Rapport d'enquête technique sur la chute d'un camion-benne sur les voies ferrées depuis un pont-route survenue le 2 juin 2022 à Saint-Chamond (Loire)
Auteur moral
France. Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre
Auteur secondaire
Résumé
<p align="justify" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm">Le jeudi 2 juin 2022 à 8 h 30, à Saint-Chamond, un camion-benne perd le contrôle de sa trajectoire, suite à une vitesse excessive, et vient s'écraser 9 mètres plus bas, sur des voies de chemin de fer. Le chauffeur du camion est légèrement blessé. À l'issue de son enquête, le BEA-TT émettait cinq recommandations : une à Saint-Etienne Métropole, quatre à la Direction générale des infrastructures des transports et des mobilités (DGITM).</p>
Editeur
BEATT
Descripteur Urbamet
travaux publics
;sécurité routière
;accident de la route
;installation ferroviaire
Descripteur écoplanete
vitesse de circulation
;voie ferrée
Thème
Transports
Texte intégral
RAPPORT
D?ENQUÊTE TECHNIQUE
sur la chute d'un camion-benne
sur les voies ferrées
depuis un pont-route
survenue le 2 juin 2022
à Saint-Chamond (Loire)
Décembre 2023
Avertissement
L?enquête technique faisant l?objet du présent rapport est réalisée dans le
cadre des articles L.1621-1 à 1622-2 et R.1621-1 à 1621-26 du Code
des transports relatifs, notamment, aux enquêtes techniques après
accident ou incident de transport terrestre.
Cette enquête a pour seul objet de prévenir de futurs accidents. Sans
préjudice, le cas échéant, de l?enquête judiciaire qui peut être ouverte, elle
consiste à collecter et analyser les informations utiles, à déterminer les
circonstances et les causes certaines ou possibles de l?évènement, de
l?accident ou de l?incident et, s?il y a lieu, à établir des recommandations
de sécurité. Elle ne vise pas à déterminer des responsabilités.
En conséquence, l?utilisation de ce rapport à d?autres fins que la
prévention pourrait conduire à des interprétations erronées.
Glossaire
? Cerema: Centre d'études et d'expertise sur les risques, l?environnement, la mobilité et l'aménagement
? BAL: Block Automatique Lumineux
? CIL: Chef d?incident Local
? DGITM: Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités
? DR: Dispositif de Retenue (routier)
? ID: Indice de Danger
? IPCS: Installation Permanente de ContreSens
? KM: Point Kilométrique ferroviaire
? Pont de rétablissement: pont-route érigé postérieurement à la construction de la ligne ferroviaire
? Pont-route: pont supportant une chaussée routière qui franchit une ligne ferroviaire
? Pont-route de franchissement: pont-route érigé lors de la construction de la ligne ferroviaire
? RFN: Réseau Ferré National
? RNER: Réglementation Nationale des Équipements de la Route
? UIC: Union Internationale des Chemins de Fer
Bordereau documentaire
Organisme auteur: Bureau d?Enquêtes sur les Accidents de Transport Terrestre (BEA-TT)
Titre du document: Rapport d?enquête technique sur la chute d?un camion-benne sur les voies depuis un
pont-route survenue le 2 juin 2022 à Saint-Chamond (Loire)
N°ISRN: EQ-BEAT?23-8--FR
Affaire n° BEATT-2019-14
Proposition de mots-clés: poids lourd, pont-route, vitesse, garde-corps
Synthèse
Le jeudi 2 juin 2022 à 8h30, à Saint-Chamond, un camion-benne tombe du boulevard de
Fonsala sur les voies SNCF, après être sorti de sa voie de circulation juste avant le
pont-route. Dans sa chute de plus de 9 mètres, il a arraché les caténaires, provoquant un
défaut d?alimentation électrique sur les deux voies ferroviaires.
Le conducteur du camion, âgé d?une trentaine d?années, n?a été que légèrement blessé et
a pu s?extraire seul du véhicule accidenté.
Aucun train ne circulait à proximité au moment de la chute du camion, qui a par ailleurs
fortuitement activé le dispositif d?arrêt des trains.
La cause de la chute du camion est identifiée. La vitesse excessive du camion à l?entrée
de la courbe en amont du pont est à l?origine d?un coup de volant du conducteur qui a
entraîné la perte de contrôle du véhicule. Il est monté sur le trottoir une vingtaine de
mètres avant l?ouvrage, a roulé sur le bas-côté, pour ensuite venir heurter le
prolongement du garde-corps de l?ouvrage. Dans sa chute, il a plié un poteau caténaire
avant de tomber sur les 2 voies ferrées.
Les dispositifs de retenue en amont et sur l?ouvrage d?art n?étaient pas en capacité
d?empêcher la chute du camion.
L?enquête du BEA-TT a retenu comme cause principale, l?erreur de conduite du
conducteur due à une vitesse excessive dans la courbe à rayon variable précédant le
pont, vitesse qui a entraîné la perte de contrôle du camion.
Par ailleurs, le BEA-TT a mis en évidence les facteurs contributifs suivants:
? la protection de l?ouvrage avec un dispositif de retenue non efficace pour retenir un
camion et non étendu 50m de part et d?autre de l?ouvrage;
? le «délit d?habitude» ou le défaut d?attention, défaut de vigilance du conducteur qui
connaissait bien ce trajet vers la déchetterie.
Une analyse des accidents sur les passages supérieurs du réseau ferré national montre
une fréquence peu élevée de chute de véhicule sur les voies ferrées, mais avec des
conséquences qui peuvent être gravissimes.
Le BEA-TT a donc mené une étude plus large sur les protections des ouvrages de
franchissement existants des voies ferrées vis-à-vis des chutes de véhicule. Une
identification des ouvrages pour lesquels le risque de chute avec des conséquences
graves est avéré permettrait de cibler des opérations d?aménagement visant à limiter ce
risque.
Le BEA-TT fait cinq recommandations:
? une à Saint-Étienne Métropole, qui porte sur l?ouvrage où s?est produit l?accident;
? quatre à la Direction générale des infrastructures des transports et des mobilités
(DGITM), suivant une trajectoire de réduction progressive des risques d?accidents
analogues sur le réseau ferroviaire national. Cette trajectoire qui implique
nécessairement des maîtres d?ouvrage autres que l?État s?appuie fortement sur le
Cerema au titre de ses compétences techniques comme au titre de son positionnement
institutionnel.
1
SUMMARY (Version anglaise)
Les chapitres en anglais figurant dans ce rapport sont issus en partie d?une traduction
automatique
At 8:30 a.m. on Thursday June 2, 2022, in Saint-Chamond, a dump truck fell from
boulevard de Fonsala onto the SNCF tracks, having left its lane just before the road
bridge. In its fall of over 9 meters, it tore off the catenaries, causing a power failure on
both railway tracks.
The truck driver, aged around 30, was only slightly injured and was able to extricate
himself from the wrecked vehicle.
No trains were in the vicinity at the time of the truck's fall, which also fortuitously activated
the train stop device.
The cause of the truck's fall has been identified. The truck's excessive speed at the
entrance to the curve above the bridge caused the driver to hit the steering wheel and
lose control of the vehicle. The truck climbed onto the sidewalk some 20 m before the
bridge, rolled onto the side of the road and then collided with the extension of the bridge's
railing. In its fall, it bent a catenary pole before falling onto the 2 railroad tracks.
The restraining devices upstream and on the structure were unable to prevent the truck
from falling.
The BEA-TT investigation found that the main cause was driver error due to excessive
speed on the variable-radius curve preceding the bridge, which caused the truck to lose
control.
The BEA-TT also identified the following contributing factors:
? protection of the structure with a corriger not extended 50 m on either side of the
structure;
? the "offence of habit" or lack of attention or vigilance on the part of the driver, who was
familiar with the route to the waste collection center.
An analysis of accidents on the overpasses of the national rail network shows a low
frequency of vehicles falling onto the tracks, but with consequences that can be extremely
serious.
The BEA-TT has therefore carried out a broader study on the protection of existing
railroad overpasses against falling vehicles. Identifying structures where the risk of a fall
with serious consequences is proven would enable us to target development operations
aimed at limiting this risk.
The BEA-TT makes five recommendations:
? One to Saint-Étienne Métropole, concerning the structure where the accident occurred;
? Four to the Direction générale des infrastructures des transports et des mobilités
(DGITM), following a trajectory of progressive reduction of the risks of similar accidents
on the national rail network. This trajectory, which necessarily involves contracting
authorities other than the State, relies heavily on Cerema's technical skills and
institutional positioning.
2
SOMMAIRE
SYNTHÈSE.....................................................................................................................................1
SUMMARY (VERSION ANGLAISE)..............................................................................................2
1 - L?ENQUÊTE ET SON CONTEXTE...........................................................................................5
1.1 - Les circonstances de l?accident.........................................................................................5
1.2 - Le bilan de l?accident..........................................................................................................5
1.3 - L?engagement de l?enquête................................................................................................7
1.3.1 - Engagement de l?enquête...................................................................................................................... 7
1.3.2 - Organisation de l?enquête...................................................................................................................... 8
2 - DESCRIPTION DU FAIT SURVENU........................................................................................9
2.1 - Le contexte de l?accident....................................................................................................9
2.1.1 - La ligne ferroviaire franchie par l?ouvrage du boulevard de Fonsala......................................................9
2.1.2 - L?ouvrage d?art du boulevard de Fonsala et les abords de la ligne ferroviaire.....................................10
2.1.3 - Le camion impliqué.............................................................................................................................. 11
2.1.4 - La météorologie................................................................................................................................... 11
2.2 - Description factuelle des évènements.............................................................................12
2.2.1 - Le résumé des témoignages................................................................................................................12
2.2.2 - Les dommages matériels.....................................................................................................................13
2.3 - Le déroulement reconstitué de l?accident........................................................................14
3 - ANALYSE DU FAIT SURVENU..............................................................................................16
3.1 - Sur l?ouvrage de Saint-Chamond.....................................................................................16
3.1.1 - Analyse des enregistrements...............................................................................................................16
3.1.2 - Les investigations sur le camion..........................................................................................................17
3.1.3 - Les facteurs humains et organisationnels............................................................................................17
3.1.4 - La sécurité de la voie routière et du pont.............................................................................................18
3.1.5 - Le retour d?expérience de ce type d?accident.......................................................................................20
3.1.6 - Conclusion intermédiaire..................................................................................................................... 20
3.2 - Analyse complémentaire de protection des ouvrages de franchissement des voies
ferrées vis-à-vis des chutes de véhicules................................................................................21
3.2.1 - Objectifs de l?analyse réalisée par le BEA-TT......................................................................................21
3.2.2 - Les protections des ouvrages vis-à-vis des chutes de véhicules.........................................................21
3.2.3 - Périmètre de l?analyse limité aux ouvrages de la métropole de Saint-Étienne....................................25
3.2.4 - Proposition de méthode Étude de danger des ouvrages existants vis-à-vis des chutes de véhicules
sur la voie ferrée par le BEA-TT..................................................................................................................... 26
3.2.5 - Application de la méthode BEA-TT à l?agglomération de Saint-Étienne et extrapolation au niveau
national........................................................................................................................................................... 28
3.2.6 - Conclusion de l?analyse complémentaire.............................................................................................29
4 - CONCLUSIONS......................................................................................................................30
4.1 - Arbre des causes.............................................................................................................30
4.2 - Les causes de la chute du camion...................................................................................31
CONCLUSIONS (VERSION ANGLAISE)....................................................................................32
5 - LES RECOMMANDATIONS EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ DES OUVRAGES DE
FRANCHISSEMENT DES VOIES FERRÉES.............................................................................33
5.1 - Pour l?ouvrage du boulevard de Fonsala.........................................................................33
5.2 - Pour engager une étude sur la protection des ouvrages de franchissement des voies
ferrées existants.......................................................................................................................33
5.3 - Organiser des vérifications de la sécurité des ouvrages existants franchissant les voies
ferrées au cours de visites détaillées.......................................................................................34
5.4 - Suivi annuel des vérifications et des actions sur ces ouvrages existants de
franchissement des voies ferrées............................................................................................34
SAFETY RECOMMANDATIONS (VERSION ANGLAISE).........................................................35
ANNEXES.....................................................................................................................................37
Annexe 1: Décision d?ouverture d?enquête.............................................................................38
Annexe 2: Définition des dispositifs de retenue routiers.........................................................39
Annexe 3: Base de données de l?étude..................................................................................42
Annexe 4: Étude Cerema........................................................................................................44
Annexe 5: Étude sur les ouvrages de la métropole de Saint-Étienne....................................45
Annexe 6: Principe des visites des ouvrages d?art par SNCF Réseau suivant le type de
franchissement.........................................................................................................................47
RÈGLEMENT GÉNÉRAL DE PROTECTION DES DONNÉES..................................................48
1 - L?enquête et son contexte
1.1 - Les circonstances de l?accident
Le jeudi 2 juin 2022 à 8h30, à Saint-Chamond, un camion-benne est tombé du boulevard
de Fonsala, qui dépend de Saint-Étienne Métropole, sur les voies SNCF de la ligne
750000 reliant Saint-Étienne Châteaucreux à Lyon Perrache après être sorti de sa voie
de circulation normale juste avant le pont-route. Dans sa chute de plus de 9 mètres, il a
arraché les caténaires, provoquant un défaut d?alimentation électrique pour les trains sur
les deux voies.
Le conducteur du camion, âgé d?une trentaine d?années, n?a été que légèrement blessé. Il
a pu s?extraire seul du véhicule accidenté. Les tests d?alcoolémie et de stupéfiants se sont
révélés négatifs.
Figure 1: camion-benne tombé sur les voies
(photo: Le Progrès/Philippe Vacher ? photo : SDIS)
Aucun train ne circulait à proximité au moment de la chute du camion. En tombant sur les
voies, la benne métallique a activé les circuits de voie (dispositifs de détection des
circulations ferroviaires), ce qui l?a protégé de l?arrivée de toute circulation ferroviaire.
1.2 - Le bilan de l?accident
Le camion a fauché un poteau indicateur routier de localité et arraché le garde-corps
transversal du pont.
Le camion, dans sa chute sur les voies ferrées, a emporté un poteau caténaire, rompu les
caténaires, endommagé les voies ferrées et interrompu la circulation ferroviaire.
Le camion est très endommagé, aussi bien la benne que la cabine. La figure 2 illustre la
trajectoire du camion jusqu?à sa chute sur les voies.
5
Figure 2: trajectoire finale du camion avant la chute sur les voies
(Fond de plan Géoportail IGN légendé BEA-TT)
Le dégagement du camion accidenté
Saint-Étienne Métropole a commandé une grue automotrice d?une capacité de levage de
150tonnes. Celle-ci a dû rester hors du pont (figure 3) au regard des capacités de
portance de ce dernier, ce qui, avec la position du camion éloignée de la verticale du pont,
a rendu délicate l?opération de dégagement des voies. Le dégagement du camion a pu
être effectué en 2heures.
Figure 3: opérations de relevage du camion-benne
(photos Le Progrès/Philippe VACHER ? légendées BEA-TT)
6
Interruption du trafic
Des cars de substitution ont été mis en place sur toute la journée du jeudi. Les opérations
de relevage et de réparations ont entraîné des embouteillages importants, notamment
dans la ville de Rive-de-Gier.
Les agents de la SNCF ont travaillé la nuit du 2 au 3 juin 2023 pour remettre en état les
deux voies, ainsi que la ligne de traction électrique et le support caténaire emporté dans
la chute du camion.
Reprise du trafic
La circulation des trains a été possible le vendredi 3 juin à 6 heures, à fréquence et
vitesse réduites. Le trafic ferroviaire normal a repris en fin d?après midi après vérification
de la structure du pont et le remplacement «à l?identique» du garde-corps transversal
défoncé.
1.3 - L?engagement de l?enquête
1.3.1 - Engagement de l?enquête
Le camion-benne a dévié de sa trajectoire, en sortie intérieure de courbe comme le
montre la figure 2, sans raison apparente décelable immédiatement après l?accident. Il est
tombé sur les voies ferrées d?une ligne particulièrement fréquentée. C?est par chance,
qu?aucune circulation ferroviaire n?a percuté le camion-benne immobilisé sur les deux
voies, car les conséquences d?un probable déraillement auraient pu être bien plus
importantes. Le conducteur du camion, quoique choqué, n?a été que très légèrement
blessé et a pu s?extraire de la cabine de conduite.
La veille menée par le BEA-TT, appuyée sur la base de donnée des ouvrages d?art sur le
réseau ferré national, fait apparaître d?autres événements de ce type, dans des situations
analogues. Aussi, le BEA-TT a décidé d?étendre le champ de son analyse au réseau ferré
national avec une étude plus générale de la sécurité et des normes de ces ouvrages d?art
existants de franchissement des voies ferrées. Deux rapports d?enquête1 sur ce thème ont
déjà été publiés par le BEA-TT mais n?ont pas conduit à des recommandations générales.
Du fait du caractère potentiellement catastrophique de ce type d?évènement, et des
enseignements possibles au niveau national, cet accident fait donc l?objet d?une enquête
technique du BEA-TT par décision de son directeur du 19 juillet 2022.
Cette enquête a porté sur deux axes:
1. Identifier les raisons de la sortie de route du camion benne évoluant sur une voie droite
après une courbe sur une avenue très fréquentée au niveau d?un ouvrage où le
stationnement est interdit. L?enquête vérifie si les méthodes de protection des voies
ferrées sur le site de Saint-Chamond contre les chutes de véhicules et/ou de pièces
pouvant faire obstacle aux circulations ferroviaires sont adaptées. Elle examine si les
risques ont bien été analysés et traités.
2. Contribuer, pour les ponts enjambant les voies ferrées, à la diminution du risque
d?accidents analogues sur le réseau. L?enquête délivre des éléments d?analyse et de
compréhension des événements pouvant conduire à la chute d?un véhicule sur une
circulation ferroviaire. Elle établit des recommandations de nature à prévenir de futurs
événements à l?échelle nationale. L?objectif est de proposer une méthode multicritère
1 Rapport d?enquête technique sur le déraillement d?un train du RER C survenu le 20 décembre 2009 à la
suite de la chute d?un bloc de parapet à Choisy-le-Roi (94) mars 2011
Rapport d?enquête technique sur la sortie de route d?un autobus survenue le 14 avril 2012 à Marseille
(13) novembre 2013
7
pour classer les ponts en fonction du risque de chute de véhicule et de ses
conséquences, d?identifier, de prioriser les ouvrages pour lesquels le risque est avéré
et donc devant faire l?objet d?aménagement, de règles de circulation particulières?,
pour limiter le risque.
L?enquête traite des moyens que le système routier doit ou devrait mettre en oeuvre pour
éviter de créer un risque pour le système ferroviaire. Elle ne portera pas sur les moyens
que le système ferroviaire met ou pourrait mettre en oeuvre pour se protéger du risque de
collision entre un train et un objet lourd arrêté sur les voies. Ce vaste sujet est notamment
traité dans le cadre des enquêtes et réflexions sur la sécurité aux passages à niveau.
1.3.2 - Organisation de l?enquête
L?enquête a été conduite par deux enquêteurs techniques du BEA-TT. Pour les
constatations immédiates après l?accident, ils se sont rendus sur place, ont aussi
rencontré les élus locaux de Saint-Chamond, les responsables des services techniques
de la ville, de la police municipale ainsi que la police nationale en charge de l?enquête.
Ils ont rencontré les représentants des gestionnaires d?infrastructures locaux et nationaux,
et ont recueilli les déclarations écrites des opérateurs impliqués. Ils ont eu accès à
l?ensemble des pièces et documents nécessaires à l?enquête.
L?étude qui est menée au chapitre 3-2 vise à étendre le champ des réflexions à
l?ensemble des ouvrages de même nature.
L?enquête a été réalisée dans le cadre des articles L.1621-1 à 1622-2 et R.1621-1 à
1621-26 du Code des transports. Elle ne vise pas à déterminer des responsabilités. Elle
vise à collecter et analyser les informations utiles pour déterminer les causes exactes et
les facteurs contributifs à la survenue de l?accident, en vue de formuler des
recommandations de sécurité visant à réduire le risque de répétition d?accident analogue.
8
2 - Description du fait survenu
2.1 - Le contexte de l?accident
2.1.1 - La ligne ferroviaire franchie par l?ouvrage du boulevard de Fonsala
La ligne 750000 reliant Saint-Étienne Châteaucreux à Lyon Perrache est un axe
ferroviaire important (voir la figure 4), tant pour le trafic régional cadencé que pour le trafic
TGV et Fret.
Cette ligne est de groupe UIC 32, à double voie, électrifiée en 1500 volts continu. Aux
heures de pointe y circule un train par sens chaque 5 minutes. Avec 120 TER par jour,
c?est la ligne TER la plus fréquentée de France (tronçon entre Saint-Étienne et Givors).
Le système d?espacement des trains est le block automatique lumineux dont la détection
du mobile est assurée par des circuits de voie. La ligne est équipée d?installation
permanente de contresens (IPCS). La vitesse maximale des trains au niveau de
Saint-Chamond est de 125km/h.
Le pont-route franchit la ligne ferroviaire au km 515,276.
La ligne traverse en tranchée ouverte l?agglomération de Saint-Chamond. Hors autoroute,
le trafic routier franchit la ligne ferroviaire au moyen de quatre ponts-routes, type
d?ouvrages qui ne sont tous équipés que de garde-corps pour piétons.
Le gestionnaire d?infrastructure du réseau ferré national (RFN) est SNCF Réseau,
société anonyme du groupe SNCF.
Plan de situation ferroviaire
Figure 4: ligne 750000 de Lyon à Saint-Étienne avec la ville de Saint-Chamond
théâtre de l?accident (source SNCF modifiée BEA-TT)
2 Groupe UIC 3: La classification des voies ferrées est établie sur la base d?un trafic fictif (Tf) calculé suivant un tonnage journalier
voyageur, marchandises, du type d?engins de traction et de l?armement de la ligne (capacité d?unevoie ferréeà supporter un trafic
défini, pour le groupe UIC 3: 85000 ? Tf >50000 tonnes
9
Plan technique de la situation ferroviaire dans la zone de l?ouvrage
Au droit de l?ouvrage d?art, les voies ferrées sont en pleine ligne, à droite du prochain pas
d?IPCS (voir figure 5).
Figure 5: plan technique de la situation ferroviaire (source SNCF modifiée BEA-TT)
2.1.2 - L?ouvrage d?art du boulevard de Fonsala et les abords de la ligne ferroviaire
Le pont-route du boulevard de Fonsala a été construit en 1971 en béton armé avec
poutrelles; son tablier a une longueur de 21 m avec une déclivité de 0,077m/m, une
largeur de 17 m et une de chaussée de 14 m de large. Il est équipé de garde-corps de
1,20m de hauteur. Les trottoirs font 1,50m de large et sont fabriqués avec du béton et
des plaques de recouvrement des caniveaux câbles.
Des chasse-roues de 0,50m de hauteur sont installés de part et d?autre de la chaussée
sur la longueur du tablier (voir figure 6 ci-dessous).
Figure 6: demi-coupe transversale de l?ouvrage (source SNCF modifiée BEA-TT)
Le boulevard de Fonsala comporte 3 voies (2 voies dans le sens montant et 1 dans le
sens descendant). Il est très fréquenté avec une moyenne de 1800 véhicules par jour, que
ce soit de véhicules légers, de véhicules de transport en commun ou de poids lourds
(environ 200). Il part du rond-point de la Maladière et après une courbe de rayon compris
entre 100 et 80 m à droite, franchit les voies ferrées, à une hauteur de 9,50m. Ensuite il
se dirige vers un autre rond-point qui permet de rejoindre la déchetterie de Fonsala en
empruntant la rue du bois d?Onzion. L?ouvrage se situe en sortie de courbe dans le sens
centre-ville de Saint-Chamond vers Fonsala (voir figure7 ci-dessous). La vitesse avant la
courbe et sur le pont est limitée à 50km/h.
10
Figure 7: vue aérienne de l?ouvrage du boulevard de Fonsala
(Fond de plan Géoportail IGN légendé BEA-TT)
La figure 8 illustre l?état actuel de l?ouvrage avec une vue des trottoirs en dehors du pont
et des chasse-roues sur la longueur l?ouvrage lui-même. On voit bien sa position en sortie
de virage dans le sens montant, sens de circulation du camion-benne lors de l?accident.
Figure 8: vues du boulevard de Fonsala aux abords du pont
(photos BEA-TT)
2.1.3 - Le camion impliqué
Le camion est de type camion-benne de marque MAN. Il appartient à la société de
recyclage RDS et emploie un conducteur intérimaire mis à disposition par l?agence
d?intérim Solano de Saint-Étienne. Sa benne était vide, il pesait environ 14,5tonnes et
circulait dans le sens de la montée du centre-ville de Saint-Chamond vers le pont-route de
Fonsala pour se rendre à la déchetterie.
2.1.4 - La météorologie
Le 2 juin à 8h30, la luminosité et la visibilité étaient bonnes. Le temps était couvert et la
chaussée était humide. La température était d?environ 11 °C. Le taux d?humidité était
élevé à 95%.
11
2.2 - Description factuelle des évènements
2.2.1 - Le résumé des témoignages
Les résumés des témoignages sont établis par les enquêteurs techniques sur la base des
déclarations orales ou écrites dont ils ont eu connaissance. Ils ne retiennent que les
éléments qui paraissent utiles pour éclairer la compréhension et l?analyse des
événements et pour formuler des recommandations. Il peut exister des divergences entre
les différentes déclarations ou entre ces déclarations et des constats ou des analyses
présentés par ailleurs.
Le conducteur du camion
Le conducteur déclare qu?il se rendait à la déchetterie avec une benne vide afin de
récupérer une benne pleine. Il circulait dans le sens centre-ville de Saint-Chamond
(rond-point de la Maladière) vers le pont de Fonsala en montée dans un virage à droite.
Dans le virage, comme le temps était pluvieux, son véhicule a chassé de l?arrière vers la
gauche et a tapé le trottoir à droite malgré le contre-braquage qu?il a effectué. Son camion
a été ensuite projeté sur les barrières du garde-corps et a chuté sur les voies ferrées en
contrebas.
Il portait sa ceinture de sécurité. Après l?avoir détachée, il a pu s?extraire du camion par le
pare-brise qu?il termine de briser. Le camion était couché sur le côté en travers des voies
ferrées. En empruntant le talus des voies ferrées, il rejoint le pont où les pompiers l?ont
pris en charge. Il a été évacué en ambulance vers l?hôpital de Saint-Chamond. Après
examen, il a été autorisé à rentrer chez lui avec un arrêt de travail. Il a des blessures aux
jambes et des contusions sur le corps (thorax, dos et nuque?) avec des douleurs.
Le conducteur précise que la veille de l?accident, il a constaté une fuite d?huile au niveau
du pont arrière du camion. Cette fuite a été réparée le jour même. Le conducteur évoque
l?éventualité que l?huile ait pu tomber sur les roues arrière et provoquer la glissade du
camion au niveau de l?arrière lors de l?accident.
La Police
Le téléphone du conducteur a été analysé par les enquêteurs de police. Le conducteur ne
téléphonait pas au moment de l?accident.
La Police a procédé aux tests d?alcoolémie avec un éthylotest de type Drager et à un
dépistage de produits psychotropes, qui se sont révélés négatifs.
Les données numériques de contrôle de vitesse ont été prélevées par la Police sur le
chronotachygraphe en vue de leur analyse: paragraphe 3.1.1 du présent rapport. La
limite de vitesse sur le boulevard de Fonsala avant et sur l?ouvrage est de 50km/h.
Une conductrice qui circulait sur le boulevard en sens inverse du camion
La conductrice circulait sur le boulevard de Fonsala en sens inverse du camion. Elle dit
avoir aperçu le camion qui sortait du virage en face d?elle et qui a continué sa route vers
sa droite en tombant du pont «comme s?il suivait sa route». Pour elle, le camion n?a ni
dérapé ni fait de zigzag. Il ne semblait pas rouler spécialement vite ni spécialement
doucement pour une automobile. Elle précise que les faits se sont déroulés rapidement et
qu?elle a été choquée par ce qu?elle a vu.
12
2.2.2 - Les dommages matériels
Au camion-benne
Le camion est hors d?usage. La cabine est enfoncée, déformée, le pare-brise cassé et le
train avant et une roue sont complètement tordus. Le moteur est disloqué, les éléments
de fixation de la benne et le châssis sont rompus ou tordus (figure 9).
Figure 9: images du camion tombé sur les voies
(photo Le Progrès/Philippe Vacher ? photo SDIS légendées BEA-TT)
Aux superstructures du pont
Le garde-corps transversal de la partie droite du pont est cassé sur 5 m ainsi que le
poteau indicateur d?entrée d?agglomération avec limitation de vitesse à 50km/h qui
n?apparaît pas sur la photo (figure 10). La visite de l?ouvrage a montré qu?aucune
anomalie n?affecte la structure du pont.
Figure 10: images de la superstructure du pont (poteau d?entrée d?agglomération et garde-corps)
(photos SDIS légendées BEA-TT)
13
Les dommages à l?infrastructure ferroviaire
Les dégâts aux installations ferroviaires sont les suivants:
? Un poteau caténaire le long de la voie 1 est plié. Il est tombé en travers des voies
ferrées.
? Les caténaires des 2 voies ont été arrachées dans la zone de l?impact sur 200m.
? La voie 2 constituée de traverses bois s?est déformée et les rails ont été endommagés
(tordus et surface de roulement altérée).
2.3 - Le déroulement reconstitué de l?accident
La chronologie complète de l?accident, des mesures prises, des opérations de levage du
camion et de la remise en état des installations, reconstituée à partir des analyses et des
rapports des acteurs, est récapitulée ci-après.
À 8h 25, le 2 juin 2022:
1. le camion benne de la société RDS roule sur le boulevard de Fonsala de
Saint-Chamond vers le pont dans un virage à droite de rayon variable de 100m à
80m;
2. il braque vers la droite pour redresser la trajectoire de son camion qui part vers
l?extérieur du virage;
3. il monte sur le trottoir de droite 19 m avant le pont;
4. il continue d?avancer sur le trottoir, casse le poteau indicateur routier Saint-Chamond
avec limitation de vitesse à 50km/h, enfonce le garde-corps latéral du pont et
bascule vers les voies ferrées;
5. dans sa chute, il emporte le poteau caténaire qui se couche et entraîne les
caténaires au sol;
6. il s?immobilise en travers des voies 1 et 2;
7. le camion couché en travers des voies, shunte les circuits de voie et provoque la
mise au feu rouge des signaux ferroviaires, assurant ainsi la protection du camion
vis-à-vis des trains qui pourraient circuler vers la zone de l?accident.
À 8h30, appel des pompiers de Saint-Chamond par un riverain.
À 8h32, appel du SAMU par les pompiers.
À 8h34, le Responsable de la sous-station électrique SNCF commande la coupure
d?urgence de l?alimentation 1500 volts des caténaires sur les 2 voies, ce qui permet
d?arrêter tous les trains qui circuleraient vers la zone de l?accident.
À 8h35, les pompiers, la police et les équipes SNCF arrivent sur les lieux de l?accident.
À 8h45, les secours prennent en charge le conducteur du camion blessé.
À 9h00, la constatation des dégâts SNCF est effectuée par les deux cadres d?astreinte
de SNCF Réseau.
À 9h18, le chef d?incident SNCF local est sur place.
À 10h00, l?huissier de justice mandaté par SNCF Réseau arrive pour réaliser le constat.
À 10h30, le plan de transport ferroviaire est adapté avec substitution routière.
14
À 14h05, une entreprise de relevage arrive avec une grue mobile à forte capacité de
150tonnes. La mise en place de la grue dure environ 1heure.
À 15h30, début de l?opération de relevage du camion avec la grue.
À 16h01, l?opération de levage est terminée, le camion est évacué des voies ferrées. Il
est chargé sur un porte-char et remisé chez le propriétaire du camion.
À 16h20, début des opérations de remise en état des installations caténaires et voies.
À 4h12 le 3 juin 2022, les travaux sur les 2 voies principales sont restitués.
La circulation s?effectue sur la voie 1 au niveau de l?incident.
Après la réalisation des travaux de finition côté SNCF, le trafic ferroviaire normal est
rétabli le lundi 6 juin 2022.
15
3 - Analyse du fait survenu
3.1 - Sur l?ouvrage de Saint-Chamond
Afin de vérifier tous les paramètres mécaniques, humains et sécurité de l?environnement,
le BEA-TT a complété ses investigations dans les directions ci-après:
? les paramètres de conduite du camion-benne;
? le camion (maintenance?);
? les facteurs humains et organisationnels;
? la sécurité de la voie routière et du pont.
3.1.1 - Analyse des enregistrements
Les paramètres de conduite du camion
Les paramètres de conduite ont été analysés le 9 août 2022 par le bureau de contrôle des
transports terrestres de la direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du
logement (DREAL) Auvergne-Rhône-Alpes à partir des données numériques extraites du
chronotachygraphe. Il s?agit de l?appareil de série n°4505966/0916/06/A1 étalonné le
18mars 2021.
Figure 11: relevé des données du tachymètre (source Police modifié BEA-TT)
Les paramètres suivants ont été analysés: la vitesse, l?accélération et la durée de
conduite.
Le conducteur a conduit 31 minutes avant l?accident.
La vitesse enregistrée est de 62km/h à 8h30:24, dépassant la vitesse limite de 50km/h
en agglomération. L?analyse des données montre alors une première décélération de 62 à
40km/h, puis une légère accélération du véhicule entre 8h30:26 et 8h30:27, et enfin
16
une nouvelle décélération brutale entre 8h30:28 et l?arrêt à 8h30:31. C?est le moment
où le camion chute sur la voie.
Environ 40 à 50m avant le pont, nous constatons une augmentation de vitesse de l?ordre
de 3m/s dans la courbe juste avant le pic de vitesse à 62km/h en sortie de virage. Au
regard de ce type de camion, avec centre de gravité haut, on peut estimer qu?avec cette
accélération le camion est en limite de renversement. Le camion reste sur ses roues
parce que sa benne est vide. Si elle avait été chargée, il se serait probablement renversé.
Compte tenu des paramètres relevés et après analyse, il est très probable qu?à cet
instant, le conducteur comprend qu?il va trop vite dans cette courbe de rayon variable
entre 100 et 80m. Il sent que son camion part vers l?extérieur du virage et il braque vers
la droite pour redresser sa trajectoire. À ce moment, le camion transmet des efforts vers la
gauche et vers les essieux arrière qui sont les essieux moteurs, ce qui donne le sentiment
au conducteur de dérapage vers l?arrière, comme relaté dans son témoignage
(voir§2.2.1). En réalité, c?est l?écrasement des suspensions à l?arrière gauche qui donne
cette impression. Comme la vitesse est trop élevée, après le coup de volant à droite du
conducteur, le camion part vers la droite et monte sur le trottoir à environ 19m avant le
pont. Le chauffeur freine après son coup de volant, mais ne peut pas corriger la trajectoire
de son véhicule qui continue sa course vers la voie ferrée.
L?analyse du téléphone portable du conducteur
Le téléphone est examiné par l?officier de police judiciaire. Le conducteur n?était pas au
téléphone à l?heure de l?accident. Aucun message ou échange téléphonique n?a été
effectué dans le créneau horaire de l?accident. Aucune garantie ne peut-être donnée
quant à la non-utilisation de la connexion internet du conducteur.
3.1.2 - Les investigations sur le camion
La société RDS possède ce camion qui a été mis en circulation le 7mars2017. Ce camion
accuse un PTAC de plus de 3,5tonnes et est équipé d?un appareil de contrôle
conformément à la législation en vigueur. Il s?agit d?un système d?enregistrement
numérique. Il est en état de fonctionnement et a été contrôlé le 18 mars 2021.
Le responsable logistique de la société RDS est en fonction depuis le 8 mars 2022. Il
pilote, entre autres, la maintenance du camion. Elle a été correctement assurée. La fuite
d?huile évoquée par le conducteur a été réparée la veille de l?accident. Aucune fuite ou
présence d?huile n?a été constatée a posteriori sur le camion accidenté. Le camion ne
présente pas d?anomalie au plan de la sécurité, freinage, moteur ou autre. Les contrôles
techniques ont été réalisés et sont valides.
Dans le témoignage du responsable comme dans l?examen des documents du camion, il
n?y a pas d?élément qui puisse entraîner directement ou indirectement cet accident.
3.1.3 - Les facteurs humains et organisationnels
L?organisation
L?organisation mise en place par la société RDS propriétaire du camion du véhicule est la
sous-traitance de la conduite à la société d?intérim Solano de Saint-Étienne. Le contrat est
clair entre les sociétés. Le conducteur mis à disposition possède toutes les autorisations
en règle pour conduire ce type de véhicule (permis, visite médicale). Il a entre 2 et 3 ans
d?expérience. Le responsable logistique qui assure son suivi n?a pas de retour négatif sur
son comportement professionnel.
17
Les paramètres de conduite du camion et du conducteur
Rappel des faits
Les paramètres de conduite du camion révèlent que le camion roulait à 62km/h dans un
virage à droite de rayon variable de 100 à 80 m avant l?arrivée sur le pont de Fonsala. Le
camion est entré trop vite dans la courbe, le changement de rayon dans la courbe
surprend le conducteur celui-ci braque trop brutalement, la trajectoire lui fait monter le
trottoir, il contrebraque mais c?est trop tard, il percute le garde-corps «transversal» et
chute sur les voies. Nous n?avons pas, à ce stade, d?explication apparente ou évidente de
cette erreur de conduite du conducteur.
Écarts aux règles
La vitesse limite sur le boulevard de Fonsala en agglomération à l?entrée du virage et
dans la toute première partie de la courbe (rayon de 100m) est de 50km/h. Un excès de
vitesse de 12km/h est constaté dans le virage.
Le temps de conduite est de 31 minutes depuis la prise de service du conducteur, ce qui
laisse penser qu?il n?est pas en situation de fatigue. Le conducteur n?est pas sous emprise
d?alcool ou de stupéfiant et ne semble pas occupé avec son téléphone.
Le BEA-TT n?a identifié aucun élément externe qui aurait pu altérer sa vigilance et une
perte de contrôle du véhicule.
Analyse des causes
L?analyse de ces paramètres permet de penser que l?excès de vitesse conjugué au
changement de rayon de courbure du virage ( 100 > 80m), est bien à l?origine de la perte
de contrôle du camion: le conducteur n?a pas anticipé le virage et géré sa survitesse.
Plusieurs hypothèses peuvent être émises pour expliquer cette survitesse:
? le «délit d?habitude», car le conducteur fait ce parcours très fréquemmentavec
grande assurance;
? la distraction ou le trou de vigilance, puis un effet de surprise à l?entrée dans cette
courbe de rayon faible variable. L?accident se produit le matin dans une phase peut-être
de moindre attention;
? une préoccupation très personnelle que l?on ne peut pas appréhender.
3.1.4 - La sécurité de la voie routière et du pont
Les traces in situ et le tracé de la route
Des traces sont visibles sur le trottoir de droite, à proximité de l?ouvrage, à l?endroit exact
où le camion est monté sur la bordure et a continué sa route sur le trottoir puis
l?accotement vers la voie ferrée. La distance entre les traces de montée et l?ouvrage est
d?environ 19m.
À cet endroit, le trottoir a une largeur de plus de 3m, la voie routière est large, avec 2files
en sens montant et 1 file en sens opposé. La chaussée a une largeur de 14m. Le virage
à droite en montant a un rayon variable de 100 à 80m. La vitesse des véhicules est
limitée à 50km/h du fait de son implantation en zone urbaine. La figure 12 décrit les
dispositifs de sécurité de l?ouvrage.
18
Figure 12: trajectoire et dispositifs de sécurité sur le pont de Saint-Chamond
(fond de plan Géoportail IGN légendé BEA-TT)
L?analyse de la sécurité de l?ouvrage
Les abords de l?ouvrage ne possèdent pas de système de retenue des véhicules
performants afin d?éviter une chute sur les voies.
Seuls des garde-corps métalliques de 1,20m de hauteur protègent l?ouvrage des chutes
de personnes sur les voies ferrées. Ceux-ci ne sauraient arrêter un véhicule léger, un
véhicule de transport en commun et encore moins un poids lourd. Sur cet ouvrage, un
chasse-roue de 0,50m de hauteur a été installé uniquement sur la longueur de tablier. Il
assure sur l?ouvrage lui-même, la retenue des véhicules vis-à-vis de la chute sur les
voies ferrées.
L?absence de chasse-roue en amont de l?OA a permis au camion de monter sur le trottoir,
de venir percuter le garde-corps latéral et de chuter sur la voie ferrée.
Figure 13: traces de la trajectoire du camion (photos BEA-TT)
19
3.1.5 - Le retour d?expérience de ce type d?accident
Plusieurs chutes de véhicules depuis des ponts sur les voies ferroviaires se sont produits
au niveau national depuis une dizaine d?années. Sur 34ans, nous recensons, sans
garantie d?exhaustivité, plus de 32 accidents de ce type. C?est un événement rare avec
une fréquence d?un accident par an en moyenne, mais potentiellement grave au niveau
des conséquences. Quelques exemples, les plus récents, sont répertoriés ci-dessous.
? Le 20 décembre 2009, une voiture entre dans le parapet du pont, un bloc de pierre
chute sur ligne C du RER et provoque le déraillement d?un train de banlieue à
Choisy-le-Roi. Les conséquences sont 37 blessés dont 2 graves.
? Le 8 novembre 2014 à Coutances, une voiture chute d?un pont de 20 m de haut sur la
ligne Caen ? Rennes. Le garde-corps est cassé. Aucun train ne se présente. Le
conducteur est mort.
? Le 6 juin 2020, une voiture chute d?un pont après avoir brisé le garde-corps. Aucun train
ne se présente. Le conducteur est blessé.
? Le 31 mars 2021 à Amilly, dans le Loiret, une voiture chute d?un pont sur voies ferrées
sans circulation ferroviaire. Le conducteur est blessé.
? Le 7 juin 2021 une voiture chute de 6m de haut du pont de Roubaix sur la voie ferrée à
Belfort. Le garde-corps est cassé, pas de train au moment de l?accident, on recense un
blessé.
? Le 27 juin 2021 une voiture chute de 25m de haut d?un pont à Loupeigne ligne de
Tardenois à Fismes. Il y a 2 blessés.
? Le 11 septembre 2021 à Rainsars une voiture chute d?un pont, ligne Fives à Hirson. Le
garde-corps a été cassé, pas de train au moment de l?accident. Sur les 4 occupants, on
déplore 3 blessés graves.
? Le 5 janvier 2023, une voiture chute de 7m d?un pont à Saint-Raphaël sur les voies
ferrées. Il n?y a pas de train au moment de la chute. Le conducteur peut s?extraire avant
qu?un TER vienne percuter la voiture. Il n?y a pas de déraillement. Le conducteur est
blessé légèrement.
L?ensemble de ces accidents se sont produits sur des ouvrages de franchissement des
voies ferrées équipées de systèmes de retenue légers, généralement de simples
garde-corps. Dans la plupart des cas, il n?y avait pas de train qui circulait au moment de la
chute. Néanmoins, un des accidents a provoqué indirectement, par chute d?un bloc du
parapet d?un ouvrage maçonné, le déraillement d?un train de banlieue en 2009 avec des
blessés.
3.1.6 - Conclusion intermédiaire
La cause principale de l?accident réside dans un excès de vitesse dans une courbe de
rayon variable passant de 100 m à 80m. Cette variation de rayon ajoutée à l?excès de
vitesse a entraîné l?erreur de conduite avec un braquage brusque vers la droite
provoquant la sortie de route du camion sur le trottoir et vers les voies ferrées.
L?absence de dispositif adapté à la retenue des poids lourds sur l?ouvrage et aux abords du
pont est bien un facteur contributif de l?accident. Il constitue une faiblesse dans la sécurité
de l?ouvrage vis-à-vis des chutes de véhicules de type poids lourds particulièrement.
Les autres accidents, évoqués ci-dessus, mettent en exergue des fragilités de sécurité
des ouvrages existants de franchissement des voies ferrées vis-à-vis des chutes de
véhicules.
20
Aussi, le BEA-TT a décidé de prolonger la présente enquête par une analyse de risque
sur un échantillon d?ouvrages. Cette analyse conduit à une priorisation des ouvrages
devant faire l?objet d?examen de l?infrastructure routière de part et d?autre au droit des OA
et à définir d?éventuels aménagements pour limiter le risque de chute de véhicules sur les
voies ferrées.
3.2 - Analyse complémentaire de protection des ouvrages de
franchissement des voies ferrées vis-à-vis des chutes de véhicules
3.2.1 - Objectifs de l?analyse réalisée par le BEA-TT
L?étude consisteà:
? analyser un échantillon d?ouvrages existants, pour vérifier la présence ou non de
dispositif de retenue;
? établir une méthode pour évaluer le danger de ces ouvrages avec le calcul d?un
coefficient de niveau de danger à partir duquel un aménagement routier (dispositif de
retenue, une règle de circulation, aménagement limitant la vitesse?) pourrait être
préconisé pour limiter le risque de chute d?un véhicule routier.
Il s?agit d?évaluer la pertinence du niveau de retenue existant sur les ouvrages et leurs
abords, en tenant compte de l?environnement ferroviaire avec son trafic, de
l?environnement urbain, du trafic routier et de ses composantes (PL, TC) afin de proposer
des corrections compatibles avec la structure des ouvrages, et dans des enveloppes
budgétaires raisonnables pour les propriétaires de ces ouvrages (collectivités
territoriales?). Une attention particulière est portée sur les abords de ces ouvrages
souvent source de fragilité en regard des accidents constatés.
Dans l?étude, le BEA-TT:
? se réfère aux définitions et l?état de l?art en matière de dispositifs de retenue (DR);
? définit le périmètre de l?étude sur la métropole de Saint-Étienne;
? applique la méthode de calcul de l?ID (Indice de Danger) ouvrage neuf au périmètre de
la métropole de Saint-Étienne;
? propose une méthode et des éléments de réflexion pour le calcul d?un ID adapté;
? applique la méthode au périmètre de la métropole de Saint-Étienne et extrapolera les
résultats au niveau national.
3.2.2 - Les protections des ouvrages vis-à-vis des chutes de véhicules
Définitions et état de l?art
Définition d?un dispositif de retenue (DR)
Un dispositif de retenue routier se caractérise par sa capacité à retenir un véhicule lors
d?un choc. Ainsi, en fonction de l?objectif de retenue, il sera utilisé:
? un garde-corps pour les piétons et autres modes actifs de déplacements;
? une barrière de niveau N pour les véhicules légers;
? une barrière de niveau H ou L pour les poids lourds .
21
Figure 14: exemples de dispositifs de retenue (source SETRA Guide technique GC 02/2002)
Ces niveaux de retenue issus de la norme NFEN1317-2 (2010)3 sont décrits dans le
tableau présenté en annexe 2.
Choix d?un dispositif de retenue (DR) en fonction de la méthode de calcul de
l?indice de danger préconisée par le Cerema
Ainsi, dans le cadre de mesures préventives comme curatives, le choix et l?implantation
des dispositifs de retenue (DR) sur les ouvrages d?art et leurs abords requièrent une
attention particulière. Ils doivent prendre en compte notamment les aspects suivants:
? l?existence d?un vide latéral et le regard du conducteur attiré vers le paysage;
? la diversité des usagers:
? les piétons, cyclistes, cavaliers, utilisateurs des engins de déplacement personnels
(EDP): trottinettes électriques, mono-roues, gyropodes, hoverboards, etc.,
? les deux-roues motorisés (2RM),
? les véhicules automobiles: véhicules légers (VL) et poids lourds (PL), y compris
autocars, bus et engins agricoles.
? la conception géométrique de la route supportée par l?ouvrage et ses abords.
La méthode calcul de l?indice de danger est développée par le Cerema et utilisée pour les
ouvrages supportant une infrastructure routière sur laquelle la vitesse autorisée est
supérieure ou égale à 70km/h. Elle permet de choisir un dispositif de retenue (DR).
En deçà de cette vitesse, dans certains cas comme en milieu urbain, ce guide peut
également aider à définir un choix de dispositif de retenue à mettre en oeuvre. C?est cette
démarche qui sera explorée dans cette étude en prenant en compte le trafic ferroviaire
(densité, fret, voyageur?), le trafic poids lourd et transports en commun, la situation
géographique, et en limitant les coûts au strict minimum et en deçà des normes des
ouvrages neufs pour rester dans des faisabilités techniques et budgétaires.
3 EN 1317-2: «Dispositifs de retenue routiers - Partie 2 : classes de performance, critères d'acceptation
des essais de choc et méthodes d'essai pour les barrières de sécurité incluant les barrières de bord
d'ouvrage d'art»
22
Cas des ouvrages neufs
La méthode de calcul d?indice de danger est utilisée de façon systématique dans la
conception des ouvrages neufs. Cette méthode est développée dans le guide Cerema
(«Choix des performances d?un dispositif de retenue sur ouvrage d?art ? Méthode de
calcul d?un indice de danger ? 2021») qui préconise son application par les maîtres
d?ouvrage pour les ponts neufs.
Principe de la méthode
Le principe de la méthode d?évaluation de l?indice de danger (ID) consiste à évaluer trois
indices partiels et à calculer un indice total ID.
Évaluation des trois indices partiels:
? ID1 lié à la probabilité de sortie de chaussée;
? ID2 lié à l?évaluation des conséquences pour les occupants, d?une chute sur la zone
franchie par l?ouvrage;
? ID3 lié à l?évaluation des conséquences pour les tiers, d?une chute d?un véhicule sur
cette même zone.
L?indice de danger est la plus grande des valeurs suivantes [ID1 + ID2] ou [ID1 + ID3].
Cette valeur est à comparer à des seuils fixés par référence aux cas définis par la
réglementation. Ces seuils correspondent à un changement de niveau de retenue.
Les sorties de la chaussée routière surviennent plus fréquemment au niveau des abords
immédiats que sur l?ouvrage lui-même. D?une manière générale, la sécurité sur le pont ne
peut se dissocier de celle de ses abords.
Aussi, il est très important selon le Cerema de traiter les abords de l?ouvrage, comme
suit:
? hors agglomération, 50m minimum de part et d?autre de l?ouvrage4;
? en agglomération, ce traitement sera fonction de la configuration du site, en s?efforçant
de se rapprocher de la longueur minimale de 50m.
Cas des ouvrages d?art de franchissement des voies ferrées
Une chute de véhicules depuis un ouvrage d?art (pont-route, dalle routière, etc.) ou ses
abords, conduisant au risque de heurt et de déraillement des trains, à un engagement du
gabarit des voies, ou à des dégâts importants sur les installations ferroviaires, est à éviter
de façon impérative.
Dans le cas des lignes à grandes vitesses (LGV), SNCF Réseau demande que tous les
ouvrages d?art implantés au-dessus ou parallèlement au domaine ferroviaire soient
équipés de dispositifs de retenue de niveau H2 minimum, y compris en agglomération,
quelle que soit la vitesse de circulation routière sur l?ouvrage.
Il en va de même dans le cas d?ouvrages routiers construits postérieurement à la LGV.
Pour les ouvrages de franchissement équipés de DR, les abords sensibles seront équipés
de dispositifs de retenue de même niveau que sur l?ouvrage.
4 cf. guide Géfra «Jumelage des plate-formes ferroviaires et routières ou autoroutières ? Aide à la
définition des dispositifs de protection anti-pénétration» (Sétra - 2004)
23
Les ouvrages existants
Cas général
Pour les ouvrages d?art existants routiers et ferroviaires, l?arrêté règlement national des
équipements de la route (RNER) du 2 mars 2009 modifié5, ne fixe pas d?obligation de
mise en conformité des dispositifs de retenue. Ce règlement s?applique également pour
les ouvrages de franchissement des voies ferrées quelle que soit la vitesse routière, sans
distinction de ratio de trafic.
Dans certain cas de remaniement d?ouvrage existant, cet indice peut être recalculé et les
DR adaptés.
Cas des ouvrages existants de franchissement des voies ferrées autre que LGV
Les ouvrages d?art existants de franchissement au-dessus des voies ferrées comportent
10072ouvrages. Ce sont les cas les plus fréquents sur le réseau ferré national.
L?équipement de ces ouvrages n?est pas soumis à une prescription particulière.
Synthèse des protections préconisées par le guide du Cerema vis-à-vis des chutes de
véhicules pour les ouvrages franchissant les voies ferrées
Cas des ouvrages neufs de franchissement des voies ferrées
LGV et voies autre que LGV => DR mini type H2 et abords traités de la même manière.
En effet, le guide Géfra stipule que le dispositif de protection sur les ouvrages situés
au-dessus de la plate-forme ferroviaire doit assurer un niveau de retenue H2 minimum
(art. 5.1), et ceci quelle que soit la voie ferrée.
5 Arrêté du 2 mars 2209 relatif aux performances et aux règles de mise en service des dispositifs de
retenue routiers
24
Cas des ouvrages existants de franchissement des voies ferrées
? LGV => DR aux normes sur ouvrage et aux abords (H2 minimum);
? Voies autres que LGV:
? pas de travaux prévus, constat de l?existant, pas de préconisation de norme et pas de
mise en conformité exigée,
? travaux prévus sur l?ouvrage: analyse de l?existant et calcul de l?ID selon méthode
Cerema préconisée par le guide pour mise en place d?un DR sur l?ouvrage et ses
abords quelle que soit la vitesse sur l?ouvrage.
En regard de cette synthèse, Le BEA-TT constate qu?il existe, sur les ouvrages existants,
en particulier ceux pour lesquels aucuns travaux ne sont prévus, des manques quant à la
protection vis-à-vis des chutes de véhicules sur les voies ferrées. L?accident de
Saint-Chamond, est un exemple de cette insuffisance.
Le BEA-TT s?interroge donc, dans la suite, sur l?opportunité d?envisager une analyse
globale de ces cas, non encadrés par une réglementation et pour avancer sur le sujet, il
réalise une étude locale sur la métropole de Saint-Étienne.
3.2.3 - Périmètre de l?analyse limité aux ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
Périmètre de l?analyse
Pour cette étude, le BEA-TT a observé une liste de 24 ponts-routes qui franchissent la
ligne 750000 sur la métropole de Saint-Étienne (annexe 3). L?étude est appliquée à une
ligne fréquentée en trafic ferroviaire (70 trains par jours), ce qui permet de bien
appréhender le niveau de protection nécessaire vis-à-vis de la circulation ferroviaire et
ensuite d?envisager des extrapolations au niveau national.
L?objectif est de vérifier la qualité de protection de ces ouvrages vis-à-vis d?une chute de
véhicule (léger ou poids lourd). Sur ces ouvrages de franchissement des voies ferrées
hors LGV, il n?existe pas de dispositif de retenue systématique préconisé. La mise en
place d?une protection de type (DR) a pu être réalisée à la discrétion des propriétaires au
cours du temps. Il s?agit d?analyser et de proposer des niveaux de protection nécessaire
des circulations ferroviaires vis-à-vis des chutes de véhicules sur ce type d?ouvrage.
Application du calcul de l?indice de danger ouvrage neuf aux 24 ouvrages de la métropole
de Saint-Étienne
Le calcul de cet indice de danger ID est réalisé à partir des préconisations existantes du
Cerema pour les ouvrages neufs en les adaptant pour le franchissement des voies ferrées
(quelle que soit leur vitesse) par les ouvrages existants. La méthode est résumée à
l?annexe 4.
Analyse des protections sur les 24 ouvrages examinés:
? 2 ouvrages de franchissement des voies ferrées portent des autoroutes et sont réalisés
aux normes de protection en vigueur (DR aux normes CE, conforme aux préconisations
Cerema).
? 19 ouvrages possèdent des protections latérales sur l?ouvrage lui-même (3 ne possèdent
que des garde-corps piétons sur l?ouvrage).
? 12 ouvrages possèdent des protections latérales de part et d?autre des ouvrages
eux-mêmes.
? 6 ouvrages possèdent de protections latérales partielles soit d?un côté seul de l?ouvrage
soit de façon insuffisante sur 20 ou 30 m avant ou après l?ouvrage.
25
Dans le cas pratique étudié pour les 24 ouvrages de la zone de Saint ? Étienne, si
l?on prend les résultats bruts du calcul d?ID méthode Cerema(annexe 4) pour les
ouvrages neufs appliqués aux ouvrages existants:
? Il faudrait faire des travaux sur 21 ponts sur 24.
Ce résultat montre qu?il faudrait intervenir sur 88% des ouvrages, ce qui n?est pas
forcément possible compte tenu de leur structure. Par ailleurs, la mise en place de tels
DR demanderait parfois de renforcer, de façon complexe et onéreuse, la structure du pont
pour accrocher le dispositif de retenue.
3.2.4 - Proposition de méthode Étude de danger des ouvrages existants vis-à-vis
des chutes de véhicules sur la voie ferrée par le BEA-TT
Dans ce cadre, le BEA-TT propose de calculer un indice de danger d?après la méthode
Cerema pour ce type d?ouvrage existant et de tenir compte ensuite des paramètres
d?environnement ferroviaire, routier (véhicule légers, poids lourds, vitesse, trafic?) et
urbain pour le moduler.
Comme pour les ouvrages neufs, il s?agira ensuite de classer les ouvrages en fonction de
leur indice de danger et de prioriser ceux devant faire l?objet d?une étude
d?aménagement: nouveau dispositif de retenue, règles de circulation, aménagement
routier visant à limiter la circulation, la vitesse? afin de limiter le risque de chute.
L?objectif est aussi que dans certaines conditions, un dispositif de retenue moins
performant et moins exigeant que pour un ouvrage neuf, puisse être mis en place là ou il
n?en existe pas ou s?il existe quelque chose de partiel ou d?insuffisant en matière de
protection. Cette démarche permettrait d?améliorer la sécurité de certains ouvrages
existants, en particulier leurs abords, tout en limitant les travaux et les coûts, parfois
importants, lorsque l?on doit toucher aux structures.
Méthode suggérée par le BEA-TT
Pour le choix du niveau de retenue, l?indice de danger ID est calculé selon la méthode des
ouvrages neufs préconisée par le Cerema, comme étant la somme d?ID1 et de la valeur
maximale obtenue entre ID2 et ID3.
ID = ID1 + max (ID2 ; ID3)
? L?indice de danger ID1 évalue le risque de sortie de chaussée qui prend en compte le
trafic routier, le tracé, le profil en long, la présence de points de conflits, la longueur de
franchissement et le traitement hivernal.
? L?indice de danger ID2 évalue le danger pour les occupants du véhicule ayant franchi la
limite des bords de l?ouvrage qui prend en compte la hauteur de chute.
? L?indice ID3 permet d?apprécier les risques pour les tiers.Il prend en compte le
franchissement de voies ferrées (ID3.1), la présence de zone d?habitation(ID3.2) et de
zones sensibles (école, hôpitaux, zones commerciales, stations service, transformateur
électrique) (ID3.3). Cet indice est affecté d?un coefficient pondérateur K caractérisant le
trafic poids lourd. Il se calcule de la façon suivante: ID3= K x max(ID3.1; ID3.2; ID3.3)
Le tableau 3 de l?annexe 4 résume les différents sous-indices et les valeurs à leur
affecter. La valeur de l?ID finale est arrondie au nombre supérieur. Par exemple, un ID de
33,2 est arrondi à 34. En fonction du résultat de l?ID obtenu, le niveau de retenue est fixé
selon les seuils définis ci-après.
26
À partir de cet ID le BEA-TT a construit le tableau 1 ci-dessous pour proposer des
niveaux de retenue finaux minorés pour le bord libre de l?ouvrage. Ainsi, le dispositif final
retenu propose une adaptation du DR (ouvrage neuf) moins stricte en tenant compte des
paramètres d?environnement de l?ouvrage, trafic routier, ferroviaire, urbain? En effet,
dans le tableau, le DR préconisé suite au calcul de l?ID Cerema ouvrage neuf (colonne 5)
peut être adapté en fonction du niveau de trafic routier. S?il est faible (colonne 3), avec
des véhicules légers et sans poids lourds (ou bus) ou peu de poids lourds et bus (colonne
2) ou des vitesses faibles (colonne 4), le niveau de retenue (colonne 6) peut-être adapté
et minoré par rapport à la colonne 5. En fait, à la suite du calcul de l?ID méthode Cerema,
une analyse de risque de l?ouvrage (suivant critères, ci-dessus, non exhaustifs) peut
permettre de décider un choix de DR en dérogation avec la préconisation du tableau
Cerema (exemple de la colonne 6).
Le tableau 1, ci-dessous, qui donne des exemples de seuil des classes de niveau de
retenue a été imaginé par le BEA-TT dans le cadre de son étude de cas. Ces seuils qui
ne font pas l?objet de calculs mais reposent sur des fréquences de bon sens ou de
ressenti sont à étudier et valider par le Cerema dans le cadre d?un groupe de travail.
Indice d
danger
calculé avec
la méthode
CEREMA
(1)
Type de
circulation
sur les
ponts
(2)
Trafic routier
(nombre de
circulations
par jour)
(3)
Vitesse sur la
route supportée
par l?ouvrage
(km/h)
(4)
Niveau de retenue
minimal recommandé
suite calcul ID CEREMA
ouvrages neufs
pour tous les ouvrages
existants(quelle que soit
la vitesse)
(5)
Niveau de retenue
adapté proposé en
tenant compte des
paramètres (type de
circulation(2),
trafic(3), vitesse(4))
(6)
ID < 19 VL faible <100 <50 N
N Barrière hors
ouvrage
ID < 19
Véhicule
léger
moyen >100 <70 N N
19 ? ID < 27 VL +PL Si PL < 10 V<50 H2 / L2 N
19 ? ID < 27 VL +PL Si PL>10 V<50 H2 / L2 N
19 ? ID < 27 VL +PL SI PL >10 50<V<70 H2 / L2 H2/L2
27 ? ID < 39 VL ou VL+VP V<70 H3 / L3 H2/L2
27 ? ID < 39 VL ou VL+VP V>70 H3 / L3 H3/L3
Tableau 1: niveau de retenue minimal imaginé par le BEA-TT
découlant de la méthode de calcul de l?indice de danger Cerema
Le calcul de l?ID, objet de la première colonne du tableau, intègre l?ID3 qui prend en
compte le franchissement des voies ferrées. Cet indice de franchissement des voies
ferrées pourrait, dans l?étude proposée au Cerema, être affecté d?un coefficient
multiplicateur T par exemple fonction de la sensibilité ferroviaire (trains à double niveau,
transport de matière dangereuse, vitesse ferroviaire?).
À noter que pour les ouvrages existants nécessitant un dispositif de retenue, il est
important qu?au-delà de l?ouvrage proprement dit (le tablier), ce dispositif soit installé sur
une zone pouvant aller jusqu?à 50m.
27
3.2.5 - Application de la méthode BEA-TT à l?agglomération de Saint-Étienne et
extrapolation au niveau national
Résultats de l?application de méthode aux 24 ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
Sur les 24 ouvrages analysés, utilisation de la proposition de méthode BEA-TT,
typeCerema adapté à l?environnement (§ 3.2.4):
? En utilisant la méthode proposée par le BEA-TT(type tableau 1) sur les ouvrages en
fragilité sur les parties extérieures, il serait opportun d?installer une protection DR
dégradée sur 6 ouvrages.
? Sur les ouvrages eux-mêmes, 3 seraient concernés pour refaire un calcul de l?indice de
danger afin de définir plus précisément un DR à installer pour protéger l?ouvrage de la
chute de véhicules légers ou lourds.
Sur l?ensemble des 24 ouvrages, 9 seraient concernés par des reprises de protection
totales ou partielles. Ce qui représente environ 37,5% des ouvrages de notre panel. Dans
les cas analysés, il s?agit, pour beaucoup de ponts, d?améliorer la sécurité des abords.
Comparaison des résultats entre le calcul de l?ID méthode Cerema sans adaptation et une
méthode proposée par le BEA-TT (voir tableau de l?annexe 5).
Synthèse de l?étude menée sur les 24 ouvrages de la zone de Saint-Étienne:
? Calcul ID selon la méthode Cerema conforme ouvrage neuf entraîne une modification
de 21 ouvrage sur 24 (que ce soit pour les protections sur l?ouvrage lui-même ou sur les
abords).
? Calcul ID adapté selon le tableau 1 modifié dans la méthode BEA-TT:
1. tient compte du nombre de trains qui circulent sur les voies,
2. prend en compte le contexte routier, dense ou faible, des abords, de la vitesse sur
les ouvrages et du nombre de véhicules PL et plus particulièrement les transports
en commun.
Ceci permet de choisir un DR plus adapté au contexte routier et ferroviaire (en tout cas
moins onéreux et exigeant que pour des ouvrages neufs) et donc dans le cas de
l?exemple des 24 ouvrages analysés, seulement 9 seraient à modifier avec des DR plus
simples (sur l?ouvrage lui-même ou sur les abords).
Ce résultat apparaît plus raisonnable pour une intervention sur des ouvrages existants
avec un environnement à contraintes assez faibles.
Extrapolation de l?application de cette méthode au réseau ferré national
Sur le réseau ferré national, beaucoup d?ouvrages franchissent des lignes à faible trafic
qui n?entraînent pas les mêmes conséquences en termes de calcul d?ID (ID3 varie en
fonction du trafic ferroviaire) et donc de DR. Sur un ensemble de 10072 ouvrages de
franchissement ou de rétablissement, il existe:
? 976 ouvrages sur LGV qui sont aux règles actuelles du Cerema;
? 516 ouvrages implantés sur les groupes 7 à 9 «SV» (à faible trafic Sans Voyageur);
? 2459 ouvrages implantés sur les groupes 7 à 9 «AV» (à faible trafic Avec Voyageurs);
? 5291 sont sur groupes 2 à 6 (lignes à fort et moyen trafic) hors LGV dont:
? 1982 (V ?130km/h);
? 781 (130km/h <V ? 140km/h);
? 2528 (V>140km/h) dont 561 avec DR conformes aux règles Cerema;
? 830 sans dénomination du groupe UIC.
28
Équipement en DR des ouvrages hors LGV avec V>140km/h, tous groupes UIC:
2460ouvrages:
? 561 ouvrages avec retenues conformes Cerema (22,75%);
? 1433 ouvrages avec des DR non connus ou non conformes;
? 466 ouvrages sans DR (ou non renseigné).
Si l?on considère les chiffres, ci-dessus, au niveau national, il y aurait environ
1900ouvrages (1433 avec DR insuffisants et 466 sans DR connus à V >140km/h) pour
lesquels il serait opportun de calculer l?indice de danger spécifique ouvrages existants.
En tenant compte des protections déjà existantes sur certains ouvrages, des trafics
routiers sur les ponts (nombre de PL, bus, trafic véhicules légers?), de l?environnement
et des abords, il est très probable que le nombre de ponts pour lesquels il est nécessaire
d?intervenir soit encore inférieur au chiffre ci-dessus (1900), soit environ 15 ouvrages par
département en moyenne.
Dans l?étude, le BEA-TT a revu les règles de mise en place des dispositifs de retenue (DR
qui ont fait leur preuve depuis de nombreuses années) sur les ponts-routes franchissant
les voies ferrées.
Le BEA-TT a aussi analysé la mise en place dans certains cas, de détecteur de chute de
véhicules. Ces solutions sont possibles, mais elles demandent néanmoins beaucoup plus
d?études et sont lourdes à mettre à oeuvre par le gestionnaire ferroviaire qui doit l?inclure
dans son système de sécurité. Le BEA-TT a écarté6 dans sa réflexion cette possibilité. Il
considère en effet, que le système routier doit mettre en place les moyens de sécurité au
niveau des ponts-routes pour retenir les véhicules afin éviter qu?ils tombent sur les voies
ferrées.
3.2.6 - Conclusion de l?analyse complémentaire
? Le BEA-TT estime utile qu?un groupe de travail piloté par le Cerema puisse travailler sur
cette méthode et faire des propositions adaptées aux ponts existants. Le tableau1 émis
ci-dessus ne devant être considéré que comme une première approche.
? Le BEA-TT préconise qu?une telle démarche ou méthode, une fois stabilisée et validée,
puisse être utilisée pour un examen des ponts au cours des visites détaillées pilotées
par les propriétaires avec le concours des acteurs ferroviaire et routier. La méthode de
calcul de l?ID Cerema ouvrage neuf, reste possible pour les ouvrages existants (y
compris pour des vitesses inférieures à 70km/h), mais elle entraînerait des travaux
parfois impossibles ou onéreux voire inapplicables. C?est pourquoi le BEA-TT propose
cette analyse de risque adaptée avec une décision à prendre à un niveau à définir, au
regard des enjeux et des volontés de financement.
? Enfin, le BEA-TT estime que les efforts de gouvernance en faveur de la prévention des
accidents aux passages à niveau doivent profiter également à d?autres sujets
analogues, dont celui qui fait l?objet du présent rapport. Les attributions des
commissions départementales des passages à niveau (créées par la mesure 10 du
plan d?action du 3 mai 2019 pour améliorer la sécurisation des passages à niveau, et
dont le rôle a été précisé dans une instruction du Gouvernement du 27 janvier 2020)
pourraient être élargies à cette fin, ainsi d?ailleurs qu?à d?autres sujets du même ordre.
6 Hors ouvrage présentant un indice de danger élevé et une structure incompatible avec le dispositif de
retenue préconisé
29
4 - Conclusions
4.1 - Arbre des causes
Figure 15: arbre des causes (source BEA-TT)
30
4.2 - Les causes de la chute du camion
La cause principale de l?accident est une perte de contrôle du véhicule due à un excès de
vitesse dans un virage à rayon décroissant. La cause suivante est l?insuffisance de
dispositif de retenue sur l?ouvrage et ses abords, ce qui a permis au camion de franchir le
trottoir, de casser le garde-corps piéton latéral et de tomber sur la voie ferrée. Un
dispositif de retenue adapté d?une longueur de 20m au moins aurait permis d?éviter cet
accident précis.
Protection des ouvrages de franchissement des voies ferrées
Pour les ouvrages existants franchissant les voies ferrées, l?analyse complémentaire du
BEA-TT montre qu?il serait nécessaire, dans certaines conditions, de les aménager pour
améliorer la sécurité de ces ouvrages vis-à-vis des chutes de véhicules. En effet, pour
nombre d?entre eux, il n?existe pas d?obligation de mise en oeuvre de DR, il n?existe pas de
protection ou elles sont insuffisantes.
Il serait intéressant de travailler sur ces sujets en gardant à l?esprit:
? que ce sont des ouvrages existants qui ne peuvent pas toujours recevoir des
protections lourdes sur leur structure;
? qu?il faut tenir compte des contraintes budgétaires.
L?idée est d?examiner leur protection
? à la fois au niveau des tabliers et des abords (souvent faiblement protégé) en utilisant
des systèmes moins exigeants que pour les ouvrages neufs et adaptés pour des trafics
routiers parfois faibles franchissant des voies ferrées elles-mêmes avec des trafics
variables (de 4 à 5 trains par jour jusqu?à 150 trains ou plus par jour);
? ou par d?autres dispositions.
31
CONCLUSIONS (Version anglaise)
Causes of the truck's fall
The main cause of the accident was a loss of vehicle control due to excessive speed on a
bend with a decreasing radius. The next cause was insufficient restraint on the structure
and its surroundings, which allowed the truck to cross the sidewalk, break the pedestrian
side rail and fall onto the track. A suitable restraining device at least 20 m long would have
prevented this particular accident.
Protection of railroad crossing structures
BEA-TT's additional analysis of existing structures crossing railroad tracks shows that,
under certain conditions, it would be necessary to retrofit these structures to improve their
safety against falling vehicles. For many of them, there is no obligation to install DRs, or
there is no protection at all, or it is inadequate.
It would be interesting to work on these subjects, bearing in mind :
? that these are existing structures, which cannot always be protected by heavy structural
measures;
? as well as budgetary constraints.
The idea is to examine their protection
? both at deck level and in the vicinity (often poorly protected), using systems that are
less demanding than for new structures and adapted to the sometimes low levels of
road traffic crossing railroad lines themselves with varying traffic levels (from 4 to
5trains per day to 150 trains or more per day);
? or by other means.
32
5 - Les recommandations en matière de sécurité des ouvrages
de franchissement des voies ferrées
5.1 - Pour l?ouvrage du boulevard de Fonsala
L?ouvrage du boulevard de Fonsala est relativement fréquenté (1800 véhicules par jour)
que ce soit par des véhicules légers, bus, ou des poids lourds (environ 200 par jour). Cet
ouvrage possède, outre les gardes-corps piéton classiques, une protection par
chasse-roue de 0,50m de haut au niveau du tablier, ce qui permet d?éviter un
franchissement direct d?un véhicule vers les voies ferrées en cas de sortie de route. Il
existe une faiblesse au niveau des zones hors tablier qui comportent seulement un trottoir
classique et un garde-corps latéral piéton. Elles sont très larges et en cas de sortie de
véhicule, ce dernier peut rouler sur l?accotement et atteindre les voies ferrées.
Le BEA-TT considère que la protection avec le chasse-roue sur le tablier est une bonne
approche qui pourrait être prolongée au-delà sur 50 m de part et d?autre de ce dernier afin
de combler la faiblesse constatée et d?éviter une autre sortie de route directe d?un
véhicule potentiellement gravissime sur les voies ferrées. Ce dispositif ou un autre
similaire pourrait améliorer la sécurité de l?ouvrage à un coût raisonnable.
Recommandation R1 adressée à Saint-Étienne Métropole:
Équiper l?ouvrage du boulevard de Fonsala à Saint-Chamond d?un aménagement
visant à réduire le risque de chute d?un véhicule sur les voies: par exemple un
dispositif de retenue de part et d?autre de l?ouvrage, sur 50 m si possible.
5.2 - Pour engager une étude sur la protection des ouvrages de
franchissement des voies ferrées existants
Pour les ouvrages existants, il n?existe pas de directive pour assurer les protections
vis-à-vis des chutes de véhicules. Le seul outil à disposition est le calcul d?ID préconisé
pour les ouvrages neufs par le Cerema. Dans ce cas, les DR à mettre en place sont en
général assez lourds et sont intégrés à la structure de l?ouvrage. Pour les ouvrages
existants, la structure est assez souvent dans l?incapacité de recevoir des DR lourds. Par
ailleurs, les abords souffrent assez souvent de failles en termes de protection. Dans son
analyse complémentaire, le BEA-TT a souvent trouvé des gardes-corps légers voire pas
de protection sur les abords de certains ouvrages. Nombre d?entre eux reçoivent un trafic
de poids lourds ou de véhicules de transport en commun. Le BEA-TT considère que les
voies ferrées, et en particulier celles qui sont fortement utilisées, ne sont pas
suffisamment protégées vis-à-vis des chutes de véhicules.
Le BEA-TT considère qu?une étude réalisée par le Cerema pourrait donner des
orientations moins strictes que pour les ouvrages neufs en partant du calcul d?ID ouvrage
neuf, mais en adaptant à la baisse les solutions de protection au regard de paramètres
tels que le trafic routier (nombre de PL, de bus ou autocars, ces derniers éventuellement
pondérés d?un coefficient aggravant), l?environnement (tracé, protections existantes ou
pas), la vitesse routière, le trafic ferroviaire (nombre de trains journaliers et aux heures de
pointe).
Recommandation R2 adressée à la DGITM:
Confier au Cerema la mission de travailler, avec les partenaires gestionnaires de
route et ferroviaires, sur une méthode de calcul d?ID (indice de danger) spécifique
aux ponts-routes existants (tous maîtres d?ouvrages), en prolongement des
premières orientations proposées par le BEA-TT dans le présent rapport.
33
5.3 - Organiser des vérifications de la sécurité des ouvrages existants
franchissant les voies ferrées au cours de visites détaillées
Ces ouvrages de franchissement présentent souvent, comme le BEA-TT l?a illustré dans
les paragraphes précédents, des vulnérabilités vis-à-vis des chutes de véhicules. Il n?y a
pas d?obligation légale d?y remédier tant que des travaux lourds ne sont pas prévus sur
ces ouvrages.
Ces ouvrages font l?objet de surveillance, notamment de visites détaillées par les
propriétaires, et parfois par SNCF Réseau pour le compte de collectivité territoriale si une
convention existe. (Pour SNCF réseau, le principe des visites est explicité dans
l?annexe6). Le BEA-TT suggère qu?à l?occasion de telles visites, et pour les ouvrages
sélectionnés par la méthode évoquée au point précédent, un point sécurité soit organisé
en présence des acteurs routiers et ferroviaires.
Recommandation R3 adressée à la DGITM:
Au titre de la protection du réseau ferré national, et à l?aide de la méthode qui sera
proposée par le Cerema, obtenir pour chaque département une liste d?ouvrages
hiérarchisée vis-à-vis du risque de chute de véhicule sur les voies ferrées. Sur les
ouvrages les plus à risque (de l?ordre d?une quinzaine par département en
moyenne), agir en faveur de la réalisation d?un point sécurité associant les acteurs
routiers et ferroviaires pour définir des dispositions visant à limiter le risque.
Recommandation R4 adressée à la DGITM:
Dans cette approche, et à l?instar de ce que certaines directions interdépartementales
des routes (DIR) ont déjà entrepris, poursuivre et généraliser à l?ensemble du
réseau routier national non concédé la mise à niveau progressive des dispositifs de
retenue des ouvrages de franchissement des voies du réseau ferré national.
5.4 - Suivi annuel des vérifications et des actions sur ces ouvrages
existants de franchissement des voies ferrées
En termes de modalités pour la mise en oeuvre concrète des dispositions faisant l?objet
des recommandations précédentes, un dispositif de gouvernance déconcentrée et
partenariale chargé de préciser la programmation et d?assurer le suivi régulier des actions
est nécessaire. À cette fin, il semble pertinent de tirer parti des dispositifs existants pour
les passages à niveau, qui sont eux aussi une interface entre d?une part le réseau
ferroviaire national, et d?autre part les réseaux routiers dans leur diversité patrimoniale.
Recommandation R5 adressée à la DGITM:
Agir en faveur de l?existence, au niveau départemental, d?un dispositif partenarial
de pilotage des actions recommandées. Sans préjudice des responsabilités en
matière d?organisation, le BEA-TT suggère que ceci pourrait passer par un
élargissement des compétences des commissions départementales des passages
à niveau.
34
SAFETY RECOMMANDATIONS (Version anglaise)
For the boulevard de Fonsala crossing
The boulevard de Fonsala crossing is relatively busy (1,800 vehicles per day), whether
with light vehicles, buses or heavy goods vehicles (around 200 per day). In addition to
conventional pedestrian guardrails, this structure has a 0.50 m-high wheel guard at deck
level, which prevents a vehicle from crossing directly onto the railroad tracks in the event
of a run-off. Weaknesses exist in the off-deck areas, which comprise only a conventional
sidewalk and a pedestrian side rail. These are very wide, and in the event of a vehicle
leaving the apron, it could roll over the shoulder and onto the tracks.
The BEA-TT considers that the protection provided by the wheel chaser on the deck is a
good approach, which could be extended beyond 50 m on either side of the deck, to
compensate for the weakness observed and prevent another potentially serious direct
vehicle run-off onto the tracks. This or a similar device could improve the safety of the
structure at a reasonable cost.
Recommendation R1 addressed to Saint-Étienne Métropole:
Equip the boulevard de Fonsala structure in Saint-Chamond with a device designed
to reduce the risk of a vehicle falling onto the lanes: for example, a restraining
device on either side of the structure, over 50 m if possible.
To initiate a study on the protection of existing railroad crossing
structures
For existing structures, there are no guidelines for ensuring protection against falling
vehicles. The only tool available is the ID calculation recommended for new structures by
Cerema. In this case, the DRs to be installed are generally quite heavy and are integrated
into the structure of the work. In the case of existing structures, the structure is often
unable to accommodate heavy DRs. In addition, the surrounding area often suffers from
protection faults. In its complementary analysis, the BEA-TT often found light guardrails or
no protection at all on the approaches to certain structures. Many of these structures
receive heavy truck or public transport traffic. The BEA-TT considers that railroads,
particularly those that are heavily used, are not sufficiently protected against falling
vehicles.
BEA-TT considers that a study carried out by Cerema could provide less stringent
guidelines than for new structures, based on the calculation for new ID structures, but
adapting the protection solutions downwards in the light of parameters such as road traffic
(number of HGVs, buses or coaches, the latter possibly weighted by an aggravating
coefficient), environment (alignment, existing protection or not), road speed, rail traffic
(number of trains per day and at peak times).
Recommendation R2 to DGITM:
Entrust Cerema with the task of working, with road and rail management partners,
on a hazard index calculation method specific to existing road bridges (all
contracting authorities), following on from the initial guidelines proposed by
BEA-TT in this report.
35
Organize detailed safety inspections of existing structures crossing
railroad lines
As the BEA-TT has illustrated in the preceding paragraphs, these structures are often
vulnerable to falling vehicles. There is no legal obligation to remedy this situation, as long as no
major work is planned on these structures.
These structures are subject to monitoring, in particular detailed inspections by the owners, and
sometimes by SNCF Réseau on behalf of local authorities if an agreement exists (for SNCF
réseau, the principle of inspections is explained in appendix 6). The BEA-TT suggests that
during such visits, and for structures selected using the method described in the previous point,
a safety meeting should be organized in the presence of road and rail operators.
Recommendation R3 to DGITM: As part of the protection of the national rail network, and
using the method to be proposed by Cerema, obtain for each département a list of
structures prioritized with regard to the risk of vehicles falling onto railroads. For the
structures most at risk (around fifteen per department on average), encourage a safety
meeting between road and rail operators to define measures to limit the risk.
Recommendation R4 to DGITM:
In line with this approach, and following the example set by certain interdepartmental
road directorates (DIR), continue and generalize the gradual upgrading of restraint
systems for track crossings on the national rail network, across the entire non-
concession national road network.
Annual monitoring of checks and actions on existing railroad crossing
structures
In terms of the practical implementation of the provisions set out in the previous
recommendations, a decentralized, partnership-based governance mechanism is needed to
define the program and ensure regular monitoring of actions. To this end, it would seem
appropriate to take advantage of the existing arrangements for level crossings, which are also
an interface between the national rail network on the one hand, and the road networks in all
their heritage diversity on the other.
Recommendation R5 to the DGITM:
Promote the existence, at departmental level, of a partnership-based mechanism to steer
the recommended actions. Without prejudice to organizational responsibilities, the
BEA-TT suggests that this could be achieved by extending the remit of departmental
level-crossing commissions.
ANNEXES
Annexe 1: décision d?ouverture d?enquête
Annexe 2: définition des dispositifs de retenue routiers (DR)
Annexe 3: base de données de l?étude
Annexe 4: étude Cerema
Annexe 5: étude sur les ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
Annexe 6: principe des visites des ouvrages d?art par SNCF Réseau suivant le type de
franchissement
37
Annexe 1: Décision d?ouverture d?enquête
38
Annexe 2: Définition des dispositifs de retenue routiers
Cette classification est liée à une terminologie des dispositifs de retenue (DR) présentée dans
la norme NF EN 1317.17. (version 1998)
Le dispositif routier de retenue est un terme général désignant les dispositifs de retenue
de véhicules et les dispositifs de retenue pour piétons utilisés sur les routes.
Un dispositif de retenue des véhicules est un dispositif installé sur les routes pour fournir
un niveau de retenue pour un véhicule en détresse. (NF EN 1317.1)
Ce dispositif de retenue de véhicule comprend les barrières de sécurité (sur et hors OA),
les extrémités, les raccordements, les atténuateurs de choc et les lits d?arrêt.
Si on s?en tient à ces définitions et en ne considérant que des ponts (et les ouvrages
similaires), on aura donc, côté bord libre:
? des dispositifs de retenue pour piétons qui sont les garde-corps;
? des dispositifs de retenue pour véhicules qui sont les barrières de sécurité pour
ouvrages d?art.
Garde- corps
Les garde-corps courants sont conçus pour assurer la sécurité des personnes.
Cependant, un garde-corps, surtout renforcé, peut retenir des voitures légères dans des
conditions de chocs relativement favorables. On ne parlera cependant pas de dispositif de
retenue contre les sorties de véhicule.
Nota: contrairement à la section courante, un ouvrage comporte toujours un dispositif de
sécurité en accotement ce qui a comme conséquence, même si sa fonction n?est que
d?assurer la sécurité des piétons, que l a nécessité d?implanter une barrière apparaît
moins évidente qu?en section courante d?où le problème parfois rencontré des liaisons
barrières GS/GC (Cf. Fascicule «barrières de sécurité pour la retenue des véhicules
légers - Barrières de niveau N en accotement»8).
Précisons que deux séries de garde-corps existent suivant qu?il s?agit de piétons
«normaux» (série S) ou d?automobilistes en panne ou du personnel de service (série I).
Voir le fascicule «garde-corps» dans la même collection.
Les barrières de sécurité
N o t a : le terme «glissières» est abandonné dans les normes NF EN dans son sens
général et n?est conservé que pour les modèles dits «glissières simples GS» à éléments
de glissement en profilé de type A ou B.
La norme NFEN1317.1 distingue selon Ieur principe de fonctionnement:
1. La barrière souple «qui se déforme lors d?un choc de véhicule et qui peut conserver
une déformation après le choc» (NFEN1317.1,§ 4.6). Ceci inclut les barrières
souples ayant une déformation dont une partie est permanente, de grandeur
variable, et les barrières élastiques qui admettent une déformation dont la plus
grande part est instantanée et non permanente. Ces dernières sont peu utilisées
en France pour diverses raisons (flèches parfois importantes, risques secondaires,
problèmes d?implantation?).
7 EN 1317-1: «Dispositifs de retenue routiers ? Partie 1: terminologie et dispositions générales pour les
méthodes d?essai»
8 Cerema ? collection du guide technique GC- septembre 2001
39
2. La barrière rigide «qui présente une déflexion négligeable lors d?un choc de
véhicule» (NFEN1317.1, § 4.7). Si la déformation est un tant soit peu importante, la
barrière se brise et ne peut plus fonctionner.
On distingue aussi la barrière simple «conçue pour n?être heurtée que d?un seul
côté» de la barrière double qui est «conçue pour être heurtée de chaque côté»
(NFEN1317.1, § 4.8 & 4.9).
Les niveaux de retenue
La norme NFEN1317-2 distingue deux niveaux de capacité de retenue (au moins) qui
vont donc se substituer aux anciens niveaux définis dans textes antérieurs (circulaire,
norme, etc.).
Barrières de niveau N
N pour niveau de retenue Normal
Elles sont conçues pour assurer la retenue d?un véhicule rentrant dans la catégorie des
véhicules légers du Code de la route (berlines de 1500kg au maximum).
Les conditions des essais d?acceptation sont ceux définis pour le niveau N dans les
tableaux 1 et 2 de la norme NFEN1317.2 dont un résumé fait l?objet du tableau2
ci-dessous.
Les barrières de niveau H
H pour niveau de retenue Haut
Dans ce niveau, on vise à retenir des véhicules allant du petit poids lourd au camion le
plus lourd autorisé à circuler sur nos routes.
Les conditions des essais d?acceptation sont celles définies pour le niveau H dans les
tableaux 1 et 2 de la norme NFEN1317.2 dont un résumé fait l?objet du tableau 1 du
chapitre 3.2.4
Niveau
Conditions de l?essai d?acceptation
Vitesse d?impact
(en Km/h)
Angle d?impact
(en degrés)
Masse totale du véhicule
(en t)
N1 80 20 1,5
N2
110
100
20
20
1,5
0,9*
H1 70 15 10
H2 70 20 13
H3 80 20 16
H4a 65 20 30 (rigide)
H4b 65 20 38 (semi-remorque)
NB: pour la validation en niveau H, l?essai complémentaire repéré par (*) est exigé
Tableau 2: résumé des conditions d?essais normalisés selon NFEN1317.2
40
Commentaires sur ces niveaux
? Le niveau N comprend deux sous-niveaux: N1 et N2. Le niveau N1 donne une capacité
de retenue nettement inférieure au niveau N2 et, surtout, il n?apporte pas la même
garantie de reproductibilité que le niveau N2 pour lequel on réalise deux essais.
? Pour le détail des conditions d?essais et des critères d'acceptation, on se reportera à la
norme NF EN 1371.1 et 2.
? Les définitions ci-dessus pourraient Iaisser penser qu?une barrière de niveau H2, par
exemple, ne serait pas apte à retenir un véhicule de masse supérieure à 13t. C?est
oublier les conditions d?essais des dispositifs homologués. Ces conditions ont été
choisies volontairement extrêmement sévères, et les études sur les conditions des
accidents montrent que seulement moins de 10% des accidents se produisent dans
des conditions au moins aussi sévères.
L?accidentologie montre d?ailleurs que certains modèles de barrières homologuées en
niveau H2 ou similaire, par exemple, ont pu retenir des véhicules de masse supérieure à
13t, soit parce que les conditions de vitesse et d?angle étaient inférieurs aux valeurs de
l?essai normalisé, soit, aussi, parce que le dispositif possède une capacité de retenue
supérieure au niveau de l?homologation (Cf. le paragraphe « efficacité» dans les deux
fascicules sur les barrières pour la retenue des véhicules).
Évolution des classes de performances en 2010
Les modifications importantes de la version de 2010 de la norme NFEN1317-2, par
rapport à celle de 1998, concernant les classes de performances sont les
suivantes:
Nouveaux niveaux de retenue L (§3.2) de la norme NFEN1317-2:
L?article 3.2 introduit de nouveaux niveaux de retenue: les niveaux L.
Pour les niveaux de retenue H, deux essais de choc sont réalisés: un essai avec un
véhicule léger de 900kg et un essai avec un poids lourd respectivement de 10T, 13T,
16T, 30T ou 38T (respectivement H1, H2, H3, H4a et H4b) en fonction du niveau de
retenue choisi. Les nouvelles classes de retenue (L1, L2, L3, L4a et L4b) nécessitent les
mêmes essais que les classes H correspondantes auxquels est ajouté un essai avec un
véhicule de tourisme de 1500kg.
Critères, classes de performance et niveaux de retenue
La norme NFEN1317-2 de la version 2010 définit les trois critères de performance fixés
par l?arrêté RNER modifié, ainsi que les classes de performance à partir d?essais de
chocs.
La norme définie également les niveaux de retenue.
Tout le détail des critères cités peuvent être retrouvés dans la norme NFEN1317.1 et 2
de la version 2010.
41
Annexe 3: Base de données de l?étude
Désignation ligne ou Voies
Ouvrage
Partie d'ouvrage supérieure
Pk de référence
Ouvrage
Partie d'ouvrage
supérieure
Nom de l'ouvrage
Ouvrage
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
515+276 PRO de Fonsala
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
516+483
[750000 - 516,483] et PRO CV n°22
St Paul Jarez
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
491+778 PRO A47
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
517+718
[750000 - 517,718] et PRO Chemin
des Rouardes
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
499+070 PRO RN 82 Avenue de verdun -
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
517+482
[750000 - 517,482] et PRO St Paul
en Jarez
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
518+225
[750000 - 518,225] et PRO sous RN
88
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
503+770
PRO grand TPE PAN - tablier 3 (3)
(B-DXZ)
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
499+142 PRO rue Bergson /plac Massenet
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
503+280 PRO Pont du Danger (B-DXZ)
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
511+573 PRO CV Bouzieux rue du Repos
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
507+346
PRO sous le CV de Terrenoire à
Izieux
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
494+394 PRO autoroute A72
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
509+404
[750000 - 509,404] PRO Cv La
Brocharie
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
497+464 PRO Villars (B-DXX)
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
512+994 PRO sous rue de Plaisance
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
509+969 [750000 - 509,969] PRO Pont Nantin
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
514+788
[750000 - 514,788] PRO rue de la
Caille
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
506+647 PRO rue de la Châtaignière
42
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
512+841
PRO sous René Peillon; rue René
Peillon
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
515+711 PRO rue Le Voron , Chemin de Voron
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
503+770 PRO Sb Pont de l'Ane (2) (B-DXZ)
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
490+630 PRO pont blanc
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
498+943 PRO Rue Olivier de Serres (B-DXX)
750000-1 - Ligne de Moret-Veneux-les-
Sablons à Lyon - Perrache
508+173 [750000 - 508,173] PRO sur Cv 48
43
Annexe 4: Étude Cerema
ID
1
Trafic
(en véh/j)
(ID1.1: §2.2.2.3.1)
1 à 299
300
à 499
500
à 799
800
à 1499
1500
à 2999
3000
à 4999
5000 à
9999
10000
à 14999
15000
à 29999
30000
à 59999
60000
et plus
5 6 7 8 10 11 12 14 15 17 19
Tracé en plan
(ID1.2: § 2.2.2.3.2)
1,5 Rdn ? R Rdn ? R < 1,5 Rdn Rm ? R < Rdn
R < Rm
(pour ouvrage existant)
0 1 2 4
Profil en long
(ID1.3: § 2.2.2.3.3)
Pente < 4% sur une longueur de 300 m
incluant au moins une extrémité de l?OA
Par tranche de 3% supplémentaire au-delà
d?une pente moyenne ? 4% sur 300m
0 + 2
Points
de conflits
(ID1.4: § 2.2.2.3.4)
Absence de points de conflits
En présence d?un point de conflit
dans la zone définie par la distance d?arrêt
0 2
Longueur LF
(ID1.5: § 2.2.2.3.5)
10 m ? LF < 20m 20 m ? LF < 40m 40 m ? LF < 80m 80 m ? LF < 160m LF ? 160m
1 2 3 4 5
Traitement hivernal
(ID1.6: § 2.2.2.3.6)
Réseau prioritaire traité dès l?annonce
du phénomène climatique ou ouvrage
non concerné par des conditions
climatiques hivernales
Réseau secondaire pouvant rester
plusieurs heures sans traitement
(OA sur réseau secondaire)
Réseau non traité
concerné par des conditions
climatiques hivernales
0 1 2
ID
2
Hauteur
de chute hc
(ID2.1: § 2.2.2.4.1)
hc < 2m 2 m ? hc < 4m 4 m ? hc < 6m hc ? 6m
0 1 3 5
ID
3
Franchissement
des voies ferrées
(ID3.1 : § 2.2.2.5.2)
Nombre de trains (N) réguliers par jour dans les deux sens:
1 ? N ? 25 25 < N ? 75 N > 75
3 5 8
Franchissement de
zones
d?habitation
(ID3.2: § 2.2.2.5.3)
Absence d?habitation
dans la zone de chute
Zone d?habitation à densité faible
(1 à 10 habitants dans la zone de chute)
Zone d?habitation à densité
«élevée»
(> 10 habitants
dans la zone de chute)
0 4 8
Franchissement de
zones
sensibles
(ID3.3: § 2.2.2.5.4)
Absence de zone sensible dans la zone de chute 0
Présence d?une zone sensible dans la zone de chute 4
Présence d?une zone très sensible dans la zone de chute 8
Coefficient
pondérateur K
(§ 2.2.2.5.5)
Nombre moyen de PL/jour 1 à 299 300 à 999 1000 à 4999 5000 et plus
Trafic local 1 1 1 1,8
Trafic «moyenne distance» 1 1,8 1,8 2,6
Trafic «longue distance» 1,8 1,8 2,6 2,6
44
Annexe 5: Étude sur les ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
45
voie portée Trafic v/j observations garde-corps ou DRR
Pk 490+630 80 VL+PL 4400 23 H2 ou L2
PRo A47 A47 Pk 491+778 130 non gestionnaire DRR aux normes H2 RAS
PRo A72 A72 Pk 494+394 130 non gestionnaire DRR aux normes H2 RAS
Pk 497+464 30 VL+PL? 24 N
Pk 498+943 VL trafic très faible 16 N RAS
Avenue de Verdun Pk 499+070 50 VL+PL 26 H2 ou L2
Pk 499+142 50 murets latéraux 14 H1 RAS RAS
Rue Burdeau Pk 503+280 50 trafic moyen 14 H2 ou L2
Rue Jean Huss Pk 503+770 50 26 H2 ou L2
Pk 506+647 30 VL faible 15 N RAS
Rue de la Formation Pk 507+346 30 VL très faible 14 N
Chemin des Sagnes Pk 508+173 30 VL faible dessert 3 maison et se termine dans un champ. Gabarit limité en largeur 14 N RAS
Pk 509+404 30 faible gabarit limité en largeur ; croisement 1 seul véhicule limité à 15 t 14 N RAS
nom de
l'OA
Km voie
franchie
Vitesse
routière
Km/h
catégorie
de
véhicules
Protection
latérale en
retour
Indice de
danger
calculé
Type de
DRR
Préconisé
Mettre an
place
PRo Pont
Blanc/185
7
route de la
Réjaillère/RM102
les données comptages datent de 2019- trafic 4293 veh/jr. Limitation de
vitesse 80km/h
béton ajouré avec
trottoir étroit
pas de protection
retour latérale
a minima
glissières
latérales en
dehors du
pont
auto
route
auto
route
PRo Villars
(B-DXX)/1
981
Rue de Michard
intersection avec la
rue du Breuil
trafic faible
voiture et qq
camions
l'ouvrage se trouve à l'intersection entre la rue de Michard et le rue du
Breuil. Zone 30 sur la rue de Michard
Garde-corps barreau
de métal
existe avec
glissière d'un
coté
a minima
gissières
latérales en
dehors du
pont
PRo rue
Olivier de
Serres (B-
DXX)/1858
Rue Olivier de
Serres
1 seule file
30 ou 50
l'ouvrage se situe entre la rue de Villars et le chemin des Champs. Il est en
sens unique montant (Nord-Sud) Ouvrage limité à 5T. Ne se prend que dans
le sens Ouest-Est sur la rue de Villars.
Garde-corps barreau
de métal
muret latéral et
clôture
PRo BA
Déviation
RN82 (B-
DXX) 1957
trafic important
(4 files )
feux tricolores à proximité immédiate de l'OA, à l'intersection avec la rue de
Villars. Ouvrages avec 4 voies de circulation. Entrée et sortie d'une station
essence 30 ml au sud du pont.
trottoir très large et
piste de vélo
protégée
Garde-corps barreau
de métal
piste de vélo
protégée par arc
métallique
Refaire calcul
et H2?
PRo TPE
Rue
Bergson
(B-DXX)
1997
Rue Bergson/Place
Massenet
Tramway
+VL+ PL
tram surtout/
trafic faible
voiture et qq
camions
ouvrage supportant le tramway. Circulation occasionnelle des VL et PL,
seulement ceux liés aux commerces/logements et dans le sens Nord-Sud.
trottoir 2 m et
dispositif de retenue
H1
Pro Pont
du Danger
(B-DXZ) /
1985
VL+PL
(bus)
se trouve coté nord à l'intersection Burdeau/Baraillière, coté sud
Burdeau/Henri de Bornier
trottoir 1,5m et
garde-corps avec
barreau de métal
muret latéral
avec clôture
H1 minima si
v<= 50
PRo 5b
Pont de
l'Ane (2)
(B-DXZ)
1857
VL+PL+bu
s (3 files
(2+1)
Trafic assez
dense (1000 )
entrée de ville + accès aux centres commerciaux STEEL et Monthieu. Ouvrage
appartenant à la SNCF convention de 1983. Carrefour à feux coté Nord-Est et
rond point coté Sud-Ouest
trottoir 1,5m et
garde-corps avec
barreau de métal
de chaque coté
protection
caténaire anti
pierre
H2 ou H1 si
v<=50
PRo de la
Chataigniè
re 1924
Rue de la
Chataignière
gabarit limité à 2,50m de large- zone 30- sens interdit sauf desserte locale à
partir de l'intersection avec la rue de la formation(sens Est-Ouest)
garde-corps avec
barreaux solides
protection cat
horizontal , mur
en retour
PRo sous
le CV de
Terrenoire
à Izieux
1924
C'est une impasse, se termine par un chemin non revêtu fermé par un portail
géré par les services techniques de la Métropole. Ne dessert qu'une maison
trottoir 0,70 et
garde-corps avec
barreaux métallique
pour piéton
pas de trottoir
d'un coté avec
muret +
garde-corps
métal et de
l'autre rien
mettre une
glissière hors
ouvrage coté
pas équipé
PRo sur CV
48 1924
trottoir de 0,70 , et
garde-corps métal
2 glissières 50 m
avant pont de
chaque coté,
protec caténaire
PRO Cv La
Brocharie
Chemin de la
Brocharie
VL qq
tracteurs
trottoir 0,5 et
garde-corps métal
protec caténaire
horizontale
46
voie portée Trafic v/j observations garde-corps ou DRR
Rue de la Chabure Pk 509+969 30 VL très faible 14 N RAS
Rue du Repos Pk 511+573 50 trafic faible entrée de ville, vitesse limitée, réseau bus 23 H2 ou L2 RAS
rue Renée Peillon Pk 511+841 50 VL+PL trafic moyen en ville, vitesse limitée 22 H2 ou L2 RAS
rue de Plaisance Pk 512+994 50 VL trafic moyen 14 N RAS
Chemin de la Caille Pk514+788 50 VL 14 N RAS
Pk 515+27650 ( 2 files montante et 1 descendante) 1000 25 H2 ou L2
Pk 515+711 30 VL trafic très faible 14 N
Rue d'Onzion Pk 516+483 50 VL+PL trafic moyen pont situé à l'entrée de l'agglomération, équipé d'une protection caténaire garde-corps métal 16 H1 RAS
Rue de Plat du Gier Pk517+482 30 VL trafic très faible 14 N RAS
Pk 517+718 50 VL trafic faible 14 N RAS
Rue Louis Pasteur Pk 518+225 50 VL+PL trafic moyen bordure des trottoirs en GGS2, vitesse limitée à 50 km/h 14 H1
nom de
l'OA
Km voie
franchie
Vitesse
routière
Km/h
catégorie
de
véhicules
Protection
latérale en
retour
Indice de
danger
calculé
Type de
DRR
Préconisé
Mettre an
place
PRo Pont
Nantin/18
56
gabarit limité en largeur, rue étroite où ça ne se croise pas, limité à 15
t,équipé d'une protection caténaire
trottoir de 0,70 et
garde-corps métal
garde-corps
métal en latéral
PRo Cv de
Bouzieux/
1856
VL+PL+bu
s
trottoir de 1m et
garde-corps métal
garde-corps
métal en latéral
PRo sous
rue René
Peillon/19
34
trottoir de 1 m et
garde-corps métal
1,20 m + mur latéral
garde-corps
métal en latéral
avec protec cat
verticale
Saint
Chamond -
PRo sous
rue de
Plaisance/
1856
Pk non référencé, rue étroite dans la quartier, beaucoup à sens unique,
vitesse limitée à 50 km/h
trottoir de 1,5 m et
garde-corps métal
garde-corps
béton et clôture
en latéral avec
protec cat
verticale 2m
PRo rue de
la Caille /
1856
trafic faible
voiture
quartier résidentiel, limitation vitesse 50 km/h, limitation de tonnage à 3,5T
sauf service, rue avec une forte déclivité et virage important au niveau du
pont, équipé d'une protection caténaire
trottoir de 1 m et
garde-corps metal
haut
garde-corps
métal en latéral
avec coté
descente glissière
d'un coté et
chasse roue de
l'autre.
PRo rue
de
Fonsala
/1971
Boulevard de
Fonsala
VL+PL+Bu
s
2 files montantes, une file descendante, trottoirs équipés de GSS2, limitation
de vitesse 50 km/h
trottoir large et
chasse roue sur le
pont et rien en
dehors du pont
pas de protection
latérale 50 m
avant le pont
Chasse roue
coté montée
sur 20 m en
dehors de
l'ouvrage
PRo rue Le
Voron/185
0
Chemin de
Voron/Rue de
Voron
passage d'un seul véhicule, vitesse limitée à 30 km/h, limité à 3,5 T sauf
riverains, quartier résidentiel
trottoir de 0,5 m et
garde-corps métal
1,5
garde corps
métal et 1 trou
en latéral en
début de virage
glissière coté
montant dans
virage
PRo Cv
n°22 St
Paul de
Jarez /
1957
en latéral,
garde-corps
métal et glissière
d'un coté
PRo St
Paul en
Jarez
/1860
route très étroite, 2 VL ne se croise pas, limitée à 3,5 T. Rue en commun avec
le chemin des Rouardes. Grillage de protection sur les gardes-corps
garde-corps métal
1,2 et protec cat
verticale
en latéral , un
coté avec muret
et garde-corps
métal et de
l'autre petite
barrière espacés
(dangereux)
PRo
Chemin
des
Rouardes/
1860
Chemin des
Rouardes
virage serré à l'intersection avec l'Avenue Berthelot qui limite le gabarit et de
l'autre côté limitée à 3,5 T. rue en commun avec Rue de Plat du Gier.Grillage
de protection sur les gardes-corps
garde-corps métal
trottoir 1,0 et protec
cat verticale
en latéral , un
coté avec murs et
de l'autre petit
garde-corps
intermittent
Pro sous
RN88/195
8
garde-corps métal et
chasse roue 0,5 coté
virage extérieur ,
trottoir 1,0 m
en latéral , un
coté avec
garde-corps et de
l'autre petit
garde-corps en
virage
(dangereux)
prolonger
coté chasse
roue en
dehors du
pont chasse
roue ou
glissière
Annexe 6: Principe des visites des ouvrages d?art par SNCF Réseau
suivant le type de franchissement
La responsabilité de surveillance des ponts-routes franchissant le domaine ferroviaire est
définie dans la MT01253 de SNCF Réseau. Cette responsabilité diffère selon qu?il s?agit
d?un ouvrage de rétablissement ou de franchissement.
Cas des ouvrages de rétablissement
Cas des ouvrages de franchissements
Les ponts-routes du domaine ferroviaire ne sont pas tous surveillés par SNCF Réseau.
47
Règlement général de protection des données
Le bureau d?enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) est investi d?une mission de service
public dont la finalité est la réalisation de rapports sur les accidents afin d?améliorer la sécurité des transports
terrestres (articles L. 1621-1 et 1621-2 du code des transports, voir la page de présentation de l?organisme).
Pour remplir cette mission, les personnes chargées de l?enquête, agents du BEA-TT habilités ainsi que
d?éventuels enquêteurs extérieurs spécialement commissionnés, peuvent rencontrer toute personne
impliquée dans un accident de transport terrestre (article L. 1621-14) et recueillir toute donnée utile.
Ils traitent alors les données recueillies dans le cadre de l?enquête dont ils ont la responsabilité uniquement
pour la seule finalité prédéfinie en garantissant la confidentialité des données à caractère personnel. Les
rapports d?enquêtes sont publiés sans le nom des personnes et ne font état que des informations
nécessaires à la détermination des circonstances et des causes de l?accident. Les données personnelles
sont conservées pour une durée de 4 années à compter de la publication du rapport d?enquête, elles sont
ensuite détruites.
Le traitement «Enquête accident BEA-TT» est mis en oeuvre sous la responsabilité du BEA-TT relevant du
ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires (MTECT). Le MTECT s?engage à ce
que les traitements de données à caractère personnel dont il est le responsable de traitement soient mis en
oeuvre conformément au règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016
relatif à la protection des personnes physiques à l?égard du traitement des données à caractère personnel et
à la libre circulation de ces données (ci-après, «règlement général sur la protection des données» ou
RGPD) et à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l?informatique, aux fichiers et aux libertés.
Les personnes concernées par le traitement, conformément à la législation en vigueur, peuvent exercer leurs
droits auprès du responsable de traitement: droit d?accès aux données, droit de rectification, droit à la
limitation, droit d?opposition.
Pour toute information ou exercice de vos droits, vous pouvez contacter:
1- Le responsable de traitement :
- par mail à l?adresse: bea-tt@developpement-durable.gouv.fr
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À l?attention du directeur du BEA-TT
Grande Arche - Paroi Sud, 29e étage, 92055 LA DEFENSE Cedex
2- Le délégué à la protection des données(DPD) du MTECT:
- par mail à l?adresse: dpd.daj.sg@developpement-durable.gouv.fr ;
- ou par courrier (avec copie de votre pièce d?identité en cas d?exercice de vos droits) à l?adresse:
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À l?attention du Délégué à la protection des données
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Vous avez également la possibilité d?adresser une réclamation relative aux traitements mis en oeuvre à la
Commission nationale informatique et libertés(3 Place de Fontenoy - TSA 80715 - 75334 PARIS CEDEX
07).
48
mailto:bea-tt@developpement-durable.gouv.fr
mailto:dpd.daj.sg@developpement-durable.gouv.fr
Bureaud?Enquêtessur lesAccidentsdeTransport Terrestre
?
GrandeArche -Paroi Sud
92055LaDéfensecedex
Téléphone : 01 40 81 21 83
bea-tt@developpement-durable.gouv.fr
www.bea-tt.developpement-durable.gouv.fr
Synthèse
SUMMARY (Version anglaise)
1 - L?enquête et son contexte
1.1 - Les circonstances de l?accident
1.2 - Le bilan de l?accident
1.3 - L?engagement de l?enquête
1.3.1 - Engagement de l?enquête
1.3.2 - Organisation de l?enquête
2 - Description du fait survenu
2.1 - Le contexte de l?accident
2.1.1 - La ligne ferroviaire franchie par l?ouvrage du boulevard de Fonsala
2.1.2 - L?ouvrage d?art du boulevard de Fonsala et les abords de la ligne ferroviaire
2.1.3 - Le camion impliqué
2.1.4 - La météorologie
2.2 - Description factuelle des évènements
2.2.1 - Le résumé des témoignages
2.2.2 - Les dommages matériels
2.3 - Le déroulement reconstitué de l?accident
3 - Analyse du fait survenu
3.1 - Sur l?ouvrage de Saint-Chamond
3.1.1 - Analyse des enregistrements
3.1.2 - Les investigations sur le camion
3.1.3 - Les facteurs humains et organisationnels
3.1.4 - La sécurité de la voie routière et du pont
3.1.5 - Le retour d?expérience de ce type d?accident
3.1.6 - Conclusion intermédiaire
3.2 - Analyse complémentaire de protection des ouvrages de franchissement des voies ferrées vis-à-vis des chutes de véhicules
3.2.1 - Objectifs de l?analyse réalisée par le BEA-TT
3.2.2 - Les protections des ouvrages vis-à-vis des chutes de véhicules
3.2.3 - Périmètre de l?analyse limité aux ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
3.2.4 - Proposition de méthode Étude de danger des ouvrages existants vis-à-vis des chutes de véhicules sur la voie ferrée par le BEA-TT
3.2.5 - Application de la méthode BEA-TT à l?agglomération de Saint-Étienne et extrapolation au niveau national
3.2.6 - Conclusion de l?analyse complémentaire
4 - Conclusions
4.1 - Arbre des causes
4.2 - Les causes de la chute du camion
CONCLUSIONS (Version anglaise)
5 - Les recommandations en matière de sécurité des ouvrages de franchissement des voies ferrées
5.1 - Pour l?ouvrage du boulevard de Fonsala
5.2 - Pour engager une étude sur la protection des ouvrages de franchissement des voies ferrées existants
5.3 - Organiser des vérifications de la sécurité des ouvrages existants franchissant les voies ferrées au cours de visites détaillées
5.4 - Suivi annuel des vérifications et des actions sur ces ouvrages existants de franchissement des voies ferrées
SAFETY RECOMMANDATIONS (Version anglaise)
ANNEXES
Annexe 1: Décision d?ouverture d?enquête
Annexe 2: Définition des dispositifs de retenue routiers
Annexe 3: Base de données de l?étude
Annexe 4: Étude Cerema
Annexe 5: Étude sur les ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
Annexe 6: Principe des visites des ouvrages d?art par SNCF Réseau suivant le type de franchissement
Règlement général de protection des données
(ATTENTION: OPTION réconisé
Mettre an
place
PRo Pont
Blanc/185
7
route de la
Réjaillère/RM102
les données comptages datent de 2019- trafic 4293 veh/jr. Limitation de
vitesse 80km/h
béton ajouré avec
trottoir étroit
pas de protection
retour latérale
a minima
glissières
latérales en
dehors du
pont
auto
route
auto
route
PRo Villars
(B-DXX)/1
981
Rue de Michard
intersection avec la
rue du Breuil
trafic faible
voiture et qq
camions
l'ouvrage se trouve à l'intersection entre la rue de Michard et le rue du
Breuil. Zone 30 sur la rue de Michard
Garde-corps barreau
de métal
existe avec
glissière d'un
coté
a minima
gissières
latérales en
dehors du
pont
PRo rue
Olivier de
Serres (B-
DXX)/1858
Rue Olivier de
Serres
1 seule file
30 ou 50
l'ouvrage se situe entre la rue de Villars et le chemin des Champs. Il est en
sens unique montant (Nord-Sud) Ouvrage limité à 5T. Ne se prend que dans
le sens Ouest-Est sur la rue de Villars.
Garde-corps barreau
de métal
muret latéral et
clôture
PRo BA
Déviation
RN82 (B-
DXX) 1957
trafic important
(4 files )
feux tricolores à proximité immédiate de l'OA, à l'intersection avec la rue de
Villars. Ouvrages avec 4 voies de circulation. Entrée et sortie d'une station
essence 30 ml au sud du pont.
trottoir très large et
piste de vélo
protégée
Garde-corps barreau
de métal
piste de vélo
protégée par arc
métallique
Refaire calcul
et H2?
PRo TPE
Rue
Bergson
(B-DXX)
1997
Rue Bergson/Place
Massenet
Tramway
+VL+ PL
tram surtout/
trafic faible
voiture et qq
camions
ouvrage supportant le tramway. Circulation occasionnelle des VL et PL,
seulement ceux liés aux commerces/logements et dans le sens Nord-Sud.
trottoir 2 m et
dispositif de retenue
H1
Pro Pont
du Danger
(B-DXZ) /
1985
VL+PL
(bus)
se trouve coté nord à l'intersection Burdeau/Baraillière, coté sud
Burdeau/Henri de Bornier
trottoir 1,5m et
garde-corps avec
barreau de métal
muret latéral
avec clôture
H1 minima si
v<= 50
PRo 5b
Pont de
l'Ane (2)
(B-DXZ)
1857
VL+PL+bu
s (3 files
(2+1)
Trafic assez
dense (1000 )
entrée de ville + accès aux centres commerciaux STEEL et Monthieu. Ouvrage
appartenant à la SNCF convention de 1983. Carrefour à feux coté Nord-Est et
rond point coté Sud-Ouest
trottoir 1,5m et
garde-corps avec
barreau de métal
de chaque coté
protection
caténaire anti
pierre
H2 ou H1 si
v<=50
PRo de la
Chataigniè
re 1924
Rue de la
Chataignière
gabarit limité à 2,50m de large- zone 30- sens interdit sauf desserte locale à
partir de l'intersection avec la rue de la formation(sens Est-Ouest)
garde-corps avec
barreaux solides
protection cat
horizontal , mur
en retour
PRo sous
le CV de
Terrenoire
à Izieux
1924
C'est une impasse, se termine par un chemin non revêtu fermé par un portail
géré par les services techniques de la Métropole. Ne dessert qu'une maison
trottoir 0,70 et
garde-corps avec
barreaux métallique
pour piéton
pas de trottoir
d'un coté avec
muret +
garde-corps
métal et de
l'autre rien
mettre une
glissière hors
ouvrage coté
pas équipé
PRo sur CV
48 1924
trottoir de 0,70 , et
garde-corps métal
2 glissières 50 m
avant pont de
chaque coté,
protec caténaire
PRO Cv La
Brocharie
Chemin de la
Brocharie
VL qq
tracteurs
trottoir 0,5 et
garde-corps métal
protec caténaire
horizontale
46
voie portée Trafic v/j observations garde-corps ou DRR
Rue de la Chabure Pk 509+969 30 VL très faible 14 N RAS
Rue du Repos Pk 511+573 50 trafic faible entrée de ville, vitesse limitée, réseau bus 23 H2 ou L2 RAS
rue Renée Peillon Pk 511+841 50 VL+PL trafic moyen en ville, vitesse limitée 22 H2 ou L2 RAS
rue de Plaisance Pk 512+994 50 VL trafic moyen 14 N RAS
Chemin de la Caille Pk514+788 50 VL 14 N RAS
Pk 515+27650 ( 2 files montante et 1 descendante) 1000 25 H2 ou L2
Pk 515+711 30 VL trafic très faible 14 N
Rue d'Onzion Pk 516+483 50 VL+PL trafic moyen pont situé à l'entrée de l'agglomération, équipé d'une protection caténaire garde-corps métal 16 H1 RAS
Rue de Plat du Gier Pk517+482 30 VL trafic très faible 14 N RAS
Pk 517+718 50 VL trafic faible 14 N RAS
Rue Louis Pasteur Pk 518+225 50 VL+PL trafic moyen bordure des trottoirs en GGS2, vitesse limitée à 50 km/h 14 H1
nom de
l'OA
Km voie
franchie
Vitesse
routière
Km/h
catégorie
de
véhicules
Protection
latérale en
retour
Indice de
danger
calculé
Type de
DRR
Préconisé
Mettre an
place
PRo Pont
Nantin/18
56
gabarit limité en largeur, rue étroite où ça ne se croise pas, limité à 15
t,équipé d'une protection caténaire
trottoir de 0,70 et
garde-corps métal
garde-corps
métal en latéral
PRo Cv de
Bouzieux/
1856
VL+PL+bu
s
trottoir de 1m et
garde-corps métal
garde-corps
métal en latéral
PRo sous
rue René
Peillon/19
34
trottoir de 1 m et
garde-corps métal
1,20 m + mur latéral
garde-corps
métal en latéral
avec protec cat
verticale
Saint
Chamond -
PRo sous
rue de
Plaisance/
1856
Pk non référencé, rue étroite dans la quartier, beaucoup à sens unique,
vitesse limitée à 50 km/h
trottoir de 1,5 m et
garde-corps métal
garde-corps
béton et clôture
en latéral avec
protec cat
verticale 2m
PRo rue de
la Caille /
1856
trafic faible
voiture
quartier résidentiel, limitation vitesse 50 km/h, limitation de tonnage à 3,5T
sauf service, rue avec une forte déclivité et virage important au niveau du
pont, équipé d'une protection caténaire
trottoir de 1 m et
garde-corps metal
haut
garde-corps
métal en latéral
avec coté
descente glissière
d'un coté et
chasse roue de
l'autre.
PRo rue
de
Fonsala
/1971
Boulevard de
Fonsala
VL+PL+Bu
s
2 files montantes, une file descendante, trottoirs équipés de GSS2, limitation
de vitesse 50 km/h
trottoir large et
chasse roue sur le
pont et rien en
dehors du pont
pas de protection
latérale 50 m
avant le pont
Chasse roue
coté montée
sur 20 m en
dehors de
l'ouvrage
PRo rue Le
Voron/185
0
Chemin de
Voron/Rue de
Voron
passage d'un seul véhicule, vitesse limitée à 30 km/h, limité à 3,5 T sauf
riverains, quartier résidentiel
trottoir de 0,5 m et
garde-corps métal
1,5
garde corps
métal et 1 trou
en latéral en
début de virage
glissière coté
montant dans
virage
PRo Cv
n°22 St
Paul de
Jarez /
1957
en latéral,
garde-corps
métal et glissière
d'un coté
PRo St
Paul en
Jarez
/1860
route très étroite, 2 VL ne se croise pas, limitée à 3,5 T. Rue en commun avec
le chemin des Rouardes. Grillage de protection sur les gardes-corps
garde-corps métal
1,2 et protec cat
verticale
en latéral , un
coté avec muret
et garde-corps
métal et de
l'autre petite
barrière espacés
(dangereux)
PRo
Chemin
des
Rouardes/
1860
Chemin des
Rouardes
virage serré à l'intersection avec l'Avenue Berthelot qui limite le gabarit et de
l'autre côté limitée à 3,5 T. rue en commun avec Rue de Plat du Gier.Grillage
de protection sur les gardes-corps
garde-corps métal
trottoir 1,0 et protec
cat verticale
en latéral , un
coté avec murs et
de l'autre petit
garde-corps
intermittent
Pro sous
RN88/195
8
garde-corps métal et
chasse roue 0,5 coté
virage extérieur ,
trottoir 1,0 m
en latéral , un
coté avec
garde-corps et de
l'autre petit
garde-corps en
virage
(dangereux)
prolonger
coté chasse
roue en
dehors du
pont chasse
roue ou
glissière
Annexe 6: Principe des visites des ouvrages d?art par SNCF Réseau
suivant le type de franchissement
La responsabilité de surveillance des ponts-routes franchissant le domaine ferroviaire est
définie dans la MT01253 de SNCF Réseau. Cette responsabilité diffère selon qu?il s?agit
d?un ouvrage de rétablissement ou de franchissement.
Cas des ouvrages de rétablissement
Cas des ouvrages de franchissements
Les ponts-routes du domaine ferroviaire ne sont pas tous surveillés par SNCF Réseau.
47
Règlement général de protection des données
Le bureau d?enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) est investi d?une mission de service
public dont la finalité est la réalisation de rapports sur les accidents afin d?améliorer la sécurité des transports
terrestres (articles L. 1621-1 et 1621-2 du code des transports, voir la page de présentation de l?organisme).
Pour remplir cette mission, les personnes chargées de l?enquête, agents du BEA-TT habilités ainsi que
d?éventuels enquêteurs extérieurs spécialement commissionnés, peuvent rencontrer toute personne
impliquée dans un accident de transport terrestre (article L. 1621-14) et recueillir toute donnée utile.
Ils traitent alors les données recueillies dans le cadre de l?enquête dont ils ont la responsabilité uniquement
pour la seule finalité prédéfinie en garantissant la confidentialité des données à caractère personnel. Les
rapports d?enquêtes sont publiés sans le nom des personnes et ne font état que des informations
nécessaires à la détermination des circonstances et des causes de l?accident. Les données personnelles
sont conservées pour une durée de 4 années à compter de la publication du rapport d?enquête, elles sont
ensuite détruites.
Le traitement «Enquête accident BEA-TT» est mis en oeuvre sous la responsabilité du BEA-TT relevant du
ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires (MTECT). Le MTECT s?engage à ce
que les traitements de données à caractère personnel dont il est le responsable de traitement soient mis en
oeuvre conformément au règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016
relatif à la protection des personnes physiques à l?égard du traitement des données à caractère personnel et
à la libre circulation de ces données (ci-après, «règlement général sur la protection des données» ou
RGPD) et à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l?informatique, aux fichiers et aux libertés.
Les personnes concernées par le traitement, conformément à la législation en vigueur, peuvent exercer leurs
droits auprès du responsable de traitement: droit d?accès aux données, droit de rectification, droit à la
limitation, droit d?opposition.
Pour toute information ou exercice de vos droits, vous pouvez contacter:
1- Le responsable de traitement :
- par mail à l?adresse: bea-tt@developpement-durable.gouv.fr
- ou par courrier (avec copie de votre pièce d?identité en cas d?exercice de vos droits) à l?adresse:
Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires
À l?attention du directeur du BEA-TT
Grande Arche - Paroi Sud, 29e étage, 92055 LA DEFENSE Cedex
2- Le délégué à la protection des données(DPD) du MTECT:
- par mail à l?adresse: dpd.daj.sg@developpement-durable.gouv.fr ;
- ou par courrier (avec copie de votre pièce d?identité en cas d?exercice de vos droits) à l?adresse:
Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires
À l?attention du Délégué à la protection des données
SG/DAJ/AJAG1-2
92055 La Défense cedex
Vous avez également la possibilité d?adresser une réclamation relative aux traitements mis en oeuvre à la
Commission nationale informatique et libertés(3 Place de Fontenoy - TSA 80715 - 75334 PARIS CEDEX
07).
48
mailto:bea-tt@developpement-durable.gouv.fr
mailto:dpd.daj.sg@developpement-durable.gouv.fr
Bureaud?Enquêtessur lesAccidentsdeTransport Terrestre
?
GrandeArche -Paroi Sud
92055LaDéfensecedex
Téléphone : 01 40 81 21 83
bea-tt@developpement-durable.gouv.fr
www.bea-tt.developpement-durable.gouv.fr
Synthèse
SUMMARY (Version anglaise)
1 - L?enquête et son contexte
1.1 - Les circonstances de l?accident
1.2 - Le bilan de l?accident
1.3 - L?engagement de l?enquête
1.3.1 - Engagement de l?enquête
1.3.2 - Organisation de l?enquête
2 - Description du fait survenu
2.1 - Le contexte de l?accident
2.1.1 - La ligne ferroviaire franchie par l?ouvrage du boulevard de Fonsala
2.1.2 - L?ouvrage d?art du boulevard de Fonsala et les abords de la ligne ferroviaire
2.1.3 - Le camion impliqué
2.1.4 - La météorologie
2.2 - Description factuelle des évènements
2.2.1 - Le résumé des témoignages
2.2.2 - Les dommages matériels
2.3 - Le déroulement reconstitué de l?accident
3 - Analyse du fait survenu
3.1 - Sur l?ouvrage de Saint-Chamond
3.1.1 - Analyse des enregistrements
3.1.2 - Les investigations sur le camion
3.1.3 - Les facteurs humains et organisationnels
3.1.4 - La sécurité de la voie routière et du pont
3.1.5 - Le retour d?expérience de ce type d?accident
3.1.6 - Conclusion intermédiaire
3.2 - Analyse complémentaire de protection des ouvrages de franchissement des voies ferrées vis-à-vis des chutes de véhicules
3.2.1 - Objectifs de l?analyse réalisée par le BEA-TT
3.2.2 - Les protections des ouvrages vis-à-vis des chutes de véhicules
3.2.3 - Périmètre de l?analyse limité aux ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
3.2.4 - Proposition de méthode Étude de danger des ouvrages existants vis-à-vis des chutes de véhicules sur la voie ferrée par le BEA-TT
3.2.5 - Application de la méthode BEA-TT à l?agglomération de Saint-Étienne et extrapolation au niveau national
3.2.6 - Conclusion de l?analyse complémentaire
4 - Conclusions
4.1 - Arbre des causes
4.2 - Les causes de la chute du camion
CONCLUSIONS (Version anglaise)
5 - Les recommandations en matière de sécurité des ouvrages de franchissement des voies ferrées
5.1 - Pour l?ouvrage du boulevard de Fonsala
5.2 - Pour engager une étude sur la protection des ouvrages de franchissement des voies ferrées existants
5.3 - Organiser des vérifications de la sécurité des ouvrages existants franchissant les voies ferrées au cours de visites détaillées
5.4 - Suivi annuel des vérifications et des actions sur ces ouvrages existants de franchissement des voies ferrées
SAFETY RECOMMANDATIONS (Version anglaise)
ANNEXES
Annexe 1: Décision d?ouverture d?enquête
Annexe 2: Définition des dispositifs de retenue routiers
Annexe 3: Base de données de l?étude
Annexe 4: Étude Cerema
Annexe 5: Étude sur les ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
Annexe 6: Principe des visites des ouvrages d?art par SNCF Réseau suivant le type de franchissement
Règlement général de protection des données
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION ir étroit
pas de protection
retour latérale
a minima
glissières
latérales en
dehors du
pont
auto
route
auto
route
PRo Villars
(B-DXX)/1
981
Rue de Michard
intersection avec la
rue du Breuil
trafic faible
voiture et qq
camions
l'ouvrage se trouve à l'intersection entre la rue de Michard et le rue du
Breuil. Zone 30 sur la rue de Michard
Garde-corps barreau
de métal
existe avec
glissière d'un
coté
a minima
gissières
latérales en
dehors du
pont
PRo rue
Olivier de
Serres (B-
DXX)/1858
Rue Olivier de
Serres
1 seule file
30 ou 50
l'ouvrage se situe entre la rue de Villars et le chemin des Champs. Il est en
sens unique montant (Nord-Sud) Ouvrage limité à 5T. Ne se prend que dans
le sens Ouest-Est sur la rue de Villars.
Garde-corps barreau
de métal
muret latéral et
clôture
PRo BA
Déviation
RN82 (B-
DXX) 1957
trafic important
(4 files )
feux tricolores à proximité immédiate de l'OA, à l'intersection avec la rue de
Villars. Ouvrages avec 4 voies de circulation. Entrée et sortie d'une station
essence 30 ml au sud du pont.
trottoir très large et
piste de vélo
protégée
Garde-corps barreau
de métal
piste de vélo
protégée par arc
métallique
Refaire calcul
et H2?
PRo TPE
Rue
Bergson
(B-DXX)
1997
Rue Bergson/Place
Massenet
Tramway
+VL+ PL
tram surtout/
trafic faible
voiture et qq
camions
ouvrage supportant le tramway. Circulation occasionnelle des VL et PL,
seulement ceux liés aux commerces/logements et dans le sens Nord-Sud.
trottoir 2 m et
dispositif de retenue
H1
Pro Pont
du Danger
(B-DXZ) /
1985
VL+PL
(bus)
se trouve coté nord à l'intersection Burdeau/Baraillière, coté sud
Burdeau/Henri de Bornier
trottoir 1,5m et
garde-corps avec
barreau de métal
muret latéral
avec clôture
H1 minima si
v<= 50
PRo 5b
Pont de
l'Ane (2)
(B-DXZ)
1857
VL+PL+bu
s (3 files
(2+1)
Trafic assez
dense (1000 )
entrée de ville + accès aux centres commerciaux STEEL et Monthieu. Ouvrage
appartenant à la SNCF convention de 1983. Carrefour à feux coté Nord-Est et
rond point coté Sud-Ouest
trottoir 1,5m et
garde-corps avec
barreau de métal
de chaque coté
protection
caténaire anti
pierre
H2 ou H1 si
v<=50
PRo de la
Chataigniè
re 1924
Rue de la
Chataignière
gabarit limité à 2,50m de large- zone 30- sens interdit sauf desserte locale à
partir de l'intersection avec la rue de la formation(sens Est-Ouest)
garde-corps avec
barreaux solides
protection cat
horizontal , mur
en retour
PRo sous
le CV de
Terrenoire
à Izieux
1924
C'est une impasse, se termine par un chemin non revêtu fermé par un portail
géré par les services techniques de la Métropole. Ne dessert qu'une maison
trottoir 0,70 et
garde-corps avec
barreaux métallique
pour piéton
pas de trottoir
d'un coté avec
muret +
garde-corps
métal et de
l'autre rien
mettre une
glissière hors
ouvrage coté
pas équipé
PRo sur CV
48 1924
trottoir de 0,70 , et
garde-corps métal
2 glissières 50 m
avant pont de
chaque coté,
protec caténaire
PRO Cv La
Brocharie
Chemin de la
Brocharie
VL qq
tracteurs
trottoir 0,5 et
garde-corps métal
protec caténaire
horizontale
46
voie portée Trafic v/j observations garde-corps ou DRR
Rue de la Chabure Pk 509+969 30 VL très faible 14 N RAS
Rue du Repos Pk 511+573 50 trafic faible entrée de ville, vitesse limitée, réseau bus 23 H2 ou L2 RAS
rue Renée Peillon Pk 511+841 50 VL+PL trafic moyen en ville, vitesse limitée 22 H2 ou L2 RAS
rue de Plaisance Pk 512+994 50 VL trafic moyen 14 N RAS
Chemin de la Caille Pk514+788 50 VL 14 N RAS
Pk 515+27650 ( 2 files montante et 1 descendante) 1000 25 H2 ou L2
Pk 515+711 30 VL trafic très faible 14 N
Rue d'Onzion Pk 516+483 50 VL+PL trafic moyen pont situé à l'entrée de l'agglomération, équipé d'une protection caténaire garde-corps métal 16 H1 RAS
Rue de Plat du Gier Pk517+482 30 VL trafic très faible 14 N RAS
Pk 517+718 50 VL trafic faible 14 N RAS
Rue Louis Pasteur Pk 518+225 50 VL+PL trafic moyen bordure des trottoirs en GGS2, vitesse limitée à 50 km/h 14 H1
nom de
l'OA
Km voie
franchie
Vitesse
routière
Km/h
catégorie
de
véhicules
Protection
latérale en
retour
Indice de
danger
calculé
Type de
DRR
Préconisé
Mettre an
place
PRo Pont
Nantin/18
56
gabarit limité en largeur, rue étroite où ça ne se croise pas, limité à 15
t,équipé d'une protection caténaire
trottoir de 0,70 et
garde-corps métal
garde-corps
métal en latéral
PRo Cv de
Bouzieux/
1856
VL+PL+bu
s
trottoir de 1m et
garde-corps métal
garde-corps
métal en latéral
PRo sous
rue René
Peillon/19
34
trottoir de 1 m et
garde-corps métal
1,20 m + mur latéral
garde-corps
métal en latéral
avec protec cat
verticale
Saint
Chamond -
PRo sous
rue de
Plaisance/
1856
Pk non référencé, rue étroite dans la quartier, beaucoup à sens unique,
vitesse limitée à 50 km/h
trottoir de 1,5 m et
garde-corps métal
garde-corps
béton et clôture
en latéral avec
protec cat
verticale 2m
PRo rue de
la Caille /
1856
trafic faible
voiture
quartier résidentiel, limitation vitesse 50 km/h, limitation de tonnage à 3,5T
sauf service, rue avec une forte déclivité et virage important au niveau du
pont, équipé d'une protection caténaire
trottoir de 1 m et
garde-corps metal
haut
garde-corps
métal en latéral
avec coté
descente glissière
d'un coté et
chasse roue de
l'autre.
PRo rue
de
Fonsala
/1971
Boulevard de
Fonsala
VL+PL+Bu
s
2 files montantes, une file descendante, trottoirs équipés de GSS2, limitation
de vitesse 50 km/h
trottoir large et
chasse roue sur le
pont et rien en
dehors du pont
pas de protection
latérale 50 m
avant le pont
Chasse roue
coté montée
sur 20 m en
dehors de
l'ouvrage
PRo rue Le
Voron/185
0
Chemin de
Voron/Rue de
Voron
passage d'un seul véhicule, vitesse limitée à 30 km/h, limité à 3,5 T sauf
riverains, quartier résidentiel
trottoir de 0,5 m et
garde-corps métal
1,5
garde corps
métal et 1 trou
en latéral en
début de virage
glissière coté
montant dans
virage
PRo Cv
n°22 St
Paul de
Jarez /
1957
en latéral,
garde-corps
métal et glissière
d'un coté
PRo St
Paul en
Jarez
/1860
route très étroite, 2 VL ne se croise pas, limitée à 3,5 T. Rue en commun avec
le chemin des Rouardes. Grillage de protection sur les gardes-corps
garde-corps métal
1,2 et protec cat
verticale
en latéral , un
coté avec muret
et garde-corps
métal et de
l'autre petite
barrière espacés
(dangereux)
PRo
Chemin
des
Rouardes/
1860
Chemin des
Rouardes
virage serré à l'intersection avec l'Avenue Berthelot qui limite le gabarit et de
l'autre côté limitée à 3,5 T. rue en commun avec Rue de Plat du Gier.Grillage
de protection sur les gardes-corps
garde-corps métal
trottoir 1,0 et protec
cat verticale
en latéral , un
coté avec murs et
de l'autre petit
garde-corps
intermittent
Pro sous
RN88/195
8
garde-corps métal et
chasse roue 0,5 coté
virage extérieur ,
trottoir 1,0 m
en latéral , un
coté avec
garde-corps et de
l'autre petit
garde-corps en
virage
(dangereux)
prolonger
coté chasse
roue en
dehors du
pont chasse
roue ou
glissière
Annexe 6: Principe des visites des ouvrages d?art par SNCF Réseau
suivant le type de franchissement
La responsabilité de surveillance des ponts-routes franchissant le domaine ferroviaire est
définie dans la MT01253 de SNCF Réseau. Cette responsabilité diffère selon qu?il s?agit
d?un ouvrage de rétablissement ou de franchissement.
Cas des ouvrages de rétablissement
Cas des ouvrages de franchissements
Les ponts-routes du domaine ferroviaire ne sont pas tous surveillés par SNCF Réseau.
47
Règlement général de protection des données
Le bureau d?enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) est investi d?une mission de service
public dont la finalité est la réalisation de rapports sur les accidents afin d?améliorer la sécurité des transports
terrestres (articles L. 1621-1 et 1621-2 du code des transports, voir la page de présentation de l?organisme).
Pour remplir cette mission, les personnes chargées de l?enquête, agents du BEA-TT habilités ainsi que
d?éventuels enquêteurs extérieurs spécialement commissionnés, peuvent rencontrer toute personne
impliquée dans un accident de transport terrestre (article L. 1621-14) et recueillir toute donnée utile.
Ils traitent alors les données recueillies dans le cadre de l?enquête dont ils ont la responsabilité uniquement
pour la seule finalité prédéfinie en garantissant la confidentialité des données à caractère personnel. Les
rapports d?enquêtes sont publiés sans le nom des personnes et ne font état que des informations
nécessaires à la détermination des circonstances et des causes de l?accident. Les données personnelles
sont conservées pour une durée de 4 années à compter de la publication du rapport d?enquête, elles sont
ensuite détruites.
Le traitement «Enquête accident BEA-TT» est mis en oeuvre sous la responsabilité du BEA-TT relevant du
ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires (MTECT). Le MTECT s?engage à ce
que les traitements de données à caractère personnel dont il est le responsable de traitement soient mis en
oeuvre conformément au règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016
relatif à la protection des personnes physiques à l?égard du traitement des données à caractère personnel et
à la libre circulation de ces données (ci-après, «règlement général sur la protection des données» ou
RGPD) et à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l?informatique, aux fichiers et aux libertés.
Les personnes concernées par le traitement, conformément à la législation en vigueur, peuvent exercer leurs
droits auprès du responsable de traitement: droit d?accès aux données, droit de rectification, droit à la
limitation, droit d?opposition.
Pour toute information ou exercice de vos droits, vous pouvez contacter:
1- Le responsable de traitement :
- par mail à l?adresse: bea-tt@developpement-durable.gouv.fr
- ou par courrier (avec copie de votre pièce d?identité en cas d?exercice de vos droits) à l?adresse:
Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires
À l?attention du directeur du BEA-TT
Grande Arche - Paroi Sud, 29e étage, 92055 LA DEFENSE Cedex
2- Le délégué à la protection des données(DPD) du MTECT:
- par mail à l?adresse: dpd.daj.sg@developpement-durable.gouv.fr ;
- ou par courrier (avec copie de votre pièce d?identité en cas d?exercice de vos droits) à l?adresse:
Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires
À l?attention du Délégué à la protection des données
SG/DAJ/AJAG1-2
92055 La Défense cedex
Vous avez également la possibilité d?adresser une réclamation relative aux traitements mis en oeuvre à la
Commission nationale informatique et libertés(3 Place de Fontenoy - TSA 80715 - 75334 PARIS CEDEX
07).
48
mailto:bea-tt@developpement-durable.gouv.fr
mailto:dpd.daj.sg@developpement-durable.gouv.fr
Bureaud?Enquêtessur lesAccidentsdeTransport Terrestre
?
GrandeArche -Paroi Sud
92055LaDéfensecedex
Téléphone : 01 40 81 21 83
bea-tt@developpement-durable.gouv.fr
www.bea-tt.developpement-durable.gouv.fr
Synthèse
SUMMARY (Version anglaise)
1 - L?enquête et son contexte
1.1 - Les circonstances de l?accident
1.2 - Le bilan de l?accident
1.3 - L?engagement de l?enquête
1.3.1 - Engagement de l?enquête
1.3.2 - Organisation de l?enquête
2 - Description du fait survenu
2.1 - Le contexte de l?accident
2.1.1 - La ligne ferroviaire franchie par l?ouvrage du boulevard de Fonsala
2.1.2 - L?ouvrage d?art du boulevard de Fonsala et les abords de la ligne ferroviaire
2.1.3 - Le camion impliqué
2.1.4 - La météorologie
2.2 - Description factuelle des évènements
2.2.1 - Le résumé des témoignages
2.2.2 - Les dommages matériels
2.3 - Le déroulement reconstitué de l?accident
3 - Analyse du fait survenu
3.1 - Sur l?ouvrage de Saint-Chamond
3.1.1 - Analyse des enregistrements
3.1.2 - Les investigations sur le camion
3.1.3 - Les facteurs humains et organisationnels
3.1.4 - La sécurité de la voie routière et du pont
3.1.5 - Le retour d?expérience de ce type d?accident
3.1.6 - Conclusion intermédiaire
3.2 - Analyse complémentaire de protection des ouvrages de franchissement des voies ferrées vis-à-vis des chutes de véhicules
3.2.1 - Objectifs de l?analyse réalisée par le BEA-TT
3.2.2 - Les protections des ouvrages vis-à-vis des chutes de véhicules
3.2.3 - Périmètre de l?analyse limité aux ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
3.2.4 - Proposition de méthode Étude de danger des ouvrages existants vis-à-vis des chutes de véhicules sur la voie ferrée par le BEA-TT
3.2.5 - Application de la méthode BEA-TT à l?agglomération de Saint-Étienne et extrapolation au niveau national
3.2.6 - Conclusion de l?analyse complémentaire
4 - Conclusions
4.1 - Arbre des causes
4.2 - Les causes de la chute du camion
CONCLUSIONS (Version anglaise)
5 - Les recommandations en matière de sécurité des ouvrages de franchissement des voies ferrées
5.1 - Pour l?ouvrage du boulevard de Fonsala
5.2 - Pour engager une étude sur la protection des ouvrages de franchissement des voies ferrées existants
5.3 - Organiser des vérifications de la sécurité des ouvrages existants franchissant les voies ferrées au cours de visites détaillées
5.4 - Suivi annuel des vérifications et des actions sur ces ouvrages existants de franchissement des voies ferrées
SAFETY RECOMMANDATIONS (Version anglaise)
ANNEXES
Annexe 1: Décision d?ouverture d?enquête
Annexe 2: Définition des dispositifs de retenue routiers
Annexe 3: Base de données de l?étude
Annexe 4: Étude Cerema
Annexe 5: Étude sur les ouvrages de la métropole de Saint-Étienne
Annexe 6: Principe des visites des ouvrages d?art par SNCF Réseau suivant le type de franchissement
Règlement général de protection des données
INVALIDE)