Exécution et contrôle des contrats de concession d'autoroutes et d'ouvrages d'art : rapport d'activité 2020
Auteur moral
France. Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
Auteur secondaire
Résumé
Le rapport d'activité d'exécution et de contrôle des contrats de concession d'autoroutes pour l'année 2020 rappelle combien la pandémie du Covid19 a impacté le trafic routier, avec en particulier une baisse du trafic d'environ 95% pour les véhicules légers, de plus de 50% pour les poids lourds, et sur le plan économique une perte de chiffres d'affaires de plus de 20% par rapport à l'année précédente. Malgré ce contexte contraire, le secteur a réussi à maintenir certaines trajcetoires : les premières voies réservées au covoiturage et aux transports en commun, l'extension des aires de covoiturage, ou la signature d'un contrat pour la 1ère concession utilisant la technologie de péage en flux libre.
Editeur
DGITM - Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer
Descripteur Urbamet
autoroute
;péage
;gouvernance
;travaux publics
;covoiturage
Descripteur écoplanete
Thème
Transports
Texte intégral
RAPPORT D?ACTIVITÉ?2020
EXÉCUTION ET CONTRÔLE DES CONTRATS
DE CONCESSIONS D?AUTOROUTES
ET D?OUVRAGES D?ART
Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
Direction des infrastructures de transport
www.ecologie.gouv.fr
Rapport sur l?exécution et le contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art
(art. 7 du décret n° 2009-1102 du 8 septembre 2009 portant création du comité des usagers du réseau routier national)
&
Rapport annuel sur l?évolution des péages pour chaque exploitant autoroutier
(art. L. 119-8 du code de la voirie routière)
AVANT-PROPOS
Evoquer l?année 2020 c?est d?abord et avant tout
évoquer la pandémie due à la COVID-19 qui, au-delà
de son aspect strictement sanitaire, a particulièrement
touché le secteur des transports.
La brutalité avec laquelle la crise s?est manifestée
en France, de même que partout en Europe et dans le
monde, a tout d?abord suscité d?inattendues questions
opérationnelles : si les plans de continuité d?activité
des opérateurs ont permis d?assurer, à tout moment, la
sécurité des usagers, la COVID-19 a rendu complexe des
sujets qui n?auraient pas été soupçonnés pouvoir l?être,
comme de permettre aux transporteurs de disposer de
solutions de restauration ou des commodités de base.
De la même façon, l?activité de travaux, brutalement
interrompue mi-mars, a repris dès le mois d?avril,
avec un rythme de croisière retrouvé dès l?été 2020.
A ce titre, je souhaite saluer le professionnalisme et le
sens du service public de l?ensemble des acteurs. En
termes économiques, la pandémie en 2020 aura tout
simplement conduit à la baisse la plus importante
jamais observée sur le réseau concédé depuis 1960 et
la signature des premiers contrats de concession. C?est
plus de 20% du chiffre d?affaires du secteur qui s?est
évaporé en 2020 par rapport à l?année précédente.
Paradoxalement et malgré la très forte baisse des
trafics ? au plus fort de la crise, elle atteignit près de 95%
pour les véhicules légers et plus de 50% pour les poids
lourds ? la crise sanitaire a rappelé le rôle indispensable
des transports pour le fonctionnement de notre
société: elle aura mis en avant, après les soignants ? les
«première ligne» encore aujourd?hui durement sollicités
? tout un écosystème de « 2ème ligne » : gestionnaires
d?infrastructure, agents d?exploitation, transporteurs,
logisticiens, dont le maintien d?activité s?est avéré vital.
Malgré l?ampleur de l?impact, le secteur a réussi à
faire preuve d?une grande résilience, démontrant la
pertinence et le bienfondé d?un système concessif
pourtant injustement décrié : ainsi le maintien en
condition opérationnelle des plus de 9.000 km
d?autoroutes concédées au plus fort de la crise n?aura
pas coûté un centime aux contribuables, à rebours de
tant d?autres secteurs d?activités dans notre pays.
L?année 2020 a également permis de poursuivre la
transition écologique du réseau : les premières voies
réservées au covoiturage et aux transports en commun
ont ainsi été mises en service sur l?A48, dans la périphérie
de Grenoble, en septembre, de même que de nombreux
parcs de covoiturage prévus par le plan d?investissement
autoroutier de 2018. L?année 2020 a également été
marquée par la signature du contrat de concession de la
RCEA, première concession pour laquelle la technologie
de péage en flux libre, alliant gains de temps pour les
usagers et réduction des emprises pour les milieux
humains et naturels, sera mise en oeuvre intégralement,
sur près de 90 km. La signature de ce contrat permettra
également d?achever en un temps record ? dès 2022 ?
la mise à 2x2 voies de cet axe dans l?Allier: elle illustre
ainsi, de même que les 45 km d?élargissement à 2x3
voies mis en service en 2020, la formidable capacité
d?accélération d?investissement du système concessif.
Le présent rapport exprime de façon opérationnelle
l?évolution de l?activité, en 2020, sur le réseau autoroutier
concédé. Il illustre la transversalité des thématiques et
la rigueur du travail quotidien des agents du ministère
de la transition écologique chargés de la gestion et du
contrôle de ce réseau.
Jean-Baptiste Djebbari,
Ministre délégué auprès de la ministre de la
Transition écologique, chargé des Transports
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 3
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS 3
PARTIE 1 6
Présentation succincte du secteur
PARTIE 2 8
Les temps forts de l?année 2020
PARTIE 3 10
Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
3.1. Rétrospective 2020: une année marquée par la crise sanitaire
COVID-19 et riche en évaluations contrastées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier:
suivre les opérations et anticiper la fin des concessions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes . . . . . . . . . . . . . . . .20
PARTIE 4 24
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
4.1. L?organisation du ministère chargé des transports
pour la passation et la gestion des contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25
4.2. La collaboration inter-services. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27
4.3. La Commission européenne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27
4.4. L?Autorité de régulation des transports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28
4.5. Le Parlement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
4.6. Le comité des usagers du réseau routier national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
4.7. Les commissions intergouvernementales des tunnels transalpins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
PARTIE 5 34
La passation de nouveaux contrats
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de Strasbourg. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35
5.2. L?autoroute A 79, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans l?Allier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36
5.3. L?autoroute A 69, Castres-Verfeil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37
Table des matières
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art4
PARTIE 6 38
Le contrôle des contrats en cours
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et préparer les négociations à venir . . . . .63
PARTIE 7 64
Les négociations des avenants aux conventions de concession
PARTIE 8 66
Activité réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67
8.2. Nominations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67
GLOSSAIRE 68
Lexique des abréviations utilisées
ANNEXES 69
1. Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2020 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69
2. Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes
et d?ouvrages d?art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70
3. Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72
4. Liste des indicateurs de performance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73
5. Rappel des classes de véhicules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
6. Les clauses tarifaires des contrats de concession . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75
7. Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .76
8. Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77
9. Évolutions de quelques tarifs de péage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .78
10. Evolution de la situation financière des sociétés concessionnaires d?autoroutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .79
11. Les agréments délivrés par l?État en 2020
pour la sous-concession des activités commerciales
sur les aires de service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .80
12. Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé
(hors tunnels du Mont-Blanc, du Fréjus et de la Giraude) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
13. Liste des investissements complémentaires
sur autoroutes en service en 2020 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .83
14. Répartition des bâtiments par société concessionnaire d?autoroute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84
15. Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation. . . . . . . . .85
16. Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .86
Table des matières
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 5
PARTIE 1
Présentation
succincte du secteur
Grands chiffres sur le secteur en 2020
9114 km Linéaire total d?autoroutes au 31 décembre 2020.
1% du linéaire total du réseau routier français absorbe près de 15% du trafic
routier total (voyageurs et marchandises).
87% des déplacements des français sont réalisés sur le réseau routier national.
> 150 milliards Valeur estimée du patrimoine, en euros.
20 sociétés concessionnaires.
25 contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art.
76 milliards
Nombre de kilomètres parcourus sur le réseau autoroutier,
dont 62 pour les véhicules légers
et 14 pour les poids lourds.
9 milliards Chiffre d?affaires, en euros, en 2020 pour l?ensemble des sociétés
concessionnaires d?autoroutes.
Covid-19 Impact de la crise :
-?21,8% de kilomètres parcourus.
-?17,2% de chiffre d?affaires.
Activité de gestion et de contrôle
1 audit de conception.
5 audits de conception détaillée.
19 mises en service, dont:
? l?élargissement à 2x3 voies
de l?A63 entre Ondres et Saint Geours de Maremne sur 27,7 km,
? l?élargissement à 2x3 voies
de l?A9 entre Le Boulou et Le Perthus sur 8,9 km, et
? l?élargissement à 2x3 voies
de l?A52 entre Pas de Trets et Pont de l?Etoile sur 8,7 km.
~ 42?000 tarifs de péage contrôlés.
3 audits des indicateurs de performance exploitation sur site.
58 agréments délivrés pour l?exploitation d?activités commerciales sur aires de service.
Partie 1 | Présentation succincte du secteur
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 7
PARTIE 2
Les temps forts de
l?année 2020
? ? 21 février
mise en service de l?élargissement à 2x3 voies de l?A9
entre Le Boulou et la frontière espagnole
? ? 15 mars
Parution de décret approuvant le contrat de concession
attribué à ALIAE pour la construction, l?entretien,
et l?exploitation de l?autoroute A79 entre Sazeret (03) et Digoin (71)
? ? 17 mars
Début du 1er confinement national lié à la COVID-19
? ? 18 mars
mise en service de l?élargissement à 2x3 voies de l?A52
entre Pas de Trets et Pont l?Etoile
? ? 24 mars
mise en service de l?élargissement à 2x3 voies de l?A63
entre Ondres et St Geours de Maremne et des bretelles de Dax
? ? 31 juillet
publication du 1er rapport sur l?économie générale
des concessions autoroutières de l?autorité de régulation des transports
? ? 31 juillet
mise en service de la première phase de l?aménagement du noeud A8 / A51
? ? 2 septembre
approbation par le Conseil d?État
du 19ème avenant au contrat de concession de COFIROUTE
? ? 9 septembre
mise en service des premières voies VR2+ et VRTC sur l?A48
à l?entrée de Grenoble
? ? 18 septembre
publication du rapport de la commission d?enquête du Sénat sur le contrôle,
la régulation et l?évolution des concessions autoroutières
? ? 13 novembre
approbation par le Conseil d?État
du 2ème avenant au contrat de concession d?ATLANDES
? ? 2 décembre
approbation par le Conseil d?État
du 8ème avenant au contrat de concession d?ATMB
Partie 2 | Les temps forts de l?année 2020
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 9
PARTIE 3
Perspectives et
enjeux du secteur
autoroutier concédé
3.1. Rétrospective 2020: une année marquée par la crise sanitaire
COVID-19 et riche en évaluations contrastées
3.1.1. Le secteur autoroutier face à la crise
COVID-19
La crise sanitaire consécutive à la pandémie de
COVID-19 a eu pour le secteur autoroutier concédé des
conséquences à triple titre:
1. L?effondrement des trafics. Le graphe ci-dessous
permet d?illustrer, tout au long de l?année 2020,
les conséquences sur les trafics de la situation
sanitaire. La plus forte baisse des trafics s?observe
pendant la période mi-mars ? mai, avec une
reprise progressive se traduisant même, dans l?été
2020, par des trafics égaux voire supérieurs à la
référence 2019, illustrant les effets conjugués de
l?absence de restrictions aux déplacements des
français sur le territoire national et les restrictions/
réticences aux voyages à l?étranger. La reprise du
mois de septembre se traduit toutefois par un
rythme inférieur à la situation 2019, avec une
baisse plus marquée à partir du mois de
novembre jusqu?à la fin de l?année.
Au-delà de ces chiffres globaux, les trafics sont
marqués par des disparités fortes ? tout d?abord entre
véhicules légers et poids lourds, ces derniers n?étant très
significativement impactés que pendant la première
période de mars-mai ? mais également entre réseaux du
fait de typologies d?usages (domicile ? travail, loisir, ?) et
d?usagers (français / étrangers) différents.
2. les conséquences opérationnelles sur
l?organisation du service, notamment dans les
premières semaines où la doctrine sanitaire
(équipements de protection individuels des
agents au contact du public ou en charge de
l?entretien notamment) était en cours de calage,
mais également à moyen / long terme sur
l?économie des sous-concessionnaires. Les sous-
concessionnaires, en charge de l?exploitation
des installations commerciales sur le réseau
autoroutier, ont été en effet non seulement
impacté par les trafics, mais également par
la modification des comportements ou les
restrictions spécifiques. Ainsi, l?impact est
différent en fonction de la nature de l?activité:
pour la distribution de carburant, le trafic est
l?élément déterminant de l?activité. En revanche,
pour l?offre de restauration, les restrictions
spécifiques au secteur de la restauration ont
également concerné l?activité sur autoroutes
(avec placements assis), la substitution éventuelle
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 11
par une offre à emporter, présentant un intérêt
évident en termes de service à l?usager, modifiant
de manière sensible l?activité. Au global, en 2020,
le chiffre d?affaires de l?ensemble des installations
annexes sur l?autoroute a subi une baisse de
l?ordre de 40%.
3. les conséquences sur l?activité de travaux,
avec notamment la suspension, à l?initiative de
la totalité des entreprises, des chantiers. Les
échanges engagés, avec l?appui de l?ensemble des
services de l?Etat concernés et notamment des
ministères du travail, de la santé et des transports,
par la FNTP et l?OPPBTP ont permis d?élaborer
dès avril 2020 la première version du «guide
de préconisations de sécurité sanitaire pour la
continuité des activités de construction en période
d?épidémie de coronavirus Covid-19». Ce guide,
régulièrement mis à jour, a permis d?éviter depuis
tout arrêt de chantier systémique. Les travaux ont
ainsi repris progressive à partir d?avril 2020, avec
un rythme de croisière retrouvé à la fin de l?été.
Afin d?accompagner ces perturbations relevant
de la force majeure, et sur la base notamment
de l?ordonnance n° 2020-319 du 25 mars 2020
portant diverses mesures d?adaptation des règles
de passation, de procédure ou d?exécution des
contrats soumis au code de la commande publique
et des contrats publics qui n?en relèvent pas
pendant la crise sanitaire née de l?épidémie de
covid-19, le concédant a engagé des discussions
avec les concessionnaires autoroutiers afin que
ceux-ci ne soit pas pénalisés en terme de délais
de réalisation des opérations d?investissement
impactées. Ces discussions se sont menées au
cas par cas, l?impact dépendant d?une part du
stade d?avancement des projets et des périodes
d?interruption proprement dites, mais aussi
d?éventuels impacts indirects, en termes de
modification de l?ordonnancement général des
opérations, ou de la saisonnalité de certains
travaux.
3.1.2. Le rapport de l?ART sur l?économie générale
des concessions
Le 31 juillet 2020, l?Autorité de régulation des
transports a publié son premier rapport sur l?économie
des concessions d?autoroutes. La loi n° 2015-990 du 6
août 2015 pour la croissance, l?activité et l?égalité des
chances économiques a confié à l?Autorité de régulation
des transports (ART), des missions relatives au secteur
routier à partir du 1er février 2016. En particulier, elle a
introduit l?article L.122-9 du code de la voirie routière,
aux termes duquel l?Autorité «établit, au moins une fois
tous les cinq ans, un rapport public portant sur l?économie
générale des conventions de délégation » et réalise un
«suivi annuel des taux de rentabilité interne de chaque
concession». Ainsi, l?Autorité a analysé la rentabilité des
concessions d?autoroutes, la tarification de leur usage et
les principaux enjeux à venir, c?est-à-dire ceux liés à la fin
des contrats historiques et à l?avenir des infrastructures
concédées.
Ce rapport, très étayé et à visée pédagogique, donne
une évaluation claire et argumentée de l?économie
générales des concessions autoroutières à date. Les
principales conclusions sont les suivantes:
- Concernant la rentabilité des concessions, l?ART
conclut que sur la période 2017-2019, les taux de
rentabilité interne (TRI) des concessions, estimés à
7,8% pour les concessions historiques et à 6,4% pour
les concessions récentes, ont enregistré une évolution
favorable mais modérée. L?ART a ainsi choisi de conserver
son approche, basée sur l?analyse des variations du TRI
prévisionnel de fin de concession d?une année sur l?autre,
malgré les réserves émises par la DGITM dans le cadre de
la concertation, compte tenu de l?impact significatif de
l?évolution des hypothèses macroéconomiques sur les
plans d?affaires prévisionnels. L?ART a toutefois choisi de
communiquer sur le niveau absolu du TRI agrégé, tout en
rappelant l?incertitude entourant cette estimation. Le
niveau de TRI affiché, notamment pour les concessions
historiques, n?identifie aucune sur-rentabilité de ces
contrats.
? Concernant l?impact de la crise sanitaire,
l?ART conclut qu?à court terme un impact
2020 entraînant la perte de 2 milliards d?euros
de chiffre d?affaires, ne remet pas en cause
l?économie générale des concessions. Concernant
les effets de long terme, l?ART rappelle qu?ils
sont incertains et tributaires d?une part d?une
éventuelle prolongation de la situation de crise
sanitaire mais aussi des éventuels changements de
comportements des usagers (développement du
télétravail, choix de relocalisation et éviction des
transports en commun), mais qu?ils ne devraient
pas remettre en cause les modèles économiques
des concessions, historiques ou récentes.
? En matière tarifaire, l?ART, s?appuyant sur les
résultats du rapport Duron, met en garde contre
l?adossement aux réseaux interurbains des
sections terminales non concédées proches
des agglomérations, afin de ne pas mettre à
contribution les usagers du réseau concédé
interurbain, pour des coûts qu?ils n?induisent pas,
sauf, le cas échéant, par des hausses de tarifs
ciblées sur les extrémités du réseau interurbain,
s?il apparaît que les usagers sont les mêmes que
ceux du réseau périurbain. Par ailleurs, l?ART
suggère que l?évolution des tarifs soient indexés,
non plus sur l?évolution des coûts, mais sur des
indices de de la disposition moyenne des usagers
à payer, tel que le taux de croissance du PIB/
habitant.
? Concernant le niveau d?endettement des SCA et
leurs capacités à faire face à leurs engagements
contractuels et notamment à la remise en état de
leur réseau en fin de concession, l?ART confirme,
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art12
sur le fondement des plans d?affaires élaborés en
2019 par les SCA, et même après prise en compte
de la crise sanitaire, que les SCA historiques
disposent de marges de manoeuvre pour
respecter leurs obligations contractuelles.
? Concernant l?évolution du modèle concessif,
l?ART préconise la réduction du transfert de
risque trafic ; que le délégataire ne maîtrise pas ;
la réduction des durées de concession qui prive
la puissance publique du bénéfice d?une remise
en concurrence ; et la révision régulière des plans
économiques et financiers pour ajuster l?équilibre
du contrat.
? Enfin l?ART souligne que l?amortissement de
caducité, et la restitution gratuite des biens
de retour au concédant à l?issue du contrat de
concession autoroutière, entraînent un transfert
de charges sous-optimal des usagers futurs vers
les usagers actuels, qui s?acquittent d?un niveau
de péage supérieur à celui qui résulterait de la
prise en compte de la durée de vie réelle des
actifs. Cette conclusion conforte le recours à des
montages de financement des investissements
par soulte de fin de contrat, assise sur la valeur
nette comptable.
3.1.3. La commission d?enquête du Sénat sur les
concessions autoroutières
Le Sénat a, à la demande du groupe Union centriste,
créé une commission d?enquête sur le contrôle, la
régulation et l?évolution des concessions autoroutières.
Après 7 mois d?enquête et au moins une vingtaine
d?auditions, la commission d?enquête, qui s?était donnée
pour mission de «dégager une voie alternative entre celle
des défenseurs du statu quo et celle des partisans d?une
renationalisation de l?exploitation des autoroutes, ceci
afin de rassurer l?État, les contribuables et les usagers
tout en donnant une image plus positive des sociétés
concessionnaires», a rendu son rapport le 18 septembre
2020. Ce rapport fait le diagnostic d?un bilan défavorable
de la privatisation pour l?Etat, de niveaux de rentabilité
excessifs des contrats et de déséquilibres persistants
dans les relations entre l?Etat et les concessionnaires
malgré l?impact favorable de l?introduction d?une
régulation externe et indépendante, confiée à l?ART, à
partir de 2015. Le rapport reconnait par ailleurs le haut
degré de performance, tant du point de vue patrimonial
que de la qualité de service pour les usagers, des
autoroutes concédées, ainsi que le professionnalisme
du concédant DGITM sur le contrôle de ces aspects.
En termes de méthode, une partie des
développements du rapport mérite une attention
particulière. Celui-ci contient en effet une étude,
confiée à un expert indépendant, réputée analyser la
rentabilité des contrats de concession. Contrairement
au reste du rapport, cette étude n?a donné lieu à aucun
contradictoire ni aucun échange avec les différentes
parties prenantes. Notamment, si le ministère en charge
des transports a été à de nombreuses reprises sollicité
par le rapporteur aux fins d?auditions, de réponses à
des questionnaires, de transmissions d?informations
et de réunions de travail, cette étude financière n?a
été à aucun moment expertisée ni même évoquée.
In fine, celle-ci s?avère basée sur des approximations,
des erreurs pour certaines grossières et des biais
méthodologiques ou de présentation. L?administration
a ainsi tenu à inscrire à l?ordre du jour de la séance du
03 décembre 2020 du comité des usagers du réseau
routier national, une présentation détaillée des limites
de ce rapport, lors de sa séance du 03 décembre
2020. La DGITM a tenu en particulier à souligner le
caractère contestable des conclusions de la commission
d?enquête sur la « sur-rentabilité » des concessions
autoroutières historiques à cause d?erreurs techniques
évidentes dans la construction de l?étude. Par ailleurs en
contradiction avec le rapport de l?autorité de régulation
des transports évoqué au point 3.1.2, ces conclusions
sont formellement contestées par le ministère en charge
des transports.
Au demeurant, parmi les 38 recommandations
du rapport, près de 60% sont déjà mises en oeuvre
ou en cours. S?agissant plus particulièrement des
recommandations pour lesquelles le rapporteur, M.
Delahaye, a interpellé le ministre chargé des transports
sur les suites données, celui-ci a pu notamment indiquer,
en début d?année 2021:
1. «"Organiser un sommet des autoroutes réunissant
les services de l?État et les sociétés d?autoroutes
historiques, associant l?Autorité de régulation des
transports et des représentants du Parlement,
pour définir l?équilibre économique et financier
des concessions autoroutières historiques."
Cette proposition me paraît intéressante dans le
contexte actuel caractérisé par une défiance à l?endroit
du modèle concessif, largement injustifiée. Sous réserve
d?une préparation minutieuse, un tel débat pourrait
ainsi avoir des effets bénéfiques pour dépassionner et
objectiver les conditions actuelles d?appréhension du
secteur autoroutier concédé, que ce soit par l?ensemble
des acteurs du secteur mais également vis-à-vis du grand
public. Il permettrait également de partager une vision
commune de l?économie des concessions d?autoroutes,
sujet qui demeure largement controversé ? comme en
témoignent malheureusement encore, en fin d?année
dernière, les analyses erronées de deux universitaires ? et
ce malgré les apports au débat public du régulateur avec
son excellent rapport publié l?été dernier sur l?économie
générale des concessions, et bien sûr l?analyse de votre
commission d?enquête.
La mise en oeuvre d?un tel sommet nécessite une
réflexion approfondie, afin d?en définir préalablement
le périmètre de travail, les modalités d?organisation et
d?association du public, et doit s?inscrire dans un calendrier
compatible avec les échéances institutionnelles à venir. Je
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 13
ne manquerai pas de vous associer à ces réflexions, en
cours au sein de mon périmètre ministériel, et qui devront
bien évidemment associer les autres administrations
concernées.
2. "Poursuivre la construction de la base de données
relative aux coûts des travaux autoroutiers
engagée par l?ART et partager les données avec
les services de l?État, afin de documenter le
contrôle des nouveaux travaux."
Cette recommandation est en cours de mise en oeuvre
par l?ART qui établit cette base de données avec l?appui
des services de la DGITM en charge du contrôle des
concessions autoroutières.
3. "Relever le plafond d?emplois de l?ART en loi de
finances et maintenir les capacités d?expertise et
d?ingénierie technique du ministère chargé des
transports"
Je suis particulièrement attaché au maintien des
capacités d?expertise et d?ingénierie, financière ou
technique, au sein des services du ministère des
transports chargés de l?exploitation, de l?entretien et du
développement du réseau routier national, concédé ou
non concédé.
S?agissant du contrôle du réseau autoroutier concédé,
la sous-direction concernée dispose de moyens propres
permettant d?assurer l?exécution des contrats de
concession dans toutes leurs dimensions. Les services
peuvent en outre s?appuyer sur le haut niveau d?expertise
technique du CETU et du CEREMA. Vous pouvez compter
sur ma vigilance, que je sais être partagée au sein du
Gouvernement, pour que ce dernier maintienne en son
sein une capacité d?expertise routière, indispensable à la
sphère publique.
4. "Renforcer le rôle et la composition du comité
des usagers pour associer plus largement les
usagers et les parlementaires"
Je partage pleinement votre préoccupation de la
mobilisation des parlementaires dans une instance telle
que le comité des usagers. A ce titre, je regrette que les
deux chambres n?aient pas encore désigné leur nouveau
représentant suite au retrait de Mme Michèle Vuillien,
membre désigné par le Sénat, depuis le 1er octobre
2020 et suite à la nomination au Gouvernement de
Mme Bérangère Abba, membre désigné par l?Assemblée
nationale, depuis le 26 juillet 2020. Par ailleurs, le suivi des
décisions prises par le comité pourrait être assuré dans le
cadre de la publication de son rapport d?activité.
5. "Etablir les inventaires précis et consensuels
des biens de retour des concessions identifiant
les biens de reprise qui pourraient être utiles au
concédant et formaliser une doctrine précisant
les critères du bon état dans lequel doivent être
restitués les biens de retour"
Cette recommandation est en cours de mise en
oeuvre s?agissant de la doctrine relative à la définition
du bon état avec la production, par mes services, de
critères objectifs et quantifiés de ce bon état. D?ores
et déjà, cette définition est introduite dans les dossiers
de consultation des nouvelles procédures de mise à
concession. C?est notamment le cas de la concession de la
liaison autoroutière Toulouse-Castres, dont la procédure
d?attribution est en cours.
S?agissant des biens de retour, les cahiers des charges
des contrats de concessions comprennent un article
générique qui définit la nature des biens constituant la
concession, s?appuyant sur les catégories consacrées,
de longue date, par la jurisprudence. L?enjeu pour le
concédant n?est pas de disposer, au cours de la concession,
d?un inventaire précis à un instant donné classant les biens
de la concession en biens de retour, de reprise et propres.
L?inventaire des biens devant produire tous ses effets
dans le cadre du traitement de la fin de la concession,
le concédant a ainsi opté pour une stratégie rattachant
cet inventaire à la clause dite "des sept ans". Cette clause
stipule que, sept ans avant l?expiration de la concession,
le concédant établit, après concertation avec la société
concessionnaire et, le cas échéant, avec l?aide d?experts:
? le programme d?entretien et de renouvellement
pour les cinq dernières années de la concession
qui s?avérera nécessaire pour assurer la remise des
ouvrages de la concession en bon état d?entretien,
comportant un chiffrage détaillé du coût des
travaux correspondants ;
? le programme des opérations préalables à la remise
des ouvrages de la concession au concédant.
Ce travail, finalisé avec la chambre de commerce
et d?industrie Seine estuaire, concessionnaire jusqu?en
2027 des ponts de Normandie et Tancarville, permet
de disposer d?une base solide dans la perspective de
l?engagement des mêmes débats avec les sociétés
concessionnaires dont les contrats s?achèveront à partir
de 2031.
6. "Donner par voie législative à l?ART les moyens
de collecter auprès des sociétés d?autoroutes
les informations nécessaires à l?analyse des
variations de rentabilité depuis 2002"
Pour exercer pleinement ses compétences et mener
des études du secteur autoroutier, l?ART dispose de
pouvoirs étendus afin de recueillir ponctuellement ou
collecter régulièrement les informations détenues par les
concessionnaires d?autoroutes, leurs actionnaires et leurs
filiales, ainsi que certains de leurs cocontractants et de leurs
financeurs. Elle dispose également de pouvoirs d?enquête
et de sanction en cas de manquements de ces acteurs à
leurs obligations de communication d?informations. Ces
dispositions, prévues par l?article L.1264-2 du code des
transports, ont déjà été mises en oeuvre par le régulateur
s?agissant des concessions d?autoroutes pour recueillir les
informations auxquelles il souhaitait accéder.
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art14
7. "Veiller à ce que les retards de travaux résultant
de la crise sanitaire n?entraînent pas une
surcompensation tarifaire lors de la révision
annuelle des tarifs ayant lieu le 1er février"
Les contrats de concession comportent d?ores-et-déjà
des dispositions permettant d?assurer la neutralité des
décalages financiers découlant des retards d?opérations
de travaux.
Une famille de clauses introduites depuis 2004 dans
les cahiers des charges aux articles 7 vise à récupérer les
avantages financiers tirés par les sociétés concessionnaires
des retards connus par les opérations inscrites dans
le contrat et ses avenants. Ces clauses visent les indus
financiers touchés par la société concessionnaire en cas
de retard dans la réalisation de l?opération, quelle qu?en
soit la cause et indépendamment de l?application des
dispositifs de pénalités prévus par ailleurs au cahier des
charges à l?article 39.
Dans le cas où l?échéancier de décaissement d?une
opération subit un retard par rapport à l?échéancier pris
en compte pour le calcul de l?équilibre économique de
l?opération, la société est ainsi redevable à l?Etat d?une
compensation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant du retard des opérations de construction et
d?élargissements.
Vous pouvez compter sur ma vigilance et celle de mon
administration pour que ces clauses de récupération des
indus soient strictement mises en oeuvre.
8. "Elaborer une doctrine sur le périmètre des
opérations compensables, qui précise en
particulier les critères de nécessité et d?utilité
prévus par l?article L.122-4 du code de la voirie
routière.
Cette recommandation a déjà été mise en oeuvre
suite à deux évolutions récentes introduites par la loi et
la jurisprudence.
En premier lieu, l?article 162 de loi d?orientation des
mobilités a complété la rédaction de l?article L.122-4 en
vue de préciser la notion d?utilité qui doit désormais
s?apprécier en ce qu?elle implique "l?amélioration du
service autoroutier sur le périmètre concédé, une
meilleure articulation avec les réseaux situés au droit
de la concession afin de sécuriser et fluidifier les flux de
trafic depuis et vers les réseaux adjacents à la concession
et une connexion renforcée avec les ouvrages permettant
de desservir les territoires".
En second lieu, le Conseil d?Etat a précisé les conditions
d?application de ces dispositions à l?occasion de l?examen
de l?avenant n°8 à la convention de concession liant
l?Etat à ATMB lors de la séance de la section des travaux
publics du 18 novembre 2020. La fiche de jurisprudence
produite à cette occasion précise comment les ouvrages
ou des aménagements non prévus au cahier des charges
des concessions autoroutières peuvent être intégrés
à l?assiette de la concession en faisant une lecture
combinée dispositions de l?article L.122-4 du code de la
voirie routière et de celles des articles L.3135-1, R.3135-1 à
R.3135 9 du code de la commande publique.
9. "Prévoir des sanctions en cas de méconnaissance
des obligations de transmission des marchés
des SCA à l?ART afin que celle-ci soit en mesure
d?exercer un recours dans les délais ; et
10. Autoriser l?ART à collecter toute information
utile auprès des sous-concessionnaires
d?autoroutes pour pouvoir contrôler le respect
des engagements des titulaires en matière de
modération tarifaire et apprécier la pertinence
de la durée des sous-concessions"
Ces deux mesures, auxquelles je suis favorable sur
leur principe, doivent faire l?objet d?une concertation
notamment avec l?ART qui sera engagée dans les
meilleurs délais, avant d?envisager leur mise en oeuvre par
modification du code de la voirie routière.»
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier:
suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
3.2.1. Assurer le suivi des opérations
Le réseau autoroutier français est aujourd?hui arrivé
à maturité. La France dispose du quatrième réseau
autoroutier le plus long au monde (après la Chine, les
États-Unis et l?Allemagne). La qualité de ce réseau, tant
en termes de revêtement, de signalisation, de rapidité
d?intervention, qu?en termes de fluidité et de sécurité
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 15
du trafic, est reconnue et appréciée des usagers français
et étrangers. L?extension et la qualité de ce réseau
sont le fruit d?un travail partenarial mené par l?État et
les sociétés concessionnaires depuis un demi-siècle.
A mesure que le réseau s?est étendu et modernisé, les
enjeux du secteur ont néanmoins évolué et l?action de
contrôle de l?État s?est diversifiée et renforcée.
Un premier enjeu consiste à effectuer le suivi des
opérations en cours, inscrites dans les contrats de plan,
le plan de relance autoroutier de 2015 et le dernier plan
d?investissement autoroutier 2017-2021. Ces opérations
sont nombreuses et d?un montant conséquent. L?État
doit effectuer un contrôle régulier de la réalisation
des travaux, afin de s?assurer qu?ils sont conformes
aux cahiers des charges et aux attentes des usagers et
du concédant. Ce contrôle est d?autant plus essentiel
que la réalisation de certaines opérations demande
de résoudre des questions complexes. Les opérations
de constructions en milieu urbain, dont certaines ont
été récemment contractualisées, constituent une
nouveauté pour les sociétés concessionnaires. Elles
requièrent un accompagnement particulier des services
de l?État.
Le plan de relance autoroutier, a été conclu en 2015
à la suite de plusieurs années de négociation avec les
sociétés concessionnaires d?abord, et de discussions
avec la Commission européenne ensuite. Le plan de
relance comprend une vingtaine d?opérations qui sont
conduites par les sociétés APRR, AREA, SANEF, SAPN,
ASF, ESCOTA et COFIROUTE. Celles-ci sont essentielles
pour assurer la modernisation du réseau autoroutier
français. Ce plan de relance est entré dans sa phase
terminale de réalisation, toutes les opérations étant soit
achevées soit en cours de travaux.
État d?avancement des opérations du plan de relance autoroutier au 31/12/2020
Société Opérations État d?avancement
APRR
Aménagement à 2x3 voies de l?A75 au sud de
Clermont-Ferrand
Approbation du dossier de demande de principe le 30 août 2017.
Déclaration d?utilité publique le 25 mai 2018. Travaux en cours.
Mise en service prévue pour septembre 2021.
Dispositif d?échanges entre l?A6, l?A406 et la RN79
(Mâcon)
Déclaration d?utilité publique le 26 avril 2017. Approbation
du dossier de demande de principe le 21 juillet 2017. Travaux
terminés. Mise en service réalisée le 8 novembre 2019.
Dispositif d?échanges entre l?A71 et la RN79
(Montmarault)
Déclaration d?utilité publique le 20 avril 2017. Approbation du
dossier de demande de principe le 04 janvier 2018. Travaux en
cours. Mise en service prévue pour l?été 2021.
Dispositif d?échanges entre l?A36, la RN1019 et la
RD437 (Sévenans)
Approbation du dossier de demande de principe le 18 octobre
2016. Déclaration d?utilité publique le 3 février 2017. Travaux
terminés. Mise en service réalisée le 18 décembre 2019.
AREA Mise à niveau des autoroutes A48 et A480 entre
Saint-Egrève et Claix
Déclaration d?utilité publique le 23 février 2017. Approbation du
dossier de demande de principe le 28 avril 2017. Travaux en cours.
Mise en service prévue pour 2022.
ASF
Aménagement à 2x3 voies de l?A9 entre Le Boulou
et l?Espagne
Les travaux ont commencé en juillet 2016 avec d?important
travaux notamment du fait de 4 viaducs nécessitant des
élargissements. Mise en service le 21 février 2020.
Aménagement à 2x3 voies de l?A63 entre Ondres et
Saint-Geours- de-Maremne
Les travaux ont commencé en mai 2017. Mise en service le 23 mars
2020.
Elargissement à 2x3 voies des extrémités de l?A61
entre les bifurcations A61/A66 et A61/A9
Obtention des arrêtés de DUP et des autorisations administratives
en octobre 2018. AVP approuvés en décembre 2018. Travaux en
cours. Mises en service échelonnées entre 2022 et 2023 en fonction
des sections.
Élargissement de l?A46 Sud entre A7 et A43 ? Études Les études sont en cours. Concertation publique avec garants au
deuxième semestre 2021.
Aménagements environnementaux Les travaux sont tous terminés et mis en service.
COFIROUTE
Aménagement à 2x4 voies de l?A10 entre les
bifurcations A10/A19 et A10/A71
La DUP a été prononcée le 9 juillet 2018. Les travaux préparatoires
ont eu lieu du 15 octobre au 30 novembre 2018. La bretelle
provisoire Tours-Vierzon a été mise en circulation en février 2019.
L?APOA a été approuvé par le DG de Cofiroute le 21 mars 2019. La
mise en service est prévue mi-2025.
Aménagement à 2x3 voies de l?A10 entre la
bifurcation A10/A85 et Sainte-Maure-de-Touraine
L?arrêté de DUP et d?AE a été obtenue le 24 juillet 2018. Un
recours a été déposé au TA contre la DUP le 29 janvier 2019. L?AVP
et les deux APOA des viaducs de l?Indre et du Courtineau ont
été approuvés par le DG de Cofiroute le 3 septembre 2019. Les
travaux de la section courante ont débuté le 9 septembre 2019.
La mise en service est prévue mi-2023.
Aménagements environnementaux
Aménagements pour la petite faune terrestre et la
faune piscicole.
Aménagements hydrauliques sur l?A71 entre Olivet
et Theillay.
Extension et/ou création de parkings de covoiturage
Au 30 juin 2019, la totalité du programme a été réalisé et
l?ensemble des visites de contrôle a eu lieu.
La mise en service a été prononcée le 29 octobre 2020.
L?ensemble des travaux a été achevé en février 2020.
ESCOTA Opération d?élargissement de l?A57 à 2x3 voies
entre Benoit Malon et la bifurcation avec l?A570.
Les études de l'élargissement sont en cours. L?arrêté de DUP a été
signé le 27 novembre 2018. Mise en service prévue mi-2026.
Sanef
Aménagement ponctuel de l?A4, Contournement
nord-est de Metz
Approbation de l?avant-projet le 16 décembre 2019. Travaux
démarrés à l?été 2020. Mise en service prévue en 2023.
Aménagement autoroutier des extrémités de la
RN42 à St Omer (A26) et à Boulogne (A16)
A16: travaux principaux démarrés en juillet 2020. Mise en service
envisagée au 1er semestre 2022.
A26: décision ministérielle signée le 29/09/2020. Enquête
publique prévue en septembre 2021, un démarrage des travaux
principaux au 2ème semestre 2022, et une mise en service en 2025.
Achèvement de l?A29 (création de BAU) Mise en service le 23 décembre 2019.
Aménagements environnementaux Achèvement des 3 derniers sites en novembre 2019.
Aménagements des aires d?arrêt Travaux achevés.
Réaménagement de l?échangeur A4/A35/A355
Démarrage des travaux en mars 2019. Mise en service prévue au
2ème semestre 2021 pour l?éco-pont et l?A4. L?A355 sera mise en
service en même temps que la section d?ARCOS.
Complément de l?échangeur de Bailly-Romainvilliers
(A4) Mis en service le 29 juin 2018.
Mise en accessibilité des postes d?appel d?urgence Travaux achevés. Levées des réserves en cours.
SAPN
Aménagement à 2x3 voies de l?A13 entre Pont
l?Evêque et Dozulé Travaux en cours. Mise en service envisagée fin 2021.
A13 Desserte de Pont-Audemer (27): création des
demi-diffuseurs de Toutainville et de Bourneville Aménagements mis en service le 28 novembre 2019.
A13 ? Complément du diffuseur de La Haie-Tondue
(14)
Approbation du dossier de demande de principe par décision
ministérielle du 9 octobre 2019. AVP en cours de production.
A13 ? Complément du diffuseur de Maison
Brûlée(76) Mis en service le 13 avril 2017.
A13 ? Viaduc de Guerville Mis en service du 3ème viaduc le 2 septembre 2019.
A14 ? Sécurisation des tunnels Opération achevée le 2 février 2017.
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 17
Outre ces travaux dans le cadre du plan de relance
autoroutier, des travaux sont en cours dans le cadre
du Plan d?Investissement Autoroutier 2017-2021 ainsi
que pour les récentes concessions passées après appel
d?offre et mise en concurrence:
? le contournement ouest de Strasbourg (A355),
ouvrage de plus de 500 M¤ dont la mise en service
est attendue fin 2021,
? la Route Centre-Europe Atlantique (A79) entre
Sazeret (03) et Digoin (71), avec une mise en
service de l?aménagement, l?élargissement et la
mise au standard autoroutier prévue à l?automne
2022.
3.2.2. Préparer le terme des contrats de
concessions en veillant à l?inventaire
des biens et à l?entretien du patrimoine
autoroutier
Un second enjeu, majeur, correspond à l?entretien
et à la préservation du patrimoine autoroutier, estimé
à près de 150 milliards d?euros. Au terme des contrats
de concession, ce patrimoine reviendra à l?État. Ce
patrimoine correspond à ce que la jurisprudence qualifie
de «biens de retour». Historiquement, le Conseil d?État
définissait ces biens comme les biens nécessaires à
l?exploitation du service?1. Ces biens doivent revenir
à l?autorité concédante à la fin de concession afin
de lui permettre de poursuivre l?exploitation des
infrastructures.
La définition des biens de retour, biens de reprise et
biens propres figure désormais à l?article L. 3132-4 du
code de la commande publique dans les termes suivants,
1. Conseil d?État, Assemblée, Commune de Douai, 21 décembre 2012, n° 342788.
s?inspirant ainsi très largement de la jurisprudence du
Conseil d?Etat:
« Lorsqu?une autorité concédante de droit
public a conclu un contrat de concession de travaux
ou a concédé la gestion d?un service public:
1° Les biens, meubles ou immeubles, qui
résultent d?investissements du concessionnaire et
sont nécessaires au fonctionnement du service
public sont les biens de retour. Dans le silence
du contrat, ils sont et demeurent la propriété de
la personne publique dès leur réalisation ou leur
acquisition ;
2° Les biens, meubles ou immeubles, qui ne
sont pas remis au concessionnaire par l?autorité
concédante de droit public et qui ne sont pas
indispensables au fonctionnement du service
public sont les biens de reprise. Ils sont la propriété
du concessionnaire, sauf stipulation contraire
prévue par le contrat de concession ;
3° Les biens qui ne sont ni des biens de retour, ni
des biens de reprise, sont des biens propres. Ils sont
et demeurent la propriété du concessionnaire.»
Ces notions ont été précisées dans le cadre
spécifique des concessions autoroutières.
Constituent des biens de retour, les biens, mobiliers
ou immobiliers, qui résultent d?investissements
réalisés par le concessionnaire ou ont été remis par le
concédant et qui sont soit (i) intégrés ou installés sur
le domaine public autoroutier tel que défini au terme
des opérations de délimitation prévues à l?article
2.1 du cahier des charges ; soit (ii) nécessaires ou
indispensables au fonctionnement et à la continuité
du service public concédé ; ils sont et demeurent la
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art18
propriété du concédant dès leur réalisation ou leur
acquisition, même dans le silence du contrat; sans
préjudice, le cas échéant, de l?indemnisation de la
valeur non amortie des biens acquis ou construits
par le concessionnaire, ils font automatiquement et
gratuitement retour au concédant au terme du contrat,
en bon état de fonctionnement. C?est la catégorie la plus
large, puisqu?elle comporte, notamment, l?ensemble
des composantes de l?infrastructure mais aussi les
biens spécifiques à l?exploitation (CIGT, véhicules,?), ou
encore des biens immatériels (logiciels péage,?).
Constituent des biens de reprise, les biens,
mobiliers ou immobiliers, qui n?ont pas été remis par le
concédant et qui sont utiles, sans être indispensables,
au fonctionnement du service public concédé ; ils sont
la propriété du concessionnaire pendant la durée du
contrat ; le concédant peut les acquérir au terme du
contrat dans les conditions prévues à l?article 38 du
cahier des charges, sans que le concessionnaire puisse
s?y opposer. Les biens de reprise les plus courants sont
les consommables et l?outillage.
Constituent des biens propres, les biens qui sont
affectés accessoirement aux besoins du service public
concédé, sans être indispensables, ni spécifiquement
utiles à celui-ci ; ils sont la propriété du concessionnaire.
La mise en place d?une nomenclature fine est en cours
de formalisation avec les sociétés concessionnaires, de
façon à ne permettre aucune divergence d?interprétation
quant au devenir des biens des concessions et des
concessionnaires lors du dénouement des contrats.
En ce qui concerne la préservation du patrimoine,
le cycle de renouvellement des infrastructures
autoroutières (chaussées, bâtiments, ouvrages d?art,
tunnels) s?étend sur 10-15 ans. Les premières fins de
concessions interviendront quant à elles à partir de
2027 (fin des contrats de concession des ponts de
Normandie et de Tancarville) et 2031 (fin du contrat
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 19
de concession de la société Sanef). Il convient donc de
s?assurer dès à présent que les autoroutes demeurent
en bon état et que les concessionnaires respectent
bien leurs obligations en la matière. Les agents de l?État
réalisent déjà de nombreux audits et contrôles sur site.
La définition d?une méthodologie adéquate constitue
un élément clé de l?efficacité du contrôle. Aussi l?État
améliore-t-il sans cesse ses indicateurs, instruments et
méthodes de mesure.
A ce titre, l?autorité concédante a initié un audit de
fin de concession dès 2019 sur les premières concessions
arrivant à échéance, à savoir les concessions d?ouvrages
d?art de Tancarville et Normandie. Un ensemble de
diagnostics a été établi et réalisé par la CCITSE (Chambre
de commerce et d?industrie territoriale Seine Estuaire)
de manière à évaluer la nature des travaux à effectuer
d?ici la fin de concession, leur planification et leur coût.
Ce programme a été arrêté en 2020, en distinguant les
travaux engageant la sécurité structurelle des ouvrages
d?arts exceptionnels, et ceux pouvant être reportés
ultérieurement (amélioration de l?infrastructure). Au
final, l?enveloppe des travaux est estimée à 84 M¤ TTC
pour la concession du pont de Tancarville et 55 M¤ TTC
pour celle du pont de Normandie, soit environ 140 M¤
TTC pour la CCITSE. L?ordonnancement des travaux
principaux d?ici la fin de concession a également été
planifié.
Les efforts de conservation se traduisent par des
travaux publics et des emplois, avec un effet positif pour
le secteur à court et moyen termes. Ils n?engendrent
aucune dépense publique et n?impliquent aucune
modification des contrats de concession puisqu?ils
relèvent des obligations contractuelles des sociétés
concessionnaires. L?enjeu que constitue l?entretien
du patrimoine mérite donc d?être visualisé par
l?ensemble des acteurs de la communauté autoroutière.
L?opportunité d?entreprendre de nouvelles opérations
de construction doit être mesurée à l?aune des moyens
alloués à cette mission.
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des contrats de
concession d?autoroutes
3.3.1. Histoire du développement du réseau
autoroutier concédé
Le système autoroutier concédé s?est
progressivement construit durant la période 1955-1969,
passant de 80 à 1500 kilomètres. Ce développement
rapide a notamment été rendu possible par le recours
à l?adossement, une pratique consistant à financer de
nouvelles sections d?autoroutes grâce au péage perçu
sur les sections en service d?un même concessionnaire,
auquel on accordait une prolongation de la durée de
son contrat.
En application de la loi du 18 avril 1955 portant
statut des autoroutes, l?État concède la construction et
l?exploitation de sections d?autoroutes à cinq sociétés
d?économie mixte dans lesquelles les intérêts publics
sont majoritaires.
Le décret n° 70-398 du 12 mai 1970 permet à l?État
d?attribuer des concessions d?autoroutes à des sociétés
à capitaux privés.
Au milieu des années 1970, les sociétés
concessionnaires d?autoroutes sont confrontées à une
conjoncture économique moins favorable et le système
autoroutier doit faire l?objet d?une restructuration :
trois sociétés privées déficitaires sont transformées
en sociétés d?économie mixte concessionnaires
d?autoroutes (SEMCA) et reviennent dans le périmètre
du secteur public. En revanche, la société COFIROUTE,
qui n?est pas en difficulté, demeure privée.
Afin d?accélérer la réalisation du schéma directeur
autoroutier, le Gouvernement décide d?adapter la
structure des SEMCA: en 1994, les six plus grandes font
l?objet d?une recapitalisation à l?issue de laquelle elles
sont dotées d?un capital de près d?un milliard de francs.
Cette recapitalisation se traduit par une évolution
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art20
de leur actionnariat au sein duquel l?État devient
majoritaire. Simultanément, trois groupes régionaux
sont créés (ASF-ESCOTA, APRR-AREA, Sanef-SAPN) via
la filialisation de certaines sociétés auprès de celles
dont l?assise financière est la plus solide.
Parallèlement en 1993, la loi n° 93-122 du 29 janvier
1993 relative à la prévention de la corruption et à la
transparence de la vie économique et des procédures
publiques (dite « loi Sapin I ») limite fortement les
possibilités de recours à la pratique de l?adossement,
pratique dont le Conseil d?État, dans un avis rendu le 16
septembre 1999, estime qu?il est contraire aux règles de
la commande publique issues du droit communautaire.
Suite à l?entrée en vigueur du décret n° 95-81 du 24
janvier 1995 relatif aux péages autoroutiers, des contrats
de plan sont conclus pour une durée de cinq ans entre
l?État et les sociétés concessionnaires afin de formaliser
les engagements de chacune des parties en matière de
travaux, d?investissements, de politique tarifaire et de
service à l?usager.
Une nouvelle réforme est lancée en 2001 afin
d?adapter le système de financement des autoroutes
au contexte juridique, politique et économique : les
conditions de gestion des SEMCA sont rapprochées de
celles des sociétés privées afin de les mettre en mesure
de présenter, le cas échéant, des offres comparables
pour les nouveaux projets autoroutiers.
De nouveaux contrats de concession sont conclus:
en 2001, la concession autoroutière du Viaduc de Millau
sur l?autoroute A 75 est attribuée à la Compagnie
Eiffage du viaduc de Millau (CEVM). La même année,
la concession autoroutière pour l?autoroute A 28 entre
Rouen et Alençon est attribuée à la société ALIS.
A la suite d?ouvertures de capital pour les trois
groupes régionaux, les décrets des 2 février, 16 février
et 8 mars 2006 autorisent le transfert au secteur privé
de la propriété des participations majoritaires détenues
par l?État et l?établissement public Autoroutes de France
pour les trois groupes (voir 2). Les cahiers des charges
des contrats de concession sont modifiés afin d?y
introduire les engagements souscrits par les repreneurs.
Enfin, l?article 13 de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015
pour la croissance, l?activité et l?égalité des chances
économiques, a étendu à compter du 1er janvier 2016 les
compétences de l?Autorité de régulation des transports
au secteur autoroutier concédé, tout particulièrement
s?agissant de l?économie du secteur, des marchés et sous
concessions attribués par les sociétés concessionnaires
d?autoroutes, ainsi que des modifications contractuelles
entraînant la modification des évolutions des péages ou
de la durée de concession.
3.3.2. Les contrats autoroutiers: définition
Les contrats autoroutiers sont, pour l?essentiel, des
contrats de concession, conclus aux risques et périls
de la société concessionnaire. Ils constituent plus
précisément des contrats de concession de travaux,
tels que définis au III de l?article 6 de l?ordonnance
n°2016-65 du 29 janvier 2016 relative aux contrats de
concession.
Par ce contrat, le concédant (l?État) confie à une
société concessionnaire les missions de financer, de
concevoir, de construire mais aussi d?exploiter et
d?entretenir une autoroute en contrepartie d?une
rémunération, constituée des recettes des péages.
Dans une concession, le concessionnaire porte ainsi les
risques «travaux» et «trafic».
Lorsque la rémunération de la société concessionnaire
est insuffisante pour assurer l?équilibre économique
de la concession, elle peut être complétée par une
subvention publique dite «d?équilibre».
Les contrats autoroutiers passés avec des opérateurs
privés se divisent en deux grandes familles:
? Les contrats historiques (ASF, ESCOTA,
COFIROUTE, Sanef, SAPN, APRR et AREA), conclus
dans les années 50 à 70 et modifiés à maintes
reprises depuis leur signature. Ces contrats,
qui couvrent l?essentiel du réseau autoroutier
concédé français, sont entrés dans leur phase de
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 21
maturité. Ils doivent s?achever dans les années
2030.
? Les contrats récents (ALIS, ALICORNE, ARCOUR,
ARCOS, ALIAE?), conclus postérieurement à
1999 à la suite d?une procédure d?appel d?offres,
couvrant des réseaux de taille réduite et dont
l?échéance est lointaine.
Il convient d?ajouter à ces deux catégories les
contrats tunneliers passés dans les années 50 et 70 avec
des entreprises publiques (ATMB et SFTRF) ainsi que
les contrats d?ouvrages d?art passés avec la Chambre
de commerce et d?industrie territoriale Seine Estuaire
(CCITSE) pour les ponts de Normandie et de Tancarville.
3.3.3. L?économie des sociétés concessionnaires
d?autoroutes
La société concessionnaire, dans le cadre de ses
missions de financement des ouvrages, recourt à
des emprunts en début de période de la concession
pour pouvoir financer les travaux. Compte tenu des
conditions imposées par les banques, une partie des
financements implique également la mobilisation de
capitaux propres de la société concessionnaire qui sont
apportés par ses actionnaires. Ces capitaux propres
sont les plus exposés dans la mesure où ils sont situés en
dernière position dans la chaîne des remboursements
et notamment en moins bonne place que les fonds des
prêteurs.
La rémunération des capitaux se fait tout au long
du contrat de concession. Dans le cas d?une concession
d?autoroute attribuée après appel d?offres, la plus grande
partie des dépenses est constituée par les travaux de
réalisation de l?ouvrage. Or, pendant toute la phase de
construction, la société concessionnaire ne dispose
d?aucune recette de péage ; seules les éventuelles
subventions publiques, qui ne couvrent qu?une partie
du coût des travaux, peuvent être versées. La différence
entre les dépenses et les éventuelles recettes doit donc
dans ce cas être financée par les fonds propres et par les
emprunts de la société concessionnaire.
À partir de la mise en service, la société peut mobiliser
le produit des péages pour assurer, en premier lieu, les
frais d?exploitation, d?entretien et de renouvellement de
l?autoroute puis, en deuxième lieu, pour rembourser la
dette levée et enfin pour rémunérer le capital. Les figures
suivantes illustrent ces deux phases en rendant compte
de l?usage des recettes par les sociétés concessionnaires
dans le cas d?une part des sociétés récentes et d?autre
part des sociétés historiques.
Par construction même, l?excédent brut
d?exploitation d?une autoroute doit être important
pour permettre le remboursement de la dette, celui
du capital ainsi que la rémunération de ce dernier.
Concernant ce dernier point, il convient de noter que
les sociétés concessionnaires sont, contrairement à
d?autres secteurs, des sociétés à durée de vie limitée. Les
contrats d?autoroute prévoyant à leur terme la remise
des biens en bon état, les capitaux de la société doivent
eux aussi être remboursés par le fruit des péages.
Le trafic étant généralement croissant et la loi tarifaire
prévoyant également une indexation, les recettes d?une
concession d?autoroute augmentent dans le temps
généralement plus vite que les frais d?exploitation.
Le fonctionnement économique simplifié d?une concession peut, ainsi, être schématisé de la manière suivante:
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art22
Ainsi, si la société connaît structurellement une première période déficitaire compte tenu de l?importance des
frais financiers qui doivent être remboursés, la société finit par atteindre son point mort. C?est généralement à partir
de ce moment que la rémunération du capital peut intervenir.
La «rentabilité» des capitaux propres investis n?est constituée pour la concession qu?au terme de cette dernière,
une fois l?ensemble des dividendes versés et actualisés.
En cas d?incident ou de sous-performance, les différents apports de financement sont en risque t. Les risques
peuvent provenir d?un mauvais déroulement des travaux, d?une moindre performance de l?exploitation ou encore
de trafics moins dynamiques qu?anticipés. Les fonds propres peuvent être ainsi partiellement ou totalement perdus.
Le trafic en 2020 et son évolution par rapport à 2019 sur le réseau autoroutier concédé figure en annexe 3.
L?évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires d?autoroutes depuis 2007 figure en annexe 10.
Usage des recettes de péage par les sociétés concessionnaires historiques
(ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, SANEF, SAPN, ATMB, SFTRF et CCISE ; données 2020)
Usage des recettes de péage par les sociétés concessionnaires récentes
(ALIS, CEVM, ARCOUR, ADELAC, A?LIENOR, ALICORNE, ATLANDES, ALBEA ; données 2020)
Il est à noter que depuis la loi pour la croissance, l?activité et l?égalité des chances économiques du 6 août 2015,
l?Autorité de régulation des transports (ART) est chargée d?établir, au moins une fois tous les cinq ans, un rapport
public portant sur l?économie générale des conventions de délégation (cf. partie 3.1.2).
L?ART établit par ailleurs annuellement une synthèse des comptes des concessionnaires. Cette synthèse est
publique et transmise au Parlement.
Partie 3 | Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 23
PARTIE 4
Gouvernance et
organisation du
secteur autoroutier
concédé
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art24
Plusieurs acteurs interviennent dans la gouvernance
du secteur autoroutier concédé. L?État, par le biais du
ministère en charge des transports, et en son sein, de
la sous-direction de la gestion du réseau autoroutier
concédé (GCA). Le ministère des Finances, via la Direction
générale de concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes (DGCCRF) exerce également le
contrôle relevant du concédant, notamment s?agissant
des péages. Le concédant définit les obligations
contractuelles des sociétés concessionnaires et en
contrôle le respect. Il mène les renégociations de
contrats à l?occasion de l?élaboration de contrats de
plan et de plans de relance. Il instruit, approuve et
assure ensuite le suivi des projets d?aménagement du
réseau en lien avec les sociétés concessionnaires, les
services déconcentrés et les collectivités territoriales.
Afin de mener à bien ses missions, la sous-direction
GCA collabore avec plusieurs services, internes et
externes à la direction des infrastructures de transport
(DIT), tels que:
? Le département des partenariats public-privé
(DIT/ DPPP),
? La mission d?appui du réseau routier national (DIT/
MARRN),
? Le Centre d?études et d?expertise sur les risques,
l?environnement, la mobilité et l?aménagement
(Cerema),
? Les services de la direction du budget du
ministère des comptes publics,
? La direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes
(DGCCRF) du ministère de l?Économie,
? Ou encore la direction générale des douanes et
des droits indirects.
1. Au 1er avril 2021, le département des partenariats public-privé (DPPP) et la sous-direction de la gestion du réseau autoroutier concédé (GCA)
forment une unique entité nommée sous-direction des Financements innovants, de la dévolution et du Contrôle des concessions Autoroutières
(FCA).
L?action de l?État dans le secteur est encadrée et
contrôlée par différentes instances.
La Cour des comptes et l?Autorité de la concurrence
produisent ponctuellement des rapports sur l?activité
de contrôle menée par l?État et l?évolution du secteur.
Elles émettent des recommandations qui sont ensuite
prises en compte par le Gouvernement.
La Commission européenne contrôle certains
avenants aux contrats afin de veiller au respect de
la législation européenne en matière de droit de la
concurrence et de droit de la commande publique.
Depuis 2016, l?ART est chargée de veiller au bon
fonctionnement du régime des tarifs de péage et à
l?exercice d?une concurrence effective et loyale lors
de la passation des marchés des concessionnaires
d?autoroutes.
Le Parlement a enfin vu son rôle accru pour autoriser
l?allongement de la durée des concessions avec
l?entrée en vigueur de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015
pour la croissance, l?activité et l?égalité des chances
économiques. En outre, le Parlement exerce son
contrôle par la mise en place de missions d?information
ou de commission d?enquête ad hoc, comme ce fut le
cas en 2020 (cf. section 3.1.3).
Les usagers sont, quant à eux représentés, par le
Comité des usagers du réseau routier national, tandis
que les sociétés concessionnaires sont organisées au sein
de l?Association des sociétés françaises d?autoroutes
(ASFA).
Les Commissions intergouvernementales constituent
enfin des instances binationales spécifiques, en charge
de la gouvernance et de la régulation des tunnels
transfrontaliers du Mont-Blanc et du Fréjus.
4.1. L?organisation du ministère chargé des transports
pour la passation et la gestion des contrats
Au sein de la direction des infrastructures de transport (DIT), le département des partenariats public-privé (DPPP)
est en charge de la passation des contrats, tandis que la sous-direction de la gestion du réseau autoroutier concédé
(GCA) assure le contrôle et l?exécution des contrats existants de concession d?autoroute ou d?ouvrages d?art pour le
compte de l?État. Le DPPP et GCA collaborent étroitement dans leurs fonctions?1.
4.1.1. La passation des contrats
Au sein de la DIT, le département des partenariats
public-privé (DPPP) est responsable de la totalité des
procédures de mise en concurrence pour les nouveaux
contrats de concession et de marchés de partenariats en
lien avec les Directions régionales de l?environnement,
de l?aménagement et du logement (DREAL) concernées.
Le DPPP s?appuie pour la conduite de ces procédures
sur les compétences techniques internes au ministère
et notamment les entités territoriales et les directions
techniques du Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aménagement
(Cerema), ainsi que la mission d?appui du réseau routier
national (MARRN) et sur une assistance externe dans les
domaines juridique et financier.
La sous-direction de la gestion et du contrôle du
réseau autoroutier concédé (GCA) est associée à ces
démarches et y apporte notamment sa compétence pour
la contractualisation des indicateurs de performance
(dimensionnement et scénarios d?entretien des
chaussées, aires annexes, péage, exploitation, etc.) et la
rédaction de certaines clauses des contrats.
Les nouveaux contrats de concession sont
systématiquement attribués à l?issue d?une procédure
de mise en concurrence faisant l?objet d?une publicité
au niveau français et européen.
Après un appel à candidatures, les candidats
sont invités à présenter une offre ferme comportant
notamment une offre technique, une proposition
tarifaire pour les péages, des engagements en matière
de qualité d?investissement et d?exploitation et un
montage financier.
Suivant les cas, les candidats peuvent aussi
demander le versement d?une subvention d?équilibre
dont le montant est fixé dans leur offre. L?analyse des
offres permet de désigner un ou plusieurs candidats
pressentis par décision ministérielle : après éventuelle
négociation, avis de l?ART et approbation par décret en
Conseil d?État, le contrat de concession est conclu. Il est
ensuite publié au journal officiel ou au bulletin officiel
du ministère.
4.1.2. La gestion et le contrôle des contrats
La mission de la sous-direction GCA (organigramme
en annexe 1) est d?assurer une bonne gestion du réseau
autoroutier concédé et du service rendu aux usagers.
Elle assure le contrôle de l?exécution de 23 contrats
de concession d?autoroutes ou d?ouvrages d?art pour
le compte de l?État ainsi qu?une veille législative et
réglementaire.
Afin d?y parvenir, la sous-direction vérifie la bonne
application des dispositions contractuelles, notamment
le contrôle des tarifs, le respect des règles de l?art en
matière de construction et d?exploitation ainsi que
l?atteinte des objectifs de performance. Elle négocie
et élabore également les avenants aux contrats de
concession et les contrats de plan qui formalisent la
réalisation des nouveaux investissements sur les réseaux
en service et les engagements des concessionnaires.
La sous-direction GCA compte 35 agents, répartis en
trois bureaux.
Le bureau GCA1 veille à la bonne exécution des
contrats, en particulier dans leurs dimensions juridique
et financière. Ses locaux sont situés sur le site de la
Défense de la DGITM. Outre l?équipe d?encadrement, le
bureau comprend cinq chargés de contrat et un chargé
d?expertise financière. Chaque chargé de contrat assure
le suivi des projets d?aménagement et des opérations
concernant la partie du réseau concédé couverte par
les contrats dont il est responsable, en lien avec les
chargés de domaines techniques basés à Bron (bureaux
GCA2 et GCA3 décrits ci-dessous). Il est l?interlocuteur
des sociétés concessionnaires, ainsi que des services
déconcentrés et des services techniques des collectivités
locales des réseaux dont il s?occupe. Le chargé
d?expertises financières est chargé du contrôle des tarifs
de péage et de l?analyse de l?équilibre économique et
financier des concessions. GCA1 mène par ailleurs, en
lien avec les bureaux GCA2 et GCA3, les négociations
relatives à la modification des contrats de concession
et à la conclusion de nouveaux contrats de plan. Le
bureau contribue également à la production législative
et réglementaire relative au secteur autoroutier.
Les bureaux GCA2 et GCA3 sont chargés du contrôle
de l?exécution des contrats de concession sur les aspects
techniques. Leurs locaux sont situés à Bron, dans la
périphérie lyonnaise.
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art26
Le bureau GCA2 intervient sur les domaines relatifs
aux usagers et à l?exploitation et le bureau GCA 3 sur
les aspects relatifs à la construction et à l?entretien
du patrimoine. Outre le chef de bureau, ces bureaux
comprennent des chargés de domaine et des chargés
d?opérations. Experts techniques de leur champ
d?intervention, les agents se rendent fréquemment sur
le terrain pour procéder à des audits et à des contrôles.
Le réseau scientifique et technique du ministère de la
transition écologique et solidaire (Cerema, CETU, UGE)
est très activement sollicité par la sous-direction GCA
à l?appui de son activité de contrôle. Pour le contrôle
des travaux, les principaux domaines d?intervention
du Cerema sont l?environnement, notamment le
contrôle du respect des exigences environnementales
en phase chantier, les ouvrages d?art au travers d?audits
thématiques et les audits de sécurité. La collaboration
avec le Cerema est appelée à se renforcer encore dans
la période à venir, tout particulièrement en matière de
réalisation d?audits à thèmes et la préparation de la fin
des concessions.
4.2. La collaboration inter-services
La DIT travaille dans un cadre interministériel, avec
les différents acteurs en charge des pans de politique
publique en lien avec le secteur des concessions:
? Les avenants aux contrats de concession sont
négociés et validés en partenariat avec les
services du ministre chargé du budget (direction
du budget), ainsi qu?avec les services du ministre
de l?économie et des finances (direction générale
du trésor).
? S?agissant des tarifs de péage, la direction
générale de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes (DGCCRF) est
conjointement responsable du contrôle annuel
des hausses de tarifs de péage, qu?elle reçoit,
examine et valide le cas échéant, en partenariat
avec la DIT. Elle est en particulier cosignataire
des arrêtés approuvant des tarifs de péage le cas
échéant. De manière plus générale, la DGCCRF
assure ses missions de répression des fraudes sur
le réseau autoroutier.
? Les dispositifs de contrôle sur aires et en voie
sont élaborés et financés en partenariat avec la
gendarmerie nationale ainsi qu?avec la direction
générale des douanes et des droits indirects
(DGDDI).
? Les agents de la DIT mènent également une
discussion étroite avec les services déconcentrés,
notamment les DREAL et DIR.
Les commissions intergouvernementales (CIG) des
tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus (voir partie 4.7) qui
régissent l?exploitation des tunnels alpins, intègrent
un ambassadeur, président des délégations françaises
aux CIG des tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus, dont
la DIT assure la vice-présidence, les préfets de Savoie
et de Haute-Savoie, les sous-préfets de Saint-Jean-
de-Maurienne et de de Bonneville, des représentants
des ministères de l?économie et de l?intérieur et les
directions départementales des territoires de Haute-
Savoie et de Savoie.
Enfin, l?agence des participations de l?État est
associée aux sujets de gouvernance relatifs aux sociétés
concessionnaires publiques (ATMB et SFTRF) et à leur
actionnaire principal (FDPITMA).
4.3. La Commission européenne
4.3.1. Le contrôle des aides d?État
L?allongement de la durée d?une concession
est susceptible de revêtir le caractère d?une aide
d?État. Aussi les projets d?avenants prévoyant un
tel allongement, tels que ceux destinés à mettre en
oeuvre le plan de relance autoroutier, doivent être
notifiés à la Commission européenne afin que celle-ci
s?assure de leur compatibilité avec le marché intérieur.
La Commission vérifie notamment que la période
d?allongement consentie compense strictement les
charges nouvelles imposées à la société concessionnaire.
Les paramètres financiers qui ont abouti à l?estimation
de la compensation font, dans ce cadre, l?objet d?un
examen attentif.
4.3.2. L?encadrement des péages applicables aux
poids-lourds
En mai 2017, la Commission a publié son paquet
mobilité I, premier des trois volets de son initiative
«l?Europe en mouvement», dans lequel elle propose de
réviser la directive «Eurovignette» sur la tarification des
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 27
infrastructures en vue d?une application plus aboutie
des principes «pollueur-payeur» et «usager-payeur».
La directive 1999/62/CE du Parlement européen et
du Conseil du 17 juin 1999 relative à la taxation des poids
lourds pour l?utilisation de certaines infrastructures,
dite directive « Eurovignette », encadre la mise en
place de vignettes et de péages sur le réseau routier
transeuropéen et les autoroutes, uniquement en ce qui
concerne les poids lourds de plus de 3,5 tonnes.
Après l?adoption par le Parlement européen d?un
compromis en mai 2018, les discussions sur la révision de
la directive se sont poursuivies pendant toute l?année
2019 au sein du Conseil.
La sous-direction GCA apporte son expertise
technique et juridique aux évolutions proposées de la
directive dans le cadre du processus interministériel
national, sous le pilotage, notamment, du SGAE, et en
lien avec la Représentation permanente à Bruxelles.
4.3.3. L?encadrement du télépéage
En mai 2017, dans le cadre du nouveau paquet
Mobilité, la Commission européenne a également pris
l?initiative d?une refonte de la directive 2004/52/CE du
29 avril 2004 relative au télépéage européen. Cette
directive prévoit la création d?un service européen
de télépéage (SET) visant à mettre les opérateurs
en condition de fournir aux usagers intéressés un
équipement embarqué compatible avec tous les
systèmes de péage électronique existants et à venir
dans l?Union Européenne. Le SET a été défini le 8
octobre 2009 par la décision 2009/750/CE adoptée par
la Commission avec accord du Conseil et du Parlement
européen.
Le SET repose sur une architecture ouverte
constituée de normes communes. Les prestataires du
SET sont tenus de proposer aux usagers un équipement
permettant de s?acquitter des péages à travers toute
l?Union Européenne. Le SET connait une mise en place
complexe qui nécessite une évolution du cadre juridique.
La nouvelle directive 2019/520 concernant
l?interopérabilité des systèmes de télépéage routier
et facilitant l?échange transfrontalier d?informations
relatives au défaut de paiement des redevances routières
dans l?Union a été adoptée le 19 mars 2019. Elle comporte
deux volets: un volet interopérabilité, dont l?objectif est
d?accélérer le développement de l?interopérabilité et de
résoudre les obstacles identifiés dans la première version
du régime de 2004, ainsi qu?un volet relatif à l?échange
de données transfrontalières en vue de la lutte contre la
fraude au péage. La France a vivement soutenu l?atteinte
d?un compromis sur ce texte, et notamment sur le
second volet, dont les dispositions sont essentielles au
développement du péage en flux libre. La transposition
de cette directive en droit national a été engagée en
fin d?année 2020 avec l?élaboration d?un projet de loi
portant diverses dispositions d?adaptation au droit de
l?Union européenne en matière de transports.
4.4. L?Autorité de régulation des transports
L?article 13 de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015
pour la croissance, l?activité et l?égalité des chances
économiques, a étendu les compétences de l?Autorité
de régulation des activités ferroviaires (ARAF) au secteur
autoroutier concédé et lui a transféré les compétences
dévolues par le décret n° 2004-86 du 26 janvier 2004
à la commission nationale des marchés des sociétés
concessionnaires d?autoroutes ou d?ouvrages d?art
(CNM).
L?Autorité, maintenant dénommée ART depuis la
loi LOM, est entrée en activité le 1er février 2016 et s?est
exprimée pour la première fois en octobre 2016 sur les
sept projets d?avenants et cinq contrats de plan destinés
à mettre en oeuvre le plan d?investissement autoroutier.
En application des articles L.122-4 et L.122-8 du code
de la voirie routière, l?ART exerce une compétence ex
ante sur les règles de calcul des péages.
L?Autorité rend ainsi, dans un délai réglementaire
de trois mois, des avis publics simples sur les projets de
nouveaux contrats de concession mais aussi sur tout
projet d?avenant aux contrats en cours ayant un impact
sur les tarifs de péage et/ou sur la durée du contrat.
L?ART dispose de trois champs de compétences sur
le secteur autoroutier concédé.
4.4.1. Régulation des tarifs de péage et suivi de
l?économie des concessions
? Les nouveaux contrats et les projets d?avenant
En application des articles L.122-4 et L.122-8 du code
de la voirie routière, l?ART exerce une compétence ex
ante sur les règles de calcul des péages.
L?Autorité rend ainsi, dans un délai réglementaire
de trois mois, des avis publics simples sur les projets de
nouveaux contrats de concession mais aussi sur tout
projet d?avenant aux contrats en cours ayant un impact
sur les tarifs de péage et/ou sur la durée du contrat.
L?ART a rendu deux avis en 2020 sur les projets
d?avenant suivants:
? le 30 janvier sur le 2ème avenant du contrat de
concession de la société ATLANDES, et
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art28
? le 19 mars sur le 8ème avenant du contrat de
concession de la société ATMB.
Dans les deux cas, l?Autorité a recommandé une
révision des projets d?avenants.
? L?économie générale des concessions autoroutières
En application de l?article L.122-9 du code de la voirie
routière, l?ART suit l?économie générale des concessions.
Dans ce cadre, l?Autorité produit annuellement une
synthèse des comptes des sociétés concessionnaires
ainsi qu?un rapport quinquennal sur l?économie générale
des concessions. La vocation de ces documents est
d?informer le Parlement et les usagers sur la rentabilité
des concessions.
Outre son rapport rendu public en juillet 2020 sur
l?économie générale des concessions (cf. section1.3.2),
l?ART a publié en décembre 2020 son cinquième
rapport sur les comptes des sociétés concessionnaires
pour l?exercice 2019. Dans ce rapport, l?ART note que
le secteur autoroutier concédé français l?analyse des
comptes des SCA en 2019 tend à confirmer la bonne
santé financière du secteur avec l?amélioration des
principaux indicateurs financiers.
La croissance du trafic, à 2,1 %, est revenue à un
niveau similaire à celui de l?année 2017 après une
année 2018 qui avait été marquée par le mouvement
des « gilets jaunes ». Compte tenu de l?augmentation
parallèle des tarifs, les recettes générées par le péage
ont augmenté de 3,8 %.
L?ART relève également que cet exercice été
caractérisé par une nouvelle année de croissance sur le
plan des investissements, qui se sont établis à 1,9 milliard
d?euros, en hausse de 17,6 %.
4.4.2. Régulation des marchés passés par les
sociétés concessionnaires d?autoroutes
En application de l?article L.122-14 du code de
la voirie routière, l?Autorité veille à l?exercice d?une
concurrence effective et loyale. A ce titre, elle assure le
respect des règles applicables à la passation, l?exécution
et la modification des marchés, notamment de travaux,
passés par les sociétés concessionnaires pour les besoins
de la concession. Elle dispose d?un pouvoir d?instruction
lui permettant de demander toutes informations
utiles aux sociétés concessionnaires. Elle a, par ailleurs,
compétence pour engager des recours pré-contractuels
et contractuels. L?Autorité se prononce également
sur la composition des commissions des marchés
internes aux sociétés ainsi que sur les règles que ces
commissions édictent pour la passation et l?exécution
de leurs marchés. Enfin, l?Autorité élabore un rapport
public annuel sur les marchés passés par les sociétés
concessionnaires et les travaux réalisés en exécution de
ces marchés.
Le 8 juillet 2021, l?ART a publié son rapport annuel
sur l?activité des commissions des marchés des sociétés
concessionnaires d?autoroutes relatif à l?exercice 2020.
312 marchés ont été soumis en 2020 à l?avis des
commissions des marchés, pour un montant de 1,1
milliards d?euros. L?Autorité constate que la part des
marchés et des avenants faisant l?objet d?une procédure
de mise en concurrence, et soumis son avis, représente
la majorité des dépenses d?investissements des sociétés
concessionnaires (56%) du montant total des achats.
L?autorité a constaté au cours de son examen une
augmentation importante des montants des avenants
aux marchés passés. Cela s?explique en premier lieu
par la plus grande souplesse du dispositif juridique
applicables à ces marchés. Elle veillera donc activement
que les modifications sur un projet ne conduisent pas à
bouleverser l?économie générale du projet initial.
S?agissant des parts de marché obtenues par
chacun de ces groupes au sein des différentes sociétés
concessionnaires, l?Autorité a constaté des situations
hétérogènes selon les groupes. Le groupe ASF-Cofiroute-
Escota attribue la majorité de ses marchés à NGE (29%)
et 19% aux entreprises liées au groupe Vinci, dans la
moyenne des attributions toutes sociétés confondues.
Quant au groupe APRR-Area, celui-ci attribue 18% de ses
marchés à Eiffage. Le taux d?attribution aux entreprises
liées est supérieur à la moyenne d?attribution à ce groupe
par l?ensemble des sociétés (11%). Ce constat confirme
la tendance observée dans les exercices 2018 et 2019.
L?Autorité apporte néanmoins quelques nuances à cette
conclusion dans son rapport.
4.4.3. Régulation des contrats de sous-concession
passés pour l?exploitation d?activités
commerciales sur les aires de services
Au titre de l?article L. 122-27 du code de la voirie
routière, l?ART rend, préalablement à l?agrément par
l?administration de l?attributaire pressenti, un avis
sur le respect de la réglementation applicable à la
passation ou la cession des contrats d?exploitation des
installations annexes sur aires de service (dits de «sous-
concessions») initiés postérieurement au 1er avril 2016
par les sociétés concessionnaires.
En matière de contrôle des contrats de sous-
concessions, l?Autorité a été saisie en 2020 à 29 reprises,
pour 50 projets de contrats de d?installations annexes
à caractère commercial, correspondant à 66 aires de
service. Ces saisines ont fait l?objet de 27 avis favorables
(dont 3 rendus par défaut) et de 2 avis défavorables.
L?ART a rendu un premier avis défavorable le 19
mars 2020 concernant un contrat pour l?exploitation
d?activités de distribution de carburants, boutique et
restauration sur l?aire de la Chaberte (A57) sur le réseau
ESCOTA.
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 29
L?ART a notamment considéré dans son avis que la
formule de modération tarifaire, en ce qu?elle reposait
sur le prix moyen mensuel d?aires de référence plus élevé
que l?aire de la Chaberte, conduirait nécessairement à
une hausse du prix plafond des carburants sur l?aire en
question, susceptible de mener à une hausse des prix
payés par l?usager, à rebours de l?objectif recherché par
l?article R.122-41 du code de la voirie routière.
L?autorité concédante a toutefois délivré son
agrément pour l?exploitation des activités en jeu,
considérant qu?en l?espèce, nonobstant le caractère
perfectible de la formule retenue, cette dernière ne
contrevenait pas aux dispositions de l?article R.122-41
précité, lequel impose uniquement que la pondération
du critère de modulation tarifaire des carburants soit au
moins égale à celle du critère relatif aux rémunérations
versées au concessionnaire ; et qu?en tout état de cause,
bien que ce ne fût pas le choix du sous-concessionnaire
pressenti, les candidats étaient libres de proposer dans
leurs offres un prix plafond inférieur au prix moyen des
stations de référence.
L?ART a rendu un second avis défavorable le
17 décembre 2020 concernant un contrat pour la
construction et d?exploitation de bornes de recharge
pour véhicules électriques sur neuf aires sur le réseau
APRR.
L?ART a notamment considéré dans son avis qu?en
méconnaissance des dispositions de l?article L.3124-
5 du code de la commande publique, la proposition
de variantes dans le cahier des charges, sans qu?il soit
demandé aux candidats de remettre obligatoirement
une offre de base sans variante, pouvait conduire
à comparer des offres établies sur des périmètres
différents ; et par ailleurs que la majoration automatique
de la note des offres qui intégraient une ou deux
variantes pouvait conduire à attribuer le contrat à un
soumissionnaire qui n?avait pas présenté la meilleure
offre au regard de l?avantage économique global pour la
société concessionnaire
L?autorité concédante a toutefois délivré son
agrément pour l?exploitation des activités en jeu,
considérant qu?en l?espèce, l?analyse des offres ayant
porté sur la proposition d?un unique candidat, les
irrégularités relevées par l?ART n?avaient pas été
susceptibles d?avoir pour conséquence une modification
du classement final des offres.
4.5. Le Parlement
Ces dernières années, le Parlement a vu ses
moyens de contrôle et d?évaluation considérablement
renforcés, outre la faculté qu?il conserve de mobiliser
une commission d?enquête, faculté mise en oeuvre en
2020 (cf. section 3.1.3).
Depuis l?intervention de la loi n° 2015-990 du 6
août 2015 pour la croissance, l?activité et l?égalité des
chances économiques, c?est ainsi au pouvoir législatif
qu?il revient d?autoriser l?allongement de la durée des
contrats de concession dans le cas de l?intégration
d?ouvrages ou d?aménagements non prévus aux contrats
de concession. Le quatrième alinéa de l?article L.122-4
du code de la voirie routière dans sa rédaction issue
de la loi précitée ne prévoit en effet plus la possibilité
d?approuver par un décret en Conseil d?État un avenant
prévoyant un tel allongement. L?exposé des motifs de
l?amendement explique que cette évolution vise à
«empêcher l?apparition de concessions perpétuelles»
et que l?obligation pour le Gouvernement d?obtenir
l?aval du Parlement sur les projets d?allongement
permet de « sortir du face-à-face entre l?État et les
concessionnaires».
Par ailleurs, l?information du Parlement n?a eu de
cesse d?être améliorée : depuis 2009, le Parlement est
destinataire chaque année d?un rapport sur l?exécution
et le contrôle des contrats de concession d?autoroutes
et d?ouvrages d?art (cf. article 7 du décret n° 2009-
1102 du 8 septembre 2009 portant création du comité
des usagers du réseau routier national), mais aussi
d?un rapport sur l?évolution des péages pour chaque
exploitant autoroutier (cf. article L.119-8 du code de
la voirie routière). Le présent rapport répond à cette
exigence pour l?année 2020.
4.6. Le comité des usagers du réseau routier national
Organisme consultatif, le comité des usagers du
réseau routier national a été créé par le décret n° 2009-
1102 du 8 septembre 2009. Présidé par M. François
Bordry, il associe des représentants de l?administration,
des associations d?usagers, des élus et des personnalités
qualifiées.
Le comité aborde l?ensemble des sujets relatifs
aux attentes des usagers du réseau routier national
en matière d?information sur les tarifs, de sécurité,
d?insertion environnementale et de qualité de service.
Il formule des avis et propositions sur l?ensemble de ces
sujets.
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art30
Au cours de l?année 2020, le comité des usagers du
réseau routier national s?est réuni à trois reprises. Les
services de l?État ont notamment présenté au comité:
? Les tarifs des péages autoroutiers pour 2020 ;
? Le site Bison Futé et l?information routière ;
? Un point sur la révision de la directive
Eurovignette ;
? Un retour sur les actions mise en oeuvre sur le RRN
pendant la première crise du COVID ;
? Un point d?information relatif aux nouveaux
textes applicables sur les IRVE (installations de
recharge pour les véhicules électriques) ;
? Un point sur le décret à gabarit routier ;
? Les évolutions prévisionnelles de tarifs pour 2021 ;
? Un retour sur le rapport de la commission
d?enquête du Sénat sur les concessions
autoroutières.
Le décret n° 2015-622 du 5 juin 2015 relatif à certaines
commissions administratives à caractère consultatif
relevant du ministère de l?écologie, du développement
durable et de l?énergie a renouvelé le comité des usagers
pour une durée de cinq ans à compter du 8 juin 2015.
4.7. Les commissions intergouvernementales des tunnels transalpins
La sous-direction GCA assure la vice-présidence et le
secrétariat des délégations françaises aux Commissions
intergouvernementales (CIG) des tunnels du Mont-Blanc
et du Fréjus, sous l?autorité de Monsieur l?ambassadeur
Jacques Champagne de Labriolle, président des
délégations françaises jusqu?à l?été 2020, puis remplacé
par M. Cyril Picquemal.
Plusieurs caractéristiques propres à ces deux
ouvrages méritent d?être signalées. Les deux tunnels
se distinguent en effet l?un et l?autre par leur caractère
transfrontalier, mais également par leur longueur (11,6
km pour le Mont-Blanc, 12,9 km pour le Fréjus), et
par le fait que chaque pays a confié, en vertu d?une
convention franco-italienne propre à chacun des deux
tunnels, l?exploitation de la moitié de l?ouvrage à un
concessionnaire en application de la directive 2004/54/
CE du 29 avril 2004.
Pour permettre une gestion unique de ces ouvrages
transfrontaliers, ont été créées deux structures franco-
italiennes de droit communautaire:
? Le «GEIE-TMB», Groupement Européen d?Intérêt
Economique du Tunnel du Mont-Blanc, dont
les deux sociétés concessionnaires française et
italienne, ATMB et SITMB, sont membres à parts
égales.
? Le «GEF», Groupement d?exploitation du
Fréjus, composé paritairement des sociétés
concessionnaires française et italienne, SFTRF et
SITAF.
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 31
Exemple du schéma de gouvernance pour le tunnel du Mont-Blanc (source: plaquette ATMB)
Ces deux groupements sont chargés par les sociétés
concessionnaires de l?exploitation et de l?entretien de
l?ouvrage, de la gestion et de la sécurité du trafic, ainsi
que des travaux relevant de leur compétence. Il convient
de souligner que le GEIE-TMB assure aussi la perception
des péages contrairement au GEF. En outre, le GEIE-TMB
réalise les travaux de maintenance extraordinaires et
d?amélioration de l?infrastructure et de ses équipements
alors que le GEF ne réalise ni les nouveaux travaux, ni les
dépenses d?entretien extraordinaires.
En application des conventions signées entre les
gouvernements français et italien (la convention du
24 novembre 2006, dite « Convention de Lucques »
pour le tunnel du Mont-Blanc, et la convention du 23
février 1972 pour le tunnel du Fréjus), les CIG de chaque
tunnel sont chargées, au nom et par délégation des
gouvernements italien et français, de suivre l?ensemble
des questions liées à la sécurité, l?exploitation,
l?entretien, le renouvellement et la modernisation des
ouvrages. Les GEIE, en tant qu?exploitants, présentent
le bilan d?exploitation des deux tunnels lors des CIG. La
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art32
CIG de chaque tunnel se réunit deux fois par an, une fois
à Rome, et une fois à Paris.
Si les CIG sont compétentes pour approuver les
tarifs de péage, elles veillent principalement au respect
des règles relatives à la sécurité par les concessionnaires
français et italiens et l?exploitant de chaque tunnel.
A cette fin, la CIG adopte des règles propres à des
tunnels transfrontaliers, notamment un règlement de la
circulation du tunnel et un plan de secours binational,
avec l?appui et l?expertise d?un comité de sécurité. Ce
comité de sécurité est une instance paritaire binationale,
plus spécifiquement chargée des questions de sécurité
publique dans le tunnel et ses annexes.
Les comités de sécurité peuvent également former
des groupes de travail spécifiques à certains sujets de
première importance comme « le groupe de travail
retour d?expérience » dont l?objectif est d?analyser les
incidents survenus dans le tunnel ou le groupe de travail
inspections détaillées périodiques dont la fonction
est d?effectuer un contrôle systématique et précis de
l?ouvrage. En 2020, chaque comité de sécurité s?est réuni
à plusieurs reprises pour examiner les conclusions des
groupes de travail ainsi que des différents contrôles ou
inspections menées. Les conclusions des Comités de
Sécurité sont ensuite examinées par les CIG.
Dans le cadre du renforcement du Plan de protection
de l?atmosphère (PPA) de la Vallée de l?Arve, les CIG des
deux tunnels, réunies lors des sessions de novembre
2017, ont décidé que l?interdiction permanente de la
circulation des poids lourds (PL) Euro 3 aux tunnels du
Fréjus et du Mont-Blanc interviendrait dès lors que leur
taux passerait sous le seuil de 2 % du trafic total des PL
sur un trimestre glissant à chaque ouvrage.
Ce seuil ayant été atteint dès octobre 2018 au tunnel
du Mont-Blanc et constaté par la CIG du 30 novembre
2018, l?interdiction de circulation des PL Euro 3 est
entrée en vigueur le 1er janvier 2019 à ce tunnel. Au
tunnel du Fréjus, la part de ces PL étant restée supérieure
au seuil d?interdiction, la CIG du 29 novembre 2018 n?a
pas pu valider l?entrée en vigueur de l?interdiction de
circulation des PL Euro 3.
? Interdiction de circulation des poids lourds Euro 4 aux
tunnels:
Aux CIG des 29 et 30 novembre 2018, la délégation
française a proposé de renforcer le PPA en appliquant
un dispositif d?interdiction similaire aux PL Euro 4 dont
la part était encore plus faible que les PL Euro 3 du fait
d?une commercialisation plus brève. La norme Euro 4 a
en effet réduit les rejets de NOx mais pas des particules
fines PM 10. Les CIG ont donc demandé la constitution
d?un groupe de travail binational associant les sociétés,
les administrations et les gestionnaires des tunnels,
portant sur les conditions de mise en oeuvre des mesures
d?interdiction des PL Euro 4.
Ce groupe de travail binational s?est réuni le 9 avril
2019 à Bardonnèche et a défini les mesures d?interdiction
de circulation suivantes:
? Fixer le seuil d?interdiction des PL Euro 4 à 1% sur
un trimestre glissant ;
? Mettre en oeuvre l?interdiction de circulation des
PL Euro 4 à condition que le seuil d?interdiction de
circulation des PL Euro 3 soit constaté à chacun
des tunnels (afin d?éviter toute divergence entre
les phases d?interdiction des PL Euro 3 et Euro 4) ;
? Prévoir qu?en tout état de cause, les interdictions
de circulation des PL Euro 3 et Euro 4 seront
effectives au 1er juillet 2020 aux deux tunnels.
Les CIG des 26 et 27 juin 2019 ont approuvé les
propositions de dates et conditions d?interdiction
de circulation des PL Euro 3 et 4 du groupe de travail
binational.
En 2020, la CIG du tunnel du Mont-Blanc du 4 juin a
validé l?entrée en vigueur de l?interdiction de circulation
des PL Euro 4 au 1er juillet 2020 au tunnel. En revanche,
lors de la CIG du tunnel du Fréjus du 5 juin 2020, les
autorités italiennes ont fait part de la difficulté liée à
la crise sanitaire pour les transporteurs à s?équiper en
poids lourds moins polluants de normes Euro 5 et Euro
6, et ont demandé l?examen d?un report de quelques
mois pour la mise en oeuvre de l?interdiction de
circulation des PL Euro 3 et Euro 4. La CIG a accepté
de différer au 30 septembre 2020 ces interdictions de
circulation au tunnel du Fréjus pour des circonstances
directement liées à l?urgence sanitaire. Fin 2020, la CIG
du 24 novembre 2020 a pris acte de la mise en oeuvre
des interdictions de circulation des PL Euro 3 et 4 au
tunnel du Fréjus.
L?interdiction de circulation des poids lourds les plus
polluants de normes Euro 3 et Euro 4 est désormais
effective aux tunnels du Fréjus et du Mont-Blanc.
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 33
PARTIE 5
La passation de
nouveaux contrats
Partie 5 | La passation de nouveaux contrats
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art34
Trois projets de nouvelle concession autoroutière ont plus particulièrement été suivies par le département des
partenariats public-privé en 2020.
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de Strasbourg
Le projet d?autoroute A355 ? Autoroute de
Contournement Ouest de Strasbourg (ACOS), long de
24 km et déclaré d?utilité publique en janvier 2008,
vise à assurer un itinéraire nord sud d?un bon niveau
de service, délestant également l?A35 d?une part de
son trafic au droit de l?agglomération de Strasbourg et
qui supporte sur cette section un trafic de l?ordre de
170000 véhicules/jour.
Relancée en février 2014 avec le soutien des
collectivités concernées (Métropole de Strasbourg,
Conseil départemental du Bas-Rhin et Conseil régional
d?Alsace), la procédure de consultation des entreprises
s?est achevée le 29 janvier 2016 par la signature de
la convention de concession avec la société Arcos,
filiale de Vinci concessions. Les études et procédures
administratives nécessaires ont dès lors été engagées
par le concessionnaire en vue d?un démarrage des
travaux fin 2017. Toutefois, des aléas techniques et
administratifs, courants pour ce type de projets,
ont repoussé l?obtention des autorisations requises
jusqu?au 30 août 2018. A compter de cette date, Arcos
a pu progressivement engager les travaux définitifs du
projet sur l?ensemble du tracé. Ces derniers font l?objet
d?un suivi par les différents services techniques de
l?État concernés afin de veiller au bon déroulement de
l?opération. Ces derniers se sont déroulés tout au long
de 2019 et jusqu?en début 2020 sans incident notable.
L?épidémie de COVID, qui a survenu à compter de mars
2020, a eu pour effet de stopper le chantier pendant
le premier confinement. Suite à l?achèvement de ce
dernier, le chantier a repris progressivement à compter
de mai jusqu?à revenir à un fonctionnement quasi
nominal dans le courant de l?été.
L?État avait engagé fin 2017 la procédure de
prorogation de la déclaration d?utilité publique initiale du
projet qui venait à échéance en 2018. Cette procédure a
été conclue en janvier 2018 par la publication du décret
n° 2018-36 du 22 janvier 2018 prorogeant la DUP pour 8
années, sécurisant ainsi la poursuite du projet.
La durée de concession est fixée à 54 ans à compter
de la date d?entrée en vigueur.
La date de mise en service prévue au contrat de
concession est le 30 septembre 2020. Toutefois, certaines
des difficultés rencontrées par le concessionnaire, et
notamment le retard dans l?obtention de l?autorisation
unique susmentionnées et les impacts COVID, ont
rendu l?atteinte de cet objectif impossible. A fin 2020,
le concessionnaire anticipe la mise en service de l?A355
pour le 25 février 2022.
5.2. L?autoroute A 79, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans
l?Allier
La RCEA dans l?Allier est un maillon important de la
grande liaison transversale Est-Ouest qui relie, au nord
du Massif Central, la façade atlantique depuis Royan
au sillon rhodanien via Chalon-sur-Saône et Mâcon. De
nombreux accidents graves et notamment mortels ont
été constatés, dus essentiellement à la configuration de
l?axe à 2 voies bidirectionnelles sans séparateur central
sur une partie importante de la RCEA dans l?Allier et au
fort trafic de poids lourds empruntant cette dernière.
Conséquemment, la mise à 2 x 2 voies avec séparateur
central de la RCEA dans l?Allier (A79) par recours à
une concession autoroutière a été déclarée d?utilité
publique le 20 avril 2017.
Suite à cela, il avait été décidé de lancer rapidement le
processus d?appel d?offres, compte tenu des spécificités
de ce projet et de la nécessité d?apporter une réponse
rapide à la gravité de l?accidentologie. Le Conseil
d?orientation des infrastructures, mis en place dans le
cadre des Assises nationales de la mobilité à l?automne
2017, a confirmé cette démarche, recommandant la
Partie 5 | La passation de nouveaux contrats
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art36
poursuite de la procédure qui avait été engagée par la
publication d?un avis d?appel public à la concurrence
par l?État le 21 avril 2017.
Suite à l?analyse des offres et à une phase de
négociation, le groupement mené par Eiffage SA
a été désigné concessionnaire attributaire (sous le
nom de «ALIAE») en septembre 2019. En parallèle, la
consultation de l?Autorité de régulation des Transports
(ART) a été engagée dès juillet 2019 amenant à
l?obtention de l?avis réglementairement requis en
octobre 2019. Ceci a alors permis d?engager la procédure
de prise du décret en Conseil d?État, acte préalable à
l?entrée en vigueur du contrat de concession qui s?est
conclu le 15 mars 2020, date à laquelle le contrat de
concession est effectivement entré en vigueur. Dès le
lendemain, l?exploitation de la RN79, objet du contrat
de concession, a été transféré à ALIAE.
La reprise de la RN79, la phase de conception et le
début des travaux ont été impactés par l?épidémie COVID.
Néanmoins, l?autorisation unique environnementale a
été obtenue en aout 2020 et les travaux ont pu débuter
sur l?ensemble du tracé à compter de cette date.
La durée de concession est fixée à 48 ans à compter
de la date d?entrée en vigueur du contrat.
5.3. L?autoroute A 69, Castres-Verfeil
Le projet A69 est une liaison autoroutière à 2×2 voies
entre Castres et Verfeil, d?une longueur d?environ 54
km majoritairement en tracé neuf qui a été déclarée
d?utilité publique en juillet 2018.
Cette infrastructure répond à l?objectif de
désenclavement porté par le Gouvernement et permet
d?accompagner le développement économique du
bassin de Castres-Mazamet en le reliant efficacement
à la métropole de Toulouse. Elle permettra notamment
de faciliter l?accès aux grands équipements régionaux,
de développer l?attractivité du bassin d?emplois et de
simplifier les exports-imports depuis les industries
sud-tarnaises. Le projet offrira ainsi une accessibilité
autoroutière répondant aux besoins de l?économie locale
et de la population en permettant une diminution des
temps de parcours tout en apportant des améliorations
en matière de sécurité.
La procédure de mise en concession a été lancée par
la publication de l?avis d?appel public à la concurrence
le 10 mars 2020. Plusieurs groupements ont remis une
candidature et ont été retenus pour la suite de la
procédure.
Partie 5 | La passation de nouveaux contrats
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 37
PARTIE 6
Le contrôle des
contrats en cours
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art38
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage
1. Procédé consistant à optimiser les recettes en concentrant les hausses annuelles des tarifs de péage sur les barrières de péage les plus
fréquentées, entraînant d?importantes distorsions tarifaires et une croissance du chiffre d?affaires annuel, bien au-delà de la hausse annuelle
des tarifs accordée par le concédant.
Le droit des sociétés concessionnaires à percevoir
le produit du péage en contrepartie de la construction,
de l?extension, de l?entretien et de l?exploitation de leur
réseau constitue le fondement du contrat de concession
autoroutière.
Ce système contractuel est établi sur la base d?un
équilibre financier, prévoyant une évolution des tarifs de
péages jusqu?à la fin de la concession. Le taux d?évolution
des tarifs est proportionnel à l?inflation auquel s?ajoute
une constante pour les sociétés sous contrats de plan.
La formule de hausse minimale, définie dans le
décret n° 95-81 du 24 janvier 1995 relatif aux péages
autoroutiers, est de: 70% × inflation. Dans le cadre d?un
contrat de plan, elle est en général : 85% × inflation
+ X % (le détail des hausses pour chaque société est
rappelé en annexes 6 et 7).
L?article 25 du cahier des charges annexé aux
conventions de concession liant l?État aux sociétés
concessionnaires définit les règles de fixation des tarifs
de péages, notamment les modalités de calcul d?un
tarif kilométrique moyen servant de base aux tarifs de
péages et qui tient compte de la structure du réseau,
des charges d?exploitation et des charges financières de
la société, ainsi que les possibilités de modulation de ce
tarif kilométrique moyen.
Le réseau de chacune des concessions historiques
est découpé en «sections de référence». Pour chacune
est défini un taux kilométrique moyen (TKM) égal à la
somme des tarifs applicables sur chacun des trajets
possibles internes à la section de référence, rapportée
à la somme des longueurs de tous ces trajets. Le TKM
du réseau est égal à la moyenne des TKM des sections
de référence pondérée par les kilomètres parcourus de
l?année précédant la hausse.
Chaque classe de véhicule dispose de son TKM.
Lors de la hausse tarifaire annuelle, l?évolution prévue
du TKM réseau de la classe 1 (voitures particulières), à
kilomètres parcourus inchangés, ne doit pas dépasser
la hausse autorisée contractuellement entre l?État
et le concessionnaire (voir définition des classes en
annexe5). En outre, cette hausse ne doit pas conduire à
un gain de recettes indu pour la société par la pratique
du foisonnement?1.
Un contrat de plan, conclu pour une durée maximale
de cinq années renouvelables entre l?Etat et la société
concessionnaire, peut préciser les modalités d?évolution
des tarifs de péages pendant la période considérée.
Chaque année, entre les mois d?octobre et de
novembre, les sociétés concessionnaires soumettent
au concédant leurs projets de grilles tarifaires.
En concertation avec la direction générale de la
concurrence, de la consommation et de la répression
des fraudes, la direction des infrastructures de transport
se livre à un contrôle approfondi de ces grilles afin
de vérifier que les hausses de tarifs envisagée sont
strictement conformes aux stipulations du cahier des
charges et, le cas échéant, du contrat de plan.
La conformité de la hausse du taux kilométrique
moyen à la hausse maximale contractualisée ainsi que
l?absence de foisonnement sont systématiquement
vérifiés.
Lorsqu?existe un contrat de plan en vigueur, les
propositions tarifaires font l?objet d?un accord tacite.
Dans le cas contraire, les tarifs sont approuvés par
un arrêté conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie
Si les tarifs proposés ne semblent pas conformes
aux règles définies par les contrats, le concédant peut
mettre la société concessionnaire en demeure de les
modifier ou d?apporter la preuve de leur régularité.
Dans l?hypothèse où, malgré tout, les tarifs proposés
ne respecteraient pas ces règles, les tarifs seraient fixés
par un arrêté conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie.
Les annexes 6 à 9 présentent les différents éléments
relatifs aux tarifs de péage 2020 et à leurs évolutions
depuis 2006. Les propositions des sociétés pour l?année
2020 ont été réceptionnées fin novembre et courant
décembre 2019.
Les nouveaux de tarifs de péage entrent en vigueur
au 1er février, sauf exception comme, par exemple,
les tarifs du tunnel A 86 duplex concédé à la société
COFIROUTE, applicables dès le 1er janvier.
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
La qualité de service aux usagers couvre des domaines
multiples et très diversifiés. Ils vont ainsi de l?offre de
services sur les aires à la rapidité d?intervention sur
incident ou accident, en passant par le bon écoulement
des flux en barrière de péage, la surveillance constante
du réseau par l?exploitant ou encore la minimisation de
l?impact des chantiers sur la circulation...
L?État concédant évalue également le niveau de
sécurité des infrastructures routières avant et après
mise en service. Il veille à l?intégration par les sociétés
concessionnaires des démarches et procédures de
sécurité routières.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés à chaque
compartiment de l?activité d?exploitation d?un réseau
autoroutier. Cette palette a vocation à s?enrichir et
s?adapter au fil du temps et de l?évolution des techniques
et des attentes et préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle:
? Les indicateurs de performance, qui permettent
de mesurer concrètement la performance des
sociétés concessionnaires d?autoroutes (SCA),
? L?évaluation du ressenti des usagers, au travers
d?enquêtes ou de bilans ;
? L?instruction «a priori» des propositions des SCA
en matière d?évolution de l?offre, instruction qui
doit progressivement s?enrichir d?une évaluation
«a posteriori» du gain pour les usagers ;
? Des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis en
oeuvre tous les moyens utiles et proportionnés à
la gestion d?une crise.
Par ailleurs, de par sa présence continue auprès de
l?usager, l?exploitant est en capacité d?identifier des
pistes concrètes d?amélioration de la sécurité routière.
Cette action fait elle aussi l?objet d?un suivi et d?un
contrôle par le concédant.
6.2.1. Mesurer les performances des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Sur certains domaines, les performances globales des
sociétés concessionnaires sont mesurables au moyen
d?indicateurs (voir annexe 4) et donc pénalisables.
Ces indicateurs chiffrés permettent de formaliser,
de préciser, voire au fil du temps de renforcer, les
exigences de l?État concédant vis-à-vis des sociétés
concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer et de
développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance: état
des lieux
Les sociétés concessionnaires font l?objet d?une
évaluation de leurs performances au moyen d?une
batterie d?indicateurs couvrant la sécurité, les
services aux usagers, l?exploitation du réseau et
l?entretien du patrimoine.
En matière d?exploitation par exemple, suite
à un événement impactant la circulation, les
délais d?information des usagers via la radio ou les
panneaux à message variable ainsi que les délais
d?intervention de l?exploitation sur site sont mesurés
au quotidien. Les sociétés concessionnaires sont
soumises à des délais moyens et / ou maximum
limites, au-delà desquels elles peuvent faire l?objet
d?une pénalisation financière.
Ces indicateurs ont été mis en place
progressivement. Ils sont tous quantitatifs. Grâce
à ces indicateurs, l?État concédant ainsi un socle
d?exigences vis-à-vis de ses concessionnaires,
traduites en objectifs chiffrés.
A l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscription
de ces indicateurs dans les conventions de
concession de toutes les sociétés concessionnaires
concernées.
Cette extension de la contractualisation des
indicateurs constitue un progrès considérable
car ces derniers étaient jusqu?alors inscrits dans
les contrats récents, les sociétés historiques n?y
étant soumises que sur la durée de réalisation des
contrats de plan quinquennaux passés avec l?État.
La non-atteinte des objectifs fixés donne lieu,
à l?issue d?une analyse contradictoire entre le
concédant et la société concessionnaire, à des
pénalités financières. Les modalités de calcul de
ces pénalités sont fixées au contrat.
En 2016, le lancement d?un nouveau plan
d?investissement a été l?occasion de travailler à
faire évoluer la batterie d?indicateurs en stabilisant
les définitions pour les rendre compatibles
avec une application annuelle jusqu?à la fin des
contrats de concession. Cela a aussi été l?occasion
d?introduire des réflexions sur la mise en place de
nouveaux indicateurs ou de généraliser chez les
sociétés «historiques» comme pour le délai de
dépannage qui n?avait été travaillé qu?avec deux
sociétés lors des derniers contrats de plan, et
l?indicateur de gêne au péage qui doit évoluer avec
l?automatisation de ces derniers.
En 2020, une société a fait l?objet de sanctions
financières au titre de la non-atteinte d?un objectif
de performance assigné par l?État au titre des
résultats de l?année 2019.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art40
Au-delà de la sanction financière, la construction
et le suivi des indicateurs constituent l?une des
bases du dialogue avec les concessionnaires dans
la perspective d?une amélioration continue du
service rendu. En effet, ces indicateurs doivent
être adaptés aux spécificités et aux contraintes de
chaque réseau autoroutier ainsi qu?à l?évolution des
techniques. Les indicateurs eux-mêmes font ainsi
régulièrement l?objet d?améliorations, à l?occasion
de chaque renégociation de contrat.
6.2.1.b. Le contrôle de la mesure des
indicateurs par les sociétés
concessionnaires d?autoroutes: les
audits
Afin d?améliorer le contrôle des sociétés
concessionnaires d?autoroute, l?État a mis en place
contractuellement des objectifs de performances
dont le non-respect peut donner lieu à des
pénalités. Ces objectifs sont évalués par GCA
sur la base d?indicateurs calculés et transmis
annuellement par les sociétés elles-mêmes. GCA
a initié en 2013 une démarche d?audit afin de
vérifier la complétude, l?exactitude et la sincérité
des informations fournies.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de la
sincérité des données fournies par les sociétés pour
le calcul des indicateurs, la DIT déploie depuis 2013
une démarche d?audit du calcul des indicateurs
par les SCA. En effet, il convient d?accorder
une attention particulière à la délimitation du
périmètre et au choix des outils de mesure qui
sont mobilisés par les sociétés concessionnaires,
de même qu?à la manière dont elles calculent et
interprètent les résultats, afin de s?assurer que la
méthodologie qu?elles adoptent correspond bien
aux attentes du concédant.
Par exemple, dans le domaine de l?exploitation
(délai d?intervention sur un évènement, surveillance
du réseau, délai d?information des usagers sur
un événement à l?aide de la radio 107.7 ou des
panneaux à messages variables), la démarche
d?audit est aujourd?hui généralisée et pérennisée,
avec l?assistance d?un vivier d?auditeurs issus du
CEREMA formés à la méthodologie des audits.
En 2020, 3 rapports d?audits ont été finalisés
concernant les indicateurs de performance
Exploitation, après des analyses techniques
poussées afin de reconstituer toute la chaîne des
processus d?élaboration des indicateurs.
Les résultats de ces audits sont pour l?essentiel
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs et de leurs modalités de mesure par les
SCA.
Néanmoins, ils permettent aussi d?identifier
certains écarts et en conséquence de procéder à
certains recadrages:
? d?ordre purement technique (amélioration des
modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
exigées des sociétés concernées après analyse
contradictoire. Leur mise en oeuvre effective fait
l?objet d?un suivi, avec notamment, la réalisation
de nouveaux audits pour s?en assurer.
D?autres audits sur les indicateurs de performance et
d?entretien du patrimoine sont menés dans les domaines
des chaussées et des ouvrages d?art (cf. §6.3.3).
6.2.2. Appréhender le ressenti des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué grâce
à deux études menées de manière annuelle: «l?enquête
satisfaction », qui correspond à une évaluation de
la qualité du réseau par les usagers eux-mêmes et
le « bilan des réclamations » adressées aux sociétés
concessionnaires par leurs clients.
6.2.2.a. Les enquêtes de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
chaque année par l?ASFA et réalisée par un
prestataire indépendant. Elle consiste en un
questionnement direct des usagers sur certaines
aires de services ou de repos. Elle concerne les
sociétés concessionnaires gérant un réseau long
de plus 200 km (APRR, AREA, ASF, COFIROUTE,
ESCOTA, Sanef et SAPN) et s?articule autour de
huit thèmes: état de l?autoroute, sécurité routière,
sécurité sur les aires de services, conditions de
circulation, passage au péage, signalisation et
information, esthétique, infrastructures des aires,
services sur les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfaction
restant globalement stable d?une année à l?autre.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations
Ramené au nombre de kilomètres parcourus, le
nombre de réclamations adressées par les usagers
aux concessionnaires poursuit sa baisse en étant
un peu inférieur à 1,6 réclamations par million de
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 41
kilomètres parcourus, ce qui confirme le niveau de
satisfaction mesurée au travers de l?enquête ASFA.
Néanmoins les motifs de réclamation, qui
ont poussé les usagers à écrire aux sociétés,
sont régulièrement analysés afin d?identifier les
principaux points problématiques et de chercher
des mesures correctrices.
L?État concédant s?assure par ailleurs, au moyen
d?un indicateur de performance spécifique, que
les sociétés concessionnaires répondent dans des
délais raisonnables aux réclamations formulées par
les usagers.
6.2.3. Agir sur les domaines à enjeux pour une
qualité de service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage en
gares de péage
Dans l?attente du développement du péage
en flux libre, dont l?année 2019 a consacré les
premières mises en service et le nouveau standard
des futures concessions, les barrières de péage font
l?objet d?aménagements divers afin d?améliorer
l?écoulement du trafic. Ces aménagements peuvent
prendre la forme d?augmentation du nombre
de voies de passage ou de modernisation des
équipements, dont notamment le déploiement du
télépéage sans arrêt.
La qualité de ces projets est contrôlée à
chaque étape de leur réalisation, mais aussi en
fonctionnement courant. Par ces contrôles, le
concédant s?assure que, outre la prise en compte
des questions de sécurité et de conformité aux
règles de l?art, le service rendu à tous les usagers,
qu?ils se déplacent en véhicules légers ou en poids
lourds, et quel que soit leur mode de paiement, est
effectivement amélioré.
Ainsi en 2020:
? 5 dossiers d?amélioration ont été traités ;
? 3 inspections de sécurité ou de travaux ont été
réalisées ;
? 14 barrières en service ont fait l?objet
d?une inspection afin de vérifier leur
bonne exploitation ainsi que leur bon
fonctionnement global.
Ces dernières années, les services de l?État
ont dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs à
de nouveaux projets tend aujourd?hui à baisser.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l?encouragement par
l?autorité concédante de l?émergence du péage
sans barrière (free-flow ou flux libre) de manière
systématique dans le cadre des appels d?offres de
nouvelles concessions, mais aussi en recherchant
la migration de système de péage avec barrière
physique sur le réseau déjà en service, en
privilégiant, au moins dans un premier temps, les
projets présentant la configuration physique la
plus favorable, à la fois en termes de gains pour
les usagers mais aussi d?un point de vue technique.
Ainsi, les systèmes en péages ouverts (avec donc
la succession de nombreuses barrières pleine voie
pour un même trajet) supportant des trafics élevés
sont des cibles privilégiées, à même de justifier les
investissements importants et spécifiques à une
telle migration, à commencer par la déconstruction
des installations physiques de péage.
6.2.3.b. Améliorer les aires de service et de
repos et les adapter aux nouvelles
attentes
? Les aires de service
Aux termes du code de la voirie routière
et des contrats de concession, les sociétés
concessionnaires peuvent déléguer l?exploitation
des aires de service à des entreprises tierces,
sous réserve que les contrats soient passés par
voie d?appel à la concurrence. Les attributaires
pressentis doivent être agréés par l?autorité
concédante, après avis de l?ART pour les
consultations lancées à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer:
? De la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? Du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? Du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? Des garanties professionnelles et financières
du futur prestataire,
? Du caractère non excessif de la durée de
la sous-concession au regard de la durée
d?amortissement des investissements,
? Et de la nécessité d?une remise en concurrence
périodique.
Au cours de l?année 2020, les sociétés ALIS,
APRR, ARCOS, ASF, ATMB, ESCOTA et SANEF ont
renouvelé des contrats d?exploitation d?activités
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art42
commerciales sur 58 aires de service du réseau
autoroutier concédé (voir annexe 11).
Enfin, un planning ambitieux de programmation
des travaux sur les aires d?A61 et d?A62 a été élaboré
en lien avec le concessionnaire dans le cadre des
futurs travaux de rénovation/reconstruction des
installations commerciales. Ce planning prévoit
la fermeture sur quelques mois de certaines
aires pour minimiser la gêne aux usagers tout en
respectant les préconisations en termes d?inter-
distance. Ces travaux s?échelonneront entre août
2021 et avril 2024 et concernent 14 aires de service.
? Les aires de repos
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d?un contrôle par le concédant avant le
lancement des travaux. Pendant les travaux, des
visites sont généralement programmées (gêne
à l?usager, cohérence avec le projet initial) et en
fin de chantier, la vérification de l?accessibilité
des services est contrôlée avant ouverture des
nouveaux services.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2020,
malgré les restrictions de déplacement liées
aux différentes périodes de confinement, une
centaine d?aires de repos ont fait l?objet d?une visite
inopinée par l?autorité de contrôle pour en évaluer
le bon état d?entretien et de propreté sur la base
d?une grille d?évaluation commune aux différentes
SCA concernées. Les valeurs à respecter pour les
indicateurs ont toutes été atteintes.
? Les parkings de covoiturage
Le covoiturage fait l?objet d?un recours de plus
en plus fréquent en France. La pratique covoiturage
touche principalement quatre cibles:
? les déplacements de courte distance par le
biais essentiellement de l?accompagnement
familial ;
? les déplacements domicile-travail de moyenne
distance (entre 20 et 80 kilomètres): on estime
qu?ils représentent 6 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit environ 10 % du total parcouru
pour ce motif ;
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 43
? les autres déplacements de moyenne distance,
sans qu?il soit possible d?évaluer combien le
covoiturage représente quantitativement ;
? les déplacements personnels de longue
distance (hors avion): on estime qu?ils
représentent 3,5 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit 1,6 % des déplacements longue
distance.
Cette pratique de mobilité est définie par
l?article L.3132-1 du code des transports et
est issue de la loi du 17 août 2015 relative à la
transition énergétique pour une croissance
verte : « l?utilisation en commun d?un véhicule
terrestre à moteur par un conducteur et un ou
plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux,
excepté le partage des frais, dans le cadre d?un
déplacement que le conducteur effectue pour son
propre compte».
Le covoiturage répond aux enjeux de
développement durable et de la transition
énergétique. Dans cette optique, la création et
le développement de parkings de covoiturage à
proximité des autoroutes devient un enjeu majeur
pour la participation de cette pratique.
En 2020, les services de l?État ont traité 19
dossiers et visité 43 sites.
L?objectif de ces parkings est d?être aisément
accessibles par les automobilistes se déplaçant en
véhicule léger mais aussi de permettre la dépose
et la prise de covoitureurs en toute sécurité. Cet
objectif de proximité va nécessiter à moyen terme
le développement de nouveaux parkings.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des chantiers sur la
circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l?objet d?un arrêté d?autorisation
pris par le Préfet. Cet arrêté est pris sur la base d?un
dossier dit «d?exploitation sous chantier» (DESC)
explicitant la nature des travaux et les mesures
prises pour notamment limiter au mieux la gêne
occasionnée pour les usagers.
Le nombre de DESC soumis à l?avis du
concédant est très élevé (de l?ordre d?une centaine
par mois) depuis plusieurs années. En effet, une
attention particulière est accordée depuis 2012 à
la problématique de l?exploitation de l?autoroute
en phase de chantiers.
Dans ce cadre, une vigilance particulière
est apportée aux dispositions prises par les
gestionnaires pour limiter la gêne aux usagers à
l?occasion des chantiers (minimisation des périodes
de coupure, travaux de nuit, ?). Lorsque toutes les
mesures raisonnables destinées à limiter cette gêne
n?ont pas été prises, le concédant demande au
concessionnaire d?optimiser le dispositif proposé.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art44
Sur les chantiers portant des enjeux
particulièrement forts en termes de gêne
potentielle pour les usagers des réunions
préparatoires ont été organisées afin de définir le
plus en amont possible les conditions permettant
de minimiser l?impact sur la circulation.
6.2.3.d. Évaluer en continu les interventions sur
événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systématique
à la direction des infrastructures de transports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?à la
réouverture à la circulation en passant par l?arrivée
des secours sur place et l?adoption de mesures de
gestion du trafic (entrées et sorties conseillées et
ou obligatoires en amont et aval de l?événement).
Ces retours d?expérience ont pour objectif
d?améliorer la qualité du service rendu à l?usager
dans ces circonstances très particulières.
58 événements recensés en 2020 ont fait l?objet
d?un rapport. 3 de ces rapports ont fait l?objet
d?échanges avec les SCA pour préciser certains
points ou apporter des éléments complémentaires
sur le déroulé des interventions. L?analyse de
ces rapports montre une bonne réactivité des
exploitants et une adéquation des moyens mis en
oeuvre aux situations dans la plupart des cas.
6.2.3.e. Le dépannage, la viabilité hivernale et
la signalisation
? Dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offre (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise
en concurrence et les préfectures délivrent
les agréments sur avis des commissions
interdépartementales d?agrément.
Le concédant s?assure, quant à lui, qu?une
offre de dépannage agréée est disponible en
permanence sur l?ensemble du territoire.
De plus, les méthodes de calcul d?un nouvel
indicateur relatif aux délais de dépannage ainsi
que les objectifs afférents ont été finalisés en 2016
suite à une collaboration étroite avec deux sociétés
concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce dispositif
sera étendu aux autres sociétés historiques dans le
cadre de la mise en oeuvre du plan d?investissement
autoroutier. A ce titre des processus de collecte
des données ont été définis en vue de la réalisation
de premières mesures.
Concernant le prix du dépannage, il faut
distinguer les tarifs de dépannage des poids lourds
de ceux des tarifs des véhicules légers. Depuis
l?intervention du décret n° 89-477 du 11 juillet
1989, le prix du dépannage des véhicules légers
est réglementé. Au contraire, le prix du dépannage
des poids lourds est libre. Chaque année, un
arrêté définit et fixe les tarifs de dépannage des
véhicules légers sur autoroutes. Il détermine un
prix forfaitaire couvrant le déplacement d?un
véhicule d?intervention, la réparation sur place
et le remorquage ou le transport du véhicule
immobilisé.
? Viabilité hivernale
Le bureau GCA2 analyse les bilans annuels des
sociétés concessionnaires ainsi que l?atteinte des
objectifs de performances fixés dans les contrats
et liés aux indicateurs neiges et verglas.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 45
L?analyse des bilans de l?hiver 2019-2020 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs
de performances fixés dans les contrats des
principales sociétés ont été atteints.
? Signalisation
La signalisation a pour objet:
? De rendre plus sûre la circulation routière ;
? De faciliter cette circulation ;
? D?indiquer ou de rappeler diverses
prescriptions particulières de police ;
? De donner des informations relatives à l?usage
de la route ;
? De guider l?usager de l?autoroute sur son
itinéraire.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d?accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d?insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des
routes et des autoroutes ainsi que par l?Instruction
Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR)
dont la dernière version disponible a été publiée
en avril 2016.
Avant la réalisation de sections neuves ou la
modification de sections existantes, la signalisation
fait l?objet d?études préalables sous la forme de
«schéma directeur de signalisation directionnelle»
(SDSD) et de projets de définition de signalisation
(PDS) qui définissent la signalisation qui sera
implantée sur le terrain.
Dans le cadre de l?instruction des SDSD et
PDS produits par les concessionnaires, 12 avis
sur dossiers ont été émis en 2020 par la sous-
direction GCA. Ces avis comprennent notamment
les schémas directeurs et projet de définition du
Contournement Ouest de Strasbourg (A355) et de
la Route Centre Europe Atlantique (A79).
Préalablement à la mise en service, les agents
de la sous-direction GCA vérifient que les
panneaux de signalisation routière respectent la
réglementation et les prescriptions émises lors de
l?instruction des dossiers de signalisation.
Lors de visites inopinées, les agents de la
sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent strictement
la réglementation et que, ce faisant, les
concessionnaires respectent leur obligation
contractuelle en la matière. Des rappels à la
réglementation peuvent alors être effectués si les
sociétés concessionnaires apposent des éléments
non respectueux de la réglementation.
La sous-direction GCA contribue également à
l?évolution de la réglementation en participant à
l?évaluation des propositions d?expérimentation
émises par les sociétés concessionnaires en
particulier dans le cadre des équipements
d?exploitation ou de procédures innovantes
(signalisation de chantier, équipements
dynamiques des parcs de stationnement,
covoiturage, péage en flux libre?), ainsi qu?aux
évolutions réglementaires (code de la route et
signalisation) liées aux nouveaux usages de la
route (voies réservées aux transports en commun,
VR2+?) et à la doctrine technique (guides de
conception) qui s?y rattachent. En 2020, elle a ainsi
accompagné la société AREA dans la procédure
d?expérimentation des VR2+ qui a abouti à la
mise en service de la première voie réservée au
covoiturage sur A48 à Grenoble.
6.2.4. Utiliser les observations des services de
l?exploitation pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évaluation
technique amont au titre de la sécurité routière, depuis
sa phase de conception jusqu?à sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastructures
en exploitation restait à développer, ce qui a été mis en
oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux: démarches SURE,
ISRI et suivi des événements majeurs
En 2013, la sous-direction GCA a impulsé la mise
en oeuvre sur le réseau autoroutier concédé des
démarches SURE, pour «Sécurité des Usagers sur
les Routes Existantes». Après avoir bénéficié d?une
formation pilotée par le concédant, les sociétés
concessionnaires ont produit les premières
versions de leur diagnostic, à la suite des études
d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail a fait l?objet d?une
restitution fin 2015, à l?issue de laquelle il est
apparu opportun de réinterroger la méthodologie
d?élaboration des études d?enjeux et de diagnostic,
au vu des spécificités du réseau autoroutier
concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de la
démarche SURE par les sociétés concessionnaires
a été réalisée sous forme d?un rapport d?étude
par le Cerema pour le compte de l?Association
des sociétés françaises d?autoroutes (ASFA). Sur
la base de ce rapport, la sous-direction GCA a
demandé à l?ASFA de produire des compléments
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art46
méthodologiques en s?appuyant sur ses retours
d?expériences.
L?analyse de ces compléments n?a pas
abouti à une décision majeure de refonte de la
méthodologie.
Toutefois, afin de la mettre en conformité
avec les exigences réglementaires découlant de
la transposition en droit français de la directive
européenne 2008/96/CE sur la gestion de la sécurité
des infrastructures routières, une nouvelle version
du guide relatif à l?étude d?enjeux est en cours de
rédaction. Le logiciel Concerto a été remplacé
par TRAxy, le nouvel outil de gestion des données
d?accidents corporels de l?Observatoire National
Interministériel à la Sécurité Routière (ONISR).
Bien que fonctionnel, il est toujours en cours de
développement pour ce qui concerne ces études
d?enjeux et l?analyse des zones d?accumulation des
accidents de la circulation (ZAAC).
Dans l?attente de l?ajout de ces fonctionnalités,
la sous-direction GCA a demandé aux sociétés
concessionnaires de centrer l?analyse sur les
ZAAC définies à l?aide de la méthode Marion?1.
Cette analyse devra systématiquement passer
en revue les sujets liés aux caractéristiques de
l?infrastructure.
Les démarches d?inspection de sécurité
routière des itinéraires (ISRI) font elles aussi
l?objet d?un suivi, notamment quant aux mesures
effectivement prises par les sociétés pour pallier
les défauts constatés. Par ailleurs, l?information
relative aux événements majeurs sur le réseau
autoroutier fait l?objet d?un suivi en continu par
1. Cette méthode repose sur la notion de seuils: un nombre d?accidents et un nombre de victimes sont choisis sur une certaine période et sur une
certaine longueur. Une zaac est donc définie comme une section sur laquelle les seuils fixés sont dépassés.
La circulaire dite «PRAS» (août 1998) définit 3 niveaux de ZAAC en fonction des seuils suivants sur une longueur de 850 m
et sur une période de 5 ans:
? ZAAC de niveau 1: au moins 4 accidents corporels et 4 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 2: au moins 7 accidents corporels et 7 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 3: au moins 10 accidents corporels et 10 victimes graves.
l?État, permettant de saisir les sociétés en cas de
problèmes récurrents ou d?accidents particuliers.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour les
aménagements récents: bilans et
audits de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout nouvel
aménagement, les sociétés concessionnaires
doivent, conformément à la circulaire n° 87-88
du 27 octobre 1987 modifiée relative au réseau
concédé, établir un bilan de sécurité.
Par ailleurs, la directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du 15
décembre 2011 et la circulaire du 13 avril 2012,
demande que chaque nouvel aménagement ayant
un impact sur le débit routier fasse l?objet d?un
audit de sécurité routière de début d?exploitation.
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à 6
mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS) avant
mise en service, ainsi que sur une visite de terrain
et un entretien avec l?exploitant.
Lorsque le bureau GCA2 ne réalise pas lui-
même l?audit, il procède à la désignation, avec leur
accord, des auditeurs qualifiés au sein du Cerema,
des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant,
qui doit répondre aux recommandations
éventuellement soulevées par les auditeurs. Un
audit de début d?exploitation ont été réalisés en
2020. Il porte sur l?aménagement d?un diffuseur.
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine
autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
également du respect par les concessionnaires des
normes techniques ainsi que de la viabilité, de la sécurité
et de la durabilité des infrastructures autoroutières. La
sous-direction suit les projets d?opérations, depuis leur
instruction jusqu?à leur mise en service. Après la mise
en service, la sous-direction GCA poursuit ses contrôles
sur toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses efforts
sur la préparation de la fin de vie des conventions de
concession. La préservation du patrimoine autoroutier,
dont la valeur est estimée à environ 150 milliards
d?euros, constitue en effet un enjeu majeur pour l?État,
les contribuables et les usagers.
6.3.1. Contrôle avant mise en service
La circulaire n° 87-88 du 27 octobre 1987, modifiée
en 2002, définit les procédures d?élaboration et
d?instruction des dossiers techniques concernant les
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 47
opérations d?investissement sur le réseau autoroutier
concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux d?étude:
? Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver le
principe du projet envisagé, ses principales
caractéristiques, ainsi qu?une estimation
prévisionnelle sommaire de son coût (dossier
synoptique ou dossier de demande de principe,
selon la nature de l?opération). Ces études sont
sanctionnées par une décision ministérielle
d?approbation ;
? Le niveau des études d?avant-projet, plus détaillé,
permet d?affiner les choix techniques et la
description du projet envisagé et d?arrêter le coût
avec une bonne fiabilité ;
? Dans un dernier temps, le niveau des études
d?exécution sert à la constitution des pièces
techniques des dossiers d?appel d?offres.
Les études de deuxième et troisième niveaux sont
de la responsabilité des sociétés concessionnaires et
ne font en conséquence pas l?objet d?une approbation
ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de s?assurer
de leur conformité aux normes et de la sécurité des
infrastructures. Une décision ministérielle autorise la
mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers techniques
En 2020, 38 décisions ministérielles ont été
prises, portant respectivement sur:
Dossier synoptique (DS) 3
Dossier de demande de principe (DDP) 13
Étude préliminaire d?ouvrage d?art (EPOA) 5
Droits d?évocation (DE) 5
Demande de dérogation 11
Avant-projet sommaire modificatif (APSM) 1
? Évolution de l?activité instruction des dossiers
depuis les 12 dernières années
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls des
petits tronçons sont maintenant concernés (A355
en cours de travaux). En revanche, il est noté que
l?activité de modernisation et d?aménagement
du réseau existant augmente régulièrement et
constamment avec un nombre de plus en plus
important d?opérations ponctuelles et singulières.
? Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations
d?aménagement, en application de l?article D118-5-
4 du code de la voirie routière, doivent faire l?objet
d?une procédure d?audits de sécurité routière.
Celle-ci, en phase «Étude», nécessite la conduite
d?un audit en phase conception (préalable à la
déclaration d?utilité publique) et en phase de
conception détaillée (avant le démarrage des
travaux).
En 2020, la sous-direction a commandé 1
audit de phase conception et 5 audits de phase
conception détaillée.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place
les contrôles de sécurité routière nécessaires à
la conduite de ces audits. Ces contrôles restent
encore à améliorer notamment dans le cadre de
leur anticipation dans le processus des études et le
planning des opérations.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art48
6.3.1.b. Contrôle des travaux de construction
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire n°
87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des dossiers
d?avant-projet autoroutier (APA) et des visites de
chantier, à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement et aux
choix techniques, et les risques de non-conformité
aux spécifications, à vérifier le respect des
règlements et décisions, afin d?évaluer la qualité
de la réalisation, et à contrôler la conformité de
l?ouvrage garantissant confort et sécurité des
usagers. L?annexe 13 présente les investissements
mis en service au cours de l?année 2020.
Domaine de contrôle Nb de contrôles
Visite générale 9
Géométrie et signalisation 17
Terrassement chaussées 15
Environnement 9
Ouvrages d?art 28
Équipement sécurité 35
Tunnels 3
Total 116
Depuis la fin de l?année 2012, les inspections de
sécurité valent rapport d?audit de sécurité routière
en application de l?article D.118-5-4 du code de la
voirie routière pour les opérations relevant de la
procédure d?audit de sécurité routière.
En 2020, la sous-direction GCA a établi:
? 1 procès-verbal d?inspection travaux,
? 4 procès-verbaux d?inspection sécurité, dont 2
valant audit de sécurité routière,
? 7 procès-verbaux d?inspection travaux et
sécurité, dont 2 valant audit de sécurité
routière.
3 opérations d?importance ont fortement
mobilisé les équipes de GCA dans ces actions
importantes de contrôle garantissant la sécurité
des usagers avant mise en service, à savoir:
? l?élargissement à 2x3 voies de l?A63 entre
Ondres et Saint Geours de Maremne sur 27,7
km,
? l?élargissement à 2x3 voies de l?A9 entre Le
Boulou et Le Perthus sur 8,9 km, et
? l?élargissement à 2x3 voies de l?A52 entre Pas
de Trets et Pont de l?Etoile sur 8,7 km.
Par ailleurs, les opérations de contrôle des
travaux sur site ont notamment porté en 2020
sur les aménagements suivants, tous domaines de
construction:
? A1-A2-A26 ? réaménagement des refuges PAU,
? A13 ? répartition du trafic du sens Paris-
Normandie sur les deux OA existants de
Guerville,
? A13 ? élargissement à 2x3voies entre Pont
L?Evêque et Dozulé,
? A355 (ARCOS) à Strasbourg ? environ 50
ouvrages d?art dont 3 non-courants,
? A4-A355 ? nouvelle bifurcation,
? A10 ? élargissement à 2x3 voies entre Tours
(A85) et Ste Maure-de-Touraine,
? A10 ? élargissement à 2x3 voies entre A19 et
A71 (Nord Orléans),
? A11 ? diffuseur de Connerré,
? A28 ? mise en configuration définitive du profil
en travers entre Alençon et Le Mans,
? A85 ? mise en configuration définitive du profil
en travers entre Romorantin et St-Aignan,
? A85 ? doublement des viaducs du Langeais, de
la Perrée et de la Roumer,
? A75 ? élargissement à 2x3 voies à Clermont-
Ferrand,
? A71 ? noeud de Montmarault,
? A41 Nord ? élargissement à 2x3 voies à
Annecy,
? A43 ? déplacement de l?autoroute dans le
cadre du chantier du TELT,
? A48 ? création VRTC et VR2+,
? A480 ? élargissement à 2x3 voies à Grenoble,
? A8-A51 ? création du mouvement A51 nord
vers A8 Ouest,
? A50 ? diffuseur d?Ollioules,
? A9 ? diffuseur de Gallargues,
? A61 ? élargissement à 2x3 voies entre A66
et Villefranche-de-Lauragais et entre A9 et
Lézignan,
? A79 ? RCEA
? RN205 ? Travaux de réhabilitation de la
descente des Egratz.
? Domaine ouvrages d?art et autres structures
Conformément à la circulaire 87-88, des dossiers
concernant exclusivement les ouvrages d?art ont
été instruits et ont fait l?objet pour certains de
décisions ministérielles (DM) en 2020:
? 5 Études Préliminaires d?Ouvrage d?Art (EPOA)
donnant lieu à DM,
? 2 Dossiers de Demande de Principe (DDP)
dont un concernant un ouvrage existant pour
«réparations délicates» donnant lieu à DM,
et un avis sur un DDP pour une passerelle sous
maitrise d?ouvrage État,
? 1 Demande de dérogation donnant lieu à DM,
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 49
? 1 Dossier de droit d?évocation donnant lieu à
DM,
? 2 Dossiers d?information faisant l?objet
d?observations.
En 2020, des opérations de contrôle sur site
ont porté spécialement sur la reconstruction du
Viaduc du Charmaix (A43), un ouvrage d?art non
courant en zone géotechnique délicate, et dont
les travaux ont dû être interrompus suite à la
découverte de malfaçons.
D?autres opérations moins importantes en
ouvrages d?art ont également fait l?objet d?audit.
Au total, 28 visites de contrôle sur ouvrages
d?art dans le cadre d?opérations de construction,
d?élargissement ou de réparations délicates ont
été réalisées au cours de l?année 2020.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès-
Verbal d?inspection travaux soit au travers de celui
d?inspection sécurité.
? Domaine dispositifs de retenue routiers
En 2020, les opérations suivantes de contrôle sur
site ont porté spécialement sur les équipements
de sécurité:
? A6 ? réhabilitation des dispositifs de retenue
au droit de l?aire de Crèches,
? A10-A71-A85 ? aménagement des accès aux
ouvrages d?assainissement.
? Domaine environnement
En 2020, les opérations en travaux ont
fait l?objet d?inspections régulières sur la
thématique environnement. Il s?agit, avec le
cas échéant l?appui des directions territoriales
géographiquement compétentes du CEREMA,
de vérifier le respect des différents engagements
pris en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires qui
sont imposées aux concessionnaires, en particulier
en matière de protection des espèces protégées
et de la ressource en eau. Ces inspections visent
notamment à vérifier que l?organisation mise en
place par les concessionnaires sur la thématique
environnement est suffisante pour permettre
le respect des objectifs assignés aux différentes
opérations. Elles permettent également de
s?assurer que les travaux sont menés dans les règles
de l?art et que les nuisances induites par les travaux
sont réduites au strict minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en
cours, les opérations routières s?accompagnent
systématiquement d?aménagements en faveur
de l?environnement. Ces aménagements
s?inscrivent dans les engagements pris par l?État
(ou le concessionnaire) lors des procédures qui
précèdent la déclaration d?utilité publique (ou
de projet) de l?opération. Des prescriptions
imposées par les arrêtés pris en application du
code de l?environnement (protection des espèces
protégées et de la ressource en eau, protections
contre le bruit) viennent par la suite compléter
ces engagements. Avec l?appui des directions
territoriales du CEREMA concernées, la sous-
direction GCA s?assure que l?ensemble de ces
engagements et obligations sont pris en compte
dans les études menées par les concessionnaires, en
particulier au stade de l?avant-projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact
sur l?environnement de sections autoroutières
«anciennes» réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans prévoient
également la réalisation:
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art50
? D?ouvrages rétablissement de la coupure
créée par l?autoroute plus modestes de type
«écoduc» pour la petite faune qui sont tout
aussi efficaces pour certaines espèces ;
? D?aménagements pour protéger la ressource
en eau ;
? De protections acoustiques pour améliorer le
cadre de vie des riverains de l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les
concessionnaires, et en lien avec les services locaux
de l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement à
leur mise en oeuvre. Cette vérification passe par
l?instruction des dossiers d?information ou des
dossiers de demande de principe présentés par les
concessionnaires.
La mise en oeuvre des aménagements
environnementaux du plan de relance autoroutier,
conclu en 2015, s?est achevée en 2020 pour les
sociétés COFIROUTE et SANEF ; la société ASF
ayant achevé son programme en 2018.
? Domaine chaussées et ouvrages en terre
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 51
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier:
? à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement et
aux choix techniques, et les risques de non-
conformité aux spécifications (ex: zones
inondables ou compressibles, traitement des
matériaux du site, renforcement des chaussées
existantes,?)
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de la
réalisation (ex: dimensionnement, agréments
et formulations,?)
? à vérifier la conformité de l?ouvrage
garantissant confort et sécurité aux usagers.
(ex: uni longitudinal, adhérence, stabilité des
talus,?)
Quinze jours de visites de contrôle sur des
projets de construction ont été réalisées au cours
de l?année 2020 par GCA sur les thématiques
chaussées et terrassements. Le CEREMA, qui
est régulièrement mobilisé pour assister la sous-
direction GCA dans ses missions de contrôle,
apporte son expertise et sa connaissance du
contexte local lors des opérations de contrôle.
6.3.2. Principales mises en services réalisées en
2020
? A40: Eco-pont de Viry (ATMB)
? Mise en service: 20 juillet
? A9: Perpignan (ASF)
? Élargissement de l?autoroute A9 à 2x3 voies, entre
Le Boulou et la frontière espagnole, sur 8,9 km.
? Mise en service: 21 février
? A52: Pas-de-Trets / Pont de l?Etoile (ESCOTA)
? Élargissement de l?autoroute A52 à 2x3 voies,
entre Pas-de-Trets et Pont de l?Etoile, sur 8,7 km.
? Mise en service: 17 mars
? A63: Ondres / St Geours de Maremne (ASF)
? Élargissement de l?autoroute A63 à 2x3 voies sur
27,7 km.
? Mise en service: 23 mars
? A9: Gallargues (ASF)
? Réaménagement du diffuseur.
? Mise en service: 2 juillet
? A85: Viaduc de Langeais (COFIROUTE)
? Doublement de l?autoroute A85 au droit du
viaduc.
? Mise en service: 24 juillet
? A8/A51: bifurcation (ASF)
? Création du mouvement A51 nord vers A8 Ouest
et d?une nouvelle passerelle piétonne
? Mise en service: 6 août
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art52
? A85: Viaduc de la Perrée (COFIROUTE)
? Doublement de l?autoroute A85 au droit du
viaduc.
? Mise en service: 30 novembre
? A50: diffuseur 12.1 d?Ollioules (ESCOTA)
? Complément d?un diffuseur complet sur
l?autoroute A50.
? Mise en service: 18 décembre
Focus
Impact des hydrocarbures sur le chantier d?A9 Boulou-Espagne
Les liants hydrocarbonés (bitumes) sont sensibles aux fuites d?hydrocarbure des véhicules qui agissent comme
des solvants en désenrobant les granulats. Ceux-ci se désolidarisent de la couche de roulement et créent des nids
de poule.
Aux frontières franco-espagnoles de l?A9 et de l?A63, les poids-lourds ayant fait le trop-plein de carburant peu
cher avant d?entrer en France débordent souvent sur les chaussées sinueuses et pentues des Pyrénées.
Côté Atlantique, ASF expérimente des liants anti-kérosène, habituellement employés sur les plateformes de
logistiques, portuaires et aéroportuaires. Plus résistants aux hydrocarbures grâce à des additifs de polymères,
ces bitumes sont cependant plus rigides et donc plus sensibles à la fissuration thermique (due aux gradients de
température). Des campagnes de pontage sont régulièrement effectuées.
Côté Méditerranée, les travaux d?élargissement de l?A9 entre le Boulou et la frontière espagnole se sont achevés
en 2020 avec l?application d?une couche de roulement en Béton Bitumineux Très Mince (BBTM). Appréciés pour
leurs capacités drainantes par fortes précipitations, fréquentes dans les Pyrénées orientales, les BBTM sont des
couches peu épaisses et très lacunaires (fort pourcentage de vide). Les fuites d?hydrocarbures pénètrent ainsi plus
facilement dans la chaussée et désolidarisent toute la couche mince.
Un recensement exhaustif des dégradations a été demandé par le concédant en prévision de l?inspection
sécurité du concédant au cours de laquelle le choix de la technique de couche de roulement a été discutée avec
ASF. Suite à une période d?observation, la société a finalement choisi de substituer le BBTM en 2021 par une
couche plus épaisse.
Dégradation du BBTM sur l?A9 au Boulou, 04/02/2020, Cyrille Courrier
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 53
6.3.3. Contrôle lié à la conservation du patrimoine
A défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic ou des
agressions naturelles. La rénovation et le renouvellement
de ce patrimoine se planifie à l?avance et requiert des
travaux s?étalant parfois sur plusieurs années, dont les
concessionnaires ont la responsabilité.
En amont de la fin des concessions, l?action du
concédant en matière de contrôle du patrimoine et de
politique d?entretien doit donc s?intensifier afin d?éviter
qu?un sous-investissement ne se traduise en dégradation
du patrimoine en fin de contrat. Depuis plusieurs
années, l?État concédant élabore une stratégie et un
plan d?action pour structurer et renforcer l?efficacité de
son intervention dans le domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par la
sous-direction:
? Dresser un inventaire du patrimoine autoroutier
concédé ;
? Définir des outils et des méthodes permettant
de connaître, de contrôler et de suivre l?état
fonctionnel du patrimoine ;
? Établir le «bon état» cible de ce patrimoine, en
vue de la préparation de la fin des concessions.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de ces
trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public autoroutier
concédé est mise sous contrôle et a continué d?avancer
particulièrement cette année. Cette procédure permet
l?identification précise des espaces relevant de la
responsabilité des sociétés concessionnaires, donc
de leurs charges d?entretien et de maintenance, et de
façon plus générale à la définition précise du domaine
public de l?État.
Sur les 3 667 communes traversées par une autoroute
concédée, 3 606 font l?objet d?une délimitation
approuvée, dont 43 nouvelles communes en 2020,
portant le taux de «communes délimitées» à 98,3 %.
Un travail particulier relatif à la remise des ouvrages
d?art surplombant le réseau autoroutier concédé, enjeu
important en matière patrimoniale car permettant
d?identifier «qui fait quoi» en matière d?entretien des
ponts, a été initié en 2016. En 2020, pour les sociétés
autoroutières historiques, ce travail continu a permis
de formaliser des conventions entre les sociétés
concessionnaires et les collectivités locales concernées
pour environ 72 % des ouvrages d?art. Des engagements
ont par ailleurs été pris par toutes les sociétés en matière
de planning de résorption de ce manquement. Pour les
sociétés concessionnaires récentes, les conventions de
gestion existent.
Le bilan de la remise des rétablissements de
communications (voies latérales) est globalement
satisfaisant (près de 77%): COFIROUTE (100%), d?APRR
(97%), d?AREA (97%), d?ESCOTA (96%), d?ATMB (91%), de
Autoroute A8, Sens 1, PR 135+600, 24/11/19, BV
A8 aire de service de l?Arc, 12/06/20, BV
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art54
SFTRF (près de 80%), de SAPN (75%), de SANEF (48%),
d?ASF (68%), d?Atlandes (25%) et des autres sociétés
(100% pour Adelac, Albea, Alicorne, Aliénor, Alis, Arcour,
CCISE, CEVM).
L?action de contrôle se structure ensuite par type de
biens composant le patrimoine. Des chargés de domaine
suivent l?état des bâtiments, des tunnels, des ouvrages
d?art, des chaussées et ouvrages en terre et s?assurent
de la prise en compte des mesures environnementales.
6.3.3.a. Les bâtiments
En 2020, la mise à jour annuelle a été effectuée
par l?ensemble des sociétés.
L?inventaire des panneaux photovoltaïques sur
bâtiments (ou pas) ont été rajouté sur le tableau
existant.
Les chiffres clés 2020 sont:
? 6872 bâtiments dont 4030 de plus de 30 ans,
? 1 287 044 m² de surface des bâtiments,
? la valeur estimée est d?environ 1,7 Md¤ pour
tous les bâtiments.
La répartition des bâtiments (par sociétés,
utilisation, région et risques naturels) ainsi que leur
localisation figurent en annexe au présent rapport.
6.3.3.b. Les tunnels
Dans le domaine des tunnels, la sous-direction
GCA contrôle la gestion et l?entretien des tunnels en
service. Cette action est conduite en coopération
avec le Centre d?études techniques des tunnels
(CETU). Le réseau concédé comporte 54 tunnels
de plus de 300 mètres hors tunnels binationaux
(voir annexe 12).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue:
? lors des déplacements,
? par réception des «fiches incidents» du CETU,
? lors des visites thématiques (accessibilité,
signalisation, etc.) qui permettent de contrôler
de manière inopinée et par échantillon les
équipements du tunnel,
? lors des exercices.
Des visites spécifiques ont lieu à la mise en
service de nouveaux tunnels. Elles ont pour
objectifs de s?assurer:
? du respect du cahier des charges,
? du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
En 2020, GCA assisté du CETU (Centre d?Etudes
des Tunnels), a mené un audit patrimonial sur les
tunnels d?ESCOTA portant sur le Génie Civil et les
équipements de sécurité via:
? une analyse du document cadre de la politique
de suivi du tunnels
? l?examen de rapports d?inspections détaillées
périodiques, et
? une visite sur site (les tubes nord des tunnels
de Las Planas et Castellar) effectuée dans la
nuit du 12 au 13 octobre 2020.
Les conclusions de cet audit sont attendues
pour 2021.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
L?effondrement du pont Morandi, un pont
autoroutier d?environ 1102 m de long, à Gênes en
Italie, le 14 août 2018 reste encore très récent dans
les mémoires de chacun en raison du bilan humain
de cette catastrophe (43 morts et 16 blessés). Cet
événement retentit encore médiatiquement en
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 55
France à l?occasion d?ouvrages mis sous restriction
de circulation, voire d?effondrement comme le
pont de Mirepoix-sur-Tarn en France le 18 novembre
2019.
Ces accidents ont rappelé l?importance de la
gestion de nos infrastructures au regard des enjeux
de sécurité des usagers et de développement des
territoires.
Afin d?évaluer les modalités de surveillance
et d?entretien des ponts gérés par l?État et
les collectivités territoriales, la commission
d?aménagement du territoire et du développement
durable a créé, le 3 octobre 2018, une mission
d?information dédiée à la sécurité des ponts. Les
rapporteurs ont auditionné quelques représentants
des sociétés concessionnaires ainsi que la sous-
direction en charge du contrôle de la gestion
des ouvrages d?art. La commission sénatoriale a
publié son rapport d?information le 26 juin 2019.
Ce rapport conclut pour le réseau concédé que
« la situation du patrimoine du réseau national
concédé, géré par les sociétés concessionnaires
d?autoroutes, est meilleure que celle du réseau non
concédé». Elle précise néanmoins que, «bien que
l?État s?assure que les procédures de surveillance
et d?entretien des ouvrages d?art ont bien été
appliquées par les concessionnaires, le fait que ces
derniers déclarent eux-mêmes les indicateurs de
performance pose question. Dans d?autres pays, le
concessionnaire est tenu de recourir à une tierce
partie pour noter l?état du patrimoine dont il a la
gestion ». Cette observation est en accord avec
la recommandation déjà formulée par l?autorité
concédante de mettre en place un contrôle
extérieur des inspections détaillées des ouvrages
d?art, principe que qu?une majorité de sociétés a
déjà mis en place.
Plus précisément, les sociétés concessionnaires
doivent assurer contractuellement plusieurs
actions de suivi et de gestion de leurs ouvrages
d?art:
? redéfinir précisément l?assiette de la
concession en excluant les terrains qui ne sont
plus utiles à l?exploitation une fois les travaux
achevés ;
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement établir
un dossier de récolement à l?issue de toute
phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent à assurer
la portance des ouvrages d?art tout au long de
leur durée de vie.
Ensuite, conformément à leur cahier des
charges, les sociétés d?autoroutes doivent
entretenir les ouvrages en bon état pour assurer
la continuité de la circulation dans de bonnes
conditions de sécurité et de commodité.
Cet état est assuré par une surveillance visuelle
périodique (méthodologie ITSEOA ? Instruction
Technique pour la Surveillance et l?Entretien des
Ouvrages d?Art) et quantifié par une cotation IQOA
(Indice Qualité Ouvrages d?Art) selon les classes
suivantes échelonnées de 1 à 3U:
? 1: bon état apparent, avec possibles désordres
sans gravité traitable par entretien courant ;
? 2: structure porteuse en bon état apparent
ou présentant des défauts mineurs sans
gravité ou caractère d?urgence à être éliminés.
Les équipements ou protections présentent
des dégradations qui nécessite un entretien
spécialisé sans caractère d?urgence ;
? 2E: même cas que le précédent, avec une
notion de risque d?évolution rapide des
dégradations d?équipement ou de protection
qui auraient pour conséquence des désordres
de structure à moyen terme et nécessiteraient
des réparations plus lourdes et donc plus
coûteuses ;
? 3: la structure porteuse est atteinte, sans
nécessiter de travaux de réparation urgents ;
? 3U: la structure porteuse est atteinte,
apparemment de façon préoccupante et
nécessite des travaux de réparation a priori
urgents.
Une classe supplémentaire notée « NE »
concerne les ouvrages dont l?état est « non-
évalué», souvent en raison de difficultés d?accès,
comme des ouvrages franchissant des voies SNCF
en exploitation.
Concernant les ouvrages d?art du RRN concédé,
aucun grand ouvrage est coté IQOA 3U. 9 grands
ouvrages d?art ont une cotation IQOA 3:
? le viaduc de pont d?Ouches sur autoroute A6,
? les deux viaducs de la Durance sur autoroute
A7,
? les viaducs d?Oissel et de Guerville sur
autoroute A13,
? le viaduc d?Echinghen sur autoroute A16,
? le viaduc de la Rauze sur autoroute A20,
? le viaduc de l?Elle sur autoroute A89,
? le pont de Tancarville sur RN182.
Pour ces ouvrages, des études de réparation
ont été réalisées et des travaux de réhabilitation
sont déjà programmées à partir de 2021. Fin 2020,
pour l?ensemble du réseau concédé, les ouvrages
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art56
présentant des désordres structurels représentent
2,1% du parc (en nombre). Ensuite, la répartition est
la suivante: IQOA 1: 6,3% ; IQOA 2 65,2% et IQOA
2E 25,4%.
Le tableau et diagramme suivants représentent
l?évolution et l?état général des ouvrages d?art de
l?ensemble du réseau concédé depuis 2010, soit
environ 12 000 ouvrages d?art. Cela représente
environ 8 170000 m². L?âge moyen de ces ouvrages
est de l?ordre de 33 ans.
IQOA
(% en nombre) 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
1 12,7% 11,8% 11,0% 10,4% 10,3% 9,8% 8,9% 8,7% 8,3% 7,3% 6,4%
2 57,8% 59,7% 60,0% 60,5% 62,1% 63,6% 64,1% 64,4% 64,9% 65,2% 65,4%
2E 23,1% 22,4% 23,7% 23,9% 23,3% 22,8% 23,7% 24,3% 24,2% 24,9% 24,9%
3 4,0% 3,6% 3,3% 2,7% 2,8% 2,4% 2,3% 2,1% 2,0% 2,0% 2,2%
3U 0,6% 0,6% 0,4% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,0% 0,1%
NE 1,8% 2,0% 1,6% 2,4% 1,3% 1,3% 0,8% 0,4% 0,5% 0,7% 1,0%
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et de
profondeur de champ croissante:
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes,
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
«surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U»
relatif aux ouvrages requérant des réparations
de leurs structures,
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société, qui
consistent à auditer sur pièce le respect par les
concessionnaires des procédures qu?ils doivent
appliquer,
? lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, le suivi des ouvrages d?art
métalliques, les tassements miniers?,
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de plusieurs
centaines de kilomètres d?autoroutes.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 57
En 2020, le bureau GCA3 a ainsi procédé de
multiples déplacements auprès des sociétés
concessionnaires dans leurs bureaux ou sur
ouvrages afin d?auditer leur patrimoine ouvrages
d?art ou structures au sens large, notamment sur
les réseaux suivants : ASF, COFIROUTE, ESCOTA,
AREA, APRR, Sanef et SAPN.
Ces revues englobent:
? la politique de surveillance mise en place par
chaque société,
? l?inventaire des patrimoines (ouvrages d?art,
murs de soutènement, tunnels, auvents de
gare de péage et PPHM - portiques, potences
et hauts-mâts),
? l?avancement des remises d?ouvrages aux
autres gestionnaires,
? l?inventaire des dossiers d?ouvrages,
? le respect des indicateurs de fonctionnalités,
d?état et de sécurité des ouvrages,
? les programmes de surveillance renforcée de
structures,
? les programmes de renforcement en cours et
à venir,
? le suivi des observations des audits antérieurs.
Dans une perspective de fin de concession,
ces bilans sont essentiels et constitue une feuille
de route permettant d?avoir une image précise
du patrimoine, de son état et de définir les points
de contrôle, de vigilance ou de méthodologie à
mettre en place en amont de la fin de concession.
En particulier, 2020 a été une année importante
sur le diagnostic mené sur l?ensemble de la
concession de la CCITSE en charge de la gestion
des Ponts de Normandie et Tancarville dont la
fin de concession est programmée en 2027. Le
programme de travaux a été arrêté en 2020, en
distinguant ceux engageant la sécurité structurelle
des ouvrages d?arts exceptionnels, et ceux pouvant
être reportés ultérieurement (amélioration de
l?infrastructure). Au final, l?enveloppe des travaux
est estimée à 84 M¤ TTC pour la concession du
pont de Tancarville et 55 M¤ TTC pour celle du
pont de Normandie, soit environ 140 M¤ TTC
pour la CCITSE. L?ordonnancement des travaux
principaux d?ici la fin de concession a également
été planifié.
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction FCA exerce un rôle
d?observatoire de l?entretien des chaussées, en
recueillant auprès des sociétés des données
relatives aux travaux d?entretien effectués en cours
d?année.
En compléments des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur
les travaux réalisés et les politiques d?entretien
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises et
d?assurer une veille sur l?évolution des techniques
et l?entretien du réseau (technique, âge des
couches de roulement, fréquence d?entretien).
L?indicateur IQRA structure permet de noter la
profondeur des travaux d?entretien programmés par
les SCA. Le graphique suivant présente l?évolution
de la part des voies lentes du RRN-C comprenant
des travaux d?assise. Les travaux profonds restent
rares car les sociétés concessionnaires favorisent
des travaux préventifs plus légers et plus réguliers.
Les variations observables se font sous l?influence
des chantiers sur des tronçons historiques ou
par l?effet du contexte économique (ex : crise
économique de 2008).
Si l?indicateur ne reflète pas un état réel du
patrimoine, il témoigne de la politique d?entretien
du gestionnaire. A ce titre, il sera conservé comme
indicateur statistique alors que l?ISTRU (voir
plus bas) le remplacera comme indicateur de
performance.
? IQRA surface
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont suivis
par l?État concédant au moyen d?indicateurs d?état
de surface (appelés IQRA Surface) contractualisés
0,75% 0,83%
0,27%
0,61%
1,08% 1,03% 0,99%
0,68% 0,62%
1,38%
0,27%
0,48% 0,46% 0,56%
0,00%
0,50%
1,00%
1,50%
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Note IQRA structure: % de linéaire de VL obtenant une note
travaux <14 (renouvellement d'assise)
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art58
avec les sociétés concessionnaires. Ils reflètent le
niveau de service de la chaussée, en termes de
confort (déformations) et de sécurité (adhérence),
en section courante de l?autoroute (mesures
réalisées sur la voie de droite de l?autoroute).
L?analyse de la répartition des notes permet
d?apprécier la part du réseau présentant un bon
(note égale à 3) et un très bon état de surface
(notes égale à 4), et d?autre part le % du réseau
présentant des états plus ou moins « dégradés »
(note ? 2).
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit:
? Objectif n°1: au moins 90% des notes ? 3
? Objectif n°2: au moins 95% des notes ? 2
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 59
Le graphique ci-dessous présente l?évolution
des états de surface des chaussées sur le réseau
concédé entre 2012 et 2020. L?indicateur ici calculé
est un indicateur moyen basé sur les indicateurs
IQRA surface des sociétés ASF, ESCOTA, APRR,
AREA, COFIROUTE, SANEF, SAPN, ATMB et SFTRF.
Les méthodes de calcul de l?indicateur IQRA
surface sont sensiblement différentes pour SANEF
et COFIROUTE, ce que ne prend pas en compte
cette représentation.
69,5% 65,5% 68,6% 70,7% 71,01% 73,8% 77,5% 80,2% 76,5%
17,9%
18,4% 17,0% 15,6% 17,64% 15,8%
15,4% 13,5% 16,8%
12,4% 15,7% 13,3% 13,1% 10,73% 10,1% 6,8% 6,2% 6,6%
0,2% 0,3% 1,0% 0,6% 0,62% 0,3% 0,3% 0,1% 0,1%0,0% 0,1% 0,1% 0,0% 0,00% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
IQRA SURFACE (SCA HISTORIQUES)
4 3 2 1 0
87%
84%
86% 86%
89% 90%
93% 94% 93%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
NOTES IQRA SURFACE % ?3 (MOYENNE RRN-C)
Les niveaux de performance de surface se
stabilisent depuis 2018. L?ensemble des SCA
poursuit son programme de travaux et atteint
ses objectifs. Cependant, pour la première fois
depuis 2013, la moyenne sur le RRN-C de notes
3+4 (objectif 1) baisse en 2020. Deux grosses SCA
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art60
connaissent effectivement une baisse, leur poids
impacte significativement la moyenne.
Des études sont engagées en 2020 afin de
faire évoluer l?indicateur IQRA surface. L?objectif
d?harmoniser les méthodes de mesure, en
particulier de l?adhérence et de mieux prendre en
compte le comportement de certaines techniques
de couche de roulement.
? ISTRU
La démarche de déploiement du nouvel
indicateur structurel se poursuit en 2020.
L?indicateur fait appel à un relevé d?uni longitudinal
tri-trace, le QSPO, capable d?évaluer la qualité du
support sous les couches de surface. Contrairement
à l?uni traditionnel employé pour la réception des
chaussées neuves, le QSPO ne favorise pas le lissage
du profil en long mais l?uniformité du profil en
travers. Cette nouvelle approche de l?uni requiert
une phase de partage accru des données et des
méthodes du CEREMA.
Les sociétés historiques ont toutes mesuré
au moins deux tiers de leur réseau entre 2018 et
2020. Ces trois années de mesure et de questions
méthodologiques aboutiront à un indicateur
complet fin 2021. Il sera ensuite possible de fixer
seuils et objectifs.
? Audit de la société ESCOTA
La société ESCOTA gère 471,4 km d?autoroutes
en région PACA en classe d?hiver H3 doux
dont 239 (51%) de 2x3 voies, 82 diffuseurs, 42
aires. L?homogénéité du climat, des structures
bitumineuses et profils en travers résume la
hiérarchisation du réseau à l?artère de l?A8 et au
fonctionnement pendulaire du corridor Aix-en-
Provence-Aubagne-Toulon sur A8-A52-A50-A57
qui s?opposent à des branches présentant moins
d?enjeu comme l?A51 et l?A57 en péage fermé ayant
connu nettement moins d?entretien.
Comme anticipé par le précédent audit
« chaussées » de GCA, une baisse du volume de
travaux d?entretien entre 2008 et 2013 (taux de
renouvellement moyen de 2,7 %) a initié une
augmentation de l?âge moyen des couches de
roulement passant de 8,7 ans en 2011 à 11 ans en
2019 pour l?ensemble du réseau.
Des efforts financiers (+162% sur les budgets
travaux entre les périodes 2007-2013 et 2014-
2019) ont pourtant largement été consentis sur
les sections à enjeu de son réseau (A8, A52, A50).
L?âge médian est ainsi passé de 9,4 ans en 2011 à
7,5 ans en 2019 pour ces sections. À l?exception
de quelques zones ponctuelles identifiées lors de
cet audit, l?état observé, le niveau de service, de
sécurité et de confort mesuré par l?IQRA surface
est ainsi jugé satisfaisant sur les axes prioritaires du
réseau (A8, A50 et A52).
L?âge moyen du réseau ESCOTA est en fait
fortement affecté par ses sections à moindre
enjeu (14,2 ans sur A51 et 17,7 ans sur A57
représentant 36% du réseau). Sans pour autant
présenter de niveaux posant des difficultés en
termes de sécurité mesurés par l?IQRA surface,
des dégradation anormales observées sur A51
traduisent par exemple cet âge avancé.
Dans son besoin d?augmenter les volumes de
travaux, la société a recouru prioritairement à des
techniques de couche de roulement minces (60%
de BBTM et 22% de BBM en place) dont l?apport
structurel est réduit. Les documents transmis par
le concessionnaire et récapitulant les dépenses
annuelles d?entretien et la programmation
d?entretien des chaussées montrent en outre
que les travaux de renforcement de l?assise des
chaussées sont réduits à des purges ponctuelles
dont le critère de déclenchement n?est pas précisé
dans la politique de la société. Sur l?ensemble de
la période 2002-2019, 3% du linéaire de travaux de
voie lente ont été côtés 14 ou moins (travaux de
couches d?assise) sur l?échelle de l?IQRA structure.
Seuls des travaux de reprise de la couche de
roulement et de liaison sont réalisés à l?échelle de
zones homogènes. En outre, l?état constaté des
aires et diffuseurs fait enfin apparaître le besoin de
mise en place d?une surveillance de leurs chaussées
et de traitement des désordres constatés.
Concernant la gestion du patrimoine structurel
des chaussées, l?audit révèle que la société établit
ses solutions d?entretien sans faire de bilan
structurel et ce en discordance avec la partie II.1
du contrat plan 2017-2021.
Cette exigence du concédant permet de
maitriser le risque pris lors de la programmation
d?entretien et de mieux connaître la durée de
vie du patrimoine. L?absence apparente d?autre
définition de bon état structurel ou de seuil de
déclenchement de travaux dans la politique
ESCOTA est préoccupante pour la connaissance
de l?état du patrimoine. De surcroit, elle réaffirme
la nécessité de la mise en place de l?indicateur
structurel ISTRU engagé par le concédant dans la
perspective de la fin du contrat de concession.
Suite à l?audit de FCA, la société ESCOTA
s?est mise en conformité en réalisant des bilans
structurels et des études de dimensionnement
systématiques avant chaque entretien.
6.3.4. Environnement
? Audits
Aucun audit n?a été réalisé en 2020 sur cette
thématique en raison du contexte sanitaire.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 61
Focus
Expérimentation de liants bio-sourcés sur ATMB et APRR
La recherche d?alternatives bas carbone et renouvelables dans le domaine des chaussées agit sur les deux
composant principaux des enrobés hydrocarbonés: les granulats et les liants. Les premiers font l?objet de projets
de recherche ambitieux (cf. projet MURE ; Multi Recyclage des Enrobés) ou d?expérimentations à forts taux de
recyclage d?agrégats d?enrobés comme la planche « 100% recyclé » sur A10 ASF/Eurovia en 2018. Les seconds
connaissent ces dernières années des innovations sur l?emploi de liants bio-sourcés comme l?enrobé Biophalt®
d?Eiffage.
La formule Biophalt® emploie un liant issu de la poix, sous-produit de l?industrie du pin et du papier, combiné
à un taux important (40%) d?agrégats d?enrobés recyclés et une température de fabrication abaissées de 30°C par
rapport aux formules traditionnelles.
Mis en oeuvre pour la première fois sur le réseau concédé ATMB en septembre 2020 sur la RN205 et pour la
première fois sur autoroute sur l?A40 APRR en octobre 2020, le Biophalt fait l?objet de protocoles de suivi sur 5 ans
contrôlés par le concédant.
Expérimentation du liant Biophalt® sur RN205 (ATMB),
tunnel des Houches, 18/09/2020, Bruno Velty
Expérimentation du liant Biophalt® sur A40 (APRR), sens 1,
secteur de Vonnas (01), 26-30/10/2020, APRR
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art62
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et
préparer les négociations à venir
6.4.1. Contrôle de la transmission des informations
relatives à l?exécution des contrats
En application des articles 20 et 35 du cahier des
charges type annexé aux contrats de concession, les
sociétés concessionnaires transmettent à l?État des
informations relatives à leurs activités, aux trafics
constatés, ainsi qu?un ensemble de données comptables
et financières (bilans et comptes annuels, étude
financière prévisionnelle sur l?équilibre comptable et
financier de la concession, comptes sociaux et leurs
annexes, comptes consolidés et leurs annexes, rapport
d?activité, compte-rendu d?exécution, programme
d?investissements à réaliser dans les cinq années à venir).
Le concédant peut, en outre, demander à la société
concessionnaire toute information complémentaire sur
le compte rendu de l?exécution de la concession.
Par ailleurs, la société concessionnaire communique
deux fois par an au ministre chargé de l?économie,
au ministre chargé du budget et au ministre chargé
de la voirie nationale, un rapport comprenant l?état
d?avancement des liaisons nouvelles et des opérations
d?élargissement et indiquant le calendrier d?exécution
et l?échéancier financier de chaque opération en projet
et en construction. Le concédant est tenu de préserver
la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à
la bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la société
concessionnaire.
En 2020, la sous-direction GCA a ainsi procédé à
l?examen de l?ensemble des documents transmis par
les concessionnaires, s?est assurée de leur complétude
et de leur exhaustivité. Elle a procédé à de nombreuses
analyses des données transmises, afin, notamment, de
constituer des données consolidées qui donnent à l?État
une vision d?ensemble du secteur d?activité. L?annexe 12
rend compte de l?économie générale du secteur.
Ce travail d?information est renforcé depuis
l?intervention de l?ART. L?Autorité collecte chaque année
auprès des sociétés concessionnaires un ensemble
d?informations relatives à leur situation financière et à
l?état du secteur en vue de produire une synthèse de
leurs comptes et un rapport sur le taux de rentabilité
interne des concessions.
6.4.2. Le contrôle financier des concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains articles
des cahiers des charges annexés aux conventions de
concession.
En application de l?article 7, la sous-direction
évalue ? tous les cinq ans et société par société ?
d?éventuels indus financiers générés par le retard qui
serait survenu dans l?exécution de travaux prévus et
compensés au titre de précédents contrats de plan.
Cet indu est généré par le décalage dans le temps entre
l?échéancier de dépenses initialement contractualisées
et l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concessionnaire est
alors redevable à l?État d?une compensation au titre de
l?avantage financier éventuel découlant de ce retard.
Le montant de cet indu est restitué par la société sous
forme de travaux supplémentaires directement mis à
sa charge. Ces clauses sont pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée.
En application de l?article 31 du cahier des charges
annexé aux conventions de concessions les plus
récentes, la sous-direction GCA est chargée de valider la
réévaluation des montants de garanties proposés par les
sociétés concessionnaires au titre de leurs obligations
contractuelles.
Ces garanties permettent notamment de s?assurer
que la société concessionnaire pourra faire face à ses
créances envers l?État durant les différentes phases
de vie de la concession. Lors des négociations du
plan d?investissement autoroutier, la sous-direction a
notamment demandé aux sociétés concessionnaires
des informations relatives aux charges d?entretien et de
renouvellement. L?État travaille à collecter et préciser
ses données, notamment en vue de la fin de vie des
concessions, pour vérifier le maintien en bon usage des
ouvrages.
Enfin, la sous-direction GCA étudie chaque année
les comptes sociaux et consolidés que les sociétés
concessionnaires sont tenues de lui fournir au titre de
l?article 35 de leur contrat de concession. L?étude de ces
comptes permet à l?État concédant de suivre l?équilibre
économique et financier des contrats et d?évaluer au
mieux, dans le cadre de la négociation de contrats
de plan, les compensations à accorder aux sociétés
concessionnaires au titre de la réalisation de travaux
supplémentaires. L?État concédant se sert par ailleurs
de ces données pour contrôler les investissements
effectués par les sociétés concessionnaires en matière
d?entretien du patrimoine. La politique financière
déclarée par les sociétés concessionnaires en matière
d?entretien du patrimoine peut alors être comparée aux
observations faites sur le terrain.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 63
PARTIE 7
Les négociations
des avenants aux
conventions de
concession
Partie 7 | Les négociations des avenants aux conventions de concession
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art64
? 19e avenant au contrat de concession de COFIROUTE
Le Conseil d?Etat a approuvé par décret le 19ème
avenant au contrat de concession de COFIROUTE le 2
septembre 2020.
Cet avenant était rendu nécessaire dans le cadre
de la révision du plan de prévention des risques
technologiques de Saint-Pierre-des-Corps. En effet, il
a été prévu au titre des mesures supplémentaires de
relocaliser une installation de gaz de pétrole liquéfié de
l?industriel PRIMAGAZ sur un terrain appartenant à l?État
en bordure de l?autoroute A85 à proximité immédiate de
l?aire de service bidirectionnelle des Jardins de Villandry
et de l?échangeur n°9 de Druye.
La réalisation d?un nouveau barreau bidirectionnel
court, d?environ 700 m, reliant le rond-point nord
de l?aire de service des Jardins de Villandry à la voirie
locale apparaissait comme le scénario optimal,
tant en termes de faisabilité technique, sécurité,
impact environnemental, étendue des procédures
administratives et coût.
? 8ème avenant au contrat de concession d?ATMB: contrat
d?entreprise 2021-2025
L?Etat français a concédé à la société des Autoroutes
et du Tunnel du Mont Blanc (ATMB) la construction et
l?exploitation de l?autoroute A40 entre Châtillon-en-
Michaille et Le Fayet ainsi que de la RN 205 entre Le
Fayet et La Vigie.
Depuis 2016, l?État et ATMB se sont rencontrés à
plusieurs reprises afin d?établir le bilan du précédent
contrat d?entreprise et élaborer un nouveau contrat
d?entreprise pour la période 2021-2025.
Le nouveau contrat d?entreprise a pour objectifs
de poursuivre l?aménagement du réseau, d?améliorer
l?insertion environnementale du réseau d?ATMB et de
rénover le suivi de l?exploitation et de la politique de
conservation du patrimoine de la société.
L?élargissement à 2x3 voies de l?A40 entre
Annemasse et Saint Julien en Genevois, étroitement lié
à la question de la remise à péage de la section et de
l?homogénéisation de la tarification sur le réseau, n?est
pas intégré au présent contrat d?entreprise.
Le cadre contractuel relatif au contrat d?entreprise
2021-2025 se compose de:
? L?avenant n°8 à la convention de concession ATMB
et à son cahier des charges annexé approuvé
par décret en Conseil d?Etat n°2020-1515 du
2 décembre 2020, qui prévoit en particulier,
à l?article 25, les contreparties tarifaires
correspondantes aux investissements figurant
dans le présent contrat d?entreprise ;
? Le contrat d?entreprise 2021-2025 et ses annexes,
qui précisent sur cette période la nature des
investissements à réaliser sur les autoroutes en
service, mais aussi les politiques qui seront mises
en oeuvre par ATMB, notamment en matière de
qualité de service et de suivi du patrimoine.
D?un montant global de 33 M¤ d?investissements
compensés par voie tarifaire, ce contrat compte 13
opérations, dont l?aménagement de trois diffuseurs et
la réalisation d?aménagements environnementaux (éco-
pont, parking de covoiturage, protection des nappes de
captage notamment). Certaines opérations font l?objet
d?un cofinancement des collectivités locales concernées
par les aménagements.
La compensation de ces opérations est assurée par
des hausses tarifaires de 0,33 % par an, sur la période
2021-2025. Ces hausses tarifaires s?accompagnent, d?un
dispositif de récupération des indus financiers en cas de
retard par rapport à l?échéancier de référence retenu
pour le calcul des hausses tarifaires, prévu à l?article
7.4 du cahier des charges annexé à la convention de
concession.
Enfin, cet avenant prévoit le renforcement des
outils de contrôle de l?exécution du contrat, en alignant
les stipulations de la convention de concession sur
le standard défini par le PIA pour les autres sociétés
concessionnaires d?autoroutes. Il est notamment prévu
d?introduire une série de 13 indicateurs de performance
soumis à pénalités.
Saisie fin 2019, l?ART a rendu un avis favorable n°
2020-023 le 19 mars 2020. L?approbation du 8ème avenant
est intervenue par décret en Conseil d?État n°2020-1515
du 2 décembre 2020 dans l?objectif d?une loi tarifaire
intégrée à la hausse des péages du 1er février 2021.
? 2ème avenant au contrat de concession d?ATLANDES
Les services de l?Etat ont négocié avec la société
ATLANDES un projet d?avenant au cahier des charges de
la convention de concession passée pour le financement,
la conception, l?aménagement, l?élargissement,
l?entretien, l?exploitation et la maintenance de la section
de l?autoroute A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-
Maremne.
Cet avenant prévoit une hausse tarifaire relative
à la compensation de la remise à niveau des bretelles
de Dax, mettant en oeuvre le protocole d?accord du 14
octobre 2015 convenu entre la société ATLANDES et
l?Etat.
Ce projet de modification du cahier des charges de
la société ayant une incidence sur les tarifs de péage au
1er février 2021, il a été soumis à l?examen de l?Autorité de
régulation des transports (ART) le 30 septembre 2019. Le
collège de l?ART a rendu son avis le 30 janvier 2020 en
recommandant une révision du projet d?avenant.
L?approbation de cet avenant est intervenue par
décret en Conseil d?Etat n°2020-1378 du 13 novembre
2020.
Partie 7 | Les négociations des avenants aux conventions de concession
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 65
PARTIE 8
Activité
réglementaire
Partie 8 | Activité réglementaire
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art66
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
? Arrêté du 30 janvier 2020 relatif aux péages applicables sur les réseaux autoroutiers concédés à ATMB,
SFTRF, CEVM, Alis, Arcour, Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 30 janvier 2020 relatif aux péages applicables sur les réseaux autoroutiers concédés à APRR et AREA;
? Arrêté du 26 décembre 2019 relatif aux péages de l?autoroute A86 (COFIROUTE).
8.2. Nominations
? Arrêté du 23 mars 2020 portant nomination au conseil d?administration de la société concessionnaire française
pour la construction et l?exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc, Mme Christine Deffayet est
renouvelée en tant que membre du conseil d?administration de la société concessionnaire ATMB.
? Arrêté du 23 mars 2020 portant nomination au conseil d?administration de la société concessionnaire française
pour la construction et l?exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc, Mme Régine Bréhier est nommée
membre du conseil d?administration de la société ATMB.
? Arrêté du 9 juin 2020 portant nomination au conseil d?administration de la Société française du tunnel routier
du Fréjus (SFTRF), Mme Christine Deffayet est renouvelée en tant que membre du conseil d?administration de
la Société SFTRF.
? Arrêté du 11 septembre 2020 portant nomination au conseil d?administration du Fonds pour le développement
d?une politique intermodale des transports dans le massif alpin, Mme Régine Bréhier est nommée membre du
conseil d?administration en qualité de personnalité qualifiée du secteur des transports.
? Arrêté du 16 octobre 2020 portant nomination de M. Hugo Bruel au conseil d?administration de la Caisse
nationale des autoroutes
? Arrêté du 24 novembre 2020 portant nomination au conseil d?administration du Fonds pour le développement
d?une politique intermodale des transports dans le massif alpin, M. Didier Kruger est nommé membre du
conseil d?administration en qualité de personnalité qualifiée du secteur de l?environnement.
? Décret du 25 novembre 2020 portant nomination d?un ambassadeur pour les commissions
intergouvernementales, la coopération et les questions frontalières - M. Philippe Voiry est nommé ambassadeur
des CIG des tunnels routiers du Fréjus et du Mont-Blanc.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041505220?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+30+janvier+2020+relatif+aux+p%C3%A9ages+applicables+sur+les+r%C3%A9seaux+autoroutiers&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041505240?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+30+janvier+2020+relatif+aux+p%C3%A9ages+applicables+sur+les+r%C3%A9seaux+autoroutiers+conc%C3%A9d%C3%A9s+%C3%A0+APRR+et+AREA&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000039684536?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+26+d%C3%A9cembre+2019+relatif+aux+p%C3%A9ages+de+l%E2%80%99autoroute+A86+%28COFIROUTE%29&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041751817?page=1&pageSize=10&query=Br%C3%A9hier+R%C3%A9gine%2C+arr%C3%AAt%C3%A9+du&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041751817?page=1&pageSize=10&query=Br%C3%A9hier+R%C3%A9gine%2C+arr%C3%AAt%C3%A9+du&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041983335?init=true&page=1&query=deffayet+christine&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042331559?page=1&pageSize=10&query=Br%C3%A9hier+R%C3%A9gine%2C+arr%C3%AAt%C3%A9+du&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042460994?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+16+octobre+2020+portant+nomination+de+M.+Hugo+Bruel+au+conseil+d%E2%80%99administration+de+la+Caisse+nationale+des+autoroutes&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042574595?page=1&pageSize=10&query=kruger+didier%2C+arr%C3%AAt%C3%A9&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042565265?init=true&page=1&query=D%C3%A9cret+du+25+novembre+2020+portant+nomination+d%E2%80%99un+ambassadeur+pour+les+commissions+intergouvernementales%2C+la+coop%C3%A9ration+et+les+questions+frontali%C3%A8res&searchField=ALL&tab_selection=all
GLOSSAIRE
Lexique des
abréviations utilisées
? AFCG: Association française de génie civil
? ART: Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières
? ASFA: Association des sociétés françaises d?autoroutes
? BPV: Barrière de péage pleine voie
? Cerema: Centre d?études et d?expertise sur les risques, l?environnement, la mobilité et l?aménagement
? CETU: Centre d?étude des tunnels
? CIG: Commissions intergouvernementales
? CPNP: Conseil national de la protection de la nature
? DDT: Direction départementale des territoires
? DESC: Dossier d?exploitation sous chantier
? DIR: Direction interdépartementale des routes
? DIT: Direction des infrastructures de transport
? DREAL: Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
? DUP: Déclaration d?utilité publique
? GCA: Sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
? IFSTTAR: Institut français des sciences et technologies de transports, de l?aménagement et des réseaux
? PIA: Plan d?investissement autoroutier
? PL: Poids lourds
? PME: Petites et moyennes entreprises
? PRA: Plan de relance autoroutier
? RTE: Réseau transeuropéen (de transport)
? SEMCA: Société d?économie mixte concessionnaire d?autoroute
? SCA: Sociétés concessionnaires d?autoroutes
? TKM: tarif kilométrique moyen
? VL: Véhicules Légers
? ZAAC: Zone d?accumulation des accidents de la circulation
Glossaire
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art68
ANNEXE 1 Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2020
Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM)
Direction des infrastructures de transport
Sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
Annexe 1 | Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 69
ANNEXE 2 Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes
et d?ouvrages d?art
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2020 vingt sociétés concessionnaires, toutes de droit
privé, essentiellement des sociétés anonymes. ADELAC et Aliénor présentent la particularité d?être des sociétés par
actions simplifiées?1.
Ces 20 sociétés sont titulaires de 25 contrats de concession, dont 20 d?autoroutes et 5 d?ouvrages d?art.
En dehors des deux sociétés «tunnelières» ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et SFTRF (Société Française du
Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement les parties françaises des deux tunnels transfrontaliers
nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus ainsi que leurs autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques,
le secteur autoroutier français concédé est donc désormais quasiment entièrement privatisé, avec 18 sociétés
concessionnaires d?autoroutes sur 20 à capitaux entièrement privés.
Les sociétés concessionnaires «historiques» (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef, SAPN), et dans une
moindre mesure, les sociétés SFTRF et ATMB, ont été en charge de la construction, du financement et de l?exploitation
de la plus grande partie du réseau autoroutier français (9114 km au 31 décembre 2020) dont elles ont été le vecteur
privilégié de développement.
Depuis 1999 et la fin du recours à l?adossement tel que pratiqué jusqu?alors, sont apparues dans le paysage
autoroutier français huit nouvelles sociétés privées dont le réseau est limité à une unique section d?autoroute:
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et exploiter l?autoroute A
28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construction et de
l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?autoroute A 75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 19 qui
relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 41
(Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute A 65 qui relie
Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute A 88 qui relie
Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 63
entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 150 entre
Barentin et Écalles-Alix ;
? La société ARCOS chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 355 de
contournement Ouest de Strasbourg ;
? La société ALIAE chargée du financement, de la construction, de l?entretien, et l?exploitation de l?autoroute
A79 entre Sazeret et Digoin.
S?agissant des ouvrages d?art, quatre sociétés concessionnaires exploitent cinq ouvrages d?art:
? La SFTRF chargée de la concession de la moitié du tunnel du Fréjus,
? La société ATMB chargée de la concession de la moitié du tunnel du Mont-Blanc,
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens,
? La Chambre de commerce et d?industrie territoriale Seine Estuaire (CCITSE) chargée de l?exploitation des
ponts de Tancarville et de Normandie
1. La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce. Les attributions du conseil
d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou celui ou ceux de ses dirigeants que les statuts désignent à
cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à l?épargne.
Annexe 2 | Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art70
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi présentés, la longueur
totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure de son capital et de ses actionnaires.
Nom de la société Linéaire Actionnariat au 31/12/21
(sauf mention spécifique)
Date de
fin de concession Commentaires
ASF 2724km
? ASF Holding (détenue par Vinci
Autoroutes): 99,99%
? Autres: 0,01%
30/04/2036
ESCOTA 471km
? ASF: 99,29%
? collectivités territoriales, chambres
consulaires et Caisses d?Épargne: 0,71%
29/02/2032
COFIROUTE 1112km
? VINCI Autoroutes: 65,33%
? Cofiroute Holding: 34,65%
? Autres: 0,00015%
30/06/2034 (interurbain)
31/12/2086 (Duplex A86)
Dont le tunnel Duplex A86
(11,5km)
ARCOUR (A19) 102km ? Vinci Autoroutes SAS 100% 31/12/2070
ARCOS (A355) 24km ? Vinci Autoroutes 100% 31/01/2070
ALIAE (A79) 88km ? Eiffage SA (99%) et APRR (1%) au 31/12/2020 15/03/2068
APRR 1867km
? Eiffage: 50,1%
? Macquarie Autoroutes de France: 49,9% 30/11/2035
AREA 409km
? APRR: 99,84%
? Collectivités territoriales et APE: 0,16% 30/09/2036
SANEF 1388km
? Holding d?Infrastructures de Transport
(HIT): 100% 31/12/2031
HIT est en passe d?être détenue à
100% par Abertis. Le 15 mai 2017,
le groupe italien Atlantia contrôlé
par la famille Benetton a lancé
une OPA sur Abertis.
SAPN 372km
? SANEF: 99,97%
? collectivités territoriales et chambres
consulaires 0,03%
31/08/2033
ALIS (A28) 125km
? Diomedea Coöperatief (PGGM): 40,807%
? Core Infrastructure Fund I SCS (CIF I):
33,637%
? Groupe EGIS: 8,999%
? Aberdeen Infrastructure: 16,557%
? SAPN: 8%
? Sanef 11,67%
31/12/2067
CEVM
(viaduc de Millau) 3,3km ? Verdun Participation 2: 99,99% 31/12/2079
Le fonds Verdun 2 est détenu
par le groupe Eiffage (51%)
et la Caisse des Dépôts et
Consignations (49%)
ADELAC (A41) 19km
? Actionnariat au 13 juin 2017:
? AREA: 49,9%
? Eiffage: 25,00399%
? Macquarie Autoroutes de France:
25,096101%
31/12/2060
ALICORNE (A88) 45km
? NC participations: 0,46%
? NGE Concessions: 12,42%
? Valérian: 0,66%
? Malet: 3,97%
? AXA Private Equity: 5,78%
? FININFRA: 76,68%
23/08/2063
A'LIENOR (A65) 150km ? Eiffage: 100% 18/12/2066
ATLANDES (A63) 104km
? European Motorway Investments?: 51,216%
? DIF A63 Luxembourg?: 17,3% ;
? HICL Infrastructure Investments (A63)
Holding: 13,825%
? Egis Investment Partners France: 10,182%
? NGE Concessions: 7,477%
21/01/2051
ALBEA (A150) 17km
? NGE Concessions: 16,67%
? Aberdeen InfrastructureAYAT: 16,67%
? InfraVia: 33,33%
? DIF Infra 5: 33,33%
28/12/2066
CCITSE
(ponts de
Tancarville
et de Normandie)
9,8km
? Chambre de commerce et d?industrie Seine
estuaire 17/05/2027
ATMB 126km
? FDPITMA: 67,29%
? départements de l?Ain et de la Haute-
Savoie: 18,62%
? Canton et ville de Genève: 5,42%
? établissements financiers français et
suisses: 2,39%
? compagnies d?assurances françaises: 4,76%
? salariés: 1,04%
? autres: 0,49%
31/12/2050
SFTRF 67km
? FDPITMA: 99,94%
? collectivités territoriales: 0,05%
? chambres de commerce et d?industrie et
des groupements d?intérêts privés: 0,01%
31/12/2050
Annexe 2 | Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 71
ANNEXE 3 Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km
Annexe 3 | Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art72
ANNEXE 4 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surface chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État de la structure des ponts
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation du réseau /
Sécurité des usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage présente
un risque pour les usagers
Délai d'information sur panneaux à messages
variables et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l'information aux usagers
en cas d'évènement grave
Délai d'intervention / surveillance du réseau Capacité d'action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d'entretien et adéquation aux besoins des
usagers
Attente au péage Temps d'attente, en fonction des conditions de
circulation
Délai de réponse aux sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Annexe 4 | Liste des indicateurs de performance
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 73
ANNEXE 5 Rappel des classes de véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2mètres, d?un poids total autorisé en charge (PTAC) inférieur ou égal à
3,5tonnes ;
? ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à
3,5tonnes.
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2mètres et inférieure à 3mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5tonnes ;
? ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2mètres et inférieure à 3mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5tonnes.
Classe 3 ? véhicules à 2 essieux ayant soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3mètres soit un PTAC supérieur à 3,5tonnes.
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3mètres ou un PTAC supérieur à 3,5tonnes ;
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3mètres ;
? ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5tonnes.
Classe 5
? Moto ;
? Side-car ;
? Trike.
Classe A
? Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3mètres et dont le PTAC est inférieur à 12tonnes?;
? véhicules à deux essieux dont le PTAC est compris entre 3,5tonnes et 12tonnes.
Classe B
? Véhicules à deux essieux dont le PTAC est supérieur à 12tonnes ;
? véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à
3mètres ou dont le PTAC est supérieur à 3,5tonnes.
Classe C
? véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3mètres ou dont le
PTAC est supérieur à 3,5tonnes.
Annexe 5 | Rappel des classes de véhicules
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art74
ANNEXE 6 Les clauses tarifaires des contrats de concession
Taux de hausse autorisé au premier février
2021 pour les véhicules de classe 1
SANEF 70% * I + 0,335%
? où I représente l?évolution des prix à la consommation hors
tabac d?octobre 2019 à octobre 2020
SAPN 70% * I + 0,318%
APRR 70% * I + 0,448%
AREA 70% * I + 0,649%
ASF 70% * I + 0,536%
ESCOTA 70% * I + 0,465%
COFIROUTE 70% * I + 0,295%
ATMB 75% * I + 0,64%
SFTRF I
Société Formule de la hausse du taux plafond (classe 1)
ADELAC-A41 max ( i_octobre + 0,01; 1)
? où i_octobre représente l?évolution des prix à la
consommation hors tabac d?octobre 2018 à octobre 2019
? où i_août représente l?évolution des prix à la
consommation hors tabac d?août 2018 à août 2019
? où tp01_août représente l?évolution de l?index tp01 d?août
2019 à août 2020
? où tp09_août représente l?évolution de l?index tp09 d?août
2019 à août 2020
? où tp09_juin représente l?évolution de l?index tp09 de juin
2019 à juin 2020
? où Inflation_octobre 2019 représente l?index des prix à la
consommation hors tabac d?octobre 2019
? où Inflation_novembre2000 représente l?index des prix à
la consommation de novembre 2000
? où D et E sont des variables spécifique au contrat d?ALBEA
? où An est une variable spécifique au contrat d?ALIS
? où En est une variable spécifique au contrat d?ARCOUR
? où D_ est une variable spécifique au contrat ATLANDES
ALBEA-A150 1 + 75% x i_aout + 5% x max[ min(tp01_août ; 4%) ;
0%] + 20% x max[ min( tp09_août ; 4%) ; 0%] + D + E
ALICORNE-A88 max { 1 ; i_octobre ; 70% x i_octobre + 30% x max[
i_octobre + 1% ; min(tp09_juin ; 4%) ] }
ALIENOR-A65 max( 1 ; i_octobre + 0,3% ; 70% x i_octobre + 30% x
tp09_juin + 0,3%)
ALIS-A28 An x max( i_octobre + 1 + 0,01 ; 1)
ARCOUR-A19 E(n) x max[80%x i_octobre + 20% x tp09_août +
0,005 ; 1 ]
ATLANDES-A63 1 + 75% x i_octobre + 25% x max[ min(6% ; tp09_
août) ; 0] + 0,34% + D_
CCISE-
Pont de
Normandie et
Tancarville
1 + 50% x i_octobre
CEVM-Millau
prix_été(n) = prix_été(n-1) x i_octobre + 0,127 x
Inflation_octobre2019/Inflation_novembre2000
prix hors été = prix_été ? (1,41 x Inflation_
octobre2019 / Inflation_novembre2000
COFIROUTE -
DUPLEX A86 Cn x (i_septembre + 1 )
Coefficients interclasses effectifs 2021 classe 2 classe 3 classe 4 classe 5
Sanef 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 3,06 0,59
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,26 3,08 0,50
ASF 1,55 2,22 2,94 0,60
ESCOTA 1,50 2,21 3,05 0,63
COFIROUTE 1,56 2,50 3,16 0,62
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,01 3,98 0,59
ADELAC-A41 1,78 2,78 3,45 0,56
ALBEA-A150
coefficient des classes 3 et 4 avant
modulation
1,60 2,00 2,80 0,60
ALICORNE-A88 1,74 2,66 3,44 0,56
ALIENOR-A65 1,66 2,49 3,31 0,60
ALIS-A28 1,68 2,36 3,15 0,63
ARCOUR-A19 1,50 2,60 3,20 0,50
ATLANDES-A63
classe 3 = classeA et B avant modulation
classe 4 = classe C avant modulation
1,50 4,02 4,92 0,50
CCISE-Pont de Tancarville 1,27 1,50 2,58 0,00
CCISE-Pont de Normandie 1,16 1,27 2,51 0,00
CEVM été 1,50 2,71 3,45 0,49
CEVM hors-été 1,51 3,38 4,29 0,61
Annexe 6 | Les clauses tarifaires des contrats de concession
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 75
ANNEXE 7 Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
ASF 2,25% 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96% 0,54%
ESCOTA 2,24% 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88% 0,46%
APRR 2,47% 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87% 0,45%
AREA 1,64% 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92% 2,04% 2,00% 1,07% 0,63%
Sanef 2,05% 0,96% 3,32% 1,89% 0,00% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,69% 0,75% 0,33%
SAPN 2,74% 1,68% 4,32% 3,30% 0,00% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,68% 0,73% 0,31%
Cofiroute 1,61% 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57% 1,33% 1,65% 0,71% 0,28%
ATMB 1,96% 1,21 1,82% 2,28% 0,00% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0,00% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76% 0,64%
SFTRF 1,73% 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0,00% 0,35% 0,87% 1,91% 0,51% 0,00%
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
ASF 2,61% 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96% 0,54%
ESCOTA 3,65% 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88% 0,46%
APRR 3,47% 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87% 0,45%
AREA 3,38% 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58% 2,70% 2,00% 1,06% 0,65%
Sanef 3,10% 1,99% 4,23% 1,89% 0,00% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62% 1,41% 1,75% 0,71% 0,35%
SAPN 3,80% 2,67% 5,32% 3,31% 0,00% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59% 2,36% 2,66% 1,97% 0,25%
Cofiroute 0,80% 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65% 1,33% 1,66% 0,71% 0,28%
ATMB 2,97% 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0,00% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76% 0,64%
SFTRF 1,47% 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35% 1,01% 1,92% 0,60% 0,00%
Annexe 7 | Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art76
ANNEXE 8 Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2ème proposition
de la société
Contrôle 2ème
proposition
3ème proposition
de la société
Contrôle 3ème
proposition Approbation
APRR 15/12/2020 ok 17/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100146A
AREA 15/12/2020 ok 17/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100146A
APRR ? TML 15/12/2020 ok 21/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100146A
ASF 08/12/2020 ok 11/12/2020 Approbation
tacite
ASF ? T
PUYMORENS 08/12/2020 ok 10/12/2020 Approbation
tacite
ESCOTA 08/12/2020 ok 11/12/2020 Approbation
tacite
SANEF 18/12/2020 ok 19/01/2021 Approbation
tacite
SAPN 18/12/2020 ok 04/01/2021 Approbation
tacite
COFIROUTE ?
INTERURBAIN 18/12/2020 ok 18/12/2020 Approbation
tacite
COFIROUTE ?
DUPLEX A86 18/11/2020 ok 07/12/2020
Arrêté du 29
décembre 2020
TRAT2035399A
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2ème proposition
de la société
Contrôle 2ème
proposition
3ème proposition
de la société
Contrôle 3ème
proposition Approbation
SFTRF 17/12/2020 ok 05/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ATMB 15/12/2020
erreur
cohérence
grille/pyramide
08/01/2021
11/01/2021 13/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
CCISE 16/12/2020 ok 05/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
CEVM 07/12/2020 ok 05/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ADELAC
? A41 17/12/2020 ok 24/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ALBEA
? A150 25/11/2020 ok 27/11/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ALICORNE
? A88 24/11/2020 ok 20/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
A'LIENOR
? A65 07/12/2020 ok 06/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ALIS
? A28 14/12/2020
24/12/2020
coefficient
interclasse non
respecté
06/01/2021 ok 06/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ARCOUR
? A19 18/12/2020 ok 19/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ATLANDES
? A63 01/12/2020 ok 18/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
Annexe 8 | Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 77
Tr
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A
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07
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20
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20
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0
¤
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¤
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0
¤
33
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0
¤
33
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¤
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¤
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0
¤
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¤
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%
2,
4%
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%
0,
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%
2,
5%
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%
1,2
%
0,
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%
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¤
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%
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%
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%
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ANNEXE 9 Évolutions de quelques tarifs de péage
Annexe 9 | Évolutions de quelques tarifs de péage
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art78
ANNEXE 10 Evolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Source: rapport 2019 de l?Autorité de régulation des transports
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-
autoroutieres-exercice-2019.pdf
2020 CA EBITDA Résultat Net
APRR 1 900,20 M¤ 1 407,70 M¤ 781,20 M¤
AREA 638,10 M¤ 480,90 M¤ 237,20 M¤
ASF 3 095,10 M¤ 2 242,80 M¤ 1 126,00 M¤
COFIROUTE 1 441,20 M¤ 1 019,70 M¤ 490,30 M¤
ESCOTA 749,60 M¤ 541,40 M¤ 218,00 M¤
SANEF 1 278,80 M¤ 911,90 M¤ 515,90 M¤
SAPN 421,40 M¤ 306,70 M¤ 116,80 M¤
ATMB 209,70 M¤ 128,10 M¤ 63,50 M¤
SFTRF 139,60 M¤ 90,80 M¤ 30,50 M¤
ALIS 90,10 M¤ 69,40 M¤ 16,30 M¤
ALICORNE 17,80 M¤ 11,00 M¤ -3,40 M¤
ADELAC 56,10 M¤ 46,30 M¤ 8,50 M¤
CEVM 49,80 M¤ 40,30 M¤ 22,20 M¤
A'LIÉNOR 62,60 M¤ 43,70 M¤ 26,10 M¤
ARCOUR 66,60 M¤ 49,50 M¤ 16,50 M¤
ATLANDES 138,30 M¤ 105,80 M¤ 9,50 M¤
ALBEA 10,00 M¤ 5,90 M¤ -10,10 M¤
TOTAL 10 365,00 M¤ 7 501,90 M¤ 3 665,00 M¤
Annexe 10 | Evolution de la situation financière des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 79
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-autoroutieres-exercice-2019.pdf
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-autoroutieres-exercice-2019.pdf
ANNEXE 11 Les agréments délivrés par l?État en 2020
pour la sous-concession des activités commerciales
sur les aires de service
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du contrat
ALIS A28 Les Haras Carburants Restauration Boutique SHELL
ALIS A28 Le Domaine d'Harcourt Carburants SHELL
APRR A105 Galande - La Mare Laroche Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
APRR A105 Galande - la Sablière Restauration TOTAL Marketing France
APRR A31 Gevrey Ouest Restauration Boutique SIGHOR
APRR A36 Champoux Carburants Restauration Boutique SHELL
APRR A36 Ecot Restauration Boutique SIGHOR
APRR A36 Marchaux Carburants Boutique TOTAL Marketing France
APRR A36 Marchaux Restauration Hôtellerie HRC
APRR A5 Jonchets Grande Paroisse Restauration Boutique SRAM
APRR A5 Jonchets les Récompenses Restauration Boutique SRAM
APRR A5 Plessis Picard Ourdy Carburants Boutique TOTAL Marketing France
APRR A5 Villeneuve Archevêque Carburants Restauration Boutique SHELL
APRR A6 Chien Blanc Restauration ARGEDIS
APRR A6 Chien Blanc Carburants Boutique SHELL
APRR A6 St-Ambreuil Restauration Boutique SRAM
APRR A6 Villeneuve Vauluisant Carburants Restauration Boutique SHELL
ARCOS A355 Duttlenheim Carburants Restauration Boutique SODIPLEC/SIGHOR
ASF A10 Meillac Carburants Restauration Boutique EG Retail France
ASF A10 Saugon Est Carburants Restauration Boutique Produits
régionaux PICOTY Autoroutes
ASF A61 Corbières Nord Carburants Boutique PICOTY Autoroutes
ASF A61 Toulouse Sud Nord Carburants Restauration Boutique DYNEFF
ASF A62 Mas d'Agenais Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ASF A7 Mornas les Adrets Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ASF A9 Palme Ouest Carburants Restauration Boutique CERTAS Energy France
ATMB A40 Valleiry Nord Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
ESCOTA A50 Liouquet Carburants Restauration Boutique EG Retail France
ESCOTA A50 Plaines-Baronnes Carburants Restauration Boutique EG Retail France
ESCOTA A57 La Chaberte Carburants Restauration Boutique ENI France
ESCOTA A8 Beausoleil Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ESCOTA A8 Bréguières Sud Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
ESCOTA A8 L'Arc Carburants Restauration Boutique SHELL
ESCOTA A8 L'Esterel Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ESCOTA A8 Scoperta Carburants Restauration Boutique CERTAS Energy France
ESCOTA A8 Vidauban Nord Carburants Restauration Boutique EG Retail France
SANEF A1 La Courneuve Est Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A1 La Courneuve Ouest Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A1 Ressons Ouest Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A1 St-Léger Carburants Restauration Boutique Thevenin & Ducrot Autoroutes
SANEF A1 Vemars Est Carburants Restauration Boutique SHELL
SANEF A16 Hardivillers Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A16 Méru Point de dépannage carburant TOTAL Marketing France
SANEF A2 Graincourt Carburants Restauration Boutique DYNEFF
SANEF A25 St-Eloi Carburants Restauration Boutique DYNEFF
SANEF A26 Baralle Carburants Restauration Boutique EG Retail France
SANEF A26 Champ Roland Carburants Restauration Boutique Thevenin & Ducrot Autoroutes
SANEF A26 Mont-de-Nizy Carburants Restauration Boutique Thevenin & Ducrot Autoroutes
SANEF A26 Rumaucourt Carburants Restauration Boutique SHELL
SANEF A26 Sommessous Carburants Restauration Boutique SHELL
SANEF A26 Souchez Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A26 Urvillers Carburants Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A26 Urvillers Restauration HRC
SANEF A31 L'Obrion Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A31 Loisy Carburants Restauration Boutique DYNEFF
SANEF A31 St-Rémy Carburants Restauration Boutique CERTAS Energy France
SANEF A4 Brumath Ouest Carburants Restauration Boutique EG Retail France
SANEF A4 Keskastel Est Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A4 Keskastel Ouest Carburants Restauration Boutique SHELL
Annexe 11 | Les agréments délivrés par l?État en 2020 pour la sous-concession des activités?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art80
ANNEXE 12 Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé
(hors tunnels du Mont-Blanc, du Fréjus et de la Giraude)
Société Nombre
de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1
(en mètres) Longueur tube 2
ADELAC 1 tunnel
A 41 Mont Sion 3050 3055
APRR 4 tunnels
A 40
Chamoise 3217 3157
Châtillon 704 730
Saint-Germain 1244 1273
RN 59 Maurice Lemaire (tunnel bidirectionnel, galerie de sécurité:
7050 m) 6950
AREA 5 tunnels
A 43
Dullin 1540 1550
L?Epine 3157 3182
A 51
Sinard (tunnel bidirectionnel, galerie de sécurité: 956 m) 964
Petit Brion 519 561
Uriol 480 462
ASF 7 tunnels
A 20
Tranchée couverte de Constans 375 375
Tranchée couverte de Terregaye 400 400
A 89
La Crète 355 355
Bussière 1030 1055
Chalosset 750 704
Violay 3904 3904
Puymorens (tunnel bidirectionnel) 4820
ATMB (hors tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A 40 Vuache 1415 1452
RN 205
Chatelard (monodirectionnel) 400
Chavants 1015 1015
COFIROUTE 12 tunnels
A 11 Tranchée couverte d?Angers 1686 1668
A 86 Duplex
Tunnel principal 4549,2 4549,2
Accès A 861 (D 913) 477
Accès A 13 (A 86I) 428
Accès A 13 W (A 86) 260
Accès D 184 (A 86) 85
Accès D 182 (A 86) 400
Accès A 86 E (A 13) 423
Accès A 86 (A 13 Y) 244,5
Accès A 86 (A 13 W) 160
Accès tunnel A 86I TC Rueil 219,5
Accès tunnel A 86E TC Rueil 219,5
Annexe 12 | Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 81
Société Nombre
de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1
(en mètres) Longueur tube 2
ESCOTA (hors tunnel de la Giraude) 14 tunnels
A 8
Canta Galet 515 615
Cap de Croix 429 431
La Baume 345 353
Las Planas 1072 1115
Pessicart 599 600
Arme 1112 1105
Castellar 568 575
Col de Guerre 293 345
Coupière 818 809
Paillon (tunnel monodirectionnel) 404
Ricard 405 433
A 51
La Baume 546 465
Mirabeau 391 351
A 500 Monaco (tunnel monodirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A 1 Roissy 810 810
A 16 Tranchée couverte d?Hardelot 800 800
SAPN 4 tunnels
A 14
Saint-Germain-en-Laye 2810 2810
Tranchée couverte de Saint-Germain-en-Laye 1550 1550
Tranchée couverte des Migneaux 300 300
Tranchée couverte Maurice Berteaux 300 300
SFTRF (hors tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A 43
Aiguebelle 926 905
Sorderettes (des) 372
Hurtières 1198 1183
Orelle (tunnel bidirectionnel) 3684
Tranchée couverte de Saint-Etienne 300 300
SRL2 6 tunnels
A 507
Sainte-Marthe 1000 1000
Les Tilleuls 423 398
Montolivet 1073 7067
Saint-Barnabé 514 523
La Fourragère 567 348
La Parette 537 813
Annexe 12 | Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art82
ANNEXE 13 Liste des investissements complémentaires
sur autoroutes en service en 2020
Société Autoroute Section Nature Longueur Date Fin Dépt Observations
ATMB A40 ECO-PONT DE VIRY OA 11,120 31/01/2020 74 CREATION
ASF A9 LE BOULOU - LE
PERTHUS 2X3 VOIES 8,900 21/02/2020 66 MISE A 2X3 VOIES
ESCOTA A52 PAS DE TRETS - PONT
DE L'ETOILE 2X3 VOIES 8,700 17/03/2020 13 ELARGISSEMENT
ASF A63 ONDRES - ST GEOURS
DE MAREMNE 2X3 VOIES 27,700 23/03/2020 40 MISE A 2X3 VOIES
ATLANDES A63 DIF.10 - ST-GEOURS-DE-
MAREMNE 3° VOIE 2,400 23/03/2020 40 FIN ELARGISSEMENT
ESCOTA A48 A8 - A50 - A52 ENVIR. 0,300 31/03/2020 13
ECRANS
ACOUSTIQUES +
BASSINS
SANEF A1 B.P.V. FRESNES OUEST AIRE 1,900 01/04/2020 62 REPRISE HALTE: +18 PL
SANEF A16 PAU SUR A1 - A2 - A26 BAU 31/05/2020 60-80-62 203 PAU MIS AUX
NORMES
ASF A64 DIF. FRANCAZAL ECH. 18/06/2020 31 MODIF. TRACE (PS
2831)
ASF A9 DIF. DE GALLARGUES ECH. 02/07/2020 30 REAMENAGEMENT
COFIROUTE A85 VIADUC DE LANGEAIS 2X2 VOIES 24/07/2020 37 DOUBLEMENT
ASF A8 BIF. A8/A51 ECH. 06/08/2020 13 CREATION BRANCHE
GAP -> LYON
COFIROUTE A71 OLIVET - THEILLAY ENVIR. 6,600 28/10/2020 41 OUVRAGES
HYDRAULIQUES
ASF A11 B.P.V. DE CORZE PEAGE 11,800 04/11/2020 49 MODERNISATION
COFIROUTE A85 VIADUC DE LA PERREE 2X2 VOIES 30/11/2020 37 DOUBLEMENT
COFIROUTE A10 PARKING MULTIMODAL
DE LONGVILLIERS AIRE 14/12/2020 78 EXTENSION: +100 VL
ESCOTA A50 DIF. D'OLLIOULES ECH. 18/12/2020 83 CREATION
SANEF A4
RUISSEAU
WEGERGRABEN -
PROTECTION
ENVIR. 31/12/2020 67 BASSIN + REPRISE
ASSAINISSEMENT
ATMB A40 B.P.V. DE VIRY PEAGE 31/12/2020 74 HALTE: +3 VL, +6 PL
Annexe 13 | Liste des investissements complémentaires sur autoroutes en service en 2020
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 83
ANNEXE 14 Répartition des bâtiments par société
concessionnaire d?autoroute
SCA
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Surface des bâtiments de
type Habitation
Surface des bâtiments
de type technique ou
administratif
Surface plancher de tous
les bâtiments
ADELAC 16 0,00 2 333,84 2 333,84
ALBEA 5 0,00 1367,22 1 367,22
ALICORNE 13 0,00 2 753,00 2 753,00
A'LIENOR 41 0,00 5 670,00 5 670,00
ALIS 24 0,00 5 775,00 5 775,00
APRR 2 447 70 839,99 297 323,56 368 163,55
ARCOUR 34 0,00 4 098,00 4 098,00
AREA 476 10 323,00 48 759,49 59 082,49
ASF 1 870 64 016,62 270 930,33 334 946,95
ATLANDES 50 137,33 21 835,76 21 973,09
ATMB 67 0,00 25 362,00 25 362,00
CCISE 15 675,98 3 850,46 4 526,44
CEVM 9 0,00 2 359,48 2 359,48
COFIROUTE 511 0,00 102 992,85 102 992,85
ESCOTA 523 11 141,00 95 718,93 106 859,93
L2 1 0,00 2 422,45 2 422,45
SANEF-SAPN 575 11 389,38 153 050,33 164 439,71
SAPN-SANEF 169 7 673,62 55 054,28 62 727,90
SFTRF 26 2 150,00 7 040,40 9 190,40
Total général 6 872 178 346,92 1 108 697,39 1 287 044,31
Annexe 14 | Répartition des bâtiments par société concessionnaire d?autoroute
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art84
ANNEXE 15 Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires
d?autoroutes suivant leur utilisation
Typologie
Nombre de
bâtiments du
parc immobilier
Nombre de
typologies
A - Bâtiments administratifs, bureaux et sociaux 249 331
B - Bâtiments et locaux affectés aux forces de l'ordre 220 267
C - Bâtiments d'exploitation:
ateliers, hangars, garages, magasins, parcs à sel, installation de viabilité hivernale,
fabrication de saumure....
1023 1204
D - Bâtiments des gares de péage (et assimilés):
surveillance, locaux techniques associés, espaces clients..... 952 1028
E - Edicules sanitaires publics 1165 1229
F - Locaux techniques du réseau, stations météo 1832 1875
G - Logements de service 967 1131
H - Habitations, hors Logements de service 25 25
I - Bâtiments des sous-concessions 432 433
X - Divers 7 7
Y - Panneaux Photovoltaïques - Placement au sol 0 11
Total général 6872 7541
Certains bâtiments des SCA abritent plusieurs typologies.
Annexe 15 | Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 85
ANNEXE 16 Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Annexe 16 | Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art86
SCA / Région
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont Nombre de
bâtiment > 30 ans
du parc immobilier
Bâtiment
sur zone sismique
Bâtiment
sur zone inondable
ADELAC 16 0 16 16
Auvergne-Rhône-Alpes 16 0 16 16
ALBEA 5 0 0 5
Normandie 5 0 0 5
ALICORNE 13 0 13 13
Normandie 13 0 13 13
A'LIENOR 41 0 41 41
Nouvelle-Aquitaine 41 0 41 41
ALIS 24 0 12 24
Normandie 24 0 12 24
APRR 2447 2439 2072 2447
Auvergne-Rhône-Alpes 718 714 718 718
Bourgogne-Franche-Comté 1074 1072 1074 1074
Centre-Val de Loire 123 123 61 123
Grand-Est 320 320 219 320
Ile-de-France 212 210 0 212
ARCOUR 34 0 1 34
Bourgogne-Franche-Comté 1 0 1 1
Centre-Val de Loire 33 0 0 33
AREA 476 476 476 476
Auvergne-Rhône-Alpes 476 476 476 476
ASF 1870 515 1632 1870
Auvergne-Rhône-Alpes 405 153 405 405
Bourgogne-Franche-Comté 1 0 1 1
Bretagne 1 0 1 1
Centre-Val de Loire 4 0 3 4
Nouvelle-Aquitaine 503 117 385 503
Occitanie 612 161 556 612
Pays-de-la-Loire 182 27 182 182
Provence-Alpes-Côte d'Azur 162 57 99 162
ATLANDES 50 1 50 50
Nouvelle-Aquitaine 50 1 50 50
ATMB 67 10 67 67
Auvergne-Rhône-Alpes 67 10 67 67
CCISE 15 7 2 15
Normandie 15 7 2 15
CEVM 9 0 0 9
Occitanie 9 0 0 9
COFIROUTE 511 88 453 511
Centre-Val de Loire 269 43 227 269
Ile-de-France 47 4 31 47
Normandie 1 0 1 1
Nouvelle-Aquitaine 35 12 35 35
Pays-de-la-Loire 159 29 159 159
ESCOTA 523 294 522 523
Provence-Alpes-Côte d'Azur 523 294 522 523
L2 1 0 1 1
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 0 1 1
SANEF-SAPN 575 160 283 575
Grand-Est 202 66 119 202
Hauts-de-France 321 86 164 321
Ile-de-France 47 8 0 47
Normandie 5 0 0 5
SAPN-SANEF 169 40 61 169
Ile-de-France 35 4 35 35
Normandie 134 36 26 134
SFTRF 26 0 26 26
Auvergne-Rhône-Alpes 26 0 26 26
Total général 6872 4030 5728 6872
Annexe 16 | Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 87
Crédits images & photos :
Vincent Balay, Sébastien Benichou, Cyrille Courrier, Vincent David,
Carlo Fernandes Dos Reis, Didier Germain, Adrien Houel, Anne-Laure Rojat, Bruno Velty, ATMB
Édité par la sous-directiondesfinancementsinnovantsetducontrôledesconcessionsautoroutières
| directiondesmobilitésroutières
| directiongénéraledesinfrastructures,des transportsetdesmobilités
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
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Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
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Page de couverture
Avant-propos
Partie 1 ? Présentation succincte du secteur
Partie 2 ? Les temps forts de l?année 2020
Partie 3 ? Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
3.1. Rétrospective 2020 : une année marquée par la crise sanitaire COVID-19 et riche en évaluations contrastées
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier : suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes
Partie 4 ? Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
4.1. L?organisation du ministère chargé des transports
pour la passation et la gestion des contrats
4.2. La collaboration inter-services
4.3. La Commission européenne
4.4. L?Autorité de régulation des transports
4.5. Le Parlement
4.6. Le comité des usagers du réseau routier national
4.7. Les commissions intergouvernementales des tunnels transalpins
Partie 5 ? La passation de nouveaux contrats
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de Strasbourg
5.2. L?autoroute A 79, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans l?Allier
5.3. L?autoroute A 69, Castres-Verfeil
Partie 6 ? Le contrôle des contrats en cours
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et préparer les négociations à venir
Partie 7 ? Les négociations des avenants aux conventions de concession
Partie 8 ? Activité réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
8.2. Nominations
Glossaire ? Lexique des abréviations utilisées
Annexes
1. Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2020
2. Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes et d?ouvrages d?art
3. Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km
4. Liste des indicateurs de performance
5. Rappel des classes de véhicules
6. Les clauses tarifaires des contrats de concession
7. Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006
8. Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021
9. Évolutions de quelques tarifs de péage
10. Evolution de la situation financière des sociétés concessionnaires d?autoroutes
11. Les agréments délivrés par l?État en 2020 pour la sous-concession des activités commerciales sur les aires de service
12. Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé (hors tunnels du Mont-Blanc, du Fréjus et de la Giraude)
13. Liste des investissements complémentaires sur autoroutes en service en 2020
14. Répartition des bâtiments par société concessionnaire d?autoroute
15. Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation
16. Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
(ATTENTION: OPTION nel du Fréjus, la part de ces PL étant restée supérieure
au seuil d?interdiction, la CIG du 29 novembre 2018 n?a
pas pu valider l?entrée en vigueur de l?interdiction de
circulation des PL Euro 3.
? Interdiction de circulation des poids lourds Euro 4 aux
tunnels:
Aux CIG des 29 et 30 novembre 2018, la délégation
française a proposé de renforcer le PPA en appliquant
un dispositif d?interdiction similaire aux PL Euro 4 dont
la part était encore plus faible que les PL Euro 3 du fait
d?une commercialisation plus brève. La norme Euro 4 a
en effet réduit les rejets de NOx mais pas des particules
fines PM 10. Les CIG ont donc demandé la constitution
d?un groupe de travail binational associant les sociétés,
les administrations et les gestionnaires des tunnels,
portant sur les conditions de mise en oeuvre des mesures
d?interdiction des PL Euro 4.
Ce groupe de travail binational s?est réuni le 9 avril
2019 à Bardonnèche et a défini les mesures d?interdiction
de circulation suivantes:
? Fixer le seuil d?interdiction des PL Euro 4 à 1% sur
un trimestre glissant ;
? Mettre en oeuvre l?interdiction de circulation des
PL Euro 4 à condition que le seuil d?interdiction de
circulation des PL Euro 3 soit constaté à chacun
des tunnels (afin d?éviter toute divergence entre
les phases d?interdiction des PL Euro 3 et Euro 4) ;
? Prévoir qu?en tout état de cause, les interdictions
de circulation des PL Euro 3 et Euro 4 seront
effectives au 1er juillet 2020 aux deux tunnels.
Les CIG des 26 et 27 juin 2019 ont approuvé les
propositions de dates et conditions d?interdiction
de circulation des PL Euro 3 et 4 du groupe de travail
binational.
En 2020, la CIG du tunnel du Mont-Blanc du 4 juin a
validé l?entrée en vigueur de l?interdiction de circulation
des PL Euro 4 au 1er juillet 2020 au tunnel. En revanche,
lors de la CIG du tunnel du Fréjus du 5 juin 2020, les
autorités italiennes ont fait part de la difficulté liée à
la crise sanitaire pour les transporteurs à s?équiper en
poids lourds moins polluants de normes Euro 5 et Euro
6, et ont demandé l?examen d?un report de quelques
mois pour la mise en oeuvre de l?interdiction de
circulation des PL Euro 3 et Euro 4. La CIG a accepté
de différer au 30 septembre 2020 ces interdictions de
circulation au tunnel du Fréjus pour des circonstances
directement liées à l?urgence sanitaire. Fin 2020, la CIG
du 24 novembre 2020 a pris acte de la mise en oeuvre
des interdictions de circulation des PL Euro 3 et 4 au
tunnel du Fréjus.
L?interdiction de circulation des poids lourds les plus
polluants de normes Euro 3 et Euro 4 est désormais
effective aux tunnels du Fréjus et du Mont-Blanc.
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 33
PARTIE 5
La passation de
nouveaux contrats
Partie 5 | La passation de nouveaux contrats
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art34
Trois projets de nouvelle concession autoroutière ont plus particulièrement été suivies par le département des
partenariats public-privé en 2020.
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de Strasbourg
Le projet d?autoroute A355 ? Autoroute de
Contournement Ouest de Strasbourg (ACOS), long de
24 km et déclaré d?utilité publique en janvier 2008,
vise à assurer un itinéraire nord sud d?un bon niveau
de service, délestant également l?A35 d?une part de
son trafic au droit de l?agglomération de Strasbourg et
qui supporte sur cette section un trafic de l?ordre de
170000 véhicules/jour.
Relancée en février 2014 avec le soutien des
collectivités concernées (Métropole de Strasbourg,
Conseil départemental du Bas-Rhin et Conseil régional
d?Alsace), la procédure de consultation des entreprises
s?est achevée le 29 janvier 2016 par la signature de
la convention de concession avec la société Arcos,
filiale de Vinci concessions. Les études et procédures
administratives nécessaires ont dès lors été engagées
par le concessionnaire en vue d?un démarrage des
travaux fin 2017. Toutefois, des aléas techniques et
administratifs, courants pour ce type de projets,
ont repoussé l?obtention des autorisations requises
jusqu?au 30 août 2018. A compter de cette date, Arcos
a pu progressivement engager les travaux définitifs du
projet sur l?ensemble du tracé. Ces derniers font l?objet
d?un suivi par les différents services techniques de
l?État concernés afin de veiller au bon déroulement de
l?opération. Ces derniers se sont déroulés tout au long
de 2019 et jusqu?en début 2020 sans incident notable.
L?épidémie de COVID, qui a survenu à compter de mars
2020, a eu pour effet de stopper le chantier pendant
le premier confinement. Suite à l?achèvement de ce
dernier, le chantier a repris progressivement à compter
de mai jusqu?à revenir à un fonctionnement quasi
nominal dans le courant de l?été.
L?État avait engagé fin 2017 la procédure de
prorogation de la déclaration d?utilité publique initiale du
projet qui venait à échéance en 2018. Cette procédure a
été conclue en janvier 2018 par la publication du décret
n° 2018-36 du 22 janvier 2018 prorogeant la DUP pour 8
années, sécurisant ainsi la poursuite du projet.
La durée de concession est fixée à 54 ans à compter
de la date d?entrée en vigueur.
La date de mise en service prévue au contrat de
concession est le 30 septembre 2020. Toutefois, certaines
des difficultés rencontrées par le concessionnaire, et
notamment le retard dans l?obtention de l?autorisation
unique susmentionnées et les impacts COVID, ont
rendu l?atteinte de cet objectif impossible. A fin 2020,
le concessionnaire anticipe la mise en service de l?A355
pour le 25 février 2022.
5.2. L?autoroute A 79, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans
l?Allier
La RCEA dans l?Allier est un maillon important de la
grande liaison transversale Est-Ouest qui relie, au nord
du Massif Central, la façade atlantique depuis Royan
au sillon rhodanien via Chalon-sur-Saône et Mâcon. De
nombreux accidents graves et notamment mortels ont
été constatés, dus essentiellement à la configuration de
l?axe à 2 voies bidirectionnelles sans séparateur central
sur une partie importante de la RCEA dans l?Allier et au
fort trafic de poids lourds empruntant cette dernière.
Conséquemment, la mise à 2 x 2 voies avec séparateur
central de la RCEA dans l?Allier (A79) par recours à
une concession autoroutière a été déclarée d?utilité
publique le 20 avril 2017.
Suite à cela, il avait été décidé de lancer rapidement le
processus d?appel d?offres, compte tenu des spécificités
de ce projet et de la nécessité d?apporter une réponse
rapide à la gravité de l?accidentologie. Le Conseil
d?orientation des infrastructures, mis en place dans le
cadre des Assises nationales de la mobilité à l?automne
2017, a confirmé cette démarche, recommandant la
Partie 5 | La passation de nouveaux contrats
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art36
poursuite de la procédure qui avait été engagée par la
publication d?un avis d?appel public à la concurrence
par l?État le 21 avril 2017.
Suite à l?analyse des offres et à une phase de
négociation, le groupement mené par Eiffage SA
a été désigné concessionnaire attributaire (sous le
nom de «ALIAE») en septembre 2019. En parallèle, la
consultation de l?Autorité de régulation des Transports
(ART) a été engagée dès juillet 2019 amenant à
l?obtention de l?avis réglementairement requis en
octobre 2019. Ceci a alors permis d?engager la procédure
de prise du décret en Conseil d?État, acte préalable à
l?entrée en vigueur du contrat de concession qui s?est
conclu le 15 mars 2020, date à laquelle le contrat de
concession est effectivement entré en vigueur. Dès le
lendemain, l?exploitation de la RN79, objet du contrat
de concession, a été transféré à ALIAE.
La reprise de la RN79, la phase de conception et le
début des travaux ont été impactés par l?épidémie COVID.
Néanmoins, l?autorisation unique environnementale a
été obtenue en aout 2020 et les travaux ont pu débuter
sur l?ensemble du tracé à compter de cette date.
La durée de concession est fixée à 48 ans à compter
de la date d?entrée en vigueur du contrat.
5.3. L?autoroute A 69, Castres-Verfeil
Le projet A69 est une liaison autoroutière à 2×2 voies
entre Castres et Verfeil, d?une longueur d?environ 54
km majoritairement en tracé neuf qui a été déclarée
d?utilité publique en juillet 2018.
Cette infrastructure répond à l?objectif de
désenclavement porté par le Gouvernement et permet
d?accompagner le développement économique du
bassin de Castres-Mazamet en le reliant efficacement
à la métropole de Toulouse. Elle permettra notamment
de faciliter l?accès aux grands équipements régionaux,
de développer l?attractivité du bassin d?emplois et de
simplifier les exports-imports depuis les industries
sud-tarnaises. Le projet offrira ainsi une accessibilité
autoroutière répondant aux besoins de l?économie locale
et de la population en permettant une diminution des
temps de parcours tout en apportant des améliorations
en matière de sécurité.
La procédure de mise en concession a été lancée par
la publication de l?avis d?appel public à la concurrence
le 10 mars 2020. Plusieurs groupements ont remis une
candidature et ont été retenus pour la suite de la
procédure.
Partie 5 | La passation de nouveaux contrats
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 37
PARTIE 6
Le contrôle des
contrats en cours
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art38
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage
1. Procédé consistant à optimiser les recettes en concentrant les hausses annuelles des tarifs de péage sur les barrières de péage les plus
fréquentées, entraînant d?importantes distorsions tarifaires et une croissance du chiffre d?affaires annuel, bien au-delà de la hausse annuelle
des tarifs accordée par le concédant.
Le droit des sociétés concessionnaires à percevoir
le produit du péage en contrepartie de la construction,
de l?extension, de l?entretien et de l?exploitation de leur
réseau constitue le fondement du contrat de concession
autoroutière.
Ce système contractuel est établi sur la base d?un
équilibre financier, prévoyant une évolution des tarifs de
péages jusqu?à la fin de la concession. Le taux d?évolution
des tarifs est proportionnel à l?inflation auquel s?ajoute
une constante pour les sociétés sous contrats de plan.
La formule de hausse minimale, définie dans le
décret n° 95-81 du 24 janvier 1995 relatif aux péages
autoroutiers, est de: 70% × inflation. Dans le cadre d?un
contrat de plan, elle est en général : 85% × inflation
+ X % (le détail des hausses pour chaque société est
rappelé en annexes 6 et 7).
L?article 25 du cahier des charges annexé aux
conventions de concession liant l?État aux sociétés
concessionnaires définit les règles de fixation des tarifs
de péages, notamment les modalités de calcul d?un
tarif kilométrique moyen servant de base aux tarifs de
péages et qui tient compte de la structure du réseau,
des charges d?exploitation et des charges financières de
la société, ainsi que les possibilités de modulation de ce
tarif kilométrique moyen.
Le réseau de chacune des concessions historiques
est découpé en «sections de référence». Pour chacune
est défini un taux kilométrique moyen (TKM) égal à la
somme des tarifs applicables sur chacun des trajets
possibles internes à la section de référence, rapportée
à la somme des longueurs de tous ces trajets. Le TKM
du réseau est égal à la moyenne des TKM des sections
de référence pondérée par les kilomètres parcourus de
l?année précédant la hausse.
Chaque classe de véhicule dispose de son TKM.
Lors de la hausse tarifaire annuelle, l?évolution prévue
du TKM réseau de la classe 1 (voitures particulières), à
kilomètres parcourus inchangés, ne doit pas dépasser
la hausse autorisée contractuellement entre l?État
et le concessionnaire (voir définition des classes en
annexe5). En outre, cette hausse ne doit pas conduire à
un gain de recettes indu pour la société par la pratique
du foisonnement?1.
Un contrat de plan, conclu pour une durée maximale
de cinq années renouvelables entre l?Etat et la société
concessionnaire, peut préciser les modalités d?évolution
des tarifs de péages pendant la période considérée.
Chaque année, entre les mois d?octobre et de
novembre, les sociétés concessionnaires soumettent
au concédant leurs projets de grilles tarifaires.
En concertation avec la direction générale de la
concurrence, de la consommation et de la répression
des fraudes, la direction des infrastructures de transport
se livre à un contrôle approfondi de ces grilles afin
de vérifier que les hausses de tarifs envisagée sont
strictement conformes aux stipulations du cahier des
charges et, le cas échéant, du contrat de plan.
La conformité de la hausse du taux kilométrique
moyen à la hausse maximale contractualisée ainsi que
l?absence de foisonnement sont systématiquement
vérifiés.
Lorsqu?existe un contrat de plan en vigueur, les
propositions tarifaires font l?objet d?un accord tacite.
Dans le cas contraire, les tarifs sont approuvés par
un arrêté conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie
Si les tarifs proposés ne semblent pas conformes
aux règles définies par les contrats, le concédant peut
mettre la société concessionnaire en demeure de les
modifier ou d?apporter la preuve de leur régularité.
Dans l?hypothèse où, malgré tout, les tarifs proposés
ne respecteraient pas ces règles, les tarifs seraient fixés
par un arrêté conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie.
Les annexes 6 à 9 présentent les différents éléments
relatifs aux tarifs de péage 2020 et à leurs évolutions
depuis 2006. Les propositions des sociétés pour l?année
2020 ont été réceptionnées fin novembre et courant
décembre 2019.
Les nouveaux de tarifs de péage entrent en vigueur
au 1er février, sauf exception comme, par exemple,
les tarifs du tunnel A 86 duplex concédé à la société
COFIROUTE, applicables dès le 1er janvier.
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
La qualité de service aux usagers couvre des domaines
multiples et très diversifiés. Ils vont ainsi de l?offre de
services sur les aires à la rapidité d?intervention sur
incident ou accident, en passant par le bon écoulement
des flux en barrière de péage, la surveillance constante
du réseau par l?exploitant ou encore la minimisation de
l?impact des chantiers sur la circulation...
L?État concédant évalue également le niveau de
sécurité des infrastructures routières avant et après
mise en service. Il veille à l?intégration par les sociétés
concessionnaires des démarches et procédures de
sécurité routières.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés à chaque
compartiment de l?activité d?exploitation d?un réseau
autoroutier. Cette palette a vocation à s?enrichir et
s?adapter au fil du temps et de l?évolution des techniques
et des attentes et préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle:
? Les indicateurs de performance, qui permettent
de mesurer concrètement la performance des
sociétés concessionnaires d?autoroutes (SCA),
? L?évaluation du ressenti des usagers, au travers
d?enquêtes ou de bilans ;
? L?instruction «a priori» des propositions des SCA
en matière d?évolution de l?offre, instruction qui
doit progressivement s?enrichir d?une évaluation
«a posteriori» du gain pour les usagers ;
? Des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis en
oeuvre tous les moyens utiles et proportionnés à
la gestion d?une crise.
Par ailleurs, de par sa présence continue auprès de
l?usager, l?exploitant est en capacité d?identifier des
pistes concrètes d?amélioration de la sécurité routière.
Cette action fait elle aussi l?objet d?un suivi et d?un
contrôle par le concédant.
6.2.1. Mesurer les performances des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Sur certains domaines, les performances globales des
sociétés concessionnaires sont mesurables au moyen
d?indicateurs (voir annexe 4) et donc pénalisables.
Ces indicateurs chiffrés permettent de formaliser,
de préciser, voire au fil du temps de renforcer, les
exigences de l?État concédant vis-à-vis des sociétés
concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer et de
développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance: état
des lieux
Les sociétés concessionnaires font l?objet d?une
évaluation de leurs performances au moyen d?une
batterie d?indicateurs couvrant la sécurité, les
services aux usagers, l?exploitation du réseau et
l?entretien du patrimoine.
En matière d?exploitation par exemple, suite
à un événement impactant la circulation, les
délais d?information des usagers via la radio ou les
panneaux à message variable ainsi que les délais
d?intervention de l?exploitation sur site sont mesurés
au quotidien. Les sociétés concessionnaires sont
soumises à des délais moyens et / ou maximum
limites, au-delà desquels elles peuvent faire l?objet
d?une pénalisation financière.
Ces indicateurs ont été mis en place
progressivement. Ils sont tous quantitatifs. Grâce
à ces indicateurs, l?État concédant ainsi un socle
d?exigences vis-à-vis de ses concessionnaires,
traduites en objectifs chiffrés.
A l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscription
de ces indicateurs dans les conventions de
concession de toutes les sociétés concessionnaires
concernées.
Cette extension de la contractualisation des
indicateurs constitue un progrès considérable
car ces derniers étaient jusqu?alors inscrits dans
les contrats récents, les sociétés historiques n?y
étant soumises que sur la durée de réalisation des
contrats de plan quinquennaux passés avec l?État.
La non-atteinte des objectifs fixés donne lieu,
à l?issue d?une analyse contradictoire entre le
concédant et la société concessionnaire, à des
pénalités financières. Les modalités de calcul de
ces pénalités sont fixées au contrat.
En 2016, le lancement d?un nouveau plan
d?investissement a été l?occasion de travailler à
faire évoluer la batterie d?indicateurs en stabilisant
les définitions pour les rendre compatibles
avec une application annuelle jusqu?à la fin des
contrats de concession. Cela a aussi été l?occasion
d?introduire des réflexions sur la mise en place de
nouveaux indicateurs ou de généraliser chez les
sociétés «historiques» comme pour le délai de
dépannage qui n?avait été travaillé qu?avec deux
sociétés lors des derniers contrats de plan, et
l?indicateur de gêne au péage qui doit évoluer avec
l?automatisation de ces derniers.
En 2020, une société a fait l?objet de sanctions
financières au titre de la non-atteinte d?un objectif
de performance assigné par l?État au titre des
résultats de l?année 2019.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art40
Au-delà de la sanction financière, la construction
et le suivi des indicateurs constituent l?une des
bases du dialogue avec les concessionnaires dans
la perspective d?une amélioration continue du
service rendu. En effet, ces indicateurs doivent
être adaptés aux spécificités et aux contraintes de
chaque réseau autoroutier ainsi qu?à l?évolution des
techniques. Les indicateurs eux-mêmes font ainsi
régulièrement l?objet d?améliorations, à l?occasion
de chaque renégociation de contrat.
6.2.1.b. Le contrôle de la mesure des
indicateurs par les sociétés
concessionnaires d?autoroutes: les
audits
Afin d?améliorer le contrôle des sociétés
concessionnaires d?autoroute, l?État a mis en place
contractuellement des objectifs de performances
dont le non-respect peut donner lieu à des
pénalités. Ces objectifs sont évalués par GCA
sur la base d?indicateurs calculés et transmis
annuellement par les sociétés elles-mêmes. GCA
a initié en 2013 une démarche d?audit afin de
vérifier la complétude, l?exactitude et la sincérité
des informations fournies.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de la
sincérité des données fournies par les sociétés pour
le calcul des indicateurs, la DIT déploie depuis 2013
une démarche d?audit du calcul des indicateurs
par les SCA. En effet, il convient d?accorder
une attention particulière à la délimitation du
périmètre et au choix des outils de mesure qui
sont mobilisés par les sociétés concessionnaires,
de même qu?à la manière dont elles calculent et
interprètent les résultats, afin de s?assurer que la
méthodologie qu?elles adoptent correspond bien
aux attentes du concédant.
Par exemple, dans le domaine de l?exploitation
(délai d?intervention sur un évènement, surveillance
du réseau, délai d?information des usagers sur
un événement à l?aide de la radio 107.7 ou des
panneaux à messages variables), la démarche
d?audit est aujourd?hui généralisée et pérennisée,
avec l?assistance d?un vivier d?auditeurs issus du
CEREMA formés à la méthodologie des audits.
En 2020, 3 rapports d?audits ont été finalisés
concernant les indicateurs de performance
Exploitation, après des analyses techniques
poussées afin de reconstituer toute la chaîne des
processus d?élaboration des indicateurs.
Les résultats de ces audits sont pour l?essentiel
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs et de leurs modalités de mesure par les
SCA.
Néanmoins, ils permettent aussi d?identifier
certains écarts et en conséquence de procéder à
certains recadrages:
? d?ordre purement technique (amélioration des
modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
exigées des sociétés concernées après analyse
contradictoire. Leur mise en oeuvre effective fait
l?objet d?un suivi, avec notamment, la réalisation
de nouveaux audits pour s?en assurer.
D?autres audits sur les indicateurs de performance et
d?entretien du patrimoine sont menés dans les domaines
des chaussées et des ouvrages d?art (cf. §6.3.3).
6.2.2. Appréhender le ressenti des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué grâce
à deux études menées de manière annuelle: «l?enquête
satisfaction », qui correspond à une évaluation de
la qualité du réseau par les usagers eux-mêmes et
le « bilan des réclamations » adressées aux sociétés
concessionnaires par leurs clients.
6.2.2.a. Les enquêtes de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
chaque année par l?ASFA et réalisée par un
prestataire indépendant. Elle consiste en un
questionnement direct des usagers sur certaines
aires de services ou de repos. Elle concerne les
sociétés concessionnaires gérant un réseau long
de plus 200 km (APRR, AREA, ASF, COFIROUTE,
ESCOTA, Sanef et SAPN) et s?articule autour de
huit thèmes: état de l?autoroute, sécurité routière,
sécurité sur les aires de services, conditions de
circulation, passage au péage, signalisation et
information, esthétique, infrastructures des aires,
services sur les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfaction
restant globalement stable d?une année à l?autre.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations
Ramené au nombre de kilomètres parcourus, le
nombre de réclamations adressées par les usagers
aux concessionnaires poursuit sa baisse en étant
un peu inférieur à 1,6 réclamations par million de
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 41
kilomètres parcourus, ce qui confirme le niveau de
satisfaction mesurée au travers de l?enquête ASFA.
Néanmoins les motifs de réclamation, qui
ont poussé les usagers à écrire aux sociétés,
sont régulièrement analysés afin d?identifier les
principaux points problématiques et de chercher
des mesures correctrices.
L?État concédant s?assure par ailleurs, au moyen
d?un indicateur de performance spécifique, que
les sociétés concessionnaires répondent dans des
délais raisonnables aux réclamations formulées par
les usagers.
6.2.3. Agir sur les domaines à enjeux pour une
qualité de service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage en
gares de péage
Dans l?attente du développement du péage
en flux libre, dont l?année 2019 a consacré les
premières mises en service et le nouveau standard
des futures concessions, les barrières de péage font
l?objet d?aménagements divers afin d?améliorer
l?écoulement du trafic. Ces aménagements peuvent
prendre la forme d?augmentation du nombre
de voies de passage ou de modernisation des
équipements, dont notamment le déploiement du
télépéage sans arrêt.
La qualité de ces projets est contrôlée à
chaque étape de leur réalisation, mais aussi en
fonctionnement courant. Par ces contrôles, le
concédant s?assure que, outre la prise en compte
des questions de sécurité et de conformité aux
règles de l?art, le service rendu à tous les usagers,
qu?ils se déplacent en véhicules légers ou en poids
lourds, et quel que soit leur mode de paiement, est
effectivement amélioré.
Ainsi en 2020:
? 5 dossiers d?amélioration ont été traités ;
? 3 inspections de sécurité ou de travaux ont été
réalisées ;
? 14 barrières en service ont fait l?objet
d?une inspection afin de vérifier leur
bonne exploitation ainsi que leur bon
fonctionnement global.
Ces dernières années, les services de l?État
ont dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs à
de nouveaux projets tend aujourd?hui à baisser.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l?encouragement par
l?autorité concédante de l?émergence du péage
sans barrière (free-flow ou flux libre) de manière
systématique dans le cadre des appels d?offres de
nouvelles concessions, mais aussi en recherchant
la migration de système de péage avec barrière
physique sur le réseau déjà en service, en
privilégiant, au moins dans un premier temps, les
projets présentant la configuration physique la
plus favorable, à la fois en termes de gains pour
les usagers mais aussi d?un point de vue technique.
Ainsi, les systèmes en péages ouverts (avec donc
la succession de nombreuses barrières pleine voie
pour un même trajet) supportant des trafics élevés
sont des cibles privilégiées, à même de justifier les
investissements importants et spécifiques à une
telle migration, à commencer par la déconstruction
des installations physiques de péage.
6.2.3.b. Améliorer les aires de service et de
repos et les adapter aux nouvelles
attentes
? Les aires de service
Aux termes du code de la voirie routière
et des contrats de concession, les sociétés
concessionnaires peuvent déléguer l?exploitation
des aires de service à des entreprises tierces,
sous réserve que les contrats soient passés par
voie d?appel à la concurrence. Les attributaires
pressentis doivent être agréés par l?autorité
concédante, après avis de l?ART pour les
consultations lancées à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer:
? De la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? Du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? Du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? Des garanties professionnelles et financières
du futur prestataire,
? Du caractère non excessif de la durée de
la sous-concession au regard de la durée
d?amortissement des investissements,
? Et de la nécessité d?une remise en concurrence
périodique.
Au cours de l?année 2020, les sociétés ALIS,
APRR, ARCOS, ASF, ATMB, ESCOTA et SANEF ont
renouvelé des contrats d?exploitation d?activités
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art42
commerciales sur 58 aires de service du réseau
autoroutier concédé (voir annexe 11).
Enfin, un planning ambitieux de programmation
des travaux sur les aires d?A61 et d?A62 a été élaboré
en lien avec le concessionnaire dans le cadre des
futurs travaux de rénovation/reconstruction des
installations commerciales. Ce planning prévoit
la fermeture sur quelques mois de certaines
aires pour minimiser la gêne aux usagers tout en
respectant les préconisations en termes d?inter-
distance. Ces travaux s?échelonneront entre août
2021 et avril 2024 et concernent 14 aires de service.
? Les aires de repos
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d?un contrôle par le concédant avant le
lancement des travaux. Pendant les travaux, des
visites sont généralement programmées (gêne
à l?usager, cohérence avec le projet initial) et en
fin de chantier, la vérification de l?accessibilité
des services est contrôlée avant ouverture des
nouveaux services.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2020,
malgré les restrictions de déplacement liées
aux différentes périodes de confinement, une
centaine d?aires de repos ont fait l?objet d?une visite
inopinée par l?autorité de contrôle pour en évaluer
le bon état d?entretien et de propreté sur la base
d?une grille d?évaluation commune aux différentes
SCA concernées. Les valeurs à respecter pour les
indicateurs ont toutes été atteintes.
? Les parkings de covoiturage
Le covoiturage fait l?objet d?un recours de plus
en plus fréquent en France. La pratique covoiturage
touche principalement quatre cibles:
? les déplacements de courte distance par le
biais essentiellement de l?accompagnement
familial ;
? les déplacements domicile-travail de moyenne
distance (entre 20 et 80 kilomètres): on estime
qu?ils représentent 6 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit environ 10 % du total parcouru
pour ce motif ;
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 43
? les autres déplacements de moyenne distance,
sans qu?il soit possible d?évaluer combien le
covoiturage représente quantitativement ;
? les déplacements personnels de longue
distance (hors avion): on estime qu?ils
représentent 3,5 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit 1,6 % des déplacements longue
distance.
Cette pratique de mobilité est définie par
l?article L.3132-1 du code des transports et
est issue de la loi du 17 août 2015 relative à la
transition énergétique pour une croissance
verte : « l?utilisation en commun d?un véhicule
terrestre à moteur par un conducteur et un ou
plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux,
excepté le partage des frais, dans le cadre d?un
déplacement que le conducteur effectue pour son
propre compte».
Le covoiturage répond aux enjeux de
développement durable et de la transition
énergétique. Dans cette optique, la création et
le développement de parkings de covoiturage à
proximité des autoroutes devient un enjeu majeur
pour la participation de cette pratique.
En 2020, les services de l?État ont traité 19
dossiers et visité 43 sites.
L?objectif de ces parkings est d?être aisément
accessibles par les automobilistes se déplaçant en
véhicule léger mais aussi de permettre la dépose
et la prise de covoitureurs en toute sécurité. Cet
objectif de proximité va nécessiter à moyen terme
le développement de nouveaux parkings.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des chantiers sur la
circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l?objet d?un arrêté d?autorisation
pris par le Préfet. Cet arrêté est pris sur la base d?un
dossier dit «d?exploitation sous chantier» (DESC)
explicitant la nature des travaux et les mesures
prises pour notamment limiter au mieux la gêne
occasionnée pour les usagers.
Le nombre de DESC soumis à l?avis du
concédant est très élevé (de l?ordre d?une centaine
par mois) depuis plusieurs années. En effet, une
attention particulière est accordée depuis 2012 à
la problématique de l?exploitation de l?autoroute
en phase de chantiers.
Dans ce cadre, une vigilance particulière
est apportée aux dispositions prises par les
gestionnaires pour limiter la gêne aux usagers à
l?occasion des chantiers (minimisation des périodes
de coupure, travaux de nuit, ?). Lorsque toutes les
mesures raisonnables destinées à limiter cette gêne
n?ont pas été prises, le concédant demande au
concessionnaire d?optimiser le dispositif proposé.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art44
Sur les chantiers portant des enjeux
particulièrement forts en termes de gêne
potentielle pour les usagers des réunions
préparatoires ont été organisées afin de définir le
plus en amont possible les conditions permettant
de minimiser l?impact sur la circulation.
6.2.3.d. Évaluer en continu les interventions sur
événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systématique
à la direction des infrastructures de transports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?à la
réouverture à la circulation en passant par l?arrivée
des secours sur place et l?adoption de mesures de
gestion du trafic (entrées et sorties conseillées et
ou obligatoires en amont et aval de l?événement).
Ces retours d?expérience ont pour objectif
d?améliorer la qualité du service rendu à l?usager
dans ces circonstances très particulières.
58 événements recensés en 2020 ont fait l?objet
d?un rapport. 3 de ces rapports ont fait l?objet
d?échanges avec les SCA pour préciser certains
points ou apporter des éléments complémentaires
sur le déroulé des interventions. L?analyse de
ces rapports montre une bonne réactivité des
exploitants et une adéquation des moyens mis en
oeuvre aux situations dans la plupart des cas.
6.2.3.e. Le dépannage, la viabilité hivernale et
la signalisation
? Dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offre (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise
en concurrence et les préfectures délivrent
les agréments sur avis des commissions
interdépartementales d?agrément.
Le concédant s?assure, quant à lui, qu?une
offre de dépannage agréée est disponible en
permanence sur l?ensemble du territoire.
De plus, les méthodes de calcul d?un nouvel
indicateur relatif aux délais de dépannage ainsi
que les objectifs afférents ont été finalisés en 2016
suite à une collaboration étroite avec deux sociétés
concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce dispositif
sera étendu aux autres sociétés historiques dans le
cadre de la mise en oeuvre du plan d?investissement
autoroutier. A ce titre des processus de collecte
des données ont été définis en vue de la réalisation
de premières mesures.
Concernant le prix du dépannage, il faut
distinguer les tarifs de dépannage des poids lourds
de ceux des tarifs des véhicules légers. Depuis
l?intervention du décret n° 89-477 du 11 juillet
1989, le prix du dépannage des véhicules légers
est réglementé. Au contraire, le prix du dépannage
des poids lourds est libre. Chaque année, un
arrêté définit et fixe les tarifs de dépannage des
véhicules légers sur autoroutes. Il détermine un
prix forfaitaire couvrant le déplacement d?un
véhicule d?intervention, la réparation sur place
et le remorquage ou le transport du véhicule
immobilisé.
? Viabilité hivernale
Le bureau GCA2 analyse les bilans annuels des
sociétés concessionnaires ainsi que l?atteinte des
objectifs de performances fixés dans les contrats
et liés aux indicateurs neiges et verglas.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 45
L?analyse des bilans de l?hiver 2019-2020 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs
de performances fixés dans les contrats des
principales sociétés ont été atteints.
? Signalisation
La signalisation a pour objet:
? De rendre plus sûre la circulation routière ;
? De faciliter cette circulation ;
? D?indiquer ou de rappeler diverses
prescriptions particulières de police ;
? De donner des informations relatives à l?usage
de la route ;
? De guider l?usager de l?autoroute sur son
itinéraire.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d?accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d?insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des
routes et des autoroutes ainsi que par l?Instruction
Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR)
dont la dernière version disponible a été publiée
en avril 2016.
Avant la réalisation de sections neuves ou la
modification de sections existantes, la signalisation
fait l?objet d?études préalables sous la forme de
«schéma directeur de signalisation directionnelle»
(SDSD) et de projets de définition de signalisation
(PDS) qui définissent la signalisation qui sera
implantée sur le terrain.
Dans le cadre de l?instruction des SDSD et
PDS produits par les concessionnaires, 12 avis
sur dossiers ont été émis en 2020 par la sous-
direction GCA. Ces avis comprennent notamment
les schémas directeurs et projet de définition du
Contournement Ouest de Strasbourg (A355) et de
la Route Centre Europe Atlantique (A79).
Préalablement à la mise en service, les agents
de la sous-direction GCA vérifient que les
panneaux de signalisation routière respectent la
réglementation et les prescriptions émises lors de
l?instruction des dossiers de signalisation.
Lors de visites inopinées, les agents de la
sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent strictement
la réglementation et que, ce faisant, les
concessionnaires respectent leur obligation
contractuelle en la matière. Des rappels à la
réglementation peuvent alors être effectués si les
sociétés concessionnaires apposent des éléments
non respectueux de la réglementation.
La sous-direction GCA contribue également à
l?évolution de la réglementation en participant à
l?évaluation des propositions d?expérimentation
émises par les sociétés concessionnaires en
particulier dans le cadre des équipements
d?exploitation ou de procédures innovantes
(signalisation de chantier, équipements
dynamiques des parcs de stationnement,
covoiturage, péage en flux libre?), ainsi qu?aux
évolutions réglementaires (code de la route et
signalisation) liées aux nouveaux usages de la
route (voies réservées aux transports en commun,
VR2+?) et à la doctrine technique (guides de
conception) qui s?y rattachent. En 2020, elle a ainsi
accompagné la société AREA dans la procédure
d?expérimentation des VR2+ qui a abouti à la
mise en service de la première voie réservée au
covoiturage sur A48 à Grenoble.
6.2.4. Utiliser les observations des services de
l?exploitation pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évaluation
technique amont au titre de la sécurité routière, depuis
sa phase de conception jusqu?à sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastructures
en exploitation restait à développer, ce qui a été mis en
oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux: démarches SURE,
ISRI et suivi des événements majeurs
En 2013, la sous-direction GCA a impulsé la mise
en oeuvre sur le réseau autoroutier concédé des
démarches SURE, pour «Sécurité des Usagers sur
les Routes Existantes». Après avoir bénéficié d?une
formation pilotée par le concédant, les sociétés
concessionnaires ont produit les premières
versions de leur diagnostic, à la suite des études
d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail a fait l?objet d?une
restitution fin 2015, à l?issue de laquelle il est
apparu opportun de réinterroger la méthodologie
d?élaboration des études d?enjeux et de diagnostic,
au vu des spécificités du réseau autoroutier
concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de la
démarche SURE par les sociétés concessionnaires
a été réalisée sous forme d?un rapport d?étude
par le Cerema pour le compte de l?Association
des sociétés françaises d?autoroutes (ASFA). Sur
la base de ce rapport, la sous-direction GCA a
demandé à l?ASFA de produire des compléments
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art46
méthodologiques en s?appuyant sur ses retours
d?expériences.
L?analyse de ces compléments n?a pas
abouti à une décision majeure de refonte de la
méthodologie.
Toutefois, afin de la mettre en conformité
avec les exigences réglementaires découlant de
la transposition en droit français de la directive
européenne 2008/96/CE sur la gestion de la sécurité
des infrastructures routières, une nouvelle version
du guide relatif à l?étude d?enjeux est en cours de
rédaction. Le logiciel Concerto a été remplacé
par TRAxy, le nouvel outil de gestion des données
d?accidents corporels de l?Observatoire National
Interministériel à la Sécurité Routière (ONISR).
Bien que fonctionnel, il est toujours en cours de
développement pour ce qui concerne ces études
d?enjeux et l?analyse des zones d?accumulation des
accidents de la circulation (ZAAC).
Dans l?attente de l?ajout de ces fonctionnalités,
la sous-direction GCA a demandé aux sociétés
concessionnaires de centrer l?analyse sur les
ZAAC définies à l?aide de la méthode Marion?1.
Cette analyse devra systématiquement passer
en revue les sujets liés aux caractéristiques de
l?infrastructure.
Les démarches d?inspection de sécurité
routière des itinéraires (ISRI) font elles aussi
l?objet d?un suivi, notamment quant aux mesures
effectivement prises par les sociétés pour pallier
les défauts constatés. Par ailleurs, l?information
relative aux événements majeurs sur le réseau
autoroutier fait l?objet d?un suivi en continu par
1. Cette méthode repose sur la notion de seuils: un nombre d?accidents et un nombre de victimes sont choisis sur une certaine période et sur une
certaine longueur. Une zaac est donc définie comme une section sur laquelle les seuils fixés sont dépassés.
La circulaire dite «PRAS» (août 1998) définit 3 niveaux de ZAAC en fonction des seuils suivants sur une longueur de 850 m
et sur une période de 5 ans:
? ZAAC de niveau 1: au moins 4 accidents corporels et 4 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 2: au moins 7 accidents corporels et 7 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 3: au moins 10 accidents corporels et 10 victimes graves.
l?État, permettant de saisir les sociétés en cas de
problèmes récurrents ou d?accidents particuliers.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour les
aménagements récents: bilans et
audits de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout nouvel
aménagement, les sociétés concessionnaires
doivent, conformément à la circulaire n° 87-88
du 27 octobre 1987 modifiée relative au réseau
concédé, établir un bilan de sécurité.
Par ailleurs, la directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du 15
décembre 2011 et la circulaire du 13 avril 2012,
demande que chaque nouvel aménagement ayant
un impact sur le débit routier fasse l?objet d?un
audit de sécurité routière de début d?exploitation.
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à 6
mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS) avant
mise en service, ainsi que sur une visite de terrain
et un entretien avec l?exploitant.
Lorsque le bureau GCA2 ne réalise pas lui-
même l?audit, il procède à la désignation, avec leur
accord, des auditeurs qualifiés au sein du Cerema,
des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant,
qui doit répondre aux recommandations
éventuellement soulevées par les auditeurs. Un
audit de début d?exploitation ont été réalisés en
2020. Il porte sur l?aménagement d?un diffuseur.
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine
autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
également du respect par les concessionnaires des
normes techniques ainsi que de la viabilité, de la sécurité
et de la durabilité des infrastructures autoroutières. La
sous-direction suit les projets d?opérations, depuis leur
instruction jusqu?à leur mise en service. Après la mise
en service, la sous-direction GCA poursuit ses contrôles
sur toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses efforts
sur la préparation de la fin de vie des conventions de
concession. La préservation du patrimoine autoroutier,
dont la valeur est estimée à environ 150 milliards
d?euros, constitue en effet un enjeu majeur pour l?État,
les contribuables et les usagers.
6.3.1. Contrôle avant mise en service
La circulaire n° 87-88 du 27 octobre 1987, modifiée
en 2002, définit les procédures d?élaboration et
d?instruction des dossiers techniques concernant les
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 47
opérations d?investissement sur le réseau autoroutier
concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux d?étude:
? Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver le
principe du projet envisagé, ses principales
caractéristiques, ainsi qu?une estimation
prévisionnelle sommaire de son coût (dossier
synoptique ou dossier de demande de principe,
selon la nature de l?opération). Ces études sont
sanctionnées par une décision ministérielle
d?approbation ;
? Le niveau des études d?avant-projet, plus détaillé,
permet d?affiner les choix techniques et la
description du projet envisagé et d?arrêter le coût
avec une bonne fiabilité ;
? Dans un dernier temps, le niveau des études
d?exécution sert à la constitution des pièces
techniques des dossiers d?appel d?offres.
Les études de deuxième et troisième niveaux sont
de la responsabilité des sociétés concessionnaires et
ne font en conséquence pas l?objet d?une approbation
ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de s?assurer
de leur conformité aux normes et de la sécurité des
infrastructures. Une décision ministérielle autorise la
mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers techniques
En 2020, 38 décisions ministérielles ont été
prises, portant respectivement sur:
Dossier synoptique (DS) 3
Dossier de demande de principe (DDP) 13
Étude préliminaire d?ouvrage d?art (EPOA) 5
Droits d?évocation (DE) 5
Demande de dérogation 11
Avant-projet sommaire modificatif (APSM) 1
? Évolution de l?activité instruction des dossiers
depuis les 12 dernières années
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls des
petits tronçons sont maintenant concernés (A355
en cours de travaux). En revanche, il est noté que
l?activité de modernisation et d?aménagement
du réseau existant augmente régulièrement et
constamment avec un nombre de plus en plus
important d?opérations ponctuelles et singulières.
? Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations
d?aménagement, en application de l?article D118-5-
4 du code de la voirie routière, doivent faire l?objet
d?une procédure d?audits de sécurité routière.
Celle-ci, en phase «Étude», nécessite la conduite
d?un audit en phase conception (préalable à la
déclaration d?utilité publique) et en phase de
conception détaillée (avant le démarrage des
travaux).
En 2020, la sous-direction a commandé 1
audit de phase conception et 5 audits de phase
conception détaillée.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place
les contrôles de sécurité routière nécessaires à
la conduite de ces audits. Ces contrôles restent
encore à améliorer notamment dans le cadre de
leur anticipation dans le processus des études et le
planning des opérations.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art48
6.3.1.b. Contrôle des travaux de construction
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire n°
87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des dossiers
d?avant-projet autoroutier (APA) et des visites de
chantier, à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement et aux
choix techniques, et les risques de non-conformité
aux spécifications, à vérifier le respect des
règlements et décisions, afin d?évaluer la qualité
de la réalisation, et à contrôler la conformité de
l?ouvrage garantissant confort et sécurité des
usagers. L?annexe 13 présente les investissements
mis en service au cours de l?année 2020.
Domaine de contrôle Nb de contrôles
Visite générale 9
Géométrie et signalisation 17
Terrassement chaussées 15
Environnement 9
Ouvrages d?art 28
Équipement sécurité 35
Tunnels 3
Total 116
Depuis la fin de l?année 2012, les inspections de
sécurité valent rapport d?audit de sécurité routière
en application de l?article D.118-5-4 du code de la
voirie routière pour les opérations relevant de la
procédure d?audit de sécurité routière.
En 2020, la sous-direction GCA a établi:
? 1 procès-verbal d?inspection travaux,
? 4 procès-verbaux d?inspection sécurité, dont 2
valant audit de sécurité routière,
? 7 procès-verbaux d?inspection travaux et
sécurité, dont 2 valant audit de sécurité
routière.
3 opérations d?importance ont fortement
mobilisé les équipes de GCA dans ces actions
importantes de contrôle garantissant la sécurité
des usagers avant mise en service, à savoir:
? l?élargissement à 2x3 voies de l?A63 entre
Ondres et Saint Geours de Maremne sur 27,7
km,
? l?élargissement à 2x3 voies de l?A9 entre Le
Boulou et Le Perthus sur 8,9 km, et
? l?élargissement à 2x3 voies de l?A52 entre Pas
de Trets et Pont de l?Etoile sur 8,7 km.
Par ailleurs, les opérations de contrôle des
travaux sur site ont notamment porté en 2020
sur les aménagements suivants, tous domaines de
construction:
? A1-A2-A26 ? réaménagement des refuges PAU,
? A13 ? répartition du trafic du sens Paris-
Normandie sur les deux OA existants de
Guerville,
? A13 ? élargissement à 2x3voies entre Pont
L?Evêque et Dozulé,
? A355 (ARCOS) à Strasbourg ? environ 50
ouvrages d?art dont 3 non-courants,
? A4-A355 ? nouvelle bifurcation,
? A10 ? élargissement à 2x3 voies entre Tours
(A85) et Ste Maure-de-Touraine,
? A10 ? élargissement à 2x3 voies entre A19 et
A71 (Nord Orléans),
? A11 ? diffuseur de Connerré,
? A28 ? mise en configuration définitive du profil
en travers entre Alençon et Le Mans,
? A85 ? mise en configuration définitive du profil
en travers entre Romorantin et St-Aignan,
? A85 ? doublement des viaducs du Langeais, de
la Perrée et de la Roumer,
? A75 ? élargissement à 2x3 voies à Clermont-
Ferrand,
? A71 ? noeud de Montmarault,
? A41 Nord ? élargissement à 2x3 voies à
Annecy,
? A43 ? déplacement de l?autoroute dans le
cadre du chantier du TELT,
? A48 ? création VRTC et VR2+,
? A480 ? élargissement à 2x3 voies à Grenoble,
? A8-A51 ? création du mouvement A51 nord
vers A8 Ouest,
? A50 ? diffuseur d?Ollioules,
? A9 ? diffuseur de Gallargues,
? A61 ? élargissement à 2x3 voies entre A66
et Villefranche-de-Lauragais et entre A9 et
Lézignan,
? A79 ? RCEA
? RN205 ? Travaux de réhabilitation de la
descente des Egratz.
? Domaine ouvrages d?art et autres structures
Conformément à la circulaire 87-88, des dossiers
concernant exclusivement les ouvrages d?art ont
été instruits et ont fait l?objet pour certains de
décisions ministérielles (DM) en 2020:
? 5 Études Préliminaires d?Ouvrage d?Art (EPOA)
donnant lieu à DM,
? 2 Dossiers de Demande de Principe (DDP)
dont un concernant un ouvrage existant pour
«réparations délicates» donnant lieu à DM,
et un avis sur un DDP pour une passerelle sous
maitrise d?ouvrage État,
? 1 Demande de dérogation donnant lieu à DM,
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 49
? 1 Dossier de droit d?évocation donnant lieu à
DM,
? 2 Dossiers d?information faisant l?objet
d?observations.
En 2020, des opérations de contrôle sur site
ont porté spécialement sur la reconstruction du
Viaduc du Charmaix (A43), un ouvrage d?art non
courant en zone géotechnique délicate, et dont
les travaux ont dû être interrompus suite à la
découverte de malfaçons.
D?autres opérations moins importantes en
ouvrages d?art ont également fait l?objet d?audit.
Au total, 28 visites de contrôle sur ouvrages
d?art dans le cadre d?opérations de construction,
d?élargissement ou de réparations délicates ont
été réalisées au cours de l?année 2020.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès-
Verbal d?inspection travaux soit au travers de celui
d?inspection sécurité.
? Domaine dispositifs de retenue routiers
En 2020, les opérations suivantes de contrôle sur
site ont porté spécialement sur les équipements
de sécurité:
? A6 ? réhabilitation des dispositifs de retenue
au droit de l?aire de Crèches,
? A10-A71-A85 ? aménagement des accès aux
ouvrages d?assainissement.
? Domaine environnement
En 2020, les opérations en travaux ont
fait l?objet d?inspections régulières sur la
thématique environnement. Il s?agit, avec le
cas échéant l?appui des directions territoriales
géographiquement compétentes du CEREMA,
de vérifier le respect des différents engagements
pris en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires qui
sont imposées aux concessionnaires, en particulier
en matière de protection des espèces protégées
et de la ressource en eau. Ces inspections visent
notamment à vérifier que l?organisation mise en
place par les concessionnaires sur la thématique
environnement est suffisante pour permettre
le respect des objectifs assignés aux différentes
opérations. Elles permettent également de
s?assurer que les travaux sont menés dans les règles
de l?art et que les nuisances induites par les travaux
sont réduites au strict minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en
cours, les opérations routières s?accompagnent
systématiquement d?aménagements en faveur
de l?environnement. Ces aménagements
s?inscrivent dans les engagements pris par l?État
(ou le concessionnaire) lors des procédures qui
précèdent la déclaration d?utilité publique (ou
de projet) de l?opération. Des prescriptions
imposées par les arrêtés pris en application du
code de l?environnement (protection des espèces
protégées et de la ressource en eau, protections
contre le bruit) viennent par la suite compléter
ces engagements. Avec l?appui des directions
territoriales du CEREMA concernées, la sous-
direction GCA s?assure que l?ensemble de ces
engagements et obligations sont pris en compte
dans les études menées par les concessionnaires, en
particulier au stade de l?avant-projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact
sur l?environnement de sections autoroutières
«anciennes» réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans prévoient
également la réalisation:
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art50
? D?ouvrages rétablissement de la coupure
créée par l?autoroute plus modestes de type
«écoduc» pour la petite faune qui sont tout
aussi efficaces pour certaines espèces ;
? D?aménagements pour protéger la ressource
en eau ;
? De protections acoustiques pour améliorer le
cadre de vie des riverains de l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les
concessionnaires, et en lien avec les services locaux
de l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement à
leur mise en oeuvre. Cette vérification passe par
l?instruction des dossiers d?information ou des
dossiers de demande de principe présentés par les
concessionnaires.
La mise en oeuvre des aménagements
environnementaux du plan de relance autoroutier,
conclu en 2015, s?est achevée en 2020 pour les
sociétés COFIROUTE et SANEF ; la société ASF
ayant achevé son programme en 2018.
? Domaine chaussées et ouvrages en terre
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 51
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier:
? à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement et
aux choix techniques, et les risques de non-
conformité aux spécifications (ex: zones
inondables ou compressibles, traitement des
matériaux du site, renforcement des chaussées
existantes,?)
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de la
réalisation (ex: dimensionnement, agréments
et formulations,?)
? à vérifier la conformité de l?ouvrage
garantissant confort et sécurité aux usagers.
(ex: uni longitudinal, adhérence, stabilité des
talus,?)
Quinze jours de visites de contrôle sur des
projets de construction ont été réalisées au cours
de l?année 2020 par GCA sur les thématiques
chaussées et terrassements. Le CEREMA, qui
est régulièrement mobilisé pour assister la sous-
direction GCA dans ses missions de contrôle,
apporte son expertise et sa connaissance du
contexte local lors des opérations de contrôle.
6.3.2. Principales mises en services réalisées en
2020
? A40: Eco-pont de Viry (ATMB)
? Mise en service: 20 juillet
? A9: Perpignan (ASF)
? Élargissement de l?autoroute A9 à 2x3 voies, entre
Le Boulou et la frontière espagnole, sur 8,9 km.
? Mise en service: 21 février
? A52: Pas-de-Trets / Pont de l?Etoile (ESCOTA)
? Élargissement de l?autoroute A52 à 2x3 voies,
entre Pas-de-Trets et Pont de l?Etoile, sur 8,7 km.
? Mise en service: 17 mars
? A63: Ondres / St Geours de Maremne (ASF)
? Élargissement de l?autoroute A63 à 2x3 voies sur
27,7 km.
? Mise en service: 23 mars
? A9: Gallargues (ASF)
? Réaménagement du diffuseur.
? Mise en service: 2 juillet
? A85: Viaduc de Langeais (COFIROUTE)
? Doublement de l?autoroute A85 au droit du
viaduc.
? Mise en service: 24 juillet
? A8/A51: bifurcation (ASF)
? Création du mouvement A51 nord vers A8 Ouest
et d?une nouvelle passerelle piétonne
? Mise en service: 6 août
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art52
? A85: Viaduc de la Perrée (COFIROUTE)
? Doublement de l?autoroute A85 au droit du
viaduc.
? Mise en service: 30 novembre
? A50: diffuseur 12.1 d?Ollioules (ESCOTA)
? Complément d?un diffuseur complet sur
l?autoroute A50.
? Mise en service: 18 décembre
Focus
Impact des hydrocarbures sur le chantier d?A9 Boulou-Espagne
Les liants hydrocarbonés (bitumes) sont sensibles aux fuites d?hydrocarbure des véhicules qui agissent comme
des solvants en désenrobant les granulats. Ceux-ci se désolidarisent de la couche de roulement et créent des nids
de poule.
Aux frontières franco-espagnoles de l?A9 et de l?A63, les poids-lourds ayant fait le trop-plein de carburant peu
cher avant d?entrer en France débordent souvent sur les chaussées sinueuses et pentues des Pyrénées.
Côté Atlantique, ASF expérimente des liants anti-kérosène, habituellement employés sur les plateformes de
logistiques, portuaires et aéroportuaires. Plus résistants aux hydrocarbures grâce à des additifs de polymères,
ces bitumes sont cependant plus rigides et donc plus sensibles à la fissuration thermique (due aux gradients de
température). Des campagnes de pontage sont régulièrement effectuées.
Côté Méditerranée, les travaux d?élargissement de l?A9 entre le Boulou et la frontière espagnole se sont achevés
en 2020 avec l?application d?une couche de roulement en Béton Bitumineux Très Mince (BBTM). Appréciés pour
leurs capacités drainantes par fortes précipitations, fréquentes dans les Pyrénées orientales, les BBTM sont des
couches peu épaisses et très lacunaires (fort pourcentage de vide). Les fuites d?hydrocarbures pénètrent ainsi plus
facilement dans la chaussée et désolidarisent toute la couche mince.
Un recensement exhaustif des dégradations a été demandé par le concédant en prévision de l?inspection
sécurité du concédant au cours de laquelle le choix de la technique de couche de roulement a été discutée avec
ASF. Suite à une période d?observation, la société a finalement choisi de substituer le BBTM en 2021 par une
couche plus épaisse.
Dégradation du BBTM sur l?A9 au Boulou, 04/02/2020, Cyrille Courrier
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 53
6.3.3. Contrôle lié à la conservation du patrimoine
A défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic ou des
agressions naturelles. La rénovation et le renouvellement
de ce patrimoine se planifie à l?avance et requiert des
travaux s?étalant parfois sur plusieurs années, dont les
concessionnaires ont la responsabilité.
En amont de la fin des concessions, l?action du
concédant en matière de contrôle du patrimoine et de
politique d?entretien doit donc s?intensifier afin d?éviter
qu?un sous-investissement ne se traduise en dégradation
du patrimoine en fin de contrat. Depuis plusieurs
années, l?État concédant élabore une stratégie et un
plan d?action pour structurer et renforcer l?efficacité de
son intervention dans le domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par la
sous-direction:
? Dresser un inventaire du patrimoine autoroutier
concédé ;
? Définir des outils et des méthodes permettant
de connaître, de contrôler et de suivre l?état
fonctionnel du patrimoine ;
? Établir le «bon état» cible de ce patrimoine, en
vue de la préparation de la fin des concessions.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de ces
trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public autoroutier
concédé est mise sous contrôle et a continué d?avancer
particulièrement cette année. Cette procédure permet
l?identification précise des espaces relevant de la
responsabilité des sociétés concessionnaires, donc
de leurs charges d?entretien et de maintenance, et de
façon plus générale à la définition précise du domaine
public de l?État.
Sur les 3 667 communes traversées par une autoroute
concédée, 3 606 font l?objet d?une délimitation
approuvée, dont 43 nouvelles communes en 2020,
portant le taux de «communes délimitées» à 98,3 %.
Un travail particulier relatif à la remise des ouvrages
d?art surplombant le réseau autoroutier concédé, enjeu
important en matière patrimoniale car permettant
d?identifier «qui fait quoi» en matière d?entretien des
ponts, a été initié en 2016. En 2020, pour les sociétés
autoroutières historiques, ce travail continu a permis
de formaliser des conventions entre les sociétés
concessionnaires et les collectivités locales concernées
pour environ 72 % des ouvrages d?art. Des engagements
ont par ailleurs été pris par toutes les sociétés en matière
de planning de résorption de ce manquement. Pour les
sociétés concessionnaires récentes, les conventions de
gestion existent.
Le bilan de la remise des rétablissements de
communications (voies latérales) est globalement
satisfaisant (près de 77%): COFIROUTE (100%), d?APRR
(97%), d?AREA (97%), d?ESCOTA (96%), d?ATMB (91%), de
Autoroute A8, Sens 1, PR 135+600, 24/11/19, BV
A8 aire de service de l?Arc, 12/06/20, BV
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art54
SFTRF (près de 80%), de SAPN (75%), de SANEF (48%),
d?ASF (68%), d?Atlandes (25%) et des autres sociétés
(100% pour Adelac, Albea, Alicorne, Aliénor, Alis, Arcour,
CCISE, CEVM).
L?action de contrôle se structure ensuite par type de
biens composant le patrimoine. Des chargés de domaine
suivent l?état des bâtiments, des tunnels, des ouvrages
d?art, des chaussées et ouvrages en terre et s?assurent
de la prise en compte des mesures environnementales.
6.3.3.a. Les bâtiments
En 2020, la mise à jour annuelle a été effectuée
par l?ensemble des sociétés.
L?inventaire des panneaux photovoltaïques sur
bâtiments (ou pas) ont été rajouté sur le tableau
existant.
Les chiffres clés 2020 sont:
? 6872 bâtiments dont 4030 de plus de 30 ans,
? 1 287 044 m² de surface des bâtiments,
? la valeur estimée est d?environ 1,7 Md¤ pour
tous les bâtiments.
La répartition des bâtiments (par sociétés,
utilisation, région et risques naturels) ainsi que leur
localisation figurent en annexe au présent rapport.
6.3.3.b. Les tunnels
Dans le domaine des tunnels, la sous-direction
GCA contrôle la gestion et l?entretien des tunnels en
service. Cette action est conduite en coopération
avec le Centre d?études techniques des tunnels
(CETU). Le réseau concédé comporte 54 tunnels
de plus de 300 mètres hors tunnels binationaux
(voir annexe 12).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue:
? lors des déplacements,
? par réception des «fiches incidents» du CETU,
? lors des visites thématiques (accessibilité,
signalisation, etc.) qui permettent de contrôler
de manière inopinée et par échantillon les
équipements du tunnel,
? lors des exercices.
Des visites spécifiques ont lieu à la mise en
service de nouveaux tunnels. Elles ont pour
objectifs de s?assurer:
? du respect du cahier des charges,
? du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
En 2020, GCA assisté du CETU (Centre d?Etudes
des Tunnels), a mené un audit patrimonial sur les
tunnels d?ESCOTA portant sur le Génie Civil et les
équipements de sécurité via:
? une analyse du document cadre de la politique
de suivi du tunnels
? l?examen de rapports d?inspections détaillées
périodiques, et
? une visite sur site (les tubes nord des tunnels
de Las Planas et Castellar) effectuée dans la
nuit du 12 au 13 octobre 2020.
Les conclusions de cet audit sont attendues
pour 2021.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
L?effondrement du pont Morandi, un pont
autoroutier d?environ 1102 m de long, à Gênes en
Italie, le 14 août 2018 reste encore très récent dans
les mémoires de chacun en raison du bilan humain
de cette catastrophe (43 morts et 16 blessés). Cet
événement retentit encore médiatiquement en
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 55
France à l?occasion d?ouvrages mis sous restriction
de circulation, voire d?effondrement comme le
pont de Mirepoix-sur-Tarn en France le 18 novembre
2019.
Ces accidents ont rappelé l?importance de la
gestion de nos infrastructures au regard des enjeux
de sécurité des usagers et de développement des
territoires.
Afin d?évaluer les modalités de surveillance
et d?entretien des ponts gérés par l?État et
les collectivités territoriales, la commission
d?aménagement du territoire et du développement
durable a créé, le 3 octobre 2018, une mission
d?information dédiée à la sécurité des ponts. Les
rapporteurs ont auditionné quelques représentants
des sociétés concessionnaires ainsi que la sous-
direction en charge du contrôle de la gestion
des ouvrages d?art. La commission sénatoriale a
publié son rapport d?information le 26 juin 2019.
Ce rapport conclut pour le réseau concédé que
« la situation du patrimoine du réseau national
concédé, géré par les sociétés concessionnaires
d?autoroutes, est meilleure que celle du réseau non
concédé». Elle précise néanmoins que, «bien que
l?État s?assure que les procédures de surveillance
et d?entretien des ouvrages d?art ont bien été
appliquées par les concessionnaires, le fait que ces
derniers déclarent eux-mêmes les indicateurs de
performance pose question. Dans d?autres pays, le
concessionnaire est tenu de recourir à une tierce
partie pour noter l?état du patrimoine dont il a la
gestion ». Cette observation est en accord avec
la recommandation déjà formulée par l?autorité
concédante de mettre en place un contrôle
extérieur des inspections détaillées des ouvrages
d?art, principe que qu?une majorité de sociétés a
déjà mis en place.
Plus précisément, les sociétés concessionnaires
doivent assurer contractuellement plusieurs
actions de suivi et de gestion de leurs ouvrages
d?art:
? redéfinir précisément l?assiette de la
concession en excluant les terrains qui ne sont
plus utiles à l?exploitation une fois les travaux
achevés ;
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement établir
un dossier de récolement à l?issue de toute
phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent à assurer
la portance des ouvrages d?art tout au long de
leur durée de vie.
Ensuite, conformément à leur cahier des
charges, les sociétés d?autoroutes doivent
entretenir les ouvrages en bon état pour assurer
la continuité de la circulation dans de bonnes
conditions de sécurité et de commodité.
Cet état est assuré par une surveillance visuelle
périodique (méthodologie ITSEOA ? Instruction
Technique pour la Surveillance et l?Entretien des
Ouvrages d?Art) et quantifié par une cotation IQOA
(Indice Qualité Ouvrages d?Art) selon les classes
suivantes échelonnées de 1 à 3U:
? 1: bon état apparent, avec possibles désordres
sans gravité traitable par entretien courant ;
? 2: structure porteuse en bon état apparent
ou présentant des défauts mineurs sans
gravité ou caractère d?urgence à être éliminés.
Les équipements ou protections présentent
des dégradations qui nécessite un entretien
spécialisé sans caractère d?urgence ;
? 2E: même cas que le précédent, avec une
notion de risque d?évolution rapide des
dégradations d?équipement ou de protection
qui auraient pour conséquence des désordres
de structure à moyen terme et nécessiteraient
des réparations plus lourdes et donc plus
coûteuses ;
? 3: la structure porteuse est atteinte, sans
nécessiter de travaux de réparation urgents ;
? 3U: la structure porteuse est atteinte,
apparemment de façon préoccupante et
nécessite des travaux de réparation a priori
urgents.
Une classe supplémentaire notée « NE »
concerne les ouvrages dont l?état est « non-
évalué», souvent en raison de difficultés d?accès,
comme des ouvrages franchissant des voies SNCF
en exploitation.
Concernant les ouvrages d?art du RRN concédé,
aucun grand ouvrage est coté IQOA 3U. 9 grands
ouvrages d?art ont une cotation IQOA 3:
? le viaduc de pont d?Ouches sur autoroute A6,
? les deux viaducs de la Durance sur autoroute
A7,
? les viaducs d?Oissel et de Guerville sur
autoroute A13,
? le viaduc d?Echinghen sur autoroute A16,
? le viaduc de la Rauze sur autoroute A20,
? le viaduc de l?Elle sur autoroute A89,
? le pont de Tancarville sur RN182.
Pour ces ouvrages, des études de réparation
ont été réalisées et des travaux de réhabilitation
sont déjà programmées à partir de 2021. Fin 2020,
pour l?ensemble du réseau concédé, les ouvrages
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art56
présentant des désordres structurels représentent
2,1% du parc (en nombre). Ensuite, la répartition est
la suivante: IQOA 1: 6,3% ; IQOA 2 65,2% et IQOA
2E 25,4%.
Le tableau et diagramme suivants représentent
l?évolution et l?état général des ouvrages d?art de
l?ensemble du réseau concédé depuis 2010, soit
environ 12 000 ouvrages d?art. Cela représente
environ 8 170000 m². L?âge moyen de ces ouvrages
est de l?ordre de 33 ans.
IQOA
(% en nombre) 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
1 12,7% 11,8% 11,0% 10,4% 10,3% 9,8% 8,9% 8,7% 8,3% 7,3% 6,4%
2 57,8% 59,7% 60,0% 60,5% 62,1% 63,6% 64,1% 64,4% 64,9% 65,2% 65,4%
2E 23,1% 22,4% 23,7% 23,9% 23,3% 22,8% 23,7% 24,3% 24,2% 24,9% 24,9%
3 4,0% 3,6% 3,3% 2,7% 2,8% 2,4% 2,3% 2,1% 2,0% 2,0% 2,2%
3U 0,6% 0,6% 0,4% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,0% 0,1%
NE 1,8% 2,0% 1,6% 2,4% 1,3% 1,3% 0,8% 0,4% 0,5% 0,7% 1,0%
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et de
profondeur de champ croissante:
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes,
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
«surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U»
relatif aux ouvrages requérant des réparations
de leurs structures,
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société, qui
consistent à auditer sur pièce le respect par les
concessionnaires des procédures qu?ils doivent
appliquer,
? lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, le suivi des ouvrages d?art
métalliques, les tassements miniers?,
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de plusieurs
centaines de kilomètres d?autoroutes.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 57
En 2020, le bureau GCA3 a ainsi procédé de
multiples déplacements auprès des sociétés
concessionnaires dans leurs bureaux ou sur
ouvrages afin d?auditer leur patrimoine ouvrages
d?art ou structures au sens large, notamment sur
les réseaux suivants : ASF, COFIROUTE, ESCOTA,
AREA, APRR, Sanef et SAPN.
Ces revues englobent:
? la politique de surveillance mise en place par
chaque société,
? l?inventaire des patrimoines (ouvrages d?art,
murs de soutènement, tunnels, auvents de
gare de péage et PPHM - portiques, potences
et hauts-mâts),
? l?avancement des remises d?ouvrages aux
autres gestionnaires,
? l?inventaire des dossiers d?ouvrages,
? le respect des indicateurs de fonctionnalités,
d?état et de sécurité des ouvrages,
? les programmes de surveillance renforcée de
structures,
? les programmes de renforcement en cours et
à venir,
? le suivi des observations des audits antérieurs.
Dans une perspective de fin de concession,
ces bilans sont essentiels et constitue une feuille
de route permettant d?avoir une image précise
du patrimoine, de son état et de définir les points
de contrôle, de vigilance ou de méthodologie à
mettre en place en amont de la fin de concession.
En particulier, 2020 a été une année importante
sur le diagnostic mené sur l?ensemble de la
concession de la CCITSE en charge de la gestion
des Ponts de Normandie et Tancarville dont la
fin de concession est programmée en 2027. Le
programme de travaux a été arrêté en 2020, en
distinguant ceux engageant la sécurité structurelle
des ouvrages d?arts exceptionnels, et ceux pouvant
être reportés ultérieurement (amélioration de
l?infrastructure). Au final, l?enveloppe des travaux
est estimée à 84 M¤ TTC pour la concession du
pont de Tancarville et 55 M¤ TTC pour celle du
pont de Normandie, soit environ 140 M¤ TTC
pour la CCITSE. L?ordonnancement des travaux
principaux d?ici la fin de concession a également
été planifié.
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction FCA exerce un rôle
d?observatoire de l?entretien des chaussées, en
recueillant auprès des sociétés des données
relatives aux travaux d?entretien effectués en cours
d?année.
En compléments des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur
les travaux réalisés et les politiques d?entretien
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises et
d?assurer une veille sur l?évolution des techniques
et l?entretien du réseau (technique, âge des
couches de roulement, fréquence d?entretien).
L?indicateur IQRA structure permet de noter la
profondeur des travaux d?entretien programmés par
les SCA. Le graphique suivant présente l?évolution
de la part des voies lentes du RRN-C comprenant
des travaux d?assise. Les travaux profonds restent
rares car les sociétés concessionnaires favorisent
des travaux préventifs plus légers et plus réguliers.
Les variations observables se font sous l?influence
des chantiers sur des tronçons historiques ou
par l?effet du contexte économique (ex : crise
économique de 2008).
Si l?indicateur ne reflète pas un état réel du
patrimoine, il témoigne de la politique d?entretien
du gestionnaire. A ce titre, il sera conservé comme
indicateur statistique alors que l?ISTRU (voir
plus bas) le remplacera comme indicateur de
performance.
? IQRA surface
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont suivis
par l?État concédant au moyen d?indicateurs d?état
de surface (appelés IQRA Surface) contractualisés
0,75% 0,83%
0,27%
0,61%
1,08% 1,03% 0,99%
0,68% 0,62%
1,38%
0,27%
0,48% 0,46% 0,56%
0,00%
0,50%
1,00%
1,50%
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Note IQRA structure: % de linéaire de VL obtenant une note
travaux <14 (renouvellement d'assise)
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art58
avec les sociétés concessionnaires. Ils reflètent le
niveau de service de la chaussée, en termes de
confort (déformations) et de sécurité (adhérence),
en section courante de l?autoroute (mesures
réalisées sur la voie de droite de l?autoroute).
L?analyse de la répartition des notes permet
d?apprécier la part du réseau présentant un bon
(note égale à 3) et un très bon état de surface
(notes égale à 4), et d?autre part le % du réseau
présentant des états plus ou moins « dégradés »
(note ? 2).
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit:
? Objectif n°1: au moins 90% des notes ? 3
? Objectif n°2: au moins 95% des notes ? 2
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 59
Le graphique ci-dessous présente l?évolution
des états de surface des chaussées sur le réseau
concédé entre 2012 et 2020. L?indicateur ici calculé
est un indicateur moyen basé sur les indicateurs
IQRA surface des sociétés ASF, ESCOTA, APRR,
AREA, COFIROUTE, SANEF, SAPN, ATMB et SFTRF.
Les méthodes de calcul de l?indicateur IQRA
surface sont sensiblement différentes pour SANEF
et COFIROUTE, ce que ne prend pas en compte
cette représentation.
69,5% 65,5% 68,6% 70,7% 71,01% 73,8% 77,5% 80,2% 76,5%
17,9%
18,4% 17,0% 15,6% 17,64% 15,8%
15,4% 13,5% 16,8%
12,4% 15,7% 13,3% 13,1% 10,73% 10,1% 6,8% 6,2% 6,6%
0,2% 0,3% 1,0% 0,6% 0,62% 0,3% 0,3% 0,1% 0,1%0,0% 0,1% 0,1% 0,0% 0,00% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
IQRA SURFACE (SCA HISTORIQUES)
4 3 2 1 0
87%
84%
86% 86%
89% 90%
93% 94% 93%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
NOTES IQRA SURFACE % ?3 (MOYENNE RRN-C)
Les niveaux de performance de surface se
stabilisent depuis 2018. L?ensemble des SCA
poursuit son programme de travaux et atteint
ses objectifs. Cependant, pour la première fois
depuis 2013, la moyenne sur le RRN-C de notes
3+4 (objectif 1) baisse en 2020. Deux grosses SCA
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art60
connaissent effectivement une baisse, leur poids
impacte significativement la moyenne.
Des études sont engagées en 2020 afin de
faire évoluer l?indicateur IQRA surface. L?objectif
d?harmoniser les méthodes de mesure, en
particulier de l?adhérence et de mieux prendre en
compte le comportement de certaines techniques
de couche de roulement.
? ISTRU
La démarche de déploiement du nouvel
indicateur structurel se poursuit en 2020.
L?indicateur fait appel à un relevé d?uni longitudinal
tri-trace, le QSPO, capable d?évaluer la qualité du
support sous les couches de surface. Contrairement
à l?uni traditionnel employé pour la réception des
chaussées neuves, le QSPO ne favorise pas le lissage
du profil en long mais l?uniformité du profil en
travers. Cette nouvelle approche de l?uni requiert
une phase de partage accru des données et des
méthodes du CEREMA.
Les sociétés historiques ont toutes mesuré
au moins deux tiers de leur réseau entre 2018 et
2020. Ces trois années de mesure et de questions
méthodologiques aboutiront à un indicateur
complet fin 2021. Il sera ensuite possible de fixer
seuils et objectifs.
? Audit de la société ESCOTA
La société ESCOTA gère 471,4 km d?autoroutes
en région PACA en classe d?hiver H3 doux
dont 239 (51%) de 2x3 voies, 82 diffuseurs, 42
aires. L?homogénéité du climat, des structures
bitumineuses et profils en travers résume la
hiérarchisation du réseau à l?artère de l?A8 et au
fonctionnement pendulaire du corridor Aix-en-
Provence-Aubagne-Toulon sur A8-A52-A50-A57
qui s?opposent à des branches présentant moins
d?enjeu comme l?A51 et l?A57 en péage fermé ayant
connu nettement moins d?entretien.
Comme anticipé par le précédent audit
« chaussées » de GCA, une baisse du volume de
travaux d?entretien entre 2008 et 2013 (taux de
renouvellement moyen de 2,7 %) a initié une
augmentation de l?âge moyen des couches de
roulement passant de 8,7 ans en 2011 à 11 ans en
2019 pour l?ensemble du réseau.
Des efforts financiers (+162% sur les budgets
travaux entre les périodes 2007-2013 et 2014-
2019) ont pourtant largement été consentis sur
les sections à enjeu de son réseau (A8, A52, A50).
L?âge médian est ainsi passé de 9,4 ans en 2011 à
7,5 ans en 2019 pour ces sections. À l?exception
de quelques zones ponctuelles identifiées lors de
cet audit, l?état observé, le niveau de service, de
sécurité et de confort mesuré par l?IQRA surface
est ainsi jugé satisfaisant sur les axes prioritaires du
réseau (A8, A50 et A52).
L?âge moyen du réseau ESCOTA est en fait
fortement affecté par ses sections à moindre
enjeu (14,2 ans sur A51 et 17,7 ans sur A57
représentant 36% du réseau). Sans pour autant
présenter de niveaux posant des difficultés en
termes de sécurité mesurés par l?IQRA surface,
des dégradation anormales observées sur A51
traduisent par exemple cet âge avancé.
Dans son besoin d?augmenter les volumes de
travaux, la société a recouru prioritairement à des
techniques de couche de roulement minces (60%
de BBTM et 22% de BBM en place) dont l?apport
structurel est réduit. Les documents transmis par
le concessionnaire et récapitulant les dépenses
annuelles d?entretien et la programmation
d?entretien des chaussées montrent en outre
que les travaux de renforcement de l?assise des
chaussées sont réduits à des purges ponctuelles
dont le critère de déclenchement n?est pas précisé
dans la politique de la société. Sur l?ensemble de
la période 2002-2019, 3% du linéaire de travaux de
voie lente ont été côtés 14 ou moins (travaux de
couches d?assise) sur l?échelle de l?IQRA structure.
Seuls des travaux de reprise de la couche de
roulement et de liaison sont réalisés à l?échelle de
zones homogènes. En outre, l?état constaté des
aires et diffuseurs fait enfin apparaître le besoin de
mise en place d?une surveillance de leurs chaussées
et de traitement des désordres constatés.
Concernant la gestion du patrimoine structurel
des chaussées, l?audit révèle que la société établit
ses solutions d?entretien sans faire de bilan
structurel et ce en discordance avec la partie II.1
du contrat plan 2017-2021.
Cette exigence du concédant permet de
maitriser le risque pris lors de la programmation
d?entretien et de mieux connaître la durée de
vie du patrimoine. L?absence apparente d?autre
définition de bon état structurel ou de seuil de
déclenchement de travaux dans la politique
ESCOTA est préoccupante pour la connaissance
de l?état du patrimoine. De surcroit, elle réaffirme
la nécessité de la mise en place de l?indicateur
structurel ISTRU engagé par le concédant dans la
perspective de la fin du contrat de concession.
Suite à l?audit de FCA, la société ESCOTA
s?est mise en conformité en réalisant des bilans
structurels et des études de dimensionnement
systématiques avant chaque entretien.
6.3.4. Environnement
? Audits
Aucun audit n?a été réalisé en 2020 sur cette
thématique en raison du contexte sanitaire.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 61
Focus
Expérimentation de liants bio-sourcés sur ATMB et APRR
La recherche d?alternatives bas carbone et renouvelables dans le domaine des chaussées agit sur les deux
composant principaux des enrobés hydrocarbonés: les granulats et les liants. Les premiers font l?objet de projets
de recherche ambitieux (cf. projet MURE ; Multi Recyclage des Enrobés) ou d?expérimentations à forts taux de
recyclage d?agrégats d?enrobés comme la planche « 100% recyclé » sur A10 ASF/Eurovia en 2018. Les seconds
connaissent ces dernières années des innovations sur l?emploi de liants bio-sourcés comme l?enrobé Biophalt®
d?Eiffage.
La formule Biophalt® emploie un liant issu de la poix, sous-produit de l?industrie du pin et du papier, combiné
à un taux important (40%) d?agrégats d?enrobés recyclés et une température de fabrication abaissées de 30°C par
rapport aux formules traditionnelles.
Mis en oeuvre pour la première fois sur le réseau concédé ATMB en septembre 2020 sur la RN205 et pour la
première fois sur autoroute sur l?A40 APRR en octobre 2020, le Biophalt fait l?objet de protocoles de suivi sur 5 ans
contrôlés par le concédant.
Expérimentation du liant Biophalt® sur RN205 (ATMB),
tunnel des Houches, 18/09/2020, Bruno Velty
Expérimentation du liant Biophalt® sur A40 (APRR), sens 1,
secteur de Vonnas (01), 26-30/10/2020, APRR
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art62
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et
préparer les négociations à venir
6.4.1. Contrôle de la transmission des informations
relatives à l?exécution des contrats
En application des articles 20 et 35 du cahier des
charges type annexé aux contrats de concession, les
sociétés concessionnaires transmettent à l?État des
informations relatives à leurs activités, aux trafics
constatés, ainsi qu?un ensemble de données comptables
et financières (bilans et comptes annuels, étude
financière prévisionnelle sur l?équilibre comptable et
financier de la concession, comptes sociaux et leurs
annexes, comptes consolidés et leurs annexes, rapport
d?activité, compte-rendu d?exécution, programme
d?investissements à réaliser dans les cinq années à venir).
Le concédant peut, en outre, demander à la société
concessionnaire toute information complémentaire sur
le compte rendu de l?exécution de la concession.
Par ailleurs, la société concessionnaire communique
deux fois par an au ministre chargé de l?économie,
au ministre chargé du budget et au ministre chargé
de la voirie nationale, un rapport comprenant l?état
d?avancement des liaisons nouvelles et des opérations
d?élargissement et indiquant le calendrier d?exécution
et l?échéancier financier de chaque opération en projet
et en construction. Le concédant est tenu de préserver
la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à
la bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la société
concessionnaire.
En 2020, la sous-direction GCA a ainsi procédé à
l?examen de l?ensemble des documents transmis par
les concessionnaires, s?est assurée de leur complétude
et de leur exhaustivité. Elle a procédé à de nombreuses
analyses des données transmises, afin, notamment, de
constituer des données consolidées qui donnent à l?État
une vision d?ensemble du secteur d?activité. L?annexe 12
rend compte de l?économie générale du secteur.
Ce travail d?information est renforcé depuis
l?intervention de l?ART. L?Autorité collecte chaque année
auprès des sociétés concessionnaires un ensemble
d?informations relatives à leur situation financière et à
l?état du secteur en vue de produire une synthèse de
leurs comptes et un rapport sur le taux de rentabilité
interne des concessions.
6.4.2. Le contrôle financier des concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains articles
des cahiers des charges annexés aux conventions de
concession.
En application de l?article 7, la sous-direction
évalue ? tous les cinq ans et société par société ?
d?éventuels indus financiers générés par le retard qui
serait survenu dans l?exécution de travaux prévus et
compensés au titre de précédents contrats de plan.
Cet indu est généré par le décalage dans le temps entre
l?échéancier de dépenses initialement contractualisées
et l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concessionnaire est
alors redevable à l?État d?une compensation au titre de
l?avantage financier éventuel découlant de ce retard.
Le montant de cet indu est restitué par la société sous
forme de travaux supplémentaires directement mis à
sa charge. Ces clauses sont pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée.
En application de l?article 31 du cahier des charges
annexé aux conventions de concessions les plus
récentes, la sous-direction GCA est chargée de valider la
réévaluation des montants de garanties proposés par les
sociétés concessionnaires au titre de leurs obligations
contractuelles.
Ces garanties permettent notamment de s?assurer
que la société concessionnaire pourra faire face à ses
créances envers l?État durant les différentes phases
de vie de la concession. Lors des négociations du
plan d?investissement autoroutier, la sous-direction a
notamment demandé aux sociétés concessionnaires
des informations relatives aux charges d?entretien et de
renouvellement. L?État travaille à collecter et préciser
ses données, notamment en vue de la fin de vie des
concessions, pour vérifier le maintien en bon usage des
ouvrages.
Enfin, la sous-direction GCA étudie chaque année
les comptes sociaux et consolidés que les sociétés
concessionnaires sont tenues de lui fournir au titre de
l?article 35 de leur contrat de concession. L?étude de ces
comptes permet à l?État concédant de suivre l?équilibre
économique et financier des contrats et d?évaluer au
mieux, dans le cadre de la négociation de contrats
de plan, les compensations à accorder aux sociétés
concessionnaires au titre de la réalisation de travaux
supplémentaires. L?État concédant se sert par ailleurs
de ces données pour contrôler les investissements
effectués par les sociétés concessionnaires en matière
d?entretien du patrimoine. La politique financière
déclarée par les sociétés concessionnaires en matière
d?entretien du patrimoine peut alors être comparée aux
observations faites sur le terrain.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 63
PARTIE 7
Les négociations
des avenants aux
conventions de
concession
Partie 7 | Les négociations des avenants aux conventions de concession
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art64
? 19e avenant au contrat de concession de COFIROUTE
Le Conseil d?Etat a approuvé par décret le 19ème
avenant au contrat de concession de COFIROUTE le 2
septembre 2020.
Cet avenant était rendu nécessaire dans le cadre
de la révision du plan de prévention des risques
technologiques de Saint-Pierre-des-Corps. En effet, il
a été prévu au titre des mesures supplémentaires de
relocaliser une installation de gaz de pétrole liquéfié de
l?industriel PRIMAGAZ sur un terrain appartenant à l?État
en bordure de l?autoroute A85 à proximité immédiate de
l?aire de service bidirectionnelle des Jardins de Villandry
et de l?échangeur n°9 de Druye.
La réalisation d?un nouveau barreau bidirectionnel
court, d?environ 700 m, reliant le rond-point nord
de l?aire de service des Jardins de Villandry à la voirie
locale apparaissait comme le scénario optimal,
tant en termes de faisabilité technique, sécurité,
impact environnemental, étendue des procédures
administratives et coût.
? 8ème avenant au contrat de concession d?ATMB: contrat
d?entreprise 2021-2025
L?Etat français a concédé à la société des Autoroutes
et du Tunnel du Mont Blanc (ATMB) la construction et
l?exploitation de l?autoroute A40 entre Châtillon-en-
Michaille et Le Fayet ainsi que de la RN 205 entre Le
Fayet et La Vigie.
Depuis 2016, l?État et ATMB se sont rencontrés à
plusieurs reprises afin d?établir le bilan du précédent
contrat d?entreprise et élaborer un nouveau contrat
d?entreprise pour la période 2021-2025.
Le nouveau contrat d?entreprise a pour objectifs
de poursuivre l?aménagement du réseau, d?améliorer
l?insertion environnementale du réseau d?ATMB et de
rénover le suivi de l?exploitation et de la politique de
conservation du patrimoine de la société.
L?élargissement à 2x3 voies de l?A40 entre
Annemasse et Saint Julien en Genevois, étroitement lié
à la question de la remise à péage de la section et de
l?homogénéisation de la tarification sur le réseau, n?est
pas intégré au présent contrat d?entreprise.
Le cadre contractuel relatif au contrat d?entreprise
2021-2025 se compose de:
? L?avenant n°8 à la convention de concession ATMB
et à son cahier des charges annexé approuvé
par décret en Conseil d?Etat n°2020-1515 du
2 décembre 2020, qui prévoit en particulier,
à l?article 25, les contreparties tarifaires
correspondantes aux investissements figurant
dans le présent contrat d?entreprise ;
? Le contrat d?entreprise 2021-2025 et ses annexes,
qui précisent sur cette période la nature des
investissements à réaliser sur les autoroutes en
service, mais aussi les politiques qui seront mises
en oeuvre par ATMB, notamment en matière de
qualité de service et de suivi du patrimoine.
D?un montant global de 33 M¤ d?investissements
compensés par voie tarifaire, ce contrat compte 13
opérations, dont l?aménagement de trois diffuseurs et
la réalisation d?aménagements environnementaux (éco-
pont, parking de covoiturage, protection des nappes de
captage notamment). Certaines opérations font l?objet
d?un cofinancement des collectivités locales concernées
par les aménagements.
La compensation de ces opérations est assurée par
des hausses tarifaires de 0,33 % par an, sur la période
2021-2025. Ces hausses tarifaires s?accompagnent, d?un
dispositif de récupération des indus financiers en cas de
retard par rapport à l?échéancier de référence retenu
pour le calcul des hausses tarifaires, prévu à l?article
7.4 du cahier des charges annexé à la convention de
concession.
Enfin, cet avenant prévoit le renforcement des
outils de contrôle de l?exécution du contrat, en alignant
les stipulations de la convention de concession sur
le standard défini par le PIA pour les autres sociétés
concessionnaires d?autoroutes. Il est notamment prévu
d?introduire une série de 13 indicateurs de performance
soumis à pénalités.
Saisie fin 2019, l?ART a rendu un avis favorable n°
2020-023 le 19 mars 2020. L?approbation du 8ème avenant
est intervenue par décret en Conseil d?État n°2020-1515
du 2 décembre 2020 dans l?objectif d?une loi tarifaire
intégrée à la hausse des péages du 1er février 2021.
? 2ème avenant au contrat de concession d?ATLANDES
Les services de l?Etat ont négocié avec la société
ATLANDES un projet d?avenant au cahier des charges de
la convention de concession passée pour le financement,
la conception, l?aménagement, l?élargissement,
l?entretien, l?exploitation et la maintenance de la section
de l?autoroute A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-
Maremne.
Cet avenant prévoit une hausse tarifaire relative
à la compensation de la remise à niveau des bretelles
de Dax, mettant en oeuvre le protocole d?accord du 14
octobre 2015 convenu entre la société ATLANDES et
l?Etat.
Ce projet de modification du cahier des charges de
la société ayant une incidence sur les tarifs de péage au
1er février 2021, il a été soumis à l?examen de l?Autorité de
régulation des transports (ART) le 30 septembre 2019. Le
collège de l?ART a rendu son avis le 30 janvier 2020 en
recommandant une révision du projet d?avenant.
L?approbation de cet avenant est intervenue par
décret en Conseil d?Etat n°2020-1378 du 13 novembre
2020.
Partie 7 | Les négociations des avenants aux conventions de concession
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 65
PARTIE 8
Activité
réglementaire
Partie 8 | Activité réglementaire
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art66
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
? Arrêté du 30 janvier 2020 relatif aux péages applicables sur les réseaux autoroutiers concédés à ATMB,
SFTRF, CEVM, Alis, Arcour, Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 30 janvier 2020 relatif aux péages applicables sur les réseaux autoroutiers concédés à APRR et AREA;
? Arrêté du 26 décembre 2019 relatif aux péages de l?autoroute A86 (COFIROUTE).
8.2. Nominations
? Arrêté du 23 mars 2020 portant nomination au conseil d?administration de la société concessionnaire française
pour la construction et l?exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc, Mme Christine Deffayet est
renouvelée en tant que membre du conseil d?administration de la société concessionnaire ATMB.
? Arrêté du 23 mars 2020 portant nomination au conseil d?administration de la société concessionnaire française
pour la construction et l?exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc, Mme Régine Bréhier est nommée
membre du conseil d?administration de la société ATMB.
? Arrêté du 9 juin 2020 portant nomination au conseil d?administration de la Société française du tunnel routier
du Fréjus (SFTRF), Mme Christine Deffayet est renouvelée en tant que membre du conseil d?administration de
la Société SFTRF.
? Arrêté du 11 septembre 2020 portant nomination au conseil d?administration du Fonds pour le développement
d?une politique intermodale des transports dans le massif alpin, Mme Régine Bréhier est nommée membre du
conseil d?administration en qualité de personnalité qualifiée du secteur des transports.
? Arrêté du 16 octobre 2020 portant nomination de M. Hugo Bruel au conseil d?administration de la Caisse
nationale des autoroutes
? Arrêté du 24 novembre 2020 portant nomination au conseil d?administration du Fonds pour le développement
d?une politique intermodale des transports dans le massif alpin, M. Didier Kruger est nommé membre du
conseil d?administration en qualité de personnalité qualifiée du secteur de l?environnement.
? Décret du 25 novembre 2020 portant nomination d?un ambassadeur pour les commissions
intergouvernementales, la coopération et les questions frontalières - M. Philippe Voiry est nommé ambassadeur
des CIG des tunnels routiers du Fréjus et du Mont-Blanc.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041505220?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+30+janvier+2020+relatif+aux+p%C3%A9ages+applicables+sur+les+r%C3%A9seaux+autoroutiers&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041505240?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+30+janvier+2020+relatif+aux+p%C3%A9ages+applicables+sur+les+r%C3%A9seaux+autoroutiers+conc%C3%A9d%C3%A9s+%C3%A0+APRR+et+AREA&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000039684536?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+26+d%C3%A9cembre+2019+relatif+aux+p%C3%A9ages+de+l%E2%80%99autoroute+A86+%28COFIROUTE%29&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041751817?page=1&pageSize=10&query=Br%C3%A9hier+R%C3%A9gine%2C+arr%C3%AAt%C3%A9+du&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041751817?page=1&pageSize=10&query=Br%C3%A9hier+R%C3%A9gine%2C+arr%C3%AAt%C3%A9+du&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041983335?init=true&page=1&query=deffayet+christine&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042331559?page=1&pageSize=10&query=Br%C3%A9hier+R%C3%A9gine%2C+arr%C3%AAt%C3%A9+du&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042460994?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+16+octobre+2020+portant+nomination+de+M.+Hugo+Bruel+au+conseil+d%E2%80%99administration+de+la+Caisse+nationale+des+autoroutes&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042574595?page=1&pageSize=10&query=kruger+didier%2C+arr%C3%AAt%C3%A9&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042565265?init=true&page=1&query=D%C3%A9cret+du+25+novembre+2020+portant+nomination+d%E2%80%99un+ambassadeur+pour+les+commissions+intergouvernementales%2C+la+coop%C3%A9ration+et+les+questions+frontali%C3%A8res&searchField=ALL&tab_selection=all
GLOSSAIRE
Lexique des
abréviations utilisées
? AFCG: Association française de génie civil
? ART: Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières
? ASFA: Association des sociétés françaises d?autoroutes
? BPV: Barrière de péage pleine voie
? Cerema: Centre d?études et d?expertise sur les risques, l?environnement, la mobilité et l?aménagement
? CETU: Centre d?étude des tunnels
? CIG: Commissions intergouvernementales
? CPNP: Conseil national de la protection de la nature
? DDT: Direction départementale des territoires
? DESC: Dossier d?exploitation sous chantier
? DIR: Direction interdépartementale des routes
? DIT: Direction des infrastructures de transport
? DREAL: Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
? DUP: Déclaration d?utilité publique
? GCA: Sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
? IFSTTAR: Institut français des sciences et technologies de transports, de l?aménagement et des réseaux
? PIA: Plan d?investissement autoroutier
? PL: Poids lourds
? PME: Petites et moyennes entreprises
? PRA: Plan de relance autoroutier
? RTE: Réseau transeuropéen (de transport)
? SEMCA: Société d?économie mixte concessionnaire d?autoroute
? SCA: Sociétés concessionnaires d?autoroutes
? TKM: tarif kilométrique moyen
? VL: Véhicules Légers
? ZAAC: Zone d?accumulation des accidents de la circulation
Glossaire
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art68
ANNEXE 1 Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2020
Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM)
Direction des infrastructures de transport
Sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
Annexe 1 | Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 69
ANNEXE 2 Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes
et d?ouvrages d?art
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2020 vingt sociétés concessionnaires, toutes de droit
privé, essentiellement des sociétés anonymes. ADELAC et Aliénor présentent la particularité d?être des sociétés par
actions simplifiées?1.
Ces 20 sociétés sont titulaires de 25 contrats de concession, dont 20 d?autoroutes et 5 d?ouvrages d?art.
En dehors des deux sociétés «tunnelières» ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et SFTRF (Société Française du
Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement les parties françaises des deux tunnels transfrontaliers
nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus ainsi que leurs autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques,
le secteur autoroutier français concédé est donc désormais quasiment entièrement privatisé, avec 18 sociétés
concessionnaires d?autoroutes sur 20 à capitaux entièrement privés.
Les sociétés concessionnaires «historiques» (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef, SAPN), et dans une
moindre mesure, les sociétés SFTRF et ATMB, ont été en charge de la construction, du financement et de l?exploitation
de la plus grande partie du réseau autoroutier français (9114 km au 31 décembre 2020) dont elles ont été le vecteur
privilégié de développement.
Depuis 1999 et la fin du recours à l?adossement tel que pratiqué jusqu?alors, sont apparues dans le paysage
autoroutier français huit nouvelles sociétés privées dont le réseau est limité à une unique section d?autoroute:
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et exploiter l?autoroute A
28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construction et de
l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?autoroute A 75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 19 qui
relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 41
(Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute A 65 qui relie
Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute A 88 qui relie
Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 63
entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 150 entre
Barentin et Écalles-Alix ;
? La société ARCOS chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 355 de
contournement Ouest de Strasbourg ;
? La société ALIAE chargée du financement, de la construction, de l?entretien, et l?exploitation de l?autoroute
A79 entre Sazeret et Digoin.
S?agissant des ouvrages d?art, quatre sociétés concessionnaires exploitent cinq ouvrages d?art:
? La SFTRF chargée de la concession de la moitié du tunnel du Fréjus,
? La société ATMB chargée de la concession de la moitié du tunnel du Mont-Blanc,
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens,
? La Chambre de commerce et d?industrie territoriale Seine Estuaire (CCITSE) chargée de l?exploitation des
ponts de Tancarville et de Normandie
1. La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce. Les attributions du conseil
d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou celui ou ceux de ses dirigeants que les statuts désignent à
cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à l?épargne.
Annexe 2 | Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art70
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi présentés, la longueur
totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure de son capital et de ses actionnaires.
Nom de la société Linéaire Actionnariat au 31/12/21
(sauf mention spécifique)
Date de
fin de concession Commentaires
ASF 2724km
? ASF Holding (détenue par Vinci
Autoroutes): 99,99%
? Autres: 0,01%
30/04/2036
ESCOTA 471km
? ASF: 99,29%
? collectivités territoriales, chambres
consulaires et Caisses d?Épargne: 0,71%
29/02/2032
COFIROUTE 1112km
? VINCI Autoroutes: 65,33%
? Cofiroute Holding: 34,65%
? Autres: 0,00015%
30/06/2034 (interurbain)
31/12/2086 (Duplex A86)
Dont le tunnel Duplex A86
(11,5km)
ARCOUR (A19) 102km ? Vinci Autoroutes SAS 100% 31/12/2070
ARCOS (A355) 24km ? Vinci Autoroutes 100% 31/01/2070
ALIAE (A79) 88km ? Eiffage SA (99%) et APRR (1%) au 31/12/2020 15/03/2068
APRR 1867km
? Eiffage: 50,1%
? Macquarie Autoroutes de France: 49,9% 30/11/2035
AREA 409km
? APRR: 99,84%
? Collectivités territoriales et APE: 0,16% 30/09/2036
SANEF 1388km
? Holding d?Infrastructures de Transport
(HIT): 100% 31/12/2031
HIT est en passe d?être détenue à
100% par Abertis. Le 15 mai 2017,
le groupe italien Atlantia contrôlé
par la famille Benetton a lancé
une OPA sur Abertis.
SAPN 372km
? SANEF: 99,97%
? collectivités territoriales et chambres
consulaires 0,03%
31/08/2033
ALIS (A28) 125km
? Diomedea Coöperatief (PGGM): 40,807%
? Core Infrastructure Fund I SCS (CIF I):
33,637%
? Groupe EGIS: 8,999%
? Aberdeen Infrastructure: 16,557%
? SAPN: 8%
? Sanef 11,67%
31/12/2067
CEVM
(viaduc de Millau) 3,3km ? Verdun Participation 2: 99,99% 31/12/2079
Le fonds Verdun 2 est détenu
par le groupe Eiffage (51%)
et la Caisse des Dépôts et
Consignations (49%)
ADELAC (A41) 19km
? Actionnariat au 13 juin 2017:
? AREA: 49,9%
? Eiffage: 25,00399%
? Macquarie Autoroutes de France:
25,096101%
31/12/2060
ALICORNE (A88) 45km
? NC participations: 0,46%
? NGE Concessions: 12,42%
? Valérian: 0,66%
? Malet: 3,97%
? AXA Private Equity: 5,78%
? FININFRA: 76,68%
23/08/2063
A'LIENOR (A65) 150km ? Eiffage: 100% 18/12/2066
ATLANDES (A63) 104km
? European Motorway Investments?: 51,216%
? DIF A63 Luxembourg?: 17,3% ;
? HICL Infrastructure Investments (A63)
Holding: 13,825%
? Egis Investment Partners France: 10,182%
? NGE Concessions: 7,477%
21/01/2051
ALBEA (A150) 17km
? NGE Concessions: 16,67%
? Aberdeen InfrastructureAYAT: 16,67%
? InfraVia: 33,33%
? DIF Infra 5: 33,33%
28/12/2066
CCITSE
(ponts de
Tancarville
et de Normandie)
9,8km
? Chambre de commerce et d?industrie Seine
estuaire 17/05/2027
ATMB 126km
? FDPITMA: 67,29%
? départements de l?Ain et de la Haute-
Savoie: 18,62%
? Canton et ville de Genève: 5,42%
? établissements financiers français et
suisses: 2,39%
? compagnies d?assurances françaises: 4,76%
? salariés: 1,04%
? autres: 0,49%
31/12/2050
SFTRF 67km
? FDPITMA: 99,94%
? collectivités territoriales: 0,05%
? chambres de commerce et d?industrie et
des groupements d?intérêts privés: 0,01%
31/12/2050
Annexe 2 | Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 71
ANNEXE 3 Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km
Annexe 3 | Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art72
ANNEXE 4 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surface chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État de la structure des ponts
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation du réseau /
Sécurité des usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage présente
un risque pour les usagers
Délai d'information sur panneaux à messages
variables et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l'information aux usagers
en cas d'évènement grave
Délai d'intervention / surveillance du réseau Capacité d'action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d'entretien et adéquation aux besoins des
usagers
Attente au péage Temps d'attente, en fonction des conditions de
circulation
Délai de réponse aux sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Annexe 4 | Liste des indicateurs de performance
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 73
ANNEXE 5 Rappel des classes de véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2mètres, d?un poids total autorisé en charge (PTAC) inférieur ou égal à
3,5tonnes ;
? ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à
3,5tonnes.
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2mètres et inférieure à 3mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5tonnes ;
? ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2mètres et inférieure à 3mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5tonnes.
Classe 3 ? véhicules à 2 essieux ayant soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3mètres soit un PTAC supérieur à 3,5tonnes.
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3mètres ou un PTAC supérieur à 3,5tonnes ;
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3mètres ;
? ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5tonnes.
Classe 5
? Moto ;
? Side-car ;
? Trike.
Classe A
? Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3mètres et dont le PTAC est inférieur à 12tonnes?;
? véhicules à deux essieux dont le PTAC est compris entre 3,5tonnes et 12tonnes.
Classe B
? Véhicules à deux essieux dont le PTAC est supérieur à 12tonnes ;
? véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à
3mètres ou dont le PTAC est supérieur à 3,5tonnes.
Classe C
? véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3mètres ou dont le
PTAC est supérieur à 3,5tonnes.
Annexe 5 | Rappel des classes de véhicules
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art74
ANNEXE 6 Les clauses tarifaires des contrats de concession
Taux de hausse autorisé au premier février
2021 pour les véhicules de classe 1
SANEF 70% * I + 0,335%
? où I représente l?évolution des prix à la consommation hors
tabac d?octobre 2019 à octobre 2020
SAPN 70% * I + 0,318%
APRR 70% * I + 0,448%
AREA 70% * I + 0,649%
ASF 70% * I + 0,536%
ESCOTA 70% * I + 0,465%
COFIROUTE 70% * I + 0,295%
ATMB 75% * I + 0,64%
SFTRF I
Société Formule de la hausse du taux plafond (classe 1)
ADELAC-A41 max ( i_octobre + 0,01; 1)
? où i_octobre représente l?évolution des prix à la
consommation hors tabac d?octobre 2018 à octobre 2019
? où i_août représente l?évolution des prix à la
consommation hors tabac d?août 2018 à août 2019
? où tp01_août représente l?évolution de l?index tp01 d?août
2019 à août 2020
? où tp09_août représente l?évolution de l?index tp09 d?août
2019 à août 2020
? où tp09_juin représente l?évolution de l?index tp09 de juin
2019 à juin 2020
? où Inflation_octobre 2019 représente l?index des prix à la
consommation hors tabac d?octobre 2019
? où Inflation_novembre2000 représente l?index des prix à
la consommation de novembre 2000
? où D et E sont des variables spécifique au contrat d?ALBEA
? où An est une variable spécifique au contrat d?ALIS
? où En est une variable spécifique au contrat d?ARCOUR
? où D_ est une variable spécifique au contrat ATLANDES
ALBEA-A150 1 + 75% x i_aout + 5% x max[ min(tp01_août ; 4%) ;
0%] + 20% x max[ min( tp09_août ; 4%) ; 0%] + D + E
ALICORNE-A88 max { 1 ; i_octobre ; 70% x i_octobre + 30% x max[
i_octobre + 1% ; min(tp09_juin ; 4%) ] }
ALIENOR-A65 max( 1 ; i_octobre + 0,3% ; 70% x i_octobre + 30% x
tp09_juin + 0,3%)
ALIS-A28 An x max( i_octobre + 1 + 0,01 ; 1)
ARCOUR-A19 E(n) x max[80%x i_octobre + 20% x tp09_août +
0,005 ; 1 ]
ATLANDES-A63 1 + 75% x i_octobre + 25% x max[ min(6% ; tp09_
août) ; 0] + 0,34% + D_
CCISE-
Pont de
Normandie et
Tancarville
1 + 50% x i_octobre
CEVM-Millau
prix_été(n) = prix_été(n-1) x i_octobre + 0,127 x
Inflation_octobre2019/Inflation_novembre2000
prix hors été = prix_été ? (1,41 x Inflation_
octobre2019 / Inflation_novembre2000
COFIROUTE -
DUPLEX A86 Cn x (i_septembre + 1 )
Coefficients interclasses effectifs 2021 classe 2 classe 3 classe 4 classe 5
Sanef 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 3,06 0,59
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,26 3,08 0,50
ASF 1,55 2,22 2,94 0,60
ESCOTA 1,50 2,21 3,05 0,63
COFIROUTE 1,56 2,50 3,16 0,62
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,01 3,98 0,59
ADELAC-A41 1,78 2,78 3,45 0,56
ALBEA-A150
coefficient des classes 3 et 4 avant
modulation
1,60 2,00 2,80 0,60
ALICORNE-A88 1,74 2,66 3,44 0,56
ALIENOR-A65 1,66 2,49 3,31 0,60
ALIS-A28 1,68 2,36 3,15 0,63
ARCOUR-A19 1,50 2,60 3,20 0,50
ATLANDES-A63
classe 3 = classeA et B avant modulation
classe 4 = classe C avant modulation
1,50 4,02 4,92 0,50
CCISE-Pont de Tancarville 1,27 1,50 2,58 0,00
CCISE-Pont de Normandie 1,16 1,27 2,51 0,00
CEVM été 1,50 2,71 3,45 0,49
CEVM hors-été 1,51 3,38 4,29 0,61
Annexe 6 | Les clauses tarifaires des contrats de concession
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 75
ANNEXE 7 Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
ASF 2,25% 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96% 0,54%
ESCOTA 2,24% 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88% 0,46%
APRR 2,47% 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87% 0,45%
AREA 1,64% 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92% 2,04% 2,00% 1,07% 0,63%
Sanef 2,05% 0,96% 3,32% 1,89% 0,00% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,69% 0,75% 0,33%
SAPN 2,74% 1,68% 4,32% 3,30% 0,00% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,68% 0,73% 0,31%
Cofiroute 1,61% 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57% 1,33% 1,65% 0,71% 0,28%
ATMB 1,96% 1,21 1,82% 2,28% 0,00% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0,00% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76% 0,64%
SFTRF 1,73% 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0,00% 0,35% 0,87% 1,91% 0,51% 0,00%
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
ASF 2,61% 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96% 0,54%
ESCOTA 3,65% 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88% 0,46%
APRR 3,47% 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87% 0,45%
AREA 3,38% 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58% 2,70% 2,00% 1,06% 0,65%
Sanef 3,10% 1,99% 4,23% 1,89% 0,00% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62% 1,41% 1,75% 0,71% 0,35%
SAPN 3,80% 2,67% 5,32% 3,31% 0,00% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59% 2,36% 2,66% 1,97% 0,25%
Cofiroute 0,80% 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65% 1,33% 1,66% 0,71% 0,28%
ATMB 2,97% 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0,00% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76% 0,64%
SFTRF 1,47% 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35% 1,01% 1,92% 0,60% 0,00%
Annexe 7 | Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art76
ANNEXE 8 Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2ème proposition
de la société
Contrôle 2ème
proposition
3ème proposition
de la société
Contrôle 3ème
proposition Approbation
APRR 15/12/2020 ok 17/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100146A
AREA 15/12/2020 ok 17/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100146A
APRR ? TML 15/12/2020 ok 21/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100146A
ASF 08/12/2020 ok 11/12/2020 Approbation
tacite
ASF ? T
PUYMORENS 08/12/2020 ok 10/12/2020 Approbation
tacite
ESCOTA 08/12/2020 ok 11/12/2020 Approbation
tacite
SANEF 18/12/2020 ok 19/01/2021 Approbation
tacite
SAPN 18/12/2020 ok 04/01/2021 Approbation
tacite
COFIROUTE ?
INTERURBAIN 18/12/2020 ok 18/12/2020 Approbation
tacite
COFIROUTE ?
DUPLEX A86 18/11/2020 ok 07/12/2020
Arrêté du 29
décembre 2020
TRAT2035399A
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2ème proposition
de la société
Contrôle 2ème
proposition
3ème proposition
de la société
Contrôle 3ème
proposition Approbation
SFTRF 17/12/2020 ok 05/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ATMB 15/12/2020
erreur
cohérence
grille/pyramide
08/01/2021
11/01/2021 13/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
CCISE 16/12/2020 ok 05/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
CEVM 07/12/2020 ok 05/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ADELAC
? A41 17/12/2020 ok 24/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ALBEA
? A150 25/11/2020 ok 27/11/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ALICORNE
? A88 24/11/2020 ok 20/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
A'LIENOR
? A65 07/12/2020 ok 06/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ALIS
? A28 14/12/2020
24/12/2020
coefficient
interclasse non
respecté
06/01/2021 ok 06/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ARCOUR
? A19 18/12/2020 ok 19/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ATLANDES
? A63 01/12/2020 ok 18/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
Annexe 8 | Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 77
Tr
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ANNEXE 9 Évolutions de quelques tarifs de péage
Annexe 9 | Évolutions de quelques tarifs de péage
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art78
ANNEXE 10 Evolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Source: rapport 2019 de l?Autorité de régulation des transports
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-
autoroutieres-exercice-2019.pdf
2020 CA EBITDA Résultat Net
APRR 1 900,20 M¤ 1 407,70 M¤ 781,20 M¤
AREA 638,10 M¤ 480,90 M¤ 237,20 M¤
ASF 3 095,10 M¤ 2 242,80 M¤ 1 126,00 M¤
COFIROUTE 1 441,20 M¤ 1 019,70 M¤ 490,30 M¤
ESCOTA 749,60 M¤ 541,40 M¤ 218,00 M¤
SANEF 1 278,80 M¤ 911,90 M¤ 515,90 M¤
SAPN 421,40 M¤ 306,70 M¤ 116,80 M¤
ATMB 209,70 M¤ 128,10 M¤ 63,50 M¤
SFTRF 139,60 M¤ 90,80 M¤ 30,50 M¤
ALIS 90,10 M¤ 69,40 M¤ 16,30 M¤
ALICORNE 17,80 M¤ 11,00 M¤ -3,40 M¤
ADELAC 56,10 M¤ 46,30 M¤ 8,50 M¤
CEVM 49,80 M¤ 40,30 M¤ 22,20 M¤
A'LIÉNOR 62,60 M¤ 43,70 M¤ 26,10 M¤
ARCOUR 66,60 M¤ 49,50 M¤ 16,50 M¤
ATLANDES 138,30 M¤ 105,80 M¤ 9,50 M¤
ALBEA 10,00 M¤ 5,90 M¤ -10,10 M¤
TOTAL 10 365,00 M¤ 7 501,90 M¤ 3 665,00 M¤
Annexe 10 | Evolution de la situation financière des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 79
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-autoroutieres-exercice-2019.pdf
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-autoroutieres-exercice-2019.pdf
ANNEXE 11 Les agréments délivrés par l?État en 2020
pour la sous-concession des activités commerciales
sur les aires de service
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du contrat
ALIS A28 Les Haras Carburants Restauration Boutique SHELL
ALIS A28 Le Domaine d'Harcourt Carburants SHELL
APRR A105 Galande - La Mare Laroche Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
APRR A105 Galande - la Sablière Restauration TOTAL Marketing France
APRR A31 Gevrey Ouest Restauration Boutique SIGHOR
APRR A36 Champoux Carburants Restauration Boutique SHELL
APRR A36 Ecot Restauration Boutique SIGHOR
APRR A36 Marchaux Carburants Boutique TOTAL Marketing France
APRR A36 Marchaux Restauration Hôtellerie HRC
APRR A5 Jonchets Grande Paroisse Restauration Boutique SRAM
APRR A5 Jonchets les Récompenses Restauration Boutique SRAM
APRR A5 Plessis Picard Ourdy Carburants Boutique TOTAL Marketing France
APRR A5 Villeneuve Archevêque Carburants Restauration Boutique SHELL
APRR A6 Chien Blanc Restauration ARGEDIS
APRR A6 Chien Blanc Carburants Boutique SHELL
APRR A6 St-Ambreuil Restauration Boutique SRAM
APRR A6 Villeneuve Vauluisant Carburants Restauration Boutique SHELL
ARCOS A355 Duttlenheim Carburants Restauration Boutique SODIPLEC/SIGHOR
ASF A10 Meillac Carburants Restauration Boutique EG Retail France
ASF A10 Saugon Est Carburants Restauration Boutique Produits
régionaux PICOTY Autoroutes
ASF A61 Corbières Nord Carburants Boutique PICOTY Autoroutes
ASF A61 Toulouse Sud Nord Carburants Restauration Boutique DYNEFF
ASF A62 Mas d'Agenais Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ASF A7 Mornas les Adrets Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ASF A9 Palme Ouest Carburants Restauration Boutique CERTAS Energy France
ATMB A40 Valleiry Nord Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
ESCOTA A50 Liouquet Carburants Restauration Boutique EG Retail France
ESCOTA A50 Plaines-Baronnes Carburants Restauration Boutique EG Retail France
ESCOTA A57 La Chaberte Carburants Restauration Boutique ENI France
ESCOTA A8 Beausoleil Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ESCOTA A8 Bréguières Sud Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
ESCOTA A8 L'Arc Carburants Restauration Boutique SHELL
ESCOTA A8 L'Esterel Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ESCOTA A8 Scoperta Carburants Restauration Boutique CERTAS Energy France
ESCOTA A8 Vidauban Nord Carburants Restauration Boutique EG Retail France
SANEF A1 La Courneuve Est Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A1 La Courneuve Ouest Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A1 Ressons Ouest Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A1 St-Léger Carburants Restauration Boutique Thevenin & Ducrot Autoroutes
SANEF A1 Vemars Est Carburants Restauration Boutique SHELL
SANEF A16 Hardivillers Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A16 Méru Point de dépannage carburant TOTAL Marketing France
SANEF A2 Graincourt Carburants Restauration Boutique DYNEFF
SANEF A25 St-Eloi Carburants Restauration Boutique DYNEFF
SANEF A26 Baralle Carburants Restauration Boutique EG Retail France
SANEF A26 Champ Roland Carburants Restauration Boutique Thevenin & Ducrot Autoroutes
SANEF A26 Mont-de-Nizy Carburants Restauration Boutique Thevenin & Ducrot Autoroutes
SANEF A26 Rumaucourt Carburants Restauration Boutique SHELL
SANEF A26 Sommessous Carburants Restauration Boutique SHELL
SANEF A26 Souchez Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A26 Urvillers Carburants Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A26 Urvillers Restauration HRC
SANEF A31 L'Obrion Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A31 Loisy Carburants Restauration Boutique DYNEFF
SANEF A31 St-Rémy Carburants Restauration Boutique CERTAS Energy France
SANEF A4 Brumath Ouest Carburants Restauration Boutique EG Retail France
SANEF A4 Keskastel Est Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A4 Keskastel Ouest Carburants Restauration Boutique SHELL
Annexe 11 | Les agréments délivrés par l?État en 2020 pour la sous-concession des activités?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art80
ANNEXE 12 Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé
(hors tunnels du Mont-Blanc, du Fréjus et de la Giraude)
Société Nombre
de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1
(en mètres) Longueur tube 2
ADELAC 1 tunnel
A 41 Mont Sion 3050 3055
APRR 4 tunnels
A 40
Chamoise 3217 3157
Châtillon 704 730
Saint-Germain 1244 1273
RN 59 Maurice Lemaire (tunnel bidirectionnel, galerie de sécurité:
7050 m) 6950
AREA 5 tunnels
A 43
Dullin 1540 1550
L?Epine 3157 3182
A 51
Sinard (tunnel bidirectionnel, galerie de sécurité: 956 m) 964
Petit Brion 519 561
Uriol 480 462
ASF 7 tunnels
A 20
Tranchée couverte de Constans 375 375
Tranchée couverte de Terregaye 400 400
A 89
La Crète 355 355
Bussière 1030 1055
Chalosset 750 704
Violay 3904 3904
Puymorens (tunnel bidirectionnel) 4820
ATMB (hors tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A 40 Vuache 1415 1452
RN 205
Chatelard (monodirectionnel) 400
Chavants 1015 1015
COFIROUTE 12 tunnels
A 11 Tranchée couverte d?Angers 1686 1668
A 86 Duplex
Tunnel principal 4549,2 4549,2
Accès A 861 (D 913) 477
Accès A 13 (A 86I) 428
Accès A 13 W (A 86) 260
Accès D 184 (A 86) 85
Accès D 182 (A 86) 400
Accès A 86 E (A 13) 423
Accès A 86 (A 13 Y) 244,5
Accès A 86 (A 13 W) 160
Accès tunnel A 86I TC Rueil 219,5
Accès tunnel A 86E TC Rueil 219,5
Annexe 12 | Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 81
Société Nombre
de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1
(en mètres) Longueur tube 2
ESCOTA (hors tunnel de la Giraude) 14 tunnels
A 8
Canta Galet 515 615
Cap de Croix 429 431
La Baume 345 353
Las Planas 1072 1115
Pessicart 599 600
Arme 1112 1105
Castellar 568 575
Col de Guerre 293 345
Coupière 818 809
Paillon (tunnel monodirectionnel) 404
Ricard 405 433
A 51
La Baume 546 465
Mirabeau 391 351
A 500 Monaco (tunnel monodirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A 1 Roissy 810 810
A 16 Tranchée couverte d?Hardelot 800 800
SAPN 4 tunnels
A 14
Saint-Germain-en-Laye 2810 2810
Tranchée couverte de Saint-Germain-en-Laye 1550 1550
Tranchée couverte des Migneaux 300 300
Tranchée couverte Maurice Berteaux 300 300
SFTRF (hors tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A 43
Aiguebelle 926 905
Sorderettes (des) 372
Hurtières 1198 1183
Orelle (tunnel bidirectionnel) 3684
Tranchée couverte de Saint-Etienne 300 300
SRL2 6 tunnels
A 507
Sainte-Marthe 1000 1000
Les Tilleuls 423 398
Montolivet 1073 7067
Saint-Barnabé 514 523
La Fourragère 567 348
La Parette 537 813
Annexe 12 | Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art82
ANNEXE 13 Liste des investissements complémentaires
sur autoroutes en service en 2020
Société Autoroute Section Nature Longueur Date Fin Dépt Observations
ATMB A40 ECO-PONT DE VIRY OA 11,120 31/01/2020 74 CREATION
ASF A9 LE BOULOU - LE
PERTHUS 2X3 VOIES 8,900 21/02/2020 66 MISE A 2X3 VOIES
ESCOTA A52 PAS DE TRETS - PONT
DE L'ETOILE 2X3 VOIES 8,700 17/03/2020 13 ELARGISSEMENT
ASF A63 ONDRES - ST GEOURS
DE MAREMNE 2X3 VOIES 27,700 23/03/2020 40 MISE A 2X3 VOIES
ATLANDES A63 DIF.10 - ST-GEOURS-DE-
MAREMNE 3° VOIE 2,400 23/03/2020 40 FIN ELARGISSEMENT
ESCOTA A48 A8 - A50 - A52 ENVIR. 0,300 31/03/2020 13
ECRANS
ACOUSTIQUES +
BASSINS
SANEF A1 B.P.V. FRESNES OUEST AIRE 1,900 01/04/2020 62 REPRISE HALTE: +18 PL
SANEF A16 PAU SUR A1 - A2 - A26 BAU 31/05/2020 60-80-62 203 PAU MIS AUX
NORMES
ASF A64 DIF. FRANCAZAL ECH. 18/06/2020 31 MODIF. TRACE (PS
2831)
ASF A9 DIF. DE GALLARGUES ECH. 02/07/2020 30 REAMENAGEMENT
COFIROUTE A85 VIADUC DE LANGEAIS 2X2 VOIES 24/07/2020 37 DOUBLEMENT
ASF A8 BIF. A8/A51 ECH. 06/08/2020 13 CREATION BRANCHE
GAP -> LYON
COFIROUTE A71 OLIVET - THEILLAY ENVIR. 6,600 28/10/2020 41 OUVRAGES
HYDRAULIQUES
ASF A11 B.P.V. DE CORZE PEAGE 11,800 04/11/2020 49 MODERNISATION
COFIROUTE A85 VIADUC DE LA PERREE 2X2 VOIES 30/11/2020 37 DOUBLEMENT
COFIROUTE A10 PARKING MULTIMODAL
DE LONGVILLIERS AIRE 14/12/2020 78 EXTENSION: +100 VL
ESCOTA A50 DIF. D'OLLIOULES ECH. 18/12/2020 83 CREATION
SANEF A4
RUISSEAU
WEGERGRABEN -
PROTECTION
ENVIR. 31/12/2020 67 BASSIN + REPRISE
ASSAINISSEMENT
ATMB A40 B.P.V. DE VIRY PEAGE 31/12/2020 74 HALTE: +3 VL, +6 PL
Annexe 13 | Liste des investissements complémentaires sur autoroutes en service en 2020
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 83
ANNEXE 14 Répartition des bâtiments par société
concessionnaire d?autoroute
SCA
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Surface des bâtiments de
type Habitation
Surface des bâtiments
de type technique ou
administratif
Surface plancher de tous
les bâtiments
ADELAC 16 0,00 2 333,84 2 333,84
ALBEA 5 0,00 1367,22 1 367,22
ALICORNE 13 0,00 2 753,00 2 753,00
A'LIENOR 41 0,00 5 670,00 5 670,00
ALIS 24 0,00 5 775,00 5 775,00
APRR 2 447 70 839,99 297 323,56 368 163,55
ARCOUR 34 0,00 4 098,00 4 098,00
AREA 476 10 323,00 48 759,49 59 082,49
ASF 1 870 64 016,62 270 930,33 334 946,95
ATLANDES 50 137,33 21 835,76 21 973,09
ATMB 67 0,00 25 362,00 25 362,00
CCISE 15 675,98 3 850,46 4 526,44
CEVM 9 0,00 2 359,48 2 359,48
COFIROUTE 511 0,00 102 992,85 102 992,85
ESCOTA 523 11 141,00 95 718,93 106 859,93
L2 1 0,00 2 422,45 2 422,45
SANEF-SAPN 575 11 389,38 153 050,33 164 439,71
SAPN-SANEF 169 7 673,62 55 054,28 62 727,90
SFTRF 26 2 150,00 7 040,40 9 190,40
Total général 6 872 178 346,92 1 108 697,39 1 287 044,31
Annexe 14 | Répartition des bâtiments par société concessionnaire d?autoroute
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art84
ANNEXE 15 Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires
d?autoroutes suivant leur utilisation
Typologie
Nombre de
bâtiments du
parc immobilier
Nombre de
typologies
A - Bâtiments administratifs, bureaux et sociaux 249 331
B - Bâtiments et locaux affectés aux forces de l'ordre 220 267
C - Bâtiments d'exploitation:
ateliers, hangars, garages, magasins, parcs à sel, installation de viabilité hivernale,
fabrication de saumure....
1023 1204
D - Bâtiments des gares de péage (et assimilés):
surveillance, locaux techniques associés, espaces clients..... 952 1028
E - Edicules sanitaires publics 1165 1229
F - Locaux techniques du réseau, stations météo 1832 1875
G - Logements de service 967 1131
H - Habitations, hors Logements de service 25 25
I - Bâtiments des sous-concessions 432 433
X - Divers 7 7
Y - Panneaux Photovoltaïques - Placement au sol 0 11
Total général 6872 7541
Certains bâtiments des SCA abritent plusieurs typologies.
Annexe 15 | Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 85
ANNEXE 16 Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Annexe 16 | Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art86
SCA / Région
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont Nombre de
bâtiment > 30 ans
du parc immobilier
Bâtiment
sur zone sismique
Bâtiment
sur zone inondable
ADELAC 16 0 16 16
Auvergne-Rhône-Alpes 16 0 16 16
ALBEA 5 0 0 5
Normandie 5 0 0 5
ALICORNE 13 0 13 13
Normandie 13 0 13 13
A'LIENOR 41 0 41 41
Nouvelle-Aquitaine 41 0 41 41
ALIS 24 0 12 24
Normandie 24 0 12 24
APRR 2447 2439 2072 2447
Auvergne-Rhône-Alpes 718 714 718 718
Bourgogne-Franche-Comté 1074 1072 1074 1074
Centre-Val de Loire 123 123 61 123
Grand-Est 320 320 219 320
Ile-de-France 212 210 0 212
ARCOUR 34 0 1 34
Bourgogne-Franche-Comté 1 0 1 1
Centre-Val de Loire 33 0 0 33
AREA 476 476 476 476
Auvergne-Rhône-Alpes 476 476 476 476
ASF 1870 515 1632 1870
Auvergne-Rhône-Alpes 405 153 405 405
Bourgogne-Franche-Comté 1 0 1 1
Bretagne 1 0 1 1
Centre-Val de Loire 4 0 3 4
Nouvelle-Aquitaine 503 117 385 503
Occitanie 612 161 556 612
Pays-de-la-Loire 182 27 182 182
Provence-Alpes-Côte d'Azur 162 57 99 162
ATLANDES 50 1 50 50
Nouvelle-Aquitaine 50 1 50 50
ATMB 67 10 67 67
Auvergne-Rhône-Alpes 67 10 67 67
CCISE 15 7 2 15
Normandie 15 7 2 15
CEVM 9 0 0 9
Occitanie 9 0 0 9
COFIROUTE 511 88 453 511
Centre-Val de Loire 269 43 227 269
Ile-de-France 47 4 31 47
Normandie 1 0 1 1
Nouvelle-Aquitaine 35 12 35 35
Pays-de-la-Loire 159 29 159 159
ESCOTA 523 294 522 523
Provence-Alpes-Côte d'Azur 523 294 522 523
L2 1 0 1 1
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 0 1 1
SANEF-SAPN 575 160 283 575
Grand-Est 202 66 119 202
Hauts-de-France 321 86 164 321
Ile-de-France 47 8 0 47
Normandie 5 0 0 5
SAPN-SANEF 169 40 61 169
Ile-de-France 35 4 35 35
Normandie 134 36 26 134
SFTRF 26 0 26 26
Auvergne-Rhône-Alpes 26 0 26 26
Total général 6872 4030 5728 6872
Annexe 16 | Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 87
Crédits images & photos :
Vincent Balay, Sébastien Benichou, Cyrille Courrier, Vincent David,
Carlo Fernandes Dos Reis, Didier Germain, Adrien Houel, Anne-Laure Rojat, Bruno Velty, ATMB
Édité par la sous-directiondesfinancementsinnovantsetducontrôledesconcessionsautoroutières
| directiondesmobilitésroutières
| directiongénéraledesinfrastructures,des transportsetdesmobilités
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
Créé et mis en page par Vincent GIFFARD
Reproduction interdite sans l?autoristion des auteurs
Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
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La Défense
Tour Séquoïa
92?055 LA DÉFENSE Cedex
Standard : 01 40 81 86 30
Télécopie : 01 40 81 12 59
Page de couverture
Avant-propos
Partie 1 ? Présentation succincte du secteur
Partie 2 ? Les temps forts de l?année 2020
Partie 3 ? Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
3.1. Rétrospective 2020 : une année marquée par la crise sanitaire COVID-19 et riche en évaluations contrastées
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier : suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes
Partie 4 ? Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
4.1. L?organisation du ministère chargé des transports
pour la passation et la gestion des contrats
4.2. La collaboration inter-services
4.3. La Commission européenne
4.4. L?Autorité de régulation des transports
4.5. Le Parlement
4.6. Le comité des usagers du réseau routier national
4.7. Les commissions intergouvernementales des tunnels transalpins
Partie 5 ? La passation de nouveaux contrats
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de Strasbourg
5.2. L?autoroute A 79, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans l?Allier
5.3. L?autoroute A 69, Castres-Verfeil
Partie 6 ? Le contrôle des contrats en cours
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et préparer les négociations à venir
Partie 7 ? Les négociations des avenants aux conventions de concession
Partie 8 ? Activité réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
8.2. Nominations
Glossaire ? Lexique des abréviations utilisées
Annexes
1. Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2020
2. Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes et d?ouvrages d?art
3. Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km
4. Liste des indicateurs de performance
5. Rappel des classes de véhicules
6. Les clauses tarifaires des contrats de concession
7. Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006
8. Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021
9. Évolutions de quelques tarifs de péage
10. Evolution de la situation financière des sociétés concessionnaires d?autoroutes
11. Les agréments délivrés par l?État en 2020 pour la sous-concession des activités commerciales sur les aires de service
12. Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé (hors tunnels du Mont-Blanc, du Fréjus et de la Giraude)
13. Liste des investissements complémentaires sur autoroutes en service en 2020
14. Répartition des bâtiments par société concessionnaire d?autoroute
15. Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation
16. Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION 3.
? Interdiction de circulation des poids lourds Euro 4 aux
tunnels:
Aux CIG des 29 et 30 novembre 2018, la délégation
française a proposé de renforcer le PPA en appliquant
un dispositif d?interdiction similaire aux PL Euro 4 dont
la part était encore plus faible que les PL Euro 3 du fait
d?une commercialisation plus brève. La norme Euro 4 a
en effet réduit les rejets de NOx mais pas des particules
fines PM 10. Les CIG ont donc demandé la constitution
d?un groupe de travail binational associant les sociétés,
les administrations et les gestionnaires des tunnels,
portant sur les conditions de mise en oeuvre des mesures
d?interdiction des PL Euro 4.
Ce groupe de travail binational s?est réuni le 9 avril
2019 à Bardonnèche et a défini les mesures d?interdiction
de circulation suivantes:
? Fixer le seuil d?interdiction des PL Euro 4 à 1% sur
un trimestre glissant ;
? Mettre en oeuvre l?interdiction de circulation des
PL Euro 4 à condition que le seuil d?interdiction de
circulation des PL Euro 3 soit constaté à chacun
des tunnels (afin d?éviter toute divergence entre
les phases d?interdiction des PL Euro 3 et Euro 4) ;
? Prévoir qu?en tout état de cause, les interdictions
de circulation des PL Euro 3 et Euro 4 seront
effectives au 1er juillet 2020 aux deux tunnels.
Les CIG des 26 et 27 juin 2019 ont approuvé les
propositions de dates et conditions d?interdiction
de circulation des PL Euro 3 et 4 du groupe de travail
binational.
En 2020, la CIG du tunnel du Mont-Blanc du 4 juin a
validé l?entrée en vigueur de l?interdiction de circulation
des PL Euro 4 au 1er juillet 2020 au tunnel. En revanche,
lors de la CIG du tunnel du Fréjus du 5 juin 2020, les
autorités italiennes ont fait part de la difficulté liée à
la crise sanitaire pour les transporteurs à s?équiper en
poids lourds moins polluants de normes Euro 5 et Euro
6, et ont demandé l?examen d?un report de quelques
mois pour la mise en oeuvre de l?interdiction de
circulation des PL Euro 3 et Euro 4. La CIG a accepté
de différer au 30 septembre 2020 ces interdictions de
circulation au tunnel du Fréjus pour des circonstances
directement liées à l?urgence sanitaire. Fin 2020, la CIG
du 24 novembre 2020 a pris acte de la mise en oeuvre
des interdictions de circulation des PL Euro 3 et 4 au
tunnel du Fréjus.
L?interdiction de circulation des poids lourds les plus
polluants de normes Euro 3 et Euro 4 est désormais
effective aux tunnels du Fréjus et du Mont-Blanc.
Partie 4 | Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 33
PARTIE 5
La passation de
nouveaux contrats
Partie 5 | La passation de nouveaux contrats
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art34
Trois projets de nouvelle concession autoroutière ont plus particulièrement été suivies par le département des
partenariats public-privé en 2020.
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de Strasbourg
Le projet d?autoroute A355 ? Autoroute de
Contournement Ouest de Strasbourg (ACOS), long de
24 km et déclaré d?utilité publique en janvier 2008,
vise à assurer un itinéraire nord sud d?un bon niveau
de service, délestant également l?A35 d?une part de
son trafic au droit de l?agglomération de Strasbourg et
qui supporte sur cette section un trafic de l?ordre de
170000 véhicules/jour.
Relancée en février 2014 avec le soutien des
collectivités concernées (Métropole de Strasbourg,
Conseil départemental du Bas-Rhin et Conseil régional
d?Alsace), la procédure de consultation des entreprises
s?est achevée le 29 janvier 2016 par la signature de
la convention de concession avec la société Arcos,
filiale de Vinci concessions. Les études et procédures
administratives nécessaires ont dès lors été engagées
par le concessionnaire en vue d?un démarrage des
travaux fin 2017. Toutefois, des aléas techniques et
administratifs, courants pour ce type de projets,
ont repoussé l?obtention des autorisations requises
jusqu?au 30 août 2018. A compter de cette date, Arcos
a pu progressivement engager les travaux définitifs du
projet sur l?ensemble du tracé. Ces derniers font l?objet
d?un suivi par les différents services techniques de
l?État concernés afin de veiller au bon déroulement de
l?opération. Ces derniers se sont déroulés tout au long
de 2019 et jusqu?en début 2020 sans incident notable.
L?épidémie de COVID, qui a survenu à compter de mars
2020, a eu pour effet de stopper le chantier pendant
le premier confinement. Suite à l?achèvement de ce
dernier, le chantier a repris progressivement à compter
de mai jusqu?à revenir à un fonctionnement quasi
nominal dans le courant de l?été.
L?État avait engagé fin 2017 la procédure de
prorogation de la déclaration d?utilité publique initiale du
projet qui venait à échéance en 2018. Cette procédure a
été conclue en janvier 2018 par la publication du décret
n° 2018-36 du 22 janvier 2018 prorogeant la DUP pour 8
années, sécurisant ainsi la poursuite du projet.
La durée de concession est fixée à 54 ans à compter
de la date d?entrée en vigueur.
La date de mise en service prévue au contrat de
concession est le 30 septembre 2020. Toutefois, certaines
des difficultés rencontrées par le concessionnaire, et
notamment le retard dans l?obtention de l?autorisation
unique susmentionnées et les impacts COVID, ont
rendu l?atteinte de cet objectif impossible. A fin 2020,
le concessionnaire anticipe la mise en service de l?A355
pour le 25 février 2022.
5.2. L?autoroute A 79, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans
l?Allier
La RCEA dans l?Allier est un maillon important de la
grande liaison transversale Est-Ouest qui relie, au nord
du Massif Central, la façade atlantique depuis Royan
au sillon rhodanien via Chalon-sur-Saône et Mâcon. De
nombreux accidents graves et notamment mortels ont
été constatés, dus essentiellement à la configuration de
l?axe à 2 voies bidirectionnelles sans séparateur central
sur une partie importante de la RCEA dans l?Allier et au
fort trafic de poids lourds empruntant cette dernière.
Conséquemment, la mise à 2 x 2 voies avec séparateur
central de la RCEA dans l?Allier (A79) par recours à
une concession autoroutière a été déclarée d?utilité
publique le 20 avril 2017.
Suite à cela, il avait été décidé de lancer rapidement le
processus d?appel d?offres, compte tenu des spécificités
de ce projet et de la nécessité d?apporter une réponse
rapide à la gravité de l?accidentologie. Le Conseil
d?orientation des infrastructures, mis en place dans le
cadre des Assises nationales de la mobilité à l?automne
2017, a confirmé cette démarche, recommandant la
Partie 5 | La passation de nouveaux contrats
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art36
poursuite de la procédure qui avait été engagée par la
publication d?un avis d?appel public à la concurrence
par l?État le 21 avril 2017.
Suite à l?analyse des offres et à une phase de
négociation, le groupement mené par Eiffage SA
a été désigné concessionnaire attributaire (sous le
nom de «ALIAE») en septembre 2019. En parallèle, la
consultation de l?Autorité de régulation des Transports
(ART) a été engagée dès juillet 2019 amenant à
l?obtention de l?avis réglementairement requis en
octobre 2019. Ceci a alors permis d?engager la procédure
de prise du décret en Conseil d?État, acte préalable à
l?entrée en vigueur du contrat de concession qui s?est
conclu le 15 mars 2020, date à laquelle le contrat de
concession est effectivement entré en vigueur. Dès le
lendemain, l?exploitation de la RN79, objet du contrat
de concession, a été transféré à ALIAE.
La reprise de la RN79, la phase de conception et le
début des travaux ont été impactés par l?épidémie COVID.
Néanmoins, l?autorisation unique environnementale a
été obtenue en aout 2020 et les travaux ont pu débuter
sur l?ensemble du tracé à compter de cette date.
La durée de concession est fixée à 48 ans à compter
de la date d?entrée en vigueur du contrat.
5.3. L?autoroute A 69, Castres-Verfeil
Le projet A69 est une liaison autoroutière à 2×2 voies
entre Castres et Verfeil, d?une longueur d?environ 54
km majoritairement en tracé neuf qui a été déclarée
d?utilité publique en juillet 2018.
Cette infrastructure répond à l?objectif de
désenclavement porté par le Gouvernement et permet
d?accompagner le développement économique du
bassin de Castres-Mazamet en le reliant efficacement
à la métropole de Toulouse. Elle permettra notamment
de faciliter l?accès aux grands équipements régionaux,
de développer l?attractivité du bassin d?emplois et de
simplifier les exports-imports depuis les industries
sud-tarnaises. Le projet offrira ainsi une accessibilité
autoroutière répondant aux besoins de l?économie locale
et de la population en permettant une diminution des
temps de parcours tout en apportant des améliorations
en matière de sécurité.
La procédure de mise en concession a été lancée par
la publication de l?avis d?appel public à la concurrence
le 10 mars 2020. Plusieurs groupements ont remis une
candidature et ont été retenus pour la suite de la
procédure.
Partie 5 | La passation de nouveaux contrats
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 37
PARTIE 6
Le contrôle des
contrats en cours
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art38
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage
1. Procédé consistant à optimiser les recettes en concentrant les hausses annuelles des tarifs de péage sur les barrières de péage les plus
fréquentées, entraînant d?importantes distorsions tarifaires et une croissance du chiffre d?affaires annuel, bien au-delà de la hausse annuelle
des tarifs accordée par le concédant.
Le droit des sociétés concessionnaires à percevoir
le produit du péage en contrepartie de la construction,
de l?extension, de l?entretien et de l?exploitation de leur
réseau constitue le fondement du contrat de concession
autoroutière.
Ce système contractuel est établi sur la base d?un
équilibre financier, prévoyant une évolution des tarifs de
péages jusqu?à la fin de la concession. Le taux d?évolution
des tarifs est proportionnel à l?inflation auquel s?ajoute
une constante pour les sociétés sous contrats de plan.
La formule de hausse minimale, définie dans le
décret n° 95-81 du 24 janvier 1995 relatif aux péages
autoroutiers, est de: 70% × inflation. Dans le cadre d?un
contrat de plan, elle est en général : 85% × inflation
+ X % (le détail des hausses pour chaque société est
rappelé en annexes 6 et 7).
L?article 25 du cahier des charges annexé aux
conventions de concession liant l?État aux sociétés
concessionnaires définit les règles de fixation des tarifs
de péages, notamment les modalités de calcul d?un
tarif kilométrique moyen servant de base aux tarifs de
péages et qui tient compte de la structure du réseau,
des charges d?exploitation et des charges financières de
la société, ainsi que les possibilités de modulation de ce
tarif kilométrique moyen.
Le réseau de chacune des concessions historiques
est découpé en «sections de référence». Pour chacune
est défini un taux kilométrique moyen (TKM) égal à la
somme des tarifs applicables sur chacun des trajets
possibles internes à la section de référence, rapportée
à la somme des longueurs de tous ces trajets. Le TKM
du réseau est égal à la moyenne des TKM des sections
de référence pondérée par les kilomètres parcourus de
l?année précédant la hausse.
Chaque classe de véhicule dispose de son TKM.
Lors de la hausse tarifaire annuelle, l?évolution prévue
du TKM réseau de la classe 1 (voitures particulières), à
kilomètres parcourus inchangés, ne doit pas dépasser
la hausse autorisée contractuellement entre l?État
et le concessionnaire (voir définition des classes en
annexe5). En outre, cette hausse ne doit pas conduire à
un gain de recettes indu pour la société par la pratique
du foisonnement?1.
Un contrat de plan, conclu pour une durée maximale
de cinq années renouvelables entre l?Etat et la société
concessionnaire, peut préciser les modalités d?évolution
des tarifs de péages pendant la période considérée.
Chaque année, entre les mois d?octobre et de
novembre, les sociétés concessionnaires soumettent
au concédant leurs projets de grilles tarifaires.
En concertation avec la direction générale de la
concurrence, de la consommation et de la répression
des fraudes, la direction des infrastructures de transport
se livre à un contrôle approfondi de ces grilles afin
de vérifier que les hausses de tarifs envisagée sont
strictement conformes aux stipulations du cahier des
charges et, le cas échéant, du contrat de plan.
La conformité de la hausse du taux kilométrique
moyen à la hausse maximale contractualisée ainsi que
l?absence de foisonnement sont systématiquement
vérifiés.
Lorsqu?existe un contrat de plan en vigueur, les
propositions tarifaires font l?objet d?un accord tacite.
Dans le cas contraire, les tarifs sont approuvés par
un arrêté conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie
Si les tarifs proposés ne semblent pas conformes
aux règles définies par les contrats, le concédant peut
mettre la société concessionnaire en demeure de les
modifier ou d?apporter la preuve de leur régularité.
Dans l?hypothèse où, malgré tout, les tarifs proposés
ne respecteraient pas ces règles, les tarifs seraient fixés
par un arrêté conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie.
Les annexes 6 à 9 présentent les différents éléments
relatifs aux tarifs de péage 2020 et à leurs évolutions
depuis 2006. Les propositions des sociétés pour l?année
2020 ont été réceptionnées fin novembre et courant
décembre 2019.
Les nouveaux de tarifs de péage entrent en vigueur
au 1er février, sauf exception comme, par exemple,
les tarifs du tunnel A 86 duplex concédé à la société
COFIROUTE, applicables dès le 1er janvier.
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
La qualité de service aux usagers couvre des domaines
multiples et très diversifiés. Ils vont ainsi de l?offre de
services sur les aires à la rapidité d?intervention sur
incident ou accident, en passant par le bon écoulement
des flux en barrière de péage, la surveillance constante
du réseau par l?exploitant ou encore la minimisation de
l?impact des chantiers sur la circulation...
L?État concédant évalue également le niveau de
sécurité des infrastructures routières avant et après
mise en service. Il veille à l?intégration par les sociétés
concessionnaires des démarches et procédures de
sécurité routières.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés à chaque
compartiment de l?activité d?exploitation d?un réseau
autoroutier. Cette palette a vocation à s?enrichir et
s?adapter au fil du temps et de l?évolution des techniques
et des attentes et préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle:
? Les indicateurs de performance, qui permettent
de mesurer concrètement la performance des
sociétés concessionnaires d?autoroutes (SCA),
? L?évaluation du ressenti des usagers, au travers
d?enquêtes ou de bilans ;
? L?instruction «a priori» des propositions des SCA
en matière d?évolution de l?offre, instruction qui
doit progressivement s?enrichir d?une évaluation
«a posteriori» du gain pour les usagers ;
? Des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis en
oeuvre tous les moyens utiles et proportionnés à
la gestion d?une crise.
Par ailleurs, de par sa présence continue auprès de
l?usager, l?exploitant est en capacité d?identifier des
pistes concrètes d?amélioration de la sécurité routière.
Cette action fait elle aussi l?objet d?un suivi et d?un
contrôle par le concédant.
6.2.1. Mesurer les performances des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Sur certains domaines, les performances globales des
sociétés concessionnaires sont mesurables au moyen
d?indicateurs (voir annexe 4) et donc pénalisables.
Ces indicateurs chiffrés permettent de formaliser,
de préciser, voire au fil du temps de renforcer, les
exigences de l?État concédant vis-à-vis des sociétés
concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer et de
développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance: état
des lieux
Les sociétés concessionnaires font l?objet d?une
évaluation de leurs performances au moyen d?une
batterie d?indicateurs couvrant la sécurité, les
services aux usagers, l?exploitation du réseau et
l?entretien du patrimoine.
En matière d?exploitation par exemple, suite
à un événement impactant la circulation, les
délais d?information des usagers via la radio ou les
panneaux à message variable ainsi que les délais
d?intervention de l?exploitation sur site sont mesurés
au quotidien. Les sociétés concessionnaires sont
soumises à des délais moyens et / ou maximum
limites, au-delà desquels elles peuvent faire l?objet
d?une pénalisation financière.
Ces indicateurs ont été mis en place
progressivement. Ils sont tous quantitatifs. Grâce
à ces indicateurs, l?État concédant ainsi un socle
d?exigences vis-à-vis de ses concessionnaires,
traduites en objectifs chiffrés.
A l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscription
de ces indicateurs dans les conventions de
concession de toutes les sociétés concessionnaires
concernées.
Cette extension de la contractualisation des
indicateurs constitue un progrès considérable
car ces derniers étaient jusqu?alors inscrits dans
les contrats récents, les sociétés historiques n?y
étant soumises que sur la durée de réalisation des
contrats de plan quinquennaux passés avec l?État.
La non-atteinte des objectifs fixés donne lieu,
à l?issue d?une analyse contradictoire entre le
concédant et la société concessionnaire, à des
pénalités financières. Les modalités de calcul de
ces pénalités sont fixées au contrat.
En 2016, le lancement d?un nouveau plan
d?investissement a été l?occasion de travailler à
faire évoluer la batterie d?indicateurs en stabilisant
les définitions pour les rendre compatibles
avec une application annuelle jusqu?à la fin des
contrats de concession. Cela a aussi été l?occasion
d?introduire des réflexions sur la mise en place de
nouveaux indicateurs ou de généraliser chez les
sociétés «historiques» comme pour le délai de
dépannage qui n?avait été travaillé qu?avec deux
sociétés lors des derniers contrats de plan, et
l?indicateur de gêne au péage qui doit évoluer avec
l?automatisation de ces derniers.
En 2020, une société a fait l?objet de sanctions
financières au titre de la non-atteinte d?un objectif
de performance assigné par l?État au titre des
résultats de l?année 2019.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art40
Au-delà de la sanction financière, la construction
et le suivi des indicateurs constituent l?une des
bases du dialogue avec les concessionnaires dans
la perspective d?une amélioration continue du
service rendu. En effet, ces indicateurs doivent
être adaptés aux spécificités et aux contraintes de
chaque réseau autoroutier ainsi qu?à l?évolution des
techniques. Les indicateurs eux-mêmes font ainsi
régulièrement l?objet d?améliorations, à l?occasion
de chaque renégociation de contrat.
6.2.1.b. Le contrôle de la mesure des
indicateurs par les sociétés
concessionnaires d?autoroutes: les
audits
Afin d?améliorer le contrôle des sociétés
concessionnaires d?autoroute, l?État a mis en place
contractuellement des objectifs de performances
dont le non-respect peut donner lieu à des
pénalités. Ces objectifs sont évalués par GCA
sur la base d?indicateurs calculés et transmis
annuellement par les sociétés elles-mêmes. GCA
a initié en 2013 une démarche d?audit afin de
vérifier la complétude, l?exactitude et la sincérité
des informations fournies.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de la
sincérité des données fournies par les sociétés pour
le calcul des indicateurs, la DIT déploie depuis 2013
une démarche d?audit du calcul des indicateurs
par les SCA. En effet, il convient d?accorder
une attention particulière à la délimitation du
périmètre et au choix des outils de mesure qui
sont mobilisés par les sociétés concessionnaires,
de même qu?à la manière dont elles calculent et
interprètent les résultats, afin de s?assurer que la
méthodologie qu?elles adoptent correspond bien
aux attentes du concédant.
Par exemple, dans le domaine de l?exploitation
(délai d?intervention sur un évènement, surveillance
du réseau, délai d?information des usagers sur
un événement à l?aide de la radio 107.7 ou des
panneaux à messages variables), la démarche
d?audit est aujourd?hui généralisée et pérennisée,
avec l?assistance d?un vivier d?auditeurs issus du
CEREMA formés à la méthodologie des audits.
En 2020, 3 rapports d?audits ont été finalisés
concernant les indicateurs de performance
Exploitation, après des analyses techniques
poussées afin de reconstituer toute la chaîne des
processus d?élaboration des indicateurs.
Les résultats de ces audits sont pour l?essentiel
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs et de leurs modalités de mesure par les
SCA.
Néanmoins, ils permettent aussi d?identifier
certains écarts et en conséquence de procéder à
certains recadrages:
? d?ordre purement technique (amélioration des
modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
exigées des sociétés concernées après analyse
contradictoire. Leur mise en oeuvre effective fait
l?objet d?un suivi, avec notamment, la réalisation
de nouveaux audits pour s?en assurer.
D?autres audits sur les indicateurs de performance et
d?entretien du patrimoine sont menés dans les domaines
des chaussées et des ouvrages d?art (cf. §6.3.3).
6.2.2. Appréhender le ressenti des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué grâce
à deux études menées de manière annuelle: «l?enquête
satisfaction », qui correspond à une évaluation de
la qualité du réseau par les usagers eux-mêmes et
le « bilan des réclamations » adressées aux sociétés
concessionnaires par leurs clients.
6.2.2.a. Les enquêtes de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
chaque année par l?ASFA et réalisée par un
prestataire indépendant. Elle consiste en un
questionnement direct des usagers sur certaines
aires de services ou de repos. Elle concerne les
sociétés concessionnaires gérant un réseau long
de plus 200 km (APRR, AREA, ASF, COFIROUTE,
ESCOTA, Sanef et SAPN) et s?articule autour de
huit thèmes: état de l?autoroute, sécurité routière,
sécurité sur les aires de services, conditions de
circulation, passage au péage, signalisation et
information, esthétique, infrastructures des aires,
services sur les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfaction
restant globalement stable d?une année à l?autre.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations
Ramené au nombre de kilomètres parcourus, le
nombre de réclamations adressées par les usagers
aux concessionnaires poursuit sa baisse en étant
un peu inférieur à 1,6 réclamations par million de
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 41
kilomètres parcourus, ce qui confirme le niveau de
satisfaction mesurée au travers de l?enquête ASFA.
Néanmoins les motifs de réclamation, qui
ont poussé les usagers à écrire aux sociétés,
sont régulièrement analysés afin d?identifier les
principaux points problématiques et de chercher
des mesures correctrices.
L?État concédant s?assure par ailleurs, au moyen
d?un indicateur de performance spécifique, que
les sociétés concessionnaires répondent dans des
délais raisonnables aux réclamations formulées par
les usagers.
6.2.3. Agir sur les domaines à enjeux pour une
qualité de service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage en
gares de péage
Dans l?attente du développement du péage
en flux libre, dont l?année 2019 a consacré les
premières mises en service et le nouveau standard
des futures concessions, les barrières de péage font
l?objet d?aménagements divers afin d?améliorer
l?écoulement du trafic. Ces aménagements peuvent
prendre la forme d?augmentation du nombre
de voies de passage ou de modernisation des
équipements, dont notamment le déploiement du
télépéage sans arrêt.
La qualité de ces projets est contrôlée à
chaque étape de leur réalisation, mais aussi en
fonctionnement courant. Par ces contrôles, le
concédant s?assure que, outre la prise en compte
des questions de sécurité et de conformité aux
règles de l?art, le service rendu à tous les usagers,
qu?ils se déplacent en véhicules légers ou en poids
lourds, et quel que soit leur mode de paiement, est
effectivement amélioré.
Ainsi en 2020:
? 5 dossiers d?amélioration ont été traités ;
? 3 inspections de sécurité ou de travaux ont été
réalisées ;
? 14 barrières en service ont fait l?objet
d?une inspection afin de vérifier leur
bonne exploitation ainsi que leur bon
fonctionnement global.
Ces dernières années, les services de l?État
ont dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs à
de nouveaux projets tend aujourd?hui à baisser.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l?encouragement par
l?autorité concédante de l?émergence du péage
sans barrière (free-flow ou flux libre) de manière
systématique dans le cadre des appels d?offres de
nouvelles concessions, mais aussi en recherchant
la migration de système de péage avec barrière
physique sur le réseau déjà en service, en
privilégiant, au moins dans un premier temps, les
projets présentant la configuration physique la
plus favorable, à la fois en termes de gains pour
les usagers mais aussi d?un point de vue technique.
Ainsi, les systèmes en péages ouverts (avec donc
la succession de nombreuses barrières pleine voie
pour un même trajet) supportant des trafics élevés
sont des cibles privilégiées, à même de justifier les
investissements importants et spécifiques à une
telle migration, à commencer par la déconstruction
des installations physiques de péage.
6.2.3.b. Améliorer les aires de service et de
repos et les adapter aux nouvelles
attentes
? Les aires de service
Aux termes du code de la voirie routière
et des contrats de concession, les sociétés
concessionnaires peuvent déléguer l?exploitation
des aires de service à des entreprises tierces,
sous réserve que les contrats soient passés par
voie d?appel à la concurrence. Les attributaires
pressentis doivent être agréés par l?autorité
concédante, après avis de l?ART pour les
consultations lancées à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer:
? De la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? Du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? Du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? Des garanties professionnelles et financières
du futur prestataire,
? Du caractère non excessif de la durée de
la sous-concession au regard de la durée
d?amortissement des investissements,
? Et de la nécessité d?une remise en concurrence
périodique.
Au cours de l?année 2020, les sociétés ALIS,
APRR, ARCOS, ASF, ATMB, ESCOTA et SANEF ont
renouvelé des contrats d?exploitation d?activités
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art42
commerciales sur 58 aires de service du réseau
autoroutier concédé (voir annexe 11).
Enfin, un planning ambitieux de programmation
des travaux sur les aires d?A61 et d?A62 a été élaboré
en lien avec le concessionnaire dans le cadre des
futurs travaux de rénovation/reconstruction des
installations commerciales. Ce planning prévoit
la fermeture sur quelques mois de certaines
aires pour minimiser la gêne aux usagers tout en
respectant les préconisations en termes d?inter-
distance. Ces travaux s?échelonneront entre août
2021 et avril 2024 et concernent 14 aires de service.
? Les aires de repos
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d?un contrôle par le concédant avant le
lancement des travaux. Pendant les travaux, des
visites sont généralement programmées (gêne
à l?usager, cohérence avec le projet initial) et en
fin de chantier, la vérification de l?accessibilité
des services est contrôlée avant ouverture des
nouveaux services.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2020,
malgré les restrictions de déplacement liées
aux différentes périodes de confinement, une
centaine d?aires de repos ont fait l?objet d?une visite
inopinée par l?autorité de contrôle pour en évaluer
le bon état d?entretien et de propreté sur la base
d?une grille d?évaluation commune aux différentes
SCA concernées. Les valeurs à respecter pour les
indicateurs ont toutes été atteintes.
? Les parkings de covoiturage
Le covoiturage fait l?objet d?un recours de plus
en plus fréquent en France. La pratique covoiturage
touche principalement quatre cibles:
? les déplacements de courte distance par le
biais essentiellement de l?accompagnement
familial ;
? les déplacements domicile-travail de moyenne
distance (entre 20 et 80 kilomètres): on estime
qu?ils représentent 6 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit environ 10 % du total parcouru
pour ce motif ;
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 43
? les autres déplacements de moyenne distance,
sans qu?il soit possible d?évaluer combien le
covoiturage représente quantitativement ;
? les déplacements personnels de longue
distance (hors avion): on estime qu?ils
représentent 3,5 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit 1,6 % des déplacements longue
distance.
Cette pratique de mobilité est définie par
l?article L.3132-1 du code des transports et
est issue de la loi du 17 août 2015 relative à la
transition énergétique pour une croissance
verte : « l?utilisation en commun d?un véhicule
terrestre à moteur par un conducteur et un ou
plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux,
excepté le partage des frais, dans le cadre d?un
déplacement que le conducteur effectue pour son
propre compte».
Le covoiturage répond aux enjeux de
développement durable et de la transition
énergétique. Dans cette optique, la création et
le développement de parkings de covoiturage à
proximité des autoroutes devient un enjeu majeur
pour la participation de cette pratique.
En 2020, les services de l?État ont traité 19
dossiers et visité 43 sites.
L?objectif de ces parkings est d?être aisément
accessibles par les automobilistes se déplaçant en
véhicule léger mais aussi de permettre la dépose
et la prise de covoitureurs en toute sécurité. Cet
objectif de proximité va nécessiter à moyen terme
le développement de nouveaux parkings.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des chantiers sur la
circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l?objet d?un arrêté d?autorisation
pris par le Préfet. Cet arrêté est pris sur la base d?un
dossier dit «d?exploitation sous chantier» (DESC)
explicitant la nature des travaux et les mesures
prises pour notamment limiter au mieux la gêne
occasionnée pour les usagers.
Le nombre de DESC soumis à l?avis du
concédant est très élevé (de l?ordre d?une centaine
par mois) depuis plusieurs années. En effet, une
attention particulière est accordée depuis 2012 à
la problématique de l?exploitation de l?autoroute
en phase de chantiers.
Dans ce cadre, une vigilance particulière
est apportée aux dispositions prises par les
gestionnaires pour limiter la gêne aux usagers à
l?occasion des chantiers (minimisation des périodes
de coupure, travaux de nuit, ?). Lorsque toutes les
mesures raisonnables destinées à limiter cette gêne
n?ont pas été prises, le concédant demande au
concessionnaire d?optimiser le dispositif proposé.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art44
Sur les chantiers portant des enjeux
particulièrement forts en termes de gêne
potentielle pour les usagers des réunions
préparatoires ont été organisées afin de définir le
plus en amont possible les conditions permettant
de minimiser l?impact sur la circulation.
6.2.3.d. Évaluer en continu les interventions sur
événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systématique
à la direction des infrastructures de transports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?à la
réouverture à la circulation en passant par l?arrivée
des secours sur place et l?adoption de mesures de
gestion du trafic (entrées et sorties conseillées et
ou obligatoires en amont et aval de l?événement).
Ces retours d?expérience ont pour objectif
d?améliorer la qualité du service rendu à l?usager
dans ces circonstances très particulières.
58 événements recensés en 2020 ont fait l?objet
d?un rapport. 3 de ces rapports ont fait l?objet
d?échanges avec les SCA pour préciser certains
points ou apporter des éléments complémentaires
sur le déroulé des interventions. L?analyse de
ces rapports montre une bonne réactivité des
exploitants et une adéquation des moyens mis en
oeuvre aux situations dans la plupart des cas.
6.2.3.e. Le dépannage, la viabilité hivernale et
la signalisation
? Dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offre (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise
en concurrence et les préfectures délivrent
les agréments sur avis des commissions
interdépartementales d?agrément.
Le concédant s?assure, quant à lui, qu?une
offre de dépannage agréée est disponible en
permanence sur l?ensemble du territoire.
De plus, les méthodes de calcul d?un nouvel
indicateur relatif aux délais de dépannage ainsi
que les objectifs afférents ont été finalisés en 2016
suite à une collaboration étroite avec deux sociétés
concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce dispositif
sera étendu aux autres sociétés historiques dans le
cadre de la mise en oeuvre du plan d?investissement
autoroutier. A ce titre des processus de collecte
des données ont été définis en vue de la réalisation
de premières mesures.
Concernant le prix du dépannage, il faut
distinguer les tarifs de dépannage des poids lourds
de ceux des tarifs des véhicules légers. Depuis
l?intervention du décret n° 89-477 du 11 juillet
1989, le prix du dépannage des véhicules légers
est réglementé. Au contraire, le prix du dépannage
des poids lourds est libre. Chaque année, un
arrêté définit et fixe les tarifs de dépannage des
véhicules légers sur autoroutes. Il détermine un
prix forfaitaire couvrant le déplacement d?un
véhicule d?intervention, la réparation sur place
et le remorquage ou le transport du véhicule
immobilisé.
? Viabilité hivernale
Le bureau GCA2 analyse les bilans annuels des
sociétés concessionnaires ainsi que l?atteinte des
objectifs de performances fixés dans les contrats
et liés aux indicateurs neiges et verglas.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 45
L?analyse des bilans de l?hiver 2019-2020 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs
de performances fixés dans les contrats des
principales sociétés ont été atteints.
? Signalisation
La signalisation a pour objet:
? De rendre plus sûre la circulation routière ;
? De faciliter cette circulation ;
? D?indiquer ou de rappeler diverses
prescriptions particulières de police ;
? De donner des informations relatives à l?usage
de la route ;
? De guider l?usager de l?autoroute sur son
itinéraire.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d?accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d?insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des
routes et des autoroutes ainsi que par l?Instruction
Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR)
dont la dernière version disponible a été publiée
en avril 2016.
Avant la réalisation de sections neuves ou la
modification de sections existantes, la signalisation
fait l?objet d?études préalables sous la forme de
«schéma directeur de signalisation directionnelle»
(SDSD) et de projets de définition de signalisation
(PDS) qui définissent la signalisation qui sera
implantée sur le terrain.
Dans le cadre de l?instruction des SDSD et
PDS produits par les concessionnaires, 12 avis
sur dossiers ont été émis en 2020 par la sous-
direction GCA. Ces avis comprennent notamment
les schémas directeurs et projet de définition du
Contournement Ouest de Strasbourg (A355) et de
la Route Centre Europe Atlantique (A79).
Préalablement à la mise en service, les agents
de la sous-direction GCA vérifient que les
panneaux de signalisation routière respectent la
réglementation et les prescriptions émises lors de
l?instruction des dossiers de signalisation.
Lors de visites inopinées, les agents de la
sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent strictement
la réglementation et que, ce faisant, les
concessionnaires respectent leur obligation
contractuelle en la matière. Des rappels à la
réglementation peuvent alors être effectués si les
sociétés concessionnaires apposent des éléments
non respectueux de la réglementation.
La sous-direction GCA contribue également à
l?évolution de la réglementation en participant à
l?évaluation des propositions d?expérimentation
émises par les sociétés concessionnaires en
particulier dans le cadre des équipements
d?exploitation ou de procédures innovantes
(signalisation de chantier, équipements
dynamiques des parcs de stationnement,
covoiturage, péage en flux libre?), ainsi qu?aux
évolutions réglementaires (code de la route et
signalisation) liées aux nouveaux usages de la
route (voies réservées aux transports en commun,
VR2+?) et à la doctrine technique (guides de
conception) qui s?y rattachent. En 2020, elle a ainsi
accompagné la société AREA dans la procédure
d?expérimentation des VR2+ qui a abouti à la
mise en service de la première voie réservée au
covoiturage sur A48 à Grenoble.
6.2.4. Utiliser les observations des services de
l?exploitation pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évaluation
technique amont au titre de la sécurité routière, depuis
sa phase de conception jusqu?à sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastructures
en exploitation restait à développer, ce qui a été mis en
oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux: démarches SURE,
ISRI et suivi des événements majeurs
En 2013, la sous-direction GCA a impulsé la mise
en oeuvre sur le réseau autoroutier concédé des
démarches SURE, pour «Sécurité des Usagers sur
les Routes Existantes». Après avoir bénéficié d?une
formation pilotée par le concédant, les sociétés
concessionnaires ont produit les premières
versions de leur diagnostic, à la suite des études
d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail a fait l?objet d?une
restitution fin 2015, à l?issue de laquelle il est
apparu opportun de réinterroger la méthodologie
d?élaboration des études d?enjeux et de diagnostic,
au vu des spécificités du réseau autoroutier
concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de la
démarche SURE par les sociétés concessionnaires
a été réalisée sous forme d?un rapport d?étude
par le Cerema pour le compte de l?Association
des sociétés françaises d?autoroutes (ASFA). Sur
la base de ce rapport, la sous-direction GCA a
demandé à l?ASFA de produire des compléments
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art46
méthodologiques en s?appuyant sur ses retours
d?expériences.
L?analyse de ces compléments n?a pas
abouti à une décision majeure de refonte de la
méthodologie.
Toutefois, afin de la mettre en conformité
avec les exigences réglementaires découlant de
la transposition en droit français de la directive
européenne 2008/96/CE sur la gestion de la sécurité
des infrastructures routières, une nouvelle version
du guide relatif à l?étude d?enjeux est en cours de
rédaction. Le logiciel Concerto a été remplacé
par TRAxy, le nouvel outil de gestion des données
d?accidents corporels de l?Observatoire National
Interministériel à la Sécurité Routière (ONISR).
Bien que fonctionnel, il est toujours en cours de
développement pour ce qui concerne ces études
d?enjeux et l?analyse des zones d?accumulation des
accidents de la circulation (ZAAC).
Dans l?attente de l?ajout de ces fonctionnalités,
la sous-direction GCA a demandé aux sociétés
concessionnaires de centrer l?analyse sur les
ZAAC définies à l?aide de la méthode Marion?1.
Cette analyse devra systématiquement passer
en revue les sujets liés aux caractéristiques de
l?infrastructure.
Les démarches d?inspection de sécurité
routière des itinéraires (ISRI) font elles aussi
l?objet d?un suivi, notamment quant aux mesures
effectivement prises par les sociétés pour pallier
les défauts constatés. Par ailleurs, l?information
relative aux événements majeurs sur le réseau
autoroutier fait l?objet d?un suivi en continu par
1. Cette méthode repose sur la notion de seuils: un nombre d?accidents et un nombre de victimes sont choisis sur une certaine période et sur une
certaine longueur. Une zaac est donc définie comme une section sur laquelle les seuils fixés sont dépassés.
La circulaire dite «PRAS» (août 1998) définit 3 niveaux de ZAAC en fonction des seuils suivants sur une longueur de 850 m
et sur une période de 5 ans:
? ZAAC de niveau 1: au moins 4 accidents corporels et 4 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 2: au moins 7 accidents corporels et 7 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 3: au moins 10 accidents corporels et 10 victimes graves.
l?État, permettant de saisir les sociétés en cas de
problèmes récurrents ou d?accidents particuliers.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour les
aménagements récents: bilans et
audits de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout nouvel
aménagement, les sociétés concessionnaires
doivent, conformément à la circulaire n° 87-88
du 27 octobre 1987 modifiée relative au réseau
concédé, établir un bilan de sécurité.
Par ailleurs, la directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du 15
décembre 2011 et la circulaire du 13 avril 2012,
demande que chaque nouvel aménagement ayant
un impact sur le débit routier fasse l?objet d?un
audit de sécurité routière de début d?exploitation.
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à 6
mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS) avant
mise en service, ainsi que sur une visite de terrain
et un entretien avec l?exploitant.
Lorsque le bureau GCA2 ne réalise pas lui-
même l?audit, il procède à la désignation, avec leur
accord, des auditeurs qualifiés au sein du Cerema,
des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant,
qui doit répondre aux recommandations
éventuellement soulevées par les auditeurs. Un
audit de début d?exploitation ont été réalisés en
2020. Il porte sur l?aménagement d?un diffuseur.
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine
autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
également du respect par les concessionnaires des
normes techniques ainsi que de la viabilité, de la sécurité
et de la durabilité des infrastructures autoroutières. La
sous-direction suit les projets d?opérations, depuis leur
instruction jusqu?à leur mise en service. Après la mise
en service, la sous-direction GCA poursuit ses contrôles
sur toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses efforts
sur la préparation de la fin de vie des conventions de
concession. La préservation du patrimoine autoroutier,
dont la valeur est estimée à environ 150 milliards
d?euros, constitue en effet un enjeu majeur pour l?État,
les contribuables et les usagers.
6.3.1. Contrôle avant mise en service
La circulaire n° 87-88 du 27 octobre 1987, modifiée
en 2002, définit les procédures d?élaboration et
d?instruction des dossiers techniques concernant les
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 47
opérations d?investissement sur le réseau autoroutier
concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux d?étude:
? Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver le
principe du projet envisagé, ses principales
caractéristiques, ainsi qu?une estimation
prévisionnelle sommaire de son coût (dossier
synoptique ou dossier de demande de principe,
selon la nature de l?opération). Ces études sont
sanctionnées par une décision ministérielle
d?approbation ;
? Le niveau des études d?avant-projet, plus détaillé,
permet d?affiner les choix techniques et la
description du projet envisagé et d?arrêter le coût
avec une bonne fiabilité ;
? Dans un dernier temps, le niveau des études
d?exécution sert à la constitution des pièces
techniques des dossiers d?appel d?offres.
Les études de deuxième et troisième niveaux sont
de la responsabilité des sociétés concessionnaires et
ne font en conséquence pas l?objet d?une approbation
ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de s?assurer
de leur conformité aux normes et de la sécurité des
infrastructures. Une décision ministérielle autorise la
mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers techniques
En 2020, 38 décisions ministérielles ont été
prises, portant respectivement sur:
Dossier synoptique (DS) 3
Dossier de demande de principe (DDP) 13
Étude préliminaire d?ouvrage d?art (EPOA) 5
Droits d?évocation (DE) 5
Demande de dérogation 11
Avant-projet sommaire modificatif (APSM) 1
? Évolution de l?activité instruction des dossiers
depuis les 12 dernières années
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls des
petits tronçons sont maintenant concernés (A355
en cours de travaux). En revanche, il est noté que
l?activité de modernisation et d?aménagement
du réseau existant augmente régulièrement et
constamment avec un nombre de plus en plus
important d?opérations ponctuelles et singulières.
? Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations
d?aménagement, en application de l?article D118-5-
4 du code de la voirie routière, doivent faire l?objet
d?une procédure d?audits de sécurité routière.
Celle-ci, en phase «Étude», nécessite la conduite
d?un audit en phase conception (préalable à la
déclaration d?utilité publique) et en phase de
conception détaillée (avant le démarrage des
travaux).
En 2020, la sous-direction a commandé 1
audit de phase conception et 5 audits de phase
conception détaillée.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place
les contrôles de sécurité routière nécessaires à
la conduite de ces audits. Ces contrôles restent
encore à améliorer notamment dans le cadre de
leur anticipation dans le processus des études et le
planning des opérations.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art48
6.3.1.b. Contrôle des travaux de construction
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire n°
87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des dossiers
d?avant-projet autoroutier (APA) et des visites de
chantier, à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement et aux
choix techniques, et les risques de non-conformité
aux spécifications, à vérifier le respect des
règlements et décisions, afin d?évaluer la qualité
de la réalisation, et à contrôler la conformité de
l?ouvrage garantissant confort et sécurité des
usagers. L?annexe 13 présente les investissements
mis en service au cours de l?année 2020.
Domaine de contrôle Nb de contrôles
Visite générale 9
Géométrie et signalisation 17
Terrassement chaussées 15
Environnement 9
Ouvrages d?art 28
Équipement sécurité 35
Tunnels 3
Total 116
Depuis la fin de l?année 2012, les inspections de
sécurité valent rapport d?audit de sécurité routière
en application de l?article D.118-5-4 du code de la
voirie routière pour les opérations relevant de la
procédure d?audit de sécurité routière.
En 2020, la sous-direction GCA a établi:
? 1 procès-verbal d?inspection travaux,
? 4 procès-verbaux d?inspection sécurité, dont 2
valant audit de sécurité routière,
? 7 procès-verbaux d?inspection travaux et
sécurité, dont 2 valant audit de sécurité
routière.
3 opérations d?importance ont fortement
mobilisé les équipes de GCA dans ces actions
importantes de contrôle garantissant la sécurité
des usagers avant mise en service, à savoir:
? l?élargissement à 2x3 voies de l?A63 entre
Ondres et Saint Geours de Maremne sur 27,7
km,
? l?élargissement à 2x3 voies de l?A9 entre Le
Boulou et Le Perthus sur 8,9 km, et
? l?élargissement à 2x3 voies de l?A52 entre Pas
de Trets et Pont de l?Etoile sur 8,7 km.
Par ailleurs, les opérations de contrôle des
travaux sur site ont notamment porté en 2020
sur les aménagements suivants, tous domaines de
construction:
? A1-A2-A26 ? réaménagement des refuges PAU,
? A13 ? répartition du trafic du sens Paris-
Normandie sur les deux OA existants de
Guerville,
? A13 ? élargissement à 2x3voies entre Pont
L?Evêque et Dozulé,
? A355 (ARCOS) à Strasbourg ? environ 50
ouvrages d?art dont 3 non-courants,
? A4-A355 ? nouvelle bifurcation,
? A10 ? élargissement à 2x3 voies entre Tours
(A85) et Ste Maure-de-Touraine,
? A10 ? élargissement à 2x3 voies entre A19 et
A71 (Nord Orléans),
? A11 ? diffuseur de Connerré,
? A28 ? mise en configuration définitive du profil
en travers entre Alençon et Le Mans,
? A85 ? mise en configuration définitive du profil
en travers entre Romorantin et St-Aignan,
? A85 ? doublement des viaducs du Langeais, de
la Perrée et de la Roumer,
? A75 ? élargissement à 2x3 voies à Clermont-
Ferrand,
? A71 ? noeud de Montmarault,
? A41 Nord ? élargissement à 2x3 voies à
Annecy,
? A43 ? déplacement de l?autoroute dans le
cadre du chantier du TELT,
? A48 ? création VRTC et VR2+,
? A480 ? élargissement à 2x3 voies à Grenoble,
? A8-A51 ? création du mouvement A51 nord
vers A8 Ouest,
? A50 ? diffuseur d?Ollioules,
? A9 ? diffuseur de Gallargues,
? A61 ? élargissement à 2x3 voies entre A66
et Villefranche-de-Lauragais et entre A9 et
Lézignan,
? A79 ? RCEA
? RN205 ? Travaux de réhabilitation de la
descente des Egratz.
? Domaine ouvrages d?art et autres structures
Conformément à la circulaire 87-88, des dossiers
concernant exclusivement les ouvrages d?art ont
été instruits et ont fait l?objet pour certains de
décisions ministérielles (DM) en 2020:
? 5 Études Préliminaires d?Ouvrage d?Art (EPOA)
donnant lieu à DM,
? 2 Dossiers de Demande de Principe (DDP)
dont un concernant un ouvrage existant pour
«réparations délicates» donnant lieu à DM,
et un avis sur un DDP pour une passerelle sous
maitrise d?ouvrage État,
? 1 Demande de dérogation donnant lieu à DM,
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 49
? 1 Dossier de droit d?évocation donnant lieu à
DM,
? 2 Dossiers d?information faisant l?objet
d?observations.
En 2020, des opérations de contrôle sur site
ont porté spécialement sur la reconstruction du
Viaduc du Charmaix (A43), un ouvrage d?art non
courant en zone géotechnique délicate, et dont
les travaux ont dû être interrompus suite à la
découverte de malfaçons.
D?autres opérations moins importantes en
ouvrages d?art ont également fait l?objet d?audit.
Au total, 28 visites de contrôle sur ouvrages
d?art dans le cadre d?opérations de construction,
d?élargissement ou de réparations délicates ont
été réalisées au cours de l?année 2020.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès-
Verbal d?inspection travaux soit au travers de celui
d?inspection sécurité.
? Domaine dispositifs de retenue routiers
En 2020, les opérations suivantes de contrôle sur
site ont porté spécialement sur les équipements
de sécurité:
? A6 ? réhabilitation des dispositifs de retenue
au droit de l?aire de Crèches,
? A10-A71-A85 ? aménagement des accès aux
ouvrages d?assainissement.
? Domaine environnement
En 2020, les opérations en travaux ont
fait l?objet d?inspections régulières sur la
thématique environnement. Il s?agit, avec le
cas échéant l?appui des directions territoriales
géographiquement compétentes du CEREMA,
de vérifier le respect des différents engagements
pris en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires qui
sont imposées aux concessionnaires, en particulier
en matière de protection des espèces protégées
et de la ressource en eau. Ces inspections visent
notamment à vérifier que l?organisation mise en
place par les concessionnaires sur la thématique
environnement est suffisante pour permettre
le respect des objectifs assignés aux différentes
opérations. Elles permettent également de
s?assurer que les travaux sont menés dans les règles
de l?art et que les nuisances induites par les travaux
sont réduites au strict minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en
cours, les opérations routières s?accompagnent
systématiquement d?aménagements en faveur
de l?environnement. Ces aménagements
s?inscrivent dans les engagements pris par l?État
(ou le concessionnaire) lors des procédures qui
précèdent la déclaration d?utilité publique (ou
de projet) de l?opération. Des prescriptions
imposées par les arrêtés pris en application du
code de l?environnement (protection des espèces
protégées et de la ressource en eau, protections
contre le bruit) viennent par la suite compléter
ces engagements. Avec l?appui des directions
territoriales du CEREMA concernées, la sous-
direction GCA s?assure que l?ensemble de ces
engagements et obligations sont pris en compte
dans les études menées par les concessionnaires, en
particulier au stade de l?avant-projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact
sur l?environnement de sections autoroutières
«anciennes» réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans prévoient
également la réalisation:
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art50
? D?ouvrages rétablissement de la coupure
créée par l?autoroute plus modestes de type
«écoduc» pour la petite faune qui sont tout
aussi efficaces pour certaines espèces ;
? D?aménagements pour protéger la ressource
en eau ;
? De protections acoustiques pour améliorer le
cadre de vie des riverains de l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les
concessionnaires, et en lien avec les services locaux
de l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement à
leur mise en oeuvre. Cette vérification passe par
l?instruction des dossiers d?information ou des
dossiers de demande de principe présentés par les
concessionnaires.
La mise en oeuvre des aménagements
environnementaux du plan de relance autoroutier,
conclu en 2015, s?est achevée en 2020 pour les
sociétés COFIROUTE et SANEF ; la société ASF
ayant achevé son programme en 2018.
? Domaine chaussées et ouvrages en terre
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 51
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier:
? à identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement et
aux choix techniques, et les risques de non-
conformité aux spécifications (ex: zones
inondables ou compressibles, traitement des
matériaux du site, renforcement des chaussées
existantes,?)
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de la
réalisation (ex: dimensionnement, agréments
et formulations,?)
? à vérifier la conformité de l?ouvrage
garantissant confort et sécurité aux usagers.
(ex: uni longitudinal, adhérence, stabilité des
talus,?)
Quinze jours de visites de contrôle sur des
projets de construction ont été réalisées au cours
de l?année 2020 par GCA sur les thématiques
chaussées et terrassements. Le CEREMA, qui
est régulièrement mobilisé pour assister la sous-
direction GCA dans ses missions de contrôle,
apporte son expertise et sa connaissance du
contexte local lors des opérations de contrôle.
6.3.2. Principales mises en services réalisées en
2020
? A40: Eco-pont de Viry (ATMB)
? Mise en service: 20 juillet
? A9: Perpignan (ASF)
? Élargissement de l?autoroute A9 à 2x3 voies, entre
Le Boulou et la frontière espagnole, sur 8,9 km.
? Mise en service: 21 février
? A52: Pas-de-Trets / Pont de l?Etoile (ESCOTA)
? Élargissement de l?autoroute A52 à 2x3 voies,
entre Pas-de-Trets et Pont de l?Etoile, sur 8,7 km.
? Mise en service: 17 mars
? A63: Ondres / St Geours de Maremne (ASF)
? Élargissement de l?autoroute A63 à 2x3 voies sur
27,7 km.
? Mise en service: 23 mars
? A9: Gallargues (ASF)
? Réaménagement du diffuseur.
? Mise en service: 2 juillet
? A85: Viaduc de Langeais (COFIROUTE)
? Doublement de l?autoroute A85 au droit du
viaduc.
? Mise en service: 24 juillet
? A8/A51: bifurcation (ASF)
? Création du mouvement A51 nord vers A8 Ouest
et d?une nouvelle passerelle piétonne
? Mise en service: 6 août
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art52
? A85: Viaduc de la Perrée (COFIROUTE)
? Doublement de l?autoroute A85 au droit du
viaduc.
? Mise en service: 30 novembre
? A50: diffuseur 12.1 d?Ollioules (ESCOTA)
? Complément d?un diffuseur complet sur
l?autoroute A50.
? Mise en service: 18 décembre
Focus
Impact des hydrocarbures sur le chantier d?A9 Boulou-Espagne
Les liants hydrocarbonés (bitumes) sont sensibles aux fuites d?hydrocarbure des véhicules qui agissent comme
des solvants en désenrobant les granulats. Ceux-ci se désolidarisent de la couche de roulement et créent des nids
de poule.
Aux frontières franco-espagnoles de l?A9 et de l?A63, les poids-lourds ayant fait le trop-plein de carburant peu
cher avant d?entrer en France débordent souvent sur les chaussées sinueuses et pentues des Pyrénées.
Côté Atlantique, ASF expérimente des liants anti-kérosène, habituellement employés sur les plateformes de
logistiques, portuaires et aéroportuaires. Plus résistants aux hydrocarbures grâce à des additifs de polymères,
ces bitumes sont cependant plus rigides et donc plus sensibles à la fissuration thermique (due aux gradients de
température). Des campagnes de pontage sont régulièrement effectuées.
Côté Méditerranée, les travaux d?élargissement de l?A9 entre le Boulou et la frontière espagnole se sont achevés
en 2020 avec l?application d?une couche de roulement en Béton Bitumineux Très Mince (BBTM). Appréciés pour
leurs capacités drainantes par fortes précipitations, fréquentes dans les Pyrénées orientales, les BBTM sont des
couches peu épaisses et très lacunaires (fort pourcentage de vide). Les fuites d?hydrocarbures pénètrent ainsi plus
facilement dans la chaussée et désolidarisent toute la couche mince.
Un recensement exhaustif des dégradations a été demandé par le concédant en prévision de l?inspection
sécurité du concédant au cours de laquelle le choix de la technique de couche de roulement a été discutée avec
ASF. Suite à une période d?observation, la société a finalement choisi de substituer le BBTM en 2021 par une
couche plus épaisse.
Dégradation du BBTM sur l?A9 au Boulou, 04/02/2020, Cyrille Courrier
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 53
6.3.3. Contrôle lié à la conservation du patrimoine
A défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic ou des
agressions naturelles. La rénovation et le renouvellement
de ce patrimoine se planifie à l?avance et requiert des
travaux s?étalant parfois sur plusieurs années, dont les
concessionnaires ont la responsabilité.
En amont de la fin des concessions, l?action du
concédant en matière de contrôle du patrimoine et de
politique d?entretien doit donc s?intensifier afin d?éviter
qu?un sous-investissement ne se traduise en dégradation
du patrimoine en fin de contrat. Depuis plusieurs
années, l?État concédant élabore une stratégie et un
plan d?action pour structurer et renforcer l?efficacité de
son intervention dans le domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par la
sous-direction:
? Dresser un inventaire du patrimoine autoroutier
concédé ;
? Définir des outils et des méthodes permettant
de connaître, de contrôler et de suivre l?état
fonctionnel du patrimoine ;
? Établir le «bon état» cible de ce patrimoine, en
vue de la préparation de la fin des concessions.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de ces
trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public autoroutier
concédé est mise sous contrôle et a continué d?avancer
particulièrement cette année. Cette procédure permet
l?identification précise des espaces relevant de la
responsabilité des sociétés concessionnaires, donc
de leurs charges d?entretien et de maintenance, et de
façon plus générale à la définition précise du domaine
public de l?État.
Sur les 3 667 communes traversées par une autoroute
concédée, 3 606 font l?objet d?une délimitation
approuvée, dont 43 nouvelles communes en 2020,
portant le taux de «communes délimitées» à 98,3 %.
Un travail particulier relatif à la remise des ouvrages
d?art surplombant le réseau autoroutier concédé, enjeu
important en matière patrimoniale car permettant
d?identifier «qui fait quoi» en matière d?entretien des
ponts, a été initié en 2016. En 2020, pour les sociétés
autoroutières historiques, ce travail continu a permis
de formaliser des conventions entre les sociétés
concessionnaires et les collectivités locales concernées
pour environ 72 % des ouvrages d?art. Des engagements
ont par ailleurs été pris par toutes les sociétés en matière
de planning de résorption de ce manquement. Pour les
sociétés concessionnaires récentes, les conventions de
gestion existent.
Le bilan de la remise des rétablissements de
communications (voies latérales) est globalement
satisfaisant (près de 77%): COFIROUTE (100%), d?APRR
(97%), d?AREA (97%), d?ESCOTA (96%), d?ATMB (91%), de
Autoroute A8, Sens 1, PR 135+600, 24/11/19, BV
A8 aire de service de l?Arc, 12/06/20, BV
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art54
SFTRF (près de 80%), de SAPN (75%), de SANEF (48%),
d?ASF (68%), d?Atlandes (25%) et des autres sociétés
(100% pour Adelac, Albea, Alicorne, Aliénor, Alis, Arcour,
CCISE, CEVM).
L?action de contrôle se structure ensuite par type de
biens composant le patrimoine. Des chargés de domaine
suivent l?état des bâtiments, des tunnels, des ouvrages
d?art, des chaussées et ouvrages en terre et s?assurent
de la prise en compte des mesures environnementales.
6.3.3.a. Les bâtiments
En 2020, la mise à jour annuelle a été effectuée
par l?ensemble des sociétés.
L?inventaire des panneaux photovoltaïques sur
bâtiments (ou pas) ont été rajouté sur le tableau
existant.
Les chiffres clés 2020 sont:
? 6872 bâtiments dont 4030 de plus de 30 ans,
? 1 287 044 m² de surface des bâtiments,
? la valeur estimée est d?environ 1,7 Md¤ pour
tous les bâtiments.
La répartition des bâtiments (par sociétés,
utilisation, région et risques naturels) ainsi que leur
localisation figurent en annexe au présent rapport.
6.3.3.b. Les tunnels
Dans le domaine des tunnels, la sous-direction
GCA contrôle la gestion et l?entretien des tunnels en
service. Cette action est conduite en coopération
avec le Centre d?études techniques des tunnels
(CETU). Le réseau concédé comporte 54 tunnels
de plus de 300 mètres hors tunnels binationaux
(voir annexe 12).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue:
? lors des déplacements,
? par réception des «fiches incidents» du CETU,
? lors des visites thématiques (accessibilité,
signalisation, etc.) qui permettent de contrôler
de manière inopinée et par échantillon les
équipements du tunnel,
? lors des exercices.
Des visites spécifiques ont lieu à la mise en
service de nouveaux tunnels. Elles ont pour
objectifs de s?assurer:
? du respect du cahier des charges,
? du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
En 2020, GCA assisté du CETU (Centre d?Etudes
des Tunnels), a mené un audit patrimonial sur les
tunnels d?ESCOTA portant sur le Génie Civil et les
équipements de sécurité via:
? une analyse du document cadre de la politique
de suivi du tunnels
? l?examen de rapports d?inspections détaillées
périodiques, et
? une visite sur site (les tubes nord des tunnels
de Las Planas et Castellar) effectuée dans la
nuit du 12 au 13 octobre 2020.
Les conclusions de cet audit sont attendues
pour 2021.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
L?effondrement du pont Morandi, un pont
autoroutier d?environ 1102 m de long, à Gênes en
Italie, le 14 août 2018 reste encore très récent dans
les mémoires de chacun en raison du bilan humain
de cette catastrophe (43 morts et 16 blessés). Cet
événement retentit encore médiatiquement en
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 55
France à l?occasion d?ouvrages mis sous restriction
de circulation, voire d?effondrement comme le
pont de Mirepoix-sur-Tarn en France le 18 novembre
2019.
Ces accidents ont rappelé l?importance de la
gestion de nos infrastructures au regard des enjeux
de sécurité des usagers et de développement des
territoires.
Afin d?évaluer les modalités de surveillance
et d?entretien des ponts gérés par l?État et
les collectivités territoriales, la commission
d?aménagement du territoire et du développement
durable a créé, le 3 octobre 2018, une mission
d?information dédiée à la sécurité des ponts. Les
rapporteurs ont auditionné quelques représentants
des sociétés concessionnaires ainsi que la sous-
direction en charge du contrôle de la gestion
des ouvrages d?art. La commission sénatoriale a
publié son rapport d?information le 26 juin 2019.
Ce rapport conclut pour le réseau concédé que
« la situation du patrimoine du réseau national
concédé, géré par les sociétés concessionnaires
d?autoroutes, est meilleure que celle du réseau non
concédé». Elle précise néanmoins que, «bien que
l?État s?assure que les procédures de surveillance
et d?entretien des ouvrages d?art ont bien été
appliquées par les concessionnaires, le fait que ces
derniers déclarent eux-mêmes les indicateurs de
performance pose question. Dans d?autres pays, le
concessionnaire est tenu de recourir à une tierce
partie pour noter l?état du patrimoine dont il a la
gestion ». Cette observation est en accord avec
la recommandation déjà formulée par l?autorité
concédante de mettre en place un contrôle
extérieur des inspections détaillées des ouvrages
d?art, principe que qu?une majorité de sociétés a
déjà mis en place.
Plus précisément, les sociétés concessionnaires
doivent assurer contractuellement plusieurs
actions de suivi et de gestion de leurs ouvrages
d?art:
? redéfinir précisément l?assiette de la
concession en excluant les terrains qui ne sont
plus utiles à l?exploitation une fois les travaux
achevés ;
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement établir
un dossier de récolement à l?issue de toute
phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent à assurer
la portance des ouvrages d?art tout au long de
leur durée de vie.
Ensuite, conformément à leur cahier des
charges, les sociétés d?autoroutes doivent
entretenir les ouvrages en bon état pour assurer
la continuité de la circulation dans de bonnes
conditions de sécurité et de commodité.
Cet état est assuré par une surveillance visuelle
périodique (méthodologie ITSEOA ? Instruction
Technique pour la Surveillance et l?Entretien des
Ouvrages d?Art) et quantifié par une cotation IQOA
(Indice Qualité Ouvrages d?Art) selon les classes
suivantes échelonnées de 1 à 3U:
? 1: bon état apparent, avec possibles désordres
sans gravité traitable par entretien courant ;
? 2: structure porteuse en bon état apparent
ou présentant des défauts mineurs sans
gravité ou caractère d?urgence à être éliminés.
Les équipements ou protections présentent
des dégradations qui nécessite un entretien
spécialisé sans caractère d?urgence ;
? 2E: même cas que le précédent, avec une
notion de risque d?évolution rapide des
dégradations d?équipement ou de protection
qui auraient pour conséquence des désordres
de structure à moyen terme et nécessiteraient
des réparations plus lourdes et donc plus
coûteuses ;
? 3: la structure porteuse est atteinte, sans
nécessiter de travaux de réparation urgents ;
? 3U: la structure porteuse est atteinte,
apparemment de façon préoccupante et
nécessite des travaux de réparation a priori
urgents.
Une classe supplémentaire notée « NE »
concerne les ouvrages dont l?état est « non-
évalué», souvent en raison de difficultés d?accès,
comme des ouvrages franchissant des voies SNCF
en exploitation.
Concernant les ouvrages d?art du RRN concédé,
aucun grand ouvrage est coté IQOA 3U. 9 grands
ouvrages d?art ont une cotation IQOA 3:
? le viaduc de pont d?Ouches sur autoroute A6,
? les deux viaducs de la Durance sur autoroute
A7,
? les viaducs d?Oissel et de Guerville sur
autoroute A13,
? le viaduc d?Echinghen sur autoroute A16,
? le viaduc de la Rauze sur autoroute A20,
? le viaduc de l?Elle sur autoroute A89,
? le pont de Tancarville sur RN182.
Pour ces ouvrages, des études de réparation
ont été réalisées et des travaux de réhabilitation
sont déjà programmées à partir de 2021. Fin 2020,
pour l?ensemble du réseau concédé, les ouvrages
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art56
présentant des désordres structurels représentent
2,1% du parc (en nombre). Ensuite, la répartition est
la suivante: IQOA 1: 6,3% ; IQOA 2 65,2% et IQOA
2E 25,4%.
Le tableau et diagramme suivants représentent
l?évolution et l?état général des ouvrages d?art de
l?ensemble du réseau concédé depuis 2010, soit
environ 12 000 ouvrages d?art. Cela représente
environ 8 170000 m². L?âge moyen de ces ouvrages
est de l?ordre de 33 ans.
IQOA
(% en nombre) 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
1 12,7% 11,8% 11,0% 10,4% 10,3% 9,8% 8,9% 8,7% 8,3% 7,3% 6,4%
2 57,8% 59,7% 60,0% 60,5% 62,1% 63,6% 64,1% 64,4% 64,9% 65,2% 65,4%
2E 23,1% 22,4% 23,7% 23,9% 23,3% 22,8% 23,7% 24,3% 24,2% 24,9% 24,9%
3 4,0% 3,6% 3,3% 2,7% 2,8% 2,4% 2,3% 2,1% 2,0% 2,0% 2,2%
3U 0,6% 0,6% 0,4% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,0% 0,1%
NE 1,8% 2,0% 1,6% 2,4% 1,3% 1,3% 0,8% 0,4% 0,5% 0,7% 1,0%
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et de
profondeur de champ croissante:
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes,
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
«surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U»
relatif aux ouvrages requérant des réparations
de leurs structures,
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société, qui
consistent à auditer sur pièce le respect par les
concessionnaires des procédures qu?ils doivent
appliquer,
? lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, le suivi des ouvrages d?art
métalliques, les tassements miniers?,
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de plusieurs
centaines de kilomètres d?autoroutes.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 57
En 2020, le bureau GCA3 a ainsi procédé de
multiples déplacements auprès des sociétés
concessionnaires dans leurs bureaux ou sur
ouvrages afin d?auditer leur patrimoine ouvrages
d?art ou structures au sens large, notamment sur
les réseaux suivants : ASF, COFIROUTE, ESCOTA,
AREA, APRR, Sanef et SAPN.
Ces revues englobent:
? la politique de surveillance mise en place par
chaque société,
? l?inventaire des patrimoines (ouvrages d?art,
murs de soutènement, tunnels, auvents de
gare de péage et PPHM - portiques, potences
et hauts-mâts),
? l?avancement des remises d?ouvrages aux
autres gestionnaires,
? l?inventaire des dossiers d?ouvrages,
? le respect des indicateurs de fonctionnalités,
d?état et de sécurité des ouvrages,
? les programmes de surveillance renforcée de
structures,
? les programmes de renforcement en cours et
à venir,
? le suivi des observations des audits antérieurs.
Dans une perspective de fin de concession,
ces bilans sont essentiels et constitue une feuille
de route permettant d?avoir une image précise
du patrimoine, de son état et de définir les points
de contrôle, de vigilance ou de méthodologie à
mettre en place en amont de la fin de concession.
En particulier, 2020 a été une année importante
sur le diagnostic mené sur l?ensemble de la
concession de la CCITSE en charge de la gestion
des Ponts de Normandie et Tancarville dont la
fin de concession est programmée en 2027. Le
programme de travaux a été arrêté en 2020, en
distinguant ceux engageant la sécurité structurelle
des ouvrages d?arts exceptionnels, et ceux pouvant
être reportés ultérieurement (amélioration de
l?infrastructure). Au final, l?enveloppe des travaux
est estimée à 84 M¤ TTC pour la concession du
pont de Tancarville et 55 M¤ TTC pour celle du
pont de Normandie, soit environ 140 M¤ TTC
pour la CCITSE. L?ordonnancement des travaux
principaux d?ici la fin de concession a également
été planifié.
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction FCA exerce un rôle
d?observatoire de l?entretien des chaussées, en
recueillant auprès des sociétés des données
relatives aux travaux d?entretien effectués en cours
d?année.
En compléments des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur
les travaux réalisés et les politiques d?entretien
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises et
d?assurer une veille sur l?évolution des techniques
et l?entretien du réseau (technique, âge des
couches de roulement, fréquence d?entretien).
L?indicateur IQRA structure permet de noter la
profondeur des travaux d?entretien programmés par
les SCA. Le graphique suivant présente l?évolution
de la part des voies lentes du RRN-C comprenant
des travaux d?assise. Les travaux profonds restent
rares car les sociétés concessionnaires favorisent
des travaux préventifs plus légers et plus réguliers.
Les variations observables se font sous l?influence
des chantiers sur des tronçons historiques ou
par l?effet du contexte économique (ex : crise
économique de 2008).
Si l?indicateur ne reflète pas un état réel du
patrimoine, il témoigne de la politique d?entretien
du gestionnaire. A ce titre, il sera conservé comme
indicateur statistique alors que l?ISTRU (voir
plus bas) le remplacera comme indicateur de
performance.
? IQRA surface
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont suivis
par l?État concédant au moyen d?indicateurs d?état
de surface (appelés IQRA Surface) contractualisés
0,75% 0,83%
0,27%
0,61%
1,08% 1,03% 0,99%
0,68% 0,62%
1,38%
0,27%
0,48% 0,46% 0,56%
0,00%
0,50%
1,00%
1,50%
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Note IQRA structure: % de linéaire de VL obtenant une note
travaux <14 (renouvellement d'assise)
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art58
avec les sociétés concessionnaires. Ils reflètent le
niveau de service de la chaussée, en termes de
confort (déformations) et de sécurité (adhérence),
en section courante de l?autoroute (mesures
réalisées sur la voie de droite de l?autoroute).
L?analyse de la répartition des notes permet
d?apprécier la part du réseau présentant un bon
(note égale à 3) et un très bon état de surface
(notes égale à 4), et d?autre part le % du réseau
présentant des états plus ou moins « dégradés »
(note ? 2).
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit:
? Objectif n°1: au moins 90% des notes ? 3
? Objectif n°2: au moins 95% des notes ? 2
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 59
Le graphique ci-dessous présente l?évolution
des états de surface des chaussées sur le réseau
concédé entre 2012 et 2020. L?indicateur ici calculé
est un indicateur moyen basé sur les indicateurs
IQRA surface des sociétés ASF, ESCOTA, APRR,
AREA, COFIROUTE, SANEF, SAPN, ATMB et SFTRF.
Les méthodes de calcul de l?indicateur IQRA
surface sont sensiblement différentes pour SANEF
et COFIROUTE, ce que ne prend pas en compte
cette représentation.
69,5% 65,5% 68,6% 70,7% 71,01% 73,8% 77,5% 80,2% 76,5%
17,9%
18,4% 17,0% 15,6% 17,64% 15,8%
15,4% 13,5% 16,8%
12,4% 15,7% 13,3% 13,1% 10,73% 10,1% 6,8% 6,2% 6,6%
0,2% 0,3% 1,0% 0,6% 0,62% 0,3% 0,3% 0,1% 0,1%0,0% 0,1% 0,1% 0,0% 0,00% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
IQRA SURFACE (SCA HISTORIQUES)
4 3 2 1 0
87%
84%
86% 86%
89% 90%
93% 94% 93%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
NOTES IQRA SURFACE % ?3 (MOYENNE RRN-C)
Les niveaux de performance de surface se
stabilisent depuis 2018. L?ensemble des SCA
poursuit son programme de travaux et atteint
ses objectifs. Cependant, pour la première fois
depuis 2013, la moyenne sur le RRN-C de notes
3+4 (objectif 1) baisse en 2020. Deux grosses SCA
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art60
connaissent effectivement une baisse, leur poids
impacte significativement la moyenne.
Des études sont engagées en 2020 afin de
faire évoluer l?indicateur IQRA surface. L?objectif
d?harmoniser les méthodes de mesure, en
particulier de l?adhérence et de mieux prendre en
compte le comportement de certaines techniques
de couche de roulement.
? ISTRU
La démarche de déploiement du nouvel
indicateur structurel se poursuit en 2020.
L?indicateur fait appel à un relevé d?uni longitudinal
tri-trace, le QSPO, capable d?évaluer la qualité du
support sous les couches de surface. Contrairement
à l?uni traditionnel employé pour la réception des
chaussées neuves, le QSPO ne favorise pas le lissage
du profil en long mais l?uniformité du profil en
travers. Cette nouvelle approche de l?uni requiert
une phase de partage accru des données et des
méthodes du CEREMA.
Les sociétés historiques ont toutes mesuré
au moins deux tiers de leur réseau entre 2018 et
2020. Ces trois années de mesure et de questions
méthodologiques aboutiront à un indicateur
complet fin 2021. Il sera ensuite possible de fixer
seuils et objectifs.
? Audit de la société ESCOTA
La société ESCOTA gère 471,4 km d?autoroutes
en région PACA en classe d?hiver H3 doux
dont 239 (51%) de 2x3 voies, 82 diffuseurs, 42
aires. L?homogénéité du climat, des structures
bitumineuses et profils en travers résume la
hiérarchisation du réseau à l?artère de l?A8 et au
fonctionnement pendulaire du corridor Aix-en-
Provence-Aubagne-Toulon sur A8-A52-A50-A57
qui s?opposent à des branches présentant moins
d?enjeu comme l?A51 et l?A57 en péage fermé ayant
connu nettement moins d?entretien.
Comme anticipé par le précédent audit
« chaussées » de GCA, une baisse du volume de
travaux d?entretien entre 2008 et 2013 (taux de
renouvellement moyen de 2,7 %) a initié une
augmentation de l?âge moyen des couches de
roulement passant de 8,7 ans en 2011 à 11 ans en
2019 pour l?ensemble du réseau.
Des efforts financiers (+162% sur les budgets
travaux entre les périodes 2007-2013 et 2014-
2019) ont pourtant largement été consentis sur
les sections à enjeu de son réseau (A8, A52, A50).
L?âge médian est ainsi passé de 9,4 ans en 2011 à
7,5 ans en 2019 pour ces sections. À l?exception
de quelques zones ponctuelles identifiées lors de
cet audit, l?état observé, le niveau de service, de
sécurité et de confort mesuré par l?IQRA surface
est ainsi jugé satisfaisant sur les axes prioritaires du
réseau (A8, A50 et A52).
L?âge moyen du réseau ESCOTA est en fait
fortement affecté par ses sections à moindre
enjeu (14,2 ans sur A51 et 17,7 ans sur A57
représentant 36% du réseau). Sans pour autant
présenter de niveaux posant des difficultés en
termes de sécurité mesurés par l?IQRA surface,
des dégradation anormales observées sur A51
traduisent par exemple cet âge avancé.
Dans son besoin d?augmenter les volumes de
travaux, la société a recouru prioritairement à des
techniques de couche de roulement minces (60%
de BBTM et 22% de BBM en place) dont l?apport
structurel est réduit. Les documents transmis par
le concessionnaire et récapitulant les dépenses
annuelles d?entretien et la programmation
d?entretien des chaussées montrent en outre
que les travaux de renforcement de l?assise des
chaussées sont réduits à des purges ponctuelles
dont le critère de déclenchement n?est pas précisé
dans la politique de la société. Sur l?ensemble de
la période 2002-2019, 3% du linéaire de travaux de
voie lente ont été côtés 14 ou moins (travaux de
couches d?assise) sur l?échelle de l?IQRA structure.
Seuls des travaux de reprise de la couche de
roulement et de liaison sont réalisés à l?échelle de
zones homogènes. En outre, l?état constaté des
aires et diffuseurs fait enfin apparaître le besoin de
mise en place d?une surveillance de leurs chaussées
et de traitement des désordres constatés.
Concernant la gestion du patrimoine structurel
des chaussées, l?audit révèle que la société établit
ses solutions d?entretien sans faire de bilan
structurel et ce en discordance avec la partie II.1
du contrat plan 2017-2021.
Cette exigence du concédant permet de
maitriser le risque pris lors de la programmation
d?entretien et de mieux connaître la durée de
vie du patrimoine. L?absence apparente d?autre
définition de bon état structurel ou de seuil de
déclenchement de travaux dans la politique
ESCOTA est préoccupante pour la connaissance
de l?état du patrimoine. De surcroit, elle réaffirme
la nécessité de la mise en place de l?indicateur
structurel ISTRU engagé par le concédant dans la
perspective de la fin du contrat de concession.
Suite à l?audit de FCA, la société ESCOTA
s?est mise en conformité en réalisant des bilans
structurels et des études de dimensionnement
systématiques avant chaque entretien.
6.3.4. Environnement
? Audits
Aucun audit n?a été réalisé en 2020 sur cette
thématique en raison du contexte sanitaire.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 61
Focus
Expérimentation de liants bio-sourcés sur ATMB et APRR
La recherche d?alternatives bas carbone et renouvelables dans le domaine des chaussées agit sur les deux
composant principaux des enrobés hydrocarbonés: les granulats et les liants. Les premiers font l?objet de projets
de recherche ambitieux (cf. projet MURE ; Multi Recyclage des Enrobés) ou d?expérimentations à forts taux de
recyclage d?agrégats d?enrobés comme la planche « 100% recyclé » sur A10 ASF/Eurovia en 2018. Les seconds
connaissent ces dernières années des innovations sur l?emploi de liants bio-sourcés comme l?enrobé Biophalt®
d?Eiffage.
La formule Biophalt® emploie un liant issu de la poix, sous-produit de l?industrie du pin et du papier, combiné
à un taux important (40%) d?agrégats d?enrobés recyclés et une température de fabrication abaissées de 30°C par
rapport aux formules traditionnelles.
Mis en oeuvre pour la première fois sur le réseau concédé ATMB en septembre 2020 sur la RN205 et pour la
première fois sur autoroute sur l?A40 APRR en octobre 2020, le Biophalt fait l?objet de protocoles de suivi sur 5 ans
contrôlés par le concédant.
Expérimentation du liant Biophalt® sur RN205 (ATMB),
tunnel des Houches, 18/09/2020, Bruno Velty
Expérimentation du liant Biophalt® sur A40 (APRR), sens 1,
secteur de Vonnas (01), 26-30/10/2020, APRR
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art62
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et
préparer les négociations à venir
6.4.1. Contrôle de la transmission des informations
relatives à l?exécution des contrats
En application des articles 20 et 35 du cahier des
charges type annexé aux contrats de concession, les
sociétés concessionnaires transmettent à l?État des
informations relatives à leurs activités, aux trafics
constatés, ainsi qu?un ensemble de données comptables
et financières (bilans et comptes annuels, étude
financière prévisionnelle sur l?équilibre comptable et
financier de la concession, comptes sociaux et leurs
annexes, comptes consolidés et leurs annexes, rapport
d?activité, compte-rendu d?exécution, programme
d?investissements à réaliser dans les cinq années à venir).
Le concédant peut, en outre, demander à la société
concessionnaire toute information complémentaire sur
le compte rendu de l?exécution de la concession.
Par ailleurs, la société concessionnaire communique
deux fois par an au ministre chargé de l?économie,
au ministre chargé du budget et au ministre chargé
de la voirie nationale, un rapport comprenant l?état
d?avancement des liaisons nouvelles et des opérations
d?élargissement et indiquant le calendrier d?exécution
et l?échéancier financier de chaque opération en projet
et en construction. Le concédant est tenu de préserver
la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à
la bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la société
concessionnaire.
En 2020, la sous-direction GCA a ainsi procédé à
l?examen de l?ensemble des documents transmis par
les concessionnaires, s?est assurée de leur complétude
et de leur exhaustivité. Elle a procédé à de nombreuses
analyses des données transmises, afin, notamment, de
constituer des données consolidées qui donnent à l?État
une vision d?ensemble du secteur d?activité. L?annexe 12
rend compte de l?économie générale du secteur.
Ce travail d?information est renforcé depuis
l?intervention de l?ART. L?Autorité collecte chaque année
auprès des sociétés concessionnaires un ensemble
d?informations relatives à leur situation financière et à
l?état du secteur en vue de produire une synthèse de
leurs comptes et un rapport sur le taux de rentabilité
interne des concessions.
6.4.2. Le contrôle financier des concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains articles
des cahiers des charges annexés aux conventions de
concession.
En application de l?article 7, la sous-direction
évalue ? tous les cinq ans et société par société ?
d?éventuels indus financiers générés par le retard qui
serait survenu dans l?exécution de travaux prévus et
compensés au titre de précédents contrats de plan.
Cet indu est généré par le décalage dans le temps entre
l?échéancier de dépenses initialement contractualisées
et l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concessionnaire est
alors redevable à l?État d?une compensation au titre de
l?avantage financier éventuel découlant de ce retard.
Le montant de cet indu est restitué par la société sous
forme de travaux supplémentaires directement mis à
sa charge. Ces clauses sont pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée.
En application de l?article 31 du cahier des charges
annexé aux conventions de concessions les plus
récentes, la sous-direction GCA est chargée de valider la
réévaluation des montants de garanties proposés par les
sociétés concessionnaires au titre de leurs obligations
contractuelles.
Ces garanties permettent notamment de s?assurer
que la société concessionnaire pourra faire face à ses
créances envers l?État durant les différentes phases
de vie de la concession. Lors des négociations du
plan d?investissement autoroutier, la sous-direction a
notamment demandé aux sociétés concessionnaires
des informations relatives aux charges d?entretien et de
renouvellement. L?État travaille à collecter et préciser
ses données, notamment en vue de la fin de vie des
concessions, pour vérifier le maintien en bon usage des
ouvrages.
Enfin, la sous-direction GCA étudie chaque année
les comptes sociaux et consolidés que les sociétés
concessionnaires sont tenues de lui fournir au titre de
l?article 35 de leur contrat de concession. L?étude de ces
comptes permet à l?État concédant de suivre l?équilibre
économique et financier des contrats et d?évaluer au
mieux, dans le cadre de la négociation de contrats
de plan, les compensations à accorder aux sociétés
concessionnaires au titre de la réalisation de travaux
supplémentaires. L?État concédant se sert par ailleurs
de ces données pour contrôler les investissements
effectués par les sociétés concessionnaires en matière
d?entretien du patrimoine. La politique financière
déclarée par les sociétés concessionnaires en matière
d?entretien du patrimoine peut alors être comparée aux
observations faites sur le terrain.
Partie 6 | Le contrôle des contrats en cours
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 63
PARTIE 7
Les négociations
des avenants aux
conventions de
concession
Partie 7 | Les négociations des avenants aux conventions de concession
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art64
? 19e avenant au contrat de concession de COFIROUTE
Le Conseil d?Etat a approuvé par décret le 19ème
avenant au contrat de concession de COFIROUTE le 2
septembre 2020.
Cet avenant était rendu nécessaire dans le cadre
de la révision du plan de prévention des risques
technologiques de Saint-Pierre-des-Corps. En effet, il
a été prévu au titre des mesures supplémentaires de
relocaliser une installation de gaz de pétrole liquéfié de
l?industriel PRIMAGAZ sur un terrain appartenant à l?État
en bordure de l?autoroute A85 à proximité immédiate de
l?aire de service bidirectionnelle des Jardins de Villandry
et de l?échangeur n°9 de Druye.
La réalisation d?un nouveau barreau bidirectionnel
court, d?environ 700 m, reliant le rond-point nord
de l?aire de service des Jardins de Villandry à la voirie
locale apparaissait comme le scénario optimal,
tant en termes de faisabilité technique, sécurité,
impact environnemental, étendue des procédures
administratives et coût.
? 8ème avenant au contrat de concession d?ATMB: contrat
d?entreprise 2021-2025
L?Etat français a concédé à la société des Autoroutes
et du Tunnel du Mont Blanc (ATMB) la construction et
l?exploitation de l?autoroute A40 entre Châtillon-en-
Michaille et Le Fayet ainsi que de la RN 205 entre Le
Fayet et La Vigie.
Depuis 2016, l?État et ATMB se sont rencontrés à
plusieurs reprises afin d?établir le bilan du précédent
contrat d?entreprise et élaborer un nouveau contrat
d?entreprise pour la période 2021-2025.
Le nouveau contrat d?entreprise a pour objectifs
de poursuivre l?aménagement du réseau, d?améliorer
l?insertion environnementale du réseau d?ATMB et de
rénover le suivi de l?exploitation et de la politique de
conservation du patrimoine de la société.
L?élargissement à 2x3 voies de l?A40 entre
Annemasse et Saint Julien en Genevois, étroitement lié
à la question de la remise à péage de la section et de
l?homogénéisation de la tarification sur le réseau, n?est
pas intégré au présent contrat d?entreprise.
Le cadre contractuel relatif au contrat d?entreprise
2021-2025 se compose de:
? L?avenant n°8 à la convention de concession ATMB
et à son cahier des charges annexé approuvé
par décret en Conseil d?Etat n°2020-1515 du
2 décembre 2020, qui prévoit en particulier,
à l?article 25, les contreparties tarifaires
correspondantes aux investissements figurant
dans le présent contrat d?entreprise ;
? Le contrat d?entreprise 2021-2025 et ses annexes,
qui précisent sur cette période la nature des
investissements à réaliser sur les autoroutes en
service, mais aussi les politiques qui seront mises
en oeuvre par ATMB, notamment en matière de
qualité de service et de suivi du patrimoine.
D?un montant global de 33 M¤ d?investissements
compensés par voie tarifaire, ce contrat compte 13
opérations, dont l?aménagement de trois diffuseurs et
la réalisation d?aménagements environnementaux (éco-
pont, parking de covoiturage, protection des nappes de
captage notamment). Certaines opérations font l?objet
d?un cofinancement des collectivités locales concernées
par les aménagements.
La compensation de ces opérations est assurée par
des hausses tarifaires de 0,33 % par an, sur la période
2021-2025. Ces hausses tarifaires s?accompagnent, d?un
dispositif de récupération des indus financiers en cas de
retard par rapport à l?échéancier de référence retenu
pour le calcul des hausses tarifaires, prévu à l?article
7.4 du cahier des charges annexé à la convention de
concession.
Enfin, cet avenant prévoit le renforcement des
outils de contrôle de l?exécution du contrat, en alignant
les stipulations de la convention de concession sur
le standard défini par le PIA pour les autres sociétés
concessionnaires d?autoroutes. Il est notamment prévu
d?introduire une série de 13 indicateurs de performance
soumis à pénalités.
Saisie fin 2019, l?ART a rendu un avis favorable n°
2020-023 le 19 mars 2020. L?approbation du 8ème avenant
est intervenue par décret en Conseil d?État n°2020-1515
du 2 décembre 2020 dans l?objectif d?une loi tarifaire
intégrée à la hausse des péages du 1er février 2021.
? 2ème avenant au contrat de concession d?ATLANDES
Les services de l?Etat ont négocié avec la société
ATLANDES un projet d?avenant au cahier des charges de
la convention de concession passée pour le financement,
la conception, l?aménagement, l?élargissement,
l?entretien, l?exploitation et la maintenance de la section
de l?autoroute A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-
Maremne.
Cet avenant prévoit une hausse tarifaire relative
à la compensation de la remise à niveau des bretelles
de Dax, mettant en oeuvre le protocole d?accord du 14
octobre 2015 convenu entre la société ATLANDES et
l?Etat.
Ce projet de modification du cahier des charges de
la société ayant une incidence sur les tarifs de péage au
1er février 2021, il a été soumis à l?examen de l?Autorité de
régulation des transports (ART) le 30 septembre 2019. Le
collège de l?ART a rendu son avis le 30 janvier 2020 en
recommandant une révision du projet d?avenant.
L?approbation de cet avenant est intervenue par
décret en Conseil d?Etat n°2020-1378 du 13 novembre
2020.
Partie 7 | Les négociations des avenants aux conventions de concession
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 65
PARTIE 8
Activité
réglementaire
Partie 8 | Activité réglementaire
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art66
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
? Arrêté du 30 janvier 2020 relatif aux péages applicables sur les réseaux autoroutiers concédés à ATMB,
SFTRF, CEVM, Alis, Arcour, Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 30 janvier 2020 relatif aux péages applicables sur les réseaux autoroutiers concédés à APRR et AREA;
? Arrêté du 26 décembre 2019 relatif aux péages de l?autoroute A86 (COFIROUTE).
8.2. Nominations
? Arrêté du 23 mars 2020 portant nomination au conseil d?administration de la société concessionnaire française
pour la construction et l?exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc, Mme Christine Deffayet est
renouvelée en tant que membre du conseil d?administration de la société concessionnaire ATMB.
? Arrêté du 23 mars 2020 portant nomination au conseil d?administration de la société concessionnaire française
pour la construction et l?exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc, Mme Régine Bréhier est nommée
membre du conseil d?administration de la société ATMB.
? Arrêté du 9 juin 2020 portant nomination au conseil d?administration de la Société française du tunnel routier
du Fréjus (SFTRF), Mme Christine Deffayet est renouvelée en tant que membre du conseil d?administration de
la Société SFTRF.
? Arrêté du 11 septembre 2020 portant nomination au conseil d?administration du Fonds pour le développement
d?une politique intermodale des transports dans le massif alpin, Mme Régine Bréhier est nommée membre du
conseil d?administration en qualité de personnalité qualifiée du secteur des transports.
? Arrêté du 16 octobre 2020 portant nomination de M. Hugo Bruel au conseil d?administration de la Caisse
nationale des autoroutes
? Arrêté du 24 novembre 2020 portant nomination au conseil d?administration du Fonds pour le développement
d?une politique intermodale des transports dans le massif alpin, M. Didier Kruger est nommé membre du
conseil d?administration en qualité de personnalité qualifiée du secteur de l?environnement.
? Décret du 25 novembre 2020 portant nomination d?un ambassadeur pour les commissions
intergouvernementales, la coopération et les questions frontalières - M. Philippe Voiry est nommé ambassadeur
des CIG des tunnels routiers du Fréjus et du Mont-Blanc.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041505220?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+30+janvier+2020+relatif+aux+p%C3%A9ages+applicables+sur+les+r%C3%A9seaux+autoroutiers&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041505240?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+30+janvier+2020+relatif+aux+p%C3%A9ages+applicables+sur+les+r%C3%A9seaux+autoroutiers+conc%C3%A9d%C3%A9s+%C3%A0+APRR+et+AREA&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000039684536?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+26+d%C3%A9cembre+2019+relatif+aux+p%C3%A9ages+de+l%E2%80%99autoroute+A86+%28COFIROUTE%29&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041751817?page=1&pageSize=10&query=Br%C3%A9hier+R%C3%A9gine%2C+arr%C3%AAt%C3%A9+du&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041751817?page=1&pageSize=10&query=Br%C3%A9hier+R%C3%A9gine%2C+arr%C3%AAt%C3%A9+du&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041983335?init=true&page=1&query=deffayet+christine&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042331559?page=1&pageSize=10&query=Br%C3%A9hier+R%C3%A9gine%2C+arr%C3%AAt%C3%A9+du&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042460994?init=true&page=1&query=Arr%C3%AAt%C3%A9+du+16+octobre+2020+portant+nomination+de+M.+Hugo+Bruel+au+conseil+d%E2%80%99administration+de+la+Caisse+nationale+des+autoroutes&searchField=ALL&tab_selection=all
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042574595?page=1&pageSize=10&query=kruger+didier%2C+arr%C3%AAt%C3%A9&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042565265?init=true&page=1&query=D%C3%A9cret+du+25+novembre+2020+portant+nomination+d%E2%80%99un+ambassadeur+pour+les+commissions+intergouvernementales%2C+la+coop%C3%A9ration+et+les+questions+frontali%C3%A8res&searchField=ALL&tab_selection=all
GLOSSAIRE
Lexique des
abréviations utilisées
? AFCG: Association française de génie civil
? ART: Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières
? ASFA: Association des sociétés françaises d?autoroutes
? BPV: Barrière de péage pleine voie
? Cerema: Centre d?études et d?expertise sur les risques, l?environnement, la mobilité et l?aménagement
? CETU: Centre d?étude des tunnels
? CIG: Commissions intergouvernementales
? CPNP: Conseil national de la protection de la nature
? DDT: Direction départementale des territoires
? DESC: Dossier d?exploitation sous chantier
? DIR: Direction interdépartementale des routes
? DIT: Direction des infrastructures de transport
? DREAL: Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
? DUP: Déclaration d?utilité publique
? GCA: Sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
? IFSTTAR: Institut français des sciences et technologies de transports, de l?aménagement et des réseaux
? PIA: Plan d?investissement autoroutier
? PL: Poids lourds
? PME: Petites et moyennes entreprises
? PRA: Plan de relance autoroutier
? RTE: Réseau transeuropéen (de transport)
? SEMCA: Société d?économie mixte concessionnaire d?autoroute
? SCA: Sociétés concessionnaires d?autoroutes
? TKM: tarif kilométrique moyen
? VL: Véhicules Légers
? ZAAC: Zone d?accumulation des accidents de la circulation
Glossaire
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art68
ANNEXE 1 Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2020
Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM)
Direction des infrastructures de transport
Sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
Annexe 1 | Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 69
ANNEXE 2 Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes
et d?ouvrages d?art
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2020 vingt sociétés concessionnaires, toutes de droit
privé, essentiellement des sociétés anonymes. ADELAC et Aliénor présentent la particularité d?être des sociétés par
actions simplifiées?1.
Ces 20 sociétés sont titulaires de 25 contrats de concession, dont 20 d?autoroutes et 5 d?ouvrages d?art.
En dehors des deux sociétés «tunnelières» ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et SFTRF (Société Française du
Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement les parties françaises des deux tunnels transfrontaliers
nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus ainsi que leurs autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques,
le secteur autoroutier français concédé est donc désormais quasiment entièrement privatisé, avec 18 sociétés
concessionnaires d?autoroutes sur 20 à capitaux entièrement privés.
Les sociétés concessionnaires «historiques» (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef, SAPN), et dans une
moindre mesure, les sociétés SFTRF et ATMB, ont été en charge de la construction, du financement et de l?exploitation
de la plus grande partie du réseau autoroutier français (9114 km au 31 décembre 2020) dont elles ont été le vecteur
privilégié de développement.
Depuis 1999 et la fin du recours à l?adossement tel que pratiqué jusqu?alors, sont apparues dans le paysage
autoroutier français huit nouvelles sociétés privées dont le réseau est limité à une unique section d?autoroute:
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et exploiter l?autoroute A
28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construction et de
l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?autoroute A 75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 19 qui
relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 41
(Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute A 65 qui relie
Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute A 88 qui relie
Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 63
entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 150 entre
Barentin et Écalles-Alix ;
? La société ARCOS chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute A 355 de
contournement Ouest de Strasbourg ;
? La société ALIAE chargée du financement, de la construction, de l?entretien, et l?exploitation de l?autoroute
A79 entre Sazeret et Digoin.
S?agissant des ouvrages d?art, quatre sociétés concessionnaires exploitent cinq ouvrages d?art:
? La SFTRF chargée de la concession de la moitié du tunnel du Fréjus,
? La société ATMB chargée de la concession de la moitié du tunnel du Mont-Blanc,
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens,
? La Chambre de commerce et d?industrie territoriale Seine Estuaire (CCITSE) chargée de l?exploitation des
ponts de Tancarville et de Normandie
1. La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce. Les attributions du conseil
d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou celui ou ceux de ses dirigeants que les statuts désignent à
cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à l?épargne.
Annexe 2 | Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art70
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi présentés, la longueur
totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure de son capital et de ses actionnaires.
Nom de la société Linéaire Actionnariat au 31/12/21
(sauf mention spécifique)
Date de
fin de concession Commentaires
ASF 2724km
? ASF Holding (détenue par Vinci
Autoroutes): 99,99%
? Autres: 0,01%
30/04/2036
ESCOTA 471km
? ASF: 99,29%
? collectivités territoriales, chambres
consulaires et Caisses d?Épargne: 0,71%
29/02/2032
COFIROUTE 1112km
? VINCI Autoroutes: 65,33%
? Cofiroute Holding: 34,65%
? Autres: 0,00015%
30/06/2034 (interurbain)
31/12/2086 (Duplex A86)
Dont le tunnel Duplex A86
(11,5km)
ARCOUR (A19) 102km ? Vinci Autoroutes SAS 100% 31/12/2070
ARCOS (A355) 24km ? Vinci Autoroutes 100% 31/01/2070
ALIAE (A79) 88km ? Eiffage SA (99%) et APRR (1%) au 31/12/2020 15/03/2068
APRR 1867km
? Eiffage: 50,1%
? Macquarie Autoroutes de France: 49,9% 30/11/2035
AREA 409km
? APRR: 99,84%
? Collectivités territoriales et APE: 0,16% 30/09/2036
SANEF 1388km
? Holding d?Infrastructures de Transport
(HIT): 100% 31/12/2031
HIT est en passe d?être détenue à
100% par Abertis. Le 15 mai 2017,
le groupe italien Atlantia contrôlé
par la famille Benetton a lancé
une OPA sur Abertis.
SAPN 372km
? SANEF: 99,97%
? collectivités territoriales et chambres
consulaires 0,03%
31/08/2033
ALIS (A28) 125km
? Diomedea Coöperatief (PGGM): 40,807%
? Core Infrastructure Fund I SCS (CIF I):
33,637%
? Groupe EGIS: 8,999%
? Aberdeen Infrastructure: 16,557%
? SAPN: 8%
? Sanef 11,67%
31/12/2067
CEVM
(viaduc de Millau) 3,3km ? Verdun Participation 2: 99,99% 31/12/2079
Le fonds Verdun 2 est détenu
par le groupe Eiffage (51%)
et la Caisse des Dépôts et
Consignations (49%)
ADELAC (A41) 19km
? Actionnariat au 13 juin 2017:
? AREA: 49,9%
? Eiffage: 25,00399%
? Macquarie Autoroutes de France:
25,096101%
31/12/2060
ALICORNE (A88) 45km
? NC participations: 0,46%
? NGE Concessions: 12,42%
? Valérian: 0,66%
? Malet: 3,97%
? AXA Private Equity: 5,78%
? FININFRA: 76,68%
23/08/2063
A'LIENOR (A65) 150km ? Eiffage: 100% 18/12/2066
ATLANDES (A63) 104km
? European Motorway Investments?: 51,216%
? DIF A63 Luxembourg?: 17,3% ;
? HICL Infrastructure Investments (A63)
Holding: 13,825%
? Egis Investment Partners France: 10,182%
? NGE Concessions: 7,477%
21/01/2051
ALBEA (A150) 17km
? NGE Concessions: 16,67%
? Aberdeen InfrastructureAYAT: 16,67%
? InfraVia: 33,33%
? DIF Infra 5: 33,33%
28/12/2066
CCITSE
(ponts de
Tancarville
et de Normandie)
9,8km
? Chambre de commerce et d?industrie Seine
estuaire 17/05/2027
ATMB 126km
? FDPITMA: 67,29%
? départements de l?Ain et de la Haute-
Savoie: 18,62%
? Canton et ville de Genève: 5,42%
? établissements financiers français et
suisses: 2,39%
? compagnies d?assurances françaises: 4,76%
? salariés: 1,04%
? autres: 0,49%
31/12/2050
SFTRF 67km
? FDPITMA: 99,94%
? collectivités territoriales: 0,05%
? chambres de commerce et d?industrie et
des groupements d?intérêts privés: 0,01%
31/12/2050
Annexe 2 | Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 71
ANNEXE 3 Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km
Annexe 3 | Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art72
ANNEXE 4 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surface chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État de la structure des ponts
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation du réseau /
Sécurité des usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage présente
un risque pour les usagers
Délai d'information sur panneaux à messages
variables et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l'information aux usagers
en cas d'évènement grave
Délai d'intervention / surveillance du réseau Capacité d'action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d'entretien et adéquation aux besoins des
usagers
Attente au péage Temps d'attente, en fonction des conditions de
circulation
Délai de réponse aux sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Annexe 4 | Liste des indicateurs de performance
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 73
ANNEXE 5 Rappel des classes de véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2mètres, d?un poids total autorisé en charge (PTAC) inférieur ou égal à
3,5tonnes ;
? ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à
3,5tonnes.
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2mètres et inférieure à 3mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5tonnes ;
? ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2mètres et inférieure à 3mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5tonnes.
Classe 3 ? véhicules à 2 essieux ayant soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3mètres soit un PTAC supérieur à 3,5tonnes.
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3mètres ou un PTAC supérieur à 3,5tonnes ;
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3mètres ;
? ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5tonnes.
Classe 5
? Moto ;
? Side-car ;
? Trike.
Classe A
? Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3mètres et dont le PTAC est inférieur à 12tonnes?;
? véhicules à deux essieux dont le PTAC est compris entre 3,5tonnes et 12tonnes.
Classe B
? Véhicules à deux essieux dont le PTAC est supérieur à 12tonnes ;
? véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à
3mètres ou dont le PTAC est supérieur à 3,5tonnes.
Classe C
? véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3mètres ou dont le
PTAC est supérieur à 3,5tonnes.
Annexe 5 | Rappel des classes de véhicules
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art74
ANNEXE 6 Les clauses tarifaires des contrats de concession
Taux de hausse autorisé au premier février
2021 pour les véhicules de classe 1
SANEF 70% * I + 0,335%
? où I représente l?évolution des prix à la consommation hors
tabac d?octobre 2019 à octobre 2020
SAPN 70% * I + 0,318%
APRR 70% * I + 0,448%
AREA 70% * I + 0,649%
ASF 70% * I + 0,536%
ESCOTA 70% * I + 0,465%
COFIROUTE 70% * I + 0,295%
ATMB 75% * I + 0,64%
SFTRF I
Société Formule de la hausse du taux plafond (classe 1)
ADELAC-A41 max ( i_octobre + 0,01; 1)
? où i_octobre représente l?évolution des prix à la
consommation hors tabac d?octobre 2018 à octobre 2019
? où i_août représente l?évolution des prix à la
consommation hors tabac d?août 2018 à août 2019
? où tp01_août représente l?évolution de l?index tp01 d?août
2019 à août 2020
? où tp09_août représente l?évolution de l?index tp09 d?août
2019 à août 2020
? où tp09_juin représente l?évolution de l?index tp09 de juin
2019 à juin 2020
? où Inflation_octobre 2019 représente l?index des prix à la
consommation hors tabac d?octobre 2019
? où Inflation_novembre2000 représente l?index des prix à
la consommation de novembre 2000
? où D et E sont des variables spécifique au contrat d?ALBEA
? où An est une variable spécifique au contrat d?ALIS
? où En est une variable spécifique au contrat d?ARCOUR
? où D_ est une variable spécifique au contrat ATLANDES
ALBEA-A150 1 + 75% x i_aout + 5% x max[ min(tp01_août ; 4%) ;
0%] + 20% x max[ min( tp09_août ; 4%) ; 0%] + D + E
ALICORNE-A88 max { 1 ; i_octobre ; 70% x i_octobre + 30% x max[
i_octobre + 1% ; min(tp09_juin ; 4%) ] }
ALIENOR-A65 max( 1 ; i_octobre + 0,3% ; 70% x i_octobre + 30% x
tp09_juin + 0,3%)
ALIS-A28 An x max( i_octobre + 1 + 0,01 ; 1)
ARCOUR-A19 E(n) x max[80%x i_octobre + 20% x tp09_août +
0,005 ; 1 ]
ATLANDES-A63 1 + 75% x i_octobre + 25% x max[ min(6% ; tp09_
août) ; 0] + 0,34% + D_
CCISE-
Pont de
Normandie et
Tancarville
1 + 50% x i_octobre
CEVM-Millau
prix_été(n) = prix_été(n-1) x i_octobre + 0,127 x
Inflation_octobre2019/Inflation_novembre2000
prix hors été = prix_été ? (1,41 x Inflation_
octobre2019 / Inflation_novembre2000
COFIROUTE -
DUPLEX A86 Cn x (i_septembre + 1 )
Coefficients interclasses effectifs 2021 classe 2 classe 3 classe 4 classe 5
Sanef 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 3,06 0,59
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,26 3,08 0,50
ASF 1,55 2,22 2,94 0,60
ESCOTA 1,50 2,21 3,05 0,63
COFIROUTE 1,56 2,50 3,16 0,62
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,01 3,98 0,59
ADELAC-A41 1,78 2,78 3,45 0,56
ALBEA-A150
coefficient des classes 3 et 4 avant
modulation
1,60 2,00 2,80 0,60
ALICORNE-A88 1,74 2,66 3,44 0,56
ALIENOR-A65 1,66 2,49 3,31 0,60
ALIS-A28 1,68 2,36 3,15 0,63
ARCOUR-A19 1,50 2,60 3,20 0,50
ATLANDES-A63
classe 3 = classeA et B avant modulation
classe 4 = classe C avant modulation
1,50 4,02 4,92 0,50
CCISE-Pont de Tancarville 1,27 1,50 2,58 0,00
CCISE-Pont de Normandie 1,16 1,27 2,51 0,00
CEVM été 1,50 2,71 3,45 0,49
CEVM hors-été 1,51 3,38 4,29 0,61
Annexe 6 | Les clauses tarifaires des contrats de concession
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 75
ANNEXE 7 Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
ASF 2,25% 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96% 0,54%
ESCOTA 2,24% 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88% 0,46%
APRR 2,47% 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87% 0,45%
AREA 1,64% 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92% 2,04% 2,00% 1,07% 0,63%
Sanef 2,05% 0,96% 3,32% 1,89% 0,00% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,69% 0,75% 0,33%
SAPN 2,74% 1,68% 4,32% 3,30% 0,00% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,68% 0,73% 0,31%
Cofiroute 1,61% 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57% 1,33% 1,65% 0,71% 0,28%
ATMB 1,96% 1,21 1,82% 2,28% 0,00% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0,00% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76% 0,64%
SFTRF 1,73% 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0,00% 0,35% 0,87% 1,91% 0,51% 0,00%
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
ASF 2,61% 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96% 0,54%
ESCOTA 3,65% 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88% 0,46%
APRR 3,47% 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87% 0,45%
AREA 3,38% 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58% 2,70% 2,00% 1,06% 0,65%
Sanef 3,10% 1,99% 4,23% 1,89% 0,00% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62% 1,41% 1,75% 0,71% 0,35%
SAPN 3,80% 2,67% 5,32% 3,31% 0,00% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59% 2,36% 2,66% 1,97% 0,25%
Cofiroute 0,80% 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65% 1,33% 1,66% 0,71% 0,28%
ATMB 2,97% 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0,00% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76% 0,64%
SFTRF 1,47% 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35% 1,01% 1,92% 0,60% 0,00%
Annexe 7 | Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art76
ANNEXE 8 Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2ème proposition
de la société
Contrôle 2ème
proposition
3ème proposition
de la société
Contrôle 3ème
proposition Approbation
APRR 15/12/2020 ok 17/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100146A
AREA 15/12/2020 ok 17/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100146A
APRR ? TML 15/12/2020 ok 21/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100146A
ASF 08/12/2020 ok 11/12/2020 Approbation
tacite
ASF ? T
PUYMORENS 08/12/2020 ok 10/12/2020 Approbation
tacite
ESCOTA 08/12/2020 ok 11/12/2020 Approbation
tacite
SANEF 18/12/2020 ok 19/01/2021 Approbation
tacite
SAPN 18/12/2020 ok 04/01/2021 Approbation
tacite
COFIROUTE ?
INTERURBAIN 18/12/2020 ok 18/12/2020 Approbation
tacite
COFIROUTE ?
DUPLEX A86 18/11/2020 ok 07/12/2020
Arrêté du 29
décembre 2020
TRAT2035399A
1ère proposition
de la société
Contrôle 1ère
proposition
2ème proposition
de la société
Contrôle 2ème
proposition
3ème proposition
de la société
Contrôle 3ème
proposition Approbation
SFTRF 17/12/2020 ok 05/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ATMB 15/12/2020
erreur
cohérence
grille/pyramide
08/01/2021
11/01/2021 13/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
CCISE 16/12/2020 ok 05/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
CEVM 07/12/2020 ok 05/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ADELAC
? A41 17/12/2020 ok 24/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ALBEA
? A150 25/11/2020 ok 27/11/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ALICORNE
? A88 24/11/2020 ok 20/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
A'LIENOR
? A65 07/12/2020 ok 06/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ALIS
? A28 14/12/2020
24/12/2020
coefficient
interclasse non
respecté
06/01/2021 ok 06/01/2021
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ARCOUR
? A19 18/12/2020 ok 19/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
ATLANDES
? A63 01/12/2020 ok 18/12/2020
Arrêté du 29
janvier 2021
TRAT2100150A
Annexe 8 | Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 77
Tr
aj
et
A
ut
or
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te
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20
07
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¤
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¤
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¤
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39
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%
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ANNEXE 9 Évolutions de quelques tarifs de péage
Annexe 9 | Évolutions de quelques tarifs de péage
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art78
ANNEXE 10 Evolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Source: rapport 2019 de l?Autorité de régulation des transports
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-
autoroutieres-exercice-2019.pdf
2020 CA EBITDA Résultat Net
APRR 1 900,20 M¤ 1 407,70 M¤ 781,20 M¤
AREA 638,10 M¤ 480,90 M¤ 237,20 M¤
ASF 3 095,10 M¤ 2 242,80 M¤ 1 126,00 M¤
COFIROUTE 1 441,20 M¤ 1 019,70 M¤ 490,30 M¤
ESCOTA 749,60 M¤ 541,40 M¤ 218,00 M¤
SANEF 1 278,80 M¤ 911,90 M¤ 515,90 M¤
SAPN 421,40 M¤ 306,70 M¤ 116,80 M¤
ATMB 209,70 M¤ 128,10 M¤ 63,50 M¤
SFTRF 139,60 M¤ 90,80 M¤ 30,50 M¤
ALIS 90,10 M¤ 69,40 M¤ 16,30 M¤
ALICORNE 17,80 M¤ 11,00 M¤ -3,40 M¤
ADELAC 56,10 M¤ 46,30 M¤ 8,50 M¤
CEVM 49,80 M¤ 40,30 M¤ 22,20 M¤
A'LIÉNOR 62,60 M¤ 43,70 M¤ 26,10 M¤
ARCOUR 66,60 M¤ 49,50 M¤ 16,50 M¤
ATLANDES 138,30 M¤ 105,80 M¤ 9,50 M¤
ALBEA 10,00 M¤ 5,90 M¤ -10,10 M¤
TOTAL 10 365,00 M¤ 7 501,90 M¤ 3 665,00 M¤
Annexe 10 | Evolution de la situation financière des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 79
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-autoroutieres-exercice-2019.pdf
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-autoroutieres-exercice-2019.pdf
ANNEXE 11 Les agréments délivrés par l?État en 2020
pour la sous-concession des activités commerciales
sur les aires de service
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du contrat
ALIS A28 Les Haras Carburants Restauration Boutique SHELL
ALIS A28 Le Domaine d'Harcourt Carburants SHELL
APRR A105 Galande - La Mare Laroche Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
APRR A105 Galande - la Sablière Restauration TOTAL Marketing France
APRR A31 Gevrey Ouest Restauration Boutique SIGHOR
APRR A36 Champoux Carburants Restauration Boutique SHELL
APRR A36 Ecot Restauration Boutique SIGHOR
APRR A36 Marchaux Carburants Boutique TOTAL Marketing France
APRR A36 Marchaux Restauration Hôtellerie HRC
APRR A5 Jonchets Grande Paroisse Restauration Boutique SRAM
APRR A5 Jonchets les Récompenses Restauration Boutique SRAM
APRR A5 Plessis Picard Ourdy Carburants Boutique TOTAL Marketing France
APRR A5 Villeneuve Archevêque Carburants Restauration Boutique SHELL
APRR A6 Chien Blanc Restauration ARGEDIS
APRR A6 Chien Blanc Carburants Boutique SHELL
APRR A6 St-Ambreuil Restauration Boutique SRAM
APRR A6 Villeneuve Vauluisant Carburants Restauration Boutique SHELL
ARCOS A355 Duttlenheim Carburants Restauration Boutique SODIPLEC/SIGHOR
ASF A10 Meillac Carburants Restauration Boutique EG Retail France
ASF A10 Saugon Est Carburants Restauration Boutique Produits
régionaux PICOTY Autoroutes
ASF A61 Corbières Nord Carburants Boutique PICOTY Autoroutes
ASF A61 Toulouse Sud Nord Carburants Restauration Boutique DYNEFF
ASF A62 Mas d'Agenais Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ASF A7 Mornas les Adrets Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ASF A9 Palme Ouest Carburants Restauration Boutique CERTAS Energy France
ATMB A40 Valleiry Nord Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
ESCOTA A50 Liouquet Carburants Restauration Boutique EG Retail France
ESCOTA A50 Plaines-Baronnes Carburants Restauration Boutique EG Retail France
ESCOTA A57 La Chaberte Carburants Restauration Boutique ENI France
ESCOTA A8 Beausoleil Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ESCOTA A8 Bréguières Sud Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
ESCOTA A8 L'Arc Carburants Restauration Boutique SHELL
ESCOTA A8 L'Esterel Carburants Restauration Boutique SODIPLEC
ESCOTA A8 Scoperta Carburants Restauration Boutique CERTAS Energy France
ESCOTA A8 Vidauban Nord Carburants Restauration Boutique EG Retail France
SANEF A1 La Courneuve Est Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A1 La Courneuve Ouest Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A1 Ressons Ouest Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A1 St-Léger Carburants Restauration Boutique Thevenin & Ducrot Autoroutes
SANEF A1 Vemars Est Carburants Restauration Boutique SHELL
SANEF A16 Hardivillers Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A16 Méru Point de dépannage carburant TOTAL Marketing France
SANEF A2 Graincourt Carburants Restauration Boutique DYNEFF
SANEF A25 St-Eloi Carburants Restauration Boutique DYNEFF
SANEF A26 Baralle Carburants Restauration Boutique EG Retail France
SANEF A26 Champ Roland Carburants Restauration Boutique Thevenin & Ducrot Autoroutes
SANEF A26 Mont-de-Nizy Carburants Restauration Boutique Thevenin & Ducrot Autoroutes
SANEF A26 Rumaucourt Carburants Restauration Boutique SHELL
SANEF A26 Sommessous Carburants Restauration Boutique SHELL
SANEF A26 Souchez Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A26 Urvillers Carburants Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A26 Urvillers Restauration HRC
SANEF A31 L'Obrion Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A31 Loisy Carburants Restauration Boutique DYNEFF
SANEF A31 St-Rémy Carburants Restauration Boutique CERTAS Energy France
SANEF A4 Brumath Ouest Carburants Restauration Boutique EG Retail France
SANEF A4 Keskastel Est Carburants Restauration Boutique TOTAL Marketing France
SANEF A4 Keskastel Ouest Carburants Restauration Boutique SHELL
Annexe 11 | Les agréments délivrés par l?État en 2020 pour la sous-concession des activités?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art80
ANNEXE 12 Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé
(hors tunnels du Mont-Blanc, du Fréjus et de la Giraude)
Société Nombre
de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1
(en mètres) Longueur tube 2
ADELAC 1 tunnel
A 41 Mont Sion 3050 3055
APRR 4 tunnels
A 40
Chamoise 3217 3157
Châtillon 704 730
Saint-Germain 1244 1273
RN 59 Maurice Lemaire (tunnel bidirectionnel, galerie de sécurité:
7050 m) 6950
AREA 5 tunnels
A 43
Dullin 1540 1550
L?Epine 3157 3182
A 51
Sinard (tunnel bidirectionnel, galerie de sécurité: 956 m) 964
Petit Brion 519 561
Uriol 480 462
ASF 7 tunnels
A 20
Tranchée couverte de Constans 375 375
Tranchée couverte de Terregaye 400 400
A 89
La Crète 355 355
Bussière 1030 1055
Chalosset 750 704
Violay 3904 3904
Puymorens (tunnel bidirectionnel) 4820
ATMB (hors tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A 40 Vuache 1415 1452
RN 205
Chatelard (monodirectionnel) 400
Chavants 1015 1015
COFIROUTE 12 tunnels
A 11 Tranchée couverte d?Angers 1686 1668
A 86 Duplex
Tunnel principal 4549,2 4549,2
Accès A 861 (D 913) 477
Accès A 13 (A 86I) 428
Accès A 13 W (A 86) 260
Accès D 184 (A 86) 85
Accès D 182 (A 86) 400
Accès A 86 E (A 13) 423
Accès A 86 (A 13 Y) 244,5
Accès A 86 (A 13 W) 160
Accès tunnel A 86I TC Rueil 219,5
Accès tunnel A 86E TC Rueil 219,5
Annexe 12 | Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 81
Société Nombre
de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1
(en mètres) Longueur tube 2
ESCOTA (hors tunnel de la Giraude) 14 tunnels
A 8
Canta Galet 515 615
Cap de Croix 429 431
La Baume 345 353
Las Planas 1072 1115
Pessicart 599 600
Arme 1112 1105
Castellar 568 575
Col de Guerre 293 345
Coupière 818 809
Paillon (tunnel monodirectionnel) 404
Ricard 405 433
A 51
La Baume 546 465
Mirabeau 391 351
A 500 Monaco (tunnel monodirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A 1 Roissy 810 810
A 16 Tranchée couverte d?Hardelot 800 800
SAPN 4 tunnels
A 14
Saint-Germain-en-Laye 2810 2810
Tranchée couverte de Saint-Germain-en-Laye 1550 1550
Tranchée couverte des Migneaux 300 300
Tranchée couverte Maurice Berteaux 300 300
SFTRF (hors tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A 43
Aiguebelle 926 905
Sorderettes (des) 372
Hurtières 1198 1183
Orelle (tunnel bidirectionnel) 3684
Tranchée couverte de Saint-Etienne 300 300
SRL2 6 tunnels
A 507
Sainte-Marthe 1000 1000
Les Tilleuls 423 398
Montolivet 1073 7067
Saint-Barnabé 514 523
La Fourragère 567 348
La Parette 537 813
Annexe 12 | Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art82
ANNEXE 13 Liste des investissements complémentaires
sur autoroutes en service en 2020
Société Autoroute Section Nature Longueur Date Fin Dépt Observations
ATMB A40 ECO-PONT DE VIRY OA 11,120 31/01/2020 74 CREATION
ASF A9 LE BOULOU - LE
PERTHUS 2X3 VOIES 8,900 21/02/2020 66 MISE A 2X3 VOIES
ESCOTA A52 PAS DE TRETS - PONT
DE L'ETOILE 2X3 VOIES 8,700 17/03/2020 13 ELARGISSEMENT
ASF A63 ONDRES - ST GEOURS
DE MAREMNE 2X3 VOIES 27,700 23/03/2020 40 MISE A 2X3 VOIES
ATLANDES A63 DIF.10 - ST-GEOURS-DE-
MAREMNE 3° VOIE 2,400 23/03/2020 40 FIN ELARGISSEMENT
ESCOTA A48 A8 - A50 - A52 ENVIR. 0,300 31/03/2020 13
ECRANS
ACOUSTIQUES +
BASSINS
SANEF A1 B.P.V. FRESNES OUEST AIRE 1,900 01/04/2020 62 REPRISE HALTE: +18 PL
SANEF A16 PAU SUR A1 - A2 - A26 BAU 31/05/2020 60-80-62 203 PAU MIS AUX
NORMES
ASF A64 DIF. FRANCAZAL ECH. 18/06/2020 31 MODIF. TRACE (PS
2831)
ASF A9 DIF. DE GALLARGUES ECH. 02/07/2020 30 REAMENAGEMENT
COFIROUTE A85 VIADUC DE LANGEAIS 2X2 VOIES 24/07/2020 37 DOUBLEMENT
ASF A8 BIF. A8/A51 ECH. 06/08/2020 13 CREATION BRANCHE
GAP -> LYON
COFIROUTE A71 OLIVET - THEILLAY ENVIR. 6,600 28/10/2020 41 OUVRAGES
HYDRAULIQUES
ASF A11 B.P.V. DE CORZE PEAGE 11,800 04/11/2020 49 MODERNISATION
COFIROUTE A85 VIADUC DE LA PERREE 2X2 VOIES 30/11/2020 37 DOUBLEMENT
COFIROUTE A10 PARKING MULTIMODAL
DE LONGVILLIERS AIRE 14/12/2020 78 EXTENSION: +100 VL
ESCOTA A50 DIF. D'OLLIOULES ECH. 18/12/2020 83 CREATION
SANEF A4
RUISSEAU
WEGERGRABEN -
PROTECTION
ENVIR. 31/12/2020 67 BASSIN + REPRISE
ASSAINISSEMENT
ATMB A40 B.P.V. DE VIRY PEAGE 31/12/2020 74 HALTE: +3 VL, +6 PL
Annexe 13 | Liste des investissements complémentaires sur autoroutes en service en 2020
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 83
ANNEXE 14 Répartition des bâtiments par société
concessionnaire d?autoroute
SCA
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Surface des bâtiments de
type Habitation
Surface des bâtiments
de type technique ou
administratif
Surface plancher de tous
les bâtiments
ADELAC 16 0,00 2 333,84 2 333,84
ALBEA 5 0,00 1367,22 1 367,22
ALICORNE 13 0,00 2 753,00 2 753,00
A'LIENOR 41 0,00 5 670,00 5 670,00
ALIS 24 0,00 5 775,00 5 775,00
APRR 2 447 70 839,99 297 323,56 368 163,55
ARCOUR 34 0,00 4 098,00 4 098,00
AREA 476 10 323,00 48 759,49 59 082,49
ASF 1 870 64 016,62 270 930,33 334 946,95
ATLANDES 50 137,33 21 835,76 21 973,09
ATMB 67 0,00 25 362,00 25 362,00
CCISE 15 675,98 3 850,46 4 526,44
CEVM 9 0,00 2 359,48 2 359,48
COFIROUTE 511 0,00 102 992,85 102 992,85
ESCOTA 523 11 141,00 95 718,93 106 859,93
L2 1 0,00 2 422,45 2 422,45
SANEF-SAPN 575 11 389,38 153 050,33 164 439,71
SAPN-SANEF 169 7 673,62 55 054,28 62 727,90
SFTRF 26 2 150,00 7 040,40 9 190,40
Total général 6 872 178 346,92 1 108 697,39 1 287 044,31
Annexe 14 | Répartition des bâtiments par société concessionnaire d?autoroute
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art84
ANNEXE 15 Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires
d?autoroutes suivant leur utilisation
Typologie
Nombre de
bâtiments du
parc immobilier
Nombre de
typologies
A - Bâtiments administratifs, bureaux et sociaux 249 331
B - Bâtiments et locaux affectés aux forces de l'ordre 220 267
C - Bâtiments d'exploitation:
ateliers, hangars, garages, magasins, parcs à sel, installation de viabilité hivernale,
fabrication de saumure....
1023 1204
D - Bâtiments des gares de péage (et assimilés):
surveillance, locaux techniques associés, espaces clients..... 952 1028
E - Edicules sanitaires publics 1165 1229
F - Locaux techniques du réseau, stations météo 1832 1875
G - Logements de service 967 1131
H - Habitations, hors Logements de service 25 25
I - Bâtiments des sous-concessions 432 433
X - Divers 7 7
Y - Panneaux Photovoltaïques - Placement au sol 0 11
Total général 6872 7541
Certains bâtiments des SCA abritent plusieurs typologies.
Annexe 15 | Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes?
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 85
ANNEXE 16 Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Annexe 16 | Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art86
SCA / Région
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont Nombre de
bâtiment > 30 ans
du parc immobilier
Bâtiment
sur zone sismique
Bâtiment
sur zone inondable
ADELAC 16 0 16 16
Auvergne-Rhône-Alpes 16 0 16 16
ALBEA 5 0 0 5
Normandie 5 0 0 5
ALICORNE 13 0 13 13
Normandie 13 0 13 13
A'LIENOR 41 0 41 41
Nouvelle-Aquitaine 41 0 41 41
ALIS 24 0 12 24
Normandie 24 0 12 24
APRR 2447 2439 2072 2447
Auvergne-Rhône-Alpes 718 714 718 718
Bourgogne-Franche-Comté 1074 1072 1074 1074
Centre-Val de Loire 123 123 61 123
Grand-Est 320 320 219 320
Ile-de-France 212 210 0 212
ARCOUR 34 0 1 34
Bourgogne-Franche-Comté 1 0 1 1
Centre-Val de Loire 33 0 0 33
AREA 476 476 476 476
Auvergne-Rhône-Alpes 476 476 476 476
ASF 1870 515 1632 1870
Auvergne-Rhône-Alpes 405 153 405 405
Bourgogne-Franche-Comté 1 0 1 1
Bretagne 1 0 1 1
Centre-Val de Loire 4 0 3 4
Nouvelle-Aquitaine 503 117 385 503
Occitanie 612 161 556 612
Pays-de-la-Loire 182 27 182 182
Provence-Alpes-Côte d'Azur 162 57 99 162
ATLANDES 50 1 50 50
Nouvelle-Aquitaine 50 1 50 50
ATMB 67 10 67 67
Auvergne-Rhône-Alpes 67 10 67 67
CCISE 15 7 2 15
Normandie 15 7 2 15
CEVM 9 0 0 9
Occitanie 9 0 0 9
COFIROUTE 511 88 453 511
Centre-Val de Loire 269 43 227 269
Ile-de-France 47 4 31 47
Normandie 1 0 1 1
Nouvelle-Aquitaine 35 12 35 35
Pays-de-la-Loire 159 29 159 159
ESCOTA 523 294 522 523
Provence-Alpes-Côte d'Azur 523 294 522 523
L2 1 0 1 1
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 0 1 1
SANEF-SAPN 575 160 283 575
Grand-Est 202 66 119 202
Hauts-de-France 321 86 164 321
Ile-de-France 47 8 0 47
Normandie 5 0 0 5
SAPN-SANEF 169 40 61 169
Ile-de-France 35 4 35 35
Normandie 134 36 26 134
SFTRF 26 0 26 26
Auvergne-Rhône-Alpes 26 0 26 26
Total général 6872 4030 5728 6872
Annexe 16 | Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Rapport d?activité 2020 | Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art 87
Crédits images & photos :
Vincent Balay, Sébastien Benichou, Cyrille Courrier, Vincent David,
Carlo Fernandes Dos Reis, Didier Germain, Adrien Houel, Anne-Laure Rojat, Bruno Velty, ATMB
Édité par la sous-directiondesfinancementsinnovantsetducontrôledesconcessionsautoroutières
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| directiongénéraledesinfrastructures,des transportsetdesmobilités
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
Créé et mis en page par Vincent GIFFARD
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du réseau autoroutier concédé
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69?674 BRON Cedex
Standard : 04 72 14 60 00
Télécopie : 04 72 37 39 09
La Défense
Tour Séquoïa
92?055 LA DÉFENSE Cedex
Standard : 01 40 81 86 30
Télécopie : 01 40 81 12 59
Page de couverture
Avant-propos
Partie 1 ? Présentation succincte du secteur
Partie 2 ? Les temps forts de l?année 2020
Partie 3 ? Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé
3.1. Rétrospective 2020 : une année marquée par la crise sanitaire COVID-19 et riche en évaluations contrastées
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier : suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes
Partie 4 ? Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
4.1. L?organisation du ministère chargé des transports
pour la passation et la gestion des contrats
4.2. La collaboration inter-services
4.3. La Commission européenne
4.4. L?Autorité de régulation des transports
4.5. Le Parlement
4.6. Le comité des usagers du réseau routier national
4.7. Les commissions intergouvernementales des tunnels transalpins
Partie 5 ? La passation de nouveaux contrats
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de Strasbourg
5.2. L?autoroute A 79, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans l?Allier
5.3. L?autoroute A 69, Castres-Verfeil
Partie 6 ? Le contrôle des contrats en cours
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et préparer les négociations à venir
Partie 7 ? Les négociations des avenants aux conventions de concession
Partie 8 ? Activité réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
8.2. Nominations
Glossaire ? Lexique des abréviations utilisées
Annexes
1. Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2020
2. Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes et d?ouvrages d?art
3. Trafic sur le réseau concédé en 2020 en million de véhicules.km
4. Liste des indicateurs de performance
5. Rappel des classes de véhicules
6. Les clauses tarifaires des contrats de concession
7. Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006
8. Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2021
9. Évolutions de quelques tarifs de péage
10. Evolution de la situation financière des sociétés concessionnaires d?autoroutes
11. Les agréments délivrés par l?État en 2020 pour la sous-concession des activités commerciales sur les aires de service
12. Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé (hors tunnels du Mont-Blanc, du Fréjus et de la Giraude)
13. Liste des investissements complémentaires sur autoroutes en service en 2020
14. Répartition des bâtiments par société concessionnaire d?autoroute
15. Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation
16. Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
INVALIDE)