,50 ¤ 32,30 ¤ 32,90 ¤ 33,30 ¤ 33,30 ¤ 33,70 ¤ 34,10 ¤ 34,80 ¤ 35,40 ¤
1,0% 2,4% 1,7% 0,3% 1,9% 2,5% 1,9% 1,2% 0,0% 1,2% 1,2% 2,1% 1,7%
Paris?
Metz,
A4 (Sanef)
21,60 ¤ 22,00 ¤ 22,40 ¤ 22,90 ¤ 22,90 ¤ 23,50 ¤ 24,00 ¤ 24,50 ¤ 25,00 ¤ 25,00 ¤ 25,20 ¤ 25,20 ¤ 25,50 ¤ 26,00 ¤
1,9% 1,8% 2,2% 0,0% 2,6% 2,1% 2,1% 2,0% 0,0% 0,8% 0,0% 1,2% 2,0%
Paris?Lille,
A1 (Sanef)
13,60 ¤ 13,80 ¤ 14,20 ¤ 14,60 ¤ 14,60 ¤ 15,00 ¤ 15,40 ¤ 15,70 ¤ 16,10 ¤ 16,10 ¤ 16,30 ¤ 16,30 ¤ 16,60 ¤ 16,90 ¤
1,5% 2,9% 2,8% 0,0% 2,7% 2,7% 1,9% 2,5% 0,0% 1,2% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Rennes,
A11
(Cofiroute)
25,20 ¤ 25,40 ¤ 26,00 ¤ 26,70 ¤ 26,70 ¤ 27,40 ¤ 28,10 ¤ 28,60 ¤ 28,70 ¤ 28,70 ¤ 28,80 ¤ 28,80 ¤ 29,10 ¤ 29,50 ¤
0,8% 2,4% 2,7% 0,0% 2,6% 2,6% 1,8% 0,3% 0,0% 0,3% 0,0% 1,0% 1,4%
Paris?
Clermont-
Ferrand,
A10+A71
32,10 ¤ 32,40 ¤ 33,00 ¤ 33,80 ¤ 33,80 ¤ 34,50 ¤ 35,50 ¤ 36,10 ¤ 36,50 ¤ 36,50 ¤ 36,80 ¤ 38,10 ¤ 38,70 ¤ 39,40 ¤
0,9% 1,9% 2,4% 0,0% 2,1% 2,9% 1,7% 1,1% 0,0% 0,8% 3,5% 1,6% 1,8%
Paris?
Bourges
A10
(Cofiroute)
19,10 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 20,10 ¤ 20,10 ¤ 20,50 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,60 ¤ 21,60 ¤ 21,70 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,60 ¤
1,0% 1,6% 2,6% 0,0% 2,0% 2,4% 1,9% 0,9% 0,0% 0,5% 0,9% 1,4% 1,8%
Bourges?
Clermont-
Ferrand,
A71 (APRR)
13,00 ¤ 13,10 ¤ 13,40 ¤ 13,70 ¤ 13,70 ¤ 14,00 ¤ 14,40 ¤ 14,70 ¤ 14,90 ¤ 14,90 ¤ 15,10 ¤ 16,20 ¤ 16,50 ¤ 16,80 ¤
0,8% 2,3% 2,2% 0,0% 2,2% 2,9% 2,1% 1,4% 0,0% 1,3% 7,3% 1,9% 1,8%
Paris?
Calais,
A1 + A26
(Sanef)
19,20 ¤ 19,50 ¤ 19,60 ¤ 20,20 ¤ 20,20 ¤ 20,40 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 22,10 ¤ 22,50 ¤
1,6% 0,5% 3,1% 0,0% 1,0% 2,9% 1,9% 1,4% 0,0% 0,0% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Bordeaux,
A10
47,40 ¤ 48,10 ¤ 49,30 ¤ 50,70 ¤ 50,90 ¤ 52,00 ¤ 53,00 ¤ 53,90 ¤ 54,40 ¤ 54,40 ¤ 54,80 ¤ 55,10 ¤ 55,60 ¤ 56,20 ¤
1,5% 2,5% 2,8% 0,4% 2,2% 1,9% 1,7% 0,9% 0,0% 0,7% 0,5% 0,9% 1,1%
Paris?
Tours,
A10
(Cofiroute)
19,60 ¤ 19,80 ¤ 20,30 ¤ 20,80 ¤ 20,80 ¤ 21,40 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,40 ¤ 22,40 ¤ 22,50 ¤ 22,70 ¤ 23,10 ¤ 23,40 ¤
1,0% 2,5% 2,5% 0,0% 2,9% 2,3% 1,4% 0,9% 0,0% 0,4% 0,9% 1,8% 1,3%
Tours?
Poitiers,
A10
(Cofiroute)
10,40 ¤ 10,60 ¤ 10,80 ¤ 11,20 ¤ 11,30 ¤ 11,60 ¤ 11,80 ¤ 12,10 ¤ 12,20 ¤ 12,20 ¤ 12,30 ¤ 12,40 ¤ 12,50 ¤ 12,80 ¤
1,9% 1,9% 3,7% 0,9% 2,7% 1,7% 2,5% 0,8% 0,0% 0,8% 0,8% 0,8% 2,4%
Poitiers?
Bordeaux,
A10 (ASF)
17,40 ¤ 17,70 ¤ 18,20 ¤ 18,70 ¤ 18,80 ¤ 19,00 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 19,80 ¤ 19,80 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤
1,7% 2,8% 2,7% 0,5% 1,1% 1,6% 1,6% 1,0% 0,0% 1,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201894 95
AnnexesAnnexes
Annexe 10 Évolution de la situation financière des
sociétés concessionnaires
2018 CA EBE Résultat Net
APRR 1 900,20 M¤ 1 407,70 M¤ 781,20 M¤
AREA 638,10 M¤ 480,90 M¤ 237,20 M¤
ASF 3 095,10 M¤ 2 242,80 M¤ 1 126,00 M¤
COFIROUTE 1 441,20 M¤ 1 019,70 M¤ 490,30 M¤
ESCOTA 749,60 M¤ 541,40 M¤ 218,00 M¤
SANEF 1 278,80 M¤ 911,90 M¤ 515,90 M¤
SAPN 421,40 M¤ 306,70 M¤ 116,80 M¤
ATMB 209,70 M¤ 128,10 M¤ 63,50 M¤
SFTRF 139,60 M¤ 90,80 M¤ 30,50 M¤
ALIS 90,10 M¤ 69,40 M¤ 16,30 M¤
ALICORNE 17,80 M¤ 11,00 M¤ -3,40 M¤
ADELAC 56,10 M¤ 46,30 M¤ 8,50 M¤
CEVM 49,80 M¤ 40,30 M¤ 22,20 M¤
A'LIÉNOR 62,60 M¤ 43,70 M¤ 26,10 M¤
ARCOUR 66,60 M¤ 49,50 M¤ 16,50 M¤
ATLANDES 138,30 M¤ 105,80 M¤ 9,50 M¤
ALBEA 10,00 M¤ 5,90 M¤ -10,10 M¤
Total 10 365,00 M¤ 7 501,90 M¤ 3 665,00 M¤
Annexe 11 Les agréments délivrés par l?État en 2018 pour
la sous-concession des activités commerciales sur les aires de
service
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
ASF A7 Lançon de
Provence Est
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A7 Lançon de
Provence Ouest
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A61 Port Lauragais
Sud Port fluvial Nicol's Yacht
SANEF A1 Ressons Est
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
Autogrill Côté
France
SANEF A25 Saint-Laurent
Carburants
Restauration
Boutique
EG Group
Annexe 12 Tunnels de plus de 300 mètres sur
le réseau concédé (hors tunnels du Mont-Blanc et
du Fréjus)
Société Nombre de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1 en m Longueur tube 2 en m
ADELAC 1 tunnel
A41 MONT SION 3050 3055
APRR 4 tunnels
A40
CHAMOISE 3217 3157
CHÂTILLON 704 730
SAINT GERMAIN 1244 1273
RN 59
MAURICE LEMAIRE
(tunnel bidirec-
tionnel) (galerie de
sécurité : 7050 m)
6950
AREA 5 tunnels
A43
DULLIN 1540 1550
L ÉPINE 3157 3182
A51
SINARD (tunnel
bidirectionnel)
(galerie de sécurité :
956 m)
964
PETIT BRION 519 561
URIOL 480 462
ASF 7 tunnels
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
CONSTANS
375 375
TRANCHÉE
COUVERTE DE
TERREGAYE
400 400
A89
LA CRÈTE 355 355
BUSSIERE 1030 1055
CHALOSSET 750 704
VIOLAY 3904 3904
PUYMORENS (tunnel
bidirectionnel) 4820
ATMB (hors Tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A40 VUACHE 1415 1452
RN205
CHATELARD
(monodirectionnel) 400
CHAVANTS 1015 1015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201896 97
AnnexesAnnexes
COFIROUTE 2 tunnels *
A11 TRANCHÉE
COUVERTE D ANGERS 1689 1668
A86 DUPLEX
PRINCIPAL 4549,2 4549,2
ACCES - A 86I (D 913) 477
ACCES - A 13 (A 86I) 428
ACCES - A 13W (A 86) 260
ACCES - D 184 (A 86) 85
ACCES - D 182 (A 86) 400
ACCES - A 86E (A 13) 423
ACCES - A 86 (A 13Y) 244,5
ACCES - A 86 (A 13W) 160
ACCES - Tunnel A
86I - TC Rueil 219,5
ACCES - Tunnel A
86E - TC Rueil 219,5
* La série de tunnels A86 est exploitée comme un seul tunnel
ESCOTA 14 tunnels
A8
CANTA GALET 515 615
CAP DE CROIX 429 431
LA BAUME 345 353
LAS PLANAS 1072 1115
PESSICART 599 600
ARME 1112 1105
CASTELLAR 568 575
COL DE GUERRE 293 345
COUPIERE 818 809
PAILLON (tunnel
monodirectionnel) 404
RICARD 405 433
A51
LA BAUME 546 465
MIRABEAU 391 351
A500 MONACO (tunnel
bidirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A1 ROISSY 810 810
A16
TRANCHÉE
COUVERTE D?HAR-
DELOT
800 800
SAPN 4 tunnels
A14
SAINT GERMAIN EN
LAYE 2810 2810
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
GERMAIN EN LAYE
1550 1550
TRANCHÉE
COUVERTE DES
MIGNEAUX
300 300
TRANCHÉE
COUVERTE MAURICE
BERTEAUX
300 300
SFTRF (hors Tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A43
AIGUEBELLE 926 905
DES SORDERETTES
(tunnel monodirec-
tionnel)
372
HURTIERES 1198 1183
ORELLE (tunnel
bidirectionnel) 3684
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
ÉTIENNE
300 300
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201898 99
AnnexesAnnexes
Annexe 13 Liste des investissements complémentaires sur
autoroutes en service (ICAS) en 2018
Société Autoroute Section Nature Date MES Départe-
ment Observations
COFIROUTE 85 A71 - ROMORANTIN EQUIP 23/01/2018 41
MISE AU PROFIL
EN TRAVERS
DEFINITIF
ASF A7 ÉCRANS ACOUSTIQUES ENVIR. 26/01/2018 84
MONDRAGON /
COURTHEZON /
SORGUES
COFIROUTE A71 PS 73/7 - PD 73BIS OA 26/01/2018 18
DECONSTRUCTION
/ RECONSTRUC-
TION
ASF A72 ÉCO-PONT DE LA
GRANDE PINÉE OA 26/01/2018 42 CRÉATION
ASF A89 ÉCO-PONT DE LA
PLAINE DES VARENNES OA 26/01/2018 63 CRÉATION
ASF A89 ÉCO-PONT DE LA
POLOGNE OA 26/01/2018 19 CRÉATION
AREA A41 ÉCRAN ACOUSTIQUE -
LA MOTTE SERVOLEX ENVIR. 31/01/2018 73
ASF A10 PROTECTION MILIEUX
AQUATIQUES ENVIR. 16/02/2018 79
ASF A7A PROTECTION MILIEUX
AQUATIQUES ENVIR. 16/02/2018 26
SANEF A1 AIRE R. SURVILLIERS
OUEST AIRE 30/03/2018 95 EXTENSION : +19
PL
SANEF A1 AIRE R. SURVILLIERS
EST AIRE 30/03/2018 95 EXTENSION : +28
PL
ESCOTA A52 ÉCO-PONT DE FUVEAU OA 30/04/2018 13 CRÉATION
ESCOTA A8 ÉCO-PONT DES ADRETS OA 30/04/2018 83 CRÉATION
ESCOTA A8 ÉCO-PONT DE
VIDAUBAN OA 30/04/2018 83 CRÉATION
ESCOTA A8 ÉCO-PONT DE
POURCIEUX OA 30/04/2018 83 CRÉATION
APRR A71 RAMPE DES VOLCANS 3° VOIE 03/05/2018 63 CRÉATION 3e VOIE
Société Autoroute Section Nature Date MES Départe-
ment Observations
SANEF A1 GARE D'ARSY PEAGE 31/05/2018 60 TSA
ASF A63 BIARRITZ - BIRIATOU 2X3 VOIES 04/06/2018 64 MISE A 2X3 VOIES
ATMB A40 DIF. ELOISE ECH. 06/06/2018 74
CRÉATION
GIRATOIRE RD
1508
COFIROUTE A85 VIADUC DE LA SAULDRE 2° VOIE 29/06/2018 41 DOUBLEMENT
SANEF A4 DIF. BAILLY -
ROMAINVILLIERS ECH. 29/06/2018 77 COMPLEMENT
AREA A43 PROTECTION RIVIERE
GUIERS ENVIR. 30/06/2018 38-73
SANEF A29 HALTE B.P.V. JULES
VERNE NORD PEAGE 30/06/2018 80 EXTENSION : +38
PL
ASF A89 DIF. BALBIGNY ECH. 06/07/2018 42 RACCORD RN82
COFIROUTE A10 CHAMBRAY - BIF. A10/
A85 2X3 VOIES 27/07/2018 37 MISE A 2x3 VOIES
SANEF A1 AIRE S. WANCOURT EST AIRE 29/07/2018 62 EXTENSION : +46
PL
SANEF A4 AIRE S. DE LONGEVILLE
SUD AIRE 30/07/2018 57 EXTENSION : +9 PL
COFIROUTE A10 P.G.F. DU BAS BRY OA 14/09/2018 37 PASSAGE GRANDE
FAUNE
SANEF A16 AIRE S. DE LA BAIE
DE SOMME AIRE 15/09/2018 80 EXTENSION : +12
PL
ATMB N205 ÉCRAN ACOUSTIQUE
DE PASSY ENVIR. 28/09/2018 06
APRR A36 AIRE S. DE BESANCON
CHAMPOUX AIRE 30/09/2018 25 EXTENSION : +
25 PL
SANEF A4 AIRE S. METZ SAINT-
PRIVAT AIRE 30/09/2018 67 EXTENSION : +37
PL
ESCOTA A8 ÉCRAN ACOUSTIQUE
ROUSSET ENVIR. 30/10/2018 13
ASF A10 DIF. 40A-40B ECH. 26/11/2018 33 INTERFACE LGV
SEA
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018100 101
AnnexesAnnexes
Société Autoroute Section Nature Date MES Départe-
ment Observations
SANEF A1 BASSIN DE
CONFINEMENT ENVIR. 30/11/2018 60 1 BASSIN CRÉE
À ROBERVAL
SANEF A4 BASSINS DE
CONFINEMENT ENVIR. 30/11/2018 14 BASSINS CRÉES
ATMB A40 B.P.V. DE NANGY PEAGE 30/11/2018 74 CRÉATION 4 VOIES
TSA
APRR A36 NOEUD DE SEVENANS ECH. 11/12/2018 90 REFONTE ECH. A36
/ RN1019 / RD437
COFIROUTE A85 BIF. A10/A85 ECH. 20/12/2018 45 MOUVEMENTS
TOURS - ANGERS
SANEF A1 AIRE S. D'ASSEVILLERS
EST AIRE 31/12/2018 80 EXTENSION :
+5 PL
SANEF A26 AIRE S. DE RELY AIRE 31/12/2018 62 EXTENSION :
+20 PL
SANEF A1 GARE D'ARRAGEOIS PEAGE 31/12/2018 60 TSA
Annexe 14 Répartition des bâtiments par société concessionnaire
d?autoroute - Source : sociétés concessionnaires
Sociétés Nombre de
bâtiment
Surface des
bâtiments de
type habitation
(m²)
Surface des
bâtiments de
type technique
ou administratif
(m²)
Surface plancher
de tous les
bâtiments
(m²)
ADELAC 41 31,12 2 300,48 2 331,60
ALBEA 5 0,00 1 367,22 1 367,22
ALICORNE 13 0,00 2 753,00 2 753,00
A'LIENOR 41 0,00 5 670,00 5 670,00
ALIS 24 0,00 5 775,00 5 775,00
APRR 2 623 70 350,99 355 627,17 425 978,16
ARCOUR 34 0,00 4 098,00 4 098,00
AREA 340 0,00 57 783,19 57 783,19
ASF 1 877 64 236,56 282 427,34 346 663,90
ATLANDES 50 137,33 21 835,76 21 973,09
ATMB 66 0,00 24 972,00 24 972,00
CCISE 14 675,98 3 542,46 4 218,44
CEVM 8 0,00 2 326,25 2 326,25
COFIROUTE 511 0,00 102 992,85 102 992,85
ESCOTA 523 11 141,00 95 718,93 106 859,93
SANEF-SAPN 571 11 389,38 154 868,06 166 257,44
SAPN-SANEF 165 7 673,62 55 014,28 62 687,90
SFTRF 26 2 150,00 7 040,40 9 190,40
Total 6 933 167 785,98 1 188 534,85 1 356 320,83
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018102 103
AnnexesAnnexes
Annexe 15 Répartition des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation
Typologie Nombre de bâtiments
du parc immobilier
A - Bâtiments administratifs, bureaux
et sociaux 235
B - Bâtiments et locaux affectés aux forces
de l'ordre 227
C - Bâtiments d'exploitation :
ateliers, hangars, garages, magasins, parcs
à sel, installation de viabilité hivernale,
fabrication de saumure...
1 049
D - Bâtiments des gares de péage
(et assimilés) : surveillance, locaux
techniques associés, espaces clients...
951
E - Édicules sanitaires publics 1 153
F - Locaux techniques du réseau,
stations météo 1 874
G - Logements de service 981
H - Habitations, hors Logements de service 26
I - Bâtiments
des sous-concessions 430
X - Divers 7
Total général 6 933
Certains bâtiments des SCA abritent plusieurs typologies.
CENTRE-VAL
DE LOIRE
HAUTS DE FRANCE
IDF
GRAND EST
BOURGOGNE
FRANCHE-COMTÉ
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
PACA
OCCITANIE
NOUVELLE-AQUITAINE
PAYS-DE-LA-LOIRE
NORMANDIE
BRETAGNE
5%
8%
15%
26%
9%
9%
9%
6%
5%
3%
5%
0%
Annexe 16 Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Carte de répartition des bâtiments des SCA par région (%)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018104 105
AnnexesAnnexes
Crédits photos : Sébastien Benichou, Adrien Houel, Bruno Velty, Cyrille Courrier, Anne-Laure Rojat, ASF,
APRR, ATMB,Cyrille Courrier, Pixabay, Carlo Fernandes Dos Reis, Vincent Balay, Wikipedia
Édité par la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
Créé et mis en page par Edwige GANDON
Achevé d'imprimer sur les presses de l'imprimerie des services centraux du MTES
Imprimé en France
Reproduction interdite sans autoristion des auteurs
Sous-direction de la gestion
et du contrôle du réseau
autoroutier concédé
La Défense
Tour Séquoïa
92055 LA DEFENSE CEDEX
Standard : 01 40 81 86 30
Fax : 01 40 81 12 59
Bron
25, avenue François Mitterand
CS 92803
69674 BRON CEDEX
Standard : 04 72 14 60 00
Fax : 04 72 37 39 09
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Les chiffres clés
Activité de gestion et de contrôle
Les temps forts
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Rétrospective de l?année 2016?: la mise en place d?une nouvelle gouvernance du secteur autoroutier
Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier?: suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes
Gouvernance et organisation
Organisation du ministère chargé des transports pour la passation et la gestion des contrats
Collaboration interservices
La Commission européenne
L?ARAFER
La régulation des marchés de travaux, de fournitures et de services des sociétés concessionnaires
Comité des usagers du réseau routier national
La passation de nouveaux contrats
Le contrôle des contrats en cours
Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Activité réglementaire
Directive «?Concessions?»
Glossaire
Organigramme au 1er janvier 2017
Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016
Trafic sur le réseau concédé en 2016
Liste des indicateurs de performance
Rappel des classifications des véhicules
Clauses tarifaires des contrats
Niveaux de hausse depuis 2007
Le contrôle des tarifs applicables pour 2016
Évolutions des tarifs des grands axes
Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires
Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la délégation des services sur les aires
Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé ? hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus au 31 décembre 2016
Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2) par société
(ATTENTION: OPTION 2017 et 2018, respectivement trois et deux
sociétés ont fait l'objet de sanctions financières
au titre de la non-atteinte des objectifs de perfor-
mance assignés par l'État au titre des résultats
des années 2016 et 2017.
Au-delà de la sanction financière, la construc-
tion et le suivi des indicateurs constituent l?une
des bases du dialogue avec les concession-
naires dans la perspective d?une amélioration
continue du service rendu. En effet, ces indica-
teurs doivent être adaptés aux spécificités et
aux contraintes de chaque réseau autoroutier
ainsi qu'à l'évolution des techniques. Les
indicateurs eux-mêmes font ainsi régulière-
ment l'objet d'améliorations, à l'occasion de
chaque renégociation de contrat.
6.2.1.b. Le contrôle de la mesure des
indicateurs par les sociétés concession-
naires d?autoroutes : les audits
Afin d?améliorer le contrôle des sociétés conces-
sionnaires d?autoroute, l?État a mis en place
contractuellement des objectifs de perfor-
mances dont le non-respect peut donner lieu à
des pénalités. Ces objectifs sont évalués par GCA
sur la base d?indicateurs calculés et transmis
annuellement par les sociétés elles-mêmes. GCA
a initié en 2013 une démarche d'audit afin de
vérifier la complétude, l'exactitude et la sincérité
des informations fournies.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de la sincérité
des données fournies par les sociétés pour le
calcul des indicateurs, la DIT déploie depuis
2013 une démarche d?audit du calcul des indica-
teurs par les SCA. En effet, il convient d?accorder
une attention particulière à la délimitation du
périmètre et au choix des outils de mesure qui
sont mobilisés par les sociétés concessionnaires,
de même qu?à la manière dont elles calculent et
interprètent les résultats, afin de s?assurer que
la méthodologie qu?elles adoptent correspond
bien aux attentes du concédant.
Par exemple, dans le domaine de l?exploita-
tion (délai d?intervention sur un évènement,
surveillance du réseau, délai d?information des
usagers sur un événement à l?aide de la radio
107.7 ou des panneaux à messages variables), la
démarche d?audit est aujourd?hui généralisée et
pérennisée, avec l?assistance d?un vivier d'audi-
teurs issus du CEREMA formés à la méthodologie
des audits.
En 2018, 3 audits de sociétés concessionnaires
d?autoroute ont été réalisés concernant les
indicateurs de performance Exploitation.
Les résultats de ces audits sont pour l?essentiel
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs et de leurs modalités de mesure par
les SCA.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201846 47
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Néanmoins, ils permettent aussi d?identifier
certains écarts et en conséquence de procéder à
certains recadrages :
? d?ordre purement technique (amélioration
des modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
exigées des sociétés concernées après analyse
contradictoire. Leur mise en oeuvre effective fait
l?objet d?un suivi, avec notamment, la réalisation
de nouveaux audits pour s?en assurer.
Par ailleurs, le déploiement des audits portant
sur les indicateurs relatifs au délai de réponse
des SCA aux sollicitations de leurs clients et à la
viabilité hivernale est effectif, avec deux audits
réalisés en 2018 (un sur chaque thématique).
D?autres audits sur les indicateurs de perfor-
mance et d?entretien du patrimoine sont
menés dans les domaines des chaussées et des
ouvrages d?art (cf. §6.3.3).
6.2.2. Appréhender le ressenti
des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué
grâce à deux études menées de manière annuelle
depuis 2003 et 2006 : « l?enquête satisfaction »,
qui correspond à une évaluation de la qualité du
réseau par les usagers eux-mêmes et le « bilan
des réclamations » adressées aux sociétés
concessionnaires par leurs clients.
6.2.2.a. Enquête de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
chaque année par l'ASFA et réalisée par un
prestataire indépendant. Elle consiste en un
questionnement direct des usagers sur certaines
aires de services ou de repos. Elle concerne les
sociétés concessionnaires gérant un réseau long
de plus de 200km (APRR, AREA, ASF, COFIROUTE,
ESCOTA, SANEF et SAPN) et s'articule autour de
huit thèmes : état de la route, sécurité, conditions
de circulation, passage au péage, signalisation
et information, esthétique, infrastructures des
aires, services sur les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfac-
tion restant globalement stable d'une année à
l'autre.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations 2018
Ramené au nombre de kilomètres parcourus,
le nombre de réclamations adressées par les
usagers aux concessionnaires est très faible,
de l'ordre de 1,6 réclamations par million de
kilomètres parcourus, soit moins de 100 récla-
mations par million de passages au péage.
Néanmoins les motifs de réclamation, qui ont
poussé les usagers à écrire aux sociétés, méritent
un examen attentif afin d?identifier les princi-
paux points problématiques et de chercher des
mesures correctrices.
6.2.2.c. Développer la culture de l?éva-
luation des gains pour les usagers
Au-delà des contrôles « a priori » sur les projets
ou des bilans généraux de satisfaction, la sous-di-
rection GCA incite désormais les SCA à formaliser
vis-à-vis du concédant de véritables évaluations
« a posteriori » de l?impact des nouvelles réalisa-
tions en matière d?exploitation.
Ainsi en est-il en matière d?évolution des
systèmes de péage, de fréquentation des sites
de covoiturage ou de dispositifs d?information à
l?adresse de certaines catégories d?usagers.
Ces évaluations reposent nécessairement et en
premier lieu sur l?impact des aménagements
sur l?usager lui-même (enquête de satisfaction,
bilans de l?utilisation du nouveau service,
évolution des débits en barrière...).
Elles permettent d?évaluer le degré de pertinence
du déploiement de dispositifs installés à titre de
tests à certains endroits, elles permettent aussi
aux concessionnaires de prendre leur risque
en matière d?innovation sans qu?un refus leur
soit opposé a priori par l?administration. Cette
approche semble particulièrement pertinente
en matière d?adaptation des gares de péage aux
évolutions du trafic par exemple.
6.2.3. Agir sur les domaines
à enjeux pour une qualité de
service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage
en gares de péage
Afin d?améliorer l?écoulement du trafic, les
barrières de péage font l?objet d?aménage-
ments divers qui peuvent prendre la forme
d?augmentation du nombre de voies de passage
ou de modernisation des équipements, dont
notamment le déploiement du télépéage sans
arrêt.
La qualité de ces projets est contrôlée à chaque
étape de leur réalisation, mais aussi en fonction-
nement courant. Par ces contrôles, le concédant
s?assure que, outre la prise en compte des
questions de sécurité et de conformité aux règles
de l?art, le service rendu à tous les usagers, qu?ils
se déplacent en véhicules légers ou en poids
lourds, et quel que soit leur mode de paiement,
est effectivement amélioré.
Ainsi en 2018 :
? 8 dossiers d?amélioration ont été traités ;
? 3 inspections de sécurité ou de travaux ont
été réalisées ;
? 4 barrières en service ont fait l?objet d?une
inspection afin de vérifier leur bonne
exploitation ainsi que leur bon fonctionne-
ment global.
Ces dernières années, les services de l?État ont
dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs
à de nouveaux projets tend aujourd?hui à baisser.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l'encouragement
de l'autorité concédante à l'émergence du péage
sans barrière (free-flow ou flux libre).
6.2.3.b. Améliorer les aires de services
et de repos et les adapter aux nouvelles
attentes
? Les aires de service
Aux termes du code de la voirie routière et des
contrats de concession, les sociétés concession-
naires peuvent déléguer l?exploitation des aires
de services à des entreprises tierces, sous réserve
que les contrats soient passés par voie d?appel
à la concurrence. Les attributaires pressentis
doivent être agréés par l?autorité concédante,
après avis de l?ART pour les consultations lancées
à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer :
? De la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? Du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? Du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? Des garanties professionnelles et finan-
cières du futur prestataire,
? Du caractère non excessif de la durée de
la sous-concession au regard de la durée
d?amortissement des investissements,
? Et de la nécessité d?une remise en concur-
rence périodique.
Au cours de l?année 2018, les sociétés ASF et
Sanef ont renouvelé 5 contrats d?exploitation
d?activités commerciales sur les aires de services
du réseau autoroutier concédé (voir annexe 11).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201848 49
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Focus
La procédure d?agrément par l?Etat des
exploitants d?activités commerciales
sur les aires de service
L?agrément de l?Etat est obligatoire pour toute
exploitation d?activité commerciale sur les aires
de service du réseau autoroutier concédé (distri-
bution de carburant, boutique, restauration,
etc.).
L?encadrement législatif et réglementaire de cet
agrément est issu de la loi Macron du 6 août
2015 et de ses textes d?application, codifiés
aux articles L.122-23 à L.122.29 et R.122-40 à
R.122-45 du code de la voirie routière.
Ces textes définissent notamment les modalités
d?appel d?offres à respecter par la société conces-
sionnaire en vue de sélectionner l?attributaire
pressenti pour l?activité objet de la consultation,
et la procédure d?agrément d?icelui par l?Etat.
Les modalités d?appel d?offres sont pour l?essen-
tiel calquées sur celles relatives aux contrats
de concession, telles que définies au code de
la commande publique, moyennant quelques
adaptations.
Pour les sous-concessions, les critères d?attribu-
tion doivent spécifiquement comprendre :
a) La qualité des services rendus aux usagers ;
b) La qualité technique et environnementale ;
c) L'ensemble des rémunérations versées par
l'exploitant au concessionnaire ;
d) Si le contrat d'exploitation porte sur la distri-
bution de carburants, la politique de modération
tarifaire pratiquée par l'exploitant.
Les dossiers de demande d?agrément sont
transmis pour avis à l?autorité de régulation
des transports (ART), qui se prononce sur la
régularité de la procédure mise en oeuvre au
regard des textes susmentionnés et des grands
principes de la commande publique (égalité de
traitement entre les candidats, transparence des
procédures, etc.).
L?agrément de l?Etat peut être refusé notamment
dans les cas suivants :
1° L'offre présentée ne permet pas de garantir la
bonne gestion du domaine public autoroutier ou
ne respecte pas les conditions d'organisation du
service public définie par l?arrêté du 8 août 2016 ;
2° La durée du contrat d'exploitation est excessive
au regard des investissements à réaliser ou de la
nécessité d'une remise en concurrence pério-
dique ;
3° L'avis de l?ART n'est pas favorable ;
4° L'attributaire pressenti ne présente pas les
garanties professionnelles, techniques et finan-
cières suffisantes pour assurer le bon accomplis-
sement des missions qui lui sont confiées.
Également, dans le cadre du plan de relance 2015, SANEF réalise des travaux de rénovations des
parkings PL sur les aires de service en cours de renouvellement. Ainsi, 7 aires de services ont fait
l?objet de travaux en 2018.
? Les aires de repos
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d'un contrôle par le concédant avant
le lancement des travaux. Pendant les travaux,
des visites sont généralement programmées
(gêne à l?usager, cohérence avec le projet initial)
et en fin de chantier, la vérification de l?accessi-
bilité des services est contrôlée avant ouverture
des nouveaux services.
En 2018, dans le cadre des différents contrats
de plan ou plan de relance, ce sont environ 24
aires de repos qui ont ainsi fait l?objet de travaux
d?amélioration significatifs. Ces améliorations
ont permis de rendre les aires plus attrayantes,
concourant aux objectifs de sécurité routière par
la lutte contre l?hypovigilance, plus écologiques
et avec des services accessibles aux personnes à
mobilité réduite.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2018,
comme chaque année, une centaine d?aires de
repos ont fait l?objet d?une visite inopinée par
l?autorité de contrôle pour en évaluer le bon
état d?entretien et de propreté sur la base d?une
grille d?évaluation commune aux différentes SCA
concernées.
? Les parkings de covoiturage
Le covoiturage fait l?objet d?un recours de plus en
plus fréquent en France. La pratique covoiturage
touche principalement quatre cibles :
? les déplacements de courte distance par le
biais essentiellement de l?accompagnement
familial ;
? les déplacements domicile-travail de
moyenne distance (entre 20 et 80 kilomètres) :
on estime qu?ils représentent 6 milliards de
voyageurs.kilomètres, soit environ 10 % du
total parcouru pour ce motif ;
? les autres déplacements de moyenne
distance, sans qu?il soit possible d?évaluer
combien le covoiturage représente quanti-
tativement ;
? les déplacements personnels de longue
distance (hors avion) : on estime qu?ils
représentent 3,5 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit 1,6 % des déplacements
longue distance.
3. Loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques.
4. Arrêté du 8 août 2016 fixant les conditions d?organisation du service public sur les installations annexes situées sur le
réseau autoroutier concédé.
Cette pratique de mobilité est définie par l?article
L.3132-1 du code des transports et est issue de la
loi du 17 août 2015 relative à la transition énergé-
tique pour une croissance verte : « l?utilisation
en commun d?un véhicule terrestre à moteur
par un conducteur et un ou plusieurs passagers,
effectuée à titre non onéreux, excepté le partage
des frais, dans le cadre d?un déplacement que le
conducteur effectue pour son propre compte ».
Le covoiturage répond aux enjeux de dévelop-
pement durable et de la transition énergétique.
Dans cette optique, la création et le développe-
ment de parkings de covoiturage à proximité
des autoroutes devient un enjeu majeur pour la
participation de cette pratique.
En 2018, les services de l?État ont traité 17
dossiers et visité 37 sites.
L?objectif de ces parkings est d?être aisément
accessibles par les automobilistes se déplaçant
en véhicule léger mais aussi de permettre la
dépose et la prise de covoitureurs en toute
sécurité. Cet objectif de proximité va nécessiter
à moyen terme le développement de nouveaux
parkings.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des chantiers
sur la circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l'objet d'un arrêté d'autorisation
pris par le Préfet. Cet arrêté est pris sur la base
d'un dossier dit « d'exploitation sous chantier »
(DESC) explicitant la nature des travaux et les
mesures prises pour notamment limiter au
mieux la gêne occasionnée pour les usagers.
Le nombre de DESC soumis à l'avis du concédant
est en augmentation nette et constante depuis
plusieurs années. En effet, une attention parti-
culière est accordée depuis 2012 à la probléma-
tique de l?exploitation de l?autoroute en phase de
chantiers.
Ainsi, le nombre de Dossiers d?Exploitation Sous
Chantier (DESC) transmis par les sociétés est
resté élevé en 2018 avec 1110 dossiers reçus. Si
on observe une légère baisse par rapport à 2017
(1165) cela reste significativement au-dessus
des 922 de 2016, 766 en 2015, et seulement 374
en 2012. Cette forte évolution est le reflet direct
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201850 51
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
du plan de relance de 2015 contractualisé entre
l'État et les concessionnaires et de la fin des
chantiers des contrats de plan.
Dans ce cadre, une vigilance particulière est
apportée aux dispositions prises par les gestion-
naires pour limiter la gêne aux usagers à l?occa-
sion des chantiers. Lorsque toutes les mesures
raisonnables destinées à limiter cette gêne n?ont
pas été prises, le concédant invite le concession-
naire à optimiser encore le dispositif proposé.
Sur les chantiers portant des enjeux particuliè-
rement forts en termes de gêne potentielle pour
les usagers (chantier d?élargissement d?A480 à
Grenoble, élargissement d?A9 vers l?Espagne)
des réunions préparatoires ont été organisées
afin de minimiser l?impact sur la circulation.
6.2.3.d. Évaluer en continu les interven-
tions sur événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systéma-
tique à la direction des infrastructures de trans-
ports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?à
la réouverture à la circulation en passant par
l?arrivée des secours sur place et l?adoption de
mesures de gestion du trafic (entrées et sorties
conseillées et ou obligatoires en amont et aval
de l?événement). Ces retours d?expérience ont
pour objectif d?améliorer la qualité du service
rendu à l?usager dans ces circonstances très
particulières.
83 événements recensés en 2018 ont fait l?objet
d?un rapport. 25 de ces rapports ont fait l?objet
d?échanges avec les SCA pour préciser certains
points ou apporter des éléments complémen-
taires sur le déroulé des interventions. L?analyse
de ces rapports montre une bonne réactivité des
exploitants et une adéquation des moyens mis
en oeuvre aux situations dans la plupart des cas.
6.2.3.e. Le dépannage, la viabilité
hivernale et la signalisation
? Dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offre (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise en
concurrence et les préfectures délivrent les
agréments sur avis des commissions interdépar-
tementales d?agrément.
Le concédant s?assure, quant à lui, qu?une offre
de dépannage agréée est disponible en perma-
nence sur l?ensemble du territoire
De plus, les méthodes de calcul d'un nouvel indica-
teur relatif aux délais de dépannage ainsi que les
objectifs afférents ont été finalisés en 2016 suite
à une collaboration étroite avec deux sociétés
concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce dispositif a
vocation à être ensuite étendu aux autres sociétés
à l?occasion de futures négociations.
Concernant le prix du dépannage, il faut distin-
guer les tarifs de dépannage des poids lourds de
ceux des tarifs des véhicules légers. Depuis l?inter-
vention du décret n° 89-477 du 11 juillet 1989,
le prix du dépannage des véhicules légers est
réglementé. Au contraire, le prix du dépannage
des poids lourds est libre. Chaque année, un
arrêté définit et fixe les tarifs de dépannage des
véhicules légers sur autoroutes. Il détermine un
prix forfaitaire couvrant le déplacement d?un
véhicule d?intervention, la réparation sur place
et le remorquage ou le transport du véhicule
immobilisé.
? Viabilité hivernale
Le bureau GCA2 analyse les bilans annuels des
sociétés concessionnaires ainsi que l?atteinte des
objectifs de performances fixés dans les contrats
et liés aux indicateurs neiges et verglas.
L?analyse des bilans de l?hiver 2017-2018 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs de
performances fixés dans les contrats des princi-
pales sociétés ont été atteints. Le traitement des
épisodes neigeux intervenus sur A9 en février et
A89 en octobre a fait l?objet d?analyses particu-
lières et d?échanges avec ASF en vue d?identifier
des pistes d?amélioration.
Après un audit test des indicateurs neiges et
verglas lancé en 2017 auprès d?une société
concessionnaire un premier audit a été mené en
2018. Il a confirmé la bonne organisation de la
société audité tout en identifiant des pistes de
progrès notamment en ce qui concerne la traça-
bilité des mesures.
? Signalisation
La signalisation a pour objet :
? De rendre plus sûre la circulation routière ;
? De faciliter cette circulation ;
? D?indiquer ou de rappeler diverses prescrip-
tions particulières de police ;
? De donner des informations relatives à
l'usage de la route ;
? De guider l?usager de l?autoroute sur son
itinéraire.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d'accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d'insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation
des routes et des autoroutes ainsi que par l?Ins-
truction Interministérielle sur la Signalisation
Routière (IISR) dont la dernière version dispo-
nible a été publiée en avril 2016.
Avant la réalisation de sections neuves ou la
modification de sections existantes, la signalisa-
tion fait l?objet d?études préalables sous la forme
de « schéma directeur de signalisation direc-
tionnelle » (SDSD) et de projets de définition de
signalisation (PDS) qui définissent la signalisa-
tion qui sera implantée sur le terrain.
Dans le cadre de l?instruction des SDSD et PDS
produits par les concessionnaires, 10 avis sur
dossiers ont été émis en 2018 par la sous-di-
rection GCA. Des avis complémentaires ont
également été émis sur des demandes de modifi-
cations ou compléments ponctuels à la signali-
sation en place, en particulier les réflexions sur la
signalisation des nouvelles bifurcations A9/A709
et sur le schéma directeur d?A4.
Préalablement à la mise en service, les agents de
la sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent la régle-
mentation et les prescriptions émises lors de
l?instruction des dossiers de signalisation.
Lors de visites inopinées, les agents de la
sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent strictement
la réglementation et que, ce faisant, les conces-
sionnaires respectent leur obligation contrac-
tuelle en la matière. Des rappels à la réglemen-
tation peuvent alors être effectués si les sociétés
concessionnaires apposent des éléments non
respectueux de la réglementation.
La sous-direction GCA contribue également à
l?évolution de la réglementation en participant à
l?évaluation des propositions d?expérimentation
émises par les sociétés concessionnaires en parti-
culier dans le cadre des équipements d?exploita-
tion ou de procédures innovantes (signalisation
de chantier, équipements dynamiques des parcs
de stationnement, covoiturage, péage en flux
libre?).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201852 53
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.2.4. Utiliser les observations
des services de l?exploitation
pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évalua-
tion technique amont au titre de la sécurité
routière, depuis sa phase de conception jusqu?à
sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastruc-
tures en exploitation restait à développer, ce qui
a été mis en oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux : démarches
SURE, ISRI et suivi des événements
majeurs
En 2013, la sous-direction GCA a impulsé la mise
en oeuvre sur le réseau autoroutier concédé des
démarches SURE, pour « Sécurité des Usagers
sur les Routes Existantes ». Après avoir bénéficié
d?une formation pilotée par le concédant,
les sociétés concessionnaires ont produit les
premières versions de leur diagnostic, à la suite
des études d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail a fait l?objet d?une restitu-
tion fin 2015, à l?issue de laquelle il est apparu
opportun de réinterroger la méthodologie d?éla-
boration des études d?enjeux et de diagnostic,
au vu des spécificités du réseau autoroutier
concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de
la démarche SURE par les sociétés concession-
naires a été réalisée sous forme d?un rapport
d?étude par le Cerema pour le compte de l?Asso-
ciation des sociétés françaises d?autoroutes
(ASFA). Sur la base de ce rapport, la sous-direc-
tion GCA a demandé à l?ASFA de produire des
compléments méthodologiques en s?appuyant
sur ses retours d?expériences.
L?analyse de ces compléments n?a pas abouti à
une décision majeure de refonte de la métho-
dologie. Le logiciel Concerto n'est plus utilisé et
sera remplacé par un autre logiciel, actuellement
en cours de développement par la direction de la
sécurité routière.
Dans l?attente de la mise à disposition de ce
nouvel outil, la sous-direction GCA a demandé
aux sociétés concessionnaires de centrer
l'analyse sur les zones d?accumulation des
accidents de la circulation (ZAAC) définies à
l?aide de la méthode Marion . Cette analyse devra
systématiquement passer en revue les sujets liés
aux caractéristiques de l?infrastructure.
Les démarches d?inspection de sécurité routière
des itinéraires (ISRI) font elles aussi l?objet d?un
suivi, notamment quant aux mesures effecti-
vement prises par les sociétés pour pallier les
défauts constatés. Par ailleurs, l?information
relative aux événements majeurs sur le réseau
autoroutier fait l?objet d?un suivi en continu par
l?État, permettant de saisir les sociétés en cas
de problèmes récurrents ou d?accidents particu-
liers.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour les
aménagements récents : bilans et audits
de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout
nouvel aménagement, les sociétés concession-
naires doivent, conformément à la circulaire
n° 87-88 du 27 octobre 1987 modifiée relative au
réseau concédé, établir un bilan de sécurité.
Par ailleurs, la directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du
5. Cette méthode repose sur la notion de seuils : un nombre d?accidents et un nombre de victimes sont choisis sur une
certaine période et sur une certaine longueur. Une zaac est donc définie comme une section sur laquelle les seuils fixés
sont dépassés. La circulaire dite « PRAS » (août 1998) définit 3 niveaux de ZAAC en fonction des seuils suivants sur une
longueur de 850 m et sur une période de 5 ans :
? ZAAC de niveau 1 : au moins 4 accidents corporels et 4 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 2 : au moins 7 accidents corporels et 7 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 3 : au moins 10 accidents corporels et 10 victimes graves.
15 décembre 2011 et la circulaire du 13 avril
2012, demande que chaque nouvel aménage-
ment ayant un impact sur le débit routier fasse
l?objet d?un audit de sécurité routière de début
d?exploitation.
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à
6 mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS)
avant mise en service, ainsi que sur une visite de
terrain et un entretien avec l?exploitant.
Lorsque le bureau GCA2 ne réalise pas lui-même
l?audit, il procède à la désignation, avec leur
accord, des auditeurs qualifiés au sein du
Cerema, des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant, qui
doit répondre aux recommandations éventuel-
lement soulevées par les auditeurs. 14 audits
d?exploitation ont été réalisés en 2018. Ils portent
essentiellement sur des échangeurs ou des
élargissements de tronçons autoroutiers.
6.3. Respect des normes techniques et préservation du
patrimoine autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
également du respect par les concessionnaires
des normes techniques ainsi que de la viabilité, de
la sécurité et de la durabilité des infrastructures
autoroutières. La sous-direction suit les projets
d?opérations, depuis leur instruction jusqu?à
leur mise en service. Après la mise en service, la
sous-direction GCA poursuit ses contrôles sur
6.3.1. Contrôle avant mise en
service
La circulaire n° 87-88 du 27 octobre 1987,
modifiée en 2002, définit les procédures d?élabo-
ration et d?instruction des dossiers techniques
concernant les opérations d?investissement sur
le réseau autoroutier concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux
d?étude :
? Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver
le principe du projet envisagé, ses princi-
pales caractéristiques, ainsi qu?une estima-
tion prévisionnelle sommaire de son coût
(dossier synoptique ou dossier de demande
de principe, selon la nature de l?opération).
Ces études sont sanctionnées par une
décision ministérielle d?approbation ;
? Le niveau des études d?avant-projet, plus
détaillé, permet d?affiner les choix techniques
et la description du projet envisagé et d?arrêter
le coût avec une bonne fiabilité ;
? Dans un dernier temps, le niveau des études
d?exécution sert à la constitution des pièces
techniques des dossiers d?appel d?offres.
? Les études de deuxième et troisième
niveaux sont de la responsabilité des
sociétés concessionnaires et ne font en
conséquence pas l?objet d?une approbation
ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de
s?assurer de leur conformité aux normes et de la
sécurité des infrastructures. Une décision minis-
térielle autorise la mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers
techniques
En 2018, 35 décisions ministérielles ont été
prises, portant respectivement sur :
Dossier synoptique (DS) 1
Dossier de demande de principe (DDP) 15
DDP modificatif 5
Etude préliminaire d?ouvrage d?art
(EPOA) 4
Droits d?évocation (DE) 6
Demande de dérogation 4
Avant-projet sommaire modificatif
(APSM) / Avant-projet autoroutier (APA) 0
toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses
efforts sur la préparation des fins de concession
dont les contrats arrivent à échéance (voir Annexe
2). La préservation du patrimoine autoroutier,
dont la valeur est estimée à environ 150 milliards
d?euros, constitue en effet un enjeu majeur pour
l?État, les contribuables et les usagers.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201854 55
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Évolution de l?activité instruction des
dossiers depuis les 7 dernières année
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls
des petits tronçons sont maintenant concernés
(A355, A89/A6). En revanche, il est noté que
l?activité modernisation et aménagement du
réseau existant augmente régulièrement et
constamment avec un nombre de plus en plus
important d?opérations ponctuelles et singu-
lières.
Cela conduit la sous-direction GCA à instruire un
nombre croissant de dossiers passant du simple
au double entre 2009/2011 et 2012/2015 puis au
triple depuis 2016.
? Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations d?aména-
gement, en application de l?article D118-5-4
du code de la voirie routière, doivent faire
l?objet d?une procédure d?audits de sécurité
routière. Celle-ci, en phase « Étude », nécessite
la conduite d?un audit en phase conception
(préalable à la déclaration d?utilité publique)
et en phase de conception détaillée (avant le
démarrage des travaux).
6.3.1.b. Contrôle des travaux
de construction
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circu-
laire n° 87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen
des dossiers d?avant-projet autoroutier (APA)
et des visites de chantier, à identifier les points
sensibles du projet propres à sa nature, à son
environnement et aux choix techniques, et les
risques de non-conformité aux spécifications, à
vérifier le respect des règlements et décisions,
afin d?évaluer la qualité de la réalisation, et à
contrôler la conformité de l?ouvrage garantis-
sant confort et sécurité des usagers. L?annexe 13
présente les investissements mis en service au
cours de l?année 2018.
En 2018, la sous-direction a produit 1 audit de
phase conception et 11 audits de phase concep-
tion détaillée.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place
les contrôles de sécurité routière nécessaires à
la conduite de ces audits. Ces contrôles restent
encore à améliorer notamment dans le cadre de
leur anticipation dans le processus des études et
le planning des opérations.
Domaine de contrôle Nb de contrôles
Visite générale 14
Géométrie et signalisation 35
Terrassement chaussées 16
Environnement 20
Ouvrages d?art 40
Équipement sécurité 25
Tunnels
(tranchées couvertes L2) 5
Total 155
Domaine ouvrages d?art et autres structures
du RRN Concédé :
Conformément à la circulaire 87-88, des dossiers
concernant exclusivement les ouvrages d?art ont
été instruits et ont fait l?objet pour certains de
décisions ministérielles (DM) :
? 4 EPOA (études préliminaires OA) dont 1 non
approuvé donnant lieu à DM
? 4 DDP dont 1 concernant un ouvrage existant
pour « réparations délicates » donnant lieu à DM
? 1 dossier de compatibilité électrique donnant
lieu à DM
? 1 dossier de droit d?évocation donnant lieu à DM
? 2 dossiers d?information faisant l?objet d?obser-
vations
? 6 demandes de dérogation.
Dans le domaine ouvrages d?art, les opérations
de contrôle des travaux sur site ont porté en 2018
notamment sur les aménagements suivants
comportant des ouvrages d?art courants en
grand nombre ou non-courants :
? A9 ? Élargissement à 2x3 voies entre Perpignan
et Le Boulou, comportant 1,2 km d?ouvrages
d?art non-courants en cumulé sur la section en
cours d?élargissement
? A63 ? Élargissement à 2x3 voies de la section
entre Ondres et Saint-Geours de Marenne
? A10 ? Élargissement à 2x3 voies entre
Chambray-lès-Tours et l?A85
? A85 ? Doublement des viaducs du Cher et
décharge du Cher
? A36 ? Noeud de Sevenans
? A16 ? L?Isle Adam / Francilienne
? A13 ? 3e viaduc de Guerville et le démarrage de
la construction avec des contraintes fortes de
conception
? A406-N79 ? Noeud de Mâcon Sud dont le viaduc
de Varennes, un ouvrage d?art non courant.
? A75 ? Élargissement à 2x3 voies à Clermont-
Ferrand
? A43 ? Reconstruction du Viaduc du Charmaix,
un ouvrage d?art non courant en zone géotech-
nique délicate
? A26/RD301 ? Construction d?un bow-string,
ouvrage d?art non courant par le CD62
? A355 (ARCOS) à Strasbourg ? Début de la
construction du viaduc de Vendenheim en
atelier
? A355 (ARCOS) ? Écoponts neufs sur les
réseaux COFIROUTE et AREA
A43 - Viaduc du CharmaixA85 - Viaducs du CherA9 - Élargissement entre Le Boulou
et la frontière espagnole
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201856 57
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Focus
Élargissement de l?autoroute A9 ?
Le Boulou / Frontière espagnole
L?autoroute A9, qui relie la vallée du Rhône à la
frontière espagnole, a été intégralement ouverte
en 1978 et ses différentes sections progressivement
élargies à 2×3 voies. La section entre Le Boulou et
Le Perthus était l?un des deux derniers tronçons
encore à 2×2 voies. Cet axe, stratégique pour les
échanges européens, constitue l?un des deux accès
majeurs à la péninsule ibérique à travers la barrière
pyrénéenne, par le col du Perthus.
Son aménagement à 2×3 voies permettra d?amé-
liorer les conditions de sécurité et le confort de
circulation sur ce tronçon à la géométrie très
contraignante et fortement chargé en poids
lourds (ceux-ci représentent près de 30 % du
trafic, soit environ 10 000 poids lourds par jour).
Cet élargissement est le 1er grand projet du plan
de relance autoroutier (PRA) décidé en 2015 qui
officialise un accord entre l?État et le secteur privé
pour moderniser les infrastructures autorou-
tières, soutenir la croissance économique et
contribuer à la création de milliers d?emplois.
Cette section de l?A9 franchit trois vallées ; sa
localisation en montagne, sa forte exposition
venteuse et les conditions météorologiques
parfois capricieuses sont un environnement
spécifique.
Une forte pente jusqu?à 5 % est en présence pour
atteindre le col du Perthus.
La portion compte quatre viaducs de grande
hauteur, dont trois perchés à plus de 50 m. Enfin,
l?ensemble des travaux sont réalisés sous exploi-
tation, avec une moyenne de 40 000 véhicules
par jour.
L?environnement est une préoccupation à
forme multiple dans ce chantier :
? en phase travaux,
cela se traduit par
la mise en oeuvre
de mesures de
réduction des
impacts sur les
espèces, habitats
protégés et eaux
souterraines et
s u p e r f i c i e l l e s .
L?ensemble étant accompagné et contrôlé
par des AMO (Assistant à Maitrise d?Ouvrage)
environnement et écologues spécialisés.
? en phase exploitation, une attention particu-
lière est portée sur la protection de la ressource
en eau avec la création de 9 bassins de rétention
(qui servent au stockage des eaux pluviales de
l?autoroute, et à la décantation avant le rejet des
eaux claires dans le milieu naturel) ;
? et au-delà, environ 127 hectares sont identifiés
au titre des mesures compensatoires avec une
répartition entre 4 sites en milieux humides, de
plaines agricoles ou forestières, avec une gestion
favorable notamment à l?émyde lépreuse, la
loutre d?Europe, le lézard ocellé, l?hirondelle
de fenêtre, le Silène à fleurs toujours vertes,
l?Anthyllis de Gérard.
Le coût de l?élargissement de cette section
d?autoroute s?élève à 180 millions d?euros.
Les travaux ont commencé en 2016.
La mise en service est prévue au premier
semestre 2020.
> Site sur la commune de Villelongue-dels-Monts
5 hectares.
Objectif : création d?une zone humide.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, l?émyde lépreuse
(tortue), la loutre d?Europe et en second lieu, l?alyte accoucheur
(amphibien), ainsi que d?autres espèces d?oiseaux, de chiroptères
et d?insectes.
Traitement des espèces invasives ;
Aménagement de secteurs aquatiques calmes favorables à
l?alimentation, l?insolation et le refuge de l?émyde lépreuse ;
Création de gîtes à reptiles.
> Site sur la commune de Laroque-des-Albères
12 hectares.
Objectif : restaurer la vocation agricole du site.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, le lézard ocellé.
Réouverture du milieu ;
Traitement des espèces invasives ;
Création de nichoirs à oiseaux et à chiroptères ;
Récupération de graines et transplantation du Silène à fleurs toujours vertes
(expérimentation) par le Conservatoire Botanique National Méditerranéen ;
Création de nichoirs à oiseaux et à chiroptères.
> Site sur la commune de Castelnou
90 hectares.
Objectif : gestion d?une grande parcelle en faveur des espèces liées aux milieux
ouverts et buissonnants.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, le damier de la Succise (papillon),
la pie-grièche à tête rousse, la fauvette orphée (oiseau) et la fauvette pitchou.
Réouverture du milieu ;
Création de gîtes à reptiles et aménagement d?une mare pour amphibiens ;
Mise en place d?une exploitation ; le cheptel de chèvres était d?environ
100 animaux en 2018, avec objectif de 200 à court terme.
> Site sur la commune du Boulou
21 hectares.
Objectif : restaurer la vocation agricole du site.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, le lézard ocellé.
Réouverture du milieu ;
Création de gîtes à reptiles et aménagement
d?une mare pour amphibiens ;
Mise en place de pâturages.
21ÉLARGISSEMENT DE L?AUTOROUTE A9 - SECTION 3 LE BOULOU / FRONTIÈRE ESPAGNOLE
DOSSIER D?INFORMATION
D?autres opérations moins importantes en
ouvrages d?art ont également fait l?objet d?audit.
Au total, 40 visites de contrôle sur ouvrages d?art
dans le cadre d?opérations de construction,
d?élargissement ou de réparations délicates ont
été réalisées au cours de l?année 2018.
L?année 2018 a été une nouvelle fois marquée
par un grand nombre d?actions de contrôle pour
l?A507 ? L2 (section Nord) à Marseille comme les
années précédentes. Rien qu?en 2018, cela s?est
traduit par 7 visites de terrain sur la dernière
section en construction.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès-
Verbal d?inspection travaux soit au travers de
celui d?inspection sécurité.
En 2017, ces contrôles avaient mis en évidence
une nouvelle problématique aussi en étude qu?en
exécution : la fissuration à 45° de poutres de pont
préfabriquées précontraintes (type PRAD) aux
abouts. En 2018, l?expertise menée par le CEREMA
a conduit à préciser des vérifications complé-
mentaires sur la diffusion de la précontrainte
aux abouts des poutres au travers d?un courrier à
l?ensemble des sociétés concessionnaires.
Domaine dispositifs de retenue routiers :
Dans le domaine des dispositifs de retenue
routiers, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté en 2018 notamment sur les
aménagements suivants :
? A9/A61 ? Complément de la bifurcation,
? A10 ? Création de voies « flux libre » au péage de
l?échangeur de Tours Nord,
? A10 ? Création d?une 3e voie entre Tours et
Chambray,
? A10/A85 ? Complément de l?échangeur
? A29 ? Élargissement de la BAU entre l?A1 et
Saint-Quentin,
? A36 ? Réalisation d?un échangeur à Sévenans,
? A85 ? Doublement des viaducs du Cher et de la
Sauldre,
? A837 ? Création de voies « flux libre » au péage
de l?échangeur de Tonnay-Charente.
A10 ? Création de voies « flux libre » au péage de l?échangeur de Tours Nord
A36 ? Réalisation d?un échangeur à Sévenans
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Domaine environnement
En 2018, les opérations en travaux ont fait l?objet
d?inspections régulières sur la thématique
environnement. Il s?agit, avec le cas échéant
l?appui des directions territoriales géographi-
quement compétentes du CEREMA, de vérifier
le respect des différents engagements pris
en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires
qui sont imposées aux concessionnaires, en
particulier en matière de protection des espèces
protégées et de la ressource en eau. Ces inspec-
tions visent notamment à vérifier que l?organi-
sation mise en place par les concessionnaires
sur la thématique environnement est suffisante
pour permettre le respect des objectifs assignés
aux différentes opérations. Elles permettent
également de s?assurer que les travaux sont
menés dans les règles de l?art et que les nuisances
induites par les travaux sont réduites au strict
minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en cours, les
opérations routières s?accompagnent systémati-
quement d?aménagements en faveur de l?envi-
ronnement. Ces aménagements s?inscrivent
dans les engagements pris par l?État (ou le conces-
sionnaire) lors des procédures qui précèdent la
déclaration d?utilité publique (ou de projet) de
l?opération. Des prescriptions imposées par les
arrêtés pris en application du code de l?environ-
nement (protection des espèces protégées et de
la ressource en eau, protections contre le bruit)
viennent par la suite compléter ces engage-
ments. Avec l?appui des directions territoriales
du CEREMA concernées, la sous-direction GCA
s?assure que l?ensemble de ces engagements et
obligations sont pris en compte dans les études
menées par les concessionnaires, en particulier
au stade de l?avant-projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact
sur l?environnement de sections autoroutières
« anciennes » réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans prévoient
également la réalisation :
? D?ouvrages rétablissement de la coupure
créée par l?autoroute plus modestes de
type « écoduc » pour la petite faune qui
? A36 ? Réalisation d?un échangeur à Sévenans
? A4 ? Complément du diffuseur de Bailly-Ro-
mainvilliers
? A16 ? Prolongement jusqu?à la francilienne
? A85 ? doublement des viaducs du Cher et de la
Sauldre
? A10/A85 ? Complément de l?échangeur
? A29 ? Élargissement de la BAU entre l?A1 et
Saint-Quentin
Seize jours de visites de contrôle sur des projets
de construction ont été réalisées au cours
de l?année 2018 par GCA sur les thématiques
chaussées et terrassements. Le CEREMA, qui est
régulièrement mobilisé pour assister la sous-di-
rection GCA dans ses missions de contrôle,
apporte son expertise et sa connaissance du
contexte local lors des opérations de contrôle.
sont tout aussi efficaces pour certaines
espèces ;
? D?aménagements pour protéger la
ressource en eau ;
? De protections acoustiques pour
améliorer le cadre de vie des riverains de
l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les conces-
sionnaires, et en lien avec les services locaux de
l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement à
leur mise en oeuvre. Cette vérification passe par
l?instruction des dossiers d?information ou des
dossiers de demande de principe présentés par
les concessionnaires.
La mise en oeuvre du plan de relance autoroutier,
conclu en 2015, s?est poursuivie en 2018 pour
les sociétés COFIROUTE et SANEF ; la société
ASF ayant achevé son programme en tout
début d?année conformément à ses obligations
contractuelles. Pour ces 2 sociétés, l?état d?avan-
cement de leurs opérations laisse augurer du
respect des délais contractuels respectifs.
? Domaine chaussées et ouvrages en terre
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier :
? à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement
et aux choix techniques, et les risques de
non-conformité aux spécifications,
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de la
réalisation,
? à vérifier la conformité de l'ouvrage garan-
tissant confort et sécurité aux usagers.
Dans le domaine des chaussées et des terrasse-
ments, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté notamment sur les affaires
suivantes :
? A406 ? Amélioration de la connexion à la RCEA
? A75 ? Création d?une 3e voie à Clermont-Ferrand
? A10 ? Création d?une 3e voie entre tours et
Chambray
? A71 ? Création d?une 3e voie « Rampe des
volcans »
Focus
Exemple d?emploi d?un matériau
innovant dans un remblai allégé
Au stade de l?avant-projet, un remblai allégé est
prévu au niveau de la future bretelle de sortie de
l?autoroute A36 dans le sens Beaune-Mulhouse.
Les études ont conclu à la nécessité de mettre
en oeuvre un remblai allégé le long de l?A36 et de
la gravière sud, pour assurer la stabilité du talus
autoroutier. Des plaques de polypropylène extrudé
(NIDAPLAST) étaient initialement retenues avant
que le groupement constructeur ne propose
d?utiliser un matériau granulaire de faible densité
en adoptant un produit élaboré à partir de verre
recyclé (98%) et mélangé à une poudre minérale
(2%), le MISAPOR.
Bien que le matériau présente de nombreuses
références urbaines en Allemagne et des débuts
en France, il s?agit de son premier emploi autorou-
tier. Après analyse avec l?appui du laboratoire
du CEREMA de Bron du dossier d?information
contenant les agréments techniques et conditions
d?emploi du produit, le concédant a demandé un
complément de calcul de stabilité, un renforce-
ment de l?instrumentation du talus ainsi qu?un
protocole de suivi annuel à moyen terme.
Vue sur le remblai allégé de l'A36
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Depuis la fin de l?année 2012, les inspections de
sécurité valent rapport d?audit de sécurité routière
en application de l?article D. 118-5-4 du code de la
voirie routière pour les opérations relevant de la
procédure d?audit de sécurité routière.
En 2018, la sous-direction GCA a établi :
? 3 procès-verbaux d?inspection travaux,
? 5 procès-verbal d?inspection sécurité valant
audit de sécurité routière,
? 6 procès-verbaux d?inspection travaux et sécu -
rité, dont 1 valant audit de sécurité routière.
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
3 opérations d?importance ont fortement
mobilisé les équipes de GCA dans ces actions
importantes de contrôle garantissant la sécurité
des usagers avant mise en service à savoir :
? le raccordement d?A89 à l?A6,
? l?élargissement à 2X3 voies d?A63 entre
Biarritz et Biriatou,
? l?élargissement à 2X3 voies de l?A10 dans la
traversée urbaine de Tours.
6.3.2. Principales mises en services réalisées en 2018
A4 : diffuseur de Bailly-Romainvilliers
(SANEF)
Complément du diffuseur de Bailly-
Romainvilliers sur l?autoroute A4.
Mise en service : 29 juin 2018
A10 : Chambray ? A10/A85
(COFIROUTE)
Élargissement de l?autoroute A10, à 3 voies,
dans les 2 sens, entre Chambray et la bifurca-
tion avec l?autoroute A85, sur 6,3 km.
Mise en service : 27 juillet 2018
A10 : Passage Grande Faune du
Bas Bry (COFIROUTE)
Création d?un passage grande faune sur
l?autoroute A10 au Sud de Tours.
Mise en service : 14 septembre 2018
A36 : noeud de Sevenans (APRR)
Refonte des échanges entre l?autoroute A36 et la
RN19, avec création d?un barreau de raccorde-
ment au niveau de Sevenans.
Mise en service : 11 décembre 2018
A89 : liaison A89-A6
au nord de Lyon (APRR)
Prolongement de l?autoroute A89 jusqu?à
l?autoroute A6 au Nord de Lyon, sur 5,7 km.
Mise en service : 1er mars 2018
A71 : rampe des Volcans (APRR)
Élargissement de l?autoroute A71, à 3 voies, au
Nord de Clermont-Ferrand, dans la rampe des
Volcans, sur 7,1 km.
Mise en service : 3 mai 2018
A63 : Biarritz - Biriatou (ASF)
Élargissement de l?autoroute A63, à 3 voies,
dans les 2 sens, entre Biarritz et Biriatou,
sur 21,2 km.
Mise en service : 4 juin 2018
A85 : bifurcation A10 / A85
(COFIROUTE)
Création de deux branches autoroutières
assurant les mouvements entre Tours
et Angers (bifurcation entre
les autoroutes A10 et A85).
Mise en service : 20 décembre 2018
A85 : Viaduc de la Sauldre (COFIROUTE)
Doublement du viaduc de la Sauldre sur
l?autoroute A85.
Mise en service : 29 juin 2018
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3. Contrôle lié à la conserva-
tion du patrimoine
À défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic
ou des agressions naturelles. La rénovation et
le renouvellement de ce patrimoine se planifie à
l?avance et requiert des travaux s?étalant parfois
sur plusieurs années, dont les concessionnaires
ont la responsabilité.
En amont de la fin des concessions, l?action du
concédant en matière de contrôle du patrimoine
et de politique d?entretien doit donc s?intensi-
fier afin d?éviter qu?un sous-investissement ne
se traduise en dégradation du patrimoine en
fin de contrat. Depuis plusieurs années, l?État
concédant élabore une stratégie et un plan
d?action pour structurer et renforcer l?efficacité
de son intervention dans le domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par
la sous-direction :
? Dresser un inventaire du patrimoine autorou-
tier concédé ;
? Définir des outils et des méthodes permet-
tant de connaître, de contrôler et de suivre
l?état fonctionnel du patrimoine ;
? Établir le « bon état » cible de ce patrimoine,
en vue de la préparation de la fin des conces-
sions.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de ces
trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public
autoroutier concédé est mise sous contrôle et
a continué d?avancer particulièrement cette
année. Cette procédure permet l?identification
précise des espaces relevant de la responsabilité
des sociétés concessionnaires, donc de leurs
charges d?entretien et de maintenance, et de
façon plus générale à la définition précise du
domaine public de l?État.
Sur les 3 667 communes traversées par une
autoroute concédée, 3 563 font l?objet d?une
délimitation approuvée, dont 154 nouvelles
communes en 2018, portant le taux de
« communes délimitées » à 97,2 %.
Un travail particulier relatif à la remise des
ouvrages d?art surplombant le réseau autorou-
tier concédé, enjeu important en matière
patrimoniale car permettant d?identifier « qui
fait quoi » en matière d?entretien des ponts,
a été initié en 2016. En 2018, il révèle de fortes
marges de progrès (près de 61 % des ouvrages
font l?objet d?une convention entre les sociétés
concessionnaires et les collectivités locales
concernées). Des engagements ont été pris par
toutes les SCA en matière de planning de résorp-
tion de ce retard.
En revanche, le bilan de la remise des rétablis-
sements de communications (voies latérales) est
plus satisfaisant (près de 77%), même s?il reste
encore quelques marges de progrès, à l?exception
des nouvelles sociétés ainsi que de COFIROUTE
(100%), d?APRR (97%), d?AREA (97%), d?ESCOTA
(96%), d?ATMB (91%).
L?action de contrôle se structure ensuite par type
de biens composant le patrimoine. Des chargés
de domaine suivent l?état des bâtiments, des
tunnels, des ouvrages d?art, des chaussées et
ouvrages en terre et s?assurent de la prise en
compte des mesures environnementales.
6.3.3.a. Les bâtiments
En 2018, une mise à jour a été effectuée par
l'ensemble des Sociétés Concessionnaires
d?Autoroutes (SCA).
Les chiffres clés 2018 (arrondis) :
? 7 000 bâtiments (âge moyen 21 ans) dont
2 500 de plus de 30 ans (âge moyen 42 ans),
? 1 400 000 m² de surface des bâtiments,
? 40% des bâtiments se trouvent en
Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-
Franche-Comté.
La répartition des bâtiments (par sociétés,
utilisation, région et risques naturels) ainsi que
leur localisation figurent en annexe au présent
rapport.
6.3.3.b. Les tunnels
Dans les domaines des tunnels, la sous-direc-
tion GCA contrôle l?avancement des mises à
niveau des tunnels en service. Cette action est
conduite en coopération avec le Centre d?études
techniques des tunnels (CETU). Le réseau
concédé comporte 48 tunnels de plus de 300
mètres (voir annexe 12).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue :
? Lors des déplacements,
? Par réception des « fiches incidents » du
CETU,
? Lors des visites thématiques (accessibi-
lité, signalisation, etc.) qui permettent de
contrôler de manière inopinée et par échan-
tillon les équipements du tunnel, lors des
exercices.
? Des visites spécifiques ont lieu jusqu?à la fin
des travaux de mise en conformité ou à la
mise en service de nouveaux tunnels. Elles
ont pour objectifs de s?assurer :
? Du respect du cahier des charges,
? Du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
Depuis 2015, les travaux de mise en sécurité des
tunnels du réseau concédé sont terminés.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
L?année 2018 a été marquée par l?effondrement
du pont Morandi à Gênes en Italie le 14 août, un
pont autoroutier d?environ 1102 m de long. Le
bilan de cette catastrophe est de 43 morts et 16
blessés.
Cet événement a retenti médiatiquement en
France et a rappelé l?importance de la gestion
de nos infrastructures au regard des enjeux de
sécurité des usagers et de développement des
territoires.
Pour le réseau concédé français, les sociétés
concessionnaires doivent assurer contractuelle-
ment plusieurs actions de suivi et de gestion de
leurs ouvrages d?art :
? redéfinir précisément l?assiette de la conces-
sion en excluant les terrains qui ne sont plus
utiles à l?exploitation une fois les travaux
achevés ;
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement
établir un dossier de récolement à l?issue de
toute phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent à
assurer la portance des ouvrages d?art tout
au long de leur durée de vie.
Ensuite, conformément à leur cahier des charges,
les sociétés d?autoroutes doivent entretenir les
ouvrages en bon état pour assurer la continuité
de la circulation dans de bonnes conditions de
sécurité et de commodité.
Cet état est assuré par une surveillance visuelle
périodique (méthodologie ITSEOA ? Instruction
Technique pour la Surveillance et l?Entretien
des Ouvrages d?Art) et quantifie cet état par une
cotation IQOA (Indice Qualité Ouvrages d?Art)
selon les classes suivantes échelonnées entre
1 à 3U :
1 : bon état apparent, avec possibles désordres
sans gravité traitable par entretien courant ;
2 : structure porteuse en bon état apparent ou
présentant des défauts mineurs sans gravité ou
caractère d?urgence à être éliminés. Les équipe-
ments ou protections présentent des dégrada-
tions qui nécessite un entretien spécialisé sans
caractère d?urgence ;
2E : même cas que le précédent, avec une notion
de risque d?évolution rapide des dégradations
d?équipement ou de protection qui auraient
pour conséquence des désordres de structure à
moyen terme et nécessiteraient des réparations
plus lourdes et donc plus coûteuses ;
3 : la structure porteuse est atteinte, sans néces-
siter de travaux de réparation urgents ;
3U : la structure porteuse est atteinte, apparem-
ment de façon préoccupante et nécessite des
travaux de réparation a priori urgents.
Une classe supplémentaire notée « NE » concerne
les ouvrages dont l?état est « non-évalué »,
souvent en raison de difficultés d?accès, comme
des ouvrages franchissant des voies SNCF en
exploitation.
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et
de profondeur de champ croissante :
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes ;
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures ;
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièce le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer ;
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Suite à 2 ans d?audits des pratiques des sociétés
autoroutières et à l?effondrement du pont
Morandi en Italie, GCA a sollicité l?ensemble
des sociétés pour fournir un recensement de
l?ensemble de leurs ouvrages sous un format
harmonisé.
GCA a également organisé le 4 décembre 2018
avec la collaboration du CEREMA et de l?Ifsttar,
et à l?attention de toutes les sociétés conces-
sionnaires, une journée technique sur la surveil-
lance des ponts sur le réseau routier national,
de manière à rappeler le référentiel technique
minimal actuel et à proposer des pistes d?amélio-
ration tant sur le fond que la forme des rapports
d?inspection.
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et
de profondeur de champ croissante :
? De façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes ;
? lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, les tassements miniers ;
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
Le tableau et diagramme suivants représentent
l?évolution et l?état général des ouvrages d?art
de l?ensemble du réseau concédé depuis 2010,
soit environ 12 000 ouvrages d?art. Cela repré-
sente environ 8 112 000 m². L?âge moyen de ces
ouvrages est de l?ordre de 31 ans.
? Chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures ;
? Lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièces le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer ;
? Lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, les tassements miniers ;
? De façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
Revues de patrimoine
En 2018, le bureau GCA3 a ainsi procédé de
multiples déplacements auprès des sociétés
concessionnaires dans leurs bureaux ou
sur ouvrages afin d?auditer leur patrimoine
ouvrages d?art ou structures au sens large,
notamment sur les réseaux suivants : ASF,
COFIROUTE, AREA, APRR, CCISE, ALIENOR, CEVM.
Ces revues s?intéressent à :
? L?inventaire des patrimoines (ouvrages d?art,
murs de soutènement, tunnels, auvents
de gare de péage et PPHM - portiques,
potences et hauts-mâts),
? L?avancement des remises d?ouvrages aux
autres gestionnaires,
? L?inventaire des dossiers d?ouvrages,
? Respect des indicateurs de fonctionnalités,
d?état et de sécurité des ouvrages,
? Les programmes de surveillance renforcée
de structures,
? Les programmes de renforcement en cours
et à venir,
? Le suivi des observations des audits
antérieurs.
Dans une perspective de fin de concession, ces
bilans sont essentiels et constitue une feuille de
route permettant d?avoir une image précise du
patrimoine, de son état et de définir les points
de contrôle, de vigilance ou de méthodologie à
mettre en place en amont de la fin de concession.
Focus
La corrosion des câbles de
précontrainte extérieure
Ces dernières années, une pathologie interpelle
de plus en plus la communauté des experts
« ouvrages d?art » du Réseau Scientifique et
Technique et GCA : la corrosion des câbles de
précontrainte extérieure, constitués de plusieurs
torons tendus en acier dans une gaine collective
en PEHD.
Sur l?ensemble du réseau national concédé,
GCA a recensé 85 ouvrages possédant de la
précontrainte extérieure avec une gaine PEHD, et
1 ouvrage avec une gaine plastique. Parmi ces
86 ouvrages, 9 sont exposées directement aux
sels marins ou sels de déverglaçage. Ce recense-
ment sera élargi en 2019 auprès d?autres gestion-
naires, dont le réseau national non concédé
(étude CEREMA en cours).
IQOA (en nombre)
Cotation IQOA
IQOA
(% en
nombre)
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
1 12,7% 11,8% 11,0% 10,4% 10,3% 9,7% 8,9% 8,7% 8,3%
2 57,8% 59,7% 60,0% 60,5% 62,1% 63,6% 64,1% 64,4% 64,9%
2E 23,1% 22,4% 23,7% 23,9% 23,3% 22,8% 23,7% 24,3% 24,2%
3 4,0% 3,6% 3,3% 2,7% 2,8% 2,4% 2,3% 2,1% 2,0%
3U 0,6% 0,6% 0,4% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1%
NE 1,8% 2,0% 1,6% 2,4% 1,3% 1,3% 0,8% 0,4% 0,5%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201866 67
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Les premières conceptions utilisaient des torons
en acier nus, protégés par une injection de la
gaine à l?aide de coulis de ciment ou de produits
souples (pour plus d?informations, voir la « Note
de sensibilisation sur les ouvrages existants
à précontrainte extérieure » - note d?informa-
tion n°3 du CEREMA - Novembre 2018). Cette
technique est toujours utilisée aussi bien pour
des ouvrages neufs que des ouvrages existants
qui nécessitent d?être renforcés.
La gaine collective et l?injection jouent un rôle
crucial sur la pérennité des câbles et donc des
ouvrages utilisant cette conception.
Les pathologies rencontrées, qui peuvent
conduire à la rupture brutale de câbles par
corrosion, sont le résultat d?une défaillance de
l?une ou l?autre de ces protections, voire des
deux.
Dans le cas de l?injection au coulis de ciment, les
zones les plus sensibles se situent généralement
au droit des ancrages, dans des bossages en
béton inaccessibles et présentant souvent des
défauts d?injection dès la mise en oeuvre. A ce
jour, deux techniques non destructives peuvent
être utilisées pour tenter d?évaluer la corrosion
des torons :
? Une méthode par ultrasons (dite « Uscan »)
si les fils des torons de précontrainte sont
accessibles depuis leur extrémité.
? La mise en place d?une surveillance acous-
tique qui permet d?identifier des ruptures
énergétiques de fils corrodés.
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction GCA exerce un rôle d?observa-
toire de l?entretien des chaussées, en recueillant
auprès des Sociétés des données relatives aux
différents travaux d?entretien effectués en cours
d?année.
En complément des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur
les travaux réalisés et les politiques d?entretien
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises et
d?assurer une veille sur l'évolution des techniques
et l'entretien du réseau (technique, âge des
couches de roulement, fréquence d'entretien).
? IQRA surface
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont
suivis par l?État concédant au moyen d'indica-
teurs d'état de surface (appelés IQRA Surface)
contractualisés avec les sociétés concession-
naires. Ils reflètent le niveau de service de la
chaussée, en termes de confort (déformations)
et de sécurité (adhérence), en section courante
de l'autoroute (mesures réalisées sur la voie de
droite de l'autoroute).
L?évolution, les mécanismes de dégradation
et les techniques d?entretien d?une chaussée
dépendent de sa structure. Il existe 6 types de
structures intégrant couches de graves non
traitées, de matériaux traités aux liants hydrau-
liques ou aux liants hydrocarbonés (bitumes)
dans des proportions variées. Si les structures
neuves sont désormais quasi-systématiquement
du type bitumineuses épaisses, l?utilisation de
liants hydrauliques (chaux, ciment?) a histo-
riquement permis de réduire les besoins en
bitume dans des contextes de crise pétrolière ou
encore d?employer des sous-produits d?industrie
comme les laitier ou les cendres volantes. Les
réseaux historiques sont ainsi plus variés que les
concessions récentes.
L'analyse de la répartition des notes permet
d'apprécier la part du réseau présentant un bon
(note égale à 3) et un très bon état de surface
(notes égale à 4), et d?autre part le % du réseau
présentant des états plus ou moins « dégradés »
(note ? 2).
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit :
? Objectif n°1 : au moins 90% des notes ? 3
? Objectif n°2 : au moins 95% des notes ? 2
Focus (suite)
Dans le cas des gaines collectives, le risque de
corrosion vient de la gaine qui peut ne plus être
étanche :
? La composition chimique peut induire un
vieillissement prématuré qui se traduit par
la fissuration de la gaine.
? Lors de l?exécution, les éléments de
raboutage des gaines ou évents d?injection
n?étaient pas réalisés avec suffisamment de
soin et contrôlés.
? Dans le cas des injections des gaines à l?aide
de produits souples, les très fortes dispa-
rités de dilatation thermique entre l?acier et
le PEHD engendrent des ruptures de gaines.
Aujourd?hui, l?utilisation de bobines électroma-
gnétiques actives permet de diagnostiquer la
présence de corrosion sous réserve que les câbles
soient accessibles. En France, seul le CEREMA
réalise cette prestation.
Pour le patrimoine existant, des inspec-
tions ciblées sur les câbles de précontrainte
permettent de recenser les désordres et de
définir un état « référence », afin d?évaluer
les possibles évolutions des désordres. Pour
les ouvrages les plus exposés, des travaux de
réparations des gaines sont ou seront entrepris
à court terme de manière à reconstituer l?étan-
chéité des gaines. Les spécialistes en plasturgie
étant très peu nombreux dans le monde
des ouvrages d?art, GCA s?est rapproché du
domaine de l?industrie pour en savoir plus sur
ce matériau, tant pour améliorer la conception
que pour obtenir des réparations étanches.
Répartition des types de structures
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201868 69
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Emploi des techniques de couche de roulement par sociétés
Le graphique ci-dessous présente l'évolution des états de surface des chaussées sur le réseau
concédé entre 2012 et 2018. L'indicateur ici calculé est un indicateur moyen basé sur les indicateurs
IQRA Surface des sociétés ASF, ESCOTA, APRR, AREA, COFIROUTE, SANEF, SAPN, ATMB et SFTRF.
? ISTRU
La démarche de déploiement du nouvel
indicateur structure se poursuit en 2018 avec
les premières questions méthodologiques des
SCA portant principalement sur les définitions
des différentes dégradations à relever afin de
modifier leurs marchés d?auscultation.
Les discussions et les problématiques de mise en
concurrence des mesureurs ont levé la question
de la qualification des matériels assurant la
répétabilité et la fiabilité des mesures effectuées
aux moyens d?appareils aux performances
variables. L?opportunité d?une telle mission est
évaluée par le CEREMA à qui les besoins de GCA
en termes de vérification des chaînes de mesure
ont été exprimés.
Les niveaux de performance de surface continuent de s?améliorer en 2018. L?ensemble des SCA
poursuit son programme de travaux et atteint ses objectifs.
En 2019, cette représentation permettra de structurer les audits chaussées avec la création d?un
groupe d?auditeurs du CEREMA et de formaliser la méthodologie.
Concernant l?ISTRU, les groupes SANEF/SAPN et
APRR/AREA ont mesuré un échantillon de leur
réseau en 2018 et entament l?auscultation par
tiers annuel à partir de 2019. Le groupe VINCI
entame sa démarche de mesure directement
par le tiers 2019. Ces trois années de mesure et
de questions méthodologiques aboutiront à
un indicateur complet en 2022. Il sera ensuite
possible de fixer seuils et objectifs.
? Tour d?horizon des politiques d?entre-
tien des chaussées
L?année 2018 a permis de privilégier un état des
lieux des politiques d?entretien des différentes
SCA historiques afin de dresser le panel des
éléments constitutifs d?une stratégie de program-
mation de cycles d?entretien des chaussées.
6.3.3.e. Environnement
? Audits
La démarche d?audit sur la thématique environ-
nement, lancée en 2017, s?est poursuivie en
2018. L?objectif étant de vérifier que cette
partie du patrimoine (bassins, clôtures,
aménagements spécifiques.,.) est maintenue
en bon état conformément aux obligations des
concessionnaires.
Les premières conclusions des 2 audits menés en
2017 confirment la pertinence de l?exercice dans
la mesure où ces démarches ont permis d?identi-
fier des écarts par rapport à l?obligation de « bon
état permanent » due contractuellement par
les concessionnaires. Outre les mesures correc-
tives apportées aux écarts issus de ces audits,
l?autorité concédante a demandé aux 2 sociétés
d?intégrer dans leurs politiques d?entretien les
enseignements de ces audits.
En 2018, cette démarche s?est poursuivie par
l?audit de 2 autres sociétés dont les conclusions
sont attendues début 2019.
Indicateur d'état de surface des chaussées du réseau autoroutier concédé
Cycle de gestion patrimoine chaussées
? Problématiques particulières traitées
en 2018 : Chantier ASF/Eurovia A10 « 100 %
recyclé »
Dans le cadre d?un appel à projet de l?ADEME
visant à augmenter le taux d?agrégats d?enrobés
recyclé dans les chantiers d?entretien, Eurovia
et MARINI-ERMONT ont développé la centrale
TRX100 permettant de remobiliser d?avantage le
bitume des agrégats dans une opération à très
fort enjeu médiatique et technique.
ASF a choisi le chantier d?entretien d?A10 entre
Pons (17) et Saint-Aubin (33) pour expérimenter
des taux allant (selon les plots) jusqu?à 100 %
d?AE en couches d?assise, 95 % en BBSG liaison
et 70 % en BBTM roulement.
Si le cadre de l?ADEME le marché ASF/EUROVIA
a prévu une batterie d?essais complémentaires
pour le suivi du chantier, les préoccupations
« patrimoine » du concédant ont nécessité la
rédaction, avec le CEREMA de Bordeaux, d?un
protocole de suivi porté sur la performance et la
durabilité des lots innovants.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201870 71
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Cette proposition, uniquement retenue au droit
des voies de péage réservées aux véhicules
légers, a fait l?objet d?une décision ministérielle
acceptant l?expérimentation sous réserve de la
réalisation d?une évaluation annuelle des points
suivants :
6.4.1. Contrôle de la transmission
des informations relatives à l?exé-
cution des contrats
En application des articles 20 et 35 du cahier des
charges type annexé aux contrats de concession,
les sociétés concessionnaires transmettent à
l?État des informations relatives à leurs activités,
aux trafics constatés, ainsi qu?un ensemble de
données comptables et financières (bilans et
comptes annuels, étude financière prévision-
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des
concessions et préparer les négociations à venir
Par ailleurs, la société concessionnaire commu-
nique deux fois par an au ministre chargé de
l?économie, au ministre chargé du budget et au
ministre chargé de la voirie nationale, un rapport
comprenant l?état d?avancement des liaisons
nouvelles et des opérations d?élargissement et
indiquant le calendrier d?exécution et l?échéan-
cier financier de chaque opération en projet et en
construction. Le concédant est tenu de préserver
la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à la
bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la
société concessionnaire.
En 2018, la sous-direction GCA a ainsi procédé
à l?examen de l?ensemble des documents
transmis par les concessionnaires, s?est assurée
de leur complétude et de leur exhaustivité. Elle a
procédé à de nombreuses analyses des données
transmises, afin, notamment, de constituer des
données consolidées qui donnent à l?État une
vision d?ensemble du secteur d?activité. L?annexe
12 rend compte de l?économie générale du
secteur.
Ce travail d?information est renforcé depuis
l?intervention de l?ART. L?Autorité collecte chaque
année auprès des sociétés concessionnaires
un ensemble d?informations relatives à leur
situation financière et à l?état du secteur en vue
de produire une synthèse de leurs comptes et
un rapport sur le taux de rentabilité interne des
concessions.
6.4.2. Le contrôle financier des
concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains
articles des cahiers des charges annexés aux
conventions de concession.
En application de l?article 7, la sous-direction
évalue ? tous les cinq ans et société par société
? d?éventuels indus financiers générés par le
retard qui serait survenu dans l?exécution de
travaux prévus et compensés au titre de précé-
dents contrats de plan. Cet indu est généré par
le décalage dans le temps entre l?échéancier
de dépenses initialement contractualisées et
l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concession-
naire est alors redevable à l?État d?une compen-
? évolution des caractéristiques de surface
des dalles et pérennité des dispositifs,
? impact sur l?exploitation et la maintenance
des chaussées,
? production d?énergie électrique et évolution
des rendements dans le temps,
? comportement des usagers,
? suivi des événements de circulation avec les
dalles.
Un protocole de suivi a ainsi été mis en oeuvre
pour s?assurer que les résultats sont compatibles
avec les critères de performance et de durabilité
de l?infrastructure.
Le Cerema Sud-Ouest assure pour la sous-direc-
tion GCA, le suivi des performances en termes de
chaussée avec une attention particulière portée
à l?adhérence du revêtement.
La centrale d'enrobés TRX100 sur le chantier d'A10 "100% recyclé"
nelle sur l?équilibre comptable et financier
de la concession, comptes sociaux et leurs
annexes, comptes consolidés et leurs annexes,
rapport d?activité, compte-rendu d?exécution,
programme d?investissements à réaliser dans les
cinq années à venir).
Le concédant peut, en outre, demander à la
société concessionnaire toute information
complémentaire sur le compte rendu de l?exécu-
tion de la concession.
sation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant de ce retard. Le montant de cet indu
est restitué par la société sous forme de travaux
supplémentaires directement mis à sa charge.
Ces clauses sont pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée.
En application de l?article 31 du cahier des
charges annexé aux conventions de concessions
les plus récentes, la sous-direction GCA est
chargée de valider la réévaluation des montants
de garanties proposés par les sociétés conces-
sionnaires au titre de leurs obligations contrac-
tuelles.
Ces garanties permettent notamment de
s?assurer que la société concessionnaire pourra
faire face à ses créances envers l?État durant
les différentes phases de vie de la concession.
Lors des négociations du plan d?investissement
autoroutier, la sous-direction a notamment
demandé aux sociétés concessionnaires des
informations relatives aux charges d?entretien
et de renouvellement. L?État travaille à collecter
et préciser ses données, notamment en vue de
la fin de vie des concessions, pour vérifier le
maintien en bon usage des ouvrages.
Enfin, la sous-direction GCA étudie chaque
année les comptes sociaux et consolidés que
les sociétés concessionnaires sont tenues de lui
fournir au titre de l?article 35 de leur contrat de
concession. L?étude de ces comptes permet à
l?État concédant de suivre l?équilibre économique
et financier des contrats et d?évaluer au mieux,
dans le cadre de la négociation de contrats de
plan, les compensations à accorder aux sociétés
concessionnaires au titre de la réalisation de
travaux supplémentaires. L?État concédant se
sert par ailleurs de ces données pour contrôler
les investissements effectués par les sociétés
concessionnaires en matière d?entretien du
patrimoine. La politique financière déclarée par
les sociétés concessionnaires en matière d?entre-
tien du patrimoine peut alors être comparée aux
observations faites sur le terrain.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 73
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats
de concession
L?année 2018 a été marquée par l?approbation des avenants du Plan d?investissement autoroutiers
pour les sociétés historiques (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, Sanef, SAPN, APRR et AREA), ainsi que par
l?approbation du septième avenant au cahier des charges de la société ATMB.
a. Pour ce qui concerne le PIA
La structure du plan, les conditions de son élaboration et de sa négociation sont détaillées dans le
rapport d?activité 2017.
L?élaboration du plan d?investissement autoroutier s?est conclue par la passation de 7 avenants aux
contrats de concession en cours, avenants approuvés par décrets en Conseil d?Etat.
Société no de l?avenant Date du décret no du décret Lien internet
COFIROUTE 18e avenant 28 août 2018 no 2018-758
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/8/28/
TRAT1735553D/jo/
texte
SANEF 13e avenant
28 août 2018 no 2018-759
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/8/28/
TRAT1818519D/jo/
texte
SAPN 11e avenant
ASF 17e avenant
6 novembre 2018 no 2018-959
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/11/6/
TRAT1819516D/jo/
texte
ESCOTA 16e avenant
APRR 18e avenant
6 novembre 2018 no 2018-960
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/11/6/
TRAT1819517D/jo/
texteAREA 16e avenant
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201874 75
Les négociations des avenants aux contrats de concession Les négociations des avenants aux contrats de concession
Les opérations constitutives de ce plan d?inves-
tissement sont détaillées ci-après.
COFIROUTE
- Accès autoroutier au Parc de
Développement Economique de Laval-
Mayenne (PDELM)
- Diffuseur du Quart Nord-Ouest de
l'agglomération orléanaise (Saran Gidy)
- Aménagement de l'échangeur de la Porte de
Gesvres
- Diffuseur de Connerré
- Aménagement de 3 éco-ponts
SANEF
- Diffuseur de Calais Sud
- Complément ouest du diffuseur n° 15 de
Coutevroult
- Diffuseur de Bussy- Saint-Georges
- Réalisation de parkings de covoiturage
(provision)
- Amélioration de la protection de la
ressource en eau
- Passage à faune à Ermenonville
SAPN
- Complément diffuseur d?Heudebouville
- Réalisation de parkings de covoiturage
- Amélioration de la protection de la
ressource en eau
ASF
- Diffuseur de la Jonction Est
- Diffuseur d?Agen Ouest
- Demi-diffuseur de Caresse Cassaber
- Demi-diffuseur complémentaire de Vienne
Sud
- Demi-diffuseur complémentaire de Salon
Nord
- Demi-diffuseur complémentaire BARO /
RD817
- Demi-diffuseur de la Virginie
- Diffuseur de Porte de DrômArdèche
- Diffuseur de Saint-Paul-Trois-Châteaux
- Complément du noeud A8/A51
- Programme de réalisation de parkings de
covoiturage
ESCOTA
- Quart de diffuseur de Beausoleil
- Diffuseur de Cadarache
- Protection de champs captants
- Aménagement de 7 éco-ducs et
de 4 rétablissements de continuité piscicole
- Traitement de points noirs bruit (PNB)
- Programme de réalisation de parkings
de covoiturage
APRR
- Création d?un demi-diffuseur à Chalon
Champforgeuil
- Création d?un diffuseur à Quincieux
- Création de 16 passages à faune
- Réalisation de parkings de covoiturage
- Amélioration de la continuité hydraulique
des passages inférieurs
- Restauration de cours d?eau et de milieux
humides
- Traitement des eaux sur points particuliers
(gares et viaducs)
AREA
- Achèvement du réaménagement du noeud
de Chambéry
- Création de 3 passages à faune
- Réalisation de parkings de covoiturage
- Protection des eaux dans les zones
vulnérables
- Études de réaménagement du diffuseur
d'Annecy Nord
b. Pour ce qui concerne le 7e avenant
conclu avec la société ATMB
La société Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc
(ATMB), concessionnaire de l?autoroute A40,
verse annuellement à l?Etat, comme toutes les
sociétés concessionnaires d'autoroute, une
redevance pour occupation du domaine public.
Cette redevance a été instituée par le décret
n° 97-606 du 31 mai 1997. Son assiette est
constituée de deux composantes : une compo-
sante R1 exprimant la valeur locative des voies
autoroutières exploitées par le concessionnaire ;
et une composante R2, dite « variable », qui
vise à refléter l?avantage économique tiré par
le concessionnaire de l?occupation privative du
domaine public et qui consiste en une fraction
du chiffre d?affaires. Le décret n° 2013-436 du
28 mai 2013 a révisé la formule de calcul de la
redevance en augmentant la fraction du chiffre
d?affaires prise en compte dans le calcul de la
composante R2.
En 2018, ATMB était la seule société conces-
sionnaire d?autoroutes à ne pas avoir bénéficié
d?une compensation pour la majoration de la
redevance domaniale. Le septième avenant au
cahier des charges annexé à la convention de
concession de la société, approuvé par le décret
du 26 octobre 2018 a ainsi prévu, pour la période
2019-2023, les hausses additionnelles de tarifs
de péage de 0,31% destinées à compenser, pour
le passé et les années restant à courir jusqu?à la
fin de la concession, en 2050, la charge nouvelle
induite par la modification de la formule de
calcul de la redevance domaniale intervenue en
2013.
Cette modification ayant une incidence sur
les tarifs de péage, l?Autorité de régulation des
transports, en application de l?article L. 122-8
du code de la voirie routière, été consultée le
23 avril 2018 sur le projet d?avenant. Dans son
avis n° 2018-054 du 9 juillet 2018, l?Autorité ne
s?est pas prononcée sur le niveau de la compen-
sation. En revanche, jugeant que les conditions
d?application de la théorie du fait du prince
n?étaient pas remplies, l?Autorité a contesté
le caractère compensable de la hausse de la
redevance domaniale.
Toutefois, le Gouvernement a considéré qu?il
existe un lien direct entre la charge nouvelle
précitée et les missions confiées au conces-
sionnaire, permettant la répercussion de ladite
charge dans le péage. Or la redevance domaniale
est bien au nombre des « dépenses de toute
nature » dont le péage a vocation à assurer la
couverture comme le prévoit le 2e alinéa de
l?article L. 122-4 du code de la voirie routière.
L?assemblée générale du Conseil d?État relève
ainsi que ladite redevance « présente un lien
suffisamment étroit avec l?exploitation de la
concession pour être prise en compte dans la
détermination des tarifs de péage », analyse
confirmée par le Conseil d?État statuant au
contentieux (décision du 28 juillet 1999,
Cofiroute).
Dans ces conditions, l?autorité concédante a pu
légalement décider d?autoriser le concession-
naire à compenser la hausse de la redevance
domaniale par une hausse des tarifs des péages.
Ces hausses sont entrées en vigueur à compter
du 1er février 2019.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 77
Activité réglementaire
Partie 8
Activité
réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés aux sociétés SANEF et SAPN ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société COFIROUTE ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ESCOTA ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ASF ;
? Arrêté du 26 décembre 2018 relatif aux
péages de l?autoroute A86 (COFIROUTE).
8.2. Nominations
? Arrêté du 28 mars 2018 portant nomination
de Mme Sandrine Chinzi à la présidence
du conseil d?administration de la Caisse
nationale des autoroutes ;
? Arrêté du 30 avril 2018 portant nomination
de Mme Sandrine Chinzi au conseil
d?administration du FDPITMA (fonds pour
le développement d?une politique intermo-
dale des transports dans le massif alpin) ;
? Arrêté du 14 mars 2018 portant nomination
de M. Champagne de Labriolle comme
représentant des délégations françaises aux
commissions intergouvernementales des
tunnels routiers du Fréjus et du Mont-Blanc
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 79
Annexes
Partie 9
Annexes
Lexique des abréviations
utilisées
AFCG : Association française de génie civil
ART : Autorité de régulation des activités ferro-
viaires et routières
ASFA : Association des sociétés françaises
d?autoroutes
BPV : Barrière de péage pleine voie
Cerema : Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aména-
gement
CETU : Centre d?étude des tunnels
CIG : Commissions intergouvernementales
CPNP : Conseil national de la protection de la
nature
DDT : Direction départementale des territoires
DESC : Dossier d?exploitation sous chantier
DIR : Direction interdépartementale des routes
DIT : Direction des infrastructures de transport
DREAL : Direction régionale de l?environnement,
de l?aménagement et du logement
DUP : Déclaration d?utilité publique
GCA : Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
IFSTTAR : Institut français des sciences et
technologies de transports, de l?aménagement
et des réseaux
PIA : Plan d?investissement autoroutier
PL : Poids lourds
PME : Petites et moyennes entreprises
PRA : Plan de relance autoroutier
RTE : Réseau transeuropéen (de transport)
SEMCA : Société d?économie mixte concession-
naire d?autoroute
SCA : Sociétés concessionnaires d?autoroutes
TKM : tarif kilométrique moyen
VL : Véhicules Légers
ZAAC : Zone d?accumulation des accidents de la
circulation
Définitions
Auvent de gare de péage : Toit en saillie, servant
à protéger de la pluie
Câble de précontrainte : Câble en acier formés
de plusieurs torons utilisé pour précontraindre
le béton
IQRA structure : Indicateur de mesure de l?état
structurel de la chaussée
IQRA surface : Indicateur de mesure de l?état de
surface de la chaussée
IQOA : Indicateur de la mesure de l?état des
ouvrages d'art (structures et équipements)
Toron : Ensemble de fils tournés
Tunnel à voussoir : Tunnel dont la paroi est
constituée d?éléments préfabriqués appelés
voussoirs organisés en anneau
Glossaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 81
Annexes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201880
Annexes
Annexe 1 Organigramme de la sous-direction de la gestion et
du contrôle du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2018
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Annexe 2 Présentation des sociétés concessionnaires
d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2018 dix-neuf sociétés concessionnaires,
toutes de droit privé, essentiellement des sociétés anonymes. ADELAC et Aliénor présentent la parti-
cularité d?être des sociétés par actions simplifiées .
Ces 19 sociétés sont titulaires de 24 contrats de concession, dont 19 d?autoroutes et 5 d?ouvrages
d?art.
En dehors des deux sociétés « tunnelières » ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et SFTRF
(Société Française du Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement les parties
françaises des deux tunnels transfrontaliers nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus ainsi que leurs
autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques, le secteur autoroutier français
concédé est donc désormais quasiment entièrement privatisé, avec 17 sociétés concessionnaires
d?autoroutes sur 19 à capitaux entièrement privés. Les sociétés concessionnaires « historiques » (ASF,
ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef, SAPN), et dans une moindre mesure, les sociétés SFTRF et
ATMB, ont été en charge de la construction, du financement et de l?exploitation de la plus grande
partie du réseau autoroutier français (9158,1 km au 31 décembre 2017) dont elles ont été le vecteur
privilégié de développement.
Depuis 1999 et la fin du recours à l?adossement tel que pratiqué jusqu?alors, sont apparues dans le
paysage autoroutier français huit nouvelles sociétés privées dont le réseau est limité à une unique
section d?autoroute :
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et exploiter
l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construction et
de l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?autoroute A 75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 19 qui relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 41 (Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute
A 65 qui relie Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute
A 88 qui relie Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute
A 150 entre Barentin et Écalles-Alix ;
? La société ARCOS chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute
A 355 de contournement Ouest de Strasbourg.
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Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201882 83
AnnexesAnnexes
S?agissant des ouvrages d?art, 5 sociétés concessionnaires exploitent 6 ouvrages d?art :
? La SFTRF chargée de l?exploitation du tunnel du Fréjus
? La société ATMB chargée de l?exploitation du tunnel du Mont-Blanc
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens
? La société COFIROUTE chargée de l?exploitation du tunnel « Duplex » de l?A86
? La Chambre de commerce et d?industrie Seine Estuaire (CCISE) chargée de l?exploitation du pont de
Tancarville et du pont de Normandie
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi présentés,
la longueur totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure de son capital et
de ses actionnaires.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ASF 2724 km
? ASF Holding (détenue par
Vinci Autoroutes) (> 99,99 %) ;
? Autres (< 0,01 %)
30/04/2036
ESCOTA 471 km
? ASF (99,29 %) ;
? collectivités territoriales,
chambres consulaires et
Caisses d?Épargne (0,71 %)
29/02/2032
COFIROUTE 1112 km
? VINCI Autoroutes (65,33 %) ;
? Cofiroute Holding (34,65 %) ;
? Autres (0,00015 %)
30/06/2034
(interurbain)
31/12/2086
(Duplex A86)
Dont le tunnel
Duplex A86
(11,5 km)
ARCOUR
(A19) 102 km ? Vinci Autoroutes SAS (100 %) 31/12/2070
ARCOS
(A355) 24 km ? Vinci Autoroutes 100% 31/01/2070
APRR 1867 km
? Eiffage : 50,1 % ;
? Macquarie Autoroutes de
France : 49,9 % 30/11/2035
AREA 409 km
? APRR (99,84 %) ;
? Collectivités territoriales et
APE (0,16 %)
30/09/2036
SANEF 1388 km ? Holding d?Infrastructures de
Transport (HIT) 3 (100%) 31/12/2031
HIT est en passe
d?être détenue à
100 % par Abertis.
Le 15 mai 2017,
le groupe italien
Atlantia contrôlé
par la famille
Benetton a lancé
une OPA sur Abertis.
6 La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce. Les attribu-
tions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou celui ou ceux de ses
dirigeants que les statuts désignent à cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à l?épargne.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
SAPN 372 km
? SANEF (99,97 %) ;
? Collectivités territoriales et
chambres consulaires (0,03 %)
31/08/2033
ALIS (A28) 125 km
? Diomedea Coöperatief
(PGGM) (33,17 %) ;
? Mirova Core Infrastructure
Fund (26,00 %) ;
? EGIS (8,00 %) ;
? Aberdeen Infrastructure
(13,16 %) ;
? SAPN (8,00 %) ;
? Sanef (11,67 %)
31/12/2067
CEVM
(viaduc de
Millau)
3,3 km ? Verdun Participation 2 : 99,99 % 31/12/2079
Le fonds Verdun
2 est détenu par
le groupe Eiffage
(51 %) et la Caisse
des Dépôts et
C o n s i g n a t i o n s
(49 %)
ADELAC
(A41) 19 km
? Actionnariat au 13 juin 2017 :
? AREA (49,9%) ;
? Eiffage (25,00399 %) ;
? Macquarie Autoroutes de
France 2 (25,096101 %) ;
31/12/2060
ALICORNE
(A88) 45 km
? NGE Concessions : 12,42 % ;
? Valérian : 0,66 % ;
? Spie Batignolles : 12,24 % ;
? Malet : 3,97 % ;
? Demathieu & Bard : 4,96 % ;
? Egis Investment Partners :
4,29 % ;
? Caisse des dépôts et consi-
gnations : 45,57 % ;
? AXA Private Equity : 15,40 %
23/08/2063
A'LIENOR
(A65) 150 km ? Eiffage (65 %) ;
? Sanef (35 %) 18/12/2066
ATLANDES
(A63) 104 km
? European Motorway Invest-
ments : 42 % ;
? DIF A63 Luxembourg : 17,3 % ;
? Dif Infra 4 PPP : 9,21640 % ;
? Infrastructure Investments
(A63) Holding : 13,8246 % ;
? Egis Investment Partners
France : 10,2 % ;
? NGE Concessions : 7,477 %
21/01/2051
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AnnexesAnnexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ALBEA
(A150) 17 km
? NGE Concessions (16,67 %) ;
? FAYAT (16,67 %) ;
? InfraVia (33,33 %) ;
? La Société Financière A-150
(33,33 %)
28/12/2066
CCISE
(ponts de
Tancarville
et de
Normandie)
9,8 km ? Chambre de commerce et
d?industrie Seine estuaire 17/05/2027
ATMB 126 km
? FDPITMA : 67,29 % ;
? Départements de l?Ain et de la
Haute-Savoie : 18,62 % ;
? Canton et ville de Genève :
5,42 % ;
? Établissements financiers
français et suisses : 2,39 % ;
? Compagnies d?assurances
françaises : 4,76 % ;
? Salariés : 1,04 % ;
? Autres : 0,49 %
31/12/2050
SFTRF 67 km
? FDPITMA : 99,94 % ;
? Collectivités territoriales :
0,05 % ;
? Chambres de commerce et
d?industrie et des groupements
d?intérêts privés : 0,01 %
31/12/2050
À noter l?attribution à la société ARCOS (Vinci Autoroutes à 50%) du contournement ouest de Stras-
bourg (24 Km de voies nouvelles), actuellement en phase d?études.
Annexe 3 Trafic sur le réseau concédé en 2018
(en milliers de véhicules/km) - Source : ASFA
Véhicules Légers
(classes 1,2 et 5)
Bus et Poids Lourds
(classes 3 et 4) Ensemble des véhicules
2017 2018 % 2017 2018 % 2017 2018 %
APRR 15 098,30 15 354,00 1,7% 3 220,80 3 372,00 4,7% 18 319,10 18 726,00 2,2%
AREA 5 015,20 5 101,00 1,7% 463,20 484,00 4,5% 5 478,40 5 585,00 1,9%
ASF 27 424,70 27 181,00 -0,9% 4 561,60 4 645,00 1,8% 31 986,30 31 826,00 -0,5%
COFIROUTE 10 074,60 10 177,00 1,0% 1 610,70 1 672,00 3,8% 11 685,30 11 849,00 1,4%
ESCOTA 6 622,20 6 392,00 -3,5% 662,10 656,00 -0,9% 7 284,30 7 048,00 -3,2%
SANEF 10 096,90 10 230,00 1,3% 2 233,10 2 351,00 5,3% 12 330,00 12 581,00 2,0%
SAPN 3 214,10 3 226,00 0,4% 416,70 432,00 3,7% 3 630,80 3 658,00 0,7%
SFTRF 157,20 157,00 -0,1% 52,90 56,00 5,9% 210,10 213,00 1,4%
ATMB 770,30 781,00 1,4% 95,00 96,00 1,1% 865,30 877,00 1,4%
ADELAC 190,60 192,00 0,7% 5,70 6,00 5,3% 196,30 198,00 0,9%
ALICORNE 61,00 64,00 4,9% 8,90 10,00 12,4% 69,90 74,00 5,9%
A'LIÉNOR 353,40 364,00 3,0% 41,00 44,00 7,3% 394,40 408,00 3,4%
ALIS 318,60 329,00 3,3% 73,80 82,00 11,1% 392,40 411,00 4,7%
ARCOUR 287,60 302,00 5,0% 41,00 49,00 19,5% 328,60 351,00 6,8%
ATLANDES 824,20 826,00 0,2% 342,90 355,00 3,5% 1 167,10 1 181,00 1,2%
ALBEA 47,50 51,00 7,4% 4,30 5,00 16,3% 51,80 56,00 8,1%
TOTAL 80 556,40 80 727,00 0,2% 13 833,70 14 315,00 3,5% 94 390,10 95 042,00 0,7%
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AnnexesAnnexes
Annexe 4 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation
du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surfaces chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État des ouvrages d'art (structures et
équipements)
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation
du réseau /
Sécurité des
usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage
présente un risque pour les usagers
Délai d?information sur
panneaux à messages variables
et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l?information aux
usagers en cas d?événement grave
Délai d?intervention /
surveillance du réseau Capacité d?action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux
usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d?entretien et adéquation aux besoins
des usagers
Attente au péage Temps d?attente, en fonction des conditions
de circulation
Délai de réponses aux
sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Annexe 5 Rappel des classifications des véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres, d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres avec
un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à 3
mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure
à 3 mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 3
Véhicules à 2 essieux ayant:
? soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? soit un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3 mètres
ou un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? Ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 5
? Moto
? Side-car
? Trike
Classe A
Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres
et dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 12 tonnes ; véhicules
à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5
tonnes et 12 tonnes
Classe B
Véhicules à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur
à 12 tonnes, véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois
essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes
Classe C
Véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale
est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids total autorisé en charge (PTAC)
est supérieur à 3,5 tonnes
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AnnexesAnnexes
Annexe 6 Clauses tarifaires des contrats
Taux de hausse autorisé par société pour l?année 2019 et pour les véhicules de
classe 1
Société Hausse autorisée en 2017
APRR 70% * I + 0,448%
AREA 70% * I + 0,649%
ASF 70% * I + 0,536%
ESCOTA 70% * I + 0,465%
Sanef 70% * I + 0,335%
SAPN 70% * I + 0,318%
COFIROUTE 70% * I + 0,295%
ATMB 100% * I + + 0,31%
SFTRF 100% * I
ARCOUR
ALIS
CEVM
Tarif été Tarif hors été
ADELAC
ALICORNE
A?LIENOR
ATLANDES
CCISE
ALBEA
Où I est l?augmentation des prix à la consommation, constatée entre octobre 2017 et octobre 2018.
Coefficients interclasses effectifs
Société Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,26 3,08 0,50
ASF 1,55 2,22 2,94 0,60
ESCOTA 1,50 2,22 3,06 0,62
SANEF 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 3,03 0,59
COFIROUTE 1,56 2,50 3,16 0,62
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,00 3,97 0,59
ARCOUR 1,50 2,60 3,20 0,50
ALIS 1,68 2,36 3,15 0,63
CEVM 1,50 2,72 3,49 0,49
ADELAC 1,76 2,76 3,42 0,55
ALICORNE 1,72 2,60 3,38 0,56
ALIENOR 1,62 2,44 3,25 0,60
ALBEA 1,60 2,00 2,80 0,60
Société Classe 2 Classe A Classe B Classe C Classe 5
ATLANDES 1,50 4,02 4,02 4,92 0,50
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201890 91
AnnexesAnnexes
Annexe 7 Les niveaux de hausses de tarifs de péage
depuis 2006
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
ASF 2,25% 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90%
ESCOTA 2,24% 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82%
APRR 2,47% 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81%
AREA 1,64% 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92% 2,04% 2,00%
Sanef 2,05% 0,96% 3,32% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,69%
SAPN 2,74% 1,68% 4,32% 3,30% 0% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,68%
Cofiroute 1,61% 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57% 1,33% 1,65%
ATMB 1,96% 1,21% 1,82% 2,28% 0% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25%
SFTRF 1,73% 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0% 0,35% 0,87% 1,91%
Niveau de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
ASF 2,61% 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90%
ESCOTA 3,65% 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82%
APRR 3,47% 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81%
AREA 3,38% 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58% 2,7% 2,00%
Sanef 3,10% 1,99% 4,23% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62% 1,41% 1,75%
SAPN 3,80% 2,67% 5,32% 3,31% 0% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59% 2,36% 2,66%
Cofiroute 0,80% 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65% 1,33% 1,66%
ATMB 2,97% 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25%
SFTRF 1,47% 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35% 1,01% 1,921%
Annexe 8 Le contrôle des tarifs applicables pour 2018
1ère
proposition de
la société
Contrôle 1ère
proposition
2nde
proposition
de la société
Contrôle
2ndeproposition
3e
proposition
de la société
Contrôle
3e
proposition
Arrêté
d'approbation
ADELAC ?
A41 14/12/2018 OK le
14/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ALBEA ?
A150 27/11/2018 OK le
30/11/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ALICORNE
? A88 28/11/2018 OK le
30/11/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
A'LIENOR
? A65 14/12/2018 14/12/2018 16/01/2019 16/01/2019 22/01/2019 22/01/2019
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
et Arrêté du
01/02/2019
TRAT1903452A
ALIS
? A28 14/12/2018 OK le
14/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
APRR ? TML 14/12/2018 OK le
17/12/2018 Approbation
tacite
ARCOUR ?
A19 19/12/2018 OK le
19/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ATLANDES
? A63 19/12/2018 OK le
19/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ATMB ou
B 41 29/11/2018 OK le
30/11/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
CCISE 13/12/2018 OK le
28/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
CEVM 14/12/2018 OK le
14/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
COFIROUTE
? DUPLEX
A86
16/11/2018 OK le
20/11/2018 Arrêté du
28/12/2018
SFTRF 27/12/2018 27/12/2018 18/01/2019
OK le
18/01/2019
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
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AnnexesAnnexes
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2nde proposition
de la société
Contrôle 2nde
proposition Approbation
APRR 14/12/2018 OK le 17/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901999A
AREA 14/12/2018 OK le 17/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901999A
ASF 10/12/2018 OK le 10/12/2018 Approbation
tacite
COFIROUTE
INTERURBAIN 18/12/2018 OK le 19/12/2018 Approbation
tacite
ESCOTA 10/12/2018 OK le 10/12/2018 Approbation
tacite
Sanef 18/12/2018 OK le 19/12/2018 Approbation
tacite
SAPN 18/12/2018 OK le 28/12/2018 Approbation
tacite
Annexe 9 Évolutions de quelques tarifs de péage
Tarifs grands axes - Source : ASFA
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Paris?
Lyon,
A6 (APRR)
29,30 ¤ 29,60 ¤ 30,30 ¤ 30,80 ¤ 30,90 ¤ 31,50 ¤ 32,30 ¤ 32,90 ¤ 33,30 ¤ 33,30 ¤ 33,70 ¤ 34,10 ¤ 34,80 ¤ 35,40 ¤
1,0% 2,4% 1,7% 0,3% 1,9% 2,5% 1,9% 1,2% 0,0% 1,2% 1,2% 2,1% 1,7%
Paris?
Metz,
A4 (Sanef)
21,60 ¤ 22,00 ¤ 22,40 ¤ 22,90 ¤ 22,90 ¤ 23,50 ¤ 24,00 ¤ 24,50 ¤ 25,00 ¤ 25,00 ¤ 25,20 ¤ 25,20 ¤ 25,50 ¤ 26,00 ¤
1,9% 1,8% 2,2% 0,0% 2,6% 2,1% 2,1% 2,0% 0,0% 0,8% 0,0% 1,2% 2,0%
Paris?Lille,
A1 (Sanef)
13,60 ¤ 13,80 ¤ 14,20 ¤ 14,60 ¤ 14,60 ¤ 15,00 ¤ 15,40 ¤ 15,70 ¤ 16,10 ¤ 16,10 ¤ 16,30 ¤ 16,30 ¤ 16,60 ¤ 16,90 ¤
1,5% 2,9% 2,8% 0,0% 2,7% 2,7% 1,9% 2,5% 0,0% 1,2% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Rennes,
A11
(Cofiroute)
25,20 ¤ 25,40 ¤ 26,00 ¤ 26,70 ¤ 26,70 ¤ 27,40 ¤ 28,10 ¤ 28,60 ¤ 28,70 ¤ 28,70 ¤ 28,80 ¤ 28,80 ¤ 29,10 ¤ 29,50 ¤
0,8% 2,4% 2,7% 0,0% 2,6% 2,6% 1,8% 0,3% 0,0% 0,3% 0,0% 1,0% 1,4%
Paris?
Clermont-
Ferrand,
A10+A71
32,10 ¤ 32,40 ¤ 33,00 ¤ 33,80 ¤ 33,80 ¤ 34,50 ¤ 35,50 ¤ 36,10 ¤ 36,50 ¤ 36,50 ¤ 36,80 ¤ 38,10 ¤ 38,70 ¤ 39,40 ¤
0,9% 1,9% 2,4% 0,0% 2,1% 2,9% 1,7% 1,1% 0,0% 0,8% 3,5% 1,6% 1,8%
Paris?
Bourges
A10
(Cofiroute)
19,10 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 20,10 ¤ 20,10 ¤ 20,50 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,60 ¤ 21,60 ¤ 21,70 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,60 ¤
1,0% 1,6% 2,6% 0,0% 2,0% 2,4% 1,9% 0,9% 0,0% 0,5% 0,9% 1,4% 1,8%
Bourges?
Clermont-
Ferrand,
A71 (APRR)
13,00 ¤ 13,10 ¤ 13,40 ¤ 13,70 ¤ 13,70 ¤ 14,00 ¤ 14,40 ¤ 14,70 ¤ 14,90 ¤ 14,90 ¤ 15,10 ¤ 16,20 ¤ 16,50 ¤ 16,80 ¤
0,8% 2,3% 2,2% 0,0% 2,2% 2,9% 2,1% 1,4% 0,0% 1,3% 7,3% 1,9% 1,8%
Paris?
Calais,
A1 + A26
(Sanef)
19,20 ¤ 19,50 ¤ 19,60 ¤ 20,20 ¤ 20,20 ¤ 20,40 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 22,10 ¤ 22,50 ¤
1,6% 0,5% 3,1% 0,0% 1,0% 2,9% 1,9% 1,4% 0,0% 0,0% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Bordeaux,
A10
47,40 ¤ 48,10 ¤ 49,30 ¤ 50,70 ¤ 50,90 ¤ 52,00 ¤ 53,00 ¤ 53,90 ¤ 54,40 ¤ 54,40 ¤ 54,80 ¤ 55,10 ¤ 55,60 ¤ 56,20 ¤
1,5% 2,5% 2,8% 0,4% 2,2% 1,9% 1,7% 0,9% 0,0% 0,7% 0,5% 0,9% 1,1%
Paris?
Tours,
A10
(Cofiroute)
19,60 ¤ 19,80 ¤ 20,30 ¤ 20,80 ¤ 20,80 ¤ 21,40 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,40 ¤ 22,40 ¤ 22,50 ¤ 22,70 ¤ 23,10 ¤ 23,40 ¤
1,0% 2,5% 2,5% 0,0% 2,9% 2,3% 1,4% 0,9% 0,0% 0,4% 0,9% 1,8% 1,3%
Tours?
Poitiers,
A10
(Cofiroute)
10,40 ¤ 10,60 ¤ 10,80 ¤ 11,20 ¤ 11,30 ¤ 11,60 ¤ 11,80 ¤ 12,10 ¤ 12,20 ¤ 12,20 ¤ 12,30 ¤ 12,40 ¤ 12,50 ¤ 12,80 ¤
1,9% 1,9% 3,7% 0,9% 2,7% 1,7% 2,5% 0,8% 0,0% 0,8% 0,8% 0,8% 2,4%
Poitiers?
Bordeaux,
A10 (ASF)
17,40 ¤ 17,70 ¤ 18,20 ¤ 18,70 ¤ 18,80 ¤ 19,00 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 19,80 ¤ 19,80 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤
1,7% 2,8% 2,7% 0,5% 1,1% 1,6% 1,6% 1,0% 0,0% 1,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201894 95
AnnexesAnnexes
Annexe 10 Évolution de la situation financière des
sociétés concessionnaires
2018 CA EBE Résultat Net
APRR 1 900,20 M¤ 1 407,70 M¤ 781,20 M¤
AREA 638,10 M¤ 480,90 M¤ 237,20 M¤
ASF 3 095,10 M¤ 2 242,80 M¤ 1 126,00 M¤
COFIROUTE 1 441,20 M¤ 1 019,70 M¤ 490,30 M¤
ESCOTA 749,60 M¤ 541,40 M¤ 218,00 M¤
SANEF 1 278,80 M¤ 911,90 M¤ 515,90 M¤
SAPN 421,40 M¤ 306,70 M¤ 116,80 M¤
ATMB 209,70 M¤ 128,10 M¤ 63,50 M¤
SFTRF 139,60 M¤ 90,80 M¤ 30,50 M¤
ALIS 90,10 M¤ 69,40 M¤ 16,30 M¤
ALICORNE 17,80 M¤ 11,00 M¤ -3,40 M¤
ADELAC 56,10 M¤ 46,30 M¤ 8,50 M¤
CEVM 49,80 M¤ 40,30 M¤ 22,20 M¤
A'LIÉNOR 62,60 M¤ 43,70 M¤ 26,10 M¤
ARCOUR 66,60 M¤ 49,50 M¤ 16,50 M¤
ATLANDES 138,30 M¤ 105,80 M¤ 9,50 M¤
ALBEA 10,00 M¤ 5,90 M¤ -10,10 M¤
Total 10 365,00 M¤ 7 501,90 M¤ 3 665,00 M¤
Annexe 11 Les agréments délivrés par l?État en 2018 pour
la sous-concession des activités commerciales sur les aires de
service
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
ASF A7 Lançon de
Provence Est
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A7 Lançon de
Provence Ouest
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A61 Port Lauragais
Sud Port fluvial Nicol's Yacht
SANEF A1 Ressons Est
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
Autogrill Côté
France
SANEF A25 Saint-Laurent
Carburants
Restauration
Boutique
EG Group
Annexe 12 Tunnels de plus de 300 mètres sur
le réseau concédé (hors tunnels du Mont-Blanc et
du Fréjus)
Société Nombre de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1 en m Longueur tube 2 en m
ADELAC 1 tunnel
A41 MONT SION 3050 3055
APRR 4 tunnels
A40
CHAMOISE 3217 3157
CHÂTILLON 704 730
SAINT GERMAIN 1244 1273
RN 59
MAURICE LEMAIRE
(tunnel bidirec-
tionnel) (galerie de
sécurité : 7050 m)
6950
AREA 5 tunnels
A43
DULLIN 1540 1550
L ÉPINE 3157 3182
A51
SINARD (tunnel
bidirectionnel)
(galerie de sécurité :
956 m)
964
PETIT BRION 519 561
URIOL 480 462
ASF 7 tunnels
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
CONSTANS
375 375
TRANCHÉE
COUVERTE DE
TERREGAYE
400 400
A89
LA CRÈTE 355 355
BUSSIERE 1030 1055
CHALOSSET 750 704
VIOLAY 3904 3904
PUYMORENS (tunnel
bidirectionnel) 4820
ATMB (hors Tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A40 VUACHE 1415 1452
RN205
CHATELARD
(monodirectionnel) 400
CHAVANTS 1015 1015
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AnnexesAnnexes
COFIROUTE 2 tunnels *
A11 TRANCHÉE
COUVERTE D ANGERS 1689 1668
A86 DUPLEX
PRINCIPAL 4549,2 4549,2
ACCES - A 86I (D 913) 477
ACCES - A 13 (A 86I) 428
ACCES - A 13W (A 86) 260
ACCES - D 184 (A 86) 85
ACCES - D 182 (A 86) 400
ACCES - A 86E (A 13) 423
ACCES - A 86 (A 13Y) 244,5
ACCES - A 86 (A 13W) 160
ACCES - Tunnel A
86I - TC Rueil 219,5
ACCES - Tunnel A
86E - TC Rueil 219,5
* La série de tunnels A86 est exploitée comme un seul tunnel
ESCOTA 14 tunnels
A8
CANTA GALET 515 615
CAP DE CROIX 429 431
LA BAUME 345 353
LAS PLANAS 1072 1115
PESSICART 599 600
ARME 1112 1105
CASTELLAR 568 575
COL DE GUERRE 293 345
COUPIERE 818 809
PAILLON (tunnel
monodirectionnel) 404
RICARD 405 433
A51
LA BAUME 546 465
MIRABEAU 391 351
A500 MONACO (tunnel
bidirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A1 ROISSY 810 810
A16
TRANCHÉE
COUVERTE D?HAR-
DELOT
800 800
SAPN 4 tunnels
A14
SAINT GERMAIN EN
LAYE 2810 2810
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
GERMAIN EN LAYE
1550 1550
TRANCHÉE
COUVERTE DES
MIGNEAUX
300 300
TRANCHÉE
COUVERTE MAURICE
BERTEAUX
300 300
SFTRF (hors Tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A43
AIGUEBELLE 926 905
DES SORDERETTES
(tunnel monodirec-
tionnel)
372
HURTIERES 1198 1183
ORELLE (tunnel
bidirectionnel) 3684
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
ÉTIENNE
300 300
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AnnexesAnnexes
Annexe 13 Liste des investissements complémentaires sur
autoroutes en service (ICAS) en 2018
Société Autoroute Section Nature Date MES Départe-
ment Observations
COFIROUTE 85 A71 - ROMORANTIN EQUIP 23/01/2018 41
MISE AU PROFIL
EN TRAVERS
DEFINITIF
ASF A7 ÉCRANS ACOUSTIQUES ENVIR. 26/01/2018 84
MONDRAGON /
COURTHEZON /
SORGUES
COFIROUTE A71 PS 73/7 - PD 73BIS OA 26/01/2018 18
DECONSTRUCTION
/ RECONSTRUC-
TION
ASF A72 ÉCO-PONT DE LA
GRANDE PINÉE OA 26/01/2018 42 CRÉATION
ASF A89 ÉCO-PONT DE LA
PLAINE DES VARENNES OA 26/01/2018 63 CRÉATION
ASF A89 ÉCO-PONT DE LA
POLOGNE OA 26/01/2018 19 CRÉATION
AREA A41 ÉCRAN ACOUSTIQUE -
LA MOTTE SERVOLEX ENVIR. 31/01/2018 73
ASF A10 PROTECTION MILIEUX
AQUATIQUES ENVIR. 16/02/2018 79
ASF A7A PROTECTION MILIEUX
AQUATIQUES ENVIR. 16/02/2018 26
SANEF A1 AIRE R. SURVILLIERS
OUEST AIRE 30/03/2018 95 EXTENSION : +19
PL
SANEF A1 AIRE R. SURVILLIERS
EST AIRE 30/03/2018 95 EXTENSION : +28
PL
ESCOTA A52 ÉCO-PONT DE FUVEAU OA 30/04/2018 13 CRÉATION
ESCOTA A8 ÉCO-PONT DES ADRETS OA 30/04/2018 83 CRÉATION
ESCOTA A8 ÉCO-PONT DE
VIDAUBAN OA 30/04/2018 83 CRÉATION
ESCOTA A8 ÉCO-PONT DE
POURCIEUX OA 30/04/2018 83 CRÉATION
APRR A71 RAMPE DES VOLCANS 3° VOIE 03/05/2018 63 CRÉATION 3e VOIE
Société Autoroute Section Nature Date MES Départe-
ment Observations
SANEF A1 GARE D'ARSY PEAGE 31/05/2018 60 TSA
ASF A63 BIARRITZ - BIRIATOU 2X3 VOIES 04/06/2018 64 MISE A 2X3 VOIES
ATMB A40 DIF. ELOISE ECH. 06/06/2018 74
CRÉATION
GIRATOIRE RD
1508
COFIROUTE A85 VIADUC DE LA SAULDRE 2° VOIE 29/06/2018 41 DOUBLEMENT
SANEF A4 DIF. BAILLY -
ROMAINVILLIERS ECH. 29/06/2018 77 COMPLEMENT
AREA A43 PROTECTION RIVIERE
GUIERS ENVIR. 30/06/2018 38-73
SANEF A29 HALTE B.P.V. JULES
VERNE NORD PEAGE 30/06/2018 80 EXTENSION : +38
PL
ASF A89 DIF. BALBIGNY ECH. 06/07/2018 42 RACCORD RN82
COFIROUTE A10 CHAMBRAY - BIF. A10/
A85 2X3 VOIES 27/07/2018 37 MISE A 2x3 VOIES
SANEF A1 AIRE S. WANCOURT EST AIRE 29/07/2018 62 EXTENSION : +46
PL
SANEF A4 AIRE S. DE LONGEVILLE
SUD AIRE 30/07/2018 57 EXTENSION : +9 PL
COFIROUTE A10 P.G.F. DU BAS BRY OA 14/09/2018 37 PASSAGE GRANDE
FAUNE
SANEF A16 AIRE S. DE LA BAIE
DE SOMME AIRE 15/09/2018 80 EXTENSION : +12
PL
ATMB N205 ÉCRAN ACOUSTIQUE
DE PASSY ENVIR. 28/09/2018 06
APRR A36 AIRE S. DE BESANCON
CHAMPOUX AIRE 30/09/2018 25 EXTENSION : +
25 PL
SANEF A4 AIRE S. METZ SAINT-
PRIVAT AIRE 30/09/2018 67 EXTENSION : +37
PL
ESCOTA A8 ÉCRAN ACOUSTIQUE
ROUSSET ENVIR. 30/10/2018 13
ASF A10 DIF. 40A-40B ECH. 26/11/2018 33 INTERFACE LGV
SEA
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AnnexesAnnexes
Société Autoroute Section Nature Date MES Départe-
ment Observations
SANEF A1 BASSIN DE
CONFINEMENT ENVIR. 30/11/2018 60 1 BASSIN CRÉE
À ROBERVAL
SANEF A4 BASSINS DE
CONFINEMENT ENVIR. 30/11/2018 14 BASSINS CRÉES
ATMB A40 B.P.V. DE NANGY PEAGE 30/11/2018 74 CRÉATION 4 VOIES
TSA
APRR A36 NOEUD DE SEVENANS ECH. 11/12/2018 90 REFONTE ECH. A36
/ RN1019 / RD437
COFIROUTE A85 BIF. A10/A85 ECH. 20/12/2018 45 MOUVEMENTS
TOURS - ANGERS
SANEF A1 AIRE S. D'ASSEVILLERS
EST AIRE 31/12/2018 80 EXTENSION :
+5 PL
SANEF A26 AIRE S. DE RELY AIRE 31/12/2018 62 EXTENSION :
+20 PL
SANEF A1 GARE D'ARRAGEOIS PEAGE 31/12/2018 60 TSA
Annexe 14 Répartition des bâtiments par société concessionnaire
d?autoroute - Source : sociétés concessionnaires
Sociétés Nombre de
bâtiment
Surface des
bâtiments de
type habitation
(m²)
Surface des
bâtiments de
type technique
ou administratif
(m²)
Surface plancher
de tous les
bâtiments
(m²)
ADELAC 41 31,12 2 300,48 2 331,60
ALBEA 5 0,00 1 367,22 1 367,22
ALICORNE 13 0,00 2 753,00 2 753,00
A'LIENOR 41 0,00 5 670,00 5 670,00
ALIS 24 0,00 5 775,00 5 775,00
APRR 2 623 70 350,99 355 627,17 425 978,16
ARCOUR 34 0,00 4 098,00 4 098,00
AREA 340 0,00 57 783,19 57 783,19
ASF 1 877 64 236,56 282 427,34 346 663,90
ATLANDES 50 137,33 21 835,76 21 973,09
ATMB 66 0,00 24 972,00 24 972,00
CCISE 14 675,98 3 542,46 4 218,44
CEVM 8 0,00 2 326,25 2 326,25
COFIROUTE 511 0,00 102 992,85 102 992,85
ESCOTA 523 11 141,00 95 718,93 106 859,93
SANEF-SAPN 571 11 389,38 154 868,06 166 257,44
SAPN-SANEF 165 7 673,62 55 014,28 62 687,90
SFTRF 26 2 150,00 7 040,40 9 190,40
Total 6 933 167 785,98 1 188 534,85 1 356 320,83
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018102 103
AnnexesAnnexes
Annexe 15 Répartition des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation
Typologie Nombre de bâtiments
du parc immobilier
A - Bâtiments administratifs, bureaux
et sociaux 235
B - Bâtiments et locaux affectés aux forces
de l'ordre 227
C - Bâtiments d'exploitation :
ateliers, hangars, garages, magasins, parcs
à sel, installation de viabilité hivernale,
fabrication de saumure...
1 049
D - Bâtiments des gares de péage
(et assimilés) : surveillance, locaux
techniques associés, espaces clients...
951
E - Édicules sanitaires publics 1 153
F - Locaux techniques du réseau,
stations météo 1 874
G - Logements de service 981
H - Habitations, hors Logements de service 26
I - Bâtiments
des sous-concessions 430
X - Divers 7
Total général 6 933
Certains bâtiments des SCA abritent plusieurs typologies.
CENTRE-VAL
DE LOIRE
HAUTS DE FRANCE
IDF
GRAND EST
BOURGOGNE
FRANCHE-COMTÉ
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
PACA
OCCITANIE
NOUVELLE-AQUITAINE
PAYS-DE-LA-LOIRE
NORMANDIE
BRETAGNE
5%
8%
15%
26%
9%
9%
9%
6%
5%
3%
5%
0%
Annexe 16 Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Carte de répartition des bâtiments des SCA par région (%)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018104 105
AnnexesAnnexes
Crédits photos : Sébastien Benichou, Adrien Houel, Bruno Velty, Cyrille Courrier, Anne-Laure Rojat, ASF,
APRR, ATMB,Cyrille Courrier, Pixabay, Carlo Fernandes Dos Reis, Vincent Balay, Wikipedia
Édité par la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
Créé et mis en page par Edwige GANDON
Achevé d'imprimer sur les presses de l'imprimerie des services centraux du MTES
Imprimé en France
Reproduction interdite sans autoristion des auteurs
Sous-direction de la gestion
et du contrôle du réseau
autoroutier concédé
La Défense
Tour Séquoïa
92055 LA DEFENSE CEDEX
Standard : 01 40 81 86 30
Fax : 01 40 81 12 59
Bron
25, avenue François Mitterand
CS 92803
69674 BRON CEDEX
Standard : 04 72 14 60 00
Fax : 04 72 37 39 09
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Les chiffres clés
Activité de gestion et de contrôle
Les temps forts
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Rétrospective de l?année 2016?: la mise en place d?une nouvelle gouvernance du secteur autoroutier
Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier?: suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes
Gouvernance et organisation
Organisation du ministère chargé des transports pour la passation et la gestion des contrats
Collaboration interservices
La Commission européenne
L?ARAFER
La régulation des marchés de travaux, de fournitures et de services des sociétés concessionnaires
Comité des usagers du réseau routier national
La passation de nouveaux contrats
Le contrôle des contrats en cours
Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Activité réglementaire
Directive «?Concessions?»
Glossaire
Organigramme au 1er janvier 2017
Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016
Trafic sur le réseau concédé en 2016
Liste des indicateurs de performance
Rappel des classifications des véhicules
Clauses tarifaires des contrats
Niveaux de hausse depuis 2007
Le contrôle des tarifs applicables pour 2016
Évolutions des tarifs des grands axes
Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires
Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la délégation des services sur les aires
Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé ? hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus au 31 décembre 2016
Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2) par société
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION tats
des années 2016 et 2017.
Au-delà de la sanction financière, la construc-
tion et le suivi des indicateurs constituent l?une
des bases du dialogue avec les concession-
naires dans la perspective d?une amélioration
continue du service rendu. En effet, ces indica-
teurs doivent être adaptés aux spécificités et
aux contraintes de chaque réseau autoroutier
ainsi qu'à l'évolution des techniques. Les
indicateurs eux-mêmes font ainsi régulière-
ment l'objet d'améliorations, à l'occasion de
chaque renégociation de contrat.
6.2.1.b. Le contrôle de la mesure des
indicateurs par les sociétés concession-
naires d?autoroutes : les audits
Afin d?améliorer le contrôle des sociétés conces-
sionnaires d?autoroute, l?État a mis en place
contractuellement des objectifs de perfor-
mances dont le non-respect peut donner lieu à
des pénalités. Ces objectifs sont évalués par GCA
sur la base d?indicateurs calculés et transmis
annuellement par les sociétés elles-mêmes. GCA
a initié en 2013 une démarche d'audit afin de
vérifier la complétude, l'exactitude et la sincérité
des informations fournies.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de la sincérité
des données fournies par les sociétés pour le
calcul des indicateurs, la DIT déploie depuis
2013 une démarche d?audit du calcul des indica-
teurs par les SCA. En effet, il convient d?accorder
une attention particulière à la délimitation du
périmètre et au choix des outils de mesure qui
sont mobilisés par les sociétés concessionnaires,
de même qu?à la manière dont elles calculent et
interprètent les résultats, afin de s?assurer que
la méthodologie qu?elles adoptent correspond
bien aux attentes du concédant.
Par exemple, dans le domaine de l?exploita-
tion (délai d?intervention sur un évènement,
surveillance du réseau, délai d?information des
usagers sur un événement à l?aide de la radio
107.7 ou des panneaux à messages variables), la
démarche d?audit est aujourd?hui généralisée et
pérennisée, avec l?assistance d?un vivier d'audi-
teurs issus du CEREMA formés à la méthodologie
des audits.
En 2018, 3 audits de sociétés concessionnaires
d?autoroute ont été réalisés concernant les
indicateurs de performance Exploitation.
Les résultats de ces audits sont pour l?essentiel
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs et de leurs modalités de mesure par
les SCA.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201846 47
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Néanmoins, ils permettent aussi d?identifier
certains écarts et en conséquence de procéder à
certains recadrages :
? d?ordre purement technique (amélioration
des modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
exigées des sociétés concernées après analyse
contradictoire. Leur mise en oeuvre effective fait
l?objet d?un suivi, avec notamment, la réalisation
de nouveaux audits pour s?en assurer.
Par ailleurs, le déploiement des audits portant
sur les indicateurs relatifs au délai de réponse
des SCA aux sollicitations de leurs clients et à la
viabilité hivernale est effectif, avec deux audits
réalisés en 2018 (un sur chaque thématique).
D?autres audits sur les indicateurs de perfor-
mance et d?entretien du patrimoine sont
menés dans les domaines des chaussées et des
ouvrages d?art (cf. §6.3.3).
6.2.2. Appréhender le ressenti
des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué
grâce à deux études menées de manière annuelle
depuis 2003 et 2006 : « l?enquête satisfaction »,
qui correspond à une évaluation de la qualité du
réseau par les usagers eux-mêmes et le « bilan
des réclamations » adressées aux sociétés
concessionnaires par leurs clients.
6.2.2.a. Enquête de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
chaque année par l'ASFA et réalisée par un
prestataire indépendant. Elle consiste en un
questionnement direct des usagers sur certaines
aires de services ou de repos. Elle concerne les
sociétés concessionnaires gérant un réseau long
de plus de 200km (APRR, AREA, ASF, COFIROUTE,
ESCOTA, SANEF et SAPN) et s'articule autour de
huit thèmes : état de la route, sécurité, conditions
de circulation, passage au péage, signalisation
et information, esthétique, infrastructures des
aires, services sur les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfac-
tion restant globalement stable d'une année à
l'autre.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations 2018
Ramené au nombre de kilomètres parcourus,
le nombre de réclamations adressées par les
usagers aux concessionnaires est très faible,
de l'ordre de 1,6 réclamations par million de
kilomètres parcourus, soit moins de 100 récla-
mations par million de passages au péage.
Néanmoins les motifs de réclamation, qui ont
poussé les usagers à écrire aux sociétés, méritent
un examen attentif afin d?identifier les princi-
paux points problématiques et de chercher des
mesures correctrices.
6.2.2.c. Développer la culture de l?éva-
luation des gains pour les usagers
Au-delà des contrôles « a priori » sur les projets
ou des bilans généraux de satisfaction, la sous-di-
rection GCA incite désormais les SCA à formaliser
vis-à-vis du concédant de véritables évaluations
« a posteriori » de l?impact des nouvelles réalisa-
tions en matière d?exploitation.
Ainsi en est-il en matière d?évolution des
systèmes de péage, de fréquentation des sites
de covoiturage ou de dispositifs d?information à
l?adresse de certaines catégories d?usagers.
Ces évaluations reposent nécessairement et en
premier lieu sur l?impact des aménagements
sur l?usager lui-même (enquête de satisfaction,
bilans de l?utilisation du nouveau service,
évolution des débits en barrière...).
Elles permettent d?évaluer le degré de pertinence
du déploiement de dispositifs installés à titre de
tests à certains endroits, elles permettent aussi
aux concessionnaires de prendre leur risque
en matière d?innovation sans qu?un refus leur
soit opposé a priori par l?administration. Cette
approche semble particulièrement pertinente
en matière d?adaptation des gares de péage aux
évolutions du trafic par exemple.
6.2.3. Agir sur les domaines
à enjeux pour une qualité de
service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage
en gares de péage
Afin d?améliorer l?écoulement du trafic, les
barrières de péage font l?objet d?aménage-
ments divers qui peuvent prendre la forme
d?augmentation du nombre de voies de passage
ou de modernisation des équipements, dont
notamment le déploiement du télépéage sans
arrêt.
La qualité de ces projets est contrôlée à chaque
étape de leur réalisation, mais aussi en fonction-
nement courant. Par ces contrôles, le concédant
s?assure que, outre la prise en compte des
questions de sécurité et de conformité aux règles
de l?art, le service rendu à tous les usagers, qu?ils
se déplacent en véhicules légers ou en poids
lourds, et quel que soit leur mode de paiement,
est effectivement amélioré.
Ainsi en 2018 :
? 8 dossiers d?amélioration ont été traités ;
? 3 inspections de sécurité ou de travaux ont
été réalisées ;
? 4 barrières en service ont fait l?objet d?une
inspection afin de vérifier leur bonne
exploitation ainsi que leur bon fonctionne-
ment global.
Ces dernières années, les services de l?État ont
dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs
à de nouveaux projets tend aujourd?hui à baisser.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l'encouragement
de l'autorité concédante à l'émergence du péage
sans barrière (free-flow ou flux libre).
6.2.3.b. Améliorer les aires de services
et de repos et les adapter aux nouvelles
attentes
? Les aires de service
Aux termes du code de la voirie routière et des
contrats de concession, les sociétés concession-
naires peuvent déléguer l?exploitation des aires
de services à des entreprises tierces, sous réserve
que les contrats soient passés par voie d?appel
à la concurrence. Les attributaires pressentis
doivent être agréés par l?autorité concédante,
après avis de l?ART pour les consultations lancées
à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer :
? De la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? Du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? Du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? Des garanties professionnelles et finan-
cières du futur prestataire,
? Du caractère non excessif de la durée de
la sous-concession au regard de la durée
d?amortissement des investissements,
? Et de la nécessité d?une remise en concur-
rence périodique.
Au cours de l?année 2018, les sociétés ASF et
Sanef ont renouvelé 5 contrats d?exploitation
d?activités commerciales sur les aires de services
du réseau autoroutier concédé (voir annexe 11).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201848 49
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Focus
La procédure d?agrément par l?Etat des
exploitants d?activités commerciales
sur les aires de service
L?agrément de l?Etat est obligatoire pour toute
exploitation d?activité commerciale sur les aires
de service du réseau autoroutier concédé (distri-
bution de carburant, boutique, restauration,
etc.).
L?encadrement législatif et réglementaire de cet
agrément est issu de la loi Macron du 6 août
2015 et de ses textes d?application, codifiés
aux articles L.122-23 à L.122.29 et R.122-40 à
R.122-45 du code de la voirie routière.
Ces textes définissent notamment les modalités
d?appel d?offres à respecter par la société conces-
sionnaire en vue de sélectionner l?attributaire
pressenti pour l?activité objet de la consultation,
et la procédure d?agrément d?icelui par l?Etat.
Les modalités d?appel d?offres sont pour l?essen-
tiel calquées sur celles relatives aux contrats
de concession, telles que définies au code de
la commande publique, moyennant quelques
adaptations.
Pour les sous-concessions, les critères d?attribu-
tion doivent spécifiquement comprendre :
a) La qualité des services rendus aux usagers ;
b) La qualité technique et environnementale ;
c) L'ensemble des rémunérations versées par
l'exploitant au concessionnaire ;
d) Si le contrat d'exploitation porte sur la distri-
bution de carburants, la politique de modération
tarifaire pratiquée par l'exploitant.
Les dossiers de demande d?agrément sont
transmis pour avis à l?autorité de régulation
des transports (ART), qui se prononce sur la
régularité de la procédure mise en oeuvre au
regard des textes susmentionnés et des grands
principes de la commande publique (égalité de
traitement entre les candidats, transparence des
procédures, etc.).
L?agrément de l?Etat peut être refusé notamment
dans les cas suivants :
1° L'offre présentée ne permet pas de garantir la
bonne gestion du domaine public autoroutier ou
ne respecte pas les conditions d'organisation du
service public définie par l?arrêté du 8 août 2016 ;
2° La durée du contrat d'exploitation est excessive
au regard des investissements à réaliser ou de la
nécessité d'une remise en concurrence pério-
dique ;
3° L'avis de l?ART n'est pas favorable ;
4° L'attributaire pressenti ne présente pas les
garanties professionnelles, techniques et finan-
cières suffisantes pour assurer le bon accomplis-
sement des missions qui lui sont confiées.
Également, dans le cadre du plan de relance 2015, SANEF réalise des travaux de rénovations des
parkings PL sur les aires de service en cours de renouvellement. Ainsi, 7 aires de services ont fait
l?objet de travaux en 2018.
? Les aires de repos
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d'un contrôle par le concédant avant
le lancement des travaux. Pendant les travaux,
des visites sont généralement programmées
(gêne à l?usager, cohérence avec le projet initial)
et en fin de chantier, la vérification de l?accessi-
bilité des services est contrôlée avant ouverture
des nouveaux services.
En 2018, dans le cadre des différents contrats
de plan ou plan de relance, ce sont environ 24
aires de repos qui ont ainsi fait l?objet de travaux
d?amélioration significatifs. Ces améliorations
ont permis de rendre les aires plus attrayantes,
concourant aux objectifs de sécurité routière par
la lutte contre l?hypovigilance, plus écologiques
et avec des services accessibles aux personnes à
mobilité réduite.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2018,
comme chaque année, une centaine d?aires de
repos ont fait l?objet d?une visite inopinée par
l?autorité de contrôle pour en évaluer le bon
état d?entretien et de propreté sur la base d?une
grille d?évaluation commune aux différentes SCA
concernées.
? Les parkings de covoiturage
Le covoiturage fait l?objet d?un recours de plus en
plus fréquent en France. La pratique covoiturage
touche principalement quatre cibles :
? les déplacements de courte distance par le
biais essentiellement de l?accompagnement
familial ;
? les déplacements domicile-travail de
moyenne distance (entre 20 et 80 kilomètres) :
on estime qu?ils représentent 6 milliards de
voyageurs.kilomètres, soit environ 10 % du
total parcouru pour ce motif ;
? les autres déplacements de moyenne
distance, sans qu?il soit possible d?évaluer
combien le covoiturage représente quanti-
tativement ;
? les déplacements personnels de longue
distance (hors avion) : on estime qu?ils
représentent 3,5 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit 1,6 % des déplacements
longue distance.
3. Loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques.
4. Arrêté du 8 août 2016 fixant les conditions d?organisation du service public sur les installations annexes situées sur le
réseau autoroutier concédé.
Cette pratique de mobilité est définie par l?article
L.3132-1 du code des transports et est issue de la
loi du 17 août 2015 relative à la transition énergé-
tique pour une croissance verte : « l?utilisation
en commun d?un véhicule terrestre à moteur
par un conducteur et un ou plusieurs passagers,
effectuée à titre non onéreux, excepté le partage
des frais, dans le cadre d?un déplacement que le
conducteur effectue pour son propre compte ».
Le covoiturage répond aux enjeux de dévelop-
pement durable et de la transition énergétique.
Dans cette optique, la création et le développe-
ment de parkings de covoiturage à proximité
des autoroutes devient un enjeu majeur pour la
participation de cette pratique.
En 2018, les services de l?État ont traité 17
dossiers et visité 37 sites.
L?objectif de ces parkings est d?être aisément
accessibles par les automobilistes se déplaçant
en véhicule léger mais aussi de permettre la
dépose et la prise de covoitureurs en toute
sécurité. Cet objectif de proximité va nécessiter
à moyen terme le développement de nouveaux
parkings.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des chantiers
sur la circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l'objet d'un arrêté d'autorisation
pris par le Préfet. Cet arrêté est pris sur la base
d'un dossier dit « d'exploitation sous chantier »
(DESC) explicitant la nature des travaux et les
mesures prises pour notamment limiter au
mieux la gêne occasionnée pour les usagers.
Le nombre de DESC soumis à l'avis du concédant
est en augmentation nette et constante depuis
plusieurs années. En effet, une attention parti-
culière est accordée depuis 2012 à la probléma-
tique de l?exploitation de l?autoroute en phase de
chantiers.
Ainsi, le nombre de Dossiers d?Exploitation Sous
Chantier (DESC) transmis par les sociétés est
resté élevé en 2018 avec 1110 dossiers reçus. Si
on observe une légère baisse par rapport à 2017
(1165) cela reste significativement au-dessus
des 922 de 2016, 766 en 2015, et seulement 374
en 2012. Cette forte évolution est le reflet direct
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201850 51
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
du plan de relance de 2015 contractualisé entre
l'État et les concessionnaires et de la fin des
chantiers des contrats de plan.
Dans ce cadre, une vigilance particulière est
apportée aux dispositions prises par les gestion-
naires pour limiter la gêne aux usagers à l?occa-
sion des chantiers. Lorsque toutes les mesures
raisonnables destinées à limiter cette gêne n?ont
pas été prises, le concédant invite le concession-
naire à optimiser encore le dispositif proposé.
Sur les chantiers portant des enjeux particuliè-
rement forts en termes de gêne potentielle pour
les usagers (chantier d?élargissement d?A480 à
Grenoble, élargissement d?A9 vers l?Espagne)
des réunions préparatoires ont été organisées
afin de minimiser l?impact sur la circulation.
6.2.3.d. Évaluer en continu les interven-
tions sur événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systéma-
tique à la direction des infrastructures de trans-
ports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?à
la réouverture à la circulation en passant par
l?arrivée des secours sur place et l?adoption de
mesures de gestion du trafic (entrées et sorties
conseillées et ou obligatoires en amont et aval
de l?événement). Ces retours d?expérience ont
pour objectif d?améliorer la qualité du service
rendu à l?usager dans ces circonstances très
particulières.
83 événements recensés en 2018 ont fait l?objet
d?un rapport. 25 de ces rapports ont fait l?objet
d?échanges avec les SCA pour préciser certains
points ou apporter des éléments complémen-
taires sur le déroulé des interventions. L?analyse
de ces rapports montre une bonne réactivité des
exploitants et une adéquation des moyens mis
en oeuvre aux situations dans la plupart des cas.
6.2.3.e. Le dépannage, la viabilité
hivernale et la signalisation
? Dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offre (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise en
concurrence et les préfectures délivrent les
agréments sur avis des commissions interdépar-
tementales d?agrément.
Le concédant s?assure, quant à lui, qu?une offre
de dépannage agréée est disponible en perma-
nence sur l?ensemble du territoire
De plus, les méthodes de calcul d'un nouvel indica-
teur relatif aux délais de dépannage ainsi que les
objectifs afférents ont été finalisés en 2016 suite
à une collaboration étroite avec deux sociétés
concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce dispositif a
vocation à être ensuite étendu aux autres sociétés
à l?occasion de futures négociations.
Concernant le prix du dépannage, il faut distin-
guer les tarifs de dépannage des poids lourds de
ceux des tarifs des véhicules légers. Depuis l?inter-
vention du décret n° 89-477 du 11 juillet 1989,
le prix du dépannage des véhicules légers est
réglementé. Au contraire, le prix du dépannage
des poids lourds est libre. Chaque année, un
arrêté définit et fixe les tarifs de dépannage des
véhicules légers sur autoroutes. Il détermine un
prix forfaitaire couvrant le déplacement d?un
véhicule d?intervention, la réparation sur place
et le remorquage ou le transport du véhicule
immobilisé.
? Viabilité hivernale
Le bureau GCA2 analyse les bilans annuels des
sociétés concessionnaires ainsi que l?atteinte des
objectifs de performances fixés dans les contrats
et liés aux indicateurs neiges et verglas.
L?analyse des bilans de l?hiver 2017-2018 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs de
performances fixés dans les contrats des princi-
pales sociétés ont été atteints. Le traitement des
épisodes neigeux intervenus sur A9 en février et
A89 en octobre a fait l?objet d?analyses particu-
lières et d?échanges avec ASF en vue d?identifier
des pistes d?amélioration.
Après un audit test des indicateurs neiges et
verglas lancé en 2017 auprès d?une société
concessionnaire un premier audit a été mené en
2018. Il a confirmé la bonne organisation de la
société audité tout en identifiant des pistes de
progrès notamment en ce qui concerne la traça-
bilité des mesures.
? Signalisation
La signalisation a pour objet :
? De rendre plus sûre la circulation routière ;
? De faciliter cette circulation ;
? D?indiquer ou de rappeler diverses prescrip-
tions particulières de police ;
? De donner des informations relatives à
l'usage de la route ;
? De guider l?usager de l?autoroute sur son
itinéraire.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d'accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d'insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation
des routes et des autoroutes ainsi que par l?Ins-
truction Interministérielle sur la Signalisation
Routière (IISR) dont la dernière version dispo-
nible a été publiée en avril 2016.
Avant la réalisation de sections neuves ou la
modification de sections existantes, la signalisa-
tion fait l?objet d?études préalables sous la forme
de « schéma directeur de signalisation direc-
tionnelle » (SDSD) et de projets de définition de
signalisation (PDS) qui définissent la signalisa-
tion qui sera implantée sur le terrain.
Dans le cadre de l?instruction des SDSD et PDS
produits par les concessionnaires, 10 avis sur
dossiers ont été émis en 2018 par la sous-di-
rection GCA. Des avis complémentaires ont
également été émis sur des demandes de modifi-
cations ou compléments ponctuels à la signali-
sation en place, en particulier les réflexions sur la
signalisation des nouvelles bifurcations A9/A709
et sur le schéma directeur d?A4.
Préalablement à la mise en service, les agents de
la sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent la régle-
mentation et les prescriptions émises lors de
l?instruction des dossiers de signalisation.
Lors de visites inopinées, les agents de la
sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent strictement
la réglementation et que, ce faisant, les conces-
sionnaires respectent leur obligation contrac-
tuelle en la matière. Des rappels à la réglemen-
tation peuvent alors être effectués si les sociétés
concessionnaires apposent des éléments non
respectueux de la réglementation.
La sous-direction GCA contribue également à
l?évolution de la réglementation en participant à
l?évaluation des propositions d?expérimentation
émises par les sociétés concessionnaires en parti-
culier dans le cadre des équipements d?exploita-
tion ou de procédures innovantes (signalisation
de chantier, équipements dynamiques des parcs
de stationnement, covoiturage, péage en flux
libre?).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201852 53
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.2.4. Utiliser les observations
des services de l?exploitation
pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évalua-
tion technique amont au titre de la sécurité
routière, depuis sa phase de conception jusqu?à
sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastruc-
tures en exploitation restait à développer, ce qui
a été mis en oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux : démarches
SURE, ISRI et suivi des événements
majeurs
En 2013, la sous-direction GCA a impulsé la mise
en oeuvre sur le réseau autoroutier concédé des
démarches SURE, pour « Sécurité des Usagers
sur les Routes Existantes ». Après avoir bénéficié
d?une formation pilotée par le concédant,
les sociétés concessionnaires ont produit les
premières versions de leur diagnostic, à la suite
des études d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail a fait l?objet d?une restitu-
tion fin 2015, à l?issue de laquelle il est apparu
opportun de réinterroger la méthodologie d?éla-
boration des études d?enjeux et de diagnostic,
au vu des spécificités du réseau autoroutier
concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de
la démarche SURE par les sociétés concession-
naires a été réalisée sous forme d?un rapport
d?étude par le Cerema pour le compte de l?Asso-
ciation des sociétés françaises d?autoroutes
(ASFA). Sur la base de ce rapport, la sous-direc-
tion GCA a demandé à l?ASFA de produire des
compléments méthodologiques en s?appuyant
sur ses retours d?expériences.
L?analyse de ces compléments n?a pas abouti à
une décision majeure de refonte de la métho-
dologie. Le logiciel Concerto n'est plus utilisé et
sera remplacé par un autre logiciel, actuellement
en cours de développement par la direction de la
sécurité routière.
Dans l?attente de la mise à disposition de ce
nouvel outil, la sous-direction GCA a demandé
aux sociétés concessionnaires de centrer
l'analyse sur les zones d?accumulation des
accidents de la circulation (ZAAC) définies à
l?aide de la méthode Marion . Cette analyse devra
systématiquement passer en revue les sujets liés
aux caractéristiques de l?infrastructure.
Les démarches d?inspection de sécurité routière
des itinéraires (ISRI) font elles aussi l?objet d?un
suivi, notamment quant aux mesures effecti-
vement prises par les sociétés pour pallier les
défauts constatés. Par ailleurs, l?information
relative aux événements majeurs sur le réseau
autoroutier fait l?objet d?un suivi en continu par
l?État, permettant de saisir les sociétés en cas
de problèmes récurrents ou d?accidents particu-
liers.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour les
aménagements récents : bilans et audits
de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout
nouvel aménagement, les sociétés concession-
naires doivent, conformément à la circulaire
n° 87-88 du 27 octobre 1987 modifiée relative au
réseau concédé, établir un bilan de sécurité.
Par ailleurs, la directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du
5. Cette méthode repose sur la notion de seuils : un nombre d?accidents et un nombre de victimes sont choisis sur une
certaine période et sur une certaine longueur. Une zaac est donc définie comme une section sur laquelle les seuils fixés
sont dépassés. La circulaire dite « PRAS » (août 1998) définit 3 niveaux de ZAAC en fonction des seuils suivants sur une
longueur de 850 m et sur une période de 5 ans :
? ZAAC de niveau 1 : au moins 4 accidents corporels et 4 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 2 : au moins 7 accidents corporels et 7 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 3 : au moins 10 accidents corporels et 10 victimes graves.
15 décembre 2011 et la circulaire du 13 avril
2012, demande que chaque nouvel aménage-
ment ayant un impact sur le débit routier fasse
l?objet d?un audit de sécurité routière de début
d?exploitation.
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à
6 mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS)
avant mise en service, ainsi que sur une visite de
terrain et un entretien avec l?exploitant.
Lorsque le bureau GCA2 ne réalise pas lui-même
l?audit, il procède à la désignation, avec leur
accord, des auditeurs qualifiés au sein du
Cerema, des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant, qui
doit répondre aux recommandations éventuel-
lement soulevées par les auditeurs. 14 audits
d?exploitation ont été réalisés en 2018. Ils portent
essentiellement sur des échangeurs ou des
élargissements de tronçons autoroutiers.
6.3. Respect des normes techniques et préservation du
patrimoine autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
également du respect par les concessionnaires
des normes techniques ainsi que de la viabilité, de
la sécurité et de la durabilité des infrastructures
autoroutières. La sous-direction suit les projets
d?opérations, depuis leur instruction jusqu?à
leur mise en service. Après la mise en service, la
sous-direction GCA poursuit ses contrôles sur
6.3.1. Contrôle avant mise en
service
La circulaire n° 87-88 du 27 octobre 1987,
modifiée en 2002, définit les procédures d?élabo-
ration et d?instruction des dossiers techniques
concernant les opérations d?investissement sur
le réseau autoroutier concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux
d?étude :
? Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver
le principe du projet envisagé, ses princi-
pales caractéristiques, ainsi qu?une estima-
tion prévisionnelle sommaire de son coût
(dossier synoptique ou dossier de demande
de principe, selon la nature de l?opération).
Ces études sont sanctionnées par une
décision ministérielle d?approbation ;
? Le niveau des études d?avant-projet, plus
détaillé, permet d?affiner les choix techniques
et la description du projet envisagé et d?arrêter
le coût avec une bonne fiabilité ;
? Dans un dernier temps, le niveau des études
d?exécution sert à la constitution des pièces
techniques des dossiers d?appel d?offres.
? Les études de deuxième et troisième
niveaux sont de la responsabilité des
sociétés concessionnaires et ne font en
conséquence pas l?objet d?une approbation
ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de
s?assurer de leur conformité aux normes et de la
sécurité des infrastructures. Une décision minis-
térielle autorise la mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers
techniques
En 2018, 35 décisions ministérielles ont été
prises, portant respectivement sur :
Dossier synoptique (DS) 1
Dossier de demande de principe (DDP) 15
DDP modificatif 5
Etude préliminaire d?ouvrage d?art
(EPOA) 4
Droits d?évocation (DE) 6
Demande de dérogation 4
Avant-projet sommaire modificatif
(APSM) / Avant-projet autoroutier (APA) 0
toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses
efforts sur la préparation des fins de concession
dont les contrats arrivent à échéance (voir Annexe
2). La préservation du patrimoine autoroutier,
dont la valeur est estimée à environ 150 milliards
d?euros, constitue en effet un enjeu majeur pour
l?État, les contribuables et les usagers.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201854 55
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Évolution de l?activité instruction des
dossiers depuis les 7 dernières année
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls
des petits tronçons sont maintenant concernés
(A355, A89/A6). En revanche, il est noté que
l?activité modernisation et aménagement du
réseau existant augmente régulièrement et
constamment avec un nombre de plus en plus
important d?opérations ponctuelles et singu-
lières.
Cela conduit la sous-direction GCA à instruire un
nombre croissant de dossiers passant du simple
au double entre 2009/2011 et 2012/2015 puis au
triple depuis 2016.
? Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations d?aména-
gement, en application de l?article D118-5-4
du code de la voirie routière, doivent faire
l?objet d?une procédure d?audits de sécurité
routière. Celle-ci, en phase « Étude », nécessite
la conduite d?un audit en phase conception
(préalable à la déclaration d?utilité publique)
et en phase de conception détaillée (avant le
démarrage des travaux).
6.3.1.b. Contrôle des travaux
de construction
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circu-
laire n° 87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen
des dossiers d?avant-projet autoroutier (APA)
et des visites de chantier, à identifier les points
sensibles du projet propres à sa nature, à son
environnement et aux choix techniques, et les
risques de non-conformité aux spécifications, à
vérifier le respect des règlements et décisions,
afin d?évaluer la qualité de la réalisation, et à
contrôler la conformité de l?ouvrage garantis-
sant confort et sécurité des usagers. L?annexe 13
présente les investissements mis en service au
cours de l?année 2018.
En 2018, la sous-direction a produit 1 audit de
phase conception et 11 audits de phase concep-
tion détaillée.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place
les contrôles de sécurité routière nécessaires à
la conduite de ces audits. Ces contrôles restent
encore à améliorer notamment dans le cadre de
leur anticipation dans le processus des études et
le planning des opérations.
Domaine de contrôle Nb de contrôles
Visite générale 14
Géométrie et signalisation 35
Terrassement chaussées 16
Environnement 20
Ouvrages d?art 40
Équipement sécurité 25
Tunnels
(tranchées couvertes L2) 5
Total 155
Domaine ouvrages d?art et autres structures
du RRN Concédé :
Conformément à la circulaire 87-88, des dossiers
concernant exclusivement les ouvrages d?art ont
été instruits et ont fait l?objet pour certains de
décisions ministérielles (DM) :
? 4 EPOA (études préliminaires OA) dont 1 non
approuvé donnant lieu à DM
? 4 DDP dont 1 concernant un ouvrage existant
pour « réparations délicates » donnant lieu à DM
? 1 dossier de compatibilité électrique donnant
lieu à DM
? 1 dossier de droit d?évocation donnant lieu à DM
? 2 dossiers d?information faisant l?objet d?obser-
vations
? 6 demandes de dérogation.
Dans le domaine ouvrages d?art, les opérations
de contrôle des travaux sur site ont porté en 2018
notamment sur les aménagements suivants
comportant des ouvrages d?art courants en
grand nombre ou non-courants :
? A9 ? Élargissement à 2x3 voies entre Perpignan
et Le Boulou, comportant 1,2 km d?ouvrages
d?art non-courants en cumulé sur la section en
cours d?élargissement
? A63 ? Élargissement à 2x3 voies de la section
entre Ondres et Saint-Geours de Marenne
? A10 ? Élargissement à 2x3 voies entre
Chambray-lès-Tours et l?A85
? A85 ? Doublement des viaducs du Cher et
décharge du Cher
? A36 ? Noeud de Sevenans
? A16 ? L?Isle Adam / Francilienne
? A13 ? 3e viaduc de Guerville et le démarrage de
la construction avec des contraintes fortes de
conception
? A406-N79 ? Noeud de Mâcon Sud dont le viaduc
de Varennes, un ouvrage d?art non courant.
? A75 ? Élargissement à 2x3 voies à Clermont-
Ferrand
? A43 ? Reconstruction du Viaduc du Charmaix,
un ouvrage d?art non courant en zone géotech-
nique délicate
? A26/RD301 ? Construction d?un bow-string,
ouvrage d?art non courant par le CD62
? A355 (ARCOS) à Strasbourg ? Début de la
construction du viaduc de Vendenheim en
atelier
? A355 (ARCOS) ? Écoponts neufs sur les
réseaux COFIROUTE et AREA
A43 - Viaduc du CharmaixA85 - Viaducs du CherA9 - Élargissement entre Le Boulou
et la frontière espagnole
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201856 57
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Focus
Élargissement de l?autoroute A9 ?
Le Boulou / Frontière espagnole
L?autoroute A9, qui relie la vallée du Rhône à la
frontière espagnole, a été intégralement ouverte
en 1978 et ses différentes sections progressivement
élargies à 2×3 voies. La section entre Le Boulou et
Le Perthus était l?un des deux derniers tronçons
encore à 2×2 voies. Cet axe, stratégique pour les
échanges européens, constitue l?un des deux accès
majeurs à la péninsule ibérique à travers la barrière
pyrénéenne, par le col du Perthus.
Son aménagement à 2×3 voies permettra d?amé-
liorer les conditions de sécurité et le confort de
circulation sur ce tronçon à la géométrie très
contraignante et fortement chargé en poids
lourds (ceux-ci représentent près de 30 % du
trafic, soit environ 10 000 poids lourds par jour).
Cet élargissement est le 1er grand projet du plan
de relance autoroutier (PRA) décidé en 2015 qui
officialise un accord entre l?État et le secteur privé
pour moderniser les infrastructures autorou-
tières, soutenir la croissance économique et
contribuer à la création de milliers d?emplois.
Cette section de l?A9 franchit trois vallées ; sa
localisation en montagne, sa forte exposition
venteuse et les conditions météorologiques
parfois capricieuses sont un environnement
spécifique.
Une forte pente jusqu?à 5 % est en présence pour
atteindre le col du Perthus.
La portion compte quatre viaducs de grande
hauteur, dont trois perchés à plus de 50 m. Enfin,
l?ensemble des travaux sont réalisés sous exploi-
tation, avec une moyenne de 40 000 véhicules
par jour.
L?environnement est une préoccupation à
forme multiple dans ce chantier :
? en phase travaux,
cela se traduit par
la mise en oeuvre
de mesures de
réduction des
impacts sur les
espèces, habitats
protégés et eaux
souterraines et
s u p e r f i c i e l l e s .
L?ensemble étant accompagné et contrôlé
par des AMO (Assistant à Maitrise d?Ouvrage)
environnement et écologues spécialisés.
? en phase exploitation, une attention particu-
lière est portée sur la protection de la ressource
en eau avec la création de 9 bassins de rétention
(qui servent au stockage des eaux pluviales de
l?autoroute, et à la décantation avant le rejet des
eaux claires dans le milieu naturel) ;
? et au-delà, environ 127 hectares sont identifiés
au titre des mesures compensatoires avec une
répartition entre 4 sites en milieux humides, de
plaines agricoles ou forestières, avec une gestion
favorable notamment à l?émyde lépreuse, la
loutre d?Europe, le lézard ocellé, l?hirondelle
de fenêtre, le Silène à fleurs toujours vertes,
l?Anthyllis de Gérard.
Le coût de l?élargissement de cette section
d?autoroute s?élève à 180 millions d?euros.
Les travaux ont commencé en 2016.
La mise en service est prévue au premier
semestre 2020.
> Site sur la commune de Villelongue-dels-Monts
5 hectares.
Objectif : création d?une zone humide.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, l?émyde lépreuse
(tortue), la loutre d?Europe et en second lieu, l?alyte accoucheur
(amphibien), ainsi que d?autres espèces d?oiseaux, de chiroptères
et d?insectes.
Traitement des espèces invasives ;
Aménagement de secteurs aquatiques calmes favorables à
l?alimentation, l?insolation et le refuge de l?émyde lépreuse ;
Création de gîtes à reptiles.
> Site sur la commune de Laroque-des-Albères
12 hectares.
Objectif : restaurer la vocation agricole du site.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, le lézard ocellé.
Réouverture du milieu ;
Traitement des espèces invasives ;
Création de nichoirs à oiseaux et à chiroptères ;
Récupération de graines et transplantation du Silène à fleurs toujours vertes
(expérimentation) par le Conservatoire Botanique National Méditerranéen ;
Création de nichoirs à oiseaux et à chiroptères.
> Site sur la commune de Castelnou
90 hectares.
Objectif : gestion d?une grande parcelle en faveur des espèces liées aux milieux
ouverts et buissonnants.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, le damier de la Succise (papillon),
la pie-grièche à tête rousse, la fauvette orphée (oiseau) et la fauvette pitchou.
Réouverture du milieu ;
Création de gîtes à reptiles et aménagement d?une mare pour amphibiens ;
Mise en place d?une exploitation ; le cheptel de chèvres était d?environ
100 animaux en 2018, avec objectif de 200 à court terme.
> Site sur la commune du Boulou
21 hectares.
Objectif : restaurer la vocation agricole du site.
Espèces ciblées par la mesure : en priorité, le lézard ocellé.
Réouverture du milieu ;
Création de gîtes à reptiles et aménagement
d?une mare pour amphibiens ;
Mise en place de pâturages.
21ÉLARGISSEMENT DE L?AUTOROUTE A9 - SECTION 3 LE BOULOU / FRONTIÈRE ESPAGNOLE
DOSSIER D?INFORMATION
D?autres opérations moins importantes en
ouvrages d?art ont également fait l?objet d?audit.
Au total, 40 visites de contrôle sur ouvrages d?art
dans le cadre d?opérations de construction,
d?élargissement ou de réparations délicates ont
été réalisées au cours de l?année 2018.
L?année 2018 a été une nouvelle fois marquée
par un grand nombre d?actions de contrôle pour
l?A507 ? L2 (section Nord) à Marseille comme les
années précédentes. Rien qu?en 2018, cela s?est
traduit par 7 visites de terrain sur la dernière
section en construction.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès-
Verbal d?inspection travaux soit au travers de
celui d?inspection sécurité.
En 2017, ces contrôles avaient mis en évidence
une nouvelle problématique aussi en étude qu?en
exécution : la fissuration à 45° de poutres de pont
préfabriquées précontraintes (type PRAD) aux
abouts. En 2018, l?expertise menée par le CEREMA
a conduit à préciser des vérifications complé-
mentaires sur la diffusion de la précontrainte
aux abouts des poutres au travers d?un courrier à
l?ensemble des sociétés concessionnaires.
Domaine dispositifs de retenue routiers :
Dans le domaine des dispositifs de retenue
routiers, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté en 2018 notamment sur les
aménagements suivants :
? A9/A61 ? Complément de la bifurcation,
? A10 ? Création de voies « flux libre » au péage de
l?échangeur de Tours Nord,
? A10 ? Création d?une 3e voie entre Tours et
Chambray,
? A10/A85 ? Complément de l?échangeur
? A29 ? Élargissement de la BAU entre l?A1 et
Saint-Quentin,
? A36 ? Réalisation d?un échangeur à Sévenans,
? A85 ? Doublement des viaducs du Cher et de la
Sauldre,
? A837 ? Création de voies « flux libre » au péage
de l?échangeur de Tonnay-Charente.
A10 ? Création de voies « flux libre » au péage de l?échangeur de Tours Nord
A36 ? Réalisation d?un échangeur à Sévenans
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201858 59
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Domaine environnement
En 2018, les opérations en travaux ont fait l?objet
d?inspections régulières sur la thématique
environnement. Il s?agit, avec le cas échéant
l?appui des directions territoriales géographi-
quement compétentes du CEREMA, de vérifier
le respect des différents engagements pris
en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires
qui sont imposées aux concessionnaires, en
particulier en matière de protection des espèces
protégées et de la ressource en eau. Ces inspec-
tions visent notamment à vérifier que l?organi-
sation mise en place par les concessionnaires
sur la thématique environnement est suffisante
pour permettre le respect des objectifs assignés
aux différentes opérations. Elles permettent
également de s?assurer que les travaux sont
menés dans les règles de l?art et que les nuisances
induites par les travaux sont réduites au strict
minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en cours, les
opérations routières s?accompagnent systémati-
quement d?aménagements en faveur de l?envi-
ronnement. Ces aménagements s?inscrivent
dans les engagements pris par l?État (ou le conces-
sionnaire) lors des procédures qui précèdent la
déclaration d?utilité publique (ou de projet) de
l?opération. Des prescriptions imposées par les
arrêtés pris en application du code de l?environ-
nement (protection des espèces protégées et de
la ressource en eau, protections contre le bruit)
viennent par la suite compléter ces engage-
ments. Avec l?appui des directions territoriales
du CEREMA concernées, la sous-direction GCA
s?assure que l?ensemble de ces engagements et
obligations sont pris en compte dans les études
menées par les concessionnaires, en particulier
au stade de l?avant-projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact
sur l?environnement de sections autoroutières
« anciennes » réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans prévoient
également la réalisation :
? D?ouvrages rétablissement de la coupure
créée par l?autoroute plus modestes de
type « écoduc » pour la petite faune qui
? A36 ? Réalisation d?un échangeur à Sévenans
? A4 ? Complément du diffuseur de Bailly-Ro-
mainvilliers
? A16 ? Prolongement jusqu?à la francilienne
? A85 ? doublement des viaducs du Cher et de la
Sauldre
? A10/A85 ? Complément de l?échangeur
? A29 ? Élargissement de la BAU entre l?A1 et
Saint-Quentin
Seize jours de visites de contrôle sur des projets
de construction ont été réalisées au cours
de l?année 2018 par GCA sur les thématiques
chaussées et terrassements. Le CEREMA, qui est
régulièrement mobilisé pour assister la sous-di-
rection GCA dans ses missions de contrôle,
apporte son expertise et sa connaissance du
contexte local lors des opérations de contrôle.
sont tout aussi efficaces pour certaines
espèces ;
? D?aménagements pour protéger la
ressource en eau ;
? De protections acoustiques pour
améliorer le cadre de vie des riverains de
l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les conces-
sionnaires, et en lien avec les services locaux de
l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement à
leur mise en oeuvre. Cette vérification passe par
l?instruction des dossiers d?information ou des
dossiers de demande de principe présentés par
les concessionnaires.
La mise en oeuvre du plan de relance autoroutier,
conclu en 2015, s?est poursuivie en 2018 pour
les sociétés COFIROUTE et SANEF ; la société
ASF ayant achevé son programme en tout
début d?année conformément à ses obligations
contractuelles. Pour ces 2 sociétés, l?état d?avan-
cement de leurs opérations laisse augurer du
respect des délais contractuels respectifs.
? Domaine chaussées et ouvrages en terre
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier :
? à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement
et aux choix techniques, et les risques de
non-conformité aux spécifications,
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de la
réalisation,
? à vérifier la conformité de l'ouvrage garan-
tissant confort et sécurité aux usagers.
Dans le domaine des chaussées et des terrasse-
ments, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté notamment sur les affaires
suivantes :
? A406 ? Amélioration de la connexion à la RCEA
? A75 ? Création d?une 3e voie à Clermont-Ferrand
? A10 ? Création d?une 3e voie entre tours et
Chambray
? A71 ? Création d?une 3e voie « Rampe des
volcans »
Focus
Exemple d?emploi d?un matériau
innovant dans un remblai allégé
Au stade de l?avant-projet, un remblai allégé est
prévu au niveau de la future bretelle de sortie de
l?autoroute A36 dans le sens Beaune-Mulhouse.
Les études ont conclu à la nécessité de mettre
en oeuvre un remblai allégé le long de l?A36 et de
la gravière sud, pour assurer la stabilité du talus
autoroutier. Des plaques de polypropylène extrudé
(NIDAPLAST) étaient initialement retenues avant
que le groupement constructeur ne propose
d?utiliser un matériau granulaire de faible densité
en adoptant un produit élaboré à partir de verre
recyclé (98%) et mélangé à une poudre minérale
(2%), le MISAPOR.
Bien que le matériau présente de nombreuses
références urbaines en Allemagne et des débuts
en France, il s?agit de son premier emploi autorou-
tier. Après analyse avec l?appui du laboratoire
du CEREMA de Bron du dossier d?information
contenant les agréments techniques et conditions
d?emploi du produit, le concédant a demandé un
complément de calcul de stabilité, un renforce-
ment de l?instrumentation du talus ainsi qu?un
protocole de suivi annuel à moyen terme.
Vue sur le remblai allégé de l'A36
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201860 61
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Depuis la fin de l?année 2012, les inspections de
sécurité valent rapport d?audit de sécurité routière
en application de l?article D. 118-5-4 du code de la
voirie routière pour les opérations relevant de la
procédure d?audit de sécurité routière.
En 2018, la sous-direction GCA a établi :
? 3 procès-verbaux d?inspection travaux,
? 5 procès-verbal d?inspection sécurité valant
audit de sécurité routière,
? 6 procès-verbaux d?inspection travaux et sécu -
rité, dont 1 valant audit de sécurité routière.
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
3 opérations d?importance ont fortement
mobilisé les équipes de GCA dans ces actions
importantes de contrôle garantissant la sécurité
des usagers avant mise en service à savoir :
? le raccordement d?A89 à l?A6,
? l?élargissement à 2X3 voies d?A63 entre
Biarritz et Biriatou,
? l?élargissement à 2X3 voies de l?A10 dans la
traversée urbaine de Tours.
6.3.2. Principales mises en services réalisées en 2018
A4 : diffuseur de Bailly-Romainvilliers
(SANEF)
Complément du diffuseur de Bailly-
Romainvilliers sur l?autoroute A4.
Mise en service : 29 juin 2018
A10 : Chambray ? A10/A85
(COFIROUTE)
Élargissement de l?autoroute A10, à 3 voies,
dans les 2 sens, entre Chambray et la bifurca-
tion avec l?autoroute A85, sur 6,3 km.
Mise en service : 27 juillet 2018
A10 : Passage Grande Faune du
Bas Bry (COFIROUTE)
Création d?un passage grande faune sur
l?autoroute A10 au Sud de Tours.
Mise en service : 14 septembre 2018
A36 : noeud de Sevenans (APRR)
Refonte des échanges entre l?autoroute A36 et la
RN19, avec création d?un barreau de raccorde-
ment au niveau de Sevenans.
Mise en service : 11 décembre 2018
A89 : liaison A89-A6
au nord de Lyon (APRR)
Prolongement de l?autoroute A89 jusqu?à
l?autoroute A6 au Nord de Lyon, sur 5,7 km.
Mise en service : 1er mars 2018
A71 : rampe des Volcans (APRR)
Élargissement de l?autoroute A71, à 3 voies, au
Nord de Clermont-Ferrand, dans la rampe des
Volcans, sur 7,1 km.
Mise en service : 3 mai 2018
A63 : Biarritz - Biriatou (ASF)
Élargissement de l?autoroute A63, à 3 voies,
dans les 2 sens, entre Biarritz et Biriatou,
sur 21,2 km.
Mise en service : 4 juin 2018
A85 : bifurcation A10 / A85
(COFIROUTE)
Création de deux branches autoroutières
assurant les mouvements entre Tours
et Angers (bifurcation entre
les autoroutes A10 et A85).
Mise en service : 20 décembre 2018
A85 : Viaduc de la Sauldre (COFIROUTE)
Doublement du viaduc de la Sauldre sur
l?autoroute A85.
Mise en service : 29 juin 2018
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201862 63
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3. Contrôle lié à la conserva-
tion du patrimoine
À défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic
ou des agressions naturelles. La rénovation et
le renouvellement de ce patrimoine se planifie à
l?avance et requiert des travaux s?étalant parfois
sur plusieurs années, dont les concessionnaires
ont la responsabilité.
En amont de la fin des concessions, l?action du
concédant en matière de contrôle du patrimoine
et de politique d?entretien doit donc s?intensi-
fier afin d?éviter qu?un sous-investissement ne
se traduise en dégradation du patrimoine en
fin de contrat. Depuis plusieurs années, l?État
concédant élabore une stratégie et un plan
d?action pour structurer et renforcer l?efficacité
de son intervention dans le domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par
la sous-direction :
? Dresser un inventaire du patrimoine autorou-
tier concédé ;
? Définir des outils et des méthodes permet-
tant de connaître, de contrôler et de suivre
l?état fonctionnel du patrimoine ;
? Établir le « bon état » cible de ce patrimoine,
en vue de la préparation de la fin des conces-
sions.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de ces
trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public
autoroutier concédé est mise sous contrôle et
a continué d?avancer particulièrement cette
année. Cette procédure permet l?identification
précise des espaces relevant de la responsabilité
des sociétés concessionnaires, donc de leurs
charges d?entretien et de maintenance, et de
façon plus générale à la définition précise du
domaine public de l?État.
Sur les 3 667 communes traversées par une
autoroute concédée, 3 563 font l?objet d?une
délimitation approuvée, dont 154 nouvelles
communes en 2018, portant le taux de
« communes délimitées » à 97,2 %.
Un travail particulier relatif à la remise des
ouvrages d?art surplombant le réseau autorou-
tier concédé, enjeu important en matière
patrimoniale car permettant d?identifier « qui
fait quoi » en matière d?entretien des ponts,
a été initié en 2016. En 2018, il révèle de fortes
marges de progrès (près de 61 % des ouvrages
font l?objet d?une convention entre les sociétés
concessionnaires et les collectivités locales
concernées). Des engagements ont été pris par
toutes les SCA en matière de planning de résorp-
tion de ce retard.
En revanche, le bilan de la remise des rétablis-
sements de communications (voies latérales) est
plus satisfaisant (près de 77%), même s?il reste
encore quelques marges de progrès, à l?exception
des nouvelles sociétés ainsi que de COFIROUTE
(100%), d?APRR (97%), d?AREA (97%), d?ESCOTA
(96%), d?ATMB (91%).
L?action de contrôle se structure ensuite par type
de biens composant le patrimoine. Des chargés
de domaine suivent l?état des bâtiments, des
tunnels, des ouvrages d?art, des chaussées et
ouvrages en terre et s?assurent de la prise en
compte des mesures environnementales.
6.3.3.a. Les bâtiments
En 2018, une mise à jour a été effectuée par
l'ensemble des Sociétés Concessionnaires
d?Autoroutes (SCA).
Les chiffres clés 2018 (arrondis) :
? 7 000 bâtiments (âge moyen 21 ans) dont
2 500 de plus de 30 ans (âge moyen 42 ans),
? 1 400 000 m² de surface des bâtiments,
? 40% des bâtiments se trouvent en
Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-
Franche-Comté.
La répartition des bâtiments (par sociétés,
utilisation, région et risques naturels) ainsi que
leur localisation figurent en annexe au présent
rapport.
6.3.3.b. Les tunnels
Dans les domaines des tunnels, la sous-direc-
tion GCA contrôle l?avancement des mises à
niveau des tunnels en service. Cette action est
conduite en coopération avec le Centre d?études
techniques des tunnels (CETU). Le réseau
concédé comporte 48 tunnels de plus de 300
mètres (voir annexe 12).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue :
? Lors des déplacements,
? Par réception des « fiches incidents » du
CETU,
? Lors des visites thématiques (accessibi-
lité, signalisation, etc.) qui permettent de
contrôler de manière inopinée et par échan-
tillon les équipements du tunnel, lors des
exercices.
? Des visites spécifiques ont lieu jusqu?à la fin
des travaux de mise en conformité ou à la
mise en service de nouveaux tunnels. Elles
ont pour objectifs de s?assurer :
? Du respect du cahier des charges,
? Du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
Depuis 2015, les travaux de mise en sécurité des
tunnels du réseau concédé sont terminés.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
L?année 2018 a été marquée par l?effondrement
du pont Morandi à Gênes en Italie le 14 août, un
pont autoroutier d?environ 1102 m de long. Le
bilan de cette catastrophe est de 43 morts et 16
blessés.
Cet événement a retenti médiatiquement en
France et a rappelé l?importance de la gestion
de nos infrastructures au regard des enjeux de
sécurité des usagers et de développement des
territoires.
Pour le réseau concédé français, les sociétés
concessionnaires doivent assurer contractuelle-
ment plusieurs actions de suivi et de gestion de
leurs ouvrages d?art :
? redéfinir précisément l?assiette de la conces-
sion en excluant les terrains qui ne sont plus
utiles à l?exploitation une fois les travaux
achevés ;
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement
établir un dossier de récolement à l?issue de
toute phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent à
assurer la portance des ouvrages d?art tout
au long de leur durée de vie.
Ensuite, conformément à leur cahier des charges,
les sociétés d?autoroutes doivent entretenir les
ouvrages en bon état pour assurer la continuité
de la circulation dans de bonnes conditions de
sécurité et de commodité.
Cet état est assuré par une surveillance visuelle
périodique (méthodologie ITSEOA ? Instruction
Technique pour la Surveillance et l?Entretien
des Ouvrages d?Art) et quantifie cet état par une
cotation IQOA (Indice Qualité Ouvrages d?Art)
selon les classes suivantes échelonnées entre
1 à 3U :
1 : bon état apparent, avec possibles désordres
sans gravité traitable par entretien courant ;
2 : structure porteuse en bon état apparent ou
présentant des défauts mineurs sans gravité ou
caractère d?urgence à être éliminés. Les équipe-
ments ou protections présentent des dégrada-
tions qui nécessite un entretien spécialisé sans
caractère d?urgence ;
2E : même cas que le précédent, avec une notion
de risque d?évolution rapide des dégradations
d?équipement ou de protection qui auraient
pour conséquence des désordres de structure à
moyen terme et nécessiteraient des réparations
plus lourdes et donc plus coûteuses ;
3 : la structure porteuse est atteinte, sans néces-
siter de travaux de réparation urgents ;
3U : la structure porteuse est atteinte, apparem-
ment de façon préoccupante et nécessite des
travaux de réparation a priori urgents.
Une classe supplémentaire notée « NE » concerne
les ouvrages dont l?état est « non-évalué »,
souvent en raison de difficultés d?accès, comme
des ouvrages franchissant des voies SNCF en
exploitation.
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et
de profondeur de champ croissante :
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes ;
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures ;
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièce le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer ;
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201864 65
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Suite à 2 ans d?audits des pratiques des sociétés
autoroutières et à l?effondrement du pont
Morandi en Italie, GCA a sollicité l?ensemble
des sociétés pour fournir un recensement de
l?ensemble de leurs ouvrages sous un format
harmonisé.
GCA a également organisé le 4 décembre 2018
avec la collaboration du CEREMA et de l?Ifsttar,
et à l?attention de toutes les sociétés conces-
sionnaires, une journée technique sur la surveil-
lance des ponts sur le réseau routier national,
de manière à rappeler le référentiel technique
minimal actuel et à proposer des pistes d?amélio-
ration tant sur le fond que la forme des rapports
d?inspection.
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et
de profondeur de champ croissante :
? De façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes ;
? lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, les tassements miniers ;
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
Le tableau et diagramme suivants représentent
l?évolution et l?état général des ouvrages d?art
de l?ensemble du réseau concédé depuis 2010,
soit environ 12 000 ouvrages d?art. Cela repré-
sente environ 8 112 000 m². L?âge moyen de ces
ouvrages est de l?ordre de 31 ans.
? Chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures ;
? Lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièces le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer ;
? Lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, les tassements miniers ;
? De façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
Revues de patrimoine
En 2018, le bureau GCA3 a ainsi procédé de
multiples déplacements auprès des sociétés
concessionnaires dans leurs bureaux ou
sur ouvrages afin d?auditer leur patrimoine
ouvrages d?art ou structures au sens large,
notamment sur les réseaux suivants : ASF,
COFIROUTE, AREA, APRR, CCISE, ALIENOR, CEVM.
Ces revues s?intéressent à :
? L?inventaire des patrimoines (ouvrages d?art,
murs de soutènement, tunnels, auvents
de gare de péage et PPHM - portiques,
potences et hauts-mâts),
? L?avancement des remises d?ouvrages aux
autres gestionnaires,
? L?inventaire des dossiers d?ouvrages,
? Respect des indicateurs de fonctionnalités,
d?état et de sécurité des ouvrages,
? Les programmes de surveillance renforcée
de structures,
? Les programmes de renforcement en cours
et à venir,
? Le suivi des observations des audits
antérieurs.
Dans une perspective de fin de concession, ces
bilans sont essentiels et constitue une feuille de
route permettant d?avoir une image précise du
patrimoine, de son état et de définir les points
de contrôle, de vigilance ou de méthodologie à
mettre en place en amont de la fin de concession.
Focus
La corrosion des câbles de
précontrainte extérieure
Ces dernières années, une pathologie interpelle
de plus en plus la communauté des experts
« ouvrages d?art » du Réseau Scientifique et
Technique et GCA : la corrosion des câbles de
précontrainte extérieure, constitués de plusieurs
torons tendus en acier dans une gaine collective
en PEHD.
Sur l?ensemble du réseau national concédé,
GCA a recensé 85 ouvrages possédant de la
précontrainte extérieure avec une gaine PEHD, et
1 ouvrage avec une gaine plastique. Parmi ces
86 ouvrages, 9 sont exposées directement aux
sels marins ou sels de déverglaçage. Ce recense-
ment sera élargi en 2019 auprès d?autres gestion-
naires, dont le réseau national non concédé
(étude CEREMA en cours).
IQOA (en nombre)
Cotation IQOA
IQOA
(% en
nombre)
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
1 12,7% 11,8% 11,0% 10,4% 10,3% 9,7% 8,9% 8,7% 8,3%
2 57,8% 59,7% 60,0% 60,5% 62,1% 63,6% 64,1% 64,4% 64,9%
2E 23,1% 22,4% 23,7% 23,9% 23,3% 22,8% 23,7% 24,3% 24,2%
3 4,0% 3,6% 3,3% 2,7% 2,8% 2,4% 2,3% 2,1% 2,0%
3U 0,6% 0,6% 0,4% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1%
NE 1,8% 2,0% 1,6% 2,4% 1,3% 1,3% 0,8% 0,4% 0,5%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201866 67
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Les premières conceptions utilisaient des torons
en acier nus, protégés par une injection de la
gaine à l?aide de coulis de ciment ou de produits
souples (pour plus d?informations, voir la « Note
de sensibilisation sur les ouvrages existants
à précontrainte extérieure » - note d?informa-
tion n°3 du CEREMA - Novembre 2018). Cette
technique est toujours utilisée aussi bien pour
des ouvrages neufs que des ouvrages existants
qui nécessitent d?être renforcés.
La gaine collective et l?injection jouent un rôle
crucial sur la pérennité des câbles et donc des
ouvrages utilisant cette conception.
Les pathologies rencontrées, qui peuvent
conduire à la rupture brutale de câbles par
corrosion, sont le résultat d?une défaillance de
l?une ou l?autre de ces protections, voire des
deux.
Dans le cas de l?injection au coulis de ciment, les
zones les plus sensibles se situent généralement
au droit des ancrages, dans des bossages en
béton inaccessibles et présentant souvent des
défauts d?injection dès la mise en oeuvre. A ce
jour, deux techniques non destructives peuvent
être utilisées pour tenter d?évaluer la corrosion
des torons :
? Une méthode par ultrasons (dite « Uscan »)
si les fils des torons de précontrainte sont
accessibles depuis leur extrémité.
? La mise en place d?une surveillance acous-
tique qui permet d?identifier des ruptures
énergétiques de fils corrodés.
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction GCA exerce un rôle d?observa-
toire de l?entretien des chaussées, en recueillant
auprès des Sociétés des données relatives aux
différents travaux d?entretien effectués en cours
d?année.
En complément des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur
les travaux réalisés et les politiques d?entretien
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises et
d?assurer une veille sur l'évolution des techniques
et l'entretien du réseau (technique, âge des
couches de roulement, fréquence d'entretien).
? IQRA surface
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont
suivis par l?État concédant au moyen d'indica-
teurs d'état de surface (appelés IQRA Surface)
contractualisés avec les sociétés concession-
naires. Ils reflètent le niveau de service de la
chaussée, en termes de confort (déformations)
et de sécurité (adhérence), en section courante
de l'autoroute (mesures réalisées sur la voie de
droite de l'autoroute).
L?évolution, les mécanismes de dégradation
et les techniques d?entretien d?une chaussée
dépendent de sa structure. Il existe 6 types de
structures intégrant couches de graves non
traitées, de matériaux traités aux liants hydrau-
liques ou aux liants hydrocarbonés (bitumes)
dans des proportions variées. Si les structures
neuves sont désormais quasi-systématiquement
du type bitumineuses épaisses, l?utilisation de
liants hydrauliques (chaux, ciment?) a histo-
riquement permis de réduire les besoins en
bitume dans des contextes de crise pétrolière ou
encore d?employer des sous-produits d?industrie
comme les laitier ou les cendres volantes. Les
réseaux historiques sont ainsi plus variés que les
concessions récentes.
L'analyse de la répartition des notes permet
d'apprécier la part du réseau présentant un bon
(note égale à 3) et un très bon état de surface
(notes égale à 4), et d?autre part le % du réseau
présentant des états plus ou moins « dégradés »
(note ? 2).
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit :
? Objectif n°1 : au moins 90% des notes ? 3
? Objectif n°2 : au moins 95% des notes ? 2
Focus (suite)
Dans le cas des gaines collectives, le risque de
corrosion vient de la gaine qui peut ne plus être
étanche :
? La composition chimique peut induire un
vieillissement prématuré qui se traduit par
la fissuration de la gaine.
? Lors de l?exécution, les éléments de
raboutage des gaines ou évents d?injection
n?étaient pas réalisés avec suffisamment de
soin et contrôlés.
? Dans le cas des injections des gaines à l?aide
de produits souples, les très fortes dispa-
rités de dilatation thermique entre l?acier et
le PEHD engendrent des ruptures de gaines.
Aujourd?hui, l?utilisation de bobines électroma-
gnétiques actives permet de diagnostiquer la
présence de corrosion sous réserve que les câbles
soient accessibles. En France, seul le CEREMA
réalise cette prestation.
Pour le patrimoine existant, des inspec-
tions ciblées sur les câbles de précontrainte
permettent de recenser les désordres et de
définir un état « référence », afin d?évaluer
les possibles évolutions des désordres. Pour
les ouvrages les plus exposés, des travaux de
réparations des gaines sont ou seront entrepris
à court terme de manière à reconstituer l?étan-
chéité des gaines. Les spécialistes en plasturgie
étant très peu nombreux dans le monde
des ouvrages d?art, GCA s?est rapproché du
domaine de l?industrie pour en savoir plus sur
ce matériau, tant pour améliorer la conception
que pour obtenir des réparations étanches.
Répartition des types de structures
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201868 69
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Emploi des techniques de couche de roulement par sociétés
Le graphique ci-dessous présente l'évolution des états de surface des chaussées sur le réseau
concédé entre 2012 et 2018. L'indicateur ici calculé est un indicateur moyen basé sur les indicateurs
IQRA Surface des sociétés ASF, ESCOTA, APRR, AREA, COFIROUTE, SANEF, SAPN, ATMB et SFTRF.
? ISTRU
La démarche de déploiement du nouvel
indicateur structure se poursuit en 2018 avec
les premières questions méthodologiques des
SCA portant principalement sur les définitions
des différentes dégradations à relever afin de
modifier leurs marchés d?auscultation.
Les discussions et les problématiques de mise en
concurrence des mesureurs ont levé la question
de la qualification des matériels assurant la
répétabilité et la fiabilité des mesures effectuées
aux moyens d?appareils aux performances
variables. L?opportunité d?une telle mission est
évaluée par le CEREMA à qui les besoins de GCA
en termes de vérification des chaînes de mesure
ont été exprimés.
Les niveaux de performance de surface continuent de s?améliorer en 2018. L?ensemble des SCA
poursuit son programme de travaux et atteint ses objectifs.
En 2019, cette représentation permettra de structurer les audits chaussées avec la création d?un
groupe d?auditeurs du CEREMA et de formaliser la méthodologie.
Concernant l?ISTRU, les groupes SANEF/SAPN et
APRR/AREA ont mesuré un échantillon de leur
réseau en 2018 et entament l?auscultation par
tiers annuel à partir de 2019. Le groupe VINCI
entame sa démarche de mesure directement
par le tiers 2019. Ces trois années de mesure et
de questions méthodologiques aboutiront à
un indicateur complet en 2022. Il sera ensuite
possible de fixer seuils et objectifs.
? Tour d?horizon des politiques d?entre-
tien des chaussées
L?année 2018 a permis de privilégier un état des
lieux des politiques d?entretien des différentes
SCA historiques afin de dresser le panel des
éléments constitutifs d?une stratégie de program-
mation de cycles d?entretien des chaussées.
6.3.3.e. Environnement
? Audits
La démarche d?audit sur la thématique environ-
nement, lancée en 2017, s?est poursuivie en
2018. L?objectif étant de vérifier que cette
partie du patrimoine (bassins, clôtures,
aménagements spécifiques.,.) est maintenue
en bon état conformément aux obligations des
concessionnaires.
Les premières conclusions des 2 audits menés en
2017 confirment la pertinence de l?exercice dans
la mesure où ces démarches ont permis d?identi-
fier des écarts par rapport à l?obligation de « bon
état permanent » due contractuellement par
les concessionnaires. Outre les mesures correc-
tives apportées aux écarts issus de ces audits,
l?autorité concédante a demandé aux 2 sociétés
d?intégrer dans leurs politiques d?entretien les
enseignements de ces audits.
En 2018, cette démarche s?est poursuivie par
l?audit de 2 autres sociétés dont les conclusions
sont attendues début 2019.
Indicateur d'état de surface des chaussées du réseau autoroutier concédé
Cycle de gestion patrimoine chaussées
? Problématiques particulières traitées
en 2018 : Chantier ASF/Eurovia A10 « 100 %
recyclé »
Dans le cadre d?un appel à projet de l?ADEME
visant à augmenter le taux d?agrégats d?enrobés
recyclé dans les chantiers d?entretien, Eurovia
et MARINI-ERMONT ont développé la centrale
TRX100 permettant de remobiliser d?avantage le
bitume des agrégats dans une opération à très
fort enjeu médiatique et technique.
ASF a choisi le chantier d?entretien d?A10 entre
Pons (17) et Saint-Aubin (33) pour expérimenter
des taux allant (selon les plots) jusqu?à 100 %
d?AE en couches d?assise, 95 % en BBSG liaison
et 70 % en BBTM roulement.
Si le cadre de l?ADEME le marché ASF/EUROVIA
a prévu une batterie d?essais complémentaires
pour le suivi du chantier, les préoccupations
« patrimoine » du concédant ont nécessité la
rédaction, avec le CEREMA de Bordeaux, d?un
protocole de suivi porté sur la performance et la
durabilité des lots innovants.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201870 71
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Cette proposition, uniquement retenue au droit
des voies de péage réservées aux véhicules
légers, a fait l?objet d?une décision ministérielle
acceptant l?expérimentation sous réserve de la
réalisation d?une évaluation annuelle des points
suivants :
6.4.1. Contrôle de la transmission
des informations relatives à l?exé-
cution des contrats
En application des articles 20 et 35 du cahier des
charges type annexé aux contrats de concession,
les sociétés concessionnaires transmettent à
l?État des informations relatives à leurs activités,
aux trafics constatés, ainsi qu?un ensemble de
données comptables et financières (bilans et
comptes annuels, étude financière prévision-
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des
concessions et préparer les négociations à venir
Par ailleurs, la société concessionnaire commu-
nique deux fois par an au ministre chargé de
l?économie, au ministre chargé du budget et au
ministre chargé de la voirie nationale, un rapport
comprenant l?état d?avancement des liaisons
nouvelles et des opérations d?élargissement et
indiquant le calendrier d?exécution et l?échéan-
cier financier de chaque opération en projet et en
construction. Le concédant est tenu de préserver
la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à la
bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la
société concessionnaire.
En 2018, la sous-direction GCA a ainsi procédé
à l?examen de l?ensemble des documents
transmis par les concessionnaires, s?est assurée
de leur complétude et de leur exhaustivité. Elle a
procédé à de nombreuses analyses des données
transmises, afin, notamment, de constituer des
données consolidées qui donnent à l?État une
vision d?ensemble du secteur d?activité. L?annexe
12 rend compte de l?économie générale du
secteur.
Ce travail d?information est renforcé depuis
l?intervention de l?ART. L?Autorité collecte chaque
année auprès des sociétés concessionnaires
un ensemble d?informations relatives à leur
situation financière et à l?état du secteur en vue
de produire une synthèse de leurs comptes et
un rapport sur le taux de rentabilité interne des
concessions.
6.4.2. Le contrôle financier des
concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains
articles des cahiers des charges annexés aux
conventions de concession.
En application de l?article 7, la sous-direction
évalue ? tous les cinq ans et société par société
? d?éventuels indus financiers générés par le
retard qui serait survenu dans l?exécution de
travaux prévus et compensés au titre de précé-
dents contrats de plan. Cet indu est généré par
le décalage dans le temps entre l?échéancier
de dépenses initialement contractualisées et
l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concession-
naire est alors redevable à l?État d?une compen-
? évolution des caractéristiques de surface
des dalles et pérennité des dispositifs,
? impact sur l?exploitation et la maintenance
des chaussées,
? production d?énergie électrique et évolution
des rendements dans le temps,
? comportement des usagers,
? suivi des événements de circulation avec les
dalles.
Un protocole de suivi a ainsi été mis en oeuvre
pour s?assurer que les résultats sont compatibles
avec les critères de performance et de durabilité
de l?infrastructure.
Le Cerema Sud-Ouest assure pour la sous-direc-
tion GCA, le suivi des performances en termes de
chaussée avec une attention particulière portée
à l?adhérence du revêtement.
La centrale d'enrobés TRX100 sur le chantier d'A10 "100% recyclé"
nelle sur l?équilibre comptable et financier
de la concession, comptes sociaux et leurs
annexes, comptes consolidés et leurs annexes,
rapport d?activité, compte-rendu d?exécution,
programme d?investissements à réaliser dans les
cinq années à venir).
Le concédant peut, en outre, demander à la
société concessionnaire toute information
complémentaire sur le compte rendu de l?exécu-
tion de la concession.
sation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant de ce retard. Le montant de cet indu
est restitué par la société sous forme de travaux
supplémentaires directement mis à sa charge.
Ces clauses sont pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée.
En application de l?article 31 du cahier des
charges annexé aux conventions de concessions
les plus récentes, la sous-direction GCA est
chargée de valider la réévaluation des montants
de garanties proposés par les sociétés conces-
sionnaires au titre de leurs obligations contrac-
tuelles.
Ces garanties permettent notamment de
s?assurer que la société concessionnaire pourra
faire face à ses créances envers l?État durant
les différentes phases de vie de la concession.
Lors des négociations du plan d?investissement
autoroutier, la sous-direction a notamment
demandé aux sociétés concessionnaires des
informations relatives aux charges d?entretien
et de renouvellement. L?État travaille à collecter
et préciser ses données, notamment en vue de
la fin de vie des concessions, pour vérifier le
maintien en bon usage des ouvrages.
Enfin, la sous-direction GCA étudie chaque
année les comptes sociaux et consolidés que
les sociétés concessionnaires sont tenues de lui
fournir au titre de l?article 35 de leur contrat de
concession. L?étude de ces comptes permet à
l?État concédant de suivre l?équilibre économique
et financier des contrats et d?évaluer au mieux,
dans le cadre de la négociation de contrats de
plan, les compensations à accorder aux sociétés
concessionnaires au titre de la réalisation de
travaux supplémentaires. L?État concédant se
sert par ailleurs de ces données pour contrôler
les investissements effectués par les sociétés
concessionnaires en matière d?entretien du
patrimoine. La politique financière déclarée par
les sociétés concessionnaires en matière d?entre-
tien du patrimoine peut alors être comparée aux
observations faites sur le terrain.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 73
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats
de concession
L?année 2018 a été marquée par l?approbation des avenants du Plan d?investissement autoroutiers
pour les sociétés historiques (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, Sanef, SAPN, APRR et AREA), ainsi que par
l?approbation du septième avenant au cahier des charges de la société ATMB.
a. Pour ce qui concerne le PIA
La structure du plan, les conditions de son élaboration et de sa négociation sont détaillées dans le
rapport d?activité 2017.
L?élaboration du plan d?investissement autoroutier s?est conclue par la passation de 7 avenants aux
contrats de concession en cours, avenants approuvés par décrets en Conseil d?Etat.
Société no de l?avenant Date du décret no du décret Lien internet
COFIROUTE 18e avenant 28 août 2018 no 2018-758
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/8/28/
TRAT1735553D/jo/
texte
SANEF 13e avenant
28 août 2018 no 2018-759
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/8/28/
TRAT1818519D/jo/
texte
SAPN 11e avenant
ASF 17e avenant
6 novembre 2018 no 2018-959
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/11/6/
TRAT1819516D/jo/
texte
ESCOTA 16e avenant
APRR 18e avenant
6 novembre 2018 no 2018-960
www.legifrance.
gouv.fr/eli/
decret/2018/11/6/
TRAT1819517D/jo/
texteAREA 16e avenant
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201874 75
Les négociations des avenants aux contrats de concession Les négociations des avenants aux contrats de concession
Les opérations constitutives de ce plan d?inves-
tissement sont détaillées ci-après.
COFIROUTE
- Accès autoroutier au Parc de
Développement Economique de Laval-
Mayenne (PDELM)
- Diffuseur du Quart Nord-Ouest de
l'agglomération orléanaise (Saran Gidy)
- Aménagement de l'échangeur de la Porte de
Gesvres
- Diffuseur de Connerré
- Aménagement de 3 éco-ponts
SANEF
- Diffuseur de Calais Sud
- Complément ouest du diffuseur n° 15 de
Coutevroult
- Diffuseur de Bussy- Saint-Georges
- Réalisation de parkings de covoiturage
(provision)
- Amélioration de la protection de la
ressource en eau
- Passage à faune à Ermenonville
SAPN
- Complément diffuseur d?Heudebouville
- Réalisation de parkings de covoiturage
- Amélioration de la protection de la
ressource en eau
ASF
- Diffuseur de la Jonction Est
- Diffuseur d?Agen Ouest
- Demi-diffuseur de Caresse Cassaber
- Demi-diffuseur complémentaire de Vienne
Sud
- Demi-diffuseur complémentaire de Salon
Nord
- Demi-diffuseur complémentaire BARO /
RD817
- Demi-diffuseur de la Virginie
- Diffuseur de Porte de DrômArdèche
- Diffuseur de Saint-Paul-Trois-Châteaux
- Complément du noeud A8/A51
- Programme de réalisation de parkings de
covoiturage
ESCOTA
- Quart de diffuseur de Beausoleil
- Diffuseur de Cadarache
- Protection de champs captants
- Aménagement de 7 éco-ducs et
de 4 rétablissements de continuité piscicole
- Traitement de points noirs bruit (PNB)
- Programme de réalisation de parkings
de covoiturage
APRR
- Création d?un demi-diffuseur à Chalon
Champforgeuil
- Création d?un diffuseur à Quincieux
- Création de 16 passages à faune
- Réalisation de parkings de covoiturage
- Amélioration de la continuité hydraulique
des passages inférieurs
- Restauration de cours d?eau et de milieux
humides
- Traitement des eaux sur points particuliers
(gares et viaducs)
AREA
- Achèvement du réaménagement du noeud
de Chambéry
- Création de 3 passages à faune
- Réalisation de parkings de covoiturage
- Protection des eaux dans les zones
vulnérables
- Études de réaménagement du diffuseur
d'Annecy Nord
b. Pour ce qui concerne le 7e avenant
conclu avec la société ATMB
La société Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc
(ATMB), concessionnaire de l?autoroute A40,
verse annuellement à l?Etat, comme toutes les
sociétés concessionnaires d'autoroute, une
redevance pour occupation du domaine public.
Cette redevance a été instituée par le décret
n° 97-606 du 31 mai 1997. Son assiette est
constituée de deux composantes : une compo-
sante R1 exprimant la valeur locative des voies
autoroutières exploitées par le concessionnaire ;
et une composante R2, dite « variable », qui
vise à refléter l?avantage économique tiré par
le concessionnaire de l?occupation privative du
domaine public et qui consiste en une fraction
du chiffre d?affaires. Le décret n° 2013-436 du
28 mai 2013 a révisé la formule de calcul de la
redevance en augmentant la fraction du chiffre
d?affaires prise en compte dans le calcul de la
composante R2.
En 2018, ATMB était la seule société conces-
sionnaire d?autoroutes à ne pas avoir bénéficié
d?une compensation pour la majoration de la
redevance domaniale. Le septième avenant au
cahier des charges annexé à la convention de
concession de la société, approuvé par le décret
du 26 octobre 2018 a ainsi prévu, pour la période
2019-2023, les hausses additionnelles de tarifs
de péage de 0,31% destinées à compenser, pour
le passé et les années restant à courir jusqu?à la
fin de la concession, en 2050, la charge nouvelle
induite par la modification de la formule de
calcul de la redevance domaniale intervenue en
2013.
Cette modification ayant une incidence sur
les tarifs de péage, l?Autorité de régulation des
transports, en application de l?article L. 122-8
du code de la voirie routière, été consultée le
23 avril 2018 sur le projet d?avenant. Dans son
avis n° 2018-054 du 9 juillet 2018, l?Autorité ne
s?est pas prononcée sur le niveau de la compen-
sation. En revanche, jugeant que les conditions
d?application de la théorie du fait du prince
n?étaient pas remplies, l?Autorité a contesté
le caractère compensable de la hausse de la
redevance domaniale.
Toutefois, le Gouvernement a considéré qu?il
existe un lien direct entre la charge nouvelle
précitée et les missions confiées au conces-
sionnaire, permettant la répercussion de ladite
charge dans le péage. Or la redevance domaniale
est bien au nombre des « dépenses de toute
nature » dont le péage a vocation à assurer la
couverture comme le prévoit le 2e alinéa de
l?article L. 122-4 du code de la voirie routière.
L?assemblée générale du Conseil d?État relève
ainsi que ladite redevance « présente un lien
suffisamment étroit avec l?exploitation de la
concession pour être prise en compte dans la
détermination des tarifs de péage », analyse
confirmée par le Conseil d?État statuant au
contentieux (décision du 28 juillet 1999,
Cofiroute).
Dans ces conditions, l?autorité concédante a pu
légalement décider d?autoriser le concession-
naire à compenser la hausse de la redevance
domaniale par une hausse des tarifs des péages.
Ces hausses sont entrées en vigueur à compter
du 1er février 2019.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 77
Activité réglementaire
Partie 8
Activité
réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés aux sociétés SANEF et SAPN ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société COFIROUTE ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ESCOTA ;
? Arrêté du 29 janvier 2018 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé à la société ASF ;
? Arrêté du 26 décembre 2018 relatif aux
péages de l?autoroute A86 (COFIROUTE).
8.2. Nominations
? Arrêté du 28 mars 2018 portant nomination
de Mme Sandrine Chinzi à la présidence
du conseil d?administration de la Caisse
nationale des autoroutes ;
? Arrêté du 30 avril 2018 portant nomination
de Mme Sandrine Chinzi au conseil
d?administration du FDPITMA (fonds pour
le développement d?une politique intermo-
dale des transports dans le massif alpin) ;
? Arrêté du 14 mars 2018 portant nomination
de M. Champagne de Labriolle comme
représentant des délégations françaises aux
commissions intergouvernementales des
tunnels routiers du Fréjus et du Mont-Blanc
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 79
Annexes
Partie 9
Annexes
Lexique des abréviations
utilisées
AFCG : Association française de génie civil
ART : Autorité de régulation des activités ferro-
viaires et routières
ASFA : Association des sociétés françaises
d?autoroutes
BPV : Barrière de péage pleine voie
Cerema : Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aména-
gement
CETU : Centre d?étude des tunnels
CIG : Commissions intergouvernementales
CPNP : Conseil national de la protection de la
nature
DDT : Direction départementale des territoires
DESC : Dossier d?exploitation sous chantier
DIR : Direction interdépartementale des routes
DIT : Direction des infrastructures de transport
DREAL : Direction régionale de l?environnement,
de l?aménagement et du logement
DUP : Déclaration d?utilité publique
GCA : Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
IFSTTAR : Institut français des sciences et
technologies de transports, de l?aménagement
et des réseaux
PIA : Plan d?investissement autoroutier
PL : Poids lourds
PME : Petites et moyennes entreprises
PRA : Plan de relance autoroutier
RTE : Réseau transeuropéen (de transport)
SEMCA : Société d?économie mixte concession-
naire d?autoroute
SCA : Sociétés concessionnaires d?autoroutes
TKM : tarif kilométrique moyen
VL : Véhicules Légers
ZAAC : Zone d?accumulation des accidents de la
circulation
Définitions
Auvent de gare de péage : Toit en saillie, servant
à protéger de la pluie
Câble de précontrainte : Câble en acier formés
de plusieurs torons utilisé pour précontraindre
le béton
IQRA structure : Indicateur de mesure de l?état
structurel de la chaussée
IQRA surface : Indicateur de mesure de l?état de
surface de la chaussée
IQOA : Indicateur de la mesure de l?état des
ouvrages d'art (structures et équipements)
Toron : Ensemble de fils tournés
Tunnel à voussoir : Tunnel dont la paroi est
constituée d?éléments préfabriqués appelés
voussoirs organisés en anneau
Glossaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 81
Annexes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201880
Annexes
Annexe 1 Organigramme de la sous-direction de la gestion et
du contrôle du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2018
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Annexe 2 Présentation des sociétés concessionnaires
d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2018 dix-neuf sociétés concessionnaires,
toutes de droit privé, essentiellement des sociétés anonymes. ADELAC et Aliénor présentent la parti-
cularité d?être des sociétés par actions simplifiées .
Ces 19 sociétés sont titulaires de 24 contrats de concession, dont 19 d?autoroutes et 5 d?ouvrages
d?art.
En dehors des deux sociétés « tunnelières » ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et SFTRF
(Société Française du Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement les parties
françaises des deux tunnels transfrontaliers nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus ainsi que leurs
autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques, le secteur autoroutier français
concédé est donc désormais quasiment entièrement privatisé, avec 17 sociétés concessionnaires
d?autoroutes sur 19 à capitaux entièrement privés. Les sociétés concessionnaires « historiques » (ASF,
ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef, SAPN), et dans une moindre mesure, les sociétés SFTRF et
ATMB, ont été en charge de la construction, du financement et de l?exploitation de la plus grande
partie du réseau autoroutier français (9158,1 km au 31 décembre 2017) dont elles ont été le vecteur
privilégié de développement.
Depuis 1999 et la fin du recours à l?adossement tel que pratiqué jusqu?alors, sont apparues dans le
paysage autoroutier français huit nouvelles sociétés privées dont le réseau est limité à une unique
section d?autoroute :
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et exploiter
l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construction et
de l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?autoroute A 75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 19 qui relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 41 (Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute
A 65 qui relie Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute
A 88 qui relie Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute
A 150 entre Barentin et Écalles-Alix ;
? La société ARCOS chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute
A 355 de contournement Ouest de Strasbourg.
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AnnexesAnnexes
S?agissant des ouvrages d?art, 5 sociétés concessionnaires exploitent 6 ouvrages d?art :
? La SFTRF chargée de l?exploitation du tunnel du Fréjus
? La société ATMB chargée de l?exploitation du tunnel du Mont-Blanc
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens
? La société COFIROUTE chargée de l?exploitation du tunnel « Duplex » de l?A86
? La Chambre de commerce et d?industrie Seine Estuaire (CCISE) chargée de l?exploitation du pont de
Tancarville et du pont de Normandie
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi présentés,
la longueur totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure de son capital et
de ses actionnaires.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ASF 2724 km
? ASF Holding (détenue par
Vinci Autoroutes) (> 99,99 %) ;
? Autres (< 0,01 %)
30/04/2036
ESCOTA 471 km
? ASF (99,29 %) ;
? collectivités territoriales,
chambres consulaires et
Caisses d?Épargne (0,71 %)
29/02/2032
COFIROUTE 1112 km
? VINCI Autoroutes (65,33 %) ;
? Cofiroute Holding (34,65 %) ;
? Autres (0,00015 %)
30/06/2034
(interurbain)
31/12/2086
(Duplex A86)
Dont le tunnel
Duplex A86
(11,5 km)
ARCOUR
(A19) 102 km ? Vinci Autoroutes SAS (100 %) 31/12/2070
ARCOS
(A355) 24 km ? Vinci Autoroutes 100% 31/01/2070
APRR 1867 km
? Eiffage : 50,1 % ;
? Macquarie Autoroutes de
France : 49,9 % 30/11/2035
AREA 409 km
? APRR (99,84 %) ;
? Collectivités territoriales et
APE (0,16 %)
30/09/2036
SANEF 1388 km ? Holding d?Infrastructures de
Transport (HIT) 3 (100%) 31/12/2031
HIT est en passe
d?être détenue à
100 % par Abertis.
Le 15 mai 2017,
le groupe italien
Atlantia contrôlé
par la famille
Benetton a lancé
une OPA sur Abertis.
6 La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce. Les attribu-
tions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou celui ou ceux de ses
dirigeants que les statuts désignent à cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à l?épargne.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
SAPN 372 km
? SANEF (99,97 %) ;
? Collectivités territoriales et
chambres consulaires (0,03 %)
31/08/2033
ALIS (A28) 125 km
? Diomedea Coöperatief
(PGGM) (33,17 %) ;
? Mirova Core Infrastructure
Fund (26,00 %) ;
? EGIS (8,00 %) ;
? Aberdeen Infrastructure
(13,16 %) ;
? SAPN (8,00 %) ;
? Sanef (11,67 %)
31/12/2067
CEVM
(viaduc de
Millau)
3,3 km ? Verdun Participation 2 : 99,99 % 31/12/2079
Le fonds Verdun
2 est détenu par
le groupe Eiffage
(51 %) et la Caisse
des Dépôts et
C o n s i g n a t i o n s
(49 %)
ADELAC
(A41) 19 km
? Actionnariat au 13 juin 2017 :
? AREA (49,9%) ;
? Eiffage (25,00399 %) ;
? Macquarie Autoroutes de
France 2 (25,096101 %) ;
31/12/2060
ALICORNE
(A88) 45 km
? NGE Concessions : 12,42 % ;
? Valérian : 0,66 % ;
? Spie Batignolles : 12,24 % ;
? Malet : 3,97 % ;
? Demathieu & Bard : 4,96 % ;
? Egis Investment Partners :
4,29 % ;
? Caisse des dépôts et consi-
gnations : 45,57 % ;
? AXA Private Equity : 15,40 %
23/08/2063
A'LIENOR
(A65) 150 km ? Eiffage (65 %) ;
? Sanef (35 %) 18/12/2066
ATLANDES
(A63) 104 km
? European Motorway Invest-
ments : 42 % ;
? DIF A63 Luxembourg : 17,3 % ;
? Dif Infra 4 PPP : 9,21640 % ;
? Infrastructure Investments
(A63) Holding : 13,8246 % ;
? Egis Investment Partners
France : 10,2 % ;
? NGE Concessions : 7,477 %
21/01/2051
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201884 85
AnnexesAnnexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ALBEA
(A150) 17 km
? NGE Concessions (16,67 %) ;
? FAYAT (16,67 %) ;
? InfraVia (33,33 %) ;
? La Société Financière A-150
(33,33 %)
28/12/2066
CCISE
(ponts de
Tancarville
et de
Normandie)
9,8 km ? Chambre de commerce et
d?industrie Seine estuaire 17/05/2027
ATMB 126 km
? FDPITMA : 67,29 % ;
? Départements de l?Ain et de la
Haute-Savoie : 18,62 % ;
? Canton et ville de Genève :
5,42 % ;
? Établissements financiers
français et suisses : 2,39 % ;
? Compagnies d?assurances
françaises : 4,76 % ;
? Salariés : 1,04 % ;
? Autres : 0,49 %
31/12/2050
SFTRF 67 km
? FDPITMA : 99,94 % ;
? Collectivités territoriales :
0,05 % ;
? Chambres de commerce et
d?industrie et des groupements
d?intérêts privés : 0,01 %
31/12/2050
À noter l?attribution à la société ARCOS (Vinci Autoroutes à 50%) du contournement ouest de Stras-
bourg (24 Km de voies nouvelles), actuellement en phase d?études.
Annexe 3 Trafic sur le réseau concédé en 2018
(en milliers de véhicules/km) - Source : ASFA
Véhicules Légers
(classes 1,2 et 5)
Bus et Poids Lourds
(classes 3 et 4) Ensemble des véhicules
2017 2018 % 2017 2018 % 2017 2018 %
APRR 15 098,30 15 354,00 1,7% 3 220,80 3 372,00 4,7% 18 319,10 18 726,00 2,2%
AREA 5 015,20 5 101,00 1,7% 463,20 484,00 4,5% 5 478,40 5 585,00 1,9%
ASF 27 424,70 27 181,00 -0,9% 4 561,60 4 645,00 1,8% 31 986,30 31 826,00 -0,5%
COFIROUTE 10 074,60 10 177,00 1,0% 1 610,70 1 672,00 3,8% 11 685,30 11 849,00 1,4%
ESCOTA 6 622,20 6 392,00 -3,5% 662,10 656,00 -0,9% 7 284,30 7 048,00 -3,2%
SANEF 10 096,90 10 230,00 1,3% 2 233,10 2 351,00 5,3% 12 330,00 12 581,00 2,0%
SAPN 3 214,10 3 226,00 0,4% 416,70 432,00 3,7% 3 630,80 3 658,00 0,7%
SFTRF 157,20 157,00 -0,1% 52,90 56,00 5,9% 210,10 213,00 1,4%
ATMB 770,30 781,00 1,4% 95,00 96,00 1,1% 865,30 877,00 1,4%
ADELAC 190,60 192,00 0,7% 5,70 6,00 5,3% 196,30 198,00 0,9%
ALICORNE 61,00 64,00 4,9% 8,90 10,00 12,4% 69,90 74,00 5,9%
A'LIÉNOR 353,40 364,00 3,0% 41,00 44,00 7,3% 394,40 408,00 3,4%
ALIS 318,60 329,00 3,3% 73,80 82,00 11,1% 392,40 411,00 4,7%
ARCOUR 287,60 302,00 5,0% 41,00 49,00 19,5% 328,60 351,00 6,8%
ATLANDES 824,20 826,00 0,2% 342,90 355,00 3,5% 1 167,10 1 181,00 1,2%
ALBEA 47,50 51,00 7,4% 4,30 5,00 16,3% 51,80 56,00 8,1%
TOTAL 80 556,40 80 727,00 0,2% 13 833,70 14 315,00 3,5% 94 390,10 95 042,00 0,7%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201886 87
AnnexesAnnexes
Annexe 4 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation
du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surfaces chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État des ouvrages d'art (structures et
équipements)
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation
du réseau /
Sécurité des
usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage
présente un risque pour les usagers
Délai d?information sur
panneaux à messages variables
et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l?information aux
usagers en cas d?événement grave
Délai d?intervention /
surveillance du réseau Capacité d?action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux
usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d?entretien et adéquation aux besoins
des usagers
Attente au péage Temps d?attente, en fonction des conditions
de circulation
Délai de réponses aux
sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Annexe 5 Rappel des classifications des véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres, d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres avec
un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à 3
mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure
à 3 mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 3
Véhicules à 2 essieux ayant:
? soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? soit un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3 mètres
ou un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? Ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 5
? Moto
? Side-car
? Trike
Classe A
Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres
et dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 12 tonnes ; véhicules
à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5
tonnes et 12 tonnes
Classe B
Véhicules à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur
à 12 tonnes, véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois
essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes
Classe C
Véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale
est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids total autorisé en charge (PTAC)
est supérieur à 3,5 tonnes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201888 89
AnnexesAnnexes
Annexe 6 Clauses tarifaires des contrats
Taux de hausse autorisé par société pour l?année 2019 et pour les véhicules de
classe 1
Société Hausse autorisée en 2017
APRR 70% * I + 0,448%
AREA 70% * I + 0,649%
ASF 70% * I + 0,536%
ESCOTA 70% * I + 0,465%
Sanef 70% * I + 0,335%
SAPN 70% * I + 0,318%
COFIROUTE 70% * I + 0,295%
ATMB 100% * I + + 0,31%
SFTRF 100% * I
ARCOUR
ALIS
CEVM
Tarif été Tarif hors été
ADELAC
ALICORNE
A?LIENOR
ATLANDES
CCISE
ALBEA
Où I est l?augmentation des prix à la consommation, constatée entre octobre 2017 et octobre 2018.
Coefficients interclasses effectifs
Société Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,26 3,08 0,50
ASF 1,55 2,22 2,94 0,60
ESCOTA 1,50 2,22 3,06 0,62
SANEF 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 3,03 0,59
COFIROUTE 1,56 2,50 3,16 0,62
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,00 3,97 0,59
ARCOUR 1,50 2,60 3,20 0,50
ALIS 1,68 2,36 3,15 0,63
CEVM 1,50 2,72 3,49 0,49
ADELAC 1,76 2,76 3,42 0,55
ALICORNE 1,72 2,60 3,38 0,56
ALIENOR 1,62 2,44 3,25 0,60
ALBEA 1,60 2,00 2,80 0,60
Société Classe 2 Classe A Classe B Classe C Classe 5
ATLANDES 1,50 4,02 4,02 4,92 0,50
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201890 91
AnnexesAnnexes
Annexe 7 Les niveaux de hausses de tarifs de péage
depuis 2006
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
ASF 2,25% 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90%
ESCOTA 2,24% 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82%
APRR 2,47% 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81%
AREA 1,64% 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92% 2,04% 2,00%
Sanef 2,05% 0,96% 3,32% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,69%
SAPN 2,74% 1,68% 4,32% 3,30% 0% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,68%
Cofiroute 1,61% 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57% 1,33% 1,65%
ATMB 1,96% 1,21% 1,82% 2,28% 0% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25%
SFTRF 1,73% 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0% 0,35% 0,87% 1,91%
Niveau de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
ASF 2,61% 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90%
ESCOTA 3,65% 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82%
APRR 3,47% 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81%
AREA 3,38% 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58% 2,7% 2,00%
Sanef 3,10% 1,99% 4,23% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62% 1,41% 1,75%
SAPN 3,80% 2,67% 5,32% 3,31% 0% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59% 2,36% 2,66%
Cofiroute 0,80% 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65% 1,33% 1,66%
ATMB 2,97% 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25%
SFTRF 1,47% 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35% 1,01% 1,921%
Annexe 8 Le contrôle des tarifs applicables pour 2018
1ère
proposition de
la société
Contrôle 1ère
proposition
2nde
proposition
de la société
Contrôle
2ndeproposition
3e
proposition
de la société
Contrôle
3e
proposition
Arrêté
d'approbation
ADELAC ?
A41 14/12/2018 OK le
14/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ALBEA ?
A150 27/11/2018 OK le
30/11/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ALICORNE
? A88 28/11/2018 OK le
30/11/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
A'LIENOR
? A65 14/12/2018 14/12/2018 16/01/2019 16/01/2019 22/01/2019 22/01/2019
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
et Arrêté du
01/02/2019
TRAT1903452A
ALIS
? A28 14/12/2018 OK le
14/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
APRR ? TML 14/12/2018 OK le
17/12/2018 Approbation
tacite
ARCOUR ?
A19 19/12/2018 OK le
19/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ATLANDES
? A63 19/12/2018 OK le
19/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
ATMB ou
B 41 29/11/2018 OK le
30/11/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
CCISE 13/12/2018 OK le
28/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
CEVM 14/12/2018 OK le
14/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901990A
COFIROUTE
? DUPLEX
A86
16/11/2018 OK le
20/11/2018 Arrêté du
28/12/2018
SFTRF 27/12/2018 27/12/2018 18/01/2019
OK le
18/01/2019
Arrêté du
26/01/2017
DEVT1700861A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201892 93
AnnexesAnnexes
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2nde proposition
de la société
Contrôle 2nde
proposition Approbation
APRR 14/12/2018 OK le 17/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901999A
AREA 14/12/2018 OK le 17/12/2018
Arrêté du
28/01/2019
TRAT1901999A
ASF 10/12/2018 OK le 10/12/2018 Approbation
tacite
COFIROUTE
INTERURBAIN 18/12/2018 OK le 19/12/2018 Approbation
tacite
ESCOTA 10/12/2018 OK le 10/12/2018 Approbation
tacite
Sanef 18/12/2018 OK le 19/12/2018 Approbation
tacite
SAPN 18/12/2018 OK le 28/12/2018 Approbation
tacite
Annexe 9 Évolutions de quelques tarifs de péage
Tarifs grands axes - Source : ASFA
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Paris?
Lyon,
A6 (APRR)
29,30 ¤ 29,60 ¤ 30,30 ¤ 30,80 ¤ 30,90 ¤ 31,50 ¤ 32,30 ¤ 32,90 ¤ 33,30 ¤ 33,30 ¤ 33,70 ¤ 34,10 ¤ 34,80 ¤ 35,40 ¤
1,0% 2,4% 1,7% 0,3% 1,9% 2,5% 1,9% 1,2% 0,0% 1,2% 1,2% 2,1% 1,7%
Paris?
Metz,
A4 (Sanef)
21,60 ¤ 22,00 ¤ 22,40 ¤ 22,90 ¤ 22,90 ¤ 23,50 ¤ 24,00 ¤ 24,50 ¤ 25,00 ¤ 25,00 ¤ 25,20 ¤ 25,20 ¤ 25,50 ¤ 26,00 ¤
1,9% 1,8% 2,2% 0,0% 2,6% 2,1% 2,1% 2,0% 0,0% 0,8% 0,0% 1,2% 2,0%
Paris?Lille,
A1 (Sanef)
13,60 ¤ 13,80 ¤ 14,20 ¤ 14,60 ¤ 14,60 ¤ 15,00 ¤ 15,40 ¤ 15,70 ¤ 16,10 ¤ 16,10 ¤ 16,30 ¤ 16,30 ¤ 16,60 ¤ 16,90 ¤
1,5% 2,9% 2,8% 0,0% 2,7% 2,7% 1,9% 2,5% 0,0% 1,2% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Rennes,
A11
(Cofiroute)
25,20 ¤ 25,40 ¤ 26,00 ¤ 26,70 ¤ 26,70 ¤ 27,40 ¤ 28,10 ¤ 28,60 ¤ 28,70 ¤ 28,70 ¤ 28,80 ¤ 28,80 ¤ 29,10 ¤ 29,50 ¤
0,8% 2,4% 2,7% 0,0% 2,6% 2,6% 1,8% 0,3% 0,0% 0,3% 0,0% 1,0% 1,4%
Paris?
Clermont-
Ferrand,
A10+A71
32,10 ¤ 32,40 ¤ 33,00 ¤ 33,80 ¤ 33,80 ¤ 34,50 ¤ 35,50 ¤ 36,10 ¤ 36,50 ¤ 36,50 ¤ 36,80 ¤ 38,10 ¤ 38,70 ¤ 39,40 ¤
0,9% 1,9% 2,4% 0,0% 2,1% 2,9% 1,7% 1,1% 0,0% 0,8% 3,5% 1,6% 1,8%
Paris?
Bourges
A10
(Cofiroute)
19,10 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 20,10 ¤ 20,10 ¤ 20,50 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,60 ¤ 21,60 ¤ 21,70 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,60 ¤
1,0% 1,6% 2,6% 0,0% 2,0% 2,4% 1,9% 0,9% 0,0% 0,5% 0,9% 1,4% 1,8%
Bourges?
Clermont-
Ferrand,
A71 (APRR)
13,00 ¤ 13,10 ¤ 13,40 ¤ 13,70 ¤ 13,70 ¤ 14,00 ¤ 14,40 ¤ 14,70 ¤ 14,90 ¤ 14,90 ¤ 15,10 ¤ 16,20 ¤ 16,50 ¤ 16,80 ¤
0,8% 2,3% 2,2% 0,0% 2,2% 2,9% 2,1% 1,4% 0,0% 1,3% 7,3% 1,9% 1,8%
Paris?
Calais,
A1 + A26
(Sanef)
19,20 ¤ 19,50 ¤ 19,60 ¤ 20,20 ¤ 20,20 ¤ 20,40 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 22,10 ¤ 22,50 ¤
1,6% 0,5% 3,1% 0,0% 1,0% 2,9% 1,9% 1,4% 0,0% 0,0% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Bordeaux,
A10
47,40 ¤ 48,10 ¤ 49,30 ¤ 50,70 ¤ 50,90 ¤ 52,00 ¤ 53,00 ¤ 53,90 ¤ 54,40 ¤ 54,40 ¤ 54,80 ¤ 55,10 ¤ 55,60 ¤ 56,20 ¤
1,5% 2,5% 2,8% 0,4% 2,2% 1,9% 1,7% 0,9% 0,0% 0,7% 0,5% 0,9% 1,1%
Paris?
Tours,
A10
(Cofiroute)
19,60 ¤ 19,80 ¤ 20,30 ¤ 20,80 ¤ 20,80 ¤ 21,40 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,40 ¤ 22,40 ¤ 22,50 ¤ 22,70 ¤ 23,10 ¤ 23,40 ¤
1,0% 2,5% 2,5% 0,0% 2,9% 2,3% 1,4% 0,9% 0,0% 0,4% 0,9% 1,8% 1,3%
Tours?
Poitiers,
A10
(Cofiroute)
10,40 ¤ 10,60 ¤ 10,80 ¤ 11,20 ¤ 11,30 ¤ 11,60 ¤ 11,80 ¤ 12,10 ¤ 12,20 ¤ 12,20 ¤ 12,30 ¤ 12,40 ¤ 12,50 ¤ 12,80 ¤
1,9% 1,9% 3,7% 0,9% 2,7% 1,7% 2,5% 0,8% 0,0% 0,8% 0,8% 0,8% 2,4%
Poitiers?
Bordeaux,
A10 (ASF)
17,40 ¤ 17,70 ¤ 18,20 ¤ 18,70 ¤ 18,80 ¤ 19,00 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 19,80 ¤ 19,80 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤
1,7% 2,8% 2,7% 0,5% 1,1% 1,6% 1,6% 1,0% 0,0% 1,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201894 95
AnnexesAnnexes
Annexe 10 Évolution de la situation financière des
sociétés concessionnaires
2018 CA EBE Résultat Net
APRR 1 900,20 M¤ 1 407,70 M¤ 781,20 M¤
AREA 638,10 M¤ 480,90 M¤ 237,20 M¤
ASF 3 095,10 M¤ 2 242,80 M¤ 1 126,00 M¤
COFIROUTE 1 441,20 M¤ 1 019,70 M¤ 490,30 M¤
ESCOTA 749,60 M¤ 541,40 M¤ 218,00 M¤
SANEF 1 278,80 M¤ 911,90 M¤ 515,90 M¤
SAPN 421,40 M¤ 306,70 M¤ 116,80 M¤
ATMB 209,70 M¤ 128,10 M¤ 63,50 M¤
SFTRF 139,60 M¤ 90,80 M¤ 30,50 M¤
ALIS 90,10 M¤ 69,40 M¤ 16,30 M¤
ALICORNE 17,80 M¤ 11,00 M¤ -3,40 M¤
ADELAC 56,10 M¤ 46,30 M¤ 8,50 M¤
CEVM 49,80 M¤ 40,30 M¤ 22,20 M¤
A'LIÉNOR 62,60 M¤ 43,70 M¤ 26,10 M¤
ARCOUR 66,60 M¤ 49,50 M¤ 16,50 M¤
ATLANDES 138,30 M¤ 105,80 M¤ 9,50 M¤
ALBEA 10,00 M¤ 5,90 M¤ -10,10 M¤
Total 10 365,00 M¤ 7 501,90 M¤ 3 665,00 M¤
Annexe 11 Les agréments délivrés par l?État en 2018 pour
la sous-concession des activités commerciales sur les aires de
service
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
ASF A7 Lançon de
Provence Est
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A7 Lançon de
Provence Ouest
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A61 Port Lauragais
Sud Port fluvial Nicol's Yacht
SANEF A1 Ressons Est
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
Autogrill Côté
France
SANEF A25 Saint-Laurent
Carburants
Restauration
Boutique
EG Group
Annexe 12 Tunnels de plus de 300 mètres sur
le réseau concédé (hors tunnels du Mont-Blanc et
du Fréjus)
Société Nombre de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1 en m Longueur tube 2 en m
ADELAC 1 tunnel
A41 MONT SION 3050 3055
APRR 4 tunnels
A40
CHAMOISE 3217 3157
CHÂTILLON 704 730
SAINT GERMAIN 1244 1273
RN 59
MAURICE LEMAIRE
(tunnel bidirec-
tionnel) (galerie de
sécurité : 7050 m)
6950
AREA 5 tunnels
A43
DULLIN 1540 1550
L ÉPINE 3157 3182
A51
SINARD (tunnel
bidirectionnel)
(galerie de sécurité :
956 m)
964
PETIT BRION 519 561
URIOL 480 462
ASF 7 tunnels
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
CONSTANS
375 375
TRANCHÉE
COUVERTE DE
TERREGAYE
400 400
A89
LA CRÈTE 355 355
BUSSIERE 1030 1055
CHALOSSET 750 704
VIOLAY 3904 3904
PUYMORENS (tunnel
bidirectionnel) 4820
ATMB (hors Tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A40 VUACHE 1415 1452
RN205
CHATELARD
(monodirectionnel) 400
CHAVANTS 1015 1015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201896 97
AnnexesAnnexes
COFIROUTE 2 tunnels *
A11 TRANCHÉE
COUVERTE D ANGERS 1689 1668
A86 DUPLEX
PRINCIPAL 4549,2 4549,2
ACCES - A 86I (D 913) 477
ACCES - A 13 (A 86I) 428
ACCES - A 13W (A 86) 260
ACCES - D 184 (A 86) 85
ACCES - D 182 (A 86) 400
ACCES - A 86E (A 13) 423
ACCES - A 86 (A 13Y) 244,5
ACCES - A 86 (A 13W) 160
ACCES - Tunnel A
86I - TC Rueil 219,5
ACCES - Tunnel A
86E - TC Rueil 219,5
* La série de tunnels A86 est exploitée comme un seul tunnel
ESCOTA 14 tunnels
A8
CANTA GALET 515 615
CAP DE CROIX 429 431
LA BAUME 345 353
LAS PLANAS 1072 1115
PESSICART 599 600
ARME 1112 1105
CASTELLAR 568 575
COL DE GUERRE 293 345
COUPIERE 818 809
PAILLON (tunnel
monodirectionnel) 404
RICARD 405 433
A51
LA BAUME 546 465
MIRABEAU 391 351
A500 MONACO (tunnel
bidirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A1 ROISSY 810 810
A16
TRANCHÉE
COUVERTE D?HAR-
DELOT
800 800
SAPN 4 tunnels
A14
SAINT GERMAIN EN
LAYE 2810 2810
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
GERMAIN EN LAYE
1550 1550
TRANCHÉE
COUVERTE DES
MIGNEAUX
300 300
TRANCHÉE
COUVERTE MAURICE
BERTEAUX
300 300
SFTRF (hors Tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A43
AIGUEBELLE 926 905
DES SORDERETTES
(tunnel monodirec-
tionnel)
372
HURTIERES 1198 1183
ORELLE (tunnel
bidirectionnel) 3684
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
ÉTIENNE
300 300
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201898 99
AnnexesAnnexes
Annexe 13 Liste des investissements complémentaires sur
autoroutes en service (ICAS) en 2018
Société Autoroute Section Nature Date MES Départe-
ment Observations
COFIROUTE 85 A71 - ROMORANTIN EQUIP 23/01/2018 41
MISE AU PROFIL
EN TRAVERS
DEFINITIF
ASF A7 ÉCRANS ACOUSTIQUES ENVIR. 26/01/2018 84
MONDRAGON /
COURTHEZON /
SORGUES
COFIROUTE A71 PS 73/7 - PD 73BIS OA 26/01/2018 18
DECONSTRUCTION
/ RECONSTRUC-
TION
ASF A72 ÉCO-PONT DE LA
GRANDE PINÉE OA 26/01/2018 42 CRÉATION
ASF A89 ÉCO-PONT DE LA
PLAINE DES VARENNES OA 26/01/2018 63 CRÉATION
ASF A89 ÉCO-PONT DE LA
POLOGNE OA 26/01/2018 19 CRÉATION
AREA A41 ÉCRAN ACOUSTIQUE -
LA MOTTE SERVOLEX ENVIR. 31/01/2018 73
ASF A10 PROTECTION MILIEUX
AQUATIQUES ENVIR. 16/02/2018 79
ASF A7A PROTECTION MILIEUX
AQUATIQUES ENVIR. 16/02/2018 26
SANEF A1 AIRE R. SURVILLIERS
OUEST AIRE 30/03/2018 95 EXTENSION : +19
PL
SANEF A1 AIRE R. SURVILLIERS
EST AIRE 30/03/2018 95 EXTENSION : +28
PL
ESCOTA A52 ÉCO-PONT DE FUVEAU OA 30/04/2018 13 CRÉATION
ESCOTA A8 ÉCO-PONT DES ADRETS OA 30/04/2018 83 CRÉATION
ESCOTA A8 ÉCO-PONT DE
VIDAUBAN OA 30/04/2018 83 CRÉATION
ESCOTA A8 ÉCO-PONT DE
POURCIEUX OA 30/04/2018 83 CRÉATION
APRR A71 RAMPE DES VOLCANS 3° VOIE 03/05/2018 63 CRÉATION 3e VOIE
Société Autoroute Section Nature Date MES Départe-
ment Observations
SANEF A1 GARE D'ARSY PEAGE 31/05/2018 60 TSA
ASF A63 BIARRITZ - BIRIATOU 2X3 VOIES 04/06/2018 64 MISE A 2X3 VOIES
ATMB A40 DIF. ELOISE ECH. 06/06/2018 74
CRÉATION
GIRATOIRE RD
1508
COFIROUTE A85 VIADUC DE LA SAULDRE 2° VOIE 29/06/2018 41 DOUBLEMENT
SANEF A4 DIF. BAILLY -
ROMAINVILLIERS ECH. 29/06/2018 77 COMPLEMENT
AREA A43 PROTECTION RIVIERE
GUIERS ENVIR. 30/06/2018 38-73
SANEF A29 HALTE B.P.V. JULES
VERNE NORD PEAGE 30/06/2018 80 EXTENSION : +38
PL
ASF A89 DIF. BALBIGNY ECH. 06/07/2018 42 RACCORD RN82
COFIROUTE A10 CHAMBRAY - BIF. A10/
A85 2X3 VOIES 27/07/2018 37 MISE A 2x3 VOIES
SANEF A1 AIRE S. WANCOURT EST AIRE 29/07/2018 62 EXTENSION : +46
PL
SANEF A4 AIRE S. DE LONGEVILLE
SUD AIRE 30/07/2018 57 EXTENSION : +9 PL
COFIROUTE A10 P.G.F. DU BAS BRY OA 14/09/2018 37 PASSAGE GRANDE
FAUNE
SANEF A16 AIRE S. DE LA BAIE
DE SOMME AIRE 15/09/2018 80 EXTENSION : +12
PL
ATMB N205 ÉCRAN ACOUSTIQUE
DE PASSY ENVIR. 28/09/2018 06
APRR A36 AIRE S. DE BESANCON
CHAMPOUX AIRE 30/09/2018 25 EXTENSION : +
25 PL
SANEF A4 AIRE S. METZ SAINT-
PRIVAT AIRE 30/09/2018 67 EXTENSION : +37
PL
ESCOTA A8 ÉCRAN ACOUSTIQUE
ROUSSET ENVIR. 30/10/2018 13
ASF A10 DIF. 40A-40B ECH. 26/11/2018 33 INTERFACE LGV
SEA
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018100 101
AnnexesAnnexes
Société Autoroute Section Nature Date MES Départe-
ment Observations
SANEF A1 BASSIN DE
CONFINEMENT ENVIR. 30/11/2018 60 1 BASSIN CRÉE
À ROBERVAL
SANEF A4 BASSINS DE
CONFINEMENT ENVIR. 30/11/2018 14 BASSINS CRÉES
ATMB A40 B.P.V. DE NANGY PEAGE 30/11/2018 74 CRÉATION 4 VOIES
TSA
APRR A36 NOEUD DE SEVENANS ECH. 11/12/2018 90 REFONTE ECH. A36
/ RN1019 / RD437
COFIROUTE A85 BIF. A10/A85 ECH. 20/12/2018 45 MOUVEMENTS
TOURS - ANGERS
SANEF A1 AIRE S. D'ASSEVILLERS
EST AIRE 31/12/2018 80 EXTENSION :
+5 PL
SANEF A26 AIRE S. DE RELY AIRE 31/12/2018 62 EXTENSION :
+20 PL
SANEF A1 GARE D'ARRAGEOIS PEAGE 31/12/2018 60 TSA
Annexe 14 Répartition des bâtiments par société concessionnaire
d?autoroute - Source : sociétés concessionnaires
Sociétés Nombre de
bâtiment
Surface des
bâtiments de
type habitation
(m²)
Surface des
bâtiments de
type technique
ou administratif
(m²)
Surface plancher
de tous les
bâtiments
(m²)
ADELAC 41 31,12 2 300,48 2 331,60
ALBEA 5 0,00 1 367,22 1 367,22
ALICORNE 13 0,00 2 753,00 2 753,00
A'LIENOR 41 0,00 5 670,00 5 670,00
ALIS 24 0,00 5 775,00 5 775,00
APRR 2 623 70 350,99 355 627,17 425 978,16
ARCOUR 34 0,00 4 098,00 4 098,00
AREA 340 0,00 57 783,19 57 783,19
ASF 1 877 64 236,56 282 427,34 346 663,90
ATLANDES 50 137,33 21 835,76 21 973,09
ATMB 66 0,00 24 972,00 24 972,00
CCISE 14 675,98 3 542,46 4 218,44
CEVM 8 0,00 2 326,25 2 326,25
COFIROUTE 511 0,00 102 992,85 102 992,85
ESCOTA 523 11 141,00 95 718,93 106 859,93
SANEF-SAPN 571 11 389,38 154 868,06 166 257,44
SAPN-SANEF 165 7 673,62 55 014,28 62 687,90
SFTRF 26 2 150,00 7 040,40 9 190,40
Total 6 933 167 785,98 1 188 534,85 1 356 320,83
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018102 103
AnnexesAnnexes
Annexe 15 Répartition des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation
Typologie Nombre de bâtiments
du parc immobilier
A - Bâtiments administratifs, bureaux
et sociaux 235
B - Bâtiments et locaux affectés aux forces
de l'ordre 227
C - Bâtiments d'exploitation :
ateliers, hangars, garages, magasins, parcs
à sel, installation de viabilité hivernale,
fabrication de saumure...
1 049
D - Bâtiments des gares de péage
(et assimilés) : surveillance, locaux
techniques associés, espaces clients...
951
E - Édicules sanitaires publics 1 153
F - Locaux techniques du réseau,
stations météo 1 874
G - Logements de service 981
H - Habitations, hors Logements de service 26
I - Bâtiments
des sous-concessions 430
X - Divers 7
Total général 6 933
Certains bâtiments des SCA abritent plusieurs typologies.
CENTRE-VAL
DE LOIRE
HAUTS DE FRANCE
IDF
GRAND EST
BOURGOGNE
FRANCHE-COMTÉ
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
PACA
OCCITANIE
NOUVELLE-AQUITAINE
PAYS-DE-LA-LOIRE
NORMANDIE
BRETAGNE
5%
8%
15%
26%
9%
9%
9%
6%
5%
3%
5%
0%
Annexe 16 Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Carte de répartition des bâtiments des SCA par région (%)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018104 105
AnnexesAnnexes
Crédits photos : Sébastien Benichou, Adrien Houel, Bruno Velty, Cyrille Courrier, Anne-Laure Rojat, ASF,
APRR, ATMB,Cyrille Courrier, Pixabay, Carlo Fernandes Dos Reis, Vincent Balay, Wikipedia
Édité par la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
Créé et mis en page par Edwige GANDON
Achevé d'imprimer sur les presses de l'imprimerie des services centraux du MTES
Imprimé en France
Reproduction interdite sans autoristion des auteurs
Sous-direction de la gestion
et du contrôle du réseau
autoroutier concédé
La Défense
Tour Séquoïa
92055 LA DEFENSE CEDEX
Standard : 01 40 81 86 30
Fax : 01 40 81 12 59
Bron
25, avenue François Mitterand
CS 92803
69674 BRON CEDEX
Standard : 04 72 14 60 00
Fax : 04 72 37 39 09
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Les chiffres clés
Activité de gestion et de contrôle
Les temps forts
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Rétrospective de l?année 2016?: la mise en place d?une nouvelle gouvernance du secteur autoroutier
Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier?: suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes
Gouvernance et organisation
Organisation du ministère chargé des transports pour la passation et la gestion des contrats
Collaboration interservices
La Commission européenne
L?ARAFER
La régulation des marchés de travaux, de fournitures et de services des sociétés concessionnaires
Comité des usagers du réseau routier national
La passation de nouveaux contrats
Le contrôle des contrats en cours
Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Activité réglementaire
Directive «?Concessions?»
Glossaire
Organigramme au 1er janvier 2017
Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016
Trafic sur le réseau concédé en 2016
Liste des indicateurs de performance
Rappel des classifications des véhicules
Clauses tarifaires des contrats
Niveaux de hausse depuis 2007
Le contrôle des tarifs applicables pour 2016
Évolutions des tarifs des grands axes
Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires
Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la délégation des services sur les aires
Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé ? hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus au 31 décembre 2016
Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2) par société
INVALIDE)