sanctions (Les) des réglementations des transports
Auteur moral
France. Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer
Auteur secondaire
Résumé
Cette plaquette présente les sanctions réglementaires du transport routier : sanctions pénales (contraventions, délits) et sanctions administratives avec les commissions territoriales des sanctions administratives (CTSA).
Editeur
MEEM
Descripteur Urbamet
transport routier
;droit des transports
;réglementation de la circulation
;justice
;cadre institutionnel
Descripteur écoplanete
délit
;contravention
Thème
Cadre juridique
Texte intégral
Direction générale
des Infrastructures,
des Transports
et de la Mer
Direction générale
des Infrastructures,
des Transports
et de la Mer
Mars 2016 Les infractions aux réglementations régissant le secteur des transports
routiers peuvent donner lieu à des sanctions. Celles-ci peuvent être de
nature pénale et administrative.
Les sanctions pénales
Le système pénal français prévoit trois types d?infractions : les contra-
ventions, les délits et les crimes.
Les infractions en matière de transports routiers relèvent des deux pre-
mières catégories.
Les contraventions
Les contraventions se répartissent en cinq classes suivant la gravité de
l?infraction.
La plupart des contraventions des 4 premières classes peuvent faire
l?objet d?une forfaitisation. Cela signifie que, moyennant le paiement
d?une somme forfaitaire, l?action judiciaire s?éteint.
L?amende forfaitaire peut être minorée ou majorée dans certains cas :
z majorée si le paiement intervient au-delà de 45 jours ;
z minorée uniquement pour les contraventions de 2e, 3e et 4e classes
du code de la route, hors stationnement, et sanctionnées par une
seule peine d?amende (sans peine complémentaire), si le paiement
intervient dans les 3 jours à compter de la constatation de l?infraction
ou, si l?avis de contravention est envoyé ultérieurement à l?intéressé,
dans les 15 jours qui suivent cet envoi.
Concrètement, cela se traduit par :
z soit un versement en espèces ;
z soit un paiement par chèque ou carte bancaire ;
z soit par l?achat d?un timbre amende à coller sur une carte-lettre
issue d?un carnet à souches, sur laquelle est constatée l?infraction.
Les sanctions
des réglementations
des transports
direction
des services
de transport
sous-direction
des transports
routiers
bureau organisation
et animation du contrôle
des transports routiers/TR4
Tr4.Tr.Dst.Dgitm@developpement-
durable.gouv.fr Téléphone : 33 (0)1 40 81 96 14
Télécopie : 33 (0)1 40 81 10 66
www.developpement-durable.gouv.fr/transports
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Ministère de l?Environnement, de l?Énergie et de la Mer
Les droits de la défense sont sauvegardés puisque le contrevenant a toujours la
possibilité, avant paiement, de présenter une requête tendant à son exonération,
qui est transmise au ministère public.
Les délits
Ce sont les infractions les plus graves, qui relèvent des tribunaux correctionnels.
Pour les infractions suivantes, les sanctions encourues peuvent être :
z obstacle au contrôle : 6 mois d?emprisonnement et 3 750 ¤ d?amende ;
z fraude au chronotachygraphe : 1 an d?emprisonnement et 30 000 ¤ d?amende ;
z fraude au limiteur de vitesse : 1 mois d?emprisonnement, 30 000 ¤ d?amende
et 3 ans de suspension du permis de conduire ;
z exercice illégal de la profession de transporteur : 1 an d?emprisonnement et
15 000 ¤ d?amende ;
z réalisation d?un cabotage illégal par un transporteur non-autorisé : 1 an d?empri-
sonnement et 15 000 ¤ d?amende.
Les codes NATINF
Pour faciliter le travail de tous les acteurs de la chaîne du contrôle, depuis l?agent
verbalisateur jusqu?au juge, le ministère chargé de la Justice a procédé à la codification
des infractions, dite codification NATINF.
Cette codification indique les définitions exactes des infractions ainsi que les textes
qui les définissent et ceux qui les répriment.
Les consignations
Lorsque l?infraction commise est un délit ou une contravention ne faisant pas l?objet
d?un paiement immédiat, le conducteur de l?entreprise non-résidente en France doit
verser une consignation, c?est-à-dire une somme d?argent, en garantie du paiement
de l?amende fixée ultérieurement par le tribunal.
Le montant de la consignation est prévu par arrêté du ministre chargé de la Justice.
Pour les contraventions, le montant est déterminé précisément. Pour les délits, le
montant est fixé par le procureur de la République, dans la limite de montants minimal
et maximal définis par arrêté.
Les montants actuellement applicables sont les suivants :
z contravention de 1ère classe : 11 ¤
z contravention de 2e classe : 35 ¤
z contravention de 3e classe : 68 ¤
z contravention de 4e classe : 135 ¤
z contravention de 5e classe : 750 ¤
z délit entraînant une peine d?amende de 15 000 ¤ au plus : 1 125 à 2 250 ¤
z délit entraînant une peine d?amende de plus de 15 000 ¤ au plus : 2 250 à 4 500 ¤
Si plusieurs contraventions sont relevées, les consignations correspondantes se
cumulent. Si plusieurs délits sont relevés, une seule consignation est versée, dont
le taux correspond au délit pour lequel l?amende encourue est la plus élevée.
Les sanctions administratives
Il existe, dans chaque région, une ou des commission(s) territoriale(s) des sanctions
administratives (CTSA). Présidée par un magistrat de l?ordre administratif, elle
réunit des représentants de l?État, de la profession, des salariés et des usagers.
Le rôle des CTSA est d?examiner la situation des entreprises infractionnistes, notam-
ment au regard des règles relatives au cabotage, d?entendre leurs représentants et
de proposer aux préfets de région des sanctions administratives à leur encontre.
Le préfet de région peut décider de retirer, temporairement ou définitivement,
des titres administratifs de transport, prononcer des mesures d?immobilisation des
véhicules, des interdictions de cabotage pour les entreprises non résidentes et la
perte d?honorabilité professionnelle de l?entreprise, de son responsable légal ou
de son gestionnaire de transport.
Ces mesures sont prévues par le décret n° 85-891 du 16 août 1985 modifié relatif
aux transports urbains de personnes et aux transports routiers non urbains de
personnes et par le décret n° 99-752 du 30 août 1999 modifié relatif aux transports
routiers de marchandises.
En outre, l?entreprise dispose de la possibilité de contester la sanction dont elle
a fait l?objet auprès du ministre chargé des transports qui se prononcera après
avoir recueilli l?avis de la Commission nationale des sanctions administratives.
Cette commission, composée de représentants de l?État, de la profession, des
salariés et des usagers, est chargée de donner au ministre chargé des transports
un avis sur les recours hiérarchiques qui lui sont adressés contre les décisions
de sanctions administratives prononcées dans le domaine du transport routier
par les préfets de région après avis des commissions territoriales des sanctions
administratives.
Le décret n° 2013-448 du 30 mai 2013 modifié relatif à la Commission nationale
des sanctions administratives et aux commissions territoriales des sanctions admi-
nistratives fixe les modalités de fonctionnement de ces commissions.
L?arrêté du 20 décembre 2013 a fixé la composition de la Commission nationale
des sanctions administratives.