Plan de mobilisation national des territoires et des filières sur le développement des métiers de la croissance verte. Comité de filière transports
OURLIAC, Jean-Paul (pres.) ;GEFFRIN, Yves (rapp.)
Auteur moral
Auteur secondaire
Résumé
Le rôle du comité de filière transports est fixé par la lettre de mission qu'a reçue le président :<br />
;- identifier les métiers en développement ou en transformation dans le secteur des transports du fait de la croissance vert et évaluer les besoins en recrutement.<br />
;- définir les besoins en formation et l'organisation des parcours de formation et de qualification. Cela suppose de procéder à un état des lieux des dispositifs de formation initiale, continue, de validation des acquis par l'expérience en partant du référentiel des métiers et des compétences et en s'interrogeant sur les adaptations nécessaires<br />
;- analyser les difficultés de recrutement, cad la cohérence entre offre et demande d'emplois dans la filière<br />
;- proposer toute action permettant de valoriser les formations et les métiers.
Descripteur Urbamet
croissance
;formation professionnelle
Descripteur écoplanete
Thème
Transports
Texte intégral
Comité de filière transports - 22/12/2009
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PLAN DE MOBILISATIONPLAN DE MOBILISATIONPLAN DE MOBILISATIONPLAN DE MOBILISATION NATIONAL DES TERRIT NATIONAL DES TERRIT NATIONAL DES TERRIT NATIONAL DES TERRITO IRES ET DES F IL IEREO IRES ET DES F IL IEREO IRES ET DES F IL IEREO IRES ET DES F IL IERESSSS
SUR LE DEVELOPPEMENTSUR LE DEVELOPPEMENTSUR LE DEVELOPPEMENTSUR LE DEVELOPPEMENT DES METIERS DE LA C DES METIERS DE LA C DES METIERS DE LA C DES METIERS DE LA CRO ISSANCE VERTERO ISSANCE VERTERO ISSANCE VERTERO ISSANCE VERTE
COMITE DE FILIERE TRANSPORTS
Rapport
Président : Jean-Paul OURLIAC
Rapporteur : Yves GEFFRIN
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Introduction
Le Grenelle de l'environnement marque l'engagement vers une économie moins dépendante des
énergies fossiles, moins polluante, conformément aux engagements pris par la France.
Diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 suppose une mutation profonde des
pratiques dans la plupart des activités économiques. C'est un enjeu environnemental, économique,
mais également sociétal. Notre pays s'engage ainsi dans un nouveau modèle de croissance et de
développement.
Le plan de mobilisation national des territoires et de s filières sur le développement des
métiers de la croissance verte qu'a initié, à la demande du Président de la République, Madame
V. Létard, secrétaire d'Etat auprès du ministre d'Etat Jean-Louis Borloo, vise à enrichir cette
croissance en emplois durables et de qualité.
Il s'agit de décliner la dynamique du Grenelle de l'environnement qui prévoit l'apport à l'économie
d'ici à 2020 de plus de 400 milliards d'euros d'activité, de préparer et d'anticiper les transitions
professionnelles liées à l'évolution de certains métiers.
L'objectif est bien entendu d'accompagner la création des emplois de la croissance verte en
soutenant les nouvelles filières et en développant les compétences.
Le comité national de pilotage réuni le 13 octobre dernier a retenu la création de comités de filière.
Dix filières ont été retenues pour une analyse approfondie, soit parce qu'elles reflètent les
opportunités de demain, soit parce que leurs emplois sont appelés à évoluer dans le cadre du
nouveau modèle de croissance.
Il s'agit :
- des transports,
- de l'automobile,
- des énergies renouvelables,
- de l'eau, de l'assainissement et des déchets
- des métiers du bâtiment
- de l'agriculture et des forêts
- de l'électromécanique, de la construction électrique et des réseaux
- des biocarburants et de la chimie verte
- du tourisme
- des métiers de la mer.
Parmi ces dix filières, la filière transports revêt une importance particulière car elle concerne
directement l'ensemble des secteurs économiques, et chacun de nous.
Les transports sont un secteur largement émetteur de CO2 et de GES. Les émissions totales
françaises représentent 380 millions de tonnes de CO2 en 2007, dont 132 millions de tonnes pour
les transports 1. La nécessité d?engager résolument le secteur des transports dans la voie du
« facteur 4 » à l?horizon 2050 n' est plus à démontrer.
Les émissions de gaz à effet de serre des poids lourds représentent 27% des émissions du
1 Selon le rapport de la Commission des comptes des transports de la nation 2009, fiche D5
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secteur des transports (soit environ 8% des émissions nationales). Mais alors que la France
respecte globalement les engagements du protocole de Kyoto en diminuant les émissions des six
principaux gaz à effet de serre de 1990 à 2005, l?augmentation des émissions dans le secteur des
transports a été de 25 %2. Ce secteur doit donc apporter une participation significative à l?effort
global de réduction.
Le rôle du comité de filière transports est fixé par la lettre de mission qu'a reçue le président (et qui
figure en annexe) :
?identifier les métiers en développement ou en transformation dans le secteur des
transports du fait de la croissance vert et évaluer les besoins en recrutement.
?définir les besoins en formation et l'organisation des parcours de formation et de
qualification. Cela suppose de procéder à un état des lieux des dispositifs de formation
initiale, continue, de validation des acquis par l'expérience en partant du référentiel des
métiers et des compétences et en s'interrogeant sur les adaptations nécessaires
?analyser les difficultés de recrutement, cad la cohérence entre offre et demande d'emplois
dans la filière
?proposer toute action permettant de valoriser les formations et les métiers.
Le comité de filière transports a été organisé sur le mode de la «gouvernance à cinq», issue des
travaux du Grenelle de l'environnement.
Il a tenu 4 réunions (les 3 et 17 novembre, 3 décembre et 18 décembre), a recueilli de nombreuses
contributions, qui figurent en annexe du présent rapport. Il a procédé à des auditions et pris
l'attache de nombreux acteurs du secteur.
Que l'ensemble des personnes qui ont participé aux travaux, et ont accepté le challenge de
réaliser cette démarche dans le délai très contraint fixé par la lettre de mission soient ici
remerciées pour leur disponibilité et leur contribution.
2 Chiffre à rapprocher de l'augmentation de la mobilité des marchandises, selon le Conseil national des
Transports, + 68 % pour la même période.
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1ERE PARTIE :
PRESENTATION DE LA FILIERE
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1.1. Le périmètre de la filière
Le dossier de presse accompagnant la communication au Conseil des ministres visait les
décisions du Grenelle dans le domaine des transports, décisions qui figurent dans la loi
Grenelle 1 : notamment 2000 km de lignes à grande vitesse, des opérations de rénovation du
réseau ferroviaire pour 8 milliards d'¤, 1500 km de tramways, la réalisation du canal Seine Nord
Europe, des actions environnementales sur le réseau routier, et les autoroutes ferroviaires
détaillées dans l'engagement national pour le fret.
Nous pouvons donc considérer que le champ du comité de filière transports couvre également la
réalisation de ces infrastructures, cad le secteur des travaux publics , et celui des installations
électro mécaniques fixes (voie - caténaire et alimentation électrique ? signalisation) qui ne sont
d'ailleurs pas repris dans une autre filière.
Mais il est évident qu'au delà des infrastructures, ce sont surtout dles services qui utilisent ces
infrastructures qui sont utilisateurs d'emploi. Les métiers de la logistique, de la conduite (ferroviaire
ou routière) sont donc au coeur de la réflexion du comité. Il en est de même des nouvelles
fonctions à développer concernant le covoiturage, l'autopartage ou les vélos en libre service.
Le comité de filière s'est donc attaché dans un premier temps à cerner le périmètre de la filière
ainsi définie, et les emplois concernés.
1.2. Emploi salarié
- Emploi transport : 1,1 million
- Emplois publics : 40.000
- Compte propre : 7 0.000 à 185.000
- Formateurs transport : ?
- Construction d?infrastructures transport : 260.000
- Au-delà du secteur, la logistique : de 700.000 à 900.000 (selon inclusion ou non des emplois
« supports de la logistique, cf. Mariotte, 2010)
Soit 1,5 millions à 1,6 millions d?emplois sa lariés (en équivalent temps plein) hors logistique, et
2,2 à 2,5 selon les façons de comptabiliser la logistique, dont une partie est probablement comptée
ailleurs (dans les emplois industriels notamment).
a. Le transport
L?emploi du transport proprement dit est évalué par la CCTN et le SOeS à 1,1 million de
salariés, y compris intérim utilisé dans les transports3 (cf. tableau 1).
3 L?intérim est estimé en équivalent temps plein, les autres emplois sont estimés selon une notion de « nombre de
postes ».
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Ce chiffre comprend aussi les intérimaires employés dans le transport qui, d?après la Dares et
Pôle emploi, s?élève à environ 50.000 équivalents temps plein4 (soit sensiblement plus en nombre
de personnes différentes dans une année). On pourrait y ajouter les non salariés dont le nombre,
d?après l?Insee, est d?environ 60.000 personnes.
Le secteur des transports, ainsi défini, couvre les services de gestion d?infrastructure s (y
compris les ports et les aéroports) ainsi que l?entreposage et la manutention au sens strict du
terme, c?est à dire tels qu?identifiés comme activité principale au sens de la NAF (Nomenclature
d?activité française) mais il ne comprend pas la logistique au sens large (cf. plus loin) ni la
construction d?infrastructures.
Tableau 1 Effectif salarié au 31 décembre (Naf rev2) (chiffres 2008 confidentiels5)
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 07/06 08 /07
Grandes entreprises Nationales 219,9 215,8 211,9 208,4 2 07,1 203,6 202,7 -1,7 -0,5
SNCF (1) 176,4 172,0 167,9 164,3 162,8 159,2 157,8 -2,2 -0,9
RATP 43,6 43,8 44,0 44,1 44,4 44,4 44,9 0,2 1,0
Entreprises du secteur privé (2) 788,6 793,6 801,7 807, 1 816,1 845,8 854,0 3,6 1,0
Transport ferroviaire 0,5 0,5 0,5 0,3 0,5 1,3 1,7 188,5 31,4
Transport routiers marchandises dont 337,5 336,3 332, 9 332,5 341,6 356,8 355,7 4,5 -0,3
TRM de proximité 103,3 102,7 102,6 107,0 113,5 125,3 127,5 10,3 1,8
TRM interurbain 199,3 198,5 197,3 192,4 194,9 196,6 194,1 0,9 -1,2
Location avec chauffeur 21,1 21,1 18,9 18,9 19,5 21,1 20,7 8,4 -2,2
Transport routier de voyageurs 137,5 140,5 143,4 145,9 144,8 150,7 154,1 4,1 2,2
Transport aérien et spatial (3) 71,1 68,8 67,7 69,7 70,4 70,9 73,1 0,7 3,1
Transport par eau 15,1 15,6 15,6 15,8 16,0 17,4 17,2 8,4 -1, 2
Transport par conduite 1,1 1,1 1,0 1,1 1,1 1,1 1,0 6,3 -9,0
Auxiliaires des transports 225,8 230,8 240,6 241,7 241,8 247,5 251,3 2,4 1,5
Manutention, entreposage 68,9 72,6 79,8 79,6 82,3 87,8 90,0 6,7 2,4
Services auxiliaires (4) 44,8 45,0 47,0 47,0 46,0 46,7 47,9 1,6 2,5
Organisation du transport de fret 112,1 113,2 113,7 115,1 113,5 113,0 113,4 -0,5 0,4
Total des emplois salariés, hors La Poste (5) 1 008,5 1 009,4 1 013,6 1 015,5 1 023,2 1 049,4 1 056,7 2,6 0,7
(2) ces estimations en Naf Rev2 diffèrent donc des précédentes en Naf rev 1
(4) dont exploitation et entretien d'infrastructure
(5) hors "Activité de poste et de courrier" - en 2008 La Poste a un effectif moyen de 296 000 personnes
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 07/06 08 /07
Nombre d'intérimaires dans les transports* 41,3 42 42,4 49,8 54,6 57,3 48,3 4,9 -15,7
Source : Insee, Dares, Pôle emploi
Effectif en milliers Evolution en %
* yc La Poste
(3) y compris Air France
Effectif en milliers Evolution en %
Sources: Insee, Unedic, SNCF, RATP estimations MEEDDAT/SOeS
(1) y compris les salariés effectuant des missions pour le compte du gestionnaire d'infrastructure
? Le chiffre de 1,1 million est basé sur le secteur d?activité principale des établissements (sauf
pour la SNCF et la RATP). Il a donc un certain nombre de limites ou particularités.
D?une part il prend en compte les emplois de transports pour autant que l?établissement employeur
ait pour activité principale le transport (à l?exception de l?intérim qu?on y a ajouté). Donc
l?essentiel de l?emploi du transport pour compte propre des entreprises non transport n?est pas
inclus. En revanche, de façon symétrique il inclut les emplois dans des activités secondaires des
établissements « Transport ».
D?autre part, les secteurs au sens de la NAF sont différents des périmètres de conventions
4 Ce chiffre est descendu conjoncturellement à 42.000 avec la récession mais a atteint 58.000 en pic de conjoncture
5 en attente de la publication du bilan social du TRM, fin décembre-début janvier.
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collectives : les secteurs d?activité de la NAF n?ayant qu?une finalité statistique et donc qu?un
caractère indicatif en matière de conventions collectives. Les conventions collectives peuvent à la
fois ne pas inclure certains établissements d?un secteur donné, les entreprises correspondantes ne
le souhaitant pas, ou déborder les secteurs d?activités (par exemple celle des transports routiers et
activités auxiliaires inclut aussi les ambulanciers6). Elles peuvent ne porter que sur des métiers, et
non sur la totalité des emplois d?une entreprise donnée qui détermine alors, selon son affiliation
professionnelle, le rattachement de ses salariés à l?une ou l?autre, éventuellement hors du
transport.
Troisièmement, la SNCF et RATP sont prises en compte pour la totalité de leurs établissements.
Donc elles ont été comptées ici séparément, leurs emplois dans la gestion d?infrastructure, par
exemple, n?étant pas clairement identifiables avec l?instrument de mesure dont dispose le système
statistique public. Mais aussi, leurs établissements dont l?activité principale n?est pas du transport
est donc comptée ici dans le total des 1,1 million.
? Le transport pour compte propre est difficile à évaluer. Une étude du BIPE (2007), l?estime à
226.000 en 2005. Ce chiffre semble élevé. Si on prend pour base le TRM, secteur ou existe la plus
grande partie du transport pour compte propre (hors ménages) et que l?on applique aux emplois un
coefficient égal à la proportion de transport (en t-km) effectué pour compte d?autrui (soit 19%,
source CCTN et enquête TRM du SOeS), on obtient plutôt 70.000 salariés. Enfin, une étude
récente de Mariotte (2007) évalue celui-ci à 185.000, mais avec semble-t-il de possibles doubles
comptes.
? Enfin on pourrait aussi ajouter les emplois supports « séparés » des entreprises de transport :
ceux des formateurs transport (organismes de formation continue ou personnels de l?éducation
nationale), pour lesquels on n?a pas d?estimation chiffrée, et ceux situés dans la fonction
publique , territoriale ou d?Etat, notamment celui affecté à la gestion et à l?entretien du réseau de
transport routier, mais aussi celui « stratégique » d?animation des politiques publiques, de
conception, de coordination, d?analyse, d?observation ou celui dans la recherche publique. Ce
dernier chiffre est évalué (estimation basse) autour de 40.000 personnes, pour le transport7.
Mais ce type d?approche nécessiterait alors de suivre une logique beaucoup plus transversale,
prenant en compte des emplois induits8 ou s?inspirant d?une démarche comme celle du BIPE
(2007) en termes de noyau dur et cercles concentriques jusqu?à un « halo ».
Ce n?est pas l?approche retenue dans l?exercice et ceci pour au moins trois raisons : d?une part le
transport n?est pas la seule filière traitée et donc des emplois à l?intersection des différentes filières
pourraient se trouver comptés deux fois, d?autre part leur évaluation reposerait sur des estimations
moins robustes, plus dépendantes d?hypothèses ne faisant pas nécessairement consensus, enfin
les délais de l?exercice ne permettent pas d?entrer dans ce type d?approche.
6 Ainsi existe-t-il la « convention collective nationale des transports routiers et des activités auxiliaires du transport »
(CNTRAAT), mais comme le remarque l?OPTL « Les codes d?activité (de la NAF) ont une définition plus large que
celle correspondant au champ de la CNTRAAT. EN conséquence, pour les activités partiellement couvertes, (des)
ajustements sont opérés afin de ne retenir que les entreprises couvertes par la convention collective ». Rapport
2009 de l?OPTL, page 6.
7 30.000 agents des DDE transférés aux collectivités territoriales. Il pourrait être arrondi à 40.000 pour tenir compte des
emplois restant en administration centrale, sur 73.000 agents du Ministère figurant, sans ventilation, dans le PLF
2009.
8 A titre d?information, d?après l?Insee, l?emploi dans les matériels de transport, hors automobile (c?est à dire construction
navale, matériel ferroviaire roulant, construction aéronautique et spatiale), représente 116.100 salariés en 2007
(emploi intérieur en termes de branche, et non de secteur d?activité) sans compter les emplois pour le matériel de
signalisation, ou de transport d?énergie (caténaires, etc.) qui ne sont pas isolables par un poste de nomenclature de
la NAF. On voit bien qu?entrer dans ce type de logique amènerait à faire de multiples hypothèses, y compris pour
prendre en compte la fabrication des moteurs, ou encore la R&D.
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b. La construction d?infrastructures de transport
? L?estimation des emplois relevant de la construction d?infrastructures transport nécessite de
faire un choix au sein de l?ensemble des emplois des travaux publics.
Le champ des travaux publics est correctement repéré par le poste « génie civil » de la Naf. Il
emploie en 2007 329.000 salariés. Mais ce champ inclut aussi l?activité d?assainissement
(traitement des eaux, etc.), de la construction d?oléoducs et de réseaux d?électricité.
La base de calcul qui peut être retenue serait de prendre tout le génie civil à l?exclusion de ces
activités. Soit 165.000 salariés (cf. tableau 2). Au sein de cet ensemble, une partie seulement
s?occupe d?infrastructures de transport. Il faut par exemple retirer les activités de construction
d?infrastructures d?assainissement des eaux. Le sous-total proprement transport s?élève alors à
165.000 postes.
Il faut ajouter à cet ensemble une partie des activités de « travaux de terrassement courant » et
ceux de terrassement spécialisés, soit sur 100.000 postes, un ordre de grandeur du sous-total de
78.000 postes. Cela donne 183.000 postes en 2008.
Il faut y ajouter la moitié des emplois d?intérimaires du secteur de la construction travaux publics9 :
soit environ 10.000 postes. Le nombre de non salariés est d?environ 8.000.
D?où environ 200.000 postes dans les entreprises.
Il faut ajouter à ceux-ci les emplois publics (ex-équipement, notamment). Pour l?ensemble
construction et entretien d?infrastructures, le total de ces emplois s?élève à 350.000 (environ
95.000 pour l?Etat et 259.0000 pour les collectivités10). Les travaux de l?étude du BIPE déjà citée
proposent, sur la base de la synthèse des dires d?experts, un coefficient de 0,2 pour les transports.
On obtient alors 70.000 postes, soit environ 50.000.
On arrive ainsi à un total de 250.000 postes pour les emplois de ce domaine, chiffre convergent
avec celui de 260.000 mis en avant par la profession.
9 La moitié, car le taux d?utilisation des intérimaires est plus élevé dans les TP que la construction « pure ».
10 Comme la répartition Etat / Collectivités territoriales a fortement changé depuis l?étude du BIPE et qu?elle continue à
l?être, on ne s?intéressera, in fine, qu?à un chiffre global des administrations publiques.
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2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 06/07 07/08
127,0 131,0 138,3 148,1 159,3 167,8 166,3 5,3 -0,9
F41A. Promotion immobilière 17,5 18,0 18,3 20,3 22,7 24,7 23,9 8,8 -2,9
F41B. Constr. de bâtiments résid. & non résid. 109,5 113,0 120,0 127,8 136,6 143,1 142,4 4,7 -0,5
134,2 134,6 142,2 146,1 150,9 162,1 165,0 7,4 1,8
dont
4211Z. Construction de routes et autoroutes 60,7 60,2 62,5 65,6 68,4 73,5 74,5 7,6 1,3
4212Z. Const. voie ferrée surface & souterraine 4,0 3,7 4,2 4,3 4,4 4,5 5,2 2,0 16,9
4213A. Construction d'ouvrages d'art 5,9 5,2 5,6 5,4 5,7 7,1 7,3 23,6 3,6
4213B. Construction et entretien de tunnels 2,1 2,2 2,0 2,4 2,4 2,2 2,2 -5,4 -3,2
4291Z. Construc. ouvrages maritimes et fluviaux 3,1 3,6 4,2 4,0 4,3 4,6 4,9 7,1 7,7
4299Z. Constr. aut. ouvrage de génie civil nca. 9,6 10,2 9,9 9,1 9,1 10,0 10,6 10,2 5,3
Tota l (a ) 85,4 85,0 88,5 90,7 94,2 101,9 104,7 8,2 2,7
1 028,7 1 037,5 1 045,2 1 080,7 1 130,2 1 180,6 1 185,1 4,5 0,4
dont
4312A. Travaux de terrassement courants 57,9 57,0 51,7 51,7 55,4 58,2 57,7 5,0 -0,9
4312B. Travaux de terrassement spécial isés 17,9 17,5 18,1 17,4 18,7 19,8 20,3 6,1 2,5
Tota l (b) 75,8 74,5 69,8 69,1 74,1 78,0 78,0 5,3 0,0
161,2 159,5 158,3 159,8 168,3 179,9 182,7 6,9 1,5
261,1 265,6 280,5 294,2 310,3 329,9 331,4 6,3 0,4
1 289,9 1 303,0 1 325,7 1 374,9 1 440,5 1 510,5 1 516,5 4,9 0,4
Travaux publics (2) = 42. + 43.
FZ : Cons truction (3)
41. Cons truction de bâtim ents
42. Génie civil
43. Travaux de cons truction spécialisés
Ef fectif s en milliers Evolution en %
Travaux publics "transports" (1) = (a) + (b)
Tableau 2 ? Effectif salarié dans la construction au 31 décembre (Naf rev 2)
source : Pôle emploi, calculs et regroupements SOeS
(3) : entreprises du secteur privé de la construction; ces estimations en Naf Rev2 diffèrent donc des précédentes en Naf
rev 1.
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Figure 1 LES EFFECTIFS TOTAUX DE LA « FILIERE » CONSTRUCTION EN 2005
(En milliers)
Entreprises de
travaux
1 578
Matériaux et
produits de
construction
113
Notariat
30
Négoce direct
114
Importateurs
sociétés
location
matériel
19
Banques
69
Promotion
52
Industries
connexes
105
Services
immobiliers
363
Transport
79 Divers
342
Assurances
18
Administration d?État
Autres
activités
industrielles
113
MTPS
11
Administrations territoriales
259
Conception
233
Cercle de l?industrie liée : 341
Cercle des services marchands liés : 781
Cercle des services marchands connexes : 691
Cercle des services non marchands : 259
TOTAL : 3 650
Négoce
indirect
32
Intérim
121
Intérim
121
source : Bipe (2007)
c. La logistique
? Au-delà du secteur « Transport » et de la construction d?infrastructures, il convient de tenir
compte de la logistique.
On aussi retenir une estimation de l?emploi dans la logistique , mais le caractère flou et parfois
difficilement dissociable de cette activité, qui est parfois plus une fonction qu?une activité en tant
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que telle, fait que ce type d?estimation doit être présenté séparément comme n?étant pas de même
nature que les autres (cf. plus loin).
Sur la base de l?utilisation de la nomenclature des postes et catégories sociales, utilisées dans la
déclaration de données sociales (DADS), en sélectionnant les intitulés de poste adéquats (cf. liste
en annexe), plusieurs travaux du SOeS et du SESP, son prédécesseur, estiment l?emploi dans la
logistique (notamment, Mariotte, 2007 et 2010). D?autres plus anciennes ont été réalisées en
incluant le tourisme, qui est traité dans une autre filière (Calzada, Abadie, 2004). D?autres encore
ont été réalisées par la Dares sur la base d?une liste limitative de 4-5 professions (Hamon-Cholet,
Lerenard, 2001). Il en ressort que l?emploi dans la logistique s?élève à 716.000 salariés en 2006, et
si l?on inclut leurs emplois « supports », on obtient une estimation de 890.000 salariés. Bien
entendu, cette estimation comporte une certaine part d?arbitraire, tant dans le choix des postes
relevant de la logistique, que dans le choix des secteurs au sein desquels on s?intéresse à la
logistique. Pour dire les choses schématiquement la question est celle de la frontière entre une
activité mineure relevant d?un emploi par exemple industriel et une activité de logistique en tant
que telle.
d. Le marché du travail
d1. Caractéristiques du marché du travail
Le marché du travail du transport et de la logistique peut s?évaluer par le biais des métiers des
demandeurs d?emploi, que l?on relie aux secteurs d?activité des entreprises (établissements)
offreuses (OEE, cf. figure 1).
Graphique 1 : Poids des métiers T&L [terrestre] et du secteur transport dans les OEE en 2007
75 700
24 200
217 700
Emplois support des établissements du secteur transport
Emplois spécifiques T&L des établissements du secteur transport
Emplois spécifiques T&L des établissements hors secteur transport
293 400 offres
d'emplois spécifiques
T&L émises par
l'ensemble de
l'économie
99 900 offres émises par
les établissements du
secteur Transport
repris de Gormon (2010)
OEE = offres d?emploi enregistrées
Source : STMT ? Dares ; calculs SOeS
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D?après Gormon (2010), « dans trois cas sur quatre, les offres émises par les établissements du
transport visent un métier de la filière. Sur les 99 900 offres émises en 2007 par les établissements
du transport pour compte d?autrui, trois offres sur quatre visent un métier de la filière, c?est à dire
un des 33 métiers retenus par le SOeS pour définir le champ « transport et logistique ».
En effet, le transport pour compte d?autrui repose sur des emplois spécifiques aux transports, tels
que les conducteurs de transport routiers de marchandises, les conducteurs-livreurs, mais aussi,
sur des emplois dits « support », aux fonctionnalités administratives ou commerciales. Les
établissements du secteur ont ainsi proposé en 2007 plus de 24 200 contrats pour des postes
« support », parmi lesquels, des agents d?accueil (2 900 offres), des agents administratifs (1 700),
des mécaniciens de véhicules (1 300), des secrétaires bureautiques spécialisées (1 200) ou
polyvalentes (760). Il est à noter que certains postes peuvent avoir un caractère mixte et être
classés comme relevant d?un pur métier de transport tout en incluant une certaine dimension de
support, ou inversement. »
L?étude note que « Le secteur du transport et de la logistique n?est à l?origine que d?un quart des
offres d?emploi des métiers du transport
78,2 % des offres « métier T&L » sont concentrées sur 4 métiers : les agents de stockage
(25,4 %), les conducteurs de transport de marchandises (réseau routier), (24,2 %), les agents de
manipulation (17,4 %), et les conducteurs livreurs (11,8 %). Les offres des conducteurs de
transport en commun viennent en 5ème position (4 %).
Les professionnels du transport ne sont pas recherchés par les seuls établissements du secteur.
Et pour cause : le volume des offres enregistrées en 2007 atteint les 293 000, le secteur étant
seulement à l?origine d?un quart des offres. Les offres publiées à l?ANPE émanant des agences
d?intérim et des établissements du commerce, constituent la moitié des offres ANPE du marché
11. »
11 Il n?est pas à exclure qu?un même poste qu?une entreprise souhaite pourvoir puisse faire l?objet simultanément du
dépôt d?une offre et par l?entreprise en question et par une entreprise d?intérim qui envisage de répondre aux besoins
qu?elle pressent dans cette entreprise.
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Graphique 2 : Secteurs d?activité des établissement émetteurs des offres selon les métiers
70%
43%
26%
9% 8%
7%
16%
8%
35%
13%
32%
36%
55%
49%
17% 18% 23% 28%
8%
Conducteur
Tr. Commun
12 500
Conducteur
TRM
71 000
Ensemble
métiers T&L
293 400
Agent de
manipulation
51 000
Agent de
stockage
74 500
Transport Commerce Intérim Autre
Métiers sectoriels Métiers fonctionnels
repris de Gormon (2010)
OEE = offres d?emploi enregistrées
Source : STMT ? Dares ; calculs SOeS
Une distinction plus fine selon les principaux métiers (graphique 2) permet de repérer les métiers
qui sont très étroitement liés à une entreprise du transport (en violet) et ceux dont le lien sectoriel
est plus diffus. L?étude de Gormon (2010), distingue ainsi des emplois « sectoriels » et des emplois
plus « fonctionnels ».
d2. Tensions sur le marché du travail
Par ailleurs, il convient de noter l?importance des tensions observées sur le marché du travail, tant
pour les emplois transport que pour les emplois relevant plus de la logistique et ce de façon
récurrente (cf. CNT, 2008). En effet au-delà de la détente liée à la violente récession de 2008,
cette tension apparaît pour une bonne part comme structurelle et est susceptible de se manifester
à nouveau (cf. graphique 2 et 3, ainsi que Gormon, 2010). Elle appelle des efforts spécifiques de
formation, mais aussi de communication sur l?attractivité de ces métiers. La dimension
verdissement peut être un élément de l?attractivité recherchée.
C?est pourquoi, il est préférable de se baser sur les tensions observées fin 2007. Année de forte
tension mais qui n?en sont pas le maximum. Celles-ci sont mesurées, certes imparfaitement en
niveau mais probablement de façon moins biaisée pour l?évolution, par la comparaison entre le
nombre d?offres et le nombre de demandes d?emploi par métiers, recueillies par Pôle emploi (cf.
graphiques 1 et 2).
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Graphique 3 Tensions sur le marché du travail du TRM et des agents de stockage
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
1,60
1997T4 1998T4 1999T4 2000T4 2001T4 2002T4 2003T4 2004T4 2005T4 2006T4 2007T4 2008T4
Indice de tension cond TRM OEE/DEE123
Indice de tension cond TRM OEE/DEE
Indice de tension Ag Stock OEE/DEE
repris de Gormon (2010)
Source : STMT ? Dares ; calculs SOeS
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Graphique 4 Tensions du marché du travail des conducteurs du TRM (4° trimestre 2007)
repris de CCTN (2009)
Source : STMT ? Dares ; calculs SOeS
1.3. La formation
Niveau de formation initiale (diplômes)
Le niveau de formation initiale dans le transport, mesuré par le diplôme, est en moyenne inférieur
à la moyenne de l?ensemble des secteurs d?activité. On trouve cependant une proportion similaire
de faiblement diplômés que dans l?ensemble de l?économie. Mais on trouve beaucoup plus de CAP
et BEP, ce qui reflète largement l?importance des conducteurs routiers, mais peut-être aussi la
présence de dispositifs de formations internes aux grandes entreprises, non validées par des
diplômes de l?éducation nationale, et beaucoup moins de bac et bac +.
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Tableau 3 Évolution de la répartition des actifs selon le diplôme
en %
1998 1999 2000 2001 2002 2002 2003 2004 2005 2006 2007
ea* ec*
Transports routiers
BEPC & sans diplôme 44 41 41 40 39 43 45 41 41 42 40
CAP & BEP 42 42 42 42 40 38 36 39 38 38 38
Bac & Bac + 14 16 17 18 21 19 19 20 21 20 22
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Total transports
BEPC & sans diplôme 37 35 35 34 33 34 34 31 32 32 31
CAP & BEP 38 38 37 36 35 35 34 35 34 35 33
Bac & Bac + 26 28 29 30 32 30 32 34 34 33 36
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Ensemble de l'économie
BEPC & sans diplôme 35 34 34 33 32 31 30 29 29 27 26
CAP & BEP 30 28 29 29 28 28 29 28 27 26 26
Bac & Bac + 35 38 37 39 40 41 42 43 44 46 48
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Source : Insee ? enquête emploi, calculs SOeS
* Les enquêtes emploi, qui étaient annuelles (ea), réalisées en mars jusqu?en 2002, sont réalisées en continu (ec)
à partir de 2002 ; Transports routiers : 602 (en naf rev 1).
Effort de formation continue des entreprises (inter ne)
Pour ce qui concerne la formation continue, il est à noter que les différents sous secteurs du
transport se répartissent des deux côtés de la moyenne de l?ensemble de l?économie. Les écarts
les plus importants s?observant pour le taux d?accès en nombre de salariés concernés.
Par ailleurs la durée moyenne des stages (par stagiaire), ou l?effort physique en heures rapportées
au nombre total de salariés est parfois extrêmement faible (6h à 7h par an et par salarié, soit
l?équivalent d?un jour), mais peut être tout à fait significative dans certains sous secteurs comme
l?aérien, ou probablement le ferroviaire qui n?est pas isolé ici.
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Tableau 4
Formation continue en 2007 : taux d?accès, durée, effort par salarié, participation financière
(chiffres confidentiels12)
Secteur d'activité
Ouvr Empl. TAM I C Total
Transports
terrestres 46,2 63,6 69,0 58,9 51,4 6,8 3,5 4,4
dont TRM élargi 26,3 27,9 52,5 48,8 28,0 3,3 1,9
maritimes 52,3 75,2 71,9 56,7 63,8 3,4 1,4 2,6
aériens 93,2 96,1 88,8 81,9 89,1 14,5 7,3 12,1
Manut. & entrepo. 42,2 42,6 54,2 57,6 44,2 3,1 1,3 2,5
Ens. de l'économie 28,7 36,1 38,8 52,6 38,8 4,6 1,7 2,9
Tx d'accès à la form. continue Tx Partic
Financière
Durée
moyenne*
Effort
physique*
source : Cereq, exploitation des données fiscales
Champ : entreprises de 10 salariés et plus
* Converti en jours (1 jour =7h), par stage pour la durée, par salarié pour l'effort
A l?intérieur de chaque sous secteur les disparités sont fortes entre les CSP. Les fortes disparités
que l?on observe sont surtout intra-sectorielles. Elles sont dues à la fois au contenu réel des
activités et métiers, à la taille des entreprises et à la présence d?entreprises publiques à statut, ces
trois dimensions n?étant pas indépendantes. Par exemple entre les sous-secteurs de l?aérien, du
ferroviaire, d?une part, et d?autre part ceux du TRM (beaucoup d?ouvriers qualifiés, les
conducteurs) et ceux de la manutention (beaucoup d?ouvriers non qualifiés).
12 en attente de la publication du bilan social du TRM, fin décembre-début janvier.
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Tableau 5 - Formation continue selon les catégories socio-professionnelles en 2007
(chiffres confidentiels13)
Ouvriers Employés
Techniciens
et agents de
maîtrise
Ingénieurs
et cadres
Ensemble
Effort physique de formation continue
TRV 7,2 5,7 12,0 17,3 7,2
TRM élargi 6,4 5,6 11,0 11,9 6,4
Transports terrestres 20,1 37,2 35,3 24,1 24,5
Transports maritimes 25,0 14,3 11,9 13,5 10,0
Transports aériens et spatiaux 41,8 47,4 36,4 83,3 51,1
Manutention et entreposage 9,2 7,7 11,6 12,5 9,4
Ensemble de l'économie 8,2 10,0 12,5 16,8 11,7
Durée moyenne des stages, en heures
TRV 18,0 22,1 24,5 27,6 19,8
TRM élargi 24,4 19,9 20,9 24,3 22,9
Transports terrestres 43,6 58,6 51,2 41,0 47,6
Transports maritimes 47,7 19,0 16,6 23,7 15,6
Transports aériens et spatiaux 44,9 49,4 41,0 101,6 57,3
Manutention et entreposage 21,8 18,0 21,4 21,8 21,3
Ensemble de l'économie 28,4 27,7 32,2 32,0 30,2
Taux d'accès à la formation continue, en %
TRV 40,2 25,7 49,0 62,6 36,5
TRM élargi 26,3 27,9 52,5 48,8 28,0
Transports terrestres 46,2 63,6 69,0 58,9 51,4
Transports maritimes 52,3 75,2 71,9 56,7 63,8
Transports aériens et spatiaux 93,2 96,1 88,8 81,9 89,1
Manutention et entreposage 42,2 42,6 54,2 57,6 44,2
Ensemble de l'économie 28,7 36,1 38,8 52,6 38,8
source : Cereq, exploitation des données fiscales
Champ : entreprises de 10 salariés et plus
* Converti en jours (1 jour =7h), par stage pour la durée, par salarié pour l'effort
13 en attente de la publication du bilan social du TRM, fin décembre-début janvier.
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1.4. les départs en retraite
Pyramide des âges dans les transports au 31/12
2002
2007
Source : Insee ? DADS, calculs SoeS
Lecture : Dans les transports en 2002, 12,1 % des hommes ont entre 18 et 25 ans.
Pyramide des âges dans le transport routier de voyageurs, dans le TRM élargi et le transport
urbain de voyageurs au 31/12/2006
Source : Insee ? DADS, calculs SoeS
En 2007, 6% des salariés avaient plus de 55 ans (champ Naf rev1) , contre 4,8 % en 2002.
Appliqué à un effectif approximatif de 1 million de salariés en 2002 et de 1,1 million en 2007, cela
fait 18.000 salariés supplémentaires (66.000 salariés contre 48.000 en 2002).
18-25 ans
26-30 ans
31-35 ans
36-40 ans
41-45 ans
46-50 ans
51-55 ans
56 ans et plus
Temps complet Temps partiel
18-25 ans
26-30 ans
31-35 ans
36-40 ans
41-45 ans
46-50 ans
51-55 ans
56 ans et plus
TRV TRM élargi TUV
12,1
11,2
11,8
12,3
10,5
8,7
6,1
4,0
4,1
3,7
4,2
4,2
3,0
2,1
1,3
0,8
10,0 5,0 0,0 5,0 10,0 15,0
18-25 ans
26-30 ans
31-35 ans
36-40 ans
41-45 ans
46-50 ans
51-55 ans
56 ans et plus
Femme Homme
6,0
8,9
11,3
11,9
12,4
13,1
10,3
5,21,2
2,0
2,8
3,2
3,3
3,6
3,1
1,8
10,0 5,0 0,0 5,0 10,0 15,0
18-25 ans
26-30 ans
31-35 ans
36-40 ans
41-45 ans
46-50 ans
51-55 ans
56 ans et plus
Femme Homme
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L?effectif de la classe d?âge juste précédente (51-55 ans) a lui quasiment doublé, son gonflement
est d?environ 63.000 salariés (127.600 après 64.000).
En 2007, plus d?un salarié sur 6 des transports a plus de 50 ans (17,6 %).
Si on se base sur des départs effectivement réalisés autour de l?âge de 60 ans, quelle que soit la
quotité atteinte alors pour le niveau de pension, 18.000 salariés supplémentaires de plus de 55
ans en 2007 représentent autant de départs supplémentaires à la retraite d?ici 2012. Il faut moduler
ce chiffre par une estimation des évolutions de productivité apparente du capital pour obtenir un
besoin de remplacement.
Si on se projette à horizon 10 ans, soit 2017, ce sont alors 92.000 salariés supplémentaires qui
seraient susceptibles de partir à la retraite.
1.5. Mode d'analyse retenu : la sectorisation.
Les débats au sein du comité de filière ont montré que le secteur des transports ne pouvait
s'étudier qu'à partir de chacun des sous-secteurs qui le composent. Nous en avons retenu six qui
correspondent à la décomposition traditionnelle :
? transport ferroviaire (marchandises et voyageurs)
? transport routier (marchandises et voyageurs)
?transport fluvial et activités portuaires
? logistique
? travaux publics (réalisation et entretien des infrastructures de transport).
Au-delà de cette approche par secteur, une réflexion inter modale est nécessaire.
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2ÈME PARTIE :
ÉVOLUTIONS ET TRANSFORMATIONS.
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Conformément à la lettre de mission qui demandait d' « identifier les métiers en développement ou
en transformation dans le secteur des transports du fait de la croissance vert et évaluer les
besoins en recrutement », le comité de filière a examiné les évolutions prévisibles pour chaque
secteur. Cette analyse, qui ne peut que rester superficielle, a été examinée successivement pour
chacun des secteurs identifiés précédemment (1° par tie). Elle vise l'horizon 2020, et ne s'est donc
pas arrêtée aux problèmes conjoncturels, et n'a pu prendre en compte les conséquences directes
ou indirectes de la crise financière que nous traversons.
2.1. Les transports ferroviaires et les transports guidés 14
Ce secteur recouvre la réalisation des infrastructures ferroviaires également abordées au titre des
travaux publics, ainsi que l'exploitation de ces infrastructures. Il intègre également les transports
collectifs guidés (tramway et métro).
La réalisation des infrastructures
Dans le domaine des transports, le projet de Loi Grenelle 1 a fixé comme objectif de réduire
de 20% le niveau des émissions de C02 d'ici 2020 afin de les ramener au niveau qu'elles
avaient atteint en 1990.
Le développement de l'usage des transports collectifs de personnes et la rénovation du réseau
ferroviaire constituent un enjeu national et revêtent un caractère prioritaire : la politique
durable des transports accorde en matière d'infrastructures la priorité aux transports en
commun dans les zones urbaines et aux investissements ferroviaires par rapport au
développement de projets routiers ou aéroportuaires.
Afin d'évaluer les emplois générés par les différents programmes d'investissement, un
recensement des engagements pris à la suite du Grenelle a été réalisé par la Fédération des
Industries Ferroviaires en concertation avec RFF. Il a été complété en liaison avec l'Union des
Transports Publics (UTP) pour ce qui concerne les transports urbains. Les données essentielles
sont résumées ici.
? Le maillage du territoire par les lignes à grande vitesse sera poursuivi avec le lancement de
2000 km de LGV nouvelles d'ici 2020.
? Pour les marchandises la priorité est accordée aux investissements ferroviaires, fluviaux
et portuaires, au développement des trafics massifiés de fret ferroviaire, du transport
combiné, des autoroutes ferroviaires et des autoroutes de la mer. La loi Grenelle
dispose également que pour le fret, la priorité est donnée aux investissements en
infrastructure sur le réseau existant, ce qui se traduit par une augmentation des moyens
alloués au renouvellement et à la modernisation, notamment sur les axes de circulation
importante (notion de réseau orienté fret) Dans une première phase, deux autoroutes
ferroviaires nouvelles viendront s'ajouter à l'autoroute ferroviaire entre Perpignan et
Luxembourg autoroute alpine prolongée jusqu'à la région lyonnaise et l'autoroute
ferroviaire Atlantique entre le pays basque, la région parisienne et le Nord de la France.
? Dans le cadre du contrat de performance signé avec Réseau Ferré de France (RFF),
est engagé une accélération des travaux de rénovation du réseau ferré. RFF conduit
une démarche globale de développement durable, qui concerne l?ensemble de ses
activités, en vue notamment de remplir la mission confiée par l?Etat : appliquer les
orientations du Grenelle environnement pour le réseau ferroviaire. Ceci permet
d?assimiler tout emploi créé par l?activité RFF à un « emploi vert. »
? Le coût global du développement des transports collectifs en site propre (TCSP) des
14 Sont visés ici les transports collectifs urbains en site propre (tramways)
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collectivités locales (de 330 km à 1800 km) est estimé à 18 milliards d'euros, hors Ile-
de-France. Le premier appel à projets vise la réalisation de 50 projets de TCSP.
? Le programme des nouveaux réseaux de transport du Grand Paris a été évalué dans son
rapport par M. Gilles Carrez à 24 milliards d'euros.
L'ensemble des informations rassemblées sur le tableau joint sont à des degrés de précision très
divers, et la programmation des opérations dans le temps n'est pas arrêtée. C'est pourquoi les
données relatives aux créations d'emploi sont à prendre avec prudence.
Sur la période 2010-2020, après une montée en puissance, le nombre moyen d'emplois
directs et induits annuels créés atteindrait environ 67 000 après 2013 , correspondant à un
chiffre annuel supplémentaire de 7,8 milliards ¤. 15
La gestion des réseaux
Selon les éléments présentés au comité, trois facteurs vont guider l'évolution du système
ferroviaire.
Tout d'abord, la croissance de l'activité liée à l'extension des réseaux, au développement du
transport de fret, et également à l'ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire (en ce qui
concerne le transport de marchandises). Cette croissance conduira, en fonction de la mise en
service de nouvelles lignes essentiellement , à des recrutements de conducteurs sur le réseau
ferré, mais il est difficile d'en chiffrer le nombre, en l'absence de projection proposée par la SNCF,
seul opérateur ferroviaire actuel.
La démarche qualité touchera l'ensemble des métiers traditionnels. Ainsi, il sera demandé aux
agents de conduite des trains d'avoir la maitrise de systèmes de sécurité fortement automatisés,
une bonne connaissance des sous-systèmes permettant en cas de besoin un dépannage en ligne,
et une conduite économe en énergie. Enfin, au premier rang des fonctions en fort développement
figurera l'information des usagers , et notamment l'information multimodale qui permet de
construire son voyage d'un point de départ au lieu d'arrivée, en utilisant si nécessaire plusieurs
moyens de transport. Le rôle des gares comme outil multimodal devra être confirmé.
En ce qui concerne les marchandises, la mise en place d'opérateurs ferroviaires de proximité
conduira à rechercher des personnels formés aux techniques et à la sécurité ferroviaires, et ayant
une certaine polyvalence. L'intermodalité sera un élément essentiel du développement de ce
secteur, elle sera abordée dans la partie consacrée à la logistique.
Pour les transports urbains guidés , l'appel à projets lancé à la suite du Grenelle devrait
conduire à la réalisation de 50 projets, et constituer un potentiel de développement important pour
des emplois pérennes, non délocalisables et faiblement qualifiés (le niveau d'embauche dans le
secteur est très majoritairement le niveau 5).
L'ouverture d'une ligne de tramway nécessitant une centaine d'emplois, ce sont au minimum 5000
15 Ce chiffre en cohérence avec l'analyse proposée par la Fédération des industries ferroviaires et RFF intègre la partie
génie civil, l'alimentation électrique et la signalisation ; le matériel roulant n'a pas été considéré comme étant dans le
périmètre de la filière. L'analyse est développée dans le secteur TP.
16 Ce chiffre en cohérence avec l'analyse proposée par la Fédération des industries ferroviaires et RFF ne concerne
que la partie génie civil ; l'alimentation électrique et la signalisation ainsi que le matériel roulant n'ont pas été
considérés comme étant dans le périmètre de la filière. L'analyse est développée dans le secteur TP.
17Le tableau des investissements dressé par la FIF et RFF figure en annexe
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emplois qui seraient à pourvoir et à former sur la période 2010-2020.
Un point fondamental dans l'augmentation de la qualité du service proposé par les réseaux de
transport en commun est l'harmonisation des réseaux voisins, urbains et périurbains. En effet, l'un
des freins au développement du transport en commun est le passage d'une organisation à une
autre au sein d'un même trajet, avec des pratiques différentes en matière de billétique, des
incompatibilités horaires, des changements, des secteurs non desservis. L'harmonisation
nécessite un travail en commun des autorités organisatrices de transport et des exploitants dans
une zone suffisamment large.
Parmi les nouveaux métiers, on retrouve dans le secteur des transports urbains ceux qui
répondent aux besoins d'information des usagers, comme les centrales d'information téléphonique,
ou la gestion du transport à la demande, mais également la gestion des parcs relais de
stationnement, l'autopartage, la prise en charge des personnes à mobilité réduite que rendra plus
nécessaire le vieillissement de la population.
Dans la nomenclature de ses métiers, la RATP a déjà répertorié sous la rubrique « famille
Environnement », 2 métiers verts , directement liés à la préservation de l?environnement :
- le Responsable environnement,
- le chargé d?études et le chargé d?essais environn ement.
Ce sont des métiers spécialisés. Ils couvrent les postes de chargés d?études qualité de l?air,
acoustique et vibrations, eaux et rejets, chargés d?études écologie et développement durable,?
La RATP considère que l?enjeu est autant voire davantage celui du « verdissement » ou de
l?écologisation des métiers actuels que la création de nouveaux métiers verts. La prise en compte
de la dimension DD impacte l?ensemble des familles professionnelles ainsi que tous les niveaux
d?emploi (de l?opérateur au manager). Les mutations concernent :
- l?ingénierie vers de l?éco-conception, le plus en amont pour une meilleure performance
énergétique,
- l?exploitation des réseaux vers une vision plus systémique du transport vue sous l?angle de la
mobilité et des services autour de la mobilité (création de plate forme de service multimodale
pour proposer des solutions de déplacements éco-mobiles, accueil et assistance des
voyageurs avec l?appui des NTIC et le développement des systèmes avatars, pédagogie de la
mobilité, ?),
- la maintenance vers une maintenance plus intégrée : les responsables de sites et de
maintenance (approche QSE et SME1), les opérateurs de maintenance et les techniciens,
- les services fonctionnels avec une approche du travail plus transversale et fondée sur la
démarche RSE à savoir: tournée vers les exigences des parties prenantes, le respect des
normes et l?évaluation de son action pour pouvoir en rendre compte et donner une information.
Sont particulièrement concernés par ces évolutions :
- les achats (approche et une éthique d?achats socialement responsables),
- la logistique avec les plateformes d?achats,
- l?audit/le contrôle /l?évaluation, les qualiticiens,
- les ingénieurs HSCT.
Comme cela sera le cas pour chaque secteur, le tableau joint résume les évolutions en trois
rubriques : les emplois nouveaux liés à la croissance verte ou aux programmes du Grenelle; les
métiers qui doivent intégrer une démarche environnementale plus poussée ; et les
renouvellements attendus.
Métiers Fonctions
Métiers nouveaux
Organisation de l'Intermodalité pour les voyageurs
comme pour le fret, autoroutes ferroviaires
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?Gestion de l'interopérabilité et polyvalence
?Harmonisation des accès aux réseaux par les
différents opérateurs
?Gestion de l'information multimodale
?Opérateurs ferroviaires de proximité
Mutations ou développement des métiers ?Exploitation et conduite des TGV et TER(suite à
développement des réseaux)
?exploitation et gestion des TCSP à construire
?Autour de la démarche qualité et de démarches
environnementales par ex.:
?Ingénierie acoustique (réponse au bruit des
trains)
?efficacité énergétique
?Assistance aux personnes (PMR...)
?Nouveaux services de mobilité
Remplacement Le nombre d'agents de plus de 50 ans dans les
transports urbains (26% de plus de 50 ans) est élevé,
ce qui permet d'anticiper un fort taux de
renouvellement dans les 10 ans.
2.2. Transport routier de marchandises et voyageurs
La conduite
Le transport routier est un secteur réglementé, dont l'accès est conditionné d'un titre
professionnel, d'un diplôme ou d'une attestation de capacité (formation initiale minimale
obligatoire - FIMO). Les titres professionnels du champ couvrent 2 secteurs d'activité, à savoir
le transport routier de marchandises et le transport routier de voyageurs.
Les titres CTRMP, CTRMTV et CTRIV autorisent la délivrance des permis de conduire
correspondant aux catégories visées par le titre, respectivement permis C, Ec et D. Ils prévoient
d'autoriser également la délivrance de la carte de qualification de conducteur 18en référence à la
directive européenne concernant la qualification des conducteurs routiers. Les titres de la
conduite routière sont de niveau V, et de niveau IV (bac Pro conducteur routier) à compter de
2010.
Les titres professionnels de la conduite routière lèvent les restrictions des permis « secs » en
tonnage pour le secteur marchandises et en rayon d'activité ou capacité de transport pour
le secteur voyageurs. Ces qualifications permettent aux candidats d'être opérationnels sur tous
les véhicules des catégories visées par les titres. Outre l?obtention d?un titre ou d?un diplôme, le
métier de la conduite est accessible aux titulaires d?un permis C, Ec, D ou Ed et de la (FIMO). Le
transport routier de voyageurs est cependant maruqé par l?impossibilité de passer la pratique du
permis D avant 21 ans, contre 18 ans pour le permis C.
La conjoncture économique incite les transporteurs au regroupement ou concentration pour faire
face à la concurrence nationale ou internationale. Une des préoccupations majeures de la
18 En cours de mise en place
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profession est la pyramide des âges des conducteurs notamment dans le transport routier de
voyageurs où l'âge moyen est de 46 ans contre 40 ans dans le secteur marchandises. Le
métier de conducteur routier reste un métier en tension, cette situation tendra à se renforcer avec
la reprise économique.
Marchandises:
Le pavillon français en transport international de marchandises perd des parts de marché,
l'activité des transporteurs se recentre sur le transport national et le transport de proximité.
Le secteur de la messagerie poursuit sa croissance. Le déficit de conducteurs est récurrent et le
turn-over se maintient, l'attractivité des emplois pour les jeunes reste un problème pour les
employeurs du secteur.
Voyageurs:
Le nombre de PME faiblit alors que celui des grandes entreprises se maintient, tout comme celui
des créations d'entreprises. Les besoins en conducteurs voyageurs sont importants. Les
offres d'emplois en service régulier régressent, le recours à des offres d'emploi à temps partiel
continue à s'affirmer. Les notions de service à la demande et accessibilité des transports aux
personnes à mobilité réduite sont au coeur de l'actualité.
Les normes environnementales (pollution, bruit) obligent les constructeurs à innover sur le plan
technologique concernant la construction des véhicules et leur motorisation. Par ailleurs, la
recherche de l'optimisation des rendements et consommations des moteurs requiert des
technologies de plus en plus informatisées. Les échanges de données techniques et sociales
en temps réel font également partie des développements actuels en lien avec la mise en
service d'un nouveau dispositif de contrôle des activités de conduite (chronotachygraphe
numérique). Les conducteurs sont concernés par une compréhension plus accrue des
fonctionnements des nouvelles technologies en vue d'une utilisation optimale des véhicules et
équipements. La pertinence de la détection de panne prend le pas sur le dépannage.
De plus en plus, le véhicule n'est plus affecté à un conducteur mais est considéré comme un outil
dont il faut optimiser et rentabiliser l'utilisation, ce qui incite les transporteurs à organiser le travail
en relais.
La circulation des flux d'informations dans les délais les plus courts possibles vient enrichir la
circulation des flux physiques de marchandises voire des personnes. Cette notion est de plus
en plus intégrée à l'exercice du métier de conducteur. Les entreprises investissent dans les
nouvelles technologies pour permettre l'échange de données informatisées et la traçabilité
des activités dans un contexte concurrentiel important et une croissance économique difficile.
Les règlementations
Les emplois de la conduite routière s'exercent sur le domaine public ainsi que dans des
entreprises tierces, en conséquence les réglementations évoluent pour diminuer la sinistralité et
prévenir les risques, véhicule à l'arrêt comme véhicule en circulation. Exemple : application par les
conducteurs des modifications de la réglementation sociale européenne, utilisation systématique
de la ceinture de sécurité, application de la réglementation relative à au comportement du
conducteur : téléphonie embarquée, hypovigilance , transport de matières dangereuses....
La transposition de la directive européenne 2003/59 concernant la formation obligatoire des
conducteurs professionnels est en cours d'achèvement, après le secteur voyageurs en
septembre 2008, le secteur marchandises est désormais concerné depuis septembre 2009.
Le développement durable est une notion qui est de plus en plus prise en compte et devient un
vecteur de promotion du service vendu. L'aspect économique du coût du gazole, l'amélioration de
la sécurité et des conditions de travail, la recherche de qualité et d'une image de marque encore
meilleure du secteur des transports routiers amènent les transporteurs à perfectionner les
conducteurs en conduite rationnelle, prévention des risques, sur les aspects comportementaux de
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l'exercice du métier, relationnels, commerciaux.
L'exploitation
L'exploitation des transports regroupe les personnels, sédentaires en général, chargés d'une
mission principale d'organisation et de communication relative aux transports nationaux,
communautaires ou internationaux. Les métiers de l'exploitation sont exercés au sein des
entreprises de transport, mais aussi dans des entreprises dont l'activité principale n'est pas le
transport : entreprises industrielles ou commerciales pratiquant le transport pour son compte
propre ou travaillant en relation avec les transporteurs et les organisateurs commissionnaires de
transport.
L'activité des transports devrait se développer au-delà de la crise : les transports sont impliqués
dans tous les secteurs économiques (industrie, automobile, récupération, agroalimentaire, e-
commerce, grande distribution, services aux entreprises, BTP, secteurs privé et public...)
Le même développement de l?activité est à noter en transport routier de voyageurs19.
L'impact du secteur des transports et de la logistique est fort sur les territoires et important
pour le développement local à horizon 2012 (grands projets multimodaux, port sec du Havre,
réseaux fluviaux, transport combiné, autoroutes ferroviaires...)
La mondialisation des échanges favorise les transports ; la France est au coeur d'une zone de
360 millions d'habitants (Europe de l'Ouest). Sa situation géographique favorise le transit des
marchandises par son territoire (en particulier en provenance de la péninsule ibérique).
L'opérationnalité des systèmes d'information et technologiques (Radio Fréquence, automatisation,
informatique embarquée...) se développe.
L'exploitation des transports comprend parmi les salariés les plus anciens une certaine
proportion n'ayant pas de formation initiale, et la logique de promotion interne la caractérise.
On constate un besoin de qualification des personnels aux différents niveaux de certification.
Des conducteurs en situation d'inaptitude s'orientent vers les métiers sédentaires du transport,
secteur en développement.
L'offre de certification par la Voie des Acquis de l'Expérience est pertinente pour ce type de
personnel. La reconnaissance de leurs compétences peut faciliter la mobilité professionnelle tant
en interne qu'en externe des entreprises.
Les règlementations
Les activités sont fortement réglementées ? citons le transport de matières dangereuses - non
seulement en France mais aussi au niveau de l'Europe et des transports intercontinentaux.
La réglementation européenne s'élargit pour réguler la concurrence internationale.
19 le bilan social du TRV, publié en aout 2008, indique qu?en 2007 la mobilité globale des voyageurs était en
hausse (+ 0,9 %) après deux années de recul, hausse principalement due à la poursuite de la croissance des transports
collectifs (+ 2,5 % en 2007).
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Métiers impactés Fonctions
Emplois nouveaux ?Pilotage des flux
?NTIC
?billétique
?organisation (=>logistique) et manutention
Mutations ou développement ?Conduite économe
?déménagement durable
?chauffeur livreur en milieu urbain
?rationalisation des transports
Remplacement Emplois de conducteur routier (qui connaissent
un fort taux de rotation.
2.3. Transport par voie d'eau et activités portuair es
L'environnement devient un marché mondial. Les éco-entreprises françaises ont là une opportunité
importante de développement. Le transport fluvial pourra participer à cette croissance verte en
s'adaptant et en sachant répondre aux nouveaux besoins. Dans ce cadre il sera nécessaire, à la
fois d'adapter les métiers actuels aux nouveaux enjeux et de favoriser l'émergence de nouveaux
métiers. Les métiers de la filière fluviale sont déjà intégrés dans une logique « économie verte », le
transport fluvial étant lui-même un mode de transport s'inscrivant parfaitement dans le
développement durable.
On note aujourd'hui différents secteurs d'activité
- les métiers liés à la gestion des infrastructures.
- les métiers liés à la maintenance et à la construction d'unités de transport
- les métiers liés à l'innovation et à la recherche. -les métiers liés à l'exploitation et au
développement économique.
1) Métiers liés à la gestion des infrastructures.
Ceux-ci devront intégrer les nouvelles donnes concernant la prise en compte d'une gestion
environnementale optimisée.
Apparition de conseillers capables d'orienter la mise en place d'outils et de stratégies de
développement durable dans tous les domaines : construction, gestion de l'eau, énergie...
2) Métiers liés à la maintenance et à la construction d'unités de transport.
Dans ce domaine également, le fait d'intégrer l'élément « croissance verte » devra permettre
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l'avènement de chantiers « verts ». Ceci génèrera l'adaptation des personnels à la fois aux
nouveaux produits et aux nouveaux comportements. Dans ce domaine également, l'adaptation
permettra, on l'espère des réflexions abouties en innovation recherche et développement.
3) Les métiers liés à l'innovation et à la recherche.
Ce domaine peut-être plus que les autres, permettra l'émergence de nouveaux métiers. C'est
probablement en innovant que l'on verra apparaître des métiers liés directement à de nouveaux
concepts.
Cette innovation pourra concerner les produits mais également la logistique voire le domaine
économique.
4) Métiers liés à l'exploitation et au développement économique.
C'est peut être dans ce secteur que les nouveaux métiers seront les plus faciles à appréhender
dans les premiers temps. Ils seront pour beaucoup dans le secteur du conseil auprès des
entreprises de logistique, de construction. Chaque entreprise devant prendre en compte dans ses
réflexions la notion de croissance verte et de développement.
En conclusion, en l'absence d'étude récente menée sur la définition et le chiffrage des emplois dit
« verts » il semble raisonnable de :
-Baser ses calculs sur une adaptation des métiers existants : verdissement des métiers.
-de mettre en place un système de veille en amont sur ces évolutions et les nouveaux métiers.
-de concevoir et de mettre en oeuvre les dispositifs de formation nécessaire. -de permettre
l'évolution, la reconversion, de certains métiers existants vers le domaine fluvial (à titre d'exemple,
a été cité le cas de quelques chauffeurs routiers devenant pilotes de bateaux fluviaux.)
A ce jour, si l'on intègre l'ensemble de ces structures (infra, chargeurs, opérateurs, logisticiens,
formateurs) et l'impact fort de Seine Nord Europe, l'on peut considérer que le nombre d'emplois
créés pourra se chiffrer à quelques milliers.
Les activités portuaires.
Le Conseil Supérieur de la Marine Marchande a publié en 2007 une étude relative au
développement de l?emploi dans les activités maritimes, la filière portuaire et dans les secteurs
connexes. Cette étude disponible sur le site Internet du CSMM
(http://www.csmm.equipement.gouv.fr/article.php3?id_article=10) met en avant qu?il existe une corrélation
entre l?activité économique mondiale, le transport maritime et l?emploi. L?activité maritime génère
des emplois à terre, dans et autour de chaque zone portuaire et conditionne dans une certaine
mesure la croissance de ces emplois portuaires et connexes. Le chapitre II (pages 27 à 38) et les
annexes 5 et 6 décrivent non seulement les emplois portuaires et leur prospective, mais également
les emplois connexes et induits. L?étude propose également une vue d?ensemble des formations
aux métiers portuaires et connexes. Toutefois, cette étude a été réalisée antérieurement au plan
de relance des grands ports français et à la crise économique.
L'emploi direct généré par les ports français métropolitains est estimé à 40 000 emplois dont 6 400
dans les établissements publics portuaires (Grands Ports Maritimes et concessions portuaires des
CCI), 3 500 dans les administrations et 30 000 dans les sociétés privées participant à l'offre de
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services portuaires (remorquage, pilotage, lamanage, manutention, transit et commission de
transport).
La mondialisation de l?économie a bouleversé les chaînes logistiques en les rendant plus
complexes et a ainsi encouragé le développement des fonctions logistiques. Des plates-formes
logistiques se sont ainsi implantées de manière privilégiée à proximité des ports jugés les plus
performants. Les plus importantes d?entre elles sont de dimension européenne et desservent par
voie maritime ou terrestre des entrepôts de distribution implantés à proximité des bassins de
consommation. La performance des pré et post acheminements joue donc un rôle essentiel dans
le développement de ces centres logistiques, qui représentent un potentiel de création d?emplois
élevé, depuis les métiers peu ou moyennement qualifiés de manutentionnaire ou cariste jusqu?à
ceux très pointus dans le domaine commercial et technique.
La France accueille aujourd?hui 5% des centres de distribution de produits asiatiques20, les Pays-
Bas 56%, l?Allemagne 22% et la Belgique 12%. La contribution de l?emploi logistique au PIB est de
6% en France contre 10,9% aux Pays-Bas, 9% en Belgique et 7% en Allemagne21. C?est ainsi
plusieurs milliers d?emplois avec un large spectre de qualification qui échappent à notre pays.
La loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l?environnement prévoit un
objectif de doublement de la part de marché du fret non routier pour les pré et post acheminement
des ports d?ici à 2015.
A cette fin, l?Etat créera les conditions d?une desserte terrestre efficace des GPM par les modes
massifiés ferroviaire et fluvial par :
- le développement de lignes ferroviaires à priorité fret, la prise en compte des dessertes
ferroviaires entre les ports et leur arrière-pays dans le cadre de projets d?amélioration du réseau de
grandes lignes ou la réalisation de sections nouvelles ; le développement du trafic ferroviaire pour
les pré et post acheminements portuaires sera par ailleurs d?autant plus facilité par la très
prochaine création d?opérateurs ferroviaires de proximité et par le récent transfert de propriété des
voies ferrées portuaires aux autorités portuaires.
- un traitement efficace des flux de transports fluviaux, l?optimisation des coûts de manutention, la
révision des pratiques fiscales pénalisantes et la réalisation d?infrastructures assurant l?interface
entre les voies d?eau et les zones portuaires.
Pour conclure, nous pouvons rappeler que :
?les emplois portuaires (établissements portuaires, services de l?Etat et auxiliaires du navire) ont
peu de perspectives de créations supplémentaires. Toutefois, de nouveaux métiers sont apparus
dernièrement comme ceux liés à la préservation de l?environnement et au report modal ;
?les métiers directs au sein de l?INSEE liés aux activités de transit, de manutentions, de ré
acheminement et de programmation de fret vont devenir de plus en plus stratégiques et complexes
avec l?augmentation de la taille des navires ;
?dans les emplois indirects, la logistique qui crée de la valeur ajoutée est par contre un creuset
important d?emplois. La logistique est une activité qui ne peut être délocalisée mais s?implante près
des ports les plus fiables et les plus rentables en retour sur investissement.
Toutes ces perspectives sont évidemment liées à la croissance du trafic et à la capacité de la
France d?attirer des investisseurs et de répondre à des demandes nouvelles. En effet, le trafic est
étroitement liés à l?économie générale, production nationale compétitive pour les exportations,
pouvoir d?achat et consommation intérieure pour les importations.
Métiers impactés Fonctions
Métiers nouveaux ?Pilote de bateau : emplois liés au
développement du réseau fluvial et à la
20 Source CGPC
21 Source TLF
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construction de Seine Nord Europe ; modèle
hollandais (2 équipes par péniche).
?préservation de l'environnement : exemple des
transports de déchets.
Mutations ou développement ?Polyvalence
?Nouveaux modèles d'exploitation, fonction
d'accueil
?manutention et logistique
Remplacement Départ d'ici 2020 de 60% des bateliers
artisanaux soit environ 1300 personnes.
2.4. Logistique
Pour reprendre Michel Savy, « le transport de marchandises, élargi à la logistique, est une
industrie typique du XXIème siècle. Loin d'être immatérielle, l'économie moderne fonctionne à
travers des flux de marchandises de plus en plus volumineux, lointains, internationaux, et soumis à
des critères de gestion plus exigeants. Le secteur du transport accompagne ce mouvement et
l'alimente : la globalisation nécessite notamment un système de transport et de logistique
globalisé... »
La logistique concerne donc toutes les opérations déterminant le mouvement des produits telles
que : localisation des usines et entrepôts, approvisionnements, gestion physique des en-cours de
fabrication, emballage, stockage et gestion de stock, manutention et préparation de commandes,
transport et tournées de livraison.
Le secteur est en développement malgré la crise. Ses effectifs sont en croissance régulière depuis
1994. On a vu (1° partie) que le nombre d'emplois é tait dans une fourchette de 700.000 à 900.000.
Une partie importante reste exercée à l'intérieur des entreprises ce qui rend difficile leur
identification. Mais la tendance est à l'externalisation de tout ou partie des opérations de traitement
des produits, le pilotage restant généralement sous la maitrise des chargeurs.
On peut distinguer comme le fait l'AFT-IFTIM la logistique des achats, la logistique de production
et des approvisionnements, la logistique de distribution.
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L?activité de l?entreposage est impliquée dans tous les secteurs économiques (industrie,
automobile, récupération, agroalimentaire, e-commerce, grande distribution, services aux
entreprises, BTP, secteurs privé et public?). La mondialisation des échanges intensifie les flux des
marchandises. La situation géographique de la France favorise l?entreposage au passage d?un
mode de transport à l?autre, d?un continent à l?autre (Nord-Sud et Est-Ouest).
L?impact du secteur de la logistique est fort sur les territoires : 104 millions de m² entrepôts en
France (en 2006), avec une prévision de 2 millions de m² en nouvelles structures par an jusqu?en
2012 et des grands projets (plateformes multimodales, port sec du Havre, ?).
La progression est aussi due au développement de l?externalisation des fonctions logistiques vers
des entreprises se spécialisant sur ce secteur.
Les métiers de la filière sont difficilement délocalisables
Le secteur Entreposage-magasinage comprend une forte proportion d?autodidactes et est
marquée par une logique de promotion interne. On constate un besoin de qualification des
personnels aux différents niveaux de certification.
L?offre de certification par la Voie des Acquis de l?Expérience est pertinente pour ce type de
personnel. La reconnaissance de leurs compétences peut faciliter la mobilité professionnelle tant
en interne qu?en externe des entreprises.
Les règlementations
La réglementation s?élargit pour prendre en compte la notion de Développement Durable,
d?hygiène et de sécurité des biens et des personnes.
Les réglementations visant la sécurité se sont accrues depuis plusieurs années, notamment
concernant la conduite d?engins de manutention (Certificat d?Aptitude à la Conduite En Sécurité
issu d?une recommandation dite R389 de la Caisse Nationale d?Assurance Maladie des
Travailleurs Salariés ? CNAM-TS).
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Plusieurs réglementations de l'impact environnemental du transport de marchandises ont été
adoptées ou sont en discussion (taxe carbone, éco-redevance poids lourds, normes Euro 5etc.
L?interdépendance avec l?activité des transports exige l?application d?une partie commune des
réglementations des transports et de la douane.
Tous les secteurs économiques étant concernés par l?activité entreposage-magasinage, les
réglementations spécifiques à certaines marchandises doivent être appliquées (produits
dangereux, produits frais,?)
Ambitions et objectifs pour la filière (source : étude des filières vertes - CGDD)
La logistique a un rôle majeur à jouer vis-à-vis des objectifs de réduction des gaz à effet de
serre. L'optimisation du service de transport passe par l'amélioration de l'efficacité des
différents modes de transport afin de diminuer leur impact environnemental.
Trois objectifs peuvent être retenus pour le développement d'une activité logistique verte.
? Il s'agit de transporter des marchandises au moyen d'un nombre moins élevé d'unités
de transport.
Actuellement, l'optimisation du remplissage des camions passe essentiellement par le
remplissage maximal des camions ou une meilleure organisation des tournées de livraison pour
regrouper en un seul trajet les livraisons à plusieurs clients. Néanmoins, s'il est facile de massifier
sur la logistique amont, l'optimisation de la logistique en aval a atteint certaines limites en
raison des exigences du flux tendu et de la customisation des produits qui engendrent plus
de flux et une réduction de la taille des lots et d'une réglementation de plus en plus sévère au
niveau local concernant l'accès des véhicules aux zones urbaines denses. Des progrès peuvent
être réalisés en cherchant des optimisations entre plusieurs chargeurs permettant d'équilibrer les
flux et d'éviter les retours à vide ou en favorisant les liens entre prestataires par exemple, même si
la mutualisation est souvent difficile en raison de la concurrence entre acteurs ou de l'incapacité
technique ou réglementaire de regrouper certaines marchandises (l'avenir de la mutualisation
passe peut-être par le pilotage des chaînes par les chargeurs ou par un « 4th-Party Logistics
Provider » (4PL) qui a pour objectif de coordonner les différents acteurs intervenant le long de la
chaîne logistique).
? II s'agit de promouvoir l'inter-modalité et les modes de transport alternatifs à la route.
Si la route est un mode de transport très prisé des chargeurs en raison de la souplesse, de la
réactivité et de la flexibilité qu'elle procure, les autres modes de transport doivent être
privilégiés au regard de leur empreinte carbone.
Cela nécessite de les rendre plus attractifs par un effort sur l'offre de transport, la fiabilité,
l'augmentation de la productivité, de la qualité de service, la réglementation, et le développement
d'offres plus intégrées ou globales.
Ainsi, l'augmentation significative du transport de marchandises par voie fluviale sur la Seine
constatée depuis quelques années a été en grande partie impulsée par une modification de
réglementation sur les procédures de douane. Les marchandises arrivant par transport maritime
au Havre peuvent être transférées sur barge sans délai et dédouanées en cours de transport. Ce
n'est pas le cas pour le transport routier, qui doit attendre l'achèvement des procédures avant prise
en charge des marchandises.
? Il s'agit de réduire la pollution intrinsèque des zones logistiques et des modes de
transport.
Au niveau des zones logistiques, il s'agit de créer de vastes zones regroupées avec des
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objectifs de développement durable, plutôt que d'éparpiller les sites.
Ainsi, la prise de conscience de la nécessité de diminuer l'impact environnemental des activités
logistiques est réelle, les initiatives de recherche se multiplient, mais la nature des actions comme
leur planning restent encore relativement incertains.
Il existe cependant de nombreux projets intégrant des entrepôts (multimodaux avec
embranchement fer ou fluvial) ou des zones logistiques en milieu urbains (ELU ou ensembles
logistiques urbains) avec une volonté de rationaliser la consommation d'énergie et le nombre des
véhicules circulant en ville, d'optimiser les tournées à l'échelle d'un secteur, de respecter la
biodiversité et les écosystèmes, de réaliser ces ensembles d'entrepôts en intégrant des
problématiques paysagères et fonctionnelles. La tendance est de proposer des ensembles
multifonctions, HQE, en mêlant zones logistiques, commerciales ou de loisir et parfois même
logements d'habitation.
Les perspectives d'usage des NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la
communication) sont nombreuses et prometteuses, y compris avec des systèmes spatiaux
(satellites). Le e-commerce accroît la demande de transport et de manutention de petits paquets
et de nouvelles technologies (GPS, Galileo, etc.) constituent des opportunités de croissance
et de renversement des positions sur les marchés. En outre, les technologies
infologistiques se sont développées dans toute la supply chain avant même le
développement de cet e-commerce : systèmes EDI, code à barres, logiciels de planification et
d'exécution de la chaîne logistique, technologies d'identification et
Le transport de marchandises en ville est un enjeu majeur de la gestion du dernier kilomètre. En
effet, de nombreuses villes s?engageant dans une démarche de « ville durable » souhaitent une
amélioration de la distribution urbaine de marchandises. La logistique en ville, quand la
collectivité locale ne s?y implique pas, peut avoir un impact négatif sur la ville : congestion,
détérioration de la voirie, pollution, bruit, livraisons « sauvages » par des personnes n?ayant pas
le statut de transporteur (cf. cas du véhicule utilitaire léger). Un objectif majeur consiste à
développer des systèmes logistiques moins polluants (CO2, pollution locale, bruit,
congestion) : réglementations sur les horaires et les types de véhicules autorisés, mise en place
d?un centre de distribution urbaine pour grouper les distributions, utilisation de véhicules à énergie
alternative. Des mesures intermédiaires existent également : point d?accueil véhicule à l?entrée des
villes par exemple, qui permet au transporteur de ne pas s?engager dans les dernières centaines
de mètres le séparant du centre-ville avec un véhicule au gabarit non adapté.
Une initiative visant à développer une logistique plus respectueuse de l'environnement et compatible avec
un développement durable ne peut être le seul effort de la France : tous les acteurs européens doivent
se mobiliser afin d'avoir recours à des modes de transport plus respectueux de l'environnement, plus
sûrs et plus efficaces du point de vue énergétique.
La logistique participe à la réalisation de plusieurs objectifs prévus dans la loi Grenelle 1 (art.
10.1 pour les émissions de GES des transports, art 11.1 avec 25% de part modale pour le non
routier et le non aérien, contre 14% actuellement, art. 11.3 pour le doublement de la part de
marché du fret non routier pour les acheminements à destination et en provenance des ports
d'ici 2015). Des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années en matière de
logistique pour l'efficacité économique (hubs, flux tendu, zéro stock, etc.), mais la
préoccupation en terme de développement durable mérite d'être renforcée.
L'offre de logistique efficace est un facteur d'attractivité pour les investissements
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internationaux et la France, qui est un pays de transit européen, placé entre trois mers, est l'un
des principaux marchés de l'UE pour la logistique, avec 170 Md¤ et 1,5 million d'emplois.
La diminution de l?impact environnemental du transport routier
Le travail sur l?impact environnemental du transport est amorcé appelé à se poursuivre. Ainsi,
l?affichage CO2 des prestations de transport à l?échelle du moyen de transport en tant que tel
(affichage CO2 transport) puis à l?échelle du produit en magasin (affichage CO2 produit) a été
évoqué.
Ce travail nouveau a été accompagné par la mise en place d?outils facilitant l?intégration dans les
entreprises de ce nouveau type de travail, via par exemple les engagements volontaires ? charte
CO2 développés par l?Ademe. En effet, la mesure des émissions de CO2 et la recherche de leur
réduction systématique sont une question nouvelle pour les transporteurs. Les formations
continues mises en place sur ce sujet permettent aux personnels en place de prendre en charge
cette nouvelle mission, elles devront à l?avenir sintégrer dans la formation initiale.
En conclusion à cette partie, il convient de souligner la répartition des rôles dans la diminution de
l?impact environnemental du transport de marchandises. Le transporteur et le logisticien ont une
marge de manoeuvre pour diminuer l?impact environnemental de leurs prestations par les moyens
détaillés plus haut. Cependant, ils ne sont pas maîtres des volumes demandés et des rythmes de
livraison exigés par le client chargeur. C?est le chargeur qui, par un recours plus ou moins étendu à
des pratiques de flux tendus, de gestion dans l?urgence, de demande de livraison en H24, de
stockage roulant, d?approvisionnement à l?étranger, détermine une grande partie de l?impact
environnemental qu?aura le transport auquel il recourt. Un travail doit donc être réalisé avec les
chargeurs de même qu?avec les transporteurs
.
Métiers impactés Fonctions
Emplois nouveaux ?Technologies info-logistiques et organisation
des commandes
?coordination des modes de transport
?Affichage CO2 et bilan carbone
?Gestion des CDU (Centres de distribution
urbaine) et assimilés
?Optimisation environnementale de la chaîne
logistique
Mutations ou développement ?Manutention
?entreposage ? usines logistiques
?gestion stocks, préparation des commandes
Remplacement
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2.5. Travaux publics 22
Les activités des entreprises de Travaux Publics ont un lien direct avec la réalisation des
infrastructures de transport, que nous avons abordé plus haut en ce qui concerne les
infrastructures ferroviaires (cf. §1 ci-dessus). Les Travaux Publics modèlent les paysages par la
réalisation d?infrastructures de transport, aménagent les espaces et prennent en compte les
problématiques environnementales dans la réalisation des ouvrages.
En ce qui concerne plus spécifiquement la mobilisation des emplois vers la croissance verte, la
FNTP et l?OPCA TP (Organisme paritaire collecteur agréé) ont diligenté une étude sur « l?impact du
développement durable sur les compétences et les formations prioritaires des entreprises et des
salariés des TP ». Cette étude permettra de cibler plus précisément les besoins d?investissement
en formation pour répondre à la demande environnementale croissante dans nos métiers. Elle ne
sera toutefois disponible qu'au cours de l'année 2010.
Dans les Travaux Publics, le Grenelle n?a pas eu d?effet aussi direct sur les métiers que dans le
Bâtiment. En effet, à la suite du Grenelle de l?Environnement, l?accent a été mis sur le
« verdissement » des métiers, sans pour autant voir le développement de nouveaux métiers en
tant que tels. Nous n?assistons donc pas à la naissance « d?emplois verts » au sein de la
profession des TP, mais à une prise en compte générale et globale de l?environnement dans
l?activité même des entreprises.
Les activités des entreprises de Travaux Publics se diversifient avec la multiplication des réseaux
de communication dits « propres ». Ainsi, l?accent a été mis sur la création et l?amélioration de
TCSP (transports en commun en sites propres ? les tramways par exemple), les voies ferrées, les
voies navigables et les modes de déplacement doux. Ces métiers sont déjà existants et connus
des entreprises. Ils ne sont donc pas fondamentalement nouveaux, mais il est nécessaire
d?améliorer la formation environnementale des équipes qui interviennent sur le chantier.
Plusieurs pistes sont à étudier :
? la gestion des déchets sur les chantiers
? la formation de responsable « QSE » (Qualité, Sécurité, Environnement)23
? l?amélioration des connaissances en droit de l?environnement : ce qu'il est particulièrement
interdit de faire (brûlage sur chantier, rejets polluants dans les eaux résiduaires urbaines,
?) ou les autorisations nécessaires (autorisation pour les installations ICPE, autorisation
pour les travaux en site protégé, ?).
? La propreté des chantiers.
? Le respect de la faune et de la flore sur chantier (préparation avant réalisation du chantier,
pendant et après ? ces actions sont souvent à réaliser en concertation avec le maître
d?ouvrage).
? La réduction des nuisances sonores (chantiers furtifs, ?).
? La pollution des sols.
22 Sont traitées avec les Travaux publics, les activités mécaniques et électriques nécessaires à la réalisation de lignes
nouvelles.
23 Qui n'est pas actuellement « en tension ».
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? La préservation de la qualité de l?air.
? La protection de l?eau.
Par ailleurs, la prise en compte de l'environnement pourrait être approfondie dans de nouveaux
secteurs :
? l'énergie :
o éolienne (terrassement, réseaux d?électricité)
o barrage et micro-barrages
o solaire (réseaux)
o nucléaire (terrassement, réseaux)
?les Infrastructures intelligentes et TIC (Technologies de l?information et de la communication) :
?le développement de nouveaux produits (enrobés qui absorbent les GES, enrobés qui diminuent
le bruit de roulement,
?le recyclage des déchets (ex : réseaux de gestion des déchets par aspiration, terrassement par
havage,?)
?la réalisation de travaux souterrains : canalisations sans tranchée, travaux en sites souterrains
?l'ingénierie écologique du paysage (Reconstitution des milieux naturels / remise en état des
milieux après intervention, Préservation de la continuité écologique, Friches paysagères)
Il apparaît particulièrement intéressant pour les entreprises de Travaux Publics de pouvoir
déterminer et intégrer dans les formations des salariés une bonne gestion des problématiques
environnementales et ce dès la formation initiale.
L?évolution des métiers doit être également prise en compte dans la formation continue.
Emplois impactés Fonctions
Métiers nouveaux ?responsable QSE
Mutations ou développement ?Gestion des déchets
?droit de l'environnement
?Assistant génie civil
?Ingénieur ferroviaire
Remplacement Selon les flux de départs (à préciser)
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3EME PARTIE : LES DISPOSITIFS DE FORMATION.
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Le Conseil national des transports a conduit en 2003 une étude sur « la formation professionnelle
continue dans le domaine des transports »24 dont les principales conclusions, même relativement
anciennes, restent d?actualité :
1-Les transports se caractérisent par l?existence de nombreuses formations obligatoires, à l?entrée
et en cours de carrière. Ces formations peuvent être atteintes par la formation initiale, mais lorsque
les conditions d?exercice des emplois ou que la réglementation évoluent, le développement
d?actions de formation continue en vue de l?acquisition de nouvelles compétences ou qualifications
ou la validation des acquis de l?expérience conditionnent la poursuite d?activité et le maintien dans
l?emploi des salariés en poste.
2-Le secteur des transports ne constitue pas un ensemble homogène au regard de la formation.
De manière un peu schématique, il se caractérise par la présence, d?une part, de quelques
grandes entreprises à dimension nationale (dont les entreprises publiques : SNCF, RATP) ayant
une forte tradition de formation et, d?autre part, de secteurs situés au plancher ou à proximité de
l?obligation légale. La taille de l'entreprise constitue un élément majeur.
Toutes branches confondues, le taux moyen de participation des employeurs au financement de la
FPC est de l'ordre de 3% de la masse salariale, alors que l'obligation légale est de 1,5%. Mais les
disparités selon les secteurs sont très importantes.
3-Les évolutions réglementaires concernant l?activité des personnels mobiles et également de
certains personnels sédentaires (maintenance, régulation des trafics) sont de plus en plus
décidées au niveau européen, à travers des réglementations ou directives transcrites en droit
national.
4 - La formation constitue pour les entreprises du secteur des transports, compte tenu des
tensions observées pour les recrutements, un élément clef de la politique de gestion des
ressources humaines.
3.1 Le transport ferroviaire et guidé.
La réalisation des infrastructures ferroviaires
Les besoins s?expriment dans des termes similaires pour l?ensemble de la chaîne de production de
l?infrastructure ferroviaire :
1) une tension sur les métiers « classiques », qui sont eux-mêmes en évolution :
l?augmentation de la masse des projets de lignes nouvelles ne peut qu?accentuer cette
tension sur la période 2010-2020, alors que certains profils (signalisation, équipements
électriques) font déjà l?objet d?une pénurie au niveau mondial ;
2) des compétences à développer sur les domaines émergents en lien avec la mise à
niveau environnementale du réseau : gestion des déchets, résorption du bruit, économies
d?énergie, biodiversité (management de la qualité environnementale des projets, gestion
d?espaces de conservation, ingénierie)
3) des compétences à créer sur les technologies nouvelles, notamment de communication
(ERTMS, etc?)
24 Rapport sur la formation professionnelle continue dans les transports ? Régis BLATTER - CNT commission sociale
24 juin 2003, disponible sur www.cnt.fr
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De plus, RFF signale la formation des entreprises ferroviaires nouvelles entrantes (locales,
notamment) nécessaire pour lever les barrières à l?entrée du marché du transport ferroviaire.
La formation des personnels techniques de conception en nombre et qualité doit être améliorée .
La prise de conscience de la situation a conduit à une analyse conjointe avec tous les acteurs :
SNCF, RATP, RFF, UTP, EPSF, CERTIFER , SYSTRA , FIF,
La synthèse des besoins exprimés et des constats des partenaires a conduit à la proposition d?un
«Mastère Spécialisé » « Systèmes de Transport Ferroviaires et Guidés» avec 2 options :«
Management », et « Ingénierie .
Sur les mêmes principes deux axes de développement sont définis :
? Pour les plus hauts niveaux d?expertise, le concept d?un « Institut des Hautes Etudes
Ferroviaires » est en cours d?étude par le Pôle i-Trans avec la participation de la FIF.
? Pour les formations initiales ou continues au niveau ingénieur, la FIF a lancé l?analyse de
l?ensemble de l?offre de formation en technique ferroviaire.
La gestion des réseaux
La formation aux métiers de l'exploitation ferroviaire en France est aujourd'hui essentiellement le
fait de la SNCF -et même exclusivement si l'on excepte le cas d'Eurotunnel et les « nouveaux
entrants » dans le domaine du fret -, qui
dans la contribution qu'elle a transmise, distingue trois grands types de métiers :
? Les métiers de l?exploitation, de la conduite et de la maintenance des installations et du
matériel roulant ;ces métiers sont ferroviaires et nécessitent des formations importantes en interne,
ils sont en très grande majorité des emplois de sécurité (la sécurité est la 1ère valeur de
l?entreprise), ceux de la maintenance et de la conduite font appel à des pré-requis techniques de
niveau CAP à celui d?ingénieur, ceux de l?exploitation font appel à des niveaux de formation
générale avec ou sans spécialité de niveau collège à bac+5.
? Les métiers commerciaux et de services, ils sont accessibles avec des formations
générales jusqu?à bac, ou à des candidats de formation spécialisée de type commercial à
partir de bac+2, ils nécessitent une formation « produits » pour les candidats diplômés en
commercial, ou une formation commerciale pour les généralistes.
? Les métiers transverses : ressources humaines, gestion, traitement de l?information,
font appel à des formations spécialisées à partir de bac+2, ou à des généralistes jusqu?au
baccalauréat, devant être formés ensuite dans la spécialité retenue et orientée par la SNCF.
Ces métiers ne s?apprenant pas à l?extérieur, la SNCF assure une formation adaptée au poste que
sera amené à occuper le candidat recruté au terme du processus de sélection
Par la suite, des stages et formations complémentaires permettront le maintien des connaissances
et des compétences. La part de la formation interne est élevée (7,5% de la masse salariale) ; à
noter l?importance de la formation pour la promotion interne qui fournit 60 à 70% de l?encadrement.
La SNCF a lancé une démarche afin de définir les possibilités qui s?offrent à elle dans le champ
des « emplois verts ». Cette démarche repose sur l?identification d?opportunités liées aux
évolutions de ses propres métiers ou activités ainsi que celles de l?entreprise dans le contexte du
Grenelle de l?Environnement.
Les métiers qui seront identifiés lors de cette démarche pourront être des métiers temporaires
comme pérennes, contribuant à accompagner les évolutions de l?entreprise comme pouvant
représenter de nouvelles opportunités d?emploi sur le marché.
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En complément des premiers éléments adressés, des premières recherches ont conduit à préciser
des catégories de métiers au sein des trois champs pré-identifiés comme suit :
? Fonctions supports aux emplois verts :
? Expertise (techniques environnementales, économies de ressources, efficacité
énergétique et énergies renouvelables, ingénierie et gestion du CO2, recyclage et
valorisation des déchets, ?),
? Formation de métiers existants ou nouveaux (éco-conduite, écogestes métiers, éco-
conception des gares et espaces ferroviaires,?)
? Diagnostics environnementaux, de performance énergétique,?
? Métiers liés aux installations et bâtiments :
? Installation et aménagement des abords du chemin de fer (végétalisation, insertion
paysagère des espaces publics, valorisation des abords des gares),
? Adaptation et accélération de mesures liées à la loi Grenelle 1,
? Eco-construction et développement d?énergies renouvelables,
? Chantiers multi-techniques orientés vers les économies d?énergies,
? Tri sélectif, recyclage et gestion de plateforme déchets.
? Métiers liés aux offres d?Eco-Mobilité :
? Déploiement de nouveaux modes et usages de transpor t (autopartage, co-
voiturage, vélo-stations, développement de modes doux,?),
? Animation autour des offres de transport du quotidien,
? Développement de services à la personne, prise en c harge de bout en bout ,
? Mobilité des derniers kilomètres (voyageurs, marchandises),
? Ateliers d?Eco-mobilité (pilotage d?expérimentations en matière de nouvelles
mobilités ),
? Conciergerie de gare, services de mobilité numériques , ?
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II Niv.I
CAP ?
BEP
BAC BTS
DUT
Licence Doctorat,
titre
d'Ingénieur
OPERATEUR INGENIEUR
Secteurs d'activité
TECHNICIEN
Conduite MT
Fonctions supports aux emplois verts :
expertise,
formation,
diagnostics environnementaux.
CT CT
Métiers liés aux installations
installation et aménagement des abords du chemin de fer,
adaptation et accélération de mesures liées à la loi
Grenelle 1,
CT CT
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éco-construction et développement d?énergies
renouvelables.
Métiers liés aux offres d?Eco-Mobilité
déploiement de nouveaux modes et usages de transport,
animation autour des offres de transport du quotidien,
développement de services à la personne.
MT MT
Transports guidés
Dans ce secteur, le niveau de formation des salariés embauchés connait peu de changements :
65% des embauches se font au niveau V, ou inférieur, 20% au niveau IV, et 14% à un niveau
supérieur au Bac.
Le financement de la formation continue a fait l'objet d 'un accord de branche du 31 mars 2005 qui
prévoit une contribution obligatoire de 0,5% de la masse salariale ainsi 0,3% supplémentaires au
titre des formations spécifiques dont la sécurité et la validation des acquis de l'expérience. La
participation constatée (3,7%) est plus de deux fois supérieure aux obligations légales (1,8%)
Les systèmes sont en cours d'harmonisation. Ainsi il est significatif que le site internet de l'OPCA
indique que la rubrique transports publics et ferroviaires est en construction.
Pour les conducteurs receveurs urbains, comme pour les agents de conduite tram et métro, les
titres demandés sont :
? Permis D (transport en commun) + Formation Initiale Minimale Obligatoire (FIMO)
? CAP agent d?accueil et de conduite routière ? transport de voyageurs
? Titre professionnel de conducteur de transport routier interurbain de voyageurs
? TP d?agent commercial et de conduite de transport routier urbain de voyageurs
Les recrutements se font donc aux niveaux V, et sont complétés par une formation en entreprise.
Pour les agents de maintenance : Bac pro mécanique ou CAP/BEP mécanicien en maintenance
de véhicule option véhicule industrie et un plus : le Permis D.
C'est donc au niveau de l'entreprise que seront apportés les compléments relatifs aux emplois
verts.
3.2 Transport routier
Le dispositif de formation professionnelle obligatoire du transport routier de marchandises a été
créé et développé en France à compter de 1995. Cette expérience française a inspiré le législateur
européen qui a institué par la directive 2003/59 du 15 juillet 2003, une qualification initiale et une
formation continue des conducteurs routiers.
Avec une formation initiale minimale obligatoire (Fimo ) préalable à l?embauche et une formation
continue obligatoire de sécurité (Fco) renouvelable tous les 5 ans , il a pour objectif essentiel de
contribuer à la politique d?amélioration de la sécurité routière, de développer la qualification des
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conducteurs professionnels et de favoriser l?emploi et la mobilité professionnelle.
Ces dispositions conventionnelles ont par la suite été confirmées, complétées et étendues par voie
législative, réglementaire et conventionnelle à d?autres catégories de conducteurs.
A ce jour, la formation professionnelle obligatoire concerne pour le secteur marchandises, les
conducteurs salariés et non salariés du transport routier public et les conducteurs salariés du
transport routier privé.
La mission du Centre d'analyse stratégique présidée par Claude Abraham sur le transport routier
de marchandises a néanmoins ressenti le besoin d?améliorer globalement la formation des
conducteurs pour tenir compte de la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique mais
aussi de la nécessité d?améliorer la sécurité routière, la sécurité du travail et des chargements, la
conduite économique et la courtoisie sur route (pour l?image du TRM) ainsi que la maîtrise des
technologies de l?information.
La mission recommandait le développement d?actions de formation professionnelle et de
sensibilisation, pour une conduite plus économe en énergie . Celles-ci sont largement
développées par la profession dans le cadre de la FPC et les « engagements volontaires »
auxquels toute la chaine dans l'entreprise doit être partie prenante. Ces formations à la conduite
économe en énergie pourraient être également intégrées dans la formation initiale. La mobilisation
des entreprises est importante, la hausse du prix du carburant apporterait comme en 2008 une
impulsion supplémentaire dans ce sens.
Par ailleurs, la mise en place des nouvelles technologies de l?information (pour la rotation des
véhicules, l?optimisation des tournées de livraison et des trajets) devrait faire l?objet de formations
particulières. Elles sont une traduction des programmes de recherche du PREDIT pour la « route
intelligente » avec l'objectif de rationaliser les flux de transport.
En cas de reprise forte, le recrutement de nouveaux conducteurs n?est pas assuré : des actions
de formation au permis PL et d?incitation auprès de la population en âge de choisir un emploi à
sont donc à étudier.
Les recrutements de conducteurs routiers envisagés d?ici à 2015 résultent des départs à la retraite
(estimés à plus de 7 000 par an à partir de 2009) ainsi que de l?évolution de l?activité et des
besoins globaux. Ils posent la question du niveau de formation à donner aux conducteurs ainsi que
de l?adaptation du dispositif de formation : la réflexion sur l?évolution des métiers du TRM mérite
d'être approfondie, dans le cadre d?une structure professionnelle disposant de moyens
d?investigation suffisants25.
Comme le transport routier de marchandise, le transport routier de voyageurs est soumis au
décret n° 2007-1340 du 11 septembre 2007 relatif à la qualification initiale et à la formation
continue des conducteurs de certains véhicules affectés aux transports routiers de marchandises
ou de voyageurs. Les conducteurs de ces entreprises reçoivent donc une formation initiale et une
formation continue.
La formation initiale vient en complément de l?obtention du permis D. Elle résulte d?une formation
professionnelle courte (FIMO) de 140 heures ou d?une formation professionnelle longue,
sanctionnée par un titre ou un diplôme (CAP, TP) d?au moins 280 heures.
La formation continue obligatoire est une formation de 35 heures qui est suivie pour la première
fois 5 ans après la Fimo ou l?un des diplômes admis en équivalence et qui se renouvelle tous les 5
ans. Le taux de participation financière des entreprises à la formation continue est relativement
stable, oscillant entre 2,0 et 2,5% de la masse salariale du transport routier de voyageurs depuis
2000.
25 L?OPTL ne possède pas les moyens propres qui lui seraient nécessaires pour effectuer ce travail. En revanche,
l?AFT conduit des études en particulier sur l?évolution des métiers et des besoins de recrutement.
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a) Le niveau de la formation initiale
Les conducteurs du TRM ont, la plupart du temps, un niveau de formation initiale correspondant au
CAP et au BEP pour les plus jeunes. Le bilan social du TRM fournit des renseignements détaillés
sur le niveau de formation des jeunes par rapport à l'ensemble de la population du groupe.
Structure de la formation initiale des conducteurs routiers en 2006 (en %) 26
Moins de 25 ans Ensemble
Aucun / BEPC 6,1 27,5
Formations spécifiques à la « filière transport »
CAP conducteur routier
BEP conduite routière
Titre prof. de conducteur
Bac prof. transport
BTS transport
47,8
14,0
19,8
9,6
4,4
0,0
16,6
8,8
2,4
4,3
1,0
0,1
Formations non spécifiques à la « filière
transport »
Autre CAP
Autre BEP
Autre BTS ou bac ou +
Autre
46,1
10,4
20,9
14,9
0,0
55,9
35,1
10,6
7,7
2,4
La moitié des conducteurs de moins de 25 ans ont suivi une formation spécifique, alors qu'ils ne
sont que 16,6% dans l'ensemble. Les formations spécifiques gagnent donc du terrain, et sont le
moyen d'instiller un « verdissement » des comportements
Plusieurs profils de formation et ainsi de carrière sont envisageables :
?une formation initiale calée sur les obligatiosn réglementaires, à l?issue de laquelle le
conducteur routier n?a que peu de perspectives d?évolution à moins de changer
d?entreprise ;
?une formation initiale de niveau plus élevé qui permette au bout d?un certain nombre
d?années de s?orienter vers d?autres métiers (passer à l'exploitation ou exercer des
fonctions logistiques ).
b) Le contenu de la FIMO
La formation des conducteurs doit être complétée pour tenir compte de la nécessité d?améliorer la
sécurité routière, la sécurité du travail et des chargements, la conduite économique et la courtoisie
sur route (pour l?image du TRM) ainsi que la maîtrise des technologies de l?information.
Un gisement important d?économie d?émissions de CO2 réside dans l?adoption d?une conduite plus
économe : ceci suppose la mise en place, comme le pratiquent d?ailleurs déjà certaines
entreprises, d?actions de formation professionnelle et de sensibilisation, pour les professionnels,
pour une conduite plus économe en énergie.
Par ailleurs, une réflexion est en cours sur l?extension de la formation des chauffeurs-livreurs
utilisant des véhicules de moins de 3,5 tonnes27, pour les mêmes raisons de sécurité qui ont
conduit à l?instaurer pour les conducteurs de véhicules de plus fort tonnage, réflexion dont il faut
souligner l'importance dans une perspective de valorisation des métiers comme de leur
26
Source : Bilan social annuel du TRM, édition décembre 2007, à partir de MEDAD/SESP ? Enquête annuelle sur
les conditions de travail des conducteurs routiers 2006
27 Avec en projet l'instauration d'un CQP (contrat de qualification professionnelle) de branche
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verdissement.
Sont également cités :
?le renforcement de la formation aux nouvelles technologies pour faciliter leur intégration
dans le tissu industriel ;
?la sensibilisation aux questions de sécurité dont on constate le résultat pour le transport de
marchandises dangereuses ; les dispositions pourraient être partiellement étendues au
transport de marchandises non dangereuses ;
?le développement des engagements d'entreprises et de Chartes de bonne conduite,
messages pouvant être relayés notamment à l?occasion des formations professionnelles
initiales ou continues.
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II Niv.I
CAP ? BEP BAC BTS DUT Licence Doctorat, titre
d'Ingénieur
OPERATEUR INGENIEUR
Secteurs
d'activité
TECHNICIEN
Conducteur routier CAP En 1 an ou
en 2 ans
BEP
Agent d?accueil et
de conduite
routière
?Transport de
voyageurs?
CAP
Déménageur
professionnel
CAP
Maintenance des
Véhicules et des
Matériels
CAP - BEP
Exploitation des
transports
Bac Pro
Transport
logistique
Bac Pro BTS Mastère
L'évolution devrait porter sur l'intégration dans les formations existantes des enseignements cités
au § 2.3, sur les économies d'énergie et les déchets notamment.
3.3 Transport par voie d'eau
A la différence du transport routier, la voie d'eau ne connait pas d'obligation de formation. Sont
seuls exigibles : le permis de conduire un bateau (60m ou 30m) et l'attestation de capacité
professionnelle (ACP).
Contrairement aux autres métiers de l'artisanat, un batelier peut exercer son métier sans détenir
un CAP.
Le titulaire du CAP ?Navigation Fluviale? contribue à la bonne marche du bateau en exécutant les ordres du capitaine.
Omniprésent sur le pont, il prend part aux opérations de bord et effectue les opérations courantes d?entretien ? parfois
même de préparation de cuisine, sur les convois industriels ? et de nettoyage du bâtiment.
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Il participe aux manoeuvres (amarrage, guidage du convoi). Il fait remonter les informations à ses supérieurs lors de
franchissement d?écluses et de rétrécissement d?un canal. Il peut naviguer sur tout type de bateaux.
Les débouchés sont garantis, l?artisanat batelier et les armements ayant besoin d?une importante main-d?oeuvre qualifiée
pour les années à venir pour remplacer les départs à la retraite.
Le titulaire de la Mention Complémentaire ?Transporteur Fluvial? a vocation à accéder à l?ensemble des emplois
qualifiés, embarqués ou non, de la branche professionnelle de transporteur fluvial.
Il s?insérera dans une entreprise de transport de marchandises artisanale ou industrielle, à vocation locale, nationale ou
européenne.
Il pourra également travailler dans une structure de regroupement des entreprises artisanales de transport fluvial de
marchandises, dans une entreprise de location de moyens de poussage industriel avec équipage ou dans une entreprise
de transport de passagers.
C'est autour de ces deux diplômes que doit être confortée la démarche d'identification des métiers
et des compétences. Entreprendre pour le Fluvial, association qui regroupe toutes les professions
du fluvial s'y est engagée.
L'appareil de formation est concentré autour d'un CFA à recrutement national, le CFANI, et de 2
lycées qui forment au CAP 200 élèves par an. L'institut supérieur de la navigation fluviale forme au
BTS 20 personnes par an.
Les objectifs à rechercher sont :
- l'adoption de nouveaux comportements
- la formation de chef d'entreprises
- l'association avec la filière logistique.
Secteurs
d'activité
CENTRE DE
FORMATION
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II
CAP ? BEP BAC BTS DUT Licence
OPERATEUR
TECHNICIEN
Fleuve :
Artisans x
Bateliers x
Matelot x
Pilotes x x
Capitaines x x
Commandant x
Mécaniciens
(embarqués)
CFANI CAP
Timonier x
Commissaire de
bord
X
A terre
Courtiers x
Gestionnaire de
fret
ISNI BAC + 2
Assureur x
Logisticien x
Chef de marine x
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Commissionnaire x
Acheteur de
transport
LYCEE
E.MATHIS
CAP
Agent de
maintenance
x
Promotier
touristique
x
Mécanicien à terre x
Métiers du
chantier :
Chaudronnier x
soudeur x
Pour ce qui concerne les ports maritimes, les missions d?entretien et de gestion des voies ferrées
portuaire ainsi que la création d?opérateurs ferroviaires de proximité dans les grands ports
maritimes sont de nouveaux champs de compétences et constitueront une nouvelle source
d?emploi. Dans le contexte économique et social des ports, du calendrier pour chacun de la mise
en oeuvre de la gestion de l?infrastructure et de l?annonce récente de la création des opérateurs de
proximité, il est difficile à l?heure actuelle de quantifier ces emplois, qui pourraient être couverts en
partie par des redéploiements internes.
3.4. Logistique
Dans la définition officielle de la norme AFNOR (norme X 50-600), la logistique est une fonction
"dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions
économiques pour l'entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature
interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l'entreprise)
ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui
concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d'informations ainsi que des
moyens". De nombreux processus de l'entreprise impliquent donc des facettes logistiques, en
particulier la Chaîne Logistique qui va des fournisseurs aux clients. Les métiers et formations sont
donc très diversifiés, et ne relèvent pas d'un appareil de formation unifié comme cela peut être le
cas pour les différents modes de transport.
A ce jour, les évolutions ne permettent pas de conclure à l'arrivée de métiers totalement nouveaux
liés aux enjeux du développement durable sur la chaîne logistique. Par contre, la nouvelle
organisation des acteurs et leurs nouveaux comportements impactent de nombreux métiers déjà
existants en termes de compétences comportementales et techniques.
Les compétences comportementales
Si historiquement les relations des entreprises étaient essentiellement orientées vers les
fournisseurs et les clients, le développement de nouvelles relations avec des concurrents et des
acteurs publics nécessité une plus grande capacité à prendre en compte des objectifs différents
dans des actions communes.
Les compétences techniques
Compte tenu des nouveaux enjeux, les entreprises doivent prendre des décisions sur de nouveaux
critères et à ce titre construire de nouveaux indicateurs de performance. L'intégration de ces
données doit être réalisée en maitrisant les impacts du développement durable sur les opérations
logistiques. Ces évolutions de compétences techniques passent dans un premier temps par
l'évolution de formations à deux niveaux :
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? développer des modules dédiés au développement durable pour en connaître els
fondamentaux
? intégrer dans l'ensemble des modules existants les enjeux du développement durable.
Les formations du secteur
- le CAP « agent d'entreposage et de messagerie », dont le titulaire exécute les opérations de
réception, de stockage, de préparation des commandes et d'expédition,
- le BEP logistique et commercialisation qui permet d'assurer la préparation des commandes et
des expéditions, le suivi des flux de produits et le niveau des stocks,
- le Bac Pro logistique, qui travaille en liaison avec les services de production,
d'approvisionnement et de transport et détermine le cheminement d'un produit depuis sa
fabrication jusqu'au client.
- de nombreuses formations post-bac, dont l'accès est ouvert à la formation continue et à
l'apprentissage dont le titre professionnel TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et
Exploitation Logistique).
Secteurs
d'activité
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II Niv.I
CAP ? BEP BAC BTS DUT Licence Doctorat, titre
d'Ingénieur
OPERATEUR INGENIEUR
TECHNICIEN
CAP entreposage
magasinier
Bac Pro logistique DUT gestion
logistique et
transport
Mastère
spécialisé
BEP logistique
commercialisation
TSMEL
(Technicien
Supérieur en
Méthodes et
Exploitation
Logistique)
Les emplois de niveau supérieur (II et plus) concernent en priorité les chargeurs et les industriels.
Il s'agit d'un secteur très ouvert aux nouvelles technologies, avec une forte demande d'ingénierie.
Les évolutions seront poussées par la taxe carbone ou l'étiquetage, elle portera sur les économies
d'énergie et les déchets en priorité.
3.5. Travaux publics
Le Grenelle de l'environnement a insufflé aux Travaux publics un nouvel élan, et créé de nouvelles
obligations, en matière d'innovation environnementale. Le nouveau mode de croissance qui
émerge des réflexions conduites au sein de la filière portent sur trois points.
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? l?économie de ressources
Le réemploi des matériaux et l'utilisation de matériaux recyclés permettent de préserver les ressources
naturelles, de réduire la mise en décharge des produits de déblais et de démolition et de réduire les
volumes et distances de transport des matériaux. Les chantiers consomment moins d'énergie gràce à
l'utilisation de machines plus performantes et à une bonne gestion des flux (matériaux, personnes). Les
logiciels calculant le bilan énergétique des chantiers se développent et la FNTP met à disposition un
outil de calcul des émissions de CO, des entreprises (Omega TP).
? la limitation des nuisances de chantier
La réduction des nuisances occasionnées aux riverains ou aux usagers est une priorité. Ceci est
même primordial si les travaux se déroulent en milieu urbain dense. Des « éco-chantiers » doivent
ainsi gérer au mieux les nuisances liées au bruit, aux vibrations, à la pollution de l'air (rejets de gaz à
effet de serre) ou aux perturbations engendrées par le chantier.
? la recherche de variantes de projet ayant le moins d?impact sur l?environnement
Les entreprises proposent dès que cela est possible des solutions permettant de respecter au mieux
l'environnement sur lequel elles travaillent. Le respect de la biodiversité est indissociable de tout projet
d'infrastructure : protection de l'eau, du sol, de la végétation et de la faune font partie de tout cahier des
charges. Le développement durable devient ainsi un moteur important pour l'innovation dans les
Travaux Publics.
Les formations du secteur des travaux publics conduisent aux niveaux III, IV et V aux diplômes
spécifiques suivants :
ainsi qu'à d'autres diplômes non spécifiques :
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Au total, les effectifs sont de 15.000 , dont la moitié par la voie de l'alternance.
Seraient ainsi à développer ou à insérer dans les formations des modules concernant :
? la gestion des déchets sur les chantiers
? la formation de responsable « QSE » (Qualité, Sécurité, Environnement)
? l?amélioration des connaissances en droit de l?environnement
? Le respect de la faune et de la flore sur chantier
? La réduction des nuisances sonores (chantiers furtifs, ?).
? La pollution des sols et la protection de l?eau.
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4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
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Par son poids économique (1.500.000 emplois), par l?importance qu'elle prend dans les émissions
de gaz à effet de serre, la filière transports est directement concernée par les évolutions liées à la
croissance verte.
L'ensemble des acteurs de la filière ont pris acte du Grenelle de l'environnement, et chacun
s'attache, dans la limite de ses possibilités, à en rechercher les applications dans sa pratique
quotidienne. L'un des intérêts ? et ce n'est pas le moindre ? de la démarche à laquelle nous avons
été conviés, est d'initier une réflexion collective, qui permet de croiser les préoccupations de
chacun, et de partager un diagnostic et des pistes d'action.
Le secteur des transports est en constante évolution, sa définition et ses contours en sont pas
figés. Le comité de filière a proposé, après débat, d'intégrer dans son analyse les différents modes
de transport, à l'exception de l'aérien, mais également la réalisation de grandes infrastructures.
Cette démarche regroupe donc des activités de service au côté de la réalisation de travaux, et de
l'accompagnement industriel de la réalisation d'infrastructures (cas du ferroviaire). Le choix a en
conséquence été fait d'une analyse par secteur : transports ferroviaires, routiers et fluviaux, de
voyageurs et de marchandises; activités portuaires (hors transport maritime), logistique, et travaux
publics.
Les travaux du comité de filière ont été conduits dans des délais contraints. Ils ont permis de
dégager quelques points de conclusion, qui ont réuni un consensus au sein du groupe.
? Dans chacune des activités, la plupart des métiers doivent être « verdis » à des degrés
divers, c'est-à-dire sont concernés dans leur contexte professionnel, ou leur formation, par
le développement durable.
? Certains métiers seront modifiés : les formations devront être adaptées en conséquence
pour une meilleure prise en compte de l'environnement.
? Un petit nombre de métiers nouveaux apparaîtront. Ils sont liés à l'émergence des
nouvelles technologies, aux nouvelles mobilités, à l'information de l'usager, à la billettique,
à l'organisation et à la remodélisation des flux, à l'organisation de la production qui
commande ces flux. Il s'agira souvent de métiers à haute valeur ajoutée, qui se diffuseront
progressivement dans les entreprise du niveau II ou III vers les niveaux IV ou V.
L'une des caractéristiques majeures de la filière, dans sa composante transports comme pour la
partie travaux publics, est son organisation, mais aussi sa forte sectorisation. Elle dispose d'un
appareil de formation conséquent, aussi bien en formation initiale qu'en formation continue,
préparant à des diplômes solidement inscrits dans le paysage. La contrepartie de cette
sectorisation est que les questions liées à l'intermodalité, au lien entre plusieurs modes de
transport ou à leurs relations avec d'autres secteurs ne sont pas toujours suffisamment traités.
Le comité fait en conséquence les recommandations suivantes :
1) Les flux importants de départ d'ici à 2020, qui découlent de la pyramide des âges,
offrent une opportunité de conforter les éléments qui figurent d'ores et déjà dans les
programmes d'enseignement ou d'introduire dans l'ensemble des formations initiales
une culture du développement durable.
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2) Les organismes professionnels sont des partenaires essentiels avec lesquels doit
être poursuivie une démarche de conventionnement sur le verdissement des formations
et des emplois.
Ils ont réalisé pour la formation un effort important qui se traduit par un taux moyen de
participation au financement de la formation continue supérieur à l'obligation légale.
3) Les principes de « verdissement » qui auront été définis au niveau des branches
devraient se décliner dans des chartes entre les entreprises et les pouvoirs publics pour
la mise en oeuvre des objectifs.
4) Ce dispositif est à ouvrir à toutes les entreprises quelle que soit leur taille.
5) Le rôle des collectivités locales et des autorités organisatrices de transport (AOT),
aux côtés de l'exploitant public ou privé, est essentiel pour la diffusion de nouvelles
pratiques. Ces autorités seront largement à l'origine des innovations porteuses de
nouveaux métiers et de nouveaux emplois comme les services à la personne ou la
billétique.
Les associations de collectivités n'ont pas été en mesure de suivre les travaux des
divers comités de filière, mais ce point devrait leur être soumis au comité de pilotage
national.
6) Il est nécessaire d'ouvrir une réflexion sur les parcours professionnels communs à
plusieurs secteurs ou visant l'intermodalité. Les organisations professionnelles et
syndicales et les régions sont à associer à cette réflexion dans un contexte paritaire qui
a toujours prévalu pour le secteur de la formation.
7) Une expérimentation de formations à l'intermodalité est à organiser : l'AFPA et des
grands organismes de formation sectoriels pourraient participer à la définition d'un
référentiel qui se précisera progressivement.
8) Des indicateurs de suivi de verdissement des métiers des transports doivent être mis
en place. Leur dimension statistique pourrait être confiée au service d'observation
statistique (SoeS) et soumise à l'examen de la Commission des comptes des transports
de la nation. Cette démarche complètera l'action déjà engagée par l'Observatoire
Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique (OPTL).
9) L'innovation et la recherche doivent être associés aux démarches engagées ; une
rencontre avec les 3 pôles de compétitivité impliqués dans les thématiques transports
est à organiser.
10) Les réflexions du comité de filière conduisent à identifier trois domaines principaux
dans lequel se situeront les nouveaux métiers, et où les pratiques professionnelles
devront être redéfinies ou complétées : les opérateurs de massification (comme les
autoroutes ferroviaires, les opérateurs ferroviaires de proximité) ; les techniques de
communication ; et les travaux publics pour une bonne réalisation de chantiers dont le
volume prévisionnel dépasse très largement les capacités actuelles de production.
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TABLE DES MATIERES
1
INTRODUCTION..............................................................................................................................3
PRESENTATION DE LA FILIERE ................................................................................................5
1.1. LE PERIMETRE DE LA FILIERE.....................................................................................................6
1.2. EMPLOI SALARIE ........................................................................................................................6
a. Le transport..............................................................................................................................6
b. La construction d?infrastructures de transport........................................................................9
c. La logistique........................................................................................................................... 11
d. Le marché du travail ..............................................................................................................12
1.3. LA FORMATION.........................................................................................................................16
Niveau de formation initiale (diplômes) ....................................................................................16
Effort de formation continue des entreprises (interne) ..............................................................17
1.4. LES DEPARTS EN RETRAITE........................................................................................................20
1.5. MODE D'ANALYSE RETENU : LA SECTORISATION. ......................................................................21
ÉVOLUTIONS ET TRANSFORMATIONS. ................................................................................23
2.1. LES TRANSPORTS FERROVIAIRES ET LES TRANSPORTS GUIDES.............................................24
La réalisation des infrastructures ..............................................................................................24
La gestion des réseaux ...............................................................................................................25
2.2. TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES ET VOYAGEURS.........................................................27
La conduite.................................................................................................................................27
L'exploitation .............................................................................................................................29
2.3. TRANSPORT PAR VOIE D'EAU ET ACTIVITES PORTUAIRES...........................................................30
Les activités portuaires. .............................................................................................................31
2.4. LOGISTIQUE.............................................................................................................................33
2.5. TRAVAUX PUBLICS....................................................................................................................38
LES DISPOSITIFS DE FORMATION..........................................................................................41
3.1 LE TRANSPORT FERROVIAIRE ET GUIDE. ....................................................................................42
La réalisation des infrastructures ferroviaires...........................................................................42
La gestion des réseaux ...............................................................................................................43
Transports guidés.......................................................................................................................45
3.2 TRANSPORT ROUTIER................................................................................................................45
3.3 TRANSPORT PAR VOIE D'EAU......................................................................................................48
3.4. LOGISTIQUE.............................................................................................................................50
3.5. TRAVAUX PUBLICS....................................................................................................................51
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..............................................................................55
(ATTENTION: OPTION carburant apporterait comme en 2008 une
impulsion supplémentaire dans ce sens.
Par ailleurs, la mise en place des nouvelles technologies de l?information (pour la rotation des
véhicules, l?optimisation des tournées de livraison et des trajets) devrait faire l?objet de formations
particulières. Elles sont une traduction des programmes de recherche du PREDIT pour la « route
intelligente » avec l'objectif de rationaliser les flux de transport.
En cas de reprise forte, le recrutement de nouveaux conducteurs n?est pas assuré : des actions
de formation au permis PL et d?incitation auprès de la population en âge de choisir un emploi à
sont donc à étudier.
Les recrutements de conducteurs routiers envisagés d?ici à 2015 résultent des départs à la retraite
(estimés à plus de 7 000 par an à partir de 2009) ainsi que de l?évolution de l?activité et des
besoins globaux. Ils posent la question du niveau de formation à donner aux conducteurs ainsi que
de l?adaptation du dispositif de formation : la réflexion sur l?évolution des métiers du TRM mérite
d'être approfondie, dans le cadre d?une structure professionnelle disposant de moyens
d?investigation suffisants25.
Comme le transport routier de marchandise, le transport routier de voyageurs est soumis au
décret n° 2007-1340 du 11 septembre 2007 relatif à la qualification initiale et à la formation
continue des conducteurs de certains véhicules affectés aux transports routiers de marchandises
ou de voyageurs. Les conducteurs de ces entreprises reçoivent donc une formation initiale et une
formation continue.
La formation initiale vient en complément de l?obtention du permis D. Elle résulte d?une formation
professionnelle courte (FIMO) de 140 heures ou d?une formation professionnelle longue,
sanctionnée par un titre ou un diplôme (CAP, TP) d?au moins 280 heures.
La formation continue obligatoire est une formation de 35 heures qui est suivie pour la première
fois 5 ans après la Fimo ou l?un des diplômes admis en équivalence et qui se renouvelle tous les 5
ans. Le taux de participation financière des entreprises à la formation continue est relativement
stable, oscillant entre 2,0 et 2,5% de la masse salariale du transport routier de voyageurs depuis
2000.
25 L?OPTL ne possède pas les moyens propres qui lui seraient nécessaires pour effectuer ce travail. En revanche,
l?AFT conduit des études en particulier sur l?évolution des métiers et des besoins de recrutement.
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a) Le niveau de la formation initiale
Les conducteurs du TRM ont, la plupart du temps, un niveau de formation initiale correspondant au
CAP et au BEP pour les plus jeunes. Le bilan social du TRM fournit des renseignements détaillés
sur le niveau de formation des jeunes par rapport à l'ensemble de la population du groupe.
Structure de la formation initiale des conducteurs routiers en 2006 (en %) 26
Moins de 25 ans Ensemble
Aucun / BEPC 6,1 27,5
Formations spécifiques à la « filière transport »
CAP conducteur routier
BEP conduite routière
Titre prof. de conducteur
Bac prof. transport
BTS transport
47,8
14,0
19,8
9,6
4,4
0,0
16,6
8,8
2,4
4,3
1,0
0,1
Formations non spécifiques à la « filière
transport »
Autre CAP
Autre BEP
Autre BTS ou bac ou +
Autre
46,1
10,4
20,9
14,9
0,0
55,9
35,1
10,6
7,7
2,4
La moitié des conducteurs de moins de 25 ans ont suivi une formation spécifique, alors qu'ils ne
sont que 16,6% dans l'ensemble. Les formations spécifiques gagnent donc du terrain, et sont le
moyen d'instiller un « verdissement » des comportements
Plusieurs profils de formation et ainsi de carrière sont envisageables :
?une formation initiale calée sur les obligatiosn réglementaires, à l?issue de laquelle le
conducteur routier n?a que peu de perspectives d?évolution à moins de changer
d?entreprise ;
?une formation initiale de niveau plus élevé qui permette au bout d?un certain nombre
d?années de s?orienter vers d?autres métiers (passer à l'exploitation ou exercer des
fonctions logistiques ).
b) Le contenu de la FIMO
La formation des conducteurs doit être complétée pour tenir compte de la nécessité d?améliorer la
sécurité routière, la sécurité du travail et des chargements, la conduite économique et la courtoisie
sur route (pour l?image du TRM) ainsi que la maîtrise des technologies de l?information.
Un gisement important d?économie d?émissions de CO2 réside dans l?adoption d?une conduite plus
économe : ceci suppose la mise en place, comme le pratiquent d?ailleurs déjà certaines
entreprises, d?actions de formation professionnelle et de sensibilisation, pour les professionnels,
pour une conduite plus économe en énergie.
Par ailleurs, une réflexion est en cours sur l?extension de la formation des chauffeurs-livreurs
utilisant des véhicules de moins de 3,5 tonnes27, pour les mêmes raisons de sécurité qui ont
conduit à l?instaurer pour les conducteurs de véhicules de plus fort tonnage, réflexion dont il faut
souligner l'importance dans une perspective de valorisation des métiers comme de leur
26
Source : Bilan social annuel du TRM, édition décembre 2007, à partir de MEDAD/SESP ? Enquête annuelle sur
les conditions de travail des conducteurs routiers 2006
27 Avec en projet l'instauration d'un CQP (contrat de qualification professionnelle) de branche
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verdissement.
Sont également cités :
?le renforcement de la formation aux nouvelles technologies pour faciliter leur intégration
dans le tissu industriel ;
?la sensibilisation aux questions de sécurité dont on constate le résultat pour le transport de
marchandises dangereuses ; les dispositions pourraient être partiellement étendues au
transport de marchandises non dangereuses ;
?le développement des engagements d'entreprises et de Chartes de bonne conduite,
messages pouvant être relayés notamment à l?occasion des formations professionnelles
initiales ou continues.
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II Niv.I
CAP ? BEP BAC BTS DUT Licence Doctorat, titre
d'Ingénieur
OPERATEUR INGENIEUR
Secteurs
d'activité
TECHNICIEN
Conducteur routier CAP En 1 an ou
en 2 ans
BEP
Agent d?accueil et
de conduite
routière
?Transport de
voyageurs?
CAP
Déménageur
professionnel
CAP
Maintenance des
Véhicules et des
Matériels
CAP - BEP
Exploitation des
transports
Bac Pro
Transport
logistique
Bac Pro BTS Mastère
L'évolution devrait porter sur l'intégration dans les formations existantes des enseignements cités
au § 2.3, sur les économies d'énergie et les déchets notamment.
3.3 Transport par voie d'eau
A la différence du transport routier, la voie d'eau ne connait pas d'obligation de formation. Sont
seuls exigibles : le permis de conduire un bateau (60m ou 30m) et l'attestation de capacité
professionnelle (ACP).
Contrairement aux autres métiers de l'artisanat, un batelier peut exercer son métier sans détenir
un CAP.
Le titulaire du CAP ?Navigation Fluviale? contribue à la bonne marche du bateau en exécutant les ordres du capitaine.
Omniprésent sur le pont, il prend part aux opérations de bord et effectue les opérations courantes d?entretien ? parfois
même de préparation de cuisine, sur les convois industriels ? et de nettoyage du bâtiment.
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Il participe aux manoeuvres (amarrage, guidage du convoi). Il fait remonter les informations à ses supérieurs lors de
franchissement d?écluses et de rétrécissement d?un canal. Il peut naviguer sur tout type de bateaux.
Les débouchés sont garantis, l?artisanat batelier et les armements ayant besoin d?une importante main-d?oeuvre qualifiée
pour les années à venir pour remplacer les départs à la retraite.
Le titulaire de la Mention Complémentaire ?Transporteur Fluvial? a vocation à accéder à l?ensemble des emplois
qualifiés, embarqués ou non, de la branche professionnelle de transporteur fluvial.
Il s?insérera dans une entreprise de transport de marchandises artisanale ou industrielle, à vocation locale, nationale ou
européenne.
Il pourra également travailler dans une structure de regroupement des entreprises artisanales de transport fluvial de
marchandises, dans une entreprise de location de moyens de poussage industriel avec équipage ou dans une entreprise
de transport de passagers.
C'est autour de ces deux diplômes que doit être confortée la démarche d'identification des métiers
et des compétences. Entreprendre pour le Fluvial, association qui regroupe toutes les professions
du fluvial s'y est engagée.
L'appareil de formation est concentré autour d'un CFA à recrutement national, le CFANI, et de 2
lycées qui forment au CAP 200 élèves par an. L'institut supérieur de la navigation fluviale forme au
BTS 20 personnes par an.
Les objectifs à rechercher sont :
- l'adoption de nouveaux comportements
- la formation de chef d'entreprises
- l'association avec la filière logistique.
Secteurs
d'activité
CENTRE DE
FORMATION
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II
CAP ? BEP BAC BTS DUT Licence
OPERATEUR
TECHNICIEN
Fleuve :
Artisans x
Bateliers x
Matelot x
Pilotes x x
Capitaines x x
Commandant x
Mécaniciens
(embarqués)
CFANI CAP
Timonier x
Commissaire de
bord
X
A terre
Courtiers x
Gestionnaire de
fret
ISNI BAC + 2
Assureur x
Logisticien x
Chef de marine x
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Commissionnaire x
Acheteur de
transport
LYCEE
E.MATHIS
CAP
Agent de
maintenance
x
Promotier
touristique
x
Mécanicien à terre x
Métiers du
chantier :
Chaudronnier x
soudeur x
Pour ce qui concerne les ports maritimes, les missions d?entretien et de gestion des voies ferrées
portuaire ainsi que la création d?opérateurs ferroviaires de proximité dans les grands ports
maritimes sont de nouveaux champs de compétences et constitueront une nouvelle source
d?emploi. Dans le contexte économique et social des ports, du calendrier pour chacun de la mise
en oeuvre de la gestion de l?infrastructure et de l?annonce récente de la création des opérateurs de
proximité, il est difficile à l?heure actuelle de quantifier ces emplois, qui pourraient être couverts en
partie par des redéploiements internes.
3.4. Logistique
Dans la définition officielle de la norme AFNOR (norme X 50-600), la logistique est une fonction
"dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions
économiques pour l'entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature
interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l'entreprise)
ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui
concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d'informations ainsi que des
moyens". De nombreux processus de l'entreprise impliquent donc des facettes logistiques, en
particulier la Chaîne Logistique qui va des fournisseurs aux clients. Les métiers et formations sont
donc très diversifiés, et ne relèvent pas d'un appareil de formation unifié comme cela peut être le
cas pour les différents modes de transport.
A ce jour, les évolutions ne permettent pas de conclure à l'arrivée de métiers totalement nouveaux
liés aux enjeux du développement durable sur la chaîne logistique. Par contre, la nouvelle
organisation des acteurs et leurs nouveaux comportements impactent de nombreux métiers déjà
existants en termes de compétences comportementales et techniques.
Les compétences comportementales
Si historiquement les relations des entreprises étaient essentiellement orientées vers les
fournisseurs et les clients, le développement de nouvelles relations avec des concurrents et des
acteurs publics nécessité une plus grande capacité à prendre en compte des objectifs différents
dans des actions communes.
Les compétences techniques
Compte tenu des nouveaux enjeux, les entreprises doivent prendre des décisions sur de nouveaux
critères et à ce titre construire de nouveaux indicateurs de performance. L'intégration de ces
données doit être réalisée en maitrisant les impacts du développement durable sur les opérations
logistiques. Ces évolutions de compétences techniques passent dans un premier temps par
l'évolution de formations à deux niveaux :
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? développer des modules dédiés au développement durable pour en connaître els
fondamentaux
? intégrer dans l'ensemble des modules existants les enjeux du développement durable.
Les formations du secteur
- le CAP « agent d'entreposage et de messagerie », dont le titulaire exécute les opérations de
réception, de stockage, de préparation des commandes et d'expédition,
- le BEP logistique et commercialisation qui permet d'assurer la préparation des commandes et
des expéditions, le suivi des flux de produits et le niveau des stocks,
- le Bac Pro logistique, qui travaille en liaison avec les services de production,
d'approvisionnement et de transport et détermine le cheminement d'un produit depuis sa
fabrication jusqu'au client.
- de nombreuses formations post-bac, dont l'accès est ouvert à la formation continue et à
l'apprentissage dont le titre professionnel TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et
Exploitation Logistique).
Secteurs
d'activité
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II Niv.I
CAP ? BEP BAC BTS DUT Licence Doctorat, titre
d'Ingénieur
OPERATEUR INGENIEUR
TECHNICIEN
CAP entreposage
magasinier
Bac Pro logistique DUT gestion
logistique et
transport
Mastère
spécialisé
BEP logistique
commercialisation
TSMEL
(Technicien
Supérieur en
Méthodes et
Exploitation
Logistique)
Les emplois de niveau supérieur (II et plus) concernent en priorité les chargeurs et les industriels.
Il s'agit d'un secteur très ouvert aux nouvelles technologies, avec une forte demande d'ingénierie.
Les évolutions seront poussées par la taxe carbone ou l'étiquetage, elle portera sur les économies
d'énergie et les déchets en priorité.
3.5. Travaux publics
Le Grenelle de l'environnement a insufflé aux Travaux publics un nouvel élan, et créé de nouvelles
obligations, en matière d'innovation environnementale. Le nouveau mode de croissance qui
émerge des réflexions conduites au sein de la filière portent sur trois points.
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? l?économie de ressources
Le réemploi des matériaux et l'utilisation de matériaux recyclés permettent de préserver les ressources
naturelles, de réduire la mise en décharge des produits de déblais et de démolition et de réduire les
volumes et distances de transport des matériaux. Les chantiers consomment moins d'énergie gràce à
l'utilisation de machines plus performantes et à une bonne gestion des flux (matériaux, personnes). Les
logiciels calculant le bilan énergétique des chantiers se développent et la FNTP met à disposition un
outil de calcul des émissions de CO, des entreprises (Omega TP).
? la limitation des nuisances de chantier
La réduction des nuisances occasionnées aux riverains ou aux usagers est une priorité. Ceci est
même primordial si les travaux se déroulent en milieu urbain dense. Des « éco-chantiers » doivent
ainsi gérer au mieux les nuisances liées au bruit, aux vibrations, à la pollution de l'air (rejets de gaz à
effet de serre) ou aux perturbations engendrées par le chantier.
? la recherche de variantes de projet ayant le moins d?impact sur l?environnement
Les entreprises proposent dès que cela est possible des solutions permettant de respecter au mieux
l'environnement sur lequel elles travaillent. Le respect de la biodiversité est indissociable de tout projet
d'infrastructure : protection de l'eau, du sol, de la végétation et de la faune font partie de tout cahier des
charges. Le développement durable devient ainsi un moteur important pour l'innovation dans les
Travaux Publics.
Les formations du secteur des travaux publics conduisent aux niveaux III, IV et V aux diplômes
spécifiques suivants :
ainsi qu'à d'autres diplômes non spécifiques :
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Au total, les effectifs sont de 15.000 , dont la moitié par la voie de l'alternance.
Seraient ainsi à développer ou à insérer dans les formations des modules concernant :
? la gestion des déchets sur les chantiers
? la formation de responsable « QSE » (Qualité, Sécurité, Environnement)
? l?amélioration des connaissances en droit de l?environnement
? Le respect de la faune et de la flore sur chantier
? La réduction des nuisances sonores (chantiers furtifs, ?).
? La pollution des sols et la protection de l?eau.
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4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
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Par son poids économique (1.500.000 emplois), par l?importance qu'elle prend dans les émissions
de gaz à effet de serre, la filière transports est directement concernée par les évolutions liées à la
croissance verte.
L'ensemble des acteurs de la filière ont pris acte du Grenelle de l'environnement, et chacun
s'attache, dans la limite de ses possibilités, à en rechercher les applications dans sa pratique
quotidienne. L'un des intérêts ? et ce n'est pas le moindre ? de la démarche à laquelle nous avons
été conviés, est d'initier une réflexion collective, qui permet de croiser les préoccupations de
chacun, et de partager un diagnostic et des pistes d'action.
Le secteur des transports est en constante évolution, sa définition et ses contours en sont pas
figés. Le comité de filière a proposé, après débat, d'intégrer dans son analyse les différents modes
de transport, à l'exception de l'aérien, mais également la réalisation de grandes infrastructures.
Cette démarche regroupe donc des activités de service au côté de la réalisation de travaux, et de
l'accompagnement industriel de la réalisation d'infrastructures (cas du ferroviaire). Le choix a en
conséquence été fait d'une analyse par secteur : transports ferroviaires, routiers et fluviaux, de
voyageurs et de marchandises; activités portuaires (hors transport maritime), logistique, et travaux
publics.
Les travaux du comité de filière ont été conduits dans des délais contraints. Ils ont permis de
dégager quelques points de conclusion, qui ont réuni un consensus au sein du groupe.
? Dans chacune des activités, la plupart des métiers doivent être « verdis » à des degrés
divers, c'est-à-dire sont concernés dans leur contexte professionnel, ou leur formation, par
le développement durable.
? Certains métiers seront modifiés : les formations devront être adaptées en conséquence
pour une meilleure prise en compte de l'environnement.
? Un petit nombre de métiers nouveaux apparaîtront. Ils sont liés à l'émergence des
nouvelles technologies, aux nouvelles mobilités, à l'information de l'usager, à la billettique,
à l'organisation et à la remodélisation des flux, à l'organisation de la production qui
commande ces flux. Il s'agira souvent de métiers à haute valeur ajoutée, qui se diffuseront
progressivement dans les entreprise du niveau II ou III vers les niveaux IV ou V.
L'une des caractéristiques majeures de la filière, dans sa composante transports comme pour la
partie travaux publics, est son organisation, mais aussi sa forte sectorisation. Elle dispose d'un
appareil de formation conséquent, aussi bien en formation initiale qu'en formation continue,
préparant à des diplômes solidement inscrits dans le paysage. La contrepartie de cette
sectorisation est que les questions liées à l'intermodalité, au lien entre plusieurs modes de
transport ou à leurs relations avec d'autres secteurs ne sont pas toujours suffisamment traités.
Le comité fait en conséquence les recommandations suivantes :
1) Les flux importants de départ d'ici à 2020, qui découlent de la pyramide des âges,
offrent une opportunité de conforter les éléments qui figurent d'ores et déjà dans les
programmes d'enseignement ou d'introduire dans l'ensemble des formations initiales
une culture du développement durable.
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2) Les organismes professionnels sont des partenaires essentiels avec lesquels doit
être poursuivie une démarche de conventionnement sur le verdissement des formations
et des emplois.
Ils ont réalisé pour la formation un effort important qui se traduit par un taux moyen de
participation au financement de la formation continue supérieur à l'obligation légale.
3) Les principes de « verdissement » qui auront été définis au niveau des branches
devraient se décliner dans des chartes entre les entreprises et les pouvoirs publics pour
la mise en oeuvre des objectifs.
4) Ce dispositif est à ouvrir à toutes les entreprises quelle que soit leur taille.
5) Le rôle des collectivités locales et des autorités organisatrices de transport (AOT),
aux côtés de l'exploitant public ou privé, est essentiel pour la diffusion de nouvelles
pratiques. Ces autorités seront largement à l'origine des innovations porteuses de
nouveaux métiers et de nouveaux emplois comme les services à la personne ou la
billétique.
Les associations de collectivités n'ont pas été en mesure de suivre les travaux des
divers comités de filière, mais ce point devrait leur être soumis au comité de pilotage
national.
6) Il est nécessaire d'ouvrir une réflexion sur les parcours professionnels communs à
plusieurs secteurs ou visant l'intermodalité. Les organisations professionnelles et
syndicales et les régions sont à associer à cette réflexion dans un contexte paritaire qui
a toujours prévalu pour le secteur de la formation.
7) Une expérimentation de formations à l'intermodalité est à organiser : l'AFPA et des
grands organismes de formation sectoriels pourraient participer à la définition d'un
référentiel qui se précisera progressivement.
8) Des indicateurs de suivi de verdissement des métiers des transports doivent être mis
en place. Leur dimension statistique pourrait être confiée au service d'observation
statistique (SoeS) et soumise à l'examen de la Commission des comptes des transports
de la nation. Cette démarche complètera l'action déjà engagée par l'Observatoire
Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique (OPTL).
9) L'innovation et la recherche doivent être associés aux démarches engagées ; une
rencontre avec les 3 pôles de compétitivité impliqués dans les thématiques transports
est à organiser.
10) Les réflexions du comité de filière conduisent à identifier trois domaines principaux
dans lequel se situeront les nouveaux métiers, et où les pratiques professionnelles
devront être redéfinies ou complétées : les opérateurs de massification (comme les
autoroutes ferroviaires, les opérateurs ferroviaires de proximité) ; les techniques de
communication ; et les travaux publics pour une bonne réalisation de chantiers dont le
volume prévisionnel dépasse très largement les capacités actuelles de production.
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TABLE DES MATIERES
1
INTRODUCTION..............................................................................................................................3
PRESENTATION DE LA FILIERE ................................................................................................5
1.1. LE PERIMETRE DE LA FILIERE.....................................................................................................6
1.2. EMPLOI SALARIE ........................................................................................................................6
a. Le transport..............................................................................................................................6
b. La construction d?infrastructures de transport........................................................................9
c. La logistique........................................................................................................................... 11
d. Le marché du travail ..............................................................................................................12
1.3. LA FORMATION.........................................................................................................................16
Niveau de formation initiale (diplômes) ....................................................................................16
Effort de formation continue des entreprises (interne) ..............................................................17
1.4. LES DEPARTS EN RETRAITE........................................................................................................20
1.5. MODE D'ANALYSE RETENU : LA SECTORISATION. ......................................................................21
ÉVOLUTIONS ET TRANSFORMATIONS. ................................................................................23
2.1. LES TRANSPORTS FERROVIAIRES ET LES TRANSPORTS GUIDES.............................................24
La réalisation des infrastructures ..............................................................................................24
La gestion des réseaux ...............................................................................................................25
2.2. TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES ET VOYAGEURS.........................................................27
La conduite.................................................................................................................................27
L'exploitation .............................................................................................................................29
2.3. TRANSPORT PAR VOIE D'EAU ET ACTIVITES PORTUAIRES...........................................................30
Les activités portuaires. .............................................................................................................31
2.4. LOGISTIQUE.............................................................................................................................33
2.5. TRAVAUX PUBLICS....................................................................................................................38
LES DISPOSITIFS DE FORMATION..........................................................................................41
3.1 LE TRANSPORT FERROVIAIRE ET GUIDE. ....................................................................................42
La réalisation des infrastructures ferroviaires...........................................................................42
La gestion des réseaux ...............................................................................................................43
Transports guidés.......................................................................................................................45
3.2 TRANSPORT ROUTIER................................................................................................................45
3.3 TRANSPORT PAR VOIE D'EAU......................................................................................................48
3.4. LOGISTIQUE.............................................................................................................................50
3.5. TRAVAUX PUBLICS....................................................................................................................51
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..............................................................................55
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION misation des tournées de livraison et des trajets) devrait faire l?objet de formations
particulières. Elles sont une traduction des programmes de recherche du PREDIT pour la « route
intelligente » avec l'objectif de rationaliser les flux de transport.
En cas de reprise forte, le recrutement de nouveaux conducteurs n?est pas assuré : des actions
de formation au permis PL et d?incitation auprès de la population en âge de choisir un emploi à
sont donc à étudier.
Les recrutements de conducteurs routiers envisagés d?ici à 2015 résultent des départs à la retraite
(estimés à plus de 7 000 par an à partir de 2009) ainsi que de l?évolution de l?activité et des
besoins globaux. Ils posent la question du niveau de formation à donner aux conducteurs ainsi que
de l?adaptation du dispositif de formation : la réflexion sur l?évolution des métiers du TRM mérite
d'être approfondie, dans le cadre d?une structure professionnelle disposant de moyens
d?investigation suffisants25.
Comme le transport routier de marchandise, le transport routier de voyageurs est soumis au
décret n° 2007-1340 du 11 septembre 2007 relatif à la qualification initiale et à la formation
continue des conducteurs de certains véhicules affectés aux transports routiers de marchandises
ou de voyageurs. Les conducteurs de ces entreprises reçoivent donc une formation initiale et une
formation continue.
La formation initiale vient en complément de l?obtention du permis D. Elle résulte d?une formation
professionnelle courte (FIMO) de 140 heures ou d?une formation professionnelle longue,
sanctionnée par un titre ou un diplôme (CAP, TP) d?au moins 280 heures.
La formation continue obligatoire est une formation de 35 heures qui est suivie pour la première
fois 5 ans après la Fimo ou l?un des diplômes admis en équivalence et qui se renouvelle tous les 5
ans. Le taux de participation financière des entreprises à la formation continue est relativement
stable, oscillant entre 2,0 et 2,5% de la masse salariale du transport routier de voyageurs depuis
2000.
25 L?OPTL ne possède pas les moyens propres qui lui seraient nécessaires pour effectuer ce travail. En revanche,
l?AFT conduit des études en particulier sur l?évolution des métiers et des besoins de recrutement.
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a) Le niveau de la formation initiale
Les conducteurs du TRM ont, la plupart du temps, un niveau de formation initiale correspondant au
CAP et au BEP pour les plus jeunes. Le bilan social du TRM fournit des renseignements détaillés
sur le niveau de formation des jeunes par rapport à l'ensemble de la population du groupe.
Structure de la formation initiale des conducteurs routiers en 2006 (en %) 26
Moins de 25 ans Ensemble
Aucun / BEPC 6,1 27,5
Formations spécifiques à la « filière transport »
CAP conducteur routier
BEP conduite routière
Titre prof. de conducteur
Bac prof. transport
BTS transport
47,8
14,0
19,8
9,6
4,4
0,0
16,6
8,8
2,4
4,3
1,0
0,1
Formations non spécifiques à la « filière
transport »
Autre CAP
Autre BEP
Autre BTS ou bac ou +
Autre
46,1
10,4
20,9
14,9
0,0
55,9
35,1
10,6
7,7
2,4
La moitié des conducteurs de moins de 25 ans ont suivi une formation spécifique, alors qu'ils ne
sont que 16,6% dans l'ensemble. Les formations spécifiques gagnent donc du terrain, et sont le
moyen d'instiller un « verdissement » des comportements
Plusieurs profils de formation et ainsi de carrière sont envisageables :
?une formation initiale calée sur les obligatiosn réglementaires, à l?issue de laquelle le
conducteur routier n?a que peu de perspectives d?évolution à moins de changer
d?entreprise ;
?une formation initiale de niveau plus élevé qui permette au bout d?un certain nombre
d?années de s?orienter vers d?autres métiers (passer à l'exploitation ou exercer des
fonctions logistiques ).
b) Le contenu de la FIMO
La formation des conducteurs doit être complétée pour tenir compte de la nécessité d?améliorer la
sécurité routière, la sécurité du travail et des chargements, la conduite économique et la courtoisie
sur route (pour l?image du TRM) ainsi que la maîtrise des technologies de l?information.
Un gisement important d?économie d?émissions de CO2 réside dans l?adoption d?une conduite plus
économe : ceci suppose la mise en place, comme le pratiquent d?ailleurs déjà certaines
entreprises, d?actions de formation professionnelle et de sensibilisation, pour les professionnels,
pour une conduite plus économe en énergie.
Par ailleurs, une réflexion est en cours sur l?extension de la formation des chauffeurs-livreurs
utilisant des véhicules de moins de 3,5 tonnes27, pour les mêmes raisons de sécurité qui ont
conduit à l?instaurer pour les conducteurs de véhicules de plus fort tonnage, réflexion dont il faut
souligner l'importance dans une perspective de valorisation des métiers comme de leur
26
Source : Bilan social annuel du TRM, édition décembre 2007, à partir de MEDAD/SESP ? Enquête annuelle sur
les conditions de travail des conducteurs routiers 2006
27 Avec en projet l'instauration d'un CQP (contrat de qualification professionnelle) de branche
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verdissement.
Sont également cités :
?le renforcement de la formation aux nouvelles technologies pour faciliter leur intégration
dans le tissu industriel ;
?la sensibilisation aux questions de sécurité dont on constate le résultat pour le transport de
marchandises dangereuses ; les dispositions pourraient être partiellement étendues au
transport de marchandises non dangereuses ;
?le développement des engagements d'entreprises et de Chartes de bonne conduite,
messages pouvant être relayés notamment à l?occasion des formations professionnelles
initiales ou continues.
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II Niv.I
CAP ? BEP BAC BTS DUT Licence Doctorat, titre
d'Ingénieur
OPERATEUR INGENIEUR
Secteurs
d'activité
TECHNICIEN
Conducteur routier CAP En 1 an ou
en 2 ans
BEP
Agent d?accueil et
de conduite
routière
?Transport de
voyageurs?
CAP
Déménageur
professionnel
CAP
Maintenance des
Véhicules et des
Matériels
CAP - BEP
Exploitation des
transports
Bac Pro
Transport
logistique
Bac Pro BTS Mastère
L'évolution devrait porter sur l'intégration dans les formations existantes des enseignements cités
au § 2.3, sur les économies d'énergie et les déchets notamment.
3.3 Transport par voie d'eau
A la différence du transport routier, la voie d'eau ne connait pas d'obligation de formation. Sont
seuls exigibles : le permis de conduire un bateau (60m ou 30m) et l'attestation de capacité
professionnelle (ACP).
Contrairement aux autres métiers de l'artisanat, un batelier peut exercer son métier sans détenir
un CAP.
Le titulaire du CAP ?Navigation Fluviale? contribue à la bonne marche du bateau en exécutant les ordres du capitaine.
Omniprésent sur le pont, il prend part aux opérations de bord et effectue les opérations courantes d?entretien ? parfois
même de préparation de cuisine, sur les convois industriels ? et de nettoyage du bâtiment.
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Il participe aux manoeuvres (amarrage, guidage du convoi). Il fait remonter les informations à ses supérieurs lors de
franchissement d?écluses et de rétrécissement d?un canal. Il peut naviguer sur tout type de bateaux.
Les débouchés sont garantis, l?artisanat batelier et les armements ayant besoin d?une importante main-d?oeuvre qualifiée
pour les années à venir pour remplacer les départs à la retraite.
Le titulaire de la Mention Complémentaire ?Transporteur Fluvial? a vocation à accéder à l?ensemble des emplois
qualifiés, embarqués ou non, de la branche professionnelle de transporteur fluvial.
Il s?insérera dans une entreprise de transport de marchandises artisanale ou industrielle, à vocation locale, nationale ou
européenne.
Il pourra également travailler dans une structure de regroupement des entreprises artisanales de transport fluvial de
marchandises, dans une entreprise de location de moyens de poussage industriel avec équipage ou dans une entreprise
de transport de passagers.
C'est autour de ces deux diplômes que doit être confortée la démarche d'identification des métiers
et des compétences. Entreprendre pour le Fluvial, association qui regroupe toutes les professions
du fluvial s'y est engagée.
L'appareil de formation est concentré autour d'un CFA à recrutement national, le CFANI, et de 2
lycées qui forment au CAP 200 élèves par an. L'institut supérieur de la navigation fluviale forme au
BTS 20 personnes par an.
Les objectifs à rechercher sont :
- l'adoption de nouveaux comportements
- la formation de chef d'entreprises
- l'association avec la filière logistique.
Secteurs
d'activité
CENTRE DE
FORMATION
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II
CAP ? BEP BAC BTS DUT Licence
OPERATEUR
TECHNICIEN
Fleuve :
Artisans x
Bateliers x
Matelot x
Pilotes x x
Capitaines x x
Commandant x
Mécaniciens
(embarqués)
CFANI CAP
Timonier x
Commissaire de
bord
X
A terre
Courtiers x
Gestionnaire de
fret
ISNI BAC + 2
Assureur x
Logisticien x
Chef de marine x
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Commissionnaire x
Acheteur de
transport
LYCEE
E.MATHIS
CAP
Agent de
maintenance
x
Promotier
touristique
x
Mécanicien à terre x
Métiers du
chantier :
Chaudronnier x
soudeur x
Pour ce qui concerne les ports maritimes, les missions d?entretien et de gestion des voies ferrées
portuaire ainsi que la création d?opérateurs ferroviaires de proximité dans les grands ports
maritimes sont de nouveaux champs de compétences et constitueront une nouvelle source
d?emploi. Dans le contexte économique et social des ports, du calendrier pour chacun de la mise
en oeuvre de la gestion de l?infrastructure et de l?annonce récente de la création des opérateurs de
proximité, il est difficile à l?heure actuelle de quantifier ces emplois, qui pourraient être couverts en
partie par des redéploiements internes.
3.4. Logistique
Dans la définition officielle de la norme AFNOR (norme X 50-600), la logistique est une fonction
"dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions
économiques pour l'entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature
interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l'entreprise)
ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui
concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d'informations ainsi que des
moyens". De nombreux processus de l'entreprise impliquent donc des facettes logistiques, en
particulier la Chaîne Logistique qui va des fournisseurs aux clients. Les métiers et formations sont
donc très diversifiés, et ne relèvent pas d'un appareil de formation unifié comme cela peut être le
cas pour les différents modes de transport.
A ce jour, les évolutions ne permettent pas de conclure à l'arrivée de métiers totalement nouveaux
liés aux enjeux du développement durable sur la chaîne logistique. Par contre, la nouvelle
organisation des acteurs et leurs nouveaux comportements impactent de nombreux métiers déjà
existants en termes de compétences comportementales et techniques.
Les compétences comportementales
Si historiquement les relations des entreprises étaient essentiellement orientées vers les
fournisseurs et les clients, le développement de nouvelles relations avec des concurrents et des
acteurs publics nécessité une plus grande capacité à prendre en compte des objectifs différents
dans des actions communes.
Les compétences techniques
Compte tenu des nouveaux enjeux, les entreprises doivent prendre des décisions sur de nouveaux
critères et à ce titre construire de nouveaux indicateurs de performance. L'intégration de ces
données doit être réalisée en maitrisant les impacts du développement durable sur les opérations
logistiques. Ces évolutions de compétences techniques passent dans un premier temps par
l'évolution de formations à deux niveaux :
Comité de filière transports - 22/12/2009
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? développer des modules dédiés au développement durable pour en connaître els
fondamentaux
? intégrer dans l'ensemble des modules existants les enjeux du développement durable.
Les formations du secteur
- le CAP « agent d'entreposage et de messagerie », dont le titulaire exécute les opérations de
réception, de stockage, de préparation des commandes et d'expédition,
- le BEP logistique et commercialisation qui permet d'assurer la préparation des commandes et
des expéditions, le suivi des flux de produits et le niveau des stocks,
- le Bac Pro logistique, qui travaille en liaison avec les services de production,
d'approvisionnement et de transport et détermine le cheminement d'un produit depuis sa
fabrication jusqu'au client.
- de nombreuses formations post-bac, dont l'accès est ouvert à la formation continue et à
l'apprentissage dont le titre professionnel TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et
Exploitation Logistique).
Secteurs
d'activité
Niv.V Niv.IV Niv.III Niv.II Niv.I
CAP ? BEP BAC BTS DUT Licence Doctorat, titre
d'Ingénieur
OPERATEUR INGENIEUR
TECHNICIEN
CAP entreposage
magasinier
Bac Pro logistique DUT gestion
logistique et
transport
Mastère
spécialisé
BEP logistique
commercialisation
TSMEL
(Technicien
Supérieur en
Méthodes et
Exploitation
Logistique)
Les emplois de niveau supérieur (II et plus) concernent en priorité les chargeurs et les industriels.
Il s'agit d'un secteur très ouvert aux nouvelles technologies, avec une forte demande d'ingénierie.
Les évolutions seront poussées par la taxe carbone ou l'étiquetage, elle portera sur les économies
d'énergie et les déchets en priorité.
3.5. Travaux publics
Le Grenelle de l'environnement a insufflé aux Travaux publics un nouvel élan, et créé de nouvelles
obligations, en matière d'innovation environnementale. Le nouveau mode de croissance qui
émerge des réflexions conduites au sein de la filière portent sur trois points.
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? l?économie de ressources
Le réemploi des matériaux et l'utilisation de matériaux recyclés permettent de préserver les ressources
naturelles, de réduire la mise en décharge des produits de déblais et de démolition et de réduire les
volumes et distances de transport des matériaux. Les chantiers consomment moins d'énergie gràce à
l'utilisation de machines plus performantes et à une bonne gestion des flux (matériaux, personnes). Les
logiciels calculant le bilan énergétique des chantiers se développent et la FNTP met à disposition un
outil de calcul des émissions de CO, des entreprises (Omega TP).
? la limitation des nuisances de chantier
La réduction des nuisances occasionnées aux riverains ou aux usagers est une priorité. Ceci est
même primordial si les travaux se déroulent en milieu urbain dense. Des « éco-chantiers » doivent
ainsi gérer au mieux les nuisances liées au bruit, aux vibrations, à la pollution de l'air (rejets de gaz à
effet de serre) ou aux perturbations engendrées par le chantier.
? la recherche de variantes de projet ayant le moins d?impact sur l?environnement
Les entreprises proposent dès que cela est possible des solutions permettant de respecter au mieux
l'environnement sur lequel elles travaillent. Le respect de la biodiversité est indissociable de tout projet
d'infrastructure : protection de l'eau, du sol, de la végétation et de la faune font partie de tout cahier des
charges. Le développement durable devient ainsi un moteur important pour l'innovation dans les
Travaux Publics.
Les formations du secteur des travaux publics conduisent aux niveaux III, IV et V aux diplômes
spécifiques suivants :
ainsi qu'à d'autres diplômes non spécifiques :
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Au total, les effectifs sont de 15.000 , dont la moitié par la voie de l'alternance.
Seraient ainsi à développer ou à insérer dans les formations des modules concernant :
? la gestion des déchets sur les chantiers
? la formation de responsable « QSE » (Qualité, Sécurité, Environnement)
? l?amélioration des connaissances en droit de l?environnement
? Le respect de la faune et de la flore sur chantier
? La réduction des nuisances sonores (chantiers furtifs, ?).
? La pollution des sols et la protection de l?eau.
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4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
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Par son poids économique (1.500.000 emplois), par l?importance qu'elle prend dans les émissions
de gaz à effet de serre, la filière transports est directement concernée par les évolutions liées à la
croissance verte.
L'ensemble des acteurs de la filière ont pris acte du Grenelle de l'environnement, et chacun
s'attache, dans la limite de ses possibilités, à en rechercher les applications dans sa pratique
quotidienne. L'un des intérêts ? et ce n'est pas le moindre ? de la démarche à laquelle nous avons
été conviés, est d'initier une réflexion collective, qui permet de croiser les préoccupations de
chacun, et de partager un diagnostic et des pistes d'action.
Le secteur des transports est en constante évolution, sa définition et ses contours en sont pas
figés. Le comité de filière a proposé, après débat, d'intégrer dans son analyse les différents modes
de transport, à l'exception de l'aérien, mais également la réalisation de grandes infrastructures.
Cette démarche regroupe donc des activités de service au côté de la réalisation de travaux, et de
l'accompagnement industriel de la réalisation d'infrastructures (cas du ferroviaire). Le choix a en
conséquence été fait d'une analyse par secteur : transports ferroviaires, routiers et fluviaux, de
voyageurs et de marchandises; activités portuaires (hors transport maritime), logistique, et travaux
publics.
Les travaux du comité de filière ont été conduits dans des délais contraints. Ils ont permis de
dégager quelques points de conclusion, qui ont réuni un consensus au sein du groupe.
? Dans chacune des activités, la plupart des métiers doivent être « verdis » à des degrés
divers, c'est-à-dire sont concernés dans leur contexte professionnel, ou leur formation, par
le développement durable.
? Certains métiers seront modifiés : les formations devront être adaptées en conséquence
pour une meilleure prise en compte de l'environnement.
? Un petit nombre de métiers nouveaux apparaîtront. Ils sont liés à l'émergence des
nouvelles technologies, aux nouvelles mobilités, à l'information de l'usager, à la billettique,
à l'organisation et à la remodélisation des flux, à l'organisation de la production qui
commande ces flux. Il s'agira souvent de métiers à haute valeur ajoutée, qui se diffuseront
progressivement dans les entreprise du niveau II ou III vers les niveaux IV ou V.
L'une des caractéristiques majeures de la filière, dans sa composante transports comme pour la
partie travaux publics, est son organisation, mais aussi sa forte sectorisation. Elle dispose d'un
appareil de formation conséquent, aussi bien en formation initiale qu'en formation continue,
préparant à des diplômes solidement inscrits dans le paysage. La contrepartie de cette
sectorisation est que les questions liées à l'intermodalité, au lien entre plusieurs modes de
transport ou à leurs relations avec d'autres secteurs ne sont pas toujours suffisamment traités.
Le comité fait en conséquence les recommandations suivantes :
1) Les flux importants de départ d'ici à 2020, qui découlent de la pyramide des âges,
offrent une opportunité de conforter les éléments qui figurent d'ores et déjà dans les
programmes d'enseignement ou d'introduire dans l'ensemble des formations initiales
une culture du développement durable.
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2) Les organismes professionnels sont des partenaires essentiels avec lesquels doit
être poursuivie une démarche de conventionnement sur le verdissement des formations
et des emplois.
Ils ont réalisé pour la formation un effort important qui se traduit par un taux moyen de
participation au financement de la formation continue supérieur à l'obligation légale.
3) Les principes de « verdissement » qui auront été définis au niveau des branches
devraient se décliner dans des chartes entre les entreprises et les pouvoirs publics pour
la mise en oeuvre des objectifs.
4) Ce dispositif est à ouvrir à toutes les entreprises quelle que soit leur taille.
5) Le rôle des collectivités locales et des autorités organisatrices de transport (AOT),
aux côtés de l'exploitant public ou privé, est essentiel pour la diffusion de nouvelles
pratiques. Ces autorités seront largement à l'origine des innovations porteuses de
nouveaux métiers et de nouveaux emplois comme les services à la personne ou la
billétique.
Les associations de collectivités n'ont pas été en mesure de suivre les travaux des
divers comités de filière, mais ce point devrait leur être soumis au comité de pilotage
national.
6) Il est nécessaire d'ouvrir une réflexion sur les parcours professionnels communs à
plusieurs secteurs ou visant l'intermodalité. Les organisations professionnelles et
syndicales et les régions sont à associer à cette réflexion dans un contexte paritaire qui
a toujours prévalu pour le secteur de la formation.
7) Une expérimentation de formations à l'intermodalité est à organiser : l'AFPA et des
grands organismes de formation sectoriels pourraient participer à la définition d'un
référentiel qui se précisera progressivement.
8) Des indicateurs de suivi de verdissement des métiers des transports doivent être mis
en place. Leur dimension statistique pourrait être confiée au service d'observation
statistique (SoeS) et soumise à l'examen de la Commission des comptes des transports
de la nation. Cette démarche complètera l'action déjà engagée par l'Observatoire
Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique (OPTL).
9) L'innovation et la recherche doivent être associés aux démarches engagées ; une
rencontre avec les 3 pôles de compétitivité impliqués dans les thématiques transports
est à organiser.
10) Les réflexions du comité de filière conduisent à identifier trois domaines principaux
dans lequel se situeront les nouveaux métiers, et où les pratiques professionnelles
devront être redéfinies ou complétées : les opérateurs de massification (comme les
autoroutes ferroviaires, les opérateurs ferroviaires de proximité) ; les techniques de
communication ; et les travaux publics pour une bonne réalisation de chantiers dont le
volume prévisionnel dépasse très largement les capacités actuelles de production.
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TABLE DES MATIERES
1
INTRODUCTION..............................................................................................................................3
PRESENTATION DE LA FILIERE ................................................................................................5
1.1. LE PERIMETRE DE LA FILIERE.....................................................................................................6
1.2. EMPLOI SALARIE ........................................................................................................................6
a. Le transport..............................................................................................................................6
b. La construction d?infrastructures de transport........................................................................9
c. La logistique........................................................................................................................... 11
d. Le marché du travail ..............................................................................................................12
1.3. LA FORMATION.........................................................................................................................16
Niveau de formation initiale (diplômes) ....................................................................................16
Effort de formation continue des entreprises (interne) ..............................................................17
1.4. LES DEPARTS EN RETRAITE........................................................................................................20
1.5. MODE D'ANALYSE RETENU : LA SECTORISATION. ......................................................................21
ÉVOLUTIONS ET TRANSFORMATIONS. ................................................................................23
2.1. LES TRANSPORTS FERROVIAIRES ET LES TRANSPORTS GUIDES.............................................24
La réalisation des infrastructures ..............................................................................................24
La gestion des réseaux ...............................................................................................................25
2.2. TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES ET VOYAGEURS.........................................................27
La conduite.................................................................................................................................27
L'exploitation .............................................................................................................................29
2.3. TRANSPORT PAR VOIE D'EAU ET ACTIVITES PORTUAIRES...........................................................30
Les activités portuaires. .............................................................................................................31
2.4. LOGISTIQUE.............................................................................................................................33
2.5. TRAVAUX PUBLICS....................................................................................................................38
LES DISPOSITIFS DE FORMATION..........................................................................................41
3.1 LE TRANSPORT FERROVIAIRE ET GUIDE. ....................................................................................42
La réalisation des infrastructures ferroviaires...........................................................................42
La gestion des réseaux ...............................................................................................................43
Transports guidés.......................................................................................................................45
3.2 TRANSPORT ROUTIER................................................................................................................45
3.3 TRANSPORT PAR VOIE D'EAU......................................................................................................48
3.4. LOGISTIQUE.............................................................................................................................50
3.5. TRAVAUX PUBLICS....................................................................................................................51
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..............................................................................55
INVALIDE)