Rapport d'activité 2024 - BEA-RI
Auteur moral
France. Bureau d'enquêtes et d'analyses sur les risques industriels
Auteur secondaire
Résumé
<div style="text-align: justify;">Présentation des missions et de l'organisation du BEA-RI, suivie d'une présentation synthétique des enquêtes techniques menées et les rapports publiés en 2024. L'année 2024 a en particulier été marquée par des travaux mettant en jeu des batteries au lithium, conduisant le BEA-RI à mener à bien un important programme d'essais sur les batteries, que ce soit sur des batteries usagées, en fonctionnement, ou considérées comme des déchets. Ce rapport d'activité présente les premières conclusions de ces essais.</div>
Editeur
Inspection générale de l'environnement et du développement durable
Descripteur Urbamet
enquête
;accident
;risques industriels
;incendie
Descripteur écoplanete
accident technologique
;analyse du risque
;étude de risque
;retour d'expérience
;lithium
Thème
Administration publique
Texte intégral
2024
RAPPORT
D?ACTIVITÉ
2 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 3
LE MOT
DU DIRECTEUR
Henri
J?ai le plaisir de vous
présenter notre rap-
port annuel d?activité.
Depuis maintenant
plus de quatre ans
nous oeuvrons à analy-
ser, comprendre et tirer
des enseignements des
accidents sur lesquels nous
enquêtons. Nos partenariats continuent
de s?étoffer, et nous disposons ainsi
depuis la rentrée 2024 d?un protocole de
coopération avec le ministère de la jus-
tice qui facilite la coordination de nos
actions sur les enquêtes qui font interve-
nir nos différentes entités.
C?est le travail de terrain et d?analyse
qui nous permet, enquête après
enquête, d?exercer notre mission de
renforcement du retour d?expérience
dans le domaine de la sécurité indus-
trielle. Notre indépendance dans la
conduite de nos enquêtes est la garan-
tie d?un retour d?expérience riche et de
recommandations qui ne s?astreignent
à rester dans un périmètre défini a
priori. Cette capacité est particulière-
ment intéressante dans le cadre des
domaines émergeants.
Nos cinq enquêteurs s?appuient sur
une expertise technique pointue au
premier rang de laquelle figure l?Ineris.
Comme les années précédentes, les
experts de l?Ineris ont apporté leur
aide au BEA-RI notamment dans des
MISSIONS
ET ORGANISATION
P. 4
LES ENQUÊTES
TECHNIQUES
MENÉES EN 2024
P. 8
RETOUR D?EXPÉRIENCE
SUR LE LITHIUM
P. 16
LES RAPPORTS
PUBLIÉS EN 2024
P. 20SO
M
M
A
IR
E
activités de modélisation et pour
reproduire en laboratoire des phéno-
mènes physiques rencontrés dans le
cadre des enquêtes.
L?année a été marquée par des travaux
mettant en jeu des batteries au lithium.
Ils nous ont conduits à mener à bien un
important programme d?essais sur les
batteries, que ce soit sur des batteries
usagées, en fonctionnement, ou consi-
dérées comme des déchets. Ces essais
ont permis un riche retour d?expé-
rience tant en matière de conditions
de stockage et d?exploitation, qu?en
matière de primo-intervention, et
feront l?objet de rapports détaillés
dans le courant du premier semestre
2025. Mais d?ores et déjà, nous avons
souhaité partager dans ce rapport
d?activité les premières conclusions de
ces essais. J?espère que sa lecture per-
mettra d?éclairer ce sujet d?actualité.
Le lecteur trouvera également dans le
présent rapport la liste des enquêtes
ouvertes et des rapports publiés en
2024. Les rapports complets sont dis-
ponibles sur le site internet du BEA-RI
et j?invite tous ceux qui sont intéressés
par le retour d?expérience sur les acci-
dents industriels à s?abonner à notre
page internet ou à nous suivre sur les
réseaux sociaux afin d?être informés
des nouvelles enquêtes ouvertes et des
nouveaux rapports publiés.
Je vous souhaite une excellente lecture.
Kaltembacher
01
02
03
04
Vue intérieure de la cellule 1
de l'entrepôt Highway
Logistics France qui stockait
des modules de batteries
4 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 5
La mission principale du bureau d?enquêtes et
d?analyses sur les risques industriels (BEA-RI) est
de mener des enquêtes techniques à la suite
des accidents industriels, qui par leur impor-
tance ou par l?intérêt du retour d?expérience
qu?ils présentent, le justifient. Une enquête
technique vise uniquement à la compréhen-
sion des faits, des actes et des réactions qui
ont conduit à la survenue d?un accident mais
aussi de ceux qui en ont augmenté ou diminué
les conséquences. Cette compréhension per-
met de tirer des enseignements en vue de faire
progresser la sécurité, en complément d?autres
enquêtes qui ont pour objet de rechercher des
fautes ou des responsabilités.
Ce retour d?expérience, ou l?analyse des acci-
dents et incidents significatifs pour en déter-
miner les causes directes et indirectes en vue
d?améliorer la sécurité, constitue un des prin-
cipaux éléments d?une politique de sécurité.
L?enquête technique porte sur l?ensemble du
déroulement de l?accident, y compris sur les
moyens fournis par l?exploitant pour l?interven-
tion des services de secours internes à l?indus-
triel et/ou externes (sapeurs-pompiers notam-
ment). En effet, ces moyens peuvent influer
fortement sur les conséquences d?un événe-
ment et il importe qu?un retour d?expérience
technique en soit tiré. Par contre, le BEA-RI n?a
pas vocation à s?intéresser à l?organisation de
la gestion de crise.
L?enquête technique n?a pas non plus pour ob-
jet direct d?évaluer l?importance des dégâts
aux biens, aux personnes ou à l?environnement,
ni de formuler des recommandations sur les
modalités de réparation, de dépollution ou de
suivi sanitaire des personnes impactées.
Elle est conduite en parallèle des autres en-
quêtes (administrative, judiciaire, etc.).
À l?issue de son enquête technique, le BEA-RI
émet un rapport qui établit une analyse des
circonstances et des causes directes ou indi-
rectes, certaines ou probables de l?évènement.
Le BEA-RI formule également dans son rapport
des enseignements de sécurité et des recom-
mandations.
Les enseignements de sécurité constituent des
éléments de retour d?expérience dont la por-
tée dépasse le cas particulier étudié : il peut
s?agir de pratiques à développer car de nature
à éviter ou limiter les conséquences d?un acci-
dent, ou à éviter car pouvant favoriser la surve-
nance de l?accident ou aggraver ses consé-
quences.
A contrario, les recommandations formulées
par le BEA-RI sont des propositions d?améliora-
tion de la sécurité, adressées précisément à
une personne physique ou morale, par exemple
à l?industriel concerné ou encore à l?adminis-
tration en charge de la réglementation.
L?établissement du rapport d?enquête fait l?ob-
jet d?un échange contradictoire avec l?en-
semble des destinataires des recommanda-
tions. À l?issu de cette phase contradictoire,
tous les rapports d?enquête sont rendus pu-
blics sur le site internet du BEA-RI.
Après publication du rapport définitif, les des-
tinataires des recommandations disposent
d?un délai de deux mois pour y répondre, et
indiquer la manière dont ils les prendront en
compte ou pour expliquer pourquoi ils ne les
suivront pas. Ces réponses sont également pu-
bliées sur le site internet du BEA-RI.
MISSIONS
ET ORGANISATION
01
UNE MISSION :
MENER DES ENQUÊTES
TECHNIQUES
LA CONCLUSION
DE L?ENQUÊTE
Four électrique - ALPA
https://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/les-enquetes-techniques-a3022.html
https://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/les-enquetes-techniques-a3022.html
6 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 7
Le BEA-RI est constitué d?une équipe de 5 per-
sonnes : un directeur et quatre enquêteurs
techniques. Cette structure légère lui permet
de piloter les enquêtes, de mobiliser les com-
pétences existantes, d?assurer l?indépendance
et l?exhaustivité de la recherche des causes des
accidents, de formuler publiquement des re-
commandations. Il fait recours également en
fonction des circonstances à des enquêteurs
externes.
Il dispose des moyens budgétaires nécessaires
à son fonctionnement au travers de son ratta-
chement à l?inspection générale de l?environ-
nement et du développement durable.
Le BEA-RI bénéficie d?une convention d?appui
avec l?Ineris, dont l?activité d?expertise pu-
blique contribue à la réalisation des enquêtes
techniques. La convention permet à l?Ineris
d?accompagner les enquêteurs du BEA-RI et de
mener des expertises pour rechercher ou pré-
ciser les causes des accidents. Les enquêteurs
du BEA-RI peuvent également mobiliser tout
autre organisme d?expertise dont ils auraient
besoin.
Le BEA-RI travaille en liaison avec les services
d?inspection des DREAL ou DDPP concernées
par l?enquête, qui ont connaissance de l?instal-
lation, pour déterminer les accidents devant
faire l?objet d?une enquête ainsi que pour les
premières constatations. Les contacts sont
également fréquents avec les services d?incen-
die et de secours.
Une convention existe entre le BEA-RI et la
DGPR et précise les modalités de collaboration
entre la DGPR et les services d?inspection d?une
part, et le BEA-RI d?autre part.
En 2024 la direction des affaires criminelles et
des grâces et le BEA-RI ont signé une conven-
tion qui traite des échanges entre les parquets
et le BEA-RI dans le cadre de leurs enquêtes
respectives
Il est également possible pour le directeur du
BEA de mettre en place une commission d?en-
quête. Destinée aux accidents les plus graves
ou complexes, cette possibilité n?a pas encore
été mise en oeuvre à ce jour.
TEXTES LÉGISLATIFS
ET RÉGLEMENTAIRES
Les dispositions législatives et règle-
mentaires sont portées par le code
de l?environnement.
Jusqu?en 2021, le BEA-RI a commen-
cé à fonctionner sous la forme d?un
service à compétence nationale. Les
dispositions législatives nécessaires
pour lui donner la plénitude de ses
pouvoirs ont été votées en août
2021.
Recueil des textes législatifs et ré-
glementaires :
? articles L.501-1 et suivants du code
de l?environnement créés par la loi
du 22 août 2021 portant lutte
contre le dérèglement climatique
et renforcement de la résilience
face à ses effets, dite loi Climat et
Résilience ;
? articles R. 501-1 et suivants du code
de l?environnement créés par le
décret n° 2022-427 du 25 mars
2022 relatif au bureau d?enquêtes
et d?analyses sur les risques indus-
triels et à la conduite des enquêtes
techniques sur les accidents indus-
triels;
? Décision du 07 avril 2022 portant
désignation d?enquêteurs au sein
du bureau d?enquêtes et d?ana-
lyses sur les risques industriels;
? Instruction du gouvernement
du 22 janvier 2021 ;
? Convention avec le Ministère
de la justice en 2024.
Le BEA-RI intervient sur les installations classées
pour la protection de l?environnement, notam-
ment les installations relevant de la directive
Seveso, les canalisations de transport (oléoducs
et gazoducs), le réseau de distribution de gaz,
les mines, et les équipements sous pression.
Le BEA-RI peut également intervenir sur les in-
frastructures de transport de matières dange-
reuses comme les ports ou les gares de triage,
le cas échéant en collaboration avec le BEA
transport terrestre.
Il réalise systématiquement des enquêtes pour
les accidents les plus importants, en particulier
les accidents entraînant des atteintes graves et
durables et qualifiés de « majeurs » au titre de
l?annexe 6 de la directive Seveso et imposant
une notification obligatoire à la Commission
européenne.
Il intervient également à la suite d?accidents ou
d?incidents, même sans victime ni dommage
grave, mais susceptibles d?apporter un retour
d?expérience intéressant.
Le BEA-RI peut-être saisi par le ministre, mais
son directeur peut également décider de lui-
même d?ouvrir une enquête technique, sur la
base d?une auto-saisine.
DOMAINE
D?INTERVENTION
ET ENGAGEMENT
DES ENQUÊTES
ORGANISATION
DU BEA-RI
M
IS
SI
O
N
S
ET
O
RG
A
N
IS
A
TI
O
N
Stock de déchets métalliques avant
recyclage en four - ALPA
8 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 9
LES ENQUÊTES
TECHNIQUES
MENÉES EN 2024
MSSA
Installation classée
Seveso seuil haut
10/09/2024
Saint-Marcel (73)
Esso Raffinage
Installation classée
Seveso seuil haut
11/03/2024 ? Port-
Jérôme-sur-Seine (76)
YARA
Installation classée
Seveso seuil haut
29/03/2024
Montoir-de-Bretagne (44)
ARLANXEO
Installation classée
Seveso seuil haut
04/07/2024
La Wantzenau (67)
RÉPARTITION DES
ENQUÊTES PAR
TYPOLOGIE DE SITES
EN 2024
LES PRINCIPAUX RISQUES
RENCONTRÉS EN 2024
LES SECTEURS D?ACTIVITÉ
DES SITES AYANT FAIT
L?OBJET D?UNE ENQUÊTE
EN 2024
Les sites concernés par les enquêtes sont
majoritairement des sites relevant de la
réglementation relative aux installations
classées pour la protection de l?environne-
ment et plus particulièrement de la direc-
tive Seveso.
Le BEA-RI est intervenu sur dix sites
relevant de cinq secteurs différents.
En matière de risques traités, le diagramme
donne un aperçu des phénomènes dangereux à
l?origine des accidents. L?incendie et l?explosion
représentent l?essentiel des enquêtes ouvertes
en 2024, ces phénomènes étant les causes prin-
cipales des dommages les plus importants aux
personnes et aux biens.
1
Déchets
2
Industrie
pétrolière
1
Acierie3
Industrie
agroalimentaire
3
Industrie
chimique
4
ICPE A ou E
6
ICPE A S
5
Incendies
1
Fuite/rejet
4
Explosions
Le BEA-RI a ouvert au cours de l?année
2024, 10 enquêtes techniques sur l?en-
semble du territoire national. Ces
enquêtes sont listées ci-dessous et la
carte jointe permet de les localiser.
Ces enquêtes ont toutes été décidées
en application du pouvoir d?auto-saisine
02
LES ENQUÊTES OUVERTES
du directeur prévu par les dispositions
de l?article L. 501-7 du code de l?Environ-
nement. Aucun de ces accidents n?a été
déclenché de manière automatique en
raison des dommages graves causés aux
personnes ou à l?environnement en
application de l?alinéa 7 de l?article
L. 501-1 du code de l?Environnement(1).
1- Alinéa 7 de l?article L. 501-1 du code de l?environnement : Une enquête technique est systématiquement réalisée en cas d?acci-
dent majeur entraînant des atteintes graves et durables à la santé, à la flore, à la faune ou à la qualité de l?air, du sol ou de l?eau et
devant faire l?objet d?une notification à la Commission européenne, survenu sur une installation mentionnée à l?article L. 515-32.
SOPAVE
Installation classée
soumise à autorisation
17/02/2024 ? Viviez (12)
SAIPOL
Installation classée
Seveso seuil haut
10/04/2024 ? Sète (34)
Raffinerie du midi
Installation classée
Seveso seuil haut
26/09/2024
Dijon (21)
ALPA
Installation classée
soumise à autorisation
19/10/2024 ? Porcheville (78)
BUNGE
Installation classée
soumise à autorisation
04/12/2024 ? Brest (29)
ALTERNAE
Installation classée soumise
à autorisation
17/12/2024 ? Génicourt (95)
10 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 11
Mesures
techniques
Mesures
organisationnelles
et humaines
Études Renforcement
des contrôles
Réglementation
Explosion en phase de mise en gaz /
GRTgaz
Ars-sur-Formans
X X X X
Explosion en phase d?exploitation /
Cristal Union
Bazancourt
X X X X
Incendie en phase d?arrêt / Livbag,
Pont-de-Buis X X X
Explosion lors d?une phase de
redémarrage / TEREOS
Bucy-le-Long
X X
Explosion lors d?une phase
maintenance / APEE
Aix en Provence
X X X
Fuite de produits inflammables et
incendie suite à défaillance mécanique /
Esso Raffinage, Port-Jérôme
X X X X
Incendie provoqué par un mélange
incompatible / Hydrapro, Lédenon X X X X
Au cours de l?année 2024, le BEA-RI a publié 7 rapports
qui viennent clore des enquêtes ouvertes en 2021, 2023
et 2024. La carte ci-jointe permet de visualiser la localisa-
tion des sites concernés par ces enquêtes.
55
Exploitants
2
Sous-traitants
4
Équipementiers/
fournisseurs
En synthèse, les enseignements de sécurité et
les recommandations peuvent être classés en
5 grandes catégories :
? Mesures techniques : ces mesures portent
essentiellement sur des dispositifs tech-
niques qui permettent d?améliorer la sécuri-
té. On identifie traditionnellement des me-
sures dites passives (qui ne mettent en jeu
aucun système mécanique et qui ne néces-
sitent ni action humaine, ni source d?énergie
externe pour remplir leur fonction) et des
mesures dites actives ;
? Mesures organisationnelles et humaines : à
la différence des mesures techniques, les
mesures organisationnelles et humaines
donnent une part prépondérante aux per-
sonnes et aux organisations, internes ou ex-
ternes, intervenant en temps normal dans le
fonctionnement de l?entreprise ou en situa-
tion accidentelle ;
Au travers de ces
rapports, le BEA-RI tire
des enseignements
de sécurité et des
recommandations qui
s?adressent cette année
essentiellement aux
exploitants gestionnaires
des sites industriels au
sein desquels se sont
produits les accidents,
et aux sous-traitants
ou équipementiers
impliqués dans l?accident.
? Études : concerne toutes les expertises techniques
préconisées à l?issue de l?enquête technique ;
? Renforcement des contrôles : renforcement des
vérifications de l?état ou du fonctionnement
d?un équipement, formalisées et réalisées par
une entité techniquement compétente, interne
ou externe à l?entreprise.
? Réglementation : proposition d?évolution de la
réglementation en vigueur
Thèmes abordés par les enseignements de sécurité et
les recommandations émis dans les rapports publiés en 2024
61 RECOMMANDATIONS FORMULÉES À L?ISSUE DE CES ENQUÊTES
UN RAPPORT, PLUSIEURS TYPES
D?ENSEIGNEMENTS ET RECOMMANDATIONS
LES RAPPORTS
PUBLIÉS EN 2024
GRTgaz
Installation annexe
canalisation de transport
Début de l?enquête :
22/09/2021
Date du rapport : 15/02/2024
Ars-sur-Formans (01)
Cristal Union
Installation classée
soumise à autorisation
Début de l?enquête :
07/01/2023
Date du rapport :
15/03/2024
Bazancourt (51)
LIVBAG
Installation classée
SEVESO seuil haut
Début de l?enquête :
24/09/2023
Date du rapport :
09/08/2024
Pont-De-Buis (29)
Esso Raffinage
Installation classée
SEVESO seuil haut
Début de l?enquête : 11/03/2024
Date du rapport : 28/11/2024
Port-Jérôme-sur-Seine (76)
APEE
Installation classée
soumise à
enregistrement
Début de l?enquête :
29/09/2023
Date du rapport :
16/10/2024
Aix en Provence (13)
TEREOS
Installation classée soumise à autorisation
Début de l?enquête : 09/10/2023
Date du rapport : 28/10/2024
Bucy-le-Long (02)
Hydrapro
Installation classée SEVESO
seuil haut
Début de l?enquête : 04/07/2023
Date du rapport : 24/12/2024
Lédenon (30)
A qui s?adressent
les recommandations ?
Sur quoi portent ces
recommandations ?
33
Humain &
organisation
5
Renforcement
des contrôles
9
Études
14
Technique
ENSEIGNEMENTS DE SÉCURITÉ
ET RECOMMANDATIONS
Tête de capteur à ultrason d?un compteur
endommagée par l?explosion interne à la
canalisation de transport GRTgaz
LE
S
EN
Q
U
ÊT
ES
T
EC
H
N
IQ
U
ES
M
EN
ÉE
S
EN
2
02
4
12 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 13
Les accidents industriels dont les enquêtes ont
été finalisées par le BEA-RI en 2024 ont permis
de mettre en lumière ou de redécouvrir des
mécanismes réactionnels qui ont en commun
le fait d?avoir été méconnus ou ignorés par les
opérateurs au moment où les accidents se sont
produits. On citera pour mémoire :
? Le mélange air/méthane qui, une fois porté à
haute pression (en l?occurrence 20 bar), pré-
sente des plages d?inflammabilité plus éten-
dues qu?à pression atmosphérique et néces-
site une énergie d?inflammation 100 fois plus
faible qu?à pression atmosphérique (GRTgaz,
Ars-sur-Formans).
? Le phénomène de bâtissage dans les silos qui
conduit, en raison de l?effet voute, à l?accu-
mulation de matière contre les parois et favo-
rise les mécanismes d?auto-échauffement
des grains jusqu?à provoquer l?explosion d?un
silo réputé vide, l?explosion pouvant interve-
nir quelques heures seulement après les pre-
mières hausses de température (Cristal Union,
Bazancourt).
? Le phénomène de dessication qui modifie
les propriétés d?explosivité des poussières
maintenues longtemps dans un four (TEREOS,
Bucy-le-Long).
Le terme de « mesures techniques » recouvre
un large spectre de dispositions qui touchent
à la conception, la maintenance ou l?exploita-
tion de l?installation.
Les enquêtes finalisées en 2024 ont conduit le
BEA-RI à revenir sur la nécessité de tenir compte
de la possible survenue d?un accident dès la
phase de conception pour prévenir la consé-
quence d?une inadaptation de l?équipement
(Cristal Union), d?une défaillance matérielle
(Esso Raffinage) ou d?une mauvaise manipula-
tion d?un opérateur (GRTgaz, APEE et TEREOS).
Dans ces rapports d?enquête, des recomman-
dations techniques ont été formulées pour
prévoir dès la conception, des dispositifs qui
permettent d?éviter les situations à risques à
l?origine des accidents.
Dans ces retours d?expérience, l?accent est mis
également sur la nécessité d?entretenir les ins-
? La sensibilité des charbons actifs aux fac-
teurs de risques que sont l?humidité et la cir-
culation de l?air et qui nécessite une vigilance
particulière lors des phases de refroidisse-
ment de l?installation pour éviter la constitu-
tion ou la persistance de points chauds.
? L?impact des conditions météorologiques
qui influent sur la qualité des récoltes et
peuvent augmenter la proportion de fines
(Cristal Union, Bazancourt).
? Comportement de produits chlorés en pré-
sence d?eau ou de graisse utilisée pour l?entre-
tien des machines (Hydrapro, Lédenon)
tallations conformément aux règles qui ont été
définies par le constructeur de l?équipement
impliqué dans l?accident. Trop souvent, l?inter-
vention de maintenance repose sur la seule
expérience des opérateurs qui peuvent eux-
mêmes avoir été formés par compagnonnage
sur des pratiques basées sur un fonctionne-
ment nominal qui, au fil des années se sont
écartées des règles précises initialement défi-
nies dans la notice d?entretien établie par le
constructeur qui anticipent elles de possibles
aléas de fonctionnement.
Le retour d?expérience a également conduit le
BEA-RI à préconiser l?ajout ou le renforcement
de barrières techniques, notamment en ce qui
concerne la détection précoce de situations
de dangers : ajout par exemple de détecteurs
pour repérer plus tôt les phénomènes de mon-
tées en pression ou de température (Cristal
Union, GRTgaz, Liv Bag, APEE).
Cette année encore, les facteurs humains et
organisationnels dans les causes d?accident
sont largement apparus dans les rapports d?en-
quêtes. Les recommandations émises dans ce
domaine peuvent être classées en trois
thèmes :
LA FORMATION DES OPÉRATEURS
Plusieurs recommandations ont porté sur :
? Le développement et le renforcement des
compétences des opérateurs (acquisition ef-
fective des procédures d?intervention et de
maintenance : GRTgaz, APEE) et sur la néces-
sité de veiller à la bonne maîtrise des procé-
dures écrites ;
? La sensibilisation aux risques (des opérateurs
mais également des sous-traitants) lors des
phases sensibles d?exploitation (phénomène
d?excès de confiance et prise de décision ina-
daptée) ;
? La nécessité de compléter ou de corriger les
apprentissages de terrain qui peuvent, au gré
des changements d?opérateurs, s?accompa-
gner d?une perte d?information (justification
du retrait des poignées de vannes, procédure
de mise en gaz approximative) ;
? L?exécution de pratiques qui seraient de na-
ture à générer des situations à risques
(contournement d ? interdic t ion de
manoeuvre).
L?INTERVENTION DES SECOURS
Le BEA-RI a évoqué cette année encore dans le
cadre de plusieurs rapports des axes de pro-
grès possibles pour faciliter et améliorer les
conditions d?intervention des services de se-
cours, que ces secours soient publics ou in-
ternes au site. Ces propositions ont porté sur
une meilleure information des tiers et des au-
torités (GRTgaz), sur une meilleure organisation
des équipes à l?arrivée sur site (LIVBAG), sur la
nécessaire mise en sécurité des installations
préalables à l?intervention (GRTgaz), et la mise
à disposition de moyens d?intervention
(moyens en eau suffisants, capacités de récu-
pération des eaux suffisamment dimension-
nées et fonctionnelles - Hydrapro) ou sur la
nécessité de tester régulièrement les plans
d?urgence à travers des exercices. Le BEA-RI a
de nouveau été amené à recommander la dé-
finition ex ante, de procédure de vidange des
cellules de stockage (Cristal Union).
De bonnes pratiques ont également été rele-
vées en matière de mobilisation par l?exploitant
de moyens techniques spécifiques (mobilisa-
tion de grues de manutention de grande hau-
teur ou d?expertise (expertise béton), Cristal
Union).
LES PROCÉDURES ET DOCUMENTS
LIÉS À L?INSTALLATION
Les recommandations émises par le BEA-RI ont
également porté sur la nécessité pour l?exploi-
tant de mieux définir certains modes opéra-
toires afin d?éviter toute ambiguïté pouvant
conduire à des accidents graves, notamment
dans le cadre de tâches complexes, des
consignes opérationnelles écrites, claires et
concises doivent être systématiquement rédi-
gées (APEE, TEREOS, GRTgaz).
Dans certains cas, c?est l?absence même de
consignes qui a été pointée, notamment pour
gérer des situations qui, bien qu?exception-
nelles, mériteraient d?être traitées (Cristal
Union).
EN 2024, UN RETOUR
D'EXPÉRIENCE RICHE EN MATIÈRE
DE PHÉNOMÉNOLOGIE
LES MESURES TECHNIQUES
MESURES
ORGANISATIONNELLES
ET HUMAINES
LE
S
EN
Q
U
ÊT
ES
T
EC
H
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IQ
U
ES
M
EN
ÉE
S
EN
2
02
4
Déclenchement d?un emballement
thermique sur un module de batterie
électrique au moyen d?un PAD chauffant -
Highway Logitics France
Station de stockage d?énergie
endommagée par une explosion
suivie d?un incendie - APEX
Effets de l?explosion survenue
sur la station d?interconnexion
GRTgaz d?Ars-sur-Formans
14 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 15
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ÉTUDES
Certains accidents ont conduit le BEA-RI à re-
commander à l?industriel la réalisation d?études
pour améliorer la maîtrise du risque au sein de
son installation soit en recherchant des me-
sures de prévention soit des mesures de miti-
gation.
Dans le domaine des canalisations de transport
de gaz, ces demandes ont porté sur l'étude des
phénomènes d?explosion de conduites et la
tenue des canalisations à des chargements dy-
namiques ainsi que sur la nécessité d?instru-
menter les installations de manière à identifier
d'éventuels phénomènes d?explosion même si
ces derniers ne se produisent qu'à faible
échelle. Enfin, il a été recommandé de tenir
compte du retour d'expérience de l'accident
dans l'élaboration des études de dangers d'ins-
tallations comparables.
Site SOPAVE - Viviez
Site SAIPOL - Sète
RENFORCEMENT
DES CONTRÔLES
Le contrôle du bon état des équipe-
ments et des installations constitue un
volet important de la sécurité indus-
trielle. Dans les rapports publiés cette
année, le BEA-RI a notamment attiré
l?attention sur :
? Le renforcement des plans de contrôles
nécessaires suite au vieillissement des
tuyauteries des unités industrielles du-
rant la durée de vie de l?installation ;
? Le contrôle de la présence des mar-
quages ou des panneaux d?information
sur les risques ou sur l?interdiction de
manoeuvre de certains organes ;
? Le renforcement du contrôle du posi-
tionnement des vannes avant la mise
en gaz d?une installation ;
? Le renforcement du contrôle des tem-
pératures de silos.
Concernant les autres enquêtes, le BEA-RI a
recommandé la réalisation d'études dans les
domaines suivants :
? Vérifier l?adéquation (caractéristiques et di-
mensionnement) d'une installation de traite-
ment des fumées ;
? Conduire une réflexion prospective sur les
effets du changement climatique sur la quali-
té des céréales et les impacts en termes de
risques industriels ;
? Réévaluer le dimensionnement des évents de
surpression de silos ;
? Améliorer la connaissance d'un sous-produit
de distillation afin de mieux connaître le mode
de dégradation des tuyauteries dans les-
quelles il est véhiculé ;
? Étudier la possibilité d'abaisser la température
des fluides de fond de tour de distillation afin
de diminuer la vitesse de corrosion des tuyau-
teries les transportant ;
? Poursuivre la recherche de graisse d'entretien
des machines compatible avec les substances
manipulées sur le site.
03
RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 1716 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024
RETOUR
D?EXPÉRIENCE
SUR LE LITHIUM
LE STOCKAGE DES
BATTERIES LITHIUM
Les enquêtes ouvertes par le BEA-RI permettent
de dégager des recommandations et des ensei-
gnements de sécurité sur les risques inhérents au
stockage des batteries lithium qui peuvent être
déclinés dans de nombreuses situations.
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USINE DE FABRICATION
DE BATTERIES LITHIUM
Après avoir été fabriquées
et testées, les batteries sont
stockées avant expédition.
ENTREPÔT DE STOCKAGE
DE BATTERIES
Pour approvisionner les
différents utilisateurs de
batteries, il est nécessaire
de disposer de lieux de
stockage de batteries
neuves comme usagées.
PARC PHOTOVOLTAÏQUE
Pour pallier l?intermittence de certaines
sources d?énergie renouvelable, les parcs
sont équipés de stations de stockage
d?énergie qui utilisent des quantités
importantes de batteries lithium.
USINE DE RECYCLAGE DE BATTERIES
Lorsque les batteries usagées n?ont plus
vocation à être utilisées, celles-ci doivent
être recyclées sur des sites dédiés. Ces
sites disposent de stocks importants
de batteries à recycler.
LIEU DE COLLECTE
DES BATTERIES USAGÉES
Afin de pouvoir être acheminées vers
des usines de recyclage, les batteries
usagées sont collectées au plus près
des utilisateurs le plus souvent en
vrac dans des conteneurs.
DÉPÔT DE BUS
Les dépôts de bus sont
des lieux d?entretien des
véhicules et peuvent
disposer par conséquent
d?un stock de batteries
neuves ou usagées.
GARAGE AUTOMOBILE
Les garages automobiles
sont des lieux d?entretien
des véhicules légers et
peuvent disposer par
conséquent d?un stock
de batteries neuves ou
usagées.
RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 1918 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024
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Causes de l?incendie
rencontrées (défaut modules,
présence d?humidité)
Inefficacité des systèmes
d?extinction vis-à-vis du
risque d?emballement
Risque d?explosion à
l?ouverture du conteneur
Absence de stratégie
d?intervention ou de plan
de défense incendie
Constats
Propagation de l?incendie
par écoulement de métaux
en fusion (dans le cas des
conteneurs surélevés)
Propagation de l?incendie
à la végétation
Positionnement de la réserve
en eau trop proche
des conteneurs
Absence de stratégie de
gestion des eaux d?extinction
Montée en puissance et
propagation de l'incendie plus
ou moins rapide en fonction
de la chimie de la batterie
Système d'extinction
automatique type 1510
insuffisante pour certains feux
Production de fumée
importante (possibilité de
présence d'ATEX en fonction
de la chimie de la batterie)
Portée des moyens d'incendie
limitée pour défendre les murs
coupe-feu
Commentaires
Températures importantes
atteintes pour certaines chimies
de batteries avec risque
d?atteinte aux structures béton
Pertinence d'une détection
et d'une intervention précoce
Pertinence d'une extinction
à l'eau rapide et massive
Pertinence d'un système
de désenfumage adapté
STOCKAGE STATIONNAIRE D?ÉNERGIE ENTREPÔT DE STOCKAGE DE BATTERIES
Incidences
De l?état de charge
des batteries
De leur âge et
des facteurs
de vieillissement
Du niveau d?intégration
des batteries stockées
Du mode de stockage
et de l?organisation du
stockage.
Pas de dispositif anti
propagation du mécanisme
d?emballement
Pas de sauvegarde des
paramètres d?exploitation
et des alarmes
20 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 21
LES RAPPORTS
PUBLIÉS EN 2024
Explosion d?un silo de luzerne au sein du site
industriel exploité par la société Cristal Union
à Bazancourt (51), ICPE soumise à autorisation
Date de l?événement : 7 janvier 2023
Date du rapport : 15 février 2024
Le samedi 7 janvier 2023, alors qu'aucune opé-
ration de transfert n'est en cours au sein du
silo de stockage de pellets de luzerne, une
cellule considérée comme vide, explose. L?ex-
plosion détruit la dalle supérieure de plusieurs
cellules ainsi que le bâtiment en structure lé-
gère qui se trouve au-dessus. Elle sera suivie
d'un incendie de cellule de plusieurs jours.
04 Explosion au sein de la station d?in-
terconnexion exploitée par GRTgaz
à Ars-sur-Formans (01)
Date de l?événement :
20 septembre 2021
Date du rapport :
15 mars 2024
Après des travaux importants de
rénovation, le 20 septembre 2021
vers 9 heures, une opération de re-
mise en gaz débute sur la station
d?interconnexion. À 10h47, alors que
la mesure de pression du mélange
air-gaz naturel présent dans l?ou-
vrage indique 20 bar, lorsque la pro-
cédure en prévoyait 3, et que deux
agents GRTgaz se dirigent vers un
robinet pour réaliser une purge, une
violente explosion se produit.
Incendie au sein de la société LIVBAG,
site classé SEVESO seuil haut, à Pont-
de-Buis-lès-Quimerc?h (29)
Date de l?événement :
24 septembre 2023
Date du rapport :
9 août 2024
En début d?après-midi, des riverains
de l?établissement, alertent les sa-
peurs-pompiers, après avoir vu des
fumées s?échapper du site. En effet,
un incendie s?est déclaré au niveau
de l?unité de désensibilisation pyro-
technique. L?auto-inflammation de
la cuve contenant le charbon actif
sera considérée comme l?hypothèse
la plus vraisemblable pour l?origine
de l?incendie.
22 ? RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 RAPPORT D?ACTIVITÉ ? 2024 ? 23
Explosion d?une chaudière bio-
masse au sein du site APEE, ICPE
soumise à enregistrement, à Aix-
en-Provence (13)
Date de l?événement :
29 septembre 2023
Date du rapport :
16 octobre 2024
Le vendredi 29 septembre 2023,
deux techniciens en charge de la
maintenance des chaudières bio-
masse, réalisent une opération
de maintenance curative sur le
circuit de refroidissement de la
goulotte d?introduction de la
biomasse. Alors que la chaudière
est arrêtée depuis moins de deux
heures, une explosion se produit
et entraîne le décès de l?un des
deux techniciens.
Explosion survenue au sein de l?installation de déshydratation
de pulpes de betteraves de l?installation classée soumise à
autorisation exploitée par TEREOS à Bucy-le-Long (02)
Date de l?événement : 9 octobre 2023
Date du rapport : 28 octobre 2024
Vers 5h45, une violente explosion survient au sein de l?unité
de déshydratation de pulpes de betteraves de la sucrerie.
Cette nuit-là, l?installation a fait l?objet de plusieurs bourrages
qui ont entrainé des arrêts successifs de la chaine. L?équipe
de nuit a géré l?obs-
truction du circuit et
pris la décision de ne
pas relancer l?installa-
tion car la procédure
de redémarrage est
longue et l?opérateur
n?aurait pas eu le
temps de la mener à
son terme avant la fin
de son quart. C?est
donc l?équipe du ma-
tin qui lance la procé-
dure de redémarrage
de l?installation. Alors
que l?opérateur initie
la procédure, une ex-
plosion survient.
Mélange de produits incompatibles
ayant entraîné un dégagement de
fumées puis un incendie au sein de
la société HYDRAPRO, site classé
SEVESO seuil haut, à Lédenon (30)
Date de l?événement :
4 et 7 juillet 2023
Date du rapport :
24 décembre 2024
Deux incendies prennent naissance
les 4 et 7 juillet 2023 au sein de la
société HYDRAPRO située dans le
Gard, site classé SEVESO seuil haut,
suite à un mélange incompatible de
produits chlorés, d'eau ou de corps
étranger réactif.
Incendie au sein de la raffinerie ex-
ploitée par Esso Raffinage et située
à Port-Jérôme-sur-Seine (76), site
classé SEVESO seuil haut
Date de l?événement :
11 mars 2024
Date du rapport :
28 novembre 2024
Peu après 15 heures, alors que la raf-
finerie fonctionne de manière no-
minale, un départ de feu est consta-
té au niveau de l?une des unités de
distillation. Les équipes opération-
nelles de l?unité alertent le poste
central incendie et mettent en
oeuvre les moyens locaux de dé-
fense incendie. Deux points de
fuites ayant alimenté l'incendie ont
rapidement été identifiés : la fuite
initiale en provenance de la distilla-
tion sous vide et une secondaire sur
une ligne d?essence légère à 6 mètres
de hauteur, résultant d?une exposi-
tion prolongée au feu.
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Bureau d?enquêtes et d?analyses
sur les risques industriels
MATTE / IGEDD / BEA-RI
Tour Séquoia
92055 La Défense Cedex
+33 1 40 81 21 22
Contacts
Site Internet
mailto:bea-ri.igedd%40developpement-durable.gouv.fr?subject=
https://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/le-bureau-d-enquetes-et-d-analyses-sur-les-risques-a3081.html