Exécution et contrôle des contrats de concession d'autoroutes et d'ouvrages d'art : rapport d'activité 2019
Auteur moral
France. Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
Auteur secondaire
Résumé
Le rapport d'activité d'exécution et de contrôle des contrats de concession d'autoroutes pour l'année 2019 reprend les principaux faits marquants de l'année écoulée : mise en oeuvre du plan de relance autoroutier sur une année pleine, permettant la réalisation d'ouvrages de franchissement pour la faune, d'envisager la création de 4500 places de covoiturage et de nouveaux points d'échanges autoroutiers.<br />
;L'année 2019 a vu aussi la promulgation de la loi d'orientation des mobilités (LOM) avec des investissements conséquents, pour la période 2017-2022, en matière de déploiement de stations de recharge pour véhicules électriques, de zones à faibles émissions ou de développement du péage en flux libre.
Editeur
DGITM - Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer
Descripteur Urbamet
autoroute
;péage
;gouvernance
;travaux publics
;covoiturage
Descripteur écoplanete
Thème
Transports
Texte intégral
EXÉCUTION
ET CONTRÔLE
DES CONTRATS
DE CONCESSION
D?AUTOROUTES ET
D?OUVRAGES D?ART
Rapport d?activité 2019
Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
Direction des infrastructures de transport
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 01
Article 7 du décret n° 2009-1102 du 8 septembre 2009 relatif à la création du comité des usagers
du réseau routier national
Le ministre chargé de la voirie nationale établit chaque année [...] un rapport sur l'exécution et le contrôle des contrats
de concession d'autoroutes et d'ouvrages d'art.
Article L. 119-8 du Code de la voirie routière
Le Gouvernement remet au Parlement un rapport annuel sur l'évolution des péages pour chaque exploitant
autoroutier.
Avant-propos
L?année 2019 constitue la première année pleine
de mise en oeuvre du plan d?investissement
autoroutier. D'un montant total de près de 700
M¤ au niveau national, ce plan s'inscrit dans
les priorités du Gouvernement pour améliorer
la mobilité des français, et s?est placé dans
une logique partenariale avec les collectivités
territoriales, au coeur des enjeux de leurs bassins
de vie :
? Il permet de diminuer l?impact des
autoroutes sur l?environnement, avec
notamment la réalisation d?ouvrages de
franchissement pour la faune, le traitement
des eaux de ruissellement ou la suppression
de points noirs bruit. 230 M¤ sont ainsi
investis pour améliorer la qualité environne-
mentale des autoroutes existantes ;
? Il prévoit également la création de plus de
4 500 places de covoiturage aux abords des
autoroutes, pour favoriser l'essor de ces
nouvelles mobilités partagées ;
? Il répond enfin au besoin de mobilité au
quotidien, en permettant la création de
nouveaux points d?échanges autoroutiers,
la plupart situés sur des axes de trajets
domicile-travail aux abords de grandes
agglomérations comme dans les territoires
ruraux.
L?année 2019 a été aussi marquée par les débats
et la promulgation de la loi d?orientation des
mobilités (LOM). Faisant suite aux Assises
nationales de la mobilité, cette loi transforme
en profondeur la politique des mobilités, avec
l?objectif principal de rendre les transports du
quotidien à la fois plus faciles, moins coûteux et
plus propres.
Cette loi porte des investissements sans
précédent : plus de 13 milliards d?euros sur la
période 2017-2022, avec une priorité donnée aux
transports du quotidien. Elle propose également
des solutions nouvelles pour se déplacer plus
facilement et tire parti de la révolution numérique
pour proposer de nouveaux services aux usagers.
Elle promeut des transports plus propres, avec
notamment le déploiement d?installations de
recharge pour véhicule électrique ou encore le
développement des zones à faibles émissions.
S?agissant plus spécifiquement du réseau
concédé, la LOM fixe le cadre de déploiement
du péage en flux libre, c?est-à -dire sans
barrière physique, qui non seulement
concourt à l?amélioration de la fluidité et
du service à l?usager et à la réduction des
gaz à effet de serre mais permet également
d?éviter l?artificialisation, ou de renaturaliser,
d?importantes surfaces, par la suppression des
grandes plateformes de péage. Afin d?éclairer
les conditions d?appropriation de cette
nouvelle technologie, trois expérimentations
ont été mises en service sur le réseau en 2019.
C?est également en 2019 que s?est conduite
pour l?essentiel la procédure d?attribution de la
concession de l?autoroute A79 dans l?Allier, qui
constituera le premier déploiement du flux libre
sur un axe entier, en 2022.
Le présent rapport exprime ainsi de façon
opérationnelle l?évolution de l?activité, en 2019,
sur le réseau autoroutier concédé. Il illustre la
transversalité des thématiques et la rigueur du
travail quotidien des agents du ministère de la
transition écologique chargés de la gestion et du
contrôle de ce réseau.
Jean-Baptiste DJEBBARI,
Ministre délégué auprès de la ministre de la
Transition écologique, chargé des Transports
Avant-
propos
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 03
Table des
matières
Table des matières
Partie 1
Présentation succincte du secteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 07
1.1. Activité de gestion et de contrôle 07
Partie 2
Les temps forts de l'année 2019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 09
26 décembre : publication au Journal Officiel de la loi n° 2019-1428 du 24 décembre
2019 d'orientation des mobilités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Partie 3
Perspectives et enjeux du secteur autoroutier concédé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1. Rétrospective de l?année 2018 : un réseau en mouvement,
au service des usagers et de la transition écologique et solidaire 11
3.1.1. Le plan d?investissement autoroutier 11
3.1.2. La loi d?orientation des mobilités 11
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier : suivre les opérations
et anticiper la fin des concessions 13
3.2.1 Assurer le suivi des opérations 13
3.2.2. Préparer le terme des contrats de concessions en veillant à l?entretien
du patrimoine autoroutier 16
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession
d?autoroutes 17
3.3.1. Histoire du développement du réseau autoroutier concédé 17
3.3.2. Qu?est-ce que les contrats autoroutiers? 18
3.3.3. L?économie des sociétés concessionnaires d?autoroutes 19
Partie 4
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé . . . . . . . . . . . . . 22
4.1. Organisation du ministère chargé des transports pour la passation et la gestion
des contrats
4.1.1. La passation des contrats 24
4.1.2. La gestion et le contrôle des contrats 25
4.2. Collaboration inter-services 26
4.3. La Commission européenne 26
4.3.1. Le contrôle des aides d?État 26
4.3.2. L?encadrement des péages applicable aux poids-lourds 26
4.3.3. L?encadrement du télépéage 27
4.4. L?Autorité de régulation des transports 27
4.4.1. Régulation des tarifs de péage et suivi de l?économie des concessions 28
4.4.2. Régulation des marchés passés par les sociétés concessionnaires
d?autoroutes 29
4.4.3. Régulation des contrats de sous-concession passés pour l?exploitation
d?activités commerciales sur les aires de services 29
4.5. Le parlement 31
4.6. Le comité des usagers du réseau routier national 31
4.7. Les commissions intergouvernementales des tunnels transalpins 32
Partie 5
La passation de nouveaux contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de Strasbourg 36
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201804 05
Table des matières
suivant leur utilisation 102
Annexe 16: Localisation des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes 103
5.2. L?autoroute A 79, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) dans l?Allier 37
Partie 6
Le contrôle des contrats en cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage 41
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers 44
6.2.1. Mesurer les performances des sociétés concessionnaires d?autoroutes 44
6.2.2. Appréhender le ressenti des usagers 46
6.2.3. Agir sur les domaines à enjeux pour une qualité de service au quotidien 47
6.2.4. Utiliser les observations des services de l?exploitation pour améliorer la
sécurité routière 50
6.3. Respect des normes techniques et préservation du patrimoine autoroutier 53
6.3.1. Contrôle avant mise en service 53
6.3.2. Principales mises en services réalisées en 2018 60
6.3.3. Contrôle lié à la conservation du patrimoine 62
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des concessions et préparer les
négociations à venir 70
6.4.1. Contrôle de la transmission des informations relatives à l?exécution
des contrats 70
6.4.2. Le contrôle financier des concessions 71
Partie 7
Les négociations des avenants aux contrats de concession . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Partie 8
activité réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
8.1. Arrêtés tarifaires annuels 77
8.2. Nominations 77
Partie 9
annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Glossaire 79
Lexique des abréviations utilisées 79
Définitions 79
Annexe 1: Organigramme de la sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2018 80
Annexe 2: Présentation des sociétés concessionnaires d?autoroutes
et d?ouvrages d?art 81
Annexe 3: Trafic sur le réseau concédé en 2018 85
Annexe 4: Liste des indicateurs de performance 86
Annexe 5: Rappel des classes de véhicules 87
Annexe 6: Les clauses tarifaires des contrats de concession 88
Annexe 7: Les niveaux de hausses de tarifs de péage depuis 2006 90
Annexe 8: Le contrôle des tarifs de péage applicables en 2018 91
Annexe 9: Évolutions de quelques tarifs de péage 93
Annexe 10: Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires
d?autoroutes 94
Annexe 11: Les agréments délivrés par l?État en 2018 pour la sous-concession
des activités commerciales sur les aires de service 94
Annexe 12: Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé
(hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus) 95
Annexe 13: Liste des investissements complémentaires sur autoroutes
en service en 2018 99
Annexe 14: Répartition des bâtiments par société concessionnaire d?autoroute 101
Annexe 15: Répartition des bâtiments des sociétés concessionnaires d?autoroutes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2019 07
Présentation succincte du secteur
Partie 1
Présentation
succincte
du secteur
Grands chiffres sur le secteur en 2019
Activité de gestion et de contrôle
9 114 km
Linéaire total d?autoroutes
au 31 décembre 2019
1 % Du linéaire total du réseau routier français absorbe
près de 15% du trafic routier total (voyageurs et
marchandises).
87 % Pourcentage des déplacements des français qui sont
réalisés sur le réseau routier national
19
Nombre de sociétés concessionnaires, parmi lesquelles
la chambre de commerce et d?industrie Seine Estuaire
(CCITSE) qui assure la gestion de deux ouvrages
concédés (Ponts de Tancarville et de Normandie).
97 MdVéh.km
Nombre de kilomètres parcourus sur le réseau
autoroutier, dont 82 pour les véhicules légers
et 15 pour les poids lourds.
24 Nombre de contrats de concession d'autoroutes et
d'ouvrages d'art
150 Md¤ Valeur estimée du patrimoine
10,365 Md¤
Chiffre d'affaires de l'ensemble des sociétés
concessionnaires d'autoroutes
Nombre d'audits
de conception réalisé 4
Nombre d'audits
de conception détaillée 6
Nombre de tarifs de péage contrôlés,
environ 42 000
Nombre d'agréments délivrés
pour l?exploitation d?aires de services 22
Nombre d'audits des indicateurs
de performance exploitation sur site 3
Nombre de mises en service, dont :
? 3,2 km de prolongement de l?autoroute A406 au sud de Mâcon,
? 7,5 km de prolongement de l?autoroute A16
entre la Francilienne et l?Isle-Adam
29
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2019 09
Les temps forts
Partie 2
Les temps
forts
18 janvier
Mise en service du premier couloir flux libre
réservé aux abonnés à Tours Nord sur A10
19 mars
Adoption de la directive 2019/520/CE concernant
l'interopérabilité des systèmes de télépéage routier
et facilitant l'échange transfrontalier d'informations
relatives au défaut de paiement des redevances
routières dans l'Union européenne
4 juin
Mise en service de mise en service de
l?élargissement d?A63 entre Biarritz et Biriatou
26 juillet
Référé de la Cour des Comptes
sur ATMB et SFTRF
4 octobre
Mise en service de l?élargissement à 2x3 voies de
l?A6 dans le sens Paris-Lyon entre Auxerre Nord et
Auxerre Sud
13 novembre
Mise en service du prolongement d?A16
en ÃŽle-de-France
26 décembre
Publication au Journal Officiel de la loi
n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d'orientation
des mobilités
20 mars
Mise en service du premier système de péage
intégralement en flux libre à Boulay sur A4
15 février
Mise en service de l?aménagement de la
bifurcation entre l?A9 et l?A61 Ã Narbonne
13 juin
Désignation du groupement dont Eiffage SA
est le mandataire comme pressenti unique pour
la concession de l?autoroute A79 « Route Centre
Europe Atlantique » dans l?Allier
18 décembre
Mise en service de la reconfiguration du
dispositif d?échange entre l?A36, la RN19 et
la RD437 au niveau de Sevenans
27 juillet
Mise en service de l?élargissement à 2x3 voies
de l?A10 (traversée de Tours) entre Chambray
et l?A85
8 novembre
Mise en service de la reconfiguration du
dispositif d?échange entre l?A6, l?A406 et la RN79
au sud de Mâcon
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 11
Perspectives et enjeux du secteur concédé
Partie 3
Perspectives et
enjeux
du secteur
concédé
3.1. Rétrospective de l?année 2019 : un réseau en
mouvement, au service des usagers et de la transition
écologique
3.1.1. Le plan d?investissement
autoroutier
D'un montant total de près de 700 M¤ au niveau
national, ce plan, négocié en 2017 et dont la mise
en oeuvre opérationnelle a été lancée en 2018
avec la publication en août puis en novembre,
des avenants aux contrats de concession,
s'inscrit dans les priorités du Gouvernement
pour améliorer la mobilité des français.
Ce plan répond à une demande forte des
collectivités locales à travers tout le pays, qui
sont à l?origine et portent depuis des années
des projets utiles à la desserte de leur territoire,
et qui attendaient un tel levier pour les rendre
possibles. A ce titre, ce sont les collectivités
locales concernées qui assureront environ la
moitié du financement des nouveaux diffuseurs
autoroutiers.
Ce plan couvrant la période 2017/2021 comprend
23 opérations, de création ou d?aménagement
d?échangeurs ou de diffuseurs (la création d?un
échangeur améliore sensiblement les conditions
de circulation et le temps de trajet des
usagers du quotidien) ainsi que 20 opérations
consistant à diminuer l?impact des autoroutes
sur l?environnement : réalisation d?aires de
covoiturage et d?ouvrages de franchissement
pour la faune, amélioration du traitement
des eaux de ruissellement des autoroutes
pour répondre aux exigences réglementaires
renforcées, mesures ciblées pour supprimer
les points noirs bruit, etc. Les autoroutes
concernées par ce plan, exploitées par les
sociétés historiques, représentent un réseau de
plus de 8000 km, composante structurante du
réseau transeuropéen de transport (RTE-T).
Ce plan d?investissement se traduit par la
création de plusieurs milliers d?emplois, tant
pour les grandes entreprises que les PME
locales. Celles-ci peuvent se positionner sur
les différentes opérations réparties sur le
territoire national, dans le cadre des appels
d?offres auxquels sont astreintes les sociétés
concessionnaires historiques.
3.1.2. La loi d?orientation des
mobilités
Pour aller plus loin dans la réponse aux enjeux
de la mobilité d?aujourd?hui et de demain, le
Gouvernement a pris l?initiative de lancer une
large concertation de septembre à décembre
2017 qui a permis d?associer l?ensemble des
acteurs du secteur et les citoyens-usagers des
transports : les Assises nationales de la mobilité.
En effet, le transport reste aujourd?hui à l'origine
de près de 30 % des émissions de gaz à effet de
serre de notre pays et cette proportion a peu
évolué ces dernières années, en fort contraste
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201812 13
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
avec d?autres secteurs de l?économie française
comme la production d?électricité ou l?industrie
manufacturière. Dans ce contexte, la transition
écologique constitue une priorité absolue face
à l?urgence climatique et l'asphyxie croissante
de nos agglomérations dans la continuité des
engagements pris par la France dans le cadre de
l'Accord de Paris, du Plan Climat et de la loi de
transition énergétique pour la croissance verte.
De ces réflexions a émergé le projet de loi d?orien-
tation des mobilités, refondant la politique des
transports et la tournant vers l?avenir, Ã l?instar
de la loi d?orientation des transports intérieurs
de 1982. Cette loi, votée en lecture définitive par
l?Assemblée nationale le 19 novembre 2019 et
promulguée le 24 décembre 2019, transforme en
profondeur la politique des mobilités, avec un
objectif simple : des transports du quotidien à la
fois plus faciles, moins coûteux et plus propres.
Parmi les ambitions du texte dont l?objet est
plus vaste, certaines impacteront durablement
le secteur autoroutier concédé, qui doit être au
coeur d?une nouvelle stratégie de mobilité.
Le texte porte en particulier une ambition sans
précédent en matière d?investissements avec
13,4 Md¤ programmés sur la période 2017-2022,
avec une priorité donnée aux transports du
quotidien. Ce sont aussi des solutions nouvelles
pour se déplacer plus facilement.
La réussite de la transition écologique et énergé-
tique des mobilités passe par le développement
d?incitations au changement des comportements
des usagers vers des mobilités plus propres.
Dans le secteur autoroutier, cette ambition
s?est traduite par le développement de « zones
à faibles émissions » pour limiter la congestion
et la pollution dans les grandes agglomérations.
Elle permet également à l?autorité investie du
pouvoir de police de la circulation de créer des
voies réservées aux transports en commun, aux
taxis, aux véhicules transportant un nombre
minimal d?occupants (dont le covoiturage) ou
aux véhicules à très faibles émissions. Le texte
développe les possibilités de recours au contrôle
automatisé de ces voies réservées.
Pour améliorer la gouvernance des mobilités
et mieux répondre aux besoins quotidiens des
citoyens, des territoires et des entreprises, la
loi clarifie les compétences entre collectivités
territoriales (communes, intercommunalités
et régions) dans un environnement où les
différents modes de transports doivent devenir
de plus en plus interfacés (PEM, VRTC?). Cela
devrait également accroître la participation de
ces acteurs dans les projets autoroutiers.
Sur l?axe de la révolution numérique des
mobilités pour donner à chacun plus de choix
de mobilité, le projet de loi présente notamment
comme priorité l?accès aux données nécessaires
au développement des services de mobilité.
C?est un chantier important auquel le secteur
autoroutier sera associé.
La loi contient des dispositions pour le dévelop-
pement des infrastructures de recharge de
véhicules électriques à la fois dans les bâtiments
d?habitation et d?entreprises et sur la voie
publique, ainsi que des stations de gaz naturel
pour véhicules (GNV), et promeut également
l?innovation avec l?accompagnement du
développement du véhicule autonome. Ces
dispositions sont de nature à permettre la pleine
implication du secteur autoroutier pour parti-
ciper au développement de ces infrastructures
indispensables à la mobilité de demain.
En matière de développement du péage en
flux libre, la loi introduit au code de procédure
pénale et au code de la route diverses disposi-
tions pour favoriser le développement du péage
sans barrière sur les autoroutes et ouvrages
d?art concédés du réseau routier national. Ces
mesures complètent celles de la loi du 12 juillet
2010 portant engagement national pour l?envi-
ronnement qui permet aux agents assermentés
des exploitants d?autoroute (ou d?ouvrage d?art
ouvert à la circulation publique) de proposer une
transaction au contrevenant en cas de non-paie-
ment du péage.
Certaines dispositions concernent plus directe-
ment les sociétés concessionnaires d?autoroutes.
L?article 160 de la loi en introduit de nouvelles au
code de la voirie routière qui créent des obliga-
tions pour les conventions en matière de places
de stationnement pour covoitureurs ou pour les
bus express, d?avitaillement en carburants alter-
natifs, de tarification différenciée en fonction des
classes d?émission des véhicules et de possibilité
de mettre en place une tarification solidaire pour
les publics fragiles.
Enfin, l?article 162 précise les dispositions de
l?article L.122-4 du code de la voirie routière
concernant le critère d?utilité apprécié pour
intégrer à l?assiette des concessions existantes
des ouvrages ou aménagements non prévus.
3.2.1. Assurer le suivi des
opérations
Le réseau autoroutier français est aujourd?hui
arrivé à maturité. La France dispose du quatrième
réseau autoroutier le plus long au monde (après
la Chine, les États-Unis et l?Allemagne). La qualité
de ce réseau, tant en termes de revêtement, de
signalisation, de rapidité d?intervention, qu?en
termes de fluidité et de sécurité du trafic, est
reconnue et appréciée des usagers français et
étrangers. L?extension et la qualité de ce réseau
sont le fruit d?un travail partenarial mené par
l?État et les sociétés concessionnaires depuis
un demi-siècle. A mesure que le réseau s?est
étendu et modernisé, les enjeux du secteur ont
néanmoins évolué et l?action de contrôle de
l?État s?est diversifiée et renforcée.
Un premier enjeu consiste à effectuer le suivi des
opérations en cours, inscrites dans les contrats
de plan, le plan de relance autoroutier de 2015
et désormais dans le plan d?investissement
autoroutier. Ces opérations sont nombreuses et
d?un montant conséquent. L?État doit effectuer
un contrôle régulier de la réalisation des travaux,
afin de s?assurer qu?ils sont conformes aux
cahiers des charges et aux attentes des usagers
et du concédant. Ce contrôle est d?autant plus
essentiel que la réalisation de certaines opéra-
tions demande de résoudre des questions
complexes. Les opérations de constructions en
milieu urbain, dont certaines ont été récemment
contractualisées, constituent une nouveauté
pour les sociétés concessionnaires. Elles
requièrent un accompagnement particulier des
services de l?État.
Le plan de relance autoroutier a été conclu
en 2015 à la suite de plusieurs années de
négociation avec les sociétés concessionnaires
d?abord, et de discussions avec la Commis-
sion européenne ensuite. Le plan de relance
comprend une vingtaine d?opérations qui sont
conduites par les sociétés APRR, AREA, SANEF,
SAPN, ASF, ESCOTA et COFIROUTE. Celles-ci
sont essentielles pour assurer la modernisation
du réseau autoroutier français. Durant l?année
2016, la réalisation des travaux, d?un montant de
3,27 milliards d?euros, a débuté.
L?année 2020 a par ailleurs été marquée par les
impacts de la crise sanitaire, tant en termes de
pertes de trafic que de décalage des opérations.
L?ensemble de ces effets n?est pas encore connu.
3.2. Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier :
suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201814 15
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
État d?avancement des opérations du plan de relance autoroutier au 31/12/19
Société Opérations État d'avancement
APRR
Aménagement à 2x3 voies de l?A75 au sud
de Clermont-Ferrand
Approbation du dossier de demande de
principe le 30 août 2017. Déclaration d?utilité
publique le 25 mai 2018. Etudes d?avant-projet
en cours. Travaux en cours. Mise en service
prévue pour mi-2021.
Dispositif d?échanges entre l?A6, l?A406 et la
RN79 (Mâcon)
Déclaration d?utilité publique le 26 avril 2017.
Approbation du dossier de demande de
principe le 21 juillet 2017. Travaux terminés.
Mise en service réalisée le 8 novembre 2019.
Dispositif d?échanges entre l?A71 et la RN79
(Montmarault)
Déclaration d?utilité publique le 20 avril 2017.
Approbation du dossier de demande de
principe le 04 janvier 2018. Travaux en cours.
Mise en service prévue pour fin 2021.
Dispositif d?échanges entre l?A36, la RN1019
et la RD437 (Sévenans)
Approbation du dossier de demande de
principe le 18 octobre 2016. Déclaration
d?utilité publique le 3 février 2017. Travaux
terminés. Mise en service réalisée le 18
décembre 2019.
AREA Mise à niveau des autoroutes A48 et A480
entre Saint-Egrève et Claix
Déclaration d?utilité publique le 23 février
2017. Approbation du dossier de demande de
principe le 28 avril 2017. Travaux en cours. Mise
en service prévue pour mi-2022.
ASF
Aménagement à 2x3 voies de l?A9 entre Le
Boulou et l?Espagne
Les travaux ont commencé en juillet 2016 avec
d?important travaux notamment du fait de 4
viaducs nécessitant des élargissements. Mise
en service le 21 février 2020.
Aménagement à 2x3 voies de l?A63 entre
Ondres et Saint-Geours- de-Maremne
Les travaux ont commencé en mai 2017. Mise
en service le 23 mars 2020.
Élargissement à 2x3 voies des extrémités de
l?A61 entre les bifurcations A61/A66 et A61/
A9
Obtention des arrêtés de DUP et des
autorisations administratives en octobre 2018.
AVP approuvés en décembre. Démarrage des
travaux en 2019.
Élargissement de l?A46 Sud entre A7 et
A43 ? Études
Les études sont en cours. Concertation
publique avec garants au deuxième semestre
2021.
Aménagements environnementaux Les travaux sont tous terminés et mis en
service.
COFIROUTE
Aménagement à 2x4 voies de l?A10 entre la
bifurcation A10/A19 et la bifurcation A10/
A71
La DUP a été prononcée le 9 juillet 2018. Les
travaux préparatoires ont eu lieu du 15 octobre
au 30 novembre 2018. La bretelle provisoire
Tours-Vierzon a été mise en circulation en
février 2019. L?APOA a été approuvé par le
DG de Cofiroute le 21 mars 2019. La mise en
service est prévue mi-2025.
Aménagement à 2x3 voies de l?A10 entre la
bif. A10/A85 et Sainte-Maure-de-Touraine
L?arrêté de DUP et d?AE a été obtenue le 24
juillet 2018. Un recours a été déposé au TA
contre la DUP le 29 janvier 2019. L?AVP et
les deux APOA des viaducs de l?Indre et du
Courtineau ont été approuvés par le DG de
Cofiroute le 3 septembre 2019. Les travaux de
la section courante ont débuté le 9 septembre
2019. La mise en service est prévue mi-2023.
Société Opérations État d'avancement
COFIROUTE
Aménagements environnementaux
Aménagements pour la petite faune
terrestre et la faune piscicole.
Au 30 juin 2019, la totalité du programme a été
réalisé et l?ensemble des visites de contrôle a
eu lieu.
Aménagements hydrauliques sur l?A71
entre Olivet et Theillay.
Les travaux ont débuté le 3 septembre 2018
et sont en cours. 4 renforcements d?ouvrages
ont été réalisés. La mise en service a été
prononcée le 29 octobre 2020.
Extension et/ou création de parkings de
covoiturage
Extension des parkings de Poitiers Sud et Blois
achevés. Les sites du Mans-Ouest, d?Ancenis,
Bourges, Vierzon-Est, Châtellerault-Nord,
Poitiers-Nord, Laval-Est, Bléré et Angers-Ouest
sont mis en service. Les travaux du site
d?Orléans Nord ont débuté le 9 septembre
2019 pour une mise en service en février 2020.
ESCOTA
Opération d?élargissement de l?A57 à 2x3
voies entre Bénoit Malon et la bifurcation
avec l?A570.
Les études de l'élargissement sont en cours.
L?arrêté de DUP a été signé le 27 novembre
2018. Mise en service prévue mi-2026.
Sanef
Aménagement ponctuel de l?A4,
Contournement nord-est de Metz
Approbation de l?avant-projet le 16 décembre
2019. Travaux préparatoires (déboisement)
d?octobre à décembre 2019.
Aménagement autoroutier des extrémités
de la RN42 à St Omer(A26) et à Boulogne
(A16)
A16 : travaux préparatoires engagés fin
octobre 2019.
A26 : décision ministérielle sur le dossier de
demande de principe modifié en cours de
production.
Achèvement de l?A29 (création de BAU) Mise en service le 23 décembre 2019.
Aménagements environnementaux Achèvement des 3 derniers sites en novembre
2019.
Aménagements des aires d?arrêt 8 aires de services réalisées en 2019.
Réaménagement de l?échangeur A4/A35/
A355 Démarrage des travaux en mars 2019.
A4 ? Complément de l?échangeur de Bailly-
Romainvilliers Ouvrage en service depuis le 29 juin 2018.
Mise en accessibilité des postes d?appel
d?urgence sur A26 Achèvement des travaux généraux fin 2019.
SAPN Aménagement à 2x3 voies de l?A13 entre
Pont l?Evêque et Dozulé Travaux en cours.
A13 Desserte de Pont-Audemer (27):
création des demi-diffuseurs de
Toutainville et de Bourneville
Aménagements mis en service le 28 novembre
2019.
A13 ? Complément du diffuseur de La
Haie-Tondue (14)
Approbation du dossier de demande de
principe par décision ministérielle du 9
octobre 2019.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201816 17
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
Société Opérations État d'avancement
SAPN
A13 ? Complément du diffuseur de La
Haie-Tondue (14)
A13 ? Complément du diffuseur de Maison
Brûlée (76)
Aménagement mis en service depuis le 13
avril 2017.
A13- Viaduc de Guerville Mise en service du 3e viaduc le 2 septembre
2019.
A14 ? Sécurisation des tunnels Opération achevée le 2 février 2017.
3.2.2. Préparer le terme des
contrats de concessions en
veillant à l?entretien du patri-
moine autoroutier
Un second enjeu, majeur, correspond Ã
l?entretien et à la préservation du patrimoine
autoroutier, estimé à près de 150 milliards
d?euros. Au terme des contrats de conces-
sion, ce patrimoine reviendra à l?État. Ce
patrimoine correspond à ce que la juris-
prudence qualifie de « biens de retour ».
Jusqu?à présent, le Conseil d?État définissait ces
biens comme les biens nécessaires à l?exploi-
tation du service1. Ces biens doivent revenir Ã
l?autorité concédante à la fin de concession afin
de lui permettre de poursuivre l?exploitation des
infrastructures.
La définition des biens de retour, biens de reprise
et biens propres figure désormais à l?article
L. 3132-4 du code de la commande publique
dans les termes suivants :
« Lorsqu'une autorité concédante de droit public
a conclu un contrat de concession de travaux ou
a concédé la gestion d'un service public :
1° Les biens, meubles ou immeubles, qui
résultent d'investissements du concessionnaire
et sont nécessaires au fonctionnement du
service public sont les biens de retour. Dans
le silence du contrat, ils sont et demeurent la
propriété de la personne publique dès leur réali-
sation ou leur acquisition ;
2° Les biens, meubles ou immeubles, qui ne sont
pas remis au concessionnaire par l'autorité
concédante de droit public et qui ne sont pas
indispensables au fonctionnement du service
public sont les biens de reprise. Ils sont la
propriété du concessionnaire, sauf stipulation
contraire prévue par le contrat de concession ;
3° Les biens qui ne sont ni des biens de retour, ni
des biens de reprise, sont des biens propres. Ils
sont et demeurent la propriété du concession-
naire. »
Ces notions ont été précisées dans le cadre
spécifique des concessions autoroutières.
Constituent des biens de retour, les biens,
mobiliers ou immobiliers, qui résultent d'inves-
tissements réalisés par le concessionnaire ou
ont été remis par le concédant et qui sont soit
(i) intégrés ou installés sur le domaine public
autoroutier tel que défini au terme des opéra-
tions de délimitation prévues à l?article 2.1 du
cahier des charges ; soit (ii) nécessaires ou indis-
pensables au fonctionnement et à la continuité
du service public concédé ; ils sont et demeurent
la propriété du concédant dès leur réalisation
ou leur acquisition, même dans le silence du
contrat; sans préjudice, le cas échéant, de
l?indemnisation de la valeur non amortie des
biens acquis ou construits par le concession-
naire, ils font automatiquement et gratuitement
retour au concédant au terme du contrat, en bon
état de fonctionnement.
3.3. Les spécificités juridiques et économiques des
contrats de concession d?autoroutes
3.3.1. Histoire du développement
du réseau autoroutier concédé
Le système autoroutier concédé s?est progressi-
vement construit durant la période 1955-1969,
passant de 80 à 1500 kilomètres. Ce développe-
ment rapide a notamment été rendu possible par
le recours à l?adossement, une pratique consistant
à financer de nouvelles sections d?autoroutes grâce
au péage perçu sur les sections en service d?un
même concessionnaire, auquel on accordait une
prolongation de la durée de son contrat.
En application de la loi du 18 avril 1955 portant
statut des autoroutes, l?État concède la construc-
tion et l?exploitation de sections d?autoroutes Ã
cinq sociétés d?économie mixte dans lesquelles les
intérêts publics sont majoritaires.
Le décret n° 70-398 du 12 mai 1970 permet à l?État
d?attribuer des concessions d?autoroutes à des
sociétés à capitaux privés.
Au milieu des années 1970, les sociétés conces-
sionnaires d?autoroutes sont confrontées à une
conjoncture économique moins favorable et
le système autoroutier doit faire l?objet d?une
restructuration : trois sociétés privées défici-
taires sont transformées en sociétés d?économie
mixte concessionnaires d?autoroutes (SEMCA) et
reviennent dans le périmètre du secteur public. En
revanche, la société COFIROUTE, qui n?est pas en
difficulté, demeure privée.
Outre ces travaux dans le cadre du plan de relance
autoroutier, des travaux sont en cours dans
le cadre des concessions passées après appel
d?offre et mise en concurrence, et notamment
le contournement ouest de Strasbourg, ouvrage
de plus de 500 M¤ dont la mise en service est
attendue début 2022.
Constituent des biens de reprise, les biens,
mobiliers ou immobiliers, qui n?ont pas été
remis par le concédant et qui sont utiles, sans
être indispensables, au fonctionnement du
service public concédé ; ils sont la propriété du
concessionnaire pendant la durée du contrat ; le
concédant peut les acquérir au terme du contrat
dans les conditions prévues à l?article 38 du
cahier des charges, sans que le concessionnaire
puisse s?y opposer.
Constituent des biens propres, les biens qui sont
affectés accessoirement aux besoins du service
public concédé, sans être indispensables, ni
spécifiquement utiles à celui-ci ; ils sont la
propriété du concessionnaire.
La mise en place d?une nomenclature fine est en
cours de formalisation avec les sociétés conces-
sionnaires, de façon à ne permettre aucune
divergence d?interprétation quant au devenir
des biens des concessions et des concession-
naires lors du dénouement des contrats.
En ce qui concerne la préservation du patrimoine,
le cycle de renouvellement des infrastructures
autoroutières (chaussées, bâtiments, ouvrages
d?art, tunnels) s?étend sur 10-15 ans. Les
premières fins de concessions interviendront
quant à elles à partir de 2027 (fin des contrats
de concession des ponts de Normandie et de
Tancarville) et 2031 (fin du contrat de concession
de la société Sanef). Il convient donc de s?assurer
dès à présent que les autoroutes demeurent en
bon état et que les concessionnaires respectent
bien leurs obligations en la matière. Les agents
de l?État réalisent déjà de nombreux audits et
contrôles sur site. La définition d?une méthodo-
logie adéquate constitue un élément clé de l?effi-
cacité du contrôle. Aussi l?État améliore-t-il sans
cesse ses indicateurs, instruments et méthodes
de mesure.
A ce titre, l?autorité concédante a initié un audit
de fin de concession dès 2019 sur les premières
concessions arrivant à échéance, à savoir les
concessions d?ouvrages d?art de Tancarville
et Normandie. Un ensemble de diagnostics a
été établi et réalisé par la CCITSE de manière Ã
évaluer la nature des travaux à effectuer d?ici la
fin de concession, leur planification et leur coût.
Les efforts de conservation se traduisent par
des travaux publics et des emplois, avec un effet
positif pour le secteur à court et moyen termes.
Ils n?engendrent aucune dépense publique et
n?impliquent aucune modification des contrats
de concession puisqu?ils relèvent des obligations
contractuelles des sociétés concessionnaires.
L?enjeu que constitue l?entretien du patrimoine
mérite donc d?être visualisé par l?ensemble
des acteurs de la communauté autoroutière.
L?opportunité d?entreprendre de nouvelles
opérations de construction doit être mesurée Ã
l?aune des moyens alloués à cette mission.
1. Conseil d?État, Assemblée, Commune de Douai, 21 décembre 2012, n° 342788.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201818 19
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
Afin d?accélérer la réalisation du schéma directeur
autoroutier, le Gouvernement décide d?adapter la
structure des SEMCA : en 1994, les six plus grandes
font l?objet d?une recapitalisation à l?issue de
laquelle elles sont dotées d?un capital de près d?un
milliard de francs. Cette recapitalisation se traduit
par une évolution de leur actionnariat au sein
duquel l?État devient majoritaire. Simultanément,
trois groupes régionaux sont créés (ASF-ESCOTA,
APRR-AREA, Sanef-SAPN) via la filialisation de
certaines sociétés auprès de celles dont l?assise
financière est la plus solide.
Parallèlement en 1993, la loi n° 93-122 du 29 janvier
1993 relative à la prévention de la corruption et
à la transparence de la vie économique et des
procédures publiques (dite « loi Sapin I ») limite
fortement les possibilités de recours à la pratique
de l?adossement, pratique dont le Conseil d?État,
dans un avis rendu le 16 septembre 1999, estime
qu?il est contraire aux règles de la commande
publique issues du droit communautaire.
Suite à l?entrée en vigueur du décret n° 95-81 du
24 janvier 1995 relatif aux péages autoroutiers, des
contrats de plan sont conclus pour une durée de
cinq ans entre l?État et les sociétés concessionnaires
afin de formaliser les engagements de chacune des
parties en matière de travaux, d?investissements,
de politique tarifaire et de service à l?usager.
Une nouvelle réforme est lancée en 2001 afin
d?adapter le système de financement des
autoroutes au contexte juridique, politique et
économique : les conditions de gestion des SEMCA
3.3.2. Les contrats autoroutiers :
définition
Les contrats autoroutiers sont, pour l?essentiel,
des contrats de concession, conclus aux risques et
périls de la société concessionnaire. Ils constituent
plus précisément des contrats de concession de
travaux, tels que définis à la troisième partie du
code de la commande publique.
Par ce contrat, le concédant (l?État) confie à une
société concessionnaire les missions de financer,
de concevoir, de construire mais aussi d?exploiter
et d?entretenir une autoroute en contrepartie
d?une rémunération, constituée des recettes des
péages. Dans une concession, le concessionnaire
porte ainsi les risques opérationnels (coût et
durée des travaux, performance de l?exploitation,
fréquence et coût des opérations d?entretien et
3.3.3. L?économie des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
La société concessionnaire, dans le cadre de
ses missions de financement des ouvrages,
recourt à des emprunts en début de période de
la concession pour pouvoir financer les travaux.
Compte tenu des conditions imposées par les
banques, une partie des financements implique
également la mobilisation de capitaux propres
de la société concessionnaire qui sont apportés
par ses actionnaires. Ces capitaux propres sont
les plus exposés dans la mesure où ils sont situés
en dernière position dans la chaîne des rembour-
sements et notamment en moins bonne place
que les ressources apportées par les prêteurs.
La rémunération des capitaux se fait tout au
long du contrat de concession. Dans le cas d?une
concession d?autoroute attribuée après appel
d?offres, la plus grande partie des dépenses
se situent pendant la réalisation de l?ouvrage.
Or, pendant toute la phase de construction, la
société concessionnaire ne dispose d?aucune
recette de péage ; seules les éventuelles subven-
tions publiques, qui ne couvrent qu?une partie
du coût des travaux, peuvent être versées. La
différence entre les dépenses et les éventuelles
recettes doit donc dans ce cas être financée
par les fonds propres et par les emprunts de la
société concessionnaire.
de maintenance?) mais également le risque de
fréquentation.
Lorsque la rémunération de la société conces-
sionnaire est insuffisante pour assurer l?équilibre
économique de la concession, elle peut être
complétée par une subvention publique dite
« d?équilibre ».
Les contrats autoroutiers passés avec des opéra-
teurs privés se divisent en deux grandes familles :
? Les contrats historiques (ASF, ESCOTA,
COFIROUTE, Sanef, SAPN, APRR et AREA),
conclus dans les années 50 à 70 et modifiés
à maintes reprises depuis leur signature. Ces
contrats, qui couvrent l?essentiel du réseau
autoroutier concédé français, sont entrés
dans leur phase de maturité. Ils doivent
s?achever dans les années 2030.
À partir de la mise en service, la société peut
mobiliser le produit des péages pour assurer, en
premier lieu, les frais d?exploitation, d?entretien
et de renouvellement de l?autoroute puis, en
deuxième lieu, pour rembourser la dette levée
et enfin pour rémunérer le capital. Les figures
suivantes illustrent ces deux phases en rendant
compte de l?usage des recettes par les sociétés
concessionnaires dans le cas d?une part des
sociétés récentes et d?autre part des sociétés
historiques.
Par construction même, l?excédent brut d?exploi-
tation d?une autoroute doit être important
pour permettre le remboursement de la dette,
celui du capital ainsi que la rémunération de ce
dernier. Concernant ce dernier point, il convient
de noter que les sociétés concessionnaires sont,
contrairement à d?autres secteurs, des sociétés
à durée de vie limitée. Les contrats d?autoroute
prévoyant à leur terme la remise gratuite des
biens en bon état au concédant, les capitaux de
la société doivent eux aussi être remboursés par
le fruit des péages.
Le trafic étant généralement croissant et la loi
tarifaire prévoyant également une indexation,
les recettes d?une concession d?autoroute
augmentent dans le temps généralement plus
vite que les frais d?exploitation.
Le fonctionnement économique simplifié d?une
concession peut, ainsi, être schématisé de la
manière suivante :
sont rapprochées de celles des sociétés privées
afin de les mettre en mesure de présenter, le cas
échéant, des offres comparables pour les nouveaux
projets autoroutiers.
De nouveaux contrats de concession sont conclus :
en 2001, la concession autoroutière du Viaduc
de Millau sur l?autoroute A 75 est attribuée à la
Compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM).
La même année, la concession autoroutière
pour l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon est
attribuée à la société ALIS.
À la suite d?ouvertures de capital pour les trois
groupes régionaux, les décrets des 2 février, 16
février et 8 mars 2006 autorisent le transfert au
secteur privé de la propriété des participations
majoritaires détenues par l?État et l'établissement
public Autoroutes de France pour les trois groupes
(voir annexe 2). Les cahiers des charges des contrats
de concession sont modifiés afin d?y introduire les
engagements souscrits par les repreneurs.
Enfin, l?article 13 de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015
pour la croissance, l?activité et l?égalité des chances
économiques, a étendu à compter du 1er janvier
2016 les compétences de l?Autorité de régulation
des transports au secteur autoroutier concédé,
tout particulièrement s?agissant de l?économie du
secteur, des marchés et sous concessions attribués
par les sociétés concessionnaires d?autoroutes,
ainsi que des modifications contractuelles entraî-
nant la modification des évolutions des péages ou
de la durée de concession.
? Les contrats récents (ALIS, ALICORNE,
ARCOUR?), conclus postérieurement à 1999
à la suite d?une procédure d?appel d?offres,
couvrant des réseaux de taille réduite et
dont l?échéance est lointaine.
Il convient d?ajouter à ces deux catégories les
contrats tunneliers passés dans les années 50 et
70 avec des entreprises publiques (ATMB et SFTRF)
ainsi que les contrats d?ouvrages d?art passés
avec la Chambre de commerce et d?industrie
territoriale Seine Estuaire (CCISE) pour les ponts de
Normandie et de Tancarville.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201820 21
Perspectives et enjeux du secteur concédé Perspectives et enjeux du secteur concédé
Il est à noter que depuis la loi pour la croissance,
l?activité et l?égalité des chances économiques du
6 août 2015, l?Autorité de régulation des trans-
ports (ART) est chargée d?établir, au moins une
fois tous les cinq ans, un rapport public portant
sur l'économie générale des conventions de
délégation.
Ainsi, si la société connaît structurellement une
première période déficitaire compte tenu de
l?importance des frais financiers qui doivent
être remboursés, la société finit, dans les cas
d?exploitation normaux, par atteindre son point
mort. C?est généralement à partir de ce moment
que la rémunération du capital peut intervenir.
La « rentabilité » des capitaux propres investis
n?est constituée pour la concession qu?au terme
de cette dernière, une fois l?ensemble des
dividendes versés et actualisés.
En cas d?incident ou de sous-performance, les
différents apports de financement sont en risque.
Répartition des dépenses des sociétés concessionnaires historiques (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR,
AREA, SANEF, SAPN, ATMB, SFTRF et CCISE ; données 2019)
Répartition des dépenses des sociétés concessionnaires récentes (ALIS, CEVM, ARCOUR, ADELAC,
A?LIENOR, ALICORNE, ATLANDES, ALBEA ; données 2019)
Les risques peuvent provenir d?un mauvais
déroulement des travaux, d?une moindre perfor-
mance de l?exploitation ou encore de trafics
moins élevés ou dynamiques qu?anticipés. Les
fonds propres peuvent être ainsi partiellement
ou totalement perdus.
Le trafic en 2019 et son évolution par rapport Ã
2018 sur le réseau autoroutier concédé figure en
annexe 3.
L?évolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires d?autoroutes depuis 2007
figure en annexe 10.
L?ART établit aussi annuellement une synthèse
des comptes des concessionnaires. Cette
synthèse est publique et transmise au Parlement.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 23
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Partie 4
Gouvernance
et organisation
du secteur
autoroutier
concédé
Plusieurs acteurs interviennent dans la gouver-
nance du secteur autoroutier concédé. L?État, par
le biais du ministère en charge des transports,
et en son sein, de la sous-direction de la gestion
et du contrôle du réseau autoroutier concédé
(GCA). Le ministère des Finances, via la Direction
générale de concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes (DGCCRF), exerce
également le contrôle relevant du concédant,
notamment s?agissant des péages. Le concédant
définit les obligations contractuelles des sociétés
concessionnaires et en contrôle le respect. Il
mène les renégociations de contrats à l?occasion
de l?élaboration de contrats de plan et de plans de
relance. Il instruit, approuve et assure ensuite le
suivi des projets d?aménagement du réseau en lien
avec les sociétés concessionnaires, les services
déconcentrés et les collectivités territoriales.
Afin de mener à bien ses missions, la sous-di-
rection GCA collabore avec plusieurs services,
internes et externes à la direction des infrastruc-
tures de transport (DIT), tels que :
? Le département des partenariats public-
privé (DIT/ DPPP),
? La mission d?appui du réseau routier
national (DIT/ MARRN),
? Le Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et
l?aménagement (Cerema),
? Les services de la direction du budget du
ministère des comptes publics,
? La direction générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression
des fraudes (DGCCRF) du ministère de
l?Économie,
? Ou encore la direction générale des douanes
et des droits indirects.
L?action de l?État dans le secteur est encadrée et
contrôlée par différentes instances.
La Cour des comptes et l?Autorité de la concur-
rence produisent ponctuellement des rapports
sur l?activité de contrôle menée par l?État et l?évo-
lution du secteur. Elles émettent des recomman-
dations qui sont ensuite prises en compte par le
Gouvernement.
La Commission européenne contrôle certains
avenants aux contrats afin de veiller au respect
de la législation européenne en matière de droit
de la concurrence et de droit de la commande
publique.
Depuis 2016, l?ART est chargée de veiller au bon
fonctionnement du régime des tarifs de péage et
à l?exercice d?une concurrence effective et loyale
lors de la passation des marchés des concession-
naires d?autoroutes.
Le Parlement a enfin vu son rôle accru pour
autoriser l?allongement de la durée des conces-
sions avec l?entrée en vigueur de la loi n° 2015-990
du 6 août 2015 pour la croissance, l?activité et
l?égalité des chances économiques.
Les usagers sont, quant à eux représentés, par le
Comité des usagers du réseau routier national,
tandis que les sociétés concessionnaires sont
organisées au sein de l?Association des sociétés
françaises d?autoroutes (ASFA).
Les Commissions intergouvernementales consti-
tuent enfin des instances binationales spécifiques,
en charge de la gouvernance et de la régulation
des tunnels transfrontaliers du Mont-Blanc et du
Fréjus.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201824 25
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
4.1. L?organisation du ministère chargé des transports
pour la passation et la gestion des contrats
4.1.1. La passation des contrats
Au sein de la DIT, le département des partenariats
public-privé (DPPP) est responsable de la totalité
des procédures de mise en concurrence pour les
nouveaux contrats de concession et de marchés de
partenariats en lien avec les Directions régionales
de l?environnement, de l?aménagement et du
logement (DREAL) concernées.
Le DPPP s?appuie pour la conduite de ces procé-
dures sur les compétences techniques internes au
ministère et notamment les entités territoriales
et les directions techniques du Centre d?études
et d?expertise sur les risques, l?environnement,
la mobilité et l?aménagement (Cerema), ainsi
que la mission d?appui du réseau routier national
(MARRN) et sur une assistance externe dans les
domaines juridique et financier.
La sous-direction de la gestion et du contrôle du
réseau autoroutier concédé (GCA) est associée Ã
ces démarches et y apporte notamment sa compé-
tence pour la contractualisation des indicateurs
de performance (dimensionnement et scénarios
d?entretien des chaussées, aires annexes, péage,
exploitation, etc.) et la rédaction de certaines
clauses des contrats.
Les nouveaux contrats de concession sont systéma-
tiquement attribués à l?issue d?une procédure de
mise en concurrence faisant l?objet d?une publicité
au niveau français et européen.
Après un appel à candidatures, les candidats sont
invités à présenter une offre ferme comportant
notamment une offre technique, une proposition
tarifaire pour les péages, des engagements en
matière de qualité d?investissement et d?exploita-
tion et un montage financier.
Suivant les cas, les candidats peuvent aussi
demander le versement d?une subvention
d?équilibre dont le montant est fixé dans leur
offre. L?analyse des offres permet de désigner un
ou plusieurs candidats pressentis par décision
ministérielle : après éventuelle négociation, avis de
l?ART et approbation par décret en Conseil d?État,
le contrat de concession est conclu. Il est ensuite
publié au Journal officiel ou au bulletin officiel du
ministère.
Les nouveaux contrats de concession sont systéma-
tiquement attribués à l?issue d?une procédure de
mise en concurrence faisant l?objet d?une publicité
au niveau français et européen.
Après un appel à candidatures, les candidats sont
invités à présenter une offre ferme comportant
notamment une offre technique, une proposition
tarifaire pour les péages, des engagements en
matière de qualité d?investissement et d?exploita-
tion et un montage financier.
Suivant les cas, les candidats peuvent aussi
demander le versement d?une subvention
d?équilibre dont le montant est fixé dans leur
offre. L?analyse des offres permet de désigner un
ou plusieurs candidats pressentis par décision
ministérielle : après éventuelle négociation, avis de
l?ART et approbation par décret en Conseil d?État,
le contrat de concession est conclu. Il est ensuite
publié au journal officiel ou au bulletin officiel du
ministère.
4.1.2. La gestion et le contrôle
des contrats
La mission de la sous-direction GCA (organi-
gramme en annexe 1) est d?assurer une bonne
gestion du réseau autoroutier concédé et du
service rendu aux usagers. Elle assure le contrôle
de l?exécution de 24 contrats de concession d?auto-
routes ou d?ouvrages d?art pour le compte de l?État
ainsi qu?une veille législative et réglementaire.
Afin d?y parvenir, la sous-direction vérifie la bonne
application des dispositions contractuelles,
notamment le contrôle des tarifs, le respect
des règles de l?art en matière de construction et
d?exploitation ainsi que l?atteinte des objectifs de
performance. Elle négocie et élabore également les
avenants aux contrats de concession et les contrats
de plan qui formalisent la réalisation des nouveaux
investissements sur les réseaux en service et les
engagements des concessionnaires.
La sous-direction GCA compte 36 agents, répartis
en trois bureaux.
Le bureau GCA1 veille à la bonne exécution des
contrats, en particulier dans leurs dimensions
juridique et financière. Ses locaux sont situés sur
le site de la Défense de la DGITM. Outre l?équipe
d?encadrement, le bureau comprend cinq chargés
de contrat et deux chargés d?expertise financière.
Chaque chargé de contrat assure le suivi des projets
d?aménagement et des opérations concernant la
partie du réseau concédé couverte par les contrats
dont il est responsable, en lien avec les chargés de
domaines techniques basés à Bron (bureaux GCA2
et GCA3 décrits ci-dessous). Il est l?interlocuteur des
sociétés concessionnaires, ainsi que des services
déconcentrés et des services techniques des
collectivités locales des réseaux dont il s?occupe.
Les chargés d?expertises financières sont chargés
du contrôle des tarifs de péage et de l?analyse de
l?équilibre économique et financier des conces-
sions. GCA1 mène par ailleurs, en lien avec les
bureaux GCA2 et GCA3, les négociations relatives Ã
la modification des contrats de concession et à la
conclusion de nouveaux contrats de plan.
Les bureaux GCA2 et GCA3 sont chargés du
contrôle de l?exécution des contrats de concession
sur les aspects techniques. Leurs locaux sont situés
à Bron, dans la périphérie lyonnaise.
Le bureau GCA2 intervient sur les domaines relatifs
aux usagers et à l?exploitation et le bureau GCA 3
sur les aspects relatifs à la construction et à l?entre-
tien du patrimoine. Outre le chef de bureau, ces
bureaux comprennent des chargés de domaine et
des chargés d?opérations. Experts techniques de
leur champ d?intervention, les agents se rendent
fréquemment sur le terrain pour procéder à des
audits et à des contrôles.
Le réseau scientifique et technique du ministère
de la transition écologique et solidaire (Cerema,
CETU, IFSTTAR) est très activement sollicité par
la sous-direction GCA à l?appui de son activité de
contrôle. Pour le contrôle des travaux, les principaux
domaines d?intervention du Cerema sont l?envi-
ronnement, notamment le contrôle du respect des
exigences environnementales en phase chantier,
les ouvrages d?art au travers d?audits thématiques
et les audits de sécurité. La collaboration avec le
Cerema est appelée à se renforcer encore dans la
période à venir, tout particulièrement en matière
de réalisation d?audits à thèmes et pour la prépara-
tion de la fin des concessions.
Au sein de la direction des infrastructures de transport (DIT), le département des partenariats public-
privé (DPPP) est en charge de la passation des contrats, tandis que la sous-direction de la gestion
et du contrôle du réseau autoroutier concédé (GCA) assure le contrôle et l?exécution des contrats
existants de concession d?autoroute ou d?ouvrages d?art pour le compte de l?État. Le DPPP et GCA
collaborent étroitement dans leurs fonctions.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201826 27
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Un agent de contrôle des travaux en visite de chantier
4.2. La collaboration inter-services
4.3. La Commission européenne 4.4. L?Autorité de régulation des transports
La DIT travaille dans un cadre interministériel,
avec les différents acteurs en charge des pans
de politique publique en lien avec le secteur des
concessions :
? Les avenants aux contrats de concession
sont négociés et validés en partenariat avec
les services du ministre chargé du budget,
ainsi qu?avec les services du ministre de
l?économie et des finances.
? S?agissant des tarifs de péage, la direction
générale de la concurrence, de la consom-
mation et de la répression des fraudes
(DGCCRF) est conjointement responsable
du contrôle annuel des hausses de tarifs
de péage, qu?elle reçoit, examine et valide
le cas échéant, en partenariat avec la DIT.
Elle est en particulier cosignataire des
arrêtés approuvant des tarifs de péage le
cas échéant. De manière plus générale, la
DGCCRF assure ses missions de répression
des fraudes sur le réseau autoroutier.
? Les dispositifs de contrôle sur aires et en
voie sont élaborés et financés en partena-
riat avec la gendarmerie nationale ainsi
qu?avec la direction générale des douanes
et des droits indirects (DGDDI).
? Les agents de la DIT mènent également une
discussion étroite avec les services décon-
centrés, notamment les DREAL et DIR.
Les commissions intergouvernementales
(CIG) des tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus
(voir partie 4.7) qui régissent l?exploitation des
tunnels alpins, intègrent un ambassadeur,
président des délégations françaises aux CIG des
tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus, dont la DIT
assure la vice-présidence, les préfets de Savoie
et de Haute-Savoie, les sous-préfets de Saint-
Jean-de-Maurienne et de de Bonneville, des
représentants des ministères de l?économie et
de l?intérieur et les directions départementales
des territoires de Haute-Savoie et de Savoie.
Enfin, l?agence des participations de l?État est
associée aux sujets de gouvernance relatifs aux
sociétés concessionnaires publiques (ATMB et
SFTRF) et à leur actionnaire principal (FDPITMA).
4.3.2. L?encadrement des péages
applicable aux poids-lourds
En mai 2017, la Commission a publié son paquet
mobilité I, premier des trois volets de son initia-
tive « l?Europe en mouvement », dans lequel elle
propose de réviser la directive "Eurovignette"
sur la tarification des infrastructures en vue
d'une application plus aboutie des principes
"pollueur-payeur" et "usager-payeur".
La directive 1999/62/CE du Parlement européen
et du Conseil du 17 juin 1999 relative à la taxation
des poids lourds pour l'utilisation de certaines
infrastructures, dite directive « Eurovignette »,
encadre la mise en place de vignettes et de
péages sur le réseau routier transeuropéen et les
autoroutes, uniquement en ce qui concerne les
poids lourds de plus de 3,5 tonnes.
Après l?adoption par le Parlement européen
d?un compromis en mai 2018, les discussions
sur la révision de la directive se sont poursuivies
pendant toute l?année 2019 au sein du Conseil.
La sous-direction GCA apporte son expertise
technique et juridique aux évolutions proposées
4.3.1. Le contrôle des aides d?État
L?allongement de la durée d?une concession est
susceptible de revêtir le caractère d?une aide
d?État. Aussi les projets d?avenants prévoyant
un tel allongement doivent être notifiés à la
Commission européenne afin que celle-ci
s?assure de leur compatibilité avec le marché
intérieur. La Commission vérifie notamment que
la période d?allongement consentie compense
strictement les charges nouvelles imposées
à la société concessionnaire. Les paramètres
financiers qui ont abouti à l?estimation de la
compensation font, dans ce cadre, l?objet d?un
examen attentif.
de la directive dans le cadre du processus
interministériel national, sous le pilotage,
notamment, du SGAE, et en lien avec la Repré-
sentation permanente à Bruxelles.
4.3.3. L?encadrement
du télépéage
En mai 2017, dans le cadre du nouveau
paquet Mobilité, la Commission européenne
a également pris l?initiative d?une refonte de la
directive 2004/52/CE du 29 avril 2004 relative
au télépéage européen. Cette directive prévoit
la création d?un service européen de télépéage
(SET) visant à mettre les opérateurs en condition
de fournir aux usagers intéressés un équipement
embarqué compatible avec tous les systèmes
de péage électronique existants et à venir
dans l?Union Européenne. Le SET a été défini
le 8 octobre 2009 par la décision 2009/750/
CE adoptée par la Commission avec accord du
Conseil et du Parlement européen.
Le SET repose sur une architecture ouverte
constituée de normes communes. Les presta-
taires du SET sont tenus de proposer aux usagers
un équipement permettant de s?acquitter des
péages à travers toute l?Union Européenne. Le
SET connait une mise en place complexe qui
nécessite une évolution du cadre juridique.
La nouvelle directive 2019/520 concernant l'inte-
ropérabilité des systèmes de télépéage routier
et facilitant l'échange transfrontalier d'infor-
mations relatives au défaut de paiement des
redevances routières dans l'Union a été adoptée
le 19 mars 2019. Elle comporte deux volets : un
volet interopérabilité, dont l?objectif est d?accé-
lérer le développement de l?interopérabilité
et de résoudre les obstacles identifiés dans la
première version du régime de 2004, ainsi qu?un
volet relatif à l?échange de données transfron-
talières en vue de la lutte contre la fraude au
péage. La France a vivement soutenu l?atteinte
d?un compromis sur ce texte, et notamment sur
le second volet, dont les dispositions sont essen-
tielles au développement du péage en flux libre.
L?article 13 de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015
pour la croissance, l?activité et l?égalité des
chances économiques, a étendu les compé-
tences de l?Autorité de régulation des activités
ferroviaires (ARAF) au secteur autoroutier
concédé et lui a transféré les compétences
dévolues par le décret n° 2004-86 du 26 janvier
2004 à la commission nationale des marchés
des sociétés concessionnaires d?autoroutes ou
d?ouvrages d?art (CNM).
L?Autorité, maintenant dénommée ART depuis
la loi LOM, est entrée en activité le 1er février
2016 et s?est exprimée pour la première fois en
octobre 2016 sur les sept projets d?avenants et
cinq contrats de plan destinés à mettre en oeuvre
le plan d?investissement autoroutier.
En application des articles L.122-4 et L.122-8
du code de la voirie routière, l?ART exerce une
compétence ex ante sur les règles de calcul des
péages.
L?Autorité rend ainsi, dans un délai réglemen-
taire de trois mois, des avis publics simples sur
les projets de nouveaux contrats de concession
mais aussi sur tout projet d?avenant aux contrats
en cours ayant un impact sur les tarifs de péage
et/ou sur la durée du contrat.
L?ART dispose de trois champs de compétences
sur le secteur autoroutier concédé.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201828 29
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
4.4.1. Régulation des tarifs
de péage et suivi de l?économie
des concessions
Les nouveaux contrats et les projets
d?avenant
En application des articles L.122-4 et L.122-8 du
code de la voirie routière, l?ART exerce une compé-
tence ex ante sur les règles de calcul des péages.
L?Autorité rend ainsi, dans un délai réglementaire
de trois mois, des avis publics simples sur les
projets de nouveaux contrats de concession mais
aussi sur tout projet d?avenant aux contrats en
cours ayant un impact sur les tarifs de péage et/
ou sur la durée du contrat.
L?ART n?a pas rendu d?avis en 2019 sur des projets
d?avenant. L?ART a en revanche rendu un avis le
10 octobre 2019 relatif au projet de contrat pour
la mise en concession de l?autoroute A79 entre
Sazeret (Allier) et Digoin (Saône-et-Loire).
Par cet avis, l?autorité a considéré que le projet de
cahier des charges satisfaisait les obligations de
l?article L. 122-4 du code de la voirie routière :
? en prévoyant des dépenses exclusivement
liées à la construction, à l?exploitation, Ã
l?entretien, à l?aménagement ou à l?exten-
sion de l?infrastructure ;
? en prévoyant des recettes de péage
projetées permettent exclusivement de
couvrir des dépenses liées à la conception,
à la construction, à l?exploitation, à l?entre-
tien, à l?aménagement ou à l?extension de
l?infrastructure, y compris la rémunération
et l?amortissement des capitaux investis par
le délégataire ;
? en incluant un ensemble de clauses permet-
tant l?encadrement de résultats financiers
de la concession qui iraient au-delà des
prévisions initiales.
L?ART a toutefois regretté que l?absence de possi-
bilité de moduler les tarifs selon les périodes de
l?année ou de la journée prive le concédant d?un
instrument de gestion de la demande de transport
potentiellement utile.
L?économie générale des concessions
autoroutières
En application de l?article L.122-9 du code de la
voirie routière, l?ART suit l?économie générale des
concessions. Dans ce cadre, l?Autorité produit
annuellement une synthèse des comptes des
sociétés concessionnaires ainsi qu?un rapport
quinquennal sur l?économie générale des
concessions. La vocation de ces documents est
d?informer le Parlement et les usagers sur la
rentabilité des concessions.
En décembre 2019, l?ART a rendu son quatrième
rapport sur les comptes des sociétés concession-
naires pour l?exercice 2018. Dans ce rapport, l?ART
note que le secteur autoroutier concédé français
demeure robuste en soulignant que, malgré
un trafic moins dynamique (mais toujours en
progression), les indicateurs financiers du secteur
ont connu une évolution favorable.
L?ART relève que l?évolution globale du trafic en
2018 sur le réseau autoroutier concédé (+ 0,6%)
s?est tassée par rapport à 2017 (+ 1,9%). Cette
moindre croissance du trafic a été particulière-
ment nette pour les véhicules légers (VL, + 0,1%).
Certainement liée au mouvement des « gilets
jaunes » qui a marqué les mois de novembre
et de décembre, elle pourrait aussi provenir en
partie d?autres facteurs, comme la dynamique
industrielle européenne ou l?évolution des prix du
carburant.
4.4.2. Régulation des marchés
passés par les sociétés
concessionnaires d?autoroutes
En application de l?article L.122-14 du code de
la voirie routière, l?Autorité veille à l?exercice
d?une concurrence effective et loyale. A ce titre,
elle assure le respect des règles applicables Ã
la passation, l?exécution et la modification des
marchés, notamment de travaux, passés par les
sociétés concessionnaires pour les besoins de la
concession. Elle dispose d?un pouvoir d?instruc-
tion lui permettant de demander toutes infor-
mations utiles aux sociétés concessionnaires.
Elle a, par ailleurs, compétence pour engager
des recours pré-contractuels et contractuels.
L?Autorité se prononce également sur la compo-
sition des commissions des marchés internes aux
sociétés ainsi que sur les règles que ces commis-
sions édictent pour la passation et l?exécution de
leurs marchés. Enfin, l?Autorité élabore un rapport
public annuel sur les marchés passés par les
sociétés concessionnaires et les travaux réalisés
en exécution de ces marchés.
4.4.3. Régulation des contrats
de sous-concession passés
pour l?exploitation d?activités
commerciales sur les aires de
services
En juillet 2020, l?ART a publié son troisième
rapport annuel sur l?activité des commissions des
marchés des sociétés concessionnaires d?auto-
routes relatif à l?exercice 2019.
L?Autorité constate que la part des marchés et
des avenants soumis à l?avis des commissions
des marchés représente la majorité des dépenses
d?investissements des sociétés concessionnaires
(65%) du montant total des achats. S?agissant
des parts de marchés obtenues par chacun de
ces groupes au sein des différentes sociétés
concessionnaires, l?Autorité a constaté des situa-
tions hétérogènes selon les groupes, voire selon
la société considérée. Ainsi, 41 % du montant
cumulé des marchés de travaux a été attribué
par les sociétés ASF, Cofiroute et Escota à des
entreprises liées, soit un taux supérieur à la part
globale obtenue par les entreprises de ce groupe
dans le secteur (28 %) alors que la part de marché
attribuée par les sociétés APRR et AREA à des
entreprises liées (20 %) a été équivalente au taux
obtenu par les entreprises de ce groupe pour
l?ensemble du secteur (14 %). Il convient de noter
que ces taux doivent toutefois être relativisés
puisqu?ils correspondent à des prévisions de
dépenses sur plusieurs exercices.
Au titre de l?article L.122-27 du code de la voirie
routière, l?ART rend, préalablement à l?agrément
par l?administration de l?attributaire pressenti,
un avis sur le respect de la réglementation appli-
cable à la passation ou la cession des contrats
d?exploitation des installations annexes sur aires
de service (dits de « sous-concessions ») initiés
postérieurement au 1er avril 2016 par les sociétés
concessionnaires.
En matière de contrôle des contrats de
sous-concessions, l?Autorité, saisie de 21 dossiers
en 2019, a rendu 10 avis favorables et 11 avis
défavorables.
L?ART a ainsi rendu des avis favorables sur les
dossiers relatifs aux aires suivantes :
? ALIS : Le Domaine d?Harcourt ;
? ASF : Corbières Nord, Montpellier Fabrègues
Nord et Sud, Mornas Village (hors contrats
portant sur la distribution de carburants) ;
? SANEF : Beuzeville Nord, Bosgouet Nord,
Giberville Nord, Giberville Sud, Rosny Nord,
Vironvay Nord.
L?ART a par ailleurs rendu des avis défavorables
sur les dossiers relatifs aux aires suivantes :
? APRR : Dracé ;
? ASF : Ambrussum Nord, La Champouse,
Corbières Sud, L?Estalot, Le Jardin des
Causses du Lot, Montpellier Fabrègues
Nord, Montpellier Fabrègues Sud, Mornas
Village, La Plaine du Forez Est, La Chateau-
drie et La Canepetière.
Concernant l?aire de Dracé, l?ART a notamment
considéré dans son avis que le critère de la valeur
financière ne permettait pas d?apprécier les offres
conformément aux dispositions du code de la
voirie routière, que la méthode retenue pour
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201830 31
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
4.5. Le Parlement
Ces dernières années, le Parlement a vu ses
moyens de contrôle et d?évaluation considéra-
blement renforcés.
Depuis l?intervention de la loi n° 2015-990 du 6
août 2015 pour la croissance, l?activité et l?égalité
des chances économiques, c?est ainsi au pouvoir
législatif qu?il revient d?autoriser l?allongement
de la durée des contrats de concession dans le
cas de l?intégration d?ouvrages ou d?aménage-
ments non prévus aux contrats de concession.
Le quatrième alinéa de l?article L.122-4 du code
de la voirie routière dans sa rédaction issue de la
loi précitée ne prévoit en effet plus la possibilité
d?approuver par un décret en Conseil d?État un
avenant prévoyant un tel allongement. L?exposé
des motifs de l?amendement explique que
cette évolution vise à « empêcher l?apparition
Organisme consultatif, le comité des usagers du
réseau routier national a été créé par le décret n°
2009-1102 du 8 septembre 2009. Présidé par M.
François Bordry, il associe des représentants de
l?administration, des associations d?usagers, des
élus et des personnalités qualifiées.
Le comité aborde l?ensemble des sujets relatifs
aux attentes des usagers du réseau routier
national en matière d?information sur les tarifs,
de sécurité, d?insertion environnementale et de
qualité de service. Il formule des avis et proposi-
tions sur l?ensemble de ces sujets.
Au cours de l?année 2019, le comité des usagers
du réseau routier national s?est réuni à trois
reprises. Les services de l?État ont notamment
présenté au comité :
? les hausses tarifaires validées pour l?année
2019 et prévisionnelles pour l?année 2020 ;
? les offres commerciales de réduction des
tarifs de péage pour les usagers réguliers ;
? le panorama des activités sur les instal-
lations annexes à caractère commercial
situées sur le réseau autoroutier concédé ;
? les dispositifs de péage en « flux libre » en
Europe ;
4.6. Le comité des usagers du réseau routier national
de concessions perpétuelles » et que l?obliga-
tion pour le Gouvernement d?obtenir l?aval du
Parlement sur les projets d?allongement permet
de « sortir du face-à -face entre l?État et les
concessionnaires ».
Par ailleurs, l?information du Parlement n?a eu de
cesse d?être améliorée : depuis 2009, le Parlement
est destinataire chaque année d?un rapport
sur l?exécution et le contrôle des contrats de
concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art (cf.
article 7 du décret n° 2009-1102 du 8 septembre
2009 portant création du comité des usagers du
réseau routier national), mais aussi d?un rapport
sur l?évolution des péages pour chaque exploi-
tant autoroutier (cf. article L.119-8 du code de
la voirie routière). Le présent rapport répond Ã
cette exigence pour l?année 2019.
? la nouvelle directive européenne
« télépéage » ;
? la loi d?orientation des mobilités ;
? le plan national de mobilisation pour le
covoiturage ;
? la présentation et l?avancement du PIA.
Le décret n° 2015-622 du 5 juin 2015 relatif
à certaines commissions administratives Ã
caractère consultatif relevant du ministère de
l?écologie, du développement durable et de
l?énergie a renouvelé le comité des usagers pour
une durée de cinq ans à compter du 8 juin 2015.
Exemple du schéma de gouvernance pour le tunnel du Mont-Blanc (source : plaquette ATMB)
l?évaluation du sous-critère relatif à la crédibilité
et à la cohérence du modèle financier mécon-
naissait le principe d?égalité de traitement des
candidats et de transparence des procédures,
que l?effectivité des engagements de modération
tarifaire de l?attributaire pressenti ne pouvait être
analysée, et enfin que la méthode de notation
de ce dernier critère tendait à le priver de toute
portée et ne permettait pas de sélectionner la
meilleure offre sur ce critère.
Les échanges avec APRR intervenus postérieu-
rement à cet avis ayant toutefois permis de
compléter l?analyse de la consultation menée et
de lever les interrogations et observations de l?ART,
l?autorité concédante a délivré son agrément pour
l?exploitation des activités en jeu sur cette aire.
Concernant les 10 dossiers de la société ASF, l?ART
a notamment considéré dans ses avis que l?ambi-
guïté des attendus du dossier de consultation
sur les propositions à formuler par les candidats
concernant la politique de modération tarifaire
des prix des carburants avait nui à la bonne
compréhension des attentes de la société conces-
sionnaire, en contradiction avec le principe de
transparence des procédures, et que le système
de notation par palier mis en oeuvre pour les
différents sous-critères de la valeur financière des
offres et le critère de modération tarifaire des prix
des carburants induisait soit des écarts de note
injustifiés lorsque les deux offres étaient proches
l'une de l'autre mais n'appartenaient pas à la
même tranche, soit un écart de note insuffisant
alors que les offres étaient sensiblement diffé-
rentes mais appartenaient à la même tranche.
L?autorité concédante a toutefois délivré son
agrément pour l?exploitation des activités en jeu
sur 9 de ces aires, considérant pour la majorité
des dossiers que compte tenu de l?écart global
de notation entre les candidats les mieux
classés, quelle qu?ait pu être l?interprétation des
candidats des attendus du dossier de consulta-
tion sur les propositions à formuler concernant
la modération tarifaire des prix des carburants, et
même si la méthode de notation par palier avait
été susceptible d?accroître les écarts en faveur
de l?attributaire pressenti par rapport à l?appli-
cation d?une méthode linéaire, la détermination
de l?offre économiquement la plus avantageuse
n?avait pas été manifestement entachée d?erreur.
Pour le cas spécifique de Corbières Sud, l?autorité
concédante a considéré que les éléments d?irré-
gularité relevés par l?ART devaient être appréciés
en tenant compte de l?impact qu?une décision
de refus provoquerait sur la capacité à assurer
la continuité d?un service public de qualité aux
usagers de l?axe considéré. En l?occurrence,
l?impossibilité d?assurer le respect d?un niveau de
service minimal sur cet axe a été jugée préjudi-
ciable à la satisfaction des objectifs poursuivis par
le contrat de délégation de service public passé
avec la société ASF. L?autorité concédante a en
conséquence délivré son agrément pour l?exploi-
tation des activités en jeu sur cette aire.
Enfin, concernant le dossier relatif aux aires
de La Canepetière et La Chateaudrie, l?autorité
concédante a notifié à la société ASF un refus
d?agrément, considérant que compte tenu du
faible écart de notation entre les offres finales
des candidats les mieux classés, l?ambiguïté
des attendus du dossier de consultation sur
les propositions à formuler par les candidats
concernant la politique de modération tarifaire
des prix des carburants avait eu pour effet de
rendre indéterminable l?offre économiquement la
plus avantageuse, indéterminabilité renforcée par
la mise en oeuvre pour la notation de la redevance
garantie et de l?engagement de modération
tarifaire des prix du carburant proposés par les
candidats d?un système de notation par palier
ayant eu pour effet de discriminer manifestement
de façon insuffisante des offres pourtant
sensiblement différentes ou d?induire des effets
de seuil injustifiés.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201832 33
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
La sous-direction GCA assure la vice-présidence
et le secrétariat des délégations françaises aux
Commissions intergouvernementales (CIG)
des tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus, sous
l?autorité, en 2019, de Monsieur l?Ambassadeur
Jacques Champagne de Labriolle, président des
délégations françaises.
Plusieurs caractéristiques propres à ces deux
ouvrages méritent d?être signalées. Les deux
tunnels se distinguent en effet l?un et l?autre par
leur caractère transfrontalier, mais également
par leur longueur (11,6 km pour le Mont-Blanc,
12,9 km pour le Fréjus), et par le fait que chaque
pays a confié, en vertu d?une convention
franco-italienne propre à chacun des deux
tunnels, l?exploitation de la moitié de l?ouvrage Ã
4.7. Les commissions intergouvernementales des tunnels
transalpins
un concessionnaire en application de la directive
2004/54/CE du 29 avril 2004.
Pour permettre une gestion unique de ces
ouvrages transfrontaliers, ont été créées deux
structures franco-italiennes de droit commu-
nautaire :
? Le « GEIE-TMB », Groupement Européen
d?Intérêt Économique du Tunnel du
Mont-Blanc, dont les deux sociétés conces-
sionnaires française et italienne, ATMB et
SITMB, sont membres à parts égales.
? Le « GEF », Groupement d?exploitation du
Fréjus, composé paritairement des sociétés
concessionnaires française et italienne,
SFTRF et SITAF.
Exemple du schéma de gouvernance pour le tunnel du Mont-Blanc (source : plaquette ATMB)
Ces deux groupements sont chargés par les
sociétés concessionnaires de l?exploitation et
de l?entretien de l?ouvrage, de la gestion et de la
sécurité du trafic, ainsi que des travaux relevant
de leur compétence. Il convient de souligner
que le GEIE-TMB assure aussi la perception
des péages contrairement au GEF. En outre, le
GEIE-TMB réalise les travaux de maintenance
extraordinaires et d?amélioration de l?infrastruc-
ture et de ses équipements alors que le GEF ne
réalise ni les nouveaux travaux, ni les dépenses
d?entretien extraordinaires.
En application des conventions signées entre les
gouvernements français et italien (la convention
du 24 novembre 2006, dite « Convention de
Lucques » pour le tunnel du Mont-Blanc, et la
convention du 23 février 1972 pour le tunnel du
Fréjus), les CIG de chaque tunnel sont chargées, au
nom et par délégation des gouvernements italien
et français, de suivre l?ensemble des questions
liées à la sécurité, l?exploitation, l?entretien, le
renouvellement et la modernisation des ouvrages.
Les GEIE, en tant qu?exploitants, présentent le
bilan d?exploitation des deux tunnels lors des CIG.
La CIG de chaque tunnel se réunit deux fois par
an, une fois à Rome, et une fois à Paris.
Si les CIG sont compétentes pour approuver les
tarifs de péage, elles veillent principalement au
respect des règles relatives à la sécurité par les
concessionnaires français et italiens et l?exploi-
tant de chaque tunnel. A cette fin, la CIG adopte
des règles propres à des tunnels transfrontaliers,
notamment un règlement de la circulation du
tunnel et un plan de secours binational, avec
l?appui et l?expertise d?un comité de sécurité.
Ce comité de sécurité est une instance paritaire
binationale, plus spécifiquement chargée des
questions de sécurité publique dans le tunnel et
ses annexes.
Les comités de sécurité peuvent également
former des groupes de travail spécifiques Ã
certains sujets de première importance comme
« le groupe de travail retour d?expérience » dont
l?objectif est d?analyser les incidents survenus
dans le tunnel ou « le groupe de travail inspec-
tions détaillées périodiques » dont la fonction est
d?effectuer un contrôle systématique et précis
de l?ouvrage. En 2019, chaque comité de sécurité
s?est réuni à plusieurs reprises pour examiner
les conclusions des groupes de travail ainsi que
des différents contrôles ou inspections menées.
Les conclusions des Comités de Sécurité sont
ensuite examinées et approuvées par les CIG.
Dans le cadre du renforcement du Plan de
protection de l?atmosphère (PPA) de la Vallée
de l?Arve, les CIG des deux tunnels, réunies lors
des sessions de novembre 2017, ont décidé que
l'interdiction permanente de la circulation des
poids lourds (PL) Euro 3 aux tunnels du Fréjus
et du Mont-Blanc interviendrait dès lors que
leur taux passerait sous le seuil de 2 % du trafic
total des PL sur un trimestre glissant à chaque
ouvrage.
Ce seuil ayant été atteint dès octobre 2018 au
tunnel du Mont-Blanc et constaté par la CIG du
30 novembre 2018, l?interdiction de circulation
des PL Euro 3 est entrée en vigueur le 1er janvier
2019 à ce tunnel. Au tunnel du Fréjus, la part de
ces PL étant restée supérieure au seuil d?inter-
diction, la CIG du 29 novembre 2018 n?a pas pu
valider l?entrée en vigueur de l?interdiction de
circulation des PL Euro 3.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201834 35
Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé Gouvernance et organisation du secteur autoroutier concédé
Interdiction de circulation des poids lourds
Euro 4 aux tunnels :
Aux CIG des 29 et 30 novembre 2018, la déléga-
tion française a proposé de renforcer le PPA en
appliquant un dispositif d?interdiction similaire
aux PL Euro 4 dont la part était encore plus faible
que les PL Euro 3 du fait d?une commercialisa-
tion plus brève. La norme Euro 4 a en effet réduit
les rejets de NOx mais pas des particules fines
PM 10. Les CIG ont donc demandé la constitution
d?un groupe de travail binational associant les
sociétés, les administrations et les gestionnaires
des tunnels, portant sur les conditions de mise en
oeuvre des mesures d?interdiction des PL Euro 4.
Ce groupe de travail binational s?est réuni le 9
avril 2019 à Bardonnèche et a défini les mesures
d?interdiction de circulation suivantes :
? au tunnel du Mont-Blanc, la circulation des
PL Euro 3 était interdite depuis le 1er janvier
2019 et que le pourcentage de PL Euro 4
était supérieur au seuil d?interdiction ;
? au tunnel du Fréjus, les seuils d?interdiction
pour les PL Euro 3 et Euro 4 restaient
supérieurs aux seuils d?interdiction définis.
Les CIG des 26 et 27 juin 2019 ont approuvé les
mesures d?interdiction de circulation des PL
Euro 3 et 4 du groupe de travail binational.
Les CIG ont également pris acte des éléments
suivants :
? au tunnel du Mont-Blanc, la circulation des
PL Euro 3 était interdite depuis le 1er janvier
2019 et que le pourcentage de PL Euro 4
était supérieur au seuil d?interdiction ;
? au tunnel du Fréjus, les seuils d?interdiction
pour les PL Euro 3 et Euro 4 restaient
supérieurs aux seuils d?interdiction définis.
Lors des CIG des tunnels du Fréjus et du
Mont-Blanc des 21 et 22 novembre 2019, les
seuils d?interdiction de circulation des PL Euro
3 et 4 fixés lors des précédentes CIG n?ayant pas
été dépassés, les CIG ont pris acte que les inter-
dictions de circulation des PL Euro 3 au tunnel
du Fréjus et Euro 4 aux deux tunnels seraient
effectives au 1er juillet 2020.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 37
La passation de nouveaux contrats
Partie 5
La passation
de nouveaux
contrats
Le projet d?autoroute A355 ? Autoroute de
Contournement Ouest de Strasbourg (ACOS),
long de 24 km et déclaré d?utilité publique en
janvier 2008, vise à assurer un itinéraire nord / sud
d?un bon niveau de service, délestant également
l?A35 d'une part de son trafic de l'ordre de 170
000 véhicules/jour au droit de l?agglomération de
Strasbourg.
Relancée en février 2014 avec le soutien des collec-
tivités concernées (Métropole de Strasbourg,
Conseil départemental du Bas-Rhin et Conseil
régional d?Alsace), la procédure de consultation
des entreprises s?est achevée le 29 janvier 2016
par la signature de la convention de concession
avec la société Arcos, filiale de Vinci concessions.
Les études et procédures administratives néces-
saires ont dès lors été engagées par le concession-
naire en vue d?un démarrage des travaux fin 2017.
Toutefois, des aléas techniques et administratifs,
courants pour ce type de projets, ont repoussé
l'obtention des autorisations requises jusqu'au
30 août 2018. A compter de cette date, Arcos a
pu progressivement engager les travaux définitifs
du projet sur l'ensemble du tracé. Ces derniers
font l?objet d?un suivi par les différents services
techniques de l?État concernés afin de veiller
au bon déroulement de l?opération. Au cours
de l?année 2019, aucun incident notable n?a été
constaté.
L?État avait engagé fin 2017 la procédure de
prorogation de la déclaration d?utilité publique
initiale du projet, qui venait à échéance en 2018.
Cette procédure a été conclue en janvier 2018 par
la publication du décret n° 2018-36 du 22 janvier
2018 prorogeant la DUP pour 8 années, sécurisant
ainsi la poursuite du projet.
La durée de concession est fixée à 54 ans Ã
compter de sa date d?entrée en vigueur.
La date de mise en service prévue au contrat de
concession est le 30 septembre 2020. Toutefois,
certaines difficultés rencontrées par le conces-
sionnaire, et notamment le retard dans l?obten-
tion de l?autorisation unique susmentionnée,
ont rendu l?atteinte de cet objectif impossible. A
fin 2019, le concessionnaire anticipait la mise en
service de l?A355 pour début 2022.
Deux projets de nouvelle concession autoroutière ont plus particulièrement été suivis par le dépar-
tement des partenariats public-privé en 2019.
5.1. L?autoroute A 355, le contournement Ouest de
Strasbourg
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201838 39
La passation de nouveaux contrats La passation de nouveaux contrats
5.2. L?autoroute A 79,
la Route Centre-Europe
Atlantique (RCEA) dans
l?Allier
La RCEA dans l?Allier est un maillon important de
la grande liaison transversale Est-Ouest qui relie,
au nord du Massif Central, la façade atlantique
depuis Royan au sillon rhodanien via Chalon-
sur-Saône et Mâcon. De nombreux accidents
graves et notamment mortels ont été constatés,
dus essentiellement à la configuration de l?axe Ã
2 voies bidirectionnelles sans séparateur central
sur une partie importante de la RCEA dans l'Allier
et au fort trafic de poids lourds empruntant cette
dernière. Conséquemment, la mise à 2 x 2 voies
avec séparateur central de la RCEA dans l?Allier
(A79) par recours à une concession autoroutière
a été déclarée d?utilité publique le 20 avril 2017.
Suite à cela, il avait été décidé de lancer rapide-
ment le processus d?appel d?offres, compte tenu
des spécificités de ce projet et de la nécessité
d?apporter une réponse rapide à la gravité de
l?accidentologie. Le Conseil d?orientation des
infrastructures, mis en place dans le cadre des
Assises nationales de la mobilité à l?automne
2017, a confirmé cette démarche, recomman-
dant la poursuite de la procédure qui avait été
engagée par la publication d'un avis d?appel
public à la concurrence par l?État le 21 avril 2017.
À l'issue de cette phase de candidatures, cinq
groupements ont été retenus pour participer
la suite de la procédure, décision qui leur a été
notifiée le 26 décembre 2017. Le dossier de
consultation des entreprises a été communiqué
à ces derniers le 9 février 2018, et la date limite
de remise des offres fixée au 25 juin 2018. Tous
les groupements candidats ont remis dans les
délais leurs dossiers d'offres.
Les services techniques de l'État ont procédé
à l'analyse des offres et deux groupements ont
été désignés « concessionnaires pressentis » en
décembre 2018.
Ces derniers ont remis leurs offres améliorées en
mars 2019. Suite à leur analyse et à une phase
de négociation, le groupement mené par Eiffage
SA a été désigné concessionnaire attributaire
en septembre 2019. En parallèle, la consulta-
tion de l?Autorité de régulation des Transports
(ART) a été engagée dès juillet 2019 amenant Ã
l?obtention de l?avis réglementairement requis
en octobre 2019 (cf. partie 4.4.1). Ceci a alors
permis d?engager la procédure de prise du décret
en Conseil d?État, acte préalable à l?entrée en
vigueur du contrat de concession.
Le décret n° 2020-252 du 12 mars 2020 approu-
vant la convention passée entre l'État et la société
ALIAE pour la concession de la construction, de
l'entretien et de l'exploitation de l'autoroute
A79, ainsi que le cahier des charges annexé Ã
cette convention, a été publié au Journal Officiel
le 15 mars 2020.
Ce nouveau contrat de concession est le premier
passé avec un système de péage en flux libre qui
permettra de réduire les emprises nécessaires
au projet, les émissions de CO2 et les pertes de
temps au péage pour les usagers.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 41
Le contrôle des contrats en cours
Partie 6
Le contrôle des
contrats
en cours
Le droit des sociétés concessionnaires à percevoir
le produit du péage en contrepartie de la construc-
tion, de l?extension, de l?entretien et de l?exploi-
tation de leur réseau constitue le fondement du
contrat de concession autoroutière.
Ce système contractuel est établi sur la base d?un
équilibre financier, prévoyant une évolution des
tarifs de péages jusqu?à la fin de la concession.
Le taux d?évolution des tarifs est proportionnel Ã
l?inflation, laquelle s?ajoute une constante pour
les sociétés sous contrats de plan.
La formule de hausse minimale, définie dans
le décret n° 95-81 du 24 janvier 1995 relatif aux
péages autoroutiers, est de : 70% × inflation. Dans
le cadre d?un contrat de plan, elle est en général
de : 85% × inflation + X % (le détail des hausses
pour chaque société est rappelé en annexes 6 et 7).
L?article 25 du cahier des charges annexé aux
conventions de concession liant l?État aux sociétés
concessionnaires définit les règles de fixation des
tarifs de péages, notamment les modalités de
calcul d'un tarif kilométrique moyen servant de
base aux tarifs de péages et qui tient compte de
la structure du réseau, des charges d'exploitation
et des charges financières de la société, ainsi que
des possibilités de modulation de ce tarif kilomé-
trique moyen.
Le réseau de chacune des concessions historiques
est découpé en « sections de référence ». Pour
chacune est défini un taux kilométrique moyen
(TKM) égal à la somme des tarifs applicables sur
chacun des trajets possibles internes à la section
de référence, rapportée à la somme des longueurs
de tous ces trajets. Le TKM du réseau est égal Ã
la moyenne des TKM des sections de référence
pondérée par les kilomètres parcourus de l?année
précédant la hausse.
Chaque classe de véhicule dispose de son TKM.
Lors de la hausse tarifaire annuelle, l?évolution
prévue du TKM réseau de la classe 1 (voitures
particulières), à kilomètres parcourus inchangés,
ne doit pas dépasser la hausse autorisée contrac-
tuellement entre l?État et le concessionnaire (voir
définition des classes en annexe 5). En outre,
cette hausse ne doit pas conduire à un gain de
recettes indu pour la société par la pratique du
foisonnement2.
Un contrat de plan, conclu pour une durée
maximale de cinq années entre l'État et la société
concessionnaire, peut préciser les modalités
d'évolution des tarifs de péages pendant la
période considérée.
Chaque année, entre les mois d?octobre et
de novembre, les sociétés concessionnaires
soumettent au concédant leurs projets de grilles
tarifaires. En concertation avec la direction
générale de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes, la direction des
infrastructures de transport se livre à un contrôle
approfondi de ces grilles afin de vérifier que les
hausses de tarifs envisagées sont strictement
conformes aux stipulations du cahier des charges
et, le cas échéant, du contrat de plan.
La conformité de la hausse du taux kilométrique
moyen à la hausse maximale contractualisée
ainsi que l?absence de foisonnement sont systé-
matiquement vérifiées.
Lorsqu?existe un contrat de plan en vigueur, les
propositions tarifaires font l?objet d?un accord
tacite. Dans le cas contraire, les tarifs sont
approuvés par un arrêté conjoint des ministres
chargés de la voirie nationale et de l?économie.
Si les tarifs proposés ne semblent pas conformes
aux règles définies par les contrats, le concédant
peut mettre la société concessionnaire en
demeure de les modifier ou d?apporter la preuve
de leur régularité. Dans l?hypothèse où, malgré
tout, les tarifs proposés ne respecteraient pas
ces règles, les tarifs seraient fixés par un arrêté
conjoint des ministres chargés de la voirie
nationale et de l?économie.
Les annexes 6 à 9 présentent les différents
éléments relatifs aux tarifs de péage 2019 et Ã
leurs évolutions depuis 2006. Les propositions des
sociétés pour l?année 2019 ont été réceptionnées
fin novembre et courant décembre 2018.
Les nouveaux de tarifs de péage entrent en
vigueur au 1er février, sauf exception comme,
par exemple, les tarifs du tunnel A 86 duplex
concédé à la société COFIROUTE, applicables
dès le 1er janvier.
6.1. Le contrôle des hausses annuelles de tarifs de péage
2. Procédé consistant à optimiser les recettes en concentrant les hausses annuelles des tarifs de péage sur les barrières de
péage les plus fréquentées, entraînant d?importantes distorsions tarifaires et une croissance du chiffre d?affaires annuel,
bien au-delà de la hausse annuelle des tarifs accordée par le concédant.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201842 43
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
La qualité de service aux usagers couvre des
domaines multiples et très diversifiés. Ils vont
ainsi de l?offre de services sur les aires à la
rapidité d?intervention sur incident ou accident,
en passant par le bon écoulement des flux en
barrière de péage, la surveillance constante du
réseau par l?exploitant ou encore la minimisa-
tion de l?impact des chantiers sur la circulation.
L?État concédant évalue également le niveau de
sécurité des infrastructures routières avant et
après mise en service. Il veille à l?intégration par
les sociétés concessionnaires des démarches et
procédures de sécurité routière.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés Ã
chaque compartiment de l?activité d?exploita-
tion d?un réseau autoroutier. Cette palette a
vocation à s?enrichir et s?adapter au fil du temps
et de l?évolution des techniques et des attentes
et préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle :
? Les indicateurs de performance, qui
permettent de mesurer concrètement la
performance des sociétés concessionnaires
d?autoroutes (SCA) ;
? L?évaluation du ressenti des usagers, au
travers d?enquêtes ou de bilans ;
? L?instruction « a priori » des propositions
des SCA en matière d?évolution de l?offre,
instruction qui doit progressivement
s?enrichir d?une évaluation « a posteriori »
du gain pour les usagers ;
? Des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis
en oeuvre tous les moyens utiles et propor-
tionnés à la gestion d?une crise.
? Par ailleurs, de par sa présence continue
auprès de l?usager, l?exploitant est en
capacité d?identifier des pistes concrètes
d?amélioration de la sécurité routière. Cette
action fait elle aussi l?objet d?un suivi et d?un
contrôle par le concédant.
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
6.2.1. Mesurer les performances
des sociétés concessionnaires
d?autoroutes
Sur certains domaines, les performances globales
des sociétés concessionnaires sont mesurables
au moyen d?indicateurs (voir annexe 4) et donc
pénalisables. Ces indicateurs chiffrés permettent
de formaliser, de préciser, voire au fil du temps
de renforcer, les exigences de l?État concédant
vis-à -vis des sociétés concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer
et de développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance :
état des lieux
Les sociétés concessionnaires font l'objet d'une
évaluation de leurs performances au moyen d'une
batterie d'indicateurs couvrant la sécurité, les
services aux usagers, l?exploitation du réseau et
l?entretien du patrimoine.
En matière d'exploitation par exemple, suite
à un événement impactant la circulation, les
délais d'information des usagers via la radio ou
les panneaux à message variable ainsi que les
délais d'intervention de l'exploitation sur site sont
mesurés au quotidien. Les sociétés concession-
naires sont soumises à des délais moyens et / ou
maximum limites, au-delà desquels elles peuvent
faire l'objet d'une pénalisation financière.
Ces indicateurs ont été mis en place progressive-
ment. Ils sont tous quantitatifs. Grâce à ces indica-
teurs, l?État concédant ainsi un socle d'exigences
vis-Ã -vis de ses concessionnaires, traduites en
objectifs chiffrés.
À l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscription de
ces indicateurs dans les conventions de concession
de toutes les sociétés concessionnaires concernées.
Cette extension de la contractualisation des
indicateurs constitue un progrès considérable
car ces derniers étaient jusqu?alors inscrits dans
les contrats récents, les sociétés historiques n?y
étant soumises que sur la durée de réalisation des
contrats de plan quinquennaux passés avec l?État.
La non-atteinte des objectifs fixés donne lieu,
à l?issue d?une analyse contradictoire entre le
concédant et la société concessionnaire, à des
pénalités financières. Les modalités de calcul de
ces pénalités sont fixées au contrat.
En 2016, le lancement d'un nouveau plan d?inves-
tissement a été l'occasion de travailler à faire
évoluer la batterie d'indicateurs en stabilisant les
définitions pour les rendre compatibles avec une
application annuelle jusqu'Ã la fin des contrats de
concession. Cela a aussi été l'occasion d'introduire
des réflexions sur la mise en place de nouveaux
indicateurs ou d?en généraliser certains chez les
sociétés « historiques » comme celui relatif au délai
de dépannage qui n'avait été travaillé qu'avec deux
sociétés lors des derniers contrats de plan.
En 2019, une société a fait l'objet de sanctions
financières au titre de la non-atteinte d?un objectif
de performance assigné par l'État au titre des
résultats de l?année 2017.
Au-delà de la sanction financière, la construction
et le suivi des indicateurs constituent l?une des
bases du dialogue avec les concessionnaires dans
la perspective d?une amélioration continue du
service rendu. En effet, ces indicateurs doivent
être adaptés aux spécificités et aux contraintes de
chaque réseau autoroutier ainsi qu'à l'évolution
des techniques. Les indicateurs eux-mêmes font
ainsi régulièrement l'objet d'améliorations, Ã
l'occasion de chaque renégociation de contrat.
6.2.1.b. Le contrôle de la mesure des
indicateurs par les sociétés concession-
naires d?autoroutes : les audits
Afin d?améliorer le contrôle des sociétés conces-
sionnaires d?autoroute, l?État a mis en place
contractuellement des objectifs de performances
dont le non-respect peut donner lieu à des
pénalités. Ces objectifs sont évalués par GCA sur
la base d?indicateurs calculés et transmis annuel-
lement par les sociétés elles-mêmes. GCA a initié
en 2013 une démarche d'audit afin de vérifier la
complétude, l'exactitude et la sincérité des infor-
mations fournies.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de la sincérité
des données fournies par les sociétés pour le calcul
des indicateurs, la DIT déploie depuis 2013 une
démarche d?audit du calcul des indicateurs par les
SCA. En effet, il convient d?accorder une attention
particulière à la délimitation du périmètre et au
choix des outils de mesure qui sont mobilisés par
les sociétés concessionnaires, de même qu?à la
manière dont elles calculent et interprètent les
résultats, afin de s?assurer que la méthodologie
qu?elles adoptent correspond bien aux attentes du
concédant.
Par exemple, dans le domaine de l?exploitation
(délai d?intervention sur un évènement, surveil-
lance du réseau, délai d?information des usagers
sur un événement à l?aide de la radio 107.7 ou des
panneaux à messages variables), la démarche
d?audit est aujourd?hui généralisée et pérennisée,
avec l?assistance d?un vivier d'auditeurs issus du
CEREMA formés à la méthodologie des audits.
En 2019, 3 audits de sociétés concessionnaires
d?autoroute ont été réalisés concernant les indica-
teurs de performance Exploitation. Par ailleurs,
un audit portant sur l?indicateur relatif au délai de
réponse des SCA aux sollicitations de leurs clients a
été réalisé en 2019.
Les résultats de ces audits sont très largement
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs et de leurs modalités de mesure par les
SCA.
Néanmoins, ils permettent aussi d?identifier
certains écarts et en conséquence de procéder Ã
certains recadrages :
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201844 45
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? d?ordre purement technique (amélioration
des modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
exigées des sociétés concernées après analyse
contradictoire. Leur mise en oeuvre effective fait
l?objet d?un suivi, avec notamment, la réalisation
de nouveaux audits pour s?en assurer.
D?autres audits sur les indicateurs de performance
et d?entretien du patrimoine sont menés dans les
domaines des chaussées et des ouvrages d?art
(cf. §6.3.3).
6.2.2. Appréhender le ressenti
des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué
grâce à deux études menées de manière annuelle :
« l?enquête satisfaction », qui correspond Ã
une évaluation de la qualité du réseau par les
usagers eux-mêmes et le « bilan des réclama-
tions » adressées aux sociétés concessionnaires
par leurs clients.
6.2.2.a. Enquête de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
chaque année par l'ASFA et réalisée par un
prestataire indépendant. Elle consiste en un
questionnement direct des usagers sur certaines
aires de services ou de repos. Elle concerne les
sociétés concessionnaires gérant un réseau long
de plus de 200km (APRR, AREA, ASF, COFIROUTE,
ESCOTA, Sanef et SAPN) et s'articule autour de
huit thèmes : état de la route, sécurité, conditions
de circulation, passage au péage, signalisation
et information, esthétique, infrastructures des
aires, services sur les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfac-
tion restant globalement stable d'une année Ã
l'autre.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations 2018
Ramené au nombre de kilomètres parcourus,
le nombre de réclamations adressées par les
usagers aux concessionnaires poursuit sa baisse
en étant un peu inférieur à 1,6 réclamations par
million de kilomètres parcourus, ce qui confirme
le niveau de satisfaction mesurée au travers de
l?enquête ASFA.
Néanmoins les motifs de réclamation, qui ont
poussé les usagers à écrire aux sociétés, sont
régulièrement analysés afin d?identifier les
principaux points problématiques et de chercher
des mesures correctrices.
L?État concédant s'assure par ailleurs, au moyen
d'un indicateur de performance spécifique,
que les sociétés concessionnaires répondent
dans des délais raisonnables aux réclamations
formulées par les usagers.
6.2.3. Agir sur les domaines
à enjeux pour une qualité de
service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage
en gares de péage
Dans l?attente du développement du péage
en flux libre, dont l?année 2019 a consacré
les premières mises en service et le nouveau
standard des futures concessions, les barrières
de péage font l?objet d?aménagements divers
afin d?améliorer l?écoulement du trafic. Ces
aménagements peuvent prendre la forme
d?augmentation du nombre de voies de passage
ou de modernisation des équipements, dont
notamment le déploiement du télépéage sans
arrêt.
La qualité de ces projets est contrôlée à chaque
étape de leur réalisation, mais aussi en fonction-
nement courant. Par ces contrôles, le concédant
s?assure que, outre la prise en compte des
questions de sécurité et de conformité aux règles
de l?art, le service rendu à tous les usagers, qu?ils
se déplacent en véhicules légers ou en poids
lourds, et quel que soit leur mode de paiement,
est effectivement amélioré.
Ainsi en 2019 :
? 4 dossiers d?amélioration ont été traités ;
? 5 inspections de sécurité ou de travaux ont
été réalisées ;
? 9 barrières en service ont fait l?objet d?une
inspection afin de vérifier leur bonne
exploitation ainsi que leur bon fonctionne-
ment global.
Ces dernières années, les services de l?État ont
dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs
à de nouveaux projets tend aujourd?hui à baisser.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l'encouragement
de l'autorité concédante à l'émergence du péage
sans barrière (free-flow ou flux libre).
6.2.3.b. Améliorer les aires de services
et de repos et les adapter aux nouvelles
attentes
? Les aires de service
Aux termes du code de la voirie routière et des
contrats de concession, les sociétés concession-
naires peuvent déléguer l?exploitation des aires
de services à des entreprises tierces, sous réserve
que les contrats soient passés par voie d?appel
à la concurrence. Les attributaires pressentis
doivent être agréés par l?autorité concédante,
après avis de l?ART pour les consultations lancées
à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer :
? De la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? Du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? Du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? Des garanties professionnelles et finan-
cières du futur prestataire,
? Du caractère non excessif de la durée de
la sous-concession au regard de la durée
d?amortissement des investissements,
? Et de la nécessité d?une remise en concur-
rence périodique.
Au cours de l?année 2019, les sociétés ALIS ;
APRR, ASF et SAPN ont renouvelé 22 contrats
d?exploitation d?activités commerciales sur les
aires de services du réseau autoroutier concédé
(voir annexe 11).
Également, dans le cadre du plan de relance
2015, SANEF réalise des travaux de rénovations
des parkings PL sur les aires de service en cours
de renouvellement. Ainsi, 8 aires de services ont
fait l?objet de travaux en 2019.
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Les aires de repos
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d'un contrôle par le concédant avant
le lancement des travaux. Pendant les travaux,
des visites sont généralement programmées
(gêne à l?usager, cohérence avec le projet initial)
et en fin de chantier, la vérification de l?accessi-
bilité des services est contrôlée avant ouverture
des nouveaux services.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2019,
110 aires de repos ont fait l?objet d?une visite
inopinée par l?autorité de contrôle pour en
évaluer le bon état d?entretien et de propreté sur
la base d?une grille d?évaluation commune aux
différentes SCA concernées.
? Les parkings de covoiturage
Le covoiturage fait l?objet d?un recours de plus en
plus fréquent en France. La pratique covoiturage
touche principalement quatre cibles :
? les déplacements de courte distance par le
biais essentiellement de l?accompagnement
familial ;
? les déplacements domicile-travail
de moyenne distance (entre 20 et 80
kilomètres) : on estime qu?ils représentent
6 milliards de voyageurs.kilomètres, soit
environ 10 % du total parcouru pour ce
motif ;
? les autres déplacements de moyenne
distance, sans qu?il soit possible d?évaluer
combien le covoiturage représente quanti-
tativement ;
? les déplacements personnels de longue
distance (hors avion) : on estime qu?ils
représentent 3,5 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit 1,6 % des déplacements
longue distance.
Cette pratique de mobilité est définie par l?article
L.3132-1 du code des transports et est issue de la
loi du 17 août 2015 relative à la transition énergé-
tique pour une croissance verte : « l?utilisation
en commun d?un véhicule terrestre à moteur
par un conducteur et un ou plusieurs passagers,
effectuée à titre non onéreux, excepté le partage
des frais, dans le cadre d?un déplacement que le
conducteur effectue pour son propre compte ».
Le covoiturage répond aux enjeux de dévelop-
pement durable et de la transition énergétique.
Dans cette optique, la création et le développe-
ment de parkings de covoiturage à proximité
des autoroutes devient un enjeu majeur pour le
développement de cette pratique.
En 2019, les services de l?État ont traité 11
dossiers et visité 33 sites.
L?objectif de ces parkings est d?être aisément
accessibles par les automobilistes se déplaçant
en véhicule léger mais aussi de permettre la
dépose et la prise de covoitureurs en toute
sécurité. Cet objectif de proximité va nécessiter
à moyen terme le développement de nouveaux
parkings.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des chantiers
sur la circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l'objet d'un arrêté d'autorisation
pris par le Préfet. Cet arrêté est pris sur la base
d'un dossier dit « d'exploitation sous chantier »
(DESC) explicitant la nature des travaux et les
mesures prises pour notamment limiter au
mieux la gêne occasionnée pour les usagers.
Le nombre de DESC soumis à l'avis du concédant
est très élevé (de l?ordre d?une centaine par
mois) depuis plusieurs années. En effet, une
attention particulière est accordée depuis 2012 Ã
la problématique de l?exploitation de l?autoroute
en phase de chantiers.
Dans ce cadre, une vigilance particulière est
apportée aux dispositions prises par les gestion-
naires pour limiter la gêne aux usagers à l?occa-
sion des chantiers (minimisation des périodes
de coupure, travaux de nuit, ?). Lorsque toutes
les mesures raisonnables destinées à limiter
cette gêne n?ont pas été prises, le concédant
demande au concessionnaire d?optimiser le
dispositif proposé.
Sur les chantiers portant des enjeux particu-
lièrement forts en termes de gêne potentielle
pour les usagers des réunions préparatoires ont
été organisées afin de définir le plus en amont
possible les conditions permettant de minimiser
l?impact sur la circulation.
6.2.3.d. Évaluer en continu les interven-
tions sur événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systé-
matique à la direction des infrastructures de
transports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?Ã
la réouverture à la circulation en passant par
l?arrivée des secours sur place et l?adoption de
mesures de gestion du trafic (entrées et sorties
conseillées et ou obligatoires en amont et aval
de l?événement). Ces retours d?expérience ont
pour objectif d?améliorer la qualité du service
rendu à l?usager dans ces circonstances très
particulières.
88 événements recensés en 2019 ont fait l?objet
d?un rapport. 6 de ces rapports ont fait l?objet
d?échanges avec les SCA pour préciser certains
points ou apporter des éléments complémen-
taires sur le déroulé des interventions. L?analyse
de ces rapports montre une bonne réactivité des
exploitants et une adéquation des moyens mis
en oeuvre aux situations dans la plupart des cas.
6.2.3.e. Le dépannage, la viabilité
hivernale et la signalisation
? Dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offre (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise en
concurrence et les préfectures délivrent les
agréments sur avis des commissions interdépar-
tementales d?agrément.
Le concédant s?assure, quant à lui, qu?une offre
de dépannage agréée est disponible en perma-
nence sur l?ensemble du territoire
De plus, les méthodes de calcul d'un nouvel
indicateur relatif aux délais de dépannage ainsi
que les objectifs afférents ont été finalisés en
2016 suite à une collaboration étroite avec deux
sociétés concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce
dispositif sera étendu aux autres sociétés histo-
riques dans le cadre de la mise en oeuvre du plan
d?investissement autoroutier.
Concernant le prix du dépannage, il faut
distinguer les tarifs de dépannage des poids
lourds de ceux des tarifs des véhicules légers.
Depuis l?intervention du décret n° 89-477 du 11
juillet 1989, le prix du dépannage des véhicules
légers est réglementé. Au contraire, le prix du
dépannage des poids lourds est libre. Chaque
année, un arrêté du ministre en charge de l?éco-
nomie fixe les tarifs de dépannage des véhicules
légers sur autoroutes. Il détermine un prix forfai-
taire couvrant le déplacement d?un véhicule
d?intervention, et, selon le cas, soit la réparation
sur place, soit le remorquage ou le transport du
véhicule immobilisé.
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Viabilité hivernale
Le bureau GCA2 analyse les bilans annuels des
sociétés concessionnaires ainsi que l?atteinte
des objectifs de performances fixés dans les
contrats et liés aux indicateurs neiges et verglas.
L?analyse des bilans de l?hiver 2018-2019 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs de
performances fixés dans les contrats des princi-
pales sociétés ont été atteints.
? Signalisation
La signalisation a pour objet :
? De rendre plus sûre la circulation routière ;
? De faciliter cette circulation ;
? D?indiquer ou de rappeler diverses prescrip-
tions particulières de police ;
? De donner des informations relatives Ã
l'usage de la route ;
? De guider l?usager de l?autoroute sur son
itinéraire.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d'accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d'insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation
des routes et des autoroutes ainsi que par l?Ins-
truction Interministérielle sur la Signalisation
Routière (IISR) dont la dernière version dispo-
nible a été publiée en avril 2016.
Avant la réalisation de sections neuves ou la
modification de sections existantes, la signalisa-
tion fait l?objet d?études préalables sous la forme
de « schéma directeur de signalisation direc-
tionnelle » (SDSD) et de projets de définition de
signalisation (PDS) qui définissent la signalisa-
tion qui sera implantée sur le terrain.
Dans le cadre de l?instruction des SDSD et PDS
produits par les concessionnaires, 15 avis sur
dossiers ont été émis en 2019 par la sous-direc-
tion GCA. Ces avis comprennent notamment les
schémas directeurs et projet de définition d?élar-
gissement d?A480 (agglomération de Grenoble) et
la révision du schéma directeur des voies struc-
turantes de l?agglomération de Lyon consécutive
au déclassement d?A6 et d?A7 dans la traversée de
l?agglomération. Des avis complémentaires ont
également été émis sur des demandes de modifi-
cations ou compléments ponctuels à la signali-
sation en place, en particulier les réflexions sur la
signalisation des nouvelles bifurcations A9/A709.
Préalablement à la mise en service, les agents de
la sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent la régle-
mentation et les prescriptions émises lors de
l?instruction des dossiers de signalisation.
Lors de visites inopinées, les agents de la
sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent strictement
la réglementation et que, ce faisant, les conces-
sionnaires respectent leur obligation contrac-
tuelle en la matière. Des rappels à la réglemen-
tation peuvent alors être effectués si les sociétés
concessionnaires apposent des éléments non
respectueux de la réglementation.
La sous-direction GCA contribue également Ã
l?évolution de la réglementation en participant Ã
l?évaluation des propositions d?expérimentation
émises par les sociétés concessionnaires en parti-
culier dans le cadre des équipements d?exploita-
tion ou de procédures innovantes (signalisation
de chantier, équipements dynamiques des parcs
de stationnement, covoiturage, péage en flux
libre?), ainsi qu?aux évolutions réglementaires
(code de la route et signalisation) liées aux
nouveaux usages de la route (voies réservées
aux transports en commun, VR2+?) et à la
doctrine technique (guides de conception) qui
s?y rattachent.
6.2.4. Utiliser les observations
des services de l?exploitation
pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évalua-
tion technique amont au titre de la sécurité
routière, depuis sa phase de conception jusqu?Ã
sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastruc-
tures en exploitation restait à développer, ce qui
a été mis en oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux : démarches
SURE, ISRI et suivi des événements
majeurs
En 2013, la sous-direction GCA a impulsé la mise
en oeuvre sur le réseau autoroutier concédé des
démarches SURE, pour « Sécurité des Usagers
sur les Routes Existantes ». Après avoir bénéficié
d?une formation pilotée par le concédant,
les sociétés concessionnaires ont produit les
premières versions de leur diagnostic, à la suite
des études d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail a fait l?objet d?une restitu-
tion fin 2015, Ã l?issue de laquelle il est apparu
opportun de réinterroger la méthodologie d?éla-
boration des études d?enjeux et de diagnostic,
au vu des spécificités du réseau autoroutier
concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de
la démarche SURE par les sociétés concession-
naires a été réalisée sous forme d?un rapport
d?étude par le Cerema pour le compte de l?Asso-
ciation des sociétés françaises d?autoroutes
(ASFA). Sur la base de ce rapport, la sous-direc-
tion GCA a demandé à l?ASFA de produire des
compléments méthodologiques en s?appuyant
sur ses retours d?expériences.
L?analyse de ces compléments n?a pas abouti Ã
une décision majeure de refonte de la métho-
dologie. Le logiciel Concerto n'est plus utilisé et
sera remplacé par un autre logiciel, actuellement
en cours de développement par la direction de la
sécurité routière.
Dans l?attente de la mise à disposition de ce
nouvel outil, la sous-direction GCA a demandé
aux sociétés concessionnaires de centrer
l'analyse sur les zones d?accumulation des
accidents de la circulation (ZAAC) définies Ã
l?aide de la méthode Marion3. Cette analyse devra
systématiquement passer en revue les sujets liés
aux caractéristiques de l?infrastructure.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour les
aménagements récents : bilans et audits
de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout nouvel
aménagement, les sociétés concessionnaires
doivent, conformément à la circulaire n° 87-88
du 27 octobre 1987 modifiée relative au réseau
concédé, établir un bilan de sécurité.
Par ailleurs, la directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du 15
décembre 2011 et la circulaire du 13 avril 2012,
demande que chaque nouvel aménagement
ayant un impact sur le débit routier fasse l?objet
d?un audit de sécurité routière de début d?exploi-
tation.
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à 6
mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS)
avant mise en service, ainsi que sur une visite de
terrain et un entretien avec l?exploitant.
Lorsque le bureau GCA2 ne réalise pas lui-même
l?audit, il procède à la désignation, avec leur
accord, des auditeurs qualifiés au sein du
Cerema, des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant, qui
doit répondre aux recommandations éventuel-
lement soulevées par les auditeurs. 6 audits de
début d?exploitation ont été réalisés en 2019.
Ils portent sur des élargissements, des mises
en service de sections nouvelles et l?aménage-
ment de voies de télépéage sans arrêt (TSA) en
barrières de péage.
3. Cette méthode repose sur la notion de seuils : un nombre d?accidents et un nombre de victimes sont choisis sur une
certaine période et sur une certaine longueur. Une ZAAC est donc définie comme une section sur laquelle les seuils fixés
sont dépassés. La circulaire dite « PRAS » (août 1998) définit 3 niveaux de ZAAC en fonction des seuils suivants sur une
longueur de 850 m et sur une période de 5 ans :
? ZAAC de niveau 1 : au moins 4 accidents corporels et 4 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 2 : au moins 7 accidents corporels et 7 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 3 : au moins 10 accidents corporels et 10 victimes graves.
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3. Respect des normes techniques et préservation du
patrimoine autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
également du respect par les concessionnaires
des normes techniques ainsi que de la viabilité, de
la sécurité et de la durabilité des infrastructures
autoroutières. La sous-direction suit les projets
d?opérations, depuis leur instruction jusqu?Ã
leur mise en service. Après la mise en service, la
sous-direction GCA poursuit ses contrôles sur
toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses
efforts sur la préparation de la fin de vie des
conventions de concession. La préservation du
patrimoine autoroutier, dont la valeur est estimée
à environ 150 milliards d?euros, constitue en effet
un enjeu majeur pour l?État, les contribuables et
les usagers.
6.3.1. Contrôle avant mise en
service
La circulaire n° 87-88 du 27 octobre 1987,
modifiée en 2002, définit les procédures d?élabo-
ration et d?instruction des dossiers techniques
concernant les opérations d?investissement sur
le réseau autoroutier concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux
d?étude :
? Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver
le principe du projet envisagé, ses princi-
pales caractéristiques, ainsi qu?une estima-
tion prévisionnelle sommaire de son coût
(dossier synoptique ou dossier de demande
de principe, selon la nature de l?opération).
Ces études sont sanctionnées par une
décision ministérielle d?approbation ;
? Le niveau des études d?avant-projet, plus
détaillé, permet d?affiner les choix techniques
et la description du projet envisagé et d?arrêter
le coût avec une bonne fiabilité ;
? Dans un dernier temps, le niveau des études
d?exécution sert à la constitution des pièces
techniques des dossiers d?appel d?offres.
Les études de deuxième et troisième niveaux
sont de la responsabilité des sociétés conces-
sionnaires et ne font en conséquence pas l?objet
d?une approbation ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de
s?assurer de leur conformité aux normes et de la
sécurité des infrastructures. Une décision minis-
térielle autorise la mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers
techniques
En 2019, 49 décisions ministérielles ont été
prises, portant respectivement sur :
Dossier synoptique (DS) 1
Dossier de demande de principe (DDP) 17
DDP modificatif 2
Etude préliminaire d?ouvrage d?art
(EPOA) 3
Droits d?évocation (DE) 10
Demande de dérogation 15
Dossier de compatibilité électrique 1
? Évolution de l?activité instruction des
dossiers depuis les 7 dernières années
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls
des petits tronçons sont maintenant concernés
(A355, L2 Nord, A89/A6, A16 Isle Adam). En
revanche, il est noté que l?activité moderni-
sation et aménagement du réseau existant
augmente régulièrement et constamment avec
un nombre de plus en plus important d?opéra-
tions ponctuelles et singulières.
Cela conduit la sous-direction GCA Ã instruire
un nombre croissant de dossiers passant du
simple au double entre 2009/2011 et 2012/2015
puis au triple depuis 2016.
? Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations d?aména-
gement, en application de l?article D.118-5-4
du code de la voirie routière, doivent faire
l?objet d?une procédure d?audits de sécurité
routière. Celle-ci, en phase « Étude », nécessite
la conduite d?un audit en phase conception
(préalable à la déclaration d?utilité publique)
et en phase de conception détaillée (avant le
démarrage des travaux).
6.3.1.b. Contrôle des travaux
de construction
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circu-
laire n° 87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen
des dossiers d?avant-projet autoroutier (APA)
et des visites de chantier, Ã identifier les points
sensibles du projet propres à sa nature, à son
environnement et aux choix techniques, et les
risques de non-conformité aux spécifications, Ã
vérifier le respect des règlements et décisions,
afin d?évaluer la qualité de la réalisation, et Ã
contrôler la conformité de l?ouvrage garantis-
sant confort et sécurité des usagers. L?annexe 13
présente les investissements mis en service au
cours de l?année 2019.
En 2019, la sous-direction a commandé 4 audits
de phase conception et 6 audits de phase
conception détaillée. Elle en a réalisé respecti-
vement 2 et 3 parmi ceux commandés.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place
les contrôles de sécurité routière nécessaires Ã
la conduite de ces audits. Ces contrôles restent
encore à améliorer notamment dans le cadre de
leur anticipation dans le processus des études
et le planning des opérations.
Domaine de contrôle Nb de contrôles
Visites Générales 11
Géométrie et signalisation 31
Terrassement chaussées 19
Environnement 14
Ouvrages d?art 43
Équipement sécurité 43
Tunnels 3
Total 164
Évolution de l?activité instruction des dossiers depuis les 7 dernières années
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Domaine ouvrages d?art et autres
structures :
Conformément à la circulaire n°87-88, des
dossiers concernant exclusivement les ouvrages
d?art ont été instruits et ont fait l?objet pour
certains de décisions ministérielles (DM) :
? 3 Études Préliminaires d?Ouvrage d?Art
(EPOA) donnant lieu à DM,
? 2 Dossiers de Demande de Principe (DDP)
donnant lieu à DM,
? 1 Dossier de compatibilité électrique
donnant lieu à DM,
? 1 Dossier d?information faisant l?objet
d?observations.
Dans le domaine ouvrages d?art, les opérations
de contrôle des travaux sur site ont porté en 2018
notamment sur les aménagements suivants
comportant des ouvrages d?art courants en
grand nombre ou non-courants :
? A9 ? Élargissement à 2x3 voies entre Perpignan
et Le Boulou, comportant 1,2 km d?ouvrages
d?art non-courants en cumulé sur la section en
cours d?élargissement
? A63 ? Élargissement à 2x3 voies de la section
entre Ondres et Saint-Geours de Marenne
? A13 ? Élargissement à 2x3voies entre Pont
L?Evêque et Dozulé
? A355 (ARCOS) Ã Strasbourg ? environ 50
ouvrages d?art dont 3 non-courants.
? A43 ? Reconstruction du Viaduc du Charmaix,
un ouvrage d?art non courant en zone géotech-
nique délicate
? A85 ? Doublement des viaducs du Langeais et
de la Perrée
? A36 ? Noeud de Sevenans
? A16 ? L?Isle Adam / Francilienne
? A13 ? 3e viaduc de Guerville
? A406-N79 ? Noeud de Mâcon Sud dont le viaduc
de Varennes, un ouvrage d?art non courant.
? A75 ? Élargissement à 2x3 voies à Clermont-
Ferrand
? A71 ? Noeud de Montmarault
? A41 Nord ? Élargissement à 2x3 voies à Annecy
? A8-A51 ? Création du mouvement A51 Nord
vers A8 Ouest
D?autres opérations moins importantes en
ouvrages d?art ont également fait l?objet d?audit.
Au total, 43 visites de contrôle sur ouvrages d?art
dans le cadre d?opérations de construction,
d?élargissement ou de réparations délicates ont
été réalisées au cours de l?année 2019.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès-
Verbal d?inspection travaux soit au travers de
celui d?inspection sécurité.
Depuis la fin de l?année 2012, les inspections
de sécurité valent rapport d?audit de sécurité
routière en application de l?article D.118-5-4 du
code de la voirie routière pour les opérations
relevant de la procédure d?audit de sécurité
routière.
En 2019, la sous-direction GCA a établi :
? 9 procès-verbaux d?inspection travaux,
? 8 procès-verbaux d?inspection sécurité,
dont 5 valant audit de sécurité routière,
? 8 procès-verbaux d?inspection travaux et
sécurité, dont 6 valant audit de sécurité
routière.
2 opérations d?importance ont fortement mobi-
lisé les équipes de GCA dans ces actions impor-
tantes de contrôle garantissant la sécurité des
usagers avant mise en service, Ã savoir :
? les 3,2 km de prolongement de l?autoroute
A406 au sud de Mâcon,
? les 7,5 km de prolongement de l?autoroute
A16 entre la Francilienne et l?Isle-Adam.
? Domaine dispositifs de retenue routiers :
Dans le domaine des dispositifs de retenue
routiers, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté en 2019 notamment sur les
aménagements suivants :
? A6 ? Création d?une 3ème voie Paris -> Lyon Ã
proximité d?Auxerre,
? A406 ? Amélioration de la connexion à la RCEA
à Mâcon,
? A41 ? Création de nouvelles bretelles dans le
diffuseur de La Bâtie St-Ismier,
? A36 ? Amélioration de la connexion à la RN19 Ã
Sévenans,
? A9 ? Création d?aires de contrôle PL,
? A63 ? Création d?une 3ème voie entre St-Geours
et Bayonne,
? A52 ? Création d?une 3ème voie entre Pas-de-
Trets et Pont de l?étoile,
? A16 ? Amélioration de la connexion à la Franci-
lienne à l?Isle Adam,
? A13 ? Création d?un nouveau viaduc à Guerville,
? A13 ? Création de nouveaux diffuseurs pour
améliorer la desserte de Pont-Audemer,
? A4 ? Création d?un nouveau diffuseur à Boulay.
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Domaine environnement
En 2019, les opérations en travaux ont fait l?objet
d?inspections régulières sur la thématique
environnement. Il s?agit, avec le cas échéant
l?appui des directions territoriales géographi-
quement compétentes du CEREMA, de vérifier
le respect des différents engagements pris
en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires
qui sont imposées aux concessionnaires, en
particulier en matière de protection des espèces
protégées et de la ressource en eau. Ces inspec-
tions visent notamment à vérifier que l?organi-
sation mise en place par les concessionnaires
sur la thématique environnement est suffisante
pour permettre le respect des objectifs assignés
aux différentes opérations. Elles permettent
également de s?assurer que les travaux sont
menés dans les règles de l?art et que les nuisances
induites par les travaux sont réduites au strict
minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en cours,
les opérations routières s?accompagnent
systématiquement d?aménagements en faveur
de l?environnement. Ces aménagements s?ins-
crivent dans les engagements pris par l?État
(ou le concessionnaire) lors des procédures
qui précèdent la déclaration d?utilité publique
(ou de projet) de l?opération. Des prescriptions
imposées par les arrêtés pris en application
du code de l?environnement (protection des
espèces protégées et de la ressource en eau,
protections contre le bruit) viennent par la suite
compléter ces engagements. Avec l?appui des
directions territoriales du CEREMA concernées,
la sous-direction GCA s?assure que l?ensemble
de ces engagements et obligations sont pris en
compte dans les études menées par les conces-
sionnaires, en particulier au stade de l?avant-
projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact sur
l?environnement de sections autoroutières «
anciennes » réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans prévoient
également la réalisation :
? D?ouvrages rétablissement de la
coupure créée par l?autoroute plus
modestes de type « écoduc » pour la petite
faune qui sont tout aussi efficaces pour
certaines espèces ;
? D?aménagements pour protéger la
ressource en eau ;
? De protections acoustiques pour améliorer
le cadre de vie des riverains de l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les conces-
sionnaires, et en lien avec les services locaux de
l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement Ã
leur mise en oeuvre. Cette vérification passe par
l?instruction des dossiers d?information ou des
dossiers de demande de principe présentés par
les concessionnaires.
La mise en oeuvre des aménagements environ-
nementaux du plan de relance autoroutier,
conclu en 2015, s?est poursuivie en 2019 pour
les sociétés COFIROUTE et SANEF ; la société
ASF ayant achevé son programme en 2018. Les 2
sociétés ont achevé la quasi-totalité des aména-
gements prévus dont les échéances contrac-
tuelles arrivent à terme en 2020.
? Domaine chaussées et ouvrages en terre
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier :
? Ã identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement
et aux choix techniques, et les risques de
non-conformité aux spécifications (ex :
zones inondables ou compressibles, traite-
ment des matériaux du site, renforcement
des chaussées existantes, ?)
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de
la réalisation (ex : dimensionnement,
agréments et formulations, ?)
? à vérifier la conformité de l'ouvrage garan-
tissant confort et sécurité aux usagers.
(ex : uni longitudinal, adhérence, stabilité
des talus, ?)
Dans le domaine des chaussées et des terrasse-
ments, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté notamment sur les affaires
suivantes :
? Inspections travaux et inspections sécurité en
2019 :
? A9/A61 ? Bifurcation
? A16 ? Prolongement jusqu?Ã la Francilienne
? A6 ? Création d?une 3e voie à Auxerre en
direction de Lyon
? A85 ? Doublement des viaducs sur le Cher
? A406 ? Élargissement au sud de Macon
? A13 ? Création d?un viaduc à Guerville
? A63 ? Élargissement entre Ondres et Saint-
Geours-de-Maremne
? A41 ? Diffuseur La Batie-Saint Ismier
? A36 ? Échangeur de Sevenans
? A52 ? Élargissement entre Pas-de-Trets et Pont-
de-l?Étoile
? Contrôle de chantier :
? A75 ? Création d?une 3e voie entre Clermont-
Ferrand et le Crest
? A13 ? Elargissement entre pont Leveque et
Dozulé
? A71 ? Bifurcation avec la N79 Ã Montmarault
? A355 ? Contournement Ouest de Strasbourg
? A41 ? Élargissement à Annecy
? A9 ? Élargissement entre Le Boulou et la
frontière espagnole
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201856 57
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
6.3.2. Principales mises en services réalisées en 2019
A64 : Briscous -
Mousserolles (ASF)
Mise aux normes autoroutières de l?ex RD1,
devenue l?autoroute A64 Ã l?est de Bayonne,
sur 11,1 km.
Mise en service : 9 janvier 2019
A9/A61 : Bifurcation (ASF)
Réaménagement de la bifurcation entre les
autoroutes A9 et A61, et de la sortie vers
Narbonne Sud.
Mise en service : 15 février 2019
A85 : Viaducs sur le Cher
(COFIROUTE)
Doublement de l?autoroute A85 au droit des
viaducs sur le Cher, sur 1,9 km.
Mise en service : 1er mars 2019
A4 : Diffuseur de Boulay (SANEF)
Mise en place du premier système de péage
intégralement en flux libre au diffuseur de Boulay
sur l?autoroute A4.
Mise en service : 20 mars 2019
A6 : Auxerre (APRR)
Élargissement de l?autoroute A6, à 3 voies,
dans le sens Paris ? Lyon, entre Auxerre Nord
et Auxerre Sud, sur 11,8 km.
Mise en service : 4 octobre 2019
A406 : Mâcon Sud (APRR)
Prolongement de l?autoroute A406, au sud de
Mâcon, sur 3,2 km.
Mise en service : 14 novembre 2019
A16 : L?Isle-Adam / La Francilienne
(SANEF)
Prolongement de l?autoroute A16, au nord de
Paris, entre la Francilienne et l?Isle Adam,
sur 7,5 km.
Mise en service : 14 novembre 2019
A13 : diffuseur de Bourneville
(SAPN)
Complément du demi diffuseur de Bourneville
sur l?autoroute A13.
Mise en service : 28 novembre 2019
A13 : diffuseur de Toutainville
(SAPN)
Création du demi diffuseur de Toutainville sur
l?autoroute A13.
Mise en service : 28 novembre 2019
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201858 59
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3. Contrôle lié à la conserva-
tion du patrimoine
À défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic
ou des agressions naturelles. La rénovation et
le renouvellement de ce patrimoine se planifie Ã
l?avance et requiert des travaux s?étalant parfois
sur plusieurs années, dont les concessionnaires
ont la responsabilité.
En amont de la fin des concessions, l?action du
concédant en matière de contrôle du patrimoine
et de politique d?entretien doit donc s?intensi-
fier afin d?éviter qu?un sous-investissement ne
se traduise en dégradation du patrimoine en
fin de contrat. Depuis plusieurs années, l?État
concédant élabore une stratégie et un plan
d?action pour structurer et renforcer l?efficacité
de son intervention dans le domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par
la sous-direction :
? Dresser un inventaire du patrimoine
autoroutier concédé ;
? Définir des outils et des méthodes permet-
tant de connaître, de contrôler et de suivre
l?état fonctionnel du patrimoine ;
? Établir le « bon état » cible de ce patrimoine,
en vue de la préparation de la fin des
concessions.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de
ces trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public
autoroutier concédé est mise sous contrôle et
a continué d?avancer particulièrement cette
année. Cette procédure permet l?identification
précise des espaces relevant de la responsabilité
des sociétés concessionnaires (donc de leurs
charges d?entretien et de maintenance), et de
façon plus générale à la définition précise du
domaine public de l?État.
Sur les 3 667 communes traversées par une
autoroute concédée, 3 606 font l?objet d?une
délimitation approuvée, dont 43 nouvelles
communes en 2019, portant le taux de
« communes délimitées » à 98,3 %.
Un travail particulier relatif à la remise des
ouvrages d?art surplombant le réseau autorou-
tier concédé, enjeu important en matière patri-
moniale car permettant d?identifier « qui fait
quoi » en matière d?entretien des ponts, a été
initié en 2016. En 2019, pour les sociétés autorou-
tières historiques, ce travail continu a permis de
formaliser des conventions entre les sociétés
concessionnaires et les collectivités locales
concernées pour environ 68% des ouvrages
d?art. Des engagements ont par ailleurs été pris
par toutes les sociétés en matière de planning de
résorption de ce manquement. Pour les sociétés
concessionnaires récentes, les conventions de
gestion existent.
Le bilan de la remise des rétablissements de
communications (voies latérales) est globale-
ment satisfaisant (près de 77%) : COFIROUTE
(100%), d?APRR (97%), d?AREA (97%), d?ESCOTA
(96%), d?ATMB (91%), de SFTRF (près de 80%),
de SAPN (75%), de SANEF (48%), d?ASF (68%),
d?Atlandes (25%) et des autres sociétés (100%
pour Adelac, Albea, Alicorne, Aliénor, Alis, Arcour,
CCISE, CEVM).
Par ailleurs, un recensement décomposé par
différents objets de l?infrastructure (ouvrages
d?art, chaussées, équipements?) a été initié dès
2019 pour remettre à jour la base de données
ISIDOR de l?État.
Enfin, l?action de contrôle se structure ensuite
par type de biens composant le patrimoine. Des
chargés de domaine suivent l?état des bâtiments,
des tunnels, des ouvrages d?art, des chaussées
et ouvrages en terre et s?assurent de la prise en
compte des mesures environnementales.
6.3.3.a. Les bâtiments
En 2019, la mise à jour annuelle a été effectuée
par l'ensemble des sociétés.
Les chiffres clés 2019 :
? 6 933 bâtiments (âge moyen 23 ans) dont
2 550 de plus de 30 ans (âge moyen 43 ans),
? 1 356 321 m² de surface des bâtiments,
? 41% des bâtiments se trouvent en
Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-
Franche-Comté.
La répartition des bâtiments (par sociétés,
utilisation, région et risques naturels) ainsi que
leur localisation figurent en annexe au présent
rapport.
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
A41 : Diffuseur de Saint-Ismier
(AREA)
Création du demi diffuseur de Saint-Ismier sur
l?autoroute A41.
Mise en service : 19 décembre 2019
A10 : couloirs de péage en flux libre
pour les abonnés sur le diffuseur de
Tours Nord (COFIROUTE)
Modification du péage de Tours Nord, avec mise
en place de couloirs flux-libre pour les abonnés
(1 par sens)
Mise en service : 18 janvier 2019
A13 : 3e tablier du viaduc de Guerville
(SAPN)
Création d?un troisième tablier au viaduc de
Guerville pour rétablir le sens 2 de l?A13.
Mise en service : 3 septembre 2019
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201860 61
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.b. Les tunnels
Dans le domaine des tunnels, la sous-direction
GCA contrôle la gestion et l?entretien des tunnels
en service. Cette action est conduite en coopé-
ration avec le Centre d?études techniques des
tunnels (CETU). Le réseau concédé comporte
48 tunnels de plus de 300 mètres hors tunnels
binationaux (voir annexe 12).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue :
? lors des déplacements,
? par réception des « fiches incidents » du
CETU,
? lors des visites thématiques (accessibilité,
signalisation, etc.) qui permettent de
contrôler de manière inopinée et par
échantillon les équipements du tunnel,
? lors des exercices.
Des visites spécifiques ont lieu à la mise en
service de nouveaux tunnels. Elles ont pour
objectifs de s?assurer :
? du respect du cahier des charges,
? du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
Contrairement aux tunnels du Mont-Blanc et du
Fréjus, le tunnel de la Giraude (ouvrage binational
entre l?Italie et la France d?une longueur totale
de 360 m, en extrémité de l?autoroute A8) ne
possède pas d?instance binationale spécifique
en charge de la gouvernance et de la régulation
du tunnel. Cependant, en 2019, un Plan de
Secours Binational a été élaboré entre les deux
préfectures italienne et française pour organiser
et coordonner l?intervention des services de
secours de chacun des deux pays.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
L?année 2018 avait été marquée par l?effondre-
ment du pont Morandi à Gênes en Italie le 14
août, un pont autoroutier d?environ 1102 m de
long. Le bilan de cette catastrophe est de 43
morts et 16 blessés.
Cet événement a retenti médiatiquement en
France et a rappelé l?importance de la gestion
de nos infrastructures au regard des enjeux
de sécurité des usagers et de développement
des territoires. Afin d?évaluer les modalités de
surveillance et d?entretien des ponts gérés par
l?État et les collectivités territoriales, la commis-
sion d?aménagement du territoire et du dévelop-
pement durable a créé, le 3 octobre 2018, une
mission d?information dédiée à la sécurité des
ponts. Les rapporteurs ont auditionné quelques
représentants des sociétés concessionnaires
ainsi que la sous-direction en charge du contrôle
de la gestion des ouvrages d?art. La commission
sénatoriale a publié son rapport d?information le
26 juin 2019. Ce rapport conclut pour le réseau
concédé que « la situation du patrimoine du
réseau national concédé, géré par les sociétés
concessionnaires d?autoroutes, est meilleure
que celle du réseau non concédé ». Elle précise
néanmoins que, « bien que l?État s?assure que
les procédures de surveillance et d?entretien
des ouvrages d?art ont bien été appliquées par
les concessionnaires, le fait que ces derniers
déclarent eux-mêmes les indicateurs de perfor-
mance pose question. Dans d?autres pays, le
concessionnaire est tenu de recourir à une tierce
partie pour noter l?état du patrimoine dont il a
la gestion ». Cette observation est en accord
avec la recommandation déjà formulée par
l?autorité concédante de mettre en place un
contrôle extérieur des inspections détaillées des
ouvrages d?art, principe que quelques sociétés
ont déjà mis en place.
Plus précisément, les sociétés concessionnaires
doivent assurer contractuellement plusieurs
actions de suivi et de gestion de leurs ouvrages
d?art :
? redéfinir précisément l?assiette de la
concession en excluant les terrains qui ne
sont plus utiles à l?exploitation une fois les
travaux achevés ;
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement
établir un dossier de récolement à l?issue de
toute phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent Ã
assurer la portance des ouvrages d?art tout
au long de leur durée de vie.
Ensuite, conformément à leur cahier des charges,
les sociétés d?autoroutes doivent entretenir les
ouvrages en bon état pour assurer la continuité
de la circulation dans de bonnes conditions de
sécurité et de commodité.
Cet état est assuré par une surveillance visuelle
périodique (méthodologie ITSEOA ? Instruction
Technique pour la Surveillance et l?Entretien
des Ouvrages d?Art) et quantifie cet état par une
cotation IQOA (Indice Qualité Ouvrages d?Art)
selon les classes suivantes échelonnées entre 1
à 3U :
? 1 : bon état apparent, avec possibles
désordres sans gravité traitable par
entretien courant ;
? 2 : structure porteuse en bon état apparent
ou présentant des défauts mineurs sans
gravité ou caractère d?urgence à être
éliminés. Les équipements ou protections
présentent des dégradations qui nécessite
un entretien spécialisé sans caractère
d?urgence ;
? 2E : même cas que le précédent, avec une
notion de risque d?évolution rapide des
dégradations d?équipement ou de protec-
tion qui auraient pour conséquence des
désordres de structure à moyen terme et
nécessiteraient des réparations plus lourdes
et donc plus coûteuses ;
? 3 : la structure porteuse est atteinte, sans
nécessiter de travaux de réparation urgents ;
? 3U : la structure porteuse est atteinte,
apparemment de façon préoccupante et
nécessite des travaux de réparation a priori
urgents.
Une classe supplémentaire notée « NE » concerne
les ouvrages dont l?état est « non-évalué »,
souvent en raison de difficultés d?accès, comme
des ouvrages franchissant des voies SNCF en
exploitation.
Concernant les ouvrages d?art du RRN concédé,
aucun grand ouvrage est coté IQOA 3U, le viaduc
d?Echinghen sur l?autoroute A16 ayant fait l?objet
de réparation d?urgence ramenant ainsi sa
cotation à IQOA 3. D?autres travaux sont en cours
sur cet ouvrage exceptionnel en 2021-2022. Trois
autres grands ouvrages d?art ont une cotation
IQOA 3 : le viaduc de la Durance sur autoroute A7,
les viaducs d?Oissel et de Guerville sur autoroute
A13. Pour ces ouvrages, des études de réparation
ont été réalisées et des travaux de réhabilitation
sont déjà programmées à partir de 2020 ou 2021.
Fin 2019, pour l?ensemble du réseau concédé, les
ouvrages présentant des désordres structurels
représentent 2,0% du parc (en nombre). Ensuite,
la répartition est la suivante : IQOA 1 : 7,2% ;
IQOA 2 65,0% et IQOA 2E 24,9%.
Le tableau et diagramme suivants représentent
l?évolution et l?état général des ouvrages d?art
de l?ensemble du réseau concédé depuis 2010,
soit environ 12 000 ouvrages d?art. Cela repré-
sente environ 8 112 000 m². L?âge moyen de ces
ouvrages est de l?ordre de 32 ans.
IQOA (en nombre)
IQOA
(% en
nombre)
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
1 12,7% 11,8% 11,0% 10,4% 10,3% 9,7% 8,9% 8,7% 8,3% 7,2%
2 57,8% 59,7% 60,0% 60,5% 62,1% 63,6% 64,1% 64,4% 64,9% 65,0%
2E 23,1% 22,4% 23,7% 23,9% 23,3% 22,8% 23,7% 24,3% 24,2% 24,9%
3 4,0% 3,6% 3,3% 2,7% 2,8% 2,4% 2,3% 2,1% 2,0% 2,0%
3U 0,6% 0,6% 0,4% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,0%
NE 1,8% 2,0% 1,6% 2,4% 1,3% 1,3% 0,8% 0,4% 0,5% 0,9%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201862 63
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Renforcement d?une buse métallique
par Béton Fibré Ultra Haute
Performance (BFUP) projeté sous
l?autoroute A10
Les buses métalliques, souvent rencontrées
comme ouvrages hydrauliques ou passages
agricoles sous autoroutes, constituent une
typologie d?ouvrage jugé très sensible en raison
de sa vulnérabilité à la corrosion et sa difficulté
de renforcement. Dans ce contexte, COFIROUTE
a choisi un ouvrage pilote pour expérimenter le
renforcement par la projection d?un revêtement
de béton fibré ultra-haute performance (BFUP).
La solution de réparation consiste à réaliser par
l?intérieur et au contact de la buse métallique
existante, un renforcement structurel capable de
reprendre seul les charges permanentes (poids
des remblais) et les surcharges d?exploitation
routières exercées sur l?ouvrage. Pour cela, sur
l?ensemble de la section intérieure, la buse a été
recouverte d?un chemisage mince en BFUP projeté
de 7,5 cm d?épaisseur moyen (4,5 cm au sommet
de l?onde et 10,5 cm en creux d?onde). L?innovation
du procédé consiste à pouvoir projeter le BFUP et
ainsi se passer de la mise en place de coffrage lors
de l?application du renforcement.
Un suivi spécifique est mis en place pour évaluer
l?efficacité de cette nouvelle technique de renfor-
cement.
Focus
Cotation IQOA
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et
de profondeur de champ croissante :
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes,
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures,
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièce le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer,
? lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, le suivi des ouvrages d?art
métalliques, les tassements miniers?,
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
En 2019, le bureau GCA3 a ainsi procédé de
multiples déplacements auprès des sociétés
concessionnaires dans leurs bureaux ou sur
ouvrages afin d?auditer leur patrimoine ouvrages
d?art ou structures au sens large, notamment
sur les réseaux suivants : ALICORNE, ASF, AREA,
APRR, CCISE, ESCOTA, Sanef et SAPN.
Ces revues s?intéressent à :
? la politique de surveillance mise en place
par chaque société,
? l?inventaire des patrimoines (ouvrages d?art,
murs de soutènement, tunnels, auvents
de gare de péage et PPHM - portiques,
potences et hauts-mâts),
? l?avancement des remises d?ouvrages aux
autres gestionnaires,
? l?inventaire des dossiers d?ouvrages,
? le respect des indicateurs de fonctionna-
lités, d?état et de sécurité des ouvrages,
? les programmes de surveillance renforcée
de structures,
? les programmes de renforcement en cours
et à venir,
? le suivi des observations des audits
antérieurs.
Dans une perspective de fin de concession, ces
bilans sont essentiels et constitue une feuille de
route permettant d?avoir une image précise du
patrimoine, de son état et de définir les points
de contrôle, de vigilance ou de méthodologie Ã
mettre en place en amont de la fin de concession.
Ce procédé avait été expérimenté sur la RN79 sous maitre d?ouvrage DIRCE, et a été utilisé à 2 reprises
par les sociétés concessionnaires (APRR sur l?aménagement A36-RN19 à Sévenans et ASF sur A64).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201864 65
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction GCA exerce un rôle d?observa-
toire de l?entretien des chaussées, en recueillant
auprès des Sociétés des données relatives aux
différents travaux d?entretien effectués en cours
d?année.
En compléments des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur
les travaux réalisés et les politiques d?entretien
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises
? IQRA surface
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont
suivis par l?État concédant au moyen d'indica-
teurs d'état de surface (appelés IQRA Surface)
contractualisés avec les sociétés concession-
naires. Ils reflètent le niveau de service de la
chaussée, en termes de confort (déformations)
et de sécurité (adhérence), en section courante
de l'autoroute (mesures réalisées sur la voie de
droite de l'autoroute).
L'analyse de la répartition des notes permet
d'apprécier la part du réseau présentant un bon
(note égale à 3) et un très bon état de surface
(notes égale à 4), et d?autre part le % du réseau
présentant des états plus ou moins « dégradés »
(note ? 2).
? ISTRU
La démarche de déploiement du nouvel indica-
teur structurel se poursuit en 2019. L?indicateur
fait appel à un relevé de dégradation couram-
ment utilisé par les gestionnaires. Chacun a
cependant développé ses spécifications selon
ses besoins, entrainant de nombreux échanges
techniques afin d?aboutir à une nécessaire
harmonisation.
Les sociétés historiques ont chacune mesuré un
tiers de leur réseau en 2019. Ces trois années
de mesure et de questions méthodologiques
aboutiront à un indicateur complet en 2022.
? Audit de la société ALIS
Trois sociétés ont été auditées en 2019. Parmi
elles la société ALIS gérant les 125,4 km de 2x2
voies de l?A28 depuis Alençon (61) PR160+452
jusqu?Ã sa jonction avec l?A13 Ã Rouen au PR
285+900.
Elle est composée de 6 diffuseurs, 2 bifurcations
avec barrière de péage (avec A88 ALICORNE et
A13 SAPN), 5 aires et 2 viaducs. Le réseau ALIS
classé en hiver H1 hiver clément et en trafic T0.
Construite à partir de 2003 par un contrat de
conception-construction au GIE mené par
BOUYGUES avec sous-traitance des chaussées
à COLAS GT, l?autoroute a été mise en service le
27 octobre 2005. Un contrat d?entretien ALIS/GIE
des chaussées court jusqu?en 2028.
IQRA surface RRN-C (SCA historiques)
8 ans
C?est l?âge moyen des couches
de roulement sur le réseau concédé. Selon
les techniques, la durée de vie attendue va
de 14 Ã 16 ans.
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit :
? Objectif n°1 : au moins 90% des notes ? 3
? Objectif n°2 : au moins 95% des notes ? 2
Le graphique ci-dessous présente l'évolution
des états de surface des chaussées sur le
réseau concédé entre 2012 et 2018. L'indica-
teur ici calculé est un indicateur moyen basé
sur les indicateurs IQRA Surface des sociétés
ASF, ESCOTA, APRR, AREA, COFIROUTE, Sanef,
SAPN, ATMB et SFTRF. Les méthodes de calcul
de l'indicateur IQRA surface sont sensiblement
différentes pour SANEF et COFIROUTE, ce que ne
prend pas en compte cette représentation.
et d?assurer une veille sur l'évolution des
techniques et l'entretien du réseau (technique,
âge des couches de roulement, fréquence
d'entretien).
Les niveaux de performance de surface continuent de s?améliorer en 2019. L?ensemble des SCA
poursuit son programme de travaux et atteint ses objectifs.
Autoroute A28, Sens 1, PR 250,
02/10/19, BV
PR 210,5 : Aire des Haras (sens 1),
02/10/19, BV
À la suite de dégradations par fissuration accélé-
rées entre 2008 et 2009, ALIS et le GIE ont revu le
programme initial de chaussées évolutives (mise
en oeuvre différée de la couche de roulement
définitive avec la croissance du trafic) par
l?adoption d?un programme de reprises dans un
contrat GER du 27 juillet 2013.
Ce programme d?entretien a fait l?objet d?un
enjeu particulier sur le présent audit. La gestion
par l?endommagement est reconnue comme un
outil idéal pour l?adaptation du programme de
chaussées évolutives. Les choix de techniques
de couche de roulement prévu sur le prochain
cycle d?entretien ont cependant fait l?objet d?une
recommandation des auditeurs afin de pallier
aux défauts d?adhésivité des granulats sur la
région nord-ouest.
L'audit GCA a permis d?affirmer que l?organisation
particulière du contrat entre le concessionnaire
et le GIE permet de formaliser et d?objectiver
la politique d?entretien des chaussées. L?état
constaté des chaussées de section courante est
jugé conforme aux attentes du concédant tandis
que des dégradations anormales ont été consta-
tées sur les aires. Une forte dégradation d?une
bretelle du diffuseur de Bernay a également
été constatée. La gestion par l?exploitant de
ces zones accuse en effet de cette organisation
différenciée.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201866 67
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.e. Environnement
6.3.3.e. Environnement
? Audits
La démarche d?audit sur la thématique environ-
nement, lancée en 2017, s?est poursuivie en 2019.
L?objectif étant de vérifier que cette partie du
patrimoine (bassins, clôtures, aménagements
spécifiques.,.) est maintenue en bon état confor-
mément aux obligations des concessionnaires.
Les conclusions des 2 audits menés en 2018
confirment à nouveau la pertinence de l?exercice
dans la mesure où ces démarches ont permis
6.4.1. Contrôle de la transmission
des informations relatives à l?exé-
cution des contrats
En application des articles 20 et 35 du cahier des
charges type annexé aux contrats de concession,
les sociétés concessionnaires transmettent Ã
l?État des informations relatives à leurs activités,
aux trafics constatés, ainsi qu?un ensemble de
données comptables et financières (bilans et
comptes annuels, étude financière prévision-
nelle sur l?équilibre comptable et financier
de la concession, comptes sociaux et leurs
annexes, comptes consolidés et leurs annexes,
rapport d?activité, compte rendu d?exécution,
programme d?investissements à réaliser dans les
cinq années à venir).
Le concédant peut, en outre, demander à la
société concessionnaire toute information
complémentaire sur le compte rendu de l?exécu-
tion de la concession.
Par ailleurs, la société concessionnaire commu-
nique deux fois par an au ministre chargé de
l?économie, au ministre chargé du budget et au
ministre chargé de la voirie nationale, un rapport
comprenant l?état d?avancement des liaisons
nouvelles et des opérations d?élargissement et
6.4.2. Le contrôle financier des
concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains
articles des cahiers des charges annexés aux
conventions de concession.
En application de l?article 7, la sous-direction
évalue ? tous les cinq ans et société par société
? d?éventuels indus financiers générés par le
retard qui serait survenu dans l?exécution de
travaux prévus et compensés au titre de précé-
dents contrats de plan. Cet indu est généré par
le décalage dans le temps entre l?échéancier
de dépenses initialement contractualisées et
l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concession-
naire est alors redevable à l?État d?une compen-
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des
concessions et préparer les négociations à venir
indiquant le calendrier d?exécution et l?échéan-
cier financier de chaque opération en projet
et en construction. Le concédant est tenu de
préserver la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à la
bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la
société concessionnaire.
En 2019, la sous-direction GCA a ainsi procédé
à l?examen de l?ensemble des documents
transmis par les concessionnaires, s?est assurée
de leur complétude et de leur exhaustivité. Elle a
procédé à de nombreuses analyses des données
transmises, afin, notamment, de constituer
des données consolidées qui donnent à l?État
une vision d?ensemble du secteur d?activité.
L?annexe 10 rend compte de l?économie générale
du secteur.
Ce travail d?information est renforcé depuis
l?intervention de l?ART. L?Autorité collecte chaque
année auprès des sociétés concessionnaires
un ensemble d?informations relatives à leur
situation financière et à l?état du secteur en vue
de produire une synthèse de leurs comptes et
un rapport sur le taux de rentabilité interne des
concessions.
sation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant de ce retard. Le montant de cet indu
est restitué par la société sous forme de travaux
supplémentaires directement mis à sa charge.
Ces clauses sont pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée.
En application de l?article 31 du cahier des
charges annexé aux conventions de concessions
les plus récentes, la sous-direction GCA est
chargée de valider la réévaluation des montants
de garanties proposés par les sociétés conces-
sionnaires au titre de leurs obligations contrac-
tuelles.
Ces garanties permettent notamment de
s?assurer que la société concessionnaire pourra
faire face à ses créances envers l?État durant
les différentes phases de vie de la concession.
Focus
Les enrobés allégés
Confrontée à la nécessité de décharger leurs
ouvrages d?art historiques afin de respecter
l?indicateur portance, la société ASF a procédé
au reprofilage par rabotage des couches de
chaussées d?une partie de son parc. Etant donné
les multiples rechargements de chaussées de
part et d?autre, une partie de ce parc ne se prête
cependant pas à un reprofilage.
La société a alors demandé à Eurovia de
développer des enrobés d?assise allégés afin de
réduire la charge sur l?ouvrage sans trop impacter
les épaisseurs de chaussée, la formule Viapont®.
Une première formule a été expérimentée en juin
2014 sur le PI 3588 de l?A10 en employant des
granulats de schistes expansés à chaud appelés
Granulex®. Atteignant des densités de 1,5 t/m3
(contre 2,35 t/m3 pour des enrobés classiques),
cette formule a été mise en oeuvre sur 9 tabliers
de PI d?A10 et 1 de l?A64.
Le concédant s?est assuré en 2019 que les proto-
coles de surveillance prévus par ASF ont été
concluants. Les suivis à 5 ans ont ainsi conclu
des performances équivalentes à un BBSG classe
3. Compte tenu de ses qualités et de l?opportu-
nité offerte par cette technique pour répondre Ã
la problématique de la portance des ouvrages,
ASF et Eurovia ont décidé d?améliorer la formule
Viapont pour traiter une part plus large des PI.
Présentée en octobre 2019 au concédant, une
formule de Viapont atteignant des densités de
1,3 t/m3 a été expérimentée sur un PI SNCF de la
sortie Gallagues de l?A9 en février 2020. Un plan
de suivi a également été mis en place par ASF.
Expérimentation Viapont 1.3, Branche A9
Gallargues, 26/02/2020, Bruno Velty
Granulex®, schiste expansé, source : ASF/
Eurovia
d?identifier des écarts par rapport à l?obligation
de « bon état permanent » due contractuel-
lement par les concessionnaires. Outre les
mesures correctives apportées aux écarts issus
de ces audits, l?autorité concédante a demandé
aux 2 sociétés d?intégrer dans leurs politiques
d?entretien les enseignements de ces audits.
L?audit d?une nouvelle société a été réalisé en
2019 et ses conclusions sont attendues en 2020.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201868 69
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Lors des négociations du plan d?investissement
autoroutier, la sous-direction a notamment
demandé aux sociétés concessionnaires des
informations relatives aux charges d?entretien
et de renouvellement. L?État travaille à collecter
et préciser ses données, notamment en vue de
la fin de vie des concessions, pour vérifier le
maintien en bon usage des ouvrages.
Enfin, la sous-direction GCA étudie chaque
année les comptes sociaux et consolidés que
les sociétés concessionnaires sont tenues de
lui fournir au titre de l?article 35 de leur contrat
de concession. L?étude de ces comptes permet
à l?État concédant de suivre l?équilibre écono-
mique et financier des contrats et d?évaluer
au mieux, dans le cadre de la négociation de
contrats de plan, les compensations à accorder
aux sociétés concessionnaires au titre de la
réalisation de travaux supplémentaires. L?État
concédant se sert par ailleurs de ces données
pour contrôler les investissements effectués
par les sociétés concessionnaires en matière
d?entretien du patrimoine. La politique finan-
cière déclarée par les sociétés concessionnaires
en matière d?entretien du patrimoine peut alors
être comparée aux observations faites sur le
terrain.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 71
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats
de concession
? 19e avenant au contrat de concession de COFIROUTE
L?année 2019 a été marquée par le début des négociations du 19e avenant à la convention de conces-
sion liant l?État à COFIROUTE.
Cet avenant est rendu nécessaire dans le cadre de la révision du plan de prévention des risques
technologiques de Saint-Pierre-des-Corps. En effet, il a été prévu au titre des mesures supplémen-
taires de relocaliser une installation de gaz de pétrole liquéfié de l?industriel PRIMAGAZ sur un
terrain appartenant à l?État en bordure de l?autoroute A85 à proximité immédiate de l?aire de service
bidirectionnelle des Jardins de Villandry et de l?échangeur n°9 de Druye.
La réalisation d?un nouveau barreau bidirectionnel court, d?environ 700 m, reliant le rond-point nord
de l?aire de service des Jardins de Villandry à la voirie locale apparaît comme le scénario optimal,
tant en termes de faisabilité technique, sécurité, impact environnemental, étendue des procédures
administratives et coût.
La mise en oeuvre de ce scénario de création d?un nouveau diffuseur nécessite de modifier la conven-
tion liant l?État à la société COFIROUTE à laquelle est concédée l?A85 pour compléter l?annexe au
cahier des charges relatives à la section sur laquelle sera réalisé ce diffuseur. L?avenant doit faire
l?objet d?une approbation par décret en Conseil d?État.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 73
Activité réglementaire
Partie 8
Activité
réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
? Arrêté du 28 janvier 2019 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 1er février 2019 modifiant l?arrêté
du 28 janvier 2019 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 28 janvier 2019 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé aux sociétés APRR et AREA ;
? Arrêté du 26 décembre 2019 relatif aux
péages de l?autoroute A86 (COFIROUTE).
8.2. Nominations
? Arrêté du 10 mai 2019 portant nomination
de Mme Monique Novat à présidence du
conseil d?administration du FDPITMA (fonds
pour le développement d?une politique
intermodale des transports dans le massif
alpin).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 75
Annexes
Partie 9
Annexes
Lexique des abréviations
utilisées
AFCG : Association française de génie civil
ART : Autorité de régulation des activités ferro-
viaires et routières
ASFA : Association des sociétés françaises
d?autoroutes
BPV : Barrière de péage pleine voie
Cerema : Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aména-
gement
CETU : Centre d?étude des tunnels
CIG : Commissions intergouvernementales
CPNP : Conseil national de la protection de la
nature
DDT : Direction départementale des territoires
DESC : Dossier d?exploitation sous chantier
DIR : Direction interdépartementale des routes
DIT : Direction des infrastructures de transport
DREAL : Direction régionale de l?environnement,
de l?aménagement et du logement
DUP : Déclaration d?utilité publique
GCA : Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
IFSTTAR : Institut français des sciences et
technologies de transports, de l?aménagement
et des réseaux
PIA : Plan d?investissement autoroutier
PL : Poids lourds
PME : Petites et moyennes entreprises
PRA : Plan de relance autoroutier
RTE : Réseau transeuropéen (de transport)
SEMCA : Société d?économie mixte concession-
naire d?autoroute
SCA : Sociétés concessionnaires d?autoroutes
TKM : tarif kilométrique moyen
VL : Véhicules Légers
ZAAC : Zone d?accumulation des accidents de la
circulation
Définitions
Auvent de gare de péage : Toit en saillie, servant
à protéger de la pluie
IQRA structure : Indicateur de mesure de l?état
structurel de la chaussée
IQRA surface : Indicateur de mesure de l?état de
surface de la chaussée
IQOA : Indicateur de la mesure de l?état des
ouvrages d'art (structures et équipements)
Toron : Ensemble de fils tournés
Tunnel à voussoir : Tunnel dont la paroi est
constituée d?éléments préfabriqués appelés
voussoirs organisés en anneau
Glossaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 77
Annexes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201876
Annexes
Annexe 1 Organigramme de la sous-direction de la gestion et
du contrôle du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2019
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Annexe 2 Présentation des sociétés concessionnaires
d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2019 dix-neuf sociétés concessionnaires,
toutes de droit privé, essentiellement des sociétés anonymes. ADELAC et Aliénor présentent la parti-
cularité d?être des sociétés par actions simplifiées 4.
Ces 19 sociétés sont titulaires de 24 contrats de concession, dont 19 d?autoroutes et 5 d?ouvrages
d?art.
En dehors des deux sociétés « tunnelières » ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et SFTRF
(Société Française du Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement les parties
françaises des deux tunnels transfrontaliers nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus ainsi que leurs
autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques, le secteur autoroutier français
concédé est donc désormais quasiment entièrement privatisé, avec 17 sociétés concessionnaires
d?autoroutes sur 19 à capitaux entièrement privés.
Les sociétés concessionnaires « historiques » (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef, SAPN),
et dans une moindre mesure, les sociétés SFTRF et ATMB, ont été en charge de la construction, du
financement et de l?exploitation de la plus grande partie du réseau autoroutier français (9114 km au
31 décembre 2019) dont elles ont été le vecteur privilégié de développement.
Depuis 1999 et la fin du recours à l?adossement tel que pratiqué jusqu?alors, sont apparues dans le
paysage autoroutier français huit nouvelles sociétés privées dont le réseau est limité à une unique
section d?autoroute :
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et
exploiter l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construction
et de l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?autoroute A
75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 19 qui relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 41 (Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?auto-
route A 65 qui relie Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute
A 88 qui relie Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute
A 150 entre Barentin et Écalles-Alix ;
? La société ARCOS chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 355 de contournement Ouest de Strasbourg.
La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce.
Les attributions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201878 79
AnnexesAnnexes
S?agissant des ouvrages d?art, quatre sociétés concessionnaires exploitent cinq ouvrages d?art :
? La SFTRF chargée de la concession de la moitié du tunnel du Fréjus,
? La société ATMB chargée de la concession de la moitié du tunnel du Mont-Blanc,
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens,
? La Chambre de commerce et d?industrie territoriale Seine Estuaire (CCISE) chargée de l?exploitation
des ponts de Tancarville et de Normandie
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi présentés,
la longueur totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure de son capital et
de ses actionnaires.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ASF 2724 km
? ASF Holding (détenue par
Vinci Autoroutes) : 99,99 %
? Autres : 0,01%
30/04/2036
ESCOTA 471 km
? ASF : 99,29 %
? collectivités territoriales,
chambres consulaires et
Caisses d?Épargne : 0,71 %
29/02/2032
COFIROUTE 1112 km
? VINCI Autoroutes : 65,33 %
? Cofiroute Holding : 34,65 %
? Autres : 0,00015 %
30/06/2034
(interurbain)
31/12/2086
(Duplex A86)
Dont le tunnel
Duplex A86
(11,5 km)
ARCOUR
(A19) 102 km ? Vinci Autoroutes SAS 100 % 31/12/2070
ARCOS
(A355) 24 km ? Vinci Autoroutes 100% 31/01/2070
APRR 1867 km
? Eiffage : 50,1 % ;
? Macquarie Autoroutes de
France : 49,9 % 30/11/2035
AREA 409 km
? APRR (99,84 %) ;
? Collectivités territoriales et
APE (0,16 %)
30/09/2036
SANEF 1388 km ? Holding d?Infrastructures de
Transport (HIT) 3 (100%) 31/12/2031
Au 31/12/2019, les
sociétés Atlantia,
Hochtief et ACS
détiennent respec-
tivement 50%
+ 1 action, 20%
- 1 action et 30%
d?Abertis.
SAPN 372 km
? SANEF (99,97 %) ;
? Collectivités territoriales et
chambres consulaires (0,03 %)
31/08/2033
6 La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce. Les attribu-
tions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou celui ou ceux de ses
dirigeants que les statuts désignent à cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à l?épargne.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ALIS (A28) 125 km
? Diomedea Coöperatief
(PGGM) (33,17 %) ;
? Mirova Core Infrastructure
Fund (26,00 %) ;
? EGIS (8,00 %) ;
? Aberdeen Infrastructure
(13,16 %) ;
? SAPN (8,00 %) ;
? Sanef (11,67 %)
31/12/2067
CEVM
(viaduc de
Millau)
3,3 km ? Verdun Participation 2 : 99,99 % 31/12/2079
Le fonds Verdun
2 est détenu par
le groupe Eiffage
(51 %) et la Caisse
des Dépôts et
C o n s i g n a t i o n s
(49 %)
ADELAC
(A41) 19 km
? Actionnariat au 13 juin 2017 :
? AREA (49,9%) ;
? Eiffage (25,00399 %) ;
? Macquarie Autoroutes de
France 2 (25,096101 %) ;
31/12/2060
ALICORNE
(A88) 45 km
? NGE Concessions : 12,91 %
? Egis Investment Partners :
4,29 %
? Caisse des dépôts et consi-
gnations : 45,57 %
? Finifra : 31,45 %
? AXA Private Equity : 5,78 %
23/08/2063
A'LIENOR
(A65) 150 km ? Eiffage (65 %) ;
? Sanef (35 %) 18/12/2066
ATLANDES
(A63) 104 km
? European Motorway Invest-
ments : 42 % ;
? DIF A63 Luxembourg : 17,3 % ;
? Dif Infra 4 PPP : 9,21640 % ;
? Infrastructure Investments
(A63) Holding : 13,8246 % ;
? Egis Investment Partners
France : 10,2 % ;
? NGE Concessions : 7,477 %
21/01/2051
ALBEA
(A150) 17 km
? NGE Concessions : 16,67 %
? F Autoroutes : 0,002 %
? Aberdeen Infrastructure :
16,66 %
? DIF INFRAS : 66,67 %
28/12/2066
CCISE
(ponts de
Tancarville
et de
Normandie)
9,8 km ? Chambre de commerce et
d?industrie Seine estuaire 17/05/2027
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201880 81
AnnexesAnnexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ATMB 126 km
? FDPITMA : 67,29 % ;
? Départements de l?Ain et de la
Haute-Savoie : 18,62 % ;
? Canton et ville de Genève :
5,42 % ;
? Établissements financiers
français et suisses : 2,39 % ;
? Compagnies d?assurances
françaises : 4,76 % ;
? Salariés : 1,04 % ;
? Autres : 0,49 %
31/12/2050
SFTRF 67 km
? FDPITMA : 99,94 % ;
? Collectivités territoriales :
0,05 % ;
? Chambres de commerce et
d?industrie et des groupements
d?intérêts privés : 0,01 %
31/12/2050
À noter l?attribution à la société ARCOS (Vinci Autoroutes à 50%) du contournement ouest de Stras-
bourg (24 Km de voies nouvelles), actuellement en phase d?études.
Annexe 3 Trafic sur le réseau concédé en 2019
(en milliers de véhicules/km) - Source : ASFA
Véhicules Légers
(classes 1,2 et 5)
Bus et Poids Lourds
(classes 3 et 4) Ensemble des véhicules
2018 2019 % 2018 2019 % 2018 2019 %
APRR 15354 15522 1,1% 3372 3397 0,7% 18726 18919 1,0%
AREA 5101 5173 1,4% 484 489 1,0% 5585 5662 1,4%
ASF 27181 28061 3,2% 4645 4802 3,4% 31826 32863 3,3%
COFIROUTE 10177 10329 1,5% 1672 1696 1,4% 11849 12025 1,5%
ESCOTA 6392 6591 3,1% 656 686 4,6% 7048 7277 3,2%
SANEF 10230 10364 1,3% 2351 2347 -0,2% 12581 12711 1,0%
SAPN 3226 3249 0,7% 432 438 1,4% 3658 3687 0,8%
SFTRF 157 162 3,2% 56 56 0,0% 213 218 2,3%
ATMB 781 803 2,8% 96 96 0,0% 877 899 2,5%
ADELAC 192 191 -0,5% 6 6 0,0% 198 197 -0,5%
ALICORNE 64 66 3,1% 10 10 0,0% 74 76 2,7%
A'LIÉNOR 364 382 4,9% 44 43 -2,3% 408 425 4,2%
ALIS 329 337 2,4% 82 80 -2,4% 411 417 1,5%
ARCOUR 302 303 0,3% 49 50 2,0% 351 353 0,6%
ATLANDES 826 848 2,7% 355 360 1,4% 1181 1208 2,3%
ALBEA 51 57 11,8% 5 5 0,0% 56 62 10,7%
TOTAL 80727 82438 2,1% 14315 14561 1,7% 95042 96999 2,1%
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AnnexesAnnexes
Annexe 4 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation
du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surfaces chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État des ouvrages d'art (structures et
équipements)
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation
du réseau /
Sécurité des
usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage
présente un risque pour les usagers
Délai d?information sur
panneaux à messages variables
et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l?information aux
usagers en cas d?événement grave
Délai d?intervention /
surveillance du réseau Capacité d?action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux
usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d?entretien et adéquation aux besoins
des usagers
Attente au péage Temps d?attente, en fonction des conditions
de circulation
Délai de réponses aux
sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Annexe 5 Rappel des classifications des véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres, d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres avec
un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à 3
mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure
à 3 mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 3
Véhicules à 2 essieux ayant:
? soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? soit un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3 mètres
ou un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? Ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 5
? Moto
? Side-car
? Trike
Classe A
Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres
et dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 12 tonnes ; véhicules
à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5
tonnes et 12 tonnes
Classe B
Véhicules à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur
à 12 tonnes, véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois
essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes
Classe C
Véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale
est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids total autorisé en charge (PTAC)
est supérieur à 3,5 tonnes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201884 85
AnnexesAnnexes
Annexe 6 Clauses tarifaires des contrats
Taux de hausse autorisé par société pour l?année 2020 et pour les véhicules de
classe 1
Société Hausse autorisée en 2017
Sanef 70% * I + 0,335%
SAPN 70% * I + 0,318%
APRR 70% * I + 0,448%
AREA 70% * I + 0,649%
ASF 70% * I + 0,536%
ESCOTA 70% * I + 0,465%
COFIROUTE 70% * I + 0,295%
ATMB 75% * I + 0,31%
SFTRF I
Société Formule de la hausse du taux plafond (classe 1)
ADELAC-A41 max ( i_octobre + 0,017; 1)
ALBEA-A150 1 + 75% x i_aout + 5% x max[ min(tp01_août ; 4%) ; 0%] + 20% x
max[ min( tp09_août ; 4%) ; 0%] + D + E
ALICORNE-A88 max { 1 ; i_octobre ; 70% x i_octobre + 30% x max[ i_octobre + 1% ;
min(tp09_juin ; 4%) ] }
ALIENOR-A65 max( 1 ; i_octobre + 0,3% ; 70% x i_octobre + 30% x tp09_juin +
0,3%)
ALIS-A28 An x max( i_octobre + 1 + 0,01 ; 1)
ARCOUR-A19 E(n) x max[80%x i_octobre + 20% x tp09_août + 0,005 ; 1 ]
ATLANDES-A63 1 + 75% x i_octobre + 25% x max[ min(6% ; tp09_août) ; 0] + D_
CCISE-Pont de
Normandie
et Tancarville
1 + 50% x i_octobre
CEVM-Millau
prix_été(n) = prix_été(n-1) x i_octobre + 0,127 x Inflation_
octobre2019/Inflation_novembre2000
prix hors été = prix_été ? (1,41 x Inflation_octobre2019 / Inflation_
novembre2000
COFIROUTE -
DUPLEX A86 Cn x (i_septembre + 1 )
Coefficients interclasses effectifs 2020
Société Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
Sanef 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 3,06 0,59
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,26 3,08 0,50
ASF 1,55 2,22 2,94 0,60
ESCOTA 1,50 2,22 3,06 0,62
COFIROUTE 1,56 2,50 3,16 0,62
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,01 3,98 0,59
ADELAC-A41 1,78 2,78 3,45 0,56
ALBEA-A150 coefficient
des classes 3 et 4 avant
modulation
1,57 1,97 2,77 0,60
ALICORNE-A88 1,73 2,63 3,41 0,56
ALIENOR-A65 1,64 2,46 3,28 0,60
ALIS-A28 1,68 2,36 3,15 0,63
ARCOUR-A19 1,50 2,60 3,20 0,50
ATLANDES-A63
classe 3 = classe1 et B
avant modulation
classe 4 = classe C
avant modulation
1,50 4,03 4,97 0,50
CCISE-Pont de Tancar-
ville 1,27 1,50 2,58 0,00
CCISE-Pont de
Normandie 1,16 1,27 2,51 0,00
CEVM été 1,50 2,73 3,45 0,49
CEVM hors-été 1,49 3,37 4,27 0,61
Où I représente l'évolution des prix à la consommation hors tabac d'octobre 2018 à octobre 2019
i_octobre représente l'évolution des prix à la consommation hors tabac d'octobre 2018 à octobre 2019
i_août représente l'évolution des prix à la consommation hors tabac d'août 2018 à août 2019
tp01_août représente l'évolution de l'index tp01 d'août 2018 à août 2019
tp09_août représente l'évolution de l'index tp09 d'août 2018 à août 2019
tp09_juin représente l'évolution de l'index tp09 de juin 2018 à juin 2019
Inflation_octobre 2019 représente l'index des prix à la consommation hors tabac d'octobre 2019
Inflation_novembre2000 représente l'index de sprix à la consommation de novembre 2000
D et E sont des variables spécifique au contrat d'ALBEA
An est une variable spécifique au contrat d'ALIS
En est une variable spécifique au contrat d'ARCOUR
D_ est une variable spécifique au contrat ATLANDES
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201886 87
AnnexesAnnexes
Annexe 7 Les niveaux de hausses de tarifs de péage
depuis 2006
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
ASF 2,25% 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96%
ESCOTA 2,24% 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88%
APRR 2,47% 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87%
AREA 1,64% 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92% 2,04% 2,00% 1,07%
Sanef 2,05% 0,96% 3,32% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,69% 0,75%
SAPN 2,74% 1,68% 4,32% 3,30% 0% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,68% 0,73%
Cofiroute 1,61% 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57% 1,33% 1,65% 0,71%
ATMB 1,96% 1,21% 1,82% 2,28% 0% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76%
SFTRF 1,73% 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0% 0,35% 0,87% 1,91% 0,51%
Niveau de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
ASF 2,61% 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96%
ESCOTA 3,65% 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88%
APRR 3,47% 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87%
AREA 3,38% 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58% 2,7% 2,00% 1,06%
Sanef 3,10% 1,99% 4,23% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62% 1,41% 1,75% 0,71%
SAPN 3,80% 2,67% 5,32% 3,31% 0% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59% 2,36% 2,66% 1,97%
Cofiroute 0,80% 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65% 1,33% 1,66% 0,71%
ATMB 2,97% 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76%
SFTRF 1,47% 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35% 1,01% 1,92% 0,60%
Annexe 8 Le contrôle des tarifs applicables en 2020
1ère
proposition de
la société
Contrôle 1ère
proposition
2e proposition
de la société
Contrôle 2e
proposition
3e
proposition
de la société
Contrôle
3e
proposition
Approbation
APRR 09/12/2019 ok
20/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2001110A
AREA 09/12/2019 ok
17/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2001110A
APRR ? TML 09/12/2019 ok
15/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2001110A
ASF 10/12/2019 ok
08/01/2020
Approbation
tacite
ASF ? T
PUYMORENS 10/12/2019
ok
24/12/2019
ok
09/01/2020
Approbation
tacite
Approbation
tacite
ESCOTA 10/12/2019 ok
09/01/2020 Approbation
tacite
SANEF 18/12/2019 ok
09/01/2020 Approbation
tacite
SAPN 18/12/2019 ok
10/01/2021
Approbation
tacite
COFIROUTE
? INTERUR-
BAIN
18/12/2019 ok
08/01/2020 Approbation
tacite
COFIROUTE ?
DUPLEX A86 19/11/2019 ok
29/11/2019
Arrêté du 26
décembre 2019
TRET1936674A
SFTRF 12/12/2019 ok
24/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ATMB 12/12/2019 ok
06/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
CCISE 05/12/2019
erreur
inflation
05/12/2019
13/12/2019 ok
23/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
CEVM 16/12/2019 ok
20/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ADELAC ?
A41 10/12/2019 ok
20/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ALBEA ?
A150 28/11/2019 ok
23/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ALICORNE
? A88 28/11/2019 ok
06/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201888 89
AnnexesAnnexes
1ère
proposition de
la société
Contrôle 1ère
proposition
2e proposition
de la société
Contrôle 2e
proposition
3e
proposition
de la société
Contrôle
3e
proposition
Approbation
A'LIENOR ?
A65 20/12/2019
23/12/2019
erreur
TKMA/
TKMP
27/12/2019
06/01/2020
erreur
évolution
TKMA
08/01/2020 ok
08/01/2020
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ALIS ? A28 13/12/2019 ok
24/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ARCOUR ?
A19 18/12/2019 ok
19/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ATLANDES
? A63 06/12/2019 ok
15/01/2020
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
Annexe 9 Évolutions de quelques tarifs de péage
Tarifs grands axes - Source : ASFA
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Paris?
Lyon,
A6 (APRR)
29,30 ¤ 29,60 ¤ 30,30 ¤ 30,80 ¤ 30,90 ¤ 31,50 ¤ 32,30 ¤ 32,90 ¤ 33,30 ¤ 33,30 ¤ 33,70 ¤ 34,10 ¤ 34,80 ¤ 35,40 ¤
1,0% 2,4% 1,7% 0,3% 1,9% 2,5% 1,9% 1,2% 0,0% 1,2% 1,2% 2,1% 1,7%
Paris?
Metz,
A4 (Sanef)
21,60 ¤ 22,00 ¤ 22,40 ¤ 22,90 ¤ 22,90 ¤ 23,50 ¤ 24,00 ¤ 24,50 ¤ 25,00 ¤ 25,00 ¤ 25,20 ¤ 25,20 ¤ 25,50 ¤ 26,00 ¤
1,9% 1,8% 2,2% 0,0% 2,6% 2,1% 2,1% 2,0% 0,0% 0,8% 0,0% 1,2% 2,0%
Paris?Lille,
A1 (Sanef)
13,60 ¤ 13,80 ¤ 14,20 ¤ 14,60 ¤ 14,60 ¤ 15,00 ¤ 15,40 ¤ 15,70 ¤ 16,10 ¤ 16,10 ¤ 16,30 ¤ 16,30 ¤ 16,60 ¤ 16,90 ¤
1,5% 2,9% 2,8% 0,0% 2,7% 2,7% 1,9% 2,5% 0,0% 1,2% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Rennes,
A11
(Cofiroute)
25,20 ¤ 25,40 ¤ 26,00 ¤ 26,70 ¤ 26,70 ¤ 27,40 ¤ 28,10 ¤ 28,60 ¤ 28,70 ¤ 28,70 ¤ 28,80 ¤ 28,80 ¤ 29,10 ¤ 29,50 ¤
0,8% 2,4% 2,7% 0,0% 2,6% 2,6% 1,8% 0,3% 0,0% 0,3% 0,0% 1,0% 1,4%
Paris?
Clermont-
Ferrand,
A10+A71
32,10 ¤ 32,40 ¤ 33,00 ¤ 33,80 ¤ 33,80 ¤ 34,50 ¤ 35,50 ¤ 36,10 ¤ 36,50 ¤ 36,50 ¤ 36,80 ¤ 38,10 ¤ 38,70 ¤ 39,40 ¤
0,9% 1,9% 2,4% 0,0% 2,1% 2,9% 1,7% 1,1% 0,0% 0,8% 3,5% 1,6% 1,8%
Paris?
Bourges
A10
(Cofiroute)
19,10 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 20,10 ¤ 20,10 ¤ 20,50 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,60 ¤ 21,60 ¤ 21,70 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,60 ¤
1,0% 1,6% 2,6% 0,0% 2,0% 2,4% 1,9% 0,9% 0,0% 0,5% 0,9% 1,4% 1,8%
Bourges?
Clermont-
Ferrand,
A71 (APRR)
13,00 ¤ 13,10 ¤ 13,40 ¤ 13,70 ¤ 13,70 ¤ 14,00 ¤ 14,40 ¤ 14,70 ¤ 14,90 ¤ 14,90 ¤ 15,10 ¤ 16,20 ¤ 16,50 ¤ 16,80 ¤
0,8% 2,3% 2,2% 0,0% 2,2% 2,9% 2,1% 1,4% 0,0% 1,3% 7,3% 1,9% 1,8%
Paris?
Calais,
A1 + A26
(Sanef)
19,20 ¤ 19,50 ¤ 19,60 ¤ 20,20 ¤ 20,20 ¤ 20,40 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 22,10 ¤ 22,50 ¤
1,6% 0,5% 3,1% 0,0% 1,0% 2,9% 1,9% 1,4% 0,0% 0,0% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Bordeaux,
A10
47,40 ¤ 48,10 ¤ 49,30 ¤ 50,70 ¤ 50,90 ¤ 52,00 ¤ 53,00 ¤ 53,90 ¤ 54,40 ¤ 54,40 ¤ 54,80 ¤ 55,10 ¤ 55,60 ¤ 56,20 ¤
1,5% 2,5% 2,8% 0,4% 2,2% 1,9% 1,7% 0,9% 0,0% 0,7% 0,5% 0,9% 1,1%
Paris?
Tours,
A10
(Cofiroute)
19,60 ¤ 19,80 ¤ 20,30 ¤ 20,80 ¤ 20,80 ¤ 21,40 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,40 ¤ 22,40 ¤ 22,50 ¤ 22,70 ¤ 23,10 ¤ 23,40 ¤
1,0% 2,5% 2,5% 0,0% 2,9% 2,3% 1,4% 0,9% 0,0% 0,4% 0,9% 1,8% 1,3%
Tours?
Poitiers,
A10
(Cofiroute)
10,40 ¤ 10,60 ¤ 10,80 ¤ 11,20 ¤ 11,30 ¤ 11,60 ¤ 11,80 ¤ 12,10 ¤ 12,20 ¤ 12,20 ¤ 12,30 ¤ 12,40 ¤ 12,50 ¤ 12,80 ¤
1,9% 1,9% 3,7% 0,9% 2,7% 1,7% 2,5% 0,8% 0,0% 0,8% 0,8% 0,8% 2,4%
Poitiers?
Bordeaux,
A10 (ASF)
17,40 ¤ 17,70 ¤ 18,20 ¤ 18,70 ¤ 18,80 ¤ 19,00 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 19,80 ¤ 19,80 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤
1,7% 2,8% 2,7% 0,5% 1,1% 1,6% 1,6% 1,0% 0,0% 1,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201890 91
AnnexesAnnexes
Annexe 10 Évolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
2019 CA EBE Résultat Net
APRR 1 952,2 M¤ 1 445,3 M¤ 787,3 M¤
AREA 659,1 M¤ 494,0 M¤ 251,4 M¤
ASF 3 252,1 M¤ 2 400,8 M¤ 1 299,8 M¤
COFIROUTE 1 479,5 M¤ 1 119,9 M¤ 539,4 M¤
ESCOTA 785,9 M¤ 587,7 M¤ 261,2 M¤
SANEF 1 316,0 M¤ 939,6 M¤ 547,2 M¤
SAPN 436,1 M¤ 323,4 M¤ 125,6 M¤
ATMB 136,4 M¤ 76,5 M¤ ***
SFTRF 45,0 M¤ 21,8 M¤ ***
ALIS 94,2 M¤ 71,9 M¤ 20,2 M¤
ALICORNE 19,3 M¤ 12,6 M¤ -4,0 M¤
ADELAC 56,8 M¤ 47,1 M¤ 10,0 M¤
CEVM 51,8 M¤ 42,6 M¤ 24,7 M¤
A'LIÉNOR 66,5 M¤ 46,7 M¤ 11,0 M¤
ARCOUR 72,1 M¤ 55,1 M¤ 27,1 M¤
ATLANDES 144,5 M¤ 111,8 M¤ 17,6 M¤
ALBEA 11,2 M¤ 7,2 M¤ -10,0 M¤
Total 10 578,7 M¤ 7 804,0 M¤ 3 908,5 M¤
Annexe 11 Les agréments délivrés par l?État en 2019 pour la
sous-concession des activités commerciales sur les aires de
service
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
ALIS A28 Le Domaine
d'Harcourt Restauration Nedelcu
APRR A6 Dracé Restauration
Boutique
Autogrill Côté
France
APRR A6 Mâcon la Salle Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A10 L'Estalot
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
ASF A20 Le Jardin des
Causses du Lot
Carburants
Restauration
Boutique
Picoty Autoroutes
ASF A51 La Champouse Carburants
Boutique ENI France
ASF A61 Corbières Nord Carburants
Boutique
Autogrill Côté
France
ASF A61 Corbières Sud Carburants
Boutique Picoty Autoroutes
ASF A7 Mornas Village
Restauration
Boutique
de produits
régionaux
HRC
ASF A7 Mornas Village Carburants
Boutique EG Retail France
ASF A72 La Plaine du
Forez Est
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin Ducrot
Autoroutes
ASF A9 Ambrussum Nord
Carburants
Restauration
Boutique
EG Retail France
ASF A9 Montpellier
Fabrègues Nord
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A9
Montpellier
Fabrègues Nord
et Sud
Restauration
Boutique
Hôtellerie
Sighor
Source : rapport 2019 de l?Autorité de régulation des transports
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-
autoroutieres-exercice-2019.pdf
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201892 93
AnnexesAnnexes
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
ASF A9 Montpellier
Fabrègues Sud
Carburants
Boutique
Thevenin Ducrot
Autoroutes
SAPN A13 Beuzeville Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Bosgouet Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Giberville Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Dyneff
SAPN A13 Giberville Sud
Carburants
Restauration
Boutique
EG Retail France
SAPN A13 Rosny Nord
Carburants
Restauration
Boutique
EG Retail France
SAPN A13 Vironvay Nord Carburants
Boutique
Certas Energy
France
SAPN A13 Vironvay Nord Restauration HRC
Annexe 12 Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau
concédé (hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus)
Société Nombre de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1 en m Longueur tube 2 en m
ADELAC 1 tunnel
A41 MONT SION 3050 3055
APRR 4 tunnels
A40
CHAMOISE 3217 3157
CHÂTILLON 704 730
SAINT GERMAIN 1244 1273
RN 59
MAURICE LEMAIRE
(tunnel bidirec-
tionnel) (galerie de
sécurité : 7050 m)
6950
AREA 5 tunnels
A43
DULLIN 1540 1550
L ÉPINE 3157 3182
A51
SINARD (tunnel
bidirectionnel)
(galerie de sécurité :
956 m)
964
PETIT BRION 519 561
URIOL 480 462
ASF 7 tunnels
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
CONSTANS
375 375
TRANCHÉE
COUVERTE DE
TERREGAYE
400 400
A89
LA CRÈTE 355 355
BUSSIERE 1030 1055
CHALOSSET 750 704
VIOLAY 3904 3904
PUYMORENS (tunnel
bidirectionnel) 4820
ATMB (hors Tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A40 VUACHE 1415 1452
RN205
CHATELARD
(monodirectionnel) 400
CHAVANTS 1015 1015
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AnnexesAnnexes
COFIROUTE 2 tunnels *
A11 TRANCHÉE
COUVERTE D ANGERS 1689 1668
A86 DUPLEX
PRINCIPAL 4549,2 4549,2
ACCES - A 86I (D 913) 477
ACCES - A 13 (A 86I) 428
ACCES - A 13W (A 86) 260
ACCES - D 184 (A 86) 85
ACCES - D 182 (A 86) 400
ACCES - A 86E (A 13) 423
ACCES - A 86 (A 13Y) 244,5
ACCES - A 86 (A 13W) 160
ACCES - Tunnel A
86I - TC Rueil 219,5
ACCES - Tunnel A
86E - TC Rueil 219,5
* La série de tunnels A86 est exploitée comme un seul tunnel
ESCOTA 14 tunnels
A8
CANTA GALET 515 615
CAP DE CROIX 429 431
LA BAUME 345 353
LAS PLANAS 1072 1115
PESSICART 599 600
ARME 1112 1105
CASTELLAR 568 575
COL DE GUERRE 293 345
COUPIERE 818 809
PAILLON (tunnel
monodirectionnel) 404
RICARD 405 433
A51
LA BAUME 546 465
MIRABEAU 391 351
A500 MONACO (tunnel
bidirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A1 ROISSY 810 810
A16
TRANCHÉE
COUVERTE D?HAR-
DELOT
800 800
SAPN 4 tunnels
A14
SAINT GERMAIN EN
LAYE 2810 2810
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
GERMAIN EN LAYE
1550 1550
TRANCHÉE
COUVERTE DES
MIGNEAUX
300 300
TRANCHÉE
COUVERTE MAURICE
BERTEAUX
300 300
SFTRF (hors Tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A43
AIGUEBELLE 926 905
DES SORDERETTES
(tunnel monodirec-
tionnel)
372
HURTIERES 1198 1183
ORELLE (tunnel
bidirectionnel) 3684
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
ÉTIENNE
300 300
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201896 97
AnnexesAnnexes
Société Autoroute Section Nature Lon-
gueur Date MES Dépar-
tement Observations
SANEF A4 RUISSEAUX
(PROTECTION) ENVIR. 30/10/2019 67
REPRISE ASSAI-
NISSEMENT + 2
BASSINS
SAPN A13 DIF. DE
BOURNEVILLE ECH. 28/11/2019 27 COMPLEMENT
1/2 DIF.
SAPN A13 DIF. DE
TOUTAINVILLE ECH. 28/11/2019 27 CREATION 1/2
DIF.
APRR A5 B.P.V. LES
EPRUNES PEAGE 28/11/2019 77 TRANSFORMA-
TION
SANEF A26
DIF. BRUAY-
LA-BUSSIERE
(RD301)
ECH. 30/11/2019 62
MODIFICATION
(OA SUR
RD301)
APRR A36 BRETELLE 11A ECH. 18/12/2019 90
AREA A41 1/2 DIF. DE LA
BATIE ECH. 19/12/2019 38 ECH. RD 165
SANEF A29 A1 / ST
QUENTIN BAU 32,000 23/12/2019 80 ? 02 ELARGISSE-
MENT BAU
ASF A9
AIRES
CONTROLES
PL
EQUIP 23/12/2019 30 ? 34 AMBRUSSUM
S2 ET MEZE S1
SAPN A13
AIRE S. DE
MORAINVIL-
LIERS
AIRE 31/12/2019 78
EXTENSION :
+8 PL (4 PAR
SENS)
SANEF A4
AIRE S.
VERDUN
ST-NICOLAS
NORD
AIRE 31/12/2019 55 EXTENSION :
+4 PL
Annexe 13 Liste des investissements complémentaires sur
autoroutes en service (ICAS) en 2019
Société Autoroute Section Nature Lon-
gueur Date MES Dépar-
tement Observations
ASF A64 BRISCOUS -
MOUSSEROLLES 2X2 VOIES 11,120 09/01/2019 64 EX RD1 ? PHASES
1 À 3
COFIROUTE A10 GARE DE PEAGE
DE TOURS NORD PEAGE 16/01/2019 37 FLUX LIBRE
ESCOTA A8 RENFORCEMENT
VIADUC DE CAREI OA 31/01/2019 06
ASF A9 BIF. A9/A61 ECH. 15/02/2019 11 REAMENAGEMENT
AREA A41N MOUXY (MERLONS
ACOUSTIQUES) ENVIR. 0,500 28/02/2019 73
AREA A48
ST-JEAN-DE-MOI-
RANS (MERLONS
ACOUSTIQUES)
ENVIR. 0,300 28/02/2019 73
COFIROUTE A85 VIADUCS SUR
LE CHER
2X2
VOIES 1,900 01/03/2019 41 DOUBLEMENT
SANEF A16
AIRE S. DE
WAILLY-BEAU-
CAMP
AIRE 15/03/2019 80 EXTENSION : +12
PL
SANEF A4 DIF. BOULAY ECH. 20/03/2019 57 FLUX LIBRE
ASF A709 MONTPELLIER ENVIR. 30/04/2019 34
REQUALIFICA-
TION ENVIRON-
NEMENTALE
ASF A837
DIF. DE
TONNAY-CHA-
RENTE
PEAGE 12/06/2019 17 FLUX LIBRE
SANEF A1
AIRE S. DE
VEMARS
OUEST
AIRE 31/08/2019 95 EXTENSION :
+39 PL
SAPN A13 VIADUC DE
GUERVILLE OA 3,200 02/09/2019 78 CREATION
3EME TABLIER
APRR A6
AUXERRE
NORD -
AUXERRE SUD
3° VOIE 11,800 04/10/2019 89 CREATION
3EME VOIE
ATMB A40 DIF. ETREM-
BIERES ECH. 30/10/2019 74
CREATION
GIRATOIRE RD
1206
SANEF A2
VALLEE DE
L'ESCAUT
(PROTECTION)
ENVIR. 30/10/2019 59
REPRISE ASSAI-
NISSEMENT + 2
BASSINS
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201898 99
AnnexesAnnexes
Annexe 15 Répartition des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation
Typologie Nombre de bâtiments
du parc immobilier
Nombre de bâtiments
du parc immobilier
A - Bâtiments administratifs,
bureaux
et sociaux
279 235
B - Bâtiments et locaux affectés
aux forces
de l'ordre
276 227
C - Bâtiments d'exploitation :
ateliers, hangars, garages,
magasins, parcs
à sel, installation de viabilité
hivernale, fabrication de
saumure...
1204 1049
D - Bâtiments des gares de péage
(et assimilés) : surveillance,
locaux
techniques associés, espaces
clients...
1019 951
E - Édicules sanitaires publics 1205 1153
F - Locaux techniques du réseau,
stations météo 1893 1874
G - Logements de service 1132 981
H - Habitations, hors Logements
de service 26 26
I - Bâtiments
des sous-concessions 432 430
X - Divers 7 7
Total général 7473 6933
Certains bâtiments des SCA abritent plusieurs typologies.
Annexe 14 Répartition des bâtiments par société concessionnaire
d?autoroute - Source : sociétés concessionnaires
Sociétés Nombre de
bâtiment
Surface des
bâtiments de
type habitation
(m²)
Surface des
bâtiments de
type technique
ou administratif
(m²)
Surface plancher
de tous les
bâtiments
(m²)
ADELAC 41 31,12 2 300,48 2 331,60
ALBEA 5 0,00 1 367,22 1 367,22
ALICORNE 13 0,00 2 753,00 2 753,00
A'LIENOR 41 0,00 5 670,00 5 670,00
ALIS 24 0,00 5 775,00 5 775,00
APRR 2 623 70 350,99 355 627,17 425 978,16
ARCOUR 34 0,00 4 098,00 4 098,00
AREA 340 0,00 57 783,19 57 783,19
ASF 1 877 64 236,56 282 427,34 346 663,90
ATLANDES 50 137,33 21 835,76 21 973,09
ATMB 66 0,00 24 972,00 24 972,00
CCISE 14 675,98 3 542,46 4 218,44
CEVM 8 0,00 2 326,25 2 326,25
COFIROUTE 511 0,00 102 992,85 102 992,85
ESCOTA 523 11 141,00 95 718,93 106 859,93
SANEF-SAPN 571 11 389,38 154 868,06 166 257,44
SAPN-SANEF 165 7 673,62 55 014,28 62 687,90
SFTRF 26 2 150,00 7 040,40 9 190,40
Total 6 933 167 785,98 1 188 534,85 1 356 320,83
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018100 101
AnnexesAnnexes
CENTRE-VAL
DE LOIRE
HAUTS DE FRANCE
IDF
GRAND EST
BOURGOGNE
FRANCHE-COMTÉ
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
PACA
OCCITANIE
NOUVELLE-AQUITAINE
PAYS-DE-LA-LOIRE
NORMANDIE
BRETAGNE
5%
8%
15%
26%
9%
9%
9%
6%
5%
3%
5%
0%
Annexe 16 Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Annexe 17 Répartition des bâtiments par sociétés
concessionnaires d'autoroutes
SCA - Région -
Département
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont nombre
de bâtiments >
30 ans du parc
Immobilier
Nombre de
bâtiments sur
zone sismique
Nombre de
bâtiments sur
zone inondable
ADELAC 41 0 41 41
Auvergne-
Rhône-Alpes 41 0 41 41
ALBEA 5 0 0 5
Normandie 5 0 0 5
ALICORNE 13 0 13 13
Normandie 13 0 13 13
A'LIENOR 41 0 41 41
Nouvelle-
aquitaine 41 0 41 41
ALIS 24 0 12 24
Normandie 24 0 12 24
APRR 2623 1524 2215 2623
Auvergne-
Rhône-Alpes 900 571 900 900
Bourgogne-
Franche-Comté 1032 680 1032 1032
Centre-Val de
Loire 126 29 62 126
Grand-Est 347 166 221 347
Ile-de-France 218 78 0 218
ARCOUR 34 0 1 34
Bourgogne-
Franche-Comté 1 0 1 1
Centre-Val de
Loire 33 0 0 33
Carte de répartition des bâtiments des SCA par région (%)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018102 103
AnnexesAnnexes
SCA - Région -
Département
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont nombre
de bâtiments >
30 ans du parc
Immobilier
Nombre de
bâtiments sur
zone sismique
Nombre de
bâtiments sur
zone inondable
AREA 340 48 340 340
Auvergne-
Rhône-Alpes 340 48 340 340
ASF 1877 470 1639 1877
Auvergne-
Rhône-Alpes 405 146 405 405
Bourgogne-
Franche-Comté 1 0 1 1
Bretagne 1 0 1 1
Centre-Val
de Loire 4 0 3 4
Nouvelle-Aqui-
taine 504 120 386 504
Occitanie 618 132 562 618
Pays-de-la-Loire 182 19 182 182
Provence-Alpes-
Côte d'Azur 162 53 99 162
ATLANDES 50 1 50 50
Nouvelle-
Aquitaine 50 1 50 50
ATMB 66 7 66 66
Auvergne-
Rhône-Alpes 66 7 66 66
CCISE 14 7 2 14
Normandie 14 7 2 14
CEVM 8 0 0 8
Occitanie 8 0 0 8
COFIROUTE 511 69 453 511
Centre-Val de
Loire 269 30 227 269
Ile-de-France 47 0 31 47
Normandie 1 0 1 1
SCA - Région -
Département
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont nombre
de bâtiments >
30 ans du parc
Immobilier
Nombre de
bâtiments sur
zone sismique
Nombre de
bâtiments sur
zone inondable
Nouvelle-Aqui-
taine 35 10 35 35
Pays-de-la-Loire 159 29 159 159
ESCOTA 523 237 522 523
Auvergne-
Rhône-Alpes 59 22 59 59
Provence-Alpes-
Côte d'Azur 464 215 463 464
SANEF-SAPN 571 148 285 571
Grand-Est 204 64 121 204
Hauts-de-France 316 78 164 316
Ile-de-France 46 6 0 46
Normandie 5 0 0 5
SAPN-SANEF 165 39 59 165
Ile-de-France 33 4 33 33
Normandie 132 35 26 132
SFTRF 26 0 26 26
Auvergne-
Rhône-Alpes 26 0 26 26
Société de la
Rocade L2 de
Marseille
1 0 1 1
Provence-Alpes-
Côte d'Azur 1 0 1 1
Total général 6 933 2 550 5 766 6 933
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018104 105
AnnexesAnnexes
Crédits photos : SAPN, COFIROUTE, Sébastien Benichou, Adrien Houel, Bruno Velty, Cyrille Courrier, Anne-Laure Rojat, ASF,
APRR, ATMB,Cyrille Courrier, Pixabay, Carlo Fernandes Dos Reis, Vincent Balay, Wikipedia
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et du contrôle du réseau
autoroutier concédé
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69674 BRON CEDEX
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Fax : 04 72 37 39 09
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Les chiffres clés
Activité de gestion et de contrôle
Les temps forts
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Rétrospective de l?année 2016?: la mise en place d?une nouvelle gouvernance du secteur autoroutier
Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier?: suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes
Gouvernance et organisation
Organisation du ministère chargé des transports pour la passation et la gestion des contrats
Collaboration interservices
La Commission européenne
L?ARAFER
La régulation des marchés de travaux, de fournitures et de services des sociétés concessionnaires
Comité des usagers du réseau routier national
La passation de nouveaux contrats
Le contrôle des contrats en cours
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Activité réglementaire
Directive «?Concessions?»
Glossaire
Organigramme au 1er janvier 2017
Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016
Trafic sur le réseau concédé en 2016
Liste des indicateurs de performance
Rappel des classifications des véhicules
Clauses tarifaires des contrats
Niveaux de hausse depuis 2007
Le contrôle des tarifs applicables pour 2016
Évolutions des tarifs des grands axes
Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires
Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la délégation des services sur les aires
Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé ? hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus au 31 décembre 2016
Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2) par société
(ATTENTION: OPTION par l?exploitant ou encore la minimisa-
tion de l?impact des chantiers sur la circulation.
L?État concédant évalue également le niveau de
sécurité des infrastructures routières avant et
après mise en service. Il veille à l?intégration par
les sociétés concessionnaires des démarches et
procédures de sécurité routière.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés Ã
chaque compartiment de l?activité d?exploita-
tion d?un réseau autoroutier. Cette palette a
vocation à s?enrichir et s?adapter au fil du temps
et de l?évolution des techniques et des attentes
et préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle :
? Les indicateurs de performance, qui
permettent de mesurer concrètement la
performance des sociétés concessionnaires
d?autoroutes (SCA) ;
? L?évaluation du ressenti des usagers, au
travers d?enquêtes ou de bilans ;
? L?instruction « a priori » des propositions
des SCA en matière d?évolution de l?offre,
instruction qui doit progressivement
s?enrichir d?une évaluation « a posteriori »
du gain pour les usagers ;
? Des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis
en oeuvre tous les moyens utiles et propor-
tionnés à la gestion d?une crise.
? Par ailleurs, de par sa présence continue
auprès de l?usager, l?exploitant est en
capacité d?identifier des pistes concrètes
d?amélioration de la sécurité routière. Cette
action fait elle aussi l?objet d?un suivi et d?un
contrôle par le concédant.
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
6.2.1. Mesurer les performances
des sociétés concessionnaires
d?autoroutes
Sur certains domaines, les performances globales
des sociétés concessionnaires sont mesurables
au moyen d?indicateurs (voir annexe 4) et donc
pénalisables. Ces indicateurs chiffrés permettent
de formaliser, de préciser, voire au fil du temps
de renforcer, les exigences de l?État concédant
vis-à -vis des sociétés concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer
et de développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance :
état des lieux
Les sociétés concessionnaires font l'objet d'une
évaluation de leurs performances au moyen d'une
batterie d'indicateurs couvrant la sécurité, les
services aux usagers, l?exploitation du réseau et
l?entretien du patrimoine.
En matière d'exploitation par exemple, suite
à un événement impactant la circulation, les
délais d'information des usagers via la radio ou
les panneaux à message variable ainsi que les
délais d'intervention de l'exploitation sur site sont
mesurés au quotidien. Les sociétés concession-
naires sont soumises à des délais moyens et / ou
maximum limites, au-delà desquels elles peuvent
faire l'objet d'une pénalisation financière.
Ces indicateurs ont été mis en place progressive-
ment. Ils sont tous quantitatifs. Grâce à ces indica-
teurs, l?État concédant ainsi un socle d'exigences
vis-Ã -vis de ses concessionnaires, traduites en
objectifs chiffrés.
À l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscription de
ces indicateurs dans les conventions de concession
de toutes les sociétés concessionnaires concernées.
Cette extension de la contractualisation des
indicateurs constitue un progrès considérable
car ces derniers étaient jusqu?alors inscrits dans
les contrats récents, les sociétés historiques n?y
étant soumises que sur la durée de réalisation des
contrats de plan quinquennaux passés avec l?État.
La non-atteinte des objectifs fixés donne lieu,
à l?issue d?une analyse contradictoire entre le
concédant et la société concessionnaire, à des
pénalités financières. Les modalités de calcul de
ces pénalités sont fixées au contrat.
En 2016, le lancement d'un nouveau plan d?inves-
tissement a été l'occasion de travailler à faire
évoluer la batterie d'indicateurs en stabilisant les
définitions pour les rendre compatibles avec une
application annuelle jusqu'Ã la fin des contrats de
concession. Cela a aussi été l'occasion d'introduire
des réflexions sur la mise en place de nouveaux
indicateurs ou d?en généraliser certains chez les
sociétés « historiques » comme celui relatif au délai
de dépannage qui n'avait été travaillé qu'avec deux
sociétés lors des derniers contrats de plan.
En 2019, une société a fait l'objet de sanctions
financières au titre de la non-atteinte d?un objectif
de performance assigné par l'État au titre des
résultats de l?année 2017.
Au-delà de la sanction financière, la construction
et le suivi des indicateurs constituent l?une des
bases du dialogue avec les concessionnaires dans
la perspective d?une amélioration continue du
service rendu. En effet, ces indicateurs doivent
être adaptés aux spécificités et aux contraintes de
chaque réseau autoroutier ainsi qu'à l'évolution
des techniques. Les indicateurs eux-mêmes font
ainsi régulièrement l'objet d'améliorations, Ã
l'occasion de chaque renégociation de contrat.
6.2.1.b. Le contrôle de la mesure des
indicateurs par les sociétés concession-
naires d?autoroutes : les audits
Afin d?améliorer le contrôle des sociétés conces-
sionnaires d?autoroute, l?État a mis en place
contractuellement des objectifs de performances
dont le non-respect peut donner lieu à des
pénalités. Ces objectifs sont évalués par GCA sur
la base d?indicateurs calculés et transmis annuel-
lement par les sociétés elles-mêmes. GCA a initié
en 2013 une démarche d'audit afin de vérifier la
complétude, l'exactitude et la sincérité des infor-
mations fournies.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de la sincérité
des données fournies par les sociétés pour le calcul
des indicateurs, la DIT déploie depuis 2013 une
démarche d?audit du calcul des indicateurs par les
SCA. En effet, il convient d?accorder une attention
particulière à la délimitation du périmètre et au
choix des outils de mesure qui sont mobilisés par
les sociétés concessionnaires, de même qu?à la
manière dont elles calculent et interprètent les
résultats, afin de s?assurer que la méthodologie
qu?elles adoptent correspond bien aux attentes du
concédant.
Par exemple, dans le domaine de l?exploitation
(délai d?intervention sur un évènement, surveil-
lance du réseau, délai d?information des usagers
sur un événement à l?aide de la radio 107.7 ou des
panneaux à messages variables), la démarche
d?audit est aujourd?hui généralisée et pérennisée,
avec l?assistance d?un vivier d'auditeurs issus du
CEREMA formés à la méthodologie des audits.
En 2019, 3 audits de sociétés concessionnaires
d?autoroute ont été réalisés concernant les indica-
teurs de performance Exploitation. Par ailleurs,
un audit portant sur l?indicateur relatif au délai de
réponse des SCA aux sollicitations de leurs clients a
été réalisé en 2019.
Les résultats de ces audits sont très largement
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs et de leurs modalités de mesure par les
SCA.
Néanmoins, ils permettent aussi d?identifier
certains écarts et en conséquence de procéder Ã
certains recadrages :
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201844 45
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? d?ordre purement technique (amélioration
des modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
exigées des sociétés concernées après analyse
contradictoire. Leur mise en oeuvre effective fait
l?objet d?un suivi, avec notamment, la réalisation
de nouveaux audits pour s?en assurer.
D?autres audits sur les indicateurs de performance
et d?entretien du patrimoine sont menés dans les
domaines des chaussées et des ouvrages d?art
(cf. §6.3.3).
6.2.2. Appréhender le ressenti
des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué
grâce à deux études menées de manière annuelle :
« l?enquête satisfaction », qui correspond Ã
une évaluation de la qualité du réseau par les
usagers eux-mêmes et le « bilan des réclama-
tions » adressées aux sociétés concessionnaires
par leurs clients.
6.2.2.a. Enquête de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
chaque année par l'ASFA et réalisée par un
prestataire indépendant. Elle consiste en un
questionnement direct des usagers sur certaines
aires de services ou de repos. Elle concerne les
sociétés concessionnaires gérant un réseau long
de plus de 200km (APRR, AREA, ASF, COFIROUTE,
ESCOTA, Sanef et SAPN) et s'articule autour de
huit thèmes : état de la route, sécurité, conditions
de circulation, passage au péage, signalisation
et information, esthétique, infrastructures des
aires, services sur les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfac-
tion restant globalement stable d'une année Ã
l'autre.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations 2018
Ramené au nombre de kilomètres parcourus,
le nombre de réclamations adressées par les
usagers aux concessionnaires poursuit sa baisse
en étant un peu inférieur à 1,6 réclamations par
million de kilomètres parcourus, ce qui confirme
le niveau de satisfaction mesurée au travers de
l?enquête ASFA.
Néanmoins les motifs de réclamation, qui ont
poussé les usagers à écrire aux sociétés, sont
régulièrement analysés afin d?identifier les
principaux points problématiques et de chercher
des mesures correctrices.
L?État concédant s'assure par ailleurs, au moyen
d'un indicateur de performance spécifique,
que les sociétés concessionnaires répondent
dans des délais raisonnables aux réclamations
formulées par les usagers.
6.2.3. Agir sur les domaines
à enjeux pour une qualité de
service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage
en gares de péage
Dans l?attente du développement du péage
en flux libre, dont l?année 2019 a consacré
les premières mises en service et le nouveau
standard des futures concessions, les barrières
de péage font l?objet d?aménagements divers
afin d?améliorer l?écoulement du trafic. Ces
aménagements peuvent prendre la forme
d?augmentation du nombre de voies de passage
ou de modernisation des équipements, dont
notamment le déploiement du télépéage sans
arrêt.
La qualité de ces projets est contrôlée à chaque
étape de leur réalisation, mais aussi en fonction-
nement courant. Par ces contrôles, le concédant
s?assure que, outre la prise en compte des
questions de sécurité et de conformité aux règles
de l?art, le service rendu à tous les usagers, qu?ils
se déplacent en véhicules légers ou en poids
lourds, et quel que soit leur mode de paiement,
est effectivement amélioré.
Ainsi en 2019 :
? 4 dossiers d?amélioration ont été traités ;
? 5 inspections de sécurité ou de travaux ont
été réalisées ;
? 9 barrières en service ont fait l?objet d?une
inspection afin de vérifier leur bonne
exploitation ainsi que leur bon fonctionne-
ment global.
Ces dernières années, les services de l?État ont
dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs
à de nouveaux projets tend aujourd?hui à baisser.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l'encouragement
de l'autorité concédante à l'émergence du péage
sans barrière (free-flow ou flux libre).
6.2.3.b. Améliorer les aires de services
et de repos et les adapter aux nouvelles
attentes
? Les aires de service
Aux termes du code de la voirie routière et des
contrats de concession, les sociétés concession-
naires peuvent déléguer l?exploitation des aires
de services à des entreprises tierces, sous réserve
que les contrats soient passés par voie d?appel
à la concurrence. Les attributaires pressentis
doivent être agréés par l?autorité concédante,
après avis de l?ART pour les consultations lancées
à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer :
? De la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? Du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? Du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? Des garanties professionnelles et finan-
cières du futur prestataire,
? Du caractère non excessif de la durée de
la sous-concession au regard de la durée
d?amortissement des investissements,
? Et de la nécessité d?une remise en concur-
rence périodique.
Au cours de l?année 2019, les sociétés ALIS ;
APRR, ASF et SAPN ont renouvelé 22 contrats
d?exploitation d?activités commerciales sur les
aires de services du réseau autoroutier concédé
(voir annexe 11).
Également, dans le cadre du plan de relance
2015, SANEF réalise des travaux de rénovations
des parkings PL sur les aires de service en cours
de renouvellement. Ainsi, 8 aires de services ont
fait l?objet de travaux en 2019.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201846 47
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Les aires de repos
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d'un contrôle par le concédant avant
le lancement des travaux. Pendant les travaux,
des visites sont généralement programmées
(gêne à l?usager, cohérence avec le projet initial)
et en fin de chantier, la vérification de l?accessi-
bilité des services est contrôlée avant ouverture
des nouveaux services.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2019,
110 aires de repos ont fait l?objet d?une visite
inopinée par l?autorité de contrôle pour en
évaluer le bon état d?entretien et de propreté sur
la base d?une grille d?évaluation commune aux
différentes SCA concernées.
? Les parkings de covoiturage
Le covoiturage fait l?objet d?un recours de plus en
plus fréquent en France. La pratique covoiturage
touche principalement quatre cibles :
? les déplacements de courte distance par le
biais essentiellement de l?accompagnement
familial ;
? les déplacements domicile-travail
de moyenne distance (entre 20 et 80
kilomètres) : on estime qu?ils représentent
6 milliards de voyageurs.kilomètres, soit
environ 10 % du total parcouru pour ce
motif ;
? les autres déplacements de moyenne
distance, sans qu?il soit possible d?évaluer
combien le covoiturage représente quanti-
tativement ;
? les déplacements personnels de longue
distance (hors avion) : on estime qu?ils
représentent 3,5 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit 1,6 % des déplacements
longue distance.
Cette pratique de mobilité est définie par l?article
L.3132-1 du code des transports et est issue de la
loi du 17 août 2015 relative à la transition énergé-
tique pour une croissance verte : « l?utilisation
en commun d?un véhicule terrestre à moteur
par un conducteur et un ou plusieurs passagers,
effectuée à titre non onéreux, excepté le partage
des frais, dans le cadre d?un déplacement que le
conducteur effectue pour son propre compte ».
Le covoiturage répond aux enjeux de dévelop-
pement durable et de la transition énergétique.
Dans cette optique, la création et le développe-
ment de parkings de covoiturage à proximité
des autoroutes devient un enjeu majeur pour le
développement de cette pratique.
En 2019, les services de l?État ont traité 11
dossiers et visité 33 sites.
L?objectif de ces parkings est d?être aisément
accessibles par les automobilistes se déplaçant
en véhicule léger mais aussi de permettre la
dépose et la prise de covoitureurs en toute
sécurité. Cet objectif de proximité va nécessiter
à moyen terme le développement de nouveaux
parkings.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des chantiers
sur la circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l'objet d'un arrêté d'autorisation
pris par le Préfet. Cet arrêté est pris sur la base
d'un dossier dit « d'exploitation sous chantier »
(DESC) explicitant la nature des travaux et les
mesures prises pour notamment limiter au
mieux la gêne occasionnée pour les usagers.
Le nombre de DESC soumis à l'avis du concédant
est très élevé (de l?ordre d?une centaine par
mois) depuis plusieurs années. En effet, une
attention particulière est accordée depuis 2012 Ã
la problématique de l?exploitation de l?autoroute
en phase de chantiers.
Dans ce cadre, une vigilance particulière est
apportée aux dispositions prises par les gestion-
naires pour limiter la gêne aux usagers à l?occa-
sion des chantiers (minimisation des périodes
de coupure, travaux de nuit, ?). Lorsque toutes
les mesures raisonnables destinées à limiter
cette gêne n?ont pas été prises, le concédant
demande au concessionnaire d?optimiser le
dispositif proposé.
Sur les chantiers portant des enjeux particu-
lièrement forts en termes de gêne potentielle
pour les usagers des réunions préparatoires ont
été organisées afin de définir le plus en amont
possible les conditions permettant de minimiser
l?impact sur la circulation.
6.2.3.d. Évaluer en continu les interven-
tions sur événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systé-
matique à la direction des infrastructures de
transports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?Ã
la réouverture à la circulation en passant par
l?arrivée des secours sur place et l?adoption de
mesures de gestion du trafic (entrées et sorties
conseillées et ou obligatoires en amont et aval
de l?événement). Ces retours d?expérience ont
pour objectif d?améliorer la qualité du service
rendu à l?usager dans ces circonstances très
particulières.
88 événements recensés en 2019 ont fait l?objet
d?un rapport. 6 de ces rapports ont fait l?objet
d?échanges avec les SCA pour préciser certains
points ou apporter des éléments complémen-
taires sur le déroulé des interventions. L?analyse
de ces rapports montre une bonne réactivité des
exploitants et une adéquation des moyens mis
en oeuvre aux situations dans la plupart des cas.
6.2.3.e. Le dépannage, la viabilité
hivernale et la signalisation
? Dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offre (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise en
concurrence et les préfectures délivrent les
agréments sur avis des commissions interdépar-
tementales d?agrément.
Le concédant s?assure, quant à lui, qu?une offre
de dépannage agréée est disponible en perma-
nence sur l?ensemble du territoire
De plus, les méthodes de calcul d'un nouvel
indicateur relatif aux délais de dépannage ainsi
que les objectifs afférents ont été finalisés en
2016 suite à une collaboration étroite avec deux
sociétés concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce
dispositif sera étendu aux autres sociétés histo-
riques dans le cadre de la mise en oeuvre du plan
d?investissement autoroutier.
Concernant le prix du dépannage, il faut
distinguer les tarifs de dépannage des poids
lourds de ceux des tarifs des véhicules légers.
Depuis l?intervention du décret n° 89-477 du 11
juillet 1989, le prix du dépannage des véhicules
légers est réglementé. Au contraire, le prix du
dépannage des poids lourds est libre. Chaque
année, un arrêté du ministre en charge de l?éco-
nomie fixe les tarifs de dépannage des véhicules
légers sur autoroutes. Il détermine un prix forfai-
taire couvrant le déplacement d?un véhicule
d?intervention, et, selon le cas, soit la réparation
sur place, soit le remorquage ou le transport du
véhicule immobilisé.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201848 49
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Viabilité hivernale
Le bureau GCA2 analyse les bilans annuels des
sociétés concessionnaires ainsi que l?atteinte
des objectifs de performances fixés dans les
contrats et liés aux indicateurs neiges et verglas.
L?analyse des bilans de l?hiver 2018-2019 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs de
performances fixés dans les contrats des princi-
pales sociétés ont été atteints.
? Signalisation
La signalisation a pour objet :
? De rendre plus sûre la circulation routière ;
? De faciliter cette circulation ;
? D?indiquer ou de rappeler diverses prescrip-
tions particulières de police ;
? De donner des informations relatives Ã
l'usage de la route ;
? De guider l?usager de l?autoroute sur son
itinéraire.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d'accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d'insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation
des routes et des autoroutes ainsi que par l?Ins-
truction Interministérielle sur la Signalisation
Routière (IISR) dont la dernière version dispo-
nible a été publiée en avril 2016.
Avant la réalisation de sections neuves ou la
modification de sections existantes, la signalisa-
tion fait l?objet d?études préalables sous la forme
de « schéma directeur de signalisation direc-
tionnelle » (SDSD) et de projets de définition de
signalisation (PDS) qui définissent la signalisa-
tion qui sera implantée sur le terrain.
Dans le cadre de l?instruction des SDSD et PDS
produits par les concessionnaires, 15 avis sur
dossiers ont été émis en 2019 par la sous-direc-
tion GCA. Ces avis comprennent notamment les
schémas directeurs et projet de définition d?élar-
gissement d?A480 (agglomération de Grenoble) et
la révision du schéma directeur des voies struc-
turantes de l?agglomération de Lyon consécutive
au déclassement d?A6 et d?A7 dans la traversée de
l?agglomération. Des avis complémentaires ont
également été émis sur des demandes de modifi-
cations ou compléments ponctuels à la signali-
sation en place, en particulier les réflexions sur la
signalisation des nouvelles bifurcations A9/A709.
Préalablement à la mise en service, les agents de
la sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent la régle-
mentation et les prescriptions émises lors de
l?instruction des dossiers de signalisation.
Lors de visites inopinées, les agents de la
sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent strictement
la réglementation et que, ce faisant, les conces-
sionnaires respectent leur obligation contrac-
tuelle en la matière. Des rappels à la réglemen-
tation peuvent alors être effectués si les sociétés
concessionnaires apposent des éléments non
respectueux de la réglementation.
La sous-direction GCA contribue également Ã
l?évolution de la réglementation en participant Ã
l?évaluation des propositions d?expérimentation
émises par les sociétés concessionnaires en parti-
culier dans le cadre des équipements d?exploita-
tion ou de procédures innovantes (signalisation
de chantier, équipements dynamiques des parcs
de stationnement, covoiturage, péage en flux
libre?), ainsi qu?aux évolutions réglementaires
(code de la route et signalisation) liées aux
nouveaux usages de la route (voies réservées
aux transports en commun, VR2+?) et à la
doctrine technique (guides de conception) qui
s?y rattachent.
6.2.4. Utiliser les observations
des services de l?exploitation
pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évalua-
tion technique amont au titre de la sécurité
routière, depuis sa phase de conception jusqu?Ã
sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastruc-
tures en exploitation restait à développer, ce qui
a été mis en oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux : démarches
SURE, ISRI et suivi des événements
majeurs
En 2013, la sous-direction GCA a impulsé la mise
en oeuvre sur le réseau autoroutier concédé des
démarches SURE, pour « Sécurité des Usagers
sur les Routes Existantes ». Après avoir bénéficié
d?une formation pilotée par le concédant,
les sociétés concessionnaires ont produit les
premières versions de leur diagnostic, à la suite
des études d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail a fait l?objet d?une restitu-
tion fin 2015, Ã l?issue de laquelle il est apparu
opportun de réinterroger la méthodologie d?éla-
boration des études d?enjeux et de diagnostic,
au vu des spécificités du réseau autoroutier
concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de
la démarche SURE par les sociétés concession-
naires a été réalisée sous forme d?un rapport
d?étude par le Cerema pour le compte de l?Asso-
ciation des sociétés françaises d?autoroutes
(ASFA). Sur la base de ce rapport, la sous-direc-
tion GCA a demandé à l?ASFA de produire des
compléments méthodologiques en s?appuyant
sur ses retours d?expériences.
L?analyse de ces compléments n?a pas abouti Ã
une décision majeure de refonte de la métho-
dologie. Le logiciel Concerto n'est plus utilisé et
sera remplacé par un autre logiciel, actuellement
en cours de développement par la direction de la
sécurité routière.
Dans l?attente de la mise à disposition de ce
nouvel outil, la sous-direction GCA a demandé
aux sociétés concessionnaires de centrer
l'analyse sur les zones d?accumulation des
accidents de la circulation (ZAAC) définies Ã
l?aide de la méthode Marion3. Cette analyse devra
systématiquement passer en revue les sujets liés
aux caractéristiques de l?infrastructure.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour les
aménagements récents : bilans et audits
de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout nouvel
aménagement, les sociétés concessionnaires
doivent, conformément à la circulaire n° 87-88
du 27 octobre 1987 modifiée relative au réseau
concédé, établir un bilan de sécurité.
Par ailleurs, la directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du 15
décembre 2011 et la circulaire du 13 avril 2012,
demande que chaque nouvel aménagement
ayant un impact sur le débit routier fasse l?objet
d?un audit de sécurité routière de début d?exploi-
tation.
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à 6
mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS)
avant mise en service, ainsi que sur une visite de
terrain et un entretien avec l?exploitant.
Lorsque le bureau GCA2 ne réalise pas lui-même
l?audit, il procède à la désignation, avec leur
accord, des auditeurs qualifiés au sein du
Cerema, des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant, qui
doit répondre aux recommandations éventuel-
lement soulevées par les auditeurs. 6 audits de
début d?exploitation ont été réalisés en 2019.
Ils portent sur des élargissements, des mises
en service de sections nouvelles et l?aménage-
ment de voies de télépéage sans arrêt (TSA) en
barrières de péage.
3. Cette méthode repose sur la notion de seuils : un nombre d?accidents et un nombre de victimes sont choisis sur une
certaine période et sur une certaine longueur. Une ZAAC est donc définie comme une section sur laquelle les seuils fixés
sont dépassés. La circulaire dite « PRAS » (août 1998) définit 3 niveaux de ZAAC en fonction des seuils suivants sur une
longueur de 850 m et sur une période de 5 ans :
? ZAAC de niveau 1 : au moins 4 accidents corporels et 4 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 2 : au moins 7 accidents corporels et 7 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 3 : au moins 10 accidents corporels et 10 victimes graves.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201850 51
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3. Respect des normes techniques et préservation du
patrimoine autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
également du respect par les concessionnaires
des normes techniques ainsi que de la viabilité, de
la sécurité et de la durabilité des infrastructures
autoroutières. La sous-direction suit les projets
d?opérations, depuis leur instruction jusqu?Ã
leur mise en service. Après la mise en service, la
sous-direction GCA poursuit ses contrôles sur
toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses
efforts sur la préparation de la fin de vie des
conventions de concession. La préservation du
patrimoine autoroutier, dont la valeur est estimée
à environ 150 milliards d?euros, constitue en effet
un enjeu majeur pour l?État, les contribuables et
les usagers.
6.3.1. Contrôle avant mise en
service
La circulaire n° 87-88 du 27 octobre 1987,
modifiée en 2002, définit les procédures d?élabo-
ration et d?instruction des dossiers techniques
concernant les opérations d?investissement sur
le réseau autoroutier concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux
d?étude :
? Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver
le principe du projet envisagé, ses princi-
pales caractéristiques, ainsi qu?une estima-
tion prévisionnelle sommaire de son coût
(dossier synoptique ou dossier de demande
de principe, selon la nature de l?opération).
Ces études sont sanctionnées par une
décision ministérielle d?approbation ;
? Le niveau des études d?avant-projet, plus
détaillé, permet d?affiner les choix techniques
et la description du projet envisagé et d?arrêter
le coût avec une bonne fiabilité ;
? Dans un dernier temps, le niveau des études
d?exécution sert à la constitution des pièces
techniques des dossiers d?appel d?offres.
Les études de deuxième et troisième niveaux
sont de la responsabilité des sociétés conces-
sionnaires et ne font en conséquence pas l?objet
d?une approbation ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de
s?assurer de leur conformité aux normes et de la
sécurité des infrastructures. Une décision minis-
térielle autorise la mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers
techniques
En 2019, 49 décisions ministérielles ont été
prises, portant respectivement sur :
Dossier synoptique (DS) 1
Dossier de demande de principe (DDP) 17
DDP modificatif 2
Etude préliminaire d?ouvrage d?art
(EPOA) 3
Droits d?évocation (DE) 10
Demande de dérogation 15
Dossier de compatibilité électrique 1
? Évolution de l?activité instruction des
dossiers depuis les 7 dernières années
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls
des petits tronçons sont maintenant concernés
(A355, L2 Nord, A89/A6, A16 Isle Adam). En
revanche, il est noté que l?activité moderni-
sation et aménagement du réseau existant
augmente régulièrement et constamment avec
un nombre de plus en plus important d?opéra-
tions ponctuelles et singulières.
Cela conduit la sous-direction GCA Ã instruire
un nombre croissant de dossiers passant du
simple au double entre 2009/2011 et 2012/2015
puis au triple depuis 2016.
? Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations d?aména-
gement, en application de l?article D.118-5-4
du code de la voirie routière, doivent faire
l?objet d?une procédure d?audits de sécurité
routière. Celle-ci, en phase « Étude », nécessite
la conduite d?un audit en phase conception
(préalable à la déclaration d?utilité publique)
et en phase de conception détaillée (avant le
démarrage des travaux).
6.3.1.b. Contrôle des travaux
de construction
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circu-
laire n° 87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen
des dossiers d?avant-projet autoroutier (APA)
et des visites de chantier, Ã identifier les points
sensibles du projet propres à sa nature, à son
environnement et aux choix techniques, et les
risques de non-conformité aux spécifications, Ã
vérifier le respect des règlements et décisions,
afin d?évaluer la qualité de la réalisation, et Ã
contrôler la conformité de l?ouvrage garantis-
sant confort et sécurité des usagers. L?annexe 13
présente les investissements mis en service au
cours de l?année 2019.
En 2019, la sous-direction a commandé 4 audits
de phase conception et 6 audits de phase
conception détaillée. Elle en a réalisé respecti-
vement 2 et 3 parmi ceux commandés.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place
les contrôles de sécurité routière nécessaires Ã
la conduite de ces audits. Ces contrôles restent
encore à améliorer notamment dans le cadre de
leur anticipation dans le processus des études
et le planning des opérations.
Domaine de contrôle Nb de contrôles
Visites Générales 11
Géométrie et signalisation 31
Terrassement chaussées 19
Environnement 14
Ouvrages d?art 43
Équipement sécurité 43
Tunnels 3
Total 164
Évolution de l?activité instruction des dossiers depuis les 7 dernières années
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201852 53
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Domaine ouvrages d?art et autres
structures :
Conformément à la circulaire n°87-88, des
dossiers concernant exclusivement les ouvrages
d?art ont été instruits et ont fait l?objet pour
certains de décisions ministérielles (DM) :
? 3 Études Préliminaires d?Ouvrage d?Art
(EPOA) donnant lieu à DM,
? 2 Dossiers de Demande de Principe (DDP)
donnant lieu à DM,
? 1 Dossier de compatibilité électrique
donnant lieu à DM,
? 1 Dossier d?information faisant l?objet
d?observations.
Dans le domaine ouvrages d?art, les opérations
de contrôle des travaux sur site ont porté en 2018
notamment sur les aménagements suivants
comportant des ouvrages d?art courants en
grand nombre ou non-courants :
? A9 ? Élargissement à 2x3 voies entre Perpignan
et Le Boulou, comportant 1,2 km d?ouvrages
d?art non-courants en cumulé sur la section en
cours d?élargissement
? A63 ? Élargissement à 2x3 voies de la section
entre Ondres et Saint-Geours de Marenne
? A13 ? Élargissement à 2x3voies entre Pont
L?Evêque et Dozulé
? A355 (ARCOS) Ã Strasbourg ? environ 50
ouvrages d?art dont 3 non-courants.
? A43 ? Reconstruction du Viaduc du Charmaix,
un ouvrage d?art non courant en zone géotech-
nique délicate
? A85 ? Doublement des viaducs du Langeais et
de la Perrée
? A36 ? Noeud de Sevenans
? A16 ? L?Isle Adam / Francilienne
? A13 ? 3e viaduc de Guerville
? A406-N79 ? Noeud de Mâcon Sud dont le viaduc
de Varennes, un ouvrage d?art non courant.
? A75 ? Élargissement à 2x3 voies à Clermont-
Ferrand
? A71 ? Noeud de Montmarault
? A41 Nord ? Élargissement à 2x3 voies à Annecy
? A8-A51 ? Création du mouvement A51 Nord
vers A8 Ouest
D?autres opérations moins importantes en
ouvrages d?art ont également fait l?objet d?audit.
Au total, 43 visites de contrôle sur ouvrages d?art
dans le cadre d?opérations de construction,
d?élargissement ou de réparations délicates ont
été réalisées au cours de l?année 2019.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès-
Verbal d?inspection travaux soit au travers de
celui d?inspection sécurité.
Depuis la fin de l?année 2012, les inspections
de sécurité valent rapport d?audit de sécurité
routière en application de l?article D.118-5-4 du
code de la voirie routière pour les opérations
relevant de la procédure d?audit de sécurité
routière.
En 2019, la sous-direction GCA a établi :
? 9 procès-verbaux d?inspection travaux,
? 8 procès-verbaux d?inspection sécurité,
dont 5 valant audit de sécurité routière,
? 8 procès-verbaux d?inspection travaux et
sécurité, dont 6 valant audit de sécurité
routière.
2 opérations d?importance ont fortement mobi-
lisé les équipes de GCA dans ces actions impor-
tantes de contrôle garantissant la sécurité des
usagers avant mise en service, Ã savoir :
? les 3,2 km de prolongement de l?autoroute
A406 au sud de Mâcon,
? les 7,5 km de prolongement de l?autoroute
A16 entre la Francilienne et l?Isle-Adam.
? Domaine dispositifs de retenue routiers :
Dans le domaine des dispositifs de retenue
routiers, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté en 2019 notamment sur les
aménagements suivants :
? A6 ? Création d?une 3ème voie Paris -> Lyon Ã
proximité d?Auxerre,
? A406 ? Amélioration de la connexion à la RCEA
à Mâcon,
? A41 ? Création de nouvelles bretelles dans le
diffuseur de La Bâtie St-Ismier,
? A36 ? Amélioration de la connexion à la RN19 Ã
Sévenans,
? A9 ? Création d?aires de contrôle PL,
? A63 ? Création d?une 3ème voie entre St-Geours
et Bayonne,
? A52 ? Création d?une 3ème voie entre Pas-de-
Trets et Pont de l?étoile,
? A16 ? Amélioration de la connexion à la Franci-
lienne à l?Isle Adam,
? A13 ? Création d?un nouveau viaduc à Guerville,
? A13 ? Création de nouveaux diffuseurs pour
améliorer la desserte de Pont-Audemer,
? A4 ? Création d?un nouveau diffuseur à Boulay.
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Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Domaine environnement
En 2019, les opérations en travaux ont fait l?objet
d?inspections régulières sur la thématique
environnement. Il s?agit, avec le cas échéant
l?appui des directions territoriales géographi-
quement compétentes du CEREMA, de vérifier
le respect des différents engagements pris
en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires
qui sont imposées aux concessionnaires, en
particulier en matière de protection des espèces
protégées et de la ressource en eau. Ces inspec-
tions visent notamment à vérifier que l?organi-
sation mise en place par les concessionnaires
sur la thématique environnement est suffisante
pour permettre le respect des objectifs assignés
aux différentes opérations. Elles permettent
également de s?assurer que les travaux sont
menés dans les règles de l?art et que les nuisances
induites par les travaux sont réduites au strict
minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en cours,
les opérations routières s?accompagnent
systématiquement d?aménagements en faveur
de l?environnement. Ces aménagements s?ins-
crivent dans les engagements pris par l?État
(ou le concessionnaire) lors des procédures
qui précèdent la déclaration d?utilité publique
(ou de projet) de l?opération. Des prescriptions
imposées par les arrêtés pris en application
du code de l?environnement (protection des
espèces protégées et de la ressource en eau,
protections contre le bruit) viennent par la suite
compléter ces engagements. Avec l?appui des
directions territoriales du CEREMA concernées,
la sous-direction GCA s?assure que l?ensemble
de ces engagements et obligations sont pris en
compte dans les études menées par les conces-
sionnaires, en particulier au stade de l?avant-
projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact sur
l?environnement de sections autoroutières «
anciennes » réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans prévoient
également la réalisation :
? D?ouvrages rétablissement de la
coupure créée par l?autoroute plus
modestes de type « écoduc » pour la petite
faune qui sont tout aussi efficaces pour
certaines espèces ;
? D?aménagements pour protéger la
ressource en eau ;
? De protections acoustiques pour améliorer
le cadre de vie des riverains de l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les conces-
sionnaires, et en lien avec les services locaux de
l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement Ã
leur mise en oeuvre. Cette vérification passe par
l?instruction des dossiers d?information ou des
dossiers de demande de principe présentés par
les concessionnaires.
La mise en oeuvre des aménagements environ-
nementaux du plan de relance autoroutier,
conclu en 2015, s?est poursuivie en 2019 pour
les sociétés COFIROUTE et SANEF ; la société
ASF ayant achevé son programme en 2018. Les 2
sociétés ont achevé la quasi-totalité des aména-
gements prévus dont les échéances contrac-
tuelles arrivent à terme en 2020.
? Domaine chaussées et ouvrages en terre
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier :
? Ã identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement
et aux choix techniques, et les risques de
non-conformité aux spécifications (ex :
zones inondables ou compressibles, traite-
ment des matériaux du site, renforcement
des chaussées existantes, ?)
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de
la réalisation (ex : dimensionnement,
agréments et formulations, ?)
? à vérifier la conformité de l'ouvrage garan-
tissant confort et sécurité aux usagers.
(ex : uni longitudinal, adhérence, stabilité
des talus, ?)
Dans le domaine des chaussées et des terrasse-
ments, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté notamment sur les affaires
suivantes :
? Inspections travaux et inspections sécurité en
2019 :
? A9/A61 ? Bifurcation
? A16 ? Prolongement jusqu?Ã la Francilienne
? A6 ? Création d?une 3e voie à Auxerre en
direction de Lyon
? A85 ? Doublement des viaducs sur le Cher
? A406 ? Élargissement au sud de Macon
? A13 ? Création d?un viaduc à Guerville
? A63 ? Élargissement entre Ondres et Saint-
Geours-de-Maremne
? A41 ? Diffuseur La Batie-Saint Ismier
? A36 ? Échangeur de Sevenans
? A52 ? Élargissement entre Pas-de-Trets et Pont-
de-l?Étoile
? Contrôle de chantier :
? A75 ? Création d?une 3e voie entre Clermont-
Ferrand et le Crest
? A13 ? Elargissement entre pont Leveque et
Dozulé
? A71 ? Bifurcation avec la N79 Ã Montmarault
? A355 ? Contournement Ouest de Strasbourg
? A41 ? Élargissement à Annecy
? A9 ? Élargissement entre Le Boulou et la
frontière espagnole
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201856 57
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
6.3.2. Principales mises en services réalisées en 2019
A64 : Briscous -
Mousserolles (ASF)
Mise aux normes autoroutières de l?ex RD1,
devenue l?autoroute A64 Ã l?est de Bayonne,
sur 11,1 km.
Mise en service : 9 janvier 2019
A9/A61 : Bifurcation (ASF)
Réaménagement de la bifurcation entre les
autoroutes A9 et A61, et de la sortie vers
Narbonne Sud.
Mise en service : 15 février 2019
A85 : Viaducs sur le Cher
(COFIROUTE)
Doublement de l?autoroute A85 au droit des
viaducs sur le Cher, sur 1,9 km.
Mise en service : 1er mars 2019
A4 : Diffuseur de Boulay (SANEF)
Mise en place du premier système de péage
intégralement en flux libre au diffuseur de Boulay
sur l?autoroute A4.
Mise en service : 20 mars 2019
A6 : Auxerre (APRR)
Élargissement de l?autoroute A6, à 3 voies,
dans le sens Paris ? Lyon, entre Auxerre Nord
et Auxerre Sud, sur 11,8 km.
Mise en service : 4 octobre 2019
A406 : Mâcon Sud (APRR)
Prolongement de l?autoroute A406, au sud de
Mâcon, sur 3,2 km.
Mise en service : 14 novembre 2019
A16 : L?Isle-Adam / La Francilienne
(SANEF)
Prolongement de l?autoroute A16, au nord de
Paris, entre la Francilienne et l?Isle Adam,
sur 7,5 km.
Mise en service : 14 novembre 2019
A13 : diffuseur de Bourneville
(SAPN)
Complément du demi diffuseur de Bourneville
sur l?autoroute A13.
Mise en service : 28 novembre 2019
A13 : diffuseur de Toutainville
(SAPN)
Création du demi diffuseur de Toutainville sur
l?autoroute A13.
Mise en service : 28 novembre 2019
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201858 59
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3. Contrôle lié à la conserva-
tion du patrimoine
À défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic
ou des agressions naturelles. La rénovation et
le renouvellement de ce patrimoine se planifie Ã
l?avance et requiert des travaux s?étalant parfois
sur plusieurs années, dont les concessionnaires
ont la responsabilité.
En amont de la fin des concessions, l?action du
concédant en matière de contrôle du patrimoine
et de politique d?entretien doit donc s?intensi-
fier afin d?éviter qu?un sous-investissement ne
se traduise en dégradation du patrimoine en
fin de contrat. Depuis plusieurs années, l?État
concédant élabore une stratégie et un plan
d?action pour structurer et renforcer l?efficacité
de son intervention dans le domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par
la sous-direction :
? Dresser un inventaire du patrimoine
autoroutier concédé ;
? Définir des outils et des méthodes permet-
tant de connaître, de contrôler et de suivre
l?état fonctionnel du patrimoine ;
? Établir le « bon état » cible de ce patrimoine,
en vue de la préparation de la fin des
concessions.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de
ces trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public
autoroutier concédé est mise sous contrôle et
a continué d?avancer particulièrement cette
année. Cette procédure permet l?identification
précise des espaces relevant de la responsabilité
des sociétés concessionnaires (donc de leurs
charges d?entretien et de maintenance), et de
façon plus générale à la définition précise du
domaine public de l?État.
Sur les 3 667 communes traversées par une
autoroute concédée, 3 606 font l?objet d?une
délimitation approuvée, dont 43 nouvelles
communes en 2019, portant le taux de
« communes délimitées » à 98,3 %.
Un travail particulier relatif à la remise des
ouvrages d?art surplombant le réseau autorou-
tier concédé, enjeu important en matière patri-
moniale car permettant d?identifier « qui fait
quoi » en matière d?entretien des ponts, a été
initié en 2016. En 2019, pour les sociétés autorou-
tières historiques, ce travail continu a permis de
formaliser des conventions entre les sociétés
concessionnaires et les collectivités locales
concernées pour environ 68% des ouvrages
d?art. Des engagements ont par ailleurs été pris
par toutes les sociétés en matière de planning de
résorption de ce manquement. Pour les sociétés
concessionnaires récentes, les conventions de
gestion existent.
Le bilan de la remise des rétablissements de
communications (voies latérales) est globale-
ment satisfaisant (près de 77%) : COFIROUTE
(100%), d?APRR (97%), d?AREA (97%), d?ESCOTA
(96%), d?ATMB (91%), de SFTRF (près de 80%),
de SAPN (75%), de SANEF (48%), d?ASF (68%),
d?Atlandes (25%) et des autres sociétés (100%
pour Adelac, Albea, Alicorne, Aliénor, Alis, Arcour,
CCISE, CEVM).
Par ailleurs, un recensement décomposé par
différents objets de l?infrastructure (ouvrages
d?art, chaussées, équipements?) a été initié dès
2019 pour remettre à jour la base de données
ISIDOR de l?État.
Enfin, l?action de contrôle se structure ensuite
par type de biens composant le patrimoine. Des
chargés de domaine suivent l?état des bâtiments,
des tunnels, des ouvrages d?art, des chaussées
et ouvrages en terre et s?assurent de la prise en
compte des mesures environnementales.
6.3.3.a. Les bâtiments
En 2019, la mise à jour annuelle a été effectuée
par l'ensemble des sociétés.
Les chiffres clés 2019 :
? 6 933 bâtiments (âge moyen 23 ans) dont
2 550 de plus de 30 ans (âge moyen 43 ans),
? 1 356 321 m² de surface des bâtiments,
? 41% des bâtiments se trouvent en
Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-
Franche-Comté.
La répartition des bâtiments (par sociétés,
utilisation, région et risques naturels) ainsi que
leur localisation figurent en annexe au présent
rapport.
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
A41 : Diffuseur de Saint-Ismier
(AREA)
Création du demi diffuseur de Saint-Ismier sur
l?autoroute A41.
Mise en service : 19 décembre 2019
A10 : couloirs de péage en flux libre
pour les abonnés sur le diffuseur de
Tours Nord (COFIROUTE)
Modification du péage de Tours Nord, avec mise
en place de couloirs flux-libre pour les abonnés
(1 par sens)
Mise en service : 18 janvier 2019
A13 : 3e tablier du viaduc de Guerville
(SAPN)
Création d?un troisième tablier au viaduc de
Guerville pour rétablir le sens 2 de l?A13.
Mise en service : 3 septembre 2019
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201860 61
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.b. Les tunnels
Dans le domaine des tunnels, la sous-direction
GCA contrôle la gestion et l?entretien des tunnels
en service. Cette action est conduite en coopé-
ration avec le Centre d?études techniques des
tunnels (CETU). Le réseau concédé comporte
48 tunnels de plus de 300 mètres hors tunnels
binationaux (voir annexe 12).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue :
? lors des déplacements,
? par réception des « fiches incidents » du
CETU,
? lors des visites thématiques (accessibilité,
signalisation, etc.) qui permettent de
contrôler de manière inopinée et par
échantillon les équipements du tunnel,
? lors des exercices.
Des visites spécifiques ont lieu à la mise en
service de nouveaux tunnels. Elles ont pour
objectifs de s?assurer :
? du respect du cahier des charges,
? du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
Contrairement aux tunnels du Mont-Blanc et du
Fréjus, le tunnel de la Giraude (ouvrage binational
entre l?Italie et la France d?une longueur totale
de 360 m, en extrémité de l?autoroute A8) ne
possède pas d?instance binationale spécifique
en charge de la gouvernance et de la régulation
du tunnel. Cependant, en 2019, un Plan de
Secours Binational a été élaboré entre les deux
préfectures italienne et française pour organiser
et coordonner l?intervention des services de
secours de chacun des deux pays.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
L?année 2018 avait été marquée par l?effondre-
ment du pont Morandi à Gênes en Italie le 14
août, un pont autoroutier d?environ 1102 m de
long. Le bilan de cette catastrophe est de 43
morts et 16 blessés.
Cet événement a retenti médiatiquement en
France et a rappelé l?importance de la gestion
de nos infrastructures au regard des enjeux
de sécurité des usagers et de développement
des territoires. Afin d?évaluer les modalités de
surveillance et d?entretien des ponts gérés par
l?État et les collectivités territoriales, la commis-
sion d?aménagement du territoire et du dévelop-
pement durable a créé, le 3 octobre 2018, une
mission d?information dédiée à la sécurité des
ponts. Les rapporteurs ont auditionné quelques
représentants des sociétés concessionnaires
ainsi que la sous-direction en charge du contrôle
de la gestion des ouvrages d?art. La commission
sénatoriale a publié son rapport d?information le
26 juin 2019. Ce rapport conclut pour le réseau
concédé que « la situation du patrimoine du
réseau national concédé, géré par les sociétés
concessionnaires d?autoroutes, est meilleure
que celle du réseau non concédé ». Elle précise
néanmoins que, « bien que l?État s?assure que
les procédures de surveillance et d?entretien
des ouvrages d?art ont bien été appliquées par
les concessionnaires, le fait que ces derniers
déclarent eux-mêmes les indicateurs de perfor-
mance pose question. Dans d?autres pays, le
concessionnaire est tenu de recourir à une tierce
partie pour noter l?état du patrimoine dont il a
la gestion ». Cette observation est en accord
avec la recommandation déjà formulée par
l?autorité concédante de mettre en place un
contrôle extérieur des inspections détaillées des
ouvrages d?art, principe que quelques sociétés
ont déjà mis en place.
Plus précisément, les sociétés concessionnaires
doivent assurer contractuellement plusieurs
actions de suivi et de gestion de leurs ouvrages
d?art :
? redéfinir précisément l?assiette de la
concession en excluant les terrains qui ne
sont plus utiles à l?exploitation une fois les
travaux achevés ;
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement
établir un dossier de récolement à l?issue de
toute phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent Ã
assurer la portance des ouvrages d?art tout
au long de leur durée de vie.
Ensuite, conformément à leur cahier des charges,
les sociétés d?autoroutes doivent entretenir les
ouvrages en bon état pour assurer la continuité
de la circulation dans de bonnes conditions de
sécurité et de commodité.
Cet état est assuré par une surveillance visuelle
périodique (méthodologie ITSEOA ? Instruction
Technique pour la Surveillance et l?Entretien
des Ouvrages d?Art) et quantifie cet état par une
cotation IQOA (Indice Qualité Ouvrages d?Art)
selon les classes suivantes échelonnées entre 1
à 3U :
? 1 : bon état apparent, avec possibles
désordres sans gravité traitable par
entretien courant ;
? 2 : structure porteuse en bon état apparent
ou présentant des défauts mineurs sans
gravité ou caractère d?urgence à être
éliminés. Les équipements ou protections
présentent des dégradations qui nécessite
un entretien spécialisé sans caractère
d?urgence ;
? 2E : même cas que le précédent, avec une
notion de risque d?évolution rapide des
dégradations d?équipement ou de protec-
tion qui auraient pour conséquence des
désordres de structure à moyen terme et
nécessiteraient des réparations plus lourdes
et donc plus coûteuses ;
? 3 : la structure porteuse est atteinte, sans
nécessiter de travaux de réparation urgents ;
? 3U : la structure porteuse est atteinte,
apparemment de façon préoccupante et
nécessite des travaux de réparation a priori
urgents.
Une classe supplémentaire notée « NE » concerne
les ouvrages dont l?état est « non-évalué »,
souvent en raison de difficultés d?accès, comme
des ouvrages franchissant des voies SNCF en
exploitation.
Concernant les ouvrages d?art du RRN concédé,
aucun grand ouvrage est coté IQOA 3U, le viaduc
d?Echinghen sur l?autoroute A16 ayant fait l?objet
de réparation d?urgence ramenant ainsi sa
cotation à IQOA 3. D?autres travaux sont en cours
sur cet ouvrage exceptionnel en 2021-2022. Trois
autres grands ouvrages d?art ont une cotation
IQOA 3 : le viaduc de la Durance sur autoroute A7,
les viaducs d?Oissel et de Guerville sur autoroute
A13. Pour ces ouvrages, des études de réparation
ont été réalisées et des travaux de réhabilitation
sont déjà programmées à partir de 2020 ou 2021.
Fin 2019, pour l?ensemble du réseau concédé, les
ouvrages présentant des désordres structurels
représentent 2,0% du parc (en nombre). Ensuite,
la répartition est la suivante : IQOA 1 : 7,2% ;
IQOA 2 65,0% et IQOA 2E 24,9%.
Le tableau et diagramme suivants représentent
l?évolution et l?état général des ouvrages d?art
de l?ensemble du réseau concédé depuis 2010,
soit environ 12 000 ouvrages d?art. Cela repré-
sente environ 8 112 000 m². L?âge moyen de ces
ouvrages est de l?ordre de 32 ans.
IQOA (en nombre)
IQOA
(% en
nombre)
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
1 12,7% 11,8% 11,0% 10,4% 10,3% 9,7% 8,9% 8,7% 8,3% 7,2%
2 57,8% 59,7% 60,0% 60,5% 62,1% 63,6% 64,1% 64,4% 64,9% 65,0%
2E 23,1% 22,4% 23,7% 23,9% 23,3% 22,8% 23,7% 24,3% 24,2% 24,9%
3 4,0% 3,6% 3,3% 2,7% 2,8% 2,4% 2,3% 2,1% 2,0% 2,0%
3U 0,6% 0,6% 0,4% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,0%
NE 1,8% 2,0% 1,6% 2,4% 1,3% 1,3% 0,8% 0,4% 0,5% 0,9%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201862 63
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Renforcement d?une buse métallique
par Béton Fibré Ultra Haute
Performance (BFUP) projeté sous
l?autoroute A10
Les buses métalliques, souvent rencontrées
comme ouvrages hydrauliques ou passages
agricoles sous autoroutes, constituent une
typologie d?ouvrage jugé très sensible en raison
de sa vulnérabilité à la corrosion et sa difficulté
de renforcement. Dans ce contexte, COFIROUTE
a choisi un ouvrage pilote pour expérimenter le
renforcement par la projection d?un revêtement
de béton fibré ultra-haute performance (BFUP).
La solution de réparation consiste à réaliser par
l?intérieur et au contact de la buse métallique
existante, un renforcement structurel capable de
reprendre seul les charges permanentes (poids
des remblais) et les surcharges d?exploitation
routières exercées sur l?ouvrage. Pour cela, sur
l?ensemble de la section intérieure, la buse a été
recouverte d?un chemisage mince en BFUP projeté
de 7,5 cm d?épaisseur moyen (4,5 cm au sommet
de l?onde et 10,5 cm en creux d?onde). L?innovation
du procédé consiste à pouvoir projeter le BFUP et
ainsi se passer de la mise en place de coffrage lors
de l?application du renforcement.
Un suivi spécifique est mis en place pour évaluer
l?efficacité de cette nouvelle technique de renfor-
cement.
Focus
Cotation IQOA
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et
de profondeur de champ croissante :
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes,
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures,
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièce le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer,
? lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, le suivi des ouvrages d?art
métalliques, les tassements miniers?,
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
En 2019, le bureau GCA3 a ainsi procédé de
multiples déplacements auprès des sociétés
concessionnaires dans leurs bureaux ou sur
ouvrages afin d?auditer leur patrimoine ouvrages
d?art ou structures au sens large, notamment
sur les réseaux suivants : ALICORNE, ASF, AREA,
APRR, CCISE, ESCOTA, Sanef et SAPN.
Ces revues s?intéressent à :
? la politique de surveillance mise en place
par chaque société,
? l?inventaire des patrimoines (ouvrages d?art,
murs de soutènement, tunnels, auvents
de gare de péage et PPHM - portiques,
potences et hauts-mâts),
? l?avancement des remises d?ouvrages aux
autres gestionnaires,
? l?inventaire des dossiers d?ouvrages,
? le respect des indicateurs de fonctionna-
lités, d?état et de sécurité des ouvrages,
? les programmes de surveillance renforcée
de structures,
? les programmes de renforcement en cours
et à venir,
? le suivi des observations des audits
antérieurs.
Dans une perspective de fin de concession, ces
bilans sont essentiels et constitue une feuille de
route permettant d?avoir une image précise du
patrimoine, de son état et de définir les points
de contrôle, de vigilance ou de méthodologie Ã
mettre en place en amont de la fin de concession.
Ce procédé avait été expérimenté sur la RN79 sous maitre d?ouvrage DIRCE, et a été utilisé à 2 reprises
par les sociétés concessionnaires (APRR sur l?aménagement A36-RN19 à Sévenans et ASF sur A64).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201864 65
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction GCA exerce un rôle d?observa-
toire de l?entretien des chaussées, en recueillant
auprès des Sociétés des données relatives aux
différents travaux d?entretien effectués en cours
d?année.
En compléments des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur
les travaux réalisés et les politiques d?entretien
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises
? IQRA surface
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont
suivis par l?État concédant au moyen d'indica-
teurs d'état de surface (appelés IQRA Surface)
contractualisés avec les sociétés concession-
naires. Ils reflètent le niveau de service de la
chaussée, en termes de confort (déformations)
et de sécurité (adhérence), en section courante
de l'autoroute (mesures réalisées sur la voie de
droite de l'autoroute).
L'analyse de la répartition des notes permet
d'apprécier la part du réseau présentant un bon
(note égale à 3) et un très bon état de surface
(notes égale à 4), et d?autre part le % du réseau
présentant des états plus ou moins « dégradés »
(note ? 2).
? ISTRU
La démarche de déploiement du nouvel indica-
teur structurel se poursuit en 2019. L?indicateur
fait appel à un relevé de dégradation couram-
ment utilisé par les gestionnaires. Chacun a
cependant développé ses spécifications selon
ses besoins, entrainant de nombreux échanges
techniques afin d?aboutir à une nécessaire
harmonisation.
Les sociétés historiques ont chacune mesuré un
tiers de leur réseau en 2019. Ces trois années
de mesure et de questions méthodologiques
aboutiront à un indicateur complet en 2022.
? Audit de la société ALIS
Trois sociétés ont été auditées en 2019. Parmi
elles la société ALIS gérant les 125,4 km de 2x2
voies de l?A28 depuis Alençon (61) PR160+452
jusqu?Ã sa jonction avec l?A13 Ã Rouen au PR
285+900.
Elle est composée de 6 diffuseurs, 2 bifurcations
avec barrière de péage (avec A88 ALICORNE et
A13 SAPN), 5 aires et 2 viaducs. Le réseau ALIS
classé en hiver H1 hiver clément et en trafic T0.
Construite à partir de 2003 par un contrat de
conception-construction au GIE mené par
BOUYGUES avec sous-traitance des chaussées
à COLAS GT, l?autoroute a été mise en service le
27 octobre 2005. Un contrat d?entretien ALIS/GIE
des chaussées court jusqu?en 2028.
IQRA surface RRN-C (SCA historiques)
8 ans
C?est l?âge moyen des couches
de roulement sur le réseau concédé. Selon
les techniques, la durée de vie attendue va
de 14 Ã 16 ans.
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit :
? Objectif n°1 : au moins 90% des notes ? 3
? Objectif n°2 : au moins 95% des notes ? 2
Le graphique ci-dessous présente l'évolution
des états de surface des chaussées sur le
réseau concédé entre 2012 et 2018. L'indica-
teur ici calculé est un indicateur moyen basé
sur les indicateurs IQRA Surface des sociétés
ASF, ESCOTA, APRR, AREA, COFIROUTE, Sanef,
SAPN, ATMB et SFTRF. Les méthodes de calcul
de l'indicateur IQRA surface sont sensiblement
différentes pour SANEF et COFIROUTE, ce que ne
prend pas en compte cette représentation.
et d?assurer une veille sur l'évolution des
techniques et l'entretien du réseau (technique,
âge des couches de roulement, fréquence
d'entretien).
Les niveaux de performance de surface continuent de s?améliorer en 2019. L?ensemble des SCA
poursuit son programme de travaux et atteint ses objectifs.
Autoroute A28, Sens 1, PR 250,
02/10/19, BV
PR 210,5 : Aire des Haras (sens 1),
02/10/19, BV
À la suite de dégradations par fissuration accélé-
rées entre 2008 et 2009, ALIS et le GIE ont revu le
programme initial de chaussées évolutives (mise
en oeuvre différée de la couche de roulement
définitive avec la croissance du trafic) par
l?adoption d?un programme de reprises dans un
contrat GER du 27 juillet 2013.
Ce programme d?entretien a fait l?objet d?un
enjeu particulier sur le présent audit. La gestion
par l?endommagement est reconnue comme un
outil idéal pour l?adaptation du programme de
chaussées évolutives. Les choix de techniques
de couche de roulement prévu sur le prochain
cycle d?entretien ont cependant fait l?objet d?une
recommandation des auditeurs afin de pallier
aux défauts d?adhésivité des granulats sur la
région nord-ouest.
L'audit GCA a permis d?affirmer que l?organisation
particulière du contrat entre le concessionnaire
et le GIE permet de formaliser et d?objectiver
la politique d?entretien des chaussées. L?état
constaté des chaussées de section courante est
jugé conforme aux attentes du concédant tandis
que des dégradations anormales ont été consta-
tées sur les aires. Une forte dégradation d?une
bretelle du diffuseur de Bernay a également
été constatée. La gestion par l?exploitant de
ces zones accuse en effet de cette organisation
différenciée.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201866 67
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.e. Environnement
6.3.3.e. Environnement
? Audits
La démarche d?audit sur la thématique environ-
nement, lancée en 2017, s?est poursuivie en 2019.
L?objectif étant de vérifier que cette partie du
patrimoine (bassins, clôtures, aménagements
spécifiques.,.) est maintenue en bon état confor-
mément aux obligations des concessionnaires.
Les conclusions des 2 audits menés en 2018
confirment à nouveau la pertinence de l?exercice
dans la mesure où ces démarches ont permis
6.4.1. Contrôle de la transmission
des informations relatives à l?exé-
cution des contrats
En application des articles 20 et 35 du cahier des
charges type annexé aux contrats de concession,
les sociétés concessionnaires transmettent Ã
l?État des informations relatives à leurs activités,
aux trafics constatés, ainsi qu?un ensemble de
données comptables et financières (bilans et
comptes annuels, étude financière prévision-
nelle sur l?équilibre comptable et financier
de la concession, comptes sociaux et leurs
annexes, comptes consolidés et leurs annexes,
rapport d?activité, compte rendu d?exécution,
programme d?investissements à réaliser dans les
cinq années à venir).
Le concédant peut, en outre, demander à la
société concessionnaire toute information
complémentaire sur le compte rendu de l?exécu-
tion de la concession.
Par ailleurs, la société concessionnaire commu-
nique deux fois par an au ministre chargé de
l?économie, au ministre chargé du budget et au
ministre chargé de la voirie nationale, un rapport
comprenant l?état d?avancement des liaisons
nouvelles et des opérations d?élargissement et
6.4.2. Le contrôle financier des
concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains
articles des cahiers des charges annexés aux
conventions de concession.
En application de l?article 7, la sous-direction
évalue ? tous les cinq ans et société par société
? d?éventuels indus financiers générés par le
retard qui serait survenu dans l?exécution de
travaux prévus et compensés au titre de précé-
dents contrats de plan. Cet indu est généré par
le décalage dans le temps entre l?échéancier
de dépenses initialement contractualisées et
l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concession-
naire est alors redevable à l?État d?une compen-
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des
concessions et préparer les négociations à venir
indiquant le calendrier d?exécution et l?échéan-
cier financier de chaque opération en projet
et en construction. Le concédant est tenu de
préserver la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à la
bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la
société concessionnaire.
En 2019, la sous-direction GCA a ainsi procédé
à l?examen de l?ensemble des documents
transmis par les concessionnaires, s?est assurée
de leur complétude et de leur exhaustivité. Elle a
procédé à de nombreuses analyses des données
transmises, afin, notamment, de constituer
des données consolidées qui donnent à l?État
une vision d?ensemble du secteur d?activité.
L?annexe 10 rend compte de l?économie générale
du secteur.
Ce travail d?information est renforcé depuis
l?intervention de l?ART. L?Autorité collecte chaque
année auprès des sociétés concessionnaires
un ensemble d?informations relatives à leur
situation financière et à l?état du secteur en vue
de produire une synthèse de leurs comptes et
un rapport sur le taux de rentabilité interne des
concessions.
sation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant de ce retard. Le montant de cet indu
est restitué par la société sous forme de travaux
supplémentaires directement mis à sa charge.
Ces clauses sont pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée.
En application de l?article 31 du cahier des
charges annexé aux conventions de concessions
les plus récentes, la sous-direction GCA est
chargée de valider la réévaluation des montants
de garanties proposés par les sociétés conces-
sionnaires au titre de leurs obligations contrac-
tuelles.
Ces garanties permettent notamment de
s?assurer que la société concessionnaire pourra
faire face à ses créances envers l?État durant
les différentes phases de vie de la concession.
Focus
Les enrobés allégés
Confrontée à la nécessité de décharger leurs
ouvrages d?art historiques afin de respecter
l?indicateur portance, la société ASF a procédé
au reprofilage par rabotage des couches de
chaussées d?une partie de son parc. Etant donné
les multiples rechargements de chaussées de
part et d?autre, une partie de ce parc ne se prête
cependant pas à un reprofilage.
La société a alors demandé à Eurovia de
développer des enrobés d?assise allégés afin de
réduire la charge sur l?ouvrage sans trop impacter
les épaisseurs de chaussée, la formule Viapont®.
Une première formule a été expérimentée en juin
2014 sur le PI 3588 de l?A10 en employant des
granulats de schistes expansés à chaud appelés
Granulex®. Atteignant des densités de 1,5 t/m3
(contre 2,35 t/m3 pour des enrobés classiques),
cette formule a été mise en oeuvre sur 9 tabliers
de PI d?A10 et 1 de l?A64.
Le concédant s?est assuré en 2019 que les proto-
coles de surveillance prévus par ASF ont été
concluants. Les suivis à 5 ans ont ainsi conclu
des performances équivalentes à un BBSG classe
3. Compte tenu de ses qualités et de l?opportu-
nité offerte par cette technique pour répondre Ã
la problématique de la portance des ouvrages,
ASF et Eurovia ont décidé d?améliorer la formule
Viapont pour traiter une part plus large des PI.
Présentée en octobre 2019 au concédant, une
formule de Viapont atteignant des densités de
1,3 t/m3 a été expérimentée sur un PI SNCF de la
sortie Gallagues de l?A9 en février 2020. Un plan
de suivi a également été mis en place par ASF.
Expérimentation Viapont 1.3, Branche A9
Gallargues, 26/02/2020, Bruno Velty
Granulex®, schiste expansé, source : ASF/
Eurovia
d?identifier des écarts par rapport à l?obligation
de « bon état permanent » due contractuel-
lement par les concessionnaires. Outre les
mesures correctives apportées aux écarts issus
de ces audits, l?autorité concédante a demandé
aux 2 sociétés d?intégrer dans leurs politiques
d?entretien les enseignements de ces audits.
L?audit d?une nouvelle société a été réalisé en
2019 et ses conclusions sont attendues en 2020.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201868 69
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Lors des négociations du plan d?investissement
autoroutier, la sous-direction a notamment
demandé aux sociétés concessionnaires des
informations relatives aux charges d?entretien
et de renouvellement. L?État travaille à collecter
et préciser ses données, notamment en vue de
la fin de vie des concessions, pour vérifier le
maintien en bon usage des ouvrages.
Enfin, la sous-direction GCA étudie chaque
année les comptes sociaux et consolidés que
les sociétés concessionnaires sont tenues de
lui fournir au titre de l?article 35 de leur contrat
de concession. L?étude de ces comptes permet
à l?État concédant de suivre l?équilibre écono-
mique et financier des contrats et d?évaluer
au mieux, dans le cadre de la négociation de
contrats de plan, les compensations à accorder
aux sociétés concessionnaires au titre de la
réalisation de travaux supplémentaires. L?État
concédant se sert par ailleurs de ces données
pour contrôler les investissements effectués
par les sociétés concessionnaires en matière
d?entretien du patrimoine. La politique finan-
cière déclarée par les sociétés concessionnaires
en matière d?entretien du patrimoine peut alors
être comparée aux observations faites sur le
terrain.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 71
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats
de concession
? 19e avenant au contrat de concession de COFIROUTE
L?année 2019 a été marquée par le début des négociations du 19e avenant à la convention de conces-
sion liant l?État à COFIROUTE.
Cet avenant est rendu nécessaire dans le cadre de la révision du plan de prévention des risques
technologiques de Saint-Pierre-des-Corps. En effet, il a été prévu au titre des mesures supplémen-
taires de relocaliser une installation de gaz de pétrole liquéfié de l?industriel PRIMAGAZ sur un
terrain appartenant à l?État en bordure de l?autoroute A85 à proximité immédiate de l?aire de service
bidirectionnelle des Jardins de Villandry et de l?échangeur n°9 de Druye.
La réalisation d?un nouveau barreau bidirectionnel court, d?environ 700 m, reliant le rond-point nord
de l?aire de service des Jardins de Villandry à la voirie locale apparaît comme le scénario optimal,
tant en termes de faisabilité technique, sécurité, impact environnemental, étendue des procédures
administratives et coût.
La mise en oeuvre de ce scénario de création d?un nouveau diffuseur nécessite de modifier la conven-
tion liant l?État à la société COFIROUTE à laquelle est concédée l?A85 pour compléter l?annexe au
cahier des charges relatives à la section sur laquelle sera réalisé ce diffuseur. L?avenant doit faire
l?objet d?une approbation par décret en Conseil d?État.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 73
Activité réglementaire
Partie 8
Activité
réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
? Arrêté du 28 janvier 2019 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 1er février 2019 modifiant l?arrêté
du 28 janvier 2019 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 28 janvier 2019 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé aux sociétés APRR et AREA ;
? Arrêté du 26 décembre 2019 relatif aux
péages de l?autoroute A86 (COFIROUTE).
8.2. Nominations
? Arrêté du 10 mai 2019 portant nomination
de Mme Monique Novat à présidence du
conseil d?administration du FDPITMA (fonds
pour le développement d?une politique
intermodale des transports dans le massif
alpin).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 75
Annexes
Partie 9
Annexes
Lexique des abréviations
utilisées
AFCG : Association française de génie civil
ART : Autorité de régulation des activités ferro-
viaires et routières
ASFA : Association des sociétés françaises
d?autoroutes
BPV : Barrière de péage pleine voie
Cerema : Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aména-
gement
CETU : Centre d?étude des tunnels
CIG : Commissions intergouvernementales
CPNP : Conseil national de la protection de la
nature
DDT : Direction départementale des territoires
DESC : Dossier d?exploitation sous chantier
DIR : Direction interdépartementale des routes
DIT : Direction des infrastructures de transport
DREAL : Direction régionale de l?environnement,
de l?aménagement et du logement
DUP : Déclaration d?utilité publique
GCA : Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
IFSTTAR : Institut français des sciences et
technologies de transports, de l?aménagement
et des réseaux
PIA : Plan d?investissement autoroutier
PL : Poids lourds
PME : Petites et moyennes entreprises
PRA : Plan de relance autoroutier
RTE : Réseau transeuropéen (de transport)
SEMCA : Société d?économie mixte concession-
naire d?autoroute
SCA : Sociétés concessionnaires d?autoroutes
TKM : tarif kilométrique moyen
VL : Véhicules Légers
ZAAC : Zone d?accumulation des accidents de la
circulation
Définitions
Auvent de gare de péage : Toit en saillie, servant
à protéger de la pluie
IQRA structure : Indicateur de mesure de l?état
structurel de la chaussée
IQRA surface : Indicateur de mesure de l?état de
surface de la chaussée
IQOA : Indicateur de la mesure de l?état des
ouvrages d'art (structures et équipements)
Toron : Ensemble de fils tournés
Tunnel à voussoir : Tunnel dont la paroi est
constituée d?éléments préfabriqués appelés
voussoirs organisés en anneau
Glossaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 77
Annexes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201876
Annexes
Annexe 1 Organigramme de la sous-direction de la gestion et
du contrôle du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2019
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Annexe 2 Présentation des sociétés concessionnaires
d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2019 dix-neuf sociétés concessionnaires,
toutes de droit privé, essentiellement des sociétés anonymes. ADELAC et Aliénor présentent la parti-
cularité d?être des sociétés par actions simplifiées 4.
Ces 19 sociétés sont titulaires de 24 contrats de concession, dont 19 d?autoroutes et 5 d?ouvrages
d?art.
En dehors des deux sociétés « tunnelières » ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et SFTRF
(Société Française du Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement les parties
françaises des deux tunnels transfrontaliers nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus ainsi que leurs
autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques, le secteur autoroutier français
concédé est donc désormais quasiment entièrement privatisé, avec 17 sociétés concessionnaires
d?autoroutes sur 19 à capitaux entièrement privés.
Les sociétés concessionnaires « historiques » (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef, SAPN),
et dans une moindre mesure, les sociétés SFTRF et ATMB, ont été en charge de la construction, du
financement et de l?exploitation de la plus grande partie du réseau autoroutier français (9114 km au
31 décembre 2019) dont elles ont été le vecteur privilégié de développement.
Depuis 1999 et la fin du recours à l?adossement tel que pratiqué jusqu?alors, sont apparues dans le
paysage autoroutier français huit nouvelles sociétés privées dont le réseau est limité à une unique
section d?autoroute :
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et
exploiter l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construction
et de l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?autoroute A
75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 19 qui relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 41 (Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?auto-
route A 65 qui relie Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute
A 88 qui relie Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute
A 150 entre Barentin et Écalles-Alix ;
? La société ARCOS chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 355 de contournement Ouest de Strasbourg.
La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce.
Les attributions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201878 79
AnnexesAnnexes
S?agissant des ouvrages d?art, quatre sociétés concessionnaires exploitent cinq ouvrages d?art :
? La SFTRF chargée de la concession de la moitié du tunnel du Fréjus,
? La société ATMB chargée de la concession de la moitié du tunnel du Mont-Blanc,
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens,
? La Chambre de commerce et d?industrie territoriale Seine Estuaire (CCISE) chargée de l?exploitation
des ponts de Tancarville et de Normandie
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi présentés,
la longueur totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure de son capital et
de ses actionnaires.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ASF 2724 km
? ASF Holding (détenue par
Vinci Autoroutes) : 99,99 %
? Autres : 0,01%
30/04/2036
ESCOTA 471 km
? ASF : 99,29 %
? collectivités territoriales,
chambres consulaires et
Caisses d?Épargne : 0,71 %
29/02/2032
COFIROUTE 1112 km
? VINCI Autoroutes : 65,33 %
? Cofiroute Holding : 34,65 %
? Autres : 0,00015 %
30/06/2034
(interurbain)
31/12/2086
(Duplex A86)
Dont le tunnel
Duplex A86
(11,5 km)
ARCOUR
(A19) 102 km ? Vinci Autoroutes SAS 100 % 31/12/2070
ARCOS
(A355) 24 km ? Vinci Autoroutes 100% 31/01/2070
APRR 1867 km
? Eiffage : 50,1 % ;
? Macquarie Autoroutes de
France : 49,9 % 30/11/2035
AREA 409 km
? APRR (99,84 %) ;
? Collectivités territoriales et
APE (0,16 %)
30/09/2036
SANEF 1388 km ? Holding d?Infrastructures de
Transport (HIT) 3 (100%) 31/12/2031
Au 31/12/2019, les
sociétés Atlantia,
Hochtief et ACS
détiennent respec-
tivement 50%
+ 1 action, 20%
- 1 action et 30%
d?Abertis.
SAPN 372 km
? SANEF (99,97 %) ;
? Collectivités territoriales et
chambres consulaires (0,03 %)
31/08/2033
6 La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce. Les attribu-
tions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou celui ou ceux de ses
dirigeants que les statuts désignent à cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à l?épargne.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ALIS (A28) 125 km
? Diomedea Coöperatief
(PGGM) (33,17 %) ;
? Mirova Core Infrastructure
Fund (26,00 %) ;
? EGIS (8,00 %) ;
? Aberdeen Infrastructure
(13,16 %) ;
? SAPN (8,00 %) ;
? Sanef (11,67 %)
31/12/2067
CEVM
(viaduc de
Millau)
3,3 km ? Verdun Participation 2 : 99,99 % 31/12/2079
Le fonds Verdun
2 est détenu par
le groupe Eiffage
(51 %) et la Caisse
des Dépôts et
C o n s i g n a t i o n s
(49 %)
ADELAC
(A41) 19 km
? Actionnariat au 13 juin 2017 :
? AREA (49,9%) ;
? Eiffage (25,00399 %) ;
? Macquarie Autoroutes de
France 2 (25,096101 %) ;
31/12/2060
ALICORNE
(A88) 45 km
? NGE Concessions : 12,91 %
? Egis Investment Partners :
4,29 %
? Caisse des dépôts et consi-
gnations : 45,57 %
? Finifra : 31,45 %
? AXA Private Equity : 5,78 %
23/08/2063
A'LIENOR
(A65) 150 km ? Eiffage (65 %) ;
? Sanef (35 %) 18/12/2066
ATLANDES
(A63) 104 km
? European Motorway Invest-
ments : 42 % ;
? DIF A63 Luxembourg : 17,3 % ;
? Dif Infra 4 PPP : 9,21640 % ;
? Infrastructure Investments
(A63) Holding : 13,8246 % ;
? Egis Investment Partners
France : 10,2 % ;
? NGE Concessions : 7,477 %
21/01/2051
ALBEA
(A150) 17 km
? NGE Concessions : 16,67 %
? F Autoroutes : 0,002 %
? Aberdeen Infrastructure :
16,66 %
? DIF INFRAS : 66,67 %
28/12/2066
CCISE
(ponts de
Tancarville
et de
Normandie)
9,8 km ? Chambre de commerce et
d?industrie Seine estuaire 17/05/2027
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201880 81
AnnexesAnnexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ATMB 126 km
? FDPITMA : 67,29 % ;
? Départements de l?Ain et de la
Haute-Savoie : 18,62 % ;
? Canton et ville de Genève :
5,42 % ;
? Établissements financiers
français et suisses : 2,39 % ;
? Compagnies d?assurances
françaises : 4,76 % ;
? Salariés : 1,04 % ;
? Autres : 0,49 %
31/12/2050
SFTRF 67 km
? FDPITMA : 99,94 % ;
? Collectivités territoriales :
0,05 % ;
? Chambres de commerce et
d?industrie et des groupements
d?intérêts privés : 0,01 %
31/12/2050
À noter l?attribution à la société ARCOS (Vinci Autoroutes à 50%) du contournement ouest de Stras-
bourg (24 Km de voies nouvelles), actuellement en phase d?études.
Annexe 3 Trafic sur le réseau concédé en 2019
(en milliers de véhicules/km) - Source : ASFA
Véhicules Légers
(classes 1,2 et 5)
Bus et Poids Lourds
(classes 3 et 4) Ensemble des véhicules
2018 2019 % 2018 2019 % 2018 2019 %
APRR 15354 15522 1,1% 3372 3397 0,7% 18726 18919 1,0%
AREA 5101 5173 1,4% 484 489 1,0% 5585 5662 1,4%
ASF 27181 28061 3,2% 4645 4802 3,4% 31826 32863 3,3%
COFIROUTE 10177 10329 1,5% 1672 1696 1,4% 11849 12025 1,5%
ESCOTA 6392 6591 3,1% 656 686 4,6% 7048 7277 3,2%
SANEF 10230 10364 1,3% 2351 2347 -0,2% 12581 12711 1,0%
SAPN 3226 3249 0,7% 432 438 1,4% 3658 3687 0,8%
SFTRF 157 162 3,2% 56 56 0,0% 213 218 2,3%
ATMB 781 803 2,8% 96 96 0,0% 877 899 2,5%
ADELAC 192 191 -0,5% 6 6 0,0% 198 197 -0,5%
ALICORNE 64 66 3,1% 10 10 0,0% 74 76 2,7%
A'LIÉNOR 364 382 4,9% 44 43 -2,3% 408 425 4,2%
ALIS 329 337 2,4% 82 80 -2,4% 411 417 1,5%
ARCOUR 302 303 0,3% 49 50 2,0% 351 353 0,6%
ATLANDES 826 848 2,7% 355 360 1,4% 1181 1208 2,3%
ALBEA 51 57 11,8% 5 5 0,0% 56 62 10,7%
TOTAL 80727 82438 2,1% 14315 14561 1,7% 95042 96999 2,1%
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AnnexesAnnexes
Annexe 4 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation
du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surfaces chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État des ouvrages d'art (structures et
équipements)
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation
du réseau /
Sécurité des
usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage
présente un risque pour les usagers
Délai d?information sur
panneaux à messages variables
et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l?information aux
usagers en cas d?événement grave
Délai d?intervention /
surveillance du réseau Capacité d?action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux
usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d?entretien et adéquation aux besoins
des usagers
Attente au péage Temps d?attente, en fonction des conditions
de circulation
Délai de réponses aux
sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Annexe 5 Rappel des classifications des véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres, d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres avec
un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à 3
mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure
à 3 mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 3
Véhicules à 2 essieux ayant:
? soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? soit un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3 mètres
ou un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? Ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 5
? Moto
? Side-car
? Trike
Classe A
Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres
et dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 12 tonnes ; véhicules
à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5
tonnes et 12 tonnes
Classe B
Véhicules à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur
à 12 tonnes, véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois
essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes
Classe C
Véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale
est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids total autorisé en charge (PTAC)
est supérieur à 3,5 tonnes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201884 85
AnnexesAnnexes
Annexe 6 Clauses tarifaires des contrats
Taux de hausse autorisé par société pour l?année 2020 et pour les véhicules de
classe 1
Société Hausse autorisée en 2017
Sanef 70% * I + 0,335%
SAPN 70% * I + 0,318%
APRR 70% * I + 0,448%
AREA 70% * I + 0,649%
ASF 70% * I + 0,536%
ESCOTA 70% * I + 0,465%
COFIROUTE 70% * I + 0,295%
ATMB 75% * I + 0,31%
SFTRF I
Société Formule de la hausse du taux plafond (classe 1)
ADELAC-A41 max ( i_octobre + 0,017; 1)
ALBEA-A150 1 + 75% x i_aout + 5% x max[ min(tp01_août ; 4%) ; 0%] + 20% x
max[ min( tp09_août ; 4%) ; 0%] + D + E
ALICORNE-A88 max { 1 ; i_octobre ; 70% x i_octobre + 30% x max[ i_octobre + 1% ;
min(tp09_juin ; 4%) ] }
ALIENOR-A65 max( 1 ; i_octobre + 0,3% ; 70% x i_octobre + 30% x tp09_juin +
0,3%)
ALIS-A28 An x max( i_octobre + 1 + 0,01 ; 1)
ARCOUR-A19 E(n) x max[80%x i_octobre + 20% x tp09_août + 0,005 ; 1 ]
ATLANDES-A63 1 + 75% x i_octobre + 25% x max[ min(6% ; tp09_août) ; 0] + D_
CCISE-Pont de
Normandie
et Tancarville
1 + 50% x i_octobre
CEVM-Millau
prix_été(n) = prix_été(n-1) x i_octobre + 0,127 x Inflation_
octobre2019/Inflation_novembre2000
prix hors été = prix_été ? (1,41 x Inflation_octobre2019 / Inflation_
novembre2000
COFIROUTE -
DUPLEX A86 Cn x (i_septembre + 1 )
Coefficients interclasses effectifs 2020
Société Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
Sanef 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 3,06 0,59
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,26 3,08 0,50
ASF 1,55 2,22 2,94 0,60
ESCOTA 1,50 2,22 3,06 0,62
COFIROUTE 1,56 2,50 3,16 0,62
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,01 3,98 0,59
ADELAC-A41 1,78 2,78 3,45 0,56
ALBEA-A150 coefficient
des classes 3 et 4 avant
modulation
1,57 1,97 2,77 0,60
ALICORNE-A88 1,73 2,63 3,41 0,56
ALIENOR-A65 1,64 2,46 3,28 0,60
ALIS-A28 1,68 2,36 3,15 0,63
ARCOUR-A19 1,50 2,60 3,20 0,50
ATLANDES-A63
classe 3 = classe1 et B
avant modulation
classe 4 = classe C
avant modulation
1,50 4,03 4,97 0,50
CCISE-Pont de Tancar-
ville 1,27 1,50 2,58 0,00
CCISE-Pont de
Normandie 1,16 1,27 2,51 0,00
CEVM été 1,50 2,73 3,45 0,49
CEVM hors-été 1,49 3,37 4,27 0,61
Où I représente l'évolution des prix à la consommation hors tabac d'octobre 2018 à octobre 2019
i_octobre représente l'évolution des prix à la consommation hors tabac d'octobre 2018 à octobre 2019
i_août représente l'évolution des prix à la consommation hors tabac d'août 2018 à août 2019
tp01_août représente l'évolution de l'index tp01 d'août 2018 à août 2019
tp09_août représente l'évolution de l'index tp09 d'août 2018 à août 2019
tp09_juin représente l'évolution de l'index tp09 de juin 2018 à juin 2019
Inflation_octobre 2019 représente l'index des prix à la consommation hors tabac d'octobre 2019
Inflation_novembre2000 représente l'index de sprix à la consommation de novembre 2000
D et E sont des variables spécifique au contrat d'ALBEA
An est une variable spécifique au contrat d'ALIS
En est une variable spécifique au contrat d'ARCOUR
D_ est une variable spécifique au contrat ATLANDES
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201886 87
AnnexesAnnexes
Annexe 7 Les niveaux de hausses de tarifs de péage
depuis 2006
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
ASF 2,25% 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96%
ESCOTA 2,24% 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88%
APRR 2,47% 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87%
AREA 1,64% 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92% 2,04% 2,00% 1,07%
Sanef 2,05% 0,96% 3,32% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,69% 0,75%
SAPN 2,74% 1,68% 4,32% 3,30% 0% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,68% 0,73%
Cofiroute 1,61% 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57% 1,33% 1,65% 0,71%
ATMB 1,96% 1,21% 1,82% 2,28% 0% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76%
SFTRF 1,73% 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0% 0,35% 0,87% 1,91% 0,51%
Niveau de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
ASF 2,61% 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96%
ESCOTA 3,65% 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88%
APRR 3,47% 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87%
AREA 3,38% 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58% 2,7% 2,00% 1,06%
Sanef 3,10% 1,99% 4,23% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62% 1,41% 1,75% 0,71%
SAPN 3,80% 2,67% 5,32% 3,31% 0% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59% 2,36% 2,66% 1,97%
Cofiroute 0,80% 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65% 1,33% 1,66% 0,71%
ATMB 2,97% 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76%
SFTRF 1,47% 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35% 1,01% 1,92% 0,60%
Annexe 8 Le contrôle des tarifs applicables en 2020
1ère
proposition de
la société
Contrôle 1ère
proposition
2e proposition
de la société
Contrôle 2e
proposition
3e
proposition
de la société
Contrôle
3e
proposition
Approbation
APRR 09/12/2019 ok
20/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2001110A
AREA 09/12/2019 ok
17/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2001110A
APRR ? TML 09/12/2019 ok
15/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2001110A
ASF 10/12/2019 ok
08/01/2020
Approbation
tacite
ASF ? T
PUYMORENS 10/12/2019
ok
24/12/2019
ok
09/01/2020
Approbation
tacite
Approbation
tacite
ESCOTA 10/12/2019 ok
09/01/2020 Approbation
tacite
SANEF 18/12/2019 ok
09/01/2020 Approbation
tacite
SAPN 18/12/2019 ok
10/01/2021
Approbation
tacite
COFIROUTE
? INTERUR-
BAIN
18/12/2019 ok
08/01/2020 Approbation
tacite
COFIROUTE ?
DUPLEX A86 19/11/2019 ok
29/11/2019
Arrêté du 26
décembre 2019
TRET1936674A
SFTRF 12/12/2019 ok
24/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ATMB 12/12/2019 ok
06/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
CCISE 05/12/2019
erreur
inflation
05/12/2019
13/12/2019 ok
23/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
CEVM 16/12/2019 ok
20/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ADELAC ?
A41 10/12/2019 ok
20/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ALBEA ?
A150 28/11/2019 ok
23/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ALICORNE
? A88 28/11/2019 ok
06/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201888 89
AnnexesAnnexes
1ère
proposition de
la société
Contrôle 1ère
proposition
2e proposition
de la société
Contrôle 2e
proposition
3e
proposition
de la société
Contrôle
3e
proposition
Approbation
A'LIENOR ?
A65 20/12/2019
23/12/2019
erreur
TKMA/
TKMP
27/12/2019
06/01/2020
erreur
évolution
TKMA
08/01/2020 ok
08/01/2020
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ALIS ? A28 13/12/2019 ok
24/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ARCOUR ?
A19 18/12/2019 ok
19/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ATLANDES
? A63 06/12/2019 ok
15/01/2020
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
Annexe 9 Évolutions de quelques tarifs de péage
Tarifs grands axes - Source : ASFA
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Paris?
Lyon,
A6 (APRR)
29,30 ¤ 29,60 ¤ 30,30 ¤ 30,80 ¤ 30,90 ¤ 31,50 ¤ 32,30 ¤ 32,90 ¤ 33,30 ¤ 33,30 ¤ 33,70 ¤ 34,10 ¤ 34,80 ¤ 35,40 ¤
1,0% 2,4% 1,7% 0,3% 1,9% 2,5% 1,9% 1,2% 0,0% 1,2% 1,2% 2,1% 1,7%
Paris?
Metz,
A4 (Sanef)
21,60 ¤ 22,00 ¤ 22,40 ¤ 22,90 ¤ 22,90 ¤ 23,50 ¤ 24,00 ¤ 24,50 ¤ 25,00 ¤ 25,00 ¤ 25,20 ¤ 25,20 ¤ 25,50 ¤ 26,00 ¤
1,9% 1,8% 2,2% 0,0% 2,6% 2,1% 2,1% 2,0% 0,0% 0,8% 0,0% 1,2% 2,0%
Paris?Lille,
A1 (Sanef)
13,60 ¤ 13,80 ¤ 14,20 ¤ 14,60 ¤ 14,60 ¤ 15,00 ¤ 15,40 ¤ 15,70 ¤ 16,10 ¤ 16,10 ¤ 16,30 ¤ 16,30 ¤ 16,60 ¤ 16,90 ¤
1,5% 2,9% 2,8% 0,0% 2,7% 2,7% 1,9% 2,5% 0,0% 1,2% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Rennes,
A11
(Cofiroute)
25,20 ¤ 25,40 ¤ 26,00 ¤ 26,70 ¤ 26,70 ¤ 27,40 ¤ 28,10 ¤ 28,60 ¤ 28,70 ¤ 28,70 ¤ 28,80 ¤ 28,80 ¤ 29,10 ¤ 29,50 ¤
0,8% 2,4% 2,7% 0,0% 2,6% 2,6% 1,8% 0,3% 0,0% 0,3% 0,0% 1,0% 1,4%
Paris?
Clermont-
Ferrand,
A10+A71
32,10 ¤ 32,40 ¤ 33,00 ¤ 33,80 ¤ 33,80 ¤ 34,50 ¤ 35,50 ¤ 36,10 ¤ 36,50 ¤ 36,50 ¤ 36,80 ¤ 38,10 ¤ 38,70 ¤ 39,40 ¤
0,9% 1,9% 2,4% 0,0% 2,1% 2,9% 1,7% 1,1% 0,0% 0,8% 3,5% 1,6% 1,8%
Paris?
Bourges
A10
(Cofiroute)
19,10 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 20,10 ¤ 20,10 ¤ 20,50 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,60 ¤ 21,60 ¤ 21,70 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,60 ¤
1,0% 1,6% 2,6% 0,0% 2,0% 2,4% 1,9% 0,9% 0,0% 0,5% 0,9% 1,4% 1,8%
Bourges?
Clermont-
Ferrand,
A71 (APRR)
13,00 ¤ 13,10 ¤ 13,40 ¤ 13,70 ¤ 13,70 ¤ 14,00 ¤ 14,40 ¤ 14,70 ¤ 14,90 ¤ 14,90 ¤ 15,10 ¤ 16,20 ¤ 16,50 ¤ 16,80 ¤
0,8% 2,3% 2,2% 0,0% 2,2% 2,9% 2,1% 1,4% 0,0% 1,3% 7,3% 1,9% 1,8%
Paris?
Calais,
A1 + A26
(Sanef)
19,20 ¤ 19,50 ¤ 19,60 ¤ 20,20 ¤ 20,20 ¤ 20,40 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 22,10 ¤ 22,50 ¤
1,6% 0,5% 3,1% 0,0% 1,0% 2,9% 1,9% 1,4% 0,0% 0,0% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Bordeaux,
A10
47,40 ¤ 48,10 ¤ 49,30 ¤ 50,70 ¤ 50,90 ¤ 52,00 ¤ 53,00 ¤ 53,90 ¤ 54,40 ¤ 54,40 ¤ 54,80 ¤ 55,10 ¤ 55,60 ¤ 56,20 ¤
1,5% 2,5% 2,8% 0,4% 2,2% 1,9% 1,7% 0,9% 0,0% 0,7% 0,5% 0,9% 1,1%
Paris?
Tours,
A10
(Cofiroute)
19,60 ¤ 19,80 ¤ 20,30 ¤ 20,80 ¤ 20,80 ¤ 21,40 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,40 ¤ 22,40 ¤ 22,50 ¤ 22,70 ¤ 23,10 ¤ 23,40 ¤
1,0% 2,5% 2,5% 0,0% 2,9% 2,3% 1,4% 0,9% 0,0% 0,4% 0,9% 1,8% 1,3%
Tours?
Poitiers,
A10
(Cofiroute)
10,40 ¤ 10,60 ¤ 10,80 ¤ 11,20 ¤ 11,30 ¤ 11,60 ¤ 11,80 ¤ 12,10 ¤ 12,20 ¤ 12,20 ¤ 12,30 ¤ 12,40 ¤ 12,50 ¤ 12,80 ¤
1,9% 1,9% 3,7% 0,9% 2,7% 1,7% 2,5% 0,8% 0,0% 0,8% 0,8% 0,8% 2,4%
Poitiers?
Bordeaux,
A10 (ASF)
17,40 ¤ 17,70 ¤ 18,20 ¤ 18,70 ¤ 18,80 ¤ 19,00 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 19,80 ¤ 19,80 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤
1,7% 2,8% 2,7% 0,5% 1,1% 1,6% 1,6% 1,0% 0,0% 1,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201890 91
AnnexesAnnexes
Annexe 10 Évolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
2019 CA EBE Résultat Net
APRR 1 952,2 M¤ 1 445,3 M¤ 787,3 M¤
AREA 659,1 M¤ 494,0 M¤ 251,4 M¤
ASF 3 252,1 M¤ 2 400,8 M¤ 1 299,8 M¤
COFIROUTE 1 479,5 M¤ 1 119,9 M¤ 539,4 M¤
ESCOTA 785,9 M¤ 587,7 M¤ 261,2 M¤
SANEF 1 316,0 M¤ 939,6 M¤ 547,2 M¤
SAPN 436,1 M¤ 323,4 M¤ 125,6 M¤
ATMB 136,4 M¤ 76,5 M¤ ***
SFTRF 45,0 M¤ 21,8 M¤ ***
ALIS 94,2 M¤ 71,9 M¤ 20,2 M¤
ALICORNE 19,3 M¤ 12,6 M¤ -4,0 M¤
ADELAC 56,8 M¤ 47,1 M¤ 10,0 M¤
CEVM 51,8 M¤ 42,6 M¤ 24,7 M¤
A'LIÉNOR 66,5 M¤ 46,7 M¤ 11,0 M¤
ARCOUR 72,1 M¤ 55,1 M¤ 27,1 M¤
ATLANDES 144,5 M¤ 111,8 M¤ 17,6 M¤
ALBEA 11,2 M¤ 7,2 M¤ -10,0 M¤
Total 10 578,7 M¤ 7 804,0 M¤ 3 908,5 M¤
Annexe 11 Les agréments délivrés par l?État en 2019 pour la
sous-concession des activités commerciales sur les aires de
service
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
ALIS A28 Le Domaine
d'Harcourt Restauration Nedelcu
APRR A6 Dracé Restauration
Boutique
Autogrill Côté
France
APRR A6 Mâcon la Salle Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A10 L'Estalot
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
ASF A20 Le Jardin des
Causses du Lot
Carburants
Restauration
Boutique
Picoty Autoroutes
ASF A51 La Champouse Carburants
Boutique ENI France
ASF A61 Corbières Nord Carburants
Boutique
Autogrill Côté
France
ASF A61 Corbières Sud Carburants
Boutique Picoty Autoroutes
ASF A7 Mornas Village
Restauration
Boutique
de produits
régionaux
HRC
ASF A7 Mornas Village Carburants
Boutique EG Retail France
ASF A72 La Plaine du
Forez Est
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin Ducrot
Autoroutes
ASF A9 Ambrussum Nord
Carburants
Restauration
Boutique
EG Retail France
ASF A9 Montpellier
Fabrègues Nord
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A9
Montpellier
Fabrègues Nord
et Sud
Restauration
Boutique
Hôtellerie
Sighor
Source : rapport 2019 de l?Autorité de régulation des transports
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-
autoroutieres-exercice-2019.pdf
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201892 93
AnnexesAnnexes
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
ASF A9 Montpellier
Fabrègues Sud
Carburants
Boutique
Thevenin Ducrot
Autoroutes
SAPN A13 Beuzeville Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Bosgouet Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Giberville Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Dyneff
SAPN A13 Giberville Sud
Carburants
Restauration
Boutique
EG Retail France
SAPN A13 Rosny Nord
Carburants
Restauration
Boutique
EG Retail France
SAPN A13 Vironvay Nord Carburants
Boutique
Certas Energy
France
SAPN A13 Vironvay Nord Restauration HRC
Annexe 12 Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau
concédé (hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus)
Société Nombre de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1 en m Longueur tube 2 en m
ADELAC 1 tunnel
A41 MONT SION 3050 3055
APRR 4 tunnels
A40
CHAMOISE 3217 3157
CHÂTILLON 704 730
SAINT GERMAIN 1244 1273
RN 59
MAURICE LEMAIRE
(tunnel bidirec-
tionnel) (galerie de
sécurité : 7050 m)
6950
AREA 5 tunnels
A43
DULLIN 1540 1550
L ÉPINE 3157 3182
A51
SINARD (tunnel
bidirectionnel)
(galerie de sécurité :
956 m)
964
PETIT BRION 519 561
URIOL 480 462
ASF 7 tunnels
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
CONSTANS
375 375
TRANCHÉE
COUVERTE DE
TERREGAYE
400 400
A89
LA CRÈTE 355 355
BUSSIERE 1030 1055
CHALOSSET 750 704
VIOLAY 3904 3904
PUYMORENS (tunnel
bidirectionnel) 4820
ATMB (hors Tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A40 VUACHE 1415 1452
RN205
CHATELARD
(monodirectionnel) 400
CHAVANTS 1015 1015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201894 95
AnnexesAnnexes
COFIROUTE 2 tunnels *
A11 TRANCHÉE
COUVERTE D ANGERS 1689 1668
A86 DUPLEX
PRINCIPAL 4549,2 4549,2
ACCES - A 86I (D 913) 477
ACCES - A 13 (A 86I) 428
ACCES - A 13W (A 86) 260
ACCES - D 184 (A 86) 85
ACCES - D 182 (A 86) 400
ACCES - A 86E (A 13) 423
ACCES - A 86 (A 13Y) 244,5
ACCES - A 86 (A 13W) 160
ACCES - Tunnel A
86I - TC Rueil 219,5
ACCES - Tunnel A
86E - TC Rueil 219,5
* La série de tunnels A86 est exploitée comme un seul tunnel
ESCOTA 14 tunnels
A8
CANTA GALET 515 615
CAP DE CROIX 429 431
LA BAUME 345 353
LAS PLANAS 1072 1115
PESSICART 599 600
ARME 1112 1105
CASTELLAR 568 575
COL DE GUERRE 293 345
COUPIERE 818 809
PAILLON (tunnel
monodirectionnel) 404
RICARD 405 433
A51
LA BAUME 546 465
MIRABEAU 391 351
A500 MONACO (tunnel
bidirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A1 ROISSY 810 810
A16
TRANCHÉE
COUVERTE D?HAR-
DELOT
800 800
SAPN 4 tunnels
A14
SAINT GERMAIN EN
LAYE 2810 2810
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
GERMAIN EN LAYE
1550 1550
TRANCHÉE
COUVERTE DES
MIGNEAUX
300 300
TRANCHÉE
COUVERTE MAURICE
BERTEAUX
300 300
SFTRF (hors Tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A43
AIGUEBELLE 926 905
DES SORDERETTES
(tunnel monodirec-
tionnel)
372
HURTIERES 1198 1183
ORELLE (tunnel
bidirectionnel) 3684
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
ÉTIENNE
300 300
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201896 97
AnnexesAnnexes
Société Autoroute Section Nature Lon-
gueur Date MES Dépar-
tement Observations
SANEF A4 RUISSEAUX
(PROTECTION) ENVIR. 30/10/2019 67
REPRISE ASSAI-
NISSEMENT + 2
BASSINS
SAPN A13 DIF. DE
BOURNEVILLE ECH. 28/11/2019 27 COMPLEMENT
1/2 DIF.
SAPN A13 DIF. DE
TOUTAINVILLE ECH. 28/11/2019 27 CREATION 1/2
DIF.
APRR A5 B.P.V. LES
EPRUNES PEAGE 28/11/2019 77 TRANSFORMA-
TION
SANEF A26
DIF. BRUAY-
LA-BUSSIERE
(RD301)
ECH. 30/11/2019 62
MODIFICATION
(OA SUR
RD301)
APRR A36 BRETELLE 11A ECH. 18/12/2019 90
AREA A41 1/2 DIF. DE LA
BATIE ECH. 19/12/2019 38 ECH. RD 165
SANEF A29 A1 / ST
QUENTIN BAU 32,000 23/12/2019 80 ? 02 ELARGISSE-
MENT BAU
ASF A9
AIRES
CONTROLES
PL
EQUIP 23/12/2019 30 ? 34 AMBRUSSUM
S2 ET MEZE S1
SAPN A13
AIRE S. DE
MORAINVIL-
LIERS
AIRE 31/12/2019 78
EXTENSION :
+8 PL (4 PAR
SENS)
SANEF A4
AIRE S.
VERDUN
ST-NICOLAS
NORD
AIRE 31/12/2019 55 EXTENSION :
+4 PL
Annexe 13 Liste des investissements complémentaires sur
autoroutes en service (ICAS) en 2019
Société Autoroute Section Nature Lon-
gueur Date MES Dépar-
tement Observations
ASF A64 BRISCOUS -
MOUSSEROLLES 2X2 VOIES 11,120 09/01/2019 64 EX RD1 ? PHASES
1 À 3
COFIROUTE A10 GARE DE PEAGE
DE TOURS NORD PEAGE 16/01/2019 37 FLUX LIBRE
ESCOTA A8 RENFORCEMENT
VIADUC DE CAREI OA 31/01/2019 06
ASF A9 BIF. A9/A61 ECH. 15/02/2019 11 REAMENAGEMENT
AREA A41N MOUXY (MERLONS
ACOUSTIQUES) ENVIR. 0,500 28/02/2019 73
AREA A48
ST-JEAN-DE-MOI-
RANS (MERLONS
ACOUSTIQUES)
ENVIR. 0,300 28/02/2019 73
COFIROUTE A85 VIADUCS SUR
LE CHER
2X2
VOIES 1,900 01/03/2019 41 DOUBLEMENT
SANEF A16
AIRE S. DE
WAILLY-BEAU-
CAMP
AIRE 15/03/2019 80 EXTENSION : +12
PL
SANEF A4 DIF. BOULAY ECH. 20/03/2019 57 FLUX LIBRE
ASF A709 MONTPELLIER ENVIR. 30/04/2019 34
REQUALIFICA-
TION ENVIRON-
NEMENTALE
ASF A837
DIF. DE
TONNAY-CHA-
RENTE
PEAGE 12/06/2019 17 FLUX LIBRE
SANEF A1
AIRE S. DE
VEMARS
OUEST
AIRE 31/08/2019 95 EXTENSION :
+39 PL
SAPN A13 VIADUC DE
GUERVILLE OA 3,200 02/09/2019 78 CREATION
3EME TABLIER
APRR A6
AUXERRE
NORD -
AUXERRE SUD
3° VOIE 11,800 04/10/2019 89 CREATION
3EME VOIE
ATMB A40 DIF. ETREM-
BIERES ECH. 30/10/2019 74
CREATION
GIRATOIRE RD
1206
SANEF A2
VALLEE DE
L'ESCAUT
(PROTECTION)
ENVIR. 30/10/2019 59
REPRISE ASSAI-
NISSEMENT + 2
BASSINS
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201898 99
AnnexesAnnexes
Annexe 15 Répartition des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation
Typologie Nombre de bâtiments
du parc immobilier
Nombre de bâtiments
du parc immobilier
A - Bâtiments administratifs,
bureaux
et sociaux
279 235
B - Bâtiments et locaux affectés
aux forces
de l'ordre
276 227
C - Bâtiments d'exploitation :
ateliers, hangars, garages,
magasins, parcs
à sel, installation de viabilité
hivernale, fabrication de
saumure...
1204 1049
D - Bâtiments des gares de péage
(et assimilés) : surveillance,
locaux
techniques associés, espaces
clients...
1019 951
E - Édicules sanitaires publics 1205 1153
F - Locaux techniques du réseau,
stations météo 1893 1874
G - Logements de service 1132 981
H - Habitations, hors Logements
de service 26 26
I - Bâtiments
des sous-concessions 432 430
X - Divers 7 7
Total général 7473 6933
Certains bâtiments des SCA abritent plusieurs typologies.
Annexe 14 Répartition des bâtiments par société concessionnaire
d?autoroute - Source : sociétés concessionnaires
Sociétés Nombre de
bâtiment
Surface des
bâtiments de
type habitation
(m²)
Surface des
bâtiments de
type technique
ou administratif
(m²)
Surface plancher
de tous les
bâtiments
(m²)
ADELAC 41 31,12 2 300,48 2 331,60
ALBEA 5 0,00 1 367,22 1 367,22
ALICORNE 13 0,00 2 753,00 2 753,00
A'LIENOR 41 0,00 5 670,00 5 670,00
ALIS 24 0,00 5 775,00 5 775,00
APRR 2 623 70 350,99 355 627,17 425 978,16
ARCOUR 34 0,00 4 098,00 4 098,00
AREA 340 0,00 57 783,19 57 783,19
ASF 1 877 64 236,56 282 427,34 346 663,90
ATLANDES 50 137,33 21 835,76 21 973,09
ATMB 66 0,00 24 972,00 24 972,00
CCISE 14 675,98 3 542,46 4 218,44
CEVM 8 0,00 2 326,25 2 326,25
COFIROUTE 511 0,00 102 992,85 102 992,85
ESCOTA 523 11 141,00 95 718,93 106 859,93
SANEF-SAPN 571 11 389,38 154 868,06 166 257,44
SAPN-SANEF 165 7 673,62 55 014,28 62 687,90
SFTRF 26 2 150,00 7 040,40 9 190,40
Total 6 933 167 785,98 1 188 534,85 1 356 320,83
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018100 101
AnnexesAnnexes
CENTRE-VAL
DE LOIRE
HAUTS DE FRANCE
IDF
GRAND EST
BOURGOGNE
FRANCHE-COMTÉ
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
PACA
OCCITANIE
NOUVELLE-AQUITAINE
PAYS-DE-LA-LOIRE
NORMANDIE
BRETAGNE
5%
8%
15%
26%
9%
9%
9%
6%
5%
3%
5%
0%
Annexe 16 Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Annexe 17 Répartition des bâtiments par sociétés
concessionnaires d'autoroutes
SCA - Région -
Département
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont nombre
de bâtiments >
30 ans du parc
Immobilier
Nombre de
bâtiments sur
zone sismique
Nombre de
bâtiments sur
zone inondable
ADELAC 41 0 41 41
Auvergne-
Rhône-Alpes 41 0 41 41
ALBEA 5 0 0 5
Normandie 5 0 0 5
ALICORNE 13 0 13 13
Normandie 13 0 13 13
A'LIENOR 41 0 41 41
Nouvelle-
aquitaine 41 0 41 41
ALIS 24 0 12 24
Normandie 24 0 12 24
APRR 2623 1524 2215 2623
Auvergne-
Rhône-Alpes 900 571 900 900
Bourgogne-
Franche-Comté 1032 680 1032 1032
Centre-Val de
Loire 126 29 62 126
Grand-Est 347 166 221 347
Ile-de-France 218 78 0 218
ARCOUR 34 0 1 34
Bourgogne-
Franche-Comté 1 0 1 1
Centre-Val de
Loire 33 0 0 33
Carte de répartition des bâtiments des SCA par région (%)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018102 103
AnnexesAnnexes
SCA - Région -
Département
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont nombre
de bâtiments >
30 ans du parc
Immobilier
Nombre de
bâtiments sur
zone sismique
Nombre de
bâtiments sur
zone inondable
AREA 340 48 340 340
Auvergne-
Rhône-Alpes 340 48 340 340
ASF 1877 470 1639 1877
Auvergne-
Rhône-Alpes 405 146 405 405
Bourgogne-
Franche-Comté 1 0 1 1
Bretagne 1 0 1 1
Centre-Val
de Loire 4 0 3 4
Nouvelle-Aqui-
taine 504 120 386 504
Occitanie 618 132 562 618
Pays-de-la-Loire 182 19 182 182
Provence-Alpes-
Côte d'Azur 162 53 99 162
ATLANDES 50 1 50 50
Nouvelle-
Aquitaine 50 1 50 50
ATMB 66 7 66 66
Auvergne-
Rhône-Alpes 66 7 66 66
CCISE 14 7 2 14
Normandie 14 7 2 14
CEVM 8 0 0 8
Occitanie 8 0 0 8
COFIROUTE 511 69 453 511
Centre-Val de
Loire 269 30 227 269
Ile-de-France 47 0 31 47
Normandie 1 0 1 1
SCA - Région -
Département
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont nombre
de bâtiments >
30 ans du parc
Immobilier
Nombre de
bâtiments sur
zone sismique
Nombre de
bâtiments sur
zone inondable
Nouvelle-Aqui-
taine 35 10 35 35
Pays-de-la-Loire 159 29 159 159
ESCOTA 523 237 522 523
Auvergne-
Rhône-Alpes 59 22 59 59
Provence-Alpes-
Côte d'Azur 464 215 463 464
SANEF-SAPN 571 148 285 571
Grand-Est 204 64 121 204
Hauts-de-France 316 78 164 316
Ile-de-France 46 6 0 46
Normandie 5 0 0 5
SAPN-SANEF 165 39 59 165
Ile-de-France 33 4 33 33
Normandie 132 35 26 132
SFTRF 26 0 26 26
Auvergne-
Rhône-Alpes 26 0 26 26
Société de la
Rocade L2 de
Marseille
1 0 1 1
Provence-Alpes-
Côte d'Azur 1 0 1 1
Total général 6 933 2 550 5 766 6 933
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018104 105
AnnexesAnnexes
Crédits photos : SAPN, COFIROUTE, Sébastien Benichou, Adrien Houel, Bruno Velty, Cyrille Courrier, Anne-Laure Rojat, ASF,
APRR, ATMB,Cyrille Courrier, Pixabay, Carlo Fernandes Dos Reis, Vincent Balay, Wikipedia
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et du contrôle du réseau
autoroutier concédé
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69674 BRON CEDEX
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Fax : 04 72 37 39 09
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Les chiffres clés
Activité de gestion et de contrôle
Les temps forts
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Rétrospective de l?année 2016?: la mise en place d?une nouvelle gouvernance du secteur autoroutier
Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier?: suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes
Gouvernance et organisation
Organisation du ministère chargé des transports pour la passation et la gestion des contrats
Collaboration interservices
La Commission européenne
L?ARAFER
La régulation des marchés de travaux, de fournitures et de services des sociétés concessionnaires
Comité des usagers du réseau routier national
La passation de nouveaux contrats
Le contrôle des contrats en cours
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Activité réglementaire
Directive «?Concessions?»
Glossaire
Organigramme au 1er janvier 2017
Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016
Trafic sur le réseau concédé en 2016
Liste des indicateurs de performance
Rappel des classifications des véhicules
Clauses tarifaires des contrats
Niveaux de hausse depuis 2007
Le contrôle des tarifs applicables pour 2016
Évolutions des tarifs des grands axes
Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires
Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la délégation des services sur les aires
Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé ? hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus au 31 décembre 2016
Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2) par société
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION ¨s mise en service. Il veille à l?intégration par
les sociétés concessionnaires des démarches et
procédures de sécurité routière.
Le service de contrôle dispose, pour exercer
cette mission, d?une palette d?outils dédiés Ã
chaque compartiment de l?activité d?exploita-
tion d?un réseau autoroutier. Cette palette a
vocation à s?enrichir et s?adapter au fil du temps
et de l?évolution des techniques et des attentes
et préoccupations des usagers.
On citera, parmi les principaux outils de contrôle :
? Les indicateurs de performance, qui
permettent de mesurer concrètement la
performance des sociétés concessionnaires
d?autoroutes (SCA) ;
? L?évaluation du ressenti des usagers, au
travers d?enquêtes ou de bilans ;
? L?instruction « a priori » des propositions
des SCA en matière d?évolution de l?offre,
instruction qui doit progressivement
s?enrichir d?une évaluation « a posteriori »
du gain pour les usagers ;
? Des enquêtes particulières suite à des
événements notables, afin de s?assurer que
l?exploitant a rempli ses obligations et mis
en oeuvre tous les moyens utiles et propor-
tionnés à la gestion d?une crise.
? Par ailleurs, de par sa présence continue
auprès de l?usager, l?exploitant est en
capacité d?identifier des pistes concrètes
d?amélioration de la sécurité routière. Cette
action fait elle aussi l?objet d?un suivi et d?un
contrôle par le concédant.
6.2. Le contrôle de la qualité du service rendu aux usagers
6.2.1. Mesurer les performances
des sociétés concessionnaires
d?autoroutes
Sur certains domaines, les performances globales
des sociétés concessionnaires sont mesurables
au moyen d?indicateurs (voir annexe 4) et donc
pénalisables. Ces indicateurs chiffrés permettent
de formaliser, de préciser, voire au fil du temps
de renforcer, les exigences de l?État concédant
vis-à -vis des sociétés concessionnaires.
La sous-direction mène un travail permanent de
réflexion sur ces indicateurs afin de les améliorer
et de développer leur champ d?application.
6.2.1.a. Les indicateurs de performance :
état des lieux
Les sociétés concessionnaires font l'objet d'une
évaluation de leurs performances au moyen d'une
batterie d'indicateurs couvrant la sécurité, les
services aux usagers, l?exploitation du réseau et
l?entretien du patrimoine.
En matière d'exploitation par exemple, suite
à un événement impactant la circulation, les
délais d'information des usagers via la radio ou
les panneaux à message variable ainsi que les
délais d'intervention de l'exploitation sur site sont
mesurés au quotidien. Les sociétés concession-
naires sont soumises à des délais moyens et / ou
maximum limites, au-delà desquels elles peuvent
faire l'objet d'une pénalisation financière.
Ces indicateurs ont été mis en place progressive-
ment. Ils sont tous quantitatifs. Grâce à ces indica-
teurs, l?État concédant ainsi un socle d'exigences
vis-Ã -vis de ses concessionnaires, traduites en
objectifs chiffrés.
À l?occasion de la signature du plan de relance
autoroutier en 2015, l?État a imposé l?inscription de
ces indicateurs dans les conventions de concession
de toutes les sociétés concessionnaires concernées.
Cette extension de la contractualisation des
indicateurs constitue un progrès considérable
car ces derniers étaient jusqu?alors inscrits dans
les contrats récents, les sociétés historiques n?y
étant soumises que sur la durée de réalisation des
contrats de plan quinquennaux passés avec l?État.
La non-atteinte des objectifs fixés donne lieu,
à l?issue d?une analyse contradictoire entre le
concédant et la société concessionnaire, à des
pénalités financières. Les modalités de calcul de
ces pénalités sont fixées au contrat.
En 2016, le lancement d'un nouveau plan d?inves-
tissement a été l'occasion de travailler à faire
évoluer la batterie d'indicateurs en stabilisant les
définitions pour les rendre compatibles avec une
application annuelle jusqu'Ã la fin des contrats de
concession. Cela a aussi été l'occasion d'introduire
des réflexions sur la mise en place de nouveaux
indicateurs ou d?en généraliser certains chez les
sociétés « historiques » comme celui relatif au délai
de dépannage qui n'avait été travaillé qu'avec deux
sociétés lors des derniers contrats de plan.
En 2019, une société a fait l'objet de sanctions
financières au titre de la non-atteinte d?un objectif
de performance assigné par l'État au titre des
résultats de l?année 2017.
Au-delà de la sanction financière, la construction
et le suivi des indicateurs constituent l?une des
bases du dialogue avec les concessionnaires dans
la perspective d?une amélioration continue du
service rendu. En effet, ces indicateurs doivent
être adaptés aux spécificités et aux contraintes de
chaque réseau autoroutier ainsi qu'à l'évolution
des techniques. Les indicateurs eux-mêmes font
ainsi régulièrement l'objet d'améliorations, Ã
l'occasion de chaque renégociation de contrat.
6.2.1.b. Le contrôle de la mesure des
indicateurs par les sociétés concession-
naires d?autoroutes : les audits
Afin d?améliorer le contrôle des sociétés conces-
sionnaires d?autoroute, l?État a mis en place
contractuellement des objectifs de performances
dont le non-respect peut donner lieu à des
pénalités. Ces objectifs sont évalués par GCA sur
la base d?indicateurs calculés et transmis annuel-
lement par les sociétés elles-mêmes. GCA a initié
en 2013 une démarche d'audit afin de vérifier la
complétude, l'exactitude et la sincérité des infor-
mations fournies.
Afin de s?assurer de l?exhaustivité et de la sincérité
des données fournies par les sociétés pour le calcul
des indicateurs, la DIT déploie depuis 2013 une
démarche d?audit du calcul des indicateurs par les
SCA. En effet, il convient d?accorder une attention
particulière à la délimitation du périmètre et au
choix des outils de mesure qui sont mobilisés par
les sociétés concessionnaires, de même qu?à la
manière dont elles calculent et interprètent les
résultats, afin de s?assurer que la méthodologie
qu?elles adoptent correspond bien aux attentes du
concédant.
Par exemple, dans le domaine de l?exploitation
(délai d?intervention sur un évènement, surveil-
lance du réseau, délai d?information des usagers
sur un événement à l?aide de la radio 107.7 ou des
panneaux à messages variables), la démarche
d?audit est aujourd?hui généralisée et pérennisée,
avec l?assistance d?un vivier d'auditeurs issus du
CEREMA formés à la méthodologie des audits.
En 2019, 3 audits de sociétés concessionnaires
d?autoroute ont été réalisés concernant les indica-
teurs de performance Exploitation. Par ailleurs,
un audit portant sur l?indicateur relatif au délai de
réponse des SCA aux sollicitations de leurs clients a
été réalisé en 2019.
Les résultats de ces audits sont très largement
positifs, montrant une bonne appropriation des
indicateurs et de leurs modalités de mesure par les
SCA.
Néanmoins, ils permettent aussi d?identifier
certains écarts et en conséquence de procéder Ã
certains recadrages :
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201844 45
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? d?ordre purement technique (amélioration
des modalités de calcul des indicateurs),
? plus fondamentaux (compréhension des
termes mêmes fondant les indicateurs,
amélioration de la traçabilité des données).
Les actions correctrices correspondantes sont
exigées des sociétés concernées après analyse
contradictoire. Leur mise en oeuvre effective fait
l?objet d?un suivi, avec notamment, la réalisation
de nouveaux audits pour s?en assurer.
D?autres audits sur les indicateurs de performance
et d?entretien du patrimoine sont menés dans les
domaines des chaussées et des ouvrages d?art
(cf. §6.3.3).
6.2.2. Appréhender le ressenti
des usagers
Le niveau de satisfaction des usagers est évalué
grâce à deux études menées de manière annuelle :
« l?enquête satisfaction », qui correspond Ã
une évaluation de la qualité du réseau par les
usagers eux-mêmes et le « bilan des réclama-
tions » adressées aux sociétés concessionnaires
par leurs clients.
6.2.2.a. Enquête de satisfaction
Une enquête de satisfaction est commanditée
chaque année par l'ASFA et réalisée par un
prestataire indépendant. Elle consiste en un
questionnement direct des usagers sur certaines
aires de services ou de repos. Elle concerne les
sociétés concessionnaires gérant un réseau long
de plus de 200km (APRR, AREA, ASF, COFIROUTE,
ESCOTA, Sanef et SAPN) et s'articule autour de
huit thèmes : état de la route, sécurité, conditions
de circulation, passage au péage, signalisation
et information, esthétique, infrastructures des
aires, services sur les aires.
Dans leurs réponses à ces enquêtes, les usagers
se déclarent de manière constante globalement
très satisfaits du réseau, ce niveau de satisfac-
tion restant globalement stable d'une année Ã
l'autre.
6.2.2.b. Le bilan des réclamations 2018
Ramené au nombre de kilomètres parcourus,
le nombre de réclamations adressées par les
usagers aux concessionnaires poursuit sa baisse
en étant un peu inférieur à 1,6 réclamations par
million de kilomètres parcourus, ce qui confirme
le niveau de satisfaction mesurée au travers de
l?enquête ASFA.
Néanmoins les motifs de réclamation, qui ont
poussé les usagers à écrire aux sociétés, sont
régulièrement analysés afin d?identifier les
principaux points problématiques et de chercher
des mesures correctrices.
L?État concédant s'assure par ailleurs, au moyen
d'un indicateur de performance spécifique,
que les sociétés concessionnaires répondent
dans des délais raisonnables aux réclamations
formulées par les usagers.
6.2.3. Agir sur les domaines
à enjeux pour une qualité de
service au quotidien
6.2.3.a. Améliorer la fluidité du passage
en gares de péage
Dans l?attente du développement du péage
en flux libre, dont l?année 2019 a consacré
les premières mises en service et le nouveau
standard des futures concessions, les barrières
de péage font l?objet d?aménagements divers
afin d?améliorer l?écoulement du trafic. Ces
aménagements peuvent prendre la forme
d?augmentation du nombre de voies de passage
ou de modernisation des équipements, dont
notamment le déploiement du télépéage sans
arrêt.
La qualité de ces projets est contrôlée à chaque
étape de leur réalisation, mais aussi en fonction-
nement courant. Par ces contrôles, le concédant
s?assure que, outre la prise en compte des
questions de sécurité et de conformité aux règles
de l?art, le service rendu à tous les usagers, qu?ils
se déplacent en véhicules légers ou en poids
lourds, et quel que soit leur mode de paiement,
est effectivement amélioré.
Ainsi en 2019 :
? 4 dossiers d?amélioration ont été traités ;
? 5 inspections de sécurité ou de travaux ont
été réalisées ;
? 9 barrières en service ont fait l?objet d?une
inspection afin de vérifier leur bonne
exploitation ainsi que leur bon fonctionne-
ment global.
Ces dernières années, les services de l?État ont
dû traiter une vague importante de dossiers
de modernisation en raison du processus
d?automatisation des péages (mise en place du
paiement par badge, puis du télépéage sans
arrêt, automatisation des équipements). Les SCA
ayant quasiment atteint leur objectif en matière
d?automatisation, le volume des dossiers relatifs
à de nouveaux projets tend aujourd?hui à baisser.
De nouveaux enjeux cruciaux se dessinent
désormais, avec notamment l'encouragement
de l'autorité concédante à l'émergence du péage
sans barrière (free-flow ou flux libre).
6.2.3.b. Améliorer les aires de services
et de repos et les adapter aux nouvelles
attentes
? Les aires de service
Aux termes du code de la voirie routière et des
contrats de concession, les sociétés concession-
naires peuvent déléguer l?exploitation des aires
de services à des entreprises tierces, sous réserve
que les contrats soient passés par voie d?appel
à la concurrence. Les attributaires pressentis
doivent être agréés par l?autorité concédante,
après avis de l?ART pour les consultations lancées
à compter du 1er avril 2016.
L?agrément permet de s?assurer :
? De la bonne gestion du domaine public
autoroutier,
? Du respect des conditions d?organisation du
service fixées par l?arrêté du 8 août 2016,
? Du respect des exigences de publicité et de
mise en concurrence,
? Des garanties professionnelles et finan-
cières du futur prestataire,
? Du caractère non excessif de la durée de
la sous-concession au regard de la durée
d?amortissement des investissements,
? Et de la nécessité d?une remise en concur-
rence périodique.
Au cours de l?année 2019, les sociétés ALIS ;
APRR, ASF et SAPN ont renouvelé 22 contrats
d?exploitation d?activités commerciales sur les
aires de services du réseau autoroutier concédé
(voir annexe 11).
Également, dans le cadre du plan de relance
2015, SANEF réalise des travaux de rénovations
des parkings PL sur les aires de service en cours
de renouvellement. Ainsi, 8 aires de services ont
fait l?objet de travaux en 2019.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201846 47
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Les aires de repos
Tout projet ambitieux de modification des aires
fait l?objet d'un contrôle par le concédant avant
le lancement des travaux. Pendant les travaux,
des visites sont généralement programmées
(gêne à l?usager, cohérence avec le projet initial)
et en fin de chantier, la vérification de l?accessi-
bilité des services est contrôlée avant ouverture
des nouveaux services.
La qualité des aires de repos est par ailleurs
évaluée régulièrement au titre des indicateurs
de performance. Cette évaluation est menée
directement par l?autorité concédante. En 2019,
110 aires de repos ont fait l?objet d?une visite
inopinée par l?autorité de contrôle pour en
évaluer le bon état d?entretien et de propreté sur
la base d?une grille d?évaluation commune aux
différentes SCA concernées.
? Les parkings de covoiturage
Le covoiturage fait l?objet d?un recours de plus en
plus fréquent en France. La pratique covoiturage
touche principalement quatre cibles :
? les déplacements de courte distance par le
biais essentiellement de l?accompagnement
familial ;
? les déplacements domicile-travail
de moyenne distance (entre 20 et 80
kilomètres) : on estime qu?ils représentent
6 milliards de voyageurs.kilomètres, soit
environ 10 % du total parcouru pour ce
motif ;
? les autres déplacements de moyenne
distance, sans qu?il soit possible d?évaluer
combien le covoiturage représente quanti-
tativement ;
? les déplacements personnels de longue
distance (hors avion) : on estime qu?ils
représentent 3,5 milliards de voyageurs.
kilomètres, soit 1,6 % des déplacements
longue distance.
Cette pratique de mobilité est définie par l?article
L.3132-1 du code des transports et est issue de la
loi du 17 août 2015 relative à la transition énergé-
tique pour une croissance verte : « l?utilisation
en commun d?un véhicule terrestre à moteur
par un conducteur et un ou plusieurs passagers,
effectuée à titre non onéreux, excepté le partage
des frais, dans le cadre d?un déplacement que le
conducteur effectue pour son propre compte ».
Le covoiturage répond aux enjeux de dévelop-
pement durable et de la transition énergétique.
Dans cette optique, la création et le développe-
ment de parkings de covoiturage à proximité
des autoroutes devient un enjeu majeur pour le
développement de cette pratique.
En 2019, les services de l?État ont traité 11
dossiers et visité 33 sites.
L?objectif de ces parkings est d?être aisément
accessibles par les automobilistes se déplaçant
en véhicule léger mais aussi de permettre la
dépose et la prise de covoitureurs en toute
sécurité. Cet objectif de proximité va nécessiter
à moyen terme le développement de nouveaux
parkings.
6.2.3.c. Minimiser l?impact des chantiers
sur la circulation
Les chantiers ayant un impact particulier sur la
circulation font l'objet d'un arrêté d'autorisation
pris par le Préfet. Cet arrêté est pris sur la base
d'un dossier dit « d'exploitation sous chantier »
(DESC) explicitant la nature des travaux et les
mesures prises pour notamment limiter au
mieux la gêne occasionnée pour les usagers.
Le nombre de DESC soumis à l'avis du concédant
est très élevé (de l?ordre d?une centaine par
mois) depuis plusieurs années. En effet, une
attention particulière est accordée depuis 2012 Ã
la problématique de l?exploitation de l?autoroute
en phase de chantiers.
Dans ce cadre, une vigilance particulière est
apportée aux dispositions prises par les gestion-
naires pour limiter la gêne aux usagers à l?occa-
sion des chantiers (minimisation des périodes
de coupure, travaux de nuit, ?). Lorsque toutes
les mesures raisonnables destinées à limiter
cette gêne n?ont pas été prises, le concédant
demande au concessionnaire d?optimiser le
dispositif proposé.
Sur les chantiers portant des enjeux particu-
lièrement forts en termes de gêne potentielle
pour les usagers des réunions préparatoires ont
été organisées afin de définir le plus en amont
possible les conditions permettant de minimiser
l?impact sur la circulation.
6.2.3.d. Évaluer en continu les interven-
tions sur événements majeurs
Les événements (accidents, pannes) entraînant
une coupure d?une durée supérieure à 4 heures
doivent faire l?objet d?une déclaration systé-
matique à la direction des infrastructures de
transports.
Les sociétés concessionnaires produisent
ensuite un rapport circonstancié du traitement
de l?événement, depuis son signalement jusqu?Ã
la réouverture à la circulation en passant par
l?arrivée des secours sur place et l?adoption de
mesures de gestion du trafic (entrées et sorties
conseillées et ou obligatoires en amont et aval
de l?événement). Ces retours d?expérience ont
pour objectif d?améliorer la qualité du service
rendu à l?usager dans ces circonstances très
particulières.
88 événements recensés en 2019 ont fait l?objet
d?un rapport. 6 de ces rapports ont fait l?objet
d?échanges avec les SCA pour préciser certains
points ou apporter des éléments complémen-
taires sur le déroulé des interventions. L?analyse
de ces rapports montre une bonne réactivité des
exploitants et une adéquation des moyens mis
en oeuvre aux situations dans la plupart des cas.
6.2.3.e. Le dépannage, la viabilité
hivernale et la signalisation
? Dépannage
Tomber en panne sur l?autoroute crée une
situation d?urgence et de danger, c?est pourquoi
les opérations de dépannage, de remorquage et
d?évacuation des véhicules sur autoroute sont
assurées par des entreprises agréées. L?ensemble
du réseau autoroutier concédé est ainsi couvert
par des contrats organisant le dépannage.
Les sociétés concessionnaires pilotent les
démarches de mise en concurrence par appel
d?offre (ouvertures des plis, visites, propositions
d?attribution d?agréments).
La DGCCRF contrôle les conditions de mise en
concurrence et les préfectures délivrent les
agréments sur avis des commissions interdépar-
tementales d?agrément.
Le concédant s?assure, quant à lui, qu?une offre
de dépannage agréée est disponible en perma-
nence sur l?ensemble du territoire
De plus, les méthodes de calcul d'un nouvel
indicateur relatif aux délais de dépannage ainsi
que les objectifs afférents ont été finalisés en
2016 suite à une collaboration étroite avec deux
sociétés concessionnaires (ASF et ESCOTA). Ce
dispositif sera étendu aux autres sociétés histo-
riques dans le cadre de la mise en oeuvre du plan
d?investissement autoroutier.
Concernant le prix du dépannage, il faut
distinguer les tarifs de dépannage des poids
lourds de ceux des tarifs des véhicules légers.
Depuis l?intervention du décret n° 89-477 du 11
juillet 1989, le prix du dépannage des véhicules
légers est réglementé. Au contraire, le prix du
dépannage des poids lourds est libre. Chaque
année, un arrêté du ministre en charge de l?éco-
nomie fixe les tarifs de dépannage des véhicules
légers sur autoroutes. Il détermine un prix forfai-
taire couvrant le déplacement d?un véhicule
d?intervention, et, selon le cas, soit la réparation
sur place, soit le remorquage ou le transport du
véhicule immobilisé.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201848 49
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Viabilité hivernale
Le bureau GCA2 analyse les bilans annuels des
sociétés concessionnaires ainsi que l?atteinte
des objectifs de performances fixés dans les
contrats et liés aux indicateurs neiges et verglas.
L?analyse des bilans de l?hiver 2018-2019 n?a pas
révélé de dysfonctionnement dans le traitement
des intempéries hivernales et les objectifs de
performances fixés dans les contrats des princi-
pales sociétés ont été atteints.
? Signalisation
La signalisation a pour objet :
? De rendre plus sûre la circulation routière ;
? De faciliter cette circulation ;
? D?indiquer ou de rappeler diverses prescrip-
tions particulières de police ;
? De donner des informations relatives Ã
l'usage de la route ;
? De guider l?usager de l?autoroute sur son
itinéraire.
Bien conçue et réalisée, elle facilite la circulation
et réduit les causes d'accident. Insuffisante, trop
abondante ou impropre, elle est facteur de gêne
et d'insécurité.
La réglementation est définie par l?arrêté modifié
du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation
des routes et des autoroutes ainsi que par l?Ins-
truction Interministérielle sur la Signalisation
Routière (IISR) dont la dernière version dispo-
nible a été publiée en avril 2016.
Avant la réalisation de sections neuves ou la
modification de sections existantes, la signalisa-
tion fait l?objet d?études préalables sous la forme
de « schéma directeur de signalisation direc-
tionnelle » (SDSD) et de projets de définition de
signalisation (PDS) qui définissent la signalisa-
tion qui sera implantée sur le terrain.
Dans le cadre de l?instruction des SDSD et PDS
produits par les concessionnaires, 15 avis sur
dossiers ont été émis en 2019 par la sous-direc-
tion GCA. Ces avis comprennent notamment les
schémas directeurs et projet de définition d?élar-
gissement d?A480 (agglomération de Grenoble) et
la révision du schéma directeur des voies struc-
turantes de l?agglomération de Lyon consécutive
au déclassement d?A6 et d?A7 dans la traversée de
l?agglomération. Des avis complémentaires ont
également été émis sur des demandes de modifi-
cations ou compléments ponctuels à la signali-
sation en place, en particulier les réflexions sur la
signalisation des nouvelles bifurcations A9/A709.
Préalablement à la mise en service, les agents de
la sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent la régle-
mentation et les prescriptions émises lors de
l?instruction des dossiers de signalisation.
Lors de visites inopinées, les agents de la
sous-direction GCA vérifient que les panneaux
de signalisation routière respectent strictement
la réglementation et que, ce faisant, les conces-
sionnaires respectent leur obligation contrac-
tuelle en la matière. Des rappels à la réglemen-
tation peuvent alors être effectués si les sociétés
concessionnaires apposent des éléments non
respectueux de la réglementation.
La sous-direction GCA contribue également Ã
l?évolution de la réglementation en participant Ã
l?évaluation des propositions d?expérimentation
émises par les sociétés concessionnaires en parti-
culier dans le cadre des équipements d?exploita-
tion ou de procédures innovantes (signalisation
de chantier, équipements dynamiques des parcs
de stationnement, covoiturage, péage en flux
libre?), ainsi qu?aux évolutions réglementaires
(code de la route et signalisation) liées aux
nouveaux usages de la route (voies réservées
aux transports en commun, VR2+?) et à la
doctrine technique (guides de conception) qui
s?y rattachent.
6.2.4. Utiliser les observations
des services de l?exploitation
pour améliorer la sécurité
routière
Tout projet autoroutier fait l?objet d?une évalua-
tion technique amont au titre de la sécurité
routière, depuis sa phase de conception jusqu?Ã
sa livraison.
L?évaluation du niveau de sécurité des infrastruc-
tures en exploitation restait à développer, ce qui
a été mis en oeuvre au début des années 2010.
6.2.4.a. Dispositifs généraux : démarches
SURE, ISRI et suivi des événements
majeurs
En 2013, la sous-direction GCA a impulsé la mise
en oeuvre sur le réseau autoroutier concédé des
démarches SURE, pour « Sécurité des Usagers
sur les Routes Existantes ». Après avoir bénéficié
d?une formation pilotée par le concédant,
les sociétés concessionnaires ont produit les
premières versions de leur diagnostic, à la suite
des études d?enjeux validées en 2014.
Cet important travail a fait l?objet d?une restitu-
tion fin 2015, Ã l?issue de laquelle il est apparu
opportun de réinterroger la méthodologie d?éla-
boration des études d?enjeux et de diagnostic,
au vu des spécificités du réseau autoroutier
concédé.
En 2016, une synthèse de la mise en oeuvre de
la démarche SURE par les sociétés concession-
naires a été réalisée sous forme d?un rapport
d?étude par le Cerema pour le compte de l?Asso-
ciation des sociétés françaises d?autoroutes
(ASFA). Sur la base de ce rapport, la sous-direc-
tion GCA a demandé à l?ASFA de produire des
compléments méthodologiques en s?appuyant
sur ses retours d?expériences.
L?analyse de ces compléments n?a pas abouti Ã
une décision majeure de refonte de la métho-
dologie. Le logiciel Concerto n'est plus utilisé et
sera remplacé par un autre logiciel, actuellement
en cours de développement par la direction de la
sécurité routière.
Dans l?attente de la mise à disposition de ce
nouvel outil, la sous-direction GCA a demandé
aux sociétés concessionnaires de centrer
l'analyse sur les zones d?accumulation des
accidents de la circulation (ZAAC) définies Ã
l?aide de la méthode Marion3. Cette analyse devra
systématiquement passer en revue les sujets liés
aux caractéristiques de l?infrastructure.
6.2.4.b. Dispositifs particuliers pour les
aménagements récents : bilans et audits
de début d?exploitation
Au bout de six mois d?exploitation de tout nouvel
aménagement, les sociétés concessionnaires
doivent, conformément à la circulaire n° 87-88
du 27 octobre 1987 modifiée relative au réseau
concédé, établir un bilan de sécurité.
Par ailleurs, la directive européenne de 2008,
retranscrite en droit français par l?arrêté du 15
décembre 2011 et la circulaire du 13 avril 2012,
demande que chaque nouvel aménagement
ayant un impact sur le débit routier fasse l?objet
d?un audit de sécurité routière de début d?exploi-
tation.
Cet audit s?appuie notamment sur le bilan à 6
mois, l?inspection de travaux et sécurité (ITS)
avant mise en service, ainsi que sur une visite de
terrain et un entretien avec l?exploitant.
Lorsque le bureau GCA2 ne réalise pas lui-même
l?audit, il procède à la désignation, avec leur
accord, des auditeurs qualifiés au sein du
Cerema, des DIR, des DDT ou des DREAL.
L?audit fait l?objet d?un rapport à l?exploitant, qui
doit répondre aux recommandations éventuel-
lement soulevées par les auditeurs. 6 audits de
début d?exploitation ont été réalisés en 2019.
Ils portent sur des élargissements, des mises
en service de sections nouvelles et l?aménage-
ment de voies de télépéage sans arrêt (TSA) en
barrières de péage.
3. Cette méthode repose sur la notion de seuils : un nombre d?accidents et un nombre de victimes sont choisis sur une
certaine période et sur une certaine longueur. Une ZAAC est donc définie comme une section sur laquelle les seuils fixés
sont dépassés. La circulaire dite « PRAS » (août 1998) définit 3 niveaux de ZAAC en fonction des seuils suivants sur une
longueur de 850 m et sur une période de 5 ans :
? ZAAC de niveau 1 : au moins 4 accidents corporels et 4 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 2 : au moins 7 accidents corporels et 7 victimes graves ;
? ZAAC de niveau 3 : au moins 10 accidents corporels et 10 victimes graves.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201850 51
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3. Respect des normes techniques et préservation du
patrimoine autoroutier
Dans le cadre de ses missions, l?État s?assure
également du respect par les concessionnaires
des normes techniques ainsi que de la viabilité, de
la sécurité et de la durabilité des infrastructures
autoroutières. La sous-direction suit les projets
d?opérations, depuis leur instruction jusqu?Ã
leur mise en service. Après la mise en service, la
sous-direction GCA poursuit ses contrôles sur
toute la durée de vie des infrastructures. Depuis
plusieurs années, la sous-direction oriente ses
efforts sur la préparation de la fin de vie des
conventions de concession. La préservation du
patrimoine autoroutier, dont la valeur est estimée
à environ 150 milliards d?euros, constitue en effet
un enjeu majeur pour l?État, les contribuables et
les usagers.
6.3.1. Contrôle avant mise en
service
La circulaire n° 87-88 du 27 octobre 1987,
modifiée en 2002, définit les procédures d?élabo-
ration et d?instruction des dossiers techniques
concernant les opérations d?investissement sur
le réseau autoroutier concédé.
Elle distingue schématiquement trois niveaux
d?étude :
? Le niveau amont est constitué des études
permettant à l?administration d?approuver
le principe du projet envisagé, ses princi-
pales caractéristiques, ainsi qu?une estima-
tion prévisionnelle sommaire de son coût
(dossier synoptique ou dossier de demande
de principe, selon la nature de l?opération).
Ces études sont sanctionnées par une
décision ministérielle d?approbation ;
? Le niveau des études d?avant-projet, plus
détaillé, permet d?affiner les choix techniques
et la description du projet envisagé et d?arrêter
le coût avec une bonne fiabilité ;
? Dans un dernier temps, le niveau des études
d?exécution sert à la constitution des pièces
techniques des dossiers d?appel d?offres.
Les études de deuxième et troisième niveaux
sont de la responsabilité des sociétés conces-
sionnaires et ne font en conséquence pas l?objet
d?une approbation ministérielle.
Une fois les études réalisées, l?État concédant
contrôle les travaux de construction afin de
s?assurer de leur conformité aux normes et de la
sécurité des infrastructures. Une décision minis-
térielle autorise la mise en service.
6.3.1.a. Instruction des dossiers
techniques
En 2019, 49 décisions ministérielles ont été
prises, portant respectivement sur :
Dossier synoptique (DS) 1
Dossier de demande de principe (DDP) 17
DDP modificatif 2
Etude préliminaire d?ouvrage d?art
(EPOA) 3
Droits d?évocation (DE) 10
Demande de dérogation 15
Dossier de compatibilité électrique 1
? Évolution de l?activité instruction des
dossiers depuis les 7 dernières années
L?activité de construction de section neuves a
largement diminué ces dernières années, seuls
des petits tronçons sont maintenant concernés
(A355, L2 Nord, A89/A6, A16 Isle Adam). En
revanche, il est noté que l?activité moderni-
sation et aménagement du réseau existant
augmente régulièrement et constamment avec
un nombre de plus en plus important d?opéra-
tions ponctuelles et singulières.
Cela conduit la sous-direction GCA Ã instruire
un nombre croissant de dossiers passant du
simple au double entre 2009/2011 et 2012/2015
puis au triple depuis 2016.
? Audit de sécurité routière
Depuis 2012, certaines opérations d?aména-
gement, en application de l?article D.118-5-4
du code de la voirie routière, doivent faire
l?objet d?une procédure d?audits de sécurité
routière. Celle-ci, en phase « Étude », nécessite
la conduite d?un audit en phase conception
(préalable à la déclaration d?utilité publique)
et en phase de conception détaillée (avant le
démarrage des travaux).
6.3.1.b. Contrôle des travaux
de construction
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circu-
laire n° 87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen
des dossiers d?avant-projet autoroutier (APA)
et des visites de chantier, Ã identifier les points
sensibles du projet propres à sa nature, à son
environnement et aux choix techniques, et les
risques de non-conformité aux spécifications, Ã
vérifier le respect des règlements et décisions,
afin d?évaluer la qualité de la réalisation, et Ã
contrôler la conformité de l?ouvrage garantis-
sant confort et sécurité des usagers. L?annexe 13
présente les investissements mis en service au
cours de l?année 2019.
En 2019, la sous-direction a commandé 4 audits
de phase conception et 6 audits de phase
conception détaillée. Elle en a réalisé respecti-
vement 2 et 3 parmi ceux commandés.
Les concessionnaires ont bien pris en compte
cette nouvelle procédure et ont mis en place
les contrôles de sécurité routière nécessaires Ã
la conduite de ces audits. Ces contrôles restent
encore à améliorer notamment dans le cadre de
leur anticipation dans le processus des études
et le planning des opérations.
Domaine de contrôle Nb de contrôles
Visites Générales 11
Géométrie et signalisation 31
Terrassement chaussées 19
Environnement 14
Ouvrages d?art 43
Équipement sécurité 43
Tunnels 3
Total 164
Évolution de l?activité instruction des dossiers depuis les 7 dernières années
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201852 53
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Domaine ouvrages d?art et autres
structures :
Conformément à la circulaire n°87-88, des
dossiers concernant exclusivement les ouvrages
d?art ont été instruits et ont fait l?objet pour
certains de décisions ministérielles (DM) :
? 3 Études Préliminaires d?Ouvrage d?Art
(EPOA) donnant lieu à DM,
? 2 Dossiers de Demande de Principe (DDP)
donnant lieu à DM,
? 1 Dossier de compatibilité électrique
donnant lieu à DM,
? 1 Dossier d?information faisant l?objet
d?observations.
Dans le domaine ouvrages d?art, les opérations
de contrôle des travaux sur site ont porté en 2018
notamment sur les aménagements suivants
comportant des ouvrages d?art courants en
grand nombre ou non-courants :
? A9 ? Élargissement à 2x3 voies entre Perpignan
et Le Boulou, comportant 1,2 km d?ouvrages
d?art non-courants en cumulé sur la section en
cours d?élargissement
? A63 ? Élargissement à 2x3 voies de la section
entre Ondres et Saint-Geours de Marenne
? A13 ? Élargissement à 2x3voies entre Pont
L?Evêque et Dozulé
? A355 (ARCOS) Ã Strasbourg ? environ 50
ouvrages d?art dont 3 non-courants.
? A43 ? Reconstruction du Viaduc du Charmaix,
un ouvrage d?art non courant en zone géotech-
nique délicate
? A85 ? Doublement des viaducs du Langeais et
de la Perrée
? A36 ? Noeud de Sevenans
? A16 ? L?Isle Adam / Francilienne
? A13 ? 3e viaduc de Guerville
? A406-N79 ? Noeud de Mâcon Sud dont le viaduc
de Varennes, un ouvrage d?art non courant.
? A75 ? Élargissement à 2x3 voies à Clermont-
Ferrand
? A71 ? Noeud de Montmarault
? A41 Nord ? Élargissement à 2x3 voies à Annecy
? A8-A51 ? Création du mouvement A51 Nord
vers A8 Ouest
D?autres opérations moins importantes en
ouvrages d?art ont également fait l?objet d?audit.
Au total, 43 visites de contrôle sur ouvrages d?art
dans le cadre d?opérations de construction,
d?élargissement ou de réparations délicates ont
été réalisées au cours de l?année 2019.
Ces visites donnent lieu à des observations
formulées par écrit. Celles-ci font l?objet
d?échanges avec la société pour se terminer en
observations à lever soit au travers du Procès-
Verbal d?inspection travaux soit au travers de
celui d?inspection sécurité.
Depuis la fin de l?année 2012, les inspections
de sécurité valent rapport d?audit de sécurité
routière en application de l?article D.118-5-4 du
code de la voirie routière pour les opérations
relevant de la procédure d?audit de sécurité
routière.
En 2019, la sous-direction GCA a établi :
? 9 procès-verbaux d?inspection travaux,
? 8 procès-verbaux d?inspection sécurité,
dont 5 valant audit de sécurité routière,
? 8 procès-verbaux d?inspection travaux et
sécurité, dont 6 valant audit de sécurité
routière.
2 opérations d?importance ont fortement mobi-
lisé les équipes de GCA dans ces actions impor-
tantes de contrôle garantissant la sécurité des
usagers avant mise en service, Ã savoir :
? les 3,2 km de prolongement de l?autoroute
A406 au sud de Mâcon,
? les 7,5 km de prolongement de l?autoroute
A16 entre la Francilienne et l?Isle-Adam.
? Domaine dispositifs de retenue routiers :
Dans le domaine des dispositifs de retenue
routiers, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté en 2019 notamment sur les
aménagements suivants :
? A6 ? Création d?une 3ème voie Paris -> Lyon Ã
proximité d?Auxerre,
? A406 ? Amélioration de la connexion à la RCEA
à Mâcon,
? A41 ? Création de nouvelles bretelles dans le
diffuseur de La Bâtie St-Ismier,
? A36 ? Amélioration de la connexion à la RN19 Ã
Sévenans,
? A9 ? Création d?aires de contrôle PL,
? A63 ? Création d?une 3ème voie entre St-Geours
et Bayonne,
? A52 ? Création d?une 3ème voie entre Pas-de-
Trets et Pont de l?étoile,
? A16 ? Amélioration de la connexion à la Franci-
lienne à l?Isle Adam,
? A13 ? Création d?un nouveau viaduc à Guerville,
? A13 ? Création de nouveaux diffuseurs pour
améliorer la desserte de Pont-Audemer,
? A4 ? Création d?un nouveau diffuseur à Boulay.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201854 55
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
? Domaine environnement
En 2019, les opérations en travaux ont fait l?objet
d?inspections régulières sur la thématique
environnement. Il s?agit, avec le cas échéant
l?appui des directions territoriales géographi-
quement compétentes du CEREMA, de vérifier
le respect des différents engagements pris
en matière d?environnement lors des études
préalables et des obligations réglementaires
qui sont imposées aux concessionnaires, en
particulier en matière de protection des espèces
protégées et de la ressource en eau. Ces inspec-
tions visent notamment à vérifier que l?organi-
sation mise en place par les concessionnaires
sur la thématique environnement est suffisante
pour permettre le respect des objectifs assignés
aux différentes opérations. Elles permettent
également de s?assurer que les travaux sont
menés dans les règles de l?art et que les nuisances
induites par les travaux sont réduites au strict
minimum.
Dans le cadre des contrats de plan en cours,
les opérations routières s?accompagnent
systématiquement d?aménagements en faveur
de l?environnement. Ces aménagements s?ins-
crivent dans les engagements pris par l?État
(ou le concessionnaire) lors des procédures
qui précèdent la déclaration d?utilité publique
(ou de projet) de l?opération. Des prescriptions
imposées par les arrêtés pris en application
du code de l?environnement (protection des
espèces protégées et de la ressource en eau,
protections contre le bruit) viennent par la suite
compléter ces engagements. Avec l?appui des
directions territoriales du CEREMA concernées,
la sous-direction GCA s?assure que l?ensemble
de ces engagements et obligations sont pris en
compte dans les études menées par les conces-
sionnaires, en particulier au stade de l?avant-
projet autoroutier.
Les contrats de plan en cours prévoient par
ailleurs la réalisation d?opérations spécifiques,
l?objectif principal étant de réduire l?impact sur
l?environnement de sections autoroutières «
anciennes » réalisées à des époques ou la prise
en compte de l?environnement était moindre (y
compris d?un point de vue réglementaire). Outre
des « écoponts » qui ont souvent un caractère
emblématique, les contrats de plans prévoient
également la réalisation :
? D?ouvrages rétablissement de la
coupure créée par l?autoroute plus
modestes de type « écoduc » pour la petite
faune qui sont tout aussi efficaces pour
certaines espèces ;
? D?aménagements pour protéger la
ressource en eau ;
? De protections acoustiques pour améliorer
le cadre de vie des riverains de l?autoroute.
Sur la base d?études menées par les conces-
sionnaires, et en lien avec les services locaux de
l?État, la sous-direction GCA vérifie la pertinence
des aménagements proposés préalablement Ã
leur mise en oeuvre. Cette vérification passe par
l?instruction des dossiers d?information ou des
dossiers de demande de principe présentés par
les concessionnaires.
La mise en oeuvre des aménagements environ-
nementaux du plan de relance autoroutier,
conclu en 2015, s?est poursuivie en 2019 pour
les sociétés COFIROUTE et SANEF ; la société
ASF ayant achevé son programme en 2018. Les 2
sociétés ont achevé la quasi-totalité des aména-
gements prévus dont les échéances contrac-
tuelles arrivent à terme en 2020.
? Domaine chaussées et ouvrages en terre
Le contrôle des travaux est prévu dans le cahier
des charges des concessions et dans la circulaire
n°87-88. Il consiste, à l?issue de l?examen des
dossiers d?avant-projet autoroutier (APA) et des
visites de chantier :
? Ã identifier les points sensibles du projet
propres à sa nature, à son environnement
et aux choix techniques, et les risques de
non-conformité aux spécifications (ex :
zones inondables ou compressibles, traite-
ment des matériaux du site, renforcement
des chaussées existantes, ?)
? à vérifier le respect des règlements et
décisions afin d?évaluer la qualité de
la réalisation (ex : dimensionnement,
agréments et formulations, ?)
? à vérifier la conformité de l'ouvrage garan-
tissant confort et sécurité aux usagers.
(ex : uni longitudinal, adhérence, stabilité
des talus, ?)
Dans le domaine des chaussées et des terrasse-
ments, les opérations de contrôle des travaux
sur site ont porté notamment sur les affaires
suivantes :
? Inspections travaux et inspections sécurité en
2019 :
? A9/A61 ? Bifurcation
? A16 ? Prolongement jusqu?Ã la Francilienne
? A6 ? Création d?une 3e voie à Auxerre en
direction de Lyon
? A85 ? Doublement des viaducs sur le Cher
? A406 ? Élargissement au sud de Macon
? A13 ? Création d?un viaduc à Guerville
? A63 ? Élargissement entre Ondres et Saint-
Geours-de-Maremne
? A41 ? Diffuseur La Batie-Saint Ismier
? A36 ? Échangeur de Sevenans
? A52 ? Élargissement entre Pas-de-Trets et Pont-
de-l?Étoile
? Contrôle de chantier :
? A75 ? Création d?une 3e voie entre Clermont-
Ferrand et le Crest
? A13 ? Elargissement entre pont Leveque et
Dozulé
? A71 ? Bifurcation avec la N79 Ã Montmarault
? A355 ? Contournement Ouest de Strasbourg
? A41 ? Élargissement à Annecy
? A9 ? Élargissement entre Le Boulou et la
frontière espagnole
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201856 57
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
6.3.2. Principales mises en services réalisées en 2019
A64 : Briscous -
Mousserolles (ASF)
Mise aux normes autoroutières de l?ex RD1,
devenue l?autoroute A64 Ã l?est de Bayonne,
sur 11,1 km.
Mise en service : 9 janvier 2019
A9/A61 : Bifurcation (ASF)
Réaménagement de la bifurcation entre les
autoroutes A9 et A61, et de la sortie vers
Narbonne Sud.
Mise en service : 15 février 2019
A85 : Viaducs sur le Cher
(COFIROUTE)
Doublement de l?autoroute A85 au droit des
viaducs sur le Cher, sur 1,9 km.
Mise en service : 1er mars 2019
A4 : Diffuseur de Boulay (SANEF)
Mise en place du premier système de péage
intégralement en flux libre au diffuseur de Boulay
sur l?autoroute A4.
Mise en service : 20 mars 2019
A6 : Auxerre (APRR)
Élargissement de l?autoroute A6, à 3 voies,
dans le sens Paris ? Lyon, entre Auxerre Nord
et Auxerre Sud, sur 11,8 km.
Mise en service : 4 octobre 2019
A406 : Mâcon Sud (APRR)
Prolongement de l?autoroute A406, au sud de
Mâcon, sur 3,2 km.
Mise en service : 14 novembre 2019
A16 : L?Isle-Adam / La Francilienne
(SANEF)
Prolongement de l?autoroute A16, au nord de
Paris, entre la Francilienne et l?Isle Adam,
sur 7,5 km.
Mise en service : 14 novembre 2019
A13 : diffuseur de Bourneville
(SAPN)
Complément du demi diffuseur de Bourneville
sur l?autoroute A13.
Mise en service : 28 novembre 2019
A13 : diffuseur de Toutainville
(SAPN)
Création du demi diffuseur de Toutainville sur
l?autoroute A13.
Mise en service : 28 novembre 2019
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201858 59
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3. Contrôle lié à la conserva-
tion du patrimoine
À défaut d?un entretien soigné et régulier, le
patrimoine se détériore sous l?action du trafic
ou des agressions naturelles. La rénovation et
le renouvellement de ce patrimoine se planifie Ã
l?avance et requiert des travaux s?étalant parfois
sur plusieurs années, dont les concessionnaires
ont la responsabilité.
En amont de la fin des concessions, l?action du
concédant en matière de contrôle du patrimoine
et de politique d?entretien doit donc s?intensi-
fier afin d?éviter qu?un sous-investissement ne
se traduise en dégradation du patrimoine en
fin de contrat. Depuis plusieurs années, l?État
concédant élabore une stratégie et un plan
d?action pour structurer et renforcer l?efficacité
de son intervention dans le domaine.
Trois chantiers préliminaires ont été engagés par
la sous-direction :
? Dresser un inventaire du patrimoine
autoroutier concédé ;
? Définir des outils et des méthodes permet-
tant de connaître, de contrôler et de suivre
l?état fonctionnel du patrimoine ;
? Établir le « bon état » cible de ce patrimoine,
en vue de la préparation de la fin des
concessions.
Plusieurs actions ont été engagées à partir de
ces trois axes de travail.
Ainsi, la délimitation du domaine public
autoroutier concédé est mise sous contrôle et
a continué d?avancer particulièrement cette
année. Cette procédure permet l?identification
précise des espaces relevant de la responsabilité
des sociétés concessionnaires (donc de leurs
charges d?entretien et de maintenance), et de
façon plus générale à la définition précise du
domaine public de l?État.
Sur les 3 667 communes traversées par une
autoroute concédée, 3 606 font l?objet d?une
délimitation approuvée, dont 43 nouvelles
communes en 2019, portant le taux de
« communes délimitées » à 98,3 %.
Un travail particulier relatif à la remise des
ouvrages d?art surplombant le réseau autorou-
tier concédé, enjeu important en matière patri-
moniale car permettant d?identifier « qui fait
quoi » en matière d?entretien des ponts, a été
initié en 2016. En 2019, pour les sociétés autorou-
tières historiques, ce travail continu a permis de
formaliser des conventions entre les sociétés
concessionnaires et les collectivités locales
concernées pour environ 68% des ouvrages
d?art. Des engagements ont par ailleurs été pris
par toutes les sociétés en matière de planning de
résorption de ce manquement. Pour les sociétés
concessionnaires récentes, les conventions de
gestion existent.
Le bilan de la remise des rétablissements de
communications (voies latérales) est globale-
ment satisfaisant (près de 77%) : COFIROUTE
(100%), d?APRR (97%), d?AREA (97%), d?ESCOTA
(96%), d?ATMB (91%), de SFTRF (près de 80%),
de SAPN (75%), de SANEF (48%), d?ASF (68%),
d?Atlandes (25%) et des autres sociétés (100%
pour Adelac, Albea, Alicorne, Aliénor, Alis, Arcour,
CCISE, CEVM).
Par ailleurs, un recensement décomposé par
différents objets de l?infrastructure (ouvrages
d?art, chaussées, équipements?) a été initié dès
2019 pour remettre à jour la base de données
ISIDOR de l?État.
Enfin, l?action de contrôle se structure ensuite
par type de biens composant le patrimoine. Des
chargés de domaine suivent l?état des bâtiments,
des tunnels, des ouvrages d?art, des chaussées
et ouvrages en terre et s?assurent de la prise en
compte des mesures environnementales.
6.3.3.a. Les bâtiments
En 2019, la mise à jour annuelle a été effectuée
par l'ensemble des sociétés.
Les chiffres clés 2019 :
? 6 933 bâtiments (âge moyen 23 ans) dont
2 550 de plus de 30 ans (âge moyen 43 ans),
? 1 356 321 m² de surface des bâtiments,
? 41% des bâtiments se trouvent en
Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-
Franche-Comté.
La répartition des bâtiments (par sociétés,
utilisation, région et risques naturels) ainsi que
leur localisation figurent en annexe au présent
rapport.
Travaux de rabotage de chaussée sur l?opération
d?élargissement de l?A63 ? Mars 2016
A41 : Diffuseur de Saint-Ismier
(AREA)
Création du demi diffuseur de Saint-Ismier sur
l?autoroute A41.
Mise en service : 19 décembre 2019
A10 : couloirs de péage en flux libre
pour les abonnés sur le diffuseur de
Tours Nord (COFIROUTE)
Modification du péage de Tours Nord, avec mise
en place de couloirs flux-libre pour les abonnés
(1 par sens)
Mise en service : 18 janvier 2019
A13 : 3e tablier du viaduc de Guerville
(SAPN)
Création d?un troisième tablier au viaduc de
Guerville pour rétablir le sens 2 de l?A13.
Mise en service : 3 septembre 2019
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201860 61
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.b. Les tunnels
Dans le domaine des tunnels, la sous-direction
GCA contrôle la gestion et l?entretien des tunnels
en service. Cette action est conduite en coopé-
ration avec le Centre d?études techniques des
tunnels (CETU). Le réseau concédé comporte
48 tunnels de plus de 300 mètres hors tunnels
binationaux (voir annexe 12).
Le contrôle exercé sur les tunnels s?effectue de
manière continue :
? lors des déplacements,
? par réception des « fiches incidents » du
CETU,
? lors des visites thématiques (accessibilité,
signalisation, etc.) qui permettent de
contrôler de manière inopinée et par
échantillon les équipements du tunnel,
? lors des exercices.
Des visites spécifiques ont lieu à la mise en
service de nouveaux tunnels. Elles ont pour
objectifs de s?assurer :
? du respect du cahier des charges,
? du fonctionnement des équipements par
réalisation de tests.
Contrairement aux tunnels du Mont-Blanc et du
Fréjus, le tunnel de la Giraude (ouvrage binational
entre l?Italie et la France d?une longueur totale
de 360 m, en extrémité de l?autoroute A8) ne
possède pas d?instance binationale spécifique
en charge de la gouvernance et de la régulation
du tunnel. Cependant, en 2019, un Plan de
Secours Binational a été élaboré entre les deux
préfectures italienne et française pour organiser
et coordonner l?intervention des services de
secours de chacun des deux pays.
6.3.3.c. Les ouvrages d?art
L?année 2018 avait été marquée par l?effondre-
ment du pont Morandi à Gênes en Italie le 14
août, un pont autoroutier d?environ 1102 m de
long. Le bilan de cette catastrophe est de 43
morts et 16 blessés.
Cet événement a retenti médiatiquement en
France et a rappelé l?importance de la gestion
de nos infrastructures au regard des enjeux
de sécurité des usagers et de développement
des territoires. Afin d?évaluer les modalités de
surveillance et d?entretien des ponts gérés par
l?État et les collectivités territoriales, la commis-
sion d?aménagement du territoire et du dévelop-
pement durable a créé, le 3 octobre 2018, une
mission d?information dédiée à la sécurité des
ponts. Les rapporteurs ont auditionné quelques
représentants des sociétés concessionnaires
ainsi que la sous-direction en charge du contrôle
de la gestion des ouvrages d?art. La commission
sénatoriale a publié son rapport d?information le
26 juin 2019. Ce rapport conclut pour le réseau
concédé que « la situation du patrimoine du
réseau national concédé, géré par les sociétés
concessionnaires d?autoroutes, est meilleure
que celle du réseau non concédé ». Elle précise
néanmoins que, « bien que l?État s?assure que
les procédures de surveillance et d?entretien
des ouvrages d?art ont bien été appliquées par
les concessionnaires, le fait que ces derniers
déclarent eux-mêmes les indicateurs de perfor-
mance pose question. Dans d?autres pays, le
concessionnaire est tenu de recourir à une tierce
partie pour noter l?état du patrimoine dont il a
la gestion ». Cette observation est en accord
avec la recommandation déjà formulée par
l?autorité concédante de mettre en place un
contrôle extérieur des inspections détaillées des
ouvrages d?art, principe que quelques sociétés
ont déjà mis en place.
Plus précisément, les sociétés concessionnaires
doivent assurer contractuellement plusieurs
actions de suivi et de gestion de leurs ouvrages
d?art :
? redéfinir précisément l?assiette de la
concession en excluant les terrains qui ne
sont plus utiles à l?exploitation une fois les
travaux achevés ;
? lorsqu?elles réalisent des ouvrages pour des
tiers, les sociétés assurent la remise des
ouvrages achevés à l?exploitant ;
? les sociétés doivent systématiquement
établir un dossier de récolement à l?issue de
toute phase de chantier ;
? enfin, les sociétés mettent en place des
politiques de maintenance qui visent Ã
assurer la portance des ouvrages d?art tout
au long de leur durée de vie.
Ensuite, conformément à leur cahier des charges,
les sociétés d?autoroutes doivent entretenir les
ouvrages en bon état pour assurer la continuité
de la circulation dans de bonnes conditions de
sécurité et de commodité.
Cet état est assuré par une surveillance visuelle
périodique (méthodologie ITSEOA ? Instruction
Technique pour la Surveillance et l?Entretien
des Ouvrages d?Art) et quantifie cet état par une
cotation IQOA (Indice Qualité Ouvrages d?Art)
selon les classes suivantes échelonnées entre 1
à 3U :
? 1 : bon état apparent, avec possibles
désordres sans gravité traitable par
entretien courant ;
? 2 : structure porteuse en bon état apparent
ou présentant des défauts mineurs sans
gravité ou caractère d?urgence à être
éliminés. Les équipements ou protections
présentent des dégradations qui nécessite
un entretien spécialisé sans caractère
d?urgence ;
? 2E : même cas que le précédent, avec une
notion de risque d?évolution rapide des
dégradations d?équipement ou de protec-
tion qui auraient pour conséquence des
désordres de structure à moyen terme et
nécessiteraient des réparations plus lourdes
et donc plus coûteuses ;
? 3 : la structure porteuse est atteinte, sans
nécessiter de travaux de réparation urgents ;
? 3U : la structure porteuse est atteinte,
apparemment de façon préoccupante et
nécessite des travaux de réparation a priori
urgents.
Une classe supplémentaire notée « NE » concerne
les ouvrages dont l?état est « non-évalué »,
souvent en raison de difficultés d?accès, comme
des ouvrages franchissant des voies SNCF en
exploitation.
Concernant les ouvrages d?art du RRN concédé,
aucun grand ouvrage est coté IQOA 3U, le viaduc
d?Echinghen sur l?autoroute A16 ayant fait l?objet
de réparation d?urgence ramenant ainsi sa
cotation à IQOA 3. D?autres travaux sont en cours
sur cet ouvrage exceptionnel en 2021-2022. Trois
autres grands ouvrages d?art ont une cotation
IQOA 3 : le viaduc de la Durance sur autoroute A7,
les viaducs d?Oissel et de Guerville sur autoroute
A13. Pour ces ouvrages, des études de réparation
ont été réalisées et des travaux de réhabilitation
sont déjà programmées à partir de 2020 ou 2021.
Fin 2019, pour l?ensemble du réseau concédé, les
ouvrages présentant des désordres structurels
représentent 2,0% du parc (en nombre). Ensuite,
la répartition est la suivante : IQOA 1 : 7,2% ;
IQOA 2 65,0% et IQOA 2E 24,9%.
Le tableau et diagramme suivants représentent
l?évolution et l?état général des ouvrages d?art
de l?ensemble du réseau concédé depuis 2010,
soit environ 12 000 ouvrages d?art. Cela repré-
sente environ 8 112 000 m². L?âge moyen de ces
ouvrages est de l?ordre de 32 ans.
IQOA (en nombre)
IQOA
(% en
nombre)
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
1 12,7% 11,8% 11,0% 10,4% 10,3% 9,7% 8,9% 8,7% 8,3% 7,2%
2 57,8% 59,7% 60,0% 60,5% 62,1% 63,6% 64,1% 64,4% 64,9% 65,0%
2E 23,1% 22,4% 23,7% 23,9% 23,3% 22,8% 23,7% 24,3% 24,2% 24,9%
3 4,0% 3,6% 3,3% 2,7% 2,8% 2,4% 2,3% 2,1% 2,0% 2,0%
3U 0,6% 0,6% 0,4% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,0%
NE 1,8% 2,0% 1,6% 2,4% 1,3% 1,3% 0,8% 0,4% 0,5% 0,9%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201862 63
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Renforcement d?une buse métallique
par Béton Fibré Ultra Haute
Performance (BFUP) projeté sous
l?autoroute A10
Les buses métalliques, souvent rencontrées
comme ouvrages hydrauliques ou passages
agricoles sous autoroutes, constituent une
typologie d?ouvrage jugé très sensible en raison
de sa vulnérabilité à la corrosion et sa difficulté
de renforcement. Dans ce contexte, COFIROUTE
a choisi un ouvrage pilote pour expérimenter le
renforcement par la projection d?un revêtement
de béton fibré ultra-haute performance (BFUP).
La solution de réparation consiste à réaliser par
l?intérieur et au contact de la buse métallique
existante, un renforcement structurel capable de
reprendre seul les charges permanentes (poids
des remblais) et les surcharges d?exploitation
routières exercées sur l?ouvrage. Pour cela, sur
l?ensemble de la section intérieure, la buse a été
recouverte d?un chemisage mince en BFUP projeté
de 7,5 cm d?épaisseur moyen (4,5 cm au sommet
de l?onde et 10,5 cm en creux d?onde). L?innovation
du procédé consiste à pouvoir projeter le BFUP et
ainsi se passer de la mise en place de coffrage lors
de l?application du renforcement.
Un suivi spécifique est mis en place pour évaluer
l?efficacité de cette nouvelle technique de renfor-
cement.
Focus
Cotation IQOA
Le contrôle exercé par le bureau GCA3 sur l?état
d?entretien et de maintenance des ouvrages d?art
s?opère selon plusieurs processus successifs et
de profondeur de champ croissante :
? de façon continue, lors de visites non
formalisées du réseau, notamment lors des
déplacements des équipes,
? chaque année, par l?examen de l?indicateur
« surfaces d?ouvrages de classe IQOA 3-3U »
relatif aux ouvrages requérant des répara-
tions de leurs structures,
? lors d?audits biennaux dans le cadre de
procédures organisés avec chaque société,
qui consistent à auditer sur pièce le respect
par les concessionnaires des procédures
qu?ils doivent appliquer,
? lors de réunions thématiques spécifiques
comme sur le gonflement différé des bétons
de structures, le suivi des ouvrages d?art
métalliques, les tassements miniers?,
? de façon approfondie, lors d?audits de
terrain, par l?examen de tronçons de
plusieurs centaines de kilomètres d?auto-
routes.
En 2019, le bureau GCA3 a ainsi procédé de
multiples déplacements auprès des sociétés
concessionnaires dans leurs bureaux ou sur
ouvrages afin d?auditer leur patrimoine ouvrages
d?art ou structures au sens large, notamment
sur les réseaux suivants : ALICORNE, ASF, AREA,
APRR, CCISE, ESCOTA, Sanef et SAPN.
Ces revues s?intéressent à :
? la politique de surveillance mise en place
par chaque société,
? l?inventaire des patrimoines (ouvrages d?art,
murs de soutènement, tunnels, auvents
de gare de péage et PPHM - portiques,
potences et hauts-mâts),
? l?avancement des remises d?ouvrages aux
autres gestionnaires,
? l?inventaire des dossiers d?ouvrages,
? le respect des indicateurs de fonctionna-
lités, d?état et de sécurité des ouvrages,
? les programmes de surveillance renforcée
de structures,
? les programmes de renforcement en cours
et à venir,
? le suivi des observations des audits
antérieurs.
Dans une perspective de fin de concession, ces
bilans sont essentiels et constitue une feuille de
route permettant d?avoir une image précise du
patrimoine, de son état et de définir les points
de contrôle, de vigilance ou de méthodologie Ã
mettre en place en amont de la fin de concession.
Ce procédé avait été expérimenté sur la RN79 sous maitre d?ouvrage DIRCE, et a été utilisé à 2 reprises
par les sociétés concessionnaires (APRR sur l?aménagement A36-RN19 à Sévenans et ASF sur A64).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201864 65
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.d. Chaussées et ouvrages en terre
? Observatoire des chaussées
La sous-direction GCA exerce un rôle d?observa-
toire de l?entretien des chaussées, en recueillant
auprès des Sociétés des données relatives aux
différents travaux d?entretien effectués en cours
d?année.
En compléments des informations transmises
par les sociétés, des réunions d?échanges sur
les travaux réalisés et les politiques d?entretien
chaussées peuvent être organisées à la demande
du concédant. Ces échanges permettent de
vérifier la qualité des données transmises
? IQRA surface
Les niveaux de performance et de service des
chaussées du réseau autoroutier concédé sont
suivis par l?État concédant au moyen d'indica-
teurs d'état de surface (appelés IQRA Surface)
contractualisés avec les sociétés concession-
naires. Ils reflètent le niveau de service de la
chaussée, en termes de confort (déformations)
et de sécurité (adhérence), en section courante
de l'autoroute (mesures réalisées sur la voie de
droite de l'autoroute).
L'analyse de la répartition des notes permet
d'apprécier la part du réseau présentant un bon
(note égale à 3) et un très bon état de surface
(notes égale à 4), et d?autre part le % du réseau
présentant des états plus ou moins « dégradés »
(note ? 2).
? ISTRU
La démarche de déploiement du nouvel indica-
teur structurel se poursuit en 2019. L?indicateur
fait appel à un relevé de dégradation couram-
ment utilisé par les gestionnaires. Chacun a
cependant développé ses spécifications selon
ses besoins, entrainant de nombreux échanges
techniques afin d?aboutir à une nécessaire
harmonisation.
Les sociétés historiques ont chacune mesuré un
tiers de leur réseau en 2019. Ces trois années
de mesure et de questions méthodologiques
aboutiront à un indicateur complet en 2022.
? Audit de la société ALIS
Trois sociétés ont été auditées en 2019. Parmi
elles la société ALIS gérant les 125,4 km de 2x2
voies de l?A28 depuis Alençon (61) PR160+452
jusqu?Ã sa jonction avec l?A13 Ã Rouen au PR
285+900.
Elle est composée de 6 diffuseurs, 2 bifurcations
avec barrière de péage (avec A88 ALICORNE et
A13 SAPN), 5 aires et 2 viaducs. Le réseau ALIS
classé en hiver H1 hiver clément et en trafic T0.
Construite à partir de 2003 par un contrat de
conception-construction au GIE mené par
BOUYGUES avec sous-traitance des chaussées
à COLAS GT, l?autoroute a été mise en service le
27 octobre 2005. Un contrat d?entretien ALIS/GIE
des chaussées court jusqu?en 2028.
IQRA surface RRN-C (SCA historiques)
8 ans
C?est l?âge moyen des couches
de roulement sur le réseau concédé. Selon
les techniques, la durée de vie attendue va
de 14 Ã 16 ans.
L?indicateur IQRA Surface est assorti d?objectifs
de performance définis dans la plupart des cas
comme suit :
? Objectif n°1 : au moins 90% des notes ? 3
? Objectif n°2 : au moins 95% des notes ? 2
Le graphique ci-dessous présente l'évolution
des états de surface des chaussées sur le
réseau concédé entre 2012 et 2018. L'indica-
teur ici calculé est un indicateur moyen basé
sur les indicateurs IQRA Surface des sociétés
ASF, ESCOTA, APRR, AREA, COFIROUTE, Sanef,
SAPN, ATMB et SFTRF. Les méthodes de calcul
de l'indicateur IQRA surface sont sensiblement
différentes pour SANEF et COFIROUTE, ce que ne
prend pas en compte cette représentation.
et d?assurer une veille sur l'évolution des
techniques et l'entretien du réseau (technique,
âge des couches de roulement, fréquence
d'entretien).
Les niveaux de performance de surface continuent de s?améliorer en 2019. L?ensemble des SCA
poursuit son programme de travaux et atteint ses objectifs.
Autoroute A28, Sens 1, PR 250,
02/10/19, BV
PR 210,5 : Aire des Haras (sens 1),
02/10/19, BV
À la suite de dégradations par fissuration accélé-
rées entre 2008 et 2009, ALIS et le GIE ont revu le
programme initial de chaussées évolutives (mise
en oeuvre différée de la couche de roulement
définitive avec la croissance du trafic) par
l?adoption d?un programme de reprises dans un
contrat GER du 27 juillet 2013.
Ce programme d?entretien a fait l?objet d?un
enjeu particulier sur le présent audit. La gestion
par l?endommagement est reconnue comme un
outil idéal pour l?adaptation du programme de
chaussées évolutives. Les choix de techniques
de couche de roulement prévu sur le prochain
cycle d?entretien ont cependant fait l?objet d?une
recommandation des auditeurs afin de pallier
aux défauts d?adhésivité des granulats sur la
région nord-ouest.
L'audit GCA a permis d?affirmer que l?organisation
particulière du contrat entre le concessionnaire
et le GIE permet de formaliser et d?objectiver
la politique d?entretien des chaussées. L?état
constaté des chaussées de section courante est
jugé conforme aux attentes du concédant tandis
que des dégradations anormales ont été consta-
tées sur les aires. Une forte dégradation d?une
bretelle du diffuseur de Bernay a également
été constatée. La gestion par l?exploitant de
ces zones accuse en effet de cette organisation
différenciée.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201866 67
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
6.3.3.e. Environnement
6.3.3.e. Environnement
? Audits
La démarche d?audit sur la thématique environ-
nement, lancée en 2017, s?est poursuivie en 2019.
L?objectif étant de vérifier que cette partie du
patrimoine (bassins, clôtures, aménagements
spécifiques.,.) est maintenue en bon état confor-
mément aux obligations des concessionnaires.
Les conclusions des 2 audits menés en 2018
confirment à nouveau la pertinence de l?exercice
dans la mesure où ces démarches ont permis
6.4.1. Contrôle de la transmission
des informations relatives à l?exé-
cution des contrats
En application des articles 20 et 35 du cahier des
charges type annexé aux contrats de concession,
les sociétés concessionnaires transmettent Ã
l?État des informations relatives à leurs activités,
aux trafics constatés, ainsi qu?un ensemble de
données comptables et financières (bilans et
comptes annuels, étude financière prévision-
nelle sur l?équilibre comptable et financier
de la concession, comptes sociaux et leurs
annexes, comptes consolidés et leurs annexes,
rapport d?activité, compte rendu d?exécution,
programme d?investissements à réaliser dans les
cinq années à venir).
Le concédant peut, en outre, demander à la
société concessionnaire toute information
complémentaire sur le compte rendu de l?exécu-
tion de la concession.
Par ailleurs, la société concessionnaire commu-
nique deux fois par an au ministre chargé de
l?économie, au ministre chargé du budget et au
ministre chargé de la voirie nationale, un rapport
comprenant l?état d?avancement des liaisons
nouvelles et des opérations d?élargissement et
6.4.2. Le contrôle financier des
concessions
La sous-direction GCA effectue régulièrement
des contrôles financiers prévus par certains
articles des cahiers des charges annexés aux
conventions de concession.
En application de l?article 7, la sous-direction
évalue ? tous les cinq ans et société par société
? d?éventuels indus financiers générés par le
retard qui serait survenu dans l?exécution de
travaux prévus et compensés au titre de précé-
dents contrats de plan. Cet indu est généré par
le décalage dans le temps entre l?échéancier
de dépenses initialement contractualisées et
l?échéancier réel des dépenses effectuées par la
société concessionnaire. La société concession-
naire est alors redevable à l?État d?une compen-
6.4. Suivre l?exécution et l?équilibre économique des
concessions et préparer les négociations à venir
indiquant le calendrier d?exécution et l?échéan-
cier financier de chaque opération en projet
et en construction. Le concédant est tenu de
préserver la confidentialité de ces informations.
Grâce à ces informations, le concédant veille à la
bonne exécution du contrat de concession et au
respect des obligations de service public par la
société concessionnaire.
En 2019, la sous-direction GCA a ainsi procédé
à l?examen de l?ensemble des documents
transmis par les concessionnaires, s?est assurée
de leur complétude et de leur exhaustivité. Elle a
procédé à de nombreuses analyses des données
transmises, afin, notamment, de constituer
des données consolidées qui donnent à l?État
une vision d?ensemble du secteur d?activité.
L?annexe 10 rend compte de l?économie générale
du secteur.
Ce travail d?information est renforcé depuis
l?intervention de l?ART. L?Autorité collecte chaque
année auprès des sociétés concessionnaires
un ensemble d?informations relatives à leur
situation financière et à l?état du secteur en vue
de produire une synthèse de leurs comptes et
un rapport sur le taux de rentabilité interne des
concessions.
sation au titre de l?avantage financier éventuel
découlant de ce retard. Le montant de cet indu
est restitué par la société sous forme de travaux
supplémentaires directement mis à sa charge.
Ces clauses sont pérennisées pour chaque
nouvelle opération contractualisée.
En application de l?article 31 du cahier des
charges annexé aux conventions de concessions
les plus récentes, la sous-direction GCA est
chargée de valider la réévaluation des montants
de garanties proposés par les sociétés conces-
sionnaires au titre de leurs obligations contrac-
tuelles.
Ces garanties permettent notamment de
s?assurer que la société concessionnaire pourra
faire face à ses créances envers l?État durant
les différentes phases de vie de la concession.
Focus
Les enrobés allégés
Confrontée à la nécessité de décharger leurs
ouvrages d?art historiques afin de respecter
l?indicateur portance, la société ASF a procédé
au reprofilage par rabotage des couches de
chaussées d?une partie de son parc. Etant donné
les multiples rechargements de chaussées de
part et d?autre, une partie de ce parc ne se prête
cependant pas à un reprofilage.
La société a alors demandé à Eurovia de
développer des enrobés d?assise allégés afin de
réduire la charge sur l?ouvrage sans trop impacter
les épaisseurs de chaussée, la formule Viapont®.
Une première formule a été expérimentée en juin
2014 sur le PI 3588 de l?A10 en employant des
granulats de schistes expansés à chaud appelés
Granulex®. Atteignant des densités de 1,5 t/m3
(contre 2,35 t/m3 pour des enrobés classiques),
cette formule a été mise en oeuvre sur 9 tabliers
de PI d?A10 et 1 de l?A64.
Le concédant s?est assuré en 2019 que les proto-
coles de surveillance prévus par ASF ont été
concluants. Les suivis à 5 ans ont ainsi conclu
des performances équivalentes à un BBSG classe
3. Compte tenu de ses qualités et de l?opportu-
nité offerte par cette technique pour répondre Ã
la problématique de la portance des ouvrages,
ASF et Eurovia ont décidé d?améliorer la formule
Viapont pour traiter une part plus large des PI.
Présentée en octobre 2019 au concédant, une
formule de Viapont atteignant des densités de
1,3 t/m3 a été expérimentée sur un PI SNCF de la
sortie Gallagues de l?A9 en février 2020. Un plan
de suivi a également été mis en place par ASF.
Expérimentation Viapont 1.3, Branche A9
Gallargues, 26/02/2020, Bruno Velty
Granulex®, schiste expansé, source : ASF/
Eurovia
d?identifier des écarts par rapport à l?obligation
de « bon état permanent » due contractuel-
lement par les concessionnaires. Outre les
mesures correctives apportées aux écarts issus
de ces audits, l?autorité concédante a demandé
aux 2 sociétés d?intégrer dans leurs politiques
d?entretien les enseignements de ces audits.
L?audit d?une nouvelle société a été réalisé en
2019 et ses conclusions sont attendues en 2020.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201868 69
Le contrôle des contrats en cours Le contrôle des contrats en cours
Lors des négociations du plan d?investissement
autoroutier, la sous-direction a notamment
demandé aux sociétés concessionnaires des
informations relatives aux charges d?entretien
et de renouvellement. L?État travaille à collecter
et préciser ses données, notamment en vue de
la fin de vie des concessions, pour vérifier le
maintien en bon usage des ouvrages.
Enfin, la sous-direction GCA étudie chaque
année les comptes sociaux et consolidés que
les sociétés concessionnaires sont tenues de
lui fournir au titre de l?article 35 de leur contrat
de concession. L?étude de ces comptes permet
à l?État concédant de suivre l?équilibre écono-
mique et financier des contrats et d?évaluer
au mieux, dans le cadre de la négociation de
contrats de plan, les compensations à accorder
aux sociétés concessionnaires au titre de la
réalisation de travaux supplémentaires. L?État
concédant se sert par ailleurs de ces données
pour contrôler les investissements effectués
par les sociétés concessionnaires en matière
d?entretien du patrimoine. La politique finan-
cière déclarée par les sociétés concessionnaires
en matière d?entretien du patrimoine peut alors
être comparée aux observations faites sur le
terrain.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 71
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Partie 7
Les négociations
des avenants
aux contrats
de concession
? 19e avenant au contrat de concession de COFIROUTE
L?année 2019 a été marquée par le début des négociations du 19e avenant à la convention de conces-
sion liant l?État à COFIROUTE.
Cet avenant est rendu nécessaire dans le cadre de la révision du plan de prévention des risques
technologiques de Saint-Pierre-des-Corps. En effet, il a été prévu au titre des mesures supplémen-
taires de relocaliser une installation de gaz de pétrole liquéfié de l?industriel PRIMAGAZ sur un
terrain appartenant à l?État en bordure de l?autoroute A85 à proximité immédiate de l?aire de service
bidirectionnelle des Jardins de Villandry et de l?échangeur n°9 de Druye.
La réalisation d?un nouveau barreau bidirectionnel court, d?environ 700 m, reliant le rond-point nord
de l?aire de service des Jardins de Villandry à la voirie locale apparaît comme le scénario optimal,
tant en termes de faisabilité technique, sécurité, impact environnemental, étendue des procédures
administratives et coût.
La mise en oeuvre de ce scénario de création d?un nouveau diffuseur nécessite de modifier la conven-
tion liant l?État à la société COFIROUTE à laquelle est concédée l?A85 pour compléter l?annexe au
cahier des charges relatives à la section sur laquelle sera réalisé ce diffuseur. L?avenant doit faire
l?objet d?une approbation par décret en Conseil d?État.
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 73
Activité réglementaire
Partie 8
Activité
réglementaire
8.1. Arrêtés tarifaires annuels
? Arrêté du 28 janvier 2019 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 1er février 2019 modifiant l?arrêté
du 28 janvier 2019 relatif aux péages
applicables sur les réseaux autoroutiers
concédés à ATMB, SFTRF, CEVM, Alis, Arcour,
Adelac, A?lienor, Alicorne, Atlandes, Albea
ainsi qu?aux ponts de Normandie et de
Tancarville ;
? Arrêté du 28 janvier 2019 relatif aux péages
applicables sur le réseau autoroutier
concédé aux sociétés APRR et AREA ;
? Arrêté du 26 décembre 2019 relatif aux
péages de l?autoroute A86 (COFIROUTE).
8.2. Nominations
? Arrêté du 10 mai 2019 portant nomination
de Mme Monique Novat à présidence du
conseil d?administration du FDPITMA (fonds
pour le développement d?une politique
intermodale des transports dans le massif
alpin).
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 75
Annexes
Partie 9
Annexes
Lexique des abréviations
utilisées
AFCG : Association française de génie civil
ART : Autorité de régulation des activités ferro-
viaires et routières
ASFA : Association des sociétés françaises
d?autoroutes
BPV : Barrière de péage pleine voie
Cerema : Centre d?études et d?expertise sur les
risques, l?environnement, la mobilité et l?aména-
gement
CETU : Centre d?étude des tunnels
CIG : Commissions intergouvernementales
CPNP : Conseil national de la protection de la
nature
DDT : Direction départementale des territoires
DESC : Dossier d?exploitation sous chantier
DIR : Direction interdépartementale des routes
DIT : Direction des infrastructures de transport
DREAL : Direction régionale de l?environnement,
de l?aménagement et du logement
DUP : Déclaration d?utilité publique
GCA : Sous-direction de la gestion et du contrôle
du réseau autoroutier concédé
IFSTTAR : Institut français des sciences et
technologies de transports, de l?aménagement
et des réseaux
PIA : Plan d?investissement autoroutier
PL : Poids lourds
PME : Petites et moyennes entreprises
PRA : Plan de relance autoroutier
RTE : Réseau transeuropéen (de transport)
SEMCA : Société d?économie mixte concession-
naire d?autoroute
SCA : Sociétés concessionnaires d?autoroutes
TKM : tarif kilométrique moyen
VL : Véhicules Légers
ZAAC : Zone d?accumulation des accidents de la
circulation
Définitions
Auvent de gare de péage : Toit en saillie, servant
à protéger de la pluie
IQRA structure : Indicateur de mesure de l?état
structurel de la chaussée
IQRA surface : Indicateur de mesure de l?état de
surface de la chaussée
IQOA : Indicateur de la mesure de l?état des
ouvrages d'art (structures et équipements)
Toron : Ensemble de fils tournés
Tunnel à voussoir : Tunnel dont la paroi est
constituée d?éléments préfabriqués appelés
voussoirs organisés en anneau
Glossaire
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 77
Annexes
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201876
Annexes
Annexe 1 Organigramme de la sous-direction de la gestion et
du contrôle du réseau autoroutier concédé au 31 décembre 2019
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Annexe 2 Présentation des sociétés concessionnaires
d?autoroutes et d?ouvrages d?art
Le secteur autoroutier concédé compte au 31 décembre 2019 dix-neuf sociétés concessionnaires,
toutes de droit privé, essentiellement des sociétés anonymes. ADELAC et Aliénor présentent la parti-
cularité d?être des sociétés par actions simplifiées 4.
Ces 19 sociétés sont titulaires de 24 contrats de concession, dont 19 d?autoroutes et 5 d?ouvrages
d?art.
En dehors des deux sociétés « tunnelières » ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc) et SFTRF
(Société Française du Tunnel Routier du Fréjus), à qui sont concédées respectivement les parties
françaises des deux tunnels transfrontaliers nord-alpins du Mont-Blanc et du Fréjus ainsi que leurs
autoroutes d?accès, et qui demeurent majoritairement publiques, le secteur autoroutier français
concédé est donc désormais quasiment entièrement privatisé, avec 17 sociétés concessionnaires
d?autoroutes sur 19 à capitaux entièrement privés.
Les sociétés concessionnaires « historiques » (ASF, ESCOTA, COFIROUTE, APRR, AREA, Sanef, SAPN),
et dans une moindre mesure, les sociétés SFTRF et ATMB, ont été en charge de la construction, du
financement et de l?exploitation de la plus grande partie du réseau autoroutier français (9114 km au
31 décembre 2019) dont elles ont été le vecteur privilégié de développement.
Depuis 1999 et la fin du recours à l?adossement tel que pratiqué jusqu?alors, sont apparues dans le
paysage autoroutier français huit nouvelles sociétés privées dont le réseau est limité à une unique
section d?autoroute :
? La société Autoroute de Liaison Seine - Sarthe (ALIS) chargée de financer, construire et
exploiter l?autoroute A 28 entre Rouen et Alençon ;
? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) chargée du financement, de la construction
et de l?exploitation du Viaduc de Millau, ouvrage de franchissement du Tarn sur l?autoroute A
75 ;
? La société ARCOUR chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 19 qui relie Artenay à Courtenay ;
? La société ADELAC chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 41 (Autoroute DEs LACs) qui relie Annecy à Genève ;
? La société A?LIENOR, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?auto-
route A 65 qui relie Langon à Pau ;
? La société Alicorne, chargée du financement, de la construction et l?exploitation de l?autoroute
A 88 qui relie Falaise ouest à Sées ;
? La société ATLANDES chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de
l?autoroute A 63 entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne ;
? La société ALBEA chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?autoroute
A 150 entre Barentin et Écalles-Alix ;
? La société ARCOS chargée du financement, de la construction et de l?exploitation de l?auto-
route A 355 de contournement Ouest de Strasbourg.
La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce.
Les attributions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou
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AnnexesAnnexes
S?agissant des ouvrages d?art, quatre sociétés concessionnaires exploitent cinq ouvrages d?art :
? La SFTRF chargée de la concession de la moitié du tunnel du Fréjus,
? La société ATMB chargée de la concession de la moitié du tunnel du Mont-Blanc,
? La société ASF chargée de l?exploitation du tunnel du Puymorens,
? La Chambre de commerce et d?industrie territoriale Seine Estuaire (CCISE) chargée de l?exploitation
des ponts de Tancarville et de Normandie
Les éléments suivants détaillent, pour chacun des concessionnaires autoroutiers français ainsi présentés,
la longueur totale du réseau exploité, l?échéance de la concession, ainsi que la structure de son capital et
de ses actionnaires.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ASF 2724 km
? ASF Holding (détenue par
Vinci Autoroutes) : 99,99 %
? Autres : 0,01%
30/04/2036
ESCOTA 471 km
? ASF : 99,29 %
? collectivités territoriales,
chambres consulaires et
Caisses d?Épargne : 0,71 %
29/02/2032
COFIROUTE 1112 km
? VINCI Autoroutes : 65,33 %
? Cofiroute Holding : 34,65 %
? Autres : 0,00015 %
30/06/2034
(interurbain)
31/12/2086
(Duplex A86)
Dont le tunnel
Duplex A86
(11,5 km)
ARCOUR
(A19) 102 km ? Vinci Autoroutes SAS 100 % 31/12/2070
ARCOS
(A355) 24 km ? Vinci Autoroutes 100% 31/01/2070
APRR 1867 km
? Eiffage : 50,1 % ;
? Macquarie Autoroutes de
France : 49,9 % 30/11/2035
AREA 409 km
? APRR (99,84 %) ;
? Collectivités territoriales et
APE (0,16 %)
30/09/2036
SANEF 1388 km ? Holding d?Infrastructures de
Transport (HIT) 3 (100%) 31/12/2031
Au 31/12/2019, les
sociétés Atlantia,
Hochtief et ACS
détiennent respec-
tivement 50%
+ 1 action, 20%
- 1 action et 30%
d?Abertis.
SAPN 372 km
? SANEF (99,97 %) ;
? Collectivités territoriales et
chambres consulaires (0,03 %)
31/08/2033
6 La société par actions simplifiée (SAS) est régie par les dispositions L. 227-1 à L. 227-20 du code de commerce. Les attribu-
tions du conseil d?administration ou de son président sont exercées par le président de la société ou celui ou ceux de ses
dirigeants que les statuts désignent à cet effet. La SAS ne peut faire publiquement appel à l?épargne.
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ALIS (A28) 125 km
? Diomedea Coöperatief
(PGGM) (33,17 %) ;
? Mirova Core Infrastructure
Fund (26,00 %) ;
? EGIS (8,00 %) ;
? Aberdeen Infrastructure
(13,16 %) ;
? SAPN (8,00 %) ;
? Sanef (11,67 %)
31/12/2067
CEVM
(viaduc de
Millau)
3,3 km ? Verdun Participation 2 : 99,99 % 31/12/2079
Le fonds Verdun
2 est détenu par
le groupe Eiffage
(51 %) et la Caisse
des Dépôts et
C o n s i g n a t i o n s
(49 %)
ADELAC
(A41) 19 km
? Actionnariat au 13 juin 2017 :
? AREA (49,9%) ;
? Eiffage (25,00399 %) ;
? Macquarie Autoroutes de
France 2 (25,096101 %) ;
31/12/2060
ALICORNE
(A88) 45 km
? NGE Concessions : 12,91 %
? Egis Investment Partners :
4,29 %
? Caisse des dépôts et consi-
gnations : 45,57 %
? Finifra : 31,45 %
? AXA Private Equity : 5,78 %
23/08/2063
A'LIENOR
(A65) 150 km ? Eiffage (65 %) ;
? Sanef (35 %) 18/12/2066
ATLANDES
(A63) 104 km
? European Motorway Invest-
ments : 42 % ;
? DIF A63 Luxembourg : 17,3 % ;
? Dif Infra 4 PPP : 9,21640 % ;
? Infrastructure Investments
(A63) Holding : 13,8246 % ;
? Egis Investment Partners
France : 10,2 % ;
? NGE Concessions : 7,477 %
21/01/2051
ALBEA
(A150) 17 km
? NGE Concessions : 16,67 %
? F Autoroutes : 0,002 %
? Aberdeen Infrastructure :
16,66 %
? DIF INFRAS : 66,67 %
28/12/2066
CCISE
(ponts de
Tancarville
et de
Normandie)
9,8 km ? Chambre de commerce et
d?industrie Seine estuaire 17/05/2027
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AnnexesAnnexes
Nom de la
société Linéaire Actionnariat au 31/12/17
(sauf mention spécifique)
Date de fin de
la concession Commentaire
ATMB 126 km
? FDPITMA : 67,29 % ;
? Départements de l?Ain et de la
Haute-Savoie : 18,62 % ;
? Canton et ville de Genève :
5,42 % ;
? Établissements financiers
français et suisses : 2,39 % ;
? Compagnies d?assurances
françaises : 4,76 % ;
? Salariés : 1,04 % ;
? Autres : 0,49 %
31/12/2050
SFTRF 67 km
? FDPITMA : 99,94 % ;
? Collectivités territoriales :
0,05 % ;
? Chambres de commerce et
d?industrie et des groupements
d?intérêts privés : 0,01 %
31/12/2050
À noter l?attribution à la société ARCOS (Vinci Autoroutes à 50%) du contournement ouest de Stras-
bourg (24 Km de voies nouvelles), actuellement en phase d?études.
Annexe 3 Trafic sur le réseau concédé en 2019
(en milliers de véhicules/km) - Source : ASFA
Véhicules Légers
(classes 1,2 et 5)
Bus et Poids Lourds
(classes 3 et 4) Ensemble des véhicules
2018 2019 % 2018 2019 % 2018 2019 %
APRR 15354 15522 1,1% 3372 3397 0,7% 18726 18919 1,0%
AREA 5101 5173 1,4% 484 489 1,0% 5585 5662 1,4%
ASF 27181 28061 3,2% 4645 4802 3,4% 31826 32863 3,3%
COFIROUTE 10177 10329 1,5% 1672 1696 1,4% 11849 12025 1,5%
ESCOTA 6392 6591 3,1% 656 686 4,6% 7048 7277 3,2%
SANEF 10230 10364 1,3% 2351 2347 -0,2% 12581 12711 1,0%
SAPN 3226 3249 0,7% 432 438 1,4% 3658 3687 0,8%
SFTRF 157 162 3,2% 56 56 0,0% 213 218 2,3%
ATMB 781 803 2,8% 96 96 0,0% 877 899 2,5%
ADELAC 192 191 -0,5% 6 6 0,0% 198 197 -0,5%
ALICORNE 64 66 3,1% 10 10 0,0% 74 76 2,7%
A'LIÉNOR 364 382 4,9% 44 43 -2,3% 408 425 4,2%
ALIS 329 337 2,4% 82 80 -2,4% 411 417 1,5%
ARCOUR 302 303 0,3% 49 50 2,0% 351 353 0,6%
ATLANDES 826 848 2,7% 355 360 1,4% 1181 1208 2,3%
ALBEA 51 57 11,8% 5 5 0,0% 56 62 10,7%
TOTAL 80727 82438 2,1% 14315 14561 1,7% 95042 96999 2,1%
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AnnexesAnnexes
Annexe 4 Liste des indicateurs de performance
Domaine Indicateurs Ce que mesure l?indicateur
Conservation
du patrimoine
Chaussée (IQRA) État de la structure de chaussée
Surfaces chaussées État de la surface (uni, adhérence)
État des ouvrages (IQOA) État des ouvrages d'art (structures et
équipements)
Fonctionnalité des ouvrages Capacité portante et gabarit des ponts
Exploitation
du réseau /
Sécurité des
usagers
Sécurité des ouvrages Rapidité de mise en sécurité si un ouvrage
présente un risque pour les usagers
Délai d?information sur
panneaux à messages variables
et radio autoroutière (107.7)
Rapidité de diffusion de l?information aux
usagers en cas d?événement grave
Délai d?intervention /
surveillance du réseau Capacité d?action des patrouilleurs
Viabilité hivernale Délai de retour à des conditions routières de
référence
Services aux
usagers
Propreté aux abords Taux de satisfaction des usagers
Qualité des aires Niveau d?entretien et adéquation aux besoins
des usagers
Attente au péage Temps d?attente, en fonction des conditions
de circulation
Délai de réponses aux
sollicitations Délai de réponse aux usagers
Délai de dépannage Délai entre l'appel et l'arrivée du dépanneur
Annexe 5 Rappel des classifications des véhicules
Classes Types de véhicule
Classe 1
? Véhicule ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres, d?un PTAC
inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale inférieure ou égale à 2 mètres avec
un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 2
? Véhicule ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure à 3
mètres, d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure à 2 mètres et inférieure
à 3 mètres avec un véhicule tracteur d?un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes
Classe 3
Véhicules à 2 essieux ayant:
? soit une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? soit un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 4
? Véhicule à plus de 2 essieux ayant une hauteur supérieure ou égale à 3 mètres
ou un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
? Ensemble roulant ayant une hauteur totale supérieure ou égale à 3 mètres
? Ensemble roulant avec un véhicule tracteur d?un PTAC supérieur à 3,5 tonnes
Classe 5
? Moto
? Side-car
? Trike
Classe A
Véhicules à deux essieux dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres
et dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 12 tonnes ; véhicules
à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5
tonnes et 12 tonnes
Classe B
Véhicules à deux essieux dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur
à 12 tonnes, véhicules à deux essieux et véhicules ou ensembles de véhicules à trois
essieux, dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes
Classe C
Véhicules ou ensembles de véhicules à plus de trois essieux, dont la hauteur totale
est supérieure ou égale à 3 mètres ou dont le poids total autorisé en charge (PTAC)
est supérieur à 3,5 tonnes
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AnnexesAnnexes
Annexe 6 Clauses tarifaires des contrats
Taux de hausse autorisé par société pour l?année 2020 et pour les véhicules de
classe 1
Société Hausse autorisée en 2017
Sanef 70% * I + 0,335%
SAPN 70% * I + 0,318%
APRR 70% * I + 0,448%
AREA 70% * I + 0,649%
ASF 70% * I + 0,536%
ESCOTA 70% * I + 0,465%
COFIROUTE 70% * I + 0,295%
ATMB 75% * I + 0,31%
SFTRF I
Société Formule de la hausse du taux plafond (classe 1)
ADELAC-A41 max ( i_octobre + 0,017; 1)
ALBEA-A150 1 + 75% x i_aout + 5% x max[ min(tp01_août ; 4%) ; 0%] + 20% x
max[ min( tp09_août ; 4%) ; 0%] + D + E
ALICORNE-A88 max { 1 ; i_octobre ; 70% x i_octobre + 30% x max[ i_octobre + 1% ;
min(tp09_juin ; 4%) ] }
ALIENOR-A65 max( 1 ; i_octobre + 0,3% ; 70% x i_octobre + 30% x tp09_juin +
0,3%)
ALIS-A28 An x max( i_octobre + 1 + 0,01 ; 1)
ARCOUR-A19 E(n) x max[80%x i_octobre + 20% x tp09_août + 0,005 ; 1 ]
ATLANDES-A63 1 + 75% x i_octobre + 25% x max[ min(6% ; tp09_août) ; 0] + D_
CCISE-Pont de
Normandie
et Tancarville
1 + 50% x i_octobre
CEVM-Millau
prix_été(n) = prix_été(n-1) x i_octobre + 0,127 x Inflation_
octobre2019/Inflation_novembre2000
prix hors été = prix_été ? (1,41 x Inflation_octobre2019 / Inflation_
novembre2000
COFIROUTE -
DUPLEX A86 Cn x (i_septembre + 1 )
Coefficients interclasses effectifs 2020
Société Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
Sanef 1,50 2,23 3,01 0,60
SAPN 1,51 2,08 3,06 0,59
APRR 1,54 2,45 3,36 0,60
AREA 1,56 2,26 3,08 0,50
ASF 1,55 2,22 2,94 0,60
ESCOTA 1,50 2,22 3,06 0,62
COFIROUTE 1,56 2,50 3,16 0,62
ATMB 1,76 2,76 3,59 0,62
SFTRF 1,47 3,01 3,98 0,59
ADELAC-A41 1,78 2,78 3,45 0,56
ALBEA-A150 coefficient
des classes 3 et 4 avant
modulation
1,57 1,97 2,77 0,60
ALICORNE-A88 1,73 2,63 3,41 0,56
ALIENOR-A65 1,64 2,46 3,28 0,60
ALIS-A28 1,68 2,36 3,15 0,63
ARCOUR-A19 1,50 2,60 3,20 0,50
ATLANDES-A63
classe 3 = classe1 et B
avant modulation
classe 4 = classe C
avant modulation
1,50 4,03 4,97 0,50
CCISE-Pont de Tancar-
ville 1,27 1,50 2,58 0,00
CCISE-Pont de
Normandie 1,16 1,27 2,51 0,00
CEVM été 1,50 2,73 3,45 0,49
CEVM hors-été 1,49 3,37 4,27 0,61
Où I représente l'évolution des prix à la consommation hors tabac d'octobre 2018 à octobre 2019
i_octobre représente l'évolution des prix à la consommation hors tabac d'octobre 2018 à octobre 2019
i_août représente l'évolution des prix à la consommation hors tabac d'août 2018 à août 2019
tp01_août représente l'évolution de l'index tp01 d'août 2018 à août 2019
tp09_août représente l'évolution de l'index tp09 d'août 2018 à août 2019
tp09_juin représente l'évolution de l'index tp09 de juin 2018 à juin 2019
Inflation_octobre 2019 représente l'index des prix à la consommation hors tabac d'octobre 2019
Inflation_novembre2000 représente l'index de sprix à la consommation de novembre 2000
D et E sont des variables spécifique au contrat d'ALBEA
An est une variable spécifique au contrat d'ALIS
En est une variable spécifique au contrat d'ARCOUR
D_ est une variable spécifique au contrat ATLANDES
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201886 87
AnnexesAnnexes
Annexe 7 Les niveaux de hausses de tarifs de péage
depuis 2006
Niveaux de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 1
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
ASF 2,25% 2,00% 2,45% 3,12% 0,83% 2,47% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96%
ESCOTA 2,24% 1,81% 2,53% 3,19% 0,89% 2,49% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88%
APRR 2,47% 0,91% 2,47% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87%
AREA 1,64% 0,75% 1,64% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 0,84% 0% 1,26% 0,92% 2,04% 2,00% 1,07%
Sanef 2,05% 0,96% 3,32% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,69% 0,75%
SAPN 2,74% 1,68% 4,32% 3,30% 0% 2,48% 3,02% 2,29% 0,35% 0% 0,86% 0,58% 1,39% 1,68% 0,73%
Cofiroute 1,61% 0,91% 1,94% 2,71% 0,40% 2,07% 2,53% 1,92% 0,91% 0% 0,82% 0,57% 1,33% 1,65% 0,71%
ATMB 1,96% 1,21% 1,82% 2,28% 0% 1,92% 2,60% 2,09% 1,79% 0,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76%
SFTRF 1,73% 1,07% 1,89% 2,68% 0,60% 2,52% 3,75% 3,01% 1,85% 1,79% 0% 0,35% 0,87% 1,91% 0,51%
Niveau de hausse annuelle des tarifs de péages par année pour la classe 4
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
ASF 2,61% 2,00% 2,81% 3,77% 1,79% 3,87% 2,42% 2,24% 1,23% 0% 1,63% 1,20% 1,34% 1,90% 0,96%
ESCOTA 3,65% 1,81% 2,81% 4,95% 2,94% 4,33% 2,05% 1,74% 0,73% 0% 1,18% 0,59% 1,34% 1,82% 0,88%
APRR 3,47% 1,91% 3,46% 1,89% 0,50% 2,12% 2,58% 1,94% 0,80% 0% 1,23% 0,90% 2% 1,81% 0,87%
AREA 3,38% 2,55% 3,43% 1,89% 0,49% 2,08% 2,55% 1,94% 1,51% 0% 2,61% 1,58% 2,7% 2,00% 1,06%
Sanef 3,10% 1,99% 4,23% 1,89% 0% 1,89% 2,31% 1,71% 0,75% 0% 0,86% 0,62% 1,41% 1,75% 0,71%
SAPN 3,80% 2,67% 5,32% 3,31% 0% 2,48% 3,01% 2,29% 0,16% 0% 1,84% 1,59% 2,36% 2,66% 1,97%
Cofiroute 0,80% 1,90% 3,44% 5,39% 1,90% 4,00% 3,51% 2,16% 1,19% 0% 1,07% 0,65% 1,33% 1,66% 0,71%
ATMB 2,97% 2,15% 2,85% 3,44% 1,68% 2,92% 3,60% 3,09% 1,68% 1,38% 0% 0,36% 1,03% 2,25% 0,76%
SFTRF 1,47% 1,08% 1,97% 2,66% 0,61% 2,52% 3,75% 3,19% 1,96% 1,85% 0,04% 0,35% 1,01% 1,92% 0,60%
Annexe 8 Le contrôle des tarifs applicables en 2020
1ère
proposition de
la société
Contrôle 1ère
proposition
2e proposition
de la société
Contrôle 2e
proposition
3e
proposition
de la société
Contrôle
3e
proposition
Approbation
APRR 09/12/2019 ok
20/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2001110A
AREA 09/12/2019 ok
17/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2001110A
APRR ? TML 09/12/2019 ok
15/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2001110A
ASF 10/12/2019 ok
08/01/2020
Approbation
tacite
ASF ? T
PUYMORENS 10/12/2019
ok
24/12/2019
ok
09/01/2020
Approbation
tacite
Approbation
tacite
ESCOTA 10/12/2019 ok
09/01/2020 Approbation
tacite
SANEF 18/12/2019 ok
09/01/2020 Approbation
tacite
SAPN 18/12/2019 ok
10/01/2021
Approbation
tacite
COFIROUTE
? INTERUR-
BAIN
18/12/2019 ok
08/01/2020 Approbation
tacite
COFIROUTE ?
DUPLEX A86 19/11/2019 ok
29/11/2019
Arrêté du 26
décembre 2019
TRET1936674A
SFTRF 12/12/2019 ok
24/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ATMB 12/12/2019 ok
06/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
CCISE 05/12/2019
erreur
inflation
05/12/2019
13/12/2019 ok
23/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
CEVM 16/12/2019 ok
20/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ADELAC ?
A41 10/12/2019 ok
20/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ALBEA ?
A150 28/11/2019 ok
23/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ALICORNE
? A88 28/11/2019 ok
06/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201888 89
AnnexesAnnexes
1ère
proposition de
la société
Contrôle 1ère
proposition
2e proposition
de la société
Contrôle 2e
proposition
3e
proposition
de la société
Contrôle
3e
proposition
Approbation
A'LIENOR ?
A65 20/12/2019
23/12/2019
erreur
TKMA/
TKMP
27/12/2019
06/01/2020
erreur
évolution
TKMA
08/01/2020 ok
08/01/2020
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ALIS ? A28 13/12/2019 ok
24/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ARCOUR ?
A19 18/12/2019 ok
19/12/2019
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
ATLANDES
? A63 06/12/2019 ok
15/01/2020
Arrêté du 30
janvier 2020
TRET2000727A
Annexe 9 Évolutions de quelques tarifs de péage
Tarifs grands axes - Source : ASFA
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Paris?
Lyon,
A6 (APRR)
29,30 ¤ 29,60 ¤ 30,30 ¤ 30,80 ¤ 30,90 ¤ 31,50 ¤ 32,30 ¤ 32,90 ¤ 33,30 ¤ 33,30 ¤ 33,70 ¤ 34,10 ¤ 34,80 ¤ 35,40 ¤
1,0% 2,4% 1,7% 0,3% 1,9% 2,5% 1,9% 1,2% 0,0% 1,2% 1,2% 2,1% 1,7%
Paris?
Metz,
A4 (Sanef)
21,60 ¤ 22,00 ¤ 22,40 ¤ 22,90 ¤ 22,90 ¤ 23,50 ¤ 24,00 ¤ 24,50 ¤ 25,00 ¤ 25,00 ¤ 25,20 ¤ 25,20 ¤ 25,50 ¤ 26,00 ¤
1,9% 1,8% 2,2% 0,0% 2,6% 2,1% 2,1% 2,0% 0,0% 0,8% 0,0% 1,2% 2,0%
Paris?Lille,
A1 (Sanef)
13,60 ¤ 13,80 ¤ 14,20 ¤ 14,60 ¤ 14,60 ¤ 15,00 ¤ 15,40 ¤ 15,70 ¤ 16,10 ¤ 16,10 ¤ 16,30 ¤ 16,30 ¤ 16,60 ¤ 16,90 ¤
1,5% 2,9% 2,8% 0,0% 2,7% 2,7% 1,9% 2,5% 0,0% 1,2% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Rennes,
A11
(Cofiroute)
25,20 ¤ 25,40 ¤ 26,00 ¤ 26,70 ¤ 26,70 ¤ 27,40 ¤ 28,10 ¤ 28,60 ¤ 28,70 ¤ 28,70 ¤ 28,80 ¤ 28,80 ¤ 29,10 ¤ 29,50 ¤
0,8% 2,4% 2,7% 0,0% 2,6% 2,6% 1,8% 0,3% 0,0% 0,3% 0,0% 1,0% 1,4%
Paris?
Clermont-
Ferrand,
A10+A71
32,10 ¤ 32,40 ¤ 33,00 ¤ 33,80 ¤ 33,80 ¤ 34,50 ¤ 35,50 ¤ 36,10 ¤ 36,50 ¤ 36,50 ¤ 36,80 ¤ 38,10 ¤ 38,70 ¤ 39,40 ¤
0,9% 1,9% 2,4% 0,0% 2,1% 2,9% 1,7% 1,1% 0,0% 0,8% 3,5% 1,6% 1,8%
Paris?
Bourges
A10
(Cofiroute)
19,10 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 20,10 ¤ 20,10 ¤ 20,50 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,60 ¤ 21,60 ¤ 21,70 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,60 ¤
1,0% 1,6% 2,6% 0,0% 2,0% 2,4% 1,9% 0,9% 0,0% 0,5% 0,9% 1,4% 1,8%
Bourges?
Clermont-
Ferrand,
A71 (APRR)
13,00 ¤ 13,10 ¤ 13,40 ¤ 13,70 ¤ 13,70 ¤ 14,00 ¤ 14,40 ¤ 14,70 ¤ 14,90 ¤ 14,90 ¤ 15,10 ¤ 16,20 ¤ 16,50 ¤ 16,80 ¤
0,8% 2,3% 2,2% 0,0% 2,2% 2,9% 2,1% 1,4% 0,0% 1,3% 7,3% 1,9% 1,8%
Paris?
Calais,
A1 + A26
(Sanef)
19,20 ¤ 19,50 ¤ 19,60 ¤ 20,20 ¤ 20,20 ¤ 20,40 ¤ 21,00 ¤ 21,40 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 21,70 ¤ 22,10 ¤ 22,50 ¤
1,6% 0,5% 3,1% 0,0% 1,0% 2,9% 1,9% 1,4% 0,0% 0,0% 0,0% 1,8% 1,8%
Paris?
Bordeaux,
A10
47,40 ¤ 48,10 ¤ 49,30 ¤ 50,70 ¤ 50,90 ¤ 52,00 ¤ 53,00 ¤ 53,90 ¤ 54,40 ¤ 54,40 ¤ 54,80 ¤ 55,10 ¤ 55,60 ¤ 56,20 ¤
1,5% 2,5% 2,8% 0,4% 2,2% 1,9% 1,7% 0,9% 0,0% 0,7% 0,5% 0,9% 1,1%
Paris?
Tours,
A10
(Cofiroute)
19,60 ¤ 19,80 ¤ 20,30 ¤ 20,80 ¤ 20,80 ¤ 21,40 ¤ 21,90 ¤ 22,20 ¤ 22,40 ¤ 22,40 ¤ 22,50 ¤ 22,70 ¤ 23,10 ¤ 23,40 ¤
1,0% 2,5% 2,5% 0,0% 2,9% 2,3% 1,4% 0,9% 0,0% 0,4% 0,9% 1,8% 1,3%
Tours?
Poitiers,
A10
(Cofiroute)
10,40 ¤ 10,60 ¤ 10,80 ¤ 11,20 ¤ 11,30 ¤ 11,60 ¤ 11,80 ¤ 12,10 ¤ 12,20 ¤ 12,20 ¤ 12,30 ¤ 12,40 ¤ 12,50 ¤ 12,80 ¤
1,9% 1,9% 3,7% 0,9% 2,7% 1,7% 2,5% 0,8% 0,0% 0,8% 0,8% 0,8% 2,4%
Poitiers?
Bordeaux,
A10 (ASF)
17,40 ¤ 17,70 ¤ 18,20 ¤ 18,70 ¤ 18,80 ¤ 19,00 ¤ 19,30 ¤ 19,60 ¤ 19,80 ¤ 19,80 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤ 20,00 ¤
1,7% 2,8% 2,7% 0,5% 1,1% 1,6% 1,6% 1,0% 0,0% 1,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201890 91
AnnexesAnnexes
Annexe 10 Évolution de la situation financière des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
2019 CA EBE Résultat Net
APRR 1 952,2 M¤ 1 445,3 M¤ 787,3 M¤
AREA 659,1 M¤ 494,0 M¤ 251,4 M¤
ASF 3 252,1 M¤ 2 400,8 M¤ 1 299,8 M¤
COFIROUTE 1 479,5 M¤ 1 119,9 M¤ 539,4 M¤
ESCOTA 785,9 M¤ 587,7 M¤ 261,2 M¤
SANEF 1 316,0 M¤ 939,6 M¤ 547,2 M¤
SAPN 436,1 M¤ 323,4 M¤ 125,6 M¤
ATMB 136,4 M¤ 76,5 M¤ ***
SFTRF 45,0 M¤ 21,8 M¤ ***
ALIS 94,2 M¤ 71,9 M¤ 20,2 M¤
ALICORNE 19,3 M¤ 12,6 M¤ -4,0 M¤
ADELAC 56,8 M¤ 47,1 M¤ 10,0 M¤
CEVM 51,8 M¤ 42,6 M¤ 24,7 M¤
A'LIÉNOR 66,5 M¤ 46,7 M¤ 11,0 M¤
ARCOUR 72,1 M¤ 55,1 M¤ 27,1 M¤
ATLANDES 144,5 M¤ 111,8 M¤ 17,6 M¤
ALBEA 11,2 M¤ 7,2 M¤ -10,0 M¤
Total 10 578,7 M¤ 7 804,0 M¤ 3 908,5 M¤
Annexe 11 Les agréments délivrés par l?État en 2019 pour la
sous-concession des activités commerciales sur les aires de
service
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
ALIS A28 Le Domaine
d'Harcourt Restauration Nedelcu
APRR A6 Dracé Restauration
Boutique
Autogrill Côté
France
APRR A6 Mâcon la Salle Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A10 L'Estalot
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
ASF A20 Le Jardin des
Causses du Lot
Carburants
Restauration
Boutique
Picoty Autoroutes
ASF A51 La Champouse Carburants
Boutique ENI France
ASF A61 Corbières Nord Carburants
Boutique
Autogrill Côté
France
ASF A61 Corbières Sud Carburants
Boutique Picoty Autoroutes
ASF A7 Mornas Village
Restauration
Boutique
de produits
régionaux
HRC
ASF A7 Mornas Village Carburants
Boutique EG Retail France
ASF A72 La Plaine du
Forez Est
Carburants
Restauration
Boutique
Thevenin Ducrot
Autoroutes
ASF A9 Ambrussum Nord
Carburants
Restauration
Boutique
EG Retail France
ASF A9 Montpellier
Fabrègues Nord
Carburants
Boutique
Total Marketing
France
ASF A9
Montpellier
Fabrègues Nord
et Sud
Restauration
Boutique
Hôtellerie
Sighor
Source : rapport 2019 de l?Autorité de régulation des transports
https://www.autorite-transports.fr/wp-content/uploads/2020/12/synthese-des-comptes-des-concessions-
autoroutieres-exercice-2019.pdf
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201892 93
AnnexesAnnexes
Société Autoroute Aire Activités Titulaire du
contrat
ASF A9 Montpellier
Fabrègues Sud
Carburants
Boutique
Thevenin Ducrot
Autoroutes
SAPN A13 Beuzeville Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Bosgouet Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Total Marketing
France
SAPN A13 Giberville Nord
Carburants
Restauration
Boutique
Dyneff
SAPN A13 Giberville Sud
Carburants
Restauration
Boutique
EG Retail France
SAPN A13 Rosny Nord
Carburants
Restauration
Boutique
EG Retail France
SAPN A13 Vironvay Nord Carburants
Boutique
Certas Energy
France
SAPN A13 Vironvay Nord Restauration HRC
Annexe 12 Tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau
concédé (hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus)
Société Nombre de tunnels
Autoroute Nom du tunnel Longueur tube 1 en m Longueur tube 2 en m
ADELAC 1 tunnel
A41 MONT SION 3050 3055
APRR 4 tunnels
A40
CHAMOISE 3217 3157
CHÂTILLON 704 730
SAINT GERMAIN 1244 1273
RN 59
MAURICE LEMAIRE
(tunnel bidirec-
tionnel) (galerie de
sécurité : 7050 m)
6950
AREA 5 tunnels
A43
DULLIN 1540 1550
L ÉPINE 3157 3182
A51
SINARD (tunnel
bidirectionnel)
(galerie de sécurité :
956 m)
964
PETIT BRION 519 561
URIOL 480 462
ASF 7 tunnels
A20
TRANCHÉE
COUVERTE DE
CONSTANS
375 375
TRANCHÉE
COUVERTE DE
TERREGAYE
400 400
A89
LA CRÈTE 355 355
BUSSIERE 1030 1055
CHALOSSET 750 704
VIOLAY 3904 3904
PUYMORENS (tunnel
bidirectionnel) 4820
ATMB (hors Tunnel du Mont-Blanc) 3 tunnels
A40 VUACHE 1415 1452
RN205
CHATELARD
(monodirectionnel) 400
CHAVANTS 1015 1015
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201894 95
AnnexesAnnexes
COFIROUTE 2 tunnels *
A11 TRANCHÉE
COUVERTE D ANGERS 1689 1668
A86 DUPLEX
PRINCIPAL 4549,2 4549,2
ACCES - A 86I (D 913) 477
ACCES - A 13 (A 86I) 428
ACCES - A 13W (A 86) 260
ACCES - D 184 (A 86) 85
ACCES - D 182 (A 86) 400
ACCES - A 86E (A 13) 423
ACCES - A 86 (A 13Y) 244,5
ACCES - A 86 (A 13W) 160
ACCES - Tunnel A
86I - TC Rueil 219,5
ACCES - Tunnel A
86E - TC Rueil 219,5
* La série de tunnels A86 est exploitée comme un seul tunnel
ESCOTA 14 tunnels
A8
CANTA GALET 515 615
CAP DE CROIX 429 431
LA BAUME 345 353
LAS PLANAS 1072 1115
PESSICART 599 600
ARME 1112 1105
CASTELLAR 568 575
COL DE GUERRE 293 345
COUPIERE 818 809
PAILLON (tunnel
monodirectionnel) 404
RICARD 405 433
A51
LA BAUME 546 465
MIRABEAU 391 351
A500 MONACO (tunnel
bidirectionnel) 1591
Sanef 2 tunnels
A1 ROISSY 810 810
A16
TRANCHÉE
COUVERTE D?HAR-
DELOT
800 800
SAPN 4 tunnels
A14
SAINT GERMAIN EN
LAYE 2810 2810
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
GERMAIN EN LAYE
1550 1550
TRANCHÉE
COUVERTE DES
MIGNEAUX
300 300
TRANCHÉE
COUVERTE MAURICE
BERTEAUX
300 300
SFTRF (hors Tunnel du Fréjus) 5 tunnels
A43
AIGUEBELLE 926 905
DES SORDERETTES
(tunnel monodirec-
tionnel)
372
HURTIERES 1198 1183
ORELLE (tunnel
bidirectionnel) 3684
TRANCHÉE
COUVERTE DE SAINT
ÉTIENNE
300 300
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201896 97
AnnexesAnnexes
Société Autoroute Section Nature Lon-
gueur Date MES Dépar-
tement Observations
SANEF A4 RUISSEAUX
(PROTECTION) ENVIR. 30/10/2019 67
REPRISE ASSAI-
NISSEMENT + 2
BASSINS
SAPN A13 DIF. DE
BOURNEVILLE ECH. 28/11/2019 27 COMPLEMENT
1/2 DIF.
SAPN A13 DIF. DE
TOUTAINVILLE ECH. 28/11/2019 27 CREATION 1/2
DIF.
APRR A5 B.P.V. LES
EPRUNES PEAGE 28/11/2019 77 TRANSFORMA-
TION
SANEF A26
DIF. BRUAY-
LA-BUSSIERE
(RD301)
ECH. 30/11/2019 62
MODIFICATION
(OA SUR
RD301)
APRR A36 BRETELLE 11A ECH. 18/12/2019 90
AREA A41 1/2 DIF. DE LA
BATIE ECH. 19/12/2019 38 ECH. RD 165
SANEF A29 A1 / ST
QUENTIN BAU 32,000 23/12/2019 80 ? 02 ELARGISSE-
MENT BAU
ASF A9
AIRES
CONTROLES
PL
EQUIP 23/12/2019 30 ? 34 AMBRUSSUM
S2 ET MEZE S1
SAPN A13
AIRE S. DE
MORAINVIL-
LIERS
AIRE 31/12/2019 78
EXTENSION :
+8 PL (4 PAR
SENS)
SANEF A4
AIRE S.
VERDUN
ST-NICOLAS
NORD
AIRE 31/12/2019 55 EXTENSION :
+4 PL
Annexe 13 Liste des investissements complémentaires sur
autoroutes en service (ICAS) en 2019
Société Autoroute Section Nature Lon-
gueur Date MES Dépar-
tement Observations
ASF A64 BRISCOUS -
MOUSSEROLLES 2X2 VOIES 11,120 09/01/2019 64 EX RD1 ? PHASES
1 À 3
COFIROUTE A10 GARE DE PEAGE
DE TOURS NORD PEAGE 16/01/2019 37 FLUX LIBRE
ESCOTA A8 RENFORCEMENT
VIADUC DE CAREI OA 31/01/2019 06
ASF A9 BIF. A9/A61 ECH. 15/02/2019 11 REAMENAGEMENT
AREA A41N MOUXY (MERLONS
ACOUSTIQUES) ENVIR. 0,500 28/02/2019 73
AREA A48
ST-JEAN-DE-MOI-
RANS (MERLONS
ACOUSTIQUES)
ENVIR. 0,300 28/02/2019 73
COFIROUTE A85 VIADUCS SUR
LE CHER
2X2
VOIES 1,900 01/03/2019 41 DOUBLEMENT
SANEF A16
AIRE S. DE
WAILLY-BEAU-
CAMP
AIRE 15/03/2019 80 EXTENSION : +12
PL
SANEF A4 DIF. BOULAY ECH. 20/03/2019 57 FLUX LIBRE
ASF A709 MONTPELLIER ENVIR. 30/04/2019 34
REQUALIFICA-
TION ENVIRON-
NEMENTALE
ASF A837
DIF. DE
TONNAY-CHA-
RENTE
PEAGE 12/06/2019 17 FLUX LIBRE
SANEF A1
AIRE S. DE
VEMARS
OUEST
AIRE 31/08/2019 95 EXTENSION :
+39 PL
SAPN A13 VIADUC DE
GUERVILLE OA 3,200 02/09/2019 78 CREATION
3EME TABLIER
APRR A6
AUXERRE
NORD -
AUXERRE SUD
3° VOIE 11,800 04/10/2019 89 CREATION
3EME VOIE
ATMB A40 DIF. ETREM-
BIERES ECH. 30/10/2019 74
CREATION
GIRATOIRE RD
1206
SANEF A2
VALLEE DE
L'ESCAUT
(PROTECTION)
ENVIR. 30/10/2019 59
REPRISE ASSAI-
NISSEMENT + 2
BASSINS
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 201898 99
AnnexesAnnexes
Annexe 15 Répartition des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes suivant leur utilisation
Typologie Nombre de bâtiments
du parc immobilier
Nombre de bâtiments
du parc immobilier
A - Bâtiments administratifs,
bureaux
et sociaux
279 235
B - Bâtiments et locaux affectés
aux forces
de l'ordre
276 227
C - Bâtiments d'exploitation :
ateliers, hangars, garages,
magasins, parcs
à sel, installation de viabilité
hivernale, fabrication de
saumure...
1204 1049
D - Bâtiments des gares de péage
(et assimilés) : surveillance,
locaux
techniques associés, espaces
clients...
1019 951
E - Édicules sanitaires publics 1205 1153
F - Locaux techniques du réseau,
stations météo 1893 1874
G - Logements de service 1132 981
H - Habitations, hors Logements
de service 26 26
I - Bâtiments
des sous-concessions 432 430
X - Divers 7 7
Total général 7473 6933
Certains bâtiments des SCA abritent plusieurs typologies.
Annexe 14 Répartition des bâtiments par société concessionnaire
d?autoroute - Source : sociétés concessionnaires
Sociétés Nombre de
bâtiment
Surface des
bâtiments de
type habitation
(m²)
Surface des
bâtiments de
type technique
ou administratif
(m²)
Surface plancher
de tous les
bâtiments
(m²)
ADELAC 41 31,12 2 300,48 2 331,60
ALBEA 5 0,00 1 367,22 1 367,22
ALICORNE 13 0,00 2 753,00 2 753,00
A'LIENOR 41 0,00 5 670,00 5 670,00
ALIS 24 0,00 5 775,00 5 775,00
APRR 2 623 70 350,99 355 627,17 425 978,16
ARCOUR 34 0,00 4 098,00 4 098,00
AREA 340 0,00 57 783,19 57 783,19
ASF 1 877 64 236,56 282 427,34 346 663,90
ATLANDES 50 137,33 21 835,76 21 973,09
ATMB 66 0,00 24 972,00 24 972,00
CCISE 14 675,98 3 542,46 4 218,44
CEVM 8 0,00 2 326,25 2 326,25
COFIROUTE 511 0,00 102 992,85 102 992,85
ESCOTA 523 11 141,00 95 718,93 106 859,93
SANEF-SAPN 571 11 389,38 154 868,06 166 257,44
SAPN-SANEF 165 7 673,62 55 014,28 62 687,90
SFTRF 26 2 150,00 7 040,40 9 190,40
Total 6 933 167 785,98 1 188 534,85 1 356 320,83
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018100 101
AnnexesAnnexes
CENTRE-VAL
DE LOIRE
HAUTS DE FRANCE
IDF
GRAND EST
BOURGOGNE
FRANCHE-COMTÉ
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
PACA
OCCITANIE
NOUVELLE-AQUITAINE
PAYS-DE-LA-LOIRE
NORMANDIE
BRETAGNE
5%
8%
15%
26%
9%
9%
9%
6%
5%
3%
5%
0%
Annexe 16 Localisation des bâtiments des sociétés
concessionnaires d?autoroutes
Annexe 17 Répartition des bâtiments par sociétés
concessionnaires d'autoroutes
SCA - Région -
Département
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont nombre
de bâtiments >
30 ans du parc
Immobilier
Nombre de
bâtiments sur
zone sismique
Nombre de
bâtiments sur
zone inondable
ADELAC 41 0 41 41
Auvergne-
Rhône-Alpes 41 0 41 41
ALBEA 5 0 0 5
Normandie 5 0 0 5
ALICORNE 13 0 13 13
Normandie 13 0 13 13
A'LIENOR 41 0 41 41
Nouvelle-
aquitaine 41 0 41 41
ALIS 24 0 12 24
Normandie 24 0 12 24
APRR 2623 1524 2215 2623
Auvergne-
Rhône-Alpes 900 571 900 900
Bourgogne-
Franche-Comté 1032 680 1032 1032
Centre-Val de
Loire 126 29 62 126
Grand-Est 347 166 221 347
Ile-de-France 218 78 0 218
ARCOUR 34 0 1 34
Bourgogne-
Franche-Comté 1 0 1 1
Centre-Val de
Loire 33 0 0 33
Carte de répartition des bâtiments des SCA par région (%)
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018102 103
AnnexesAnnexes
SCA - Région -
Département
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont nombre
de bâtiments >
30 ans du parc
Immobilier
Nombre de
bâtiments sur
zone sismique
Nombre de
bâtiments sur
zone inondable
AREA 340 48 340 340
Auvergne-
Rhône-Alpes 340 48 340 340
ASF 1877 470 1639 1877
Auvergne-
Rhône-Alpes 405 146 405 405
Bourgogne-
Franche-Comté 1 0 1 1
Bretagne 1 0 1 1
Centre-Val
de Loire 4 0 3 4
Nouvelle-Aqui-
taine 504 120 386 504
Occitanie 618 132 562 618
Pays-de-la-Loire 182 19 182 182
Provence-Alpes-
Côte d'Azur 162 53 99 162
ATLANDES 50 1 50 50
Nouvelle-
Aquitaine 50 1 50 50
ATMB 66 7 66 66
Auvergne-
Rhône-Alpes 66 7 66 66
CCISE 14 7 2 14
Normandie 14 7 2 14
CEVM 8 0 0 8
Occitanie 8 0 0 8
COFIROUTE 511 69 453 511
Centre-Val de
Loire 269 30 227 269
Ile-de-France 47 0 31 47
Normandie 1 0 1 1
SCA - Région -
Département
Nombre de tous
les bâtiments du
parc immobilier
Dont nombre
de bâtiments >
30 ans du parc
Immobilier
Nombre de
bâtiments sur
zone sismique
Nombre de
bâtiments sur
zone inondable
Nouvelle-Aqui-
taine 35 10 35 35
Pays-de-la-Loire 159 29 159 159
ESCOTA 523 237 522 523
Auvergne-
Rhône-Alpes 59 22 59 59
Provence-Alpes-
Côte d'Azur 464 215 463 464
SANEF-SAPN 571 148 285 571
Grand-Est 204 64 121 204
Hauts-de-France 316 78 164 316
Ile-de-France 46 6 0 46
Normandie 5 0 0 5
SAPN-SANEF 165 39 59 165
Ile-de-France 33 4 33 33
Normandie 132 35 26 132
SFTRF 26 0 26 26
Auvergne-
Rhône-Alpes 26 0 26 26
Société de la
Rocade L2 de
Marseille
1 0 1 1
Provence-Alpes-
Côte d'Azur 1 0 1 1
Total général 6 933 2 550 5 766 6 933
Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018 Exécution et contrôle des contrats de concession d?autoroutes et d?ouvrages d?art | Rapport d?activité 2018104 105
AnnexesAnnexes
Crédits photos : SAPN, COFIROUTE, Sébastien Benichou, Adrien Houel, Bruno Velty, Cyrille Courrier, Anne-Laure Rojat, ASF,
APRR, ATMB,Cyrille Courrier, Pixabay, Carlo Fernandes Dos Reis, Vincent Balay, Wikipedia
Édité par la sous-direction de la gestion et du contrôle du réseau autoroutier concédé
1 place Carpeaux 92800 Puteaux
Créé et mis en page par Edwige GANDON
Achevé d'imprimer sur les presses de l'imprimerie des services centraux du MTES
Imprimé en France
Reproduction interdite sans autoristion des auteurs
Sous-direction de la gestion
et du contrôle du réseau
autoroutier concédé
La Défense
Tour Séquoïa
92055 LA DEFENSE CEDEX
Standard : 01 40 81 86 30
Fax : 01 40 81 12 59
Bron
25, avenue François Mitterand
CS 92803
69674 BRON CEDEX
Standard : 04 72 14 60 00
Fax : 04 72 37 39 09
www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Les chiffres clés
Activité de gestion et de contrôle
Les temps forts
Perspectives et enjeux du secteur en 2016
Rétrospective de l?année 2016?: la mise en place d?une nouvelle gouvernance du secteur autoroutier
Deux enjeux majeurs pour le secteur autoroutier?: suivre les opérations et anticiper la fin des concessions
Les spécificités juridiques et économiques des contrats de concession d?autoroutes
Gouvernance et organisation
Organisation du ministère chargé des transports pour la passation et la gestion des contrats
Collaboration interservices
La Commission européenne
L?ARAFER
La régulation des marchés de travaux, de fournitures et de services des sociétés concessionnaires
Comité des usagers du réseau routier national
La passation de nouveaux contrats
Le contrôle des contrats en cours
Les négociations des avenants aux contrats de concession
Activité réglementaire
Directive «?Concessions?»
Glossaire
Organigramme au 1er janvier 2017
Les concessions d?autoroutes au 31/12/2016
Trafic sur le réseau concédé en 2016
Liste des indicateurs de performance
Rappel des classifications des véhicules
Clauses tarifaires des contrats
Niveaux de hausse depuis 2007
Le contrôle des tarifs applicables pour 2016
Évolutions des tarifs des grands axes
Évolution de la situation financière des sociétés concessionnaires
Agréments délivrés par l?État en 2016 pour la délégation des services sur les aires
Liste des 47 tunnels de plus de 300 mètres sur le réseau concédé ? hors tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus au 31 décembre 2016
Répartition des bâtiments (nombre, surface en m2) par société
INVALIDE)