Rapport d'enquête technique : incendie du thonier senneur Cap Saint Paul survenu le 23 janvier 2007 au large de la côte d'Ivoire

Auteur moral
France. Bureau d'enquêtes sur les événements de mer
Auteur secondaire
Résumé
Le présent rapport d'enquête technique a été établi conformément aux dispositions du Code des transports. Il porte sur l'incendie du thonier senneur Cap Saint Paul survenu le 23 janvier 2007 au large de la côte d'Ivoire. Ce rapport expose les conclusions auxquelles sont parvenues les enquêteurs du BEAmer sur les circonstances et les causes de l'événement analysé et propose des recommandations de sécurité.
Editeur
BEAmer
Descripteur Urbamet
incendie ; sécurité ; prévention des risques
Descripteur écoplanete
Thème
Transports
Texte intégral
Rapport d'enquête technique CAP SAINT PAUL 2 Rapport d'enquête technique INCENDIE DU THONIER SENNEUR CAP SAINT PAUL SURVENU LE 23 JANVIER 2007 AU LARGE DE LA COTE D'IVOIRE Page 1 sur 36 Page 2 sur 36 Avertissement Le présent rapport a été établi conformément aux dispositions du titre III de la loi n°.2002-3 du 3 janvier 2002 et du décret n°.2004-85 du 26 janvier 2004 relatifs aux enquêtes techniques après événement de mer, accident ou incident de transport terrestre, ainsi qu'à celles du "Code pour la conduite des enquêtes sur les accidents et incidents de mer" Résolutions n°.A.849(20) et A.884 (21) de l'Organisation Maritime Internationale (OMI) des 27/11/97 et 25/11/99. Il exprime les conclusions auxquelles sont parvenus les enquêteurs du BEAmer sur les circonstances et les causes de l'événement analysé. Conformément aux dispositions susvisées, l'analyse de cet événement n'a pas été conduite de façon à établir ou attribuer des fautes à caractère pénal ou encore à évaluer des responsabilités individuelles ou collectives à caractère civil. Son seul objectif a été d'en tirer des enseignements susceptibles de prévenir de futurs sinistres du même type. En conséquence, l'utilisation de ce rapport à d'autres fins que la prévention pourrait conduire à des interprétations erronées. Page 3 sur 36 PLAN DU RAPPORT 1 2 3 4 5 6 7 CIRCONSTANCES CONTEXTE NAVIRE ÉQUIPAGE CHRONOLOGIE FACTEURS DU SINISTRE RECOMMANDATIONS Page 6 Page 6 Page 9 Page 12 Page 13 Page 20 Page 28 ANNEXES A. B. Décision d'enquête Cartographie Page 4 sur 36 Liste des abréviations BEAmer : : : : : : : : : Bureau d'enquêtes sur les évènements de mer Centre de Consultation Médicale Maritime Commission Centrale de Sécurité Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail Centre de Sécurité des Navires Certificat d'Apprentissage Maritime Pêche Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage Heure estimée d'arrivée (Estimated Time of Arrival) Certificat International de Prévention de la Pollution par les Hydrocarbures(International Oil Pollution Prevention) Numéro International d'Identification des Navires Maritime Search and Rescue Coordination Centre Officier Mécanicien de 3ème classe SITuation REPort Système Mondial de Détresse et de Sécurité en Mer Région de recherche et de sauvetage (Search and Rescue Region) Temps Universel Tonneaux Radio Très Haute Fréquence (Very High frequency) CCMM CCS CHSCT CSN CAMP CROSS ETA IOPP MMSI MRCC OM3 SITREP SMDSM SRR TU tx VHF : : : : : : : : : Page 5 sur 36 1 CIRCONSTANCES Le 19.décembre.2006, le thonier senneur CAP SAINT PAUL appareille d'Abidjan pour ses lieux de pêche, dans le Golfe de Guinée. La marée se passe sans incident ; une pêche de 370 tonnes est à bord. Le 23 janvier 2007, le navire étant à 530 milles dans le Sud-Ouest d'Abidjan, des travaux sont entrepris dans le local air conditionné lorsque, vers 15h00, un incendie se déclare dans le magasin machine contigu. En luttant contre l'incendie, le chef mécanicien observateur est grièvement brûlé. L'incendie ne pouvant être maîtrisé, le capitaine ordonne l'abandon du navire et le transfert de l'équipage sur le skiff. Le 24 janvier au matin, le blessé et 15 hommes d'équipage sont transférés sur le thonier espagnol MONTECELO qui fait ensuite route pour Abidjan. Les navires de pêche VIA ZÉPHYR puis SANTA MARIA rallient la zone de l'accident pour assister le CAP.SAINT PAUL et les six membres d'équipage restés à bord du skiff. Ils participent à la lutte contre l'incendie qui est éteint le 25 janvier dans l'après-midi. Après assèchement du navire, le VIA ZÉPHYR prend le CAP SAINT PAUL en remorque le 26 janvier au matin. Le 30 janvier, le convoi arrive à Abidjan et le CAP SAINT PAUL est à quai à 18h45. 2 2.1 CONTEXTE Exploitation du navire Le CAP SAINT PAUL est un thonier senneur tropical de 55,43 mètres construit en 1982 à Saint-Malo. Page 6 sur 36 Immatriculé à Concarneau sous le n° 545309, il ap partient à une co-propriété de quirataires et est affrété par la société d'exploitation GIE France-Thon. Il est géré par l'Armement CMB SAS à Concarneau. Affecté à la pêche au thon tropical en Atlantique depuis 1997, il est basé à Abidjan en Côte d'Ivoire où il bénéficie de l'assistance commerciale et logistique de la société CMB-Abidjan. Il livre généralement sa pêche, congelée en saumure, à Abidjan et plus rarement à Tema, au Ghana. Ses arrêts techniques sont effectués à Abidjan ou à Dakar. Les armateurs au thon tropical présents en Atlantique affrètent en commun un ancien chalutier, le VIA ZÉPHYR, qui a pour mission d'assister leurs thoniers travaillant dans le golfe de Guinée. 2.2 Permis de Navigation La dernière visite annuelle est effectuée à Dakar le 14 avril 2006. Le permis de navigation est alors renouvelé provisoirement pour cinq mois jusqu'au 16.septembre. A cette date, il est prévu de rétablir le permis dans ses dates anniversaires, soit le 13 avril 2007,sous réserve d'une attestation de l'armateur de la réalisation des prescriptions émises lors de la visite annuelle. Le 16 septembre 2006, le permis n'est pas renouvelé, faute d'attestation d'exécution des prescriptions, mais le CAP SAINT PAUL est immobilisé depuis la fin juin au chantier à Abidjan suite à une avarie d'arbre manivelle. Le 9 octobre 2006 à 12h00, les réparations terminées, le navire reprend la mer sans permis de navigation. Le 25 octobre 2006 à 07h30, il accoste à Abidjan pour débarquer sa pêche. Le 31 octobre 2006, l'armateur produit au CSN du Finistère Sud l'état d'avancement des réalisations des prescriptions. Conséquemment, le chef du CSN adresse par télécopie au Consul Général de France à Abidjan l'autorisation de renouveler le permis jusqu'au 13 avril 2007. Le permis de navigation est immédiatement renouvelé Page 7 sur 36 par le consulat jusqu'au 13 avril 2007 et le CAP SAINT PAUL appareille ce même jour avec un permis valide. Le 6 novembre 2006, après avoir constaté que les prescriptions ne sont que partiellement réalisées, le chef du CSN demande à l'armateur de lui faire parvenir, dans un délai de deux mois, un rapport de contre-visite effectué par un expert d'une société de classification reconnue, attestant la bonne réalisation de la totalité des prescriptions. Le 17 janvier 2007, n'ayant pas reçu le rapport demandé, le chef du CSN transmet à l'armateur un nouveau permis de navigation limité au 22 janvier 2007, qui annule et remplace le permis de navigation visé par le Consul de France le 31.octobre.2006. Ce dernier n'est toutefois pas informé de la décision. Le 22 janvier 2007, date d'expiration du permis, le navire est en pêche à 500.milles d'Abidjan. Le 23 janvier 2007, à 15h00, un incendie se déclare à bord. A 15h21, le Consulat Général reçoit une télécopie émise par le chef du CSN l'informant que la validité du permis de navigation a expiré la veille. L'Armement a fait savoir que son navire continuerait de naviguer malgré l'absence de permis. A 18h30, le navire est abandonné. 2.3 Sauvetage en mer et SMDSM Lorsque l'incendie se déclare, la position du CAP SAINT PAUL est 01°.34,4.S ­ 009° 06,7 W, soit en eaux internationales et à l'in térieur de la région de recherche et de sauvetage (SRR) attribuée au Libéria. En dehors des zones de responsabilité françaises pour le sauvetage en mer, le CROSS Gris-Nez centralise les demandes des navires français, où qu'ils se trouvent : il reçoit les messages de détresse émis notamment via INMARSAT et COSPAS ­ SARSAT , il assure la coopération avec les MRCC et éventuellement la coordination des moyens en l'absence de MRCC. Conformément au chapitre 9 de la Division 228 applicable aux navires de pêche d'une longueur supérieure ou égale à 24 mètres, le CAP SAINT PAUL est équipé d'une station SMDSM correspondant à sa zone océanique d'exploitation (A1 + A2 + A3). Page 8 sur 36 3 3.1 NAVIRE Caractéristiques Le CAP SAINT PAUL est un thonier senneur en acier, construit en 1982 à Saint-Malo : Longueur H.T Largeur H.T jauge brute Creux au pont ppal Franc bord été Port et Numéro Indicatif N° MMSI Catégorie de navigation : 55,43 m ; : 10,60 m ; : 959 UMS (773 tx); : 5,40 m ; : 91 mm ; : Concarneau 549 309 ; : FPYO ; : 228 279 000 ; : Première ; Capacité cuves à saumure : 800 M3 ; Capacité combustibles Capacité Eau Douce Moteur de propulsion Puissance Suralimentation : 242 M3 ; : 65 M3 ; : AGO G 16 VS ; : 2400 CV à 1050 t/m ; : 2 TS Brown Boveri VTR 250 N ; 2 G.E. Poyaud A12 150 I de 309 kw à 1500 t/m. Le navire n'est pas automatisé. Drome de Sauvetage : - deux radeaux de sauvetage de 25 places chacun, à poste à la passerelle supérieure ; mis en service 06/1994 ; dernière visite annuelle 26/05/2006. - Huit bouées de sauvetage et 24 brassières de sauvetage. Le navire est dispensé de l'emport de combinaisons d'immersion en zone tropicale. Page 9 sur 36 Le navire est équipé de deux annexes de service : une vedette et un skiff de 440 cv d'une capacité de 30 personnes. Le skiff du CAP SAINT PAUL 3.2 Protection contre l'incendie Une armoire à incendie se trouve à l'arrière du pont passerelle. Elle contient deux équipements de pompier mais le détendeur de l'un d'eux est hors d'usage et a fait l'objet d'une prescription lors de la visite du 14 avril 2006. Page 10 sur 36 Un troisième équipement, en supplément des deux réglementaires, est placé à l'entrée du magasin machine. Une installation d'extinction fixe par CO2 protège le compartiment machine, incluant le magasin machine et le local à peintures. L'appareillage mobile est constitué de 21 extincteurs : 10 à eau pulvérisée, 9.à CO2, 1 à mousse et 1 à poudre. 3.3 Classification et certificats Le navire est classé par le Bureau Veritas avec le N° 36 E 045 sous le régime de la classification continue. En principe, les arrêts techniques, synchronisés avec les visites périodiques de classification, sont programmés tous les 30 mois. Le Bureau Veritas lui a attribué la cote : I · Hull Mach. Fishing vessel. Unrestricted navigation (Haute mer), Ref. cargo quick freeze. RMC / Congelation. La classe a été attestée le 31 janvier 2003 avec validité jusqu'au 16.juin.2007 et visa intermédiaire du 9 mai 2005. Le dernier carénage a été effectué en octobre 2004 à Abidjan. La dernière visite annuelle de classification a été faite à Dakar, coque à flot, le 29 mai 2006. La dernière visite occasionnelle, coque à sec, a été faite à Abidjan le 4.octobre.2006. Le Certificat national de Franc Bord a été délivré le 28 janvier 2005 avec échéance le 16 juin 2007. Le certificat IOPP, ainsi que son supplément, ont été délivrés le 14.avril.2006 et valides jusqu'au 13 avril 2011. Page 11 sur 36 4 ÉQUIPAGE La décision d'effectif est de 15 hommes d'équipage. Le 19.décembre 2006, le navire appareille avec 21 hommes à bord. Le nombre maximal de personnes pouvant embarquer, mentionné par le permis de navigation, est de 22 personnes. Fonctions et qualifications de l'équipage : Un capitaine Un second capitaine Un chef mécanicien Un second mécanicien Un troisième mécanicien Un maître d'équipage Un intendant Un chef ramendeur Un chef mécanicien observateur Sept matelots ; Deux graisseurs ; Un cuisinier ; Un aide de cuisine. : : : : : : : : : Capitaine de pêche ; Capitaine de pêche ; OM 3 et chef mécanicien 3000 kW ; Certificat de motoriste à la pêche ; Patron petite navigation et mécanicien 750 kW ; CAM P ; CAM P ; CAM P ; Chef mécanicien 3000 kW ; Les officiers sont titulaires des brevets requis. L'encadrement est expérimenté et en grande partie fidélisé au bord depuis le neuvage. Il est constitué de 9 hommes de nationalité française. Les autres membres d'équipage sont de diverses nationalités africaines. Le 15 décembre 2006, une relève partielle a été faite : douze hommes ont embarqué, dont huit français. Au sein de l'encadrement, seul le chef mécanicien est à bord depuis la relève précédente du 27 octobre 2006. Le chef mécanicien observateur a embarqué le 15 décembre en supplément d'effectif : le CAP SAINT PIERRE, navire à bord duquel il était titulaire venant d'être vendu, il effectue une dernière marée à bord du CAP SAINT PAUL avant de partir en pré-retraite. Page 12 sur 36 Le médecin, commun à la flottille des thoniers de l'Atlantique, embarque habituellement à bord du VIA ZÉPHYR. Le 23 janvier 2007, par chance, il est à bord du CAP SAINT PAUL. 5 CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS Les heures qui suivent sont exprimées en Temps Universel, heure locale utilisée à bord. Tous les évènements cités ci-dessous sont issus de plusieurs sources et les heures sont parfois divergentes. Malgré ces imprécisions, les enquêteurs se sont efforcés de reconstituer une séquence chronologique exacte. Le 23 janvier 2007 Vers 14h30, le CAP SAINT PAUL est en recherche. Le chef mécanicien, accompagné d'un graisseur, dispose dans le local climatisation le matériel nécessaire à la modification de fixation d'une tape d'obturation. L'ouverture est située dans la cloison étanche séparant le local climatisation du magasin machine et la tape est normalement boulonnée côté magasin, ce qui est peu pratique. L`Armement avait, à cet égard, rappelé au bord que la tape d'obturation devait être remontée pour tenir compte des remarques formulées par le CSN, lors de la visite annuelle du 14 avril 2006. Le chef mécanicien entreprend donc la modification permettant de positionner la tape côté local climatisation. Il lui faut, au préalable, découper une cornière verticale servant de raidisseur à la cloison. La présence du chauffe-eau et du compresseur de climatisation laisse peu de place à l'opérateur. L'exiguïté de l'espace et la position de la cornière l'obligent à travailler en position allongée et ne permettent pas l'emploi d'une meule lapidaire : le chef mécanicien décide d'utiliser un chalumeau. Un extincteur CO2 et un tuyau d'arrosage sont disposés dans le local climatisation. Vers 15h00, début de découpe de la cornière. Page 13 sur 36 Sous le chauffe-eau, on distingue l'ouverture à obturer, située dans la cloison séparant le local climatisation du magasin machine. Vers 15h03, informé par le graisseur de la présence de fumée dans le magasin machine, le chef mécanicien percute un extincteur, mais celui-ci est vide. Il fait alors disposer une lance à incendie dans le local climatisation pour arroser le magasin par l'ouverture, mais la lance se déconnecte de la manche. A 15h05, le chef mécanicien observateur, habillé en short et tee-shirt, vient prêter main forte et s'accroupit devant l'ouverture afin d'intervenir avec un extincteur CO2 dont il a passé le flexible à l'intérieur du magasin. A ce moment, une explosion se produit dans le magasin, le souffle projetant les deux hommes. Le chef mécanicien observateur, non protégé, est sérieusement brûlé aux membres. Simultanément, le troisième mécanicien et le graisseur, munis d'extincteurs, pénètrent dans le magasin. Le flexible de l'un des extincteurs se rompt au moment de l'utilisation. Egalement projetés par le souffle de l'explosion, les deux hommes évacuent le magasin. Le capitaine est informé de l'incendie et de la brûlure du chef observateur qui est immédiatement pris en charge par le médecin présent à bord. Le moteur de propulsion est stoppé. L'équipe d'intervention, constituée du second capitaine et du maître d'équipage, tous deux spécialistes du feu, s'équipe à l'armoire incendie. L'efficacité et la rapidité de cette préparation sont contrariées par la défectuosité du matériel : un seul appareil respiratoire est opérationnel, le détendeur du deuxième étant défectueux ; il existe à bord un troisième appareil respiratoire mais il est inaccessible, entreposé sur le lieu de l'incendie à l'entrée du magasin machine. De plus, les hommes sont confrontés à un problème de pointure des bottes. A 15h30, le reste de l'équipage commence à arroser le fronton, le magasin avant et la coursive adjacente au local en feu. Page 14 sur 36 Vers 16h30, après deux interventions sans succès dans le magasin machine, le capitaine réalise que le feu n'est pas maîtrisé. L'équipage continue d'arroser les compartiments voisins ainsi que le bordé à partir du skiff mis à l'eau pour la circonstance. A 16h35, le capitaine informe son Armement par INMARSAT B, puis par BLU le thonier AVEL VIZ qui relaie au thonier PÈRE BRIAND qui relaie à son tour à 17h10 au thonier espagnol MONTECELO. Vers 16h45, le capitaine prépare l'évacuation du navire en transférant à bord du skiff les fusées de détresse, le transpondeur radar, la balise de détresse et des vêtements chauds. Le personnel qui n'est pas mobilisé par la lutte contre le sinistre embarque sur le skiff. Vers 16h50, le radeau pneumatique bâbord est mis à l'eau, percuté et amarré au skiff. Vers 17h05, disjonction électrique générale : la pompe d'incendie principale ne fonctionne plus. Le chef mécanicien informe le capitaine que tous les accès sont fermés, la ventilation est stoppée et les vannes d'alimentation de gazole sont fermées. Vers 17h12, le capitaine déclenche l'émission de l'alerte de détresse par INMARSAT et la VHF. L'alerte est reçue par l'AVEL VIZ. La position du CAP SAINT PAUL est alors 01° 34,4 S - 009° 06,7 W. Vers 17h15, le capitaine donne l'ordre d'actionner l'installation fixe d'extinction par CO2 et au reste de l'équipage d'embarquer sur le skiff. Le CAP SAINT PAUL entre en contact avec le VIA ZÉPHIR qui se trouve à 185 milles et peu après avec le SANTA MARIA à 242 milles. A 18h02, le directeur de l'Armement CMB informe le CROSS Gris-Nez de la situation. A 18h19, l'AVEL VIZ est contacté par le CROSS Gris-Nez. A 18h41, l'Armement informe le CROSS Gris-Nez : « Navire évacué, équipage à bord du skiff avec balise 406 MHz ». A 19h00, envoi à tous d'un message Safety Net par le CROSS Gris- Nez. Page 15 sur 36 A 20h35, le MONTECELO, qui a reçu l'alerte, informe le CROSS Gris-Nez de son ETA sur zone à 08h30 UTC le 24 janvier. Le skiff est tenu écarté du CAP SAINT PAUL tout en restant relié à sa poupe par deux aussières ajutées. » Selon le médecin, l'état de santé du blessé est stable et permet d'attendre l'arrivée du MONTECELO. A 21h05, le vraquier YUTACAN, arrivé sur zone, propose son aide à l'équipage du CAP SAINT PAUL ; il informe le CROSS Gris-Nez de la situation : « En contact VHF avec l'équipage, pas de demande d'assistance pour l'instant ». Il restera sur zone pour la nuit en attendant l'arrivée des thoniers. A 22h10, le CROSS Gris-Nez avise l'Armement CMB de la situation. Le 24 janvier 2007 A 00h37, le YUCATAN signale au CROSS Gris-Nez : « Toujours à proximité, en contact VHF avec l'équipage, situation inchangée ». A 07h00, contrôle de l'état du thonier par une inspection de la vedette qui avait été mise à l'eau ; il n'y a pas de propagation apparente de l'incendie mais un très gros dégagement de chaleur à la coque tribord avant est perçu. A 08h30, le MONTECELO arrive sur zone. Le blessé et le reste de l'équipage du CAP.SAINT PAUL sont transférés à bord. A 08h45, le YUCATAN en informe le CROSS Gris-Nez qui lui donne liberté de manoeuvre. A 08h48, le capitaine du CAP SAINT PAUL, à bord du MONTECELO, Armement. A 08h55, l'Armement est tenu informé par le CROSS Gris-Nez. A 09H00, le CROSS Gris-Nez appelle le MONTECELLO : conversation avec le médecin de la flottille qui évalue la gravité des brûlures au second degré du blessé et demande une consultation médicale avec le CCMM (consultation médicale radio - maritime du CHU Purpan Toulouse). appelle son Page 16 sur 36 A 09h20, conférence à trois entre le CROSS Gris-Nez, MONTECELO et le CCMM. Le médecin du CCMM préconise une évacuation, si possible par hélicoptère. A 09h22, arrivée sur zone du VIA ZÉPHYR. A 10h30, le MONTECELO fait route pour Abidjan avec à son bord le blessé, le médecin de la flottille, tout l'équipage africain et deux matelots français. Six personnes restent à bord du VIA ZÉPHYR : le capitaine, le second capitaine, le chef mécanicien, les second et troisième mécaniciens et le maître d'équipage. Le VIA HARMATTAN arrive sur zone. A 10h45, le VIA ZÉPHYR se met à couple du CAP SAINT PAUL à tribord, pour arroser la coque et le fronton. Le reste de la journée, de multiples contacts sont établis entre le CROSS Gris-Nez, l'Armement et le poste de commandement Licorne en Côte d'Ivoire en vue de l'évacuation par hélicoptère et du rapatriement sanitaire du blessé. A 16h00, le thonier SANTA MARIA, sister-ship du CAP SAINT PAUL, arrive sur zone. Le 25 janvier 2007 A 07h10, le SANTA MARIA se met à couple à bâbord pour continuer l'arrosage. A 08h41, deux spécialistes du feu équipés pénètrent par le panneau avant pour investigation : un peu de fumée, cloisons chaudes et brûlées, puits sonar noyé. A 08h50, le panneau avant est refermé. A 08h55, l'investigation est reprise en partant de l'arrière : le tunnel est envahi, avec un mètre d'eau au dessus du parquet et la cale machine est envahie jusqu'aux parquets des groupes électrogènes. Le capitaine décide d'assécher le tunnel, la machine et le local sonar avant de pénétrer dans le tambour et le magasin machine. L'assèchement est effectué par les moyens du SANTA MARIA et par la moto-pompe diesel du bord. Page 17 sur 36 A 12h00, deux spécialistes du feu entrent dans le magasin et arrosent tout le local. Les cabines se trouvant au dessus du magasin sont également arrosées. A 13h15, l'incendie est maîtrisé. Vue du magasin machine détruit : il ne reste que les montants métalliques des étagères. A 14h00, aération des locaux. Vers 15h00, une entrée d'eau par le clapet de surpression du bouilleur, installé au niveau de la ligne de flottaison, ayant été constatée, les dispositions contre toute voie d'eau sont prises : vannes de coque et de traverse fermées. A 17h10, l'hélicoptère Puma de l'Armée de l'Air, guidé par un avion PATMAR de la Marine Nationale parti quatre heures auparavant de Dakar, arrive en héli-station au dessus du MONTECELO : position 003° 24 N / 005° 28 W. A 17h30, le blessé est évacué. Page 18 sur 36 A 18h00, il n'y a plus aucun point chaud à bord du CAP SAINT PAUL qui est complètement asséché. A 18h50, le SANTA MARIA largue le CAP SAINT PAUL mais reste sur zone. Les six hommes d'équipage de ce dernier sont à bord du VIA ZÉPHYR. A 18h00, le Puma arrive à Abidjan. A 18h40, le blessé est pris en charge par la Force Licorne et le service chargé de son rapatriement. Le 26 janvier 2007 A 07h00, le VIA ZÉPHYR prend les dispositions pour remorquer le CAP SAINT PAUL. La remorque a été fournie par le VIA HARMATTAN. Le SANTA MARIA repart en pêche. A 07h10, le MONTECELO accoste à Abidjan. Le blessé est évacué vers la France par un vol médicalisé. A 10h45, le VIA ZÉPHYR se met en route par 001° 16 S - 009° 16 W, cap au 040° . A la vitesse de 4,5 noeuds, quatre jours de transit sont prévus pour rejoindre Abidjan. Pour le suivi, deux contacts téléphoniques journaliers seront assurés entre le CROSS Gris-Nez et le VIA ZÉPHYR. Par rotations de 24 heures, trois hommes du CAP SAINT PAUL seront à bord du navire remorqué. Le 30 janvier 2007 A 15h20, la remorque du VIA ZÉPHYR est larguée. Une remorque est capelée sur un remorqueur portuaire. A 18h45, CAP SAINT PAUL est à quai au port de pêche d'Abidjan. Page 19 sur 36 6 DÉTERMINATION & DISCUSSION FACTEURS DU SINISTRE La méthode retenue pour cette détermination a été celle utilisée par le DES BEAmer pour l'ensemble de ses enquêtes, conformément à la résolution OMI A849-20 modifiée par la résolution A884-21. Les facteurs en cause ont été classés dans les catégories suivantes : · · · · facteurs naturels ; facteurs matériels ; facteur humain ; autres facteurs. BEAmer Dans chacune de ces catégories, les enquêteurs du ont répertorié les facteurs possibles et tenté de les qualifier par rapport à leur caractère : · · · certain, probable ou hypothétique ; déterminant ou aggravant ; conjoncturel ou structurel ; avec pour objectif d'écarter, après examen, les facteurs sans influence sur le cours des événements et de ne retenir que ceux qui pourraient, avec un degré de probabilité appréciable, avoir pesé sur le déroulement des faits. Ils sont conscients, ce faisant, de ne pas répondre à toutes les questions suscitées par ce sinistre. Leur objectif étant d'éviter le renouvellement de ce type d'accident, ils ont privilégié, sans aucun a priori, l'analyse inductive des facteurs qui avaient, par leur caractère structurel, un risque de récurrence notable. 6.1 Facteurs naturels Le 23 janvier 2007, lorsque l'incendie s'est déclaré, les conditions météorologiques sont bonnes : vent de secteur sud force 2 à 3 (5 à 10 noeuds) et mer force 3 peu agitée. Aucun facteur naturel n'est retenu. Page 20 sur 36 6. 2 6.2.1 Facteurs matériels Disposition du compresseur de climatisation Ci-dessus, vue du local climatisation l'ouverture aménagée dans l'axe du condenseur pour les opérations de nettoyage des tubes Ci-dessus, l'ancien dispositif de tape boulonnée amovible vu du magasin machine. La tape a été retrouvée dans les décombres. La disposition du compresseur de climatisation et de son condenseur à proximité d'une cloison ne permet pas d'effectuer certaines opérations de maintenance courantes. Une telle conception peut être retenue comme la cause structurelle « amont » de l'intervention effectuée dans un espace à l'accessibilité restreinte. 6.2.2 Ouverture dans la cloison séparant le magasin machine du local climatisation. Les enquêteurs n'ont pas relevé de prescription particulière concernant l'ouverture du local climatisation. Toutefois, en conclusion de la visite annuelle du 14 avril 2006, deux prescriptions faisaient état de la nécessité de reprendre l'intégrité et l'étanchéité des locaux. Ces travaux ont donc été rappelés, à juste titre, par l'Armement de manière à rendre son intégrité à un local protégé au CO2. Cette ouverture dans la cloison nécessitant des travaux de découpe avant obturation constitue un facteur structurel et déterminant de l'incendie. Page 21 sur 36 6.2.3 Utilisation du chalumeau oxyacéthylénique. Préalablement à l'installation d'une tape d'obturation, il fallait découper, sur une longueur d'une quinzaine de centimètres, une cornière verticale de 40X40 : Vue agrandie de la cornière à découper . On voit, parallèlement au tuyau vertical, la découpe partiellement réalisée Page 22 sur 36 Alors qu'une dizaine de centimètres de cornière ont été découpés, la projection d'étincelles et l'élévation de température contribuent au départ du feu. La présence du chauffe-eau rend l'utilisation du chalumeau oxyacéthylénique difficile, obligeant l'opérateur à travailler en position allongée : la cloison a probablement été perforée par le dard du chalumeau, enflammant ainsi les produits stockés sur les étagères du magasin machine. La perforation vue du magasin machine. L'utilisation du chalumeau oxyacéthylénique, dans une zone d'accès difficile où tout autre moyen de découpe ne peut être mis en oeuvre, constitue un facteur conjoncturel déterminant, d'autant que la cloison n'est pas en parfait état ; on voit (photo ci-après) un trou existant antérieurement et dont l'origine est indéterminée. Trous de boulonnage attestant de l'utilisation d'une plaque de fermeture côté magasin machine. Page 23 sur 36 6.2.4 Moyens de sauvetage Bien que sans lien de cause à effet avec l'accident ou sans conséquence du fait de la présence du skiff, les enquêteurs du BEAmer soulignent la défaillance constatée lors de l'utilisation du radeau pneumatique bâbord. Celui-ci s'est ouvert et gonflé mais le toit et au moins un boudin se sont rapidement dégonflés. Mis en service en 1994, il a été visité le 26.mai.2006. Selon les enquêteurs il est possible de formuler les hypothèses suivantes : les radeaux arrimés sur les ponts découverts des navires exploités en zones tropicales subissent des contraintes thermiques trop importantes, l'âge du matériel est en cause, auquel cas ils s'interrogent sur la validité des dérogations accordées aux matériels de plus de 12 ans, un défaut total d'entretien est la cause de la défaillance constatée. - La forme des bers avait fait l'objet d'une prescription au cours de la visite annuelle du 14 avril 2006. Des travaux de modification ont été effectués en août 2006 et la suppression des quarts de cercles extérieurs devrait faciliter la mise à l'eau du radeau par roulage du conteneur. Il a été signalé aux enquêteurs que des difficultés de mise à l'eau subsistaient. Le radeau tribord Page 24 sur 36 Ber modifié 6.3 6.3.1 Facteur humain Improvisation du travail Selon ses déclarations, le capitaine n'a pas été informé par le chef mécanicien de son intention d'effectuer ces travaux à feu nu. Sur les étagères de bois du magasin machine sont rangés les consommables (en particulier des cartouches de "camping gaz" au butane sous pression, utilisées pour les lampes à braser et les lampes haloïdes de recherche des fuites de fluide frigorigène et ne devant pas être exposées à une température supérieure à 50° Ces produits ). consommables sont prêts à s'enflammer au contact du métal de la cloison contiguë en fusion. Ces étagères n'ont pas été vidées. Les moyens d'extinction ont seulement été disposés dans le local de climatisation. Cette improvisation d'un travail à feu nu, dans des locaux peu ou non protégés et encore encombrés de matières inflammables ou explosives, est le facteur conjoncturel déterminant du sinistre. Page 25 sur 36 6.3.2 Préparation à une situation critique Les derniers exercices de lutte contre l'incendie ont été enregistrés le 16.mars 2006 et le 4 septembre 2005. Compte tenu du rythme des embarquements et des congés, certains marins n'ont jamais participé à un exercice à bord du CAP.SAINT.PAUL. Le BEAmer rappelle qu'à bord des navires de pêche de longueur égale ou supérieure à 24 mètres : « Tout membre de l'équipage doit participer à un exercice d'abandon du navire et à un exercice d'incendie par mois au moins ». De la non application de cette Règle, il résulte une absence de préparation qui contrecarre et retarde la mise en oeuvre des moyens de lutte contre l'incendie et constitue ainsi le premier facteur conjoncturel aggravant de l'accident. 6.3.3 Défaillances des moyens de lutte contre l'incendie L'audition des témoins a mis en exergue les graves défaillances des moyens de lutte contre l'incendie. Ces défaillances sont dues à un entretien « a minima » du matériel : - un extincteur est vide ; - un extincteur dont le flexible se rompt à l'utilisation; - une lance à incendie qui se déconnecte de la manche ; - un appareil respiratoire sans détendeur (détendeur écrasé, objet de la prescription n° 29 du rapport de la visite annuelle du 14 avril 2006) ; - la ligne de vie d'un équipement de pompier est défaillante (rupture) ; - la pointure des bottes ne correspond pas à celle des pompiers. Les extincteurs du bord ont été visités le 20 février 2006 à Abidjan. De plus, deux défaillances affectant l'installation fixe d'extinction par CO2 ont été constatées : une fuite sur le flexible d'une bouteille et une bouteille à dégoupiller à l'aide d'un outil. Cette installation a été visitée (pesage et soufflage) le 29.mai 2006. Page 26 sur 36 Ces défaillances ont retardé l'intervention de l'équipe de lutte contre l'incendie tout en réduisant son efficacité, laissant le feu se renforcer et se propager. Elles constituent le second facteur conjoncturel aggravant du sinistre. 6.4 Autres facteurs L'arrosage à grand débit d'eau de mer pour l'extinction du feu altère rapidement la stabilité du navire si l'eau n'est pas évacuée à temps. A bord du CAP SAINT PAUL, le tunnel de ligne d'arbre a été envahi ; la porte étanche séparant le tunnel du local machine a été inefficace : peut-être n'est-elle pas suffisamment souquée mais, de plus , elle n'est plus étanche car le joint est durci et peint et le bas de la porte et son dormant sont percés par une forte corrosion (photo cicontre). Ces facteurs ne sont pas contributifs de l'accident. L'article L.236-2 du Code du Travail, en fixant le cadre des missions du CHSCT, contribue à la protection et à la sécurité des salariés de l'entreprise. L'enchaînement des faits montre que les circonstances ayant conduit à l'accident auraient pu être détectées en amont par des inspections du CHSCT à intervalles réguliers. Cet aspect organisationnel a été retenu comme facteur contributif probable. Page 27 sur 36 6.5 Synthèse La disposition du compresseur de climatisation et de son condenseur dans un espace restreint ne permettait pas d'effectuer certaines opérations de maintenance courante. Les travaux à l'origine de l'incendie ont été entrepris suite à un rappel justifié de l'Armement et n'avaient sans doute pas de caractère d'urgence. Les mesures de prévention des risques, nécessaires à la réalisation de travaux à feu nu, n'ont pas été appliquées avec rigueur. Les défaillances constatées dans la lutte contre l'incendie résultent : o o d'un manque d'entraînement, d'équipements inadaptés à l'équipe de lutte contre l'incendie, - - - o de matériel défectueux, o d'une maintenance externe manquant de fiabilité. Le chef mécanicien observateur, blessé en intervenant après apparition du feu, ne portait aucun vêtement de protection adapté. D'importants moyens ont été déployés pour l'évacuation par hélicoptère du blessé et pour sauver le navire. - 7 7.1 RECOMMANDATIONS Cet accident a mis en évidence un manquement aux dispositions réglementaires concernant les exercices de lutte contre l'incendie. Le BEAmer rappelle ci-après l'Article 8.03 de la Division 228 : Tout membre de l'équipage doit participer à un exercice d'abandon et un exercice d'incendie par mois au moins. L'équipage doit effectuer un exercice dans les 24 heures qui suivent le départ d'un port si 25 % des membres de l'équipage n'ont pas participé, dans le mois qui précède, à un exercice d'abandon et à un exercice d'incendie à bord du navire en question. - Le BEAmer recommande à l'Armement, en concertation avec les capitaines, de définir les méthodes d'application pratiques de cette Règle : Nécessité de la Page 28 sur 36 Formation et de la permanence de l'entraînement des équipages aux situations d'urgence. Le BEAmer recommande à l'Armement une plus grande vigilance, tant pour le suivi effectué par les bords, que pour la qualité des prestations de l'entreprise effectuant les visites et les contrôles afin d'éviter le renouvellement des graves défaillances du matériel de lutte contre l'incendie. Le BEAmer recommande à l'Armement la rédaction et la diffusion, sous forme de fiches pratiques pour les bords, de procédures adaptées à l'opportunité d'entreprendre à la mer des travaux à feu nu et sur les conditions de prudence à respecter pour leur réalisation. Cette recommandation s'inscrit dans la politique d'évaluation des risques matérialisée par le Document unique de prévention, dont la rédaction, la mise à jour et l'application sont obligatoires. 7.2 Le BEAmer recommande aux Armements, aux chantiers navals, aux sociétés de classification, à l'Administration, de veiller, chacun en ce qui le concerne lors de l'installation d'un équipement, que les conditions d'accès pour les opérations de maintenance de cet équipement soient garanties, que ce soit au neuvage ou ultérieurement. Il suggère également de faire participer des membres expérimentés du personnel navigant à l'examen de ces plans. 7.3 Le BEAmer recommande à l'Armement de renforcer la culture de sécurité en appliquant l'article L.236-2 du Code du Travail. Il appartiendra à l'Administration de s'assurer que les dispositions de cet article sont appliquées. Page 29 sur 36 LISTE DES ANNEXES A. B. Décision d'enquête Cartographie Page 30 sur 36 Annexe A Décision d'enquête Page 31 sur 36 Page 32 sur 36 Annexe B Cartographie Page 33 sur 36 Émission de l'alerte de détresse par le CAP SAINT PAUL à la position 001° 34,4S-009° 06,7W. Page 34 sur 36 Page 35 sur 36 Page 36 sur 36 Ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables Bureau d'enquêtes sur les évènements de mer Tour Pascal B 92055 LA DEFENSE CEDEX T : + 33 (0) 140 813 824 / F : +33 (0) 140 813 842 Bea-Mer@equipement.gouv.fr www.beamer-france.org

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