Le changement climatique kesako ? Un phénomène complexe en marche

Auteur moral
France. Ministère de la transition écologique et solidaire
Auteur secondaire
Résumé
Aujourd'hui, la température moyenne planétaire a progressé d'environ 1 °C par rapport à l'ère préindustrielle (1850-1900). Au rythme actuel, l'augmentation de la température moyenne planétaire atteindra 1,5 °C entre 2030 et 2052.
Descripteur Urbamet
changement climatique ; effet de serre
Descripteur écoplanete
océan ; biodiversité
Thème
Environnement - Paysage
Texte intégral
D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r Le changement climatique KESAKO ? Les gaz à effet de serre contenus dans l?atmosphère ont un rôle important dans la régulation du climat. Ils empêchent une large part de l?énergie solaire (les rayonnements infrarouges) d?être renvoyée de la Terre vers l?espace. C?est l?effet de serre. Grâce à lui, la température moyenne sur Terre est d?environ 15 °C. Sans lui, elle serait de -18 °C. L?effet de serre L?effet de serre est déséquilibré par les activités humaines, en particulier l?utilisation des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Celles-ci provoquent artificiellement l?augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l?atmosphère et, par conséquent, accentuent le réchauffement de notre planète. Le CO2 (dioxyde de carbone) représente près des 2/3 des émissions mondiales de gaz à effet de serre induites par les activités humaines et a la particularité de rester présent longtemps dans l?atmosphère. C?est pourquoi on mesure usuellement l?effet des autres gaz à effet de serre en équivalent CO2 (eq.CO2). Les émissions de CO2 actuelles auront un impact sur les concentrations dans l?atmosphère et sur la température du globe pendant des dizaines d?années. Un PHÉNOMÈNE complexe en marche Aujourd?hui, la température moyenne planétaire a progressé d?environ 1 °C par rapport à l?ère préindustrielle (1850-1900). Au rythme actuel, l ?augmentation de la température moyenne planétaire atteindra 1,5 °C entre 2030 et 2052. Les épisodes météorologiques exceptionnels (la survenue d?un hiver rigoureux ou d?un été pluvieux) ne font qu?illustrer la variabilité du climat à court terme (saison, année). Cela ne remet pas en cause la tendance au réchauffement sur le long terme. 30 ansd ?o bservatio n s En 2017, la température moyenne planétaire a progressé d?environ 1 °C par rapport à l?ère préindustrielle 4,8 1,1 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 2100 Elle pourrait augmenter en moyenne sur le globe de 1,3 à 5,3 °C d?ici la fin du XXIe siècle. L?augmentation sera plus forte en métropole et en été. L?impact des activités humaines Atmosphère D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r Le changement climatique KESAKO ? * en millions de tonnes équivalent CO2, métropole et DOM (hors usage des terres) La France compte parmi les pays industrialisés les moins émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Elle représente seulement environ 1 % des émissions mondiales, alors qu?elle contribue à hauteur de 3,2 % au PIB mondial. Les émissions territoriales totales de GES de la France de 1990 à 2018* Entre 1990 et 2017 les émissions de GES de la France ont baissé de 16 %. Cette trajectoire d?émissions a permis de respecter les engagements internationaux pris par la France (plafond d?émissions du protocole de Kyoto pour la période 2008-2012 et objectif 2020) et le plafond d?émissions dans le cadre du Paquet énergie climat en 2020. Après une phase de hausse entre 2015 et 2017 (+0,5 % par an), les émissions de gaz à effet de serre sont de nouveau orientées à la baisse en 2018, atteignant 445 Mt CO2 (estimations). Le premier budget carbone 2015-2018 est dépassé d?environ 65 MtCO2 (ou 3,7 %) sur l?ensemble de la période. dans la lutte La France ENGAGÉE Les collectivités les plus mobilisées ont engagé, dès la fin des années 1990, des démarches volontaires incluant certains aspects des politiques climatiques. Depuis 2015, toutes les intercommunalités de plus de 20 000 habitants doivent élaborer un plan climat-énergie territorial (PCAET). Il leur donne un rôle spécifique de coordinateur de l?ensemble des acteurs de leur territoire sur la transition énergétique. Sous leur impulsion, des instances de gouvernance locales se développent. Les régions doivent désormais élaborer un schéma régional d?aménagement et de développement durable du territoire (SRADDET). La prise en compte des enjeux climatiques en France PLAN CLIMAT LOCAL Loi conférant à la lutte contre l?effet de serre le caractère de priorité nationale et création de l?Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc) Plans climat-énergie territoriaux (PCET) rendus obligatoires pour les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants Renforcement de l?action territoriale avec les PCAET et les SRADDET 2e Plan national d?adaptation au changement climatique (PNACC2) et projet de SNBC2 révisée Programme national de lutte contre le changement climatique Loi de transition énergétique pour la croissance verte et Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) Plan climat pour l?accélération de la transition énergétique et la mise en oeuvre de l?Accord de Paris Loi énergie climat adoptant l?objectif de la neutralité carbone en 2050 Plan national d?adaptation au changement climatique (PNACC) 1er plan climat devant permettre à la France de respecter ses engagements dans le cadre du protocole de Kyoto (stabilisation des émissions entre 2008 et 2012 par rapport à 1990) 2000 2001 2004 2010 2011 2015 2015 2017 2018 2019 2018 Mt eq.CO2 580 570 560 550 540 530 520 510 500 490 480 470 460 450 440 430 2000 2002 2004 2006 20081990 1994 1996 19981992 2010 2012 2014 2016 564 Mt eq.CO2 : plafond protocole de Kyoto (2008-2012) 447 Mt eq.CO2 : plafond émissions 2020 dans le cadre du paquet énergie climat européen 440 Mt eq.CO2 : plafond du premier budget carbone 2015-2018 de la SNBC Source : Citepa-MTES/DGEC 440 447 564 Le changement climatique KESAKO ? CO2 Dioxyde de carbone CH4 Méthane N2O Protoxyde d?azote PFC Hydrocarbures perfluorés SF6 Hexafluorure de soufre HFC Hydrofluorocarbures NF3 Trifluorure d?azote (à partir de 2013) L e s7 pr incipaux GES v is és par l? Accord de Paris Russie 18 Argentine 10 Brésil 6,7 9,7 Indonésie Inde 2,5 Mexique 6,1 Chine 8,5 Canada 24 Allemagne 10 Turquie 4,7 8,4 Afrique du Sud R.U. 7,6 France 5 Italie 6,1 Arabie Saoudite 19 Iran 10 Japon 10,2 Corée du Sud 12 États-Unis 20 Les émissions de GES induites par les activités humaines dans le monde se sont élevées à 49 Gt* d?équivalent CO2 en 2014. * 1 gigatonne = 1 milliard de tonnes Sources : CAIT/WRI (www.climatewatchdata.org) Relever le défi du changement climatique Ce sont les pays développés qui, historiquement, ont le plus contribué au changement climatique. Mais aujourd?hui, certains pays émergents émettent autant ou plus de gaz à effet de serre (GES) par habitant que la France. Une problématique MONDIALE Au niveau international 1992 Sommet de la Terre à Rio : début de la négociation climatique mondiale 1997 Signature du protocole de Kyoto imposant -5,2 % de 6 GES d?ici 2012 2015 Adoption de l?Accord de Paris 2018 Adoption des règles de mise en oeuvre de l?Accord de Paris à Katowice 2020 26e conférence des Parties à Glasgow et relèvement de l?ambition Émissions par habitant des principaux pays émetteurs de GES en 2014* * GES avec secteur des terres, eq tCO2 par habitant Au niveau européen 2001 Programme européen sur le changement climatique 2005 Système européen d?échange de quotas d?émissions de CO2 2008 Paquet énergie-climat fixant 3 objectifs pour 2020, dit 3x20 : 20 % d?énergies renouvelables, -20 % de consommation d?énergie, -20 % de GES 2014 Cadre énergie climat 2030 adoptant l?objectif de - 40% de GES en 2030 par rapport à 1990 2019-2020 Discussions pour l?adoption d?un objectif de neutralité carbone en 2050 et le réhaus- sement des objectifs 2030 Australie 22 D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r Le changement climatique KESAKO ? qu?est-ce que c?est ? Le GIEC Au niveau international, le Groupe d?experts intergouvernemental sur l?évolution du climat (GIEC) a été créé en 1988 par l?Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l?environnement (PNUE). 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe aspects scientifiques de l?évolution du climat impacts du changement climatique, vulnérabilité des territoires et des sociétés, adaptation atténuation du changement climatique 39 chercheurs français sont impliqués dans la publication des rapports spéciaux et la préparation du prochain rapport d?évaluation . . .afin d?exposer des scénarios d?évolution du climat, sous une forme interprétable par les décideurs politiques. Chaque rapport est soumis à un long processus d?approbation par la communauté scientifique et par les gouvernements. des rapports ... Le GIEC rédige régulièrement Le GIEC est organisé de manière à garantir la qualité et l?indépendance du travail scientifique. Il est composé de 3 groupes de travail spécialisés U n iq u e a u m o n de , c e ré se au de scientifiques a pour m ission d e co m p ile r e t d e r e n d re c om pte des connaissances les plus ava n cé e s re la tive s à l?évolution d u c lim a t m on dial, à ses impacts et aux m o ye n s d e le s atténuer. Le G IE C en tant que tel ne m è n e p a s d e recherches. Pour chaque rapport, les experts du GIEC annalysent de publications scientifiques plusieurs milliers ont été publiés en 2018 et 2019. 3 rapport spéciaux rapports ont été publiés en 1990, 1995, 2001 2007 et 2013-2014 D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r Le changement climatique KESAKO ? D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r GUYANE LA RÉUNION GUADELOUPE MARTINIQUE Le Havre Dunkerque Lille Nantes Besançon Strasbourg Mulhouse Nancy Dijon Metz ToursAngers Rennes Orléans LyonClermont Ferrand Limoges Nîmes Grenoble Toulouse Montpellier Paris Reims Bordeaux Brest Marseille Toulon Nice LOIRE GARONNE RHÔNE SEINE 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 °C INONDATIONS CYCLONES SUBMERSIONS CRUES ÎLOT DE CHALEUR FEUX DE FORÊT BAISSE DE L?ENNEIGEMENT VOSGES ALPES JURA PYRÉNÉES Les principaux impacts en 2050 Le changement climatique est une réalité. La perturbation des grands équilibres écologiques s?observe déjà : un milieu physique qui se modifie et des êtres vivants qui s?efforcent de s?adapter ou disparaissent. On commence aussi à envisager les conséquences sur les sociétés humaines : migrations forcées, multiplication des conflits (utilisation des ressources en eau, appropriation des terres fertiles...). Les impacts du changement climatique en France peuvent être différents d?une région à une autre, mais ils concerneront tout le pays. Des conséquences sont d?ores et déjà prévisibles. L?augmentation des températures de l?air est l?un des signes les plus visibles du changement climatique. C?est pourquoi l?expression réchauffement climatique est fréquemment utilisée. Vagues de chaleur observées en France de 1947 à juin 2019 : 40 épisodes identifiés LES IMPACTS déjà visibles Les 4 vagues de chaleur les plus longues et 3 des 4 épisodes les plus sévères se sont produits après 1983. La canicule observée du 2 au 17 août 2003 est à ce jour la plus sévère survenue en France. Source : Météo France Intensité maximale 32 31 30 29 28 27 26 25 24 Durée (jours) 250 10 15 205 5 10 20 1952 1995 1947 1964 2018 2003 1947 1976 2005 1975 2019 1999 2012 1995 1994 2006 1983 2015 2003 201620172013 1989 2004 1998 2009 1959 20132015 2010 Sévérité Depuis 1900, le niveau de la mer s?est élevé en moyenne d?environ 25 cm dans le monde, dont 8 cm les 25 dernières années. À l?horizon 2100, le niveau moyen des mers et des océans pourrait s?élever en moyenne de 29 cm à 110 cm par rapport à 1986-2005. Cette montée des eaux aura un impact sur les îles, les deltas et les zones côtières très basses, comme au Bangladesh, aux Pays-Bas ou en France (Languedoc-Roussillon). Le changement climatique KESAKO ? D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r Les impacts déjà visibles sur l?OCÉAN et le LITTORAL L?augmentation de la concentration en CO2 (dioxyde de carbone) dans l?atmosphère entraîne une plus forte absorption de CO2 par l?océan. Conséquence, l?eau de mer s?acidifie car, au contact de l?eau, le CO2 se transforme en acide carbonique sur la quasi totalité du globe. Cette acidification représente un risque majeur pour les récifs coralliens et certains types de plancton, menaçant l?équilibre de nombreux écosystèmes. Au cours du xx e siècle, la m arégraphie a été la seule technique perm etta nt d ?observer les varia tio ns du niveau de la m er. Avec le s satellit es, o n peut à présent m esurer le s varia tio ns «absolues» d u niveau de la m er avec une précision de quelques dixièm es de m illim ètre par a n. l e sa viez- v o u s ...et les eaux s?acidifient CO2 PH- acide carbonique Le niveau de la mer monte... L'océan se réchauffe depuis les années 1970 et le niveau moyen des mers augmente à un rythme de plus en plus rapide. À cela s'ajoute un phénomène d'acidification des eaux. Le changement climatique KESAKO ? D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r 6,5 jours PLUS TÔT QU?EN 1987 Les impacts déjà visibles sur la BIODIVERSITÉ Sensibles à la hausse des températures et probablement à la raréfaction de certains insectes, les passereaux, comme le pouillot siffleur ou la mésange boréale, remontent vers le nord de l?Europe. En France, leur nombre a déjà diminué de 20 à 80 %, en fonction des espèces, au cours des vingt dernières années. Les migrateurs trans- sahariens, comme le busard cendré (Circus pygargus), sont en grande majorité des migrateurs totaux, c?est-à-dire que l?ensemble de la population nicheuse européenne migre au sud du Sahara pour hiverner. Des espèces animales se déplacent vers le nord Les cycles des végétaux s?accélèrent De nombreuses modifications s?observent sur le monde du vivant : la migration et la ponte de certains oiseaux sont plus précoces, des espèces animales et végétales se déplacent vers les pôles ou vers des altitudes plus élevées. 2 SEMAINES plus tôt qu?il y a 20 ans Aujourd?hui, les vendanges ont lieu En moyenne, les migrateurs transsahariens observés à la pointe de Grave pour leur migration prénuptiale reviennent... 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2018 22 oct. 1er oct. 10 sept. 20 août Dates Tavel Châteauneuf du Pape Saint-Émillion Champagne Alsace Évolution de la date des vendanges (moyenne décennale) entre 1901 et 2018 pour un panel de vignobles français Le changement climatique KESAKO ? D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r Compte tenu de l?inertie climatique, l?augmentation des températures d?ici à la fin du siècle est inévitable et toutes les régions du monde sont concernées. Mais il est encore possible de limiter la hausse des températures sur Terre. Comment agir ? L? ATTÉNUATION C?est l?objectif des pays signataires de l?Accord de Paris, jugeant qu?une élévation supérieure de la température aurait des impacts dévastateurs. bien en dessous de par rapport à l?ère préindustrielle 2°C S?attaquer aux causes du changement climatique en maîtrisant les émissions de gaz à effet de serre (GES), c?est ce qu?on appelle l?atténuation. Des réductions des émissions de GES sont possibles dans tous les secteurs. 10 %3 % 6 % 14 %18 %28 % 14 % Production d?énergie Réduire les consommations d?énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), maîtriser la consommation énergétique (efficacité énergétique des produits et sobriété), développer le recours aux énergies renouvelables? Production industrielle Privilégier les procédés les moins émetteurs de GES? Transports Encourager le recours à des véhicules sobres, mutualiser les moyens de transport, développer des modes moins émetteurs de GES? Agriculture Limiter l?usage des engrais azotés, valoriser la méthanisation? Déforestation tropicale N?importer que des bois issus de forêts gérées durablement? Bâtiments résidentiels et commerciaux Rénover le parc existant et construire de nouveaux bâtiments économes en énergie? Déchets et traitement de l?eau Maîtriser les quantités de déchets produites, capter les émissions de méthane en décharge. Les secteurs émetteurs de GES dans le monde (%) Source : GIEC 2014 L E S AV IEZ-V O U S La construction d?une maison à ossature bois permet un gain d?émissions pouvant atteindre 15 tonnes de CO2. Explication : le bois stocke du CO2 (celui absorbé par l?arbre pendant sa croissance) et il se substitue à des matériaux (PVC, acier, béton...) dont la production induit des émissions plus fortes. Le changement climatique KESAKO ? D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r Les politiques d?adaptation visent à réduire notre vulnérabilité aux impacts du changement climatique. Comment agir ? L? ADAPTATION La France s?est dotée dès 2011 d?un plan national d?adaptation au changement climatique. Un nouveau plan, le PNACC2 a été publié en 2018. Il est articulé autour de quatre priorités : territorialisation outre-mer solutions fondées sur la nature filières économiques impactées Adapter les infrastructures Adapter la forêt Source : Onerc À l?augmentation de la fréquence des événements exceptionnels, s?ajoutent la progression de certaines espèces animales et des évolutions de fond (hausse des températures, baisse des précipitations...). Préparer l?avenir de la forêt, c?est donc améliorer sa résistance au changement climatique dès aujourd?hui. Cela passe notamment par l?identification de variétés d?arbres mieux adaptées, un bon état écologique des forêts et une diversité génétique aussi large que possible. Ils ont trouvé des solutions ! Construit à Basse-Terre, en Guadeloupe, un immeuble de 1 000m2 de bureaux utilise une technique de rafraîchissement solaire. Un système qui permet d?économiser chaque année un tiers de la consom- mation d?électricité nécessaire pour la climatisation. Équipée d?une climatisation solaire, une cave viticole, à Banuyls-sur Mer (Pyrénées-Orientales), économise près de 40 % de sa consommation annuelle d?énergie. Bellegarde- sur-Valserine (Ain) profite de la première gare bioclimatique, naturellement ventilée été comme hiver grâce à une double coupole. Le changement climatique KESAKO ? D IC O M -D G E C /P A N /1 41 8 8 -3 - O c to b re 2 0 19 - G ra p h is m e e t in fo g ra p h ie s : F . C h e v a lli e r Les bâtiments historiques sont intimement liés à leur environnement. Leur durabilité dépend beaucoup de sa stabilité. La fréquence accrue des précipitations extrêmes, les inondations, l?intrusion d?eaux salines, une plus grande instabilité du sol (compression/ dilatation), sont problématiques pour leur conservation. Si le patrimoine architectural en terre est particulièrement vulnérable, les structures en pierre sont elles aussi concernées par le changement climatique : la modification des cycles de périodes humides et sèches et de périodes de gel et de dégel accélère la décomposition des matériaux poreux, dont la pierre. Les matériaux de construction organiques, comme le bois, sont aussi menacés par certains parasites dont on observe la migration vers des altitudes et des latitudes jusque-là épargnées. Dans le nord canadien, c?est la fonte temporaire des sols gelés ou de la glace qui menace les villages Inuits. En fragilisant les fondations des habitations et les infrastructures, elle rend l?occupation de nombreux villages de plus en plus difficile. Certains sites, dont l?occupation est attestée depuis 9 000 ans, sont susceptibles de disparaître du fait de la fonte de sols gelés. Au-delà du patrimoine naturel, le climat et son évolution ont des impacts sur les monuments et les sites. PATRIMOINE CULTUREL et changement climatique Abbaye de Westminster, Royaume-Uni L?effet conjugué d?une élévation du niveau de la mer et d?un changement du régime des tempêtes fait peser une menace sur l?abbaye, située aux bords de la Tamise. Tombouctou, Mali Les grands mosquées sont aujourd?hui menacées par la désertification et l?ensablement. Chan Chan, Pérou Ce complexe archéologique, avec ses bâtiments en terre, est particulièrement sensible à l ?intensification des précipitations extrêmes.

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