L'activité des ports maritimes français repart en 2017

Auteur moral
France. Commissariat général au développement durable
Auteur secondaire
Résumé
Les données de cette publication permettent de décrire l'activité des ports français en 2017 et de retracer leur évolution sur les vingt dernières années. En 2017 le trafic maritime français a progressé de plus de 6% par rapport à 2016.
Editeur
CGDD - Service de la donnée et des études statistiques (SDES)
Descripteur Urbamet
port ; statistique ; trafic
Descripteur écoplanete
Thème
Transports
Texte intégral
D A T L DÉCEMBRE 2018 A B A Commissariat général au développement durable L'activité des ports maritimes français repart en 2017 sommaire L'activité des ports maritimes français repart en 2017 05 - Les ports maritimes français sont plutôt importateurs · Les entrées de marchandises dominées par les vracs liquides · Outre-mer, les conteneurs dominent le trafic 09 - Marseille en tête pour le tonnage total, Le Havre premier pour le trafic conteneurisé · Déclin des vracs liquides depuis 20 ans au profit des conteneurs et rouliers · Le pétrole brut et les conteneurs se concentrent à Marseille et au Havre, tandis que les rouliers dominent à Dunkerque et Calais 13 - Marseille et Le Havre en concurrence avec les autres ports européens · Une reprise plus tardive pour Le Havre par rapport aux ports du range nord européen · Marseille fortement concurrencé par les ports espagnols 17 - Échanges équilibrés avec l'Asie et le Royaume-Uni, mais déficitaires avec l'Afrique et l'Amérique du Sud · Les entrées de marchandises proviennent surtout de pays producteurs de matières premières et énergétiques · Davantage de conteneurs et de produits raffinés du pétrole dans les sorties 21 - 81 % du trafic transmanche de passagers transite par Calais et Dunkerque · Le trafic méditerranéen porté par le tourisme de croisières 24 - Données clés 25 - Annexes Document édité par : Le service de la donnée et des études statistiques (SDES) 2 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 contributeurs HL Hélène Ly helene.ly@developpement-durable.gouv.fr JPM Jean-Philippe Martin jean-philippe.martin@developpement-durable.gouv.fr L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 3 avant-propos près plusieurs années de stagnation consécutives à la crise financière de 2008, l'activité des ports maritimes français repart à la hausse en 2017. Cette reprise a surtout favorisé les marchandises conteneurisées et en roulier. Les échanges se font principalement avec des ports européens, en particulier ceux du Royaume-Uni, qui est le premier partenaire de la France pour le commerce maritime. Concernant les autres continents, les échanges sont plutôt importateurs, sauf pour l'Asie où la balance est équilibrée avec un trafic dominé par les conteneurs. Malgré un déclin continu depuis de nombreuses années, les vracs pétroliers conservent une place importante en raison des besoins énergétiques de la France. En nombre de passagers, le trafic augmente régulièrement depuis plusieurs années en Méditerranée grâce aux activités de croisière. A Les données analysées dans cette publication sont collectées mensuellement et trimestriellement auprès d'une quarantaine de ports maritimes en France. Elles permettent de décrire l'activité des ports maritimes français en 2017 et de retracer leur évolution sur les vingt dernières années. Des diffusions trimestrielles viendront bientôt enrichir ce panorama. -- Sylvain Moreau CHEF DU SERVICE DE LA DONNÉE ET DES ÉTUDES STATISTIQUES (SDES) 4 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 partie 1 : les ports maritimes français sont plutôt importateurs partie 1 Les ports maritimes français sont plutôt importateurs -- En 2017, les ports maritimes de métropole ont traité 229,1 Mt de marchandises en entrée et 123,4 Mt en sortie. Le volume des entrées, presque deux fois plus important, est dominé essentiellement par les vracs d'hydrocarbures. Il stagne néanmoins depuis plusieurs années. Outre-mer, les quatre grands ports maritimes (Guadeloupe, Martinique, Guyane, et La Réunion) ont traité un total de 12,8 Mt de marchandises. L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 5 partie 1 : les ports maritimes français sont plutôt importateurs Les grands ports maritimes1 (GPM) et Calais (carte 1) correspondent aux ports français les plus importants, à la fois en termes de tonnage et d'envergure internationale. Ces huit Répartition du trafic des ports maritimes Carte 1France métropolitaine en : les ports maritimes français en 2017 CALAIS 50,6 LE HAVRE 72 DIEPPE 1,8 ROUEN 20,1 ports rassemblent à eux seuls 91 % du trafic métropolitain en 2017. DUNKERQUE 50,2 CHERBOURG 1,6 BREST 2,4 LORIENT Tonnage 2,3 total (en millions de tonnes) 80,4 ST MALO 1,3 CAEN 3,2 NANTES SAINT-NAZAIRE 29,9 LA ROCHELLE 8,6 10 Port régional d'intérêt national Grand port maritime Autre port BORDEAUX 7,3 BAYONNE 2,4 SETE 4 PORT-LA-NOUVELLE 1,8 MARSEILLE 80,4 TOULON 3 BASTIA 2,8 0 Champ : ports maritimes en France métropolitaine. Source : SDES 50 km AJACCIO 1,7 Source : SDES 1 Voir glossaire pour plus de précisions sur la notion de grand port maritime. 6 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 partie 1 : les ports maritimes français sont plutôt importateurs LES ENTRÉES DE MARCHANDISES DOMINÉES PAR LES VRACS LIQUIDES Les vracs liquides représentent 47,8 % du trafic en entrée, contre seulement 20,3 % en sortie (tableau 1). Cet écart provient pour une large part des importations d'hydrocarbures : le pétrole brut et le gaz naturel liquéfié constituent ainsi 64 % des entrées de vrac liquide dans les ports maritimes français. À l'inverse, le trafic sortant est dominé par les marchandises conteneurisées et en roulier : elles représentent 59 % des sorties, contre 27 % des entrées. Au cours des vingt dernières années, le trafic en entrée est marqué par une forte chute en 2009, avec une perte de 32 Mt en un an (- 12,4 %). Cet effondrement fait suite à la crise économique de 2008 qui a particulièrement touché le secteur des transports. Malgré la reprise de 2017 (+ 7,4 %), le tonnage en entrée est encore loin du niveau atteint en 2007 à 261 Mt (graphique 1). En revanche, les sorties de marchandises ne semblent pas avoir été durablement affectées par la crise de 2008 et affichent une progression continue depuis 1997, malgré une stagnation entre 2009 et 2012. Tableau 1 : répartition du tonnage traité en 2017 dans les ports de France métropolitaine En millions de tonnes Entrées Pétrole brut Vrac liquide Autres hydrocarbures Autre vrac liquide Total vrac liquide Céréales Vrac solide Charbon et minerai Autre vrac solide Total vrac solide Conteneurs Rouliers Autres marchandises diverses Total Note : l'arrondi de la somme n'est pas toujours égal à la somme des arrondis. Champ : ensemble des ports maritimes de France métropolitaine. Source : SDES 59,6 42,7 7,2 109,5 0,6 32,8 20,7 54,1 21,3 41,1 3 229,1 Sorties 0,5 20,5 4,1 25,1 12,9 2,3 6,2 21,4 27,2 45,0 4,7 123,4 Total 60,1 63,2 11,4 134,7 13,5 35,1 26,9 75,5 48,5 86,1 7,7 352,5 L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 7 partie 1 : les ports maritimes français sont plutôt importateurs Graphique 1 : évolution du trafic des ports maritimes (entrées/sorties) depuis 1997 En millions de tonnes 300 250 200 Entrées 150 Sorties 100 50 97 98 99 00 01 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 02 03 04 15 19 19 19 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 16 20 20 20 20 Champ : ports maritimes de France métropolitaine. Source : SDES OUTRE-MER, LES CONTENEURS DOMINENT LE TRAFIC Dans les départements d'outre-mer, les quatre grands ports maritimes (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion) ont traité 12,8 Mt de marchandises en 2017. Comme en métropole, les entrées (9,7 Mt) prédominent par rapport aux sorties (3,1 Mt). Le trafic est essentiellement dominé par les conteneurs qui représentent 54 % du tonnage (graphique 2). Cette proportion atteint même 59 % en Guyane et à La Graphique 2 : trafic des ports d'outre-mer en 2017 En milliers de tonnes Réunion. La marchandise conteneurisée est en effet celle qui s'est le plus développée ces dernières années : la hausse est de + 28,9 % entre 2012 et 2017 sur l'ensemble des DOM, et atteint même + 64,4 % à La Réunion qui a bénéficié de la mise en place d'un important hub de transbordement pour les conteneurs. La Martinique est le seul port ultra-marin à importer du pétrole brut, étant le seul DOM à disposer d'une raffinerie. La Réunion Guadeloupe Martinique Guyane 0 1 000 2 000 3 000 Minerai Autre vrac solide Conteneurs 4 000 5 000 6 000 20 20 Rouliers Autres marchandises diverses Pétrole brut Autres hydrocarbures et vrac liquide Charbon Source : SDES 8 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 17 partie 2 : Marseille en tête pour le tonnage total, Le Havre premier pour le trafic conteneurisé partie 2 Marseille en tête pour le tonnage total, Le Havre premier pour le trafic conteneurisé -- Avec 318,9 Mt traités en 2017, les grands ports maritimes de métropole (GPM) et Calais représentent 91 % du trafic métropolitain. Alors que Marseille demeure le premier port français en tonnage total (80,4 Mt), Le Havre reste en tête pour le trafic de conteneurs, avec 28,4 Mt et 2,86 millions d'équivalent vingt pieds (EVP). Le trafic d'hydrocarbures concerne essentiellement les trois grands ports pétroliers que sont Marseille, Le Havre et Nantes Saint-Nazaire, où se situent les principales raffineries. L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 9 partie 2 : Marseille en tête pour le tonnage total, Le Havre premier pour le trafic conteneurisé DÉCLIN DES VRACS LIQUIDES DEPUIS 20 ANS AU PROFIT DES CONTENEURS ET ROULIERS Après une progression régulière entre 1998 et 2008 (+ 1,5 % en moyenne annuelle), le trafic maritime des principaux ports français a été fortement affecté, comme les autres secteurs d'activité, par la crise économique en 2009 (- 10,3 % sur un an). La chute a été particulièrement prononcée sur le vrac solide (- 23,6 % en 2009), alors que le trafic conteneurisé et surtout de rouliers a mieux résisté (respectivement - 6,2 % et - 0,3 %). Au cours des 20 dernières années, la part du vrac liquide a fortement diminué (40 % du tonnage en 2017 contre 53 % en 1997) au profit des conteneurs et des rouliers (graphique 3). Graphique 3 : évolution du trafic maritime des GPM de métropole et Calais En millions de tonnes 350 300 250 200 150 100 50 0 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 20 08 20 09 20 10 20 11 20 12 20 13 20 14 20 15 20 16 Vrac liquide Champ : GPM et Calais. Source : SDES Vrac solide Conteneurs Rouliers Autres marchandises diverses Les produits énergétiques et les matières premières, traditionnellement transportés en grandes quantités dans les pétroliers et vraquiers, déclinent : le volume de pétrole brut importé dans les ports français a ainsi diminué de 42 % entre 1997 et 2017, passant de 102,7 Mt à 60 Mt. Cette chute n'a pas été compensée par la progression des produits raffinés (+ 16,1 Mt sur la même période). Cette forte baisse s'explique par l'abandon progressif du fioul domestique comme mode de chauffage dans les habitations et comme combustible dans l'industrie. Dans les transports, la consommation de carburants pétroliers, pourtant largement utilisés dans ce secteur, n'a pas augmenté pendant cette période (- 0,2 % en moyenne chaque année entre 1997 et 20162) : les améliorations considérables en matière d'efficacité énergétique ont en effet compensé l'expansion du parc automobile. Sur la même période, le trafic de rouliers a été multiplié par 2 et celui de conteneurs par 2,4, consacrant l'essor général de ce mode d'échange pour les produits manufacturés : en effet, d'après les données de la Banque mondiale, le trafic de conteneurs a triplé entre 2000 et 2016 sur l'ensemble des ports du monde entier. 2 L'année 2016 est la dernière année disponible dans les bilans correspondant à ces trafics. 10 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 20 17 partie 2 : Marseille en tête pour le tonnage total, Le Havre premier pour le trafic conteneurisé Après plusieurs années de stagnation entre 2012 et 2016 (+ 0,1 % en moyenne annuelle), le trafic maritime repart à la hausse en 2017 (+ 6,5 %), essentiellement porté par les conteneurs (+ 11,6 %) et les rouliers (+ 12,6 %). Le pétrole brut et les conteneurs se concentrent à Marseille et au Havre, tandis que les rouliers dominent à Dunkerque et Calais. Marseille et Le Havre concentrent 86 % du trafic de conteneurs et 84 % des arrivées de pétrole brut en métropole (graphique 4). Avec Nantes, ils forment les trois grands pôles pétroliers de métropole. Ils ont réceptionné un total de 59,6 Mt de pétrole brut en 2017, dont 58,5 Mt d'importations d'origine étrangère et 1,1 Mt d'origine nationale (Bordeaux et Bayonne). Le trafic de rouliers est surtout implanté à Dunkerque (32 % du tonnage) et à Calais (97 %) en raison des échanges avec le Royaume-Uni. Les trafics des ports de Rouen et de La Rochelle se caractérisent, quant à eux, par une part importante des céréales, qui représentent respectivement 28 % et 37 % de leur tonnage en 2017. Graphique 4 : structure du trafic des GPM de métropole et Calais en 2017 En millions de tonnes Marseille Le Havre Calais Dunkerque Nantes Saint-Nazaire Rouen La Rochelle Bordeaux 0 10 Pétrole brut Autres hydrocarbures Rouliers 20 30 40 50 60 70 80 90 Autre vrac liquide Céréales Autres vrac solide et autres marchandises diverses Charbon et minerai Conteneurs Champ : GPM et Calais. Source : SDES L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 11 partie 2 : Marseille en tête pour le tonnage total, Le Havre premier pour le trafic conteneurisé La plupart des GPM déclarent davantage de marchandises entrantes que sortantes : ils sont donc majoritairement « importateurs » (graphique 5). Ces ports importent de grandes quantités d'hydrocarbures (Marseille, Le Havre, Nantes) ou de matières premières (Dunkerque). Le ratio entrées/sorties y est supérieur à 2 et monte même à 2,7 pour Marseille, alors qu'il s'établit à 1,9 en moyenne sur l'ensemble des ports. Seuls Calais et Rouen présentent un profil exportateur, avec davantage de sorties que d'entrées. Calais se caractérise en effet par un trafic de rouliers important vers le RoyaumeUni et Rouen par ses exportations de céréales. Graphique 5 : entrées et sorties de marchandises des GPM de métropole et Calais En millions de tonnes 70 60 50 40 30 20 10 0 Marseille Le Havre Calais Entrées (E) Dunkerque Nantes Saint-Nazaire Rouen Ratio E/S La Rochelle Bordeaux <1 2,3 0,7 1,5 3,1 2,7 2,4 2,1 Sorties (S) Lecture : en 2017, le port de Bordeaux a enregistré un volume de marchandises 3,1 fois plus important en entrée qu'en sortie. Champ : GPM et Calais. Source : SDES Les ports en plus forte croissance entre 2012 et 2017 sont ceux qui ont développé leur trafic de conteneurs comme Le Havre (+ 2,6 % en moyenne annuelle sur 5 ans), ou de rouliers comme Calais (+ 8,2 % en moyenne sur 5 ans). Les ports de Rouen et La Rochelle, qui dépendent fortement du trafic céréalier, ont pâti en 2016 et 2017 des intempéries qui ont engendré des mauvaises récoltes et une baisse des tonnages (tableau 2). La forte progression de Nantes en 2017 (+ 17,3 %) correspond plutôt à un retour à la normale pour les vracs pétroliers après deux années de ralentissement sur ces trafics : fermeture de la raffinerie de Donges au printemps 2015 pour maintenance, suivie d'une année 2016 marquée par les grèves et blocages de dépôts au printemps. Tableau 2 : les évolutions récentes du trafic des GPM et Calais Port 2012 Marseille Le Havre Calais Dunkerque Nantes Saint-Nazaire Rouen La Rochelle Bordeaux Source : SDES 85,6 63,5 34,1 47,6 29,9 21,2 8,3 8,2 2013 80,0 67,2 41,2 43,6 27,6 22,4 9,7 9,1 Niveaux (en millions de tonnes) 2014 78,5 66,9 43,3 47,1 26,5 21,7 9,4 8,5 2015 81,7 68,3 41,9 46,6 25,4 22,5 9,8 8,4 2016 80,6 65,4 43,0 46,7 25,5 21,0 9,2 7,8 2017 80,4 72,0 50,6 50,2 29,9 20,1 8,6 7,3 2015/2014 4,1 2,1 - 3,2 - 1,1 - 4,2 3,9 4,4 - 1,7 Évolutions (%) 2016/2015 - 1,4 - 4,3 2,7 0,2 0,3 - 6,7 - 5,9 - 6,5 2017/2016 - 0,3 10,2 17,6 7,5 17,3 - 4,5 - 7,3 - 7,3 Évolution en moyenne annuelle (2017/2012) - 1,3 2,6 8,2 1,1 0,0 - 1,1 0,5 - 2,4 12 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 partie 3 : Marseille et Le Havre en concurrence avec les autres ports européens partie 3 Marseille et Le Havre en concurrence avec les autres ports européens -- Par rapport à leurs homologues européens, les deux ports français, Marseille et Le Havre, se caractérisent par la prépondérance des vracs liquides qui constituent près des deux tiers de leur trafic en 2016, héritage d'une situation historique de port pétrolier, inséré au sein d'une aire industrielle et de raffinage. Sur la façade atlantique et de la mer du Nord, le port du Havre arrive en 5e position sur le plan du volume annuel de marchandises. En Méditerranée, Marseille arrive en 2e position derrière Algésiras. L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 13 partie 3 : Marseille et Le Havre en concurrence avec les autres ports européens UNE REPRISE PLUS TARDIVE POUR LE HAVRE PAR RAPPORT AUX PORTS D'EUROPE DU NORD Sur la façade Atlantique Manche et mer du Nord, le port du Havre est distancé par ses homologues du range nord3, en Tableau 3 : les principaux ports européens du range nord Port Pays Volume traité en 2017 (en Mt) particulier Rotterdam et Anvers qui bénéficient d'un large hinterland sur l'embouchure du Rhin (tableau 3). Avec 2,86 millions d'EVP, Le Havre n'arrive qu'en 5e position pour les conteneurs, loin derrière le trio de tête (Rotterdam, Anvers, Hambourg). Ces derniers totalisent plus de 30 millions d'EVP. Part des principaux types de fret en % (en 2016) Vrac liquide Vrac solide 17,9 6,3 25,3 0,2 3,1 Marchandises conteneurisées 24,6 51,4 61,5 88,9 32,8 Marchandises en roulier 0,9 0,7 0,3 7,4 1,3 Trafic conteneurs 2017 (en milliers d'EVP) Rotterdam Anvers Hambourg Brême Le Havre Pays-Bas Belgique Allemagne Allemagne France 467,4 223,7 136,5 74,2 72,0 50,0 34,4 11,9 1,0 62,6 13 734 10 451 8 815 5 509 2 859 Sources : SDES ; Eurostat Si la crise financière a porté un coup d'arrêt au trafic de tous les ports en 2008-2009, ceux de la mer du Nord ont renoué avec la croissance dès 2010 et présentent depuis une progression régulière et continue sur 2009-2017 : + 2,7 % en moyenne annuelle pour Rotterdam, + 4,6 % pour Anvers et + 2,9 % pour Hambourg, contre - 0,3 % au Havre sur la même période (graphique 6). En effet, le tonnage du port du Havre a continué à décroître après 2009 jusqu'en 2012. Il remonte ensuite, avec une progression annuelle moyenne de + 2,5 % entre 2012 et 2017. Graphique 6 : évolution du tonnage des principaux ports du range nord européen (base 100 en 2005) 180 170 160 150 140 130 120 110 100 90 80 2005 2006 Rotterdam Source : SDES 3 Le range nord européen désigne les grands principaux ports d'Europe du Nord-Ouest au bord de la Manche et la mer du Nord (voir glossaire). 2007 2008 Anvers 2009 2010 2011 Hambourg 2012 2013 2014 Le Havre 2015 2016 2017 Brême 14 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 partie 3 : Marseille et Le Havre en concurrence avec les autres ports européens MARSEILLE FORTEMENT CONCURRENCÉ PAR LES PORTS ESPAGNOLS En Méditerranée, le port de Marseille a perdu près de 20 % de son trafic en une décennie : il est passé de plus de 100 Mt en 2006 à un peu plus de 80 Mt en 2017. Marseille a ainsi perdu sa place de premier port régional en 2014 au profit d'Algésiras en Espagne (graphique 7). Ce port s'est à l'inverse remarquablement développé en une décennie, profitant de sa situation stratégique non loin du détroit de Gibraltar : de 64,7 Mt en 2009, il passe à plus de 96 Mt en 2017, soit + 5,1 % en croissance annuelle moyenne. C'est aussi le cas du port de Valence, en hausse annuelle moyenne de + 5,1 % sur la même période. Graphique 7 : évolution du tonnage des principaux ports méditerranéens En millions de tonnes 110 100 90 80 70 60 50 40 2005 2006 Algésiras 2007 2008 2009 2010 2011 Valence 2012 2013 2014 Gênes 2015 2016 2017 Marseille Barcelone Source : SDES Algesiras et Valence captent l'essentiel du trafic conteneurisé, avec 9,2 millions d'EVP à eux deux en 2017, contre 1,36 million seulement pour le port de Marseille, également devancé par les ports de Barcelone et de Gênes (tableau 4). Malgré la forte progression de Marseille sur les conteneurs (+ 5,5 % en moyenne chaque année entre 2009 Tableau 4 : les principaux ports méditerranéens Port Pays Volume traité en 2017 (en Mt) et 2017), Algésiras a été encore plus dynamique sur ce marché (+ 6,0 % en moyenne annuelle). Le port de Marseille n'a pas pu compenser par les échanges d'hydrocarbures, les vracs liquides ayant nettement diminué sur la même période (- 3,2 % en moyenne annuelle, contre + 3,8 % à Algésiras). Part des principaux types de fret en % (en 2016) Vrac liquide 32,9 64,6 6,6 36,1 29,5 Vrac solide 1,9 17,0 4,3 3,1 11,3 Marchandises conteneurisées 60,4 12,4 75,5 41,8 41,9 Marchandises en roulier 0,7 0,9 2,4 6,4 5,7 Trafic conteneurs 2017 (en milliers d'EVP) Algésiras Marseille Valencia Gênes Barcelone Espagne France Espagne Italie Espagne 96,3 80,4 73,2 55,2 60,1 4 388 1 361 4 832 2 604 2 969 Sources : SDES ; Eurostat L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 15 16 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 partie 4 : échanges équilibrés avec l'Asie et le Royaume-Uni, mais déficitaires avec l'Afrique et l'Amérique du Sud partie 4 Échanges équilibrés avec l'Asie et le Royaume-Uni, mais déficitaires avec l'Afrique et l'Amérique du Sud -- Hormis les échanges entre ports français, qui représentent 7 % du trafic, les ports maritimes de métropole échangent principalement avec les autres pays de l'espace économique européen qui rassemble les 28 pays de l'Union européenne, plus la Norvège et l'Islande (36 % du tonnage total). Parmi eux, le trafic avec le Royaume-Uni occupe une place privilégiée puisqu'il représente à lui seul 14 % de l'ensemble du tonnage échangé dans le monde. L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 17 partie 4 : échanges équilibrés avec l'Asie et le Royaume-Uni, mais déficitaires avec l'Afrique et l'Amérique du Sud Le trafic à destination ou en provenance du Royaume-Uni concerne principalement les ports de Calais et Dunkerque, et plus généralement tous les ports ayant un trafic de ferries vers le Royaume-Uni (Roscoff, Saint-Malo, Dieppe...). Il s'agit donc essentiellement de marchandises en roulier. Pour les autres parties du monde, les entrées sont largement supérieures aux sorties, sauf pour l'Asie, où le trafic concerne surtout des conteneurs. La balance est particulièrement déficitaire pour l'ensemble des « autres pays Graphique 8 : répartition du trafic par continent d'échange En millions de tonnes européens » avec un tonnage 28,3 fois plus important en entrée qu'en sortie (graphique 8). Ce déséquilibre s'explique par les volumes importants d'hydrocarbures acheminés depuis la Russie (pétrole brut et gaz liquéfié). Le déficit entrées-sorties est également important pour l'Amérique du Sud (14,9 fois plus d'entrées que de sorties), en raison cette fois des grandes quantités de charbon et de minerai importés de Colombie et du Brésil. 45 40 35 30 25 0,9 20 15 10 5 0 2,8 3,4 14,9 1,1 4,6 28,3 2,7 1,6 Au eu tres ro p pé ay en s s ah Afr ar iqu ie e nn A ce m e ér nt i ra qu le e et du C N ar o aï rd be , s Am ér iq ue du Su d é Ro co.e E ya ur sp um op ac e- éen e U ni ) A et friq M ue oy d en u N -O o rie rd nt oy As en ie -O ho rie rs nt cé an O su b -s M Entrées (E) Sorties (S) Ratio E/S Lecture : les entrées venant d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient représentent un tonnage 2,7 fois plus élevé que les sorties vers cette même zone. Source : SDES LES ENTRÉES DE MARCHANDISES PROVIENNENT SURTOUT DE PAYS PRODUCTEURS DE MATIÈRES PREMIÈRES ET ÉNERGÉTIQUES Les dix premiers ports de provenance des marchandises concentrent un volume de 58,7 millions de tonnes, ce qui représente 29 % du total des arrivées par la mer en France métropolitaine (tableau 5). Ces arrivées correspondent principalement à des produits énergétiques et des matières premières, à l'exception du port de Douvres qui achemine quasi-exclusivement des rouliers. Pour les ports russes, il s'agit essentiellement de pétrole brut : Novorossiysk sur la mer Noire et Mourmansk sur l'océan Arctique, ce dernier expédiant également du charbon vers les ports français. Le minerai est quant à lui acheminé depuis le Canada et le Brésil. D'importantes quantités de pétrole brut sont aussi acheminées depuis l'Égypte, l'Iran et le port d'Arzew en Algérie (ce dernier correspond à un important terminal d'hydrocarbures, avec importation également de gaz liquéfié). 18 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 (h or s Ro ya u m eU ni ie partie 4 : échanges équilibrés avec l'Asie et le Royaume-Uni, mais déficitaires avec l'Afrique et l'Amérique du Sud Tableau 5 : entrées dans les ports français, les 10 premiers ports de provenance Port Novorossiysk Douvres Port-Cartier Arzew Sidi Kerir Khark Island Rotterdam Primorsk (Koivisto) Ponta da Madeira Mourmansk Source : SDES Pays Russie Royaume-Uni Canada Algérie Égypte Iran Pays-Bas Russie Brésil Russie Volume (en milliers de tonnes) 11 373 10 787 6 391 5 926 5 224 5 106 3 795 3 558 3 308 3 279 Principaux types de fret observés Pétrole brut (86 %) Rouliers (99,8 %) Minerai (98,5 %) Pétrole brut (45 %), Gaz liquéfié (45 %) Pétrole brut (99,4 %) Pétrole brut (100 %) Produits pétroliers raffinés (61 %), Autre vrac liquide (17 %) Pétrole brut (54 %), Produits pétroliers raffinés (44 %) Minerai (95 %) Pétrole brut (63 %), Charbon (32 %) DAVANTAGE DE CONTENEURS ET DE PRODUITS RAFFINÉS DU PÉTROLE DANS LES SORTIES Les sorties de marchandises sont dominées par les exports de rouliers vers le Royaume-Uni, en particulier le port de Douvres situé en face de Calais et Dunkerque, mais également Portsmouth sur la côte sud : avec 15,6 millions de tonnes annuels, le port de Douvres concentre à lui seul 17,5 % des sorties de marchandises en France métropolitaine. L'ensemble des dix premiers ports de destination rassemble au total 32 millions de tonnes, ce qui représente 36 % des sorties des ports métropolitains (tableau 6). Un important trafic de produits pétroliers raffinés s'exerce vers les ports de la mer du Nord : Anvers, Rotterdam et Amsterdam. Le port de Brême en Allemagne se démarque par d'importants volumes de minerai envoyés depuis les ports français. Enfin, les destinations où domine la marchandise conteneurisée correspondent à des ports d'Extrême-Orient : Singapour et Shanghaï pour la Chine. Tableau 6 : sorties des ports français, les 10 premiers ports de destination Port Douvres Anvers Rotterdam Alger Brême Singapour Amsterdam Portsmouth Shanghai New York Source : SDES Pays Royaume-Uni Belgique Pays-Bas Algérie Allemagne Singapour Pays-Bas Royaume-Uni Chine États-Unis Volume (en milliers de tonnes) 15 650 3 541 2 890 2 269 1 704 1 395 1 229 1 174 1 159 1 064 Principaux types de fret observés Rouliers (100 %) Produits raffinés du pétrole (74 %) Produits raffinés du pétrole (77 %) Autres vrac solide et marchandises diverses (78 %) Minerai (89 %) Conteneurs (97 %) Produits raffinés du pétrole (96 %) Rouliers (99 %) Conteneurs (100 %) Conteneurs (74 %), Produits raffinés du pétrole (20 %) L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 19 20 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 partie 5 : 81 % du trafic transmanche de passagers transite par Calais et Dunkerque partie 5 81 % du trafic transmanche de passagers transite par Calais et Dunkerque -- En 2017, 26,9 millions de passagers ont transité par les ports français de métropole, dont 3,5 millions de croisiéristes. 98,5 % du trafic se concentre sur 17 ports : 9 pour la façade méditerranéenne et 8 sur la façade Atlantique mer du Nord. Côté Atlantique, Manche et mer du Nord, le trafic est constitué quasi-exclusivement de ferries (passagers hors croisière) qui représentent 97 % des passagers. Il s'agit surtout d'échanges avec les îles britanniques et vers les îles anglo-normandes. L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 21 partie 5 : 81 % du trafic transmanche de passagers transite par Calais et Dunkerque Du fait de leur proximité avec le Royaume-Uni, les ports de Calais et Dunkerque concentrent la plus grosse partie du trafic transmanche et représentent à eux seuls 81 % des passagers hors croisière sur cette façade maritime (graphique 9). Les croisiéristes ne représentent qu'une infime minorité du trafic, sauf au port du Havre, où 71 % des passagers sont des croisiéristes en excursion. Graphique 9 : principaux ports de passagers en 2017 En milliers de passagers Sur la façade méditerranéenne, davantage tournée vers le tourisme estival, les croisières prennent une place croissante, représentant 26 % du trafic passagers en 2017. Il s'agit essentiellement d'excursions, sauf à Marseille, où 15 % du trafic correspond à des débuts ou des fins de croisière. Marseille Bastia Toulon Ajaccio Nice Cannes Île-Rousse Bonifacio Sète Calais Dunkerque Caen Saint-Malo Cherbourg Le Havre Roscoff Dieppe 0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000 8 000 9 000 Passagers hors croisière Source : SDES Débuts ou fins de croisière Excursions de croisière LE TRAFIC MÉDITERRANÉEN PORTÉ PAR LE TOURISME DE CROISIÈRES Après un pic à 27,5 millions de passagers en 2014, le trafic de passagers s'essouffle depuis 2015, à - 1,3 % chaque année en moyenne (graphique 10). Cette perte affecte surtout le trafic transmanche (Atlantique - Mer du Nord), avec - 5,1 % en 2016, suivi de - 3,2 % en 2017, alors que l'activité reste dynamique en Méditerranée : + 2,2 % en 2017 après + 3,0 % en 2016. 22 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 partie 5 : 81 % du trafic transmanche de passagers transite par Calais et Dunkerque Graphique 10 : évolution du trafic passagers depuis 2003 En milliers de passagers 21 000 19 000 17 000 15 000 13 000 11 000 9 000 7 000 5 000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Atlantique - Mer du Nord Champ : principaux ports français de passagers. Source : SDES Méditerrannée C'est la même tendance qui s'inscrit sur longue période : alors que le trafic transmanche représentait 73 % du trafic passagers en métropole en 2003, il ne représente plus que 58 % en 2017. En effet, contrairement à la Manche, le trafic reste dynamique en Méditerranée grâce aux croisières qui se sont fortement développées ces dernières années : le nombre de croisiéristes a ainsi presque doublé en sept ans, passant de 1,7 million en 2009 à 3 millions en 2016. La progression a particulièrement été forte en 2016 (+ 15,8 %) : un certain nombre d'opérateurs ont en effet privilégié le nord de la Méditerranée (Corse, Côte d'Azur, Italie...) au détriment de la rive sud au regard de questions de sécurité. Malgré une diminution en 2017 (- 4,8 %), le trafic de croisiéristes se maintient à un niveau élevé, soit 2,9 millions, dont 2,4 millions de passagers en excursions. L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 23 Données clés 24 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 partie 1 : les ports maritimes français sont plutôt importateurs Annexes -- Définitions et méthode L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 25 annexes Définitions et méthode La directive européenne 2009/42/CE a mis en place une collecte régulière des statistiques pour les ports maritimes. Elle prévoit que les tonnages annuels soient transmis au moins une fois par an, ainsi qu'une transmission trimestrielle plus détaillée pour les ports les plus importants (trafic commercial supérieur à 1 million de tonnes ou plus de 200 000 passagers par an). Cette directive a été transposée dans le droit français par l'arrêté du 24 octobre 2012 imposant aux ports français une transmission mensuelle des tonnages et trimestrielle pour les ports au-dessus du seuil. Les données mensuelles permettent un chiffrage par type de fret détaillé et par sens de transport (entrée dans le port si la marchandise est débarquée, sortie si la marchandise est embarquée). Les données trimestrielles fournissent des détails supplémentaires sur le port et le pays d'échange de la marchandise, ainsi que sur la nature des produits et marchandises acheminés. Les chiffres mensuels incluent la tare des conteneurs et des rouliers alors que les données trimestrielles ne fournissent que le poids de la cargaison contenue. Grand port maritime (GPM) : statut créé lors de la réforme portuaire de 2008 et qui succède à la notion de port autonome. Ce type de port correspond aux plus grands ports français dont l'envergure est européenne et qui se positionnent sur le marché mondial. Ils sont sous tutelle de la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer du ministère de la Transition écologique et solidaire. Ils sont au nombre de 7 en métropole (Marseille, Le Havre, Dunkerque, Nantes, Rouen, La Rochelle, Bordeaux) et 4 dans les départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion). Type de fret/type de marchandises : il convient de bien distinguer le type de fret, qui indique la manière dont la cargaison est acheminée et manutentionnée, du type de marchandises, qui donne des informations sur la nature même de la cargaison et des produits transportés. Un même produit de nature liquide (par exemple le gazole) peut être tout aussi bien transporté par conteneurs qu'en vrac dans un pétrolier, et pourra ainsi être classé dans deux types de fret différents. Vrac liquide : regroupe tous les produits directement transportés sous forme liquide dans des navires adaptés (pétroliers, méthaniers, chimiquiers...). Cette catégorie rassemble aussi bien les hydrocarbures (pétrole brut, produits pétroliers, carburants...) que le gaz naturel transporté sous forme liquide dans des méthaniers, ainsi que les produits chimiques à l'état liquide. Vrac solide : il s'agit de produits à l'état solide ou de granulats qui ne sont pas emballés ou arrimés et qui sont transportés en grande quantité. Cette catégorie regroupe principalement des matières premières ou énergétiques (charbon, minerai...), ainsi que des produits agricoles (céréales, engrais...), qui sont directement manutentionnés (sans conditionnement extérieur) dans les cales de navires adaptés (vraquiers la plupart du temps). Marchandises conteneurisées/Conteneurs : il s'agit des produits transportés à l'intérieur des conteneurs de plus de 20 pieds. Les chiffres mensuels incluent la tare des conteneurs, alors que les données trimestrielles ne comptabilisent que le poids de la cargaison contenue. 26 ­ L'activité des ports maritimes français repart en 2017 Marchandises en roulier : il s'agit des marchandises contenues dans les véhicules de transport qui sont chargés sur les navires de commerce. Il s'agit généralement de véhicules routiers (camions, remorques et semiremorques...), plus rarement de wagons de chemin de fer ou de barges. Les véhicules destinés à la vente sont également comptés dans cette catégorie. Autres marchandises diverses : rassemble les cargaisons qui ne sont pas classées dans les catégories précédentes et qui nécessitent une manutention par levage. Cette catégorie inclut également les conteneurs de moins de 20 pieds. EVP : équivalent vingt pieds, mesure du nombre de conteneurs. Par exemple, un conteneur de 20 pieds compte pour 1 EVP, alors qu'un conteneur de 40 pieds compte pour 2 EVP. Cet indicateur permet de mesurer l'importance du trafic de conteneurs. Mt : millions de tonnes. Range nord européen : désigne la concentration des principaux ports en Europe du Nord-Ouest, qui sont alignés sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord, et qui servent de façade maritime à un vaste territoire centré sur l'Europe rhénane. Le port du Havre, qui se caractérise par un important trafic de conteneurs, est souvent comparé à cet ensemble de ports qui présentent un profil similaire, en particulier : Rotterdam, Anvers, et Hambourg, qui forment le trio de tête en Europe. Croisiéristes : au sein des passagers de croisière, on distingue généralement les débuts ou fins de croisière, qui correspondent à des passagers embarquant ou débarquant dans un navire pour une période de plusieurs nuitées consécutives correspondant à la durée de la croisière. Cette catégorie s'oppose aux excursions de croisière, qui rassemble les passagers débarqués dans un port pour une escale d'une journée : ils ne restent dans la ville et ses alentours que pour visiter et rembarquent le soir même sur le navire de croisière. partie 5 : 81 % du trafic transmanche de passagers transite par Calais et Dunkerque Conditions générales d'utilisation Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l'autorisation de l'éditeur ou du Centre français d'exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille - 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d'une part, les reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d'autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d'information de l'oeuvre dans laquelle elles sont incorporées (loi du 1er juillet 1992 - art. L.122-4 et L.122-5 et Code pénal art. 425). Dépôt légal : décembre 2018 ISSN : 2555-7580 (imprimé) 2557-8138 (en ligne) Impression : Bialec, Nancy (France), utilisant du papier issu de forêts durablement gérées. Directeur de la publication : Sylvain Moreau Rédactrice en chef : Anne Bottin Coordination éditoriale : Amélie Glorieux-Freminet Infographie : Bertrand Gaillet Maquettage et réalisation : Chromatiques, Paris L'activité des ports maritimes français repart en 2017 ­ 27 En 2017, le trafic maritime français s'établit à 352,5 Mt de marchandises traitées dans les ports métropolitains, ce qui représente une progression de + 6 % par rapport à 2016. Elle intervient après plusieurs années de stagnation consécutives à la crise économique de 2008 : entre 2011 et 2016, le tonnage traité dans les ports maritimes français a diminué en moyenne de 0,8 % chaque année. Cette reprise est essentiellement portée par le trafic de rouliers et de conteneurs. En 2017, Marseille demeure le premier port français (80,4 Mt), devant Le Havre (72 Mt), Calais (50,6 Mt) et Dunkerque (50,2 Mt). Marseille et Le Havre maintiennent depuis plusieurs dizaines d'années leur position à la tête du système portuaire français. Ils subissent néanmoins la concurrence des autres ports européens, en particulier pour Le Havre ceux de la mer du Nord (Rotterdam, Anvers, Hambourg). Les ports français échangent avec tous les continents, même si le marché européen représente naturellement une part importante du trafic (36 %). L'activité des ports maritimes français repart en 2017 Commissariat général au développement durable Service de la donnée et des études statistiques Sous-direction des statistiques des transports Tour Séquoia 92055 La Défense cedex Courriel : diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

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