Identification et objectivation des territoires non chassés
ROBINET, Olivier ;FRIGGIT, Jacques
Auteur moral
France. Conseil général de l'environnement et du développement durable
Auteur secondaire
Résumé
<div style="text-align: justify;">L'évaluation de la part des territoires « non chassables », « chassables mais non chassés » et « chassables et chassés » s'inscrit dans la problématique de l'augmentation des dégâts de grands gibiers et en particulier de sangliers aux cultures. Elle peut poursuivre au moins deux objectifs. Le premier est de modifier l'organisation de la chasse pour tenter de réduire le montant des dégâts aux cultures. Il nécessite notamment de déterminer quelle fraction des dégâts est causée par des sangliers cantonnés dans les divers types de territoires. Le second est de modifier la répartition du financement de l'indemnisation des dégâts. Cet objectif est l'un de ceux poursuivis par la fédération nationale des chasseurs (FNC). La mission ne confirme pas le calcul de la FNC. En tout état de cause, les dégâts étant déterminés par de nombreux facteurs autres que les surfaces, une approche fondée uniquement sur ces dernières est insuffisante. Un modèle multifactoriel est nécessaire. Celui que la mission a tenté de mettre en oeuvre ne fournit pas de réponse suffisante. La mission n'est donc pas en mesure de chiffrer dans quelle mesure les divers statuts cynégétiques contribuent aux dégâts. Une condition nécessaire pour ce faire et plus généralement pour une meilleure gestion des dégâts serait une refonte du système d'information sur les sangliers et leurs impacts, qui dépassent largement les seuls dégâts indemnisés aux cultures. Patrinat, le centre d'expertise et de données sur le patrimoine naturel sous cotutelle de l'Office français de la biodiversité (OFB), du Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN), et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), en semble le point de passage obligé. L'Etat devrait y jouer un rôle de garant et de "tiers de confiance" propre à apaiser les passions.</div>
Editeur
CGEDD
Descripteur Urbamet
dégradation
;évaluation
;écosystème
;droit
Descripteur écoplanete
chasse
;espace protégé
;droit
;prélèvement
Thème
Aménagement du territoire
;Aménagement rural
;Environnement - Paysage
Texte intégral
Identification et objectivation
des territoires non chassés
Rapport n° 013972-01
établi par
Jacques Friggit et Olivier Robinet
M a r s 2 0 2 2
P
U
B
L
I É
Les auteurs attestent qu'aucun des éléments de leurs activités passées ou
présentes n'a affecté leur impartialité dans la rédaction de ce rapport
Statut de communication
? Préparatoire à une décision administrative
? Non communicable
? Communicable (données confidentielles occultées)
? Communicable
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chasse s Page 3/98
Sommaire
Résumé ..................................................................................................................................................... 7
Liste des recommandations .............................................................................................................. 9
1 Cadre général de la mission ....................................................................................................... 10
1.1 Rappel de la commande .......................................................................................................................... 10
1.2 Déroulement de la mission .................................................................................................................... 10
1.3 Une perception de la question des dégâts géographiquement contrastée ...................... 12
1.4 Deux objectifs possibles d?une meilleure évaluation du lien entre statut cynégétique
et montant des dégâts .............................................................................................................................. 14
2 Chiffrage des superficies non chassées .................................................................................. 15
2.1 Rappel sur le calcul de la FNC ............................................................................................................... 15
2.2 Certains types de territoires représentent une proportion de la superficie totale
marginale ou faible par rapport à la marge d?erreur ................................................................. 15
2.2.1 Les zones interdites d?accès ....................................................................................................... 15
2.2.2 Les espaces protégés au titre de la biodiversité ............................................................... 16
2.2.3 Le voisinage des infrastructures ferroviaires .................................................................... 17
2.2.4 Certains territoires des zones couvertes par les ACCA .................................................. 18
2.2.5 Les territoires publics non chassés ........................................................................................ 18
2.3 Quelques autres types de territoires peuvent avoir un effet déterminant sur le
résultat, selon la manière dont ils sont considérés..................................................................... 18
2.3.1 Certains territoires où l?exercice du droit de chasse est potentiellement
contraint par le terrain ................................................................................................................ 18
2.3.2 Certains territoires où de leur propre chef les titulaires du droit de chasse
l?exercent ou le délèguent insuffisamment ........................................................................ 20
2.4 En conclusion sur la part des territoires « pas ou peu chassés » ......................................... 21
3 Corrélations entre le statut cynégétique des territoires et l?occurrence des dégâts
............................................................................................................................................................. 23
3.1 Analyses descriptives sur l?ensemble des départements ........................................................ 23
3.2 Tentative de modélisation de la probabilité de dégât dans neuf départements ........... 23
4 Système d?information sur les sangliers et leur impact .................................................... 25
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4.1 Le dispositif d?information actuel est insuffisant pour atteindre les objectifs définis
dans la lettre de commande .................................................................................................................. 25
4.2 Les sujets de la régulation des sangliers et de la limitation des dégâts sont appelés
à prendre de l?ampleur ............................................................................................................................ 27
4.3 Le dispositif d?information devrait être revu ................................................................................ 28
4.3.1 Les données à collecter doivent porter sur les dégâts, les prélèvements et les
statuts cynégétiques ..................................................................................................................... 28
4.3.2 D?autres données devraient être collectées et exploitées ............................................ 29
4.3.3 L?organisation générale du traitement des données doit être revue ...................... 29
4.3.4 Rôle de Patrinat ............................................................................................................................... 30
4.3.5 Etablir une relation de confiance entre les principaux acteurs ................................. 31
Annexes .................................................................................................................................................. 33
1 Annexe 1 : lettre de commande ................................................................................................. 34
2 Annexe 2 : données disponibles et statistiques descriptives .......................................... 36
2.1 Occupation des sols ................................................................................................................................... 36
2.2 Chasseurs, statuts et pratiques cynégétiques ............................................................................... 38
2.3 Sangliers ......................................................................................................................................................... 43
2.3.1 Comportement des sangliers ..................................................................................................... 43
2.3.2 Effectifs et prélèvements de sangliers ................................................................................... 43
2.4 Dégâts .............................................................................................................................................................. 46
2.5 Fluctuations climatiques ......................................................................................................................... 51
2.6 Il n?existe pas de lien simple entre les variables étudiées ....................................................... 51
2.6.1 Il n?apparaît pas de corrélation interdépartementale directe entre le montant
indemnisé des dégâts et le taux de non chasse estimé par la FNC .......................... 52
2.6.2 La spécificité du nord-est entraîne certaines corrélations .......................................... 53
2.6.3 Les prélèvements de sangliers et les montants de dégâts indemnisés
présentent de fortes autocorrélations spatiales .............................................................. 56
2.6.4 Le nombre de sangliers prélevés par km² est mieux corrélé avec la proportion
de forêts de feuillus qu?avec celle de forêts de conifères ............................................. 60
3 Annexe 3 : les ACCA ....................................................................................................................... 63
3.1 Description .................................................................................................................................................... 63
3.2 Caractère plus ou moins favorable aux dégâts ............................................................................. 64
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4 Annexe 4 : estimation par la FNC du pourcentage de territoires peu ou pas chassés
............................................................................................................................................................. 65
4.1 Principe du calcul de la FNC .................................................................................................................. 66
4.2 Commentaires généraux ......................................................................................................................... 67
4.2.1 Représentativité de l?échantillon ............................................................................................. 67
4.2.2 Sources sur l?occupation du territoire ................................................................................... 67
4.2.3 Moyenne simple et moyenne pondérée ................................................................................ 67
4.2.4 Risque de doubles comptes ........................................................................................................ 67
4.3 Classification des territoires en « chassés », « non chassés » et « peu chassés » .......... 68
4.3.1 Certains territoires classés comme « non chassés » sont chassés ............................ 68
4.3.2 Les 10% forfaitaires de territoires peu chassés ............................................................... 68
5 Annexe 5 : modélisation des dégâts à partir de l?occupation des sols et des statuts
cynégétiques ................................................................................................................................... 69
5.1 Principe de la modélisation ................................................................................................................... 69
5.2 Difficultés rencontrées et faiblesses de la modélisation .......................................................... 71
5.3 Des résultats fragiles ................................................................................................................................ 72
5.4 En conclusion ............................................................................................................................................... 74
6 Annexe 6 : commentaires par département ......................................................................... 76
6.1 Allier (03) ...................................................................................................................................................... 77
6.2 Ariège (09) .................................................................................................................................................... 78
6.3 Calvados (14) ............................................................................................................................................... 79
6.4 Drôme (26) ................................................................................................................................................... 80
6.5 Gard (30) ........................................................................................................................................................ 81
6.6 Landes (40) ................................................................................................................................................... 82
6.7 Loir-et-Cher (41) ........................................................................................................................................ 83
6.8 Mayenne (53) ............................................................................................................................................... 84
6.9 Meuse (55) .................................................................................................................................................... 84
6.10 Bas-Rhin (67) ................................................................................................................................... 84
6.11 Var (83) .............................................................................................................................................. 86
6.12 Vaucluse (84) ................................................................................................................................... 87
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7 Annexe 7 : un cas particulier, les territoires chassés légalement qui ne
contribuent pas au financement de l?indemnisation des dégâts .................................... 88
8 Annexe 8 : sources et conventions pour les calculs des surfaces, la confection des
cartes et la mise en oeuvre du modèle multifactoriel ........................................................ 90
9 Annexe 9 : liste des personnes rencontrées .......................................................................... 91
10 Annexe 10 : glossaire des acronymes ..................................................................................... 96
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Résumé
L?e valuation de la part des territoires « non chassables », « chassables mais non chasse s » et
« chassables et chasse s » demande e dans la lettre de commande s?inscrit dans la proble matique de
l?augmentation des de ga ts de grands gibiers et en particulier de sangliers aux cultures. Elle peut
poursuivre au moins deux objectifs.
Le premier est de modifier l?organisation de la chasse pour tenter de re duire le montant des de ga ts aux
cultures. Il ne cessite notamment de de terminer quelle fraction des de ga ts est cause e par des sangliers
cantonne s dans les divers types de territoires.
Le second est de modifier la re partition du financement de l?indemnisation des de ga ts. Cet objectif est
l?un de ceux poursuivis par la fe de ration nationale des chasseurs (FNC).
Parmi les diverses cate gories de territoires, un grand nombre repre sentent des superficies marginales
en proportion du territoire national : zones interdites d?acce s, espaces prote ge s au titre de la
biodiversite qui ne sont ni chasse s ni re gule s, voisinage du re seau ferroviaire, territoires en opposition
de conscience dans les zones couvertes par les associations communales de chasse agre e es (ACCA).
Deux cate gories de territoires repre sentent en revanche des superficies potentiellement conside rables
et peuvent avoir un effet de terminant sur le re sultat, selon la manie re dont ils sont conside re s :
- les territoires ou les de tenteurs du droit de chasse sont contraints dans leur pratique par la
proximite de pre sences humaines (zones urbaines et habitat diffus, et re seau routier) ou la
fermeture des milieux,
- les territoires ou , de leur propre chef, les de tenteurs du droit de chasse ne l?exercent pas ou
l?exercent insuffisamment et ou les fe de rations locales, pour contenir ou rendre supportables
financie rement les de ga ts, doivent recourir a d?autres moyens que la chasse, qui sont cou teux
administrativement et dont le succe s n?est pas garanti.
Parmi ces cate gories repre sentant des superficies significatives, la FNC conside re comme « chassables
non chasse s » des territoires qui sont largement chasse s.
Dans les autres territoires que la FNC place dans la cate gorie « chassable non chasse », les populations
de sangliers sont chasse es ou re gule es par d?autres moyens (battues administratives et pie geages). Par
ailleurs la chasse et la re gulation peuvent e tre exerce es a des degre s divers. Cela exclut l?e tablissement
d?une typologie simple.
Distinguer dans ce continuum de situations deux frontie res, l?une entre « peu chasse » et « chasse » et
l?autre entre « peu chasse » et « pas chasse » supposerait d?une part de pouvoir mesurer finement la
pression cyne ge tique, laquelle est mal connue, et d?autre part de fixer des seuils clairs de finissant ces
frontie res.
La mission ne confirme donc pas le calcul de la FNC.
En tout e tat de cause, les de ga ts e tant de termine s par de nombreux facteurs autres que les surfaces,
une approche fonde e uniquement sur ces dernie res est insuffisante pour atteindre les objectifs
mentionne s ci-dessus. Un mode le multifactoriel, permettant entre autres de chiffrer les corre lations
mentionne es dans la lettre de mission, est ne cessaire. Ne anmoins, celui que la mission a tente de
mettre en oeuvre ne fournit pas de re ponse suffisante, ne serait-ce qu?en raison de la faiblesse
qualitative et quantitative de l?information disponible.
La mission n?est donc pas en mesure de chiffrer dans quelle mesure les divers statuts cyne ge tiques
contribuent aux de ga ts. Une condition ne cessaire pour ce faire et plus ge ne ralement pour une
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meilleure gestion des de ga ts serait une refonte du syste me d?information sur les sangliers et leurs
impacts, qui de passent largement les seuls de ga ts indemnise s aux cultures. Patrinat, le centre
d?expertise et de donne es sur le patrimoine naturel sous cotutelle de l?Office français de la biodiversite
(OFB), du Muse um national d?Histoire naturelle (MNHN), et du Centre national de la recherche
scientifique (CNRS), en semble le point de passage oblige . L'Etat devrait y jouer un ro le de garant et de
"tiers de confiance" propre a apaiser les passions.
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Liste des recommandations
Recommandation 1. (MTE/DEB) Mettre en place progressivement au sein de chaque
fédération départementale des chasseurs une collecte de données harmonisées et
géoréférencées sur les sangliers (règles et pratiques cynégétiques et prélèvements)
et les dégâts qu?ils causent aux cultures. ..................................................................................... 29
Recommandation 2. (MTE/DEB). Confier au centre d?expertise et de recherche
Patrinat (sous tutelle OFB-MNHN-CNRS) une mission d?organisation, de
centralisation et de mise à disposition de l?information sur les sangliers (règles et
pratiques cynégétiques et prélèvements) et leurs impacts agricoles mais aussi
forestiers, écologiques, sanitaires et de sécurité publique. .................................................. 31
Recommandation 3. (MTE/DEB et Patrinat) Dans le cadre d?un règlement établi par
le MTE/ DEB, conclure entre Patrinat d?une part et les fédérations départementales
et nationale des chasseurs, les opérateurs de l?Etat et les gestionnaires de réseaux et
de territoires d?autre part des conventions régissant la collecte et la transmission de
données relatives aux sangliers et à leurs impacts. ................................................................. 32
Recommandation 4. (MTE/DEB et Patrinat) Etendre à terme ces dispositifs à tous les
ongulés sauvages. ................................................................................................................................ 32
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1 Cadre général de la mission
1.1 Rappel de la commande
Par lettre de commande date e du 17 juin 2021, la ministre de la Transition e cologique et la secre taire
d?e tat charge e de la biodiversite ont saisi le vice-pre sident du CGEDD d?une mission relative a
l?identification et a l?objectivation des territoires non chasse s.
La connaissance de la part non chassée du territoire national, qui est ne cessaire dans le cadre
notamment de la pre vention des de ga ts du grand gibier aux cultures, est imparfaite. Cette part non
chasse e serait constitue e selon le rapport parlementaire (Perea & Cardoux , 2019)1:
1. des territoires ou la chasse est interdite pour des raisons de pre servation de la biodiversite ;
2. des territoires exclus des associations communales de chasse agre e es (ACCA) (clauses de
conscience ou opposition) et des proprie te s prive es hors zones en ACCA n?exerçant pas leurs
droits de chasse ;
3. des territoires mis en re serve par les ACCA ;
4. des emprises d?infrastructures de transport (SNCF, autoroutes) et des territoires pe riurbains
voire urbains ou la chasse est complique e voire impossible et ceux situe s dans un pe rime tre
de 150m autour des habitations ;
5. des territoires ou les collectivite s locales ont fait le choix de ne pas exercer leur droit de chasse ;
6. des zones interdites d?acce s (zones militaires, pe rime tres de se curite ) mais qui peuvent e tre
chasse es.
Il est demande a la mission :
- de préciser cette part,
- d?analyser a partir de la cartographie ainsi e tablie ou d?exemples significatifs les éventuelles
corrélations entre la présence de ces territoires non chassés et l?effectivité des dégâts, sujet
essentiel au regard du me canisme d?indemnisation, en prenant l?avis des gestionnaires d?espaces non
chasse s,
- de proposer un outil permettant un suivi temporel des différents paramètres a travers un
syste me d?information ge ographique adapte , compatible avec la charge administrative.
1.2 Déroulement de la mission
Au commencement de ses travaux, la mission a rencontre , outre la direction de l?eau et de la
biodiversite (DEB) et l?office français de la biodiversite (OFB), la Fe de ration nationale des chasseurs
(FNC). Apre s examen des donne es en possession de la FNC, il est apparu ne cessaire d?e tudier un
e chantillon d?une dizaine de de partements repre sentatifs de la diversite des situations et dont les
fe de rations de partementales de chasseurs (FDC) e taient susceptibles de fournir des donne es
exploitables.
1 « Restaurer l?e quilibre agro-sylvo-cyne ge tique pour une pleine maî trise des populations de grand gibier et de leurs
de ga ts a l?e chelle nationale », Alain Perea, de pute et Jean-Noe l Cardoux, se nateur, mission parlementaire relative a la
re gulation des populations de grand gibier et a la re duction de leurs de ga ts, mars 2019.
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La FNC a propose une premie re liste de de partements, notamment en raison des donne es dont leurs
FDC disposaient. Elle a e te comple te e sur demande de la mission par des de partements ou la question
des de ga ts se posait avec une acuite particulie re et un de partement re gi par le droit local propre a
l?Alsace-Moselle.
Les treize de partements finalement choisis sont les suivants : Allier (03), Alpes maritimes (06), Arie ge
(09), Calvados (14), Dro me (26), Gard (30), Landes (40), Loir et Cher (41), Mayenne (53), Meuse (55),
Bas-Rhin (67), Var (83) et Vaucluse (84)2 (cf. carte 1).
Carte 1 : les treize départements examinés
Dans ces de partements, la mission a syste matiquement rencontre les directions de partementales des
territoires (DDT) et les FDC.
L?objectif des entretiens avec les FDC e tait double : d?une part recueillir leur point de vue sur la
proble matique de la mission et les spe cificite s de leur territoire et de leur structure vis-a -vis de celle-
ci, et d?autre part collecter des informations sur les donne es disponibles, leur format et leur caracte re
exploitable.
La mission a reçu un tre s bon accueil des FDC. La collecte des donne es sous un format exploitable s?est
ave re e cependant complique e, en raison de la diversite des situations locales et de l?he te roge ne ite des
informations sur les statuts et les pratiques cyne ge tiques (typologie, pre cision) et des modalite s de
ge olocalisation. De tre s nombreux e changes ont e te ne cessaires pour obtenir des donne es exploitables
et autant que possible harmonise es. Les travaux de la mission en ont e te retarde s d?autant.
Outre les DDT-M et les FDC des de partements se lectionne s, la mission a rencontre le re fe rent « chasse »
du colle ge des DDT-M, des gestionnaires d?espaces (Fe de ration nationale des chasses professionnelles,
ministe re des Arme es, SNCF, EDF, OFB3, RNF4, espaces prote ge s divers) des fournisseurs de donne es
(Inventaire national du patrimoine naturel, services statistiques du ministe re de l?Agriculture et de
l?alimentation et du ministe re de la Transition e cologique, CEREMA5), un syndicat agricole (FNSEA6),
2 La FDC des Alpes-Maritimes a e te interroge e a la demande de la FNC afin de clarifier un point spe cifique concernant
des indemnisations des de ga ts agricoles survenus dans le coeur du parc national du Mercantour. Dans ce de partement,
la mission s?est limite e a des contacts avec ce parc, et n?a pas examine le calcul du ratio de « territoires peu ou pas
chasse s ». Dans le Bas-Rhin, qui comme les autres de partements d?Alsace-Moselle rele ve d?un droit de la chasse
spe cifique, la mission a rencontre le fonds de partemental d?indemnisation des de ga ts de sanglier (FIDS) en lieu et place
de la fe de ration des chasseurs.
3 Office français de la biodiversite .
4 Re serves naturelles de France.
5 Centre d'e tudes et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilite et l'ame nagement.
6 Fe de ration nationale des syndicats d?exploitants agricoles.
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des organismes scientifiques (MNHN7, CNRS8) et un expert national en de ga ts agricoles.
Une cinquantaine d?entretiens ont e te conduits au total, tous en visio-confe rence (cf. liste en annexe 8).
En revanche, malgre ses sollicitations, la mission n?a pu rencontrer une collectivite ayant interdit la
chasse sur son territoire9.
La mission a sous-traite l?exploitation des donne es locales relatives a douze10 des treize de partements
approfondis a une socie te de services en analyse de donne es11.
1.3 Une perception de la question des dégâts géographiquement contrastée
Les de ga ts aux cultures cause s par le grand gibier sont indemnise s par les FDC. Elles recourent pour
cela a trois sources de financement : le timbre grand gibier, les bracelets, et la contribution territoriale
a l?hectare, fonction de l?intensite des de ga ts, qui e tait optionnelle mais est obligatoire depuis la saison
2020-202112.
Les de ga ts de sangliers, qui repre sentent l?essentiel du montant indemnise , sont tre s ine galement
re partis sur le territoire : 30% de leur montant est concentre sur 8 de partements, 50% sur 17
de partements et 85% sur 47 de partements (cf. annexe 2.4).
Rapporte au nombre de chasseurs, leur montant 13 varie fortement selon la partie du territoire
me tropolitain conside re e (carte 2) :
- il est infe rieur a 30 euros par an dans la moitie des de partements, situe s pour la plupart au sud
d?une ligne Cherbourg?Briançon ou dans l?extre me nord,
- il est au contraire supe rieur a 50 euros par an dans un tiers des de partements, situe s pour la
plupart dans le quart nord-est de la France, de passant 100 euros par an dans 12 de ces
de partements.
7 Muse um national d?histoire naturelle.
8 Centre national de la recherche scientifique
9 Un entretien avec Montpellier Me diterrane e Me tropole a e te sollicite sans succe s par la mission.
10 Soit les treize de partements mentionne s plus haut, hormis les Alpes-Maritimes, cf. note 2.
11 Cf. annexes, particulie rement les annexes 5, 6 et 8.
12 Cf. article L 426-5 du code de l?environnement. Dans les de partements de droit local (Alsace-Moselle), ou les chasses
sont loue es par les communes, l?indemnisation des de ga ts de sangliers repose sur un « fonds de partemental
d?indemnisation des de ga ts de sanglier » (FIDS) finance par un pre le vement forfaitaire (12% du montant de la location
pour le de partement du Bas-Rhin), un timbre grand gibier et une taxe proportionnelle a la surface boise e du lot.
13 Pour les raisons mentionne es en annexe 2.2, ces montants par chasseur sont sous-estime s, d?environ 20%, ce
pourcentage variant selon le de partement. Par ailleurs ils n?incluent pas les frais de gestion. Cela ne modifie cependant
pas le contraste ge ographique signale ici.
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Carte 2 : montant des dégâts indemnisés rapporté au nombre de chasseurs, par département
(euros par chasseur et par an)
Source : cf. annexe 8.
C?est e galement dans le nord-est que l?on trouve les nombres de sangliers pre leve s par chasseur les
plus e leve s, et les rares de partements ou le nombre de chasseurs n?ait pas diminue depuis 1985 (cf.
annexe 2).
Cette diffe renciation refle te des pratiques locales tre s contraste es que la mission a observe es dans les
treize de partements qu?elle a examine s plus pre cise ment.
a) Dans le sud (départements des Alpes-Maritimes, de l?Ariège, de la Drôme, du Gard, des Landes, du
Var et du Vaucluse)
Les fe de rations de chasse exercent un effort de re gulation conside re par elles comme maximal compte
tenu des contraintes physiques (fermeture des milieux, de prise agricole, croissance du pe ri-urbain), et
de mographiques (population de chasseurs vieillissante et de clinante). Deux particularite s notables
peuvent e tre releve es en Camargue ou existent des grands domaines prive s et dans les Landes ou la
chasse au sanglier est moins prise e que la chasse traditionnelle aux oiseaux migrateurs. Dans ces
de partements, les FDC conside rent que les de ga ts de sangliers font courir un danger existentiel aux
associations de chasse, dont les revenus sont ge ne ralement mode re s.
b) Dans le nord et l?est (départements de l?Allier, du Loir-et-Cher, de la Mayenne, de la Meuse et du Bas-
Rhin)
La chasse est davantage prive e et pratique e par un public de chasseurs plus citadin et de cate gorie
sociale plus e leve e, et contribue a une « e conomie de la chasse » pour les territoires concerne s. Face
aux revenus tire s des baux de chasse, les sangliers sont conside re s comme une ressource contribuant
a la valorisation du fonds de chasse, et les de ga ts de sanglier, aussi importants soient-ils, comme une
externalite ine vitable de cette activite . C?est particulie rement le cas du Loir-et-Cher, de la Meuse et du
Bas-Rhin, mais aussi des parties de l?Allier, du Calvados et de la Mayenne ou se situent la majorite des
de ga ts. Dans ce cas, les proble mes portent moins sur le montant total des de ga ts que sur le partage
juge ine quitable de la charge de leur indemnisation entre les diffe rents acteurs. La tre s forte
valorisation e conomique des « bonnes chasses » assurant des tableaux importants peut conduire
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paradoxalement, selon certains des interlocuteurs de la mission, a une sous-exploitation des
populations et a une concurrence entre les fonds de chasse pour attirer les sangliers au moyen
d?agrainage (me me si cette pratique est prohibe e).
Ainsi, des indemnisations de de ga ts de moins de 30 euros par chasseur et par an sont conside re es
comme insupportables par certaines fe de rations de chasseurs du sud, a fortiori si elles augmentaient,
alors que des fe de rations du nord-est parviennent a ge rer des de ga ts supe rieurs a 100 euros par
chasseur et par an14.
La perception de la question des de ga ts par les fe de rations de partementales ne refle te donc pas les
montants unitaires supporte s par leurs adhe rents.
D?ou l?inte re t de tenter d?objectiver le sujet.
1.4 Deux objectifs possibles d?une meilleure évaluation du lien entre statut
cynégétique et montant des dégâts
L?e valuation de la part des territoires « non chassables », « chassables mais non chasse s » et
« chassables et chasse s » demande e dans la lettre de mission peut poursuivre au moins deux objectifs.
Le premier est de modifier l?organisation de la chasse pour tenter de re duire le montant des de ga ts aux
cultures. Il ne cessite notamment de de terminer quelle fraction des de ga ts est cause e par des sangliers
cantonne s dans les diffe rents types de territoires, afin d?accroî tre les pre le vements sur les territoires a
l?origine des de ga ts.
Le second, qui est l?un de ceux poursuivis par la FNC dans son e valuation, est de modifier la re partition
du financement de l?indemnisation des de ga ts. Il ne cessite de tenir compte, en sus, de la contribution
des divers types de territoires a ce financement.
14 Par comparaison, les pratiquants de la chasse de pensent en moyenne 2168 euros par an pour cette activite (source :
FNC, https://www.chasseurdefrance.com/decouvrir/les-chasseurs-aujourdhui/).
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https://www.chasseurdefrance.com/decouvrir/les-chasseurs-aujourdhui/
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2 Chiffrage des superficies non chassées
La lettre de commande demande une e valuation de la part de « territoires non chassables, chassables
mais non chasse s, ainsi que chassables et chasse s ». Elle rappelle la typologie des territoires non
chasse s figurant dans le rapport parlementaire (Perea & Cardoux, 2019).
La FNC a chiffre a 30% la proportion de territoires peu ou pas chasse s. La mission a pris connaissance
de cette estimation (§ 2.1). Pour les de partements qu?elle a examine s plus particulie rement, la mission
a e galement fait re aliser des estimations a partir de bases de donne es sur l?occupation des sols et de
donne es communique es par certaines fe de rations de partementales.
Il apparaî t que certains types de territoires mentionne s dans la lettre de mission repre sentent en tout
e tat de cause des superficies marginales ou faibles (§ 2.2), et que quelques autres ont au contraire un
effet de terminant sur le re sultat selon la manie re dont ils sont conside re s (§ 2.3). La mission a
e galement examine un cas particulier, de crit en annexe 7 : les territoires chasse s le galement qui ne
contribuent pas au financement de l?indemnisation des de ga ts.
A l?issue d?une revue de ces divers types de territoires, la mission re sume au § 2.4 ses conclusions sur
le chiffrage des superficies non chasse es.
2.1 Rappel sur le calcul de la FNC
L?estimation de la FNC se fonde sur une enque te qu?elle a re alise e aupre s des FDC sur la saison
cyne ge tique 2017-2018. Le de tail du calcul est de crit en annexe 4. Le mot « chasse » s?y entend au sens
de : chasse et donnant lieu a contribution, via la fe de ration de partementale, a l?indemnisation des
de ga ts dans le de partement.
La FNC soustrait tout d?abord de la surface totale du de partement la surface artificialise e. Elle obtient
ainsi une « surface chassable the orique » qui est le de nominateur du ratio de 30% dont elle fait e tat.
Elle estime ensuite une « surface chasse e ». En la rapportant a la « surface chassable the orique » elle
obtient le taux de « surface chasse e ». Retranchant ce re sultat de 100%, elle obtient un taux de « surface
non chasse e », e gal a 21%.
Elle lui ajoute ensuite 10 points pour tenir compte forfaitairement des zones « peu chasse es », d?ou un
ratio de 31% de surface « peu ou pas chasse e » qu?elle arrondit a 30%.
2.2 Certains types de territoires représentent une proportion de la superficie
totale marginale ou faible par rapport à la marge d?erreur
2.2.1 Les zones interdites d?accès
Parmi les grands espaces interdits d?acce s figurent ceux ge re s par le ministe re des Arme es, les
gestionnaires d?infrastructures de transport (SNCF re seau, exploitants d?autoroutes) et de production
d?e nergie (EDF). S?y ajoutent d?autres territoires clo ture s.
- Les terrains propriété du ministère des Armées couvrent une emprise de 239 266 ha en
me tropole, soit moins de 0,5% du territoire national. La mission n?a pu obtenir une estimation
pre cise des surfaces artificialise es. En revanche, les zones naturelles couvrent 59 000 ha mis a
disposition de l?ONF auxquels s?ajoutent 13 000 ha de zones de manoeuvre. Sur ces terrains, les
baux de chasse accorde s pour la plupart a des socie te s de chasse militaires repre sentent une
surface de 40 700 ha. De l?avis du ministe re, les principales zones naturelles non chasse es
concernent les « zones rouges » correspondant aux zones de tir qui peuvent en principe constituer
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des refuges pour les sangliers. Toutefois ces zones sont situe es en re gle ge ne rale a distance des
limites de l?emprise militaire ce qui limite fortement les probabilite s de de ga ts aux cultures.
- Les terrains gérés par EDF repre sentent moins de 0,1% du territoire. Ceux destine s a la
production nucle aire (3 200 ha) et thermique (1 600 ha) sont clo ture s de manie re a interdire toute
intrusion humaine et de grand gibier ; lorsque des intrusions de ce dernier sont signale es, des
battues administratives sont rapidement organise es pour l?e radiquer. Ceux destine s a la
production hydraulique (40 700 ha) sont en tre s grande majorite non clo ture s et font en ge ne ral
l?objet de conventions avec des fe de rations de chasseurs.
- La SNCF, via en particulier sa filiale SNCF re seau, ge re pre s de 33 000 km de voies ferre es, avec une
emprise moyenne de 20 m, soit pre s de 90 000 ha (en incluant les terrains ba tis et artificialise s) ou
0,2% du territoire. Ces emprises sont re gulie rement entretenues pour des raisons de se curite
rendant ces terrains peu attractifs pour les sangliers. Les perturbations du trafic cause es par le
grand gibier, avec environ 1500 incidents enregistre s, repre sentent un cou t annuel de 25 a 30 M¤.
Compte tenu du cou t des perturbations (pouvant aller jusqu?a 100 K¤ par incident) les lignes LGV
sont inte gralement pourvues de clo tures e tanches aux grands gibiers. Les intrusions
occasionnelles de ces derniers sur les voies sont traite es par un re seau de 25 re gulateurs internes
a la SNCF qui proce dent a des tirs se lectifs et des effarouchements. Par ailleurs des accords sont
passe s avec des socie te s et associations de chasse pour re guler le grand gibier sur les voies
de saffecte es et les terrains annexes.
- La partie clôturée du réseau autoroutier, dont la longueur se monte a 12 000 km, repre sente
environ 0,2% de la surface du territoire national, et est e galement, pour des raisons de se curite ,
re gulie rement entretenue et donc peu attractive pour les sangliers.
- La partie clôturée des chasses professionnelles repre sente e galement 0,2%15 de la surface du
territoire national ; l?inte re t des exploitants de ces espaces e tant que le grand gibier n?en sorte pas
(pour que les clients puissent le chasser), les clo tures sont e tanches sauf accidents ;
- Les terrains entourés d?une clôture étanche au gibier et à l?homme exclus des ACCA (art. L.
422-10 al. 2 du code de l?environnement, cf. annexe 3) repre sentent une surface que la mission n?a
pas pu chiffrer au niveau national, mais qui est faible dans les trois de partements a ACCA qu?elle a
examine s plus pre cise ment.
L?ensemble de ces territoires repre sentent une faible fraction du territoire national (environ 1,2%), et
leur partie non chasse e est encore plus faible, marginale par rapport au ratio de 30% obtenu par la
FNC et a la marge d?erreur sur ce re sultat. Il ressort par ailleurs des entretiens avec les FDC que les
gestionnaires de ces territoires sont re actifs lorsque les de ga ts sont signale s, et que les sangliers qui
en sont issus causent une fraction marginale des de ga ts.
2.2.2 Les espaces protégés au titre de la biodiversité
Les territoires ou la chasse peut e tre interdite pour la protection de la biodiversite sont constitue s :
- des espaces classe s en protection forte (coeurs de parc nationaux, re serves naturelles
nationales ou re gionales, arre te s de protection de biotope, re serves biologiques),
- des conservatoires des espaces naturels et des re serves de chasse et de faune sauvage
nationales ou locales.
Dans les coeurs des 8 parcs nationaux métropolitains (387 000 ha de coeur terrestre, soit 0,7% du
15 Source : d?apre s la superficie indique e a la mission par le syndicat national des chasses professionnelles.
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territoire national), l?interdiction stricte de la chasse ne concerne que le coeur des parcs alpins et
pyre ne en, situe s en haute montagne ou les de ga ts de sangliers sont force ment limite s (me me si
quelques cas sont reporte s en pe riphe rie des parcs des Ecrins et du Mercantour) et d?un parc insulaire
concerne de manie re marginale (Port-Cros). Les autres parcs nationaux (Ce vennes, Calanques, des
fore ts) sont chasse s partiellement et re gule s.
Dans les 167 réserves naturelles (RN) nationales ou re gionales me tropolitaines la chasse est soit
interdite (45% d?entre elles) soit autorise e et re glemente e (55%). Toutefois, me me lorsque la chasse
est interdite, la re gulation des sangliers est pre vue dans le de cret de cre ation des re serves, lorsque la
population est surabondante ou que le sanglier est classe en espe ce susceptible d?occasionner des
de ga ts (anciennement « nuisible »). Re serves naturelles de France (RNF) estime que sur les 303 222 ha
de re serves naturelles terrestres me tropolitaines (soit 0,6% du territoire), 28% (85 750 ha, soit 0,2%
du territoire) ne sont pas chasse s, 56% (168 911 ha, soit 0,3% du territoire) sont chasse s et 16% (48
561 ha, soit 0,1% du territoire) partiellement chasse s.
Les territoires en arrêtés de protection de biotopes (398 700 ha, soit 0,7% du territoire), sont des
territoires classe s pour la protection d?espe ces ou d?habitats spe cifiques. Ils sont ge ne ralement de
surface limite e. La chasse y est possible si elle n?interfe re pas avec l?objectif de protection qui a justifie
le classement.
Le réseau des conservatoires des espaces naturels comprend a l?e chelle nationale 3 700 sites sur
une surface de 180 000 ha (soit 0,3% du territoire) dont 15 000 en pleine proprie te . Il n?y a pas de
mesures re glementaires spe cifiques sur ces sites. La mission n?a pu obtenir des donne es a l?e chelle
nationale, mais dans la re gion Centre val de Loire, sur les 154 sites (1 606 ha) en pleine proprie te , 35
(1 027 ha) repre sentant 64% de la surface e taient chasse s re gulie rement.
Dans les réserves nationales de chasse et de faune sauvage, au nombre de 11 dont 9 sont ge re es
par l?OFB et repre sentent 35 000 ha, soit 0,06% du territoire, la chasse est interdite, mais la re gulation
des sangliers couramment pratique e.
Les réserves locales de chasse et de faune sauvage (dont le nombre est estime a 11 000) recouvrent
des territoires aux statuts tre s divers et n?ont pas d?obligation statutaire vis-a -vis de la chasse16 .
Peuvent en faire partie les 10% au moins du territoire des ACCA mis en re serve de chasse et faune
sauvage, conforme ment a la re glementation, mais ou la chasse au sanglier est autorise e (cf. § 2.3.1 ci-
apre s).
Des de ga ts ponctuels cause s par la proximite de re serves naturelles ont e te rapporte s lors des
entretiens (re serve naturelle du Val d?Allier, de Donze re-Mondragon dans la Dro me et le Vaucluse, du
domaine du Canave rier en Camargue gardoise ou encore des re serves cre e es par la me tropole de
Strasbourg).
Ne anmoins, le poids relatif dans le territoire me tropolitain des territoires en protection forte non
chasse s est tre s limite (1,5%17) et l?activite de re gulation (chasse, battues administratives, pie geage) y
est largement pratique e.
2.2.3 Le voisinage des infrastructures ferroviaires
Comme le voisinage des infrastructures routie res (cf. §2.3.1.1 b), celui des infrastructures ferroviaires
16 Ces re serves ne be ne ficient pas du statut d?aire prote ge es dans la strate gie nationale sur les aires prote ge es
17 Source INPN 2019. Biodiversite en France (UMS PatriNat).
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est soumis a des interdictions et restrictions du droit de chasse. Ne anmoins, contrairement a ce dernier,
il repre sente une superficie marginale : une bande de 100m de part et d?autre des lignes a grande
vitesse et des autres voies ferre es repre sente en moyenne 0,1% de la surface des de partements
approfondis.
2.2.4 Certains territoires des zones couvertes par les ACCA
Certains territoires exclus des ACCA18 repre sentent une proportion marginale ou nulle de la surface
non artificialise e. Outre les domaines clo ture s (al. 2, cf. annexe 3) mentionne s plus haut, c?est le cas
des territoires exclus pour clause de conscience (al. 5, cf. annexe 3) qui peuvent avoir une influence
ponctuellement forte sur les de ga ts, mais dont les surfaces sont tre s faibles (0,4% de la surface non
artificialise e dans l?Arie ge, 0,7% dans la Dro me et 0,1% dans les Landes).
La re glementation impose par ailleurs la mise en re serve de 10% minimum du territoire des ACCA,
mais l?interdiction de chasse ne concerne que le petit gibier.
2.2.5 Les territoires publics non chassés
Les domaines de l?Etat, des communes et des de partements, bien qu?ils soient exclus des ACCA quand
elles existent (au titre de l?al. 4, cf. annexe 3), sont sauf exceptions mis en location a des socie te s de
chasse. Cela peut repre senter dans le cas de l?ONF une part importante des revenus tire s de la gestion
des fore ts domaniales et communales soumises au re gime forestier.
Dans le domaine public maritime et surtout fluvial, jusque re cemment les re gles d?amodiation ne
concernaient que le gibier d?eau et pouvaient cre er de facto des refuges pour les sangliers, sources de
de ga ts importants aux cultures selon plusieurs interlocuteurs rencontre s. Ne anmoins, la modification
re cente de la re glementation a e tendu la possibilite de location de ces territoires pour la chasse au
sanglier ce qui devrait re duire ce phe nome ne.
Enfin, dans certains territoires, les collectivite s locales ont fait le choix de ne pas exercer leur droit de
chasse. Ne anmoins, le phe nome ne reste marginal a l?e chelle nationale me me s?il a connu un certain
e cho avec les de cisions re centes dans ce sens de certaines agglome rations, et par ailleurs il semble
qu?une certaine re gulation du sanglier y est parfois pratique e.
2.3 Quelques autres types de territoires peuvent avoir un effet déterminant
sur le résultat, selon la manière dont ils sont considérés
Ces territoires, dont la superficie peut e tre conside rable dans certains cas, rele vent de deux cate gories.
Ce sont des zones ou les de tenteurs du droit de chasse :
- soit sont potentiellement contraints dans leur pratique par le terrain, en raison de la proximite
d?activite s humaines (zones urbaines et habitat diffus, et re seau routier) ou de la fermeture des
milieux ,
- soit, de leur propre chef, l?exercent insuffisamment.
2.3.1 Certains territoires où l?exercice du droit de chasse est potentiellement contraint
par le terrain
2.3.1.1 Le voisinage d?activités humaines
18 Cf. en annexe 3 des e le ments sur les ACCA et les territoires qui en sont exclus.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chasse s Page 19/98
a) Le voisinage de zones urbaines et d?habitat diffus
Au-dela de l?inte gration ou non de ces territoires dans le calcul de la superficie non chasse e, il est
clairement apparu lors des entretiens mene s par la mission que certaines fe de rations de partementales
conside rent l?urbanisation diffuse, associe e a un habitat pavillonnaire, des jardins et des parcelles en
friche, comme le principal obstacle a une re gulation efficace des sangliers. C?est particulie rement le cas
dans le Var, mais e galement dans une partie du Calvados et dans les zones urbanise es de la valle e du
Rho ne (Dro me, Vaucluse, Gard).
Sur le plan re glementaire, il convient de distinguer les cas des zones couvertes et non couvertes par
des ACCA.
? Dans les zones couvertes par des ACCA, les terrains situe s dans un rayon de 150m autour des
habitations en sont exclus (al. 1, cf. annexe 3). Ils repre sentent une fraction conside rable du
territoire non artificialise : 19% dans l?Arie ge, 28% dans la Dro me, 24% dans les Landes19. La FNC
les conside re non chasse s et ils constituent la principale explication du taux de non chasse e leve
qu?elle obtient dans ces de partements : respectivement 38%, 30%, et 32%, contre par exemple
6% dans le Gard et 15% dans le Vaucluse, sans que les caracte ristiques propres a ces territoires
permettent d?expliquer ces diffe rences autrement que par l?absence ou la pre sence d?ACCA. Or,
bien que ces territoires soient exclus des ACCA, ils peuvent e tre chasse s (sous re serve du respect
des re gles de se curite ) soit par le proprie taire soit avec l?accord de ce dernier, qui le donne plus
ou moins fre quemment selon qu?il est familier de la chasse ou non, et qu?il subit ou non des de ga ts.
Dans les Landes, de partement ou la chasse est largement pratique e, la FDC a indique a la mission
que la plupart des proprie taires donnent leur accord (cf. annexe 6.6).
? Hors zones couvertes par des ACCA, la chasse est en ge ne ral possible aux abords des
habitations, mais elle y est contrainte, puisque certaines restrictions s?appliquent (accord du
proprie taire, absence d?infrastructure ou habitation dans l?angle de tir). Certaines
re glementations locales interdisent cependant la chasse aux abords des habitations, comme dans
le Vaucluse20.
La proportion de la surface non artificialise e distante de moins de 100m d?une habitation ou zone
urbanise e hors zone ACCA est conside rable : 32% dans l?Allier, 46% dans le Calvados, 42% dans
le Gard, 20% dans le Loir-et-Cher, 34% en Mayenne, 32% dans le Bas-Rhin, et 29% dans le Var et
56% dans le Vaucluse21 selon les calculs re alise s pour la mission22.
Dans la superficie non chasse e qu?elle calcule, la FNC inte gre une zone de 100m autour des
habitations dans le Vaucluse mais non dans les autres de partements hors ACCA examine s par la
mission, ce qui apparaî t cohe rent avec la re glementation.
b) Le voisinage du re seau routier
Il est interdit de chasser sur les infrastructures routie res elles-me mes mais cela repre sente une tre s
faible surface. En revanche, les contraintes sur la chasse a proximite de ces infrastructures portent sur
19 Les estimations communique es par les FDC de l?Arie ge et de la Dro me coî ncident au pourcent pre s avec celles re alise es
par la mission. Dans les Landes, la FDC a fourni une estimation globale incluant la zone de 150m autour des habitations
et la zone tampon autour du re seau routier (autoroutes et routes nationales et de partementales) et ferroviaire qui n?est
pas directement comparable avec les estimations de la mission mais n?est pas incompatible.
20 Dans le Vaucluse, il est interdit a toute personne place e dans un rayon de 100 me tres autour de toutes habitations de
faire usage d?armes a feu et de chasser (https://www.fdc84.info/reglementation-chasse-vaucluse.html).
21 Dans le Vaucluse, la FDC obtient une proportion de 52% pour l?ensemble de la zone de 100m autour des ba timents et
d?une zone de 50m de part et d?autre des autoroutes, bretelles et routes. L?estimation de la mission couvre une bande de
100 m a proximite des zones urbanise es, ba timents ou autres, ce qui peut expliquer au moins une partie de l?e cart.
22 Ces e valuations sont susceptibles d?e tre le ge rement surestime es.
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https://www.fdc84.info/reglementation-chasse-vaucluse.html
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une superficie significative.
D?une part, dans une bande de largeur variable selon le de partement de part et d?autre du re seau
routier le tir peut e tre interdit. Me me s?il est possible d?y de cantonner les sangliers, les chasseurs
he sitent a y conduire leurs chiens en raison des risques d?accident de la circulation.
D?autre part, au-dela de cette bande, le tir en direction de l?infrastructure de transport est interdit.
La surface de ces voisinages de pend du type de voirie et de la largeur de la bande conside re es. Si l?on
retient toute la voirie, y compris municipale, une bande de 100m de part et d?autre repre sente, dans
les de partements approfondis par la mission, 7 a 15% de la surface non artificialise e23.
L?exclusion de ces territoires de la superficie chasse e constitue un des de terminants de la superficie
non chasse e calcule e par la FNC: elle y inte gre explicitement une bande d?une largeur variable dans
l?Arie ge (100m de part et d?autre), les Landes (150m) et le Vaucluse (50m) et n?en retient pas dans les
autres de partements e tudie s par la mission.
Si la chasse est contrainte dans ces zones, elle n?est cependant pas interdite en ge ne ral, et de pend
fortement de la fre quentation de la route. Il existe donc un continuum de situations.
2.3.1.2 La fermeture des milieux
Les FDC mais aussi des DDT interroge es ont indique a la mission que, dans les territoires en de prise
agricole, notamment dans le sud de la France, certaines zones deviennent difficiles d?acce s en raison
de la fermeture des milieux. La mission n?a cependant pas e te en mesure d?estimer l?ampleur des
surfaces concerne es, qui de pendent e galement de facteurs lie s a l?organisation, a l?effectif et aux
capacite s des chasseurs eux-me mes.
2.3.2 Certains territoires où de leur propre chef les titulaires du droit de chasse
l?exercent ou le délèguent insuffisamment
Les FDC rencontre es ont signale a la mission un ensemble de territoires qu?elles conside rent
insuffisamment ou non chasse es.
En zones ACCA, il s?agit d?une partie des territoires en opposition cynégétique (al.3, cf. annexe
3). Ces derniers repre sentent une part significative des territoires non artificialise s, que ce soit dans
l?Arie ge (14%24 ), la Dro me (12%25 ) ou les Landes (10%26 ). Ils sont pour la plupart chasse s. La
superficie non chasse e calcule e par la FNC n?inclut pas leur surface dans les Landes, en inclut 7%27
dans la Dro me, et en inclut forfaitairement la moitie 28 dans l?Arie ge.
Hors zones ACCA, il s?agit de terrains privés dont les propriétaires n?exercent pas ou ne
délèguent pas leur droit de chasse ou le font trop peu, volontairement ou non. On en trouve par
exemple dans le Calvados, de partement confronte dans le Pays d?Auge a l?opposition forte de
23 Soit 12% dans l?Allier, 8% en Arie ge, 10% dans le Calvados, 9% dans la Dro me, 7% dans le Gard, 9%dans les Landes,
13% dans le Loir-et-Cher, 15% en Mayenne, 8% dans la Meuse, 9% dans le Bas-Rhin, 8% dans le Var et 10% dans le
Vaucluse ; source : estimations re alise es pour la mission. L?estimation communique e par la FDC de l?Arie ge coî ncide au
pourcent pre s avec celle re alise e par la mission.
24 L?estimation communique e par la FDC de l?Arie ge coî ncide au pourcent pre s avec celle re alise e par la mission a partir
des informations ge ographiques communique es par cette fe de ration.
25 Idem.
26 Estimation de la mission a , partir des informations ge ographiques communique es par la fe de ration de partementale.
27 Soit 5 099 ha estime s non chasse s par la FDC sur une superficie de territoires en opposition cyne ge tique de 75 051
ha.
28 La mission n?a pas expertise cette proportion forfaitaire.
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proprie taires de re sidence secondaires, et dans le nord de l?Allier ainsi que dans certaines zones de la
Mayenne et du Gard.
Ces territoires peuvent e tre clo ture s. Ils ne causent alors pas de de ga ts sous re serve que la clo ture soit
e tanche, ce qui n?est pas toujours le cas.
A ces territoires pourrait e tre ajoute un cas signale a la mission par des FDC du sud (Var, Vaucluse),
celui d?associations de chasse locales qui pour des raisons diverses (rare faction ou vieillissement des
chasseurs, combine s a la fermeture des milieux mentionne e plus haut) ne pratiquent pas une pression
cyne ge tique suffisante pour re guler les populations de sangliers, ce qui engendre des de ga ts agricoles
importants. Sur la base des informations qui lui ont e te communique es, la mission n?a cependant pas
pu chiffrer la surface concerne e ni a fortiori son impact sur les de ga ts.
Les FDC disposent de moyens pour tenter de re duire ces de ga ts et faire supporter une partie de leur
cou t par les proprie taires de ces territoires : accord amiable, battue administrative, action re cursoire.
Les battues administratives sont demande es au pre fet pour reme dier a l?absence ou l?insuffisance de
pre le vements de grands gibiers par certains proprie taires. De l?avis des DDT-M comme des FDC
rencontre es, si elles ne peuvent se substituer a l?action de chasse, elles exercent un effet dissuasif
notable pour inciter les proprie taires a augmenter les tableaux de chasse sur leurs terrains.
Par ailleurs les FDC peuvent engager des actions judiciaires (« actions re cursoires ») pour faire
supporter l?indemnisation des de ga ts par les proprie taires des fonds de chasse.
Ces moyens ont cependant un cou t en temps et en frais administratifs, et leur succe s n?est pas garanti
en raison notamment de la difficulte de prouver de quelle proprie te proviennent les animaux a l?origine
des de ga ts29.
2.4 En conclusion sur la part des territoires « pas ou peu chassés »
Parmi les divers types de territoires e nume re s dans la lettre de mission, un grand nombre (cf. § 2.2)
repre sentent des superficies marginales en proportion du territoire national : zones interdites d?acce s,
espaces prote ge s au titre de la biodiversite qui ne sont ni chasse s ni re gule s, voisinage du re seau
ferroviaire, territoires en opposition de conscience en zone ACCA. S?ils peuvent contribuer localement
aux de ga ts observe s, leur impact a l?e chelle de partementale ou nationale apparaî t marginal.
Seuls quelques types de territoires (cf. § 2.3) repre sentent des superficies potentiellement
significatives et peuvent avoir un effet de terminant sur le re sultat selon la manie re dont ils sont
conside re s. Ils rele vent de deux cate gories :
- les territoires ou l?exercice du droit de chasse est potentiellement contraint par le terrain, en raison
de la proximite d?activite s humaines (zones urbaines et habitat diffus, et re seau routier) ou de la
fermeture des milieux,
- les territoires ou , de leur propre chef, les de tenteurs du droit de chasse ne l?exercent pas ou
l?exercent insuffisamment, et ou les fe de rations locales, pour contenir ou rendre supportables
financie rement les de ga ts, doivent recourir a d?autres moyens que la chasse, qui sont cou teux
administrativement et dont le succe s n?est pas garanti.
Parmi ces territoires repre sentant des superficies significatives, la FNC conside re comme « chassable
non chasse » le pe rime tre de 150m autour des habitations en zone ACCA (cf. § 2.3.1.1a)) et, dans
certains de partements, une bande de largeur variable de part et d?autre du re seau routier (cf. §
2.3.1.1b)). Ces territoires ont un effet de terminant sur le re sultat. Or ils sont largement chasse s.
29 Cf. ce cas fre quemment e voque devant la mission : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/cerfs-de-luc-besson-les-
chasseurs-deboutes-en-appel-20211028.
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https://www.lefigaro.fr/flash-actu/cerfs-de-luc-besson-les-chasseurs-deboutes-en-appel-20211028
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Dans les autres territoires que la FNC place dans la cate gorie « chassable non chasse », les populations
de sangliers sont chasse es ou re gule es par d?autres moyens (battues administratives et pie geages).
Par ailleurs la chasse et la re gulation peuvent e tre exerce es a des degre s divers. Cela exclut
l?e tablissement d?une typologie simple. Distinguer dans ce continuum de situations deux frontie res,
l?une entre « peu chasse » et « chasse » et l?autre entre « peu chasse » et « pas chasse » supposerait
d?une part de pouvoir mesurer finement la pression cyne ge tique, laquelle est mal connue, et d?autre
part de fixer des seuils clairs de finissant ces frontie res. A cet e gard, le ratio de 10% de surfaces peu
chasse es avance par la FNC est une valeur forfaitaire qui ne repose pas sur des sources robustes.
La mission ne confirme donc pas le ratio de 30% de surfaces peu ou pas chasse es dont fait e tat la FNC.
En tout e tat de cause, une approche par les seules surfaces est insuffisante pour de terminer quelle
fraction des de ga ts est cause e par des sangliers cantonne s dans les divers territoires selon leur statut
cyne ge tique ou leur contribution au financement des de ga ts. En effet, qu?un territoire inhospitalier
pour les sangliers soit chasse ou non, il contribuera peu aux de ga ts ; inversement, un territoire
favorable aux sangliers contribuera tre s diffe remment aux de ga ts selon son statut cyne ge tique mais
aussi selon les cultures qui l?entourent.
C?est dans cet objectif que la mission a tente de re aliser un mode le multifactoriel. C?est l?objet du
chapitre qui suit.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chasse s Page 23/98
3 Corrélations entre le statut cynégétique des territoires et
l?occurrence des dégâts
La lettre de commande demande d?analyser « les e ventuelles corre lations entre territoires non chasse s
et effectivite des de ga ts ». La mission s?est donc attele e a cette ta che.
Les de ga ts dans une parcelle agricole sont cause s par de nombreux facteurs autres que le statut
cyne ge tique du voisinage. En conse quence, les « corre lations » recherche es ne peuvent s?appre cier que
toutes choses e gales par ailleurs, et seul un mode le multifactoriel peut ambitionner de rendre compte
du phe nome ne.
La mission a d?une part, re alise des analyses interde partementales sur l?ensemble des de partements et
d?autre part tente de mode liser la probabilite de de ga t dans neuf de partements.
3.1 Analyses descriptives sur l?ensemble des départements
Ces analyses figurent en annexe 2. Elles consistent a comparer, par calcul de corre lations, les valeurs
prises dans l?ensemble des de partements30 par quatre groupes de variables relatives a l?occupation des
sols, l?effectif de chasseurs, les pre le vements et le montant des de ga ts indemnise s.
Les principaux re sultats sont les suivants :
- il n?apparaî t pas de corre lation entre le montant indemnise des de ga ts et le taux de non chasse
estime par la FNC (annexe 2.6.1) ;
- le nombre de sangliers pre leve s par chasseur, le montant des de ga ts indemnise s par chasseur et la
variation du nombre de chasseurs depuis 1985 sont fortement corre le s, ce qui re sulte de la
spe cificite du nord-est de la France mentionne e au § 1.3 (annexe 2.6.2);
- les pre le vements de sangliers et les montants de de ga ts indemnise s pre sentent des similitudes a
une e chelle supra-de partementale qui ne re sultent que partiellement de la spe cificite du nord-est
(annexe 2.6.3);
- le nombre de sangliers pre leve s par km² est mieux corre le avec la proportion de fore ts de feuillus
qu?avec celle de fore ts de conife res (annexe 2.6.4), ce qui est conforme a l?intuition.
Pour le reste, la mission n?a pas repe re de corre lations porteuses de sens entre les variables
conside re es deux a deux.
Par ailleurs, le montant des de ga ts indemnise s ne ressort pas corre le avec la pre valence du statut ACCA,
sous la re serve cependant que les donne es disponibles sur cette dernie re sont fragiles (annexe 3.2).
3.2 Tentative de modélisation de la probabilité de dégât dans neuf
départements
Le travail re alise est de crit en annexe 5. Il consiste a rechercher, dans chaque de partement e tudie , une
relation entre une variable Y repre sentative des de ga ts et des variables X repre sentatives de
l?occupation des sols et du statut cyne ge tique dans leur voisinage. Les pre le vements de sangliers n?ont
pas e te inclus dans le mode le pour les raisons indique es en annexe 5.
Cette mode lisation a e te applique e aux neuf de partements suivants : Allier, Arie ge, Dro me, Gard,
30 Ou du moins les de partements ou elles sont connues, certaines variables n?e tant pas renseigne es dans certains
de partements.
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Landes, Loir-et-Cher, Mayenne, Var et Vaucluse (les donne es ont manque pour le faire dans le Calvados
et la Meuse, et le de partement du Bas-Rhin, en raison des spe cificite s du droit local, aurait ne cessite un
mode le spe cifique qui n?a pu e tre e labore dans les de lais impose s a la mission).
Un ensemble de difficulte s ont ralenti sa mise en oeuvre et re duit la qualite des re sultats :
- insuffisances quantitatives et qualitatives des donne es sur les de ga ts et les statuts cyne ge tiques,
- non prise en compte des dispositifs de protection des cultures mis en place tant par les FDC que
par les agriculteurs,
- non prise en compte de l?agrainage,
- prise en compte insuffisante des barrie res naturelles (cours d?eau) et artificielles (emprises
clo ture es des lignes a grande vitesse et des autoroutes),
- optimisation insuffisante de certains aspect du mode le (ajustement de parame tres, re duction des
coline arite s, etc.),
- caracte re annuel du mode le, alors que certains phe nome nes, comme les fructifications forestie res,
pre sentent de fortes fluctuations interannuelles qui influencent les de ga ts.
Enfin, le mode le met en e vidence des corre lations. Or une corre lation entre deux variables signale une
concomitance, mais non ne cessairement une causalite , dans un sens ou dans l?autre.
Les re sultats du mode le doivent par conse quent e tre conside re s avec retenue. En tout e tat de cause, ils
sont trop fragiles pour apporter une re ponse a la question souleve e a la fin du § 2.4 quant a la part des
de ga ts cause e par les territoires relevant des divers statuts cyne ge tiques, ou a fortiori pour fonder des
propositions de modifications de l?organisation de la chasse.
Le principal enseignement de l?exercice de mode lisation n?est donc pas la valeur des coefficients mais
la mise en e vidence que l?information disponible est de ficiente. Tant que cette dernie re n?aura pas e te
ame liore e, il semble illusoire de vouloir connaî tre avec certitude les corre lations demande es dans la
lettre de mission.
Par ailleurs, par manque de temps il n?a pas e te possible de mener toutes les analyses envisageables31.
31 Cf. annexes 5.
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4 Système d?information sur les sangliers et leur impact
4.1 Le dispositif d?information actuel est insuffisant pour atteindre les
objectifs définis dans la lettre de commande
La lettre de commande demande de pre ciser les moyens ne cessaires pour mettre en place un syste me
d?information ge ographique permettant de «suivre en temps réel les périmètres et les surfaces concernés,
au moyen de données plus fines, actualisées et informatisées ».
Apre s avoir rencontre de nombreux interlocuteurs, et tente avec un succe s variable de collecter les
donne es ne cessaires pour re pondre aux questions pose es, la mission formule le constat suivant.
- Les donne es relatives a la chasse sont disperse es, he te roge nes, peu centralise es, peu diffuse es et
donc largement sous-exploite es.
- Ces donne es sont essentiellement collecte es au niveau des fe de rations de partementales des
chasseurs. L?e difice constitue de la fe de ration nationale, des fe de rations de partementales, et des
associations et socie te s locales de chasse ne constitue pas une structure hie rarchique forte mais
un milieu associatif a large autonomie locale, notamment en matie re financie re, ou les dirigeants
doivent faire appliquer des re glementations par leurs adhe rents tout en e tant e lus par ces derniers
et en disposant a leur e gard d?un pouvoir de contro le et de sanction limite .
- Il en re sulte des forces et des faiblesses particulie rement visibles en matie re d?information. La
mission a pu constater, dans les FDC qu?elle a rencontre es, l?enthousiasme des administrateurs
mais e galement des salarie s, souvent eux-me mes chasseurs. Certaines d?entre elles ont investi des
montants conse quents dans la mise en place, en avance sur les autres, d?outils de saisie et de
traitement de donne es pre cis et re actifs (par exemple, saisie en temps re el sur tablette connecte e).
La plupart disposent de re elles capacite s de gestion de donne es, avec la pre sence d?un analyste de
donne es forme aux syste mes d?information ge ographique (SIG).
- Ne anmoins ce mode d?organisation, laissant une large part d?initiative aux fe de rations
de partementales ne favorise pas une collecte normalise e et exhaustive de l?information permettant
sa pleine exploitation. Si le montant et la nature des de ga ts sont bien renseigne s pour des raisons
financie res, leur ge olocalisation est souvent trop peu pre cise pour permettre de les exploiter aux
fins de compre hension des facteurs favorisant ces de ga ts. De me me la mention de l?existence ou
non de dispositifs de protection des cultures (clo tures), pourtant essentielle pour mesurer leur
efficacite , ne figure pas syste matiquement dans les bases de donne es.
- Les donne es sur les statuts cyne ge tiques des diffe rents territoires ne sont collecte es que
partiellement. Au niveau national, les donne es disponibles sur les territoires en statut ACCA sont
obsole tes (cf. annexe 3). Les informations sur la pre sence de PGC divergent selon la de finition
retenue32 . Dans les de partements ou les PDC/PGC ne sont pas ge ne ralise s, il y a une grande
incertitude sur les zones ou le sanglier est effectivement chasse (sans parler de celles ou il est
re gule par d?autres moyens).
- Les donne es sur les pre le vements de sangliers sont centralise es par le re seau ongule s-faune
sauvage33 mais ce dernier ne couvre pas tous les de partements. Par ailleurs, les donne es y sont
compile es a une e chelle au mieux communale, insuffisante pour analyser finement le lien entre
cette variable et l?occurrence des de ga ts, les donne es communales sont parfois calcule es par re gle
de trois a partir d?agre gats supra-communaux, et les donne es issues des battues administratives
32 Cf. note 97 en annexe 7.
33 Qui re unit la FNC, les FDC et l?OFB.
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ne sont pas agre ge es syste matiquement a celles issues de la chasse. Il en re sulte une image peu
pre cise des pre le vements re alise s sur un territoire donne .
- Certains de partements ne sont pas couverts par la base de donne es sur les de ga ts de la FNC ; cette
dernie re a du contacter individuellement les FDC concerne es pour re unir les informations
ne cessaires a la mission, ce qui a constitue un travail chronophage et fastidieux. Les donne es, qui
proviennent des de clarations de de ga ts, sont relativement bien renseigne es s?agissant du type de
culture, des surfaces, et des montants indemnise s, mais sont localise es de manie re he te roge ne et
souvent insuffisamment pre cise34. La pre sence ou non de dispositif de protection (clo tures) est
insuffisamment renseigne e35.
- Les informations sur les pre le vements effectue s par certains gestionnaires d?espace ou par des
moyens autres que la chasse (battues administratives, pie geage), et sur les dommages autres
qu?agricoles cause s par les sangliers (accidents de circulation routie re, perturbation du trafic
ferroviaire, etc.) ne sont pas inte gre es au dispositif.
- Cette situation est dommageable car, en l?absence de technique fiable pour suivre l?e volution des
populations de sangliers, cette dernie re est approche e a partir des pre le vements et des de ga ts
observe s. Une gestion adaptative36 des populations ne cessiterait une granulome trie la plus fine
possible et un traitement de l?information en temps re el.
- Par ailleurs, l?Inventaire national du patrimoine naturel (ge re par Patrinat sous cotutelle de l?OFB,
du CNRS et du MNHN) centralise les donne es concernant les aires prote ge es, mais n?inte gre pas
actuellement les donne es de gestion et donc les pratiques de chasse dans ses bases (me me si un
projet est en cours de de veloppement pour y inte grer des e le ments sur les pratiques de chasse
dans les plans de gestion et les chartes37 de ces territoires).
- Enfin, l?ensemble de ces donne es ne sont pas publiques sauf exception38.
- Les re formes successives de la chasse (Loi Verdeille, loi de finances de 1969, transfert aux
chasseurs de la responsabilite des indemnisations en 2000, et enfin cre ation de l?OFB par la fusion
de l?ONCFS39 et de l?AFB40 en 2019) ont conduit a transfe rer aux fe de rations de chasseurs la
mission de re gulation des populations de grand gibier et d?indemnisation des de ga ts, mais aussi la
gestion de l?inte gralite des donne es s?y rapportant. Les DDT, qui auparavant re alisaient un suivi des
donne es relatives a la chasse, font le constat qu?elles n?en ont plus de vision globale. L?ONCFS, qui
avait des contacts fre quents avec les fe de rations qui partageaient leurs donne es, n?en dispose plus
depuis son inte gration a l?OFB (a l?exception des donne es sur les pre le vements produits par le
re seau ongule s sauvages).
- Alors que les donne es sont collecte es et de tenues pour la majorite d?entre elles par les FDC (mais
aussi par les autres gestionnaires d?espaces), le contexte de me fiance fre quente entre les chasseurs
et notamment les gestionnaires d?aires prote ge es ne favorise pas actuellement un partage sans
restriction des informations.
34 Notamment, les î lots au sens de la politique agricole commune sont d?une ge olocalisation trop complique e, comme la
mission en a fait l?expe rience. Cf. annexe 2.4.
35 Les re factions sur le montant des indemnisations fournissent une information insuffisante a cet e gard.
36 La gestion adaptative d?une espe ce consiste a ajuster les pre le vements selon l?e tat de sa population et sa dynamique
dans un territoire donne .
37 La charte des parcs (nationaux ou naturels re gionaux) est un document issu de la concertation avec les communes et
les acteurs du territoire qui concre tise le projet de protection et de de veloppement durable pour son territoire
38 Cf. note 67.
39 Office national de la chasse et de la faune sauvage.
40 Agence française pour la biodiversite .
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4.2 Les sujets de la régulation des sangliers et de la limitation des dégâts sont
appelés à prendre de l?ampleur
L?accroissement spectaculaire des populations de sangliers en France (pre le vements multiplie s par 20
depuis 197041 ) constitue une dynamique de fond, e galement observe e hors de notre pays, qui ne
semble pas montrer de signes de stabilisation.
La tre s grande plasticite des sangliers en termes de besoins alimentaires et d?habitats, associe e a un
taux de fe condite atypique pour un mammife re de cette taille (avec un taux moyen d?accroissement
naturel de 86% 42 ), et a la quasi-absence de pre dateur naturel (en dehors du loup) fait reposer
actuellement la re gulation de cette espe ce essentiellement sur les pre le vements cyne ge tiques.
L?augmentation importante des de ga ts de sangliers aux cultures, observe e a l?e chelle nationale et
europe enne, est le reflet des limites actuelles de cette re gulation.
Non seulement le cou t des de ga ts aux cultures de passe le seul montant des indemnisations43, mais
l?activite accrue des sangliers constitue e galement un obstacle a la re ge ne ration forestie re 44 (par
affouillement du sol a la recherche d?inverte bre s et de fruits forestiers les sangliers de terrent les jeunes
semis forestiers : che ne, he tre, sapin, etc.) et plus ge ne ralement a la biodiversite (pre dation sur les
populations d?inverte bre s et de reptiles et oiseaux nichant au sol45).
Dans certaines zones les exploitations agricoles, subissant des de ga ts croissants, s?orientent vers des
dispositifs de protection des cultures amovibles mais aussi de plus en plus pe rennes (clo tures
permanentes) ce qui nuit a la circulation de la faune sauvage et au bon fonctionnement des
e cosyste mes.
En outre, cet accroissement de population augmente un risque sanitaire ave re de transmission de
maladies animales (pestes porcines 46 , brucellose, tuberculose, maladie d?Aujeszky, etc.) voire de
zoonoses (maladie de Lyme).
Il repre sente e galement un danger accru pour la circulation routie re (pour un cou t bien supe rieur au
montant des de ga ts aux cultures indemnise s)47 et ferroviaire48.
Par ailleurs, l?Etat s?e tant engage dans une politique ambitieuse en faveur des aires prote ge es et de la
protection de la biodiversite , avec l?objectif, a terme, de 30% d?aires prote ge es (dont 10% en protection
forte), la question de la re gulation des populations de grands ongule s, que ce soit par la chasse ou par
d?autres moyens (battues administratives, tirs a l?affu t, pie geage), se posera e galement de façon de plus
en plus aigu e dans les territoires concerne s et dans leur voisinage.
41 Source, re seau ongule s-faune-sauvage (OFB, FNC, FDC).
42 En moyenne, hors chasse et variant entre 50% et 200%. Source ONCFS cite par (Perea & Cardoux 2019).
43 D?une part certains de ga ts, de faible montant, ne sont pas indemnise s, et d?autre part le temps passe par les
agriculteurs a obtenir les indemnisations a un cou t.
44 Sources ONF (https://www.onf.fr/onf/+/5a4::cerfs-chevreuils-sangliers-trop-de-grand-gibier-nuit-aux-forets.html).
45 Source OFB communication personnelle.
46 La peste porcine africaine, identifie e dans des populations de sangliers en Italie et Belgique pre s des frontie res
françaises, constitue un risque sanitaire et e conomique important, le statut de territoire indemne pour cette maladie
e tant exige pour l?exportation de viande porcine (1.5 Mds¤ au total dont 213M¤ vers la Chine en 2020, source : IFIP,
Institut du porc).
47 En 2003 23 500 collisions avec des grands ongule s ont eu lieu, dont 5 500 avec des sangliers, pour un cou t total de
180M¤ soit le quintuple du cou t des de ga ts aux cultures (estimation du cou t e conomique des collisions ve hicules-
ongule s, rapport de l?office de ge nie e cologique (OGE) pour l?ONCFS de cembre 2005).
48 1500 incidents annuels lie es aux grands gibiers sont recense s par la SNCF pour un cou t estime entre 25 et 30M euros,
sans compter le cou t des mesures de pre ventions et de re gulations pratique es sur le re seau.
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De me me, le de veloppement de friches urbaines et de dents creuses au sein des agglome rations, et
d?une urbanisation diffuse et peu dense pre s de zones forestie res, notamment dans le pourtour
me diterrane en, cre e des zones refuges favorables a la multiplication des sangliers et peu propices a
une pratique traditionnelle de la chasse.
La pression sociale contre la chasse dans les zones fre quente es, conduisant certaines agglome rations
a interdire ou limiter la chasse, pose la question de la re gulation des sangliers sur ces territoires.
Enfin la transmission de donne es sur les pre le vements sur les espe ces de faune sauvage est une
obligation vis-a -vis de l?Union Europe enne.
Compte tenu de ces enjeux, il apparaî t prioritaire que l?Etat, y compris ses services de concentre s et son
gestionnaire de donne es sur le patrimoine naturel Patrinat (OFB-MNHN-CNRS), se re approprie les
donne es ne cessaires a la compre hension des dynamiques observe es et des moyens les plus efficaces
de re gulation des sangliers et de limitation des de ga ts.
4.3 Le dispositif d?information devrait être revu
Pour atteindre les objectifs de crits dans la lettre de commande, le dispositif d?information devrait e tre
revu.
4.3.1 Les données à collecter doivent porter sur les dégâts, les prélèvements et les
statuts cynégétiques
A minima les donne es suivantes devraient e tre progressivement collecte es sous un format standardise
et place es dans des bases de donne es interope rables, permettant leur exploitation ulte rieure aussi bien
localement qu?au niveau national.
a) Les dégâts devraient e tre syste matiquement localise s par GPS (ce que les agriculteurs maî trisent
habituellement), ou a de faut a la parcelle cadastrale. La pre sence ou non de dispositif de protection
(clo tures) devrait syste matiquement e tre renseigne e dans la base de donne es. Le dispositif mis en
place dans l?Allier de te le de claration par l?agriculteur facilite le traitement ulte rieur, supprime des
ta ches administratives et permet d?organiser rapidement des interventions et battues ; il devrait
donc e tre ge ne ralise .
b) Les prélèvements de sangliers, y compris ceux re sultant de battues administratives et de
pie geages ordonne s par le pre fet, doivent e tre localise s syste matiquement a la commune49, voire a
une e chelle plus fine50, et mis en regard des objectifs assigne s par les PDC et PGC.
c) Les statuts cynégétiques sont plus difficiles a normaliser, compte tenu de la multiplicite des
situations. A minima, les territoires en ACCA, les unite s de gestion cyne ge tique et la pre sence ou
non de plans de chasse ou de gestion cyne ge tique devraient e tre renseigne es sous forme de
couches ge ographiques. En outre, des informations sur la localisation et la pe riode de l?agrainage
fournies a la FDC par les de tenteurs de droits de chasse devraient e tre entre es dans le syste me
d?information.
Les re gles en vigueur sur chaque territoire en matie re de chasse a proximite des habitations et des
infrastructures de transports devraient e tre indique es.
49 Comme c?est de ja le cas dans la grande majorite des de partements.
50 Chaque chasseur tuant en moyenne un sanglier par an, il ne semblerait pas excessif de demander une localisation GPS,
me me si, en raison notamment des battues, le lieu de cantonnement des sangliers peut e tre diffe rent du lieu ou ils sont
tue s. L?outil technique permettant de ge olocaliser les pre le vements existe (cf. par exemple l?application Chassadapt),
c?est sa ge ne ralisation qui devrait e tre vise e.
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Pour les aires prote ge es il convient d?inte grer a la base de donne es ge re e par l?INPN sur les aires
prote ge es (re serves naturelles nationales, coeur des parcs nationaux, espaces naturels sensibles,
arre te de protection de biotope?) des donne es sur les pratiques de chasse et de re gulation. Cette
base de donne es devrait e galement inte grer, dans le respect des re gles de secret, les pratiques
cyne ge tiques sur les terrains appartenant aux grands gestionnaires publics d?espaces (ministe re
des Arme es, SNCF, EDF, socie te d?autoroutes).
Recommandation 1. (MTE/DEB) Mettre en place progressivement au sein de chaque fédération
départementale des chasseurs une collecte de données harmonisées et géoréférencées sur les
sangliers (règles et pratiques cynégétiques et prélèvements) et les dégâts qu?ils causent aux
cultures.
4.3.2 D?autres données devraient être collectées et exploitées
Les données concernant les accidents de circulation impliquant le grand gibier ne sont pas
collecte es au niveau national depuis l?arre t en 2010 du fonds de garantie des assurances qui prenait en
charge les de ga ts mate riels cause s par le gibier, lesquels sont maintenant supporte s inte gralement par
les automobilistes assure s au tiers 51. Outre l?e valuation de l?impact e conomique de ces de ga ts, qui n?est
pas connu actuellement, ces donne es seraient e galement tre s inte ressantes pour enrichir la base sur le
suivi des populations de sangliers.
D?autres types de donne es portent sur les dynamiques interannuelles des populations de sangliers,
lie es a la phe nologie (abondance de la fructification forestie re et en particulier des glande es) et dans
une moindre mesure aux variations climatiques (hivers froid et pe riodes de se cheresses). L?impact des
anne es a fortes fructification forestie re sur le taux de reproduction des sangliers est maintenant bien
documente 52 : l?abondance de nourriture au printemps et en e te permettant aux laies de l?anne e d?e tre
en oestrus de s leur premier automne au moment du rut et entrainant un accroissement de la
population (et des de ga ts) l?anne e suivante. Un syste me de surveillance de la phe nologie, alimente au
niveau re gional par l?ONF sous forme d?indicateurs fiables permettrait d?ajuster les plans de chasse et
de gestion cyne ge tique en anticipation des accroissements de population, avec une meilleure efficacite
pour la pre vention des de ga ts.
D?autres donne es relatives aux indicateurs de changements écologiques (ICE) de veloppe s par l?OFB
sur les grands ongule s sauvages (cervide s, bovide s) gagneraient a e tre transpose s aux sangliers pour
contribuer a une gestion adaptative de ces derniers.
4.3.3 L?organisation générale du traitement des données doit être revue
La collecte des donne es est actuellement re alise e principalement par les fe de rations de partementales
des chasseurs mais e galement par d?autres acteurs (gestionnaires d?espaces naturels et
d?infrastructures de re seau, ministe re des Arme es, etc.). Cela ne devrait pas changer.
En revanche, l?organisation de cette collecte, la centralisation des donne es et leur mise a disposition
aupre s de l?ensemble des acteurs, dans le respect des re gles relatives a la protection des donne es
personnelles, devraient e tre re examine es.
En effet, les difficulte s que la mission a rencontre es pour la collecte, le formatage et l?exploitation des
51 Certains articles trouve s dans la presse font e tat de 70 000 accidents impliquant le grand gibier, survenus depuis cette
date.
52 Touzot et al. 2020. How does increasing mast seeding frequency affect population dynamics of seed consumers? Wild
boar as a case study. Ecological Applications, 0(0), 2020.
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donne es relatives aux statuts cyne ge tiques, aux pre le vements et aux de ga ts agricoles la conduisent a
se demander si, pour normaliser53, centraliser, ge rer et rediffuser ces donne es, l?Etat peut s?en remettre
uniquement au milieu associatif que constituent les fe de rations de partementales et nationale des
chasseurs.
Au contraire la mission est convaincue, que face a un phe nome ne global aux importantes re percussions,
e conomiques, e cologiques et sanitaires, l?Etat doit s?impliquer pour assurer l?efficacite du syste me
d?information ne cessaire a sa gestion.
Ce dispositif devra inte grer pleinement la transformation nume rique : les supports papier devront e tre
re duits au strict minimum54, et un serveur central permettre une saisie en temps re el et une restitution
rapide des informations.
Il pourrait e tre construit sur le mode le du syste me d?information sur la nature et les paysages (SINP)
coordonne par le centre d?expertise et de recherche Patrinat (OFB-MNHN-CNRS) qui centralise des
informations sur les espe ces et les espaces naturels a partir de contributions multiples (scientifiques,
associations, bureaux d?e tudes, gestionnaires d?espaces naturels etc.) et a vocation, a terme, a alimenter
en donne es sur la chasse et le grand gibier le dispositif propose .
4.3.4 Rôle de Patrinat
Dans cette re appropriation des donne es par l'Etat, le centre d?expertise et de recherche sur le
patrimoine naturel Patrinat doit jouer un ro le essentiel. Il devrait exercer la mission de gestion et de
traitement des donne es qui existait au sein de l?ONCFS, combinant ces dernie res avec celles ge re es au
sein des autres services de l?OFB (re seau ongule s sauvages, et les diffe rents po les charge s des donne es,
de la police et de la recherche), et cre ant les conditions d?une meilleure interaction entre ces diffe rentes
structures.
Cela pourrait de buter par le recrutement d?un pre figurateur du syste me d?information chasse place a
un niveau hie rarchique suffisant pour avoir acce s a toutes les donne es de tenues par l?OFB, les autres
entite s publiques et les administrations et les organisations de chasseurs. Ce pre figurateur devra avoir
des compe tences en gestion des donne es mais e galement bien connaî tre la chasse afin de pouvoir
animer un re seau avec l?ensemble des partenaires.
Une priorite serait la re alisation, en coordination avec la FNC, d?un e tat des lieux des pratiques en
matie re de donne es dans les fe de rations de partementales permettant d?e laborer une feuille de route
pour l?harmonisation et la simplification des proce dures de collecte.
Cette transformation ne cessitera que des moyens ade quats soient affecte s aux FDC pour l?e quipement
et la formation des gestionnaires a la collecte et au traitement des donne es, ces dotations e tant
conditionne es au respect d?un cahier des charges en matie re de transmission de donne es.
Les informations ainsi collecte es et traite es seront publiques, sous re serve des re glementations
prote geant l?utilisation de donne es individuelles.
53 Il s?agirait notamment de normaliser les finesses ge ographiques, les typologies, les fre quences, etc.
54 Il semble que certains chasseurs e prouvent des difficulte s a saisir les informations sous forme nume rique, me me sur
te le phone portable.
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Recommandation 2. (MTE/DEB). Confier au centre d?expertise et de recherche Patrinat (sous
tutelle OFB-MNHN-CNRS) une mission d?organisation, de centralisation et de mise à disposition de
l?information sur les sangliers (règles et pratiques cynégétiques et prélèvements) et leurs impacts
agricoles mais aussi forestiers, écologiques, sanitaires et de sécurité publique.
4.3.5 Etablir une relation de confiance entre les principaux acteurs
Un syste me d?information sur les grands ongule s, fonde sur des donne es objectives facilitera une
relation de confiance entre les principaux acteurs de la gestion des sangliers et des de ga ts. Cette
confiance, par un cercle vertueux, favorisera le de veloppement du dispositif55.
Cela suppose des re gles a la fois de transparence et de respect de la protection des donne es
individuelles. Cela ne cessite e galement que chacun des acteurs puisse avoir un inte re t a contribuer au
syste me a travers un retour sous forme d?information synthe tique et exploitable.
- Les fédérations départementales de chasseurs qui sont les principales contributrices des
donne es de base devraient e tre accompagne es dans la nume risation et la simplification de la
collecte des donne es en se basant sur les initiatives de ja en cours dans certaines fe de rations. A ce
titre une aide a la mise en place des proce dures de collecte des donne es pourrait e tre accorde e,
sous condition de respect d?un cahier des charges.
- La FNC, qui centralise les donne es sur les de ga ts, doit e tre pleinement associe e a l?inventaire sur
les pratiques existantes dans les fe de rations et doit pouvoir partager sans restriction les
informations qu?elle de tient avec l?OFB.
- Patrinat (OFB-MNHN-CNRS) doit pouvoir ge rer les bases de donne es grands gibiers sous une
forme interope rable et restituer des donne es aux diffe rents contributeurs sous une forme
accessible et exploitable. Ces bases de donne es doivent e galement e tre accessibles pour les travaux
de recherche permettant de faire progresser les connaissances sous re serve de communication des
re sultats et de mention des contributeurs aux donne es.
- Les gestionnaires d?espaces doivent faire remonter des donne es a Patrinat sur les modes de
gestion en matie re de grand gibier et les bilans des actions de re gulation (quand elles existent) qui
y sont pratique es.
- Les préfectures (DDT) doivent e tre rendues syste matiquement destinataires comme c?est la re gle
des informations lie es aux statuts cyne ge tiques, aux pre le vements, ainsi qu?au fonctionnement et
aux comptes des fe de rations de partementales. En retour elles doivent transmettre a l?OFB les
re sultats des battues administratives et les interventions des lieutenants de louve terie qui agissent
sous son autorite .
Quant a lui, l?Etat (MTE) doit e tre garant in fine du dispositif, y compris en amenant chaque acteur a
remplir ses obligations e ventuellement par des incitations financie res assorties de conditionnalite s. En
jouant un ro le de « tiers de confiance » et d?arbitre il contribuera a apaiser les passions.
55 A ce titre, le travail de recherche conduit par R. Mathevet et S. Chamaille-James du CNRS-CEFE sur les de placements
de sangliers e quipe s de colliers GPS, permettant l?animation d?ateliers re unissant chasseurs, gestionnaires d?espaces
prote ge s et agriculteurs, illustre bien l?inte re t de donne es objective es pour susciter le dialogue et la confiance.
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Recommandation 3. (MTE/DEB et Patrinat) Dans le cadre d?un règlement établi par le MTE/ DEB,
conclure entre Patrinat d?une part et les fédérations départementales et nationale des chasseurs,
les opérateurs de l?Etat et les gestionnaires de réseaux et de territoires d?autre part des
conventions régissant la collecte et la transmission de données relatives aux sangliers et à leurs
impacts.
Recommandation 4. (MTE/DEB et Patrinat) Etendre à terme ces dispositifs à tous les ongulés
sauvages.
Jacques Friggit Olivier Robinet
Ingénieur général Inspecteur général
des ponts, des eaux et des forêts de la santé publique vétérinaire
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Annexes
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1 Annexe 1 : lettre de commande
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2 Annexe 2 : données disponibles et statistiques descriptives
L?appre hension des de ga ts cause s aux cultures par les sangliers ne cessite la connaissance de cinq
groupes de variables, relatives :
- a l?occupation des sols (§ 2.1),
- aux chasseurs, aux statuts et aux pratiques cyne ge tiques (§ 2.2),
- aux sangliers (§ 2.3),
- aux de ga ts (§ 2.4),
- et aux fluctuations climatiques (§ 2.5).
La pe riode de re fe rence des donne es utilise es par la mission est l?anne e ou la saison 2019, sauf
exception motive e en ge ne ral par une insuffisance des donne es disponibles pour cette anne e.
2.1 Occupation des sols
L?occupation des sols influe de plusieurs manie res sur les de ga ts : d?une part, pour qu?il y ait de ga ts aux
cultures il faut qu?il y ait culture, et certaines cultures attirent davantage les sangliers que d?autres ;
d?autre part, certains types d?occupation (couverts, principalement forestiers) favorisent le
cantonnement de sangliers davantage que d?autres (sols artificialise s) ; enfin, certaines barrie res
naturelles (grands cours d?eau) ou artificielles (lac de barrage, mais aussi ligne a grande vitesse ou
autoroute) sont difficilement franchissables par les sangliers.
Pour les cultures, nous avons recouru au recensement parcellaire graphique (RPG), qui couvre les
cultures relevant de la politique agricole commune (PAC). Pour les autres occupations, nous avons
recouru a OSO56 , a la base topographique de l?IGN57 et a quelques sources comple mentaires58 . Ces
sources pre sentent l?avantage d?une grande finesse ge ographique. Des tests effectue s ont montre qu?a
un niveau agre ge , les diffe rentes sources accessibles conduisent a des re sultats (corre lations
notamment) voisins.
Les cartes qui suivent de crivent l?occupation des sols par commune, en distinguant les occupations
plus ou moins favorables au cantonnement des sangliers (cartes 3) et les cultures les plus vulne rables
aux de ga ts de sangliers (cartes 4).
56 Centre d?Expertise Scientifique « CES Occupation des sols », https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-
sols/. OSO, plus synthe tique, a e te pre fe re au cadastre, bien que ce dernier soit plus de taille sur certains points (par
exemple, distinction de l?habitation au sein du ba ti diffus). Dans quatre de partements (Arie ge, Dro me, Landes, Loir-et-
Cher), en raison d?anomalies, le mille sime 2020 d?OSO a e te pre fe re au mille sime 2019.
57 Institut ge ographique national.
58 Pour le Territoire de Belfort, il n?a pas e te possible d?extraire des donne es d?OSO et on lui a substitue a utilise Corine
Land Cover.
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https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-sols/
https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-sols/
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Cartes 3 : différentes occupations du sol, plus ou moins favorables au cantonnement des
sangliers, par commune
% de surface non artificialise e % de fore ts
% de fore ts de feuillus % de fore ts de conife res
NB : les fore ts de conife res, contrairement aux fore ts de feuillus, sont peu nourricie res pour les
sangliers. Source : cf. annexe 8.
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Cartes 4 : répartition des quatre cultures subissant 69% des dégâts indemnisés
% de surfaces de maî s % de surfaces de ble tendre
% de surfaces de prairies % de surfaces de vignes
Source : cf. annexe 8.
Si la connaissance de l?artificialisation ou du type de culture peut e tre conside re e comme relativement
satisfaisante, il n?en va pas de me me pour une autre variable qui influe e galement sur les de ga ts, la
pre sence de dispositifs de protection des cultures. Les fe de rations de partementales en financent la
pose, mais ne connaissent pas, sauf exception, leur emplacement et encore moins leur entretien (une
clo ture e lectrique non e lectrifie e ou sans de sherbage est sans effet). Par ailleurs, particulie rement
lorsque la valeur surfacique de leur production est e leve e (cas du maî s semence dans les Landes,
de partement ou la FDC a cesse de financer des dispositifs de protection), les agriculteurs posent par
eux-me mes des dispositifs de protection pe rennes. Ces derniers ne sont pas re pertorie s.
2.2 Chasseurs, statuts et pratiques cynégétiques
La population des chasseurs intervient doublement dans les de ga ts : d?une part, elle influe sur les
de ga ts par la pression cyne ge tique, l?agrainage, la pose de dispositifs de protection, etc., et d?autre part
elle en finance l?indemnisation.
La simple mesure du nombre de chasseurs par de partement pre sente un certain nombre de difficulte s.
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Le nombre de permis valide s par de partement est connu, mais il est difficile d?en de duire une
re partition des chasseurs par de partement. En effet, un chasseur disposant d?un permis national peut
chasser dans tout de partement. La diminution du prix des permis nationaux a engendre une
augmentation de leur nombre, et une diminution du nombre de permis de partementaux, ce qui a
complique l?estimation d?effectifs par de partement. En accord avec la FNC, la mission a donc choisi de
retenir, pour le nombre de chasseurs dans un de partement, le nombre de chasseurs ayant valide un
permis dans ce de partement pour l?avant-dernie re saison ante rieure a cette re forme, soit 2017-201859.
Ces donne es ont e te compare es a celles portant sur l?anne e 1985.
Ces effectifs incluent des doubles comptes, puisqu?un chasseur ayant pris une validation
de partementale dans deux de partements est compte deux fois. La somme des effectifs de partementaux
est passe e de 1,19 million en 2017-2018 a 1,1 million en 2018-2019 et 1,03 million en 2019-2020.
Ne anmoins cette de croissance de 13% en deux ans est biaise e a la hausse, car le nombre de permis
nationaux ayant augmente , les doubles comptes ont diminue .
Dans l?analyse descriptive par de partement, nous avons compare ces effectifs de chasseurs pour 2017-
2018 a des agre gats portant en ge ne ral sur l?anne e ou la saison 2019, d?ou un biais. Dans les
de partements approfondis par la mission, ces effectifs sont en moyenne supe rieurs de 20% au nombre
de chasseurs indique par les fe de rations de partementales pour la dernie re saison disponible (cf.
tableau 3 de l?annexe 6).
Par ailleurs, ces effectifs sont supe rieurs au nombre de chasseurs de sangliers, et au nombre de
chasseurs finançant l?indemnisation des de ga ts de sanglier : par exemple, certains chasseurs ne
chassent que le petit gibier et ne supportent ni le timbre grand gibier ni le cou t des bracelets.
Malheureusement la mission n?a pas dispose d?un de compte plus pre cis du nombre de chasseurs de
sangliers par de partement, par exemple via le nombre de timbres grand gibier.
Ainsi, le montant des de ga ts rapporte au nombre de chasseurs que nous avons calcule n?est qu?un
minorant du cou t supporte en moyenne par un chasseur de sanglier. Au niveau d?un de partement,
l?e cart n?est cependant que de quelques dizaines de pourcent au plus, tre s infe rieur a la conside rable
dispersion interde partementale de ce ratio (cf. § 2.4).
De 1985 a 2017-18, soit en 32 ans, le nombre de chasseurs sur l?ensemble de la me tropole est passe de
1,86 a 1,19 million, soit une diminution de 36%, ou 1,3% par an en moyenne (cartes 5). Cette
diminution est tre s diffe rencie e ge ographiquement. Les seuls de partements ou cet effectif a augmente
sont les de partements d?Alsace-Moselle et la Meuse, de partements qui sont aussi ceux ou le montant
des de ga ts est particulie rement e leve 60.
Le nombre de chasseurs par habitant (cartes 6) est passe dans le me me temps de 3,4% a 1,8% soit une
diminution de 45%, ou 1,8% par an en moyenne. Les seuls de partements ou ce ratio a augmente sont
situe s dans la re gion Grand-Est. La diminution a e te supe rieure a 50% dans 37 de partements, dont
tous ceux des façades atlantique et me diterrane enne.
59 Lors de la saison 2018-2019, les informations concernant la re forme ayant e te diffuse es, certaines FDC l?avaient
anticipe et avaient modifie le prix de leur permis, ce qui avait ponctuellement fait changer la « re partition » des chasseurs
entre de partements voisins.
60 Dans le ressort de l?ex-de partement de Corse-du-Sud, le nombre de chasseurs a augmente (de 5%), mais dans le
ressort de l?ensemble de la collectivite territoriale de Corse il a le ge rement diminue .
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Cartes 5 : nombre de chasseurs en 1985 et en 2017-18, et variation entre ces deux années
En 1985 En 2017-2018
Variation de 1985 a 2017-2018
Source : cf. annexe 8.
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Cartes 6 : nombre de chasseurs par habitant en 1985 et en 2017-18, et variation entre ces deux
années
En 1985 En 2017-2018
Variation de 1985 a 2017-2018
Source : cf. annexe 8.
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Carte 7: nombre de chasseurs par km² en 2017-2018
Source : cf. annexe 8.
Le nombre de chasseurs ne suffit pas a rendre compte de la pression cyne ge tique. Cette dernie re
de pend en effet aussi du statut cyne ge tique (concept juridique) mais e galement de la pratique
cyne ge tique :
- un lot peut e tre chasse plus ou moins souvent, et par des chasseurs plus ou moins efficaces dans la
traque du gibier;
- les pre le vements re alise s dans les zones non chasse es (re gulations par les gestionnaires des zones
interdites ou prote ge es, battues administratives, etc.) sont e galement d?intensite variable ;
- si les consignes sont de sormais le plus souvent de tirer tous les sangliers, il arrive qu?elles ne soient
pas applique es, la tradition cyne ge tique de ne pas tirer les laies suite es et les marcassins pour
pre server le cheptel demeurant vivace au moins dans certains de partements rencontre s ;
- la manipulation d?armes a feu et la conduite de chiens dans des zones situe es a proximite
d?habitations ou d?infrastructures, quel qu?en soit le statut cyne ge tique, pose des difficulte s (risque
d?accident, protestation des habitants) variables selon la zone ge ographique concerne e 61 et
appre cie es diffe remment selon les chasseurs concerne s.
Les variables repre sentatives des statuts cyne ge tiques sont tre s he te roge nes, en raison de la diversite
des re gimes locaux et des capacite s cartographiques des fe de rations. Les pratiques, entraî nant des
re gulations plus ou moins pousse es, e tant e galement tre s diverses, il en re sulte un quasi continuum de
facteurs causaux potentiels sur les de ga ts.
Au niveau national, les donne es disponibles sur les territoires en statut ACCA sont obsole tes (annexe
3). Le caracte re chasse ou non de certains territoires est connu administrativement mais non sous
forme de couches cartographiques62.
Localement, des fe de rations de partementales, via notamment des carnets de battues, peuvent avoir
une vision assez pre cise de la pression cyne ge tique exerce e sur les sangliers. Ne anmoins, cette
information n?est pas disponible au niveau national.
61 Ainsi, la fe de ration des chasseurs des Landes a indique a la mission que dans ce de partement ou la chasse est
largement pratique e et accepte e, les proprie taires des zones situe es a moins de 150m des habitations acceptent
ge ne ralement, et me me souhaitent souvent, que les chasseurs y acce dent. Il n?en va pas de me me dans d?autres zones.
62 Cas des territoires en opposition cyne ge tique non chasse s dans la Dro me par exemple. Cf. annexes 5.2 et 6.4.
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Une variable que nous rattacherons a la pratique cyne ge tique est l?agrainage. Ses effets peuvent e tre
diffe rents selon la saison, le volume, le mode ope ratoire. Il est soumis a autorisation, et donc connu des
FDC, sous re serve de fraudes toujours possibles. Ne anmoins, ne disposant pas de bases de donne es
localise es suffisamment finement, nous ne l?avons pas inte gre aux analyses.
2.3 Sangliers
2.3.1 Comportement des sangliers
Les de ga ts sont influence s par le comportement des sangliers, lie a leur biologie propre, et notamment
leur capacite de de placement pour commettre des de ga ts sur des parcelles a partir de zones refuges,
ou a l?inverse, a se de cantonner pour trouver refuge lors de la saison de chasse. Les donne es de la
litte rature semblent indiquer un rayon de 2-3 km autour des aires prote ge es comme limite de l?effet
d?attractivite 63, me me si des distances plus longues sont parfois parcourues64. Des FDC signalent, a
partir de leurs observations, un rayon de 5 km ou plus.
Ce parame tre de termine notamment la finesse ge ographique des donne es a recueillir pour pouvoir
espe rer rendre compte du phe nome ne. La surface moyenne d?une commune française me tropolitaine
e tant de 16 km², soit la surface d?un disque de 4 a 5 km de diame tre, il apparaî t d?ores et de ja que des
donne es communales sont insuffisantes, et que des donne es plus fines sont ne cessaires, pour
mode liser les de ga ts.
2.3.2 Effectifs et prélèvements de sangliers
Le consensus des personnes rencontre es est que l?on ignore le nombre de sangliers vivant sur un
territoire et que les pre le vements annuels constituent la voie la plus aise e pour l?estimer.
Compte tenu du rythme de reproduction des sangliers (permettant un accroissement naturel de 50 a
200%65), il semble que pour maintenir une population constante, il faut en pre lever au minimum la
moitie chaque anne e, de diffe rentes classes d?a ges et de sexes.
Le re seau national d?observation « ongule s sauvages », qui re unit l?OFB, la FNC et les FDC, fournit les
pre le vements de sangliers par commune. Il souffre toutefois de plusieurs faiblesses. D?une part, il n?est
pas exhaustif, puisqu?il ne couvre que 83 de partements. D?autre part, il arrive que les pre le vements
soient enregistre s par leurs auteurs a une e chelle qui chevauche plusieurs communes, et qu?ils soient
impute s a ces dernie res au prorata de leur superficie66.
Dans un de partement comme l?Arie ge, la FDC enregistre les pre le vements au niveau de l?unite de
gestion cyne ge tique, qui est de finie selon le de coupage cantonal et qui couvre plusieurs communes. Il
n?existe pas de donne es sur les pre le vements par commune.
A l'exception de ce de partement, la mission a obtenu, dans tous les de partements sur lesquels elle a
tente une mode lisation, des donne es sur les pre le vements par commune, soit en provenance du re seau
national d?observation « ongule s sauvages », soit en provenance des FDC.
Le niveau ge ographique le plus fin auquel sont centralise s (et connus localement, sauf exception) les
63 Baubet et al. 2008. « Connaissances sur la biologie du sanglier : utilisation de l?espace et re gime alimentaire ». ONCFS.
Coll. Modalite s de gestion du sanglier, pp 59-69.
Tolon et Baubet 2010. « Influence des "re serves" sur son occupation de l'espace par le sanglier ». ONCFS. Faune sauvage
288, 3e me trimestre 2010, pp 12-16.
Tolon et al. 2012. ?Predator?prey spatial game as a tool to understand the effects of protected areas on harvester?
wildlife interactions?, Ecological Applications, 22(2), 2012, pp 648-657.
64 https://www.lechasseurfrancais.com/chasse/tarn-sanglier-charlie-suivi-a-loupe-70438.html .
65 Audition de JM Gaillard cite e dans (Perea & Cardoux, 2019).
66 Cas par exemple du Loir-et-Cher (source : FDC de ce de partement).
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https://www.lechasseurfrancais.com/chasse/tarn-sanglier-charlie-suivi-a-loupe-70438.html
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pre le vements de sangliers est la commune.
Les cartes 8 et les cartes 9 pre sentent diverses mesures des pre le vements de sangliers respectivement
par de partement et par commune.
Les de partements non renseigne s sont ceux pour lesquels le re seau « ongule s sauvages » ne fournit pas
de re sultats et pour lesquels la mission n?a pas comple te ses donne es par des sources locales,
volontairement, afin de souligner visuellement les insuffisances du système d?information.
La re partition des pre le vements de pend de l?unite a laquelle on les rapporte : pre le vements par
de partement ou commune, par surface de fore ts, par surface de feuillus, par nombre de chasseurs.
Ainsi, dans les Landes, comparativement aux autres de partements, les pre le vements apparaissent plus
e leve s s?ils sont conside re s par commune ou de partement que s?ils sont rapporte s a la surface de la
commune ou du de partement. Rapporte s a la surface de fore ts, qui est e leve e mais constitue e
principalement de conife res donc peu nourricie re pour les sangliers, ils ressortent pluto t faibles.
Rapporte s a la surface de fore ts de feuillus, relativement faible, ils ressortent e leve s.
Le nombre de sangliers pre leve s annuellement par chasseur dans chaque de partement est
particulie rement concentre dans le nord-est : il est supe rieur a 1,5 dans 8 de partements, pour la
plupart situe s dans le Grand-Est, et a contrario est infe rieur a 0,5 dans 35 de partements,
principalement situe s au sud d?une ligne Le Havre-Gene ve.
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Cartes 8 : différentes mesures du nombre de sangliers prélevés par département
Nombre par de partement Nombre par km² de surface du de partement
Nombre par km² de fore ts Nombre par km² de fore ts de feuillus
Nombre par chasseur
Source : cf. annexe 8.
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Cartes 9 : différentes mesures du nombre de sangliers prélevés par commune
Nombre par commune Nombre par km² de surface communale
Nombre par km² de surface de fore ts Nbre par km² de fore ts de feuillus ou me lange es
Source : cf. annexe 8.
2.4 Dégâts
Les de ga ts de gibier aux cultures sont constitue s pour 85% de de ga ts de sangliers (cf. tableau 3 en
annexe 6).
Le montant des indemnisations correspondantes est bien connu localement, puisqu?il donne lieu a
versements donc a comptabilite . Sa centralisation est imparfaite : la base de donne es nationale de la
FNC ne contient pas certains de partements. Pour ces de partements, a la reque te de la mission, la FNC
a du demander les donne es par commune aux fe de rations locales67.
Les cartes 10 et les cartes 11 pre sentent diverses mesures des indemnisations de de ga ts de sangliers
respectivement par de partement et par commune.
67 Dans les de partements alsaciens, qui rele vent du droit local propre a l?Alsace-Moselle, les indemnisations par
commune sont disponibles en ligne sur les sites des FIDS. Cf. par exemple
https://fids67.fr/statistiques/data/stat_commune/2021/ .
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https://fids67.fr/statistiques/data/stat_commune/2021/
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Cartes 10 : diverses mesures du montant des indemnisations de dégâts par département
Montant par de partement Montant par km² de surface du de partement
Montant par km² de surface agricole Montant par habitant
Montant par production brute standard agricole (PBS) Montant par chasseur
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Montant par sanglier pre leve
Source : cf. annexe 8.
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Cartes 11 : diverses mesures du montant des indemnisations de dégâts par commune
Montant par commune Montant par km² de surface de la commune
Montant par km² de surface agricole Montant par habitant
Montant par production brute standard agricole (PBS)
Source : cf. annexe 8.
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La re partition des de ga ts indemnise s de pend de l?unite de mesure choisie. Par exemple, toutes choses
e gales par ailleurs, des communes de grande surface subiront des de ga ts plus e leve s. Ainsi, les de ga ts
dans de grandes communes comme Arles ou les Saintes-Maries-de-la-Mer apparaissent moins e leve s,
par comparaison avec les autres communes, si on les rapporte a la surface communale.
Ne anmoins, la plupart des mesures montrent une re partition tre s ine gale sur le territoire, avec une
concentration dans le nord-est.
Au niveau de partemental, 30% du montant des indemnisations est concentre sur 8 de partements, 50%
sur 17 de partements et 85% sur 47 de partements.
Au niveau communal,
- 30% de leur montant est concentre sur 2% des communes, 2% de la surface totale et 3% de la
surface agricole,
- 50% de leur montant est concentre sur 5% des communes, 5% de la surface totale et 7% de la
surface agricole,
- 85% de leur montant est concentre sur 17% des communes, 20% de la surface totale et 22% de
la surface agricole.
La concentration dans le nord-est est particulie rement marque e pour le montant des indemnisations
rapporte au nombre de chasseurs (Cartes 10) : il est infe rieur a 30 euros par an dans la moitie des
de partements, situe s pour la plupart au sud d?une ligne Cherbourg?Briançon ou dans l?extre me nord,
et est contraire supe rieur a 50 euros par an dans 28 de partements situe s pour la plupart dans le quart
nord-est de la France, de passant 100 euros par an dans 12 de ces de partements.
Le maî s repre sente 32% du montant des indemnisations, et quatre cultures en repre sentent 69%
(tableau 1).
Tableau 1 : poids des différentes cultures dans le montant des indemnisations
Culture Maî s Prairie Ble tendre Vigne Autres Total
% du montant des indemnisations 32% 21% 13% 3% 31% 100%
Source : mission d?apre s donne es communique es par la FNC sur 82 de partements. Saison 2019.
Les indemnisations ne sont pas totalement repre sentatives de l?intensite mate rielle des de ga ts : elles
de pendent e galement des cours des productions agricoles et d?autres facteurs. Elles sont susceptibles
d?augmenter lorsque les rendements par ha sont e leve s, mais inversement lorsqu?un vignoble AOC a
atteint son quota de production, les de ga ts ne sont plus indemnise s, si bien que le montant des
indemnisations est plus e leve lorsque la production de raisin est faible.
Pour identifier les facteurs causaux des de ga ts, ce sont les mesures physiques des de ga ts qu?il faut
conside rer. Le plus souvent, l?unite de la mesure physique est la surface des de ga ts. C?est le cas
notamment de trois cultures qui repre sentent les deux tiers des indemnisations, le maî s, le ble tendre
et la prairie. Ne anmoins, dans d?autres cas, l?unite de la mesure physique est diffe rente : poids de raisin,
nombre d?arbres, etc.
Le processus d?indemnisation fournit une bonne estimation de ces mesures physiques, du moins pour
les principales cultures concerne es.
Il fournit e galement la commune concerne e. Ne anmoins, on a vu (§ 2.3.1) que pour mode liser les de ga ts,
il est ne cessaire de descendre a un niveau infracommunal. Or, parce qu?elle n?a pas de conse quence sur
le montant de l?indemnisation, la localisation fine des de ga ts au-dela de la commune est moins bien
connue. Elle est renseigne e de manie re diverse selon le de partement conside re (cf. tableau 2).
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 51/98
Tableau 2 : précision géographique des dégâts au-delà de la commune dans quelques
départements
Dégats"
Section et
parcelle
cadastrale
Îlot et
parfois
parcelle
PAC
Texte
seul
Numéro
seul
Texte +
numéro
Autre Vide Total
Ariège 3% 93% 0% 4% 0% 0% 0% 100%
Allier 35% 30% 0% 8% 0% 0% 27% 100%
Calvados 29% 48% 0% 16% 1% 2% 5% 100%
Drôme 86% 0% 0% 13% 0% 0% 2% 100%
Gard 34% 11% 0% 50% 0% 0% 6% 100%
Loir-et-Cher 10% 88% 0% 2% 0% 1% 0% 100%
Mayenne 21% 46% 12% 15% 0% 3% 2% 100%
Var 3% 39% 0% 55% 0% 0% 3% 100%
Vaucluse 64% 27% 0% 9% 0% 0% 0% 100%
Source : Exploitation du fichier des de ga ts communique par la FNC. « PAC » signifie « politique agricole
commune ».
Lorsque la section cadastrale et le nume ro de parcelle cadastrale sont renseigne s, le de ga t peut e tre
ge olocalise finement.
Lorsque l?on dispose de l?î lot au sens de la politique agricole commune (PAC), voire de la parcelle PAC,
le de ga t peut e galement e tre ge olocalise finement, sous la re serve qu?un î lot et une parcelle PAC sont
propres a une exploitation agricole. Le registre parcellaire graphique (RPG) fournit la localisation des
î lots et parcelles PAC des diffe rentes exploitations, repe re es par leur SIRET et leur identifiant PACAGE,
propre a la PAC. L?appariement de ce registre avec le fichier des de ga ts suppose donc de pouvoir
apparier les exploitations. Or dans le fichier des de ga ts le plus souvent seule figure la raison sociale de
l?exploitation, qui peut e tre libelle e diffe remment dans ces deux sources a apparier 68 . D?ou non
seulement un temps de traitement conside rable, mais e galement dans de nombreux cas des ambiguî te s
qui font obstacle a l?appariement et, in fine, a la mode lisation des de ga ts.
2.5 Fluctuations climatiques
Les fluctuations du climat influent sur celles les de ga ts. Elles modifient la fructification des arbres
forestiers et en particulier des che nes ; des anne es a fortes glande es peuvent re duire a court terme la
propension des sangliers a rechercher de la nourriture hors de la fore t, mais entraî nent une maturite
sexuelle plus pre coce des laies de l?anne e qui coî ncide avec la pe riode de rut, ce qui augmente le taux
de reproduction et tend a accroî tre les de ga ts lors de la saison suivante 69 . En pe riode de forte
se cheresse les sangliers sont attire s vers les cultures irrigue es. En zone montagneuse un hiver rude
accroî t la mortalite des sangliers.
Un mode le pluriannuel doit donc inte grer les fluctuations climatiques. Une difficulte est que leur effet
diffe re sans doute selon le lieu conside re . Par exemple, les fluctuations du climat entraî nent celles de
la glande e puis des populations de sangliers et des de ga ts, mais ce phe nome ne est sans doute atte nue
la ou les sangliers cantonnent dans des fore ts de conife res.
2.6 Il n?existe pas de lien simple entre les variables étudiées
Les diffe rentes variables que l?on vient de re pertorier ne sont pas totalement inde pendantes, mais ne
sont pas lie es simplement deux a deux.
NB : Le coefficient de corrélation R et son carré le coefficient de détermination R² mesurent le degré de
68 On pourra trouver par exemple « Monsieur Jean Dupont » dans une source et « GAEC Dupont » et « Indivision
Dupont » dans une autre.
69 Source : Re seau ongule s faune sauvage ; Eric Baubet, communication personnelle.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 52/98
concomitance des fluctuations de deux variables X et Y. Sur un graphique représentant Y en fonction de X,
la corrélation est parfaite lorsque les points sont alignés sur une droite. R² mesure le degré d?alignement
des points sur le graphique. Il est compris entre 0 et 1 et est égal à 0 lorsque les points sont répartis de
manière aléatoire sur le graphique et à 1 lorsqu?ils sont tous situés sur une même droite (donc lorsque les
variables X et Y sont parfaitement corrélées).
2.6.1 Il n?apparaît pas de corrélation interdépartementale directe entre le montant
indemnisé des dégâts et le taux de non chasse estimé par la FNC
Il n?apparaî t pas de corre lation entre le taux de non chasse tel qu?estime par la FNC et le montant des
de ga ts indemnise s dans les diffe rents de partements, que ce dernier soit exprime par de partement ou
rapporte a la surface totale du de partement ou a sa surface agricole (graphiques 1).
Graphiques 1: montant des dégâts, par département, par surface du département ou par surface
agricole du département, en fonction du pourcentage du territoire chassable non chassé calculé
par la FNC
02
03
05 06
07
08
09
10
11
12 13
14
15
16
18
19
21
22
23 24
25
26
27
28
29
30
31
32
33 34
36
37
38
39
40
41
42 44
45
4748 50
51
52
53
55
56
58
59
61
64
65
69
70 71
72
73
74
77
78
79
80
81 82
83
84 85
86
87
88 89
90
91 95
R² = 0,04
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Millions d'eurosM
ill
io
n
s Montant des dégâts dans le département
en fonction du % chassable non chassé calculé par la FNC
02
03
05 06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
3637
38
39
40
41
42
44
45
4748 50
51
52
53
55
56
58
59
61
6465
69
70
71
72
73
74
77
78
79
80
81
82
83
84
85
8687
88
8990
91
95
R² = 0,08
0
1
2
3
4
5
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Euros par ha
Montant des dégâts par ha de surface du département
en fonction du % chassable non chassé calculé par la FNC
02
03
05
06
07
08
09
10 11
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23 24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
36
37
38
39
40
41
42
44
45
4748 50
51
52
5356
58
59
61
6465
69
70
71
72
73
74
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
89
90
91
95
R² = 0,04
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Euros par ha
Montant des dégâts par ha de surface agricole du département
en fonction du % chassable non chassé calculé par la FNC
27. Montant_Indemnisé_toutes_cultures 28. Montant indemnisé par surface
33. Montant indemnisé par surface agricole 34. % chassable non chassé FNC
Source : cf. annexe 8. Les nombres qui figurent sur les graphiques repe rent les diffe rents
de partements70. L?analyse est limite e aux 78 de partements pour lesquels la FNC a calcule un taux de
non chasse.
70 Sur certains graphiques, « 98 » repe re l?ancien de partement de Corse-du-Sud et « 99 » repe re l?ancien de partement
de Haute-Corse.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 53/98
Il en va de me me pour le nombre de sangliers pre leve s (graphiques 2).
Graphiques 2 : nombre de sangliers prélevés, par km² de surface ou de surface de forêts du
département, en fonction du taux de non chasse estimé par la FNC.
02
03
05
06
0708
09
10
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
36
37
3839 40
41
42
44
4748
50
51
52
53
55
56
58
61
64
65
69
70
71
72
73
77
78
79
80
81
82
83
84
8586
87
88
89
90
91
93
94
95
R² = 0,05
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Nombre de sangliers prélevés par km² de forêt en fonction du
% chassable non chassé calculé par la FNC
02
0305
06
07
08
09
10
12
1314
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
3233
34
3637
38
39
40
41
42 44 47
48
50
51
52
53
55
56
58
6164
65
69
70
71 72
73
77
78
79
80
81 82
83
84
85
8687
8889
90
91
93
94
95
R² = 0,03
0
1
2
3
4
5
6
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Nombre de sangliers prélevés par km² de surface
en fonction du
% chassable non chassé calculé par la FNC
31. Sangliers prélevés par km² de surface du dép 32. Sangliers prélevés par km² de forêts 33. Montant indemnisé par surface agricole
Source : cf. annexe 8.
2.6.2 La spécificité du nord-est entraîne certaines corrélations
Le nombre de sangliers pre leve s par chasseur, le montant des de ga ts par chasseur et la variation du
nombre de chasseurs depuis 1985 sont fortement corre le s (graphiques 3), mais les corre lations
deviennent faibles si l?on exclut les de partements du nord-est (graphiques 4). C?est donc la spe cificite
de ce dernier qui cause ces corre lations.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 54/98
Graphiques 3 : variation du nombre de chasseurs depuis 1985, nombre de sangliers prélevés par
chasseur et montant des dégâts par chasseur
01
02
03
04
05
06
07
08
0910
12
13
14
15
16
18
19
21
22 23 24
25
2627
2829
30
31 3233 34
35
3637
38
39
40
41
42
4344 46
47
48
49
50
51
52
53
55
56
57
586061
63
64
65 66
67
68
69
70
71
72
7376
77
78
79
80
81
82 8384
85
86 87
88
89
90
919394 95
R² = 0,48
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du nombre de sangliers prélevés par chasseur
01
02
03
04
05
06
07
08
09 10
1112
13
14
15
1617
18
19
2A
2B
21
22 2324
25
26 27
2829
30
31 323334
35
3637
38
39
40
41
42
4344 45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
5859 6061
62
63
64
6566
67
68
69
70
71
72
7374 76
7779
80
81
828384
85
8687
88
89
90
9195
R² = 0,38
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du montant des dégâts par chasseur
01 02
03 0405 06 07
08
09
10
1213
14
1516
18
19
21
22
23
24
25
26
2728
29 3031
32
33 3435
3637
38
3940
4142 4344 46
47 484950
51
52
53
55
56
57
58
6061
6364 65 66
67
68
69
70
71
7273
76 77
7980 8182
838485
86 87
88
89
90
R² = 0,57
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Montant des dégâts par chasseur en fonction du nombre de
sangliers prélevés par chasseur
33. Variation du nb de chasseurs 85-17 36. Montant indemnisé par chasseur
35. Nb de sangliers prélevés par chasseur
Source : cf. annexe 8.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 55/98
Graphiques 4 : idem sans les départements du nord-est
01
02
03
04
05
06
07
08
0910
12
13
14
15
16
18
19
21
22 23 24
25
2627
2829
30
31 3233 34
35
3637
38
39
40
41
42
4344 46
47
48
49
50
51
52
53
56
586061
63
64
65 66
69
70
71
72
7376
77
78
79
80
81
82 8384
85
86 87
89
90
919394 95
R² = 0,15
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du nombre de sangliers prélevés par chasseur
01
02
03
04
05
06
07
08
09 10
1112
13
14
15
1617
18
19
2A
2B
21
22 2324
25
26 27
2829
30
31 323334
35
3637
38
39
40
41
42
4344 45
46
47
48
49
50
51
52
53
56
5859 6061
62
63
64
6566
69
70
71
72
7374 76
7779
80
81
828384
85
8687
89
90
9195
R² = 0,04
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du montant des dégâts par chasseur
01 02
03
04
05 06
07
08
09
10
1213
14
1516
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29 3031
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42 43
44 46
47
48
4950
51
52
53
56
58
60
61
63
64
65 66
69
70
71
72
73
76 77
79
80
81
82
83
84
85
86
87
89
90
R² = 0,24
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0
Montant des dégâts par chasseur en fonction du nombre de
sangliers prélevés par chasseur
Source : cf. annexe 8.
De me me, le nombre de sangliers pre leve s pre sente une certaine corre lation avec le montant des
indemnisations par ha de surface agricole (Graphique 5), mais cette corre lation s?amenuise si l?on
exclut le nord-est (Graphique 6).
Graphique 5 : nombre de sangliers prélevés par km² en fonction du montant des indemnisations
par ha de surface agricole
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
3233
34
35
3637
38
39
40
41
424344
46
47
48
49
50
51
52
53
55
56
57
58
60
61
6364
65
66
67
68
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86
87
8889
90
91
95
y = 0,22x + 0,96
R² = 0,35
0
1
2
3
4
5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Nb de sangliers prélevés par km² en fonction du montant des
indemnisations(¤) par ha de surface agricole
2. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
5. Montant indemnisé par surface agricole
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 56/98
Graphique 6 : idem sans les départements du nord-est
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y = 0,22x + 0,94
R² = 0,16
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Nb de sangliers prélevés par km² en fonction du montant des
indemnisations(¤) par ha de surface agricole
Source : cf. annexe 8.
2.6.3 Les prélèvements de sangliers et les montants de dégâts indemnisés présentent
de fortes autocorrélations spatiales
Lorsque les pre le vements de sangliers ou les montants de de ga ts dans le nord-est sont e leve s dans un
de partement, ils le sont ge ne ralement aussi dans les de partements voisins. Cela se traduit par une forte
corre lation de la variable dans un de partement avec sa moyenne dans les de partements limitrophes,
que l?on peut appeler « autocorre lation spatiale ».
2.6.3.1 Autocorrélation spatiale des prélèvements départementaux de sangliers
Le nombre de sangliers pre leve annuellement par chasseur pre sente une forte autocorre lation spatiale
de ce ratio (R²=0,67). L?autocorre lation est moins forte mais ne anmoins substantielle pour les autres
mesures des pre le vements (Graphiques 7).
Ces autocorre lations prononce es ne re sultent que partiellement de la concentration de ce ratio dans le
nord-est (signale e au § 2.3.2 de la pre sente annexe) : si l?on exclut les de partements du nord-est71, les
autocorre lations sont plus faibles mais demeurent significatives (Graphiques 8).
71 Les de partements exclus dans les analyses hors « de partements du nord-est » qui suivent sont ceux des anciennes
re gions Alsace et Lorraine, c?est-a dire la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 57/98
Graphiques 7 : autocorrélations spatiales de diverses mesures des prélèvements de sangliers
(corrélation de l?agrégat avec sa moyenne dans les départements limitrophes)
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y = 1,10x - 0,08
R² = 0,67
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
3,00
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50
Nombre de sangliers prélevés par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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94
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y = 1,03x - 0,05
R² = 0,45
0,0
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3,0
4,0
5,0
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0 1 1 2 2 3 3 4 4
Nombre de sangliers prélevés par km² en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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93 94
95
y = 0,97x + 62,57
R² = 0,36
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
0 5000 10000 15000 20000 25000
Nombre de sangliers prélevés par dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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8586
87
88
89
90
91
93
94
95
y = 1,04x - 0,21
R² = 0,38
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
0 2 4 6 8 10 12
Nombre de sangliers prélevés par km² de forêt en fn de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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66 6768
697071
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8384
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89
90
91
93
94
95
y = 1,18x - 1,20
R² = 0,47
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
0 5 10 15 20 25
Nb de sangliers prélevés par km² de forêt de feuillus en fn de
la moyenne du même agrégat dans les dép. limitrophes
1. Nb sangliers prélevés réseau ongulés sauvages 2. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
4. Sangliers prélevés par km² de forêts 5. Sangliers prélevés par km² de forêts de feuillus
6. Nb de sangliers prélevés par chasseur
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 58/98
Source : cf. annexe 8.
Graphiques 8 : idem sans les départements du nord-est
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61 63
64
65
66
69
70
71
727376
77
78
79 80
8182
83
84
85
86
87
89
90
91
93 94
95 y = 1,06x - 0,05
R² = 0,48
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
1,60
1,80
2,00
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40 1,60
Nombre de sangliers prélevés par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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41
42 4344
46
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48
49
50
51
52
53
56
58
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61
63 64
65
66
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73
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8687
89
90
91
93
94
95
y = 0,93x + 0,06
R² = 0,32
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0 1 1 2 2 3 3 4 4
Nombre de sangliers prélevés par km² en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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38 39
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42 43
44 46
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4849
50
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52
5356
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6163 6465
66
69
70
71 72
73
76
77
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79
80
81
82
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84
85
86 87
89
90
91
93 94
95
y = 0,89x + 506,20
R² = 0,29
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000 20000
Nombre de sangliers prélevés par dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
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0405
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07 08
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47 48
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63 64
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77
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8586
87
89
90
91
93
94
95
y = 0,98x - 0,03
R² = 0,37
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
0 2 4 6 8 10 12
Nombre de sangliers prélevés par km² de forêt en fn de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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42
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46 47
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56 58
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63
64
65
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697071
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76
77
78
79
80
81
82
8384
8586
87
89
90
91
93
94
95
y = 1,15x - 1,01
R² = 0,45
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
0 5 10 15 20 25
Nb de sangliers prélevés par km² de forêt de feuillus en fn de
la moyenne du même agrégat dans les dép. limitrophes
Source : cf. annexe 8.
2.6.3.2 Autocorrélation spatiale des montants départementaux de dégâts indemnisés
Le montant des de ga ts indemnise s par chasseur ou par km² de surface du de partement pre sentent
e galement une forte autocorre lation spatiale (respectivement R²=0,70 et R²=0,67) (Graphiques 9).
Comme dans le cas des pre le vements, cette autocorre lation ne re sulte que partiellement des montants
de de ga ts dans le nord-est (signale e au § 2.4 de la pre sente annexe) : si l?on exclut les de partements du
nord-est, les autocorre lations sont plus faibles mais les coefficients R² demeurent souvent voisins de
0,5 ou supe rieurs (Graphiques 10).
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 59/98
Graphiques 9 : autocorrélations spatiales de diverses mesures du montant des dégâts
(corrélation de l?agrégat avec sa moyenne dans les départements limitrophes)
0102
0304050607
08
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2930 31
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333435
3637
38
3940
41424344
45
46
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52
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54
55
56
57
58
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6263646566
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69
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7273
74
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79 808182
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8485
8687
88
89
90
9195
y = 1,00x - 0,09
R² = 0,70
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0 50 100 150 200 250 300
Montant indemnisé par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02 03
04
05
0607
08
09
10
12
13
14
15 16 1819
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
3334
35
36
37
38
3940
41
42
43
44
46
4748
49
50
51
52
53
55
56
57
58
60
61
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
81
8283
84
85 86
87
88
89
90
9195
y = 0,94x + 4,48
R² = 0,49
0
50
100
150
200
250
300
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Montant indemnisé par sanglier prélevé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
11
12 13
14
15 16
17
18
19
9899
21
22
2324 25
26
2728
29
30
31
32
333435
3637
38 39
40
41
42
43
44
45
46
4748 49 50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
6263
64
6566
67
68
69
7071
7273
74
76 77
78
79
80
8182
83
8485
8687
8889
90
9195
y = 0,94x + 16 295,37
R² = 0,55
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
3000000
3500000
4000000
0 500000 1000000 1500000 2000000 2500000
Montant indemnisé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01 02
030405 0607
08
09
10
11
12 13
14
151617
18
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9899
21
22
23
24
25
26
2728
29
30
31
32
333435
3637
38
3940 41
42
4344
45
46
4748 49 50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
6263
646566
67
68
69
70
71
7273 74
76 77
78
79
80
8182
83
84
85
8687
88
89 90
91
95
y = 1,03x - 0,02
R² = 0,67
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
7,0
8,0
0 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5
Montant indemnisé par surface du dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
030405 06
07
08
09
1011
12
1314
151617
1819
9899
21
22
2324
25
26
27
28
29
30
31
32 333435
3637
38
39
40
41
424344
45
46 47484950
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
6263 6465
66
67
68
69
70
71
7273 74
76 77
78
79
80
8182
83
84
858687
88
89
90
91
95
y = 1,04x - 0,06
R² = 0,63
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
20,0
0 2 4 6 8 10 12
Montant indemnisé par surface agricole en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01 02
0304
050607
08
09
10
11 1213
14151617
18
19
9899
21
22
23
24 2526
2728
2930 31
32
333435
36
37
38
39
40
41
4243
44
4546
47
48
49 50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62 63 6465
66 67
68
69
70
71
7273 7476 777879 8081 82838485
86 87
8889
90
9195
y = 0,91x + 0,07
R² = 0,32
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Montant indemnisé par habitant en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
7. Montant_Indemnisé_toutes_cultures 36. Montant indemnisé par chasseur
10. Montant indemnisé par surface 11. Montant indemnisé par surface agricole
9. Montant indemnisé par sanglier prélevé 12. Montant indemnisé par habitant
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 60/98
Source : cf. annexe 8.
Graphiques 10 : idem sans les départements du nord-est
01 02
03
04
0506
07
08
09
10
11
1213
14
151617
18
19
9899
21
22
23
24
25
26
27
28
2930 31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
4243
44
45
46
47
48
49 50
51
52
53
56
58
59
60
61
62
63
64
6566
69
70
71
72
73
74
76 77
79
80
81
82
83
84
85
86
87
89
90
91
95
y = 1,02x - 0,05
R² = 0,58
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
0 20 40 60 80 100 120 140
Montant indemnisé par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02 03
04
05
0607
08
09
10
12
13
14
15 16 1819
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
3334
35
36
37
38
3940
41
42
43
44
46
4748
49
50
51
52
53
56
58
60
61
63
64
65
66
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
81
8283
84
85 86
87
89
90
9195
y = 0,94x + 4,68
R² = 0,47
0
50
100
150
200
250
300
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Montant indemnisé par sanglier prélevé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
11
12 13
14
15
16
17
18
19
9899
21
22
2324 25
26
27
28
29
30
31
32
3334
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
4748 49 50
51
52
5356
58
59
60
61
6263
64
6566
69
7071
72
73
74
76 77
78
79
80
8182
83
84 85
86
87
89
90
9195
y = 0,94x + 4 546,86
R² = 0,50
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000 1600000
Montant indemnisé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
9899
21
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23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
3435
3637
38
39
40
41
42
43
44
45
46
4748 49 50
51
52
53
56
58
59
60
61
6263
646566
69
70
71
72
73
74
76 77
78
79
80
81
82
83
84
85
8687
8990
91
95
y = 1,00x - 0,00
R² = 0,61
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
0 1 1 2 2 3 3
Montant indemnisé par surface du dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
0304
05 06
07
08
09
1011
12
13
14
151617
18
19
9899
21
22
2324
25
26
27
28
29
30
31
32 3334
35
36
37
38
39
40
41
42
4344
45
46
47484950
51
52
5356
58
59
60
61
6263
6465
66
69
70
71
72
73
74
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
8687
89
90
91
95
y = 0,90x + 0,20
R² = 0,36
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
0 1 2 3 4 5 6 7
Montant indemnisé par surface agricole en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
0304
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14151617
18
19
9899
21
22
23
24 25
26
27 28
29 30 31
32
333435
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49 50
51
52
53
56
58
59
60
61
62 63
64
65
66
69
70
71
7273
74
76 77
7879
80
81 82838485
86 87
89
90
9195
y = 0,95x + 0,03
R² = 0,37
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
0 1 2 3 4 5
Montant indemnisé par habitant en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
Source : cf. annexe 8.
2.6.4 Le nombre de sangliers prélevés par km² est mieux corrélé avec la proportion
de forêts de feuillus qu?avec celle de forêts de conifères
Pour un zonage donne du territoire (par exemple en de partements ou en communes), la simple taille
d?une zone influe sur l?ensemble des variables : dans une grande commune, il y aura, toutes choses
e gales par ailleurs, plus de sangliers, plus de de ga ts, plus de cultures. Il est donc inte ressant de
conside rer les variables par unite de surface.
Toutes les variables e tant rapporte es a l?unite de surface (graphiques 11), le nombre de sangliers
pre leve s est mieux corre le avec la surface de fore ts de feuillus qu?avec la surface de fore ts de
conife res, ce qui est conforme a l?intuition puisque les secondes sont peu nourricie res pour des
sangliers.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 61/98
Graphiques 11 : nombre de sangliers prélevés par km², en fonction de la proportion de forêts de
divers types dans la surface du département
01
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06
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30
31
32 33
34
35
36 37
38
39
40
41
42 4344
46
47
48
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51
52
53
55
56
57
58
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6364
65
66
67
68
69
70
7172
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86 87
8889
90
91
93
94
95
y = 3,24x + 0,46
R² = 0,19
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Nb sangliers prélevés par km² de surface du dép en fonction
de la surface de forêts par km² de surface du dép
01
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15
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26
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28
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30
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3233
34
35
3637
38
39
40
41
424344
46
47
48
49
50
51
52
53
55
56
57
58
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63 64
65
66
67
68
69
70
7172
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86 87
88 89
90
91
93
94
95
y = 6,06x + 0,23
R² = 0,26
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Nb sangliers prélevés par km² en fonction de la surface de
forêts de feuillus par km² de surface du dép
01
02
03
04
05
06
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10
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15
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34
35
36 37
38
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40
41
42 4344
46
47
48
49
50
51
52
53
55
56
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58
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6364
65
66
67
68
69
70
7172
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86 87
8889
90
91
93
94
95
R² = 0,02
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Nb sangliers prélevés par km² en fonction de la surface de
forêts de conifères par km² de surface du dép
25. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
26. Forêt en % surf du dép 27. Forêts feuillus en % surf du dép 29. Forêts coniferes en % surf du dép
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 62/98
En revanche, le nombre de sangliers pre leve s par km² n?est pas corre le avec le nombre de chasseurs
par km² (graphique 12).
Graphique 12 : nombre de sangliers prélevés par km² en fonction du nombre de chasseurs par
km²
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4243 44
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47
48
49
50
51
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57
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60
61
63 64
65
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67
68
69
70
71 72
73
76
77
79
80
8182
83
84
85
8687
88 89
90
R² = 0,02
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Nb sangliers prélevés par km² en fonction du nombre de
chasseurs par km² de surface du dép
2. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
30. Nb chasseurs par km²
Source : cf. annexe 8.
Pour le reste, la mission n?a pas repe re de corre lations simples interde partementales porteuses de sens
entre les variables conside re es deux a deux.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 63/98
3 Annexe 3 : les ACCA
3.1 Description
La carte 12 indique la re partition des Associations Communales de Chasse Agre e es (ACCA) selon le
de partement.
Carte 12 : répartition des ACCA
Source : Direction de l?eau et de la biodiversite .
NB1 : cette carte, qui date de plusieurs anne es, semble la plus re cente dont dispose la DEB. Elle n?est
plus ne cessairement a jour dans certains de partements.
NB2 : dans certains de partements ou les ACCA sont obligatoires, elles ne couvrent qu?une faible partie
du territoire. Par exemple dans l?Allier elles ne couvrent qu?un septie me des communes.
En 1998, selon les statistiques de l'Office national de la chasse, on recensait environ dix mille ACCA
re parties dans soixante-neuf de partements et couvrant une superficie totale de 12,3 millions
d'hectares72. A la connaissance de la mission, cette e valuation n?a pas e te actualise e depuis lors, ce qui
illustre le de ficit de connaissance en matie re de chasse.
Dans trois des de partements que la mission a examine s plus particulie rement (Arie ge, Dro me et
Landes), la quasi-totalite des communes est couverte par une ACCA73.
En application de l?art L 422-10 du code de l?environnement, les territoires exclus des ACCA sont
constitue s des terrains :
- situe s dans un rayon de 150 me tres autour des habitations (al. 1),
- entoure s d?une clo ture e tanche au gibier et a l?homme (al. 2),
- ayant fait l?objet d?une opposition des proprie taires ou de tenteurs de droits de chasse sur des
superficies d?un seul tenant supe rieures a une superficie minimale de 20 ha modulable localement (al.
72 Source : 3. a) du rapport du Se nat https://www.senat.fr/rap/l98-408/l98-4081.html . Ces donne es proviennent d?une
re ponse de 1999 a la question e crite 19375 de M. JP Brard. JO AN 15.03.99 page 1549 (source : DEB).
73 C?est le cas e galement de la Meuse mais, n?ayant pas reçu de donne es de la FDC de ce de partement, la mission n?y a
pas effectue de de comptes.
PUBLIÉ
https://www.senat.fr/rap/l98-408/l98-4081.html
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 64/98
3),
- faisant partie du domaine public de l?Etat, des de partements et des communes, des fore ts domaniales
ou des emprises de la SNCF (al. 4),
- ayant fait l?objet de l?opposition de proprie taires qui, au nom de convictions personnelles oppose es a
la pratique de la chasse, interdisent, y compris pour eux-me mes, l?exercice de la chasse sur leurs biens,
sans pre judice des conse quences lie es a la responsabilite du proprie taire, notamment pour les de ga ts
qui pourraient e tre cause s par le gibier provenant de ses fonds. (al. 5).
Par ailleurs, au sein des ACCA, au moins 10% du territoire doit e tre mis en re serve (art. L 422-23 du
code de l?environnement, voir supra) mais cela ne concerne que le petit gibier. La chasse au sanglier
dans ces re serves est donc possible me me si elle n?est pas toujours pratique e.
3.2 Caractère plus ou moins favorable aux dégâts
Lors de ses entretiens, la mission a entendu des propos sur l?influence du statut ACCA sur le montant
des de ga ts. Ces propos semblaient fonde s sur des ressentis pluto t que sur des analyses de donne es.
Elle a tente de les tester, par des re gressions entre de partements.
Dans les corre lations interde partementales du montant des de ga ts par surface agricole avec d?autres
variables relatives a l?occupation des sols que nous avons effectue es, seule la corre lation avec la surface
de feuillus rapporte e a celle du de partement ressort non marginale (R²=0,1074).
La mission a re gresse sur les divers de partements75 le montant des de ga ts par surface agricole par
rapport a cette variable et a une deuxie me variable repre sentative de la pre valence du statut ACCA
dans le de partement, sous deux variantes :
- une variable a trois modalite s (ACCA obligatoire, ACCA possible, sans ACCA),
- une variable continue (proportion des communes du de partement posse dant une ACCA en 1998),
dans les de partements ou elle est connue.
Aucune de ces deux variantes ne ressort significative.
Ce re sultat ne permet pas de conclure : non seulement les informations sur le statut ACCA que nous
avons utilise es sont anciennes et parcellaires (cf. § 3.1 ci-dessus), mais la maille de partementale est
sans doute trop grossie re.
Il illustre cependant l?absence de re ponse simple a la question de l?influence du statut ACCA sur le
montant des de ga ts. Toute affirmation a ce sujet qui ne serait pas fonde e sur des donne es et une
me thodologie fiables doit e tre rejete e.
74 Le t de Student est e gal a 3, ce qui est peu.
75 De France me tropolitaine hors Ile-de-France.
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4 Annexe 4 : estimation par la FNC du pourcentage de territoires
peu ou pas chassés
La FNC a estime la « proportion des territoires peu ou pas chasse s » en me tropole a 30%. Elle distingue
notamment dans son calcul les territoires :
- non chassables,
- chassables mais non chasse s,
- et chassables et chasse s.
Cette segmentation est reprise dans la lettre de commande.
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4.1 Principe du calcul de la FNC
La FNC a communique a la mission le de tail de son calcul de la proportion de territoires pas ou peu
chasse s, qu?elle estime a 30%. Il est fonde sur une enque te sur la part des territoires pas ou peu chasse s
re alise e en 2018 par la FNC aupre s des fe de rations de partementales. Les fe de rations qui ont re pondu
couvrent 78 de partements. La FNC a calcule un ratio sur ces 78 de partements puis l?a extrapole a
l?ensemble du territoire.
Dans chacun de ces de partements, le calcul est le suivant (cf. sche ma 1).
a) En soustrayant de la surface totale du de partement la surface artificialise e76, elle obtient une
« surface chassable the orique » qui est le de nominateur du ratio de 30% dont elle fait e tat.
b) A partir de l?enque te re alise e aupre s des FDC, elle calcule la surface des territoires adhe rents
a la fe de ration et celle des plans de chasse et de gestion grand gibier (pour le sanglier ou non),
et retient la plus grande des deux valeurs (qui dans 9 cas sur 10 est la surface d?adhe sion),
c) A partir de la me me enque te, elle calcule la surface des territoires interdits a la chasse ou non
chasse s de manie re certaine et de manie re estime e, puis la de duit de la « surface chassable
the orique », obtenant ainsi une « surface potentielle chasse e »,
d) Elle calcule la plus petite des deux valeurs obtenues en b) et c) (c?est la « surface potentielle
chasse e » dans 3 cas sur 4). En la rapportant a la « surface chassable the orique » elle obtient le
taux de « surface chasse e ». Retranchant ce re sultat de 100%, elle obtient le taux de « surface
non chasse e ».
Schéma 1 : calcul effectué par la FNC dans chaque département
1
(1) Surface
totale
(2) Surface
artificialisée
(1)-(2) = (3)
« Surface chassable
théorique »(4)
Surface
d?adhésion
(5)
Surface PDCPGC
le cas échéant
(sanglier ou autre)
MAX
(6) Surface max (adhésion, PDCPGC)
(7) Surface
interdite
certaine
(8) Surface
interdite
estimée
(9) Surface
chassable
non chassée
certaine
(10) Surface
chassable
non chassée
estimée
(11) Surface
non chassée
estimée
(3)-(11) = (12)
« Surface
potentielle chassée »
MIN
SOMME
DIFFERENCE
DIFFERENCE
DIFFERENCE
(13) Surface chassée
(3)-(13) = (14)
Surface non chassée
(b)
(a) (c)
(d)
Par moyenne simple de ces taux de partementaux, la FNC obtient un « taux de non chasse » de 21%
76 Ainsi que quelques surfaces interdites, marginales.
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qu?elle extrapole a l?ensemble de la me tropole. Elle lui ajoute ensuite 10 points pour tenir compte
forfaitairement des zones « peu chasse es », d?ou un ratio de 31% de « territoires pas ou peu chasse s »
qu?elle arrondit a 30%.
La surface des territoires interdits a la chasse ou non chasse s estime e au c) du calcul de la FNC est le
principal de terminant du re sultat.
Il convient de souligner que, dans le calcul de la FNC, « chasse » s?entend au sens de : chasse et donnant
lieu à contribution, via la fédération départementale, à l?indemnisation des dégâts dans le
département.
4.2 Commentaires généraux
4.2.1 Représentativité de l?échantillon
La mission n?a pas examine si les 78 de partements objet du calcul de la FNC constituent un e chantillon
repre sentatif de l?ensemble des 96 de partements de me tropole77 quant au ratio calcule . Elle n?a pas de
raison de penser que ce ne soit pas le cas, au degre de pre cision auquel ce ratio doit e tre conside re 78.
4.2.2 Sources sur l?occupation du territoire
Il existe un ensemble de sources sur l?occupation du territoire, chacune avec ses avantages et ses
inconve nients. La source utilise e par la FNC, notamment pour l?estimation de la surface artificialise e,
est Agreste-TERUTI 2015. Les sources utilise es par la mission pour ses e valuations (cf. § 2.1)
conduisent a des re sultats agre ge s voisins a la pre cision du calcul79.
4.2.3 Moyenne simple et moyenne pondérée
La FNC a calcule un ratio national par une moyenne simple des ratios qu?elle avait obtenus sur chaque
de partement. Les petits de partements contribuent donc autant a son re sultat que les grands. Une
moyenne ponde re e par la taille des de partements semble a la mission plus adapte e. Elle diminue le
ratio de non chasse faiblement (de 3 points, soit un e cart faible comparativement au degre de pre cision
auquel ce ratio doit e tre conside re ) si le reste du calcul de la FNC est inchange , mais plus sensiblement
(de 5 points, cf. annexe 7) si l?on modifie e galement d?autres e tapes du calcul.
4.2.4 Risque de doubles comptes
Le calcul de la FNC reprend les superficies des zones tampons autour du ba ti et des infrastructures de
transport calcule es par les fe de rations de partementales. Une difficulte est le risque de double compte :
un pe rime tre de 150m autour d?une habitation en zone ACCA peut par exemple recouvrir une zone
tampon autour d?une infrastructure de transport. Ce risque semble avoir e te ge re incomple tement dans
77 Ou pluto t les 93 de partements de me tropole hors Alsace-Moselle, puisque dans les trois de partements de droit local
la chasse est organise e diffe remment.
78 Les 78 de partements sur lesquels la FNC effectue son calcul incluent Paris et les trois de partements de la petite
couronne parisienne. La mission conside re que ces de partements tre s spe cifiques auraient du e tre exclus du calcul. Cela
n?aurait cependant modifie que marginalement le re sultat, a fortiori si l?on utilise une moyenne ponde re e.
79 Au niveau national, la part des zones artificialise es est suivie par le ministe re de la transition e cologique. Elle est
e value e a 9.3 et 9.6% du territoire me tropolitain, selon la me thode utilise e. Cf. « E valuation du taux d?artificialisation en
France : comparaison des sources Teruti-Lucas et fichiers fonciers », CGDD, 2019. Cf. e galement « Mesure de
l?artificialisation a l?aide des Fichiers fonciers - de finition, limites et comparaison avec d?autres sources », CEREMA, 2019.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 68/98
certains cas80 . La mission, dans ses e valuations, a veille a e tablir des re gles de priorite strictes (cf.
annexe 8). L?effet sur le re sultat ne semble cependant pas de terminant a la pre cision du calcul.
4.3 Classification des territoires en « chassés », « non chassés » et « peu
chassés »
4.3.1 Certains territoires classés comme « non chassés » sont chassés
A l?issue de la revue des divers types de territoires (§ 2), et compte tenu des approfondissements
effectue s dans certains de partements (cf. annexe 6), il apparaî t que certains territoires de surface
significative conside re s comme « non chasse s » par la FNC sont en fait ge ne ralement chasse s, a des
degre s divers. Il s?agit notamment de pe rime tres de 150m autour des habitations en zone ACCA (cf.
2.3.1.1a)) et des abords du re seau routier (cf. 2.3.1.1b)).
4.3.2 Les 10% forfaitaires de territoires peu chassés
Ayant obtenu a partir de de comptes par de partement un taux de 21% de « surfaces non chasse es », la
FNC lui ajoute forfaitairement dix points pour tenir compte des « surfaces peu chasse es ». La mission
n?a pas les informations qui lui permettraient de porter un jugement sur cette valeur. Elle observe
cependant que dans les 21% de surfaces « non chasse es » estime es par la FNC figurent de ja des
territoires que l?on pourrait pluto t qualifier de « peu chasse s » (certaines zones tampons a proximite
des habitations ou emprises des re seaux de communication par exemple, lorsque la chasse y est
particulie rement difficile).
En tout e tat de cause, distinguer dans le continuum de situations cyne ge tiques deux frontie res, l?une
entre « peu chasse » et « chasse » et l?autre entre « peu chasse » et « pas chasse », supposerait d?une
part de pouvoir mesurer finement la pression cyne ge tique, laquelle est mal connue, et d?autre part de
fixer des seuils clairs de finissant ces frontie res.
80 Dans le cas du Vaucluse, a l?e tape c) du calcul, pour obtenir la « surface potentiellement chasse e », la FDC semble avoir
de duit a tort les zones artificialise es situe es a moins de 100m d?une habitation de la surface chassable the orique, qui
exclut de ja les zones artificialise es. Dans la Dro me, la zone de 150m autour des habitations pourrait avoir e te surestime e,
car elle inclut des pe rime tres hors ACCA.
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5 Annexe 5 : modélisation des dégâts à partir de l?occupation des
sols et des statuts cynégétiques
La lettre de mission demandait d?analyser « les e ventuelles corre lations entre territoires non chasse s
et effectivite des de ga ts ». La mission s?est donc attele e a cette ta che.
Les de ga ts dans une parcelle agricole sont cause s par de nombreux facteurs autres que le statut
cyne ge tique du voisinage. Les « corre lations » demande es ne peuvent donc s?appre cier que toutes
choses e gales par ailleurs, et seul un mode le multifactoriel peut ambitionner de rendre compte du
phe nome ne.
5.1 Principe de la modélisation
La mode lisation a e te re alise e par la socie te Seenovate, en sous-traitance du MTE.
Elle consiste a rechercher, dans chaque de partement e tudie , une relation entre une variable Y
repre sentative des de ga ts et des variables X repre sentatives des causes possibles des de ga ts dans leur
voisinage.
Le voisinage est par convention un disque de rayon 3 km centre sur la localisation du dossier de de ga ts.
Cette distance a e te choisie par re fe rence a la distance parcourue par un sanglier pour aller se nourrir
(cf. annexe 2.3.1). Elle peut e tre modifie e pour optimiser le mode le mais par manque de temps cela n?a
pas e te fait. Les parcelles situe es en bord de de partement, pour lesquelles une partie du disque de 3km
se trouve dans le de partement voisin, ont fait l?objet d?une gestion spe cifique.
Si un dossier de de ga ts concerne une seule parcelle, il est localise au barycentre de la parcelle. S?il
concerne plusieurs parcelles, les de ga ts survenus sur l?ensemble des parcelles sont conside re s comme
une seule occurrence, localise e au barycentre des parcelles.
La variable Y est binaire, prenant les valeurs 1 ou 0 selon qu?un de ga t est survenu ou non sur la parcelle.
Une version ou la variable Y serait quantitative (le montant des de ga ts, ou leur mesure physique
comme par exemple la surface de maî s concerne e) a e te envisage e mais n?a pas e te mise en oeuvre par
manque de temps.
Le mode le est calcule en comparant les parcelles avec de ga ts 81 finement localise es (c?est-a -dire,
localise es a un niveau infracommunal, cf. annexe 2.4) avec un nombre e gal de parcelles sans de ga t
tire es au sort parmi les parcelles agricoles du de partement, en excluant celles dont le voisinage coupe
celui d?une parcelle avec de ga t82 . Cette exclusion a e te introduite car on peut penser que, si des
sangliers de te riorent une parcelle par exemple de maî s, ils auront moins tendance, e tant repus, a
de te riorer e galement une parcelle de maî s voisine.
Les variables X retracent l?occupation des sols de la parcelle et du voisinage, et le statut cyne ge tique
du voisinage. L?occupation des sols de la parcelle est retenue surtout a des fins de contro le de
cohe rence83.
Les variables d?occupation des sols proviennent de bases de donne es nationales et sont donc les
me mes dans les diffe rents de partements. Elles incluent des zones tampon autour des ba timents et
zones artificialise es et autour des infrastructures de transport. Les variables repre sentatives des
statuts cyne ge tiques proviennent des fe de rations de partementales et sont he te roge nes d?un
81 Les parcelles relevant d?un me me dossier de de ga ts e tant conside re es comme une unite dans ce de nombrement.
82 Que cette parcelle avec de ga t soit finement localise e ou non. Dans ce dernier cas, le disque de rayon 3km est centre
sur le barycentre de la commune. Cette re gle d?exclusion est le seul endroit du mode le ou les de ga ts non finement
localise s sont pris en compte.
83 Cohe rence entre la nature de culture figurant dans le dossier de de ga ts et celle figurant dans le recensement
parcellaire graphique.
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de partement a l?autre84.
Les variables X pre sentent de nombreuses coline arite s. Pour re duire ces dernie res, certaines variables
ont e te supprime es du mode le.
Les pre le vements de sangliers n?ont pas e te inte gre s au mode le pour deux raisons. D?une part, le niveau
le plus fin auquel ils sont connus85 est le niveau communal, insuffisamment pre cis eu e gard a la capacite
de de placement des sangliers e voque e en annexe 2.3.1. Ils ne peuvent donc pas e tre inte gre s a notre
mode lisation infracommunale, sauf a les localiser arbitrairement dans la commune, par exemple, en
son barycentre, ce qui aurait de grade les re sultats. D?autre part, au moins en premie re analyse,
l?absence des pre le vements ne paraî t pas un handicap grave. En effet les pre le vements ne semblent pas
constituer la variable principale susceptible de rendre compte des de ga ts : dans une zone donne e, un
faible pre le vement peut e tre l?effet d?un faible nombre de sangliers et donc coî ncider avec des de ga ts
faibles, mais il peut aussi e tre la cause d?une abondance de sangliers et donc de de ga ts. Les
pre le vements constituent une variable interme diaire, a la fois conse quence et cause de variables
observables a un niveau infracommunal (occupation des sols, statuts cyne ge tiques et montant des
de ga ts).
Une mode lisation inverse a e te envisage e, consistant a calculer la probabilite , le montant ou la quantite
de de ga ts au voisinage de parcelles d?un statut cyne ge tique donne compte tenu de l?occupation des sols
dans le voisinage. Elle a e te e carte e car le grand nombre de statuts cyne ge tiques diffe rents aurait
conduit a un grand nombre de mode les, et aurait re duit le nombre d?enregistrements utilisables pour
calibrer chacun d?entre eux.
Le mode le a e te de cline en deux versions (« binaire » et « quantitative ») selon que les variables X sont
binaires (par exemple, pre sence ou absence d?une fore t de feuillus dans le disque de 3km) ou
quantitatives (par exemple, proportion de la surface du disque de 3km occupe e par des fore ts de
feuillus).
Le mode le binaire pre sente la faiblesse qu?une occupation du sol ou un statut cyne ge tique situe s dans
le disque de 3km sont traite s de la me me façon quelle que soit leur surface. Le mode le quantitatif est
donc le plus porteur de sens. Il comporte trois e tapes principales :
- transformation des proportions d?occupation X en log10(100*X+1)86 et exclusion des valeurs
aberrantes87,
- recherche des variables influentes88,
- re gression logistique par rapport aux variables influentes89.
Le mode le a e te applique aux neuf de partements suivants : Allier, Arie ge, Dro me, Gard, Landes, Loir-et-
Cher, Mayenne, Var et Vaucluse. Il n?a pas e te applique aux autres de partements examine s par la mission
pour les raisons suivantes :
- dans le Calvados, certains dossiers de de ga ts contenaient un nombre anormalement e leve de
84 Me me si les re glementations nationales rapprochent les typologies. Par exemple, les territoires en opposition
cyne ge tique et de conscience se retrouvent dans tous les de partements avec ACCA.
85 Dans les bases de donne es nationales. Il est possible que localement les pre le vements soient connus a un niveau plus
fin dans certains territoires.
86 Ou X est la proportion de la surface du disque de 3km occupe e par, par exemple, des fore ts de feuillus. Cette
transformation re duit l?influence des augmentations de X lorsque est e leve . Par exemple, apre s cette transformation, le
passage d?une occupation de 80% a 100% du disque de 3km a moins d?influence sur le re sultat que son passage de 0%
a 20%.
87 Selon la re gle de Tukey.
88 Par un test de Student avec une p-value infe rieure a 0,2 (retenir une p-value infe rieure a 0,05 aurait conduit a e liminer
dans certains cas trop de variables, y compris des variables qui ressortent significatives dans la re gression logistique
qui suit).
89 Dans cette re gression, les variables sont conside re es comme significatives si la p-value est infe rieure a 0,05.
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parcelles, et l?interpre tation des couches des statuts cyne ge tiques soulevait des difficulte s ; il n?a
pas e te possible d?e lucider cela par des contacts avec la FDC ; de plus il n?a pas e te possible de
ge olocaliser les î lots PAC ;
- dans la Meuse, la mission n?a pas reçu les donne es qui auraient e te ne cessaires ;
- dans le Bas-Rhin, la structure des donne es propre au droit local aurait ne cessite la construction
d?un mode le spe cifique ; la priorite a e te donne e au mode le applicable aux autres de partements.
Le mode le est annuel. Il a e te applique a l?anne e 2019.
Pour fournir des re sultats sur un de partement, il ne cessite une centaine de dossiers de de ga ts finement
localise s. Dans le Gard, le Var et le Vaucluse, ces dossiers e tant en nombre infe rieur a ce seuil pour
l?anne e 2019, le mode le tient compte e galement des dossiers des anne es 2018 et 2020.
Dans le Gard et le Var, le mode le n?inte gre pas les statuts cyne ge tiques, les FDC n?ayant pas transmis a
la mission les couches cartographiques correspondantes.
5.2 Difficultés rencontrées et faiblesses de la modélisation
Un ensemble de difficulte s ont ralenti la mise en oeuvre du mode le et ont re duit la qualite de ses
re sultats.
Les insuffisances qualitatives et l?he te roge ne ite des donne es ont ne cessite de nombreux retraitements
chronophages. Cela a principalement e te le cas de la localisation des de ga ts (cf. annexe 2.4), malgre
l?aide apporte e par certaines DDT. Ces retraitements n?ont pas suffi a re soudre totalement les difficulte s.
Le mode le fait l?hypothe se que l?exclusion des de ga ts non finement localise s ne cre e pas de biais, or si
cela est vraisemblable cela me riterait d?e tre ve rifie .
Certaines informations ge ographiques sur les statuts cyne ge tiques font de faut. Par exemple, dans la
Dro me, sur les 75 000 ha de chasses prive es en opposition cyne ge tique, 70 000 ha sont chasse s mais
5 000 ha ne le sont pas. La FDC connaî t les proprie taires de ces derniers mais ne dispose pas des
couches ge ographiques correspondantes, information ne cessaire a leur inte gration au mode le. Ces
5 000 ha ont donc e te conside re s comme chasse s dans le mode le.
La pre sence ou l?absence de clo tures autour des parcelles, qu?elles soient place es par les agriculteurs
ou par les fe de rations de chasseurs90 , n?est pas connue et n?a donc pas e te inte gre e au mode le (cf.
annexe 2.1). On ne connaî t me me pas la fre quence des clo tures. La ou elles sont nombreuses, le re sultat
peut e tre fausse .
Le mode le ne tient pas compte non plus de l?agrainage, alors me me que ce dernier vise de sormais91 a
re duire les de ga ts.
Les barrie res naturelles (cours d?eau) ou artificielles (emprises clo ture es des lignes a grande vitesse et
des autoroutes) qui font obstacle a la circulation des sangliers entre leur cantonnement et les parcelles
agricoles ont e te ge re es imparfaitement, par une variable binaire e gale a 1 si le voisinage d?un de ga t
contient une telle barrie re et 0 s?il n?en contient pas. Ne anmoins, la proportion des de ga ts dont le
voisinage contient une barrie re e tant faible, cela n?a peut-e tre pas de graves conse quences.
Il aurait e te inte ressant, pour optimiser le mode le, de faire varier certaines de ses spe cifications, par
exemple le rayon de 3km de finissant le voisinage des de ga ts. Cela n?a pas e te fait par manque de temps.
Il aurait e galement e te inte ressant de construire un mode le sur le Bas-Rhin, en raison de ses
particularite s juridiques mais aussi culturelles. Beaucoup d?informations y sont disponibles, a l?e chelle
90 Les fe de rations de partementales de chasseurs ne savent pas identifier pre cise ment les parcelles prote ge es par les
clo tures qu?elles financent, et ne savent pas dans quelle mesure ces clo tures sont entretenues et notamment de sherbe es.
91 On conside re ici l?agrainage dissuasif, non le nourrissage.
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du lot de chasse. Ne anmoins le temps disponible ne le permettait pas.
Le mode le retenu est annuel. Il n?inte gre donc pas l?effet des fluctuations climatiques, qui lui-me me
peut de pendre du de partement conside re (cf. annexe 2.5).
Dans le Gard et le Var, l?absence des statuts cyne ge tiques dans le mode le en limite la porte e92. Dans le
Gard, le Var et le Vaucluse, l?inte gration des de ga ts des anne es 2018 et 2020 en sus de ceux de 2019 (cf.
§ 5.1 ci-dessus) peut avoir biaise les re sultats.
L?exclusion de certaines variables a permis de re duire les coline arite s, mais non de les supprimer. Un
examen plus pousse serait ne cessaire.
Enfin, le mode le met en e vidence des corre lations. Or une corre lation entre les fluctuations de deux
variables signale une concomitance, mais non ne cessairement une causalite , dans un sens ou dans
l?autre : elle peut aussi re sulter d?une causalite tierce commune aux fluctuations des deux variables, ou
me me e tre due au hasard si le nombre d?occurrences est faibles.
5.3 Des résultats fragiles
Eu e gard aux conside rations ci-dessus, les re sultats du mode le sont trop fragiles pour fonder, avant
confirmation e ventuelle par d?autres travaux, des modifications de l?organisation de la chasse.
Le mode le indique si tel ou tel mode d?occupation du sol ou statut cyne ge tique est corre le avec une
variation de la probabilite de de ga t93 apre s neutralisation de l?effet des autres variables prises en
compte.
Un re sultat est presque uniforme sur l?ensemble des de partements examine s, et conforme a ce que l?on
pouvait attendre : dans sept des neuf de partements conside re s, la pre sence de fore ts de feuillus dans
un voisinage est corre le e avec une probabilite de de ga t accrue.
Les deux autres de partements sont les Landes et le Var, qui se caracte risent par une faible proportion
de fore ts de feuillus dans la surface forestie re du de partement (respectivement 16%% et 35%).
Dans les Landes, la pre sence de fore ts de feuillus est corre le e avec une probabilite de de ga t plus faible.
Dans ce de partement, c?est la proximite de fore ts de conifères qui est corre le e avec une probabilite de
de ga t accrue, ce qui peut e tre interpre te par la coexistence de fore ts de conife res, qui procurent aux
sangliers un couvert mais peu de nourriture, avec des cultures de maî s qui sont appe tantes pour eux
(et qui repre sentent 84% du montant des de ga ts indemnise s dans ce de partement). Par comparaison
avec cette forte corre lation, celle, plus faible, entre fore ts de feuillus et de ga ts ressortirait ne gative. La
coline arite ne gative entre les proportions de fore ts de feuillus et de conife res dans ce de partement tre s
boise (graphiques 13) pourrait aussi contribuer a ce re sultat. Une analyse statistique plus pousse e
serait ne cessaire. Un mode le dont la variable de pendante serait non plus la probabilite de de ga t mais
le montant des de ga ts pourrait conduire a un re sultat diffe rent, en raison de la pre sence de quelques
de ga ts de gros montant dans la partie du de partement ou les fore ts de conife res occupent une faible
surface. Par ailleurs, selon l?abondance des glande es de l?anne e pre ce dente et de l?anne e en cours, le
re sultat pourrait diffe rer (cf. annexe 2.5).
92 Sans l?annuler toutefois, au moins dans le cas du Var : dans ce de partement, selon la FDC la principale difficulte ne
provient pas de certains statuts cyne ge tiques mais du pe riurbain, qui est pris en compte par le mode le, lequel confirme
sa corre lation avec une augmentation de la probabilite de de ga t (cf. § 5.3).
93 Ne sont retenues ci-apre s que les variations de la probabilite de de ga t significativement non nulles et supe rieures ou
e gales a 20%.
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Graphiques 13 : colinéarité négative entre les surfaces de feuillus et de conifères rapportées à
celles de la commune pour les communes des Landes
y = -0,24x + 0,25
R² = 0,55
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Surface de forêts de feuillus
en % de celle de la
commune
Surface de
forêts de conifères
en % de celle de
la commune
Surface de forêts de feuillus en % de celle de la commune
en fonction de la
surface de forêts de conifères en % de celle de la commune
Communes du département des Landes
Chaque cercle représente une commune. Sa surface est
proportionnelle à la surface de l
y = -0,24x + 0,25
R² = 0,55
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Surface de forêts de feuillus
en % de celle de la
commune
Surface de forêts
de conifères
en % de celle de
la commune
Surface de forêts de feuillus en % de celle de la commune
en fonction de la
surface de forêts de conifères en % de celle de la commune
Communes du département des Landes
Chaque cercle représente une commune. Sa surface est
proportionnelle au montant des dé
Source : cf. annexe 8.
Dans le Var, la pre sence de fore ts de feuillus ne ressort corre le e ni avec une augmentation ni avec une
diminution de la probabilite de de ga ts. Comme dans les Landes la pre sence de fore ts de conifères
ressort par contre fortement corre le e avec une augmentation de la probabilite de de ga t (les vignes, qui
repre sentent 84% des indemnisations de de ga ts dans ce de partement, jouant le ro le joue par le maî s
dans les Landes). Comme dans les Landes, cela pourrait avoir re duit la corre lation de la pre sence de
fore t de feuillus avec la probabilite de de ga ts.
Outre les Landes et le Var, la pre sence de fore ts de conife res ressort corre le e avec une augmentation
de la probabilite de de ga ts dans le Gard, le Loir-et-Cher, la Mayenne et le Vaucluse. Elle ne ressort
corre le e avec une diminution de la probabilite de de ga ts dans aucun de partement, et la corre lation
ressort non significative ou faible dans l?Allier, l?Arie ge et la Dro me.
Cela e tant, ces re sultats d?une mode lisation complique e ne font que confirmer des informations bien
connues : les sangliers ont besoin de couvert, et les fore ts leur en procurent.
Au-dela , les re sultats dans les divers de partements sont he te roge nes, ce qui peut re sulter des faiblesses
du mode le mais aussi de la diversite des situations locales.
On observe souvent que la probabilite de de ga t sur une parcelle diminue lorsque son voisinage contient
davantage de parcelles de cultures appe tantes pour les sangliers. Cet effet « de dilution » s?interpre te
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 74/98
aise ment : plus le nombre de parcelles entre lesquelles une harde de sangliers a le choix augmente,
plus la probabilite qu?elle choisisse une parcelle donne e diminue. Ne anmoins un phe nome ne inverse
est e galement observe , notamment s?agissant de prairies.
Parmi les neuf de partements mode lise s, trois (l?Arie ge, la Dro me et les Landes) sont couverts en
presque totalite par des ACCA. Lorsque le voisinage d?une parcelle agricole contient un territoire en
opposition de conscience, la probabilite de de ga t augmente dans deux d?entre eux (l?Arie ge et la Dro me)
mais diminue dans le troisie me (les Landes). Dans ce dernier de partement, on pourrait faire comme
ci-dessus l?hypothe se que c?est le tre s fort effet sur la probabilite de de ga t de la proximite de fore ts de
conife res peu nourricie res et de cultures de maî s appe tantes qui, par comparaison, fait apparaî tre
infe rieure a la moyenne la probabilite de de ga t a proximite des parcelles en opposition de conscience.
Dans ce de partement, la FDC ne nous a d?ailleurs pas cite de difficulte s particulie res cause es par ces
parcelles, par comparaison avec le proble me de la conjonction des fore ts de conife res et des cultures
de maî s.
Toujours dans les trois de partements en ACCA, la proximite d?un territoire en opposition cyne ge tique
est corre le e avec une augmentation de la probabilite de de ga t dans les Landes mais ressort non
significative94 dans les deux autres de partements. En Arie ge, cela peut sembler contradictoire avec la
pre sence, dans le nord-est du de partement, d?un territoire en opposition cyne ge tique au voisinage
duquel on observe des de ga ts et qui a donne lieu a des battues administratives pour reme dier a un
effort de chasse insuffisant. Cela peut re sulter de ce que l?effet de ce cas particulier serait dilue par celui
des nombreux autres territoires en opposition cyne ge tique de ce de partement qui ne causent pas de
de ga ts particuliers. Cela peut aussi re sulter des faiblesses du mode le.
Dans le Loir-et-Cher, la proximite avec des zones clo ture es est corre le e avec une augmentation de la
probabilite de de ga t. Corre lation n?e tant pas causalite , il ne faut pas en de duire ne cessairement que les
clo tures ne seraient pas e tanches et que ce seraient des sangliers issus de ces parcelles qui causeraient
les de ga ts. Il est possible par exemple que ces parcelles clo ture es soient situe es dans une zone
contenant e galement des parcelles non clo ture es, hospitalie res elles aussi pour des sangliers et peu
chasse es, qui causeraient les de ga ts. Seules des analyses plus pousse es permettraient d?en savoir plus.
Dans aucun de partement la probabilite de de ga t ne ressort lie e a la proximite de re serves, ou a la
proximite d?une barrie re naturelle (mesure e par la variable binaire mentionne e au § 5.2).
Selon le de partement, la proximite d?une zone tampon de part et d?autre du re seau routier ou
ferroviaire ressort corre le e avec une augmentation ou une diminution de la probabilite de de ga t, ou
bien non lie e.
Contrairement a ce que l?on aurait attendu, la proximite d?un tissu pe riurbain et de ba ti diffus est
corre le e avec une probabilite de de ga t plus forte dans seulement deux de partements, l?Arie ge et le Var.
Elle ressort au contraire corre le e avec une probabilite plus faible dans l?Allier, la Dro me, les Landes et
le Vaucluse (ainsi que le Gard et la Mayenne pour le pe riurbain). Dans le Loir-et-Cher elle ressort non
significative. Ces re sultats sont cohe rents avec les propos des FDC dans le Var mais non dans le Gard et
le Vaucluse. Dans ces deux derniers de partements, l?effet de de ga ts proches de certaines zones ba ties
peut avoir e te dilue par l?absence de de ga ts pre s d?autres zones ba ties ou par d?autres phe nome nes,
mais les faiblesses du mode le peuvent e galement avoir eu un effet. Ces re sultats doivent e tre examine s
avec la plus grande prudence et des approfondissements seraient ne cessaires.
5.4 En conclusion
En conclusion, les faiblesses de la mode lisation conduisent a conside rer ses re sultats avec retenue.
Son principal enseignement n?est pas la valeur des coefficients mais la mise en e vidence que
l?information disponible est de ficiente. Tant que cette dernie re n?aura pas e te ame liore e, il semble
94 Dans le mode le quantitatif. Dans le mode le binaire, la corre lation ressort faiblement positive mais ce mode le est
particulie rement fragile.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 75/98
illusoire de vouloir calculer les corre lations demande es dans la lettre de mission.
Le manque de temps et la faiblesse des moyens mis en oeuvre ont e galement fragilise les re sultats. Un
second enseignement est donc que cette mode lisation ne devrait pas e tre confie e ponctuellement a une
bre ve mission d?inspection ge ne rale, mais au contraire constituer une activite mene e dans la dure e par
l?Administration en charge de la chasse ou par un organisme place sous sa responsabilite .
Enfin, me me si ces questions e taient re solues, de tels mode les pluri-de partementaux ne suffiraient
sans doute pas a rendre compte de la dynamique des de ga ts, eu e gard a la diversite des situations
locales. Des e tudes ponctuelles approfondissant le cas de territoires re duits seraient e galement
ne cessaires.
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6 Annexe 6 : commentaires par département
Le tableau 3 re capitule quelques caracte ristiques des de partements examine s plus particulie rement
par la mission.
Tableau 3 : quelques agrégats relatifs aux départements examinés par la mission
N° dépt 03 09 14 26 30 40 41 53 55 67 83 84
Département Allier Ariège
Calva-
dos Drôme Gard Landes
Loir-
et-
Cher
May-
enne Meuse
Bas-
Rhin Var
Vau-
cluse
Surface (milliers de km²) 7 5 6 7 6 9 6 5 6 5 6 4 6 6
Population (millions) 0,3 0,2 0,7 0,5 0,7 0,4 0,3 0,3 0,2 1,1 1,1 0,6 0,5 0,7
Variation de la population 2021/1981 -11% 13% 18% 36% 43% 41% 11% 13% -11% 26% 56% 33% 22% 21%
Habitants par km² 46 31 125 79 128 45 52 59 30 239 180 157 98 119
% surface de forêts 19% 40% 11% 48% 31% 65% 37% 10% 38% 41% 53% 31% 35% 20%
Chasseurs (milliers) 9 6 14 10 13 21 16 7 8 7 15 10 11 11
(Variation de 1985 à 2017-18) -41% -34% -35% -30% -41% -39% -18% -31% 25% 75% -42% -46% -21% -36%
Chasseurs par habitant 3% 4% 2% 2% 2% 5% 5% 2% 4% 1% 1% 2% 3% 2%
Chasseurs par km² 1 1 3 2 2 2 3 1 1 1 3 3 2 2
Sangliers prélevés (milliers) 5 7 6 11 26 14 26 3 20 17 17 8 13 8
Sangliers prélevés / 100ha 1 1 1 2 5 2 4 1 3 4 3 2 2 1
Sangliers prélevés / 100ha forêts 4 3 14 4 11 2 12 11 9 10 6 7 8 5
Sangliers prélevés par chasseur 0,6 1,3 0,4 1,1 2,0 0,7 1,6 0,5 2,5 2,5 1,1 0,8 1,3 0,7
Dégâts de sangliers
% dégâts sangliers / tous dégâts 84% 64% 99% 96% 100% 98% 76% 95% 100% 100% 88% 92% 85%
Indemnisations (M¤) 0,4 0,2 0,7 0,1 0,3 1,1 0,6 0,2 3,0 1,5 0,5 0,2 0,7 0,5
Indemnisations par chasseur (¤) 42 30 47 13 20 51 39 31 379 209 34 17 76 49
Indemn. par sanglier prélevé (¤) 69 23 111 12 10 76 24 63 150 84 30 21 56 66
% indemnisations par culture
Maïs 50% 61% 41% 16% 4% 84% 34% 76% 34% 0% 1% 36% 32%
Prairies 25% 12% 19% 9% 4% 0% 45% 13% 50% 2% 1% 16% 21%
Blé 2% 18% 3% 19% 0% 7% 9% 3% 0% 1% 6% (*) 13%
Vigne 0% 0% 11% 34% 0% 1% 0% 2% 84% 33% 17% 3%
Arbres fruitiers 0% 0% 2% 9% 0% 0% 0% 0% 0% 44% 6%
Légumes 0% 0% 12% 1% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 1%
Autre 23% 21% 48% 29% 16% 13% 2% 12% 14% 21% 20%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Acca obligatoire/possible Obl. Obl. Poss. Obl. Poss. Obl. Poss. Obl. Poss.
% de communes avec Acca (estim.) 14% 97% 1% 96% 1% ~100% 2% 0% ~100% 0% 1% 0% 34%
Plan de chasse sanglier (tout le dép) Oui Oui
% de non chasse
Evalué par la FNC 28% 63% 26% 32% 6% 32% 9% 52% 8% 49% 2% 28% 21%
Révisé selon données FDC 38% 30% 6% 30% 15%
Dans l'Allier, la typologie des cultures subissant les dégâts est spécifique.
(*)Blé tendre
Moyenne
France
métropo-
litaine
Moyenne
des 12
départts
Source : mission d?apre s les sources recueillies aupre s de la FNC ou des FDC ou en open data. Anne e
2019 sauf exceptions. Hors Alpes-Maritimes (cf. note 2). NB : ces ratios ont valeur d?illustration mais
certains sont a conside rer avec pre caution. Par exemple des chasseurs e trangers au de partement,
nombreux dans certains de partements, peuvent ne pas e tre de compte s dans l?effectif figurant dans ce
tableau.
NB : sur les cartes qui suivent, seuls les de ga ts « finement localise s » au sens de l?annexe 2.4 sont
repre sente s.
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6.1 Allier (03)
Dans ce de partement peu boise et couvert par un plan de chasse sanglier, les ACCA sont obligatoires
mais recouvrent une faible partie du territoire. Les indemnisations de de ga ts sont assez proches de la
moyenne nationale tant en montant absolu que conside re es par chasseur et par sanglier pre leve . La
FNC a e value a 28% la part de la surface non chasse e. Une grande partie est constitue e de territoires
dans lesquels les proprie taires n?ont pas demande de plan de chasse et sont donc cense s ne pas chasser
le grand gibier.
Source : cf. annexe 8.
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6.2 Ariège (09)
Dans ce de partement boise les ACCA sont obligatoires et couvrent la plus grande partie du territoire.
Les indemnisations de de ga ts sont faibles en montant absolu, et limite es par chasseur et par sanglier
pre leve . La FNC a e value a 63% la part de la surface non chasse e. A partir de donne es re vise es la FDC
l?a estime e a 38%, conside rant que les territoires non chasse s comprennent la zone de 150m autour
des habitations (49%), une bande de 100m de part et d?autre de la voirie principale (23%), la moitie
des oppositions aline a 3 (18%), les re serves hors ACCA (9%) et les oppositions aline a 5 (1%). Dans ce
de partement, les pre le vements ne sont pas connus par commune, mais par unite de gestion, cate gorie
fonde e sur le de coupage cantonal.
Source : cf. annexe 8.
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6.3 Calvados (14)
Dans ce de partement peu boise ou existent quelques ACCA a l?Ouest, les indemnisations de de ga ts sont
e leve es en montant absolu et par sanglier pre leve . Elles sont concentre es sur l?est du de partement
(Pays d?Auge), ou la chasse n?est pas ou est insuffisamment pratique e, en raison notamment
d?oppositions (re sidences secondaires sur du foncier morcele ) ou de capitalisation du cheptel. La FNC
a e value a 26% la part des territoires non chasse s, sur la base des territoires non adhe rents a la
fe de ration. Si on prenait en compte les zones non chasse es certaines ou estime es, la part non chasse e
ne repre senterait plus que 17% de la surface chassable the orique. La mission n?a pas reçu de la FDC
certaines informations ne cessaires a la cartographie des statuts cyne ge tiques.
Source : cf. annexe 8.
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6.4 Drôme (26)
Dans ce de partement boise , les ACCA sont obligatoires et sont pre sentes dans la plupart des communes.
Les indemnisations de de ga ts sont faibles en montant absolu, par chasseur et par sanglier pre leve . La
FNC a e value a 32% la part des territoires non chasse s. A partir de donne es re vise es la FDC l?a re e value e
marginalement, a 30%, ces territoires e tant constitue s en presque totalite (92%) de la zone de 150m
autour des habitations. Les « chasses prive es » apparaissant sur une carte ci-dessous sont les
territoires en opposition cyne ge tique. 7% de leur superficie (5 000 ha sur 75 000 ha) est non chasse e
mais elle n?est pas connue sous forme de couche ge ographique et n?est donc pas repre sente e ci-dessous.
Source : cf. annexe 8.
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6.5 Gard (30)
Dans ce de partement boise ou n?existent que 5 ACCA, les pre le vements sont e leve s mais les
indemnisations de de ga ts sont faibles95. La FNC a e value a 6% la part des territoires non chasse s, sur
la base d?une surface d?adhe sion des territoires de 504 000ha mentionne e par la FDC en re ponse a
l?enque te de 2018. Lors de son entretien avec la mission, la FDC a re vise son e valuation et indique que
la « surface chassable the orique » de 533 000 ha, hormis 6000 ha de zones interdites, est presque
inte gralement chasse e et que la surface d?adhe sion n?est que de 430 000 ha, le solde, soit 97 000 ha,
e tant pour l?essentiel constitue de territoires de chasse qui n?adhe rent pas alors qu?ils le devraient en
application du plan de gestion cyne ge tique, et ne contribuent donc pas au dispositif d?indemnisation
des de ga ts, ce qui fragilise l?e quilibre financier de ce dernier. La mission n?a pas reçu de la FDC de ce
de partement les couches ge ographiques permettant de repre senter les statuts cyne ge tiques.
Source : cf. annexe 8.
95 Alors qu?elles e taient voisines de 0, 3M¤ avant 2017, elles ont bondi a 0,8M¤ en 2017, puis ont e te ramene es a leur
niveau initial par une politique tre s volontariste de la FDC, qui a utilise toute la « boite a outil » des pre le vements
autorise s par la loi (et a poursuivi en justice les gestionnaires de territoires qui ne faisaient pas de re gulation pour qu?ils
participent au paiement des de ga ts).
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6.6 Landes (40)
Dans ce de partement tre s boise les ACCA sont obligatoires et couvrent la plus grande partie du
territoire. La fore t e tant principalement constitue e de conife res, elle est peu nourricie re pour les
sangliers. Cela explique que les pre le vements, quoique e leve s en effectif absolu, soient faibles rapporte s
a la surface de fore ts. De grandes cultures de maî s contribuent a des indemnisations de de ga ts tre s
e leve es en montant absolu mais dans la moyenne nationale conside re es par chasseur et par sanglier
pre leve . La FNC a estime a 32% la part des territoires non chasse s, ces derniers e tant constitue s en
presque totalite (92%) de la zone de 150m autour des habitations et de l?emprise du re seau routier
(autoroute, nationales, de partementales). La FDC a cependant indique a la mission que les
proprie taires des zones de 150m autour des habitations donnent en ge ne ral acce s aux chasseurs et
que le proble me principal n?est pas l?impossibilite d?acce der a certains territoires mais la surabondance
des sangliers a proximite de cultures appe tentes pour eux.
Source : cf. annexe 8.
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6.7 Loir-et-Cher (41)
Dans ce de partement ou n?existent que 6 ACCA et ou la chasse est a 90% prive e existe une dichotomie
entre le nord de la Loire, agricole et peu propice au sanglier, et la Sologne au sud, ou se concentrent les
zones forestie res de volues a la chasse. Les pre le vements sont e leve s mais les indemnisations mode re es,
notamment parce que l?agriculture est relativement peu de veloppe e la ou les sangliers sont nombreux.
La FNC a e value a 9% la part des territoires non chasse s. A partir de valeurs re vise es, la FDC l?estime a
6%, comprenant un tiers des zones peu favorables au sanglier au nord de la Loire, un tiers de zones
pe riurbaines et de friches industrielles contenant des sangliers mais difficiles a chasser et un tiers de
zones interme diaires.
Source : cf. annexe 8.
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6.8 Mayenne (53)
Dans ce de partement peu boise sans ACCA, la chasse est essentiellement prive e sauf dans le quart nord
du de partement ou existent des socie te s communales. Les pre le vements sont faibles et les
indemnisations sont faibles en montant absolu ou par chasseur mais dans la moyenne nationale par
sanglier pre leve . La FNC a estime a 52% la part de la surface non chasse e pour cette espe ce en
extrapolant les surfaces d?adhe sion aux plans de chasse chevreuil. La FDC convient que cette surface
est probablement surestime e. En combinant les surfaces des plans de chasse chevreuil et celles des
plans de chasse lie vre, la FDC obtient une surface chasse e plus grande, et un taux de surface non
chasse e ou incertaine plus faible, de 30%, qui serait d?apre s elle plus proche de la re alite . La FDC
indique que si les sangliers sont concentre s sur les quelques massifs forestiers (fore t de Mayenne), en
revanche les 2/3 des pre le vements sont effectue s sur des surfaces agricoles. Parmi les 30% classe s non
chasse s figurent des territoires ou selon la FDC des chasseurs interviennent sur demande des
agriculteurs apre s des de ga ts. Par ailleurs la raison pour laquelle une partie de ces surfaces seraient
non chasse es serait qu?en absence de couvert forestier, les sangliers y sont peu nombreux. Une grande
proprie te sous-chasse e repre sente a elle seule 30% du montant des de ga ts du de partement.
Source : cf. annexe 8.
6.9 Meuse (55)
Dans ce de partement a ACCA obligatoire et couvert par un plan de chasse sanglier, les indemnisations
de de ga ts sont les plus e leve es de France. A partir de l?enque te de 2018, la FNC a e value a 8% la part
des territoires non chasse s. La mission n?a pas reçu de cette fe de ration les donne es comple mentaires
qui lui auraient permis d?approfondir cette e valuation.
6.10 Bas-Rhin (67)
Dans ce de partement forestier et pre sentant de grandes cultures de maî s, les pre le vements et les
de ga ts sont e leve s. En application du droit local propre a l?Alsace-Moselle, la chasse est ge re e par les
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 85/98
communes qui mettent en location le fond communal (a l?exception des territoires de plus de 25ha d?un
seul tenant dont les proprie taires choisissent de sortir du dispositif). Les surfaces non chasse es ne
repre sentent que 5% du territoire chassable the orique et incluent les zones pe riurbaines et
industrielles, la LGV, certains terrains militaires et des re serves autour de Strasbourg. Les de ga ts sont
ge re s par le fonds de partemental d?indemnisation des de ga ts de sangliers (FIDS). Malgre leur montant
e leve , le syste me de contribution a la fois solidaire a l?e chelle du de partement et module selon le taux
de boisement et les de ga ts locaux est conside re comme vertueux par le FIDS pour re guler les
populations de sangliers.
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6.11 Var (83)
Dans ce de partement forestier, la chasse est essentiellement associative (il existe une seule ACCA) et
dans une moindre mesure prive e. Les pre le vements sont tre s e leve s en effectif absolu mais plus
mode re s rapporte s a la surface de fore t. Les indemnisations des de ga ts, qui touchent pour 84% des
vignobles, jouxtant souvent des zones urbanise es, sont dans la moyenne nationale en montant absolu
mais faibles par chasseur ou par sanglier pre leve . La FNC a estime la part de la surface non chasse e a
49%, se de composant en 37 % de surfaces interdites et 12% de surfaces non chasse es, sur la base de
valeurs que la FDC mentionne dans sa re ponse a l?enque te de la FNC96 sans cependant fournir le de tail
de leur calcul. Parmi les surfaces interdites figure un ensemble d?aires prote ge es (parc national, re serve
naturelle nationale, espaces naturels sensibles, terrains du conservatoire du littoral, etc.), dont la
plupart ont cependant passe des conventions avec les socie te s de chasse et sont donc chasse es. De
me me, le de partement he berge un terrain militaire qui est de grande taille (Canjuers, 35 000ha) mais
est re gulie rement chasse . De l?avis de la FDC, les de ga ts proviennent presque exclusivement des zones
pe riurbaines ou artisanales, caracte rise es par un habitat disperse , constituant une mosaî que de
re sidences, de jardins prive s, de friches urbaines et de zones artisanales, qui sont autant de refuges
pour le sanglier et ou il est tre s difficile de chasser. Cette difficulte est aggrave e par une forte opposition
des re sidents a la chasse ou me me aux battues administratives et a la pose de pie ges. La mission n?a
pas reçu de la FDC les couches ge ographiques permettant de repre senter les statuts cyne ge tiques.
Source : cf. annexe 8.
96 Dans cette re ponse, la FDC indique par ailleurs une surface d?adhe sion tre s e leve e, puisqu?elle repre sente 94% ou 86%
de la « surface chassable the orique » selon que l?on retient pour la surface du de partement la valeur retenue par la FNC,
provenant de la base TERUTI et voisine de celle publie e par l?Insee, ou la valeur mentionne e par la FDC, supe rieure de
10%.
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6.12 Vaucluse (84)
Dans ce petit de partement sans ACCA, la chasse est associative et prive e. Les indemnisations des de ga ts
sont faibles, tant en montant absolu que par chasseur ou par sanglier pre leve . La FNC a estime la part
des surfaces non chasse es a 2% seulement, sur la base des surfaces adhe rentes. Toutefois, apre s
re vision, la FDC, sur la base de l?inventaire des aires prote ge es et du retrait d?une zone de 100m autour
des ba timents et de 50m autour des routes, obtient une surface non chasse e de 15% de la « surface
chassable the orique ». Ce calcul peut e tre remis en question s?agissant d?aires prote ge es qui peuvent
e tre chasse es (mais insuffisamment d?apre s la FDC pour la re serve de Donze re-Mondragon) ou des
pe rime tres autour des habitations et des infrastructures qui ne sont pas formellement interdits a la
chasse me me si cela complique sa pratique. Parmi les principales causes des de ga ts figurent selon la
FDC, comme dans le Var, la difficulte de chasse dans les zones pe riurbaines notamment autour
d?Avignon et la forte baisse du nombre de chasseurs (de 30% en 30 ans).
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 88/98
7 Annexe 7 : un cas particulier, les territoires chassés légalement qui
ne contribuent pas au financement de l?indemnisation des dégâts
Le calcul de la FNC de crit en annexe 3 estime une premie re surface chasse e comme la plus grande des
deux valeurs :
- surface des territoires adhe rents d?une part,
- et surface des plans de chasse (PDC) ou de gestion cyne ge tique (PGC) grand gibier lorsqu?ils existent
d?autre part.
Une difficulte re side dans l?absence, au niveau national, d?obligation de plan de chasse ou de gestion
pour le sanglier contrairement au cas des cervide s.
Dans les de partements ou un PDC ou PGC sanglier n?a pas e te mis en place97 , la FNC approche le
territoire chasse pour cette espe ce a travers les PDC des cervide s98, ce qui peut conduire a une sous-
e valuation.
Si l?on suppose que pour ces de partements le sanglier est chasse sur l?ensemble du territoire
d?adhe sion de la fe de ration, l?effet sur le re sultat final est marginal (0,04%).
En revanche, si l?on suppose que le sanglier peut e tre chasse , au-dela du territoire d?adhe sion, sur toute
la zone « chassable the orique » (sauf interdictions estime es au c) du calcul de la FNC), l?effet sur le
re sultat est plus marque , puisque le taux de non-chasse passe de 21% a 14% si l?on agre ge par moyenne
simple, et a 9% si l?on agre ge par moyenne ponde re e (cf. § annexe 4.2).
Ce cas ne peut e tre exclu aux termes de l?article L421-8 du code de l?environnement99. En effet, dans
un de partement sans plan de chasse ou de gestion, un titulaire de droits de chasse sur des terrains
situe s dans le de partement peut chasser sans e tre adhe rent de la fe de ration du de partement : il lui
suffit d'avoir un permis de chasser national, valide dans un autre de partement. Aux termes du 1° du III
de cet article, son adhe sion en tant que titulaire de droits de chasse est optionnelle. On peut
comprendre qu?il choisisse de ne pas adhe rer, puisque cela lui e vitera d?avoir a contribuer a
l?indemnisation des de ga ts dans le de partement au titre du IV du me me article.
97 Les informations collecte es par la mission quant a la pre sence de PGC sanglier diffe rent selon la source (FNC, sche mas
de partementaux de gestion cyne ge tique et FDC rencontre es). Une difficulte semble e tre que certains PGC prescrivent
des pre le vements par territoire mais d?autres ne prescrivent pas de pre le vements ou prescrivent des pre le vements par
chasseur. L?article de loi L421-8 fait donc re fe rence a une notion floue.
98 Voire du lie vre dans le calcul effectue par les FDC du Calvados et de la Mayenne.
99 I.-Il ne peut exister qu'une fédération de chasseurs par département.
II.-Dans l'intérêt général et afin de contribuer à la coordination et à la cohérence des activités cynégétiques dans le départe-
ment, chaque fédération départementale des chasseurs regroupe :
1°Les titulaires du permis de chasser ayant validé celui-ci dans le département
2°Les personnes physiques et les personnes morales titulaires de droits de chasse sur des terrains situés dans le département
et bénéficiaires d'un plan de chasse ou d'un plan de gestion pour tout ou partie de ces terrains.
III.-Peut en outre adhérer à la fédération :
1° Toute autre personne détenant un permis de chasser ou titulaire de droits de chasse sur des terrains situés dans le
département ;
2° Sauf opposition de son conseil d'administration, toute personne désirant bénéficier des services de la fédération. Une même
personne peut adhérer à la fédération départementale en qualité de titulaire d'un permis de chasser et de titulaire de droits
de chasse.
IV.- L'adhésion est constatée par le paiement à la fédération d'une cotisation annuelle dont les montants, qui peuvent être
distincts selon qu'il s'agit de l'adhésion d'un chasseur ou du titulaire de droits de chasse, sont fixés par l'assemblée générale,
sur proposition du conseil d'administration. Cette cotisation comprend la part forfaitaire destinée au budget de la Fédération
nationale des chasseurs mentionnée à la seconde phrase du huitième alinéa de l'article L. 421-14. Les adhérents sont
également redevables des participations éventuelles décidées par la fédération pour assurer l'indemnisation des dégâts de
grand gibier, en application de l'article L. 426-5.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 89/98
La mission ne dispose pas d?informations lui permettant d?e valuer la fre quence de ce cas et les
superficies qu?il repre sente. En Alsace-Moselle, ou ce cas n?existe pas, la proportion non chasse e de la
surface chassable the orique est estime e par (Perea & Cardoux, 2019) a 2 a 4% du territoire selon le
de partement.
On peut comprendre e galement que la FNC ait inclus ce cas dans les 30% de surface « chassable non
chasse e » qu?elle estime, puisque son calcul inte gre l?objectif d?estimer la part des de ga ts indemnise s
par les fe de rations qui sont cause s par des sangliers provenant de territoires ne contribuant pas aux
indemnisations, sauf accords amiables avec les fe de rations ou actions re cursoires de ces dernie res.
On notera que ce cas ne figure pas dans la typologie de (Perea & Cardoux, 2019) reprise dans notre
lettre de mission. Ce n?est pas anormal puisqu?il ne s?agit pas de non chasse mais de non-participation
au financement des indemnisations de de ga ts.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 90/98
8 Annexe 8 : sources et conventions pour les calculs des surfaces, la
confection des cartes et la mise en oeuvre du modèle
multifactoriel
Outre la mise en oeuvre du mode le multifactoriel (cf. annexe 5), les calculs de surface et les cartes des
de partements examine s plus pre cise ment par la mission ont e te re alise s pour la mission par la socie te
Seenovate, en sous-traitance du MTE. Les cartes nationales ont e te re alise es par la mission.
Les sources utilise es sont :
- pour les statuts cyne ge tiques et les pre le vements de sangliers, les donne es communique es par la
FNC et les FDC pour la saison 2019100
- pour les cultures, le recensement parcellaire graphique (RPG), mille sime 2019 ;
- pour le re seau routier, la base topographique de l?IGN, mille sime 2019 ;
- pour les autres occupations la base OSO101, mille sime 2019 ; ne anmoins, ce mille sime pre sentant
des anomalies dans l?Arie ge, la Dro me, les Landes et le Loir-et-Cher, on lui a pre fe re le mille sime
2020 pour la mise en oeuvre du mode le multifactoriel et la re alisation des cartes de partementales
de l?annexe 6 ; par ailleurs, dans le Territoire-de-Belfort il n?a pas e te possible d?extraire des
donne es d?OSO et on a utilise Corine Land Cover (mille sime 2018).
Certaines surfaces, particulie rement les zones tampon (autour d?une habitation, d?une infrastructure
de transport, etc.), se recouvrent. Par exemple, une zone de 150m autour d?une habitation et une bande
de 100m de part et d?autre d?une route peuvent se recouvrir. Pour le de compte des surfaces, il faut donc
fixer des re gles de priorite . Les re gles adopte es sont les suivantes :
- le ba ti et autre artificialise a priorite sur tous les autres types d?occupation,
- les autres priorite s sont celles indique es dans le tableau 4.
Tableau 4 : règles de priorité en cas de recouvrement
Type 1 Type 2
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon autoroute Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon route Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon voie ferrée Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon autoroute Zone tampon route Zone tampon autoroute
Zone tampon autoroute Zone tampon voie ferrée Zone tampon autoroute
Zone tampon autoroute Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon autoroute
Zone tampon route Zone tampon voie ferrée Zone tampon route
Zone tampon route Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon route
Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon voie ferrée Zone tampon ligne à grande vitesse
Recouvrement
Priorité
100 Ne anmoins, pour les exploitations restreintes aux de ga ts « finement localise s » au sens de l?annexe 2.4, dans le Gard,
le Var et le Vaucluse on a e galement utilise les de ga ts en 2018 et 2020 en raison du faible nombre de de ga ts finement
localise s en 2019.
101 Centre d?Expertise Scientifique « CES Occupation des sols », https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-
sols/. OSO, plus synthe tique, a e te pre fe re au cadastre, bien que ce dernier soit plus de taille sur certains points (par
exemple, distinction de l?habitation au sein du ba ti diffus).
PUBLIÉ
https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-sols/
https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-sols/
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9 Annexe 9 : liste des personnes rencontrées
Organisme Nom Prénom Fonction
Ministère de la Transition écologique
Cabinet de la secrétaire d'Etat à la
biodiversité
GALTIER Bertrand Directeur adjoint
GUILLAIN Pierre Edouard Conseiller e cosyste mes terrestres,
chasse et fore ts
Conseil général de l'environnement et
du développement durable
HUBERT Louis Pre sident de la commission nationale
d?indemnisation
LE COZ Christian Vice-pre sident de la commission
nationale d'indemnisation
Commissariat général au
développement durable (service de la
donnée et des études statistiques)
MICHALLAND Be atrice Sous-directrice de l?information
environnementale
VEY Fre de ric Chef du bureau de l?appui et de la
coordination statistique
COULMIN Anthony Charge de mission biodiversite
KRASZEWSKI Marle ne Charge e de mission
Direction de l'Eau et de la biodiversité THIBAULT Olivier Directeur
DEBAERE Olivier Adjoint au sous-directeur
FOURNIER Marc Adjoint a la cheffe de bureau
BOURBON Benoî t Chef du po le chasse
Ministère de l'Agriculture et de
l'Alimentation/ secrétariat général
CEBRON Didier Sous-directeur des statistiques
agriculture-fore ts-agroalimentaire
Ministère des Armées TEIL Marie-
Laurence
Sous directrice de l'immobilier et de
l'environnement
PERRET He le ne Cheffe du bureau de l?environnement et
du de veloppement durable
LE TOUZE Rozenn Charge e de mission
RABEAU Mireille Charge e de mission
Directions départementales des
territoires
Pyrénées-Atlantiques MENU Fabien Directeur et correspondant « chasse »
des DDT
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 92/98
Allier PRUVOT Francis Directeur
MARCHETTI Julia Cheffe du bureau espaces naturels,
fore t, chasse
BELLET Julien Technicien chasse
Ariège DEFOSSE Ste phane Directeur
CABARET Jean-Pierre Directeur-adjoint
Calvados FOURRIER Nicolas Directeur adjoint
LE ROLLAND Philippe Service de l?eau et de la biodiversite
Drôme DEBLANC Christophe Directeur adjoint
PRINCIC Emmanuel Chef du service nature
BERINGER Patrice Expert chasse
Gard ANGRAND Cyrille Chef du service environnement et fore t
FAIRON Patrick Chef de l?unite chasse et coordination
des polices de l?environnement
Landes GUILLEMOTONIA Bernard Chef du service nature et fore t
DOS-SANTOS Catherine Responsable de l?unite nature et chasse
Loir-et-Cher FRIMAT Matthieu Chef du service eau et biodiversite
DORE Ce lia Cheffe de l?unite nature-fore t
HERMELIN Magali Cheffe de la division chasse
Mayenne DEBRAY Michel Directeur adjoint
CADILLON Christine Cheffe du service eau et biodiversite
Meuse DUCHENE Pascal Directeur adjoint
GILLOT Alain Adjoint au chef du service
environnement
Bas Rhin BOINEL Gre gory Chef du service environnement et
risques
WOLFF Philippe Chef de l?unite chasse et pe che
Var BARJON David Directeur
GARCIN Olivier Chef du service agriculture et fore t
Vaucluse GORIEU François Directeur
COURDIER Jean Marc Adjoint au chef de service eau et
environnement
CLERICI Samuel Chef du service connaissance des
territoires
ESCORBIAC Jean-Luc Responsable mission ge omatique
Office français de la biodiversité OBLED Loî c Directeur ge ne ral de le gue
FRANCOIS David Directeur chasse aupre s du DG
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 93/98
SALAS Michel Directeur de la recherche et de l'appui
scientifique
CHAUDRE Fabien Charge de la chasse
BAUBET Eric Spe cialiste sanglier
OMNES François Charge de mission repre sentant OFB a
la CNI
GRANGER David Secre taire technique CNI
BODY Guillaume Re seaux donne es sanglier
GUILLEMOT Blandine Experte donne es sur les re serves de
chasses
SAINT ANDRIEUX Christine Administratrice du re seau Ongule s
sauvages OFB-FNC-FDC
BARBOIRON Aure lie Re seau Ongule s sauvages OFB-FNC-FDC
Patrinat (OFB, MNHN, CNRS) VEST Fre deric Responsable gestion et analyses de
donne es de l?Inventaire national du
patrimoine naturel
LEONARD Lilian Responsable appui scientifique a la
gestion des aires prote ge es
CHANET Coline
ROUVEYROL Paul
BAL Guillaume
Centre d'étude et d'expertise sur
l'environnement, la mobilité et
l'aménagement
BOCQUET Martin Charge d'e tudes ame nagement foncier
Centre national de recherche
scientifique /CEFE
MATHEVET Raphae l Chercheur e cologue
CHAMAILLE
JAMES
Simon Chercheur e cologue
Fédération nationale des chasseurs RIVET Nicolas Directeur
SALVAUDON Mathieu Responsable technique de ga ts
Fédérations départementales des
chasseurs
Allier GAILLARD Jean-Pierre Pre sident
SANTARELLI Antoine Directeur
Alpes maritimes BERENGER Serge Directeur
SIMEON Daniel Chef du service technique
PUBLIÉ
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Ariège FERNANDEZ Jean-Luc Pre sident
GUICHOU Jean Directeur
Calvados ALOE Jean-
Christophe
Pre sident
LECLERC Jean-Baptiste Directeur
Drôme GANDY Re mi Pre sident
CHAILLOU Christian Tre sorier et charge du grand gibier et
des de ga ts
DOUVRE Philippe Technicien sanglier
VINCENT Je re my Cartographe
FELGINES Marie-Agne s Indemnisation des de ga ts grand gibier
Gard VALAT Marc Directeur
Landes HARGUES Re gis Directeur
LESBATS Mickae l Cartographe
Loir-et-Cher VUITTON Hubert Louis Pre sident
CHANTECAILLE Ste phane Technicien grand gibier
BOURDAIS Serge Technicien de ga ts
SAILLARD He loî se Charge e de mission environnement et
ge omatique
Mayenne PETIT Ste phane Directeur
Meuse VUILLAUME Herve Pre sident
BATTAGLIA Joe l Directeur
Var PARDINI Pierre Membre du bureau
GIAMINARDI Bruno Directeur
DORIER Jean-Se bastien Responsable du service protection des
cultures
Vaucluse ROLLAND Edmond Pre sident
DEBRIELLE Sylvain Directeur
ROBERT Guillaume Responsable grand gibier et service
technique
TAVERNE Jennifer Charge e de mission
Fonds départemental d'indemnisation
des dégâts de sangliers du Bas-Rhin
CRIQUI Pierre Pre sident
DE TURCKHEIM Jean-Brice Vice-pre sident et tre sorier
PERROTEY-
DORIDANT
Pascal Directeur
Fédération nationale des chasseurs MERCIER Yves Pre sident
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 95/98
professionnels
Fédération nationale des syndicats
d'exploitants agricoles
LEPRETRE Florent Elu, repre sentant de la profession
agricole a la CNI
WOLTZ Laurent Charge du dossier chasse
Expertise dégâts agricoles HOUDAILLE Jacques Expert national de ga ts agricoles
EDF PRUD'HOMME Be atrice Directrice de le gue e a la se curite
SNCF réseaux AURIAT Vincent Chef de de partement de veloppement
durable SNCF Re seau
CLEVENOT Laura Responsable biodiversite
Parc national des Cévennes LAYBOURNE Danny Chef de service de veloppement durable
REDON Maxime Technicien chasse
Parc national des Calanques BLAND François Directeur
Parc national du Mercantour COMEAU Aline Directrice
SIEFERT Nathalie Cheffe du service connaissance et
gestion du patrimoine
Réserves nationales de France METAIX Michel Vice-pre sident
THOMAS Marie Directrice
DOUARD Anne Charge e de mission Plan de gestion
Conservatoire des espaces naturels
Centre val de Loire
BRETON Fre de ric Directeur
Fondation Tour du Valat JALBERT Jean Directeur ge ne ral
PINEAU Olivier Directeur en charge du gibier
OLIVIER Antony Technicien chasse
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 96/98
10 Annexe 10 : glossaire des acronymes
Acronyme Signification
ACCA Association communale de chasse agre e e
AFB Agence française pour la biodiversite
CEREMA Centre d'e tude et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilite et
l'ame nagement
CGDD Commissariat ge ne ral au de veloppement durable
CNRS Centre national de la recherche scientifique
DDT Direction de partementale des territoires
DEB Direction de l?eau et de la biodiversite
EDF Electricite de France
FDC Fe de ration de partementale des chasseurs
FIDS Fonds de partemental d?indemnisation des de ga ts de sangliers
FNC Fe de ration nationale des chasseurs
FNSEA Fe de ration nationale des syndicats d?exploitants agricoles
IGN Institut national d?information ge ographique et forestie re
INPN Inventaire national du patrimoine naturel
LGV Ligne a grande vitesse
MNHN Muse um national d?histoire naturelle
MTE Ministe re de la transition e cologique
OFB Office français de la biodiversite
OGE Office de ge nie e cologique
ONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvage
OSO Carte d?occupation des sols de France me tropolitaine
PAC Politique agricole commune
Patrinat Centre d?expertise et de recherche sur le patrimoine naturel (OFB-MNHN-CNRS)
PDC Plan de chasse
PGC Plan de gestion cyne ge tique
RNF Re serves naturelles de France
RPG Recensement parcellaire graphique
SINP Syste me d?information sur la nature et les paysages
SNCF Socie te nationale des chemins de fer français
TERUTI Enque te annuelle sur l?utilisation des sols re alise e par le ministe re en charge de
l?agriculture
PUBLIÉ
PUBLIÉ
Site internet du CGEDD : « Les derniers rapports »
PUBLIÉ
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/les-derniers-rapports-r43.html
Sommaire
Résumé
Liste des recommandations
1 Cadre général de la mission
1.1 Rappel de la commande
1.2 Déroulement de la mission
1.3 Une perception de la question des dégâts géographiquement contrastée
1.4 Deux objectifs possibles d?une meilleure évaluation du lien entre statut cynégétique et montant des dégâts
2 Chiffrage des superficies non chassées
2.1 Rappel sur le calcul de la FNC
2.2 Certains types de territoires représentent une proportion de la superficie totale marginale ou faible par rapport à la marge d?erreur
2.2.1 Les zones interdites d?accès
2.2.2 Les espaces protégés au titre de la biodiversité
2.2.3 Le voisinage des infrastructures ferroviaires
2.2.4 Certains territoires des zones couvertes par les ACCA
2.2.5 Les territoires publics non chassés
2.3 Quelques autres types de territoires peuvent avoir un effet déterminant sur le résultat, selon la manière dont ils sont considérés
2.3.1 Certains territoires où l?exercice du droit de chasse est potentiellement contraint par le terrain
2.3.1.1 Le voisinage d?activités humaines
2.3.1.2 La fermeture des milieux
2.3.2 Certains territoires où de leur propre chef les titulaires du droit de chasse l?exercent ou le délèguent insuffisamment
2.4 En conclusion sur la part des territoires « pas ou peu chassés »
3 Corrélations entre le statut cynégétique des territoires et l?occurrence des dégâts
3.1 Analyses descriptives sur l?ensemble des départements
3.2 Tentative de modélisation de la probabilité de dégât dans neuf départements
4 Système d?information sur les sangliers et leur impact
4.1 Le dispositif d?information actuel est insuffisant pour atteindre les objectifs définis dans la lettre de commande
4.2 Les sujets de la régulation des sangliers et de la limitation des dégâts sont appelés à prendre de l?ampleur
4.3 Le dispositif d?information devrait être revu
4.3.1 Les données à collecter doivent porter sur les dégâts, les prélèvements et les statuts cynégétiques
4.3.2 D?autres données devraient être collectées et exploitées
4.3.3 L?organisation générale du traitement des données doit être revue
4.3.4 Rôle de Patrinat
4.3.5 Etablir une relation de confiance entre les principaux acteurs
Annexes
Annexe 1 : lettre de commande
Annexe 2 : données disponibles et statistiques descriptives
2.1 Occupation des sols
2.2 Chasseurs, statuts et pratiques cynégétiques
2.3 Sangliers
2.3.1 Comportement des sangliers
2.3.2 Effectifs et prélèvements de sangliers
2.4 Dégâts
2.5 Fluctuations climatiques
2.6 Il n?existe pas de lien simple entre les variables étudiées
2.6.1 Il n?apparaît pas de corrélation interdépartementale directe entre le montant indemnisé des dégâts et le taux de non chasse estimé par la FNC
2.6.2 La spécificité du nord-est entraîne certaines corrélations
2.6.3 Les prélèvements de sangliers et les montants de dégâts indemnisés présentent de fortes autocorrélations spatiales
2.6.3.1 Autocorrélation spatiale des prélèvements départementaux de sangliers
2.6.3.2 Autocorrélation spatiale des montants départementaux de dégâts indemnisés
2.6.4 Le nombre de sangliers prélevés par km² est mieux corrélé avec la proportion de forêts de feuillus qu?avec celle de forêts de conifères
Annexe 3 : les ACCA
3.1 Description
3.2 Caractère plus ou moins favorable aux dégâts
Annexe 4 : estimation par la FNC du pourcentage de territoires peu ou pas chassés
4.1 Principe du calcul de la FNC
4.2 Commentaires généraux
4.2.1 Représentativité de l?échantillon
4.2.2 Sources sur l?occupation du territoire
4.2.3 Moyenne simple et moyenne pondérée
4.2.4 Risque de doubles comptes
4.3 Classification des territoires en « chassés », « non chassés » et « peu chassés »
4.3.1 Certains territoires classés comme « non chassés » sont chassés
4.3.2 Les 10% forfaitaires de territoires peu chassés
Annexe 5 : modélisation des dégâts à partir de l?occupation des sols et des statuts cynégétiques
5.1 Principe de la modélisation
5.2 Difficultés rencontrées et faiblesses de la modélisation
5.3 Des résultats fragiles
5.4 En conclusion
Annexe 6 : commentaires par département
6.1 Allier (03)
6.2 Ariège (09)
6.3 Calvados (14)
6.4 Drôme (26)
6.5 Gard (30)
6.6 Landes (40)
6.7 Loir-et-Cher (41)
6.8 Mayenne (53)
6.9 Meuse (55)
6.10 Bas-Rhin (67)
6.11 Var (83)
6.12 Vaucluse (84)
Annexe 7 : un cas particulier, les territoires chassés légalement qui ne contribuent pas au financement de l?indemnisation des dégâts
Annexe 8 : sources et conventions pour les calculs des surfaces, la confection des cartes et la mise en oeuvre du modèle multifactoriel
Annexe 9 : liste des personnes rencontrées
Annexe 10 : glossaire des acronymes
(ATTENTION: OPTION x ans est biaise e a la hausse, car le nombre de permis
nationaux ayant augmente , les doubles comptes ont diminue .
Dans l?analyse descriptive par de partement, nous avons compare ces effectifs de chasseurs pour 2017-
2018 a des agre gats portant en ge ne ral sur l?anne e ou la saison 2019, d?ou un biais. Dans les
de partements approfondis par la mission, ces effectifs sont en moyenne supe rieurs de 20% au nombre
de chasseurs indique par les fe de rations de partementales pour la dernie re saison disponible (cf.
tableau 3 de l?annexe 6).
Par ailleurs, ces effectifs sont supe rieurs au nombre de chasseurs de sangliers, et au nombre de
chasseurs finançant l?indemnisation des de ga ts de sanglier : par exemple, certains chasseurs ne
chassent que le petit gibier et ne supportent ni le timbre grand gibier ni le cou t des bracelets.
Malheureusement la mission n?a pas dispose d?un de compte plus pre cis du nombre de chasseurs de
sangliers par de partement, par exemple via le nombre de timbres grand gibier.
Ainsi, le montant des de ga ts rapporte au nombre de chasseurs que nous avons calcule n?est qu?un
minorant du cou t supporte en moyenne par un chasseur de sanglier. Au niveau d?un de partement,
l?e cart n?est cependant que de quelques dizaines de pourcent au plus, tre s infe rieur a la conside rable
dispersion interde partementale de ce ratio (cf. § 2.4).
De 1985 a 2017-18, soit en 32 ans, le nombre de chasseurs sur l?ensemble de la me tropole est passe de
1,86 a 1,19 million, soit une diminution de 36%, ou 1,3% par an en moyenne (cartes 5). Cette
diminution est tre s diffe rencie e ge ographiquement. Les seuls de partements ou cet effectif a augmente
sont les de partements d?Alsace-Moselle et la Meuse, de partements qui sont aussi ceux ou le montant
des de ga ts est particulie rement e leve 60.
Le nombre de chasseurs par habitant (cartes 6) est passe dans le me me temps de 3,4% a 1,8% soit une
diminution de 45%, ou 1,8% par an en moyenne. Les seuls de partements ou ce ratio a augmente sont
situe s dans la re gion Grand-Est. La diminution a e te supe rieure a 50% dans 37 de partements, dont
tous ceux des façades atlantique et me diterrane enne.
59 Lors de la saison 2018-2019, les informations concernant la re forme ayant e te diffuse es, certaines FDC l?avaient
anticipe et avaient modifie le prix de leur permis, ce qui avait ponctuellement fait changer la « re partition » des chasseurs
entre de partements voisins.
60 Dans le ressort de l?ex-de partement de Corse-du-Sud, le nombre de chasseurs a augmente (de 5%), mais dans le
ressort de l?ensemble de la collectivite territoriale de Corse il a le ge rement diminue .
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 40/98
Cartes 5 : nombre de chasseurs en 1985 et en 2017-18, et variation entre ces deux années
En 1985 En 2017-2018
Variation de 1985 a 2017-2018
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 41/98
Cartes 6 : nombre de chasseurs par habitant en 1985 et en 2017-18, et variation entre ces deux
années
En 1985 En 2017-2018
Variation de 1985 a 2017-2018
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 42/98
Carte 7: nombre de chasseurs par km² en 2017-2018
Source : cf. annexe 8.
Le nombre de chasseurs ne suffit pas a rendre compte de la pression cyne ge tique. Cette dernie re
de pend en effet aussi du statut cyne ge tique (concept juridique) mais e galement de la pratique
cyne ge tique :
- un lot peut e tre chasse plus ou moins souvent, et par des chasseurs plus ou moins efficaces dans la
traque du gibier;
- les pre le vements re alise s dans les zones non chasse es (re gulations par les gestionnaires des zones
interdites ou prote ge es, battues administratives, etc.) sont e galement d?intensite variable ;
- si les consignes sont de sormais le plus souvent de tirer tous les sangliers, il arrive qu?elles ne soient
pas applique es, la tradition cyne ge tique de ne pas tirer les laies suite es et les marcassins pour
pre server le cheptel demeurant vivace au moins dans certains de partements rencontre s ;
- la manipulation d?armes a feu et la conduite de chiens dans des zones situe es a proximite
d?habitations ou d?infrastructures, quel qu?en soit le statut cyne ge tique, pose des difficulte s (risque
d?accident, protestation des habitants) variables selon la zone ge ographique concerne e 61 et
appre cie es diffe remment selon les chasseurs concerne s.
Les variables repre sentatives des statuts cyne ge tiques sont tre s he te roge nes, en raison de la diversite
des re gimes locaux et des capacite s cartographiques des fe de rations. Les pratiques, entraî nant des
re gulations plus ou moins pousse es, e tant e galement tre s diverses, il en re sulte un quasi continuum de
facteurs causaux potentiels sur les de ga ts.
Au niveau national, les donne es disponibles sur les territoires en statut ACCA sont obsole tes (annexe
3). Le caracte re chasse ou non de certains territoires est connu administrativement mais non sous
forme de couches cartographiques62.
Localement, des fe de rations de partementales, via notamment des carnets de battues, peuvent avoir
une vision assez pre cise de la pression cyne ge tique exerce e sur les sangliers. Ne anmoins, cette
information n?est pas disponible au niveau national.
61 Ainsi, la fe de ration des chasseurs des Landes a indique a la mission que dans ce de partement ou la chasse est
largement pratique e et accepte e, les proprie taires des zones situe es a moins de 150m des habitations acceptent
ge ne ralement, et me me souhaitent souvent, que les chasseurs y acce dent. Il n?en va pas de me me dans d?autres zones.
62 Cas des territoires en opposition cyne ge tique non chasse s dans la Dro me par exemple. Cf. annexes 5.2 et 6.4.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 43/98
Une variable que nous rattacherons a la pratique cyne ge tique est l?agrainage. Ses effets peuvent e tre
diffe rents selon la saison, le volume, le mode ope ratoire. Il est soumis a autorisation, et donc connu des
FDC, sous re serve de fraudes toujours possibles. Ne anmoins, ne disposant pas de bases de donne es
localise es suffisamment finement, nous ne l?avons pas inte gre aux analyses.
2.3 Sangliers
2.3.1 Comportement des sangliers
Les de ga ts sont influence s par le comportement des sangliers, lie a leur biologie propre, et notamment
leur capacite de de placement pour commettre des de ga ts sur des parcelles a partir de zones refuges,
ou a l?inverse, a se de cantonner pour trouver refuge lors de la saison de chasse. Les donne es de la
litte rature semblent indiquer un rayon de 2-3 km autour des aires prote ge es comme limite de l?effet
d?attractivite 63, me me si des distances plus longues sont parfois parcourues64. Des FDC signalent, a
partir de leurs observations, un rayon de 5 km ou plus.
Ce parame tre de termine notamment la finesse ge ographique des donne es a recueillir pour pouvoir
espe rer rendre compte du phe nome ne. La surface moyenne d?une commune française me tropolitaine
e tant de 16 km², soit la surface d?un disque de 4 a 5 km de diame tre, il apparaî t d?ores et de ja que des
donne es communales sont insuffisantes, et que des donne es plus fines sont ne cessaires, pour
mode liser les de ga ts.
2.3.2 Effectifs et prélèvements de sangliers
Le consensus des personnes rencontre es est que l?on ignore le nombre de sangliers vivant sur un
territoire et que les pre le vements annuels constituent la voie la plus aise e pour l?estimer.
Compte tenu du rythme de reproduction des sangliers (permettant un accroissement naturel de 50 a
200%65), il semble que pour maintenir une population constante, il faut en pre lever au minimum la
moitie chaque anne e, de diffe rentes classes d?a ges et de sexes.
Le re seau national d?observation « ongule s sauvages », qui re unit l?OFB, la FNC et les FDC, fournit les
pre le vements de sangliers par commune. Il souffre toutefois de plusieurs faiblesses. D?une part, il n?est
pas exhaustif, puisqu?il ne couvre que 83 de partements. D?autre part, il arrive que les pre le vements
soient enregistre s par leurs auteurs a une e chelle qui chevauche plusieurs communes, et qu?ils soient
impute s a ces dernie res au prorata de leur superficie66.
Dans un de partement comme l?Arie ge, la FDC enregistre les pre le vements au niveau de l?unite de
gestion cyne ge tique, qui est de finie selon le de coupage cantonal et qui couvre plusieurs communes. Il
n?existe pas de donne es sur les pre le vements par commune.
A l'exception de ce de partement, la mission a obtenu, dans tous les de partements sur lesquels elle a
tente une mode lisation, des donne es sur les pre le vements par commune, soit en provenance du re seau
national d?observation « ongule s sauvages », soit en provenance des FDC.
Le niveau ge ographique le plus fin auquel sont centralise s (et connus localement, sauf exception) les
63 Baubet et al. 2008. « Connaissances sur la biologie du sanglier : utilisation de l?espace et re gime alimentaire ». ONCFS.
Coll. Modalite s de gestion du sanglier, pp 59-69.
Tolon et Baubet 2010. « Influence des "re serves" sur son occupation de l'espace par le sanglier ». ONCFS. Faune sauvage
288, 3e me trimestre 2010, pp 12-16.
Tolon et al. 2012. ?Predator?prey spatial game as a tool to understand the effects of protected areas on harvester?
wildlife interactions?, Ecological Applications, 22(2), 2012, pp 648-657.
64 https://www.lechasseurfrancais.com/chasse/tarn-sanglier-charlie-suivi-a-loupe-70438.html .
65 Audition de JM Gaillard cite e dans (Perea & Cardoux, 2019).
66 Cas par exemple du Loir-et-Cher (source : FDC de ce de partement).
PUBLIÉ
https://www.lechasseurfrancais.com/chasse/tarn-sanglier-charlie-suivi-a-loupe-70438.html
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pre le vements de sangliers est la commune.
Les cartes 8 et les cartes 9 pre sentent diverses mesures des pre le vements de sangliers respectivement
par de partement et par commune.
Les de partements non renseigne s sont ceux pour lesquels le re seau « ongule s sauvages » ne fournit pas
de re sultats et pour lesquels la mission n?a pas comple te ses donne es par des sources locales,
volontairement, afin de souligner visuellement les insuffisances du système d?information.
La re partition des pre le vements de pend de l?unite a laquelle on les rapporte : pre le vements par
de partement ou commune, par surface de fore ts, par surface de feuillus, par nombre de chasseurs.
Ainsi, dans les Landes, comparativement aux autres de partements, les pre le vements apparaissent plus
e leve s s?ils sont conside re s par commune ou de partement que s?ils sont rapporte s a la surface de la
commune ou du de partement. Rapporte s a la surface de fore ts, qui est e leve e mais constitue e
principalement de conife res donc peu nourricie re pour les sangliers, ils ressortent pluto t faibles.
Rapporte s a la surface de fore ts de feuillus, relativement faible, ils ressortent e leve s.
Le nombre de sangliers pre leve s annuellement par chasseur dans chaque de partement est
particulie rement concentre dans le nord-est : il est supe rieur a 1,5 dans 8 de partements, pour la
plupart situe s dans le Grand-Est, et a contrario est infe rieur a 0,5 dans 35 de partements,
principalement situe s au sud d?une ligne Le Havre-Gene ve.
PUBLIÉ
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Cartes 8 : différentes mesures du nombre de sangliers prélevés par département
Nombre par de partement Nombre par km² de surface du de partement
Nombre par km² de fore ts Nombre par km² de fore ts de feuillus
Nombre par chasseur
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
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Cartes 9 : différentes mesures du nombre de sangliers prélevés par commune
Nombre par commune Nombre par km² de surface communale
Nombre par km² de surface de fore ts Nbre par km² de fore ts de feuillus ou me lange es
Source : cf. annexe 8.
2.4 Dégâts
Les de ga ts de gibier aux cultures sont constitue s pour 85% de de ga ts de sangliers (cf. tableau 3 en
annexe 6).
Le montant des indemnisations correspondantes est bien connu localement, puisqu?il donne lieu a
versements donc a comptabilite . Sa centralisation est imparfaite : la base de donne es nationale de la
FNC ne contient pas certains de partements. Pour ces de partements, a la reque te de la mission, la FNC
a du demander les donne es par commune aux fe de rations locales67.
Les cartes 10 et les cartes 11 pre sentent diverses mesures des indemnisations de de ga ts de sangliers
respectivement par de partement et par commune.
67 Dans les de partements alsaciens, qui rele vent du droit local propre a l?Alsace-Moselle, les indemnisations par
commune sont disponibles en ligne sur les sites des FIDS. Cf. par exemple
https://fids67.fr/statistiques/data/stat_commune/2021/ .
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https://fids67.fr/statistiques/data/stat_commune/2021/
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Cartes 10 : diverses mesures du montant des indemnisations de dégâts par département
Montant par de partement Montant par km² de surface du de partement
Montant par km² de surface agricole Montant par habitant
Montant par production brute standard agricole (PBS) Montant par chasseur
PUBLIÉ
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Montant par sanglier pre leve
Source : cf. annexe 8.
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Cartes 11 : diverses mesures du montant des indemnisations de dégâts par commune
Montant par commune Montant par km² de surface de la commune
Montant par km² de surface agricole Montant par habitant
Montant par production brute standard agricole (PBS)
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
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La re partition des de ga ts indemnise s de pend de l?unite de mesure choisie. Par exemple, toutes choses
e gales par ailleurs, des communes de grande surface subiront des de ga ts plus e leve s. Ainsi, les de ga ts
dans de grandes communes comme Arles ou les Saintes-Maries-de-la-Mer apparaissent moins e leve s,
par comparaison avec les autres communes, si on les rapporte a la surface communale.
Ne anmoins, la plupart des mesures montrent une re partition tre s ine gale sur le territoire, avec une
concentration dans le nord-est.
Au niveau de partemental, 30% du montant des indemnisations est concentre sur 8 de partements, 50%
sur 17 de partements et 85% sur 47 de partements.
Au niveau communal,
- 30% de leur montant est concentre sur 2% des communes, 2% de la surface totale et 3% de la
surface agricole,
- 50% de leur montant est concentre sur 5% des communes, 5% de la surface totale et 7% de la
surface agricole,
- 85% de leur montant est concentre sur 17% des communes, 20% de la surface totale et 22% de
la surface agricole.
La concentration dans le nord-est est particulie rement marque e pour le montant des indemnisations
rapporte au nombre de chasseurs (Cartes 10) : il est infe rieur a 30 euros par an dans la moitie des
de partements, situe s pour la plupart au sud d?une ligne Cherbourg?Briançon ou dans l?extre me nord,
et est contraire supe rieur a 50 euros par an dans 28 de partements situe s pour la plupart dans le quart
nord-est de la France, de passant 100 euros par an dans 12 de ces de partements.
Le maî s repre sente 32% du montant des indemnisations, et quatre cultures en repre sentent 69%
(tableau 1).
Tableau 1 : poids des différentes cultures dans le montant des indemnisations
Culture Maî s Prairie Ble tendre Vigne Autres Total
% du montant des indemnisations 32% 21% 13% 3% 31% 100%
Source : mission d?apre s donne es communique es par la FNC sur 82 de partements. Saison 2019.
Les indemnisations ne sont pas totalement repre sentatives de l?intensite mate rielle des de ga ts : elles
de pendent e galement des cours des productions agricoles et d?autres facteurs. Elles sont susceptibles
d?augmenter lorsque les rendements par ha sont e leve s, mais inversement lorsqu?un vignoble AOC a
atteint son quota de production, les de ga ts ne sont plus indemnise s, si bien que le montant des
indemnisations est plus e leve lorsque la production de raisin est faible.
Pour identifier les facteurs causaux des de ga ts, ce sont les mesures physiques des de ga ts qu?il faut
conside rer. Le plus souvent, l?unite de la mesure physique est la surface des de ga ts. C?est le cas
notamment de trois cultures qui repre sentent les deux tiers des indemnisations, le maî s, le ble tendre
et la prairie. Ne anmoins, dans d?autres cas, l?unite de la mesure physique est diffe rente : poids de raisin,
nombre d?arbres, etc.
Le processus d?indemnisation fournit une bonne estimation de ces mesures physiques, du moins pour
les principales cultures concerne es.
Il fournit e galement la commune concerne e. Ne anmoins, on a vu (§ 2.3.1) que pour mode liser les de ga ts,
il est ne cessaire de descendre a un niveau infracommunal. Or, parce qu?elle n?a pas de conse quence sur
le montant de l?indemnisation, la localisation fine des de ga ts au-dela de la commune est moins bien
connue. Elle est renseigne e de manie re diverse selon le de partement conside re (cf. tableau 2).
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 51/98
Tableau 2 : précision géographique des dégâts au-delà de la commune dans quelques
départements
Dégats"
Section et
parcelle
cadastrale
Îlot et
parfois
parcelle
PAC
Texte
seul
Numéro
seul
Texte +
numéro
Autre Vide Total
Ariège 3% 93% 0% 4% 0% 0% 0% 100%
Allier 35% 30% 0% 8% 0% 0% 27% 100%
Calvados 29% 48% 0% 16% 1% 2% 5% 100%
Drôme 86% 0% 0% 13% 0% 0% 2% 100%
Gard 34% 11% 0% 50% 0% 0% 6% 100%
Loir-et-Cher 10% 88% 0% 2% 0% 1% 0% 100%
Mayenne 21% 46% 12% 15% 0% 3% 2% 100%
Var 3% 39% 0% 55% 0% 0% 3% 100%
Vaucluse 64% 27% 0% 9% 0% 0% 0% 100%
Source : Exploitation du fichier des de ga ts communique par la FNC. « PAC » signifie « politique agricole
commune ».
Lorsque la section cadastrale et le nume ro de parcelle cadastrale sont renseigne s, le de ga t peut e tre
ge olocalise finement.
Lorsque l?on dispose de l?î lot au sens de la politique agricole commune (PAC), voire de la parcelle PAC,
le de ga t peut e galement e tre ge olocalise finement, sous la re serve qu?un î lot et une parcelle PAC sont
propres a une exploitation agricole. Le registre parcellaire graphique (RPG) fournit la localisation des
î lots et parcelles PAC des diffe rentes exploitations, repe re es par leur SIRET et leur identifiant PACAGE,
propre a la PAC. L?appariement de ce registre avec le fichier des de ga ts suppose donc de pouvoir
apparier les exploitations. Or dans le fichier des de ga ts le plus souvent seule figure la raison sociale de
l?exploitation, qui peut e tre libelle e diffe remment dans ces deux sources a apparier 68 . D?ou non
seulement un temps de traitement conside rable, mais e galement dans de nombreux cas des ambiguî te s
qui font obstacle a l?appariement et, in fine, a la mode lisation des de ga ts.
2.5 Fluctuations climatiques
Les fluctuations du climat influent sur celles les de ga ts. Elles modifient la fructification des arbres
forestiers et en particulier des che nes ; des anne es a fortes glande es peuvent re duire a court terme la
propension des sangliers a rechercher de la nourriture hors de la fore t, mais entraî nent une maturite
sexuelle plus pre coce des laies de l?anne e qui coî ncide avec la pe riode de rut, ce qui augmente le taux
de reproduction et tend a accroî tre les de ga ts lors de la saison suivante 69 . En pe riode de forte
se cheresse les sangliers sont attire s vers les cultures irrigue es. En zone montagneuse un hiver rude
accroî t la mortalite des sangliers.
Un mode le pluriannuel doit donc inte grer les fluctuations climatiques. Une difficulte est que leur effet
diffe re sans doute selon le lieu conside re . Par exemple, les fluctuations du climat entraî nent celles de
la glande e puis des populations de sangliers et des de ga ts, mais ce phe nome ne est sans doute atte nue
la ou les sangliers cantonnent dans des fore ts de conife res.
2.6 Il n?existe pas de lien simple entre les variables étudiées
Les diffe rentes variables que l?on vient de re pertorier ne sont pas totalement inde pendantes, mais ne
sont pas lie es simplement deux a deux.
NB : Le coefficient de corrélation R et son carré le coefficient de détermination R² mesurent le degré de
68 On pourra trouver par exemple « Monsieur Jean Dupont » dans une source et « GAEC Dupont » et « Indivision
Dupont » dans une autre.
69 Source : Re seau ongule s faune sauvage ; Eric Baubet, communication personnelle.
PUBLIÉ
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concomitance des fluctuations de deux variables X et Y. Sur un graphique représentant Y en fonction de X,
la corrélation est parfaite lorsque les points sont alignés sur une droite. R² mesure le degré d?alignement
des points sur le graphique. Il est compris entre 0 et 1 et est égal à 0 lorsque les points sont répartis de
manière aléatoire sur le graphique et à 1 lorsqu?ils sont tous situés sur une même droite (donc lorsque les
variables X et Y sont parfaitement corrélées).
2.6.1 Il n?apparaît pas de corrélation interdépartementale directe entre le montant
indemnisé des dégâts et le taux de non chasse estimé par la FNC
Il n?apparaî t pas de corre lation entre le taux de non chasse tel qu?estime par la FNC et le montant des
de ga ts indemnise s dans les diffe rents de partements, que ce dernier soit exprime par de partement ou
rapporte a la surface totale du de partement ou a sa surface agricole (graphiques 1).
Graphiques 1: montant des dégâts, par département, par surface du département ou par surface
agricole du département, en fonction du pourcentage du territoire chassable non chassé calculé
par la FNC
02
03
05 06
07
08
09
10
11
12 13
14
15
16
18
19
21
22
23 24
25
26
27
28
29
30
31
32
33 34
36
37
38
39
40
41
42 44
45
4748 50
51
52
53
55
56
58
59
61
64
65
69
70 71
72
73
74
77
78
79
80
81 82
83
84 85
86
87
88 89
90
91 95
R² = 0,04
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Millions d'eurosM
ill
io
n
s Montant des dégâts dans le département
en fonction du % chassable non chassé calculé par la FNC
02
03
05 06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
3637
38
39
40
41
42
44
45
4748 50
51
52
53
55
56
58
59
61
6465
69
70
71
72
73
74
77
78
79
80
81
82
83
84
85
8687
88
8990
91
95
R² = 0,08
0
1
2
3
4
5
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Euros par ha
Montant des dégâts par ha de surface du département
en fonction du % chassable non chassé calculé par la FNC
02
03
05
06
07
08
09
10 11
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23 24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
36
37
38
39
40
41
42
44
45
4748 50
51
52
5356
58
59
61
6465
69
70
71
72
73
74
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
89
90
91
95
R² = 0,04
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Euros par ha
Montant des dégâts par ha de surface agricole du département
en fonction du % chassable non chassé calculé par la FNC
27. Montant_Indemnisé_toutes_cultures 28. Montant indemnisé par surface
33. Montant indemnisé par surface agricole 34. % chassable non chassé FNC
Source : cf. annexe 8. Les nombres qui figurent sur les graphiques repe rent les diffe rents
de partements70. L?analyse est limite e aux 78 de partements pour lesquels la FNC a calcule un taux de
non chasse.
70 Sur certains graphiques, « 98 » repe re l?ancien de partement de Corse-du-Sud et « 99 » repe re l?ancien de partement
de Haute-Corse.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 53/98
Il en va de me me pour le nombre de sangliers pre leve s (graphiques 2).
Graphiques 2 : nombre de sangliers prélevés, par km² de surface ou de surface de forêts du
département, en fonction du taux de non chasse estimé par la FNC.
02
03
05
06
0708
09
10
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
36
37
3839 40
41
42
44
4748
50
51
52
53
55
56
58
61
64
65
69
70
71
72
73
77
78
79
80
81
82
83
84
8586
87
88
89
90
91
93
94
95
R² = 0,05
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Nombre de sangliers prélevés par km² de forêt en fonction du
% chassable non chassé calculé par la FNC
02
0305
06
07
08
09
10
12
1314
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
3233
34
3637
38
39
40
41
42 44 47
48
50
51
52
53
55
56
58
6164
65
69
70
71 72
73
77
78
79
80
81 82
83
84
85
8687
8889
90
91
93
94
95
R² = 0,03
0
1
2
3
4
5
6
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Nombre de sangliers prélevés par km² de surface
en fonction du
% chassable non chassé calculé par la FNC
31. Sangliers prélevés par km² de surface du dép 32. Sangliers prélevés par km² de forêts 33. Montant indemnisé par surface agricole
Source : cf. annexe 8.
2.6.2 La spécificité du nord-est entraîne certaines corrélations
Le nombre de sangliers pre leve s par chasseur, le montant des de ga ts par chasseur et la variation du
nombre de chasseurs depuis 1985 sont fortement corre le s (graphiques 3), mais les corre lations
deviennent faibles si l?on exclut les de partements du nord-est (graphiques 4). C?est donc la spe cificite
de ce dernier qui cause ces corre lations.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 54/98
Graphiques 3 : variation du nombre de chasseurs depuis 1985, nombre de sangliers prélevés par
chasseur et montant des dégâts par chasseur
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586061
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70
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72
7376
77
78
79
80
81
82 8384
85
86 87
88
89
90
919394 95
R² = 0,48
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du nombre de sangliers prélevés par chasseur
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2B
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2829
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35
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4344 45
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5859 6061
62
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67
68
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72
7374 76
7779
80
81
828384
85
8687
88
89
90
9195
R² = 0,38
-60%
-40%
-20%
0%
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40%
60%
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0 50 100 150 200 250 300 350 400
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du montant des dégâts par chasseur
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29 3031
32
33 3435
3637
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3940
4142 4344 46
47 484950
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56
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6061
6364 65 66
67
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7273
76 77
7980 8182
838485
86 87
88
89
90
R² = 0,57
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Montant des dégâts par chasseur en fonction du nombre de
sangliers prélevés par chasseur
33. Variation du nb de chasseurs 85-17 36. Montant indemnisé par chasseur
35. Nb de sangliers prélevés par chasseur
Source : cf. annexe 8.
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Graphiques 4 : idem sans les départements du nord-est
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31 3233 34
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3637
38
39
40
41
42
4344 46
47
48
49
50
51
52
53
56
586061
63
64
65 66
69
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71
72
7376
77
78
79
80
81
82 8384
85
86 87
89
90
919394 95
R² = 0,15
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du nombre de sangliers prélevés par chasseur
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22 2324
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2829
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31 323334
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4344 45
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5859 6061
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69
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71
72
7374 76
7779
80
81
828384
85
8687
89
90
9195
R² = 0,04
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du montant des dégâts par chasseur
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42 43
44 46
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4950
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65 66
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76 77
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86
87
89
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R² = 0,24
0
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40
60
80
100
120
140
160
180
200
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0
Montant des dégâts par chasseur en fonction du nombre de
sangliers prélevés par chasseur
Source : cf. annexe 8.
De me me, le nombre de sangliers pre leve s pre sente une certaine corre lation avec le montant des
indemnisations par ha de surface agricole (Graphique 5), mais cette corre lation s?amenuise si l?on
exclut le nord-est (Graphique 6).
Graphique 5 : nombre de sangliers prélevés par km² en fonction du montant des indemnisations
par ha de surface agricole
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48
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55
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57
58
60
61
6364
65
66
67
68
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70
71
72
73
76
77
78
79
80
8182
83
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85
86
87
8889
90
91
95
y = 0,22x + 0,96
R² = 0,35
0
1
2
3
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5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Nb de sangliers prélevés par km² en fonction du montant des
indemnisations(¤) par ha de surface agricole
2. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
5. Montant indemnisé par surface agricole
Source : cf. annexe 8.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 56/98
Graphique 6 : idem sans les départements du nord-est
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6364
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85
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91
95
y = 0,22x + 0,94
R² = 0,16
0
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0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Nb de sangliers prélevés par km² en fonction du montant des
indemnisations(¤) par ha de surface agricole
Source : cf. annexe 8.
2.6.3 Les prélèvements de sangliers et les montants de dégâts indemnisés présentent
de fortes autocorrélations spatiales
Lorsque les pre le vements de sangliers ou les montants de de ga ts dans le nord-est sont e leve s dans un
de partement, ils le sont ge ne ralement aussi dans les de partements voisins. Cela se traduit par une forte
corre lation de la variable dans un de partement avec sa moyenne dans les de partements limitrophes,
que l?on peut appeler « autocorre lation spatiale ».
2.6.3.1 Autocorrélation spatiale des prélèvements départementaux de sangliers
Le nombre de sangliers pre leve annuellement par chasseur pre sente une forte autocorre lation spatiale
de ce ratio (R²=0,67). L?autocorre lation est moins forte mais ne anmoins substantielle pour les autres
mesures des pre le vements (Graphiques 7).
Ces autocorre lations prononce es ne re sultent que partiellement de la concentration de ce ratio dans le
nord-est (signale e au § 2.3.2 de la pre sente annexe) : si l?on exclut les de partements du nord-est71, les
autocorre lations sont plus faibles mais demeurent significatives (Graphiques 8).
71 Les de partements exclus dans les analyses hors « de partements du nord-est » qui suivent sont ceux des anciennes
re gions Alsace et Lorraine, c?est-a dire la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 57/98
Graphiques 7 : autocorrélations spatiales de diverses mesures des prélèvements de sangliers
(corrélation de l?agrégat avec sa moyenne dans les départements limitrophes)
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0809 1012
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3637 38
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61 63 64
65
66
6768
69
70
71727376
77
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79 80
8182
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85
86
87
88
89
90
91
93 94
95
y = 1,10x - 0,08
R² = 0,67
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
3,00
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50
Nombre de sangliers prélevés par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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32 33
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35
3637
38
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42 4344
46
47
48
49
50
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53
55
56
57
58
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61
63 64
65
66
67
68
69
70
71 72
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
8687
8889
90
91
93
94
95
y = 1,03x - 0,05
R² = 0,45
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0 1 1 2 2 3 3 4 4
Nombre de sangliers prélevés par km² en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
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34
35
3637
38 39
40
41
42 43
44 46
47
4849
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53
55
56
57
58
60
6163 6465
66
67
68
69
70
71 72
73
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86 87
88
89
90
91
93 94
95
y = 0,97x + 62,57
R² = 0,36
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
0 5000 10000 15000 20000 25000
Nombre de sangliers prélevés par dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
0405
06
07 08
09
10
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13
14
15
16
18
19
21
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26
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29
30
31
32
33
34
35
36
37
383940
41
42
43
44
46
47 48
49
50
51
52
53
55
56
57
58
60
61
63 64
65
66
6768
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
81
82
83
84
8586
87
88
89
90
91
93
94
95
y = 1,04x - 0,21
R² = 0,38
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
0 2 4 6 8 10 12
Nombre de sangliers prélevés par km² de forêt en fn de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
12
13
14
15
16
18
19
21
22
232425
2627
28
29
30
31
32 33
34
35 3637
3839
40
41
42
43
44
46 47
48
49
50
51
52
53
55
56
57
58
60
61
63
64
65
66 6768
697071
72
73
76
77
78
79
80
81
82
8384
8586
87
88
89
90
91
93
94
95
y = 1,18x - 1,20
R² = 0,47
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
0 5 10 15 20 25
Nb de sangliers prélevés par km² de forêt de feuillus en fn de
la moyenne du même agrégat dans les dép. limitrophes
1. Nb sangliers prélevés réseau ongulés sauvages 2. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
4. Sangliers prélevés par km² de forêts 5. Sangliers prélevés par km² de forêts de feuillus
6. Nb de sangliers prélevés par chasseur
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 58/98
Source : cf. annexe 8.
Graphiques 8 : idem sans les départements du nord-est
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0809 1012
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35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
46
47
48
49
50
51
52
53
56
58
60
61 63
64
65
66
69
70
71
727376
77
78
79 80
8182
83
84
85
86
87
89
90
91
93 94
95 y = 1,06x - 0,05
R² = 0,48
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
1,60
1,80
2,00
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40 1,60
Nombre de sangliers prélevés par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
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03
04
05
06
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09
10
12
1314
15
16
18
19
21
22
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24
25
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27
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29
30
31
32 33
34
35
3637
38
39
40
41
42 4344
46
47
48
49
50
51
52
53
56
58
60
61
63 64
65
66
69
70
71 72
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
8687
89
90
91
93
94
95
y = 0,93x + 0,06
R² = 0,32
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0 1 1 2 2 3 3 4 4
Nombre de sangliers prélevés par km² en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
12
1314
15
16
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19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
3637
38 39
40
41
42 43
44 46
47
4849
50
51
52
5356
58
60
6163 6465
66
69
70
71 72
73
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86 87
89
90
91
93 94
95
y = 0,89x + 506,20
R² = 0,29
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000 20000
Nombre de sangliers prélevés par dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
0405
06
07 08
09
10
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
383940
41
42
43
44
46
47 48
49
50
51
52
53
56
58
60
61
63 64
65
66
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
81
82
83
84
8586
87
89
90
91
93
94
95
y = 0,98x - 0,03
R² = 0,37
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
0 2 4 6 8 10 12
Nombre de sangliers prélevés par km² de forêt en fn de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
12
13
14
15
16
18
19
21
22
232425
2627
28
29
30
31
32 33
34
35 3637
3839
40
41
42
43
44
46 47
48
49
50
51
52
53
56 58
60
61
63
64
65
66
697071
72
73
76
77
78
79
80
81
82
8384
8586
87
89
90
91
93
94
95
y = 1,15x - 1,01
R² = 0,45
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
0 5 10 15 20 25
Nb de sangliers prélevés par km² de forêt de feuillus en fn de
la moyenne du même agrégat dans les dép. limitrophes
Source : cf. annexe 8.
2.6.3.2 Autocorrélation spatiale des montants départementaux de dégâts indemnisés
Le montant des de ga ts indemnise s par chasseur ou par km² de surface du de partement pre sentent
e galement une forte autocorre lation spatiale (respectivement R²=0,70 et R²=0,67) (Graphiques 9).
Comme dans le cas des pre le vements, cette autocorre lation ne re sulte que partiellement des montants
de de ga ts dans le nord-est (signale e au § 2.4 de la pre sente annexe) : si l?on exclut les de partements du
nord-est, les autocorre lations sont plus faibles mais les coefficients R² demeurent souvent voisins de
0,5 ou supe rieurs (Graphiques 10).
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 59/98
Graphiques 9 : autocorrélations spatiales de diverses mesures du montant des dégâts
(corrélation de l?agrégat avec sa moyenne dans les départements limitrophes)
0102
0304050607
08
09
10
11
1213
14
151617
18
19
9899
21
22
23
24
25
26
2728
2930 31
32
333435
3637
38
3940
41424344
45
46
47484950
51
52
53
54
55
56
57
58
59
6061
6263646566
67
68
69
70
71
7273
74
76 77
79 808182
83
8485
8687
88
89
90
9195
y = 1,00x - 0,09
R² = 0,70
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0 50 100 150 200 250 300
Montant indemnisé par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02 03
04
05
0607
08
09
10
12
13
14
15 16 1819
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
3334
35
36
37
38
3940
41
42
43
44
46
4748
49
50
51
52
53
55
56
57
58
60
61
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
81
8283
84
85 86
87
88
89
90
9195
y = 0,94x + 4,48
R² = 0,49
0
50
100
150
200
250
300
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Montant indemnisé par sanglier prélevé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
11
12 13
14
15 16
17
18
19
9899
21
22
2324 25
26
2728
29
30
31
32
333435
3637
38 39
40
41
42
43
44
45
46
4748 49 50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
6263
64
6566
67
68
69
7071
7273
74
76 77
78
79
80
8182
83
8485
8687
8889
90
9195
y = 0,94x + 16 295,37
R² = 0,55
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
3000000
3500000
4000000
0 500000 1000000 1500000 2000000 2500000
Montant indemnisé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01 02
030405 0607
08
09
10
11
12 13
14
151617
18
19
9899
21
22
23
24
25
26
2728
29
30
31
32
333435
3637
38
3940 41
42
4344
45
46
4748 49 50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
6263
646566
67
68
69
70
71
7273 74
76 77
78
79
80
8182
83
84
85
8687
88
89 90
91
95
y = 1,03x - 0,02
R² = 0,67
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
7,0
8,0
0 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5
Montant indemnisé par surface du dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
030405 06
07
08
09
1011
12
1314
151617
1819
9899
21
22
2324
25
26
27
28
29
30
31
32 333435
3637
38
39
40
41
424344
45
46 47484950
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
6263 6465
66
67
68
69
70
71
7273 74
76 77
78
79
80
8182
83
84
858687
88
89
90
91
95
y = 1,04x - 0,06
R² = 0,63
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
20,0
0 2 4 6 8 10 12
Montant indemnisé par surface agricole en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01 02
0304
050607
08
09
10
11 1213
14151617
18
19
9899
21
22
23
24 2526
2728
2930 31
32
333435
36
37
38
39
40
41
4243
44
4546
47
48
49 50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62 63 6465
66 67
68
69
70
71
7273 7476 777879 8081 82838485
86 87
8889
90
9195
y = 0,91x + 0,07
R² = 0,32
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Montant indemnisé par habitant en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
7. Montant_Indemnisé_toutes_cultures 36. Montant indemnisé par chasseur
10. Montant indemnisé par surface 11. Montant indemnisé par surface agricole
9. Montant indemnisé par sanglier prélevé 12. Montant indemnisé par habitant
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 60/98
Source : cf. annexe 8.
Graphiques 10 : idem sans les départements du nord-est
01 02
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04
0506
07
08
09
10
11
1213
14
151617
18
19
9899
21
22
23
24
25
26
27
28
2930 31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
4243
44
45
46
47
48
49 50
51
52
53
56
58
59
60
61
62
63
64
6566
69
70
71
72
73
74
76 77
79
80
81
82
83
84
85
86
87
89
90
91
95
y = 1,02x - 0,05
R² = 0,58
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
0 20 40 60 80 100 120 140
Montant indemnisé par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02 03
04
05
0607
08
09
10
12
13
14
15 16 1819
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
3334
35
36
37
38
3940
41
42
43
44
46
4748
49
50
51
52
53
56
58
60
61
63
64
65
66
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
81
8283
84
85 86
87
89
90
9195
y = 0,94x + 4,68
R² = 0,47
0
50
100
150
200
250
300
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Montant indemnisé par sanglier prélevé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
11
12 13
14
15
16
17
18
19
9899
21
22
2324 25
26
27
28
29
30
31
32
3334
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
4748 49 50
51
52
5356
58
59
60
61
6263
64
6566
69
7071
72
73
74
76 77
78
79
80
8182
83
84 85
86
87
89
90
9195
y = 0,94x + 4 546,86
R² = 0,50
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000 1600000
Montant indemnisé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
11
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13
14
15
16
17
18
19
9899
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
3435
3637
38
39
40
41
42
43
44
45
46
4748 49 50
51
52
53
56
58
59
60
61
6263
646566
69
70
71
72
73
74
76 77
78
79
80
81
82
83
84
85
8687
8990
91
95
y = 1,00x - 0,00
R² = 0,61
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
0 1 1 2 2 3 3
Montant indemnisé par surface du dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
0304
05 06
07
08
09
1011
12
13
14
151617
18
19
9899
21
22
2324
25
26
27
28
29
30
31
32 3334
35
36
37
38
39
40
41
42
4344
45
46
47484950
51
52
5356
58
59
60
61
6263
6465
66
69
70
71
72
73
74
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
8687
89
90
91
95
y = 0,90x + 0,20
R² = 0,36
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
0 1 2 3 4 5 6 7
Montant indemnisé par surface agricole en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
0304
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14151617
18
19
9899
21
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24 25
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29 30 31
32
333435
36
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38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49 50
51
52
53
56
58
59
60
61
62 63
64
65
66
69
70
71
7273
74
76 77
7879
80
81 82838485
86 87
89
90
9195
y = 0,95x + 0,03
R² = 0,37
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
0 1 2 3 4 5
Montant indemnisé par habitant en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
Source : cf. annexe 8.
2.6.4 Le nombre de sangliers prélevés par km² est mieux corrélé avec la proportion
de forêts de feuillus qu?avec celle de forêts de conifères
Pour un zonage donne du territoire (par exemple en de partements ou en communes), la simple taille
d?une zone influe sur l?ensemble des variables : dans une grande commune, il y aura, toutes choses
e gales par ailleurs, plus de sangliers, plus de de ga ts, plus de cultures. Il est donc inte ressant de
conside rer les variables par unite de surface.
Toutes les variables e tant rapporte es a l?unite de surface (graphiques 11), le nombre de sangliers
pre leve s est mieux corre le avec la surface de fore ts de feuillus qu?avec la surface de fore ts de
conife res, ce qui est conforme a l?intuition puisque les secondes sont peu nourricie res pour des
sangliers.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 61/98
Graphiques 11 : nombre de sangliers prélevés par km², en fonction de la proportion de forêts de
divers types dans la surface du département
01
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32 33
34
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38
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41
42 4344
46
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57
58
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61
6364
65
66
67
68
69
70
7172
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86 87
8889
90
91
93
94
95
y = 3,24x + 0,46
R² = 0,19
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Nb sangliers prélevés par km² de surface du dép en fonction
de la surface de forêts par km² de surface du dép
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13 14
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28
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31
3233
34
35
3637
38
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40
41
424344
46
47
48
49
50
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53
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63 64
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7172
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86 87
88 89
90
91
93
94
95
y = 6,06x + 0,23
R² = 0,26
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Nb sangliers prélevés par km² en fonction de la surface de
forêts de feuillus par km² de surface du dép
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42 4344
46
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7172
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86 87
8889
90
91
93
94
95
R² = 0,02
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Nb sangliers prélevés par km² en fonction de la surface de
forêts de conifères par km² de surface du dép
25. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
26. Forêt en % surf du dép 27. Forêts feuillus en % surf du dép 29. Forêts coniferes en % surf du dép
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 62/98
En revanche, le nombre de sangliers pre leve s par km² n?est pas corre le avec le nombre de chasseurs
par km² (graphique 12).
Graphique 12 : nombre de sangliers prélevés par km² en fonction du nombre de chasseurs par
km²
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4243 44
46
47
48
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50
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53
55
56
57
58
60
61
63 64
65
66
67
68
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71 72
73
76
77
79
80
8182
83
84
85
8687
88 89
90
R² = 0,02
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Nb sangliers prélevés par km² en fonction du nombre de
chasseurs par km² de surface du dép
2. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
30. Nb chasseurs par km²
Source : cf. annexe 8.
Pour le reste, la mission n?a pas repe re de corre lations simples interde partementales porteuses de sens
entre les variables conside re es deux a deux.
PUBLIÉ
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3 Annexe 3 : les ACCA
3.1 Description
La carte 12 indique la re partition des Associations Communales de Chasse Agre e es (ACCA) selon le
de partement.
Carte 12 : répartition des ACCA
Source : Direction de l?eau et de la biodiversite .
NB1 : cette carte, qui date de plusieurs anne es, semble la plus re cente dont dispose la DEB. Elle n?est
plus ne cessairement a jour dans certains de partements.
NB2 : dans certains de partements ou les ACCA sont obligatoires, elles ne couvrent qu?une faible partie
du territoire. Par exemple dans l?Allier elles ne couvrent qu?un septie me des communes.
En 1998, selon les statistiques de l'Office national de la chasse, on recensait environ dix mille ACCA
re parties dans soixante-neuf de partements et couvrant une superficie totale de 12,3 millions
d'hectares72. A la connaissance de la mission, cette e valuation n?a pas e te actualise e depuis lors, ce qui
illustre le de ficit de connaissance en matie re de chasse.
Dans trois des de partements que la mission a examine s plus particulie rement (Arie ge, Dro me et
Landes), la quasi-totalite des communes est couverte par une ACCA73.
En application de l?art L 422-10 du code de l?environnement, les territoires exclus des ACCA sont
constitue s des terrains :
- situe s dans un rayon de 150 me tres autour des habitations (al. 1),
- entoure s d?une clo ture e tanche au gibier et a l?homme (al. 2),
- ayant fait l?objet d?une opposition des proprie taires ou de tenteurs de droits de chasse sur des
superficies d?un seul tenant supe rieures a une superficie minimale de 20 ha modulable localement (al.
72 Source : 3. a) du rapport du Se nat https://www.senat.fr/rap/l98-408/l98-4081.html . Ces donne es proviennent d?une
re ponse de 1999 a la question e crite 19375 de M. JP Brard. JO AN 15.03.99 page 1549 (source : DEB).
73 C?est le cas e galement de la Meuse mais, n?ayant pas reçu de donne es de la FDC de ce de partement, la mission n?y a
pas effectue de de comptes.
PUBLIÉ
https://www.senat.fr/rap/l98-408/l98-4081.html
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 64/98
3),
- faisant partie du domaine public de l?Etat, des de partements et des communes, des fore ts domaniales
ou des emprises de la SNCF (al. 4),
- ayant fait l?objet de l?opposition de proprie taires qui, au nom de convictions personnelles oppose es a
la pratique de la chasse, interdisent, y compris pour eux-me mes, l?exercice de la chasse sur leurs biens,
sans pre judice des conse quences lie es a la responsabilite du proprie taire, notamment pour les de ga ts
qui pourraient e tre cause s par le gibier provenant de ses fonds. (al. 5).
Par ailleurs, au sein des ACCA, au moins 10% du territoire doit e tre mis en re serve (art. L 422-23 du
code de l?environnement, voir supra) mais cela ne concerne que le petit gibier. La chasse au sanglier
dans ces re serves est donc possible me me si elle n?est pas toujours pratique e.
3.2 Caractère plus ou moins favorable aux dégâts
Lors de ses entretiens, la mission a entendu des propos sur l?influence du statut ACCA sur le montant
des de ga ts. Ces propos semblaient fonde s sur des ressentis pluto t que sur des analyses de donne es.
Elle a tente de les tester, par des re gressions entre de partements.
Dans les corre lations interde partementales du montant des de ga ts par surface agricole avec d?autres
variables relatives a l?occupation des sols que nous avons effectue es, seule la corre lation avec la surface
de feuillus rapporte e a celle du de partement ressort non marginale (R²=0,1074).
La mission a re gresse sur les divers de partements75 le montant des de ga ts par surface agricole par
rapport a cette variable et a une deuxie me variable repre sentative de la pre valence du statut ACCA
dans le de partement, sous deux variantes :
- une variable a trois modalite s (ACCA obligatoire, ACCA possible, sans ACCA),
- une variable continue (proportion des communes du de partement posse dant une ACCA en 1998),
dans les de partements ou elle est connue.
Aucune de ces deux variantes ne ressort significative.
Ce re sultat ne permet pas de conclure : non seulement les informations sur le statut ACCA que nous
avons utilise es sont anciennes et parcellaires (cf. § 3.1 ci-dessus), mais la maille de partementale est
sans doute trop grossie re.
Il illustre cependant l?absence de re ponse simple a la question de l?influence du statut ACCA sur le
montant des de ga ts. Toute affirmation a ce sujet qui ne serait pas fonde e sur des donne es et une
me thodologie fiables doit e tre rejete e.
74 Le t de Student est e gal a 3, ce qui est peu.
75 De France me tropolitaine hors Ile-de-France.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 65/98
4 Annexe 4 : estimation par la FNC du pourcentage de territoires
peu ou pas chassés
La FNC a estime la « proportion des territoires peu ou pas chasse s » en me tropole a 30%. Elle distingue
notamment dans son calcul les territoires :
- non chassables,
- chassables mais non chasse s,
- et chassables et chasse s.
Cette segmentation est reprise dans la lettre de commande.
PUBLIÉ
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4.1 Principe du calcul de la FNC
La FNC a communique a la mission le de tail de son calcul de la proportion de territoires pas ou peu
chasse s, qu?elle estime a 30%. Il est fonde sur une enque te sur la part des territoires pas ou peu chasse s
re alise e en 2018 par la FNC aupre s des fe de rations de partementales. Les fe de rations qui ont re pondu
couvrent 78 de partements. La FNC a calcule un ratio sur ces 78 de partements puis l?a extrapole a
l?ensemble du territoire.
Dans chacun de ces de partements, le calcul est le suivant (cf. sche ma 1).
a) En soustrayant de la surface totale du de partement la surface artificialise e76, elle obtient une
« surface chassable the orique » qui est le de nominateur du ratio de 30% dont elle fait e tat.
b) A partir de l?enque te re alise e aupre s des FDC, elle calcule la surface des territoires adhe rents
a la fe de ration et celle des plans de chasse et de gestion grand gibier (pour le sanglier ou non),
et retient la plus grande des deux valeurs (qui dans 9 cas sur 10 est la surface d?adhe sion),
c) A partir de la me me enque te, elle calcule la surface des territoires interdits a la chasse ou non
chasse s de manie re certaine et de manie re estime e, puis la de duit de la « surface chassable
the orique », obtenant ainsi une « surface potentielle chasse e »,
d) Elle calcule la plus petite des deux valeurs obtenues en b) et c) (c?est la « surface potentielle
chasse e » dans 3 cas sur 4). En la rapportant a la « surface chassable the orique » elle obtient le
taux de « surface chasse e ». Retranchant ce re sultat de 100%, elle obtient le taux de « surface
non chasse e ».
Schéma 1 : calcul effectué par la FNC dans chaque département
1
(1) Surface
totale
(2) Surface
artificialisée
(1)-(2) = (3)
« Surface chassable
théorique »(4)
Surface
d?adhésion
(5)
Surface PDCPGC
le cas échéant
(sanglier ou autre)
MAX
(6) Surface max (adhésion, PDCPGC)
(7) Surface
interdite
certaine
(8) Surface
interdite
estimée
(9) Surface
chassable
non chassée
certaine
(10) Surface
chassable
non chassée
estimée
(11) Surface
non chassée
estimée
(3)-(11) = (12)
« Surface
potentielle chassée »
MIN
SOMME
DIFFERENCE
DIFFERENCE
DIFFERENCE
(13) Surface chassée
(3)-(13) = (14)
Surface non chassée
(b)
(a) (c)
(d)
Par moyenne simple de ces taux de partementaux, la FNC obtient un « taux de non chasse » de 21%
76 Ainsi que quelques surfaces interdites, marginales.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 67/98
qu?elle extrapole a l?ensemble de la me tropole. Elle lui ajoute ensuite 10 points pour tenir compte
forfaitairement des zones « peu chasse es », d?ou un ratio de 31% de « territoires pas ou peu chasse s »
qu?elle arrondit a 30%.
La surface des territoires interdits a la chasse ou non chasse s estime e au c) du calcul de la FNC est le
principal de terminant du re sultat.
Il convient de souligner que, dans le calcul de la FNC, « chasse » s?entend au sens de : chasse et donnant
lieu à contribution, via la fédération départementale, à l?indemnisation des dégâts dans le
département.
4.2 Commentaires généraux
4.2.1 Représentativité de l?échantillon
La mission n?a pas examine si les 78 de partements objet du calcul de la FNC constituent un e chantillon
repre sentatif de l?ensemble des 96 de partements de me tropole77 quant au ratio calcule . Elle n?a pas de
raison de penser que ce ne soit pas le cas, au degre de pre cision auquel ce ratio doit e tre conside re 78.
4.2.2 Sources sur l?occupation du territoire
Il existe un ensemble de sources sur l?occupation du territoire, chacune avec ses avantages et ses
inconve nients. La source utilise e par la FNC, notamment pour l?estimation de la surface artificialise e,
est Agreste-TERUTI 2015. Les sources utilise es par la mission pour ses e valuations (cf. § 2.1)
conduisent a des re sultats agre ge s voisins a la pre cision du calcul79.
4.2.3 Moyenne simple et moyenne pondérée
La FNC a calcule un ratio national par une moyenne simple des ratios qu?elle avait obtenus sur chaque
de partement. Les petits de partements contribuent donc autant a son re sultat que les grands. Une
moyenne ponde re e par la taille des de partements semble a la mission plus adapte e. Elle diminue le
ratio de non chasse faiblement (de 3 points, soit un e cart faible comparativement au degre de pre cision
auquel ce ratio doit e tre conside re ) si le reste du calcul de la FNC est inchange , mais plus sensiblement
(de 5 points, cf. annexe 7) si l?on modifie e galement d?autres e tapes du calcul.
4.2.4 Risque de doubles comptes
Le calcul de la FNC reprend les superficies des zones tampons autour du ba ti et des infrastructures de
transport calcule es par les fe de rations de partementales. Une difficulte est le risque de double compte :
un pe rime tre de 150m autour d?une habitation en zone ACCA peut par exemple recouvrir une zone
tampon autour d?une infrastructure de transport. Ce risque semble avoir e te ge re incomple tement dans
77 Ou pluto t les 93 de partements de me tropole hors Alsace-Moselle, puisque dans les trois de partements de droit local
la chasse est organise e diffe remment.
78 Les 78 de partements sur lesquels la FNC effectue son calcul incluent Paris et les trois de partements de la petite
couronne parisienne. La mission conside re que ces de partements tre s spe cifiques auraient du e tre exclus du calcul. Cela
n?aurait cependant modifie que marginalement le re sultat, a fortiori si l?on utilise une moyenne ponde re e.
79 Au niveau national, la part des zones artificialise es est suivie par le ministe re de la transition e cologique. Elle est
e value e a 9.3 et 9.6% du territoire me tropolitain, selon la me thode utilise e. Cf. « E valuation du taux d?artificialisation en
France : comparaison des sources Teruti-Lucas et fichiers fonciers », CGDD, 2019. Cf. e galement « Mesure de
l?artificialisation a l?aide des Fichiers fonciers - de finition, limites et comparaison avec d?autres sources », CEREMA, 2019.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 68/98
certains cas80 . La mission, dans ses e valuations, a veille a e tablir des re gles de priorite strictes (cf.
annexe 8). L?effet sur le re sultat ne semble cependant pas de terminant a la pre cision du calcul.
4.3 Classification des territoires en « chassés », « non chassés » et « peu
chassés »
4.3.1 Certains territoires classés comme « non chassés » sont chassés
A l?issue de la revue des divers types de territoires (§ 2), et compte tenu des approfondissements
effectue s dans certains de partements (cf. annexe 6), il apparaî t que certains territoires de surface
significative conside re s comme « non chasse s » par la FNC sont en fait ge ne ralement chasse s, a des
degre s divers. Il s?agit notamment de pe rime tres de 150m autour des habitations en zone ACCA (cf.
2.3.1.1a)) et des abords du re seau routier (cf. 2.3.1.1b)).
4.3.2 Les 10% forfaitaires de territoires peu chassés
Ayant obtenu a partir de de comptes par de partement un taux de 21% de « surfaces non chasse es », la
FNC lui ajoute forfaitairement dix points pour tenir compte des « surfaces peu chasse es ». La mission
n?a pas les informations qui lui permettraient de porter un jugement sur cette valeur. Elle observe
cependant que dans les 21% de surfaces « non chasse es » estime es par la FNC figurent de ja des
territoires que l?on pourrait pluto t qualifier de « peu chasse s » (certaines zones tampons a proximite
des habitations ou emprises des re seaux de communication par exemple, lorsque la chasse y est
particulie rement difficile).
En tout e tat de cause, distinguer dans le continuum de situations cyne ge tiques deux frontie res, l?une
entre « peu chasse » et « chasse » et l?autre entre « peu chasse » et « pas chasse », supposerait d?une
part de pouvoir mesurer finement la pression cyne ge tique, laquelle est mal connue, et d?autre part de
fixer des seuils clairs de finissant ces frontie res.
80 Dans le cas du Vaucluse, a l?e tape c) du calcul, pour obtenir la « surface potentiellement chasse e », la FDC semble avoir
de duit a tort les zones artificialise es situe es a moins de 100m d?une habitation de la surface chassable the orique, qui
exclut de ja les zones artificialise es. Dans la Dro me, la zone de 150m autour des habitations pourrait avoir e te surestime e,
car elle inclut des pe rime tres hors ACCA.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 69/98
5 Annexe 5 : modélisation des dégâts à partir de l?occupation des
sols et des statuts cynégétiques
La lettre de mission demandait d?analyser « les e ventuelles corre lations entre territoires non chasse s
et effectivite des de ga ts ». La mission s?est donc attele e a cette ta che.
Les de ga ts dans une parcelle agricole sont cause s par de nombreux facteurs autres que le statut
cyne ge tique du voisinage. Les « corre lations » demande es ne peuvent donc s?appre cier que toutes
choses e gales par ailleurs, et seul un mode le multifactoriel peut ambitionner de rendre compte du
phe nome ne.
5.1 Principe de la modélisation
La mode lisation a e te re alise e par la socie te Seenovate, en sous-traitance du MTE.
Elle consiste a rechercher, dans chaque de partement e tudie , une relation entre une variable Y
repre sentative des de ga ts et des variables X repre sentatives des causes possibles des de ga ts dans leur
voisinage.
Le voisinage est par convention un disque de rayon 3 km centre sur la localisation du dossier de de ga ts.
Cette distance a e te choisie par re fe rence a la distance parcourue par un sanglier pour aller se nourrir
(cf. annexe 2.3.1). Elle peut e tre modifie e pour optimiser le mode le mais par manque de temps cela n?a
pas e te fait. Les parcelles situe es en bord de de partement, pour lesquelles une partie du disque de 3km
se trouve dans le de partement voisin, ont fait l?objet d?une gestion spe cifique.
Si un dossier de de ga ts concerne une seule parcelle, il est localise au barycentre de la parcelle. S?il
concerne plusieurs parcelles, les de ga ts survenus sur l?ensemble des parcelles sont conside re s comme
une seule occurrence, localise e au barycentre des parcelles.
La variable Y est binaire, prenant les valeurs 1 ou 0 selon qu?un de ga t est survenu ou non sur la parcelle.
Une version ou la variable Y serait quantitative (le montant des de ga ts, ou leur mesure physique
comme par exemple la surface de maî s concerne e) a e te envisage e mais n?a pas e te mise en oeuvre par
manque de temps.
Le mode le est calcule en comparant les parcelles avec de ga ts 81 finement localise es (c?est-a -dire,
localise es a un niveau infracommunal, cf. annexe 2.4) avec un nombre e gal de parcelles sans de ga t
tire es au sort parmi les parcelles agricoles du de partement, en excluant celles dont le voisinage coupe
celui d?une parcelle avec de ga t82 . Cette exclusion a e te introduite car on peut penser que, si des
sangliers de te riorent une parcelle par exemple de maî s, ils auront moins tendance, e tant repus, a
de te riorer e galement une parcelle de maî s voisine.
Les variables X retracent l?occupation des sols de la parcelle et du voisinage, et le statut cyne ge tique
du voisinage. L?occupation des sols de la parcelle est retenue surtout a des fins de contro le de
cohe rence83.
Les variables d?occupation des sols proviennent de bases de donne es nationales et sont donc les
me mes dans les diffe rents de partements. Elles incluent des zones tampon autour des ba timents et
zones artificialise es et autour des infrastructures de transport. Les variables repre sentatives des
statuts cyne ge tiques proviennent des fe de rations de partementales et sont he te roge nes d?un
81 Les parcelles relevant d?un me me dossier de de ga ts e tant conside re es comme une unite dans ce de nombrement.
82 Que cette parcelle avec de ga t soit finement localise e ou non. Dans ce dernier cas, le disque de rayon 3km est centre
sur le barycentre de la commune. Cette re gle d?exclusion est le seul endroit du mode le ou les de ga ts non finement
localise s sont pris en compte.
83 Cohe rence entre la nature de culture figurant dans le dossier de de ga ts et celle figurant dans le recensement
parcellaire graphique.
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de partement a l?autre84.
Les variables X pre sentent de nombreuses coline arite s. Pour re duire ces dernie res, certaines variables
ont e te supprime es du mode le.
Les pre le vements de sangliers n?ont pas e te inte gre s au mode le pour deux raisons. D?une part, le niveau
le plus fin auquel ils sont connus85 est le niveau communal, insuffisamment pre cis eu e gard a la capacite
de de placement des sangliers e voque e en annexe 2.3.1. Ils ne peuvent donc pas e tre inte gre s a notre
mode lisation infracommunale, sauf a les localiser arbitrairement dans la commune, par exemple, en
son barycentre, ce qui aurait de grade les re sultats. D?autre part, au moins en premie re analyse,
l?absence des pre le vements ne paraî t pas un handicap grave. En effet les pre le vements ne semblent pas
constituer la variable principale susceptible de rendre compte des de ga ts : dans une zone donne e, un
faible pre le vement peut e tre l?effet d?un faible nombre de sangliers et donc coî ncider avec des de ga ts
faibles, mais il peut aussi e tre la cause d?une abondance de sangliers et donc de de ga ts. Les
pre le vements constituent une variable interme diaire, a la fois conse quence et cause de variables
observables a un niveau infracommunal (occupation des sols, statuts cyne ge tiques et montant des
de ga ts).
Une mode lisation inverse a e te envisage e, consistant a calculer la probabilite , le montant ou la quantite
de de ga ts au voisinage de parcelles d?un statut cyne ge tique donne compte tenu de l?occupation des sols
dans le voisinage. Elle a e te e carte e car le grand nombre de statuts cyne ge tiques diffe rents aurait
conduit a un grand nombre de mode les, et aurait re duit le nombre d?enregistrements utilisables pour
calibrer chacun d?entre eux.
Le mode le a e te de cline en deux versions (« binaire » et « quantitative ») selon que les variables X sont
binaires (par exemple, pre sence ou absence d?une fore t de feuillus dans le disque de 3km) ou
quantitatives (par exemple, proportion de la surface du disque de 3km occupe e par des fore ts de
feuillus).
Le mode le binaire pre sente la faiblesse qu?une occupation du sol ou un statut cyne ge tique situe s dans
le disque de 3km sont traite s de la me me façon quelle que soit leur surface. Le mode le quantitatif est
donc le plus porteur de sens. Il comporte trois e tapes principales :
- transformation des proportions d?occupation X en log10(100*X+1)86 et exclusion des valeurs
aberrantes87,
- recherche des variables influentes88,
- re gression logistique par rapport aux variables influentes89.
Le mode le a e te applique aux neuf de partements suivants : Allier, Arie ge, Dro me, Gard, Landes, Loir-et-
Cher, Mayenne, Var et Vaucluse. Il n?a pas e te applique aux autres de partements examine s par la mission
pour les raisons suivantes :
- dans le Calvados, certains dossiers de de ga ts contenaient un nombre anormalement e leve de
84 Me me si les re glementations nationales rapprochent les typologies. Par exemple, les territoires en opposition
cyne ge tique et de conscience se retrouvent dans tous les de partements avec ACCA.
85 Dans les bases de donne es nationales. Il est possible que localement les pre le vements soient connus a un niveau plus
fin dans certains territoires.
86 Ou X est la proportion de la surface du disque de 3km occupe e par, par exemple, des fore ts de feuillus. Cette
transformation re duit l?influence des augmentations de X lorsque est e leve . Par exemple, apre s cette transformation, le
passage d?une occupation de 80% a 100% du disque de 3km a moins d?influence sur le re sultat que son passage de 0%
a 20%.
87 Selon la re gle de Tukey.
88 Par un test de Student avec une p-value infe rieure a 0,2 (retenir une p-value infe rieure a 0,05 aurait conduit a e liminer
dans certains cas trop de variables, y compris des variables qui ressortent significatives dans la re gression logistique
qui suit).
89 Dans cette re gression, les variables sont conside re es comme significatives si la p-value est infe rieure a 0,05.
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parcelles, et l?interpre tation des couches des statuts cyne ge tiques soulevait des difficulte s ; il n?a
pas e te possible d?e lucider cela par des contacts avec la FDC ; de plus il n?a pas e te possible de
ge olocaliser les î lots PAC ;
- dans la Meuse, la mission n?a pas reçu les donne es qui auraient e te ne cessaires ;
- dans le Bas-Rhin, la structure des donne es propre au droit local aurait ne cessite la construction
d?un mode le spe cifique ; la priorite a e te donne e au mode le applicable aux autres de partements.
Le mode le est annuel. Il a e te applique a l?anne e 2019.
Pour fournir des re sultats sur un de partement, il ne cessite une centaine de dossiers de de ga ts finement
localise s. Dans le Gard, le Var et le Vaucluse, ces dossiers e tant en nombre infe rieur a ce seuil pour
l?anne e 2019, le mode le tient compte e galement des dossiers des anne es 2018 et 2020.
Dans le Gard et le Var, le mode le n?inte gre pas les statuts cyne ge tiques, les FDC n?ayant pas transmis a
la mission les couches cartographiques correspondantes.
5.2 Difficultés rencontrées et faiblesses de la modélisation
Un ensemble de difficulte s ont ralenti la mise en oeuvre du mode le et ont re duit la qualite de ses
re sultats.
Les insuffisances qualitatives et l?he te roge ne ite des donne es ont ne cessite de nombreux retraitements
chronophages. Cela a principalement e te le cas de la localisation des de ga ts (cf. annexe 2.4), malgre
l?aide apporte e par certaines DDT. Ces retraitements n?ont pas suffi a re soudre totalement les difficulte s.
Le mode le fait l?hypothe se que l?exclusion des de ga ts non finement localise s ne cre e pas de biais, or si
cela est vraisemblable cela me riterait d?e tre ve rifie .
Certaines informations ge ographiques sur les statuts cyne ge tiques font de faut. Par exemple, dans la
Dro me, sur les 75 000 ha de chasses prive es en opposition cyne ge tique, 70 000 ha sont chasse s mais
5 000 ha ne le sont pas. La FDC connaî t les proprie taires de ces derniers mais ne dispose pas des
couches ge ographiques correspondantes, information ne cessaire a leur inte gration au mode le. Ces
5 000 ha ont donc e te conside re s comme chasse s dans le mode le.
La pre sence ou l?absence de clo tures autour des parcelles, qu?elles soient place es par les agriculteurs
ou par les fe de rations de chasseurs90 , n?est pas connue et n?a donc pas e te inte gre e au mode le (cf.
annexe 2.1). On ne connaî t me me pas la fre quence des clo tures. La ou elles sont nombreuses, le re sultat
peut e tre fausse .
Le mode le ne tient pas compte non plus de l?agrainage, alors me me que ce dernier vise de sormais91 a
re duire les de ga ts.
Les barrie res naturelles (cours d?eau) ou artificielles (emprises clo ture es des lignes a grande vitesse et
des autoroutes) qui font obstacle a la circulation des sangliers entre leur cantonnement et les parcelles
agricoles ont e te ge re es imparfaitement, par une variable binaire e gale a 1 si le voisinage d?un de ga t
contient une telle barrie re et 0 s?il n?en contient pas. Ne anmoins, la proportion des de ga ts dont le
voisinage contient une barrie re e tant faible, cela n?a peut-e tre pas de graves conse quences.
Il aurait e te inte ressant, pour optimiser le mode le, de faire varier certaines de ses spe cifications, par
exemple le rayon de 3km de finissant le voisinage des de ga ts. Cela n?a pas e te fait par manque de temps.
Il aurait e galement e te inte ressant de construire un mode le sur le Bas-Rhin, en raison de ses
particularite s juridiques mais aussi culturelles. Beaucoup d?informations y sont disponibles, a l?e chelle
90 Les fe de rations de partementales de chasseurs ne savent pas identifier pre cise ment les parcelles prote ge es par les
clo tures qu?elles financent, et ne savent pas dans quelle mesure ces clo tures sont entretenues et notamment de sherbe es.
91 On conside re ici l?agrainage dissuasif, non le nourrissage.
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du lot de chasse. Ne anmoins le temps disponible ne le permettait pas.
Le mode le retenu est annuel. Il n?inte gre donc pas l?effet des fluctuations climatiques, qui lui-me me
peut de pendre du de partement conside re (cf. annexe 2.5).
Dans le Gard et le Var, l?absence des statuts cyne ge tiques dans le mode le en limite la porte e92. Dans le
Gard, le Var et le Vaucluse, l?inte gration des de ga ts des anne es 2018 et 2020 en sus de ceux de 2019 (cf.
§ 5.1 ci-dessus) peut avoir biaise les re sultats.
L?exclusion de certaines variables a permis de re duire les coline arite s, mais non de les supprimer. Un
examen plus pousse serait ne cessaire.
Enfin, le mode le met en e vidence des corre lations. Or une corre lation entre les fluctuations de deux
variables signale une concomitance, mais non ne cessairement une causalite , dans un sens ou dans
l?autre : elle peut aussi re sulter d?une causalite tierce commune aux fluctuations des deux variables, ou
me me e tre due au hasard si le nombre d?occurrences est faibles.
5.3 Des résultats fragiles
Eu e gard aux conside rations ci-dessus, les re sultats du mode le sont trop fragiles pour fonder, avant
confirmation e ventuelle par d?autres travaux, des modifications de l?organisation de la chasse.
Le mode le indique si tel ou tel mode d?occupation du sol ou statut cyne ge tique est corre le avec une
variation de la probabilite de de ga t93 apre s neutralisation de l?effet des autres variables prises en
compte.
Un re sultat est presque uniforme sur l?ensemble des de partements examine s, et conforme a ce que l?on
pouvait attendre : dans sept des neuf de partements conside re s, la pre sence de fore ts de feuillus dans
un voisinage est corre le e avec une probabilite de de ga t accrue.
Les deux autres de partements sont les Landes et le Var, qui se caracte risent par une faible proportion
de fore ts de feuillus dans la surface forestie re du de partement (respectivement 16%% et 35%).
Dans les Landes, la pre sence de fore ts de feuillus est corre le e avec une probabilite de de ga t plus faible.
Dans ce de partement, c?est la proximite de fore ts de conifères qui est corre le e avec une probabilite de
de ga t accrue, ce qui peut e tre interpre te par la coexistence de fore ts de conife res, qui procurent aux
sangliers un couvert mais peu de nourriture, avec des cultures de maî s qui sont appe tantes pour eux
(et qui repre sentent 84% du montant des de ga ts indemnise s dans ce de partement). Par comparaison
avec cette forte corre lation, celle, plus faible, entre fore ts de feuillus et de ga ts ressortirait ne gative. La
coline arite ne gative entre les proportions de fore ts de feuillus et de conife res dans ce de partement tre s
boise (graphiques 13) pourrait aussi contribuer a ce re sultat. Une analyse statistique plus pousse e
serait ne cessaire. Un mode le dont la variable de pendante serait non plus la probabilite de de ga t mais
le montant des de ga ts pourrait conduire a un re sultat diffe rent, en raison de la pre sence de quelques
de ga ts de gros montant dans la partie du de partement ou les fore ts de conife res occupent une faible
surface. Par ailleurs, selon l?abondance des glande es de l?anne e pre ce dente et de l?anne e en cours, le
re sultat pourrait diffe rer (cf. annexe 2.5).
92 Sans l?annuler toutefois, au moins dans le cas du Var : dans ce de partement, selon la FDC la principale difficulte ne
provient pas de certains statuts cyne ge tiques mais du pe riurbain, qui est pris en compte par le mode le, lequel confirme
sa corre lation avec une augmentation de la probabilite de de ga t (cf. § 5.3).
93 Ne sont retenues ci-apre s que les variations de la probabilite de de ga t significativement non nulles et supe rieures ou
e gales a 20%.
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Graphiques 13 : colinéarité négative entre les surfaces de feuillus et de conifères rapportées à
celles de la commune pour les communes des Landes
y = -0,24x + 0,25
R² = 0,55
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Surface de forêts de feuillus
en % de celle de la
commune
Surface de
forêts de conifères
en % de celle de
la commune
Surface de forêts de feuillus en % de celle de la commune
en fonction de la
surface de forêts de conifères en % de celle de la commune
Communes du département des Landes
Chaque cercle représente une commune. Sa surface est
proportionnelle à la surface de l
y = -0,24x + 0,25
R² = 0,55
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Surface de forêts de feuillus
en % de celle de la
commune
Surface de forêts
de conifères
en % de celle de
la commune
Surface de forêts de feuillus en % de celle de la commune
en fonction de la
surface de forêts de conifères en % de celle de la commune
Communes du département des Landes
Chaque cercle représente une commune. Sa surface est
proportionnelle au montant des dé
Source : cf. annexe 8.
Dans le Var, la pre sence de fore ts de feuillus ne ressort corre le e ni avec une augmentation ni avec une
diminution de la probabilite de de ga ts. Comme dans les Landes la pre sence de fore ts de conifères
ressort par contre fortement corre le e avec une augmentation de la probabilite de de ga t (les vignes, qui
repre sentent 84% des indemnisations de de ga ts dans ce de partement, jouant le ro le joue par le maî s
dans les Landes). Comme dans les Landes, cela pourrait avoir re duit la corre lation de la pre sence de
fore t de feuillus avec la probabilite de de ga ts.
Outre les Landes et le Var, la pre sence de fore ts de conife res ressort corre le e avec une augmentation
de la probabilite de de ga ts dans le Gard, le Loir-et-Cher, la Mayenne et le Vaucluse. Elle ne ressort
corre le e avec une diminution de la probabilite de de ga ts dans aucun de partement, et la corre lation
ressort non significative ou faible dans l?Allier, l?Arie ge et la Dro me.
Cela e tant, ces re sultats d?une mode lisation complique e ne font que confirmer des informations bien
connues : les sangliers ont besoin de couvert, et les fore ts leur en procurent.
Au-dela , les re sultats dans les divers de partements sont he te roge nes, ce qui peut re sulter des faiblesses
du mode le mais aussi de la diversite des situations locales.
On observe souvent que la probabilite de de ga t sur une parcelle diminue lorsque son voisinage contient
davantage de parcelles de cultures appe tantes pour les sangliers. Cet effet « de dilution » s?interpre te
PUBLIÉ
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aise ment : plus le nombre de parcelles entre lesquelles une harde de sangliers a le choix augmente,
plus la probabilite qu?elle choisisse une parcelle donne e diminue. Ne anmoins un phe nome ne inverse
est e galement observe , notamment s?agissant de prairies.
Parmi les neuf de partements mode lise s, trois (l?Arie ge, la Dro me et les Landes) sont couverts en
presque totalite par des ACCA. Lorsque le voisinage d?une parcelle agricole contient un territoire en
opposition de conscience, la probabilite de de ga t augmente dans deux d?entre eux (l?Arie ge et la Dro me)
mais diminue dans le troisie me (les Landes). Dans ce dernier de partement, on pourrait faire comme
ci-dessus l?hypothe se que c?est le tre s fort effet sur la probabilite de de ga t de la proximite de fore ts de
conife res peu nourricie res et de cultures de maî s appe tantes qui, par comparaison, fait apparaî tre
infe rieure a la moyenne la probabilite de de ga t a proximite des parcelles en opposition de conscience.
Dans ce de partement, la FDC ne nous a d?ailleurs pas cite de difficulte s particulie res cause es par ces
parcelles, par comparaison avec le proble me de la conjonction des fore ts de conife res et des cultures
de maî s.
Toujours dans les trois de partements en ACCA, la proximite d?un territoire en opposition cyne ge tique
est corre le e avec une augmentation de la probabilite de de ga t dans les Landes mais ressort non
significative94 dans les deux autres de partements. En Arie ge, cela peut sembler contradictoire avec la
pre sence, dans le nord-est du de partement, d?un territoire en opposition cyne ge tique au voisinage
duquel on observe des de ga ts et qui a donne lieu a des battues administratives pour reme dier a un
effort de chasse insuffisant. Cela peut re sulter de ce que l?effet de ce cas particulier serait dilue par celui
des nombreux autres territoires en opposition cyne ge tique de ce de partement qui ne causent pas de
de ga ts particuliers. Cela peut aussi re sulter des faiblesses du mode le.
Dans le Loir-et-Cher, la proximite avec des zones clo ture es est corre le e avec une augmentation de la
probabilite de de ga t. Corre lation n?e tant pas causalite , il ne faut pas en de duire ne cessairement que les
clo tures ne seraient pas e tanches et que ce seraient des sangliers issus de ces parcelles qui causeraient
les de ga ts. Il est possible par exemple que ces parcelles clo ture es soient situe es dans une zone
contenant e galement des parcelles non clo ture es, hospitalie res elles aussi pour des sangliers et peu
chasse es, qui causeraient les de ga ts. Seules des analyses plus pousse es permettraient d?en savoir plus.
Dans aucun de partement la probabilite de de ga t ne ressort lie e a la proximite de re serves, ou a la
proximite d?une barrie re naturelle (mesure e par la variable binaire mentionne e au § 5.2).
Selon le de partement, la proximite d?une zone tampon de part et d?autre du re seau routier ou
ferroviaire ressort corre le e avec une augmentation ou une diminution de la probabilite de de ga t, ou
bien non lie e.
Contrairement a ce que l?on aurait attendu, la proximite d?un tissu pe riurbain et de ba ti diffus est
corre le e avec une probabilite de de ga t plus forte dans seulement deux de partements, l?Arie ge et le Var.
Elle ressort au contraire corre le e avec une probabilite plus faible dans l?Allier, la Dro me, les Landes et
le Vaucluse (ainsi que le Gard et la Mayenne pour le pe riurbain). Dans le Loir-et-Cher elle ressort non
significative. Ces re sultats sont cohe rents avec les propos des FDC dans le Var mais non dans le Gard et
le Vaucluse. Dans ces deux derniers de partements, l?effet de de ga ts proches de certaines zones ba ties
peut avoir e te dilue par l?absence de de ga ts pre s d?autres zones ba ties ou par d?autres phe nome nes,
mais les faiblesses du mode le peuvent e galement avoir eu un effet. Ces re sultats doivent e tre examine s
avec la plus grande prudence et des approfondissements seraient ne cessaires.
5.4 En conclusion
En conclusion, les faiblesses de la mode lisation conduisent a conside rer ses re sultats avec retenue.
Son principal enseignement n?est pas la valeur des coefficients mais la mise en e vidence que
l?information disponible est de ficiente. Tant que cette dernie re n?aura pas e te ame liore e, il semble
94 Dans le mode le quantitatif. Dans le mode le binaire, la corre lation ressort faiblement positive mais ce mode le est
particulie rement fragile.
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illusoire de vouloir calculer les corre lations demande es dans la lettre de mission.
Le manque de temps et la faiblesse des moyens mis en oeuvre ont e galement fragilise les re sultats. Un
second enseignement est donc que cette mode lisation ne devrait pas e tre confie e ponctuellement a une
bre ve mission d?inspection ge ne rale, mais au contraire constituer une activite mene e dans la dure e par
l?Administration en charge de la chasse ou par un organisme place sous sa responsabilite .
Enfin, me me si ces questions e taient re solues, de tels mode les pluri-de partementaux ne suffiraient
sans doute pas a rendre compte de la dynamique des de ga ts, eu e gard a la diversite des situations
locales. Des e tudes ponctuelles approfondissant le cas de territoires re duits seraient e galement
ne cessaires.
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6 Annexe 6 : commentaires par département
Le tableau 3 re capitule quelques caracte ristiques des de partements examine s plus particulie rement
par la mission.
Tableau 3 : quelques agrégats relatifs aux départements examinés par la mission
N° dépt 03 09 14 26 30 40 41 53 55 67 83 84
Département Allier Ariège
Calva-
dos Drôme Gard Landes
Loir-
et-
Cher
May-
enne Meuse
Bas-
Rhin Var
Vau-
cluse
Surface (milliers de km²) 7 5 6 7 6 9 6 5 6 5 6 4 6 6
Population (millions) 0,3 0,2 0,7 0,5 0,7 0,4 0,3 0,3 0,2 1,1 1,1 0,6 0,5 0,7
Variation de la population 2021/1981 -11% 13% 18% 36% 43% 41% 11% 13% -11% 26% 56% 33% 22% 21%
Habitants par km² 46 31 125 79 128 45 52 59 30 239 180 157 98 119
% surface de forêts 19% 40% 11% 48% 31% 65% 37% 10% 38% 41% 53% 31% 35% 20%
Chasseurs (milliers) 9 6 14 10 13 21 16 7 8 7 15 10 11 11
(Variation de 1985 à 2017-18) -41% -34% -35% -30% -41% -39% -18% -31% 25% 75% -42% -46% -21% -36%
Chasseurs par habitant 3% 4% 2% 2% 2% 5% 5% 2% 4% 1% 1% 2% 3% 2%
Chasseurs par km² 1 1 3 2 2 2 3 1 1 1 3 3 2 2
Sangliers prélevés (milliers) 5 7 6 11 26 14 26 3 20 17 17 8 13 8
Sangliers prélevés / 100ha 1 1 1 2 5 2 4 1 3 4 3 2 2 1
Sangliers prélevés / 100ha forêts 4 3 14 4 11 2 12 11 9 10 6 7 8 5
Sangliers prélevés par chasseur 0,6 1,3 0,4 1,1 2,0 0,7 1,6 0,5 2,5 2,5 1,1 0,8 1,3 0,7
Dégâts de sangliers
% dégâts sangliers / tous dégâts 84% 64% 99% 96% 100% 98% 76% 95% 100% 100% 88% 92% 85%
Indemnisations (M¤) 0,4 0,2 0,7 0,1 0,3 1,1 0,6 0,2 3,0 1,5 0,5 0,2 0,7 0,5
Indemnisations par chasseur (¤) 42 30 47 13 20 51 39 31 379 209 34 17 76 49
Indemn. par sanglier prélevé (¤) 69 23 111 12 10 76 24 63 150 84 30 21 56 66
% indemnisations par culture
Maïs 50% 61% 41% 16% 4% 84% 34% 76% 34% 0% 1% 36% 32%
Prairies 25% 12% 19% 9% 4% 0% 45% 13% 50% 2% 1% 16% 21%
Blé 2% 18% 3% 19% 0% 7% 9% 3% 0% 1% 6% (*) 13%
Vigne 0% 0% 11% 34% 0% 1% 0% 2% 84% 33% 17% 3%
Arbres fruitiers 0% 0% 2% 9% 0% 0% 0% 0% 0% 44% 6%
Légumes 0% 0% 12% 1% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 1%
Autre 23% 21% 48% 29% 16% 13% 2% 12% 14% 21% 20%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Acca obligatoire/possible Obl. Obl. Poss. Obl. Poss. Obl. Poss. Obl. Poss.
% de communes avec Acca (estim.) 14% 97% 1% 96% 1% ~100% 2% 0% ~100% 0% 1% 0% 34%
Plan de chasse sanglier (tout le dép) Oui Oui
% de non chasse
Evalué par la FNC 28% 63% 26% 32% 6% 32% 9% 52% 8% 49% 2% 28% 21%
Révisé selon données FDC 38% 30% 6% 30% 15%
Dans l'Allier, la typologie des cultures subissant les dégâts est spécifique.
(*)Blé tendre
Moyenne
France
métropo-
litaine
Moyenne
des 12
départts
Source : mission d?apre s les sources recueillies aupre s de la FNC ou des FDC ou en open data. Anne e
2019 sauf exceptions. Hors Alpes-Maritimes (cf. note 2). NB : ces ratios ont valeur d?illustration mais
certains sont a conside rer avec pre caution. Par exemple des chasseurs e trangers au de partement,
nombreux dans certains de partements, peuvent ne pas e tre de compte s dans l?effectif figurant dans ce
tableau.
NB : sur les cartes qui suivent, seuls les de ga ts « finement localise s » au sens de l?annexe 2.4 sont
repre sente s.
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6.1 Allier (03)
Dans ce de partement peu boise et couvert par un plan de chasse sanglier, les ACCA sont obligatoires
mais recouvrent une faible partie du territoire. Les indemnisations de de ga ts sont assez proches de la
moyenne nationale tant en montant absolu que conside re es par chasseur et par sanglier pre leve . La
FNC a e value a 28% la part de la surface non chasse e. Une grande partie est constitue e de territoires
dans lesquels les proprie taires n?ont pas demande de plan de chasse et sont donc cense s ne pas chasser
le grand gibier.
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 78/98
6.2 Ariège (09)
Dans ce de partement boise les ACCA sont obligatoires et couvrent la plus grande partie du territoire.
Les indemnisations de de ga ts sont faibles en montant absolu, et limite es par chasseur et par sanglier
pre leve . La FNC a e value a 63% la part de la surface non chasse e. A partir de donne es re vise es la FDC
l?a estime e a 38%, conside rant que les territoires non chasse s comprennent la zone de 150m autour
des habitations (49%), une bande de 100m de part et d?autre de la voirie principale (23%), la moitie
des oppositions aline a 3 (18%), les re serves hors ACCA (9%) et les oppositions aline a 5 (1%). Dans ce
de partement, les pre le vements ne sont pas connus par commune, mais par unite de gestion, cate gorie
fonde e sur le de coupage cantonal.
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 79/98
6.3 Calvados (14)
Dans ce de partement peu boise ou existent quelques ACCA a l?Ouest, les indemnisations de de ga ts sont
e leve es en montant absolu et par sanglier pre leve . Elles sont concentre es sur l?est du de partement
(Pays d?Auge), ou la chasse n?est pas ou est insuffisamment pratique e, en raison notamment
d?oppositions (re sidences secondaires sur du foncier morcele ) ou de capitalisation du cheptel. La FNC
a e value a 26% la part des territoires non chasse s, sur la base des territoires non adhe rents a la
fe de ration. Si on prenait en compte les zones non chasse es certaines ou estime es, la part non chasse e
ne repre senterait plus que 17% de la surface chassable the orique. La mission n?a pas reçu de la FDC
certaines informations ne cessaires a la cartographie des statuts cyne ge tiques.
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 80/98
6.4 Drôme (26)
Dans ce de partement boise , les ACCA sont obligatoires et sont pre sentes dans la plupart des communes.
Les indemnisations de de ga ts sont faibles en montant absolu, par chasseur et par sanglier pre leve . La
FNC a e value a 32% la part des territoires non chasse s. A partir de donne es re vise es la FDC l?a re e value e
marginalement, a 30%, ces territoires e tant constitue s en presque totalite (92%) de la zone de 150m
autour des habitations. Les « chasses prive es » apparaissant sur une carte ci-dessous sont les
territoires en opposition cyne ge tique. 7% de leur superficie (5 000 ha sur 75 000 ha) est non chasse e
mais elle n?est pas connue sous forme de couche ge ographique et n?est donc pas repre sente e ci-dessous.
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
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6.5 Gard (30)
Dans ce de partement boise ou n?existent que 5 ACCA, les pre le vements sont e leve s mais les
indemnisations de de ga ts sont faibles95. La FNC a e value a 6% la part des territoires non chasse s, sur
la base d?une surface d?adhe sion des territoires de 504 000ha mentionne e par la FDC en re ponse a
l?enque te de 2018. Lors de son entretien avec la mission, la FDC a re vise son e valuation et indique que
la « surface chassable the orique » de 533 000 ha, hormis 6000 ha de zones interdites, est presque
inte gralement chasse e et que la surface d?adhe sion n?est que de 430 000 ha, le solde, soit 97 000 ha,
e tant pour l?essentiel constitue de territoires de chasse qui n?adhe rent pas alors qu?ils le devraient en
application du plan de gestion cyne ge tique, et ne contribuent donc pas au dispositif d?indemnisation
des de ga ts, ce qui fragilise l?e quilibre financier de ce dernier. La mission n?a pas reçu de la FDC de ce
de partement les couches ge ographiques permettant de repre senter les statuts cyne ge tiques.
Source : cf. annexe 8.
95 Alors qu?elles e taient voisines de 0, 3M¤ avant 2017, elles ont bondi a 0,8M¤ en 2017, puis ont e te ramene es a leur
niveau initial par une politique tre s volontariste de la FDC, qui a utilise toute la « boite a outil » des pre le vements
autorise s par la loi (et a poursuivi en justice les gestionnaires de territoires qui ne faisaient pas de re gulation pour qu?ils
participent au paiement des de ga ts).
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 82/98
6.6 Landes (40)
Dans ce de partement tre s boise les ACCA sont obligatoires et couvrent la plus grande partie du
territoire. La fore t e tant principalement constitue e de conife res, elle est peu nourricie re pour les
sangliers. Cela explique que les pre le vements, quoique e leve s en effectif absolu, soient faibles rapporte s
a la surface de fore ts. De grandes cultures de maî s contribuent a des indemnisations de de ga ts tre s
e leve es en montant absolu mais dans la moyenne nationale conside re es par chasseur et par sanglier
pre leve . La FNC a estime a 32% la part des territoires non chasse s, ces derniers e tant constitue s en
presque totalite (92%) de la zone de 150m autour des habitations et de l?emprise du re seau routier
(autoroute, nationales, de partementales). La FDC a cependant indique a la mission que les
proprie taires des zones de 150m autour des habitations donnent en ge ne ral acce s aux chasseurs et
que le proble me principal n?est pas l?impossibilite d?acce der a certains territoires mais la surabondance
des sangliers a proximite de cultures appe tentes pour eux.
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
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6.7 Loir-et-Cher (41)
Dans ce de partement ou n?existent que 6 ACCA et ou la chasse est a 90% prive e existe une dichotomie
entre le nord de la Loire, agricole et peu propice au sanglier, et la Sologne au sud, ou se concentrent les
zones forestie res de volues a la chasse. Les pre le vements sont e leve s mais les indemnisations mode re es,
notamment parce que l?agriculture est relativement peu de veloppe e la ou les sangliers sont nombreux.
La FNC a e value a 9% la part des territoires non chasse s. A partir de valeurs re vise es, la FDC l?estime a
6%, comprenant un tiers des zones peu favorables au sanglier au nord de la Loire, un tiers de zones
pe riurbaines et de friches industrielles contenant des sangliers mais difficiles a chasser et un tiers de
zones interme diaires.
Source : cf. annexe 8.
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6.8 Mayenne (53)
Dans ce de partement peu boise sans ACCA, la chasse est essentiellement prive e sauf dans le quart nord
du de partement ou existent des socie te s communales. Les pre le vements sont faibles et les
indemnisations sont faibles en montant absolu ou par chasseur mais dans la moyenne nationale par
sanglier pre leve . La FNC a estime a 52% la part de la surface non chasse e pour cette espe ce en
extrapolant les surfaces d?adhe sion aux plans de chasse chevreuil. La FDC convient que cette surface
est probablement surestime e. En combinant les surfaces des plans de chasse chevreuil et celles des
plans de chasse lie vre, la FDC obtient une surface chasse e plus grande, et un taux de surface non
chasse e ou incertaine plus faible, de 30%, qui serait d?apre s elle plus proche de la re alite . La FDC
indique que si les sangliers sont concentre s sur les quelques massifs forestiers (fore t de Mayenne), en
revanche les 2/3 des pre le vements sont effectue s sur des surfaces agricoles. Parmi les 30% classe s non
chasse s figurent des territoires ou selon la FDC des chasseurs interviennent sur demande des
agriculteurs apre s des de ga ts. Par ailleurs la raison pour laquelle une partie de ces surfaces seraient
non chasse es serait qu?en absence de couvert forestier, les sangliers y sont peu nombreux. Une grande
proprie te sous-chasse e repre sente a elle seule 30% du montant des de ga ts du de partement.
Source : cf. annexe 8.
6.9 Meuse (55)
Dans ce de partement a ACCA obligatoire et couvert par un plan de chasse sanglier, les indemnisations
de de ga ts sont les plus e leve es de France. A partir de l?enque te de 2018, la FNC a e value a 8% la part
des territoires non chasse s. La mission n?a pas reçu de cette fe de ration les donne es comple mentaires
qui lui auraient permis d?approfondir cette e valuation.
6.10 Bas-Rhin (67)
Dans ce de partement forestier et pre sentant de grandes cultures de maî s, les pre le vements et les
de ga ts sont e leve s. En application du droit local propre a l?Alsace-Moselle, la chasse est ge re e par les
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 85/98
communes qui mettent en location le fond communal (a l?exception des territoires de plus de 25ha d?un
seul tenant dont les proprie taires choisissent de sortir du dispositif). Les surfaces non chasse es ne
repre sentent que 5% du territoire chassable the orique et incluent les zones pe riurbaines et
industrielles, la LGV, certains terrains militaires et des re serves autour de Strasbourg. Les de ga ts sont
ge re s par le fonds de partemental d?indemnisation des de ga ts de sangliers (FIDS). Malgre leur montant
e leve , le syste me de contribution a la fois solidaire a l?e chelle du de partement et module selon le taux
de boisement et les de ga ts locaux est conside re comme vertueux par le FIDS pour re guler les
populations de sangliers.
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6.11 Var (83)
Dans ce de partement forestier, la chasse est essentiellement associative (il existe une seule ACCA) et
dans une moindre mesure prive e. Les pre le vements sont tre s e leve s en effectif absolu mais plus
mode re s rapporte s a la surface de fore t. Les indemnisations des de ga ts, qui touchent pour 84% des
vignobles, jouxtant souvent des zones urbanise es, sont dans la moyenne nationale en montant absolu
mais faibles par chasseur ou par sanglier pre leve . La FNC a estime la part de la surface non chasse e a
49%, se de composant en 37 % de surfaces interdites et 12% de surfaces non chasse es, sur la base de
valeurs que la FDC mentionne dans sa re ponse a l?enque te de la FNC96 sans cependant fournir le de tail
de leur calcul. Parmi les surfaces interdites figure un ensemble d?aires prote ge es (parc national, re serve
naturelle nationale, espaces naturels sensibles, terrains du conservatoire du littoral, etc.), dont la
plupart ont cependant passe des conventions avec les socie te s de chasse et sont donc chasse es. De
me me, le de partement he berge un terrain militaire qui est de grande taille (Canjuers, 35 000ha) mais
est re gulie rement chasse . De l?avis de la FDC, les de ga ts proviennent presque exclusivement des zones
pe riurbaines ou artisanales, caracte rise es par un habitat disperse , constituant une mosaî que de
re sidences, de jardins prive s, de friches urbaines et de zones artisanales, qui sont autant de refuges
pour le sanglier et ou il est tre s difficile de chasser. Cette difficulte est aggrave e par une forte opposition
des re sidents a la chasse ou me me aux battues administratives et a la pose de pie ges. La mission n?a
pas reçu de la FDC les couches ge ographiques permettant de repre senter les statuts cyne ge tiques.
Source : cf. annexe 8.
96 Dans cette re ponse, la FDC indique par ailleurs une surface d?adhe sion tre s e leve e, puisqu?elle repre sente 94% ou 86%
de la « surface chassable the orique » selon que l?on retient pour la surface du de partement la valeur retenue par la FNC,
provenant de la base TERUTI et voisine de celle publie e par l?Insee, ou la valeur mentionne e par la FDC, supe rieure de
10%.
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6.12 Vaucluse (84)
Dans ce petit de partement sans ACCA, la chasse est associative et prive e. Les indemnisations des de ga ts
sont faibles, tant en montant absolu que par chasseur ou par sanglier pre leve . La FNC a estime la part
des surfaces non chasse es a 2% seulement, sur la base des surfaces adhe rentes. Toutefois, apre s
re vision, la FDC, sur la base de l?inventaire des aires prote ge es et du retrait d?une zone de 100m autour
des ba timents et de 50m autour des routes, obtient une surface non chasse e de 15% de la « surface
chassable the orique ». Ce calcul peut e tre remis en question s?agissant d?aires prote ge es qui peuvent
e tre chasse es (mais insuffisamment d?apre s la FDC pour la re serve de Donze re-Mondragon) ou des
pe rime tres autour des habitations et des infrastructures qui ne sont pas formellement interdits a la
chasse me me si cela complique sa pratique. Parmi les principales causes des de ga ts figurent selon la
FDC, comme dans le Var, la difficulte de chasse dans les zones pe riurbaines notamment autour
d?Avignon et la forte baisse du nombre de chasseurs (de 30% en 30 ans).
Source : cf. annexe 8.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 88/98
7 Annexe 7 : un cas particulier, les territoires chassés légalement qui
ne contribuent pas au financement de l?indemnisation des dégâts
Le calcul de la FNC de crit en annexe 3 estime une premie re surface chasse e comme la plus grande des
deux valeurs :
- surface des territoires adhe rents d?une part,
- et surface des plans de chasse (PDC) ou de gestion cyne ge tique (PGC) grand gibier lorsqu?ils existent
d?autre part.
Une difficulte re side dans l?absence, au niveau national, d?obligation de plan de chasse ou de gestion
pour le sanglier contrairement au cas des cervide s.
Dans les de partements ou un PDC ou PGC sanglier n?a pas e te mis en place97 , la FNC approche le
territoire chasse pour cette espe ce a travers les PDC des cervide s98, ce qui peut conduire a une sous-
e valuation.
Si l?on suppose que pour ces de partements le sanglier est chasse sur l?ensemble du territoire
d?adhe sion de la fe de ration, l?effet sur le re sultat final est marginal (0,04%).
En revanche, si l?on suppose que le sanglier peut e tre chasse , au-dela du territoire d?adhe sion, sur toute
la zone « chassable the orique » (sauf interdictions estime es au c) du calcul de la FNC), l?effet sur le
re sultat est plus marque , puisque le taux de non-chasse passe de 21% a 14% si l?on agre ge par moyenne
simple, et a 9% si l?on agre ge par moyenne ponde re e (cf. § annexe 4.2).
Ce cas ne peut e tre exclu aux termes de l?article L421-8 du code de l?environnement99. En effet, dans
un de partement sans plan de chasse ou de gestion, un titulaire de droits de chasse sur des terrains
situe s dans le de partement peut chasser sans e tre adhe rent de la fe de ration du de partement : il lui
suffit d'avoir un permis de chasser national, valide dans un autre de partement. Aux termes du 1° du III
de cet article, son adhe sion en tant que titulaire de droits de chasse est optionnelle. On peut
comprendre qu?il choisisse de ne pas adhe rer, puisque cela lui e vitera d?avoir a contribuer a
l?indemnisation des de ga ts dans le de partement au titre du IV du me me article.
97 Les informations collecte es par la mission quant a la pre sence de PGC sanglier diffe rent selon la source (FNC, sche mas
de partementaux de gestion cyne ge tique et FDC rencontre es). Une difficulte semble e tre que certains PGC prescrivent
des pre le vements par territoire mais d?autres ne prescrivent pas de pre le vements ou prescrivent des pre le vements par
chasseur. L?article de loi L421-8 fait donc re fe rence a une notion floue.
98 Voire du lie vre dans le calcul effectue par les FDC du Calvados et de la Mayenne.
99 I.-Il ne peut exister qu'une fédération de chasseurs par département.
II.-Dans l'intérêt général et afin de contribuer à la coordination et à la cohérence des activités cynégétiques dans le départe-
ment, chaque fédération départementale des chasseurs regroupe :
1°Les titulaires du permis de chasser ayant validé celui-ci dans le département
2°Les personnes physiques et les personnes morales titulaires de droits de chasse sur des terrains situés dans le département
et bénéficiaires d'un plan de chasse ou d'un plan de gestion pour tout ou partie de ces terrains.
III.-Peut en outre adhérer à la fédération :
1° Toute autre personne détenant un permis de chasser ou titulaire de droits de chasse sur des terrains situés dans le
département ;
2° Sauf opposition de son conseil d'administration, toute personne désirant bénéficier des services de la fédération. Une même
personne peut adhérer à la fédération départementale en qualité de titulaire d'un permis de chasser et de titulaire de droits
de chasse.
IV.- L'adhésion est constatée par le paiement à la fédération d'une cotisation annuelle dont les montants, qui peuvent être
distincts selon qu'il s'agit de l'adhésion d'un chasseur ou du titulaire de droits de chasse, sont fixés par l'assemblée générale,
sur proposition du conseil d'administration. Cette cotisation comprend la part forfaitaire destinée au budget de la Fédération
nationale des chasseurs mentionnée à la seconde phrase du huitième alinéa de l'article L. 421-14. Les adhérents sont
également redevables des participations éventuelles décidées par la fédération pour assurer l'indemnisation des dégâts de
grand gibier, en application de l'article L. 426-5.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 89/98
La mission ne dispose pas d?informations lui permettant d?e valuer la fre quence de ce cas et les
superficies qu?il repre sente. En Alsace-Moselle, ou ce cas n?existe pas, la proportion non chasse e de la
surface chassable the orique est estime e par (Perea & Cardoux, 2019) a 2 a 4% du territoire selon le
de partement.
On peut comprendre e galement que la FNC ait inclus ce cas dans les 30% de surface « chassable non
chasse e » qu?elle estime, puisque son calcul inte gre l?objectif d?estimer la part des de ga ts indemnise s
par les fe de rations qui sont cause s par des sangliers provenant de territoires ne contribuant pas aux
indemnisations, sauf accords amiables avec les fe de rations ou actions re cursoires de ces dernie res.
On notera que ce cas ne figure pas dans la typologie de (Perea & Cardoux, 2019) reprise dans notre
lettre de mission. Ce n?est pas anormal puisqu?il ne s?agit pas de non chasse mais de non-participation
au financement des indemnisations de de ga ts.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 90/98
8 Annexe 8 : sources et conventions pour les calculs des surfaces, la
confection des cartes et la mise en oeuvre du modèle
multifactoriel
Outre la mise en oeuvre du mode le multifactoriel (cf. annexe 5), les calculs de surface et les cartes des
de partements examine s plus pre cise ment par la mission ont e te re alise s pour la mission par la socie te
Seenovate, en sous-traitance du MTE. Les cartes nationales ont e te re alise es par la mission.
Les sources utilise es sont :
- pour les statuts cyne ge tiques et les pre le vements de sangliers, les donne es communique es par la
FNC et les FDC pour la saison 2019100
- pour les cultures, le recensement parcellaire graphique (RPG), mille sime 2019 ;
- pour le re seau routier, la base topographique de l?IGN, mille sime 2019 ;
- pour les autres occupations la base OSO101, mille sime 2019 ; ne anmoins, ce mille sime pre sentant
des anomalies dans l?Arie ge, la Dro me, les Landes et le Loir-et-Cher, on lui a pre fe re le mille sime
2020 pour la mise en oeuvre du mode le multifactoriel et la re alisation des cartes de partementales
de l?annexe 6 ; par ailleurs, dans le Territoire-de-Belfort il n?a pas e te possible d?extraire des
donne es d?OSO et on a utilise Corine Land Cover (mille sime 2018).
Certaines surfaces, particulie rement les zones tampon (autour d?une habitation, d?une infrastructure
de transport, etc.), se recouvrent. Par exemple, une zone de 150m autour d?une habitation et une bande
de 100m de part et d?autre d?une route peuvent se recouvrir. Pour le de compte des surfaces, il faut donc
fixer des re gles de priorite . Les re gles adopte es sont les suivantes :
- le ba ti et autre artificialise a priorite sur tous les autres types d?occupation,
- les autres priorite s sont celles indique es dans le tableau 4.
Tableau 4 : règles de priorité en cas de recouvrement
Type 1 Type 2
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon autoroute Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon route Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon voie ferrée Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon autoroute Zone tampon route Zone tampon autoroute
Zone tampon autoroute Zone tampon voie ferrée Zone tampon autoroute
Zone tampon autoroute Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon autoroute
Zone tampon route Zone tampon voie ferrée Zone tampon route
Zone tampon route Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon route
Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon voie ferrée Zone tampon ligne à grande vitesse
Recouvrement
Priorité
100 Ne anmoins, pour les exploitations restreintes aux de ga ts « finement localise s » au sens de l?annexe 2.4, dans le Gard,
le Var et le Vaucluse on a e galement utilise les de ga ts en 2018 et 2020 en raison du faible nombre de de ga ts finement
localise s en 2019.
101 Centre d?Expertise Scientifique « CES Occupation des sols », https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-
sols/. OSO, plus synthe tique, a e te pre fe re au cadastre, bien que ce dernier soit plus de taille sur certains points (par
exemple, distinction de l?habitation au sein du ba ti diffus).
PUBLIÉ
https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-sols/
https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-sols/
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 91/98
9 Annexe 9 : liste des personnes rencontrées
Organisme Nom Prénom Fonction
Ministère de la Transition écologique
Cabinet de la secrétaire d'Etat à la
biodiversité
GALTIER Bertrand Directeur adjoint
GUILLAIN Pierre Edouard Conseiller e cosyste mes terrestres,
chasse et fore ts
Conseil général de l'environnement et
du développement durable
HUBERT Louis Pre sident de la commission nationale
d?indemnisation
LE COZ Christian Vice-pre sident de la commission
nationale d'indemnisation
Commissariat général au
développement durable (service de la
donnée et des études statistiques)
MICHALLAND Be atrice Sous-directrice de l?information
environnementale
VEY Fre de ric Chef du bureau de l?appui et de la
coordination statistique
COULMIN Anthony Charge de mission biodiversite
KRASZEWSKI Marle ne Charge e de mission
Direction de l'Eau et de la biodiversité THIBAULT Olivier Directeur
DEBAERE Olivier Adjoint au sous-directeur
FOURNIER Marc Adjoint a la cheffe de bureau
BOURBON Benoî t Chef du po le chasse
Ministère de l'Agriculture et de
l'Alimentation/ secrétariat général
CEBRON Didier Sous-directeur des statistiques
agriculture-fore ts-agroalimentaire
Ministère des Armées TEIL Marie-
Laurence
Sous directrice de l'immobilier et de
l'environnement
PERRET He le ne Cheffe du bureau de l?environnement et
du de veloppement durable
LE TOUZE Rozenn Charge e de mission
RABEAU Mireille Charge e de mission
Directions départementales des
territoires
Pyrénées-Atlantiques MENU Fabien Directeur et correspondant « chasse »
des DDT
PUBLIÉ
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Allier PRUVOT Francis Directeur
MARCHETTI Julia Cheffe du bureau espaces naturels,
fore t, chasse
BELLET Julien Technicien chasse
Ariège DEFOSSE Ste phane Directeur
CABARET Jean-Pierre Directeur-adjoint
Calvados FOURRIER Nicolas Directeur adjoint
LE ROLLAND Philippe Service de l?eau et de la biodiversite
Drôme DEBLANC Christophe Directeur adjoint
PRINCIC Emmanuel Chef du service nature
BERINGER Patrice Expert chasse
Gard ANGRAND Cyrille Chef du service environnement et fore t
FAIRON Patrick Chef de l?unite chasse et coordination
des polices de l?environnement
Landes GUILLEMOTONIA Bernard Chef du service nature et fore t
DOS-SANTOS Catherine Responsable de l?unite nature et chasse
Loir-et-Cher FRIMAT Matthieu Chef du service eau et biodiversite
DORE Ce lia Cheffe de l?unite nature-fore t
HERMELIN Magali Cheffe de la division chasse
Mayenne DEBRAY Michel Directeur adjoint
CADILLON Christine Cheffe du service eau et biodiversite
Meuse DUCHENE Pascal Directeur adjoint
GILLOT Alain Adjoint au chef du service
environnement
Bas Rhin BOINEL Gre gory Chef du service environnement et
risques
WOLFF Philippe Chef de l?unite chasse et pe che
Var BARJON David Directeur
GARCIN Olivier Chef du service agriculture et fore t
Vaucluse GORIEU François Directeur
COURDIER Jean Marc Adjoint au chef de service eau et
environnement
CLERICI Samuel Chef du service connaissance des
territoires
ESCORBIAC Jean-Luc Responsable mission ge omatique
Office français de la biodiversité OBLED Loî c Directeur ge ne ral de le gue
FRANCOIS David Directeur chasse aupre s du DG
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 93/98
SALAS Michel Directeur de la recherche et de l'appui
scientifique
CHAUDRE Fabien Charge de la chasse
BAUBET Eric Spe cialiste sanglier
OMNES François Charge de mission repre sentant OFB a
la CNI
GRANGER David Secre taire technique CNI
BODY Guillaume Re seaux donne es sanglier
GUILLEMOT Blandine Experte donne es sur les re serves de
chasses
SAINT ANDRIEUX Christine Administratrice du re seau Ongule s
sauvages OFB-FNC-FDC
BARBOIRON Aure lie Re seau Ongule s sauvages OFB-FNC-FDC
Patrinat (OFB, MNHN, CNRS) VEST Fre deric Responsable gestion et analyses de
donne es de l?Inventaire national du
patrimoine naturel
LEONARD Lilian Responsable appui scientifique a la
gestion des aires prote ge es
CHANET Coline
ROUVEYROL Paul
BAL Guillaume
Centre d'étude et d'expertise sur
l'environnement, la mobilité et
l'aménagement
BOCQUET Martin Charge d'e tudes ame nagement foncier
Centre national de recherche
scientifique /CEFE
MATHEVET Raphae l Chercheur e cologue
CHAMAILLE
JAMES
Simon Chercheur e cologue
Fédération nationale des chasseurs RIVET Nicolas Directeur
SALVAUDON Mathieu Responsable technique de ga ts
Fédérations départementales des
chasseurs
Allier GAILLARD Jean-Pierre Pre sident
SANTARELLI Antoine Directeur
Alpes maritimes BERENGER Serge Directeur
SIMEON Daniel Chef du service technique
PUBLIÉ
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Ariège FERNANDEZ Jean-Luc Pre sident
GUICHOU Jean Directeur
Calvados ALOE Jean-
Christophe
Pre sident
LECLERC Jean-Baptiste Directeur
Drôme GANDY Re mi Pre sident
CHAILLOU Christian Tre sorier et charge du grand gibier et
des de ga ts
DOUVRE Philippe Technicien sanglier
VINCENT Je re my Cartographe
FELGINES Marie-Agne s Indemnisation des de ga ts grand gibier
Gard VALAT Marc Directeur
Landes HARGUES Re gis Directeur
LESBATS Mickae l Cartographe
Loir-et-Cher VUITTON Hubert Louis Pre sident
CHANTECAILLE Ste phane Technicien grand gibier
BOURDAIS Serge Technicien de ga ts
SAILLARD He loî se Charge e de mission environnement et
ge omatique
Mayenne PETIT Ste phane Directeur
Meuse VUILLAUME Herve Pre sident
BATTAGLIA Joe l Directeur
Var PARDINI Pierre Membre du bureau
GIAMINARDI Bruno Directeur
DORIER Jean-Se bastien Responsable du service protection des
cultures
Vaucluse ROLLAND Edmond Pre sident
DEBRIELLE Sylvain Directeur
ROBERT Guillaume Responsable grand gibier et service
technique
TAVERNE Jennifer Charge e de mission
Fonds départemental d'indemnisation
des dégâts de sangliers du Bas-Rhin
CRIQUI Pierre Pre sident
DE TURCKHEIM Jean-Brice Vice-pre sident et tre sorier
PERROTEY-
DORIDANT
Pascal Directeur
Fédération nationale des chasseurs MERCIER Yves Pre sident
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 95/98
professionnels
Fédération nationale des syndicats
d'exploitants agricoles
LEPRETRE Florent Elu, repre sentant de la profession
agricole a la CNI
WOLTZ Laurent Charge du dossier chasse
Expertise dégâts agricoles HOUDAILLE Jacques Expert national de ga ts agricoles
EDF PRUD'HOMME Be atrice Directrice de le gue e a la se curite
SNCF réseaux AURIAT Vincent Chef de de partement de veloppement
durable SNCF Re seau
CLEVENOT Laura Responsable biodiversite
Parc national des Cévennes LAYBOURNE Danny Chef de service de veloppement durable
REDON Maxime Technicien chasse
Parc national des Calanques BLAND François Directeur
Parc national du Mercantour COMEAU Aline Directrice
SIEFERT Nathalie Cheffe du service connaissance et
gestion du patrimoine
Réserves nationales de France METAIX Michel Vice-pre sident
THOMAS Marie Directrice
DOUARD Anne Charge e de mission Plan de gestion
Conservatoire des espaces naturels
Centre val de Loire
BRETON Fre de ric Directeur
Fondation Tour du Valat JALBERT Jean Directeur ge ne ral
PINEAU Olivier Directeur en charge du gibier
OLIVIER Antony Technicien chasse
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10 Annexe 10 : glossaire des acronymes
Acronyme Signification
ACCA Association communale de chasse agre e e
AFB Agence française pour la biodiversite
CEREMA Centre d'e tude et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilite et
l'ame nagement
CGDD Commissariat ge ne ral au de veloppement durable
CNRS Centre national de la recherche scientifique
DDT Direction de partementale des territoires
DEB Direction de l?eau et de la biodiversite
EDF Electricite de France
FDC Fe de ration de partementale des chasseurs
FIDS Fonds de partemental d?indemnisation des de ga ts de sangliers
FNC Fe de ration nationale des chasseurs
FNSEA Fe de ration nationale des syndicats d?exploitants agricoles
IGN Institut national d?information ge ographique et forestie re
INPN Inventaire national du patrimoine naturel
LGV Ligne a grande vitesse
MNHN Muse um national d?histoire naturelle
MTE Ministe re de la transition e cologique
OFB Office français de la biodiversite
OGE Office de ge nie e cologique
ONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvage
OSO Carte d?occupation des sols de France me tropolitaine
PAC Politique agricole commune
Patrinat Centre d?expertise et de recherche sur le patrimoine naturel (OFB-MNHN-CNRS)
PDC Plan de chasse
PGC Plan de gestion cyne ge tique
RNF Re serves naturelles de France
RPG Recensement parcellaire graphique
SINP Syste me d?information sur la nature et les paysages
SNCF Socie te nationale des chemins de fer français
TERUTI Enque te annuelle sur l?utilisation des sols re alise e par le ministe re en charge de
l?agriculture
PUBLIÉ
PUBLIÉ
Site internet du CGEDD : « Les derniers rapports »
PUBLIÉ
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/les-derniers-rapports-r43.html
Sommaire
Résumé
Liste des recommandations
1 Cadre général de la mission
1.1 Rappel de la commande
1.2 Déroulement de la mission
1.3 Une perception de la question des dégâts géographiquement contrastée
1.4 Deux objectifs possibles d?une meilleure évaluation du lien entre statut cynégétique et montant des dégâts
2 Chiffrage des superficies non chassées
2.1 Rappel sur le calcul de la FNC
2.2 Certains types de territoires représentent une proportion de la superficie totale marginale ou faible par rapport à la marge d?erreur
2.2.1 Les zones interdites d?accès
2.2.2 Les espaces protégés au titre de la biodiversité
2.2.3 Le voisinage des infrastructures ferroviaires
2.2.4 Certains territoires des zones couvertes par les ACCA
2.2.5 Les territoires publics non chassés
2.3 Quelques autres types de territoires peuvent avoir un effet déterminant sur le résultat, selon la manière dont ils sont considérés
2.3.1 Certains territoires où l?exercice du droit de chasse est potentiellement contraint par le terrain
2.3.1.1 Le voisinage d?activités humaines
2.3.1.2 La fermeture des milieux
2.3.2 Certains territoires où de leur propre chef les titulaires du droit de chasse l?exercent ou le délèguent insuffisamment
2.4 En conclusion sur la part des territoires « pas ou peu chassés »
3 Corrélations entre le statut cynégétique des territoires et l?occurrence des dégâts
3.1 Analyses descriptives sur l?ensemble des départements
3.2 Tentative de modélisation de la probabilité de dégât dans neuf départements
4 Système d?information sur les sangliers et leur impact
4.1 Le dispositif d?information actuel est insuffisant pour atteindre les objectifs définis dans la lettre de commande
4.2 Les sujets de la régulation des sangliers et de la limitation des dégâts sont appelés à prendre de l?ampleur
4.3 Le dispositif d?information devrait être revu
4.3.1 Les données à collecter doivent porter sur les dégâts, les prélèvements et les statuts cynégétiques
4.3.2 D?autres données devraient être collectées et exploitées
4.3.3 L?organisation générale du traitement des données doit être revue
4.3.4 Rôle de Patrinat
4.3.5 Etablir une relation de confiance entre les principaux acteurs
Annexes
Annexe 1 : lettre de commande
Annexe 2 : données disponibles et statistiques descriptives
2.1 Occupation des sols
2.2 Chasseurs, statuts et pratiques cynégétiques
2.3 Sangliers
2.3.1 Comportement des sangliers
2.3.2 Effectifs et prélèvements de sangliers
2.4 Dégâts
2.5 Fluctuations climatiques
2.6 Il n?existe pas de lien simple entre les variables étudiées
2.6.1 Il n?apparaît pas de corrélation interdépartementale directe entre le montant indemnisé des dégâts et le taux de non chasse estimé par la FNC
2.6.2 La spécificité du nord-est entraîne certaines corrélations
2.6.3 Les prélèvements de sangliers et les montants de dégâts indemnisés présentent de fortes autocorrélations spatiales
2.6.3.1 Autocorrélation spatiale des prélèvements départementaux de sangliers
2.6.3.2 Autocorrélation spatiale des montants départementaux de dégâts indemnisés
2.6.4 Le nombre de sangliers prélevés par km² est mieux corrélé avec la proportion de forêts de feuillus qu?avec celle de forêts de conifères
Annexe 3 : les ACCA
3.1 Description
3.2 Caractère plus ou moins favorable aux dégâts
Annexe 4 : estimation par la FNC du pourcentage de territoires peu ou pas chassés
4.1 Principe du calcul de la FNC
4.2 Commentaires généraux
4.2.1 Représentativité de l?échantillon
4.2.2 Sources sur l?occupation du territoire
4.2.3 Moyenne simple et moyenne pondérée
4.2.4 Risque de doubles comptes
4.3 Classification des territoires en « chassés », « non chassés » et « peu chassés »
4.3.1 Certains territoires classés comme « non chassés » sont chassés
4.3.2 Les 10% forfaitaires de territoires peu chassés
Annexe 5 : modélisation des dégâts à partir de l?occupation des sols et des statuts cynégétiques
5.1 Principe de la modélisation
5.2 Difficultés rencontrées et faiblesses de la modélisation
5.3 Des résultats fragiles
5.4 En conclusion
Annexe 6 : commentaires par département
6.1 Allier (03)
6.2 Ariège (09)
6.3 Calvados (14)
6.4 Drôme (26)
6.5 Gard (30)
6.6 Landes (40)
6.7 Loir-et-Cher (41)
6.8 Mayenne (53)
6.9 Meuse (55)
6.10 Bas-Rhin (67)
6.11 Var (83)
6.12 Vaucluse (84)
Annexe 7 : un cas particulier, les territoires chassés légalement qui ne contribuent pas au financement de l?indemnisation des dégâts
Annexe 8 : sources et conventions pour les calculs des surfaces, la confection des cartes et la mise en oeuvre du modèle multifactoriel
Annexe 9 : liste des personnes rencontrées
Annexe 10 : glossaire des acronymes
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION e chasseurs pour 2017-
2018 a des agre gats portant en ge ne ral sur l?anne e ou la saison 2019, d?ou un biais. Dans les
de partements approfondis par la mission, ces effectifs sont en moyenne supe rieurs de 20% au nombre
de chasseurs indique par les fe de rations de partementales pour la dernie re saison disponible (cf.
tableau 3 de l?annexe 6).
Par ailleurs, ces effectifs sont supe rieurs au nombre de chasseurs de sangliers, et au nombre de
chasseurs finançant l?indemnisation des de ga ts de sanglier : par exemple, certains chasseurs ne
chassent que le petit gibier et ne supportent ni le timbre grand gibier ni le cou t des bracelets.
Malheureusement la mission n?a pas dispose d?un de compte plus pre cis du nombre de chasseurs de
sangliers par de partement, par exemple via le nombre de timbres grand gibier.
Ainsi, le montant des de ga ts rapporte au nombre de chasseurs que nous avons calcule n?est qu?un
minorant du cou t supporte en moyenne par un chasseur de sanglier. Au niveau d?un de partement,
l?e cart n?est cependant que de quelques dizaines de pourcent au plus, tre s infe rieur a la conside rable
dispersion interde partementale de ce ratio (cf. § 2.4).
De 1985 a 2017-18, soit en 32 ans, le nombre de chasseurs sur l?ensemble de la me tropole est passe de
1,86 a 1,19 million, soit une diminution de 36%, ou 1,3% par an en moyenne (cartes 5). Cette
diminution est tre s diffe rencie e ge ographiquement. Les seuls de partements ou cet effectif a augmente
sont les de partements d?Alsace-Moselle et la Meuse, de partements qui sont aussi ceux ou le montant
des de ga ts est particulie rement e leve 60.
Le nombre de chasseurs par habitant (cartes 6) est passe dans le me me temps de 3,4% a 1,8% soit une
diminution de 45%, ou 1,8% par an en moyenne. Les seuls de partements ou ce ratio a augmente sont
situe s dans la re gion Grand-Est. La diminution a e te supe rieure a 50% dans 37 de partements, dont
tous ceux des façades atlantique et me diterrane enne.
59 Lors de la saison 2018-2019, les informations concernant la re forme ayant e te diffuse es, certaines FDC l?avaient
anticipe et avaient modifie le prix de leur permis, ce qui avait ponctuellement fait changer la « re partition » des chasseurs
entre de partements voisins.
60 Dans le ressort de l?ex-de partement de Corse-du-Sud, le nombre de chasseurs a augmente (de 5%), mais dans le
ressort de l?ensemble de la collectivite territoriale de Corse il a le ge rement diminue .
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 40/98
Cartes 5 : nombre de chasseurs en 1985 et en 2017-18, et variation entre ces deux années
En 1985 En 2017-2018
Variation de 1985 a 2017-2018
Source : cf. annexe 8.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 41/98
Cartes 6 : nombre de chasseurs par habitant en 1985 et en 2017-18, et variation entre ces deux
années
En 1985 En 2017-2018
Variation de 1985 a 2017-2018
Source : cf. annexe 8.
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Carte 7: nombre de chasseurs par km² en 2017-2018
Source : cf. annexe 8.
Le nombre de chasseurs ne suffit pas a rendre compte de la pression cyne ge tique. Cette dernie re
de pend en effet aussi du statut cyne ge tique (concept juridique) mais e galement de la pratique
cyne ge tique :
- un lot peut e tre chasse plus ou moins souvent, et par des chasseurs plus ou moins efficaces dans la
traque du gibier;
- les pre le vements re alise s dans les zones non chasse es (re gulations par les gestionnaires des zones
interdites ou prote ge es, battues administratives, etc.) sont e galement d?intensite variable ;
- si les consignes sont de sormais le plus souvent de tirer tous les sangliers, il arrive qu?elles ne soient
pas applique es, la tradition cyne ge tique de ne pas tirer les laies suite es et les marcassins pour
pre server le cheptel demeurant vivace au moins dans certains de partements rencontre s ;
- la manipulation d?armes a feu et la conduite de chiens dans des zones situe es a proximite
d?habitations ou d?infrastructures, quel qu?en soit le statut cyne ge tique, pose des difficulte s (risque
d?accident, protestation des habitants) variables selon la zone ge ographique concerne e 61 et
appre cie es diffe remment selon les chasseurs concerne s.
Les variables repre sentatives des statuts cyne ge tiques sont tre s he te roge nes, en raison de la diversite
des re gimes locaux et des capacite s cartographiques des fe de rations. Les pratiques, entraî nant des
re gulations plus ou moins pousse es, e tant e galement tre s diverses, il en re sulte un quasi continuum de
facteurs causaux potentiels sur les de ga ts.
Au niveau national, les donne es disponibles sur les territoires en statut ACCA sont obsole tes (annexe
3). Le caracte re chasse ou non de certains territoires est connu administrativement mais non sous
forme de couches cartographiques62.
Localement, des fe de rations de partementales, via notamment des carnets de battues, peuvent avoir
une vision assez pre cise de la pression cyne ge tique exerce e sur les sangliers. Ne anmoins, cette
information n?est pas disponible au niveau national.
61 Ainsi, la fe de ration des chasseurs des Landes a indique a la mission que dans ce de partement ou la chasse est
largement pratique e et accepte e, les proprie taires des zones situe es a moins de 150m des habitations acceptent
ge ne ralement, et me me souhaitent souvent, que les chasseurs y acce dent. Il n?en va pas de me me dans d?autres zones.
62 Cas des territoires en opposition cyne ge tique non chasse s dans la Dro me par exemple. Cf. annexes 5.2 et 6.4.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 43/98
Une variable que nous rattacherons a la pratique cyne ge tique est l?agrainage. Ses effets peuvent e tre
diffe rents selon la saison, le volume, le mode ope ratoire. Il est soumis a autorisation, et donc connu des
FDC, sous re serve de fraudes toujours possibles. Ne anmoins, ne disposant pas de bases de donne es
localise es suffisamment finement, nous ne l?avons pas inte gre aux analyses.
2.3 Sangliers
2.3.1 Comportement des sangliers
Les de ga ts sont influence s par le comportement des sangliers, lie a leur biologie propre, et notamment
leur capacite de de placement pour commettre des de ga ts sur des parcelles a partir de zones refuges,
ou a l?inverse, a se de cantonner pour trouver refuge lors de la saison de chasse. Les donne es de la
litte rature semblent indiquer un rayon de 2-3 km autour des aires prote ge es comme limite de l?effet
d?attractivite 63, me me si des distances plus longues sont parfois parcourues64. Des FDC signalent, a
partir de leurs observations, un rayon de 5 km ou plus.
Ce parame tre de termine notamment la finesse ge ographique des donne es a recueillir pour pouvoir
espe rer rendre compte du phe nome ne. La surface moyenne d?une commune française me tropolitaine
e tant de 16 km², soit la surface d?un disque de 4 a 5 km de diame tre, il apparaî t d?ores et de ja que des
donne es communales sont insuffisantes, et que des donne es plus fines sont ne cessaires, pour
mode liser les de ga ts.
2.3.2 Effectifs et prélèvements de sangliers
Le consensus des personnes rencontre es est que l?on ignore le nombre de sangliers vivant sur un
territoire et que les pre le vements annuels constituent la voie la plus aise e pour l?estimer.
Compte tenu du rythme de reproduction des sangliers (permettant un accroissement naturel de 50 a
200%65), il semble que pour maintenir une population constante, il faut en pre lever au minimum la
moitie chaque anne e, de diffe rentes classes d?a ges et de sexes.
Le re seau national d?observation « ongule s sauvages », qui re unit l?OFB, la FNC et les FDC, fournit les
pre le vements de sangliers par commune. Il souffre toutefois de plusieurs faiblesses. D?une part, il n?est
pas exhaustif, puisqu?il ne couvre que 83 de partements. D?autre part, il arrive que les pre le vements
soient enregistre s par leurs auteurs a une e chelle qui chevauche plusieurs communes, et qu?ils soient
impute s a ces dernie res au prorata de leur superficie66.
Dans un de partement comme l?Arie ge, la FDC enregistre les pre le vements au niveau de l?unite de
gestion cyne ge tique, qui est de finie selon le de coupage cantonal et qui couvre plusieurs communes. Il
n?existe pas de donne es sur les pre le vements par commune.
A l'exception de ce de partement, la mission a obtenu, dans tous les de partements sur lesquels elle a
tente une mode lisation, des donne es sur les pre le vements par commune, soit en provenance du re seau
national d?observation « ongule s sauvages », soit en provenance des FDC.
Le niveau ge ographique le plus fin auquel sont centralise s (et connus localement, sauf exception) les
63 Baubet et al. 2008. « Connaissances sur la biologie du sanglier : utilisation de l?espace et re gime alimentaire ». ONCFS.
Coll. Modalite s de gestion du sanglier, pp 59-69.
Tolon et Baubet 2010. « Influence des "re serves" sur son occupation de l'espace par le sanglier ». ONCFS. Faune sauvage
288, 3e me trimestre 2010, pp 12-16.
Tolon et al. 2012. ?Predator?prey spatial game as a tool to understand the effects of protected areas on harvester?
wildlife interactions?, Ecological Applications, 22(2), 2012, pp 648-657.
64 https://www.lechasseurfrancais.com/chasse/tarn-sanglier-charlie-suivi-a-loupe-70438.html .
65 Audition de JM Gaillard cite e dans (Perea & Cardoux, 2019).
66 Cas par exemple du Loir-et-Cher (source : FDC de ce de partement).
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https://www.lechasseurfrancais.com/chasse/tarn-sanglier-charlie-suivi-a-loupe-70438.html
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pre le vements de sangliers est la commune.
Les cartes 8 et les cartes 9 pre sentent diverses mesures des pre le vements de sangliers respectivement
par de partement et par commune.
Les de partements non renseigne s sont ceux pour lesquels le re seau « ongule s sauvages » ne fournit pas
de re sultats et pour lesquels la mission n?a pas comple te ses donne es par des sources locales,
volontairement, afin de souligner visuellement les insuffisances du système d?information.
La re partition des pre le vements de pend de l?unite a laquelle on les rapporte : pre le vements par
de partement ou commune, par surface de fore ts, par surface de feuillus, par nombre de chasseurs.
Ainsi, dans les Landes, comparativement aux autres de partements, les pre le vements apparaissent plus
e leve s s?ils sont conside re s par commune ou de partement que s?ils sont rapporte s a la surface de la
commune ou du de partement. Rapporte s a la surface de fore ts, qui est e leve e mais constitue e
principalement de conife res donc peu nourricie re pour les sangliers, ils ressortent pluto t faibles.
Rapporte s a la surface de fore ts de feuillus, relativement faible, ils ressortent e leve s.
Le nombre de sangliers pre leve s annuellement par chasseur dans chaque de partement est
particulie rement concentre dans le nord-est : il est supe rieur a 1,5 dans 8 de partements, pour la
plupart situe s dans le Grand-Est, et a contrario est infe rieur a 0,5 dans 35 de partements,
principalement situe s au sud d?une ligne Le Havre-Gene ve.
PUBLIÉ
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Cartes 8 : différentes mesures du nombre de sangliers prélevés par département
Nombre par de partement Nombre par km² de surface du de partement
Nombre par km² de fore ts Nombre par km² de fore ts de feuillus
Nombre par chasseur
Source : cf. annexe 8.
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Cartes 9 : différentes mesures du nombre de sangliers prélevés par commune
Nombre par commune Nombre par km² de surface communale
Nombre par km² de surface de fore ts Nbre par km² de fore ts de feuillus ou me lange es
Source : cf. annexe 8.
2.4 Dégâts
Les de ga ts de gibier aux cultures sont constitue s pour 85% de de ga ts de sangliers (cf. tableau 3 en
annexe 6).
Le montant des indemnisations correspondantes est bien connu localement, puisqu?il donne lieu a
versements donc a comptabilite . Sa centralisation est imparfaite : la base de donne es nationale de la
FNC ne contient pas certains de partements. Pour ces de partements, a la reque te de la mission, la FNC
a du demander les donne es par commune aux fe de rations locales67.
Les cartes 10 et les cartes 11 pre sentent diverses mesures des indemnisations de de ga ts de sangliers
respectivement par de partement et par commune.
67 Dans les de partements alsaciens, qui rele vent du droit local propre a l?Alsace-Moselle, les indemnisations par
commune sont disponibles en ligne sur les sites des FIDS. Cf. par exemple
https://fids67.fr/statistiques/data/stat_commune/2021/ .
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https://fids67.fr/statistiques/data/stat_commune/2021/
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Cartes 10 : diverses mesures du montant des indemnisations de dégâts par département
Montant par de partement Montant par km² de surface du de partement
Montant par km² de surface agricole Montant par habitant
Montant par production brute standard agricole (PBS) Montant par chasseur
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Montant par sanglier pre leve
Source : cf. annexe 8.
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Cartes 11 : diverses mesures du montant des indemnisations de dégâts par commune
Montant par commune Montant par km² de surface de la commune
Montant par km² de surface agricole Montant par habitant
Montant par production brute standard agricole (PBS)
Source : cf. annexe 8.
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La re partition des de ga ts indemnise s de pend de l?unite de mesure choisie. Par exemple, toutes choses
e gales par ailleurs, des communes de grande surface subiront des de ga ts plus e leve s. Ainsi, les de ga ts
dans de grandes communes comme Arles ou les Saintes-Maries-de-la-Mer apparaissent moins e leve s,
par comparaison avec les autres communes, si on les rapporte a la surface communale.
Ne anmoins, la plupart des mesures montrent une re partition tre s ine gale sur le territoire, avec une
concentration dans le nord-est.
Au niveau de partemental, 30% du montant des indemnisations est concentre sur 8 de partements, 50%
sur 17 de partements et 85% sur 47 de partements.
Au niveau communal,
- 30% de leur montant est concentre sur 2% des communes, 2% de la surface totale et 3% de la
surface agricole,
- 50% de leur montant est concentre sur 5% des communes, 5% de la surface totale et 7% de la
surface agricole,
- 85% de leur montant est concentre sur 17% des communes, 20% de la surface totale et 22% de
la surface agricole.
La concentration dans le nord-est est particulie rement marque e pour le montant des indemnisations
rapporte au nombre de chasseurs (Cartes 10) : il est infe rieur a 30 euros par an dans la moitie des
de partements, situe s pour la plupart au sud d?une ligne Cherbourg?Briançon ou dans l?extre me nord,
et est contraire supe rieur a 50 euros par an dans 28 de partements situe s pour la plupart dans le quart
nord-est de la France, de passant 100 euros par an dans 12 de ces de partements.
Le maî s repre sente 32% du montant des indemnisations, et quatre cultures en repre sentent 69%
(tableau 1).
Tableau 1 : poids des différentes cultures dans le montant des indemnisations
Culture Maî s Prairie Ble tendre Vigne Autres Total
% du montant des indemnisations 32% 21% 13% 3% 31% 100%
Source : mission d?apre s donne es communique es par la FNC sur 82 de partements. Saison 2019.
Les indemnisations ne sont pas totalement repre sentatives de l?intensite mate rielle des de ga ts : elles
de pendent e galement des cours des productions agricoles et d?autres facteurs. Elles sont susceptibles
d?augmenter lorsque les rendements par ha sont e leve s, mais inversement lorsqu?un vignoble AOC a
atteint son quota de production, les de ga ts ne sont plus indemnise s, si bien que le montant des
indemnisations est plus e leve lorsque la production de raisin est faible.
Pour identifier les facteurs causaux des de ga ts, ce sont les mesures physiques des de ga ts qu?il faut
conside rer. Le plus souvent, l?unite de la mesure physique est la surface des de ga ts. C?est le cas
notamment de trois cultures qui repre sentent les deux tiers des indemnisations, le maî s, le ble tendre
et la prairie. Ne anmoins, dans d?autres cas, l?unite de la mesure physique est diffe rente : poids de raisin,
nombre d?arbres, etc.
Le processus d?indemnisation fournit une bonne estimation de ces mesures physiques, du moins pour
les principales cultures concerne es.
Il fournit e galement la commune concerne e. Ne anmoins, on a vu (§ 2.3.1) que pour mode liser les de ga ts,
il est ne cessaire de descendre a un niveau infracommunal. Or, parce qu?elle n?a pas de conse quence sur
le montant de l?indemnisation, la localisation fine des de ga ts au-dela de la commune est moins bien
connue. Elle est renseigne e de manie re diverse selon le de partement conside re (cf. tableau 2).
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 51/98
Tableau 2 : précision géographique des dégâts au-delà de la commune dans quelques
départements
Dégats"
Section et
parcelle
cadastrale
Îlot et
parfois
parcelle
PAC
Texte
seul
Numéro
seul
Texte +
numéro
Autre Vide Total
Ariège 3% 93% 0% 4% 0% 0% 0% 100%
Allier 35% 30% 0% 8% 0% 0% 27% 100%
Calvados 29% 48% 0% 16% 1% 2% 5% 100%
Drôme 86% 0% 0% 13% 0% 0% 2% 100%
Gard 34% 11% 0% 50% 0% 0% 6% 100%
Loir-et-Cher 10% 88% 0% 2% 0% 1% 0% 100%
Mayenne 21% 46% 12% 15% 0% 3% 2% 100%
Var 3% 39% 0% 55% 0% 0% 3% 100%
Vaucluse 64% 27% 0% 9% 0% 0% 0% 100%
Source : Exploitation du fichier des de ga ts communique par la FNC. « PAC » signifie « politique agricole
commune ».
Lorsque la section cadastrale et le nume ro de parcelle cadastrale sont renseigne s, le de ga t peut e tre
ge olocalise finement.
Lorsque l?on dispose de l?î lot au sens de la politique agricole commune (PAC), voire de la parcelle PAC,
le de ga t peut e galement e tre ge olocalise finement, sous la re serve qu?un î lot et une parcelle PAC sont
propres a une exploitation agricole. Le registre parcellaire graphique (RPG) fournit la localisation des
î lots et parcelles PAC des diffe rentes exploitations, repe re es par leur SIRET et leur identifiant PACAGE,
propre a la PAC. L?appariement de ce registre avec le fichier des de ga ts suppose donc de pouvoir
apparier les exploitations. Or dans le fichier des de ga ts le plus souvent seule figure la raison sociale de
l?exploitation, qui peut e tre libelle e diffe remment dans ces deux sources a apparier 68 . D?ou non
seulement un temps de traitement conside rable, mais e galement dans de nombreux cas des ambiguî te s
qui font obstacle a l?appariement et, in fine, a la mode lisation des de ga ts.
2.5 Fluctuations climatiques
Les fluctuations du climat influent sur celles les de ga ts. Elles modifient la fructification des arbres
forestiers et en particulier des che nes ; des anne es a fortes glande es peuvent re duire a court terme la
propension des sangliers a rechercher de la nourriture hors de la fore t, mais entraî nent une maturite
sexuelle plus pre coce des laies de l?anne e qui coî ncide avec la pe riode de rut, ce qui augmente le taux
de reproduction et tend a accroî tre les de ga ts lors de la saison suivante 69 . En pe riode de forte
se cheresse les sangliers sont attire s vers les cultures irrigue es. En zone montagneuse un hiver rude
accroî t la mortalite des sangliers.
Un mode le pluriannuel doit donc inte grer les fluctuations climatiques. Une difficulte est que leur effet
diffe re sans doute selon le lieu conside re . Par exemple, les fluctuations du climat entraî nent celles de
la glande e puis des populations de sangliers et des de ga ts, mais ce phe nome ne est sans doute atte nue
la ou les sangliers cantonnent dans des fore ts de conife res.
2.6 Il n?existe pas de lien simple entre les variables étudiées
Les diffe rentes variables que l?on vient de re pertorier ne sont pas totalement inde pendantes, mais ne
sont pas lie es simplement deux a deux.
NB : Le coefficient de corrélation R et son carré le coefficient de détermination R² mesurent le degré de
68 On pourra trouver par exemple « Monsieur Jean Dupont » dans une source et « GAEC Dupont » et « Indivision
Dupont » dans une autre.
69 Source : Re seau ongule s faune sauvage ; Eric Baubet, communication personnelle.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 52/98
concomitance des fluctuations de deux variables X et Y. Sur un graphique représentant Y en fonction de X,
la corrélation est parfaite lorsque les points sont alignés sur une droite. R² mesure le degré d?alignement
des points sur le graphique. Il est compris entre 0 et 1 et est égal à 0 lorsque les points sont répartis de
manière aléatoire sur le graphique et à 1 lorsqu?ils sont tous situés sur une même droite (donc lorsque les
variables X et Y sont parfaitement corrélées).
2.6.1 Il n?apparaît pas de corrélation interdépartementale directe entre le montant
indemnisé des dégâts et le taux de non chasse estimé par la FNC
Il n?apparaî t pas de corre lation entre le taux de non chasse tel qu?estime par la FNC et le montant des
de ga ts indemnise s dans les diffe rents de partements, que ce dernier soit exprime par de partement ou
rapporte a la surface totale du de partement ou a sa surface agricole (graphiques 1).
Graphiques 1: montant des dégâts, par département, par surface du département ou par surface
agricole du département, en fonction du pourcentage du territoire chassable non chassé calculé
par la FNC
02
03
05 06
07
08
09
10
11
12 13
14
15
16
18
19
21
22
23 24
25
26
27
28
29
30
31
32
33 34
36
37
38
39
40
41
42 44
45
4748 50
51
52
53
55
56
58
59
61
64
65
69
70 71
72
73
74
77
78
79
80
81 82
83
84 85
86
87
88 89
90
91 95
R² = 0,04
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Millions d'eurosM
ill
io
n
s Montant des dégâts dans le département
en fonction du % chassable non chassé calculé par la FNC
02
03
05 06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
3637
38
39
40
41
42
44
45
4748 50
51
52
53
55
56
58
59
61
6465
69
70
71
72
73
74
77
78
79
80
81
82
83
84
85
8687
88
8990
91
95
R² = 0,08
0
1
2
3
4
5
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Euros par ha
Montant des dégâts par ha de surface du département
en fonction du % chassable non chassé calculé par la FNC
02
03
05
06
07
08
09
10 11
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23 24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
36
37
38
39
40
41
42
44
45
4748 50
51
52
5356
58
59
61
6465
69
70
71
72
73
74
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
89
90
91
95
R² = 0,04
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Euros par ha
Montant des dégâts par ha de surface agricole du département
en fonction du % chassable non chassé calculé par la FNC
27. Montant_Indemnisé_toutes_cultures 28. Montant indemnisé par surface
33. Montant indemnisé par surface agricole 34. % chassable non chassé FNC
Source : cf. annexe 8. Les nombres qui figurent sur les graphiques repe rent les diffe rents
de partements70. L?analyse est limite e aux 78 de partements pour lesquels la FNC a calcule un taux de
non chasse.
70 Sur certains graphiques, « 98 » repe re l?ancien de partement de Corse-du-Sud et « 99 » repe re l?ancien de partement
de Haute-Corse.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 53/98
Il en va de me me pour le nombre de sangliers pre leve s (graphiques 2).
Graphiques 2 : nombre de sangliers prélevés, par km² de surface ou de surface de forêts du
département, en fonction du taux de non chasse estimé par la FNC.
02
03
05
06
0708
09
10
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
36
37
3839 40
41
42
44
4748
50
51
52
53
55
56
58
61
64
65
69
70
71
72
73
77
78
79
80
81
82
83
84
8586
87
88
89
90
91
93
94
95
R² = 0,05
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Nombre de sangliers prélevés par km² de forêt en fonction du
% chassable non chassé calculé par la FNC
02
0305
06
07
08
09
10
12
1314
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
3233
34
3637
38
39
40
41
42 44 47
48
50
51
52
53
55
56
58
6164
65
69
70
71 72
73
77
78
79
80
81 82
83
84
85
8687
8889
90
91
93
94
95
R² = 0,03
0
1
2
3
4
5
6
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Nombre de sangliers prélevés par km² de surface
en fonction du
% chassable non chassé calculé par la FNC
31. Sangliers prélevés par km² de surface du dép 32. Sangliers prélevés par km² de forêts 33. Montant indemnisé par surface agricole
Source : cf. annexe 8.
2.6.2 La spécificité du nord-est entraîne certaines corrélations
Le nombre de sangliers pre leve s par chasseur, le montant des de ga ts par chasseur et la variation du
nombre de chasseurs depuis 1985 sont fortement corre le s (graphiques 3), mais les corre lations
deviennent faibles si l?on exclut les de partements du nord-est (graphiques 4). C?est donc la spe cificite
de ce dernier qui cause ces corre lations.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 54/98
Graphiques 3 : variation du nombre de chasseurs depuis 1985, nombre de sangliers prélevés par
chasseur et montant des dégâts par chasseur
01
02
03
04
05
06
07
08
0910
12
13
14
15
16
18
19
21
22 23 24
25
2627
2829
30
31 3233 34
35
3637
38
39
40
41
42
4344 46
47
48
49
50
51
52
53
55
56
57
586061
63
64
65 66
67
68
69
70
71
72
7376
77
78
79
80
81
82 8384
85
86 87
88
89
90
919394 95
R² = 0,48
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du nombre de sangliers prélevés par chasseur
01
02
03
04
05
06
07
08
09 10
1112
13
14
15
1617
18
19
2A
2B
21
22 2324
25
26 27
2829
30
31 323334
35
3637
38
39
40
41
42
4344 45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
5859 6061
62
63
64
6566
67
68
69
70
71
72
7374 76
7779
80
81
828384
85
8687
88
89
90
9195
R² = 0,38
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du montant des dégâts par chasseur
01 02
03 0405 06 07
08
09
10
1213
14
1516
18
19
21
22
23
24
25
26
2728
29 3031
32
33 3435
3637
38
3940
4142 4344 46
47 484950
51
52
53
55
56
57
58
6061
6364 65 66
67
68
69
70
71
7273
76 77
7980 8182
838485
86 87
88
89
90
R² = 0,57
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Montant des dégâts par chasseur en fonction du nombre de
sangliers prélevés par chasseur
33. Variation du nb de chasseurs 85-17 36. Montant indemnisé par chasseur
35. Nb de sangliers prélevés par chasseur
Source : cf. annexe 8.
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 55/98
Graphiques 4 : idem sans les départements du nord-est
01
02
03
04
05
06
07
08
0910
12
13
14
15
16
18
19
21
22 23 24
25
2627
2829
30
31 3233 34
35
3637
38
39
40
41
42
4344 46
47
48
49
50
51
52
53
56
586061
63
64
65 66
69
70
71
72
7376
77
78
79
80
81
82 8384
85
86 87
89
90
919394 95
R² = 0,15
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du nombre de sangliers prélevés par chasseur
01
02
03
04
05
06
07
08
09 10
1112
13
14
15
1617
18
19
2A
2B
21
22 2324
25
26 27
2829
30
31 323334
35
3637
38
39
40
41
42
4344 45
46
47
48
49
50
51
52
53
56
5859 6061
62
63
64
6566
69
70
71
72
7374 76
7779
80
81
828384
85
8687
89
90
9195
R² = 0,04
-60%
-40%
-20%
0%
20%
40%
60%
80%
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Variation du nombre de chasseurs de 1985 à 2017
en fonction du montant des dégâts par chasseur
01 02
03
04
05 06
07
08
09
10
1213
14
1516
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29 3031
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42 43
44 46
47
48
4950
51
52
53
56
58
60
61
63
64
65 66
69
70
71
72
73
76 77
79
80
81
82
83
84
85
86
87
89
90
R² = 0,24
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0
Montant des dégâts par chasseur en fonction du nombre de
sangliers prélevés par chasseur
Source : cf. annexe 8.
De me me, le nombre de sangliers pre leve s pre sente une certaine corre lation avec le montant des
indemnisations par ha de surface agricole (Graphique 5), mais cette corre lation s?amenuise si l?on
exclut le nord-est (Graphique 6).
Graphique 5 : nombre de sangliers prélevés par km² en fonction du montant des indemnisations
par ha de surface agricole
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
3233
34
35
3637
38
39
40
41
424344
46
47
48
49
50
51
52
53
55
56
57
58
60
61
6364
65
66
67
68
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86
87
8889
90
91
95
y = 0,22x + 0,96
R² = 0,35
0
1
2
3
4
5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Nb de sangliers prélevés par km² en fonction du montant des
indemnisations(¤) par ha de surface agricole
2. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
5. Montant indemnisé par surface agricole
Source : cf. annexe 8.
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Graphique 6 : idem sans les départements du nord-est
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
12
13
14
15
16
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
3233
34
35
3637
38
39
40
41
424344
46
47
48
49
50
51
52
53
56
58
60
61
6364
65
66
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86
87
89
90
91
95
y = 0,22x + 0,94
R² = 0,16
0
1
2
3
4
5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Nb de sangliers prélevés par km² en fonction du montant des
indemnisations(¤) par ha de surface agricole
Source : cf. annexe 8.
2.6.3 Les prélèvements de sangliers et les montants de dégâts indemnisés présentent
de fortes autocorrélations spatiales
Lorsque les pre le vements de sangliers ou les montants de de ga ts dans le nord-est sont e leve s dans un
de partement, ils le sont ge ne ralement aussi dans les de partements voisins. Cela se traduit par une forte
corre lation de la variable dans un de partement avec sa moyenne dans les de partements limitrophes,
que l?on peut appeler « autocorre lation spatiale ».
2.6.3.1 Autocorrélation spatiale des prélèvements départementaux de sangliers
Le nombre de sangliers pre leve annuellement par chasseur pre sente une forte autocorre lation spatiale
de ce ratio (R²=0,67). L?autocorre lation est moins forte mais ne anmoins substantielle pour les autres
mesures des pre le vements (Graphiques 7).
Ces autocorre lations prononce es ne re sultent que partiellement de la concentration de ce ratio dans le
nord-est (signale e au § 2.3.2 de la pre sente annexe) : si l?on exclut les de partements du nord-est71, les
autocorre lations sont plus faibles mais demeurent significatives (Graphiques 8).
71 Les de partements exclus dans les analyses hors « de partements du nord-est » qui suivent sont ceux des anciennes
re gions Alsace et Lorraine, c?est-a dire la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 57/98
Graphiques 7 : autocorrélations spatiales de diverses mesures des prélèvements de sangliers
(corrélation de l?agrégat avec sa moyenne dans les départements limitrophes)
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65
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69
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77
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79 80
8182
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85
86
87
88
89
90
91
93 94
95
y = 1,10x - 0,08
R² = 0,67
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
3,00
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50
Nombre de sangliers prélevés par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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48
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63 64
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71 72
73
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78
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8182
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85
8687
8889
90
91
93
94
95
y = 1,03x - 0,05
R² = 0,45
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0 1 1 2 2 3 3 4 4
Nombre de sangliers prélevés par km² en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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86 87
88
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91
93 94
95
y = 0,97x + 62,57
R² = 0,36
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
0 5000 10000 15000 20000 25000
Nombre de sangliers prélevés par dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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63 64
65
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6768
69
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71
72
73
76
77
78
79
80
81
82
83
84
8586
87
88
89
90
91
93
94
95
y = 1,04x - 0,21
R² = 0,38
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
0 2 4 6 8 10 12
Nombre de sangliers prélevés par km² de forêt en fn de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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30
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32 33
34
35 3637
3839
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41
42
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46 47
48
49
50
51
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57
58
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61
63
64
65
66 6768
697071
72
73
76
77
78
79
80
81
82
8384
8586
87
88
89
90
91
93
94
95
y = 1,18x - 1,20
R² = 0,47
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
0 5 10 15 20 25
Nb de sangliers prélevés par km² de forêt de feuillus en fn de
la moyenne du même agrégat dans les dép. limitrophes
1. Nb sangliers prélevés réseau ongulés sauvages 2. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
4. Sangliers prélevés par km² de forêts 5. Sangliers prélevés par km² de forêts de feuillus
6. Nb de sangliers prélevés par chasseur
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 58/98
Source : cf. annexe 8.
Graphiques 8 : idem sans les départements du nord-est
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0809 1012
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39
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41
42
43
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46
47
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52
53
56
58
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61 63
64
65
66
69
70
71
727376
77
78
79 80
8182
83
84
85
86
87
89
90
91
93 94
95 y = 1,06x - 0,05
R² = 0,48
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
1,60
1,80
2,00
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40 1,60
Nombre de sangliers prélevés par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
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15
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30
31
32 33
34
35
3637
38
39
40
41
42 4344
46
47
48
49
50
51
52
53
56
58
60
61
63 64
65
66
69
70
71 72
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
8687
89
90
91
93
94
95
y = 0,93x + 0,06
R² = 0,32
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0 1 1 2 2 3 3 4 4
Nombre de sangliers prélevés par km² en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
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30
31
32
33
34
35
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38 39
40
41
42 43
44 46
47
4849
50
51
52
5356
58
60
6163 6465
66
69
70
71 72
73
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86 87
89
90
91
93 94
95
y = 0,89x + 506,20
R² = 0,29
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000 20000
Nombre de sangliers prélevés par dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
0405
06
07 08
09
10
12
13
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16
18
19
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30
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34
35
36
37
383940
41
42
43
44
46
47 48
49
50
51
52
53
56
58
60
61
63 64
65
66
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
81
82
83
84
8586
87
89
90
91
93
94
95
y = 0,98x - 0,03
R² = 0,37
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
0 2 4 6 8 10 12
Nombre de sangliers prélevés par km² de forêt en fn de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
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31
32 33
34
35 3637
3839
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41
42
43
44
46 47
48
49
50
51
52
53
56 58
60
61
63
64
65
66
697071
72
73
76
77
78
79
80
81
82
8384
8586
87
89
90
91
93
94
95
y = 1,15x - 1,01
R² = 0,45
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
0 5 10 15 20 25
Nb de sangliers prélevés par km² de forêt de feuillus en fn de
la moyenne du même agrégat dans les dép. limitrophes
Source : cf. annexe 8.
2.6.3.2 Autocorrélation spatiale des montants départementaux de dégâts indemnisés
Le montant des de ga ts indemnise s par chasseur ou par km² de surface du de partement pre sentent
e galement une forte autocorre lation spatiale (respectivement R²=0,70 et R²=0,67) (Graphiques 9).
Comme dans le cas des pre le vements, cette autocorre lation ne re sulte que partiellement des montants
de de ga ts dans le nord-est (signale e au § 2.4 de la pre sente annexe) : si l?on exclut les de partements du
nord-est, les autocorre lations sont plus faibles mais les coefficients R² demeurent souvent voisins de
0,5 ou supe rieurs (Graphiques 10).
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 59/98
Graphiques 9 : autocorrélations spatiales de diverses mesures du montant des dégâts
(corrélation de l?agrégat avec sa moyenne dans les départements limitrophes)
0102
0304050607
08
09
10
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22
23
24
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2728
2930 31
32
333435
3637
38
3940
41424344
45
46
47484950
51
52
53
54
55
56
57
58
59
6061
6263646566
67
68
69
70
71
7273
74
76 77
79 808182
83
8485
8687
88
89
90
9195
y = 1,00x - 0,09
R² = 0,70
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0 50 100 150 200 250 300
Montant indemnisé par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02 03
04
05
0607
08
09
10
12
13
14
15 16 1819
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
3334
35
36
37
38
3940
41
42
43
44
46
4748
49
50
51
52
53
55
56
57
58
60
61
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
81
8283
84
85 86
87
88
89
90
9195
y = 0,94x + 4,48
R² = 0,49
0
50
100
150
200
250
300
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Montant indemnisé par sanglier prélevé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
11
12 13
14
15 16
17
18
19
9899
21
22
2324 25
26
2728
29
30
31
32
333435
3637
38 39
40
41
42
43
44
45
46
4748 49 50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
6263
64
6566
67
68
69
7071
7273
74
76 77
78
79
80
8182
83
8485
8687
8889
90
9195
y = 0,94x + 16 295,37
R² = 0,55
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
3000000
3500000
4000000
0 500000 1000000 1500000 2000000 2500000
Montant indemnisé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01 02
030405 0607
08
09
10
11
12 13
14
151617
18
19
9899
21
22
23
24
25
26
2728
29
30
31
32
333435
3637
38
3940 41
42
4344
45
46
4748 49 50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
6263
646566
67
68
69
70
71
7273 74
76 77
78
79
80
8182
83
84
85
8687
88
89 90
91
95
y = 1,03x - 0,02
R² = 0,67
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
7,0
8,0
0 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5
Montant indemnisé par surface du dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
030405 06
07
08
09
1011
12
1314
151617
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9899
21
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25
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29
30
31
32 333435
3637
38
39
40
41
424344
45
46 47484950
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
6263 6465
66
67
68
69
70
71
7273 74
76 77
78
79
80
8182
83
84
858687
88
89
90
91
95
y = 1,04x - 0,06
R² = 0,63
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
20,0
0 2 4 6 8 10 12
Montant indemnisé par surface agricole en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01 02
0304
050607
08
09
10
11 1213
14151617
18
19
9899
21
22
23
24 2526
2728
2930 31
32
333435
36
37
38
39
40
41
4243
44
4546
47
48
49 50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62 63 6465
66 67
68
69
70
71
7273 7476 777879 8081 82838485
86 87
8889
90
9195
y = 0,91x + 0,07
R² = 0,32
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Montant indemnisé par habitant en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
7. Montant_Indemnisé_toutes_cultures 36. Montant indemnisé par chasseur
10. Montant indemnisé par surface 11. Montant indemnisé par surface agricole
9. Montant indemnisé par sanglier prélevé 12. Montant indemnisé par habitant
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 60/98
Source : cf. annexe 8.
Graphiques 10 : idem sans les départements du nord-est
01 02
03
04
0506
07
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09
10
11
1213
14
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18
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21
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28
2930 31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
4243
44
45
46
47
48
49 50
51
52
53
56
58
59
60
61
62
63
64
6566
69
70
71
72
73
74
76 77
79
80
81
82
83
84
85
86
87
89
90
91
95
y = 1,02x - 0,05
R² = 0,58
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
0 20 40 60 80 100 120 140
Montant indemnisé par chasseur en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02 03
04
05
0607
08
09
10
12
13
14
15 16 1819
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
3334
35
36
37
38
3940
41
42
43
44
46
4748
49
50
51
52
53
56
58
60
61
63
64
65
66
69
70
71
72
73
76
77
78
79
80
81
8283
84
85 86
87
89
90
9195
y = 0,94x + 4,68
R² = 0,47
0
50
100
150
200
250
300
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Montant indemnisé par sanglier prélevé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
03
04
05 06
07
08
09
10
11
12 13
14
15
16
17
18
19
9899
21
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2324 25
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30
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35
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38
39
40
41
42
43
44
45
46
4748 49 50
51
52
5356
58
59
60
61
6263
64
6566
69
7071
72
73
74
76 77
78
79
80
8182
83
84 85
86
87
89
90
9195
y = 0,94x + 4 546,86
R² = 0,50
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000 1600000
Montant indemnisé en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
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03
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05 06
07
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09
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16
17
18
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9899
21
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24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
3435
3637
38
39
40
41
42
43
44
45
46
4748 49 50
51
52
53
56
58
59
60
61
6263
646566
69
70
71
72
73
74
76 77
78
79
80
81
82
83
84
85
8687
8990
91
95
y = 1,00x - 0,00
R² = 0,61
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
0 1 1 2 2 3 3
Montant indemnisé par surface du dép. en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
0304
05 06
07
08
09
1011
12
13
14
151617
18
19
9899
21
22
2324
25
26
27
28
29
30
31
32 3334
35
36
37
38
39
40
41
42
4344
45
46
47484950
51
52
5356
58
59
60
61
6263
6465
66
69
70
71
72
73
74
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
8687
89
90
91
95
y = 0,90x + 0,20
R² = 0,36
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
0 1 2 3 4 5 6 7
Montant indemnisé par surface agricole en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
01
02
0304
05
06
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08
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10
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12
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27 28
29 30 31
32
333435
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49 50
51
52
53
56
58
59
60
61
62 63
64
65
66
69
70
71
7273
74
76 77
7879
80
81 82838485
86 87
89
90
9195
y = 0,95x + 0,03
R² = 0,37
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
0 1 2 3 4 5
Montant indemnisé par habitant en fonction de la
moyenne du même agrégat dans les départements limitrophes
Source : cf. annexe 8.
2.6.4 Le nombre de sangliers prélevés par km² est mieux corrélé avec la proportion
de forêts de feuillus qu?avec celle de forêts de conifères
Pour un zonage donne du territoire (par exemple en de partements ou en communes), la simple taille
d?une zone influe sur l?ensemble des variables : dans une grande commune, il y aura, toutes choses
e gales par ailleurs, plus de sangliers, plus de de ga ts, plus de cultures. Il est donc inte ressant de
conside rer les variables par unite de surface.
Toutes les variables e tant rapporte es a l?unite de surface (graphiques 11), le nombre de sangliers
pre leve s est mieux corre le avec la surface de fore ts de feuillus qu?avec la surface de fore ts de
conife res, ce qui est conforme a l?intuition puisque les secondes sont peu nourricie res pour des
sangliers.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 61/98
Graphiques 11 : nombre de sangliers prélevés par km², en fonction de la proportion de forêts de
divers types dans la surface du département
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30
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32 33
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36 37
38
39
40
41
42 4344
46
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56
57
58
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66
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68
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7172
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76
77
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8182
83
84
85
86 87
8889
90
91
93
94
95
y = 3,24x + 0,46
R² = 0,19
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Nb sangliers prélevés par km² de surface du dép en fonction
de la surface de forêts par km² de surface du dép
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3637
38
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424344
46
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48
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50
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56
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7172
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86 87
88 89
90
91
93
94
95
y = 6,06x + 0,23
R² = 0,26
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Nb sangliers prélevés par km² en fonction de la surface de
forêts de feuillus par km² de surface du dép
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36 37
38
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42 4344
46
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68
69
70
7172
73
76
77
78
79
80
8182
83
84
85
86 87
8889
90
91
93
94
95
R² = 0,02
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Nb sangliers prélevés par km² en fonction de la surface de
forêts de conifères par km² de surface du dép
25. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
26. Forêt en % surf du dép 27. Forêts feuillus en % surf du dép 29. Forêts coniferes en % surf du dép
Source : cf. annexe 8.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 62/98
En revanche, le nombre de sangliers pre leve s par km² n?est pas corre le avec le nombre de chasseurs
par km² (graphique 12).
Graphique 12 : nombre de sangliers prélevés par km² en fonction du nombre de chasseurs par
km²
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63 64
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67
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71 72
73
76
77
79
80
8182
83
84
85
8687
88 89
90
R² = 0,02
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Nb sangliers prélevés par km² en fonction du nombre de
chasseurs par km² de surface du dép
2. Sangliers prélevés par km² de surface du dép
30. Nb chasseurs par km²
Source : cf. annexe 8.
Pour le reste, la mission n?a pas repe re de corre lations simples interde partementales porteuses de sens
entre les variables conside re es deux a deux.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 63/98
3 Annexe 3 : les ACCA
3.1 Description
La carte 12 indique la re partition des Associations Communales de Chasse Agre e es (ACCA) selon le
de partement.
Carte 12 : répartition des ACCA
Source : Direction de l?eau et de la biodiversite .
NB1 : cette carte, qui date de plusieurs anne es, semble la plus re cente dont dispose la DEB. Elle n?est
plus ne cessairement a jour dans certains de partements.
NB2 : dans certains de partements ou les ACCA sont obligatoires, elles ne couvrent qu?une faible partie
du territoire. Par exemple dans l?Allier elles ne couvrent qu?un septie me des communes.
En 1998, selon les statistiques de l'Office national de la chasse, on recensait environ dix mille ACCA
re parties dans soixante-neuf de partements et couvrant une superficie totale de 12,3 millions
d'hectares72. A la connaissance de la mission, cette e valuation n?a pas e te actualise e depuis lors, ce qui
illustre le de ficit de connaissance en matie re de chasse.
Dans trois des de partements que la mission a examine s plus particulie rement (Arie ge, Dro me et
Landes), la quasi-totalite des communes est couverte par une ACCA73.
En application de l?art L 422-10 du code de l?environnement, les territoires exclus des ACCA sont
constitue s des terrains :
- situe s dans un rayon de 150 me tres autour des habitations (al. 1),
- entoure s d?une clo ture e tanche au gibier et a l?homme (al. 2),
- ayant fait l?objet d?une opposition des proprie taires ou de tenteurs de droits de chasse sur des
superficies d?un seul tenant supe rieures a une superficie minimale de 20 ha modulable localement (al.
72 Source : 3. a) du rapport du Se nat https://www.senat.fr/rap/l98-408/l98-4081.html . Ces donne es proviennent d?une
re ponse de 1999 a la question e crite 19375 de M. JP Brard. JO AN 15.03.99 page 1549 (source : DEB).
73 C?est le cas e galement de la Meuse mais, n?ayant pas reçu de donne es de la FDC de ce de partement, la mission n?y a
pas effectue de de comptes.
PUBLIÉ
https://www.senat.fr/rap/l98-408/l98-4081.html
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 64/98
3),
- faisant partie du domaine public de l?Etat, des de partements et des communes, des fore ts domaniales
ou des emprises de la SNCF (al. 4),
- ayant fait l?objet de l?opposition de proprie taires qui, au nom de convictions personnelles oppose es a
la pratique de la chasse, interdisent, y compris pour eux-me mes, l?exercice de la chasse sur leurs biens,
sans pre judice des conse quences lie es a la responsabilite du proprie taire, notamment pour les de ga ts
qui pourraient e tre cause s par le gibier provenant de ses fonds. (al. 5).
Par ailleurs, au sein des ACCA, au moins 10% du territoire doit e tre mis en re serve (art. L 422-23 du
code de l?environnement, voir supra) mais cela ne concerne que le petit gibier. La chasse au sanglier
dans ces re serves est donc possible me me si elle n?est pas toujours pratique e.
3.2 Caractère plus ou moins favorable aux dégâts
Lors de ses entretiens, la mission a entendu des propos sur l?influence du statut ACCA sur le montant
des de ga ts. Ces propos semblaient fonde s sur des ressentis pluto t que sur des analyses de donne es.
Elle a tente de les tester, par des re gressions entre de partements.
Dans les corre lations interde partementales du montant des de ga ts par surface agricole avec d?autres
variables relatives a l?occupation des sols que nous avons effectue es, seule la corre lation avec la surface
de feuillus rapporte e a celle du de partement ressort non marginale (R²=0,1074).
La mission a re gresse sur les divers de partements75 le montant des de ga ts par surface agricole par
rapport a cette variable et a une deuxie me variable repre sentative de la pre valence du statut ACCA
dans le de partement, sous deux variantes :
- une variable a trois modalite s (ACCA obligatoire, ACCA possible, sans ACCA),
- une variable continue (proportion des communes du de partement posse dant une ACCA en 1998),
dans les de partements ou elle est connue.
Aucune de ces deux variantes ne ressort significative.
Ce re sultat ne permet pas de conclure : non seulement les informations sur le statut ACCA que nous
avons utilise es sont anciennes et parcellaires (cf. § 3.1 ci-dessus), mais la maille de partementale est
sans doute trop grossie re.
Il illustre cependant l?absence de re ponse simple a la question de l?influence du statut ACCA sur le
montant des de ga ts. Toute affirmation a ce sujet qui ne serait pas fonde e sur des donne es et une
me thodologie fiables doit e tre rejete e.
74 Le t de Student est e gal a 3, ce qui est peu.
75 De France me tropolitaine hors Ile-de-France.
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4 Annexe 4 : estimation par la FNC du pourcentage de territoires
peu ou pas chassés
La FNC a estime la « proportion des territoires peu ou pas chasse s » en me tropole a 30%. Elle distingue
notamment dans son calcul les territoires :
- non chassables,
- chassables mais non chasse s,
- et chassables et chasse s.
Cette segmentation est reprise dans la lettre de commande.
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4.1 Principe du calcul de la FNC
La FNC a communique a la mission le de tail de son calcul de la proportion de territoires pas ou peu
chasse s, qu?elle estime a 30%. Il est fonde sur une enque te sur la part des territoires pas ou peu chasse s
re alise e en 2018 par la FNC aupre s des fe de rations de partementales. Les fe de rations qui ont re pondu
couvrent 78 de partements. La FNC a calcule un ratio sur ces 78 de partements puis l?a extrapole a
l?ensemble du territoire.
Dans chacun de ces de partements, le calcul est le suivant (cf. sche ma 1).
a) En soustrayant de la surface totale du de partement la surface artificialise e76, elle obtient une
« surface chassable the orique » qui est le de nominateur du ratio de 30% dont elle fait e tat.
b) A partir de l?enque te re alise e aupre s des FDC, elle calcule la surface des territoires adhe rents
a la fe de ration et celle des plans de chasse et de gestion grand gibier (pour le sanglier ou non),
et retient la plus grande des deux valeurs (qui dans 9 cas sur 10 est la surface d?adhe sion),
c) A partir de la me me enque te, elle calcule la surface des territoires interdits a la chasse ou non
chasse s de manie re certaine et de manie re estime e, puis la de duit de la « surface chassable
the orique », obtenant ainsi une « surface potentielle chasse e »,
d) Elle calcule la plus petite des deux valeurs obtenues en b) et c) (c?est la « surface potentielle
chasse e » dans 3 cas sur 4). En la rapportant a la « surface chassable the orique » elle obtient le
taux de « surface chasse e ». Retranchant ce re sultat de 100%, elle obtient le taux de « surface
non chasse e ».
Schéma 1 : calcul effectué par la FNC dans chaque département
1
(1) Surface
totale
(2) Surface
artificialisée
(1)-(2) = (3)
« Surface chassable
théorique »(4)
Surface
d?adhésion
(5)
Surface PDCPGC
le cas échéant
(sanglier ou autre)
MAX
(6) Surface max (adhésion, PDCPGC)
(7) Surface
interdite
certaine
(8) Surface
interdite
estimée
(9) Surface
chassable
non chassée
certaine
(10) Surface
chassable
non chassée
estimée
(11) Surface
non chassée
estimée
(3)-(11) = (12)
« Surface
potentielle chassée »
MIN
SOMME
DIFFERENCE
DIFFERENCE
DIFFERENCE
(13) Surface chassée
(3)-(13) = (14)
Surface non chassée
(b)
(a) (c)
(d)
Par moyenne simple de ces taux de partementaux, la FNC obtient un « taux de non chasse » de 21%
76 Ainsi que quelques surfaces interdites, marginales.
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qu?elle extrapole a l?ensemble de la me tropole. Elle lui ajoute ensuite 10 points pour tenir compte
forfaitairement des zones « peu chasse es », d?ou un ratio de 31% de « territoires pas ou peu chasse s »
qu?elle arrondit a 30%.
La surface des territoires interdits a la chasse ou non chasse s estime e au c) du calcul de la FNC est le
principal de terminant du re sultat.
Il convient de souligner que, dans le calcul de la FNC, « chasse » s?entend au sens de : chasse et donnant
lieu à contribution, via la fédération départementale, à l?indemnisation des dégâts dans le
département.
4.2 Commentaires généraux
4.2.1 Représentativité de l?échantillon
La mission n?a pas examine si les 78 de partements objet du calcul de la FNC constituent un e chantillon
repre sentatif de l?ensemble des 96 de partements de me tropole77 quant au ratio calcule . Elle n?a pas de
raison de penser que ce ne soit pas le cas, au degre de pre cision auquel ce ratio doit e tre conside re 78.
4.2.2 Sources sur l?occupation du territoire
Il existe un ensemble de sources sur l?occupation du territoire, chacune avec ses avantages et ses
inconve nients. La source utilise e par la FNC, notamment pour l?estimation de la surface artificialise e,
est Agreste-TERUTI 2015. Les sources utilise es par la mission pour ses e valuations (cf. § 2.1)
conduisent a des re sultats agre ge s voisins a la pre cision du calcul79.
4.2.3 Moyenne simple et moyenne pondérée
La FNC a calcule un ratio national par une moyenne simple des ratios qu?elle avait obtenus sur chaque
de partement. Les petits de partements contribuent donc autant a son re sultat que les grands. Une
moyenne ponde re e par la taille des de partements semble a la mission plus adapte e. Elle diminue le
ratio de non chasse faiblement (de 3 points, soit un e cart faible comparativement au degre de pre cision
auquel ce ratio doit e tre conside re ) si le reste du calcul de la FNC est inchange , mais plus sensiblement
(de 5 points, cf. annexe 7) si l?on modifie e galement d?autres e tapes du calcul.
4.2.4 Risque de doubles comptes
Le calcul de la FNC reprend les superficies des zones tampons autour du ba ti et des infrastructures de
transport calcule es par les fe de rations de partementales. Une difficulte est le risque de double compte :
un pe rime tre de 150m autour d?une habitation en zone ACCA peut par exemple recouvrir une zone
tampon autour d?une infrastructure de transport. Ce risque semble avoir e te ge re incomple tement dans
77 Ou pluto t les 93 de partements de me tropole hors Alsace-Moselle, puisque dans les trois de partements de droit local
la chasse est organise e diffe remment.
78 Les 78 de partements sur lesquels la FNC effectue son calcul incluent Paris et les trois de partements de la petite
couronne parisienne. La mission conside re que ces de partements tre s spe cifiques auraient du e tre exclus du calcul. Cela
n?aurait cependant modifie que marginalement le re sultat, a fortiori si l?on utilise une moyenne ponde re e.
79 Au niveau national, la part des zones artificialise es est suivie par le ministe re de la transition e cologique. Elle est
e value e a 9.3 et 9.6% du territoire me tropolitain, selon la me thode utilise e. Cf. « E valuation du taux d?artificialisation en
France : comparaison des sources Teruti-Lucas et fichiers fonciers », CGDD, 2019. Cf. e galement « Mesure de
l?artificialisation a l?aide des Fichiers fonciers - de finition, limites et comparaison avec d?autres sources », CEREMA, 2019.
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certains cas80 . La mission, dans ses e valuations, a veille a e tablir des re gles de priorite strictes (cf.
annexe 8). L?effet sur le re sultat ne semble cependant pas de terminant a la pre cision du calcul.
4.3 Classification des territoires en « chassés », « non chassés » et « peu
chassés »
4.3.1 Certains territoires classés comme « non chassés » sont chassés
A l?issue de la revue des divers types de territoires (§ 2), et compte tenu des approfondissements
effectue s dans certains de partements (cf. annexe 6), il apparaî t que certains territoires de surface
significative conside re s comme « non chasse s » par la FNC sont en fait ge ne ralement chasse s, a des
degre s divers. Il s?agit notamment de pe rime tres de 150m autour des habitations en zone ACCA (cf.
2.3.1.1a)) et des abords du re seau routier (cf. 2.3.1.1b)).
4.3.2 Les 10% forfaitaires de territoires peu chassés
Ayant obtenu a partir de de comptes par de partement un taux de 21% de « surfaces non chasse es », la
FNC lui ajoute forfaitairement dix points pour tenir compte des « surfaces peu chasse es ». La mission
n?a pas les informations qui lui permettraient de porter un jugement sur cette valeur. Elle observe
cependant que dans les 21% de surfaces « non chasse es » estime es par la FNC figurent de ja des
territoires que l?on pourrait pluto t qualifier de « peu chasse s » (certaines zones tampons a proximite
des habitations ou emprises des re seaux de communication par exemple, lorsque la chasse y est
particulie rement difficile).
En tout e tat de cause, distinguer dans le continuum de situations cyne ge tiques deux frontie res, l?une
entre « peu chasse » et « chasse » et l?autre entre « peu chasse » et « pas chasse », supposerait d?une
part de pouvoir mesurer finement la pression cyne ge tique, laquelle est mal connue, et d?autre part de
fixer des seuils clairs de finissant ces frontie res.
80 Dans le cas du Vaucluse, a l?e tape c) du calcul, pour obtenir la « surface potentiellement chasse e », la FDC semble avoir
de duit a tort les zones artificialise es situe es a moins de 100m d?une habitation de la surface chassable the orique, qui
exclut de ja les zones artificialise es. Dans la Dro me, la zone de 150m autour des habitations pourrait avoir e te surestime e,
car elle inclut des pe rime tres hors ACCA.
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5 Annexe 5 : modélisation des dégâts à partir de l?occupation des
sols et des statuts cynégétiques
La lettre de mission demandait d?analyser « les e ventuelles corre lations entre territoires non chasse s
et effectivite des de ga ts ». La mission s?est donc attele e a cette ta che.
Les de ga ts dans une parcelle agricole sont cause s par de nombreux facteurs autres que le statut
cyne ge tique du voisinage. Les « corre lations » demande es ne peuvent donc s?appre cier que toutes
choses e gales par ailleurs, et seul un mode le multifactoriel peut ambitionner de rendre compte du
phe nome ne.
5.1 Principe de la modélisation
La mode lisation a e te re alise e par la socie te Seenovate, en sous-traitance du MTE.
Elle consiste a rechercher, dans chaque de partement e tudie , une relation entre une variable Y
repre sentative des de ga ts et des variables X repre sentatives des causes possibles des de ga ts dans leur
voisinage.
Le voisinage est par convention un disque de rayon 3 km centre sur la localisation du dossier de de ga ts.
Cette distance a e te choisie par re fe rence a la distance parcourue par un sanglier pour aller se nourrir
(cf. annexe 2.3.1). Elle peut e tre modifie e pour optimiser le mode le mais par manque de temps cela n?a
pas e te fait. Les parcelles situe es en bord de de partement, pour lesquelles une partie du disque de 3km
se trouve dans le de partement voisin, ont fait l?objet d?une gestion spe cifique.
Si un dossier de de ga ts concerne une seule parcelle, il est localise au barycentre de la parcelle. S?il
concerne plusieurs parcelles, les de ga ts survenus sur l?ensemble des parcelles sont conside re s comme
une seule occurrence, localise e au barycentre des parcelles.
La variable Y est binaire, prenant les valeurs 1 ou 0 selon qu?un de ga t est survenu ou non sur la parcelle.
Une version ou la variable Y serait quantitative (le montant des de ga ts, ou leur mesure physique
comme par exemple la surface de maî s concerne e) a e te envisage e mais n?a pas e te mise en oeuvre par
manque de temps.
Le mode le est calcule en comparant les parcelles avec de ga ts 81 finement localise es (c?est-a -dire,
localise es a un niveau infracommunal, cf. annexe 2.4) avec un nombre e gal de parcelles sans de ga t
tire es au sort parmi les parcelles agricoles du de partement, en excluant celles dont le voisinage coupe
celui d?une parcelle avec de ga t82 . Cette exclusion a e te introduite car on peut penser que, si des
sangliers de te riorent une parcelle par exemple de maî s, ils auront moins tendance, e tant repus, a
de te riorer e galement une parcelle de maî s voisine.
Les variables X retracent l?occupation des sols de la parcelle et du voisinage, et le statut cyne ge tique
du voisinage. L?occupation des sols de la parcelle est retenue surtout a des fins de contro le de
cohe rence83.
Les variables d?occupation des sols proviennent de bases de donne es nationales et sont donc les
me mes dans les diffe rents de partements. Elles incluent des zones tampon autour des ba timents et
zones artificialise es et autour des infrastructures de transport. Les variables repre sentatives des
statuts cyne ge tiques proviennent des fe de rations de partementales et sont he te roge nes d?un
81 Les parcelles relevant d?un me me dossier de de ga ts e tant conside re es comme une unite dans ce de nombrement.
82 Que cette parcelle avec de ga t soit finement localise e ou non. Dans ce dernier cas, le disque de rayon 3km est centre
sur le barycentre de la commune. Cette re gle d?exclusion est le seul endroit du mode le ou les de ga ts non finement
localise s sont pris en compte.
83 Cohe rence entre la nature de culture figurant dans le dossier de de ga ts et celle figurant dans le recensement
parcellaire graphique.
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de partement a l?autre84.
Les variables X pre sentent de nombreuses coline arite s. Pour re duire ces dernie res, certaines variables
ont e te supprime es du mode le.
Les pre le vements de sangliers n?ont pas e te inte gre s au mode le pour deux raisons. D?une part, le niveau
le plus fin auquel ils sont connus85 est le niveau communal, insuffisamment pre cis eu e gard a la capacite
de de placement des sangliers e voque e en annexe 2.3.1. Ils ne peuvent donc pas e tre inte gre s a notre
mode lisation infracommunale, sauf a les localiser arbitrairement dans la commune, par exemple, en
son barycentre, ce qui aurait de grade les re sultats. D?autre part, au moins en premie re analyse,
l?absence des pre le vements ne paraî t pas un handicap grave. En effet les pre le vements ne semblent pas
constituer la variable principale susceptible de rendre compte des de ga ts : dans une zone donne e, un
faible pre le vement peut e tre l?effet d?un faible nombre de sangliers et donc coî ncider avec des de ga ts
faibles, mais il peut aussi e tre la cause d?une abondance de sangliers et donc de de ga ts. Les
pre le vements constituent une variable interme diaire, a la fois conse quence et cause de variables
observables a un niveau infracommunal (occupation des sols, statuts cyne ge tiques et montant des
de ga ts).
Une mode lisation inverse a e te envisage e, consistant a calculer la probabilite , le montant ou la quantite
de de ga ts au voisinage de parcelles d?un statut cyne ge tique donne compte tenu de l?occupation des sols
dans le voisinage. Elle a e te e carte e car le grand nombre de statuts cyne ge tiques diffe rents aurait
conduit a un grand nombre de mode les, et aurait re duit le nombre d?enregistrements utilisables pour
calibrer chacun d?entre eux.
Le mode le a e te de cline en deux versions (« binaire » et « quantitative ») selon que les variables X sont
binaires (par exemple, pre sence ou absence d?une fore t de feuillus dans le disque de 3km) ou
quantitatives (par exemple, proportion de la surface du disque de 3km occupe e par des fore ts de
feuillus).
Le mode le binaire pre sente la faiblesse qu?une occupation du sol ou un statut cyne ge tique situe s dans
le disque de 3km sont traite s de la me me façon quelle que soit leur surface. Le mode le quantitatif est
donc le plus porteur de sens. Il comporte trois e tapes principales :
- transformation des proportions d?occupation X en log10(100*X+1)86 et exclusion des valeurs
aberrantes87,
- recherche des variables influentes88,
- re gression logistique par rapport aux variables influentes89.
Le mode le a e te applique aux neuf de partements suivants : Allier, Arie ge, Dro me, Gard, Landes, Loir-et-
Cher, Mayenne, Var et Vaucluse. Il n?a pas e te applique aux autres de partements examine s par la mission
pour les raisons suivantes :
- dans le Calvados, certains dossiers de de ga ts contenaient un nombre anormalement e leve de
84 Me me si les re glementations nationales rapprochent les typologies. Par exemple, les territoires en opposition
cyne ge tique et de conscience se retrouvent dans tous les de partements avec ACCA.
85 Dans les bases de donne es nationales. Il est possible que localement les pre le vements soient connus a un niveau plus
fin dans certains territoires.
86 Ou X est la proportion de la surface du disque de 3km occupe e par, par exemple, des fore ts de feuillus. Cette
transformation re duit l?influence des augmentations de X lorsque est e leve . Par exemple, apre s cette transformation, le
passage d?une occupation de 80% a 100% du disque de 3km a moins d?influence sur le re sultat que son passage de 0%
a 20%.
87 Selon la re gle de Tukey.
88 Par un test de Student avec une p-value infe rieure a 0,2 (retenir une p-value infe rieure a 0,05 aurait conduit a e liminer
dans certains cas trop de variables, y compris des variables qui ressortent significatives dans la re gression logistique
qui suit).
89 Dans cette re gression, les variables sont conside re es comme significatives si la p-value est infe rieure a 0,05.
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parcelles, et l?interpre tation des couches des statuts cyne ge tiques soulevait des difficulte s ; il n?a
pas e te possible d?e lucider cela par des contacts avec la FDC ; de plus il n?a pas e te possible de
ge olocaliser les î lots PAC ;
- dans la Meuse, la mission n?a pas reçu les donne es qui auraient e te ne cessaires ;
- dans le Bas-Rhin, la structure des donne es propre au droit local aurait ne cessite la construction
d?un mode le spe cifique ; la priorite a e te donne e au mode le applicable aux autres de partements.
Le mode le est annuel. Il a e te applique a l?anne e 2019.
Pour fournir des re sultats sur un de partement, il ne cessite une centaine de dossiers de de ga ts finement
localise s. Dans le Gard, le Var et le Vaucluse, ces dossiers e tant en nombre infe rieur a ce seuil pour
l?anne e 2019, le mode le tient compte e galement des dossiers des anne es 2018 et 2020.
Dans le Gard et le Var, le mode le n?inte gre pas les statuts cyne ge tiques, les FDC n?ayant pas transmis a
la mission les couches cartographiques correspondantes.
5.2 Difficultés rencontrées et faiblesses de la modélisation
Un ensemble de difficulte s ont ralenti la mise en oeuvre du mode le et ont re duit la qualite de ses
re sultats.
Les insuffisances qualitatives et l?he te roge ne ite des donne es ont ne cessite de nombreux retraitements
chronophages. Cela a principalement e te le cas de la localisation des de ga ts (cf. annexe 2.4), malgre
l?aide apporte e par certaines DDT. Ces retraitements n?ont pas suffi a re soudre totalement les difficulte s.
Le mode le fait l?hypothe se que l?exclusion des de ga ts non finement localise s ne cre e pas de biais, or si
cela est vraisemblable cela me riterait d?e tre ve rifie .
Certaines informations ge ographiques sur les statuts cyne ge tiques font de faut. Par exemple, dans la
Dro me, sur les 75 000 ha de chasses prive es en opposition cyne ge tique, 70 000 ha sont chasse s mais
5 000 ha ne le sont pas. La FDC connaî t les proprie taires de ces derniers mais ne dispose pas des
couches ge ographiques correspondantes, information ne cessaire a leur inte gration au mode le. Ces
5 000 ha ont donc e te conside re s comme chasse s dans le mode le.
La pre sence ou l?absence de clo tures autour des parcelles, qu?elles soient place es par les agriculteurs
ou par les fe de rations de chasseurs90 , n?est pas connue et n?a donc pas e te inte gre e au mode le (cf.
annexe 2.1). On ne connaî t me me pas la fre quence des clo tures. La ou elles sont nombreuses, le re sultat
peut e tre fausse .
Le mode le ne tient pas compte non plus de l?agrainage, alors me me que ce dernier vise de sormais91 a
re duire les de ga ts.
Les barrie res naturelles (cours d?eau) ou artificielles (emprises clo ture es des lignes a grande vitesse et
des autoroutes) qui font obstacle a la circulation des sangliers entre leur cantonnement et les parcelles
agricoles ont e te ge re es imparfaitement, par une variable binaire e gale a 1 si le voisinage d?un de ga t
contient une telle barrie re et 0 s?il n?en contient pas. Ne anmoins, la proportion des de ga ts dont le
voisinage contient une barrie re e tant faible, cela n?a peut-e tre pas de graves conse quences.
Il aurait e te inte ressant, pour optimiser le mode le, de faire varier certaines de ses spe cifications, par
exemple le rayon de 3km de finissant le voisinage des de ga ts. Cela n?a pas e te fait par manque de temps.
Il aurait e galement e te inte ressant de construire un mode le sur le Bas-Rhin, en raison de ses
particularite s juridiques mais aussi culturelles. Beaucoup d?informations y sont disponibles, a l?e chelle
90 Les fe de rations de partementales de chasseurs ne savent pas identifier pre cise ment les parcelles prote ge es par les
clo tures qu?elles financent, et ne savent pas dans quelle mesure ces clo tures sont entretenues et notamment de sherbe es.
91 On conside re ici l?agrainage dissuasif, non le nourrissage.
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du lot de chasse. Ne anmoins le temps disponible ne le permettait pas.
Le mode le retenu est annuel. Il n?inte gre donc pas l?effet des fluctuations climatiques, qui lui-me me
peut de pendre du de partement conside re (cf. annexe 2.5).
Dans le Gard et le Var, l?absence des statuts cyne ge tiques dans le mode le en limite la porte e92. Dans le
Gard, le Var et le Vaucluse, l?inte gration des de ga ts des anne es 2018 et 2020 en sus de ceux de 2019 (cf.
§ 5.1 ci-dessus) peut avoir biaise les re sultats.
L?exclusion de certaines variables a permis de re duire les coline arite s, mais non de les supprimer. Un
examen plus pousse serait ne cessaire.
Enfin, le mode le met en e vidence des corre lations. Or une corre lation entre les fluctuations de deux
variables signale une concomitance, mais non ne cessairement une causalite , dans un sens ou dans
l?autre : elle peut aussi re sulter d?une causalite tierce commune aux fluctuations des deux variables, ou
me me e tre due au hasard si le nombre d?occurrences est faibles.
5.3 Des résultats fragiles
Eu e gard aux conside rations ci-dessus, les re sultats du mode le sont trop fragiles pour fonder, avant
confirmation e ventuelle par d?autres travaux, des modifications de l?organisation de la chasse.
Le mode le indique si tel ou tel mode d?occupation du sol ou statut cyne ge tique est corre le avec une
variation de la probabilite de de ga t93 apre s neutralisation de l?effet des autres variables prises en
compte.
Un re sultat est presque uniforme sur l?ensemble des de partements examine s, et conforme a ce que l?on
pouvait attendre : dans sept des neuf de partements conside re s, la pre sence de fore ts de feuillus dans
un voisinage est corre le e avec une probabilite de de ga t accrue.
Les deux autres de partements sont les Landes et le Var, qui se caracte risent par une faible proportion
de fore ts de feuillus dans la surface forestie re du de partement (respectivement 16%% et 35%).
Dans les Landes, la pre sence de fore ts de feuillus est corre le e avec une probabilite de de ga t plus faible.
Dans ce de partement, c?est la proximite de fore ts de conifères qui est corre le e avec une probabilite de
de ga t accrue, ce qui peut e tre interpre te par la coexistence de fore ts de conife res, qui procurent aux
sangliers un couvert mais peu de nourriture, avec des cultures de maî s qui sont appe tantes pour eux
(et qui repre sentent 84% du montant des de ga ts indemnise s dans ce de partement). Par comparaison
avec cette forte corre lation, celle, plus faible, entre fore ts de feuillus et de ga ts ressortirait ne gative. La
coline arite ne gative entre les proportions de fore ts de feuillus et de conife res dans ce de partement tre s
boise (graphiques 13) pourrait aussi contribuer a ce re sultat. Une analyse statistique plus pousse e
serait ne cessaire. Un mode le dont la variable de pendante serait non plus la probabilite de de ga t mais
le montant des de ga ts pourrait conduire a un re sultat diffe rent, en raison de la pre sence de quelques
de ga ts de gros montant dans la partie du de partement ou les fore ts de conife res occupent une faible
surface. Par ailleurs, selon l?abondance des glande es de l?anne e pre ce dente et de l?anne e en cours, le
re sultat pourrait diffe rer (cf. annexe 2.5).
92 Sans l?annuler toutefois, au moins dans le cas du Var : dans ce de partement, selon la FDC la principale difficulte ne
provient pas de certains statuts cyne ge tiques mais du pe riurbain, qui est pris en compte par le mode le, lequel confirme
sa corre lation avec une augmentation de la probabilite de de ga t (cf. § 5.3).
93 Ne sont retenues ci-apre s que les variations de la probabilite de de ga t significativement non nulles et supe rieures ou
e gales a 20%.
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Graphiques 13 : colinéarité négative entre les surfaces de feuillus et de conifères rapportées à
celles de la commune pour les communes des Landes
y = -0,24x + 0,25
R² = 0,55
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Surface de forêts de feuillus
en % de celle de la
commune
Surface de
forêts de conifères
en % de celle de
la commune
Surface de forêts de feuillus en % de celle de la commune
en fonction de la
surface de forêts de conifères en % de celle de la commune
Communes du département des Landes
Chaque cercle représente une commune. Sa surface est
proportionnelle à la surface de l
y = -0,24x + 0,25
R² = 0,55
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Surface de forêts de feuillus
en % de celle de la
commune
Surface de forêts
de conifères
en % de celle de
la commune
Surface de forêts de feuillus en % de celle de la commune
en fonction de la
surface de forêts de conifères en % de celle de la commune
Communes du département des Landes
Chaque cercle représente une commune. Sa surface est
proportionnelle au montant des dé
Source : cf. annexe 8.
Dans le Var, la pre sence de fore ts de feuillus ne ressort corre le e ni avec une augmentation ni avec une
diminution de la probabilite de de ga ts. Comme dans les Landes la pre sence de fore ts de conifères
ressort par contre fortement corre le e avec une augmentation de la probabilite de de ga t (les vignes, qui
repre sentent 84% des indemnisations de de ga ts dans ce de partement, jouant le ro le joue par le maî s
dans les Landes). Comme dans les Landes, cela pourrait avoir re duit la corre lation de la pre sence de
fore t de feuillus avec la probabilite de de ga ts.
Outre les Landes et le Var, la pre sence de fore ts de conife res ressort corre le e avec une augmentation
de la probabilite de de ga ts dans le Gard, le Loir-et-Cher, la Mayenne et le Vaucluse. Elle ne ressort
corre le e avec une diminution de la probabilite de de ga ts dans aucun de partement, et la corre lation
ressort non significative ou faible dans l?Allier, l?Arie ge et la Dro me.
Cela e tant, ces re sultats d?une mode lisation complique e ne font que confirmer des informations bien
connues : les sangliers ont besoin de couvert, et les fore ts leur en procurent.
Au-dela , les re sultats dans les divers de partements sont he te roge nes, ce qui peut re sulter des faiblesses
du mode le mais aussi de la diversite des situations locales.
On observe souvent que la probabilite de de ga t sur une parcelle diminue lorsque son voisinage contient
davantage de parcelles de cultures appe tantes pour les sangliers. Cet effet « de dilution » s?interpre te
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Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 74/98
aise ment : plus le nombre de parcelles entre lesquelles une harde de sangliers a le choix augmente,
plus la probabilite qu?elle choisisse une parcelle donne e diminue. Ne anmoins un phe nome ne inverse
est e galement observe , notamment s?agissant de prairies.
Parmi les neuf de partements mode lise s, trois (l?Arie ge, la Dro me et les Landes) sont couverts en
presque totalite par des ACCA. Lorsque le voisinage d?une parcelle agricole contient un territoire en
opposition de conscience, la probabilite de de ga t augmente dans deux d?entre eux (l?Arie ge et la Dro me)
mais diminue dans le troisie me (les Landes). Dans ce dernier de partement, on pourrait faire comme
ci-dessus l?hypothe se que c?est le tre s fort effet sur la probabilite de de ga t de la proximite de fore ts de
conife res peu nourricie res et de cultures de maî s appe tantes qui, par comparaison, fait apparaî tre
infe rieure a la moyenne la probabilite de de ga t a proximite des parcelles en opposition de conscience.
Dans ce de partement, la FDC ne nous a d?ailleurs pas cite de difficulte s particulie res cause es par ces
parcelles, par comparaison avec le proble me de la conjonction des fore ts de conife res et des cultures
de maî s.
Toujours dans les trois de partements en ACCA, la proximite d?un territoire en opposition cyne ge tique
est corre le e avec une augmentation de la probabilite de de ga t dans les Landes mais ressort non
significative94 dans les deux autres de partements. En Arie ge, cela peut sembler contradictoire avec la
pre sence, dans le nord-est du de partement, d?un territoire en opposition cyne ge tique au voisinage
duquel on observe des de ga ts et qui a donne lieu a des battues administratives pour reme dier a un
effort de chasse insuffisant. Cela peut re sulter de ce que l?effet de ce cas particulier serait dilue par celui
des nombreux autres territoires en opposition cyne ge tique de ce de partement qui ne causent pas de
de ga ts particuliers. Cela peut aussi re sulter des faiblesses du mode le.
Dans le Loir-et-Cher, la proximite avec des zones clo ture es est corre le e avec une augmentation de la
probabilite de de ga t. Corre lation n?e tant pas causalite , il ne faut pas en de duire ne cessairement que les
clo tures ne seraient pas e tanches et que ce seraient des sangliers issus de ces parcelles qui causeraient
les de ga ts. Il est possible par exemple que ces parcelles clo ture es soient situe es dans une zone
contenant e galement des parcelles non clo ture es, hospitalie res elles aussi pour des sangliers et peu
chasse es, qui causeraient les de ga ts. Seules des analyses plus pousse es permettraient d?en savoir plus.
Dans aucun de partement la probabilite de de ga t ne ressort lie e a la proximite de re serves, ou a la
proximite d?une barrie re naturelle (mesure e par la variable binaire mentionne e au § 5.2).
Selon le de partement, la proximite d?une zone tampon de part et d?autre du re seau routier ou
ferroviaire ressort corre le e avec une augmentation ou une diminution de la probabilite de de ga t, ou
bien non lie e.
Contrairement a ce que l?on aurait attendu, la proximite d?un tissu pe riurbain et de ba ti diffus est
corre le e avec une probabilite de de ga t plus forte dans seulement deux de partements, l?Arie ge et le Var.
Elle ressort au contraire corre le e avec une probabilite plus faible dans l?Allier, la Dro me, les Landes et
le Vaucluse (ainsi que le Gard et la Mayenne pour le pe riurbain). Dans le Loir-et-Cher elle ressort non
significative. Ces re sultats sont cohe rents avec les propos des FDC dans le Var mais non dans le Gard et
le Vaucluse. Dans ces deux derniers de partements, l?effet de de ga ts proches de certaines zones ba ties
peut avoir e te dilue par l?absence de de ga ts pre s d?autres zones ba ties ou par d?autres phe nome nes,
mais les faiblesses du mode le peuvent e galement avoir eu un effet. Ces re sultats doivent e tre examine s
avec la plus grande prudence et des approfondissements seraient ne cessaires.
5.4 En conclusion
En conclusion, les faiblesses de la mode lisation conduisent a conside rer ses re sultats avec retenue.
Son principal enseignement n?est pas la valeur des coefficients mais la mise en e vidence que
l?information disponible est de ficiente. Tant que cette dernie re n?aura pas e te ame liore e, il semble
94 Dans le mode le quantitatif. Dans le mode le binaire, la corre lation ressort faiblement positive mais ce mode le est
particulie rement fragile.
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illusoire de vouloir calculer les corre lations demande es dans la lettre de mission.
Le manque de temps et la faiblesse des moyens mis en oeuvre ont e galement fragilise les re sultats. Un
second enseignement est donc que cette mode lisation ne devrait pas e tre confie e ponctuellement a une
bre ve mission d?inspection ge ne rale, mais au contraire constituer une activite mene e dans la dure e par
l?Administration en charge de la chasse ou par un organisme place sous sa responsabilite .
Enfin, me me si ces questions e taient re solues, de tels mode les pluri-de partementaux ne suffiraient
sans doute pas a rendre compte de la dynamique des de ga ts, eu e gard a la diversite des situations
locales. Des e tudes ponctuelles approfondissant le cas de territoires re duits seraient e galement
ne cessaires.
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6 Annexe 6 : commentaires par département
Le tableau 3 re capitule quelques caracte ristiques des de partements examine s plus particulie rement
par la mission.
Tableau 3 : quelques agrégats relatifs aux départements examinés par la mission
N° dépt 03 09 14 26 30 40 41 53 55 67 83 84
Département Allier Ariège
Calva-
dos Drôme Gard Landes
Loir-
et-
Cher
May-
enne Meuse
Bas-
Rhin Var
Vau-
cluse
Surface (milliers de km²) 7 5 6 7 6 9 6 5 6 5 6 4 6 6
Population (millions) 0,3 0,2 0,7 0,5 0,7 0,4 0,3 0,3 0,2 1,1 1,1 0,6 0,5 0,7
Variation de la population 2021/1981 -11% 13% 18% 36% 43% 41% 11% 13% -11% 26% 56% 33% 22% 21%
Habitants par km² 46 31 125 79 128 45 52 59 30 239 180 157 98 119
% surface de forêts 19% 40% 11% 48% 31% 65% 37% 10% 38% 41% 53% 31% 35% 20%
Chasseurs (milliers) 9 6 14 10 13 21 16 7 8 7 15 10 11 11
(Variation de 1985 à 2017-18) -41% -34% -35% -30% -41% -39% -18% -31% 25% 75% -42% -46% -21% -36%
Chasseurs par habitant 3% 4% 2% 2% 2% 5% 5% 2% 4% 1% 1% 2% 3% 2%
Chasseurs par km² 1 1 3 2 2 2 3 1 1 1 3 3 2 2
Sangliers prélevés (milliers) 5 7 6 11 26 14 26 3 20 17 17 8 13 8
Sangliers prélevés / 100ha 1 1 1 2 5 2 4 1 3 4 3 2 2 1
Sangliers prélevés / 100ha forêts 4 3 14 4 11 2 12 11 9 10 6 7 8 5
Sangliers prélevés par chasseur 0,6 1,3 0,4 1,1 2,0 0,7 1,6 0,5 2,5 2,5 1,1 0,8 1,3 0,7
Dégâts de sangliers
% dégâts sangliers / tous dégâts 84% 64% 99% 96% 100% 98% 76% 95% 100% 100% 88% 92% 85%
Indemnisations (M¤) 0,4 0,2 0,7 0,1 0,3 1,1 0,6 0,2 3,0 1,5 0,5 0,2 0,7 0,5
Indemnisations par chasseur (¤) 42 30 47 13 20 51 39 31 379 209 34 17 76 49
Indemn. par sanglier prélevé (¤) 69 23 111 12 10 76 24 63 150 84 30 21 56 66
% indemnisations par culture
Maïs 50% 61% 41% 16% 4% 84% 34% 76% 34% 0% 1% 36% 32%
Prairies 25% 12% 19% 9% 4% 0% 45% 13% 50% 2% 1% 16% 21%
Blé 2% 18% 3% 19% 0% 7% 9% 3% 0% 1% 6% (*) 13%
Vigne 0% 0% 11% 34% 0% 1% 0% 2% 84% 33% 17% 3%
Arbres fruitiers 0% 0% 2% 9% 0% 0% 0% 0% 0% 44% 6%
Légumes 0% 0% 12% 1% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 1%
Autre 23% 21% 48% 29% 16% 13% 2% 12% 14% 21% 20%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Acca obligatoire/possible Obl. Obl. Poss. Obl. Poss. Obl. Poss. Obl. Poss.
% de communes avec Acca (estim.) 14% 97% 1% 96% 1% ~100% 2% 0% ~100% 0% 1% 0% 34%
Plan de chasse sanglier (tout le dép) Oui Oui
% de non chasse
Evalué par la FNC 28% 63% 26% 32% 6% 32% 9% 52% 8% 49% 2% 28% 21%
Révisé selon données FDC 38% 30% 6% 30% 15%
Dans l'Allier, la typologie des cultures subissant les dégâts est spécifique.
(*)Blé tendre
Moyenne
France
métropo-
litaine
Moyenne
des 12
départts
Source : mission d?apre s les sources recueillies aupre s de la FNC ou des FDC ou en open data. Anne e
2019 sauf exceptions. Hors Alpes-Maritimes (cf. note 2). NB : ces ratios ont valeur d?illustration mais
certains sont a conside rer avec pre caution. Par exemple des chasseurs e trangers au de partement,
nombreux dans certains de partements, peuvent ne pas e tre de compte s dans l?effectif figurant dans ce
tableau.
NB : sur les cartes qui suivent, seuls les de ga ts « finement localise s » au sens de l?annexe 2.4 sont
repre sente s.
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6.1 Allier (03)
Dans ce de partement peu boise et couvert par un plan de chasse sanglier, les ACCA sont obligatoires
mais recouvrent une faible partie du territoire. Les indemnisations de de ga ts sont assez proches de la
moyenne nationale tant en montant absolu que conside re es par chasseur et par sanglier pre leve . La
FNC a e value a 28% la part de la surface non chasse e. Une grande partie est constitue e de territoires
dans lesquels les proprie taires n?ont pas demande de plan de chasse et sont donc cense s ne pas chasser
le grand gibier.
Source : cf. annexe 8.
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6.2 Ariège (09)
Dans ce de partement boise les ACCA sont obligatoires et couvrent la plus grande partie du territoire.
Les indemnisations de de ga ts sont faibles en montant absolu, et limite es par chasseur et par sanglier
pre leve . La FNC a e value a 63% la part de la surface non chasse e. A partir de donne es re vise es la FDC
l?a estime e a 38%, conside rant que les territoires non chasse s comprennent la zone de 150m autour
des habitations (49%), une bande de 100m de part et d?autre de la voirie principale (23%), la moitie
des oppositions aline a 3 (18%), les re serves hors ACCA (9%) et les oppositions aline a 5 (1%). Dans ce
de partement, les pre le vements ne sont pas connus par commune, mais par unite de gestion, cate gorie
fonde e sur le de coupage cantonal.
Source : cf. annexe 8.
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6.3 Calvados (14)
Dans ce de partement peu boise ou existent quelques ACCA a l?Ouest, les indemnisations de de ga ts sont
e leve es en montant absolu et par sanglier pre leve . Elles sont concentre es sur l?est du de partement
(Pays d?Auge), ou la chasse n?est pas ou est insuffisamment pratique e, en raison notamment
d?oppositions (re sidences secondaires sur du foncier morcele ) ou de capitalisation du cheptel. La FNC
a e value a 26% la part des territoires non chasse s, sur la base des territoires non adhe rents a la
fe de ration. Si on prenait en compte les zones non chasse es certaines ou estime es, la part non chasse e
ne repre senterait plus que 17% de la surface chassable the orique. La mission n?a pas reçu de la FDC
certaines informations ne cessaires a la cartographie des statuts cyne ge tiques.
Source : cf. annexe 8.
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6.4 Drôme (26)
Dans ce de partement boise , les ACCA sont obligatoires et sont pre sentes dans la plupart des communes.
Les indemnisations de de ga ts sont faibles en montant absolu, par chasseur et par sanglier pre leve . La
FNC a e value a 32% la part des territoires non chasse s. A partir de donne es re vise es la FDC l?a re e value e
marginalement, a 30%, ces territoires e tant constitue s en presque totalite (92%) de la zone de 150m
autour des habitations. Les « chasses prive es » apparaissant sur une carte ci-dessous sont les
territoires en opposition cyne ge tique. 7% de leur superficie (5 000 ha sur 75 000 ha) est non chasse e
mais elle n?est pas connue sous forme de couche ge ographique et n?est donc pas repre sente e ci-dessous.
Source : cf. annexe 8.
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6.5 Gard (30)
Dans ce de partement boise ou n?existent que 5 ACCA, les pre le vements sont e leve s mais les
indemnisations de de ga ts sont faibles95. La FNC a e value a 6% la part des territoires non chasse s, sur
la base d?une surface d?adhe sion des territoires de 504 000ha mentionne e par la FDC en re ponse a
l?enque te de 2018. Lors de son entretien avec la mission, la FDC a re vise son e valuation et indique que
la « surface chassable the orique » de 533 000 ha, hormis 6000 ha de zones interdites, est presque
inte gralement chasse e et que la surface d?adhe sion n?est que de 430 000 ha, le solde, soit 97 000 ha,
e tant pour l?essentiel constitue de territoires de chasse qui n?adhe rent pas alors qu?ils le devraient en
application du plan de gestion cyne ge tique, et ne contribuent donc pas au dispositif d?indemnisation
des de ga ts, ce qui fragilise l?e quilibre financier de ce dernier. La mission n?a pas reçu de la FDC de ce
de partement les couches ge ographiques permettant de repre senter les statuts cyne ge tiques.
Source : cf. annexe 8.
95 Alors qu?elles e taient voisines de 0, 3M¤ avant 2017, elles ont bondi a 0,8M¤ en 2017, puis ont e te ramene es a leur
niveau initial par une politique tre s volontariste de la FDC, qui a utilise toute la « boite a outil » des pre le vements
autorise s par la loi (et a poursuivi en justice les gestionnaires de territoires qui ne faisaient pas de re gulation pour qu?ils
participent au paiement des de ga ts).
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6.6 Landes (40)
Dans ce de partement tre s boise les ACCA sont obligatoires et couvrent la plus grande partie du
territoire. La fore t e tant principalement constitue e de conife res, elle est peu nourricie re pour les
sangliers. Cela explique que les pre le vements, quoique e leve s en effectif absolu, soient faibles rapporte s
a la surface de fore ts. De grandes cultures de maî s contribuent a des indemnisations de de ga ts tre s
e leve es en montant absolu mais dans la moyenne nationale conside re es par chasseur et par sanglier
pre leve . La FNC a estime a 32% la part des territoires non chasse s, ces derniers e tant constitue s en
presque totalite (92%) de la zone de 150m autour des habitations et de l?emprise du re seau routier
(autoroute, nationales, de partementales). La FDC a cependant indique a la mission que les
proprie taires des zones de 150m autour des habitations donnent en ge ne ral acce s aux chasseurs et
que le proble me principal n?est pas l?impossibilite d?acce der a certains territoires mais la surabondance
des sangliers a proximite de cultures appe tentes pour eux.
Source : cf. annexe 8.
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6.7 Loir-et-Cher (41)
Dans ce de partement ou n?existent que 6 ACCA et ou la chasse est a 90% prive e existe une dichotomie
entre le nord de la Loire, agricole et peu propice au sanglier, et la Sologne au sud, ou se concentrent les
zones forestie res de volues a la chasse. Les pre le vements sont e leve s mais les indemnisations mode re es,
notamment parce que l?agriculture est relativement peu de veloppe e la ou les sangliers sont nombreux.
La FNC a e value a 9% la part des territoires non chasse s. A partir de valeurs re vise es, la FDC l?estime a
6%, comprenant un tiers des zones peu favorables au sanglier au nord de la Loire, un tiers de zones
pe riurbaines et de friches industrielles contenant des sangliers mais difficiles a chasser et un tiers de
zones interme diaires.
Source : cf. annexe 8.
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6.8 Mayenne (53)
Dans ce de partement peu boise sans ACCA, la chasse est essentiellement prive e sauf dans le quart nord
du de partement ou existent des socie te s communales. Les pre le vements sont faibles et les
indemnisations sont faibles en montant absolu ou par chasseur mais dans la moyenne nationale par
sanglier pre leve . La FNC a estime a 52% la part de la surface non chasse e pour cette espe ce en
extrapolant les surfaces d?adhe sion aux plans de chasse chevreuil. La FDC convient que cette surface
est probablement surestime e. En combinant les surfaces des plans de chasse chevreuil et celles des
plans de chasse lie vre, la FDC obtient une surface chasse e plus grande, et un taux de surface non
chasse e ou incertaine plus faible, de 30%, qui serait d?apre s elle plus proche de la re alite . La FDC
indique que si les sangliers sont concentre s sur les quelques massifs forestiers (fore t de Mayenne), en
revanche les 2/3 des pre le vements sont effectue s sur des surfaces agricoles. Parmi les 30% classe s non
chasse s figurent des territoires ou selon la FDC des chasseurs interviennent sur demande des
agriculteurs apre s des de ga ts. Par ailleurs la raison pour laquelle une partie de ces surfaces seraient
non chasse es serait qu?en absence de couvert forestier, les sangliers y sont peu nombreux. Une grande
proprie te sous-chasse e repre sente a elle seule 30% du montant des de ga ts du de partement.
Source : cf. annexe 8.
6.9 Meuse (55)
Dans ce de partement a ACCA obligatoire et couvert par un plan de chasse sanglier, les indemnisations
de de ga ts sont les plus e leve es de France. A partir de l?enque te de 2018, la FNC a e value a 8% la part
des territoires non chasse s. La mission n?a pas reçu de cette fe de ration les donne es comple mentaires
qui lui auraient permis d?approfondir cette e valuation.
6.10 Bas-Rhin (67)
Dans ce de partement forestier et pre sentant de grandes cultures de maî s, les pre le vements et les
de ga ts sont e leve s. En application du droit local propre a l?Alsace-Moselle, la chasse est ge re e par les
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communes qui mettent en location le fond communal (a l?exception des territoires de plus de 25ha d?un
seul tenant dont les proprie taires choisissent de sortir du dispositif). Les surfaces non chasse es ne
repre sentent que 5% du territoire chassable the orique et incluent les zones pe riurbaines et
industrielles, la LGV, certains terrains militaires et des re serves autour de Strasbourg. Les de ga ts sont
ge re s par le fonds de partemental d?indemnisation des de ga ts de sangliers (FIDS). Malgre leur montant
e leve , le syste me de contribution a la fois solidaire a l?e chelle du de partement et module selon le taux
de boisement et les de ga ts locaux est conside re comme vertueux par le FIDS pour re guler les
populations de sangliers.
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6.11 Var (83)
Dans ce de partement forestier, la chasse est essentiellement associative (il existe une seule ACCA) et
dans une moindre mesure prive e. Les pre le vements sont tre s e leve s en effectif absolu mais plus
mode re s rapporte s a la surface de fore t. Les indemnisations des de ga ts, qui touchent pour 84% des
vignobles, jouxtant souvent des zones urbanise es, sont dans la moyenne nationale en montant absolu
mais faibles par chasseur ou par sanglier pre leve . La FNC a estime la part de la surface non chasse e a
49%, se de composant en 37 % de surfaces interdites et 12% de surfaces non chasse es, sur la base de
valeurs que la FDC mentionne dans sa re ponse a l?enque te de la FNC96 sans cependant fournir le de tail
de leur calcul. Parmi les surfaces interdites figure un ensemble d?aires prote ge es (parc national, re serve
naturelle nationale, espaces naturels sensibles, terrains du conservatoire du littoral, etc.), dont la
plupart ont cependant passe des conventions avec les socie te s de chasse et sont donc chasse es. De
me me, le de partement he berge un terrain militaire qui est de grande taille (Canjuers, 35 000ha) mais
est re gulie rement chasse . De l?avis de la FDC, les de ga ts proviennent presque exclusivement des zones
pe riurbaines ou artisanales, caracte rise es par un habitat disperse , constituant une mosaî que de
re sidences, de jardins prive s, de friches urbaines et de zones artisanales, qui sont autant de refuges
pour le sanglier et ou il est tre s difficile de chasser. Cette difficulte est aggrave e par une forte opposition
des re sidents a la chasse ou me me aux battues administratives et a la pose de pie ges. La mission n?a
pas reçu de la FDC les couches ge ographiques permettant de repre senter les statuts cyne ge tiques.
Source : cf. annexe 8.
96 Dans cette re ponse, la FDC indique par ailleurs une surface d?adhe sion tre s e leve e, puisqu?elle repre sente 94% ou 86%
de la « surface chassable the orique » selon que l?on retient pour la surface du de partement la valeur retenue par la FNC,
provenant de la base TERUTI et voisine de celle publie e par l?Insee, ou la valeur mentionne e par la FDC, supe rieure de
10%.
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6.12 Vaucluse (84)
Dans ce petit de partement sans ACCA, la chasse est associative et prive e. Les indemnisations des de ga ts
sont faibles, tant en montant absolu que par chasseur ou par sanglier pre leve . La FNC a estime la part
des surfaces non chasse es a 2% seulement, sur la base des surfaces adhe rentes. Toutefois, apre s
re vision, la FDC, sur la base de l?inventaire des aires prote ge es et du retrait d?une zone de 100m autour
des ba timents et de 50m autour des routes, obtient une surface non chasse e de 15% de la « surface
chassable the orique ». Ce calcul peut e tre remis en question s?agissant d?aires prote ge es qui peuvent
e tre chasse es (mais insuffisamment d?apre s la FDC pour la re serve de Donze re-Mondragon) ou des
pe rime tres autour des habitations et des infrastructures qui ne sont pas formellement interdits a la
chasse me me si cela complique sa pratique. Parmi les principales causes des de ga ts figurent selon la
FDC, comme dans le Var, la difficulte de chasse dans les zones pe riurbaines notamment autour
d?Avignon et la forte baisse du nombre de chasseurs (de 30% en 30 ans).
Source : cf. annexe 8.
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7 Annexe 7 : un cas particulier, les territoires chassés légalement qui
ne contribuent pas au financement de l?indemnisation des dégâts
Le calcul de la FNC de crit en annexe 3 estime une premie re surface chasse e comme la plus grande des
deux valeurs :
- surface des territoires adhe rents d?une part,
- et surface des plans de chasse (PDC) ou de gestion cyne ge tique (PGC) grand gibier lorsqu?ils existent
d?autre part.
Une difficulte re side dans l?absence, au niveau national, d?obligation de plan de chasse ou de gestion
pour le sanglier contrairement au cas des cervide s.
Dans les de partements ou un PDC ou PGC sanglier n?a pas e te mis en place97 , la FNC approche le
territoire chasse pour cette espe ce a travers les PDC des cervide s98, ce qui peut conduire a une sous-
e valuation.
Si l?on suppose que pour ces de partements le sanglier est chasse sur l?ensemble du territoire
d?adhe sion de la fe de ration, l?effet sur le re sultat final est marginal (0,04%).
En revanche, si l?on suppose que le sanglier peut e tre chasse , au-dela du territoire d?adhe sion, sur toute
la zone « chassable the orique » (sauf interdictions estime es au c) du calcul de la FNC), l?effet sur le
re sultat est plus marque , puisque le taux de non-chasse passe de 21% a 14% si l?on agre ge par moyenne
simple, et a 9% si l?on agre ge par moyenne ponde re e (cf. § annexe 4.2).
Ce cas ne peut e tre exclu aux termes de l?article L421-8 du code de l?environnement99. En effet, dans
un de partement sans plan de chasse ou de gestion, un titulaire de droits de chasse sur des terrains
situe s dans le de partement peut chasser sans e tre adhe rent de la fe de ration du de partement : il lui
suffit d'avoir un permis de chasser national, valide dans un autre de partement. Aux termes du 1° du III
de cet article, son adhe sion en tant que titulaire de droits de chasse est optionnelle. On peut
comprendre qu?il choisisse de ne pas adhe rer, puisque cela lui e vitera d?avoir a contribuer a
l?indemnisation des de ga ts dans le de partement au titre du IV du me me article.
97 Les informations collecte es par la mission quant a la pre sence de PGC sanglier diffe rent selon la source (FNC, sche mas
de partementaux de gestion cyne ge tique et FDC rencontre es). Une difficulte semble e tre que certains PGC prescrivent
des pre le vements par territoire mais d?autres ne prescrivent pas de pre le vements ou prescrivent des pre le vements par
chasseur. L?article de loi L421-8 fait donc re fe rence a une notion floue.
98 Voire du lie vre dans le calcul effectue par les FDC du Calvados et de la Mayenne.
99 I.-Il ne peut exister qu'une fédération de chasseurs par département.
II.-Dans l'intérêt général et afin de contribuer à la coordination et à la cohérence des activités cynégétiques dans le départe-
ment, chaque fédération départementale des chasseurs regroupe :
1°Les titulaires du permis de chasser ayant validé celui-ci dans le département
2°Les personnes physiques et les personnes morales titulaires de droits de chasse sur des terrains situés dans le département
et bénéficiaires d'un plan de chasse ou d'un plan de gestion pour tout ou partie de ces terrains.
III.-Peut en outre adhérer à la fédération :
1° Toute autre personne détenant un permis de chasser ou titulaire de droits de chasse sur des terrains situés dans le
département ;
2° Sauf opposition de son conseil d'administration, toute personne désirant bénéficier des services de la fédération. Une même
personne peut adhérer à la fédération départementale en qualité de titulaire d'un permis de chasser et de titulaire de droits
de chasse.
IV.- L'adhésion est constatée par le paiement à la fédération d'une cotisation annuelle dont les montants, qui peuvent être
distincts selon qu'il s'agit de l'adhésion d'un chasseur ou du titulaire de droits de chasse, sont fixés par l'assemblée générale,
sur proposition du conseil d'administration. Cette cotisation comprend la part forfaitaire destinée au budget de la Fédération
nationale des chasseurs mentionnée à la seconde phrase du huitième alinéa de l'article L. 421-14. Les adhérents sont
également redevables des participations éventuelles décidées par la fédération pour assurer l'indemnisation des dégâts de
grand gibier, en application de l'article L. 426-5.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 89/98
La mission ne dispose pas d?informations lui permettant d?e valuer la fre quence de ce cas et les
superficies qu?il repre sente. En Alsace-Moselle, ou ce cas n?existe pas, la proportion non chasse e de la
surface chassable the orique est estime e par (Perea & Cardoux, 2019) a 2 a 4% du territoire selon le
de partement.
On peut comprendre e galement que la FNC ait inclus ce cas dans les 30% de surface « chassable non
chasse e » qu?elle estime, puisque son calcul inte gre l?objectif d?estimer la part des de ga ts indemnise s
par les fe de rations qui sont cause s par des sangliers provenant de territoires ne contribuant pas aux
indemnisations, sauf accords amiables avec les fe de rations ou actions re cursoires de ces dernie res.
On notera que ce cas ne figure pas dans la typologie de (Perea & Cardoux, 2019) reprise dans notre
lettre de mission. Ce n?est pas anormal puisqu?il ne s?agit pas de non chasse mais de non-participation
au financement des indemnisations de de ga ts.
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 90/98
8 Annexe 8 : sources et conventions pour les calculs des surfaces, la
confection des cartes et la mise en oeuvre du modèle
multifactoriel
Outre la mise en oeuvre du mode le multifactoriel (cf. annexe 5), les calculs de surface et les cartes des
de partements examine s plus pre cise ment par la mission ont e te re alise s pour la mission par la socie te
Seenovate, en sous-traitance du MTE. Les cartes nationales ont e te re alise es par la mission.
Les sources utilise es sont :
- pour les statuts cyne ge tiques et les pre le vements de sangliers, les donne es communique es par la
FNC et les FDC pour la saison 2019100
- pour les cultures, le recensement parcellaire graphique (RPG), mille sime 2019 ;
- pour le re seau routier, la base topographique de l?IGN, mille sime 2019 ;
- pour les autres occupations la base OSO101, mille sime 2019 ; ne anmoins, ce mille sime pre sentant
des anomalies dans l?Arie ge, la Dro me, les Landes et le Loir-et-Cher, on lui a pre fe re le mille sime
2020 pour la mise en oeuvre du mode le multifactoriel et la re alisation des cartes de partementales
de l?annexe 6 ; par ailleurs, dans le Territoire-de-Belfort il n?a pas e te possible d?extraire des
donne es d?OSO et on a utilise Corine Land Cover (mille sime 2018).
Certaines surfaces, particulie rement les zones tampon (autour d?une habitation, d?une infrastructure
de transport, etc.), se recouvrent. Par exemple, une zone de 150m autour d?une habitation et une bande
de 100m de part et d?autre d?une route peuvent se recouvrir. Pour le de compte des surfaces, il faut donc
fixer des re gles de priorite . Les re gles adopte es sont les suivantes :
- le ba ti et autre artificialise a priorite sur tous les autres types d?occupation,
- les autres priorite s sont celles indique es dans le tableau 4.
Tableau 4 : règles de priorité en cas de recouvrement
Type 1 Type 2
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon autoroute Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon route Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon voie ferrée Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon bâti et autre artificialisé Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon bâti et autre artificialisé
Zone tampon autoroute Zone tampon route Zone tampon autoroute
Zone tampon autoroute Zone tampon voie ferrée Zone tampon autoroute
Zone tampon autoroute Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon autoroute
Zone tampon route Zone tampon voie ferrée Zone tampon route
Zone tampon route Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon route
Zone tampon ligne à grande vitesse Zone tampon voie ferrée Zone tampon ligne à grande vitesse
Recouvrement
Priorité
100 Ne anmoins, pour les exploitations restreintes aux de ga ts « finement localise s » au sens de l?annexe 2.4, dans le Gard,
le Var et le Vaucluse on a e galement utilise les de ga ts en 2018 et 2020 en raison du faible nombre de de ga ts finement
localise s en 2019.
101 Centre d?Expertise Scientifique « CES Occupation des sols », https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-
sols/. OSO, plus synthe tique, a e te pre fe re au cadastre, bien que ce dernier soit plus de taille sur certains points (par
exemple, distinction de l?habitation au sein du ba ti diffus).
PUBLIÉ
https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-sols/
https://www.theia-land.fr/ceslist/ces-occupation-des-sols/
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 91/98
9 Annexe 9 : liste des personnes rencontrées
Organisme Nom Prénom Fonction
Ministère de la Transition écologique
Cabinet de la secrétaire d'Etat à la
biodiversité
GALTIER Bertrand Directeur adjoint
GUILLAIN Pierre Edouard Conseiller e cosyste mes terrestres,
chasse et fore ts
Conseil général de l'environnement et
du développement durable
HUBERT Louis Pre sident de la commission nationale
d?indemnisation
LE COZ Christian Vice-pre sident de la commission
nationale d'indemnisation
Commissariat général au
développement durable (service de la
donnée et des études statistiques)
MICHALLAND Be atrice Sous-directrice de l?information
environnementale
VEY Fre de ric Chef du bureau de l?appui et de la
coordination statistique
COULMIN Anthony Charge de mission biodiversite
KRASZEWSKI Marle ne Charge e de mission
Direction de l'Eau et de la biodiversité THIBAULT Olivier Directeur
DEBAERE Olivier Adjoint au sous-directeur
FOURNIER Marc Adjoint a la cheffe de bureau
BOURBON Benoî t Chef du po le chasse
Ministère de l'Agriculture et de
l'Alimentation/ secrétariat général
CEBRON Didier Sous-directeur des statistiques
agriculture-fore ts-agroalimentaire
Ministère des Armées TEIL Marie-
Laurence
Sous directrice de l'immobilier et de
l'environnement
PERRET He le ne Cheffe du bureau de l?environnement et
du de veloppement durable
LE TOUZE Rozenn Charge e de mission
RABEAU Mireille Charge e de mission
Directions départementales des
territoires
Pyrénées-Atlantiques MENU Fabien Directeur et correspondant « chasse »
des DDT
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 92/98
Allier PRUVOT Francis Directeur
MARCHETTI Julia Cheffe du bureau espaces naturels,
fore t, chasse
BELLET Julien Technicien chasse
Ariège DEFOSSE Ste phane Directeur
CABARET Jean-Pierre Directeur-adjoint
Calvados FOURRIER Nicolas Directeur adjoint
LE ROLLAND Philippe Service de l?eau et de la biodiversite
Drôme DEBLANC Christophe Directeur adjoint
PRINCIC Emmanuel Chef du service nature
BERINGER Patrice Expert chasse
Gard ANGRAND Cyrille Chef du service environnement et fore t
FAIRON Patrick Chef de l?unite chasse et coordination
des polices de l?environnement
Landes GUILLEMOTONIA Bernard Chef du service nature et fore t
DOS-SANTOS Catherine Responsable de l?unite nature et chasse
Loir-et-Cher FRIMAT Matthieu Chef du service eau et biodiversite
DORE Ce lia Cheffe de l?unite nature-fore t
HERMELIN Magali Cheffe de la division chasse
Mayenne DEBRAY Michel Directeur adjoint
CADILLON Christine Cheffe du service eau et biodiversite
Meuse DUCHENE Pascal Directeur adjoint
GILLOT Alain Adjoint au chef du service
environnement
Bas Rhin BOINEL Gre gory Chef du service environnement et
risques
WOLFF Philippe Chef de l?unite chasse et pe che
Var BARJON David Directeur
GARCIN Olivier Chef du service agriculture et fore t
Vaucluse GORIEU François Directeur
COURDIER Jean Marc Adjoint au chef de service eau et
environnement
CLERICI Samuel Chef du service connaissance des
territoires
ESCORBIAC Jean-Luc Responsable mission ge omatique
Office français de la biodiversité OBLED Loî c Directeur ge ne ral de le gue
FRANCOIS David Directeur chasse aupre s du DG
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 93/98
SALAS Michel Directeur de la recherche et de l'appui
scientifique
CHAUDRE Fabien Charge de la chasse
BAUBET Eric Spe cialiste sanglier
OMNES François Charge de mission repre sentant OFB a
la CNI
GRANGER David Secre taire technique CNI
BODY Guillaume Re seaux donne es sanglier
GUILLEMOT Blandine Experte donne es sur les re serves de
chasses
SAINT ANDRIEUX Christine Administratrice du re seau Ongule s
sauvages OFB-FNC-FDC
BARBOIRON Aure lie Re seau Ongule s sauvages OFB-FNC-FDC
Patrinat (OFB, MNHN, CNRS) VEST Fre deric Responsable gestion et analyses de
donne es de l?Inventaire national du
patrimoine naturel
LEONARD Lilian Responsable appui scientifique a la
gestion des aires prote ge es
CHANET Coline
ROUVEYROL Paul
BAL Guillaume
Centre d'étude et d'expertise sur
l'environnement, la mobilité et
l'aménagement
BOCQUET Martin Charge d'e tudes ame nagement foncier
Centre national de recherche
scientifique /CEFE
MATHEVET Raphae l Chercheur e cologue
CHAMAILLE
JAMES
Simon Chercheur e cologue
Fédération nationale des chasseurs RIVET Nicolas Directeur
SALVAUDON Mathieu Responsable technique de ga ts
Fédérations départementales des
chasseurs
Allier GAILLARD Jean-Pierre Pre sident
SANTARELLI Antoine Directeur
Alpes maritimes BERENGER Serge Directeur
SIMEON Daniel Chef du service technique
PUBLIÉ
Rapport n° 013972-01 Identification et objectivation des territoires non chassés Page 94/98
Ariège FERNANDEZ Jean-Luc Pre sident
GUICHOU Jean Directeur
Calvados ALOE Jean-
Christophe
Pre sident
LECLERC Jean-Baptiste Directeur
Drôme GANDY Re mi Pre sident
CHAILLOU Christian Tre sorier et charge du grand gibier et
des de ga ts
DOUVRE Philippe Technicien sanglier
VINCENT Je re my Cartographe
FELGINES Marie-Agne s Indemnisation des de ga ts grand gibier
Gard VALAT Marc Directeur
Landes HARGUES Re gis Directeur
LESBATS Mickae l Cartographe
Loir-et-Cher VUITTON Hubert Louis Pre sident
CHANTECAILLE Ste phane Technicien grand gibier
BOURDAIS Serge Technicien de ga ts
SAILLARD He loî se Charge e de mission environnement et
ge omatique
Mayenne PETIT Ste phane Directeur
Meuse VUILLAUME Herve Pre sident
BATTAGLIA Joe l Directeur
Var PARDINI Pierre Membre du bureau
GIAMINARDI Bruno Directeur
DORIER Jean-Se bastien Responsable du service protection des
cultures
Vaucluse ROLLAND Edmond Pre sident
DEBRIELLE Sylvain Directeur
ROBERT Guillaume Responsable grand gibier et service
technique
TAVERNE Jennifer Charge e de mission
Fonds départemental d'indemnisation
des dégâts de sangliers du Bas-Rhin
CRIQUI Pierre Pre sident
DE TURCKHEIM Jean-Brice Vice-pre sident et tre sorier
PERROTEY-
DORIDANT
Pascal Directeur
Fédération nationale des chasseurs MERCIER Yves Pre sident
PUBLIÉ
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professionnels
Fédération nationale des syndicats
d'exploitants agricoles
LEPRETRE Florent Elu, repre sentant de la profession
agricole a la CNI
WOLTZ Laurent Charge du dossier chasse
Expertise dégâts agricoles HOUDAILLE Jacques Expert national de ga ts agricoles
EDF PRUD'HOMME Be atrice Directrice de le gue e a la se curite
SNCF réseaux AURIAT Vincent Chef de de partement de veloppement
durable SNCF Re seau
CLEVENOT Laura Responsable biodiversite
Parc national des Cévennes LAYBOURNE Danny Chef de service de veloppement durable
REDON Maxime Technicien chasse
Parc national des Calanques BLAND François Directeur
Parc national du Mercantour COMEAU Aline Directrice
SIEFERT Nathalie Cheffe du service connaissance et
gestion du patrimoine
Réserves nationales de France METAIX Michel Vice-pre sident
THOMAS Marie Directrice
DOUARD Anne Charge e de mission Plan de gestion
Conservatoire des espaces naturels
Centre val de Loire
BRETON Fre de ric Directeur
Fondation Tour du Valat JALBERT Jean Directeur ge ne ral
PINEAU Olivier Directeur en charge du gibier
OLIVIER Antony Technicien chasse
PUBLIÉ
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10 Annexe 10 : glossaire des acronymes
Acronyme Signification
ACCA Association communale de chasse agre e e
AFB Agence française pour la biodiversite
CEREMA Centre d'e tude et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilite et
l'ame nagement
CGDD Commissariat ge ne ral au de veloppement durable
CNRS Centre national de la recherche scientifique
DDT Direction de partementale des territoires
DEB Direction de l?eau et de la biodiversite
EDF Electricite de France
FDC Fe de ration de partementale des chasseurs
FIDS Fonds de partemental d?indemnisation des de ga ts de sangliers
FNC Fe de ration nationale des chasseurs
FNSEA Fe de ration nationale des syndicats d?exploitants agricoles
IGN Institut national d?information ge ographique et forestie re
INPN Inventaire national du patrimoine naturel
LGV Ligne a grande vitesse
MNHN Muse um national d?histoire naturelle
MTE Ministe re de la transition e cologique
OFB Office français de la biodiversite
OGE Office de ge nie e cologique
ONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvage
OSO Carte d?occupation des sols de France me tropolitaine
PAC Politique agricole commune
Patrinat Centre d?expertise et de recherche sur le patrimoine naturel (OFB-MNHN-CNRS)
PDC Plan de chasse
PGC Plan de gestion cyne ge tique
RNF Re serves naturelles de France
RPG Recensement parcellaire graphique
SINP Syste me d?information sur la nature et les paysages
SNCF Socie te nationale des chemins de fer français
TERUTI Enque te annuelle sur l?utilisation des sols re alise e par le ministe re en charge de
l?agriculture
PUBLIÉ
PUBLIÉ
Site internet du CGEDD : « Les derniers rapports »
PUBLIÉ
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/les-derniers-rapports-r43.html
Sommaire
Résumé
Liste des recommandations
1 Cadre général de la mission
1.1 Rappel de la commande
1.2 Déroulement de la mission
1.3 Une perception de la question des dégâts géographiquement contrastée
1.4 Deux objectifs possibles d?une meilleure évaluation du lien entre statut cynégétique et montant des dégâts
2 Chiffrage des superficies non chassées
2.1 Rappel sur le calcul de la FNC
2.2 Certains types de territoires représentent une proportion de la superficie totale marginale ou faible par rapport à la marge d?erreur
2.2.1 Les zones interdites d?accès
2.2.2 Les espaces protégés au titre de la biodiversité
2.2.3 Le voisinage des infrastructures ferroviaires
2.2.4 Certains territoires des zones couvertes par les ACCA
2.2.5 Les territoires publics non chassés
2.3 Quelques autres types de territoires peuvent avoir un effet déterminant sur le résultat, selon la manière dont ils sont considérés
2.3.1 Certains territoires où l?exercice du droit de chasse est potentiellement contraint par le terrain
2.3.1.1 Le voisinage d?activités humaines
2.3.1.2 La fermeture des milieux
2.3.2 Certains territoires où de leur propre chef les titulaires du droit de chasse l?exercent ou le délèguent insuffisamment
2.4 En conclusion sur la part des territoires « pas ou peu chassés »
3 Corrélations entre le statut cynégétique des territoires et l?occurrence des dégâts
3.1 Analyses descriptives sur l?ensemble des départements
3.2 Tentative de modélisation de la probabilité de dégât dans neuf départements
4 Système d?information sur les sangliers et leur impact
4.1 Le dispositif d?information actuel est insuffisant pour atteindre les objectifs définis dans la lettre de commande
4.2 Les sujets de la régulation des sangliers et de la limitation des dégâts sont appelés à prendre de l?ampleur
4.3 Le dispositif d?information devrait être revu
4.3.1 Les données à collecter doivent porter sur les dégâts, les prélèvements et les statuts cynégétiques
4.3.2 D?autres données devraient être collectées et exploitées
4.3.3 L?organisation générale du traitement des données doit être revue
4.3.4 Rôle de Patrinat
4.3.5 Etablir une relation de confiance entre les principaux acteurs
Annexes
Annexe 1 : lettre de commande
Annexe 2 : données disponibles et statistiques descriptives
2.1 Occupation des sols
2.2 Chasseurs, statuts et pratiques cynégétiques
2.3 Sangliers
2.3.1 Comportement des sangliers
2.3.2 Effectifs et prélèvements de sangliers
2.4 Dégâts
2.5 Fluctuations climatiques
2.6 Il n?existe pas de lien simple entre les variables étudiées
2.6.1 Il n?apparaît pas de corrélation interdépartementale directe entre le montant indemnisé des dégâts et le taux de non chasse estimé par la FNC
2.6.2 La spécificité du nord-est entraîne certaines corrélations
2.6.3 Les prélèvements de sangliers et les montants de dégâts indemnisés présentent de fortes autocorrélations spatiales
2.6.3.1 Autocorrélation spatiale des prélèvements départementaux de sangliers
2.6.3.2 Autocorrélation spatiale des montants départementaux de dégâts indemnisés
2.6.4 Le nombre de sangliers prélevés par km² est mieux corrélé avec la proportion de forêts de feuillus qu?avec celle de forêts de conifères
Annexe 3 : les ACCA
3.1 Description
3.2 Caractère plus ou moins favorable aux dégâts
Annexe 4 : estimation par la FNC du pourcentage de territoires peu ou pas chassés
4.1 Principe du calcul de la FNC
4.2 Commentaires généraux
4.2.1 Représentativité de l?échantillon
4.2.2 Sources sur l?occupation du territoire
4.2.3 Moyenne simple et moyenne pondérée
4.2.4 Risque de doubles comptes
4.3 Classification des territoires en « chassés », « non chassés » et « peu chassés »
4.3.1 Certains territoires classés comme « non chassés » sont chassés
4.3.2 Les 10% forfaitaires de territoires peu chassés
Annexe 5 : modélisation des dégâts à partir de l?occupation des sols et des statuts cynégétiques
5.1 Principe de la modélisation
5.2 Difficultés rencontrées et faiblesses de la modélisation
5.3 Des résultats fragiles
5.4 En conclusion
Annexe 6 : commentaires par département
6.1 Allier (03)
6.2 Ariège (09)
6.3 Calvados (14)
6.4 Drôme (26)
6.5 Gard (30)
6.6 Landes (40)
6.7 Loir-et-Cher (41)
6.8 Mayenne (53)
6.9 Meuse (55)
6.10 Bas-Rhin (67)
6.11 Var (83)
6.12 Vaucluse (84)
Annexe 7 : un cas particulier, les territoires chassés légalement qui ne contribuent pas au financement de l?indemnisation des dégâts
Annexe 8 : sources et conventions pour les calculs des surfaces, la confection des cartes et la mise en oeuvre du modèle multifactoriel
Annexe 9 : liste des personnes rencontrées
Annexe 10 : glossaire des acronymes
INVALIDE)