Grenelle de l'environnement- Comité national de pilotage du plan de mobilisation des territoires et des filières sur le développement des métiers de la croissance verte : rapport du comité filière tourisme
Auteur moral
France. Commissariat général au développement durable
Auteur secondaire
RUIZ, Gérard (prés.)
;BEGON, Hélène (rap.)
Résumé
Le tourisme en France fait partie des filières qui sont concernées par les évolutions liées à la croissance verte et plus généralement par le développement durable et qui doit par conséquent<br />
;muter rapidement malgré l'absence de risques de délocalisations, de contraintes fortes de changement technologique, car :<br />
;· Il représente un potentiel économique (6,3% du PIB ) et un gisement d'emplois (1 million d'emplois directs) considérable<br />
;· Il est tenu de s'adapter aux demandes des touristes-consommateurs de demain<br />
;· Il doit anticiper les futures contraintes sur les ressources nécessaires à son activité (nature, énergie, bâti,..)<br />
;· Il peut avoir un effet pédagogique très significatif sur les goûts et les comportements des touristes et particulièrement les jeunes<br />
;· Il s'agit d'une activité de services où les métiers sont très divers et essentiellement de niveau de qualification moyenne à faible (niveau III et inférieurs) . Les niveaux universitaires sont<br />
;plutôt réservé à des activités de management , d'encadrement ou de conseil en aménagement relativement limités.<br />
;Concernant les évolutions sur les métiers, le comité a dégagé les caractéristiques suivantes :<br />
;· Il n'y a pas de métier qui ne soit pas modifié dans ses gestes ou comportements professionnels par les évolutions liées au développement durable<br />
;· Quelques métiers seront peu modifiés dans les gestes et comportements professionnels. Pour ceux-là, une sensibilisation de contexte suffira<br />
;· La grande majorité des métiers verra leurs gestes professionnels et leurs comportements modifiés. Une formation sera nécessaire<br />
;· Quelques métiers « verts », existants ou en émergence (conseiller en développement durable / empreinte écologique / bilan carbone / éco-conception dans le domaine du tourisme - risk<br />
;manager (gestion des risques juridiques et financiers d'un manquement aux exigences du développement durable), ...) requièrent une formation finale centrée sur le développement durable.
Descripteur Urbamet
activité économique
;emploi
;profession
;formation professionnelle
;formation
;développement durable
;croissance verte
;économie verte
Descripteur écoplanete
Thème
Tourisme - Loisirs
Texte intégral
GRENELLE DE L?ENVIRONNEMENT
Comité de filière Tourisme
Président :
Gérard RUIZ
Inspecteur général de l?Administration
du Développement Durable au conseil général
de l'environnement et du développement durable
Rapporteur :
Hélène BEGON
Sous directrice de l'intégration des démarches
de développement durable par les acteurs économiques
au commissariat général au développement durable
RAPPORT DU COMITE DE FILIERE TOURISME
Comité national de pilotage du plan
de mobilisation des territoires
et des filières sur le développement
des métiers de la croissance verte
23 décembre 2009
Rapport à :
Valérie Létard
Secrétaire d?Etat auprès du Ministre d?Etat,
ministre de l?écologie, de l?énergie, du développement durable
et de la mer, en charge des Technologies vertes
et des Négociations sur le climat
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Plan de mobilisation nationale sur les métiers liés à la croissance verte
COMITE DE FILIERE TOURISME
RESUME DU RAPPORT
I. Le rapport de mobilisation pour les métiers de la croissance verte dans le
tourisme
Le tourisme en France fait partie des filières qui sont concernées par les évolutions liées à la
croissance verte et plus généralement par le développement durable et qui doit par conséquent
muter rapidement malgré l'absence de risques de délocalisations, de contraintes fortes de
changement technologique, car:
? Il représente un potentiel économique (6,3% du PIB ) et un gisement d?emplois (1 million
d'emplois directs) considérable
? Il est tenu de s?adapter aux demandes des touristes-consommateurs de demain
? Il doit anticiper les futures contraintes sur les ressources nécessaires à son activité (nature,
énergie, bâti,..)
? Il peut avoir un effet pédagogique très significatif sur les goûts et les comportements des
touristes et particulièrement les jeunes
? Il s?agit d?une activité de services où les métiers sont très divers et essentiellement de niveau
de qualification moyenne à faible (niveau III et inférieurs) . Les niveaux universitaires sont
plutôt réservé à des activités de management , d?encadrement ou de conseil en aménagement
relativement limités.
Concernant les évolutions sur les métiers, le comité a dégagé les caractéristiques suivantes :
? Il n?y a pas de métier qui ne soit pas modifié dans ses gestes ou comportements
professionnels par les évolutions liées au développement durable
? Quelques métiers seront peu modifiés dans les gestes et comportements professionnels. Pour
ceux-là, une sensibilisation de contexte suffira
? La grande majorité des métiers verra leurs gestes professionnels et leurs comportements
modifiés. Une formation sera nécessaire
? Quelques métiers « verts », existants ou en émergence (conseiller en développement durable
/ empreinte écologique / bilan carbone / éco-conception dans le domaine du tourisme - risk
manager (gestion des risques juridiques et financiers d?un manquement aux exigences du
développement durable), ...) requièrent une formation finale centrée sur le développement
durable.
II. Les préconisations du comité pour faciliter l?évolution des métiers et des
emplois de la filière du tourisme durable
La première recommandation du comité est de passer en revue rapidement toutes les formations
initiales et continues, les diplômes et la valorisation des acquis de l'expérience (dite VAE) du
tourisme pour y instiller les nouveaux gestes professionnels liés à la croissance verte et au
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développement durable.
Pour cela, il envisage de :
? suggérer à la commission nationale de la certification professionnelle et aux commissions
paritaires consultatives (CPC) traitant des métiers du tourisme (Education nationale) de
prendre en considération l?importance d?intégrer et de valoriser les aspects de
développement durable dans les gestes professionnels de demain.
Les CPC des métiers du sport, de l'agriculture, de l'animation semblent à ce jour plus
avancées à ce sujet que la CPC ?tourisme-hôtellerie-loisirs?.
? proposer la création d?une plate-forme réunissant, sous le pilotage des administrations
concernées, du service public de la formation et de l'emploi et des professionnels, quelques
techniciens capables de décrire par le menu ce que doit être le tourisme durable et les
besoins de compétence en la matière par grand type de métier. L?intérêt de la plate-forme
serait de constituer la base utile en une seule fois pour tout le monde, dans des mondes du
tourisme et de la formation très éclatés. Cette plateforme pourrait se mettre en place dès
2010. Le ministère de l?Education Nationale se doit de participer au comité de pilotage de
cette plate-forme. Ce ministère dispose d'experts pouvant se joindre au comité technique
(que l'on imagine formé, entre autres, de l'ADEME, du commissariat général au
développement durable, le GIE Atout France, la sous direction du tourisme, l'AFPA... des
professionnels représentants le secteur).
? recruter et former les formateurs au développement durable dans les filières tourisme est une
priorité, surtout pour les niveaux IV et inférieurs
? dans le même temps conduire une politique de sensibilisation et d?initiation des
professionnels, majoritairement des très petites entreprises (TPE), aux enjeux de la demande
à venir pour des services associant le développement durable, pour que la demande de
formation se déclare.
Les autres principales recommandations portent sur :
? l?attention portée aux conditions d'emploi des nombreux saisonniers pour renforcer
l?attractivité et la qualification de ces métiers ;
? l?attention portée aux conditions d'emploi dans les secteurs Hôtellerie-cafés-restauration et
Vente de voyages (problème d'attractivité et de turn over) ;
? la nécessité de veiller à la qualité de l'insertion dans l'emploi : le tourisme, gros employeur
de personnels peu ou pas qualifiés, est une des principales portes d'entrée pour des jeunes en
recherche d?emploi ;
? l?information de la clientèle : accroître la diffusion des éco-labels ou des labels de tourisme
durable, revoir les classements de tourisme dans un sens plus durable ;
? le suivi de ces évolutions des emplois du tourisme dans le futur observatoire national des
emplois verts (qui ne doit pas se contenter de suivre les emplois purement liés à
l'environnement) ;
? renforcer la recherche dans le tourisme durable (elle est notoirement insuffisante car
inorganisée).
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RAPPORT DU COMITE DE FILIERE TOURISME
SOMMAIRE
PAGE
Introduction
1. Le tourisme dans la croissance verte : une mutation indispensable
2. Le tourisme dans la croissance verte : une mutation dans un contexte de hausse attendue du nombre d?emplois
3. Le tourisme dans la croissance verte : une demande croissante de la clientèle
4. Les objectifs du rapport
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A. AUX CROISEMENTS DU TOURISME ET DE LA CROISSANCE VERTE
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B. EMPLOIS ET METIERS DU TOURISME DANS LA CROISSANC E VERTE EN FRANCE
B. 1. Les effectifs dans le tourisme
B. 2. Principales caractéristiques des questions d?emploi dans le secteur du tourisme
C. LA FORMATION, LES DIPLOMES DANS LE SECTEUR DU TO URISME ET L?EVOLUTION
DUE A LA CROISSANCE VERTE
C. 1. La formation et les diplômes dans le secteur du tourisme
C. 2. Actualité de la réflexion sur les métiers du tourisme
C 3. Effets attendus de la croissance verte sur les métiers
C. 4. Qu?est-ce qu?un « verdissement » des emplois ?
C. 5. Orientation et valorisation des emplois du tourisme
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D. PRECONISATIONS DU COMITE
D.1. Formation
D.2. Conditions de travail et d'emploi
D.3. Valorisation
D.4. Continuer d?approfondir la réflexion sur le tourisme dans la croissance verte
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ANNEXES 46
NB : il sera ici où là fait usage du néologisme « verdissement » des emplois. Ce terme ne satisfait pas le
comité de filière parce qu?il tend à ramener la problématique du changement au seul environnement alors
que les deux autres piliers du développement durable doivent être mis au même niveau. Toutefois les
membres n?ont pas trouvé de terme adéquat de remplacement autre qu?en lourde périphrase et l?ont donc
gardé, tout en souhaitant cet avertissement.
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INTRODUCTION
POURQUOI ETUDIER LES MUTATIONS DU TOURISME
DANS UNE CROISSANCE PLUS VERTE
SITUATION FRANCAISE
1. LE TOURISME DANS LA CROISSANCE VERTE : UNE MUTAT ION
INDISPENSABLE
La croissance verte, autrement appelée croissance durable ou croissance soutenable ou encore développement
durable, peut être décrite comme reflétant une économie :
? qui utilise moins ou mieux la ressource énergétique et les matières premières non renouvelables
? qui émet beaucoup moins de gaz à effet de serre
? qui privilégie les écotechnologies
? qui pratique la production et la consommation responsables, pense les productions en termes de
cycle de vie
? où les transports sont raisonnés, les villes durables, les territoires pensés et gérés globalement selon
un mode de développement durable
? qui protège et rétablit les services écosystémiques rendus par l?eau, les sols, la biodiversité?
? qui mes les hommes et les femmes au centre de l?entreprise et du projet, promeut la participation de
chacun à la décision, s?enrichit de la différence
? qui respecte les cultures, les patrimoines
? qui évalue les effets des décisions sur les générations futures
Passer dans une croissance verte entraînera donc des changements majeurs dans les modes de production et
de consommation et donc dans le nombre et le contenu des emplois et des métiers.
Le tourisme n?est pas identifié a priori comme faisant partie des secteurs d?activité qui doivent préparer une
mutation lourde pour éviter des conséquences graves en termes de pertes d?emplois ou de risques de
délocalisations (industrie lourde) ou pour répondre rapidement à une demande technologique pressante
(bâtiment, énergies renouvelables).
En revanche il fait partie des filières qui DOIVENT muter car elles représentent un potentiel économique qui
doit s?adapter aux demandes des consommateurs de demain, ainsi bien sûr qu?à des contraintes
environnementales, et qui peuvent avoir une influence forte sur les comportements. Dans cette filière la
réflexion sur les conséquences sur l?emploi de la croissance verte sera plus qualitative que quantitative (sauf
dans les hypothèses, qui ne doivent pas être écartées, d?une réduction forte des transports ou de changements
climatiques massifs).
Ainsi, malgré cette moindre urgence à se pencher sur l?avenir du tourisme en termes de mutation verte, la
place prééminente qu?occupe dans l?économie française ce secteur d?activité et les perspectives de
développement du tourisme international rendent nécessaires les travaux du présent rapport.
Le tourisme en France
6,2% du PIB
La consommation touristique intérieure s'est élevée à 117,6 milliards d'euros en 2007, soit 6,2% du PIB. Avec
la consommation para-touristique (y compris les dépenses des excursionnistes et de la clientèle locale auprès
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des activités caractéristiques du tourisme), on atteint 149 milliards d?euros en 2007, soit l?équivalent de 8%
du PIB. Les activités caractéristiques du tourisme (hébergement, restauration et loisirs) représentent 32% de
la consommation touristique globale.
1ère destination touristique du monde avec près de 80 millions de visiteurs (9,3% des visiteurs étrangers
dans le monde)
La France reste la première destination touristique mondiale devant les Etats-Unis (58 millions) , qui
reprennent la 2° place qu'ils avaient perdue après le 11 septembre 2001, l?Espagne (57,3 millions), la Chine
(53 millions) et l?Italie.
Sa situation géographique centrale entraîne cependant un grand nombre de courts séjours et de transit, ce qui
explique qu?en termes de recettes touristiques, la France se classe au 3ème rang mondial, derrière les États-
Unis et l?Espagne.
1er poste de la balance des paiements (12,8 Mds ¤ d?excédent)
Le tourisme se place devant l?automobile et les industries agroalimentaires. Cependant, depuis 2000, les
dépenses ont tendance à croître plus vite que les recettes.
235 000 entreprises directement rattachées au secteur touristique
Près de 90 % de ces entreprises appartiennent au secteur des « hôtels, cafés et restaurants ». Le tourisme
compte de nombreuses petites entreprises et quelques très grandes : 0,7% des entreprises regroupent 20% des
salariés et réalisent 20% du chiffre d?affaires du secteur des hôtels, cafés et restaurants.
1 000 000 d?emplois moyens directs (????842 000 salariés et ???? 178 000 non salariés) ? Le double si on
ajoute les emplois indirects / induits
Avec 5,6 millions de lits, parc d?hébergement touristique marchand le plus important d?Europe
2. LE TOURISME DANS LA CROISSANCE VERTE : UNE MUTAT ION
DANS UN CONTEXTE DE HAUSSE ATTENDUE DU NOMBRE D?EMP LOIS
2.1. Prévisions de croissance du tourisme au niveau international
Selon les prévisions de l?organisation mondiale du tourisme (OMT), les arrivées de touristes :
? sont passées d?environ 35 millions en 1950 à 695 millions en 2005 (x 20)
? feront plus que doubler d?ici 2020 pour atteindre 1,6 milliards (hypothèse de coût du pétrole non
connue)
Arrivées de touristes internationaux par régions
Base
(millions)
Prévisions
(millions)
Part de marché (%) Taux de
croissance
annuel moyen
1995 2010 2020 1995 2020 1995 - 2020
Monde 565 1006 1561 100 100 4,1
Afrique 20 190 77 3,6 5,0 5,5
Amériques 110 195 282 19,3 18,1 3,8
Asie de l?Est et Pacifique 81 527 397 14,4 25,4 6,5
Europe 336 36 717 59,8 45,9 3,1
Moyen Orient 14 11 69 2,2 4,4 6,7
Asie du Sud 4 19 0,7 1,2 6,2
(source : organisation mondiale du tourisme)
7/101
(source : organisation mondiale du tourisme)
2.2. Prévisions de croissance des emplois du tourisme au niveau national
Selon les analyses du Centre d?analyse stratégique à l?horizon 20151, les grandes tendances pour les emplois
du tourisme sont les suivantes :
? une progression forte attendue pour l?hôtellerie-restauration, notamment pour les emplois de
cuisiniers. Les perspectives d?emplois sont également importantes pour les employés et les agents de
maîtrise. Pour les patrons et les cadres, les perspectives de création d?emplois sont assez faibles ; en
revanche, il existe un véritable enjeu de renouvellement de cette population.
? dans le transport, les créations d?emplois s?annoncent importantes pour les autocaristes. Là encore, il
existe un véritable enjeu de renouvellement de cette population, qui est essentiellement masculine et
âgée.
? les perspectives de créations nettes d?emploi d?agents administratifs - dans les offices de tourisme,
les agences de voyage - sont assez faibles.
? enfin, parmi les professionnels de l?action sociale (dont les métiers de l?animation), les postes à
pourvoir s?annoncent nombreux à l?horizon 2015.
? de façon générale :
? la crise n?a pas remis en cause les dépenses de loisirs. C?est assez net pour les parcs à thème ou
les dépenses de loisirs des jeunes, moins pour les dépenses de restauration et d?hôtellerie bien
que celles-ci aient mieux résisté que lors de crises précédentes. A l?été 2009, les Français ont
souhaité préserver leurs vacances, quitte à partir moins loin et moins longtemps.
? les générations nées après 1968 tendent à arbitrer en faveur des dépenses de loisirs y compris
restauration et hôtellerie
Globalement, dans les métiers du tourisme, les tensions viennent moins des problèmes de formation que d?un
fort turnover (métiers pas assez payés ni considérés, avec des horaires décalés et des débouchés jugés
insuffisants).
Dans l?ensemble de l?économie, les nombreux départs en retraite induiront des tensions pour l?embauche des
1 V. la note complète en annexe
8/101
jeunes ; les professions qui recrutent à bac + 2 (notamment BTS tourisme) pourraient connaître des tensions
si les jeunes décidaient d?allonger la durée de leurs études.
Dans le secteur du tourisme il n?y a donc pas de reconversion lourde, de pertes d?emplois, de délocalisations à
prévoir. Le nombre d?emplois devrait continuer à croître avec la progression du tourisme au niveau
international, emplois par définition non délocalisables.
Des difficultés existent néanmoins :
? A court et moyen terme :
? enjeux de reconversion de la petite hôtellerie indépendante
? enjeux du devenir des centres de vacances du tourisme social dans certains territoires
? difficultés dans les agences de voyages du fait du développement du E-tourisme
? choix possible (économie, moindre émission de CO2) du secteur de l?entreprise en faveur de la
visioconférence qui se substituerait à une part du tourisme d?affaires
? A terme non connu :
? le renchérissement des matières premières et notamment de l?énergie pourraient entraîner des
conséquences brutales et puissantes sur l?économie touristique française, première destination
mondiale.
3. LE TOURISME DANS LA CROISSANCE VERTE : UNE DEMAN DE
CROISSANTE DE LA CLIENTELE
Les éléments rassemblés résumés ci-dessous sont tirés des travaux du groupe « Nouveau modèle de
croissance » du Centre d?analyse stratégique, dont le rapport a été publié en octobre 20092. Ils s?appuient en
particulier sur les contributions du Crédoc réalisées dans le cadre du groupe de travail3.
? Les motivations d?achat durable progressent. Elles sont multiples et vont de l?altruisme - « je
consomme pour la planète » - à l?individualisme - « je consomme parce que c?est meilleur pour moi ».
? Mais les pratiques de consommation ne correspondent pas encore à cette sensibilité environnementale
croissante des consommateurs : la préoccupation environnementale est secondaire par rapport aux
considérations de prix
? L?offre de produits « verts » n?est pas induite par la demande, elle la précède
? Le tourisme solidaire et durable connaît un succès limité mais grandissant. Toutefois, les
consommateurs se sentent assez peu informés. A cet égard, les labels sont très importants et doivent
être développés et promus officiellement.
? La préoccupation de proximité devient forte. Le changement climatique pourrait renforcer cette
contrainte de proximité.
2 Daniel Cohen, Cécile Jolly, Olivier Passet et Vanessa Visnia-Weill, Sortie de crise. Vers l?émergence de nouveaux
modèles de croissance ?, document de travail, Centre d?analyse stratégique, octobre 2009
3 V. la note complète en annexe
9/101
Il ressort de ces éléments qu?à ce stade, les perspectives sont encourageantes pour le tourisme durable rien
qu?en se plaçant du côté de la demande.
4. Les objectifs du rapport
Le présent rapport s?attache à :
? Identifier les effets d?une transition vers une croissance verte sur les emplois et les métiers du
tourisme en termes d?augmentation, de création, de transformation, de réduction ou de disparition et
évaluer les besoins en recrutement
? Identifier les actions qui doivent être éventuellement entreprises pour accompagner cette mutation :
définir les besoins en formation initiale et continue, organiser les parcours professionnels, orienter et
mettre en cohérence offre et demande pour faciliter les recrutements, valoriser les métiers et les
formations qui devront être pourvus en plus grand nombre, réglementer, organiser le marché de
l?emploi, mobiliser les professionnels de la filière, améliorer les conditions d?emploi des salariés?
? Identifier quel apport le tourisme peut représenter pour l?insertion des publics éloignés de l?emploi ou
la reconversion prioritaire des publics menacés de chômage dans le cadre de la transition vers une
croissance verte
? en retenant une définition du tourisme qui recouvre, quand ils sont liés au tourisme, les hébergements, la
restauration, les transports et les activités (sachant que la mutation des secteurs des transports et du bâtiment
est étudiée de façon approfondie par deux autres comités de filière et que la question du tourisme rural est
étudiée dans le présent rapport) :
o Les sites
o Les hébergements
o Les transports
o Le tourisme urbain, rural, de montagne, littoral (voire à terme spatial)
o Les métiers de la vente de voyages, du guidage
o Les activités : shopping, tourisme d?affaires, culture?
o Le tourisme social
o L'animation et le sport
? en identifiant les actions à mener rapidement des perspectives de plus long terme
? en tentant autant que faire se peut de distinguer dans les évolutions des métiers ce qui relève des mutations
« vertes » et des mutations « classiques » (nouvelles technologies, nouvelles attentes des clients?).
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A. AUX CROISEMENTS DU TOURISME ET DE LA
CROISSANCE VERTE
L?Organisation mondiale du tourisme, organe de l?ONU, a adopté un code mondial d?éthique du tourisme en
1999 et une définition du tourisme durable en août 20044
"Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont
applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y compris au tourisme de
masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects
environnemental, économique et socioculturel du développement du tourisme. Pour garantir sur le long
terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects.
Par conséquent, le tourisme durable doit :
1. exploiter de façon optimum les ressources de l'environnement qui constituent un élément clé de la mise en
valeur touristique, en préservant les processus écologiques essentiels et en aidant à sauvegarder les
ressources naturelles et la biodiversité ;
2. respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil, conserver leurs atouts culturels bâti et
vivant et leurs valeurs traditionnelles et contribuer à l'entente et à la tolérance interculturelles ;
3. assurer une activité économique viable sur le long terme offrant à toutes les parties prenantes des
avantages socioéconomiques équitablement répartis, notamment des emplois stables, des possibilités de
bénéfices et des services sociaux pour les communautés d'accueil, et contribuant ainsi à la réduction de la
pauvreté.
Le développement durable du tourisme requiert la participation, en connaissance de cause, de tous les
acteurs concernés, ainsi qu'une forte direction politique pour assurer une large participation et l'existence
d'un consensus. Le tourisme durable est le fruit d'efforts permanents et il exige le contrôle constant des effets
de cette activité, ce qui suppose l'adoption, chaque fois qu'il y a lieu, des mesures préventives et/ou
correctrices nécessaires.
Le tourisme durable devrait aussi satisfaire, au plus haut niveau possible, les touristes, et qu'il représente
pour eux une expérience utile en leur faisant prendre davantage conscience des problèmes de durabilité et en
encourageant parmi eux les pratiques adaptées. »
Depuis 2006, la France préside le groupe de travail international sur le développement du tourisme durable
s?inscrivant dans le processus de Marrakech sous l?égide du programme des Nations Unies pour
l?environnement (PNUE). Ce groupe de travail a arrêté 4 priorités devant faire avancer la démarche de
tourisme durable : l?interface tourisme et changements climatiques, le tourisme et la biodiversité, la
conservation du patrimoine naturel et culturel et le tourisme et le développement local. Les travaux ont
débouché sur des recommandations en matière de labels, normes et processus de certification,
d?investissements touristiques vis à vis d?opérateurs locaux, de prise en compte des changements climatiques,
de sensibilisation au tourisme durable, de gestion des zones côtières à forte pression touristique, de promotion
des patrimoines naturel et culturel et de développement du tourisme durable dans les territoires.
Si le tourisme n?était pas présent dans les réflexions du Grenelle de l?environnement au sens strict il est
s?inscrit dans quasi toutes ses thématiques :
? Changement climatique
? Biodiversité
? Urbanisme, aménagement du territoire, trame verte et bleue
4 V. en annexe pour une présentation plus argumentée des définitions du tourisme durable
11/101
? Efficacité énergétique des bâtiments, énergies renouvelables
? Déchets
? Transports
? Responsabilité sociale des entreprises
? Prévention des risques naturels
? Agriculture biologique
? Etc.
Une typologie des croisements entre les problématiques du tourisme et celles, nombreuses, de la croissance
verte, peut donc être tentée.
Ce qui caractériserait un tourisme durable dans une croissance verte serait naturellement un tourisme qui
veillerait à réduire les effets négatifs et poursuivre les effets positifs ainsi listés :
Biodiversité
Trame verte et bleue
La France a un patrimoine très riche mais menacé. Elle est le seul pays présent dans
5 des 34 "points chauds" de la biodiversité mondiale : Méditerranée, Caraïbes,
Océan Indien, Polynésie et Nouvelle-Calédonie. Elle possède le 2ème domaine
maritime au monde avec 10% des récifs coralliens et lagons. Au total, la France
abrite plus d?espèces que toute l?Europe continentale, mais elle est au 9ème rang
mondial pour le nombre d?espèces animales et végétales menacées, selon la Liste
rouge de l?UICN.
Biodiversité de prélèvement pour le tourisme : alimentation servie, matériaux de
construction?
Biodiversité récréative pour le tourisme : facteur d?attraction, risques d?atteinte par
la mauvaise ou la sur-fréquentation de touristes
Mécénat d?entreprises touristiques, par ex pour la reforestation
Eau Eau récréative : avec 27 % des séjours personnels et 40 % des nuitées en 2007, le
bord de mer reste l?espace touristique préféré des Français : c?est là qu?ils séjournent
le plus longtemps (7,7 nuits en moyenne). Demande accrue de piscines et jeux
aquatiques dans les campings et même les gîtes et résidences secondaires
Eau pour la consommation humaine : boisson, hygiène
Eau pour l?entretien des espaces verts, pour la maintenance des forêts
Transports Incertitude forte sur le coût de l?énergie et notamment du pétrole dans l?avenir.
Incertitudes consécutives sur le transport sur longue distance notamment (aérien) et
donc sur le tourisme international. Toutefois :
- si l?apport économique des touristes étrangers est important pour l?économie
française, ce sont cependant les résidents qui font la majorité du tourisme en
France : ils réalisent les deux tiers des nuitées et de la consommation
touristique
- la grande majorité des touristes étrangers séjournant en France sont des
Européens. Ils représentent 87 %des arrivées et 82 %des recettes (forte
fréquentation des hébergements de plein air et importance croissante des
résidences secondaires, courtes étapes sur la route de l?Espagne ou de
l?Italie). Les touristes originaires du continent américain représentent 7 %
des arrivées et apportent près de 10 % des recettes, les touristes en
provenance d?Asie et d?Océanie, 5 % des arrivées et 6 % des recettes.
Effet de serre : Le secteur du tourisme, via notamment le poste transport aérien,
émet 5 % environ des gaz à effet de serre dans le monde. Par ex., dans une étude
conduite au début de l'année 2008, le WWF affirme qu?il serait possible
d'économiser 22 millions de tonnes de CO2 si 20% des voyages d'affaires étaient
remplacés par des visioconférences.
Les déplacements effectués par les touristes français entre leur lieu de résidence et
leur lieu de villégiature représentent 65% des distances parcourues en France et 6%
12/101
des émissions de gaz à effet de serre (GES) françaises, transport international inclus,
3% si l'on ne prend en compte que les critères actuels du protocole de Kyoto (hors
tourisme des Français à l'étranger). Les déplacements les plus producteurs de GES
sont concentrés sur une minorité de touristes : 5% de la population française
contribuent à eux seuls, par leurs déplacements vers les lieux de vacance, à la moitié
des émissions dues aux déplacements touristiques.
Succès des vélos ? routes voies vertes. Etude 2009 sur l?économie du vélo en
France :
- 4,5 milliards d?euros
- 35.000 emplois
Un retour sur investissement élevé pour la collectivité
- 500 M¤ de dépenses annuelles
- 700 M¤ de recettes fiscales
Une haute teneur en emploi : 10 emplois/million d?euros contre 2,5 dans l?industrie
automobile.
Une dépense supérieure de 20% à la moyenne des touristes
2e activité en séjour derrière la randonnée pédestre
Développement possible du tourisme de navigation de plaisance.
Pas assez d?offre de déplacements multimodaux autour des clusters de transport, ce
qui fait que la plupart des touristes prennent leur voiture pour leurs déplacements.
(82% des déplacements touristiques en France)
Changement climatique Mouvement vers le Nord des touristes (GB +, Esp -), à priori un avantage pour les
destinations rurales et la montagne en été
La climatisation suffira-t-elle à faire rester les clients ? Aller vers l?éco-conception
des hébergements
Un mouvement vers le tourisme hors-sol à éviter
La baisse de l?enneigement en montagne
Baisse de la ressource en eau et sécheresse : plus d?eau en hiver, moins en été :
alimentation en eau (îles), mais surtout sports d?eau douces (lacs, rivières?), feux
de forêt (campings). Nombreuses conséquences possibles :
- interdiction du canoë-kayak (2006)
- interdictions de pêche (2003)
- marnages trop importants et découvrant au-delà des plages aménagées, les
fonds des plans d?eau
- eutrophisation des plans d?eau
20 % des communes littorales ont leurs plages atteintes par l?érosion (une part est
vraisemblablement liée au changement climatique)
Une évolution vers des paysages secs (été, automne)
Une évolution des paysages suite à l?évolution des activités agricoles
Moindre résistance des forêts aux maladies
Spécificité des événements extrêmes : accroissement de la fréquence des cyclones ?
Changement de trajectoire ? Risques associés (inondations?)
Risques sanitaires : réchauffement des eaux ; modification de la faune sous-marine
(multiplication des méduses?)
Récifs coralliens : dégradations importantes selon les lieux, risques de disparitions
massives au cours des prochaines décennies
Apparition de maladies absentes? Développement de maladies présentes ?
13/101
Pollution de l?air
Intoxications alimentaires
Pics de mortalité été/hiver
Etc.
Responsabilité sociale interne des
entreprises
Part importante du travail saisonnier et à temps partiel dans le tourisme
Part importante du travail peu qualifié, notamment dans le secteur HCR
Difficultés de recrutement et de maintien dans l?emploi, notamment dans le secteur
HCR, du fait des conditions salariales et de travail
Responsabilité sociale externe des
entreprises
Incidences de l?implantation d?une activité / d?un hébergement touristique sur
l?économie locale en France et à l?étranger.
Pour le parc du tourisme social notamment :
- 17% des établissements sont implantés dans des communes de moins de 500
habitants
- 36% sont implantés dans des communes de moins de 1.000 habitants
- 80% sont implantés dans des communes de moins de 5.000 habitants
Influence des opérateurs touristiques sur les décideurs du territoire pour faire
évoluer la gestion locale vers davantage de développement durable (par exemple par
ses achats)
Secteur du tourisme solidaire ou équitable : un tourisme qui participe au
développement des populations et pays visités. Ce tourisme, fondé sur une notion de
proximité, recouvre trois dimensions, complémentaires :
- une dimension socio-économique : des échanges commerciaux équitables et
un développement durable
- une dimension éducative pour d'autres modes de relations commerciales
basées sur la confiance et la transparence
- une dimension politique avec un engagement pour plus de justice dans les
règles du commerce international
Secteur du tourisme responsable : axé sur la connaissance des réalités locales, de la
culture, des modes de vie et aussi de la situation politique et sociale des populations,
il alterne en général activités culturelles et rencontres avec des acteurs locaux
(association, projets sociaux)
Importance quantitative et politique du tourisme social sur le territoire français -
Politiques d?aide au départ en vacances sur le territoire français. Tourisme ? facteur
de développement personnel, de bien-être
Participation de groupes de transport ou d?hébergement à la lutte contre le tourisme
sexuel
Production et consommation
responsables
Le professionnel du tourisme est aussi un acheteur : il doit apprendre à acheter et
pas seulement à produire « durable »
Le touriste est avant tout un consommateur qui peut aacheter et consommer durable.
Risques Changement climatique : cyclones, inondations, épidémies, feux de forêts? ( ?)
Déchets Problématique de la sur-fréquentation, par exemple dans les stations littorales l?été
Possibilité de valorisation des déchets dans les grandes structures (campings,
villages de vacances?) : compost, chauffage?
Paysage Ambivalence du tourisme, qui vit des paysages mais qui est également accusé de
participer à leur destruction (ex : stations balnéaires ou de montagne) par des
constructions inadaptés, des installations lourdes tels les téléphériques ou la sur-
fréquentation de sites naturels
Culture, patrimoine Ambivalence du tourisme, qui vit des cultures et patrimoines (y compris
gastronomiques) visités, qui aide à leur survie ou leur développement, mais peut
14/101
aussi être accusé de participer à leur destruction.
Secteur du tourisme responsable souhaite favoriser le maintien des cultures locales
Question des métiers de guides et conférenciers pour favoriser la qualité de l?accès à
la culture et au patrimoine : ces professions doivent-elles, pour cette raison,
demeurer réglementées ?
.
Bâtiment Les hôtels font partie des « bâtiments tertiaires » au sens des lois Grenelle 1 (13 août
2009) et 2 (au Parlement) : exigences d?efficacité énergétique renforcées pour les
bâtiments neufs dès 2010 ? obligations de rénovation énergétique
Problématique centrale de l?hôtellerie « économique » dont les bâtiments pourraient
ne pas passer le cap des obligations de mise à niveau imposées par les nouvelles
normes.
Loi de février 2005 sur la mise en accessibilité d?ici 2015 des bâtiments accueillant
du public
Exemplarité possible des hébergements touristiques pour la démonstration d?un
habitat et d?un mode de vie durables
Energies renouvelables Possibilité d?installer des systèmes de production d?énergies renouvelables sur les
bâtiments touristiques et leurs dépendances
Agriculture « raisonnée » Utilisation de produits biologiques, faveur des produits locaux et de saison, dans la
restauration touristique
Gîtes et chambres d?hôtes ruraux, accueil à la ferme, métiers d?accompagnateurs,
élevage de chevaux de randonnée, travail saisonnier en station de ski etc. pour
permettre la diversification des petites exploitations :
« Si le nombre d?exploitations pratiquant l?agritourisme a augmenté de 13 % entre 1988 et
2000, il demeure un secteur d?activité encore en devenir. Le dernier recensement général de
l?agriculture, qui a eu lieu en 2000, a en effet mesuré que sur 650.000 exploitations : ? 2 %
proposent un hébergement touristique : 150.000 lits sont ainsi disponibles, soit autant que
ceux exploités par les villages de vacances et les résidences de tourisme ; ? 0,4 % ont une
activité de restauration ; ? 0,92 % proposent des services et activités touristiques tels que la
visite d?exploitations ou des activités équestres »
FRANCOIS-PONCET Jean, BELOT Claude ?
Rapport d'information fait au nom de la Délégation à l'aménagement
et au développement durable du territoire sur le nouvel espace rural français. Paris, Sénat, 2008,
Labels, classements Ecolabel :
Les hébergements touristiques et les campings sont dans le périmètre de l?écolabel.
59 hébergements et 16 campings sont porteurs de la marque en France en novembre
2009 sur 288 hôtels et 54 campings (juil. 09) en Europe, soit une croissance très
rapide après 3 années de mise en place (écolabel tourisme créé en 2003).
Clé Verte ? en 2009 :
- 302 hébergements en France (230 campings, 51 hôtels, 21 gîtes, chambres
d'hôtes et locations)
- Dans le monde, plus de 700 hébergements verts dans 13 pays (Danemark,
Chypre, Pays-Bas, Italie, France, Portugal, Japon, Suède, Lituanie,
Belgique, Maroc, Tunisie, Estonie)
Gîte Panda : en 2009 : 290 hébergements en France
La certification Agir pour un tourisme responsable est attribuée par l?organisme
Afaq-Afnor. Le référentiel a été déposé en mai 2006 à la DGCCRF et publié au JO
du 16 mars 2007.
Selon une enquête SOFRES 2009 un voyageur sur deux connaît l?un de ces quatre
labels ?. qui représentent 0,5% de l?hébergement et 2,25% des campings en
France !
Green Globe : Green Globe est un label international créé en 1999 pour le voyage
15/101
et le tourisme durable.
7 hôtels et 1 agence de voyages porteurs de la marque en France
La réforme des classements hôteliers (arrêté du 22 décembre 08) a intégré des
critères relatifs au développement durable
La réforme des communes touristiques et stations classées (sept. 08) a intégré des
critères relatifs au développement durable
Agendas 21
Pôles d?excellence rurale
Nombre de projets sont basés sur le tourisme durable, la mise en valeur de
ressources locales par le tourisme
Education à l'environnement et au
développement durable, formation
de « l?éco-citoyen »
Rôle du secteur du tourisme associatif pour l?éducation au développement durable,
notamment des jeunes (ex : réseau Ethic Etapes)
Rôle pédagogique, en direction de la protection de l?environnement et du
développement durable, des métiers de l?animation, du tourisme vert
Exemplarité possible des hébergements touristiques pour la démonstration d?un
habitat et d?un mode de vie durables
Développement durable = facteur
d?attractivité touristique
Demande croissante de la part des « grands comptes » du tourisme d?affaires
Demande de la clientèle Nord Europe et Nord Amérique
Politique de labellisation / marquage (écolabel, écolodge, etc.) ; actions
(commerciales ?) de compensation carbone des déplacements
Accès aux vacances Politique et label Tourisme et Handicap (plus de 3250 labels attribués à ce jour).
Volonté d?élargir la politique du handicap à la politique de l?accessibilité pour tous
Politiques d?aide au départ en vacances sur le territoire français : 30% de français ne
partent pas en vacances dans l?année, chiffre qui stagne depuis plus de 10 ans.
En 2006, à la fourchette de revenus 800 ¤-2300 ¤ bruts mensuels par foyer
correspondait un taux de non départ de 70% à 40%, à 3000 ¤, le taux de non départ
s?abaissait à 30% et à 5000 ¤ il tombait à 20%.
Problématique des jeunes et des seniors, tranches d?âge qui partent le moins : 20-24
ans : 46% de non-partants dans la tranche d?âge) et + de 65 ans : 39% en moyenne,
mais avec des écarts important).
Agence nationale des chèques vacances (1 Mds ¤ de chiffre d?affaires annuel)
Territoires spécifiques Montagne : réchauffement climatique, paysage?
Mer : qualité de l?eau, paysage, déchets, comportements des plaisanciers et
plongeurs?
Territoires ruraux : répond au goût croissant pour la proximité, sports de nature,
double activité pour les agriculteurs?
Le total des hébergements ruraux en 2008 se porte à 57 789 sur un total d?environ
235 400 (hors résidences secondaires). En outre les 3/4 des 2200 petits terrains de
camping (pouvant accueillir au maximum 20 personnes sur au maximum six
emplacements) sont situés sur une exploitation agricole (camping à la ferme).
Ces tourismes sont appelés à se développer dans le cadre de la croissance verte :
bon bilan carbone du point de vue des transports, bien placés pour l'initiation à
l'environnement, aux écosystèmes, à la biodiversité, voire pour développer des
produits plus sophistiqués tels que « bienvenue à la ferme bio », et pour des séjours
touristiques à faible empreinte écologique.
Toutefois, à long terme, le changement climatique pourrait changer l'économie
touristique de certaines régions, d'autant plus fortement pour ce secteur du tourisme
qu'il est très dépendant de la Nature.
Territoires urbains : problématiques des transports, des déchets
16/101
Stations « volets clos » = ouverts en saison et quasi vides le reste de l?année.
Antarctique : restrictions majeures au tourisme
Iles : besoins de protection contre la sur-fréquentation ; risques de submersion par
hausse des eaux marines, menace sur les récifs coralliens
Parcs naturels, parcs nationaux, sites protégés, Sites UNESCO
De façon générale on observe que les problématiques du développement durable ont un impact fort sur le
tourisme dans l?ensemble de ses aspects (transports, sites, bâtiments?) y compris l?observation d?une
demande croissante de la clientèle pour un tourisme durable ou solidaire (le tourisme étant une activité de
service, la demande de la clientèle doit être considérée comme un paramètre aussi fondamental que la
réglementation).
Par ailleurs
- Le tourisme revêt, vis-à-vis du développement durable, un volet social fort : aide au départ en
vacances, tourisme solidaire, politique pour jeunes et seniors, accessibilité?
- Le tourisme peut constituer un outil pédagogique fort pour la diffusion du développement durable =
animateurs qui font de la sensibilisation à l?environnement, exemplarité des hébergements
touristiques?
- Un tourisme plus durable doit avoir un effet d?attractivité de la France pour les touristes étrangers
- Le tourisme français est très significativement épaulé par des subventions communautaires et de
collectivités locales ; or, ces acteurs vont de plus en plus exiger de financer des projets dont le
caractère durable pourra être démontré et pas seulement allégué ? voire inexistant
A partir de cette analyse du croisement entre croissance verte et tourisme, le comité de filière a identifié que
la totalité des métiers du tourisme connaîtront une mutation dans un délai rapproché.
17/101
B. EMPLOIS ET METIERS DU TOURISME DANS LA
CROISSANCE VERTE EN FRANCE
B. 1. LES EFFECTIFS DANS LE TOURISME
Le tourisme compte environ 1 000 000emplois moyens directs (?842 000 salariés et ? 178 000 non salariés) ?
Le double si on ajoute les emplois indirects / induits.
Les activités caractéristiques du tourisme emploient plus d?un million de personnes, soit 4 % des actifs
occupés. Ils se répartissent en 842 000 salariés et environ 178 000 non-salariés.
En outre, par l?afflux de personnes, le tourisme génère une économie « présentielle » qui profite à bien
d?autres secteurs d?activité. On estime généralement à un million le nombre d?emplois induits ainsi par le
tourisme.
Globalement, l?emploi salarié dans le tourisme a progressé de plus de 4 000 emplois en 2008, progression
plus faible que les années précédentes (moins de 1%).En 2007, ce secteur avait créé 29 000 emplois salariés,
après 20 000 créations en 2006 et 14 000 en 2005. C?est ainsi le quatrième secteur créateur d?emplois depuis
quatre ans.
Le secteur des hôtels, cafés et restaurants (HCR) emploie plus de 560 000 salariés et non-salariés dans les
cafés et restaurants, les hébergements touristiques plus de 230 000.
2007
Source : Insee, EAE services 2007
Entreprises (1) Personnes occupées
(en nombre) (en %) (en nombre) (en %)
Hôtellerie 21 139 9,17 161 016 15,35
Exploitation de terrains de camping 4 755 2,06 15 137 1,44
Autres hébergements touristiques 8 772 3,81 31 866 3,04
Restaurants et cafés 170 117 73,83 752 882 71,77
Agences de voyages 4 587 1,99 41 930 4,00
Soins de beauté, soins corporels, activités
thermales, thalassothérapie
21 058 9,14 46 197 4,40
Total 230 428 100,0 1 049 028 100,0
(1) : non compris téléphériques et remontées mécaniques.
Les emplois publics et para-publics se retrouvent très essentiellement dans les « autres activités
caractéristiques ».
B. 2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES QUESTIONS D?EMPLOI
DANS LE SECTEUR DU TOURISME
?Le secteur du tourisme couvre une trentaine de branches professionnelles. Pour certaines d?entre
elles, l?activité ne relève que partiellement de ce secteur.
Les 29 branches professionnelles auxquelles se rattachent logiquement les métiers liés au tourisme :
Organisation de tourisme
Agences de voyages
Guides accompagnateurs
Guides interprètes
Tourisme social et familial
Hôtels, cafés, restaurants
Taxis parisiens
Services de l?automobile, location de véhicules
Espaces de loisirs, d?attraction et culturels
Zoos
Casinos
Animation
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Hôtellerie de plein air
Immobilier
Restauration rapide
Restaurants de chaîne
Cafétérias
Transport aérien : personnel au sol
Transport aérien : personnel naviguant
Transport routier
Transport public urbain : réseaux de voyageurs
Sports
Centres équestres
Téléphériques
Navigation de plaisance
Ports de plaisance
Thermalisme
Entreprises artistiques et culturelles
Entreprises de spectacle
Les 21 branches ayant une convention collective « tourisme » :
- Branche hôtels cafés restaurants (HCR) ? brochure
3292
- Branche personnels des agences de voyages et de
tourisme ? brochure ?3115
- Branche hôtellerie de plein air ? brochure 3271
- Branche campings ? brochure 3176
- Branche chaînes de cafétérias et assimilés ? brochure
3297
- Branche personnel des entreprises de restauration de
collectivités ? brochure 3225
- Branche restauration rapide ? brochure 3245
- Branche espace de loisir, d?attractions et culturel ?
brochure 3275
- Branche tourisme social et familial ?brochure 3151
- Branche téléphériques et engins de remontées
mécaniques ? brochure 3122
- Branche casinos ? brochure 3167
- Branche animation ? brochure 3246
- Branche organismes de tourisme (à but non lucratif) ?
brochure 3175
- Branche thermalisme ? brochure 3298
- Branche golf ? brochure 3283
- Branche accompagnateurs et accompagnateurs au
service des agences de voyages et de tourisme ?
brochure 3061
- Branche guides et accompagnateurs en milieu
amazonien ? brochure 3347
- Branche guide interprètes de la région parisienne ?
brochure 3094
- Branche hôtels des tourisme trois quatre et quatre
étoiles de luxe de Paris et de la région parisienne ?
brochure 3231
- Branche hôtels ? brochure 3003
- Branche foires, salons et congrès - Convention
collective nationale Syntec complétée par un accord
spécifique
Mais parmi les autres branches employant un grand nombre de personnes dans un cadre touristique on peut
citer les transports, le tourisme rural et agricole?
Ceci correspond donc à des centaines d?emplois et des dizaines de formations différentes ainsi qu?à des
dizaines de certifications, ce qui rend toute réflexion sur l?emploi dans le tourisme à la fois passionnante et
très complexe.
????le secteur du tourisme connaît deux grands types d?employeurs :
- les employeurs publics ou para-publics (administration de l?Etat et des collectivités locales, offices de
tourisme, colonies de vacances, musées, parcs, etc.). Sur 241 métiers de la fonction publique
territoriale par exemple, 35 ou 40 ont un lien avec le tourisme (chef de projet tourisme bien entendu,
mais aussi responsable de port de plaisance par exemple).
- les employeurs privés (entreprises du voyage, de la restauration, de l?hébergement, du loisir?).
Certains métiers sont les mêmes dans le public et dans le privé mais ils sont minoritaires (métiers de
l?animation et du guidage, métiers de la vente de voyages?), pour les métiers de la vente de voyages, les
qualifications recherchées par le privé étant plus élevées (BTS) que par le public (bac pro Services par ex).
« En matière de formation, la principale critique de la FNOTSI5 porte sur l?inadéquation du BTS
tourisme aux besoins du secteur. Dans les petites structures, majoritaires, un jeune titulaire du BTS
tourisme sera mis à l?accueil, avec des tâches assez polyvalentes, mais sans perspectives d?évolution
5 Fédération nationale des offices de tourisme et syndicats d?initiative
19/101
professionnelle autre qu?une progression salariale à l?ancienneté. (?). Sur ce type de profil, un bac pro
Services, orienté accueil et relations-clients, est considéré comme suffisant (?).
Dans les grandes structures, alors que les perspectives d?évolution professionnelle existent, la
problématique est la même : les structures recrutent de plus en plus des profils commerciaux sur les
postes chargés d?assurer la promotion des produits touristiques. Et quels que soient les autres besoins
(communication, montage de produits touristiques, direction) la tendance est au recrutement de jeunes
dont la formation initiale correspond à la fonction exercée, avec une formation d?adaptation à la
spécificité du tourisme.
GUITTON Christophe , AGUETTANT Nathalie , LABRUYERE Chantal , MAHLAOUI Samira
Les métiers du tourisme : approche nationale, Marseille, Céreq, 2006, 121 p.
Dans les agences de voyages
- Le secteur ne recrute pas de jeunes sans formation et la grande majorité d?entre eux est de niveau
Bac+2.
- L?ex BTS Tourisme (d?après une enquête de 1999) est le diplôme le plus répandu et il arrive au premier
rang des préférences des responsables d?agences de voyages pour leur personnel pour cinq métiers sur
huit (agent de comptoir, chef de comptoir, chef d?agence, agent de réservation et forfaitiste).
(?)
- Bien qu?il y ait une tendance générale « affichée » de recruter des Bac + 2 ?BTS Tourisme, les
employeurs embauchent aussi à Bac + 1 (des jeunes qui ont échoué au bout d?un an de DEUG et qui
décrochent) pour mieux fidéliser les salariés à des postes pour lesquels les niveaux de qualification et de
salaires renvoient le plus souvent à des niveaux 4 « améliorés ». (?)
(?)
- Les formations universitaires supérieures de 2ème et 3ème cycles représentées par les licences et
maîtrises, diplômes d?IUP, DESS ont peu de succès dans le secteur. En effet, non seulement ces diplômes
ne font pas toujours l?unanimité, mais les petites agences, PME ou TPE, ne recrutent pas ce type de
diplômés. Seules les « majors » recrutent un petit nombre de titulaires à ces niveaux supérieurs et encore
privilégient-elles pour les emplois d?encadrement (responsable d?agence ou de développement
touristique, chef de produit) la promotion interne par la voie bac+2 complétée par une forte expérience de
terrain.
Mise en oeuvre du schéma des formations.
Rapport final de l'étude de filière sur l'évolution du système emploi-formation.
Paris, Geste, Région Ile de France, 2004
Le secteur du tourisme associatif à vocation sociale est un peu à part car il appartient bien au secteur
commercial (il vend ses prestations) mais dans un but non lucratif ; dans cette mesure certains de ses métiers
ont un contenu différent et une forte dimension socio-éducative notamment auprès des jeunes (animation de
la diversité sociale, accueil de personnes en difficultés, etc.), le recours aux bénévoles n?est pas rare, la part
des salariés permanents est minoritaire, la polyvalence est forte.6.
?La plupart des entreprises du tourisme sont des petites ou très petites entreprises, parfois héritées, où
le turn over des patrons est faible. Il en découle une relative passivité face aux évolutions, passivité (ou rejet)
qui s?observe à chaque mutation qu?a connue le tourisme ces dernières années : nécessité d?améliorer
l?accueil, nécessité de réformer les classements des hébergements, arrivée de femmes diplômées à la tête
d?entreprises?
« Le tourisme a dix ans de retard d?une façon générale. La structure du secteur, composé d?une
multiplicité de très petites entreprises à caractère familial a notamment pour conséquences :
- Un dialogue social encore très limité, qui constitue à l?évidence un frein à la modernité sociale, et par
là-même à l?accès des femmes aux responsabilités. (?) Ce n?est pas le tourisme qui est particulièrement
macho, c?est le monde des PME et du petit patronat qui est resté très traditionnel. (?) Il existe une forme
de paternalisme dans cette profession. On est sur des modèles qui datent quasiment du 19ème siècle.
- Un retard dans la professionnalisation du secteur « Nous sommes dans un secteur corporatiste, vieux,
6 Observatoire prospectif des métiers et des qualifications du tourisme social et familial - Enquête auprès
des entreprises - Rapport final 12 mars 2008 - CPNEF Tourisme social et familial ? Uniformation -Pollen conseil
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qui n?a pas bougé, sauf depuis 5 ans. Les personnes à la tête des entreprises sont les mêmes depuis 20 ans
et ça, plus que dans d?autres secteurs » « Dans le secteur du tourisme, la mentalité des grands dirigeants
n?évolue pas de ce point de vue alors que dans les secteurs industriels on pose le problème depuis
longtemps en termes de qualité, de professionnalisation » (pp. 19-20)
HALLS-FRENCH Lilian
La place des femmes dans le monde du tourisme., 2003
? ainsi que des difficultés de gestion au quotidien
« Le recours à la formation continue est peu développé, jugé complexe à mettre en place par les
professionnels (difficultés pour le remplacement du personnel parti en formation, montages financiers des
projets?). Un appui logistique par des acteurs de terrain pourrait appuyer les professionnels et les aider
dans leurs démarches de mise en place de formations. Des dispositifs de formation à distance ou
d?autoformation pourraient être expérimentés. »
ARF - Agence regionale de la formation tout au long de la vie Poitou-Charentes
Le GFE 17 « Hôtellerie, Restauration Tourisme, Loisirs, Animation, Sport ». 2008
?le tourisme comporte un nombre important d?emplois peu qualifiés, notamment dans les secteurs
hôtellerie - cafés ? restauration et animation, qui constituent d?ailleurs des tremplins vers l?emploi et la
formation. Pour autant, hors secteur HCR, on observe globalement une tendance à l?augmentation du
niveau de formation des actifs du secteur, les recrutements à un niveau inférieur au bac se raréfiant et
concernant aujourd?hui essentiellement les agents et hôtesses d?accueil et d?information. Si la part des
niveaux V et IV se maintient, la proportion des diplômés du supérieur s?accroît nettement. Cette tendance se
confirme d?année en année, la réforme, en 2001, des BTS Tourisme n?y étant pas étrangère.
?l?emploi est quantitativement sous tension dans le secteur du tourisme, et particulièrement dans le
secteur de l?hôtellerie ? cafés ? restauration et le secteur de l?accueil. La formation initiale produit a priori
suffisamment de personnes compétentes pour ces emplois mais il s?agit d?emplois où un nombre très
important des personnes formées ne sont plus présentes au bout de quelques années.
« Si les flux de formation (formation initiale, continue etc.), sont importants dans ce groupe, les
personnes formées ne restent pas dans le secteur, voire n'y entrent jamais (« 50% des personnes
n?exercent pas le métier pour lequel elles se sont formées »). On assiste à une forte rotation des
personnes, du fait de la présence de la plupart des facteurs de précarisation : ? des salaires insuffisants ?
des emplois à statut précaire (financements associatifs etc.) ? des emplois saisonniers ? des horaires
décalés et plus longs que la moyenne ? l'absence de perspectives d'évolution de carrière. Les
représentations des métiers de l'accueil sont de ce fait très négatives alors que ces métiers requièrent une
forte professionnalisation.
Il semblerait que la plupart des métiers du tourisme (accompagnateur de tourisme, agent de comptoir,
directeur d?office de tourisme, forfaitiste, guide interprète, agent d?accueil, guichetier, réceptionniste,
responsable d?agence, chef de produit dans le tourisme, agent de développement local, organisateur
d?événements locaux, acheteur de prestations touristiques, agent d?assistance aux touristes?) aient des
difficultés à recruter. Plusieurs raisons expliquent ce problème. Tout d?abord, ce sont des métiers très
saisonniers. Les personnes sont souvent embauchées pour une période assez courte, la plupart du temps
durant les périodes estivales. Ces métiers sont par nature exigeants, notamment en termes
d'investissement personnel : horaires décalés, travail le week-end, activité intense, difficultés
d?hébergement. La durée de vie professionnelle dans ces secteurs est d'ailleurs traditionnellement très
courte, tout au moins dans les emplois de salariés et les tâches d'exécution. Pour cette raison, ces
emplois sont occupés le plus souvent par des jeunes, qui n'ont pas été nécessairement formés pour les
occuper. Les "seuils techniques" relativement faibles de certains de ces emplois permettent ce type de
recrutement, mais la professionnalisation de plus en plus souhaitée (par les employeurs et les clients)
d'une part, et la nécessaire possession de titres ou diplômes d?autre part, pourrait progressivement
entraver ce mode de recrutement. Quant aux difficultés relevant de la précarisation des emplois (ou de la
limitation de la durée des contrats), elles pourraient être atténuées par la mise en oeuvre de solutions plus
collectives comme les groupements d?employeurs qui permettent de donner à certains salariés de
l?activité tout au long de l?année et de pouvoir ainsi leur permettre la mise en oeuvre une vraie stratégie
de développement de carrière. »
Synthèse du GFE 17 Hôtellerie, restauration, tourisme, sport, loisirs, Limoges, Prisme-Limousin, 2006
Le tourisme, comme les autres filières en tension occupant des personnes à bas niveau de qualification, est
21/101
également touché par la question du travail dissimulé ou illégal7.
?un nombre important d?emplois correspondent à des filières d?insertion (secteurs HCR, de
l?animation, de l?accompagnement, etc.) où un emploi dans le tourisme est la porte d?entrée dans la vie
professionnelle et où la formation ou la reconnaissance des acquis de l?expérience interviennent
postérieurement. Les ministères chargés de la jeunesse et des sports en ont pris conscience depuis de
nombreuses années et renforcent cette tendance par une politique d?adaptation des formations et des
diplômes.
?le tourisme compte un nombre important d?emplois saisonniers, d?emplois à temps partiel, de
doubles emplois (ex : cumul agriculture et randonnée ou sports d?hiver)
Une exploitation spécifique des déclarations annuelles de données sociales réalisée par l?Insee en 2006 a
dénombré 420 000 emplois saisonniers dans les activités touristiques. Ce phénomène d?emploi saisonnier est
moins répandu dans les hôtels que dans les autres formes d?hébergement touristique, en particulier dans
l?hôtellerie de plein air ainsi que dans les téléphériques et remontées mécaniques (environ 18 000).Il s?agit le
plus souvent d?emplois faiblement qualifiés et occupés par des jeunes en recherche d?emploi ( y compris des
étudiants arrondissant leur budget pendant la saison) entraînant des problèmes de fidélisation et surtout de
formation professionnelle dont ces jeunes ne bénéficient pas du fait de la courte période où ils sont employés
dans l?année. Mais c?est aussi souvent par ce biais que ce fait l?insertion de jeunes en échec scolaire.
?on constate dans le tourisme le débat récurrent et toujours renouvelé sur l?adéquation ou non de la
formation aux besoins des employeurs et aux aspirations des salariés : certains pensent qu? il y aurait
surtout besoin, dans le tourisme, de personnels de niveau V et IV mais leurs conditions d?emploi sont
insatisfaisantes ; les mêmes ajoutent qu?il y aurait un foisonnement anarchique de formations de niveau
licence et master qui seraient des « usines à fabriquer des chômeurs » et l?autonomie des universités pourrait
aggraver le processus ; il est dit également que les professionnels préfèreraient des personnels généralistes
formés à la vente ou au marketing puis les formeraient au tourisme.. Mais on lit aussi que la tendance de fond
est à l?augmentation du niveau de qualification, qu?il faut former de vrais professionnels du tourisme car ce
secteur a des contraintes spécifiques, que les deux BTS tourisme rénovés conviennent globalement aux
professionnels privés, que les conditions d?emploi des salariés de niveau V et IV se sont améliorées grâce à
l?effort de professionnalisation au contraire de celles des salariés entre niveaux III et I qui ont des prétentions
salariales supérieures aux conditions du marché, que l?autonomie des universités devrait permettre un
meilleur dialogue avec les professionnels et les régions..
« [?] D?un côté, des employeurs nous font savoir qu?ils ne parviennent pas à trouver de jeunes, et de
l?autre des jeunes ne trouvent pas de travail. »
« Nous formons moins de 4 000 BTS par an, ce qui reste très insuffisant au regard des besoins.
Cependant, un grand nombre d?entre eux souhaite poursuivre des études, parce qu?ils en ont les
compétences mais aussi parce qu?ils ne veulent pas entrer sur le marché du travail. »
« Les diplômes de la formation professionnelle charrient souvent des représentations quelque peu datées.
Or tous sont systématiquement fabriqués à partir d?une étude précise des attentes des secteurs d?activité
et des employeurs. (?) La principale difficulté à laquelle nous sommes confrontés réside dans la variété
et l?hétérogénéité des attentes des acteurs en matière des compétences. Ainsi, les attentes d?un hôtelier
indépendant et celles d?un hôtelier de chaîne divergent fortement, en dehors de quelques compétences de
base. De même, les compétences attendues dans une agence réceptive intervenant dans un secteur
spécifique et celles attendues dans une agence généraliste n?ont rien à voir. Dans notre recherche
d?adéquation entre les attentes des employeurs et les compétences, nous sommes confrontés à cette
question : Comment repérer et suivre l?évolution des compétences des différents acteurs ? L?accueil,
l?hébergement, la restauration, la commercialisation, l?organisation de séjours et leur mise en oeuvre
offrent une extrême variété de situations, et notre premier travail en tant qu?organisme certificateur
consiste à rencontrer le plus fréquemment possible les professionnels. »
PANAZOL Jean-Marie, Inspecteur général de l?Education nationale
Assises nationales du tourisme. Le tourisme au coeur de notre croissance. 18 et 19 juin 2008.
7 V. par ex Comment résoudre la pénurie de main-d?oeuvre dans le secteur de l?hôtellerie-restauration ?
Conseil national du tourisme - Février 2008
22/101
?Dans le tourisme, qui est pourtant une activité de chaîne d?assemblage (le touriste se déplace, mange,
visite, fait du sport, etc.) plusieurs mondes cohabitent et se comprennent mal : par exemple les métiers du
sport et de l?animation n?apprécient pas d?être assimilés au tourisme car ils tiennent à leur contenu
pédagogique et à leurs objectifs de sécurité ? d?où la volonté de la branche des parcs de loisirs de créer ses
propres certifications pour les animateurs d?attractions, les surveillants de piscines ; le monde de la culture et
du patrimoine admet encore mal celui du tourisme qui est considéré comme trop mercantile ou « de service »
au sens du client roi. D?où une difficulté à définir des formations et diplômes qui conviennent au secteur dans
son ensemble.
?Pour des motifs tenant à la garantie du client (ex : agents de voyage), à la qualité de la prestation (ex :
guides) ou à la sécurité physique (ex : métiers du sport ou de l?accompagnement), nombre d?emplois ou
d?activités du tourisme sont réglementés.
23/101
C. LA FORMATION, LES DIPLOMES DANS LE SECTEUR
DU TOURISME ET L?EVOLUTION DUE A LA
CROISSANCE VERTE
Voir annexe pour le détail8
C.1. FORMATION ET DIPLOMES
C.1.1. FORMATION INITIALE DANS L?ENSEIGNEMENT SUPER IEUR (NIVEAUX I, II ET III)
L?offre de formation universitaire en tourisme du ministère de l?enseignement supérieur et de la recherche
s?est beaucoup développée au cours des dernières années. Les diplômes tourisme et hôtellerie-restauration de
ce niveau sont cependant de plus en plus concurrencés sur le marché de l?emploi par d?autres diplômes plus
généralistes : commerce, communication, gestion, etc.
Dans le cadre de l?harmonisation des cursus d?enseignement supérieur européens, le cursus universitaire
français s?organise autour de trois diplômes : la licence, le master et le doctorat. Cette nouvelle organisation
dite « LMD » permet d?accroître la mobilité des étudiants européens, la mobilité entre les disciplines et entre
les formations professionnelles et générales. Le système « LMD » est accessible aux étudiants du secteur du
tourisme.
Les masters professionnels
Il existe une cinquantaine de masters professionnels correspondant à des formations aux métiers du tourisme
dans les pôles principaux du tourisme (hôtellerie-restauration, loisirs, sports et culture)
Les licences professionnelle
Il existe une soixantaine de licences professionnelles correspondant à des formations aux métiers du tourisme
dans les pôles principaux du tourisme (hôtellerie-restauration, loisirs, sports, culture). Les licences pro ont été
créées en 1999 et mises en place en 2000.
Les BTS tourisme (ministère de l?Education nationale)
Ils occupent une place structurante dans le secteur du tourisme, notamment :
- BTS : animation et gestions touristiques
locales (AGTL)
- BTS vente et productions touristiques (VPT)
- BTS hôtellerie restauration (option A
mercatique et gestion hôtelière)
- BTS hôtellerie restauration (option B art
culinaire, art de la table et du service)
- BTS responsable hébergement
en 2008, inscrits : 5 116 , admis : 3 708 en 2008 inscrits : 2 957, admis : 2 337
Autres
? Jeunesse et Sports : Ex : Niveau II : Diplôme d?État supérieur de la jeunesse, de l?éducation
populaire et du sport (DESJEPS) : parmi les mentions de la spécialité « perfectionnement sportif », on
8 Le CETIA (Univ. de Toulouse) dispose de la liste complète des formations licence à master et de leur contenu à jour
au printemps 2009
24/101
peut citer le vol à voile, le surf, la pétanque, les activités physiques adaptées, le golf, etc. et dans la
mention « direction de structure et de projet » de la spécialité « animation socio-éducative ou
culturelle ».
? Jeunesse et Sports : Ex : Niveau III : Diplôme d?État de la jeunesse, de l?éducation populaire et du
sport (DEJEPS) : parmi les mentions de la spécialité « perfectionnement sportif », on peut citer le surf,
la pétanque, le golf, etc. et dans la mention « développement de projets territoires et réseaux » de la
spécialité « animation socio-éducative ou culturelle ».
Ministère de l?économie : Ex : assistant de développement de tourisme local, responsable d?établissement
touristique - Niveau III
Au sein des métiers du guidage, qui sont réglementés, trois métiers ne sont accessibles que par examen :
- Conférencier national
- Guide-conférencier des villes et pays d?art et d?histoire
- Animateur de l?architecture et du patrimoine
C.1.2. FORMATION INITIALE DANS L?ENSEIGNEMENT SECON DAIRE (NIVEAUX IV, V ET
VI)
Ministère Education Nationale
Les diplômes délivrés correspondent essentiellement à la filière hôtellerie ? restauration ? tourisme.
Ministère Jeunesse et Sports
Dans le domaine, étendu, des métiers de l?animation et de l?encadrement des activités physiques et sportives.
Ces formations visent des métiers exercés à la fois pour des résidents (abonnés de clubs, d?associations?) et
des touristes notamment durant les saisons d?hiver et d?été. Les diplômes intéressant le tourisme sont
principalement situés aux niveaux IV et V.
Ministère de l?Agriculture
- Baccalauréat professionnel / Services en milieu rural
C1.3. FORMATION CONTINUE
Les modules de formation continue ont vocation soit à préparer un diplôme de la formation initiale, soit à
préparer un diplôme spécifique de la formation continue (certificat de spécialisation, certificat de
qualification professionnelle, formation reconnue comme équivalent un niveau de diplôme), soit à acquérir
une compétence supplémentaire sans validation par un titre officiel.
Ils sont donc de tout niveau mais on trouve là les filières permettant l?insertion dans l?emploi des personnes
peu ou pas qualifiées et la validation des compétences, notamment en niveau V : agent de loisirs, agent
d?accueil touristique, agent d?hôtellerie, garçon ou serveuse de restaurant, cuisinier (ière), agent de
restauration, employé barman?
Le réseau de la formation continue n?est pas spécifique pour le tourisme, à part quelques écoles spécialisées
notamment dans les formations en hôtellerie et restauration :
? Le réseau de l?AFPA
? Environ 290 GRETA (groupements d?Etablissements publics locaux d?enseignement) fédérant leurs
ressources pour organiser des actions de formation continue pour adultes)
25/101
? Services de formation continue des universités (de nombreux masters peuvent se préparer en
formation continue)
? Réseau des chambres consulaires et notamment celui des CCI (au nombre de 159) qui proposent
environ 300 formations (en incluant les formations HCR) et préparent également aux diplômes
professionnels
? Organisations professionnelles (formation achetée auprès d?organismes privés ou dispensées en
interne)
? Entreprises (formation achetée auprès d?organismes privés ou dispensées en interne)
Pour la seule hôtellerie ? restauration sur financement du FAFIH9 en 2008, les dispositifs de formation
continue (plan de formation, contrat de professionnalisation, période de professionnalisation, droit individuel
à la formation) ont représenté 84 934 dossiers instruits, 73 363 actions de formation, 156 286 stagiaires,
7 357 432 heures de formation.
C.2. ACTUALITE DE LA REFLEXION SUR LES METIERS DU T OURISME
Ainsi que le CEREQ l?a étudié en profondeur depuis 200610, les six thématiques d?évolution des métiers qui
occupent professionnels du tourisme et secteur de la formation sont les suivantes :
- l?élévation du niveau de formation ;
- la priorité donnée à l?accueil des clients et à la dimension commerciale ;
- les nouvelles technologies ;
- les difficultés de recrutement et la faible fidélisation de la main-d?oeuvre ;
- la prise en compte croissante des critères de développement durable ;
- le rôle déterminant des femmes.
Ces deux dernières thématiques sont apparues récemment et les pratiques liées au développement durable
existent sur le terrain : des réflexions sont déjà en cours, des métiers du tourisme durable / écologique /
solidaire / etc. existent déjà, le label Tourisme et Handicap, la réforme récente du classement des hôtels
intégrant des critères de développement durable etc. participent de la démarche vers le développement
durable.
Ainsi le tournant vers le développement durable est déjà entamé avec quelques locomotives (liste indicative) :
groupe ACCOR, Club Méditerranée, campings (label Camping qualité, charte paysagère?), associations du
tourisme social, agriculture offrant des produits du tourisme rural, voyagistes solidaires, élus de la montagne,
démarche RESPECT de l?ACFCI, salon Ecorismo?
C.3. ANALYSE PAR LA TYPOLOGIE DES METIERS DU TOURIS ME DES
EFFETS ATTENDUS DE LA CROISSANCE VERTE
Le tableau synoptique « secteur du tourisme ? structure des métiers - analyse dans une optique de croissance
verte » fait une analyse de l?évolution des métiers selon trois tendances :
9 Organisme paritaire collecteur agréé (de la formation professionnelle) de l'Industrie Hôtelière et des activités
connexes
10 notamment CEREQ novembre 2008 « Les métiers du tourisme : tendances et besoins émergents »
26/101
? les métiers dont les gestes professionnels (au sens de la technicité) sont ou seront marginalement
touchés par le passage à la croissance verte ? a priori sensibilisation Développement Durable sur le
lieu de travail ou en formation
? les métiers dont les gestes professionnels sont ou seront partiellement touchés par le passage à la
croissance verte ? a priori modules de formation Développement Durable insérés dans la formation
métier initiale ou continue
? les métiers dont les gestes professionnels sont ou seront fortement ou intégralement touchés par le
passage à la croissance verte (= « les métiers « verts ») ? a priori la formation métier est fortement
tournée vers la problématique Développement Durable au moins dans sa phase de spécialisation
NB 1 : en revanche, tous les métiers seront affectés dans les comportements professionnels par un passage à
la croissance verte.
NB 2 : dans l?ensemble du tableau, il a été tenté de spécifier des métiers qui sont peu ou prou équivalents
quel que soit leur contexte territorial, d?employeur, de filière d?hébergement etc. Notamment sont traités
spécifiquement toutes branches et tous contextes intéressés :
- Les métiers de l?accueil
- métiers du guidage, de l?accompagnement et de l?animation
- Les métiers de la restauration
- Les métiers de la gestion, du conseil, de l?ingénierie, de la conception?
NB 3 : Ne sont pas examinés ici les métiers des secteurs adjacents au tourisme :
? Activités support dans les organismes (webmestre, secrétaire, comptable, attaché de presse, etc.)
? Commerce
? Transports (hors autocars de tourisme), stations d?autoroutes
? Agriculture (hors hébergement et accueil pédagogique à la ferme)
? Construction et entretien d?hébergements touristiques, entretien et restauration de monuments
? Finances, banques, fiscalité
? Administrations de contrôle (concurrence, consommation, répression des fraudes ? services
vétérinaires ? inspection des sports ? commissions de sécurité des établissements accueillant du
public - etc.)
? Divertissement, spectacle
NB4 : pour l?ensemble du tableau : métiers identifiés comme devant disparaître dans une croissance verte :
AUCUN
Sont notés en gras ceux pour qui le constat est plus marqué
Métier dont
les gestes
professionnels
sont ou seront
marginalemen
t touchés par
le passage à la
croissance
verte
Métier dont les gestes
professionnels sont ou seront
partiellement touchés par le
passage à la croissance verte
Métier dont les
gestes
professionnels sont
ou seront fortement
ou intégralement
touchés par le
passage à la
croissance verte (=
« les métiers
« verts »)
Principales
branches
concernées (si
métier
transversal)
Niveau
moyen
Effectif
(approx.)
Métier
d?insertion
dans
l?emploi
Agent de Comptoir 38 962 salariés
(équivalent temps
plein) 50% de
moins de 35 ans,
76% de femmes
(source SNAV)
oui
Conseiller en voyages IV 25000
Conseiller confirmé voyages
Conseiller billeterie oui
LES METIERS DU
VOYAGE
(cf. notamment
typologie rénovée par
le SNAV en 2008 ?
2009)
Conseiller confirmé billetterie
27/101
Métier dont
les gestes
professionnels
sont ou seront
marginalemen
t touchés par
le passage à la
croissance
verte
Métier dont les gestes
professionnels sont ou seront
partiellement touchés par le
passage à la croissance verte
Métier dont les
gestes
professionnels sont
ou seront fortement
ou intégralement
touchés par le
passage à la
croissance verte (=
« les métiers
« verts »)
Principales
branches
concernées (si
métier
transversal)
Niveau
moyen
Effectif
(approx.)
Métier
d?insertion
dans
l?emploi
Chargé des documents de voyages
Forfaitiste
Forfaitiste confirmé
Responsable de secteur agence ou
d?unité technique
Responsable d?agence(s)
Animateur-coordinateur de réseau
Directeur régional
Responsable de module/équipe
Responsable de plateau
Assistant réceptif
Agent d?accueil
Chef de produits touristiques
Assistant chef de produit
Responsable d'association de
tourisme solidaire
Affrêteur
Yield manager
Directeur de tour operateur
Gestionnaire de site internet de
voyages et réservations
Testeur de site internet de voyages et
réservations
Chef de projet customer relation
management
LES METIERS
AUTOUR DU
TERRITOIRE :
ACCUEIL ?
RECEPTIF ?
CULTURE ?
SPORTS ET
ACTIVITE ?
ANIMATION ?
GUIDAGE ?
DEVELOPPEMENT
TOURISTIQUE?
Agent
d'accueil
(halls
d'aéroport,
guichets
d'information,
stands
d'exposition,
musées...)
Niveau
V
100000 oui
Hôtesse de
l'air, steward
Agent d'escale
Caissier Niveau
V
oui
Métiers de l?accueil
Responsable
des caisses
Autocariste Métiers des transports
touristiques Chauffeur d'autocar
Directeur d'un office de tourisme II
Coordinateur
d?activités
touristiques locales,
monteurs de
produits
touristiques, chargés
de promotion
IV
Métiers du
développement
touristique local
Concepteur-
réalisateur de
loisirs verts
IV
28/101
Métier dont
les gestes
professionnels
sont ou seront
marginalemen
t touchés par
le passage à la
croissance
verte
Métier dont les gestes
professionnels sont ou seront
partiellement touchés par le
passage à la croissance verte
Métier dont les
gestes
professionnels sont
ou seront fortement
ou intégralement
touchés par le
passage à la
croissance verte (=
« les métiers
« verts »)
Principales
branches
concernées (si
métier
transversal)
Niveau
moyen
Effectif
(approx.)
Métier
d?insertion
dans
l?emploi
Conseiller en séjour en office de
tourisme
V-IV
Agent de gestion de réservations en
OT / SLA
IV
Agent de
valorisation du
patrimoine
IV
Chargé de promotion en OT /
CDT / CRT
IV
Responsable promotion OT /
CDT / CRT
III
Responsable ou assistant
marketing / observation
économique / études économiques
en OT / CDT / CRT
III
Responsable marchés étrangers
en OT / CDT / CRT
III
Accompagnateur de voyages ? Branche
animation
? Branche
espaces de
loisirs,
d?attraction et
culturels
? Branche
tourisme social
et familial
? Branche
organismes de
tourisme
? Branche
accompagnateu
rs
? Branches Sport
? Branche guides
? interprètes
? Branche
entreprises de
spectacles
10% des
personnels de
l?animation ou du
sport auraient une
activité
directement
rattachable au
tourisme
oui
Guide accompagnateur oui
Conférencier Etude 2008
Direction du
tourisme : 2 400
professionnels du
guidage actifs :
-31% de guides-
interprètes
nationaux
-29,50% de
guides-interprètes
régionaux
-16,30% de
conférenciers des
Villes et pays d'art
et d'histoire
-9,40% de
conférenciers
nationaux.
Métiers de
l?accompagnement, du
guidage, de
l'animation (y compris
sportive) et de la
formation en
environnement
Guide interprete
29/101
Métier dont
les gestes
professionnels
sont ou seront
marginalemen
t touchés par
le passage à la
croissance
verte
Métier dont les gestes
professionnels sont ou seront
partiellement touchés par le
passage à la croissance verte
Métier dont les
gestes
professionnels sont
ou seront fortement
ou intégralement
touchés par le
passage à la
croissance verte (=
« les métiers
« verts »)
Principales
branches
concernées (si
métier
transversal)
Niveau
moyen
Effectif
(approx.)
Métier
d?insertion
dans
l?emploi
Responsable
d'animation dans
un espace protégé
IV ou V Il y aurait environ
80 000
animateurs dont
l?activité serait
liée au tourisme,
dont la moitié
employés par des
collectivités
locales
Animateur loisirs de centre de
vacances, de camping, de colonie
de vacances, d?accueil collectif de
mineurs, etc.
IV ou V oui
Formateur en
environnement
IV ou V oui
Animateur en
écotourisme
IV ou V oui
Guide naturaliste IV ou V
Animateur nature /
culture /
environnement
IV ou V oui
Animateur en
tourisme rural et
activités de pleine
nature
IV ou V oui
Animateur et accompagnateur
sportif
Animateur et
accompagnateur
sportif Nature
IV ou V oui
Conservateur Musées, monuments
Surveillant oui
Assistant
clientèle
oui
Caissier des
machines à
sous
Croupier oui
Directeur des
machines à
sous
Employé des
jeux
oui
Technicien
des machines
à sous
Casinos (200
entreprises)
Apprentis
Croupiers
oui
Technicien
des machines
Bowlings
(320 établissements)
Directeur
Agent thermal 46 197 emplois
dont 5 825
emplois (source
UNEDIC) pour
thermalisme
oui
Infirmier
Masseur-kinésithérapeute
Médecin thermal
Directeur d?institut
Les stations thermales,
la thalassothérapie, les
soins de beauté, les
soins corporels
Hydrotechnicien
Chargé de
location de
matériel de
transport ou
de loisirs
oui Les sports (hors
animation)
Responsable d?une activité
sportive ouverte aux touristes
oui
30/101
Métier dont
les gestes
professionnels
sont ou seront
marginalemen
t touchés par
le passage à la
croissance
verte
Métier dont les gestes
professionnels sont ou seront
partiellement touchés par le
passage à la croissance verte
Métier dont les
gestes
professionnels sont
ou seront fortement
ou intégralement
touchés par le
passage à la
croissance verte (=
« les métiers
« verts »)
Principales
branches
concernées (si
métier
transversal)
Niveau
moyen
Effectif
(approx.)
Métier
d?insertion
dans
l?emploi
Gestionnaire de parc 26 300 salariés
permanents
Opérateur
d'attraction
oui
Opérateur de
parcours
acrobatique en
hauteur
oui
Les parcs de loisirs
(2 500 entreprises)
Opérateur
d?attraction
aquatique
oui
gestionnaires de sites d?exposition
organisateur de manifestations
commerciales
Installateur de stands oui
Responsable son de salle de
conférence
Responsable lumière de salle de
conférence
Responsable média de salle de
conférence
Foires, salons et
congrès
Responsable des services médias
des manifestations
Caissier de
remontée
mécanique
Branche
téléphériques et
engins de
remontées
mécaniques ?
brochure 3122
12 382 emplois
salariés pour
UNEDIC = hors
secteur public
22 033 salariés
(en 2003/2004)
pour SNTF
oui Téléphériques,
remontées mécaniques
Conducteur de
remontée
mécanique
= oui
Agent d' exploitation d'installations
d'enneigement
oui
Conducteur d' engin de dammage oui
Dameur oui
Directeur de station de ski
Nivoculteur
Snowmaker
Technicien neige
Artificier spécialisé en
déclenchement d'avalanches
Pisteur
Maitre chien d' avalanche
Personnel régulateur du service des
pistes de ski
Pisteur secouriste alpin
Aménagement de la
montagne hors
remontées
Pisteur secouriste nordique
Aménagement du
littoral
Responsable
qualité des eaux en
station balnéaire
Espaces protégés Architecte conseil
dans un espace
naturel
2500 à 3000
professionnels
travaillent dans
les organismes
gestionnaires des
espaces naturels
protégés. Les
organismes
employeurs sont
environ 300.
31/101
Métier dont
les gestes
professionnels
sont ou seront
marginalemen
t touchés par
le passage à la
croissance
verte
Métier dont les gestes
professionnels sont ou seront
partiellement touchés par le
passage à la croissance verte
Métier dont les
gestes
professionnels sont
ou seront fortement
ou intégralement
touchés par le
passage à la
croissance verte (=
« les métiers
« verts »)
Principales
branches
concernées (si
métier
transversal)
Niveau
moyen
Effectif
(approx.)
Métier
d?insertion
dans
l?emploi
Chargé
d?aménagement,
d?urbanisme ou du
paysage dans un
espace naturel
Animateur foncier Chargé de mission
sports de nature
Chargé de mission
tourisme
Chargé de mission
développement
LES METIERS DE
L?HEBERGEMENT ?
CAFES ?
RESTAURATION
Directeur d' hôtel Niveau
III
2400
Adjoint de directeur d'hôtel
Assistant d'exploitation en
hôtellerie
Chef de réception
Directeur de loge
Concierge d'hôtel Niveau
IV - III
500
Réceptionniste Niveau
IV
32000
Personnel de hall
Gouvernante d'étage
Chef lingère
Lingère oui
Employé d'étage Niveau
V ?
infra V
50000 oui
Equipier du service d'étage
Femme de chambre oui
Valet de chambre oui
L'hôtellerie
Responsable de réservation
Gestionnaire de camping 15 137
Installation et entretien des
matériels
Surveillance piscine
Gardiennage / sécurité camping oui
L'hôtellerie de plein
air
Jardinier / paysagiste oui
Gestionnaire de village de
vacances
31 866 Villages de vacances
Disc Jockey 1 402 équipement
répartis en 601
villages,et
maisons
familiales de
vacances , 224
auberges et
centres d?accueils
jeunes, 99 centres
sportifs, 139
refuges et chalets,
230 centres de
vacances pour
enfants, 109
autres
Propriétaire de chambre d'hôtes
Propriétaire de gîtes
Employé d?agence de location ?
vente
Autres hébergements
Gardien de refuge oui
32/101
Métier dont
les gestes
professionnels
sont ou seront
marginalemen
t touchés par
le passage à la
croissance
verte
Métier dont les gestes
professionnels sont ou seront
partiellement touchés par le
passage à la croissance verte
Métier dont les
gestes
professionnels sont
ou seront fortement
ou intégralement
touchés par le
passage à la
croissance verte (=
« les métiers
« verts »)
Principales
branches
concernées (si
métier
transversal)
Niveau
moyen
Effectif
(approx.)
Métier
d?insertion
dans
l?emploi
Gestionnaire de
gîtes et de fermes
éducatives
Agriculteur pratiquant l?accueil à la
ferme, la chambre d?hôte, le gîte
rural
5800 agriculteurs
adhérents de
« Bienvenue à la
ferme »
Aide cuisinier 752 882 (avec les
cafés)
oui
Barman Niveau
V
12000 oui
Chef Barman
Chef cuisinier Niveau
V - IV
22000
Chef de rang
Chef steward
Commis de cuisine Niveau
V et
infra V
oui
Cuisinier Niveau
V
200000
Directeur de restaurant Niveau
IV
77000
Employé polyvalent de restauration Niveau
V
30000 oui
Equipier polyvalent de restauration
rapide
oui
Maître d' Hôtel Niveau
IV
85000
Pizzaiolo Niveau
V
19300 oui
Plongeur Niveau
infra V
150000 oui
Régisseur
Responsable de Banquets Niveau
V - IV
2000
Serveur de restaurant Niveau
V
300000 oui
Maître Patissier Niveau
V
La restauration
Sommelier Niveau
V -IV
1500
Exploitant Cafés, bars, brasserie
Serveur Niveau
V
75000 oui
Responsable de restaurant collectif
Assistant responsable d?une
structure de restauration
Chef de cuisine en restauration
collective
Chef de production en restauration
collective
Cuisinier en restauration collective
Commis de cuisine et de
restauration collective
Employé de cafétéria Niveau
V
25000
Ingénieur en restauration
La restauration
collective
Responsable d' approvisionnements
METIERS DIVERS
Directeur de chaîne hôtelière
Responsable des investissements
internationaux de chaîne hôtelière
Métiers des services
centraux des chaînes
Responsable marketing de siège
d?entreprise touristique
33/101
Métier dont
les gestes
professionnels
sont ou seront
marginalemen
t touchés par
le passage à la
croissance
verte
Métier dont les gestes
professionnels sont ou seront
partiellement touchés par le
passage à la croissance verte
Métier dont les
gestes
professionnels sont
ou seront fortement
ou intégralement
touchés par le
passage à la
croissance verte (=
« les métiers
« verts »)
Principales
branches
concernées (si
métier
transversal)
Niveau
moyen
Effectif
(approx.)
Métier
d?insertion
dans
l?emploi
Responsable achats de siège
d?entreprise touristique
Responsable immobilier de siège
d?entreprise touristique
Directeur
développement
durable
Consultant en
tourisme
Chercheur en
tourisme
Qualiticien
Conseiller / contrôleur tourisme
et handicap
Conseiller /
contrôleur classement des
hébergements
Conseil / ingénierie tourisme en
CCI
Consultant en immobilier
touristique
Consultant en
coopération et
développement
Consultant en marketing
Consultant
développement
durable en
tourisme (expertise
ou technicien en
éco-conception,
éco-gestion,
performance
énergétique,
certification
environnementale,
attentes clients en
DD?)
Responsable
technique de sites
(gestion de l'eau, de
l'énergie, des
déchets)
Technicien de sites (gestion de
l'eau, de l'énergie, des déchets)
Informaticien SSII logiciels du
voyage
Conseil en secours / sécurité /
risques
Conseiller en
développement
durable /
empreinte
écologique / bilan
carbone / éco-
conception dans le
domaine du
tourisme
Conseil, ingénierie et
gestion
Auditeur de qualité
environnementale
34/101
Métier dont
les gestes
professionnels
sont ou seront
marginalemen
t touchés par
le passage à la
croissance
verte
Métier dont les gestes
professionnels sont ou seront
partiellement touchés par le
passage à la croissance verte
Métier dont les
gestes
professionnels sont
ou seront fortement
ou intégralement
touchés par le
passage à la
croissance verte (=
« les métiers
« verts »)
Principales
branches
concernées (si
métier
transversal)
Niveau
moyen
Effectif
(approx.)
Métier
d?insertion
dans
l?emploi
Risk manager
(gestion des risques
juridiques et
financiers d?un
manquement aux
exigences du
développement
durable)
Métrologue en
environnement
(évaluation des
problèmes
d?énergie et de
gestion des déchets)
Agent de la sous direction du
tourisme
Agent d'Atout France
Agent du BITS
Agent de l'OMT
Agent de l?agence nationale des
chèques vacances
Administration au
niveau national /
international
Elus locaux au tourisme
Professeur en tourisme
Formateur en tourisme
Formateur Qualité tourisme
Formation
Formateur Tourisme et Handicap
Economiste du tourisme
Juriste du tourisme
Intervenants en secours / sécurité /
risques
Permanent d?une structure de
gestion de comité d?entreprise
Divers
Permanent d?une association d?aide
au départ en vacances
Les principaux enseignements de l?analyse menée dans la typologie sont les suivantes :
Métiers du tourisme
Peu d?emplois « verts » sont prévus mais le comité identifie la nécessité d?un « verdissement » de tous les
emplois. Les professionnels siégeant dans les observatoires de l?emploi font remarquer qu?ils observent
rarement l?apparition de métiers nouveaux, même sur longue période, mais plutôt l?évolution des métiers, le
« tuilage » entre des compétences moins nécessaires et des besoins de compétences qui émergent.
Parmi les « nouveaux » emplois « verts » on peut notamment citer :
? En termes d?accroissement numérique d?emplois existants : les emplois liés au développement du
tourisme rural, du tourisme à vélo, du tourisme de plaisance et au tourisme lié aux sports de nature,
notamment lors d?évènements de niveaux régional, national ou international.
? En termes de création de métiers nouveaux : des métiers d?expertise ou de technicien en
développement durable, éco-conception, éco-gestion, performance énergétique, certification
environnementale, métrologie durable, management du risque environnemental? sans qu?il soit
évident que ces métiers doivent être spécifiques au tourisme : ils peuvent être ceux de consultants
privés ou publics type CCI (a priori les besoins à plein temps concerneraient les sièges de groupes, peut
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être les grandes fédérations).
Tous les autres métiers du tourisme doivent être « verdis » soit par sensibilisation soit par une formation
légère ou lourde. Tout métier peut à terme devenir « plus vert » en utilisant des outils à faible empreinte
polluante. Cela procède d?un raisonnement global : privilégier les achats de consommables en local
(productions alimentaires du terroir?), recycler, nettoyer en produits écologiques, choisir les organisations
qui génèrent le moins de déplacements?
Ce principe s?applique aussi à nos modes d?organisation de communication : pour une communication plus
efficiente, moins pléthorique.
Le secteur du tourisme comme toutes les activités économiques est confronté à la démarche du
développement durable. Il se heurte parfois aux attendus de sa clientèle.
Métiers du voyage
Les métiers du voyage, par les destinations proposées, les types d?accueil, l?implication dans le
développement local des pays ou régions visitées, sont impliqués dans le développement durable.
Tous les métiers s?y rattachant peuvent donc « verdir ». Le coeur de métier reste le même, ce sont plus des
éco compétences qui sont à développer : appréhender le voyage différemment, savoir présenter l?offre de
voyage au public, créer des réseaux touristiques, connaître les éco-labels existants ?
Le secteur du voyage est par nature lié au transport. L?approche environnementale est difficile : comment
organiser le secteur du tourisme international sans polluer ?
Des initiatives via les transports en commun sont expérimentées dans le cadre de travaux et recherches sur la
mobilité douce ou la réflexion sur les centrales de mobilité dans les sites touristiques (groupe de travail de la
convention alpine sur la mobilité durable des touristes dans les Alpes). Le TER breton permet par exemple
des allers retours sur les destinations du littoral à moindre coût (10 euros aller retour Rennes - St Malo).
Dans ce cas, l?impact en termes d?emploi est plus important sur le secteur du Transport.
On note aussi le développement des vacances à thèmes, qui permet le dépaysement près de chez soi, sans
partir à l?étranger : cabanes dans les arbres, dormir dans un parc animalier, résider dans des Yourtes, ? et
l?offre des vacances bien- être axèes sur le repos, en opposition aux voyage type circuit en groupe à
l?étranger. Beaucoup d?initiatives individuelles en sont à l?origine (le fondateur est créateur de son propre
emploi, et en reste à une petite structure).
Métiers liés au territoire
Les métiers de l?animation intègrent de plus en plus des éco compétences (sensibilisation du public aux
problèmes environnementaux, ?). Dans les espaces protégés, dans les forêts, en montagne et sur le littoral,
les guides nature et les accompagnateurs de moyenne montagne ont en revanche depuis longtemps investi le
champ de la découverte des milieux, des espèces et des paysages.
Le secteur Activités/Sports est parfois confronté avec l?activité même qui n?est pas en lien avec le
développement durable (ex : location de Jet Ski, Quad, ?). Pour autant, il répond à des attentes des clients et
se développe. Pas de développement de compétences particulières sur ces activités, c?est la nature même du
métier qui s?oriente le métier vers le développement durable. Exemple : le métier de loueur de vélo ou de
quad reste le même, c?est le moyen qui diffère.
On constate aussi une évolution sur certaines activités qui déjà vertes, vont au delà (ex : équitation avec le
développement de l?équitation naturelle dite comportementaliste) et qui demande des compétences
supplémentaires.
Il y a des activités qui par nature sont très gourmandes en énergies. Les métiers liés à ces activités
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n?évolueraient vers une dimension plus verte qu?à partir du moment où l?activité dans son ensemble serait
plus verte (ex : Casinos).
Pour tout ce qui relève du secteur purement développement durable, les métiers sont verts de fait. On reste
sur du développement de compétences.
Métiers de l?hébergement ? cafés - restauration
Souvent, c?est l?entreprise qui impulse la démarche dans le type d?hébergement choisi (ex : Eco Hotel Y.
Rocher) mais les métiers en eux mêmes restent identiques. L?exemple de l?éco hotel d?Yves Rocher est
parlant : eaux pluviales récupérées pour les SPA ; massage aux huiles essentielles biologiques, ; restauration
biologique ;?au final, le coeur de métier reste le même, mais les conditions d?exercice change et demande
des compétences nouvelles (présentation au public, utilisation de nouveaux produits?.)
La problématique actuelle des établissements hôteliers n?est en général pas liée à l?environnement mais au
recrutement de personnel qualifié (formation HACCP, anglais), à la fidélisation des salariés, à une
conjoncture économique difficile. De ce fait, on voit une offre d?hébergement qui se développe selon les
souhaits de la clientèle, parfois éloigné du développement durable. Exemple : développement dans
l?hôtellerie de plein air de structure aquatique fermée, induisant des consommations d?énergie importantes.
Mais la même structure peut avoir mis en place le tri sélectif. Le choix de s?investir dans le développement
durable ne se fera pas s?il remet en cause le développement de l?établissement.
Hors restauration collective, la tendance à adopter une restauration « bio » est moins marquée. Quelques
enseignes apparaissent, mais elles ne changent pas le coeur de métier du cuisinier, serveur ou gestionnaire de
l?établissement. On voit apparaître des idées innovantes qui essaient d?allier mode de consommation des
clients et retour aux valeurs régionales : sandwicherie bio?
C.4. QU?EST-CE QU?UN « VERDISSEMENT » DES EMPLOIS ?
C4.1. Constat de ce qui existe déjà en matière de formation
En matière d?intégration des problématiques du développement durable / de la croissance verte dans les
formations en tourisme, on observe la situation suivante :
? le tourisme rural semble précurseur : dès 2003 un rapport parlementaire11 remarquait que les
dispositifs de formation en matière de tourisme rural intégraient trois grands domaines :
connaissances générales (économie du tourisme, comptabilité, fiscalité, gestion, langues étrangères,
accueil, informatique, internet?), connaissances spécifiques (espace rural, terroir, patrimoine,
culture, histoire?), connaissance de l?ensemble des critères du développement durable en particulier
la charte européenne du tourisme durable (écotourisme, déchets, énergie, transports?).
? dans le même rapport datant de 2003 on trouve la préconisation de faire du développement durable
une matière de formation en tourisme, ce qui relève d?une vision anticipatrice notable puisque le
développement durable ne deviendra important dans la réflexion sur les activités et les métiers, en
France, qu?autour du déclenchement du Grenelle de l?environnement (2007)
« Dans ce contexte de forte expansion de l?écotourisme sous toutes ses formes (agritourisme,
tourisme vert, tourisme sportif?), il est évident que le développement durable et les principes
éthiques, citoyens qu?il met en oeuvre doivent devenir, dans la filière du tourisme, une matière
d?enseignement ».
11 Rapport sur les diplômes et les formations aux métiers du tourisme. Paris, Assemblée Nationale, 2003 -
Arlette FRANCO (dir.).
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? cependant le développement durable, s?il est l?objet de quelques masters et commence à être enseigné
sous forme de modules dans les formations de niveau I et II (notamment Toulouse12, Montpellier,
Tours, Versailles ? Saint Quentin), demeure encore rare dans les formations de niveaux III, IV et V,
là où pourtant il revêtirait une grande importance pour les gestes professionnels éco-responsables ou
la création de voyages et loisirs durables
? dans certains cas la mobilisation du territoire ou des professionnels pallie le manque : initiatives de
labellisation à l?Ecolabel (formation obligatoire des personnels), initiatives de labellisation ISO 26000
notamment dans le tourisme social (idem), initiatives externes (CCI, AFPA?) ou internes (ACCOR,
Club Med?) à l?établissement, de formation à l?éco-gestion des hébergements, etc.
? à noter la création, par le secrétariat d?Etat aux sports, de certificats de spécialisation au
développement durable destinés aux personnes amenées à travailler dans divers secteurs et permettant
donc la mobilité professionnelle.
? Les initiatives d?intégration du développement durable dans les formations même inférieures au
niveau III commencent actuellement à s?étendre sous forme de projet 2010 ? 2011. On note les
projets :
? d?intégration systématique par l?ACFCI d?un module de développement durable dans toutes
les formations dispensées
? d?intégration systématique, après revue et évaluation de ce qui existe déjà13, du
développement durable dans les formations des ministères chargés de la Jeunesse et des
Sports pour les métiers de l?animation et du sport notamment pour les formations de niveau V
et IV qui sont des niveaux d?insertion dans l?emploi
? de l?ajout par Pôle Emploi de questions sur les métiers verts dans son questionnaire « besoin
de main d?oeuvre » pour permettre de mieux les recenser et les analyser ; le tourisme profitera
naturellement de ces analyses qui auront des répercussions logiques sur la formation en
contenu et en masse (à noter, un contrat d?objectifs liant les représentants des branches
tourisme, le conseil régional, l?Etat et Pôle emploi en Bretagne pour accompagner le
développement des compétences en tourisme).
? Mais le terrain n?est pas toujours prêt ni favorable du côté des employeurs, faute de connaissance ou
de prise en compte des enjeux.
Par exemple, de l?étude sur l'exercice des métiers du guidage commandée en 2008 par la direction du
tourisme il ressort que le développement durable ou la croissance verte ne ressortent pas des attentes
des employeurs alors que les professionnels présents dans les groupes de réflexion sur leur référentiel
métier ont inscrit le volet « développement durable » comme étant une nécessité dans l'exercice de
leur métier (à la présentation d'un patrimoine culturel, d'un patrimoine naturel, d'un site, d'un lieu, le
guide-interprète ou le conférencier introduit désormais la notion de protection de l'environnement,
d'éco-tourisme).
? Notons à titre d?illustration des ambitions poursuivies la déclaration du réseau UNESCO/UNITWIN
Culture ? tourisme - développement en mai 2006 - Comment mieux associer le tourisme culturel au
développement durable des territoires : du terrain aux enseignements ?
« Les participants
12 Le centre d'études du tourisme et des industries de l'accueil de l?université de Toulouse a un projet bien avancé
de constitution d?un centre de ressources pour le tourisme durable (recherche, études, formation?).
13 Le secrétariat d?Etat aux sports a intégré à ses certifications une compétence de protection de la nature autour
de l?activité sportive pratiquée
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Considèrent que la qualité des contenus et des méthodes de l?enseignement supérieur du tourisme
constitue un enjeu important de la durabilité du développement touristique afin que les étudiants -
futurs décideurs du tourisme- disposent des outils pour relever les nouveaux défis posés par cette
industrie à l?heure de la mondialisation.
Considèrent que le développement du tourisme doit être appréhendé dans son ensemble et être
satisfaisant pour les touristes, supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan
économique, respectueux du patrimoine et de la diversité culturelle et équitable sur les plan
éthique et social pour les populations locales.
Ainsi, le tourisme doit permettre :
? le renforcement des compétences et une participation effective des populations locales aux
projets dont elles peuvent orienter les choix en fonction de leurs besoins.
? le développement d?activités pérennes génératrices de revenus et de reconnaissance culturelle
et sociale.
? La facilitation du dialogue entre les peuples, la préservation et la valorisation des ressources et
du patrimoine culturel et naturel des pays hôtes.
Considèrent que le développement du tourisme appelle de nouvelles compétences transversales, de
nouvelles régulations, de nouvelles formes de coopération entre acteurs, de nouvelles stratégies,
mais aussi et surtout de nouveaux outils et de nouveaux enseignements permettant de mieux
associer le tourisme culturel au développement durable des territoires.
Recommandent de renforcer les enseignements du tourisme dans les directions suivantes :
? Sur le plan méthodologique : recourir à des outils d?analyse systémique et de réflexion
prospective destinés à intégrer les différentes dimensions quantitatives et qualitatives du
tourisme durable tout en développant l?utilisation du e-Learning;
? Sur le plan conceptuel : renforcer la pluridisciplinarité en introduisant des disciplines comme
l?anthropologie, la sociologie, la psychologie ou encore la géographie, et inclure les principes
et instruments normatifs des Nations Unies et de l'UNESCO en particulier afin de prendre en
compte les dimensions culturelles des sphères économiques ;
? Sur le plan pratique : adapter les programmes aux besoins spécifiques des futurs décideurs afin
de leur permettre d?acquérir la capacité d?intégrer les dimensions sociale, culturelle,
économique et environnementale du développement durable et d?effectuer les arbitrages que
cela nécessite. »
C4.2. « Verdir » transversalement tous les métiers du tourisme, qu?est ce que cela peut signifier
concrètement ?
La démarche « développement durable » ne peut s?imposer dans les métiers du tourisme comme une norme
technique concernant la sécurité ou l?hygiène. Plusieurs raisons fondent ce constat.
1- C?est une démarche complexe, qui doit intégrer la protection de l?environnement, le développement
économique et le bien-être social, tout s?assurant que si cette démarche s?applique à une entreprise
ou un territoire, tous les acteurs sont informés et y participent.
2- Le tourisme est avant tout une activité de services, en principe cohérents entre eux. Pour une même
destination, il faut faire venir le touriste, l?accueillir, l?héberger, le nourrir, le transporter, lui faire
découvrir les ressources de la destination, susciter les rencontres avec les habitants, lui vendre les
produits locaux, lui offrir des activités en rapport avec la destination, de façon à ce que ce visiteur
reparte satisfait des prestations et qu?il ait envie de revenir dans cette destination, voire qu?il en fasse
la promotion auprès d?autres touristes potentiels.
Il s?agit donc d?une offre de services multiples mais optionnelles, sauf dans le cas d?un voyage
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organisé, qu?il s?agit de confronter avec la demande des visiteurs/utilisateurs, par des enquêtes de
satisfaction par exemple.
Sont donc concernés les métiers des voyagistes (organisation complète ou partielle d?un voyage),
mais aussi de l?hébergement, de la restauration, des transports (tous types), de l?animation, de la
promotion, de la vente, etc?
3- En dehors du tourisme urbain, c?est plutôt une activité saisonnière, qui emploie souvent soit des gens
à temps partiel, soit qui exerce une pluriactivité (surtout dans le sport).
4- Le tourisme compte un nombre important de salariés dont les conditions de rémunération et d?emploi
ne sont pas assez attractives pour qu?ils demeurent dans ce secteur d?activités.
Accompagner le changement
Compte tenu de cette complexité, il faut accompagner le changement de perspective des entreprises
touristiques en leur offrant une démarche progressive pour intégrer le développement durable. En dehors des
entrepreneurs vraiment convaincus que la démarche est à la fois rentable pour leur entreprise et nécessaire
pour « sauver la planète », peu de voyagistes offrent des voyages entièrement « tourisme durable », peu
d?hôteliers encore se lancent dans la construction d?éco-hôtels. La plupart optent pour les gestes « d?éco-
citoyens », qui constituent le 1er niveau d?engagement dans le développement durable, beaucoup vont plus
loin dans leurs achats, leurs investissements, leur management , constituant un 2ème niveau et peu ont des
comportements, des investissements et un management éco-compatible, atteignant le 3ème niveau.
De même pour les métiers du tourisme durable, il faut réfléchir pour chaque type de métier, quelle formation
faut-il offrir, compte tenu de :
? l?adaptation nécessaire de la personne à former au développement durable : formation initiale,
formation continue lourde, formation continue légère ;
? du type de métier exercé : directeur d?hôtel, éducateur sportif, autocariste, serveur de restaurant ou
hôtesse d?office du tourisme n?exercent pas le même métier (ces métiers sont tout autant féminin que
masculin) ;
? de l?entreprise touristique concernée : un hôtel d?un grand groupe ou d?une chaîne pourra mieux
supporter l?absence d?employés pour formation, qu?un hôtel familial ; certains groupes organisent
eux-mêmes ces formations pour mieux faire accepter une charte de qualité, certaines agences de
voyages aussi, c?est moins certain pour la restauration et peu probable pour les métiers du transport;
? de la région où sont exercés ces métiers. Les offres de formation sont très différentes d?une région à
l?autre et le tourisme n?est pas souvent la priorité ;
? que l?enveloppe développement durable de ces métiers ne doit pas se limiter au respect de
l?environnement, mais doit aussi prendre en compte la dimension sociale et économique..
Une démarche progressive
De même que les éco-labels ou les classements prévoient des critères obligatoires et des critères optionnels
pour les entreprises ou les destinations qui demandent à en bénéficier, de même les formations aux métiers du
tourisme durable devront offrir différents niveaux de formation. Pour pallier l?écueil d?une différence de
niveaux entre régions ou entre les employés d?un même secteur, il faudra sans doute organiser les différentes
phases d?intégration du développement durable dans les métiers du tourisme.
Il serait judicieux que des référentiels de 1er niveau, les équivalent des « éco-gestes » soient mis au point
après une réflexion d?ensemble - peut-être sous forme d?un COMOP ?(réflexion alimentée par des études, des
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enquêtes14 auprès des utilisateurs, des analyses déjà menées) puis expérimentés dans plusieurs régions, après
notamment une analyse de la demande des clients, puis généralisés ou modifiés après une évaluation
économique, sociale et environnementale de leur pertinence et de leur appropriation par le secteur touristique
Les référentiels de 2ème et de 3ème niveaux transformant les métiers concernés en métiers du tourisme durable
ou créant de nouveaux métiers intégrant de nouvelles compétences (notamment gestion environnementale,
mais aussi nouvelles technologies) pourraient alors voir le jour, selon la même procédure d?expérimentation
et d?évaluation.
Rien ne dit qu?il faudra vraiment deux, trois ou quatre phases pour arriver à transformer les métiers actuels du
tourisme en métiers du tourisme durable ; rien n?empêche non plus le secteur du tourisme de créer de
nouveaux métiers du tourisme durable, avec l?aide des chambres consulaires, des organismes compétents en
développement durable ou en éducation.
Une démarche progressive d?intégration du développement durable pour les employés, mais aussi pour les
entreprises, risque d?être mieux acceptée par ce secteur très émietté, disparate et fragile ; une démarche portée
par les pouvoirs publics et relayée par les syndicats professionnels aura plus de chances d?aboutir, si l?accent
est mis sur la rentabilité et l?attractivité pour les entreprises et les métiers.
Un métier du tourisme durable sera un métier attractif, fondé sur des niveaux de formation au développement
durable identifiés, reconnu socialement, pérenne et bien rémunéré.
C.5. ORIENTATION ET VALORISATION DES EMPLOIS DU TOU RISME
Les métiers du secteur HCR ne sont traditionnellement pas considérés comme attractifs, sauf dans les chaînes
où les conditions d?emploi et de carrière sont plus intéressants.
En outre, le secteur du voyage, qui faisait rêver autrefois, a perdu de son aura. Cela est dû au fait que les
jeunes employés au niveau BTS n?occupent pas des postes correspondant à ce niveau de qualification et de
salaire, alors que dans le même temps ils voyagent plus facilement indépendamment de leur activité
professionnelle
Dans ces conditions, les employeurs regrettent régulièrement que la filière tourisme « n?attire pas les
meilleurs ».
Le constat sur le tourisme mérite évidemment d?être nuancé : ce secteur emploie aussi de nombreuses
personnes sans qualification qui n?auraient pas aisément trouvé à s?employer ailleurs et fait des efforts en
termes de certification de qualifications professionnelles.
Force est d?ailleurs de constater cependant qu?il n?existe pas à ce jour d?étude reconnue qui fasse le point sur
les conditions de salaire (a fortiori d?emploi) dans le secteur du tourisme par rapport à d?autres secteurs.
Le syndicat national des agents de voyages s?y est essayé en 2008, montrant que les salaires de la branche ne
sont pas inférieurs à ceux de branches comparables ? mais ses conclusions sont contestées par les
représentants des salariés.
Avant de décider le lancement d?une nième campagne de valorisation des métiers du tourisme (du secteur
HCR notamment), il serait fort utile de disposer de ces éléments de comparaison et d?en tirer les
conséquences avec les branches concernées du tourisme.
14 Voir l?enquête en cours sur les clientèles du tourisme durable en France (marché français, allemand, anglais).
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D. PRECONISATIONS DU COMITE
D.1. FORMATION
INTEGRER LE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS TOUTES LES P RATIQUES
PROFESSIONNELLES
L?analyse de l?impact du passage à une croissance verte sur les métiers du tourisme fait apparaître un très
important besoin de formation initiale et continue ; le comité préconise fortement de ne pas créer de
formations spécialisées en développement durable car de telles formations ne trouvent pas de débouchés,
réduisent la compétence « métier » de la personne formée et limitent ses possibilités d?évolution et de
reconversion.
Une telle mobilisation pour ce secteur, après ceux touchés par le Grenelle de l?environnement, serait justifiée
car le secteur du tourisme est non seulement essentiel pour l?économie française mais s?il intègre rapidment
les nouvelles normes environnementales prévues pour les bâtiments, aura également un fort effet
pédagogique sur la population qui logera dans ces nouveaux hébergements et visitera ces sites éco-gérés.
Cela nécessite de suggérer à la commission nationale de la certification professionnelle de prendre en
considération l?importance d?intégrer et de valoriser les questions de développement durable dans les gestes
professionnels de demain, de passer en revue les diplômes et formations existants, de réformer ceux qui
doivent l?être puis de les mettre en oeuvre, tandis que parallèlement les professionnels remettent à plat leurs
pratiques de métier.
Pour une tâche d?une telle ampleur, le comité préconise :
? De susciter le changement de pratique professionnelle, ceci induisant la demande de formation. Les
croisements entre tourisme et croissance durable qui sont exposés dans le présent rapport doivent
être mieux connus sur le terrain et surtout des principaux intéressés, ceux qui devront se former.
L'offre de formation doit correspondre à une demande réelle, exprimée.
? Ceci passe par une action de sensibilisation des acteurs du tourisme en coordination entre les
pouvoirs publics, les chambres consulaires, les fédérations et associations professionnelles.
? Des expérimentations territoires/entreprises peuvent aussi être mises en oeuvre dans les
mesures d'accompagnement du changement.
? De monter une plate-forme, de type comité opérationnel du Grenelle, qui aurait pour vocation non
pas de revoir tous les diplômes et les formations, cette tâche devant être renvoyée aux certificateurs,
organismes de formation et professionnels, mais de structurer en contenu technique, de la
sensibilisation à la formation lourde, ce que doivent contenir une formation initiale, une formation
continue et une VAE en développement durable dans le tourisme durable.
En effet, quand il s?agira d?adapter les contenus de formation, les très nombreux organismes,
professionnels, collectivités, branches, etc du tourisme chercheront tous en même temps de la matière
technique et se tourneront, tous en même temps, vers les mêmes : ADEME, Atout France, sous
direction du tourisme, AFPA, régions pilotes, universités pilotes, IFORE? L?intérêt de la plate-
forme serait de constituer la base utile en une seule fois pour tout le monde, de fédérer les quelques
techniciens capables de décrire par le menu ce que doit être le tourisme durable et les besoins de
compétence en la matière par grand type de métier.
Une initiative émanant d?une plate-forme de type Grenelle (gouvernance à 5) serait d?autant plus
intéressante que, comme le rapport le décrit, le monde du tourisme est d?une très grande diversité et
ses membres peinent à se fédérer sur des objectifs communs (l?éclairage sur la formation est donné
42/101
par le rapport de Jean Jacques Descamps)15.
? De former voire recruter très rapidement les formateurs, d?autant que la pyramide des âges dans le
secteur du tourisme ne semble pas favorable
? De s?appuyer très fortement sur les Régions, chambres consulaires et syndicats professionnels, parce
qu?il faut prévoir un niveau de proximité très fin pour réussir le très grand nombre de formations à
prévoir,.
TENIR COMPTE DE LA CONTINUITE D?ACTION ENTRE FILIER ES
Transversalement à la filière du tourisme on en trouve de nombreuses autres : agriculture, transports,
bâtiment, mer, social, culture, sports? Bien que cela soit complexe à mettre en oeuvre, il convient de ne pas
réfléchir aux formations dans ces différents domaines, et a fortiori au « verdissement » de ces formations,
sans prendre en compte ces effets de continuité entre filières d?autant qu?elles offrent et peuvent offrir encore
davantage demain des passerelles de reconversion de l?une à l?autre (d?où le principe qui fait son chemin dans
le monde de la formation de réfléchir de plus en plus en socles communs de compétences).
FORMER AUSSI LES SACHANTS ET LES DECIDEURS
Il paraît opportun de mener une action de formation en direction des consultants en tourisme d?une part, des
services tourisme des collectivités publiques d?autre part.
Les premiers parce qu?ils sont déjà concernés ? et un peu désorientés ? par les premiers appels d?offre à fort
contenu durable (une collectivité tiendra même compte, dans ses critères de jugement, du bilan carbone du
consultant !).
Les seconds car ils passent ces mêmes appels d?offre, pour des montants et objectifs significatifs et avec un
effet de démonstration publique : il convient que les choix opérés soient de qualité.
MAJORER LES AIDES EN FAVEUR DE LA REPRISE DES ACTIV ITES TOURISTIQUES EN
CAS DE FORMATION EN DEVELOPPEMENT DURABLE
Les structures de tourisme et notamment la petite hôtellerie16 sont à un moment de la pyramide des âges de
leurs dirigeants qui rend urgente la mobilisation en faveur de leur reprise dans les meilleures conditions. Le
FAFIH par exemple offre des formations en la matière, ainsi que les CCI ou l?université de Toulouse (pour
les petites structures situées dans le sud-ouest rural).
Ces structures devront en outre, pour beaucoup, être rénovées. Cet enjeu a été identifié lors de la réforme du
classement des hôtels de tourisme ; le passage à une gestion plus sobre est un autre facteur d?évolution
nécessaire.
Ainsi, il est préconisé soit de conditionner l?aide offerte au repreneur potentiel, soit plutôt de la majorer, à une
formation en développement durable adaptée à la structure reprise.
D.2. CONDITIONS DE TRAVAIL ET D?EMPLOI
MISER SUR L?INSERTION
Le secteur du tourisme est l?un de ceux qui peuvent offrir à un grand nombre de personnes peu ou pas
15 Pôle d?Excellence autour de la Formation, la Recherche et l?Innovation dans le Tourisme - 20 février
2008 - Jean-Jacques Descamps
16 Conseil national du tourisme ? 2008 ? Quel avenir pour l?hôtellerie indépendante ?
43/101
qualifiées une entrée dans l?emploi et un accès à un diplôme. L?action en faveur de la professionnalisation de
ces personnes, menée aujourd?hui par les ministères chargés des sports, de la jeunesse, de l?agriculture, de
l?écologie et des transports et de l?économie doit être d?autant plus poursuivie que le tourisme connaît des
tensions quantitatives d?emploi et que le nombre de secteurs intégrant les moins qualifiés se réduit
tendanciellement dans notre économie.
CONTINUER A CHERCHER LES PISTES POUR AMELIORER LES PROBLEMES DES
EMPLOIS EN TENSION DANS LE SECTEUR HCR
Ainsi que cela a été identifié dans maintes études et rappelé dans le présent rapport, les métiers du secteur
hôtellerie ? cafés ? restauration sont en tension permanente car le turn over y est élevé pour des motifs tenant
aux conditions de travail et de salaire, aux horaires décalés, aux faibles perspectives de carrière.
Les négociations liées au passage du taux de la TVA à 5,5% tentent de remédier partiellement à cette
situation. A la date de l?achèvement du présent rapport il semble qu?un accord ait été trouvé ; en tout état de
cause le comité note la nécessité de continuer à traiter cette question.
CONTINUER A CHERCHER LES PISTES POUR AMELIORER COND ITIONS D?EMPLOI DES
SAISONNIERS
Depuis plusieurs années, des pistes ont été développées qui montrent des résultats intéressants et qui doivent
être encouragées et soutenues :
? Multi-salariat
? groupement d?employeurs
? groupement d?employeurs pour l?insertion et la qualification
? coopérative d?activités
? société Coopérative d?Intérêt Collectif
? amélioration de l?offre de logements en station et saison touristique
? maisons des saisonniers dans les zones à forte activité touristique saisonnière
D.3. VALORISATION
INTEGRER DANS TOUS LES CLASSEMENTS DE TOURISME DES CRITERES DE
DEVELOPPEMENT DURABLE
Les critères de classement des hôtels de tourisme ont été revus en 2008 (v. annexe) pour intégrer des critères
de développement durable, à un niveau encore perfectible pour les plus volontaristes, mais jugé adapté à la
situation de l?hôtellerie française, le retard qu?accusent certaines structures familiales étant jugé déjà difficile
à rattraper.
Il convient :
? De revoir les autres classements de tourisme en y intégrant de tels critères
? De relever progressivement ces critères, le développement durable n?étant pas un concept figé et la
demande de la clientèle évoluant régulièrement
? De bien prendre en compte le fait qu?une hausse de la qualité peut induire une baisse de l?éco-
gestion (par exemple si on a besoin d?éléments de confort tels la climatisation, l?installation de
douche ET baignoire, etc.) ; qu?inversement un effort de durabilité peut être mal ressenti par la
clientèle (elle ne verra pas les efforts consentis sur le bâti ? sauf sans doute sur le prix de la
chambre ? et pourra s?émouvoir de ne pas avoir de savon individuel, de ne pas pouvoir hausser le
chauffage à son goût, d?avoir une baignoire qui se remplit un peu lentement, de ne pas avoir de
lumière vive?). Ceci nécessite un effort de réflexion, un effort de formation du personnel qui doit
44/101
pouvoir expliquer le pourquoi de ces choix, un effort de pédagogie vis à vis de la clientèle.
INFORMER LA CLIENTELE SUR LES EFFORTS ENTREPRIS EN MATIERE DE CROISSANCE
VERTE PAR LE TOURISME
Il s?agit notamment de diffuser davantage les labels du tourisme durable (écolabel, agir pour un tourisme
responsable) mais aussi d?en étendre le champ. Il avait longtemps été préconisé d?intégrer des critères de
développement durable dans la marque Qualité TourismeTM mais la difficulté de la tâche l?a fait reculer dans
la liste des priorités. Force est de constater que les « marqueurs » de développement durable sont
actuellement insuffisants dans le tourisme aujourd?hui. Ces marqueurs sont pourtant appréciés des clientèles
étrangères, qui en font un de leurs critères de choix, en particulier sur le littoral.
L?empreinte carbone d?une structure touristique peut aussi être utilisée comme outil d?information de la
clientèle. Sans doute pourrait-on sensibiliser les guides touristiques, les sites de location, à un étiquetage ?
celui-ci ou un autre plus élaboré - adapté au tourisme.
La sensibilisation dans les écoles aux questions de développement durable est maintenant acquise ; la
formation du futur touriste pourrait à cet égard être un champ d?enseignement particulièrement fructueux.
D.4. CONTINUER D?APPROFONDIR LA REFLEXION SUR LE TO URISME DANS LA
CROISSANCE VERTE
MOTIVER LA RECHERCHE EN DEVELOPPEMENT DURABLE DU TO URISME
Les enjeux du développement durable pour le tourisme commencent à être analysés dans des ouvrages et
articles pour la plupart très récents (v. bibliographie en annexe), à l?exception des analyses relatives au
tourisme solidaire, plus anciennes (années 1970 ? 1980) et qui se raccrochent à la matière de l?économie du
développement.
Or, si la liste de ces enjeux peut être assez facilement dressée (v. la proposition de typologie en chapitre II),
leur analyse et leur mesure17 fines et l?anticipation des démarches de changement, notamment en matière de
lutte et d?adaptation au changement climatique, nécessitent une réflexion experte : économie, droit,
géographie, technologie, etc.
Il paraît donc indispensable d?encourager la recherche en développement durable dans le domaine du
tourisme, secteur essentiel de notre économie et porteur d?enjeux développement durable dans toutes ses
composantes ; cela nécessitera un effort spécifique tant la recherche en tourisme est peu active, en tout cas
peu organisée, très paradoxalement, en France18.
REALISER RAPIDEMENT UNE ETUDE SUR LES CONSEQUENCES D?UNE MODIFICATION
17 V. en annexe ? Note DGCIS Tourisme et développement durable 2009 ? les calculs d?empreinte carbone
de quelques activités touristiques réalisés par Jean Marc Jancovici
18 V. notamment DESCAMPS Jean-Jacques , BERNARD Julien (rapp.) ? « La création d'un pôle d'excellence
autour de la formation, la recherche et l'innovation dans le tourisme ». Rapport remis à Luc Chatel, secrétaire
d'Etat chargé de la consommation et du tourisme. Paris, La documentation française, 2008 :
« 5 priorités :
? Créer un comité de pilotage scientifique pluridisciplinaire (?) serait chargé de définir un Plan Scientifique de la
Recherche dans le Tourisme à 5 et 10 ans (?)
? Développer des moyens financiers supplémentaires pour ces recherches avec des bourses pour les chercheurs seniors et
des bourses de doctorat (?)
? Créer un séminaire doctoral transversal fédérant les meilleurs centres de recherche régionaux (?)
? Fédérer les principaux centres de recherche existant autour d?un Master 2 recherche national référent, mettant en réseau
dans un premier temps les trois pôles principaux d?excellence régionaux (Rhône-Alpes, PACA, Ile-de- France)
? Financer et créer une revue académique de niveau international en partenariat avec d?autres pays européens
(?) »
45/101
DU COUT DE L?ENERGIE SUR LE TOURISME ET LES DEPLAC EMENTS TOURISTIQUES
Une augmentation des coûts de l?énergie et, partant, un accroissement des coûts de transport voire une
limitation des transports aériens internationaux, une modification de la mobilité des touristes devraient avoir
des conséquences fortes pour le secteur : réduction des arrivées de visiteurs étrangers mais éventuel
accroissement du tourisme de proximité (encore que les Français demeurent déjà majoritairement en France
pour leurs déplacements de loisirs).
Compte tenu de l?importance du tourisme pour notre économie, une analyse des conséquences sur les
différentes filières du tourisme et en fonction des territoires de plusieurs hypothèses de coûts de l?énergie
permettrait une anticipation qui, pour le moment, n?existe ni chez les décideurs ni chez les professionnels. Or,
contrairement aux conséquences du réchauffement climatique qui commencent juste à faire sentir leurs
premiers effets sur le tourisme, l?impact sur les activités touristiques du renchérissement des coûts de
l?énergie est un risque qui pourrait survenir dès la reprise de l?économie mondiale.
PREVOIR D'ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT EN LE MESURANT
Des instruments nouveaux d'évaluation sont à créer dans le secteur du tourisme et des loisirs. Nous manquons
par exemple d'économistes de l'environnement qui choisissent le tourisme comme champ d'activité. De même
dans le champ de l?observation économique du travail et des emplois dans le tourisme .
Le Comité souhaite fortement que le tourisme soit suivi par le futur observatoire national des métiers de la
croissance verte, ce qui justifiera sans doute une évolution des nomenclatures utilisées par les experts de
l?INSEE en tourisme19.
L?action très lourde préconisée en faveur du « verdisssement » de l?ensemble des emplois du tourisme doit
être d?autant plus mesurée et évaluée qu?elle sera coûteuse et poursuit des objectifs très ambitieux : mettre
rapidement au niveau en quelques années l?offre touristique française en matière de prise en compte du
développement durable.
Aussi préconise-t-on un accompagnement de cette politique par l?université, dans le cadre de la recherche
appliquée.
19 Le tourisme est un champ riche de la recherche en statistique car il s?agit de décompter et interroger des
personnes qui se déplacent
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ANNEXES
47/101
ANNEXES
Prévisions de l?organisation mondiale du tourisme pour le tourisme mondial ? OMT 2008
Métiers du tourisme - Travaux de prospective des métiers et des qualifications - Centre d?analyse
stratégique - Décembre 2009
Tourisme et consommation durable - Examen des travaux du Centre d?analyse stratégique sur le
nouveau modèle de croissance - Décembre 2009
Définition(s) du tourisme durable ? CGDD décembre 2009
Note sur le tourisme durable ? DGCIS ? Sous direction du tourisme ? août 2009
Structure de l?emploi dans le tourisme ? CEREQ 2008
La formation dans le tourisme? CGDD décembre 2009
Les métiers du tourisme : approche nationale ? CEREQ 2006 - Extraits : jugement sur la formation
en tourisme en France
L?insertion des diplômés du tourisme ? Enquête génération 2004 - CEREQ
Caractéristiques des nouveaux emplois contribuant à la croissance verte ? AFPA ? Novembre 2009
Le développement durable dans le nouveau classement des hôtels de tourisme de décembre 2008 ?
DGCIS / SDT novembre 2009
Exemples de fiches métiers du groupe ACCOR avec les connaissances et réflexes « développement
durable » à maîtriser
Note d?Anne CLERC, directeur développement durable du groupe ACCOR, sur la démarche de
verdissement des emplois en entreprise
Documentation (liste)
Organismes et personnalités qui ont oeuvré à la réalisation du rapport
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PREVISIONS DE L?ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME
POUR LE TOURISME MONDIAL
?Tourism 2020 Vision?
Tourism 2020 Vision is the World Tourism Organization's long-term forecast and assessment of the development of
tourism up to the first 20 years of the new millennium. An essential outcome of the Tourism 2020 Vision are quantitative
forecasts covering a 25 years period, with 1995 as the base year and forecasts for 2010 and 2020.
Although the evolution of tourism in the last few years has been irregular, UNWTO maintains its long-term forecast for
the moment. The underlying structural trends of the forecast are believed not to have significantly changed. Experience
shows that in the short term, periods of faster growth (1995, 1996, 2000) alternate with periods of slow growth (2001 to
2003). While the pace of growth till 2000 actually exceeded the Tourism 2020 Vision forecast, it is generally expected
that the current slowdown will be compensated in the medium to long term.
UNWTO's Tourism 2020 Vision forecasts that international arrivals are expected to reach nearly 1.6 billion by the year
2020. Of these worldwide arrivals in 2020, 1.2 billion will be intraregional and 378 million will be long-haul travellers.
The total tourist arrivals by region shows that by 2020 the top three receiving regions will be Europe (717 million
tourists), East Asia and the Pacific (397 million) and the Americas (282 million), followed by Africa, the Middle East
and South Asia.
East Asia and the Pacific, Asia, the Middle East and Africa are forecasted to record growth at rates of over 5% year,
compared to the world average of 4.1%. The more mature regions Europe and Americas are anticipated to show lower
than average growth rates. Europe will maintain the highest share of world arrivals, although there will be a decline from
60 per cent in 1995 to 46 per cent in 2020.
49/101
Long-haul travel worldwide will grow faster, at 5.4 per cent per year over the period 1995-2020, than intraregional
travel, at 3.8 per cent. Consequently the ratio between intraregional and long-haul travel will shift from around 82:18 in
1995 to close to 76:24 in 2020.
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METIERS DU TOURISME
Travaux de prospective des métiers et des qualifications du Centre d?analyse stratégique
Décembre 2009
Les éléments rassemblés ici sont tirés des travaux du groupe Prospective des métiers et des qualifications
publiés début 200720. Ils s?appuient sur la nomenclature des familles professionnelles (FAP) construite par la
Dares, nomenclature relativement agrégée (86 familles) élaborée à partir des nomenclatures utilisées par Pôle
emploi (ROME) et par l?INSEE (PCS). Ils s?inscrivent donc dans une approche métier qui ne recouvre pas
nécessairement les périmètres des différents segments du tourisme.
Construites entre 2005 et 2006, les données de « Métiers en 2015 » n?anticipaient par nature pas sur la crise.
Les effectifs de créations d?emplois projetés dans le cadre de l?exercice PMQ sur la base des tendances
passées ne sont donc plus valables. Néanmoins, hormis pour les FAP industrielles, au moment de la
rédaction de la présente note, les messages du rapport de 2007 n?apparaissent pas dépassés dans leurs
dimensions qualitatives.
Des objets statistiques pas toujours homogènes qui ne repèrent pas toujours bien les métiers du
tourisme
Comme le signale le Céreq dans son étude de 2006 sur les métiers du tourisme21, les FAP recoupent
imparfaitement la filière en question. Cinq FAP relevant de trois domaines professionnels concernent les
métiers du tourisme : trois FAP pour l?hôtellerie et la restauration ; deux FAP pour les métiers du voyage, de
l?accueil et des transports, une FAP pour les professionnels de l?action sociale culturelle et sportive.
Les FAP de l?hôtellerie et de la restauration sont assez homogènes et recouvrent bien ces secteurs du
tourisme, quasiment à 100%.
Les FAP du tourisme et des transports dépassent largement les métiers du tourisme car J5 regroupe aussi des
agents administratifs et des techniciens des transports et surtout on trouve dans J3 des chauffeurs routiers
(340 000), ambulanciers, chauffeurs de taxis et non seulement des autocaristes. Les métiers du voyage
comptent environ pour un tiers de la FAP J5, tandis que les autocaristes ne représentent que 10% de la FAP
J3.
La catégorie V4 est encore plus hétérogène, car elle regroupe aussi des professionnels de l?action sociale (75
000), des éducateurs spécialisés (200 000) et des travailleurs sociaux, des surveillants d?établissements
scolaires (100 000). On peut noter néanmoins que dans la version la plus récente de la nomenclature (FAP
2009), les professionnels de l?action culturelle, sportive et surveillants sont distingués des professionnels de
l?action sociale et de l?orientation. Les métiers de l?animation, du sport et des loisirs comptent environ pour
un tiers de la FAP.
1. Les métiers de l?hôtellerie et de la restauration : des métiers offrant des perspectives mais
Les métiers de l?hôtellerie et de la restauration représentent près de 890 000 emplois en 2008 (cf. tableau 1a).
A l?horizon 2015, les perspectives d?emplois sont relativement favorables, portées notamment par une
évolution dynamique pour les cuisiniers. Les emplois de l?hôtellerie pourraient bénéficier du développement
du tourisme de proximité, même s?ils souffrent à court terme de la crise (dégradation du tourisme d?affaires).
A contrario, pour les patrons et cadres de l?hôtellerie restauration, les travaux du CAS et de la Dares
laissaient entrevoir des destructions d?emplois. Sans disposer d?évaluation argumentée de l?impact de la
baisse de la TVA dans le secteur, il est néanmoins possible de considérer que cette évolution de la fiscalité
indirecte du secteur n?est pas de nature à contrarier le diagnostic établi par l?exercice PMQ.
20 Chardon O. et Estrade M-A., Les métiers en 2015, CAS-Dares, La documentation française, janvier 2007.
21 Guitton et al., « Les métiers du tourisme. Approche nationale », NET.DOC, Céreq, n°23, juillet 2006.
51/101
Tableau 1a
Emploi
en
2008 Femmes Jeunes Seniors
Débutants
(- de 5
ans)
Anciens
(+ de 25
ans)
1000 % % % % %
S1 Cuisiniers 326 36 32 19 12 38
S2 Employés, agents de maîtrise de l?hôtellerie et de la restauration 353 63 45 14 20 27
S3 Patrons et cadres de l?hôtellerie, des cafés et des restaurants 208 40 7 33 3 58
Ensemble des FAP 25 537 47 21 24 10 42
Sources : INSEE, Dares, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Ces métiers vont connaître de nombreux départs en fins de carrière entre 2005 et 2015, en particulier les
patrons et cadres de l?hôtellerie et de la restauration dont les professionnels sont relativement âgés.
Les métiers de la cuisine sont relativement mixtes et le marché est en partie professionnel (pour les qualifiés)
et plutôt externe pour les aides de cuisine. Mais globalement, le lien avec la spécialité de formation est fort
avec des qualifications le plus souvent inférieures au Bac (tableau 1b).
Les employés et agents de maîtrise HCR sont plutôt des jeunes femmes peu diplômées, mais la famille
professionnelle est assez hétérogène avec des métiers très pointus.
Tableau 1b
Salaire
médian
CDD&
intérim
Temps
partiel
Bac ou
plus
Tensions
22
moyenne
1998-2008
Tensions
2008
euros % % %
S1 Cuisiniers 1270 14 22 18 1,25 1,16
S2 Employés, agents de maîtrise de l?hôtellerie et de la restauration 1200 20 38 38 1,01 0,92
S3 Patrons et cadres de l?hôtellerie, des cafés et des restaurants n.d. 0 n.s. 33 n.s. n.s.
Ensemble des FAP 1600 4 18 49 0,67 0,67
Sources : INSEE, Dares, Pôle emploi, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
La forte saisonnalité de l?activité, le recours important aux contrats temporaires et au temps partiel
engendrent un important turn-over dans ces métiers où les recrutements se font sur le marché externe. Cette
situation engendre des tensions importantes sur les recrutements.
Pour les cuisiniers et les employés de l?hôtellerie restauration, le niveau de l?offre de travail à l?avenir
dépendra donc aussi des conditions de travail (temps partiel subi ou horaires lourds, horaires décalés,
fragmentés et peu prévisibles, intensité du travail, relation avec la clientèle) et de la maîtrise de la
saisonnalité du travail. Mais la petite taille des organisations rend difficile la mise en place de logique de
marché interne propre à une entreprise.
2. Les métiers du voyage, de l?accueil et des transports
Les métiers du voyage, des transports et de l?accueil sont relativement dynamiques sur la dernière période
(2004-2008). Les perspectives de postes à pourvoir devraient rester favorables à l?horizon 2015, bien que les
départs en fins de carrière, non négligeables, se situent plutôt en dessous de la moyenne des familles
professionnelles. Les activités liées au tourisme devraient s?accroître à un rythme plus élevé que la
croissance économique, car il s?agit d?un bien de consommation supérieure. Mais le développement
22 L?indicateur de tensions de Pôle emploi divise les offres d?emplois déposées par les employeurs par les
demandes d?emplois enregistrées. Il ne rend compte que du champ couvert par Pôle emploi et ne constitue pas une
mesure des emplois vacants. Meron et al., « Les tensions sur le marché du travail par familles professionnelles de 1998
à 2008 » , Document d?études, Dares, n°151, octobre 2009.
52/101
d?Internet limite le recours direct aux agences de voyage pour les particuliers. De fait, la part des touristes
ayant réservé leur séjours par Internet ne cesse de croître avec 9 millions de touristes qui ont réservé leur
voyage par ce biais (un sur trois)23 la dernière année.
Tableau 2a
Emploi
en
2008 Femmes Jeunes Seniors
Débutants
(- de 5
ans)
Anciens
(+ de 25
ans)
1000 % % % % %
J3 Conducteurs de véhicules 772 9 16 22 5 46
J5 Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme 179 56 23 18 10 32
Ensemble des FAP 25 537 47 21 24 10 42
Sources : INSEE, Dares, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
L?emploi dans ces métiers est relativement concentré géographiquement, la région Ile de France regroupant
une part importante des emplois du transport aérien et du tourisme24, même si la croissance de ces emplois
est plus forte en Province.
Chez les conducteurs de véhicules, les départs d?ici 2015 seront particulièrement importants, en raison de
leur ancienneté élevée (tableau 2a).
Les hommes sont majoritaires dans les conducteurs de véhicules et les femmes sont plus présentes dans
l?accompagnement de voyageurs ou de touristes et la vente en agence de voyage.
Les métiers du voyage et de l?accueil touristique sont relativement qualifiés, avec une part prépondérante de
diplômes équivalents ou supérieurs au bac, ce qui n?est pas le cas pour les conducteurs de véhicules (tableau
2b). Les métiers sont relativement peu concernés par les contrats courts, sauf les métiers d?agents et hôtesses
d?accompagnement.
Tableau 2b
Salaire
médian
CDD&
intérim
Temps
partiel
Bac ou
plus
Tensions
moyenne
1998-
2008
Tensions
2008
euros % % %
J3 Conducteurs de véhicules 1560 8 9 16 0,81 0,76
J5 Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme 1650 9 14 62 0,41 0,44
Ensemble des FAP 1600 4 18 49 0,67 0,67
Sources : INSEE, Dares, Pôle emploi, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Soumis à une forte saisonnalité, les métiers de l?accueil et du voyage connaissent un turnover important du
fait de la relative modestie des rémunérations, des faibles possibilités d?évolutions professionnelles et du
déclassement à l?embauche que vivent de nombreux jeunes titulaires des BTS qui se retrouvent sur des
postes d?employés. Les emplois de niveau technicien sont moins touchés par le turnover, notamment parce
que les contrats sont majoritairement supérieurs à 6 mois avec même une part prépondérante de CDI. Mais
ils connaissent un nombre élevé de transferts entre établissements, conséquence des restructurations
importantes du secteur du voyage.
Les indicateurs de tensions pour les conducteurs de transports en commun et chauffeurs routiers sont
supérieurs à la moyenne de la famille professionnelle J3 et structurellement proches de 1. Les métiers de
l?accueil et du voyage, y compris au niveau technicien, ont un niveau de tensions inférieur à la moyenne des
familles professionnelles, en particulier depuis l?année 2002.
23 Bruno Maresca et Manouk Borzakian, La consommation de loisirs, Crédoc, note pour le groupe de travail
Nouveau modèle de croissance, septembre 2009.
24 Cf. les fiches métiers réalisées par l?OREF Ile de France : http://www.oref-idf.org/?page=oref-portraits-
liste&motsclefs=transport_logistique.
53/101
3. Les métiers de l?animation, du sport et des loisirs
Le nombre de professionnels de l?action sociale, culturelle et sportive devrait continuer à croître à l?horizon
2015. Historiquement, la croissance du secteur social repose sur la transformation du rôle des femmes dans
la famille pour la prise en charge des enfants. La dynamique des loisirs renvoie à la demande de biens
supérieurs, la pratique sportive étant par ailleurs fortement incitée par les politiques de santé publique visant
à lutter contre l?obésité. A priori rien ne devrait enrayer ces processus, d?autant plus que la demande de
loisirs s?est maintenue dans la crise, avec par exemple une fréquentation soutenue des parcs d?attraction.
Tableau 3a
Emploi
en 2008 Femmes Jeunes Seniors
Débutants
(- de 5
ans)
Anciens
(+ de 25
ans)
1000 % % % % %
V40B Professionnels de l?action culturelle, sportive et surveillants 307 60 42 12 24 25
Ensemble des FAP 25 537 47 21 24 10 42
Sources : INSEE, Dares, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Les professionnels de l?action sociale, culturelle et sportive sont souvent recrutés parmi les jeunes diplômés,
notamment des jeunes en cours d?études, sur des profils de formation très divers à l?image des métiers qui
composent la famille professionnelle (Tableau 3b). Les départs en fins de carrières devraient être limités à
l?horizon 2015. Mais la dureté de certaines situations conduit les salariés à fuir le métier au bout de quelques
années. Il faut noter également que la part importante d?emplois temporaires et à temps partiels ne favorise
pas la fidélisation de la main-d?oeuvre.
Tableau 3b
Salaire
médian
CDD&
intérim
Temps
partiel
Bac ou
plus
Tensions
moyenne
1998-
2008
Tensions
2008
euros % % %
V40B Professionnels de l?action culturelle, sportive et surveillants 1300 46 49 70 0,79 0,77
Ensemble des FAP 1600 4 18 49 0,67 0,67
Sources : INSEE, Dares, Pôle emploi, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Les tensions sur les recrutements sont plus fortes pour les professionnels de l?animation socioculturelle avec
un indicateur structurellement supérieur à 125 (1,04 en 2008). Au contraire, pour les exploitants
d?équipements sportifs et culturels et pour les sportifs et animateurs sportifs, ces indicateurs sont inférieurs à
0,5.
25 Meron et al., 2009, op. cit
54/101
TOURISME ET CONSOMMATION DURABLE
Examen des travaux du Centre d?analyse stratégique
sur le nouveau modèle de croissance
Décembre 2009
Les éléments rassemblés ici sont tirés des travaux du groupe « Nouveau modèle de croissance » du Centre
d?analyse stratégique, dont le rapport a été publié en octobre 200926. Ils s?appuient en particulier sur les
contributions du Crédoc réalisées dans le cadre du groupe de travail.
Il est intéressant d?analyser le point de vue du consommateur et les tendances qui affectent les
comportements de consommation car en matière de tourisme27, il y a coproduction du service par le
consommateur, souvent de manière simultanée.
En outre, le secteur est tributaire de l?environnement car les divers sites naturels du territoire français
constituent des facteurs importants de sa compétitivité. Symétriquement, cette activité participe de la
dégradation de l?environnement (pression sur le littoral, production de déchets et d?émissions de GES). La
croissance verte constitue à cet égard à la fois un défi pour le tourisme dans sa capacité à diminuer son
empreinte écologique et une opportunité, notamment à travers le tourisme durable, pour valoriser et
préserver les sites naturels, i.e. les « services environnementaux non marchands28 ». Le tourisme durable se
définit comme un tourisme « respectueux de l?environnement, des cultures, des traditions et des hommes ».
Depuis dix ans, les Français ont pris conscience de la nécessité de faire face au changement climatique ainsi
que de leur responsabilité et de leurs marges de manoeuvres en termes de comportements individuels, comme
en témoignent les enquêtes d?opinions conduites par l?Ademe. La présente note vise donc à examiner si et
avec quelle ampleur les préoccupations de consommation durable peuvent avoir un impact sur l?activité
touristique.
1. Des pratiques de consommation qui ne correspondent pas encore à la sensibilité
environnementale croissante des consommateurs
1.1 Progrès des valeurs de la consommation durable
Les motivations de l?achat durable sont multiples29 : altruisme, recherche de gains d?efficience (santé, goût),
désir de positionnement social? Les années 2000 marquent un net progrès de la sensibilité à
l?environnement30, au troisième rang de la consommation citoyenne.
26 Daniel Cohen, Cécile Jolly, Olivier Passet et Vanessa Visnia-Weill, Sortie de crise. Vers l?émergence de nouveaux
modèles de croissance ?, document de travail, Centre d?analyse stratégique, octobre 2009
(http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/RapportCohenFinal19oct.pdf).
27 Hugues François, « Durabilité des ressources territoriales et tourisme durable : vers quelles convergences ? »,
Géographie Economie Société, vol. 10, 2008.
28 Alain Ayong Le Kama, Vers des territoires propres ? La contribution des services aux émissions de GES, Diact, séminaire prospective, 8 octobre
2009
(http://www.diact.gouv.fr/IMG/Fichiers/Prospective/Prospective%20info/20091008_prospective_A
yong-Le-Kama.pdf).
29 Gilles Grolleau, Les impacts des écolabels sur les comportements des consommateurs, communication au
colloque « Les enjeux de la consommation durable », IEP Paris, 15-16 janvier 2009 (http://www.consommation-
durable.org/consommation_durable_medias/pdf/presentations/grolleau_presentation.pdf).
30 Bruno Maresca et Anne Dujin, La consommation durable, Crédoc, note pour le groupe de travail Nouveau
modèle de croissance, septembre 2009.
55/101
Avec la crise, les consommateurs plébiscitent les garanties écologiques31 : plus 9 points entre 2008 et 2009
pour les garanties écologiques comme raison d?acheter un produit, l?indicateur se positionnant à 70% de
réponses positives, soit son plus haut niveau depuis 1993 (à comparer néanmoins aux 81% de réponses pour
le critère de sécurité du produit).
Dans les travaux économiques empiriques conduits dans divers pays de l?OCDE, les consommateurs
s?avèrent prêts à payer plus cher pour des produits durables, mais le consentement à payer est variable
suivant les produits et les caractéristiques socio-démographiques des consommateurs32? Les écolabels ont à
cet égard un rôle important à jouer pour éclairer les choix des consommateurs.
1.2. Mais une évolution lente des comportements de consommation durable
Toutefois, l?analyse des pratiques de consommation d?eau, d?énergie et de recyclage des déchets montre que
les préoccupations environnementales ne transforment que lentement les comportements quotidiens33. Les
comportements reproduisent largement des modes de fonctionnement acquis.
En outre, les pratiques de consommations durables recouvrent généralement des attitudes de court terme
plutôt que des évolutions profondes. Ainsi, face à la hausse du coût de l?énergie, la réaction des
consommateurs est plutôt de baisser la température de leur habitation que d?investir dans des modes de
chauffage plus économes. Cet ajustement s?estompe ensuite quelques années après le choc monétaire initial,
comme on a pu le constater dans les années 1990 par rapport aux chocs pétroliers des années 1970. La prise
de conscience de l?urgence écologique ne se traduit pas à ce jour par un investissement dans la
consommation durable.
De même, encore aujourd?hui, dans la transformation de leurs comportements, les consommateurs ne sont
pas prêts à accepter un « retour en arrière » en termes de niveau de confort.
Par ailleurs, la préoccupation environnementale s?avère secondaire par rapport aux considérations de prix des
produits et services. Ce phénomène intervient en outre dans un contexte d?émergence d?une nouvelle
sensibilité des consommateurs au prix depuis le début de la décennie 2000. Pour les experts du Crédoc34, les
consommateurs français sont caractérisés par une « rationalité environnementale discontinue », c?est-à-dire
qu?ils n?intègrent pas la variable environnementale dès l?achat du bien ou du service mais plus tardivement
lors de la consommation voire lors de la gestion du déchet qui résulte de celle-ci. L?action individuelle en
faveur de l?environnement est ainsi postérieure aux décisions d?achat.
Enfin, les évolutions des pratiques de consommation dépendent fortement des transformations de l?offre de
produits et services35. En matière de consommation durable, le consommateur n?a pas été un ressort décisif
de l?innovation. Le développement de la consommation de produits biologiques est ainsi inséparable de la
transformation des modes de distribution de ces produits. Il en est de même s?agissant des comportements de
tri des déchets.
2. Une préoccupation de proximité qui émerge dans les comportements de consommation
pendant la crise et qui pourrait fonder un tourisme durable
2.1. La crise n?a cependant pas remis en cause les dynamiques des consommations de loisirs
31 Pascale Hébel, Evolution de la consommation et arbitrages face à la crise, Crédoc, note pour le groupe de
travail Nouveau modèle de croissance, septembre 2009.
32 Gilles Grolleau, 2009, op. cit.
33 Maresca et Dujin, 2009, op. cit.
34 Maresca et Dujin, 2009, op. cit.
35 Maresca et Dujin, 2009, op. cit.
56/101
Dans la crise, les dépenses de consommation résistent bien. En particulier, les dépenses de loisirs ont
continué à croître alors qu?elles avaient décliné en 1993. Certes, les dépenses de restauration et d?hôtellerie
ne connaissent pas la même dynamique, mais on peut noter qu?elles décroissent néanmoins moins vite en
2008-2009 qu?en 1993.
Au début de la crise, les consommateurs plaçaient pourtant les vacances et les loisirs comme le premier poste
devant absorber la baisse du pouvoir d?achat consécutive de la crise36. Néanmoins, de nombreux
consommateurs ont vu dans les vacances et la consommation de loisirs un moyen d?oublier la crise. Ils ont
dès lors effectué des arbitrages, notamment en partant moins loin et moins longtemps. Sur la saison estivale
2009, on a ainsi pu constater un maintien des hébergements marchands par la croissance des consommations
des touristes français, avec toutefois une légère baisse des hébergements en hôtellerie et une nette baisse des
hébergements des touristes étrangers. Le secteur des parcs de loisirs a connu une croissance importante de
son activité en 2008, en particulier en fin d?année
Au-delà de la crise, ces évolutions traduisent l?émergence de nouveaux modes de consommation. Pour le
Crédoc, si la consommation « ostentatoire » cède du terrain, la critique de la surconsommation ou l?éloge de
la sobriété n?ont été que des phénomènes passagers.
Les jeunes générations nées à partir de la fin des années 1960 arbitrent en faveur des dépenses de loisirs et
des dépenses d?hôtellerie et restauration (effet génération). Certes, les jeunes ont une contrainte budgétaire
plus forte que les consommateurs plus âgés, tandis que la consommation de loisirs tend à décroître avec l?âge
(effet âge).
Mais ces évolutions laissent entrevoir la poursuite de la dynamique de consommation de loisirs à moyen
terme. Les experts du Crédoc font donc l?hypothèse que cette importance accordée aux loisirs est un
phénomène appelé à s?amplifier37.
2.2. Une perspective renforcée à terme par l?impact du changement climatique
Dans ce contexte de crise et de montée des préoccupations environnementales, on peut noter le succès limité
mais grandissant du tourisme solidaire. Pour les experts du Crédoc38, une certitude demeure cependant : la
notion de tourisme responsable fait son chemin dans l?opinion publique et y rencontre un écho croissant.
Sur le plan écologique, tout d?abord, 78%39 des clients interrogés déclarent qu?ils choisiraient de préférence
un hôtel engagé dans le développement durable plutôt qu?un autre, même s?ils sont peu informés sur
l?existence de labels ou certifications environnementaux.
Plus largement, 16% des touristes français déclarent être déjà partis en voyage de ce type et, parmi les 60%
de Français qui connaissent la notion de tourisme responsable (contre seulement 27% en 2007), 79% se
disent prêts à passer à l?acte pour leurs prochaines vacances, avec une forte surreprésentation des moins de
35 ans40.
Pour le Crédoc41, cette préoccupation de proximité est une tendance profonde : « On a vu dans quelle mesure
le succès du tourisme de proximité pouvait être rapproché d?une conjoncture économique défavorable aux
projets de plus grande ampleur. Mais il correspond tout autant à un phénomène plus profond et, surtout, plus
positif, c'est-à-dire qui ne relève pas de choix par défaut. Les pratiques de loisirs s?articulent de plus en plus,
et depuis maintenant plusieurs années, autour de trois points qui gagnent tous en importance : la proximité
géographique, l?immédiateté ou imbrication dans le quotidien et la dématérialisation ? des loisirs eux-mêmes
36 Bruno Maresca et Manouk Borzakian, La consommation de loisirs, Crédoc, note pour le groupe de travail
Nouveau modèle de croissance, septembre 2009.
37 Maresca et Borzakian, 2009, op. cit.
38 Maresca et Borzakian, 2009, op. cit.
39 Coach Omnium, « Les touristes réclament du développement durable dans les hôtels », août 2009.
40 TNS Sofres, « Les Français et le tourisme responsable », étude réalisée pour Voyage-sncf.com et
Routard.com, mars 2009.
41 Maresca et Borzakian, 2009, op.cit., p. 16.
57/101
ou du moins de leur préparation ? via Internet ». La demande de voyages courts est ainsi un phénomène
antérieur à la crise.
Il faut noter cependant que cette demande de tourisme de proximité est fortement corrélée au revenu, tandis
que le tourisme durable est une préoccupation plutôt mise en avant par les consommateurs les plus diplômés.
Les réponses construites par les voyagistes (par exemple les mécanismes de compensation carbone)
s?adressent de fait encore beaucoup aux « grands voyageurs » et touristes d?affaires.
Ces évolutions sociétales pourraient se trouver renforcer par le changement climatique et les politiques mises
en oeuvre pour le combattre. Selon les travaux de l?Organisation mondiale du tourisme, les transports aériens
et les destinations lointaines pourraient être fragilisés, ce qui favoriserait a contrario les destinations de
proximité mobilisant des modes de transports plus économes en émissions de GES42.
Conclusion : Des perspectives non dégradées pour le tourisme à ce stade
Cette situation ouvre une perspective favorable pour le tourisme, même si certains segments pourraient être
fragilisés par la montée du tourisme durable, notamment les agences de voyage déjà touchées par la
révolution numérique. De même, le tourisme d?affaires pourrait pâtir d?un recours accru à la
vidéoconférence.
Alors que l?on met souvent l?accent sur l?information et la pédagogie parmi les leviers de développement du
tourisme durable, il est également important de développer une offre structurée en la matière, c?est-à-dire
proposant une gamme élargie pouvant s?appuyer sur des éco-labels.
42 Noel Le Scouarnec et Ludovic Martin, « Effets du changement climatique sur le tourisme », in INSEE, Le
tourisme en France, 2008.
58/101
DEFINITION(S) DU TOURISME DURABLE
A. Définition de l?organisation mondiale du tourisme
L?Organisation mondiale du tourisme, organe de l?ONU, a adopté un code mondial d?éthique du tourisme en
1999 et une définition du tourisme durable en août 2004 :
"Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont
applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y compris au tourisme de
masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects
environnemental, économique et socioculturel du développement du tourisme. Pour garantir sur le long
terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects.
Par conséquent, le tourisme durable doit :
1. exploiter de façon optimum les ressources de l'environnement qui constituent un élément clé de la mise en
valeur touristique, en préservant les processus écologiques essentiels et en aidant à sauvegarder les
ressources naturelles et la biodiversité ;
2. respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil, conserver leurs atouts culturels bâti et
vivant et leurs valeurs traditionnelles et contribuer à l'entente et à la tolérance interculturelles ;
3. assurer une activité économique viable sur le long terme offrant à toutes les parties prenantes des
avantages socioéconomiques équitablement répartis, notamment des emplois stables, des possibilités de
bénéfices et des services sociaux pour les communautés d'accueil, et contribuant ainsi à la réduction de la
pauvreté.
Le développement durable du tourisme requiert la participation, en connaissance de cause, de tous les
acteurs concernés, ainsi qu'une forte direction politique pour assurer une large participation et l'existence
d'un consensus. Le tourisme durable est le fruit d'efforts permanents et il exige le contrôle constant des effets
de cette activité, ce qui suppose l'adoption, chaque fois qu'il y a lieu, des mesures préventives et/ou
correctrices nécessaires.
Le tourisme durable devrait aussi satisfaire, au plus haut niveau possible, les touristes, et qu'il représente
pour eux une expérience utile en leur faisant prendre davantage conscience des problèmes de durabilité et en
encourageant parmi eux les pratiques adaptées. »
B. Politique européenne
Au niveau européen, la fédération Europarc, propose depuis 1998 à tous les espaces protégés d?adopter une
charte européenne du tourisme durable dans les espaces protégés . Cette charte, qui a reçu l?appui de la
Commission européenne, définit les responsabilités différentes des lautorités gestionnaires de l?espace
protégé, des entreprises de tourisme présentes sur le territoire et des organisateurs de voyages extérieurs. 16
espaces protégés en France ont adopté cette charte.
Le tourisme ne faisant pas partie des compétences communautaires, il n?y a donc pas de politique
commune dans ce secteur. La politique européenne du tourisme n?est pas inexistante pour autant.
Elle existe via les instruments de la politique d?entreprise et notamment au travers des divers fonds
structurels.
Depuis 1997, la Commission européenne cherche ainsi à amplifier, via l?information, la formation, la qualité
et la durabilité, .les bénéfices d?un développement équilibré et durable du tourisme afin de maximiser la
contribution que peut apporter le tourisme à la croissance et à l?emploi.
59/101
C. En France
Il n?existe pas, en France, de label « tourisme durable » ou « tourisme solidaire ». Quand on parle de tourisme
durable, on a l?habitude de distinguer :
? Tourisme solidaire ou équitable : un tourisme qui participe au développement des populations et pays
visités. Ce tourisme, fondé sur une notion de proximité, recouvre trois dimensions, complémentaires :
- une dimension socio-économique : des échanges équitables et un développement durable
- une dimension éducative pour d'autres modes de relations commerciales basées sur la confiance et la
transparence
- une dimension politique avec un engagement pour plus de justice dans les règles du commerce
international ;
? Tourisme responsable : Axé sur la connaissance des réalités locales, de la culture, des modes de vie et
aussi de la situation politique et sociale des populations, il alterne en général activités culturelles et
rencontres avec des acteurs locaux (association, projets sociaux)
? Eco-tourisme : tourisme qui se préoccupe de l?environnement notamment sous la forme de l?utilisation de
l?énergie, de l?eau, des matières ; du respect des sites ; se pratique essentiellement dans des espaces
protégés ;
? Tourisme durable : la dernière forme en date, celle qui s?appuie sur les trois piliers économique, social et
environnemental du développement durable et qui prend en compte notamment le réchauffement
climatique
? Eventuellement tourisme social , qui existe depuis 1936 et permet aux populations à bas revenus, aux
chômeurs et surtout à leurs enfants de partir en vacances ; ce secteur revendique aujourd?hui de participer
pleinement, et même de façon plus pro-active que d?autres secteurs du tourisme, aux objectifs du
développement durable ;
? Eventuellement tourisme rural ou l?agritourisme : séjourner en gîte rural, à la ferme, en chambre d?hôte,
etc. permet d?établir une relation étroite avec les habitants pour une meilleure compréhension mutuelle. Il
constitue aussi une source de revenus complémentaires pour les exploitations agricoles ou les zones
rurales ;
? Eventuellement tourisme humanitaire : profiter de son temps de vacances pour participer à des projets
d?assistance ou de développement
Dans le cadre du Plan d?actions de Johannesburg (2002) les pays se sont engagés à encourager et à
promouvoir des modes consommation et de production durables. Sous l?égide du PNUE, le processus de
Marrakech incite depuis 2003 à la constitution de groupes de travail informels sur des thèmes spécifiques.
Depuis 2006, la France préside le groupe de travail international du tourisme durable. Ce groupe de travail a
arrêté 4 priorités devant faire avancer la démarche de tourisme durable :
- l?interface tourisme et changements climatiques
- le tourisme et la biodiversité
- la conservation du patrimoine naturel et culturel
- le tourisme et le développement local.
Le comité français, en appui à ce groupe de travail international du tourisme durable a élaboré une définition
du développement du tourisme durable.
« On entend par développement du tourisme durable toute forme de développement de cette activié
60/101
touristique qui respecte, préserve et met en valeur à long terme les ressources naturelles, culturelles et
sociales d?un territoire.
Le développement du tourisme durable doit s?inscrire dans une dynamique qui articule des modes de
production et de consommation responsables, toute en offrant aux populations qui vivent, travaillent ou
séjournent sur cet espace des avantages socio-économiques équitablement répartis.
Ce développement suppose un aménagement et une gestion intégrés des ressources ainsi que la participation
des acteurs locaux, afin de concilier sa mise en oeuvre avec les besoins et les capacités du territoire. »
Les travaux ont débouché sur des recommandations en matière de labels, normes et processus de certification,
d?investissements touristiques vis à vis d?opérateurs locaux, de prise en compte des changements climatiques,
de sensibilisation au tourisme durable, de gestion des zones côtières à forte pression touristique, de promotion
des patrimoines naturel et culturel et de développement du tourisme durable dans les territoires.
Le groupe de travail a insisté sur le fait
? que les entreprises touristiques ne peuvent s?engager dans un développement touristique durable si le
territoire tout entier ne se dote pas d?une gestion durable (ex un éco-hôtel dans une zone où les
déchets sont mal triés, l?eau de baignade de qualité moyenne, etc.)
? que l?implication des collectivités territoriales et des autres acteurs locaux dans un développement
durable de la destination touristique importe tout autant que l?engagement des professionnels du
tourisme et que le « verdissement » des métiers de ce secteur.
61/101
NOTE SUR LE TOURISME DURABLE
Sous direction du tourisme ? ministère de l?économie
Christine Vocher ? Danielle Küss - Sébastien Baholet / 31 août 2009
Sources
? Jean-François Crola (DGCIS). Notes internes à l'ex-direction du tourisme : « le tourisme a changé,
les touristes aussi ! », 2007 ; « L?attractivité territoriale? », 2005
? Philippe Bourdeau et Libéra Berthelot : « La Décroissance pour repenser le tourisme » (Université
de Grenoble, UMR PACTE CNRS), 2009
? MEEDAD : " Déplacements touristiques des Français : hyperconcentration des comportements les
plus émetteurs de gaz à effet de serre ", La lettre de la Direction des études économiques et de
l'évaluation environnementale, Hors-série 11, février 2008
? Jean-Marc Jancovici : manicore.com
La contrainte énergie-climat pour le tourisme
Une contradiction de fond
« La croissance effrénée des vols à bas coûts et leur proclamation comme levier de politique publique
permettant " l'augmentation du pouvoir d'achat " (Beigbeder, 2007) ne semble guère cohérente par rapport
aux mutations annoncées par les observateurs et experts dans le double contexte du changement climatique et
de l'après-pétrole (Céron et Dubois, 2006). La contradiction apparaît donc de plus en plus flagrante entre
le sentiment d'incertitude et de crise qui pèse sur le tourisme, et l'apparente euphorie technique,
économique, financière et immobilière dans laquelle semble baigner ce secteur sur fond de "
profitabilité durable " : aménagements pharaoniques (Dubaï, Macao, Bahamas, Suisse?), préfiguration du
tourisme spatial, fascination décomplexée des opérateurs touristiques pour le créneau du tourisme de luxe? »
(Burdeau / Berthelot 2009)
Quelques chiffres sur les émissions de gaz à effet de serre liées au tourisme
5 % des touristes français
contribuent à 50 % des
émissions de GES dues aux
déplacements touristiques
nationaux, les 10 % les plus
actifs en émettant presque les
deux tiers. Les pratiques les
plus émettrices concernent les
destinations lointaines et les
hébergements les plus
confortables (hôtels haut de
gamme), ainsi que les modes
de transport les plus coûteux
et rapides (avion) (MEEDAD
2008). La dépendance du
secteur touristique vis-à-vis de
la consommation d'énergie est
variable selon les filières (voir
paragraphe suivant).
Les activités touristiques
sont-elles également
vulnérables ?
Les deux illustrations suivantes
montrent les écarts entre activités
touristiques en terme d'émissions de
gaz à effet de serre.
Émissions de gaz à effet de serre, en kg
équivalent carbone, engendrées par les
vacances de 4 personnes selon la destination et
l'occupation
(Jean-Marc Jancovici, manicore.com)
62/101
Une activité fortement
émettrice présente une
vulnérabilité forte en cas de
renchérissement des
énergies (toutes indexées
sur le prix du pétrole). La
hausse « naturelle » du prix
des énergies ou le coût des
régulations qui vont se
mettre en place (taxe
carbone) devraient
progressivement le
provoquer. Ces deux
illustrations montrent que
l'économie touristique, selon
le type de vacances ou de
loisirs sur lesquels elle
repose est diversement
compétitive (ou vulnérable
). Ce qui est en jeu, c'est
donc la contribution
collective à la prise en
compte de « l'urgence
écologique »
et la compétitivité future
des entreprises du
tourisme.
Et du côté de la demande ?
Un tourisme majoritairement porté par la demande intérieure, les atouts du tourisme de
proximité
La réflexion sur le développement du tourisme ne peut ignorer la demande intérieure et le tourisme de
proximité. Le poids de la demande intérieure est un trait majeur du tourisme français. 90% des
français partent en France, ils assurent 65% des recettes (source : chiffres clés du tourisme 2008). La
crise montre leur rôle « d'amortisseur » : les territoires (Côte d'azur, Paris) et équipements (Eurodisney) qui
misent un peu plus que les autres sur les clientèles haut de gamme et/ou en provenance de l'étranger dévoilent
leur vulnérabilité ces derniers temps.
Exemple (source AFP 28/7/2009) :
« Le secteur des parcs d'attractions se porte bien, malgré la crise et pour les vingt ans du parc Astérix, on
constate une nette augmentation de la fréquentation touristique. Les 1,8 millions de visiteurs en 2008 et 68,5
millions de chiffres d'affaire seront aisément atteint pour 2009. Même constat chez Disney (15,3 millions de
Classement des activités pratiquées
selon l'émission moyenne de GES (en
kg) dues aux déplacements touristiques
associés
(MEEDDM 2008)
63/101
visiteurs en 2008), qui tout comme son rival a vu s'élever fortement la fréquentation de touristes de proximité
(+18% de touristes français d'octobre à mars), compensant la chute de ses clients étrangers. Le parc souffrira
toutefois de cette perte, sa clientèle étant majoritairement étrangère. Le troisième parc de France, le
Futuroscope se porte d'autant mieux que sa clientèle repose essentiellement sur des touristes français (+10%
de visiteurs en juillet). »
En outre, le développement des séjours proches est dans l'air du temps (et sans doute pour longtemps) : la
tendance lourde au fractionnement des séjours et la hausse prévisible du coût des transport devrait renforcer
l'attrait du tourisme de proximité. Voir le Figaro du 29/6/2009 « Partir en France »
Des pratiques touristiques qui s'individualisent
Le tourisme est de plus en plus multi-formes : le tourisme « pas cher des classes moyennes et ouvrières » est
moins dominant, un tourisme plus complexe, désynchronisé, thématisé (thalasso, golf, croisière, etc.) se
développe.
« Une capacité et une volonté croissante de s?organiser par soi-même pour ses loisirs et ses voyages : Internet
et les forfaits dynamiques, mais plus largement par un moindre recours aux professionnels du voyage par une
clientèle étrangère de proximité (Britanniques, Allemands, Belges?) pour qui la France est devenue
familière, surtout s?ils y ont acquis une résidence secondaire (près de 10 % du parc français de RS) ; une
clientèle étrangère de proximité qui utilise Internet pour dénicher des « bons plans » sur recommandation de
ses « pairs » sur des sites comparatifs communautaires. Cette liberté de choix s?exerce cependant dans un
contexte perçu comme devenant plus incertain, voire inquiétant. D?où une demande croissante de
sécurité, à de multiples niveaux : facilité d?accès à l?information, accompagnement et conseils efficace pour
la réservation, recherche de garanties et labels (cf. Plan Qualité Tourisme). » (Jean François Crola)
Mobilités, accessibilité, attractivité
« L?accessibilité par les transports amplifie le succès touristique d?une destination. Par exemple, les lignes
low-cost en moyen courriers (à partir du Royaume-Uni particulièrement), ont stimulé les achats de résidences
secondaires (les britanniques dans le grand ouest français) : elles ont créé de nouvelles clientèles touristiques
et ouvert de nouveaux marchés autant qu?elles ont créé de nouvelles destinations (Carcassonne, Limoges?).
Ce processus est européen, cette attractivité nouvelle de territoires, ruraux notamment, est fragile (extension
des low cost vers l?Europe de l?Est et la Méditerranée). » (Jean-François Crola) Le mouvement d?étalement
urbain se poursuit ainsi que la hausse continue de demande de déplacements de travail-loisirs-vacances
(automobile, aérien low-cost, multi-résidences, LGV...). En terme de mobilités touristiques, quel sera
l?impact de mesures de régulation-hausse du coût des déplacements, de protection de l?environnement,
conjuguées à des mesures de renforcements sécuritaires ?
« L'accessibilité de l'information est en plein bouleversement. L?offre de tourisme en ligne, info et
réservation : les sites et systèmes d?informations touristiques en ligne (locaux, régionaux, national :
www.Franceguide.com ) notamment), introduisent une révolution dans l?accès commercial aux produits et
destinations touristiques : logique de « dernière minute », mise en comparaison et en concurrence
exacerbée. » (Jean-François Crola)
L'accessibilité sociale
Le taux de départ des français en 2007 : 73% pour une nuit et plus, 63,6% pour 4 nuits et plus, un chiffre
qui plafonne depuis plusieurs années.
Les nouveaux positionnements de territoires touristiques (territoires ruraux irrigués par les compagnies
lowcost, montée en gamme de l'offre d'hébergement...) posent la question du maintien d?une offre
d?hébergements diffus et économiques : transmission de l?hôtellerie indépendante, maintien de l?offre de
camping municipaux, de villages de vacances à clientèle sociale? Y-a-t-il une clientèle solvable pour la
montée en gamme de l'offre de tous les territoires et entreprises touristiques ? La politique publique
d'aide au départ en vacances (chèque-vacances) est-elle en mesure d'accompagner un mouvement global de
hausse du coût des vacances ?
64/101
Renforcer le tourisme rural comme pilier du tourisme durable
Le développement du tourisme rural représente un gisement de croissance pour les territoires. Il offre un
complément de revenu aux néo-ruraux, aux agriculteurs et aux artisans, il suscite la rénovation et l'entretien
de milliers de bâtisses qui constituent le patrimoine rural. Par ailleurs, la localisation des dépenses
touristiques, des résidences secondaires et des retraités tend à se concentrer hors des territoires urbains. Le
tourisme rural peut aider des territoires défavorisés à se désenclaver, à re-accueillir des habitants grâce aux
équipements et aux services créés.
Un poids important dans l'économie touristique (Source DGCIS (ex-DT) 2007)
- 32 % des nuitées, 38 % des séjours touristiques.
- 20,6 %de la consommation touristique soit environ 15 milliards d?euros.
- 75 % de Français (dont 32 % de Franciliens les autres étant le plus souvent urbains) et 25 % d?étrangers
(dont 69 % de 4 pays européens : Royaume Uni, Allemagne, Belgique et Pays Bas).
- 50 % des capacités nationales d?hébergement (9,5 millions de lits dont 1,5 marchands).
- 75 % des nuitées effectuées dans le secteur non marchand (résidences secondaires, famille...).
- Une répartition de la fréquentation sur toute l?année.
- 7 parcs nationaux et 46 parcs naturels régionaux qui représentent 14 % du territoire national.
- 28 sites inscrits au patrimoine culturel et naturel mondial de l?UNESCO.
- 40 000 monuments historiques, 90 Pays d?art et d?histoire, 6 000 musées, 1 000 Festivals culturels.
- 180 000 km de chemins et sentiers balisés pour la randonnée pédestre.
- 160 000 km de sentiers équestres balisés pour le tourisme équestre.
- 8 500 km de voies navigables pour le tourisme fluvial.
- 20 000 km de véloroutes et voies vertes programmés pour le tourisme à vélo.
Perspectives
Les observateurs prévoient une hausse globale de l?activité, le tourisme rural étant le plus dynamique dans
sa croissance, car la demande pour un « tourisme authentique » connaît un développement important et
constant. Le tourisme rural bénéficie du nouvel étalement des séjours dans le temps, puisqu'il est moins
adossé aux conditions climatiques. Il est très bien placé pour les courts séjours, en fort développement. Il
n?est pas victime de la réputation de cherté qui frappe certains autres secteurs du tourisme français face à la
concurrence étrangère.
Cependant, le tourisme rural souffre, du fait même de sa diversité, d?un manque de lisibilité, d?où le
travail qui est fait aujourd?hui par un certain nombre d?acteurs publics et privés dans les domaines de la
labellisation (le plan Qualité tourisme) et de la mutualisation de l?offre (plateforme «franceguide.com»).
Pistes pour le développement du tourisme rural
L'économie touristique fonctionne avant tout sur le modèle du marché, mais l'État tient un rôle majeur dans la
définition du cadre de cette économie touristique. Cette action se traduit notamment par trois dispositifs en
vigueur, dont le tourisme rural doit tirer parti : le plan qualité tourisme, la labellisation tourisme et
handicap, le chèque vacances.
La politique nationale en faveur du tourisme rural peut s'orienter principalement sur la diversification de
l'offre, l'amélioration de la qualité des produits et la valorisation des patrimoines, grâce au
renforcement des réseaux professionnels et au soutien apporté aux structures de développement local
capables de coordonner des acteurs isolés :
? Réseaux d'hébergements et labels qualité : Gîtes de France, Logis, Rando Accueil, Camping qualité, etc.
? Réseaux territoriaux (favoriser les coopérations sur un territoire) : Plus beaux villages de France, Stations
vertes, Pays touristiques, Parcs naturels régionaux
? Activités et produits : tourisme à vélo, assiette de pays, Bienvenue au pays (association INTERPATT)
? Valorisation du patrimoine : Réseau des grands sites de France par exemple
65/101
Pour conforter l'offre touristique rurale et en faire un réel vecteur de développement, il convient de la
compléter par une offre pertinente de services de proximité, l'amélioration des conditions d'accès et de
l'information :
? Améliorer les conditions de création et de maintien de l'emploi : combiner des emplois saisonniers dans
les exploitations agricoles et les entreprises touristiques
? Faciliter l?intermodalité des transports, reconvertir certaines infrastructures existantes pour les mobilités
douces
? Préserver le patrimoine bâti et culturel, développer leur mise en valeur évènementielle
? Gagner en lisibilité grâce au développement des TIC
Développer le tourisme à vélo
Le tourisme à vélo rencontre les aspirations grandissantes des touristes français et étrangers pour les valeurs
du bien-être et de l'écologie. Une politique nationale en faveur de cette filière proposerait une voie inédite
pour le renouvellement et le développement de l'offre touristique française. La France a de nombreux
atouts pour devenir la première destination mondiale pour le tourisme à vélo.
Dès à présent, ce tourisme engendre en France 1,9 milliard d'euros de dépenses annuelles, dont 50% en
hébergement et restauration (Atout France 2009). Le niveau de dépense des touristes à vélo est plus élevé que
la moyenne : 75¤/j/itinérant et 61¤/j/touriste en séjour, contre 54¤/j/touriste moyen. Pourtant, ce tourisme ne
représente que 3,3% des séjours (SDT 2007), la marge de progression est donc importante.
La politique nationale en faveur du tourisme à vélo vise l'accroissement de cette activité touristique durable.
L'État accompagne le projet « France à vélo », dont l'ambition est de rendre plus lisibles les
destinations de tourisme à vélo, en s'appuyant sur les destinations pionnières : Val de Loire, Bourgogne,
vallée du Rhin, côte Atlantique? Dans ce développement, l'État n'est pas l'acteur de terrain principal... mais
il accompagne les autres acteurs. A partir de 2010, il apparaît nécessaire de constituer un partenariat entre
tous les acteurs, notamment sous la forme d'une équipe opérationnelle ayant pour mission de mieux
coordonner et surtout valoriser ? en premier lieu sur le plan de l'économie touristique ? le réseau de
véloroutes et voies vertes progressivement réalisé par les collectivités territoriales et doté de services que
recherchent les diverses clientèles. Il s'agit de promouvoir et coordonner la réalisation des itinéraires,
leur promotion commerciale, les services qu'il doivent offrir, etc. (du type de « la Suisse à Vélo » ou de «
Vélo Québec »).
Estimation de l'impact du triplement de la
pratique du vélo en France, d'ici 2020, sur
les différents secteurs économiques
concernés. Le tourisme en serait le premier
bénéficiaire. (Source Atout France 2009)
66/101
STRUCTURE DE L?EMPLOI DANS LE TOURISME
Source CEREQ - 2008
Détail du pôle « loisirs »
Remarque : plus du tiers du pôle loisirs est composé de la NAF « autres activités sportives » ;
Niveau de diplôme des salariés du secteur par pôle
Source enquête emploi (sélection NAF) année 2007
Evolution des effectifs salariés (source Unedic)
43 300
40 800
262 000
240 500
0
50000
100000
150000
200000
250000
300000
2003 2004 2005 2006 2007
Voyages
Hébergement
Loisirs
0
1
1
1
2
3
4
4
5
6
6
6
6
7
14
34
0 5 10 15 20 25 30 35 40
611B Transports côtiers
925E Gestion du patrimoine naturel
923K Activités diverses du spectacle
612Z Transports fluviaux
930K Activités thermales et de thalassothérapie
925C Gestion du patrimoine culturel
923B Services annexes aux spectacles
927C Autres activités récréatives
611A Transports maritimes
602C Téléphériques, remontées mécaniques
923D Gestion de salles de spectacles
923F Manèges forains et parcs d'attractions
926A Gestion d'installations sportives
927A Jeux de hasard et d'argent
923A Activités artistiques
926C Autres activités sportives
%
8
47
12
39
18
5
22 24
0
10
20
30
40
50
%
voyage hébergement loisirs Tous secteurs
niv VI niv V niv IV niv III niv II et I
67/101
Tranche d?âges
Source enquête emploi (sélection NAF & PCS) année 2007
Niveau de diplômes
Source enquête emploi (sélection NAF & PCS) année 2007
47
29
0
10
20
30
40
50
%
voyage hébergement loisirs tous secteurs
15-24 25-34 35-44 45-54 + de55
45
43
0
10
20
30
40
50
%
Voyage Hébergement Loisirs
niv VI niv V niv IV niv III niv II et I
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LA FORMATION DANS LE TOURISME
Rappel : tous les diplômes sont répartis en 6 niveaux :
niveau VI : sorties du 1er cycle du second degré, des formations pré professionnelles (certification d?études primaires (CEP),
classes pré-professionnelles de niveau (CPPN), classe préparatoire à l?apprentissage (CPA)) et des quatre premières années de
sections d?enseignement spécialisé (SES), sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) et Établissements
régionaux d'enseignement adapté (EREA)
niveau V bis : sorties des classes de 3ème, des classes de second cycle court avant l?année terminale, de la dernière année de
sections d?enseignement spécialisé (SES), sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) et Établissements
régionaux d'enseignement adapté (EREA)
niveau V : sorties de l?année terminale de second cycle court (certificat d?aptitude professionnelle (CAP) ? brevet d?études
professionnelles (BEP) et des classes de second cycle long avant la terminale.
niveau IV : sorties des classes terminales de second cycle long et des classes post-baccalauréat avant le niveau III.
niveau III : sorties avec un diplôme bac + 2 ans (diplôme universitaire de technologie (DUT), brevet de technicien supérieur
(BTS), diplôme d?études universitaires générales (DEUG), écoles de santé)
niveau II et I : sorties avec un diplôme de 2ème ou 3ème cycle universitaire ou un diplôme de grande école.
1) FORMATION INITIALE DANS L?ENSEIGNEMENT SUPERIEUR (NIVEAUX I, II ET III)
L?offre de formation universitaire en tourisme du ministère de l?enseignement supérieur et de la recherche
s?est beaucoup développée au cours des dernières années. Les diplômes tourisme et hôtellerie-restauration de
ce niveau sont cependant de plus en plus concurrencés sur le marché de l?emploi par d?autres diplômes plus
généralistes : commerce, communication, gestion, etc.
Dans le cadre de l?harmonisation des cursus d?enseignement supérieur européens, le cursus universitaire
français s?organise autour de trois diplômes : la licence, le master et le doctorat. Cette nouvelle organisation
dite « LMD » permet d?accroître la mobilité des étudiants européens, la mobilité entre les disciplines et entre
les formations professionnelles et générales. Le système « LMD » est accessible aux étudiants du secteur du
tourisme.
Les masters professionnels
Il existe une cinquantaine de masters professionnels correspondant à des formations aux métiers du tourisme
dans les pôles principaux du tourisme (hôtellerie-restauration, loisirs, sports et culture). La liste suivante
illustre la diversité de l?offre.
Domaine Droit, économie et gestion
? Mention métiers du tourisme, de l?hôtellerie et des loisirs, Spécialité management du tourisme et des
loisirs, Parcours marchés émergents (ESTHUA/Angers)
? Mention management, Spécialité management des équipements touristiques (Bordeaux IV)
? Mention économie et gouvernance de l?environnement et du territoire, Spécialité tourisme et
environnement (Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines)
? Mention droit fiscal, Spécialité droit et fiscalité du tourisme (Paris I)
? [?]
Domaine Sciences humaines et sociales
? Mention cultures et sociétés, Spécialité développement de projets en tourisme culturel (Brest)
? Mention géographie et aménagement, Spécialité aménagement touristique, parcours tourisme
durable : méthodes et pratiques (Pau et pays de l?Adour)
? Mention développement des territoires ruraux, Spécialité tourisme et valorisation des territoires
(Clermont-Ferrand)
69/101
? Mention histoire de l?art, Spécialité valorisation touristique des sites culturels (Paris I)
? [?]
Domaine Arts, lettres et langues
? Mention médiation culturelle, Spécialité médiation et ingénierie touristique et culturelle des
territoires (Paris 3)
? [?]
Domaines Sciences, technologies, santé/Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS)
? Mention sport, santé, société, Spécialité loisir, environnement, sport, tourisme (Grenoble)
? Mention management du sport, des loisirs et du tourisme, Spécialité ingénierie, management et
aménagement touristique (Pau et pays de l?Adour)
? [?]
Les licences professionnelle
Il existe une soixantaine de licences professionnelles correspondant à des formations aux métiers du tourisme
dans les pôles principaux du tourisme (hôtellerie-restauration, loisirs, sports, culture). Les licences pro ont été
créées en 1999 et mises en place en 2000. La liste suivante illustre la diversité de l?offre :
? Dénomination nationale « Commerce », Spécialisation métiers touristiques de la découverte
économique (ESTHUA/Angers)
? Dénomination nationale « Commerce », Spécialisation gestion et mise en valeur de sites touristiques et
culturels (IUT/Caen)
? Dénomination nationale « Aménagement du territoire et urbanisme », Spécialisation concepteur de
produits touristiques patrimoniaux (Grenoble 1)
? Dénomination nationale « Aménagement du territoire et urbanisme », Spécialisation valorisation et
gestion touristique des productions alimentaires des territoires ruraux (Lyon 2)
? Dénomination nationale « Activités sportives », Spécialisation tourisme sportif (Clermont-Ferrand)
? Dénomination nationale « Activités sportives », Spécialisation métiers du tourisme et des loisirs
sportifs (Dijon)
? Dénomination nationale « Management des organisations », Spécialisation patrimoines, langues et
tourismes (La Rochelle)
? Dénomination nationale « Management des organisations », Spécialisation ingénierie du
développement touristique par les loisirs sportifs de nature (Toulouse)
? Dénomination nationale « Développement et protection du patrimoine culturel », Spécialisation
animation et valorisation du patrimoine (Lille 1)
? Dénomination nationale « Développement et protection du patrimoine culturel », Spécialisation
patrimoine, environnement et tourisme (Amiens)
? Dénomination nationale « Hôtellerie et tourisme », Spécialisation gestion touristique internationale
(Cergy-Pontoise)
? Dénomination nationale « Hôtellerie et tourisme », Spécialisation accueil, réception, hôtellerie-
restauration (Nantes)
? [?]
Les BTS tourisme (ministère de l?Education nationale)
Ce sont notamment :
? BTS : animation et gestions touristiques locales (AGTL)
? BTS vente et productions touristiques (VPT) (pour ces deux BTS en 2008, inscrits : 5 116 , admis :
3 708) ;
? BTS hôtellerie restauration (option A mercatique et gestion hôtelière)
70/101
? BTS hôtellerie restauration (option B art culinaire, art de la table et du service)
? BTS responsable hébergement (pour ces 3 BTSP en 2008 inscrits : 2 957, admis : 2 337)
Autres
? Jeunesse et Sports : Ex : Niveau II : Diplôme d?État supérieur de la jeunesse, de l?éducation
populaire et du sport (DESJEPS) : parmi les mentions de la spécialité « perfectionnement sportif »,
on peut citer le vol à voile, le surf, la pétanque, les activités physiques adaptées, le golf, etc. et dans
la mention « direction de structure et de projet » de la spécialité « animation socio-éducative ou
culturelle ».
? Jeunesse et Sports : Ex : Niveau III : Diplôme d?État de la jeunesse, de l?éducation populaire et du
sport (DEJEPS) : parmi les mentions de la spécialité « perfectionnement sportif », on peut citer le
surf, la pétanque, le golf, etc. et dans la mention « développement de projets territoires et réseaux »
de la spécialité « animation socio-éducative ou culturelle ».
? Ministère de l?économie : Ex : Niveau III : assistant de développement de tourisme local, responsable
d?établissement touristique.
? Ministère de l?Agriculture : ex BTSA / Gestion et protection de la nature ; BTSA / Services en espace
rural
Les examens obligatoires
Au sein des métiers du guidage, qui sont réglementés, trois métiers ne sont accessibles que par examen :
- Conférencier national
- Guide-conférencier des villes et pays d?art et d?histoire
- Animateur de l?architecture et du patrimoine
2)FORMATION INITIALE DANS L?ENSEIGNEMENT SECONDAIRE (NIVEAUX IV, V ET VI)
Ministère Education Nationale
Les diplômes délivrés correspondent essentiellement à la filière hôtellerie ? restauration ? tourisme.
Les chiffres ci-dessous relatifs, pour chaque diplôme, au nombre d?inscrits à l?examen et au nombre d?admis
sont issus des statistiques du ministère de l?éducation nationale43. Ce sont les effectifs session 2008 France-
Métropolitaine.
Niveau V
? Brevet d?enseignement professionnel - BEP : métiers de la restauration et de l?hôtellerie (candidats
inscrits : 14 098, candidats admis : 11 767),
? Certificat d?aptitude professionnelle - CAP : cuisine, restaurant, services hôteliers, services en
brasserie-café, agent polyvalent de restauration (inscrits : 18 335, admis 14 421),
? Mentions complémentaires (MC) : employé-traiteur, cuisinier en desserts de restaurant, sommellerie,
employé barman (inscrits : 2 440, admis : 2 161)
Niveau IV
? Brevet professionnel - BP : cuisinier, barman, gouvernante, sommelier, restaurant (inscrits : 1 185,
43 Source ministère de l?éducation nationale/Direction de l?évaluation, de la prospective et de la performance/Base centrale
de pilotage - Traitement Direction générale de l?enseignement scolaire DGESCO A2-1
71/101
admis : 802)
? Bac technologique : hôtellerie (inscrits : 2 666, admis : 2 251)
? Bac professionnel : restauration (inscrits : 4 939, admis : 3 672)
? Mention complémentaire: accueil réception, organisateur de réception, art de la cuisine allégée
(inscrits : 662, admis : 574) ; à noter que la mention complémentaire télé billetterie et services voyages
(inscrits : 127, admis : 110) a été abrogée.
Ministère chargés de la Jeunesse et des Sports
Dans le domaine, étendu, des métiers de l?animation et de l?encadrement des activités physiques et sportives.
Ces formations visent des métiers exercés à la fois pour des résidents (abonnés de clubs, d?associations?) et
des touristes notamment durant les saisons d?hiver et d?été. Les diplômes intéressant le tourisme sont
principalement situés aux niveaux IV et V. Les exemples ci-dessous sont donnés à titre d?illustration et seuls
les diplômes principaux sont mentionnés.
Niveau V
? Brevet d?aptitude professionnelle d?assistant animateur technicien de la jeunesse et des sports
(BAPAAT) : les formations sont organisées à partir de trois options dont deux concernent
directement le tourisme (« Loisirs tout public », « Loisirs de pleine nature ») ; les candidats ont la
possibilité d?une qualification dans un ou plusieurs supports techniques, sportifs ou socioculturels
(escalade, VTT, randonnée pédestre, randonnée nautique/raft, poney, tir à l?arc, théâtre, arts
graphiques, patrimoine ethnologique, jeux, etc.)
Niveau IV
? Brevet professionnel de la jeunesse, de l?éducation populaire et du sport (BPJEPS) : parmi les
spécialités, on peut citer les activités nautiques, loisirs tout public, activités équestres, activités
physiques pour tous, activités gymniques de la forme et de la force, activités de randonnée, etc.
? Brevet d?État d?éducateur sportif 1er degré (BEES) : parmi les nombreuses disciplines, on peut
mentionner les activités équestres, l?alpinisme (aspirant guide, accompagnateur en moyenne
montagne?), canoë-kayak et disciplines associées (eaux vives, mer, raft, canyon?), char à voile,
activités de la natation, parapente, plongée subaquatique, ski nautique, vol libre option parapente,
voile, volley-ball, trampoline, etc.
Ministère de l?Agriculture
- Baccalauréat professionnel / Services en milieu rural
3.) FORMATION CONTINUE
Les modules de formation continue ont vocation :
? soit à préparer un diplôme de la formation initiale
? soit à préparer un diplôme spécifique de la formation continue (certificat de spécialisation, certificat
de qualification professionnelle, formation reconnue comme équivalent un niveau de diplôme)
? soit à acquérir une compétence supplémentaire sans validation par un titre officiel.
Ils sont donc de tout niveau mais on trouve là les filières permettant l?insertion dans l?emploi des personnes
peu ou pas qualifiées et la validation des compétences : par exemple :
? Niveau V : agent de loisirs, agent d?accueil touristique, agent d?hôtellerie, garçon ou serveuse de
restaurant, cuisinier (ière), agent de restauration, employé barman?
72/101
Le réseau de la formation continue n?est pas spécifique pour le tourisme, à part quelques écoles spécialisées
notamment dans les formations en hôtellerie et restauration :
? Le réseau de l?AFPA : l?offre de formation du ministère de l?économie, de l?industrie, et de
l?emploi par exemple correspond aux titres à finalité professionnelle proposés par l?Association pour
la formation professionnelle des adultes (AFPA) dans le domaine de l?hôtellerie -restauration-
tourisme (de l?ordre d?une quinzaine de formations du niveau V au niveau III). Les formations de
niveau V correspondent à des emplois de premier niveau et répondent à un souci d?insertion
professionnelle de publics fragiles.
o Niveau V : agent de loisirs, agent d?accueil touristique, agent d?hôtellerie, garçon ou
serveuse de restaurant, cuisinier (ière), agent de restauration
o Niveau IV : technicien d?accueil touristique option accompagnement, technicien d?accueil
touristique option animation, hôtesse de tourisme, animateur de tourisme local, responsable
de restaurant, réceptionniste en hôtellerie, gouvernante en hôtellerie, conseiller en séjours et
voyages.
? Environ 290 GRETA (groupements d?Etablissements publics locaux d?enseignement fédérant leurs
ressources pour organiser des actions de formation continue pour adultes). Ces groupements
préparent aux diplômes professionnels du CAP au BTS, par exemple : BTS vente et production
touristiques, conseiller en voyages, guide-interprète régional, réceptionniste d?hôtel, BEP serveur de
restaurant, employé barman?
? Services de formation continue des universités (de nombreux masters peuvent se préparer en
formation continue)
? Réseau des chambres consulaires et notamment celui des CCI (au nombre de 159) qui proposent
environ 300 formations (en incluant les formations HCR) et préparent également aux diplômes
professionnels
? Organisations professionnelles (formation achetée auprès d?organismes privés ou dispensées en
interne)
? Entreprises (formation achetée auprès d?organismes privés ou dispensées en interne)
Titres spécifiques de la formation continue en tourisme (enregistrés au Répertoire national des
certifications professionnelles)
a) Titres élaborés au plan local et enregistrés, après examen, au Répertoire national des certifications
professionnelles
Ces titres se distinguent des diplômes d?État car il s?agit de formations « territorialisées » ayant vocation à
répondre à des besoins économiques locaux. Ils concernent la formation continue et couvrent tous les niveaux
(de V à I) et émanent le plus souvent d?organismes de formation privés. Leur inscription, après examen, au
RNCP, leur confère une reconnaissance officielle au plan national.
Pour le secteur du tourisme, les formations suivantes peuvent être citées :
? Formation « création/reprise d?entreprises de services ou tourisme en milieu rural et montagnard »,
accompagnateur de randonnée nature (Association pour la formation des ruraux - AFRAT),
? Formations « manager en hôtellerie internationale », « directeur d?hôtellerie internationale » (Ecole
supérieure de commerce et gestion hôtellerie et tourisme VATEL),
? Formation « responsable de structure d?accueil touristique » (Institut national de formation et
d?application ? INFA),
? Formation « agent de comptoir polyvalent » (Chambre de commerce et d?industrie de Tarbes et des
73/101
Hautes-Pyrénées ? Institut régional de tourisme et d?hôtellerie IRTH),
? Formation « conseiller en tourisme » (Enseignement formation tourisme ? EFT)
? [?]
b) Certificats de qualification professionnelle (CQP) enregistrés, après examen, au Répertoire national des
certifications professionnelles
Les CQP relèvent de la formation continue. Ils sont élaborés et reconnus par les acteurs de branches dans le
cadre du fonctionnement des commissions paritaires nationales de l?emploi (CPNE). Ils permettent de
répondre de façon rapide aux besoins de la branche, offrent des possibilités de qualification aux salariés
expérimentés par la voie de la validation des acquis de l?expérience (VAE).
Dans le secteur HCR peuvent être cités les CQP suivants enregistrés au RNCP :
CQP d?agent de restauration, CQP d?assistant(e) d?exploitation (spécialisations restauration et hébergement),
CQP de chef gérant(e), CQP d?employé(e) qualifié(e) de restauration, CQP d?employé(e) technique de
restauration, CQP d?employé(e) d?étage, CQP d?exploitant(e) en restauration, CQP de réceptionniste, CQP de
serveur(euse) en restauration.
Autres CQP relevant du secteur du tourisme dont l?inscription au RNCP est en cours :
CQP de cuisine, CQP de cuisinier (en expérimentation), CQP de gouvernante (en expérimentation), CQP
d?hydro technicienne.
Autres CQP en cours de développement dans le secteur du tourisme :
CQP de commis sommelier, CQP des métiers de la nuit.
Dans le secteur des espaces de loisirs, d?attractions et culturels existent en particulier les CQP :
CQP d?opérateur de parcours acrobatique en hauteur, CQP d?opérateur d?attraction, [?]
Dans le secteur des métiers du sport et de l?animation, peuvent être cités au titre des métiers du tourisme :
CQP de moniteur de voile, CQP d?animateur soigneur assistant (centres équestres), CQP d?éducateur de
grimpe d?arbres, [?]
c) Certificats de spécialisation,
Pour le ministère de l?agriculture : (CS de niveau IV) :
? Tourisme vert, accueil et animation en milieu rural
? Animateur généraliste de loisirs option Attelage de loisir
74/101
Les métiers du tourisme : approche nationale, Marseille, Céreq, 2006
GUITTON Christophe , AGUETTANT Nathalie , LABRUYERE Chantal , MAHLAOUI Samira
Extraits : jugement sur la formation en tourisme en France
Caractérisation de l?offre de formation : données générales
? Il est important de signaler immédiatement que le classement des formations selon ce découpage de
champs d?activité n?est pas aisé, notamment pour les formations supérieures, car nombre de cursus
affichent dans les intitulés un spectre très large, ouvrant sur un ensemble de métiers relevant aussi
bien du tourisme au sens strict, que de l?hôtellerie-restauration (H&R), mais aussi des loisirs et dans
certains cas des transports : outre les formations conjointes en « hôtellerie-restauration » de l?enseignement
professionnel, on trouve en effet au niveau des licences professionnelles, une filière intitulée « hôtellerie-
tourisme », qui compte 16 licences qui sont ensuite spécifiées par des options qui peuvent être
monovalentes (tourisme, hôtellerie, loisirs), mais sont le plus souvent bivalentes (hôtellerie-tourisme ;
tourisme-loisir et hôtellerie-restauration ). D?autres filières universitaires proposent
des spécialisations « tourisme » au niveau licence, notamment en économie-gestion, géographie-
aménagement du territoire, et STAPS. Au niveau des IUP (diplôme d?ingénieur-maître) la filière s?appelle «
transport hôtellerie tourisme et loisirs », mais 4 des 6 établissements proposent une option bivalente (loisirs-
tourisme) et les deux autres sont plurivalents. Quant au niveau « bac+5 », les masters (ou anciens DESS),
sont également généralement bivalents (tourisme et hôtellerie, tourisme et loisirs ? ou sport ? et aussi
tourisme et patrimoine ? ou culture). Dans les organismes e formation privés spécialisés les mêmes
associations se retrouvent (hôtellerie-restauration pour Vatel par exemple, ou hôtellerie-tourisme pour les
instituts des chambres de commerce -CCI).
[?]
On notera que le décompte des diplômes ou titres n?a pas le même sens pour les ministères disposant d?une
offre nationale de certifications (Enseignement professionnel ou Travail) et les certificateurs qui
proposent des spécialités de formation territorialisées (universités, organismes privés) : dans le premier
cas à un même diplôme peuvent correspondre de très nombreuses sections ouvertes sur tout le territoire alors
que dans le second, à une certification correspond généralement une section et une seule, dans un
établissement donné. Le poids des différents certificateurs, en terme de flux de diplômés, sera donc très
différent de leur poids apparent en termes de nombre de certifications mises sur le marché de la
formation. (pp. 43-44)
[?]
Sur le champ du tourisme nous avons vu que le nombre de certifications au niveau V, IV et III n?était
pas très élevé, et que l?Education nationale n?était présente qu?à partir du niveau III, qui constituerait
selon les membres de la 17ème CPC (Tourisme, hôtellerie, loisirs), le niveau de formation de base pour
exercer dans ce secteur.
Au niveau III ce sont les deux BTS de l?Education nationale qui alimentent pour l?essentiel le marché
du travail , avec près de 4 300 jeunes en formation initiale (voie scolaire (94 %) ou apprentissage (6 %)),
auxquels s?ajoutent 1 300 « autres candidats » au diplôme (formation continue, individuels etc.), ce qui
représente quand même près de deux inscrits sur 10 aux examens. On constatera que les établissements
publics n?accueillent que quatre jeunes sur 10 en formation initiale scolaire et quasiment aucun apprenti (à
peine 12 sur 270). La volonté de maîtrise des flux affichée par l?Education nationale, pour ces diplômes
considérés comme trop attractifs par rapport aux besoins du marché, est contournée par les organismes de
formation privés qui affirment répondre, en ouvrant partout des sections, à une demande des familles et des
jeunes. Alors que l?Education nationale propose une offre très équilibrée entre les deux
spécialités, on notera que l?offre privée est particulièrement développée sur le BTS destinant plutôt au
tourisme émetteur (agences de voyage notamment), son attractivité pour les jeunes étant particulièrement
grande. Bien qu?inférieurs de dix points dans le privé, les taux de réussite aux examens y restent corrects.
75/101
Pour les autres types de
candidats, ces taux sont beaucoup plus faibles, comme dans toutes les spécialités, et atteignent péniblement
les 50 %. A noter qu?un nombre croissant d?adultes cherche à obtenir le BTS VPT par la VAE (152
candidats en 2004). A ce niveau de formation, la prééminence des diplômes Education nationale est
totale : même si on ne les compare qu?avec les effectifs d?adultes préparant les BTS tourisme (environ 800
dans la catégorie « autres candidats »), les effectifs de stagiaires de l?AFPA pour les formations de niveau III
(40 au total pour deux titres), sont tout à fait marginaux.
Au niveau IV, en revanche le ministère de l?emploi a formé 450 adultes au total (pour trois titres et six
options) et a mis sur le marché 386 diplômés (85 % de réussite). La spécialité la plus demandée (290
candidats et 249 reçus) est celle de technicien d?accueil touristique, option accompagnement ou
animation, correspondant donc à une activité de tourisme récepteur. A noter d?ailleurs que les organismes de
tourisme (TR) ont souligné dans les entretiens réalisés
sur le volet emploi qu?une partie de leur besoin était située à ce niveau là. Ces effectifs, non marginaux pour
le ministère de l?Emploi, restent cependant peu importants pour un niveau de qualification sur lequel la
concurrence est très faible, aussi bien dans le privé (un seul titre) qu?à l?Education nationale qui ne propose
que la mention complémentaire «billetterie », préparée par 181 jeunes en formation initiale et 59 adultes en
formation continue.
Au niveau V, l?AFPA a formé seulement une cinquantaine de candidats au titre d?agent d?accueil
touristique (47 admis, soit 96 % de réussite) et on ne dispose d?aucune base pour estimer les effectifs formés
aux quatre titres privés délivrés par quelques organismes spécialisés.
En ce qui concerne l?Enseignement supérieur, les statistiques d?inscrits en licences professionnelles en
2003 (source Céreq, Reflet) indiquent pour les 16 LP de la filière Hôtellerie et tourisme, un effectif de 335
total de 619 inscrits19 à niveau bac+3. Il faut rajouter à cela les dix promotions de DNGIN, comptant en
moyenne 20 étudiants, soit 200 candidats par an environ.
Pour les niveaux supérieurs, le suivi des effectifs n?est pas centralisé. Il est donc très difficile d?estimer le
nombre d?étudiants dans ces filières. Cependant, si on considère qu?en moyenne une promotion de master 2
compte au maximum 20 étudiants, on peut penser que chaque année 800 étudiants au maximum préparent
un master à dimension « tourisme ». (pp. 52-54)
[?]
En conclusion
Ces résultats semblent confirmer les positions affichées par les représentants des organismes de tourisme
(tourisme récepteur), en matière de niveau de recrutement : une bonne partie de leurs besoins seraient à
niveau IV pour des postes d?employés qualifiés. L?offre de formation « spécialisée » ne couvrant pas ce
niveau, en formation initiale, ils recrutent soit en dehors de cette spécialité (ex bac pro services22), soit
utilisent le vivier important de diplômés de niveau III disponibles sur le marché, du fait notamment du fort
développement de l?offre de formation privée sur ce créneau. Ce constat interroge sur le consensus des
professionnels représentés à la 17e CPC « tourisme, hôtellerie restauration » pour réclamer dès 198623 la
suppression du brevet de technicien (niveau IV) qui comportait trois options (voyage, information touristique
et hôtesses). Cette suppression, qui ne sera entérinée par la CPC que dix ans plus tard (avril 1995) a été votée
à l?unanimité, l?argument majeur des professionnels étant que « pour occuper des fonctions dans des agences
de voyage les professionnels souhaitent recruter des jeunes qui possèdent une solide culture générale, ayant
l?usage de deux langues vivantes étrangères au minimum et des connaissances commerciales, comptables et
administratives ».
En l?absence de travail approfondi sur le contenu de l?activité des employés qualifiés des agences de voyage
et des organismes de tourisme, il est difficile de se prononcer sur la nature et le niveau des compétences
mises en oeuvre effectivement dans ces types de professionnels et donc de porter une appréciation sur
l?argumentaire développé par les professionnels. Mais l?analyse des emplois tenus montre à l?évidence un
décalage notable entre l?aspiration naturelle des jeunes détenteurs de BTS à occuper des emplois de
«technicien » et le statut (et la rémunération) des emplois qui leurs sont accessibles.
76/101
Le développement très important ces dernières années de formations universitaires de niveau II et I
(cf. en Annexe 4 le tableau des licences et masters), en particulier sur le créneau du tourisme récepteur
(gestion-management de structures touristiques et gestion-valorisation des ressources touristiques) mais
également du tourisme émetteur (conception ou distribution de produits touristiques), devrait contribuer à
accentuer dans les années à venir les effets de déclassement observés pour les BTS tourisme. (p.59)
77/101
L?INSERTION DES DIPLOMES DU TOURISME
ENQUETE GENERATION 2004
Mickaële Molinari (CEREQ)
RENCONTRES du 2 décembre 2008
? Présentation
? Indicateurs d?insertion des diplômés de formations « Tourisme ».
? Données sur l?alimentation des emplois « touristiques » par les débutants.
? GENERATION 2004 : UNE ENQUETE..
? Auprès d?un échantillon de 65 000 jeunes sur les 737 000 sortis de formation initiale en 2004 ;
? Elèves, étudiants, apprentis?Interrogés au printemps 2007 ;
? Inscrits dans un établissement de formation en 2003/2004 ;
? Ayant quitté le système éducatif en 2004 ;
? N?ayant pas interrompu leurs études avant 2004 ;
? N?ayant pas repris d?étude pendant l?année qui a suivi leur entrée sur le marché du travail.
? Echantillon formations « Tourisme »
niveaux de diplôme
effectifs présents
dans la base
nombre de diplômés
Niv IV (BTA)
199 148
Niv III (BTS, DEUST)
134 96
Niv II (Lic, Mait)
199 192
Niv I (DESS)
125 125
Ensemble 657 561
Repérés dans la base génération 2004, avec mots clés (tourisme, loisirs).
Remarques :
- Pour les niveaux III, il s?agit essentiellement de BTS (Tourisme Loisirs, Ventes de Production
Touristiques et Animation Gestion Touristique locale). Il ya également quelques DEUG STAPS
(animation, management des activités physiques et sportives et de loisirs dans les collectivités).
- Pour les niveaux II, ce sont surtout des licences professionnelles (activités sportives métiers du
tourisme et des loisirs sportifs, hôtellerie et tourisme et gestion touristique).
? Diplômés du MJS (formation initiale)
???? 189 titulaires d?un diplôme « Sport »
? BEES 1° et BPJEPS
? spécialités terrestres (char à voile, course d'orientation, cyclisme, cyclotourisme, équitation,
montagne et escalade, ski, randonnée, spéléologie)
? spécialités nautiques (Aviron, canoë kayak, plongée, motonautisme, pêche, ski nautique, surf
et voile)
? Spécialités aériennes (planeur, vol à voile, parapente).
???? 236 titulaires d?un diplôme « animation »
? BAPAAT et BEATEP
78/101
Le Ministère de la jeunesse et des sports délivre également des diplômes qui permettent à leurs titulaires
d?exercer leurs emplois dans le secteur des loisirs et donc plus largement dans celui du Tourisme. Les
diplômes repérés comme étant potentiellement pourvoyeurs d?emplois dans le champ touristique sont des
brevets d?état d?éducateurs sportifs et quelques BPJEPS[1] présents dans l?enquête « génération 2004 ».
Pour ce qui est du champ de l?animation, deux diplômes ont été retenus le BEATEP et le BAPAAT bien
que ces derniers n?aient pas exclusivement comme cible d?emploi le secteur touristique à proprement parler
(niveau IV et V)
[1] Le BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l?éducation populaire et du sport) a été créé en 2001.
Il est délivré au titre d?une spécialité disciplinaire et est destiné à remplacer à terme l?ensemble des diplômes
de niveau IV du ministère de la Jeunesse et des Sports. En 2004, 668 BPJES ont été délivrés dont environ
300 dans les spécialités retenues, ce qui explique la faiblesse des effectifs présents dans l?enquête pour ces
diplômés.
Remarque : On n?est pas exactement ici sur les mêmes spécialités que celles retenues pour le rapport de 2006
(pas de golf, natation (BEESAN), parachutisme). Le choix a été de partir des regroupements de disciplines
utilisés pour les sports dit de nature en les adaptant. Ce choix peut être discuté
? Surtout des femmes
diplômes ?Tourisme?/ ensemble tertiaire
Part de femmes (%)
Niv IV 92 (70)
Niv III 96 (66)
Niv II 77 (35)
Niv I 66 (65)
Ensemble 87
Sport 39
Animation 56
Source enquête Génération 2004- Céreq
On observe que le niveau III est très féminisé. Ce niveau concerne surtout des BTS du secteur « voyages ».
Pour information la part des femmes dans l?ensemble de la génération 2004 est de 48%.
? Des taux de chômage plus élevés?.
Taux de chômage
Diplômes ? Tourisme?/ ensemble tertiaire mars-05 mars-07
Niv IV 15 (20) 10 (15)
Niv III
23 (18) 13 (8)
Niv II
18 (15) 10 (5)
Niv I 28 (24) 9 (7)
Ensemble 20 11
Sport 12 9
Animation 15 9
Définitions :
- Taux de chômage: part des chômeurs parmi les actifs
- Actifs : jeunes en emploi ou à la recherche d?un emploi
79/101
Les taux de chômage sont plus élevés pour les diplômés de formation supérieures « Tourisme » que
pour les autres diplômés de niveaux équivalents. Ce constat est valable pour les diplômés au-delà du
niveau bac.
Les BTA s?en sortent plutôt bien avec un taux chômage à 3 ans de 10 points comparable à celui des diplômés
d?une licence pro.
Tout comme pour l?ensemble de la génération, 3 ans après avoir quitté le système éducatif, les trois quarts
des jeunes diplômés de formation « Tourisme » ont un emploi.
7% des ces jeunes reprennent des études, là encore cette proposition est comparable à celle de l?ensemble de
la génération 2004. Pour information, le quart des titulaires d?un bac général reprend des études trois ans
après avoir obtenu leur diplôme. L?inactivité est faible au bout de trois années passées sur le marche du
travail. En général cette situation concerne plutôt des jeunes de l?enseignement secondaire, ce qui n?est pas le
cas pour les formations « Tourisme » (cf. BTA)
? Evolution de la part des EDI entre le 1er emploi et l?emploi à la date de l?enquête
?
Définition :
EDI := emploi sous contrat à durée indéterminée, sous statut de fonctionnaire ou sous contrat nouvelle
embauche.
? Contrats à la date de l?enquête
43
15
55
76 69
0
20
40
60
80
%
Niv IV autres
niveau IV
tertiaire
niv III autres
niveau III
tertiaire
CDD CDI, foncT. contrats aidés intérim saisonniers
14%
76%
0 20 40 60 80
niveau IV
niveau III
niveau II
niveau I
1er emploi emploi à la date de l'enquête
80/101
? Contrats à la date de l?enquête
15% de contrat aidés pour les BTA
Plutôt de l?intérim et des emplois saisonniers pour les bac +2 et bac +3 (respectivement 11 et 16 %)
Globalement les diplômés Tourisme sont moins souvent en EDI au bout de 3 années que les autres diplômés
de même niveau.
Les plus gros écarts sont surtout observés pour les niveaux supérieurs.
Seuls les BTS « Tourisme » sont les plus nombreux sur ce type de contrat par rapport aux diplômés d?autres
BTS tertiaires.
? Nature des contrats pour les diplômés J&S
Source enquête Génération 2004- Céreq
On note l?importance de l?emploi non salarié (personnes à leur compte) chez des diplômés « sportifs »
(28%).
diplôme "sport"
28
21
52
diplôme "animation"
41
58 EDD
EDI
Non salarié
60
10
78
4
54
2
60
1
0
20
40
60
80 %
Niv II autres niv II
tertiaire
niv I autre niv I
tertiaire
CDD CDI, fonct. contrats aidés intérim saisonnier
81/101
Proportion de temps partiel
Diplôme ?Tourisme? / ensemble tertiaire
Part du temps partiel (%)
Niv IV
35 (22)
Niv II
14 (11)
Niv II
7 (4)
Niv I
4 (10)
Ensemble
19
Sport
18
Animation
23
Remarque : le temps de travail est renseigné uniquement pour les salariés.
Les formations « Tourisme » comptent une part importante de femmes or les femmes sont plus souvent
employées à temps partiel et celui-ci est plus fréquent en général lorsque les jeunes sont titulaires d?un
diplôme tertiaire
35% de jeunes diplômés d?un BTA travaillent à temps partiel au bout de trois ans. A titre de comparaison le
temps partiel pour l?ensemble de la génération à 3 ans est de 13%.
? Principaux secteurs d'activité des emplois occupés à la date de l'enquête
niveaux
de
diplôme
Adm.
commerce
Education,
santé
Serv.
aux
entr.
Serv.
particulier
Transp
Niv IV 4 12 62 0 12 0
Niv III 0 21 1 9 28 33
Niv II 6 6 8 6 42 22
Niv I 28 7 8 14 19 13
Ensemble 7 13 25 6 24 16
Sport 9 6 21 1 52 1
Animation
29 10 37 0 25 0
On observe une assez forte disparité des secteurs d?activité de l?entreprise en fonction du diplôme du jeune.
2 emplois sur 5 se situent dans le secteur tourisme (service aux particuliers+ transports) : L?importance du
secteur service aux particuliers (essentiellement composé des sous secteurs « hôtels restaurants » et
« activités récréatives culturelles et sportives ») est surtout observé pour les bac +2 et bac+3 avec 42% des
emplois occupés par des diplômés de licence professionnelle.
Le secteur des transports regroupe surtout des agences de voyage, des offices du tourisme : le tiers des
diplômés de niveau BTS exerce dans ce secteur.
Le secteur « Education santé, action sociale » se compose en grande partie de maisons de retraites, « aides à
domiciles », centre aéré. 62% des diplômés d?un BTA occupent un emploi dans ce secteur.
82/101
? Le secteur « Tourisme »
Premier emploi
Emploi à la date de
l?enquête
Voyages
32 37
Hébergement y.c
hôtels restaurants
40 37
Loisirs
28 26
Ensemble
100 100
Source enquête Génération 2004- Céreq
On constate peu d?évolution dans la répartition au sein des trois pôles du secteur « Tourisme » entre le
premier emploi et l?emploi à la date de l?enquête.
? 1 profession sur 4 directement liée au « Tourisme »
Premier emploi Emploi à la date de
l?enquête
Emploi à la date de l?enquête 17 7
Employés de l?hôtellerie, réception et hall 19 7
Directeurs et animateurs de centre
socioculturels et de loisirs
16 21
Agents des services commerciaux des
transports de voyageurs et du tourisme
10 14
Agents et hôtesses d?accueil (hors
hôtellerie)
10 9
Responsables commerciaux tourisme (non
cadres)
9 15
Maîtrise de restauration et d?hébergement 8 15
Agents et hôtesses d?accompagnement 3 3
Employés polyvalents de la restauration 3 2
autres 5 5
Ensemble 100 100
On estime qu?une profession sur 4 appartient aux métiers du tourisme selon la liste précédemment établie.
Entre le premier emploi et l?emploi à la date de l?enquête on observe une diminution de la part des
professions liées à l?hôtellerie restauration et un recentrage sur des métiers plus liés au tourisme de loisirs ou
au voyage, donc a priori plus en lien avec les spécialités de formation.
Rappelons que les jeunes diplômés de formation hôtellerie restauration ne font pas partie de l?échantillon
retenu.
83/101
? Des emplois moins qualifiés que ceux occupés par les jeunes diplômés de même niveau
BTA Autres niveau IV tertiaire
Si l?on s?en tient à la catégorie socio professionnelle, pour l?ensemble des niveaux et ce de façon générale,
les emplois occupés par les diplômés « tourisme » sont moins qualifiés que ceux qu?occupent les autres
diplômés de même niveau.
Ainsi pour les diplômés d?une licence professionnelle l?écart s?établit à 20 points (57% sont cadres ou PI
contre 78% pour les autres diplômés).
La part des employés est majoritaire jusqu?au niveau bac +2, ce qui n?est pas le cas pour les autres bac +2
tertiaires ainsi 55% sont cadres ou PI contre 36% pour les diplômés d?un BTS tourisme.
BTS Autres BTS tertiaires
Licence pro tourisme Autres licence pro
26
65
9
PI
Cadres
employés
ouvriers
autres
31
2
51
14 2
35
1
62
2
47
34
10
7 2
65
13
13
8 1
PI
cadres
employés
ouvriers
autres
47
8
38
6 1
PI cadres employés ouvriers
84/101
DESS Autres niveaux I tertiaire
Salaires médians nets mensuels
en euros
Diplômes « Tourisme »
Au premier emploi à
l'embauche
à 3 ans (date enquête)
Niv IV
Niv III
Niv II
Niv I
980
1010
1100
1200
1100 (1100)
1200 (1300)
1350 (1500)
1510 (1700)
ensemble 1050 1200
Sport 1100 1300
Animation 1000 1200
Les niveaux de rémunérations sont inférieurs de 150 à 200 euros pour les plus diplômés par rapport à ceux
des autres jeunes de la génération de même niveau.
En résumé on observe?
? Des taux d?activité comparables à ceux des autres diplômés ;
? Une importance du temps partiel et des emplois à durée limitée surtout pour les niveaux IV ;
? Une adéquation des formations aux emplois occupés conforme à la moyenne de la génération
(secteur, profession) ;
? Davantage d?emplois « sous?qualifiés » et moins bien rémunérés ;
? Des conditions d?emplois moins bonnes en général pour les plus diplômés.
? L?alimentation des emplois « touristiques » par les débutants : une lecture inversée de
l?enquête.
? Le principe : on sélectionne les emplois du secteur « touristique », parmi tous les emplois
occupés par tous les sortants du système scolaire et on analyse les caractéristiques des emplois
occupés ???? on obtient le profil des débutants recrutés l?année de l?enquête.
? La définition du secteur touristique est la même que dans la précédente présentation voyages,
hébergement (hors HCR), loisirs.
39
12
45
1 3
34
56
8 13
PI
cadres
employés
ouvriers
autres
85/101
? Répartition des emplois du « Tourisme » occupés par les jeunes de la génération
2004 diplômés ou non du tourisme.
? 70% des emplois sont pourvus par des jeunes titulaires de diplômes non spécifiques au
Tourisme
Note : parmi les diplômés « Tourisme » se trouvent également des titulaires d?un diplôme
« jeunesse et sports » obtenu dans une des disciplines précédemment repérées.
? Des niveaux supérieurs bien représentés
48
28
24
voyage
hébergement
loisirs
17 13
70
0
10
20
30
40
50
60
70 %
niveau VI et V bis diplômés
"Tourisme"
diplômés hors
"tourisme"
17
11
14
17
20 21
0
5
10
15
20
25
Niveau VI
et V bis
CAP/BEP Bac
pro/techno
bac
général
bac+2 2e et 3e
cycle
86/101
? Surtout dans le secteur voyage
Niveau de diplôme
secteurs
non
diplômés
secondaire
supérieur
ensemble
Voyage
Hébergement (hors HR)
Loisirs
1
17
24
28
51
43
71
32
33
100
100
100
ensemble
17 42 41 100
? Plus de la moitié de ces emplois sont de catégorie « profession intermédiaire »
Source enquête Génération 2004- Céreq
7
56
28
9
0
10
20
30
40
50
60 %
cadres PI ouvriers employés
87/101
CCAARRAACCTTEERRIISSTTIIQQUUEESS DDEESS NNOOUUVVEEAAUUXX EEMMPPLLOOIISS
CCOONNTTRRIIBBUUAANNTT AA LLAA CCRROOIISSSSAANNCCEE VVEERRTTEE
((ff iicchhee aaddaappttééee ccaarr iinnii tt iiaalleemmeenntt rrééddiiggééee ppoouurr llaa ff ii ll iièèrree aauuttoommoobbii llee))
3300 nnoovveemmbbrree 22000099
Précisions
Par nouveaux emplois il faut entendre :
? les emplois existants dont les compétences sont amenées à évoluer, pour répondre à des besoins
découlant d?une modification de l?activité consécutive aux nouvelles mesures environnementales
? les emplois nouveaux découlant du déploiement économique de nouvelles technologies vertes
? les emplois nouveaux correspondant aux activités de conception, développement, prototypage,
simulation, essais et mise au point de technologies innovantes liées à la croissance verte
Préambule
Ce qui importe de savoir, c?est si le métier nécessite l?introduction de nouvelles compétences, non repérées
dans la définition actuelle de l?emploi, et de répondre à la question : ces compétences sont-elles réellement
nouvelles ou existent-elles déjà dans d?autres métiers connexes.
S?il s?agit de compétences réellement nouvelles, il y a besoin de mettre en place une nouvelle filière de
formation.
Si les compétences existent déjà dans d?autres métiers, il convient simplement de complémenter ou de
recomposer les filières existantes (par exemple en créant des options aux qualifications existantes) pour les
adjoindre au référentiel emploi.
Ceci renvoie à la notion de développement de la « Mobilité Professionnelle » des emplois.
Risques / enjeux
Il est important que les filières de formation, dont on a détecté le besoin, se mettent en place rapidement afin
d?éviter les phénomènes de carence de qualification qui se manifestent lors du déploiement d?une nouvelle
technologie.
Dans ce cas en effet, non seulement on assiste à l?apparition d?une tension sur l?emploi (difficulté à
l?embauche), mais également l?essor technologique est pénalisé (freiné) dans son déploiement d?un point de
vue matériel mais aussi économique par suite des désagréments qu?il engendre du coté des utilisateurs, du fait
de mauvaises mises en service ou de procédures de maintenance non maîtrisées, dans la phase de lancement
du produit.
Autrement dit, c?est au moment où on a le plus besoin de compétences qu?il y en a le moins.
C?est pourquoi il est nécessaire que la mise en place des filières de formation soit entreprise suffisamment en
amont, c?est à dire conjointement au développement des nouveaux produits, ce qui met l?accent sur
l? accompagnement des mutations technologiques, en termes d?anticipation des compétences
opérationnelles, indépendamment du manque de visibilité à moyen terme sur la pérennité du produit,
l?ampleur du marché ou sa variabilité, afin d?éviter l?apparition de goulots d?étranglement préjudiciables.
88/101
Définition de l?emploi vert
L?emploi vert se définit par le fait qu?il met en oeuvre de nouvelles compétences qui contribuent, d?une
manière quantifiable et plus prononcée qu?antérieurement, à :
? une réduction de la consommation des ressources qu?il mobilise, dans le sens d?une optimisation de
l?utilisation des moyens : énergies, matière d?oeuvre, consommables ?
? une meilleure maîtrise des impacts négatifs de l?activité
? une diminution de l?empreinte écologique, dans la chaîne de transformation de la valeur, du produit
ou du service sur lequel il intervient (apport d?une plus value environnementale)
Caractéristique de l?emploi vert
Dans le but de pouvoir justifier du bien fondé d?une mobilisation de moyens. il convient de préciser :
? en quoi ce nouvel emploi participe, plus qu?auparavant, à réduire l?empreinte écologique du produi
? t
? dans quelles proportions (graduation de la composante verte de l?emploi)
? dans quel processus il s?inscrit et quelle est l?importance relative de la chaîne en question
?
? quelle importance prévisible en nombre de créations de ce nouvel emploi
? y a-t-il des possibilités de reconversion des emplois de filières adjacentes, en les décloisonnant, par
exemple de la fabrication vers la maintenance.
Afin d?assurer qu?il s?agisse bien d?un emploi vert, il faut apporter des réponses aux points suivants :
? les compétences constitutives sont-elles évolutives (adaptables, reconvertibles en fonction des
évolutions à venir) ?
? la pérennité de l?emploi s?en trouve-t-elle renforcée (pour aborder les possibles ruptures
technologiques successives) ?
? les compétences sont-elles transférables (d?un secteur ou d?un sous secteur à un autre) ?
? l?emploi est-il délocalisable (ex : métiers de service / de production / d?ingénierie) ?
? les nouvelles compétences introduites produisent-elles un effet de responsabilisation des opérateurs
(vis à vis du développement durable), transférable en cas de reconversion ?
Catégories de métiers concernés
Différentes typologies de métiers sont à considérer, selon leur origine :
? Certains métiers traditionnels faisant partie du patrimoine industriel français, en voie de disparition,
qui connaissent un regain d?intérêt du fait du Développement durable
? Des métiers actuels impliqués dans la chaîne de transformation de la valeur, en évolution ou
mutation pour intégrer de nouvelles compétences (ce sont les plus nombreux)
? De nouveaux métiers qui apparaissent ou en prévision pour cause de nouveaux besoins ou apparition
de nouveaux produits ou services
Des traitements appropriés et des modes de raisonnements spécifiques s?appliquent à chaque catégorie, dont
il convient de déterminer l?importance.
Démarche d?analyse
Il semble évident qu?il va falloir s?habituer à raisonner avec un manque de visibilité sur les besoins, à moyen
terme, et une forte variabilité des emplois.
89/101
Dans le domaine des transports, le cours du pétrole en est une illustration de facteur.
Pour éviter que chaque mutation économique ou technologique nécessite de profondes reconversions des
qualifications, une solution serait de prévoir, adapté à chaque niveau de qualification, un socle de
compétences de base comportant les éléments de culture professionnelle indispensables (les fondamentaux)
qui permettent d?aborder les reconversions prévisibles, dans leurs grandes lignes.
Ce socle de compétences de base, préalable à tout cursus de formation professionnelle, devrait comporter à
minima :
- une sensibilisation aux problématiques du Développement Durable (culture environnementale)
- un module initial de formation aux HQSE
- une formation technique polyvalente minimale
- un module d?information minimale sur différentes sources d?énergies renouvelables existantes, qui
devrait comprendre un module d?initiation à la mesure de grandeurs physiques
- un set de compétences transverses comportant le minimum de connaissances générales,
méthodologiques et de savoir être correspondant au niveau de qualification
- des notions minimales de gestion économique d?entreprise
- des notions minimales de réglementation afférentes au secteur professionnel
- une sensibilisation à l?éco-citoyenneté sera un plus (du point de vue de la responsabilité sociétale)
Ce socle de base pourrait déboucher sur la reconnaissance d?un premier niveau d?employabilité (délivrance
d?un certificat), préalable à la qualification professionnelle.
Ceci permet d?apporter une réponse à la question : comment gérer la qualification des ressources humaines
dans un secteur professionnel soumis à des mutations technologiques de plus en plus rapides voire
imprévisibles.
Typologie de classification des emplois verts
Il peut être retenu le principe d?une classification des emplois suivant la chaîne de transformation ou le cycle
de vie du produit :
1. Dans la partie amont, l?Eco-Conception : les métiers liés à la conception, au développement, à la mise
au point, aux essais de qualification des produits, à l?industrialisation du process. L?Eco-conception
est un point particulièrement important car, étant en amont de tout nouveau produit, il constitue le fer
de lance de l?industrie française et conditionne son avenir.
2. Les métiers liés à la production : méthodes, industrialisation de la production, production,
approvisionnements, logistique amont
3. Les métiers liés à l?usage des produits : distribution, commercialisation, maintenance, services après
vente ; ils constituent les métiers de service, non délocalisables, donc sur lesquels l?investissement est
durable.
4. Les métiers de la partie aval : déconstruction des produits, dépollution, reconditionnement,
rétrofiting, ré-utilisation et recyclage des sous produits : emplois verts de prédilection, ils s?inscrivent
par excellence dans le développement durable en génèrant soit une seconde vie aux produits, soit des
matières premières si le tri est fait comme il se doit, dans tous les cas des emplois locaux, le
développement de savoir faire spécifiques et de la valeur en termes de produits.
Chaque catégorie sera elle-même décomposée en 4 sous ensembles :
- les métiers verts : ayant une action directe sur la préservation de ressources (ex : métiers du
recyclage)
- les métiers à fort potentiel environnemental : ayant une incidence indirecte mais prépondérante sur la
préservation de ressources et l?impact environnemental des produits (ex : ingénieur en éco-
90/101
conception, contrôleur technique automobile, responsable HQSE)
- les métiers induits (ex : emplois administratifs, logistiques,)
- les métiers déduits, voués à la réduction d?effectifs (ex : les métiers de la compétition automobile)
Pour chaque sous catégories, les critères d?analyse suivants peuvent être retenus :
- impact sur la réduction de consommation énergétique des produits (équivalent carbone)
- impact sur l?effet de serre (CO2)
- impact sur la pollution gazeuse
- impact sur la source d?énergie (de type renouvelable ou non)
- impact sur la recyclabilité des produits
- impact sur la réparabilité des produits
- impact sur la sécurité des transports (cause de pollution et de destruction des produits)
- bilan énergétique global et efficacité énergétique du produit
Il s?agit d?identifier les métiers susceptibles d?évoluer le plus, mais également de générer un nombre
important d?emplois.
Proposition de métier vert : emplois hiérarchiques, responsabilisés ou missionnés en termes de
développement durable (ex : responsable HQSE)
91/101
LE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LE NOUVEAU CLASSEMENT
DES HOTELS DE TOURISME (décembre 2008)
Arrêté du 22 décembre 2008 fixant les normes de classement hôtelier de tourisme
Ce texte prévoit un certain nombre de critères en ce qui concerne les normes de classement hôtelier. Le
chapitre 3 « accessibilité et développement durable », se rapporte plus particulièrement aux préoccupations
du comité de filière tourisme :
En ce qui concerne « l?accessibilité aux personnes handicapées et/ou a mobilité réduite », 2 critères sont
obligatoires :
? information concernant les supports d?information (guides, web..)
? sensibilisation du personnel à l?accueil des clients en situation de handicap
Les autres critères sont facultatifs :
? -ormation du personnel à l?accueil des clients en situation de handicap
? mise à disposition d?une boucle magnétique portative
? mise à disposition d?un fauteuil roulant
? cartes clés avec repères tactiles
? mise à disposition de télécommandes de télévision à grosses touches et de couleurs contrastées
? mise à disposition d?un téléphone à grosses touches
? mise à disposition de réveils lumineux ou vibreurs
? installation de mains courantes dans tous les couloirs
En ce qui concerne « l?environnement et le développement durable », les critères obligatoires sont les
suivants :
? sensibilisation des collaborateurs à la gestion économe de l?énergie
? sensibilisation des collaborateurs à la gestion économe de l?eau
? sensibilisation des collaborateurs à la gestion économe des déchets
Les autres critères, facultatifs, sont :
? information des clients sur les actions de l?établissement en matière de développement durable,
? information des clients sur les actions qu?ils peuvent réaliser lors de leur séjour en matière de
développement durable,
? formation à la gestion économe de l?énergie, de l?eau, des déchets
? mise en oeuvre d?au moins une mesure de réduction de consommation de l?énergie
? coupe circuit général dans chacune des chambres
? chambres équipées à 100% d?ampoules basse consommation
? parties communes ouvertes au public équipées à 100% d?ampoules basse consommation
? mise en oeuvre d?au moins une mesure de réduction de consommation d?eau
? mise en oeuvre d?au moins une mesure de gestion des déchets
? utilisation de produits d?entretien et consommables respectueux de l?environnement
? présence de produits d?accueil de salle de bains écologiques
? utilisation régulière d?au moins deux produits issus de la production régionale ou du commerce
équitable ou de l?agriculture biologique.
Il convient de noter que les critères facultatifs apportent des points supplémentaires lors de la demande de
classement.
92/101
GROUPE ACCOR
Fiche métier (exemple)
Connaissances et réflexes professionnels relatifs au développement durable
CONNAITRE
? Connaître les grands enjeux relatifs à l?agriculture et au développement durable ainsi que la position et
les actions de l?hôtel : agriculture biologique, commerce équitable, ressources en poissons, OGM, ESB
(Encéphalopathie spongiforme bovine), ? ;
? Connaître et être attentif aux problèmes d?allergie alimentaire ;
? Connaître dans la mesure du possible « l?histoire » des plats et boissons proposés aux clients
(saisonnalité, mode de production, origine, ?) ;
? Connaître les événements liés au développement durable prévus dans l?hôtel et dans le restaurant, et
dans la mesure du possible les communiquer aux clients ;
? Connaître, et lorsque c?est possible, mettre en avant les actions mises en place par l?hôtel en matière de
développement durable ; Indiquer au client celles qui l?impliquent directement (ex : produits issus du
commerce équitable).
AGIR
? Rechercher et promouvoir des filières permettant l?intégration dans les menus :
- de produits locaux de qualité dont on peut raconter l?histoire
- de fruits et légumes de saison,
- d?ingrédients issus de l?agriculture biologique,
- d?ingrédients issus du commerce équitable,
- de poissons pêchés dans des zones où les problèmes de ressources sont moindres ;
? Diffuser la charte achats durables à tous les fournisseurs et la joindre à tous les nouveaux contrats avec
des prestataires de service ;
? Etre force de propositions auprès des fournisseurs pour une réduction des emballages des produits
livrés ;
? Etre force de proposition sur la mise en place d?événements ou d?animations liés au développement
restaurant durable dans le restaurant;
? Respecter les actions mises en place pour une meilleure gestion de l?environnement : éclairage,
économies d?eau et d?énergie, tri des déchets, éviter les surdosages des produits d?entretien ;
? Etre force de propositions pour l?identification et la mise en place d?une filière de valorisation des
déchets organiques (par exemple : le compostage) ;
? Réaliser un suivi des consommations d?eau et d?énergie au niveau des cuisines grâce à des compteurs
dédiés (si techniquement possible) ;
? Appliquer la procédure Hygiène & Sécurité en cas de coupure ;
? Transmettre toutes les remarques relatives à la maintenance au département technique (ex : fuites d?eau).
RESTAURATION
93/101
Retour sur expérience
Anne CLERC
Directrice développement durable au groupe ACCOR
Le verdissement des emplois en entreprise
Décembre 2009
Après quelques années de travail sur les pratiques et les nouveaux gestes de DD dans les métiers de
l?hôtellerie et de la restauration, quelques points nous paraissent intéressants pour l?ensemble de la
profession si on veut en relever quelques enseignements :
? nécessité de dégager des priorités parmi les objectifs du DD. Les Hôteliers-restaurateurs ne peuvent
pas progresser sur tous les domaines simultanément (eau ? déchets ? énergie ?). Les contraintes
économiques et humaines (RH) imposent un calendrier de priorités.
? Nécessité de formation du personnel, qui au-delà des nouveaux gestes professionnels à acquérir, doit
aussi être à même de pouvoir informer le client du meilleur confort apporté, thermique ou
alimentaire, etc.?
? Nécessité d?information « grand public » des labels pour que le client, mais aussi le personnel des
établissements, partage cette référence. Cette reconnaissance du client est valorisante pour les
équipes qui y trouvent la satisfaction de leurs réels efforts.
? Nécessité de proposer aux hôteliers - restaurateurs des solutions techniques concrètes, déjà élaborées
à l?extérieur de l?hôtel - restaurant. La personne en charge de l?établissement n?a ni la disponibilité,
ni la compétence pour trouver les solutions dans les ramifications multiples proposées actuellement
par des prestataires. Il faut fixer, puis transmettre très fortement ces priorités et les modalités lisibles
auprès des hôteliers.
94/101
Comité de filière tourisme
Plan de mobilisation "Métiers de la croissance verte"
DOCUMENTATION
Veille générale sur le tourisme
http://www.veilleinfotourisme.fr/
Tourisme et emploi
GENERAL
Mémento du tourisme 2008 ? INSEE - 2009
http://www.veilleinfotourisme.fr/1222443254272/0/fiche___article/
Les métiers du tourisme : tendances et besoins émergents (hors hôtellerie - cafés ? restauration) ?
CEREQ ? Novembre 2008
http://portail.cereq.fr/docenligne/M%E9tiers%20du%20Tourisme.pdf
L'officiel des métiers du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration ? Jean Cyrille Boutmy (dir.) -
Studyrama, 2008
Les certifications du tourisme, panorama et tendances - Françoise Kogut-Kubiak ? CEREQ - Net.doc
n°26 ? avril 2007
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-26.pdf
Les métiers du tourisme, approche nationale ? CEREQ ? NET DOC n° 23 ? Juillet 2006
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-23.pdf
Les métiers du tourisme, approche régionale ? CEREQ ? NET DOC n° 24 ? Juillet 2006
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-24.pdf
Les métiers et formations du tourisme. Logiques des branches professionnelles et perspectives
régionales - GUITTON Christophe MICHUN Stéphane CEREQ-BREF , septembre 2006 , n° 23
3http://www.cereq.fr/cereq/b233.pdf
Les Métiers du tourisme et des loisirs, éditions l?Etudiant
Les métiers du tourisme et des loisirs - Collection : Parcours - Editeur : Onisep - Février 2008 - Réf.
9782273006286
Les métiers du tourisme - CIDJ ? Dossier Actuel n°2.381
Pôle d?Excellence autour de la Formation, la Recherche et l?Innovation dans le Tourisme - 20 février
2008 - Jean-Jacques Descamps
http://www.dip-
systemes.com/Edip.Client/(i5leypyzwhydvf55l5txgl55)/Pages/Redirector.aspx?Page=MainFrame
La construction sociale des aptitudes professionnelles : le secteur de l'accueil ? Tom Baum - Revue
professionnelle de formation professionnelle n° 44, 2008,
http://www.trainingvillage.gr/etv/Upload/Information_resources/Bookshop/503/44_fr_Baum.pdf
95/101
Réalisation d?une étude quantitative et qualitative des emplois liés au tourisme en Auvergne - SPOT
Auvergne et Cabinet GESTE - Rapport final - Septembre 2007
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L?emploi salarié dans le tourisme : une nouvelle estimation ? B. Baccaïne, G. Thomas, A. Khiati ?
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d?analyse stratégique - 30 mars 2006
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METIERS DU VOYAGE
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GENERAL
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Météorologie, climat et déplacements touristiques : comportements et stratégies des touristes ?
Ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement
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Point sur les labels verts dans le tourisme ? Actes des rencontres nationales du tourisme France 2009
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méditerranéen - 22 mai 2009
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Les dilemmes du tourisme ? Isabel Babou et Philippe Callot ? Vuibert septembre 2007
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L'évaluation de la durabilité des pratiques touristiques ? ODIT France ? Août 2006
Le tourisme durable par l'expérience - Le terrain commande ? ODIT France ? Juillet 2006
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HEBERGEMENT
Point sur les écolodges ? Actes des rencontres nationales du tourisme France 2009
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Environmental Management for Hotels - International Tourism Partnership Releases - third edition 2008
Mon hôtel et l?environnement Tome 1 « Connaître » Tome 2 « Agir » Tome 3 « Contacts »? Francois
Tourisme Consultant avec l?ADEME, la région Aquitaine et l?UMIH Aquitaine
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Les métiers & diplômes professionnels relevant du sport et de l?animation - BAPAAT - BPJEPS -
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Guide du Nautisme Durable : Environnement, solidarité, emploi : le nautisme au 21ème siècle -
Observatoire Sport et Développement Durable ? Janvier 2008
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La charte du plongeur responsable de l?association Longitude 181, réalisée par des membres de l?équipe
Cousteau
http://www.longitude181.com/charte/charte-fr.html
France à vélo, France des voies vertes : les clés de la réussite ? ODIT France ? Décembre 2006
Voies vertes : fréquentation et impact ? ODIT France ? Août 2003
TERRITOIRES A ENJEUX PARTICULIERS
Tourisme durable, petit guide pratique à l?usage des hébergeurs pour un tourisme littoral durable ?
Comité régional du tourisme de Bretagne et Navigatio - 2009
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f
Tourisme durable dans les îles : protéger, développer, valoriser - ODIT France - 27 mai 2009 (Mahoc
Conseil)
Tourisme durable en montagne, ouvrage collectif, AFNOR éditions, 2007
Le tourisme durable en montagne, 365 jours par an », colloque proposé et organisé par l?association
nationale des élus de la montagne le jeudi 24 avril 2008 ? Actes du colloque
Le tourisme durable en montagne, 365 jours par an
Réussir son projet de développement touristique en espace rural ? ODIT France ? Octobre 2008
Valorisation touristique et protection des espaces naturels littoraux : un juste équilibre à trouver ?
ODIT France ? Mars 2009
Le tourisme de nature ? ODIT France ? Mars 2003
TRANSPORT
Les nouvelles mobilités? Actes des rencontres nationales du tourisme France 2009
La régulation des émissions de gaz à effet de serre dans le domaine du transport - Centre d'analyse
stratégique - La Note de veille n°126 - mars 2009
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille126.pdf
Le tourisme fluvial en France en 2008 (CD Rom) ? Atout France ? Septembre 2009
100/101
Le choix du mode de transport pour les départs de moins d?une semaine ? CREDOC pour la direction
du tourisme ? Rendez vous de la stratégie du 10 octobre 2007
http://www.veilleinfotourisme.fr/85885957/0/fiche___pagelibre/&RH=1194270952477
CULTURE ? PATRIMOINE
Etude de cas sur les changements climatiques et le patrimoine mondial - UNESCO 2007
http://whc.unesco.org/uploads/activities/documents/activity-473-2.pdf
EVÉNEMENTIEL
Investir et réinvestir dans les parcs d'exposition et palais des congrès : les bonnes questions pour
monter des projets durables ? ODIT France 15 mai 2009
AGRICULTURE
Diversification et valorisation des activités agricoles ? Frédéric Nihous ? Juillet 2008
http://agriculture.gouv.fr/sections/thematiques/exploitations-
agricoles/sections/publications/rapports/diversification/downloadFile/FichierAttache_1_f0/diversification_Ni
hous_080630.pdf?nocache=1134040585.85
101/101
Organismes et personnalités qui ont oeuvré à la réalisation du rapport
Collège Elus & Collectivités
Association des régions de France
Jérôme MAUNOURY, Michèle SANCHEZ, Luc de BEZENAC, Service
Tourisme et Loisirs de la région Ile de France
Fédération nationale des offices de tourisme
et syndicats d'initiative
Thierry GICQUEL, Directeur du développement
Collège partenaires sociaux
VIDE
Collège Organisations professionnelles - Acteurs économiques
Union des métiers et des industries de l'hôtellerie Delphine GUILLOTEAU, Chargée de mission environnement - hygiène
Syndicat national des hôteliers, restaurateurs,
cafetiers et traiteurs Emilie BONO, Adjointe au Département Economique, Juridique et Fiscal
Syndicat national des espaces de loisirs,
Animaliers et culturels
Sophie HUBERSON, Délégué Général
Groupe ACCOR Anne CLERC, Daniel PARIS, Directeur et Directeur délégué des Relations
Institutionnelles
Club Méditerranée Agnès WEIL, Directrice du développement durable
Collège Personnalités qualifiées et associations non environnementales
Pôle emploi Luc GALLARD, Philippe LECOQ, Marie Odile BEBIN, Pôle Emploi Bretagne
Association nationale pour la formation
professionnelle des adultes
Laurence GARCERA, Responsable d?unité au Département Tertiaire/Direction de
l?Ingénierie
Centre d?étude et de recherche sur les
qualifications
Chantal LABRUYERE, Chargée de mission
Syndicat National de l'Ingénierie Loisirs
Culture Tourisme Eric ANDRE, Délégué général
Salon ECORISMO Philippe FRANCOIS, DG François Tourisme Consultant, Président d?ECORISMO
Association des voyageurs et voyagistes éco-
responsables Brigitte TRUILLARD
Centre d'études du tourisme et des industries de
l'accueil - Université de Toulouse Pierre TORRENTE, Responsable Licence Tourisme et Développement
Institut français du tourisme Jean-Luc MICHAUD, Président délégué
Commission paritaire emploi ? formation
pour l'Animation
Henri BORENTIN, Président
Institut national de formation et d?application ?
Tourisme hôtellerie
Joseph ALIGON, Administrateur
Collège associations environnementales
VIDE
Collège administrations & Etablissements public
Commissariat général au développement durable
Hélène BEGON, Sous directrice de l'intégration des démarches de développement
durable par les acteurs économiques
Thierry QUINTRIE-LAMOTHE, Chargé de mission Tourisme - Climat
Claudine ZYSBERG, Chargée de mission Montagne, Tourisme
Ministère de l'économie
DG compétitivité, industrie et services
Sous direction du tourisme
Nicole LE-SCIELLOUR, Chef de l'unité chargée des questions d?emploi et de
formation
Pierre Yves LEBERT, Chargé de mission Emploi
Marie Anne BRIGNOL, Chargée de mission Guides interprètes et conférenciers
Sébastien BAHOLET, Chargé de mission Tourisme durable
Christine VOCHER, Chargée de mission Tourisme rural
Conseil d?analyse stratégique Tristan KLEIN, Chef de projet prospective des métiers et des qualifications
Ministère de l?alimentation, de l?agriculture et de la
pêche
Patrick SIMON, Chef du bureau de l'emploi et du développement de l'activité
Haut Commissariat à la Jeunesse
Fabienne COBLENCE, Correspondante développement durable au bureau des
actions territoriales et interministérielles
Secrétariat d?Etat aux sports
Renée AYMA, Adjointe au chef du bureau des métiers, des diplômes et de la
réglementation
Qu?ils en soient vivement remerciés !
Photos couverture : Sébastien Baholet et photothèque Atout France
(ATTENTION: OPTION l?environnement (2007)
« Dans ce contexte de forte expansion de l?écotourisme sous toutes ses formes (agritourisme,
tourisme vert, tourisme sportif?), il est évident que le développement durable et les principes
éthiques, citoyens qu?il met en oeuvre doivent devenir, dans la filière du tourisme, une matière
d?enseignement ».
11 Rapport sur les diplômes et les formations aux métiers du tourisme. Paris, Assemblée Nationale, 2003 -
Arlette FRANCO (dir.).
37/101
? cependant le développement durable, s?il est l?objet de quelques masters et commence à être enseigné
sous forme de modules dans les formations de niveau I et II (notamment Toulouse12, Montpellier,
Tours, Versailles ? Saint Quentin), demeure encore rare dans les formations de niveaux III, IV et V,
là où pourtant il revêtirait une grande importance pour les gestes professionnels éco-responsables ou
la création de voyages et loisirs durables
? dans certains cas la mobilisation du territoire ou des professionnels pallie le manque : initiatives de
labellisation à l?Ecolabel (formation obligatoire des personnels), initiatives de labellisation ISO 26000
notamment dans le tourisme social (idem), initiatives externes (CCI, AFPA?) ou internes (ACCOR,
Club Med?) à l?établissement, de formation à l?éco-gestion des hébergements, etc.
? à noter la création, par le secrétariat d?Etat aux sports, de certificats de spécialisation au
développement durable destinés aux personnes amenées à travailler dans divers secteurs et permettant
donc la mobilité professionnelle.
? Les initiatives d?intégration du développement durable dans les formations même inférieures au
niveau III commencent actuellement à s?étendre sous forme de projet 2010 ? 2011. On note les
projets :
? d?intégration systématique par l?ACFCI d?un module de développement durable dans toutes
les formations dispensées
? d?intégration systématique, après revue et évaluation de ce qui existe déjà13, du
développement durable dans les formations des ministères chargés de la Jeunesse et des
Sports pour les métiers de l?animation et du sport notamment pour les formations de niveau V
et IV qui sont des niveaux d?insertion dans l?emploi
? de l?ajout par Pôle Emploi de questions sur les métiers verts dans son questionnaire « besoin
de main d?oeuvre » pour permettre de mieux les recenser et les analyser ; le tourisme profitera
naturellement de ces analyses qui auront des répercussions logiques sur la formation en
contenu et en masse (à noter, un contrat d?objectifs liant les représentants des branches
tourisme, le conseil régional, l?Etat et Pôle emploi en Bretagne pour accompagner le
développement des compétences en tourisme).
? Mais le terrain n?est pas toujours prêt ni favorable du côté des employeurs, faute de connaissance ou
de prise en compte des enjeux.
Par exemple, de l?étude sur l'exercice des métiers du guidage commandée en 2008 par la direction du
tourisme il ressort que le développement durable ou la croissance verte ne ressortent pas des attentes
des employeurs alors que les professionnels présents dans les groupes de réflexion sur leur référentiel
métier ont inscrit le volet « développement durable » comme étant une nécessité dans l'exercice de
leur métier (à la présentation d'un patrimoine culturel, d'un patrimoine naturel, d'un site, d'un lieu, le
guide-interprète ou le conférencier introduit désormais la notion de protection de l'environnement,
d'éco-tourisme).
? Notons à titre d?illustration des ambitions poursuivies la déclaration du réseau UNESCO/UNITWIN
Culture ? tourisme - développement en mai 2006 - Comment mieux associer le tourisme culturel au
développement durable des territoires : du terrain aux enseignements ?
« Les participants
12 Le centre d'études du tourisme et des industries de l'accueil de l?université de Toulouse a un projet bien avancé
de constitution d?un centre de ressources pour le tourisme durable (recherche, études, formation?).
13 Le secrétariat d?Etat aux sports a intégré à ses certifications une compétence de protection de la nature autour
de l?activité sportive pratiquée
38/101
Considèrent que la qualité des contenus et des méthodes de l?enseignement supérieur du tourisme
constitue un enjeu important de la durabilité du développement touristique afin que les étudiants -
futurs décideurs du tourisme- disposent des outils pour relever les nouveaux défis posés par cette
industrie à l?heure de la mondialisation.
Considèrent que le développement du tourisme doit être appréhendé dans son ensemble et être
satisfaisant pour les touristes, supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan
économique, respectueux du patrimoine et de la diversité culturelle et équitable sur les plan
éthique et social pour les populations locales.
Ainsi, le tourisme doit permettre :
? le renforcement des compétences et une participation effective des populations locales aux
projets dont elles peuvent orienter les choix en fonction de leurs besoins.
? le développement d?activités pérennes génératrices de revenus et de reconnaissance culturelle
et sociale.
? La facilitation du dialogue entre les peuples, la préservation et la valorisation des ressources et
du patrimoine culturel et naturel des pays hôtes.
Considèrent que le développement du tourisme appelle de nouvelles compétences transversales, de
nouvelles régulations, de nouvelles formes de coopération entre acteurs, de nouvelles stratégies,
mais aussi et surtout de nouveaux outils et de nouveaux enseignements permettant de mieux
associer le tourisme culturel au développement durable des territoires.
Recommandent de renforcer les enseignements du tourisme dans les directions suivantes :
? Sur le plan méthodologique : recourir à des outils d?analyse systémique et de réflexion
prospective destinés à intégrer les différentes dimensions quantitatives et qualitatives du
tourisme durable tout en développant l?utilisation du e-Learning;
? Sur le plan conceptuel : renforcer la pluridisciplinarité en introduisant des disciplines comme
l?anthropologie, la sociologie, la psychologie ou encore la géographie, et inclure les principes
et instruments normatifs des Nations Unies et de l'UNESCO en particulier afin de prendre en
compte les dimensions culturelles des sphères économiques ;
? Sur le plan pratique : adapter les programmes aux besoins spécifiques des futurs décideurs afin
de leur permettre d?acquérir la capacité d?intégrer les dimensions sociale, culturelle,
économique et environnementale du développement durable et d?effectuer les arbitrages que
cela nécessite. »
C4.2. « Verdir » transversalement tous les métiers du tourisme, qu?est ce que cela peut signifier
concrètement ?
La démarche « développement durable » ne peut s?imposer dans les métiers du tourisme comme une norme
technique concernant la sécurité ou l?hygiène. Plusieurs raisons fondent ce constat.
1- C?est une démarche complexe, qui doit intégrer la protection de l?environnement, le développement
économique et le bien-être social, tout s?assurant que si cette démarche s?applique à une entreprise
ou un territoire, tous les acteurs sont informés et y participent.
2- Le tourisme est avant tout une activité de services, en principe cohérents entre eux. Pour une même
destination, il faut faire venir le touriste, l?accueillir, l?héberger, le nourrir, le transporter, lui faire
découvrir les ressources de la destination, susciter les rencontres avec les habitants, lui vendre les
produits locaux, lui offrir des activités en rapport avec la destination, de façon à ce que ce visiteur
reparte satisfait des prestations et qu?il ait envie de revenir dans cette destination, voire qu?il en fasse
la promotion auprès d?autres touristes potentiels.
Il s?agit donc d?une offre de services multiples mais optionnelles, sauf dans le cas d?un voyage
39/101
organisé, qu?il s?agit de confronter avec la demande des visiteurs/utilisateurs, par des enquêtes de
satisfaction par exemple.
Sont donc concernés les métiers des voyagistes (organisation complète ou partielle d?un voyage),
mais aussi de l?hébergement, de la restauration, des transports (tous types), de l?animation, de la
promotion, de la vente, etc?
3- En dehors du tourisme urbain, c?est plutôt une activité saisonnière, qui emploie souvent soit des gens
à temps partiel, soit qui exerce une pluriactivité (surtout dans le sport).
4- Le tourisme compte un nombre important de salariés dont les conditions de rémunération et d?emploi
ne sont pas assez attractives pour qu?ils demeurent dans ce secteur d?activités.
Accompagner le changement
Compte tenu de cette complexité, il faut accompagner le changement de perspective des entreprises
touristiques en leur offrant une démarche progressive pour intégrer le développement durable. En dehors des
entrepreneurs vraiment convaincus que la démarche est à la fois rentable pour leur entreprise et nécessaire
pour « sauver la planète », peu de voyagistes offrent des voyages entièrement « tourisme durable », peu
d?hôteliers encore se lancent dans la construction d?éco-hôtels. La plupart optent pour les gestes « d?éco-
citoyens », qui constituent le 1er niveau d?engagement dans le développement durable, beaucoup vont plus
loin dans leurs achats, leurs investissements, leur management , constituant un 2ème niveau et peu ont des
comportements, des investissements et un management éco-compatible, atteignant le 3ème niveau.
De même pour les métiers du tourisme durable, il faut réfléchir pour chaque type de métier, quelle formation
faut-il offrir, compte tenu de :
? l?adaptation nécessaire de la personne à former au développement durable : formation initiale,
formation continue lourde, formation continue légère ;
? du type de métier exercé : directeur d?hôtel, éducateur sportif, autocariste, serveur de restaurant ou
hôtesse d?office du tourisme n?exercent pas le même métier (ces métiers sont tout autant féminin que
masculin) ;
? de l?entreprise touristique concernée : un hôtel d?un grand groupe ou d?une chaîne pourra mieux
supporter l?absence d?employés pour formation, qu?un hôtel familial ; certains groupes organisent
eux-mêmes ces formations pour mieux faire accepter une charte de qualité, certaines agences de
voyages aussi, c?est moins certain pour la restauration et peu probable pour les métiers du transport;
? de la région où sont exercés ces métiers. Les offres de formation sont très différentes d?une région à
l?autre et le tourisme n?est pas souvent la priorité ;
? que l?enveloppe développement durable de ces métiers ne doit pas se limiter au respect de
l?environnement, mais doit aussi prendre en compte la dimension sociale et économique..
Une démarche progressive
De même que les éco-labels ou les classements prévoient des critères obligatoires et des critères optionnels
pour les entreprises ou les destinations qui demandent à en bénéficier, de même les formations aux métiers du
tourisme durable devront offrir différents niveaux de formation. Pour pallier l?écueil d?une différence de
niveaux entre régions ou entre les employés d?un même secteur, il faudra sans doute organiser les différentes
phases d?intégration du développement durable dans les métiers du tourisme.
Il serait judicieux que des référentiels de 1er niveau, les équivalent des « éco-gestes » soient mis au point
après une réflexion d?ensemble - peut-être sous forme d?un COMOP ?(réflexion alimentée par des études, des
40/101
enquêtes14 auprès des utilisateurs, des analyses déjà menées) puis expérimentés dans plusieurs régions, après
notamment une analyse de la demande des clients, puis généralisés ou modifiés après une évaluation
économique, sociale et environnementale de leur pertinence et de leur appropriation par le secteur touristique
Les référentiels de 2ème et de 3ème niveaux transformant les métiers concernés en métiers du tourisme durable
ou créant de nouveaux métiers intégrant de nouvelles compétences (notamment gestion environnementale,
mais aussi nouvelles technologies) pourraient alors voir le jour, selon la même procédure d?expérimentation
et d?évaluation.
Rien ne dit qu?il faudra vraiment deux, trois ou quatre phases pour arriver à transformer les métiers actuels du
tourisme en métiers du tourisme durable ; rien n?empêche non plus le secteur du tourisme de créer de
nouveaux métiers du tourisme durable, avec l?aide des chambres consulaires, des organismes compétents en
développement durable ou en éducation.
Une démarche progressive d?intégration du développement durable pour les employés, mais aussi pour les
entreprises, risque d?être mieux acceptée par ce secteur très émietté, disparate et fragile ; une démarche portée
par les pouvoirs publics et relayée par les syndicats professionnels aura plus de chances d?aboutir, si l?accent
est mis sur la rentabilité et l?attractivité pour les entreprises et les métiers.
Un métier du tourisme durable sera un métier attractif, fondé sur des niveaux de formation au développement
durable identifiés, reconnu socialement, pérenne et bien rémunéré.
C.5. ORIENTATION ET VALORISATION DES EMPLOIS DU TOU RISME
Les métiers du secteur HCR ne sont traditionnellement pas considérés comme attractifs, sauf dans les chaînes
où les conditions d?emploi et de carrière sont plus intéressants.
En outre, le secteur du voyage, qui faisait rêver autrefois, a perdu de son aura. Cela est dû au fait que les
jeunes employés au niveau BTS n?occupent pas des postes correspondant à ce niveau de qualification et de
salaire, alors que dans le même temps ils voyagent plus facilement indépendamment de leur activité
professionnelle
Dans ces conditions, les employeurs regrettent régulièrement que la filière tourisme « n?attire pas les
meilleurs ».
Le constat sur le tourisme mérite évidemment d?être nuancé : ce secteur emploie aussi de nombreuses
personnes sans qualification qui n?auraient pas aisément trouvé à s?employer ailleurs et fait des efforts en
termes de certification de qualifications professionnelles.
Force est d?ailleurs de constater cependant qu?il n?existe pas à ce jour d?étude reconnue qui fasse le point sur
les conditions de salaire (a fortiori d?emploi) dans le secteur du tourisme par rapport à d?autres secteurs.
Le syndicat national des agents de voyages s?y est essayé en 2008, montrant que les salaires de la branche ne
sont pas inférieurs à ceux de branches comparables ? mais ses conclusions sont contestées par les
représentants des salariés.
Avant de décider le lancement d?une nième campagne de valorisation des métiers du tourisme (du secteur
HCR notamment), il serait fort utile de disposer de ces éléments de comparaison et d?en tirer les
conséquences avec les branches concernées du tourisme.
14 Voir l?enquête en cours sur les clientèles du tourisme durable en France (marché français, allemand, anglais).
41/101
D. PRECONISATIONS DU COMITE
D.1. FORMATION
INTEGRER LE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS TOUTES LES P RATIQUES
PROFESSIONNELLES
L?analyse de l?impact du passage à une croissance verte sur les métiers du tourisme fait apparaître un très
important besoin de formation initiale et continue ; le comité préconise fortement de ne pas créer de
formations spécialisées en développement durable car de telles formations ne trouvent pas de débouchés,
réduisent la compétence « métier » de la personne formée et limitent ses possibilités d?évolution et de
reconversion.
Une telle mobilisation pour ce secteur, après ceux touchés par le Grenelle de l?environnement, serait justifiée
car le secteur du tourisme est non seulement essentiel pour l?économie française mais s?il intègre rapidment
les nouvelles normes environnementales prévues pour les bâtiments, aura également un fort effet
pédagogique sur la population qui logera dans ces nouveaux hébergements et visitera ces sites éco-gérés.
Cela nécessite de suggérer à la commission nationale de la certification professionnelle de prendre en
considération l?importance d?intégrer et de valoriser les questions de développement durable dans les gestes
professionnels de demain, de passer en revue les diplômes et formations existants, de réformer ceux qui
doivent l?être puis de les mettre en oeuvre, tandis que parallèlement les professionnels remettent à plat leurs
pratiques de métier.
Pour une tâche d?une telle ampleur, le comité préconise :
? De susciter le changement de pratique professionnelle, ceci induisant la demande de formation. Les
croisements entre tourisme et croissance durable qui sont exposés dans le présent rapport doivent
être mieux connus sur le terrain et surtout des principaux intéressés, ceux qui devront se former.
L'offre de formation doit correspondre à une demande réelle, exprimée.
? Ceci passe par une action de sensibilisation des acteurs du tourisme en coordination entre les
pouvoirs publics, les chambres consulaires, les fédérations et associations professionnelles.
? Des expérimentations territoires/entreprises peuvent aussi être mises en oeuvre dans les
mesures d'accompagnement du changement.
? De monter une plate-forme, de type comité opérationnel du Grenelle, qui aurait pour vocation non
pas de revoir tous les diplômes et les formations, cette tâche devant être renvoyée aux certificateurs,
organismes de formation et professionnels, mais de structurer en contenu technique, de la
sensibilisation à la formation lourde, ce que doivent contenir une formation initiale, une formation
continue et une VAE en développement durable dans le tourisme durable.
En effet, quand il s?agira d?adapter les contenus de formation, les très nombreux organismes,
professionnels, collectivités, branches, etc du tourisme chercheront tous en même temps de la matière
technique et se tourneront, tous en même temps, vers les mêmes : ADEME, Atout France, sous
direction du tourisme, AFPA, régions pilotes, universités pilotes, IFORE? L?intérêt de la plate-
forme serait de constituer la base utile en une seule fois pour tout le monde, de fédérer les quelques
techniciens capables de décrire par le menu ce que doit être le tourisme durable et les besoins de
compétence en la matière par grand type de métier.
Une initiative émanant d?une plate-forme de type Grenelle (gouvernance à 5) serait d?autant plus
intéressante que, comme le rapport le décrit, le monde du tourisme est d?une très grande diversité et
ses membres peinent à se fédérer sur des objectifs communs (l?éclairage sur la formation est donné
42/101
par le rapport de Jean Jacques Descamps)15.
? De former voire recruter très rapidement les formateurs, d?autant que la pyramide des âges dans le
secteur du tourisme ne semble pas favorable
? De s?appuyer très fortement sur les Régions, chambres consulaires et syndicats professionnels, parce
qu?il faut prévoir un niveau de proximité très fin pour réussir le très grand nombre de formations à
prévoir,.
TENIR COMPTE DE LA CONTINUITE D?ACTION ENTRE FILIER ES
Transversalement à la filière du tourisme on en trouve de nombreuses autres : agriculture, transports,
bâtiment, mer, social, culture, sports? Bien que cela soit complexe à mettre en oeuvre, il convient de ne pas
réfléchir aux formations dans ces différents domaines, et a fortiori au « verdissement » de ces formations,
sans prendre en compte ces effets de continuité entre filières d?autant qu?elles offrent et peuvent offrir encore
davantage demain des passerelles de reconversion de l?une à l?autre (d?où le principe qui fait son chemin dans
le monde de la formation de réfléchir de plus en plus en socles communs de compétences).
FORMER AUSSI LES SACHANTS ET LES DECIDEURS
Il paraît opportun de mener une action de formation en direction des consultants en tourisme d?une part, des
services tourisme des collectivités publiques d?autre part.
Les premiers parce qu?ils sont déjà concernés ? et un peu désorientés ? par les premiers appels d?offre à fort
contenu durable (une collectivité tiendra même compte, dans ses critères de jugement, du bilan carbone du
consultant !).
Les seconds car ils passent ces mêmes appels d?offre, pour des montants et objectifs significatifs et avec un
effet de démonstration publique : il convient que les choix opérés soient de qualité.
MAJORER LES AIDES EN FAVEUR DE LA REPRISE DES ACTIV ITES TOURISTIQUES EN
CAS DE FORMATION EN DEVELOPPEMENT DURABLE
Les structures de tourisme et notamment la petite hôtellerie16 sont à un moment de la pyramide des âges de
leurs dirigeants qui rend urgente la mobilisation en faveur de leur reprise dans les meilleures conditions. Le
FAFIH par exemple offre des formations en la matière, ainsi que les CCI ou l?université de Toulouse (pour
les petites structures situées dans le sud-ouest rural).
Ces structures devront en outre, pour beaucoup, être rénovées. Cet enjeu a été identifié lors de la réforme du
classement des hôtels de tourisme ; le passage à une gestion plus sobre est un autre facteur d?évolution
nécessaire.
Ainsi, il est préconisé soit de conditionner l?aide offerte au repreneur potentiel, soit plutôt de la majorer, à une
formation en développement durable adaptée à la structure reprise.
D.2. CONDITIONS DE TRAVAIL ET D?EMPLOI
MISER SUR L?INSERTION
Le secteur du tourisme est l?un de ceux qui peuvent offrir à un grand nombre de personnes peu ou pas
15 Pôle d?Excellence autour de la Formation, la Recherche et l?Innovation dans le Tourisme - 20 février
2008 - Jean-Jacques Descamps
16 Conseil national du tourisme ? 2008 ? Quel avenir pour l?hôtellerie indépendante ?
43/101
qualifiées une entrée dans l?emploi et un accès à un diplôme. L?action en faveur de la professionnalisation de
ces personnes, menée aujourd?hui par les ministères chargés des sports, de la jeunesse, de l?agriculture, de
l?écologie et des transports et de l?économie doit être d?autant plus poursuivie que le tourisme connaît des
tensions quantitatives d?emploi et que le nombre de secteurs intégrant les moins qualifiés se réduit
tendanciellement dans notre économie.
CONTINUER A CHERCHER LES PISTES POUR AMELIORER LES PROBLEMES DES
EMPLOIS EN TENSION DANS LE SECTEUR HCR
Ainsi que cela a été identifié dans maintes études et rappelé dans le présent rapport, les métiers du secteur
hôtellerie ? cafés ? restauration sont en tension permanente car le turn over y est élevé pour des motifs tenant
aux conditions de travail et de salaire, aux horaires décalés, aux faibles perspectives de carrière.
Les négociations liées au passage du taux de la TVA à 5,5% tentent de remédier partiellement à cette
situation. A la date de l?achèvement du présent rapport il semble qu?un accord ait été trouvé ; en tout état de
cause le comité note la nécessité de continuer à traiter cette question.
CONTINUER A CHERCHER LES PISTES POUR AMELIORER COND ITIONS D?EMPLOI DES
SAISONNIERS
Depuis plusieurs années, des pistes ont été développées qui montrent des résultats intéressants et qui doivent
être encouragées et soutenues :
? Multi-salariat
? groupement d?employeurs
? groupement d?employeurs pour l?insertion et la qualification
? coopérative d?activités
? société Coopérative d?Intérêt Collectif
? amélioration de l?offre de logements en station et saison touristique
? maisons des saisonniers dans les zones à forte activité touristique saisonnière
D.3. VALORISATION
INTEGRER DANS TOUS LES CLASSEMENTS DE TOURISME DES CRITERES DE
DEVELOPPEMENT DURABLE
Les critères de classement des hôtels de tourisme ont été revus en 2008 (v. annexe) pour intégrer des critères
de développement durable, à un niveau encore perfectible pour les plus volontaristes, mais jugé adapté à la
situation de l?hôtellerie française, le retard qu?accusent certaines structures familiales étant jugé déjà difficile
à rattraper.
Il convient :
? De revoir les autres classements de tourisme en y intégrant de tels critères
? De relever progressivement ces critères, le développement durable n?étant pas un concept figé et la
demande de la clientèle évoluant régulièrement
? De bien prendre en compte le fait qu?une hausse de la qualité peut induire une baisse de l?éco-
gestion (par exemple si on a besoin d?éléments de confort tels la climatisation, l?installation de
douche ET baignoire, etc.) ; qu?inversement un effort de durabilité peut être mal ressenti par la
clientèle (elle ne verra pas les efforts consentis sur le bâti ? sauf sans doute sur le prix de la
chambre ? et pourra s?émouvoir de ne pas avoir de savon individuel, de ne pas pouvoir hausser le
chauffage à son goût, d?avoir une baignoire qui se remplit un peu lentement, de ne pas avoir de
lumière vive?). Ceci nécessite un effort de réflexion, un effort de formation du personnel qui doit
44/101
pouvoir expliquer le pourquoi de ces choix, un effort de pédagogie vis à vis de la clientèle.
INFORMER LA CLIENTELE SUR LES EFFORTS ENTREPRIS EN MATIERE DE CROISSANCE
VERTE PAR LE TOURISME
Il s?agit notamment de diffuser davantage les labels du tourisme durable (écolabel, agir pour un tourisme
responsable) mais aussi d?en étendre le champ. Il avait longtemps été préconisé d?intégrer des critères de
développement durable dans la marque Qualité TourismeTM mais la difficulté de la tâche l?a fait reculer dans
la liste des priorités. Force est de constater que les « marqueurs » de développement durable sont
actuellement insuffisants dans le tourisme aujourd?hui. Ces marqueurs sont pourtant appréciés des clientèles
étrangères, qui en font un de leurs critères de choix, en particulier sur le littoral.
L?empreinte carbone d?une structure touristique peut aussi être utilisée comme outil d?information de la
clientèle. Sans doute pourrait-on sensibiliser les guides touristiques, les sites de location, à un étiquetage ?
celui-ci ou un autre plus élaboré - adapté au tourisme.
La sensibilisation dans les écoles aux questions de développement durable est maintenant acquise ; la
formation du futur touriste pourrait à cet égard être un champ d?enseignement particulièrement fructueux.
D.4. CONTINUER D?APPROFONDIR LA REFLEXION SUR LE TO URISME DANS LA
CROISSANCE VERTE
MOTIVER LA RECHERCHE EN DEVELOPPEMENT DURABLE DU TO URISME
Les enjeux du développement durable pour le tourisme commencent à être analysés dans des ouvrages et
articles pour la plupart très récents (v. bibliographie en annexe), à l?exception des analyses relatives au
tourisme solidaire, plus anciennes (années 1970 ? 1980) et qui se raccrochent à la matière de l?économie du
développement.
Or, si la liste de ces enjeux peut être assez facilement dressée (v. la proposition de typologie en chapitre II),
leur analyse et leur mesure17 fines et l?anticipation des démarches de changement, notamment en matière de
lutte et d?adaptation au changement climatique, nécessitent une réflexion experte : économie, droit,
géographie, technologie, etc.
Il paraît donc indispensable d?encourager la recherche en développement durable dans le domaine du
tourisme, secteur essentiel de notre économie et porteur d?enjeux développement durable dans toutes ses
composantes ; cela nécessitera un effort spécifique tant la recherche en tourisme est peu active, en tout cas
peu organisée, très paradoxalement, en France18.
REALISER RAPIDEMENT UNE ETUDE SUR LES CONSEQUENCES D?UNE MODIFICATION
17 V. en annexe ? Note DGCIS Tourisme et développement durable 2009 ? les calculs d?empreinte carbone
de quelques activités touristiques réalisés par Jean Marc Jancovici
18 V. notamment DESCAMPS Jean-Jacques , BERNARD Julien (rapp.) ? « La création d'un pôle d'excellence
autour de la formation, la recherche et l'innovation dans le tourisme ». Rapport remis à Luc Chatel, secrétaire
d'Etat chargé de la consommation et du tourisme. Paris, La documentation française, 2008 :
« 5 priorités :
? Créer un comité de pilotage scientifique pluridisciplinaire (?) serait chargé de définir un Plan Scientifique de la
Recherche dans le Tourisme à 5 et 10 ans (?)
? Développer des moyens financiers supplémentaires pour ces recherches avec des bourses pour les chercheurs seniors et
des bourses de doctorat (?)
? Créer un séminaire doctoral transversal fédérant les meilleurs centres de recherche régionaux (?)
? Fédérer les principaux centres de recherche existant autour d?un Master 2 recherche national référent, mettant en réseau
dans un premier temps les trois pôles principaux d?excellence régionaux (Rhône-Alpes, PACA, Ile-de- France)
? Financer et créer une revue académique de niveau international en partenariat avec d?autres pays européens
(?) »
45/101
DU COUT DE L?ENERGIE SUR LE TOURISME ET LES DEPLAC EMENTS TOURISTIQUES
Une augmentation des coûts de l?énergie et, partant, un accroissement des coûts de transport voire une
limitation des transports aériens internationaux, une modification de la mobilité des touristes devraient avoir
des conséquences fortes pour le secteur : réduction des arrivées de visiteurs étrangers mais éventuel
accroissement du tourisme de proximité (encore que les Français demeurent déjà majoritairement en France
pour leurs déplacements de loisirs).
Compte tenu de l?importance du tourisme pour notre économie, une analyse des conséquences sur les
différentes filières du tourisme et en fonction des territoires de plusieurs hypothèses de coûts de l?énergie
permettrait une anticipation qui, pour le moment, n?existe ni chez les décideurs ni chez les professionnels. Or,
contrairement aux conséquences du réchauffement climatique qui commencent juste à faire sentir leurs
premiers effets sur le tourisme, l?impact sur les activités touristiques du renchérissement des coûts de
l?énergie est un risque qui pourrait survenir dès la reprise de l?économie mondiale.
PREVOIR D'ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT EN LE MESURANT
Des instruments nouveaux d'évaluation sont à créer dans le secteur du tourisme et des loisirs. Nous manquons
par exemple d'économistes de l'environnement qui choisissent le tourisme comme champ d'activité. De même
dans le champ de l?observation économique du travail et des emplois dans le tourisme .
Le Comité souhaite fortement que le tourisme soit suivi par le futur observatoire national des métiers de la
croissance verte, ce qui justifiera sans doute une évolution des nomenclatures utilisées par les experts de
l?INSEE en tourisme19.
L?action très lourde préconisée en faveur du « verdisssement » de l?ensemble des emplois du tourisme doit
être d?autant plus mesurée et évaluée qu?elle sera coûteuse et poursuit des objectifs très ambitieux : mettre
rapidement au niveau en quelques années l?offre touristique française en matière de prise en compte du
développement durable.
Aussi préconise-t-on un accompagnement de cette politique par l?université, dans le cadre de la recherche
appliquée.
19 Le tourisme est un champ riche de la recherche en statistique car il s?agit de décompter et interroger des
personnes qui se déplacent
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ANNEXES
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ANNEXES
Prévisions de l?organisation mondiale du tourisme pour le tourisme mondial ? OMT 2008
Métiers du tourisme - Travaux de prospective des métiers et des qualifications - Centre d?analyse
stratégique - Décembre 2009
Tourisme et consommation durable - Examen des travaux du Centre d?analyse stratégique sur le
nouveau modèle de croissance - Décembre 2009
Définition(s) du tourisme durable ? CGDD décembre 2009
Note sur le tourisme durable ? DGCIS ? Sous direction du tourisme ? août 2009
Structure de l?emploi dans le tourisme ? CEREQ 2008
La formation dans le tourisme? CGDD décembre 2009
Les métiers du tourisme : approche nationale ? CEREQ 2006 - Extraits : jugement sur la formation
en tourisme en France
L?insertion des diplômés du tourisme ? Enquête génération 2004 - CEREQ
Caractéristiques des nouveaux emplois contribuant à la croissance verte ? AFPA ? Novembre 2009
Le développement durable dans le nouveau classement des hôtels de tourisme de décembre 2008 ?
DGCIS / SDT novembre 2009
Exemples de fiches métiers du groupe ACCOR avec les connaissances et réflexes « développement
durable » à maîtriser
Note d?Anne CLERC, directeur développement durable du groupe ACCOR, sur la démarche de
verdissement des emplois en entreprise
Documentation (liste)
Organismes et personnalités qui ont oeuvré à la réalisation du rapport
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PREVISIONS DE L?ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME
POUR LE TOURISME MONDIAL
?Tourism 2020 Vision?
Tourism 2020 Vision is the World Tourism Organization's long-term forecast and assessment of the development of
tourism up to the first 20 years of the new millennium. An essential outcome of the Tourism 2020 Vision are quantitative
forecasts covering a 25 years period, with 1995 as the base year and forecasts for 2010 and 2020.
Although the evolution of tourism in the last few years has been irregular, UNWTO maintains its long-term forecast for
the moment. The underlying structural trends of the forecast are believed not to have significantly changed. Experience
shows that in the short term, periods of faster growth (1995, 1996, 2000) alternate with periods of slow growth (2001 to
2003). While the pace of growth till 2000 actually exceeded the Tourism 2020 Vision forecast, it is generally expected
that the current slowdown will be compensated in the medium to long term.
UNWTO's Tourism 2020 Vision forecasts that international arrivals are expected to reach nearly 1.6 billion by the year
2020. Of these worldwide arrivals in 2020, 1.2 billion will be intraregional and 378 million will be long-haul travellers.
The total tourist arrivals by region shows that by 2020 the top three receiving regions will be Europe (717 million
tourists), East Asia and the Pacific (397 million) and the Americas (282 million), followed by Africa, the Middle East
and South Asia.
East Asia and the Pacific, Asia, the Middle East and Africa are forecasted to record growth at rates of over 5% year,
compared to the world average of 4.1%. The more mature regions Europe and Americas are anticipated to show lower
than average growth rates. Europe will maintain the highest share of world arrivals, although there will be a decline from
60 per cent in 1995 to 46 per cent in 2020.
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Long-haul travel worldwide will grow faster, at 5.4 per cent per year over the period 1995-2020, than intraregional
travel, at 3.8 per cent. Consequently the ratio between intraregional and long-haul travel will shift from around 82:18 in
1995 to close to 76:24 in 2020.
50/101
METIERS DU TOURISME
Travaux de prospective des métiers et des qualifications du Centre d?analyse stratégique
Décembre 2009
Les éléments rassemblés ici sont tirés des travaux du groupe Prospective des métiers et des qualifications
publiés début 200720. Ils s?appuient sur la nomenclature des familles professionnelles (FAP) construite par la
Dares, nomenclature relativement agrégée (86 familles) élaborée à partir des nomenclatures utilisées par Pôle
emploi (ROME) et par l?INSEE (PCS). Ils s?inscrivent donc dans une approche métier qui ne recouvre pas
nécessairement les périmètres des différents segments du tourisme.
Construites entre 2005 et 2006, les données de « Métiers en 2015 » n?anticipaient par nature pas sur la crise.
Les effectifs de créations d?emplois projetés dans le cadre de l?exercice PMQ sur la base des tendances
passées ne sont donc plus valables. Néanmoins, hormis pour les FAP industrielles, au moment de la
rédaction de la présente note, les messages du rapport de 2007 n?apparaissent pas dépassés dans leurs
dimensions qualitatives.
Des objets statistiques pas toujours homogènes qui ne repèrent pas toujours bien les métiers du
tourisme
Comme le signale le Céreq dans son étude de 2006 sur les métiers du tourisme21, les FAP recoupent
imparfaitement la filière en question. Cinq FAP relevant de trois domaines professionnels concernent les
métiers du tourisme : trois FAP pour l?hôtellerie et la restauration ; deux FAP pour les métiers du voyage, de
l?accueil et des transports, une FAP pour les professionnels de l?action sociale culturelle et sportive.
Les FAP de l?hôtellerie et de la restauration sont assez homogènes et recouvrent bien ces secteurs du
tourisme, quasiment à 100%.
Les FAP du tourisme et des transports dépassent largement les métiers du tourisme car J5 regroupe aussi des
agents administratifs et des techniciens des transports et surtout on trouve dans J3 des chauffeurs routiers
(340 000), ambulanciers, chauffeurs de taxis et non seulement des autocaristes. Les métiers du voyage
comptent environ pour un tiers de la FAP J5, tandis que les autocaristes ne représentent que 10% de la FAP
J3.
La catégorie V4 est encore plus hétérogène, car elle regroupe aussi des professionnels de l?action sociale (75
000), des éducateurs spécialisés (200 000) et des travailleurs sociaux, des surveillants d?établissements
scolaires (100 000). On peut noter néanmoins que dans la version la plus récente de la nomenclature (FAP
2009), les professionnels de l?action culturelle, sportive et surveillants sont distingués des professionnels de
l?action sociale et de l?orientation. Les métiers de l?animation, du sport et des loisirs comptent environ pour
un tiers de la FAP.
1. Les métiers de l?hôtellerie et de la restauration : des métiers offrant des perspectives mais
Les métiers de l?hôtellerie et de la restauration représentent près de 890 000 emplois en 2008 (cf. tableau 1a).
A l?horizon 2015, les perspectives d?emplois sont relativement favorables, portées notamment par une
évolution dynamique pour les cuisiniers. Les emplois de l?hôtellerie pourraient bénéficier du développement
du tourisme de proximité, même s?ils souffrent à court terme de la crise (dégradation du tourisme d?affaires).
A contrario, pour les patrons et cadres de l?hôtellerie restauration, les travaux du CAS et de la Dares
laissaient entrevoir des destructions d?emplois. Sans disposer d?évaluation argumentée de l?impact de la
baisse de la TVA dans le secteur, il est néanmoins possible de considérer que cette évolution de la fiscalité
indirecte du secteur n?est pas de nature à contrarier le diagnostic établi par l?exercice PMQ.
20 Chardon O. et Estrade M-A., Les métiers en 2015, CAS-Dares, La documentation française, janvier 2007.
21 Guitton et al., « Les métiers du tourisme. Approche nationale », NET.DOC, Céreq, n°23, juillet 2006.
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Tableau 1a
Emploi
en
2008 Femmes Jeunes Seniors
Débutants
(- de 5
ans)
Anciens
(+ de 25
ans)
1000 % % % % %
S1 Cuisiniers 326 36 32 19 12 38
S2 Employés, agents de maîtrise de l?hôtellerie et de la restauration 353 63 45 14 20 27
S3 Patrons et cadres de l?hôtellerie, des cafés et des restaurants 208 40 7 33 3 58
Ensemble des FAP 25 537 47 21 24 10 42
Sources : INSEE, Dares, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Ces métiers vont connaître de nombreux départs en fins de carrière entre 2005 et 2015, en particulier les
patrons et cadres de l?hôtellerie et de la restauration dont les professionnels sont relativement âgés.
Les métiers de la cuisine sont relativement mixtes et le marché est en partie professionnel (pour les qualifiés)
et plutôt externe pour les aides de cuisine. Mais globalement, le lien avec la spécialité de formation est fort
avec des qualifications le plus souvent inférieures au Bac (tableau 1b).
Les employés et agents de maîtrise HCR sont plutôt des jeunes femmes peu diplômées, mais la famille
professionnelle est assez hétérogène avec des métiers très pointus.
Tableau 1b
Salaire
médian
CDD&
intérim
Temps
partiel
Bac ou
plus
Tensions
22
moyenne
1998-2008
Tensions
2008
euros % % %
S1 Cuisiniers 1270 14 22 18 1,25 1,16
S2 Employés, agents de maîtrise de l?hôtellerie et de la restauration 1200 20 38 38 1,01 0,92
S3 Patrons et cadres de l?hôtellerie, des cafés et des restaurants n.d. 0 n.s. 33 n.s. n.s.
Ensemble des FAP 1600 4 18 49 0,67 0,67
Sources : INSEE, Dares, Pôle emploi, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
La forte saisonnalité de l?activité, le recours important aux contrats temporaires et au temps partiel
engendrent un important turn-over dans ces métiers où les recrutements se font sur le marché externe. Cette
situation engendre des tensions importantes sur les recrutements.
Pour les cuisiniers et les employés de l?hôtellerie restauration, le niveau de l?offre de travail à l?avenir
dépendra donc aussi des conditions de travail (temps partiel subi ou horaires lourds, horaires décalés,
fragmentés et peu prévisibles, intensité du travail, relation avec la clientèle) et de la maîtrise de la
saisonnalité du travail. Mais la petite taille des organisations rend difficile la mise en place de logique de
marché interne propre à une entreprise.
2. Les métiers du voyage, de l?accueil et des transports
Les métiers du voyage, des transports et de l?accueil sont relativement dynamiques sur la dernière période
(2004-2008). Les perspectives de postes à pourvoir devraient rester favorables à l?horizon 2015, bien que les
départs en fins de carrière, non négligeables, se situent plutôt en dessous de la moyenne des familles
professionnelles. Les activités liées au tourisme devraient s?accroître à un rythme plus élevé que la
croissance économique, car il s?agit d?un bien de consommation supérieure. Mais le développement
22 L?indicateur de tensions de Pôle emploi divise les offres d?emplois déposées par les employeurs par les
demandes d?emplois enregistrées. Il ne rend compte que du champ couvert par Pôle emploi et ne constitue pas une
mesure des emplois vacants. Meron et al., « Les tensions sur le marché du travail par familles professionnelles de 1998
à 2008 » , Document d?études, Dares, n°151, octobre 2009.
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d?Internet limite le recours direct aux agences de voyage pour les particuliers. De fait, la part des touristes
ayant réservé leur séjours par Internet ne cesse de croître avec 9 millions de touristes qui ont réservé leur
voyage par ce biais (un sur trois)23 la dernière année.
Tableau 2a
Emploi
en
2008 Femmes Jeunes Seniors
Débutants
(- de 5
ans)
Anciens
(+ de 25
ans)
1000 % % % % %
J3 Conducteurs de véhicules 772 9 16 22 5 46
J5 Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme 179 56 23 18 10 32
Ensemble des FAP 25 537 47 21 24 10 42
Sources : INSEE, Dares, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
L?emploi dans ces métiers est relativement concentré géographiquement, la région Ile de France regroupant
une part importante des emplois du transport aérien et du tourisme24, même si la croissance de ces emplois
est plus forte en Province.
Chez les conducteurs de véhicules, les départs d?ici 2015 seront particulièrement importants, en raison de
leur ancienneté élevée (tableau 2a).
Les hommes sont majoritaires dans les conducteurs de véhicules et les femmes sont plus présentes dans
l?accompagnement de voyageurs ou de touristes et la vente en agence de voyage.
Les métiers du voyage et de l?accueil touristique sont relativement qualifiés, avec une part prépondérante de
diplômes équivalents ou supérieurs au bac, ce qui n?est pas le cas pour les conducteurs de véhicules (tableau
2b). Les métiers sont relativement peu concernés par les contrats courts, sauf les métiers d?agents et hôtesses
d?accompagnement.
Tableau 2b
Salaire
médian
CDD&
intérim
Temps
partiel
Bac ou
plus
Tensions
moyenne
1998-
2008
Tensions
2008
euros % % %
J3 Conducteurs de véhicules 1560 8 9 16 0,81 0,76
J5 Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme 1650 9 14 62 0,41 0,44
Ensemble des FAP 1600 4 18 49 0,67 0,67
Sources : INSEE, Dares, Pôle emploi, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Soumis à une forte saisonnalité, les métiers de l?accueil et du voyage connaissent un turnover important du
fait de la relative modestie des rémunérations, des faibles possibilités d?évolutions professionnelles et du
déclassement à l?embauche que vivent de nombreux jeunes titulaires des BTS qui se retrouvent sur des
postes d?employés. Les emplois de niveau technicien sont moins touchés par le turnover, notamment parce
que les contrats sont majoritairement supérieurs à 6 mois avec même une part prépondérante de CDI. Mais
ils connaissent un nombre élevé de transferts entre établissements, conséquence des restructurations
importantes du secteur du voyage.
Les indicateurs de tensions pour les conducteurs de transports en commun et chauffeurs routiers sont
supérieurs à la moyenne de la famille professionnelle J3 et structurellement proches de 1. Les métiers de
l?accueil et du voyage, y compris au niveau technicien, ont un niveau de tensions inférieur à la moyenne des
familles professionnelles, en particulier depuis l?année 2002.
23 Bruno Maresca et Manouk Borzakian, La consommation de loisirs, Crédoc, note pour le groupe de travail
Nouveau modèle de croissance, septembre 2009.
24 Cf. les fiches métiers réalisées par l?OREF Ile de France : http://www.oref-idf.org/?page=oref-portraits-
liste&motsclefs=transport_logistique.
53/101
3. Les métiers de l?animation, du sport et des loisirs
Le nombre de professionnels de l?action sociale, culturelle et sportive devrait continuer à croître à l?horizon
2015. Historiquement, la croissance du secteur social repose sur la transformation du rôle des femmes dans
la famille pour la prise en charge des enfants. La dynamique des loisirs renvoie à la demande de biens
supérieurs, la pratique sportive étant par ailleurs fortement incitée par les politiques de santé publique visant
à lutter contre l?obésité. A priori rien ne devrait enrayer ces processus, d?autant plus que la demande de
loisirs s?est maintenue dans la crise, avec par exemple une fréquentation soutenue des parcs d?attraction.
Tableau 3a
Emploi
en 2008 Femmes Jeunes Seniors
Débutants
(- de 5
ans)
Anciens
(+ de 25
ans)
1000 % % % % %
V40B Professionnels de l?action culturelle, sportive et surveillants 307 60 42 12 24 25
Ensemble des FAP 25 537 47 21 24 10 42
Sources : INSEE, Dares, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Les professionnels de l?action sociale, culturelle et sportive sont souvent recrutés parmi les jeunes diplômés,
notamment des jeunes en cours d?études, sur des profils de formation très divers à l?image des métiers qui
composent la famille professionnelle (Tableau 3b). Les départs en fins de carrières devraient être limités à
l?horizon 2015. Mais la dureté de certaines situations conduit les salariés à fuir le métier au bout de quelques
années. Il faut noter également que la part importante d?emplois temporaires et à temps partiels ne favorise
pas la fidélisation de la main-d?oeuvre.
Tableau 3b
Salaire
médian
CDD&
intérim
Temps
partiel
Bac ou
plus
Tensions
moyenne
1998-
2008
Tensions
2008
euros % % %
V40B Professionnels de l?action culturelle, sportive et surveillants 1300 46 49 70 0,79 0,77
Ensemble des FAP 1600 4 18 49 0,67 0,67
Sources : INSEE, Dares, Pôle emploi, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Les tensions sur les recrutements sont plus fortes pour les professionnels de l?animation socioculturelle avec
un indicateur structurellement supérieur à 125 (1,04 en 2008). Au contraire, pour les exploitants
d?équipements sportifs et culturels et pour les sportifs et animateurs sportifs, ces indicateurs sont inférieurs à
0,5.
25 Meron et al., 2009, op. cit
54/101
TOURISME ET CONSOMMATION DURABLE
Examen des travaux du Centre d?analyse stratégique
sur le nouveau modèle de croissance
Décembre 2009
Les éléments rassemblés ici sont tirés des travaux du groupe « Nouveau modèle de croissance » du Centre
d?analyse stratégique, dont le rapport a été publié en octobre 200926. Ils s?appuient en particulier sur les
contributions du Crédoc réalisées dans le cadre du groupe de travail.
Il est intéressant d?analyser le point de vue du consommateur et les tendances qui affectent les
comportements de consommation car en matière de tourisme27, il y a coproduction du service par le
consommateur, souvent de manière simultanée.
En outre, le secteur est tributaire de l?environnement car les divers sites naturels du territoire français
constituent des facteurs importants de sa compétitivité. Symétriquement, cette activité participe de la
dégradation de l?environnement (pression sur le littoral, production de déchets et d?émissions de GES). La
croissance verte constitue à cet égard à la fois un défi pour le tourisme dans sa capacité à diminuer son
empreinte écologique et une opportunité, notamment à travers le tourisme durable, pour valoriser et
préserver les sites naturels, i.e. les « services environnementaux non marchands28 ». Le tourisme durable se
définit comme un tourisme « respectueux de l?environnement, des cultures, des traditions et des hommes ».
Depuis dix ans, les Français ont pris conscience de la nécessité de faire face au changement climatique ainsi
que de leur responsabilité et de leurs marges de manoeuvres en termes de comportements individuels, comme
en témoignent les enquêtes d?opinions conduites par l?Ademe. La présente note vise donc à examiner si et
avec quelle ampleur les préoccupations de consommation durable peuvent avoir un impact sur l?activité
touristique.
1. Des pratiques de consommation qui ne correspondent pas encore à la sensibilité
environnementale croissante des consommateurs
1.1 Progrès des valeurs de la consommation durable
Les motivations de l?achat durable sont multiples29 : altruisme, recherche de gains d?efficience (santé, goût),
désir de positionnement social? Les années 2000 marquent un net progrès de la sensibilité à
l?environnement30, au troisième rang de la consommation citoyenne.
26 Daniel Cohen, Cécile Jolly, Olivier Passet et Vanessa Visnia-Weill, Sortie de crise. Vers l?émergence de nouveaux
modèles de croissance ?, document de travail, Centre d?analyse stratégique, octobre 2009
(http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/RapportCohenFinal19oct.pdf).
27 Hugues François, « Durabilité des ressources territoriales et tourisme durable : vers quelles convergences ? »,
Géographie Economie Société, vol. 10, 2008.
28 Alain Ayong Le Kama, Vers des territoires propres ? La contribution des services aux émissions de GES, Diact, séminaire prospective, 8 octobre
2009
(http://www.diact.gouv.fr/IMG/Fichiers/Prospective/Prospective%20info/20091008_prospective_A
yong-Le-Kama.pdf).
29 Gilles Grolleau, Les impacts des écolabels sur les comportements des consommateurs, communication au
colloque « Les enjeux de la consommation durable », IEP Paris, 15-16 janvier 2009 (http://www.consommation-
durable.org/consommation_durable_medias/pdf/presentations/grolleau_presentation.pdf).
30 Bruno Maresca et Anne Dujin, La consommation durable, Crédoc, note pour le groupe de travail Nouveau
modèle de croissance, septembre 2009.
55/101
Avec la crise, les consommateurs plébiscitent les garanties écologiques31 : plus 9 points entre 2008 et 2009
pour les garanties écologiques comme raison d?acheter un produit, l?indicateur se positionnant à 70% de
réponses positives, soit son plus haut niveau depuis 1993 (à comparer néanmoins aux 81% de réponses pour
le critère de sécurité du produit).
Dans les travaux économiques empiriques conduits dans divers pays de l?OCDE, les consommateurs
s?avèrent prêts à payer plus cher pour des produits durables, mais le consentement à payer est variable
suivant les produits et les caractéristiques socio-démographiques des consommateurs32? Les écolabels ont à
cet égard un rôle important à jouer pour éclairer les choix des consommateurs.
1.2. Mais une évolution lente des comportements de consommation durable
Toutefois, l?analyse des pratiques de consommation d?eau, d?énergie et de recyclage des déchets montre que
les préoccupations environnementales ne transforment que lentement les comportements quotidiens33. Les
comportements reproduisent largement des modes de fonctionnement acquis.
En outre, les pratiques de consommations durables recouvrent généralement des attitudes de court terme
plutôt que des évolutions profondes. Ainsi, face à la hausse du coût de l?énergie, la réaction des
consommateurs est plutôt de baisser la température de leur habitation que d?investir dans des modes de
chauffage plus économes. Cet ajustement s?estompe ensuite quelques années après le choc monétaire initial,
comme on a pu le constater dans les années 1990 par rapport aux chocs pétroliers des années 1970. La prise
de conscience de l?urgence écologique ne se traduit pas à ce jour par un investissement dans la
consommation durable.
De même, encore aujourd?hui, dans la transformation de leurs comportements, les consommateurs ne sont
pas prêts à accepter un « retour en arrière » en termes de niveau de confort.
Par ailleurs, la préoccupation environnementale s?avère secondaire par rapport aux considérations de prix des
produits et services. Ce phénomène intervient en outre dans un contexte d?émergence d?une nouvelle
sensibilité des consommateurs au prix depuis le début de la décennie 2000. Pour les experts du Crédoc34, les
consommateurs français sont caractérisés par une « rationalité environnementale discontinue », c?est-à-dire
qu?ils n?intègrent pas la variable environnementale dès l?achat du bien ou du service mais plus tardivement
lors de la consommation voire lors de la gestion du déchet qui résulte de celle-ci. L?action individuelle en
faveur de l?environnement est ainsi postérieure aux décisions d?achat.
Enfin, les évolutions des pratiques de consommation dépendent fortement des transformations de l?offre de
produits et services35. En matière de consommation durable, le consommateur n?a pas été un ressort décisif
de l?innovation. Le développement de la consommation de produits biologiques est ainsi inséparable de la
transformation des modes de distribution de ces produits. Il en est de même s?agissant des comportements de
tri des déchets.
2. Une préoccupation de proximité qui émerge dans les comportements de consommation
pendant la crise et qui pourrait fonder un tourisme durable
2.1. La crise n?a cependant pas remis en cause les dynamiques des consommations de loisirs
31 Pascale Hébel, Evolution de la consommation et arbitrages face à la crise, Crédoc, note pour le groupe de
travail Nouveau modèle de croissance, septembre 2009.
32 Gilles Grolleau, 2009, op. cit.
33 Maresca et Dujin, 2009, op. cit.
34 Maresca et Dujin, 2009, op. cit.
35 Maresca et Dujin, 2009, op. cit.
56/101
Dans la crise, les dépenses de consommation résistent bien. En particulier, les dépenses de loisirs ont
continué à croître alors qu?elles avaient décliné en 1993. Certes, les dépenses de restauration et d?hôtellerie
ne connaissent pas la même dynamique, mais on peut noter qu?elles décroissent néanmoins moins vite en
2008-2009 qu?en 1993.
Au début de la crise, les consommateurs plaçaient pourtant les vacances et les loisirs comme le premier poste
devant absorber la baisse du pouvoir d?achat consécutive de la crise36. Néanmoins, de nombreux
consommateurs ont vu dans les vacances et la consommation de loisirs un moyen d?oublier la crise. Ils ont
dès lors effectué des arbitrages, notamment en partant moins loin et moins longtemps. Sur la saison estivale
2009, on a ainsi pu constater un maintien des hébergements marchands par la croissance des consommations
des touristes français, avec toutefois une légère baisse des hébergements en hôtellerie et une nette baisse des
hébergements des touristes étrangers. Le secteur des parcs de loisirs a connu une croissance importante de
son activité en 2008, en particulier en fin d?année
Au-delà de la crise, ces évolutions traduisent l?émergence de nouveaux modes de consommation. Pour le
Crédoc, si la consommation « ostentatoire » cède du terrain, la critique de la surconsommation ou l?éloge de
la sobriété n?ont été que des phénomènes passagers.
Les jeunes générations nées à partir de la fin des années 1960 arbitrent en faveur des dépenses de loisirs et
des dépenses d?hôtellerie et restauration (effet génération). Certes, les jeunes ont une contrainte budgétaire
plus forte que les consommateurs plus âgés, tandis que la consommation de loisirs tend à décroître avec l?âge
(effet âge).
Mais ces évolutions laissent entrevoir la poursuite de la dynamique de consommation de loisirs à moyen
terme. Les experts du Crédoc font donc l?hypothèse que cette importance accordée aux loisirs est un
phénomène appelé à s?amplifier37.
2.2. Une perspective renforcée à terme par l?impact du changement climatique
Dans ce contexte de crise et de montée des préoccupations environnementales, on peut noter le succès limité
mais grandissant du tourisme solidaire. Pour les experts du Crédoc38, une certitude demeure cependant : la
notion de tourisme responsable fait son chemin dans l?opinion publique et y rencontre un écho croissant.
Sur le plan écologique, tout d?abord, 78%39 des clients interrogés déclarent qu?ils choisiraient de préférence
un hôtel engagé dans le développement durable plutôt qu?un autre, même s?ils sont peu informés sur
l?existence de labels ou certifications environnementaux.
Plus largement, 16% des touristes français déclarent être déjà partis en voyage de ce type et, parmi les 60%
de Français qui connaissent la notion de tourisme responsable (contre seulement 27% en 2007), 79% se
disent prêts à passer à l?acte pour leurs prochaines vacances, avec une forte surreprésentation des moins de
35 ans40.
Pour le Crédoc41, cette préoccupation de proximité est une tendance profonde : « On a vu dans quelle mesure
le succès du tourisme de proximité pouvait être rapproché d?une conjoncture économique défavorable aux
projets de plus grande ampleur. Mais il correspond tout autant à un phénomène plus profond et, surtout, plus
positif, c'est-à-dire qui ne relève pas de choix par défaut. Les pratiques de loisirs s?articulent de plus en plus,
et depuis maintenant plusieurs années, autour de trois points qui gagnent tous en importance : la proximité
géographique, l?immédiateté ou imbrication dans le quotidien et la dématérialisation ? des loisirs eux-mêmes
36 Bruno Maresca et Manouk Borzakian, La consommation de loisirs, Crédoc, note pour le groupe de travail
Nouveau modèle de croissance, septembre 2009.
37 Maresca et Borzakian, 2009, op. cit.
38 Maresca et Borzakian, 2009, op. cit.
39 Coach Omnium, « Les touristes réclament du développement durable dans les hôtels », août 2009.
40 TNS Sofres, « Les Français et le tourisme responsable », étude réalisée pour Voyage-sncf.com et
Routard.com, mars 2009.
41 Maresca et Borzakian, 2009, op.cit., p. 16.
57/101
ou du moins de leur préparation ? via Internet ». La demande de voyages courts est ainsi un phénomène
antérieur à la crise.
Il faut noter cependant que cette demande de tourisme de proximité est fortement corrélée au revenu, tandis
que le tourisme durable est une préoccupation plutôt mise en avant par les consommateurs les plus diplômés.
Les réponses construites par les voyagistes (par exemple les mécanismes de compensation carbone)
s?adressent de fait encore beaucoup aux « grands voyageurs » et touristes d?affaires.
Ces évolutions sociétales pourraient se trouver renforcer par le changement climatique et les politiques mises
en oeuvre pour le combattre. Selon les travaux de l?Organisation mondiale du tourisme, les transports aériens
et les destinations lointaines pourraient être fragilisés, ce qui favoriserait a contrario les destinations de
proximité mobilisant des modes de transports plus économes en émissions de GES42.
Conclusion : Des perspectives non dégradées pour le tourisme à ce stade
Cette situation ouvre une perspective favorable pour le tourisme, même si certains segments pourraient être
fragilisés par la montée du tourisme durable, notamment les agences de voyage déjà touchées par la
révolution numérique. De même, le tourisme d?affaires pourrait pâtir d?un recours accru à la
vidéoconférence.
Alors que l?on met souvent l?accent sur l?information et la pédagogie parmi les leviers de développement du
tourisme durable, il est également important de développer une offre structurée en la matière, c?est-à-dire
proposant une gamme élargie pouvant s?appuyer sur des éco-labels.
42 Noel Le Scouarnec et Ludovic Martin, « Effets du changement climatique sur le tourisme », in INSEE, Le
tourisme en France, 2008.
58/101
DEFINITION(S) DU TOURISME DURABLE
A. Définition de l?organisation mondiale du tourisme
L?Organisation mondiale du tourisme, organe de l?ONU, a adopté un code mondial d?éthique du tourisme en
1999 et une définition du tourisme durable en août 2004 :
"Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont
applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y compris au tourisme de
masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects
environnemental, économique et socioculturel du développement du tourisme. Pour garantir sur le long
terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects.
Par conséquent, le tourisme durable doit :
1. exploiter de façon optimum les ressources de l'environnement qui constituent un élément clé de la mise en
valeur touristique, en préservant les processus écologiques essentiels et en aidant à sauvegarder les
ressources naturelles et la biodiversité ;
2. respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil, conserver leurs atouts culturels bâti et
vivant et leurs valeurs traditionnelles et contribuer à l'entente et à la tolérance interculturelles ;
3. assurer une activité économique viable sur le long terme offrant à toutes les parties prenantes des
avantages socioéconomiques équitablement répartis, notamment des emplois stables, des possibilités de
bénéfices et des services sociaux pour les communautés d'accueil, et contribuant ainsi à la réduction de la
pauvreté.
Le développement durable du tourisme requiert la participation, en connaissance de cause, de tous les
acteurs concernés, ainsi qu'une forte direction politique pour assurer une large participation et l'existence
d'un consensus. Le tourisme durable est le fruit d'efforts permanents et il exige le contrôle constant des effets
de cette activité, ce qui suppose l'adoption, chaque fois qu'il y a lieu, des mesures préventives et/ou
correctrices nécessaires.
Le tourisme durable devrait aussi satisfaire, au plus haut niveau possible, les touristes, et qu'il représente
pour eux une expérience utile en leur faisant prendre davantage conscience des problèmes de durabilité et en
encourageant parmi eux les pratiques adaptées. »
B. Politique européenne
Au niveau européen, la fédération Europarc, propose depuis 1998 à tous les espaces protégés d?adopter une
charte européenne du tourisme durable dans les espaces protégés . Cette charte, qui a reçu l?appui de la
Commission européenne, définit les responsabilités différentes des lautorités gestionnaires de l?espace
protégé, des entreprises de tourisme présentes sur le territoire et des organisateurs de voyages extérieurs. 16
espaces protégés en France ont adopté cette charte.
Le tourisme ne faisant pas partie des compétences communautaires, il n?y a donc pas de politique
commune dans ce secteur. La politique européenne du tourisme n?est pas inexistante pour autant.
Elle existe via les instruments de la politique d?entreprise et notamment au travers des divers fonds
structurels.
Depuis 1997, la Commission européenne cherche ainsi à amplifier, via l?information, la formation, la qualité
et la durabilité, .les bénéfices d?un développement équilibré et durable du tourisme afin de maximiser la
contribution que peut apporter le tourisme à la croissance et à l?emploi.
59/101
C. En France
Il n?existe pas, en France, de label « tourisme durable » ou « tourisme solidaire ». Quand on parle de tourisme
durable, on a l?habitude de distinguer :
? Tourisme solidaire ou équitable : un tourisme qui participe au développement des populations et pays
visités. Ce tourisme, fondé sur une notion de proximité, recouvre trois dimensions, complémentaires :
- une dimension socio-économique : des échanges équitables et un développement durable
- une dimension éducative pour d'autres modes de relations commerciales basées sur la confiance et la
transparence
- une dimension politique avec un engagement pour plus de justice dans les règles du commerce
international ;
? Tourisme responsable : Axé sur la connaissance des réalités locales, de la culture, des modes de vie et
aussi de la situation politique et sociale des populations, il alterne en général activités culturelles et
rencontres avec des acteurs locaux (association, projets sociaux)
? Eco-tourisme : tourisme qui se préoccupe de l?environnement notamment sous la forme de l?utilisation de
l?énergie, de l?eau, des matières ; du respect des sites ; se pratique essentiellement dans des espaces
protégés ;
? Tourisme durable : la dernière forme en date, celle qui s?appuie sur les trois piliers économique, social et
environnemental du développement durable et qui prend en compte notamment le réchauffement
climatique
? Eventuellement tourisme social , qui existe depuis 1936 et permet aux populations à bas revenus, aux
chômeurs et surtout à leurs enfants de partir en vacances ; ce secteur revendique aujourd?hui de participer
pleinement, et même de façon plus pro-active que d?autres secteurs du tourisme, aux objectifs du
développement durable ;
? Eventuellement tourisme rural ou l?agritourisme : séjourner en gîte rural, à la ferme, en chambre d?hôte,
etc. permet d?établir une relation étroite avec les habitants pour une meilleure compréhension mutuelle. Il
constitue aussi une source de revenus complémentaires pour les exploitations agricoles ou les zones
rurales ;
? Eventuellement tourisme humanitaire : profiter de son temps de vacances pour participer à des projets
d?assistance ou de développement
Dans le cadre du Plan d?actions de Johannesburg (2002) les pays se sont engagés à encourager et à
promouvoir des modes consommation et de production durables. Sous l?égide du PNUE, le processus de
Marrakech incite depuis 2003 à la constitution de groupes de travail informels sur des thèmes spécifiques.
Depuis 2006, la France préside le groupe de travail international du tourisme durable. Ce groupe de travail a
arrêté 4 priorités devant faire avancer la démarche de tourisme durable :
- l?interface tourisme et changements climatiques
- le tourisme et la biodiversité
- la conservation du patrimoine naturel et culturel
- le tourisme et le développement local.
Le comité français, en appui à ce groupe de travail international du tourisme durable a élaboré une définition
du développement du tourisme durable.
« On entend par développement du tourisme durable toute forme de développement de cette activié
60/101
touristique qui respecte, préserve et met en valeur à long terme les ressources naturelles, culturelles et
sociales d?un territoire.
Le développement du tourisme durable doit s?inscrire dans une dynamique qui articule des modes de
production et de consommation responsables, toute en offrant aux populations qui vivent, travaillent ou
séjournent sur cet espace des avantages socio-économiques équitablement répartis.
Ce développement suppose un aménagement et une gestion intégrés des ressources ainsi que la participation
des acteurs locaux, afin de concilier sa mise en oeuvre avec les besoins et les capacités du territoire. »
Les travaux ont débouché sur des recommandations en matière de labels, normes et processus de certification,
d?investissements touristiques vis à vis d?opérateurs locaux, de prise en compte des changements climatiques,
de sensibilisation au tourisme durable, de gestion des zones côtières à forte pression touristique, de promotion
des patrimoines naturel et culturel et de développement du tourisme durable dans les territoires.
Le groupe de travail a insisté sur le fait
? que les entreprises touristiques ne peuvent s?engager dans un développement touristique durable si le
territoire tout entier ne se dote pas d?une gestion durable (ex un éco-hôtel dans une zone où les
déchets sont mal triés, l?eau de baignade de qualité moyenne, etc.)
? que l?implication des collectivités territoriales et des autres acteurs locaux dans un développement
durable de la destination touristique importe tout autant que l?engagement des professionnels du
tourisme et que le « verdissement » des métiers de ce secteur.
61/101
NOTE SUR LE TOURISME DURABLE
Sous direction du tourisme ? ministère de l?économie
Christine Vocher ? Danielle Küss - Sébastien Baholet / 31 août 2009
Sources
? Jean-François Crola (DGCIS). Notes internes à l'ex-direction du tourisme : « le tourisme a changé,
les touristes aussi ! », 2007 ; « L?attractivité territoriale? », 2005
? Philippe Bourdeau et Libéra Berthelot : « La Décroissance pour repenser le tourisme » (Université
de Grenoble, UMR PACTE CNRS), 2009
? MEEDAD : " Déplacements touristiques des Français : hyperconcentration des comportements les
plus émetteurs de gaz à effet de serre ", La lettre de la Direction des études économiques et de
l'évaluation environnementale, Hors-série 11, février 2008
? Jean-Marc Jancovici : manicore.com
La contrainte énergie-climat pour le tourisme
Une contradiction de fond
« La croissance effrénée des vols à bas coûts et leur proclamation comme levier de politique publique
permettant " l'augmentation du pouvoir d'achat " (Beigbeder, 2007) ne semble guère cohérente par rapport
aux mutations annoncées par les observateurs et experts dans le double contexte du changement climatique et
de l'après-pétrole (Céron et Dubois, 2006). La contradiction apparaît donc de plus en plus flagrante entre
le sentiment d'incertitude et de crise qui pèse sur le tourisme, et l'apparente euphorie technique,
économique, financière et immobilière dans laquelle semble baigner ce secteur sur fond de "
profitabilité durable " : aménagements pharaoniques (Dubaï, Macao, Bahamas, Suisse?), préfiguration du
tourisme spatial, fascination décomplexée des opérateurs touristiques pour le créneau du tourisme de luxe? »
(Burdeau / Berthelot 2009)
Quelques chiffres sur les émissions de gaz à effet de serre liées au tourisme
5 % des touristes français
contribuent à 50 % des
émissions de GES dues aux
déplacements touristiques
nationaux, les 10 % les plus
actifs en émettant presque les
deux tiers. Les pratiques les
plus émettrices concernent les
destinations lointaines et les
hébergements les plus
confortables (hôtels haut de
gamme), ainsi que les modes
de transport les plus coûteux
et rapides (avion) (MEEDAD
2008). La dépendance du
secteur touristique vis-à-vis de
la consommation d'énergie est
variable selon les filières (voir
paragraphe suivant).
Les activités touristiques
sont-elles également
vulnérables ?
Les deux illustrations suivantes
montrent les écarts entre activités
touristiques en terme d'émissions de
gaz à effet de serre.
Émissions de gaz à effet de serre, en kg
équivalent carbone, engendrées par les
vacances de 4 personnes selon la destination et
l'occupation
(Jean-Marc Jancovici, manicore.com)
62/101
Une activité fortement
émettrice présente une
vulnérabilité forte en cas de
renchérissement des
énergies (toutes indexées
sur le prix du pétrole). La
hausse « naturelle » du prix
des énergies ou le coût des
régulations qui vont se
mettre en place (taxe
carbone) devraient
progressivement le
provoquer. Ces deux
illustrations montrent que
l'économie touristique, selon
le type de vacances ou de
loisirs sur lesquels elle
repose est diversement
compétitive (ou vulnérable
). Ce qui est en jeu, c'est
donc la contribution
collective à la prise en
compte de « l'urgence
écologique »
et la compétitivité future
des entreprises du
tourisme.
Et du côté de la demande ?
Un tourisme majoritairement porté par la demande intérieure, les atouts du tourisme de
proximité
La réflexion sur le développement du tourisme ne peut ignorer la demande intérieure et le tourisme de
proximité. Le poids de la demande intérieure est un trait majeur du tourisme français. 90% des
français partent en France, ils assurent 65% des recettes (source : chiffres clés du tourisme 2008). La
crise montre leur rôle « d'amortisseur » : les territoires (Côte d'azur, Paris) et équipements (Eurodisney) qui
misent un peu plus que les autres sur les clientèles haut de gamme et/ou en provenance de l'étranger dévoilent
leur vulnérabilité ces derniers temps.
Exemple (source AFP 28/7/2009) :
« Le secteur des parcs d'attractions se porte bien, malgré la crise et pour les vingt ans du parc Astérix, on
constate une nette augmentation de la fréquentation touristique. Les 1,8 millions de visiteurs en 2008 et 68,5
millions de chiffres d'affaire seront aisément atteint pour 2009. Même constat chez Disney (15,3 millions de
Classement des activités pratiquées
selon l'émission moyenne de GES (en
kg) dues aux déplacements touristiques
associés
(MEEDDM 2008)
63/101
visiteurs en 2008), qui tout comme son rival a vu s'élever fortement la fréquentation de touristes de proximité
(+18% de touristes français d'octobre à mars), compensant la chute de ses clients étrangers. Le parc souffrira
toutefois de cette perte, sa clientèle étant majoritairement étrangère. Le troisième parc de France, le
Futuroscope se porte d'autant mieux que sa clientèle repose essentiellement sur des touristes français (+10%
de visiteurs en juillet). »
En outre, le développement des séjours proches est dans l'air du temps (et sans doute pour longtemps) : la
tendance lourde au fractionnement des séjours et la hausse prévisible du coût des transport devrait renforcer
l'attrait du tourisme de proximité. Voir le Figaro du 29/6/2009 « Partir en France »
Des pratiques touristiques qui s'individualisent
Le tourisme est de plus en plus multi-formes : le tourisme « pas cher des classes moyennes et ouvrières » est
moins dominant, un tourisme plus complexe, désynchronisé, thématisé (thalasso, golf, croisière, etc.) se
développe.
« Une capacité et une volonté croissante de s?organiser par soi-même pour ses loisirs et ses voyages : Internet
et les forfaits dynamiques, mais plus largement par un moindre recours aux professionnels du voyage par une
clientèle étrangère de proximité (Britanniques, Allemands, Belges?) pour qui la France est devenue
familière, surtout s?ils y ont acquis une résidence secondaire (près de 10 % du parc français de RS) ; une
clientèle étrangère de proximité qui utilise Internet pour dénicher des « bons plans » sur recommandation de
ses « pairs » sur des sites comparatifs communautaires. Cette liberté de choix s?exerce cependant dans un
contexte perçu comme devenant plus incertain, voire inquiétant. D?où une demande croissante de
sécurité, à de multiples niveaux : facilité d?accès à l?information, accompagnement et conseils efficace pour
la réservation, recherche de garanties et labels (cf. Plan Qualité Tourisme). » (Jean François Crola)
Mobilités, accessibilité, attractivité
« L?accessibilité par les transports amplifie le succès touristique d?une destination. Par exemple, les lignes
low-cost en moyen courriers (à partir du Royaume-Uni particulièrement), ont stimulé les achats de résidences
secondaires (les britanniques dans le grand ouest français) : elles ont créé de nouvelles clientèles touristiques
et ouvert de nouveaux marchés autant qu?elles ont créé de nouvelles destinations (Carcassonne, Limoges?).
Ce processus est européen, cette attractivité nouvelle de territoires, ruraux notamment, est fragile (extension
des low cost vers l?Europe de l?Est et la Méditerranée). » (Jean-François Crola) Le mouvement d?étalement
urbain se poursuit ainsi que la hausse continue de demande de déplacements de travail-loisirs-vacances
(automobile, aérien low-cost, multi-résidences, LGV...). En terme de mobilités touristiques, quel sera
l?impact de mesures de régulation-hausse du coût des déplacements, de protection de l?environnement,
conjuguées à des mesures de renforcements sécuritaires ?
« L'accessibilité de l'information est en plein bouleversement. L?offre de tourisme en ligne, info et
réservation : les sites et systèmes d?informations touristiques en ligne (locaux, régionaux, national :
www.Franceguide.com ) notamment), introduisent une révolution dans l?accès commercial aux produits et
destinations touristiques : logique de « dernière minute », mise en comparaison et en concurrence
exacerbée. » (Jean-François Crola)
L'accessibilité sociale
Le taux de départ des français en 2007 : 73% pour une nuit et plus, 63,6% pour 4 nuits et plus, un chiffre
qui plafonne depuis plusieurs années.
Les nouveaux positionnements de territoires touristiques (territoires ruraux irrigués par les compagnies
lowcost, montée en gamme de l'offre d'hébergement...) posent la question du maintien d?une offre
d?hébergements diffus et économiques : transmission de l?hôtellerie indépendante, maintien de l?offre de
camping municipaux, de villages de vacances à clientèle sociale? Y-a-t-il une clientèle solvable pour la
montée en gamme de l'offre de tous les territoires et entreprises touristiques ? La politique publique
d'aide au départ en vacances (chèque-vacances) est-elle en mesure d'accompagner un mouvement global de
hausse du coût des vacances ?
64/101
Renforcer le tourisme rural comme pilier du tourisme durable
Le développement du tourisme rural représente un gisement de croissance pour les territoires. Il offre un
complément de revenu aux néo-ruraux, aux agriculteurs et aux artisans, il suscite la rénovation et l'entretien
de milliers de bâtisses qui constituent le patrimoine rural. Par ailleurs, la localisation des dépenses
touristiques, des résidences secondaires et des retraités tend à se concentrer hors des territoires urbains. Le
tourisme rural peut aider des territoires défavorisés à se désenclaver, à re-accueillir des habitants grâce aux
équipements et aux services créés.
Un poids important dans l'économie touristique (Source DGCIS (ex-DT) 2007)
- 32 % des nuitées, 38 % des séjours touristiques.
- 20,6 %de la consommation touristique soit environ 15 milliards d?euros.
- 75 % de Français (dont 32 % de Franciliens les autres étant le plus souvent urbains) et 25 % d?étrangers
(dont 69 % de 4 pays européens : Royaume Uni, Allemagne, Belgique et Pays Bas).
- 50 % des capacités nationales d?hébergement (9,5 millions de lits dont 1,5 marchands).
- 75 % des nuitées effectuées dans le secteur non marchand (résidences secondaires, famille...).
- Une répartition de la fréquentation sur toute l?année.
- 7 parcs nationaux et 46 parcs naturels régionaux qui représentent 14 % du territoire national.
- 28 sites inscrits au patrimoine culturel et naturel mondial de l?UNESCO.
- 40 000 monuments historiques, 90 Pays d?art et d?histoire, 6 000 musées, 1 000 Festivals culturels.
- 180 000 km de chemins et sentiers balisés pour la randonnée pédestre.
- 160 000 km de sentiers équestres balisés pour le tourisme équestre.
- 8 500 km de voies navigables pour le tourisme fluvial.
- 20 000 km de véloroutes et voies vertes programmés pour le tourisme à vélo.
Perspectives
Les observateurs prévoient une hausse globale de l?activité, le tourisme rural étant le plus dynamique dans
sa croissance, car la demande pour un « tourisme authentique » connaît un développement important et
constant. Le tourisme rural bénéficie du nouvel étalement des séjours dans le temps, puisqu'il est moins
adossé aux conditions climatiques. Il est très bien placé pour les courts séjours, en fort développement. Il
n?est pas victime de la réputation de cherté qui frappe certains autres secteurs du tourisme français face à la
concurrence étrangère.
Cependant, le tourisme rural souffre, du fait même de sa diversité, d?un manque de lisibilité, d?où le
travail qui est fait aujourd?hui par un certain nombre d?acteurs publics et privés dans les domaines de la
labellisation (le plan Qualité tourisme) et de la mutualisation de l?offre (plateforme «franceguide.com»).
Pistes pour le développement du tourisme rural
L'économie touristique fonctionne avant tout sur le modèle du marché, mais l'État tient un rôle majeur dans la
définition du cadre de cette économie touristique. Cette action se traduit notamment par trois dispositifs en
vigueur, dont le tourisme rural doit tirer parti : le plan qualité tourisme, la labellisation tourisme et
handicap, le chèque vacances.
La politique nationale en faveur du tourisme rural peut s'orienter principalement sur la diversification de
l'offre, l'amélioration de la qualité des produits et la valorisation des patrimoines, grâce au
renforcement des réseaux professionnels et au soutien apporté aux structures de développement local
capables de coordonner des acteurs isolés :
? Réseaux d'hébergements et labels qualité : Gîtes de France, Logis, Rando Accueil, Camping qualité, etc.
? Réseaux territoriaux (favoriser les coopérations sur un territoire) : Plus beaux villages de France, Stations
vertes, Pays touristiques, Parcs naturels régionaux
? Activités et produits : tourisme à vélo, assiette de pays, Bienvenue au pays (association INTERPATT)
? Valorisation du patrimoine : Réseau des grands sites de France par exemple
65/101
Pour conforter l'offre touristique rurale et en faire un réel vecteur de développement, il convient de la
compléter par une offre pertinente de services de proximité, l'amélioration des conditions d'accès et de
l'information :
? Améliorer les conditions de création et de maintien de l'emploi : combiner des emplois saisonniers dans
les exploitations agricoles et les entreprises touristiques
? Faciliter l?intermodalité des transports, reconvertir certaines infrastructures existantes pour les mobilités
douces
? Préserver le patrimoine bâti et culturel, développer leur mise en valeur évènementielle
? Gagner en lisibilité grâce au développement des TIC
Développer le tourisme à vélo
Le tourisme à vélo rencontre les aspirations grandissantes des touristes français et étrangers pour les valeurs
du bien-être et de l'écologie. Une politique nationale en faveur de cette filière proposerait une voie inédite
pour le renouvellement et le développement de l'offre touristique française. La France a de nombreux
atouts pour devenir la première destination mondiale pour le tourisme à vélo.
Dès à présent, ce tourisme engendre en France 1,9 milliard d'euros de dépenses annuelles, dont 50% en
hébergement et restauration (Atout France 2009). Le niveau de dépense des touristes à vélo est plus élevé que
la moyenne : 75¤/j/itinérant et 61¤/j/touriste en séjour, contre 54¤/j/touriste moyen. Pourtant, ce tourisme ne
représente que 3,3% des séjours (SDT 2007), la marge de progression est donc importante.
La politique nationale en faveur du tourisme à vélo vise l'accroissement de cette activité touristique durable.
L'État accompagne le projet « France à vélo », dont l'ambition est de rendre plus lisibles les
destinations de tourisme à vélo, en s'appuyant sur les destinations pionnières : Val de Loire, Bourgogne,
vallée du Rhin, côte Atlantique? Dans ce développement, l'État n'est pas l'acteur de terrain principal... mais
il accompagne les autres acteurs. A partir de 2010, il apparaît nécessaire de constituer un partenariat entre
tous les acteurs, notamment sous la forme d'une équipe opérationnelle ayant pour mission de mieux
coordonner et surtout valoriser ? en premier lieu sur le plan de l'économie touristique ? le réseau de
véloroutes et voies vertes progressivement réalisé par les collectivités territoriales et doté de services que
recherchent les diverses clientèles. Il s'agit de promouvoir et coordonner la réalisation des itinéraires,
leur promotion commerciale, les services qu'il doivent offrir, etc. (du type de « la Suisse à Vélo » ou de «
Vélo Québec »).
Estimation de l'impact du triplement de la
pratique du vélo en France, d'ici 2020, sur
les différents secteurs économiques
concernés. Le tourisme en serait le premier
bénéficiaire. (Source Atout France 2009)
66/101
STRUCTURE DE L?EMPLOI DANS LE TOURISME
Source CEREQ - 2008
Détail du pôle « loisirs »
Remarque : plus du tiers du pôle loisirs est composé de la NAF « autres activités sportives » ;
Niveau de diplôme des salariés du secteur par pôle
Source enquête emploi (sélection NAF) année 2007
Evolution des effectifs salariés (source Unedic)
43 300
40 800
262 000
240 500
0
50000
100000
150000
200000
250000
300000
2003 2004 2005 2006 2007
Voyages
Hébergement
Loisirs
0
1
1
1
2
3
4
4
5
6
6
6
6
7
14
34
0 5 10 15 20 25 30 35 40
611B Transports côtiers
925E Gestion du patrimoine naturel
923K Activités diverses du spectacle
612Z Transports fluviaux
930K Activités thermales et de thalassothérapie
925C Gestion du patrimoine culturel
923B Services annexes aux spectacles
927C Autres activités récréatives
611A Transports maritimes
602C Téléphériques, remontées mécaniques
923D Gestion de salles de spectacles
923F Manèges forains et parcs d'attractions
926A Gestion d'installations sportives
927A Jeux de hasard et d'argent
923A Activités artistiques
926C Autres activités sportives
%
8
47
12
39
18
5
22 24
0
10
20
30
40
50
%
voyage hébergement loisirs Tous secteurs
niv VI niv V niv IV niv III niv II et I
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Tranche d?âges
Source enquête emploi (sélection NAF & PCS) année 2007
Niveau de diplômes
Source enquête emploi (sélection NAF & PCS) année 2007
47
29
0
10
20
30
40
50
%
voyage hébergement loisirs tous secteurs
15-24 25-34 35-44 45-54 + de55
45
43
0
10
20
30
40
50
%
Voyage Hébergement Loisirs
niv VI niv V niv IV niv III niv II et I
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LA FORMATION DANS LE TOURISME
Rappel : tous les diplômes sont répartis en 6 niveaux :
niveau VI : sorties du 1er cycle du second degré, des formations pré professionnelles (certification d?études primaires (CEP),
classes pré-professionnelles de niveau (CPPN), classe préparatoire à l?apprentissage (CPA)) et des quatre premières années de
sections d?enseignement spécialisé (SES), sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) et Établissements
régionaux d'enseignement adapté (EREA)
niveau V bis : sorties des classes de 3ème, des classes de second cycle court avant l?année terminale, de la dernière année de
sections d?enseignement spécialisé (SES), sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) et Établissements
régionaux d'enseignement adapté (EREA)
niveau V : sorties de l?année terminale de second cycle court (certificat d?aptitude professionnelle (CAP) ? brevet d?études
professionnelles (BEP) et des classes de second cycle long avant la terminale.
niveau IV : sorties des classes terminales de second cycle long et des classes post-baccalauréat avant le niveau III.
niveau III : sorties avec un diplôme bac + 2 ans (diplôme universitaire de technologie (DUT), brevet de technicien supérieur
(BTS), diplôme d?études universitaires générales (DEUG), écoles de santé)
niveau II et I : sorties avec un diplôme de 2ème ou 3ème cycle universitaire ou un diplôme de grande école.
1) FORMATION INITIALE DANS L?ENSEIGNEMENT SUPERIEUR (NIVEAUX I, II ET III)
L?offre de formation universitaire en tourisme du ministère de l?enseignement supérieur et de la recherche
s?est beaucoup développée au cours des dernières années. Les diplômes tourisme et hôtellerie-restauration de
ce niveau sont cependant de plus en plus concurrencés sur le marché de l?emploi par d?autres diplômes plus
généralistes : commerce, communication, gestion, etc.
Dans le cadre de l?harmonisation des cursus d?enseignement supérieur européens, le cursus universitaire
français s?organise autour de trois diplômes : la licence, le master et le doctorat. Cette nouvelle organisation
dite « LMD » permet d?accroître la mobilité des étudiants européens, la mobilité entre les disciplines et entre
les formations professionnelles et générales. Le système « LMD » est accessible aux étudiants du secteur du
tourisme.
Les masters professionnels
Il existe une cinquantaine de masters professionnels correspondant à des formations aux métiers du tourisme
dans les pôles principaux du tourisme (hôtellerie-restauration, loisirs, sports et culture). La liste suivante
illustre la diversité de l?offre.
Domaine Droit, économie et gestion
? Mention métiers du tourisme, de l?hôtellerie et des loisirs, Spécialité management du tourisme et des
loisirs, Parcours marchés émergents (ESTHUA/Angers)
? Mention management, Spécialité management des équipements touristiques (Bordeaux IV)
? Mention économie et gouvernance de l?environnement et du territoire, Spécialité tourisme et
environnement (Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines)
? Mention droit fiscal, Spécialité droit et fiscalité du tourisme (Paris I)
? [?]
Domaine Sciences humaines et sociales
? Mention cultures et sociétés, Spécialité développement de projets en tourisme culturel (Brest)
? Mention géographie et aménagement, Spécialité aménagement touristique, parcours tourisme
durable : méthodes et pratiques (Pau et pays de l?Adour)
? Mention développement des territoires ruraux, Spécialité tourisme et valorisation des territoires
(Clermont-Ferrand)
69/101
? Mention histoire de l?art, Spécialité valorisation touristique des sites culturels (Paris I)
? [?]
Domaine Arts, lettres et langues
? Mention médiation culturelle, Spécialité médiation et ingénierie touristique et culturelle des
territoires (Paris 3)
? [?]
Domaines Sciences, technologies, santé/Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS)
? Mention sport, santé, société, Spécialité loisir, environnement, sport, tourisme (Grenoble)
? Mention management du sport, des loisirs et du tourisme, Spécialité ingénierie, management et
aménagement touristique (Pau et pays de l?Adour)
? [?]
Les licences professionnelle
Il existe une soixantaine de licences professionnelles correspondant à des formations aux métiers du tourisme
dans les pôles principaux du tourisme (hôtellerie-restauration, loisirs, sports, culture). Les licences pro ont été
créées en 1999 et mises en place en 2000. La liste suivante illustre la diversité de l?offre :
? Dénomination nationale « Commerce », Spécialisation métiers touristiques de la découverte
économique (ESTHUA/Angers)
? Dénomination nationale « Commerce », Spécialisation gestion et mise en valeur de sites touristiques et
culturels (IUT/Caen)
? Dénomination nationale « Aménagement du territoire et urbanisme », Spécialisation concepteur de
produits touristiques patrimoniaux (Grenoble 1)
? Dénomination nationale « Aménagement du territoire et urbanisme », Spécialisation valorisation et
gestion touristique des productions alimentaires des territoires ruraux (Lyon 2)
? Dénomination nationale « Activités sportives », Spécialisation tourisme sportif (Clermont-Ferrand)
? Dénomination nationale « Activités sportives », Spécialisation métiers du tourisme et des loisirs
sportifs (Dijon)
? Dénomination nationale « Management des organisations », Spécialisation patrimoines, langues et
tourismes (La Rochelle)
? Dénomination nationale « Management des organisations », Spécialisation ingénierie du
développement touristique par les loisirs sportifs de nature (Toulouse)
? Dénomination nationale « Développement et protection du patrimoine culturel », Spécialisation
animation et valorisation du patrimoine (Lille 1)
? Dénomination nationale « Développement et protection du patrimoine culturel », Spécialisation
patrimoine, environnement et tourisme (Amiens)
? Dénomination nationale « Hôtellerie et tourisme », Spécialisation gestion touristique internationale
(Cergy-Pontoise)
? Dénomination nationale « Hôtellerie et tourisme », Spécialisation accueil, réception, hôtellerie-
restauration (Nantes)
? [?]
Les BTS tourisme (ministère de l?Education nationale)
Ce sont notamment :
? BTS : animation et gestions touristiques locales (AGTL)
? BTS vente et productions touristiques (VPT) (pour ces deux BTS en 2008, inscrits : 5 116 , admis :
3 708) ;
? BTS hôtellerie restauration (option A mercatique et gestion hôtelière)
70/101
? BTS hôtellerie restauration (option B art culinaire, art de la table et du service)
? BTS responsable hébergement (pour ces 3 BTSP en 2008 inscrits : 2 957, admis : 2 337)
Autres
? Jeunesse et Sports : Ex : Niveau II : Diplôme d?État supérieur de la jeunesse, de l?éducation
populaire et du sport (DESJEPS) : parmi les mentions de la spécialité « perfectionnement sportif »,
on peut citer le vol à voile, le surf, la pétanque, les activités physiques adaptées, le golf, etc. et dans
la mention « direction de structure et de projet » de la spécialité « animation socio-éducative ou
culturelle ».
? Jeunesse et Sports : Ex : Niveau III : Diplôme d?État de la jeunesse, de l?éducation populaire et du
sport (DEJEPS) : parmi les mentions de la spécialité « perfectionnement sportif », on peut citer le
surf, la pétanque, le golf, etc. et dans la mention « développement de projets territoires et réseaux »
de la spécialité « animation socio-éducative ou culturelle ».
? Ministère de l?économie : Ex : Niveau III : assistant de développement de tourisme local, responsable
d?établissement touristique.
? Ministère de l?Agriculture : ex BTSA / Gestion et protection de la nature ; BTSA / Services en espace
rural
Les examens obligatoires
Au sein des métiers du guidage, qui sont réglementés, trois métiers ne sont accessibles que par examen :
- Conférencier national
- Guide-conférencier des villes et pays d?art et d?histoire
- Animateur de l?architecture et du patrimoine
2)FORMATION INITIALE DANS L?ENSEIGNEMENT SECONDAIRE (NIVEAUX IV, V ET VI)
Ministère Education Nationale
Les diplômes délivrés correspondent essentiellement à la filière hôtellerie ? restauration ? tourisme.
Les chiffres ci-dessous relatifs, pour chaque diplôme, au nombre d?inscrits à l?examen et au nombre d?admis
sont issus des statistiques du ministère de l?éducation nationale43. Ce sont les effectifs session 2008 France-
Métropolitaine.
Niveau V
? Brevet d?enseignement professionnel - BEP : métiers de la restauration et de l?hôtellerie (candidats
inscrits : 14 098, candidats admis : 11 767),
? Certificat d?aptitude professionnelle - CAP : cuisine, restaurant, services hôteliers, services en
brasserie-café, agent polyvalent de restauration (inscrits : 18 335, admis 14 421),
? Mentions complémentaires (MC) : employé-traiteur, cuisinier en desserts de restaurant, sommellerie,
employé barman (inscrits : 2 440, admis : 2 161)
Niveau IV
? Brevet professionnel - BP : cuisinier, barman, gouvernante, sommelier, restaurant (inscrits : 1 185,
43 Source ministère de l?éducation nationale/Direction de l?évaluation, de la prospective et de la performance/Base centrale
de pilotage - Traitement Direction générale de l?enseignement scolaire DGESCO A2-1
71/101
admis : 802)
? Bac technologique : hôtellerie (inscrits : 2 666, admis : 2 251)
? Bac professionnel : restauration (inscrits : 4 939, admis : 3 672)
? Mention complémentaire: accueil réception, organisateur de réception, art de la cuisine allégée
(inscrits : 662, admis : 574) ; à noter que la mention complémentaire télé billetterie et services voyages
(inscrits : 127, admis : 110) a été abrogée.
Ministère chargés de la Jeunesse et des Sports
Dans le domaine, étendu, des métiers de l?animation et de l?encadrement des activités physiques et sportives.
Ces formations visent des métiers exercés à la fois pour des résidents (abonnés de clubs, d?associations?) et
des touristes notamment durant les saisons d?hiver et d?été. Les diplômes intéressant le tourisme sont
principalement situés aux niveaux IV et V. Les exemples ci-dessous sont donnés à titre d?illustration et seuls
les diplômes principaux sont mentionnés.
Niveau V
? Brevet d?aptitude professionnelle d?assistant animateur technicien de la jeunesse et des sports
(BAPAAT) : les formations sont organisées à partir de trois options dont deux concernent
directement le tourisme (« Loisirs tout public », « Loisirs de pleine nature ») ; les candidats ont la
possibilité d?une qualification dans un ou plusieurs supports techniques, sportifs ou socioculturels
(escalade, VTT, randonnée pédestre, randonnée nautique/raft, poney, tir à l?arc, théâtre, arts
graphiques, patrimoine ethnologique, jeux, etc.)
Niveau IV
? Brevet professionnel de la jeunesse, de l?éducation populaire et du sport (BPJEPS) : parmi les
spécialités, on peut citer les activités nautiques, loisirs tout public, activités équestres, activités
physiques pour tous, activités gymniques de la forme et de la force, activités de randonnée, etc.
? Brevet d?État d?éducateur sportif 1er degré (BEES) : parmi les nombreuses disciplines, on peut
mentionner les activités équestres, l?alpinisme (aspirant guide, accompagnateur en moyenne
montagne?), canoë-kayak et disciplines associées (eaux vives, mer, raft, canyon?), char à voile,
activités de la natation, parapente, plongée subaquatique, ski nautique, vol libre option parapente,
voile, volley-ball, trampoline, etc.
Ministère de l?Agriculture
- Baccalauréat professionnel / Services en milieu rural
3.) FORMATION CONTINUE
Les modules de formation continue ont vocation :
? soit à préparer un diplôme de la formation initiale
? soit à préparer un diplôme spécifique de la formation continue (certificat de spécialisation, certificat
de qualification professionnelle, formation reconnue comme équivalent un niveau de diplôme)
? soit à acquérir une compétence supplémentaire sans validation par un titre officiel.
Ils sont donc de tout niveau mais on trouve là les filières permettant l?insertion dans l?emploi des personnes
peu ou pas qualifiées et la validation des compétences : par exemple :
? Niveau V : agent de loisirs, agent d?accueil touristique, agent d?hôtellerie, garçon ou serveuse de
restaurant, cuisinier (ière), agent de restauration, employé barman?
72/101
Le réseau de la formation continue n?est pas spécifique pour le tourisme, à part quelques écoles spécialisées
notamment dans les formations en hôtellerie et restauration :
? Le réseau de l?AFPA : l?offre de formation du ministère de l?économie, de l?industrie, et de
l?emploi par exemple correspond aux titres à finalité professionnelle proposés par l?Association pour
la formation professionnelle des adultes (AFPA) dans le domaine de l?hôtellerie -restauration-
tourisme (de l?ordre d?une quinzaine de formations du niveau V au niveau III). Les formations de
niveau V correspondent à des emplois de premier niveau et répondent à un souci d?insertion
professionnelle de publics fragiles.
o Niveau V : agent de loisirs, agent d?accueil touristique, agent d?hôtellerie, garçon ou
serveuse de restaurant, cuisinier (ière), agent de restauration
o Niveau IV : technicien d?accueil touristique option accompagnement, technicien d?accueil
touristique option animation, hôtesse de tourisme, animateur de tourisme local, responsable
de restaurant, réceptionniste en hôtellerie, gouvernante en hôtellerie, conseiller en séjours et
voyages.
? Environ 290 GRETA (groupements d?Etablissements publics locaux d?enseignement fédérant leurs
ressources pour organiser des actions de formation continue pour adultes). Ces groupements
préparent aux diplômes professionnels du CAP au BTS, par exemple : BTS vente et production
touristiques, conseiller en voyages, guide-interprète régional, réceptionniste d?hôtel, BEP serveur de
restaurant, employé barman?
? Services de formation continue des universités (de nombreux masters peuvent se préparer en
formation continue)
? Réseau des chambres consulaires et notamment celui des CCI (au nombre de 159) qui proposent
environ 300 formations (en incluant les formations HCR) et préparent également aux diplômes
professionnels
? Organisations professionnelles (formation achetée auprès d?organismes privés ou dispensées en
interne)
? Entreprises (formation achetée auprès d?organismes privés ou dispensées en interne)
Titres spécifiques de la formation continue en tourisme (enregistrés au Répertoire national des
certifications professionnelles)
a) Titres élaborés au plan local et enregistrés, après examen, au Répertoire national des certifications
professionnelles
Ces titres se distinguent des diplômes d?État car il s?agit de formations « territorialisées » ayant vocation à
répondre à des besoins économiques locaux. Ils concernent la formation continue et couvrent tous les niveaux
(de V à I) et émanent le plus souvent d?organismes de formation privés. Leur inscription, après examen, au
RNCP, leur confère une reconnaissance officielle au plan national.
Pour le secteur du tourisme, les formations suivantes peuvent être citées :
? Formation « création/reprise d?entreprises de services ou tourisme en milieu rural et montagnard »,
accompagnateur de randonnée nature (Association pour la formation des ruraux - AFRAT),
? Formations « manager en hôtellerie internationale », « directeur d?hôtellerie internationale » (Ecole
supérieure de commerce et gestion hôtellerie et tourisme VATEL),
? Formation « responsable de structure d?accueil touristique » (Institut national de formation et
d?application ? INFA),
? Formation « agent de comptoir polyvalent » (Chambre de commerce et d?industrie de Tarbes et des
73/101
Hautes-Pyrénées ? Institut régional de tourisme et d?hôtellerie IRTH),
? Formation « conseiller en tourisme » (Enseignement formation tourisme ? EFT)
? [?]
b) Certificats de qualification professionnelle (CQP) enregistrés, après examen, au Répertoire national des
certifications professionnelles
Les CQP relèvent de la formation continue. Ils sont élaborés et reconnus par les acteurs de branches dans le
cadre du fonctionnement des commissions paritaires nationales de l?emploi (CPNE). Ils permettent de
répondre de façon rapide aux besoins de la branche, offrent des possibilités de qualification aux salariés
expérimentés par la voie de la validation des acquis de l?expérience (VAE).
Dans le secteur HCR peuvent être cités les CQP suivants enregistrés au RNCP :
CQP d?agent de restauration, CQP d?assistant(e) d?exploitation (spécialisations restauration et hébergement),
CQP de chef gérant(e), CQP d?employé(e) qualifié(e) de restauration, CQP d?employé(e) technique de
restauration, CQP d?employé(e) d?étage, CQP d?exploitant(e) en restauration, CQP de réceptionniste, CQP de
serveur(euse) en restauration.
Autres CQP relevant du secteur du tourisme dont l?inscription au RNCP est en cours :
CQP de cuisine, CQP de cuisinier (en expérimentation), CQP de gouvernante (en expérimentation), CQP
d?hydro technicienne.
Autres CQP en cours de développement dans le secteur du tourisme :
CQP de commis sommelier, CQP des métiers de la nuit.
Dans le secteur des espaces de loisirs, d?attractions et culturels existent en particulier les CQP :
CQP d?opérateur de parcours acrobatique en hauteur, CQP d?opérateur d?attraction, [?]
Dans le secteur des métiers du sport et de l?animation, peuvent être cités au titre des métiers du tourisme :
CQP de moniteur de voile, CQP d?animateur soigneur assistant (centres équestres), CQP d?éducateur de
grimpe d?arbres, [?]
c) Certificats de spécialisation,
Pour le ministère de l?agriculture : (CS de niveau IV) :
? Tourisme vert, accueil et animation en milieu rural
? Animateur généraliste de loisirs option Attelage de loisir
74/101
Les métiers du tourisme : approche nationale, Marseille, Céreq, 2006
GUITTON Christophe , AGUETTANT Nathalie , LABRUYERE Chantal , MAHLAOUI Samira
Extraits : jugement sur la formation en tourisme en France
Caractérisation de l?offre de formation : données générales
? Il est important de signaler immédiatement que le classement des formations selon ce découpage de
champs d?activité n?est pas aisé, notamment pour les formations supérieures, car nombre de cursus
affichent dans les intitulés un spectre très large, ouvrant sur un ensemble de métiers relevant aussi
bien du tourisme au sens strict, que de l?hôtellerie-restauration (H&R), mais aussi des loisirs et dans
certains cas des transports : outre les formations conjointes en « hôtellerie-restauration » de l?enseignement
professionnel, on trouve en effet au niveau des licences professionnelles, une filière intitulée « hôtellerie-
tourisme », qui compte 16 licences qui sont ensuite spécifiées par des options qui peuvent être
monovalentes (tourisme, hôtellerie, loisirs), mais sont le plus souvent bivalentes (hôtellerie-tourisme ;
tourisme-loisir et hôtellerie-restauration ). D?autres filières universitaires proposent
des spécialisations « tourisme » au niveau licence, notamment en économie-gestion, géographie-
aménagement du territoire, et STAPS. Au niveau des IUP (diplôme d?ingénieur-maître) la filière s?appelle «
transport hôtellerie tourisme et loisirs », mais 4 des 6 établissements proposent une option bivalente (loisirs-
tourisme) et les deux autres sont plurivalents. Quant au niveau « bac+5 », les masters (ou anciens DESS),
sont également généralement bivalents (tourisme et hôtellerie, tourisme et loisirs ? ou sport ? et aussi
tourisme et patrimoine ? ou culture). Dans les organismes e formation privés spécialisés les mêmes
associations se retrouvent (hôtellerie-restauration pour Vatel par exemple, ou hôtellerie-tourisme pour les
instituts des chambres de commerce -CCI).
[?]
On notera que le décompte des diplômes ou titres n?a pas le même sens pour les ministères disposant d?une
offre nationale de certifications (Enseignement professionnel ou Travail) et les certificateurs qui
proposent des spécialités de formation territorialisées (universités, organismes privés) : dans le premier
cas à un même diplôme peuvent correspondre de très nombreuses sections ouvertes sur tout le territoire alors
que dans le second, à une certification correspond généralement une section et une seule, dans un
établissement donné. Le poids des différents certificateurs, en terme de flux de diplômés, sera donc très
différent de leur poids apparent en termes de nombre de certifications mises sur le marché de la
formation. (pp. 43-44)
[?]
Sur le champ du tourisme nous avons vu que le nombre de certifications au niveau V, IV et III n?était
pas très élevé, et que l?Education nationale n?était présente qu?à partir du niveau III, qui constituerait
selon les membres de la 17ème CPC (Tourisme, hôtellerie, loisirs), le niveau de formation de base pour
exercer dans ce secteur.
Au niveau III ce sont les deux BTS de l?Education nationale qui alimentent pour l?essentiel le marché
du travail , avec près de 4 300 jeunes en formation initiale (voie scolaire (94 %) ou apprentissage (6 %)),
auxquels s?ajoutent 1 300 « autres candidats » au diplôme (formation continue, individuels etc.), ce qui
représente quand même près de deux inscrits sur 10 aux examens. On constatera que les établissements
publics n?accueillent que quatre jeunes sur 10 en formation initiale scolaire et quasiment aucun apprenti (à
peine 12 sur 270). La volonté de maîtrise des flux affichée par l?Education nationale, pour ces diplômes
considérés comme trop attractifs par rapport aux besoins du marché, est contournée par les organismes de
formation privés qui affirment répondre, en ouvrant partout des sections, à une demande des familles et des
jeunes. Alors que l?Education nationale propose une offre très équilibrée entre les deux
spécialités, on notera que l?offre privée est particulièrement développée sur le BTS destinant plutôt au
tourisme émetteur (agences de voyage notamment), son attractivité pour les jeunes étant particulièrement
grande. Bien qu?inférieurs de dix points dans le privé, les taux de réussite aux examens y restent corrects.
75/101
Pour les autres types de
candidats, ces taux sont beaucoup plus faibles, comme dans toutes les spécialités, et atteignent péniblement
les 50 %. A noter qu?un nombre croissant d?adultes cherche à obtenir le BTS VPT par la VAE (152
candidats en 2004). A ce niveau de formation, la prééminence des diplômes Education nationale est
totale : même si on ne les compare qu?avec les effectifs d?adultes préparant les BTS tourisme (environ 800
dans la catégorie « autres candidats »), les effectifs de stagiaires de l?AFPA pour les formations de niveau III
(40 au total pour deux titres), sont tout à fait marginaux.
Au niveau IV, en revanche le ministère de l?emploi a formé 450 adultes au total (pour trois titres et six
options) et a mis sur le marché 386 diplômés (85 % de réussite). La spécialité la plus demandée (290
candidats et 249 reçus) est celle de technicien d?accueil touristique, option accompagnement ou
animation, correspondant donc à une activité de tourisme récepteur. A noter d?ailleurs que les organismes de
tourisme (TR) ont souligné dans les entretiens réalisés
sur le volet emploi qu?une partie de leur besoin était située à ce niveau là. Ces effectifs, non marginaux pour
le ministère de l?Emploi, restent cependant peu importants pour un niveau de qualification sur lequel la
concurrence est très faible, aussi bien dans le privé (un seul titre) qu?à l?Education nationale qui ne propose
que la mention complémentaire «billetterie », préparée par 181 jeunes en formation initiale et 59 adultes en
formation continue.
Au niveau V, l?AFPA a formé seulement une cinquantaine de candidats au titre d?agent d?accueil
touristique (47 admis, soit 96 % de réussite) et on ne dispose d?aucune base pour estimer les effectifs formés
aux quatre titres privés délivrés par quelques organismes spécialisés.
En ce qui concerne l?Enseignement supérieur, les statistiques d?inscrits en licences professionnelles en
2003 (source Céreq, Reflet) indiquent pour les 16 LP de la filière Hôtellerie et tourisme, un effectif de 335
total de 619 inscrits19 à niveau bac+3. Il faut rajouter à cela les dix promotions de DNGIN, comptant en
moyenne 20 étudiants, soit 200 candidats par an environ.
Pour les niveaux supérieurs, le suivi des effectifs n?est pas centralisé. Il est donc très difficile d?estimer le
nombre d?étudiants dans ces filières. Cependant, si on considère qu?en moyenne une promotion de master 2
compte au maximum 20 étudiants, on peut penser que chaque année 800 étudiants au maximum préparent
un master à dimension « tourisme ». (pp. 52-54)
[?]
En conclusion
Ces résultats semblent confirmer les positions affichées par les représentants des organismes de tourisme
(tourisme récepteur), en matière de niveau de recrutement : une bonne partie de leurs besoins seraient à
niveau IV pour des postes d?employés qualifiés. L?offre de formation « spécialisée » ne couvrant pas ce
niveau, en formation initiale, ils recrutent soit en dehors de cette spécialité (ex bac pro services22), soit
utilisent le vivier important de diplômés de niveau III disponibles sur le marché, du fait notamment du fort
développement de l?offre de formation privée sur ce créneau. Ce constat interroge sur le consensus des
professionnels représentés à la 17e CPC « tourisme, hôtellerie restauration » pour réclamer dès 198623 la
suppression du brevet de technicien (niveau IV) qui comportait trois options (voyage, information touristique
et hôtesses). Cette suppression, qui ne sera entérinée par la CPC que dix ans plus tard (avril 1995) a été votée
à l?unanimité, l?argument majeur des professionnels étant que « pour occuper des fonctions dans des agences
de voyage les professionnels souhaitent recruter des jeunes qui possèdent une solide culture générale, ayant
l?usage de deux langues vivantes étrangères au minimum et des connaissances commerciales, comptables et
administratives ».
En l?absence de travail approfondi sur le contenu de l?activité des employés qualifiés des agences de voyage
et des organismes de tourisme, il est difficile de se prononcer sur la nature et le niveau des compétences
mises en oeuvre effectivement dans ces types de professionnels et donc de porter une appréciation sur
l?argumentaire développé par les professionnels. Mais l?analyse des emplois tenus montre à l?évidence un
décalage notable entre l?aspiration naturelle des jeunes détenteurs de BTS à occuper des emplois de
«technicien » et le statut (et la rémunération) des emplois qui leurs sont accessibles.
76/101
Le développement très important ces dernières années de formations universitaires de niveau II et I
(cf. en Annexe 4 le tableau des licences et masters), en particulier sur le créneau du tourisme récepteur
(gestion-management de structures touristiques et gestion-valorisation des ressources touristiques) mais
également du tourisme émetteur (conception ou distribution de produits touristiques), devrait contribuer à
accentuer dans les années à venir les effets de déclassement observés pour les BTS tourisme. (p.59)
77/101
L?INSERTION DES DIPLOMES DU TOURISME
ENQUETE GENERATION 2004
Mickaële Molinari (CEREQ)
RENCONTRES du 2 décembre 2008
? Présentation
? Indicateurs d?insertion des diplômés de formations « Tourisme ».
? Données sur l?alimentation des emplois « touristiques » par les débutants.
? GENERATION 2004 : UNE ENQUETE..
? Auprès d?un échantillon de 65 000 jeunes sur les 737 000 sortis de formation initiale en 2004 ;
? Elèves, étudiants, apprentis?Interrogés au printemps 2007 ;
? Inscrits dans un établissement de formation en 2003/2004 ;
? Ayant quitté le système éducatif en 2004 ;
? N?ayant pas interrompu leurs études avant 2004 ;
? N?ayant pas repris d?étude pendant l?année qui a suivi leur entrée sur le marché du travail.
? Echantillon formations « Tourisme »
niveaux de diplôme
effectifs présents
dans la base
nombre de diplômés
Niv IV (BTA)
199 148
Niv III (BTS, DEUST)
134 96
Niv II (Lic, Mait)
199 192
Niv I (DESS)
125 125
Ensemble 657 561
Repérés dans la base génération 2004, avec mots clés (tourisme, loisirs).
Remarques :
- Pour les niveaux III, il s?agit essentiellement de BTS (Tourisme Loisirs, Ventes de Production
Touristiques et Animation Gestion Touristique locale). Il ya également quelques DEUG STAPS
(animation, management des activités physiques et sportives et de loisirs dans les collectivités).
- Pour les niveaux II, ce sont surtout des licences professionnelles (activités sportives métiers du
tourisme et des loisirs sportifs, hôtellerie et tourisme et gestion touristique).
? Diplômés du MJS (formation initiale)
???? 189 titulaires d?un diplôme « Sport »
? BEES 1° et BPJEPS
? spécialités terrestres (char à voile, course d'orientation, cyclisme, cyclotourisme, équitation,
montagne et escalade, ski, randonnée, spéléologie)
? spécialités nautiques (Aviron, canoë kayak, plongée, motonautisme, pêche, ski nautique, surf
et voile)
? Spécialités aériennes (planeur, vol à voile, parapente).
???? 236 titulaires d?un diplôme « animation »
? BAPAAT et BEATEP
78/101
Le Ministère de la jeunesse et des sports délivre également des diplômes qui permettent à leurs titulaires
d?exercer leurs emplois dans le secteur des loisirs et donc plus largement dans celui du Tourisme. Les
diplômes repérés comme étant potentiellement pourvoyeurs d?emplois dans le champ touristique sont des
brevets d?état d?éducateurs sportifs et quelques BPJEPS[1] présents dans l?enquête « génération 2004 ».
Pour ce qui est du champ de l?animation, deux diplômes ont été retenus le BEATEP et le BAPAAT bien
que ces derniers n?aient pas exclusivement comme cible d?emploi le secteur touristique à proprement parler
(niveau IV et V)
[1] Le BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l?éducation populaire et du sport) a été créé en 2001.
Il est délivré au titre d?une spécialité disciplinaire et est destiné à remplacer à terme l?ensemble des diplômes
de niveau IV du ministère de la Jeunesse et des Sports. En 2004, 668 BPJES ont été délivrés dont environ
300 dans les spécialités retenues, ce qui explique la faiblesse des effectifs présents dans l?enquête pour ces
diplômés.
Remarque : On n?est pas exactement ici sur les mêmes spécialités que celles retenues pour le rapport de 2006
(pas de golf, natation (BEESAN), parachutisme). Le choix a été de partir des regroupements de disciplines
utilisés pour les sports dit de nature en les adaptant. Ce choix peut être discuté
? Surtout des femmes
diplômes ?Tourisme?/ ensemble tertiaire
Part de femmes (%)
Niv IV 92 (70)
Niv III 96 (66)
Niv II 77 (35)
Niv I 66 (65)
Ensemble 87
Sport 39
Animation 56
Source enquête Génération 2004- Céreq
On observe que le niveau III est très féminisé. Ce niveau concerne surtout des BTS du secteur « voyages ».
Pour information la part des femmes dans l?ensemble de la génération 2004 est de 48%.
? Des taux de chômage plus élevés?.
Taux de chômage
Diplômes ? Tourisme?/ ensemble tertiaire mars-05 mars-07
Niv IV 15 (20) 10 (15)
Niv III
23 (18) 13 (8)
Niv II
18 (15) 10 (5)
Niv I 28 (24) 9 (7)
Ensemble 20 11
Sport 12 9
Animation 15 9
Définitions :
- Taux de chômage: part des chômeurs parmi les actifs
- Actifs : jeunes en emploi ou à la recherche d?un emploi
79/101
Les taux de chômage sont plus élevés pour les diplômés de formation supérieures « Tourisme » que
pour les autres diplômés de niveaux équivalents. Ce constat est valable pour les diplômés au-delà du
niveau bac.
Les BTA s?en sortent plutôt bien avec un taux chômage à 3 ans de 10 points comparable à celui des diplômés
d?une licence pro.
Tout comme pour l?ensemble de la génération, 3 ans après avoir quitté le système éducatif, les trois quarts
des jeunes diplômés de formation « Tourisme » ont un emploi.
7% des ces jeunes reprennent des études, là encore cette proposition est comparable à celle de l?ensemble de
la génération 2004. Pour information, le quart des titulaires d?un bac général reprend des études trois ans
après avoir obtenu leur diplôme. L?inactivité est faible au bout de trois années passées sur le marche du
travail. En général cette situation concerne plutôt des jeunes de l?enseignement secondaire, ce qui n?est pas le
cas pour les formations « Tourisme » (cf. BTA)
? Evolution de la part des EDI entre le 1er emploi et l?emploi à la date de l?enquête
?
Définition :
EDI := emploi sous contrat à durée indéterminée, sous statut de fonctionnaire ou sous contrat nouvelle
embauche.
? Contrats à la date de l?enquête
43
15
55
76 69
0
20
40
60
80
%
Niv IV autres
niveau IV
tertiaire
niv III autres
niveau III
tertiaire
CDD CDI, foncT. contrats aidés intérim saisonniers
14%
76%
0 20 40 60 80
niveau IV
niveau III
niveau II
niveau I
1er emploi emploi à la date de l'enquête
80/101
? Contrats à la date de l?enquête
15% de contrat aidés pour les BTA
Plutôt de l?intérim et des emplois saisonniers pour les bac +2 et bac +3 (respectivement 11 et 16 %)
Globalement les diplômés Tourisme sont moins souvent en EDI au bout de 3 années que les autres diplômés
de même niveau.
Les plus gros écarts sont surtout observés pour les niveaux supérieurs.
Seuls les BTS « Tourisme » sont les plus nombreux sur ce type de contrat par rapport aux diplômés d?autres
BTS tertiaires.
? Nature des contrats pour les diplômés J&S
Source enquête Génération 2004- Céreq
On note l?importance de l?emploi non salarié (personnes à leur compte) chez des diplômés « sportifs »
(28%).
diplôme "sport"
28
21
52
diplôme "animation"
41
58 EDD
EDI
Non salarié
60
10
78
4
54
2
60
1
0
20
40
60
80 %
Niv II autres niv II
tertiaire
niv I autre niv I
tertiaire
CDD CDI, fonct. contrats aidés intérim saisonnier
81/101
Proportion de temps partiel
Diplôme ?Tourisme? / ensemble tertiaire
Part du temps partiel (%)
Niv IV
35 (22)
Niv II
14 (11)
Niv II
7 (4)
Niv I
4 (10)
Ensemble
19
Sport
18
Animation
23
Remarque : le temps de travail est renseigné uniquement pour les salariés.
Les formations « Tourisme » comptent une part importante de femmes or les femmes sont plus souvent
employées à temps partiel et celui-ci est plus fréquent en général lorsque les jeunes sont titulaires d?un
diplôme tertiaire
35% de jeunes diplômés d?un BTA travaillent à temps partiel au bout de trois ans. A titre de comparaison le
temps partiel pour l?ensemble de la génération à 3 ans est de 13%.
? Principaux secteurs d'activité des emplois occupés à la date de l'enquête
niveaux
de
diplôme
Adm.
commerce
Education,
santé
Serv.
aux
entr.
Serv.
particulier
Transp
Niv IV 4 12 62 0 12 0
Niv III 0 21 1 9 28 33
Niv II 6 6 8 6 42 22
Niv I 28 7 8 14 19 13
Ensemble 7 13 25 6 24 16
Sport 9 6 21 1 52 1
Animation
29 10 37 0 25 0
On observe une assez forte disparité des secteurs d?activité de l?entreprise en fonction du diplôme du jeune.
2 emplois sur 5 se situent dans le secteur tourisme (service aux particuliers+ transports) : L?importance du
secteur service aux particuliers (essentiellement composé des sous secteurs « hôtels restaurants » et
« activités récréatives culturelles et sportives ») est surtout observé pour les bac +2 et bac+3 avec 42% des
emplois occupés par des diplômés de licence professionnelle.
Le secteur des transports regroupe surtout des agences de voyage, des offices du tourisme : le tiers des
diplômés de niveau BTS exerce dans ce secteur.
Le secteur « Education santé, action sociale » se compose en grande partie de maisons de retraites, « aides à
domiciles », centre aéré. 62% des diplômés d?un BTA occupent un emploi dans ce secteur.
82/101
? Le secteur « Tourisme »
Premier emploi
Emploi à la date de
l?enquête
Voyages
32 37
Hébergement y.c
hôtels restaurants
40 37
Loisirs
28 26
Ensemble
100 100
Source enquête Génération 2004- Céreq
On constate peu d?évolution dans la répartition au sein des trois pôles du secteur « Tourisme » entre le
premier emploi et l?emploi à la date de l?enquête.
? 1 profession sur 4 directement liée au « Tourisme »
Premier emploi Emploi à la date de
l?enquête
Emploi à la date de l?enquête 17 7
Employés de l?hôtellerie, réception et hall 19 7
Directeurs et animateurs de centre
socioculturels et de loisirs
16 21
Agents des services commerciaux des
transports de voyageurs et du tourisme
10 14
Agents et hôtesses d?accueil (hors
hôtellerie)
10 9
Responsables commerciaux tourisme (non
cadres)
9 15
Maîtrise de restauration et d?hébergement 8 15
Agents et hôtesses d?accompagnement 3 3
Employés polyvalents de la restauration 3 2
autres 5 5
Ensemble 100 100
On estime qu?une profession sur 4 appartient aux métiers du tourisme selon la liste précédemment établie.
Entre le premier emploi et l?emploi à la date de l?enquête on observe une diminution de la part des
professions liées à l?hôtellerie restauration et un recentrage sur des métiers plus liés au tourisme de loisirs ou
au voyage, donc a priori plus en lien avec les spécialités de formation.
Rappelons que les jeunes diplômés de formation hôtellerie restauration ne font pas partie de l?échantillon
retenu.
83/101
? Des emplois moins qualifiés que ceux occupés par les jeunes diplômés de même niveau
BTA Autres niveau IV tertiaire
Si l?on s?en tient à la catégorie socio professionnelle, pour l?ensemble des niveaux et ce de façon générale,
les emplois occupés par les diplômés « tourisme » sont moins qualifiés que ceux qu?occupent les autres
diplômés de même niveau.
Ainsi pour les diplômés d?une licence professionnelle l?écart s?établit à 20 points (57% sont cadres ou PI
contre 78% pour les autres diplômés).
La part des employés est majoritaire jusqu?au niveau bac +2, ce qui n?est pas le cas pour les autres bac +2
tertiaires ainsi 55% sont cadres ou PI contre 36% pour les diplômés d?un BTS tourisme.
BTS Autres BTS tertiaires
Licence pro tourisme Autres licence pro
26
65
9
PI
Cadres
employés
ouvriers
autres
31
2
51
14 2
35
1
62
2
47
34
10
7 2
65
13
13
8 1
PI
cadres
employés
ouvriers
autres
47
8
38
6 1
PI cadres employés ouvriers
84/101
DESS Autres niveaux I tertiaire
Salaires médians nets mensuels
en euros
Diplômes « Tourisme »
Au premier emploi à
l'embauche
à 3 ans (date enquête)
Niv IV
Niv III
Niv II
Niv I
980
1010
1100
1200
1100 (1100)
1200 (1300)
1350 (1500)
1510 (1700)
ensemble 1050 1200
Sport 1100 1300
Animation 1000 1200
Les niveaux de rémunérations sont inférieurs de 150 à 200 euros pour les plus diplômés par rapport à ceux
des autres jeunes de la génération de même niveau.
En résumé on observe?
? Des taux d?activité comparables à ceux des autres diplômés ;
? Une importance du temps partiel et des emplois à durée limitée surtout pour les niveaux IV ;
? Une adéquation des formations aux emplois occupés conforme à la moyenne de la génération
(secteur, profession) ;
? Davantage d?emplois « sous?qualifiés » et moins bien rémunérés ;
? Des conditions d?emplois moins bonnes en général pour les plus diplômés.
? L?alimentation des emplois « touristiques » par les débutants : une lecture inversée de
l?enquête.
? Le principe : on sélectionne les emplois du secteur « touristique », parmi tous les emplois
occupés par tous les sortants du système scolaire et on analyse les caractéristiques des emplois
occupés ???? on obtient le profil des débutants recrutés l?année de l?enquête.
? La définition du secteur touristique est la même que dans la précédente présentation voyages,
hébergement (hors HCR), loisirs.
39
12
45
1 3
34
56
8 13
PI
cadres
employés
ouvriers
autres
85/101
? Répartition des emplois du « Tourisme » occupés par les jeunes de la génération
2004 diplômés ou non du tourisme.
? 70% des emplois sont pourvus par des jeunes titulaires de diplômes non spécifiques au
Tourisme
Note : parmi les diplômés « Tourisme » se trouvent également des titulaires d?un diplôme
« jeunesse et sports » obtenu dans une des disciplines précédemment repérées.
? Des niveaux supérieurs bien représentés
48
28
24
voyage
hébergement
loisirs
17 13
70
0
10
20
30
40
50
60
70 %
niveau VI et V bis diplômés
"Tourisme"
diplômés hors
"tourisme"
17
11
14
17
20 21
0
5
10
15
20
25
Niveau VI
et V bis
CAP/BEP Bac
pro/techno
bac
général
bac+2 2e et 3e
cycle
86/101
? Surtout dans le secteur voyage
Niveau de diplôme
secteurs
non
diplômés
secondaire
supérieur
ensemble
Voyage
Hébergement (hors HR)
Loisirs
1
17
24
28
51
43
71
32
33
100
100
100
ensemble
17 42 41 100
? Plus de la moitié de ces emplois sont de catégorie « profession intermédiaire »
Source enquête Génération 2004- Céreq
7
56
28
9
0
10
20
30
40
50
60 %
cadres PI ouvriers employés
87/101
CCAARRAACCTTEERRIISSTTIIQQUUEESS DDEESS NNOOUUVVEEAAUUXX EEMMPPLLOOIISS
CCOONNTTRRIIBBUUAANNTT AA LLAA CCRROOIISSSSAANNCCEE VVEERRTTEE
((ff iicchhee aaddaappttééee ccaarr iinnii tt iiaalleemmeenntt rrééddiiggééee ppoouurr llaa ff ii ll iièèrree aauuttoommoobbii llee))
3300 nnoovveemmbbrree 22000099
Précisions
Par nouveaux emplois il faut entendre :
? les emplois existants dont les compétences sont amenées à évoluer, pour répondre à des besoins
découlant d?une modification de l?activité consécutive aux nouvelles mesures environnementales
? les emplois nouveaux découlant du déploiement économique de nouvelles technologies vertes
? les emplois nouveaux correspondant aux activités de conception, développement, prototypage,
simulation, essais et mise au point de technologies innovantes liées à la croissance verte
Préambule
Ce qui importe de savoir, c?est si le métier nécessite l?introduction de nouvelles compétences, non repérées
dans la définition actuelle de l?emploi, et de répondre à la question : ces compétences sont-elles réellement
nouvelles ou existent-elles déjà dans d?autres métiers connexes.
S?il s?agit de compétences réellement nouvelles, il y a besoin de mettre en place une nouvelle filière de
formation.
Si les compétences existent déjà dans d?autres métiers, il convient simplement de complémenter ou de
recomposer les filières existantes (par exemple en créant des options aux qualifications existantes) pour les
adjoindre au référentiel emploi.
Ceci renvoie à la notion de développement de la « Mobilité Professionnelle » des emplois.
Risques / enjeux
Il est important que les filières de formation, dont on a détecté le besoin, se mettent en place rapidement afin
d?éviter les phénomènes de carence de qualification qui se manifestent lors du déploiement d?une nouvelle
technologie.
Dans ce cas en effet, non seulement on assiste à l?apparition d?une tension sur l?emploi (difficulté à
l?embauche), mais également l?essor technologique est pénalisé (freiné) dans son déploiement d?un point de
vue matériel mais aussi économique par suite des désagréments qu?il engendre du coté des utilisateurs, du fait
de mauvaises mises en service ou de procédures de maintenance non maîtrisées, dans la phase de lancement
du produit.
Autrement dit, c?est au moment où on a le plus besoin de compétences qu?il y en a le moins.
C?est pourquoi il est nécessaire que la mise en place des filières de formation soit entreprise suffisamment en
amont, c?est à dire conjointement au développement des nouveaux produits, ce qui met l?accent sur
l? accompagnement des mutations technologiques, en termes d?anticipation des compétences
opérationnelles, indépendamment du manque de visibilité à moyen terme sur la pérennité du produit,
l?ampleur du marché ou sa variabilité, afin d?éviter l?apparition de goulots d?étranglement préjudiciables.
88/101
Définition de l?emploi vert
L?emploi vert se définit par le fait qu?il met en oeuvre de nouvelles compétences qui contribuent, d?une
manière quantifiable et plus prononcée qu?antérieurement, à :
? une réduction de la consommation des ressources qu?il mobilise, dans le sens d?une optimisation de
l?utilisation des moyens : énergies, matière d?oeuvre, consommables ?
? une meilleure maîtrise des impacts négatifs de l?activité
? une diminution de l?empreinte écologique, dans la chaîne de transformation de la valeur, du produit
ou du service sur lequel il intervient (apport d?une plus value environnementale)
Caractéristique de l?emploi vert
Dans le but de pouvoir justifier du bien fondé d?une mobilisation de moyens. il convient de préciser :
? en quoi ce nouvel emploi participe, plus qu?auparavant, à réduire l?empreinte écologique du produi
? t
? dans quelles proportions (graduation de la composante verte de l?emploi)
? dans quel processus il s?inscrit et quelle est l?importance relative de la chaîne en question
?
? quelle importance prévisible en nombre de créations de ce nouvel emploi
? y a-t-il des possibilités de reconversion des emplois de filières adjacentes, en les décloisonnant, par
exemple de la fabrication vers la maintenance.
Afin d?assurer qu?il s?agisse bien d?un emploi vert, il faut apporter des réponses aux points suivants :
? les compétences constitutives sont-elles évolutives (adaptables, reconvertibles en fonction des
évolutions à venir) ?
? la pérennité de l?emploi s?en trouve-t-elle renforcée (pour aborder les possibles ruptures
technologiques successives) ?
? les compétences sont-elles transférables (d?un secteur ou d?un sous secteur à un autre) ?
? l?emploi est-il délocalisable (ex : métiers de service / de production / d?ingénierie) ?
? les nouvelles compétences introduites produisent-elles un effet de responsabilisation des opérateurs
(vis à vis du développement durable), transférable en cas de reconversion ?
Catégories de métiers concernés
Différentes typologies de métiers sont à considérer, selon leur origine :
? Certains métiers traditionnels faisant partie du patrimoine industriel français, en voie de disparition,
qui connaissent un regain d?intérêt du fait du Développement durable
? Des métiers actuels impliqués dans la chaîne de transformation de la valeur, en évolution ou
mutation pour intégrer de nouvelles compétences (ce sont les plus nombreux)
? De nouveaux métiers qui apparaissent ou en prévision pour cause de nouveaux besoins ou apparition
de nouveaux produits ou services
Des traitements appropriés et des modes de raisonnements spécifiques s?appliquent à chaque catégorie, dont
il convient de déterminer l?importance.
Démarche d?analyse
Il semble évident qu?il va falloir s?habituer à raisonner avec un manque de visibilité sur les besoins, à moyen
terme, et une forte variabilité des emplois.
89/101
Dans le domaine des transports, le cours du pétrole en est une illustration de facteur.
Pour éviter que chaque mutation économique ou technologique nécessite de profondes reconversions des
qualifications, une solution serait de prévoir, adapté à chaque niveau de qualification, un socle de
compétences de base comportant les éléments de culture professionnelle indispensables (les fondamentaux)
qui permettent d?aborder les reconversions prévisibles, dans leurs grandes lignes.
Ce socle de compétences de base, préalable à tout cursus de formation professionnelle, devrait comporter à
minima :
- une sensibilisation aux problématiques du Développement Durable (culture environnementale)
- un module initial de formation aux HQSE
- une formation technique polyvalente minimale
- un module d?information minimale sur différentes sources d?énergies renouvelables existantes, qui
devrait comprendre un module d?initiation à la mesure de grandeurs physiques
- un set de compétences transverses comportant le minimum de connaissances générales,
méthodologiques et de savoir être correspondant au niveau de qualification
- des notions minimales de gestion économique d?entreprise
- des notions minimales de réglementation afférentes au secteur professionnel
- une sensibilisation à l?éco-citoyenneté sera un plus (du point de vue de la responsabilité sociétale)
Ce socle de base pourrait déboucher sur la reconnaissance d?un premier niveau d?employabilité (délivrance
d?un certificat), préalable à la qualification professionnelle.
Ceci permet d?apporter une réponse à la question : comment gérer la qualification des ressources humaines
dans un secteur professionnel soumis à des mutations technologiques de plus en plus rapides voire
imprévisibles.
Typologie de classification des emplois verts
Il peut être retenu le principe d?une classification des emplois suivant la chaîne de transformation ou le cycle
de vie du produit :
1. Dans la partie amont, l?Eco-Conception : les métiers liés à la conception, au développement, à la mise
au point, aux essais de qualification des produits, à l?industrialisation du process. L?Eco-conception
est un point particulièrement important car, étant en amont de tout nouveau produit, il constitue le fer
de lance de l?industrie française et conditionne son avenir.
2. Les métiers liés à la production : méthodes, industrialisation de la production, production,
approvisionnements, logistique amont
3. Les métiers liés à l?usage des produits : distribution, commercialisation, maintenance, services après
vente ; ils constituent les métiers de service, non délocalisables, donc sur lesquels l?investissement est
durable.
4. Les métiers de la partie aval : déconstruction des produits, dépollution, reconditionnement,
rétrofiting, ré-utilisation et recyclage des sous produits : emplois verts de prédilection, ils s?inscrivent
par excellence dans le développement durable en génèrant soit une seconde vie aux produits, soit des
matières premières si le tri est fait comme il se doit, dans tous les cas des emplois locaux, le
développement de savoir faire spécifiques et de la valeur en termes de produits.
Chaque catégorie sera elle-même décomposée en 4 sous ensembles :
- les métiers verts : ayant une action directe sur la préservation de ressources (ex : métiers du
recyclage)
- les métiers à fort potentiel environnemental : ayant une incidence indirecte mais prépondérante sur la
préservation de ressources et l?impact environnemental des produits (ex : ingénieur en éco-
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conception, contrôleur technique automobile, responsable HQSE)
- les métiers induits (ex : emplois administratifs, logistiques,)
- les métiers déduits, voués à la réduction d?effectifs (ex : les métiers de la compétition automobile)
Pour chaque sous catégories, les critères d?analyse suivants peuvent être retenus :
- impact sur la réduction de consommation énergétique des produits (équivalent carbone)
- impact sur l?effet de serre (CO2)
- impact sur la pollution gazeuse
- impact sur la source d?énergie (de type renouvelable ou non)
- impact sur la recyclabilité des produits
- impact sur la réparabilité des produits
- impact sur la sécurité des transports (cause de pollution et de destruction des produits)
- bilan énergétique global et efficacité énergétique du produit
Il s?agit d?identifier les métiers susceptibles d?évoluer le plus, mais également de générer un nombre
important d?emplois.
Proposition de métier vert : emplois hiérarchiques, responsabilisés ou missionnés en termes de
développement durable (ex : responsable HQSE)
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LE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LE NOUVEAU CLASSEMENT
DES HOTELS DE TOURISME (décembre 2008)
Arrêté du 22 décembre 2008 fixant les normes de classement hôtelier de tourisme
Ce texte prévoit un certain nombre de critères en ce qui concerne les normes de classement hôtelier. Le
chapitre 3 « accessibilité et développement durable », se rapporte plus particulièrement aux préoccupations
du comité de filière tourisme :
En ce qui concerne « l?accessibilité aux personnes handicapées et/ou a mobilité réduite », 2 critères sont
obligatoires :
? information concernant les supports d?information (guides, web..)
? sensibilisation du personnel à l?accueil des clients en situation de handicap
Les autres critères sont facultatifs :
? -ormation du personnel à l?accueil des clients en situation de handicap
? mise à disposition d?une boucle magnétique portative
? mise à disposition d?un fauteuil roulant
? cartes clés avec repères tactiles
? mise à disposition de télécommandes de télévision à grosses touches et de couleurs contrastées
? mise à disposition d?un téléphone à grosses touches
? mise à disposition de réveils lumineux ou vibreurs
? installation de mains courantes dans tous les couloirs
En ce qui concerne « l?environnement et le développement durable », les critères obligatoires sont les
suivants :
? sensibilisation des collaborateurs à la gestion économe de l?énergie
? sensibilisation des collaborateurs à la gestion économe de l?eau
? sensibilisation des collaborateurs à la gestion économe des déchets
Les autres critères, facultatifs, sont :
? information des clients sur les actions de l?établissement en matière de développement durable,
? information des clients sur les actions qu?ils peuvent réaliser lors de leur séjour en matière de
développement durable,
? formation à la gestion économe de l?énergie, de l?eau, des déchets
? mise en oeuvre d?au moins une mesure de réduction de consommation de l?énergie
? coupe circuit général dans chacune des chambres
? chambres équipées à 100% d?ampoules basse consommation
? parties communes ouvertes au public équipées à 100% d?ampoules basse consommation
? mise en oeuvre d?au moins une mesure de réduction de consommation d?eau
? mise en oeuvre d?au moins une mesure de gestion des déchets
? utilisation de produits d?entretien et consommables respectueux de l?environnement
? présence de produits d?accueil de salle de bains écologiques
? utilisation régulière d?au moins deux produits issus de la production régionale ou du commerce
équitable ou de l?agriculture biologique.
Il convient de noter que les critères facultatifs apportent des points supplémentaires lors de la demande de
classement.
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GROUPE ACCOR
Fiche métier (exemple)
Connaissances et réflexes professionnels relatifs au développement durable
CONNAITRE
? Connaître les grands enjeux relatifs à l?agriculture et au développement durable ainsi que la position et
les actions de l?hôtel : agriculture biologique, commerce équitable, ressources en poissons, OGM, ESB
(Encéphalopathie spongiforme bovine), ? ;
? Connaître et être attentif aux problèmes d?allergie alimentaire ;
? Connaître dans la mesure du possible « l?histoire » des plats et boissons proposés aux clients
(saisonnalité, mode de production, origine, ?) ;
? Connaître les événements liés au développement durable prévus dans l?hôtel et dans le restaurant, et
dans la mesure du possible les communiquer aux clients ;
? Connaître, et lorsque c?est possible, mettre en avant les actions mises en place par l?hôtel en matière de
développement durable ; Indiquer au client celles qui l?impliquent directement (ex : produits issus du
commerce équitable).
AGIR
? Rechercher et promouvoir des filières permettant l?intégration dans les menus :
- de produits locaux de qualité dont on peut raconter l?histoire
- de fruits et légumes de saison,
- d?ingrédients issus de l?agriculture biologique,
- d?ingrédients issus du commerce équitable,
- de poissons pêchés dans des zones où les problèmes de ressources sont moindres ;
? Diffuser la charte achats durables à tous les fournisseurs et la joindre à tous les nouveaux contrats avec
des prestataires de service ;
? Etre force de propositions auprès des fournisseurs pour une réduction des emballages des produits
livrés ;
? Etre force de proposition sur la mise en place d?événements ou d?animations liés au développement
restaurant durable dans le restaurant;
? Respecter les actions mises en place pour une meilleure gestion de l?environnement : éclairage,
économies d?eau et d?énergie, tri des déchets, éviter les surdosages des produits d?entretien ;
? Etre force de propositions pour l?identification et la mise en place d?une filière de valorisation des
déchets organiques (par exemple : le compostage) ;
? Réaliser un suivi des consommations d?eau et d?énergie au niveau des cuisines grâce à des compteurs
dédiés (si techniquement possible) ;
? Appliquer la procédure Hygiène & Sécurité en cas de coupure ;
? Transmettre toutes les remarques relatives à la maintenance au département technique (ex : fuites d?eau).
RESTAURATION
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Retour sur expérience
Anne CLERC
Directrice développement durable au groupe ACCOR
Le verdissement des emplois en entreprise
Décembre 2009
Après quelques années de travail sur les pratiques et les nouveaux gestes de DD dans les métiers de
l?hôtellerie et de la restauration, quelques points nous paraissent intéressants pour l?ensemble de la
profession si on veut en relever quelques enseignements :
? nécessité de dégager des priorités parmi les objectifs du DD. Les Hôteliers-restaurateurs ne peuvent
pas progresser sur tous les domaines simultanément (eau ? déchets ? énergie ?). Les contraintes
économiques et humaines (RH) imposent un calendrier de priorités.
? Nécessité de formation du personnel, qui au-delà des nouveaux gestes professionnels à acquérir, doit
aussi être à même de pouvoir informer le client du meilleur confort apporté, thermique ou
alimentaire, etc.?
? Nécessité d?information « grand public » des labels pour que le client, mais aussi le personnel des
établissements, partage cette référence. Cette reconnaissance du client est valorisante pour les
équipes qui y trouvent la satisfaction de leurs réels efforts.
? Nécessité de proposer aux hôteliers - restaurateurs des solutions techniques concrètes, déjà élaborées
à l?extérieur de l?hôtel - restaurant. La personne en charge de l?établissement n?a ni la disponibilité,
ni la compétence pour trouver les solutions dans les ramifications multiples proposées actuellement
par des prestataires. Il faut fixer, puis transmettre très fortement ces priorités et les modalités lisibles
auprès des hôteliers.
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Comité de filière tourisme
Plan de mobilisation "Métiers de la croissance verte"
DOCUMENTATION
Veille générale sur le tourisme
http://www.veilleinfotourisme.fr/
Tourisme et emploi
GENERAL
Mémento du tourisme 2008 ? INSEE - 2009
http://www.veilleinfotourisme.fr/1222443254272/0/fiche___article/
Les métiers du tourisme : tendances et besoins émergents (hors hôtellerie - cafés ? restauration) ?
CEREQ ? Novembre 2008
http://portail.cereq.fr/docenligne/M%E9tiers%20du%20Tourisme.pdf
L'officiel des métiers du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration ? Jean Cyrille Boutmy (dir.) -
Studyrama, 2008
Les certifications du tourisme, panorama et tendances - Françoise Kogut-Kubiak ? CEREQ - Net.doc
n°26 ? avril 2007
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-26.pdf
Les métiers du tourisme, approche nationale ? CEREQ ? NET DOC n° 23 ? Juillet 2006
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-23.pdf
Les métiers du tourisme, approche régionale ? CEREQ ? NET DOC n° 24 ? Juillet 2006
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-24.pdf
Les métiers et formations du tourisme. Logiques des branches professionnelles et perspectives
régionales - GUITTON Christophe MICHUN Stéphane CEREQ-BREF , septembre 2006 , n° 23
3http://www.cereq.fr/cereq/b233.pdf
Les Métiers du tourisme et des loisirs, éditions l?Etudiant
Les métiers du tourisme et des loisirs - Collection : Parcours - Editeur : Onisep - Février 2008 - Réf.
9782273006286
Les métiers du tourisme - CIDJ ? Dossier Actuel n°2.381
Pôle d?Excellence autour de la Formation, la Recherche et l?Innovation dans le Tourisme - 20 février
2008 - Jean-Jacques Descamps
http://www.dip-
systemes.com/Edip.Client/(i5leypyzwhydvf55l5txgl55)/Pages/Redirector.aspx?Page=MainFrame
La construction sociale des aptitudes professionnelles : le secteur de l'accueil ? Tom Baum - Revue
professionnelle de formation professionnelle n° 44, 2008,
http://www.trainingvillage.gr/etv/Upload/Information_resources/Bookshop/503/44_fr_Baum.pdf
95/101
Réalisation d?une étude quantitative et qualitative des emplois liés au tourisme en Auvergne - SPOT
Auvergne et Cabinet GESTE - Rapport final - Septembre 2007
http://www.spot-
auvergne.fr/testrecherche/fichier.php?nf=/emplois%20li%C3%A9s%20au%20tourisme%20en%20Auvergne.
pdf&t=/documents/publication/download
L'emploi salarié dans le tourisme : une nouvelle estimation ? Brigitte Baccaïni, Gwenaëlle Thomas,
Abdel Khiati - INSEE Première n° 1099, août 2006
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP1099.pdf
L?emploi salarié dans le tourisme : une nouvelle estimation ? B. Baccaïne, G. Thomas, A. Khiati ?
INSEE Première n°1099 août 2006
http://www.cereq.fr/pdf/b233.pdf
Actes de l?université d?Eté sur l?enseignement supérieur et la recherche qui s?est déroulée en juillet 2006 à
Gréoux les Bains
Les saisonniers du tourisme : quel devenir ? ? Annie Boyer - Observatoire régional des métiers Provence
? Alpes ? Côte d?Azur - ORM - MEMO n° 22, mai 2005
http://www.orm-paca.org/
La place des femmes dans le monde du tourisme ? Lilian Halls-French - Paris, La Documentation
française, 2003
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/034000397.shtml
Les diplômes et les formations aux métiers du tourisme ? Arlette Franco, 2003 ? La documentation
française Rapports officiels 2004
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/034000418/0000.pdf
HOTELLERIE - CAFES - RESTAURATION
Quel avenir pour les métiers du secteur HCR ? ? FAFIH - 2009
http://www.fafih.com/uploaded_files/docs/fafih-etude-prospective-hcr-2009.pdf
Comment résoudre la pénurie de main-d?oeuvre dans le secteur de l?hôtellerie-restauration ? Conseil
national du tourisme - Février 2008
http://www.veilleinfotourisme.fr/1255078478416/0/fiche___document/
Regard des moins de 30 ans sur le secteur HCR - IFOP - UMIH - IFOP UMIH - 2007
http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=487
Innover, créer, faire rêver : les défis de l?hôtellerie?restauration - Rapport de Thierry Costes ? Conseil
d?analyse stratégique - 30 mars 2006
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/Centre_d_analyse_strategique_-_Rapport_hotellerie-restauration_-
_mars_2007.pdf
Quel avenir pour l?hôtellerie indépendante ? ? Conseil national du Tourisme - Février 2008
http://www.veilleinfotourisme.fr/1255078837903/0/fiche___document/&RH=1173709334557
Le guide des métiers du tourisme et de l'hôtellerie-restauration ? Philippe Charollois, Fabrice Nidiau,
Marie-Lorène Giniez, Sophie Le Gall - Studyrama (2e éd.), 2008
96/101
TOURISME SOCIAL
Observatoire prospectif des métiers et des qualifications du tourisme social et familial - Enquête
auprès des entreprises - Rapport final 12 mars 2008 - CPNEF Tourisme social et familial ? Uniformation -
Pollen conseil
http://www.uniformation.fr/Observatoires/Tourisme-social-et-familial
TOURISME RURAL, DE NATURE, DE MONTAGNE
Tourisme de montagne, les compétences au service des modes de développement - Somoudom
INTHAVONG, Maïten BEL, Annie LAMANTHE, Séverine LANDRIER ? Observatoire régional des
métiers Provence ? Alpes ? Côte d?Azur - ORM - MEMO n° 33, mai 2007
http://www.orm-paca.org/
Les salariés du tourisme rural : qui sont-ils? Et demain? ? SOURCE ? Décembre 2006
L'emploi qualifié et les besoins en formation dans les sports de nature en région Centre ? Direction
régionale et départementale de la jeunesse et des sports Centre Loiret ? Avril 2007
http://www.drdjs-centre.jeunesse-sports.gouv.fr/etude/Site%203/Accueil.html
GUIDES INTERPRETES - CONFERENCIERS
Étude sur l?exercice des métiers de guide-interprète et conférencier ? DGCIS Sous direction du tourisme
et cabinet Richard Lewy Consultant ? Printemps 2009
http://www.tourisme.gouv.fr/fr/navd/mediatheque/publication/administration/metierguide.jsp
METIERS DU VOYAGE
Observatoire de l?emploi de l?APS
Tourisme / développement durable / croissance verte
GENERAL
Sensibilité des clientèles françaises au tourisme durable - Confiée par Atout France au cabinet à ALTEA ?
Apparaître fin 2009 ? début 2010
Tourisme et emploi dans les communes Natura 2000 ? Ministère de l?Ecologie - Octobre 2009
http://www.ifen.fr/publications/nos-publications/chiffres-statistiques/2009/population-et-tourisme-dans-les-
communes-natura-2000.html
Météorologie, climat et déplacements touristiques : comportements et stratégies des touristes ?
Ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement
durable et de la mer en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, délégation
interministérielle à l'aménagement et la compétitivité des territoires ? Etude réalisée par Crédoc (Isabelle
Van de Walle) et TEC (Jean-Paul Céron et Ghislain Dubois) ? Octobre 2009
Nouveaux modèles de croissance - Daniel Cohen pour le conseil d'analyse stratégique ? octobre 2009
http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1064
Point sur les labels verts dans le tourisme ? Actes des rencontres nationales du tourisme France 2009
La décroissance pour repenser le tourisme - Philippe Bourdeau et Libéra Berthelot - Université de
Grenoble, UMR PACTE CNRS, 2009
97/101
Responsabilité Environnementale et Sociale Pour des Entreprises Compétitives du Tourisme
(RESPECT) ? Assemblée des chambres françaises de commerce et d?industrie (ACFCI) - 2009
http://www.acfci.cci.fr/tourisme/documents/Plaquette_RESPECT_mars09.pdf
Le tourisme durable et la lutte contre la pauvreté ? Actes du colloque de septembre 2008 - Université
de Van Lang à Hô chi Minh-Ville et Agence universitaire de la Francophonie (AUF)- 2009 (bilingue
(français et vietnamien)
Etude pilote « Eau et Tourisme » - MEDSTAT II programme régional de coopération statistique euro-
méditerranéen - 22 mai 2009
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-78-09-699/FR/KS-78-09-699-FR.PDF
Tourisme responsable, clé d'entrée du développement territorial durable. Guide pour la réflexion et
l'action - Ouvrage collectif (sous la direction de Alain Laurent), éd. Chroniques Sociales - 27 avril 2009
Actes des Premières Rencontres sur la « gestion environnementale des activités touristiques - Agence
de Développement Touristique des Alpes de Haute-Provence, 13 mars 2009
http://www.alpes-haute-provence.com/actupro/actes.pdf
Leading the challenge on climate change - World Travel & Tourism Council (WTTC en lien avec
l?université de Cambridge ? Programme pour la gouvernance durable (Programme for Sustainability
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http://www.wttc.org/bin/pdf/original_pdf_file/climate_change_final.pdf
Durabilité des ressources territoriales et tourisme durable : vers quelle convergence ? - François H. ?
Géographie, Économie Société 2008/1, Vol. 10, p. 133-152.
Tourisme durable : utopie ou réalité ? Comment identifier les voyageurs et voyagistes éco-
responsables ? - Jean-Pierre Lamic - Collection Tourismes et sociétés - Editions Harmattan (l') - Avril 2008
Le Tourisme autrement - Guide d?Alternatives Economiques - Mars 2008
http://www.alternatives-economiques.fr/le-tourisme-autrement_fr_pub_689.html
Compensation carbone et tourisme - Collection Revue Espaces n°257 - Mars 2008
National Sustainable Tourism Indicators Getting it Right: Monitoring progress towards sustainable
tourism in England - Department for Culture, Media and Sport Tourism Division ? UK -? 2008
http://www.culture.gov.uk/images/publications/NationalSustainableTourismIndicators.pdf
Le tourisme durable ? Deperne (dir.) - éditions l?Harmattan ? 2008
Réalités de l?impact et des coûts du développement durable pour les entreprises touristiques, application à
l?hôtellerie et autres hébergements touristiques - Contribution du Comité français pour le développement
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Tourisme et aménagement touristique : des objectifs inconciliables ? ? Pierre MERLIN ?
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Tourisme et durabilité : un aperçu général ? Organisation mondiale du tourisme - 2007
http://www.veilleinfotourisme.fr/01941191/0/fiche___pagelibre/&RF=GTIDDT
Mobilité touristique et population présente ? Les bases de l?économie présentielle des départements -
TERRIER Christophe (dir) 2006 - édition Direction du Tourisme
L'évaluation de la durabilité des pratiques touristiques ? ODIT France ? Août 2006
Le tourisme durable par l'expérience - Le terrain commande ? ODIT France ? Juillet 2006
Adaptation au changement climatique et développement durable du tourisme - Rapport final - Ghislain
Dubois et Jean Paul Ceron ? TEC Marseille Mai 2006
http://www.veilleinfotourisme.fr/1160734782613/0/fiche___document/&RH=GTIDDT
The Blueprint for New Tourism ( World Travel & Tourism Council (WTTC) - 2003
http://www.wttc.org/bin/pdf/original_pdf_file/blueprintfnt03.pdf
Piloter le tourisme durable dans les territoires et les entreprises ? ODIT ? Juin 2001
http://www.odit-france.fr/publications/D%C3%A9veloppement+durable+et+Environnement?page=1
ACCES AUX VACANCES
Adapter l?offre touristique aux handicaps ? Etude de marché : la population des personnes en
situation de handicap et l?offre touristique française ? Atout France ? Octobre 2009
HEBERGEMENT
Point sur les écolodges ? Actes des rencontres nationales du tourisme France 2009
Biodiversité : mon hôtel agit. Guide pour une utilisation durable des ressources biologiques ? UICN
avec collaboration ACCOR ? 2009
http://data.iucn.org/dbtw-wpd/edocs/2008-031-Fr.pdf
100 gestes pour mon hôtel ? Groupe ACCOR
Eco-gestion et éco-construction dans l'hôtellerie - Guide pratique d'ODIT France, 10 novembre 2007
(ALTEA)
Environmental Management for Hotels - International Tourism Partnership Releases - third edition 2008
Mon hôtel et l?environnement Tome 1 « Connaître » Tome 2 « Agir » Tome 3 « Contacts »? Francois
Tourisme Consultant avec l?ADEME, la région Aquitaine et l?UMIH Aquitaine
Ecoguide 2007 ? Manuel de gestion environnementale des hébergements de tourisme ? Région
Auvergne ? 2007
99/101
Ecoguide? Manuel de gestion environnementale des hébergements de tourisme ? Région PACA - 2004
On trouve la plupart des « écoguides » sur :
http://www.francoistourismeconsultants.com/FTC%20II/publications.htm
SPORTS
Les métiers & diplômes professionnels relevant du sport et de l?animation - BAPAAT - BPJEPS -
DEJEPS - DES JEPS ? Ministère des sports ? Novembre 2007
http://www.sports.gouv.fr/francais/metiers-et-formations/animateurs-educateurs-sportifs/les-formations-et-
diplomes/
Guide du Nautisme Durable : Environnement, solidarité, emploi : le nautisme au 21ème siècle -
Observatoire Sport et Développement Durable ? Janvier 2008
http://www.osdd.fr/spip.php?article18
La charte du plongeur responsable de l?association Longitude 181, réalisée par des membres de l?équipe
Cousteau
http://www.longitude181.com/charte/charte-fr.html
France à vélo, France des voies vertes : les clés de la réussite ? ODIT France ? Décembre 2006
Voies vertes : fréquentation et impact ? ODIT France ? Août 2003
TERRITOIRES A ENJEUX PARTICULIERS
Tourisme durable, petit guide pratique à l?usage des hébergeurs pour un tourisme littoral durable ?
Comité régional du tourisme de Bretagne et Navigatio - 2009
http://www.unat.asso.fr/doc/Developpement%20durable/Biblio/Guidepedagogique%20tourismedurable09.pd
f
Tourisme durable dans les îles : protéger, développer, valoriser - ODIT France - 27 mai 2009 (Mahoc
Conseil)
Tourisme durable en montagne, ouvrage collectif, AFNOR éditions, 2007
Le tourisme durable en montagne, 365 jours par an », colloque proposé et organisé par l?association
nationale des élus de la montagne le jeudi 24 avril 2008 ? Actes du colloque
Le tourisme durable en montagne, 365 jours par an
Réussir son projet de développement touristique en espace rural ? ODIT France ? Octobre 2008
Valorisation touristique et protection des espaces naturels littoraux : un juste équilibre à trouver ?
ODIT France ? Mars 2009
Le tourisme de nature ? ODIT France ? Mars 2003
TRANSPORT
Les nouvelles mobilités? Actes des rencontres nationales du tourisme France 2009
La régulation des émissions de gaz à effet de serre dans le domaine du transport - Centre d'analyse
stratégique - La Note de veille n°126 - mars 2009
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille126.pdf
Le tourisme fluvial en France en 2008 (CD Rom) ? Atout France ? Septembre 2009
100/101
Le choix du mode de transport pour les départs de moins d?une semaine ? CREDOC pour la direction
du tourisme ? Rendez vous de la stratégie du 10 octobre 2007
http://www.veilleinfotourisme.fr/85885957/0/fiche___pagelibre/&RH=1194270952477
CULTURE ? PATRIMOINE
Etude de cas sur les changements climatiques et le patrimoine mondial - UNESCO 2007
http://whc.unesco.org/uploads/activities/documents/activity-473-2.pdf
EVÉNEMENTIEL
Investir et réinvestir dans les parcs d'exposition et palais des congrès : les bonnes questions pour
monter des projets durables ? ODIT France 15 mai 2009
AGRICULTURE
Diversification et valorisation des activités agricoles ? Frédéric Nihous ? Juillet 2008
http://agriculture.gouv.fr/sections/thematiques/exploitations-
agricoles/sections/publications/rapports/diversification/downloadFile/FichierAttache_1_f0/diversification_Ni
hous_080630.pdf?nocache=1134040585.85
101/101
Organismes et personnalités qui ont oeuvré à la réalisation du rapport
Collège Elus & Collectivités
Association des régions de France
Jérôme MAUNOURY, Michèle SANCHEZ, Luc de BEZENAC, Service
Tourisme et Loisirs de la région Ile de France
Fédération nationale des offices de tourisme
et syndicats d'initiative
Thierry GICQUEL, Directeur du développement
Collège partenaires sociaux
VIDE
Collège Organisations professionnelles - Acteurs économiques
Union des métiers et des industries de l'hôtellerie Delphine GUILLOTEAU, Chargée de mission environnement - hygiène
Syndicat national des hôteliers, restaurateurs,
cafetiers et traiteurs Emilie BONO, Adjointe au Département Economique, Juridique et Fiscal
Syndicat national des espaces de loisirs,
Animaliers et culturels
Sophie HUBERSON, Délégué Général
Groupe ACCOR Anne CLERC, Daniel PARIS, Directeur et Directeur délégué des Relations
Institutionnelles
Club Méditerranée Agnès WEIL, Directrice du développement durable
Collège Personnalités qualifiées et associations non environnementales
Pôle emploi Luc GALLARD, Philippe LECOQ, Marie Odile BEBIN, Pôle Emploi Bretagne
Association nationale pour la formation
professionnelle des adultes
Laurence GARCERA, Responsable d?unité au Département Tertiaire/Direction de
l?Ingénierie
Centre d?étude et de recherche sur les
qualifications
Chantal LABRUYERE, Chargée de mission
Syndicat National de l'Ingénierie Loisirs
Culture Tourisme Eric ANDRE, Délégué général
Salon ECORISMO Philippe FRANCOIS, DG François Tourisme Consultant, Président d?ECORISMO
Association des voyageurs et voyagistes éco-
responsables Brigitte TRUILLARD
Centre d'études du tourisme et des industries de
l'accueil - Université de Toulouse Pierre TORRENTE, Responsable Licence Tourisme et Développement
Institut français du tourisme Jean-Luc MICHAUD, Président délégué
Commission paritaire emploi ? formation
pour l'Animation
Henri BORENTIN, Président
Institut national de formation et d?application ?
Tourisme hôtellerie
Joseph ALIGON, Administrateur
Collège associations environnementales
VIDE
Collège administrations & Etablissements public
Commissariat général au développement durable
Hélène BEGON, Sous directrice de l'intégration des démarches de développement
durable par les acteurs économiques
Thierry QUINTRIE-LAMOTHE, Chargé de mission Tourisme - Climat
Claudine ZYSBERG, Chargée de mission Montagne, Tourisme
Ministère de l'économie
DG compétitivité, industrie et services
Sous direction du tourisme
Nicole LE-SCIELLOUR, Chef de l'unité chargée des questions d?emploi et de
formation
Pierre Yves LEBERT, Chargé de mission Emploi
Marie Anne BRIGNOL, Chargée de mission Guides interprètes et conférenciers
Sébastien BAHOLET, Chargé de mission Tourisme durable
Christine VOCHER, Chargée de mission Tourisme rural
Conseil d?analyse stratégique Tristan KLEIN, Chef de projet prospective des métiers et des qualifications
Ministère de l?alimentation, de l?agriculture et de la
pêche
Patrick SIMON, Chef du bureau de l'emploi et du développement de l'activité
Haut Commissariat à la Jeunesse
Fabienne COBLENCE, Correspondante développement durable au bureau des
actions territoriales et interministérielles
Secrétariat d?Etat aux sports
Renée AYMA, Adjointe au chef du bureau des métiers, des diplômes et de la
réglementation
Qu?ils en soient vivement remerciés !
Photos couverture : Sébastien Baholet et photothèque Atout France
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION le et les principes
éthiques, citoyens qu?il met en oeuvre doivent devenir, dans la filière du tourisme, une matière
d?enseignement ».
11 Rapport sur les diplômes et les formations aux métiers du tourisme. Paris, Assemblée Nationale, 2003 -
Arlette FRANCO (dir.).
37/101
? cependant le développement durable, s?il est l?objet de quelques masters et commence à être enseigné
sous forme de modules dans les formations de niveau I et II (notamment Toulouse12, Montpellier,
Tours, Versailles ? Saint Quentin), demeure encore rare dans les formations de niveaux III, IV et V,
là où pourtant il revêtirait une grande importance pour les gestes professionnels éco-responsables ou
la création de voyages et loisirs durables
? dans certains cas la mobilisation du territoire ou des professionnels pallie le manque : initiatives de
labellisation à l?Ecolabel (formation obligatoire des personnels), initiatives de labellisation ISO 26000
notamment dans le tourisme social (idem), initiatives externes (CCI, AFPA?) ou internes (ACCOR,
Club Med?) à l?établissement, de formation à l?éco-gestion des hébergements, etc.
? à noter la création, par le secrétariat d?Etat aux sports, de certificats de spécialisation au
développement durable destinés aux personnes amenées à travailler dans divers secteurs et permettant
donc la mobilité professionnelle.
? Les initiatives d?intégration du développement durable dans les formations même inférieures au
niveau III commencent actuellement à s?étendre sous forme de projet 2010 ? 2011. On note les
projets :
? d?intégration systématique par l?ACFCI d?un module de développement durable dans toutes
les formations dispensées
? d?intégration systématique, après revue et évaluation de ce qui existe déjà13, du
développement durable dans les formations des ministères chargés de la Jeunesse et des
Sports pour les métiers de l?animation et du sport notamment pour les formations de niveau V
et IV qui sont des niveaux d?insertion dans l?emploi
? de l?ajout par Pôle Emploi de questions sur les métiers verts dans son questionnaire « besoin
de main d?oeuvre » pour permettre de mieux les recenser et les analyser ; le tourisme profitera
naturellement de ces analyses qui auront des répercussions logiques sur la formation en
contenu et en masse (à noter, un contrat d?objectifs liant les représentants des branches
tourisme, le conseil régional, l?Etat et Pôle emploi en Bretagne pour accompagner le
développement des compétences en tourisme).
? Mais le terrain n?est pas toujours prêt ni favorable du côté des employeurs, faute de connaissance ou
de prise en compte des enjeux.
Par exemple, de l?étude sur l'exercice des métiers du guidage commandée en 2008 par la direction du
tourisme il ressort que le développement durable ou la croissance verte ne ressortent pas des attentes
des employeurs alors que les professionnels présents dans les groupes de réflexion sur leur référentiel
métier ont inscrit le volet « développement durable » comme étant une nécessité dans l'exercice de
leur métier (à la présentation d'un patrimoine culturel, d'un patrimoine naturel, d'un site, d'un lieu, le
guide-interprète ou le conférencier introduit désormais la notion de protection de l'environnement,
d'éco-tourisme).
? Notons à titre d?illustration des ambitions poursuivies la déclaration du réseau UNESCO/UNITWIN
Culture ? tourisme - développement en mai 2006 - Comment mieux associer le tourisme culturel au
développement durable des territoires : du terrain aux enseignements ?
« Les participants
12 Le centre d'études du tourisme et des industries de l'accueil de l?université de Toulouse a un projet bien avancé
de constitution d?un centre de ressources pour le tourisme durable (recherche, études, formation?).
13 Le secrétariat d?Etat aux sports a intégré à ses certifications une compétence de protection de la nature autour
de l?activité sportive pratiquée
38/101
Considèrent que la qualité des contenus et des méthodes de l?enseignement supérieur du tourisme
constitue un enjeu important de la durabilité du développement touristique afin que les étudiants -
futurs décideurs du tourisme- disposent des outils pour relever les nouveaux défis posés par cette
industrie à l?heure de la mondialisation.
Considèrent que le développement du tourisme doit être appréhendé dans son ensemble et être
satisfaisant pour les touristes, supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan
économique, respectueux du patrimoine et de la diversité culturelle et équitable sur les plan
éthique et social pour les populations locales.
Ainsi, le tourisme doit permettre :
? le renforcement des compétences et une participation effective des populations locales aux
projets dont elles peuvent orienter les choix en fonction de leurs besoins.
? le développement d?activités pérennes génératrices de revenus et de reconnaissance culturelle
et sociale.
? La facilitation du dialogue entre les peuples, la préservation et la valorisation des ressources et
du patrimoine culturel et naturel des pays hôtes.
Considèrent que le développement du tourisme appelle de nouvelles compétences transversales, de
nouvelles régulations, de nouvelles formes de coopération entre acteurs, de nouvelles stratégies,
mais aussi et surtout de nouveaux outils et de nouveaux enseignements permettant de mieux
associer le tourisme culturel au développement durable des territoires.
Recommandent de renforcer les enseignements du tourisme dans les directions suivantes :
? Sur le plan méthodologique : recourir à des outils d?analyse systémique et de réflexion
prospective destinés à intégrer les différentes dimensions quantitatives et qualitatives du
tourisme durable tout en développant l?utilisation du e-Learning;
? Sur le plan conceptuel : renforcer la pluridisciplinarité en introduisant des disciplines comme
l?anthropologie, la sociologie, la psychologie ou encore la géographie, et inclure les principes
et instruments normatifs des Nations Unies et de l'UNESCO en particulier afin de prendre en
compte les dimensions culturelles des sphères économiques ;
? Sur le plan pratique : adapter les programmes aux besoins spécifiques des futurs décideurs afin
de leur permettre d?acquérir la capacité d?intégrer les dimensions sociale, culturelle,
économique et environnementale du développement durable et d?effectuer les arbitrages que
cela nécessite. »
C4.2. « Verdir » transversalement tous les métiers du tourisme, qu?est ce que cela peut signifier
concrètement ?
La démarche « développement durable » ne peut s?imposer dans les métiers du tourisme comme une norme
technique concernant la sécurité ou l?hygiène. Plusieurs raisons fondent ce constat.
1- C?est une démarche complexe, qui doit intégrer la protection de l?environnement, le développement
économique et le bien-être social, tout s?assurant que si cette démarche s?applique à une entreprise
ou un territoire, tous les acteurs sont informés et y participent.
2- Le tourisme est avant tout une activité de services, en principe cohérents entre eux. Pour une même
destination, il faut faire venir le touriste, l?accueillir, l?héberger, le nourrir, le transporter, lui faire
découvrir les ressources de la destination, susciter les rencontres avec les habitants, lui vendre les
produits locaux, lui offrir des activités en rapport avec la destination, de façon à ce que ce visiteur
reparte satisfait des prestations et qu?il ait envie de revenir dans cette destination, voire qu?il en fasse
la promotion auprès d?autres touristes potentiels.
Il s?agit donc d?une offre de services multiples mais optionnelles, sauf dans le cas d?un voyage
39/101
organisé, qu?il s?agit de confronter avec la demande des visiteurs/utilisateurs, par des enquêtes de
satisfaction par exemple.
Sont donc concernés les métiers des voyagistes (organisation complète ou partielle d?un voyage),
mais aussi de l?hébergement, de la restauration, des transports (tous types), de l?animation, de la
promotion, de la vente, etc?
3- En dehors du tourisme urbain, c?est plutôt une activité saisonnière, qui emploie souvent soit des gens
à temps partiel, soit qui exerce une pluriactivité (surtout dans le sport).
4- Le tourisme compte un nombre important de salariés dont les conditions de rémunération et d?emploi
ne sont pas assez attractives pour qu?ils demeurent dans ce secteur d?activités.
Accompagner le changement
Compte tenu de cette complexité, il faut accompagner le changement de perspective des entreprises
touristiques en leur offrant une démarche progressive pour intégrer le développement durable. En dehors des
entrepreneurs vraiment convaincus que la démarche est à la fois rentable pour leur entreprise et nécessaire
pour « sauver la planète », peu de voyagistes offrent des voyages entièrement « tourisme durable », peu
d?hôteliers encore se lancent dans la construction d?éco-hôtels. La plupart optent pour les gestes « d?éco-
citoyens », qui constituent le 1er niveau d?engagement dans le développement durable, beaucoup vont plus
loin dans leurs achats, leurs investissements, leur management , constituant un 2ème niveau et peu ont des
comportements, des investissements et un management éco-compatible, atteignant le 3ème niveau.
De même pour les métiers du tourisme durable, il faut réfléchir pour chaque type de métier, quelle formation
faut-il offrir, compte tenu de :
? l?adaptation nécessaire de la personne à former au développement durable : formation initiale,
formation continue lourde, formation continue légère ;
? du type de métier exercé : directeur d?hôtel, éducateur sportif, autocariste, serveur de restaurant ou
hôtesse d?office du tourisme n?exercent pas le même métier (ces métiers sont tout autant féminin que
masculin) ;
? de l?entreprise touristique concernée : un hôtel d?un grand groupe ou d?une chaîne pourra mieux
supporter l?absence d?employés pour formation, qu?un hôtel familial ; certains groupes organisent
eux-mêmes ces formations pour mieux faire accepter une charte de qualité, certaines agences de
voyages aussi, c?est moins certain pour la restauration et peu probable pour les métiers du transport;
? de la région où sont exercés ces métiers. Les offres de formation sont très différentes d?une région à
l?autre et le tourisme n?est pas souvent la priorité ;
? que l?enveloppe développement durable de ces métiers ne doit pas se limiter au respect de
l?environnement, mais doit aussi prendre en compte la dimension sociale et économique..
Une démarche progressive
De même que les éco-labels ou les classements prévoient des critères obligatoires et des critères optionnels
pour les entreprises ou les destinations qui demandent à en bénéficier, de même les formations aux métiers du
tourisme durable devront offrir différents niveaux de formation. Pour pallier l?écueil d?une différence de
niveaux entre régions ou entre les employés d?un même secteur, il faudra sans doute organiser les différentes
phases d?intégration du développement durable dans les métiers du tourisme.
Il serait judicieux que des référentiels de 1er niveau, les équivalent des « éco-gestes » soient mis au point
après une réflexion d?ensemble - peut-être sous forme d?un COMOP ?(réflexion alimentée par des études, des
40/101
enquêtes14 auprès des utilisateurs, des analyses déjà menées) puis expérimentés dans plusieurs régions, après
notamment une analyse de la demande des clients, puis généralisés ou modifiés après une évaluation
économique, sociale et environnementale de leur pertinence et de leur appropriation par le secteur touristique
Les référentiels de 2ème et de 3ème niveaux transformant les métiers concernés en métiers du tourisme durable
ou créant de nouveaux métiers intégrant de nouvelles compétences (notamment gestion environnementale,
mais aussi nouvelles technologies) pourraient alors voir le jour, selon la même procédure d?expérimentation
et d?évaluation.
Rien ne dit qu?il faudra vraiment deux, trois ou quatre phases pour arriver à transformer les métiers actuels du
tourisme en métiers du tourisme durable ; rien n?empêche non plus le secteur du tourisme de créer de
nouveaux métiers du tourisme durable, avec l?aide des chambres consulaires, des organismes compétents en
développement durable ou en éducation.
Une démarche progressive d?intégration du développement durable pour les employés, mais aussi pour les
entreprises, risque d?être mieux acceptée par ce secteur très émietté, disparate et fragile ; une démarche portée
par les pouvoirs publics et relayée par les syndicats professionnels aura plus de chances d?aboutir, si l?accent
est mis sur la rentabilité et l?attractivité pour les entreprises et les métiers.
Un métier du tourisme durable sera un métier attractif, fondé sur des niveaux de formation au développement
durable identifiés, reconnu socialement, pérenne et bien rémunéré.
C.5. ORIENTATION ET VALORISATION DES EMPLOIS DU TOU RISME
Les métiers du secteur HCR ne sont traditionnellement pas considérés comme attractifs, sauf dans les chaînes
où les conditions d?emploi et de carrière sont plus intéressants.
En outre, le secteur du voyage, qui faisait rêver autrefois, a perdu de son aura. Cela est dû au fait que les
jeunes employés au niveau BTS n?occupent pas des postes correspondant à ce niveau de qualification et de
salaire, alors que dans le même temps ils voyagent plus facilement indépendamment de leur activité
professionnelle
Dans ces conditions, les employeurs regrettent régulièrement que la filière tourisme « n?attire pas les
meilleurs ».
Le constat sur le tourisme mérite évidemment d?être nuancé : ce secteur emploie aussi de nombreuses
personnes sans qualification qui n?auraient pas aisément trouvé à s?employer ailleurs et fait des efforts en
termes de certification de qualifications professionnelles.
Force est d?ailleurs de constater cependant qu?il n?existe pas à ce jour d?étude reconnue qui fasse le point sur
les conditions de salaire (a fortiori d?emploi) dans le secteur du tourisme par rapport à d?autres secteurs.
Le syndicat national des agents de voyages s?y est essayé en 2008, montrant que les salaires de la branche ne
sont pas inférieurs à ceux de branches comparables ? mais ses conclusions sont contestées par les
représentants des salariés.
Avant de décider le lancement d?une nième campagne de valorisation des métiers du tourisme (du secteur
HCR notamment), il serait fort utile de disposer de ces éléments de comparaison et d?en tirer les
conséquences avec les branches concernées du tourisme.
14 Voir l?enquête en cours sur les clientèles du tourisme durable en France (marché français, allemand, anglais).
41/101
D. PRECONISATIONS DU COMITE
D.1. FORMATION
INTEGRER LE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS TOUTES LES P RATIQUES
PROFESSIONNELLES
L?analyse de l?impact du passage à une croissance verte sur les métiers du tourisme fait apparaître un très
important besoin de formation initiale et continue ; le comité préconise fortement de ne pas créer de
formations spécialisées en développement durable car de telles formations ne trouvent pas de débouchés,
réduisent la compétence « métier » de la personne formée et limitent ses possibilités d?évolution et de
reconversion.
Une telle mobilisation pour ce secteur, après ceux touchés par le Grenelle de l?environnement, serait justifiée
car le secteur du tourisme est non seulement essentiel pour l?économie française mais s?il intègre rapidment
les nouvelles normes environnementales prévues pour les bâtiments, aura également un fort effet
pédagogique sur la population qui logera dans ces nouveaux hébergements et visitera ces sites éco-gérés.
Cela nécessite de suggérer à la commission nationale de la certification professionnelle de prendre en
considération l?importance d?intégrer et de valoriser les questions de développement durable dans les gestes
professionnels de demain, de passer en revue les diplômes et formations existants, de réformer ceux qui
doivent l?être puis de les mettre en oeuvre, tandis que parallèlement les professionnels remettent à plat leurs
pratiques de métier.
Pour une tâche d?une telle ampleur, le comité préconise :
? De susciter le changement de pratique professionnelle, ceci induisant la demande de formation. Les
croisements entre tourisme et croissance durable qui sont exposés dans le présent rapport doivent
être mieux connus sur le terrain et surtout des principaux intéressés, ceux qui devront se former.
L'offre de formation doit correspondre à une demande réelle, exprimée.
? Ceci passe par une action de sensibilisation des acteurs du tourisme en coordination entre les
pouvoirs publics, les chambres consulaires, les fédérations et associations professionnelles.
? Des expérimentations territoires/entreprises peuvent aussi être mises en oeuvre dans les
mesures d'accompagnement du changement.
? De monter une plate-forme, de type comité opérationnel du Grenelle, qui aurait pour vocation non
pas de revoir tous les diplômes et les formations, cette tâche devant être renvoyée aux certificateurs,
organismes de formation et professionnels, mais de structurer en contenu technique, de la
sensibilisation à la formation lourde, ce que doivent contenir une formation initiale, une formation
continue et une VAE en développement durable dans le tourisme durable.
En effet, quand il s?agira d?adapter les contenus de formation, les très nombreux organismes,
professionnels, collectivités, branches, etc du tourisme chercheront tous en même temps de la matière
technique et se tourneront, tous en même temps, vers les mêmes : ADEME, Atout France, sous
direction du tourisme, AFPA, régions pilotes, universités pilotes, IFORE? L?intérêt de la plate-
forme serait de constituer la base utile en une seule fois pour tout le monde, de fédérer les quelques
techniciens capables de décrire par le menu ce que doit être le tourisme durable et les besoins de
compétence en la matière par grand type de métier.
Une initiative émanant d?une plate-forme de type Grenelle (gouvernance à 5) serait d?autant plus
intéressante que, comme le rapport le décrit, le monde du tourisme est d?une très grande diversité et
ses membres peinent à se fédérer sur des objectifs communs (l?éclairage sur la formation est donné
42/101
par le rapport de Jean Jacques Descamps)15.
? De former voire recruter très rapidement les formateurs, d?autant que la pyramide des âges dans le
secteur du tourisme ne semble pas favorable
? De s?appuyer très fortement sur les Régions, chambres consulaires et syndicats professionnels, parce
qu?il faut prévoir un niveau de proximité très fin pour réussir le très grand nombre de formations à
prévoir,.
TENIR COMPTE DE LA CONTINUITE D?ACTION ENTRE FILIER ES
Transversalement à la filière du tourisme on en trouve de nombreuses autres : agriculture, transports,
bâtiment, mer, social, culture, sports? Bien que cela soit complexe à mettre en oeuvre, il convient de ne pas
réfléchir aux formations dans ces différents domaines, et a fortiori au « verdissement » de ces formations,
sans prendre en compte ces effets de continuité entre filières d?autant qu?elles offrent et peuvent offrir encore
davantage demain des passerelles de reconversion de l?une à l?autre (d?où le principe qui fait son chemin dans
le monde de la formation de réfléchir de plus en plus en socles communs de compétences).
FORMER AUSSI LES SACHANTS ET LES DECIDEURS
Il paraît opportun de mener une action de formation en direction des consultants en tourisme d?une part, des
services tourisme des collectivités publiques d?autre part.
Les premiers parce qu?ils sont déjà concernés ? et un peu désorientés ? par les premiers appels d?offre à fort
contenu durable (une collectivité tiendra même compte, dans ses critères de jugement, du bilan carbone du
consultant !).
Les seconds car ils passent ces mêmes appels d?offre, pour des montants et objectifs significatifs et avec un
effet de démonstration publique : il convient que les choix opérés soient de qualité.
MAJORER LES AIDES EN FAVEUR DE LA REPRISE DES ACTIV ITES TOURISTIQUES EN
CAS DE FORMATION EN DEVELOPPEMENT DURABLE
Les structures de tourisme et notamment la petite hôtellerie16 sont à un moment de la pyramide des âges de
leurs dirigeants qui rend urgente la mobilisation en faveur de leur reprise dans les meilleures conditions. Le
FAFIH par exemple offre des formations en la matière, ainsi que les CCI ou l?université de Toulouse (pour
les petites structures situées dans le sud-ouest rural).
Ces structures devront en outre, pour beaucoup, être rénovées. Cet enjeu a été identifié lors de la réforme du
classement des hôtels de tourisme ; le passage à une gestion plus sobre est un autre facteur d?évolution
nécessaire.
Ainsi, il est préconisé soit de conditionner l?aide offerte au repreneur potentiel, soit plutôt de la majorer, à une
formation en développement durable adaptée à la structure reprise.
D.2. CONDITIONS DE TRAVAIL ET D?EMPLOI
MISER SUR L?INSERTION
Le secteur du tourisme est l?un de ceux qui peuvent offrir à un grand nombre de personnes peu ou pas
15 Pôle d?Excellence autour de la Formation, la Recherche et l?Innovation dans le Tourisme - 20 février
2008 - Jean-Jacques Descamps
16 Conseil national du tourisme ? 2008 ? Quel avenir pour l?hôtellerie indépendante ?
43/101
qualifiées une entrée dans l?emploi et un accès à un diplôme. L?action en faveur de la professionnalisation de
ces personnes, menée aujourd?hui par les ministères chargés des sports, de la jeunesse, de l?agriculture, de
l?écologie et des transports et de l?économie doit être d?autant plus poursuivie que le tourisme connaît des
tensions quantitatives d?emploi et que le nombre de secteurs intégrant les moins qualifiés se réduit
tendanciellement dans notre économie.
CONTINUER A CHERCHER LES PISTES POUR AMELIORER LES PROBLEMES DES
EMPLOIS EN TENSION DANS LE SECTEUR HCR
Ainsi que cela a été identifié dans maintes études et rappelé dans le présent rapport, les métiers du secteur
hôtellerie ? cafés ? restauration sont en tension permanente car le turn over y est élevé pour des motifs tenant
aux conditions de travail et de salaire, aux horaires décalés, aux faibles perspectives de carrière.
Les négociations liées au passage du taux de la TVA à 5,5% tentent de remédier partiellement à cette
situation. A la date de l?achèvement du présent rapport il semble qu?un accord ait été trouvé ; en tout état de
cause le comité note la nécessité de continuer à traiter cette question.
CONTINUER A CHERCHER LES PISTES POUR AMELIORER COND ITIONS D?EMPLOI DES
SAISONNIERS
Depuis plusieurs années, des pistes ont été développées qui montrent des résultats intéressants et qui doivent
être encouragées et soutenues :
? Multi-salariat
? groupement d?employeurs
? groupement d?employeurs pour l?insertion et la qualification
? coopérative d?activités
? société Coopérative d?Intérêt Collectif
? amélioration de l?offre de logements en station et saison touristique
? maisons des saisonniers dans les zones à forte activité touristique saisonnière
D.3. VALORISATION
INTEGRER DANS TOUS LES CLASSEMENTS DE TOURISME DES CRITERES DE
DEVELOPPEMENT DURABLE
Les critères de classement des hôtels de tourisme ont été revus en 2008 (v. annexe) pour intégrer des critères
de développement durable, à un niveau encore perfectible pour les plus volontaristes, mais jugé adapté à la
situation de l?hôtellerie française, le retard qu?accusent certaines structures familiales étant jugé déjà difficile
à rattraper.
Il convient :
? De revoir les autres classements de tourisme en y intégrant de tels critères
? De relever progressivement ces critères, le développement durable n?étant pas un concept figé et la
demande de la clientèle évoluant régulièrement
? De bien prendre en compte le fait qu?une hausse de la qualité peut induire une baisse de l?éco-
gestion (par exemple si on a besoin d?éléments de confort tels la climatisation, l?installation de
douche ET baignoire, etc.) ; qu?inversement un effort de durabilité peut être mal ressenti par la
clientèle (elle ne verra pas les efforts consentis sur le bâti ? sauf sans doute sur le prix de la
chambre ? et pourra s?émouvoir de ne pas avoir de savon individuel, de ne pas pouvoir hausser le
chauffage à son goût, d?avoir une baignoire qui se remplit un peu lentement, de ne pas avoir de
lumière vive?). Ceci nécessite un effort de réflexion, un effort de formation du personnel qui doit
44/101
pouvoir expliquer le pourquoi de ces choix, un effort de pédagogie vis à vis de la clientèle.
INFORMER LA CLIENTELE SUR LES EFFORTS ENTREPRIS EN MATIERE DE CROISSANCE
VERTE PAR LE TOURISME
Il s?agit notamment de diffuser davantage les labels du tourisme durable (écolabel, agir pour un tourisme
responsable) mais aussi d?en étendre le champ. Il avait longtemps été préconisé d?intégrer des critères de
développement durable dans la marque Qualité TourismeTM mais la difficulté de la tâche l?a fait reculer dans
la liste des priorités. Force est de constater que les « marqueurs » de développement durable sont
actuellement insuffisants dans le tourisme aujourd?hui. Ces marqueurs sont pourtant appréciés des clientèles
étrangères, qui en font un de leurs critères de choix, en particulier sur le littoral.
L?empreinte carbone d?une structure touristique peut aussi être utilisée comme outil d?information de la
clientèle. Sans doute pourrait-on sensibiliser les guides touristiques, les sites de location, à un étiquetage ?
celui-ci ou un autre plus élaboré - adapté au tourisme.
La sensibilisation dans les écoles aux questions de développement durable est maintenant acquise ; la
formation du futur touriste pourrait à cet égard être un champ d?enseignement particulièrement fructueux.
D.4. CONTINUER D?APPROFONDIR LA REFLEXION SUR LE TO URISME DANS LA
CROISSANCE VERTE
MOTIVER LA RECHERCHE EN DEVELOPPEMENT DURABLE DU TO URISME
Les enjeux du développement durable pour le tourisme commencent à être analysés dans des ouvrages et
articles pour la plupart très récents (v. bibliographie en annexe), à l?exception des analyses relatives au
tourisme solidaire, plus anciennes (années 1970 ? 1980) et qui se raccrochent à la matière de l?économie du
développement.
Or, si la liste de ces enjeux peut être assez facilement dressée (v. la proposition de typologie en chapitre II),
leur analyse et leur mesure17 fines et l?anticipation des démarches de changement, notamment en matière de
lutte et d?adaptation au changement climatique, nécessitent une réflexion experte : économie, droit,
géographie, technologie, etc.
Il paraît donc indispensable d?encourager la recherche en développement durable dans le domaine du
tourisme, secteur essentiel de notre économie et porteur d?enjeux développement durable dans toutes ses
composantes ; cela nécessitera un effort spécifique tant la recherche en tourisme est peu active, en tout cas
peu organisée, très paradoxalement, en France18.
REALISER RAPIDEMENT UNE ETUDE SUR LES CONSEQUENCES D?UNE MODIFICATION
17 V. en annexe ? Note DGCIS Tourisme et développement durable 2009 ? les calculs d?empreinte carbone
de quelques activités touristiques réalisés par Jean Marc Jancovici
18 V. notamment DESCAMPS Jean-Jacques , BERNARD Julien (rapp.) ? « La création d'un pôle d'excellence
autour de la formation, la recherche et l'innovation dans le tourisme ». Rapport remis à Luc Chatel, secrétaire
d'Etat chargé de la consommation et du tourisme. Paris, La documentation française, 2008 :
« 5 priorités :
? Créer un comité de pilotage scientifique pluridisciplinaire (?) serait chargé de définir un Plan Scientifique de la
Recherche dans le Tourisme à 5 et 10 ans (?)
? Développer des moyens financiers supplémentaires pour ces recherches avec des bourses pour les chercheurs seniors et
des bourses de doctorat (?)
? Créer un séminaire doctoral transversal fédérant les meilleurs centres de recherche régionaux (?)
? Fédérer les principaux centres de recherche existant autour d?un Master 2 recherche national référent, mettant en réseau
dans un premier temps les trois pôles principaux d?excellence régionaux (Rhône-Alpes, PACA, Ile-de- France)
? Financer et créer une revue académique de niveau international en partenariat avec d?autres pays européens
(?) »
45/101
DU COUT DE L?ENERGIE SUR LE TOURISME ET LES DEPLAC EMENTS TOURISTIQUES
Une augmentation des coûts de l?énergie et, partant, un accroissement des coûts de transport voire une
limitation des transports aériens internationaux, une modification de la mobilité des touristes devraient avoir
des conséquences fortes pour le secteur : réduction des arrivées de visiteurs étrangers mais éventuel
accroissement du tourisme de proximité (encore que les Français demeurent déjà majoritairement en France
pour leurs déplacements de loisirs).
Compte tenu de l?importance du tourisme pour notre économie, une analyse des conséquences sur les
différentes filières du tourisme et en fonction des territoires de plusieurs hypothèses de coûts de l?énergie
permettrait une anticipation qui, pour le moment, n?existe ni chez les décideurs ni chez les professionnels. Or,
contrairement aux conséquences du réchauffement climatique qui commencent juste à faire sentir leurs
premiers effets sur le tourisme, l?impact sur les activités touristiques du renchérissement des coûts de
l?énergie est un risque qui pourrait survenir dès la reprise de l?économie mondiale.
PREVOIR D'ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT EN LE MESURANT
Des instruments nouveaux d'évaluation sont à créer dans le secteur du tourisme et des loisirs. Nous manquons
par exemple d'économistes de l'environnement qui choisissent le tourisme comme champ d'activité. De même
dans le champ de l?observation économique du travail et des emplois dans le tourisme .
Le Comité souhaite fortement que le tourisme soit suivi par le futur observatoire national des métiers de la
croissance verte, ce qui justifiera sans doute une évolution des nomenclatures utilisées par les experts de
l?INSEE en tourisme19.
L?action très lourde préconisée en faveur du « verdisssement » de l?ensemble des emplois du tourisme doit
être d?autant plus mesurée et évaluée qu?elle sera coûteuse et poursuit des objectifs très ambitieux : mettre
rapidement au niveau en quelques années l?offre touristique française en matière de prise en compte du
développement durable.
Aussi préconise-t-on un accompagnement de cette politique par l?université, dans le cadre de la recherche
appliquée.
19 Le tourisme est un champ riche de la recherche en statistique car il s?agit de décompter et interroger des
personnes qui se déplacent
46/101
ANNEXES
47/101
ANNEXES
Prévisions de l?organisation mondiale du tourisme pour le tourisme mondial ? OMT 2008
Métiers du tourisme - Travaux de prospective des métiers et des qualifications - Centre d?analyse
stratégique - Décembre 2009
Tourisme et consommation durable - Examen des travaux du Centre d?analyse stratégique sur le
nouveau modèle de croissance - Décembre 2009
Définition(s) du tourisme durable ? CGDD décembre 2009
Note sur le tourisme durable ? DGCIS ? Sous direction du tourisme ? août 2009
Structure de l?emploi dans le tourisme ? CEREQ 2008
La formation dans le tourisme? CGDD décembre 2009
Les métiers du tourisme : approche nationale ? CEREQ 2006 - Extraits : jugement sur la formation
en tourisme en France
L?insertion des diplômés du tourisme ? Enquête génération 2004 - CEREQ
Caractéristiques des nouveaux emplois contribuant à la croissance verte ? AFPA ? Novembre 2009
Le développement durable dans le nouveau classement des hôtels de tourisme de décembre 2008 ?
DGCIS / SDT novembre 2009
Exemples de fiches métiers du groupe ACCOR avec les connaissances et réflexes « développement
durable » à maîtriser
Note d?Anne CLERC, directeur développement durable du groupe ACCOR, sur la démarche de
verdissement des emplois en entreprise
Documentation (liste)
Organismes et personnalités qui ont oeuvré à la réalisation du rapport
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PREVISIONS DE L?ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME
POUR LE TOURISME MONDIAL
?Tourism 2020 Vision?
Tourism 2020 Vision is the World Tourism Organization's long-term forecast and assessment of the development of
tourism up to the first 20 years of the new millennium. An essential outcome of the Tourism 2020 Vision are quantitative
forecasts covering a 25 years period, with 1995 as the base year and forecasts for 2010 and 2020.
Although the evolution of tourism in the last few years has been irregular, UNWTO maintains its long-term forecast for
the moment. The underlying structural trends of the forecast are believed not to have significantly changed. Experience
shows that in the short term, periods of faster growth (1995, 1996, 2000) alternate with periods of slow growth (2001 to
2003). While the pace of growth till 2000 actually exceeded the Tourism 2020 Vision forecast, it is generally expected
that the current slowdown will be compensated in the medium to long term.
UNWTO's Tourism 2020 Vision forecasts that international arrivals are expected to reach nearly 1.6 billion by the year
2020. Of these worldwide arrivals in 2020, 1.2 billion will be intraregional and 378 million will be long-haul travellers.
The total tourist arrivals by region shows that by 2020 the top three receiving regions will be Europe (717 million
tourists), East Asia and the Pacific (397 million) and the Americas (282 million), followed by Africa, the Middle East
and South Asia.
East Asia and the Pacific, Asia, the Middle East and Africa are forecasted to record growth at rates of over 5% year,
compared to the world average of 4.1%. The more mature regions Europe and Americas are anticipated to show lower
than average growth rates. Europe will maintain the highest share of world arrivals, although there will be a decline from
60 per cent in 1995 to 46 per cent in 2020.
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Long-haul travel worldwide will grow faster, at 5.4 per cent per year over the period 1995-2020, than intraregional
travel, at 3.8 per cent. Consequently the ratio between intraregional and long-haul travel will shift from around 82:18 in
1995 to close to 76:24 in 2020.
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METIERS DU TOURISME
Travaux de prospective des métiers et des qualifications du Centre d?analyse stratégique
Décembre 2009
Les éléments rassemblés ici sont tirés des travaux du groupe Prospective des métiers et des qualifications
publiés début 200720. Ils s?appuient sur la nomenclature des familles professionnelles (FAP) construite par la
Dares, nomenclature relativement agrégée (86 familles) élaborée à partir des nomenclatures utilisées par Pôle
emploi (ROME) et par l?INSEE (PCS). Ils s?inscrivent donc dans une approche métier qui ne recouvre pas
nécessairement les périmètres des différents segments du tourisme.
Construites entre 2005 et 2006, les données de « Métiers en 2015 » n?anticipaient par nature pas sur la crise.
Les effectifs de créations d?emplois projetés dans le cadre de l?exercice PMQ sur la base des tendances
passées ne sont donc plus valables. Néanmoins, hormis pour les FAP industrielles, au moment de la
rédaction de la présente note, les messages du rapport de 2007 n?apparaissent pas dépassés dans leurs
dimensions qualitatives.
Des objets statistiques pas toujours homogènes qui ne repèrent pas toujours bien les métiers du
tourisme
Comme le signale le Céreq dans son étude de 2006 sur les métiers du tourisme21, les FAP recoupent
imparfaitement la filière en question. Cinq FAP relevant de trois domaines professionnels concernent les
métiers du tourisme : trois FAP pour l?hôtellerie et la restauration ; deux FAP pour les métiers du voyage, de
l?accueil et des transports, une FAP pour les professionnels de l?action sociale culturelle et sportive.
Les FAP de l?hôtellerie et de la restauration sont assez homogènes et recouvrent bien ces secteurs du
tourisme, quasiment à 100%.
Les FAP du tourisme et des transports dépassent largement les métiers du tourisme car J5 regroupe aussi des
agents administratifs et des techniciens des transports et surtout on trouve dans J3 des chauffeurs routiers
(340 000), ambulanciers, chauffeurs de taxis et non seulement des autocaristes. Les métiers du voyage
comptent environ pour un tiers de la FAP J5, tandis que les autocaristes ne représentent que 10% de la FAP
J3.
La catégorie V4 est encore plus hétérogène, car elle regroupe aussi des professionnels de l?action sociale (75
000), des éducateurs spécialisés (200 000) et des travailleurs sociaux, des surveillants d?établissements
scolaires (100 000). On peut noter néanmoins que dans la version la plus récente de la nomenclature (FAP
2009), les professionnels de l?action culturelle, sportive et surveillants sont distingués des professionnels de
l?action sociale et de l?orientation. Les métiers de l?animation, du sport et des loisirs comptent environ pour
un tiers de la FAP.
1. Les métiers de l?hôtellerie et de la restauration : des métiers offrant des perspectives mais
Les métiers de l?hôtellerie et de la restauration représentent près de 890 000 emplois en 2008 (cf. tableau 1a).
A l?horizon 2015, les perspectives d?emplois sont relativement favorables, portées notamment par une
évolution dynamique pour les cuisiniers. Les emplois de l?hôtellerie pourraient bénéficier du développement
du tourisme de proximité, même s?ils souffrent à court terme de la crise (dégradation du tourisme d?affaires).
A contrario, pour les patrons et cadres de l?hôtellerie restauration, les travaux du CAS et de la Dares
laissaient entrevoir des destructions d?emplois. Sans disposer d?évaluation argumentée de l?impact de la
baisse de la TVA dans le secteur, il est néanmoins possible de considérer que cette évolution de la fiscalité
indirecte du secteur n?est pas de nature à contrarier le diagnostic établi par l?exercice PMQ.
20 Chardon O. et Estrade M-A., Les métiers en 2015, CAS-Dares, La documentation française, janvier 2007.
21 Guitton et al., « Les métiers du tourisme. Approche nationale », NET.DOC, Céreq, n°23, juillet 2006.
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Tableau 1a
Emploi
en
2008 Femmes Jeunes Seniors
Débutants
(- de 5
ans)
Anciens
(+ de 25
ans)
1000 % % % % %
S1 Cuisiniers 326 36 32 19 12 38
S2 Employés, agents de maîtrise de l?hôtellerie et de la restauration 353 63 45 14 20 27
S3 Patrons et cadres de l?hôtellerie, des cafés et des restaurants 208 40 7 33 3 58
Ensemble des FAP 25 537 47 21 24 10 42
Sources : INSEE, Dares, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Ces métiers vont connaître de nombreux départs en fins de carrière entre 2005 et 2015, en particulier les
patrons et cadres de l?hôtellerie et de la restauration dont les professionnels sont relativement âgés.
Les métiers de la cuisine sont relativement mixtes et le marché est en partie professionnel (pour les qualifiés)
et plutôt externe pour les aides de cuisine. Mais globalement, le lien avec la spécialité de formation est fort
avec des qualifications le plus souvent inférieures au Bac (tableau 1b).
Les employés et agents de maîtrise HCR sont plutôt des jeunes femmes peu diplômées, mais la famille
professionnelle est assez hétérogène avec des métiers très pointus.
Tableau 1b
Salaire
médian
CDD&
intérim
Temps
partiel
Bac ou
plus
Tensions
22
moyenne
1998-2008
Tensions
2008
euros % % %
S1 Cuisiniers 1270 14 22 18 1,25 1,16
S2 Employés, agents de maîtrise de l?hôtellerie et de la restauration 1200 20 38 38 1,01 0,92
S3 Patrons et cadres de l?hôtellerie, des cafés et des restaurants n.d. 0 n.s. 33 n.s. n.s.
Ensemble des FAP 1600 4 18 49 0,67 0,67
Sources : INSEE, Dares, Pôle emploi, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
La forte saisonnalité de l?activité, le recours important aux contrats temporaires et au temps partiel
engendrent un important turn-over dans ces métiers où les recrutements se font sur le marché externe. Cette
situation engendre des tensions importantes sur les recrutements.
Pour les cuisiniers et les employés de l?hôtellerie restauration, le niveau de l?offre de travail à l?avenir
dépendra donc aussi des conditions de travail (temps partiel subi ou horaires lourds, horaires décalés,
fragmentés et peu prévisibles, intensité du travail, relation avec la clientèle) et de la maîtrise de la
saisonnalité du travail. Mais la petite taille des organisations rend difficile la mise en place de logique de
marché interne propre à une entreprise.
2. Les métiers du voyage, de l?accueil et des transports
Les métiers du voyage, des transports et de l?accueil sont relativement dynamiques sur la dernière période
(2004-2008). Les perspectives de postes à pourvoir devraient rester favorables à l?horizon 2015, bien que les
départs en fins de carrière, non négligeables, se situent plutôt en dessous de la moyenne des familles
professionnelles. Les activités liées au tourisme devraient s?accroître à un rythme plus élevé que la
croissance économique, car il s?agit d?un bien de consommation supérieure. Mais le développement
22 L?indicateur de tensions de Pôle emploi divise les offres d?emplois déposées par les employeurs par les
demandes d?emplois enregistrées. Il ne rend compte que du champ couvert par Pôle emploi et ne constitue pas une
mesure des emplois vacants. Meron et al., « Les tensions sur le marché du travail par familles professionnelles de 1998
à 2008 » , Document d?études, Dares, n°151, octobre 2009.
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d?Internet limite le recours direct aux agences de voyage pour les particuliers. De fait, la part des touristes
ayant réservé leur séjours par Internet ne cesse de croître avec 9 millions de touristes qui ont réservé leur
voyage par ce biais (un sur trois)23 la dernière année.
Tableau 2a
Emploi
en
2008 Femmes Jeunes Seniors
Débutants
(- de 5
ans)
Anciens
(+ de 25
ans)
1000 % % % % %
J3 Conducteurs de véhicules 772 9 16 22 5 46
J5 Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme 179 56 23 18 10 32
Ensemble des FAP 25 537 47 21 24 10 42
Sources : INSEE, Dares, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
L?emploi dans ces métiers est relativement concentré géographiquement, la région Ile de France regroupant
une part importante des emplois du transport aérien et du tourisme24, même si la croissance de ces emplois
est plus forte en Province.
Chez les conducteurs de véhicules, les départs d?ici 2015 seront particulièrement importants, en raison de
leur ancienneté élevée (tableau 2a).
Les hommes sont majoritaires dans les conducteurs de véhicules et les femmes sont plus présentes dans
l?accompagnement de voyageurs ou de touristes et la vente en agence de voyage.
Les métiers du voyage et de l?accueil touristique sont relativement qualifiés, avec une part prépondérante de
diplômes équivalents ou supérieurs au bac, ce qui n?est pas le cas pour les conducteurs de véhicules (tableau
2b). Les métiers sont relativement peu concernés par les contrats courts, sauf les métiers d?agents et hôtesses
d?accompagnement.
Tableau 2b
Salaire
médian
CDD&
intérim
Temps
partiel
Bac ou
plus
Tensions
moyenne
1998-
2008
Tensions
2008
euros % % %
J3 Conducteurs de véhicules 1560 8 9 16 0,81 0,76
J5 Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme 1650 9 14 62 0,41 0,44
Ensemble des FAP 1600 4 18 49 0,67 0,67
Sources : INSEE, Dares, Pôle emploi, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Soumis à une forte saisonnalité, les métiers de l?accueil et du voyage connaissent un turnover important du
fait de la relative modestie des rémunérations, des faibles possibilités d?évolutions professionnelles et du
déclassement à l?embauche que vivent de nombreux jeunes titulaires des BTS qui se retrouvent sur des
postes d?employés. Les emplois de niveau technicien sont moins touchés par le turnover, notamment parce
que les contrats sont majoritairement supérieurs à 6 mois avec même une part prépondérante de CDI. Mais
ils connaissent un nombre élevé de transferts entre établissements, conséquence des restructurations
importantes du secteur du voyage.
Les indicateurs de tensions pour les conducteurs de transports en commun et chauffeurs routiers sont
supérieurs à la moyenne de la famille professionnelle J3 et structurellement proches de 1. Les métiers de
l?accueil et du voyage, y compris au niveau technicien, ont un niveau de tensions inférieur à la moyenne des
familles professionnelles, en particulier depuis l?année 2002.
23 Bruno Maresca et Manouk Borzakian, La consommation de loisirs, Crédoc, note pour le groupe de travail
Nouveau modèle de croissance, septembre 2009.
24 Cf. les fiches métiers réalisées par l?OREF Ile de France : http://www.oref-idf.org/?page=oref-portraits-
liste&motsclefs=transport_logistique.
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3. Les métiers de l?animation, du sport et des loisirs
Le nombre de professionnels de l?action sociale, culturelle et sportive devrait continuer à croître à l?horizon
2015. Historiquement, la croissance du secteur social repose sur la transformation du rôle des femmes dans
la famille pour la prise en charge des enfants. La dynamique des loisirs renvoie à la demande de biens
supérieurs, la pratique sportive étant par ailleurs fortement incitée par les politiques de santé publique visant
à lutter contre l?obésité. A priori rien ne devrait enrayer ces processus, d?autant plus que la demande de
loisirs s?est maintenue dans la crise, avec par exemple une fréquentation soutenue des parcs d?attraction.
Tableau 3a
Emploi
en 2008 Femmes Jeunes Seniors
Débutants
(- de 5
ans)
Anciens
(+ de 25
ans)
1000 % % % % %
V40B Professionnels de l?action culturelle, sportive et surveillants 307 60 42 12 24 25
Ensemble des FAP 25 537 47 21 24 10 42
Sources : INSEE, Dares, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Les professionnels de l?action sociale, culturelle et sportive sont souvent recrutés parmi les jeunes diplômés,
notamment des jeunes en cours d?études, sur des profils de formation très divers à l?image des métiers qui
composent la famille professionnelle (Tableau 3b). Les départs en fins de carrières devraient être limités à
l?horizon 2015. Mais la dureté de certaines situations conduit les salariés à fuir le métier au bout de quelques
années. Il faut noter également que la part importante d?emplois temporaires et à temps partiels ne favorise
pas la fidélisation de la main-d?oeuvre.
Tableau 3b
Salaire
médian
CDD&
intérim
Temps
partiel
Bac ou
plus
Tensions
moyenne
1998-
2008
Tensions
2008
euros % % %
V40B Professionnels de l?action culturelle, sportive et surveillants 1300 46 49 70 0,79 0,77
Ensemble des FAP 1600 4 18 49 0,67 0,67
Sources : INSEE, Dares, Pôle emploi, traitements CAS
Champ : France métropolitaine
Les tensions sur les recrutements sont plus fortes pour les professionnels de l?animation socioculturelle avec
un indicateur structurellement supérieur à 125 (1,04 en 2008). Au contraire, pour les exploitants
d?équipements sportifs et culturels et pour les sportifs et animateurs sportifs, ces indicateurs sont inférieurs à
0,5.
25 Meron et al., 2009, op. cit
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TOURISME ET CONSOMMATION DURABLE
Examen des travaux du Centre d?analyse stratégique
sur le nouveau modèle de croissance
Décembre 2009
Les éléments rassemblés ici sont tirés des travaux du groupe « Nouveau modèle de croissance » du Centre
d?analyse stratégique, dont le rapport a été publié en octobre 200926. Ils s?appuient en particulier sur les
contributions du Crédoc réalisées dans le cadre du groupe de travail.
Il est intéressant d?analyser le point de vue du consommateur et les tendances qui affectent les
comportements de consommation car en matière de tourisme27, il y a coproduction du service par le
consommateur, souvent de manière simultanée.
En outre, le secteur est tributaire de l?environnement car les divers sites naturels du territoire français
constituent des facteurs importants de sa compétitivité. Symétriquement, cette activité participe de la
dégradation de l?environnement (pression sur le littoral, production de déchets et d?émissions de GES). La
croissance verte constitue à cet égard à la fois un défi pour le tourisme dans sa capacité à diminuer son
empreinte écologique et une opportunité, notamment à travers le tourisme durable, pour valoriser et
préserver les sites naturels, i.e. les « services environnementaux non marchands28 ». Le tourisme durable se
définit comme un tourisme « respectueux de l?environnement, des cultures, des traditions et des hommes ».
Depuis dix ans, les Français ont pris conscience de la nécessité de faire face au changement climatique ainsi
que de leur responsabilité et de leurs marges de manoeuvres en termes de comportements individuels, comme
en témoignent les enquêtes d?opinions conduites par l?Ademe. La présente note vise donc à examiner si et
avec quelle ampleur les préoccupations de consommation durable peuvent avoir un impact sur l?activité
touristique.
1. Des pratiques de consommation qui ne correspondent pas encore à la sensibilité
environnementale croissante des consommateurs
1.1 Progrès des valeurs de la consommation durable
Les motivations de l?achat durable sont multiples29 : altruisme, recherche de gains d?efficience (santé, goût),
désir de positionnement social? Les années 2000 marquent un net progrès de la sensibilité à
l?environnement30, au troisième rang de la consommation citoyenne.
26 Daniel Cohen, Cécile Jolly, Olivier Passet et Vanessa Visnia-Weill, Sortie de crise. Vers l?émergence de nouveaux
modèles de croissance ?, document de travail, Centre d?analyse stratégique, octobre 2009
(http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/RapportCohenFinal19oct.pdf).
27 Hugues François, « Durabilité des ressources territoriales et tourisme durable : vers quelles convergences ? »,
Géographie Economie Société, vol. 10, 2008.
28 Alain Ayong Le Kama, Vers des territoires propres ? La contribution des services aux émissions de GES, Diact, séminaire prospective, 8 octobre
2009
(http://www.diact.gouv.fr/IMG/Fichiers/Prospective/Prospective%20info/20091008_prospective_A
yong-Le-Kama.pdf).
29 Gilles Grolleau, Les impacts des écolabels sur les comportements des consommateurs, communication au
colloque « Les enjeux de la consommation durable », IEP Paris, 15-16 janvier 2009 (http://www.consommation-
durable.org/consommation_durable_medias/pdf/presentations/grolleau_presentation.pdf).
30 Bruno Maresca et Anne Dujin, La consommation durable, Crédoc, note pour le groupe de travail Nouveau
modèle de croissance, septembre 2009.
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Avec la crise, les consommateurs plébiscitent les garanties écologiques31 : plus 9 points entre 2008 et 2009
pour les garanties écologiques comme raison d?acheter un produit, l?indicateur se positionnant à 70% de
réponses positives, soit son plus haut niveau depuis 1993 (à comparer néanmoins aux 81% de réponses pour
le critère de sécurité du produit).
Dans les travaux économiques empiriques conduits dans divers pays de l?OCDE, les consommateurs
s?avèrent prêts à payer plus cher pour des produits durables, mais le consentement à payer est variable
suivant les produits et les caractéristiques socio-démographiques des consommateurs32? Les écolabels ont à
cet égard un rôle important à jouer pour éclairer les choix des consommateurs.
1.2. Mais une évolution lente des comportements de consommation durable
Toutefois, l?analyse des pratiques de consommation d?eau, d?énergie et de recyclage des déchets montre que
les préoccupations environnementales ne transforment que lentement les comportements quotidiens33. Les
comportements reproduisent largement des modes de fonctionnement acquis.
En outre, les pratiques de consommations durables recouvrent généralement des attitudes de court terme
plutôt que des évolutions profondes. Ainsi, face à la hausse du coût de l?énergie, la réaction des
consommateurs est plutôt de baisser la température de leur habitation que d?investir dans des modes de
chauffage plus économes. Cet ajustement s?estompe ensuite quelques années après le choc monétaire initial,
comme on a pu le constater dans les années 1990 par rapport aux chocs pétroliers des années 1970. La prise
de conscience de l?urgence écologique ne se traduit pas à ce jour par un investissement dans la
consommation durable.
De même, encore aujourd?hui, dans la transformation de leurs comportements, les consommateurs ne sont
pas prêts à accepter un « retour en arrière » en termes de niveau de confort.
Par ailleurs, la préoccupation environnementale s?avère secondaire par rapport aux considérations de prix des
produits et services. Ce phénomène intervient en outre dans un contexte d?émergence d?une nouvelle
sensibilité des consommateurs au prix depuis le début de la décennie 2000. Pour les experts du Crédoc34, les
consommateurs français sont caractérisés par une « rationalité environnementale discontinue », c?est-à-dire
qu?ils n?intègrent pas la variable environnementale dès l?achat du bien ou du service mais plus tardivement
lors de la consommation voire lors de la gestion du déchet qui résulte de celle-ci. L?action individuelle en
faveur de l?environnement est ainsi postérieure aux décisions d?achat.
Enfin, les évolutions des pratiques de consommation dépendent fortement des transformations de l?offre de
produits et services35. En matière de consommation durable, le consommateur n?a pas été un ressort décisif
de l?innovation. Le développement de la consommation de produits biologiques est ainsi inséparable de la
transformation des modes de distribution de ces produits. Il en est de même s?agissant des comportements de
tri des déchets.
2. Une préoccupation de proximité qui émerge dans les comportements de consommation
pendant la crise et qui pourrait fonder un tourisme durable
2.1. La crise n?a cependant pas remis en cause les dynamiques des consommations de loisirs
31 Pascale Hébel, Evolution de la consommation et arbitrages face à la crise, Crédoc, note pour le groupe de
travail Nouveau modèle de croissance, septembre 2009.
32 Gilles Grolleau, 2009, op. cit.
33 Maresca et Dujin, 2009, op. cit.
34 Maresca et Dujin, 2009, op. cit.
35 Maresca et Dujin, 2009, op. cit.
56/101
Dans la crise, les dépenses de consommation résistent bien. En particulier, les dépenses de loisirs ont
continué à croître alors qu?elles avaient décliné en 1993. Certes, les dépenses de restauration et d?hôtellerie
ne connaissent pas la même dynamique, mais on peut noter qu?elles décroissent néanmoins moins vite en
2008-2009 qu?en 1993.
Au début de la crise, les consommateurs plaçaient pourtant les vacances et les loisirs comme le premier poste
devant absorber la baisse du pouvoir d?achat consécutive de la crise36. Néanmoins, de nombreux
consommateurs ont vu dans les vacances et la consommation de loisirs un moyen d?oublier la crise. Ils ont
dès lors effectué des arbitrages, notamment en partant moins loin et moins longtemps. Sur la saison estivale
2009, on a ainsi pu constater un maintien des hébergements marchands par la croissance des consommations
des touristes français, avec toutefois une légère baisse des hébergements en hôtellerie et une nette baisse des
hébergements des touristes étrangers. Le secteur des parcs de loisirs a connu une croissance importante de
son activité en 2008, en particulier en fin d?année
Au-delà de la crise, ces évolutions traduisent l?émergence de nouveaux modes de consommation. Pour le
Crédoc, si la consommation « ostentatoire » cède du terrain, la critique de la surconsommation ou l?éloge de
la sobriété n?ont été que des phénomènes passagers.
Les jeunes générations nées à partir de la fin des années 1960 arbitrent en faveur des dépenses de loisirs et
des dépenses d?hôtellerie et restauration (effet génération). Certes, les jeunes ont une contrainte budgétaire
plus forte que les consommateurs plus âgés, tandis que la consommation de loisirs tend à décroître avec l?âge
(effet âge).
Mais ces évolutions laissent entrevoir la poursuite de la dynamique de consommation de loisirs à moyen
terme. Les experts du Crédoc font donc l?hypothèse que cette importance accordée aux loisirs est un
phénomène appelé à s?amplifier37.
2.2. Une perspective renforcée à terme par l?impact du changement climatique
Dans ce contexte de crise et de montée des préoccupations environnementales, on peut noter le succès limité
mais grandissant du tourisme solidaire. Pour les experts du Crédoc38, une certitude demeure cependant : la
notion de tourisme responsable fait son chemin dans l?opinion publique et y rencontre un écho croissant.
Sur le plan écologique, tout d?abord, 78%39 des clients interrogés déclarent qu?ils choisiraient de préférence
un hôtel engagé dans le développement durable plutôt qu?un autre, même s?ils sont peu informés sur
l?existence de labels ou certifications environnementaux.
Plus largement, 16% des touristes français déclarent être déjà partis en voyage de ce type et, parmi les 60%
de Français qui connaissent la notion de tourisme responsable (contre seulement 27% en 2007), 79% se
disent prêts à passer à l?acte pour leurs prochaines vacances, avec une forte surreprésentation des moins de
35 ans40.
Pour le Crédoc41, cette préoccupation de proximité est une tendance profonde : « On a vu dans quelle mesure
le succès du tourisme de proximité pouvait être rapproché d?une conjoncture économique défavorable aux
projets de plus grande ampleur. Mais il correspond tout autant à un phénomène plus profond et, surtout, plus
positif, c'est-à-dire qui ne relève pas de choix par défaut. Les pratiques de loisirs s?articulent de plus en plus,
et depuis maintenant plusieurs années, autour de trois points qui gagnent tous en importance : la proximité
géographique, l?immédiateté ou imbrication dans le quotidien et la dématérialisation ? des loisirs eux-mêmes
36 Bruno Maresca et Manouk Borzakian, La consommation de loisirs, Crédoc, note pour le groupe de travail
Nouveau modèle de croissance, septembre 2009.
37 Maresca et Borzakian, 2009, op. cit.
38 Maresca et Borzakian, 2009, op. cit.
39 Coach Omnium, « Les touristes réclament du développement durable dans les hôtels », août 2009.
40 TNS Sofres, « Les Français et le tourisme responsable », étude réalisée pour Voyage-sncf.com et
Routard.com, mars 2009.
41 Maresca et Borzakian, 2009, op.cit., p. 16.
57/101
ou du moins de leur préparation ? via Internet ». La demande de voyages courts est ainsi un phénomène
antérieur à la crise.
Il faut noter cependant que cette demande de tourisme de proximité est fortement corrélée au revenu, tandis
que le tourisme durable est une préoccupation plutôt mise en avant par les consommateurs les plus diplômés.
Les réponses construites par les voyagistes (par exemple les mécanismes de compensation carbone)
s?adressent de fait encore beaucoup aux « grands voyageurs » et touristes d?affaires.
Ces évolutions sociétales pourraient se trouver renforcer par le changement climatique et les politiques mises
en oeuvre pour le combattre. Selon les travaux de l?Organisation mondiale du tourisme, les transports aériens
et les destinations lointaines pourraient être fragilisés, ce qui favoriserait a contrario les destinations de
proximité mobilisant des modes de transports plus économes en émissions de GES42.
Conclusion : Des perspectives non dégradées pour le tourisme à ce stade
Cette situation ouvre une perspective favorable pour le tourisme, même si certains segments pourraient être
fragilisés par la montée du tourisme durable, notamment les agences de voyage déjà touchées par la
révolution numérique. De même, le tourisme d?affaires pourrait pâtir d?un recours accru à la
vidéoconférence.
Alors que l?on met souvent l?accent sur l?information et la pédagogie parmi les leviers de développement du
tourisme durable, il est également important de développer une offre structurée en la matière, c?est-à-dire
proposant une gamme élargie pouvant s?appuyer sur des éco-labels.
42 Noel Le Scouarnec et Ludovic Martin, « Effets du changement climatique sur le tourisme », in INSEE, Le
tourisme en France, 2008.
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DEFINITION(S) DU TOURISME DURABLE
A. Définition de l?organisation mondiale du tourisme
L?Organisation mondiale du tourisme, organe de l?ONU, a adopté un code mondial d?éthique du tourisme en
1999 et une définition du tourisme durable en août 2004 :
"Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont
applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y compris au tourisme de
masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects
environnemental, économique et socioculturel du développement du tourisme. Pour garantir sur le long
terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects.
Par conséquent, le tourisme durable doit :
1. exploiter de façon optimum les ressources de l'environnement qui constituent un élément clé de la mise en
valeur touristique, en préservant les processus écologiques essentiels et en aidant à sauvegarder les
ressources naturelles et la biodiversité ;
2. respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil, conserver leurs atouts culturels bâti et
vivant et leurs valeurs traditionnelles et contribuer à l'entente et à la tolérance interculturelles ;
3. assurer une activité économique viable sur le long terme offrant à toutes les parties prenantes des
avantages socioéconomiques équitablement répartis, notamment des emplois stables, des possibilités de
bénéfices et des services sociaux pour les communautés d'accueil, et contribuant ainsi à la réduction de la
pauvreté.
Le développement durable du tourisme requiert la participation, en connaissance de cause, de tous les
acteurs concernés, ainsi qu'une forte direction politique pour assurer une large participation et l'existence
d'un consensus. Le tourisme durable est le fruit d'efforts permanents et il exige le contrôle constant des effets
de cette activité, ce qui suppose l'adoption, chaque fois qu'il y a lieu, des mesures préventives et/ou
correctrices nécessaires.
Le tourisme durable devrait aussi satisfaire, au plus haut niveau possible, les touristes, et qu'il représente
pour eux une expérience utile en leur faisant prendre davantage conscience des problèmes de durabilité et en
encourageant parmi eux les pratiques adaptées. »
B. Politique européenne
Au niveau européen, la fédération Europarc, propose depuis 1998 à tous les espaces protégés d?adopter une
charte européenne du tourisme durable dans les espaces protégés . Cette charte, qui a reçu l?appui de la
Commission européenne, définit les responsabilités différentes des lautorités gestionnaires de l?espace
protégé, des entreprises de tourisme présentes sur le territoire et des organisateurs de voyages extérieurs. 16
espaces protégés en France ont adopté cette charte.
Le tourisme ne faisant pas partie des compétences communautaires, il n?y a donc pas de politique
commune dans ce secteur. La politique européenne du tourisme n?est pas inexistante pour autant.
Elle existe via les instruments de la politique d?entreprise et notamment au travers des divers fonds
structurels.
Depuis 1997, la Commission européenne cherche ainsi à amplifier, via l?information, la formation, la qualité
et la durabilité, .les bénéfices d?un développement équilibré et durable du tourisme afin de maximiser la
contribution que peut apporter le tourisme à la croissance et à l?emploi.
59/101
C. En France
Il n?existe pas, en France, de label « tourisme durable » ou « tourisme solidaire ». Quand on parle de tourisme
durable, on a l?habitude de distinguer :
? Tourisme solidaire ou équitable : un tourisme qui participe au développement des populations et pays
visités. Ce tourisme, fondé sur une notion de proximité, recouvre trois dimensions, complémentaires :
- une dimension socio-économique : des échanges équitables et un développement durable
- une dimension éducative pour d'autres modes de relations commerciales basées sur la confiance et la
transparence
- une dimension politique avec un engagement pour plus de justice dans les règles du commerce
international ;
? Tourisme responsable : Axé sur la connaissance des réalités locales, de la culture, des modes de vie et
aussi de la situation politique et sociale des populations, il alterne en général activités culturelles et
rencontres avec des acteurs locaux (association, projets sociaux)
? Eco-tourisme : tourisme qui se préoccupe de l?environnement notamment sous la forme de l?utilisation de
l?énergie, de l?eau, des matières ; du respect des sites ; se pratique essentiellement dans des espaces
protégés ;
? Tourisme durable : la dernière forme en date, celle qui s?appuie sur les trois piliers économique, social et
environnemental du développement durable et qui prend en compte notamment le réchauffement
climatique
? Eventuellement tourisme social , qui existe depuis 1936 et permet aux populations à bas revenus, aux
chômeurs et surtout à leurs enfants de partir en vacances ; ce secteur revendique aujourd?hui de participer
pleinement, et même de façon plus pro-active que d?autres secteurs du tourisme, aux objectifs du
développement durable ;
? Eventuellement tourisme rural ou l?agritourisme : séjourner en gîte rural, à la ferme, en chambre d?hôte,
etc. permet d?établir une relation étroite avec les habitants pour une meilleure compréhension mutuelle. Il
constitue aussi une source de revenus complémentaires pour les exploitations agricoles ou les zones
rurales ;
? Eventuellement tourisme humanitaire : profiter de son temps de vacances pour participer à des projets
d?assistance ou de développement
Dans le cadre du Plan d?actions de Johannesburg (2002) les pays se sont engagés à encourager et à
promouvoir des modes consommation et de production durables. Sous l?égide du PNUE, le processus de
Marrakech incite depuis 2003 à la constitution de groupes de travail informels sur des thèmes spécifiques.
Depuis 2006, la France préside le groupe de travail international du tourisme durable. Ce groupe de travail a
arrêté 4 priorités devant faire avancer la démarche de tourisme durable :
- l?interface tourisme et changements climatiques
- le tourisme et la biodiversité
- la conservation du patrimoine naturel et culturel
- le tourisme et le développement local.
Le comité français, en appui à ce groupe de travail international du tourisme durable a élaboré une définition
du développement du tourisme durable.
« On entend par développement du tourisme durable toute forme de développement de cette activié
60/101
touristique qui respecte, préserve et met en valeur à long terme les ressources naturelles, culturelles et
sociales d?un territoire.
Le développement du tourisme durable doit s?inscrire dans une dynamique qui articule des modes de
production et de consommation responsables, toute en offrant aux populations qui vivent, travaillent ou
séjournent sur cet espace des avantages socio-économiques équitablement répartis.
Ce développement suppose un aménagement et une gestion intégrés des ressources ainsi que la participation
des acteurs locaux, afin de concilier sa mise en oeuvre avec les besoins et les capacités du territoire. »
Les travaux ont débouché sur des recommandations en matière de labels, normes et processus de certification,
d?investissements touristiques vis à vis d?opérateurs locaux, de prise en compte des changements climatiques,
de sensibilisation au tourisme durable, de gestion des zones côtières à forte pression touristique, de promotion
des patrimoines naturel et culturel et de développement du tourisme durable dans les territoires.
Le groupe de travail a insisté sur le fait
? que les entreprises touristiques ne peuvent s?engager dans un développement touristique durable si le
territoire tout entier ne se dote pas d?une gestion durable (ex un éco-hôtel dans une zone où les
déchets sont mal triés, l?eau de baignade de qualité moyenne, etc.)
? que l?implication des collectivités territoriales et des autres acteurs locaux dans un développement
durable de la destination touristique importe tout autant que l?engagement des professionnels du
tourisme et que le « verdissement » des métiers de ce secteur.
61/101
NOTE SUR LE TOURISME DURABLE
Sous direction du tourisme ? ministère de l?économie
Christine Vocher ? Danielle Küss - Sébastien Baholet / 31 août 2009
Sources
? Jean-François Crola (DGCIS). Notes internes à l'ex-direction du tourisme : « le tourisme a changé,
les touristes aussi ! », 2007 ; « L?attractivité territoriale? », 2005
? Philippe Bourdeau et Libéra Berthelot : « La Décroissance pour repenser le tourisme » (Université
de Grenoble, UMR PACTE CNRS), 2009
? MEEDAD : " Déplacements touristiques des Français : hyperconcentration des comportements les
plus émetteurs de gaz à effet de serre ", La lettre de la Direction des études économiques et de
l'évaluation environnementale, Hors-série 11, février 2008
? Jean-Marc Jancovici : manicore.com
La contrainte énergie-climat pour le tourisme
Une contradiction de fond
« La croissance effrénée des vols à bas coûts et leur proclamation comme levier de politique publique
permettant " l'augmentation du pouvoir d'achat " (Beigbeder, 2007) ne semble guère cohérente par rapport
aux mutations annoncées par les observateurs et experts dans le double contexte du changement climatique et
de l'après-pétrole (Céron et Dubois, 2006). La contradiction apparaît donc de plus en plus flagrante entre
le sentiment d'incertitude et de crise qui pèse sur le tourisme, et l'apparente euphorie technique,
économique, financière et immobilière dans laquelle semble baigner ce secteur sur fond de "
profitabilité durable " : aménagements pharaoniques (Dubaï, Macao, Bahamas, Suisse?), préfiguration du
tourisme spatial, fascination décomplexée des opérateurs touristiques pour le créneau du tourisme de luxe? »
(Burdeau / Berthelot 2009)
Quelques chiffres sur les émissions de gaz à effet de serre liées au tourisme
5 % des touristes français
contribuent à 50 % des
émissions de GES dues aux
déplacements touristiques
nationaux, les 10 % les plus
actifs en émettant presque les
deux tiers. Les pratiques les
plus émettrices concernent les
destinations lointaines et les
hébergements les plus
confortables (hôtels haut de
gamme), ainsi que les modes
de transport les plus coûteux
et rapides (avion) (MEEDAD
2008). La dépendance du
secteur touristique vis-à-vis de
la consommation d'énergie est
variable selon les filières (voir
paragraphe suivant).
Les activités touristiques
sont-elles également
vulnérables ?
Les deux illustrations suivantes
montrent les écarts entre activités
touristiques en terme d'émissions de
gaz à effet de serre.
Émissions de gaz à effet de serre, en kg
équivalent carbone, engendrées par les
vacances de 4 personnes selon la destination et
l'occupation
(Jean-Marc Jancovici, manicore.com)
62/101
Une activité fortement
émettrice présente une
vulnérabilité forte en cas de
renchérissement des
énergies (toutes indexées
sur le prix du pétrole). La
hausse « naturelle » du prix
des énergies ou le coût des
régulations qui vont se
mettre en place (taxe
carbone) devraient
progressivement le
provoquer. Ces deux
illustrations montrent que
l'économie touristique, selon
le type de vacances ou de
loisirs sur lesquels elle
repose est diversement
compétitive (ou vulnérable
). Ce qui est en jeu, c'est
donc la contribution
collective à la prise en
compte de « l'urgence
écologique »
et la compétitivité future
des entreprises du
tourisme.
Et du côté de la demande ?
Un tourisme majoritairement porté par la demande intérieure, les atouts du tourisme de
proximité
La réflexion sur le développement du tourisme ne peut ignorer la demande intérieure et le tourisme de
proximité. Le poids de la demande intérieure est un trait majeur du tourisme français. 90% des
français partent en France, ils assurent 65% des recettes (source : chiffres clés du tourisme 2008). La
crise montre leur rôle « d'amortisseur » : les territoires (Côte d'azur, Paris) et équipements (Eurodisney) qui
misent un peu plus que les autres sur les clientèles haut de gamme et/ou en provenance de l'étranger dévoilent
leur vulnérabilité ces derniers temps.
Exemple (source AFP 28/7/2009) :
« Le secteur des parcs d'attractions se porte bien, malgré la crise et pour les vingt ans du parc Astérix, on
constate une nette augmentation de la fréquentation touristique. Les 1,8 millions de visiteurs en 2008 et 68,5
millions de chiffres d'affaire seront aisément atteint pour 2009. Même constat chez Disney (15,3 millions de
Classement des activités pratiquées
selon l'émission moyenne de GES (en
kg) dues aux déplacements touristiques
associés
(MEEDDM 2008)
63/101
visiteurs en 2008), qui tout comme son rival a vu s'élever fortement la fréquentation de touristes de proximité
(+18% de touristes français d'octobre à mars), compensant la chute de ses clients étrangers. Le parc souffrira
toutefois de cette perte, sa clientèle étant majoritairement étrangère. Le troisième parc de France, le
Futuroscope se porte d'autant mieux que sa clientèle repose essentiellement sur des touristes français (+10%
de visiteurs en juillet). »
En outre, le développement des séjours proches est dans l'air du temps (et sans doute pour longtemps) : la
tendance lourde au fractionnement des séjours et la hausse prévisible du coût des transport devrait renforcer
l'attrait du tourisme de proximité. Voir le Figaro du 29/6/2009 « Partir en France »
Des pratiques touristiques qui s'individualisent
Le tourisme est de plus en plus multi-formes : le tourisme « pas cher des classes moyennes et ouvrières » est
moins dominant, un tourisme plus complexe, désynchronisé, thématisé (thalasso, golf, croisière, etc.) se
développe.
« Une capacité et une volonté croissante de s?organiser par soi-même pour ses loisirs et ses voyages : Internet
et les forfaits dynamiques, mais plus largement par un moindre recours aux professionnels du voyage par une
clientèle étrangère de proximité (Britanniques, Allemands, Belges?) pour qui la France est devenue
familière, surtout s?ils y ont acquis une résidence secondaire (près de 10 % du parc français de RS) ; une
clientèle étrangère de proximité qui utilise Internet pour dénicher des « bons plans » sur recommandation de
ses « pairs » sur des sites comparatifs communautaires. Cette liberté de choix s?exerce cependant dans un
contexte perçu comme devenant plus incertain, voire inquiétant. D?où une demande croissante de
sécurité, à de multiples niveaux : facilité d?accès à l?information, accompagnement et conseils efficace pour
la réservation, recherche de garanties et labels (cf. Plan Qualité Tourisme). » (Jean François Crola)
Mobilités, accessibilité, attractivité
« L?accessibilité par les transports amplifie le succès touristique d?une destination. Par exemple, les lignes
low-cost en moyen courriers (à partir du Royaume-Uni particulièrement), ont stimulé les achats de résidences
secondaires (les britanniques dans le grand ouest français) : elles ont créé de nouvelles clientèles touristiques
et ouvert de nouveaux marchés autant qu?elles ont créé de nouvelles destinations (Carcassonne, Limoges?).
Ce processus est européen, cette attractivité nouvelle de territoires, ruraux notamment, est fragile (extension
des low cost vers l?Europe de l?Est et la Méditerranée). » (Jean-François Crola) Le mouvement d?étalement
urbain se poursuit ainsi que la hausse continue de demande de déplacements de travail-loisirs-vacances
(automobile, aérien low-cost, multi-résidences, LGV...). En terme de mobilités touristiques, quel sera
l?impact de mesures de régulation-hausse du coût des déplacements, de protection de l?environnement,
conjuguées à des mesures de renforcements sécuritaires ?
« L'accessibilité de l'information est en plein bouleversement. L?offre de tourisme en ligne, info et
réservation : les sites et systèmes d?informations touristiques en ligne (locaux, régionaux, national :
www.Franceguide.com ) notamment), introduisent une révolution dans l?accès commercial aux produits et
destinations touristiques : logique de « dernière minute », mise en comparaison et en concurrence
exacerbée. » (Jean-François Crola)
L'accessibilité sociale
Le taux de départ des français en 2007 : 73% pour une nuit et plus, 63,6% pour 4 nuits et plus, un chiffre
qui plafonne depuis plusieurs années.
Les nouveaux positionnements de territoires touristiques (territoires ruraux irrigués par les compagnies
lowcost, montée en gamme de l'offre d'hébergement...) posent la question du maintien d?une offre
d?hébergements diffus et économiques : transmission de l?hôtellerie indépendante, maintien de l?offre de
camping municipaux, de villages de vacances à clientèle sociale? Y-a-t-il une clientèle solvable pour la
montée en gamme de l'offre de tous les territoires et entreprises touristiques ? La politique publique
d'aide au départ en vacances (chèque-vacances) est-elle en mesure d'accompagner un mouvement global de
hausse du coût des vacances ?
64/101
Renforcer le tourisme rural comme pilier du tourisme durable
Le développement du tourisme rural représente un gisement de croissance pour les territoires. Il offre un
complément de revenu aux néo-ruraux, aux agriculteurs et aux artisans, il suscite la rénovation et l'entretien
de milliers de bâtisses qui constituent le patrimoine rural. Par ailleurs, la localisation des dépenses
touristiques, des résidences secondaires et des retraités tend à se concentrer hors des territoires urbains. Le
tourisme rural peut aider des territoires défavorisés à se désenclaver, à re-accueillir des habitants grâce aux
équipements et aux services créés.
Un poids important dans l'économie touristique (Source DGCIS (ex-DT) 2007)
- 32 % des nuitées, 38 % des séjours touristiques.
- 20,6 %de la consommation touristique soit environ 15 milliards d?euros.
- 75 % de Français (dont 32 % de Franciliens les autres étant le plus souvent urbains) et 25 % d?étrangers
(dont 69 % de 4 pays européens : Royaume Uni, Allemagne, Belgique et Pays Bas).
- 50 % des capacités nationales d?hébergement (9,5 millions de lits dont 1,5 marchands).
- 75 % des nuitées effectuées dans le secteur non marchand (résidences secondaires, famille...).
- Une répartition de la fréquentation sur toute l?année.
- 7 parcs nationaux et 46 parcs naturels régionaux qui représentent 14 % du territoire national.
- 28 sites inscrits au patrimoine culturel et naturel mondial de l?UNESCO.
- 40 000 monuments historiques, 90 Pays d?art et d?histoire, 6 000 musées, 1 000 Festivals culturels.
- 180 000 km de chemins et sentiers balisés pour la randonnée pédestre.
- 160 000 km de sentiers équestres balisés pour le tourisme équestre.
- 8 500 km de voies navigables pour le tourisme fluvial.
- 20 000 km de véloroutes et voies vertes programmés pour le tourisme à vélo.
Perspectives
Les observateurs prévoient une hausse globale de l?activité, le tourisme rural étant le plus dynamique dans
sa croissance, car la demande pour un « tourisme authentique » connaît un développement important et
constant. Le tourisme rural bénéficie du nouvel étalement des séjours dans le temps, puisqu'il est moins
adossé aux conditions climatiques. Il est très bien placé pour les courts séjours, en fort développement. Il
n?est pas victime de la réputation de cherté qui frappe certains autres secteurs du tourisme français face à la
concurrence étrangère.
Cependant, le tourisme rural souffre, du fait même de sa diversité, d?un manque de lisibilité, d?où le
travail qui est fait aujourd?hui par un certain nombre d?acteurs publics et privés dans les domaines de la
labellisation (le plan Qualité tourisme) et de la mutualisation de l?offre (plateforme «franceguide.com»).
Pistes pour le développement du tourisme rural
L'économie touristique fonctionne avant tout sur le modèle du marché, mais l'État tient un rôle majeur dans la
définition du cadre de cette économie touristique. Cette action se traduit notamment par trois dispositifs en
vigueur, dont le tourisme rural doit tirer parti : le plan qualité tourisme, la labellisation tourisme et
handicap, le chèque vacances.
La politique nationale en faveur du tourisme rural peut s'orienter principalement sur la diversification de
l'offre, l'amélioration de la qualité des produits et la valorisation des patrimoines, grâce au
renforcement des réseaux professionnels et au soutien apporté aux structures de développement local
capables de coordonner des acteurs isolés :
? Réseaux d'hébergements et labels qualité : Gîtes de France, Logis, Rando Accueil, Camping qualité, etc.
? Réseaux territoriaux (favoriser les coopérations sur un territoire) : Plus beaux villages de France, Stations
vertes, Pays touristiques, Parcs naturels régionaux
? Activités et produits : tourisme à vélo, assiette de pays, Bienvenue au pays (association INTERPATT)
? Valorisation du patrimoine : Réseau des grands sites de France par exemple
65/101
Pour conforter l'offre touristique rurale et en faire un réel vecteur de développement, il convient de la
compléter par une offre pertinente de services de proximité, l'amélioration des conditions d'accès et de
l'information :
? Améliorer les conditions de création et de maintien de l'emploi : combiner des emplois saisonniers dans
les exploitations agricoles et les entreprises touristiques
? Faciliter l?intermodalité des transports, reconvertir certaines infrastructures existantes pour les mobilités
douces
? Préserver le patrimoine bâti et culturel, développer leur mise en valeur évènementielle
? Gagner en lisibilité grâce au développement des TIC
Développer le tourisme à vélo
Le tourisme à vélo rencontre les aspirations grandissantes des touristes français et étrangers pour les valeurs
du bien-être et de l'écologie. Une politique nationale en faveur de cette filière proposerait une voie inédite
pour le renouvellement et le développement de l'offre touristique française. La France a de nombreux
atouts pour devenir la première destination mondiale pour le tourisme à vélo.
Dès à présent, ce tourisme engendre en France 1,9 milliard d'euros de dépenses annuelles, dont 50% en
hébergement et restauration (Atout France 2009). Le niveau de dépense des touristes à vélo est plus élevé que
la moyenne : 75¤/j/itinérant et 61¤/j/touriste en séjour, contre 54¤/j/touriste moyen. Pourtant, ce tourisme ne
représente que 3,3% des séjours (SDT 2007), la marge de progression est donc importante.
La politique nationale en faveur du tourisme à vélo vise l'accroissement de cette activité touristique durable.
L'État accompagne le projet « France à vélo », dont l'ambition est de rendre plus lisibles les
destinations de tourisme à vélo, en s'appuyant sur les destinations pionnières : Val de Loire, Bourgogne,
vallée du Rhin, côte Atlantique? Dans ce développement, l'État n'est pas l'acteur de terrain principal... mais
il accompagne les autres acteurs. A partir de 2010, il apparaît nécessaire de constituer un partenariat entre
tous les acteurs, notamment sous la forme d'une équipe opérationnelle ayant pour mission de mieux
coordonner et surtout valoriser ? en premier lieu sur le plan de l'économie touristique ? le réseau de
véloroutes et voies vertes progressivement réalisé par les collectivités territoriales et doté de services que
recherchent les diverses clientèles. Il s'agit de promouvoir et coordonner la réalisation des itinéraires,
leur promotion commerciale, les services qu'il doivent offrir, etc. (du type de « la Suisse à Vélo » ou de «
Vélo Québec »).
Estimation de l'impact du triplement de la
pratique du vélo en France, d'ici 2020, sur
les différents secteurs économiques
concernés. Le tourisme en serait le premier
bénéficiaire. (Source Atout France 2009)
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STRUCTURE DE L?EMPLOI DANS LE TOURISME
Source CEREQ - 2008
Détail du pôle « loisirs »
Remarque : plus du tiers du pôle loisirs est composé de la NAF « autres activités sportives » ;
Niveau de diplôme des salariés du secteur par pôle
Source enquête emploi (sélection NAF) année 2007
Evolution des effectifs salariés (source Unedic)
43 300
40 800
262 000
240 500
0
50000
100000
150000
200000
250000
300000
2003 2004 2005 2006 2007
Voyages
Hébergement
Loisirs
0
1
1
1
2
3
4
4
5
6
6
6
6
7
14
34
0 5 10 15 20 25 30 35 40
611B Transports côtiers
925E Gestion du patrimoine naturel
923K Activités diverses du spectacle
612Z Transports fluviaux
930K Activités thermales et de thalassothérapie
925C Gestion du patrimoine culturel
923B Services annexes aux spectacles
927C Autres activités récréatives
611A Transports maritimes
602C Téléphériques, remontées mécaniques
923D Gestion de salles de spectacles
923F Manèges forains et parcs d'attractions
926A Gestion d'installations sportives
927A Jeux de hasard et d'argent
923A Activités artistiques
926C Autres activités sportives
%
8
47
12
39
18
5
22 24
0
10
20
30
40
50
%
voyage hébergement loisirs Tous secteurs
niv VI niv V niv IV niv III niv II et I
67/101
Tranche d?âges
Source enquête emploi (sélection NAF & PCS) année 2007
Niveau de diplômes
Source enquête emploi (sélection NAF & PCS) année 2007
47
29
0
10
20
30
40
50
%
voyage hébergement loisirs tous secteurs
15-24 25-34 35-44 45-54 + de55
45
43
0
10
20
30
40
50
%
Voyage Hébergement Loisirs
niv VI niv V niv IV niv III niv II et I
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LA FORMATION DANS LE TOURISME
Rappel : tous les diplômes sont répartis en 6 niveaux :
niveau VI : sorties du 1er cycle du second degré, des formations pré professionnelles (certification d?études primaires (CEP),
classes pré-professionnelles de niveau (CPPN), classe préparatoire à l?apprentissage (CPA)) et des quatre premières années de
sections d?enseignement spécialisé (SES), sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) et Établissements
régionaux d'enseignement adapté (EREA)
niveau V bis : sorties des classes de 3ème, des classes de second cycle court avant l?année terminale, de la dernière année de
sections d?enseignement spécialisé (SES), sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) et Établissements
régionaux d'enseignement adapté (EREA)
niveau V : sorties de l?année terminale de second cycle court (certificat d?aptitude professionnelle (CAP) ? brevet d?études
professionnelles (BEP) et des classes de second cycle long avant la terminale.
niveau IV : sorties des classes terminales de second cycle long et des classes post-baccalauréat avant le niveau III.
niveau III : sorties avec un diplôme bac + 2 ans (diplôme universitaire de technologie (DUT), brevet de technicien supérieur
(BTS), diplôme d?études universitaires générales (DEUG), écoles de santé)
niveau II et I : sorties avec un diplôme de 2ème ou 3ème cycle universitaire ou un diplôme de grande école.
1) FORMATION INITIALE DANS L?ENSEIGNEMENT SUPERIEUR (NIVEAUX I, II ET III)
L?offre de formation universitaire en tourisme du ministère de l?enseignement supérieur et de la recherche
s?est beaucoup développée au cours des dernières années. Les diplômes tourisme et hôtellerie-restauration de
ce niveau sont cependant de plus en plus concurrencés sur le marché de l?emploi par d?autres diplômes plus
généralistes : commerce, communication, gestion, etc.
Dans le cadre de l?harmonisation des cursus d?enseignement supérieur européens, le cursus universitaire
français s?organise autour de trois diplômes : la licence, le master et le doctorat. Cette nouvelle organisation
dite « LMD » permet d?accroître la mobilité des étudiants européens, la mobilité entre les disciplines et entre
les formations professionnelles et générales. Le système « LMD » est accessible aux étudiants du secteur du
tourisme.
Les masters professionnels
Il existe une cinquantaine de masters professionnels correspondant à des formations aux métiers du tourisme
dans les pôles principaux du tourisme (hôtellerie-restauration, loisirs, sports et culture). La liste suivante
illustre la diversité de l?offre.
Domaine Droit, économie et gestion
? Mention métiers du tourisme, de l?hôtellerie et des loisirs, Spécialité management du tourisme et des
loisirs, Parcours marchés émergents (ESTHUA/Angers)
? Mention management, Spécialité management des équipements touristiques (Bordeaux IV)
? Mention économie et gouvernance de l?environnement et du territoire, Spécialité tourisme et
environnement (Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines)
? Mention droit fiscal, Spécialité droit et fiscalité du tourisme (Paris I)
? [?]
Domaine Sciences humaines et sociales
? Mention cultures et sociétés, Spécialité développement de projets en tourisme culturel (Brest)
? Mention géographie et aménagement, Spécialité aménagement touristique, parcours tourisme
durable : méthodes et pratiques (Pau et pays de l?Adour)
? Mention développement des territoires ruraux, Spécialité tourisme et valorisation des territoires
(Clermont-Ferrand)
69/101
? Mention histoire de l?art, Spécialité valorisation touristique des sites culturels (Paris I)
? [?]
Domaine Arts, lettres et langues
? Mention médiation culturelle, Spécialité médiation et ingénierie touristique et culturelle des
territoires (Paris 3)
? [?]
Domaines Sciences, technologies, santé/Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS)
? Mention sport, santé, société, Spécialité loisir, environnement, sport, tourisme (Grenoble)
? Mention management du sport, des loisirs et du tourisme, Spécialité ingénierie, management et
aménagement touristique (Pau et pays de l?Adour)
? [?]
Les licences professionnelle
Il existe une soixantaine de licences professionnelles correspondant à des formations aux métiers du tourisme
dans les pôles principaux du tourisme (hôtellerie-restauration, loisirs, sports, culture). Les licences pro ont été
créées en 1999 et mises en place en 2000. La liste suivante illustre la diversité de l?offre :
? Dénomination nationale « Commerce », Spécialisation métiers touristiques de la découverte
économique (ESTHUA/Angers)
? Dénomination nationale « Commerce », Spécialisation gestion et mise en valeur de sites touristiques et
culturels (IUT/Caen)
? Dénomination nationale « Aménagement du territoire et urbanisme », Spécialisation concepteur de
produits touristiques patrimoniaux (Grenoble 1)
? Dénomination nationale « Aménagement du territoire et urbanisme », Spécialisation valorisation et
gestion touristique des productions alimentaires des territoires ruraux (Lyon 2)
? Dénomination nationale « Activités sportives », Spécialisation tourisme sportif (Clermont-Ferrand)
? Dénomination nationale « Activités sportives », Spécialisation métiers du tourisme et des loisirs
sportifs (Dijon)
? Dénomination nationale « Management des organisations », Spécialisation patrimoines, langues et
tourismes (La Rochelle)
? Dénomination nationale « Management des organisations », Spécialisation ingénierie du
développement touristique par les loisirs sportifs de nature (Toulouse)
? Dénomination nationale « Développement et protection du patrimoine culturel », Spécialisation
animation et valorisation du patrimoine (Lille 1)
? Dénomination nationale « Développement et protection du patrimoine culturel », Spécialisation
patrimoine, environnement et tourisme (Amiens)
? Dénomination nationale « Hôtellerie et tourisme », Spécialisation gestion touristique internationale
(Cergy-Pontoise)
? Dénomination nationale « Hôtellerie et tourisme », Spécialisation accueil, réception, hôtellerie-
restauration (Nantes)
? [?]
Les BTS tourisme (ministère de l?Education nationale)
Ce sont notamment :
? BTS : animation et gestions touristiques locales (AGTL)
? BTS vente et productions touristiques (VPT) (pour ces deux BTS en 2008, inscrits : 5 116 , admis :
3 708) ;
? BTS hôtellerie restauration (option A mercatique et gestion hôtelière)
70/101
? BTS hôtellerie restauration (option B art culinaire, art de la table et du service)
? BTS responsable hébergement (pour ces 3 BTSP en 2008 inscrits : 2 957, admis : 2 337)
Autres
? Jeunesse et Sports : Ex : Niveau II : Diplôme d?État supérieur de la jeunesse, de l?éducation
populaire et du sport (DESJEPS) : parmi les mentions de la spécialité « perfectionnement sportif »,
on peut citer le vol à voile, le surf, la pétanque, les activités physiques adaptées, le golf, etc. et dans
la mention « direction de structure et de projet » de la spécialité « animation socio-éducative ou
culturelle ».
? Jeunesse et Sports : Ex : Niveau III : Diplôme d?État de la jeunesse, de l?éducation populaire et du
sport (DEJEPS) : parmi les mentions de la spécialité « perfectionnement sportif », on peut citer le
surf, la pétanque, le golf, etc. et dans la mention « développement de projets territoires et réseaux »
de la spécialité « animation socio-éducative ou culturelle ».
? Ministère de l?économie : Ex : Niveau III : assistant de développement de tourisme local, responsable
d?établissement touristique.
? Ministère de l?Agriculture : ex BTSA / Gestion et protection de la nature ; BTSA / Services en espace
rural
Les examens obligatoires
Au sein des métiers du guidage, qui sont réglementés, trois métiers ne sont accessibles que par examen :
- Conférencier national
- Guide-conférencier des villes et pays d?art et d?histoire
- Animateur de l?architecture et du patrimoine
2)FORMATION INITIALE DANS L?ENSEIGNEMENT SECONDAIRE (NIVEAUX IV, V ET VI)
Ministère Education Nationale
Les diplômes délivrés correspondent essentiellement à la filière hôtellerie ? restauration ? tourisme.
Les chiffres ci-dessous relatifs, pour chaque diplôme, au nombre d?inscrits à l?examen et au nombre d?admis
sont issus des statistiques du ministère de l?éducation nationale43. Ce sont les effectifs session 2008 France-
Métropolitaine.
Niveau V
? Brevet d?enseignement professionnel - BEP : métiers de la restauration et de l?hôtellerie (candidats
inscrits : 14 098, candidats admis : 11 767),
? Certificat d?aptitude professionnelle - CAP : cuisine, restaurant, services hôteliers, services en
brasserie-café, agent polyvalent de restauration (inscrits : 18 335, admis 14 421),
? Mentions complémentaires (MC) : employé-traiteur, cuisinier en desserts de restaurant, sommellerie,
employé barman (inscrits : 2 440, admis : 2 161)
Niveau IV
? Brevet professionnel - BP : cuisinier, barman, gouvernante, sommelier, restaurant (inscrits : 1 185,
43 Source ministère de l?éducation nationale/Direction de l?évaluation, de la prospective et de la performance/Base centrale
de pilotage - Traitement Direction générale de l?enseignement scolaire DGESCO A2-1
71/101
admis : 802)
? Bac technologique : hôtellerie (inscrits : 2 666, admis : 2 251)
? Bac professionnel : restauration (inscrits : 4 939, admis : 3 672)
? Mention complémentaire: accueil réception, organisateur de réception, art de la cuisine allégée
(inscrits : 662, admis : 574) ; à noter que la mention complémentaire télé billetterie et services voyages
(inscrits : 127, admis : 110) a été abrogée.
Ministère chargés de la Jeunesse et des Sports
Dans le domaine, étendu, des métiers de l?animation et de l?encadrement des activités physiques et sportives.
Ces formations visent des métiers exercés à la fois pour des résidents (abonnés de clubs, d?associations?) et
des touristes notamment durant les saisons d?hiver et d?été. Les diplômes intéressant le tourisme sont
principalement situés aux niveaux IV et V. Les exemples ci-dessous sont donnés à titre d?illustration et seuls
les diplômes principaux sont mentionnés.
Niveau V
? Brevet d?aptitude professionnelle d?assistant animateur technicien de la jeunesse et des sports
(BAPAAT) : les formations sont organisées à partir de trois options dont deux concernent
directement le tourisme (« Loisirs tout public », « Loisirs de pleine nature ») ; les candidats ont la
possibilité d?une qualification dans un ou plusieurs supports techniques, sportifs ou socioculturels
(escalade, VTT, randonnée pédestre, randonnée nautique/raft, poney, tir à l?arc, théâtre, arts
graphiques, patrimoine ethnologique, jeux, etc.)
Niveau IV
? Brevet professionnel de la jeunesse, de l?éducation populaire et du sport (BPJEPS) : parmi les
spécialités, on peut citer les activités nautiques, loisirs tout public, activités équestres, activités
physiques pour tous, activités gymniques de la forme et de la force, activités de randonnée, etc.
? Brevet d?État d?éducateur sportif 1er degré (BEES) : parmi les nombreuses disciplines, on peut
mentionner les activités équestres, l?alpinisme (aspirant guide, accompagnateur en moyenne
montagne?), canoë-kayak et disciplines associées (eaux vives, mer, raft, canyon?), char à voile,
activités de la natation, parapente, plongée subaquatique, ski nautique, vol libre option parapente,
voile, volley-ball, trampoline, etc.
Ministère de l?Agriculture
- Baccalauréat professionnel / Services en milieu rural
3.) FORMATION CONTINUE
Les modules de formation continue ont vocation :
? soit à préparer un diplôme de la formation initiale
? soit à préparer un diplôme spécifique de la formation continue (certificat de spécialisation, certificat
de qualification professionnelle, formation reconnue comme équivalent un niveau de diplôme)
? soit à acquérir une compétence supplémentaire sans validation par un titre officiel.
Ils sont donc de tout niveau mais on trouve là les filières permettant l?insertion dans l?emploi des personnes
peu ou pas qualifiées et la validation des compétences : par exemple :
? Niveau V : agent de loisirs, agent d?accueil touristique, agent d?hôtellerie, garçon ou serveuse de
restaurant, cuisinier (ière), agent de restauration, employé barman?
72/101
Le réseau de la formation continue n?est pas spécifique pour le tourisme, à part quelques écoles spécialisées
notamment dans les formations en hôtellerie et restauration :
? Le réseau de l?AFPA : l?offre de formation du ministère de l?économie, de l?industrie, et de
l?emploi par exemple correspond aux titres à finalité professionnelle proposés par l?Association pour
la formation professionnelle des adultes (AFPA) dans le domaine de l?hôtellerie -restauration-
tourisme (de l?ordre d?une quinzaine de formations du niveau V au niveau III). Les formations de
niveau V correspondent à des emplois de premier niveau et répondent à un souci d?insertion
professionnelle de publics fragiles.
o Niveau V : agent de loisirs, agent d?accueil touristique, agent d?hôtellerie, garçon ou
serveuse de restaurant, cuisinier (ière), agent de restauration
o Niveau IV : technicien d?accueil touristique option accompagnement, technicien d?accueil
touristique option animation, hôtesse de tourisme, animateur de tourisme local, responsable
de restaurant, réceptionniste en hôtellerie, gouvernante en hôtellerie, conseiller en séjours et
voyages.
? Environ 290 GRETA (groupements d?Etablissements publics locaux d?enseignement fédérant leurs
ressources pour organiser des actions de formation continue pour adultes). Ces groupements
préparent aux diplômes professionnels du CAP au BTS, par exemple : BTS vente et production
touristiques, conseiller en voyages, guide-interprète régional, réceptionniste d?hôtel, BEP serveur de
restaurant, employé barman?
? Services de formation continue des universités (de nombreux masters peuvent se préparer en
formation continue)
? Réseau des chambres consulaires et notamment celui des CCI (au nombre de 159) qui proposent
environ 300 formations (en incluant les formations HCR) et préparent également aux diplômes
professionnels
? Organisations professionnelles (formation achetée auprès d?organismes privés ou dispensées en
interne)
? Entreprises (formation achetée auprès d?organismes privés ou dispensées en interne)
Titres spécifiques de la formation continue en tourisme (enregistrés au Répertoire national des
certifications professionnelles)
a) Titres élaborés au plan local et enregistrés, après examen, au Répertoire national des certifications
professionnelles
Ces titres se distinguent des diplômes d?État car il s?agit de formations « territorialisées » ayant vocation à
répondre à des besoins économiques locaux. Ils concernent la formation continue et couvrent tous les niveaux
(de V à I) et émanent le plus souvent d?organismes de formation privés. Leur inscription, après examen, au
RNCP, leur confère une reconnaissance officielle au plan national.
Pour le secteur du tourisme, les formations suivantes peuvent être citées :
? Formation « création/reprise d?entreprises de services ou tourisme en milieu rural et montagnard »,
accompagnateur de randonnée nature (Association pour la formation des ruraux - AFRAT),
? Formations « manager en hôtellerie internationale », « directeur d?hôtellerie internationale » (Ecole
supérieure de commerce et gestion hôtellerie et tourisme VATEL),
? Formation « responsable de structure d?accueil touristique » (Institut national de formation et
d?application ? INFA),
? Formation « agent de comptoir polyvalent » (Chambre de commerce et d?industrie de Tarbes et des
73/101
Hautes-Pyrénées ? Institut régional de tourisme et d?hôtellerie IRTH),
? Formation « conseiller en tourisme » (Enseignement formation tourisme ? EFT)
? [?]
b) Certificats de qualification professionnelle (CQP) enregistrés, après examen, au Répertoire national des
certifications professionnelles
Les CQP relèvent de la formation continue. Ils sont élaborés et reconnus par les acteurs de branches dans le
cadre du fonctionnement des commissions paritaires nationales de l?emploi (CPNE). Ils permettent de
répondre de façon rapide aux besoins de la branche, offrent des possibilités de qualification aux salariés
expérimentés par la voie de la validation des acquis de l?expérience (VAE).
Dans le secteur HCR peuvent être cités les CQP suivants enregistrés au RNCP :
CQP d?agent de restauration, CQP d?assistant(e) d?exploitation (spécialisations restauration et hébergement),
CQP de chef gérant(e), CQP d?employé(e) qualifié(e) de restauration, CQP d?employé(e) technique de
restauration, CQP d?employé(e) d?étage, CQP d?exploitant(e) en restauration, CQP de réceptionniste, CQP de
serveur(euse) en restauration.
Autres CQP relevant du secteur du tourisme dont l?inscription au RNCP est en cours :
CQP de cuisine, CQP de cuisinier (en expérimentation), CQP de gouvernante (en expérimentation), CQP
d?hydro technicienne.
Autres CQP en cours de développement dans le secteur du tourisme :
CQP de commis sommelier, CQP des métiers de la nuit.
Dans le secteur des espaces de loisirs, d?attractions et culturels existent en particulier les CQP :
CQP d?opérateur de parcours acrobatique en hauteur, CQP d?opérateur d?attraction, [?]
Dans le secteur des métiers du sport et de l?animation, peuvent être cités au titre des métiers du tourisme :
CQP de moniteur de voile, CQP d?animateur soigneur assistant (centres équestres), CQP d?éducateur de
grimpe d?arbres, [?]
c) Certificats de spécialisation,
Pour le ministère de l?agriculture : (CS de niveau IV) :
? Tourisme vert, accueil et animation en milieu rural
? Animateur généraliste de loisirs option Attelage de loisir
74/101
Les métiers du tourisme : approche nationale, Marseille, Céreq, 2006
GUITTON Christophe , AGUETTANT Nathalie , LABRUYERE Chantal , MAHLAOUI Samira
Extraits : jugement sur la formation en tourisme en France
Caractérisation de l?offre de formation : données générales
? Il est important de signaler immédiatement que le classement des formations selon ce découpage de
champs d?activité n?est pas aisé, notamment pour les formations supérieures, car nombre de cursus
affichent dans les intitulés un spectre très large, ouvrant sur un ensemble de métiers relevant aussi
bien du tourisme au sens strict, que de l?hôtellerie-restauration (H&R), mais aussi des loisirs et dans
certains cas des transports : outre les formations conjointes en « hôtellerie-restauration » de l?enseignement
professionnel, on trouve en effet au niveau des licences professionnelles, une filière intitulée « hôtellerie-
tourisme », qui compte 16 licences qui sont ensuite spécifiées par des options qui peuvent être
monovalentes (tourisme, hôtellerie, loisirs), mais sont le plus souvent bivalentes (hôtellerie-tourisme ;
tourisme-loisir et hôtellerie-restauration ). D?autres filières universitaires proposent
des spécialisations « tourisme » au niveau licence, notamment en économie-gestion, géographie-
aménagement du territoire, et STAPS. Au niveau des IUP (diplôme d?ingénieur-maître) la filière s?appelle «
transport hôtellerie tourisme et loisirs », mais 4 des 6 établissements proposent une option bivalente (loisirs-
tourisme) et les deux autres sont plurivalents. Quant au niveau « bac+5 », les masters (ou anciens DESS),
sont également généralement bivalents (tourisme et hôtellerie, tourisme et loisirs ? ou sport ? et aussi
tourisme et patrimoine ? ou culture). Dans les organismes e formation privés spécialisés les mêmes
associations se retrouvent (hôtellerie-restauration pour Vatel par exemple, ou hôtellerie-tourisme pour les
instituts des chambres de commerce -CCI).
[?]
On notera que le décompte des diplômes ou titres n?a pas le même sens pour les ministères disposant d?une
offre nationale de certifications (Enseignement professionnel ou Travail) et les certificateurs qui
proposent des spécialités de formation territorialisées (universités, organismes privés) : dans le premier
cas à un même diplôme peuvent correspondre de très nombreuses sections ouvertes sur tout le territoire alors
que dans le second, à une certification correspond généralement une section et une seule, dans un
établissement donné. Le poids des différents certificateurs, en terme de flux de diplômés, sera donc très
différent de leur poids apparent en termes de nombre de certifications mises sur le marché de la
formation. (pp. 43-44)
[?]
Sur le champ du tourisme nous avons vu que le nombre de certifications au niveau V, IV et III n?était
pas très élevé, et que l?Education nationale n?était présente qu?à partir du niveau III, qui constituerait
selon les membres de la 17ème CPC (Tourisme, hôtellerie, loisirs), le niveau de formation de base pour
exercer dans ce secteur.
Au niveau III ce sont les deux BTS de l?Education nationale qui alimentent pour l?essentiel le marché
du travail , avec près de 4 300 jeunes en formation initiale (voie scolaire (94 %) ou apprentissage (6 %)),
auxquels s?ajoutent 1 300 « autres candidats » au diplôme (formation continue, individuels etc.), ce qui
représente quand même près de deux inscrits sur 10 aux examens. On constatera que les établissements
publics n?accueillent que quatre jeunes sur 10 en formation initiale scolaire et quasiment aucun apprenti (à
peine 12 sur 270). La volonté de maîtrise des flux affichée par l?Education nationale, pour ces diplômes
considérés comme trop attractifs par rapport aux besoins du marché, est contournée par les organismes de
formation privés qui affirment répondre, en ouvrant partout des sections, à une demande des familles et des
jeunes. Alors que l?Education nationale propose une offre très équilibrée entre les deux
spécialités, on notera que l?offre privée est particulièrement développée sur le BTS destinant plutôt au
tourisme émetteur (agences de voyage notamment), son attractivité pour les jeunes étant particulièrement
grande. Bien qu?inférieurs de dix points dans le privé, les taux de réussite aux examens y restent corrects.
75/101
Pour les autres types de
candidats, ces taux sont beaucoup plus faibles, comme dans toutes les spécialités, et atteignent péniblement
les 50 %. A noter qu?un nombre croissant d?adultes cherche à obtenir le BTS VPT par la VAE (152
candidats en 2004). A ce niveau de formation, la prééminence des diplômes Education nationale est
totale : même si on ne les compare qu?avec les effectifs d?adultes préparant les BTS tourisme (environ 800
dans la catégorie « autres candidats »), les effectifs de stagiaires de l?AFPA pour les formations de niveau III
(40 au total pour deux titres), sont tout à fait marginaux.
Au niveau IV, en revanche le ministère de l?emploi a formé 450 adultes au total (pour trois titres et six
options) et a mis sur le marché 386 diplômés (85 % de réussite). La spécialité la plus demandée (290
candidats et 249 reçus) est celle de technicien d?accueil touristique, option accompagnement ou
animation, correspondant donc à une activité de tourisme récepteur. A noter d?ailleurs que les organismes de
tourisme (TR) ont souligné dans les entretiens réalisés
sur le volet emploi qu?une partie de leur besoin était située à ce niveau là. Ces effectifs, non marginaux pour
le ministère de l?Emploi, restent cependant peu importants pour un niveau de qualification sur lequel la
concurrence est très faible, aussi bien dans le privé (un seul titre) qu?à l?Education nationale qui ne propose
que la mention complémentaire «billetterie », préparée par 181 jeunes en formation initiale et 59 adultes en
formation continue.
Au niveau V, l?AFPA a formé seulement une cinquantaine de candidats au titre d?agent d?accueil
touristique (47 admis, soit 96 % de réussite) et on ne dispose d?aucune base pour estimer les effectifs formés
aux quatre titres privés délivrés par quelques organismes spécialisés.
En ce qui concerne l?Enseignement supérieur, les statistiques d?inscrits en licences professionnelles en
2003 (source Céreq, Reflet) indiquent pour les 16 LP de la filière Hôtellerie et tourisme, un effectif de 335
total de 619 inscrits19 à niveau bac+3. Il faut rajouter à cela les dix promotions de DNGIN, comptant en
moyenne 20 étudiants, soit 200 candidats par an environ.
Pour les niveaux supérieurs, le suivi des effectifs n?est pas centralisé. Il est donc très difficile d?estimer le
nombre d?étudiants dans ces filières. Cependant, si on considère qu?en moyenne une promotion de master 2
compte au maximum 20 étudiants, on peut penser que chaque année 800 étudiants au maximum préparent
un master à dimension « tourisme ». (pp. 52-54)
[?]
En conclusion
Ces résultats semblent confirmer les positions affichées par les représentants des organismes de tourisme
(tourisme récepteur), en matière de niveau de recrutement : une bonne partie de leurs besoins seraient à
niveau IV pour des postes d?employés qualifiés. L?offre de formation « spécialisée » ne couvrant pas ce
niveau, en formation initiale, ils recrutent soit en dehors de cette spécialité (ex bac pro services22), soit
utilisent le vivier important de diplômés de niveau III disponibles sur le marché, du fait notamment du fort
développement de l?offre de formation privée sur ce créneau. Ce constat interroge sur le consensus des
professionnels représentés à la 17e CPC « tourisme, hôtellerie restauration » pour réclamer dès 198623 la
suppression du brevet de technicien (niveau IV) qui comportait trois options (voyage, information touristique
et hôtesses). Cette suppression, qui ne sera entérinée par la CPC que dix ans plus tard (avril 1995) a été votée
à l?unanimité, l?argument majeur des professionnels étant que « pour occuper des fonctions dans des agences
de voyage les professionnels souhaitent recruter des jeunes qui possèdent une solide culture générale, ayant
l?usage de deux langues vivantes étrangères au minimum et des connaissances commerciales, comptables et
administratives ».
En l?absence de travail approfondi sur le contenu de l?activité des employés qualifiés des agences de voyage
et des organismes de tourisme, il est difficile de se prononcer sur la nature et le niveau des compétences
mises en oeuvre effectivement dans ces types de professionnels et donc de porter une appréciation sur
l?argumentaire développé par les professionnels. Mais l?analyse des emplois tenus montre à l?évidence un
décalage notable entre l?aspiration naturelle des jeunes détenteurs de BTS à occuper des emplois de
«technicien » et le statut (et la rémunération) des emplois qui leurs sont accessibles.
76/101
Le développement très important ces dernières années de formations universitaires de niveau II et I
(cf. en Annexe 4 le tableau des licences et masters), en particulier sur le créneau du tourisme récepteur
(gestion-management de structures touristiques et gestion-valorisation des ressources touristiques) mais
également du tourisme émetteur (conception ou distribution de produits touristiques), devrait contribuer à
accentuer dans les années à venir les effets de déclassement observés pour les BTS tourisme. (p.59)
77/101
L?INSERTION DES DIPLOMES DU TOURISME
ENQUETE GENERATION 2004
Mickaële Molinari (CEREQ)
RENCONTRES du 2 décembre 2008
? Présentation
? Indicateurs d?insertion des diplômés de formations « Tourisme ».
? Données sur l?alimentation des emplois « touristiques » par les débutants.
? GENERATION 2004 : UNE ENQUETE..
? Auprès d?un échantillon de 65 000 jeunes sur les 737 000 sortis de formation initiale en 2004 ;
? Elèves, étudiants, apprentis?Interrogés au printemps 2007 ;
? Inscrits dans un établissement de formation en 2003/2004 ;
? Ayant quitté le système éducatif en 2004 ;
? N?ayant pas interrompu leurs études avant 2004 ;
? N?ayant pas repris d?étude pendant l?année qui a suivi leur entrée sur le marché du travail.
? Echantillon formations « Tourisme »
niveaux de diplôme
effectifs présents
dans la base
nombre de diplômés
Niv IV (BTA)
199 148
Niv III (BTS, DEUST)
134 96
Niv II (Lic, Mait)
199 192
Niv I (DESS)
125 125
Ensemble 657 561
Repérés dans la base génération 2004, avec mots clés (tourisme, loisirs).
Remarques :
- Pour les niveaux III, il s?agit essentiellement de BTS (Tourisme Loisirs, Ventes de Production
Touristiques et Animation Gestion Touristique locale). Il ya également quelques DEUG STAPS
(animation, management des activités physiques et sportives et de loisirs dans les collectivités).
- Pour les niveaux II, ce sont surtout des licences professionnelles (activités sportives métiers du
tourisme et des loisirs sportifs, hôtellerie et tourisme et gestion touristique).
? Diplômés du MJS (formation initiale)
???? 189 titulaires d?un diplôme « Sport »
? BEES 1° et BPJEPS
? spécialités terrestres (char à voile, course d'orientation, cyclisme, cyclotourisme, équitation,
montagne et escalade, ski, randonnée, spéléologie)
? spécialités nautiques (Aviron, canoë kayak, plongée, motonautisme, pêche, ski nautique, surf
et voile)
? Spécialités aériennes (planeur, vol à voile, parapente).
???? 236 titulaires d?un diplôme « animation »
? BAPAAT et BEATEP
78/101
Le Ministère de la jeunesse et des sports délivre également des diplômes qui permettent à leurs titulaires
d?exercer leurs emplois dans le secteur des loisirs et donc plus largement dans celui du Tourisme. Les
diplômes repérés comme étant potentiellement pourvoyeurs d?emplois dans le champ touristique sont des
brevets d?état d?éducateurs sportifs et quelques BPJEPS[1] présents dans l?enquête « génération 2004 ».
Pour ce qui est du champ de l?animation, deux diplômes ont été retenus le BEATEP et le BAPAAT bien
que ces derniers n?aient pas exclusivement comme cible d?emploi le secteur touristique à proprement parler
(niveau IV et V)
[1] Le BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l?éducation populaire et du sport) a été créé en 2001.
Il est délivré au titre d?une spécialité disciplinaire et est destiné à remplacer à terme l?ensemble des diplômes
de niveau IV du ministère de la Jeunesse et des Sports. En 2004, 668 BPJES ont été délivrés dont environ
300 dans les spécialités retenues, ce qui explique la faiblesse des effectifs présents dans l?enquête pour ces
diplômés.
Remarque : On n?est pas exactement ici sur les mêmes spécialités que celles retenues pour le rapport de 2006
(pas de golf, natation (BEESAN), parachutisme). Le choix a été de partir des regroupements de disciplines
utilisés pour les sports dit de nature en les adaptant. Ce choix peut être discuté
? Surtout des femmes
diplômes ?Tourisme?/ ensemble tertiaire
Part de femmes (%)
Niv IV 92 (70)
Niv III 96 (66)
Niv II 77 (35)
Niv I 66 (65)
Ensemble 87
Sport 39
Animation 56
Source enquête Génération 2004- Céreq
On observe que le niveau III est très féminisé. Ce niveau concerne surtout des BTS du secteur « voyages ».
Pour information la part des femmes dans l?ensemble de la génération 2004 est de 48%.
? Des taux de chômage plus élevés?.
Taux de chômage
Diplômes ? Tourisme?/ ensemble tertiaire mars-05 mars-07
Niv IV 15 (20) 10 (15)
Niv III
23 (18) 13 (8)
Niv II
18 (15) 10 (5)
Niv I 28 (24) 9 (7)
Ensemble 20 11
Sport 12 9
Animation 15 9
Définitions :
- Taux de chômage: part des chômeurs parmi les actifs
- Actifs : jeunes en emploi ou à la recherche d?un emploi
79/101
Les taux de chômage sont plus élevés pour les diplômés de formation supérieures « Tourisme » que
pour les autres diplômés de niveaux équivalents. Ce constat est valable pour les diplômés au-delà du
niveau bac.
Les BTA s?en sortent plutôt bien avec un taux chômage à 3 ans de 10 points comparable à celui des diplômés
d?une licence pro.
Tout comme pour l?ensemble de la génération, 3 ans après avoir quitté le système éducatif, les trois quarts
des jeunes diplômés de formation « Tourisme » ont un emploi.
7% des ces jeunes reprennent des études, là encore cette proposition est comparable à celle de l?ensemble de
la génération 2004. Pour information, le quart des titulaires d?un bac général reprend des études trois ans
après avoir obtenu leur diplôme. L?inactivité est faible au bout de trois années passées sur le marche du
travail. En général cette situation concerne plutôt des jeunes de l?enseignement secondaire, ce qui n?est pas le
cas pour les formations « Tourisme » (cf. BTA)
? Evolution de la part des EDI entre le 1er emploi et l?emploi à la date de l?enquête
?
Définition :
EDI := emploi sous contrat à durée indéterminée, sous statut de fonctionnaire ou sous contrat nouvelle
embauche.
? Contrats à la date de l?enquête
43
15
55
76 69
0
20
40
60
80
%
Niv IV autres
niveau IV
tertiaire
niv III autres
niveau III
tertiaire
CDD CDI, foncT. contrats aidés intérim saisonniers
14%
76%
0 20 40 60 80
niveau IV
niveau III
niveau II
niveau I
1er emploi emploi à la date de l'enquête
80/101
? Contrats à la date de l?enquête
15% de contrat aidés pour les BTA
Plutôt de l?intérim et des emplois saisonniers pour les bac +2 et bac +3 (respectivement 11 et 16 %)
Globalement les diplômés Tourisme sont moins souvent en EDI au bout de 3 années que les autres diplômés
de même niveau.
Les plus gros écarts sont surtout observés pour les niveaux supérieurs.
Seuls les BTS « Tourisme » sont les plus nombreux sur ce type de contrat par rapport aux diplômés d?autres
BTS tertiaires.
? Nature des contrats pour les diplômés J&S
Source enquête Génération 2004- Céreq
On note l?importance de l?emploi non salarié (personnes à leur compte) chez des diplômés « sportifs »
(28%).
diplôme "sport"
28
21
52
diplôme "animation"
41
58 EDD
EDI
Non salarié
60
10
78
4
54
2
60
1
0
20
40
60
80 %
Niv II autres niv II
tertiaire
niv I autre niv I
tertiaire
CDD CDI, fonct. contrats aidés intérim saisonnier
81/101
Proportion de temps partiel
Diplôme ?Tourisme? / ensemble tertiaire
Part du temps partiel (%)
Niv IV
35 (22)
Niv II
14 (11)
Niv II
7 (4)
Niv I
4 (10)
Ensemble
19
Sport
18
Animation
23
Remarque : le temps de travail est renseigné uniquement pour les salariés.
Les formations « Tourisme » comptent une part importante de femmes or les femmes sont plus souvent
employées à temps partiel et celui-ci est plus fréquent en général lorsque les jeunes sont titulaires d?un
diplôme tertiaire
35% de jeunes diplômés d?un BTA travaillent à temps partiel au bout de trois ans. A titre de comparaison le
temps partiel pour l?ensemble de la génération à 3 ans est de 13%.
? Principaux secteurs d'activité des emplois occupés à la date de l'enquête
niveaux
de
diplôme
Adm.
commerce
Education,
santé
Serv.
aux
entr.
Serv.
particulier
Transp
Niv IV 4 12 62 0 12 0
Niv III 0 21 1 9 28 33
Niv II 6 6 8 6 42 22
Niv I 28 7 8 14 19 13
Ensemble 7 13 25 6 24 16
Sport 9 6 21 1 52 1
Animation
29 10 37 0 25 0
On observe une assez forte disparité des secteurs d?activité de l?entreprise en fonction du diplôme du jeune.
2 emplois sur 5 se situent dans le secteur tourisme (service aux particuliers+ transports) : L?importance du
secteur service aux particuliers (essentiellement composé des sous secteurs « hôtels restaurants » et
« activités récréatives culturelles et sportives ») est surtout observé pour les bac +2 et bac+3 avec 42% des
emplois occupés par des diplômés de licence professionnelle.
Le secteur des transports regroupe surtout des agences de voyage, des offices du tourisme : le tiers des
diplômés de niveau BTS exerce dans ce secteur.
Le secteur « Education santé, action sociale » se compose en grande partie de maisons de retraites, « aides à
domiciles », centre aéré. 62% des diplômés d?un BTA occupent un emploi dans ce secteur.
82/101
? Le secteur « Tourisme »
Premier emploi
Emploi à la date de
l?enquête
Voyages
32 37
Hébergement y.c
hôtels restaurants
40 37
Loisirs
28 26
Ensemble
100 100
Source enquête Génération 2004- Céreq
On constate peu d?évolution dans la répartition au sein des trois pôles du secteur « Tourisme » entre le
premier emploi et l?emploi à la date de l?enquête.
? 1 profession sur 4 directement liée au « Tourisme »
Premier emploi Emploi à la date de
l?enquête
Emploi à la date de l?enquête 17 7
Employés de l?hôtellerie, réception et hall 19 7
Directeurs et animateurs de centre
socioculturels et de loisirs
16 21
Agents des services commerciaux des
transports de voyageurs et du tourisme
10 14
Agents et hôtesses d?accueil (hors
hôtellerie)
10 9
Responsables commerciaux tourisme (non
cadres)
9 15
Maîtrise de restauration et d?hébergement 8 15
Agents et hôtesses d?accompagnement 3 3
Employés polyvalents de la restauration 3 2
autres 5 5
Ensemble 100 100
On estime qu?une profession sur 4 appartient aux métiers du tourisme selon la liste précédemment établie.
Entre le premier emploi et l?emploi à la date de l?enquête on observe une diminution de la part des
professions liées à l?hôtellerie restauration et un recentrage sur des métiers plus liés au tourisme de loisirs ou
au voyage, donc a priori plus en lien avec les spécialités de formation.
Rappelons que les jeunes diplômés de formation hôtellerie restauration ne font pas partie de l?échantillon
retenu.
83/101
? Des emplois moins qualifiés que ceux occupés par les jeunes diplômés de même niveau
BTA Autres niveau IV tertiaire
Si l?on s?en tient à la catégorie socio professionnelle, pour l?ensemble des niveaux et ce de façon générale,
les emplois occupés par les diplômés « tourisme » sont moins qualifiés que ceux qu?occupent les autres
diplômés de même niveau.
Ainsi pour les diplômés d?une licence professionnelle l?écart s?établit à 20 points (57% sont cadres ou PI
contre 78% pour les autres diplômés).
La part des employés est majoritaire jusqu?au niveau bac +2, ce qui n?est pas le cas pour les autres bac +2
tertiaires ainsi 55% sont cadres ou PI contre 36% pour les diplômés d?un BTS tourisme.
BTS Autres BTS tertiaires
Licence pro tourisme Autres licence pro
26
65
9
PI
Cadres
employés
ouvriers
autres
31
2
51
14 2
35
1
62
2
47
34
10
7 2
65
13
13
8 1
PI
cadres
employés
ouvriers
autres
47
8
38
6 1
PI cadres employés ouvriers
84/101
DESS Autres niveaux I tertiaire
Salaires médians nets mensuels
en euros
Diplômes « Tourisme »
Au premier emploi à
l'embauche
à 3 ans (date enquête)
Niv IV
Niv III
Niv II
Niv I
980
1010
1100
1200
1100 (1100)
1200 (1300)
1350 (1500)
1510 (1700)
ensemble 1050 1200
Sport 1100 1300
Animation 1000 1200
Les niveaux de rémunérations sont inférieurs de 150 à 200 euros pour les plus diplômés par rapport à ceux
des autres jeunes de la génération de même niveau.
En résumé on observe?
? Des taux d?activité comparables à ceux des autres diplômés ;
? Une importance du temps partiel et des emplois à durée limitée surtout pour les niveaux IV ;
? Une adéquation des formations aux emplois occupés conforme à la moyenne de la génération
(secteur, profession) ;
? Davantage d?emplois « sous?qualifiés » et moins bien rémunérés ;
? Des conditions d?emplois moins bonnes en général pour les plus diplômés.
? L?alimentation des emplois « touristiques » par les débutants : une lecture inversée de
l?enquête.
? Le principe : on sélectionne les emplois du secteur « touristique », parmi tous les emplois
occupés par tous les sortants du système scolaire et on analyse les caractéristiques des emplois
occupés ???? on obtient le profil des débutants recrutés l?année de l?enquête.
? La définition du secteur touristique est la même que dans la précédente présentation voyages,
hébergement (hors HCR), loisirs.
39
12
45
1 3
34
56
8 13
PI
cadres
employés
ouvriers
autres
85/101
? Répartition des emplois du « Tourisme » occupés par les jeunes de la génération
2004 diplômés ou non du tourisme.
? 70% des emplois sont pourvus par des jeunes titulaires de diplômes non spécifiques au
Tourisme
Note : parmi les diplômés « Tourisme » se trouvent également des titulaires d?un diplôme
« jeunesse et sports » obtenu dans une des disciplines précédemment repérées.
? Des niveaux supérieurs bien représentés
48
28
24
voyage
hébergement
loisirs
17 13
70
0
10
20
30
40
50
60
70 %
niveau VI et V bis diplômés
"Tourisme"
diplômés hors
"tourisme"
17
11
14
17
20 21
0
5
10
15
20
25
Niveau VI
et V bis
CAP/BEP Bac
pro/techno
bac
général
bac+2 2e et 3e
cycle
86/101
? Surtout dans le secteur voyage
Niveau de diplôme
secteurs
non
diplômés
secondaire
supérieur
ensemble
Voyage
Hébergement (hors HR)
Loisirs
1
17
24
28
51
43
71
32
33
100
100
100
ensemble
17 42 41 100
? Plus de la moitié de ces emplois sont de catégorie « profession intermédiaire »
Source enquête Génération 2004- Céreq
7
56
28
9
0
10
20
30
40
50
60 %
cadres PI ouvriers employés
87/101
CCAARRAACCTTEERRIISSTTIIQQUUEESS DDEESS NNOOUUVVEEAAUUXX EEMMPPLLOOIISS
CCOONNTTRRIIBBUUAANNTT AA LLAA CCRROOIISSSSAANNCCEE VVEERRTTEE
((ff iicchhee aaddaappttééee ccaarr iinnii tt iiaalleemmeenntt rrééddiiggééee ppoouurr llaa ff ii ll iièèrree aauuttoommoobbii llee))
3300 nnoovveemmbbrree 22000099
Précisions
Par nouveaux emplois il faut entendre :
? les emplois existants dont les compétences sont amenées à évoluer, pour répondre à des besoins
découlant d?une modification de l?activité consécutive aux nouvelles mesures environnementales
? les emplois nouveaux découlant du déploiement économique de nouvelles technologies vertes
? les emplois nouveaux correspondant aux activités de conception, développement, prototypage,
simulation, essais et mise au point de technologies innovantes liées à la croissance verte
Préambule
Ce qui importe de savoir, c?est si le métier nécessite l?introduction de nouvelles compétences, non repérées
dans la définition actuelle de l?emploi, et de répondre à la question : ces compétences sont-elles réellement
nouvelles ou existent-elles déjà dans d?autres métiers connexes.
S?il s?agit de compétences réellement nouvelles, il y a besoin de mettre en place une nouvelle filière de
formation.
Si les compétences existent déjà dans d?autres métiers, il convient simplement de complémenter ou de
recomposer les filières existantes (par exemple en créant des options aux qualifications existantes) pour les
adjoindre au référentiel emploi.
Ceci renvoie à la notion de développement de la « Mobilité Professionnelle » des emplois.
Risques / enjeux
Il est important que les filières de formation, dont on a détecté le besoin, se mettent en place rapidement afin
d?éviter les phénomènes de carence de qualification qui se manifestent lors du déploiement d?une nouvelle
technologie.
Dans ce cas en effet, non seulement on assiste à l?apparition d?une tension sur l?emploi (difficulté à
l?embauche), mais également l?essor technologique est pénalisé (freiné) dans son déploiement d?un point de
vue matériel mais aussi économique par suite des désagréments qu?il engendre du coté des utilisateurs, du fait
de mauvaises mises en service ou de procédures de maintenance non maîtrisées, dans la phase de lancement
du produit.
Autrement dit, c?est au moment où on a le plus besoin de compétences qu?il y en a le moins.
C?est pourquoi il est nécessaire que la mise en place des filières de formation soit entreprise suffisamment en
amont, c?est à dire conjointement au développement des nouveaux produits, ce qui met l?accent sur
l? accompagnement des mutations technologiques, en termes d?anticipation des compétences
opérationnelles, indépendamment du manque de visibilité à moyen terme sur la pérennité du produit,
l?ampleur du marché ou sa variabilité, afin d?éviter l?apparition de goulots d?étranglement préjudiciables.
88/101
Définition de l?emploi vert
L?emploi vert se définit par le fait qu?il met en oeuvre de nouvelles compétences qui contribuent, d?une
manière quantifiable et plus prononcée qu?antérieurement, à :
? une réduction de la consommation des ressources qu?il mobilise, dans le sens d?une optimisation de
l?utilisation des moyens : énergies, matière d?oeuvre, consommables ?
? une meilleure maîtrise des impacts négatifs de l?activité
? une diminution de l?empreinte écologique, dans la chaîne de transformation de la valeur, du produit
ou du service sur lequel il intervient (apport d?une plus value environnementale)
Caractéristique de l?emploi vert
Dans le but de pouvoir justifier du bien fondé d?une mobilisation de moyens. il convient de préciser :
? en quoi ce nouvel emploi participe, plus qu?auparavant, à réduire l?empreinte écologique du produi
? t
? dans quelles proportions (graduation de la composante verte de l?emploi)
? dans quel processus il s?inscrit et quelle est l?importance relative de la chaîne en question
?
? quelle importance prévisible en nombre de créations de ce nouvel emploi
? y a-t-il des possibilités de reconversion des emplois de filières adjacentes, en les décloisonnant, par
exemple de la fabrication vers la maintenance.
Afin d?assurer qu?il s?agisse bien d?un emploi vert, il faut apporter des réponses aux points suivants :
? les compétences constitutives sont-elles évolutives (adaptables, reconvertibles en fonction des
évolutions à venir) ?
? la pérennité de l?emploi s?en trouve-t-elle renforcée (pour aborder les possibles ruptures
technologiques successives) ?
? les compétences sont-elles transférables (d?un secteur ou d?un sous secteur à un autre) ?
? l?emploi est-il délocalisable (ex : métiers de service / de production / d?ingénierie) ?
? les nouvelles compétences introduites produisent-elles un effet de responsabilisation des opérateurs
(vis à vis du développement durable), transférable en cas de reconversion ?
Catégories de métiers concernés
Différentes typologies de métiers sont à considérer, selon leur origine :
? Certains métiers traditionnels faisant partie du patrimoine industriel français, en voie de disparition,
qui connaissent un regain d?intérêt du fait du Développement durable
? Des métiers actuels impliqués dans la chaîne de transformation de la valeur, en évolution ou
mutation pour intégrer de nouvelles compétences (ce sont les plus nombreux)
? De nouveaux métiers qui apparaissent ou en prévision pour cause de nouveaux besoins ou apparition
de nouveaux produits ou services
Des traitements appropriés et des modes de raisonnements spécifiques s?appliquent à chaque catégorie, dont
il convient de déterminer l?importance.
Démarche d?analyse
Il semble évident qu?il va falloir s?habituer à raisonner avec un manque de visibilité sur les besoins, à moyen
terme, et une forte variabilité des emplois.
89/101
Dans le domaine des transports, le cours du pétrole en est une illustration de facteur.
Pour éviter que chaque mutation économique ou technologique nécessite de profondes reconversions des
qualifications, une solution serait de prévoir, adapté à chaque niveau de qualification, un socle de
compétences de base comportant les éléments de culture professionnelle indispensables (les fondamentaux)
qui permettent d?aborder les reconversions prévisibles, dans leurs grandes lignes.
Ce socle de compétences de base, préalable à tout cursus de formation professionnelle, devrait comporter à
minima :
- une sensibilisation aux problématiques du Développement Durable (culture environnementale)
- un module initial de formation aux HQSE
- une formation technique polyvalente minimale
- un module d?information minimale sur différentes sources d?énergies renouvelables existantes, qui
devrait comprendre un module d?initiation à la mesure de grandeurs physiques
- un set de compétences transverses comportant le minimum de connaissances générales,
méthodologiques et de savoir être correspondant au niveau de qualification
- des notions minimales de gestion économique d?entreprise
- des notions minimales de réglementation afférentes au secteur professionnel
- une sensibilisation à l?éco-citoyenneté sera un plus (du point de vue de la responsabilité sociétale)
Ce socle de base pourrait déboucher sur la reconnaissance d?un premier niveau d?employabilité (délivrance
d?un certificat), préalable à la qualification professionnelle.
Ceci permet d?apporter une réponse à la question : comment gérer la qualification des ressources humaines
dans un secteur professionnel soumis à des mutations technologiques de plus en plus rapides voire
imprévisibles.
Typologie de classification des emplois verts
Il peut être retenu le principe d?une classification des emplois suivant la chaîne de transformation ou le cycle
de vie du produit :
1. Dans la partie amont, l?Eco-Conception : les métiers liés à la conception, au développement, à la mise
au point, aux essais de qualification des produits, à l?industrialisation du process. L?Eco-conception
est un point particulièrement important car, étant en amont de tout nouveau produit, il constitue le fer
de lance de l?industrie française et conditionne son avenir.
2. Les métiers liés à la production : méthodes, industrialisation de la production, production,
approvisionnements, logistique amont
3. Les métiers liés à l?usage des produits : distribution, commercialisation, maintenance, services après
vente ; ils constituent les métiers de service, non délocalisables, donc sur lesquels l?investissement est
durable.
4. Les métiers de la partie aval : déconstruction des produits, dépollution, reconditionnement,
rétrofiting, ré-utilisation et recyclage des sous produits : emplois verts de prédilection, ils s?inscrivent
par excellence dans le développement durable en génèrant soit une seconde vie aux produits, soit des
matières premières si le tri est fait comme il se doit, dans tous les cas des emplois locaux, le
développement de savoir faire spécifiques et de la valeur en termes de produits.
Chaque catégorie sera elle-même décomposée en 4 sous ensembles :
- les métiers verts : ayant une action directe sur la préservation de ressources (ex : métiers du
recyclage)
- les métiers à fort potentiel environnemental : ayant une incidence indirecte mais prépondérante sur la
préservation de ressources et l?impact environnemental des produits (ex : ingénieur en éco-
90/101
conception, contrôleur technique automobile, responsable HQSE)
- les métiers induits (ex : emplois administratifs, logistiques,)
- les métiers déduits, voués à la réduction d?effectifs (ex : les métiers de la compétition automobile)
Pour chaque sous catégories, les critères d?analyse suivants peuvent être retenus :
- impact sur la réduction de consommation énergétique des produits (équivalent carbone)
- impact sur l?effet de serre (CO2)
- impact sur la pollution gazeuse
- impact sur la source d?énergie (de type renouvelable ou non)
- impact sur la recyclabilité des produits
- impact sur la réparabilité des produits
- impact sur la sécurité des transports (cause de pollution et de destruction des produits)
- bilan énergétique global et efficacité énergétique du produit
Il s?agit d?identifier les métiers susceptibles d?évoluer le plus, mais également de générer un nombre
important d?emplois.
Proposition de métier vert : emplois hiérarchiques, responsabilisés ou missionnés en termes de
développement durable (ex : responsable HQSE)
91/101
LE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LE NOUVEAU CLASSEMENT
DES HOTELS DE TOURISME (décembre 2008)
Arrêté du 22 décembre 2008 fixant les normes de classement hôtelier de tourisme
Ce texte prévoit un certain nombre de critères en ce qui concerne les normes de classement hôtelier. Le
chapitre 3 « accessibilité et développement durable », se rapporte plus particulièrement aux préoccupations
du comité de filière tourisme :
En ce qui concerne « l?accessibilité aux personnes handicapées et/ou a mobilité réduite », 2 critères sont
obligatoires :
? information concernant les supports d?information (guides, web..)
? sensibilisation du personnel à l?accueil des clients en situation de handicap
Les autres critères sont facultatifs :
? -ormation du personnel à l?accueil des clients en situation de handicap
? mise à disposition d?une boucle magnétique portative
? mise à disposition d?un fauteuil roulant
? cartes clés avec repères tactiles
? mise à disposition de télécommandes de télévision à grosses touches et de couleurs contrastées
? mise à disposition d?un téléphone à grosses touches
? mise à disposition de réveils lumineux ou vibreurs
? installation de mains courantes dans tous les couloirs
En ce qui concerne « l?environnement et le développement durable », les critères obligatoires sont les
suivants :
? sensibilisation des collaborateurs à la gestion économe de l?énergie
? sensibilisation des collaborateurs à la gestion économe de l?eau
? sensibilisation des collaborateurs à la gestion économe des déchets
Les autres critères, facultatifs, sont :
? information des clients sur les actions de l?établissement en matière de développement durable,
? information des clients sur les actions qu?ils peuvent réaliser lors de leur séjour en matière de
développement durable,
? formation à la gestion économe de l?énergie, de l?eau, des déchets
? mise en oeuvre d?au moins une mesure de réduction de consommation de l?énergie
? coupe circuit général dans chacune des chambres
? chambres équipées à 100% d?ampoules basse consommation
? parties communes ouvertes au public équipées à 100% d?ampoules basse consommation
? mise en oeuvre d?au moins une mesure de réduction de consommation d?eau
? mise en oeuvre d?au moins une mesure de gestion des déchets
? utilisation de produits d?entretien et consommables respectueux de l?environnement
? présence de produits d?accueil de salle de bains écologiques
? utilisation régulière d?au moins deux produits issus de la production régionale ou du commerce
équitable ou de l?agriculture biologique.
Il convient de noter que les critères facultatifs apportent des points supplémentaires lors de la demande de
classement.
92/101
GROUPE ACCOR
Fiche métier (exemple)
Connaissances et réflexes professionnels relatifs au développement durable
CONNAITRE
? Connaître les grands enjeux relatifs à l?agriculture et au développement durable ainsi que la position et
les actions de l?hôtel : agriculture biologique, commerce équitable, ressources en poissons, OGM, ESB
(Encéphalopathie spongiforme bovine), ? ;
? Connaître et être attentif aux problèmes d?allergie alimentaire ;
? Connaître dans la mesure du possible « l?histoire » des plats et boissons proposés aux clients
(saisonnalité, mode de production, origine, ?) ;
? Connaître les événements liés au développement durable prévus dans l?hôtel et dans le restaurant, et
dans la mesure du possible les communiquer aux clients ;
? Connaître, et lorsque c?est possible, mettre en avant les actions mises en place par l?hôtel en matière de
développement durable ; Indiquer au client celles qui l?impliquent directement (ex : produits issus du
commerce équitable).
AGIR
? Rechercher et promouvoir des filières permettant l?intégration dans les menus :
- de produits locaux de qualité dont on peut raconter l?histoire
- de fruits et légumes de saison,
- d?ingrédients issus de l?agriculture biologique,
- d?ingrédients issus du commerce équitable,
- de poissons pêchés dans des zones où les problèmes de ressources sont moindres ;
? Diffuser la charte achats durables à tous les fournisseurs et la joindre à tous les nouveaux contrats avec
des prestataires de service ;
? Etre force de propositions auprès des fournisseurs pour une réduction des emballages des produits
livrés ;
? Etre force de proposition sur la mise en place d?événements ou d?animations liés au développement
restaurant durable dans le restaurant;
? Respecter les actions mises en place pour une meilleure gestion de l?environnement : éclairage,
économies d?eau et d?énergie, tri des déchets, éviter les surdosages des produits d?entretien ;
? Etre force de propositions pour l?identification et la mise en place d?une filière de valorisation des
déchets organiques (par exemple : le compostage) ;
? Réaliser un suivi des consommations d?eau et d?énergie au niveau des cuisines grâce à des compteurs
dédiés (si techniquement possible) ;
? Appliquer la procédure Hygiène & Sécurité en cas de coupure ;
? Transmettre toutes les remarques relatives à la maintenance au département technique (ex : fuites d?eau).
RESTAURATION
93/101
Retour sur expérience
Anne CLERC
Directrice développement durable au groupe ACCOR
Le verdissement des emplois en entreprise
Décembre 2009
Après quelques années de travail sur les pratiques et les nouveaux gestes de DD dans les métiers de
l?hôtellerie et de la restauration, quelques points nous paraissent intéressants pour l?ensemble de la
profession si on veut en relever quelques enseignements :
? nécessité de dégager des priorités parmi les objectifs du DD. Les Hôteliers-restaurateurs ne peuvent
pas progresser sur tous les domaines simultanément (eau ? déchets ? énergie ?). Les contraintes
économiques et humaines (RH) imposent un calendrier de priorités.
? Nécessité de formation du personnel, qui au-delà des nouveaux gestes professionnels à acquérir, doit
aussi être à même de pouvoir informer le client du meilleur confort apporté, thermique ou
alimentaire, etc.?
? Nécessité d?information « grand public » des labels pour que le client, mais aussi le personnel des
établissements, partage cette référence. Cette reconnaissance du client est valorisante pour les
équipes qui y trouvent la satisfaction de leurs réels efforts.
? Nécessité de proposer aux hôteliers - restaurateurs des solutions techniques concrètes, déjà élaborées
à l?extérieur de l?hôtel - restaurant. La personne en charge de l?établissement n?a ni la disponibilité,
ni la compétence pour trouver les solutions dans les ramifications multiples proposées actuellement
par des prestataires. Il faut fixer, puis transmettre très fortement ces priorités et les modalités lisibles
auprès des hôteliers.
94/101
Comité de filière tourisme
Plan de mobilisation "Métiers de la croissance verte"
DOCUMENTATION
Veille générale sur le tourisme
http://www.veilleinfotourisme.fr/
Tourisme et emploi
GENERAL
Mémento du tourisme 2008 ? INSEE - 2009
http://www.veilleinfotourisme.fr/1222443254272/0/fiche___article/
Les métiers du tourisme : tendances et besoins émergents (hors hôtellerie - cafés ? restauration) ?
CEREQ ? Novembre 2008
http://portail.cereq.fr/docenligne/M%E9tiers%20du%20Tourisme.pdf
L'officiel des métiers du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration ? Jean Cyrille Boutmy (dir.) -
Studyrama, 2008
Les certifications du tourisme, panorama et tendances - Françoise Kogut-Kubiak ? CEREQ - Net.doc
n°26 ? avril 2007
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-26.pdf
Les métiers du tourisme, approche nationale ? CEREQ ? NET DOC n° 23 ? Juillet 2006
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-23.pdf
Les métiers du tourisme, approche régionale ? CEREQ ? NET DOC n° 24 ? Juillet 2006
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-24.pdf
Les métiers et formations du tourisme. Logiques des branches professionnelles et perspectives
régionales - GUITTON Christophe MICHUN Stéphane CEREQ-BREF , septembre 2006 , n° 23
3http://www.cereq.fr/cereq/b233.pdf
Les Métiers du tourisme et des loisirs, éditions l?Etudiant
Les métiers du tourisme et des loisirs - Collection : Parcours - Editeur : Onisep - Février 2008 - Réf.
9782273006286
Les métiers du tourisme - CIDJ ? Dossier Actuel n°2.381
Pôle d?Excellence autour de la Formation, la Recherche et l?Innovation dans le Tourisme - 20 février
2008 - Jean-Jacques Descamps
http://www.dip-
systemes.com/Edip.Client/(i5leypyzwhydvf55l5txgl55)/Pages/Redirector.aspx?Page=MainFrame
La construction sociale des aptitudes professionnelles : le secteur de l'accueil ? Tom Baum - Revue
professionnelle de formation professionnelle n° 44, 2008,
http://www.trainingvillage.gr/etv/Upload/Information_resources/Bookshop/503/44_fr_Baum.pdf
95/101
Réalisation d?une étude quantitative et qualitative des emplois liés au tourisme en Auvergne - SPOT
Auvergne et Cabinet GESTE - Rapport final - Septembre 2007
http://www.spot-
auvergne.fr/testrecherche/fichier.php?nf=/emplois%20li%C3%A9s%20au%20tourisme%20en%20Auvergne.
pdf&t=/documents/publication/download
L'emploi salarié dans le tourisme : une nouvelle estimation ? Brigitte Baccaïni, Gwenaëlle Thomas,
Abdel Khiati - INSEE Première n° 1099, août 2006
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP1099.pdf
L?emploi salarié dans le tourisme : une nouvelle estimation ? B. Baccaïne, G. Thomas, A. Khiati ?
INSEE Première n°1099 août 2006
http://www.cereq.fr/pdf/b233.pdf
Actes de l?université d?Eté sur l?enseignement supérieur et la recherche qui s?est déroulée en juillet 2006 à
Gréoux les Bains
Les saisonniers du tourisme : quel devenir ? ? Annie Boyer - Observatoire régional des métiers Provence
? Alpes ? Côte d?Azur - ORM - MEMO n° 22, mai 2005
http://www.orm-paca.org/
La place des femmes dans le monde du tourisme ? Lilian Halls-French - Paris, La Documentation
française, 2003
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/034000397.shtml
Les diplômes et les formations aux métiers du tourisme ? Arlette Franco, 2003 ? La documentation
française Rapports officiels 2004
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/034000418/0000.pdf
HOTELLERIE - CAFES - RESTAURATION
Quel avenir pour les métiers du secteur HCR ? ? FAFIH - 2009
http://www.fafih.com/uploaded_files/docs/fafih-etude-prospective-hcr-2009.pdf
Comment résoudre la pénurie de main-d?oeuvre dans le secteur de l?hôtellerie-restauration ? Conseil
national du tourisme - Février 2008
http://www.veilleinfotourisme.fr/1255078478416/0/fiche___document/
Regard des moins de 30 ans sur le secteur HCR - IFOP - UMIH - IFOP UMIH - 2007
http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=487
Innover, créer, faire rêver : les défis de l?hôtellerie?restauration - Rapport de Thierry Costes ? Conseil
d?analyse stratégique - 30 mars 2006
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/Centre_d_analyse_strategique_-_Rapport_hotellerie-restauration_-
_mars_2007.pdf
Quel avenir pour l?hôtellerie indépendante ? ? Conseil national du Tourisme - Février 2008
http://www.veilleinfotourisme.fr/1255078837903/0/fiche___document/&RH=1173709334557
Le guide des métiers du tourisme et de l'hôtellerie-restauration ? Philippe Charollois, Fabrice Nidiau,
Marie-Lorène Giniez, Sophie Le Gall - Studyrama (2e éd.), 2008
96/101
TOURISME SOCIAL
Observatoire prospectif des métiers et des qualifications du tourisme social et familial - Enquête
auprès des entreprises - Rapport final 12 mars 2008 - CPNEF Tourisme social et familial ? Uniformation -
Pollen conseil
http://www.uniformation.fr/Observatoires/Tourisme-social-et-familial
TOURISME RURAL, DE NATURE, DE MONTAGNE
Tourisme de montagne, les compétences au service des modes de développement - Somoudom
INTHAVONG, Maïten BEL, Annie LAMANTHE, Séverine LANDRIER ? Observatoire régional des
métiers Provence ? Alpes ? Côte d?Azur - ORM - MEMO n° 33, mai 2007
http://www.orm-paca.org/
Les salariés du tourisme rural : qui sont-ils? Et demain? ? SOURCE ? Décembre 2006
L'emploi qualifié et les besoins en formation dans les sports de nature en région Centre ? Direction
régionale et départementale de la jeunesse et des sports Centre Loiret ? Avril 2007
http://www.drdjs-centre.jeunesse-sports.gouv.fr/etude/Site%203/Accueil.html
GUIDES INTERPRETES - CONFERENCIERS
Étude sur l?exercice des métiers de guide-interprète et conférencier ? DGCIS Sous direction du tourisme
et cabinet Richard Lewy Consultant ? Printemps 2009
http://www.tourisme.gouv.fr/fr/navd/mediatheque/publication/administration/metierguide.jsp
METIERS DU VOYAGE
Observatoire de l?emploi de l?APS
Tourisme / développement durable / croissance verte
GENERAL
Sensibilité des clientèles françaises au tourisme durable - Confiée par Atout France au cabinet à ALTEA ?
Apparaître fin 2009 ? début 2010
Tourisme et emploi dans les communes Natura 2000 ? Ministère de l?Ecologie - Octobre 2009
http://www.ifen.fr/publications/nos-publications/chiffres-statistiques/2009/population-et-tourisme-dans-les-
communes-natura-2000.html
Météorologie, climat et déplacements touristiques : comportements et stratégies des touristes ?
Ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement
durable et de la mer en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, délégation
interministérielle à l'aménagement et la compétitivité des territoires ? Etude réalisée par Crédoc (Isabelle
Van de Walle) et TEC (Jean-Paul Céron et Ghislain Dubois) ? Octobre 2009
Nouveaux modèles de croissance - Daniel Cohen pour le conseil d'analyse stratégique ? octobre 2009
http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1064
Point sur les labels verts dans le tourisme ? Actes des rencontres nationales du tourisme France 2009
La décroissance pour repenser le tourisme - Philippe Bourdeau et Libéra Berthelot - Université de
Grenoble, UMR PACTE CNRS, 2009
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Responsabilité Environnementale et Sociale Pour des Entreprises Compétitives du Tourisme
(RESPECT) ? Assemblée des chambres françaises de commerce et d?industrie (ACFCI) - 2009
http://www.acfci.cci.fr/tourisme/documents/Plaquette_RESPECT_mars09.pdf
Le tourisme durable et la lutte contre la pauvreté ? Actes du colloque de septembre 2008 - Université
de Van Lang à Hô chi Minh-Ville et Agence universitaire de la Francophonie (AUF)- 2009 (bilingue
(français et vietnamien)
Etude pilote « Eau et Tourisme » - MEDSTAT II programme régional de coopération statistique euro-
méditerranéen - 22 mai 2009
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-78-09-699/FR/KS-78-09-699-FR.PDF
Tourisme responsable, clé d'entrée du développement territorial durable. Guide pour la réflexion et
l'action - Ouvrage collectif (sous la direction de Alain Laurent), éd. Chroniques Sociales - 27 avril 2009
Actes des Premières Rencontres sur la « gestion environnementale des activités touristiques - Agence
de Développement Touristique des Alpes de Haute-Provence, 13 mars 2009
http://www.alpes-haute-provence.com/actupro/actes.pdf
Leading the challenge on climate change - World Travel & Tourism Council (WTTC en lien avec
l?université de Cambridge ? Programme pour la gouvernance durable (Programme for Sustainability
Leadership) ? 2009
http://www.wttc.org/bin/pdf/original_pdf_file/climate_change_final.pdf
Durabilité des ressources territoriales et tourisme durable : vers quelle convergence ? - François H. ?
Géographie, Économie Société 2008/1, Vol. 10, p. 133-152.
Tourisme durable : utopie ou réalité ? Comment identifier les voyageurs et voyagistes éco-
responsables ? - Jean-Pierre Lamic - Collection Tourismes et sociétés - Editions Harmattan (l') - Avril 2008
Le Tourisme autrement - Guide d?Alternatives Economiques - Mars 2008
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Compensation carbone et tourisme - Collection Revue Espaces n°257 - Mars 2008
National Sustainable Tourism Indicators Getting it Right: Monitoring progress towards sustainable
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http://www.culture.gov.uk/images/publications/NationalSustainableTourismIndicators.pdf
Le tourisme durable ? Deperne (dir.) - éditions l?Harmattan ? 2008
Réalités de l?impact et des coûts du développement durable pour les entreprises touristiques, application à
l?hôtellerie et autres hébergements touristiques - Contribution du Comité français pour le développement
durable du tourisme ? Processus international de Marrakech ? mai 2008
http://www.veilleinfotourisme.fr/01941191/0/fiche___pagelibre/&RF=GTIDDT
Tourisme et aménagement touristique : des objectifs inconciliables ? ? Pierre MERLIN ?
Collection Les Etudes n° 5268-69- La Documentation française , 2008 - 231 p., bibliogr.
Agir ensemble pour un tourisme responsable ? Comité 21 ? 2008
http://www.unat.asso.fr/doc/Developpement%20durable/Biblio/Agir%20ensemble%20pour%20un%20touris
me%20durable.pdf
Guide du Routard « Tourisme durable », rédigé par le directeur de l'Association Française d'Ecotourisme
et publié avec l'Ademe (2008)
Tourisme et développement durable, l'expérience française - Guide de savoir-faire - ODIT France -
décembre 2007 ; document également publié en langue anglaise en avril 2008 par ODIT France
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Stratégie nationale d?adaptation au changement climatique ? ONERC ? Documentation française 2007
http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/Strategie_Nationale_2.17_Mo-2.pdf
Agenda pour un tourisme européen compétitif et durable ? Commission européenne ? 19 octobre 2007
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lex.europa.eu/smartapi/cgi/sga_doc?smartapi!celexplus!prod!DocNumber&lg=fr&type_doc=COMfinal&an_
doc=2007&nu_doc=621
La République et ses territoires : la circulation invisible des richesses ? Laurent Davezies ? 2007
Les dilemmes du tourisme ? Isabel Babou et Philippe Callot ? Vuibert septembre 2007
Tourisme et durabilité : un aperçu général ? Organisation mondiale du tourisme - 2007
http://www.veilleinfotourisme.fr/01941191/0/fiche___pagelibre/&RF=GTIDDT
Mobilité touristique et population présente ? Les bases de l?économie présentielle des départements -
TERRIER Christophe (dir) 2006 - édition Direction du Tourisme
L'évaluation de la durabilité des pratiques touristiques ? ODIT France ? Août 2006
Le tourisme durable par l'expérience - Le terrain commande ? ODIT France ? Juillet 2006
Adaptation au changement climatique et développement durable du tourisme - Rapport final - Ghislain
Dubois et Jean Paul Ceron ? TEC Marseille Mai 2006
http://www.veilleinfotourisme.fr/1160734782613/0/fiche___document/&RH=GTIDDT
The Blueprint for New Tourism ( World Travel & Tourism Council (WTTC) - 2003
http://www.wttc.org/bin/pdf/original_pdf_file/blueprintfnt03.pdf
Piloter le tourisme durable dans les territoires et les entreprises ? ODIT ? Juin 2001
http://www.odit-france.fr/publications/D%C3%A9veloppement+durable+et+Environnement?page=1
ACCES AUX VACANCES
Adapter l?offre touristique aux handicaps ? Etude de marché : la population des personnes en
situation de handicap et l?offre touristique française ? Atout France ? Octobre 2009
HEBERGEMENT
Point sur les écolodges ? Actes des rencontres nationales du tourisme France 2009
Biodiversité : mon hôtel agit. Guide pour une utilisation durable des ressources biologiques ? UICN
avec collaboration ACCOR ? 2009
http://data.iucn.org/dbtw-wpd/edocs/2008-031-Fr.pdf
100 gestes pour mon hôtel ? Groupe ACCOR
Eco-gestion et éco-construction dans l'hôtellerie - Guide pratique d'ODIT France, 10 novembre 2007
(ALTEA)
Environmental Management for Hotels - International Tourism Partnership Releases - third edition 2008
Mon hôtel et l?environnement Tome 1 « Connaître » Tome 2 « Agir » Tome 3 « Contacts »? Francois
Tourisme Consultant avec l?ADEME, la région Aquitaine et l?UMIH Aquitaine
Ecoguide 2007 ? Manuel de gestion environnementale des hébergements de tourisme ? Région
Auvergne ? 2007
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Ecoguide? Manuel de gestion environnementale des hébergements de tourisme ? Région PACA - 2004
On trouve la plupart des « écoguides » sur :
http://www.francoistourismeconsultants.com/FTC%20II/publications.htm
SPORTS
Les métiers & diplômes professionnels relevant du sport et de l?animation - BAPAAT - BPJEPS -
DEJEPS - DES JEPS ? Ministère des sports ? Novembre 2007
http://www.sports.gouv.fr/francais/metiers-et-formations/animateurs-educateurs-sportifs/les-formations-et-
diplomes/
Guide du Nautisme Durable : Environnement, solidarité, emploi : le nautisme au 21ème siècle -
Observatoire Sport et Développement Durable ? Janvier 2008
http://www.osdd.fr/spip.php?article18
La charte du plongeur responsable de l?association Longitude 181, réalisée par des membres de l?équipe
Cousteau
http://www.longitude181.com/charte/charte-fr.html
France à vélo, France des voies vertes : les clés de la réussite ? ODIT France ? Décembre 2006
Voies vertes : fréquentation et impact ? ODIT France ? Août 2003
TERRITOIRES A ENJEUX PARTICULIERS
Tourisme durable, petit guide pratique à l?usage des hébergeurs pour un tourisme littoral durable ?
Comité régional du tourisme de Bretagne et Navigatio - 2009
http://www.unat.asso.fr/doc/Developpement%20durable/Biblio/Guidepedagogique%20tourismedurable09.pd
f
Tourisme durable dans les îles : protéger, développer, valoriser - ODIT France - 27 mai 2009 (Mahoc
Conseil)
Tourisme durable en montagne, ouvrage collectif, AFNOR éditions, 2007
Le tourisme durable en montagne, 365 jours par an », colloque proposé et organisé par l?association
nationale des élus de la montagne le jeudi 24 avril 2008 ? Actes du colloque
Le tourisme durable en montagne, 365 jours par an
Réussir son projet de développement touristique en espace rural ? ODIT France ? Octobre 2008
Valorisation touristique et protection des espaces naturels littoraux : un juste équilibre à trouver ?
ODIT France ? Mars 2009
Le tourisme de nature ? ODIT France ? Mars 2003
TRANSPORT
Les nouvelles mobilités? Actes des rencontres nationales du tourisme France 2009
La régulation des émissions de gaz à effet de serre dans le domaine du transport - Centre d'analyse
stratégique - La Note de veille n°126 - mars 2009
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille126.pdf
Le tourisme fluvial en France en 2008 (CD Rom) ? Atout France ? Septembre 2009
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Le choix du mode de transport pour les départs de moins d?une semaine ? CREDOC pour la direction
du tourisme ? Rendez vous de la stratégie du 10 octobre 2007
http://www.veilleinfotourisme.fr/85885957/0/fiche___pagelibre/&RH=1194270952477
CULTURE ? PATRIMOINE
Etude de cas sur les changements climatiques et le patrimoine mondial - UNESCO 2007
http://whc.unesco.org/uploads/activities/documents/activity-473-2.pdf
EVÉNEMENTIEL
Investir et réinvestir dans les parcs d'exposition et palais des congrès : les bonnes questions pour
monter des projets durables ? ODIT France 15 mai 2009
AGRICULTURE
Diversification et valorisation des activités agricoles ? Frédéric Nihous ? Juillet 2008
http://agriculture.gouv.fr/sections/thematiques/exploitations-
agricoles/sections/publications/rapports/diversification/downloadFile/FichierAttache_1_f0/diversification_Ni
hous_080630.pdf?nocache=1134040585.85
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Organismes et personnalités qui ont oeuvré à la réalisation du rapport
Collège Elus & Collectivités
Association des régions de France
Jérôme MAUNOURY, Michèle SANCHEZ, Luc de BEZENAC, Service
Tourisme et Loisirs de la région Ile de France
Fédération nationale des offices de tourisme
et syndicats d'initiative
Thierry GICQUEL, Directeur du développement
Collège partenaires sociaux
VIDE
Collège Organisations professionnelles - Acteurs économiques
Union des métiers et des industries de l'hôtellerie Delphine GUILLOTEAU, Chargée de mission environnement - hygiène
Syndicat national des hôteliers, restaurateurs,
cafetiers et traiteurs Emilie BONO, Adjointe au Département Economique, Juridique et Fiscal
Syndicat national des espaces de loisirs,
Animaliers et culturels
Sophie HUBERSON, Délégué Général
Groupe ACCOR Anne CLERC, Daniel PARIS, Directeur et Directeur délégué des Relations
Institutionnelles
Club Méditerranée Agnès WEIL, Directrice du développement durable
Collège Personnalités qualifiées et associations non environnementales
Pôle emploi Luc GALLARD, Philippe LECOQ, Marie Odile BEBIN, Pôle Emploi Bretagne
Association nationale pour la formation
professionnelle des adultes
Laurence GARCERA, Responsable d?unité au Département Tertiaire/Direction de
l?Ingénierie
Centre d?étude et de recherche sur les
qualifications
Chantal LABRUYERE, Chargée de mission
Syndicat National de l'Ingénierie Loisirs
Culture Tourisme Eric ANDRE, Délégué général
Salon ECORISMO Philippe FRANCOIS, DG François Tourisme Consultant, Président d?ECORISMO
Association des voyageurs et voyagistes éco-
responsables Brigitte TRUILLARD
Centre d'études du tourisme et des industries de
l'accueil - Université de Toulouse Pierre TORRENTE, Responsable Licence Tourisme et Développement
Institut français du tourisme Jean-Luc MICHAUD, Président délégué
Commission paritaire emploi ? formation
pour l'Animation
Henri BORENTIN, Président
Institut national de formation et d?application ?
Tourisme hôtellerie
Joseph ALIGON, Administrateur
Collège associations environnementales
VIDE
Collège administrations & Etablissements public
Commissariat général au développement durable
Hélène BEGON, Sous directrice de l'intégration des démarches de développement
durable par les acteurs économiques
Thierry QUINTRIE-LAMOTHE, Chargé de mission Tourisme - Climat
Claudine ZYSBERG, Chargée de mission Montagne, Tourisme
Ministère de l'économie
DG compétitivité, industrie et services
Sous direction du tourisme
Nicole LE-SCIELLOUR, Chef de l'unité chargée des questions d?emploi et de
formation
Pierre Yves LEBERT, Chargé de mission Emploi
Marie Anne BRIGNOL, Chargée de mission Guides interprètes et conférenciers
Sébastien BAHOLET, Chargé de mission Tourisme durable
Christine VOCHER, Chargée de mission Tourisme rural
Conseil d?analyse stratégique Tristan KLEIN, Chef de projet prospective des métiers et des qualifications
Ministère de l?alimentation, de l?agriculture et de la
pêche
Patrick SIMON, Chef du bureau de l'emploi et du développement de l'activité
Haut Commissariat à la Jeunesse
Fabienne COBLENCE, Correspondante développement durable au bureau des
actions territoriales et interministérielles
Secrétariat d?Etat aux sports
Renée AYMA, Adjointe au chef du bureau des métiers, des diplômes et de la
réglementation
Qu?ils en soient vivement remerciés !
Photos couverture : Sébastien Baholet et photothèque Atout France
INVALIDE)