Plan d'applications satellitaires 2018
Auteur moral
France.Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires (2022-...)
Auteur secondaire
Résumé
<p align="justify" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm">Plan d'applications satellitaires (PAS) 2018-2021 a pour objectif d'améliorer la qualité de service des différents bureaux des ministères en ayant recours aux applications satellitaires. Le PAS s'articule autour de 3 parties : les éléments qui ont permis l'élaboration du PAS, les 20 actions thématiques et 17 actions transversales du Plan, et enfin la mise en place d'un suivi annuel mis à jour des évolutions des politiques publiques, des progrès techniques et des attentes des services.</p>
Editeur
MTES
;MCTRCT
Descripteur Urbamet
localisation géographique
;géomatique
;recherche
;cartographie
;traitement de l'information
Descripteur écoplanete
image satellite
;satellite d'observation
Thème
Méthodes - Techniques
Texte intégral
Commissariat général au développement durable
Direction de la recherche et de l?innovation
Juillet 2018
Plan d?applications satellitaires 2018
Des solutions spatiales pour connaître le territoire
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 2
RESUME
Le Plan d?applications satellitaires (PAS) 2018 - 2022 des deux ministères, de la Transition
écologique et solidaire ? avec les transports - et de la Cohésion des territoires a pour finalité
d?améliorer la réalisation des missions de leurs services par le recours justifié à des applications
satellitaires.
Il s?organise autour de trois parties.
La première présente l?ensemble des éléments qui ont contribué à la mise au point du PAS.
Elle rappelle les principaux aspects du contexte spatial, donne des éléments de bilan du
précédent PAS 2011, et décrit la démarche d?élaboration du PAS 2018, qui a mobilisé environ
140 personnes dans 10 groupes de travail thématiques.
La deuxième partie présente ces 20 actions thématiques et 17 actions transversales.
Enfin, un suivi annuel de ce PAS 2018 ? 2022 sera mis en place, afin de l?actualiser au plus
près des évolutions des politiques publiques, du contexte, des progrès techniques et des priorités
des services.
Image de la couverture : illustration du satellite Pléiades
© CNES/Mira Productions/PAROT Rémy, 2012
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Des données
tombées du ciel !
LE PLAN D?APPLICATIONS SATELLITAIRES
JUIN 2018
Notre globe terrestre se trouve sous l?observation permanente de très nombreux satellites.
Certains d?entre eux nous photographient en continu, d?autres analysent la composition chimique
de notre atmosphère ou de nos océans, d?autres encore nous renvoient des chiffres qui nous
permettent de calculer notre position géographique.
C?est un véritable déluge de données que ces satellites font tomber sur nous : images, positions,
compositions chimiques?, le tout en temps réel ou légèrement différé.
Ces données sont là, et elles peuvent s?avérer très utiles pour notre action ministérielle. En effet,
les satellites permettent de surveiller des zones très vastes ? océaniques, par exemple ?, à
moindre coût, et quelles que soient les conditions météo pour certains. Par exemple, s?agissant
de la recherche des navires en difficulté, l?utilisation d?images satellitaires coûte environ 8 fois
moins cher que la mobilisation de moyens aériens. Et surtout, les images satellites radar
permettent d?agir sans attendre d?amélioration des conditions météo.
Même chose à terre, d?ailleurs, après une catastrophe. Là encore, c?est la disponibilité des
informations qui est le plus appréciée : pour évaluer les conséquences de l?ouragan IRMA sur les
Antilles, les 5 et 6 septembre 2017, des images PLEIADES ont été disponibles dès le 10
septembre. Un peu plus tard, pour procéder à une première évaluation des dégâts alors que
l?accès à la zone n?est toujours pas facile, les images satellitaires optiques très haute résolution,
qui sont cédées de 4 à 6 ¤ au km², reviennent moins cher aux utilisateurs que les photos
aériennes. Celles-ci, qui ont une résolution légèrement supérieure, nécessitent une mission
spécifique, et compte-tenu des aléas météorologiques, peuvent impliquer l?immobilisation sur
place de l?aéronef, au contraire du satellite qui continue d?observer la Terre. Enfin, la répétitivité
des satellites permet d?assurer un suivi de la reconstruction sans mobilisation de nouveaux
moyens.
En dehors des situations de crise, la surveillance de très vastes étendues permet, par exemple,
de détecter la surpêche - effectuée par des navires pirates ? de la légine australe, poisson très
recherché en Asie, dans notre zone économique exclusive des îles Kerguelen et de Crozet. La
géolocalisation des espèces marines menacées facilite également la protection de la biodiversité.
Tortues marines, puffins, fous de Bassan, grands dauphins, colonies de phoques gris et de
veaux-marins, peuvent être équipés de balises, et les grands cétacés détectés par le traitement
des photos satellites.
À terre également, la surveillance de très vastes étendues intéresse directement nos politiques
publiques : l?artificialisation des sols, par exemple, peut se mesurer plus facilement, année après
année, par la comparaison et le traitement des images satellites de très haute résolution (SPOT 6
et SPOT 7, de résolution 1,5 m), qui permettent de classifier le type d?utilisation du sol. Pour ce
qui concerne l?atmosphère, la composition chimique de la colonne d?air, que peuvent aussi
mesurer les satellites, est une composante déterminante de la lutte contre la pollution de l?air.
*
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 4
Ces quelques exemples montrent tout l?intérêt d?utiliser des données satellitaires pour que nos
politiques publiques gagnent en productivité et en impact. Mais ces données ne sont pas toujours
connues de tous, ni toujours aisément accessibles. Il s?agit de faire converger ce qui est
techniquement et budgétairement possible et ce qui est souhaitable.
Pour faciliter leur utilisation, un collectif de travail s?est constitué en 2009 entre les directions
générales du pôle ministériel et en lien avec les spécialistes du spatial. Ses séances de travail ont
abouti en 2011 au premier Plan d?applications satellitaires du ministère. Au nom du collectif dont
elle assure le secrétariat, la direction de la recherche et de l?innovation publie aujourd?hui une
nouvelle version de ce plan. On y trouve les pistes de travail, parfois pluriannuelles, pour faire
converger ce dont ont besoin nos politiques publiques et ce que le traitement des données
satellitaires peut offrir.
Ce plan s?adresse donc tout à la fois aux directions métiers du pôle ministériel, pour qu?elles
expriment de nouvelles possibilités d?usage, et aux acteurs économiques qui souhaiteraient
inventer de nouveaux traitements et répondre à ces besoins.
Laurence Monnoyer-Smith
Commissaire générale au développement durable
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Sommaire
SYNTHESE .....................................................................................................7
UN ENVIRONNEMENT DYNAMIQUE FAVORABLE A L?UTILISATION
DES APPLICATIONS SATELLITAIRES .........................................................8
Les applications satellitaires de plus en plus pertinentes au service des
missions des deux ministères............................................................................................ 8
Les deux ministères portent des politiques publiques au coeur des territoires................................. 8
Une évolution souhaitable du secteur spatial français, l?ouverture................................................. 10
L?appui à la transformation de l?action publique ............................................................................. 11
Un contexte international et national de données numériques de plus en plus accessibles .......... 11
L?action publique internationale est volontariste et ambitieuse ...................................................... 12
Les acteurs publics français sont actifs et compétents .................................................................. 15
Les utilisateurs sont attentifs à l?évolution des progrès techniques................................................ 16
Le bilan du « PAS 2011 » est encourageant.................................................................... 17
De nombreuses actions thématiques ont été menées ................................................................... 17
Les actions transversales ont abouti.............................................................................................. 18
Conclusion sur le PAS 2011 : le bilan est encourageant ............................................................... 20
Le nouveau PAS 2018 ? 2022, au plus près des utilisateurs......................................... 21
Objectif : caler les actions sur les attentes des utilisateurs et les priorités des maîtres d?ouvrage. 21
Une démarche qui commence avec les utilisateurs et aboutit aux maîtres d?ouvrage ................... 21
La démarche d?élaboration a été très riche.................................................................................... 21
ACTIONS INSCRITES AU PLAN D?APPLICATIONS SATELLITAIRES.......22
Actions thématiques.......................................................................................................... 22
Améliorer la connaissance des décideurs lors de la gestion des crises......................................... 23
Anticiper le niveau de pollution atmosphérique.............................................................................. 24
Améliorer la sécurité des transports et leur efficacité..................................................................... 25
Observer les milieux pour mieux protéger la faune et la flore ........................................................ 26
Surveiller les changements climatiques ......................................................................................... 27
Connaître l'environnement pour en apprécier les services ............................................................ 28
Connaître l'évolution de l'occupation du sol pour mieux l?optimiser ............................................... 29
Actions transversales........................................................................................................ 30
Renforcer les relations entre les acteurs du RST et les services des deux ministères .................. 31
Rassembler les acteurs, favoriser l?appropriation des savoirs et le partage des bonnes pratiques 32
Accompagner les services internes des deux ministères pour développer leurs pratiques sur
le domaine satellitaire .................................................................................................................... 33
Favoriser l?innovation et l?émergence de projets par le développement
d?un écosystème de PME et TPE .................................................................................................. 34
Faciliter l?accès aux données spatiales, aux données dérivées et aux outils
de traitement correspondants ........................................................................................................ 35
MISE EN OEUVRE ? SUITES........................................................................37
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ANNEXES .....................................................................................................39
Annexe 1 - Liste des actions inscrites au PAS............................................................................... 40
Annexe 2 - Fiches descriptives des actions inscrites au PAS 2018 ? 2022 ................................... 42
Annexe 3 - Liste des besoins techniquement réalisables mais non prioritaires ............................. 65
Annexe 4 - Liste des besoins exprimés mais non proposés par les groupes
de travail thématiques.................................................................................................................... 75
Annexe 5 - Liste des satellites mobilisés (lancés ou prévus) dans le cadre
du programme Copernicus............................................................................................................. 82
Annexe 6 - Liste des participants ................................................................................................... 83
Annexe 7 - Glossaire ..................................................................................................................... 88
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SYNTHESE
Le Plan d?applications satellitaires 2018 donne un cadre stratégique aux actions des deux
ministères, de la Transition écologique et solidaire ? avec les transports - et de la Cohésion des
territoires, pour les applications satellitaires à développer dans les 5 années à venir. Il comporte
des actions thématiques, au plus près des missions des services, et des actions transversales,
destinées à faciliter le développement des applications satellitaires dans les services.
Les actions thématiques sont regroupées en sept projets :
- améliorer la connaissance des décideurs lors de la gestion des crises,
- anticiper le niveau de pollution atmosphérique,
- améliorer la sécurité des transports et leur efficacité,
- observer les milieux pour mieux protéger la faune et la flore,
- surveiller les changements climatiques,
- connaître l'environnement pour en apprécier les services,
- connaître l'évolution de l'occupation du sol pour mieux l?optimiser.
Les actions transversales sont regroupées en cinq projets :
- renforcer les relations entre les acteurs du RST et les services des deux ministères,
- rassembler les acteurs, favoriser l?appropriation des savoirs et le partage des bonnes
pratiques,
- accompagner les services internes des deux ministères pour développer leurs pratiques
sur le domaine satellitaire,
- favoriser l?innovation et l?émergence de projets par le développement d?un écosystème de
PME et TPE,
- faciliter l?accès aux données spatiales, aux données dérivées et aux outils de traitement
correspondants.
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UN ENVIRONNEMENT DYNAMIQUE FAVORABLE A
L?UTILISATION DES APPLICATIONS SATELLITAIRES
Le présent plan d?applications satellitaires (PAS) 2018 - 2022 couvre les missions des deux
ministères de la transition écologique et solidaire (MTES) - avec le ministère des transports -, et
de la cohésion des territoires (MCT). Il s?inscrit dans la suite du PAS 2011 et est construit sur les
mêmes bases, une série d?actions thématiques et une série d?actions transversales destinées à
favoriser la réalisation des actions métier. Il se focalise sur les attentes exprimées par les
services, relatives aux politiques publiques dont ils assurent la définition et la mise en oeuvre.
Il comprend trois parties :
? la présente introduction, qui examine les aspects essentiels de l?environnement actuel du
PAS 2018 - 2022,
? la présentation des actions inscrites au PAS 2018 ? 2022, thématiques et transversales,
? les axes du suivi du PAS 2018 - 2022.
? LES APPLICATIONS SATELLITAIRES DE PLUS EN PLUS PERTINENTES AU SERVICE DES
MISSIONS DES DEUX MINISTERES
Les applications satellitaires ont acquis un rôle de plus en plus important pour appuyer la mise en
oeuvre des politiques publiques nationales des services des deux ministères. Leur développement
est propulsé par un ensemble d?éléments particulièrement favorables, des services satellitaires
plus nombreux, plus performants et plus accessibles. Il prend place dans un cadre international
marqué par l?omniprésence du numérique et des données, avec en particulier la poursuite ou
l?arrivée de nouveaux programmes (Copernicus, EGNOS et Galileo) et de nouveaux services
performants (par ex. positionnement à très haute précision). Ces applications peuvent constituer
un outil au service de la transformation de l?action publique, engagée par le Gouvernement à
travers le programme « Action publique 2022 ».
Tels sont les principaux aspects qui vont être présentés dans ce premier chapitre :
? des politiques publiques au coeur des territoires,
? une évolution souhaitable du secteur spatial français, l?ouverture,
? le confortement du programme « Action publique 2022 » du Gouvernement,
? un contexte international et national de données numériques de plus en plus accessibles,
? l?action publique et privée internationale ambitieuse,
? des acteurs publics français actifs et compétents.
| Les deux ministères portent des politiques publiques au coeur des territoires
Le ministère de la transition écologique et solidaire et celui de la cohésion des territoires portent
tous deux des politiques qui traitent des territoires. Il s?agit aussi bien de logement ? rénovation
énergétique et politiques du logement ? que d?aménagement ? cadre de la planification territoriale
et des politiques foncières -, de changement climatique et d?impact sur les territoires, de
préservation de la biodiversité, de transports aériens, ferroviaires, routiers et maritimes, etc.
Dès aujourd?hui, des applications satellitaires sont disponibles et viennent appuyer les politiques
engagées sur les territoires. Quelques exemples illustrent cette situation.
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation |||
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Lors du passage des ouragans IRMA sur l?île de St-Martin puis MARIA sur la Guadeloupe, la
« Charte internationale »1, et le programme européen COPERNICUS (services EMS2 et images
des missions contributives, en l?occurrence Pléiades) ont été déclenchés. Des images satellitaires
à très haute résolution et des traitements de celles-ci ont été fournis aux décideurs dans les jours
qui ont suivi ces catastrophes. Elles leur ont permis d?avoir très rapidement une vue exhaustive
des dégâts.
Exemple de carte de crise réalisée pour DGSCGC/COGIC
Analyse des images Pléiades des 10 et 14 sept 2017 - St Martin - Zoom sur Sandy Ground ; en
rouge les constructions détruites ou très endommagées, en orange : dégâts modérés, en jaune :
dégâts légers)
by courtesy Copernicus EMS RMS (2017) et Charte internationale espace et catastrophes majeures (2017)
Dans un horizon de temps différent, mais toujours pour St-Martin, un observatoire a été proposé
par le CNES à la DEAL de Guadeloupe pour suivre l?évolution de la reconstruction, à partir
d?images à très haute résolution Pléiades (70 cm), à échéance régulière (tous les 3 mois) et
pendant une durée de 3 ans.
Autre domaine, les transports. La révolution du positionnement par satellite y est déjà largement
engagée, avec la présence, dans de nombreux véhicules automobiles, de systèmes de navigation
s?appuyant sur le GPS américain. La mise en service du programme européen Galileo apportera
un nouveau champ d?applications possibles (cf. infra, §1.1.5), avec certes des services de même
nature, mais plus performants (précision, fiabilité, sûreté).
1 Charte internationale Espace et catastrophes majeures
2 Copernicus Emergency Management Service
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 10
Repérer et localiser les évolutions des territoires,
par exemple entre 2 millésimes SPOT : 2016 et 2017
Enfin, la connaissance des dynamiques des territoires, qu?il s?agisse du développement de
l?urbanisation ou de la consommation des terres agricoles, de la déforestation ou de l?extension
des forêts, selon les territoires, bénéficie déjà, avec le programme européen Corine land cover,
d?une base cartographique et statistique mise à jour tous les 6 ans. La couverture complète de la
métropole par des images SPOT 6/7 acquise par l?Equipex Géosud, permet de mesurer avec une
fréquence annuelle, les évolutions du territoire.
| Une évolution souhaitable du secteur spatial français : l?ouverture
Un rapport récent (juillet 2016) 3 a été remis par une parlementaire au Gouvernement. Il préconise
l?ouverture comme réponse aux défis de la filière spatiale.
La filière spatiale et ses enjeux ont été analysés précisément dans ce rapport, qui a souligné la
clarté des choix stratégiques français, construite sur son programme de lanceurs et la nouvelle
génération Ariane 6, ainsi que dans la nécessité d?investir la filière aval des satellites. Ce rapport
liste de nombreux domaines d?application d?usages de données satellitaires, au coeur des métiers
des deux ministères ? mobilités durables, observation, climat, ?- ou en relation ? agriculture,
santé ? et propose plusieurs orientations, regroupées dans la notion de « Open Space », devant
permettre de relever le défi de la compétitivité du secteur.
Il souligne que le domaine spatial est un acteur insuffisamment reconnu de la révolution
numérique et de ses apports alors qu?il est au coeur des grands enjeux de notre époque :
réchauffement climatique, mobilité, gestion des risques naturels, ?
Il recommande d?ouvrir ce secteur aux usages et aux applications, avec une culture de prise de
risque associée. Plusieurs mesures sont proposées pour le développement de ce secteur aval,
dans lesquelles l?action des deux ministères pourrait s?inscrire ou auxquelles elle pourrait
contribuer, parmi lesquelles :
? offrir un cadre propice au développement des applications dans le domaine spatial, en
favorisant l?émergence d?un écosystème favorable à la création des startups. Les
« Boosters » mis en place par le COSPACE (Comité de concertation entre l'Etat et l'industrie
dans le domaine spatial) sont ainsi au coeur de cette ambition,
3
Rapport de Mme FIORASO
Le texte intégral du rapport est accessible à l?adresse
http://www.gouvernement.fr/partage/7791-rapport-de-genevieve-fioraso-sur-la-filiere-spatiale-francaise
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 11
? soutenir et responsabiliser les acteurs économiques afin de développer l?emploi ; à cette fin, il
propose plusieurs actions : s?appuyer sur un financement agile, encourager le risque,
donner leur rôle aux ministères ; il estime que les pouvoirs publics doivent se positionner
comme clients de référence pour les entreprises en développant significativement l?usage du
spatial dans des domaines variés : aménagement du territoire, environnement, gestion de
crise,
? promouvoir le changement de culture attendu pour l?ensemble de la filière, en lui faisant
mieux prendre conscience de la sensibilité des utilisateurs.
| L?appui à la transformation de l?action publique
Le Premier ministre a lancé le programme « Action publique 2022 » le 13 octobre 2017. Ce
programme a pour objectif de transformer l?action publique à l?horizon de 2022 en déclinant trois
objectifs prioritaires :
? améliorer la qualité des services publics,
? offrir aux agents publics un environnement de travail modernisé,
? accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques.
Les actions inscrites au PAS 2018 - 2022 des deux ministères contribueront directement au
premier objectif, et dans une moindre mesure au second.
Selon les sujets, les applications satellitaires pourront apporter des gains de productivité,
permettre de satisfaire des besoins sur l?ensemble du territoire national, accroître les
connaissances pour définir des politiques plus efficaces et adaptées, ou encore offrir de nouveaux
services aux usagers.
| Un contexte international et national de données numériques de plus en plus accessibles
Il s?agit d?un vaste mouvement international, portant sur les données publiques. En Europe, un
des principaux points de départ a été la Convention d?Aarhus, du 25 juin 1998. Ce texte fondateur
ouvre à quiconque le droit à l?accès à l?information environnementale, détenue par une autorité
publique.
Ce principe a ensuite été repris et élargi par la directive INSPIRE (mars 2007). Son champ est
celui des politiques environnementales de l?UE et des politiques ou des activités susceptibles
d?avoir une incidence sur l?environnement. Cette directive impose aux autorités publiques, d?une
part de rendre leurs données accessibles au public, et d?autre part de les partager entre elles.
Pour en faciliter la mise en oeuvre, elle les accompagne de textes explicatifs et de guides de
bonnes pratiques.
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
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De façon moins structurée, la notion d?Open data, qui concerne autant les données publiques
que privées, contribue également à l?accélération de l?accès par tous aux données.
Ces orientations générales se sont traduites au niveau de l?UE par des décisions très
volontaristes s?agissant des programmes satellitaires, ainsi :
? tous les signaux de positionnement du programme Galileo seront gratuits,
? les services mis en place dans le cadre du programme Copernicus le sont également.
(cf. infra pour ces 2 points).
Dans le domaine spatial, l?accès aux images satellitaires à très haute résolution (meilleure que
1 m), qui sont produites par des entreprises privées, européennes ou américaines principalement,
reste payant.
| L?action publique internationale est volontariste et ambitieuse
Ainsi qu?indiqué dans le rapport de Madame Fioraso, la politique européenne arrêtée par l?UE et
l?ESA s?appuie d?abord sur un choix stratégique d?indépendance, au premier chef celui des
lanceurs avec la poursuite du développement des programmes ARIANE et de VEGA. Construits
sur ce choix affirmé et confirmé, trois programmes méritent d?être évoqués :
Le programme Galileo
La constellation Galileo
Copyright ESA-J. Huart
Galileo est désormais opérationnel. Les derniers lancements de satellites interviendront mi-2018
et l?ensemble des services sera en fonction en 2020. Ce programme, de même nature que le
GPS américain, en diffère par quelques points essentiels :
? il est contrôlé par une entité civile et non militaire, et renforce l?indépendance stratégique des
européens,
? il est nettement plus précis que le GPS, 1 m pour la précision courante contre 2 m pour le
GPS, et environ 20 cm pour les services à très haute précision,
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
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? des applications justifiant d?un niveau de sécurité élevé pourront être mises en place (signal
authentifié),
? il dispose d?une fonction performante pour le sauvetage.
Comme point commun avec le GPS, il faut noter que l?usage des signaux est gratuit. Cette
gratuité du programme Galileo est d?ailleurs acquise non seulement pour la précision de base,
mais également pour les signaux de très haute précision (décimétrique).
L?ouverture de tous les services Galileo constituera, d?ici moins de deux ans, une opportunité de
développement tout à fait significative dans les domaines d?activité des deux ministères.
Le système de positionnement Galileo
Ce système, placé sous la responsabilité de l?Union européenne (UE) et de l?Agence spatiale
européenne (ESA) s?appuie sur une partie spatiale, une constellation d?environ 30 satellites dont
au moins 24 opérationnels, un segment sol de contrôle des satellites et un segment sol de
mission (gestion des messages des satellites).
La précision est meilleure que celle du GPS des USA, pour trois raisons principales : l?émission
des signaux est effectuée sur plusieurs bandes radio, les horloges atomiques sont plus récentes
et précises, et la structure des signaux est plus performante. Le GPS des USA ne pourra obtenir
ces précisions que lors de la prochaine génération de satellites, soit pas avant 2025.
Les signaux des principaux systèmes de positionnement mondiaux, GPS, GLONASS et Beidou
sont interopérables avec Galileo. Les récepteurs peuvent utiliser de façon combinée les signaux
des différents systèmes.
Quatre services seront proposés : 1) ouvert (positionnement et synchronisation), 2) haute
précision, 3) service public réglementé (réservé aux utilisateurs autorisés par le gouvernement
pour les applications sensibles nécessitant un haut niveau de continuité de service) et 4) service
de recherche et de sauvetage (SAR) : contribution de l'Europe à COSPAS-SARSAT, un système
international de détection des alertes de détresse par recherche et sauvetage par satellite.
Le grand public pourra accéder à ces applications depuis les Smartphones, plusieurs de ces
appareils intègrent déjà la possibilité d?utiliser des signaux Galileo et GPS. Les applications
professionnelles bénéficieront de la précision du positionnement, de la garantie de la disponibilité
du signal (exploitation par une autorité civile) et de l?authentification du signal, permettant le
développement de services beaucoup plus exigeants en matière de précision et de sécurité que
le GPS.
EGNOS
Ce dispositif de l?Union européenne offre un service ouvert et un service « Sauvegarde de la vie »
(Safety of Life ou SoL).
Le service ouvert a pour objectif d?améliorer la précision des systèmes de géolocalisation en
diffusant des données de correction pour les coordonnées horizontales et verticales. Il repose sur
une quarantaine de stations terrestres de référence, qui analysent en continu les signaux reçus
des satellites de positionnement, et produisent une correction calculée à partir de leur propre
position, connue avec précision. Ces signaux sont ensuite transmis à des satellites
géostationnaires, qui les rediffusent à destination des utilisateurs. La précision d?EGNOS est de
l?ordre du mètre.
Avec le service « Sauvegarde de la vie » (SoL), l?intégrité du signal transmis aux usagers, en plus
des données de correction, permet depuis 2011 de répondre aux fortes exigences de l?aviation
civile, en particulier pour les phases critiques d?approche et d?atterrissage. Il améliore globalement
la sécurité du transport aérien, réduit les retards, permet d?optimiser le trafic et permet aux petits
aéroports d?accroître leur capacité en évitant l?acquisition d?autres technologies plus onéreuses.
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
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En France, l?ensemble des pistes d?atterrissage aux instruments seront équipées de procédures
d?atterrissage EGNOS d?ici fin 2018. La réglementation européenne oblige l?utilisation d?EGNOS
sur toutes les pistes aux instruments des Etats membres de l?Union européenne d?ici 2024.
A terme, EGNOS devrait également améliorer la précision et l?intégrité des signaux de Galileo.
Le programme COPERNICUS
Initialement connu sous le nom de GMES (Global Monitoring for Environment and Security), le
programme a pris le nom de Copernicus4 en juillet 2013. Son objectif est la surveillance de
l?environnement aux échelles globales à locales et la sécurité. Copernicus est un programme de
l?UE et de ses Etats membres. L?agence spatiale européenne finance pour sa part les premiers
exemplaires des six Sentinel de l?environnement de la composante spatiale. Copernicus est donc
un programme de surveillance de l?environnement et de la sécurité, reposant sur une composante
service constituée de 6 services thématiques, une composante spatiale s?appuyant sur six séries
de deux satellites Sentinel différents (7 lancés et 5 à venir, cf. annexe 5) et une composante in-
situ (sol, bouées, avions, etc.). Ce dispositif propose aux utilisateurs un service opérationnel
fournissant des données d?accès libre et gratuit. La revisite des observations varie entre 5 et 6
jours et la richesse des observables, la diversité et la complémentarité des capteurs embarqués,
en font un dispositif unique en son genre. Copernicus est un programme thématiquement
extrêmement complet
Le programme inclut des services conçus pour couvrir les différentes échelles, du global au
régional, et pour certains au local. Ils sont développés dans six domaines, terre, air, mer,
urgences, climat et sécurité :
? terre : surveillance et occupations des sols, ressources naturelles, gestion des territoires,
? mer : océanographie, courants, glaces, production biologique primaire,
? air : qualité de l?air, composition chimique atmosphère, aérosols, gaz à effet de serre,
? urgence : cartographie de dégâts lors des catastrophes, prévision de risques de désastres
(crues),
? climat : informations pour le suivi et la prévision du changement climatique, en particulier ré-
analyses,
? sécurité : surveillance maritime (bateaux, pollutions), surveillance des frontières, interventions
extérieures.
Les données produites sont mises à disposition de façon ouverte et pour la plupart sont libres et
gratuites.
Pour de nombreux domaines d?activité des deux ministères, Copernicus constitue donc une
source d?informations et de services de première importance.
© AMT4SentinelFRM
Vue du satellite Sentinel 3
4 www.copernicus.eu/
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
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| Les acteurs publics français sont actifs et compétents
S?agissant des deux ministères, de nombreux établissements publics du Réseau scientifique et
technique (RST) ont développé des compétences en matière de traitement de signaux
satellitaires. Au risque de ne pas être exhaustif, il convient de citer l?AFB, le BRGM, le Cerema, le
CNES, l?ENAC, l?IGN, l?IFPEN, l?IFREMER, l?IFSTTAR, l?INERIS, MétéoFrance et l?ONCFS. A
signaler que l?IRSTEA, l?INRA et l?ONF, tous trois rattachés au ministère de l?agriculture et de
l?alimentation, ont des activités en relation avec des services du MTES et du MCT et ont
également développé des compétences en matière de traitements de signaux satellitaires.
Leurs apports sont décisifs pour le développement des applications satellitaires dans les services,
trois de ces établissements jouent un rôle transversal de support aux activités thématiques, il
s?agit du Cerema, du CNES et de l?IGN.
Le Cerema
C?est la ressource principale pour les services des deux ministères. Il travaille dans le domaine
des images, du GNSS et des signaux radio. Il constitue le point d?appui privilégié des services,
tant centraux que déconcentrés, pour tous leurs besoins de prestations et de services : AMO,
traitements d?images, productions méthodologiques, guides, formations, expertise.
Le Cerema a apporté son appui pour la mise en oeuvre du PAS 2011, autant pour les actions
thématiques, en relation avec les DG correspondantes, que pour les actions transversales (au
CGDD/DRI/SDI) : formation, bilan du PAS 2011, etc. Il continue d?être présent sur ces champs.
Le CNES
Référence incontestée au niveau international, le CNES apporte tout son appui pour aider à
l?usage des données satellitaires dans les services des deux ministères. Cette orientation s?est
traduite plus particulièrement par la création de la « direction de l?Innovation, des Applications et
de la Science » (DIA) au 1er janvier 2016. La DIA est très active et présente, y compris dans les
situations d?urgence (exemple d?IRMA). Elle est également active pour encourager différents
types d?utilisation (cf. suivi Post-IRMA de la reconstruction, déjà évoqué plus haut).
Illustration du satellite Pléiades (© CNES/Mira Productions/PAROT Rémy, 2012)
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
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L?IGN
Le service IGN-Espace, rattaché à la direction de la défense et de l?espace de l?Institut assure la
production cartographique d?origine spatiale de l?IGN. Spécialiste de l?acquisition et du traitement
géométrique des images satellitaires, des modèles numériques de terrain en 3D (MNT) à partir de
données stéréoscopiques, il développe également des chaînes de production opérationnelles. Il
intervient fréquemment sur les territoires étrangers. En France, il est impliqué dans l?Equipex
« Géosud », entité mutualisant l?acquisition des images satellitaires pour tous les services publics
nationaux. Il met en ligne sur le Géoportail la couverture SPOT 6/7 (résolution 1,5 m) commandée
annuellement par Géosud.
| Les utilisateurs sont attentifs à l?évolution des progrès techniques
Ces évolutions sont de deux natures :
- l?amélioration des performances des capteurs en orbite et l?augmentation de leur nombre,
qui fournissent des données plus pertinentes et plus précises, toujours plus proches des
missions des services,
- l?augmentation considérable du volume de données captées et rendues accessibles,
principalement pour les images satellitaires (visible, infrarouge, radar) avec des
résolutions toujours plus fines, mais aussi, certes dans une moindre mesure, pour
l?ensemble des paramètres physicochimiques de l?air et de la mer. En la matière, les
nouvelles procédures d?exploitation (bigdata et datascience, intelligence artificielle), sont
de nature à propose des progrès qui intéresseront immédiatement les utilisateurs.
Les constellations de nano satellites pourraient constituer une source de progrès, mais la
production de services fiables et durables semble encore lointaine.
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 17
? LE BILAN DU « PAS 2011 » EST PRECURSEUR
Le Plan d?applications satellitaires 2011 avait pour finalité d?améliorer la réalisation des missions
des services du ministère de l?écologie par le recours justifié à des applications satellitaires. Il a
été élaboré à une période où l?environnement technique était moins favorable qu?actuellement, en
matière d?offre d?images, mais aussi de matériels et de logiciels.
Il comprenait 17 actions thématiques et 7 actions transversales.
De nombreuses actions thématiques ont été menées
Les 17 actions thématiques retenues avaient été regroupées en 4 chantiers : systèmes
d?observation globale de la Terre, développement durable des territoires, gestion durable du
littoral, mobilité durable :
? le développement durable des territoires : les actions retenues portaient sur la planification
et le suivi de l?espace, la préservation de la biodiversité, et la gestion des risques naturels et
technologiques. Exemples : occupation du sol pour le Conseil régional Rhône Alpes, suivi de
l?habitat du grand hamster d?Alsace, identification des dispositifs de gestion de crise
s?appuyant sur les technologies spatiales,
? la gestion durable du littoral : trois sujets avaient été identifiés, la cartographie de référence
du littoral, la qualité des masses d?eau littorales et la mise en place d?un projet pilote pour
l?exploitation énergétique du littoral. Pour le trait de côte, des tests, un bilan et une note de
synthèse ont été produits. De plus, le Cerema a développé une méthode de cartographie du
trait de côte avec une précision métrique grâce aux données spatiales à très haute résolution.
Le sujet de l?eau a également été porté par des acteurs privés (pôle de compétitivité Mer
Bretagne). Enfin, la société CLS, filiale de l?IFREMER et du CNES, a produit une étude pour
aider les opérateurs de fermes éoliennes à optimiser leurs implantations,
(source : DEAL Guyane)
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
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? les systèmes d?observation globale de la Terre : les actions inscrites consistaient à
mobiliser les acteurs autour du programme GMES et à encourager les recherches et projets
de démonstration à partir de ces données. La prolongation de GMES par le programme
Copernicus (cf. § 1.1.5 ci-dessus) a dynamisé la mobilisation des acteurs et a apporté un élan
à plusieurs domaines (observation de la terre, gestion de crise, changement climatique).
Exemples : mise en place de Copernicus Relay en France en appui des utilisateurs pour la
connaissance et l'accès aux données et produits Copernicus, présentation et promotion du
programme COPERNICUS lors de formations ainsi que des produits Emergency
Management Service de COPERNICUS,
? la mobilité durable : c?est le chantier le plus important en volume, il regroupait 9 actions :
- évaluer les possibilités des systèmes de navigation par satellite pour la tarification de la
mobilité,
- évaluer et promouvoir le déploiement d?applications satellitaires visant à informer en
temps réel les voyageurs sur les modes de transports les plus écologiques,
- valoriser le potentiel des systèmes de navigation par satellites d?aide à l?éco-conduite
automatisée et identifier les conditions de leur déploiement en France et en Europe,
- mettre au point et déployer une application satellitaire d?aide à la connaissance des
incidents routiers,
- évaluer la faisabilité et l?efficacité d?applications de navigation par satellite visant à
minimiser les impacts environnementaux,
- évaluer la faisabilité d?applications satellitaires d?aide à la mesure des données de trafic
(routier, ferroviaire, maritime et fluvial),
- identifier les modalités possibles et conditions requises pour le déploiement d?une
application satellitaire de suivi centralisé du transport des matières dangereuses,
- déployer des systèmes satellitaires de surveillance des trafics maritimes et fluviaux, et de
détection et suivi des nappes de pollution,
- mettre en oeuvre un service de surveillance du trafic aérien en zone océanique et de
communication contrôleur-pilote par satellites.
Sur ce vaste chantier, de nombreuses études et démarches ont été menées ou engagées :
apports potentiels socio-économiques de Galileo à la gestion du trafic et à la chaine logistique,
projet de calculateur d?itinéraires national, projet GeoTRans MD (2012, PREDIT4) qui a démontré
tout l?intérêt du suivi des transports de matières dangereuses pour le suivi de flottes par
géolocalisation satellitaire, projet ENVISIA (stockage et traitement de données AIS5) dans
différents domaines d?activité tels que la sécurité maritime, l?environnement...) , ?
| Les actions transversales ont abouti
Elles étaient au nombre de sept, et ont été très largement réalisées :
? consolider au sein du réseau du ministère un pôle de compétences et d?innovation
« Applications satellitaires et de télécommunications » : le pôle a été créé et mis en
place. La création du Cerema n?a pas permis de conserver son statut de pôle de
compétences et d?innovation « Applications satellitaires et télécommunications » (AST), mais
celui-ci a néanmoins réussi à conserver ses compétences et à développer ses activités tant
pour les services centraux que pour les services déconcentrés et les collectivités territoriales,
5 Automatic Identification System
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
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? connaître les acteurs et favoriser l?appropriation des savoirs et bonnes pratiques : la
réalisation de plusieurs actions d?information, de communication ou d?acculturation a permis le
partage entre acteurs,
? favoriser le développement de compétences internes au Ministère : les actions de
formation interne ont été réalisées,
? doter l?action publique de cadres réglementaires et normatifs adaptés : la DGITM et
l?Ifsttar ont été sollicités en vue de la normalisation des récepteurs routiers de localisation ; de
même, le bureau de normalisation ferroviaire (BNF) et le bureau de normalisation
aéronautique et espace (BNAE) ont enclenché un travail conjoint d?identification des
domaines susceptibles de relever de normes pour le contrôle de commandes,
? favoriser l?innovation et l?émergence de projets par le développement d?un écosystème
industriel : dans le cadre du COSPACE (Comité de concertation entre l'Etat et l'industrie
dans le domaine spatial), la création de 4 « Boosters » (ils sont 7 depuis juin 2018) a apporté
dynamisme et innovation dans les territoires et sur de nombreux thèmes ; les Boosters
prennent place au sein d?un PCI ; ce sont des accélérateurs de projets regroupant des
acteurs du spatial, du numérique et des domaines applicatifs,
? conduire une étude quantifiant le caractère éco-responsable des applications liées aux
technologies spatiales : cette étude, réalisée par le CNES, a montré que l?impact
environnemental des activités spatiales était plutôt bien maîtrisé, notamment par les
obligations faites aux opérateurs en phase orbitale de mettre en oeuvre des mesures en
réduction de vulnérabilité (loi sur les opérations spatiales), mais des voies de progrès
ouvertes notamment pour ce qui concerne la réduction des débris,
? faciliter l?accès aux données spatiales, aux données dérivées et aux outils de
traitements correspondants : plusieurs dispositifs coexistent, pour des images et/ou des
types d?usages différents : l?Equipex GEOSUD, le pôle THEIA, Copernicus et plus
ponctuellement, le Géoportail de l?IGN. Le pôle THEIA est plutôt porté par la communauté
scientifique, et vise in fine à proposer des produits, méthodes et solutions qualifiés,
réutilisables par les tiers. Les données issues de Copernicus sont accessibles notamment via
la plateforme PEPS (Plateforme d'Exploitation des Produits Sentinel) mise en oeuvre par le
CNES. Certaines données sont accessibles depuis le Géoportail de l?IGN, notamment la
couverture annuelle de la métropole, disponible chaque année depuis 2010. Les porteurs de
ces initiatives (CNES, IGN, CNRS, IRD, Irstea, Cirad) proposent de mettre en place d?ici la fin
2018 un point d?accès unique à l?ensemble de ces images à travers le dispositif DINAMIS
(Dispositif Institutionnel National d?Approvisionnement Mutualisé en Imagerie Satellitaire).
Source : Géosud
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
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Géosud 6
Il s?agit d?un projet « EQUIPEX » issu de l'appel à projets "Équipements d'Excellence" du programme
investissements d'avenir (PIA) de 2011 et impliquant 13 partenaires institutionnels de la recherche, de
l?enseignement supérieur et de la gestion publique de l?environnement et des territoires (dont trois membres
du RST) : AFIGEO, AgroParisTech, Cerema, CINES, Cirad, CNRS, Geomatys, IGN, IRD, Irstea
(coordinateur), Université de Montpellier 2, Universités Antilles-Guyane et Université de la Réunion.
Ce projet (2011-2019) d?environ 21 millions d?euros (subvention ANR et autofinancement des partenaires) a
permis de développer une infrastructure complète (station de réception satellitaire, portail Web) de données
et de services rendant accessibles à coût avantageux sinon gratuitement aux chercheurs, acteurs publics,
Etat, collectivités territoriales et, sous certaines conditions, à des acteurs privés des images satellitaires
SPOT 6/7 et Pléiades, sur les territoires d?intervention des membres, c?est-à-dire, métropole, outre-mer ou
Pays du Sud. Dans le cadre élargi du pôle THEIA, un consortium de 6 partenaires (CNES, IGN, CNRS, IRD,
Irstea, Cirad) s?est constitué pour financer de 2015 à 2019 un marché de télémesure SPOT 6-7 complété par
GEOSUD.
Les applications sont multiples : cartographie de la consommation de terres agricoles, des paysages, des
corridors rivulaires, des habitats naturels, de la trame verte et bleue, suivi de leurs changements ?
Aujourd?hui, fort de plus de 500 structures adhérentes (1/3 Etat, 1/3 Recherche, ? collectivités, autres) et
700 comptes utilisateurs, ce dispositif a trouvé sa place aux côtés des services de l?Etat et des collectivités.
Les deux ministères (MTES et MCT) comptent aujourd?hui comme adhérents à GEOSUD, 17 DREAL - sur la
base de l?ancien découpage régional - 10 aujourd?hui, 64 DDT ainsi que plusieurs établissements publics -
IGN, Cerema, AFB, ONCFS, BRGM, IRSN, MNHN, VNF ? et plusieurs Parcs nationaux, PNR et le CEN.
Entre 2011 et 2017, plus de 2600 images ont été livrées aux services des deux ministères.
GEOSUD permet depuis 2010 l?acquisition annuelle d?une couverture satellitaire du territoire métropolitain à
très haute résolution et partiellement des territoires ultra-marins et des acquisitions à la demande sur le
monde entier. Il a développé une infrastructure de données qui offre des services d?accès aux images, de
traitements (plugin) et d?accompagnement aux utilisateurs (expertise, formation) sur des premières
thématiques telles que la cartographie des coupes rases, le suivi de la consommation des terres agricoles,
l?analyse des couverts végétaux hivernaux pour lutter contre les pollutions par les nitrates (CIPAN),...
A partir de mi-2018, une nouvelle version de l?infrastructure GEOSUD, partie intégrante de celle de THEIA,
permettra de développer et d?accéder à des produits et services de traitement d?images en ligne issus des
travaux de la communauté THEIA.
GEOSUD offre à la mi-2018 l?accès à une archive de 11050 images à très haute résolution (1000
Pléiades, 8200 Spot 6-7, 1500 Spot 4/5 et 350 Rapid Eye) accessibles en ligne 7 aux adhérents.
La totalité des images accédées par les adhérents depuis le début du projet (plus de 50 millions
de km2) aurait coûté 90 millions ¤ aux tarifs catalogue des fournisseurs alors que leur acquisition
via le dispositif GEOSUD est revenu à 10 millions ¤, soit un facteur d?économie de 9 grâce à cette
stratégie de mutualisation.
| Conclusion sur le PAS 2011 : le bilan est prometteur
L?examen effectué des actions inscrites au PAS 2011 permet de tirer quelques enseignements.
Le bilan des actions thématiques est positif, de nombreuses actions ont abouti ou sont très
avancées. La difficulté et l?ampleur de certains sujets justifient d?une durée de réalisation qui soit
longue. La prise en compte précise des attentes des utilisateurs augmente la garantie
d?aboutissement.
Les actions transversales ont été réalisées. L?intérêt de certaines d?entre elles, comme l?accès
aux données, la formation, le développement d?un écosystème d?entreprises aux fins de favoriser
l?innovation, l?appropriation des bonnes pratiques et la consolidation des compétences du RST,
justifie qu?elles soient poursuivies dans le PAS 2018 - 2022.
6 www.equipex-geosud.fr
7 http://ids.equipex-geosud.fr/web/guest/catalog
partie 1 - un environnement dynamique favorable a l?utilisation des applications satellitaires
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? LE NOUVEAU PAS 2018 ? 2022, AU PLUS PRES DES UTILISATEURS
| Un objectif : caler les actions sur les attentes des utilisateurs et les priorités des maîtres
d?ouvrage
Le nouveau PAS 2018 - 2022 est construit autour d?une double préoccupation centrale, s?appuyer
sur les besoins des utilisateurs et retenir les priorités des maîtres d?ouvrage :
? être au plus près possible des utilisateurs d?applications satellitaires, en leur permettant
d?exprimer leurs attentes qui favoriseraient la réalisation de leurs missions,
? avec un principe de réalité : n?inscrire au PAS 2018 - 2022, parmi l?ensemble des attentes
exprimées par les utilisateurs, que celles figurant dans les priorités des responsables des
politiques publiques concernées, avec une échéance de réalisation maximale fixée à 2022.
Cet engagement des maîtres d?ouvrage requiert un investissement dans le projet, son
pilotage, la mobilisation de ressources en compétences et de moyens financiers.
| Une démarche qui commence avec les utilisateurs et aboutit aux maîtres d?ouvrage
Le processus d?élaboration a été lancé en mars 2016 par le comité de pilotage du PAS. Il a
décidé de mettre en place 10 groupes de travail thématiques : aéronautique, ferroviaire et fluvial,
domaine maritime, transports intelligents, gestion de crise, atmosphère et climat, prévention des
risques, aménagement, biodiversité, suivi et protection du littoral.
Chaque groupe était composé de représentants de directions générales, de services
déconcentrés, d?établissements publics spécialisés sur un thème ou ayant des compétences
reconnues sur les applications satellitaires, et ponctuellement de quelques organismes
(associations) thématiques rattachés au ministère.
Les travaux se sont déroulés en deux temps :
? Une phase d?élaboration : elle comprenait successivement une étape d?expression libre des
attentes, suivie d?une étape d?analyse et d?évaluation par des experts satellitaires de la
pertinence vis-à-vis des techniques satellitaires des attentes exprimées. Enfin, ce travail se
concluait, pour chacun des groupes et sur la base des expertises formulées, par des
propositions d?actions thématiques,
? Une phase de validation : elle a consisté à demander à chaque maître d?ouvrage pressenti
d?indiquer, parmi les actions proposées par les groupes, celles qui relevaient de ses priorités,
et étaient donc susceptibles d?être mise en oeuvre pendant la durée du PAS 2018 - 2022, soit
d?ici 2022. Ces actions ont été validées lors du comité de pilotage du PAS du 6/12/2017.
| La démarche d?élaboration a été très riche
Lors de la phase d?élaboration, près de 140 personnes ont contribué aux travaux des différents
groupes de travail thématiques. La liste figure en annexe 6. Toutes les directions générales, de
nombreuses DREAL et 13 établissements publics du RST ont contribué aux travaux des groupes.
Pour chaque proposition émise par un groupe, une fiche a été élaborée par les utilisateurs. Elle
décrit principalement les besoins, les solutions actuelles, les risques à ne pas faire, les gains
escomptés, les livrables attendus, les délais, le pilote envisagé pour chaque action. Ces fiches
(au nombre de 136) sont détaillées et reflètent le point de vue des utilisateurs.
Après avis d?experts, qui ont examiné la pertinence des solutions satellitaires pour les problèmes
posés, les 10 groupes de travail ont finalement proposé 85 actions, les 51 restantes étant
considérées soit comme non réalisables avec des traitements satellitaire, soit faisant doublon
avec des actions proposées. Toutes sont fournies en annexe.
La phase de validation par les maîtres d?ouvrage a amené ces derniers à effectuer des choix
traduisant leurs priorités. Ainsi, seules 20 actions sont inscrites au PAS.
Les actions proposées par les groupes thématiques mais non retenues par les maîtres d?ouvrage
constituent un vaste réservoir d?idées d?applications répondant à des missions, mais jugées non
prioritaires. Elles pourront faire l?objet d?une revisite lors de l?actualisation du PAS 2018 - 2022.
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22
ACTIONS INSCRITES AU PLAN D?APPLICATIONS
SATELLITAIRES
Les actions inscrites au PAS 2018 - 2022 sont de deux natures :
- les actions thématiques, résultant du travail d?élaboration décrit ci-dessus, qui décrivent
les actions qui seront mises en oeuvre par les directions ou services concernés. Pour
chaque action, les principaux acteurs concernés, les livrables et l?échéancier envisagé
constitueront un guide pour suivre la mise en oeuvre de celle-ci,
- les actions transversales, destinées à favoriser la mise en oeuvre de l?ensemble des
actions thématiques : elles seront mises en oeuvre dès 2018 par la direction de la
recherche et de l?innovation (DRI) du CGDD, en coopération avec les directions
générales et avec l?appui des organismes du RST compétents. Elles ont été définies à
partir du bilan des actions transversales du PAS 2011.
? ACTIONS THEMATIQUES
Comme indiqué ci-dessus, elles résultent des travaux d?élaboration par les GT puis d?arbitrage
par les directions générales et services impliqués (DREAL, Parcs nationaux, établissements
publics du RST). 20 actions résultent de cette démarche, elles sont regroupées en 7 projets
fédérateurs :
- améliorer la connaissance des décideurs lors de la gestion des crises,
- anticiper le niveau de pollution atmosphérique,
- améliorer la sécurité des transports et leur efficacité,
- observer les milieux pour mieux protéger la faune et la flore,
- surveiller les changements climatiques,
- connaître l'environnement pour en apprécier les services,
- connaître l'évolution de l'occupation du sol pour mieux l?optimiser.
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 23
| Améliorer la connaissance des décideurs lors de la gestion des crises
L?actualité la plus récente a été marquée par des crises de grande ampleur. A St-Martin, le
passage d?IRMA puis quelques jours plus tard celui de MARIA sur la Guadeloupe ont causé des
dégâts considérables aux habitations (près de 100 % de destruction dans certains secteurs) et
aux infrastructures : réseau routier, réseaux électrique, téléphonique, infrastructures portuaires,
superstructures aéroportuaires, etc. A la Guadeloupe, ce sont les dégâts au milieu naturel qui ont
été les plus considérables.
St Martin avant et après IRMA
Comparaison IGN (Images Pléiades)
De même, la récente crue (janvier 2018) d?une grande partie du réseau hydrographique de la
Seine a paralysé plus de 275 communes, qui ont été reconnues en état de catastrophe naturelle.
Les infrastructures ont résisté, mais de très nombreuses habitations ont été inondées et
évacuées, l?électricité coupée, les transports bien sûr impossibles.
La gestion de ces crises requiert une réaction rapide : risques de pertes de vies humaines tout
d?abord, nombre considérable de personnes concernées, dégâts importants aux infrastructures de
réseaux de toutes sortes et aux habitations ensuite, et paralysie de l?économie.
Pour ces situations, le dispositif de gestion de crise est piloté et coordonné par le service de
défense, de sécurité et d?intelligence économique du Secrétariat général (SG/SDSIE). En
complément des informations collectées sur le terrain et traitées, les images satellitaires
constituent un atout de connaissance précieux. Deux dispositifs internationaux sont mobilisables :
? la « Charte internationale Espace et catastrophes majeures » réunit une quinzaine d?agences
spatiales et vise à fournir des données satellitaires en cas de catastrophe naturelle ou
technologique,
? le service Copernicus Emergency Management Service (Copernicus EMS) fournit des images
satellites et, à la demande, des traitements de ces images.
Lors la gestion des crises, l?intégration des données et la connaissance des dégâts sont
essentielles.
Trois actions ont été retenues sur ce thème :
1 - Etablir l?emprise des inondations en cas de crues majeures, pilote DREAL Hauts de
France,
2 - Produire des données interopérables et facilement utilisables dans les outils de gestion
de crise, pilote : SG/SDSIE ; l?objectif est de gagner en simplicité et en rapidité d?analyse de la
situation. L?action est déjà engagée,
3 - Dénombrer et localiser rapidement les éléments macroscopiques (pylônes, digues, ...)
ayant été détruits ou altérés par un cataclysme affectant une grande partie du territoire ; il
peut s?agir de pylônes EDF, de ponts routiers, ferroviaires, de digues, ? ; pilote DREAL Hauts de
France, échéance 2020.
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 24
| Anticiper le niveau de pollution atmosphérique
Les émissions de polluants atmosphériques sont d?origines très diverses, urbaine, agricole ou
maritime. Elles recouvrent des activités humaines variées, telles que les transports routiers,
véhicules particuliers et poids-lourds, le transport maritime, en particulier dans la Manche, la
production industrielle, le chauffage des habitations, certaines activités agricoles. Les polluants
sont très divers, parmi les plus connus, les oxydes de carbone (COx), les oxydes de soufre (SOx),
les oxydes d'azote (NOx), les particules fines, l?ozone?
Leurs effets peuvent être aggravés par les conditions météorologiques.
Leurs conséquences pour la santé peuvent être dangereuses.
Source : Pixabay
Dans ces situations, et afin de préserver la santé publique, plusieurs mesures, très
contraignantes, peuvent être prises, comme la limitation de certaines activités industrielles ou
celle des déplacements routiers.
Différents dispositifs spatiaux sont en place ou vont l?être à court terme, qui permettront de
mesurer ces polluants et gaz, par exemple s?agissant des émissions de CO2 ou de méthane.
L?action engagée par le ministère vise à permettre à la France de conserver un des premiers rôles
dans les négociations internationales sur la qualité de l?air et à disposer de connaissances
précises sur l?ensemble de ses eaux territoriales.
Deux actions ont été retenues au PAS 2018 - 2022 :
4 - Réaliser et contrôler les inventaires d?émissions de polluants atmosphériques : cette
action permettra d?établir des inventaires sur d?autres secteurs géographiques, d?assister des
pays tiers à élaborer leurs inventaires d?émissions (en particulier les pays en développement) et
d?aider les pays à mieux contrôler leurs inventaires d?émissions ; pilote : DGEC,
5 - Evaluer l?activité terrestre et marine afin d?estimer les pollutions générées : la pollution
émise par le trafic maritime est importante et productrice de fortes concentrations de particules
fines, l?action doit permettre de déterminer l?évaluation et l?origine de ces émissions ; pilote DGEC.
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 25
| Améliorer la sécurité des transports et leur efficacité
Les transports occupent une place considérable dans notre société, quel que soit le mode,
terrestre (routier, ferroviaire), aérien, maritime ou fluvial. Il s?agit de transports de marchandises
ou de transports de voyageurs, individuels ou collectifs. Leur usage intensif en fait un élément
critique du fonctionnement de notre société.
Leur connaissance précise est devenue nécessaire à une exploitation souvent tendue. De
nouvelles capacités techniques ont émergé ou sont en train de le faire :
? le système Galileo, déjà présenté,
? les images satellitaires à très haute résolution, type Pléiades, qui offrent une résolution de 70
cm rééchantillonnées à 50 cm, avec une fréquence de revisite élevée (3 à 4 jours),
? les images radar, permettant de s?affranchir de la couverture nuageuse et permettant de
mesurer par interférométrie des variations d?altimétrie.
Les actions retenues au PAS 2018 - 2022 relèvent, pour le transport aérien, de la sécurité ou
visent, pour le transport ferroviaire, des gains d?efficacité.
Source Pixabay
Cinq actions ont été retenues :
6 - Lutter contre les brouillages des systèmes de navigation par satellite : les signaux de
navigation sont par nature de faible puissance ; l?objectif est de consolider au niveau de l?Etat des
méthodes et moyens d?intervention contre les brouillages GNSS illégaux au bénéfice des diverses
communautés utilisateur ; pilote : ANFr,
7 - Sécuriser la fonction suivi global des aéronefs au niveau mondial : consiste à pouvoir
activer un report de position régulier, depuis le sol, sur suspicion d?une perte d?aéronef, en
utilisant le lien retour (RLSP) de Galileo MEOSAR ; objectif : éviter le cas du MH 370 où
l?ensemble des systèmes de report de position ont été désactivés ; pilote : CNES,
8 - Couvrir l?ensemble des aéroports français de trajectoires satellites : ces moyens
alternatifs à la navigation conventionnelle offrent une meilleure disponibilité et une plus grande
efficacité globale des trajectoires, une amélioration de la sécurité des approches lorsque des
systèmes sol du guidage vertical ne sont pas déployés ou indisponibles ; pilote : DGAC,
9 - Diminuer les coûts d?infrastructure et de maintenance des lignes ferroviaires par
positionnement satellitaire : il s?agit de fournir au gestionnaire d?infrastructure une information
de localisation des trains émanant du train lui-même en remplacement de l?utilisation des circuits
de voie (CdV) ; concerne également les lignes régionales non équipées de CdV ; pilote : SNCF
Réseau,
10 - Surveiller des voies ferrées : il s?agit d?optimiser les moyens de surveillance de l?état des
emprises ferroviaires et de réduire les coûts de maintenance ; pilote : SNCF Réseau.
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 26
| Observer les milieux pour mieux protéger la faune et la flore
La préservation de la biodiversité est un enjeu majeur de notre époque. Elle concerne autant les
milieux terrestres que marins. Les menaces et pressions exercées par la société sont
nombreuses et puissantes, elles sont d?origine agricole, industrielle ou touristique.
Certaines recherches évoquent la sixième extinction de masse des animaux. A l?échelle
géologique, les précédentes extinctions ont conduit à des bouleversements majeurs de
l?écosystème terrestre.
Source : pixabay.com
La connaissance de la biodiversité et des menaces exercées par l?Homme sur les milieux naturels
est donc d?un intérêt considérable. Celle-ci est plus particulièrement nécessaire sur les espaces
protégés, qu?il s?agisse des Parcs nationaux ou des aires marines protégées.
Les différentes techniques spatiales mobilisées sont disponibles, s?agissant d?optique satellitaire
(haute résolution), d?imagerie radar ou de balises GNSS adaptées aux animaux marins.
Trois actions ont été retenues au PAS :
11 - Caractériser le trafic maritime afin d?en connaître les impacts sur la faune et la flore :
spatialisation des activités utilisant des navires côtiers, localisation des mouillages forains, suivi
du trafic inter-îles ; les enjeux sont nombreux et variés (dégradation des fonds marins, pollution,
etc.) ; pilote : AFB,
12 - Améliorer le suivi des animaux marins : cette action portera sur les tortues marines
relâchées après passage en centre de soin, certaines espèces d?oiseaux (puffins, fous de
Bassan), petits cétacés, en particulier le grand dauphin, colonies de phoques gris et veaux-marins
à Saint-Pierre et Miquelon (30 balises), grands cétacés dans leurs zones de reproduction ; pilote :
AFB,
13 - Cartographier les habitats naturels sur le territoire national : cette action vise à protéger
les habitats naturels face à l?artificialisation ; pilote : DGALN.
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
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| Surveiller les changements climatiques
Les effets de l?activité humaine sur les milieux sont identifiés et connus depuis longtemps. Leurs
conséquences sur le climat sont connues : évolution des températures moyennes, modification
des régimes de précipitation, intensification de régimes extrêmes.
Leurs conséquences sur les territoires sont considérables : recul des glaciers, modifications de la
végétation et déplacements des zones culturales, élévation du niveau de la mer, érosion côtière.
Illustration du satellite d'océanographie Jason 3
Jason 3 a pour objectif d'assurer la continuité opérationnelle de la collecte et de la distribution de
données de haute précision sur l'étude des courants océaniques et la mesure des niveaux
marins, afin d'améliorer la compréhension de ces phénomènes et leur impact sur le climat.
Connaître ces changements de façon objective, c?est-à-dire mesurée, est nécessaire pour définir,
mettre en place des politiques publiques adaptées, et en évaluer les résultats.
Les applications satellitaires offrent de nombreux services de mesure, principalement à travers le
programme COPERNICUS, notamment pour la mesure de la température des masses d?eau et la
mesure des surfaces enneigées.
Trois actions ont été retenues au PAS 2018 - 2022 :
14 - Mesurer la température des masses d?eau dans les espaces protégés : le besoin
concerne tous les espaces terrestres et marins classés en coeur de parc, en métropole et en
outre-mer ; le suivi de ces températures sera utile suivant plusieurs périodicités pour évaluer la
température moyenne annuelle et son évolution et les variations saisonnières et leurs évolutions ;
ces données contribueront aussi à l?alimentation des atlas de la biodiversité communale ; pilote :
AFB,
15 - Connaître les paramètres météo-océanographiques : température de surface, salinité de
surface, vents de surface, courants de surface, qualité de l'eau ; il s?agit d?un nouveau service
envisagé pour COPERNICUS ; pilote : CGDD,
16 - Evaluer les surfaces enneigées dans les parcs nationaux : le besoin concerne tous les
espaces terrestres classés coeur de parc, en métropole, situés en zone de montagne. La
disponibilité de ces données permettrait d?évaluer la couverture neigeuse et son évolution au fil
des années et des saisons, ainsi que l?évolution des glaciers, et de mettre en relation ces
données avec le suivi effectué de certaines espèces animales ou végétales à enjeux patrimonial
fort ; pilote : Parc national de la Vanoise.
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
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| Connaître l'environnement pour en apprécier les services
La notion de service écologique est essentiellement connue à propos de la pollinisation des fleurs
par les abeilles. Cette activité bénéficie directement à l?activité humaine, certains la
commercialisent même. De façon moins directe et moins observée, certains territoires de notre
environnement contribuent directement à ces services.
Sans aller jusqu?à cette notion économique, la connaissance de divers écosystèmes et des
paramètres qui les caractérisent permettra de mieux les qualifier et de déterminer les enjeux liés
aux évolutions qu?ils subissent.
Reconstitution des environnements fluviatiles à l'aide des satellites : couplage images SPOT et
modèle numérique de terrain
(S. Grivel, 2018)
Les images satellitaires à très haute résolution type PLÉIADES permettent désormais de se
pencher sur ces aspects afin de les caractériser plus précisément, et d?en mesurer l?évolution,
ainsi que la diversité des apports à l?équilibre des milieux.
Deux actions ont été retenues au PAS 2018 - 2022 :
17 - Mesurer l?évolution du bocage et ses conséquences bioclimatiques : il s?agit d?identifier
où recomposer le bocage, le préserver, le défendre pour préserver au mieux ses fonctions
bioclimatiques, et d?identifier une forme de bocage compatible avec l?agriculture d?aujourd?hui pour
assurer sa pérennité ; pilote DREAL Normandie,
18 - Suivre et caractériser l?hydromorphologie des cours d?eau : utiliser les ressources de la
télédétection, notamment satellitaire, pour aider à la surveillance de l?hydromorphologie DCE
(Directive-Cadre sur l?Eau) pour les cours d?eau non prospectables à pied en métropole et en
DOM (environ 500 stations de surveillance) ; pilote : DGALN.
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 29
| Connaître l'évolution de l'occupation du sol pour mieux l?optimiser
La connaissance de l?évolution de l?occupation du sol est nécessaire pour établir les politiques
publiques. Les acteurs concernés sont l?Etat, qui fixe le cadre de ces politiques, les objectifs
généraux et les évalue ensuite, et les collectivités territoriales qui en déterminent les orientations
et modalités sur les territoires, et les mettent en oeuvre.
Les situations sont variées, il s?agit de mieux connaître le développement urbain, son étalement
(sur quels types de territoires : agricoles, naturels), les aspects relatifs à sa densification, la
connaissance de la nature en ville. Dans les milieux naturels, la connaissance des zones humides
est nécessaire pour analyser tant les questions de biodiversité que l?impact des nouveaux projets
d?aménagement.
Sur ces domaines, l?imagerie satellitaire est pertinente depuis plus de 20 ans. Mais les nouveaux
services apportent aujourd?hui des possibilités de connaissance et de mesure d?évolution
beaucoup plus performantes : résolution de 1,5 m pour les images SPOT6/7, avec la réalisation
d?une couverture nationale annuelle dans le cadre de Géosud.
La connaissance de ces différents aspects d?évolution constitue un enjeu majeur pour la définition
des politiques publiques.
Deux actions ont été retenues :
19 - Cartographier les milieux humides : cette action vise, par une amélioration de la
connaissance de ces milieux, à faciliter leur gestion et à mieux préserver les milieux menacés ;
pilote DGALN,
20 - Suivre l?évolution de l?occupation du sol à grande échelle, à échéance régulière : il
s?agit de mesurer les phénomènes de consommation de l?espace, dans une optique
d?aménagement et de préservation du territoire ; pilote DGALN.
Source : Cerema, J.Bouffier « Apport de l?imagerie satellitaire pour l?aménagement du territoire »
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
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? ACTIONS TRANSVERSALES
La procédure d?élaboration du PAS 2018 - 2022 a consisté à recueillir les besoins des utilisateurs
puis à demander aux maîtres d?ouvrage - directions générales, services déconcentrés et
établissements publics - de prioriser ceux sur lesquels ils souhaitaient s?engager. Les actions
thématiques retenues au PAS 2018 - 2022 sont ainsi de leur stricte compétence.
(source : Pixabay)
Afin de les soutenir dans ces actions qu?ils ont sélectionnées et qu?ils vont mener sous leur
responsabilité, le CGDD/DRI/SDI va les appuyer en mettant en oeuvre une série d?actions
transversales. Ces actions sont destinées à favoriser la mise en oeuvre des projets thématiques,
elles répondent aux cinq objectifs suivants :
? renforcer les relations entre les acteurs du RST et les services des deux ministères,
? rassembler les acteurs, favoriser l?appropriation des savoirs et le partage des bonnes
pratiques,
? accompagner les services internes aux deux ministères pour une meilleure utilisation des
applications satellitaires,
? favoriser l?innovation et l?émergence de projets, notamment par le développement d?un
écosystème de PME et TPE,
? faciliter l?accès aux données spatiales, aux données dérivées et aux outils de traitement
correspondants.
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
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| Renforcer les relations entre les acteurs du RST et les services des deux ministères
Les acteurs du RST ont été nombreux à contribuer à l?élaboration du PAS : l?AFB, le BRGM, le
Cerema, le CNES, l?ENAC, l?IFREMER, l?IFSTTAR, l?IGN, l?INERIS, l?IRSTEA8, l?ONCFS,
l?ONERA et l?ONF. La diversité de leur expertise, tant sur les aspects techniques que surtout sur
les métiers, a permis de mieux définir et spécifier les actions thématiques proposées par les
services. Dans la phase de mise en oeuvre qui s?ouvre maintenant, ils seront tous appelés à
continuer à apporter leurs compétences sur les actions thématiques inscrites au PAS. Cet appui à
l?exercice des métiers est essentiel, il vise à faciliter la mise en oeuvre des politiques des deux
ministères.
Les actions transversales constituent le volet complémentaire, destiné à faciliter la réalisation des
applications métiers. Trois établissements seront plus particulièrement amenés à apporter leur
expertise aux services :
? le Cerema, qui apporte des solutions techniques, une offre de prestations, incluant de l?AMO,
une connaissance / une expertise des acteurs et de leurs stratégies. Les équipes du Cerema,
dont l?équipe « Applications satellitaires et télécommunications », s?appuie actuellement sur
une dizaine de personnes. Le Cerema continue de jouer pleinement son rôle d?appui, de
conseil et de prestataire pour les services : appui à la mise en oeuvre du PAS pour SDI,
implication dans les dispositifs en place (Géosud, instances internationales d?e-navigation, ?)
et appui direct aux services pour aider à la mise en oeuvre des actions thématiques. Les
prestations pour les collectivités territoriales sont un autre volet significatif et utile, contribuant
à la mise en oeuvre des politiques territoriales portées par les deux ministères,
? le CNES, au-delà de son expertise purement technique mondialement reconnue, a créé la
direction de l'innovation, des applications et de la science (cf. 1.1.6), afin de faciliter le
transfert de ses savoirs vers les utilisateurs. La mobilisation de son expertise constitue un
facteur clé pour le développement des applications satellitaires dans les services,
? l?IGN, qui dispose de compétences étendues et pointues avec son service IGN-Espace, aussi
bien pour l?acquisition que pour les traitements d?images. Il joue également un rôle de
facilitateur pour l?accès aux images (Géoportail actuel, Géosud).
En outre, l?IRSTEA, déjà actif lors du « PAS 2011 », a apporté un appui important aux services
pour le développement de leurs applications métiers et a contribué aux travaux d?élaboration du
PAS 2018 - 2022. Enfin, il a apporté et apporte à l?Equipex Géosud un appui décisif.
Les compétences et possibilités d?appui disponibles dans ces établissements publics constituent
des atouts précieux pour la mise en oeuvre des politiques portées par les deux ministères. En vue
de la réalisation de cet objectif, leurs liens avec les services sont à renforcer : l?action à mener
consistera à mieux faire connaître aux services des deux ministères ces établissements,
leurs productions, les services disponibles et en quoi ils peuvent les aider dans la
réalisation des missions qui leurs sont confiées.
8
L?IRSTEA et l?ONF sont rattachés au MAA mais participent aux travaux du RST
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 32
| Rassembler les acteurs, favoriser l?appropriation des savoirs et le partage des bonnes
pratiques
Plusieurs actions ont été engagées dans le PAS 2011, et sont dorénavant à poursuivre, en
particulier le partage des expériences et développements réalisés. La motivation des acteurs
actuels pour l?utilisation des applications satellitaires dans leurs missions s?est traduit par une
élaboration du PAS 2018 particulièrement dynamique, mobilisant environ 140 personnes
(services centraux, services déconcentrés, établissements publics, organismes parapublics et
quelques entreprises privées) qui ont participé aux séances de travail des groupes thématiques,
contribuant à émettre 136 propositions d?actions s?appuyant sur l?utilisation de signaux satellitaires
(images et données GNSS). Cette phase de travail a mis en évidence deux enseignements :
? le dynamisme de ces acteurs et leur nombre, la liberté de leur expression, leur créativité et le
nombre de propositions d?actions formulées justifient que soit créée une communauté de ces
acteurs. Elle encouragera le développement des applications satellitaires dans les services,
en favorisant la mise en relation entre acteurs et le partage d?expériences et de questions
entre eux,
? un besoin d?acculturation, comprenant l?actualisation des connaissances du domaine
satellitaire, qui évoluent rapidement, et de réflexions sur des pistes d?applications possibles,
compte-tenu des évolutions techniques connues.
(source : Pixabay)
Cet objectif se décline en quatre actions :
? cartographier les acteurs et les réseaux existants : la première étape consistera à
recenser les acteurs, leurs compétences, leurs attentes, les expériences et les applications
qu?ils ont développées ou réalisées. Cette action sera menée en cohérence avec les relations
que le CGDD entretient avec les services déconcentrés (par ex. réseau des correspondants
de la MIG dans les DREAL et DEAL). Elle s?appuiera sur les personnes ayant participé à
l?élaboration du PAS, en l?actualisant et en la complétant en tant que de possible,
? diffuser l?information sur les applications satellitaires : cette action est de type
documentaire. Elle regroupera les informations de référence sur les satellites, leurs
caractéristiques et les programmes nationaux et internationaux, les services rendus dans le
cadre de ces programmes, les techniques de base permettant de rendre les signaux (images
et GNSS) opérationnels, les applications opérationnelles, qu?il s?agisse de développements
publics, de transferts du public vers le privé, ou d?offres purement privées,
? partager des expériences et des besoins : cette action va donner la parole aux acteurs du
domaine, en les plaçant dans une attitude « j?attends ? j?offre » : expression d?attentes et de
besoins v/s mise en commun d?expériences menées, des résultats obtenus, des difficultés
rencontrées, etc. Pourront être abordées des questions transversales (accès aux images,
traitements génériques, algorithmes, ?) ou thématiques (applications testées / mises au
point, traitements particuliers, cahiers de charges),
? créer une communauté d?utilisateurs : les actions précédentes déboucheront sur la mise
en place progressive d?une communauté d?utilisateurs, dotée de sa propre dynamique, et
ayant pour objectif la capitalisation des savoirs. Elle pourra se doter d?un calendrier commun,
d?animations techniques, de forums par nature de sujet.
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 33
| Accompagner les services internes des deux ministères pour développer leurs pratiques
sur le domaine satellitaire
La mise en place d?applications satellitaires par les services peut être freinée par différentes
difficultés, qu?il s?agisse de la disponibilité de compétences ad hoc ou de la performance des
matériels. Cet objectif sera atteint en mettant en oeuvre cinq actions d?appui :
? accompagner les projets inscrits au PAS : cette action correspond à l?appui du Cerema
aux actions inscrites au PAS, et à un appui ciblé et plus ponctuel du CNES. Il s?agit d?aider les
services dans la définition et la mise en oeuvre des actions inscrites au PAS 2018 - 2022. Le
Cerema pourra ainsi, par exemple, apporter son expérience sur les aspects liés à l?occupation
du sol ou à l?étude du trafic maritime, le CNES à ceux relatifs à la gestion de crise (fourniture
d?images et observatoires de suivi),
? former : le nouveau PAS est l?occasion d?actualiser la formation proposée par le Cerema,
pour intégrer d?une part des actions générales de sensibilisation (par ex. à l?occasion de
l?opérationnabilité prochaine des services de Galileo et de leurs spécificités par rapport au
GPS) et/ou pour mieux répondre aux attentes émanant des actions inscrites aux PAS, voire à
celles sous-tendues par les 136 propositions d?actions émises lors de l?élaboration du PAS.
Cette action sera menée en étroite association avec le Cerema. Elle s?inscrira dans une
perspective de former à un outil de travail en s?appuyant sur de nouveaux services,
(source : Pixabay)
? assister les services pour répondre aux AAP, notamment du PIA, concernant la
modernisation de l?action publique : la connaissance que la sous-direction de l?innovation
(à la direction de la recherche et de l?innovation du CGDD) a des appels à projets sera
mobilisée pour aider les services à y répondre de façon plus pertinente,
? faciliter l?accès aux experts : cette action est complémentaire à celle qui traite du
renforcement des relations entre le RST et les services, mais elle n?est pas de niveau
institutionnel ou culturel : elle doit aboutir à un dispositif totalement opérationnel : face à une
situation donnée, à qui dois-je m?adresser pour obtenir l?information qui m?est nécessaire ?
L?exemple de l?accès aux images Pléiades, dans les quelques jours qui ont suivi le passage
d?IRMA sur St-Martin, est significatif : ces images ont été mises à disposition de la DEAL de la
Guadeloupe moins de 24 h après leur demande, mais l?identification des acteurs compétents
s?est faite par une série de contacts informels, les procédures et les identités des contacts
responsables n?étant pas suffisamment diffusées alors qu?elles existaient,
? travailler techniquement avec les services informatiques sur les moyens mis à
disposition : il conviendra de connaître les difficultés des services pour accéder aux gros
fichiers et les traiter (réseaux, machines, logiciels) et les solutions disponibles (nouveaux
matériels, traitements en ligne - SaaS).
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 34
| Favoriser l?innovation et l?émergence de projets par le développement d?un écosystème
de PME et TPE
L?environnement des acteurs du domaine satellitaire constitue un paysage favorable à
l?innovation, marqué par trois aspects significatifs :
? les données satellitaires sont de plus en plus accessibles, qu?il s?agisse des images - visible,
IR, multispectral, radar ? avec des fréquences de revisite élevées, plus de facilité pour choisir
les caractéristiques de prise de vue (angle de visée, heure), ou qu?il s?agisse des données de
positionnement (GNSS) : Galileo, GPS, Beidou, avec accès à la très haute précision,
? cette amélioration de l?offre ouvre des perspectives de traitements innovants au service des
politiques portées par les deux ministères, s?agissant de la transition écologique, de la
croissance verte et de la cohésion des territoires,
? le secteur privé professionnel est de son côté très dynamique et a déjà fait l?objet d?une
structuration autour des Boosters : ces dispositifs d?animation, constitués chacun au sein d?un
PCI, regroupent des savoir-faire réunissant numérique, technologies spatiales et
développement d?applicatifs. Quatre Boosters (3 nouveaux ont été labellisés en juin 2018)
sont actuellement en place. Ils constituent un lien privilégié des deux ministères vers le
secteur privé innovant.
(source : Pixabay)
Cette triple conjoncture ouvre de vastes perspectives d?innovation. Trois actions sont retenues
afin de poursuivre la mise en place d?un écosystème d?entreprises, déjà engagée dans le PAS
2011 :
? utiliser les dispositifs existants de financement de l?innovation (PIA, FUI) dans la
perspective d?appui aux politiques publiques portées par le MTES et le MCT :
- contribuer à la définition des AAP susceptibles de déboucher sur des produits et services
basés sur la connaissance des attentes des services,
- identifier et signaler les meilleurs projets qui servent les politiques des deux ministères,
- suivre les projets déposés et accompagner les entreprises, s?assurer que les
développements aboutissent ou relever les difficultés rencontrées,
? valoriser les réalisations afin d?en permettre l?usage sur le territoire ou de le
généraliser : au cours des dernières années, de nombreux produits ont été développés,
restant souvent au stade du prototype bien que donnant satisfaction. Leur méconnaissance
par les services amène à re-imaginer et redévelopper des produits similaires. Cette action
aura deux dimensions :
- mieux faire connaître les développements réalisés ou en cours,
- encourager les entreprises à les stabiliser et à les standardiser, afin d?en faciliter la
réutilisation banalisée par un ensemble large d?acteurs (services de l?Etat et collectivités
territoriales). Cette action contribuera ainsi à renforcer la compétitivité des entreprises à
l?export,
? favoriser l?innovation par la mise en relation des attentes et missions des services avec
les entreprises : lors de la phase d?élaboration du PAS 2018 ? 2022, les services ont
exprimé de très nombreuses propositions de nouveaux services. Certes, seules 20 ont été
retenues dans le PAS, les autres n?étant pas jugées prioritaires. Elles constituent, malgré
pout, une opportunité d?innovation pour le secteur privé (cf. annexe 3).
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 35
| Faciliter l?accès aux données spatiales, aux données dérivées et aux outils de traitement
correspondants
Les services peuvent être limités dans le développement des applications répondant à leurs
besoins par des difficultés dans l?accès aux données satellitaires. Les données de Galileo sont
gratuites, y compris à très haute précision, et directement accessibles. Mais pour les images, le
secteur est assez complexe, et connaît, ou va connaître à relativement court terme, des
changements significatifs :
? le programme Copernicus délivre, à travers ses six services, des images gratuites. Ces
services sont désormais validés jusqu?en 2023, avec de très fortes possibilités bien au-delà
(horizon envisagé : 2030). La mise en place des prochains « Data and Information Access
Services » (DIAS) facilitera l?accès aux images et aux services de Copernicus. Pour les
utilisateurs, ils devraient permettre le traitement en ligne, ce qui pourrait alléger leurs soucis
de matériels et de logiciels. Ce service sera payant. Les DIAS serviront aussi de support pour
l?hébergement d?applications développées par le secteur privé,
? le dispositif Géosud arrive à son terme (2019). Il procède principalement à des acquisitions
d?images à très haute résolution. La question de son évolution ou transformation est à
résoudre, les réflexions sur son successeur, DINAMIS, ont été engagées. Ce nouveau service
pourrait être intégré dans l?Infrastructure de Recherche (IR) « Système Terre »,
? le pôle THEIA, dispositif centré sur les besoins de la recherche, a également pour vocation de
rendre publics des services testés et développés par les chercheurs, aux fins de réutilisation
par les tiers. Il devrait lui aussi être intégré dans l?IR « Système Terre »,
? le Géoportail de l?IGN met en ligne une couverture annuelle SPOT 6/7 du territoire
métropolitain (images acquises via Géosud).
Acquisition 2017 via Géosud : couvertures effectuées sur avril - octobre
(source : IGN)
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 36
Dans ce contexte dynamique, les actions à mener sont au nombre de quatre :
? mettre en place une stratégie pour la poursuite de Géosud : comme indiqué plus haut, ce
dispositif est en train de devenir un portail d?accès national aux images, mais le projet
Equipex qui le porte n?est plus financé en 2019 ; il conviendra que les deux ministères
définissent leur position par rapport à ce projet. Les services bénéficient actuellement de ce
service (plus de 2600 images acquises entre 2011 et 2017). Un inventaire des applications
réalisées permettra, en croisement avec les attentes des services, d?arrêter la position des
ministères. Des échanges avec le ministère de l?agriculture et de l?alimentation sont à prévoir,
? participer à la définition et à la formalisation des procédures permettant l?accès des
services des deux ministères aux données, aux produits et aux services : cette action
porte d?abord sur l?accès aux images. Le bilan présenté succinctement ci-dessus montre la
diversité des solutions mises en oeuvre pour y parvenir. Même si elle devrait évoluer vers une
simplification, la façon d?accéder aux données (images Pléiades acquises, la couverture
nationale annuelle SPOT 6/7) n?est pas assez connues des utilisateurs potentiels. Après les
images, cet effort de standardisation portera sur les produits qui seront ainsi plus aisément
réutilisés, et sur les services, dont la standardisation est un gage de succès,
? formaliser les procédures de programmation des acquisitions de données satellitaires,
en situation de crise comme en situation standard : une telle programmation nécessite de
disposer d?une connaissance précise des modalités de fonctionnement du satellite (fréquence
de passage, horaires) et des besoins à satisfaire (inclinaison, couverture nuageuse, ?). Ces
démarches feront l?objet de notices / guides à destination des services,
? faciliter l?usage des données satellitaires disponibles : des fascicules, guides, fiches
descriptives seront produits pour expliquer de façon didactique comment utiliser ces données
au mieux dans une perspective de développement d?applications au service des missions des
ministères. Il s?agit typiquement de documents destinés à un public de non spécialistes.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation |||
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MISE EN OEUVRE ? SUITES
Le PAS 2018 - 2022 s?inscrit, pour les actions transversales, dans la continuité du PAS 2011, et,
pour les actions thématiques, dans la même continuité avec deux inflexions essentielles : ancrage
très fort sur les attentes des utilisateurs, responsabilisation des maîtres d?ouvrage.
Ces 20 actions thématiques, arrêtées en fonction des priorités portées par les deux ministères, et
les 17 actions transversales, constituent un ensemble assez vaste et pouvant évoluer. Le suivi de
sa mise en oeuvre et de son avancement est nécessaire à son pilotage et à son éventuelle
adaptation, afin de coller au mieux aux enjeux des politiques mises en oeuvre par les deux
ministères. Il sera effectué par le comité de pilotage du PAS 2018, et recherchera le soutien des
établissements publics qui disposent des compétences ad hoc, le Cerema, le CNES et l?IGN.
Le suivi du PAS 2018 - 2022 pourrait s?articuler autour de trois composantes :
? un suivi proprement-dit des actions inscrites, dressant leur état d?avancement, les difficultés
rencontrées, ainsi que les éventuelles nouvelles actions à porter. Cette actualisation pourrait
être effectuée annuellement,
? la dynamique enclenchée pour l?élaboration du PAS 2018 - 2022, avec une mobilisation très
forte de personnes et de services est à poursuivre, au-delà du seul aspect de partage
d?expériences ; elle est de nature à faciliter la mise en oeuvre des grands enjeux portés par
les deux ministères. La mise en place de ce réseau est indispensable, un bilan sera dressé
annuellement,
? les actions inscrites visent soit à une meilleure connaissance de phénomènes dans les
services, soit à l?amélioration de services pour le public, soit à l?encouragement de
l?innovation. Une mesure - de type évaluation - des avantages et inconvénients apportés par
les actions retenues serait de nature à rendre plus pertinents les choix opérés vis-à-vis des
politiques publiques.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation |||
38
partie 2 ? actions inscrites au plan d?applications satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 39
ANNEXES
Annexe 1 - Liste des actions inscrites au PAS
Annexe 2 - Fiches descriptives des actions inscrites au PAS 2018 ? 2022
Annexe 3 - Liste des besoins techniquement réalisables mais non prioritaires
Annexe 4 - Liste des besoins exprimés mais non proposés par les groupes de travail
thématiques
Annexe 5 - Liste des satellites mobilisés (lancés ou prévus) dans le cadre du
programme Copernicus
Annexe 6 - Liste des participants
Annexe 7 - Glossaire
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 40
Annexe 1 - Liste des actions inscrites au PAS
Projet Action Pilote Utilisateurs Livrables et échéanciers
1 - Etablir l?emprise des inondations en
cas de crues majeures
DREAL Hauts
de France
DREAL (SPC) ? Préfecture
(SIDPC
Etude complémentaire de faisabilité
Service opérationnel (2019)
2 - Produire des données
interopérables et facilement utilisables
dans les outils de gestion de crise
(OGERIC)
SG/SDSIE SG/SDSIE ? Services
déconcentrés en zone de défense Outil OGERIC modifié (2019) 1 ? Améliorer la
connaissance
des décideurs
lors de la gestion
des crises 3 - Dénombrer et localiser rapidement
les éléments macroscopiques (pylônes,
digues, ?) ayant été détruits / altérés
par un cataclysme affectant une grande
partie du territoire.
DREAL Hauts
de France
Services : Préfecture, DREAL,
gestionnaires de réseaux
Démonstrateur (2018) + service opérationnel (2020)
Quel est le livrable
4 - Réaliser / contrôler les inventaires
d?émissions de polluants
atmosphériques
DGEC AASQA ? DREAL
Démonstrateur pour la production d?images et de cartes
thématiques (2018)
Service opérationnel (2020)
2 - Anticiper le
niveau de
pollution
atmosphérique 5 - Évaluer l?activité terrestre et marine
afin d?estimer les pollutions générées DGEC DGEC
Démonstrateur de la chaîne d?acquisition et de traitement de
données (2017)
Service opérationnel (2018)
6 - Lutter contre les brouillages des
systèmes de navigation par satellite ANFr Transport aérien/terrestre/maritime
? Opérateurs d?infrastructures
1) Identification de moyens de lutte et acquisition de
matériels par l?Etat Français (ANFr) : 2017 - 2018
2) Déploiement et maintien en conditions opérationnels d?un
réseau de détection/surveillance des brouilleurs GNSS (à
partir de 2019)
7 - Sécuriser la fonction de suivi global
des aéronefs au niveau mondial CNES Compagnies aériennes Fonction de report de position déclenchée depuis le sol :
développement : 2023, déploiement : 10 ans
3 - Améliorer la
sécurité des
transports et leur
efficacité
8 - Couvrir l?ensemble des aéroports
français de trajectoires satellites DGAC/DSNA Usagers de l?espace aérien
Français Échéance 2 ans
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 41
Projet Action Pilote Utilisateurs Livrables et échéanciers
9 ? Diminuer les coûts d?infrastructure
et de maintenance des lignes
ferroviaires par positionnement
satellitaire
SNCF
Réseau
Gestionnaires d?infrastructures et
entreprises ferroviaires
Etude complémentaire de faisabilité / cout / opportunité 2018-
2020
Campagne d?expérimentation de Galileo dans des
applications ferroviaires avec des trajets urbains. Voir avec
Cerema/EMF, IFSTTAR
10 - Surveiller des voies ferrées SNCF
Réseau
Gestionnaires d?infrastructures et
entreprises ferroviaires
Etude et expérimentations afin d?évaluer la pertinence des
solutions satellitaires pour la surveillance de l?infrastructure
ferroviaire
11 ? Caractériser le trafic maritime pour
évaluer les pressions anthropiques
exercées (spatialisation des activités
utilisant des navires côtiers, localisation
des mouillages forains, suivi du trafic
inter-îles)
AFB
AFB ? DIRM ? DREAL ? DEAL ?
DGALN - DGPR ? services
déconcentrés et opérateurs
(Ifremer, SHOM, BRGM, Cerema,
ONEMA, AAMP, CELRL, ONML,
DPMA) - DGEC
Tester (sur deux AMP avec caractéristiques de navigation
différentes) l?utilisation d?imagerie satellite par l?élaboration
d?une chaîne statistique de traitement et en déduire des
statistiques de fréquentation ainsi qu?une spatialisation des
activités (2019)
12 ? Améliorer le suivi des animaux
marins AFB DIRM ? DREAL ? DEAL ? ONG ?
scientifiques ? gestionnaires AMP
Plateforme permettant la centralisation des données
télémétriques et d?imagerie optique pour le suivi des animaux
intégrant un outil de reconnaissance automatisée des grands
cétacés (EO4wildlife 2), après étude de faisabilité
(2019/2022)
4 - Observer les
milieux pour
mieux protéger la
faune et la flore
13 - Cartographier les habitats naturels DGALN
DGALN/DEB ; PN ; AFB ; DREAL
et DEAL ; Réserves naturelles ;
Cerema; ONF; conservatoire du
littoral; collectivités ; scientifiques
Etude de la production d?une cartographie prédictive des habitats
naturels « CarHAB 2 », moins élaborée que « CARHAB 1 » car
produite plus rapidement et à moindre coût (imagerie satellitaire).
Echéance : 2022
14 - Mesurer la température des
masses d?eau dans les espaces
protégés
AFB
DGALN/DEB ? parcs nationaux ?
AFB ? DREAL ? DEAL ? ONF ?
scientifique ? agriculteurs ?
collectivités ? réserves naturelles
Développement d'un démonstrateur pour la mesure de la
température de surface des masses d'eau (notamment à
partir des travaux du pôle ONEMA-IRSTEA de Lyon) (fin
2018)
5 - Surveiller les
changements
climatiques
15 ? Connaître les paramètres météo-
océanographiques (température de
surface, salinité de surface, vents de
surface, courants de surface, qualité de
l'eau)
CGDD
IFREMER ? SHOM ? Météo-
France ? BRGM ? Mercator Océan
? DGALn ? MNHN ? AFB ?
ONEMA
Action de formation
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 42
Projet Action Pilote Utilisateurs Livrables et échéanciers
16 - Evaluer les surfaces enneigées
dans les parcs nationaux
PN Vanoise
et DGALN
DGALN/DEB ? parcs nationaux ?
AFB ? DREAL ? DEAL ? ONF ?
scientifique ? agriculteurs ?
collectivités ? réserves naturelles
- Production annuelle des surfaces enneigées en mono-dates
sur les Pyrénées et les Alpes à partir de 2018
- Test et déploiement du produit sur les autres massifs
- Etude d?une solution permettant un suivi sur la saison avec
Sentinelle 2
17 ? Connaître l?évolution du bocage et
ses conséquences bioclimatiques
DREAL
Normandie
DREAL ? Conseils régionaux ?
Collectivités
Disposer d?un démonstrateur, notamment sur la Bretagne,
d?ici 2020
6 - Connaître
l'environnement
pour en
apprécier les
services
18 - Suivre et caractériser
l?hydromorphologie des cours d?eau DGALN / AFB AFB ? DREAL de bassin ?
Agences de l'eau ? DEB
- Développement d?un démonstrateur sur les zones
ripariennes
- Guide technique d?exploitation et d?analyse de l?imagerie
satellitaire pour le suivi DCE de l?hydromorphologie des cours
d?eau (en priorité pour les masses d?eau cours d?eau non
surveillées)
Echéance : 2020
19 ? Identifier, caractériser et suivre des
milieux humides (Métropole + DOM) DGALN services et organismes chargés de
protection des milieux
Réaliser une étude de faisabilité pour la production d?une
cartographie nationale des milieux humides. 7 - Connaître
l'évolution de
l'occupation du
sol 20 ? Suivre l?évolution de l?occupation
du sol DGALN acteurs publics/privés
- Poursuivre des travaux engagés, la finalité étant de suivre
les évolutions à grande échelle sur un rythme pluriannuel,
tout en maintenant un suivi annuel national allégé.
Enfin, quatre actions exprimées par les groupes de travail thématiques avaient des sujets proches de fiches existantes retenues. Les besoins exprimés ont
été intégrés dans les fiches correspondantes :
- T3.B5 - Détection des pollutions atmosphériques SOx, notamment dans la Manche, intégrée dans l?action 6 ? Evaluation de l?activité terrestre et marine
afin d?estimer les pollutions générées
- T8-A.B6 - Détection des prairies permanentes, intégrée dans l?action 22 ? Suivi de l?occupation du sol
- T8-B.B5 - Suivi de la fréquentation des espaces protégés, intégrée dans 12 - Caractérisation du trafic maritime pour évaluer les pressions
anthropiques exercées
- T9.B8 - Caractérisation des activités côtières, intégrée dans 12 - Caractérisation du trafic maritime pour évaluer les pressions anthropiques
exercéesAnnexe 2 ? Fiches descriptives des actions inscrites au PAS 2018 ? 2022
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 43
Annexe 2 - Fiches descriptives des actions inscrites au PAS 2018
Titre 1 ? Etablir l?emprise des inondations en cas de crues majeures (id : T5.B6)
Description
L?objectif est d?établir l?emprise des inondations en cas de crues majeures
(étendue max de l?inondation).
L?action consistera également à :
- définir l?organisation de ce dispositif (qui active ? et qui centralise les demandes
? qui agit à chaque étape ? qui paie les images ?)
- le déployer de manière opérationnelle dans un catalogue de cartes thématiques
Maturité
Les satellites peuvent fournir les informations attendues sur des inondations «
lentes » de type remontée de nappe, mais pas sur des crues rapides de type
épisode cévenol.
Cependant, les images ne permettent pas toujours d?obtenir l?emprise des plus
hautes eaux.
Un dispositif de collecte et de traitement des images en période de crise a été
proposé par le Cerema.
Les moyens mobilisés sont :
- les satellites d?observation à différents niveaux de résolution
- les satellites radar
Ces moyens sont opérationnels.
Le suivi de la décrue impose le maintien de l?activation du dispositif d?observation
après la crise (cf. T5-B1)
Avantages -
Gains
Difficiles à évaluer comparativement avec la solution actuelle via SCHAPI, une
analyse ROI serait à mener en tenant compte de l?occurrence (de plus en plus
forte?) de crues d?ampleur. A priori, sous réserve de la disponibilité du (des)
satellite(s), cela permettrait une meilleure fréquence de prises de vue que par
survols par avion.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Non déterminés
Acteurs clés Pilote : DREAL Hauts de France
Utilisateurs : DREAL (SPC), Préfecture (SIDPC)
Livrables
Echéances
Etude complémentaire de faisabilité/cout/opportunité : définition du processus de
collecte et d?analyse des images satellitaires en vue de la production de cartes
thématiques, organisation du maintien des acquisitions pendant la décrue.
2019
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Observations de terrain et dispositifs de prévision des crues
Titre
2 - Produire des données interopérables et facilement utilisables dans les
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 44
outils de gestion de crise (OGERIC) (id : T5.B7)
Description
L?application OGERIC-Web (Outil de GEstion des Risques et des Crises) est l?outil
ministériel à la disposition des participants aux cellules de crise.
1) SDSIE a engagé une modernisation de cet outil, qui porte notamment sur une
meilleure intégration en temps réel de données géographiques. A ce titre, des
images satellites produites et mise à disposition lors d?une crise sont
particulièrement concernées par ces évolutions des
Pour une complète satisfaction du besoin :
2) la mise à disposition des images satellites via un serveur convertissant la donnée
en flux WMS/WMTS est indispensable. Cette partie du besoin n?est pas couverte pas
les évolutions d?Ogéric-web
3) les résultats de l?analyse des images satellites par des prestataires spécialisés
devront également être disponibles
Maturité
L?intégration de l?information satellitaire dans OGERIC-web est opérationnelle à
condition qu?elle soit mise à disposition - avec l?ensemble des informations de
catalogage permettant aux utilisateurs de les identifier - et produite selon les
standards de l?OGC (WMS et WMTS uniquement)
La modernisation d?OGERIC facilitera l?accès aux images satellitaires et à leur
utilisation.
La solution est opérationnelle.
Avantages -
Gains
Les gains sont exprimés en termes de simplicité et de rapidité d?analyse de la
situation
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Pour l?utilisation des données satellitaires pendant la crise :
- sans évolution d?Ogéric-web, l?intégration des données et surtout leur affichage
restera long et aléatoire
- sans un accès des données en flux depuis une plateforme serveur, la lourdeur du
traitement manuel de la donnée satellite pour son intégration dans Ogéric-web
découragera l?utilisation de la donnée
- sans l?analyse des images satellites par un expert, leur exploitation en crise sera
limitée
Acteurs clés
Pilote : SG/SDSIE
Utilisateurs : services déconcentrés en zone de défense (DREAL, DEAL, DIRM)
SG/SDSIE
Livrables
Echéances
Outil modifié :
- l?ajout de données en flux WMTS (affichage accéléré) est prévu début 2018
(prochaine version)
- la modernisation de l?interface homme-machine (facilité d?utilisation), et les
évolutions profondes de l?outil (facilité d?intégration des données) sont prévues en
2018 et 2019
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 45
Titre
3 - Dénombrer et localiser rapidement les éléments macroscopiques (Digues,
pylônes, ponts, ..) ayant été détruits ou altérés par un cataclysme affectant une
grande partie du territoire (id : T5.B11)
Description Il peut s?agir de pylônes EDF, de ponts routiers, ferroviaires, de digues rompues...
Maturité
Les observations de Pléiades à très haute définition permettent de rendre le service
attendues, le service est opérationnel.
Les structures métalliques sont repérables sur les images radar (service également
opérationnel)
Avantages -
Gains
Rapidité (sous réserve du temps et possibilité de traitement / photo-interprétation).
Exhaustivité et évaluation homogène des dégâts, données plus « fiables ».
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Plus de temps sera nécessaire pour remettre en état / mettre en oeuvre les
dispositifs transitoires.
Acteurs clés
Pilote : DREAL Hauts de France
Utilisateurs : services gérant ce type de crise : Préfecture (SIDPC), DREAL,
gestionnaires de réseaux concernés (ERDF, VNF?.)
Livrables
Echéances
Service opérationnel
2020
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 46
Titre 4 - Réaliser / contrôler les inventaires d?émissions de polluants atmosphériques (id :
T6.B2)
Description
L?objet de l?application satellitaire est de fournir à la DGEC et au CITEPA des outils
permettant d?injecter des données d?observation physiques dans le processus de
réalisation des inventaires, ceux-ci étant actuellement extrapolés sur la base de facteurs
d?émission selon une périodicité annuelle.
Ces observations permettront de revoir le mode de réalisation des inventaires, et de
produire des inventaires plus ciblés selon une périodicité saisonnière.
Cette méthode permettra d?établir des inventaires sur d?autres secteurs géographiques,
d?assister des pays tiers à élaborer leurs inventaires d?émissions (en particulier les pays
en développement) et d?aider les pays à mieux contrôler leurs inventaires d?émissions. Il
s?agit également de disposer d?informations permettant de résoudre l?hétérogénéité des
inventaires aux frontières sur l?aire géographique européenne continentale avec la
précision temporelle la plus fine possible.
Maturité
Plusieurs dispositifs en fonctionnement ou prévus :
- L?IASI (Interféromètre Atmosphérique de Sondage Infrarouge) permet de mesurer la
température et l?humidité de l?atmosphère, ainsi que plus de 25 composants
atmosphériques avec une très grande précision ; en 2021 sera lancé un équipement
IASI 2 plus précis.
- Les données de bases avant traitement du WP Emission and surface flux
(COPERNICUS) de CAMS apporteront un complément aux données de terrain.
- Le satellite franco-allemand Merlin (Methane Remote Sensing Lidar Mission) sera mis
en orbite terrestre en 2020.
- Le projet Microcarb du CNES sur la mesure du CO2 dès 2020.
Avantages -
Gains
- Conforter la crédibilité de la France dans les négociations internationales sur la qualité
de l?air
- Apporter un gain de précision pour les démonstrations obligatoires de qualité des
inventaires
- Etudier les problématiques saisonnières liées aux émissions (en particulier hivernales)
Risques en
cas de non
réalisation
de l?action
Pour les pays en voie de développement : risque de ne pas assurer leurs engagements
« Accord de Paris » en matière de transparence.
Engagements des Accords de Paris pour la France : la réalisation d?inventaires annuels
est une obligation
Acteurs clés
Pilote : DGEC
Utilisateurs : AASQA + DREAL
Principaux
livrables -
Echéance
- Elaboration de la prescription opérationnelle pour les programmes futurs (Microcarb) :
2017
- Mise au point d?un système de modélisation inverse permettant d?améliorer la
caractérisation (spatiale et temporelle) des sources NH3 : 2017-2020
- 2018 : réalisation d?un démonstrateur de la chaine d?acquisition et de traitement des
données en vue du contrôle d?inventaires sur des paramètres connus (données
historiques)
- 2020 : mise à disposition de la chaine de traitement améliorée.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 47
Titre 5 - Évaluer l?activité terrestre et marine afin d?estimer les pollutions générées
(id : T6.B9)
Description
- la pollution émise par le trafic maritime est importante et productrice de fortes
concentrations de particules fines,
- l?évaluation et l?origine de ces émissions devrait pouvoir être facilitée par des
applications satellitaires de façon dynamique et précise
Ce besoin avait été identifié dans le PAS 2011 (action A16). Cette action est liée à
l?identification et à la localisation des bateaux (AIS-Sat) et des véhicules (GNSS, ...).
Maturité Le recours au satellite est pertinent, des services opérationnels existent.
Avantages -
Gains
Meilleure estimation des trafics menant à Identifier les émissions et prendre les
mesures adaptées
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Sous/Surestimer l?impact des trafics terrestres et maritimes sur les pollutions
générées.
Application de la convention MarPol
Pénalités européennes pour retard dans la transposition de la directive « soufre »
Acteurs clés Pilote : DGEC
Utilisateurs : DGEC
Livrables
Echéances
2017 ? mise au point d?un démonstrateur sur une zone identifiée
2018 ? mise en place du service opérationnel d?évaluation en temps réel de la
pollution émise par le trafic maritime
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Base de données des caractéristiques polluantes des navires identifiés et leur type
de carburant et leurs systèmes de filtration des gaz d?échappement
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 48
Titre 6 - Lutter contre les brouillages des systèmes de navigation par satellite (id :
T1.B1)
Description
Les signaux de navigation sont par nature de faible puissance et peuvent être
rendus inutilisables par des systèmes illégaux mais peu onéreux.
Le thème proposé consiste à soutenir un axe de travail déjà lancé par le GT
interministériel Galileo/EGNOS qui consiste d?une part à développer les méthodes
de coordination des services de l?Etat et les moyens de détection de brouilleurs, et
d?autre part de doter l?Etat Français d?un réseau de surveillance des brouilleurs,
déployé sur le territoire national, et permettant de surveiller la progression de la
menace brouillage au cours du temps afin de pouvoir doser la réponse des pouvoirs
publics.
L?objectif est de consolider au niveau de l?Etat des méthodes et moyens
d?intervention contre les brouillages GNSS illégaux au bénéfice des diverses
communautés utilisateur.
Maturité L?ANFr et la DGAC disposent de quelques solutions de détection de brouilleur.
Avantages -
Gains
Minimisation des interruptions de service GNSS, mise en place de moyens de lutte
contre des brouillages GNSS de grande ampleur (attaque terroriste contre des
infrastructures vitales (par ex. grands aéroports).
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Frein à l?utilisation de GNSS, dévalorisation des investissements de l?Etat Français
dans EGNOS et Galileo.
Si les brouillages deviennent trop nombreux/fréquents le recours au satellite peut in
fine être rejeté par de nombreuses communautés potentiellement utilisatrices.
Acteurs clés
Pilote : ANFr
Utilisateurs : Transport Aérien, terrestre, maritime, Opérateurs d?Infrastructure Vitale
Associés : CNES, DGAC/DSNA, Coordination interministérielle Galileo
Livrable -
Echéance
1) Identification de moyens de lutte et acquisition de matériels par l?Etat Français
(ANFr) : 2017 - 2018
2) Déploiement et maintien en conditions opérationnels d?un réseau de
détection/surveillance des brouilleurs GNSS (à partir de 2019)
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Evolution réglementaire européenne pour limiter la commercialisation des brouilleurs
illégaux.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 49
Titre 7 ? Sécuriser la fonction de suivi global des aéronefs au niveau mondial (id :
T1.B2)
Description
Sécurisation de la fonction de suivi global des aéronefs au niveau mondial
Consiste à pouvoir activer un report de position régulier, depuis le sol, sur suspicion
d?une perte d?aéronef, en utilisant le lien retour (RLSP) de Galileo MEOSAR
Maturité Possible grâce au nouveau service MEOSAR déployé sur Galileo
Avantages -
Gains
Eviter le cas du MH 370 où l?ensemble des systèmes de report de position ont été
désactivés
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Détournement d?aéronefs sans possibilité de suivi de la trajectoire par les autorités
de l?aviation civile
Acteurs clés
Pilote : CNES, en tant qu?opérateur français MEOSAR Galileo
Utilisateurs : compagnies aériennes
Entités associées : DGAC, EASA, EUROCAE
Livrables
Echéances
Fonction de report de position déclenchée depuis le sol
- développement : 2023
- déploiement : 10 ans
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Développement d?une fonction report de position déclenchée depuis le sol et non
déconnectable intentionnellement à bord des aéronefs
Décision de mise en oeuvre RLSP par COSPAS-SARSAT
Evolution réglementaire européenne
Déploiement chez les fabricants d?aéronefs?
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 50
Titre 8 - Couvrir l?ensemble des aéroports français de trajectoires satellitaires (id :
T1.B3)
Description Procédures satellitaires en zone terminale et atterrissage
Maturité Déploiement déjà initialisé
Trajectoires basées sur GPS et EGNOS, Galileo lors de la prochaine décennie
Avantages -
Gains
Moyens alternatifs à la navigation conventionnelle, meilleure disponibilité et efficacité
globale des trajectoires, amélioration de la sécurité des approches lorsque des
systèmes sol du guidage vertical ne sont pas déployés ou indisponibles
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Moindre sécurité des approches, moins grande efficacité de la gestion du trafic
aérien
Acteurs clés Pilote : DGAC
Usagers de l?espace aérien français
Livrables
Echéances
Couverture de l?ensemble des aéroports français par des trajectoires satellitaires
Echéance : 2 ans
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Balises de navigation au sol sur les grands terrains car tous les usagers ne sont pas
encore équipés des solutions satellitaires appropriées. Déjà déployés, les coûts sont
liés aux coûts d?achat et de maintien en condition opérationnelle
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 51
Titre 9 ? Diminuer les coûts d?infrastructure et de maintenance des lignes
ferroviaires (id : T2.B3)
Description
Fournir au gestionnaire d?infrastructure une information de localisation des trains
émanant du train lui-même en remplacement de l?utilisation des circuits de voie
(CdV).
Une information fiable de localisation des trains devrait permettre d?économiser
l?utilisation de CdV et leur maintenance pour assurer la protection des trains, la
protection des aiguilles et des itinéraires.
De plus, sur les lignes régionales non équipées de CdV, l?information de localisation
donnée par le train devrait permettre de revoir les procédures de cantonnement
(systèmes de block manuel existants) en apportant un surcroit de sécurité et une
réduction du nombre de liaisons filaires sécurisées : suppression des installations
fixes existantes, suppression des liaisons filaires pour la télécommunication et les
systèmes de sécurité, regroupement de l?exploitation des lignes au sein d?un même
centre de contrôle.
Maturité
C?est le sujet prioritaire actuellement à la SNCF et cela intéresse beaucoup aussi les
Régions.
La SNCF pilote depuis mars 2016 un groupe de travail sur ce sujet dans lequel se
greffe l'accord conclu avec le CNES.
Deux projets H2020 (STARS et RHINOS) auxquels ne participe pas la SNCF traitent
de ce sujet et ont débuté en 2016. Les objectifs poursuivis par le projet STARS
sont :
- Développer une approche universelle pour prédire les performances atteignables
du GNSS dans un environnement ferroviaire pour des applications critiques en
sécurité et déterminer les évolutions nécessaires de l?ERTMS pour inclure les
services GNSS,
- Quantifier les bénéfices économiques en matière de réduction des coûts.
D'autres projets sont en cours de montage en réponse au call Galileo de mars ou
encore à l'ITT de l'ESA pour un simulateur GNSS ferroviaire. Au niveau européen,
c'est l'Italie et Ansaldo qui sont particulièrement en avance par rapport aux acteurs
français. Ils investissent des millions sur le sujet depuis plusieurs années.
Avantages -
Gains
Être chef de file concernant l?intégration des technologies satellitaires dans le cadre
de l?harmonisation de la signalisation ferroviaire au niveau européen (futures
évolutions de l?ERTMS) et de la détection des circulations sans CdV ou compteurs
d?essieux
Impact direct sur l?emploi du personnel des gares et indirect sur le personnel de
maintenance voie, installations de sécurité et matériel moteur
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Coûts d?exploitation trop élevés pouvant entrainer une fermeture des lignes à faible
trafic non rentables à défaut de subvention par les régions.
Maintien des problèmes de shuntage pour certains matériels et sur certaines
sections de voie.
Contribution à la désertification des régions et report sur route des trafics actuels.
Acteurs clés Pilote : SNCF
Utilisateurs : gestionnaires d?infrastructures et entreprises ferroviaires
Livrables
Echéances
Etude complémentaire de faisabilité/cout/opportunité 2018-2020
Campagne d?expérimentation de Galileo dans des applications ferroviaires avec des
trajets urbains.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 52
Titre 10 ? Surveiller les voies ferroviaires (id : T2.B4)
Description Optimiser les moyens de surveillance de l?état des lignes ferroviaires, réduire les
coûts de maintenance
Maturité
La SNCF a testé le drone et le satellite (Pléiades et Spot 6,7) en particulier pour
surveiller l?abord des voies et la végétation qui peut créer des risques d?incendies au
niveau des caténaires. Les images Pléiades sont bien adaptées en termes de
résolution mais leur cout est trop élevé ce qui a amené la SNCF à plutôt utiliser Spot
6,7 pour faire une cartographie plus globale de la végétation.
La SNCF a aussi testé avec succès le suivi de l?affaissement des voies par
interférométrie radar. Des opérateurs privés tels que CLS-Altamira (à valider) ou
Airbus Gmbh proposeraient ce type de service.
Un appareil à grand rendement (AGR) est en cours de développement
Avantages -
Gains
Amélioration de la sécurité
Réduction des coûts de maintenance
Eventuellement, une meilleure fréquence de vérification des voies
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Risque de délabrement de lignes / voies peu utilisées et peu contrôlées directement
par des agents
Acteurs clés Pilote : SNCF
Utilisateurs : gestionnaires d?infrastructures ferroviaires
Livrables
Echéances
étude et expérimentations afin d?évaluer la pertinence des solutions satellitaires pour
la surveillance de l?infrastructure ferroviaire
2018
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 53
Titre 11 ? Caractériser le trafic maritime pour évaluer les pressions anthropiques
exercées (id : T3.B7)
Description
Amélioration de la connaissance des activités se déroulant au sein des aires
marines protégées :
- statistiques de fréquentation d?aires marines par des navires dont les
caractéristiques sont à cibler, par exemple moins de 15 m ou 12 m pour la pêche
professionnelle pour les aires marines protégées
- suivi du trafic inter-îles (hors transport de passagers pour lesquels l?AIS est
obligatoire)
- spatialisation des activités utilisant des navires côtiers
- contrôle de l?activité des navires
Maturité
Utiliser l?imagerie optique satellitaire (haute résolution) et radar (SAR) afin de
compléter les informations issues du VMS et de l?AIS (y compris les nouvelles
données AIS au large qui sont transmises par satellite) et évaluer le trafic en termes
de localisation et d?intensité. Une étape de validation du traitement de la donnée
sera réalisée en comparant les informations obtenues via AIS / VMS et celles
obtenues par l?imagerie optique satellitaire et radar.
Avantages -
Gains
Protection de l?environnement
Protection de la biodiversité : de l?intégrité des fonds marins et des espèces
protégées
Homogénéisation des données de base
Suivi des activités de plaisance/tourisme et de la pêche : disposer de données
absentes actuellement et homogènes sur l?ensemble des eaux françaises
Contrôle du DPM
Caractérisation de la navigation de tourisme
Pouvoir disposer d?un suivi en cours d?activité
Connaître la saisonnalité des activités
Couverture synoptique, mondiale, discrète
Capacité d?analyse automatisée par traitement d?image (ex : plate-forme Trimaran)
Réduction des coûts de suivi (par rapport à l?avion ou le bateau)
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Surpêche de certaines espèces (holothurie dans l?Océan Indien par exemple), pêche
illégale
Infractions aux réglementations locales de la pêche (zones de cantonnement ou
réserves)
Dégradation des fonds marins par les ancres
Destruction de l?habitat
Pollution
Dérangement de la faune dans les zones fonctionnelles et aux périodes de forte
sensibilité (ex. mise-bas des mammifères marins)
Incapacité à évaluer les politiques de protection de l?environnement et de
planification de l?espace maritime mises en oeuvre dans le cadre de la Directive
cadre pour la Planification de l?Espace Maritime (DCPEM) et des Documents
stratégiques de façade (DSF)
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 54
Risque de sous estimation des pressions anthropiques dans la mise en oeuvre des
directives oiseaux, habitats-faune-flore, directive cadre stratégie pour le milieu marin
Acteurs clés
Pilote : AFB
Utilisateurs : DIRM, DREAL, DEAL, DGALN DGPR,
services déconcentrés et opérateurs : IFREMER, SHOM, BRGM, Cerema, CELRL,
ONML
DGEC
Parcs nationaux des calanques, de Port-Cros et de Guadeloupe
Collectivités, structures d?observatoires du trait de côte
Livrables
Echéances
Tester (sur deux aires avec caractéristiques de navigation différentes) l?utilisation
d?imagerie satellite par l?élaboration d?une chaîne statistique de traitement et en
déduire des statistiques de fréquentation ainsi qu?une spatialisation des activités.
2019
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Station sol (antenne et processeur) : Pour déchargement et mise en forme des
données.
Prestataires pour traitement et analyse des images satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 55
Titre 12 ? Améliorer le suivi des animaux marins (id : T3.B10)
Description
Des lacunes de connaissance importantes existent, notamment pour le suivi en mer
des oiseaux, cétacés et requins. Il portera sur les tortues marines relâchées après
passage en centre de soin, certaines espèces d?oiseaux (puffins, fous de Bassan),
petits cétacés, en particulier le grand dauphin, colonies de phoques gris et veaux-
marins à Saint-Pierre et Miquelon (30 balises), grands cétacés dans leurs zones de
reproduction
Complémentairement, une plateforme pour centraliser les données de suivi
télémétrique sera mise en place, interopérable avec celle qui sera développée dans
le cadre du projet européen EO4wildlife (www.eo4wildlife.eu) pour le croisement
avec des données océanographiques ;
Maturité Les techniques sont opérationnelles
Avantages -
Gains
Suivre de manière cohérente la mégafaune marine dans les eaux françaises, pour
mettre en place des mesures de protection et de conservation adaptées.
Croiser les données de suivis avec des données satellitaires sur l?environnement
(température, courants, production primaire?), afin de modéliser l?habitat de ces
espèces et adapter la gestion en conséquence.
Tester la faisabilité d?un suivi opérationnel de la mégafaune marine par imagerie
satellitaire.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Connaissance imparfaite de l?écologie de ces espèces ;
Mesures de protection et de conservation inadaptée ;
Impossibilité de prédire les risques auxquels sont exposées les populations de ces
espèces (changement climatiques, interaction avec les activités humaines?).
Acteurs clés
Pilote : AFB
Utilisateurs : gestionnaires d?aires marines protégées, DIRM (Direction Interrégionale
de la Mer), DREAL (directions régionales de l?environnement, de l?aménagement et
du logement), DEAL (Direction de l?Environnement, de l?Aménagement et du
Logement), ONG et scientifiques.
Opérateur : Cerema
Livrables
Echéances
Plateforme permettant la centralisation des données télémétriques et d?imagerie
optique pour le suivi des animaux intégrant un outil de reconnaissance automatisée
des grands cétacés (EO4wildlife 2), après étude de faisabilité
2019/2022
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Titre 13 ? Cartographier les habitats naturels (id : T8B.B2)
Description
Les habitats naturels recouvrent des fonctions essentielles pour la survie des
espèces. Ils sont malgré tout encore mal connus et subissent une pression forte des
espaces à caractère plus économique que sont les espaces agricoles et artificialisés.
Le recul des espaces naturels lié à la progression de l?artificialisation entraîne la
perte des sols, la fragmentation des écosystèmes et la mise en péril de la qualité des
habitats qui sont les premières causes de perte de biodiversité.
Les enjeux sont identifiés dans les grandes stratégies de politiques publiques : «
Lutter contre l?artificialisation des espaces et la banalisation des paysages » est un
choix de la SNDD et de la SNB afin « de maîtriser les pressions sur la biodiversité »
qui rejoint notamment les objectifs de la loi Grenelle I :
1. Lutter contre l?étalement urbain qui entraîne de la déperdition d?énergie, des
émissions de gaz effet de serre et la régression des surfaces agricoles et
naturelles,
2. Préserver la biodiversité, notamment à travers la conservation, la restauration et
la création de continuités écologiques,
3. Concevoir l?urbanisme de façon globale.
Maturité L?utilisation des technologies satellitaires reste à valider au travers de l?étude de
faisabilité.
Avantages -
Gains
Protéger les habitats naturels est donc essentiel et urgent, cela implique d?être en
mesure de les localiser correctement et finement au niveau national grâce à une
cartographie homogène des habitats, outil indispensable d?aide à la décision et à la
programmation pour mener des politiques de protection efficaces.
À l?heure actuelle, il existe une multitude de cartographies d?habitats aux
méthodologies divergentes qui découlent d?initiatives locales (27% des milieux
naturels sont cartographiés). La multiplicité des méthodologies et échelles utilisées
ne permettent pas de les compiler dans un objectif de cartographie nationale. Il
apparaît fondamental de produire une cartographie homogène des habitats en lien
avec la pression associée à l?artificialisation des territoires.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Le risque, entre autres, est de ne pas identifier finement les réservoirs de biodiversité
menacés par l?artificialisation.
Acteurs clés
La DGALN/DEB est pilote.
Les partenaires de « CarHAB 1 » sont associés à l?action.
Livrables
Echéances
Il est proposé l?étude de la production d?une cartographie prédictive des habitats
naturels, « CarHAB 2 », moins élaborée que « CARHAB 1 » car produite plus
rapidement et à moindre coût (imagerie satellitaire).
Une première étude de faisabilité du scenario sera engagée en 2018 afin de
proposer différentes stratégies de mise en oeuvre avec leurs coûts associés.
Moyens
complémentaire
s au satellite
indispensables
À des fins de mutualisation, cette production serait rapprochée de celle, en cours à
l?IGN, de l?occupation du sol à grande échelle, et des fichiers fonciers produits par le
Cerema.
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Titre 14 ? Mesurer la température des masses d?eau dans les espaces protégés (id :
T8.B10)
Description
Le besoin concerne tous les espaces terrestres et marins classés en coeur de
parc, en métropole et en outre-mer, et pourrait aussi intégrer les espaces classés
en réserves naturelles.
Le suivi de ces températures serait utile suivant plusieurs périodicités pour évaluer :
- la température moyenne annuelle et son évolution ;
- les variations saisonnières et leurs évolutions.
Ces données seraient mises en relation avec des données chimiques (pollution),
biologiques (inventaires, suivi des populations), climatiques, voire anthropiques pour
alimenter des protocoles locaux et/ou des suivis globaux (protocole lacs sentinelles,
changements climatiques).
Elles contribueraient aussi à l?alimentation des atlas de la biodiversité communale
Maturité
La température de surface des pixels eau est disponible (quel que soit le type de
surface d'eau) sur la France métropolitaine à partir de l'imagerie Landsat (fourniture
en routine), suite notamment aux travaux réalisés par le pôle ONEMA-IRSTEA de
Lyon (pôle désormais fermé). La solution technique a été développée en mettant en
place des capteurs thermiques dans un grand panel de plans d?eau pour vérifier la
pertinence de la méthode. La température est mesurée en surface.
Le pôle ONEMA (AFB)-IRSTEA d?Aix développe une solution satellitaire pour le suivi
des paramètres biophysicochimiques des plans d'eau.
Les algorithmes ont été validés sur plusieurs sites sur lesquels ont été enregistrées
des données de température en continu (RMSE de 1 à 2°C cf. article et rapport
ONEMA 2016), un travail va être réalisé en 2017 afin d'affiner la sensibilité de ces
algorithmes à la résolution spatiale de la donnée en teneur en vapeur d'eau (seule
donnée requise en entrée).
Avantages -
Gains
Enrichissement important et sécurisation des protocoles concernant le suivi des
masses d?eau.
Contribution au suivi des changements climatiques.
Sécurisation et durabilité de la production des données.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Défaut de connaissance de la biologie des écosystèmes aquatiques.
Sous-exploitation de la vocation d?espaces de recherche et d?expérimentation des
espaces protégés
Acteurs clés
Pilote : AFB
Utilisateurs : DGALN / DEB, établissements public des parcs nationaux, AFB,
DREAL, DEAL, réserves naturelles, Conservatoire du littoral, scientifiques,
collectivités territoriales.
Livrables
Echéances
Développement d'un démonstrateur pour la mesure de la température de surface
des masses d'eau (notamment à partir des travaux du pôle ONEMA-IRSTEA de
Lyon) ; échéance : 2019
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Titre 15 ? Connaître les paramètres météo-océanographiques (id : T3.B13)
Description
Collecte de données sur l?hydrodynamisme ; l?hydrologie : température et salinité de
la colonne d?eau (vision moyenne, globale), observation de températures de surface,
couleur de l?eau (MES et Chl.A) ; Connaissance de paramètres physico-chimiques :
nutriments, oxygène, turbidité, acidification et de paramètres météo (vents de
surface
Maturité Il s?agit d?une évolution envisagée du service marin de COPERNICUS
Avantages -
Gains
Suivi des impacts des aménagements maritimes et littoraux sur l?hydrodynamisme
(houle)
S?il existe des paramètres communs, la vue satellitaire permettrait d?homogénéiser
les observations (entre les sous-régions marines notamment).
Meilleure connaissance globale de ces paramètres.
Etude du changement climatique.
Paramètres utiles pour une meilleure caractérisation de la dynamique sédimentaire
et de l?évolution du trait de côte (stratégie nationale de gestion du trait de côte,
risques littoraux)
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Cadre de la réglementation européenne ; DCSMM directive 4, DCE
Risque financier (amende) de la CE en cas de non rapportage.
Incapacité à prédire la distribution de la mégafaune marine dans les zones côtières
due à l?absence de données météo-océanographique dans ces zones
Acteurs clés
Pilote : CGDD (DRI)
Utilisateurs :
IFREMER, SHOM, Météo-France, BRGM, Mercator Ocean
DGALN, services déconcentrés et opérateurs : IFREMER, MNHN, Cerema, ONEMA,
Météo-France
Livrables
Echéances Action de formation dès que le nouveau service sera disponible (2020/2021)
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Titre
16 - Évaluer les surfaces enneigées et des surfaces glaciaires dans les parcs
nationaux (id : T8B-B6)
Description Le besoin concerne tous les espaces terrestres classés en coeur de parc en
métropole situés en zone de montagne et pourrait aussi intégrer les espaces classés
en réserves naturelles.
Le suivi saisonnier de ces données de surfaces serait utile pour :
- Évaluer la couverture neigeuse et son évolution au fils des années et des saisons ;
- Évaluer l?évolution des glaciers ;
- Croiser ces données avec le suivi effectué par les espaces protégés de certaines
espèces animales ou végétales à enjeux patrimonial fort ;
- Aider à la gestion de ces espaces (gestion des infrastructures, accueil du public,
etc.)
- Contribuer à une meilleure connaissance et à l?amélioration de l?agriculture de
montagne, en particulier à la gestion des pâturages ;
- Enrichir les messages développés par les espaces protégés lors des actions
s?inscrivant dans leur mission d?éducation à l?environnement et au développement
durable.
- Alimenter les atlas de la biodiversité communale.
Maturité Dans le cadre du pôle THEIA, un prototype portant sur les surfaces enneigées a été
développé, il utilise des données Landsat et Sentinel2 pour estimer les surfaces
enneigées en mono-dates sur les Pyrénées et les Alpes. Ce prototype n?est pas
encore sorti, il devrait l?être prochainement. Pour le reste, il s?agit de R&D.
L?alternative aujourd?hui est l?utilisation d?images Modis, disponibles mais dont la
résolution est à 250m, clairement insuffisante pour travailler à une échelle plus
précise que celle du massif.
Avantages -
Gains
Apport important aux protocoles de connaissance de la biodiversité des espaces
protégés.
Aide à la gestion des espaces.
Sécurisation et durabilité de la production des données.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Défaut de connaissance de l?évolution de l?enneigement des zones montagnardes
protégées.
Sous-exploitation de la vocation d?espaces de recherche et d?expérimentation des
espaces protégés.
Acteurs clés Pilote : PN Vanoise
Utilisateurs : DGALN / DEB, établissements public des parcs nationaux, AFB,
DREAL, DEAL, réserves naturelles, ONF, scientifiques, filière agricole, collectivités
territoriales.
Livrables
Echéances
- Étude sur l?état de l?art dans le domaine de l?évaluation des surfaces enneigées et
des glaciers : connaissances en matière de cartographie, sources, traitements et
méthodes, puis identification précise du besoin, de son périmètre et des moyens
pour l?atteindre.
- Production à une fréquence régulière (5 à 8 jours) d?images raster géoréférencées
(résolution 20m à 50m) rééchantillonnées à 3 classes : neige, pas de neige,
inconnu/nuage pour les Alpes et les Pyrénées à partir de 2018 - 2019.
- Production annuelle d?un fichier cartographique de la surface enneigée maximale et
minimale (correspondant à l?étendue des glaciers) pour chaque massif pour chaque
année à partir de 2018 - 2019.
- Test et déploiement du produit sur les autres massifs à l?échéance 2020.
- Évaluation de la faisabilité d?un produit ?Hauteur de neige? à l?échéance 2020.
Observations
La cohérence avec les actions, inscrites au PAS, de mesure de consommation de
l?espace sera visée. En particulier, les produits d?occupation du sol comprennent des
nomenclatures intégrant le thème « glacier ».
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Titre 17 ? Connaître l?évolution du bocage et ses conséquences bioclimatiques (id :
T8A.B1)
Description
1. Disposer de données claires et récentes pour étayer ce constat auprès des
collectivités territoriales
2. Identifier où le recomposer, le préserver, le défendre pour préserver au mieux
ses fonctions bioclimatiques
3. Identifier une forme de bocage compatible avec l?agriculture d?aujourd?hui pour
assurer sa pérennité
4. Le bocage constitue une identité patrimoniale et culturelle pour la Normandie,
mais aussi pour le Centre et Bretagne. L?analyse doit donc pouvoir s?adapter à
tout ce territoire.
5. Apport du satellite : diagnostic du bocage existant sur la base d?un protocole
établi par les experts en DREAL, caractérisation de l?occupation du sol
environnante, et suivi des évolutions dans le temps
Maturité
L'usage d'applications satellitaires est possible. On sait cartographier les haies et
leurs évolutions ; il existe des services à très haute résolution spatiale pour cela.
Pour l?extension de ce traitement, des questions seront à régler concernant :
- l?échelle pour le suivi ;
- l?automatisation sur de grandes surfaces ;
- la reproductivité.
Avantages -
Gains
Gains attendus sur la fréquence de renouvellement des images, sur l?identification
de la végétation
Gains également par la systématisation d?une méthode automatique reproductible
sur plusieurs régions
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Perte de biodiversité par disparition et fragmentation du bocage, élément structurant
de la trame verte et bleue
Acteurs clés Pilote : DREAL Normandie
Utilisateurs : DREAL, Conseils régionaux et départementaux, Collectivités
Livrables
Echéances Disposer d?un démonstrateur, notamment sur la Bretagne, d?ici 2020
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Titre 18 - Caractériser et suivre l'hydromorphologie des cours d'eau (id : T8B-B4)
Description
Cette action vise à investir le potentiel de la télédétection fluviale en proposant des
solutions techniques applicables aux enjeux nationaux de caractérisation et de suivi
de l?hydromorphologie des corridors fluviaux. Elle cherche notamment à utiliser les
ressources satellitaires :
- pour la caractérisation physique des corridors fluviaux en mobilisant les capteurs
THRS
- pour appliquer les méthodes automatisées déjà développées (méthodes orientées
objet, modules automatisés sous SIG) et exploiter l?imagerie satellitaire
(caractérisation de la ripisylve, géométrie du lit fluvial?)
- pour tester des indicateurs morphologiques à partir des informations spectrales et
géométriques fournies par l?imagerie satellitaire (indice de sinuosité, caractérisation
de la végétation alluviale, des cortèges sédimentaires, des formes fluviales, évolution
temporelle des indicateurs?).
Un échantillon de différents types de cours d?eau français servira de test
d?application des méthodes.
Disposer d?un accompagnement (rédaction de guides techniques) de l?exploitation
des images satellitaires permettrait également d?aider les opérateurs et gestionnaires
à appliquer les techniques idoines de suivi des cours d?eau par la télédétection et à
utiliser des indicateurs de suivi.
L?action pourrait aboutir à innover en proposant une ou des méthodes de suivi des
travaux de restauration physique des cours d?eau, par l?utilisation des indicateurs
biomorphologiques adaptés.
La cohérence avec les actions de mesure de consommation de l?espace et de
cartographie des habitats sera également visée.
Maturité
Connaissance avancée des moyens à mobiliser (Journée technique organisée en
2016 par la DEB et l?AFB, actes à paraître courant 2018 :
http://www.onema.fr/avancees-apports-et-perspectives-de-la-teledetection-pour-la-
caracterisation-physique-des-corridors). Les techniques d?exploitation sont déjà
disponibles. En revanche les résolutions spatiales fournies jusqu?à présent par les
satellites n?étaient pas assez fines pour la taille de ces systèmes fluviaux ; les
données Pléiades et Spot 6/7 pourraient être adaptées, testées et améliorer ces
biais techniques.
Avantages -
Gains
Améliorer les connaissances sur la qualité physique des milieux associés aux cours
d?eau en tenant compte de leurs évolutions spatiale et temporelle.
La télédétection spatiale pourrait ainsi contribuer à la surveillance de
l?hydromorphologie au titre de la DCE (Directive-Cadre sur l?Eau) pour les cours
d?eau non prospectables à pied en métropole et en DOM (environ 500 stations de
surveillance). Ces cours d?eau sont trop larges, trop profonds ou inaccessibles avec
du matériel de mesure in situ.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Pas de risque mais nécessité d?engager ce type d?application. Les méthodes
employées à partir de l?imagerie satellitaire trouveront d?autres débouchés
d?application potentiels.
Acteurs clés Pilote : DGALN/DEB
Entités associées : AFB et partenaires scientifiques (Irstea, Cerema, CNRS, INSU)
Livrables Les travaux sont à mettre en oeuvre durant le programme 2018-2022 :
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 62
Echéances - État des lieux des connaissances et des méthodes actuellement utilisées ou pas.
- Réalisation d?une cartographie des cours d?eau, des zones ripariennes et des
espaces de bon fonctionnement sur des tronçons tests en appliquant des méthodes
automatisées applicables sur l?imagerie satellitaire.
- Rapport(s) sur la détermination des indicateurs idoines : géométrie du lit,
indicateurs hydromorphologiques (ripisylve, indice de sinuosité, caractérisation de la
végétation alluviale, des cortèges sédimentaires, des formes fluviales, évolution
temporelle des indicateurs?) sur ces tronçons tests.
- Guide technique d?exploitation et d?analyse de l?imagerie satellitaire pour le suivi
DCE de l?hydromorphologie des cours d?eau (en priorité pour les masses d?eau cours
d?eau non surveillées). Evaluer la faisabilité d?une généralisation de la méthode à
partir des tests réalisés.
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Imbrication des autres échelles d?analyse des corridors fluviaux : prise en compte
des référentiels spatiaux existants (BD TOPAGE, BD Riparian zones), combinaison
des sources cartographiques, des orthophotographies aériennes et des autres
techniques (Lidar).
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 63
Titre 19 - Identifier, caractériser et suivre des milieux humides (Métropole + DOM) (id :
T8B.B3)
Description
Au cours du XXème siècle, la superficie des milieux humides en France a diminué de
près de 50 % à cause notamment de l?artificialisation des terres et de l?augmentation
des besoins liés à l?accroissement démographique. Face à ces enjeux, l?amélioration
des connaissances, l?identification des milieux humides et de leur évolution sont
essentielles, la France ne disposant pas d?une carte de prélocalisation homogène à
l?échelle nationale. L?action du PAS vise à améliorer les informations sur les milieux
humides en France et à contribuer à une cartographie nationale en étudiant et en
exploitant le potentiel offert par les vecteurs satellitaires et les méthodes
d?exploitation de l?imagerie spatiale. La cohérence avec les actions de mesure de
consommation de l?espace, de cartographie des habitats et autres systèmes
d?information (SINP,...) sera également visée.
Maturité
Des données sont disponibles et des méthodes ont déjà été développées par
différentes structures dans différentes régions notamment par l?INRA, l?Irstea, la
fondation de recherche Tour du Valat, les Agences de l?eau.
Avantages ?
Gains
Obtenir un zonage homogène et fiable des milieux humides pour appuyer les
politiques publiques en faveur de ces habitats.
Contribuer à l?amélioration de la connaissance de ces milieux et de leur évolution, de
leur gestion, à la mise en place de suivis et à l?évaluation des politiques et des
stratégies, et in fine à une meilleure préservation de ces milieux menacés malgré les
enjeux qu?ils portent et les nombreux services qu?ils rendent tels que le maintien de la
biodiversité, l?épuration de l?eau, la gestion quantitative de l?eau, l?amortissement des
évènements extrêmes (inondations, submersions marines), l?atténuation et
l?adaptation aux changements climatiques (captage de carbone).
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Poursuite de la perte de milieux humides non répertoriés comme tels, par absence de
données disponibles pour les services et opérateurs. Il y a une grande urgence et
une vraie nécessité à affiner les connaissances pour identifier les causes et les
mécanismes de changements et limiter la disparition des milieux humides en France.
Aujourd?hui les outils et techniques sont disponibles mais sous-exploités, il convient
d?impulser la recherche et les développements.
Acteurs clés
Pilote : DGALN/DEB
Entités associées : AFB, Agences de l?eau et partenaires scientifiques (INRA, Irstea,
MNHN, Cerema, IGN, Tour du Valat)
Livrables
Échéances
- Une étude de faisabilité pour la réalisation de la cartographie nationale des milieux
humides et la définition d?indicateurs de suivi et d?évolution des milieux humides à
l?échelle nationale
- Une méthodologie d?exploitation de données issues de l?observation de la Terre
pour localiser, délimiter et caractériser (fonctions et pressions) des milieux humides
- Un prototype sur quelques « régions-tests » intégrant les travaux déjà réalisés ou
engagés
- Une proposition de déploiement d?une cartographie au niveau national (dont DOM)
des milieux humides en extrapolant le prototype développé précédemment
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Prise en compte des différents travaux de modélisation déjà réalisés, des référentiels
spatiaux existants, combinaison avec d?autres sources cartographiques comme les
bases de données d?occupation du sol à grande échelle notamment, des
photographies aériennes et autres techniques qui nécessitent un processus de
traitement SIG et vérification terrain.
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Titre 20 - Suivre l?évolution de l?occupation du sol à grande échelle, dans une
optique d?aménagement et de préservation du territoire (id : T8A-B3)
Description
Le besoin est de disposer de l?évolution d?une couverture et d?un usage (OCS)
qualifiés du sol dans le temps, dans l?objectif de mesurer de façon fiable les
phénomènes de consommation de l?espace, d?artificialisation des sols, d?étalement
urbain, ainsi que de défrichement, d?évolution des surfaces agricoles, des surfaces
forestières, des alpages. L?IGN et/ou les régions déploient un référentiel OCS
Grande Échelle. Ce dernier suit la nomenclature préconisée par le Conseil National
de l?Information Géographique (CNIG), elle-même conforme à INSPIRE. Ce produit
OCS GE, réalisé sur des échelles de temps longues (5 à 6 ans), peut constituer le
millésime de référence, et être complété par des produits mixtes alliant données
foncières et imagerie satellitaire, réalisés sur des échelles de temps plus courtes (1 à
2 ans).
Maturité
Les technologies sont matures mais en constante évolution, notamment au niveau
de l?imagerie et de ses traitements, différents selon les territoires. Les avancées
potentielles réalisées par les laboratoires de recherche, en particulier dans le cadre
de THEIA (https://www.theia-land.fr/fr/presentation/produits), le Cerema, et leurs
résultats en termes d?OCS sont notamment à rapprocher des travaux envisagés.
Avantages -
Gains
Le suivi annuel de ces données permettrait d?évaluer les impacts des politiques
d?aménagement et d?urbanisme, de les infléchir le cas échéant, et d?argumenter les
prises de décisions.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Le défaut de connaissance de l?évolution de l?utilisation des sols, les difficultés
d?évaluation des politiques publiques, dont les chartes de parcs nationaux, et de
production des documents d?urbanisme locaux, constituent des risques. Les
tribunaux peuvent être amenés à annuler des documents d?urbanisme comme les
schémas de cohérence territoriale SCOT ou PLUi, pour non respect des impératifs
légaux de protection de l'environnement. L'analyse de la consommation d'espaces
naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant leur approbation
peut être jugée insuffisante au regard des exigences imposées par la loi Grenelle II.
Acteurs clés
La DGALN est pilote.
Le Cerema, le MAAF (pilote de l?OENAF), le CGDD/SDES, les DREAL (notamment
Pays de Loire) et DDT, l?IGN, l?IRSTEA, le GT OCSGE du CNIG, le CGET, les
collectivités, le réseau Natura 2000, les Parcs nationaux constituent des entités
associées.
Livrables
Echéances
Il s?agit de poursuivre des travaux engagés tout en les rapprochant des réflexions
nationales lancées dans le cadre du Plan National de la Biodiversité.
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Le croisement des sources de données fichiers fonciers et images satellitaires est au
coeur du dispositif. L?articulation, entre le référentiel OCSGE et les compléments
envisagés, constitue un point clef. parallèlement, l?approfondissement des besoins,
notamment en termes d?indicateurs, va se poursuivre au sein du groupe de travail
OCSGE du CNIG.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 65
Annexe 3 - Liste des besoins techniquement réalisables mais non prioritaires
Ces actions ont été proposées par les groupes thématiques de travail, leur faisabilité technique a été validée, mais elles n?ont pas été jugées prioritaires par
le(s) pilote(s) potentiel(s).
Thème Code Besoin Utilisateur(s) Livrable Observations
T3.B1 Surveiller les pêches
dans les zones sous
juridiction française
DGITM/DAM ?
DPMA ? CROSS
Antilles/Guyane/Réu
nion
service opérationnel
(2017)
Dispositif satellitaire pour lutter contre les navires de pêche pirates : optimisation du dispositif de
surveillance par satellite, extension en particulier à la Guyane
T3.B2 Surveiller les
pollutions
MRCC (Papeete,
Nouméa) ? CROSS
Service opérationnel +
extension géographique
(2017)
Extension du service existant CleanSeaNet permettant de détecter les navires pollueurs de manière
gratuite pour la Polynésie et la Nouvelle Calédonie.
T3.B3 Suivre les navires en
difficultés
CROSS ? MRCC ?
Préfectures
maritimes
Développement (2018) ?
service opérationnel
(2020)
1 - Localiser et identifier des navires en détresse (Précision des données : idéalement il faudrait être
capable de détecter tous les navires professionnels et de plaisance quelle que soit leur taille ; délai
d'obtention des données : quel que soit le mobile, une alerte de détresse doit pouvoir être acheminée le
plus rapidement possible. 2 - Faire du suivi de situation dans le cadre des opérations de recherche et de
sauvetage ou d'un navire en difficulté : Précision des images : idéalement 70 cm, quelques mètres
peuvent suffire, Délai d'obtention des images : quelques heures ; Coût : gratuit
T3.B4 Rechercher les
navires disparus
CROSS ? MRCC Plan d'expérimentation
des nouveaux moyens
satellitaires afin de
déterminer une solution
optimale de
radiocommunication par
satellite dans le cadre du
SMDSM
Bien qu'actuellement seul le système de radiocommunication mobile par satellite INMARSAT soit
reconnu internationalement, en plus du système de transmission et de localisation des alertes de
détresse COSPAS-SARSAT, le besoin identifié concerne l'utilisation de moyens satellitaires pour
l'amélioration et l'accompagnement des nouvelles technologies de radiocommunications par satellite.
T3.B6 Améliorer la
résilience des
services de
navigation
(Transport,
sauvetage,
référentiel temps?)
Démonstrateur (2017) Les services de navigation satellitaires sont la principale source de positionnement et de temps utilisés
actuellement. Ils sont vulnérables aux brouillages d?origines naturelles (éruption solaires) ou humaines.
Il devient nécessaire de réfléchir à un concept de solutions qui permettra d?apporter/ (améliorer) la
résilience des services de navigation dans leur ensemble
T
3
:
D
o
m
a
in
e
M
a
ri
ti
m
e
T3.B8 Suivre de la qualité
de l?eau
DIRM ? DREAL ?
DEAL ? IFREMER ?
Labo recherche,
Bureau des Polices
de l'Eau et de la
Nature
Développement (2017) ?
service opérationnel
(2018)
Analyse de la couleur de l'eau : production primaire, turbidité, eutrophisation des fonds marins,
présence de polluants
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 66
T3.B9 Mieux connaître le
cadastre
conchylicole
DDTM ? AFB ?
DGALN/DEB ? BRGM
service opérationnel
(2018)
Les attentes concernent l'établissement d'un cadastre conchylicole (y compris ancien et abandonné)
homogène, un suivi régulier (annuel ou biannuel) de ce cadastre homogène une fois constitué, la
résolution spatiale souhaitée reste à préciser néanmoins, une image 50 cm convient. La DPMA est
désormais rattachée au ministère de l'agriculture
T3.B11 Classifier et
cartographier les
habitats dans les
zones de petits
fonds
DGALN/DEB ? AFB ?
DREAL ? DEAL ?
IFREMER ? BRGM ?
SHOM ? MNHN ?
DIRM ? Agences de
l?eau
Démonstrateur chaine de
traitement des données
multispectrales
satellitaires pour la
cartographie et la
classification des habitats
benthiques
Classifier et cartographier les habitats dans les zones de petits fonds. Le besoin concerne toutes les
masses d'eau côtières, y compris les zones d'estuaires dont les panaches entrainent la destruction des
herbiers. Il est particulièrement fort en outre-mer., où il permettra notamment le suivi des
déplacements de la mangrove.
T4.B1 Suivre les transports
de matières
dangereuses en
temps réel
DGPR ? forces de
l?ordre ? services
d?urgence ? douanes
service opérationnel En cas d'accident impliquant un transport de matières dangereuses, la connaissance de la localisation de
l'accident et l'accès dématérialisé aux documents de transport décrivant les matières transportées
permettraient d'améliorer grandement les conditions d'intervention des services d'urgence.
T
4
:
T
ra
n
sp
o
rt
s
In
te
ll
ig
e
n
ts
T4.B2 Prévoir les pics de
pollution
DREAL ? AASQA ?
pouvoirs publics,
exploitants réseaux
transports
Etude technique (2018) ?
démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Action fusionnée avec l'action T6-B1.2, voir infra
T5.B1 Produire une
cartographie de
référence actualisée
du territoire avant la
crise, pour la
Métropole et les
DROM
DDT ? DREAL ? DG ?
ASD
Démonstrateur délai de 2
ans
Dresser un paysage partagé de la crise. Il est nécessaire de disposer d'une vision de la crise et des enjeux
touchés à différentes échelles et d'en suivre les évolutions.
T5.B2 Acquérir des
données spatiales en
situation de crise
Tous services,
centraux ou locaux
impliqués dans la
gestion de crise.
Service opérationnel
(2018)
Aide à la décision pour orienter les secours et les services opérationnels de gestion des infrastructures,
soit pour préparer les REX : nécessité d'acquérir de la donnée au moment de la crise pour
alimenter/mettre à jour en retour d'expérience les documents de prévention, et les systèmes de
modélisation des aléas. Question des territoires éloignés : acquisition de données dans des territoires
peu accessibles par les autres technologies, notamment aérienne.
T5.B5 Localiser et suivre la
dérive d?objets
flottants
DREAL ? DIRM ?
DDTM ? organismes
concernés par
POLMAR
Démonstrateur (2017) ?
service opérationnel
(2019)
Il peut s'agir de containers, d'amas végétaux (sargasses) ou de navires en perdition. Les applications
satellitaires devront permettre de localiser et d'identifier ces objets, puis de suivre leurs déplacements
et l'évolution de leur configuration (démantèlement), en particulier près des côtes. Elles pourront
également alerter les navires de la zone de danger. Pollution marines : suivre la dérive d'objets flottants
suite à une avarie d'un ou plusieurs navires, anticiper l'arrivée sur les côtes. T
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G
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T5.B9 Créer un catalogue
dynamique pour la
mise à disposition
rapide des infos
satellitaires
DREAL ? DG ? COGIC
? SG/SDSIE
étude
faisabilité/opportunité
(2017) + démonstrateurs
(2019)
Pendant la crise, les gestionnaires utilisent toutes les informations mises à leur disposition. Un système
doit donc être mis en place pour leur indiquer les informations qui sont ou seront disponibles, leur
nature et leur potentiel d'aide à la décision. Il leur faut également connaitre les moyens mobilisables,
leurs produits et leur délai de mise à disposition. Un catalogue dynamique des services satellitaires
permettrait d'être alimenté en continue en informations.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 67
T5.B10 Archiver les données
acquises en temps
de crise
DREAL ? DGPR ?
DGITM ? DGEC ?
DGAC
Service opérationnel
(2019)
Disposer d?un flux continu d?informations sur l?événement pour les analyses a posteriori et le retour
d?expérience. Les données diffusées pendant la crise doivent être enregistrées et réutilisables pour
mener les analyses de retour d?expérience. Ces analyses nécessitent de reconstituer la dynamique de
l?évènement : suivre tout le scénario de l?alerte au retour à la normal.
T6.B1-2 Prévoir les pics de
pollution ponctuels
et sur événement ?
composition en
polluants et en
particules
atmosphériques
AASQA ? DREAL Etude technique (2018) ?
démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
L'application satellitaire doit fournir les informations nécessaires à l'identification et la localisation de
l'origine des pics de pollution, et à l'élaboration d'actions sectorielles ciblées. Les données fournies
devront être fiables (" au service de la preuve "), et aussi précises que possible en termes d'information
et de localisation afin d'aider la détermination de la nature de la pollution.
T6.B3 Disposer d?une
méthode fiable de
mesure de la
composition de la
basse troposphère ?
polluants, GES et
particules
DGEC Service opérationnel
(2020)
Disposer d'une méthode fiable de mesure continue de la composition de la basse troposphère.
L'application satellitaire permettra de caractériser les concentrations NH3, NO2, N2O, CH4? Pour le
N2O, cette mesure permettra de contrôler les déclarations TGAP, Pour le NH3, elle permettra de mieux
évaluer les émissions diffuses agricoles. L'application satellitaire permettra en outre d'évaluer la qualité
des réseaux de stations de mesure de la qualité de l'air gérés par les AASQA.
T6.B4 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation de
diagnostics locaux,
bilans énergétiques
DREAL ? collectivités
? Météo-France ?
Cerema - ONERC
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Disposer d'outils facilitant la réalisation de diagnostics locaux, de bilans énergétiques afin d'identifier les
zones à enjeux des îlots de chaleur urbains ' voir la fiche T6-B7 et les secteurs prioritaires (bâtiments,
îlots) en matière de lutte contre la précarité énergétique et de réhabilitation des bâtiments
T6.B5 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation des
diagnostics locaux
(occupation du sol)
DGEC/SC2E ? CITEPA
? INERIS ? ONERC
Etude (2017) ?
démonstrateur (2019) ?
service opérationnel
(2020)
Passage des zones non urbanisées aux zones urbanisées, évaluer les surfaces brûlées et le volume de
stockage/déstockage du carbone dans les EPCI
T6.B6 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation des
diagnostics locaux,
potentiel en énergie
renouvelable
Région - EPCI -
Cerema
Etude (2017) ?
démonstrateur (2019) ?
service opérationnel
(2020)
L'application satellitaire fournira, à l'échelle du territoire évalué (région, EPCI?) l'évaluation du potentiel
en énergie renouvelable du territoire : éolien, photovoltaïque, hydraulique, production de biomasse,
EnR marines et littorales (ce besoin pourra être à nouveau traité en groupe thématique " Maritime " et "
Littoral ")
T6.B7 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation des
diagnostics locaux,
impact changement
climatique
ONERC ?
observatoires locaux
du chgt climatique
Etude des besoins ?
démonstrateur ? service
cartographie ilots chaleur
urbain et ECV haute atm
opérationnels
L'application satellitaire, à l'échelle du territoire évalué (région, EPCI?) contribuera au suivi sur le long
terme d'indicateurs nationaux ; Compléments éventuels aux produits COPERNICUS pour certains
Essential Climate Variables (ECV) : contenu en eau, surfaces enneigées, humidité des sols,?, à
l'évaluation des impacts locaux du changement climatique pouvant faciliter à terme la mise en place des
politiques publiques régionales et infra-régionales, à la caractérisation des ilots de chaleur urbains dans
les agglomérations
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T6.B11 Evaluer la pollution
lumineuse
Cerema ?
collectivités
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2019)
Cette évaluation doit permettre de déduire l'impact de l'éclairage nocturne sur la biodiversité
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 68
T7.B1 Evaluer le risque de
déclenchements
d?avalanches
BRNT ? collectivités ?
IRSTEA, ONF RTM ?
ministère intérieur
étude de faisabilité +
démonstrateur (2018)
Mesure de l'épaisseur du manteau neigeux et de la pente. Pourrait utiliser les ressources du site
Kalideos Alpes, qui détient une BD importante en images et qui réunit une communauté thématique
autour de la cryosphère (https://alpes.kalideos.fr)
T7.B2 Mieux connaître les
avalanches
BRNT ? collectivités ?
IRSTEA, ONF RTM ?
ministère intérieur
étude de faisabilité +
démonstrateur (2018)
Valider les documents de terrain réalisés par le RTM ; dans certains cas remplacer les observations
terrain
T7.B4 Cartographier les
zones de dommages
et leur intensité
utilisateurs de
référentiels
transverses
- Cartographie des zones de dommages et de leur intensité (y comprises dommages liés aux effets du
vent : tempêtes, cyclones, tornades)
T7.B6 Connaître
l?occupation de
l?espace
utilisateurs de
référentiels
transverses
- Connaissance de l'occupation de l'espace : occupé/non occupé ; selon une typologie d'occupation du sol
: résidentielle, industrielle, infrastructures particulières. Le service est opérationnel à partir du
référentiel grande échelle (RGE) produit par l'IGN. Le satellite est utile si le besoin est de disposer de
données actualisées récemment.
T7.B9 Connaitre la
susceptibilité de
déclenchement de
feux de forêt
Zones de défense ?
SDIS ? collectivités -
DGPR/SRNH/BRNT ?
DREAL
démonstrateur aux
échelles locales
Connaître la susceptibilité de déclenchement de feu : calculer un indice de sécheresse de la canopée ;
cartographie des types de végétation ; évaluer les teneurs en humidité de la végétation et des sols avec
une fréquence adaptée à la surveillance
T7.B11 Connaitre les zones
brûlées en post-crise
Zones de défense ?
SDIS ? collectivités -
DGPR/SRNH/BRNT ?
DREAL
démonstrateur (2019) ?
service opérationnel
(2020)
Connaître les zones brûlées en post-crise. L'emploi des images satellitaires à haute résolution devrait
permettre de développer un service d'identification des zones brulées.
T7.B12 Améliorer la
connaissance sur les
panaches de fumées,
nuages de cendre
issus du volcanisme
et des incendies
BRNT ? SRT ? BRGM étude d?opportunité
(2018) ? démonstrateur
(2019) ? service
opérationnel (2020)
Connaissances sur les panaches de fumée, nuages de cendres issus du volcanisme et des incendies ;
calibrage des modèles de propagation des panaches de fumée. Pas de contrainte satellitaire (SPOT 5,
Pléiades), sinon la fréquence de passage du satellite pour observer les fumées.
T7.B16 Contribuer à faciliter
l?entretien des cours
d?eau
DREAL ? DGPR ?
IRSTEA
Etude de faisabilité (2017)
? Démonstrateur (2019)
Contribuer à faciliter l'entretien des cours d'eau par la détection des embâcles. Leur caractérisation est
théoriquement possible à partir des images optiques à très haute résolution (submétrique, de type
Pléiades) ou des images radar, mais elle exige une expertise humaine.
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T7.B17 Déterminer les
emprises maximales
des zones inondées
et des plus hautes
eaux connues
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières
? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI
démonstrateur (2018) Déterminer les emprises maximales des zones inondées lors d'un événement et des plus hautes eaux
connues - Localiser les remontées de nappes d'eau libre : compléter l'aérien par du satellite, du radar ;
l'échelle à atteindre est le 1/5.000ème pour les PPR, 1/25.000 ou même 1/50.000 pour le retour
d'expérience
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 69
T7.B21 Améliorer la
connaissance des
surcotes marines
(état de la houle,
état de la mer,
niveau de la mer)
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières
? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI
- Améliorer la connaissance des surcotes marines : évaluer l'état de la houle, les états de mer, le niveau
de la mer. Voir le besoin T3-B13
T7.B25 Eviter les impacts de
la crue sur l?état
morphologique des
cours d?eau
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières
? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI
étude de faisabilité (2018)
? démonstrateur plugin
SIG (2019)
Évaluer les impacts de la crue sur l'état morphologique des cours d'eau. Les images satellitaires à haute
résolution permettent de cartographier le lit du cours d'eau en absence de végétation. Les
caractéristiques hydromorphologiques des parties émergées ne sont pas accessibles.
T7.B26 Améliorer la
connaissance des
mouvements de
terrain » ?
évaluation de
l?intensité des aléas
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
Améliorer la connaissance des mouvements de terrain par l'évaluation de l'intensité des événements :
glissements de versant, mouvements de terrain en coteaux (détection, anticipation, suivi). Le satellite
Sentinel 1 dispose d'un équipement permettant, par interférométrie radar ou par technique de " points
permanents ", de localiser et de caractériser la déformation du sol. Les satellites radar à haute
résolution (Terra SAR, CosmoSkymed) sont des satellites commerciaux. La société CLS (TRE-ALTAMIRA)
propose un service commercial dans ce domaine
T7.B27 Améliorer la
connaissances des
mouvements de
terrain » - cavités
souterraines
BRGM service opérationnel
(2017)
Améliorer la connaissance des mouvements de terrain par l'étude de cavités souterraines (type
orléanais, dolines, marnières). On est sur l'ordre du m avec en z qq cm par an. Il s'agit de rechercher les
indices de cavités en surface - il faut apporter des compléments de terrain - le satellite permet de
dégrossir l'analyse.
T7.B29 Améliorer la
connaissance des
mouvements de
terrain par détection
des effondrements
karstiques
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? Collectivités
démonstrateur de
localisation/suivi/caractéri
sation des déformations
de digue par
interférométrie radar
Améliorer la connaissance des mouvements de terrain par la détection des effondrements karstiques : à
proximité des digues, dans les zones à enjeux, en particulier lotissements. Voir si l'interférométrie radar
(volcanisme) pourrait être appliquée à la surveillance
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T7.B30 Suivre les migrations
dunaires
DGPR ? DGALN ?
DREAL ? Cerema ?
BRGM ? IRSTEA ?
Collectivités
service opérationnel Les images satellitaires à haute et très résolution (Spot 6/7, Pléiades) fournissent l'information
nécessaire à la caractérisation des migrations dunaires. Un service opérationnel existe : le BRGM assure
le suivi des migrations dunaires dans le cadre de l'observatoire de la Guyane. La société I-SEA propose
des services commerciaux
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 70
T7.B33
a
Suivre l?évolution
des glaciers
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
service opérationnel Suivre l'évolution des glaciers. L'analyse des images satellitaires à haute résolution permet de suivre
l'évolution des glaciers mais pas des poches d'eau intra et sous-glaciaires. Méthodes complètement
validées sur le plan scientifique (voir travaux d'Etienne Berthier au LEGOS), et prêtes pour un passage à
l'opérationnel.
T7.B34 Evaluer l?activité des
failles sismiques
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
- La technologie de l'interférométrie radar produite à partir des données des satellites Sentinel 1 et 1b
permet la couverture de zones de 250 x 250 km avec une résolution de 20m. L'interférométrie sur des
points persistants permet de s'affranchir des mesures de terrain et mesure des déplacements annuels
millimétriques. Des services opérationnels sont actuellement proposés par le CNES et la société CLS
(TRE-ALTAMIRA) pour la prospection et la surveillance dans les domaines miniers et l'ingénierie du BTP.
T7.B35 Mesurer l?érosion
littorale et
l?évolution du trait
de côte
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
- Le suivi du trait de côte exige de disposer de chroniques longues pour filtrer les cycles (cycle annuel et
cycle plus long sur 4-5 années). La caractérisation du trait de côte s'appuie également sur une expertise
(spécialiste du trait de côte), les tendances sont difficiles à déduire de l'observation. Voir aussi le besoin
T9-B2
T7.B37 Détecter les
ouvrages de
protection naturels
non hydrauliques
DGPR/SRNH/BRIL -
DREAL - SCHAPI -
Assureurs,
collectivités -
établissements
publics - Ministère de
l?Intérieur - COGIC -
Cerema - IRSTEA -
BRGM?
Pas de contrainte satellitaire, mais nécessité d'avoir accès à des images à résolution submétrique de
préférence.
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T7.B38 Détecter les
ouvrages de
protection naturels
ou pas, en particulier
littoraux
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI ?
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
Cerema ? IRSTEA ?
BRGM ? DGALN ?
services
déconcentrés et
opérateurs
(IFREMER, SHOM,
ONEMA, AAMP,
CELRL, ONML) ?
structures d?obs du
trait de cote.
étude de faisabilité (2018)
? démonstrateur
Cartographie des ouvrages. Sur le littoral : étude de leur impact. Précision attendue : métrique.
Fréquence de mise à jour : selon l'évolutivité et la vulnérabilité des territoires (annuel ou biannuel pour
les territoires évolutifs)
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 71
T7.B39 Apporter
améliorations dans
suivi du remplissage
des décharges
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Ce besoin est couvert avec les images Pléiades standard et avec les modèles numériques d'élévation
(MNE) produits à partir des données Pléiades acquises en stéréo, ou tri stéréo
T7.B40 Apporter des
améliorations dans
le suivi des volumes
exploités dans les
excavations
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
démonstrateur (IGN,
BRGM, Cerema) (2018)
Suivi des volumes exploités dans les excavations (exploitation minière). Ce besoin peut être couvert avec
les modèles numériques d'élévation (MNE) produits à partir des données Pléiades 3D. La faisabilité du
service doit être évaluée en fonction des types d'excavations et des modes d'exploitation.
T7.B42 Apporter des
améliorations dans
le contrôle des
obligations de
réhabilitation de
sites d?extraction
industrielle
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Concerne les carrières, en particulier les gravières. Ce besoin est couvert avec les images Pléiades et les
modèles numériques d'élévation (MNE) produits à partir des données Pléiades acquises en stéréo et tri
stéréo. Un service opérationnel peut être développé
T7.B43 Apporter des
améliorations dans
la détection des sols
pollués à parti de
l?état de la
végétation
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
Démonstrateur ? service
opérationnel (2020)
Surtout autour des sites miniers. La détection des sols pollués peut être réalisée à partir d'observations
hyperspectrales (non disponibles en imagerie satellitaire) ou superspectrales (Sentinel2). Sur des petites
surfaces, pas de solution ; sur des grandes surfaces (répétitivité de Sentinel) (> 1/2 ha), il faut que la
pollution agisse fortement sur la réponse spectrale de la chlorophylle. A partir du printemps 2017, on
disposera d'une meilleur périodicité de Sentinel2 avec Sentinel 2a et 2b
T7.B45 Apporter
améliorations dans
connaissance de
l?extension de
l?emprise
géographique des
installations classées
ICPE
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
service opérationnel
(2017)
Pas de contrainte technique satellitaire. Le cout d'acquisition de ces images impose d'identifier les sites
à surveiller
T7.B46 Apporter
améliorations dans
localisation/occupati
on/évolution des
friches
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
service opérationnel
(2017)
Apporter des améliorations dans le domaine des friches industrielles : localisation, occupation, évolution
Pas de contrainte technique satellitaire. Un service opérationnel peut être mis en place
T7.B48 Améliorer la
connaissance de la
topographie
BRNT ? BRGM ?
collectivités ? IRSTEA
? ONF ? ministère
intérieur ? stations
altitude
service opérationnel
(2018)
Les satellites optiques à résolution métrique ou submétrique (Pléiades, satellites américains)
permettent la production de courbes de niveau et de cartes de pentes. Mais le satellite n'apporte pas de
solution aussi précise que le RGE Alti, des sociétés de service proposent des services de cartographie et
de topographie
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T7.B49 Améliorer la
connaissance de
l?activité des volcans
Français
BRNT ? SRT ? BRGM Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Le satellite Sentinel 1 dispose d'un équipement permettant, par interférométrie radar, de localiser et de
caractériser la déformation du sol précurseur de l'activité de certains volcans.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 72
T8-A.B7 Suivre les
constructions dans le
but de suivre
l?urbanisation
DDT échéance service
opérationnel 2 ans
Cette fiche reprend 2 besoins : détecter des débuts de constructions en ciblant les zones sensibles et en
produisant des alertes sur l'apparition de nouveaux bâtiments (soupçon d'illégalité) ; suivre plus
largement l'urbanisation et l'occupation des zones AU des documents d'urbanisme. (fiche T8A-B8
initiale). Le suivi du bâti existe déjà mais avec un pas de temps de 3 ans, il s'agit d'avoir un suivi plus
régulier.
T8-A.B8 Suivre l?urbanisation
et de l?occupation
des zones AU des
documents
d?urbanisme
- - Fiche fusionnée avec la fiche T8A-B7 car le besoin est complémentaire.
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A
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T8-
A.B10
Connaître le du
« vert en ville »
?? échéance service
opérationnel 2 ans
Concerne la climatologie urbaine, les parcours urbains et la caractérisation des ilots de chaleur. 1-
Détection des espaces verts, plantations, mais également des toits végétalisés, etc. ; Cf. T8B-B3 Suivi de
l'occupation du sol ; 2- Cartographie et caractérisation de l'occupation végétale des jardins privés selon
une typologie à définir ; 3 - Cartographie de la trame intra-urbaine à l'échelle des arbres. Voir comment
le besoin se situe rapport aux SRADDET ? Pour les îlots de chaleur l'outil ne peut être seulement
satellitaire, la question est plus complexe
T
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B
:
B
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rs
it
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T8-B.B1 Suivre l?occupation
du sol dans les
espaces protégés
DGALN/DEB ? AFB ?
DREAL ? DEAL ?
réserves naturelles ?
Cerema ? ONF ?
collectivités, parcs
nationaux
- Le territoire du Parc naturel évolue (zone coeur et aire d'adhésion). Les grands types d'évolution
constatés sont l'étalement urbain et la fermeture des zones intermédiaires. La charte du territoire a
identifié ces évolutions comme des enjeux importants et des actions sont mises en oeuvre avec les
différents acteurs du territoire afin de limiter l'étalement urbain et de favoriser l'activité agro-pastorale
en zone intermédiaire. L'utilisation d'images satellite à des pas de temps de 5 ans nous permettrait de
suivre les évolutions et de mesurer les impacts des politiques mises en oeuvre. Des analyses spécifiques
pourraient être aussi envisagées afin de suivre l'évolution de types paysagers emblématiques comme les
bocages de bas de versant, les zones de bordes,?
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 73
T8-
B.B13
Caractériser la
pollution lumineuse
DGALN/DEB ? parcs
nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ?
réserves naturelles ?
Conservatoire du
littoral ? scientifiques
? collectivités
Etude (2017) ?
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel (2019
Les applications satellitaires doivent permettre de caractériser la pollution lumineuse et de suivre le
cumul d'intensité qui est un facteur de pollution. Ce besoin complète, sur la thématique biodiversité, le
besoin T6-B11 " Evaluation de la pollution lumineuse " (P3) défini dans le cadre de la thématique Climat
Atmosphère. Des données temporelles, concernant notamment la dynamique des populations de la
faune (insectes, chauves-souris, amphibiens, avifaune nocturne?), sont nécessaires pour les études
écologiques. Ces données sont à mettre en lien avec l'urbanisation et les axes de circulation. Or les
cartes existantes sont uniquement américaines
T8-
B.B14
Cartographier les
zones brulées
?? Démonstrateur (2019) -
Service opérationnel
(2020)
Cartographie annuelle des zones brulées pour un suivi des surfaces (ex : Nouvelle Calédonie) et des
fréquences de feu (car cela impacte la capacité de la biodiversité à se régénérer). Ce besoin peut être
rapproché du besoin T7-B11 " Connaître les zones brûlées en post-crise " défini dans le cadre de la
thématique " Prévention des risques naturels et technologiques ".Il serait d'intéressant de croiser les
images avec la base de données des feux de forêts alimentée de façon déclarative et ponctuelle (BDIFF,
Ministères de l'Intérieur et de l'Agriculture, recensant les départs de feu et incendies) pour ajouter de la
cartographie dans la base de données.
T9.B1 Surveiller et
caractériser du
milieu marin
DGALN ? services
déconcentrés/opérat
eurs (IFREMER, CNES,
SHOM, MNHN,
BRGM, Cerema,
MétéoFrance,
ONEMA
Service opérationnel
(2019)
Ce besoin s?inscrit dans le contexte des programmes thématiques de la directive DCSMM (Dir Cadre
Stratégie Pour le Milieu Marin). Elle concerne les habitats pélagiques, les changements
hydrographiques, l?eutrophisation. NB : certaines données existent déjà, d?autres ne pourront pas être
produites par les satellites
T9.B2 Suivre et caractériser
le trait de côte
DGALN ? DGPR ?
services
déconcentrés/opérat
eurs (IFREMER,
SHOM, BRGM,
Cerema, ONEMA,
AAMP, CELRL, ONML,
IRSTEA, ONF, ROLNP,
DDT
service opérationnel pour
la localisation du trait sur
zones sableuses où
l?érosion est importante et
production de couches SIG
pour visualisation de son
évolution
Délimitation et caractérisation du trait de côte : suivi du recul (érosion) et de l'avancée (envasement -
ensablement). Précision attendue : métrique. Echelle de l'ortho-photo. Fréquence de mise à jour : selon
l'évolutivité et la vulnérabilité des territoires (annuel ou biannuel pour les territoires évolutifs). Carte
d'échelle communale. Ces informations contribueront à l'élaboration des plans de prévention des
risques littoraux, des Plan d'action de prévention des inondations (PAPI), à l'actualisation de l'indicateur
national d'érosion côtière et plus globalement à la mise en oeuvre de la stratégie nationale de gestion du
trait de côte.
T
9
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S
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ro
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L
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ra
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T9.B3 Cartographier
l?artificialisation du
trait de côte, du
littoral et de ses
impacts
DGALN ? DGPR -
services
déconcentrés et
opérateurs
(IFREMER, SHOM,
BRGM, Cerema,
ONEMA, AAMP,
CELRL, ONML, ONF,
Agences de l?eau)
Démonstrateur application
algorithme de
reconnaissance de forme
appliqué à la localisation
des ouvrages de
protection du
littoral(2019)
Ce besoin s?inscrit notamment dans le contexte de la mise en oeuvre des programmes de surveillance de
la directive DCSMM (Directive Cadre Stratégie Pour le Milieu Marin) adoptés en 2015 et concerne la
thématique « habitats benthiques et intégrité des fonds ». Données sur la localisation des ouvrages et
typologies, surface d?emprise des ouvrages, la zone d?influence. Couverture spatiale : eaux de transition
(DCE), eaux côtières (DCE, eaux territoriales et ZEE (en métropole uniquement). Echelle au m. Définition
de stratégies locales de gestion intégrées du trait de côte. Prise en compte dans la définition des
programmes d?actions de prévention des inondations (PAPI) littoraux. Adaptation des territoires
littoraux face aux risques et aux impacts du changement climatique et notamment à l?élévation du
niveau des mers
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 74
T9.B5 Suivre l?évolution
cordon dunaire
après un événement
DGPR - DREAL -
DDTM - collectivités -
Observatoires
(ROLNP) ? Cerema ?
BRGM ? IRSTEA -
ONF
évaluation de qualité des
services déjà existants
Identifier, localiser et mesurer le cordon dunaire de façon à pouvoir suivre son évolution dans le temps :
imagerie satellite de référence, en situation météo normale en 2016, imagerie satellite après chaque
événement «tempête associée à fort coefficient de marées » pour mesurer l?évolution du cordon
dunaire (essentiellement automne-hiver). Les photos post événement peuvent intervenir quelques jours
après l?événement. L?immédiateté n?est pas souhaitée par les services : un recul extrême va engager les
collectivités à réaliser des travaux immédiats de « sécurité » qui sont la plupart du temps négatifs et ont
un impact sur le long terme. Localisation du besoin : côte basse dunaire de l?ouest du département de la
Manche. Focus intéressants sur la Baie du Mont St Michel et les zones à forte érosion déjà identifiées
par le Réseau d?Observation du Littoral Normand et Picard (ROLNP). Echelle d?une région (évènement
type Xynthia). Ces informations contribueront à l?élaboration des plans de prévention des risques
littoraux.
T9.B7 Produire une
bathymétrie/levé
topographique sur
les petits fonds
DGALN ? DGPR -
services
déconcentrés et
opérateurs
(IFREMER, SHOM,
BRGM, Cerema, AFB,
CELRL, ONML)
Démonstrateur (2020) Levé topographique sur les « petits fonds » : suivi périodique de la bathymétrie, précision : pour litto3D
(cofinancé par BRIL), profondeur : jusqu?à 15m
T9.B11 Caractériser les
habitats benthiques
- Etude Ce besoin a été intégré à la fiche T3.B11 « Suivi des habitats » de la thématique Domaine Maritime.
T9.B12 Suivre les zones
sensibles outre mer
DEB ? CELRL ?
IFRECOR - AAMP
catalogue de suivi et
caractérisation du littoral
opérationnel
Suivi et caractérisation des mangroves, des zones coralliennes, des coulées de lave (la Réunion ?)
Précision métrique. Le satellite est pertinent pour la localisation des mangroves et le suivi de leurs
déplacements. L?analyse des images satellitaire ne permet pas de caractériser les espèces végétales
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 75
Annexe 4 - Liste des besoins exprimés mais non proposés par les groupes de travail thématiques
Cette liste regroupe des actions qui ont été exprimées lors des travaux des 10 groupes de travail, mais qui, après examen, n?ont pas été proposées par les
GT. Il peut s?agir de causes techniques : pas de capacité satellitaire connue, autres techniques pertinentes, etc.
Thème Code Besoin Utilisateur(s) Livrable Observations
T2.B1 Améliorer la fluidification du trafic
fluvial Bateliers et éclusiers - -
T
2
:
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T2.B2
Améliorer l?exercice de projection
de la demande de transport
ferroviaire
pouvoirs publics ? opérateurs transport
nationaux/privés ? exploitants
infrastructures de transport
étude de coûts sur proportion de trains
déjà équipés de balises GNSS et de
trains à équiper (2017) ? établir
processus de
transmission/centralisation de l?info
(2018)
Données de vitesses observées par tronçon de sillon afin de
nourrir le modèle de prévision et de vérifier la sensibilité des
résultats à une modification des temps de parcours sur données
plus proches du réel. Plus généralement, toute donnée collectée
via la géolocalisation satellitaire (GNSS) ou données issues
d?opérateurs de réseaux téléphoniques qui permet de conforter
ou de corriger les données d?entrées du modèle de trafic que ce
soit pour le volet voyageur ou marchandises telles que les
données de transit intégrant les points origines et destinations et
fournissant des informations sur la quantité de marchandise ou
sur le nombre de passagers transportés ou les données des
opérateurs téléphoniques pour estimer le nombre de voyageurs
par train (LGV, TER, etc.)..
T
3
:
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T3.B12 Connaître plus précisément la
bathymétrie des fonds marins DIRM ? AFB -
Avoir une meilleure connaissance de la bathymétrie en
particulier au niveau du talus : en particulier Isobathes -230 et -
500 m. Avoir un Modèle Numérique de Terrain (MNT)
suffisamment précis sur la Zone Economique Exclusive (ZEE). Une
ZEE est une zone économique exclusive qui s?étend à 200 milles
marins des côtes (environ 370 km) à partir de la ligne de base de
l'État (c?est-à-dire la limite constituée par la laisse de basse mer)
et même au-delà pour certains territoires (350 milles marins
pour la Nouvelle-Calédonie).
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 76
T
4
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T4.B3
Améliorer l?exercice de projection
de la demande de transport
routier
pouvoirs publics ? opérateurs de transport
nationaux/privés ? exploitants
infrastructure de transport.
Service opérationnel (2018)
Malgré la difficulté apparente de récolter de telles données, il
apparaît intéressant pour nos besoins de modélisation d?obtenir
des données de trafic journalières sur la densité, la répartition,
l?évolution annuelle ou saisonnière ainsi que sur la catégorisation
des trafics. Ce travail porte sur l'échelle nationale (avec un
niveau d'information homogène) et doit pouvoir permettre de
distinguer la classe administrative de la route et le n° de voirie
(A1, RD112, etc.). La priorité concerne le réseau concédé puisque
sur le réseau couvert par les DIR, le SEEIDD a accès à une base
nationale de trafic consolidée qui leur permet d?avoir une
estimation des parts modales
T5.B3 Détecter et géolocaliser la
présence dans des zones évacuées DDT ? DREAL ? Préfecture ? ASN -
Crise en cas d?incident nucléaire majeur. Vérifier dans une zone
de contamination radioactive (pollution non visible, non
détectable à distance), l?absence d?activités humaines suite à des
mesures d?évacuation.
T5.B4
Repérer et évaluer les populations
bloquées sur voies de
communication
Préfecture ? DIR ? DREAL - gestionnaires de
réseaux ? DG ? services secours -
Repérage et évaluation des populations bloquées sur les voies de
communication (autoroutes, trains?). Crises routières hivernales
: évaluation des « files » de véhicules bloqués et tronçons
routiers concernés. Ce besoin est illustré par les conséquences
des chutes de neige et de refroidissement de décembre 2010 et
le blocage d?automobilistes sur les autoroutes et inondations juin
2016 (autoroute A10)
T
5
:
G
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C
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T5.B8
Aider à la décision d?évacuation
suite à la détection d?une pollution
accidentelle dangereuse
DREAL -
Aide à la décision d?évacuation suite à la détection d?une
pollution accidentelle dangereuse (exemple d?un nuage toxique).
Les gestionnaires de crise disposent de peu d?informations d?aide
à la décision d?évacuation dans ces situations. L?application
satellitaire devra permettre de caractériser la toxicité du nuage,
sa couverture, ses déplacements et son évolution dans les trois
dimensions
T6.B8
Disposer d?outils facilitant la
réalisation des diagnostics locaux,
vulnérabilité à la pollution
atmosphérique
- - -
T
6
:
A
tm
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C
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T6.B10
Produire une cartographie
temporelle des concentrations
polliniques
RNSA -
L?application satellitaire devra : identifier la distribution des
plantes allergènes (bouleaux, ambroisie), localiser
périodiquement (à l?heure ou à la journée) ? actuellement à la
semaine ? les émissions de pollens, prévoir l?évolution spatiale,
temporelle et des concentrations polliniques
T7.B3 Assurer un suivi des avalanches BRNT ? collectivités ? IRSTEA/ONF ?
Ministère de l?Intérieur ? stations d?altitude - -
T
7
:
P
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n
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T7.B5
Connaître les dommages liés aux
effets du vent (tempêtes, cyclones,
tornades)
DGPR ? IRSTEA - -
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 77
T7.B7 Produire des cartes d?aléas et de
vulnérabilité des enjeux utilisateurs de référentiels transverses - -
T7.B8 Connaître l?occupation de l?espace utilisateurs de référentiels transverses - -
T7.B10
Repérer les zones de non mise en
oeuvre des obligations de
débroussaillage
DGPR/SRNH/BRNT ? DREAL ? Zones de
défense ? SDIS ? collectivités - -
T7.B13 Cartographier les étiages DREAL ? DGPR - La mission spatiale SWOT programmée en 2019 permettra de
mesurer les débits des principales rivières et du niveau des lacs.
T7.B14
Améliorer le suivi des
caractéristiques thermiques des
cours d?eau
DREAL ? DGPR - -
T7.B15 Aider à la décision de lachure des
barrages DREAL ? DGPR - -
T7.B18
Déterminer l?emprise maximale
des inondations dans le cadre de la
réalisation des PAPI et des PPR des
plus hautes eaux connues
BRIL ? DREAL SPC ? SCHAPI ? DDT ?
Assureurs ? collectivités ? établissements
publics ? Ministère de l?Intérieur ? COGIC ?
Syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM
- -
T7.B19
Améliorer la connaissance sur les
inondations par remontée de
nappe
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T
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T7.B20 Surveiller les ouvrages
hydrauliques de protection
DGPR/SRNH/BRIL ? CREAL ? SCHAPI ?
Assureurs ? collectivités ? établissements
publics ? Ministère de l?Intérieur ? COGIC ?
Syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM
- -
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 78
T7.B22
Détecter des résurgences au pied
des digues sur des linéaires
importantes
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T7.B23
Compléter les données
hydrologiques en entrée des
simulations
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T7.B24 Suivre l?évolution de l?événement
de crue
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T7.B28
Améliorer la connaissance des
mouvements de terrain » - Evaluer
l?intensité des événements :
glissements de versants,
mouvements en coteau,
(Détection, Anticipation, Suivi)
DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
ONF ? Collectivités - voir la fiche T7-B26
T7.B31
Améliorer la connaissance sur les
chutes de blocs (dimension de
bloc, mesure précise de leur
trajectoire, mesure de leur
énergie)
DGPR ? DGALN ? DREAL ? Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? Collectivités -
Améliorer la connaissance sur les chutes de blocs : dimension
des blocs, mesure précise de leur trajectoire, mesure de leur
énergie. Le satellite n?est pas adapté à la satisfaction de ce
besoin
T7.B32
Suivre les phénomènes de
retrait/gonflement des sols
argileux (localisation exhaustive et
précise)
DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
Collectivités - -
T7.B33b Suivre l?évolution des poches
glaciaires
DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
ONF ? Collectivités -
T7.B36 Etudier le changement climatique DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
ONF ? Collectivités - -
T
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T7.B41
Apporter des améliorations dans le
domaine du transport de matières
dangereuses
DGPR/SRT ? DREAL ? BRGM - -
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 79
T7.B44
Apporter des améliorations dans la
détection des zones de déchets
pyrotechniques
DGPR/SRT ? DREAL ? BRGM - -
T7.B50 Spatialiser les zones inondables ?? - -
T8-A.B2 Mesurer l?évapotranspiration
réelle des espaces boisés
DREAL, DDT - Collectivités - Réseau
d'Observation du Littoral Normand et Picard
(ROLNP)
-
L'objectif serait de voir quel peut être l'impact d'un boisement
dans le bilan hydrique d'un territoire : 1 - essayer d'évaluer
l'évapotranspiration réelle des espaces boisés (depuis la haie
jusqu'à la forêt en passant par la ripisylve) au pas horaire (pas
d'intérêt en hiver), journalier (pas d'intérêt en hiver), décadaire,
mensuel et annuel. 2 - Voir s?il est possible de discriminer les
espèces d'arbres dans une haie, une ripisylve ou un massif boisé
en fonction des spectres émis (IR, proche IR ?). 3 - Essayer
d'évaluer la différence d'évapotranspiration entre la haie et
l'espace agricole qu'elle délimite ou jouxte (herbages, différentes
cultures) selon les pas temporels définis en 1.
T8-A.B4
Evaluation des puits et sources de
carbone via le suivi de l?occupation
du sol
DAEI ? -
Il s'agir de localiser et de caractériser les puits et les sources de
carbone et de suivre les changements d'occupation du sol
(bruts). Dans le cadre du projet Kyoto, il y a un besoin de
rapportage en 6 catégories, on utilise les enquêtes Terruti (outil
du Ministère de l'Agriculture) qui sont annuelles et répétitives
(elles remontent à 1980). L'échelle de la restitution est le ? ha.
Les résultats doivent permettre d'assurer ce suivi depuis 1980.
T8-A.B5 Suivre trame verte et bleue ?? - T8A-B1, T8A-B2, T8A-B3, T8A-B6, T8A-B10 + fiches de la
thématique " biodiversité
T8-A.B9 Détecter les cours d?eau busés
sans déclaration ?? - -
T8-
A.B11
Connaître la performance
énergétique du bâtiment ?? -
Les opérations menées par les collectivités n'ont pas toujours eu
le succès espéré (campagnes aéroportées). Aujourd'hui, on
procède par des campagnes IR aéroportées, et c'est la solution la
plus performante. Les solutions satellitaires sont moins adaptées
du fait de la fréquence et des horaires de passage. Le recours au
satellite n'est pas pertinent techniquement parlant. Le besoin
n'est pas candidat au Pas.
T
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A
:
A
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t
T8-
A.B12 Caractériser les zones inondables ?? -
Ce besoin fait écho pour la thématique " prévention des risques
naturels technologiques " au besoin T7-B25 " Évaluer les impacts
de la crue sur l'état morphologique des cours d'eau ". Se reporter
également à la fiche T7-B25.
T
8
B
:
B
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té
T8-B.B3 Suivre l?occupation du sol
(national/régional) - -
Cartes des sites Natura 2000, des domaines skiables, des étangs
et des caractéristiques des zones d'eau, des paysages et
identification des structures paysagères, contrôles de la présence
des bandes enherbées le long des cours d'eau BCAE,
identification de la nature en ville, gestion du contentieux de
construction, détection des cours d'eau busés sans déclaration
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 80
T8-B.B7 Evaluer la quantité de carbone
stocké dans les espaces protégés
DGALN/DEB ? parcs nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ? ONF ? réserves naturelles -
Les parcs nationaux souhaitent évaluer la contribution des
espaces protégés, et particulièrement des espaces forestiers, au
stockage du carbone. Le besoin concerne tous les espaces
terrestres et marins classés en coeur de parc, en métropole et en
outre-mer, et pourrait aussi intégrer les espaces classés en
réserves naturelles. Le suivi annuel de ces données serait utile
pour évaluer la contribution des espaces protégés à la lutte
contre le réchauffement climatique, le stockage de carbone en
fonction des habitats, et des modes de gestion des espaces
naturels et contribuer aux atlas de la biodiversité communale.
T8-B.B8 Suivre les espèces invasives dans
les espaces protégés
DGALN/DEB ? parcs nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ? ONF ? réserves naturelles -
Le besoin concerne tous les espaces terrestres (et marins ?)
classés en coeur de parc, en métropole et en outre-mer, et
pourrait aussi intégrer les espaces classés en réserves naturelles.
Le suivi pourrait concerner les espèces végétales dont la densité
et la dynamique constituent de réels dangers et pour lesquels
des mesures de lutte sont en cours, ou pourraient être
envisagées
T8-B.B9
Cartographier les formations
végétales particulières du parc
Amazonien de Guyane
DGALN/DEB ? parcs nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ? ONF ? réserves naturelles -
Le parc amazonien de Guyane souhaite cartographier les
formations végétales particulières connues mais non
cartographiées : cambrousses, forêts de bas-fonds (formations
de palmiers baches ou de Pinot), savanes roches) ; les formations
qui ne sont pas décrites (forêts de lianes, forêts sur djougoun-
pete, forêts sommitales d'inselberg, forêts de transition sur
inselberg, etc.).
T8-
B.B11
Cartographier les biocénoses
marines du Grand Cul-de-sac
marin (Guadeloupe)
PNG - DEAL - scientifiques -
Le Parc national de la Guadeloupe dispose de deux couches SIG
sur la cartographie des biocénoses marines sur la baie du GCSM.
Ces couches ont été créées par un bureau d?études à partir de
traitement d?image satellitaire sur deux périodes distinctes, 1995
et 2006. Dans le cadre d?un diagnostic mené à l?échelle de la baie
et 10 ans après le dernier état des lieux de la biocénose, il serait
intéressant de mettre à jour cette cartographie en utilisant la
même typologie de l?époque pour permettre de comparer les
évolutions des biocénoses et les différents impacts anthropiques
sur son évolution.
T8-
B.B15
Gérer quantitativement les plans
d?eau GR4 - DREAL -
Identification physique des plans d'eau, meilleure caractérisation
des aquifères, caractérisation des interactions des eaux de
surface avec les eaux souterraines, détection d'échanges avec les
eaux superficielles et avec les zones humides, identification des
ruptures géologiques, estimation des capacités d'infiltration du
sol, teneur en eau des sols agricoles superficiels, identification
des surfaces drainées irriguées, identification du stress des
plantes cultivées pour estimer leur manque d'eau et la présence
de pathogènes, température des cours d'eau
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 81
T9.B1 Surveiller et caractériser le milieu
marin
DGALN ? services déconcentrés/opérateurs
(IFREMER, CNES, SHOM, MNHN, BRGM,
Cerema, MétéoFrance, ONEMA
-
Ce besoin s?inscrit dans le contexte des programmes
thématiques de la directive DCSMM (Dir Cadre Stratégie Pour le
Milieu Marin) : habitats pélagiques (collecte de données physico-
chimiques et de production planctonique sur la colonne d?eau),
changements hydrographiques (collecte de données sur les
courants, les marées et les vagues, paramètres physico-
chimiques (t°, salinité, ?)), eutrophisation (paramètres physico-
chimiques de la colonne d?eau
T9.B4 Aider à définir les servitudes
d?utilité publique sur le littoral
DGALN ? DGPR - services déconcentrés et
opérateurs (IFREMER, SHOM, BRGM,
Cerema, ONEMA, AAMP, CELRL, ONML,
ONF)
-
Numériser et porter à connaissance des servitudes :
cartographier les zones de servitudes avec une précision
cadastrale (1/1.000) : donnée gérée à la parcelle, délimiter le
Domaine Public Maritime (DPM))
T9.B6 Aider à la décision sur les mesures
de protection DREAL ? DEAL ? DDT - collectivité -
données et de cartes sur l'évolution du trait de côte permettra
de présenter simplement les mouvements du trait de côte à
l'échelle locale et de faciliter l'évaluation des impacts de cette
évolution sur le territoire, l'économie, la gestion de l'eau. Ces
données pourront alimenter des modélisations prospectives
(échelle attendue : 1/10.000). Carte d'échelle communale. Cette
fiche de besoin a été intégrée à la fiche T9-B2. Il s'agit d'une
exploitation particulière des données de suivi de l'évolution du
trait de côte.
T9.B7 Réaliser une bathymétrie sur les
petits fonds
DPMA-DGALN ? DGPR - services
déconcentrés et opérateurs (IFREMER,
SHOM, BRGM, Cerema, ONEMA, AAMP,
CELRL, ONML)
- Levé topographique sur les « petits fonds » : suivi périodique de
la bathymétrie, précision : pour litto3D, pondeur : jusqu?à 15m
T9.B9 Localiser et caractériser les
déchets sur le littoral et en mer
DPMA ? DGALN/DEB - services
déconcentrés, opérateurs (Ifremer, Cedre,
AFB)
-
Il s?agit ici de macro-déchets sur le littoral et flottants en mer
(répartition spatiale, quantité de déchets présents dans la
colonne d?eau (y compris déchets flottants à la surface) et
quantité de déchets répandus et/ou déposés sur le littoral y
compris analyse de la composition.
T9.B10 Connaître le niveau de la mer
DGPR - SRNH ? BRIL ? DGEC ? ONERC -
DGALN ? Cerema - IRSTEA ? BRGM ? SCHAPI
? VNF - Assureurs, collectivités,
établissements publics, Ministère de
l?Intérieur + COGIC - Syndicats de rivières -
Observatoires du trait de côte
-
Suivi des effets du réchauffement climatique : combler les
informations aux endroits où il n?y a pas de marégraphe, disposé
de séries longues, besoin d?estimer les mouvements relatifs
Terre-Mer
T9.B12 Suivre les zones sensibles outre
mer DEB ? CELRL ? IFRECOR - AAMP - Suivi et caractérisation des zones coralliennes, localisation des
coulées de lave
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T9.B13 Identifier et suivre les rejets et les
pollutions côtières DDTM ? collectivités - Cedre -
Caractériser et suivre les pollutions, étude de transformation des
hydrocarbures, connaissance de la couche d'air au-dessus de
l'eau, évolution des pollutions en profondeur
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 82
Annexe 5 ? Liste des satellites mobilisés (lancés ou prévus) dans le cadre du programme
Copernicus
Sentinel-1
Charge utile : imageurs radar en
bande C
Observation des océans et des continents
Lancement Sentinel-1A : 3 avril 2014 (Sentinel-1B : 25 avril 2016)
Sentinel-2
Charge utile : imageur optique
haute résolution
Observation des continents : végétation, sols, zones côtières
Lancement Sentinel-2A : 23 juin 2015 (Sentinel-2B : printemps
2017)
Sentinel-3
Charge utile : altimètre radar,
imageurs optiques grand champ
Observation des océans et des continents : topographie des
océans, température de surface, couleur (réponse spectrale)
Lancement Sentinel-3A : 16 février 2016 (Sentinel-3B : 2018)
Sentinel-4
Charge utile : spectromètre UV-VIS-
PIR et sondeur IR
Observation de la composition chimique de l'atmosphère à haute
résolution temporelle et spatiale.
Livraison en 2018
Sentinel-5P
Charge utile : TROPOMI
Mission gap filler avant l'arrivée de Sentinel-5
Observation de la composition chimique de l'atmosphère
Lancement en 2017
Sentinel-5
Charge utile (embarquée à bord de
EPS-NG) : spectromètre UV-VIS-
PIR, sondeur IR, imageur visible,
imageur multidirectionnel et
multipolarisation (3MI
Observation de la composition chimique de l'atmosphère
Livraison 1er exemplaire en 2019 (deuxième en 2027)
Jason-CS / Sentinel-6
Charges utiles : altimètre,
radiomètre, DORIS
Mission de référence pour la topographie des océans et des grands
cours d'eau
Lancement Jason CS-A en 2020 et Jason-CS B en 2026
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 83
Annexe 6 - Liste des participants
Eve ALCOULOMBRE DGALN/DEB/EN
Olivier AMBLARD Cerema/DTEC/EMF
Samuel AUCLAIR BRGM
Jean-Baptiste AUTISSIER DGITM/MTI
Eric BARBAY SG/SDSIE
Hèlène BARTHELEMY CGDD/DRI/SDI
Denis BASSARGETTE DGALN/DEB/EN
Jacques BEAS-GARCIA CNES
Séverine BELLY Cerema/DTEC/EMF
Isabelle BENEZETH CGDD/DRI
David BETAILLE IFSTTAR
Mathias BIGORGNE DPMA
Philippe BILLAST CNES
Baptiste BLANCHARD DGALN/DEB/AT
Guillaume BODY ONCFS
Christelle BOSC Cerema
Jérôme BOUTANG CITEPA
Pierre BRENDER CGDD/SEEI
Louis-Joseph BROSOLLET IRSTEA
Eric BRUN DGEC
Géraldine BUR Cerema
Romain CAILLETON DGEC
Jean-Philippe CANTOU IGN-Espace
Aurélie CELDRAN DGALN/DEB/EN
Lucie CHADOURNE-FACON Cerema
François CHAMBAUD Agence eau RMC
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 84
Jean-Pierre CHANG CITEPA
Thierry CHAPUIS CNES
Céline CHOUTEAU Cerema/DTEC/EMF
Bastien COIGNON DGALN/DEB/EN
Sébastien COLAS CGDD/SOeS
David COMBY CGDD/DRI
Loïc COMMAGNAC IGN
Florence CONQUET IFREMER
David CORMAN AAMP
Jean- Charles CORNILLOU Cerema/DTEC/EMF
Frédérique COUDERETTE CGDD / Stagiaire
Vincent COURTRAY DGPR/SRNH/BRIL
Gilles CROQUETTE DGEC/SCEE/DLCES
Capucine CROSNIER DGALN/DEB
Benoit DAVID CGDD/DRI/MIG
Julian DAVID Cerema/DTEC/EMF
Olivier DE GUIBERT DGEC/SCEE/DLCES
Charlotte DE PINS DGALN/DEB/LM1
Hélène DE BOISSEZON CNES
Yann DENIAUD Cerema/DTEC/EMF
Carole DENIEL CNES/Resp. Recherche HOM
Magali DI-SALVO DREAL Auvergne- Rhône-Alpes
Olivier DISSARD CGDD/MIG
Philippe DUPONT ONEMA
Philippe ESCUDIER CNES
Sandrine FAUCHET DGPR/SRNH
Louis FERNIQUE DGITM
Ghislaine FERRERE DGALN/DEB/EN
Pascale FLAGEL CNES
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 85
Monique FLOCH Cerema/DTEC/EMF
Mélanie FONTAINE BRGM
Michel FRANCES CGDD/DRI/MIG
Manon GIRARD CGDD / Stagiaire
Olivier GIRAUD DGALN/DEB/EN
Barthelemy GONELLA AAMP
Paul GONTHIER IRSTEA
Bruno GOUPIL IGN
Loïc GOURMELEN Cerema/DTEC/EMF
Stéphane GRIVEL DGALN/DEB/EN
Lionel GUILLAUME Cerema/DTEC/EMF
Dominique HÉBRARD Cerema/DterSO
Laurie-Anne HENO NAMO
Joël HOFFMAN SCHAPI
Hubert HOLIN DGEC
Steven HOSFORD CNES
Mallorie HUGUET DREAL Normandie
Maurice IMBARD CGDD/DRI
Bruno JANET SCHAPI
Anne JOLLY ONF
Olivier JULIEN ENAC
Zéhir KOLLI CGDD/SEEI/MA1
Pierre LAINE Cerema/DterSO
Arnault LALANNE DGALN/DEB
Vincent LASSOURD DGITM/DAM
Nicolas LE DANTEC Cerema/DTEC/EMF
Boris LECLERC DGPR
Maxime LENORMAND IRSTEA/TETIS
Marc LEOBET CGDD/MIG
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 86
Anne LIFERMANN CNES
Nicolas LOMELLINI DREAL Corse
Stéphanie LOUAZEL SHOM
Sandra LUQUE IRSTEA/TETIS
Christophe MACABIAU ENAC
Nicolas MAIRE DGITM/DAM
Philippe MARCHAL DREAL Hauts de France
Michel MARCHI Cerema/DTEC/EMF
Olivier MARCO ONF
Véronique MARIETTE CNES
Nathalie MARTHE-BISMUTH DGALN
Luc MAUCHAMP DGANL / DEB
Pierre-Yves MARTIN Cerema/DTEC/EMF
Jean-Philippe MECHIN Cerema/Dter SudOuest
Frederic MELEUX INERIS
Hélène MONTELLY DGALN/DEB/LM
Sabine MORAUD DGALN/DEB/LM2
Nicolas NOËL Cerema/DTECEMF
Carlos OLIVEROS BRGM
Sébastien OLIVIER DREAL Bretagne
Miguel ORTIZ IFSTTAR
Roger PAGNY
Jean-Philippe PENE DGPR/SRNH/BRIL
Véronique PEREIRA IGN
Thierry PERSON IGN/SGN
Dominique PETIGAS-HUET DGALN/DHUP
Maxim PEVERI CGDD/SEEI
Claude PFAUVADEL DGPR/SRT/SDRA/MTMD
Grégoire PHILIPPON SG/SPES/MOD
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 87
Vincent PIRCHER CGDD/DRI
Alain PODAIRE CNES
Maxime POIRIER DGALN/DEB/AT5
Jérôme POTEL DREAL Normandie
Christophe PRIMA IGN
Jean- Jacques QUINQUIS Cerema/DTEC/EMF
Mathieu RAJERISON DREAL PACA
Colas ROBERT CITEPA
Amélie ROCHE Cerema/DTEC/EMF
Benoît ROTURIER DGAC
Sébastien RUCQUOI Cerema
Cathy SAGNIER DGALN/DEB/EN
Aurélie SAND CNES
Philippe SERGENT Cerema/DTEC/EMF
Patrick SILLARD CGDD/SOeS
Anne SOUQUIERE AAMP
Pierre TABARY CNES
Philippe TERME DREAL Pays-de-La-Loire
Jacques THORETTE DREAL Centre Val-de-Loire
Gauthier TOURBIER DGITM
Didier TREINSOUTROT Cerema
Jean-Jacques TRICHET Cerema/DTEC/EMF
Philippe VEYRE CGDD/DRI
Emmanuel VULLIERME DGPR/SRNH
Edouard WEBER DGITM/DAM
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 88
Annexe 7 ? Glossaire
AFB Agence française de la biodiversité
AFIGEO Association française pour l?information géographique
ANFR Agence nationale des fréquences
ANR Agence nationale de la recherche
Beidou Système de navigation et de positionnement par satellites chinois (en
cours de déploiement)
Boosters Issus d?une initiative du COSPACE, les «Boosters» consistent en des
structures d?accompagnement portées par un Pôle de compétitivité. Ils
ont pour objectif d?identifier et d?accompagner des projets de services
numériques innovants utilisant des données spatiales, seules ou
combinées à d?autres types de données
BRGM Bureau de recherches géologiques et minières
CETE Centre d?études techniques de l?Equipement ? Les CETE ont fusionné
dans le Cerema le 1er janvier 2014
Cerema Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la
mobilité et l'aménagement
CGDD Commissariat général au développement durable
CINES Centre informatique national de l'enseignement supérieur
Cirad Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le
développement
CNES Centre national d'études spatiales
CNRS Centre national de la recherche scientifique
Copernicus Désigne le programme européen de surveillance de la Terre
Cospace Comité de concertation Etat-Industrie sur l'espace
DEAL Direction de l?environnement, de l?aménagement et du logement dans
les régions-départements d?Outre-mer (équivalent des DREAL en
métropole)
DGAC Direction générale de l?aviation civile
DGALN Direction générale de l?aménagement, du logement et de la nature
DGEC Direction générale de l?énergie et du climat
DGITM Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
DGPR Direction générale de la prévention des risques
DIAS
La mise en place des « Data and Information Access Services » (DIAS)
a pour objectif de faciliter l?accès aux images et services de Copernicus
DREAL Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du
logement
ENAC Ecole nationale de l?aviation civile
ESA Agence spatiale européenne
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 89
FUI Fonds unique interministériel
Galileo Système de positionnement par satellites (radionavigation) développé
par l'Union européenne et incluant un segment spatial
Géosud Entité publique mutualisant l?acquisition des images satellitaires pour
tous les services publics nationaux.
GMES Global Monitoring for Environment and Security - Programme européen
de surveillance de la Terre, qui devient Copernicus en juillet 2013
GNSS Global Navigation Satellite System ? Terme générique qui désigne les
systèmes de positionnement par satellites (GPS, Galileo, Beidou,
Glonass)
GPS Global Positioning System - Système de géolocalisation par satellites
des USA
IGN Institut national de l'information géographique et forestière
IFPEN Institut français du pétrole ? Energies nouvelles
IFREMER Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer
IFSTTAR Institut français des sciences et technologies des transports, de
l'aménagement et des réseaux
INERIS Institut national de l'environnement industriel et des risques
INRA Institut national de la recherche agronomique
IRD Institut de recherche pour le développement
IRSTEA Institut national de recherche en sciences et technologies pour
l'environnement et l'agriculture
MNHN Muséum national d'histoire naturelle
ONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvage
ONERA Office national d'études et de recherches aérospatiales
ONF Office national des forêts
PEPS Plateforme d'exploitation des produits Sentinel
PIA Programme d'investissements d'avenir
RST Réseau scientifique et technique
SDSIE Service de défense, de sécurité et d'intelligence économique
Sentinel Nom générique donné aux satellites du programme Copernicus.
SNCF Société nationale des chemins de fer français
THEIA Le pôle thématique « surfaces continentales » Theia est une structure
nationale inter-organismes ayant pour vocation de faciliter l'usage des
images issues de l'observation des surfaces continentales depuis
l'espace
VNF Voies navigables de France
(ATTENTION: OPTION satellitaires pour la surveillance de l?infrastructure
ferroviaire
11 ? Caractériser le trafic maritime pour
évaluer les pressions anthropiques
exercées (spatialisation des activités
utilisant des navires côtiers, localisation
des mouillages forains, suivi du trafic
inter-îles)
AFB
AFB ? DIRM ? DREAL ? DEAL ?
DGALN - DGPR ? services
déconcentrés et opérateurs
(Ifremer, SHOM, BRGM, Cerema,
ONEMA, AAMP, CELRL, ONML,
DPMA) - DGEC
Tester (sur deux AMP avec caractéristiques de navigation
différentes) l?utilisation d?imagerie satellite par l?élaboration
d?une chaîne statistique de traitement et en déduire des
statistiques de fréquentation ainsi qu?une spatialisation des
activités (2019)
12 ? Améliorer le suivi des animaux
marins AFB DIRM ? DREAL ? DEAL ? ONG ?
scientifiques ? gestionnaires AMP
Plateforme permettant la centralisation des données
télémétriques et d?imagerie optique pour le suivi des animaux
intégrant un outil de reconnaissance automatisée des grands
cétacés (EO4wildlife 2), après étude de faisabilité
(2019/2022)
4 - Observer les
milieux pour
mieux protéger la
faune et la flore
13 - Cartographier les habitats naturels DGALN
DGALN/DEB ; PN ; AFB ; DREAL
et DEAL ; Réserves naturelles ;
Cerema; ONF; conservatoire du
littoral; collectivités ; scientifiques
Etude de la production d?une cartographie prédictive des habitats
naturels « CarHAB 2 », moins élaborée que « CARHAB 1 » car
produite plus rapidement et à moindre coût (imagerie satellitaire).
Echéance : 2022
14 - Mesurer la température des
masses d?eau dans les espaces
protégés
AFB
DGALN/DEB ? parcs nationaux ?
AFB ? DREAL ? DEAL ? ONF ?
scientifique ? agriculteurs ?
collectivités ? réserves naturelles
Développement d'un démonstrateur pour la mesure de la
température de surface des masses d'eau (notamment à
partir des travaux du pôle ONEMA-IRSTEA de Lyon) (fin
2018)
5 - Surveiller les
changements
climatiques
15 ? Connaître les paramètres météo-
océanographiques (température de
surface, salinité de surface, vents de
surface, courants de surface, qualité de
l'eau)
CGDD
IFREMER ? SHOM ? Météo-
France ? BRGM ? Mercator Océan
? DGALn ? MNHN ? AFB ?
ONEMA
Action de formation
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 42
Projet Action Pilote Utilisateurs Livrables et échéanciers
16 - Evaluer les surfaces enneigées
dans les parcs nationaux
PN Vanoise
et DGALN
DGALN/DEB ? parcs nationaux ?
AFB ? DREAL ? DEAL ? ONF ?
scientifique ? agriculteurs ?
collectivités ? réserves naturelles
- Production annuelle des surfaces enneigées en mono-dates
sur les Pyrénées et les Alpes à partir de 2018
- Test et déploiement du produit sur les autres massifs
- Etude d?une solution permettant un suivi sur la saison avec
Sentinelle 2
17 ? Connaître l?évolution du bocage et
ses conséquences bioclimatiques
DREAL
Normandie
DREAL ? Conseils régionaux ?
Collectivités
Disposer d?un démonstrateur, notamment sur la Bretagne,
d?ici 2020
6 - Connaître
l'environnement
pour en
apprécier les
services
18 - Suivre et caractériser
l?hydromorphologie des cours d?eau DGALN / AFB AFB ? DREAL de bassin ?
Agences de l'eau ? DEB
- Développement d?un démonstrateur sur les zones
ripariennes
- Guide technique d?exploitation et d?analyse de l?imagerie
satellitaire pour le suivi DCE de l?hydromorphologie des cours
d?eau (en priorité pour les masses d?eau cours d?eau non
surveillées)
Echéance : 2020
19 ? Identifier, caractériser et suivre des
milieux humides (Métropole + DOM) DGALN services et organismes chargés de
protection des milieux
Réaliser une étude de faisabilité pour la production d?une
cartographie nationale des milieux humides. 7 - Connaître
l'évolution de
l'occupation du
sol 20 ? Suivre l?évolution de l?occupation
du sol DGALN acteurs publics/privés
- Poursuivre des travaux engagés, la finalité étant de suivre
les évolutions à grande échelle sur un rythme pluriannuel,
tout en maintenant un suivi annuel national allégé.
Enfin, quatre actions exprimées par les groupes de travail thématiques avaient des sujets proches de fiches existantes retenues. Les besoins exprimés ont
été intégrés dans les fiches correspondantes :
- T3.B5 - Détection des pollutions atmosphériques SOx, notamment dans la Manche, intégrée dans l?action 6 ? Evaluation de l?activité terrestre et marine
afin d?estimer les pollutions générées
- T8-A.B6 - Détection des prairies permanentes, intégrée dans l?action 22 ? Suivi de l?occupation du sol
- T8-B.B5 - Suivi de la fréquentation des espaces protégés, intégrée dans 12 - Caractérisation du trafic maritime pour évaluer les pressions
anthropiques exercées
- T9.B8 - Caractérisation des activités côtières, intégrée dans 12 - Caractérisation du trafic maritime pour évaluer les pressions anthropiques
exercéesAnnexe 2 ? Fiches descriptives des actions inscrites au PAS 2018 ? 2022
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 43
Annexe 2 - Fiches descriptives des actions inscrites au PAS 2018
Titre 1 ? Etablir l?emprise des inondations en cas de crues majeures (id : T5.B6)
Description
L?objectif est d?établir l?emprise des inondations en cas de crues majeures
(étendue max de l?inondation).
L?action consistera également à :
- définir l?organisation de ce dispositif (qui active ? et qui centralise les demandes
? qui agit à chaque étape ? qui paie les images ?)
- le déployer de manière opérationnelle dans un catalogue de cartes thématiques
Maturité
Les satellites peuvent fournir les informations attendues sur des inondations «
lentes » de type remontée de nappe, mais pas sur des crues rapides de type
épisode cévenol.
Cependant, les images ne permettent pas toujours d?obtenir l?emprise des plus
hautes eaux.
Un dispositif de collecte et de traitement des images en période de crise a été
proposé par le Cerema.
Les moyens mobilisés sont :
- les satellites d?observation à différents niveaux de résolution
- les satellites radar
Ces moyens sont opérationnels.
Le suivi de la décrue impose le maintien de l?activation du dispositif d?observation
après la crise (cf. T5-B1)
Avantages -
Gains
Difficiles à évaluer comparativement avec la solution actuelle via SCHAPI, une
analyse ROI serait à mener en tenant compte de l?occurrence (de plus en plus
forte?) de crues d?ampleur. A priori, sous réserve de la disponibilité du (des)
satellite(s), cela permettrait une meilleure fréquence de prises de vue que par
survols par avion.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Non déterminés
Acteurs clés Pilote : DREAL Hauts de France
Utilisateurs : DREAL (SPC), Préfecture (SIDPC)
Livrables
Echéances
Etude complémentaire de faisabilité/cout/opportunité : définition du processus de
collecte et d?analyse des images satellitaires en vue de la production de cartes
thématiques, organisation du maintien des acquisitions pendant la décrue.
2019
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Observations de terrain et dispositifs de prévision des crues
Titre
2 - Produire des données interopérables et facilement utilisables dans les
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 44
outils de gestion de crise (OGERIC) (id : T5.B7)
Description
L?application OGERIC-Web (Outil de GEstion des Risques et des Crises) est l?outil
ministériel à la disposition des participants aux cellules de crise.
1) SDSIE a engagé une modernisation de cet outil, qui porte notamment sur une
meilleure intégration en temps réel de données géographiques. A ce titre, des
images satellites produites et mise à disposition lors d?une crise sont
particulièrement concernées par ces évolutions des
Pour une complète satisfaction du besoin :
2) la mise à disposition des images satellites via un serveur convertissant la donnée
en flux WMS/WMTS est indispensable. Cette partie du besoin n?est pas couverte pas
les évolutions d?Ogéric-web
3) les résultats de l?analyse des images satellites par des prestataires spécialisés
devront également être disponibles
Maturité
L?intégration de l?information satellitaire dans OGERIC-web est opérationnelle à
condition qu?elle soit mise à disposition - avec l?ensemble des informations de
catalogage permettant aux utilisateurs de les identifier - et produite selon les
standards de l?OGC (WMS et WMTS uniquement)
La modernisation d?OGERIC facilitera l?accès aux images satellitaires et à leur
utilisation.
La solution est opérationnelle.
Avantages -
Gains
Les gains sont exprimés en termes de simplicité et de rapidité d?analyse de la
situation
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Pour l?utilisation des données satellitaires pendant la crise :
- sans évolution d?Ogéric-web, l?intégration des données et surtout leur affichage
restera long et aléatoire
- sans un accès des données en flux depuis une plateforme serveur, la lourdeur du
traitement manuel de la donnée satellite pour son intégration dans Ogéric-web
découragera l?utilisation de la donnée
- sans l?analyse des images satellites par un expert, leur exploitation en crise sera
limitée
Acteurs clés
Pilote : SG/SDSIE
Utilisateurs : services déconcentrés en zone de défense (DREAL, DEAL, DIRM)
SG/SDSIE
Livrables
Echéances
Outil modifié :
- l?ajout de données en flux WMTS (affichage accéléré) est prévu début 2018
(prochaine version)
- la modernisation de l?interface homme-machine (facilité d?utilisation), et les
évolutions profondes de l?outil (facilité d?intégration des données) sont prévues en
2018 et 2019
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 45
Titre
3 - Dénombrer et localiser rapidement les éléments macroscopiques (Digues,
pylônes, ponts, ..) ayant été détruits ou altérés par un cataclysme affectant une
grande partie du territoire (id : T5.B11)
Description Il peut s?agir de pylônes EDF, de ponts routiers, ferroviaires, de digues rompues...
Maturité
Les observations de Pléiades à très haute définition permettent de rendre le service
attendues, le service est opérationnel.
Les structures métalliques sont repérables sur les images radar (service également
opérationnel)
Avantages -
Gains
Rapidité (sous réserve du temps et possibilité de traitement / photo-interprétation).
Exhaustivité et évaluation homogène des dégâts, données plus « fiables ».
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Plus de temps sera nécessaire pour remettre en état / mettre en oeuvre les
dispositifs transitoires.
Acteurs clés
Pilote : DREAL Hauts de France
Utilisateurs : services gérant ce type de crise : Préfecture (SIDPC), DREAL,
gestionnaires de réseaux concernés (ERDF, VNF?.)
Livrables
Echéances
Service opérationnel
2020
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 46
Titre 4 - Réaliser / contrôler les inventaires d?émissions de polluants atmosphériques (id :
T6.B2)
Description
L?objet de l?application satellitaire est de fournir à la DGEC et au CITEPA des outils
permettant d?injecter des données d?observation physiques dans le processus de
réalisation des inventaires, ceux-ci étant actuellement extrapolés sur la base de facteurs
d?émission selon une périodicité annuelle.
Ces observations permettront de revoir le mode de réalisation des inventaires, et de
produire des inventaires plus ciblés selon une périodicité saisonnière.
Cette méthode permettra d?établir des inventaires sur d?autres secteurs géographiques,
d?assister des pays tiers à élaborer leurs inventaires d?émissions (en particulier les pays
en développement) et d?aider les pays à mieux contrôler leurs inventaires d?émissions. Il
s?agit également de disposer d?informations permettant de résoudre l?hétérogénéité des
inventaires aux frontières sur l?aire géographique européenne continentale avec la
précision temporelle la plus fine possible.
Maturité
Plusieurs dispositifs en fonctionnement ou prévus :
- L?IASI (Interféromètre Atmosphérique de Sondage Infrarouge) permet de mesurer la
température et l?humidité de l?atmosphère, ainsi que plus de 25 composants
atmosphériques avec une très grande précision ; en 2021 sera lancé un équipement
IASI 2 plus précis.
- Les données de bases avant traitement du WP Emission and surface flux
(COPERNICUS) de CAMS apporteront un complément aux données de terrain.
- Le satellite franco-allemand Merlin (Methane Remote Sensing Lidar Mission) sera mis
en orbite terrestre en 2020.
- Le projet Microcarb du CNES sur la mesure du CO2 dès 2020.
Avantages -
Gains
- Conforter la crédibilité de la France dans les négociations internationales sur la qualité
de l?air
- Apporter un gain de précision pour les démonstrations obligatoires de qualité des
inventaires
- Etudier les problématiques saisonnières liées aux émissions (en particulier hivernales)
Risques en
cas de non
réalisation
de l?action
Pour les pays en voie de développement : risque de ne pas assurer leurs engagements
« Accord de Paris » en matière de transparence.
Engagements des Accords de Paris pour la France : la réalisation d?inventaires annuels
est une obligation
Acteurs clés
Pilote : DGEC
Utilisateurs : AASQA + DREAL
Principaux
livrables -
Echéance
- Elaboration de la prescription opérationnelle pour les programmes futurs (Microcarb) :
2017
- Mise au point d?un système de modélisation inverse permettant d?améliorer la
caractérisation (spatiale et temporelle) des sources NH3 : 2017-2020
- 2018 : réalisation d?un démonstrateur de la chaine d?acquisition et de traitement des
données en vue du contrôle d?inventaires sur des paramètres connus (données
historiques)
- 2020 : mise à disposition de la chaine de traitement améliorée.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 47
Titre 5 - Évaluer l?activité terrestre et marine afin d?estimer les pollutions générées
(id : T6.B9)
Description
- la pollution émise par le trafic maritime est importante et productrice de fortes
concentrations de particules fines,
- l?évaluation et l?origine de ces émissions devrait pouvoir être facilitée par des
applications satellitaires de façon dynamique et précise
Ce besoin avait été identifié dans le PAS 2011 (action A16). Cette action est liée à
l?identification et à la localisation des bateaux (AIS-Sat) et des véhicules (GNSS, ...).
Maturité Le recours au satellite est pertinent, des services opérationnels existent.
Avantages -
Gains
Meilleure estimation des trafics menant à Identifier les émissions et prendre les
mesures adaptées
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Sous/Surestimer l?impact des trafics terrestres et maritimes sur les pollutions
générées.
Application de la convention MarPol
Pénalités européennes pour retard dans la transposition de la directive « soufre »
Acteurs clés Pilote : DGEC
Utilisateurs : DGEC
Livrables
Echéances
2017 ? mise au point d?un démonstrateur sur une zone identifiée
2018 ? mise en place du service opérationnel d?évaluation en temps réel de la
pollution émise par le trafic maritime
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Base de données des caractéristiques polluantes des navires identifiés et leur type
de carburant et leurs systèmes de filtration des gaz d?échappement
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 48
Titre 6 - Lutter contre les brouillages des systèmes de navigation par satellite (id :
T1.B1)
Description
Les signaux de navigation sont par nature de faible puissance et peuvent être
rendus inutilisables par des systèmes illégaux mais peu onéreux.
Le thème proposé consiste à soutenir un axe de travail déjà lancé par le GT
interministériel Galileo/EGNOS qui consiste d?une part à développer les méthodes
de coordination des services de l?Etat et les moyens de détection de brouilleurs, et
d?autre part de doter l?Etat Français d?un réseau de surveillance des brouilleurs,
déployé sur le territoire national, et permettant de surveiller la progression de la
menace brouillage au cours du temps afin de pouvoir doser la réponse des pouvoirs
publics.
L?objectif est de consolider au niveau de l?Etat des méthodes et moyens
d?intervention contre les brouillages GNSS illégaux au bénéfice des diverses
communautés utilisateur.
Maturité L?ANFr et la DGAC disposent de quelques solutions de détection de brouilleur.
Avantages -
Gains
Minimisation des interruptions de service GNSS, mise en place de moyens de lutte
contre des brouillages GNSS de grande ampleur (attaque terroriste contre des
infrastructures vitales (par ex. grands aéroports).
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Frein à l?utilisation de GNSS, dévalorisation des investissements de l?Etat Français
dans EGNOS et Galileo.
Si les brouillages deviennent trop nombreux/fréquents le recours au satellite peut in
fine être rejeté par de nombreuses communautés potentiellement utilisatrices.
Acteurs clés
Pilote : ANFr
Utilisateurs : Transport Aérien, terrestre, maritime, Opérateurs d?Infrastructure Vitale
Associés : CNES, DGAC/DSNA, Coordination interministérielle Galileo
Livrable -
Echéance
1) Identification de moyens de lutte et acquisition de matériels par l?Etat Français
(ANFr) : 2017 - 2018
2) Déploiement et maintien en conditions opérationnels d?un réseau de
détection/surveillance des brouilleurs GNSS (à partir de 2019)
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Evolution réglementaire européenne pour limiter la commercialisation des brouilleurs
illégaux.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 49
Titre 7 ? Sécuriser la fonction de suivi global des aéronefs au niveau mondial (id :
T1.B2)
Description
Sécurisation de la fonction de suivi global des aéronefs au niveau mondial
Consiste à pouvoir activer un report de position régulier, depuis le sol, sur suspicion
d?une perte d?aéronef, en utilisant le lien retour (RLSP) de Galileo MEOSAR
Maturité Possible grâce au nouveau service MEOSAR déployé sur Galileo
Avantages -
Gains
Eviter le cas du MH 370 où l?ensemble des systèmes de report de position ont été
désactivés
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Détournement d?aéronefs sans possibilité de suivi de la trajectoire par les autorités
de l?aviation civile
Acteurs clés
Pilote : CNES, en tant qu?opérateur français MEOSAR Galileo
Utilisateurs : compagnies aériennes
Entités associées : DGAC, EASA, EUROCAE
Livrables
Echéances
Fonction de report de position déclenchée depuis le sol
- développement : 2023
- déploiement : 10 ans
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Développement d?une fonction report de position déclenchée depuis le sol et non
déconnectable intentionnellement à bord des aéronefs
Décision de mise en oeuvre RLSP par COSPAS-SARSAT
Evolution réglementaire européenne
Déploiement chez les fabricants d?aéronefs?
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 50
Titre 8 - Couvrir l?ensemble des aéroports français de trajectoires satellitaires (id :
T1.B3)
Description Procédures satellitaires en zone terminale et atterrissage
Maturité Déploiement déjà initialisé
Trajectoires basées sur GPS et EGNOS, Galileo lors de la prochaine décennie
Avantages -
Gains
Moyens alternatifs à la navigation conventionnelle, meilleure disponibilité et efficacité
globale des trajectoires, amélioration de la sécurité des approches lorsque des
systèmes sol du guidage vertical ne sont pas déployés ou indisponibles
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Moindre sécurité des approches, moins grande efficacité de la gestion du trafic
aérien
Acteurs clés Pilote : DGAC
Usagers de l?espace aérien français
Livrables
Echéances
Couverture de l?ensemble des aéroports français par des trajectoires satellitaires
Echéance : 2 ans
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Balises de navigation au sol sur les grands terrains car tous les usagers ne sont pas
encore équipés des solutions satellitaires appropriées. Déjà déployés, les coûts sont
liés aux coûts d?achat et de maintien en condition opérationnelle
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 51
Titre 9 ? Diminuer les coûts d?infrastructure et de maintenance des lignes
ferroviaires (id : T2.B3)
Description
Fournir au gestionnaire d?infrastructure une information de localisation des trains
émanant du train lui-même en remplacement de l?utilisation des circuits de voie
(CdV).
Une information fiable de localisation des trains devrait permettre d?économiser
l?utilisation de CdV et leur maintenance pour assurer la protection des trains, la
protection des aiguilles et des itinéraires.
De plus, sur les lignes régionales non équipées de CdV, l?information de localisation
donnée par le train devrait permettre de revoir les procédures de cantonnement
(systèmes de block manuel existants) en apportant un surcroit de sécurité et une
réduction du nombre de liaisons filaires sécurisées : suppression des installations
fixes existantes, suppression des liaisons filaires pour la télécommunication et les
systèmes de sécurité, regroupement de l?exploitation des lignes au sein d?un même
centre de contrôle.
Maturité
C?est le sujet prioritaire actuellement à la SNCF et cela intéresse beaucoup aussi les
Régions.
La SNCF pilote depuis mars 2016 un groupe de travail sur ce sujet dans lequel se
greffe l'accord conclu avec le CNES.
Deux projets H2020 (STARS et RHINOS) auxquels ne participe pas la SNCF traitent
de ce sujet et ont débuté en 2016. Les objectifs poursuivis par le projet STARS
sont :
- Développer une approche universelle pour prédire les performances atteignables
du GNSS dans un environnement ferroviaire pour des applications critiques en
sécurité et déterminer les évolutions nécessaires de l?ERTMS pour inclure les
services GNSS,
- Quantifier les bénéfices économiques en matière de réduction des coûts.
D'autres projets sont en cours de montage en réponse au call Galileo de mars ou
encore à l'ITT de l'ESA pour un simulateur GNSS ferroviaire. Au niveau européen,
c'est l'Italie et Ansaldo qui sont particulièrement en avance par rapport aux acteurs
français. Ils investissent des millions sur le sujet depuis plusieurs années.
Avantages -
Gains
Être chef de file concernant l?intégration des technologies satellitaires dans le cadre
de l?harmonisation de la signalisation ferroviaire au niveau européen (futures
évolutions de l?ERTMS) et de la détection des circulations sans CdV ou compteurs
d?essieux
Impact direct sur l?emploi du personnel des gares et indirect sur le personnel de
maintenance voie, installations de sécurité et matériel moteur
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Coûts d?exploitation trop élevés pouvant entrainer une fermeture des lignes à faible
trafic non rentables à défaut de subvention par les régions.
Maintien des problèmes de shuntage pour certains matériels et sur certaines
sections de voie.
Contribution à la désertification des régions et report sur route des trafics actuels.
Acteurs clés Pilote : SNCF
Utilisateurs : gestionnaires d?infrastructures et entreprises ferroviaires
Livrables
Echéances
Etude complémentaire de faisabilité/cout/opportunité 2018-2020
Campagne d?expérimentation de Galileo dans des applications ferroviaires avec des
trajets urbains.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 52
Titre 10 ? Surveiller les voies ferroviaires (id : T2.B4)
Description Optimiser les moyens de surveillance de l?état des lignes ferroviaires, réduire les
coûts de maintenance
Maturité
La SNCF a testé le drone et le satellite (Pléiades et Spot 6,7) en particulier pour
surveiller l?abord des voies et la végétation qui peut créer des risques d?incendies au
niveau des caténaires. Les images Pléiades sont bien adaptées en termes de
résolution mais leur cout est trop élevé ce qui a amené la SNCF à plutôt utiliser Spot
6,7 pour faire une cartographie plus globale de la végétation.
La SNCF a aussi testé avec succès le suivi de l?affaissement des voies par
interférométrie radar. Des opérateurs privés tels que CLS-Altamira (à valider) ou
Airbus Gmbh proposeraient ce type de service.
Un appareil à grand rendement (AGR) est en cours de développement
Avantages -
Gains
Amélioration de la sécurité
Réduction des coûts de maintenance
Eventuellement, une meilleure fréquence de vérification des voies
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Risque de délabrement de lignes / voies peu utilisées et peu contrôlées directement
par des agents
Acteurs clés Pilote : SNCF
Utilisateurs : gestionnaires d?infrastructures ferroviaires
Livrables
Echéances
étude et expérimentations afin d?évaluer la pertinence des solutions satellitaires pour
la surveillance de l?infrastructure ferroviaire
2018
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 53
Titre 11 ? Caractériser le trafic maritime pour évaluer les pressions anthropiques
exercées (id : T3.B7)
Description
Amélioration de la connaissance des activités se déroulant au sein des aires
marines protégées :
- statistiques de fréquentation d?aires marines par des navires dont les
caractéristiques sont à cibler, par exemple moins de 15 m ou 12 m pour la pêche
professionnelle pour les aires marines protégées
- suivi du trafic inter-îles (hors transport de passagers pour lesquels l?AIS est
obligatoire)
- spatialisation des activités utilisant des navires côtiers
- contrôle de l?activité des navires
Maturité
Utiliser l?imagerie optique satellitaire (haute résolution) et radar (SAR) afin de
compléter les informations issues du VMS et de l?AIS (y compris les nouvelles
données AIS au large qui sont transmises par satellite) et évaluer le trafic en termes
de localisation et d?intensité. Une étape de validation du traitement de la donnée
sera réalisée en comparant les informations obtenues via AIS / VMS et celles
obtenues par l?imagerie optique satellitaire et radar.
Avantages -
Gains
Protection de l?environnement
Protection de la biodiversité : de l?intégrité des fonds marins et des espèces
protégées
Homogénéisation des données de base
Suivi des activités de plaisance/tourisme et de la pêche : disposer de données
absentes actuellement et homogènes sur l?ensemble des eaux françaises
Contrôle du DPM
Caractérisation de la navigation de tourisme
Pouvoir disposer d?un suivi en cours d?activité
Connaître la saisonnalité des activités
Couverture synoptique, mondiale, discrète
Capacité d?analyse automatisée par traitement d?image (ex : plate-forme Trimaran)
Réduction des coûts de suivi (par rapport à l?avion ou le bateau)
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Surpêche de certaines espèces (holothurie dans l?Océan Indien par exemple), pêche
illégale
Infractions aux réglementations locales de la pêche (zones de cantonnement ou
réserves)
Dégradation des fonds marins par les ancres
Destruction de l?habitat
Pollution
Dérangement de la faune dans les zones fonctionnelles et aux périodes de forte
sensibilité (ex. mise-bas des mammifères marins)
Incapacité à évaluer les politiques de protection de l?environnement et de
planification de l?espace maritime mises en oeuvre dans le cadre de la Directive
cadre pour la Planification de l?Espace Maritime (DCPEM) et des Documents
stratégiques de façade (DSF)
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 54
Risque de sous estimation des pressions anthropiques dans la mise en oeuvre des
directives oiseaux, habitats-faune-flore, directive cadre stratégie pour le milieu marin
Acteurs clés
Pilote : AFB
Utilisateurs : DIRM, DREAL, DEAL, DGALN DGPR,
services déconcentrés et opérateurs : IFREMER, SHOM, BRGM, Cerema, CELRL,
ONML
DGEC
Parcs nationaux des calanques, de Port-Cros et de Guadeloupe
Collectivités, structures d?observatoires du trait de côte
Livrables
Echéances
Tester (sur deux aires avec caractéristiques de navigation différentes) l?utilisation
d?imagerie satellite par l?élaboration d?une chaîne statistique de traitement et en
déduire des statistiques de fréquentation ainsi qu?une spatialisation des activités.
2019
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Station sol (antenne et processeur) : Pour déchargement et mise en forme des
données.
Prestataires pour traitement et analyse des images satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 55
Titre 12 ? Améliorer le suivi des animaux marins (id : T3.B10)
Description
Des lacunes de connaissance importantes existent, notamment pour le suivi en mer
des oiseaux, cétacés et requins. Il portera sur les tortues marines relâchées après
passage en centre de soin, certaines espèces d?oiseaux (puffins, fous de Bassan),
petits cétacés, en particulier le grand dauphin, colonies de phoques gris et veaux-
marins à Saint-Pierre et Miquelon (30 balises), grands cétacés dans leurs zones de
reproduction
Complémentairement, une plateforme pour centraliser les données de suivi
télémétrique sera mise en place, interopérable avec celle qui sera développée dans
le cadre du projet européen EO4wildlife (www.eo4wildlife.eu) pour le croisement
avec des données océanographiques ;
Maturité Les techniques sont opérationnelles
Avantages -
Gains
Suivre de manière cohérente la mégafaune marine dans les eaux françaises, pour
mettre en place des mesures de protection et de conservation adaptées.
Croiser les données de suivis avec des données satellitaires sur l?environnement
(température, courants, production primaire?), afin de modéliser l?habitat de ces
espèces et adapter la gestion en conséquence.
Tester la faisabilité d?un suivi opérationnel de la mégafaune marine par imagerie
satellitaire.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Connaissance imparfaite de l?écologie de ces espèces ;
Mesures de protection et de conservation inadaptée ;
Impossibilité de prédire les risques auxquels sont exposées les populations de ces
espèces (changement climatiques, interaction avec les activités humaines?).
Acteurs clés
Pilote : AFB
Utilisateurs : gestionnaires d?aires marines protégées, DIRM (Direction Interrégionale
de la Mer), DREAL (directions régionales de l?environnement, de l?aménagement et
du logement), DEAL (Direction de l?Environnement, de l?Aménagement et du
Logement), ONG et scientifiques.
Opérateur : Cerema
Livrables
Echéances
Plateforme permettant la centralisation des données télémétriques et d?imagerie
optique pour le suivi des animaux intégrant un outil de reconnaissance automatisée
des grands cétacés (EO4wildlife 2), après étude de faisabilité
2019/2022
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 56
Titre 13 ? Cartographier les habitats naturels (id : T8B.B2)
Description
Les habitats naturels recouvrent des fonctions essentielles pour la survie des
espèces. Ils sont malgré tout encore mal connus et subissent une pression forte des
espaces à caractère plus économique que sont les espaces agricoles et artificialisés.
Le recul des espaces naturels lié à la progression de l?artificialisation entraîne la
perte des sols, la fragmentation des écosystèmes et la mise en péril de la qualité des
habitats qui sont les premières causes de perte de biodiversité.
Les enjeux sont identifiés dans les grandes stratégies de politiques publiques : «
Lutter contre l?artificialisation des espaces et la banalisation des paysages » est un
choix de la SNDD et de la SNB afin « de maîtriser les pressions sur la biodiversité »
qui rejoint notamment les objectifs de la loi Grenelle I :
1. Lutter contre l?étalement urbain qui entraîne de la déperdition d?énergie, des
émissions de gaz effet de serre et la régression des surfaces agricoles et
naturelles,
2. Préserver la biodiversité, notamment à travers la conservation, la restauration et
la création de continuités écologiques,
3. Concevoir l?urbanisme de façon globale.
Maturité L?utilisation des technologies satellitaires reste à valider au travers de l?étude de
faisabilité.
Avantages -
Gains
Protéger les habitats naturels est donc essentiel et urgent, cela implique d?être en
mesure de les localiser correctement et finement au niveau national grâce à une
cartographie homogène des habitats, outil indispensable d?aide à la décision et à la
programmation pour mener des politiques de protection efficaces.
À l?heure actuelle, il existe une multitude de cartographies d?habitats aux
méthodologies divergentes qui découlent d?initiatives locales (27% des milieux
naturels sont cartographiés). La multiplicité des méthodologies et échelles utilisées
ne permettent pas de les compiler dans un objectif de cartographie nationale. Il
apparaît fondamental de produire une cartographie homogène des habitats en lien
avec la pression associée à l?artificialisation des territoires.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Le risque, entre autres, est de ne pas identifier finement les réservoirs de biodiversité
menacés par l?artificialisation.
Acteurs clés
La DGALN/DEB est pilote.
Les partenaires de « CarHAB 1 » sont associés à l?action.
Livrables
Echéances
Il est proposé l?étude de la production d?une cartographie prédictive des habitats
naturels, « CarHAB 2 », moins élaborée que « CARHAB 1 » car produite plus
rapidement et à moindre coût (imagerie satellitaire).
Une première étude de faisabilité du scenario sera engagée en 2018 afin de
proposer différentes stratégies de mise en oeuvre avec leurs coûts associés.
Moyens
complémentaire
s au satellite
indispensables
À des fins de mutualisation, cette production serait rapprochée de celle, en cours à
l?IGN, de l?occupation du sol à grande échelle, et des fichiers fonciers produits par le
Cerema.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 57
Titre 14 ? Mesurer la température des masses d?eau dans les espaces protégés (id :
T8.B10)
Description
Le besoin concerne tous les espaces terrestres et marins classés en coeur de
parc, en métropole et en outre-mer, et pourrait aussi intégrer les espaces classés
en réserves naturelles.
Le suivi de ces températures serait utile suivant plusieurs périodicités pour évaluer :
- la température moyenne annuelle et son évolution ;
- les variations saisonnières et leurs évolutions.
Ces données seraient mises en relation avec des données chimiques (pollution),
biologiques (inventaires, suivi des populations), climatiques, voire anthropiques pour
alimenter des protocoles locaux et/ou des suivis globaux (protocole lacs sentinelles,
changements climatiques).
Elles contribueraient aussi à l?alimentation des atlas de la biodiversité communale
Maturité
La température de surface des pixels eau est disponible (quel que soit le type de
surface d'eau) sur la France métropolitaine à partir de l'imagerie Landsat (fourniture
en routine), suite notamment aux travaux réalisés par le pôle ONEMA-IRSTEA de
Lyon (pôle désormais fermé). La solution technique a été développée en mettant en
place des capteurs thermiques dans un grand panel de plans d?eau pour vérifier la
pertinence de la méthode. La température est mesurée en surface.
Le pôle ONEMA (AFB)-IRSTEA d?Aix développe une solution satellitaire pour le suivi
des paramètres biophysicochimiques des plans d'eau.
Les algorithmes ont été validés sur plusieurs sites sur lesquels ont été enregistrées
des données de température en continu (RMSE de 1 à 2°C cf. article et rapport
ONEMA 2016), un travail va être réalisé en 2017 afin d'affiner la sensibilité de ces
algorithmes à la résolution spatiale de la donnée en teneur en vapeur d'eau (seule
donnée requise en entrée).
Avantages -
Gains
Enrichissement important et sécurisation des protocoles concernant le suivi des
masses d?eau.
Contribution au suivi des changements climatiques.
Sécurisation et durabilité de la production des données.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Défaut de connaissance de la biologie des écosystèmes aquatiques.
Sous-exploitation de la vocation d?espaces de recherche et d?expérimentation des
espaces protégés
Acteurs clés
Pilote : AFB
Utilisateurs : DGALN / DEB, établissements public des parcs nationaux, AFB,
DREAL, DEAL, réserves naturelles, Conservatoire du littoral, scientifiques,
collectivités territoriales.
Livrables
Echéances
Développement d'un démonstrateur pour la mesure de la température de surface
des masses d'eau (notamment à partir des travaux du pôle ONEMA-IRSTEA de
Lyon) ; échéance : 2019
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 58
Titre 15 ? Connaître les paramètres météo-océanographiques (id : T3.B13)
Description
Collecte de données sur l?hydrodynamisme ; l?hydrologie : température et salinité de
la colonne d?eau (vision moyenne, globale), observation de températures de surface,
couleur de l?eau (MES et Chl.A) ; Connaissance de paramètres physico-chimiques :
nutriments, oxygène, turbidité, acidification et de paramètres météo (vents de
surface
Maturité Il s?agit d?une évolution envisagée du service marin de COPERNICUS
Avantages -
Gains
Suivi des impacts des aménagements maritimes et littoraux sur l?hydrodynamisme
(houle)
S?il existe des paramètres communs, la vue satellitaire permettrait d?homogénéiser
les observations (entre les sous-régions marines notamment).
Meilleure connaissance globale de ces paramètres.
Etude du changement climatique.
Paramètres utiles pour une meilleure caractérisation de la dynamique sédimentaire
et de l?évolution du trait de côte (stratégie nationale de gestion du trait de côte,
risques littoraux)
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Cadre de la réglementation européenne ; DCSMM directive 4, DCE
Risque financier (amende) de la CE en cas de non rapportage.
Incapacité à prédire la distribution de la mégafaune marine dans les zones côtières
due à l?absence de données météo-océanographique dans ces zones
Acteurs clés
Pilote : CGDD (DRI)
Utilisateurs :
IFREMER, SHOM, Météo-France, BRGM, Mercator Ocean
DGALN, services déconcentrés et opérateurs : IFREMER, MNHN, Cerema, ONEMA,
Météo-France
Livrables
Echéances Action de formation dès que le nouveau service sera disponible (2020/2021)
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 59
Titre
16 - Évaluer les surfaces enneigées et des surfaces glaciaires dans les parcs
nationaux (id : T8B-B6)
Description Le besoin concerne tous les espaces terrestres classés en coeur de parc en
métropole situés en zone de montagne et pourrait aussi intégrer les espaces classés
en réserves naturelles.
Le suivi saisonnier de ces données de surfaces serait utile pour :
- Évaluer la couverture neigeuse et son évolution au fils des années et des saisons ;
- Évaluer l?évolution des glaciers ;
- Croiser ces données avec le suivi effectué par les espaces protégés de certaines
espèces animales ou végétales à enjeux patrimonial fort ;
- Aider à la gestion de ces espaces (gestion des infrastructures, accueil du public,
etc.)
- Contribuer à une meilleure connaissance et à l?amélioration de l?agriculture de
montagne, en particulier à la gestion des pâturages ;
- Enrichir les messages développés par les espaces protégés lors des actions
s?inscrivant dans leur mission d?éducation à l?environnement et au développement
durable.
- Alimenter les atlas de la biodiversité communale.
Maturité Dans le cadre du pôle THEIA, un prototype portant sur les surfaces enneigées a été
développé, il utilise des données Landsat et Sentinel2 pour estimer les surfaces
enneigées en mono-dates sur les Pyrénées et les Alpes. Ce prototype n?est pas
encore sorti, il devrait l?être prochainement. Pour le reste, il s?agit de R&D.
L?alternative aujourd?hui est l?utilisation d?images Modis, disponibles mais dont la
résolution est à 250m, clairement insuffisante pour travailler à une échelle plus
précise que celle du massif.
Avantages -
Gains
Apport important aux protocoles de connaissance de la biodiversité des espaces
protégés.
Aide à la gestion des espaces.
Sécurisation et durabilité de la production des données.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Défaut de connaissance de l?évolution de l?enneigement des zones montagnardes
protégées.
Sous-exploitation de la vocation d?espaces de recherche et d?expérimentation des
espaces protégés.
Acteurs clés Pilote : PN Vanoise
Utilisateurs : DGALN / DEB, établissements public des parcs nationaux, AFB,
DREAL, DEAL, réserves naturelles, ONF, scientifiques, filière agricole, collectivités
territoriales.
Livrables
Echéances
- Étude sur l?état de l?art dans le domaine de l?évaluation des surfaces enneigées et
des glaciers : connaissances en matière de cartographie, sources, traitements et
méthodes, puis identification précise du besoin, de son périmètre et des moyens
pour l?atteindre.
- Production à une fréquence régulière (5 à 8 jours) d?images raster géoréférencées
(résolution 20m à 50m) rééchantillonnées à 3 classes : neige, pas de neige,
inconnu/nuage pour les Alpes et les Pyrénées à partir de 2018 - 2019.
- Production annuelle d?un fichier cartographique de la surface enneigée maximale et
minimale (correspondant à l?étendue des glaciers) pour chaque massif pour chaque
année à partir de 2018 - 2019.
- Test et déploiement du produit sur les autres massifs à l?échéance 2020.
- Évaluation de la faisabilité d?un produit ?Hauteur de neige? à l?échéance 2020.
Observations
La cohérence avec les actions, inscrites au PAS, de mesure de consommation de
l?espace sera visée. En particulier, les produits d?occupation du sol comprennent des
nomenclatures intégrant le thème « glacier ».
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 60
Titre 17 ? Connaître l?évolution du bocage et ses conséquences bioclimatiques (id :
T8A.B1)
Description
1. Disposer de données claires et récentes pour étayer ce constat auprès des
collectivités territoriales
2. Identifier où le recomposer, le préserver, le défendre pour préserver au mieux
ses fonctions bioclimatiques
3. Identifier une forme de bocage compatible avec l?agriculture d?aujourd?hui pour
assurer sa pérennité
4. Le bocage constitue une identité patrimoniale et culturelle pour la Normandie,
mais aussi pour le Centre et Bretagne. L?analyse doit donc pouvoir s?adapter à
tout ce territoire.
5. Apport du satellite : diagnostic du bocage existant sur la base d?un protocole
établi par les experts en DREAL, caractérisation de l?occupation du sol
environnante, et suivi des évolutions dans le temps
Maturité
L'usage d'applications satellitaires est possible. On sait cartographier les haies et
leurs évolutions ; il existe des services à très haute résolution spatiale pour cela.
Pour l?extension de ce traitement, des questions seront à régler concernant :
- l?échelle pour le suivi ;
- l?automatisation sur de grandes surfaces ;
- la reproductivité.
Avantages -
Gains
Gains attendus sur la fréquence de renouvellement des images, sur l?identification
de la végétation
Gains également par la systématisation d?une méthode automatique reproductible
sur plusieurs régions
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Perte de biodiversité par disparition et fragmentation du bocage, élément structurant
de la trame verte et bleue
Acteurs clés Pilote : DREAL Normandie
Utilisateurs : DREAL, Conseils régionaux et départementaux, Collectivités
Livrables
Echéances Disposer d?un démonstrateur, notamment sur la Bretagne, d?ici 2020
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 61
Titre 18 - Caractériser et suivre l'hydromorphologie des cours d'eau (id : T8B-B4)
Description
Cette action vise à investir le potentiel de la télédétection fluviale en proposant des
solutions techniques applicables aux enjeux nationaux de caractérisation et de suivi
de l?hydromorphologie des corridors fluviaux. Elle cherche notamment à utiliser les
ressources satellitaires :
- pour la caractérisation physique des corridors fluviaux en mobilisant les capteurs
THRS
- pour appliquer les méthodes automatisées déjà développées (méthodes orientées
objet, modules automatisés sous SIG) et exploiter l?imagerie satellitaire
(caractérisation de la ripisylve, géométrie du lit fluvial?)
- pour tester des indicateurs morphologiques à partir des informations spectrales et
géométriques fournies par l?imagerie satellitaire (indice de sinuosité, caractérisation
de la végétation alluviale, des cortèges sédimentaires, des formes fluviales, évolution
temporelle des indicateurs?).
Un échantillon de différents types de cours d?eau français servira de test
d?application des méthodes.
Disposer d?un accompagnement (rédaction de guides techniques) de l?exploitation
des images satellitaires permettrait également d?aider les opérateurs et gestionnaires
à appliquer les techniques idoines de suivi des cours d?eau par la télédétection et à
utiliser des indicateurs de suivi.
L?action pourrait aboutir à innover en proposant une ou des méthodes de suivi des
travaux de restauration physique des cours d?eau, par l?utilisation des indicateurs
biomorphologiques adaptés.
La cohérence avec les actions de mesure de consommation de l?espace et de
cartographie des habitats sera également visée.
Maturité
Connaissance avancée des moyens à mobiliser (Journée technique organisée en
2016 par la DEB et l?AFB, actes à paraître courant 2018 :
http://www.onema.fr/avancees-apports-et-perspectives-de-la-teledetection-pour-la-
caracterisation-physique-des-corridors). Les techniques d?exploitation sont déjà
disponibles. En revanche les résolutions spatiales fournies jusqu?à présent par les
satellites n?étaient pas assez fines pour la taille de ces systèmes fluviaux ; les
données Pléiades et Spot 6/7 pourraient être adaptées, testées et améliorer ces
biais techniques.
Avantages -
Gains
Améliorer les connaissances sur la qualité physique des milieux associés aux cours
d?eau en tenant compte de leurs évolutions spatiale et temporelle.
La télédétection spatiale pourrait ainsi contribuer à la surveillance de
l?hydromorphologie au titre de la DCE (Directive-Cadre sur l?Eau) pour les cours
d?eau non prospectables à pied en métropole et en DOM (environ 500 stations de
surveillance). Ces cours d?eau sont trop larges, trop profonds ou inaccessibles avec
du matériel de mesure in situ.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Pas de risque mais nécessité d?engager ce type d?application. Les méthodes
employées à partir de l?imagerie satellitaire trouveront d?autres débouchés
d?application potentiels.
Acteurs clés Pilote : DGALN/DEB
Entités associées : AFB et partenaires scientifiques (Irstea, Cerema, CNRS, INSU)
Livrables Les travaux sont à mettre en oeuvre durant le programme 2018-2022 :
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 62
Echéances - État des lieux des connaissances et des méthodes actuellement utilisées ou pas.
- Réalisation d?une cartographie des cours d?eau, des zones ripariennes et des
espaces de bon fonctionnement sur des tronçons tests en appliquant des méthodes
automatisées applicables sur l?imagerie satellitaire.
- Rapport(s) sur la détermination des indicateurs idoines : géométrie du lit,
indicateurs hydromorphologiques (ripisylve, indice de sinuosité, caractérisation de la
végétation alluviale, des cortèges sédimentaires, des formes fluviales, évolution
temporelle des indicateurs?) sur ces tronçons tests.
- Guide technique d?exploitation et d?analyse de l?imagerie satellitaire pour le suivi
DCE de l?hydromorphologie des cours d?eau (en priorité pour les masses d?eau cours
d?eau non surveillées). Evaluer la faisabilité d?une généralisation de la méthode à
partir des tests réalisés.
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Imbrication des autres échelles d?analyse des corridors fluviaux : prise en compte
des référentiels spatiaux existants (BD TOPAGE, BD Riparian zones), combinaison
des sources cartographiques, des orthophotographies aériennes et des autres
techniques (Lidar).
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 63
Titre 19 - Identifier, caractériser et suivre des milieux humides (Métropole + DOM) (id :
T8B.B3)
Description
Au cours du XXème siècle, la superficie des milieux humides en France a diminué de
près de 50 % à cause notamment de l?artificialisation des terres et de l?augmentation
des besoins liés à l?accroissement démographique. Face à ces enjeux, l?amélioration
des connaissances, l?identification des milieux humides et de leur évolution sont
essentielles, la France ne disposant pas d?une carte de prélocalisation homogène à
l?échelle nationale. L?action du PAS vise à améliorer les informations sur les milieux
humides en France et à contribuer à une cartographie nationale en étudiant et en
exploitant le potentiel offert par les vecteurs satellitaires et les méthodes
d?exploitation de l?imagerie spatiale. La cohérence avec les actions de mesure de
consommation de l?espace, de cartographie des habitats et autres systèmes
d?information (SINP,...) sera également visée.
Maturité
Des données sont disponibles et des méthodes ont déjà été développées par
différentes structures dans différentes régions notamment par l?INRA, l?Irstea, la
fondation de recherche Tour du Valat, les Agences de l?eau.
Avantages ?
Gains
Obtenir un zonage homogène et fiable des milieux humides pour appuyer les
politiques publiques en faveur de ces habitats.
Contribuer à l?amélioration de la connaissance de ces milieux et de leur évolution, de
leur gestion, à la mise en place de suivis et à l?évaluation des politiques et des
stratégies, et in fine à une meilleure préservation de ces milieux menacés malgré les
enjeux qu?ils portent et les nombreux services qu?ils rendent tels que le maintien de la
biodiversité, l?épuration de l?eau, la gestion quantitative de l?eau, l?amortissement des
évènements extrêmes (inondations, submersions marines), l?atténuation et
l?adaptation aux changements climatiques (captage de carbone).
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Poursuite de la perte de milieux humides non répertoriés comme tels, par absence de
données disponibles pour les services et opérateurs. Il y a une grande urgence et
une vraie nécessité à affiner les connaissances pour identifier les causes et les
mécanismes de changements et limiter la disparition des milieux humides en France.
Aujourd?hui les outils et techniques sont disponibles mais sous-exploités, il convient
d?impulser la recherche et les développements.
Acteurs clés
Pilote : DGALN/DEB
Entités associées : AFB, Agences de l?eau et partenaires scientifiques (INRA, Irstea,
MNHN, Cerema, IGN, Tour du Valat)
Livrables
Échéances
- Une étude de faisabilité pour la réalisation de la cartographie nationale des milieux
humides et la définition d?indicateurs de suivi et d?évolution des milieux humides à
l?échelle nationale
- Une méthodologie d?exploitation de données issues de l?observation de la Terre
pour localiser, délimiter et caractériser (fonctions et pressions) des milieux humides
- Un prototype sur quelques « régions-tests » intégrant les travaux déjà réalisés ou
engagés
- Une proposition de déploiement d?une cartographie au niveau national (dont DOM)
des milieux humides en extrapolant le prototype développé précédemment
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Prise en compte des différents travaux de modélisation déjà réalisés, des référentiels
spatiaux existants, combinaison avec d?autres sources cartographiques comme les
bases de données d?occupation du sol à grande échelle notamment, des
photographies aériennes et autres techniques qui nécessitent un processus de
traitement SIG et vérification terrain.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 64
Titre 20 - Suivre l?évolution de l?occupation du sol à grande échelle, dans une
optique d?aménagement et de préservation du territoire (id : T8A-B3)
Description
Le besoin est de disposer de l?évolution d?une couverture et d?un usage (OCS)
qualifiés du sol dans le temps, dans l?objectif de mesurer de façon fiable les
phénomènes de consommation de l?espace, d?artificialisation des sols, d?étalement
urbain, ainsi que de défrichement, d?évolution des surfaces agricoles, des surfaces
forestières, des alpages. L?IGN et/ou les régions déploient un référentiel OCS
Grande Échelle. Ce dernier suit la nomenclature préconisée par le Conseil National
de l?Information Géographique (CNIG), elle-même conforme à INSPIRE. Ce produit
OCS GE, réalisé sur des échelles de temps longues (5 à 6 ans), peut constituer le
millésime de référence, et être complété par des produits mixtes alliant données
foncières et imagerie satellitaire, réalisés sur des échelles de temps plus courtes (1 à
2 ans).
Maturité
Les technologies sont matures mais en constante évolution, notamment au niveau
de l?imagerie et de ses traitements, différents selon les territoires. Les avancées
potentielles réalisées par les laboratoires de recherche, en particulier dans le cadre
de THEIA (https://www.theia-land.fr/fr/presentation/produits), le Cerema, et leurs
résultats en termes d?OCS sont notamment à rapprocher des travaux envisagés.
Avantages -
Gains
Le suivi annuel de ces données permettrait d?évaluer les impacts des politiques
d?aménagement et d?urbanisme, de les infléchir le cas échéant, et d?argumenter les
prises de décisions.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Le défaut de connaissance de l?évolution de l?utilisation des sols, les difficultés
d?évaluation des politiques publiques, dont les chartes de parcs nationaux, et de
production des documents d?urbanisme locaux, constituent des risques. Les
tribunaux peuvent être amenés à annuler des documents d?urbanisme comme les
schémas de cohérence territoriale SCOT ou PLUi, pour non respect des impératifs
légaux de protection de l'environnement. L'analyse de la consommation d'espaces
naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant leur approbation
peut être jugée insuffisante au regard des exigences imposées par la loi Grenelle II.
Acteurs clés
La DGALN est pilote.
Le Cerema, le MAAF (pilote de l?OENAF), le CGDD/SDES, les DREAL (notamment
Pays de Loire) et DDT, l?IGN, l?IRSTEA, le GT OCSGE du CNIG, le CGET, les
collectivités, le réseau Natura 2000, les Parcs nationaux constituent des entités
associées.
Livrables
Echéances
Il s?agit de poursuivre des travaux engagés tout en les rapprochant des réflexions
nationales lancées dans le cadre du Plan National de la Biodiversité.
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Le croisement des sources de données fichiers fonciers et images satellitaires est au
coeur du dispositif. L?articulation, entre le référentiel OCSGE et les compléments
envisagés, constitue un point clef. parallèlement, l?approfondissement des besoins,
notamment en termes d?indicateurs, va se poursuivre au sein du groupe de travail
OCSGE du CNIG.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 65
Annexe 3 - Liste des besoins techniquement réalisables mais non prioritaires
Ces actions ont été proposées par les groupes thématiques de travail, leur faisabilité technique a été validée, mais elles n?ont pas été jugées prioritaires par
le(s) pilote(s) potentiel(s).
Thème Code Besoin Utilisateur(s) Livrable Observations
T3.B1 Surveiller les pêches
dans les zones sous
juridiction française
DGITM/DAM ?
DPMA ? CROSS
Antilles/Guyane/Réu
nion
service opérationnel
(2017)
Dispositif satellitaire pour lutter contre les navires de pêche pirates : optimisation du dispositif de
surveillance par satellite, extension en particulier à la Guyane
T3.B2 Surveiller les
pollutions
MRCC (Papeete,
Nouméa) ? CROSS
Service opérationnel +
extension géographique
(2017)
Extension du service existant CleanSeaNet permettant de détecter les navires pollueurs de manière
gratuite pour la Polynésie et la Nouvelle Calédonie.
T3.B3 Suivre les navires en
difficultés
CROSS ? MRCC ?
Préfectures
maritimes
Développement (2018) ?
service opérationnel
(2020)
1 - Localiser et identifier des navires en détresse (Précision des données : idéalement il faudrait être
capable de détecter tous les navires professionnels et de plaisance quelle que soit leur taille ; délai
d'obtention des données : quel que soit le mobile, une alerte de détresse doit pouvoir être acheminée le
plus rapidement possible. 2 - Faire du suivi de situation dans le cadre des opérations de recherche et de
sauvetage ou d'un navire en difficulté : Précision des images : idéalement 70 cm, quelques mètres
peuvent suffire, Délai d'obtention des images : quelques heures ; Coût : gratuit
T3.B4 Rechercher les
navires disparus
CROSS ? MRCC Plan d'expérimentation
des nouveaux moyens
satellitaires afin de
déterminer une solution
optimale de
radiocommunication par
satellite dans le cadre du
SMDSM
Bien qu'actuellement seul le système de radiocommunication mobile par satellite INMARSAT soit
reconnu internationalement, en plus du système de transmission et de localisation des alertes de
détresse COSPAS-SARSAT, le besoin identifié concerne l'utilisation de moyens satellitaires pour
l'amélioration et l'accompagnement des nouvelles technologies de radiocommunications par satellite.
T3.B6 Améliorer la
résilience des
services de
navigation
(Transport,
sauvetage,
référentiel temps?)
Démonstrateur (2017) Les services de navigation satellitaires sont la principale source de positionnement et de temps utilisés
actuellement. Ils sont vulnérables aux brouillages d?origines naturelles (éruption solaires) ou humaines.
Il devient nécessaire de réfléchir à un concept de solutions qui permettra d?apporter/ (améliorer) la
résilience des services de navigation dans leur ensemble
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T3.B8 Suivre de la qualité
de l?eau
DIRM ? DREAL ?
DEAL ? IFREMER ?
Labo recherche,
Bureau des Polices
de l'Eau et de la
Nature
Développement (2017) ?
service opérationnel
(2018)
Analyse de la couleur de l'eau : production primaire, turbidité, eutrophisation des fonds marins,
présence de polluants
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 66
T3.B9 Mieux connaître le
cadastre
conchylicole
DDTM ? AFB ?
DGALN/DEB ? BRGM
service opérationnel
(2018)
Les attentes concernent l'établissement d'un cadastre conchylicole (y compris ancien et abandonné)
homogène, un suivi régulier (annuel ou biannuel) de ce cadastre homogène une fois constitué, la
résolution spatiale souhaitée reste à préciser néanmoins, une image 50 cm convient. La DPMA est
désormais rattachée au ministère de l'agriculture
T3.B11 Classifier et
cartographier les
habitats dans les
zones de petits
fonds
DGALN/DEB ? AFB ?
DREAL ? DEAL ?
IFREMER ? BRGM ?
SHOM ? MNHN ?
DIRM ? Agences de
l?eau
Démonstrateur chaine de
traitement des données
multispectrales
satellitaires pour la
cartographie et la
classification des habitats
benthiques
Classifier et cartographier les habitats dans les zones de petits fonds. Le besoin concerne toutes les
masses d'eau côtières, y compris les zones d'estuaires dont les panaches entrainent la destruction des
herbiers. Il est particulièrement fort en outre-mer., où il permettra notamment le suivi des
déplacements de la mangrove.
T4.B1 Suivre les transports
de matières
dangereuses en
temps réel
DGPR ? forces de
l?ordre ? services
d?urgence ? douanes
service opérationnel En cas d'accident impliquant un transport de matières dangereuses, la connaissance de la localisation de
l'accident et l'accès dématérialisé aux documents de transport décrivant les matières transportées
permettraient d'améliorer grandement les conditions d'intervention des services d'urgence.
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T4.B2 Prévoir les pics de
pollution
DREAL ? AASQA ?
pouvoirs publics,
exploitants réseaux
transports
Etude technique (2018) ?
démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Action fusionnée avec l'action T6-B1.2, voir infra
T5.B1 Produire une
cartographie de
référence actualisée
du territoire avant la
crise, pour la
Métropole et les
DROM
DDT ? DREAL ? DG ?
ASD
Démonstrateur délai de 2
ans
Dresser un paysage partagé de la crise. Il est nécessaire de disposer d'une vision de la crise et des enjeux
touchés à différentes échelles et d'en suivre les évolutions.
T5.B2 Acquérir des
données spatiales en
situation de crise
Tous services,
centraux ou locaux
impliqués dans la
gestion de crise.
Service opérationnel
(2018)
Aide à la décision pour orienter les secours et les services opérationnels de gestion des infrastructures,
soit pour préparer les REX : nécessité d'acquérir de la donnée au moment de la crise pour
alimenter/mettre à jour en retour d'expérience les documents de prévention, et les systèmes de
modélisation des aléas. Question des territoires éloignés : acquisition de données dans des territoires
peu accessibles par les autres technologies, notamment aérienne.
T5.B5 Localiser et suivre la
dérive d?objets
flottants
DREAL ? DIRM ?
DDTM ? organismes
concernés par
POLMAR
Démonstrateur (2017) ?
service opérationnel
(2019)
Il peut s'agir de containers, d'amas végétaux (sargasses) ou de navires en perdition. Les applications
satellitaires devront permettre de localiser et d'identifier ces objets, puis de suivre leurs déplacements
et l'évolution de leur configuration (démantèlement), en particulier près des côtes. Elles pourront
également alerter les navires de la zone de danger. Pollution marines : suivre la dérive d'objets flottants
suite à une avarie d'un ou plusieurs navires, anticiper l'arrivée sur les côtes. T
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T5.B9 Créer un catalogue
dynamique pour la
mise à disposition
rapide des infos
satellitaires
DREAL ? DG ? COGIC
? SG/SDSIE
étude
faisabilité/opportunité
(2017) + démonstrateurs
(2019)
Pendant la crise, les gestionnaires utilisent toutes les informations mises à leur disposition. Un système
doit donc être mis en place pour leur indiquer les informations qui sont ou seront disponibles, leur
nature et leur potentiel d'aide à la décision. Il leur faut également connaitre les moyens mobilisables,
leurs produits et leur délai de mise à disposition. Un catalogue dynamique des services satellitaires
permettrait d'être alimenté en continue en informations.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 67
T5.B10 Archiver les données
acquises en temps
de crise
DREAL ? DGPR ?
DGITM ? DGEC ?
DGAC
Service opérationnel
(2019)
Disposer d?un flux continu d?informations sur l?événement pour les analyses a posteriori et le retour
d?expérience. Les données diffusées pendant la crise doivent être enregistrées et réutilisables pour
mener les analyses de retour d?expérience. Ces analyses nécessitent de reconstituer la dynamique de
l?évènement : suivre tout le scénario de l?alerte au retour à la normal.
T6.B1-2 Prévoir les pics de
pollution ponctuels
et sur événement ?
composition en
polluants et en
particules
atmosphériques
AASQA ? DREAL Etude technique (2018) ?
démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
L'application satellitaire doit fournir les informations nécessaires à l'identification et la localisation de
l'origine des pics de pollution, et à l'élaboration d'actions sectorielles ciblées. Les données fournies
devront être fiables (" au service de la preuve "), et aussi précises que possible en termes d'information
et de localisation afin d'aider la détermination de la nature de la pollution.
T6.B3 Disposer d?une
méthode fiable de
mesure de la
composition de la
basse troposphère ?
polluants, GES et
particules
DGEC Service opérationnel
(2020)
Disposer d'une méthode fiable de mesure continue de la composition de la basse troposphère.
L'application satellitaire permettra de caractériser les concentrations NH3, NO2, N2O, CH4? Pour le
N2O, cette mesure permettra de contrôler les déclarations TGAP, Pour le NH3, elle permettra de mieux
évaluer les émissions diffuses agricoles. L'application satellitaire permettra en outre d'évaluer la qualité
des réseaux de stations de mesure de la qualité de l'air gérés par les AASQA.
T6.B4 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation de
diagnostics locaux,
bilans énergétiques
DREAL ? collectivités
? Météo-France ?
Cerema - ONERC
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Disposer d'outils facilitant la réalisation de diagnostics locaux, de bilans énergétiques afin d'identifier les
zones à enjeux des îlots de chaleur urbains ' voir la fiche T6-B7 et les secteurs prioritaires (bâtiments,
îlots) en matière de lutte contre la précarité énergétique et de réhabilitation des bâtiments
T6.B5 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation des
diagnostics locaux
(occupation du sol)
DGEC/SC2E ? CITEPA
? INERIS ? ONERC
Etude (2017) ?
démonstrateur (2019) ?
service opérationnel
(2020)
Passage des zones non urbanisées aux zones urbanisées, évaluer les surfaces brûlées et le volume de
stockage/déstockage du carbone dans les EPCI
T6.B6 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation des
diagnostics locaux,
potentiel en énergie
renouvelable
Région - EPCI -
Cerema
Etude (2017) ?
démonstrateur (2019) ?
service opérationnel
(2020)
L'application satellitaire fournira, à l'échelle du territoire évalué (région, EPCI?) l'évaluation du potentiel
en énergie renouvelable du territoire : éolien, photovoltaïque, hydraulique, production de biomasse,
EnR marines et littorales (ce besoin pourra être à nouveau traité en groupe thématique " Maritime " et "
Littoral ")
T6.B7 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation des
diagnostics locaux,
impact changement
climatique
ONERC ?
observatoires locaux
du chgt climatique
Etude des besoins ?
démonstrateur ? service
cartographie ilots chaleur
urbain et ECV haute atm
opérationnels
L'application satellitaire, à l'échelle du territoire évalué (région, EPCI?) contribuera au suivi sur le long
terme d'indicateurs nationaux ; Compléments éventuels aux produits COPERNICUS pour certains
Essential Climate Variables (ECV) : contenu en eau, surfaces enneigées, humidité des sols,?, à
l'évaluation des impacts locaux du changement climatique pouvant faciliter à terme la mise en place des
politiques publiques régionales et infra-régionales, à la caractérisation des ilots de chaleur urbains dans
les agglomérations
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T6.B11 Evaluer la pollution
lumineuse
Cerema ?
collectivités
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2019)
Cette évaluation doit permettre de déduire l'impact de l'éclairage nocturne sur la biodiversité
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 68
T7.B1 Evaluer le risque de
déclenchements
d?avalanches
BRNT ? collectivités ?
IRSTEA, ONF RTM ?
ministère intérieur
étude de faisabilité +
démonstrateur (2018)
Mesure de l'épaisseur du manteau neigeux et de la pente. Pourrait utiliser les ressources du site
Kalideos Alpes, qui détient une BD importante en images et qui réunit une communauté thématique
autour de la cryosphère (https://alpes.kalideos.fr)
T7.B2 Mieux connaître les
avalanches
BRNT ? collectivités ?
IRSTEA, ONF RTM ?
ministère intérieur
étude de faisabilité +
démonstrateur (2018)
Valider les documents de terrain réalisés par le RTM ; dans certains cas remplacer les observations
terrain
T7.B4 Cartographier les
zones de dommages
et leur intensité
utilisateurs de
référentiels
transverses
- Cartographie des zones de dommages et de leur intensité (y comprises dommages liés aux effets du
vent : tempêtes, cyclones, tornades)
T7.B6 Connaître
l?occupation de
l?espace
utilisateurs de
référentiels
transverses
- Connaissance de l'occupation de l'espace : occupé/non occupé ; selon une typologie d'occupation du sol
: résidentielle, industrielle, infrastructures particulières. Le service est opérationnel à partir du
référentiel grande échelle (RGE) produit par l'IGN. Le satellite est utile si le besoin est de disposer de
données actualisées récemment.
T7.B9 Connaitre la
susceptibilité de
déclenchement de
feux de forêt
Zones de défense ?
SDIS ? collectivités -
DGPR/SRNH/BRNT ?
DREAL
démonstrateur aux
échelles locales
Connaître la susceptibilité de déclenchement de feu : calculer un indice de sécheresse de la canopée ;
cartographie des types de végétation ; évaluer les teneurs en humidité de la végétation et des sols avec
une fréquence adaptée à la surveillance
T7.B11 Connaitre les zones
brûlées en post-crise
Zones de défense ?
SDIS ? collectivités -
DGPR/SRNH/BRNT ?
DREAL
démonstrateur (2019) ?
service opérationnel
(2020)
Connaître les zones brûlées en post-crise. L'emploi des images satellitaires à haute résolution devrait
permettre de développer un service d'identification des zones brulées.
T7.B12 Améliorer la
connaissance sur les
panaches de fumées,
nuages de cendre
issus du volcanisme
et des incendies
BRNT ? SRT ? BRGM étude d?opportunité
(2018) ? démonstrateur
(2019) ? service
opérationnel (2020)
Connaissances sur les panaches de fumée, nuages de cendres issus du volcanisme et des incendies ;
calibrage des modèles de propagation des panaches de fumée. Pas de contrainte satellitaire (SPOT 5,
Pléiades), sinon la fréquence de passage du satellite pour observer les fumées.
T7.B16 Contribuer à faciliter
l?entretien des cours
d?eau
DREAL ? DGPR ?
IRSTEA
Etude de faisabilité (2017)
? Démonstrateur (2019)
Contribuer à faciliter l'entretien des cours d'eau par la détection des embâcles. Leur caractérisation est
théoriquement possible à partir des images optiques à très haute résolution (submétrique, de type
Pléiades) ou des images radar, mais elle exige une expertise humaine.
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T7.B17 Déterminer les
emprises maximales
des zones inondées
et des plus hautes
eaux connues
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières
? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI
démonstrateur (2018) Déterminer les emprises maximales des zones inondées lors d'un événement et des plus hautes eaux
connues - Localiser les remontées de nappes d'eau libre : compléter l'aérien par du satellite, du radar ;
l'échelle à atteindre est le 1/5.000ème pour les PPR, 1/25.000 ou même 1/50.000 pour le retour
d'expérience
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 69
T7.B21 Améliorer la
connaissance des
surcotes marines
(état de la houle,
état de la mer,
niveau de la mer)
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières
? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI
- Améliorer la connaissance des surcotes marines : évaluer l'état de la houle, les états de mer, le niveau
de la mer. Voir le besoin T3-B13
T7.B25 Eviter les impacts de
la crue sur l?état
morphologique des
cours d?eau
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières
? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI
étude de faisabilité (2018)
? démonstrateur plugin
SIG (2019)
Évaluer les impacts de la crue sur l'état morphologique des cours d'eau. Les images satellitaires à haute
résolution permettent de cartographier le lit du cours d'eau en absence de végétation. Les
caractéristiques hydromorphologiques des parties émergées ne sont pas accessibles.
T7.B26 Améliorer la
connaissance des
mouvements de
terrain » ?
évaluation de
l?intensité des aléas
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
Améliorer la connaissance des mouvements de terrain par l'évaluation de l'intensité des événements :
glissements de versant, mouvements de terrain en coteaux (détection, anticipation, suivi). Le satellite
Sentinel 1 dispose d'un équipement permettant, par interférométrie radar ou par technique de " points
permanents ", de localiser et de caractériser la déformation du sol. Les satellites radar à haute
résolution (Terra SAR, CosmoSkymed) sont des satellites commerciaux. La société CLS (TRE-ALTAMIRA)
propose un service commercial dans ce domaine
T7.B27 Améliorer la
connaissances des
mouvements de
terrain » - cavités
souterraines
BRGM service opérationnel
(2017)
Améliorer la connaissance des mouvements de terrain par l'étude de cavités souterraines (type
orléanais, dolines, marnières). On est sur l'ordre du m avec en z qq cm par an. Il s'agit de rechercher les
indices de cavités en surface - il faut apporter des compléments de terrain - le satellite permet de
dégrossir l'analyse.
T7.B29 Améliorer la
connaissance des
mouvements de
terrain par détection
des effondrements
karstiques
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? Collectivités
démonstrateur de
localisation/suivi/caractéri
sation des déformations
de digue par
interférométrie radar
Améliorer la connaissance des mouvements de terrain par la détection des effondrements karstiques : à
proximité des digues, dans les zones à enjeux, en particulier lotissements. Voir si l'interférométrie radar
(volcanisme) pourrait être appliquée à la surveillance
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T7.B30 Suivre les migrations
dunaires
DGPR ? DGALN ?
DREAL ? Cerema ?
BRGM ? IRSTEA ?
Collectivités
service opérationnel Les images satellitaires à haute et très résolution (Spot 6/7, Pléiades) fournissent l'information
nécessaire à la caractérisation des migrations dunaires. Un service opérationnel existe : le BRGM assure
le suivi des migrations dunaires dans le cadre de l'observatoire de la Guyane. La société I-SEA propose
des services commerciaux
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 70
T7.B33
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Suivre l?évolution
des glaciers
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
service opérationnel Suivre l'évolution des glaciers. L'analyse des images satellitaires à haute résolution permet de suivre
l'évolution des glaciers mais pas des poches d'eau intra et sous-glaciaires. Méthodes complètement
validées sur le plan scientifique (voir travaux d'Etienne Berthier au LEGOS), et prêtes pour un passage à
l'opérationnel.
T7.B34 Evaluer l?activité des
failles sismiques
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
- La technologie de l'interférométrie radar produite à partir des données des satellites Sentinel 1 et 1b
permet la couverture de zones de 250 x 250 km avec une résolution de 20m. L'interférométrie sur des
points persistants permet de s'affranchir des mesures de terrain et mesure des déplacements annuels
millimétriques. Des services opérationnels sont actuellement proposés par le CNES et la société CLS
(TRE-ALTAMIRA) pour la prospection et la surveillance dans les domaines miniers et l'ingénierie du BTP.
T7.B35 Mesurer l?érosion
littorale et
l?évolution du trait
de côte
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
- Le suivi du trait de côte exige de disposer de chroniques longues pour filtrer les cycles (cycle annuel et
cycle plus long sur 4-5 années). La caractérisation du trait de côte s'appuie également sur une expertise
(spécialiste du trait de côte), les tendances sont difficiles à déduire de l'observation. Voir aussi le besoin
T9-B2
T7.B37 Détecter les
ouvrages de
protection naturels
non hydrauliques
DGPR/SRNH/BRIL -
DREAL - SCHAPI -
Assureurs,
collectivités -
établissements
publics - Ministère de
l?Intérieur - COGIC -
Cerema - IRSTEA -
BRGM?
Pas de contrainte satellitaire, mais nécessité d'avoir accès à des images à résolution submétrique de
préférence.
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T7.B38 Détecter les
ouvrages de
protection naturels
ou pas, en particulier
littoraux
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI ?
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
Cerema ? IRSTEA ?
BRGM ? DGALN ?
services
déconcentrés et
opérateurs
(IFREMER, SHOM,
ONEMA, AAMP,
CELRL, ONML) ?
structures d?obs du
trait de cote.
étude de faisabilité (2018)
? démonstrateur
Cartographie des ouvrages. Sur le littoral : étude de leur impact. Précision attendue : métrique.
Fréquence de mise à jour : selon l'évolutivité et la vulnérabilité des territoires (annuel ou biannuel pour
les territoires évolutifs)
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 71
T7.B39 Apporter
améliorations dans
suivi du remplissage
des décharges
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Ce besoin est couvert avec les images Pléiades standard et avec les modèles numériques d'élévation
(MNE) produits à partir des données Pléiades acquises en stéréo, ou tri stéréo
T7.B40 Apporter des
améliorations dans
le suivi des volumes
exploités dans les
excavations
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
démonstrateur (IGN,
BRGM, Cerema) (2018)
Suivi des volumes exploités dans les excavations (exploitation minière). Ce besoin peut être couvert avec
les modèles numériques d'élévation (MNE) produits à partir des données Pléiades 3D. La faisabilité du
service doit être évaluée en fonction des types d'excavations et des modes d'exploitation.
T7.B42 Apporter des
améliorations dans
le contrôle des
obligations de
réhabilitation de
sites d?extraction
industrielle
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Concerne les carrières, en particulier les gravières. Ce besoin est couvert avec les images Pléiades et les
modèles numériques d'élévation (MNE) produits à partir des données Pléiades acquises en stéréo et tri
stéréo. Un service opérationnel peut être développé
T7.B43 Apporter des
améliorations dans
la détection des sols
pollués à parti de
l?état de la
végétation
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
Démonstrateur ? service
opérationnel (2020)
Surtout autour des sites miniers. La détection des sols pollués peut être réalisée à partir d'observations
hyperspectrales (non disponibles en imagerie satellitaire) ou superspectrales (Sentinel2). Sur des petites
surfaces, pas de solution ; sur des grandes surfaces (répétitivité de Sentinel) (> 1/2 ha), il faut que la
pollution agisse fortement sur la réponse spectrale de la chlorophylle. A partir du printemps 2017, on
disposera d'une meilleur périodicité de Sentinel2 avec Sentinel 2a et 2b
T7.B45 Apporter
améliorations dans
connaissance de
l?extension de
l?emprise
géographique des
installations classées
ICPE
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
service opérationnel
(2017)
Pas de contrainte technique satellitaire. Le cout d'acquisition de ces images impose d'identifier les sites
à surveiller
T7.B46 Apporter
améliorations dans
localisation/occupati
on/évolution des
friches
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
service opérationnel
(2017)
Apporter des améliorations dans le domaine des friches industrielles : localisation, occupation, évolution
Pas de contrainte technique satellitaire. Un service opérationnel peut être mis en place
T7.B48 Améliorer la
connaissance de la
topographie
BRNT ? BRGM ?
collectivités ? IRSTEA
? ONF ? ministère
intérieur ? stations
altitude
service opérationnel
(2018)
Les satellites optiques à résolution métrique ou submétrique (Pléiades, satellites américains)
permettent la production de courbes de niveau et de cartes de pentes. Mais le satellite n'apporte pas de
solution aussi précise que le RGE Alti, des sociétés de service proposent des services de cartographie et
de topographie
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T7.B49 Améliorer la
connaissance de
l?activité des volcans
Français
BRNT ? SRT ? BRGM Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Le satellite Sentinel 1 dispose d'un équipement permettant, par interférométrie radar, de localiser et de
caractériser la déformation du sol précurseur de l'activité de certains volcans.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 72
T8-A.B7 Suivre les
constructions dans le
but de suivre
l?urbanisation
DDT échéance service
opérationnel 2 ans
Cette fiche reprend 2 besoins : détecter des débuts de constructions en ciblant les zones sensibles et en
produisant des alertes sur l'apparition de nouveaux bâtiments (soupçon d'illégalité) ; suivre plus
largement l'urbanisation et l'occupation des zones AU des documents d'urbanisme. (fiche T8A-B8
initiale). Le suivi du bâti existe déjà mais avec un pas de temps de 3 ans, il s'agit d'avoir un suivi plus
régulier.
T8-A.B8 Suivre l?urbanisation
et de l?occupation
des zones AU des
documents
d?urbanisme
- - Fiche fusionnée avec la fiche T8A-B7 car le besoin est complémentaire.
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T8-
A.B10
Connaître le du
« vert en ville »
?? échéance service
opérationnel 2 ans
Concerne la climatologie urbaine, les parcours urbains et la caractérisation des ilots de chaleur. 1-
Détection des espaces verts, plantations, mais également des toits végétalisés, etc. ; Cf. T8B-B3 Suivi de
l'occupation du sol ; 2- Cartographie et caractérisation de l'occupation végétale des jardins privés selon
une typologie à définir ; 3 - Cartographie de la trame intra-urbaine à l'échelle des arbres. Voir comment
le besoin se situe rapport aux SRADDET ? Pour les îlots de chaleur l'outil ne peut être seulement
satellitaire, la question est plus complexe
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T8-B.B1 Suivre l?occupation
du sol dans les
espaces protégés
DGALN/DEB ? AFB ?
DREAL ? DEAL ?
réserves naturelles ?
Cerema ? ONF ?
collectivités, parcs
nationaux
- Le territoire du Parc naturel évolue (zone coeur et aire d'adhésion). Les grands types d'évolution
constatés sont l'étalement urbain et la fermeture des zones intermédiaires. La charte du territoire a
identifié ces évolutions comme des enjeux importants et des actions sont mises en oeuvre avec les
différents acteurs du territoire afin de limiter l'étalement urbain et de favoriser l'activité agro-pastorale
en zone intermédiaire. L'utilisation d'images satellite à des pas de temps de 5 ans nous permettrait de
suivre les évolutions et de mesurer les impacts des politiques mises en oeuvre. Des analyses spécifiques
pourraient être aussi envisagées afin de suivre l'évolution de types paysagers emblématiques comme les
bocages de bas de versant, les zones de bordes,?
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 73
T8-
B.B13
Caractériser la
pollution lumineuse
DGALN/DEB ? parcs
nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ?
réserves naturelles ?
Conservatoire du
littoral ? scientifiques
? collectivités
Etude (2017) ?
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel (2019
Les applications satellitaires doivent permettre de caractériser la pollution lumineuse et de suivre le
cumul d'intensité qui est un facteur de pollution. Ce besoin complète, sur la thématique biodiversité, le
besoin T6-B11 " Evaluation de la pollution lumineuse " (P3) défini dans le cadre de la thématique Climat
Atmosphère. Des données temporelles, concernant notamment la dynamique des populations de la
faune (insectes, chauves-souris, amphibiens, avifaune nocturne?), sont nécessaires pour les études
écologiques. Ces données sont à mettre en lien avec l'urbanisation et les axes de circulation. Or les
cartes existantes sont uniquement américaines
T8-
B.B14
Cartographier les
zones brulées
?? Démonstrateur (2019) -
Service opérationnel
(2020)
Cartographie annuelle des zones brulées pour un suivi des surfaces (ex : Nouvelle Calédonie) et des
fréquences de feu (car cela impacte la capacité de la biodiversité à se régénérer). Ce besoin peut être
rapproché du besoin T7-B11 " Connaître les zones brûlées en post-crise " défini dans le cadre de la
thématique " Prévention des risques naturels et technologiques ".Il serait d'intéressant de croiser les
images avec la base de données des feux de forêts alimentée de façon déclarative et ponctuelle (BDIFF,
Ministères de l'Intérieur et de l'Agriculture, recensant les départs de feu et incendies) pour ajouter de la
cartographie dans la base de données.
T9.B1 Surveiller et
caractériser du
milieu marin
DGALN ? services
déconcentrés/opérat
eurs (IFREMER, CNES,
SHOM, MNHN,
BRGM, Cerema,
MétéoFrance,
ONEMA
Service opérationnel
(2019)
Ce besoin s?inscrit dans le contexte des programmes thématiques de la directive DCSMM (Dir Cadre
Stratégie Pour le Milieu Marin). Elle concerne les habitats pélagiques, les changements
hydrographiques, l?eutrophisation. NB : certaines données existent déjà, d?autres ne pourront pas être
produites par les satellites
T9.B2 Suivre et caractériser
le trait de côte
DGALN ? DGPR ?
services
déconcentrés/opérat
eurs (IFREMER,
SHOM, BRGM,
Cerema, ONEMA,
AAMP, CELRL, ONML,
IRSTEA, ONF, ROLNP,
DDT
service opérationnel pour
la localisation du trait sur
zones sableuses où
l?érosion est importante et
production de couches SIG
pour visualisation de son
évolution
Délimitation et caractérisation du trait de côte : suivi du recul (érosion) et de l'avancée (envasement -
ensablement). Précision attendue : métrique. Echelle de l'ortho-photo. Fréquence de mise à jour : selon
l'évolutivité et la vulnérabilité des territoires (annuel ou biannuel pour les territoires évolutifs). Carte
d'échelle communale. Ces informations contribueront à l'élaboration des plans de prévention des
risques littoraux, des Plan d'action de prévention des inondations (PAPI), à l'actualisation de l'indicateur
national d'érosion côtière et plus globalement à la mise en oeuvre de la stratégie nationale de gestion du
trait de côte.
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T9.B3 Cartographier
l?artificialisation du
trait de côte, du
littoral et de ses
impacts
DGALN ? DGPR -
services
déconcentrés et
opérateurs
(IFREMER, SHOM,
BRGM, Cerema,
ONEMA, AAMP,
CELRL, ONML, ONF,
Agences de l?eau)
Démonstrateur application
algorithme de
reconnaissance de forme
appliqué à la localisation
des ouvrages de
protection du
littoral(2019)
Ce besoin s?inscrit notamment dans le contexte de la mise en oeuvre des programmes de surveillance de
la directive DCSMM (Directive Cadre Stratégie Pour le Milieu Marin) adoptés en 2015 et concerne la
thématique « habitats benthiques et intégrité des fonds ». Données sur la localisation des ouvrages et
typologies, surface d?emprise des ouvrages, la zone d?influence. Couverture spatiale : eaux de transition
(DCE), eaux côtières (DCE, eaux territoriales et ZEE (en métropole uniquement). Echelle au m. Définition
de stratégies locales de gestion intégrées du trait de côte. Prise en compte dans la définition des
programmes d?actions de prévention des inondations (PAPI) littoraux. Adaptation des territoires
littoraux face aux risques et aux impacts du changement climatique et notamment à l?élévation du
niveau des mers
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 74
T9.B5 Suivre l?évolution
cordon dunaire
après un événement
DGPR - DREAL -
DDTM - collectivités -
Observatoires
(ROLNP) ? Cerema ?
BRGM ? IRSTEA -
ONF
évaluation de qualité des
services déjà existants
Identifier, localiser et mesurer le cordon dunaire de façon à pouvoir suivre son évolution dans le temps :
imagerie satellite de référence, en situation météo normale en 2016, imagerie satellite après chaque
événement «tempête associée à fort coefficient de marées » pour mesurer l?évolution du cordon
dunaire (essentiellement automne-hiver). Les photos post événement peuvent intervenir quelques jours
après l?événement. L?immédiateté n?est pas souhaitée par les services : un recul extrême va engager les
collectivités à réaliser des travaux immédiats de « sécurité » qui sont la plupart du temps négatifs et ont
un impact sur le long terme. Localisation du besoin : côte basse dunaire de l?ouest du département de la
Manche. Focus intéressants sur la Baie du Mont St Michel et les zones à forte érosion déjà identifiées
par le Réseau d?Observation du Littoral Normand et Picard (ROLNP). Echelle d?une région (évènement
type Xynthia). Ces informations contribueront à l?élaboration des plans de prévention des risques
littoraux.
T9.B7 Produire une
bathymétrie/levé
topographique sur
les petits fonds
DGALN ? DGPR -
services
déconcentrés et
opérateurs
(IFREMER, SHOM,
BRGM, Cerema, AFB,
CELRL, ONML)
Démonstrateur (2020) Levé topographique sur les « petits fonds » : suivi périodique de la bathymétrie, précision : pour litto3D
(cofinancé par BRIL), profondeur : jusqu?à 15m
T9.B11 Caractériser les
habitats benthiques
- Etude Ce besoin a été intégré à la fiche T3.B11 « Suivi des habitats » de la thématique Domaine Maritime.
T9.B12 Suivre les zones
sensibles outre mer
DEB ? CELRL ?
IFRECOR - AAMP
catalogue de suivi et
caractérisation du littoral
opérationnel
Suivi et caractérisation des mangroves, des zones coralliennes, des coulées de lave (la Réunion ?)
Précision métrique. Le satellite est pertinent pour la localisation des mangroves et le suivi de leurs
déplacements. L?analyse des images satellitaire ne permet pas de caractériser les espèces végétales
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 75
Annexe 4 - Liste des besoins exprimés mais non proposés par les groupes de travail thématiques
Cette liste regroupe des actions qui ont été exprimées lors des travaux des 10 groupes de travail, mais qui, après examen, n?ont pas été proposées par les
GT. Il peut s?agir de causes techniques : pas de capacité satellitaire connue, autres techniques pertinentes, etc.
Thème Code Besoin Utilisateur(s) Livrable Observations
T2.B1 Améliorer la fluidification du trafic
fluvial Bateliers et éclusiers - -
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T2.B2
Améliorer l?exercice de projection
de la demande de transport
ferroviaire
pouvoirs publics ? opérateurs transport
nationaux/privés ? exploitants
infrastructures de transport
étude de coûts sur proportion de trains
déjà équipés de balises GNSS et de
trains à équiper (2017) ? établir
processus de
transmission/centralisation de l?info
(2018)
Données de vitesses observées par tronçon de sillon afin de
nourrir le modèle de prévision et de vérifier la sensibilité des
résultats à une modification des temps de parcours sur données
plus proches du réel. Plus généralement, toute donnée collectée
via la géolocalisation satellitaire (GNSS) ou données issues
d?opérateurs de réseaux téléphoniques qui permet de conforter
ou de corriger les données d?entrées du modèle de trafic que ce
soit pour le volet voyageur ou marchandises telles que les
données de transit intégrant les points origines et destinations et
fournissant des informations sur la quantité de marchandise ou
sur le nombre de passagers transportés ou les données des
opérateurs téléphoniques pour estimer le nombre de voyageurs
par train (LGV, TER, etc.)..
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T3.B12 Connaître plus précisément la
bathymétrie des fonds marins DIRM ? AFB -
Avoir une meilleure connaissance de la bathymétrie en
particulier au niveau du talus : en particulier Isobathes -230 et -
500 m. Avoir un Modèle Numérique de Terrain (MNT)
suffisamment précis sur la Zone Economique Exclusive (ZEE). Une
ZEE est une zone économique exclusive qui s?étend à 200 milles
marins des côtes (environ 370 km) à partir de la ligne de base de
l'État (c?est-à-dire la limite constituée par la laisse de basse mer)
et même au-delà pour certains territoires (350 milles marins
pour la Nouvelle-Calédonie).
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 76
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T4.B3
Améliorer l?exercice de projection
de la demande de transport
routier
pouvoirs publics ? opérateurs de transport
nationaux/privés ? exploitants
infrastructure de transport.
Service opérationnel (2018)
Malgré la difficulté apparente de récolter de telles données, il
apparaît intéressant pour nos besoins de modélisation d?obtenir
des données de trafic journalières sur la densité, la répartition,
l?évolution annuelle ou saisonnière ainsi que sur la catégorisation
des trafics. Ce travail porte sur l'échelle nationale (avec un
niveau d'information homogène) et doit pouvoir permettre de
distinguer la classe administrative de la route et le n° de voirie
(A1, RD112, etc.). La priorité concerne le réseau concédé puisque
sur le réseau couvert par les DIR, le SEEIDD a accès à une base
nationale de trafic consolidée qui leur permet d?avoir une
estimation des parts modales
T5.B3 Détecter et géolocaliser la
présence dans des zones évacuées DDT ? DREAL ? Préfecture ? ASN -
Crise en cas d?incident nucléaire majeur. Vérifier dans une zone
de contamination radioactive (pollution non visible, non
détectable à distance), l?absence d?activités humaines suite à des
mesures d?évacuation.
T5.B4
Repérer et évaluer les populations
bloquées sur voies de
communication
Préfecture ? DIR ? DREAL - gestionnaires de
réseaux ? DG ? services secours -
Repérage et évaluation des populations bloquées sur les voies de
communication (autoroutes, trains?). Crises routières hivernales
: évaluation des « files » de véhicules bloqués et tronçons
routiers concernés. Ce besoin est illustré par les conséquences
des chutes de neige et de refroidissement de décembre 2010 et
le blocage d?automobilistes sur les autoroutes et inondations juin
2016 (autoroute A10)
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T5.B8
Aider à la décision d?évacuation
suite à la détection d?une pollution
accidentelle dangereuse
DREAL -
Aide à la décision d?évacuation suite à la détection d?une
pollution accidentelle dangereuse (exemple d?un nuage toxique).
Les gestionnaires de crise disposent de peu d?informations d?aide
à la décision d?évacuation dans ces situations. L?application
satellitaire devra permettre de caractériser la toxicité du nuage,
sa couverture, ses déplacements et son évolution dans les trois
dimensions
T6.B8
Disposer d?outils facilitant la
réalisation des diagnostics locaux,
vulnérabilité à la pollution
atmosphérique
- - -
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T6.B10
Produire une cartographie
temporelle des concentrations
polliniques
RNSA -
L?application satellitaire devra : identifier la distribution des
plantes allergènes (bouleaux, ambroisie), localiser
périodiquement (à l?heure ou à la journée) ? actuellement à la
semaine ? les émissions de pollens, prévoir l?évolution spatiale,
temporelle et des concentrations polliniques
T7.B3 Assurer un suivi des avalanches BRNT ? collectivités ? IRSTEA/ONF ?
Ministère de l?Intérieur ? stations d?altitude - -
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T7.B5
Connaître les dommages liés aux
effets du vent (tempêtes, cyclones,
tornades)
DGPR ? IRSTEA - -
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 77
T7.B7 Produire des cartes d?aléas et de
vulnérabilité des enjeux utilisateurs de référentiels transverses - -
T7.B8 Connaître l?occupation de l?espace utilisateurs de référentiels transverses - -
T7.B10
Repérer les zones de non mise en
oeuvre des obligations de
débroussaillage
DGPR/SRNH/BRNT ? DREAL ? Zones de
défense ? SDIS ? collectivités - -
T7.B13 Cartographier les étiages DREAL ? DGPR - La mission spatiale SWOT programmée en 2019 permettra de
mesurer les débits des principales rivières et du niveau des lacs.
T7.B14
Améliorer le suivi des
caractéristiques thermiques des
cours d?eau
DREAL ? DGPR - -
T7.B15 Aider à la décision de lachure des
barrages DREAL ? DGPR - -
T7.B18
Déterminer l?emprise maximale
des inondations dans le cadre de la
réalisation des PAPI et des PPR des
plus hautes eaux connues
BRIL ? DREAL SPC ? SCHAPI ? DDT ?
Assureurs ? collectivités ? établissements
publics ? Ministère de l?Intérieur ? COGIC ?
Syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM
- -
T7.B19
Améliorer la connaissance sur les
inondations par remontée de
nappe
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
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T7.B20 Surveiller les ouvrages
hydrauliques de protection
DGPR/SRNH/BRIL ? CREAL ? SCHAPI ?
Assureurs ? collectivités ? établissements
publics ? Ministère de l?Intérieur ? COGIC ?
Syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM
- -
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 78
T7.B22
Détecter des résurgences au pied
des digues sur des linéaires
importantes
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T7.B23
Compléter les données
hydrologiques en entrée des
simulations
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T7.B24 Suivre l?évolution de l?événement
de crue
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T7.B28
Améliorer la connaissance des
mouvements de terrain » - Evaluer
l?intensité des événements :
glissements de versants,
mouvements en coteau,
(Détection, Anticipation, Suivi)
DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
ONF ? Collectivités - voir la fiche T7-B26
T7.B31
Améliorer la connaissance sur les
chutes de blocs (dimension de
bloc, mesure précise de leur
trajectoire, mesure de leur
énergie)
DGPR ? DGALN ? DREAL ? Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? Collectivités -
Améliorer la connaissance sur les chutes de blocs : dimension
des blocs, mesure précise de leur trajectoire, mesure de leur
énergie. Le satellite n?est pas adapté à la satisfaction de ce
besoin
T7.B32
Suivre les phénomènes de
retrait/gonflement des sols
argileux (localisation exhaustive et
précise)
DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
Collectivités - -
T7.B33b Suivre l?évolution des poches
glaciaires
DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
ONF ? Collectivités -
T7.B36 Etudier le changement climatique DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
ONF ? Collectivités - -
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T7.B41
Apporter des améliorations dans le
domaine du transport de matières
dangereuses
DGPR/SRT ? DREAL ? BRGM - -
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 79
T7.B44
Apporter des améliorations dans la
détection des zones de déchets
pyrotechniques
DGPR/SRT ? DREAL ? BRGM - -
T7.B50 Spatialiser les zones inondables ?? - -
T8-A.B2 Mesurer l?évapotranspiration
réelle des espaces boisés
DREAL, DDT - Collectivités - Réseau
d'Observation du Littoral Normand et Picard
(ROLNP)
-
L'objectif serait de voir quel peut être l'impact d'un boisement
dans le bilan hydrique d'un territoire : 1 - essayer d'évaluer
l'évapotranspiration réelle des espaces boisés (depuis la haie
jusqu'à la forêt en passant par la ripisylve) au pas horaire (pas
d'intérêt en hiver), journalier (pas d'intérêt en hiver), décadaire,
mensuel et annuel. 2 - Voir s?il est possible de discriminer les
espèces d'arbres dans une haie, une ripisylve ou un massif boisé
en fonction des spectres émis (IR, proche IR ?). 3 - Essayer
d'évaluer la différence d'évapotranspiration entre la haie et
l'espace agricole qu'elle délimite ou jouxte (herbages, différentes
cultures) selon les pas temporels définis en 1.
T8-A.B4
Evaluation des puits et sources de
carbone via le suivi de l?occupation
du sol
DAEI ? -
Il s'agir de localiser et de caractériser les puits et les sources de
carbone et de suivre les changements d'occupation du sol
(bruts). Dans le cadre du projet Kyoto, il y a un besoin de
rapportage en 6 catégories, on utilise les enquêtes Terruti (outil
du Ministère de l'Agriculture) qui sont annuelles et répétitives
(elles remontent à 1980). L'échelle de la restitution est le ? ha.
Les résultats doivent permettre d'assurer ce suivi depuis 1980.
T8-A.B5 Suivre trame verte et bleue ?? - T8A-B1, T8A-B2, T8A-B3, T8A-B6, T8A-B10 + fiches de la
thématique " biodiversité
T8-A.B9 Détecter les cours d?eau busés
sans déclaration ?? - -
T8-
A.B11
Connaître la performance
énergétique du bâtiment ?? -
Les opérations menées par les collectivités n'ont pas toujours eu
le succès espéré (campagnes aéroportées). Aujourd'hui, on
procède par des campagnes IR aéroportées, et c'est la solution la
plus performante. Les solutions satellitaires sont moins adaptées
du fait de la fréquence et des horaires de passage. Le recours au
satellite n'est pas pertinent techniquement parlant. Le besoin
n'est pas candidat au Pas.
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T8-
A.B12 Caractériser les zones inondables ?? -
Ce besoin fait écho pour la thématique " prévention des risques
naturels technologiques " au besoin T7-B25 " Évaluer les impacts
de la crue sur l'état morphologique des cours d'eau ". Se reporter
également à la fiche T7-B25.
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T8-B.B3 Suivre l?occupation du sol
(national/régional) - -
Cartes des sites Natura 2000, des domaines skiables, des étangs
et des caractéristiques des zones d'eau, des paysages et
identification des structures paysagères, contrôles de la présence
des bandes enherbées le long des cours d'eau BCAE,
identification de la nature en ville, gestion du contentieux de
construction, détection des cours d'eau busés sans déclaration
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 80
T8-B.B7 Evaluer la quantité de carbone
stocké dans les espaces protégés
DGALN/DEB ? parcs nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ? ONF ? réserves naturelles -
Les parcs nationaux souhaitent évaluer la contribution des
espaces protégés, et particulièrement des espaces forestiers, au
stockage du carbone. Le besoin concerne tous les espaces
terrestres et marins classés en coeur de parc, en métropole et en
outre-mer, et pourrait aussi intégrer les espaces classés en
réserves naturelles. Le suivi annuel de ces données serait utile
pour évaluer la contribution des espaces protégés à la lutte
contre le réchauffement climatique, le stockage de carbone en
fonction des habitats, et des modes de gestion des espaces
naturels et contribuer aux atlas de la biodiversité communale.
T8-B.B8 Suivre les espèces invasives dans
les espaces protégés
DGALN/DEB ? parcs nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ? ONF ? réserves naturelles -
Le besoin concerne tous les espaces terrestres (et marins ?)
classés en coeur de parc, en métropole et en outre-mer, et
pourrait aussi intégrer les espaces classés en réserves naturelles.
Le suivi pourrait concerner les espèces végétales dont la densité
et la dynamique constituent de réels dangers et pour lesquels
des mesures de lutte sont en cours, ou pourraient être
envisagées
T8-B.B9
Cartographier les formations
végétales particulières du parc
Amazonien de Guyane
DGALN/DEB ? parcs nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ? ONF ? réserves naturelles -
Le parc amazonien de Guyane souhaite cartographier les
formations végétales particulières connues mais non
cartographiées : cambrousses, forêts de bas-fonds (formations
de palmiers baches ou de Pinot), savanes roches) ; les formations
qui ne sont pas décrites (forêts de lianes, forêts sur djougoun-
pete, forêts sommitales d'inselberg, forêts de transition sur
inselberg, etc.).
T8-
B.B11
Cartographier les biocénoses
marines du Grand Cul-de-sac
marin (Guadeloupe)
PNG - DEAL - scientifiques -
Le Parc national de la Guadeloupe dispose de deux couches SIG
sur la cartographie des biocénoses marines sur la baie du GCSM.
Ces couches ont été créées par un bureau d?études à partir de
traitement d?image satellitaire sur deux périodes distinctes, 1995
et 2006. Dans le cadre d?un diagnostic mené à l?échelle de la baie
et 10 ans après le dernier état des lieux de la biocénose, il serait
intéressant de mettre à jour cette cartographie en utilisant la
même typologie de l?époque pour permettre de comparer les
évolutions des biocénoses et les différents impacts anthropiques
sur son évolution.
T8-
B.B15
Gérer quantitativement les plans
d?eau GR4 - DREAL -
Identification physique des plans d'eau, meilleure caractérisation
des aquifères, caractérisation des interactions des eaux de
surface avec les eaux souterraines, détection d'échanges avec les
eaux superficielles et avec les zones humides, identification des
ruptures géologiques, estimation des capacités d'infiltration du
sol, teneur en eau des sols agricoles superficiels, identification
des surfaces drainées irriguées, identification du stress des
plantes cultivées pour estimer leur manque d'eau et la présence
de pathogènes, température des cours d'eau
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 81
T9.B1 Surveiller et caractériser le milieu
marin
DGALN ? services déconcentrés/opérateurs
(IFREMER, CNES, SHOM, MNHN, BRGM,
Cerema, MétéoFrance, ONEMA
-
Ce besoin s?inscrit dans le contexte des programmes
thématiques de la directive DCSMM (Dir Cadre Stratégie Pour le
Milieu Marin) : habitats pélagiques (collecte de données physico-
chimiques et de production planctonique sur la colonne d?eau),
changements hydrographiques (collecte de données sur les
courants, les marées et les vagues, paramètres physico-
chimiques (t°, salinité, ?)), eutrophisation (paramètres physico-
chimiques de la colonne d?eau
T9.B4 Aider à définir les servitudes
d?utilité publique sur le littoral
DGALN ? DGPR - services déconcentrés et
opérateurs (IFREMER, SHOM, BRGM,
Cerema, ONEMA, AAMP, CELRL, ONML,
ONF)
-
Numériser et porter à connaissance des servitudes :
cartographier les zones de servitudes avec une précision
cadastrale (1/1.000) : donnée gérée à la parcelle, délimiter le
Domaine Public Maritime (DPM))
T9.B6 Aider à la décision sur les mesures
de protection DREAL ? DEAL ? DDT - collectivité -
données et de cartes sur l'évolution du trait de côte permettra
de présenter simplement les mouvements du trait de côte à
l'échelle locale et de faciliter l'évaluation des impacts de cette
évolution sur le territoire, l'économie, la gestion de l'eau. Ces
données pourront alimenter des modélisations prospectives
(échelle attendue : 1/10.000). Carte d'échelle communale. Cette
fiche de besoin a été intégrée à la fiche T9-B2. Il s'agit d'une
exploitation particulière des données de suivi de l'évolution du
trait de côte.
T9.B7 Réaliser une bathymétrie sur les
petits fonds
DPMA-DGALN ? DGPR - services
déconcentrés et opérateurs (IFREMER,
SHOM, BRGM, Cerema, ONEMA, AAMP,
CELRL, ONML)
- Levé topographique sur les « petits fonds » : suivi périodique de
la bathymétrie, précision : pour litto3D, pondeur : jusqu?à 15m
T9.B9 Localiser et caractériser les
déchets sur le littoral et en mer
DPMA ? DGALN/DEB - services
déconcentrés, opérateurs (Ifremer, Cedre,
AFB)
-
Il s?agit ici de macro-déchets sur le littoral et flottants en mer
(répartition spatiale, quantité de déchets présents dans la
colonne d?eau (y compris déchets flottants à la surface) et
quantité de déchets répandus et/ou déposés sur le littoral y
compris analyse de la composition.
T9.B10 Connaître le niveau de la mer
DGPR - SRNH ? BRIL ? DGEC ? ONERC -
DGALN ? Cerema - IRSTEA ? BRGM ? SCHAPI
? VNF - Assureurs, collectivités,
établissements publics, Ministère de
l?Intérieur + COGIC - Syndicats de rivières -
Observatoires du trait de côte
-
Suivi des effets du réchauffement climatique : combler les
informations aux endroits où il n?y a pas de marégraphe, disposé
de séries longues, besoin d?estimer les mouvements relatifs
Terre-Mer
T9.B12 Suivre les zones sensibles outre
mer DEB ? CELRL ? IFRECOR - AAMP - Suivi et caractérisation des zones coralliennes, localisation des
coulées de lave
T
9
:
S
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P
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l
T9.B13 Identifier et suivre les rejets et les
pollutions côtières DDTM ? collectivités - Cedre -
Caractériser et suivre les pollutions, étude de transformation des
hydrocarbures, connaissance de la couche d'air au-dessus de
l'eau, évolution des pollutions en profondeur
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 82
Annexe 5 ? Liste des satellites mobilisés (lancés ou prévus) dans le cadre du programme
Copernicus
Sentinel-1
Charge utile : imageurs radar en
bande C
Observation des océans et des continents
Lancement Sentinel-1A : 3 avril 2014 (Sentinel-1B : 25 avril 2016)
Sentinel-2
Charge utile : imageur optique
haute résolution
Observation des continents : végétation, sols, zones côtières
Lancement Sentinel-2A : 23 juin 2015 (Sentinel-2B : printemps
2017)
Sentinel-3
Charge utile : altimètre radar,
imageurs optiques grand champ
Observation des océans et des continents : topographie des
océans, température de surface, couleur (réponse spectrale)
Lancement Sentinel-3A : 16 février 2016 (Sentinel-3B : 2018)
Sentinel-4
Charge utile : spectromètre UV-VIS-
PIR et sondeur IR
Observation de la composition chimique de l'atmosphère à haute
résolution temporelle et spatiale.
Livraison en 2018
Sentinel-5P
Charge utile : TROPOMI
Mission gap filler avant l'arrivée de Sentinel-5
Observation de la composition chimique de l'atmosphère
Lancement en 2017
Sentinel-5
Charge utile (embarquée à bord de
EPS-NG) : spectromètre UV-VIS-
PIR, sondeur IR, imageur visible,
imageur multidirectionnel et
multipolarisation (3MI
Observation de la composition chimique de l'atmosphère
Livraison 1er exemplaire en 2019 (deuxième en 2027)
Jason-CS / Sentinel-6
Charges utiles : altimètre,
radiomètre, DORIS
Mission de référence pour la topographie des océans et des grands
cours d'eau
Lancement Jason CS-A en 2020 et Jason-CS B en 2026
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 83
Annexe 6 - Liste des participants
Eve ALCOULOMBRE DGALN/DEB/EN
Olivier AMBLARD Cerema/DTEC/EMF
Samuel AUCLAIR BRGM
Jean-Baptiste AUTISSIER DGITM/MTI
Eric BARBAY SG/SDSIE
Hèlène BARTHELEMY CGDD/DRI/SDI
Denis BASSARGETTE DGALN/DEB/EN
Jacques BEAS-GARCIA CNES
Séverine BELLY Cerema/DTEC/EMF
Isabelle BENEZETH CGDD/DRI
David BETAILLE IFSTTAR
Mathias BIGORGNE DPMA
Philippe BILLAST CNES
Baptiste BLANCHARD DGALN/DEB/AT
Guillaume BODY ONCFS
Christelle BOSC Cerema
Jérôme BOUTANG CITEPA
Pierre BRENDER CGDD/SEEI
Louis-Joseph BROSOLLET IRSTEA
Eric BRUN DGEC
Géraldine BUR Cerema
Romain CAILLETON DGEC
Jean-Philippe CANTOU IGN-Espace
Aurélie CELDRAN DGALN/DEB/EN
Lucie CHADOURNE-FACON Cerema
François CHAMBAUD Agence eau RMC
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 84
Jean-Pierre CHANG CITEPA
Thierry CHAPUIS CNES
Céline CHOUTEAU Cerema/DTEC/EMF
Bastien COIGNON DGALN/DEB/EN
Sébastien COLAS CGDD/SOeS
David COMBY CGDD/DRI
Loïc COMMAGNAC IGN
Florence CONQUET IFREMER
David CORMAN AAMP
Jean- Charles CORNILLOU Cerema/DTEC/EMF
Frédérique COUDERETTE CGDD / Stagiaire
Vincent COURTRAY DGPR/SRNH/BRIL
Gilles CROQUETTE DGEC/SCEE/DLCES
Capucine CROSNIER DGALN/DEB
Benoit DAVID CGDD/DRI/MIG
Julian DAVID Cerema/DTEC/EMF
Olivier DE GUIBERT DGEC/SCEE/DLCES
Charlotte DE PINS DGALN/DEB/LM1
Hélène DE BOISSEZON CNES
Yann DENIAUD Cerema/DTEC/EMF
Carole DENIEL CNES/Resp. Recherche HOM
Magali DI-SALVO DREAL Auvergne- Rhône-Alpes
Olivier DISSARD CGDD/MIG
Philippe DUPONT ONEMA
Philippe ESCUDIER CNES
Sandrine FAUCHET DGPR/SRNH
Louis FERNIQUE DGITM
Ghislaine FERRERE DGALN/DEB/EN
Pascale FLAGEL CNES
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 85
Monique FLOCH Cerema/DTEC/EMF
Mélanie FONTAINE BRGM
Michel FRANCES CGDD/DRI/MIG
Manon GIRARD CGDD / Stagiaire
Olivier GIRAUD DGALN/DEB/EN
Barthelemy GONELLA AAMP
Paul GONTHIER IRSTEA
Bruno GOUPIL IGN
Loïc GOURMELEN Cerema/DTEC/EMF
Stéphane GRIVEL DGALN/DEB/EN
Lionel GUILLAUME Cerema/DTEC/EMF
Dominique HÉBRARD Cerema/DterSO
Laurie-Anne HENO NAMO
Joël HOFFMAN SCHAPI
Hubert HOLIN DGEC
Steven HOSFORD CNES
Mallorie HUGUET DREAL Normandie
Maurice IMBARD CGDD/DRI
Bruno JANET SCHAPI
Anne JOLLY ONF
Olivier JULIEN ENAC
Zéhir KOLLI CGDD/SEEI/MA1
Pierre LAINE Cerema/DterSO
Arnault LALANNE DGALN/DEB
Vincent LASSOURD DGITM/DAM
Nicolas LE DANTEC Cerema/DTEC/EMF
Boris LECLERC DGPR
Maxime LENORMAND IRSTEA/TETIS
Marc LEOBET CGDD/MIG
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 86
Anne LIFERMANN CNES
Nicolas LOMELLINI DREAL Corse
Stéphanie LOUAZEL SHOM
Sandra LUQUE IRSTEA/TETIS
Christophe MACABIAU ENAC
Nicolas MAIRE DGITM/DAM
Philippe MARCHAL DREAL Hauts de France
Michel MARCHI Cerema/DTEC/EMF
Olivier MARCO ONF
Véronique MARIETTE CNES
Nathalie MARTHE-BISMUTH DGALN
Luc MAUCHAMP DGANL / DEB
Pierre-Yves MARTIN Cerema/DTEC/EMF
Jean-Philippe MECHIN Cerema/Dter SudOuest
Frederic MELEUX INERIS
Hélène MONTELLY DGALN/DEB/LM
Sabine MORAUD DGALN/DEB/LM2
Nicolas NOËL Cerema/DTECEMF
Carlos OLIVEROS BRGM
Sébastien OLIVIER DREAL Bretagne
Miguel ORTIZ IFSTTAR
Roger PAGNY
Jean-Philippe PENE DGPR/SRNH/BRIL
Véronique PEREIRA IGN
Thierry PERSON IGN/SGN
Dominique PETIGAS-HUET DGALN/DHUP
Maxim PEVERI CGDD/SEEI
Claude PFAUVADEL DGPR/SRT/SDRA/MTMD
Grégoire PHILIPPON SG/SPES/MOD
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 87
Vincent PIRCHER CGDD/DRI
Alain PODAIRE CNES
Maxime POIRIER DGALN/DEB/AT5
Jérôme POTEL DREAL Normandie
Christophe PRIMA IGN
Jean- Jacques QUINQUIS Cerema/DTEC/EMF
Mathieu RAJERISON DREAL PACA
Colas ROBERT CITEPA
Amélie ROCHE Cerema/DTEC/EMF
Benoît ROTURIER DGAC
Sébastien RUCQUOI Cerema
Cathy SAGNIER DGALN/DEB/EN
Aurélie SAND CNES
Philippe SERGENT Cerema/DTEC/EMF
Patrick SILLARD CGDD/SOeS
Anne SOUQUIERE AAMP
Pierre TABARY CNES
Philippe TERME DREAL Pays-de-La-Loire
Jacques THORETTE DREAL Centre Val-de-Loire
Gauthier TOURBIER DGITM
Didier TREINSOUTROT Cerema
Jean-Jacques TRICHET Cerema/DTEC/EMF
Philippe VEYRE CGDD/DRI
Emmanuel VULLIERME DGPR/SRNH
Edouard WEBER DGITM/DAM
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 88
Annexe 7 ? Glossaire
AFB Agence française de la biodiversité
AFIGEO Association française pour l?information géographique
ANFR Agence nationale des fréquences
ANR Agence nationale de la recherche
Beidou Système de navigation et de positionnement par satellites chinois (en
cours de déploiement)
Boosters Issus d?une initiative du COSPACE, les «Boosters» consistent en des
structures d?accompagnement portées par un Pôle de compétitivité. Ils
ont pour objectif d?identifier et d?accompagner des projets de services
numériques innovants utilisant des données spatiales, seules ou
combinées à d?autres types de données
BRGM Bureau de recherches géologiques et minières
CETE Centre d?études techniques de l?Equipement ? Les CETE ont fusionné
dans le Cerema le 1er janvier 2014
Cerema Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la
mobilité et l'aménagement
CGDD Commissariat général au développement durable
CINES Centre informatique national de l'enseignement supérieur
Cirad Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le
développement
CNES Centre national d'études spatiales
CNRS Centre national de la recherche scientifique
Copernicus Désigne le programme européen de surveillance de la Terre
Cospace Comité de concertation Etat-Industrie sur l'espace
DEAL Direction de l?environnement, de l?aménagement et du logement dans
les régions-départements d?Outre-mer (équivalent des DREAL en
métropole)
DGAC Direction générale de l?aviation civile
DGALN Direction générale de l?aménagement, du logement et de la nature
DGEC Direction générale de l?énergie et du climat
DGITM Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
DGPR Direction générale de la prévention des risques
DIAS
La mise en place des « Data and Information Access Services » (DIAS)
a pour objectif de faciliter l?accès aux images et services de Copernicus
DREAL Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du
logement
ENAC Ecole nationale de l?aviation civile
ESA Agence spatiale européenne
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 89
FUI Fonds unique interministériel
Galileo Système de positionnement par satellites (radionavigation) développé
par l'Union européenne et incluant un segment spatial
Géosud Entité publique mutualisant l?acquisition des images satellitaires pour
tous les services publics nationaux.
GMES Global Monitoring for Environment and Security - Programme européen
de surveillance de la Terre, qui devient Copernicus en juillet 2013
GNSS Global Navigation Satellite System ? Terme générique qui désigne les
systèmes de positionnement par satellites (GPS, Galileo, Beidou,
Glonass)
GPS Global Positioning System - Système de géolocalisation par satellites
des USA
IGN Institut national de l'information géographique et forestière
IFPEN Institut français du pétrole ? Energies nouvelles
IFREMER Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer
IFSTTAR Institut français des sciences et technologies des transports, de
l'aménagement et des réseaux
INERIS Institut national de l'environnement industriel et des risques
INRA Institut national de la recherche agronomique
IRD Institut de recherche pour le développement
IRSTEA Institut national de recherche en sciences et technologies pour
l'environnement et l'agriculture
MNHN Muséum national d'histoire naturelle
ONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvage
ONERA Office national d'études et de recherches aérospatiales
ONF Office national des forêts
PEPS Plateforme d'exploitation des produits Sentinel
PIA Programme d'investissements d'avenir
RST Réseau scientifique et technique
SDSIE Service de défense, de sécurité et d'intelligence économique
Sentinel Nom générique donné aux satellites du programme Copernicus.
SNCF Société nationale des chemins de fer français
THEIA Le pôle thématique « surfaces continentales » Theia est une structure
nationale inter-organismes ayant pour vocation de faciliter l'usage des
images issues de l'observation des surfaces continentales depuis
l'espace
VNF Voies navigables de France
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION t des navires côtiers, localisation
des mouillages forains, suivi du trafic
inter-îles)
AFB
AFB ? DIRM ? DREAL ? DEAL ?
DGALN - DGPR ? services
déconcentrés et opérateurs
(Ifremer, SHOM, BRGM, Cerema,
ONEMA, AAMP, CELRL, ONML,
DPMA) - DGEC
Tester (sur deux AMP avec caractéristiques de navigation
différentes) l?utilisation d?imagerie satellite par l?élaboration
d?une chaîne statistique de traitement et en déduire des
statistiques de fréquentation ainsi qu?une spatialisation des
activités (2019)
12 ? Améliorer le suivi des animaux
marins AFB DIRM ? DREAL ? DEAL ? ONG ?
scientifiques ? gestionnaires AMP
Plateforme permettant la centralisation des données
télémétriques et d?imagerie optique pour le suivi des animaux
intégrant un outil de reconnaissance automatisée des grands
cétacés (EO4wildlife 2), après étude de faisabilité
(2019/2022)
4 - Observer les
milieux pour
mieux protéger la
faune et la flore
13 - Cartographier les habitats naturels DGALN
DGALN/DEB ; PN ; AFB ; DREAL
et DEAL ; Réserves naturelles ;
Cerema; ONF; conservatoire du
littoral; collectivités ; scientifiques
Etude de la production d?une cartographie prédictive des habitats
naturels « CarHAB 2 », moins élaborée que « CARHAB 1 » car
produite plus rapidement et à moindre coût (imagerie satellitaire).
Echéance : 2022
14 - Mesurer la température des
masses d?eau dans les espaces
protégés
AFB
DGALN/DEB ? parcs nationaux ?
AFB ? DREAL ? DEAL ? ONF ?
scientifique ? agriculteurs ?
collectivités ? réserves naturelles
Développement d'un démonstrateur pour la mesure de la
température de surface des masses d'eau (notamment à
partir des travaux du pôle ONEMA-IRSTEA de Lyon) (fin
2018)
5 - Surveiller les
changements
climatiques
15 ? Connaître les paramètres météo-
océanographiques (température de
surface, salinité de surface, vents de
surface, courants de surface, qualité de
l'eau)
CGDD
IFREMER ? SHOM ? Météo-
France ? BRGM ? Mercator Océan
? DGALn ? MNHN ? AFB ?
ONEMA
Action de formation
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 42
Projet Action Pilote Utilisateurs Livrables et échéanciers
16 - Evaluer les surfaces enneigées
dans les parcs nationaux
PN Vanoise
et DGALN
DGALN/DEB ? parcs nationaux ?
AFB ? DREAL ? DEAL ? ONF ?
scientifique ? agriculteurs ?
collectivités ? réserves naturelles
- Production annuelle des surfaces enneigées en mono-dates
sur les Pyrénées et les Alpes à partir de 2018
- Test et déploiement du produit sur les autres massifs
- Etude d?une solution permettant un suivi sur la saison avec
Sentinelle 2
17 ? Connaître l?évolution du bocage et
ses conséquences bioclimatiques
DREAL
Normandie
DREAL ? Conseils régionaux ?
Collectivités
Disposer d?un démonstrateur, notamment sur la Bretagne,
d?ici 2020
6 - Connaître
l'environnement
pour en
apprécier les
services
18 - Suivre et caractériser
l?hydromorphologie des cours d?eau DGALN / AFB AFB ? DREAL de bassin ?
Agences de l'eau ? DEB
- Développement d?un démonstrateur sur les zones
ripariennes
- Guide technique d?exploitation et d?analyse de l?imagerie
satellitaire pour le suivi DCE de l?hydromorphologie des cours
d?eau (en priorité pour les masses d?eau cours d?eau non
surveillées)
Echéance : 2020
19 ? Identifier, caractériser et suivre des
milieux humides (Métropole + DOM) DGALN services et organismes chargés de
protection des milieux
Réaliser une étude de faisabilité pour la production d?une
cartographie nationale des milieux humides. 7 - Connaître
l'évolution de
l'occupation du
sol 20 ? Suivre l?évolution de l?occupation
du sol DGALN acteurs publics/privés
- Poursuivre des travaux engagés, la finalité étant de suivre
les évolutions à grande échelle sur un rythme pluriannuel,
tout en maintenant un suivi annuel national allégé.
Enfin, quatre actions exprimées par les groupes de travail thématiques avaient des sujets proches de fiches existantes retenues. Les besoins exprimés ont
été intégrés dans les fiches correspondantes :
- T3.B5 - Détection des pollutions atmosphériques SOx, notamment dans la Manche, intégrée dans l?action 6 ? Evaluation de l?activité terrestre et marine
afin d?estimer les pollutions générées
- T8-A.B6 - Détection des prairies permanentes, intégrée dans l?action 22 ? Suivi de l?occupation du sol
- T8-B.B5 - Suivi de la fréquentation des espaces protégés, intégrée dans 12 - Caractérisation du trafic maritime pour évaluer les pressions
anthropiques exercées
- T9.B8 - Caractérisation des activités côtières, intégrée dans 12 - Caractérisation du trafic maritime pour évaluer les pressions anthropiques
exercéesAnnexe 2 ? Fiches descriptives des actions inscrites au PAS 2018 ? 2022
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 43
Annexe 2 - Fiches descriptives des actions inscrites au PAS 2018
Titre 1 ? Etablir l?emprise des inondations en cas de crues majeures (id : T5.B6)
Description
L?objectif est d?établir l?emprise des inondations en cas de crues majeures
(étendue max de l?inondation).
L?action consistera également à :
- définir l?organisation de ce dispositif (qui active ? et qui centralise les demandes
? qui agit à chaque étape ? qui paie les images ?)
- le déployer de manière opérationnelle dans un catalogue de cartes thématiques
Maturité
Les satellites peuvent fournir les informations attendues sur des inondations «
lentes » de type remontée de nappe, mais pas sur des crues rapides de type
épisode cévenol.
Cependant, les images ne permettent pas toujours d?obtenir l?emprise des plus
hautes eaux.
Un dispositif de collecte et de traitement des images en période de crise a été
proposé par le Cerema.
Les moyens mobilisés sont :
- les satellites d?observation à différents niveaux de résolution
- les satellites radar
Ces moyens sont opérationnels.
Le suivi de la décrue impose le maintien de l?activation du dispositif d?observation
après la crise (cf. T5-B1)
Avantages -
Gains
Difficiles à évaluer comparativement avec la solution actuelle via SCHAPI, une
analyse ROI serait à mener en tenant compte de l?occurrence (de plus en plus
forte?) de crues d?ampleur. A priori, sous réserve de la disponibilité du (des)
satellite(s), cela permettrait une meilleure fréquence de prises de vue que par
survols par avion.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Non déterminés
Acteurs clés Pilote : DREAL Hauts de France
Utilisateurs : DREAL (SPC), Préfecture (SIDPC)
Livrables
Echéances
Etude complémentaire de faisabilité/cout/opportunité : définition du processus de
collecte et d?analyse des images satellitaires en vue de la production de cartes
thématiques, organisation du maintien des acquisitions pendant la décrue.
2019
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Observations de terrain et dispositifs de prévision des crues
Titre
2 - Produire des données interopérables et facilement utilisables dans les
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 44
outils de gestion de crise (OGERIC) (id : T5.B7)
Description
L?application OGERIC-Web (Outil de GEstion des Risques et des Crises) est l?outil
ministériel à la disposition des participants aux cellules de crise.
1) SDSIE a engagé une modernisation de cet outil, qui porte notamment sur une
meilleure intégration en temps réel de données géographiques. A ce titre, des
images satellites produites et mise à disposition lors d?une crise sont
particulièrement concernées par ces évolutions des
Pour une complète satisfaction du besoin :
2) la mise à disposition des images satellites via un serveur convertissant la donnée
en flux WMS/WMTS est indispensable. Cette partie du besoin n?est pas couverte pas
les évolutions d?Ogéric-web
3) les résultats de l?analyse des images satellites par des prestataires spécialisés
devront également être disponibles
Maturité
L?intégration de l?information satellitaire dans OGERIC-web est opérationnelle à
condition qu?elle soit mise à disposition - avec l?ensemble des informations de
catalogage permettant aux utilisateurs de les identifier - et produite selon les
standards de l?OGC (WMS et WMTS uniquement)
La modernisation d?OGERIC facilitera l?accès aux images satellitaires et à leur
utilisation.
La solution est opérationnelle.
Avantages -
Gains
Les gains sont exprimés en termes de simplicité et de rapidité d?analyse de la
situation
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Pour l?utilisation des données satellitaires pendant la crise :
- sans évolution d?Ogéric-web, l?intégration des données et surtout leur affichage
restera long et aléatoire
- sans un accès des données en flux depuis une plateforme serveur, la lourdeur du
traitement manuel de la donnée satellite pour son intégration dans Ogéric-web
découragera l?utilisation de la donnée
- sans l?analyse des images satellites par un expert, leur exploitation en crise sera
limitée
Acteurs clés
Pilote : SG/SDSIE
Utilisateurs : services déconcentrés en zone de défense (DREAL, DEAL, DIRM)
SG/SDSIE
Livrables
Echéances
Outil modifié :
- l?ajout de données en flux WMTS (affichage accéléré) est prévu début 2018
(prochaine version)
- la modernisation de l?interface homme-machine (facilité d?utilisation), et les
évolutions profondes de l?outil (facilité d?intégration des données) sont prévues en
2018 et 2019
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 45
Titre
3 - Dénombrer et localiser rapidement les éléments macroscopiques (Digues,
pylônes, ponts, ..) ayant été détruits ou altérés par un cataclysme affectant une
grande partie du territoire (id : T5.B11)
Description Il peut s?agir de pylônes EDF, de ponts routiers, ferroviaires, de digues rompues...
Maturité
Les observations de Pléiades à très haute définition permettent de rendre le service
attendues, le service est opérationnel.
Les structures métalliques sont repérables sur les images radar (service également
opérationnel)
Avantages -
Gains
Rapidité (sous réserve du temps et possibilité de traitement / photo-interprétation).
Exhaustivité et évaluation homogène des dégâts, données plus « fiables ».
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Plus de temps sera nécessaire pour remettre en état / mettre en oeuvre les
dispositifs transitoires.
Acteurs clés
Pilote : DREAL Hauts de France
Utilisateurs : services gérant ce type de crise : Préfecture (SIDPC), DREAL,
gestionnaires de réseaux concernés (ERDF, VNF?.)
Livrables
Echéances
Service opérationnel
2020
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 46
Titre 4 - Réaliser / contrôler les inventaires d?émissions de polluants atmosphériques (id :
T6.B2)
Description
L?objet de l?application satellitaire est de fournir à la DGEC et au CITEPA des outils
permettant d?injecter des données d?observation physiques dans le processus de
réalisation des inventaires, ceux-ci étant actuellement extrapolés sur la base de facteurs
d?émission selon une périodicité annuelle.
Ces observations permettront de revoir le mode de réalisation des inventaires, et de
produire des inventaires plus ciblés selon une périodicité saisonnière.
Cette méthode permettra d?établir des inventaires sur d?autres secteurs géographiques,
d?assister des pays tiers à élaborer leurs inventaires d?émissions (en particulier les pays
en développement) et d?aider les pays à mieux contrôler leurs inventaires d?émissions. Il
s?agit également de disposer d?informations permettant de résoudre l?hétérogénéité des
inventaires aux frontières sur l?aire géographique européenne continentale avec la
précision temporelle la plus fine possible.
Maturité
Plusieurs dispositifs en fonctionnement ou prévus :
- L?IASI (Interféromètre Atmosphérique de Sondage Infrarouge) permet de mesurer la
température et l?humidité de l?atmosphère, ainsi que plus de 25 composants
atmosphériques avec une très grande précision ; en 2021 sera lancé un équipement
IASI 2 plus précis.
- Les données de bases avant traitement du WP Emission and surface flux
(COPERNICUS) de CAMS apporteront un complément aux données de terrain.
- Le satellite franco-allemand Merlin (Methane Remote Sensing Lidar Mission) sera mis
en orbite terrestre en 2020.
- Le projet Microcarb du CNES sur la mesure du CO2 dès 2020.
Avantages -
Gains
- Conforter la crédibilité de la France dans les négociations internationales sur la qualité
de l?air
- Apporter un gain de précision pour les démonstrations obligatoires de qualité des
inventaires
- Etudier les problématiques saisonnières liées aux émissions (en particulier hivernales)
Risques en
cas de non
réalisation
de l?action
Pour les pays en voie de développement : risque de ne pas assurer leurs engagements
« Accord de Paris » en matière de transparence.
Engagements des Accords de Paris pour la France : la réalisation d?inventaires annuels
est une obligation
Acteurs clés
Pilote : DGEC
Utilisateurs : AASQA + DREAL
Principaux
livrables -
Echéance
- Elaboration de la prescription opérationnelle pour les programmes futurs (Microcarb) :
2017
- Mise au point d?un système de modélisation inverse permettant d?améliorer la
caractérisation (spatiale et temporelle) des sources NH3 : 2017-2020
- 2018 : réalisation d?un démonstrateur de la chaine d?acquisition et de traitement des
données en vue du contrôle d?inventaires sur des paramètres connus (données
historiques)
- 2020 : mise à disposition de la chaine de traitement améliorée.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 47
Titre 5 - Évaluer l?activité terrestre et marine afin d?estimer les pollutions générées
(id : T6.B9)
Description
- la pollution émise par le trafic maritime est importante et productrice de fortes
concentrations de particules fines,
- l?évaluation et l?origine de ces émissions devrait pouvoir être facilitée par des
applications satellitaires de façon dynamique et précise
Ce besoin avait été identifié dans le PAS 2011 (action A16). Cette action est liée à
l?identification et à la localisation des bateaux (AIS-Sat) et des véhicules (GNSS, ...).
Maturité Le recours au satellite est pertinent, des services opérationnels existent.
Avantages -
Gains
Meilleure estimation des trafics menant à Identifier les émissions et prendre les
mesures adaptées
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Sous/Surestimer l?impact des trafics terrestres et maritimes sur les pollutions
générées.
Application de la convention MarPol
Pénalités européennes pour retard dans la transposition de la directive « soufre »
Acteurs clés Pilote : DGEC
Utilisateurs : DGEC
Livrables
Echéances
2017 ? mise au point d?un démonstrateur sur une zone identifiée
2018 ? mise en place du service opérationnel d?évaluation en temps réel de la
pollution émise par le trafic maritime
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Base de données des caractéristiques polluantes des navires identifiés et leur type
de carburant et leurs systèmes de filtration des gaz d?échappement
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 48
Titre 6 - Lutter contre les brouillages des systèmes de navigation par satellite (id :
T1.B1)
Description
Les signaux de navigation sont par nature de faible puissance et peuvent être
rendus inutilisables par des systèmes illégaux mais peu onéreux.
Le thème proposé consiste à soutenir un axe de travail déjà lancé par le GT
interministériel Galileo/EGNOS qui consiste d?une part à développer les méthodes
de coordination des services de l?Etat et les moyens de détection de brouilleurs, et
d?autre part de doter l?Etat Français d?un réseau de surveillance des brouilleurs,
déployé sur le territoire national, et permettant de surveiller la progression de la
menace brouillage au cours du temps afin de pouvoir doser la réponse des pouvoirs
publics.
L?objectif est de consolider au niveau de l?Etat des méthodes et moyens
d?intervention contre les brouillages GNSS illégaux au bénéfice des diverses
communautés utilisateur.
Maturité L?ANFr et la DGAC disposent de quelques solutions de détection de brouilleur.
Avantages -
Gains
Minimisation des interruptions de service GNSS, mise en place de moyens de lutte
contre des brouillages GNSS de grande ampleur (attaque terroriste contre des
infrastructures vitales (par ex. grands aéroports).
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Frein à l?utilisation de GNSS, dévalorisation des investissements de l?Etat Français
dans EGNOS et Galileo.
Si les brouillages deviennent trop nombreux/fréquents le recours au satellite peut in
fine être rejeté par de nombreuses communautés potentiellement utilisatrices.
Acteurs clés
Pilote : ANFr
Utilisateurs : Transport Aérien, terrestre, maritime, Opérateurs d?Infrastructure Vitale
Associés : CNES, DGAC/DSNA, Coordination interministérielle Galileo
Livrable -
Echéance
1) Identification de moyens de lutte et acquisition de matériels par l?Etat Français
(ANFr) : 2017 - 2018
2) Déploiement et maintien en conditions opérationnels d?un réseau de
détection/surveillance des brouilleurs GNSS (à partir de 2019)
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Evolution réglementaire européenne pour limiter la commercialisation des brouilleurs
illégaux.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 49
Titre 7 ? Sécuriser la fonction de suivi global des aéronefs au niveau mondial (id :
T1.B2)
Description
Sécurisation de la fonction de suivi global des aéronefs au niveau mondial
Consiste à pouvoir activer un report de position régulier, depuis le sol, sur suspicion
d?une perte d?aéronef, en utilisant le lien retour (RLSP) de Galileo MEOSAR
Maturité Possible grâce au nouveau service MEOSAR déployé sur Galileo
Avantages -
Gains
Eviter le cas du MH 370 où l?ensemble des systèmes de report de position ont été
désactivés
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Détournement d?aéronefs sans possibilité de suivi de la trajectoire par les autorités
de l?aviation civile
Acteurs clés
Pilote : CNES, en tant qu?opérateur français MEOSAR Galileo
Utilisateurs : compagnies aériennes
Entités associées : DGAC, EASA, EUROCAE
Livrables
Echéances
Fonction de report de position déclenchée depuis le sol
- développement : 2023
- déploiement : 10 ans
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Développement d?une fonction report de position déclenchée depuis le sol et non
déconnectable intentionnellement à bord des aéronefs
Décision de mise en oeuvre RLSP par COSPAS-SARSAT
Evolution réglementaire européenne
Déploiement chez les fabricants d?aéronefs?
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 50
Titre 8 - Couvrir l?ensemble des aéroports français de trajectoires satellitaires (id :
T1.B3)
Description Procédures satellitaires en zone terminale et atterrissage
Maturité Déploiement déjà initialisé
Trajectoires basées sur GPS et EGNOS, Galileo lors de la prochaine décennie
Avantages -
Gains
Moyens alternatifs à la navigation conventionnelle, meilleure disponibilité et efficacité
globale des trajectoires, amélioration de la sécurité des approches lorsque des
systèmes sol du guidage vertical ne sont pas déployés ou indisponibles
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Moindre sécurité des approches, moins grande efficacité de la gestion du trafic
aérien
Acteurs clés Pilote : DGAC
Usagers de l?espace aérien français
Livrables
Echéances
Couverture de l?ensemble des aéroports français par des trajectoires satellitaires
Echéance : 2 ans
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Balises de navigation au sol sur les grands terrains car tous les usagers ne sont pas
encore équipés des solutions satellitaires appropriées. Déjà déployés, les coûts sont
liés aux coûts d?achat et de maintien en condition opérationnelle
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 51
Titre 9 ? Diminuer les coûts d?infrastructure et de maintenance des lignes
ferroviaires (id : T2.B3)
Description
Fournir au gestionnaire d?infrastructure une information de localisation des trains
émanant du train lui-même en remplacement de l?utilisation des circuits de voie
(CdV).
Une information fiable de localisation des trains devrait permettre d?économiser
l?utilisation de CdV et leur maintenance pour assurer la protection des trains, la
protection des aiguilles et des itinéraires.
De plus, sur les lignes régionales non équipées de CdV, l?information de localisation
donnée par le train devrait permettre de revoir les procédures de cantonnement
(systèmes de block manuel existants) en apportant un surcroit de sécurité et une
réduction du nombre de liaisons filaires sécurisées : suppression des installations
fixes existantes, suppression des liaisons filaires pour la télécommunication et les
systèmes de sécurité, regroupement de l?exploitation des lignes au sein d?un même
centre de contrôle.
Maturité
C?est le sujet prioritaire actuellement à la SNCF et cela intéresse beaucoup aussi les
Régions.
La SNCF pilote depuis mars 2016 un groupe de travail sur ce sujet dans lequel se
greffe l'accord conclu avec le CNES.
Deux projets H2020 (STARS et RHINOS) auxquels ne participe pas la SNCF traitent
de ce sujet et ont débuté en 2016. Les objectifs poursuivis par le projet STARS
sont :
- Développer une approche universelle pour prédire les performances atteignables
du GNSS dans un environnement ferroviaire pour des applications critiques en
sécurité et déterminer les évolutions nécessaires de l?ERTMS pour inclure les
services GNSS,
- Quantifier les bénéfices économiques en matière de réduction des coûts.
D'autres projets sont en cours de montage en réponse au call Galileo de mars ou
encore à l'ITT de l'ESA pour un simulateur GNSS ferroviaire. Au niveau européen,
c'est l'Italie et Ansaldo qui sont particulièrement en avance par rapport aux acteurs
français. Ils investissent des millions sur le sujet depuis plusieurs années.
Avantages -
Gains
Être chef de file concernant l?intégration des technologies satellitaires dans le cadre
de l?harmonisation de la signalisation ferroviaire au niveau européen (futures
évolutions de l?ERTMS) et de la détection des circulations sans CdV ou compteurs
d?essieux
Impact direct sur l?emploi du personnel des gares et indirect sur le personnel de
maintenance voie, installations de sécurité et matériel moteur
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Coûts d?exploitation trop élevés pouvant entrainer une fermeture des lignes à faible
trafic non rentables à défaut de subvention par les régions.
Maintien des problèmes de shuntage pour certains matériels et sur certaines
sections de voie.
Contribution à la désertification des régions et report sur route des trafics actuels.
Acteurs clés Pilote : SNCF
Utilisateurs : gestionnaires d?infrastructures et entreprises ferroviaires
Livrables
Echéances
Etude complémentaire de faisabilité/cout/opportunité 2018-2020
Campagne d?expérimentation de Galileo dans des applications ferroviaires avec des
trajets urbains.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 52
Titre 10 ? Surveiller les voies ferroviaires (id : T2.B4)
Description Optimiser les moyens de surveillance de l?état des lignes ferroviaires, réduire les
coûts de maintenance
Maturité
La SNCF a testé le drone et le satellite (Pléiades et Spot 6,7) en particulier pour
surveiller l?abord des voies et la végétation qui peut créer des risques d?incendies au
niveau des caténaires. Les images Pléiades sont bien adaptées en termes de
résolution mais leur cout est trop élevé ce qui a amené la SNCF à plutôt utiliser Spot
6,7 pour faire une cartographie plus globale de la végétation.
La SNCF a aussi testé avec succès le suivi de l?affaissement des voies par
interférométrie radar. Des opérateurs privés tels que CLS-Altamira (à valider) ou
Airbus Gmbh proposeraient ce type de service.
Un appareil à grand rendement (AGR) est en cours de développement
Avantages -
Gains
Amélioration de la sécurité
Réduction des coûts de maintenance
Eventuellement, une meilleure fréquence de vérification des voies
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Risque de délabrement de lignes / voies peu utilisées et peu contrôlées directement
par des agents
Acteurs clés Pilote : SNCF
Utilisateurs : gestionnaires d?infrastructures ferroviaires
Livrables
Echéances
étude et expérimentations afin d?évaluer la pertinence des solutions satellitaires pour
la surveillance de l?infrastructure ferroviaire
2018
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 53
Titre 11 ? Caractériser le trafic maritime pour évaluer les pressions anthropiques
exercées (id : T3.B7)
Description
Amélioration de la connaissance des activités se déroulant au sein des aires
marines protégées :
- statistiques de fréquentation d?aires marines par des navires dont les
caractéristiques sont à cibler, par exemple moins de 15 m ou 12 m pour la pêche
professionnelle pour les aires marines protégées
- suivi du trafic inter-îles (hors transport de passagers pour lesquels l?AIS est
obligatoire)
- spatialisation des activités utilisant des navires côtiers
- contrôle de l?activité des navires
Maturité
Utiliser l?imagerie optique satellitaire (haute résolution) et radar (SAR) afin de
compléter les informations issues du VMS et de l?AIS (y compris les nouvelles
données AIS au large qui sont transmises par satellite) et évaluer le trafic en termes
de localisation et d?intensité. Une étape de validation du traitement de la donnée
sera réalisée en comparant les informations obtenues via AIS / VMS et celles
obtenues par l?imagerie optique satellitaire et radar.
Avantages -
Gains
Protection de l?environnement
Protection de la biodiversité : de l?intégrité des fonds marins et des espèces
protégées
Homogénéisation des données de base
Suivi des activités de plaisance/tourisme et de la pêche : disposer de données
absentes actuellement et homogènes sur l?ensemble des eaux françaises
Contrôle du DPM
Caractérisation de la navigation de tourisme
Pouvoir disposer d?un suivi en cours d?activité
Connaître la saisonnalité des activités
Couverture synoptique, mondiale, discrète
Capacité d?analyse automatisée par traitement d?image (ex : plate-forme Trimaran)
Réduction des coûts de suivi (par rapport à l?avion ou le bateau)
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Surpêche de certaines espèces (holothurie dans l?Océan Indien par exemple), pêche
illégale
Infractions aux réglementations locales de la pêche (zones de cantonnement ou
réserves)
Dégradation des fonds marins par les ancres
Destruction de l?habitat
Pollution
Dérangement de la faune dans les zones fonctionnelles et aux périodes de forte
sensibilité (ex. mise-bas des mammifères marins)
Incapacité à évaluer les politiques de protection de l?environnement et de
planification de l?espace maritime mises en oeuvre dans le cadre de la Directive
cadre pour la Planification de l?Espace Maritime (DCPEM) et des Documents
stratégiques de façade (DSF)
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 54
Risque de sous estimation des pressions anthropiques dans la mise en oeuvre des
directives oiseaux, habitats-faune-flore, directive cadre stratégie pour le milieu marin
Acteurs clés
Pilote : AFB
Utilisateurs : DIRM, DREAL, DEAL, DGALN DGPR,
services déconcentrés et opérateurs : IFREMER, SHOM, BRGM, Cerema, CELRL,
ONML
DGEC
Parcs nationaux des calanques, de Port-Cros et de Guadeloupe
Collectivités, structures d?observatoires du trait de côte
Livrables
Echéances
Tester (sur deux aires avec caractéristiques de navigation différentes) l?utilisation
d?imagerie satellite par l?élaboration d?une chaîne statistique de traitement et en
déduire des statistiques de fréquentation ainsi qu?une spatialisation des activités.
2019
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Station sol (antenne et processeur) : Pour déchargement et mise en forme des
données.
Prestataires pour traitement et analyse des images satellitaires
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 55
Titre 12 ? Améliorer le suivi des animaux marins (id : T3.B10)
Description
Des lacunes de connaissance importantes existent, notamment pour le suivi en mer
des oiseaux, cétacés et requins. Il portera sur les tortues marines relâchées après
passage en centre de soin, certaines espèces d?oiseaux (puffins, fous de Bassan),
petits cétacés, en particulier le grand dauphin, colonies de phoques gris et veaux-
marins à Saint-Pierre et Miquelon (30 balises), grands cétacés dans leurs zones de
reproduction
Complémentairement, une plateforme pour centraliser les données de suivi
télémétrique sera mise en place, interopérable avec celle qui sera développée dans
le cadre du projet européen EO4wildlife (www.eo4wildlife.eu) pour le croisement
avec des données océanographiques ;
Maturité Les techniques sont opérationnelles
Avantages -
Gains
Suivre de manière cohérente la mégafaune marine dans les eaux françaises, pour
mettre en place des mesures de protection et de conservation adaptées.
Croiser les données de suivis avec des données satellitaires sur l?environnement
(température, courants, production primaire?), afin de modéliser l?habitat de ces
espèces et adapter la gestion en conséquence.
Tester la faisabilité d?un suivi opérationnel de la mégafaune marine par imagerie
satellitaire.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Connaissance imparfaite de l?écologie de ces espèces ;
Mesures de protection et de conservation inadaptée ;
Impossibilité de prédire les risques auxquels sont exposées les populations de ces
espèces (changement climatiques, interaction avec les activités humaines?).
Acteurs clés
Pilote : AFB
Utilisateurs : gestionnaires d?aires marines protégées, DIRM (Direction Interrégionale
de la Mer), DREAL (directions régionales de l?environnement, de l?aménagement et
du logement), DEAL (Direction de l?Environnement, de l?Aménagement et du
Logement), ONG et scientifiques.
Opérateur : Cerema
Livrables
Echéances
Plateforme permettant la centralisation des données télémétriques et d?imagerie
optique pour le suivi des animaux intégrant un outil de reconnaissance automatisée
des grands cétacés (EO4wildlife 2), après étude de faisabilité
2019/2022
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 56
Titre 13 ? Cartographier les habitats naturels (id : T8B.B2)
Description
Les habitats naturels recouvrent des fonctions essentielles pour la survie des
espèces. Ils sont malgré tout encore mal connus et subissent une pression forte des
espaces à caractère plus économique que sont les espaces agricoles et artificialisés.
Le recul des espaces naturels lié à la progression de l?artificialisation entraîne la
perte des sols, la fragmentation des écosystèmes et la mise en péril de la qualité des
habitats qui sont les premières causes de perte de biodiversité.
Les enjeux sont identifiés dans les grandes stratégies de politiques publiques : «
Lutter contre l?artificialisation des espaces et la banalisation des paysages » est un
choix de la SNDD et de la SNB afin « de maîtriser les pressions sur la biodiversité »
qui rejoint notamment les objectifs de la loi Grenelle I :
1. Lutter contre l?étalement urbain qui entraîne de la déperdition d?énergie, des
émissions de gaz effet de serre et la régression des surfaces agricoles et
naturelles,
2. Préserver la biodiversité, notamment à travers la conservation, la restauration et
la création de continuités écologiques,
3. Concevoir l?urbanisme de façon globale.
Maturité L?utilisation des technologies satellitaires reste à valider au travers de l?étude de
faisabilité.
Avantages -
Gains
Protéger les habitats naturels est donc essentiel et urgent, cela implique d?être en
mesure de les localiser correctement et finement au niveau national grâce à une
cartographie homogène des habitats, outil indispensable d?aide à la décision et à la
programmation pour mener des politiques de protection efficaces.
À l?heure actuelle, il existe une multitude de cartographies d?habitats aux
méthodologies divergentes qui découlent d?initiatives locales (27% des milieux
naturels sont cartographiés). La multiplicité des méthodologies et échelles utilisées
ne permettent pas de les compiler dans un objectif de cartographie nationale. Il
apparaît fondamental de produire une cartographie homogène des habitats en lien
avec la pression associée à l?artificialisation des territoires.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Le risque, entre autres, est de ne pas identifier finement les réservoirs de biodiversité
menacés par l?artificialisation.
Acteurs clés
La DGALN/DEB est pilote.
Les partenaires de « CarHAB 1 » sont associés à l?action.
Livrables
Echéances
Il est proposé l?étude de la production d?une cartographie prédictive des habitats
naturels, « CarHAB 2 », moins élaborée que « CARHAB 1 » car produite plus
rapidement et à moindre coût (imagerie satellitaire).
Une première étude de faisabilité du scenario sera engagée en 2018 afin de
proposer différentes stratégies de mise en oeuvre avec leurs coûts associés.
Moyens
complémentaire
s au satellite
indispensables
À des fins de mutualisation, cette production serait rapprochée de celle, en cours à
l?IGN, de l?occupation du sol à grande échelle, et des fichiers fonciers produits par le
Cerema.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 57
Titre 14 ? Mesurer la température des masses d?eau dans les espaces protégés (id :
T8.B10)
Description
Le besoin concerne tous les espaces terrestres et marins classés en coeur de
parc, en métropole et en outre-mer, et pourrait aussi intégrer les espaces classés
en réserves naturelles.
Le suivi de ces températures serait utile suivant plusieurs périodicités pour évaluer :
- la température moyenne annuelle et son évolution ;
- les variations saisonnières et leurs évolutions.
Ces données seraient mises en relation avec des données chimiques (pollution),
biologiques (inventaires, suivi des populations), climatiques, voire anthropiques pour
alimenter des protocoles locaux et/ou des suivis globaux (protocole lacs sentinelles,
changements climatiques).
Elles contribueraient aussi à l?alimentation des atlas de la biodiversité communale
Maturité
La température de surface des pixels eau est disponible (quel que soit le type de
surface d'eau) sur la France métropolitaine à partir de l'imagerie Landsat (fourniture
en routine), suite notamment aux travaux réalisés par le pôle ONEMA-IRSTEA de
Lyon (pôle désormais fermé). La solution technique a été développée en mettant en
place des capteurs thermiques dans un grand panel de plans d?eau pour vérifier la
pertinence de la méthode. La température est mesurée en surface.
Le pôle ONEMA (AFB)-IRSTEA d?Aix développe une solution satellitaire pour le suivi
des paramètres biophysicochimiques des plans d'eau.
Les algorithmes ont été validés sur plusieurs sites sur lesquels ont été enregistrées
des données de température en continu (RMSE de 1 à 2°C cf. article et rapport
ONEMA 2016), un travail va être réalisé en 2017 afin d'affiner la sensibilité de ces
algorithmes à la résolution spatiale de la donnée en teneur en vapeur d'eau (seule
donnée requise en entrée).
Avantages -
Gains
Enrichissement important et sécurisation des protocoles concernant le suivi des
masses d?eau.
Contribution au suivi des changements climatiques.
Sécurisation et durabilité de la production des données.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Défaut de connaissance de la biologie des écosystèmes aquatiques.
Sous-exploitation de la vocation d?espaces de recherche et d?expérimentation des
espaces protégés
Acteurs clés
Pilote : AFB
Utilisateurs : DGALN / DEB, établissements public des parcs nationaux, AFB,
DREAL, DEAL, réserves naturelles, Conservatoire du littoral, scientifiques,
collectivités territoriales.
Livrables
Echéances
Développement d'un démonstrateur pour la mesure de la température de surface
des masses d'eau (notamment à partir des travaux du pôle ONEMA-IRSTEA de
Lyon) ; échéance : 2019
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 58
Titre 15 ? Connaître les paramètres météo-océanographiques (id : T3.B13)
Description
Collecte de données sur l?hydrodynamisme ; l?hydrologie : température et salinité de
la colonne d?eau (vision moyenne, globale), observation de températures de surface,
couleur de l?eau (MES et Chl.A) ; Connaissance de paramètres physico-chimiques :
nutriments, oxygène, turbidité, acidification et de paramètres météo (vents de
surface
Maturité Il s?agit d?une évolution envisagée du service marin de COPERNICUS
Avantages -
Gains
Suivi des impacts des aménagements maritimes et littoraux sur l?hydrodynamisme
(houle)
S?il existe des paramètres communs, la vue satellitaire permettrait d?homogénéiser
les observations (entre les sous-régions marines notamment).
Meilleure connaissance globale de ces paramètres.
Etude du changement climatique.
Paramètres utiles pour une meilleure caractérisation de la dynamique sédimentaire
et de l?évolution du trait de côte (stratégie nationale de gestion du trait de côte,
risques littoraux)
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Cadre de la réglementation européenne ; DCSMM directive 4, DCE
Risque financier (amende) de la CE en cas de non rapportage.
Incapacité à prédire la distribution de la mégafaune marine dans les zones côtières
due à l?absence de données météo-océanographique dans ces zones
Acteurs clés
Pilote : CGDD (DRI)
Utilisateurs :
IFREMER, SHOM, Météo-France, BRGM, Mercator Ocean
DGALN, services déconcentrés et opérateurs : IFREMER, MNHN, Cerema, ONEMA,
Météo-France
Livrables
Echéances Action de formation dès que le nouveau service sera disponible (2020/2021)
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 59
Titre
16 - Évaluer les surfaces enneigées et des surfaces glaciaires dans les parcs
nationaux (id : T8B-B6)
Description Le besoin concerne tous les espaces terrestres classés en coeur de parc en
métropole situés en zone de montagne et pourrait aussi intégrer les espaces classés
en réserves naturelles.
Le suivi saisonnier de ces données de surfaces serait utile pour :
- Évaluer la couverture neigeuse et son évolution au fils des années et des saisons ;
- Évaluer l?évolution des glaciers ;
- Croiser ces données avec le suivi effectué par les espaces protégés de certaines
espèces animales ou végétales à enjeux patrimonial fort ;
- Aider à la gestion de ces espaces (gestion des infrastructures, accueil du public,
etc.)
- Contribuer à une meilleure connaissance et à l?amélioration de l?agriculture de
montagne, en particulier à la gestion des pâturages ;
- Enrichir les messages développés par les espaces protégés lors des actions
s?inscrivant dans leur mission d?éducation à l?environnement et au développement
durable.
- Alimenter les atlas de la biodiversité communale.
Maturité Dans le cadre du pôle THEIA, un prototype portant sur les surfaces enneigées a été
développé, il utilise des données Landsat et Sentinel2 pour estimer les surfaces
enneigées en mono-dates sur les Pyrénées et les Alpes. Ce prototype n?est pas
encore sorti, il devrait l?être prochainement. Pour le reste, il s?agit de R&D.
L?alternative aujourd?hui est l?utilisation d?images Modis, disponibles mais dont la
résolution est à 250m, clairement insuffisante pour travailler à une échelle plus
précise que celle du massif.
Avantages -
Gains
Apport important aux protocoles de connaissance de la biodiversité des espaces
protégés.
Aide à la gestion des espaces.
Sécurisation et durabilité de la production des données.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Défaut de connaissance de l?évolution de l?enneigement des zones montagnardes
protégées.
Sous-exploitation de la vocation d?espaces de recherche et d?expérimentation des
espaces protégés.
Acteurs clés Pilote : PN Vanoise
Utilisateurs : DGALN / DEB, établissements public des parcs nationaux, AFB,
DREAL, DEAL, réserves naturelles, ONF, scientifiques, filière agricole, collectivités
territoriales.
Livrables
Echéances
- Étude sur l?état de l?art dans le domaine de l?évaluation des surfaces enneigées et
des glaciers : connaissances en matière de cartographie, sources, traitements et
méthodes, puis identification précise du besoin, de son périmètre et des moyens
pour l?atteindre.
- Production à une fréquence régulière (5 à 8 jours) d?images raster géoréférencées
(résolution 20m à 50m) rééchantillonnées à 3 classes : neige, pas de neige,
inconnu/nuage pour les Alpes et les Pyrénées à partir de 2018 - 2019.
- Production annuelle d?un fichier cartographique de la surface enneigée maximale et
minimale (correspondant à l?étendue des glaciers) pour chaque massif pour chaque
année à partir de 2018 - 2019.
- Test et déploiement du produit sur les autres massifs à l?échéance 2020.
- Évaluation de la faisabilité d?un produit ?Hauteur de neige? à l?échéance 2020.
Observations
La cohérence avec les actions, inscrites au PAS, de mesure de consommation de
l?espace sera visée. En particulier, les produits d?occupation du sol comprennent des
nomenclatures intégrant le thème « glacier ».
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 60
Titre 17 ? Connaître l?évolution du bocage et ses conséquences bioclimatiques (id :
T8A.B1)
Description
1. Disposer de données claires et récentes pour étayer ce constat auprès des
collectivités territoriales
2. Identifier où le recomposer, le préserver, le défendre pour préserver au mieux
ses fonctions bioclimatiques
3. Identifier une forme de bocage compatible avec l?agriculture d?aujourd?hui pour
assurer sa pérennité
4. Le bocage constitue une identité patrimoniale et culturelle pour la Normandie,
mais aussi pour le Centre et Bretagne. L?analyse doit donc pouvoir s?adapter à
tout ce territoire.
5. Apport du satellite : diagnostic du bocage existant sur la base d?un protocole
établi par les experts en DREAL, caractérisation de l?occupation du sol
environnante, et suivi des évolutions dans le temps
Maturité
L'usage d'applications satellitaires est possible. On sait cartographier les haies et
leurs évolutions ; il existe des services à très haute résolution spatiale pour cela.
Pour l?extension de ce traitement, des questions seront à régler concernant :
- l?échelle pour le suivi ;
- l?automatisation sur de grandes surfaces ;
- la reproductivité.
Avantages -
Gains
Gains attendus sur la fréquence de renouvellement des images, sur l?identification
de la végétation
Gains également par la systématisation d?une méthode automatique reproductible
sur plusieurs régions
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Perte de biodiversité par disparition et fragmentation du bocage, élément structurant
de la trame verte et bleue
Acteurs clés Pilote : DREAL Normandie
Utilisateurs : DREAL, Conseils régionaux et départementaux, Collectivités
Livrables
Echéances Disposer d?un démonstrateur, notamment sur la Bretagne, d?ici 2020
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 61
Titre 18 - Caractériser et suivre l'hydromorphologie des cours d'eau (id : T8B-B4)
Description
Cette action vise à investir le potentiel de la télédétection fluviale en proposant des
solutions techniques applicables aux enjeux nationaux de caractérisation et de suivi
de l?hydromorphologie des corridors fluviaux. Elle cherche notamment à utiliser les
ressources satellitaires :
- pour la caractérisation physique des corridors fluviaux en mobilisant les capteurs
THRS
- pour appliquer les méthodes automatisées déjà développées (méthodes orientées
objet, modules automatisés sous SIG) et exploiter l?imagerie satellitaire
(caractérisation de la ripisylve, géométrie du lit fluvial?)
- pour tester des indicateurs morphologiques à partir des informations spectrales et
géométriques fournies par l?imagerie satellitaire (indice de sinuosité, caractérisation
de la végétation alluviale, des cortèges sédimentaires, des formes fluviales, évolution
temporelle des indicateurs?).
Un échantillon de différents types de cours d?eau français servira de test
d?application des méthodes.
Disposer d?un accompagnement (rédaction de guides techniques) de l?exploitation
des images satellitaires permettrait également d?aider les opérateurs et gestionnaires
à appliquer les techniques idoines de suivi des cours d?eau par la télédétection et à
utiliser des indicateurs de suivi.
L?action pourrait aboutir à innover en proposant une ou des méthodes de suivi des
travaux de restauration physique des cours d?eau, par l?utilisation des indicateurs
biomorphologiques adaptés.
La cohérence avec les actions de mesure de consommation de l?espace et de
cartographie des habitats sera également visée.
Maturité
Connaissance avancée des moyens à mobiliser (Journée technique organisée en
2016 par la DEB et l?AFB, actes à paraître courant 2018 :
http://www.onema.fr/avancees-apports-et-perspectives-de-la-teledetection-pour-la-
caracterisation-physique-des-corridors). Les techniques d?exploitation sont déjà
disponibles. En revanche les résolutions spatiales fournies jusqu?à présent par les
satellites n?étaient pas assez fines pour la taille de ces systèmes fluviaux ; les
données Pléiades et Spot 6/7 pourraient être adaptées, testées et améliorer ces
biais techniques.
Avantages -
Gains
Améliorer les connaissances sur la qualité physique des milieux associés aux cours
d?eau en tenant compte de leurs évolutions spatiale et temporelle.
La télédétection spatiale pourrait ainsi contribuer à la surveillance de
l?hydromorphologie au titre de la DCE (Directive-Cadre sur l?Eau) pour les cours
d?eau non prospectables à pied en métropole et en DOM (environ 500 stations de
surveillance). Ces cours d?eau sont trop larges, trop profonds ou inaccessibles avec
du matériel de mesure in situ.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Pas de risque mais nécessité d?engager ce type d?application. Les méthodes
employées à partir de l?imagerie satellitaire trouveront d?autres débouchés
d?application potentiels.
Acteurs clés Pilote : DGALN/DEB
Entités associées : AFB et partenaires scientifiques (Irstea, Cerema, CNRS, INSU)
Livrables Les travaux sont à mettre en oeuvre durant le programme 2018-2022 :
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 62
Echéances - État des lieux des connaissances et des méthodes actuellement utilisées ou pas.
- Réalisation d?une cartographie des cours d?eau, des zones ripariennes et des
espaces de bon fonctionnement sur des tronçons tests en appliquant des méthodes
automatisées applicables sur l?imagerie satellitaire.
- Rapport(s) sur la détermination des indicateurs idoines : géométrie du lit,
indicateurs hydromorphologiques (ripisylve, indice de sinuosité, caractérisation de la
végétation alluviale, des cortèges sédimentaires, des formes fluviales, évolution
temporelle des indicateurs?) sur ces tronçons tests.
- Guide technique d?exploitation et d?analyse de l?imagerie satellitaire pour le suivi
DCE de l?hydromorphologie des cours d?eau (en priorité pour les masses d?eau cours
d?eau non surveillées). Evaluer la faisabilité d?une généralisation de la méthode à
partir des tests réalisés.
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Imbrication des autres échelles d?analyse des corridors fluviaux : prise en compte
des référentiels spatiaux existants (BD TOPAGE, BD Riparian zones), combinaison
des sources cartographiques, des orthophotographies aériennes et des autres
techniques (Lidar).
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 63
Titre 19 - Identifier, caractériser et suivre des milieux humides (Métropole + DOM) (id :
T8B.B3)
Description
Au cours du XXème siècle, la superficie des milieux humides en France a diminué de
près de 50 % à cause notamment de l?artificialisation des terres et de l?augmentation
des besoins liés à l?accroissement démographique. Face à ces enjeux, l?amélioration
des connaissances, l?identification des milieux humides et de leur évolution sont
essentielles, la France ne disposant pas d?une carte de prélocalisation homogène à
l?échelle nationale. L?action du PAS vise à améliorer les informations sur les milieux
humides en France et à contribuer à une cartographie nationale en étudiant et en
exploitant le potentiel offert par les vecteurs satellitaires et les méthodes
d?exploitation de l?imagerie spatiale. La cohérence avec les actions de mesure de
consommation de l?espace, de cartographie des habitats et autres systèmes
d?information (SINP,...) sera également visée.
Maturité
Des données sont disponibles et des méthodes ont déjà été développées par
différentes structures dans différentes régions notamment par l?INRA, l?Irstea, la
fondation de recherche Tour du Valat, les Agences de l?eau.
Avantages ?
Gains
Obtenir un zonage homogène et fiable des milieux humides pour appuyer les
politiques publiques en faveur de ces habitats.
Contribuer à l?amélioration de la connaissance de ces milieux et de leur évolution, de
leur gestion, à la mise en place de suivis et à l?évaluation des politiques et des
stratégies, et in fine à une meilleure préservation de ces milieux menacés malgré les
enjeux qu?ils portent et les nombreux services qu?ils rendent tels que le maintien de la
biodiversité, l?épuration de l?eau, la gestion quantitative de l?eau, l?amortissement des
évènements extrêmes (inondations, submersions marines), l?atténuation et
l?adaptation aux changements climatiques (captage de carbone).
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Poursuite de la perte de milieux humides non répertoriés comme tels, par absence de
données disponibles pour les services et opérateurs. Il y a une grande urgence et
une vraie nécessité à affiner les connaissances pour identifier les causes et les
mécanismes de changements et limiter la disparition des milieux humides en France.
Aujourd?hui les outils et techniques sont disponibles mais sous-exploités, il convient
d?impulser la recherche et les développements.
Acteurs clés
Pilote : DGALN/DEB
Entités associées : AFB, Agences de l?eau et partenaires scientifiques (INRA, Irstea,
MNHN, Cerema, IGN, Tour du Valat)
Livrables
Échéances
- Une étude de faisabilité pour la réalisation de la cartographie nationale des milieux
humides et la définition d?indicateurs de suivi et d?évolution des milieux humides à
l?échelle nationale
- Une méthodologie d?exploitation de données issues de l?observation de la Terre
pour localiser, délimiter et caractériser (fonctions et pressions) des milieux humides
- Un prototype sur quelques « régions-tests » intégrant les travaux déjà réalisés ou
engagés
- Une proposition de déploiement d?une cartographie au niveau national (dont DOM)
des milieux humides en extrapolant le prototype développé précédemment
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Prise en compte des différents travaux de modélisation déjà réalisés, des référentiels
spatiaux existants, combinaison avec d?autres sources cartographiques comme les
bases de données d?occupation du sol à grande échelle notamment, des
photographies aériennes et autres techniques qui nécessitent un processus de
traitement SIG et vérification terrain.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 64
Titre 20 - Suivre l?évolution de l?occupation du sol à grande échelle, dans une
optique d?aménagement et de préservation du territoire (id : T8A-B3)
Description
Le besoin est de disposer de l?évolution d?une couverture et d?un usage (OCS)
qualifiés du sol dans le temps, dans l?objectif de mesurer de façon fiable les
phénomènes de consommation de l?espace, d?artificialisation des sols, d?étalement
urbain, ainsi que de défrichement, d?évolution des surfaces agricoles, des surfaces
forestières, des alpages. L?IGN et/ou les régions déploient un référentiel OCS
Grande Échelle. Ce dernier suit la nomenclature préconisée par le Conseil National
de l?Information Géographique (CNIG), elle-même conforme à INSPIRE. Ce produit
OCS GE, réalisé sur des échelles de temps longues (5 à 6 ans), peut constituer le
millésime de référence, et être complété par des produits mixtes alliant données
foncières et imagerie satellitaire, réalisés sur des échelles de temps plus courtes (1 à
2 ans).
Maturité
Les technologies sont matures mais en constante évolution, notamment au niveau
de l?imagerie et de ses traitements, différents selon les territoires. Les avancées
potentielles réalisées par les laboratoires de recherche, en particulier dans le cadre
de THEIA (https://www.theia-land.fr/fr/presentation/produits), le Cerema, et leurs
résultats en termes d?OCS sont notamment à rapprocher des travaux envisagés.
Avantages -
Gains
Le suivi annuel de ces données permettrait d?évaluer les impacts des politiques
d?aménagement et d?urbanisme, de les infléchir le cas échéant, et d?argumenter les
prises de décisions.
Risques en cas
de non
réalisation de
l?action
Le défaut de connaissance de l?évolution de l?utilisation des sols, les difficultés
d?évaluation des politiques publiques, dont les chartes de parcs nationaux, et de
production des documents d?urbanisme locaux, constituent des risques. Les
tribunaux peuvent être amenés à annuler des documents d?urbanisme comme les
schémas de cohérence territoriale SCOT ou PLUi, pour non respect des impératifs
légaux de protection de l'environnement. L'analyse de la consommation d'espaces
naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant leur approbation
peut être jugée insuffisante au regard des exigences imposées par la loi Grenelle II.
Acteurs clés
La DGALN est pilote.
Le Cerema, le MAAF (pilote de l?OENAF), le CGDD/SDES, les DREAL (notamment
Pays de Loire) et DDT, l?IGN, l?IRSTEA, le GT OCSGE du CNIG, le CGET, les
collectivités, le réseau Natura 2000, les Parcs nationaux constituent des entités
associées.
Livrables
Echéances
Il s?agit de poursuivre des travaux engagés tout en les rapprochant des réflexions
nationales lancées dans le cadre du Plan National de la Biodiversité.
Moyens
complémentaires
au satellite
indispensables
Le croisement des sources de données fichiers fonciers et images satellitaires est au
coeur du dispositif. L?articulation, entre le référentiel OCSGE et les compléments
envisagés, constitue un point clef. parallèlement, l?approfondissement des besoins,
notamment en termes d?indicateurs, va se poursuivre au sein du groupe de travail
OCSGE du CNIG.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 65
Annexe 3 - Liste des besoins techniquement réalisables mais non prioritaires
Ces actions ont été proposées par les groupes thématiques de travail, leur faisabilité technique a été validée, mais elles n?ont pas été jugées prioritaires par
le(s) pilote(s) potentiel(s).
Thème Code Besoin Utilisateur(s) Livrable Observations
T3.B1 Surveiller les pêches
dans les zones sous
juridiction française
DGITM/DAM ?
DPMA ? CROSS
Antilles/Guyane/Réu
nion
service opérationnel
(2017)
Dispositif satellitaire pour lutter contre les navires de pêche pirates : optimisation du dispositif de
surveillance par satellite, extension en particulier à la Guyane
T3.B2 Surveiller les
pollutions
MRCC (Papeete,
Nouméa) ? CROSS
Service opérationnel +
extension géographique
(2017)
Extension du service existant CleanSeaNet permettant de détecter les navires pollueurs de manière
gratuite pour la Polynésie et la Nouvelle Calédonie.
T3.B3 Suivre les navires en
difficultés
CROSS ? MRCC ?
Préfectures
maritimes
Développement (2018) ?
service opérationnel
(2020)
1 - Localiser et identifier des navires en détresse (Précision des données : idéalement il faudrait être
capable de détecter tous les navires professionnels et de plaisance quelle que soit leur taille ; délai
d'obtention des données : quel que soit le mobile, une alerte de détresse doit pouvoir être acheminée le
plus rapidement possible. 2 - Faire du suivi de situation dans le cadre des opérations de recherche et de
sauvetage ou d'un navire en difficulté : Précision des images : idéalement 70 cm, quelques mètres
peuvent suffire, Délai d'obtention des images : quelques heures ; Coût : gratuit
T3.B4 Rechercher les
navires disparus
CROSS ? MRCC Plan d'expérimentation
des nouveaux moyens
satellitaires afin de
déterminer une solution
optimale de
radiocommunication par
satellite dans le cadre du
SMDSM
Bien qu'actuellement seul le système de radiocommunication mobile par satellite INMARSAT soit
reconnu internationalement, en plus du système de transmission et de localisation des alertes de
détresse COSPAS-SARSAT, le besoin identifié concerne l'utilisation de moyens satellitaires pour
l'amélioration et l'accompagnement des nouvelles technologies de radiocommunications par satellite.
T3.B6 Améliorer la
résilience des
services de
navigation
(Transport,
sauvetage,
référentiel temps?)
Démonstrateur (2017) Les services de navigation satellitaires sont la principale source de positionnement et de temps utilisés
actuellement. Ils sont vulnérables aux brouillages d?origines naturelles (éruption solaires) ou humaines.
Il devient nécessaire de réfléchir à un concept de solutions qui permettra d?apporter/ (améliorer) la
résilience des services de navigation dans leur ensemble
T
3
:
D
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M
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m
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T3.B8 Suivre de la qualité
de l?eau
DIRM ? DREAL ?
DEAL ? IFREMER ?
Labo recherche,
Bureau des Polices
de l'Eau et de la
Nature
Développement (2017) ?
service opérationnel
(2018)
Analyse de la couleur de l'eau : production primaire, turbidité, eutrophisation des fonds marins,
présence de polluants
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 66
T3.B9 Mieux connaître le
cadastre
conchylicole
DDTM ? AFB ?
DGALN/DEB ? BRGM
service opérationnel
(2018)
Les attentes concernent l'établissement d'un cadastre conchylicole (y compris ancien et abandonné)
homogène, un suivi régulier (annuel ou biannuel) de ce cadastre homogène une fois constitué, la
résolution spatiale souhaitée reste à préciser néanmoins, une image 50 cm convient. La DPMA est
désormais rattachée au ministère de l'agriculture
T3.B11 Classifier et
cartographier les
habitats dans les
zones de petits
fonds
DGALN/DEB ? AFB ?
DREAL ? DEAL ?
IFREMER ? BRGM ?
SHOM ? MNHN ?
DIRM ? Agences de
l?eau
Démonstrateur chaine de
traitement des données
multispectrales
satellitaires pour la
cartographie et la
classification des habitats
benthiques
Classifier et cartographier les habitats dans les zones de petits fonds. Le besoin concerne toutes les
masses d'eau côtières, y compris les zones d'estuaires dont les panaches entrainent la destruction des
herbiers. Il est particulièrement fort en outre-mer., où il permettra notamment le suivi des
déplacements de la mangrove.
T4.B1 Suivre les transports
de matières
dangereuses en
temps réel
DGPR ? forces de
l?ordre ? services
d?urgence ? douanes
service opérationnel En cas d'accident impliquant un transport de matières dangereuses, la connaissance de la localisation de
l'accident et l'accès dématérialisé aux documents de transport décrivant les matières transportées
permettraient d'améliorer grandement les conditions d'intervention des services d'urgence.
T
4
:
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T4.B2 Prévoir les pics de
pollution
DREAL ? AASQA ?
pouvoirs publics,
exploitants réseaux
transports
Etude technique (2018) ?
démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Action fusionnée avec l'action T6-B1.2, voir infra
T5.B1 Produire une
cartographie de
référence actualisée
du territoire avant la
crise, pour la
Métropole et les
DROM
DDT ? DREAL ? DG ?
ASD
Démonstrateur délai de 2
ans
Dresser un paysage partagé de la crise. Il est nécessaire de disposer d'une vision de la crise et des enjeux
touchés à différentes échelles et d'en suivre les évolutions.
T5.B2 Acquérir des
données spatiales en
situation de crise
Tous services,
centraux ou locaux
impliqués dans la
gestion de crise.
Service opérationnel
(2018)
Aide à la décision pour orienter les secours et les services opérationnels de gestion des infrastructures,
soit pour préparer les REX : nécessité d'acquérir de la donnée au moment de la crise pour
alimenter/mettre à jour en retour d'expérience les documents de prévention, et les systèmes de
modélisation des aléas. Question des territoires éloignés : acquisition de données dans des territoires
peu accessibles par les autres technologies, notamment aérienne.
T5.B5 Localiser et suivre la
dérive d?objets
flottants
DREAL ? DIRM ?
DDTM ? organismes
concernés par
POLMAR
Démonstrateur (2017) ?
service opérationnel
(2019)
Il peut s'agir de containers, d'amas végétaux (sargasses) ou de navires en perdition. Les applications
satellitaires devront permettre de localiser et d'identifier ces objets, puis de suivre leurs déplacements
et l'évolution de leur configuration (démantèlement), en particulier près des côtes. Elles pourront
également alerter les navires de la zone de danger. Pollution marines : suivre la dérive d'objets flottants
suite à une avarie d'un ou plusieurs navires, anticiper l'arrivée sur les côtes. T
5
:
G
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C
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T5.B9 Créer un catalogue
dynamique pour la
mise à disposition
rapide des infos
satellitaires
DREAL ? DG ? COGIC
? SG/SDSIE
étude
faisabilité/opportunité
(2017) + démonstrateurs
(2019)
Pendant la crise, les gestionnaires utilisent toutes les informations mises à leur disposition. Un système
doit donc être mis en place pour leur indiquer les informations qui sont ou seront disponibles, leur
nature et leur potentiel d'aide à la décision. Il leur faut également connaitre les moyens mobilisables,
leurs produits et leur délai de mise à disposition. Un catalogue dynamique des services satellitaires
permettrait d'être alimenté en continue en informations.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 67
T5.B10 Archiver les données
acquises en temps
de crise
DREAL ? DGPR ?
DGITM ? DGEC ?
DGAC
Service opérationnel
(2019)
Disposer d?un flux continu d?informations sur l?événement pour les analyses a posteriori et le retour
d?expérience. Les données diffusées pendant la crise doivent être enregistrées et réutilisables pour
mener les analyses de retour d?expérience. Ces analyses nécessitent de reconstituer la dynamique de
l?évènement : suivre tout le scénario de l?alerte au retour à la normal.
T6.B1-2 Prévoir les pics de
pollution ponctuels
et sur événement ?
composition en
polluants et en
particules
atmosphériques
AASQA ? DREAL Etude technique (2018) ?
démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
L'application satellitaire doit fournir les informations nécessaires à l'identification et la localisation de
l'origine des pics de pollution, et à l'élaboration d'actions sectorielles ciblées. Les données fournies
devront être fiables (" au service de la preuve "), et aussi précises que possible en termes d'information
et de localisation afin d'aider la détermination de la nature de la pollution.
T6.B3 Disposer d?une
méthode fiable de
mesure de la
composition de la
basse troposphère ?
polluants, GES et
particules
DGEC Service opérationnel
(2020)
Disposer d'une méthode fiable de mesure continue de la composition de la basse troposphère.
L'application satellitaire permettra de caractériser les concentrations NH3, NO2, N2O, CH4? Pour le
N2O, cette mesure permettra de contrôler les déclarations TGAP, Pour le NH3, elle permettra de mieux
évaluer les émissions diffuses agricoles. L'application satellitaire permettra en outre d'évaluer la qualité
des réseaux de stations de mesure de la qualité de l'air gérés par les AASQA.
T6.B4 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation de
diagnostics locaux,
bilans énergétiques
DREAL ? collectivités
? Météo-France ?
Cerema - ONERC
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Disposer d'outils facilitant la réalisation de diagnostics locaux, de bilans énergétiques afin d'identifier les
zones à enjeux des îlots de chaleur urbains ' voir la fiche T6-B7 et les secteurs prioritaires (bâtiments,
îlots) en matière de lutte contre la précarité énergétique et de réhabilitation des bâtiments
T6.B5 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation des
diagnostics locaux
(occupation du sol)
DGEC/SC2E ? CITEPA
? INERIS ? ONERC
Etude (2017) ?
démonstrateur (2019) ?
service opérationnel
(2020)
Passage des zones non urbanisées aux zones urbanisées, évaluer les surfaces brûlées et le volume de
stockage/déstockage du carbone dans les EPCI
T6.B6 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation des
diagnostics locaux,
potentiel en énergie
renouvelable
Région - EPCI -
Cerema
Etude (2017) ?
démonstrateur (2019) ?
service opérationnel
(2020)
L'application satellitaire fournira, à l'échelle du territoire évalué (région, EPCI?) l'évaluation du potentiel
en énergie renouvelable du territoire : éolien, photovoltaïque, hydraulique, production de biomasse,
EnR marines et littorales (ce besoin pourra être à nouveau traité en groupe thématique " Maritime " et "
Littoral ")
T6.B7 Disposer d?outils
facilitant la
réalisation des
diagnostics locaux,
impact changement
climatique
ONERC ?
observatoires locaux
du chgt climatique
Etude des besoins ?
démonstrateur ? service
cartographie ilots chaleur
urbain et ECV haute atm
opérationnels
L'application satellitaire, à l'échelle du territoire évalué (région, EPCI?) contribuera au suivi sur le long
terme d'indicateurs nationaux ; Compléments éventuels aux produits COPERNICUS pour certains
Essential Climate Variables (ECV) : contenu en eau, surfaces enneigées, humidité des sols,?, à
l'évaluation des impacts locaux du changement climatique pouvant faciliter à terme la mise en place des
politiques publiques régionales et infra-régionales, à la caractérisation des ilots de chaleur urbains dans
les agglomérations
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T6.B11 Evaluer la pollution
lumineuse
Cerema ?
collectivités
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2019)
Cette évaluation doit permettre de déduire l'impact de l'éclairage nocturne sur la biodiversité
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 68
T7.B1 Evaluer le risque de
déclenchements
d?avalanches
BRNT ? collectivités ?
IRSTEA, ONF RTM ?
ministère intérieur
étude de faisabilité +
démonstrateur (2018)
Mesure de l'épaisseur du manteau neigeux et de la pente. Pourrait utiliser les ressources du site
Kalideos Alpes, qui détient une BD importante en images et qui réunit une communauté thématique
autour de la cryosphère (https://alpes.kalideos.fr)
T7.B2 Mieux connaître les
avalanches
BRNT ? collectivités ?
IRSTEA, ONF RTM ?
ministère intérieur
étude de faisabilité +
démonstrateur (2018)
Valider les documents de terrain réalisés par le RTM ; dans certains cas remplacer les observations
terrain
T7.B4 Cartographier les
zones de dommages
et leur intensité
utilisateurs de
référentiels
transverses
- Cartographie des zones de dommages et de leur intensité (y comprises dommages liés aux effets du
vent : tempêtes, cyclones, tornades)
T7.B6 Connaître
l?occupation de
l?espace
utilisateurs de
référentiels
transverses
- Connaissance de l'occupation de l'espace : occupé/non occupé ; selon une typologie d'occupation du sol
: résidentielle, industrielle, infrastructures particulières. Le service est opérationnel à partir du
référentiel grande échelle (RGE) produit par l'IGN. Le satellite est utile si le besoin est de disposer de
données actualisées récemment.
T7.B9 Connaitre la
susceptibilité de
déclenchement de
feux de forêt
Zones de défense ?
SDIS ? collectivités -
DGPR/SRNH/BRNT ?
DREAL
démonstrateur aux
échelles locales
Connaître la susceptibilité de déclenchement de feu : calculer un indice de sécheresse de la canopée ;
cartographie des types de végétation ; évaluer les teneurs en humidité de la végétation et des sols avec
une fréquence adaptée à la surveillance
T7.B11 Connaitre les zones
brûlées en post-crise
Zones de défense ?
SDIS ? collectivités -
DGPR/SRNH/BRNT ?
DREAL
démonstrateur (2019) ?
service opérationnel
(2020)
Connaître les zones brûlées en post-crise. L'emploi des images satellitaires à haute résolution devrait
permettre de développer un service d'identification des zones brulées.
T7.B12 Améliorer la
connaissance sur les
panaches de fumées,
nuages de cendre
issus du volcanisme
et des incendies
BRNT ? SRT ? BRGM étude d?opportunité
(2018) ? démonstrateur
(2019) ? service
opérationnel (2020)
Connaissances sur les panaches de fumée, nuages de cendres issus du volcanisme et des incendies ;
calibrage des modèles de propagation des panaches de fumée. Pas de contrainte satellitaire (SPOT 5,
Pléiades), sinon la fréquence de passage du satellite pour observer les fumées.
T7.B16 Contribuer à faciliter
l?entretien des cours
d?eau
DREAL ? DGPR ?
IRSTEA
Etude de faisabilité (2017)
? Démonstrateur (2019)
Contribuer à faciliter l'entretien des cours d'eau par la détection des embâcles. Leur caractérisation est
théoriquement possible à partir des images optiques à très haute résolution (submétrique, de type
Pléiades) ou des images radar, mais elle exige une expertise humaine.
T
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T7.B17 Déterminer les
emprises maximales
des zones inondées
et des plus hautes
eaux connues
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières
? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI
démonstrateur (2018) Déterminer les emprises maximales des zones inondées lors d'un événement et des plus hautes eaux
connues - Localiser les remontées de nappes d'eau libre : compléter l'aérien par du satellite, du radar ;
l'échelle à atteindre est le 1/5.000ème pour les PPR, 1/25.000 ou même 1/50.000 pour le retour
d'expérience
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 69
T7.B21 Améliorer la
connaissance des
surcotes marines
(état de la houle,
état de la mer,
niveau de la mer)
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières
? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI
- Améliorer la connaissance des surcotes marines : évaluer l'état de la houle, les états de mer, le niveau
de la mer. Voir le besoin T3-B13
T7.B25 Eviter les impacts de
la crue sur l?état
morphologique des
cours d?eau
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières
? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI
étude de faisabilité (2018)
? démonstrateur plugin
SIG (2019)
Évaluer les impacts de la crue sur l'état morphologique des cours d'eau. Les images satellitaires à haute
résolution permettent de cartographier le lit du cours d'eau en absence de végétation. Les
caractéristiques hydromorphologiques des parties émergées ne sont pas accessibles.
T7.B26 Améliorer la
connaissance des
mouvements de
terrain » ?
évaluation de
l?intensité des aléas
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
Améliorer la connaissance des mouvements de terrain par l'évaluation de l'intensité des événements :
glissements de versant, mouvements de terrain en coteaux (détection, anticipation, suivi). Le satellite
Sentinel 1 dispose d'un équipement permettant, par interférométrie radar ou par technique de " points
permanents ", de localiser et de caractériser la déformation du sol. Les satellites radar à haute
résolution (Terra SAR, CosmoSkymed) sont des satellites commerciaux. La société CLS (TRE-ALTAMIRA)
propose un service commercial dans ce domaine
T7.B27 Améliorer la
connaissances des
mouvements de
terrain » - cavités
souterraines
BRGM service opérationnel
(2017)
Améliorer la connaissance des mouvements de terrain par l'étude de cavités souterraines (type
orléanais, dolines, marnières). On est sur l'ordre du m avec en z qq cm par an. Il s'agit de rechercher les
indices de cavités en surface - il faut apporter des compléments de terrain - le satellite permet de
dégrossir l'analyse.
T7.B29 Améliorer la
connaissance des
mouvements de
terrain par détection
des effondrements
karstiques
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? Collectivités
démonstrateur de
localisation/suivi/caractéri
sation des déformations
de digue par
interférométrie radar
Améliorer la connaissance des mouvements de terrain par la détection des effondrements karstiques : à
proximité des digues, dans les zones à enjeux, en particulier lotissements. Voir si l'interférométrie radar
(volcanisme) pourrait être appliquée à la surveillance
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T7.B30 Suivre les migrations
dunaires
DGPR ? DGALN ?
DREAL ? Cerema ?
BRGM ? IRSTEA ?
Collectivités
service opérationnel Les images satellitaires à haute et très résolution (Spot 6/7, Pléiades) fournissent l'information
nécessaire à la caractérisation des migrations dunaires. Un service opérationnel existe : le BRGM assure
le suivi des migrations dunaires dans le cadre de l'observatoire de la Guyane. La société I-SEA propose
des services commerciaux
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 70
T7.B33
a
Suivre l?évolution
des glaciers
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
service opérationnel Suivre l'évolution des glaciers. L'analyse des images satellitaires à haute résolution permet de suivre
l'évolution des glaciers mais pas des poches d'eau intra et sous-glaciaires. Méthodes complètement
validées sur le plan scientifique (voir travaux d'Etienne Berthier au LEGOS), et prêtes pour un passage à
l'opérationnel.
T7.B34 Evaluer l?activité des
failles sismiques
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
- La technologie de l'interférométrie radar produite à partir des données des satellites Sentinel 1 et 1b
permet la couverture de zones de 250 x 250 km avec une résolution de 20m. L'interférométrie sur des
points persistants permet de s'affranchir des mesures de terrain et mesure des déplacements annuels
millimétriques. Des services opérationnels sont actuellement proposés par le CNES et la société CLS
(TRE-ALTAMIRA) pour la prospection et la surveillance dans les domaines miniers et l'ingénierie du BTP.
T7.B35 Mesurer l?érosion
littorale et
l?évolution du trait
de côte
DGPR ? DREAL ?
Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? ONF ?
Collectivités
- Le suivi du trait de côte exige de disposer de chroniques longues pour filtrer les cycles (cycle annuel et
cycle plus long sur 4-5 années). La caractérisation du trait de côte s'appuie également sur une expertise
(spécialiste du trait de côte), les tendances sont difficiles à déduire de l'observation. Voir aussi le besoin
T9-B2
T7.B37 Détecter les
ouvrages de
protection naturels
non hydrauliques
DGPR/SRNH/BRIL -
DREAL - SCHAPI -
Assureurs,
collectivités -
établissements
publics - Ministère de
l?Intérieur - COGIC -
Cerema - IRSTEA -
BRGM?
Pas de contrainte satellitaire, mais nécessité d'avoir accès à des images à résolution submétrique de
préférence.
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T7.B38 Détecter les
ouvrages de
protection naturels
ou pas, en particulier
littoraux
DGPR/SRNH/BRIL ?
DREAL ? SCHAPI ?
Assureurs ?
Collectivités ?
établissements
publics ? ministère
intérieur ? COGIC ?
Cerema ? IRSTEA ?
BRGM ? DGALN ?
services
déconcentrés et
opérateurs
(IFREMER, SHOM,
ONEMA, AAMP,
CELRL, ONML) ?
structures d?obs du
trait de cote.
étude de faisabilité (2018)
? démonstrateur
Cartographie des ouvrages. Sur le littoral : étude de leur impact. Précision attendue : métrique.
Fréquence de mise à jour : selon l'évolutivité et la vulnérabilité des territoires (annuel ou biannuel pour
les territoires évolutifs)
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 71
T7.B39 Apporter
améliorations dans
suivi du remplissage
des décharges
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Ce besoin est couvert avec les images Pléiades standard et avec les modèles numériques d'élévation
(MNE) produits à partir des données Pléiades acquises en stéréo, ou tri stéréo
T7.B40 Apporter des
améliorations dans
le suivi des volumes
exploités dans les
excavations
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
démonstrateur (IGN,
BRGM, Cerema) (2018)
Suivi des volumes exploités dans les excavations (exploitation minière). Ce besoin peut être couvert avec
les modèles numériques d'élévation (MNE) produits à partir des données Pléiades 3D. La faisabilité du
service doit être évaluée en fonction des types d'excavations et des modes d'exploitation.
T7.B42 Apporter des
améliorations dans
le contrôle des
obligations de
réhabilitation de
sites d?extraction
industrielle
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Concerne les carrières, en particulier les gravières. Ce besoin est couvert avec les images Pléiades et les
modèles numériques d'élévation (MNE) produits à partir des données Pléiades acquises en stéréo et tri
stéréo. Un service opérationnel peut être développé
T7.B43 Apporter des
améliorations dans
la détection des sols
pollués à parti de
l?état de la
végétation
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
Démonstrateur ? service
opérationnel (2020)
Surtout autour des sites miniers. La détection des sols pollués peut être réalisée à partir d'observations
hyperspectrales (non disponibles en imagerie satellitaire) ou superspectrales (Sentinel2). Sur des petites
surfaces, pas de solution ; sur des grandes surfaces (répétitivité de Sentinel) (> 1/2 ha), il faut que la
pollution agisse fortement sur la réponse spectrale de la chlorophylle. A partir du printemps 2017, on
disposera d'une meilleur périodicité de Sentinel2 avec Sentinel 2a et 2b
T7.B45 Apporter
améliorations dans
connaissance de
l?extension de
l?emprise
géographique des
installations classées
ICPE
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
service opérationnel
(2017)
Pas de contrainte technique satellitaire. Le cout d'acquisition de ces images impose d'identifier les sites
à surveiller
T7.B46 Apporter
améliorations dans
localisation/occupati
on/évolution des
friches
DGPR/SRT ? DREAL ?
BRGM
service opérationnel
(2017)
Apporter des améliorations dans le domaine des friches industrielles : localisation, occupation, évolution
Pas de contrainte technique satellitaire. Un service opérationnel peut être mis en place
T7.B48 Améliorer la
connaissance de la
topographie
BRNT ? BRGM ?
collectivités ? IRSTEA
? ONF ? ministère
intérieur ? stations
altitude
service opérationnel
(2018)
Les satellites optiques à résolution métrique ou submétrique (Pléiades, satellites américains)
permettent la production de courbes de niveau et de cartes de pentes. Mais le satellite n'apporte pas de
solution aussi précise que le RGE Alti, des sociétés de service proposent des services de cartographie et
de topographie
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T7.B49 Améliorer la
connaissance de
l?activité des volcans
Français
BRNT ? SRT ? BRGM Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel
(2020)
Le satellite Sentinel 1 dispose d'un équipement permettant, par interférométrie radar, de localiser et de
caractériser la déformation du sol précurseur de l'activité de certains volcans.
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 72
T8-A.B7 Suivre les
constructions dans le
but de suivre
l?urbanisation
DDT échéance service
opérationnel 2 ans
Cette fiche reprend 2 besoins : détecter des débuts de constructions en ciblant les zones sensibles et en
produisant des alertes sur l'apparition de nouveaux bâtiments (soupçon d'illégalité) ; suivre plus
largement l'urbanisation et l'occupation des zones AU des documents d'urbanisme. (fiche T8A-B8
initiale). Le suivi du bâti existe déjà mais avec un pas de temps de 3 ans, il s'agit d'avoir un suivi plus
régulier.
T8-A.B8 Suivre l?urbanisation
et de l?occupation
des zones AU des
documents
d?urbanisme
- - Fiche fusionnée avec la fiche T8A-B7 car le besoin est complémentaire.
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T8-
A.B10
Connaître le du
« vert en ville »
?? échéance service
opérationnel 2 ans
Concerne la climatologie urbaine, les parcours urbains et la caractérisation des ilots de chaleur. 1-
Détection des espaces verts, plantations, mais également des toits végétalisés, etc. ; Cf. T8B-B3 Suivi de
l'occupation du sol ; 2- Cartographie et caractérisation de l'occupation végétale des jardins privés selon
une typologie à définir ; 3 - Cartographie de la trame intra-urbaine à l'échelle des arbres. Voir comment
le besoin se situe rapport aux SRADDET ? Pour les îlots de chaleur l'outil ne peut être seulement
satellitaire, la question est plus complexe
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B
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T8-B.B1 Suivre l?occupation
du sol dans les
espaces protégés
DGALN/DEB ? AFB ?
DREAL ? DEAL ?
réserves naturelles ?
Cerema ? ONF ?
collectivités, parcs
nationaux
- Le territoire du Parc naturel évolue (zone coeur et aire d'adhésion). Les grands types d'évolution
constatés sont l'étalement urbain et la fermeture des zones intermédiaires. La charte du territoire a
identifié ces évolutions comme des enjeux importants et des actions sont mises en oeuvre avec les
différents acteurs du territoire afin de limiter l'étalement urbain et de favoriser l'activité agro-pastorale
en zone intermédiaire. L'utilisation d'images satellite à des pas de temps de 5 ans nous permettrait de
suivre les évolutions et de mesurer les impacts des politiques mises en oeuvre. Des analyses spécifiques
pourraient être aussi envisagées afin de suivre l'évolution de types paysagers emblématiques comme les
bocages de bas de versant, les zones de bordes,?
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 73
T8-
B.B13
Caractériser la
pollution lumineuse
DGALN/DEB ? parcs
nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ?
réserves naturelles ?
Conservatoire du
littoral ? scientifiques
? collectivités
Etude (2017) ?
Démonstrateur (2018) ?
service opérationnel (2019
Les applications satellitaires doivent permettre de caractériser la pollution lumineuse et de suivre le
cumul d'intensité qui est un facteur de pollution. Ce besoin complète, sur la thématique biodiversité, le
besoin T6-B11 " Evaluation de la pollution lumineuse " (P3) défini dans le cadre de la thématique Climat
Atmosphère. Des données temporelles, concernant notamment la dynamique des populations de la
faune (insectes, chauves-souris, amphibiens, avifaune nocturne?), sont nécessaires pour les études
écologiques. Ces données sont à mettre en lien avec l'urbanisation et les axes de circulation. Or les
cartes existantes sont uniquement américaines
T8-
B.B14
Cartographier les
zones brulées
?? Démonstrateur (2019) -
Service opérationnel
(2020)
Cartographie annuelle des zones brulées pour un suivi des surfaces (ex : Nouvelle Calédonie) et des
fréquences de feu (car cela impacte la capacité de la biodiversité à se régénérer). Ce besoin peut être
rapproché du besoin T7-B11 " Connaître les zones brûlées en post-crise " défini dans le cadre de la
thématique " Prévention des risques naturels et technologiques ".Il serait d'intéressant de croiser les
images avec la base de données des feux de forêts alimentée de façon déclarative et ponctuelle (BDIFF,
Ministères de l'Intérieur et de l'Agriculture, recensant les départs de feu et incendies) pour ajouter de la
cartographie dans la base de données.
T9.B1 Surveiller et
caractériser du
milieu marin
DGALN ? services
déconcentrés/opérat
eurs (IFREMER, CNES,
SHOM, MNHN,
BRGM, Cerema,
MétéoFrance,
ONEMA
Service opérationnel
(2019)
Ce besoin s?inscrit dans le contexte des programmes thématiques de la directive DCSMM (Dir Cadre
Stratégie Pour le Milieu Marin). Elle concerne les habitats pélagiques, les changements
hydrographiques, l?eutrophisation. NB : certaines données existent déjà, d?autres ne pourront pas être
produites par les satellites
T9.B2 Suivre et caractériser
le trait de côte
DGALN ? DGPR ?
services
déconcentrés/opérat
eurs (IFREMER,
SHOM, BRGM,
Cerema, ONEMA,
AAMP, CELRL, ONML,
IRSTEA, ONF, ROLNP,
DDT
service opérationnel pour
la localisation du trait sur
zones sableuses où
l?érosion est importante et
production de couches SIG
pour visualisation de son
évolution
Délimitation et caractérisation du trait de côte : suivi du recul (érosion) et de l'avancée (envasement -
ensablement). Précision attendue : métrique. Echelle de l'ortho-photo. Fréquence de mise à jour : selon
l'évolutivité et la vulnérabilité des territoires (annuel ou biannuel pour les territoires évolutifs). Carte
d'échelle communale. Ces informations contribueront à l'élaboration des plans de prévention des
risques littoraux, des Plan d'action de prévention des inondations (PAPI), à l'actualisation de l'indicateur
national d'érosion côtière et plus globalement à la mise en oeuvre de la stratégie nationale de gestion du
trait de côte.
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T9.B3 Cartographier
l?artificialisation du
trait de côte, du
littoral et de ses
impacts
DGALN ? DGPR -
services
déconcentrés et
opérateurs
(IFREMER, SHOM,
BRGM, Cerema,
ONEMA, AAMP,
CELRL, ONML, ONF,
Agences de l?eau)
Démonstrateur application
algorithme de
reconnaissance de forme
appliqué à la localisation
des ouvrages de
protection du
littoral(2019)
Ce besoin s?inscrit notamment dans le contexte de la mise en oeuvre des programmes de surveillance de
la directive DCSMM (Directive Cadre Stratégie Pour le Milieu Marin) adoptés en 2015 et concerne la
thématique « habitats benthiques et intégrité des fonds ». Données sur la localisation des ouvrages et
typologies, surface d?emprise des ouvrages, la zone d?influence. Couverture spatiale : eaux de transition
(DCE), eaux côtières (DCE, eaux territoriales et ZEE (en métropole uniquement). Echelle au m. Définition
de stratégies locales de gestion intégrées du trait de côte. Prise en compte dans la définition des
programmes d?actions de prévention des inondations (PAPI) littoraux. Adaptation des territoires
littoraux face aux risques et aux impacts du changement climatique et notamment à l?élévation du
niveau des mers
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 74
T9.B5 Suivre l?évolution
cordon dunaire
après un événement
DGPR - DREAL -
DDTM - collectivités -
Observatoires
(ROLNP) ? Cerema ?
BRGM ? IRSTEA -
ONF
évaluation de qualité des
services déjà existants
Identifier, localiser et mesurer le cordon dunaire de façon à pouvoir suivre son évolution dans le temps :
imagerie satellite de référence, en situation météo normale en 2016, imagerie satellite après chaque
événement «tempête associée à fort coefficient de marées » pour mesurer l?évolution du cordon
dunaire (essentiellement automne-hiver). Les photos post événement peuvent intervenir quelques jours
après l?événement. L?immédiateté n?est pas souhaitée par les services : un recul extrême va engager les
collectivités à réaliser des travaux immédiats de « sécurité » qui sont la plupart du temps négatifs et ont
un impact sur le long terme. Localisation du besoin : côte basse dunaire de l?ouest du département de la
Manche. Focus intéressants sur la Baie du Mont St Michel et les zones à forte érosion déjà identifiées
par le Réseau d?Observation du Littoral Normand et Picard (ROLNP). Echelle d?une région (évènement
type Xynthia). Ces informations contribueront à l?élaboration des plans de prévention des risques
littoraux.
T9.B7 Produire une
bathymétrie/levé
topographique sur
les petits fonds
DGALN ? DGPR -
services
déconcentrés et
opérateurs
(IFREMER, SHOM,
BRGM, Cerema, AFB,
CELRL, ONML)
Démonstrateur (2020) Levé topographique sur les « petits fonds » : suivi périodique de la bathymétrie, précision : pour litto3D
(cofinancé par BRIL), profondeur : jusqu?à 15m
T9.B11 Caractériser les
habitats benthiques
- Etude Ce besoin a été intégré à la fiche T3.B11 « Suivi des habitats » de la thématique Domaine Maritime.
T9.B12 Suivre les zones
sensibles outre mer
DEB ? CELRL ?
IFRECOR - AAMP
catalogue de suivi et
caractérisation du littoral
opérationnel
Suivi et caractérisation des mangroves, des zones coralliennes, des coulées de lave (la Réunion ?)
Précision métrique. Le satellite est pertinent pour la localisation des mangroves et le suivi de leurs
déplacements. L?analyse des images satellitaire ne permet pas de caractériser les espèces végétales
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 75
Annexe 4 - Liste des besoins exprimés mais non proposés par les groupes de travail thématiques
Cette liste regroupe des actions qui ont été exprimées lors des travaux des 10 groupes de travail, mais qui, après examen, n?ont pas été proposées par les
GT. Il peut s?agir de causes techniques : pas de capacité satellitaire connue, autres techniques pertinentes, etc.
Thème Code Besoin Utilisateur(s) Livrable Observations
T2.B1 Améliorer la fluidification du trafic
fluvial Bateliers et éclusiers - -
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T2.B2
Améliorer l?exercice de projection
de la demande de transport
ferroviaire
pouvoirs publics ? opérateurs transport
nationaux/privés ? exploitants
infrastructures de transport
étude de coûts sur proportion de trains
déjà équipés de balises GNSS et de
trains à équiper (2017) ? établir
processus de
transmission/centralisation de l?info
(2018)
Données de vitesses observées par tronçon de sillon afin de
nourrir le modèle de prévision et de vérifier la sensibilité des
résultats à une modification des temps de parcours sur données
plus proches du réel. Plus généralement, toute donnée collectée
via la géolocalisation satellitaire (GNSS) ou données issues
d?opérateurs de réseaux téléphoniques qui permet de conforter
ou de corriger les données d?entrées du modèle de trafic que ce
soit pour le volet voyageur ou marchandises telles que les
données de transit intégrant les points origines et destinations et
fournissant des informations sur la quantité de marchandise ou
sur le nombre de passagers transportés ou les données des
opérateurs téléphoniques pour estimer le nombre de voyageurs
par train (LGV, TER, etc.)..
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T3.B12 Connaître plus précisément la
bathymétrie des fonds marins DIRM ? AFB -
Avoir une meilleure connaissance de la bathymétrie en
particulier au niveau du talus : en particulier Isobathes -230 et -
500 m. Avoir un Modèle Numérique de Terrain (MNT)
suffisamment précis sur la Zone Economique Exclusive (ZEE). Une
ZEE est une zone économique exclusive qui s?étend à 200 milles
marins des côtes (environ 370 km) à partir de la ligne de base de
l'État (c?est-à-dire la limite constituée par la laisse de basse mer)
et même au-delà pour certains territoires (350 milles marins
pour la Nouvelle-Calédonie).
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 76
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T4.B3
Améliorer l?exercice de projection
de la demande de transport
routier
pouvoirs publics ? opérateurs de transport
nationaux/privés ? exploitants
infrastructure de transport.
Service opérationnel (2018)
Malgré la difficulté apparente de récolter de telles données, il
apparaît intéressant pour nos besoins de modélisation d?obtenir
des données de trafic journalières sur la densité, la répartition,
l?évolution annuelle ou saisonnière ainsi que sur la catégorisation
des trafics. Ce travail porte sur l'échelle nationale (avec un
niveau d'information homogène) et doit pouvoir permettre de
distinguer la classe administrative de la route et le n° de voirie
(A1, RD112, etc.). La priorité concerne le réseau concédé puisque
sur le réseau couvert par les DIR, le SEEIDD a accès à une base
nationale de trafic consolidée qui leur permet d?avoir une
estimation des parts modales
T5.B3 Détecter et géolocaliser la
présence dans des zones évacuées DDT ? DREAL ? Préfecture ? ASN -
Crise en cas d?incident nucléaire majeur. Vérifier dans une zone
de contamination radioactive (pollution non visible, non
détectable à distance), l?absence d?activités humaines suite à des
mesures d?évacuation.
T5.B4
Repérer et évaluer les populations
bloquées sur voies de
communication
Préfecture ? DIR ? DREAL - gestionnaires de
réseaux ? DG ? services secours -
Repérage et évaluation des populations bloquées sur les voies de
communication (autoroutes, trains?). Crises routières hivernales
: évaluation des « files » de véhicules bloqués et tronçons
routiers concernés. Ce besoin est illustré par les conséquences
des chutes de neige et de refroidissement de décembre 2010 et
le blocage d?automobilistes sur les autoroutes et inondations juin
2016 (autoroute A10)
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T5.B8
Aider à la décision d?évacuation
suite à la détection d?une pollution
accidentelle dangereuse
DREAL -
Aide à la décision d?évacuation suite à la détection d?une
pollution accidentelle dangereuse (exemple d?un nuage toxique).
Les gestionnaires de crise disposent de peu d?informations d?aide
à la décision d?évacuation dans ces situations. L?application
satellitaire devra permettre de caractériser la toxicité du nuage,
sa couverture, ses déplacements et son évolution dans les trois
dimensions
T6.B8
Disposer d?outils facilitant la
réalisation des diagnostics locaux,
vulnérabilité à la pollution
atmosphérique
- - -
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T6.B10
Produire une cartographie
temporelle des concentrations
polliniques
RNSA -
L?application satellitaire devra : identifier la distribution des
plantes allergènes (bouleaux, ambroisie), localiser
périodiquement (à l?heure ou à la journée) ? actuellement à la
semaine ? les émissions de pollens, prévoir l?évolution spatiale,
temporelle et des concentrations polliniques
T7.B3 Assurer un suivi des avalanches BRNT ? collectivités ? IRSTEA/ONF ?
Ministère de l?Intérieur ? stations d?altitude - -
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T7.B5
Connaître les dommages liés aux
effets du vent (tempêtes, cyclones,
tornades)
DGPR ? IRSTEA - -
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 77
T7.B7 Produire des cartes d?aléas et de
vulnérabilité des enjeux utilisateurs de référentiels transverses - -
T7.B8 Connaître l?occupation de l?espace utilisateurs de référentiels transverses - -
T7.B10
Repérer les zones de non mise en
oeuvre des obligations de
débroussaillage
DGPR/SRNH/BRNT ? DREAL ? Zones de
défense ? SDIS ? collectivités - -
T7.B13 Cartographier les étiages DREAL ? DGPR - La mission spatiale SWOT programmée en 2019 permettra de
mesurer les débits des principales rivières et du niveau des lacs.
T7.B14
Améliorer le suivi des
caractéristiques thermiques des
cours d?eau
DREAL ? DGPR - -
T7.B15 Aider à la décision de lachure des
barrages DREAL ? DGPR - -
T7.B18
Déterminer l?emprise maximale
des inondations dans le cadre de la
réalisation des PAPI et des PPR des
plus hautes eaux connues
BRIL ? DREAL SPC ? SCHAPI ? DDT ?
Assureurs ? collectivités ? établissements
publics ? Ministère de l?Intérieur ? COGIC ?
Syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM
- -
T7.B19
Améliorer la connaissance sur les
inondations par remontée de
nappe
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
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T7.B20 Surveiller les ouvrages
hydrauliques de protection
DGPR/SRNH/BRIL ? CREAL ? SCHAPI ?
Assureurs ? collectivités ? établissements
publics ? Ministère de l?Intérieur ? COGIC ?
Syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM
- -
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 78
T7.B22
Détecter des résurgences au pied
des digues sur des linéaires
importantes
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T7.B23
Compléter les données
hydrologiques en entrée des
simulations
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T7.B24 Suivre l?évolution de l?événement
de crue
Assureurs ? Collectivités ? établissements
publics ? ministère intérieur ? COGIC ?
syndicats de rivières ? VNF ? Cerema ?
IRSTEA ? BRGM -DGPR/SRNH/BRIL ? DREAL
? SCHAPI
- -
T7.B28
Améliorer la connaissance des
mouvements de terrain » - Evaluer
l?intensité des événements :
glissements de versants,
mouvements en coteau,
(Détection, Anticipation, Suivi)
DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
ONF ? Collectivités - voir la fiche T7-B26
T7.B31
Améliorer la connaissance sur les
chutes de blocs (dimension de
bloc, mesure précise de leur
trajectoire, mesure de leur
énergie)
DGPR ? DGALN ? DREAL ? Cerema ? BRGM ?
IRSTEA ? Collectivités -
Améliorer la connaissance sur les chutes de blocs : dimension
des blocs, mesure précise de leur trajectoire, mesure de leur
énergie. Le satellite n?est pas adapté à la satisfaction de ce
besoin
T7.B32
Suivre les phénomènes de
retrait/gonflement des sols
argileux (localisation exhaustive et
précise)
DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
Collectivités - -
T7.B33b Suivre l?évolution des poches
glaciaires
DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
ONF ? Collectivités -
T7.B36 Etudier le changement climatique DGPR ? DREAL ? Cerema ? BRGM ? IRSTEA ?
ONF ? Collectivités - -
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T7.B41
Apporter des améliorations dans le
domaine du transport de matières
dangereuses
DGPR/SRT ? DREAL ? BRGM - -
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 79
T7.B44
Apporter des améliorations dans la
détection des zones de déchets
pyrotechniques
DGPR/SRT ? DREAL ? BRGM - -
T7.B50 Spatialiser les zones inondables ?? - -
T8-A.B2 Mesurer l?évapotranspiration
réelle des espaces boisés
DREAL, DDT - Collectivités - Réseau
d'Observation du Littoral Normand et Picard
(ROLNP)
-
L'objectif serait de voir quel peut être l'impact d'un boisement
dans le bilan hydrique d'un territoire : 1 - essayer d'évaluer
l'évapotranspiration réelle des espaces boisés (depuis la haie
jusqu'à la forêt en passant par la ripisylve) au pas horaire (pas
d'intérêt en hiver), journalier (pas d'intérêt en hiver), décadaire,
mensuel et annuel. 2 - Voir s?il est possible de discriminer les
espèces d'arbres dans une haie, une ripisylve ou un massif boisé
en fonction des spectres émis (IR, proche IR ?). 3 - Essayer
d'évaluer la différence d'évapotranspiration entre la haie et
l'espace agricole qu'elle délimite ou jouxte (herbages, différentes
cultures) selon les pas temporels définis en 1.
T8-A.B4
Evaluation des puits et sources de
carbone via le suivi de l?occupation
du sol
DAEI ? -
Il s'agir de localiser et de caractériser les puits et les sources de
carbone et de suivre les changements d'occupation du sol
(bruts). Dans le cadre du projet Kyoto, il y a un besoin de
rapportage en 6 catégories, on utilise les enquêtes Terruti (outil
du Ministère de l'Agriculture) qui sont annuelles et répétitives
(elles remontent à 1980). L'échelle de la restitution est le ? ha.
Les résultats doivent permettre d'assurer ce suivi depuis 1980.
T8-A.B5 Suivre trame verte et bleue ?? - T8A-B1, T8A-B2, T8A-B3, T8A-B6, T8A-B10 + fiches de la
thématique " biodiversité
T8-A.B9 Détecter les cours d?eau busés
sans déclaration ?? - -
T8-
A.B11
Connaître la performance
énergétique du bâtiment ?? -
Les opérations menées par les collectivités n'ont pas toujours eu
le succès espéré (campagnes aéroportées). Aujourd'hui, on
procède par des campagnes IR aéroportées, et c'est la solution la
plus performante. Les solutions satellitaires sont moins adaptées
du fait de la fréquence et des horaires de passage. Le recours au
satellite n'est pas pertinent techniquement parlant. Le besoin
n'est pas candidat au Pas.
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T8-
A.B12 Caractériser les zones inondables ?? -
Ce besoin fait écho pour la thématique " prévention des risques
naturels technologiques " au besoin T7-B25 " Évaluer les impacts
de la crue sur l'état morphologique des cours d'eau ". Se reporter
également à la fiche T7-B25.
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T8-B.B3 Suivre l?occupation du sol
(national/régional) - -
Cartes des sites Natura 2000, des domaines skiables, des étangs
et des caractéristiques des zones d'eau, des paysages et
identification des structures paysagères, contrôles de la présence
des bandes enherbées le long des cours d'eau BCAE,
identification de la nature en ville, gestion du contentieux de
construction, détection des cours d'eau busés sans déclaration
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 80
T8-B.B7 Evaluer la quantité de carbone
stocké dans les espaces protégés
DGALN/DEB ? parcs nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ? ONF ? réserves naturelles -
Les parcs nationaux souhaitent évaluer la contribution des
espaces protégés, et particulièrement des espaces forestiers, au
stockage du carbone. Le besoin concerne tous les espaces
terrestres et marins classés en coeur de parc, en métropole et en
outre-mer, et pourrait aussi intégrer les espaces classés en
réserves naturelles. Le suivi annuel de ces données serait utile
pour évaluer la contribution des espaces protégés à la lutte
contre le réchauffement climatique, le stockage de carbone en
fonction des habitats, et des modes de gestion des espaces
naturels et contribuer aux atlas de la biodiversité communale.
T8-B.B8 Suivre les espèces invasives dans
les espaces protégés
DGALN/DEB ? parcs nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ? ONF ? réserves naturelles -
Le besoin concerne tous les espaces terrestres (et marins ?)
classés en coeur de parc, en métropole et en outre-mer, et
pourrait aussi intégrer les espaces classés en réserves naturelles.
Le suivi pourrait concerner les espèces végétales dont la densité
et la dynamique constituent de réels dangers et pour lesquels
des mesures de lutte sont en cours, ou pourraient être
envisagées
T8-B.B9
Cartographier les formations
végétales particulières du parc
Amazonien de Guyane
DGALN/DEB ? parcs nationaux ? AFB ?
DREAL ? DEAL ? ONF ? réserves naturelles -
Le parc amazonien de Guyane souhaite cartographier les
formations végétales particulières connues mais non
cartographiées : cambrousses, forêts de bas-fonds (formations
de palmiers baches ou de Pinot), savanes roches) ; les formations
qui ne sont pas décrites (forêts de lianes, forêts sur djougoun-
pete, forêts sommitales d'inselberg, forêts de transition sur
inselberg, etc.).
T8-
B.B11
Cartographier les biocénoses
marines du Grand Cul-de-sac
marin (Guadeloupe)
PNG - DEAL - scientifiques -
Le Parc national de la Guadeloupe dispose de deux couches SIG
sur la cartographie des biocénoses marines sur la baie du GCSM.
Ces couches ont été créées par un bureau d?études à partir de
traitement d?image satellitaire sur deux périodes distinctes, 1995
et 2006. Dans le cadre d?un diagnostic mené à l?échelle de la baie
et 10 ans après le dernier état des lieux de la biocénose, il serait
intéressant de mettre à jour cette cartographie en utilisant la
même typologie de l?époque pour permettre de comparer les
évolutions des biocénoses et les différents impacts anthropiques
sur son évolution.
T8-
B.B15
Gérer quantitativement les plans
d?eau GR4 - DREAL -
Identification physique des plans d'eau, meilleure caractérisation
des aquifères, caractérisation des interactions des eaux de
surface avec les eaux souterraines, détection d'échanges avec les
eaux superficielles et avec les zones humides, identification des
ruptures géologiques, estimation des capacités d'infiltration du
sol, teneur en eau des sols agricoles superficiels, identification
des surfaces drainées irriguées, identification du stress des
plantes cultivées pour estimer leur manque d'eau et la présence
de pathogènes, température des cours d'eau
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 81
T9.B1 Surveiller et caractériser le milieu
marin
DGALN ? services déconcentrés/opérateurs
(IFREMER, CNES, SHOM, MNHN, BRGM,
Cerema, MétéoFrance, ONEMA
-
Ce besoin s?inscrit dans le contexte des programmes
thématiques de la directive DCSMM (Dir Cadre Stratégie Pour le
Milieu Marin) : habitats pélagiques (collecte de données physico-
chimiques et de production planctonique sur la colonne d?eau),
changements hydrographiques (collecte de données sur les
courants, les marées et les vagues, paramètres physico-
chimiques (t°, salinité, ?)), eutrophisation (paramètres physico-
chimiques de la colonne d?eau
T9.B4 Aider à définir les servitudes
d?utilité publique sur le littoral
DGALN ? DGPR - services déconcentrés et
opérateurs (IFREMER, SHOM, BRGM,
Cerema, ONEMA, AAMP, CELRL, ONML,
ONF)
-
Numériser et porter à connaissance des servitudes :
cartographier les zones de servitudes avec une précision
cadastrale (1/1.000) : donnée gérée à la parcelle, délimiter le
Domaine Public Maritime (DPM))
T9.B6 Aider à la décision sur les mesures
de protection DREAL ? DEAL ? DDT - collectivité -
données et de cartes sur l'évolution du trait de côte permettra
de présenter simplement les mouvements du trait de côte à
l'échelle locale et de faciliter l'évaluation des impacts de cette
évolution sur le territoire, l'économie, la gestion de l'eau. Ces
données pourront alimenter des modélisations prospectives
(échelle attendue : 1/10.000). Carte d'échelle communale. Cette
fiche de besoin a été intégrée à la fiche T9-B2. Il s'agit d'une
exploitation particulière des données de suivi de l'évolution du
trait de côte.
T9.B7 Réaliser une bathymétrie sur les
petits fonds
DPMA-DGALN ? DGPR - services
déconcentrés et opérateurs (IFREMER,
SHOM, BRGM, Cerema, ONEMA, AAMP,
CELRL, ONML)
- Levé topographique sur les « petits fonds » : suivi périodique de
la bathymétrie, précision : pour litto3D, pondeur : jusqu?à 15m
T9.B9 Localiser et caractériser les
déchets sur le littoral et en mer
DPMA ? DGALN/DEB - services
déconcentrés, opérateurs (Ifremer, Cedre,
AFB)
-
Il s?agit ici de macro-déchets sur le littoral et flottants en mer
(répartition spatiale, quantité de déchets présents dans la
colonne d?eau (y compris déchets flottants à la surface) et
quantité de déchets répandus et/ou déposés sur le littoral y
compris analyse de la composition.
T9.B10 Connaître le niveau de la mer
DGPR - SRNH ? BRIL ? DGEC ? ONERC -
DGALN ? Cerema - IRSTEA ? BRGM ? SCHAPI
? VNF - Assureurs, collectivités,
établissements publics, Ministère de
l?Intérieur + COGIC - Syndicats de rivières -
Observatoires du trait de côte
-
Suivi des effets du réchauffement climatique : combler les
informations aux endroits où il n?y a pas de marégraphe, disposé
de séries longues, besoin d?estimer les mouvements relatifs
Terre-Mer
T9.B12 Suivre les zones sensibles outre
mer DEB ? CELRL ? IFRECOR - AAMP - Suivi et caractérisation des zones coralliennes, localisation des
coulées de lave
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T9.B13 Identifier et suivre les rejets et les
pollutions côtières DDTM ? collectivités - Cedre -
Caractériser et suivre les pollutions, étude de transformation des
hydrocarbures, connaissance de la couche d'air au-dessus de
l'eau, évolution des pollutions en profondeur
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 82
Annexe 5 ? Liste des satellites mobilisés (lancés ou prévus) dans le cadre du programme
Copernicus
Sentinel-1
Charge utile : imageurs radar en
bande C
Observation des océans et des continents
Lancement Sentinel-1A : 3 avril 2014 (Sentinel-1B : 25 avril 2016)
Sentinel-2
Charge utile : imageur optique
haute résolution
Observation des continents : végétation, sols, zones côtières
Lancement Sentinel-2A : 23 juin 2015 (Sentinel-2B : printemps
2017)
Sentinel-3
Charge utile : altimètre radar,
imageurs optiques grand champ
Observation des océans et des continents : topographie des
océans, température de surface, couleur (réponse spectrale)
Lancement Sentinel-3A : 16 février 2016 (Sentinel-3B : 2018)
Sentinel-4
Charge utile : spectromètre UV-VIS-
PIR et sondeur IR
Observation de la composition chimique de l'atmosphère à haute
résolution temporelle et spatiale.
Livraison en 2018
Sentinel-5P
Charge utile : TROPOMI
Mission gap filler avant l'arrivée de Sentinel-5
Observation de la composition chimique de l'atmosphère
Lancement en 2017
Sentinel-5
Charge utile (embarquée à bord de
EPS-NG) : spectromètre UV-VIS-
PIR, sondeur IR, imageur visible,
imageur multidirectionnel et
multipolarisation (3MI
Observation de la composition chimique de l'atmosphère
Livraison 1er exemplaire en 2019 (deuxième en 2027)
Jason-CS / Sentinel-6
Charges utiles : altimètre,
radiomètre, DORIS
Mission de référence pour la topographie des océans et des grands
cours d'eau
Lancement Jason CS-A en 2020 et Jason-CS B en 2026
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 83
Annexe 6 - Liste des participants
Eve ALCOULOMBRE DGALN/DEB/EN
Olivier AMBLARD Cerema/DTEC/EMF
Samuel AUCLAIR BRGM
Jean-Baptiste AUTISSIER DGITM/MTI
Eric BARBAY SG/SDSIE
Hèlène BARTHELEMY CGDD/DRI/SDI
Denis BASSARGETTE DGALN/DEB/EN
Jacques BEAS-GARCIA CNES
Séverine BELLY Cerema/DTEC/EMF
Isabelle BENEZETH CGDD/DRI
David BETAILLE IFSTTAR
Mathias BIGORGNE DPMA
Philippe BILLAST CNES
Baptiste BLANCHARD DGALN/DEB/AT
Guillaume BODY ONCFS
Christelle BOSC Cerema
Jérôme BOUTANG CITEPA
Pierre BRENDER CGDD/SEEI
Louis-Joseph BROSOLLET IRSTEA
Eric BRUN DGEC
Géraldine BUR Cerema
Romain CAILLETON DGEC
Jean-Philippe CANTOU IGN-Espace
Aurélie CELDRAN DGALN/DEB/EN
Lucie CHADOURNE-FACON Cerema
François CHAMBAUD Agence eau RMC
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 84
Jean-Pierre CHANG CITEPA
Thierry CHAPUIS CNES
Céline CHOUTEAU Cerema/DTEC/EMF
Bastien COIGNON DGALN/DEB/EN
Sébastien COLAS CGDD/SOeS
David COMBY CGDD/DRI
Loïc COMMAGNAC IGN
Florence CONQUET IFREMER
David CORMAN AAMP
Jean- Charles CORNILLOU Cerema/DTEC/EMF
Frédérique COUDERETTE CGDD / Stagiaire
Vincent COURTRAY DGPR/SRNH/BRIL
Gilles CROQUETTE DGEC/SCEE/DLCES
Capucine CROSNIER DGALN/DEB
Benoit DAVID CGDD/DRI/MIG
Julian DAVID Cerema/DTEC/EMF
Olivier DE GUIBERT DGEC/SCEE/DLCES
Charlotte DE PINS DGALN/DEB/LM1
Hélène DE BOISSEZON CNES
Yann DENIAUD Cerema/DTEC/EMF
Carole DENIEL CNES/Resp. Recherche HOM
Magali DI-SALVO DREAL Auvergne- Rhône-Alpes
Olivier DISSARD CGDD/MIG
Philippe DUPONT ONEMA
Philippe ESCUDIER CNES
Sandrine FAUCHET DGPR/SRNH
Louis FERNIQUE DGITM
Ghislaine FERRERE DGALN/DEB/EN
Pascale FLAGEL CNES
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 85
Monique FLOCH Cerema/DTEC/EMF
Mélanie FONTAINE BRGM
Michel FRANCES CGDD/DRI/MIG
Manon GIRARD CGDD / Stagiaire
Olivier GIRAUD DGALN/DEB/EN
Barthelemy GONELLA AAMP
Paul GONTHIER IRSTEA
Bruno GOUPIL IGN
Loïc GOURMELEN Cerema/DTEC/EMF
Stéphane GRIVEL DGALN/DEB/EN
Lionel GUILLAUME Cerema/DTEC/EMF
Dominique HÉBRARD Cerema/DterSO
Laurie-Anne HENO NAMO
Joël HOFFMAN SCHAPI
Hubert HOLIN DGEC
Steven HOSFORD CNES
Mallorie HUGUET DREAL Normandie
Maurice IMBARD CGDD/DRI
Bruno JANET SCHAPI
Anne JOLLY ONF
Olivier JULIEN ENAC
Zéhir KOLLI CGDD/SEEI/MA1
Pierre LAINE Cerema/DterSO
Arnault LALANNE DGALN/DEB
Vincent LASSOURD DGITM/DAM
Nicolas LE DANTEC Cerema/DTEC/EMF
Boris LECLERC DGPR
Maxime LENORMAND IRSTEA/TETIS
Marc LEOBET CGDD/MIG
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 86
Anne LIFERMANN CNES
Nicolas LOMELLINI DREAL Corse
Stéphanie LOUAZEL SHOM
Sandra LUQUE IRSTEA/TETIS
Christophe MACABIAU ENAC
Nicolas MAIRE DGITM/DAM
Philippe MARCHAL DREAL Hauts de France
Michel MARCHI Cerema/DTEC/EMF
Olivier MARCO ONF
Véronique MARIETTE CNES
Nathalie MARTHE-BISMUTH DGALN
Luc MAUCHAMP DGANL / DEB
Pierre-Yves MARTIN Cerema/DTEC/EMF
Jean-Philippe MECHIN Cerema/Dter SudOuest
Frederic MELEUX INERIS
Hélène MONTELLY DGALN/DEB/LM
Sabine MORAUD DGALN/DEB/LM2
Nicolas NOËL Cerema/DTECEMF
Carlos OLIVEROS BRGM
Sébastien OLIVIER DREAL Bretagne
Miguel ORTIZ IFSTTAR
Roger PAGNY
Jean-Philippe PENE DGPR/SRNH/BRIL
Véronique PEREIRA IGN
Thierry PERSON IGN/SGN
Dominique PETIGAS-HUET DGALN/DHUP
Maxim PEVERI CGDD/SEEI
Claude PFAUVADEL DGPR/SRT/SDRA/MTMD
Grégoire PHILIPPON SG/SPES/MOD
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 87
Vincent PIRCHER CGDD/DRI
Alain PODAIRE CNES
Maxime POIRIER DGALN/DEB/AT5
Jérôme POTEL DREAL Normandie
Christophe PRIMA IGN
Jean- Jacques QUINQUIS Cerema/DTEC/EMF
Mathieu RAJERISON DREAL PACA
Colas ROBERT CITEPA
Amélie ROCHE Cerema/DTEC/EMF
Benoît ROTURIER DGAC
Sébastien RUCQUOI Cerema
Cathy SAGNIER DGALN/DEB/EN
Aurélie SAND CNES
Philippe SERGENT Cerema/DTEC/EMF
Patrick SILLARD CGDD/SOeS
Anne SOUQUIERE AAMP
Pierre TABARY CNES
Philippe TERME DREAL Pays-de-La-Loire
Jacques THORETTE DREAL Centre Val-de-Loire
Gauthier TOURBIER DGITM
Didier TREINSOUTROT Cerema
Jean-Jacques TRICHET Cerema/DTEC/EMF
Philippe VEYRE CGDD/DRI
Emmanuel VULLIERME DGPR/SRNH
Edouard WEBER DGITM/DAM
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 88
Annexe 7 ? Glossaire
AFB Agence française de la biodiversité
AFIGEO Association française pour l?information géographique
ANFR Agence nationale des fréquences
ANR Agence nationale de la recherche
Beidou Système de navigation et de positionnement par satellites chinois (en
cours de déploiement)
Boosters Issus d?une initiative du COSPACE, les «Boosters» consistent en des
structures d?accompagnement portées par un Pôle de compétitivité. Ils
ont pour objectif d?identifier et d?accompagner des projets de services
numériques innovants utilisant des données spatiales, seules ou
combinées à d?autres types de données
BRGM Bureau de recherches géologiques et minières
CETE Centre d?études techniques de l?Equipement ? Les CETE ont fusionné
dans le Cerema le 1er janvier 2014
Cerema Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la
mobilité et l'aménagement
CGDD Commissariat général au développement durable
CINES Centre informatique national de l'enseignement supérieur
Cirad Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le
développement
CNES Centre national d'études spatiales
CNRS Centre national de la recherche scientifique
Copernicus Désigne le programme européen de surveillance de la Terre
Cospace Comité de concertation Etat-Industrie sur l'espace
DEAL Direction de l?environnement, de l?aménagement et du logement dans
les régions-départements d?Outre-mer (équivalent des DREAL en
métropole)
DGAC Direction générale de l?aviation civile
DGALN Direction générale de l?aménagement, du logement et de la nature
DGEC Direction générale de l?énergie et du climat
DGITM Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
DGPR Direction générale de la prévention des risques
DIAS
La mise en place des « Data and Information Access Services » (DIAS)
a pour objectif de faciliter l?accès aux images et services de Copernicus
DREAL Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du
logement
ENAC Ecole nationale de l?aviation civile
ESA Agence spatiale européenne
Commissariat général au développement durable ? Direction de la recherche et de l?innovation ||| 89
FUI Fonds unique interministériel
Galileo Système de positionnement par satellites (radionavigation) développé
par l'Union européenne et incluant un segment spatial
Géosud Entité publique mutualisant l?acquisition des images satellitaires pour
tous les services publics nationaux.
GMES Global Monitoring for Environment and Security - Programme européen
de surveillance de la Terre, qui devient Copernicus en juillet 2013
GNSS Global Navigation Satellite System ? Terme générique qui désigne les
systèmes de positionnement par satellites (GPS, Galileo, Beidou,
Glonass)
GPS Global Positioning System - Système de géolocalisation par satellites
des USA
IGN Institut national de l'information géographique et forestière
IFPEN Institut français du pétrole ? Energies nouvelles
IFREMER Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer
IFSTTAR Institut français des sciences et technologies des transports, de
l'aménagement et des réseaux
INERIS Institut national de l'environnement industriel et des risques
INRA Institut national de la recherche agronomique
IRD Institut de recherche pour le développement
IRSTEA Institut national de recherche en sciences et technologies pour
l'environnement et l'agriculture
MNHN Muséum national d'histoire naturelle
ONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvage
ONERA Office national d'études et de recherches aérospatiales
ONF Office national des forêts
PEPS Plateforme d'exploitation des produits Sentinel
PIA Programme d'investissements d'avenir
RST Réseau scientifique et technique
SDSIE Service de défense, de sécurité et d'intelligence économique
Sentinel Nom générique donné aux satellites du programme Copernicus.
SNCF Société nationale des chemins de fer français
THEIA Le pôle thématique « surfaces continentales » Theia est une structure
nationale inter-organismes ayant pour vocation de faciliter l'usage des
images issues de l'observation des surfaces continentales depuis
l'espace
VNF Voies navigables de France
INVALIDE)