Dialogue territorial pour la protection et la valorisation des zones humides, et la création d'un parc national - Rapport de visite de site n°17 Site Baie de Somme
GUERY, Bénédicte ;HUBERT, Louis ;LAFAYE-DE-MICHEAUX, Flore ;ROBINET, Olivier ;PARMENTIER, Hervé ;VIRET, Christophe
Auteur moral
France. Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD)
Auteur secondaire
Résumé
<div style="text-align: justify;">Le rapport de visite relatif au site de la Baie de Somme est une annexe du rapport de l'IGEDD n° 014422-01, relatif à « la conduite d'un dialogue territorial pour la protection et la valorisation des zones humides, et la création d'un parc national ». Le dialogue territorial a concerné dix-huit sites de zones humides parmi les plus emblématiques de France identifiés à l'issue d'une première mission de l'IGEDD. Ce rapport de visite constitue, avec les dix-sept autres rapports, le volet territorial du rapport principal. Chaque rapport de site peut être lu séparément. Ce document offre un diagnostic général du site et des dynamiques en place, il présente les principaux messages des parties prenantes rencontrées par la mission et propose une analyse des atouts, faiblesses, opportunités et menaces du territoire, aux regards des enjeux de leurs zones humides. Enfin, il préconise des actions opérationnelles à court terme pour leur préservation et valorisation. Celles-ci ont vocation à être soutenues par l'Etat, ses opérateurs et les collectivités territoriales.</div>
Editeur
IGEDD
Descripteur Urbamet
parc naturel régional
;zone humide
;protection de la nature
;milieu naturel
;estuaire
;littoral
;biodiversité
Descripteur écoplanete
parc national
;biodiversité
;pâturage
;parc naturel marin
;réserve naturelle régionale
;réserve naturelle nationale
;site Natura 2000
;marais arrière littoral
Thème
Environnement - Paysage
;Ressources - Nuisances
Texte intégral
igedd.developpement-durable.gouv.fr
Rapport n° 014422-01Q
Avril 2023
Site n° 17. Baie de Somme
Louis Hubert
Flore Lafaye de Micheaux
Dialogue territorial pour la protection et la
valorisation des zones humides, et la création
d?un parc national ? Rapport de visite de site
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PUBLIÉ
Rapport n° 014422-01Q
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Dialogue territorial pour la protection et la valorisation des
zones humides, et la création d?un parc national ? Rapport
de visite de site
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Sommaire
1 Introduction ................................................................................................................ 3
2 Fiche de présentation du territoire ........................................................................... 4
3 Enseignements de la visite ....................................................................................... 5
3.1 Eléments de contexte ............................................................................................ 5
3.2 Principaux messages des personnes auditionnées ............................................... 5
3.3 Analyse AFOM relative aux enjeux de protection et valorisation du site ............... 9
3.4 Synthèse des enjeux ........................................................................................... 10
4 Leviers d?actions et outils pour renforcer la protection et la valorisation .......... 11
4.1 Actions prioritaires ............................................................................................... 11
4.2 Enseignements utiles pour la mise en oeuvre nationale de la protection des
milieux humides .................................................................................................. 12
4.3 Appréciation de la mission sur la possibilité d?engager une démarche de parc
national ............................................................................................................... 12
Annexes ........................................................................................................................ 14
Annexe 1 Cartes du territoire ...................................................................................... 15
Annexe 2 Personnes rencontrées .............................................................................. 17
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1 Introduction
Ce rapport de visite est une annexe du rapport de l?IGEDD n° 014422-01, relatif à « la conduite
d?un dialogue territorial pour la protection et la valorisation des zones humides, et la création d?un
parc national ».
Le dialogue territorial a concerné dix-huit sites de zones humides parmi les plus emblématiques
de France identifiés à l?issue d?une première mission de l?IGEDD1.
Ce rapport de visite constitue, avec les dix-sept autres rapports, le volet territorial du rapport
principal. Chaque rapport de site peut être lu séparément,
Ce document offre un diagnostic général du site et des dynamiques en place, il présente les
principaux messages des parties prenantes rencontrées par la mission et propose une analyse des
atouts, faiblesses, opportunités et menaces du territoire, aux regards des enjeux de leurs zones
humides. Enfin, il préconise des actions opérationnelles à court terme pour leur préservation et
valorisation. Celles-ci ont vocation à être soutenues par L?Etat, ses opérateurs et les collectivités.
1 https://igedd.documentation.developpement-durable.gouv.fr/notice?id=Affaires-0012595
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https://igedd.documentation.developpement-durable.gouv.fr/notice?id=Affaires-0012595
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2 Fiche de présentation du territoire2
Site 17 : Baie de Somme (voir annexe 1)
Région Hauts-de-France / Département de la Somme
Bassin Arthois Picardie
Superficie estimée du site hu-
mide emblématique (ENSH)3
24 506 ha (avec la Baie d?Authie et les marais associés)
Présentation Le large estuaire de la Somme a conservé un caractère remarquable et sau-
vage, sans installation portuaire ni industrie, même s?il a été aménagé par pol-
dérisation. Les enjeux liés à l?ensablement et la gestion des niveaux d?eau sont
déterminants. Il présente un intérêt ornithologique majeur pour les migrateurs,
avec une tradition ancienne de chasse au gibier d'eau, et une grande richesse
faunistique. Il existe des activités agricoles (pâturage extensif) et de pêche à
pied. Son attractivité génère un risque de sur-fréquentation des espaces les
plus sensibles
Intérêt spécial du site et de son
caractère emblématique
Le site se compose de larges étendues de plages de sable, de vasières, de
prairies et de zones humides. Situé à la confluence de plusieurs voies de mi-
gration : Islande, îles britanniques, Scandinavie et Russie, l'estuaire de la
Somme est l'une des plus célèbres haltes européennes pour les oiseaux, avec
plus de 365 espèces répertoriées au cours des deux derniers siècles. Trente-
quatre espèces de mammifères y ont élu domicile dont la plus importante co-
lonie française de phoques veau-marin.
Principaux enjeux de biodiver-
sité liés aux milieux humides
3 mailles à plus forts enjeux humides, 14 mailles à enjeux forts
Types de milieux Littoral Manche Mer du Nord
12 milieux doux et 8 milieux salés
Evolution de l?état du site Le milieu est en bon état à très bon état
Il est en amélioration, malgré différentes menaces (ensablement, sur fréquen-
tation),
Couverture existante par des
aires protégées
Le site dispose de bons niveaux de protection. C?est un milieu remarquable
et emblématique, reconnu par un label Grand Site de France (30 communes
en 2011, renouvelé et élargi 35 communes en 2018).
Entièrement couvert par le PNR pour la partie terrestre (134 communes ;
134 458 ha)
Parc naturel marin estuaires picards et mer d?Opale (8 733ha)
Réserve naturelle nationale de la Baie de Somme 3405 ha (1994)
Réserve naturelle régionale du bois des Agneux (2015)
Réserve de chasse et de faune sauvage du Hâble d?Ault (75 ha sur 180 ha
propriétés du CdL, de l?OFB et de la commune de Cayeux-sur-er)
APPB 326 ha
Site Ramsar sur 19 000 ha (1998)
4 Sites Natura 2000 (dont « marais arrière-littoraux picards » 1800 ha, « es-
tuaires et littoral picards » 15 700 ha)
Sites classés et inscrits (plus de 29 000 ha dont Baie de Somme, littoral picard,
Marquenterre, pointe du Hourdel, cap Hornu)
Propriétés du domaine public maritime (60%), du Conservatoire du littoral
(8%), de l?OFB (2%)
Autres Appartient au réseau international des « plus belles baies du monde »
2 Cette fiche est adaptée du rapport de mission relative à la création d?un parc national de zones humides, IGEDD,
mars 2022.
3 Cette superficie ne préfigure en rien un éventuel périmètre pertinent pour traiter les enjeux écologiques du site.
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3 Enseignements de la visite
3.1 Eléments de contexte
Le déplacement en Baie de Somme, initialement envisagé en octobre 2022 a été repoussé du 19
au 21 décembre 2022, en raison des tensions liées à la période d?étiage sévère.
Il a été organisé avec l?appui déterminant du Parc naturel régional de la Baie de Somme Picardie
maritime. Le programme a permis à la mission de prendre connaissance de certains sites et, à
travers leur visite, des problématiques propres de la baie (site de la Réserve naturelle nationale de
la Baie de Somme, marais et tourbières de la vallée de la Somme, réserve ornithologique de Grand
Laviers, pointe du Hourdel, littoral à Cayeux-sur-mer, réserve nationale de chasse du Hâble d?Ault).
La mission remercie l?ensemble des acteurs de ce territoire (plus de 40 personnes, voir liste en
annexe 2) qui ont accepté de se rendre disponibles pour évoquer les enjeux, les difficultés et les
actions menées pour la protection des milieux aquatiques et humides de la baie de Somme, et en
particulier les élus du PNR, le directeur et son équipe.
3.2 Principaux messages des personnes auditionnées
Les acteurs locaux ont été rencontrés pour partie par groupes d?acteurs pour chaque enjeu (gestion
de la RNN en milieu marin, tourisme et maîtrise de la fréquentation, grand site, réseau international
des baies et label Ramsar, élevage dans les marais et agriculture dans les polders, préservation
du trait de côte et gestion des digues, activités traditionnelles en zone humide- agriculture, pêche,
chasse à la hutte) ainsi que les services de l?État ou « grands témoins »(personnalité ayant oeuvré
de longue date sur ce territoire). Certaines auditions n?ayant pu se faire lors du déplacement se
sont faites par visio-conférence.
Les principaux messages ressortant de ces entretiens sont les suivants :
Syndicats mixtes (services et élus) :
La baie de Somme appartient à un système qui comprend les trois baies (Authie, Somme, Bresle).
C?est un espace poldérisé, et la dernière digue créée est celle du Marquenterre (années 60). Cette
baie a su conserver son caractère dans un climat apaisé, chasse et tourisme profitant à tous.
Un syndicat a été créé en 1974 par quelques communes du littoral pour aménager et développer
le tourisme : le SMACOPI. Il entretient des liens forts avec le Conservatoire du littoral. La création
du PNR (porté par la Région) n?a pas été un problème pour le Département.
L?historique de l?organisation des collectivités (Région, Département, intercommunalités et
syndicats) est essentiel pour bien comprendre l?imbrication des structures et des acteurs, leur rôle
et les cohérences entre eux.
Il y a un fort attachement des élus à leur territoire et une recherche de conciliation entre sa naturalité
exceptionnelle qui en est le principal atout et la maîtrise de la fréquentation croissante qui en
découle et constitue la première ressource économique. Les investissements nécessaires au
maintien de ce milieu en bon état et à l?accueil du public, sont conséquents. Limiter les effets de la
sur-fréquentation passe par des aménagements adaptés, la sensibilisation du public et non par la
répression.
La Gemapi a été démembrée, la compétence inondation maritime (PI) étant transférée au syndicat
mixte. La labélisation du syndicat grand littoral picard en EPAGE date de début 2019. La
compétence inondation continentale (PI) est confiée au syndicat AMEVA sur la partie Somme
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fluviale (intérieure), qui est un EPTB. La gestion des milieux (Gema) est restée aux EPCI.
Il faut redonner un usage aux terrains acquis par la puissance publique (élevage ovin, chevaux).
Une tentative de faire valoir une ICHN pour les ZH a été portée en 2018 par le sénateur de la
Somme, Jérôme Bignon4, mais les discussions ont échoué (décision du ministère de l?agriculture
pour ne pas porter atteinte aux zones en Piémont), ce qui a été mal vécu par les éleveurs locaux.
Gestionnaires des milieux :
La baie de Somme permet de nombreuses activités de pêche (coques) et de pâturage (moutons)
et de tourisme (180 000 visiteurs au Marquenterre en 2019). 15% du littoral picard est urbanisé, ce
qui est peu, mais une part importante du littoral a été aménagé (polders).
Les principales menaces sur la baie sont liées : 1. à l?ensablement (naturel) qui fait disparaître les
vasières et appauvrit le milieu, ce qui pose la question d?éventuels travaux pour y remédier, 2. aux
prélèvements agricoles pour l?irrigation sur le plateau qui a des effets sur les ZH de la vallée, 3. au
fort développement du tourisme qui dérange la faune (phoques et oiseaux) et 4. au maintien des
polders face à la montée des eaux.
Le renforcement des effectifs de terrain (OFB), la mise en place d?un agrément obligatoire pour les
guides touristiques, la conception d?une protection différentiée, modulable dans le temps et
l?espace pour la proportionner aux enjeux et menaces (période et lieux de nidification/fréquentation
touristique ; canalisation des cheminements et érosion?) sont autant de pistes de progrès qui n?ont
pas encore abouti.
Les conflits d?origine du PNR (entre Région et Département) et du parc naturel marin (entre OFB
et RNN) se sont estompés, mais la situation reste fragile. Une co-gestion entre PNR et PNM sur
certains espaces (RNN et parc du Marquenterre) pourrait être favorisée.
Aller vers la fusion des deux syndicats mixtes faciliterait la cogestion et/ou la coordination.
Le plateau de Noyelles doit être considéré dans le périmètre d?action, car l?irrigation contribue à
assécher les zones humides de la vallée de la Somme en période de sécheresse.
Le label Ramsar a une bonne image car il s?inscrit dans la durée, dans un réseau reconnu à
l?international et bénéficie d?une dynamique nationale. Il permet une large concertation, qui facilite
la meilleure acceptation de Natura 20000. Ses limites sont qu?il s?agit d?un simple engagement,
sans valeur juridique, sans moyens financiers et dont les animateurs n?apportent pas toujours une
valeur ajoutée dans la gestion des sites, ce qui fait que l?agence de l?eau ne les finance plus.
Le plan de gestion Ramsar 2014-2025, document cadre qui n?est ni un plan, ni un programme
d?actions, se décline davantage à travers les documents de gestion des aires protégées, que
directement. Le Département étudie une extension des zones de préemption ENS dans la zone
Ramsar, ce qui permettrait de réglementer l?accès à certains espaces naturels (fermer des zones
à certaines périodes critiques de l?année).
La commune d?Abbeville manifeste une forte volonté de préserver les espaces naturels et va
engager en 2023 une procédure de candidature au titre du label « Villes des zones humides »
accrédité par la Convention Ramsar.
4 Aujourd?hui président de l?association Ramsar France
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Associations de l?environnement :
Les associations de l?environnement ont joué un rôle majeur dans la création des premières aires
protégées (années 1970) et notent une bonne entente entre acteurs techniques, y compris
chasseurs. Si l?ensablement de la baie est réel et peut constituer une menace, il n?est pas
documenté. Les populations d?oiseaux hivernants sont stables, sauf pour quelques espèces, mais
dont les causes seraient externes, celle des phoques veau-marins sont en augmentation. Pour
autant, la pression de fréquentation des milieux naturels et le dérangement feraient peser une
menace sur certains oiseaux nicheurs et l?élevage des jeunes phoques. Le tourisme de nature
devrait être mieux encadré et l?agrément des guides obligatoire. Le PNR n?est pas un lieu de
dialogue suffisamment ouvert ; or les élus locaux qui s?y investissent sont davantage motivés par
la valorisation (économique et touristique) de la Baie. Pour ce territoire qui bénéficie déjà de
nombreux statuts de protections, l?enjeu est moins la création d?un parc national qui constituerait
une couche supplémentaire de protection, que l?affectation de moyens suffisants (réglementaires,
humains et financiers) pour rendre effectives les protections existantes.
Les associations de protection de la nature soulignent la bonne image de Ramsar et des contrats
Natura 2000, ces derniers permettant des actions concrètes et positives pour les acteurs de terrain.
Acteurs de la chasse :
La pratique de la chasse fait partie du paysage qu?elle a contribué à façonner avec les nombreuses
huttes et gabions. Si les prélèvements paraissent faibles (moins d?un oiseau par hutte et par nuit
de chasse) au regard des populations recensées (par radar) lors de migrations, il n?en demeure
pas moins que cette activité a suscité des conflits exacerbés par la détermination des dates de
chasse. Depuis que les dates de chasse des migrateurs sont fixées au plan national, les relations
entre acteurs (chasseurs et APN) ont retrouvé une sérénité qui permet des collaborations
constructives.
Pour ces acteurs, il est exclu que la chasse puisse être interdite là où elle se pratique encore,
compte tenu des réserves de chasse déjà existantes et du rôle joué par les chasseurs dans
l?entretien des milieux. Ils signalent enfin le rôle déterminant des chasseurs (fondation pour les
habitats et fédération départemental des chasseurs) pour la réhabilitation d?un milieu en friche et
la création d?une réserve ornithologique ouverte au public.
Acteurs agricoles :
Il y a une érosion forte du nombre d?agriculteurs (de 55 à 12 en 40 ans) dans les bas-champs
(territoires poldérisés) en raison de nombreuses contraintes, outre celles inhérentes à
l?élevage :
- la fiscalité foncière liée à la protection par les digues et la gestion du drainage
(55¤/ha)
- le fermage élevé (200¤/ha)
- l?impossibilité de construire liée au PPRN en zone inondable
- la neutralisation d?une bande de 35m le long des fossés
- la superposition des statuts de protection et de leurs cahiers des charges qui ne per-
met plus de savoir ce qu?on peut faire ou ne pas faire, compte tenu des contraintes
propres à chacun.
En outre et malgré ces contraintes, ces terres n?ouvrent pas droit à l?indemnité de compensa-
tion de handicap naturel (ICHN) ; les mesures agri environnementales et climatiques (MAEC)
sont complexes et les dispositifs de paiements de services environnementaux (PSE) trop ré-
cents pour en apprécier la pertinence.
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Les agriculteurs souffrent d?un manque de considération de la part de l?OFB (police). Ils re-
grettent que les tentatives de création de filières de qualité (viande bovine, pomme de terre)
soient des échecs.
La mission n?a pas rencontré d?agriculteurs du plateau picard dont la pratique de l?irrigation ne
serait pas sans effets sur l?alimentation de la basse vallée de la Somme et du maintien des
tourbières.
La Baie de Somme a été désignée en 2017 territoire pilote national « élevage en zone humides »
par les ministères en charge de l?Environnement et de l?Agriculture; si on relève des freins, ce
programme a initié notamment la mise en place d?un plan national de maintien de l?agriculture en
ZH (PMAZH).
Les attentes vis-à-vis de la mission sont fortes : rétablir l?ICHN ZH, rendre possible le couplage
PSE-MAE, favoriser les approches collectives à l?échelle du territoire, améliorer le niveau de
rémunération des PSE.
Acteurs du tourisme
Les acteurs du tourisme considèrent que la conciliation du tourisme avec les autres usages (chasse
pêche et biodiversité) est possible et indispensable compte tenu des perspectives de
développement portées par le département. Elle suppose la coordination et le renforcement des
contrôles pour faire appliquer les règlements (pourquoi pas en s?appuyant sur les pouvoirs de
police des maires) ou en se faisant accompagner par un guide qualifié. Cela nécessite un système
d?accréditation plus adapté que le premier niveau de qualification par le ministère de tutelle du
tourisme « Qualinat » qui ne suffit pas pour assurer un bon discours, et de l?inscrire dans un
référentiel métier du ministère de l?environnement (PNR, grands sites de France),
On pourrait concilier des usages en organisant la fréquentation du territoire et en ouvrant
davantage l?arrière-littoral pour désengorger le littoral, et créer une identité commune aux habitants
de ces espaces autour d?un même projet. Une initiative de ce type est en cours, menée par le
Département dans le cadre de sa politique ENS dans le périmètre Ramsar.
Il y a nécessité de redonner des usages dans ces espaces récupérés par la puissance publique
(chevaux, moutons).
Professionnels de la mer
La filière conchylicole se considère comme une filière agroalimentaire qui n?utilise pas d?intrants et
a un très faible impact sur les milieux tout en étant très sensible à la qualité des eaux.
Elle connaît une bonne dynamique en baie de Somme. Elle est bien prise en compte par le parc
naturel marin qui cependant ne lui n?apporte pas un soutien déterminant.
Le classement récent en catégorie A de la baie, témoigne de l?amélioration de la qualité de l?eau,
malgré des menaces potentielles (dragages des ports et clapages, pollution domestique).
La filière souffre de la prédation par le Goéland argenté. L?ensablement de la baie (impacts très
locaux, sans pouvoir dégager de tendance à l?échelle de la baie), n?aurait pas d?effets négatif sur
cette activité, sauf ponctuellement par ensablement des pieux.
Le PNM et la RNN apportent des contraintes supplémentaires qui seraient acceptables si la
réglementation générale ne se compliquait pas au fil des ans. Les efforts à fournir pour obtenir les
dérogations pour le tir létal de goélands sont surdimensionnés et pèsent sur les exploitants.
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Services de l?Etat et opérateurs :
Pour les services de l?État, la baie et la vallée de la Somme sont des milieux très intéressants et
emblématiques, une des plus belles baies du monde. Le littoral est peu urbanisé, mais fortement
anthropisé (digues et poldérisation) avec un difficile équilibre entre le développement économique
et la préservation de milieux fragiles.
Les ZH sont difficiles à caractériser en sols sableux et leur inventaire devrait être affiné pour mieux
apprécier celles qui sont irremplaçables pour mieux les protéger. Les atlas de la biodiversité
pourraient être mis à profit pour inventorier et protéger les ZH.
L?adaptation au changement climatique suppose une bonne connaissance du littoral. Il faut donc
des moyens supplémentaires : il n?y a pas adéquation entre les enjeux du territoire, les ambitions
et les moyens actuels.
Il faut réinterroger les activités de récolte face au changement climatique plus marqué dans les
estuaires. La connaissance des volumes prélevables (études HMUC) est un objectif des Sage d?ici
2027. L?adaptation conduira sans doute à dépoldériser, et ce d?autant plus que la question des
moyens d?entretien de tous les aménagements passés se pose. La baie de Somme a été un
territoire pilote engagé dès 2013 dans des actions de préservation de l?agriculture en milieu humide
et analysé dans le rapport d?inspection du CGEDD et du CGAER de 2017. Le PMAZH a permis au
final de limiter la perte de prairies en ZH.
L?agence de l?eau Artois-Picardie a été associée au « Life Anthropofens » et au projet national de
Life « Stratégique nature » dont une action concerne la baie de Somme pour améliorer la
coordination des acteurs (« réseau aires protégées efficace »). Ses capacités d?accompagnement
des projets sont limitées par la réduction des crédits Feder par la Région Hauts de France
L?approche transversale des questions environnementales devrait pouvoir être garantie par une
évaluation environnementale des PAPI.
C?est un site aux multiples labels, mais on peut s?interroger sur la portée réelle des statuts de
protection, ainsi Natura 2000 n?est pas suffisamment mis en oeuvre. C?est un bel outil mais mal
utilisé : aucun projet n?aurait été refusé au motif qu?il y avait un site. De même il n?est pas évident
que la RNN de la Baie de Somme mérite le statut de zone de protection forte en raison des activités
tolérées.
Il en ressort l?idée qu?on a corseté l?estran avec des digues, et que l?ensablement, aujourd?hui, et
la montée de la mer, demain, risquent de réduire la slikke et le schorre5 donc tout le potentiel de
biodiversité lié à la richesse de ces milieux, l?interface terre/mer se réduisant.
3.3 Analyse AFOM6 relative aux enjeux de protection et valorisation
du site
L?analyse atouts-faiblesses-opportunités-menaces est construite par la mission sur la base de son
analyse des éléments issus des entretiens :
5 La slikke est la partie inférieure de l'estran, celle qui est inondée à chaque marée haute, le schorre est la partie
haute de l?estran.
6 Atouts/faiblesses : endogènes au territoire et/ou actuels ? Opportunités/menaces : extérieures au territoire et/ou
montant en puissance
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3.4 Synthèse des enjeux
La Baie de Somme est incontestablement un milieu exceptionnel par la magie de ses paysages,
la diversité de ses milieux (des marais arrière-littoraux avec les tourbières de la vallée de la Somme
aux vasières en passant par les terrains poldérisés maintenus à l?état de marais ou consacrés à
l?élevage, les dunes du Marquenterre ou le cordon de galets?) et leur richesse, comme en
témoigne la concentration d?aires protégées. C?est un des sites majeurs pour la migration des
oiseaux. Les acteurs rencontrés, tant au niveau local que départemental et régional, lui témoignent
un fort attachement, et ont conscience de la fragilité de cet ensemble et des menaces auxquels ils
doivent faire face.
Face aux principales menaces (ensablement, recul du trait de côte, montée des eaux,
assèchement des marais rétro-littoraux, sur-fréquentation, abandon de l?élevage extensif et dans
une moindre mesure pollution de l?eau), dont tous les acteurs ont bien conscience, les solutions
peinent à se concrétiser, malgré une organisation ancienne des élus en syndicats, soit faute de
moyens, soit faute d?outils adaptés par manque de considération des spécificités de ces territoires
de marais dans les politiques nationales.
La création récente d?un PNR, dont le gestionnaire est un syndicat mixte aux compétences élargies
par rapport aux autres PNR (porte le Scot) et dont le périmètre englobe largement les territoires à
enjeux (marais)et ceux qui peuvent être déterminant pour leur avenir (terres agricoles du plateau
et basse vallée de la Somme), est une chance. Il convient donc de s?appuyer pleinement sur ce
parc pour renforcer les actions déjà engagées en faveur de la protection des milieux naturels et en
initier de nouvelles.
Atouts Faiblesses
? Milieu estuarien complexe et complet offrant une mo-
saïque de milieux écologiques riches en espèces pa-
trimoniales (phoques, oiseaux?)
? Propriétés publiques importantes (DPM, CdL, DPF
CD80)
? Forte identité et fort attachement des acteurs à celle-
ci.
? Ensemble en bon état de conservation et bénéficiant
d?une dynamique positive.
? Couverture aires protégées importante (PNM, RNN,
Natura 2000, ENS), dont certaines anciennes (Mar-
quenterre)
? Création récente d?un PNR sur l?ensemble du péri-
mètre.
? Présence ancienne d?un syndicat (SMACOPI)
? EPTB Somme
? Rayonnement international à travers Ramsar et le
club des plus belles baies du monde.
? Partie continentale fortement anthropisée (poldérisa-
tion)
? Activités traditionnelles de pêche à pied (coquillages)
dont on ne mesure pas les effets et la concurrence
possible pour les oiseaux
? Marqué par des conflits forts entre usages
(chasse/protection des oiseaux) même s?ils se sont
atténués ces dernières années
? Existence de deux syndicats (baie de Somme GLP et
baies de Somme trois vallées)
? Fragmentation des compétences GEMA, PI et biodi-
versité au sein de multiples acteurs (PNM, AMEVA,
PNR, syndicats mixtes, EPTB, etc.)
Opportunités Menaces
? Dynamique créée par le PNR
? Entente des principaux acteurs (CR, CD, CC, État)
avec « passerelles » nombreuses
? Rapprochement et perspective de fusion des deux
syndicats
? Perspective d?extension du label Ramsar
? Ensablement avec disparition des vasières et régres-
sion de l?estran, entre montée des eaux et digues
? Recul du trait de côte et/ou nécessité de dépoldériser
? Augmentation non maîtrisée de la fréquentation du
public
? Poursuite de l?industrialisation de l?agriculture et du
recours à l?irrigation, au détriment de la nappe et de
l?alimentation des tourbières de la vallée, et apport de
polluants en mer
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Dialogue territorial pour la protection et la valorisation des
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4 Leviers d?actions et outils pour renforcer la protection et
la valorisation
4.1 Actions prioritaires
Parmi les propositions des acteurs rencontrés, la mission en a retenu quelques-unes pour
lesquelles l?implication du PNR et de ses élus sera déterminante :
1. Élargir et renforcer le soutien à l?élevage en zone humide
Le plan de maintien de l?agriculture en ZH (PMAZH) initié dès 2013 et ayant fait de la Baie de
Somme un territoire pilote au plan national est une opportunité qu?il convient d?étendre au-delà des
quelques exploitations déjà engagées. Les enseignements de la mission inter-inspection de 2017
qui en avait fait une analyse précise, devraient en premier lieu bénéficier à ce territoire, mais
également être traduits à l?échelle nationale. Un financement de l?agence de l?eau Artois-Picardie
(AEAP) jusqu?à 70% selon les actions est possible.
2. Mettre en place une gestion quantitative de la nappe
L?une des menaces sur la pérennité des marais et tourbières résulte de l?excès de prélèvements
dans les aquifères pour l?irrigation estivale. Une étude HMUC est en cours. Les résultats sont
attendus en 2027. L?ensemble des parties prenantes devra veiller à son bon déroulement car les
volumes prélevables qui en découleront seront déterminants pour la préservation des zones
humides. La démarche portée par la CLE du Sage devra être partagée par tous les acteurs et
notamment par le syndicat mixte en charge du Scot. Financement possible par AEAP, dans le cadre
du 12ème programme.
3. Mieux encadrer et accompagner la fréquentation du public selon les saisons
La baie étant un milieu très ouvert, il convient de graduer dans le temps et dans l?espace les
mesures de limitation de la fréquentation des habitats naturels en fonction de l?enjeu de protection
(par exemple, interdire strictement l?accès aux sites de reproduction des gravelots pendant la seule
période de reproduction, limiter l?approche des reposoirs lors de la mise-bas des phoques?). Les
services de l?État, en lien avec les gestionnaires des aires protégées et les naturalistes, pourraient
mettre en place ces mesures de limitation en mobilisant les moyens réglementaires appropriés.
Cette action suppose de bien connaitre et de suivre les populations d?espèces à enjeux. Cette
action viendrait compléter la perspective d?extension des ENS en site Ramsar, portée par le
Département. Un financement par le Fonds vert serait possible, jusqu?à 80%.
4. Créer un agrément de guide nature
La conciliation d?un tourisme de nature mettant en valeur ce territoire d?exception, avec la
nécessaire quiétude de la faune en période sensible (reproduction des limicoles et des phoques)
passe par le développement de visites guidées sous la conduite de guides agréés. Il convient de
faire aboutir la démarche engagée de création de mise en place de cet agrément en lien avec la
sous-préfecture d?Abbeville.
5. Rendre plus lisible la réglementation
La superposition de nombreux statuts de protection se traduit pour chaque territoire ou parcelle
d?un nombre important de prescriptions ou interdictions qui ne sont pas toujours connues et créent
un sentiment d?insécurité juridique pour les gestionnaires. Le PNR, porteur du Scot, pourrait
contribuer à élaborer un document traduisant de façon la plus concrète possible l?ensemble des
sujétions ou prescriptions résultant de ces différents statuts pour que chaque gestionnaire en ait
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une connaissance pratique.
6. Etendre le Site Ramsar
La démarche engagée par la ville d?Abbeville (après la labellisation réussie d?Amiens) pour obtenir
le label « Ville des zones humides » accrédité par la Convention de Ramsar mérite d?être
encouragée, permettant de renforcer l?implication des élus locaux et d?affirmer davantage le lien
étroit entre l?estuaire et son arrière-pays. Un financement par le Fonds vert ainsi que l?AEAP est
possible, jusqu?à 50% selon les actions.
7. Améliorer la connaissance de la dynamique sédimentaire et fluviale
Face à la menace de l?ensablement, de la montée de la mer et des étiages sévères, l?anthropisation
de la baie, qui répondait à une logique d?aménagement et de mise en valeur (polder?) du siècle
dernier, ne semble plus en adéquation avec les perspectives nouvelles assignées à ce territoire et
aux effets du changement climatique. Il convient de mieux suivre, documenter et analyser ces
évolutions afin d?apporter les bonnes réponses en évitant les interventions au coup par coup, aux
effets parfois contradictoires. Un soutien de l?AEAP est envisageable.
4.2 Enseignements utiles pour la mise en oeuvre nationale de la
protection des milieux humides
Plan de Maintien de l?Agriculture en Zones Humides
La Baie de Somme a été désignée en 2017 territoire pilote national « élevage en zone humides »
par les ministères de l?environnement et de l?agriculture, dans le cadre d?un plan de maintien de
l?agriculture en zones humides (PMAZH). Ce plan a été analysé par la mission inter inspection en
2017. Cette mission a recommandé la mise en place d?une expérimentation nationale. Celle-ci a
été menée de 2018 à 2022 sur les territoires pilotes de la plaine maritime picarde, des Marais du
Cotentin et du Bassin et des Marais de Brouage, en Charente-Maritime, sous la coordination du
Forum des marais atlantiques (FMA). Un séminaire de restitution de l?expérimentation s?est tenu
en mars 2022.
Coopération entre chasseurs et naturalistes
La Baie de Somme a bénéficié très tôt d?une forte implication des associations de protection de la
nature qui ont porté plusieurs projets d?aires protégées. De même, la fédération départementale
des chasseurs a engagé il y a plusieurs années des opérations de restauration ou de protection
de marais à fort enjeu. L?apaisement des conflits autour des dates de chasse a permis de
normaliser les relations et d?envisager des coopérations fructueuses dans la connaissance et le
suivi des espèces ainsi que la gestion des milieux. Des enseignements pourraient en être tirés à
l?échelle nationale, avec une implication croissante des fédérations des chasseurs dans la gestion
d?aires protégées.
4.3 Appréciation de la mission sur la possibilité d?engager une
démarche de parc national
La qualité des milieux, des paysages, des traditions fortement ancrées, sa notoriété et son
rayonnement font de la Baie de Somme, dans son périmètre élargi à la basse vallée de la Somme
mais aussi de la Baie d?Authie, au nord, à la vallée de la Bresle, au sud, un territoire potentiel de
premier plan pour la création d?un parc national.
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Pour autant la valeur ajoutée d?un nouveau statut protecteur interroge, compte tenu de la
superposition ou juxtaposition de nombreux statuts et labels (y compris de protection forte) dont
bénéficie ce territoire.
En outre, alors que le PNR a été créé très récemment et qu?il est un acteur actif pour la gestion de
ce territoire, on peut s?interroger sur la valeur ajoutée que constituerait la création d?un parc national,
et du coup d?arrêt qu?il marquerait à la dynamique impulsée par le PNR, alors même que sa création
avait été initiée il y a plus de 40 ans.
Même les acteurs de la protection de l?environnement s?interrogent sur son opportunité.
Enfin, tant qu?il existera une position de principe d?interdiction de la chasse au petit gibier, et ici au
gibier d?eau, dans la zone coeur de parc national, de certaines APN, donc d?une opposition
irréconciliable entre représentants nationaux de la chasse et protecteurs de la nature, il n?est pas
envisageable de lancer une démarche de préfiguration de parc. Ici, comme sur les autres sites de
la mission, le préalable serait d?analyser objectivement les conditions du maintien d?un pratique de
la chasse qui serait non seulement compatible avec la préservation des populations, mais favorable
à celle des milieux naturels qui les hébergent.
En conclusion, la mission ne propose pas de présenter la Baie de Somme parmi les sites
susceptibles de se lancer dans une démarche de parc national, mais de consolider les nombreux
outils déjà en place et s?appuyer sur le PNR et ses élus pour renforcer la préservation des zones
humides en lien avec tous les gestionnaires.
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Annexes
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Annexe 1 Cartes du territoire
Figure 1- Plan de situation
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Figure 2- Dispositifs de protection et de gestion
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Annexe 2 Personnes rencontrées
Lundi 19 décembre 2022
- Patrick TRIPLET ancien directeur de la réserve du Hâble d?Ault de l?ONCFS
Mardi 20 décembre
- Sébastien DESANLIS Directeur PNR
- Yann DUFOUR Directeur de l?Environnement SMBS-GLP
- Thierry BIZET Directeur Adjoint Aménagement SMBS-GLP
- Frédéric FASQUEL Directeur du parc naturel marin
- Yvan JACQUEMIN délégation Manche Mer du Nord du conservatoire du littoral
- Thierry RUELLET membre du CSP du PNR et vice-président du PNM (membre GEMEL Picardie)
- Mme X, agent de la RNN
- Agents de la Réserve, RNBS
- Patrick THIERY président de Picardie nature
Mercredi 21 décembre
- Vincent SANTUNE directeur du CEN HdeF
- Claire BLIN directrice adjointe du fleuve et des ports au conseil départemental 80
- C LESENNE vice-président environnement-agriculture du PNR
- Marc-Adrien WEYL responsable du pôle promotion et attractivité du PNR
- Amanda LECUYER animatrice patrimoine bâti et immatériel
- Jean-Marie PECQUET Maire de Lons
- F LEPINE président de l?OTI Ponthieu Marquenterre Baie de Somme
- Yves BUTEL président de la fédération départementale des chasseurs (FDC) 80, de la FRC
Hauts-de-France, conseiller régional HdeF
- Jean-Paul LECOMTE, administrateur de la FDC, maire de Cayeux-sur-mer
- Xavier MENNESSON directeur du Domaine du Val, association Baie de Somme zéro carbone
- Stéphane HAUSSOULIER président du conseil départemental 80 et du syndicat mixte SMSB-
GLP
- Etienne STOSKOPF Préfet de la Somme
- Christophe MENNESSON maire de Grand-Lavier
- Emmanuel MAQUET député et conseiller régional HdeF
- Patricia POUPART présidente du PNR et conseillère régionale HdeF
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- Christian LESENNE maire, vice-président agriculture du PNR
- Julie ROBERT chargée de mission Ramsar syndicat mixte SMSB-GLP
- Christèle DUCAMP chargée de mission agriculture
- [Valérie LEMAN Chargée de mission Biodiversité et valorisation du patrimoine naturel au PNR]
- Jean PINIAK chasseur
- Édouard BRUNET agriculteur, VP chambre agriculture ; JA
- Thierry HENOCQ éleveur laitier bas champ
Jeudi 22 décembre
- Benjamin LAMIDEL Dreal Haut de France/SEN/PNB, chargé de mission PNR
- Didier LHOMME Dreal HdeF/SEN adjoint au chef de service des espaces naturels
- Frédéric PASQUEL PNM directeur
- Pascal DEVILLY DDTM 80/ STPM
- Xavier BERTOUILLE
- Christine ROYER sous-préfète d?Abbeville
- Jérôme BIGNON
En visioconférence, après le déplacement
- Estelle Chevillard chargée d?intervention milieux naturels et biodiversité, agence de l?eau Artois-
Picardie
- Paulin Lecomte chargé de mission conchyliculture pour les Hauts de France au Comité régional
de la conchyliculture Manche-Mer du Nord
- Samuel GAMAIN Vice-président en charge des pêches à pied ; Comité régional des pêches
maritimes et des élevages marins Haut-de-France (CRPM)
- Gérard MONTASSINE ancien professionnel de la pêche,
- Antony VIERA chargé de mission au CRPM
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Site internet de l?IGEDD :
« Les rapports de l?inspection »
PUBLIÉ
https://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=liste-actualites&lang=fr&id_mot=1187&debut_rub_actus=0
https://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=liste-actualites&lang=fr&id_mot=1187&debut_rub_actus=0
Sommaire
1 Introduction
2 Fiche de présentation du territoire
3 Enseignements de la visite
3.1 Eléments de contexte
3.2 Principaux messages des personnes auditionnées
3.3 Analyse AFOM relative aux enjeux de protection et valorisation du site
3.4 Synthèse des enjeux
4 Leviers d?actions et outils pour renforcer la protection et la valorisation
4.1 Actions prioritaires
4.2 Enseignements utiles pour la mise en oeuvre nationale de la protection des milieux humides
4.3 Appréciation de la mission sur la possibilité d?engager une démarche de parc national
Annexes
Annexe 1 Cartes du territoire
Annexe 2 Personnes rencontrées