Préfiguration de l'agence d'aménagement et de développement durable de la Polynésie française
SCHMIT, Philippe ;BARIOL-MATHAIS, Brigitte
Auteur moral
France. Conseil général de l'environnement et du développement durable
;Fédération nationale des agences d'urbanisme (France)
Auteur secondaire
Résumé
<div style="text-align: justify;">La Polynésie s'interroge depuis 2009 sur l'appui stratégique dont elle pourrait bénéficier pour faciliter la reconversion de son économie, notamment via l'aménagement des anciens sites militaires, et engager une politique de renouvellement urbain. Après une première démarche exploratoire menée par le Conseil général de l'environnement et du développement durable CGEDD et la Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT) puis par la Fédération nationale des agences d'urbanisme (FNAU) en 2009/2010, le gouvernement polynésien vient à l'occasion du processus d'élaboration du schéma d'aménagement général (SAGE) de relancer le projet de constitution d'une agence d'urbanisme et de développement. La mission sollicitée par le Pays et menée conjointement par le CGEDD et la FNAU a débouché sur un premier rapport remis en novembre 2018 faisant état d'un besoin exprimé par les principaux acteurs du territoire de disposer d'un outil d'ingénierie axé sur l'aménagement et le développement durable. Après validation par le conseil des ministres de Polynésie française de cette étape d'opportunité et de faisabilité, la mission s'est poursuivie dans une logique de préfiguration de l'agence. La mission a conclu que l'outil pouvait être créé au 1er janvier 2020 sur la base d'une participation forte (au moins 50 %) du Pays dans son financement. Les communes, l'État et les opérateurs se partageant le reste du financement de l'agence. La gouvernance proposée par la mission, composée pour 1/3 par les représentants du Pays, pour 1/3 par ceux des communes et des établissements publics de coopération intercommunale et pour 1/3 par les autres parties prenantes (Etat, opérateurs, financeurs) a été validée de manière consensuelle. La structure juridique proposée est un groupement d'intérêt public. Si ce statut est ouvert aux agences d'urbanisme dans le code de l'urbanisme en métropole et dans les départements et régions d'Outre-mer (DROM), il n'a jamais été utilisé. Compte tenu des spécificités polynésiennes, il apparaît plus approprié au fonctionnement d'une agence dans la mesure où la structure « association loi 1901 » n'est quasiment pas utilisée en Polynésie pour des actions d'intérêt public. La mission a, par ailleurs, formulé des propositions de contenu pour les premiers travaux de l'agence. Ils devraient correspondre aux trois grands axes retenus pour les missions de ce nouvel outil : observation des territoires aux différentes échelles, accompagnement à la mise en oeuvre du Schéma d'aménagement général de la Polynésie française (SAGE), appui dans l'élaboration des projets. Enfin, la mission a proposé un calendrier réaliste et les séquences de progression des étapes en vue d'aboutir à cette création début 2020. Celle-ci exigera de nommer rapidement un chargé de mission ayant en charge le passage du projet à la réalité.</div>
Editeur
CGEDD
;FNAU
Descripteur Urbamet
gouvernance
Descripteur écoplanete
aménagement durable
;urbanisme
Thème
Aménagement du territoire
;Cadre juridique
Texte intégral
MINISTÈRE DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE
MINISTÈRE DE LA COHÉSION
DES TERRITOIRES ET DES RELATIONS
AVEC LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
Préfiguration de l'agence d'aménagement et de
développement durable de la Polynésie française
Rapport CGEDD n° 011548-02
établi par
Brigitte BARIOL-MATHAIS (FNAU), Philippe SCHMIT (CGEDD)
M a i 2 0 1 9P
U
B
L
I É
Les auteurs attestent qu'aucun des éléments de leurs activités passées ou
présentes n'a affecté leur impartialité dans la rédaction de ce rapport
Statut de communication
Préparatoire à une décision administrative
Non communicable
Communicable (données confidentielles occultées)
Communicable
PUBLIÉ
Sommaire
Résumé............................................................................................................................................. 3
Présentation de la Polynésie française.................................................................................. 4
Introduction................................................................................................................................... 5
1.1. Un projet évoqué depuis 2009.............................................................................................................5
1.2. Un contexte qui a profondément évolué depuis...........................................................................5
1. L?opportunité et la faisabilité de la création d?une agence d?aménagement et de
développement reconnues et validées...................................................................................6
1.1. Une mission conclusive à l?opportunité et à la faisabilité l?automne 2018........................6
1.2. Une validation par le Conseil des ministres de Polynésie en janvier 2019.......................6
2. Passer de l?idée au projet....................................................................................................... 8
2.1. Faciliter la mise en oeuvre du SAGE de Polynésie prochainement adopté par un
engagement auprès des communes et du Pays à court et moyen termes...................................8
2.2. Accompagner les projets des communes et des intercommunalités...................................9
2.2.1. Cadre général d?intervention pour les communes et EPCI................................................9
2.2.2. À Tahiti, travailler aux enjeux urbains....................................................................................10
2.3. Mieux observer les évolutions des territoires............................................................................13
3. Un projet d?agence qui arrive à maturité........................................................................15
3.1. Un apport au territoire attendu........................................................................................................15
3.1.1. Quel apport de l?agence pour les élus de chaque archipel ?..........................................15
3.1.2. Quel apport de l?agence pour le Pays ?...................................................................................15
3.1.3. Quel apport de l?agence pour les services et les professionnels ?................................15
3.2. Une forte convergence sur le financement de l?agence et ses moyens dédiés...............16
3.3. Un statut juridique stabilisé...............................................................................................................17
3.3.1. Une phase de préparation à débuter rapidement..............................................................19
3.3.2. Une montée en charge en 3 ans.................................................................................................19
3.4. Une gouvernance équilibrée..............................................................................................................19
3.5. Un calendrier exigeant.........................................................................................................................21
3.5.1. Calendrier opérationnel détaillé 2019 : préparation.......................................................21
3.5.2. Les étapes d?installation ? 2020................................................................................................23
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Conclusion.................................................................................................................................... 24
Annexes......................................................................................................................................... 27
1. Lettre de mission.................................................................................................................... 28
2. Liste des personnes rencontrées....................................................................................... 29
2.1. Ministres et administrations rencontrés......................................................................................29
2.2. Tavanas et administrations rencontrés.........................................................................................30
2.3. Administration de l?État et organismes.........................................................................................32
3. Projet de Convention constitutive d?un groupement d?intérêt public « agence
d?aménagement et de développement durable de la Polynésie française »............33
4. Fiche de poste indicative pour le recrutement de direction générale..................41
5. Annexes sur le fonctionnement des agences d?urbanisme en France
métropolitaine et dans les départements d?Outre-mer.................................................43
5.1. article L 132-6 du code de l?urbanisme.........................................................................................43
5.2. note technique......................................................................................................................................... 43
5.3. Rescrit fiscal.............................................................................................................................................. 60
5.4. Protocole État-FNAU.............................................................................................................................65
6. Glossaire des sigles et acronymes..................................................................................... 86
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Résumé
La Polynésie s?interroge depuis 2009 sur l?appui stratégique dont elle pourrait bénéficier pour
faciliter la reconversion de son économie, notamment via l?aménagement des anciens sites militaires,
et engager une politique de renouvellement urbain. Après une première démarche exploratoire
menée par le Conseil général de l?environnement et du développement durable CGEDD et la
Délégation interministérielle à l?aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT) puis par
la Fédération nationale des agences d?urbanisme (FNAU) en 2009/2010, le gouvernement
polynésien vient à l?occasion du processus d?élaboration du schéma d?aménagement général (SAGE)
de relancer le projet de constitution d?une agence d?urbanisme et de développement.
La mission sollicitée par le Pays et menée conjointement par le CGEDD et la FNAU a débouché sur un
premier rapport remis en novembre 2018 faisant état d?un besoin exprimé par les principaux acteurs
du territoire de disposer d?un outil d?ingénierie axé sur l?aménagement et le développement durable.
Après validation par le conseil des ministres de Polynésie française de cette étape d?opportunité et
de faisabilité, la mission s?est poursuivie dans une logique de préfiguration de l?agence.
La mission a conclu que l?outil pouvait être créé au 1er janvier 2020 sur la base d?une participation
forte (au moins 50 %) du Pays dans son financement. Les communes, l?État et les opérateurs se
partageant le reste du financement de l?agence. La gouvernance proposée par la mission, composée
pour 1/3 par les représentants du Pays, pour 1/3 par ceux des communes et des établissements
publics de coopération intercommunale et pour 1/3 par les autres parties prenantes (Etat,
opérateurs, financeurs) a été validée de manière consensuelle.
La structure juridique proposée est un groupement d?intérêt public. Si ce statut est ouvert aux
agences d?urbanisme dans le code de l?urbanisme en métropole et dans les départements et régions
d?Outre-mer (DROM), il n?a jamais été utilisé. Compte tenu des spécificités polynésiennes, il apparaît
plus approprié au fonctionnement d?une agence dans la mesure où la structure « association loi
1901 » n?est quasiment pas utilisée en Polynésie pour des actions d?intérêt public.
La mission a, par ailleurs, formulé des propositions de contenu pour les premiers travaux de l?agence.
Ils devraient correspondre aux trois grands axes retenus pour les missions de ce nouvel outil :
observation des territoires aux différentes échelles, accompagnement à la mise en oeuvre du Schéma
d?aménagement général de la Polynésie française (SAGE), appui dans l?élaboration des projets.
Enfin, la mission a proposé un calendrier réaliste et les séquences de progression des étapes en vue
d?aboutir à cette création début 2020. Celle-ci exigera de nommer rapidement un chargé de mission
ayant en charge le passage du projet à la réalité.
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Présentation de la Polynésie française
La Polynésie française à l?échelle de l?Europe (source : Aéroport de Tahiti et Air Tahiti)
Le territoire de la Polynésie française s?étend sur une surface aussi vaste que le continent européen. Il
rassemble 275 000 habitants, principalement sur l?île de Tahiti (204 000 habitants concentrés sur
l?archipel des îles-du-Vent, dont Tahiti). Le reste de la population est située au sein des quatre autres
archipels : les Marquises au nord, les Australes au sud, les Tuamutu-Gambier à l?Est et les îles Sous-le-Vent
à l?ouest de Tahiti.
La Polynésie française est une collectivité d?outre-mer régie par l?article 74 de la Constitution et par la loi
organique n° 2004-192 du 27 février 2004 portant statut d?autonomie de la Polynésie française. Elle
dispose d?un gouvernement propre et de lois du Pays. La plupart des compétences exercées par les
collectivités locales en métropole sont dévolues au Pays. L?État conserve les compétences régaliennes
(monnaie, sécurité intérieure et extérieure, enseignement supérieur et justice). Les communes sont au
nombre de 48. Par rapport à leurs homologues métropolitaines, elles exercent peu de prérogatives (gestion
des cimetières, transports communaux, assainissement, eau, déchets?). L?intercommunalité est rare, on
compte seulement deux communautés de communes (dont les compétences sont limitées aux études) et
des syndicats de communes à vocation opérationnelle.
Le projet de loi organique relative au statut d?autonomie de la Polynésie française et le projet de loi relatif à
diverses dispositions institutionnelles en Polynésie française examinés par l?Assemblée nationale et le
Sénat au cours du premier semestre 2019 devraient renforcer la possibilité ouverte aux communes
d?exercer des compétences relevant jusqu?à présent du Pays.
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Introduction
La Polynésie française s?est lancée en 2017 dans l?élaboration de son schéma d?aménagement
général, appelé SAGE, document stratégique intégrateur visant notamment à la planification du
territoire. Le gouvernement local a confié à un groupement mené par l?Institut d?aménagement et
d?urbanisme de l?Île-de-France (IAU), la responsabilité d?accompagner le Pays dans cette élaboration.
Parallèlement, le Commissariat général à l?égalité des territoires (CGET) a reçu la commande d?une
mission d?assistance à maîtrise d?ouvrage tout au long des phases d?études.
À l?occasion de ces travaux et dans la perspective de la mise en oeuvre du SAGE, le ministre du
logement et de l?aménagement du territoire, en charge des transports interinsulaires a sollicité la
Fédération nationale des agences d?urbanisme (FNAU) pour qu?une mission d?opportunité, de
faisabilité et de préfiguration d?une agence d?urbanisme soit entreprise.
Par analogie avec les pratiques en vigueur pour les autres territoires métropolitains et ultramarins,
la Direction générale de l?aménagement, du logement et de la nature (DGALN) a demandé le
concours du Conseil général de l?environnement et du développement durable (CGEDD), afin que la
mission conduite regroupe un expert de la fédération nationale et un membre du Conseil général. Les
désignations de Mme Bariol-Mathais pour la FNAU et de M. Schmit pour le CGEDD sont intervenues
en septembre/octobre 2017. Le contexte préélectoral, puis le scrutin d?avril/mai 2018 qui a
renouvelé l?Assemblée de Polynésie et son gouvernement pour un mandat de 5 ans, ont conduit à une
suspension temporaire des travaux du SAGE et parallèlement à un report de la mission à une date
postérieure au scrutin. Celle-ci a véritablement débuté en juin 2018. Un premier volet a porté sur
l?analyse de l?opportunité et de la faisabilité de création d?une agence d?aménagement et de
développement, le second sur la préfiguration de l?outil pour une mise en oeuvre au premier
semestre 2020.
1.1. Un projet évoqué depuis 2009
Après l?arrêt des essais nucléaires et le départ d?une part importante des forces armées dédiées et
compte tenu de la crise économique apparue en 2008, les gouvernements français et polynésiens ont
entrepris de réfléchir à la création d?une structure pouvant contribuer à la reconversion des sites
militaires et à accélérer les projets de développement du territoire archipélagique. La DIACT (ex
DATAR) avec le CGEDD puis la FNAU ont produit des rapports tendant à la création de cet outil. La
crise politique qui est intervenue durant une décennie a conduit à l?abandon provisoire de ce projet.
1.2. Un contexte qui a profondément évolué depuis
La fin de la mandature 2013-2018 a apporté une plus grande stabilité dans les équipes dirigeantes.
Les élections territoriales d?avril/mai 2018 ont reconduit le président Fritch et une partie
importante des membres du gouvernement. Elles ont aussi amené le président à intégrer plus
fortement les élus locaux, notamment les maires (tavanas en tahitien) dans la majorité qui gouverne
le territoire pour cinq ans. Cette nouvelle gouvernance rapproche durablement les élus du Pays de
ceux des communes et facilite l?expression d?un dessein commun pour le territoire de la Polynésie, le
Fenua. À compter de mars 2020, les communes engageront un cycle de 6 ans permettant la
réalisation de nombreux projets, objets notamment des échanges en cours dans le cadre du SAGE.
Ainsi les 48 communes de Polynésie participent aux travaux du SAGE qui élabore une stratégie pour
le Pays et les archipels. Il précise bien souvent les projets pouvant être mis en oeuvre à l?échelle de la
commune ou de l?île. Notons également que le contexte économique est redevenu porteur en
Polynésie française (PIB en progression de 2,3 % entre 2016 et 2017).
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1. L?opportunité et la faisabilité de la création d?une agence
d?aménagement et de développement reconnues et
validées
1.1. Une mission conclusive à l?opportunité et à la faisabilité
l?automne 2018
Dans son rapport n°011548-01 de novembre 2018, la mission estimait que les nombreuses
personnes rencontrées (57) tant à la présidence du Pays, dans ses ministères, dans les collectivités
locales, que parmi les opérateurs de Polynésie considéraient utile et opportune la création d?une
agence partagée entre ces différents acteurs. Ils estimaient cependant opportun, à l?instar du Conseil
des ministres de Polynésie, d?élargir le champ d?action de cette future agence à l?aménagement et au
développement. Ses spécificités, notamment au regard du besoin d?articuler les notions d?espaces
maritimes et d?îles ou d?atolls, d?espaces à grande richesse environnementale et à enjeux urbains
prononcés, la question de la mobilité inter-îles, inter-archipels et liaisons avec Tahiti constituaient
des points communs défendus par de nombreux responsables rencontrés.
Par ailleurs, un déplacement du Vice-président du Pays à Brest avait permis à la mission de lui
présenter concrètement les travaux d?une agence, notamment sur les questions portuaires et
littorales.
1.2. Une validation par le Conseil des ministres de Polynésie en
janvier 2019
À l?issue de la transmission du rapport de mission précité, le Conseil des ministres de Polynésie a
délibéré le 18 janvier 2019 en validant l?étape de faisabilité et d?opportunité de la création de
l?agence. Il précisait notamment : « La mission de faisabilité relative à la mise en place d?une agence
d?aménagement et de développement du territoire de la Polynésie a été conduite en parallèle des
concertations d?archipels du SAGE début octobre, permettant de mieux appréhender les besoins du Pays
et des municipalités alors que se conçoivent les documents de référence. Dans l?optique de maintenir et
renforcer la dynamique entre les deux projets ? l?écriture du SAGE et la mise en place d?une agence
d?aménagement et de développement ? la mission de préfiguration de cette dernière se tiendra durant
les conférences destinées à la validation du plan d?aménagement et de développement durable. Ainsi, les
membres des différents comités pourront s?accorder sur les politiques favorables au développement du
Fenua tout en favorisant une gestion respectueuse du territoire polynésien ».
Par cette décision, le Pays a engagé la deuxième phase de la mission relative à la préfiguration de
l?agence. Au travers de cette décision était non seulement affirmée la forte volonté du gouvernement
de mener à bien le processus de création mais aussi la validation du calendrier contraint proposé par
la mission. Il prévoit notamment d?aboutir à la création de l?outil avant les élections municipales de
mars 2020 afin que les équipes issues de ce scrutin puissent pleinement contribuer aux premiers
travaux de l?agence, qui pourrait être notamment chargée d?accompagner la mise en oeuvre du SAGE,
mais aussi les communes dans leurs projets structurants d?aménagement.
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Le 5 février 2019, la mission rencontrait en compagnie de M. Hugo Bévort, directeur des stratégies
territoriales et de M. Stéphane Cordobes, conseiller recherche et prospective au commissariat
général à l?égalité des territoires (CGET), M. le Président Fritch et ses collaborateurs pour leur
présenter les grandes lignes du projet d?agence sur lequel la mission travaillait en vue de son
déplacement du mois de mars 2019.
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2. Passer de l?idée au projet
La mission a présenté trois options relatives à la volumétrie de l?agence. Elles visaient à engager, avec
les nombreux interlocuteurs rencontrés, un dialogue sur l?objet même de l?outil dont la création était
envisagée. Au terme de ces entretiens, la mission a considéré que la très grande majorité des
personnes consultées ont évoqué une attente correspondant peu ou prou à la troisième hypothèse, la
plus ambitieuse, présentée ci-dessous.
2.1. Faciliter la mise en oeuvre du SAGE de Polynésie prochainement
adopté par un engagement auprès des communes et du Pays à
court et moyen termes
La Polynésie se dote actuellement d?un schéma stratégique, le schéma d?aménagement général que le
code polynésien de l?aménagement définit comme traçant le cadre général de l?aménagement du
territoire. Le SAGE s?inscrit dans une mise en concordance avec la politique de développement
économique et social. Cette nouvelle circonstance oriente les missions de l?agence. Elles devraient
être de :
? décliner le SAGE en projet territorial et schéma de programmation dans chaque archipel ;
? travailler avec les maires, les services du Pays et les acteurs de terrain sur le Projet
d'aménagement et de développement durable (PADD) et les projets de chaque archipel, aider
à formaliser la programmation et les investissements qui seront prioritaires ;
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? favoriser par le dialogue l?émergence de projets intercommunaux, de projets ou
expérimentations pilotes ;
? accompagner la mise en compatibilité des Plans généraux d?aménagement (PGA) et des Plans
de gestion de l?espace maritime (PGEM) ;
? aider les communes dans la mise en conformité de leur PGA et PGEM avec le SAGE ;
? tenir un observatoire de la mise en oeuvre du SAGE ;
? contribuer au développement et à l?habitabilité des archipels en aidant à l?émergence et la
faisabilité des projets (projets touristiques, programmation de la réalisation de logements, de
services à la population?) ;
? contribuer à améliorer l?accessibilité inter-îles (physique et numérique) en développant une
connaissance partagée des offres de mobilité et des propositions d?action ;
? accompagner des stratégies pour limiter la vulnérabilité, construire une connaissance
partagée des risques et des sensibilités des milieux, expérimenter des solutions, valoriser les
trames verte et bleue et les patrimoines, aider à sensibiliser les populations ;
? accompagner la concrétisation de projets structurants pour chaque archipel.
2.2. Accompagner les projets des communes et des intercommunalités
2.2.1. Cadre général d?intervention pour les communes et EPCI
La mission a tenu de nombreuses réunions avec des maires (tavanas) et leurs collaborateurs. Au
terme de ces entretiens, apparaît une série d?actions pouvant être engagées par l?agence pour
apporter un appui utile aux acteurs du bloc communal :
? accompagnement des projets de développement des tavanas pour la formalisation de leurs
projets d?urbanisation, d?aménagement et de valorisation de leur espace (terre et mer) en lien
avec l?ensemble des acteurs opérationnels du Pays (OPH, services du Pays, fournisseurs de
services urbains?) ;
? appui à l?élaboration et la révision des PGA et PGEM en complémentarité avec le service de
l?urbanisme ; l?agence accompagnera les communes dans leur PGA ;
? aide à la consultation de prestataires privés ;
? aide à la formalisation des PADD ;
? aide à la définition et à la mise en place d?orientations d?aménagement et programmation
(OAP) ;
? accompagnement juridique et aide à la concertation ;
? renforcement de la coopération et les projets intercommunaux.
L?agence a, par ailleurs, vocation à accompagner les coopérations entre les communes sur des projets
transversaux (ex : réflexions sur les mobilités, projets urbains, organisation de services?).
Pour chacun des thèmes clefs, l?agence pourra, avec l?appui du Pays, accompagner des projets pilotes
qui seront valorisés et permettront une diffusion des pratiques.
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L?agence pourrait-elle contribuer à organiser à terme un conseil aux particuliers ?
Dans les départements métropolitains des Agences départementales d?information sur le logement
(ADIL) apportent aux particuliers une information sur le logement, la demande, les aides disponibles
ou les risques. L?agence pourrait héberger l?expérimentation et la préfiguration d?une cellule
d?information au public de ce type, ce qui permettrait une visibilité directe de l?agence par les
habitants.
2.2.2. À Tahiti, travailler aux enjeux urbains
Parmi les missions que l?agence pourrait se voir confier, certaines sont assez spécifiques aux enjeux
propres à Tahiti :
? accompagner les stratégies d?habitat, de renouvellement urbain, foncières et d?action sur
l?habitat informel du Pays et des communes du Grand Papeete ;
? observation et connaissance partagées entre les acteurs du logement, du développement
social, du foncier ;
? à partir des schémas directeurs foncier et habitat et du plan « 3000 logements » du Pays,
travailler à la faisabilité de projets urbains avec les communes ;
? accompagner des projets pilotes sur l?habitat informel ;
? mener des actions pédagogiques sur la qualité de l?habitat ;
? accompagner une stratégie d?optimisation et valorisation des espaces économiques pour
répondre aux besoins des entreprises, du commerce et du tourisme ;
? connaître l?offre foncière et immobilière à vocation économique, occupation, vacance, prix,
mutabilité et projets ;
? favoriser la lisibilité de l?offre, accompagner la faisabilité de projets (création ou
transformation d?espace, qualification d?espaces commerciaux?) ;
? accompagner une stratégie de mobilité tous modes entre le Pays et communes ;
? connaissance partagée des mobilités entre l?ensemble des acteurs ;
? contribuer à la définition de scénarios d?évolutions du transport collectif (projet de transport
collectif en site propre) ;
? établir les scénarios d?organisation du stationnement et de l?intermodalité et les perspectives
d?aménagement et d?insertion urbaine et environnementale des voies nouvelles (route Sud) ;
? élaborer le schéma d?itinéraires vélo ;
? travailler sur la qualité des espaces publics et paysagers du Grand Papeete et de Tahiti pour les
rendre plus attractifs pour les touristes et pour les habitants ;
? préparer des projets d?espaces publics et de valorisation du front de mer de Papeete, des
centres urbains, des franges littorales, mais aussi des projets de micro-lieux pour les habitants
des quartiers ;
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? mener des actions de pédagogie sur la qualité d?aménagement ;
? renforcer la connaissance des mobilités, identifier des pôles à desservir avec leurs tracés
éventuels, diagnostiquer le potentiel de requalification des espaces publics.
Un exemple d?intervention d?agence en
matière d?habitat informel et insalubre
Guyane, Martinique, Réunion
Organiser la connaissance (données sociales,
bâti, foncier, risques?) pour pouvoir hiérarchiser
les actions et adapter les solutions.
Un exemple d?intervention d?agence en
matière d?élaboration d?un projet urbain
St-Pierre à la Martinique
Préparer une vision transversale d?un projet sur
une commune ou un territoire en intégrant tous
les enjeux
Un atelier territorial entre acteurs locaux élus et
techniciens et agences d?urbanisme pour initier
des axes de projet
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Un exemple d?intervention
d?agence en matière de
mobilités
Fort-de-France
Études préalables
Transport Collectif en Site Propre
(TCSP) de Fort-de-France
(Martinique)
D?autres actions pourraient être dédiées aux aspects économiques et aux leviers de développement
de Tahiti :
? accompagner les stratégies économiques, touristiques, de services et la transition numérique ;
? accompagner les stratégies de développement et d?intégration urbaine du port et de
l?aéroport : appui à l?optimisation des activités portuaires et aéroportuaires (relocalisation des
activités, intermodalité, intégrations urbaine et territoriale, appui aux schémas directeurs?) ;
? accompagner les archipels et les communes dans la préparation (et examen de la faisabilité
avec le Pays) de leurs projets économiques structurants pour favoriser l?emploi local, mais
aussi les services à la population ;
? accompagner la mise en oeuvre du plan « smart Polynesia1 », identifier dans les archipels et
avec les communes, la potentialité de tiers lieux permettant de développer des services et des
activités économiques.
1 https://www.smart-polynesia.com/
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Un exemple d?intervention d?agence
en matière de développement
économique, création d?une toile
industrielle et portuaire
à Dunkerque
La « toile industrielle » du territoire pour
mettre en évidence les liens
économiques entre acteurs autour du
port et favoriser des synergies entre eux.
Par ailleurs, les enjeux environnementaux pourraient être traités par l?agence au travers des actions
suivantes :
? accompagner la transition écologique pour les politiques structurelles du Pays et des
communes ;
? partager la connaissance des risques et des vulnérabilités, cartographier les risques pour
mieux appréhender les impacts sur les populations et les enjeux du changement climatique ;
? identifier et valoriser les trames verte et bleue et les patrimoines (littoraux, espaces agricoles,
forestiers, paysages, patrimoine historique?) de chaque archipel ;
? accompagner les communes qui souhaitent élaborer des Plans de Gestion de l?Espace
Maritime (PGEM) ;
? avec l?appui de l?ADEME, accompagner les acteurs dans la mise en oeuvre du plan climat air
énergie (PCAET): développer des démarches d?analyse environnementale en urbanisme
(AEU), soutenir et accompagner des démarches pilotes en termes d?éco-aménagement et
d?énergie renouvelable et faciliter l?accès aux aides ;
? favoriser des stratégies des communes et une cohérence des politiques publiques à large
échelle intercommunale, archipel, Pays ;
? accompagner des projets démonstrateurs, expérimentations et actions pilotes de proximité
avec les communes pour générer une dynamique de réalisation et diffuser la preuve par
l?exemple.
2.3. Mieux observer les évolutions des territoires
L?observation du territoire est un enjeu particulièrement important pour la Polynésie pour permettre
de mieux suivre les évolutions, les anticiper et donner les moyens aux autorités du Pays comme des
communes de décider au moment opportun de l?action publique à mener.
Pour ce faire, la mission a identifié certaines missions qui pourraient relever de l?agence.
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? Il en est ainsi pour la création d?un socle commun de capitalisation, d?observation transversale
et de prospective du territoire pour guider l?action ;
? le recueil, le rassemblement et le croisement des informations du Pays, des communes, des
acteurs socio-économiques et producteurs de données pour suivre les évolutions des
territoires : données statistiques et géo-localisées, enquêtes de terrain, recherches? ;
? la production des indicateurs, des cartographies, des analyses et comparaisons, qu?elle partage
de manière pédagogique avec les élus, les services et professionnels pour éclairer les décisions
publiques et privées à venir : ex : observation de l?urbanisation, des mobilités, des espaces
économiques, des risques? ;
? la gestion d?un portail de connaissance territoriale partagé entre le Pays, les communes et les
opérateurs ;
? l?élaboration des documents pédagogiques et l?animation d?évènements et de temps
d?échanges ouverts ;
? l?organisation d?une connaissance partagée des enjeux (capitaliser, diffuser et mettre en débat
la connaissance).
Un exemple d?intervention d?agence
en matière d?observation territoriale
le portail GéoGuyane
Centre de ressources qui capitalise,
organise, synthétise et donne accès aux
études, cartes, photographies,
observatoires mais aussi analyse
l?information à partir de données
accessibles sur www.geoguyane.fr
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3. Un projet d?agence qui arrive à maturité
3.1. Un apport au territoire attendu
3.1.1. Quel apport de l?agence pour les élus de chaque archipel ?
L?agence doit permettre aux élus des archipels de faciliter leurs projets . Elle pourra contribuer à leur
montage. Par ailleurs, les différents archipels pourront être représentés et participer à la
gouvernance de la structure et disposer d?un « référent archipel » au sein de l?équipe de l?agence qui
soit en contact régulier avec les élus de l?archipel et connaisse leurs problématiques et projets. La
vocation de l?agence est aussi, pour les archipels, de contribuer à traduire les orientations du SAGE
en termes d?aménagement et de programmation.
L?agence leur permettra également de disposer d?une aide dans la mise en oeuvre de projets
structurants pour l?archipel (par exemple : candidature au Patrimoine mondial de l?Unesco des îles
Marquises) et de faciliter les projets intercommunaux.
Disposer d?une connaissance spatialisée des enjeux et des politiques publiques sur leur territoire
(capitalisation des études, analyse, production de connaissance) permettra aux élus des différents
archipels de mieux suivre l?évolution des populations et des territoires, particulièrement lorsque
ceux-ci sont distants de Tahiti. Enfin, l?un des atouts de l?agence serait de faciliter et d?accélérer
l?accès à des financements.
3.1.2. Quel apport de l?agence pour le Pays ?
Le Pays devrait, avec l?agence en projet, disposer d?un outil où la gouvernance est partagée avec les
communes afin de faciliter la réalisation des projets. L?agence favorisera la déclinaison et la mise en
oeuvre concrète du SAGE ; elle renforcera le dialogue entre le Pays et les communes sur les projets
structurants du territoire.
L?un des autres atouts de l?agence pour le Pays sera d?assurer une meilleure cohérence transversale
des politiques publiques territorialisées portées par le Pays (mobilité, économie, tourisme, habitat,
risques, environnement?), de capitaliser, d?analyser et de rendre accessible la connaissance
territoriale (portail, études, analyses, site internet). En ce sens, l?agence constituera un outil d?aide à
la décision, notamment en matière d?investissement de long terme.
La mise en réseau de l?agence, via la FNAU, lui permettra de disposer d?un réseau d?échanges et de
coopérations sur les méthodes et l?expertise (par exemple : un partenariat privilégié avec quelques
agences d?urbanisme portuaires).
Concernant l?environnement régional et international, l?agence sera en mesure d?apporter au Pays
des informations pour mieux situer les évolutions de la Polynésie française dans l?environnement
Pacifique pour faciliter ses coopérations avec les acteurs régionaux.
3.1.3. Quel apport de l?agence pour les services et les professionnels ?
Pour les directions du Pays il ne s?agit pas de transfert de compétences, mais de disposer d?une
expertise pour accompagner la mise en oeuvre de leurs politiques et schémas directeurs.
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Pour les directions des communes l?objectif est de disposer d?une expertise mutualisée pour
préparer leurs projets.
Pour les directions des organismes opérationnels (OPH, Port?) l?objectif est de mobiliser une
expertise amont pour préparer leurs interventions avec les acteurs de terrain et opérationnels.
Pour les directeurs-rices du Pays ou des principales communes, la possibilité de participer à la
préparation et au partage des travaux du programme partenarial, dans le cadre de réunions
régulières, serait une façon de les impliquer dans cet outil et de faciliter son appropriation par tous.
Pour les bureaux d?études techniques et les architectes, l?agence va favoriser l?expression de
commandes publiques d?études (cahiers des charges, consultations). Enfin, tous les acteurs précités
pourront disposer d?un centre de ressources et de connaissances et d?un accélérateur de projets
partagés.
3.2. Une forte convergence sur le financement de l?agence et ses
moyens dédiés
La mission a présenté, tant pour les charges que pour les produits, trois hypothèses de financement
de l?agence. Ces postes méritent d?être détaillés à ce stade.
Notons, pour la partie recettes :
- la participation du Pays sous forme
d?une subvention annuelle au
programme partenarial.
- la participation des communes et
intercommunalités sous la forme :
? d?une cotisation annuelle de
base calculée au nombre
d?habitants et permettant de
participer et d?avoir accès aux
productions de l?agence et à
une assistance,
? d?une subvention complé-
mentaire sur projet pour
l?intervention de l?agence sur
des missions importantes.
- la participation de l?État sous forme
de subvention ou de mobilisation des
cadres contractuels existants entre
l?État et le Pays (ex : 3ème instrument
financier ou contrat de convergence).
- la participation des opérateurs
(OPH, Port, CCISM, AFD, Banque des Territoires?) sous forme d?une convention cadre pluriannuelle
et d?une subvention au programme partenarial.
- des produits des éventuels contrats d?étude ou autres subventions, dons ou legs.
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Ces ressources ont une vocation à la pérennité, dès lors qu?elles résultent d?acteurs finançant le socle
partenarial d?observation et d?études de la structure. D?autres acteurs de l?agence comme la CDC-
Banque des Territoires, l?AFD ou l?ADEME devraient participer au financement de l?agence sur projet
via des conventions cadres pluriannuelles.
En ce qui concerne la partie des charges de fonctionnement, le poste principal est constitué de la
masse salariale de l?agence correspondant à une dizaine, voire une quinzaine de salariés de
compétences
pluridisciplinaires (droit
privé ou fonctionnaire en
détachement), un-e
directeur-rice et un-e
directeur-rice adjoint-e.
En détail, il s?agit de 5 à
7 postes de chargés de
missions thématiques
(urbanisme, mobilité,
habitat, développement
économique). Ils devront
être des
« référents territoriaux »
pour les archipels, 2 à 3
postes de chargés de
mission observation et
communication, 1 à 2 poste(s) d?assistance.
Par ailleurs, les dépenses intégreraient :
? un volant de sous-traitance afin de pour pouvoir mobiliser des expertises spécialisées ciblées
et des frais de communication (site internet, frais de publication?) ;
? des frais d?installation et maintenance : matériel informatique, acquisition de logiciels,
équipements de bureau? ;
? des frais généraux pour assurer le fonctionnement de l?agence : locaux, frais de comptabilité et
gestion, frais pour les déplacements dans les archipels, documentation, cotisations?
3.3. Un statut juridique stabilisé
La question du statut de l?agence a nécessité un rapprochement entre la mission et les collaborateurs
du Président de la Polynésie française et le Secrétaire général du gouvernement pour tenir compte
des spécificités du droit polynésien au moment même où, au Parlement à Paris, le projet de loi
organique modifiait certaines des compétences du Pays et des communes.
Les différents statuts possibles pour l?agence résultaient notamment, et par analogie au code de
l?urbanisme français (art 132-6 du code de l?urbanisme), des deux dispositions déjà écrites :
? association loi 1901 (statut employé par la totalité des agences métropolitaines créées à ce
jour) ;
? groupement d?intérêt public (GIP) (statut potentiel, non usité actuellement).
À ces deux statuts, la mission proposait d?ajouter deux autres cadres :
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? l?établissement public (EP) ;
? un outil sui generis créé par la loi organique, une loi de Pays, une délibération et/ou un arrêté
du Président de Polynésie.
Le statut associatif a de multiples avantages qui expliquent son emploi par les agences (souplesse de
gestion, forte liberté de définition de ses règles de fonctionnement, gestion de type privé?). En
Polynésie, cette structure est moins utilisée pour le portage de services à vocation quasi
institutionnelle, c?est-à-dire dotés d?une mission de services à des personnalités publiques. En effet,
l?association correspond davantage à un regroupement de personnes physiques pour pratiquer des
activités de loisirs plus qu?à un outil d?appui à des administrations. De ce fait, la mission n?a pas
privilégié cette hypothèse, sauf pour la période de préparation de l?agence. Cette forme juridique
pourrait avoir son utilité pour engager le processus de construction de l?agence avec les acteurs prêts
à l?investir rapidement.
La formule de groupement d?intérêt public est apparue intéressante, car elle accorderait un statut
plus officiel à la démarche de création de l?agence et marquerait la volonté de nombreux acteurs
publics de se retrouver autour d?un projet commun. Elle est celle que la mission préconise pour la
structure définitive de l?agence, sous réserve de confirmation de sa faisabilité juridique dans le cadre
législatif polynésien.
La solution de l?établissement public a été examinée, mais compte tenu des règles relatives au service
public administratif duquel relèverait l?action de l?agence, elle n?est pas apparue comme opportune
en raison des rigidités statutaires et de gestion propres à un tel organisme. En effet, pour s?adapter
aux besoins, nécessairement évolutifs, dans la phase de lancement et, assez souvent, en rythme de
croisière, l?agence aura besoin de recruter des agents de droit privé pour des durées limitées. Le
statut d?EP à caractère administratif ne favorise pas la souplesse indispensable à un bon
fonctionnement de la structure à créer.
La question de la création d?un outil spécifique, via le véhicule législatif en cours ou une loi du Pays, a
fait l?objet d?une instruction par la mission. Si cette hypothèse paraissait intéressante sur le plan
juridique, le calendrier d?examen de ce texte par le Parlement français est apparu dirimant à la
poursuite de cette voie pour donner un statut à l?agence.
Le statut d?agence d?urbanisme est assorti de spécificités en France métropolitaine et dans les DROM
(cf annexes) :
? leur fonctionnement et leurs missions sont définies par la loi (art L 132-6 du code de
l?urbanisme) et précisées par une note technique d?avril 2015 ;
? l?élaboration d?un programme partenarial mutualisé entre les membres ;
? l?exclusion de la mise en concurrence des activités de l?agence relevant du programme
partenarial ;
? l?exclusion de la TVA (rescrit fiscal) pour les missions relevant du programme partenarial ;
? la possibilité à titre accessoire de conduire des activités dans le cadre du champ concurrentiel
et dans le cadre du « in house » sous réserve de remplir certaines conditions ;
? un protocole entre l?État et la FNAU précise les axes prioritaires pour l?État.
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3.3.1. Une phase de préparation à débuter rapidement
La mission propose la constitution de l?outil juridique en 2 étapes : une association ou un GIP de
lancement, créée au second semestre 2019 par une délibération de l?Assemblée de la Polynésie
française pour initier l?outil agence. La mise en place de l?outil définitif, créé par la loi et une
délibération de l?Assemblée de la Polynésie française courant 2020, avec un statut de GIP.
3.3.2. Une montée en charge en 3 ans
La montée en charge de l?agence ne saurait être immédiate. Elle nécessite notamment d?adapter les
recrutements aux besoins qui seront exprimés lors des réunions des différentes instances sur la
définition du programme partenarial d?études et d?observations. Le statut de groupement d?intérêt
public, prôné par la mission, nécessitant une adhésion des membres, il conviendra de considérer que
la pleine vitesse de croisière de l?agence devrait être atteinte au terme de la troisième année de
fonctionnement. C?est à cette date que l?agence pourra faire montre d?une capacité à couvrir un
champ assez large de domaines et ainsi convaincre tous ses membres de sa souplesse au service du
projet et de la réussite du Fenua.
3.4. Une gouvernance équilibrée
La mission a étudié les conditions d?une gouvernance consensuelle au sein de l?agence. Un principe
c?est assez vite dégagé des échanges avec les personnes rencontrées : la parité des représentations
entre le Pays et le bloc communal (communes et EPCI). En raisonnant sur la base d?instances
composées à raison de trois tiers, cela laisserait au troisième tiers la capacité d?inclure la
représentation de l?État et des opérateurs ou financeurs du développement local.
En prenant en considération ces règles qui donnent satisfaction aux différentes parties prenantes, la
gouvernance de l?agence pourrait être composée de la façon suivante :
? Un Conseil d?Administration de 21 membres, éventuellement complété par un Bureau de 9
membres, lieu de dialogue qui fait les choix stratégiques, qui fixe les orientations de l?agence et
le programme des études à engager, le fonctionnement de la structure et le budget ;
? Désignée au sein du conseil d?administration une présidence qui peut être accompagnée par
une présidence déléguée et/ou des vice-présidences ;
? Une Assemblée générale composée en trois collèges : Le Pays, les communes et EPCI, les
parties prenantes (incluant l?État et les opérateurs ou financeurs). Elle se veut l?instance des
parties prenantes de statut public ou non. Elle permettra le partage des travaux, la remontée
des projets et des attentes de tous ;
? Les statuts ou la convention constitutive de l?agence peuvent également prévoir, en tant que de
besoin, la participation de membres associés de statut public ou privé, ayant voix délibérative
ou non, ainsi qu?une participation de représentants du personnel avec voix consultative ;
? Enfin, la mission propose la création d?un comité des directeurs-trices qui contribuera à
préparer le programme de travail.
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La représentation au Conseil d?administration
La proposition initiale de la mission pour le Conseil
d?Administration est de 21 membres. Les élus
disposeraient de 66 % des sièges au sein de la
structure, les autres membres (État et organismes?)
représenteraient 34 % du total.
? les élus du Pays (7) représentés par des
ministres du gouvernement et des élus de
l?Assemblée de Polynésie respectivement
désignés par leurs instances ;
? les élus des communes et EPCI, (7)
représentant les différents archipels (1 par
archipel, 3 pour Tahiti) désignés par les
intercommunalités lorsqu?elles existent, ou à
l?initiative du syndicat de promotion des
communes ;
? pour l?État et les organismes d?aménagement du territoire.
L?État serait représenté par le Haut-Commissaire et/ou ses représentants. Les organismes
rencontrés et ayant prise sur des logiques d?aménagement, l?OPH, le Port, l?aéroport, l?AFD, la
CDC-banque des territoires, TNAD sont favorables à être membres actifs de la structure ;
? la Chambre de commerce, d?industrie, des services et des métiers (CCISM), le Conseil
économique social et culturel (CESC), l?Institut de la statistique de Polynésie, la Polynésienne
des eaux ont exprimé également leur intérêt à la démarche. EDT, OPT et l?Université n?ont pu
être rencontrées lors des deux missions, mais pourraient être aussi des acteurs
potentiellement intéressés par l?Agence.
Il est recommandé qu?il soit veillé (par exemple inscrit dans les statuts ou le règlement intérieur) à
avoir une représentation équitable entre hommes et femmes dans les instances (par exemple au
moins 30 % de représentant de chaque sexe).
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3.5. Un calendrier exigeant
La mission a déterminé un calendrier opérationnel pour aboutir à une mise en place effective de
l?agence au 1er janvier 2020 et à un réel démarrage opérationnel mi 2020 après le renouvellement
général des conseils municipaux.
3.5.1. Calendrier opérationnel détaillé 2019 : préparation
Des actions sont à engager dès le premier semestre 2019 :
Mai 2019 Remise du rapport de la mission CGEDD / FNAU ;
Les deux experts pourront rester en lien avec l?équipe chargée du lancement
(échanges de mails, réunions en visioconférence) pour accompagner la phase de
lancement ;
Mai 2019 Rédaction des statuts de la structure de lancement et vérifications juridiques par les
services du Pays ;
Rencontre avec les services de l?État pour organiser sa participation et contribution à
l?agence ;
Rédaction d?une convention de partenariat AFD/FNAU ;
Juin 2019 Décision du conseil des ministres et délibération de l?Assemblée pour la création de
l?agence puis vote d?un budget dédié de lancement pour 2019 ;
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Juin 2019 Ouverture de l?appel à candidature pour un poste de direction générale auprès du
Pays dans un premier temps qui coordonnera les démarches de lancement de la
structure puis d?un poste de direction adjointe ;
Eté 2019 Courrier de sollicitation et saisine officielle par le Pays des partenaires potentiels
pour être membre de l?agence ;
Eté 2019 Création d?un groupe de travail de lancement (représentants du Pays, des communes,
de l?Etat?) pour coordonner le lancement en lien avec la mission CGEDD/ FNAU ;
Automne 2019 Arrivée de la direction, réunions bilatérales avec les membres pressentis, préparation
des délibérations des communes et membres, préparation des premiers axes de
travail, préparation de l?organisation logistique (locaux) ;
Automne 2019 Désignation des représentants aux instances des différents collèges par les membres,
vote des dotations pour 2020 ;
Automne 2019 Réunions préparatoires pour le programme partenarial ;
Fin 2019 Réunion de l?assemblée générale ou du conseil d?administration d?installation et
élection du président .
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3.5.2. Les étapes d?installation ? 2020
La phase d?installation viserait le lancement au 1er janvier 2020 de l?agence.
Le premier trimestre 2020 correspondrait à la période d?installation technique de l?agence
(installation physique, lancement des recrutements, travail avec les services du pays?) et le
démarrage de premiers travaux autour du socle d?observation et du SAGE.
Le second trimestre 2020 serait consacré à la période d?écoute territoriale des acteurs dans les
archipels (rencontre des tavanas et services) pour identifier les projets et les attentes des élus pour
le programme.
En juin/juillet, l?agence pourrait organiser un atelier territorial de production avec les acteurs
politiques et techniques (élus, services, opérateurs, quelques experts extérieurs du réseau FNAU)
pour hiérarchiser et préciser les axes du programme de travail, partager les méthodes de travail
possibles, identifier les projets pilotes.
Le second semestre 2020 permettrait la constitution du tour de table définitif de l?agence et le
déploiement des travaux.
À la fin 2020, le véhicule juridique définitif de l?agence serait créé. Les élus municipaux issus des
élections de mars 2020 auront alors pleinement pris leurs fonctions et développé la vision de leur
territoire. Ils s?engageront dans la réalisation de projets dont l?agence pourra faciliter la définition et
l?élaboration.
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Conclusion
Après avoir conduit à l?automne 2018 une phase d?examen de l?opportunité et de la faisabilité de
création d?une agence d?aménagement et de développement de la Polynésie française, la mission a
examiné les conditions de sa création en termes de gouvernance, de financement, de statuts et de
programme d?études.
Elle a présenté aux nombreux interlocuteurs rencontrés (près d?une centaine) plusieurs hypothèses
de structuration de l?outil qu?est une agence traitant de l?urbanisme, de l?aménagement et du
développement.
Au terme de cet exercice, la mission conclut que les conditions de création de cet outil au 1 er janvier
2020 sont remplies, grâce notamment à la forte implication du Pays.
Dans le contexte polynésien, l?arrivée de ce nouvel outil apparaît comme une opportunité pour
faciliter le partage de l?information sur les projets, pour engager un dialogue conduisant à une forme
de co-construction de nombre de projets, pour réussir la déclinaison du SAGE et sa mise en oeuvre à
toutes les échelles.
La mission considère que, pour consolider le projet et lui permettre d?aboutir, il convient de mettre
en place un groupe de travail chargé d?organiser la structure (formalisation des demandes de
financement, préparation du programme partenarial d?études, choix de locaux, lancement des
recrutements, suivi des délibérations des futurs membres de l?agence) autour d?un chargé de mission
placé soit à la présidence de la Polynésie soit au ministère en charge de l?aménagement du territoire.
Enfin, après avoir examiné les différents statuts possibles pour l?agence, la mission estime que la
formule de groupement d?intérêt public paraît la plus appropriée.
L?agence pourrait être constituée sous cette forme, à la condition que les décisions du Pays et des
collectivités adhérentes soient rapidement engagées.
Dix ans après une première tentative de création d?un outil au service des collectivités territoriales
de Polynésie, la création d?une agence d?aménagement et de développement de la Polynésie française
est désormais possible et souhaitée.
Elle exigera une implication du bloc communal et une forte coopération des services du Pays. Elle
appellera également une coordination avec les services de l?État, notamment au regard du volume
d?investissements contractualisés chaque année.
L?agence peut contribuer très rapidement, notamment pour les nouvelles municipalités élues en
mars 2020, à tracer des perspectives d?aménagement dans la continuité des travaux du SAGE qui ont
permis de donner à la Polynésie une stratégie de ses territoires ambitieuse et lisible.
Elle facilitera tant pour le Pays que pour les communes la réalisation de projets et permettra une
observation fine des territoires. Elle facilitera les échanges entre les différents acteurs publics et les
grands opérateurs du Pays.
La mission se tient à la disposition de tous les protagonistes de ce projet pour les conseiller jusqu?à la
création effective de l?agence.
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Enfin, la mission tient particulièrement à remercier M. Bouissou, Ministre du Logement, de
l?Aménagement du territoire, chargé des Transports inter-insulaires maritimes et aériens pour sa
disponibilité et son écoute.
Philippe Schmit Brigitte Bariol-Mathais
Inspecteur général de
l'administration du développement durable
Déléguée générale de la fédération nationale des
agences d?urbanisme
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Annexes
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1. Lettre de mission
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2. Liste des personnes rencontrées
2.1. Ministres et administrations rencontrés
Présidence, en charge de l?égalité des territoires et des relations internationales
Edouard FRITCH à Paris
Sylvestre BODIN, directeur de cabinet, Thierry NHUN FAT, conseiller spécial, Etienne HOWAN,
conseiller juridique, Albert SOLIA et Nicole LEVESQUE, conseillers techniques
Philippe MACHENAUD secrétaire général, Vaitiare FAGU, adjointe au secrétaire général
Vice-présidence, Ministère de l?économie et des finances, en charge des grands travaux et de
l?économie bleue
Teva ROHFRITSCH, vice-président, à Papeete et à Brest à l?occasion d?une visite de l?agence
d?urbanisme de Brest
Manfred CHAVE, directeur de cabinet, Yann TEIGAI et Heifara TRAFTON, conseillers
Ministre du Logement, de l?Aménagement du territoire, chargé des Transports inter-
insulaires maritimes et aériens
Jean-Christophe BOUISSOU, ministre, commanditaire de la mission CGEDD FNAU
Bernard AMIGUES chef du service de l?aménagement et de l?urbanisme, Myriam NAMRI adjointe,
Alexandra MESNIER, chargée de mission, Laura UGOLINI, chef de projet PGA, Pascal CORREIA
BARRETO, chef de section topographie, Sylvain PONS, ingénieur prévention des risques, Yoann
RONCIN, géomaticien à la section topographie, Eric POUZAN architecte urbaniste
Mahedine HEDLI, Délégué à l?habitat et à la ville, Emmanuelle THENOT, adjointe, et l?équipe
Ministère de l?Equipement et des transports terrestres
René TEMEHARO, ministre, Timi WONG YUT, directeur de cabinet, Raymond CHIN FOO, chef de
cabinet, Thierry JAMET, conseiller technique
Ministère de l?économie verte et du domaine, en charge des mines et de la recherche
Tearii ALPHA, ministre, Loyana LE GALL, directrice des affaires foncières
Ministère de la Santé et de la prévention, en charge de la protection sociale généralisée
Jacques RAYNAL, ministre, Maiana BAMBRIDGE, directrice de cabinet
Ministère du Tourisme et du travail, en charge des relations avec les institutions
Vaina TEMATUA, cheffe de cabinet, Lionel LAO, référent budgétaire
Assemblée Nationale
Mme Nicole SANQUER, députée de Polynésie française (2è circonscription) et représentante à
l?Assemblée de la Polynésie française, à Paris
Assemblée de Polynésie
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Gaston TONG SANG, président, à Papeete et à Paris
Tepuaraurii TERIITAHI, présidente du groupe Tapura
Conseil Économique Social et Culturel
Kelly ASIN, président.
2.2. Tavanas et administrations rencontrés
Marquises
Missions d?Octobre 2018 dont déplacement aux Marquises et Mission de Mars 2019
Benoît KAUTAI, tavana de Nuku-Hiva
Felix BARSINAS, Président de la CODIM, tavana de Tahuata
Joseph KAIHA, tavana de Ua-Pou
Nestor OHU, tavana de Ua-Huka
Etienne TEHAAMOANA, tavana de Hiva-Oa
Henri TUIEINUI, tavana de Fatu-Hiva
Australes
Mission de Mars 2019
Tuanainai NARII, tavana de Rapa
Joachim TEVAATUA, tavana de Raivavae
Tuamotu-Gambier
Mission d?Octobre 2018 et de Mars 2019, dont visite à Rangiroa
Cyril TETUANUI, tavana de Tumara?a et président du Syndicat pour la Promotion des communes de
Polynésie
Felix TETU, tavana de Rangiroa, Teina MARAEURA, adjoint au tavana de Rangiroa
Mireille HAOATAI, tavana de Manihi
Théodore TUAHINE, tavana de Hao
Joséphine TEAKAROTU et Raymond AH TAK, adjoints au tavana de Gambier
Celina TANIARAHI, adjointe au tavana de Fakarava
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Maru MARETA, tavana de Fangatau
Teapehu TEAHE, tavana de Takaroa
Ernest TEAGAI, tavana de Tatakoto, président du syndicat intercommunal à vocation multiple des
Tuamotu-Gambier
Raymond TEKURIO, tavana de Hikueru
Jean PERRY, tavana délégué de Marokau
Îles du Vent et îles sous le Vent
Missions d?Octobre 2018 et de Mars 2019
Michel BUILLARD, tavana de Papeete, Rémy BRILLANT, DGS et Joël MOUX, directeur de cabinet
Simplicio LISSANT, tavana de Punaaiua, Jean-Eudes FILIATRE, directeur général des services, Linda
MEINKÖHN, chef du service des études et de l?aménagement, Mano-Ura TIRAO, directeur du
développement urbain, Georges DOOM, adjoint au maire en charge de la politique de la ville (le 11
octobre après-midi)
Philip SCHYLE, tavana de Arue
Tearii ALPHA, tavana de Teva I Uta
Evans HAUMANI, tavana de Moorea par conférence téléphonique et l?adjointe en charge de
l?environnement a été rencontrée
M. HATAIRI, 1er adjoint au tavana de la commune de Paea
Jérôme CHARBONNIER, DGS, commune de Mahina
Îles sous le Vent
Gaston TONG SANG, tavana de la commune de Bora Bora
Syndicat pour la promotion des communes (SPC)
Missions d?Octobre 2018 et de Mars 2019
Intervention devant un Bureau du SPC réuni à Punaaiua le 26 Mars 2018
Cyril TETUANUI, tavana de Tumaraa et président du Syndicat pour la Promotion des communes de
Polynésie
Ivana SURDACKI, directrice générale des services
Amaury COROLLEUR, juriste
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la Polynésie française
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2.3. Administration de l?État et organismes
Haut-commissariat
René BIDAL, haut-commissaire, Eric REQUET, secrétaire général, Yannick LECORNU, chef du bureau
des politiques territoriales, Cedric HAUGOMAT, représentant de l?ADEME, Sandrine OUIAZEM,
chargée de mission ADEME
Ministère des Outremer
Emmanuel BERTHIER, directeur général des Outre-mer
Ministère de la Cohésion des Territoires (DGLAN)
Jean-Baptiste BUTLEN sous-directeur, Lara TOBIN, AD4
Caisse des Dépôts - Banque des Territoires
Dominique MIRADA, directeur régional Outre-mer
Agence française de développement
Thierry PAULAIS, directeur de l?agence de Polynésie, Sévane MARCHAND, chargée de mission
Chambre de commerce et d?industrie et de services de métiers
Stéphane CHIN LOY, président, et André BIHANNIC, directeur général
Office polynésien de l?habitat
Moana BLANCHARD, directeur général
Port autonome de Papeete
Jean-Paul LE CAILL, directeur général
Aéroport de Tahiti
Eric DUMAS, directeur général, Valérie AVICE, directrice technique
TNAD
Rémi GROUZELLE, directeur général, Steeve FINCK, directeur adjoint
Polynésienne des eaux
Benoit BURGUIN, directeur général
Institut de la statistique de la Polynésie
Fabien BREUILH, directeur
Rapport n° 011548-02 Préfiguration de l'agence d'aménagement et de développement durable de
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3. Projet de Convention constitutive d?un groupement
d?intérêt public « agence d?aménagement et de
développement durable de la Polynésie française »
Projet de Convention constitutive d?un groupement d?intérêt public « agence d?aménagement et de
développement durable de la Polynésie française ».
Préambule :
Il est constitué entre les personnes désignées à l?article 5 un groupement d?intérêt public (GIP) régi
par le chapitre II de la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et d?amélioration de la
qualité du droit, par ses décrets d'application et par la présente convention.
Titre premier ? Constitution
Article premier - Dénomination
La dénomination du groupement est : agence d?aménagement et de développement durable de la
Polynésie française.
Article 2 - Objet et champ territorial
2.1 Le groupement d?intérêt public a pour objet la création, l?organisation et le fonctionnement de
l?agence d?aménagement et de développement durable de la Polynésie française
2.2 Le champ d?intervention du GIP est le territoire de la Polynésie française.
Article 3 - Siège
Le siège du groupement est fixé : (adresse du siège à définir). Il peut être transféré en tout autre lieu
par décision du conseil d?administration, confirmée par l?assemblée générale.
Article 4 - Durée
Le groupement est constitué pour une durée indéterminée. Le GIP jouit de la personnalité morale à
compter de la publication de la décision d?approbation.
Article 5 - Membres du GIP
Les membres du GIP sont :
Le Pays de Polynésie française élisant domicile à ?..
L?État français représenté en Polynésie par son haut commissariat, élisant domicile à
L?office polynésien de l?habitat élisant domicile à
Le port autonome de Papeete élisant domicile à
La Caisse des dépôts et consignations élisant domicile à
L?agence française de développement élisant domicile à
La ville de Papeete élisant domicile à
La ville de Punaauia élisant domicile à
La ville de Pirae élisant domicile à
La ville d?Arue élisant domicile à
La ville de ??? élisant domicile à
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La communauté de communes des îles Marquises
Le groupement pourra intégrer par décision de son conseil d?administration les communes et
groupements ou établissements publics qui en formuleraient la demande
Article 6 - Droits statutaires
Les droits statutaires des membres du groupement sont les suivants :
- A, le Pays (gouvernement et Assemblée de la Polynésie française) 33 %
- B, les communes et leur groupement 33 %
- C, les principaux acteurs du territoire 28 %
- D, l?État français 5 %.
Article 7 - Obligations statutaires
Règles de responsabilité des membres entre eux et à l'égard des tiers.
7.1. Contributions :
Chaque membre du groupement contribue aux charges du groupement selon les modalités
suivantes :
- le Pays (A) à hauteur de X % du budget de l?agence, les communes et leurs groupements (B) X %, les
principaux acteurs du territoire (C) X %, l?État (D), X %.
Les contributions statutaires peuvent être :
-des contributions financières ;
-des contributions non-financières sous la forme de mise à disposition sans contrepartie financière
de personnels, de locaux ou d?équipements.
7.2. Obligations des membres à l?égard des tiers et entre eux:
Sauf convention particulière, les membres ne sont pas tenus envers les tiers des engagements du
groupement. Ils ne sont pas solidaires à l?égard des tiers. La contribution des membres aux dettes du
groupement est déterminée à raison de leurs contributions statutaires aux charges du groupement.
Le nouveau membre n?est tenu que des dettes échues à compter de son admission, au prorata de sa
contribution aux charges du groupement. En cas de retrait ou d?exclusion, et sauf décision contraire
de l?assemblée générale prise à la majorité qualifiée moins le membre concerné un membre est
responsable des dettes du groupement, échues à la date du retrait ou de l?exclusion, à raison de ses
contributions statutaires aux charges. Dans leur rapport entre eux, les membres sont tenus des
obligations du groupement à proportion de leurs droits statutaires.
Article 8 - Adhésion, retrait, exclusion
8.1 Adhésion
Au cours de son existence, le groupement peut accepter de nouveaux membres par décision à la
majorité du conseil d?administration ratifiée par l?assemblée générale.
8.2 Retrait
En cours d?exécution de la convention, tout membre peut se retirer du groupement pour motif
légitime à l?expiration d?un exercice budgétaire, sous réserve qu?il ait notifié sa volonté de se retirer
du GIP six mois avant la fin de l?exercice et que les modalités, notamment financières, de ce retrait
aient reçu l?accord de l?assemblée générale.
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8.3 Exclusion
L?exclusion d?un membre peut être prononcée sur proposition du conseil d?administration par
l?assemblée générale, en cas d?inexécution de ses obligations ou pour faute grave. Le membre
concerné est entendu au préalable. Les modalités, notamment financières, de cette exclusion doivent
avoir reçu l?accord à la majorité simple de l?assemblée générale.
Titre II ? Fonctionnement
Article 9 - Capital
Le groupement est constitué sans capital
Article 10 - Ressources du groupement
Les ressources du groupement comprennent :
- les contributions financières des membres ;
- la mise à disposition sans contrepartie financière de personnels, de locaux et d?équipements ;
- les subventions ;
- les produits des biens propres ou mis à leur disposition, la rémunération des prestations et les
produits de la propriété intellectuelle ;
- les emprunts et autres ressources d?origine contractuelle ;
- les dons et legs.
La mise à disposition de personnels, de locaux et d?équipements donne lieu à des conventions entre
le GIP et les personnes mettant à disposition.
Article 11 - Régime applicable aux personnels du GIP et son directeur
Les personnels du groupement et son directeur sont soumis aux dispositions du code du travail. Les
modalités de rémunération des personnels sont fixées par le conseil d?administration sur
proposition du directeur.
Le GIP peut recruter des fonctionnaires d?État ou des collectivités en position de détachement, mise à
disposition ou disponibilité.
Article 12 - Propriété des équipements, des logiciels et des locaux
Les biens acquis ou développés en commun par les membres dans le cadre des activités du GIP
appartiennent au groupement. En cas de dissolution du groupement, ils sont dévolus à d?autres
personnes conformément aux règles établies à l'article 23.
Les biens mis à disposition du GIP par les membres ou par d?autres personnes demeurent leur
propriété. En cas de dissolution du GIP, ils sont remis à leur disposition.
Article 13 - Budget
Le budget prévisionnel et le bilan annuel, présentés par le directeur du groupement, sont approuvés
chaque année, par le conseil d?administration. Des décisions modificatives du budget, présentées par
le directeur, peuvent être adoptées en cours d?exercice par le conseil d?administration.
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L?exercice budgétaire commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre de l?année civile. Le
budget inclut l'ensemble des opérations de recettes et de dépenses prévues pour l?exercice. En
dépense, il fixe le montant des crédits destinés à la réalisation des objectifs du groupement en
distinguant les dépenses de fonctionnement des dépenses d?investissement. Un règlement financier,
adopté par le conseil d?administration, précise, dans le respect de la réglementation budgétaire
applicable, les autres règles relatives à la préparation, à l?adoption et à la présentation du budget
initial et des budgets rectificatifs.
Article 14 - Contribution annuelle des membres aux charges du groupement
Le montant de la contribution statutaire annuelle de chaque membre est arrêté par le bureau.
Les contributions non-financières, proposées par un membre, font l?objet d?une évaluation qui est
établie, pour chaque exercice budgétaire, d?un commun accord, par le directeur et le membre
concerné et validée par le bureau.
Article 15 - Gestion et tenue des comptes
La comptabilité du groupement est tenue et sa gestion assurée selon les règles du droit privé. Elle est
confiée à un cabinet d?expertise comptable agréé par le conseil d?administration. La tenue des
comptes est contrôlée par un commissaire au compte nommé par le conseil d?administration.
Titre III ? Organisation, administration et représentation du GIP
Article 16 - Assemblée générale
16.1 L?assemblée générale est composée de l'ensemble des membres du groupement. Les
représentants de membres du groupement à l?assemblée générale et leurs suppléants sont désignés
par les autorités compétentes ou par les assemblées délibérantes de ces membres. Le nombre de
voix de chaque membre est proportionnel à ses droits statutaires (cf. art 14). La réunion de
l?assemblée générale est de droit si elle est demandée par au moins le quart des membres.
L?assemblée générale est convoquée vingt jours au moins à l?avance. Ce délai est réduit à cinq jours
en cas d?urgence. La convocation indique l?ordre du jour et le lieu de réunion. Le vote par procuration
est autorisé, dans la limite de deux pouvoirs par personne.
L?assemblée générale délibère valablement si les membres présents ou représentés détiennent au
moins conjointement deux tiers des droits statutaires tels que définis à l?article 6 de la présente
convention. Si la réunion ne peut se tenir valablement, les membres sont convoqués pour une
nouvelle réunion dans un délai qui ne peut être supérieur à un mois. Les délibérations sont alors
valables quels que soient les droits détenus par les membres présents ou représentés. Les décisions
de l?assemblée générale sont adoptées à la majorité simple, sauf stipulations contraires de la
présente convention. La majorité qualifiée exige deux tiers des voix au moins. Les délibérations de
l?assemblée générale font l?objet de procès-verbaux, qui sont signés par son président ou le cas
échéant son vice-président. Le président du conseil d?administration, le directeur du groupement,
son adjoint et le comptable assistent, avec voix consultative, aux séances de l?assemblée générale.
16.2. Sont de la compétence de l?assemblée générale : 1° toute modification de la convention
constitutive ; 2° la dissolution anticipée du groupement ; 3° les mesures nécessaires à sa liquidation ;
4° la transformation du groupement en une autre structure : 5° l?admission de nouveaux membres ;
6° l?exclusion d?un membre et ses modalités financières ; 7° la fixation des modalités, notamment
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financières, du retrait d?un membre du groupement. 8° la désignation, le renouvellement du mandat
et la révocation des administrateurs; 9° l?affectation des éventuels excédents. Dans les matières
énumérées aux 1°, 2°, 4°, 5°, 6° et 7° du présent article, les décisions de l?AG ne peuvent être prises
qu?à la majorité qualifiée. Il est également possible de prévoir, le cas échéant, la consultation
préalable de certaines autorités administratives.
Article 17 - Conseil d'administration
17.1 Le groupement est administré par un conseil d'administration. Le Conseil d?administration élit
en son sein un Président et un-vice-président qui assure sa suppléance.
Le conseil d?administration comporte vingt-et-un membres. Les membres sont désignés par chacun
des collèges qu?ils représentent parmi les membres de l?Assemblée générale.
Les représentants du Pays sont désignés à raison de cinq par le gouvernement et deux par
l?Assemblée de Polynésie. Les représentants des communes et des EPCI sont désignés à raison d?un
titulaire et d?un suppléant par archipel par le syndicat de promotion des communes de Polynésie
française parmi les membres du groupement. Deux autres postes au titre des communes sont
attribués par l?assemblée générale parmi les communes de Tahiti afin de considérer l?importance
démographique de ce territoire. L?État dispose de deux postes au sein du Conseil d?administration
désignés par le Haut-commissaire. Les cinq autres postes d?administrateurs sont désignés par
l?assemblée générale parmi les autres membres du groupement. Le mandat des membres est d?une
durée de trois ans, renouvelable.
Les membres veillent à ce que la désignation de leur représentant réponde à une répartition
équitable entre hommes et femmes au sein du conseil d?administration (ex 30 % de chaque sexe).
En cas d?empêchement prolongé d?un administrateur ou de la perte de la qualité, en raison de
laquelle la personne a été désignée administrateur, il est procédé à son remplacement pour la durée
du mandat restant à courir. Les fonctions d?administrateur du groupement sont exercées
gratuitement.
Le président du conseil d?administration peut inviter des personnes à assister aux séances du conseil
d?administration, avec voix consultative.
Le président du conseil d?administration et son vice-président sont élus parmi les administrateurs
par le conseil d?administration pour une durée de trois ans renouvelable. Le conseil d?administration
est convoqué, par son président, quinze jours au moins à l?avance. La convocation indique l?ordre du
jour et le lieu de réunion. Le conseil d?administration se réunit aussi souvent que l?intérêt du
groupement l?exige et au moins deux fois par an. Le vote par procuration est autorisé, dans la limite
de deux pouvoirs par personne. Les membres du conseil d?administration peuvent y participer à
distance selon des modalités précisées par le règlement intérieur de cette instance.
Le président du conseil d?administration peut inviter des personnes à assister aux séances du conseil
d?administration, avec voix consultative si l?ordre du jour le nécessite.
Le directeur du groupement assiste avec voix consultative, aux séances du conseil d?administration.
À la demande du Président le directeur adjoint, le comptable, un représentant du personnel peuvent
assister avec voix consultative à des séances du conseil d?administration
Le conseil d?administration délibère valablement si les membres présents détiennent au moins
conjointement la moitié des voix à cette instance. Si la réunion ne peut se tenir valablement, les
membres sont convoqués pour une nouvelle réunion dans un délai qui ne peut être supérieur à un
mois. Les délibérations sont alors valables quels que soient les droits détenus par les membres
présents ou représentés. Les décisions du conseil d?administration sont adoptées à la majorité
simple, sauf stipulations contraires de la présente convention. La majorité qualifiée exige deux tiers
des voix au moins. En cas de partage des voix, le président du conseil d?administration dispose d?une
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voix prépondérante. Tout administrateur doit s?abstenir de participer aux délibérations du conseil
d?administration pour les affaires qui le concernent personnellement.
17.2 Le conseil d?administration règle, par ses délibérations les affaires du groupement et détermine
les orientations du groupement. Il adopte des décisions en vue de leur réalisation. Il délibère sur les
objets suivants : 1° la convocation de l?assemblée générale, fixation de son ordre du jour et des
projets de résolutions ; 2° le fonctionnement du groupement ; 3° l?adoption du programme annuel
prévisionnel d?activités et du budget correspondant, y compris, le cas échéant, les prévisions
d?engagement de personnel ; 4° l?approbation des comptes de chaque exercice ; 5° le règlement
financier du groupement. 6° la nomination du directeur du groupement et de son adjoint et leurs
modalités de rémunération ; 7° l?ouverture de nouveaux postes sur proposition du directeur ; 8° les
modalités de mise en oeuvre de la réglementation du travail ou de convention collective appliquées
aux personnels du groupement sur proposition du directeur ; 9° l?association du GIP à d?autres
structures ; 10° l?autorisation des transactions et les délégations d?engagement des dépenses et
bancaires.
Article 18 ? Le Bureau
Le bureau est l?émanation du conseil d?administration. Il comprend neuf membres, trois pour chacun
des collèges, et autant de suppléants. Le bureau a vocation à se réunir notamment pour la gestion de
l?agence. Il peut intervenir dans tous les domaines relevant de la compétence du conseil
d?administration à l?exception des décisions de nature budgétaire. Parmi ses membres, il doit
comprendre un représentant au moins de chaque archipel, soit en qualité de titulaire, soit en qualité
de suppléant.
Article 19 - Président et vice-président du groupement
Le président est investi des pouvoirs pour mettre en oeuvre les actes du groupement.
lI représente le groupement en justice et dans les actes de la vie civile.
Article 20- Directeur du groupement
Le directeur du GIP est nommé par le conseil d?administration sur proposition du président.
Ses modalités de rémunération sont arrêtées par le conseil d?administration, sur proposition de son
président. Le directeur assure le fonctionnement du groupement sous l?autorité du conseil
d?administration et dans les conditions fixées par celui-ci. À cet effet,
- il structure l?activité et le fonctionnement du GIP et a autorité sur les personnels du groupement ;
- il est ordonnateur des recettes et des dépenses du groupement ;
- il veille aux équilibres budgétaires et financiers du groupement ;
- il propose au conseil d?administration les modalités de rémunération des personnels ;
- il signe tous les contrats de travail et toutes les conventions ;
- il signe les transactions après autorisation du Conseil d?administration ;
- une fois par an, il soumet au conseil d?administration un rapport d?activité du groupement.
En fonction des choix stratégiques,
- il met en oeuvre les décisions du conseil d?administration et de l?assemblée générale en sa qualité de
responsable exécutif du GIP ;
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- il élabore le projet de budget nécessaire à leur mise en oeuvre ;
- il rend compte au président du CA et aux organes délibérants de l?activité du GIP, notamment à
partir d?indicateurs prédéterminés.
Dans les rapports avec les tiers, le directeur du groupement engage le groupement par tout acte
entrant dans son objet. Il peut déléguer sa signature aux agents placés sous son autorité.
Titre IV - Dispositions diverses
Article 21-publicité des travaux
Le groupement décide d?une politique de communication de ses travaux. Les études travaux réalisés
dans le cadre du programme partenarial sont accessibles à l?ensemble des membres du groupement
lorsqu?ils sont finalisés ;
Les membres du groupement sont tenus à la confidentialité des travaux avant leur validation.
Titre V ? Liquidation du GIP
Article 22 - Dissolution
Le groupement est dissous par : 1° décision de l'assemblée générale ; 2° décision de l?autorité
administrative qui a approuvé la convention constitutive, notamment en cas d?extinction de l?objet ;
La dissolution du groupement entraîne sa liquidation, mais la personnalité morale du groupement
subsiste pour les besoins de celle-ci.
Article 23 - Liquidation
Le conseil d?administration nomme un ou plusieurs liquidateurs et détermine les règles relatives à
leur rémunération. Les attributions et l?étendue des pouvoirs du liquidateur sont fixées par
l?assemblée générale.
Article 24 - Dévolution des actifs
Après paiement des dettes et, le cas échéant, remboursement du capital ou reprise des apports,
l'excédent d'actif est attribué à un ou plusieurs bénéficiaires conformément aux décisions prises par
l'assemblée générale du groupement.
Article 25 - Condition suspensive
La présente convention est conclue sous réserve de son approbation et de sa publication par les
autorités compétentes.
Fait à Papeete, le ..? 2019
En ..... exemplaires
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4. Fiche de poste indicative pour le recrutement de direction
générale
Agence d?aménagement et de développement de la Polynésie française
Le Pays de Polynésie francaise souhaite créer en lien avec les communes, l?État et les acteurs du
territoire une agence d?aménagement et de développement et d?urbanisme.
La Polynésie est un territoire insulaire de la République Française qui dispose d?un statut
d?autonomie précisé par une loi organique. Déployée sur une surface équivalente à celle de l?Europe,
le territoire rassemble 280 000 habitants répartis sur 5 archipels, dont Tahiti qui concentre 85 % de
la population. L?agence d?aménagement et de développement une fois créée sera en charge
d?accompagner le Pays et les communes dans la mise en oeuvre du schéma d?aménagement général
du territoire (SAGE), d?accompagner le Pays, les communes et les intercommunalités dans la
préparation de leurs documents de planification et de leurs projets, d?organiser une observation
transversale et prospective des évolutions du territoire, partagée entre les acteurs. L?agence sera
formellement créée au 1er Janvier 2020 sous forme d?un GIP, elle a vocation à monter en charge pour
rassembler une équipe d?une douzaine de salariés. Sa préfiguration sera suivie au 2ème semestre 2019
par un groupe partenarial et hébergée au sein de l?administration du Pays.
Recrutement pour son poste de préfiguration et direction générale (H/F)
Profil souhaité :
Diplômé de l?enseignement supérieur (Bac + 5 minimum) ou d?une grande école avec une
spécialisation en urbanisme ou aménagement du territoire ;
Possibilité de détachement de la fonction publique d?État ou territoriale ;
Doté d?une expérience professionnelle significative et diversifiée dans des postes en responsabilité
en lien avec les collectivités locales, les services de l?État, les acteurs du développement et de
l?aménagement et d?une expérience de management d?équipe pluridisciplinaire.
Qualités requises :
Sens de l?intérêt général et de l?action publique en matière d?aménagement du territoire ;
Sens de la négociation, fluidité du rapport avec des élus locaux ;
Capacités managériales pour animer et fédérer une équipe au quotidien ;
Rigueur dans l?organisation et la gestion budgétaire ;
Polyvalence, capacité à gérer les priorités ;
Sens du travail en équipe et aisance dans la communication.
Expérience requise :
Minimum 15 ans d?expérience ;
Bonne connaissance des politiques publiques territoriales (urbanisme, habitat, mobilité,
développement économique et touristique, développement durable et environnement) ;
Expériences diversifiées de pilotage de démarches multi-acteurs et de projets complexes (agence
d?urbanisme, services territoriaux de collectivité, stratégies d?aménagement du territoire?) ;
Une expérience en outremer ou à l?international sera un plus.
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Principales missions :
Durant la phase de préparation de la création, le directeur (H/F) sera placé au sein de
l?administration du Pays de Polynésie francaise, sous l?autorité du Ministre du Logement et de
l?Aménagement du territoire.
Il sera chargé de préparer la création de l?agence en lien avec l?administration du Pays et la mission
de préfiguration CGEDD/FNAU :
? rencontres avec les membres pressentis de l?agence, les élus du Pays, les communes, les
acteurs de l?aménagement, les représentants de l?État,
? démarches juridiques, préparation des délibérations,
? préparation des axes de travail prioritaires de l?agence (suivi du SAGE, observation?),
? préparation de l?organisation logistique de l?agence (locaux, matériel),
? préparation des fiches de postes pour ses recrutements.
Durant la phase de montée en charge (à partir de 2020), le directeur (H/F) agira sous l?autorité du
président de l?agence et de son conseil d?administration.
Il aura notamment la responsabilité de
? structurer l?activité et le fonctionnement du GIP, préparer et mettre en oeuvre les décisions du
CA,
? préparer le programme partenarial de l?agence en lien avec ses membres (pays, communes,
intercommunalités, organismes, État?),
? assurer le management hiérarchique de l?équipe, préparer les recrutements,
? préparer les rapports d?activités, les budgets et les bilans à soumettre au CA,
? veiller à l?exécution des missions du programme d?activité (qualité, respect des délais et des
coûts) et à leur communication,
? rendre compte de l?activité à la gouvernance de l?agence.
Le directeur (H/F) sera accompagné et secondé dans ses missions par un directeur-adjoint (H/F)
Modalités contractuelles :
? contrat de détachement de 3 ans pour les fonctionnaires d?État ou territoriaux suivant
modalités statutaires,
? contrat de droit privé en CDI,
? rémunération suivant expérience,
? le poste est basé à Tahiti avec des déplacements réguliers dans les archipels.
Candidature :
CV et lettre de motivation à adresser à ?.
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5. Annexes sur le fonctionnement des agences d?urbanisme en
France métropolitaine et dans les départements d?Outre-
mer
5.1. article L 132-6 du code de l?urbanisme
Les communes, les établissements publics de coopération intercommunale et les collectivités
territoriales peuvent créer avec l?État et les établissements publics ou d?autres organismes qui
contribuent à l?aménagement et au développement de leur territoire des organismes de réflexion, et
d?études et d?accompagnement des politiques publiques, appelés agences d?urbanisme.
Ces agences d?ingénierie partenariale ont notamment pour missions :
1° De suivre les évolutions urbaines et de développer l?observation territoriale ;
2° De participer à la définition des politiques d?aménagement et de développement et à l?élaboration
des documents d?urbanisme et de planification qui leur sont liés, notamment les schémas de
cohérence territoriale et les plans locaux d?urbanisme intercommunaux ;
3° De préparer les projets d?agglomération métropolitains et territoriaux, dans un souci d?approche
intégrée et d?harmonisation des politiques publiques ;
4° De contribuer à diffuser l?innovation, les démarches et les outils du développement territorial
durable et la qualité paysagère et urbaine ;
5° D?accompagner les coopérations transfrontalières et les coopérations décentralisées liées aux
stratégies urbaines.
Elles peuvent prendre la forme d?association ou de groupement d?intérêt public. Ces derniers sont
soumis au chapitre II de la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et d?amélioration de la
qualité du droit.
Un commissaire du Gouvernement est nommé auprès du groupement lorsque la part de la
participation de l?État excède un montant déterminé par décret en Conseil d?État
5.2. note technique
Note technique du 30 avril 2015 relative aux agences d?urbanisme : conditions de fonctionnement,
modalités de financement et rôle des services de l?État
Domaine(s) : Collectivités territoriales Transports, équipement, logement, tourisme, mer
Ministère(s) déposant(s) : DEV - Écologie, développement durable et énergie
Autre(s) Ministère(s) concerné(s) : COT - Collectivités territoriales ; EQU - Transport, équipement,
tourisme et mer
Date de signature : 30/04/2015 | Date de mise en ligne : 27/05/2015
PUBLIÉ
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Ministère du Logement, de l?Égalité des Territoires et de la Ruralité
Direction générale de l?Aménagement, du Logement et de la Nature Direction de l?Habitat, de
l?Urbanisme et des Paysages
Sous Direction de l?Aménagement durable
Bureau de l?Aménagement opérationnel durable
Note technique du 30 avril 2015 relative aux agences d?urbanisme : conditions de fonctionnement,
modalités de financement et rôle des services de l?État
NOR : ETLL1509571N
(Texte non paru au Journal officiel)
La ministre du Logement, de l?Égalité des Territoires et de la Ruralité,
à
Pour exécution :
Préfets de région
- Direction régionale de l?environnement, de l?aménagement et du logement
- Direction de l?environnement, de l?aménagement et du logement
- Direction régionale et interdépartementale de l?équipement et de l?aménagement d?Île-de-France
Préfets de département
- Direction départementale des territoires
- Direction départementale des territoires et de la mer
Pour information :
Secrétariat général du Gouvernement
Secrétariat général du MEDDE et du MLETR
Direction générale de l?Aménagement, du Logement et de la Nature / Direction de l?Habitat, de
l?Urbanisme et des Paysages
Résumé : La présente note détaille les éléments constitutifs des missions des agences d?urbanisme
justifiant un accompagnement financier de l?État, ainsi que les modalités du partenariat local avec
ces structures.
Elle rappelle les conditions juridiques de leur fonctionnement et permet d?apporter aux élus les
conseils qui pourraient leur être utiles. Elle définit enfin les nouvelles conditions et modalités de
financement des agences d?urbanisme par l?État à compter du 1er janvier 2015.
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Catégorie : Directive adressée par le ministre aux services chargés de leur application, sous réserve,
le cas échéant, de l?examen particulier des situations individuelles.
Domaines : Collectivités territoriales ; Transport, équipement, logement, tourisme, mer.
Type : Instruction du gouvernement et /ou Instruction aux services déconcentrés Mots clés liste
fermée : <CollectivitesTerritoriales_Amenagement_DeveloppementTerritoire_DroitLocal/> ;
<Logement_Construction_Urbanisme/>
Mots clés libres : agences d?urbanisme Texte (s) de référence : article L.121-3 du Code de
l?urbanisme, modifié par la loi n°2014-366 du 24 mars 2014 (article 140). Circulaire(s) abrogée(s) :
Circulaire du 26 février 2009 relative aux agences d?urbanisme : conditions de fonctionnement,
modalités de financement et rôle des services de l?État (NOR : DEVU0905086C)
Date de mise en application : immédiate Pièce(s) annexe(s) :
Annexe I : Convention de coopération Etat-FNAU 2014-2020 ;
Annexe II : Rappel des obligations comptables des associations recevant des subventions publiques ;
Annexe III : Rappel du régime fiscal applicable aux agences d?urbanisme ;
Annexe IV : Dispositions relatives aux projets de création d?agences. N° d?homologation Cerfa :
Publication BO Site circulaires.gouv.frI ?
Contexte institutionnel et législatif
L?État a signé des conventions de coopération avec la Fédération Nationale des Agences d?Urbanisme
(FNAU) en 2008, 2011 et 2014 (voir annexe I). Il doit demeurer un partenaire permanent des
collectivités territoriales au sein des agences d?urbanisme dans leur rôle de production de
connaissances sur les agglomérations et les aires urbaines, les espaces métropolitains, régionaux,
transfrontaliers, d?identification des grands enjeux, d?élaboration des stratégies d?aménagement
durable et de développement des territoires et, enfin, de mobilisation et d?animation des réseaux
professionnels.
L?article L 121-3 du Code de l?urbanisme, modifié par la loi n°2014-366 du 24 mars 2014 (article
140), pose le principe du partenariat de l?État avec les collectivités territoriales au sein des agences
d?urbanisme. Espaces de dialogue, de débat et de négociation, les agences permettent la conduite en
commun des politiques publiques dans un but d?intérêt général.
II - Principes généraux s?appliquant aux agences d?urbanisme
Les agences d?urbanisme doivent, pour bénéficier des aides de l?État, respecter quelques principes
généraux qui découlent notamment de la définition légale de leurs missions et de leur cadre
d?intervention :
La conduite en commun de missions d?intérêt collectif
La loi, en créant les agences d?urbanisme, a pour objectif d?harmoniser les politiques publiques. Ces
agences fournissent ainsi un cadre commun pour la réalisation d?études et la conduite de certaines
missions par des collectivités publiques compétentes : - l?observation et l?analyse des évolutions
urbaines, - la contribution à la définition des politiques d?aménagement et de développement, - la
préparation des projets d?agglomération, métropolitains et territoriaux - la définition des politiques
d?aménagement et de développement, ainsi que l?élaboration des documents d?urbanisme et de
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planification qui leur sont liés, notamment les Schémas de Cohérence Territoriale et les Plans Locaux
d?Urbanisme intercommunaux.
Le programme partenarial d?activités
Dans chaque agence, le programme partenarial est élaboré en associant l?ensemble des membres qui
peuvent en utiliser les résultats. Ce programme répond à des enjeux intéressants directement ou
indirectement l?ensemble des adhérents et à des besoins de connaissances partagées. Il peut être
élaboré pour une durée de trois ans et peut s?intégrer dans un projet d?agence. Les missions
conduites en commun, noyau dur de l?activité de l?agence, justifient l?octroi de subventions de la part
de l?État en accompagnement de celles accordées par chacune des autres collectivités et organismes
publics membres. Outre l?État [Directions Régionales de l?Environnement, de l?Aménagement et du
Logement (DREAL/DEAL/DRIEA), Directions Départementales des Territoires (DDT/DDTM)], les
communes ou leurs groupements, le partenariat des agences d?urbanisme a vocation à rassembler
les régions et départements, ainsi que tous les acteurs pouvant jouer un rôle dans l?aménagement et
le développement durable du territoire concerné, tels que les chambres consulaires, les universités,
les établissements publics fonciers?
Modalités de participation de l?État au programme partenarial
La décision a été prise de régionaliser l?attribution de la subvention d?État. Chaque année, au niveau
régional, une réunion préparatoire DREAL/DEAL/DRIEA ? DDT/DDTM - Agences d?urbanisme sera
organisée pour : -que l?agence d?urbanisme présente un rapport de synthèse régional sur la mise en
oeuvre du programme partenarial de l?année précédente ; -harmoniser les programmes de travail et
leur mise en oeuvre partenariale pour l?année (ou les années) à venir, avant négociation du
programme partenarial avec les autres membres.
Modalités de participation des autres membres au programme partenarial
En principe, seules les collectivités et établissements publics membres de l?agence participent à
l?élaboration de son programme partenarial. Les activités correspondant au programme partenarial
sont des activités propres de l?agence dont les résultats lui appartiennent et ne constituent en aucun
cas des prestations au profit de ses membres : ces activités ne relèvent donc ni du droit de la
concurrence, ni du droit de la commande publique. Les collectivités compétentes en matière de
planification2 peuvent proposer que l?agence mène, dans le cadre commun qu?elle constitue, les
observations, réflexions ou études contribuant à l?élaboration des documents de planification. Ces
collectivités restent pleinement responsables de ces documents qu?elles approuvent
souverainement.
Des périmètres d?études appropriés
L?observation et la production de connaissance, les réflexions sur les évolutions urbaines, la mise en
cohérence des enjeux et des politiques sectorielles, la contribution à l?élaboration de projets de
2 Établissement public de coopération intercommunale, syndicat mixte au sens de l?art. L122-4 du Code de
l?urbanisme, autorités organisatrices des transports urbains, syndicats mixtes de transports au sens de la loi SRU,
communautés urbaines, d?agglomérations ou de communes.
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territoires ou de documents d?urbanisme sont conduites de manière concerté par chaque agence
d?urbanisme, à une échelle territoriale appropriée (grands territoires, bassins de vie, aires urbaines,
agglomérations et périphéries, espaces métropolitains, régionaux ou interrégionaux, voire
transfrontaliers?). Afin d?éclairer des choix d?aménagement ou de développement sur son périmètre
d?action, l?agence d?urbanisme peut, en s?assurant de l?intérêt effectif pour ses membres, conduire
des études sur des aires plus vastes en interaction avec son périmètre.
La propriété et la diffusion des connaissances
Les études réalisées dans le cadre du programme partenarial d?activités sont la propriété de l?agence.
Chaque membre peut en avoir communication et en utiliser les résultats, selon les modalités
pratiques définies par les instances de l?agence. Les agences d?urbanisme assurent la diffusion large
des connaissances et des informations recueillies sur les territoires concernés. Il leur est demandé de
référencer les études produites dans les bases de données CEDDRE et Urbamet. Enfin, les travaux
issus du programme partenarial d?activités sont accessibles au public dans le cadre des lois en
vigueur et selon des modalités pratiques définies par l?agence.
La formation
Les agences sont aussi des instances appropriées de formation pour les élus, les techniciens des
collectivités ou des organismes publics, l?enseignement supérieur et les acteurs et professionnels de
l?urbanisme, quel que soit leur statut. Elles contribuent à l?animation du milieu professionnel de ce
secteur dans le domaine de la recherche et de l?expérimentation.
Les études hors programme partenarial
La vocation première des agences d?urbanisme est de réaliser et de poursuivre des missions d?intérêt
collectif formalisées par le programme partenarial d?activités. Toutefois pour valoriser leur savoir-
faire, les agences peuvent réaliser des travaux particuliers pour le compte et à la demande
d?organismes adhérents ou non de l?agence. Il s?agit d?actions qui répondent aux conditions
suivantes :
? leur réalisation n?exige pas forcément l?utilisation des ressources liées à l?ingénierie
partenariale détenue par l?agence ;
? elles sont réalisées à la demande d?une collectivité ou d?un organisme public ou privé, membre
ou non de l?agence, et pour répondre strictement à son besoin, sans s?appuyer sur la spécificité
de l?approche partenariale de l?agence ;
? leur financement est assuré exclusivement par l?organisme commanditaire, à l?exclusion de
l?utilisation de toute subvention ou cotisation versée par les membres de l?agence : leur prix
doit correspondre à un coût réel (une comptabilité analytique et la sectorisation sont de
nature à permettre d?imputer les coûts réellement affectés à ces activités) ;
? le propriétaire des travaux réalisés dans ce cadre, à savoir le commanditaire, définit librement
les conditions d?utilisation et de diffusion de ceux-ci.
En tant qu?activités concurrentielles, ces actions sont soumises aux règles de publicité et de mise en
concurrence, si l?organisme commanditaire est lui-même soumis au Code des marchés publics ou à
l?ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes
publiques ou privées non soumises au code des marchés publics, et n?est pas membre de l?agence.
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Dans le cas où l?organisme commanditaire est membre de l?agence, la dispense de publicité et de
mise en concurrence propre au « in house » ou « prestations intégrées » (telle que définie par l?article
12 de la directive 2014/24/UE du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant
la directive 2014/18/CE) peut, le cas échéant, s?appliquer.
Toutefois, pour ne pas entrer en contradiction avec la vocation première de l?agence et ne pas
remettre en cause le régime fiscal qui lui est propre (voir annexe III), ainsi que les conditions
inhérentes à l?éventuelle application du « in house », la part des études et actions réalisées hors
programme partenarial doit rester minoritaire (20 % du chiffre d?affaires annuel réalisé pour le
compte d?organismes non membres et 30 % environ du chiffre d?affaires annuel, quel que soit le
commanditaire, membre ou non de l?agence).
III - Fonctionnement des agences d?urbanisme
S?agissant des agences constituées sous la forme associative, les services de l?État veilleront, pour
l?octroi des financements de l?État, au respect des règles de fonctionnement suivantes :
? l?activité de chaque agence d?urbanisme doit être prioritairement consacrée à des actions
conduites en commun, décidées par elle-même, sous sa seule responsabilité et dont les
résultats restent sa propriété, actions que chacun de ses membres ne pourrait accomplir seul
dans des conditions également favorables, et que tous ont intérêt à mener ensemble. ;
? chaque agence doit avoir une existence propre traduite dans sa vie sociale. Pour assurer cette
autonomie de décision, aucun des membres de l?association ne doit détenir seul un pouvoir
majoritaire dans les organes de décision de l?agence ;
? le conseil d?administration ou l?assemblée générale de l?agence établit et valide le programme
partenarial d?activités de l?agence. Celui-ci donne lieu à l?attribution de subventions par les
adhérents ayant un intérêt commun dans le programme partenarial ;
? le conseil d?administration ou l?assemblée générale veille au bon fonctionnement de l?agence
et à la régularité de sa gestion, assure le suivi périodique des travaux de l?agence et décide de
la politique de diffusion des travaux ;
? les représentants du ministère chargé de l?Urbanisme et du Logement au niveau régional
(DREAL/DEAL/DRIEA) assurent la coordination de la politique nationale concernant les
agences. En accord avec le préfet de région, chaque directeur régional déterminera le niveau
adéquat de représentation de l?État adapté au contexte(Préfecture de région,
DREAL/DEAL/DRIEA, préfecture de département, DDT/DDTM, etc.) au sein des organes
décisionnels et devra en informer les agences et leurs présidents. Il lui appartiendra
également de préciser les attentes et les orientations de l?État pour l?élaboration des
programmes partenariaux d?activités des agences de la région. Il s?assurera de la prise en
compte dans le programme des enjeux nationaux des politiques de l?État dans leurs
déclinaisons régionales et territoriales. Chaque directeur régional désignera également les
représentants de ses services qui seront membres des organes techniques de l?agence
(comités techniques, de pilotage ou de suivi?) et qui participeront à la définition détaillée et
au suivi des études, ainsi qu?aux missions d?animation et au contrôle de la qualité des
productions. Ce sont eux qui veilleront en particulier à rechercher la plus grande cohérence
dans l?organisation et le contenu du programme partenarial ;
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? la nomination du directeur d?une agence respecte les règles d?égal accès à l?emploi ; les
procédures de nomination ou de révocation sont transparentes pour chacun des membres de
l?agence et menées conformément au droit du travail ;
? les agences peuvent, le cas échéant, bénéficier de la mise à disposition ou du détachement
d?agents de l?État ou des collectivités territoriales dans le respect des règles en vigueur ;
? les statuts excluent toute rémunération des membres du conseil d?administration.
Des annexes à la présente note présentent un rappel des diverses obligations comptables (voir
annexe II) et du régime fiscal (voir annexe III) applicables aux agences d?urbanisme constituées sous
forme associative.
IV ? Extension des agences existantes, maillage du territoire et travail en réseau
Certains territoires expriment un besoin d?outils d?ingénierie partenariaux et pluridisciplinaires pour
la promotion et la mise en oeuvre d?un urbanisme et d?un aménagement durables, en particulier dans
le cadre de la mise en oeuvre des lois MAPTAM, ALUR, biodiversité et du Grenelle de l?Environnement.
L?État accompagnera un développement du maillage des agences d?urbanisme.
Chaque fois qu?il sera possible d?étendre le périmètre d?une agence existante, cette solution sera
privilégiée par l?État. Cet élargissement peut notamment concerner les agglomérations et espaces
périurbains, notamment constitutifs de systèmes urbains et métropolitains, mais aussi le
renforcement du partenariat avec les régions et départements pour faciliter l?accès à l?ingénierie.
L?État veillera également à faciliter la mise en réseau des agences aux échelles métropolitaines,
régionales ou interrégionales, en soutenant notamment la participation des agences aux démarches
de schémas et contractualisations départementales et régionales, les initiatives pour la mise en
réseau des dispositifs d?observation ou les études et démarches communes.
Dans le cas de demande de création de nouvelles agences d?urbanisme dans des territoires d?une
taille suffisante qui en sont dépourvus, l?État participera via la sollicitation du CGEDD aux missions
exploratoires et via les DREAL/DEAL/DRIEA et DDT/DDTM grâce aux crédits d?études locales de
leurs BOP, qui leur permettent de subventionner les études de préfiguration et de faisabilité. Dans la
limite des crédits disponibles, une aide particulière pourra éventuellement être accordée au
démarrage des nouvelles agences.
Enfin, l?État veillera à favoriser les réflexions visant à faciliter l?implication des agences dans la
coopération transfrontalière et la création d?agences transfrontalières.
V ? Modalités de financement des agences d?urbanisme par l?État à compter de 2015
Principes généraux
Le ministère chargé de l?Urbanisme et du Logement participe au financement des agences
d?urbanisme. Cette participation contribue au financement des activités permanentes de l?agence,
permet à l?État de faire valoir ses propres enjeux dans le programme partenarial d?activités, et de
bénéficier des résultats de sa réalisation. Elle peut prendre également, le cas échéant, la forme d?une
mise à disposition de personnels de l?État décomptée dans le calcul de la subvention accordée à
l?agence.
Ces subventions ne sont pas exclusives de contrats d?études qui pourront être accordés pour des
missions particulières dans le cadre des crédits sur le titre III (études hors programme partenarial
d?activités engagées dans le respect des procédures applicables aux marchés d?études), ou
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exceptionnellement de subventions spécifiques sur le titre VI (subventions d?investissement
engagées dans les conditions particulières relatives à chacun de ces financements).
Une attention particulière sera apportée à une prise en compte et une bonne articulation du
programme d?activités mutualisé de l?agence avec les orientations définies par le ministère chargé de
l?Urbanisme et du Logement (se référer en particulier à la convention de coopération Etat-FNAU
signée en novembre 2014, voir annexe I).
Modalités de calcul de la subvention
Les délégations de crédits s?effectueront sur le Programme 135 « Urbanisme, territoires et
amélioration de l?habitat » (UTAH), Action 7 « Urbanisme et aménagement », Sous-action 701 « Villes
et territoires durables ». Chaque année, les subventions sont attribuées dans la limite des crédits
disponibles. Le soutien de l?État au réseau des agences d?urbanisme assure la présence d?une
ingénierie au service de tous les territoires. A partir de 2015, la dotation du ministère chargé de
l?Urbanisme et du Logement se répartit selon deux enveloppes :
Renforcement de l?observation en matière d?urbanisme et d?aménagement (au sens des
engagements de la loi ALUR) :
?UNE DOTATION POUR LES MISSIONS D?OBSERVATION ET D?ANIMATION DES AGENCES, que chaque
agence reçoit pour soutenir les missions de collecte, de capitalisation, d?exploitation et de diffusion
des données d?observation.
?UN BONUS POUR L?OUTRE-MER, accordé aux 3 agences des DOM (Guyane, Martinique, La Réunion)
pour tenir compte des enjeux spécifiques d?Outre-mer, par exemple en termes de dynamiques
démographiques, de marché du logement ou encore d?adaptation au changement climatique.
Soutien au développement des territoires :
?UNE DOTATION liée à la POPULATION DES TERRITOIRES D?INTERVENTION DE CHAQUE AGENCE,
basée sur la population DGF des EPCI à fiscalité propre ou communes adhérents au 1er janvier de
l?année budgétaire en cours.
?UNE PONDÉRATION liée la MOYENNE DES POTENTIELS FINANCIERS PAR HABITANT des EPCI à
fiscalité propre ou communes adhérents, afin de renforcer le soutien aux territoires les moins
favorisés. Depuis 2005, le potentiel financier est l?élément de mesure de la richesse théorique d?une
commune. Il permet de prendre en compte l?ensemble des ressources stables d?une collectivité.
Chaque DREAL/DEAL/DRIEA recevra donc une SOMME GLOBALE REGIONALE pour soutenir les
actions de réseau d?observation et d?animation de ses agences d?urbanisme (forfait « observation » et
bonus « DOM »), ajustée selon les caractéristiques de taille (population DGF des EPCI et/ou
communes membres) et de richesse théorique (moyenne des potentiels financiers par habitant des
EPCI et/ou communes membres) de chaque territoire.
Chaque DREAL/DEAL/DRIEA pourra ensuite moduler cette somme entre ses différentes agences
d?urbanisme, selon des clés de répartition qu?elle aura elle-même défini en lien avec la Sous-direction
de l?Aménagement durable de la DGALN.
La prise en compte des grandes prioritées nationales dans le programme partenarial annuel de
chaque agence pourra être un des critères de répartition de la dotation :
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?Construction de logements pour tous : mise en place et animation d?observatoires des loyers et
d?observatoires de la construction?
?Transition écologique : soutien aux démarches EcoQuartiers et EcoCités, mobilisation des acteurs,
apport d?ingénierie aux collectivités, expertise de dossiers?
?Egalité des territoires : développement du travail en réseau local (mutualisation des méthodes, des
indicateurs, voire des compétences) ; extensions de périmètre (plus le territoire couvert est grand,
plus il est possible de favoriser une vision solidaire du territoire et de mettre en cohérence les
politiques de développement).
Les services déconcentrés du ministère chargé de l?Urbanisme et du Logement auront également la
possibilité d?abonder les aides aux agences d?urbanisme par des crédits d?études locales, selon leur
stratégie.
Chaque année, les agences d?urbanisme communiqueront à la Sous-direction de l?Aménagement
durable de la DGALN, aux DREAL/DEAL/DRIEA, aux DDT/DDTM et à la FNAU, une carte des
communes adhérentes (de manière indépendante ou par le biais des EPCI adhérents à l?agence) et
un tableau de la population DGF couverte établi par commune. Seront pris en compte les EPCI à
fiscalité propre ou les communes adhérents. En cas d?adhésion à deux agences, la population sera
considérée sans double compte, d?un commun accord défini entre les agences et la DREAL. Elles
préciseront spécifiquement, s?il y a lieu, les perspectives d?élargissement du nombre de communes
membres, ces éléments de prospective étant indispensables à l?établissement de prévisions
budgétaires au plan national.
Modalités de suivi et d?évaluation
Il revient aux représentants de l?État, DREAL/DEAL/DRIEA, de vérifier ou de faire vérifier par les
DDT/DDTM que l?utilisation locale des crédits est conforme aux principes énoncés dans la présente
note et d?établir une note annuelle sur la réalisation du programme partenarial de l?exercice
antérieur. C?est une occasion spécifique de discussion avec l?agence, d?évaluation partagée de son
action, ainsi que d?harmonisation éventuelle des actions des différentes agences d?une même région
(cf. dispositions II et III de la présente note).
Ces éléments serviront de support au moment de l?élaboration ou de l?actualisation de son
programme de travail. Ils pourront se traduire par une modulation du montant de la subvention
accordée au niveau régional, selon le degré de réalisation du programme partenarial d?activités.
Au-delà de ce rendez-vous annuel pour élaborer ou actualiser le programme partenarial d?activités, il
convient d?organiser en continu la participation de l?État à l?animation et au suivi des activités des
agences, conformément aux dispositions II et III de la présente note. De manière plus fondamentale,
ce rendez-vous annuel sera l?occasion d?une élaboration approfondie et concertée des contributions
utiles à apporter au programme d?activités de l?agence, en particulier pour la mise en oeuvre des
objectifs du protocole de coopération État-FNAU en annexe I, pour la durée de la prochaine
convention et dans les conditions décrites ci-dessus.
Les éventuelles difficultés particulières de mise en oeuvre de la présente note seront transmises à la
Direction Générale de l?Aménagement, du Logement et de la Nature, sous le timbre DGALN/DHUP
/AD.
La présente note sera publiée au bulletin officiel du ministère de l?Écologie, du Développement
durable et de l?Énergie.
Le 30 avril 2015
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Pour la Ministre et par délégation Le Directeur de l?Habitat, de l?Urbanisme et des Paysages
Laurent GIROMETTI
Annexe I : Convention de coopération État-FNAU 2014-2020
Le soutien de l?État aux agences d?urbanisme en réseau
L?État soutient les agences d?urbanisme depuis leur origine et accompagne la Fédération nationale
des agences d?urbanisme (FNAU) dans sa stratégie de développement du réseau des agences
d?urbanisme, pour un meilleur maillage du territoire français et d?ouverture européenne et
internationale.
Partenaires privilégiés du Ministère du Logement, de l?Égalité des Territoires et de la Ruralité
(MLETR) en tant qu?outils d?ingénierie partenariaux et pluridisciplinaires, les agences d?urbanisme
jouent un rôle moteur dans la promotion et la mise en oeuvre des politiques d?habitat, d?urbanisme et
de transition écologique, ainsi que dans le nouveau cadre législatif de l?action territoriale mis en
place, de par la nature même de leurs missions définies dans la loi ALUR :
? suivre les évolutions urbaines et développer l?observation territoriale ;
? participer à la définition des politiques d?aménagement et de développement et à l?élaboration
des documents d?urbanisme et de planification qui leur sont liés, notamment les schémas de
cohérence territoriale et les plans locaux d?urbanisme intercommunaux ;
? préparer les projets d?agglomération métropolitains et territoriaux, dans un souci d?approche
intégrée et d?harmonisation des politiques publiques ;
? contribuer à diffuser l?innovation, les démarches et les outils du développement territorial
durable et la qualité paysagère et urbaine ;
? accompagner les coopérations transfrontalières et les coopérations décentralisées liées aux
stratégies urbaines. Le soutien par l?État aux agences d?urbanisme en réseau permet de
garantir, sur le territoire, un socle d?ingénierie en contribuant à mettre des instances d?études
et de réflexions territoriales stratégiques au service des collectivités locales et de la mise en
oeuvre des politiques nationales. En effet, dans leurs travaux et leurs projets, elles s?efforcent
d?articuler les échelles, de marier les disciplines et de combiner les approches, au plus près
des exigences de transversalité du développement durable dans sa triple dimension
économique, sociale et environnementale
Les objectifs du Protocole de coopération État ? FNAU
Le MLETR et la FNAU ont souhaité renouveler leur partenariat dans un « protocole de coopération »,
l?implication des agences dans la mise en oeuvre des politiques de l?État et l?engagement parallèle de
l?État à soutenir leur réseau. Ce nouveau protocole 2014-2020 (avec point d?étape en 2017) s?inscrit
dans la continuité du précédent, signé en 2011 ; il a pour objectif de prendre en compte l?ensemble
des réflexions nationales qui se concrétisent dans la loi ALUR et les lois de décentralisation. Ce cadre
opérationnel ainsi mieux défini permettra à l?État (ministère du Logement, de l?Égalité des
Territoires et de la Ruralité ; ministère délégué à la Ville ; ministère de l?Écologie, du Développement
durable et de l?Énergie ; secrétariat d?État aux Transports, à la Mer et à la Pêche notamment) de
profiter de la position privilégiée des agences d?urbanisme parmi les acteurs de l?aménagement pour
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porter à la connaissance des collectivités locales, en complément des services déconcentrés de l?État,
ses orientations et initiatives diverses en la matière.
Ce protocole servira de base aux conventions passées avec les DREAL. De plus, ce protocole participe
de la démarche engagée par l?État pour réviser les politiques publiques, rationaliser ses moyens et
accroître la cohérence des actions menées par les autorités publiques dans les territoires. Il s?inscrit
enfin dans un objectif de mutualisation des moyens et de capitalisation des expériences entre l?État
et les collectivités territoriales.
Les enjeux liés aux agences d?urbanisme en réseau au regard de l?État
Les agences d?urbanisme en réseau, même si chaque agence est au service de ses collectivités, sont
au service du territoire et donc des enjeux de l?État :
? un facteur d?économie et d?optimisation des dépenses publiques ;
? l?outil privilégié de démultiplication des politiques de l?État en matière de planification,
d?aménagement et d?habitat ;
? une ingénierie au service de la gouvernance locale travaillant en réseau.
Si les communes, les EPCI, les Départements et les Régions sont compétents sur leur territoire en
matière d?urbanisme, d?aménagement durable et de politiques locales de l?habitat, l?action de l?État
est de veiller à la mise en oeuvre des orientations nationales et de leur cadre d?application, puis
d?assurer le contrôle de légalité a posteriori des documents d?urbanisme produits par les collectivités
locales.
L?État reste en revanche compétent en matière de logement, de protection des espaces naturels et
agricoles, de prévention des risques, de maîtrise de l?énergie, de politiques de service d?intérêt
général (éducation, santé...), d?aménagement du territoire et garant de leur mise en oeuvre et
traduction dans les politiques locales initiées par les collectivités.
Les agences d?urbanisme en réseau prennent une part active dans l?anticipation des impacts des
politiques nationales d?aménagement du territoire et des grandes infrastructures (création de lignes
à grande vitesse LGV, axes ou contournements autoroutiers, aéroports et aménagements portuaires,
étoiles ferroviaires, aménagement numérique?), mais aussi dans la définition, la préparation et
l?accompagnement des démarches et projets bénéficiant de financements importants de l?État
comme les projets ANRU, les EPF, les OIN ou la restructuration ou création d?équipements
structurants (universitaires, hospitaliers?) inscrits dans les Contrats de Plan État-Région, les
Investissements d?Avenir ou dans les Programmes Opérationnels Européens.
En étant présent au sein des agences d?urbanisme, l?État optimise son investissement dans le long
terme par les impacts urbains, environnementaux et financiers liés à l?intervention des agences sur
leur territoire. Les agences contribuent notamment à la défense de l?environnement et à la mise en
oeuvre de la transition écologique.
Ce protocole s?articule donc selon 5 axes de travail entre l?État et les agences d?urbanisme en réseau :
AXE 1 : LE RELAIS DES POLITIQUES DE L?ÉTAT
Les agences d?urbanisme en réseau, relais en amont et en aval des politiques de l?État dans leur mise
en oeuvre avec les collectivités.
L?État refonde le cadre législatif de l?action territoriale à travers plusieurs projets de lois, notamment
les lois de modernisation de l?action publique (loi MAPTAM), la loi « Accès au Logement et
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Urbanisme Rénové » (ALUR), la loi de « Programmation pour la Ville et la cohésion urbaine », la loi-
cadre sur la Biodiversité, sur l?Énergie?
Ces lois renforcent les outils de planification stratégique et les politiques urbaines et territoriales aux
différentes échelles :
? grands territoires : réalisation de schémas stratégiques (schémas régionaux ou
départementaux, projets et coopérations métropolitains?) ;
? bassins de vie et intercommunalités : généralisation des SCoT Grenelle et des PLU
intercommunaux, nouvelle génération de PLH et PDU, Contrats de Ville, Plans Climat, Trames
vertes et bleues? ;
? villes, communes et quartiers : projets de Renouvellement Urbain et d?éco-aménagement
(ANRU, EcoQuartiers, requalification de friches?) ;
? politique de l?habitat et du logement et problématiques foncières.
Les agences d?urbanisme en réseau, par leur posture partenariale et pluridisciplinaire, représentent
donc des vecteurs particulièrement adaptés et des fers de lance pour mettre en oeuvre les politiques
nationales avec les acteurs locaux et contribuer à leur capitalisation.
Les agences d?urbanisme en réseau s?attacheront à diffuser auprès de leurs membres les évolutions
législatives et leurs nouveaux outils et veilleront à leur pédagogie et à leur mise en oeuvre dans le
cadre de leur programme d?activité.
L?État fournira les outils de portée à connaissance des nouvelles lois et favorisera l?implication des
agences d?urbanisme dans leur mise en oeuvre.
AXE 2 : LA VILLE DURABLE ET LE LOGEMENT POUR TOUS
Les agences d?urbanisme en réseau, soutien des actions de l?État en matière de ville durable et de
politique du logement.
Les agences d?urbanisme en réseau soutiendront les actions de l?État en matière de ville durable (les
démarches EcoCités, EcoQuartiers, les Ateliers des Territoires, les projets liés aux appels d?offre sur
la rénovation énergétique, sur la mobilité durable et les transports collectifs, le Plan Nature en
ville?) en veillant à favoriser leur diffusion, les démarches innovantes et la capitalisation des
expériences.
Les agences d?urbanisme en réseau se mobiliseront pour la mise en oeuvre du Plan gouvernemental
en faveur du logement, notamment pour faciliter la mobilisation du foncier, le Renouvellement
Urbain et la création de nouveaux logements en cohérence avec les politiques d?emploi et de
mobilité, écologiquement performants et financièrement accessibles. Elles se mobiliseront
également pour la mise en oeuvre du nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU).
L?État, tant l?administration centrale que les relais territoriaux DREAL et DDT, mobilisera de façon
privilégiée les agences sur les actions qu?il mène localement sur la ville durable.
Une priorité 2014 ? 2020 est de repenser les potentiels directement en termes de transition
écologique et énergétique dans l?aménagement des territoires, en ciblant en priorité le périurbain et
les « franges de la ville ».
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Les agences d?urbanisme et la FNAU seront aussi des partenaires privilégiés de l?Institut de la Ville
Durable (IVD) à sa création.
AXE 3 : L?OBSERVATION URBAINE ET TERRITORIALE ET LA PROSPECTIVE
Les agences d?urbanisme en réseau, outils pour le partage et la capitalisation nationale des enjeux et
politiques du développement des territoires (logement, emploi, mobilité, égalité des territoires).
Les agences d?urbanisme en réseau devront fournir à l?État un accès aux analyses des observatoires
locaux, dans un esprit de capitalisation nationale des données urbaines :
? observatoires de l?urbanisation et du foncier, notamment pour limiter la consommation
foncière, favoriser le renouvellement urbain et la construction de logements, faciliter la
régulation des marchés fonciers ;
? observatoires des politiques locales de l?habitat, notamment pour assurer la cohérence entre
l?offre et la demande de logement, en particulier pour les populations les plus vulnérables ;
? observatoires sociaux et urbains, notamment pour mesurer la réduction des disparités ;
? observatoires de la mobilité, notamment pour offrir une meilleure cohérence urbanisme-
transport ;
? observatoires économiques et de services, notamment pour soutenir le développement local,
la création d?emplois, la transition écologique et limiter les impacts négatifs des déplacements
domicile-travail ;
? observatoires du développement durable lié à la qualité du territoire et du cadre de vie,
notamment pour valoriser les espaces naturels et agricoles, la qualité de l?eau, la biodiversité
et à la mise en oeuvre de la transition énergétique.
L?État diffusera de façon plus directe aux agences d?urbanisme les données sans secret statistique et
les analyses publiques qu?il produit, notamment celles relatives au logement, aux revenus, à la
fiscalité, à l?environnement? Dans le cadre de ces informations à partager, le MLETR collaborera
dans ce but avec les différents ministères concernés, notamment le MEDDE, le ministère délégué à la
Ville?
AXE 4 : L?INGÉNIERIE PARTENARIALE AU SERVICE DES TERRITOIRES
Les agences d?urbanisme en réseau, contribution à l?organisation de l?ingénierie territoriale.
Les agences d?urbanisme en réseau s?impliqueront dans les démarches de mise en réseau des
différentes ingénieries publiques, afin de favoriser la complémentarité des compétences et d?offrir un
maillage efficace sur l?ensemble de la chaîne des politiques publiques, depuis la planification, en
passant par l?aménagement, jusqu?à l?offre de logements, de services et d?équipements, ainsi que la
création d?emplois, dans une logique de renouvellement urbain et de transition écologique.
Pour offrir un meilleur maillage du territoire français, l?État soutiendra l?élargissement du réseau
existant des agences d?urbanisme (notamment en direction des villes moyennes et des territoires
périurbains et ruraux) en favorisant :
? les organisations innovantes ;
? la structuration en réseau des agences ;
? et la création d?agences nouvelles dans des territoires d?une échelle suffisante qui en sont
dépourvus et dont les collectivités souhaitent mutualiser leurs moyens.
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Les agences d?urbanisme en réseau contribueront également aux réflexions d?organisation et de
reconnaissance des métiers de l?urbanisme.
AXE 5 : LE RÔLE DES AGENCES DANS LE CADRE EUROPÉEN ET INTERNATIONAL
La France développe son implication dans les politiques urbaines et territoriales à l?échelle
européenne (nouvelle programmation des Fonds structurels, agenda urbain?) et internationale
(valorisation de l?expertise urbaine française à l?international, coopération décentralisée, agenda
urbain mondial?).
Les agences d?urbanisme en réseau contribueront à la mise en oeuvre des volets urbains des Fonds
européens et être un relais pour la diffusion des approches urbaines européennes (RFSC, Urbact?).
Elles s?attacheront à développer leur internationalisation et à valoriser l?expertise française, à
apporter un appui aux projets de création d?agences urbaines partenariales dans le cadre de
coopérations, et à contribuer aux débats internationaux sur le développement urbain et territorial.
L?État appuiera le développement de l?implication des agences d?urbanisme dans les démarches
européennes et transfrontalières, et la constitution d?agences d?urbanisme transfrontalières. Il
favorisera l?implication des agences dans la coopération décentralisée sur les questions urbaines et
les coopérations, en vue de la création d?agences urbaines dans d?autres pays (notamment les pays
en développement).
Enfin, les agences d?urbanisme en réseau contribueront aux débats dans les grandes conférences
internationales (COP Climat de 2015, Habitat III en 2016?) .
Annexe II : appel des obligations comptables des associations
recevant des subventions publiques
Il est rappelé que les agences d?urbanisme constituées sous la forme d?association loi 1901 ne sont
pas soumises aux règles de la comptabilité publique et doivent donc respecter les règles relatives aux
associations recevant des financements publics.
Les articles L612-4 et D612-5 du Code du Commerce ont en effet rendu obligatoires pour les
associations recevant plus de 153 000 ¤ de subvention de l?État, des établissements publics ou des
collectivités locales d?établir des comptes annuels et de se soumettre au contrôle d?un commissaire
aux comptes.
Ces associations continueront à se soumettre aux obligations comptables des associations recevant
d?importantes subventions publiques : application du plan comptable général, tenue d?un bilan, d?un
compte de résultats et d?une annexe concernant l?état du personnel. Elles devront également
désigner un ou plusieurs commissaires aux comptes et un suppléant. En outre, les agences
d?urbanisme devront fournir les montants des participations financières des collectivités locales
pour l?année en cours.
D?autre part, la circulaire PRMX0206220X du 24 décembre 2002 relative aux subventions de l?État
aux associations a rappelé certains principes quant aux modes de fonctionnement et aux contrôles
de l?administration, de tous les organismes subventionnés, quels qu?ils soient, dont la gestion n?est
pas soumise aux règles de la comptabilité publique. Ces organismes seront assujettis aux
vérifications des comptables supérieurs du trésor et de l?inspection générale des finances, ainsi qu?au
contrôle de la Cour des Comptes.
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Annexe III : Rappel du régime fiscal applicable aux agences d?urbanisme
Instruction BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°360, 370 et 380 du 12 septembre 2012
Les agences d?urbanisme, créées en application de l?article L 121-3 du code de l?urbanisme, sont
considérées comme des personnes morales de droit public dès lors que les conditions suivantes sont
remplies :
? les membres qui les composent sont exclusivement des organismes publics (État,
établissements publics et collectivités territoriales) ;
? elles assurent des missions de service public ;
? elles fonctionnent avec la participation et sous le contrôle d?autorités publiques ;
? leur financement est assuré, en quasi-totalité, par des fonds publics.
A. Activités des agences d?urbanisme placées hors du champ d?application de la TVA
L?assimilation au statut d?organismes de droit public a pour conséquence, conformément aux
dispositions de l?article 256 B du CGI, de placer en dehors du champ d?application de la TVA, les
activités des agences d?urbanisme qui revêtent un caractère administratif et qui, en raison de leur
spécificité, ne peuvent être exercées, dans les mêmes conditions, par les bureaux d?études et
d?ingénierie privés.
Il en est ainsi des travaux qui ont pour objet :
? la préparation des documents synthétiques d?aménagement : Schémas de cohérence
territoriale (SCoT), Plans locaux d?urbanisme (PLU), etc ;
? l?élaboration des politiques d?aménagement spécifique (habitat, logement, action foncière,
transport) ;
? la préparation des politiques et des décisions d?aménagement sectoriel (aménagement de
quartiers, de zones d?action concertée (ZAC)) ;
? la réalisation de missions d?information du public (diffusion de plaquettes, organisation
d'expositions, de visites, etc) ;
? la participation à des commissions ou groupes de travail constitués sous l?égide des
collectivités publiques. Sont placées hors du champ d?application de la taxe, non seulement les
études proprement dites effectuées dans ces différents domaines, mais également les activités
qui en constituent le prolongement immédiat telles que la constitution de bases de données
permettant l?élaboration et le suivi des politiques à mettre en oeuvre.
B. Activités des agences d?urbanisme imposables
Toutes les activités exercées au profit de collectivités ou d?organismes divers non membres de
l?agence d?urbanisme sont imposables.
Doivent également être soumises à la TVA, les études dont les caractéristiques de technicité
(graphiques détaillés, évaluations financières précises, etc.) les situent en aval des processus de
réflexion et qui débouchent directement sur la réalisation des travaux d?aménagement et ce, que les
preneurs de ces services soient ou non membres de l?agence d?urbanisme. Il en est ainsi notamment :
? de l?élaboration des plans de zones ;
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? du montage des dossiers de réalisations de ZAC.
En effet, ces travaux sont généralement confiés à des bureaux d?études privés et leur non-
assujettissement provoquerait des distorsions dans les conditions de la concurrence, au sens de
l'article 256 B, 1er alinéa du CGI.
Dès lors, les conventions conclues avec des collectivités ou organismes membres ou non membres
de l'agence doivent prévoir l?application de la TVA. En l?absence de conventions (cas de certains
travaux effectués pour le compte de leurs membres), les agences d?urbanisme doivent soumettre à la
taxe les sommes perçues en contrepartie de leurs activités imposables et notamment les
subventions imposables versées par l?État, des collectivités territoriales ou des établissements
publics.
Annexe IV : Dispositions relatives aux projets de création d?agences
Certains territoires expriment un besoin d?outils d?ingénierie partenariaux et pluridisciplinaires pour
la promotion et la mise en oeuvre d?un urbanisme et d?un aménagement durables. Chaque fois qu?il
sera possible d?étendre le périmètre d?une agence existante, cette solution sera privilégiée par l?État.
Dans les autres cas l?État soutiendra la création de nouvelles agences d?urbanisme.
Pour que la DGALN ait une vision prospective du réseau des agences et soit en mesure d?apprécier
l?impact financier de son extension, il est nécessaire que la DGALN, les DREAL/DEAL/DRIEA et les
DDT/DDTM soient informés des nouveaux projets, dès leur origine et associés aux phases de
validation. Les services du réseau technique (CEREMA) informeront également la DGALN et le SGAR
des projets pour lesquels ils sont sollicités.
La chronologie et le phasage de chaque projet de création dépendent largement du contexte local. On
peut toutefois identifier trois étapes pouvant donner lieu à des aides méthodologiques ou
financières, nationales ou locales.
1. La mission exploratoire
Dès l?amont du projet, et en fonction du contexte local, les élus concernés et le Préfet de département
pourront demander à la DGALN et à la Fédération Nationale des Agences d?Urbanisme (FNAU)
d?effectuer localement une courte mission exploratoire, généralement menée conjointement par le
Conseil Général de l?Environnement et du Développement Durable (CGEDD) et la FNAU.
Ces missions, qui ont pour objet de porter une première appréciation sur l?opportunité et les
conditions de faisabilité du projet d?agence, et de mesurer le degré de maturation des démarches
locales, ne sauraient être engagées sans l?expression d?une demande émanant de collectivités locales
porteuses du projet.
La mission exploratoire peut également conduire à préciser le cahier des charges d?une étude de
faisabilité et de préfiguration de la future agence.
2. L?étude de faisabilité et de préfiguration
Lorsque l?engagement des principaux élus concernés est effectif, l?appréciation de la situation peut
conduire la DGALN, les DREAL/DEAL/DRIEA, les SGAR, les DDT/DDTM et la FNAU, ainsi que les élus
concernés, à préconiser le lancement d?une étude de préfiguration.
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Fondée sur une vision stratégique de l?agglomération, cette étude a pour objet de vérifier la
faisabilité de l?agence, et d?en préfigurer les caractéristiques essentielles. Ce type d?études sera
financé par la structure réalisant l?étude (selon les cas : une collectivité locale, un EPCI, une
association existante?). A titre indicatif, le cahier des charges de telles études peut comprendre les
éléments suivants :
- Faisabilité
? identifier sous forme de scénarios les contours pertinents de la future agence, son périmètre
d?études et d?observation et ses partenaires, au regard de la cohérence et de l?interdépendance
des phénomènes urbains, ainsi que des grands enjeux locaux à court, moyen et long terme ;
? procéder à des échanges avec les partenaires sur cette première esquisse afin d?en affiner les
propositions ;
? mettre en lumière, par ces entretiens, les points éventuels de blocage pour une création
d?agence, et les pistes de solution éventuelles ;
? proposer au vu de ces échanges les grandes lignes des missions et du champ d?activités de la
future agence au regard des enjeux du territoire, mais aussi des compétences exercées par les
différentes structures d?ingénierie urbaine existantes, et notamment, s?il y a lieu, les agences
d?urbanisme voisines ;
? confirmer, la faisabilité de l?agence en fonction de la prise de position des partenaires
potentiels ;
- Préfiguration
? définir alors, en fonction des missions prévues, les moyens nécessaires à la future structure, et
établir un budget prévisionnel afin d?éclairer les partenaires sur l?investissement futur ;
? identifier la liste des travaux prioritaires pour l?activité de la future agence ;
? proposer les modalités du choix de son futur directeur ;
? identifier si nécessaire une localisation adaptée à l?activité de la future agence parmi celles
proposées localement ;
? élaborer le projet de statuts ;
? proposer un calendrier prévisionnel jusqu?à la création puis la montée en puissance de
l?agence.
Afin que les conclusions de l?étude fassent l?objet d?une appropriation collective, il paraît utile que
ses principales étapes soient validées par un comité de pilotage associant les principaux acteurs
locaux concernés par le projet d?agence, généralement sous la présidence conjointe du préfet
concerné et d?un élu. L?association de la DGALN, du CGET et de la FNAU aux principales étapes de
l?étude, et à sa phase conclusive est également à prévoir.
3. L?agrément et la phase de démarrage
Un dossier de demande d?agrément doit être adressé au Ministère du Logement, de l?Égalité des
Territoires et de la Ruralité (DGALN), ainsi qu?à la Fédération Nationale des Agences d?Urbanisme
(FNAU). Ce dossier permettra d?obtenir l?agrément de la structure en tant qu?« agence d?urbanisme »
au sens de l?article L121-3 du Code de l?Urbanisme, modifié par la loi n°2014-366 du 24 mars 2014
(article 140). Ce dossier peut rappeler :
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- le contexte du projet de création, issu des missions exploratoires, études de faisabilité et de
préfiguration, dans le cadre proposé par le protocole de coopération signé entre l?Etat et la FNAU :
? les enjeux
? l?historique
? le diagnostic.
- la préfiguration de la future agence :
? le territoire d?étude
? les partenariats (financiers, fonctionnels) et le pilotage politique
? les missions (observation, études prospectives et stratégiques, etc.)
? les moyens (collaborateurs, direction, moyens technique, financiers)
? les évolutions futures prévues
- en annexe :
? le programme partenarial prévisionnel
? le budget prévisionnel pour l?année de création
? les statuts
? les délibérations des collectivités locales adhérentes
Le Ministère prononcera l?agrément après avoir apprécié les avis des représentants locaux de l?État,
les avis techniques de ses services et en cohérence avec les partenariats locaux.
Une fois l?agrément obtenu, l?agence pourra déposer ses statuts et recruter son directeur : ce dernier
aura pour tâche de constituer son équipe, d?entamer les premières études, de construire le
programme mutualisé sous la responsabilité des partenaires, et enfin, d?étudier avec eux
l?élargissement éventuel du partenariat de la nouvelle agence.
Cette phase de lancement dure environ une année.
Le cas échéant, les agences d?urbanisme nouvellement créées pourront, en fonction des crédits
disponibles, bénéficier, pour cette phase de lancement, d?une aide au démarrage.
5.3. Rescrit fiscal
Les agences d?urbanisme
BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°360, 12-09-2012
Les agences d?urbanisme, créées en application de l?article L 121-3 du code de l?urbanisme, sont
considérées comme des personnes morales de droit public dès lors que les conditions suivantes sont
remplies :
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? les membres qui les composent sont exclusivement des organismes publics (État,
établissements publics et collectivités territoriales) ;
? elles assurent des missions de service public ;
? elles fonctionnent avec la participation et sous le contrôle d?autorités publiques ;
? leur financement est assuré, en quasi-totalité, par des fonds publics.
A. Activités des agences d?urbanisme placées hors du champ d?application de la TVA
BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°370, 12-09-2012
L?assimilation au statut d?organismes de droit public a pour conséquence, conformément aux
dispositions de l?article 256 B du CGI, de placer en dehors du champ d?application de la TVA, les
activités des agences d?urbanisme qui revêtent un caractère administratif et qui, en raison de leur
spécificité, ne peuvent être exercées, dans les mêmes conditions, par les bureaux d?études et
d?ingénierie privés.
Il en est ainsi des travaux qui ont pour objet :
? la préparation des documents synthétiques d?aménagement : schémas de cohérence
territoriale (SCOT), plans locaux d?urbanisme (PLU), etc ;
? l?élaboration des politiques d?aménagement spécifique (habitat, logement, action foncière,
transport) ;
? l préparation des politiques et des décisions d?aménagement sectoriel (aménagement de
quartiers, de zones d?action concertée (ZAC)) ;
? la réalisation de missions d?information du public (diffusion de plaquettes, organisation
d?expositions, de visites, etc) ;
? la participation à des commissions ou groupes de travail constitués sous l?égide des
collectivités publiques.
Sont placées hors du champ d?application de la taxe, non seulement les études proprement dites
effectuées dans ces différents domaines, mais également les activités qui en constituent le
prolongement immédiat telles que la constitution de bases de données permettant l?élaboration et le
suivi des politiques à mettre en oeuvre.
B. Activités des agences d?urbanisme imposables
BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°380, 12-09-2012
Toutes les activités exercées au profit de collectivités ou d?organismes divers non membres de
l?agence d?urbanisme sont imposables. Doivent également être soumises à la TVA, les études dont les
caractéristiques de technicité (graphiques détaillés, évaluations financières précises, etc) les situent
en aval des processus de réflexion et qui débouchent directement sur la réalisation des travaux
d?aménagement et ce, que les preneurs de ces services soient ou non membres de l?agence
d?urbanisme.
Il en est ainsi notamment :
? de l?élaboration des plans de zones ;
? du montage des dossiers de réalisations de ZAC.
En effet, ces travaux sont généralement confiés à des bureaux d?études privés et leur non-
assujettissement provoquerait des distorsions dans les conditions de la concurrence, au sens de
Rapport n° 011548-02 Préfiguration de l'agence d'aménagement et de développement durable de
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l'article 256 B, 1er alinéa du CGI. Dès lors, les conventions conclues avec des collectivités ou
organismes membres ou non membres de l?agence doivent prévoir l?application de la TVA. En
l'absence de conventions (cas de certains travaux effectués pour le compte de leurs membres), les
agences d?urbanisme doivent soumettre à la taxe les sommes perçues en contrepartie de leurs
activités imposables et notamment les subventions imposables versées par l?État, des collectivités
territoriales ou des établissements publics.
BOI-IS-CHAMP-10-50-30-40 n°20, 21-11-2013
RES N°2005/76 (OSBL) du 6 septembre 2005 : Agences d?urbanisme constituées sous forme
d?associations et fédération.
Question :
Quels sont les critères d?appréciation de la non-lucrativité des activités de la Fédération nationale des
agences d?urbanisme (FNAU) et de ses agences ?
Réponse :
Les conditions d?appréciation de la non lucrativité sont les suivantes.
I - Les agences d?urbanisme.
Elles sont régies par les dispositions de l?article L. 121-3 du code de l?urbanisme. Elles peuvent
notamment être créées sous forme d?associations par l?État, les collectivités territoriales, les
établissements publics et les autres organismes qui contribuent à l?aménagement et au
développement du territoire. Elles constituent des organismes de réflexion et d?études qui ont pour
mission de suivre les évolutions urbaines, de participer à la définition des politiques d?aménagement
et de développement et de préparer les projets d?agglomération dans un souci d?harmonisation des
politiques publiques. Les agences sont membres de la Fédération nationale des agences d?urbanisme
(FNAU). Elles réalisent, principalement, des programmes d?études générales au profit de l?ensemble
de leurs membres et, à titre accessoire, des études spécifiques commandées par leurs membres ou
des tiers.
A - Les programmes d?études générales au profit de l?ensemble des membres.
Les agences ont pour objet la réalisation et le suivi de programmes d?études permettant la définition,
la coordination, la faisabilité et la gestion des projets de développement urbain, économique et social
de leurs membres notamment dans les domaines suivants : urbanisme, habitat, transport, tourisme,
environnement.
Ces activités sont financées par des subventions versées par leurs membres proportionnellement à
l?intérêt de chacun d?eux dans le programme de travail.
Les études réalisées dans le champ du programme restent la propriété des agences d?urbanisme qui
veillent à en assurer le libre accès à leurs membres. Dans ces conditions, ces activités ne sauraient
être considérées comme concurrentielles. Non lucratives, elles ne sont pas soumises à l?impôt sur les
sociétés et à la cotisation foncière des entreprises (et le cas échéant, à la cotisation sur la valeur
ajoutée des entreprises [CVAE]).
Au regard de la TVA, il est admis que les agences d?urbanisme soient considérées comme des
personnes morales de droit public, dès lors que les membres qui les composent sont exclusivement
des personnes morales de droit public, qu?elles assurent des missions de service public, qu'elles
fonctionnent avec la participation et sous le contrôle d?autorités publiques et que leur financement
est essentiellement assuré par des fonds publics.
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Dès lors que les opérations qui relèvent des programmes d?études mutualisés ne sont pas effectuées
par des organismes du secteur concurrentiel, les agences d?urbanisme ne sont, conformément aux
dispositions de l?article 256 B du code général des impôts (CGI), pas assujetties à la TVA au titre de
ces opérations (en d?autres termes, ces opérations sont placées hors du champ d?application de la
taxe).
B - Les études commandées à titre accessoire par les membres des agences par les tiers ou par la
FNAU
Ces études, qui donnent lieu à une rémunération spécifique et qui deviennent la propriété des
commanditaires, s?analysent en des prestations de services individualisées à caractère lucratif
soumises aux impôts commerciaux. Il en est de même des études réalisées dans les mêmes
conditions pour le compte de la FNAU (cf. en ce sens le paragraphe 3 du II ci-après consacré à la
FNAU).
Lorsque les activités lucratives sont dissociables de l'activité principale non lucrative, qui doit rester
significativement prépondérante, les agences peuvent sectoriser les activités lucratives en matière
d?impôts directs. En ce qui concerne la TVA, les agences, dès lors qu?elles réalisent des opérations
situées hors du champ d?application de la taxe et des opérations imposables, exercent leurs droits à
déduction dans les conditions prévues pour les assujettis partiels et notamment doivent suivre dans
des comptes distincts les deux catégories d?opérations réalisées (CGI, ann. II, art. 206). Enfin, les
agences peuvent faire le choix de filialiser leurs activités lucratives dans les conditions précisées
La FNAU, association régie par la loi du 1er juillet 1901, regroupe les 47 agences d?urbanisme
existant en France. Elle a pour objet de représenter les intérêts des agences auprès des différents
organismes ayant à connaître des problèmes d?aménagement et d?urbanisme, de favoriser les
contacts et les échanges entre les membres des conseils d?administration des agences, de développer
l'information et la réflexion sur le rôle, le fonctionnement et les tâches des agences et les relations
techniques avec les organismes extérieurs. Enfin, elle fait connaître les travaux et missions effectués
par les agences et sert de liaison avec les associations homologues étrangères.
En substance, la FNAU assure, principalement, une mission de représentation et d?animation du
réseau des agences et, accessoirement, des missions de formation, d?études et de ventes de
publications.
Les activités de représentation, de défense des intérêts collectifs des agences et de coordination de
leurs activités, qui sont financées par les cotisations des membres, ne sont pas concurrentielles et
n'ont donc pas à être soumises aux impôts commerciaux. B - Formation professionnelle du personnel
des agences. La FNAU organise des programmes de formation pour le personnel des agences. Il s?agit
de programmes de formation propres à la « conduite de projets ». Les actions de formation, dès lors
qu?elles sont destinées à l?usage exclusif du personnel des agences membres et réalisées à prix
coûtant, sont considérées comme non lucratives. À défaut, la FNAU peut, sous réserve de remplir les
conditions prévues au a du 4° du 4 de l?article 261 du CGI, bénéficier de l?exonération de TVA
applicable aux opérations de formation professionnelle.
C ? Expertises.
La FNAU réalise des expertises et des recherches en mobilisant et en mettant à contribution le réseau
des agences. Ces études sont confiées à la FNAU par des administrations (DATAR?) ou des centres de
recherche qui souhaitent capitaliser le savoir-faire et l?expérience des agences. Cette mission est
réalisée dans le cadre de conventions ou de contrats de partenariat en sous-traitance avec les
agences. Ces prestations d?études, qui donnent lieu à rémunération spécifique, sont concurrentielles
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et réalisées dans des conditions similaires à celles du marché. Elles présentent un caractère lucratif
et doivent donc être soumises aux impôts commerciaux.
D - Ventes de publications. En ce qui concerne les modalités de diffusion de l?information, la
publication d?une revue ou d?un bulletin participe à l?animation de la fédération et n?est donc pas
concurrentielle.
Néanmoins, le recours éventuel à des recettes publicitaires fait de cette activité une activité lucrative
de prestations de publicité soumise aux impôts commerciaux. Toutefois, il sera admis que les
recettes de publicité ne seront pas soumises à l?impôt sur les sociétés à condition que les autres
financements de la publication demeurent significativement prépondérants. En tout état de cause, la
FNAU peut, si elle respecte les conditions, bénéficier du régime de TVA propre aux publications et
soumettre au taux réduit de 2,10 % les recettes afférentes aux ventes correspondantes, sans que cela
entraîne son assujettissement aux autres impôts commerciaux au titre de cette activité.
S?agissant de la cotisation foncière des entreprises (et, le cas échéant, la CVAE), si les activités
d?édition, d?impression et de diffusion des publications sont exercées par l?association elle-même,
elles peuvent, le cas échéant, bénéficier d?une exonération en application des dispositions du 1° de
l?article 1458 du CGI, à la condition, d?une part, que les annonces et réclames ne couvrent jamais plus
des deux tiers de la surface de ces périodiques et que d?autre part, l?ensemble des annonces ou
réclames d?un même annonceur ne soit jamais au cours d?une même année, supérieur au dixième de
la surface totale des numéros parus durant cette même année. Ces dispositions ne sont pas
applicables aux associations qui assurent uniquement la diffusion des publications.
Enfin, la FNAU peut, le cas échéant, sectoriser ou filialiser ses activités lucratives accessoires, sous
réserve du respect des conditions prévues en dernier lieu .
Elle peut également bénéficier de la franchise des impôts commerciaux si le montant annuel de ses
recettes lucratives accessoires n?excède pas 60 000 ¤ et si sa gestion reste désintéressée.
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5.4. Protocole État-FNAU
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6. Glossaire des sigles et acronymes
Acronyme Signification
ADIL Agence départementale d?information sur le logement
ADT Aéroport de Tahiti
ADUAM Agence de développement durable d'urbanisme et d'aménagement de Martinique
AFD Agence française de développement
AEU Approche environnementale de l'urbanisme
CCISM Chambre de Commerce, d'Industrie, des Services et des Métiers
CEP Centre d?essai du Pacifique
CFP Franc pacifique
CGCT Code général des collectivités territoriales
CGEDD Conseil général de l?environnement et du développement durable
CGET Commissariat général à l'égalité des territoires
CODIM Communauté de communes des îles Marquises
DATAR Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale
DGALN Direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature
DGS Directeur général des services
DIACT Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires
DST Directeur des services techniques
EP Établissement public
EPCI Établissement public de coopération intercommunale
FNAU Fédération nationale des agences d'urbanisme
GIP Groupement d'intérêt public
IAU Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Île-de-France
ISPF Institut de la statistique de la Polynésie française
MOS Mode d?occupation des sols
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Acronyme Signification
OAP Orientations d'aménagement et de programmation
OPH Office polynésien de l?habitat
PADD Plan d?aménagement et de développement durable
PGA Plan général d?aménagement
PGEM Plan de gestion de l?espace maritime
SAGE Schéma d?aménagement général de la Polynésie
SIG Système d?information géographique
SPCPF Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française
TCSP Transport collectif en site propre
TNAD Tahiti Nui Aménagement et Développement
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Site internet du CGEDD : « Les derniers rapports »
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http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/les-derniers-rapports-r43.html
Sommaire
Résumé
Présentation de la Polynésie française
Introduction
1.1. Un projet évoqué depuis 2009
1.2. Un contexte qui a profondément évolué depuis
1. L?opportunité et la faisabilité de la création d?une agence d?aménagement et de développement reconnues et validées
1.1. Une mission conclusive à l?opportunité et à la faisabilité l?automne 2018
1.2. Une validation par le Conseil des ministres de Polynésie en janvier 2019
2. Passer de l?idée au projet
2.1. Faciliter la mise en oeuvre du SAGE de Polynésie prochainement adopté par un engagement auprès des communes et du Pays à court et moyen termes
2.2. Accompagner les projets des communes et des intercommunalités
2.2.1. Cadre général d?intervention pour les communes et EPCI
2.2.2. À Tahiti, travailler aux enjeux urbains
2.3. Mieux observer les évolutions des territoires
3. Un projet d?agence qui arrive à maturité
3.1. Un apport au territoire attendu
3.1.1. Quel apport de l?agence pour les élus de chaque archipel?
3.1.2. Quel apport de l?agence pour le Pays?
3.1.3. Quel apport de l?agence pour les services et les professionnels?
3.2. Une forte convergence sur le financement de l?agence et ses moyens dédiés
3.3. Un statut juridique stabilisé
3.3.1. Une phase de préparation à débuter rapidement
3.3.2. Une montée en charge en 3 ans
3.4. Une gouvernance équilibrée
3.5. Un calendrier exigeant
3.5.1. Calendrier opérationnel détaillé 2019: préparation
3.5.2. Les étapes d?installation ? 2020
Conclusion
Annexes
1. Lettre de mission
2. Liste des personnes rencontrées
2.1. Ministres et administrations rencontrés
2.2. Tavanas et administrations rencontrés
2.3. Administration de l?État et organismes
3. Projet de Convention constitutive d?un groupement d?intérêt public «agence d?aménagement et de développement durable de la Polynésie française»
4. Fiche de poste indicative pour le recrutement de direction générale
5. Annexes sur le fonctionnement des agences d?urbanisme en France métropolitaine et dans les départements d?Outre-mer
5.1. article L 132-6 du code de l?urbanisme
5.2. note technique
5.3. Rescrit fiscal
5.4. Protocole État-FNAU
6. Glossaire des sigles et acronymes
Case #C3#A0 cocher 3: Off
Case #C3#A0 cocher 3_3: Off
Case #C3#A0 cocher 3_4: Off
Case #C3#A0 cocher 3_2: Yes
(ATTENTION: OPTION ppropriés
L?observation et la production de connaissance, les réflexions sur les évolutions urbaines, la mise en
cohérence des enjeux et des politiques sectorielles, la contribution à l?élaboration de projets de
2 Établissement public de coopération intercommunale, syndicat mixte au sens de l?art. L122-4 du Code de
l?urbanisme, autorités organisatrices des transports urbains, syndicats mixtes de transports au sens de la loi SRU,
communautés urbaines, d?agglomérations ou de communes.
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territoires ou de documents d?urbanisme sont conduites de manière concerté par chaque agence
d?urbanisme, à une échelle territoriale appropriée (grands territoires, bassins de vie, aires urbaines,
agglomérations et périphéries, espaces métropolitains, régionaux ou interrégionaux, voire
transfrontaliers?). Afin d?éclairer des choix d?aménagement ou de développement sur son périmètre
d?action, l?agence d?urbanisme peut, en s?assurant de l?intérêt effectif pour ses membres, conduire
des études sur des aires plus vastes en interaction avec son périmètre.
La propriété et la diffusion des connaissances
Les études réalisées dans le cadre du programme partenarial d?activités sont la propriété de l?agence.
Chaque membre peut en avoir communication et en utiliser les résultats, selon les modalités
pratiques définies par les instances de l?agence. Les agences d?urbanisme assurent la diffusion large
des connaissances et des informations recueillies sur les territoires concernés. Il leur est demandé de
référencer les études produites dans les bases de données CEDDRE et Urbamet. Enfin, les travaux
issus du programme partenarial d?activités sont accessibles au public dans le cadre des lois en
vigueur et selon des modalités pratiques définies par l?agence.
La formation
Les agences sont aussi des instances appropriées de formation pour les élus, les techniciens des
collectivités ou des organismes publics, l?enseignement supérieur et les acteurs et professionnels de
l?urbanisme, quel que soit leur statut. Elles contribuent à l?animation du milieu professionnel de ce
secteur dans le domaine de la recherche et de l?expérimentation.
Les études hors programme partenarial
La vocation première des agences d?urbanisme est de réaliser et de poursuivre des missions d?intérêt
collectif formalisées par le programme partenarial d?activités. Toutefois pour valoriser leur savoir-
faire, les agences peuvent réaliser des travaux particuliers pour le compte et à la demande
d?organismes adhérents ou non de l?agence. Il s?agit d?actions qui répondent aux conditions
suivantes :
? leur réalisation n?exige pas forcément l?utilisation des ressources liées à l?ingénierie
partenariale détenue par l?agence ;
? elles sont réalisées à la demande d?une collectivité ou d?un organisme public ou privé, membre
ou non de l?agence, et pour répondre strictement à son besoin, sans s?appuyer sur la spécificité
de l?approche partenariale de l?agence ;
? leur financement est assuré exclusivement par l?organisme commanditaire, à l?exclusion de
l?utilisation de toute subvention ou cotisation versée par les membres de l?agence : leur prix
doit correspondre à un coût réel (une comptabilité analytique et la sectorisation sont de
nature à permettre d?imputer les coûts réellement affectés à ces activités) ;
? le propriétaire des travaux réalisés dans ce cadre, à savoir le commanditaire, définit librement
les conditions d?utilisation et de diffusion de ceux-ci.
En tant qu?activités concurrentielles, ces actions sont soumises aux règles de publicité et de mise en
concurrence, si l?organisme commanditaire est lui-même soumis au Code des marchés publics ou à
l?ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes
publiques ou privées non soumises au code des marchés publics, et n?est pas membre de l?agence.
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Dans le cas où l?organisme commanditaire est membre de l?agence, la dispense de publicité et de
mise en concurrence propre au « in house » ou « prestations intégrées » (telle que définie par l?article
12 de la directive 2014/24/UE du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant
la directive 2014/18/CE) peut, le cas échéant, s?appliquer.
Toutefois, pour ne pas entrer en contradiction avec la vocation première de l?agence et ne pas
remettre en cause le régime fiscal qui lui est propre (voir annexe III), ainsi que les conditions
inhérentes à l?éventuelle application du « in house », la part des études et actions réalisées hors
programme partenarial doit rester minoritaire (20 % du chiffre d?affaires annuel réalisé pour le
compte d?organismes non membres et 30 % environ du chiffre d?affaires annuel, quel que soit le
commanditaire, membre ou non de l?agence).
III - Fonctionnement des agences d?urbanisme
S?agissant des agences constituées sous la forme associative, les services de l?État veilleront, pour
l?octroi des financements de l?État, au respect des règles de fonctionnement suivantes :
? l?activité de chaque agence d?urbanisme doit être prioritairement consacrée à des actions
conduites en commun, décidées par elle-même, sous sa seule responsabilité et dont les
résultats restent sa propriété, actions que chacun de ses membres ne pourrait accomplir seul
dans des conditions également favorables, et que tous ont intérêt à mener ensemble. ;
? chaque agence doit avoir une existence propre traduite dans sa vie sociale. Pour assurer cette
autonomie de décision, aucun des membres de l?association ne doit détenir seul un pouvoir
majoritaire dans les organes de décision de l?agence ;
? le conseil d?administration ou l?assemblée générale de l?agence établit et valide le programme
partenarial d?activités de l?agence. Celui-ci donne lieu à l?attribution de subventions par les
adhérents ayant un intérêt commun dans le programme partenarial ;
? le conseil d?administration ou l?assemblée générale veille au bon fonctionnement de l?agence
et à la régularité de sa gestion, assure le suivi périodique des travaux de l?agence et décide de
la politique de diffusion des travaux ;
? les représentants du ministère chargé de l?Urbanisme et du Logement au niveau régional
(DREAL/DEAL/DRIEA) assurent la coordination de la politique nationale concernant les
agences. En accord avec le préfet de région, chaque directeur régional déterminera le niveau
adéquat de représentation de l?État adapté au contexte(Préfecture de région,
DREAL/DEAL/DRIEA, préfecture de département, DDT/DDTM, etc.) au sein des organes
décisionnels et devra en informer les agences et leurs présidents. Il lui appartiendra
également de préciser les attentes et les orientations de l?État pour l?élaboration des
programmes partenariaux d?activités des agences de la région. Il s?assurera de la prise en
compte dans le programme des enjeux nationaux des politiques de l?État dans leurs
déclinaisons régionales et territoriales. Chaque directeur régional désignera également les
représentants de ses services qui seront membres des organes techniques de l?agence
(comités techniques, de pilotage ou de suivi?) et qui participeront à la définition détaillée et
au suivi des études, ainsi qu?aux missions d?animation et au contrôle de la qualité des
productions. Ce sont eux qui veilleront en particulier à rechercher la plus grande cohérence
dans l?organisation et le contenu du programme partenarial ;
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? la nomination du directeur d?une agence respecte les règles d?égal accès à l?emploi ; les
procédures de nomination ou de révocation sont transparentes pour chacun des membres de
l?agence et menées conformément au droit du travail ;
? les agences peuvent, le cas échéant, bénéficier de la mise à disposition ou du détachement
d?agents de l?État ou des collectivités territoriales dans le respect des règles en vigueur ;
? les statuts excluent toute rémunération des membres du conseil d?administration.
Des annexes à la présente note présentent un rappel des diverses obligations comptables (voir
annexe II) et du régime fiscal (voir annexe III) applicables aux agences d?urbanisme constituées sous
forme associative.
IV ? Extension des agences existantes, maillage du territoire et travail en réseau
Certains territoires expriment un besoin d?outils d?ingénierie partenariaux et pluridisciplinaires pour
la promotion et la mise en oeuvre d?un urbanisme et d?un aménagement durables, en particulier dans
le cadre de la mise en oeuvre des lois MAPTAM, ALUR, biodiversité et du Grenelle de l?Environnement.
L?État accompagnera un développement du maillage des agences d?urbanisme.
Chaque fois qu?il sera possible d?étendre le périmètre d?une agence existante, cette solution sera
privilégiée par l?État. Cet élargissement peut notamment concerner les agglomérations et espaces
périurbains, notamment constitutifs de systèmes urbains et métropolitains, mais aussi le
renforcement du partenariat avec les régions et départements pour faciliter l?accès à l?ingénierie.
L?État veillera également à faciliter la mise en réseau des agences aux échelles métropolitaines,
régionales ou interrégionales, en soutenant notamment la participation des agences aux démarches
de schémas et contractualisations départementales et régionales, les initiatives pour la mise en
réseau des dispositifs d?observation ou les études et démarches communes.
Dans le cas de demande de création de nouvelles agences d?urbanisme dans des territoires d?une
taille suffisante qui en sont dépourvus, l?État participera via la sollicitation du CGEDD aux missions
exploratoires et via les DREAL/DEAL/DRIEA et DDT/DDTM grâce aux crédits d?études locales de
leurs BOP, qui leur permettent de subventionner les études de préfiguration et de faisabilité. Dans la
limite des crédits disponibles, une aide particulière pourra éventuellement être accordée au
démarrage des nouvelles agences.
Enfin, l?État veillera à favoriser les réflexions visant à faciliter l?implication des agences dans la
coopération transfrontalière et la création d?agences transfrontalières.
V ? Modalités de financement des agences d?urbanisme par l?État à compter de 2015
Principes généraux
Le ministère chargé de l?Urbanisme et du Logement participe au financement des agences
d?urbanisme. Cette participation contribue au financement des activités permanentes de l?agence,
permet à l?État de faire valoir ses propres enjeux dans le programme partenarial d?activités, et de
bénéficier des résultats de sa réalisation. Elle peut prendre également, le cas échéant, la forme d?une
mise à disposition de personnels de l?État décomptée dans le calcul de la subvention accordée à
l?agence.
Ces subventions ne sont pas exclusives de contrats d?études qui pourront être accordés pour des
missions particulières dans le cadre des crédits sur le titre III (études hors programme partenarial
d?activités engagées dans le respect des procédures applicables aux marchés d?études), ou
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exceptionnellement de subventions spécifiques sur le titre VI (subventions d?investissement
engagées dans les conditions particulières relatives à chacun de ces financements).
Une attention particulière sera apportée à une prise en compte et une bonne articulation du
programme d?activités mutualisé de l?agence avec les orientations définies par le ministère chargé de
l?Urbanisme et du Logement (se référer en particulier à la convention de coopération Etat-FNAU
signée en novembre 2014, voir annexe I).
Modalités de calcul de la subvention
Les délégations de crédits s?effectueront sur le Programme 135 « Urbanisme, territoires et
amélioration de l?habitat » (UTAH), Action 7 « Urbanisme et aménagement », Sous-action 701 « Villes
et territoires durables ». Chaque année, les subventions sont attribuées dans la limite des crédits
disponibles. Le soutien de l?État au réseau des agences d?urbanisme assure la présence d?une
ingénierie au service de tous les territoires. A partir de 2015, la dotation du ministère chargé de
l?Urbanisme et du Logement se répartit selon deux enveloppes :
Renforcement de l?observation en matière d?urbanisme et d?aménagement (au sens des
engagements de la loi ALUR) :
?UNE DOTATION POUR LES MISSIONS D?OBSERVATION ET D?ANIMATION DES AGENCES, que chaque
agence reçoit pour soutenir les missions de collecte, de capitalisation, d?exploitation et de diffusion
des données d?observation.
?UN BONUS POUR L?OUTRE-MER, accordé aux 3 agences des DOM (Guyane, Martinique, La Réunion)
pour tenir compte des enjeux spécifiques d?Outre-mer, par exemple en termes de dynamiques
démographiques, de marché du logement ou encore d?adaptation au changement climatique.
Soutien au développement des territoires :
?UNE DOTATION liée à la POPULATION DES TERRITOIRES D?INTERVENTION DE CHAQUE AGENCE,
basée sur la population DGF des EPCI à fiscalité propre ou communes adhérents au 1er janvier de
l?année budgétaire en cours.
?UNE PONDÉRATION liée la MOYENNE DES POTENTIELS FINANCIERS PAR HABITANT des EPCI à
fiscalité propre ou communes adhérents, afin de renforcer le soutien aux territoires les moins
favorisés. Depuis 2005, le potentiel financier est l?élément de mesure de la richesse théorique d?une
commune. Il permet de prendre en compte l?ensemble des ressources stables d?une collectivité.
Chaque DREAL/DEAL/DRIEA recevra donc une SOMME GLOBALE REGIONALE pour soutenir les
actions de réseau d?observation et d?animation de ses agences d?urbanisme (forfait « observation » et
bonus « DOM »), ajustée selon les caractéristiques de taille (population DGF des EPCI et/ou
communes membres) et de richesse théorique (moyenne des potentiels financiers par habitant des
EPCI et/ou communes membres) de chaque territoire.
Chaque DREAL/DEAL/DRIEA pourra ensuite moduler cette somme entre ses différentes agences
d?urbanisme, selon des clés de répartition qu?elle aura elle-même défini en lien avec la Sous-direction
de l?Aménagement durable de la DGALN.
La prise en compte des grandes prioritées nationales dans le programme partenarial annuel de
chaque agence pourra être un des critères de répartition de la dotation :
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?Construction de logements pour tous : mise en place et animation d?observatoires des loyers et
d?observatoires de la construction?
?Transition écologique : soutien aux démarches EcoQuartiers et EcoCités, mobilisation des acteurs,
apport d?ingénierie aux collectivités, expertise de dossiers?
?Egalité des territoires : développement du travail en réseau local (mutualisation des méthodes, des
indicateurs, voire des compétences) ; extensions de périmètre (plus le territoire couvert est grand,
plus il est possible de favoriser une vision solidaire du territoire et de mettre en cohérence les
politiques de développement).
Les services déconcentrés du ministère chargé de l?Urbanisme et du Logement auront également la
possibilité d?abonder les aides aux agences d?urbanisme par des crédits d?études locales, selon leur
stratégie.
Chaque année, les agences d?urbanisme communiqueront à la Sous-direction de l?Aménagement
durable de la DGALN, aux DREAL/DEAL/DRIEA, aux DDT/DDTM et à la FNAU, une carte des
communes adhérentes (de manière indépendante ou par le biais des EPCI adhérents à l?agence) et
un tableau de la population DGF couverte établi par commune. Seront pris en compte les EPCI à
fiscalité propre ou les communes adhérents. En cas d?adhésion à deux agences, la population sera
considérée sans double compte, d?un commun accord défini entre les agences et la DREAL. Elles
préciseront spécifiquement, s?il y a lieu, les perspectives d?élargissement du nombre de communes
membres, ces éléments de prospective étant indispensables à l?établissement de prévisions
budgétaires au plan national.
Modalités de suivi et d?évaluation
Il revient aux représentants de l?État, DREAL/DEAL/DRIEA, de vérifier ou de faire vérifier par les
DDT/DDTM que l?utilisation locale des crédits est conforme aux principes énoncés dans la présente
note et d?établir une note annuelle sur la réalisation du programme partenarial de l?exercice
antérieur. C?est une occasion spécifique de discussion avec l?agence, d?évaluation partagée de son
action, ainsi que d?harmonisation éventuelle des actions des différentes agences d?une même région
(cf. dispositions II et III de la présente note).
Ces éléments serviront de support au moment de l?élaboration ou de l?actualisation de son
programme de travail. Ils pourront se traduire par une modulation du montant de la subvention
accordée au niveau régional, selon le degré de réalisation du programme partenarial d?activités.
Au-delà de ce rendez-vous annuel pour élaborer ou actualiser le programme partenarial d?activités, il
convient d?organiser en continu la participation de l?État à l?animation et au suivi des activités des
agences, conformément aux dispositions II et III de la présente note. De manière plus fondamentale,
ce rendez-vous annuel sera l?occasion d?une élaboration approfondie et concertée des contributions
utiles à apporter au programme d?activités de l?agence, en particulier pour la mise en oeuvre des
objectifs du protocole de coopération État-FNAU en annexe I, pour la durée de la prochaine
convention et dans les conditions décrites ci-dessus.
Les éventuelles difficultés particulières de mise en oeuvre de la présente note seront transmises à la
Direction Générale de l?Aménagement, du Logement et de la Nature, sous le timbre DGALN/DHUP
/AD.
La présente note sera publiée au bulletin officiel du ministère de l?Écologie, du Développement
durable et de l?Énergie.
Le 30 avril 2015
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Pour la Ministre et par délégation Le Directeur de l?Habitat, de l?Urbanisme et des Paysages
Laurent GIROMETTI
Annexe I : Convention de coopération État-FNAU 2014-2020
Le soutien de l?État aux agences d?urbanisme en réseau
L?État soutient les agences d?urbanisme depuis leur origine et accompagne la Fédération nationale
des agences d?urbanisme (FNAU) dans sa stratégie de développement du réseau des agences
d?urbanisme, pour un meilleur maillage du territoire français et d?ouverture européenne et
internationale.
Partenaires privilégiés du Ministère du Logement, de l?Égalité des Territoires et de la Ruralité
(MLETR) en tant qu?outils d?ingénierie partenariaux et pluridisciplinaires, les agences d?urbanisme
jouent un rôle moteur dans la promotion et la mise en oeuvre des politiques d?habitat, d?urbanisme et
de transition écologique, ainsi que dans le nouveau cadre législatif de l?action territoriale mis en
place, de par la nature même de leurs missions définies dans la loi ALUR :
? suivre les évolutions urbaines et développer l?observation territoriale ;
? participer à la définition des politiques d?aménagement et de développement et à l?élaboration
des documents d?urbanisme et de planification qui leur sont liés, notamment les schémas de
cohérence territoriale et les plans locaux d?urbanisme intercommunaux ;
? préparer les projets d?agglomération métropolitains et territoriaux, dans un souci d?approche
intégrée et d?harmonisation des politiques publiques ;
? contribuer à diffuser l?innovation, les démarches et les outils du développement territorial
durable et la qualité paysagère et urbaine ;
? accompagner les coopérations transfrontalières et les coopérations décentralisées liées aux
stratégies urbaines. Le soutien par l?État aux agences d?urbanisme en réseau permet de
garantir, sur le territoire, un socle d?ingénierie en contribuant à mettre des instances d?études
et de réflexions territoriales stratégiques au service des collectivités locales et de la mise en
oeuvre des politiques nationales. En effet, dans leurs travaux et leurs projets, elles s?efforcent
d?articuler les échelles, de marier les disciplines et de combiner les approches, au plus près
des exigences de transversalité du développement durable dans sa triple dimension
économique, sociale et environnementale
Les objectifs du Protocole de coopération État ? FNAU
Le MLETR et la FNAU ont souhaité renouveler leur partenariat dans un « protocole de coopération »,
l?implication des agences dans la mise en oeuvre des politiques de l?État et l?engagement parallèle de
l?État à soutenir leur réseau. Ce nouveau protocole 2014-2020 (avec point d?étape en 2017) s?inscrit
dans la continuité du précédent, signé en 2011 ; il a pour objectif de prendre en compte l?ensemble
des réflexions nationales qui se concrétisent dans la loi ALUR et les lois de décentralisation. Ce cadre
opérationnel ainsi mieux défini permettra à l?État (ministère du Logement, de l?Égalité des
Territoires et de la Ruralité ; ministère délégué à la Ville ; ministère de l?Écologie, du Développement
durable et de l?Énergie ; secrétariat d?État aux Transports, à la Mer et à la Pêche notamment) de
profiter de la position privilégiée des agences d?urbanisme parmi les acteurs de l?aménagement pour
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porter à la connaissance des collectivités locales, en complément des services déconcentrés de l?État,
ses orientations et initiatives diverses en la matière.
Ce protocole servira de base aux conventions passées avec les DREAL. De plus, ce protocole participe
de la démarche engagée par l?État pour réviser les politiques publiques, rationaliser ses moyens et
accroître la cohérence des actions menées par les autorités publiques dans les territoires. Il s?inscrit
enfin dans un objectif de mutualisation des moyens et de capitalisation des expériences entre l?État
et les collectivités territoriales.
Les enjeux liés aux agences d?urbanisme en réseau au regard de l?État
Les agences d?urbanisme en réseau, même si chaque agence est au service de ses collectivités, sont
au service du territoire et donc des enjeux de l?État :
? un facteur d?économie et d?optimisation des dépenses publiques ;
? l?outil privilégié de démultiplication des politiques de l?État en matière de planification,
d?aménagement et d?habitat ;
? une ingénierie au service de la gouvernance locale travaillant en réseau.
Si les communes, les EPCI, les Départements et les Régions sont compétents sur leur territoire en
matière d?urbanisme, d?aménagement durable et de politiques locales de l?habitat, l?action de l?État
est de veiller à la mise en oeuvre des orientations nationales et de leur cadre d?application, puis
d?assurer le contrôle de légalité a posteriori des documents d?urbanisme produits par les collectivités
locales.
L?État reste en revanche compétent en matière de logement, de protection des espaces naturels et
agricoles, de prévention des risques, de maîtrise de l?énergie, de politiques de service d?intérêt
général (éducation, santé...), d?aménagement du territoire et garant de leur mise en oeuvre et
traduction dans les politiques locales initiées par les collectivités.
Les agences d?urbanisme en réseau prennent une part active dans l?anticipation des impacts des
politiques nationales d?aménagement du territoire et des grandes infrastructures (création de lignes
à grande vitesse LGV, axes ou contournements autoroutiers, aéroports et aménagements portuaires,
étoiles ferroviaires, aménagement numérique?), mais aussi dans la définition, la préparation et
l?accompagnement des démarches et projets bénéficiant de financements importants de l?État
comme les projets ANRU, les EPF, les OIN ou la restructuration ou création d?équipements
structurants (universitaires, hospitaliers?) inscrits dans les Contrats de Plan État-Région, les
Investissements d?Avenir ou dans les Programmes Opérationnels Européens.
En étant présent au sein des agences d?urbanisme, l?État optimise son investissement dans le long
terme par les impacts urbains, environnementaux et financiers liés à l?intervention des agences sur
leur territoire. Les agences contribuent notamment à la défense de l?environnement et à la mise en
oeuvre de la transition écologique.
Ce protocole s?articule donc selon 5 axes de travail entre l?État et les agences d?urbanisme en réseau :
AXE 1 : LE RELAIS DES POLITIQUES DE L?ÉTAT
Les agences d?urbanisme en réseau, relais en amont et en aval des politiques de l?État dans leur mise
en oeuvre avec les collectivités.
L?État refonde le cadre législatif de l?action territoriale à travers plusieurs projets de lois, notamment
les lois de modernisation de l?action publique (loi MAPTAM), la loi « Accès au Logement et
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Urbanisme Rénové » (ALUR), la loi de « Programmation pour la Ville et la cohésion urbaine », la loi-
cadre sur la Biodiversité, sur l?Énergie?
Ces lois renforcent les outils de planification stratégique et les politiques urbaines et territoriales aux
différentes échelles :
? grands territoires : réalisation de schémas stratégiques (schémas régionaux ou
départementaux, projets et coopérations métropolitains?) ;
? bassins de vie et intercommunalités : généralisation des SCoT Grenelle et des PLU
intercommunaux, nouvelle génération de PLH et PDU, Contrats de Ville, Plans Climat, Trames
vertes et bleues? ;
? villes, communes et quartiers : projets de Renouvellement Urbain et d?éco-aménagement
(ANRU, EcoQuartiers, requalification de friches?) ;
? politique de l?habitat et du logement et problématiques foncières.
Les agences d?urbanisme en réseau, par leur posture partenariale et pluridisciplinaire, représentent
donc des vecteurs particulièrement adaptés et des fers de lance pour mettre en oeuvre les politiques
nationales avec les acteurs locaux et contribuer à leur capitalisation.
Les agences d?urbanisme en réseau s?attacheront à diffuser auprès de leurs membres les évolutions
législatives et leurs nouveaux outils et veilleront à leur pédagogie et à leur mise en oeuvre dans le
cadre de leur programme d?activité.
L?État fournira les outils de portée à connaissance des nouvelles lois et favorisera l?implication des
agences d?urbanisme dans leur mise en oeuvre.
AXE 2 : LA VILLE DURABLE ET LE LOGEMENT POUR TOUS
Les agences d?urbanisme en réseau, soutien des actions de l?État en matière de ville durable et de
politique du logement.
Les agences d?urbanisme en réseau soutiendront les actions de l?État en matière de ville durable (les
démarches EcoCités, EcoQuartiers, les Ateliers des Territoires, les projets liés aux appels d?offre sur
la rénovation énergétique, sur la mobilité durable et les transports collectifs, le Plan Nature en
ville?) en veillant à favoriser leur diffusion, les démarches innovantes et la capitalisation des
expériences.
Les agences d?urbanisme en réseau se mobiliseront pour la mise en oeuvre du Plan gouvernemental
en faveur du logement, notamment pour faciliter la mobilisation du foncier, le Renouvellement
Urbain et la création de nouveaux logements en cohérence avec les politiques d?emploi et de
mobilité, écologiquement performants et financièrement accessibles. Elles se mobiliseront
également pour la mise en oeuvre du nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU).
L?État, tant l?administration centrale que les relais territoriaux DREAL et DDT, mobilisera de façon
privilégiée les agences sur les actions qu?il mène localement sur la ville durable.
Une priorité 2014 ? 2020 est de repenser les potentiels directement en termes de transition
écologique et énergétique dans l?aménagement des territoires, en ciblant en priorité le périurbain et
les « franges de la ville ».
Rapport n° 011548-02 Préfiguration de l'agence d'aménagement et de développement durable de
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Les agences d?urbanisme et la FNAU seront aussi des partenaires privilégiés de l?Institut de la Ville
Durable (IVD) à sa création.
AXE 3 : L?OBSERVATION URBAINE ET TERRITORIALE ET LA PROSPECTIVE
Les agences d?urbanisme en réseau, outils pour le partage et la capitalisation nationale des enjeux et
politiques du développement des territoires (logement, emploi, mobilité, égalité des territoires).
Les agences d?urbanisme en réseau devront fournir à l?État un accès aux analyses des observatoires
locaux, dans un esprit de capitalisation nationale des données urbaines :
? observatoires de l?urbanisation et du foncier, notamment pour limiter la consommation
foncière, favoriser le renouvellement urbain et la construction de logements, faciliter la
régulation des marchés fonciers ;
? observatoires des politiques locales de l?habitat, notamment pour assurer la cohérence entre
l?offre et la demande de logement, en particulier pour les populations les plus vulnérables ;
? observatoires sociaux et urbains, notamment pour mesurer la réduction des disparités ;
? observatoires de la mobilité, notamment pour offrir une meilleure cohérence urbanisme-
transport ;
? observatoires économiques et de services, notamment pour soutenir le développement local,
la création d?emplois, la transition écologique et limiter les impacts négatifs des déplacements
domicile-travail ;
? observatoires du développement durable lié à la qualité du territoire et du cadre de vie,
notamment pour valoriser les espaces naturels et agricoles, la qualité de l?eau, la biodiversité
et à la mise en oeuvre de la transition énergétique.
L?État diffusera de façon plus directe aux agences d?urbanisme les données sans secret statistique et
les analyses publiques qu?il produit, notamment celles relatives au logement, aux revenus, à la
fiscalité, à l?environnement? Dans le cadre de ces informations à partager, le MLETR collaborera
dans ce but avec les différents ministères concernés, notamment le MEDDE, le ministère délégué à la
Ville?
AXE 4 : L?INGÉNIERIE PARTENARIALE AU SERVICE DES TERRITOIRES
Les agences d?urbanisme en réseau, contribution à l?organisation de l?ingénierie territoriale.
Les agences d?urbanisme en réseau s?impliqueront dans les démarches de mise en réseau des
différentes ingénieries publiques, afin de favoriser la complémentarité des compétences et d?offrir un
maillage efficace sur l?ensemble de la chaîne des politiques publiques, depuis la planification, en
passant par l?aménagement, jusqu?à l?offre de logements, de services et d?équipements, ainsi que la
création d?emplois, dans une logique de renouvellement urbain et de transition écologique.
Pour offrir un meilleur maillage du territoire français, l?État soutiendra l?élargissement du réseau
existant des agences d?urbanisme (notamment en direction des villes moyennes et des territoires
périurbains et ruraux) en favorisant :
? les organisations innovantes ;
? la structuration en réseau des agences ;
? et la création d?agences nouvelles dans des territoires d?une échelle suffisante qui en sont
dépourvus et dont les collectivités souhaitent mutualiser leurs moyens.
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Les agences d?urbanisme en réseau contribueront également aux réflexions d?organisation et de
reconnaissance des métiers de l?urbanisme.
AXE 5 : LE RÔLE DES AGENCES DANS LE CADRE EUROPÉEN ET INTERNATIONAL
La France développe son implication dans les politiques urbaines et territoriales à l?échelle
européenne (nouvelle programmation des Fonds structurels, agenda urbain?) et internationale
(valorisation de l?expertise urbaine française à l?international, coopération décentralisée, agenda
urbain mondial?).
Les agences d?urbanisme en réseau contribueront à la mise en oeuvre des volets urbains des Fonds
européens et être un relais pour la diffusion des approches urbaines européennes (RFSC, Urbact?).
Elles s?attacheront à développer leur internationalisation et à valoriser l?expertise française, à
apporter un appui aux projets de création d?agences urbaines partenariales dans le cadre de
coopérations, et à contribuer aux débats internationaux sur le développement urbain et territorial.
L?État appuiera le développement de l?implication des agences d?urbanisme dans les démarches
européennes et transfrontalières, et la constitution d?agences d?urbanisme transfrontalières. Il
favorisera l?implication des agences dans la coopération décentralisée sur les questions urbaines et
les coopérations, en vue de la création d?agences urbaines dans d?autres pays (notamment les pays
en développement).
Enfin, les agences d?urbanisme en réseau contribueront aux débats dans les grandes conférences
internationales (COP Climat de 2015, Habitat III en 2016?) .
Annexe II : appel des obligations comptables des associations
recevant des subventions publiques
Il est rappelé que les agences d?urbanisme constituées sous la forme d?association loi 1901 ne sont
pas soumises aux règles de la comptabilité publique et doivent donc respecter les règles relatives aux
associations recevant des financements publics.
Les articles L612-4 et D612-5 du Code du Commerce ont en effet rendu obligatoires pour les
associations recevant plus de 153 000 ¤ de subvention de l?État, des établissements publics ou des
collectivités locales d?établir des comptes annuels et de se soumettre au contrôle d?un commissaire
aux comptes.
Ces associations continueront à se soumettre aux obligations comptables des associations recevant
d?importantes subventions publiques : application du plan comptable général, tenue d?un bilan, d?un
compte de résultats et d?une annexe concernant l?état du personnel. Elles devront également
désigner un ou plusieurs commissaires aux comptes et un suppléant. En outre, les agences
d?urbanisme devront fournir les montants des participations financières des collectivités locales
pour l?année en cours.
D?autre part, la circulaire PRMX0206220X du 24 décembre 2002 relative aux subventions de l?État
aux associations a rappelé certains principes quant aux modes de fonctionnement et aux contrôles
de l?administration, de tous les organismes subventionnés, quels qu?ils soient, dont la gestion n?est
pas soumise aux règles de la comptabilité publique. Ces organismes seront assujettis aux
vérifications des comptables supérieurs du trésor et de l?inspection générale des finances, ainsi qu?au
contrôle de la Cour des Comptes.
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Annexe III : Rappel du régime fiscal applicable aux agences d?urbanisme
Instruction BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°360, 370 et 380 du 12 septembre 2012
Les agences d?urbanisme, créées en application de l?article L 121-3 du code de l?urbanisme, sont
considérées comme des personnes morales de droit public dès lors que les conditions suivantes sont
remplies :
? les membres qui les composent sont exclusivement des organismes publics (État,
établissements publics et collectivités territoriales) ;
? elles assurent des missions de service public ;
? elles fonctionnent avec la participation et sous le contrôle d?autorités publiques ;
? leur financement est assuré, en quasi-totalité, par des fonds publics.
A. Activités des agences d?urbanisme placées hors du champ d?application de la TVA
L?assimilation au statut d?organismes de droit public a pour conséquence, conformément aux
dispositions de l?article 256 B du CGI, de placer en dehors du champ d?application de la TVA, les
activités des agences d?urbanisme qui revêtent un caractère administratif et qui, en raison de leur
spécificité, ne peuvent être exercées, dans les mêmes conditions, par les bureaux d?études et
d?ingénierie privés.
Il en est ainsi des travaux qui ont pour objet :
? la préparation des documents synthétiques d?aménagement : Schémas de cohérence
territoriale (SCoT), Plans locaux d?urbanisme (PLU), etc ;
? l?élaboration des politiques d?aménagement spécifique (habitat, logement, action foncière,
transport) ;
? la préparation des politiques et des décisions d?aménagement sectoriel (aménagement de
quartiers, de zones d?action concertée (ZAC)) ;
? la réalisation de missions d?information du public (diffusion de plaquettes, organisation
d'expositions, de visites, etc) ;
? la participation à des commissions ou groupes de travail constitués sous l?égide des
collectivités publiques. Sont placées hors du champ d?application de la taxe, non seulement les
études proprement dites effectuées dans ces différents domaines, mais également les activités
qui en constituent le prolongement immédiat telles que la constitution de bases de données
permettant l?élaboration et le suivi des politiques à mettre en oeuvre.
B. Activités des agences d?urbanisme imposables
Toutes les activités exercées au profit de collectivités ou d?organismes divers non membres de
l?agence d?urbanisme sont imposables.
Doivent également être soumises à la TVA, les études dont les caractéristiques de technicité
(graphiques détaillés, évaluations financières précises, etc.) les situent en aval des processus de
réflexion et qui débouchent directement sur la réalisation des travaux d?aménagement et ce, que les
preneurs de ces services soient ou non membres de l?agence d?urbanisme. Il en est ainsi notamment :
? de l?élaboration des plans de zones ;
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? du montage des dossiers de réalisations de ZAC.
En effet, ces travaux sont généralement confiés à des bureaux d?études privés et leur non-
assujettissement provoquerait des distorsions dans les conditions de la concurrence, au sens de
l'article 256 B, 1er alinéa du CGI.
Dès lors, les conventions conclues avec des collectivités ou organismes membres ou non membres
de l'agence doivent prévoir l?application de la TVA. En l?absence de conventions (cas de certains
travaux effectués pour le compte de leurs membres), les agences d?urbanisme doivent soumettre à la
taxe les sommes perçues en contrepartie de leurs activités imposables et notamment les
subventions imposables versées par l?État, des collectivités territoriales ou des établissements
publics.
Annexe IV : Dispositions relatives aux projets de création d?agences
Certains territoires expriment un besoin d?outils d?ingénierie partenariaux et pluridisciplinaires pour
la promotion et la mise en oeuvre d?un urbanisme et d?un aménagement durables. Chaque fois qu?il
sera possible d?étendre le périmètre d?une agence existante, cette solution sera privilégiée par l?État.
Dans les autres cas l?État soutiendra la création de nouvelles agences d?urbanisme.
Pour que la DGALN ait une vision prospective du réseau des agences et soit en mesure d?apprécier
l?impact financier de son extension, il est nécessaire que la DGALN, les DREAL/DEAL/DRIEA et les
DDT/DDTM soient informés des nouveaux projets, dès leur origine et associés aux phases de
validation. Les services du réseau technique (CEREMA) informeront également la DGALN et le SGAR
des projets pour lesquels ils sont sollicités.
La chronologie et le phasage de chaque projet de création dépendent largement du contexte local. On
peut toutefois identifier trois étapes pouvant donner lieu à des aides méthodologiques ou
financières, nationales ou locales.
1. La mission exploratoire
Dès l?amont du projet, et en fonction du contexte local, les élus concernés et le Préfet de département
pourront demander à la DGALN et à la Fédération Nationale des Agences d?Urbanisme (FNAU)
d?effectuer localement une courte mission exploratoire, généralement menée conjointement par le
Conseil Général de l?Environnement et du Développement Durable (CGEDD) et la FNAU.
Ces missions, qui ont pour objet de porter une première appréciation sur l?opportunité et les
conditions de faisabilité du projet d?agence, et de mesurer le degré de maturation des démarches
locales, ne sauraient être engagées sans l?expression d?une demande émanant de collectivités locales
porteuses du projet.
La mission exploratoire peut également conduire à préciser le cahier des charges d?une étude de
faisabilité et de préfiguration de la future agence.
2. L?étude de faisabilité et de préfiguration
Lorsque l?engagement des principaux élus concernés est effectif, l?appréciation de la situation peut
conduire la DGALN, les DREAL/DEAL/DRIEA, les SGAR, les DDT/DDTM et la FNAU, ainsi que les élus
concernés, à préconiser le lancement d?une étude de préfiguration.
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Fondée sur une vision stratégique de l?agglomération, cette étude a pour objet de vérifier la
faisabilité de l?agence, et d?en préfigurer les caractéristiques essentielles. Ce type d?études sera
financé par la structure réalisant l?étude (selon les cas : une collectivité locale, un EPCI, une
association existante?). A titre indicatif, le cahier des charges de telles études peut comprendre les
éléments suivants :
- Faisabilité
? identifier sous forme de scénarios les contours pertinents de la future agence, son périmètre
d?études et d?observation et ses partenaires, au regard de la cohérence et de l?interdépendance
des phénomènes urbains, ainsi que des grands enjeux locaux à court, moyen et long terme ;
? procéder à des échanges avec les partenaires sur cette première esquisse afin d?en affiner les
propositions ;
? mettre en lumière, par ces entretiens, les points éventuels de blocage pour une création
d?agence, et les pistes de solution éventuelles ;
? proposer au vu de ces échanges les grandes lignes des missions et du champ d?activités de la
future agence au regard des enjeux du territoire, mais aussi des compétences exercées par les
différentes structures d?ingénierie urbaine existantes, et notamment, s?il y a lieu, les agences
d?urbanisme voisines ;
? confirmer, la faisabilité de l?agence en fonction de la prise de position des partenaires
potentiels ;
- Préfiguration
? définir alors, en fonction des missions prévues, les moyens nécessaires à la future structure, et
établir un budget prévisionnel afin d?éclairer les partenaires sur l?investissement futur ;
? identifier la liste des travaux prioritaires pour l?activité de la future agence ;
? proposer les modalités du choix de son futur directeur ;
? identifier si nécessaire une localisation adaptée à l?activité de la future agence parmi celles
proposées localement ;
? élaborer le projet de statuts ;
? proposer un calendrier prévisionnel jusqu?à la création puis la montée en puissance de
l?agence.
Afin que les conclusions de l?étude fassent l?objet d?une appropriation collective, il paraît utile que
ses principales étapes soient validées par un comité de pilotage associant les principaux acteurs
locaux concernés par le projet d?agence, généralement sous la présidence conjointe du préfet
concerné et d?un élu. L?association de la DGALN, du CGET et de la FNAU aux principales étapes de
l?étude, et à sa phase conclusive est également à prévoir.
3. L?agrément et la phase de démarrage
Un dossier de demande d?agrément doit être adressé au Ministère du Logement, de l?Égalité des
Territoires et de la Ruralité (DGALN), ainsi qu?à la Fédération Nationale des Agences d?Urbanisme
(FNAU). Ce dossier permettra d?obtenir l?agrément de la structure en tant qu?« agence d?urbanisme »
au sens de l?article L121-3 du Code de l?Urbanisme, modifié par la loi n°2014-366 du 24 mars 2014
(article 140). Ce dossier peut rappeler :
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- le contexte du projet de création, issu des missions exploratoires, études de faisabilité et de
préfiguration, dans le cadre proposé par le protocole de coopération signé entre l?Etat et la FNAU :
? les enjeux
? l?historique
? le diagnostic.
- la préfiguration de la future agence :
? le territoire d?étude
? les partenariats (financiers, fonctionnels) et le pilotage politique
? les missions (observation, études prospectives et stratégiques, etc.)
? les moyens (collaborateurs, direction, moyens technique, financiers)
? les évolutions futures prévues
- en annexe :
? le programme partenarial prévisionnel
? le budget prévisionnel pour l?année de création
? les statuts
? les délibérations des collectivités locales adhérentes
Le Ministère prononcera l?agrément après avoir apprécié les avis des représentants locaux de l?État,
les avis techniques de ses services et en cohérence avec les partenariats locaux.
Une fois l?agrément obtenu, l?agence pourra déposer ses statuts et recruter son directeur : ce dernier
aura pour tâche de constituer son équipe, d?entamer les premières études, de construire le
programme mutualisé sous la responsabilité des partenaires, et enfin, d?étudier avec eux
l?élargissement éventuel du partenariat de la nouvelle agence.
Cette phase de lancement dure environ une année.
Le cas échéant, les agences d?urbanisme nouvellement créées pourront, en fonction des crédits
disponibles, bénéficier, pour cette phase de lancement, d?une aide au démarrage.
5.3. Rescrit fiscal
Les agences d?urbanisme
BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°360, 12-09-2012
Les agences d?urbanisme, créées en application de l?article L 121-3 du code de l?urbanisme, sont
considérées comme des personnes morales de droit public dès lors que les conditions suivantes sont
remplies :
Rapport n° 011548-02 Préfiguration de l'agence d'aménagement et de développement durable de
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? les membres qui les composent sont exclusivement des organismes publics (État,
établissements publics et collectivités territoriales) ;
? elles assurent des missions de service public ;
? elles fonctionnent avec la participation et sous le contrôle d?autorités publiques ;
? leur financement est assuré, en quasi-totalité, par des fonds publics.
A. Activités des agences d?urbanisme placées hors du champ d?application de la TVA
BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°370, 12-09-2012
L?assimilation au statut d?organismes de droit public a pour conséquence, conformément aux
dispositions de l?article 256 B du CGI, de placer en dehors du champ d?application de la TVA, les
activités des agences d?urbanisme qui revêtent un caractère administratif et qui, en raison de leur
spécificité, ne peuvent être exercées, dans les mêmes conditions, par les bureaux d?études et
d?ingénierie privés.
Il en est ainsi des travaux qui ont pour objet :
? la préparation des documents synthétiques d?aménagement : schémas de cohérence
territoriale (SCOT), plans locaux d?urbanisme (PLU), etc ;
? l?élaboration des politiques d?aménagement spécifique (habitat, logement, action foncière,
transport) ;
? l préparation des politiques et des décisions d?aménagement sectoriel (aménagement de
quartiers, de zones d?action concertée (ZAC)) ;
? la réalisation de missions d?information du public (diffusion de plaquettes, organisation
d?expositions, de visites, etc) ;
? la participation à des commissions ou groupes de travail constitués sous l?égide des
collectivités publiques.
Sont placées hors du champ d?application de la taxe, non seulement les études proprement dites
effectuées dans ces différents domaines, mais également les activités qui en constituent le
prolongement immédiat telles que la constitution de bases de données permettant l?élaboration et le
suivi des politiques à mettre en oeuvre.
B. Activités des agences d?urbanisme imposables
BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°380, 12-09-2012
Toutes les activités exercées au profit de collectivités ou d?organismes divers non membres de
l?agence d?urbanisme sont imposables. Doivent également être soumises à la TVA, les études dont les
caractéristiques de technicité (graphiques détaillés, évaluations financières précises, etc) les situent
en aval des processus de réflexion et qui débouchent directement sur la réalisation des travaux
d?aménagement et ce, que les preneurs de ces services soient ou non membres de l?agence
d?urbanisme.
Il en est ainsi notamment :
? de l?élaboration des plans de zones ;
? du montage des dossiers de réalisations de ZAC.
En effet, ces travaux sont généralement confiés à des bureaux d?études privés et leur non-
assujettissement provoquerait des distorsions dans les conditions de la concurrence, au sens de
Rapport n° 011548-02 Préfiguration de l'agence d'aménagement et de développement durable de
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l'article 256 B, 1er alinéa du CGI. Dès lors, les conventions conclues avec des collectivités ou
organismes membres ou non membres de l?agence doivent prévoir l?application de la TVA. En
l'absence de conventions (cas de certains travaux effectués pour le compte de leurs membres), les
agences d?urbanisme doivent soumettre à la taxe les sommes perçues en contrepartie de leurs
activités imposables et notamment les subventions imposables versées par l?État, des collectivités
territoriales ou des établissements publics.
BOI-IS-CHAMP-10-50-30-40 n°20, 21-11-2013
RES N°2005/76 (OSBL) du 6 septembre 2005 : Agences d?urbanisme constituées sous forme
d?associations et fédération.
Question :
Quels sont les critères d?appréciation de la non-lucrativité des activités de la Fédération nationale des
agences d?urbanisme (FNAU) et de ses agences ?
Réponse :
Les conditions d?appréciation de la non lucrativité sont les suivantes.
I - Les agences d?urbanisme.
Elles sont régies par les dispositions de l?article L. 121-3 du code de l?urbanisme. Elles peuvent
notamment être créées sous forme d?associations par l?État, les collectivités territoriales, les
établissements publics et les autres organismes qui contribuent à l?aménagement et au
développement du territoire. Elles constituent des organismes de réflexion et d?études qui ont pour
mission de suivre les évolutions urbaines, de participer à la définition des politiques d?aménagement
et de développement et de préparer les projets d?agglomération dans un souci d?harmonisation des
politiques publiques. Les agences sont membres de la Fédération nationale des agences d?urbanisme
(FNAU). Elles réalisent, principalement, des programmes d?études générales au profit de l?ensemble
de leurs membres et, à titre accessoire, des études spécifiques commandées par leurs membres ou
des tiers.
A - Les programmes d?études générales au profit de l?ensemble des membres.
Les agences ont pour objet la réalisation et le suivi de programmes d?études permettant la définition,
la coordination, la faisabilité et la gestion des projets de développement urbain, économique et social
de leurs membres notamment dans les domaines suivants : urbanisme, habitat, transport, tourisme,
environnement.
Ces activités sont financées par des subventions versées par leurs membres proportionnellement à
l?intérêt de chacun d?eux dans le programme de travail.
Les études réalisées dans le champ du programme restent la propriété des agences d?urbanisme qui
veillent à en assurer le libre accès à leurs membres. Dans ces conditions, ces activités ne sauraient
être considérées comme concurrentielles. Non lucratives, elles ne sont pas soumises à l?impôt sur les
sociétés et à la cotisation foncière des entreprises (et le cas échéant, à la cotisation sur la valeur
ajoutée des entreprises [CVAE]).
Au regard de la TVA, il est admis que les agences d?urbanisme soient considérées comme des
personnes morales de droit public, dès lors que les membres qui les composent sont exclusivement
des personnes morales de droit public, qu?elles assurent des missions de service public, qu'elles
fonctionnent avec la participation et sous le contrôle d?autorités publiques et que leur financement
est essentiellement assuré par des fonds publics.
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Dès lors que les opérations qui relèvent des programmes d?études mutualisés ne sont pas effectuées
par des organismes du secteur concurrentiel, les agences d?urbanisme ne sont, conformément aux
dispositions de l?article 256 B du code général des impôts (CGI), pas assujetties à la TVA au titre de
ces opérations (en d?autres termes, ces opérations sont placées hors du champ d?application de la
taxe).
B - Les études commandées à titre accessoire par les membres des agences par les tiers ou par la
FNAU
Ces études, qui donnent lieu à une rémunération spécifique et qui deviennent la propriété des
commanditaires, s?analysent en des prestations de services individualisées à caractère lucratif
soumises aux impôts commerciaux. Il en est de même des études réalisées dans les mêmes
conditions pour le compte de la FNAU (cf. en ce sens le paragraphe 3 du II ci-après consacré à la
FNAU).
Lorsque les activités lucratives sont dissociables de l'activité principale non lucrative, qui doit rester
significativement prépondérante, les agences peuvent sectoriser les activités lucratives en matière
d?impôts directs. En ce qui concerne la TVA, les agences, dès lors qu?elles réalisent des opérations
situées hors du champ d?application de la taxe et des opérations imposables, exercent leurs droits à
déduction dans les conditions prévues pour les assujettis partiels et notamment doivent suivre dans
des comptes distincts les deux catégories d?opérations réalisées (CGI, ann. II, art. 206). Enfin, les
agences peuvent faire le choix de filialiser leurs activités lucratives dans les conditions précisées
La FNAU, association régie par la loi du 1er juillet 1901, regroupe les 47 agences d?urbanisme
existant en France. Elle a pour objet de représenter les intérêts des agences auprès des différents
organismes ayant à connaître des problèmes d?aménagement et d?urbanisme, de favoriser les
contacts et les échanges entre les membres des conseils d?administration des agences, de développer
l'information et la réflexion sur le rôle, le fonctionnement et les tâches des agences et les relations
techniques avec les organismes extérieurs. Enfin, elle fait connaître les travaux et missions effectués
par les agences et sert de liaison avec les associations homologues étrangères.
En substance, la FNAU assure, principalement, une mission de représentation et d?animation du
réseau des agences et, accessoirement, des missions de formation, d?études et de ventes de
publications.
Les activités de représentation, de défense des intérêts collectifs des agences et de coordination de
leurs activités, qui sont financées par les cotisations des membres, ne sont pas concurrentielles et
n'ont donc pas à être soumises aux impôts commerciaux. B - Formation professionnelle du personnel
des agences. La FNAU organise des programmes de formation pour le personnel des agences. Il s?agit
de programmes de formation propres à la « conduite de projets ». Les actions de formation, dès lors
qu?elles sont destinées à l?usage exclusif du personnel des agences membres et réalisées à prix
coûtant, sont considérées comme non lucratives. À défaut, la FNAU peut, sous réserve de remplir les
conditions prévues au a du 4° du 4 de l?article 261 du CGI, bénéficier de l?exonération de TVA
applicable aux opérations de formation professionnelle.
C ? Expertises.
La FNAU réalise des expertises et des recherches en mobilisant et en mettant à contribution le réseau
des agences. Ces études sont confiées à la FNAU par des administrations (DATAR?) ou des centres de
recherche qui souhaitent capitaliser le savoir-faire et l?expérience des agences. Cette mission est
réalisée dans le cadre de conventions ou de contrats de partenariat en sous-traitance avec les
agences. Ces prestations d?études, qui donnent lieu à rémunération spécifique, sont concurrentielles
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et réalisées dans des conditions similaires à celles du marché. Elles présentent un caractère lucratif
et doivent donc être soumises aux impôts commerciaux.
D - Ventes de publications. En ce qui concerne les modalités de diffusion de l?information, la
publication d?une revue ou d?un bulletin participe à l?animation de la fédération et n?est donc pas
concurrentielle.
Néanmoins, le recours éventuel à des recettes publicitaires fait de cette activité une activité lucrative
de prestations de publicité soumise aux impôts commerciaux. Toutefois, il sera admis que les
recettes de publicité ne seront pas soumises à l?impôt sur les sociétés à condition que les autres
financements de la publication demeurent significativement prépondérants. En tout état de cause, la
FNAU peut, si elle respecte les conditions, bénéficier du régime de TVA propre aux publications et
soumettre au taux réduit de 2,10 % les recettes afférentes aux ventes correspondantes, sans que cela
entraîne son assujettissement aux autres impôts commerciaux au titre de cette activité.
S?agissant de la cotisation foncière des entreprises (et, le cas échéant, la CVAE), si les activités
d?édition, d?impression et de diffusion des publications sont exercées par l?association elle-même,
elles peuvent, le cas échéant, bénéficier d?une exonération en application des dispositions du 1° de
l?article 1458 du CGI, à la condition, d?une part, que les annonces et réclames ne couvrent jamais plus
des deux tiers de la surface de ces périodiques et que d?autre part, l?ensemble des annonces ou
réclames d?un même annonceur ne soit jamais au cours d?une même année, supérieur au dixième de
la surface totale des numéros parus durant cette même année. Ces dispositions ne sont pas
applicables aux associations qui assurent uniquement la diffusion des publications.
Enfin, la FNAU peut, le cas échéant, sectoriser ou filialiser ses activités lucratives accessoires, sous
réserve du respect des conditions prévues en dernier lieu .
Elle peut également bénéficier de la franchise des impôts commerciaux si le montant annuel de ses
recettes lucratives accessoires n?excède pas 60 000 ¤ et si sa gestion reste désintéressée.
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5.4. Protocole État-FNAU
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6. Glossaire des sigles et acronymes
Acronyme Signification
ADIL Agence départementale d?information sur le logement
ADT Aéroport de Tahiti
ADUAM Agence de développement durable d'urbanisme et d'aménagement de Martinique
AFD Agence française de développement
AEU Approche environnementale de l'urbanisme
CCISM Chambre de Commerce, d'Industrie, des Services et des Métiers
CEP Centre d?essai du Pacifique
CFP Franc pacifique
CGCT Code général des collectivités territoriales
CGEDD Conseil général de l?environnement et du développement durable
CGET Commissariat général à l'égalité des territoires
CODIM Communauté de communes des îles Marquises
DATAR Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale
DGALN Direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature
DGS Directeur général des services
DIACT Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires
DST Directeur des services techniques
EP Établissement public
EPCI Établissement public de coopération intercommunale
FNAU Fédération nationale des agences d'urbanisme
GIP Groupement d'intérêt public
IAU Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Île-de-France
ISPF Institut de la statistique de la Polynésie française
MOS Mode d?occupation des sols
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Acronyme Signification
OAP Orientations d'aménagement et de programmation
OPH Office polynésien de l?habitat
PADD Plan d?aménagement et de développement durable
PGA Plan général d?aménagement
PGEM Plan de gestion de l?espace maritime
SAGE Schéma d?aménagement général de la Polynésie
SIG Système d?information géographique
SPCPF Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française
TCSP Transport collectif en site propre
TNAD Tahiti Nui Aménagement et Développement
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Site internet du CGEDD : « Les derniers rapports »
PUBLIÉ
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/les-derniers-rapports-r43.html
Sommaire
Résumé
Présentation de la Polynésie française
Introduction
1.1. Un projet évoqué depuis 2009
1.2. Un contexte qui a profondément évolué depuis
1. L?opportunité et la faisabilité de la création d?une agence d?aménagement et de développement reconnues et validées
1.1. Une mission conclusive à l?opportunité et à la faisabilité l?automne 2018
1.2. Une validation par le Conseil des ministres de Polynésie en janvier 2019
2. Passer de l?idée au projet
2.1. Faciliter la mise en oeuvre du SAGE de Polynésie prochainement adopté par un engagement auprès des communes et du Pays à court et moyen termes
2.2. Accompagner les projets des communes et des intercommunalités
2.2.1. Cadre général d?intervention pour les communes et EPCI
2.2.2. À Tahiti, travailler aux enjeux urbains
2.3. Mieux observer les évolutions des territoires
3. Un projet d?agence qui arrive à maturité
3.1. Un apport au territoire attendu
3.1.1. Quel apport de l?agence pour les élus de chaque archipel?
3.1.2. Quel apport de l?agence pour le Pays?
3.1.3. Quel apport de l?agence pour les services et les professionnels?
3.2. Une forte convergence sur le financement de l?agence et ses moyens dédiés
3.3. Un statut juridique stabilisé
3.3.1. Une phase de préparation à débuter rapidement
3.3.2. Une montée en charge en 3 ans
3.4. Une gouvernance équilibrée
3.5. Un calendrier exigeant
3.5.1. Calendrier opérationnel détaillé 2019: préparation
3.5.2. Les étapes d?installation ? 2020
Conclusion
Annexes
1. Lettre de mission
2. Liste des personnes rencontrées
2.1. Ministres et administrations rencontrés
2.2. Tavanas et administrations rencontrés
2.3. Administration de l?État et organismes
3. Projet de Convention constitutive d?un groupement d?intérêt public «agence d?aménagement et de développement durable de la Polynésie française»
4. Fiche de poste indicative pour le recrutement de direction générale
5. Annexes sur le fonctionnement des agences d?urbanisme en France métropolitaine et dans les départements d?Outre-mer
5.1. article L 132-6 du code de l?urbanisme
5.2. note technique
5.3. Rescrit fiscal
5.4. Protocole État-FNAU
6. Glossaire des sigles et acronymes
Case #C3#A0 cocher 3: Off
Case #C3#A0 cocher 3_3: Off
Case #C3#A0 cocher 3_4: Off
Case #C3#A0 cocher 3_2: Yes
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION ?élaboration de projets de
2 Établissement public de coopération intercommunale, syndicat mixte au sens de l?art. L122-4 du Code de
l?urbanisme, autorités organisatrices des transports urbains, syndicats mixtes de transports au sens de la loi SRU,
communautés urbaines, d?agglomérations ou de communes.
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territoires ou de documents d?urbanisme sont conduites de manière concerté par chaque agence
d?urbanisme, à une échelle territoriale appropriée (grands territoires, bassins de vie, aires urbaines,
agglomérations et périphéries, espaces métropolitains, régionaux ou interrégionaux, voire
transfrontaliers?). Afin d?éclairer des choix d?aménagement ou de développement sur son périmètre
d?action, l?agence d?urbanisme peut, en s?assurant de l?intérêt effectif pour ses membres, conduire
des études sur des aires plus vastes en interaction avec son périmètre.
La propriété et la diffusion des connaissances
Les études réalisées dans le cadre du programme partenarial d?activités sont la propriété de l?agence.
Chaque membre peut en avoir communication et en utiliser les résultats, selon les modalités
pratiques définies par les instances de l?agence. Les agences d?urbanisme assurent la diffusion large
des connaissances et des informations recueillies sur les territoires concernés. Il leur est demandé de
référencer les études produites dans les bases de données CEDDRE et Urbamet. Enfin, les travaux
issus du programme partenarial d?activités sont accessibles au public dans le cadre des lois en
vigueur et selon des modalités pratiques définies par l?agence.
La formation
Les agences sont aussi des instances appropriées de formation pour les élus, les techniciens des
collectivités ou des organismes publics, l?enseignement supérieur et les acteurs et professionnels de
l?urbanisme, quel que soit leur statut. Elles contribuent à l?animation du milieu professionnel de ce
secteur dans le domaine de la recherche et de l?expérimentation.
Les études hors programme partenarial
La vocation première des agences d?urbanisme est de réaliser et de poursuivre des missions d?intérêt
collectif formalisées par le programme partenarial d?activités. Toutefois pour valoriser leur savoir-
faire, les agences peuvent réaliser des travaux particuliers pour le compte et à la demande
d?organismes adhérents ou non de l?agence. Il s?agit d?actions qui répondent aux conditions
suivantes :
? leur réalisation n?exige pas forcément l?utilisation des ressources liées à l?ingénierie
partenariale détenue par l?agence ;
? elles sont réalisées à la demande d?une collectivité ou d?un organisme public ou privé, membre
ou non de l?agence, et pour répondre strictement à son besoin, sans s?appuyer sur la spécificité
de l?approche partenariale de l?agence ;
? leur financement est assuré exclusivement par l?organisme commanditaire, à l?exclusion de
l?utilisation de toute subvention ou cotisation versée par les membres de l?agence : leur prix
doit correspondre à un coût réel (une comptabilité analytique et la sectorisation sont de
nature à permettre d?imputer les coûts réellement affectés à ces activités) ;
? le propriétaire des travaux réalisés dans ce cadre, à savoir le commanditaire, définit librement
les conditions d?utilisation et de diffusion de ceux-ci.
En tant qu?activités concurrentielles, ces actions sont soumises aux règles de publicité et de mise en
concurrence, si l?organisme commanditaire est lui-même soumis au Code des marchés publics ou à
l?ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes
publiques ou privées non soumises au code des marchés publics, et n?est pas membre de l?agence.
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Dans le cas où l?organisme commanditaire est membre de l?agence, la dispense de publicité et de
mise en concurrence propre au « in house » ou « prestations intégrées » (telle que définie par l?article
12 de la directive 2014/24/UE du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant
la directive 2014/18/CE) peut, le cas échéant, s?appliquer.
Toutefois, pour ne pas entrer en contradiction avec la vocation première de l?agence et ne pas
remettre en cause le régime fiscal qui lui est propre (voir annexe III), ainsi que les conditions
inhérentes à l?éventuelle application du « in house », la part des études et actions réalisées hors
programme partenarial doit rester minoritaire (20 % du chiffre d?affaires annuel réalisé pour le
compte d?organismes non membres et 30 % environ du chiffre d?affaires annuel, quel que soit le
commanditaire, membre ou non de l?agence).
III - Fonctionnement des agences d?urbanisme
S?agissant des agences constituées sous la forme associative, les services de l?État veilleront, pour
l?octroi des financements de l?État, au respect des règles de fonctionnement suivantes :
? l?activité de chaque agence d?urbanisme doit être prioritairement consacrée à des actions
conduites en commun, décidées par elle-même, sous sa seule responsabilité et dont les
résultats restent sa propriété, actions que chacun de ses membres ne pourrait accomplir seul
dans des conditions également favorables, et que tous ont intérêt à mener ensemble. ;
? chaque agence doit avoir une existence propre traduite dans sa vie sociale. Pour assurer cette
autonomie de décision, aucun des membres de l?association ne doit détenir seul un pouvoir
majoritaire dans les organes de décision de l?agence ;
? le conseil d?administration ou l?assemblée générale de l?agence établit et valide le programme
partenarial d?activités de l?agence. Celui-ci donne lieu à l?attribution de subventions par les
adhérents ayant un intérêt commun dans le programme partenarial ;
? le conseil d?administration ou l?assemblée générale veille au bon fonctionnement de l?agence
et à la régularité de sa gestion, assure le suivi périodique des travaux de l?agence et décide de
la politique de diffusion des travaux ;
? les représentants du ministère chargé de l?Urbanisme et du Logement au niveau régional
(DREAL/DEAL/DRIEA) assurent la coordination de la politique nationale concernant les
agences. En accord avec le préfet de région, chaque directeur régional déterminera le niveau
adéquat de représentation de l?État adapté au contexte(Préfecture de région,
DREAL/DEAL/DRIEA, préfecture de département, DDT/DDTM, etc.) au sein des organes
décisionnels et devra en informer les agences et leurs présidents. Il lui appartiendra
également de préciser les attentes et les orientations de l?État pour l?élaboration des
programmes partenariaux d?activités des agences de la région. Il s?assurera de la prise en
compte dans le programme des enjeux nationaux des politiques de l?État dans leurs
déclinaisons régionales et territoriales. Chaque directeur régional désignera également les
représentants de ses services qui seront membres des organes techniques de l?agence
(comités techniques, de pilotage ou de suivi?) et qui participeront à la définition détaillée et
au suivi des études, ainsi qu?aux missions d?animation et au contrôle de la qualité des
productions. Ce sont eux qui veilleront en particulier à rechercher la plus grande cohérence
dans l?organisation et le contenu du programme partenarial ;
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? la nomination du directeur d?une agence respecte les règles d?égal accès à l?emploi ; les
procédures de nomination ou de révocation sont transparentes pour chacun des membres de
l?agence et menées conformément au droit du travail ;
? les agences peuvent, le cas échéant, bénéficier de la mise à disposition ou du détachement
d?agents de l?État ou des collectivités territoriales dans le respect des règles en vigueur ;
? les statuts excluent toute rémunération des membres du conseil d?administration.
Des annexes à la présente note présentent un rappel des diverses obligations comptables (voir
annexe II) et du régime fiscal (voir annexe III) applicables aux agences d?urbanisme constituées sous
forme associative.
IV ? Extension des agences existantes, maillage du territoire et travail en réseau
Certains territoires expriment un besoin d?outils d?ingénierie partenariaux et pluridisciplinaires pour
la promotion et la mise en oeuvre d?un urbanisme et d?un aménagement durables, en particulier dans
le cadre de la mise en oeuvre des lois MAPTAM, ALUR, biodiversité et du Grenelle de l?Environnement.
L?État accompagnera un développement du maillage des agences d?urbanisme.
Chaque fois qu?il sera possible d?étendre le périmètre d?une agence existante, cette solution sera
privilégiée par l?État. Cet élargissement peut notamment concerner les agglomérations et espaces
périurbains, notamment constitutifs de systèmes urbains et métropolitains, mais aussi le
renforcement du partenariat avec les régions et départements pour faciliter l?accès à l?ingénierie.
L?État veillera également à faciliter la mise en réseau des agences aux échelles métropolitaines,
régionales ou interrégionales, en soutenant notamment la participation des agences aux démarches
de schémas et contractualisations départementales et régionales, les initiatives pour la mise en
réseau des dispositifs d?observation ou les études et démarches communes.
Dans le cas de demande de création de nouvelles agences d?urbanisme dans des territoires d?une
taille suffisante qui en sont dépourvus, l?État participera via la sollicitation du CGEDD aux missions
exploratoires et via les DREAL/DEAL/DRIEA et DDT/DDTM grâce aux crédits d?études locales de
leurs BOP, qui leur permettent de subventionner les études de préfiguration et de faisabilité. Dans la
limite des crédits disponibles, une aide particulière pourra éventuellement être accordée au
démarrage des nouvelles agences.
Enfin, l?État veillera à favoriser les réflexions visant à faciliter l?implication des agences dans la
coopération transfrontalière et la création d?agences transfrontalières.
V ? Modalités de financement des agences d?urbanisme par l?État à compter de 2015
Principes généraux
Le ministère chargé de l?Urbanisme et du Logement participe au financement des agences
d?urbanisme. Cette participation contribue au financement des activités permanentes de l?agence,
permet à l?État de faire valoir ses propres enjeux dans le programme partenarial d?activités, et de
bénéficier des résultats de sa réalisation. Elle peut prendre également, le cas échéant, la forme d?une
mise à disposition de personnels de l?État décomptée dans le calcul de la subvention accordée à
l?agence.
Ces subventions ne sont pas exclusives de contrats d?études qui pourront être accordés pour des
missions particulières dans le cadre des crédits sur le titre III (études hors programme partenarial
d?activités engagées dans le respect des procédures applicables aux marchés d?études), ou
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exceptionnellement de subventions spécifiques sur le titre VI (subventions d?investissement
engagées dans les conditions particulières relatives à chacun de ces financements).
Une attention particulière sera apportée à une prise en compte et une bonne articulation du
programme d?activités mutualisé de l?agence avec les orientations définies par le ministère chargé de
l?Urbanisme et du Logement (se référer en particulier à la convention de coopération Etat-FNAU
signée en novembre 2014, voir annexe I).
Modalités de calcul de la subvention
Les délégations de crédits s?effectueront sur le Programme 135 « Urbanisme, territoires et
amélioration de l?habitat » (UTAH), Action 7 « Urbanisme et aménagement », Sous-action 701 « Villes
et territoires durables ». Chaque année, les subventions sont attribuées dans la limite des crédits
disponibles. Le soutien de l?État au réseau des agences d?urbanisme assure la présence d?une
ingénierie au service de tous les territoires. A partir de 2015, la dotation du ministère chargé de
l?Urbanisme et du Logement se répartit selon deux enveloppes :
Renforcement de l?observation en matière d?urbanisme et d?aménagement (au sens des
engagements de la loi ALUR) :
?UNE DOTATION POUR LES MISSIONS D?OBSERVATION ET D?ANIMATION DES AGENCES, que chaque
agence reçoit pour soutenir les missions de collecte, de capitalisation, d?exploitation et de diffusion
des données d?observation.
?UN BONUS POUR L?OUTRE-MER, accordé aux 3 agences des DOM (Guyane, Martinique, La Réunion)
pour tenir compte des enjeux spécifiques d?Outre-mer, par exemple en termes de dynamiques
démographiques, de marché du logement ou encore d?adaptation au changement climatique.
Soutien au développement des territoires :
?UNE DOTATION liée à la POPULATION DES TERRITOIRES D?INTERVENTION DE CHAQUE AGENCE,
basée sur la population DGF des EPCI à fiscalité propre ou communes adhérents au 1er janvier de
l?année budgétaire en cours.
?UNE PONDÉRATION liée la MOYENNE DES POTENTIELS FINANCIERS PAR HABITANT des EPCI à
fiscalité propre ou communes adhérents, afin de renforcer le soutien aux territoires les moins
favorisés. Depuis 2005, le potentiel financier est l?élément de mesure de la richesse théorique d?une
commune. Il permet de prendre en compte l?ensemble des ressources stables d?une collectivité.
Chaque DREAL/DEAL/DRIEA recevra donc une SOMME GLOBALE REGIONALE pour soutenir les
actions de réseau d?observation et d?animation de ses agences d?urbanisme (forfait « observation » et
bonus « DOM »), ajustée selon les caractéristiques de taille (population DGF des EPCI et/ou
communes membres) et de richesse théorique (moyenne des potentiels financiers par habitant des
EPCI et/ou communes membres) de chaque territoire.
Chaque DREAL/DEAL/DRIEA pourra ensuite moduler cette somme entre ses différentes agences
d?urbanisme, selon des clés de répartition qu?elle aura elle-même défini en lien avec la Sous-direction
de l?Aménagement durable de la DGALN.
La prise en compte des grandes prioritées nationales dans le programme partenarial annuel de
chaque agence pourra être un des critères de répartition de la dotation :
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?Construction de logements pour tous : mise en place et animation d?observatoires des loyers et
d?observatoires de la construction?
?Transition écologique : soutien aux démarches EcoQuartiers et EcoCités, mobilisation des acteurs,
apport d?ingénierie aux collectivités, expertise de dossiers?
?Egalité des territoires : développement du travail en réseau local (mutualisation des méthodes, des
indicateurs, voire des compétences) ; extensions de périmètre (plus le territoire couvert est grand,
plus il est possible de favoriser une vision solidaire du territoire et de mettre en cohérence les
politiques de développement).
Les services déconcentrés du ministère chargé de l?Urbanisme et du Logement auront également la
possibilité d?abonder les aides aux agences d?urbanisme par des crédits d?études locales, selon leur
stratégie.
Chaque année, les agences d?urbanisme communiqueront à la Sous-direction de l?Aménagement
durable de la DGALN, aux DREAL/DEAL/DRIEA, aux DDT/DDTM et à la FNAU, une carte des
communes adhérentes (de manière indépendante ou par le biais des EPCI adhérents à l?agence) et
un tableau de la population DGF couverte établi par commune. Seront pris en compte les EPCI à
fiscalité propre ou les communes adhérents. En cas d?adhésion à deux agences, la population sera
considérée sans double compte, d?un commun accord défini entre les agences et la DREAL. Elles
préciseront spécifiquement, s?il y a lieu, les perspectives d?élargissement du nombre de communes
membres, ces éléments de prospective étant indispensables à l?établissement de prévisions
budgétaires au plan national.
Modalités de suivi et d?évaluation
Il revient aux représentants de l?État, DREAL/DEAL/DRIEA, de vérifier ou de faire vérifier par les
DDT/DDTM que l?utilisation locale des crédits est conforme aux principes énoncés dans la présente
note et d?établir une note annuelle sur la réalisation du programme partenarial de l?exercice
antérieur. C?est une occasion spécifique de discussion avec l?agence, d?évaluation partagée de son
action, ainsi que d?harmonisation éventuelle des actions des différentes agences d?une même région
(cf. dispositions II et III de la présente note).
Ces éléments serviront de support au moment de l?élaboration ou de l?actualisation de son
programme de travail. Ils pourront se traduire par une modulation du montant de la subvention
accordée au niveau régional, selon le degré de réalisation du programme partenarial d?activités.
Au-delà de ce rendez-vous annuel pour élaborer ou actualiser le programme partenarial d?activités, il
convient d?organiser en continu la participation de l?État à l?animation et au suivi des activités des
agences, conformément aux dispositions II et III de la présente note. De manière plus fondamentale,
ce rendez-vous annuel sera l?occasion d?une élaboration approfondie et concertée des contributions
utiles à apporter au programme d?activités de l?agence, en particulier pour la mise en oeuvre des
objectifs du protocole de coopération État-FNAU en annexe I, pour la durée de la prochaine
convention et dans les conditions décrites ci-dessus.
Les éventuelles difficultés particulières de mise en oeuvre de la présente note seront transmises à la
Direction Générale de l?Aménagement, du Logement et de la Nature, sous le timbre DGALN/DHUP
/AD.
La présente note sera publiée au bulletin officiel du ministère de l?Écologie, du Développement
durable et de l?Énergie.
Le 30 avril 2015
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Pour la Ministre et par délégation Le Directeur de l?Habitat, de l?Urbanisme et des Paysages
Laurent GIROMETTI
Annexe I : Convention de coopération État-FNAU 2014-2020
Le soutien de l?État aux agences d?urbanisme en réseau
L?État soutient les agences d?urbanisme depuis leur origine et accompagne la Fédération nationale
des agences d?urbanisme (FNAU) dans sa stratégie de développement du réseau des agences
d?urbanisme, pour un meilleur maillage du territoire français et d?ouverture européenne et
internationale.
Partenaires privilégiés du Ministère du Logement, de l?Égalité des Territoires et de la Ruralité
(MLETR) en tant qu?outils d?ingénierie partenariaux et pluridisciplinaires, les agences d?urbanisme
jouent un rôle moteur dans la promotion et la mise en oeuvre des politiques d?habitat, d?urbanisme et
de transition écologique, ainsi que dans le nouveau cadre législatif de l?action territoriale mis en
place, de par la nature même de leurs missions définies dans la loi ALUR :
? suivre les évolutions urbaines et développer l?observation territoriale ;
? participer à la définition des politiques d?aménagement et de développement et à l?élaboration
des documents d?urbanisme et de planification qui leur sont liés, notamment les schémas de
cohérence territoriale et les plans locaux d?urbanisme intercommunaux ;
? préparer les projets d?agglomération métropolitains et territoriaux, dans un souci d?approche
intégrée et d?harmonisation des politiques publiques ;
? contribuer à diffuser l?innovation, les démarches et les outils du développement territorial
durable et la qualité paysagère et urbaine ;
? accompagner les coopérations transfrontalières et les coopérations décentralisées liées aux
stratégies urbaines. Le soutien par l?État aux agences d?urbanisme en réseau permet de
garantir, sur le territoire, un socle d?ingénierie en contribuant à mettre des instances d?études
et de réflexions territoriales stratégiques au service des collectivités locales et de la mise en
oeuvre des politiques nationales. En effet, dans leurs travaux et leurs projets, elles s?efforcent
d?articuler les échelles, de marier les disciplines et de combiner les approches, au plus près
des exigences de transversalité du développement durable dans sa triple dimension
économique, sociale et environnementale
Les objectifs du Protocole de coopération État ? FNAU
Le MLETR et la FNAU ont souhaité renouveler leur partenariat dans un « protocole de coopération »,
l?implication des agences dans la mise en oeuvre des politiques de l?État et l?engagement parallèle de
l?État à soutenir leur réseau. Ce nouveau protocole 2014-2020 (avec point d?étape en 2017) s?inscrit
dans la continuité du précédent, signé en 2011 ; il a pour objectif de prendre en compte l?ensemble
des réflexions nationales qui se concrétisent dans la loi ALUR et les lois de décentralisation. Ce cadre
opérationnel ainsi mieux défini permettra à l?État (ministère du Logement, de l?Égalité des
Territoires et de la Ruralité ; ministère délégué à la Ville ; ministère de l?Écologie, du Développement
durable et de l?Énergie ; secrétariat d?État aux Transports, à la Mer et à la Pêche notamment) de
profiter de la position privilégiée des agences d?urbanisme parmi les acteurs de l?aménagement pour
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porter à la connaissance des collectivités locales, en complément des services déconcentrés de l?État,
ses orientations et initiatives diverses en la matière.
Ce protocole servira de base aux conventions passées avec les DREAL. De plus, ce protocole participe
de la démarche engagée par l?État pour réviser les politiques publiques, rationaliser ses moyens et
accroître la cohérence des actions menées par les autorités publiques dans les territoires. Il s?inscrit
enfin dans un objectif de mutualisation des moyens et de capitalisation des expériences entre l?État
et les collectivités territoriales.
Les enjeux liés aux agences d?urbanisme en réseau au regard de l?État
Les agences d?urbanisme en réseau, même si chaque agence est au service de ses collectivités, sont
au service du territoire et donc des enjeux de l?État :
? un facteur d?économie et d?optimisation des dépenses publiques ;
? l?outil privilégié de démultiplication des politiques de l?État en matière de planification,
d?aménagement et d?habitat ;
? une ingénierie au service de la gouvernance locale travaillant en réseau.
Si les communes, les EPCI, les Départements et les Régions sont compétents sur leur territoire en
matière d?urbanisme, d?aménagement durable et de politiques locales de l?habitat, l?action de l?État
est de veiller à la mise en oeuvre des orientations nationales et de leur cadre d?application, puis
d?assurer le contrôle de légalité a posteriori des documents d?urbanisme produits par les collectivités
locales.
L?État reste en revanche compétent en matière de logement, de protection des espaces naturels et
agricoles, de prévention des risques, de maîtrise de l?énergie, de politiques de service d?intérêt
général (éducation, santé...), d?aménagement du territoire et garant de leur mise en oeuvre et
traduction dans les politiques locales initiées par les collectivités.
Les agences d?urbanisme en réseau prennent une part active dans l?anticipation des impacts des
politiques nationales d?aménagement du territoire et des grandes infrastructures (création de lignes
à grande vitesse LGV, axes ou contournements autoroutiers, aéroports et aménagements portuaires,
étoiles ferroviaires, aménagement numérique?), mais aussi dans la définition, la préparation et
l?accompagnement des démarches et projets bénéficiant de financements importants de l?État
comme les projets ANRU, les EPF, les OIN ou la restructuration ou création d?équipements
structurants (universitaires, hospitaliers?) inscrits dans les Contrats de Plan État-Région, les
Investissements d?Avenir ou dans les Programmes Opérationnels Européens.
En étant présent au sein des agences d?urbanisme, l?État optimise son investissement dans le long
terme par les impacts urbains, environnementaux et financiers liés à l?intervention des agences sur
leur territoire. Les agences contribuent notamment à la défense de l?environnement et à la mise en
oeuvre de la transition écologique.
Ce protocole s?articule donc selon 5 axes de travail entre l?État et les agences d?urbanisme en réseau :
AXE 1 : LE RELAIS DES POLITIQUES DE L?ÉTAT
Les agences d?urbanisme en réseau, relais en amont et en aval des politiques de l?État dans leur mise
en oeuvre avec les collectivités.
L?État refonde le cadre législatif de l?action territoriale à travers plusieurs projets de lois, notamment
les lois de modernisation de l?action publique (loi MAPTAM), la loi « Accès au Logement et
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Urbanisme Rénové » (ALUR), la loi de « Programmation pour la Ville et la cohésion urbaine », la loi-
cadre sur la Biodiversité, sur l?Énergie?
Ces lois renforcent les outils de planification stratégique et les politiques urbaines et territoriales aux
différentes échelles :
? grands territoires : réalisation de schémas stratégiques (schémas régionaux ou
départementaux, projets et coopérations métropolitains?) ;
? bassins de vie et intercommunalités : généralisation des SCoT Grenelle et des PLU
intercommunaux, nouvelle génération de PLH et PDU, Contrats de Ville, Plans Climat, Trames
vertes et bleues? ;
? villes, communes et quartiers : projets de Renouvellement Urbain et d?éco-aménagement
(ANRU, EcoQuartiers, requalification de friches?) ;
? politique de l?habitat et du logement et problématiques foncières.
Les agences d?urbanisme en réseau, par leur posture partenariale et pluridisciplinaire, représentent
donc des vecteurs particulièrement adaptés et des fers de lance pour mettre en oeuvre les politiques
nationales avec les acteurs locaux et contribuer à leur capitalisation.
Les agences d?urbanisme en réseau s?attacheront à diffuser auprès de leurs membres les évolutions
législatives et leurs nouveaux outils et veilleront à leur pédagogie et à leur mise en oeuvre dans le
cadre de leur programme d?activité.
L?État fournira les outils de portée à connaissance des nouvelles lois et favorisera l?implication des
agences d?urbanisme dans leur mise en oeuvre.
AXE 2 : LA VILLE DURABLE ET LE LOGEMENT POUR TOUS
Les agences d?urbanisme en réseau, soutien des actions de l?État en matière de ville durable et de
politique du logement.
Les agences d?urbanisme en réseau soutiendront les actions de l?État en matière de ville durable (les
démarches EcoCités, EcoQuartiers, les Ateliers des Territoires, les projets liés aux appels d?offre sur
la rénovation énergétique, sur la mobilité durable et les transports collectifs, le Plan Nature en
ville?) en veillant à favoriser leur diffusion, les démarches innovantes et la capitalisation des
expériences.
Les agences d?urbanisme en réseau se mobiliseront pour la mise en oeuvre du Plan gouvernemental
en faveur du logement, notamment pour faciliter la mobilisation du foncier, le Renouvellement
Urbain et la création de nouveaux logements en cohérence avec les politiques d?emploi et de
mobilité, écologiquement performants et financièrement accessibles. Elles se mobiliseront
également pour la mise en oeuvre du nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU).
L?État, tant l?administration centrale que les relais territoriaux DREAL et DDT, mobilisera de façon
privilégiée les agences sur les actions qu?il mène localement sur la ville durable.
Une priorité 2014 ? 2020 est de repenser les potentiels directement en termes de transition
écologique et énergétique dans l?aménagement des territoires, en ciblant en priorité le périurbain et
les « franges de la ville ».
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Les agences d?urbanisme et la FNAU seront aussi des partenaires privilégiés de l?Institut de la Ville
Durable (IVD) à sa création.
AXE 3 : L?OBSERVATION URBAINE ET TERRITORIALE ET LA PROSPECTIVE
Les agences d?urbanisme en réseau, outils pour le partage et la capitalisation nationale des enjeux et
politiques du développement des territoires (logement, emploi, mobilité, égalité des territoires).
Les agences d?urbanisme en réseau devront fournir à l?État un accès aux analyses des observatoires
locaux, dans un esprit de capitalisation nationale des données urbaines :
? observatoires de l?urbanisation et du foncier, notamment pour limiter la consommation
foncière, favoriser le renouvellement urbain et la construction de logements, faciliter la
régulation des marchés fonciers ;
? observatoires des politiques locales de l?habitat, notamment pour assurer la cohérence entre
l?offre et la demande de logement, en particulier pour les populations les plus vulnérables ;
? observatoires sociaux et urbains, notamment pour mesurer la réduction des disparités ;
? observatoires de la mobilité, notamment pour offrir une meilleure cohérence urbanisme-
transport ;
? observatoires économiques et de services, notamment pour soutenir le développement local,
la création d?emplois, la transition écologique et limiter les impacts négatifs des déplacements
domicile-travail ;
? observatoires du développement durable lié à la qualité du territoire et du cadre de vie,
notamment pour valoriser les espaces naturels et agricoles, la qualité de l?eau, la biodiversité
et à la mise en oeuvre de la transition énergétique.
L?État diffusera de façon plus directe aux agences d?urbanisme les données sans secret statistique et
les analyses publiques qu?il produit, notamment celles relatives au logement, aux revenus, à la
fiscalité, à l?environnement? Dans le cadre de ces informations à partager, le MLETR collaborera
dans ce but avec les différents ministères concernés, notamment le MEDDE, le ministère délégué à la
Ville?
AXE 4 : L?INGÉNIERIE PARTENARIALE AU SERVICE DES TERRITOIRES
Les agences d?urbanisme en réseau, contribution à l?organisation de l?ingénierie territoriale.
Les agences d?urbanisme en réseau s?impliqueront dans les démarches de mise en réseau des
différentes ingénieries publiques, afin de favoriser la complémentarité des compétences et d?offrir un
maillage efficace sur l?ensemble de la chaîne des politiques publiques, depuis la planification, en
passant par l?aménagement, jusqu?à l?offre de logements, de services et d?équipements, ainsi que la
création d?emplois, dans une logique de renouvellement urbain et de transition écologique.
Pour offrir un meilleur maillage du territoire français, l?État soutiendra l?élargissement du réseau
existant des agences d?urbanisme (notamment en direction des villes moyennes et des territoires
périurbains et ruraux) en favorisant :
? les organisations innovantes ;
? la structuration en réseau des agences ;
? et la création d?agences nouvelles dans des territoires d?une échelle suffisante qui en sont
dépourvus et dont les collectivités souhaitent mutualiser leurs moyens.
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Les agences d?urbanisme en réseau contribueront également aux réflexions d?organisation et de
reconnaissance des métiers de l?urbanisme.
AXE 5 : LE RÔLE DES AGENCES DANS LE CADRE EUROPÉEN ET INTERNATIONAL
La France développe son implication dans les politiques urbaines et territoriales à l?échelle
européenne (nouvelle programmation des Fonds structurels, agenda urbain?) et internationale
(valorisation de l?expertise urbaine française à l?international, coopération décentralisée, agenda
urbain mondial?).
Les agences d?urbanisme en réseau contribueront à la mise en oeuvre des volets urbains des Fonds
européens et être un relais pour la diffusion des approches urbaines européennes (RFSC, Urbact?).
Elles s?attacheront à développer leur internationalisation et à valoriser l?expertise française, à
apporter un appui aux projets de création d?agences urbaines partenariales dans le cadre de
coopérations, et à contribuer aux débats internationaux sur le développement urbain et territorial.
L?État appuiera le développement de l?implication des agences d?urbanisme dans les démarches
européennes et transfrontalières, et la constitution d?agences d?urbanisme transfrontalières. Il
favorisera l?implication des agences dans la coopération décentralisée sur les questions urbaines et
les coopérations, en vue de la création d?agences urbaines dans d?autres pays (notamment les pays
en développement).
Enfin, les agences d?urbanisme en réseau contribueront aux débats dans les grandes conférences
internationales (COP Climat de 2015, Habitat III en 2016?) .
Annexe II : appel des obligations comptables des associations
recevant des subventions publiques
Il est rappelé que les agences d?urbanisme constituées sous la forme d?association loi 1901 ne sont
pas soumises aux règles de la comptabilité publique et doivent donc respecter les règles relatives aux
associations recevant des financements publics.
Les articles L612-4 et D612-5 du Code du Commerce ont en effet rendu obligatoires pour les
associations recevant plus de 153 000 ¤ de subvention de l?État, des établissements publics ou des
collectivités locales d?établir des comptes annuels et de se soumettre au contrôle d?un commissaire
aux comptes.
Ces associations continueront à se soumettre aux obligations comptables des associations recevant
d?importantes subventions publiques : application du plan comptable général, tenue d?un bilan, d?un
compte de résultats et d?une annexe concernant l?état du personnel. Elles devront également
désigner un ou plusieurs commissaires aux comptes et un suppléant. En outre, les agences
d?urbanisme devront fournir les montants des participations financières des collectivités locales
pour l?année en cours.
D?autre part, la circulaire PRMX0206220X du 24 décembre 2002 relative aux subventions de l?État
aux associations a rappelé certains principes quant aux modes de fonctionnement et aux contrôles
de l?administration, de tous les organismes subventionnés, quels qu?ils soient, dont la gestion n?est
pas soumise aux règles de la comptabilité publique. Ces organismes seront assujettis aux
vérifications des comptables supérieurs du trésor et de l?inspection générale des finances, ainsi qu?au
contrôle de la Cour des Comptes.
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Annexe III : Rappel du régime fiscal applicable aux agences d?urbanisme
Instruction BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°360, 370 et 380 du 12 septembre 2012
Les agences d?urbanisme, créées en application de l?article L 121-3 du code de l?urbanisme, sont
considérées comme des personnes morales de droit public dès lors que les conditions suivantes sont
remplies :
? les membres qui les composent sont exclusivement des organismes publics (État,
établissements publics et collectivités territoriales) ;
? elles assurent des missions de service public ;
? elles fonctionnent avec la participation et sous le contrôle d?autorités publiques ;
? leur financement est assuré, en quasi-totalité, par des fonds publics.
A. Activités des agences d?urbanisme placées hors du champ d?application de la TVA
L?assimilation au statut d?organismes de droit public a pour conséquence, conformément aux
dispositions de l?article 256 B du CGI, de placer en dehors du champ d?application de la TVA, les
activités des agences d?urbanisme qui revêtent un caractère administratif et qui, en raison de leur
spécificité, ne peuvent être exercées, dans les mêmes conditions, par les bureaux d?études et
d?ingénierie privés.
Il en est ainsi des travaux qui ont pour objet :
? la préparation des documents synthétiques d?aménagement : Schémas de cohérence
territoriale (SCoT), Plans locaux d?urbanisme (PLU), etc ;
? l?élaboration des politiques d?aménagement spécifique (habitat, logement, action foncière,
transport) ;
? la préparation des politiques et des décisions d?aménagement sectoriel (aménagement de
quartiers, de zones d?action concertée (ZAC)) ;
? la réalisation de missions d?information du public (diffusion de plaquettes, organisation
d'expositions, de visites, etc) ;
? la participation à des commissions ou groupes de travail constitués sous l?égide des
collectivités publiques. Sont placées hors du champ d?application de la taxe, non seulement les
études proprement dites effectuées dans ces différents domaines, mais également les activités
qui en constituent le prolongement immédiat telles que la constitution de bases de données
permettant l?élaboration et le suivi des politiques à mettre en oeuvre.
B. Activités des agences d?urbanisme imposables
Toutes les activités exercées au profit de collectivités ou d?organismes divers non membres de
l?agence d?urbanisme sont imposables.
Doivent également être soumises à la TVA, les études dont les caractéristiques de technicité
(graphiques détaillés, évaluations financières précises, etc.) les situent en aval des processus de
réflexion et qui débouchent directement sur la réalisation des travaux d?aménagement et ce, que les
preneurs de ces services soient ou non membres de l?agence d?urbanisme. Il en est ainsi notamment :
? de l?élaboration des plans de zones ;
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? du montage des dossiers de réalisations de ZAC.
En effet, ces travaux sont généralement confiés à des bureaux d?études privés et leur non-
assujettissement provoquerait des distorsions dans les conditions de la concurrence, au sens de
l'article 256 B, 1er alinéa du CGI.
Dès lors, les conventions conclues avec des collectivités ou organismes membres ou non membres
de l'agence doivent prévoir l?application de la TVA. En l?absence de conventions (cas de certains
travaux effectués pour le compte de leurs membres), les agences d?urbanisme doivent soumettre à la
taxe les sommes perçues en contrepartie de leurs activités imposables et notamment les
subventions imposables versées par l?État, des collectivités territoriales ou des établissements
publics.
Annexe IV : Dispositions relatives aux projets de création d?agences
Certains territoires expriment un besoin d?outils d?ingénierie partenariaux et pluridisciplinaires pour
la promotion et la mise en oeuvre d?un urbanisme et d?un aménagement durables. Chaque fois qu?il
sera possible d?étendre le périmètre d?une agence existante, cette solution sera privilégiée par l?État.
Dans les autres cas l?État soutiendra la création de nouvelles agences d?urbanisme.
Pour que la DGALN ait une vision prospective du réseau des agences et soit en mesure d?apprécier
l?impact financier de son extension, il est nécessaire que la DGALN, les DREAL/DEAL/DRIEA et les
DDT/DDTM soient informés des nouveaux projets, dès leur origine et associés aux phases de
validation. Les services du réseau technique (CEREMA) informeront également la DGALN et le SGAR
des projets pour lesquels ils sont sollicités.
La chronologie et le phasage de chaque projet de création dépendent largement du contexte local. On
peut toutefois identifier trois étapes pouvant donner lieu à des aides méthodologiques ou
financières, nationales ou locales.
1. La mission exploratoire
Dès l?amont du projet, et en fonction du contexte local, les élus concernés et le Préfet de département
pourront demander à la DGALN et à la Fédération Nationale des Agences d?Urbanisme (FNAU)
d?effectuer localement une courte mission exploratoire, généralement menée conjointement par le
Conseil Général de l?Environnement et du Développement Durable (CGEDD) et la FNAU.
Ces missions, qui ont pour objet de porter une première appréciation sur l?opportunité et les
conditions de faisabilité du projet d?agence, et de mesurer le degré de maturation des démarches
locales, ne sauraient être engagées sans l?expression d?une demande émanant de collectivités locales
porteuses du projet.
La mission exploratoire peut également conduire à préciser le cahier des charges d?une étude de
faisabilité et de préfiguration de la future agence.
2. L?étude de faisabilité et de préfiguration
Lorsque l?engagement des principaux élus concernés est effectif, l?appréciation de la situation peut
conduire la DGALN, les DREAL/DEAL/DRIEA, les SGAR, les DDT/DDTM et la FNAU, ainsi que les élus
concernés, à préconiser le lancement d?une étude de préfiguration.
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Fondée sur une vision stratégique de l?agglomération, cette étude a pour objet de vérifier la
faisabilité de l?agence, et d?en préfigurer les caractéristiques essentielles. Ce type d?études sera
financé par la structure réalisant l?étude (selon les cas : une collectivité locale, un EPCI, une
association existante?). A titre indicatif, le cahier des charges de telles études peut comprendre les
éléments suivants :
- Faisabilité
? identifier sous forme de scénarios les contours pertinents de la future agence, son périmètre
d?études et d?observation et ses partenaires, au regard de la cohérence et de l?interdépendance
des phénomènes urbains, ainsi que des grands enjeux locaux à court, moyen et long terme ;
? procéder à des échanges avec les partenaires sur cette première esquisse afin d?en affiner les
propositions ;
? mettre en lumière, par ces entretiens, les points éventuels de blocage pour une création
d?agence, et les pistes de solution éventuelles ;
? proposer au vu de ces échanges les grandes lignes des missions et du champ d?activités de la
future agence au regard des enjeux du territoire, mais aussi des compétences exercées par les
différentes structures d?ingénierie urbaine existantes, et notamment, s?il y a lieu, les agences
d?urbanisme voisines ;
? confirmer, la faisabilité de l?agence en fonction de la prise de position des partenaires
potentiels ;
- Préfiguration
? définir alors, en fonction des missions prévues, les moyens nécessaires à la future structure, et
établir un budget prévisionnel afin d?éclairer les partenaires sur l?investissement futur ;
? identifier la liste des travaux prioritaires pour l?activité de la future agence ;
? proposer les modalités du choix de son futur directeur ;
? identifier si nécessaire une localisation adaptée à l?activité de la future agence parmi celles
proposées localement ;
? élaborer le projet de statuts ;
? proposer un calendrier prévisionnel jusqu?à la création puis la montée en puissance de
l?agence.
Afin que les conclusions de l?étude fassent l?objet d?une appropriation collective, il paraît utile que
ses principales étapes soient validées par un comité de pilotage associant les principaux acteurs
locaux concernés par le projet d?agence, généralement sous la présidence conjointe du préfet
concerné et d?un élu. L?association de la DGALN, du CGET et de la FNAU aux principales étapes de
l?étude, et à sa phase conclusive est également à prévoir.
3. L?agrément et la phase de démarrage
Un dossier de demande d?agrément doit être adressé au Ministère du Logement, de l?Égalité des
Territoires et de la Ruralité (DGALN), ainsi qu?à la Fédération Nationale des Agences d?Urbanisme
(FNAU). Ce dossier permettra d?obtenir l?agrément de la structure en tant qu?« agence d?urbanisme »
au sens de l?article L121-3 du Code de l?Urbanisme, modifié par la loi n°2014-366 du 24 mars 2014
(article 140). Ce dossier peut rappeler :
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- le contexte du projet de création, issu des missions exploratoires, études de faisabilité et de
préfiguration, dans le cadre proposé par le protocole de coopération signé entre l?Etat et la FNAU :
? les enjeux
? l?historique
? le diagnostic.
- la préfiguration de la future agence :
? le territoire d?étude
? les partenariats (financiers, fonctionnels) et le pilotage politique
? les missions (observation, études prospectives et stratégiques, etc.)
? les moyens (collaborateurs, direction, moyens technique, financiers)
? les évolutions futures prévues
- en annexe :
? le programme partenarial prévisionnel
? le budget prévisionnel pour l?année de création
? les statuts
? les délibérations des collectivités locales adhérentes
Le Ministère prononcera l?agrément après avoir apprécié les avis des représentants locaux de l?État,
les avis techniques de ses services et en cohérence avec les partenariats locaux.
Une fois l?agrément obtenu, l?agence pourra déposer ses statuts et recruter son directeur : ce dernier
aura pour tâche de constituer son équipe, d?entamer les premières études, de construire le
programme mutualisé sous la responsabilité des partenaires, et enfin, d?étudier avec eux
l?élargissement éventuel du partenariat de la nouvelle agence.
Cette phase de lancement dure environ une année.
Le cas échéant, les agences d?urbanisme nouvellement créées pourront, en fonction des crédits
disponibles, bénéficier, pour cette phase de lancement, d?une aide au démarrage.
5.3. Rescrit fiscal
Les agences d?urbanisme
BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°360, 12-09-2012
Les agences d?urbanisme, créées en application de l?article L 121-3 du code de l?urbanisme, sont
considérées comme des personnes morales de droit public dès lors que les conditions suivantes sont
remplies :
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? les membres qui les composent sont exclusivement des organismes publics (État,
établissements publics et collectivités territoriales) ;
? elles assurent des missions de service public ;
? elles fonctionnent avec la participation et sous le contrôle d?autorités publiques ;
? leur financement est assuré, en quasi-totalité, par des fonds publics.
A. Activités des agences d?urbanisme placées hors du champ d?application de la TVA
BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°370, 12-09-2012
L?assimilation au statut d?organismes de droit public a pour conséquence, conformément aux
dispositions de l?article 256 B du CGI, de placer en dehors du champ d?application de la TVA, les
activités des agences d?urbanisme qui revêtent un caractère administratif et qui, en raison de leur
spécificité, ne peuvent être exercées, dans les mêmes conditions, par les bureaux d?études et
d?ingénierie privés.
Il en est ainsi des travaux qui ont pour objet :
? la préparation des documents synthétiques d?aménagement : schémas de cohérence
territoriale (SCOT), plans locaux d?urbanisme (PLU), etc ;
? l?élaboration des politiques d?aménagement spécifique (habitat, logement, action foncière,
transport) ;
? l préparation des politiques et des décisions d?aménagement sectoriel (aménagement de
quartiers, de zones d?action concertée (ZAC)) ;
? la réalisation de missions d?information du public (diffusion de plaquettes, organisation
d?expositions, de visites, etc) ;
? la participation à des commissions ou groupes de travail constitués sous l?égide des
collectivités publiques.
Sont placées hors du champ d?application de la taxe, non seulement les études proprement dites
effectuées dans ces différents domaines, mais également les activités qui en constituent le
prolongement immédiat telles que la constitution de bases de données permettant l?élaboration et le
suivi des politiques à mettre en oeuvre.
B. Activités des agences d?urbanisme imposables
BOI-TVA-CHAMP-10-20-10-20 n°380, 12-09-2012
Toutes les activités exercées au profit de collectivités ou d?organismes divers non membres de
l?agence d?urbanisme sont imposables. Doivent également être soumises à la TVA, les études dont les
caractéristiques de technicité (graphiques détaillés, évaluations financières précises, etc) les situent
en aval des processus de réflexion et qui débouchent directement sur la réalisation des travaux
d?aménagement et ce, que les preneurs de ces services soient ou non membres de l?agence
d?urbanisme.
Il en est ainsi notamment :
? de l?élaboration des plans de zones ;
? du montage des dossiers de réalisations de ZAC.
En effet, ces travaux sont généralement confiés à des bureaux d?études privés et leur non-
assujettissement provoquerait des distorsions dans les conditions de la concurrence, au sens de
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l'article 256 B, 1er alinéa du CGI. Dès lors, les conventions conclues avec des collectivités ou
organismes membres ou non membres de l?agence doivent prévoir l?application de la TVA. En
l'absence de conventions (cas de certains travaux effectués pour le compte de leurs membres), les
agences d?urbanisme doivent soumettre à la taxe les sommes perçues en contrepartie de leurs
activités imposables et notamment les subventions imposables versées par l?État, des collectivités
territoriales ou des établissements publics.
BOI-IS-CHAMP-10-50-30-40 n°20, 21-11-2013
RES N°2005/76 (OSBL) du 6 septembre 2005 : Agences d?urbanisme constituées sous forme
d?associations et fédération.
Question :
Quels sont les critères d?appréciation de la non-lucrativité des activités de la Fédération nationale des
agences d?urbanisme (FNAU) et de ses agences ?
Réponse :
Les conditions d?appréciation de la non lucrativité sont les suivantes.
I - Les agences d?urbanisme.
Elles sont régies par les dispositions de l?article L. 121-3 du code de l?urbanisme. Elles peuvent
notamment être créées sous forme d?associations par l?État, les collectivités territoriales, les
établissements publics et les autres organismes qui contribuent à l?aménagement et au
développement du territoire. Elles constituent des organismes de réflexion et d?études qui ont pour
mission de suivre les évolutions urbaines, de participer à la définition des politiques d?aménagement
et de développement et de préparer les projets d?agglomération dans un souci d?harmonisation des
politiques publiques. Les agences sont membres de la Fédération nationale des agences d?urbanisme
(FNAU). Elles réalisent, principalement, des programmes d?études générales au profit de l?ensemble
de leurs membres et, à titre accessoire, des études spécifiques commandées par leurs membres ou
des tiers.
A - Les programmes d?études générales au profit de l?ensemble des membres.
Les agences ont pour objet la réalisation et le suivi de programmes d?études permettant la définition,
la coordination, la faisabilité et la gestion des projets de développement urbain, économique et social
de leurs membres notamment dans les domaines suivants : urbanisme, habitat, transport, tourisme,
environnement.
Ces activités sont financées par des subventions versées par leurs membres proportionnellement à
l?intérêt de chacun d?eux dans le programme de travail.
Les études réalisées dans le champ du programme restent la propriété des agences d?urbanisme qui
veillent à en assurer le libre accès à leurs membres. Dans ces conditions, ces activités ne sauraient
être considérées comme concurrentielles. Non lucratives, elles ne sont pas soumises à l?impôt sur les
sociétés et à la cotisation foncière des entreprises (et le cas échéant, à la cotisation sur la valeur
ajoutée des entreprises [CVAE]).
Au regard de la TVA, il est admis que les agences d?urbanisme soient considérées comme des
personnes morales de droit public, dès lors que les membres qui les composent sont exclusivement
des personnes morales de droit public, qu?elles assurent des missions de service public, qu'elles
fonctionnent avec la participation et sous le contrôle d?autorités publiques et que leur financement
est essentiellement assuré par des fonds publics.
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Dès lors que les opérations qui relèvent des programmes d?études mutualisés ne sont pas effectuées
par des organismes du secteur concurrentiel, les agences d?urbanisme ne sont, conformément aux
dispositions de l?article 256 B du code général des impôts (CGI), pas assujetties à la TVA au titre de
ces opérations (en d?autres termes, ces opérations sont placées hors du champ d?application de la
taxe).
B - Les études commandées à titre accessoire par les membres des agences par les tiers ou par la
FNAU
Ces études, qui donnent lieu à une rémunération spécifique et qui deviennent la propriété des
commanditaires, s?analysent en des prestations de services individualisées à caractère lucratif
soumises aux impôts commerciaux. Il en est de même des études réalisées dans les mêmes
conditions pour le compte de la FNAU (cf. en ce sens le paragraphe 3 du II ci-après consacré à la
FNAU).
Lorsque les activités lucratives sont dissociables de l'activité principale non lucrative, qui doit rester
significativement prépondérante, les agences peuvent sectoriser les activités lucratives en matière
d?impôts directs. En ce qui concerne la TVA, les agences, dès lors qu?elles réalisent des opérations
situées hors du champ d?application de la taxe et des opérations imposables, exercent leurs droits à
déduction dans les conditions prévues pour les assujettis partiels et notamment doivent suivre dans
des comptes distincts les deux catégories d?opérations réalisées (CGI, ann. II, art. 206). Enfin, les
agences peuvent faire le choix de filialiser leurs activités lucratives dans les conditions précisées
La FNAU, association régie par la loi du 1er juillet 1901, regroupe les 47 agences d?urbanisme
existant en France. Elle a pour objet de représenter les intérêts des agences auprès des différents
organismes ayant à connaître des problèmes d?aménagement et d?urbanisme, de favoriser les
contacts et les échanges entre les membres des conseils d?administration des agences, de développer
l'information et la réflexion sur le rôle, le fonctionnement et les tâches des agences et les relations
techniques avec les organismes extérieurs. Enfin, elle fait connaître les travaux et missions effectués
par les agences et sert de liaison avec les associations homologues étrangères.
En substance, la FNAU assure, principalement, une mission de représentation et d?animation du
réseau des agences et, accessoirement, des missions de formation, d?études et de ventes de
publications.
Les activités de représentation, de défense des intérêts collectifs des agences et de coordination de
leurs activités, qui sont financées par les cotisations des membres, ne sont pas concurrentielles et
n'ont donc pas à être soumises aux impôts commerciaux. B - Formation professionnelle du personnel
des agences. La FNAU organise des programmes de formation pour le personnel des agences. Il s?agit
de programmes de formation propres à la « conduite de projets ». Les actions de formation, dès lors
qu?elles sont destinées à l?usage exclusif du personnel des agences membres et réalisées à prix
coûtant, sont considérées comme non lucratives. À défaut, la FNAU peut, sous réserve de remplir les
conditions prévues au a du 4° du 4 de l?article 261 du CGI, bénéficier de l?exonération de TVA
applicable aux opérations de formation professionnelle.
C ? Expertises.
La FNAU réalise des expertises et des recherches en mobilisant et en mettant à contribution le réseau
des agences. Ces études sont confiées à la FNAU par des administrations (DATAR?) ou des centres de
recherche qui souhaitent capitaliser le savoir-faire et l?expérience des agences. Cette mission est
réalisée dans le cadre de conventions ou de contrats de partenariat en sous-traitance avec les
agences. Ces prestations d?études, qui donnent lieu à rémunération spécifique, sont concurrentielles
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et réalisées dans des conditions similaires à celles du marché. Elles présentent un caractère lucratif
et doivent donc être soumises aux impôts commerciaux.
D - Ventes de publications. En ce qui concerne les modalités de diffusion de l?information, la
publication d?une revue ou d?un bulletin participe à l?animation de la fédération et n?est donc pas
concurrentielle.
Néanmoins, le recours éventuel à des recettes publicitaires fait de cette activité une activité lucrative
de prestations de publicité soumise aux impôts commerciaux. Toutefois, il sera admis que les
recettes de publicité ne seront pas soumises à l?impôt sur les sociétés à condition que les autres
financements de la publication demeurent significativement prépondérants. En tout état de cause, la
FNAU peut, si elle respecte les conditions, bénéficier du régime de TVA propre aux publications et
soumettre au taux réduit de 2,10 % les recettes afférentes aux ventes correspondantes, sans que cela
entraîne son assujettissement aux autres impôts commerciaux au titre de cette activité.
S?agissant de la cotisation foncière des entreprises (et, le cas échéant, la CVAE), si les activités
d?édition, d?impression et de diffusion des publications sont exercées par l?association elle-même,
elles peuvent, le cas échéant, bénéficier d?une exonération en application des dispositions du 1° de
l?article 1458 du CGI, à la condition, d?une part, que les annonces et réclames ne couvrent jamais plus
des deux tiers de la surface de ces périodiques et que d?autre part, l?ensemble des annonces ou
réclames d?un même annonceur ne soit jamais au cours d?une même année, supérieur au dixième de
la surface totale des numéros parus durant cette même année. Ces dispositions ne sont pas
applicables aux associations qui assurent uniquement la diffusion des publications.
Enfin, la FNAU peut, le cas échéant, sectoriser ou filialiser ses activités lucratives accessoires, sous
réserve du respect des conditions prévues en dernier lieu .
Elle peut également bénéficier de la franchise des impôts commerciaux si le montant annuel de ses
recettes lucratives accessoires n?excède pas 60 000 ¤ et si sa gestion reste désintéressée.
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5.4. Protocole État-FNAU
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6. Glossaire des sigles et acronymes
Acronyme Signification
ADIL Agence départementale d?information sur le logement
ADT Aéroport de Tahiti
ADUAM Agence de développement durable d'urbanisme et d'aménagement de Martinique
AFD Agence française de développement
AEU Approche environnementale de l'urbanisme
CCISM Chambre de Commerce, d'Industrie, des Services et des Métiers
CEP Centre d?essai du Pacifique
CFP Franc pacifique
CGCT Code général des collectivités territoriales
CGEDD Conseil général de l?environnement et du développement durable
CGET Commissariat général à l'égalité des territoires
CODIM Communauté de communes des îles Marquises
DATAR Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale
DGALN Direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature
DGS Directeur général des services
DIACT Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires
DST Directeur des services techniques
EP Établissement public
EPCI Établissement public de coopération intercommunale
FNAU Fédération nationale des agences d'urbanisme
GIP Groupement d'intérêt public
IAU Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Île-de-France
ISPF Institut de la statistique de la Polynésie française
MOS Mode d?occupation des sols
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Acronyme Signification
OAP Orientations d'aménagement et de programmation
OPH Office polynésien de l?habitat
PADD Plan d?aménagement et de développement durable
PGA Plan général d?aménagement
PGEM Plan de gestion de l?espace maritime
SAGE Schéma d?aménagement général de la Polynésie
SIG Système d?information géographique
SPCPF Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française
TCSP Transport collectif en site propre
TNAD Tahiti Nui Aménagement et Développement
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Site internet du CGEDD : « Les derniers rapports »
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http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/les-derniers-rapports-r43.html
Sommaire
Résumé
Présentation de la Polynésie française
Introduction
1.1. Un projet évoqué depuis 2009
1.2. Un contexte qui a profondément évolué depuis
1. L?opportunité et la faisabilité de la création d?une agence d?aménagement et de développement reconnues et validées
1.1. Une mission conclusive à l?opportunité et à la faisabilité l?automne 2018
1.2. Une validation par le Conseil des ministres de Polynésie en janvier 2019
2. Passer de l?idée au projet
2.1. Faciliter la mise en oeuvre du SAGE de Polynésie prochainement adopté par un engagement auprès des communes et du Pays à court et moyen termes
2.2. Accompagner les projets des communes et des intercommunalités
2.2.1. Cadre général d?intervention pour les communes et EPCI
2.2.2. À Tahiti, travailler aux enjeux urbains
2.3. Mieux observer les évolutions des territoires
3. Un projet d?agence qui arrive à maturité
3.1. Un apport au territoire attendu
3.1.1. Quel apport de l?agence pour les élus de chaque archipel?
3.1.2. Quel apport de l?agence pour le Pays?
3.1.3. Quel apport de l?agence pour les services et les professionnels?
3.2. Une forte convergence sur le financement de l?agence et ses moyens dédiés
3.3. Un statut juridique stabilisé
3.3.1. Une phase de préparation à débuter rapidement
3.3.2. Une montée en charge en 3 ans
3.4. Une gouvernance équilibrée
3.5. Un calendrier exigeant
3.5.1. Calendrier opérationnel détaillé 2019: préparation
3.5.2. Les étapes d?installation ? 2020
Conclusion
Annexes
1. Lettre de mission
2. Liste des personnes rencontrées
2.1. Ministres et administrations rencontrés
2.2. Tavanas et administrations rencontrés
2.3. Administration de l?État et organismes
3. Projet de Convention constitutive d?un groupement d?intérêt public «agence d?aménagement et de développement durable de la Polynésie française»
4. Fiche de poste indicative pour le recrutement de direction générale
5. Annexes sur le fonctionnement des agences d?urbanisme en France métropolitaine et dans les départements d?Outre-mer
5.1. article L 132-6 du code de l?urbanisme
5.2. note technique
5.3. Rescrit fiscal
5.4. Protocole État-FNAU
6. Glossaire des sigles et acronymes
Case #C3#A0 cocher 3: Off
Case #C3#A0 cocher 3_3: Off
Case #C3#A0 cocher 3_4: Off
Case #C3#A0 cocher 3_2: Yes
INVALIDE)