Rapport annuel 2023 de l'Autorité de la Qualité de Service dans les Transports (AQST)
Auteur moral
France. Autorité de la qualité de service dans les transports
Auteur secondaire
SAUVANT, Alain (dir.)
Résumé
<div style="text-align: justify;"><font face="Liberation Serif, serif"><font size="3" style="font-size: 12pt">P</font></font><font face="Liberation Serif, serif"><font size="3" style="font-size: 12pt">résentation de l'AQST et bilan chiffré </font></font><font face="Liberation Serif, serif"><font size="3" style="font-size: 12pt">détaillé par mode de transport </font></font><font face="Liberation Serif, serif"><font size="3" style="font-size: 12pt">pour l'année 2023 : « </font></font><font face="Liberation Serif, serif"><font size="3" style="font-size: 12pt">L'année 2023 a été la pire année de la décennie pour la ponctualité ferroviaire et aérienne. Ces mauvais résultats sont liés à des causes à la fois conjoncturelles et structurelles. Les conséquences du dérèglement climatique commencent notamment à se faire sentir sur l'ensemble des modes de transport. » (</font></font><font face="Liberation Serif, serif"><font size="3" style="font-size: 12pt">Source : AQST)</font></font></div>
Editeur
AQST
Descripteur Urbamet
transport public
;transport de personnes
;transport en commun
;transport ferroviaire
;transport aérien
;qualité de service
Descripteur écoplanete
Thème
Transports
Texte intégral
Autorité de la Qualité de Service dans les Transports 2023
RAPPORT ANNUEL
"
sommaire
Le mot du
directeur
6
Présentation
de l'AQST
8
Les transports
du quotidien
16
Nos missions de l?AQST
Faits marquants 2023
En chiffres
Les trains express
transports régionaux
Les Transiliens et les RER
Point de vue de Gilles Laurent,
président de la Fédération nationale des
associations d'usagers des transports
(FNAUT Hauts-de-France)
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Le regard d'Alain Sauvant,
directeur de l'Autorité de la qualité
de service dans les transports (AQST)
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Les transports aériens
Les TGV
Point de vue de Elsa Cohen, conseillère
technique et juriste à l'association
Familles rurales
Les trains Intercités
Point de vue
Fabien Couly, directeur de
l'Observatoire des marchés de l'Autorité
de régulation des transports (ART).
Expérience des voyageur·euse·s lors
des correspondances en transports
collectifs interurbains
Les transports collectifs des fréquences
évoluant à contre-courant de l?équité
territoriale avec, depuis la crise
sanitaire, de nombreux trous de
dessertes du fait des pénuries
de personnels
Une offre de transports collectifs
urbains et ferroviaires souvent meilleure
en Allemagne qu?en France
Les transports
longue distance
24
Les études de
l'AQST
42
L'AQST sur
Internet
58
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Les chiffres clés
de la consultation du site
qualitetransports.gouv.fr
"
« L?adéquation de
l?offre de transports
collectifs aux besoins
des voyageurs, dans
toute la diversité
des critères de la
norme AFNOR NF EN
3816, doit demeurer
l?objet de l?attention
permanente de
l?ensemble des
pouvoirs publics.»
Alain
SAUVANT
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Malheureusement, l?année
2023 a encore été une
mauvaise année pour les
usagers du point de vue de la ponc-
tualité dans les trains et les avions.
Dans le transport aérien, la ponctua-
lité a été la plus mauvaise depuis une
dizaine d?années, et ce dans tous les
secteurs. Pour le ferroviaire, les choses
ne vont guère mieux, avec la pire
année depuis cinq ans, que ce soit
pour les TER, en Ile-de-France et les
TGV. Pour les Intercités, il s?agit même
de la plus mauvaise année depuis
une décennie. Globalement, il s?agit
même d?une des pires années depuis
au moins 1954.
En 2022, on pouvait invoquer des
circonstances atténuantes, comme
l?adaptation du système de trans-
ports à la forte reprise du trafic après
la crise sanitaire. Cette explication ne
tient plus en 2023, et les problèmes
demeurent encore aujourd?hui, en
dehors de la trop brève parenthèse
enchantée des Jeux.
Il faut donc malheureusement
conclure que la mauvaise qualité des
transports publics semble être deve-
nue endémique.
Les facteurs structurels sont connus :
vieillissement du réseau ferré, y com-
pris pour des lignes très fréquentées,
malgré des investissements consé-
quents, mais qui restent insuffisants ;
engorgement des sections les plus
denses, en général dans les grandes
villes où le chemin de fer assure pour-
tant l?armature du transport public.
L?engorgement est devenu aussi un
problème structurel dans les grands
aéroports.
Aux facteurs structurels, s?ajoutent
chaque année un peu plus les pre-
mières conséquences du dérèglement
climatique. Je pense particulièrement
aux évènements météorologiques
extrêmes (tempêtes, inondations,
vagues de sécheresse, canicules) et à
leur cortège de conséquences : des
ralentissements ou des interruptions
ponctuels, mais aussi parfois plus du-
rables, comme la coupure prolongée
des voies ferroviaires en vallée de la
Maurienne. Durcifier le réseau ferro-
viaire au-delà du simple renouvelle-
ment devient une nécessité.
Conjoncturellement, la conflictualité
sociale élevée de 2023, pour des mo-
tifs essentiellement nationaux, n?a pas
aidé non plus.
Une des rares notes d?espoir réside
dans la modification des procédures
de gestion de certaines situations
perturbées ferroviaires tout en pré-
servant la sécurité. À titre d?exemple,
les voyageurs ayant eu un malaise
sont déplacés rapidement, ce qui per-
met la reprise de la marche du train,
marche à vitesse limitée en cas de
personnes sur les voies au lieu de l?ar-
rêt complet. Prises dans le contexte
des Jeux, ces mesures devraient béné-
ficier aux voyageurs au-delà de cette
période.
La ponctualité n?est malheureuse-
ment pas le seul problème de qualité
de service.
Beaucoup de fréquences en train
longue distance ont évolué à la baisse,
en général sur les liaisons dont l?intérêt
économique n?était pas évident, me-
nant à des contrastes renforcés pour
les fréquences entre les habitants des
plus grandes villes et les autres.
Enfin, notre situation souffre de
la comparaison avec nos voisins
d?Outre-Rhin en matière de déplace-
ment en transports publics dans les
banlieues des grandes villes, les villes
moyennes ou l?espace rural, que ce
soit en termes de temps de trajet, de
fréquence ou d?amplitude. Les causes
de ce retard ne semblent pas toujours
liées à la quantité de l?offre d?autobus,
mais largement à une moins bonne
organisation des correspondances
et à une offre ferroviaire périurbaine
moins bonne et moins bien connec-
tée aux autres modes de transports.
Parmi les causes, on peut aussi souli-
gner l?urbanisation, tenant souvent
peu compte des principaux axes des
transports publics.
Nos voisins espagnols font aussi sou-
vent mieux notamment grâce à une
offre de bus et cars express abon-
dante.
La prise de conscience de la nécessité
de développer des services express
régionaux métropolitains (SERM) est
l?autre note d?espoir dans un tableau
global malheureusement peu relui-
sant.
Par ailleurs, si la production de plu-
sieurs bilans de ponctualité ferroviaire
et aérienne par plusieurs entités jus-
tifie une rationalisation du dispositif
sur ce point, la qualité de service est
d?abord l?adéquation de l?offre de
transports collectifs aux besoins des
voyageurs, et ce dans toute la diver-
sité des critères définis par l?Afnor
dans la norme NF EN 13816 : offre
de service, accessibilité, information,
temps/durée, attention portée au
client, confort, sécurité, impact envi-
ronnemental.
Elle est l?objectif de la politique des
transports et doit donc demeurer,
quelle que soit la forme institution-
nelle retenue, l?objet de l?attention
permanente de l?ensemble des pou-
voirs publics.
Tous les acteurs, qu?ils soient voya-
geurs, autorités publiques et trans-
porteurs doivent donc revigorer leur
alliance pour que notre pays béné-
ficie de la qualité de service dans les
transports auquel il a droit.
Des problèmes de qualité
devenus endémiques
L E M O T D U D I R E C T E U R
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Présentation de
l'AQST
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L?AQST met à la disposition du public son rapport annuel, ses bilans, l?ensemble
de ses statistiques ainsi que des informations sur les droits des voyageurs
et les démarches qu?ils peuvent entreprendre sur un site Internet dédié :
www.qualitetransports.gouv.fr
Recommandations,
motions, propositions
Bilans, rapports,
analyses critiques
Site Internet
qualitetransports.gouv.fr
DGAC
SNCF national
SNCF Régions
Île-de-France Mobilités
Collectivités
publiques
Autorités organisatrices
Opérateurs
Associations d?usagers
Associations
de consommateurs
Personnalités qualifiées
MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE, DE L?ÉNERGIE,
DU CLIMAT ET DE LA PRÉVENTION DES RISQUES
-
MINISTÈRE DU PARTENARIAT AVEC LES TERRITOIRES
ET DE LA DÉCENTRALISATION
L'AQST,
au coeur d'un réseau
de transport
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Créée en 2012, l?Autorité de la qualité de service dans les transports
(AQST) au sein de l?Inspection générale de l?environnement et du
développement durable (IGEDD) a vocation à observer, à analyser, à
susciter le débat, à formuler des propositions et non à sanctionner.
L?AQST contribue à améliorer le service offert aux voyageurs dans
tous les modes de transport public et régulier. Elle produit ainsi
des indicateurs simples, lisibles et uniformes sur un site Internet
dédié : www.qualitetransports.gouv.fr, pour mesurer la régularité et
la ponctualité de l?ensemble des modes de transport public et les
mettre à la disposition du plus grand nombre.
Nos missions
Informer
L?AQST diffuse des données objectives sur la qualité
de service réellement constatée dans les transports
collectifs de voyageurs, sans minimiser les insuffisances
avérées. Elle prend garde à ne pas se restreindre aux
incidents les plus spectaculaires afin de ne pas défor-
mer la situation générale.
Analyser
L?AQST analyse les données collectées pour apprécier
l?évolution de la qualité dans le temps, constate les
améliorations ou les dégradations selon les types de
lignes (internationales, nationales, régionales) et selon
les modes (aérien, ferroviaire, urbain). Elle apporte un
commentaire critique sur ces constats, en recherchant
leurs causes. Elle propose des pistes d?amélioration.
Proposer
Parallèlement à l?information objective du grand pu-
blic, l?AQST et la réunion du dialogue national sur la
qualité de service dans les transports élaborent et
proposent ensemble des mesures concrètes pour amé-
liorer la qualité des transports publics en France dans
toutes ses dimensions.
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Nos missions
Sensibiliser
L?AQST mobilise les acteurs du transport de voyageurs
(autorités organisatrices, opérateurs ou usagers) en ani-
mant la réunion du dialogue national sur la qualité de
service dans les transports.
Des actions
transparentes
-
Progressivement, l?AQST a mis en oeuvre
les actions prévues par son décret fonda-
teur (n° 2012-211). Fidèle à l?exigence de
transparence qui anime sa démarche, elle
rend désormais publiques les causes expli-
catives de la ponctualité des TER.
La réunion du dialogue
national sur la qualité de
service dans les transports
-
L?AQST assure le secrétariat de la réunion
du dialogue national sur la qualité de
service dans les transports, qui est placée à
ses côtés et qui se réunit en moyenne une
fois par trimestre, y compris en distanciel
lors des années marquées par la crise
sanitaire. Elle est composée de représen-
tants de tous les modes de transport.
Elle comprend, outre des personnalités
qualifiées, trois collèges :
? des représentants des collectivités publiques ;
? des représentants des opérateurs de transport ;
? des représentants des consommateurs et
usagers des transports.
Un lieu unique d?échanges
-
Cette instance est un lieu unique d?échanges qui
permet d?aborder toutes les questions liées à la
qualité de service : sécurité, accessibilité, médiation,
impact du numérique sur les modes de déplace-
ment, nouvelles mobilités. L?AQST présente chaque
semestre un bilan de la qualité de service, accompa-
gné d?une analyse critique des évolutions constatées
à mi-parcours ainsi qu?en fin d?année. Ces bilans sont
remis au ministre chargé des Transports et présentés
lors de l?une des réunions du dialogue national sur la
qualité de service dans les transports. Ces réunions
sur la qualité de service sont également l?occasion de
présenter les travaux des stagiaires que l?AQST
accueille en son sein et les travaux d?experts de la
mobilité ou de la ville.
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Les faits
marquants
2023L?année 2023 a été la pire année de la
décennie pour la ponctualité ferroviaire
et aérienne. Ces mauvais résultats sont
liés à des causes à la fois conjoncturelles
et structurelles. Les conséquences du
dérèglement climatique commencent
notamment à se faire sentir sur
l?ensemble des modes de transport.
L?année 2023 a été malheureusement en-
core pire que la précédente, déjà qualifiée
de l?une des pires années parmi les dix der-
nières au niveau de la ponctualité aérienne et fer-
roviaire générale. La dégradation concerne aussi
les RER ainsi que les Transiliens, sans être la pire de
la décennie dans ce dernier secteur.
Les explications sont à la fois
conjoncturelles et structurelles?
-
? Parmi les principales causes conjoncturelles de
2023 figurent les mouvements sociaux natio-
naux contre la réforme des retraites, qui ont per-
turbé tous les modes de transport. Concernant
l?aérien, la mise en place du programme de mo-
dernisation de la navigation aérienne 4-Flight,
sans doute souhaitable sur le fond, a entraîné de
fortes réductions des plans de vol ainsi que des
retards lors des mises en service successives par
zones. Ces mises en service se poursuivront au-
delà de 2023.
? En tête des causes structurelles, figure l?âge
avancé du réseau ferroviaire, y compris le plus
structurant. L?ancienneté du réseau reste signifi-
cative, malgré les moyens financiers importants
qui lui ont été attribués. Résultat : des pannes
fréquentes, touchant jusqu?aux zones de trafic
les plus denses.
La seconde cause structurelle est l?engorgement
des noeuds et axes ferroviaires les plus denses,
avec des systèmes de signalisation souvent moins
capacitaires que l?état de l?art en Europe. Cette
situation rend plus difficile le rattrapage des pro-
blèmes rencontrés.
La troisième cause provient de la vétusté de cer-
tains matériels roulants ferroviaires. Malgré les
efforts importants consentis par plusieurs régions
pour améliorer le réseau TER, ces défaillances
concernent parfois les zones urbaines, avec des
conséquences importantes sur la fluidité du trafic.
La quatrième cause touche le secteur aérien, avec
l?engorgement des aéroports. La situation est
particulièrement critique lors de la période esti-
vale où la demande est particulièrement forte. En
revanche, les dysfonctionnements liés à l?arrivée
récente des personnels de traitement des ba-
gages en 2022 et à la reprise post-crise sanitaire
ont été résolus.
De nouvelles causes en passe de
devenir structurelles
-
Le dérèglement climatique pèse de manière
croissante sur la ponctualité ferroviaire et aé-
rienne. Pour 2023, les conséquences ne sont pas
tant liées à la canicule (qui provoque la dilatation
du rail) qu?aux tempêtes exceptionnelles. Celles-
ci devraient, malheureusement, à l?avenir, se mul-
tiplier, frappant un réseau encore peu adapté à ce
nouveau contexte. La seconde est liée au manque
de personnels, notamment de conduite. Au-delà
des retards enregistrés pendant la crise sanitaire,
les difficultés de recrutement sont structurelles
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annu-
lation
2023
%
retard
2023
Aérien
Intérieur N.R. 21,9 %
Moyen-courrier N.R. 30,4 %
Long-courrier N.R. 29,4 %
Ferro-
viaire
Longue
distance
International 4,4 %* 15,2 %
TGV 3,4 %* 14,6 %
Intercités 1,5 % 19,3 %
Régional TER 2,6 % 9,3 %
* Au seuil de prévenance pour la prise en compte des annulations
fixé à J-3.
Tableau synthétique
de la régularité et de
la ponctualité en 2023
et conduisent à des déprogrammations parfois
très significatives, ou à des annulations de der-
nière minute. Le manque de matériel roulant
TGV, du fait de retards de livraisons, explique
également une partie des dysfonctionnements.
Si ces retards n?impactent pas la ponctualité, ils
rendent l?offre programmée insuffisante par rap-
port aux besoins raisonnables de la clientèle.
La ponctualité ferroviaire
-
Les mouvements sociaux du début d?année ainsi que
les aléas météorologiques du quatrième trimestre
ont lourdement impacté la circulation ferroviaire.
? Liaisons TGV : le taux de retard est en hausse par
rapport à 2019 et 2022. Le taux de retard passe
de 13,8 % en 2019 à 14,2 % en 2022. Il remonte à
14,6 % en 2023.
? Liaisons internationales : il s?agit du seul taux
de retard qui enregistre une baisse. Il atteignait
14,6 % en 2019 et 16,1 % en 2022. Il passe à 15,2 %
en 2023.
? Intercités : le taux de retard est en hausse, pas-
sant de 13,2 % en 2019 à 16,7 % en 2022. Il atteint
19,3 % en 2023.
? Transports Express Régionaux (TER) : le taux de
retard est, lui aussi, en augmentation. Il atteignait
7,8 % en 2019 et 8 % en 2022. Il s?élève à 9,3 % en
2023.
Le suivi réalisé par l?AQST met en avant de fortes
disparités géographiques : la région Bretagne
connaît le taux de retard le plus bas avec 5,4 %
(celui-ci était de 4,4 % en 2022) tandis que la ré-
gion Sud-PACA avec 12,7 % (contre 9,9 % en 2022)
enregistre le taux de retard le plus élevé.
RER et Transilien
-
L?AQST constate une dégradation de la « ponc-
tualité voyageurs » suivie par Île-de-France Mobi-
lités par rapport à 2022 et 2019. En effet, celle-ci
est passée de 9,7 % en 2019 à 9 % en 2022 puis à
9,8 % en 2023. Par rapport à 2022, la ponctualité
des lignes de RER A et RER C est celle ayant le plus
diminué avec des baisses de 1,5 % et 2,5 %.
En matière de Transilien, si l?on compare les don-
nées de 2023 avec celle de 2022, seule la ligne
Transilien « L » voit sa ponctualité progresser.
La régularité ferroviaire
-
? Liaisons TGV : contrairement à l?année 2022, le
taux d?annulation augmente entre 2022 et 2023.
Ainsi, on est passé d?un taux d?annulation de
2,7 % en 2019 à 1,5 % en 2022 puis à 3,4 % en
2023.
? Liaisons internationales : le taux d?annulation
enregistre une forte hausse entre 2022 et 2023.
Ainsi, le taux d?annulation passe de 2 % en 2019 à
1,8 % en 2022 puis remonte à 4,4 % en 2023.
? Intercités : contrairement aux autres modes de
transports ferroviaires, le taux d?annulation Inter-
cités enregistre, en 2023, une légère baisse. Il est
passé de 3,66 % en 2019 à 1,56 % en 2022 puis à
1,51 % en 2023.
? Transports Express Régionaux (TER) : le taux
d?annulation enregistre une légère hausse de
2,3 % en 2019 à 2,59 % en 2022. Il remonte à
2,61 % en 2023.
À l?instar du taux de retard, on observe de fortes
disparités territoriales en ce qui concerne le taux
d?annulation. Tout comme la ponctualité, la meil-
leure régularité est mesurée en région Bretagne :
celle-ci connaît un taux d?annulation de 1,3 % (le
meilleur taux) contre 3,5 % pour la région Occita-
nie (le moins bon taux).
La ponctualité aérienne
-
Dans le détail des statistiques, pour :
? Les vols intérieurs : le taux de retard passe de
15,6 % en 2019 à 19,4 % en 2022 puis remonte à
21,9 % en 2023.
? Les vols moyen-courriers : Le taux de retard
passe de 22,6 % en 2019 à 28,1 % en 2022 puis
remonte à 30,4 % en 2023.
? Les vols long-courriers : le taux de retard passe
de 23,6 % en 2019 à 28,4 % en 2022 puis remonte
à 29,4 % en 2023.
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En
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Répartition par mode de transport
des données traitées par mois
Donc un total de 451 788 données
pour l?année 2023.
Total données par mois
37 649
30 731 AVIONS
5 148 TGV
& INTERNATIONAL
(SNCF)*
300 TER
*estimation sur la base des chiffres 2022.
35 RER*
56 TRANSILIENS*
1 379 INTERCITÉS
(TET)*
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régions (TER)
+ 1 TER national
TRAINS RÉGIONAUX
8
lignes
TRANSILIEN
lignes
RER
Nombre
d'aéroports :
114
19 intérieur
(-6) (Beauvais, Lyon, Paris CDG, Paris Orly,
Marseille, Nice sont à la fois les aéroports
intérieurs et internationaux)
98 international
(Beauvais, Lyon, Paris CDG, Paris Orly,
Marseille, Nice sont pris en compte)
5 outre-mer
(-2) (Paris CDG, Paris Orly sont à la fois les
aéroports intérieurs, internationaux et OM)
Nombre
de pays
concernés
48 pays
POUR LES VOLS
5 pays
POUR LES TRAINS
Nombre
de compagnies
POUR LES VOLS
6 intérieur
74 international
5 outre-mer
POUR LES TRAINS
1 intercités
1 TGV*
5 international*
Nombre de liaisons** par mois
(ex: Nantes à Lyon est une liaison,
Lyon à Nantes est une autre liaison)
POUR LES VOLS
110 intérieur
424 international
14 outre-mer
POUR LES TRAINS
34 intercités
112 TGV*
14 international*
5
*estimation sur la base des chiffres 2022.
* estimation sur la base des
chiffres 2022.
** estimation sur la base des
quantités par activité.
(hors double
comptes)
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Les transports du
quotidien
Depuis 2013, l?AQST collecte des
indicateurs de suivi de la qualité des
transports régionaux du quotidien sur
tout le territoire grâce au soutien de
l?Association des régions de France et en
lien avec les services régionaux de SNCF.
Elle approfondit les causes des retards
avec l?aide de la plupart des Régions.
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D epuis la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la Répu-
blique), le territoire métropolitain compte onze régions ayant
compétence en matière d?organisation des transports ferro-
viaires. Ce dispositif ne concerne pas la collectivité territoriale de Corse
qui ne comprend pas d?éléments du réseau ferré national. La région Île-de-
France fait l?objet d?un suivi spécifique.
LES TRAINS EXPRESS
transports
régionaux
Les transports régionaux ont connu
en 2023 une nouvelle phase de dé-
gradation en matière de régularité
et de ponctualité.
Les deux taux progressent par rap-
port à 2022 et à 2019 (année de réfé-
rence avant la crise sanitaire), mais
l?évolution la plus notable est celle
du taux de retard. Passant de 8,0 %
en 2022 à 9,3 % en 2023, le niveau
du taux de retard se rapproche des
paliers atteints en 2016 et en 2018.
Côté annulations, et malgré une
évolution minime, le taux d?annula-
tion des TER atteint les 2,7 %, qui est
le taux le plus élevé depuis 2014.
On constate que le mois de mars est
celui ayant observé le moins de cir-
culation TER en 2023 (soit environ
-30 % par rapport à la moyenne de
l?année).
La première moitié de l?année a été
marquée par les mouvements so-
ciaux liés à la réforme des retraites,
avant une seconde partie principa-
lement éprouvée par des aléas mé-
téorologiques de la mi-octobre à la
fin novembre.
Les
données
clés
Ja
nvie
r
Fé
vr
ier
M
ar
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Avr
il
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Ju
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Ju
ille
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Août
Septe
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Oct
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Nove
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Déce
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250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
Évolution du nombre de circulations TER annulées (J-1 à 16 heures),
assurées à l?heure et assurées en retard à l?arrivée en 2023
Nombre de circulations assurées en retard à l'arrivée
Nombre de circulations assurées à l'heure à l'arrivée
Nombre de circulations annulées
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Des disparités importantes selon
les régions.
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Les Hauts-de-France, l?Occitanie et la région Sud-PACA
ressortent comme étant les plus touchées par les annu-
lations avec des taux compris entre 2,9 % et 3,5 %.
Les taux de retard apparaissent comme les plus élevés
dans les régions des Hauts-de-France (11,3 %), Occita-
nie (12,1 %) et Sud-PACA (12,7 %).
En matière de taux d?annulation, l?amélioration la plus
notable à l?échelle nationale concerne les Hauts-de-
France, territoire le plus touché par les annulations en
2022. Dans cette région, la baisse est de 1,64 point. En
revanche, les taux d?annulation augmentent en Au-
vergne-Rhône-Alpes (+0,56 point), en région Sud-PACA
(+0,54 point) ainsi qu?en région Grand Est (+0,36 point),
où les résultats se détériorent encore, après une pre-
mière baisse constatée en 2022.
Les plus fortes hausses des retards de TER se
concentrent essentiellement dans la moitié sud du
pays : l?augmentation atteint 2,85 points en région
Sud-PACA et 2,16 points en Nouvelle-Aquitaine. La
région Auvergne-Rhône-Alpes est également touchée
par cette forte augmentation.
Évolution 2022-2023
du taux de retard des TER
Non applicable
0,39 % / 0,94 % 1,00 % / 1,36 %
0,94 % / 1,00 % 1,36 % / 2,85 %
Taux d?annulation des TER en 2023
Non applicable
1,28 % / 1,73 %
1,73 % / 2,61 %
2,61 % / 2,91 %
2,91 % / 3,52 %
Évolution 2022-2023
du taux d?annulation des TER
Non applicable
-1,64 % / -0,14 %
-0,14 % / 0,25 %
0,25 % / 0,35%
0,35 % / 0,56 %
Taux de retard des TER en 2023
Non applicable
5,4 % / 7,3 % 9,6 % / 11,2 %
7,3 % / 9,6 % 11,2 % / 12,7 %
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Évolution 2022-2023 du taux de retard des TER
Depuis l?année 2016, l?AQST recueille les causes des retards des TER grâce à l?appui
des Conseils régionaux et de la SNCF.
Même si la plupart des causes sont en hausse depuis 2022, c?est la cause « externe
au transport » qui augmente le plus significativement. La cause « infrastructure »
progresse de nouveau, ainsi que celle liée à la « gestion du trafic ».
Comme chaque année, les régions qui réussissent le mieux ont maîtrisé l?ensemble
des causes de retard.
4
2
6
8
10
0
2,4
1,6
1,9
1,2
1,5
1,2
9
8,5
8,9
1,5
1,2
1,3
1,1
1,8
2,3
1,4
1
0,9
0,7
1,4
2,3
2,7
1,1
1,2
1
1,6
2,5
1,5
1,1
1
0,4
1,2
2,2
1,5
1,1
1
0,3
1,3
2
1,8
1,1
1,3
0,5
1,3
2,1
1,9
1,3
1,4
0,5
1,5
2,7
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
Répartition des causes des retards des ter nationaux
par rapport au nombre de trains circulés
InfrastructurePrise en compte
des voyageurs
Gestion du trafic
Matériel roulant Externes au traficGestion en gare et
réutilisation de matériel
« Gestion du trafic » :
concerne la circulation sur les
lignes ferroviaires et les interac-
tions entre les réseaux.
« Gestions en gare
et réutilisation de
matériel » : concerne les
questions de personnel de bord
et la réaffectation de matériel.
« Matériel roulant » :
concerne le matériel moteur et
le matériel remorqué.
« Prise en compte des
voyageurs » : concerne
la gestion des affluences,
des personnes en
situation de handicap,
et des correspondances.
« Infrastructures
ferroviaires » : concerne la
maintenance et les travaux.
« Externes au transport » :
concerne la météo, les obstacles
sur la voie, les colis suspects, la
malveillance, les mouvements
sociaux, etc.
Le
lexique
L'analyse des causes des perturbations
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LES TRANSILIENS
et les RER
Les lignes B, C et D du RER voient leur ponctualité
diminuer et s?approcher du seuil des 85 %. La
ligne A voit également sa ponctualité reculer,
mais tient les objectifs fixés par IDFM. La ligne E
est donc la seule ligne de RER qui voit sa ponctua-
lité s?améliorer très légèrement.
70 %
100 %
95 %
90 %
85 %
80 %
75 %
RER A
RER B
RER C
RER D
RER E
Transil
ien H
Transil
ien J
Transil
ien K
Transil
ien L
Transil
ien N
Transil
ien P
Transil
ien R
Transil
ien U
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Ponctualité voyageurs
des lignes RER et transilien
La ponctualité « voyageurs » des
lignes RER et Transilien s'est globa-
lement détériorée par rapport à
l?année 2022. Les lignes peinent à
atteindre les objectifs moyens fixés
par les contrats liant les opérateurs
à Île-de-France Mobilités (IDFM).
Les
données
clés
Les RER
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LES TRANSILIENS
et les RER
Côté Transilien, les améliorations observées en 2022 pour les lignes K, N et R ne se
sont pas poursuivies en 2023. Toutes les lignes, en dehors de la ligne L, ont connu une
détérioration de la ponctualité au cours de l?année 2023.
Cependant, malgré cette baisse générale, six des huit lignes de Transilien restent
dans l?objectif de ponctualité.
La ligne N connait une chute importante de sa ponctualité, la ligne P peine à retrou-
ver ses taux de 2020-2021. La ligne R quant à elle, chute après les résultats encoura-
geants des années antérieures.
Les Transiliens
1. Les données sont issues du ? Comité de ligne de juin 2019 pour le RER A et de la base de données SNCF Open Data pour les autres lignes.
Po
nc
tu
al
it
é
vo
ya
ge
ur
s
0 500 1000 1500
98 %
84 %
250 750 1250
Transilien P
Transilien R
Milliers de voy/jour
96 %
94 %
92 %
90 %
88 %
96 %
RER ATransilien L
Transilien H
Transilien
K Transilien N
Transilien J
Transilien U
RER B
RER D
RER C
RER E
Ponctualité 2023
Ponctualité 2022
Évolution 2022-2023 de la ponctualité des lignes RER
et transilien selon leur fréquentation
L'analyse des données
Le graphique ci-dessous permet d?as-
socier aux résultats de ponctualité le
trafic journalier moyen des lignes, à
partir de comptages effectués au
cours des six dernières années.
En effet, les lignes du réseau francilien
n?ont pas les mêmes rythmes de fré-
quentation. Aussi le poids des pertur-
bations ne saurait être comparable
entre les lignes les plus fréquentées
(comme le RER A et B), et les lignes qui
le sont le moins (à l?image de la ligne K,
R et U). Dans le cas des lignes les plus
chargées (d?autant plus en heure de
pointe), l?intervalle de passage entre
deux trains peut être très court et un
incident peut affecter un grand
nombre de trains qui se succèdent.
Auquel cas, il est plus difficile de
« rattraper » le retard entrainé. Par
ailleurs, on peut observer que les
lignes B, C et D enregistrent une forte
fréquentation pour un faible taux de
ponctualité.
On observe sur ce graphique que la
ligne de RER B poursuit sa baisse de
ponctualité en 2023. Déjà dernière
des liaisons d?Île-de-France en 2022,
la ponctualité de cette ligne ne s?amé-
liore pas et perd 0,3 point. Toutefois,
ce mauvais résultat concerne toutes
les lignes de RER, à l?exception du
RER E dont la ponctualité progresse
de 0,2 point.
La baisse la plus significative est celle
de la ligne de RER C : alors que le taux
de ponctualité dépassait les 91 % en
2021, il plafonne à 86,6 % en 2023, en
diminution de 2,5 points.
Ces résultats des RER B, C et D sont
d?autant plus préoccupants du fait
que ces baisses ne sont pas nouvelles.
Contrairement à ce qui a pu être ob-
servé en 2022, les taux de ponctualité
des Transiliens n?augmentent pas en
2023. À l?image des liaisons RER, les
lignes perdent (dans l?ensemble) en
ponctualité, à l?exception de la ligne
de Transilien L (+0,4 point). Si pour la
plupart, l?objectif moyen fixé dans les
contrats liant les opérateurs à Île-de-
France Mobilités (IDFM) est atteint, ce
n?est plus le cas des lignes de Transi-
lien R et P. Ces deux lignes voient leur
ponctualité diminuer respectivement
de -0,8 point et de -0,2 point. Elles se
situent donc sous le niveau des 90 %
de ponctualité.
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« UNE DÉGRADATION
depuis trois ans »
Rassemblant quelque 160 associations implantées dans
toutes les régions françaises, la Fédération nationale des
associations d?usagers des transports (FNAUT) conseille
et défend les usagers de tous les modes de transport et les
représente auprès des pouvoirs publics et des entreprises de
transport. Elle s?efforce d?infléchir la politique des transports et
de l?aménagement du territoire. À l?appui des travaux de l?AQST,
l?association livre ici son point de vue sur la qualité de service.
Ce bilan de la qualité dans les transports de l?année 2023 est
une fois de plus l?occasion de mettre les projecteurs sur l?insuf-
fisante qualité de service des transports collectifs, qui se révèle
globalement en dégradation depuis trois ans. Les analyses de
l?AQST, très détaillées par mode de transport et faisant même
ressortir le palmarès des liaisons au « hit-parade » de la non-
qualité, permettent de faire la lumière sur des données que les
transporteurs aimeraient bien cacher? La nuance subtile des
trains « déprogrammés » bien plus nombreux que ceux comp-
tés comme « supprimés » est là pour le rappeler, de même
que le seuil des retards comptabilisés à 5 min qui en fait est à
5 min 59 s? et encore, dans l?avant-gare et non au quai.
Les transporteurs sont très imaginatifs pour compliquer la vie
des transportés : réservations, gestion des retards, droits des
voyageurs, modalités d?échange et de remboursement, sont
autant de tracasseries qui nécessitent des contre-pouvoirs,
dont l?AQST fait partie.
La présentation d?études complémentaires réalisées par des
cabinets extérieurs apporte également un éclairage bienvenu,
source de partages entre les transporteurs et les usagers/clients.
Nul doute que 2024 apportera aussi son lot de découvertes et
d?échanges enrichissants.
Point de vue
Gilles
LAURENT
P R É S I D E N T D E L A F N A U T
H A U T S - D E - F R A N C E
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Les transports
longue
distance
L?AQST collecte chaque mois les données
de qualité de service des transports longue
distance (aérien, ferroviaire) auprès de
ses différents partenaires (DGAC, SNCF).
Elle reprend également des indicateurs de
qualité de service des autocars en service
librement organisé (source : ART ? Autorité
de régulation des transports).
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Selon l'indicateur mensuel du trafic aérien (tendanciel) communiqué par la Direction gé-
nérale de l?aviation civile (DGAC), le trafic aérien (demande en nombre de passagers) au
départ ou à destination de la France poursuit, à en 2023, sa progression annuelle. En aug-
mentation de 13,9 % par rapport à 2022, il atteint aujourd?hui 94,5 % de sa production 2019,
s?approchant du résultat d?avant la pandémie.
En outre, l?exercice 2023 se caractérise par un retournement de tendance : le trafic internatio-
nal se rapproche nettement des chiffres de 2019 (97 % de 2019), tandis que le trafic intérieur
régresse (-0,3 % par rapport à 2022). Ces chiffres se raccordent donc à l?analyse du chapitre
précèdent, et au retour des voyageurs internationaux, notamment chinois.
Il est à noter que le trafic intérieur pourrait avoir été impacté par le décret publié le 23 mai 2023
sur la suppression des vols intérieurs les plus courts en France. Ce décret, pris en application
de la loi Climat et résilience de 2021, pourrait avoir influencé le choix des usagers sur quelques
lignes. Néanmoins, les lignes touchées représentaient moins de 5 % du trafic. Elles ne sauraient
justifier à elles seules la baisse observée sur le trafic intérieur.
LES TRANSPORTS
aériens
On observe, sur l?ensemble de
l?exercice 2023, une hausse générale
des taux de retard. Ce constat, vi-
sible dans les prochains graphiques,
s?appuie sur des chiffres 2022 té-
moignant déjà d?une baisse de
ponctualité, dépassant les seuils de
2019. Les taux de retard sont donc
cette année encore supérieurs, et
ce, pour chaque type de distance.
Les chiffres atteignent 22 % pour
l?intérieur, 31 % pour le moyen-cour-
rier et 29 % pour le long-courrier. Il
s?agirait donc des taux de retard les
plus importants des dix dernières
années. En outre, pour la première
fois depuis 2018, les taux de retard
des moyen-courriers sont plus éle-
vés que ceux des long-courriers.
Il faut ajouter les restrictions de vols
liées aux conflits en Ukraine et au
Proche-Orient. Le second ayant
débuté en octobre, n?a affecté les
résultats qu?à partir du quatrième
trimestre et a limité les dessertes
dans la péninsule arabique.
Les
données
clés
Intérieur Moyen-courrier Long-courrier
2020 2021 2022 2023
2016 2017 2018 2019
0 %
5 %
10 %
15 %
20 %
25 %
30 %
35 %
Évolution des taux de retard à l'arrivée
du secteur aérien
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En 2023, on constate premièrement
une augmentation générale des
taux de retard et des taux de retard
moyen, par rapport à 2022. Surtout
visible sur les vols intérieurs et
moyen-courriers, cette hausse com-
mune s?illustre aussi par une crois-
sance d?environ 2 min du retard
moyen des vols long-courriers, par
rapport à 2022.
Les
données
clés
L'analyse des données
On constate de fortes similitudes
entre les lignes intérieures qui res-
sortent des deux prochains classe-
ments en 2023 et celles qui y figu-
raient en 2022. Certaines liaisons se
maintiennent, avec par exemple une
grande quantité de liaisons radiales
(ayant pour origine ou destination
l?un des aéroports parisiens). À cet
égard, les liaisons Paris CDG ac-
cusent les retards les plus impor-
tants. Les liaisons à l?aéroport de
Nice se maintiennent au nombre de
trois dans le classement des plus
forts taux de retard, bien que la liai-
son Nice-Strasbourg, auparavant
dernière, ait quitté le classement.
Seule liaison à améliorer son résultat,
Paris CDG-Montpellier passe de troi-
sième plus fort taux de retard en
2022 à neuvième en 2023.
60
50
40
30
20
10
0
Intérieur Moyen-courrier Long-courrier
2020 2021 2022 2023
2016 2017 2018 2019
Évolution du retard moyen
des vols retardés (min)
0 % 10 % 20 % 30 % 40 %
Nice => Lille
Paris-CDG => Montpellier
Lille => Nice
Ajaccio => Nantes
Paris-CDG => Nice
Paris-CDG => Nantes
Lyon => Paris-CDG
Nice => Paris-CDG
Nice => Nantes
Paris-CDG => Lyon
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Les plus forts taux de retard des vols interieurs
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0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
Tunis => Marseille
Lisbonne => Toulouse
Lisbonne => Lyon
Tunis => Paris-CDG
Lisbonne => Nantes
Londres-gatwick => Toulouse
Tunis => Lyon
Lisbonne => Marseille
Lisbonne => Paris-CDG
Londres-gatwick => Nice
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Les plus forts taux de retard des vols moyen-courriers
À l?image de 2022, les taux de re-
tard des moyen-courriers les plus
élevés concernent les liaisons avec
Tunis et Lisbonne. Si les écarts se
maintiennent côté Afrique du
Nord, ils ont tendance à se creuser
avec Lisbonne. Présentes par deux
fois dans ce classement en 2022,
les liaisons de l?aéroport de Lis-
bonne représentent 50 % des liai-
sons aux plus forts taux de retard
des vols moyen-courriers. La liai-
son Lisbonne-Nantes voit son taux
de retard augmenter de 20 %.
Dans ce classement, on note tou-
tefois la disparition des liaisons
avec Tel-Aviv et l?arrivée de
Londres-Gatwick vers les aéro-
ports du sud de la France.
0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Paris-CDG => Pointe-à-Pitre
Paris-CDG =>
St. Denis de la Réunion
Paris-CDG => Fort-de-France
Paris-Orly => Pointe-à-Pitre
Paris-Orly => Fort-de-France
Seoul => Paris-CDG
Bangkok => Paris-CDG
Pointe-à-Pitre => Paris-CDG
St. Denis de la Réunion =>
Paris-CDG
Paris-Orly =>
St. Denis de la Réunion
Les plus forts taux de retard des vols long-courriers Ce ne sont plus deux mais huit liai-
sons provenant d?outre-mer qui fi-
gurent parmi les dix affichant le
plus de retard. De surcroit, on note
une arrivée dans ce classement de
la liaison Paris CDG-Pointe-à-Pitre
(dans les deux sens) avec un niveau
préoccupant de plus de 55 % de
retard en 2023.
Seules deux liaisons sur quatre des-
servant l?Asie subsistent au classe-
ment 2022 des liaisons long-cour-
riers les plus en retard.
Le dépassement des seuils de re-
tard devient de plus en plus alar-
mant. Là où en 2022 seules 5 liai-
sons dépassaient les 40 % de
retard, ce sont désormais les
10 liaisons du classement qui su-
bissent des taux de retard allant
de 41 % à 56 % environ.
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La cause « aéroport et sureté » poursuit sa
baisse entamée après le fort pic de 2021, qui
était probablement associé à la pandémie.
On constate en revanche une hausse signi-
ficative de la cause « navigation aérienne ».
Pour les vols intérieurs, la part des causes
de navigation aérienne passe de 11,2 % à
20,1 % entre 2022 et 2023.
Là encore, la forte reprise du trafic interna-
tional semble être à l?origine de ce phéno-
mène, et ce, jusqu?à dépasser son résultat
établi en 2019.
La cause « enchainement des vols » connait
également une progression plus significa-
tive pour les vols intérieurs que pour les
autres catégories.
Les hausses de ces deux dernières causes
pourraient s?expliquer en partie par le ro-
dage du nouveau système de gestion de
l?espace aérien (4-Flight), qui a pu pertur-
ber la « navigation aérienne » ainsi que, par
voie de conséquence, la cause « enchaine-
ment des vols ».
Répartion des causes des retards au départ
Non renseignée
Météo et divers
30 %
40 %
50 %
60 %
70 %
80 %
90 %
100 %
20 %
10 %
0 %
Passagers
Compagnies
Enchaînement des vols
Navigation aérienne
Aéroport et sûreté
LONG-COURRIERS
2018 2019 2020 2021 2022 2023
INTÉRIEURS
2018 2019 2020 2021 2022 2023
MOYEN-COURRIERS
2018 2019 2020 2021 2022 2023
18,7
6
9,5 11,8
10,3
2,4
6,2
17,8
25,6
43,8
16,3
10,6
13,2
25,4
5,3
1,2
7,4
10,7
29,930,8
25,2
33,536,3
34,5
11
10,8
13,5
10,3 10,3
133,1
2,9
2,3
2,8 2,3
2,5
17,2 14,3 12,3 9,2 10,8 14,316,8
5,5
15,4
12,6 10,4
15
14,2
10,9
19,922,2 21,1 19,3
18,4
17,6
30,8
27,6
23,6
20,721,621,9
11,1
7,1 7,5
12,3 12,1
9,8
16
10,2
5,6 11,2
20,1
7,6
4,7 4,3
4,9 4,4
2,9
21,3 21,7 15,7 12,9 10,1
9 9
18
33,7
2,8
8,4
13,5
13,2
8,8
16
17
42,2
45,328,9
21,4
21,418,119,4
42,1
44,1
33,5
7,2
109,8
3,4 3 3,7
3,7 3 2,5
7,4 8,2 8,2 5,3 5,5 5,6
8,9 7,6 8
8 10,2 8,4
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Par rapport à 2019, exercice de référence antérieur à la pandémie, le trafic TGV aug-
mente de 15,8 % en 2023. Le trafic de 2023 a été cependant marqué par l?impact
des mouvements sociaux contre la réforme des retraites et, à un degré moindre, par
les mouvements sociaux en Allemagne. Le trafic a également subi les conséquences de
plusieurs tempêtes majeures survenues en fin d?année.
LES
TGV
L?année 2023 marque une perte
de 0,4 point de ponctualité des
TGV par rapport à l?exercice pré-
cédent et de 0,8 point vis-à-vis de
2019.
Pour les TGV, la période de janvier
à avril 2023 apparait comme la
plus touchée par les annulations.
Le mois de mars comptabilise
ainsi 30,4 % de trains supprimés.
Ces résultats peuvent être asso-
ciés aux mouvements sociaux
observés sur la période.
Les
données
clés
Évolution du nombre de circulations TGV annulées (J-3),
assurées en retard à l?arrivée en 2023
Nombre de circulations assurées en retard à l'arrivée
Nombre de circulations assurées à l'heure à l'arrivée
Nombre de circulations annulées
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
Ja
nvie
r
Fé
vr
ier
M
ar
s
Avr
il
M
ai
Ju
in
Ju
ille
t
Août
Sep
te
m
bre
Oct
obre
Nove
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Déce
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Évolution mensuelle du % d?annulation des TGV
Le détail par évolution mensuelle du taux d?annula-
tion permet de distinguer l?effet des mouvements
sociaux du début d?année, des intempéries du qua-
trième trimestre.
La courbe de l?évolution mensuelle du taux de retard
des TGV souligne les périodes les plus touchées par
les mouvements sociaux et les intempéries. Seul au-
dessus des 15 %, le sommet de la fin d?année marque
le point haut des retards de l?exercice. Situé en pé-
riode estivale comme en 2022, ce taux maximal se
situe à 5 % en dessous de sa position de l?année der-
nière. Cette année présente aussi une réduction des
variations annuelles et une courbe plus régulière que
par le passé. Ce phénomène pourrait être lié à une
météo stable jusqu?à la mi-octobre et une absence
de long épisode de canicule en 2023, à la différence
de 2022 notamment.
Les plus forts taux
d?annulation des TGV
Contrairement à l?année dernière, où
une seule liaison se situait au-dessus du
seuil critique des 5 %, l?année 2023 en
dénombre dix. Des résultats inquiétants
qui regroupent cinq liaisons au départ
de Paris-Montparnasse. Deux d?entre
elles étaient déjà présentes en 2022, à
savoir Saint-Malo et Angoulême. Les
villes bretonnes et de la côte Atlantique
sont donc fortement concernées par
ces annulations, à l?image de la liaison
avec La Rochelle ? Paris Montparnasse.
Cependant, la plus préoccupante reste
la liaison Paris ? Lyon ? Grenoble, qui voit
ses annulations augmenter de 5 à 6 %
dans les deux sens.
L'analyse des données
60 %
0 %
20232016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Ja
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Oct
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Nove
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bre
Fé
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Évolution mensuelle du % d?annulation TGV
50 %
40 %
30 %
20 %
10 %
20 %
15 %
10 %
5 %
Ja
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Ju
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Septe
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Oct
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Nove
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Déce
m
bre 2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
Évolution mensuelle du % de retard composite des TGV
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
0 % 6 %
Paris Lyon => St Etienne Chateaucreux
Paris Lyon => Grenoble
Paris Montparnasse => Brest
Paris Montparnasse => La Rochelle Ville
Grenoble => Paris Lyon
Paris Montparnasse => St Malo
La Rochelle Ville => Paris Montparnasse
Paris Montparnasse => Quimper
Bordeaux St Jean => Tourcoing
Paris Montparnasse => Angouleme
4 % 2 % 8 % 10 %
Les plus forts taux d?annulation des TGV
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Les plus forts taux
de retard des TGV
Ce classement 2023 marque aussi une
diversification géographique des liai-
sons avec le plus de retard, par rapport
à 2022. Auparavant concentré sur les
liaisons Sud-Est, les plus forts taux de
retard TGV sont cette année plus diver-
sifiés, avec l?apparition de liaisons
d?autres groupes comme Strasbourg-
Paris-Est ou encore Douai-Paris Nord.
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
0 % 10 % 20 % 30 %
Macon Loche => Paris Lyon
Lyon Part Dieu => Marne La Vallée
Chambery Challes les Eaux => Paris Lyon
Marseille St Charles => Lille
Strasbourg => Paris Est
Lyon Part Dieu => Marseille St Charles
Douai => Paris Nord
Paris Lyon => Chambery Challes les Eaux
Montpellier => Lyon Part Dieu
Lyon Part Dieu => Lille
Les plus forts taux de retard des TGV
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
0 % 10 % 20 % 30 %
Lyon Part Dieu => Rennes
Nantes => Strasbourg
Paris-lyon => Dijon Ville
Besancon-Franche-Comté-TGV => Paris-lyon
Paris Montparnasse => Brest
Paris Est => Nancy
Paris-lyon => Lyon Part Dieu
Brest => Paris Montparnasse
Rennes => Lyon Part Dieu
Tourcoing => Bordeaux St Jean
Les plus faibles taux de retard des TGV
Les plus faibles taux
de retard des TGV
En 2023, le classement des liaisons les
plus ponctuelles a nettement changé,
à l?instar de l?apparition de la liaison
Rennes-Lyon Part Dieu dans les deux
sens. La liaison Lyon Part-Dieu ? Rennes
s?améliore d?environ 6 %. Les villes de
l?Ouest et du Nord-Ouest sont une
nouvelle fois bien représentées dans
ce classement.
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Répartion des causes des retards au départ
Prise en compte des voyageurs
Gestion en gare et réutilisation de matériel
Matériel roulant
Gestion du trafic
Infrastructure
Externes au trafic
25,3
27,2
22,1
17,5
3,5
4,4 3
4,9
13,8
17,6
35,3
25,3
18,3
7,4
15,4
12,5
21,8
24,6
13,6
7,5
18
18,7
22,7
19,4
10,5
9,2
19,2
17,9
25,1
18,1
2,6
24,5
20,5
24,3
17,3
10,8 10,9
3
11,3
19,9
39,9
15,7
16,7
13,4
13,1
22,4
16,6
17,8
7,5
9,2
18,7
24
21,8
18,9
10,6
11,2
18,7
27
19,4
13,1
8,8
9,4
21,5
22,9
20
17,3
25,5
23 %
22,6
18,1
7,1
3,7 3,8
6,3
19
19,1 %
26,7
25
14,5
8,4
17,2
14
18,1
27,8
9,9
9
23,9
22,5
15,2
19,4
23,6
20
25,6
19,9
7,4
3,5
7,1
1,4
17
23,2
22,6
28,7
15,6
9,8
16,5
22,2
17
18,9
11,7
10,4
22,6
30,5
13
11,8
9,8
12,2
22,5
32,1
12,5
10,9
ATLANTIQUE EST NORD SUD-EST
80 %
60 %
40 %
20 %
0 %
100 %
2019 2020 2021 2022 2023 2019 2020 2021 2022 2023 2019 2020 2021 2022 2023 2019 2020 2021 2022 2023
Les causes des retards des TGV
Pour les TGV, les causes « gestion en
gare et réutilisation de matériel » et
« infrastructure » ont connu une nette
progression par rapport à l?exercice
précédent. A contrario, la cause « ex-
terne au transport » se trouve quant à
elle en diminution.
Le contexte de l?année 2023 peut
principalement être défini par les trois
phases suivantes. La première consti-
tue les mouvements sociaux qui ont
suivi la réforme des retraites. La deu-
xième, plus étalée constitue la pé-
riode estivale. Enfin, la troisième cor-
respond à des inondations survenues
dans le Nord en octobre et à l?enchaî-
nement de tempêtes en novembre.
Ce contexte peut justifier une part
des causes de retard, et leurs évolu-
tions par rapport à 2022.
L?axe Nord est celui qui a connu le plus
de modifications par rapport à 2022.
La cause « externe au transport » y
chute de 5,8 % alors que les causes
« prise en compte des voyageurs » et
« gestion du trafic » y augmentent res-
pectivement de 3,1 % et de 3 %.
Parallèlement, la répartition des
causes dans l?axe Est reste similaire à
celle de 2022.
L?accroissement de la cause « infras-
tructure » n?est en 2023 commune
qu?à l?axe Atlantique et Sud-Est. C?est
d?ailleurs ce dernier qui rencontre
l?évolution la plus importante avec
+4,8 %.
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« Les bilans de
retour de données
d?organismes tels
que ceux élaborés
par l?AQST sont
essentiels pour des
associations de
consommateurs
telles que la nôtre »
« SE DONNER LES MOYENS
DE LA TRANSPARENCE,
du bilan et de l?analyse
objective »
F amilles Rurales, premier mouve-
ment familial français et asso-
ciation de défense des consom-
mateurs porte la voix de centaines de
milliers de voyageurs sur le territoire, et
notamment en zone rurale. À ce titre, le
Mouvement est particulièrement attaché
à la qualité de service due aux usagers
des transports, notamment ferroviaires.
Malheureusement, incidents, retards, annu-
lations, suppressions, déprogrammations
de trains et manques d?informations ne
semblent pas diminuer ces dernières années,
bien au contraire. Les causes invoquées,
l o r s q u ? e l l e s
p a r v i e n n e n t
jusqu?aux voya-
geurs, sont par-
fois difficilement
c o m p r é h e n -
sibles et leurs
qualif ications
peuvent donner
matière à inter-
prétations.
Or, au-delà des
retours d?expé-
rience des usa-
gers, il est fondamental d?avoir, en complé-
ment, des données objectives sur le suivi
de la qualité de service dans les transports
ferroviaires ; c?est pourquoi les bilans de
retour de données d?organismes tels que
ceux élaborés par l?AQST sont essentiels
pour des associations de consommateurs
telles que la nôtre. Car comment garan-
tir une qualité de service satisfaisante aux
usagers et réduire les dysfonctionnements
récurrents si les autorités chargées de veil-
ler au respect de leurs obligations par les
opérateurs de transport ne peuvent plus
assurer le bilan et le retour des données de
qualité de service ? Le besoin d?économies
peut-il tout justifier ?
Familles Rurales, qui participe au dialogue
national sur la qualité de service dans les
transports au sein de l?AQST ainsi qu?aux
réunions de concertation de l?ART s?inter-
roge fortement ; en effet, comment ga-
rantir un contrôle effectif de cette qualité
si les entreprises de transport (tant ferro-
viaires qu?aériennes) rechignent à trans-
mettre aux autorités chargées de veiller à
la qualité de service et de réguler le mar-
ché des transports, les données visant à
assurer un suivi et une lisibilité sur des élé-
ments qui impactent, parfois quotidien-
nement, la vie des usagers de transports ?
Quid du rôle du régulateur et de son
pouvoir de sanction lorsque les missions
confiées à des autorités d?État et qui per-
mettraient d?améliorer la diffusion ob-
jective de l?information et de réduire les
dysfonctionnements et les mécontente-
ments grandissants des usagers sont stop-
pées ou entravées ? Quid de la prise en
compte de l?intérêt général et de l?amé-
lioration des conditions de transports des
citoyens face aux intérêts particuliers des
opérateurs de transport ?
Se passer de ces données de bilan revient
à casser le thermomètre pour éviter de
constater le niveau de fièvre. Se donner
les moyens de la transparence, du bilan et
de l?analyse objective des difficultés est
une nécessité pour améliorer la qualité de
service, à laquelle a droit chaque usager
des transports, sur tout le territoire.
Elsa
COHEN
C O N S E I L L È R E T E C H N I Q U E E T
J U R I S T E À L A F É D É R A T I O N
N A T I O N A L E F A M I L L E S R U R A L E S
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Point de vue
LES TRAINS
Intercités
Auparavant isolés, les chiffres In-
tercités et TER sont depuis 2023
mêlés en une seule entité bapti-
sée « trains hors grande vitesse ».
Le transport via Intercités et TER
progresse en 2023 de 7,4 % par
rapport à 2022. Par rapport à
2019, l?évolution du trafic est de
+17,7 % pour l?ensemble Intercités
et TER (Trains hors grande vitesse).
Les irrégularités des trains Interci-
tés se concentrent essentiellement
au quatrième trimestre 2023, qui a
été marqué par une succession de
tempêtes. Les chutes d?arbres et
les coupures d?électricité ont pro-
voqué d?importants ralentisse-
ments, en particulier au mois de
novembre, qui enregistre 27 % de
trains retardés.
Le détail par évolution mensuelle
du taux d?annulation permet de
distinguer l?effet des mouve-
ments sociaux du début d?année
et des intempéries au quatrième
trimestre.
Les
données
clés
Nombre de circulations assurées
en retard à l'arrivée
Nombre de circulations assurées
à l'heure à l'arrivée
Nombre de circulations annulées
Ja
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Avr
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Ju
in
Ju
ille
t
Août
Septe
m
bre
Oct
obre
Nove
m
bre
Déce
m
bre
Évolution du nombre de circulations Intercités annulées (J-3),
assurées à l?heure et assurées en retard à l?arrivée en 2023
2 500
3 000
2 000
1 500
1 000
500
0
« SE DONNER LES MOYENS
DE LA TRANSPARENCE,
du bilan et de l?analyse
objective »
33
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E n intercités, le trafic de 2023 a été marqué par
les mouvements sociaux contre la réforme des
retraites, et par les conséquences de plusieurs tem-
pêtes et inondations majeures surtout en fin d'année.
Évolution mensuelle du % d?annulation
des lignes Intercités
Concernant les liaisons Intercités de jour, on ob-
serve deux premières ondulations en avril puis en
juin, pouvant être attribuées à différents facteurs
comme la tempête « Mathis » le 31 mars.
Le pic d?annulations le plus marqué, en oc-
tobre et en novembre, est lié aux tempêtes
« Ciaran », « Domingos » et « Frederico », du
2 au 16 novembre. Des inondations sont sur-
venues également dès octobre dans le Nord
et l?Est de la France. À un moindre degré, la
tempête Mathis de mars 2023 a également
engendré des annulations.
L?écart observé sur les liaisons Intercités de nuit
parait encore plus préoccupant. Celui-ci se rap-
proche en effet des 10 % de retard en plus à l?arri-
vée par rapport à 2019.
Évolution mensuelle du % d?annulation
des lignes Intercités
8 %
6 %
4 %
2 %
0 %
20232016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Ja
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Ju
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Août
Septe
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Oct
obre
Nove
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Déce
m
bre
Fé
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Évolution du % du retard des lignes Intercités
par axe
Les pics de retard entre mars et mi-juin peuvent
avoir été causés par les mouvements sociaux du
23 mars 2023 et, dans une moindre mesure, du
6 juin, ainsi que par les nombreux d?orages ayant
eu lieu en Aquitaine.
Concernant le dernier trimestre, les tempêtes
qui se sont succédé du 2 au 16 novembre ont
durement affecté la côte Atlantique. Les vents
forts et les inondations n?ont pas épargné le
reste du pays.
Méditerranée-Atlantique Paris-Centre-Sud
10 %
15 %
20 %
25 %
30 %
35 %
40 %
Ja
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Ju
ille
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Août
Septe
m
bre
Oct
obre
Nove
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Déce
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Évolution du % du retard des lignes
Intercités par axe
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ti
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34
10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
0 %
Paris Austerlitz => Briançon
Briançon => Paris Austerlitz
Paris Austerlitz => Tarbes
Nice => Paris Austerlitz
Marseille St Charles => Bordeaux St Jean
Aurillac => Paris Austerlitz
Paris Austerlitz => Lourdes/hendaye
Bordeaux St Jean => Marseille St Charles
Paris Austerlitz => Nice
Lyon Part Dieu => Nantes
Les plus forts taux de retard des lignes Intercités
L'analyse des données
En 2023, les plus forts taux de retard
sur les lignes Intercités concernent es-
sentiellement les liaisons radiales
(ayant pour origine ou destination
l?une des gares parisiennes). On ob-
serve une nouvelle augmentation des
taux de retard des liaisons les plus en
retard. La liaison Intercités de nuit Paris
Austerlitz ? Briançon creuse encore
son retard, et dépasse le seuil très éle-
vé de 50 %. Cette même liaison, mais
dans le sens inverse, a connu une aug-
mentation du taux de retards et la
place seconde avec une croissance
d?approximativement 10 %.
Les liaisons Paris Austerlitz-Tarbes et
Paris Austerlitz-Aurillac sont, à relativi-
ser, puisque le résultat est biaisé par
leur introduction tardive dans l?année.
25 %20 %15 %10 %5 %0 %
La Tour de Carol => Paris Austerlitz
Hendaye/Lourdes => Paris Austerlitz
Paris Austerlitz => Aurillac
Paris Austerlitz => Cerbere
Paris Austerlitz => Albi/Rodez
Paris Austerlitz => Toulouse Matabiau
Toulouse Matabiau => Paris Austerlitz
Clermont-Ferrand => Béziers
Cerbere => Paris Austerlitz
Les plus faibles taux de retard des lignes Intercités
Béziers => Clermont-Ferrand
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Du côté des liaisons les plus ponc-
tuelles, on constate une amélioration
générale des taux de retard par rap-
port à l?exercice précédent. Il faut
également souligner que très peu de
liaisons sont étudiées. La plupart se
retrouvent logiquement dans l'une
des deux catégories (les plus forts ou
les plus faibles taux de retard). À cela
s?ajoutent les nouvelles liaisons Paris
Austerlitz-Tarbes et Paris Austerlitz-
Aurillac. 35
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Globalement, on constate pour les In-
tercités une diminution des causes
« infrastructure » et « externes au
transport » mais une hausse des causes
« gestion du trafic » et « gestion en
gare et réutilisation de matériel ».
La répartition des causes des retards
des lignes Intercités en 2023 apparait
moins différenciée que par le passé,
et relativement proche du profil
constaté en 2022. Cette stabilisation
s?observe sur les deux axes, mais est
encore plus nette pour l?axe Paris
Centre Sud. De son côté, l?axe Médi-
terranée Atlantique a connu une
croissance de 2,4 % des causes « ex-
ternes au transport », probablement
du fait des épisodes météorologiques
ayant impacté la côte Atlantique.
On notera finalement la nette diffé-
rence vis-à-vis de la cause « infras-
tructure » entre les deux axes, et ce,
depuis 2022.
40 %
60 %
80 %
100 %
20 %
0 %
26,1
9,6
11
6,8
21,4
25
27,5
9,6
11,8
5,7
9,1
36,3
27,2
3
11
7,2
18,6
33,1
8
26,4
15,8
9
4,1
36,7
28,8
7,3
16,2
7,7
4
35,9
25,6
8,3
22,5
9,1
12,2
22,3
24,2
18,4
8,8
15,4
6,5
26,6
28,9
13,9
9
10
3,9
34,4
22,9
12,5
15,9
8,8
13,2
26,6
23,6
26,2
14,5
7,4
14,2
14
2019 2020 2021 2022 2023 2019 2020 2021 2022 2023
MÉDITERRANÉE-ATLANTIQUE PARIS CENTRE-SUD
Répartion des causes des retards au départ
InfrastructurePrise en compte
des voyageurs
Gestion du trafic
Matériel roulant Externes
au trafic
Gestion en gare et
réutilisation de matériel
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Point de vue
Fabien
COULY
D I R E C T E U R D E L ? O B S E R V AT O I R E
D E S M A R C H É S D E L ?A U T O R I T É
D E R É G U L AT I O N D E S
T R A N S P O R T S ( A R T )
Les éclairages de l'ART
sur la qualité de service
dans les transports
L?Autorité de régulation des transports apporte, au
travers de ses rapports, un éclairage complémentaire
aux études de l?AQST sur la qualité de service du
transport ferroviaire de voyageurs, en observant l?offre
ferroviaire (fréquence, sièges commercialisés), sa
fiabilité (déprogrammations ou annulations tardives
de trains) et sa ponctualité (retards à différents seuils,
passagers retardés, indemnisations, etc.). Depuis 2022,
ces éclairages sont complétés cette année par des
analyses de la ponctualité des autocars en service
librement organisé (SLO).
Les dernières publications de l?ART, traitant
notamment de la qualité de service du trans-
port ferroviaire de voyageurs, ont ainsi porté :
? sur des bilans du marché du transport ferroviaire
en 2022, en France et en Europe ;
? sur les premiers chiffres du marché du transport
ferroviaire en 2023, parmi lesquels des indicateurs
relatifs à l?offre, la fréquentation et la ponctualité
des services voyageurs.
S?agissant de l?offre disponible, après avoir quasi-
ment retrouvé, en 2022, un niveau proche de celui
de 2019 (+2 % en trains.km), elle recule légèrement
en 2023 (-1 % en trains.km). La fréquentation fer-
roviaire atteint, quant à elle, un niveau record de
108 Mds de voyageurs.km (+6 % par rapport à 2022),
et ce quasiment pour tous les services ferroviaires.
S?agissant du taux de réalisation de l?offre et de la
ponctualité en 2023 :
? 91 % des trains de voyageurs programmés ont
effectivement circulé, un ratio stable depuis 2022 ;
? 88 % des trains de voyageurs sont arrivés à leur
terminus à l?heure ou en retard de moins de 5 min,
un taux en baisse d?un point de pourcentage par
rapport à 2022 (89 %) et de trois points de pour-
centage par rapport à 2021.
La ponctualité s?est dégradée pour l?ensemble des
services, et s?agissant des services conventionnés,
les taux de retards sont en hausse par rapport à
2019, notamment en ce qui concerne les services
conventionnés de longue distance. En adoptant
une approche plus globale, consistant à regarder
l?offre de transports effectuée et ponctuelle dont
dispose réellement un usager par rapport à l?offre
programmée dont il dispose théoriquement, il
apparaît ainsi, s?agissant de ces derniers, que seuls
62 % des trains Intercités programmés ont effec-
LE TRANSPORT
ferroviaire
37
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tivement circulé et sont arrivés à leur
terminus avec moins de 5 min de retard
en 2023. Ce taux est en baisse de deux
points par rapport à 2022.
S?agissant des taux d?indemnisation des
passagers en retard pour les services
librement organisés, les données col-
lectées par l?Autorité au titre de l?an-
née 2022 font état de :
? 26 % de passagers concernés par un
retard des services librement organisés
(TAGV domestiques hors Ouigo et trains
internationaux) supérieur à 30 min, ou-
vrant ainsi droit à une indemnisation (en
hausse d?un point de pourcentage par
rapport à 2021) ;
? une indemnisation effective de seule-
ment la moitié des passagers pour un re-
tard allant de 1 à 2 heures et de 63 % des
passagers pour un retard de plus de 2 h, ce
dernier taux étant en baisse de 16 points
de pourcentage par rapport à 2021.
Taux de circulations effectives et ponctuelles à leur terminus
Déprogrammations
Retards
5-15 min
Annulations
totales
Retards
15-30 min
Annulations
partielles
Retards
30-60 min
Retards
?60 min
Circulations effectives
ponctuelles
Services librement organisés Services conventionnés
TER et Intercités Transilien
et RER
2019
2023
2021
2019
2023
2021
2019
2023
2021
2019
2023
2021
2019
2023
2021
70 %
(+2p)
72 %
(-1p)
62 %
(-2p)
80 %
(-3p)
78 %
(0p)
Internationaux Domestiques Intercités TER Transilien
2018
Ta
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2019
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2021
2022
2018
2019
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2021
2022
2023
2018
2019
2020
2021
2022
2023
DE 30 À 60 MIN DE 1H À 2H SUPÉRIEUR À 2H
14
19
28
31
26
49
88
84
92
79
63
53
56
43
51 52 51
Taux de passagers indemnisés suivant la durée du retard
et par année pour les TAGV domestiques (hors Ouigo et Oslo)
et les trains internationaux
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Point de vue
La loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la crois-
sance, l?activité et l?égalité des chances éco-
nomiques (dite « loi Macron ») a autorisé, à
compter du 15 octobre 2015, la circulation d?auto-
cars longue distance dits en « services librement
organisés » (SLO).
La loi a confié à l?Autorité de régulation des trans-
ports (ART) la mission d?observer le fonctionne-
ment de ce marché (au travers de collecte de don-
nées). La qualité de service offerte par les autocars
SLO est l?une des composantes de cette observa-
tion. Elle est appréciée au travers de (i) la qualité
de l?offre (nombre de trajets quotidiens, de liaisons
exploitées, de villes desservies) (ii) sa fiabilité (taux
d?annulation) et (iii) la ponctualité des services.
Le trafic des autocars SLO continue de progresser
en 2023 mais la reprise par rapport à la situation
avant-crise sanitaire reste partielle. D?une part, le
nombre de circulations a augmenté de 18 % sur
un an, atteignant près de 760 trajets quotidiens en
2023, mais il reste inférieur de 8 % à celui de 2019.
Ce faisant, les opérateurs ont exploité 1 413 liaisons
et desservi 200 villes françaises en 2023. D?autre
part, la fréquentation domestique stagne par rap-
port à 2019, mais la fréquentation internationale est
en forte hausse (de plus de 50 %).
En 2023, le taux d?annulation des lignes d?autocars
SLO s?établit à 0,8 %, un niveau identique à celui de
2022. Comme les années précédentes, à l?excep-
tion des années de crise sanitaire, les lignes inter-
nationales sont un peu plus concernées par la sup-
pression de services, avec un taux d?annulation de
0,9 % contre 0,7 % pour les lignes domestiques.
La ponctualité des autocars SLO en 2023 a connu
une légère dégradation par rapport à 2022. Le taux
de retard à 15 min passe ainsi de 20,4 % en 2022
à 21,9 % en 2023. La ponctualité apparait ainsi
comme plus dégradée que les années précédant la
crise sanitaire. Les retards des lignes internationales
et domestiques apparaissent comme comparables
(autour de 21 % des autocars ayant effectivement
circulé). Ce taux de retard à 15 min est proche de
ce qui est constaté pour les services ferroviaires
comparables (trains Intercités, 19 %), mais est deux
fois plus important que celui des trains aptes à la
grande vitesse (10,5 %).
Comme en 2022, le deuxième semestre apparaît
plus dégradé que le premier. Alors que le taux de re-
tard se situe autour de 19 % au premier semestre, il
atteint 23 % environ au second semestre, possible-
ment sous l?effet de la croissance du trafic (+29 %
de circulations) et de la fréquentation (+31 % de pas-
sagers) entre les deux semestres.
AUTOCARS SLO :
un trafic en progression
30 %
0 %
25 %
20 %
15 %
10 %
5 %
1 2 3 4
22
21
21
17
25 %
20 %
15 %
10 %
5 %
0 %
2018
2019
2020
2021
2022
2023
12,1
10,2
20,4 20,4
21,5
12,4
Taux de retard à 15 min entre 2018 et 2023
(à gauche) et par trimestre en 2023 (à droite)
0,9 %
0 %
0,8 %
0,7 %
0,6 %
0,5 %
0,4 %
0,3 %
0,2 %
0,1 %
0,8
2019
0,5
2020
0,7
2021
0,8
2022
Taux d?annulation
entre 2018 et 2023
0,8
2023
0,6
2018
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Au-delà de ses travaux d?analyse de la
qualité de service dans les transports,
l?AQST collecte et pilote des études sur
des thématiques ciblées.
Les études de
l'AQST
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Les correspondances, un enjeu
crucial de qualité de service
-
Combiner plusieurs modes collectifs interurbains per-
met d?en augmenter la portée et d?enrichir l?offre de
dessertes proposées, offrant ainsi des alternatives à la
voiture personnelle sur davantage d?origines/destina-
tions. L?existence de correspondances sur les voyages
interurbains en modes collectifs, si elle constitue par-
fois la seule manière d?emprunter ces modes sur un iti-
néraire donné, est cependant associée à une perte en
qualité de service. Les correspondances impliquent
une rupture dans le voyage, nécessitant parfois de
changer d?espace de transit, ajoutant parfois un temps
d?attente rallongeant la durée totale du déplacement.
Elles ajoutent une incertitude supplémentaire quant à
la bonne réalisation du voyage.
Les correspondances viennent donc complexifier les
voyages interurbains en transports collectifs, et cette
complexité se décline, de manière plus ou moins forte,
dans chacun des aspects de l?expérience des usager·e·s.
Voyager avec des bagages encombrants constitue, par
exemple, un facteur de difficulté, renforcée dans le cas
de voyages avec correspondances. De même, si les
perturbations affectent négativement l?expérience des
voyageur·euse·s, elles sont d?autant plus contraignantes
qu?il s?agit de voyages avec correspondances. Les cor-
respondances ont aussi un effet multiplicateur sur les
difficultés existantes.
L?enjeu de qualité de service est donc fort concernant
l?offre collective interurbaine avec correspondances. Il
s?agit de faciliter l?expérience des voyageur·euse·s
concerné·e·s et de renforcer l?attractivité de cette
offre, notamment en regard des avantages perçus de la
voiture personnelle.
Une méthodologie qualitative pour
comprendre l?expérience et le res-
senti des voyageur·euse·s
-
L?objectif de l?AQST est d?appréhender finement l?ex-
périence et le ressenti des voyageur·euse·s lors des cor-
respondances en transports collectifs. Pour cela, 6t-bu-
reau de recherche a accompagné l?AQST par une
approche qualitative, permettant d?étudier en profon-
deur les perceptions, les représentations et les expé-
riences subjectives vécues par les individus.
Une série de vingt entretiens semi-directifs auprès
d?usager·e·s des transports collectifs interurbains aux
profils diversifiés (en termes de genre, âge, lieu de rési-
dence, activité et CSP, modes utilisés) a été menée.
Considérant l?expérience des voyages en transports
collectifs interurbains dans son intégralité, les
enquêté·e·s ont été interrogé·e·s sur l?ensemble de
cette dernière, de la recherche d?information et réser-
vation à l?après-vente, en passant bien sûr par le voyage
lui-même.
Préparation des voyages
avec correspondances
-
Les voyages en modes collectifs interurbains avec cor-
respondances sont associés à une perte de qualité : plus
longs, impliquant une plus forte incertitude, moins pra-
tiques et confortables, mais pas nécessairement moins
chers. Il s?agit donc d?un choix par défaut pour les
voyageur·euse·s, qui privilégient les trajets directs, et
peuvent également se tourner vers la voiture person-
nelle. Outre la disponibilité aux horaires souhaités, le
principal levier d?attractivité des voyages en modes col-
lectifs interurbains avec correspondances serait une ta-
rification avantageuse, compensant la perte en qualité.
L?étape de recherche et de réservation est marquée par
une forte utilisation des outils numériques, avec des
agences de voyages en ligne comme SNCF Connect,
proposant des offres intégrées avec correspondances.
Ainsi, les correspondances sont presque invisibilisées
aux yeux des voyageur·euse·s, qui bénéficient d?une ex-
périence fluide. Plus rarement, les voyageur·euse·s
peuvent organiser elleux-mêmes leurs correspon-
dances, en réservant séparément les différents titres
de transport. Pour faciliter encore plus la réservation de
voyages avec correspondances, les agences de voyages
en ligne pourraient intégrer davantage d?offres, en pro-
posant par exemple à la fois des options de trajet en
train et en car.
Si une satisfaction globale vis-à-vis des canaux numé-
riques peut-être observée pour la préparation des
voyages avec correspondances, certains cas complexes
demeurent mal pris en compte par ces derniers, qui
peuvent aussi être difficiles à maîtriser pour certains
publics peu à l?aise avec le numérique. En complément,
il s?agit donc de maintenir des canaux d?information et
de réservation humanisés, utiles pour tous types de
voyages, mais plus encore en cas de correspondances.
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Expérience des
voyageur·euse·s lors
des correspondances
en transports collectifs
interurbains*
*Etude réalisée par le bureau 6t pour l'AQST
Réalisation des voyages avec
correspondances
-
La réalisation de la correspondance soulève tout
d?abord une question d?espace et d?orientation. L?affi-
chage et la signalétique jouent un rôle majeur. Les
voyageur·euse·s s?en montrent satisfait·e·s dans les
grandes gares ferroviaires et les aéroports, mais re-
lèvent des manques en ce qui concerne les plus petites
gares ferroviaires et les gares routières. Un manque de
signalétique est également noté pour l?orientation en
dehors des espaces de transit, que ce soit par la rue/
route ou en transports en commun. Il s?agit donc
d?améliorer l?information visuelle pour aider les
voyageur·euse·s à s?orienter dans et vers ces espaces de
transit. La présence de personnel constitue également
un complément apprécié, surtout en cas de difficulté
et pour les voyageur·euse·s disposant de peu d?expé-
rience. Enfin, les outils numériques, notamment via les
applications des opérateurs, fournissent des informa-
tions précieuses pour s?orienter lors des correspon-
dances. Celles-ci pourraient également intégrer un gui-
dage GPS sur l?itinéraire du transfert entre les modes
utilisés en correspondance.
L?expérience des correspondances soulève ensuite une
question de temps. La majorité des voyageur·euse·s se
disent soucieux·euses d?assurer leur correspondance,
sans stress. Ces dernier·e·s préfèrent se ménager une
marge de manoeuvre temporelle, permettant même
pour certain·e·s d?anticiper et d?absorber d?éventuels
retards sur le premier segment. Les offres de voyages
avec des correspondances d?une durée jugée confor-
table par ces voyageur·euse·s pourraient être systémati-
sées (>15 min par ex). Une minorité de voyageur·euse·s
privilégie en revanche les correspondances les plus
courtes, dans une logique d?efficacité. Plus encore que
dans le cas des trajets directs, les voyages avec corres-
pondances impliquent une fréquentation et une at-
tente renforcées dans les espaces de transit, dont la
qualité est primordiale. Les voyageur·euse·s sont sen-
sibles aux commerces et services présents dans ces es-
paces, permettant de se restaurer, ainsi qu?aux aména-
gements permettant une attente confortable, avec un
nombre suffisant de places assises, et offrant un senti-
ment de sécurité. Là encore, la qualité des espaces d?at-
tente est à améliorer pour les gares routières et les plus
petites gares ferroviaires. Notons enfin que le temps
d?attente dans les espaces de transit, plutôt que d?être
considéré comme un temps perdu ou chargé négative-
ment, peut aussi être approprié comme un temps de
voyage, selon une logique d?évasion, notamment dans
le cas des déplacements pour motif loisirs. Des cam-
pagnes d?affichage ou des aménagements spécifiques
pourraient renforcer ce sentiment d?être « déjà dans
l?espace-temps des vacances ou des loisirs ». Plus en-
core, le temps de correspondance, s?il est suffisant,
pourrait être une occasion pour découvrir et profiter
des aménités locales : patrimoine historique ou archi-
tectural, offre locale de restauration et de commerces,
voire cinémas ou musées. La correspondance pour-
rait ainsi se révéler une opportunité. Les opérateurs
pourraient proposer aux voyageur·euse·s des activi-
tés spécifiques, en lien avec le tissu local (partenariat
avec les offices de tourisme ou les restaurateurs pour
proposer des offres exclusives aux voyageur·euse·s en
correspondance).
Perturbations et après-vente sur les
voyages avec correspondances
-
L?impact négatif des perturbations sur l?expérience de
voyage interurbain en modes collectifs se trouve ren-
forcé en cas de correspondances. Si elles surviennent
sur le premier segment de trajet, elles peuvent remettre
en cause la réalisation de la suite du voyage, avec des
effets en chaine jusque sur les derniers kilomètres. Si
elles surviennent sur le dernier segment du voyage, l?im-
pact est moindre et elles peuvent s?apparenter, pour ce
qui est du déplacement lui-même, aux perturbations
sur les trajets directs. Elles peuvent cependant com-
plexifier le processus d?indemnisation : une difficulté
d?indemnisation sur un segment du trajet peut parfois
rendre impossible l?indemnisation des autres segments.
L?interopérabilité des processus d?indemnisation est à
améliorer, notamment dans les cas de correspon-
dances entre TGV et offres régionales.
En cas de perturbation sur le premier segment des
voyages avec correspondances, l?information fournie
aux voyageur·euse·s se révèle cruciale et leur permet de
s?adapter. Les voyageur·euse·s témoignent de degrés de
satisfaction variables sur l?information concernant les
perturbations et les correspondances, avec une insatis-
faction à noter dans le cas des cars SLO. L?information
gagnerait donc à être améliorée et harmonisée, en mo-
bilisant l?ensemble des canaux disponibles (notifica-
tions via les applications, annonces sonores à bord des
véhicules), et en étant communiquée suffisamment
tôt, en temps réel, avec précision et transparence sur
les retombées sur les correspondances. Les mesures
d?adaptation mises en place par les opérateurs, comme
le décalage du départ d?un train accueillant de nom-
breux voyageur·euse·s en correspondance retardé·e·s
par une perturbation, sont appréciées lorsqu?elles sont
présentes, et connues des voyageur·euse·s. En plus de
systématiser ce type de mesures, les opérateurs pour-
raient davantage communiquer à leur sujet, lorsque les
perturbations surviennent, mais aussi de manière géné-
rale, afin de rassurer les voyageur·euse·s sur la fiabilité
des voyages avec correspondances. Les possibilités de
prise en charge d?un hébergement restent largement
méconnues et pourraient aussi être mises en avant. Le
schéma ci-dessous présente les principaux détermi-
nants de l?expérience des voyages en modes collectifs
interurbains avec correspondances, ainsi que les leviers
d?amélioration de l?expérience des voyageur·euse·s à
chaque étape.
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PERTURBATIONS
APRÈS-VENTE
> Satisfaction globale sur la signalétique en gare -> maintenir et renforcer
> Manques concernant la signalétique dans les gares routières,
petites gares ferroviaires et les trajets entre espaces de transit
(TC par ex) -> à améliorer
> Personnel apprécié dans les espaces de transit -> maintenir et renforcer
dans les petites gares notamment
> Outils numériques appréciés pour l'orientation -> développer les
fonctionnalités des applications des opérateurs, intégrer un guidage GPS
> Voyageur.euse.s soucieux.euses d'assurer leurs correspondances sans
stress -> éviter de proposer des correspondances trop courtes
(<15 min. par ex)
> Faciliter l'appropriation du temps d'attente aux correspondances par
des aménités, améngaments et offres -> renforcer l'offre de places
assises, maintenir un sentiment de sécurité, améliorer les espaces des
petites gares ferroviaires et gares routières, faire des espaces de transit déjà
des espaces de voyages, proposer des offres en lien avec le tissu local
RÉALISATION DU VOYAGE
> Méconnaissance des
processus ou canaux
d'après-vente chez
certain.e.s voyageur.euse.s
-> renforcer la
communication et la lisibilité
de l'information sur ce sujet
> Démarches d'indemnisation
amorcées par l'opérateur
appréciées -> limiter les
efforts à fournir par les
voyageur.euse.s
> Problèmes d'indemnisation
liés à la présence de
correspondances
-> améliorer l'interopérabilité
des processus d'après-vente
> Existence de difficultés dans
les processus d'après-vente,
notamment pour les offres
régionales -> améliorer la
lisibilité et la fluidité des
processus, proposer une
assistance humanisée
> Satisfaction variable sur les informations reçues en
temps réel
-> informer systématiquement sur les perturbations, le plus
tôt possible, avec transparence et précision, améliorer
l'information pour les cars SLO
> Décalage du départ du 2nd mode en correspondance
apprécié -> maintenir et renforcer, et communiquer sur
cette mesure pour rassurer les voyageur.euse.s
> Méconnaissance des possibilités d'indemnisation ou de
prise en charge d'hébergement
-> communiquer davantage sur ces mesures pour rassurer
les voyageur.euse.s
> En cas d'attente prolongée -> offrir davantage de confort
PRÉPARATION DU VOYAGE
> Voyager avec correspondances :
un choix par défaut, associé à
une perte de qualité +
concurrence renforcée de la
voiture face aux TCU en cas de
correspondances
-> améliorer l'attractivité
économique des voyages avec
correspondances
> Réservation intégrée via des
agences de voyage en ligne
-> expérience fluide pour les
voyageur.euses.s à maintenir et
renforcer + proposer davantage
d'offres en correspondances
intermodales
> Certain.e.s OD complexes
parfois difficiles à réserver en
ligne -> maintenir des canaux
d'information et de réservation
humanisés
> Satisfaction globale sur les
étapes amont ->
correspondances presque
invisibilisées au moment de la
réservation
Les transports collectifs
des fréquences évoluant
à contre-courant de
l?équité territoriale, avec
depuis la crise sanitaire,
de nombreux trous de
dessertes du fait des
pénuries de personnels*
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La fréquence des transports en commun
constitue un pilier essentiel de la qualité
de service perçue par les voyageurs. En
effet, un réseau de transport efficace et bien
synchronisé améliore considérablement l?ex-
périence des usagers, en réduisant les temps
d?attente et en offrant une flexibilité accrue
pour les déplacements.
Une fréquence adéquate permet non seule-
ment de mieux répondre à la demande crois-
sante de mobilité urbaine et interurbaine, mais
aussi de garantir une meilleure régularité et
ponctualité des services. Cela est particuliè-
rement crucial dans les zones à forte densité de
population, où les conditions de transport (places
assises, confort debout) dépendent largement de
l?adéquation de l?offre de transport à la demande.
En somme, une fréquence adéquate et bien gérée
contribue directement à l?attractivité des trans-
ports en commun, en rendant les voyages plus
confortables, rapides, et fiables. Dans le même
temps, elles jouent un rôle clé dans la réduction
de la congestion urbaine et des émissions de gaz
à effet de serre.
L?AQST a analysé l?évolution de la fréquence de
différents modes de transport, notamment les
lignes ferroviaires, avec une attention particulière
pour les liaisons à grande vitesse, ainsi que les
lignes aériennes intérieures.
L?étude de l?AQST aborde également les trans-
ports collectifs urbains, mais les données dispo-
nibles, notamment en province, sont malheureu-
sement très lacunaires.
L?objectif est d?identifier les secteurs où la fré-
quence a été en croissance et ceux où elle a reculé
sur la base des données disponibles.
1- Le transport ferroviaire : une
offre stable malgré la hausse de
la demande, et qui se renforce
plutôt là où elle était déjà forte
-
A) TER et Intercités : une stabilité globale de la
fréquence malgré la hausse de la demande
voyageurs
Le graphique ci-contre montre l?évolution de
l?offre kilométrique des TER et des Intercités entre
2015 et 2022.
On observe, sur la période étudiée, une augmen-
tation des fréquences des TER, mais un déclin de
celle des Intercités. Lorsqu?on additionne les deux
modes de transport, le niveau des fréquences
reste globalement stable.
Il y a donc eu un report progressif des Intercités
vers les TER sans hausse des fréquences, alors que
la demande voyageurs a globalement progressé.
L?absence de données géographisées ne permet
pas une analyse des évolutions à une maille infra-
régionale.
B) TGV (Ouigo inclus) : des renforcements de
fréquence de 2012 à 2023 là où elles étaient déjà
élevées, à l?inverse de l?équité territoriale
Des données géographisées sont disponibles pour
la plupart des liaisons à grande vitesse. Pour en
analyser les évolutions, l?AQST a réparti les lignes
comme suit par classe de fréquence et de dis-
tance.
Pour chacune des catégories a été calculée la
moyenne des taux de croissance annuels moyens
(TCAM) de 2012 à 2023 des fréquences figurant
dans chaque paquet de liaisons.
Évolution de l?offre kilométrique réalisée
des TER et intercités par an (en millions de km)
TER + Intercité IntercitéTER
250
200
150
100
50
0
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
COURTES
DISTANCES
MOYENNES
DISTANCES
LONGUE
DISTANCES
Trajet le plus
court inférieur
à 1h30
Trajet le plus
court compris
entre 1h30 et 3h
Trajet le plus court
supérieur à 3h
BASSES
FRÉQUENCES
MOYENNES
FRÉQUENCES
HAUTES
FRÉQUENCES
Moins de
200 trajets
réalisés par mois
par sens
Entre 200 et
400 trajets
réalisés par mois
par sens
Plus de 400 trajets
réalisés par mois
par sens
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* Etude réalisée par Raphaël Reichman, étudiant à l'université
Polytech Tours pour l'AQST
Liaison radiales
courtes à basse
fréquence
-1,38 %
Liaison radiales
courtes à moyenne
fréquence
+1,38 %
Liaison radiales
courtes à haute
fréquence
+1,91 %
+1,34 %
Liaison radiales
moyennes à
moyenne fréquence
+1,34 %
Liaison radiales
moyennes à haute
fréquence
+5,00 %
Liaison radiales
longues à basse
fréquence
+3,43 %
Liaison radiales longues
à moyenne/haute fréquence
+4,67 %
Moyennes
supposées égales
Moyennes significativement
différentes avec intervalle
de confiance à 95%
Moyennes significativement
différentes avec intervalle
de confiance à 99%
Liaison radiales
moyennes à basse
fréquence
Synthèse des évolutions constatées
Le schéma ci-dessus présente la synthèse des évolu-
tions constatées. Les fréquences augmentent le plus
dans les liaisons à haute fréquence, ainsi que celles à
moyenne et a fortiori à longue distance.
Autrement dit, de 2012 à 2023, les fréquences se sont
renforcées là où elles étaient déjà élevées, donc en
sens contraire avec une évolution qui aurait favorisé
l?équité territoriale.
Les différences constatées qui sont statistiquement
significatives au seuil de 95 % figurent en Orange et au
seuil de 99 % en rouge.
2- Le transport aérien intérieur : un
report vers Roissy CDG aux
dépens des liaisons vers Orly et
une baisse des fréquences
province-province
-
Les fréquences du transport aérien intérieur ont
été regroupées pour l?analyse selon les fréquences
et le type de liaison (Orly vs Roissy pour les radiales,
et province-province) : les basses fréquences en
deçà de 200 dessertes par mois dans chaque sens,
et les hautes fréquences au-delà.
Les taux de croissance annuels moyens (TCAM) ob-
tenus par paquet de 2018 à 2022 sont les suivants :
Le taux de croissance annuel moyen des fréquences
des lignes au départ ou à l?arrivée de l?aéroport
Roissy Charles de Gaulle est significativement plus
haut que celui au départ d?Orly, reflétant le regrou-
pement des vols d?Air France vers le hub de Roissy
CDG.
Les fréquences province - province se situent en
nette baisse sur la période.
Taux d?annulation entre 2018 et 2023
Moyennes significativement différentes
avec intervalle de confiance à 99%
Liaison radiales
courtes à basse
fréquence
-10,75 %
Liaison radiales
courtes à moyenne
fréquence
-5,36 %
-1,66 %
Liaison radiales
moyennes à
moyenne
fréquence
-0,27 %
Liaison radiales
moyennes à basse
fréquence
-5,08 %
Liaison radiales
moyennes à
moyenne
fréquence
-7,83 %
Liaison radiales
moyennes à basse
fréquence
Moyennes supposées égales
Moyennes significativement différentes
avec intervalle de confiance à 95%
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3- Le transport collectif urbain
(TCU) : de nombreuses
suppressions de fréquences
programmées depuis la crise
sanitaire
-
A) En Île-de-France, de nombreuses suppressions
de fréquences programmées dans tous les modes
alors que la crise sanitaire est finie
La courbe ci-contre illustre l?évolution de la fré-
quence du métro d?Île-de-France. Cette évolution
est similaire à celle des autres modes de transports
de la région tels que les bus, les tramways ou les
RER. On peut constater une légère augmentation
sur la période.
L?offre réalisée reste, depuis après la crise sanitaire,
bien en deçà de l?offre programmée (années 2022
et 2023). Ainsi, dans un rapport de 2022, la RATP
note qu?« Il est indéniable que nous avons rencontré
des difficultés à réaliser l?offre de transport en rai-
son de tensions élevées sur le marché du travail, en
France mais également à l?étranger, et cette situation
affecte fortement nos résultats. »
Ces pénuries de personnels essentiels, notamment
de conduite, malgré les efforts des opérateurs en
termes de recrutement, semblent toucher la plu-
part des opérateurs. Ils se traduisent souvent par
des « trous de desserte » dans les différents modes,
avec en conséquence de longues attentes, souvent
peu prévisibles, pour les voyageurs.
B) Les transports collectifs urbains de Province :
très peu de données disponibles
Les TCU en province connaissent une légère hausse
avec un TCAM de 0,85 % de 2016 à 2022.
Les données publiques disponibles ne le sont qu?à
l?échelle nationale et ne permettent donc pas
d?analyse géographisée. Cependant, comme en
Île-de-France, les remontées des usagers font éga-
lement état d?offres réalisées souvent nettement
inférieures aux horaires annoncés, avec comme
conséquence souvent pour les usagers de longues
attentes souvent peu prévisibles.
2000
30
2005 2010 2015 2020 2023
60
50
40
Offre réaliséeOffre programmée
Évolution de l?offre kilométrique
du métro d?Ile de France par an
(en millions de km)
0
800
600
400
200
Évolution de l'offre kilométrique réalisée
des transports collectifs urbains
en province par an (en millions de km)
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
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48
Une offre de transports
collectifs urbains et
ferroviaires souvent
meilleure en Allemagne
qu?en France
L'AQST a procédé à une comparaison inter-
nationale de la facilité pour se déplacer
d?un point à un autre en transports col-
lectifs urbains et ferroviaires dans des agglomé-
rations de différentes tailles.
Ont été retenues à cet effet plusieurs aires ur-
baines de population et de densité comparables,
en France, en Allemagne et en Espagne.
Deux types de territoires contrastés ont été ana-
lysés : les banlieues des grandes métropoles (1 à
3 millions d?habitants environ) et les aggloméra-
tions de l?ordre de 150 000 habitants.
1- Dans les banlieues des grandes
métropoles de 1 à 3 millions
d?habitants
-
La première comparaison internationale de la qualité
de desserte en transports collectifs et ferroviaires
concerne les périphéries de grandes aires urbaines
de l?ordre de 2 millions d?habitants, dans 3 pays :
France, Allemagne, Espagne.
Ont été retenues à cet effet, par tirage au sort au sein
de la base des zones urbaines fonctionnelles (FUA) de
l?OCDE dans cette tranche, les villes suivantes :
Ces 4 aires urbaines présentent des caractéristiques
de population et de densité assez similaires. Malaga
est un peu plus petite du fait de l?absence d?aire ur-
baine espagnole autour de 2 millions d?habitants.
Pour se rapprocher le plus possible du vécu des voya-
geurs, l?AQST a retenu pour chaque aire urbaine un
échantillon tiré au sort de liaisons origines-destina-
tions avec un panel de :
- 10 trajets depuis le coeur de l?aire urbaine vers la
périphérie ;
- 10 trajets de la périphérie à la périphérie.
Les définitions du coeur et de la périphérie de chaque
aire urbaine sont reprises de la base de l?OCDE. Un
contrôle de similarité de densité a été effectué par
ailleurs.
L?AQST s?est attachée à comparer principalement
l?offre de service, la durée, le nombre de trajets, l?am-
plitude avec une attention particulière pour les cor-
respondances, telles que mentionnées notamment
dans la norme Afnor NF 13816 définissant la qua-
lité de service dans les transports, dans son pilier 1
« offre de service ».
Les différences ressortent, en général, en défaveur
de la moyenne des deux villes françaises.
Les durées moyennes de trajets (incluant la marche à
pied aux deux bouts) sont plus courtes dans les villes
étrangères, que ce soit pour des trajets coeur à péri-
phérie que périphérie à périphérie.
Ainsi, de coeur à périphérie, le temps de trajet moyen
en transports collectifs n?est que de 127 min (2h07) à
Munich, contre 163 (2h43) à Lyon et 242 (4h02) à Mar-
seille. Malaga se situe à 234 min (3h54).
Dans l?ensemble des quatre villes, il n?est pas compé-
titif avec le temps en voiture, autour de 40 min pour
47 km.
De périphérie à périphérie, le temps de trajet moyen
en transports collectifs n?est que de 187 min (3h07) à
Malaga et 200 min (3h20) à Munich, contre 265 min
(4h25) à Lyon et 398 min (6h38) à Marseille.
Dans l?ensemble des quatre villes, il n?est pas compé-
titif avec le temps en voiture, autour de 48 min pour
58 km.
C?est dans une large mesure sur les temps de corres-
pondance que se fait la différence.
Ils sont en effet de coeur à périphérie de seulement
22 min à Munich contre 34 min à Lyon et 63 min
(1h03) à Marseille. Malaga est pire avec 114 min (1h54).
AIRE URBAINE POPULATION
FUA (HAB)
DENSITÉ FUA
(HAB/KM2)
Lyon 1 951 000 532
Marseille 1 751 000 413
Munich 2 849 000 519
Malaga 849 000 557
Des temps de trajet plus courts
dans les villes étrangères (en minutes)
0
450
Coeur - Périphérie Périphérie - Périphérie
MARSEILLE LYON MUNICH MALAGA
400
350
300
250
200
150
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Etudes réalisées par Lena le Goff, étudiante à l'université Paris 1
(banlieues des grandes métropoles) et Ambre Bellamy, étudiante à
l'université Polytech Tours (villes moyennes) pour l'AQST
De périphérie à périphérie, ils sont de seulement 31 min
à Munich et 37 min à Malaga, contre 102 min (1h42) à
Lyon et 151 min (2h31) à Marseille.
L?amplitude, définie comme l?écart entre le premier
trajet en transport collectif programmé et le dernier
trajet en transport collectif programmé, est égale-
ment meilleure à Munich.
De coeur à périphérie, l?amplitude à Munich est de
près de 15 heures, contre 11 à Lyon et 6 à Marseille et
Malaga.
De périphérie à périphérie, elle est de 15 heures à Mu-
nich, 10 heures à malaga, contre moins de 2 heures à
Lyon et 4 heures à Marseille.
Par ailleurs, le nombre de trajets possibles par jour
est plus élevé à Munich.
Ainsi, de coeur à périphérie, le nombre de trajets pos-
sibles par jour à Munich est voisin de 15, contre près
de 11 à Lyon et 6 à Marseille. Malaga se situe à 6 trajets
également.
De périphérie à périphérie, le nombre de trajets pos-
sibles par jour à Munich est voisin de 15, contre 10 à
Malaga et près de 2 à Lyon et 4 à Marseille.
Un critère additionnel a été d?examiner si les trajets
terminaux étaient faisables en vélo. Deux indicateurs
ont été définis pour apprécier cet élément :
- le trajet est dit faisable en vélo si le temps de trajet
total des deux bouts est de moins de 30 min ;
- le trajet est dit convenable si en plus d?être faisable,
il comporte plus de 10 % de linéaire aménagé (voies
dédiées, double sens cyclables, voies partagées,
zones apaisées ou aménagements temporaires).
Munich présente le maximum de trajets terminaux
cyclables (19 sur 20 possibles), avec le plus fort
nombre de trajets convenablement aménagés (6).
Lyon n?est cependant pas loin derrière, avec 16 trajets
terminaux cyclables, dont 5 convenablement aména-
gés. Malaga vient ensuite (13 trajets cyclables, dont
3 convenablement aménagés), puis enfin Marseille
avec 6 trajets cyclables, dont aucun n?est convena-
blement aménagé.
Une autre manière de regarder le sujet est de dé-
compter les trajets en transports collectifs selon les
normes suivantes :
- avec une qualité au moins égale à une norme « de
qualité minimale » (au moins 5 trajets par jour, au
moins 12 heures d?amplitude, durée en TC moindre
que 3 fois la durée en voiture) (en rouge)
Des temps de correspondance
plus courts à Munich (en minutes)
0
160
140
120
100
80
60
40
20
Coeur - Périphérie Périphérie - Périphérie
MARSEILLE LYON MUNICH MALAGA
Une meilleure amplitude
journalière à Munich (en heures)
Coeur - Périphérie Périphérie - Périphérie
MARSEILLE LYON MUNICH MALAGA
16
12
8
4
0
Une meilleure desserte terminale en vélo
à Munich (nombre de trajets terminaux cyclables)
20
15
10
5
0
MARSEILLE LYON MUNICH MALAGA
Cyclable convenable
Coeur-Périphérie
Cyclable convenable
Périphérie-Périphérie
Cyclable possible
Coeur-Périphérie
Cyclable possible
Périphérie-Périphérie
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- faisable avec les trajets terminaux à pied (moins de
3 km pour la somme des deux bouts) (en jaune clair) ;
- faisable mais avec les trajets terminaux en voiture
(moins de 20 km pour la somme des deux bouts) (en
orange clair) ;
- sans proposition en TC (en orange).
Là aussi, les meilleurs résultats sont obtenus par Mu-
nich, avec dans l?ensemble des tests effectués, sur
20 trajets, 9 trajets conformes à la norme de qualité
minimale (en vert), contre 4 à Lyon, 2 à Malaga et au-
cun à Marseille.
En conclusion, il ressort de cette étude qu?au vu des
critères retenus, les deux aires urbaines retenues de
Lyon et Marseille présentent, sur les trajets de coeur à
périphérie et de périphérie à périphérie, une qualité
de l?offre programmée de transports collectifs nette-
ment moins bonne que Munich, que ce soit en temps
de trajet moyens, en nombre de trajets par jour et en
amplitude.
Des tests statistiques ont été effectués, montrant
que les différences constatées entre Munich et cha-
cune des deux villes françaises ressortent comme
significatives au seuil de 99 %, pour les trajets péri-
phérie-périphérie. Pour les trajets coeur-périphérie,
les différences entre Marseille et Munich ressortent
comme significatives à 99 % également, mais pas
celles entre Lyon et Munich. Celles entre les deux
villes françaises et la ville espagnole de Malaga ne
sont en général pas significatives.
Les causes de ces différences ressortent pour partie
d?une meilleure offre intrinsèque à Munich, notam-
ment hors pointe, avec un service express régional
métropolitain (S-Bahn) cadencé et alimenté avec des
correspondances bien étudiées avec les trams et bus.
Les normes de qualité minimale présentées ci-dessus
pourraient servir de guide d?évaluation des offres de
TC dans de grandes villes.Trajets courts périphéries
MARSEILLE LYON MUNICH MALAGA
Trajet possible en TC + VPTrajet possible en TC +
marche à pied
Trajet ?qualité minimale?Itinéraires sans aucune
proposition en TC
4
10
4 5
8
3
8
9
10
2
1 5 1
Trajets périphéries-périphéries
MARSEILLE LYON MUNICH MALAGA
Trajet possible en TC + VPTrajet possible en TC +
marche à pied
Trajet ?qualité minimale?Itinéraires sans aucune
proposition en TC
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2- Dans les aires urbaines
de 150 000 habitants environ
-
La seconde comparaison internationale de la qua-
lité de desserte en transports collectifs urbains et
ferroviaires concerne les aires urbaines de l?ordre
de 150 000 habitants, dans trois pays : France, Alle-
magne, Espagne.
Ont été retenues par tirage au sort au sein de la base
des zones urbaines fonctionnelles (FUA) de l?OCDE
dans cette tranche, les villes suivantes :
Ces quatre aires urbaines présentent donc des carac-
téristiques de population et de densité assez similaires.
Pour se rapprocher le plus possible du vécu des voya-
geurs, l?AQST a retenu pour chaque aire urbaine un
échantillon tiré au sort de 15 liaisons origines-destina-
tions avec un panel de :
- 5 trajets à l?intérieur du coeur de l?aire urbaine,
- 5 depuis le coeur de l?aire urbaine vers la périphérie,
- 5 à l?intérieur de la périphérie.
Les définitions du coeur et de la périphérie de chaque
aire urbaine sont reprises de la base FUA de l?OCDE.
L?AQST s?est attachée à comparer principalement
l?offre de service, la durée, le nombre de trajets, l?am-
plitude avec une attention particulière pour les cor-
respondances, telles que mentionnées notamment
dans la norme Afnor NF 13816 définissant la qua-
lité de service dans les transports, dans son pilier 1
« offre de service ».
Dans ses résultats, l?AQST a présenté la moyenne des
deux villes françaises de l?échantillon (Brive-la-Gail-
larde et Quimper).
Les différences ressortent, en général en défaveur de
la moyenne française (Brive-la-Gaillarde et Quimper),
d?Ourense face à Weimar, dans la mesure où les don-
nées sont meilleures pour chaque indicateur.
Les durées de trajets (incluant le temps aux deux tra-
jets terminaux amont et aval) sont bien plus courtes
à Weimar, puisqu?elles s?étalent de 149 min (2h29)
pour la moyenne de Brive-la-Gaillarde et Quimper, et
de 125 min (2h05) pour Ourense à seulement 45 min
pour Weimar.
C?est essentiellement sur les temps de correspon-
dance que Weimar fait la différence. Ils sont en ef-
fet de 121 min (2h01) pour la moyenne de Brive-la-
Gaillarde et Quimper, 183 min pour Ourense (3h03)
contre 25 min seulement pour Weimar.
Population
FUA (hab)
Densité
FUA (hab/
km2)
Densité
ville centre
(hab/km2)
Superfi-
cie FUA
(km2)
Quimper 180 000 150 751 1 196
Brive-la-
Gaillarde 130 000 100 967 1 356
Ourense 140 000 215 1 238 652
Weimar 140 000 145 763 970
QUIMPER
Coeur (de zone)
Périphérie (de zone)
0 40 km
EXEMPLE DE ZONAGE COEUR ET
PÉRIPHÉRIE DANS LA ZONE URBAINE
FONCTIONNELLE (FUA) DE QUIMPER
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Durée des trajets (mn)
De meilleurs temps de trajet et
de correspondance à Weimar (en minutes)
Temps de correspondances (mn)
0
200
175
150
125
100
75
50
25
QUIMPER BRIVE WEIMAROURENSE
L?amplitude, définie comme l?écart entre le premier
trajet en transport collectif programmé et le dernier
trajet en transport collectif programmé, est égale-
ment meilleure à Weimar.
Ainsi cette amplitude est de plus importante avec
628 min (10h28) à Weimar contre 359 min (5h59) en
moyenne de Quimper et Brive-la-Gaillarde et 282 min
(4h42) pour Ourense.
Par ailleurs, le nombre de trajets possibles par jour est
également en faveur de Weimar puisque celle-ci offre
14 trajets possibles par jour, soit trois fois plus que la
moyenne Quimper et Brive-la-Gaillarde (4 trajets par
jour) en transports collectifs tous modes.
Weimar compte enfin dans les échantillons retenus
un taux plus élevé de trajets directs (53 %) que la
moyenne de Quimper et Brive-la-Gaillarde (27 %).
En conclusion, il ressort de cette étude qu?au vu des
critères retenus, les deux aires urbaines retenues de
Quimper et de Brive-la-Gaillarde présentent une qua-
lité de l?offre programmée de transports collectifs
nettement moins bonne que Weimar, que ce soit en
nombre de trajets, en temps de trajet et en amplitude.
Des tests statistiques ont été effectués, montrant que
les différences constatées entre Weimar et la moyenne
des deux villes françaises ressortent en général comme
significatives au seuil de 99 %. Celles entre la moyenne
des deux villes françaises et la ville espagnole d?Ourense
ne le sont pas ou rarement en revanche.
Les causes de ces différences ressortent peu d?une
différence d?offre bus, puisque le nombre de bus-
km ressort à 1,53 million par an à Brive-la-Gaillarde,
3,27 millions à Quimper contre 1,97 million à Weimar
et 2,6 millions à Ourense. On retrouve cette similarité
dans les nombres de véhicules qui ne sont pas très
différents en dehors du haut niveau de Quimper (31
à Brive-la-Gaillarde, 89 à Quimper, 37 à Weimar et 40
à Ourense).
La différence semble se faire surtout par le meilleur
soin accordé à la planification des horaires en cor-
respondance à un unique point central, connecté à
la gare centrale, avec la présence d?une offre ferro-
viaire régionale métropolitaine, permettant ainsi une
offre de transports collectifs allant bien au-delà du
seul bus direct.
De meilleures amplitudes journalières à Weimar
(en heure)
QUIMPER BRIVE OURENSE WEIMAR
0
2
4
6
8
10
12
Davantage de trajets possibles par jour à Weimar
(en nombre de jours)
16
12
8
4
0
QUIMPER BRIVE OURENSE WEIMAR
Davantage de bus-km à Quimper
(en millions de bus-km par an)
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
QUIMPER BRIVE OURENSE WEIMAR
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3- Conclusion
-
Dans les deux échantillons analysés, la possibilité de
se déplacer d?un point à l?autre d?une agglomération
en transports collectifs urbains et ferroviaires semble
nettement meilleure en Allemagne qu?en France, le ré-
sultat de la comparaison avec l?Espagne est moins net.
Dans les métropoles, la différence se fait avec l?Alle-
magne grâce à l?armature ferroviaire de ses RER (S-
Bahn) avec des fréquences cadencées toute la jour-
née, sur lesquelles sont articulées les liaisons bus avec
des correspondances bien étudiées.
Dans les villes moyennes, l?Allemagne l?emporte aussi
avec une offre qui n?est pas forcément plus étendue
en nombre total de bus, mais où les correspondances
sont nettement mieux organisées, avec un point de
correspondance central unique relié au réseau ferré,
une meilleure planification des horaires en réseau,
qui restent lisibles même aux heures creuses du ma-
tin, du milieu de journée et du soir.
En Espagne, même si le réseau ferroviaire est moins
développé, l?offre reste de qualité grâce à une offre
en bus et cars express abondante et bien structurée.
Dans les deux cas, tant en Allemagne qu?en Espagne,
les modèles économiques de ces offres y sont favo-
risés par une meilleure planification de l?urbanisme
qui favorise l?aménagement près des axes lourds de
transports collectifs.
Gageons qu?il s?agit d?enseignements utiles pour les
futurs services express régionaux métropolitains
(SERM) en France.
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164 850
visiteurs
(soit +24,7 % par rapport à 2022)
172 229
visites
(soit +14,9 % par rapport à 2022)
214 304
pages vues
(soit + 12,5 % par rapport à 2022)
66 %
sur smartphone
31,5 %
sur ordinateur
1,5 %
sur tabletteR
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Quelques chiffres
Les internautes consultent
qualitetransports.gouv.fr sur
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Île-de-France : 35 907 visites
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Maroc : 1 848 visites
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Bourgogne-Franche-Comté : 2 158 visites
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L'
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et
Les 5 pièces jointes les plus
téléchargées
Bilan de l'AQST 2022 (nouvelle version): 548 visites
Parangonnage de la qualité de service
dans les transports ferroviaires de voyageurs : 231 visites
Rapport annuel 2021 : 150 visites
Présentation 2022 de l'AQST : 159 visites
Rapport annuel 2022 : 97 visites
Language du navigateur
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Allemand : 492 visites
Espagnol : 806 visites
Italien : 403 visites
Moteur de recherche
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Bing : 2 765 visites
Yahoo! : 511 visites
Qwant : 558 visites
DuckDuckGo : 355 visites
RAPPORT D?ACTIVITÉ 2023
AUTORITÉ DE LA QUALITÉ DE SERVICE
DANS LES TRANSPORTS (AQST)
Novembre 2024
Tour Séquoia
92055 La Défense Cedex,
www.qualitetransports.gouv.fr
Directeur de la publication : Alain Sauvant
Rédactrice en chef : Karine Gal
Secrétariat de rédaction : Romy Cortes
Conception-réalisation :
www.citizen-press.fr
Tél. : 01 77 45 86 86
Illustrations : Gettyimages - Visual Generation.
Impression : Frazier, Paris.
(ATTENTION: OPTION ur Weimar.
C?est essentiellement sur les temps de correspon-
dance que Weimar fait la différence. Ils sont en ef-
fet de 121 min (2h01) pour la moyenne de Brive-la-
Gaillarde et Quimper, 183 min pour Ourense (3h03)
contre 25 min seulement pour Weimar.
Population
FUA (hab)
Densité
FUA (hab/
km2)
Densité
ville centre
(hab/km2)
Superfi-
cie FUA
(km2)
Quimper 180 000 150 751 1 196
Brive-la-
Gaillarde 130 000 100 967 1 356
Ourense 140 000 215 1 238 652
Weimar 140 000 145 763 970
QUIMPER
Coeur (de zone)
Périphérie (de zone)
0 40 km
EXEMPLE DE ZONAGE COEUR ET
PÉRIPHÉRIE DANS LA ZONE URBAINE
FONCTIONNELLE (FUA) DE QUIMPER
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Durée des trajets (mn)
De meilleurs temps de trajet et
de correspondance à Weimar (en minutes)
Temps de correspondances (mn)
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100
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QUIMPER BRIVE WEIMAROURENSE
L?amplitude, définie comme l?écart entre le premier
trajet en transport collectif programmé et le dernier
trajet en transport collectif programmé, est égale-
ment meilleure à Weimar.
Ainsi cette amplitude est de plus importante avec
628 min (10h28) à Weimar contre 359 min (5h59) en
moyenne de Quimper et Brive-la-Gaillarde et 282 min
(4h42) pour Ourense.
Par ailleurs, le nombre de trajets possibles par jour est
également en faveur de Weimar puisque celle-ci offre
14 trajets possibles par jour, soit trois fois plus que la
moyenne Quimper et Brive-la-Gaillarde (4 trajets par
jour) en transports collectifs tous modes.
Weimar compte enfin dans les échantillons retenus
un taux plus élevé de trajets directs (53 %) que la
moyenne de Quimper et Brive-la-Gaillarde (27 %).
En conclusion, il ressort de cette étude qu?au vu des
critères retenus, les deux aires urbaines retenues de
Quimper et de Brive-la-Gaillarde présentent une qua-
lité de l?offre programmée de transports collectifs
nettement moins bonne que Weimar, que ce soit en
nombre de trajets, en temps de trajet et en amplitude.
Des tests statistiques ont été effectués, montrant que
les différences constatées entre Weimar et la moyenne
des deux villes françaises ressortent en général comme
significatives au seuil de 99 %. Celles entre la moyenne
des deux villes françaises et la ville espagnole d?Ourense
ne le sont pas ou rarement en revanche.
Les causes de ces différences ressortent peu d?une
différence d?offre bus, puisque le nombre de bus-
km ressort à 1,53 million par an à Brive-la-Gaillarde,
3,27 millions à Quimper contre 1,97 million à Weimar
et 2,6 millions à Ourense. On retrouve cette similarité
dans les nombres de véhicules qui ne sont pas très
différents en dehors du haut niveau de Quimper (31
à Brive-la-Gaillarde, 89 à Quimper, 37 à Weimar et 40
à Ourense).
La différence semble se faire surtout par le meilleur
soin accordé à la planification des horaires en cor-
respondance à un unique point central, connecté à
la gare centrale, avec la présence d?une offre ferro-
viaire régionale métropolitaine, permettant ainsi une
offre de transports collectifs allant bien au-delà du
seul bus direct.
De meilleures amplitudes journalières à Weimar
(en heure)
QUIMPER BRIVE OURENSE WEIMAR
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Davantage de trajets possibles par jour à Weimar
(en nombre de jours)
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QUIMPER BRIVE OURENSE WEIMAR
Davantage de bus-km à Quimper
(en millions de bus-km par an)
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QUIMPER BRIVE OURENSE WEIMAR
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3- Conclusion
-
Dans les deux échantillons analysés, la possibilité de
se déplacer d?un point à l?autre d?une agglomération
en transports collectifs urbains et ferroviaires semble
nettement meilleure en Allemagne qu?en France, le ré-
sultat de la comparaison avec l?Espagne est moins net.
Dans les métropoles, la différence se fait avec l?Alle-
magne grâce à l?armature ferroviaire de ses RER (S-
Bahn) avec des fréquences cadencées toute la jour-
née, sur lesquelles sont articulées les liaisons bus avec
des correspondances bien étudiées.
Dans les villes moyennes, l?Allemagne l?emporte aussi
avec une offre qui n?est pas forcément plus étendue
en nombre total de bus, mais où les correspondances
sont nettement mieux organisées, avec un point de
correspondance central unique relié au réseau ferré,
une meilleure planification des horaires en réseau,
qui restent lisibles même aux heures creuses du ma-
tin, du milieu de journée et du soir.
En Espagne, même si le réseau ferroviaire est moins
développé, l?offre reste de qualité grâce à une offre
en bus et cars express abondante et bien structurée.
Dans les deux cas, tant en Allemagne qu?en Espagne,
les modèles économiques de ces offres y sont favo-
risés par une meilleure planification de l?urbanisme
qui favorise l?aménagement près des axes lourds de
transports collectifs.
Gageons qu?il s?agit d?enseignements utiles pour les
futurs services express régionaux métropolitains
(SERM) en France.
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164 850
visiteurs
(soit +24,7 % par rapport à 2022)
172 229
visites
(soit +14,9 % par rapport à 2022)
214 304
pages vues
(soit + 12,5 % par rapport à 2022)
66 %
sur smartphone
31,5 %
sur ordinateur
1,5 %
sur tabletteR
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Quelques chiffres
Les internautes consultent
qualitetransports.gouv.fr sur
Par région
Île-de-France : 35 907 visites
Auvergne-Rhône-Alpes : 9 747 visites
Nouvelle-Aquitaine : 7 140 visites
Hauts-de-France : 8 478 visites
Occitanie : 6 944 visites
Les 5 premiers pays
France : 138 830 visites
États-Unis : 5 538 visites
Maroc : 1 848 visites
Royaume-Uni : 2 387 visites
Allemagne : 1 721 visites
Qui sont les internautes ?
Intitulés des pages Vues
Vous voyagez en TGV, iDTGV ou INTERCITÉS. Que faire si : Votre train est annulé 47 163
Vous voyagez en avion. Que faire si : Vous transportez des liquides,?
Les médicaments liquides sont-ils autorisés ? 19 895
Vous voyagez en avion. Que faire si : Votre enfant voyage seul 17 836
Vous voyagez en avion. Que faire si : Votre vol est en retard au départ ou à l?arrivée 14 047
Vous voyagez en avion. Que faire si : Votre compagnie aérienne vous refuse l?embarquement 10 849
Vous voyagez en avion. Que faire si : Vos bagages sont perdus, volés, retardés ou détériorés au cours du voyage 7 770
Le monde des transports > Les différents types de transport 6 506
Le monde des transports > Les acteurs de transports 5 147
Vous voyagez en avion. Que faire si : Vous êtes ou vous voyagez avec une personne handicapée ou à mobilité réduite 4 990
Vous voyagez en TGV, iDTGV ou INTERCITÉS. Que faire si : À quoi avez-vous droit en cas de retard de votre train
TGV ou INTERCITÉS ? 3 679
Les 10 pages les plus visitées (en nombre de pages vues)
Provence-Alpes-Côte-d'Azur : 6 498 visites
Normandie : 5 256 visites
Grand Est : 5 517 visites
Centre-Val de Loire : 3 118 visites
Pays de la Loire : 2 437 visites
Bretagne : 1 870 visites
Bourgogne-Franche-Comté : 2 158 visites
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Les 5 pièces jointes les plus
téléchargées
Bilan de l'AQST 2022 (nouvelle version): 548 visites
Parangonnage de la qualité de service
dans les transports ferroviaires de voyageurs : 231 visites
Rapport annuel 2021 : 150 visites
Présentation 2022 de l'AQST : 159 visites
Rapport annuel 2022 : 97 visites
Language du navigateur
Français : 158 898 visites
Anglais : 9 874 visites
Allemand : 492 visites
Espagnol : 806 visites
Italien : 403 visites
Moteur de recherche
Google : 120 376 visites
Bing : 2 765 visites
Yahoo! : 511 visites
Qwant : 558 visites
DuckDuckGo : 355 visites
RAPPORT D?ACTIVITÉ 2023
AUTORITÉ DE LA QUALITÉ DE SERVICE
DANS LES TRANSPORTS (AQST)
Novembre 2024
Tour Séquoia
92055 La Défense Cedex,
www.qualitetransports.gouv.fr
Directeur de la publication : Alain Sauvant
Rédactrice en chef : Karine Gal
Secrétariat de rédaction : Romy Cortes
Conception-réalisation :
www.citizen-press.fr
Tél. : 01 77 45 86 86
Illustrations : Gettyimages - Visual Generation.
Impression : Frazier, Paris.
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION Ourense (3h03)
contre 25 min seulement pour Weimar.
Population
FUA (hab)
Densité
FUA (hab/
km2)
Densité
ville centre
(hab/km2)
Superfi-
cie FUA
(km2)
Quimper 180 000 150 751 1 196
Brive-la-
Gaillarde 130 000 100 967 1 356
Ourense 140 000 215 1 238 652
Weimar 140 000 145 763 970
QUIMPER
Coeur (de zone)
Périphérie (de zone)
0 40 km
EXEMPLE DE ZONAGE COEUR ET
PÉRIPHÉRIE DANS LA ZONE URBAINE
FONCTIONNELLE (FUA) DE QUIMPER
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Durée des trajets (mn)
De meilleurs temps de trajet et
de correspondance à Weimar (en minutes)
Temps de correspondances (mn)
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QUIMPER BRIVE WEIMAROURENSE
L?amplitude, définie comme l?écart entre le premier
trajet en transport collectif programmé et le dernier
trajet en transport collectif programmé, est égale-
ment meilleure à Weimar.
Ainsi cette amplitude est de plus importante avec
628 min (10h28) à Weimar contre 359 min (5h59) en
moyenne de Quimper et Brive-la-Gaillarde et 282 min
(4h42) pour Ourense.
Par ailleurs, le nombre de trajets possibles par jour est
également en faveur de Weimar puisque celle-ci offre
14 trajets possibles par jour, soit trois fois plus que la
moyenne Quimper et Brive-la-Gaillarde (4 trajets par
jour) en transports collectifs tous modes.
Weimar compte enfin dans les échantillons retenus
un taux plus élevé de trajets directs (53 %) que la
moyenne de Quimper et Brive-la-Gaillarde (27 %).
En conclusion, il ressort de cette étude qu?au vu des
critères retenus, les deux aires urbaines retenues de
Quimper et de Brive-la-Gaillarde présentent une qua-
lité de l?offre programmée de transports collectifs
nettement moins bonne que Weimar, que ce soit en
nombre de trajets, en temps de trajet et en amplitude.
Des tests statistiques ont été effectués, montrant que
les différences constatées entre Weimar et la moyenne
des deux villes françaises ressortent en général comme
significatives au seuil de 99 %. Celles entre la moyenne
des deux villes françaises et la ville espagnole d?Ourense
ne le sont pas ou rarement en revanche.
Les causes de ces différences ressortent peu d?une
différence d?offre bus, puisque le nombre de bus-
km ressort à 1,53 million par an à Brive-la-Gaillarde,
3,27 millions à Quimper contre 1,97 million à Weimar
et 2,6 millions à Ourense. On retrouve cette similarité
dans les nombres de véhicules qui ne sont pas très
différents en dehors du haut niveau de Quimper (31
à Brive-la-Gaillarde, 89 à Quimper, 37 à Weimar et 40
à Ourense).
La différence semble se faire surtout par le meilleur
soin accordé à la planification des horaires en cor-
respondance à un unique point central, connecté à
la gare centrale, avec la présence d?une offre ferro-
viaire régionale métropolitaine, permettant ainsi une
offre de transports collectifs allant bien au-delà du
seul bus direct.
De meilleures amplitudes journalières à Weimar
(en heure)
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Davantage de trajets possibles par jour à Weimar
(en nombre de jours)
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Davantage de bus-km à Quimper
(en millions de bus-km par an)
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Dans les deux échantillons analysés, la possibilité de
se déplacer d?un point à l?autre d?une agglomération
en transports collectifs urbains et ferroviaires semble
nettement meilleure en Allemagne qu?en France, le ré-
sultat de la comparaison avec l?Espagne est moins net.
Dans les métropoles, la différence se fait avec l?Alle-
magne grâce à l?armature ferroviaire de ses RER (S-
Bahn) avec des fréquences cadencées toute la jour-
née, sur lesquelles sont articulées les liaisons bus avec
des correspondances bien étudiées.
Dans les villes moyennes, l?Allemagne l?emporte aussi
avec une offre qui n?est pas forcément plus étendue
en nombre total de bus, mais où les correspondances
sont nettement mieux organisées, avec un point de
correspondance central unique relié au réseau ferré,
une meilleure planification des horaires en réseau,
qui restent lisibles même aux heures creuses du ma-
tin, du milieu de journée et du soir.
En Espagne, même si le réseau ferroviaire est moins
développé, l?offre reste de qualité grâce à une offre
en bus et cars express abondante et bien structurée.
Dans les deux cas, tant en Allemagne qu?en Espagne,
les modèles économiques de ces offres y sont favo-
risés par une meilleure planification de l?urbanisme
qui favorise l?aménagement près des axes lourds de
transports collectifs.
Gageons qu?il s?agit d?enseignements utiles pour les
futurs services express régionaux métropolitains
(SERM) en France.
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(soit +24,7 % par rapport à 2022)
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(soit +14,9 % par rapport à 2022)
214 304
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(soit + 12,5 % par rapport à 2022)
66 %
sur smartphone
31,5 %
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Quelques chiffres
Les internautes consultent
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Par région
Île-de-France : 35 907 visites
Auvergne-Rhône-Alpes : 9 747 visites
Nouvelle-Aquitaine : 7 140 visites
Hauts-de-France : 8 478 visites
Occitanie : 6 944 visites
Les 5 premiers pays
France : 138 830 visites
États-Unis : 5 538 visites
Maroc : 1 848 visites
Royaume-Uni : 2 387 visites
Allemagne : 1 721 visites
Qui sont les internautes ?
Intitulés des pages Vues
Vous voyagez en TGV, iDTGV ou INTERCITÉS. Que faire si : Votre train est annulé 47 163
Vous voyagez en avion. Que faire si : Vous transportez des liquides,?
Les médicaments liquides sont-ils autorisés ? 19 895
Vous voyagez en avion. Que faire si : Votre enfant voyage seul 17 836
Vous voyagez en avion. Que faire si : Votre vol est en retard au départ ou à l?arrivée 14 047
Vous voyagez en avion. Que faire si : Votre compagnie aérienne vous refuse l?embarquement 10 849
Vous voyagez en avion. Que faire si : Vos bagages sont perdus, volés, retardés ou détériorés au cours du voyage 7 770
Le monde des transports > Les différents types de transport 6 506
Le monde des transports > Les acteurs de transports 5 147
Vous voyagez en avion. Que faire si : Vous êtes ou vous voyagez avec une personne handicapée ou à mobilité réduite 4 990
Vous voyagez en TGV, iDTGV ou INTERCITÉS. Que faire si : À quoi avez-vous droit en cas de retard de votre train
TGV ou INTERCITÉS ? 3 679
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Provence-Alpes-Côte-d'Azur : 6 498 visites
Normandie : 5 256 visites
Grand Est : 5 517 visites
Centre-Val de Loire : 3 118 visites
Pays de la Loire : 2 437 visites
Bretagne : 1 870 visites
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Les 5 pièces jointes les plus
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Parangonnage de la qualité de service
dans les transports ferroviaires de voyageurs : 231 visites
Rapport annuel 2021 : 150 visites
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Rapport annuel 2022 : 97 visites
Language du navigateur
Français : 158 898 visites
Anglais : 9 874 visites
Allemand : 492 visites
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Bing : 2 765 visites
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Qwant : 558 visites
DuckDuckGo : 355 visites
RAPPORT D?ACTIVITÉ 2023
AUTORITÉ DE LA QUALITÉ DE SERVICE
DANS LES TRANSPORTS (AQST)
Novembre 2024
Tour Séquoia
92055 La Défense Cedex,
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Secrétariat de rédaction : Romy Cortes
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Illustrations : Gettyimages - Visual Generation.
Impression : Frazier, Paris.
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