Pour une stratégie nationale biodiversité 2030
Auteur moral
France. Ministère de la transition écologique et solidaire
Auteur secondaire
Résumé
La stratégie nationale pour la biodiversité 2030 vise à décliner l'accord international adopté à Montréal au niveau national et poursuivre l'engagement de la France en faveur de la biodiversité.<br />
;Elle dessine le chemin à parcourir pour atteindre les ambitions à 2050 portées par le cadre mondial de la biodiversité adopté par la COP 15 en décembre 2022
Descripteur Urbamet
Descripteur écoplanete
biodiversité
;stratégie nationale pour la biodiversité
Thème
Environnement - Paysage
Texte intégral
DOSSIER
DE PRESSE
Juillet 2023
Pour une
Stratégie nationale
BIODIVERSITÉ 2030
Dossier de presse STRATÉGIE NATIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ - 2
ÉDITOS
Élisabeth Borne
Première ministre
Partie intégrante de la planification écologique, notre stratégie nationale biodiversité suit
une ambition forte : stopper puis inverser en une décennie, l?effondrement du vivant.
Pour réussir, nous avons bâti cette stratégie en travaillant avec les acteurs de terrain, avec
les collectivités, les associations et les citoyens pour construire des mesures à la hauteur
de l?enjeu pour avoir des effets rapides et concrets sur l?intégralité des pressions qui
s?exercent sur le vivant.
Cette stratégie vient concrétiser les engagements internationaux de la France pris à la
COP 15, avec l?accord historique de Kunming-Montréal. Elle démontre l?ambition de notre
pays pour des mesures fortes pour préserver et restaurer notre biodiversité. Cette ambi-
tion, nous la portons aussi au niveau européen en soutenant l?adoption, sous cette man-
dature, d?un règlement sur l?utilisation durable des pesticides (SUR) ou encore d?un règle-
ment pour la restauration de la nature, dont je salue l?adoption par le Parlement européen.
Aujourd?hui, grâce à cette SNB, nous allons accélérer pour préserver et restaurer le vivant,
en actionnant tous les leviers à notre disposition.
D?abord, nous allons réduire toutes les pressions qui s?exercent sur la biodiversité.
Nous travaillerons avec tous les acteurs et les professionnels, avec une attention particu-
lière pour les secteurs qui ont le plus d?impact sur la biodiversité, notamment l?agricultu-
re, la pêche, l?énergie ou la construction.
Cette SNB va aussi s?attacher à restaurer la nature lorsqu?elle a été dégradée, partout où
c?est possible. C?est pourquoi nous planterons un milliard d?arbres adaptés au climat fu-
tur, nous allons ramener de la nature en ville, restaurer les sols ainsi que 50?000 hectares
de zones humides d?ici 2026.
Pour y parvenir, il faut la mobilisation de tous : exemplarité de l?État, engagement des
collectivités locales, transparence des entreprises, participation des citoyens. Cette mo-
bilisation se matérialisera tous les ans par la Fête de la nature en mai, un moment d?union
nationale autour de nos paysages, de notre art de vivre, de la protection de notre envi-
ronnement.
Enfin, nous nous donnons les moyens de nos ambitions : au total, dès l?année prochaine,
nous investirons près d?un milliard d?euros supplémentaires pour la biodiversité.
La biodiversité est inestimable. Nous devons la protéger. Grâce à la planification écolo-
gique, dans le cadre de cette Stratégie nationale biodiversité : nous y parviendrons.
L?enjeu est immense. Nous sommes mobilisés.
Dossier de presse STRATÉGIE NATIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ - 3
Christophe Béchu
Ministre de la Transition écologique
et de la Cohésion des territoires
Face au réchauffement climatique, face à la crise profonde du vivant que connaît notre
planète, nous devons agir sans attendre, avec force, pour nous assurer un avenir durable.
Cette année, la France a été aux avant-postes d?avancées déterminantes, avec nos parte-
naires européens et mondiaux. Nous avons joué un rôle moteur, en décembre dernier,
lors de la COP15 pour la biodiversité, pour l'adoption de l?Accord de Kunming-Montréal,
qui fixe des objectifs clairs : s'engager à protéger d'au moins 30% des terres et des mers,
restaurer au moins de 30% des habitats dégradés, réduire d?au moins 50% des risques
liés aux produits phytopharmaceutiques.
En parallèle, nous avons été les artisans de la conclusion du traité international ?BBNJ?
pour protéger les ressources marines et la biodiversité de l?Océan mondial, et nous avons
accueilli à Paris une étape de négociations indispensable en vue de la conclusion d?un
traité pour mettre fin à la pollution plastique à l?horizon 2040.
Avec ce cap ambitieux, solide et partagé, fixé au niveau mondial, il nous fallait traduire
sans plus tarder sur notre territoire national notre engagement à accélérer la préservation
de la biodiversité et la restauration des espaces naturels. C?est chose faite avec cet en-
semble de mesures, qui forment notre nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité.
Elles nous permettront de remplir tous nos objectifs, dès 2030, et de franchir un palier
décisif pour la préservation et la restauration des écosystèmes et des espèces, dont la
diversité constitue une richesse irremplaçable de notre pays.
Ces dispositifs dédiés, dotés de moyens inédits, ne sont, bien sûr, pas isolés. Ils sont à
placer dans l?articulation générale de la planification écologique que notre gouverne-
ment conduit, dans tous les secteurs, et dans tous les territoires, afin d?accélérer nette-
ment la réduction de l?empreinte environnementale de notre société.
Nous poursuivrons donc avec résolution la marche, car c?est avec la mobilisation de cha-
cun, en ne relâchant jamais nos efforts, que nous parviendrons à relever ce défi existen-
tiel : mettre un terme, au plus vite, à cette érosion dramatique de notre biodiversité, qui
menace notre alimentation, notre économie, et, en définitive, notre capacité à habiter
un monde vivable.
Dossier de presse STRATÉGIE NATIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ - 4
La France,
un patrimoine
naturel exceptionnel,
particulièrement affecté
par le déclin de la
biodiversité au niveau
mondial.
LA BIODIVERSITÉ
un joyau national
Évolution temporelle de l?abondance
relative des populations d?oiseaux
par groupe de spécialisation (STOC)
La France compte plus de 20 000
espèces endémiques. 84 % d'entre-
elles sont en outre-mer.
La France métropolitaine n?est pas
épargnée par l'accélération de la
perte de biodiversité et le déclin
des populations. Sur l'ensemble du
territoire, plus de 2 700 espèces
sont menacées parmi les espèces
recensées, dont un quart sont des
espèces endémiques. Toutefois, très
peu d?espèces disparaissent à ce
stade. Les tendances montrent
surtout une régression généralisée
des surfaces des écosystèmes et des
effectifs de populations d?espèces.
Ainsi, malgré une urgence de plus
en plus pressante, il est encore
temps d'agir pour la biodiversité.
Avec ses nombreux terri-
toires ultramarins, insu-
laires ou continentaux, du
Pacifique, des Amériques et de
l'océan Indien, des zones Aus-
trale et Antarctique, mais égale-
ment avec la métropole, en
Europe, qui se situe au carrefour
de quatre régions biogéogra-
phiques terrestres et de deux
régions marines, la France béné-
ficie d'une biodiversité excep-
tionnelle.
Grâce aux territoires ultramarins, la
France exerce sa juridiction sur le
deuxième espace maritime mon-
dial, incluant 57 000 km² de récifs
coralliens et lagons, soit plus 10 % de
la superficie mondiale corallienne
ainsi que 20 % des atolls mondiaux.
Source : MNHN/OFB
1990
0.5
0.6
Milieux agricoles
Milieux bâtis
Généralistes
Milieux forestiers
+19,4 %
-9,7 %
-27,6 %
-29,5 %
0.7
0.8
0.9
1.0
1.1
1995 2000 2005 2010 2015 2020
Dossier de presse STRATÉGIE NATIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ - 5
La convention sur la diversité
biologique (CDB) signée par 193
pays reconnaît la conservation de
la biodiversité comme étant une
préoccupation commune à l?huma-
nité et une partie intégrante au
processus de développement. Elle
rappelle l?urgence de la situation. La
Plateforme intergouvernementale
sur la biodiversité et les services
écosystémiques (IPBES) alerte en
effet sur le déclin de la nature « à
un rythme sans précédent dans
l?histoire humaine » ainsi que sur le
taux d?extinction des espèces qui
« s?accélère, provoquant dès à
présent des effets graves sur les
populations humaines du monde
entier ». La convention sur la diver-
sité biologique vise trois objectifs :
la conservation de la biodiversité ;
l?utilisation durable des espèces et
des milieux naturels ;
le partage juste et équitable des
bénéfices issus de l?utilisation des
ressources génétiques.
La COP15 biodiversité, qui s?est
tenue à Montréal du 7 au 19 dé-
cembre 2022 a adopté un nouveau
cadre stratégique mondial, fixant
les objectifs à atteindre pour
mettre un terme à l?érosion de la
biodiversité d?ici à 2030. Ce
cadre, salué par la France, est
ambitieux, réaliste et appli-
cable.
La France, en lien avec l?Union
européenne, a défendu et obtenu
des engagements forts :
la réduction de moitié du risque
global lié aux pesticides ;
30 % de restauration des écosys-
tèmes terrestres et maritimes
dégradés d?ici à 2030 ;
la protection de 30 % d?aires
terrestres et de 30 % d?aires marines ;
la réduction de 50 % de l?introduc-
tion des espèces exotiques envahis-
santes ;
l?arrêt de l?extinction des espèces
due aux activités anthropiques d?ici
2050.
La stratégie nationale biodiversité
2030 (SNB) est la concrétisation de
l?engagement français au titre de
cet accord.
COP15 :
un nouveau
cadre stratégique
mondial soutenu
par la France pour
relever le défi de
la protection de la
biodiversité
La Plateforme intergouvernemen-
tale scientifique et politique sur la
biodiversité et les services écosys-
témiques (IPBES) identifie 5 grands
types de pressions humaines
comme causes principales de la
dégradation de la biodiversité.
La destruction et l?artificialisa-
tion des milieux naturels.
La surexploitation des ressources
naturelles dont le trafic illégal.
Le changement climatique.
Les pollutions des océans, eaux
douces, sol et air.
L?introduction d?espèces exo-
tiques envahissantes.
Ces pressions entraînent un
appauvrissement de la diversité
des écosystèmes et leur régression
généralisée, ainsi qu'un effondre-
ment des populations de faune,
flore et fonge. Cela se traduit par
une baisse de la richesse des
écosystèmes et par une perte des
services qu'ils fournissent, confron-
tant ainsi notre société à de
nouveaux risques :
une forte dépendance de notre
économie au capital naturel (44 %
de la valeur ajoutée brute) telle
que l?industrie pharmaceutique
avec 70 % des médicaments et
anticancéreux provenant directe-
ment des réservoirs naturels ;
80 % des emplois en lien avec la
biodiversité ;
des points de bascule menaçant
nos modes de vie et la stabilité du
système économique, tels que la
disparition de 35 % des espèces de
pollinisateurs servant à l?alimenta-
tion humaine (fruits et légumes,
légumineuses, oléagineux?) ;
des coûts induits par la dégrada-
tion de certains services écosysté-
miques, tels que la pollinisation
avec 3,7 Md¤/an de pertes.
[Sources : IPBES. FRB. DG trésor.
OFB. Banque de France, CESE]
LES PRESSIONS RESPONSABLES
DE LA DISPARITION DE LA BIODIVERSITÉ
5
Dossier de presse STRATÉGIE NATIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ - 6
LA STRATÉGIE NATIONALE
POUR LA BIODIVERSITÉ :
un engagement dans
la continuité d'un cadre
mondial ambitieux
La stratégie nationale pour la biodiversité 2030 vise à
décliner l?accord international adopté à Montréal au
niveau national et poursuivre l?engagement de la
France en faveur de la biodiversité.
Elle dessine le chemin à parcourir pour atteindre les
ambitions à 2050 portées par le cadre mondial de la
biodiversité adopté par la COP 15 en décembre 2022 :
Réduire les pressions qui s?exercent
sur la biodiversité
Restaurer la biodiversité dégradée
partout où c?est possible
Mobiliser tous les acteurs
Garantir les moyens d?atteindre ces ambitions
L'AMBITION
Dossier de presse STRATÉGIE NATIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ - 7
un processus consultatif associant
territoires, citoyens et experts
La stratégie a été élaborée selon un processus singulier. Elle a été
envisagée avant tout comme une émanation de la société, qu?il
s?agisse des collectivités territoriales, des citoyens ou des entre-
prises. Ce processus d?élaboration a visé deux finalités : d?une part,
la définition de la feuille de route nationale en matière de biodiver-
sité pour la décennie à venir, d?autre part, la mobilisation en amont
de tous les territoires et acteurs de terrain afin d?assurer l?appropria-
tion de cette stratégie par le plus grand nombre, au premier rang
desquels ceux qui la mettront en oeuvre.
Le travail d?élaboration a débuté, sur la base de l'évaluation de la
seconde SNB 2011-2020, par des échanges avec les principales
parties prenantes et par des consultations territoriales, avec la
conviction que c?est à cette échelle que pouvaient s?exprimer les
attentes les plus profondes de la société et les réponses les plus
pragmatiques. Une deuxième consultation a été menée à l?échelle
nationale, cette fois-ci auprès des citoyens à travers un question-
naire analogue en ligne. Ces contributions nationales ont constitué
le terreau du travail des experts et représentants des parties pre-
nantes à l?échelle nationale, au sein de groupes de travail dédiés
multi-acteurs et scientifiques et des instances consultatives concer-
nées.
CALENDRIER
Saisine fin juillet pour avis, du
Comité national de la biodiversité
(CNB), du Conseil national de l?eau
(CNE), du Comité national de la mer
et des littoraux (CNML) et du Conseil
national de la protection de
la nature (CNPN)
Avis des instances
pour fin septembre
Publication de la Stratégie
nationale pour la biodiversité (SNB)
à l'automne 2023
LA MÉTHODE
Dossier de presse STRATÉGIE NATIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ - 8
LES MESURES PHARES
RÉDUIRE LES PRESSIONS
QUI S?EXERCENT
SUR LA BIODIVERSITÉ
1| POURSUIVRE LA DYNAMIQUE D'EXTENSION DU
RÉSEAU D?AIRES PROTÉGÉES
D?ici à 2030, 10 % du territoire national sous protection
forte avec 5 % de la mer métropolitaine. D?ici 2025,
100 % des récifs coralliens ultramarins seront protégés,
la protection des mangroves sera doublée et la protec-
tion des herbiers de posidonie sera renforcée. Un
parc national de zones humides sera créé d?ici 2030.
2| LUTTER CONTRE L?ARTIFICIALISATION
La consommation d?espaces naturels, agricoles et
forestiers sera divisée par deux d?ici 2030 permettant
de préserver 120 000 hectares par an. 15 M¤ seront
annuellement mobilisés. L'État encouragera la réalisation
d?atlas de la biodiversité communale, pour une bonne
prise en compte de la biodiversité dans la révision des
plans locaux d?urbanisme intercommunaux.
3| LUTTER CONTRE NOS IMPACTS IMPORTÉS
Un service de contrôle sera créé pour mettre en
oeuvre les nouvelles obligations en matière de devoir de
diligence raisonnée des entreprises sur le plan envi-
ronnemental (commerce des espèces en danger, lutte
contre la déforestation importée, minerai de conflit?)
et accompagner efficacement les entreprises.
4| LIMITER LA SURFRÉQUENTATION
Le nombre de territoires emblématiques couverts
par un label Grands Sites de France sera doublé d?ici
2027. Les espaces les plus menacées feront l?objet d?ac-
tions de protection.
5| ACCÉLÉRER LA TRANSITION
AGROÉCOLOGIQUE
Un nouveau plan Ecophyto sera engagé fin 2023,
aligné avec l?objectif promu au niveau européen
de réduction de 50 %, d?ici 2030, des usages et de
l?exposition aux produits phytopharmaceutiques. Le
soutien à l?agriculture biologique et à ses débouchés
permettront d?atteindre 21 % de la surface agricole
utile en 2030.
6| RENFORCER LA LUTTE CONTRE
LA POLLUTION PAR LES PLASTIQUES
En 10 ans, les 94 décharges littorales répertoriées seront
résorbées. D?ici 2025, 50 % des communes littorales se-
ront engagées dans la démarches plages sans plastiques
pour atteindre 100 % d?ici 2030.
7| LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS
LUMINEUSES
Afin de baisser de 50 % la pollution lumineuse en France
d?ici 2030, nous porterons l?extension des règlementa-
tions encadrant les usages non essentiels, en facilitant
les contrôles et sanctions, en déployant les trames
noires et par le renouvellement accéléré des équipe-
ments publics.
8| MIEUX GÉRER LES ESPÈCES EXOTIQUES
ENVAHISSANTES
D?ici 2025, 500 opérations coup de poing contre des es-
pèces exotiques envahissantes seront organisées.
D?ici 2030, le taux d?établissement d'espèces exotiques en-
vahissantes connues ou potentielles sera réduit d?au moins
50 %. Les opérations coup de poing seront prolongées
pour mobiliser collectivement les acteurs sur des endroits
sensibles et les collectivités seront accompagnées pour
intégrer cette gestion dans leurs actions courantes.
RESTAURER LA BIODIVERSITÉ
DÉGRADÉE PARTOUT
OÙ C?EST POSSIBLE
9| ACCÉLÉRER LA RESTAURATION
DES ÉCOSYSTÈMES
La France soutient l'adoption d'un règlement européen
pour la restauration de la nature ambitieux et mesurable.
Elle le déclinera à travers un plan de restauration natio-
nal et élaborera par ailleurs des plans de restauration
spécifiques aux outre-mer. En outre, 50 000 ha de zones
humides seront restaurés d?ici 2026. Un plan pour protéger
les sols forestiers sera déployé d?ici la fin 2023.
Promouvoir les solutions fondées sur la nature :
70 opérations mettant en oeuvre les solutions fondées sur
la nature seront organisées d?ici 2027 pour restaurer des
zones humides, renaturer ou restaurer des cours d?eau afin
de renforcer la résilience des territoires au changement
climatique.
Dossier de presse STRATÉGIE NATIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ - 9
10| RENFORCER LA RÉSILIENCE
DU SYSTÈME FORESTIER
1 milliard d?arbres d'essences diversifiées plus adaptées
au climat futur seront plantés sur la décennie afin de
rendre nos forêts et nos villes plus résilientes face au
changement climatique, tout en favorisant la biodiver-
sité des écosystèmes forestiers.
11|
RESTAURER LES CONTINUITÉS
ÉCOLOGIQUES
D?ici à 2030, les trames vertes et bleues seront restau-
rées notamment par la résorption des points noirs
inscrits dans le schéma de planification régional.
12| RENFORCER LA PROTECTION DES ESPÈCES
MENACÉES, EN PARTICULIER EN OUTRE-
MER
D?ici 2030, les 300 espèces endémiques les plus me-
nacées suivant les critères de la liste rouge de l?UICN
seront protégées via un plan de conservation, en
renforçant notre action pour la flore et les espèces
ultra-marines.
MOBILISER TOUS LES ACTEURS
13|
ACCÈDER À LA NATURE À MOINS
DE 15 MINUTES DE CHEZ SOI
Dans le cadre du fonds vert, l?État soutient les projets
de renaturation et de désimperméabilisation des villes.
Le plan nature en ville sera renforcé avec l?ambition de
verdir rapidement les plus grandes collectivités.
14| RENFORCER LA FORMATION DES ÉLÈVES
(ÉCOLE, COLLÈGE, LYCÉE) À LA
PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ, INCLUANT LA
CONNEXION À LA NATURE
D?ici à 2030, accueil de 10 fois plus de jeunes en service
civique. Le dispositif des aires éducatives sera généralisé
en passant de 1 000 à 18 000, soit un établissement sco-
laire (école, collège) sur trois d?ici la fin du quinquennat
en mer, sur terre et sur les fleuves.
15| INTÉGRER UN SOCLE COMMUN DE FORMA-
TION SUR LA BIODIVERSITÉ ET LA LUTTE
CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE DÈS 2023-
2024
D?ici à 2030, tous les maires de France seront formés
aux enjeux biodiversité et climat (30 000 élus) ainsi que
les cadres de l?État et des collectivités territoriales.
16| MOBILISER LE MONDE ÉCONOMIQUE
5 000 entreprises seront labélisées Engagées
pour la nature d?ici 2025. Le déploiement des obliga-
tions de reporting extra-financier renforcera la prise
en compte de la biodiversité dans la stratégie d?entre-
prise et la transparence des impacts des par les grands
groupes. Les TPE et les TPM-PME seront accompagnées
par BPI France et l?Ademe dans le diagnostic de leurs
enjeux biodiversité et les leviers dont elles disposent
pour réduire leur empreinte.
17| COMMUNICATION
Une communication de grande ampleur sera
engagée pour sensibiliser les Français au risque que
constitue l?effondrement de la biodiversité. Tous les
ans, la Fête de la nature sera déployée partout fin mai
avec l?objectif de passer d?1 million à 5 millions de parti-
cipants d?ici 2027.
GARANTIR LES MOYENS
D'ATTEINDRE CES AMBITIONS
18| UNE GOUVERNANCE CLAIRE, TERRITORIA-
LISÉE, EN PARTENARIAT AVEC LES RÉGIONS
La SNB constitue la trajectoire de la Nation. Son
déploiement reposera sur le partenariat entre l'État et
les régions, via leur stratégie régionale biodiversité. Le
Comité national pour la biodiversité sera chargé du
suivi annuel des résultats et l'OFB suivra les indicateurs
de mise en oeuvre de la stratégie, sous la supervision
du SGPE qui activera les actions correctrices en cas de
déviation des trajectoires.
19| DES MOYENS D?ACTIONS
DE L?ÉTAT AUGMENTÉS
Le Gouvernement s?engage à mobiliser de nouveaux
moyens en faveur de la biodiversité. Dès 2024, le
bugdet sera augmenté de 264 M¤, en plus des 475 M¤
du plan eau, de la pérennisation des financements en
faveur des friches et de la renaturation dans le cadre du
fonds vert, ainsi que des 100 M¤ de dotation biodiversi-
té pour les communes rurales.
20| POUR FINANCER SA PRÉSERVATION,
DÉPLOIEMENT DES CONTRATS BIODI-
VERSITÉ ENTRE ACTEURS ÉCONOMIQUES
Dans le cadre du projet de loi industrie vertes, des
crédits de renaturation entre acteurs économiques
seront créés avec les sites naturels de restauration et
de renaturation pour développer des engagements
volontaires solides et vérifiables des entreprises, en
miroir des crédits des labels bas-carbone.
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