Bus au gaz naturel véhicule (GNV). Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux et d'exploitation
Auteur moral
Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (France)
;Gaz réseau distribution France
Auteur secondaire
Résumé
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%"><font face="sans-serif"><font size="3" style="font-size: 11pt">Parmi tous les carburants alternatifs à disposition des collectivités, un se détache, tant pour ses qualités économiques qu'environnementales, c'est le GNV et surtout sa version renouvelable, le BioGNV. Produit localement à partir de déchets, le BioGNV permet aux territoires d'accroître leur indépendance énergétique et de créer des emplois non délocalisables. Ce guide, propose des conseils et préconisations pour la construction de d'une station d'avitaillement mais aussi pour l'aménagement des ateliers d'entretien et l'exploitation de la flotte. Il est le fruit du partage d'expérience de collectivités disposant déjà d'une flotte au GNV.</font></font>
Editeur
Ademe
Descripteur Urbamet
gaz
;énergie
;bus
;transport en commun
;collectivités territoriales
Descripteur écoplanete
Thème
Transports
Texte intégral
BUS AU GAZ NATUREL VÉHICULE [GNV] GUIDE DES BONNES PRATIQUES D'AMÉNAGEMENT DES LOCAUX ET D'EXPLOITATION
ÉDITO
Avec le GNV - BioGNV, Engagez votre collectivité sur la voie de la transition énergétique !
Les transports représentent, en France, 26 % des émissions de gaz à effet de serre et jusqu'à 80 % des émissions de particules fines dans le coeur des villes. Pour cette raison nous pensons, tant à l'ADEME qu'à GRDF, que la mobilité est pour les collectivités l'enjeu majeur dans la lutte contre les pollutions gloVéronique Bel
Déléguée projet GNV GRDF
bales et locales. Il est vital, pour elles, de s'orienter vers des énergies vertes et durables. Devant ce constat, nous mettons tout en oeuvre pour accompagner les collectivités à réaliser leur transition énergétique dans les transports et ce guide pourra les y aider. Parmi tous les carburants alternatifs à disposition des collectivités, un se détache, tant pour ses qualités économiques qu'environnementales, c'est le GNV et surtout sa version renouvelable, le BioGNV. Produit localement à partir de déchets, le BioGNV permet aux territoires d'accroître leur indépendance énergétique et de créer des emplois non délocalisables. Les chiffres du BioGNV parlent d'eux-mêmes : 50 % de NOx et 95 % de particules fines en moins par rapport à la norme EuroVI et une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 80 % par rapport au Diésel. Ce sont ces qualités qui ont rendu le GNV/BioGNV incontournable dans la stratégie française de développement de la mobilité propre à l'horizon 2023,
Johan Ransquin
Directeur adjoint Villes et Territoires Durables, Directeur du site de Sophia-Antipolis, Ademe
laquelle stratégie est annexée à la programmation pluriannuelle de l'énergie. Aujourd'hui, de nombreuses collectivités telles que Toulouse, Poitiers, Le Mans ou Bordeaux qui avaient fait le choix du GNV pour leurs flottes de bus se réengagent. En Ile-de-France, la RATP a décidé d'accroitre sa part de véhicules au BioGNV pour atteindre les 20 % en 2025. En France, les deux tiers des villes de plus de 200 000 habitants disposent déjà d'une flotte roulant au GNV, cela représente 10 % du parc. Dans ce guide, vous trouverez des conseils et préconisations pour la construction de votre station d'avitaillement mais aussi pour l'aménagement de vos ateliers d'entretien et l'exploitation de votre flotte. Il est le fruit du partage d'expérience de collectivités disposant déjà d'une flotte au GNV. Très bonne lecture
SOMMAIRE
PRÉAMBULE 01 02 03 04 GNV : QU'EST-CE QUE C'EST ? TÉMOIGNAGES CADRE RÉGLEMENTAIRE PROCESSUS DE RÉALISATION D'UN PROJET GNV
Phase de réflexion Phase de réalisation Exploitation
05
07 15 19
27
05
DÉLAIS CLÉS À PRENDRE EN COMPTE ANNEXE
53
06
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PRÉAMBULE
Ce guide s'adresse aux collectivités territoriales et aux délégataires exploitants de réseaux de transports en commun. Plus précisément, il a été rédigé à destination : Des maîtres d'ouvrage « collectivités territoriales » à la recherche d'informations sur l'intérêt de la mise en oeuvre de solutions GNV et sur les retours d'expérience d'autres collectivités territoriales, Des bureaux d'études spécialisés dans les transports et dans l'aménagement des infrastructures assumant une prestation d'assistance à maîtrise d'ouvrage ou de suivi d'exécution de maîtrise d'oeuvre, Des maîtres d'oeuvre « exploitants de réseaux de transports en commun » : · ésireux de connaître les prérequis d pour remplacer leurs bus Diesel par des bus GNV, · la recherche d'informations à et de bonnes pratiques pour l'aménagement et l'exploitation des locaux qui accueillent des véhicules GNV, Des acteurs de la filière impliqués dans l'installation des infrastructures (compressoristes, constructeurs de véhicules, équipementiers de sécurité, formateurs, organismes de vérification, etc..), Des associations représentatives des transports en commun (GART, UTP, AGIR...).
IL RÉPOND AUX QUESTIONS POSÉES SUR :
La réglementation entourant le GNV Les grandes étapes d'un projet de conversion de flotte L'exploitation d'un parc de véhicules de transport de personnes au GNV L'aménagement des locaux Les différents chapitres sont illustrés d'exemples et de photos d'installations existantes ainsi que de recommandations émanant d'acteurs de la filière. Ce guide est un complément pédagogique au guide technique de l'INRS ED 6 090 « véhicules industriels équipés au gaz naturel » et ED 6003 « véhicules fonctionnant au gaz naturel ». Il a été édité avec le soutien technique de l'ADEME.
AVERTISSEMENT
Les informations fournies dans le présent guide ont été préparées par l'Ademe et GRDF sur la base des informations disponibles en 2016, selon la ligne éditoriale que l`Ademe et GRDF ont préalablement définie. Elles sont fournies à titre informatif et sans valeur de conseil ni contractuelle. L'Ademe et GRDF ne sauraient garantir l'exactitude, la complétude et l'actualité des informations publiées dans le guide. En conséquence, l'Ademe et GRDF ne sauraient être tenus pour responsables des erreurs ou omissions. L'utilisateur reconnaît utiliser ces informations sous sa responsabilité exclusive. Quel que soit son projet, l'Ademe et GRDF recommandent à l'utilisateur de se rapprocher des professionnels en la matière avant sa réalisation. Toutes les marques et logos cités dans le guide sont soit la propriété de GRDF et / ou de l'Ademe, soit font l'objet, à leur profit, d'un droit d'utilisation, d'exploitation et de reproduction. Ces éléments sont soumis à la législation applicable en la matière. Aucune licence, ni aucun autre droit sauf celui de consulter les informations du guide, n'est conféré à quiconque au regard des droits de la propriété intellectuelle. Toute reproduction, représentation, modification, publication, transmission, dénaturation, totale ou partielle du guide, de son contenu, des marques ou des logos, par quelque procédé que ce soit, et sur quelque support que ce soit est interdite et engagerait la responsabilité de l'utilisateur.
Les auteurs tiennent à remercier:
Denis Benita de l'ADEME, Philippe Begue, Yannick Avril et Pascal Fournies de la SEMITAN (Nantes), Georges Nave et Michel Gouron de Kéolis Bordeaux Métropole, Bernard Mar tin et Joachim Auber t de Tisseo Toulouse et Pierre Trami, Pierre Larrive et Alain Pichot de GRDF.
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C H A P I T R E
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GNV : QU'EST-CE QUE C'EST ?
LE GAZ NATUREL ET SON UTILISATION CARBURANT
LES AVANTAGES DU GNV
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
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GNV :
Q U ' E S T- C E Q U E C ' E S T ?
Le gaz naturel et son utilisation carburant
Le gaz naturel est une énergie primaire composée à plus de 95 % du plus simple des hydrocarbures : le méthane. Issu de la décomposition de matière organique, le gaz naturel est extrait de réserves souterraines. Dans sa version renouvelable il est produit localement à partir de déchets fermentescibles tels que les restes des cantines, les déchets de supermarchés, les boues de stations d'épuration ou encore les déchets agricoles ou les déchets verts des communes, on parle alors de biométhane. Inodore et incolore, il est odorisé pour faciliter sa détection mais ne subit pas de transformation majeure le long de la chaîne gazière.
POUR LA FRANCE, IL EST IMPORTÉ :
À 80 % de Norvège, de Russie et des Pays-Bas, en phase gazeuse via des gazoducs. À 20 % du Qatar, d'Algérie, d'Égypte et du Nigeria sous forme liquide via des méthaniers.
gazoducs méthaniers
Les 4 terminaux méthaniers français permettent la regazéification du gaz naturel importé sous forme liquide.
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
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GNV : QU'EST CE QUE C'EST ?
LE GAZ NATUREL ET SON UTILISATION CARBURANT
Même si sa part reste pour l'instant marginale, une partie du gaz naturel consommé en France n'est pas importé mais produite localement. La méthanisation de déchets fermentescibles, tels que les déchets ménagers, et agricoles stations d'épuration industriels ainsi que les boues de permettront dès
2030 de couvrir 10 % de la consommation française . injectent déjà du
En 2016, 24 sites
biométhane dans les réseaux de distribution et de transport de gaz, ce qui équivaut à la consommation annuelle de 29 000 foyers ou à l'avitaillement de près de 1 500 bus en BioGNV pendant 1 an.
La feuille de route ADEME, présentée pour la Programmation Pluriannuelle de l'Energie, annonce deux scenarii de développement de la filière Biométhane. Ceux-ci montrent que dès 2017, la production de biométhane couvrira la consommation en GNV de l'ensemble des véhicules.
01
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Lille
LE BIOMÉTHANE : UNE PRODUCTION LOCALE D'ÉNERGIE RENOUVELABLE
Outre les gains environnementaux, la production de biométhane renforce l'autonomie énergétique des territoires, encourage l'économie circulaire et pérennise les emplois locaux. De plus, la diversité des approvisionnements garantit la disponibilité du gaz quelles que soient les conditions géopolitiques. Une fois acheminé, le gaz naturel ou le biométhane est distribué et utilisé pour la cuisson, l'eau chaude sanitaire, le chauffage ou pour le transport.
Nantes Le Mans
Paris Strasbourg
Bordeaux
Toulouse
LA MÉTHODE
Pour une utilisation carburant, le gaz naturel est comprimé dans une station de compression et stocké sous forme gazeuse dans des réservoirs à 200 bars : une pression équivalente à celle d'une bouteille de plongée. Le principe d'un moteur GNV est similaire à celui des véhicules essence. Le circuit gaz naturel du véhicule est équipé de nombreux organes de sécurité et fait l'objet de réglementations européennes. Chacun des composants subit des tests stricts. L'ensemble de ces tests est validé par un laboratoire officiel.
Villes françaises utilisant le GNV / BioGNV pour leurs transports en commun
LE GNV EN FRANCE, C'EST :
50 % des bus de Toulouse, 300 bus à Nantes dont certains en TCSP *, 75 % des bus de Bordeaux, 400 bus à Lille soit l'ensemble de la flotte. À Lille, le GNV s'inscrit dans une démarche globale pour la collectivité puisque 10% des bennes à ordures ménagères roulent également au BioGNV. À Paris, où 80 % des bennes à ordures ménagères roulent actuellement au GNV, le STIF (Syndicat des transports d'ÎIe-de-France) va augmenter la part de sa flotte au GNV. Il est prévu l'achat de 1 000 Bus GNV d'ici à 2025.
* TCSP : Transports Collectifs en Site Propre
Le GNV, un carburant sûr!
Plus léger que l'air, le méthane se disperse rapidement dans l'atmosphère en cas de fuite. Il n'y a donc pas de risque de création de flaque inflammable.
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Les avantages du gnv
UN CARBURANT RESPECTUEUX DE L'ENVIRONNEMENT
Sous sa forme renouvelable, le BioGNV, il n'émet que très peu de CO 2 et réduit l'empreinte carbone des transports. La valorisation des matières organiques de 7 000 habitants permet de faire circuler un bus au BioGNV pendant un an.
UN CARBURANT PERFORMANT
Le GNV est 30 à 50 % moins cher que le diesel
sources : TISSEO (Toulouse) et SEMITAN (Nantes).
Les autonomies annoncées par les constructeurs et vérifiées par les exploitants offrent des conditions d'exploitation des bus optimales. Les conditions de combustion du GNV permettent une conduite plus souple.
UN CARBURANT QUI PRÉSERVE LA SANTÉ ET L A QUALITÉ DE VIE.
Réduction de 95 % des particules fines et de 50 % des oxydes d'azote par rapport au seuil de la norme Euro VI (source Iveco pour Cursor 8). Pas d'odeur, pas de fumées. Réduction de 50 % des émissions sonores (source Iveco).
100%
RENOUVELABLE
100 % Renouvelable, le BioGNV offre une mobilité décarbonée et une maîtrise de l'empreinte carbone des transports. Son utilisation contribuera à atteindre l'objectif de 10 % d'Énergie Renouvelable dans les transports d'ici à 2020, porté par la Directive 20092028/CE. L'ADEME, quant à elle, prévoit 45 % de Gaz carburant dans les transports d'ici 2 050.
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C H A P I T R E
TÉMOIGNAGES
OLIVIER BITZ, ADJOINT AU MAIRE DE STRASBOURG
SERGE WINKELMULLER, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES SERVICES DU SYNDICAT MIXTE DE TRANSPORT ET DE TRAITEMENT DES DÉCHETS MÉNAGERS DE MOSELLE-EST [SYDEME]
PHILIPPE BEGUE, RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT MATÉRIEL ROULANT BUS DE LA SOCIÉTÉ D'ECONOMIE MIXTE DES TRANSPORTS EN COMMUN DE L'AGGLOMÉRATION NANTAISE [SEMITAN]
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
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TÉMOIGNAGES
« Nous avons identifié trois objectifs majeurs: réduire les pics d'ozone, diminuer l'empreinte carbone de la ville ainsi que les émissions de particules fines. Le GNV répondait à l'ensemble de ces préoccupations. C'est pourquoi, Strasbourg a décidé de l'intégrer à son mix énergétique en s'appuyant sur Réseau GDS. Il appartient aux politiques, quand ils sont prescripteurs, d'impulser le changement, en favorisant des solutions de mobilité économiques et respectueuses de l'environnement. Le GNV répond à ces critères, puisqu'il représente une économie de 20 % au kilomètre et qu'il n'émet ni NOx, ni soufre, ni particules fines »
Source : Association Française du Gaz Naturel pour Véhicule (AFGNV)
O.B
Olivier Bitz Adjoint au Maire de Strasbourg
S.W
Serge Winkelmuller Directeur Général des services du Syndicat Mixte de Transport et de Traitement des déchets ménagers de Moselle-Est [SYDEME]
« Nous avons basculé toute notre flotte de véhicules au gaz, et cela fonctionne. Toutes les composantes, depuis la production de biométhane jusqu'à son utilisation, sont des technologies matures et il ne faut pas hésiter à se lancer dans cette aventure! Au-delà de l'avantage environnemental, il y a un avantage économique. Aujourd'hui nous roulons moins cher au gaz que nous ne roulions auparavant au gasoil, surcoût des véhicules compris. Si nos techniciens étaient un peu sceptiques au départ, ils ont aujourd'hui pleinement adopté ce nouveau matériel et en tirent plusieurs avantages, dont le plus important concerne la santé parce qu'ils ne perçoivent plus l'inconvénient de respirer les gaz d'échappements. Au-delà de l'utilisation du biométhane, notre démarche s'inscrit dans un concept d'économie circulaire. Ce qui est important de montrer à nos citoyens, c'est qu'à partir de leurs restes de repas, on peut rouler au GNV. Le territoire devient source d'énergie par l'action de chacun, tri, méthanisation... et biométhane en substitution d'une énergie fossile »
Source : Association Française du Gaz Naturel pour Véhicule (AFGNV)
P.B
Philippe Begue Responsable du département matériel roulant bus de la Société d'Économie Mixte des Transports en commun de l'Agglomération Nantaise [SEMITAN]
«L'utilisation de gaz naturel véhicule (GNV), ou de BioGNV, pour faire rouler des bus permet de réduire considérablement les émissions polluantes dans les métropoles et les centres urbains. Avec le GNV, les émissions de particules nocives par les gaz d'échappement sont négligeables par rapport au diesel et à l'essence. Sans oublier le bruit qui, lui aussi, est diminué de façon significative. Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi toutes les villes de France n'ont pas adopté des bus au GNV. Tout simplement parce que cela suppose un certain investissement. Le prix d'achat d'un bus au GNV est plus élevé de 40000 euros qu'un bus diesel et les coûts de maintenance plus chers de 15 %. En revanche, le gaz est deux fois moins cher que le gazole. Ce qui, à terme, équilibre les coûts.»
Extrait de Transdev Magazine n° 10 du 10 janvier 2016, « La SEMITAN s'engage pour la transition énergétique ».
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CADRE RÉGLEMENTAIRE
LA NORME EURO
L'ECE R110
LA RÉGLEMENTATION RELATIVE AUX STATIONS
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CADRE R É G L E M E N TA I R E
La norme euro
Les normes Euro concernent les véhicules, toutes carburations confondues. Elles précisent les limites acceptables en termes d'émissions des véhicules pour certains polluants. Depuis le 1 er janvier 2014, la norme Euro VI est obligatoire pour les véhicules lourds. Les véhicules GNV fabriqués après cette date respectent cette norme qui est particulièrement exigeante.
EURO VI
Les tableaux récapitulatifs des valeurs d'émissions sont explicités en annexe I Jusqu'à la norme Euro V, les émissions étaient mesurées avec les cycles normalisés ETC (European Transient Cycle) et ESC (European Stationary Cycle). Désormais, les mesures d'émissions se font suivant l'un des cycles mondiaux harmonisés pour l'homologation. Il existe deux cycles mondiaux harmonisés. Le premier est un cycle stabilisé au niveau du régime moteur (WHSC pour World Harmonized Stationary Cycle) et le second est transitoire (WHTC pour World Harmonized Transient Cycle).
EURO 0 EURO 1 EURO 2 EURO 3 EURO 4 EURO 5
1 ER OCTOBRE 1990 1 ER OCTOBRE 1993 1 ER OCTOBRE 1996 1 ER OCTOBRE 2001 1 ER OCTOBRE 2006 1 ER OCTOBRE 2009 1 ER OCTOBRE 2014
LE MOTEUR DIESEL
Le moteur Diesel est concerné par les deux cycles, le moteur gaz uniquement par le cycle WHTC. Les exploitants de bus peuvent également demander aux constructeurs de leur fournir les certificats type des cycles SORT (Standardised On Road Test Cycles) développés par l'UITP Bus committee (Union Internationale des Transports Publics), plus adaptés aux parcours urbains.
EURO 6
Dates de mise en place des différentes normes Euro pour les véhicules lourds.
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L'ECE R110
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Le règlement européen ECE R110 décrit les prescriptions relatives à l'homologation des composants de véhicules fonctionnant au GNV. Ce règlement est applicable en France depuis le 1 er juillet 2004, sa première révision globale date du 30 mai 2008. Ce règlement impose, entre autres, que chaque réservoir soit équipé d'une électrovanne asservie au fonctionnement du moteur du véhicule et de fusibles haut débit qui se déclenchent à partir d'une certaine température (aux alentours de 100 °C). Il précise également la périodicité des requalifications des réservoirs, à savoir un contrôle tous les 4 ans.
CONTRÔLE DES RÉSERVOIRS : CID (CONTRÔLE PAR INSPECTION DÉTAILLÉE)
La méthode utilisée en France se nomme C.I.D. et consiste à effectuer un contrôle visuel en suivant une liste bien précise de points à vérifier. Les inspecteurs qui effectuent ces contrôles sont certifiés par la COFREND (Comité Français pour les Essais Non Destructif). Cette procédure est intitulée « contrôle par inspection détaillée des installations haute pression des véhicules de PTAC supérieur à 3,5 t alimentés au gaz naturel comprimé (GNC) et équipés de réservoirs de type 3 ou 4, procédure référencée « procédure 190 111 CETIM-CID-GNC type 3 et 4 ». Les personnels des exploitants peuvent être formés pour réaliser ces contrôles.
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Remarques
Le gaz naturel provenant de réseaux de distribution convient à tous les types de véhicules GNV. Le gaz naturel, selon son origine, contient de 83 à 97 % de méthane (CH 4). Les bus Euro IV, Euro V et Euro VI respectent obligatoirement la norme R110.
RÉSISTANCE DES RÉSERVO IRS : Les réservoirs utilisés sur les bus GNV résistent à des pressions supérieures à 500 bars. Ils sont de deux types : Type 3 (ou CNG 3) réservoir en matériaux composites avec un liner (enveloppe interne pour l'étanchéité) en aluminium ; Type 4 (ou CNG 4) réservoir en matériaux composites avec un liner en polyéthylène.
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La réglementation relative aux stations
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
La réglementation française sur les stations de remplissage repose essentiellement sur la réglementation ICPE rubrique 1 413. Elle normalise un certain nombre de points comme les distances de sécurité entre les équipements de la station, entre les équipements et un bâtiment recevant du public, ou les limites de bruit par rapport aux zones d'habitation.
CETTE RÉGLEMENTATION IMPOSE QUE LA STATION S OIT SOUMISE :
À déclaration, si le débit total de compression est
80 Nm3/h
1 Tonne
2 000 Nm3/h
10 Tonnes
ou si la masse totale de gaz stocké est
À autorisation, si le débit total de compression est
2 000 Nm3/h
ou si la masse totale de gaz stocké est
10 Tonnes
Extrait de la réglementation relative aux stations
NUMÉRO
DÉSIGNATION DE LA RUBRIQUE
Gaz naturel ou Biogaz, sous pression (installation de remplissage de réservoirs alimentant des moteurs, ou autres appareils, de véhicules ou engins de transport fonctionnant au gaz naturel ou biogaz et comportant des organes de sécuritée), le débit total en sortie du système de compression étant : Supérieur ou égal à 2000 Nm /h ou si la masse totale de gaz contenu dans l'installation est supérieure à 10 tonnes.....................................................
3
A, D, S, C [1]
RAYON [2]
1 413
A 1 DC
Supérieur ou égal à 80 Nm3/h, mais inférieur à 2000 Nm3/h, ou si la masse de gaz contenu dans l'installation est supérieure à 1 tonnes........................................................................... Nota. Les débits sont exprimés pour une température de gazde 273,15k à une pression de 101,325kPa.
[1] A : autorisation ; D : déclaration ; S : servitude d'utilité publique ; C : soumise au contrôle périodique prévu par l'article L.512-11 du code de l'environnement. [2] Rayon d'affichage en kilomètres
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PROCESSUS DE RÉALISATION D'UN PROJET GNV
PHASE DE RÉFLEXION
PHASE DE RÉALISATION
EXPLOITATION
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
PROCESSUS D E R É A L I S AT I O N D'UN PROJET GNV
Il faut tout d'abord être en mesure de connaître le nombre de bus prévus à court terme (de 2 à 3 ans), mais aussi la dimension finale du parc de bus avec également les éventuels autres véhicules GNV qui sont susceptibles de profiter de la station de compression. Par ailleurs, le planning de chargement et donc les usages des véhicules devront être définis de la manière la plus précise possible.
Pour qu'il soit réussi, un projet de conversion de flotte ou d'achat de véhicules GNV implique de bien respecter les 3 phases suivantes :
1
29
une phase de réflexion amont afin de bien calibrer les besoins de votre collectivité, une phase de réalisation avec notamment les achats de véhicules et la construction des infrastructures d'avitaillement et d'entretien, une phase de mise en place de moyens d'exploitation efficaces.
2
3
L'ensemble de ce processus et quelques clés de succès vous sont détaillés dans cette partie du guide.
Phase de réflexion
Étude de faisabilité
1
Données de sortie type d'installation, premier chiffrage)
NO GO
GO
Phase de réalisation
Achats bus
Réception bus
2
Préconisation pour les appels d'offres
Aménagement des locaux Aménagement des stations
Exploitation
3
Maintenance des équipements, des bâtiments et des matériels roulants
Moyens organisationnels
Phases de réalisation d'un projet de conversion de flotte GNV / BioGNV
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Phase de réflexion
1
Je regarde :
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
La possibilité de raccordement au réseau de gaz naturel, La possibilité de raccordement au réseau électrique, L'aménagement nécessaire des locaux, L'environnement du site, La circulation des bus par rapport à la voirie, La possibilité d'utilisation de la station par des extérieurs, La possibilité d'obtenir des aides publiques.
Accompagnement possible par GRDF.
Pour connaître le conseiller GNV le plus proche de vous : http://www.grdf.fr/contactgnv
Accompagnement possible par un bureau d'études
En amont du projet de conversion de flotte ou d'achat de bus GNV, il est nécessaire de se poser quelques question et de réaliser une étude de faisabilité.
04
31
POINTS IMPORTANTS À ÉTUDIER :
Présence d'un réseau de gaz naturel Il convient de consulter votre distributeur de gaz naturel pour connaître les capacités techniques du réseau et les possibilités d'alimentation d'une station de compression, car celle-ci dépend de la pression de distribution disponible. Canalisations, pression d'arrivée et débit : Identifier le cheminement des canalisations gaz, Localiser l'arrivée de gaz par rapport au dépôt : comment le faire transiter ? Vérifier la pression réseau distribution disponible : elle se situe généralement entre 300 mbar et 16 bar en fonction de la nature du réseau de distribution (MPB, MPC)1. Au-delà de 20 bar on parle d'une pression de réseau de transport. La puissance électrique totale des compresseurs installés de la station sera d'autant moins grande que la pression d'arrivée du réseau de gaz naturel sera élevée. Présence d'un réseau électrique Vérifier que la puissance électrique disponible est suffisante pour le projet envisagé et ses possibles évolutions 2.
Aménagements nécessaires des locaux. Il est utile d'examiner quels aménagements pourraient s'avérer nécessaires pour accueillir un bus GNV. La liste suivante (non exhaustive), a été dressée grâce aux retours d'expérience des exploitants des réseaux de bus : Tenir compte de la hauteur des systèmes de chauffage (pas de proximité immédiate au-dessus du bus pour éviter toute contrainte thermique sur les réservoirs). Vérifier que la hauteur des portes permet le passage des bus, la hauteur des modèles de bus GNV se situant entre 3,20 et 3,40 m. Vérifier que la hauteur interne du dépôt permet de conserver au minimum un espace libre de 1,5 m au-dessus des bus GNV. Prévoir un système de purge GNV (collecte, transfert ou autres). Prévoir un équipement d'inertage des réservoirs si démontage ou si réforme. Prévoir l'isolement des sources de chaleur (meulage, coupage, chalumeau...). Prévoir un système d'aspiration des gaz d'échappement à chaque poste de travail (idem que pour le Diesel), compatible à la température d'échappement bus GNV. Prévoir les installations nécessaires à la mise en sécurité des bâtiments :
dans les ateliers d'entretien des véhicules diesel), matériel étanche ou antidéflagrant. Prévoir les équipements nécessaires spécifiques au contrôle et à la maintenance d'un bus GNV
· quipements de tractage/ É
remorquage (lorsque le bus est vidé de son gaz pour une opération de maintenance, il faut pouvoir le déplacer) ; · Aménagement d'une zone de maintenance pour les réservoirs et circuits en toiture, échafaudages latéraux, ponts roulants, passerelles aménagées pour une aire de travail en toiture (tenir compte de leur encombrement pour le stockage et l'installation), lignes de vie.
En l'absence d'une réglementation spécifique, beaucoup de ces aménagements relèvent du simple bon sens. De nombreux bureaux d'études peuvent apporter leur aide pour la définition et la réalisation de ces aménagements. Il ne faut pas hésiter à en consulter plusieurs car leurs approches peuvent être différentes.
cf. annexe IV
· ystème de détections incendie S
et d'évacuation (idem que pour le Diesel) ; de gaz dans les ateliers + mise en sécurité, « coup de poing » permettant une coupure électrique généralisée (système identique à celui utilisé
(1)
· ystème de détection de présence S
MP : moyenne pression, B : entre 0.4 et 4 bar ; C : entre 4 et 16 bar Contacter votre Entreprise Locale de Distribution d'électricité.
(2)
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P R O C E S S U S D E R É A L I S AT I O N D ' U N P R O J E T G N V
PHASE DE RÉFLEXION
Environnement du site Pour l'implantation de la station sur le site il faut tenir compte :
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
Ouverture de la station au public Il est nécessaire de savoir au plus tôt si des utilisateurs extérieurs (véhicules lourds, véhicules légers ou utilitaires légers) sont susceptibles de s'alimenter sur la future station. En effet, cela pourra permettre de réduire le coût de compression par m 3 de GNV ou de mutualiser les coûts de l'infrastructure. Cette éventualité nécessite d'aménager une ou plusieurs bornes de remplissage rapides homologuées pour la vente du carburant à des tiers, ainsi qu'un dispositif de paiement monétique par carte bleue. Ces bornes devront être accessibles depuis le domaine public en limite de propriété.
Des distances réglementaires liées au zonage ATEX (ATmosphère EXplosive) et qui impose une certaine distance entre les équipements et la limite de propriété De l'environnement proche de la station (voies de circulation, bâtiments avec ouverture en façade etc.) Les émissions sonores en limite de propriété fixées par la réglementation ICPE rubrique 1 413. Ces normes sont respectées facilement en utilisant un local compresseur insonorisé.
Limites de propriétés > 3 m si présence d'un capotage compresseur, 10 m sinon
Distance minimale à respecter pour les stations soumises à déclaration
Place remplissage lent
Préconisation d'implantation d'une station GNV sur un site
Place remplissage lent
Station GNV
Te r r a i n c o m m u n a l
Circulation des bus par rapport à la voirie L'exploitant devra s'assurer que le parcours des bus ne présente pas de contre-indication vis-à-vis de la hauteur des véhicules (pont, tunnel etc.).
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Phase de réalisation
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Je regarde :
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
Les préconisations pour l'établissement du cahier des charges pour s'équiper de bus Les conseils pour la réception des véhicules Les préconisations pour l'aménagement des locaux Les préconisations pour l'aménagement des stations
Accompagnement possible par GRDF.
Pour connaître le conseiller GNV le plus proche de vous : http://www.grdf.fr/contactgnv
Accompagnement possible avec un bureau d'études Accompagnement possible avec un compressoriste
La procédure pour monter un projet GNV est une procédure d'Appel d'Offres classique. Il ne faut pas oublier que le délégataire a pour obligation de suivre le cadrage budgétaire et qu'il doit le communiquer régulièrement à l'exploitant.
PRÉCONISATIONS POUR L'ÉTABLISSEMENT DU CAHIER DES CHARGES
CARAC TÉRISTIQUES DU VÉHICULE ET POINTS À ÉTUDIER PLUS PARTICULIÈREMENT POUR UN VÉHICULE AU GAZ
Carrosserie Il est important de connaître la surélévation due à l'implantation des réservoirs sur le toit afin de pouvoir en tenir compte dans les paramètres
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d'exploitation et de circulation. Par exemple, les tunnels à emprunter seront à étudier. Il faut également s'intéresser à l'accessibilité du réservoir avec son système d'ouverture du capotage pour la maintenance et le CID (contrôle par inspection détaillée). Ce système d'ouverture doit être fiable et pratique. Moteur Il faut regarder la consommation du véhicule (augmentée en cas de climatisation) pour être en phase avec l'autonomie du véhicule au regard de la capacité des réservoirs. Il faut également s'intéresser aux résultats du véhicule en termes d'émission de polluants (voir paragraphe réglementation). Il faut s'assurer que le constructeur a pris en considération le fait que la température de combustion du gaz naturel est plus élevée que la température de combustion du Diesel. Les constructeurs doivent prévoir la tenue en température et le vieillissement des composants situés dans le compartiment moteur (ex faisceaux électriques, durites etc..). Lubrification Pour un bon fonctionnement des moteurs GNV, une huile spécifique peut être recommandée. Les intervalles de vidange peuvent être plus courts que pour les véhicules Diesel. Réservoirs Il est nécessaire de connaître le volume de gaz embarqué (en Nm3) suffisant pour assurer l'autonomie nécessaire (sans retour au dépôt pour faire le plein).
Alerte sonore ou visuelle Il est utile d'équiper les véhicules d'une alerte sonore ou visuelle au poste de conduite en cas de pression trop basse dans les réservoirs pour éviter le risque de panne sèche. La valeur acceptable de cette pression minimum sera différente s'il s'agit d'un moteur à injection ou non. Remplissage Prévoir une sécurité antidémarrage du véhicule pendant le remplissage. Prévoir un manomètre de contrôle à proximité de l'orifice de remplissage et du poste de conduite. Localisation du point de remplissage : par exemple, côté arrière-droit du bus (pensez aux conséquences pour la position du flexible de remplissage sur l'installation). La trappe doit être accessible et ergonomique. Ligne d'échappement Demander à ce que le constructeur s'engage sur les valeurs d'émissions de polluants sur la durée de vie du véhicule (idem que pour le Diesel). Par la suite, des mesures de polluants réglementés suivant une méthode reconnue peuvent être mises en place par l'exploitant. Pour le post-traitement, l'idéal est un échappement catalytique dont le substrat catalytique est facilement remplaçable pour réduire les coûts d'entretien (cartouche interchangeable). Flexible HP Pour les bus articulés, il faut s'assurer que les flexibles soient accessibles pour les contrôles visuels et qu'il n'y ait pas de frottement avec d'autres composants à proximité.
GARANTIE ASSISTANCE/ FORMATION
Dans le cadre de l'appel d'offres, les points suivants seront contractuels, il conviendra de les aborder au cas par cas entre exploitant et constructeur. Garantie (pièces, main-d'oeuvre, immobilisation) On peut demander à ce que le constructeur garantisse le véhicule ou qu'il s'engage sur la durée de vie de certaines parties du véhicule telles que : Circuit HP (ex détendeur et électrovanne... avec 4 ans de garantie), L'efficacité du post-traitement. Assistance dans le cadre de la garantie Il est conseillé de s'assurer des délais rapides d'intervention pour l'assistance. Formation par le constructeur Le constructeur peut proposer différents types de formation concernant la maintenance et la conduite de bus GNV.
cf. annexe III : liste d'organismes pouvant également dispenser ce type de formations
S'assurer que dans le cas d'une garantie constructeur pratiquée par un concessionnaire, le personnel de ce dernier soit formé au GNV et, si les interventions ont lieu dans un atelier du réseau, qu'un plan de prévention ait été fait. Tenir à jour le registre de qualification et de formation du personnel intervenant notamment portés sur le DU (Document Unique).
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FOURNITURES
Outillage spécifique Si la maintenance des bus GNV nécessite un outillage spécifique, on peut demander au constructeur de le livrer en même temps que le bus, ou au moins d'être informé de l'outillage à acheter. Par exemple : matériel de contrôle et réglage, vérification de la compatibilité des logiciels avec le matériel existant, clés spécifiques de démontage pour les fusibles et les vannes de réservoirs...)
Documentation Les documents suivants doivent être fournis avec le véhicule : Attestation de conformité à l'homologation du véhicule, couvert par la feuille des Mines accompagnant le véhicule (idem que pour le diesel) Préconisations du constructeur (idem que pour le diesel) :
Instructions de maintenance, de démontage et remontage des éléments de l'installation GNV sur lesquels la maintenance doit être effectuée (ces instructions doivent inclure le mode opératoire pour la mise hors pression et hors gaz ainsi que pour la remise en gaz et en pression). Indiquer les couples de serrage, Documentation technique décrivant le circuit de gaz avec des plans et schémas, Plans de montage des réservoirs avec identification des réservoirs et date d'épreuve facilitant le suivi de ceux-ci.
· léments dont la durée É
de vie est limitée, · léments dont le remplacement É est autorisé, · ontrôles à effectuer par C l'exploitant après maintenance. Manuel d'utilisation (idem que pour le diesel), y compris pour l'utilisation et la maintenance des réservoirs
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RÉCEPTION DES VÉHICULES
Le retour d'expérience des exploitants permet de lister un certain nombre de points à vérifier lors de la réception d'un bus GNV. Certains de ces points peuvent d'ailleurs faire l'objet d'exigences au niveau du cahier des charges si l'exploitant le juge nécessaire. Celui-ci peut par ailleurs se rapprocher des services locaux d'incendie pour présenter les véhicules avant leur mise en service. Conformité par rapport au cahier des charges Il s'agit de vérifier tous les points par rapport au cahier des charges établi et de porter une attention particulière à tout ce qui concerne le gaz. Liste des points à vérifier [Spécificités gaz] Contrôle des réservoirs Vérifier l'absence de chocs, de rayures, de brûlures, d'abrasions, ainsi que la bonne fixation des réservoirs et des protections de réservoirs. S'assurer que les parties métalliques des sangles ne sont pas en contact avec les réservoirs. Vérifier les types de réservoirs,
contrôler les dates d'épreuve. Les étiquettes doivent être inaltérables et inamovibles. Faire également attention à leur position (elles doivent toutes pouvoir être visibles lorsque l'on soulève le capotage). S'assurer que la fixation du rack à réservoir sur le toit du bus n'engendre pas d'infiltrations d'eau. Vérification du risque d'abrasion sur les composants gaz Vérifier qu'il n'y a pas d'éléments en contact direct avec des composants gaz (risque d'abrasion). Guidage et fixation du capotage Observer la place du capotage par rapport aux réservoirs. Il doit être bien positionné et fixé pour ne pas toucher les réservoirs ou les canalisations. Vérification de l'installation haute pression Inspection visuelle et contrôle d'étanchéité de l'ensemble de l'installation ainsi que de la fixation des équipements.
Une check-list en annexe II résume les points clés à vérifier
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PRÉCONISATIONS D'AMÉNAGEMENT DES LOCAUX
[1]
Remisage de bus
Borne de distribution interne
Les pratiques décrites dans cette partie sont issues des retours d'expérience d'exploitants de flotte GNV. Elles sont pour la plupart identiques dans le cas d'une exploitation de flotte diesel. Cette compilation vise apporter un éclairage complémentaire au guide technique de l'INRS ED 6 090 paru en mai 2011. Vous retrouverez à la fin de ce chapitre, des exemples de matériels avec les coûts correspondants*.
*prix indicatifs
Bornes de distribution avec comptage pour les clients externes
Représentation schématisée d'un dépôt de bus
Atelier de maintenance
Station GNV
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ATELIERS DE MAINTENANCE
Détection de gaz La détection consiste à mesurer les concentrations de gaz naturel dans la gamme de 0 à 100 % de la LIE (Limite Inférieure d'Explosivité). Le gaz naturel peut s'enflammer quand sa concentration dans l'air est comprise entre 5 et 15 %. En dehors de ces plages, il n'y a pas d'inflammation possible. Ces deux seuils s'appellent respectivement la LIE (Limite Inférieure d'Explosivité) et la LSE (Limite Supérieure d'Explosivité) Trois types de détecteurs existent : Détecteurs ponctuels : mesurent localement la concentration en gaz, Barrières infrarouges : mesurent la concentration du gaz naturel comme le ferait une multitude de détecteurs ponctuels placés en ligne, Détecteurs portables de gaz utilisés pour vérifier, en cas de besoin, l'absence de gaz naturel dans les locaux annexes non équipés de détecteurs. Les détecteurs sont reliés à une centrale d'alarme. Deux seuils de détection sont généralement retenus : · npremierseuilS1à20% U de la LIE (qui correspond à une concentration de 1 % de gaz dans l'air) est signalé par une simple alarme à titre d'information, · n second seuil S2 à 40% de la U LIE (qui correspond à une concentration de 2 % de gaz dans l'air) déclenche des actions : ouverture du skydome (ouverture en toiture) et des portes latérales, normalement équipées de moteurs ATEX, déclenchement de l'alarme sonore et visuelle ATEX, coupure d'électricité.
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La détection gaz est à étudier selon les types de locaux, certains locaux étant plus difficiles à équiper à cause de leur géométrie. Il est nécessaire de faire une étude préalable et de faire appel à un bureau d'études spécialisé dans le domaine (voir annexe IV de ce document). Ventilation et évacuation en toiture Il existe deux types de ventilation : · aturelle(ladilutionsefaitparles N ouvertures du bâtiment, à l'entrée et la sortie et en partie haute, type lanterneau), · écanique,automatiqueou M manuelle (suite au déclenchement du deuxième seuil à 40 % de la LIE). Pour un nombre important de véhicules remisés, il est préférable d'avoir une ouverture sur toute la longueur du bâtiment (type lanterneau). Éclairage Coupure automatique de l'alimentation électrique de tout ou partie du bâtiment suite au déclenchement du seuil S2. Éclairage étanche ou antidéflagrant (à étudier au cas par cas). Équipements installés pour les cas d'urgence et moyens associés Les équipements installés peuvent être : · outon«arrêtcoupdepoing» B à effet identique à une détection gaz, · éclenchementmanuelde D l'ouverture/fermeture des orifices de désenfumage, · alisagedesecoursetblocsde B sécurité autonomes sur batteries aux issues de secours,
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· oyensdeluttecontrel'incendie. M Certains de ces équipements sont déjà obligatoires de par la réglementation, mais ils prennent toute leur importance lors de l'exploitation de bus au gaz . Il est donc important d'être vigilant sur les propositions du bureau d'études au sujet de ces équipements. Pour les remisages couverts · entilationnaturellepermanente V suffisante si remisage sans remplissage à la place, · étectiongazaveccommandes D
d'arrêt des compresseurs dans les remisages avec remplissage à la place permettant la coupure de l'alimentation électrique et commandant le dispositif d'alarme. Alarme Dispositif sonore et lumineux général d'évacuation du personnel, de limitation d'accès et d'approche des piétons et des véhicules. Exemple de coûts d'équipements de sécurité gaz (à titre indicatif)
MATÉRIEL
Fourniture et pose d'une barrière linéaire gaz IR avec : une portée de 60 m (couvre environ 14 bus pour le remisage, 8 bus pour les ateliers) une portée de 120 m (couvre environ 28 bus pour le remisage, 16 pour les ateliers) 2 portes latérales (chacune de l'ordre de 5 m de haut pour 6 m de large) d'atelier de maintenance avec moteurs ATEX * 2 ouvrants en toiture (chacun d'une surface de l'ordre d'1 m2) motorisés par CO2 2 avertisseurs lumineux ATEX et leur alimentation 1 avertisseur sonore ATEX et son alimentation Entretien du système détection gaz (2 visites par an et par unité) Entretien du système détection incendie (2 visites par an et par unité)
COÛ T ()
14 000 25 000
17 000
12 000 2 700 1 500 3 400/an 1 000/an
*Une alternative moins coûteuse est l'ouvrant en façade motorisé par un volet fonctionnant avec du CO2 : 7 000 pour 2 ouvrants (dont 3 200 pour les cartouches parfois déjà incluent dans les ouvrants en toiture).
Entretien système cartouches gaz CO2 1 fois par an (par unité)
300/an
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Barrière infrarouge
Exemple de coûts sur l'aménagement d'un dépôt pour le remplissage à la place Pour l'aménagement d'un remisage à la place on peut estimer le coût à 25 k par bus, sans aménagement de l'atelier de maintenance. Pour 50 bus, une station de compression peut coûter 500 k , auxquels s'ajoute un aménagement de canalisation pour le remplissage à la place. Remarques sur les installations de sécurité dans les locaux Les données suivantes peuvent être prises en compte pour les installations de sécurité : Un pont élévateur ATEX est utilisé dans certains dépôts.
Il n'est pas recommandé d'installer un détecteur dans les fosses de l'atelier de maintenance, car il pourrait se déclencher de manière intempestive à cause de la remontée des égouts (le CH4 étant plus léger que l'air, cela ne pose pas de problème de sécurité). L'éclairage au-dessus des bus est ATEX. À côté des bus, il peut être seulement IP55 (étanche et résistant aux chocs). À l'air libre, les néons pourraient en effet être cassés par les jets de gaz à haute pression. Le moteur d'extraction des gaz d'échappement n'est pas forcément ATEX car le gaz est dilué. La solution barrières infrarouges pour les ateliers est préférable, dans les couloirs et les bureaux adjacents une simple détection gaz suffit.
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Stockage
Réseau gaz
Bas
Moyen Module de compression
Station GNV
Haut Comptage
Bornes de distribution
schéma d'aménagement des stations
Dans les ateliers, présence obligatoire d'un coup de poing alarme gaz, Les détecteurs avec barrière infrarouge sont en général vérifiés tous les 6 mois. Ne pas relier l'alarme station compression au secteur général. Les cartouches CO2 utilisées pour ouvrir les skydomes peuvent également être utilisées pour commander l'ouverture des portes des ateliers de maintenance. Il n'y a pas d'obligation de détection incendie dans les bâtiments. La société de détection doit faire une étude pour le positionnement des détecteurs, en portant attention au positionnement de la barrière, qui doit être plus élevée que le capot moteur quand celui-ci est ouvert. Le dispositif doit être réétalonné tous les dix ans (environ 7 000 ).
Les détecteurs fixes peuvent être moins chers. Bien vérifier que le contrat de maintenance inclut les interventions d'urgence, Les volatiles tels que les pigeons peuvent occasionner des coupures du faisceau infrarouge et déclencher l'alarme.
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PRÉCONISATION POUR L'AMÉNAGEMENT DES STATIONS
Location de station La maintenance de la station est assurée par un prestataire de service, qui met à disposition l'installation pendant toute la durée du contrat de location maintenance. Le prestataire de service prend en charge : Le dimensionnement, La conception, Le financement complet des installations de compression et de distribution. Comme précédemment, les installations de compression sont installées sur un terrain mis à disposition du distributeur de carburant par le propriétaire du terrain. L'utilisateur prend en charge la gestion et l'optimisation des contrats fluides auprès des fournisseurs d'énergies, et est facturé mensuellement d'un loyer correspondant à la location / maintenance des installations financées par le prestataire de services. La fourniture du gaz et de l'ensemble des fluides fait l'objet de contrats avec les fournisseurs d'énergie. Acquisition d'une station L'exploitant est propriétaire de sa station et, à ce titre, en assure l'exploitation et la maintenance. Cette dernière pourra être faite en interne ou déléguée à une société spécialisée. L'utilisateur prend alors en charge: Le dimensionnement, La conception, Le financement complet des installations de compression et de distribution. Il peut être conseillé
CHOIX DU TYPE D'EXPLOITATION
Trois choix s'offrent principalement à l'exploitant. Il peut être locataire ou propriétaire de la station, ou choisir d'acheter le carburant à un prestataire de service et ainsi ne pas avoir à gérer des installations de compression. Achat du carburant à 200 bar Remplissage à la place L'exploitation et la maintenance de la station sont assurées par un prestataire de service, distributeur de carburant, qui vend le carburant « clé en main ». Le distributeur de carburant prend en charge : Le dimensionnement, La conception, Le financement complet des installations de compression et de distribution. Les installations de compression sont situées sur un terrain mis à disposition du distributeur de carburant par le propriétaire du terrain (l'exploitant, la communauté d'agglomération...). Dans ce cadre, le distributeur du carburant prend alors en charge la gestion et l'optimisation des contrats de fluides (gaz, électricité, telecoms) et l'exploitant est facturé mensuellement au kg de gaz carburant consommé.
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par un maître d'ouvrage et/ou un maître d'oeuvre. Ici également, il prend en charge la gestion et l'optimisation des contrats de fluides ainsi que la maintenance. Il doit également s'occuper du dossier ICPE en préfecture, ainsi que de la déclaration des consommations au service de la douane pour le calcul de la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les Produits énergétiques). L'avantage de cette solution pour l'exploitant est de maîtriser l'ensemble de la chaîne du carburant gaz comprimé.
Il est à noter que ce type de remplissage est minoritaire et n'est utilisé en France que sur le dépôt de Drap (Ligne d'Azur) et de Créteil (RATP). Remplissage à la place Ce type d'approvisionnement correspond à un remplissage des bus pendant leur période d'inactivité. Le système est composé de flexibles et pistolets individuels situés aux emplacements de stationnement des bus. Les véhicules, positionnés sur leur emplacement, sont connectés au réseau de distribution et sont remplis à partir d'une heure donnée, ensemble (remplissage simultané), par groupe ou les uns après les autres (remplissage séquentiel). L'ensemble de l'opération prend quelques heures et a lieu en général durant la nuit, en temps dit « masqué ». A cela s'ajoute : Un compteur volumétrique en entrée de station (sert à la facturation du fournisseur de gaz et au calcul des taxes), L'automate de contrôle qui gère le remplissage (allumage et arrêt automatique des compresseurs...), Un compteur massique sur le réseau associé à un badgeur en cas de clients extérieurs pour la vente de carburant, En mode séquentiel, un compteur massique pour la gestion éventuelle des consommations unitaires par bus. Quelle solution choisir ? Le GNV est particulièrement adapté au remplissage en temps masqué (optimisation du remplissage et de la puissance de compression, moindre consommation électrique). De plus, ce type de remplissage ne
CHOIX DU TYPE DE REMPLISSAGE
Remplissage rapide Ce type de remplissage est similaire à ce que l'on peut trouver sur n'importe quelle station de distribution de carburant. Le système est composé d'une ou plusieurs bornes qui peuvent fonctionner en alternance ou en parallèle. Pour obtenir les performances de remplissage attendues, ces bornes sont associées à un système de stockage haute pression. La concentration de la capacité totale de compression sur un seul point de remplissage permet de réduire le temps de remplissage. Le montage peut être complété par un booster, surpresseur à faible taux de compression, qui puisera le gaz du stockage pour le déverser plus rapidement encore dans le réservoir du véhicule. Pour répondre à un besoin de connaissance de la consommation par bus ou en cas d'utilisation de la borne par des clients extérieurs, ce type de remplissage devra être couplé à un système de comptage et d'identification.
nécessite pas la présence d'une personne contrairement au remplissage à la borne où quelqu'un doit rester sur place le temps du plein. C'est donc la solution à privilégier pour une flotte de bus mais il peut arriver que les contraintes d'exploitation soient telles que le remplissage à la borne réponde mieux aux attentes de l'utilisateur. Par ailleurs, les deux systèmes peuvent exister simultanément et, dans le cas d'un remplissage à la place, il faut prévoir au minimum une borne de remplissage rapide (ce qui permet de faire un plein en journée en cas de besoin, et d'approvisionner d'autres véhicules) Choix du type de distribution Le compresseur est choisi en fonction de deux paramètres déterminant le dimensionnement de la station : La pression d'aspiration, Le volume à comprimer dans un temps donné. Le dimensionnement de la station prend en compte : Le projet d'équipement en bus à court terme (de 2 à 3 ans), L'objectif final du parc GNV : la croissance de la station est à prévoir par paliers afin d'éviter un surinvestissement les premières années. Il est à noter qu'il faut prendre en compte le débit total de gaz en Nm3 des compresseurs car ce débit définit le classement ICPE (déclaration ou autorisation). Choix du type de flexible
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Si l'exploitant est propriétaire de la station, il doit gérer lui-même la maintenance de cette station, qu'elle se fasse en interne avec du personnel compétent et formé spécifiquement ou qu'elle soit sous-traitée. S écurité de fonctionnement : Par sécurité, il est toujours nécessaire d'avoir au minimum deux compresseurs ; ceux-ci peuvent fonctionner en même temps ou en alternance. Pour assurer la continuité du service, lors des maintenances ou en cas de pannes, le second peut alors prendre le relais et assurer seul le remplissage (sur une plage de temps allongée). On peut s'interroger lors de l'établissement du contrat de livraison du GNV ou de la maintenance de la station, sur la durée maximum d'arrêt d'un compresseur autorisée en cas de panne. Vérifications réglementaires des équipements sous pression fixes : Les équipements sous pression fixes soumis à la réglementation doivent suivre les obligations imposées par la réglementation du 15 mars 2000 en ce qui concerne les inspections réglementaires et requalifications (réépreuve hydraulique des réservoirs tous les 10 ans, inspection visuelle interne des réservoirs tous les 40 mois, contrôle périodique de l'ensemble de l'installation). Maintenance préventive de la station :
· isitespériodiques V (hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle et annuelle suivant gamme de maintenance), · urveillanceconsommation S d'huile des compresseurs gaz, vidange des condensats d'huile dans les filtres, remplacement périodique des flexibles de remplissage gaz, nettoyage et surveillance pistolet de remplissage, restauration périodique des compresseurs. Compteur dédié GNV Pour des raisons fiscales, un comptage spécifique est obligatoire à l'entrée de la station. Si la station est ouverte à des tiers, un compteur massique (homologué) est obligatoire avec un contrôle périodique annuel. Le GNV est soumis à la TICPE qui pour l'année 2016, s'élève à environ 5 centimes du kg.
À Savoir
La déclaration aux douanes est à faire par la personne qui a en charge la compression (l'exploitant ou le prestataire de service), redevable de la taxe vis-à-vis des douanes.
Le flexible doit être adapté à l'usage du gaz naturel sous pression. Il comporte un break-away en ligne qui permet la déconnexion sous pression en cas de sollicitation en traction (si le véhicule part avec le pistolet de remplissage connecté). Il doit être positionné pour éviter tout contact avec le sol. Maintenance et sécurité
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Exploitation
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Je regarde :
La conduite du véhicule La maintenance Les moyens organisationnels
Accompagnement possible par GRDF.
Pour connaître le conseiller GNV le plus proche de vous : http://www.grdf.fr/contactgnv
CONDUITE DU VÉHICULE
Coordonnées des organismes de formations en annexe III. Le personnel chargé de la conduite de véhicules GNV doit être informé et documenté sur les spécificités de ce type de véhicule, et du comportement attendu de sa part en cas d'événement pouvant mettre en cause la sécurité. Il doit par ailleurs être compétent pour prendre toute initiative nécessaire à son exploitation. La sensibilisation doit porter notamment sur : La connaissance du carburant gaz, La connaissance du véhicule (gabarit, restrictions de circulation...), La conduite à tenir en cas d'accident, Les consignes de remplissage lorsque le plein est fait par les conducteurs.
MAINTENANCE DES ÉQUIPEMENTS DES BÂTIMENTS ET DES VÉHICULES ROULANTS
La maintenance du véhicule Les opérations de maintenance devront être encadrées par des règles et des procédures. Il est recommandé de suivre les préconisations des constructeurs de bus et des fabricants de réservoirs. Il convient d'être vigilant vis-à-vis des autorisations et habilitations du personnel qui intervient. Une formation adaptée est nécessaire.
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EXPLOITATION
Organisation de la maintenance
Maintenance des réservoirs Hormis le contrôle réglementaire CID, un contrôle visuel annuel peut être effectué avec un test de bullage. L'opérateur devra utiliser un produit neutre (PH7) pour éviter tout risque d'agression chimique, avoir des chaussures propres (attention aux gravillons qui pourraient être à l'origine de rayures), ne pas poser de matériels sur les réservoirs. Emploi de personnel qualifié : Dans tous les réseaux, on peut observer que le personnel de maintenance est divisé en différentes catégories. Le guide INRS ED 6 090 indique trois niveaux de qualification :
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LE CARNET D'ENTRETIEN :
Toutes les opérations de maintenance et de vérification des équipements sous pression, et notamment celles ayant une incidence sur la sécurité, doivent apparaître dans ce carnet.
NIVEAU DE QUALIFICATION
DOMAINE D'INTERVENTION AUTORISÉ
Circuit basse pression Circuit basse pression, circuit haute pression - sauf démontage/remontage de la vanne sur le réservoir
FORMATION REÇUE
Personnel ayant suivi une information sur le GNV et formation constructeur Formation spécifique constructeur Formation spécifique constructeur complétée par d'autres formations (nombre restreint d'agents) Permis de feu pour interventions en carrosserie/soudure : Cette précaution n'est pas spécifique au fait de posséder des véhicules gaz mais elle trouve toutefois toute son importance dans ce cadre-là.
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Intégralité du système GNV
Les habilitations doivent être délivrées par l'employeur afin d'afficher les aptitudes des intervenants. Les habilitations sont établies après s'être assuré que le personnel a bien reçu la formation nécessaire pour les opérations demandées. Il est souhaitable d'organiser des mises à jour régulières des formations (par exemple tous les trois ans)
Stationnement des véhicules au gaz naturel dans les locaux En fonction de la configuration des locaux, de la ventilation et des détections installées, il faut être vigilant vis-à-vis du nombre de véhicules amenés à résider dans l'atelier.
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Bonnes pratiques de maintenance préventive Suite aux retours d'expérience des exploitants, un certain nombre de pratiques habituelles de maintenance préventive (périodicité annuelle préconisée) sont rassemblées ci-dessous : · echerche périodique de fuite : R Recherche de fuite avec produit moussant de tous les raccords, à minima une fois par an, mais la périodicité peut également être définie par le kilométrage ou la consommation. · echerche systématique de fuite R avec un produit moussant après chaque intervention : Il est recommandé de procéder à une recherche de fuite après chaque intervention sur le circuit de gaz Vérification de la fixation des réservoirs sur les véhicules : La fixation des réservoirs s'effectue actuellement à base de sangles de maintien et de ressorts. Les réservoirs se dilatant, il faut régulièrement vérifier le positionnement des fixations afin d'éviter : · uelesréservoirsentrenten q contact entre eux ou avec le support de réservoir, ·que le ressort d'un réservoir entre en contact avec le réservoir d'à côté, afin d'éviter tout risque d'endommager le réservoir (les rayures notamment peuvent être source de non-conformité lors d'un contrôle CID). Vérification de l'ensemble des canalisations haute pression : Il est important de vérifier l'absence de contact entre les différentes canalisations ainsi que leur fixation. Par ailleurs, bien qu'étant en acier inoxydable,
vérifier régulièrement l'absence d'oxydation ou d'abrasion par frottement. Nettoyage du berceau : Selon la conception du capot, un nettoyage de berceau peut s'avérer nécessaire afin d'enlever les impuretés (feuilles d'arbres etc.) qui pourraient s'y trouver. Plusieurs types de capots existent dont certains présentent une plus grande ouverture. Prise de remplissage : Un suivi de l'état du joint interne de l'about de remplissage et du capuchon de protection est à assurer régulièrement. Vérifier l'état du profil extérieur de la prise de remplissage (absence de déformation et création de matage : bourrelet). Circuit de gaz : Les exigences du constructeur concernant ces points sont différentes selon la motorisation ; veiller à bien suivre les préconisations : · ettoyagedesfiltresdegaz n haute pression et basse pression, ·emplacementdesbougies, r nettoyage des injecteurs. Système de détection/extinction incendie dans le compartiment moteur : contrôler l'équipement selon les consignes du fabricant. Autres pratiques de maintenance Circuits haute pression et réservoirs : Il est parfois nécessaire de purger les réservoirs avant une opération de maintenance. Il faut alors prévoir un emplacement dédié pour la mise à la pression atmosphérique.
Des solutions techniques sont disponibles sur le marché comme le système « tranvegaz ». Il faut cependant toujours se reporter à la procédure de purge du fabricant de réservoir. Une autre méthode consiste à consommer le gaz en faisant tourner le moteur au ralenti. Passage en cabine de peinture : Pour passer un bus GNV en cabine de peinture, des précautions sont à observer, notamment la température de la cabine. Les réservoirs ne doivent jamais être soumis à une température supérieure à 65°C. Dépannage Le dépannage doit être réalisé par du personnel formé a minima au niveau 2 sur le bus. D'une manière générale il y a remorquage du véhicule et, pour celui-ci, le niveau 1 suffit. Prendre un itinéraire adapté à la hauteur du bus GNV. Maintenance par un prestataire extérieur (mécanique, carrosserie, dépannage...) Sur site : dans le cadre d'une intervention sur site, l'établissement d'un plan de prévention s'impose. Sur celui-ci, l'exploitant aura identifié toutes les mesures de sécurité nécessaires et toutes les mesures de prévention que lui-même et le prestataire extérieur auront à suivre. Hors site : l'exploitant se doit de prévenir le sous-traitant du type de véhicule qu'il réceptionne et peut lui transmettre pour information des consignes de sécurité.
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EXPLOITATION
Maintenance des bâtiments : vérifications réglementaires Un exercice d'alerte et d'évacuation des bâtiments réalisé tous les 6 mois permet de vérifier le bon fonctionnement des dispositifs ci-après. Détecteurs de gaz et coupure automatique de l'alimentation électrique La périodicité de vérification du fonctionnement des détecteurs gaz et de
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l'asservissement sécurité entraînant la coupure des alimentations électriques n'est pas fixée réglementairement. Elle dépend des marques, mais il est généralement recommandé de la réaliser deux fois par an. Trappes de ventilation en toiture ou trappes d'évacuation de gaz Lorsque les trappes de désenfumage sont utilisées en tant que trappes de ventilation, il est recommandé de s'assurer de leur bon fonctionnement tous les ans
Alarmes sonores Vérification du bon fonctionnement des alarmes, de la centrale de détection et des alimentations de secours tous les 6 mois.
MOYENS ORGANISATIONELS
Procédures sécurité atelier/ maintenance Élimination des sources d'allumage : Procédure de permis de feu pour les postes à flamme nue. Restriction d'utilisation des téléphones portables et sans fil. Interdiction de fumer. Purge : Procédure de sécurité pour les opérations de maintenance sur l'équipement gaz d'un bus : interventions sur les réservoirs et interventions sur le circuit gaz (basse pression et haute pression). Le port d'un casque anti bruit et des EPI est obligatoire pour l'agent chargé de l'opération de purge du circuit haute-pression. Le rejet du gaz dans l'atmosphère est à proscrire. Consommer avec le moteur, brûler à l'aide d'une torchère ou transvaser le gaz à l'aide d'une machine.
On entend par moyens organisationnels l'ensemble des moyens généraux d'organisation propres à l'utilisation de bus GNV tels que procédures, consignes, documentations dont une grande partie est listée ci-dessous.
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[1] Exemple de consignes
CONSIGNES SÉCURITÉ
Remplissage gaz
Autorisation de circulation dans les zones de maintenance, Attitude à adopter en cas de fuite ou d'odeur de gaz. Consignes pour les intervenants extérieurs L'actualisation des plans de prévention est recommandée. Plan d'inspection des installations de GNV L'exploitant doit établir un plan d'inspection pour l'année en cours, sous forme de planning ou agenda sur lequel sont indiquées : · adateetlanaturedes L opérations prévues, telles que vérifications, inspections, requalifications et retrait du service des éléments dont la durée de vie est limitée par le fabricant. · adateetlanaturedes L événements tels que les interventions notables et les opérations réalisées sans avoir été prévues. Le plan d'inspection de l'année en cours, ainsi que ceux des années antérieures, doit être conservé par l'exploitant et tenus à disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression. D'une manière générale, l'ensemble du personnel du site doit avoir suivi une formation sur les consignes ou les risques liés au GNV. Cela va du technicien de maintenance jusqu'aux personnels de nettoyage, ces derniers pouvant être des relais d'information et d'alerte. Cette démarche doit être renseignée dans le DRPCE (Document Relatif à la Protection Contre les Explosions).
Utilisation du pistolet
Remplissage
Retirer la protection Présenter le pistolet face à l'embout de raccordement du bus Pousser la poignée de remplissage jusqu'en butée Tourner le levier bleu d'1/4 de tour : un verrouillage mécanique se fait Tourner le levier bleu d'1/4 de tour supplémentaire : le remplissage commence légèrement sous la pression.
Dépose d'un réservoir : Suivre les recommandations indiquées dans la procédure de démontage / montage du constructeur du bus et du fabricant de réservoirs. Gestion de l'urgence : Suivre les procédures générales d'évacuation des bâtiments et de remise en service du site. Différents niveaux de maintenance : Suivre les procédures de maintenance préconisées par le constructeur. Procédure sécurité station / remplissage Procédure de connexion et déconnexion : Consigne de sécurité à la station de remplissage : informer le personnel sur les procédures de remplissage lors de la connexion et déconnexion, ainsi que les conduites à tenir en cas de fuite de gaz.
Fin de remplissage désacouplement
Tourner le levier bleu d'1/4 de tour : un léger bruit de détente de gaz se fait entendre par l'évent Tourner le levier bleu d'1/4 de tour supplémentaire : un déverrouillage mécanique se fait Retirer le pistolet et remettre sa protection ou le replacer sur son support (si équipé).
En particulier, le personnel qui procède au remplissage du réservoir du véhicule GNV doit être informé par une consigne écrite des conditions de chargement. Consignes de sensibilisation d'ordre général L'application des règles de sécurité interne doit être stricte et en particulier : Interdiction de fumer,
05
C H A P I T R E
DÉLAIS CLÉS À PRENDRE EN COMPTE DANS LE MONTAGE D'UN PROJET
DÉLAI DE DÉPÔT DE DOSSIER ICPE
DÉLAI D'OBTENTION DU PERMIS DE CONSTRUIRE
DÉLAIS DE RACCORDEMENT AUX RÉSEAUX
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
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05
55
Les phases administratives peuvent être longues et impacter les délais prévisionnels du projet. Aussi il est important d'en tenir compte et de les anticiper.
Délai de dépôt de dossier ICPE
La procédure de déclaration comporte l'instruction des installations classées. Elle est d'une durée approximative de deux mois. À l'issue du dépôt de la déclaration, et en cas de bonne conformité du dossier, le déclarant reçoit un récépissé de déclaration accompagné des prescriptions générales qu'il devra respecter. La mise en service de l'installation n'est possible qu'après l'obtention du récépissé. Le simple envoi de la déclaration n'est pas suffisant. La déclaration est considérée comme périmée si l'installation n'a pas été mise en service dans les 3 ans suivant le dépôt.
Délai d'obtention du permis de construire
Seuls les projets incluant une construction en élévation (auvent, batiment) nécessitent une demande de permis de construire. Si les travaux n'impliquent que la construction d'une dalle en béton
accueillant les ouvrages gaz ou d'une clôture de site, alors une simple déclaration préalable de travaux est nécessaire. Il est tout de même vivement conseillé de se renseigner auprès des services d'urbanisme de la commune concernée.Dans le cas d'une demande de permis de construire, les délais d'instruction sont désormais prévus et doivent être garantis. A défaut, le silence de l'administration donne lieu à une autorisation tacite. Les délais courent à compter de la réception en mairie d'un dossier complet. Ils sont estimés à 3 mois pour un permis de construire un ouvrage tel qu'une station GNV. Les majorations de délai sont expressément envisagées et doivent être portées à la connaissance du pétitionnaire par l'administration dans le mois suivant le dépôt de la demande. Le permis est valable 2 ans.
Délais de raccordement aux réseaux
Le raccordement aux réseaux de gaz naturel et d'électricité peut parfois nécessiter des travaux importants. C'est notamment le cas lors d'un raccordement sur le réseau de transport. Pour un raccordement sur le réseau de distribution, le délai moyen est estimé à 3 mois.
06
A N N E X E S
ANNEXES
ÉMISSIONS RÉGLEMENTAIRES
CHECK LIST DES POINTS À VERIFIER LORS DE LA LIVRAISON DES VEHICULES GAZ
LISTE NON EXHAUSTIVE D'ORGANISMES DE FORMATIONS
LISTE NON EXHAUSTIVE DE BUREAUX D'ÉTUDE
LISTE NON EXHAUSTIVE DES CONSTRUCTEURS DE STATION
CATALOGUE DES VÉHICULES BUS GNV EURO VI
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
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ANNEXES 1
Émissions réglementaires
CO : monoxyde de carbone LE S É M ISSION S RÉ GLE ME N T É E S CON CE RN E N T DIFFÉ RE N T S POLLUAN TS COM ME I N D I Q U É DAN S LE TABLE AU CI-DE SSOUS. LE S POLLUA N T S ME SURÉ S SON T : HC : hydrocarbures CnHm : hydrocarbures CH4 : méthane NOx : oxydes d'azote NH3 : ammoniac
non méthanique
Nota : les valeurs sont en g/kWh sauf NH3 (ppm) et le nombre de particules (n/kWh)
V É HI C U LE S D I E S E L Les tests actuels sont réalisés avec du Diesel référencé B7 (carburant composé à 93 % de gazole sans soufre).
Norme
Cycle
V É H IC UL E S G AZ Les tests sont effectués avec du gaz de référence G25 (gaz de Groningue).
Norme WHTC Cycle ETC Euro V ETC Euro VI WHTC
A N N E 1
Euro V ESC ETC ESC ETC
Euro VI WHSC
X E
CO
1.5
4
1.5
4
1.5
4
CO
4
4
4
HC
0.46
0.55
0.13
0.16
0.13
0.16
CH4
1.1
0.5
0.5
NOx
2
2.00
0.4
0.4
0.46
0.46
NOx
2.00
0.4
0.46
NH 3 Particules (PM) Particules (nombre)
-
-
10
10
10
10
NH3 Particules (PM) Particules (Nombre) CnHm
-
10
10
0.02
0.03
0.01
0.01
0,01
0.01
0.03
0.01
0.01
-
-
8.1 011
6.1 011
0.55 0.16
6.1 011 0.16
60
2
Check list des points à verifier lors de la livraison des vehicules au gaz
Le retour d'expérience des exploitants permet de lister un certains nombres de points à vérifier lors de la réception d'un bus GNV. Certains de ces points peuvent d'ailleurs faire l'objet d'exigences au niveau du cahier des charges si l'exploitant le juge nécessaire. Les performances et les fonctionnalités pourront être vérifiées lors d'essais sur route ou en situation. Au-delà du respect du cahier des charges, il faudra inspecter les points suivants :
1 Contrôle des reservoirs 2 Vérification du risque d'abrasion sur les composants gaz Vérifier qu'il n'y a pas d'éléments en contact direct avec des composants gaz (risque d'abrasion). 3 Guidage et fixation du capotage Observer la place du capotage par rapport aux réservoirs. Il doit être bien positionné et fixé pour ne pas toucher les réservoirs ou les canalisations. 4 Vérification de l'installation haute pression 5 Documentation Les différents PV de tests (freinage, accélération, bruit, émissions polluantes) seront présentés lors des premières opérations de vérifications. Les fabricants de bus doivent par ailleurs fournir : Le certificat de conformité L'attestation d'aménagement du véhicule (nombre de personnes admises dans le bus en position assises ou debout) La fiche caractéristique qui liste les organes principaux dont le numéro des réservoirs gaz Désormais les fabricants de bus fournissent la carte grise du véhicule. Le véhicule est donc livré immatriculé au dépôt. Vérifier qu'il n'y a pas d'éléments en contact direct avec des composants gaz (risque d'abrasion).
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
Vérifier l'absence de chocs, de rayures, de brûlures, d'abrasion, et également la bonne fixation des réservoirs et des protections de réservoirs. S'assurer que les parties métalliques des sangles ne sont pas en contact avec les réservoirs. Vérifier les types de réservoirs, contrôler les dates d'épreuve. Les étiquettes doivent être inaltérables et inamovibles. Faire également attention à leur position (elles doivent pouvoir toutes être visibles lorsque l'on soulève le capotage). S'assurer que la fixation du rack à réservoir sur le toit du bus n'engendre pas d'infiltrations d'eau.
Inspection visuelle et contrôle d'étanchéité de l'ensemble. Fixation des équipements.
06
61
A N N E X E 2 1
62
3
Liste non exhaustive d'organismes de formation
O R G A NI S ME
ADRE S S E
La croix Gaudin
C ON TAC T
Daniel Lefebvre, Responsable Marché Externes 02 40 85 83 34 daniel.lefebvre@gdfsuez.com Julie Nol, Conseillère en formation 01.41.14.16.53 noelj@gnfa-auto.fr
Energy Formation
44 360 Saint Etienne de Montluc
Groupement National pour la Formation Automobile (GNFA)
41 Rue de la Garenne
92 313 Sèvres
Mouthon Formation
de l'ancienne cure
20 Route
Marc Mouthon, Formateur 04 76 75 92 25 mouthon.formation@orange.fr
Borel Formation
Allée de Palestine
38 610 Gieres
Borel Formation 04 56 38 03 80
Centre National de la fonction publique territoriale (CNFPT)
M.Liagre Région Nord Pas de Calais 03 20 15 69 68 M me Rodrigues, Responsable formations 01 40 11 97 96 mariefatima.rodrigues@fna.fr Douglas Guepin, Responsable pédagogique 01 80 21 07 57 antonine.caseneuve@cfafg.fr
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Fédération Nationale de l'Artisanat Automobile
Immeuble Axe Nord
9-11 Avenue Michelet 93583 Saint Ouen
CF AFG
8 Rue de l'Hotel de ville
92 200 Neuilly sur Seine
06
63
4
Liste non exhaustive de bureaux d'études
BUR EAU D 'É T U DE
A DR ES S E
TÉLÉP HO N E
MAI L
CON TA C T
Gecos
2 avenue de l'Europe 31520 Ramonville St Agne
Parc technologique du Canal Immeuble Trident
06 33 64 15 99 05 34 31 19 69
philippe.baghioni@gecos.fr
Philippe BAGHIONI
Horus exp
4 impasse bellevue
69680 CHASSIEU
09.50.22.10.25
infos@horus-exp.eu
Serge Hybord
Conseil GNV
1 ch de la vallée aux cerfs
78125 HERMERAY
07.88.61.31.02
j.f.guitard@wanadoo.fr
Jean-François Guitard
Lavalin
17 rue Paul Mesplé
31100 TOULOUSE
A
06.82.99.68.90 http://www.snclavalin.com/fr Sabine Monties
N
06 70 59 10 12 05 57 54 05 40 BOURRINET Florian
Vivalto
15 Avenue des Mondaults
33270 FLOIRAC
N E
1
Eodd
15-19, rue Jean Bourgey 69100 VILLEURBANNE
Le Parc Gratte-Ciel
04 72 76 06 90 06 61 83 97 81
http://www.eodd.fr
Guillaume PARIZOT
X E
2
Altros
24 Rue Lamartine
38320 EYBENS
3
04 76 24 86 67 http://www.altros.fr François GENNY
OTE
1, rue de la Lisière
BP 110 F-67403 ILLKRICH
4
03 88 67 55 55 http://www.ote.fr John PERNOUX
Chilworth
22 Avenue Lionel Terray
69330 Jonage
06 07 73 27 85
ldebroissia@chilworth.fr
Luc DE BROISSIA
Gérardin Conseil
188 avenue J Lolive
93500 PANTIN
06 10 68 80 32
BGERARDIN2@ wanadoo.fr
Bernard Gérardin
Aexor
Centre Universitaire d'Orsay
Bat 503-BP114 91401 ORSAY CEDEX
01 69 35 87 81
http://www.aexor.eu
Cécile FRICHOT
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5
Liste non exhaustive des constructeurs de station
S O C IÉTÉ
A DRESSE
TÉLÉP HO N E
MAI L
Cirrus compresseurs - hydro fluid
115 route du Robinson
74150 VALLIERES
04 50 68 38 18 06 47 58 54 18 Philippe KLEMM
contact@cirrus-compresseurs.fr www.cirrus-compresseurs.fr
Greenfield atlas copco
2 Avenue de l'Eguillette,
95310 Saint-Ouen-l'Aumône
01 39 09 31 00 Eric NAVARRO 06 07 89 54 99
compresseurs@fr.atlascopco.com pierreetienne.brossart@atlascopco.com
Compair
70 avenue Albert Einstein, BP 50061, 77551 Moissy Cramayel Cedex France
Gardner Denver France Compair Division
01.64.13.89.13
www.compair.fr
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
Bauer
60, Avenue Franklin D. Roosevelt F-73100 Aix-Les-Bains, France
Bauer compresseurs
04.79.88.21.00 Jean-Yves LABBEZ 06.10.41.25.27
info@bauer-compresseurs.com jylabbez@bauer-compresseurs.com
Galileo
265 - (B1674AOA) Sáenz Peña, Partido de Tres de Febrero Provincia de Buenos Aires, Argentina
Av. General Paz Provincia
info@galileoar.com
GNVert
94360 Bry-sur-Marne
31 Rue des Clotais
04 72 76 06 90 06 61 83 97 81
gnvert-gdfsuez.com
GasNatural Fenosa
20 avenue andré prothin 92927 Paris La Défense Cedex
Tour europlaza
01.81.93.28.23 06.69.39.39.53 Maria Perez Adroher
mariaperez@gasnaturalfenosa.com
Air Liquide
2 Rue de Clémencière,
38360 Sassenage
06.12.69.12.86 Vincent MERMET Luc VANDEWALLE (Directeur commercial Mobilité Gaz - CH4) 06.89.84.68.39
vincent.mermet@airliquide.com luc.vandewalle@airliquide.com
06
65
6
PH OTO
Catalogue des véhicules bus gnv euro VI
M A R Q UE
MOD ÈLE
U SAG E
MOTEU R
Bredamenarinibus
Citymood
10 à 18 m
290 ou 330 cv
Iveco
Urbanway
12 à 18 m
290 ou 330 cv
Iveco
Crealis
BHNS (18m)
330 cv
A
Man
Lion's city 12 à 18 m (existe en version autocar sans soute) 272 ou 310 cv
N N E 1
Scania
Citywide LF
11 à 18 m
280 ou 320 cv
X E
2
3
Scania
Interlink Autocar avec soute 280 ou 320 cv
4
Solaris
Urbino 12 à 18 m 320 cv
5
Van hool
Exqui. city
BHNS
320 cv
6
Mercedes
Citaro 2 NGT
12 à 18 m (existe en version autocar sans soute)
302 cv
Bus au gaz naturel véhicule [GNV] Guide des bonnes pratiques d'aménagement des locaux
NOTES
[ Imprimé en France sur du papier issu de forêts gérées durablement ].
Novembre 2016