La trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation au changement climatique (TRACC)
Auteur moral
France.Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires (2022-...)
Auteur secondaire
Résumé
Ce document propose la définition de la trajectoire de réchauffement climatique. Cela permettra de calibrer et d'harmoniser l'ampleur des dispositifs d'adaptation au changement climatique et de les décliner localement. Ce travail enrichira la mise à jour du Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) qui devra comporter des actions très concrètes découlant du scénario de référence.
Descripteur Urbamet
changement climatique
Descripteur écoplanete
cyclone
Thème
Environnement - Paysage
Texte intégral
DOSSIER DE PRESSE
La trajectoire de
réchauffement
de référence
POUR
L?ADAPTATION
AU CHANGEMENT
CLIMATIQUE
(TRACC)
2
ÉDITO
Chacune et chacun peut le mesurer, la France, comme le reste
du monde, est touchée par les conséquences du dérèglement
climatique. Les sécheresses et les vagues de chaleur se
multiplient et se font plus intenses, les ressources en eau se
tendent, l?enneigement se réduit et le recul du trait de côte
menace de nombreuses communes littorales.
Face à ce défi, notre pays s?investit avec force, dans la lignée
des engagements que nous avons pris avec nos partenaires
européens et mondiaux, pour diminuer ses émissions
de gaz à effet de serre et pour atténuer son empreinte
environnementale.
Mais la réalité globale du réchauffement climatique s?impose :
nous ne pouvons pas l?enrayer à nous seuls.
Il faut donc se préparer, concrètement, à ses effets inévitables
sur notre territoire et sur nos vies. C?est pourquoi nous
voulons doter notre pays d?une trajectoire claire d?adaptation,
s?appuyant sur les perspectives que nous permet d?anticiper
la science. À la fois dans un scénario à +1,5?°C en 2100, celui
de l?Accord de Paris : nous nous battons sans relâche pour
contribuer à l?atteindre. Mais aussi, et c?est impératif, dans
un scénario à +3?°C au niveau mondial ? soit +4?°C en France
métropolitaine, qui se réchauffera plus vite que la moyenne
mondiale ? qui se matérialisera, d?après le Giec, si les
politiques existantes ne sont pas infléchies d?ici
là au niveau mondial.
Cette trajectoire, dont les implications seront déclinées dans
tous les secteurs, à tous les niveaux, dans tous les territoires,
permettra de construire un modèle de résilience de notre
société au plus près des réalités du terrain et d?éviter la
mal-adaptation.
Mais ce chantier essentiel ne pourra être mené à bien sans
la mobilisation de toutes et tous, c?est pourquoi cette
consultation est une étape particulièrement décisive, et
je tiens à remercier par avance l?ensemble de ceux qui y
contribueront.
Christophe BÉCHU
Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
3
CONTEXTE
Le constat est clair
Les effets du réchauffement climatique sont
déjà à l'oeuvre sur notre territoire et nécessitent
de renforcer notre politique d'adaptation.
L'Accord de Paris fixe l'objectif de rester bien
en-dessous de 2?°C de réchauffement mondial par
rapport à l'ère préindustrielle et de poursuivre les
efforts pour ne pas dépasser 1,5?°C. Cependant
nous ne sommes collectivement pas sur la bonne
trajectoire : les émissions mondiales de gaz à effet
de serre continuent d'augmenter alors qu'il faudrait
qu'elles baissent rapidement et fortement pour
freiner le changement climatique. Dans un objectif
de protection de la population et de résilience de
l'économie française, nous ne pouvons donc pas
ignorer la tendance actuelle des émissions de gaz à
effet de serre mondiales : l'hypothèse d'un réchauf-
fement mondial supérieur à 2?°C d'ici la fin du siècle
ne peut pas être exclue, même si l'atteinte des
objectifs de l'Accord de Paris reste notre priorité et
notre combat.
Le rapport de l'inspection générale de l'environne-
ment et du développement durable, publié en fé-
vrier, effectue une comparaison internationale des
politiques d'adaptation au changement climatique
qui ont été mises en place dans 8 pays. Il recom-
mande que la France se dote d'une trajectoire de
réchauffement de référence pour l'adaptation au
changement climatique.
C'est l'ambition de cette consultation.
Pour avancer de manière coordonnée sur ce sujet, il
est en effet nécessaire de se doter d'une trajectoire
de réchauffement, définie à partir de scénarios
optimistes et pessimistes, qui servira de référence à
toutes les actions d'adaptation menées en France.
Il pourra s'agir de distinguer un niveau général de
réchauffement à prendre en compte et un niveau
plus élevé, utilisé pour des enjeux critiques, comme
certaines infrastructures.
Ce document propose ainsi la définition de la
trajectoire de réchauffement climatique. Cela per-
mettra de calibrer et d'harmoniser l'ampleur des
dispositifs d'adaptation au changement climatique
et de les décliner localement. Ce travail enrichira la
mise à jour du Plan national d'adaptation au chan-
gement climatique (PNACC) qui devra comporter
des actions très concrètes découlant du scénario
de référence.
2022 est l'année la plus chaude jamais enregistrée
sur le pays depuis le début des relevés en 1900. Sur
l'ensemble de l'année, la température moyenne
sur la France métropolitaine a été 3?°C plus chaude
qu'elle n'était au début du XXe siècle (1901-1930).
4
Décembre 2022
Remise par l?IGEDD à Christophe Béchu d?un rapport
de parangonnage des politiques d?adaptation au changement
climatique en France et à l?international
30 janvier 2023
Christophe Béchu annonce le lancement d?un travail
sur une trajectoire de référence en matière
d?adaptation au changement climatique
23 février 2023
Christophe Béchu préside la première réunion du comité
de pilotage ministériel adaptation (DGEC, DGALN, DGITM, DGPR, DGAC,
Ademe, BRGM, Météo-France, Cerema et IGN)
16 mars 2023
Christophe Béchu préside la deuxième réunion
du comité de pilotage adaptation
30 mars 2023
Le plan eau est annoncé par le président de la
République à Savines-le-lac avec Christophe Béchu
4 avril 2023
Christophe Béchu préside la troisième réunion
du comité de pilotage adaptation
4 mai 2023
À l?unanimité le CNTE donne un avis favorable
pour l?élaboration d?une trajectoire d?adaptation
à 4° C en France métropolitaine
23 mai 2023
Publication et mise en consultation
du projet de TRACC
D'ici l'automne
Consultation sur la TRACC
+ lancement de chantiers
D'ici la fin de l'année
Première version du PNACC3
Méthode et consultation
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CHIFFRES CLÉS
ET EXEMPLES CONCRETS
Constats
En l?absence de mesures additionnelles, les poli-
tiques et engagements actuels de l?ensemble des
pays pointent vers un réchauffement mondial
autour de 3 °C en 2100.
Le nombre de jours de vagues de chaleur a été
multiplié par cinq, passant de 2 à 10 jours par an
en moyenne entre 1960 et 2020.
En France métropolitaine, le réchauffement cli-
matique est plus intense que la moyenne mon-
diale, et pourrait tendre vers 4 °C sans mesures
additionnelles.
Impacts du réchauffement
climatique
Dans un scénario à +3?°C en moyenne mondiale
Le maximum de température atteint par décen-
nie augmentera de 4 °C en moyenne par rapport
à l?ère préindustrielle, contre +1,2?°C aujourd?hui.
Les sécheresses seront multipliées environ par 4
par rapport à l?ère préindustrielle, alors qu?elles
sont multipliées par 2 aujourd?hui.
La réduction de l?enneigement sera au moins
3fois plus importante qu?à +1,5 °C.
La fréquence des cyclones tropicaux intenses
augmentera d'environ 50?% par rapport à +1,5 °C.
Des impacts économiques: à +3?°C de réchauffe-
ment mondial et en l'absence de mesures d'adap-
tation, la baisse du produit intérieur brut de la
France pourrait être comprise entre 6,5?% et 13,1 %.
Exemples de conséquences concrètes
du réchauffement climatique
Au niveau européen, 65 millions d?individus
pourraient être exposés à des restrictions d?eau
à + 3 °C (contre 52 millions de personnes au-
jourd?hui). Par ailleurs, la population exposée à
des restrictions sévères, c?est-à-dire 3,3 millions
de personnes aujourd?hui, pourrait être multi-
pliée par quatre. À l?horizon 2100, il ressort des
travaux du Cerema que le nombre de logements
en France atteints par le recul du trait de côte
serait compris entre 5 000 et 50 000 pour une
valeur estimée entre 0,8 et 8 milliards d?euros.
Au niveau mondial, le risque d?extinction des
espèces endémiques augmente avec le réchauf-
fement dans toutes les projections et est environ
dix fois plus élevé quand le réchauffement passe
de +1,5 °C à +3 °C au-dessus des niveaux préin-
dustriels
D?après le programme de recherche européen
Peseta IV, les coûts induits par les inondations en
Europe passeraient de 7,8 milliards d?euros à 48
milliards d?euros par an en 2100 à +3 °C.
La même étude estime que les dommages
engendrés en Europe par les épisodes de sé-
cheresse passeraient de 9 milliards d?euros par
an aujourd?hui à 45 milliards d?euros à l?horizon
2100 pour un niveau de réchauffement global de
+3?°C. Cette somme serait divisée par deux pour
un niveau de réchauffement global de +1,5 °C.
Enfin, 15 millions de personnes supplémentaires
seraient exposées à un risque de feu de forêt en
Europe (+24 %) pour un niveau de réchauffement
global de +3 °C. Ce chiffre serait réduit à 5 mil-
lions de plus pour +1,5 °C;
En parallèle des politiques
d?adaptation, la France s?engage
pour atténuer ses émissions de
gaz à effet de serre.
Depuis 2017, la France a
réduit ses émissions de gaz
à effet de serre de 9,6 %.
Pour atteindre la neutralité
carbone à 2050, la France
doit doubler son rythme de
réduction des émissions.
6
PRÉSENTATION
DES SCÉNARIOS
Pour anticiper les effets du réchauffement
climatique, deux scénarios de réchauffement
ont été élaborés, sur la base des éléments
fournis par le GIEC.
Dans un scénario aligné avec l?Accord de Paris,
le réchauffement mondial sera limité à +1,5?°C
par rapport à l?ère préindustrielle. Ce scénario
correspond au respect au niveau mondial de
l?objectif de température le plus ambitieux de
l?Accord de Paris.
Dans un scénario plus pessimiste, correspondant
à la tendance probable en l?absence de mesures
nouvelles selon les scénarios du GIEC, il se stabi-
lise à +3?°C en 2100. Ce scénario correspond à la
poursuite des politiques mondiales existantes,
sans mesures additionnelles.
Effets sur l?outre-mer
Hausse des températures pour toutes les
saisons, de façon atténuée par rapport à la
France métropolitaine, et raccourcissement
de la saison des pluies.
Un impact différencié sur l?outre-mer:
réchauffement moins marqué dans l?océan
Pacifique Sud, les Caraïbes et l?est de l?océan
Indien (scénario 1: +0,9 à +1,3 °C; scénario 2:
+1,9 à +2,6 °C), plus intense en Guyane (scéna-
rio 1: +1,7 °C; scénario 2: +3,5 °C)
Scénario 1
+1,5?°C en 2100 soit environ +2?°C
en moyenne en France métropolitaine
Températures: une dizaine de jours de vague de
chaleur et de nuits tropicales par an, renforcées
par l?effet des îlots de chaleur urbains.
Cycle de l?eau: réduction des précipitations
sous forme de neige en hiver, allongement des
épisodes de sécheresse (jusqu?à un mois sur le
pourtour méditerranéen), intensification de la
sécheresse des sols, tensions sur la ressource en
eau pour la production d?eau potable, l?entretien
des écosystèmes, la production agricole et la
production d?énergie.
Effets territoriaux: réchauffement marqué dans
les zones de montagne (provoquant des glisse-
ments de terrains et effondrements rocheux) et
les zones urbaines (retrait gonflement des argiles,
fragilisation des infrastructures de transport, des
réseaux d?énergie, d?eau et de télécommunica-
tions), changement dans la distribution spatiale
des espèces et disparition des plus vulnérables.
Scénario 2
+3?°C en 2100 soit environ +4?°C en
moyenne en France métropolitaine
Températures: jusqu?à deux mois de canicule
et 40 à 50 nuits tropicales (90 dans les zones les
plus exposées) par an.
Cycle de l?eau: contraste exacerbé entre le
cumul de précipitation au Nord et au Sud, plus
d?un mois de sécheresse estivale dans la moitié
sud et la façade ouest, disparition de la quasi-to-
talité des glaciers français, multiplication des
pénuries d?eau avec de fortes tensions sur l?agri-
culture et la forêt, augmentation de la fréquence
des inondations avec un fort impact sur l?aména-
gement du territoire, les capacités assurantielles,
la sécurité des personnes et leur capacité à se
déplacer.
Effets territoriaux: risques importants sur tous
les bâtiments, les infrastructures de transport et
les réseaux d?énergie, d?eau et de télécommu-
nications, effets marqués sur les zones côtières
(érosion du trait de côte, submersions marines).
7
PRÉSENTATION
DES CHANTIERS
Plusieurs chantiers sont à mener afin de décliner
la trajectoire de réchauffement de référence pour
l?adaptation au changement climatique et permettre
son appropriation par tous.
Chacun de ces trois chantiers devra porter une atten-
tion particulière à la préservation des écosystèmes et
de la biodiversité face au dérèglement climatique.
Évolution des référentiels
L?ensemble des référentiels, normes et réglementa-
tions techniques doivent être actualisés pour prendre
en compte les effets du changement climatique dans
tous les domaines (bâtiment, transport, énergie,
réseaux, risques naturels?). Des travaux par secteur
seront nécessaires pour définir, en concertation
avec les parties prenantes, le niveau de protection à
atteindre et le calendrier.
Accompagnement de l?adaptation des
collectivités territoriales
Les collectivités sont en première ligne pour amélio-
rer la résilience de leur territoire face au changement
climatique. La TRACC sera donc intégrée dans l?en-
semble des documents de planification territoriaux
comme base des études de vulnérabilité préalables à
leur élaboration.
Accompagnement de l?adaptation
de l?activité économique
Pour accompagner chaque secteur, des études de vul-
nérabilité basées sur la TRACC permettront d?élaborer
des plans d?adaptation au changement climatique.
D?ores et déjà, des outils pour orienter les acteurs de l?adaptation au changement climatique
qui seront améliorés et renforcés dans le cadre de la stratégie d?adaptation.
Le portail DRIAS Les futurs du
climat propose un accès libre
et gratuit aux données des
projections climatiques régio-
nalisées ajustées sur la France,
via une visualisation cartogra-
phique interactive. Les don-
nées de référence de la TRACC
y seront intégrées dès fin 2023.
Le portail DRIAS-Eau permet
de prendre en compte les
données de simulations hydro-
logiques des bassins dans les
schémas d'aménagement et
de gestion des eaux (SAGE). Il
s?adresse également aux élus
locaux, bureaux d?étude et
professionnels. Les données de
référence de la TRACC y seront
intégrées dès 2024.
L?application Climadiag com-
mune de Météo-France met à
disposition des communes et
intercommunalités un diagnos-
tic simple d?évolution du climat
à l?échelle de leur territoire à
horizon 2050.
QUESTIONS
SOUMISES À
CONSULTATION
1.
La France doit-elle se doter d?une trajectoire
de réchauffement de référence d?ici la fin du
siècle pour l?adaptation, tout en poursuivant
ses efforts pour réduire les émissions de gaz
à effet de serre en ligne avec les objectifs
de l?Accord de Paris?
2.
Que pensez-vous d?une trajectoire
de réchauffement de référence pour
l?adaptation de la France (TRACC) dont les
niveaux de réchauffement de référence
seraient: +1,5?°C en 2030, +2?°C en 2050
et +3?°C en 2100 au niveau mondial,
soit un niveau de réchauffement en France
métropolitaine de environ +2?°C en 2030,
+2,7?°C en 2050 et +4?°C en 2100 par rapport
à l?ère préindustrielle?
3.
Quels outils et quel accompagnement
pour les grands chantiers identifiés
(mise à jour des normes, référentiels
et réglementations techniques, adaptation
des collectivités territoriales, adaptation
des filières économiques)?
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LE GOUVERNEMENT
AGIT SANS ATTENDRE
Recul du trait de côte
Aucune région côtière française n'est épargnée
par le phénomène de recul du trait de côte.
650 km de littoral sont en recul, dont 270 km à une
vitesse moyenne de 50 cm par an. C?est pourquoi, le
14 mars 2023, le Comité national du trait de côte a
été lancé par Bérangère Couillard, secrétaire d?Etat
chargée de l?Écologie. Il vise en particulier à concer-
ter sur un an, avec l?ensemble des parties prenantes,
et à réfléchir aux évolutions des mesures d?accompa-
gnement (droit de préemption spécifique, bail réel
d?adaptation à l?érosion côtière?) créées par la loi
climat et résilience. Par ailleurs, le Fonds vert finance
des projets d?adaptation à ce recul du trait de côte,
comme des expérimentations de relocalisations de
campings dans les communes exposées.
Plan vague de chaleur
L?État va mettre en place un Plan national de
gestion des vagues de chaleur pour anticiper et
s?adapter à l?ensemble de leurs impacts en amont
et pendant les périodes estivales. Il permettra de
mieux informer, anticiper et protéger pour atténuer
les effets des vagues de chaleur sur notre santé,
notre travail, notre vie sociale et culturelle et nos
ressources naturelles. Il vise également à préser-
ver la continuité et la qualité des services publics
(transport, éducation, production d?électricité?).
Par ailleurs, le Fonds vert finance des projets de
végétalisation des villes, qui contribuent à les
rafraîchir en luttant contre le phénomène d?îlots
de chaleur urbains et à améliorer la résilience des
zones urbaines face au changement climatique.
Retrait gonflement des argiles
Les terrains argileux superficiels peuvent voir leur
volume varier avec les conditions météorologiques et
endommager les bâtiments localisés sur ces terrains.
Ces phénomènes s?amplifient avec le dérèglement
climatique. C?est pourquoi une ordonnance du 8
février 2023 prévoit notamment une amélioration de
la couverture assurantielle, prenant mieux en compte
ces risques, pour protéger davantage les communes.
Gestion de la ressource en eau
Le plan eau, annoncé le 30 mars 2023 par le pré-
sident de la République, vise à mieux gérer et
utiliser la ressource en eau, qui se raréfie avec le
dérèglement climatique. Il va renforcer les moyens
dans chaque territoire pour lutter contre les pénu-
ries, à la fois à court terme, avec des mesures qui
seront mises en oeuvre dès cet été, et à plus long
terme. Il s?articule autour de plusieurs axes: organi-
ser la sobriété pour l?ensemble des usagers de l?eau,
optimiser la gestion de la ressource, améliorer la
qualité de la ressource en eau et restaurer les éco-
systèmes, renforcer la gouvernance et les moyens
donnés au niveau local pour gérer la raréfaction de
la ressource.
Prévention des risques
paracycloniques
Dans un contexte de changement climatique, les
collectivités vont devoir faire face à un risque cyclo-
nique plus élevé avec des évènements plus intenses.
Le Fonds vert permet d?accompagner les collectivi-
tés pour réduire la vulnérabilité de leurs bâtiments à
ces risques. Par ailleurs, sous le pilotage du ministère
de l?Intérieur et des Outre-Mer, un nouveau dispositif
d?alerte automatique des populations et des visi-
teurs sera déployé vers la fin de l?année 2023.
Risques émergents en montagne
Le changement climatique induit une évolution
des risques naturels en montagne, en particulier
des risques d?origines glaciaire et périglaciaire
(déstabilisation de terrains tenus par le pergélisol,
déstabilisation de certains glaciers qui deviennent
tempérés, formation de lacs glaciaires pouvant se
vidanger brutalement, etc.). Grâce au Fonds vert,
les sites de montagne identifiés à risques pourront
être progressivement suivis, étudiés ou traités.
Contact Presse
Service presse de Christophe Béchu,
ministre de la Transition écologique et
de la Cohésion des territoires
Tél : 01 40 81 78 31
Mél : communication.mtect@ecologie-
territoires.gouv.fr