Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
LECONTE, Manuel ;POURQUERY DE BOISSERIN, Vincent ;YVIN, Philippe ;SPERRY, Adrien
Auteur moral
France. Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD)
;France. Inspection générale de l'administration
Auteur secondaire
Résumé
<div style="text-align: justify;">Les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 (JOP 2024) accueilleront plusieurs millions de spectateurs du 26 juillet au 8 septembre 2024. La sécurité et les déplacements de ces spectateurs constituent des enjeux majeurs pour la réussite de cet événement mondial et donc pour l'image de notre pays. Les acteurs des mobilités sont mobilisés depuis de nombreux mois pour préparer la manifestation. Au terme de son audit, la mission considère que l'ensemble des sujets a été abordé et qu'il n'existe pas d'angle mort dans cette préparation. Toutefois, elle estime qu'il convient dorénavant de basculer l'ensemble des acteurs vers un mode opérationnel. Pour cela, la mission recommande que soit élaboré un tableau de bord fixant les échéances à respecter. À cet égard, elle propose de nommer auprès du délégué interministériel aux jeux olympiques et paralympiques (DIJOP) un coordonnateur national des mobilités et préconise de conforter le rôle des comités départementaux sous la présidence des préfets. De plus, la mission recommande d'utiliser le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) de la préfecture de police comme centre de supervision des mobilités en Ile-de-France pendant la durée des Jeux, en appui sur les dispositifs d'exploitation et de gestion de crise des différents opérateurs impliqués. Plusieurs sujets spécifiques méritent encore une attention et un suivi soutenus des parties prenantes dans les prochains mois. Il s'agit principalement de la gestion de la demande de transport pendant les Jeux et du transport de personnes à mobilité réduite. Il n'existe pas à date de maquette financière globale du volet mobilité des Jeux. La mission recommande qu'elle soit établie d'ici la fin de l'année 2022, plusieurs volets n'étant pas à ce jour financés ou les financements étant incomplets ou sous-estimés.</div>
Editeur
IGEDD
;IGA
Descripteur Urbamet
audit
;sports
;sécurité
;déplacement
;personne à mobilité réduite
;jeux olympiques
Descripteur écoplanete
jeux olympiques
Thème
Tourisme - Loisirs
;Transports
Texte intégral
CONFIDENTIEL
Audit des mobilités dans le
cadre des Jeux Olympiques et
Paralympiques de Paris 2024
INSPECTION GENERALE DE
L?ENVIRONNEMENT ET DU
DEVELOPPEMENT DURABLE
INSPECTION GENERALE
DE L?ADMINISTRATION
N° 014421-01
N° 22046-R
- Septembre 2022 -
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PUBLIÉ
INSPECTION GENERALE DE
L'ENVIRONNEMENT ET DU
DEVELOPPEMENT DURABLE
INSPECTION GENERALE
DE L?ADMINISTRATION
N°014421-01 N° 22046 -R
CONFIDENTIEL
Audit des mobilités dans le
cadre des jeux Olympiques et
Paralympiques de Paris 2024
Établi par
Vincent POURQUERY de
BOISSERIN
Ingénieur général des ponts,
des eaux et des forêts
Manuel LECONTE
Inspecteur général de
l?administration du
développement durable
Adrien SPERRY
Inspecteur
de l?administration
Philippe YVIN
Inspecteur général de
l?administration en service
extraordinaire
- Septembre 2022 -
PUBLIÉ
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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SYNTHESE
Les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 (JOP 2024) accueilleront plusieurs millions de
spectateurs du 26 juillet au 8 septembre 2024. La sécurité et les déplacements de ces spectateurs
constituent des enjeux majeurs pour la réussite de cet événement mondial et donc pour l?image de
notre pays. Les acteurs des mobilités sont mobilisés depuis de nombreux mois pour préparer la
manifestation. Au terme de son audit, la mission considère que l?ensemble des sujets a été abordé
et qu?il n?existe pas d?angle mort dans cette préparation. Toutefois, la multiplicité des intervenants
et des sujets à aborder a conduit à une abondante comitologie qu?il convient désormais de
rationnaliser pour assurer l?indispensable basculement opérationnel de l?organisation. À cet égard,
la mission préconise de renforcer le rôle de la Délégation interministérielle aux jeux olympiques et
paralympiques (DIJOP) dans le pilotage des mobilités, en nommant auprès du DIJOP un
coordonnateur national des mobilités, à l?image de l?organisation mise en place dans le domaine de
la sécurité. De plus, le plan de transport olympique doit non seulement être rapidement actualisé et
complété, mais surtout être décliné en un tableau de bord opérationnel, dont le suivi serait assuré
par une cellule restreinte de pilotage comprenant la DIJOP, le Comité d?Organisation des Jeux
Olympiques (COJO), Île-de-France Mobilités (IDFM) et la préfecture de police. Enfin, les JOP 2024,
comprenant non seulement 15 sites de compétition à Paris, mais aussi 13 autres sites en Île-de-France
et 10 en région et outre-mer, le rôle des comités départementaux présidés par les préfets de
département apparaît essentiel pour organiser le détail des déplacements autour des sites de
compétition. Il conviendrait de les officialiser sans plus attendre, dans l?ensemble des départements
accueillant des sites de compétition, la DIJOP devant en assurer la coordination.
L?organisation des mobilités pendant les Jeux doit préserver le transport des usagers du quotidien
dans les villes hôtes. Cette organisation concerne les spectateurs des Jeux, mais aussi les
déplacements d?environ 200 000 personnes accréditées, dont plus de 10 000 athlètes pour lesquels
les temps de parcours doivent être garantis. S?agissant des accrédités, un réseau de voies olympiques
a été défini pour faciliter leur circulation. Il s?agit maintenant de préciser les modalités de leur gestion
afin de concilier l?objectif poursuivi de garantir les temps de parcours, tout en perturbant le moins
possible la circulation des habitants. IDFM est par ailleurs chargée de fournir au COJO des navettes
par bus pour les accrédités et un appel d?offres a été lancé cet été pour répondre à ce besoin.
S?agissant du transport des spectateurs en Île-de-France, l?ajustement de l?offre de transports en
commun est de la responsabilité d?IDFM (l?autorité organisatrice francilienne est très investie dans la
préparation des Jeux), en lien avec les opérateurs de transport. La définition de cette offre,
équivalente globalement à celle d?un jour ouvré ordinaire, mais concentrée sur certains segments du
réseau, est bien avancée et devrait permettre la conclusion des conventions avec les opérateurs au
printemps 2023. Plusieurs points d?attention nécessitent toutefois un travail collectif important dans
les prochains mois, en particulier la définition des plans opérationnels par site et le parcours des
navettes depuis les gares et stations jusqu?aux périmètres de sécurité, ainsi que les cheminements
piétons jusqu?aux sites de compétition.
Deux sujets restent par ailleurs à approfondir, l?accès à vélo aux sites et leur stationnement d?une
part, le transport des personnes à mobilité réduite (PMR) d?autre part. S?agissant du vélo, environ
180 kms devraient s?ajouter aux 194 kms existants, soit en voies permanentes qui contribueront à
l?héritage des Jeux, soit sous forme d?itinéraires provisoires. La réalisation d?aires de stationnement
pour les vélos et leur gestion doivent encore être précisées. S?agissant des PMR, un groupe de travail
spécifique doit être mis en place prochainement et IDFM envisage la mise à disposition de navettes
dédiées.
Les principaux risques identifiés pour ces différentes composantes du plan de transport en
Île-de-France concernent tout d?abord la fragilité du réseau ferré francilien. La mission recommande
que les opérations de maintenance préventive qui peuvent encore être utilement mises en oeuvre
d?ici les Jeux soient effectivement engagées. En second lieu, les parties prenantes doivent prêter
attention à la pénurie de personnels qui touche les conducteurs de bus et d?autocars et prendre avec
la profession les mesures d?anticipation nécessaires. En dernier lieu, il apparaît probable que
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l?enveloppe prévue pour l?adaptation de l?offre de transports soit dépassée. La construction
budgétaire du volet mobilités devra le prendre en compte.
En région, les acteurs locaux ont l?expérience des grandes compétitions et la mission n?a pas identifié
de risque particulier. Encore faut-il que la négociation des conventions entre le COJO et les villes
hôtes soit accélérée de telle sorte que les dispositifs de sécurité et de mobilité puissent être
complètement définis.
Quatre sujets devront encore faire l?objet de travaux et de décisions des parties prenantes dans les
prochains mois. Tout d?abord la gestion de la demande de transport (TDM pour J transport demand
management K), surtout en Île-de-France, qui nécessitera des concertations approfondies avec les
organisations socio-professionnelles et un budget de communication conséquent, non encore prévu
à ce jour ; ensuite, la définition d?une doctrine commune d?emploi des salariés, volontaires et
bénévoles qui seront affectés à l?accompagnement des voyageurs-spectateurs, afin de fluidifier au
mieux les parcours ; par ailleurs, la mise au point d?une approche réaliste de l?utilisation de la voiture
pour l?accès aux sites de compétition en grande couronne parisienne et en région. Autant il apparaît
souhaitable de favoriser l?accès aux sites de compétition en transports collectifs ou grâce aux
mobilités douces, autant il serait irréaliste d?occulter la réalité d?un accès en voiture à certains sites
de compétition. Il faut au contraire encourager à cette occasion le covoiturage et la combinaison
parkings relais et navettes de bus. Enfin, une politique de communication dynamique doit être
définie en direction des voyageurs-spectateurs, via une application intégrant des itinéraires adaptés
aux différentes formes de mobilité et prévoyant une information en temps réel en cas de situations
dégradées, application liée si possible à une tarification privilégiée sur support mobile.
La gestion des mobilités en Île-de-France devra être centralisée pendant les Jeux, en lien avec les
centres de commandement, national et zonal et les centres opérationnels de sécurité comme avec
les centres de commandement des préfectures. La mission recommande que soit utilisé le centre de
coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) de la préfecture de police qui, destiné au départ à
la sécurité dans les transports franciliens, pourrait voir ses missions élargies à la supervision des
mobilités pendant la durée des Jeux.
Il n?existe pas à date de maquette financière globale du volet mobilité des Jeux. La mission
recommande qu?elle soit établie d?ici la fin de l?année 2022, plusieurs volets n?étant pas à ce jour
financés (nettoyage des autoroutes, TDM, aménagement et gestion des aires de stationnement
vélos?) ou les financements étant incomplets ou sous-estimés.
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TABLE DES RECOMMANDATIONS PRIORITAIRES
1 Gouvernement
Basculer en mode opérationnel en actualisant le plan de transport olympique et en le déclinant
en un tableau de bord dont le suivi sera assuré par une cellule restreinte de pilotage des
mobilités (DIJOP, COJO, IDFM, préfecture de police).
2 Gouvernement
Nommer auprès du DIJOP un coordonnateur national des mobilités chargé d?animer la cellule
restreinte de pilotage des mobilités.
3 DGITM/IDFM/SNCF
Mettre en place des opérations de maintenance préventive du réseau ferré et des gares afin
d?améliorer la fiabilité de l?offre.
4 IDFM/SNCF/RATP Préparer des scenarii de plans de substitution en mode dégradé.
5 DIJOP/DB/DGITM
Établir une maquette financière consolidée du volet mobilités, recenser les dépenses non
couvertes et définir leur plan de financement.
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Gouvernement
Désigner le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) comme centre de
supervision des mobilités pendant les Jeux, en assurant son articulation avec le COTO, les PC
opérationnels des parties prenantes et la chaîne de commandement qui sera mise en place pour
la sécurité des JOP.
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Source : Paris 2024
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Source : Paris 2024
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Liste des recommandations par ordre d?apparition dans le rapport
Recommandation n°1 : Basculer en mode opérationnel en actualisant le plan de transport
olympique et en le déclinant en un tableau de bord dont le suivi sera assuré
par une cellule restreinte de pilotage des mobilités (DIJOP, COJO, IDFM,
préfecture de police). ............................................................................................ 19
Recommandation n°2 : Nommer auprès du DIJOP un coordonnateur national des mobilités chargé
d?animer la cellule restreinte de pilotage des mobilités. ............................... 20
Recommandation n°3 : (DIJOP) Conforter le rôle des comités départementaux (départements d?Île-
de-France et en régions) sous l?autorité des préfets et assurer leur
coordination au niveau du DIJOP. ...................................................................... 20
Recommandation n°4 : (COJO, PRIF-DIRIF, PP) Préciser le calendrier et les modalités de mise en
service des voies olympiques dans le but de gêner le moins possible les
usagers du quotidien et définir une doctrine réaliste de contrôle-sanction.
................................................................................................................................... 22
Recommandation n°5 : (DGITM, IDFM, SNCF) : Mettre en place des opérations de maintenance
préventive du réseau ferré et des gares afin d?améliorer la fiabilité de l?offre.
................................................................................................................................... 24
Recommandation n°6 : (IDFM, RATP, SNCF) Préparer des scenarii de plans de substitution en mode
dégradé. ................................................................................................................... 26
Recommandation n°7 : (DIJOP, collectivités) Arrêter un agenda des événements complémentaires
au calendrier officiel, générant une demande de transports
supplémentaire. ...................................................................................................... 26
Recommandation n°8 : (COJO) Adopter une approche réaliste d?accès des sites en voiture en
grande couronne et en région, en encourageant le covoiturage et la
combinaison parkings relais/bus. ........................................................................ 30
Recommandation n°9 : (COJO, collectivités locales, SNCF, RATP) Définir les rôles respectifs des
agents des opérateurs, des collectivités locales, du COJO, des bénévoles et
des volontaires dans l?accueil et l?orientation des spectateurs et établir les
modalités de leur coordination. .......................................................................... 30
Recommandation n°10 : (COJO, DIJOP, collectivités locales) Définir une politique d?aménagement et
de gestion des aires de stationnement vélos. .................................................. 31
Recommandation n°11 : (IDFM, autres autorités organisatrices et opérateurs de transport) Utiliser
l?application IDFM comme support principal de l?information voyageurs en
Île- de-France et assurer en région une coordination des applications des
autorités organisatrices avec celles des opérateurs de transport locaux et
nationaux. ................................................................................................................ 34
Recommandation n°12 : (DIJOP, DB, DGITM) Établir une maquette financière consolidée du volet
mobilités, recenser les dépenses non couvertes et définir leur plan de
financement. ........................................................................................................... 41
Recommandation n°13 : Désigner le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS)
comme centre de supervision des mobilités pendant les Jeux, en assurant
son articulation avec le COTO, les PC opérationnels des parties prenantes
et la chaîne de commandement qui sera mise en place pour la sécurité des
JOP. 45
Recommandation n°14 : (PP, PRIF-DiRIF, IDFM, SNCF Réseau, Transilien, RATP) Utiliser le 14 août 2023
(journée de substitution BUS/RER B) comme test pour les voies olympiques,
l?activation du CCOS, l?information voyageurs et la gestion TDM. ............. 45
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SOMMAIRE
Synthèse .................................................................................................................................................................. 5
Table des recommandations prioritaires.......................................................................................................... 7
Liste des recommandations par ordre d?apparition dans le rapport ........................................................ 11
Introduction .......................................................................................................................................................... 17
1 Des partenaires engagés, un calendrier contraint, une organisation à resserrer ........................... 19
1.1 Une comitologie fournie, à rationaliser dans le cadre du basculement dans la phase de
préparation opérationnelle de l?événement .................................................................................. 19
1.2 Une gouvernance à resserrer autour du DIJOP, avec la nomination d?un coordonnateur
national des mobilités ......................................................................................................................... 20
2 Les différentes composantes du plan de transport olympique à des stades d?avancement
variables ......................................................................................................................................................... 21
2.1 Le réseau des voies olympiques et les modalités de transport des accrédités sont définis 21
2.1.1 Le réseau des voies olympiques est aujourd?hui le dossier le plus abouti ..................... 21
2.1.2 Les moyens de transport des accrédités identifiés et quantifiés ................................... 21
2.1.3 Une doctrine de contrôle-sanction à définir, qui devra veiller à concilier respect des
règles exceptionnelles de circulation et acceptabilité des Jeux ..................................... 22
2.2 Un plan de transport pour l?accès des spectateurs par les transports collectifs en Île-de-
France, dont les différentes composantes sont à des stades d?avancement variables ........ 23
2.2.1 Le réseau de transport en commun disponible .................................................................. 23
2.2.2 Le plan de transport en commun des spectateurs ............................................................ 24
2.2.3 Les cas particuliers des Yvelines et de la Seine-et-Marne ................................................. 25
2.2.4 À ce stade, IDFM n?a pas identifié de ligne ou de site posant des difficultés majeures
...................................................................................................................................................... 25
2.2.5 La cérémonie d?ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques et les événements
hors sites de compétition........................................................................................................ 26
2.3 Les modalités d?accueil dans les gares et aéroports..................................................................... 28
2.3.1 L?accueil dans les gares ne pose pas de difficultés significatives .................................... 28
2.3.2 Les questions aériennes, dont l?accueil dans les aéroports, sont désormais
spécifiquement prises en compte ......................................................................................... 28
2.4 Cheminements vers les sites et aménagement de leurs abords ................................................ 29
2.4.1 La définition des périmètres de sécurité en bonne voie .................................................. 29
2.4.2 Des études fines désormais à mener, afin d?arrêter des plans d?acheminement pour
chaque site ................................................................................................................................. 29
2.4.3 La nécessaire anticipation des arrivées en véhicules personnels, en taxi et en VTC .. 30
2.4.4 Une coordination des moyens humains indispensable pour l?orientation des
spectateurs ................................................................................................................................. 30
2.5 Le réseau cyclable olympique ........................................................................................................... 31
2.5.1 Un réseau cyclable olympique continu et sécurisé ............................................................ 31
2.5.2 L?aménagement et la gestion des aires de stationnement des vélos ............................. 31
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2.6 La gestion de la demande de transport (transport demand management ? TDM) ............... 32
2.6.1 Une action à engager très en amont des Jeux, sous le pilotage de l?État ...................... 32
2.6.2 Une collaboration opérationnelle étroite à décliner pour mettre en oeuvre le TDM . 32
2.7 L?accueil des personnes à mobilité réduite (PMR) ......................................................................... 32
2.7.1 L?acheminement des PMR vers les sites ................................................................................ 32
2.7.2 Le stationnement et l?accès des PMR aux sites de compétition ..................................... 33
2.8 La mutualisation des plateformes d?information voyageurs ...................................................... 33
3 Des plans de transport pour les épreuves en province bien appréhendés, une coordination à
consolider ...................................................................................................................................................... 35
3.1 Une configuration éprouvée à Lille .................................................................................................. 35
3.1.1 Le site de compétition ............................................................................................................. 35
3.1.2 Le transport des accrédités .................................................................................................... 35
3.1.3 Les transports en commun ..................................................................................................... 35
3.1.4 L?itinéraire cyclable, le transport des PMR et le stationnement ..................................... 35
3.2 Une situation pour l?essentiel connue à Marseille ......................................................................... 36
3.2.1 Les sites de compétitions ........................................................................................................ 36
3.2.2 Les transports en commun ..................................................................................................... 36
3.2.3 Le vélo ......................................................................................................................................... 37
3.2.4 Le transport des accrédités .................................................................................................... 37
3.2.5 Le transport des PMR ............................................................................................................... 37
3.3 Les compétitions de football en province ...................................................................................... 38
4 Une maquette financière à construire et des effectifs à mobiliser .................................................. 39
4.1 Une maquette financière globale à élaborer et des financements supplémentaires à
mobiliser ................................................................................................................................................ 39
4.2 Une gestion des ressources humaines délicate, notamment dans les services déconcentrés
41
5 La gestion opérationnelle des mobilités et le commandement en cas de crise............................. 43
5.1 Une modification du système organisationnel de la mobilité en Île-de-France induite par les
Jeux ......................................................................................................................................................... 43
5.1.1 Des acteurs supplémentaires et des contraintes inédites ................................................ 43
5.1.2 Une pluralité d?acteurs, d?enjeux et de risques pour les mobilités ................................. 43
5.2 Une organisation partagée pour la gestion opérationnelle des mobilités, intégrant les
situations de crise, qui reste à déterminer ..................................................................................... 44
5.2.1 La nécessaire définition des responsabilités et des échelons de commandement .... 44
5.2.2 Le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) comme centre de
supervision des mobilités pour les Jeux ................................................................................ 44
Conclusion ............................................................................................................................................................. 47
Annexes ................................................................................................................................................................. 49
Annexe n° 1 : lettre de mission .................................................................................................................. 51
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Annexe n° 2 : liste des personnes rencontrées ...................................................................................... 53
Annexe n° 3 : modélisation des flux par IDFM ....................................................................................... 59
Annexe n° 4 : les plans d?investissements de SNCF .............................................................................. 61
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INTRODUCTION
Le ministre de l?intérieur et le ministre délégué aux transports ont saisi le conseil général de
l?environnement et du développement durable (CGEDD) et l?inspection générale de l?administration
(IGA) le 20 avril 2022, afin qu?ils réalisent un audit des mobilités pour les Jeux Olympiques et
Paralympiques 2024 (JOP 2024), qui se tiendront du 24 juillet au 11 août 2024 (pour les Jeux
Olympiques) et du 28 août au 8 septembre 2024 (pour les Jeux Paralympiques). La mission a
rencontré à cette fin l?ensemble des parties prenantes, organisé des réunions de travail et des visites
sur site en Seine-et-Marne et dans les Yvelines, effectué deux déplacements, à Lille et à Marseille et
organisé des visioconférences avec les acteurs de l?agglomération nantaise et ceux de la Métropole
de Lyon. Bien que certaines données manquent encore à ce jour, compte tenu de décalages dans le
calendrier (derniers arbitrages sur la localisation des épreuves des Jeux Olympiques et
communication récente du programme des épreuves des Jeux Paralympiques notamment) et du
travail itératif en continu que mènent les partenaires de l?organisation des Jeux, la mission est en
mesure d?établir un état d?avancement des travaux engagés et de proposer, sur cette base, un
ensemble de recommandations visant à consolider le calendrier de préparation.
Les travaux engagés sur la mobilité s?inscrivent bien entendu dans le cadre des engagements pris vis-
à-vis du comité international olympique (CIO), notamment dans le contrat ville-hôte signé le
13 septembre 2017. La compacité des sites à Paris et à proximité immédiate de la capitale, constitue
une composante forte du caractère durable des Jeux, en ce qu?elle favorise l?utilisation des transports
en commun. Elle est en cela conforme à la J nouvelle norme K promue par le CIO, qui encourage, y
compris les accrédités, à utiliser les transports collectifs. Bien que la gratuité des transports associée
à l?achat des billets, initialement envisagée, puisse finalement ne pas être retenue, l?accès aux sites
de compétition, à chaque fois que possible, en transports collectifs ou grâce aux mobilités actives,
en particulier le vélo, contribuera à la sobriété des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Le cas particulier de la cérémonie d?ouverture du vendredi 26 juillet 2024 n?est traité que dans la
mesure des informations disponibles à cette heure sur son déroulé, son format définitif devant
encore être précisé. Île-de-France Mobilités (IDFM) engagera dans ce cadre une étude spécifique afin
de prévoir une offre de transports compatible avec les exigences de sécurité.
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1 DES PARTENAIRES ENGAGÉS, UN CALENDRIER CONTRAINT, UNE ORGANISATION À
RESSERRER
1.1 Une comitologie fournie, à rationaliser dans le cadre du basculement dans la phase de
préparation opérationnelle de l?événement
La mission a constaté tout d?abord une forte mobilisation de toutes les parties prenantes concernées
par la problématique des mobilités. Un travail intense est en cours depuis de nombreux mois dans le
cadre de la comitologie très fournie mise en place autour de l?élaboration du plan de transport
olympique (OTP pour J Olympic Transport Plan K dans la terminologie JOP 2024). Celle-ci comprend
un comité stratégique présidé par la direction générale des infrastructures, des transports et des
mobilités (DGITM), un comité plénier qui permet d?associer l?ensemble des parties prenantes et un
comité technique transports qui comprend les principaux acteurs opérationnels. Le comité
stratégique a donné naissance à plusieurs groupes de travail couvrant les principaux champs, animés
par la DGITM, la délégation interministérielle aux Jeux Olympiques et Paralympiques (DIJOP) et Île-
de-France Mobilités (IDFM). L?autorité organisatrice francilienne est fortement investie sur de
nombreux sujets. Outre la définition des flux et des besoins en offre de transport complémentaire
qui en découlent, IDFM anime des concertations sur l?acheminement des spectateurs des stations et
gares vers les sites de compétition, travaille au développement d?une application voyageurs plus
performante en vue des Jeux et a lancé des étude sur le transport des personnes à mobilité réduite
et sur la gestion de la demande de transports.
Le COJO rend compte régulièrement au CIO de l?avancée de l?organisation de l?événement, en
particulier sur le sujet des mobilités, qui donne lieu à deux revues par an. Les travaux de planification
menés conjointement entre le COJO et les acteurs publics français sont ainsi susceptibles à échéance
régulière de faire l?objet de demandes de modification, l?instance décisionnelle ultime sur les aspects
sportifs, la dimension événementielle et la gestion des accrédités demeurant le CIO. Au regard des
calendriers communiqués à la mission, quelques mois de décalage par rapport au calendrier prévu
par le COJO sont dans ce contexte observés, sans toutefois qu?à ce stade ce glissement soit dirimant.
Il convient désormais de passer de la planification à la préparation opérationnelle, d?une analyse de
chacun des sujets à un pilotage d?ensemble, d?ici la fin de l?année 2022. La mission préconise ainsi
que l?OTP, dont la version actuelle date du printemps 2021, fasse l?objet d?une consolidation à
l?automne (une nouvelle version a été élaborée pendant l?été par le COJO qui est soumise au CIO ;
encore convient-il qu?elle soit partagée par l?ensemble des partenaires) et que les différents plans
opérationnels mentionnés dans ce document soient rédigés, notamment les plans détaillés par site
et le plan de transport des accrédités. Pour concrétiser cette bascule vers l?opérationnel, l?OTP devra
être décliné dès sa consolidation en un tableau de bord, comprenant des jalons calendaires, suivi
régulièrement par une cellule de pilotage restreinte (COJO, DIJOP, IDFM, préfecture de police). Cette
unité de commandement est désormais indispensable et doit être accompagnée d?une
rationalisation et d?une plus forte coordination des différents groupes de travail. À cet égard, la mise
en place prochaine de groupes de travail sur le transport des personnes à mobilité réduite et sur le
transport demand management (TDM), pilotés par le DIJOP, semble à la mission aller dans le bon
sens.
Recommandation n°1 : Basculer en mode opérationnel en actualisant le plan de transport
olympique et en le déclinant en un tableau de bord dont le suivi sera assuré
par une cellule restreinte de pilotage des mobilités (DIJOP, COJO, IDFM,
préfecture de police).
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1.2 Une gouvernance à resserrer autour du DIJOP, avec la nomination d?un coordonnateur
national des mobilités
La mission propose qu?un coordonnateur national des mobilités soit nommé, comme pour la
sécurité, pour assurer auprès du DIJOP le pilotage de l?ensemble de la programmation en termes de
mobilités au niveau national. Il devra notamment assurer le suivi du tableau de bord et, pendant les
Jeux, piloter la coordination opérationnelle des mobilités, puisqu?en cas de problème dans les
transports, c?est naturellement vers l?État que chacun se retournera. Par ailleurs, sans être majeurs,
les sujets de transports en région et entre Paris et les régions ne doivent pas être sous-estimés. Enfin
et surtout, les questions de transports sont étroitement liées aux sujets de sécurité, comme l?ont une
fois de plus démontré les événements du Stade de France, le 28 mai dernier.
La mission partage à cet égard pleinement la recommandation n°2 formulée par le DIJOP dans son
rapport au gouvernement sur l?organisation de la finale de la ligue des champions, visant à optimiser
la gestion des flux d?accès aux sites, en assurant la continuité de l?accompagnement humain du
spectateur, tout au long de son parcours, depuis son point d?entrée sur le territoire (cf. partie 2. 3)
jusqu?à son arrivée sur le site de compétition (cf. partie 2.4), ainsi que la préparation de scenarii de
substitution en cas de difficultés (cf. partie 2.2).
En termes de gouvernance, la mission préconise également de conforter le rôle des comités
départementaux placés sous l?autorité des préfets, instances les mieux à même d?affiner les
dispositifs de transport comme de sécurité, en lien avec les collectivités locales et ainsi d?élaborer
des plans opérationnels par site, bien adaptés aux territoires. Elle recommande de les officialiser
dans toutes les villes hôtes en région. Le suivi de leurs travaux et leur coordination doivent être
assurés par le DIJOP.
Recommandation n°2 : Nommer auprès du DIJOP un coordonnateur national des mobilités chargé
d?animer la cellule restreinte de pilotage des mobilités.
Recommandation n°3 : (DIJOP) Conforter le rôle des comités départementaux (départements
d?Île-de-France et en régions) sous l?autorité des préfets et assurer leur
coordination au niveau du DIJOP.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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2 LES DIFFÉRENTES COMPOSANTES DU PLAN DE TRANSPORT OLYMPIQUE À DES
STADES D?AVANCEMENT VARIABLES
2.1 Le réseau des voies olympiques et les modalités de transport des accrédités sont définis
2.1.1 Le réseau des voies olympiques est aujourd?hui le dossier le plus abouti
Déterminées pour permettre l?accès aux sites de compétition situés dans un rayon de 10 kms du
village Olympique en moins de 30 minutes, et une stabilité du temps de transport au-delà de 10 kms,
deux types de voies ont été fixées par décret1 : les voies en héritage (pérennes) et les voies provisoires.
Elles couvrent tant les réseaux nationaux que départementaux et locaux ainsi que la voirie de la Ville
de Paris. Elles seront accessibles, pendant la durée des Jeux, aux accrédités, aux véhicules de
transports en commun, aux taxis, aux véhicules destinés à favoriser le transport des personnes à
mobilité réduite (PMR), ainsi qu?aux véhicules de sécurité et de secours.
La mission n?a pas entendu de contestation des choix du Gouvernement en ce qui concerne les
tronçons retenus, qui ont fait l?objet d?un travail itératif entre la DIJOP, la préfecture de région Île-
de-France (PRIF), la DiRIF, les préfets de département concernés et les collectivités. L?objectif
demeure, tout en permettant une circulation facilitée pour les véhicules éligibles à emprunter ces
voies, de ne pas congestionner la circulation générale. À ce titre, une attention particulière devra
être portée aux entrées/sorties du village olympique (150 bus par heure). Inversement, s?agissant des
voies qu?il n?a pas été jugé pertinent de réserver, eu égard à l?impact prévisible qu?un tel dispositif
aurait eu sur la circulation (cf. Figure n°1, J mise en oeuvre contreproductive K), des moyens
spécifiques d?escorte devront éventuellement être envisagés. L?intégration au réseau des voies
olympiques d?une partie de la voirie d?Aéroport de Paris dans le périmètre de l?aéroport Roissy -
Charles de Gaulle mériterait par ailleurs d?être examinée.
La mise en oeuvre de simulations de trafics par la DiRIF en amont des Jeux sera en tout état de cause
nécessaire, à défaut de test des voies réservées en conditions réelles. La mission propose également
d?utiliser l?opportunité du 14 août 2023 pour expérimenter la réservation de l?autoroute A1 (cf. partie
5.2.2).
La réalisation des aménagements et équipements nécessaires est programmée pour ce qui concerne
le réseau routier national. Une attention particulière devra être portée aux délais compte tenu de la
date prévue de livraison des ouvrages (mars 2024). Il conviendra toutefois de consolider cette
programmation s?agissant des voieries départementales et communales, en particulier en Seine-
Saint-Denis. Les comités départementaux devront s?assurer d?une bonne continuité entre ces voies
et les derniers kilomètres pour atteindre les sites de compétition.
2.1.2 Les moyens de transport des accrédités identifiés et quantifiés
Les 200 000 accrédités seront acheminés selon leurs statuts respectifs par quatre modes : cars
sécurisés (athlètes), véhicules individuels, avec ou sans chauffeur, dans le cadre d?un partenariat noué
avec Toyota, navettes dédiées ou transports en commun.
Les discussions entre Toyota et le COJO sont en bonne voie d?aboutir, pour la mise à disposition
d?une flotte de 2 740 véhicules à la gamme différenciée. Le COJO a par ailleurs confié à IDFM le soin
d?organiser le déplacement des athlètes et des délégations par bus et cars, selon la faculté offerte
par les dispositions de la loi du 21 février 2022 (1000 bus, pour le transport de 50 000 passagers
potentiels parmi les 200 000 personnes accréditées). L?aménagement de 400 bus RATP en voie de
retrait du service pour le transport des athlètes pendant les Jeux Paralympiques est également
envisagé par IDFM. La tenue des épreuves de tirs olympiques et paralympiques à Châteauroux n?est
1 Décret n° 2022-191 et 2022-786 des 16 février et 4 mai 2022 fixant la liste des voies réservées et celle des véhicules autorisés
à les emprunter pour les JOP 2024, pris en application de l?ordonnance n° 2019-207 du 20 mars 2019 relative aux voies réservées
et à la police de la circulation pour les jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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en revanche connue que depuis le 12 juillet dernier, et les modalités d?accueil et de transports des
athlètes, notamment paralympiques, restent à étudier.
La phase de candidatures du marché a été lancée par IDFM en juillet pour les 1000 bus, la phase
d?offres s?ouvrant à compter du 15 septembre. La mission identifie à cet égard deux enjeux à prendre
en compte :
? Les tensions actuelles sur l?offre de transport par bus, qui sont susceptibles : i) d?agir
sensiblement à la hausse sur le budget que souhaite y consacrer IDFM (30 M¤) ; ii) d?obérer la
capacité de l?État le moment venu à assurer le transport de ses propres agents, notamment
les forces de sécurité intérieure (réservistes, policiers et gendarmes en formation mobilisés
pendant les Jeux, et qui seront hébergés en Île-de-France, voire en province).
? La quantité et la localisation des infrastructures nécessaires de recharges électriques ou à
hydrogène pour la flotte de véhicules d?accrédités, qui ne sont pour l?heure pas arrêtées,
étant entendu que leur installation est soumise à des contraintes administratives (les bornes
à hydrogène sont des installations classées) et pratiques (proximité des lieux d?hébergement
des accrédités et/ou des sites de compétition).
La mission mesure l?importance des moyens prévus pour le transport des accrédités, qui s?inscrit
dans un cadre préétabli par le CIO. Elle note par ailleurs que ces moyens sont inférieurs de 30 % à la
flotte qui avait été déployée à l?occasion des Jeux de Tokyo. Elle s?étonne toutefois des inquiétudes
émises par le CIO s?agissant de cette démarche bienvenue de modération engagée par le COJO, alors
même qu?est promue par ce même CIO une J nouvelle norme K, invitant à davantage de sobriété
dans l?organisation des Jeux Olympiques.
2.1.3 Une doctrine de contrôle-sanction à définir, qui devra veiller à concilier respect des règles
exceptionnelles de circulation et acceptabilité des Jeux
Le préfet de police dispose en Île-de-France des pouvoirs de police de la circulation routière et du
stationnement sur les voies olympiques ainsi que sur les itinéraires de délestage identifiés. Les
dispositifs de sécurité à installer le long des voies sont prévus et financés, à hauteur de 8 M¤.
Les voies olympiques en héritage pourront être activées et désactivées avec souplesse, du fait des
panneaux à messages variables qui y seront déployés, tandis que les voies provisoires devront être
activées ex ante sur la période des Jeux, selon un calendrier journalier et un horaire prédéfini
(affichage par panneau en dur et/ou marquage au sol). À raison, la PRIF et la préfecture de police
travaillent à un ciblage fin des jours et horaires d?activation de ces voies provisoires, en fonction du
calendrier des différentes épreuves, afin que l?impact sur la circulation générale soit limité au strict
nécessaire. Une communication forte avant les Jeux et en continu pendant les Jeux sur ces dispositifs
sera à engager dans le cadre du transport demand management (cf. partie 2.6).
La mission rejoint par ailleurs les préoccupations qui lui ont été présentées, s?agissant de la politique
de contrôle et de sanction applicable en cas de non-respect des règles de circulation sur ces voies. Il
ne fait pas de doute qu?une certaine tolérance devra ponctuellement être observée en cas de
congestion de la circulation générale d?une part et d?absence de trafic sur les voies olympiques
d?autre part, sauf à compromettre l?acceptabilité sociale des Jeux. En tout état de cause, les
aménagements et dispositifs mis en place, y compris sur les voies en héritage, ne pourront se suffire
à eux-mêmes et des moyens humains, substantiels par moment et par endroit (village olympique,
A4), seront à déployer.
Recommandation n°4 : (COJO, PRIF-DIRIF, PP) Préciser le calendrier et les modalités de mise en
service des voies olympiques dans le but de gêner le moins possible les
usagers du quotidien et définir une doctrine réaliste de contrôle-sanction.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Figure n°1 : carte des voies olympiques
Source : DiRIF
2.2 Un plan de transport pour l?accès des spectateurs par les transports collectifs en Île-de-France,
dont les différentes composantes sont à des stades d?avancement variables
Les besoins de déplacement lors des JOP recouvrent en priorité l?accès des spectateurs aux différents
sites de compétition. Les événements sur route, comme le cyclisme et les trois marathons, ainsi que
la cérémonie d?ouverture et les lieux J de célébration K organisés par les collectivités hors sites
(écrans géants sur des places, animations diverses?) généreront néanmoins une demande
supplémentaire qu?il conviendra de prendre en compte.
2.2.1 Le réseau de transport en commun disponible
La candidature de Paris ne prévoyait pas de développement du réseau de transport spécifiquement
lié aux JOP. Un certain nombre de projets déjà engagés indépendamment des Jeux mais appelés à
contribuer aux mobilités liées aux compétitions étaient cependant mis en avant. C?était en
particulier le cas des lignes 14, 15, 16 et 17 du réseau de métro construit par la Société du Grand Paris
(SGP) et du prolongement du RER E à l?ouest (chantier EOLE) piloté par SNCF Réseau.
Il est néanmoins vite apparu qu?aucune portion des lignes 15, 16 et 17, relevant du réseau du Grand
Paris Express, ne serait mise en service dans les délais pour les JO. Les autres moyens de transports
collectifs existants paraissent toutefois suffisants pour acheminer tous les spectateurs des
compétitions aux sites, conformément à l?engagement pris dans le dossier de candidature.
Les prolongements de la ligne 14 au nord (gare Pleyel) et au sud (aéroport d?Orly), dont la livraison
est prévue en mars 2024, soit juste à temps pour effectuer les essais en ligne nécessaires avant une
ouverture au public en juin 2024, doivent dans ce cadre faire l?objet d?un suivi étroit. Ces
prolongements constituent une priorité absolue, notamment l?extension vers Pleyel, qui est au
carrefour des sites du Stade de France, du centre aquatique et du village olympique. La livraison
avant les Jeux de la passerelle piétonne du franchissement urbain Pleyel (FUP), qui traverse le faisceau
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
24
ferroviaire pour relier la gare nouvelle de Pleyel ligne 14 avec ces sites, est de même tout aussi
impérative.
Le prolongement d?EOLE jusqu?à Nanterre devrait également être livré avant les Jeux. Il desservira
l?Arena La Défense, où auront lieu des épreuves de natation et de water-polo, et la Porte Maillot, où
le palais des congrès et son hôtel seront le lieu des réunions du CIO et de l?hébergement de
nombreux officiels.
Au total, mis à part la ligne 14, le RER E prolongé et le tramway T13 (Saint-Cyr l?Ecole / Saint-Germain
en Laye), c?est donc pour l?essentiel sur le réseau existant que se dérouleront les transports en métro,
tramways et trains pendant les JOP. Cela implique de prévoir des plans de substitution en mode
dégradé en cas d?incident sur ce réseau, ancien et très sollicité toute l?année. SNCF Réseau a prévu
un arrêt des chantiers en cours avant et pendant les jeux pour éviter les perturbations. Un plan de
travaux de maintenance renforcée sur certains points sensibles du réseau et dans les gares d?ici à la
mi-2024 est également prévu. Ce plan n?est toutefois à date que très partiellement financé (cf. partie
4.1).
La grande fragilité du réseau ferroviaire nord, qui intègre les RER B et D, devra dans ce cadre faire
l?objet d?une attention particulière. De nombreux travaux de régénération et de modernisation y
seront menés d?ici au moratoire2 (qui interviendra au second trimestre 2024) afin d?améliorer la
fiabilité des transports du quotidien et tenir l?engagement de mise en service du Charles de Gaulle
Express en 2027, qui impliquent un nombre important d?interruptions temporaires de circulations
(ITC) en 2022 et 2023. Les aménagements en gare du Nord pour fluidifier les déplacements devront
également être livrés dans les temps.
Recommandation n°5 : (DGITM, IDFM, SNCF) : Mettre en place des opérations de maintenance
préventive du réseau ferré et des gares afin d?améliorer la fiabilité de
l?offre.
2.2.2 Le plan de transport en commun des spectateurs
IDFM est l?organisme compétent pour élaborer les plans de transport en commun en Île-de-France,
c?est-à-dire l?offre de transport mise en place pour répondre à toutes les demandes de déplacements
recensées dans l?objectif de permettre à 100 % des spectateurs des JOP de se rendre aux
compétitions en transports collectifs. Pour cela, IDFM travaille à partir des calendriers des
compétitions et des jauges attendues pour modéliser les matrices de flux et déterminer ainsi les
besoins en transport en commun à mettre en place (cf. annexe 3).
Il ressort des premières évaluations que les besoins seront en masse assez similaires à ceux d?un jour
de service d?hiver (neuf millions de voyageurs quotidiens), avec environ 30 % de voyageurs franciliens
de moins en période d?été d?une part, mais environ autant de voyageurs supplémentaires venus pour
les Jeux d?autre part. Leur répartition dans le temps et dans l?espace sera cependant différente d?un
jour moyen de service d?hiver, puisqu?ils seront concentrés sur une partie seulement du réseau, avec
des phénomènes de pointe pouvant nécessiter des services supplémentaires (exemples des lignes 9
et 10 du métro desservant les sites de l?ouest parisien). En outre, des flux importants seront à gérer
dans certaines gares, dont les capacités peuvent apparaître limitées, exigeant des moyens renforcés
en accompagnement humain. L?organisation des transports en commun doit également prendre en
compte l?existence sur une même journée de plusieurs sessions de compétition par site, amenant à
un croisement inhabituel de flux de voyageurs. Les jours où tous les sites seront exploités
simultanément, environ 600 000 spectateurs pourront aller et revenir d?une compétition, soit 1,2
million de voyages, auxquels il convient d?ajouter la part des accrédités qui emprunteront les
transports en commun (volontaires et bénévoles, professionnels des médias), ainsi que les
déplacements supplémentaires à visée touristique des spectateurs. Il convient enfin de rappeler
qu?IDFM a prévu de généraliser d?ici fin 2023 l?achat de titres de transports dématérialisés sur
2 Arrêt en amont des jeux des travaux susceptibles de perturber l?infrastructure, et interruption totale des travaux pendant
l?événement.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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téléphone mobile, ce qui, combiné à une tarification préférentielle pour les Jeux, pourrait faciliter
l?accès au réseau des spectateurs.
Pour chaque site, un plan de transport particulier est prévu, indiquant de façon précise les gares et
stations d?accès avec horaires des trains ou navettes, les cheminements, les points d?accès pour
entrer dans le périmètre de sécurité tant pour les athlètes et accrédités que pour les spectateurs.
Ces plans ont vocation à intégrer les contraintes du réseau, tant en termes de capacité d?emport des
rames que de capacité d?accueil des quais des gares et stations.
2.2.3 Les cas particuliers des Yvelines et de la Seine-et-Marne
Les sites du golf national (Guyancourt), d?équitation (Étoile Royale de Versailles) et du VTT
(Élancourt) dans les Yvelines, ainsi que la base nautique de Vaires-sur-Marne en Seine-et-Marne font
l?objet d?un dispositif particulier d?acheminement en navette, en raison de leur situation éloignée (cf.
Figures n° 2 et 3). Les comités de pilotage territoriaux ont permis, à l?aide des modélisations d?IDFM,
d?identifier les lignes et gares de desserte envisageables pour l?accès aux sites, ainsi que les zones de
dépose et reprise des navettes à proximité des points d?entrée spectateurs.
Des appels d?offres doivent être lancés auprès des transporteurs par bus et cars, afin de mobiliser à
l?avance tant les véhicules que les conducteurs nécessaires pour ces navettes. À l?exemple du marché
lancé pour le transport par bus des accrédités, le risque d?offres insuffisantes ou trop onéreuses n?est
pas négligeable.
La mission reste par ailleurs réservée sur le réalisme des solutions de renfort prévues pour le site de
l?Étoile royale, consistant à opérer des dessertes en navettes depuis les gares de Louveciennes et de
la Celle-Saint-Cloud, du fait de la trop faible capacité des gares versaillaises. Il conviendra en tout
état de cause d?anticiper le risque d?un afflux de voyageurs plus important que prévu au niveau des
trois gares de Versailles, notamment lorsque la traversée du parc du Château sera ouverte aux
détenteurs de billets, à l?occasion de l?épreuve de cross. Le recours à la gare de Saint-Cyr l?Ecole, de
même que la mobilisation du tramway T13, récemment mis en service, devront dans ce cadre être
étudiés.
Les J road events K dans les Yvelines (cyclisme sur route, marathon) ajoutent une contrainte
supplémentaire importante à la gestion de l?acheminement par navette, les itinéraires se croisant
ponctuellement sur certains points (sur quatre jours s?agissant de la desserte de l?Étoile royale, sur
deux jours pour le golf national). Les tracés sont en cours de stabilisation, et les dernières
délibérations des communes concernées devraient intervenir d?ici début octobre. Une modification
de l?itinéraire de certaines navettes semble devoir être envisagée pour concilier ces conflits de
calendrier.
2.2.4 À ce stade, IDFM n?a pas identifié de ligne ou de site posant des difficultés majeures
Une première version du plan de transport général pour les JO a été établie. Une deuxième version
doit être présentée aux opérateurs de transports mi-octobre 2022, intégrant une gestion des flux
plus fine, ainsi qu?une première version pour les JP. Le calendrier prévisionnel vise une validation par
le conseil d?administration (CA) d?IDFM en avril 2023 avec l?adoption des avenants aux contrats liant
IDFM et les transporteurs pour les JO, et le CA de juillet 2023 pour les JP.
L?enjeu des ressources humaines à mobiliser est d?ores et déjà pris en compte par la RATP et la SNCF
(au niveau des directions des ressources humaines des groupes), les effectifs de conducteurs et
machinistes en activité étant habituellement limités au mois d?août. Le nombre estimé de
conducteurs nécessaires pour les Jeux se situe à un niveau intermédiaire entre le niveau d?hiver et
celui d?été. L?appel aux retraités, le décalage volontaire de départs à la retraite, l?anticipation de
recrutements et le versement de primes ad hoc font à ce stade partie des solutions envisagées, dans
le cadre d?un dialogue social à anticiper dès 2023. La tension actuelle sur les recrutements doit en
tous les cas donner lieu à un suivi étroit, décliné dans le tableau de bord du coordinateur national
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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aux mobilités (cf. partie 1.1), afin d?anticiper d?éventuelles difficultés de recrutement à l?approche
des JOP.
2.2.5 La cérémonie d?ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques et les événements hors
sites de compétition
La cérémonie d?ouverture des JOP à Paris le vendredi 26 juillet constitue un événement en soi,
compte-tenu de son parcours par bateau sur la Seine depuis le secteur de Lyon-Bercy jusqu?à l?arrivée
devant la tour Eiffel. Tous les détails de cette cérémonie ne sont pas encore arrêtés, mais il est d?ores
et déjà nécessaire de prévoir l?acheminement des athlètes au point de départ et leur retour au village
olympique, ainsi que la répartition des spectateurs entre les quais bas et les quais hauts de la Seine,
tout au long du parcours. Les ponts seront fermés à toute personne et à tout trafic. L?ensemble des
stations situées le long de l?itinéraire de la cérémonie, sur les rives gauche et droite de la Seine,
devraient être inaccessibles, avec un impact relativement faible sur l?acheminement des spectateurs,
étant donné la densité du réseau de transports au centre de Paris. Le report de fréquentation au
niveau des stations ouvertes les plus proches, qui viendra s?ajouter au transport des usagers du
quotidien un jour ouvré, devra être pris en compte.
Au-delà de la desserte des sites olympiques pour les compétitions, la définition des J fan zones K et
autres lieux de J side events K et de célébration pose également un sujet d?adaptation potentielle du
plan de transport des JOP, dans l?attente d?informations plus précises de la part des organisateurs de
ces événements grand public qui accompagnent les Jeux sans en faire partie intégrante. Une date
limite devra être fixée pour la déclaration de ces manifestations. Le COJO prévoit dans ce cadre
d?envoyer à brève échéance aux collectivités un cahier des charges qui, sans être prescriptif, leur
demande de prévoir des lieux les plus éloignés possible des sites de compétition et fixe les règles à
suivre pour être J labellisé JOP K.
Recommandation n°6 : (IDFM, RATP, SNCF) Préparer des scenarii de plans de substitution en mode
dégradé.
Recommandation n°7 : (DIJOP, collectivités) Arrêter un agenda des événements complémentaires
au calendrier officiel, générant une demande de transports
supplémentaire.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Figure n°2 : situation de la base nautique de Vaires-sur-Marne
Source : IDFM, juin 2022
Figure n°3 : vue générale des sites de compétions et des dessertes dans les Yvelines
Source : IDFM, 1 cm pour environ 2 kms (10 kms entre Versailles Chantiers et le golf national)
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2.3 Les modalités d?accueil dans les gares et aéroports
2.3.1 L?accueil dans les gares ne pose pas de difficultés significatives
Dans le cadre du partenariat global noué entre le groupe SNCF et le COJO (portant sur 5 M¤), SNCF
Gares et Connexions assurera un accueil spécifique des accrédités pour les arrivées et départs des
grandes gares internationales (Roissy - Charles de Gaulle, gare du Nord, gare de l?Est, Lille). Des bornes
pour l?accréditation à l?arrivée seront mises en place. Gares et Connexions prévoit par ailleurs de se
positionner en J hub K pour les transports des accrédités, avec la mise en place de J lignes
olympiques K permettant de rejoindre, depuis les gares, les hôtels des accrédités et les sites
d?épreuves.
La gestion de l?arrivée et du transit de spectateurs au sein des gares internationales n?apparaît pas
poser de difficultés. Un plan d?investissement de 20 M¤, qui n?est à cette heure que partiellement
financé (cf. partie 4.1), a été présenté pour fiabiliser les installations électriques, sécuriser les
escalators, renforcer l?accessibilité et développer la vidéo-protection. Un investissement conjoint
avec Aéroports de Paris (ADP) est dans ce cadre prévu, à hauteur de 10 M¤, concernant la gare de
Roissy-Charles de Gaulle. La mission s?étonne néanmoins que les dépenses de signalétique pour
l?orientation des spectateurs, chiffrées à 2,9 M¤, aient fait l?objet d?une demande de crédits à la
DGITM. Ce coût pourrait légitimement être supporté par SNCF dans le cadre de son partenariat avec
le COJO. Il est au demeurant pris en charge par IDFM pour ce qui concerne les gares Transilien.
2.3.2 Les questions aériennes, dont l?accueil dans les aéroports, sont désormais spécifiquement
prises en compte
Le transport aérien assurera l?arrivée d?une majorité des athlètes, des personnes accréditées et une
part significative des spectateurs attendus, impliquant un certain nombre de contraintes pour les
services de la navigation aérienne et les aéroports parisiens, essentiellement Roissy-Charles de
Gaulle.
La direction générale de l?aviation civile (DGAC) et ADP ont été entendus sur la nécessité d?une prise
en compte sans délai des problématiques de navigation aérienne et d?accueil dans les aéroports. Un
groupe de travail piloté par la DGAC est à ce titre mis en place au sein du comité des mobilités. Il
doit permettre de traiter des enjeux liés aux concomitances d?arrivées, aux horaires exceptionnels
exigeant des dérogations d?usage, au risque de sur-fréquentation des aéroports d?aviation générale
comme Le Bourget et Toussus-le-Noble, et d?assurer la bonne intégration dans les règles d?usage des
moyens télévisuels de couverture de l?événement (hélicoptères, drones).
La plateforme de Roissy-Charles de Gaulle qui sera principalement mobilisée est en capacité
d?absorber le trafic spécifique aux Jeux (le record de passagers journaliers, enregistré en 2019, est de
273 000 personnes). ADP doit nouer avec le COJO un partenariat portant sur 50 M¤. 85 000
accrédités aux Jeux Olympiques et 30 000 aux Jeux Paralympiques feront à ce titre l?objet d?une prise
en charge spécifique à l?aéroport. ADP est toutefois en attente des données d?entrée sur l?origine et
le calendrier des arrivées des accrédités, afin de calibrer son accueil en aéroport et ventiler le cas
échéant les flux entre Orly et Roissy, tout en satisfaisant aux exigences particulières du CIO/COJO
(bagages hors format, circuit conjoint bagages/athlètes, accréditation à l?arrivée).
Plusieurs sujets doivent par ailleurs être instruits rapidement :
? L?accueil des PMR, y compris les athlètes paralympiques, et les renforts en ressources
humaines nécessaires pour assurer leur accueil et leur cheminement au sein des aéroports.
? L?éventuelle habilitation des volontaires du COJO pour l?accès aux zones de sureté à accès
réglementé (J badge rouge K), qui doit tenir compte des délais souvent longs d?instruction.
? Le risque de temps d?attente prolongés à la frontière, à plus forte raison alors que le système
entrées-sorties (EES) et le système européen d?information et d?autorisation concernant les
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voyages (ETIAS) sont en cours de déploiement, sans assurance sur leur fiabilité à horizon
2024 ; des effectifs de la police aux frontières devront dans ce cadre être mobilisés en
nombre suffisant et un contrôle aux frontières en mode dégradé prévu en cas de défaillance
des systèmes informatiques (y compris pour le passage de la frontière avec le Royaume-Uni à
gare du Nord).
2.4 Cheminements vers les sites et aménagement de leurs abords
2.4.1 La définition des périmètres de sécurité en bonne voie
Début septembre 2022, les périmètres de sécurité de l?ensemble des sites franciliens étaient en cours
de finalisation, et les points d?accès accrédités et spectateurs pour l?essentiel identifiés, à l?exception
des accès PMR (cf. partie 2.7). Seul le périmètre de la place de la Concorde (où se tiendront les
épreuves de BMX free style, de skate board, de street basket et de break dance) doit encore être
stabilisé.
Le cas particulier des sites parisiens a fait l?objet d?un travail fin mené sous l?égide la préfecture de
police de Paris, avec IDFM et le COJO, afin d?optimiser le nombre de stations de métro à fermer
entièrement, privilégiant une gestion fine des sorties à condamner. À titre d?exemple, la station
Concorde devrait voir l?une de ses sorties fermées, puisque située à l?intérieur du périmètre envisagé.
D?autres sorties trop proches des périmètres (à l?exemple d?une sortie à Porte de Versailles sur la
ligne 12 pour l?Aréna Paris Sud), pourraient également être condamnées, les dispositifs de sécurité
exigeant un minimum d?élongation du flux avant l?accès aux sites. Le cas particulier de la cérémonie
d?ouverture est en cours d?étude (cf. partie 2.2).
2.4.2 Des études fines désormais à mener, afin d?arrêter des plans d?acheminement pour chaque
site
Il n?y a à ce stade pas de retard problématique sur la définition des périmètres et l?identification des
moyens de transports en commun pour accéder aux différents sites (cf. partie 2.2). Les travaux
devront toutefois se poursuivre sur le cheminement concret des spectateurs entre les entrées/sorties
des transports en commun et les points d?accès spectateurs, afin que les éventuels aménagements
de voirie puissent être réalisés dans les délais. Le cheminement depuis la Gare de Pleyel (L14) ainsi
que depuis la station stade de France du RER D doit être regardé avec une particulière attention :
? Le cheminement vers le centre aquatique en longeant par l?Est l?axe ferroviaire nord n?est à
cette heure pas identifié.
? L?accès au stade de France via le tunnel de l?avenue François Mitterrand passant sous l?A1 est
exclu, au regard des évènements de la finale de la ligue des champions le 28 mai dernier ; une
interdiction de circulation au niveau de l?avenue du président Wilson devra être envisagée.
Les cheminements pour l?arrivée au stade Yves du Manoir dans les Hauts-de-Seine, où se tiendront
les épreuves de hockey sur gazon, restent également à définir, une fois que les gares de desserte
auront été déterminées, la configuration de la gare de Colombes n?étant pas adaptée à l?afflux prévu
de spectateurs.
Ces plans d?acheminement devront intégrer les enjeux de croisement de flux, et prévoir des
itinéraires de délestage afin d?anticiper la gestion d?éventuels engorgements, notamment aux
entrées/sorties des stations de RER et de métro. Ces itinéraires bis doivent faire partie intégrante des
plans de transport site par site. Les plans B en matière de transport, dont l?élaboration reste à engager
par IDFM, doivent de même trouver une traduction concrète site par site en matière
d?acheminement.
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Le cheminement des PMR est désormais pris en compte dans le cadre des comités de pilotage
départementaux. Le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et
l'aménagement (CEREMA) a été mandaté pour réaliser une analyse des mesures à prendre. Le DIJOP
et le PRIF ont saisi les préfets de département concernés le 29 juillet dernier afin qu?ils établissent
conjointement avec les gestionnaires de voiries d?ici fin septembre, sur la base de l?étude du CEREMA,
les cheminements possibles aux abords des sites et les aménagements à réaliser pour en favoriser
l?accessibilité. La tenue des épreuves de tir olympiques et paralympiques à Châteauroux, qui n?a été
entérinée que le 12 juillet dernier, doit de même faire l?objet d?une mobilisation immédiate des
services de l?État dans l?Indre et de la ville de Châteauroux, afin de prévoir d?éventuels
aménagements.
2.4.3 La nécessaire anticipation des arrivées en véhicules personnels, en taxi et en VTC
La mission partage la préoccupation des autorités préfectorales et du DIJOP, qui regrettent que les
déplacements en véhicules personnels fassent encore figure d?impensé dans l?organisation des Jeux.
S?il est nécessaire d?encourager le recours aux transports en commun et les mobilités actives, il serait
déraisonnable de croire qu?aucun spectateur ne cherchera à rejoindre les sites olympiques en
voiture, à plus forte raison pour les sites éloignés des dessertes en transport (aviron et canoë à Vaires-
sur-Marne, Golf national à Guyancourt), qui sont au demeurant fort susceptibles d?accueillir un public
d?initiés, habitués à rejoindre ces lieux en véhicule.
En parallèle des travaux sur les plans d?acheminement, un recensement précis des lieux de
stationnement possibles aux abords des sites éloignés doit être engagé (parking public, parking des
centres commerciaux etc.), de même que des plans d?orientation des spectateurs arrivant en voiture.
Pour l?ensemble des sites, y compris dans Paris intra-muros, des emplacements pour les taxis et VTC
doivent encore être identifiés, ainsi que les zones de dépose/reprise de navettes et les places de
stationnement spécifiques pour les PMR (cf. partie 2.7).
Recommandation n°8 : (COJO) Adopter une approche réaliste d?accès des sites en voiture en
grande couronne et en région, en encourageant le covoiturage et la
combinaison parkings relais/bus.
2.4.4 Une coordination des moyens humains indispensable pour l?orientation des spectateurs
Une présence humaine sera nécessaire le long des cheminements piétons identifiés, pour
l?orientation d?un public qui sera en majeure partie non familier des lieux. Cette orientation sera
vraisemblablement segmentée en trois zones d?intervention, relevant chacune d?une entité
organisatrice différente : la sortie des transports, prise en charge par les opérateurs (gilets rouges de
la SNCF et gilets blancs de la RATP) ; le cheminement vers les sites, qui devrait être pris en charge par
les collectivités (volontaires, agents municipaux, police municipale) ; l?arrivée aux abords du site, sous
la responsabilité du COJO.
Au-delà de la mobilisation des ressources humaines suffisantes (en mesure d?orienter les usagers au
minimum en anglais), il importera que tous les personnels dédiés à l?orientation déployés sur le
terrain, quelle que soit l?autorité dont ils relèvent, disposent du même niveau d?information. La mise
à disposition de kits d?orientation identiques et de sessions de sensibilisation conjointes sont à
prévoir. Les postes de commandement des sites devront également être configurés de telle sorte
que les éventuelles consignes ou informations diffusées soient coordonnées et puissent être
diffusées, rapidement si besoin, à l?ensemble des agents sur le terrain.
Recommandation n°9 : (COJO, collectivités locales, SNCF, RATP) Définir les rôles respectifs des
agents des opérateurs, des collectivités locales, du COJO, des bénévoles et
des volontaires dans l?accueil et l?orientation des spectateurs et établir les
modalités de leur coordination.
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2.5 Le réseau cyclable olympique
Initialement, lors de l?attribution des JOP en 2017, l?engagement pris par la candidature de Paris était
de permettre à 100 % des spectateurs d?accéder aux sites olympiques en transports en commun et
de pouvoir sortir d?un site en une heure maximum. Sous l?impulsion des collectivités locales,
particulièrement la Ville de Paris, les autres modes de transport décarbonés ont également été pris
en compte et l?engagement a été redéfini, visant à J permettre à 100 % des spectateurs d?accéder
aux sites en transports collectifs ou durables K.
L?usage du vélo dépend de deux facteurs distincts : des pistes cyclables dédiées de qualité et des
modalités de stationnement sécurisées des vélos sur les sites.
2.5.1 Un réseau cyclable olympique continu et sécurisé
Si les ambitions en termes de part modale du vélo pour l?accès aux sites divergent selon les
interlocuteurs, selon les sites et selon les épreuves, tous conviennent qu?il faut tirer avantage des JOP
pour accélérer le développement du réseau cyclable, qui sera un élément important de l?héritage
après les Jeux. La réalisation d?un ensemble de pistes cyclables permettant l?accès aux sites à vélo est
déjà bien engagée. Outre les pistes existantes, environ 180 kms de voies supplémentaires devraient
être réalisées ou mises à niveau, ainsi que des itinéraires provisoires pour éviter les discontinuités.
Plusieurs appels à projet ont été lancés, financés dans le cadre du plan vélo national à hauteur de
13,7 M¤.
À mi-septembre 2022, la situation est la suivante, pour un linéaire total de 420 kms de pistes
cyclables :
? 194 kms sont existants et praticables à ce jour (46 %).
? 73 kms sont existants et à mettre à niveau dans la mesure du possible (17 %).
? 111,7 kms sont en projet pour 2024 (27 %).
? 41,3 kms sont manquants et à ce stade sans projet s?y rattachant d?ici 2024 (10 %), manque
qui pourrait être comblé par des pistes provisoires.
Il importera également, pour l?information des spectateurs, qu?une J brique vélo K soit intégrée à
l?application JOP qu?IDFM doit développer (cf. partie 2.8).
2.5.2 L?aménagement et la gestion des aires de stationnement des vélos
Un travail est en cours entre la direction régionale et interdépartementale de l?environnement, de
l?aménagement et des transports d?Île-de-France (DRIEAT) et Gares et Connexions pour augmenter
le nombre de places disponibles autour des gares, avec des crédits du plan de relance à hauteur de
15 M¤. Il est cependant nécessaire de compléter ces places par l?aménagement de stationnements à
proximité des sites de compétition, sur des emplacements éventuellement provisoires mais gérés
comme des consignes afin d?éviter vols et dégradations, d?autant que les casques de vélos ou pompes
ne seront généralement pas admis dans les enceintes sécurisées des épreuves.
Si la matrice des responsabilités à Paris prévoit bien un partage des tâches, la ville assurant la gestion
des aires, la question doit être encore traitée ? et financée (cf. partie 4.1) - en dehors de la capitale,
dans le cadre des comités de pilotage départementaux présidés par les préfets et associant les
collectivités. Il serait difficile à justifier que le COJO adopte une politique moins dynamique en
banlieue qu?à Paris.
Recommandation n°10 : (COJO, DIJOP, collectivités locales) Définir une politique d?aménagement
et de gestion des aires de stationnement vélos.
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2.6 La gestion de la demande de transport (transport demand management ? TDM)
2.6.1 Une action à engager très en amont des Jeux, sous le pilotage de l?État
Le TDM concerne tout autant les transports en commun que la circulation routière. Il a vocation à
réduire la demande de transport, de personnes comme de marchandises, dans des proportions à
préciser mais qui peuvent être importantes sur les axes les plus chargés (exemple de l?ouest parisien),
à la lisser dans le temps, à modifier sa répartition dans l?espace ou entre modes de transport. Cette
démarche recouvre par exemple l?encouragement pour les salariés à prendre des jours de congé ou
à recourir au télétravail aux moments où les déplacements liés aux Jeux seront les plus denses.
Le travail sur ce thème a été engagé par IDFM qui a commandé au cabinet Eurogroup une étude
stratégique. Sur cette base, IDFM formulera au mois de septembre des propositions au DIJOP, qui va
dans le même temps installer un comité de pilotage. L?État semble en effet le mieux à même d?assurer
la coordination dans ce domaine, compte tenu de la multiplicité des acteurs concernés et des cibles
à atteindre. En termes de calendrier, une anticipation à deux ans apparaît adéquate et conforme au
travail qui avait été engagé sur ce sujet lors des deux dernières Olympiades. Le TDM suppose une
action importante de sensibilisation en amont de tous les acteurs publics et de la société civile, sur
la base des calendriers de compétition et de l?identification des axes et territoires les plus concernés.
Cette sensibilisation aura vocation à s?affiner, parallèlement à la définition de l?offre de transports
par IDFM. Cette phase amont sera complétée, juste avant les Jeux par une information de proximité
qui nécessitera une forte implication des collectivités locales et pendant les Jeux, par un système
d?information en temps réel, afin d?assurer une gestion optimale des flux des spectateurs et autres
acteurs des JOP, tout en permettant un fonctionnement normal de la métropole.
2.6.2 Une collaboration opérationnelle étroite à décliner pour mettre en oeuvre le TDM
Cette démarche suppose une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes, de
nombreuses données devant être rassemblées (modélisations des déplacements en transports
collectifs, sur la voirie, exigences en termes de sécurité, intégration de scénarios dégradés en cas
d?incidents) et mises en cohérence, afin de permettre l?élaboration de messages communs à tous les
émetteurs.
La mission recommande de mettre en place dès le lancement de la démarche, une équipe technique
opérationnelle mutualisée qui devra notamment assurer le récolement des données, organiser la
campagne de sensibilisation et la préparation des messages à diffuser. Il sera primordial d?associer
très en amont le secteur privé susceptible de proposer des solutions innovantes, notamment les
entreprises impliquées dans les conseils d?itinéraires comme Google, Waze ou Citymapper. Comme
à Londres, la mise en place d?un site web dédié apparaît nécessaire. L?ensemble de ces éléments
amène à considérer qu?un budget spécifique TDM, non négligeable, devra être construit, intégrant
des dépenses importantes de prestations en communication. La structure support de ce budget
devra être déterminée rapidement et la répartition des financements définie.
2.7 L?accueil des personnes à mobilité réduite (PMR)
2.7.1 L?acheminement des PMR vers les sites
Le COJO prévoit d?accueillir 1 % de PMR, usagers en fauteuil roulant (UFR), au sein des sites de
compétition, soit environ 65 000 spectateurs pendant les Jeux Olympiques et 34 000 pendant les
Jeux Paralympiques (en moyenne 3600 et 2800 par jour respectivement). IDFM estime que le pic de
transport d?UFR sur une plage horaire de compétition ne dépassera pas 3000 personnes et que 50 %
des UFR seront en mesure d?assurer leur déplacement par leurs propres moyens.
L?accessibilité limitée des transports en commun franciliens amène toutefois IDFM à concevoir des
solutions de transports alternatives pour la desserte des sites. Un marché pour un acheminement par
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des navettes aménagées depuis les grandes gares parisiennes, accessibles, est en cours de rédaction.
Il devrait porter sur environ 150 navettes adaptées, à la capacité d?emport variable, mais permettant
d?accueillir un voire deux accompagnants par usager.
La projet d?IDFM, seule solution réaliste aux yeux de la mission pour compenser le défaut
d?accessibilité du métro parisien, exige néanmoins d?être documenté sur deux points :
? La quantification de la demande de transport collectif d?UFR, qui ne repose à ce stade que
sur des hypothèses qu?il convient de confronter avec les associations concernées.
? La disponibilité du parc de navettes adaptées des instituts médicaux éducatifs (IME), en
particulier pendant les Jeux Paralympiques ; l?association des paralysés de France (APF) a
indiqué à la mission que si les véhicules des IME pouvaient être mobilisés pendant les
vacances scolaires (600 véhicules et chauffeurs), il serait beaucoup plus difficile d?y recourir
pour les Jeux Paralympiques, qui se dérouleront après la rentrée en IME, une semaine avant
la rentrée scolaire générale.
L?initiative 1000 taxis, portée par l?État à hauteur de 8,5 M¤ et qui vise à faire passer de 200 à 1000 le
nombre de taxis parisiens adaptés, ne reçoit en revanche que peu d?écho. Les entreprises de VTC,
qui compteraient selon IDFM une flotte de 300 véhicules accessibles, seraient toutefois susceptibles
de fournir une offre complémentaire, sous réserve qu?ils soient en mesure de stationner à proximité
des sites.
2.7.2 Le stationnement et l?accès des PMR aux sites de compétition
Les accès PMR aux sites de compétition restent encore à définir précisément dans le cadre des
travaux sur les périmètres de sécurité. La réflexion sur le stationnement des UFR qui viendront avec
leur propre véhicule, le stationnement des taxis et VTC adaptés qui en achemineront et en
évacueront, ainsi que sur les zones de dépose et reprise des navettes aménagées n?a pas encore été
véritablement engagée, et devra être lancée rapidement dans le cadre des comités de pilotage
départementaux.
Ces zones ne pourront qu?être localisées à proximité des entrées accessibles. Des études, à la
granularité fine, seront à mener une fois le résultat de l?appel d?offres IDFM connu. Les zones de
dépose/reprise et les emplacements de stationnement devront être dimensionnés en tenant compte
de la diversité des véhicules à accueillir (taille, modalité de l?ouverture, latérale ou arrière, éventuelles
rampes à déployer etc?). Il serait par ailleurs avisé que des volontaires spécifiquement formés soient
mobilisés par le COJO au niveau de ces zones de dépose et de stationnement, afin d?accompagner
si nécessaire les usagers. Ce point d?attention devrait être intégré aux fiches de poste des trafic
managers que le COJO prévoit de déployer sur chaque site de compétition.
2.8 La mutualisation des plateformes d?information voyageurs
L?information des voyageurs-spectateurs sera primordiale pendant les Jeux afin que ces usagers
puissent utiliser le plus efficacement possible l?offre de transports qui sera développée. Mais cette
information devra prendre en compte également les riverains des sites de compétition et les usagers
du quotidien, ceux des transports en commun comme ceux de la route. Cette communication est
d?ailleurs l?une des composantes majeures du TDM en amont et pendant les Jeux.
En Île-de-France, trois applications devraient se compléter à défaut d?une application unique, sans
compter celles des opérateurs de transport et des plateformes déjà existantes, dédiées aux
transports et à la circulation : i) celle du CIO pour la partie sportive ; ii) celle du COJO qui, pour des
raisons de sécurité, sera uniquement dévolue à la délivrance des billets pour assister aux
compétitions ; iii) une application spécifique que va développer IDFM pour les JOP 2024.
L?application d?IDFM, vers laquelle renverra l?application du COJO, va être conçue pour supporter
plus de 30 millions de requêtes et fournira des informations en français et en anglais. Elle comprendra
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des calculs d?itinéraires avec cartographies et assurera une information en temps réel en cas de
situations perturbées, en proposant des itinéraires alternatifs. Elle fournira également des indications
pour les parkings de rabattement. En région, où aucun développement applicatif spécifique aux Jeux
n?est prévu, les applications des autorités organisatrices et des opérateurs de transports devront
veiller à bien s?articuler avec celles des opérateurs nationaux et régionaux, en particulier la SNCF.
Cette politique de communication a vocation à être complétée par une signalétique dédiée et une
présence humaine permettant de fluidifier les cheminements des voyageurs (cf. partie 2.4).
Recommandation n°11 : (IDFM, autres autorités organisatrices et opérateurs de transport) Utiliser
l?application IDFM comme support principal de l?information voyageurs en
Île- de-France et assurer en région une coordination des applications des
autorités organisatrices avec celles des opérateurs de transport locaux et
nationaux.
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3 DES PLANS DE TRANSPORT POUR LES ÉPREUVES EN PROVINCE BIEN APPRÉHENDÉS,
UNE COORDINATION À CONSOLIDER
3.1 Une configuration éprouvée à Lille
3.1.1 Le site de compétition
Le stade Pierre Mauroy, situé à cheval sur les communes de Lezennes et Villeneuve d?Ascq, accueillera
les épreuves préliminaires de basket puis la phase finale de handball. Le stade, modulable, livré en
2012, adoptera dans ce cadre une configuration Aréna, avec une jauge à 27 000 spectateurs. Le
périmètre de sécurité est en cours de définition, et devrait s?étendre au-delà des grilles du stade, sur
l?ensemble du parvis.
L?ensemble des acteurs rencontrés par la mission, services de l?État, métropole, opérateur de
transport, communes, concessionnaire du stade, se sont montrés confiants sur la capacité de Lille à
accueillir les deux compétitions. Le club de football de Lille joue en effet régulièrement à jauge pleine
(50 000 spectateurs), tandis que le stade a récemment été mis à contribution pour l?organisation de
l?Euro de football (2016) et les championnats du monde de handball (2015). La particularité des Jeux
Olympiques résidera toutefois dans l?organisation de plusieurs sessions quotidiennes (jusqu?à quatre
par jour pour le basket), avec un enjeu de croisement de flux. Les différentes parties prenantes ont
indiqué à la mission que cet aspect n?emporterait pas de difficultés excessives, dès lors que le
calendrier précis des épreuves serait connu suffisamment en amont, afin d?anticiper les vacations.
3.1.2 Le transport des accrédités
Aucune voie olympique réservée n?est envisagée dans l?agglomération lilloise. La direction
interrégionale des routes (DIR) Nord prévoit par ailleurs un moratoire de travaux durant l?été 2024.
Le village olympique, qui sera installé à proximité du stadium de Villeneuve d?Ascq (et converti en
résidence étudiante à l?issue des jeux), sera situé à cinq minutes du stade Pierre Mauroy par la voie
rapide. Les sites d?entrainement, à Villeneuve et à Marcq-en-Baroeul, sont de même localisés à moins
de dix minutes en véhicule du site de compétition. Le transport de l?équipe américaine de basket
pourrait toutefois faire l?objet d?un dispositif ad hoc, puisqu?il est vraisemblable qu?elle ne soit pas
logée au village olympique, mais dans un hôtel du centre-ville de Lille (quinze à vingt minutes du
stade).
3.1.3 Les transports en commun
La ligne de métro 1, exploitée par la société Ilévia, d?une capacité d?emport d?environ 10 000 usagers
par heure, est le principal mode de transport vers le stade, avec trois stations à égale distance de
l?enceinte, soit dix à quinze minutes de marche. La décote de fréquentation de la ligne est par ailleurs
importante pendant l?été, vu le profil de ses usagers du quotidien, qui sont pour une grande partie
des étudiants. La ligne de métro 2 peut également être mobilisée en cas de forte affluence, avec une
offre complémentaire de navettes. La durée du trajet est de dix minutes via les couloirs de bus
installés sur l?ensemble de l?itinéraire. La capacité d?emport est de 4000 personnes par heure. Les
quelques lignes de bus régulières qui desservent le stade ne sont en revanche pas sollicitées
habituellement.
L?éventuelle politique de gratuité des transports en commun pour les spectateurs doit encore être
négociée entre le COJO et la métropole.
3.1.4 L?itinéraire cyclable, le transport des PMR et le stationnement
Le stade est également accessible en vélo, à vingt minutes depuis le centre-ville. Aucune zone de
stationnement, en dehors des arceaux déjà installés aux abords du site, n?est pour l?heure prévue. La
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mise en place de pistes cyclables provisoires pourrait éventuellement être envisagée, dès lors que le
partage des responsabilités entre le COJO et la métropole pour le financement des aires de
stationnement aura été clarifié.
Le métro, le bus et le tramway lillois sont accessibles aux PMR. La métropole finance par ailleurs une
offre de transport porte à porte pour les personnes handicapées, mise en oeuvre par Ilévia. La
métropole ne voit pas de difficulté à ce que l?offre soit adaptée pendant les Jeux, afin de renforcer
la desserte du stade.
De nombreux parkings sont localisés à proximité du stade Pierre Mauroy, totalisant plus de 8 000
places. La part modale des véhicules particuliers les jours d?événement est en effet d?environ 55 %,
contre 40 % pour les transports en commun. Un flux important de spectateurs arrivant par véhicule
personnel doit donc être attendu. La réservation des parkings contigus au parvis par le COJO pourrait
néanmoins contraindre le dispositif habituellement déployé par les forces de sécurité et de secours,
positionnées au niveau du parking sud-ouest du stade.
La mission n?identifie donc pas de difficultés particulières dans l?organisation des mobilités pour les
compétitions lilloises. La phase de planification opérationnelle qui s?engage exige toutefois que soit
installé à brève échéance le comité de pilotage placé sous l?autorité du préfet.
3.2 Une situation pour l?essentiel connue à Marseille
3.2.1 Les sites de compétitions
La ville de Marseille accueillera deux catégories d?épreuves olympiques :
? Dix matchs des phases éliminatoires du tournoi de football, au Stade Vélodrome dans le
quartier Prado en configuration 70 000 places environ, entre le 24 juillet et le 6 août.
? La totalité des épreuves de voile du 28 juillet au 8 août en rade de Marseille, à partir de la
base nautique du Roucas-Blanc, elle-même située à environ 15-20 minutes du métro Rond-
point du Prado ; pour suivre ces épreuves, il n?y a pas de tribunes prévues, mais une J fan
zone K à proximité de la base nautique, vers la plage du Prado.
Le Stade Vélodrome a l?habitude d?accueillir de grands événements tant sportifs (Euro 2016 de
football, finales de coupes d?Europe de football ou rugby) que culturels (concerts et grands
spectacles) avec des flux de spectateurs comparables à ceux prévus en 2024. La seule particularité
des JOP réside dans l?accumulation de matchs (deux jours sur trois) sur l?ensemble de la période.
Pour la voile, les flux attendus sont estimés entre 10 000 et 20 000 personnes par jour selon les
interlocuteurs, qui estiment ce chiffre du même ordre, voire plutôt inférieur à celui des estivants se
rendant aux plages de Marseille, Prado et plages voisines, un jour d?été moyen (32 000 selon la Régie
des Transports Marseillais-RTM).
Dans l?ensemble donc, les interlocuteurs rencontrés par la mission, services de l?État, ville de
Marseille, métropole, opérateur de transport, n?ont pas fait valoir d?inquiétude particulière sur la
gestion des flux de mobilité à Marseille pendant ces deux compétitions. Leur principale
préoccupation semble être d?assurer l?appropriation des Jeux par la population, qui ne semble pas
toujours y adhérer spontanément. Une répétition générale est prévue en août 2023 pour les épreuves
de voile dans le cadre du J test event K organisé un an avant les JOP.
3.2.2 Les transports en commun
Le trafic quotidien sur la période du 14 juillet au 15 août dans les transports collectifs gérés par la
RTM est habituellement en baisse d?environ 30 % par rapport à un jour ouvrable de base (900 000
passagers), soit à peu près la même proportion qu?en Île-de-France. La problématique reste
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cependant la même, à une échelle plus réduite, consistant à gérer des pointes concomitantes et des
croisements de flux importants, impliquant l?établissement d?un plan de transports adapté.
Le Stade Vélodrome est desservi par le métro avec deux stations à proximité immédiate, Rond-Point
du Prado et Sainte-Marguerite Dromel, permettant de répartir les flux. Il est également accessible
par plusieurs lignes de bus. Pour la voile, le J bus des plages K mis en oeuvre chaque été le long de la
Corniche par la RTM est capable de transporter 15 000 à 20 000 personnes par jour. Le site voile est
également accessible par le métro Rond-Point du Prado, suivi soit de quinze à vingt minutes de
marche, soit d?un court complément en navette bus par des voies réservées sur l?Avenue du Prado.
Une convention cadre entre la métropole et le COJO a par ailleurs été signée le 30 juin 2022,
permettant la mise en place d?une offre groupant billettique et transport.
Outre le site de suivi des épreuves de voile en bord de mer, d?autres sites de fan zones dont les jauges
pourraient être très élevées sont envisagées, mais leur localisation n?est pas encore arrêtée. Il importe
qu?elle le soit d?ici la fin de l?année pour en assurer la sécurité et estimer les flux de transports pour
les desservir. Un point d?attention est par ailleurs signalé, puisqu?en 2024, le parc de rames du métro
sera en cours de renouvellement et de tests d?automatisation. La bonne disponibilité du parc les
jours d?épreuves doit dans ce cadre être anticipée.
3.2.3 Le vélo
Le plan métropolitain pour le développement du vélo, antérieur à l?attribution des épreuves
olympiques, doit faire l?objet d?une accélération et d?une priorisation pour les accès aux sites d?ici
2024, notamment pour compléter le trajet Vieux Port - base nautique sur tout le linéaire (seule une
partie est déjà réalisée). Le stade vélodrome est aussi accessible en vélo, facilement depuis le centre-
ville. Il existe une offre de vélos en libre-service avec attaches, dont le marché est en cours de
renouvellement en 2022, et il est prévu d?ici 2024 une augmentation du nombre de vélos, et
notamment de vélos électriques.
3.2.4 Le transport des accrédités
Sur le plan routier, aucune voie olympique réservée n?est prévue dans l?agglomération marseillaise.
Les modalités de transport des accrédités par navettes bus restent néanmoins à définir. La
clarification des compétences respectives de la commune et de la métropole en matière de voirie
doit intervenir d?ici le 1er janvier 2023 pour la définition de la J voirie d?intérêt métropolitain K,
sachant que le maire réclame la compétence sur toute la voirie, quitte à mettre en oeuvre une
délégation.
3.2.5 Le transport des PMR
Les transports marseillais paraissent en retard sur ce sujet par rapport à d?autres grandes métropoles.
Le réseau de métro ne sera accessible qu?aux stations importantes (les deux stations desservant le
stade vélodrome, la gare Saint-Charles et le Vieux Port) ; le réseau de tram est accessible à 100 % mais
ne dessert pas les sites olympiques ; le réseau bus est accessible à 40 % aujourd?hui, les lignes autour
des sites devraient être traitées en 2024. Il existe également un système de transport PMR à la
demande.
En résumé, la mission estime qu?il n?y a pas d?alerte ou de problème non abordé pour l?organisation
des transports lors des épreuves des Jeux Olympiques prévues à Marseille, qui a déjà une forte
expérience de l?organisation de grands événements et dispose d?infrastructures sportives et de
transports en commun relativement performantes. Certains enjeux doivent toutefois être clarifiés
d?ici la fin de l?année 2022 et la bascule en phase de planification opérationnelle de l?organisation
des Jeux opérée, dans le cadre d?un comité de pilotage opérationnel à installer par le préfet. Hors
transports par ailleurs, il reste des incertitudes sur la tenue des coûts et des délais pour la
construction sur la base nautique de cinq bâtiments, destinés à rester en héritage pour la fédération
française de voile.
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3.3 Les compétitions de football en province
Les tournois olympiques de football, hommes et femmes, se tiendront du 24 juillet au 10 août 2024.
En dehors du Parc des Princes qui accueillera dix matchs (seul stade où se dérouleront à deux reprises
deux matches dans la même journée) les 48 autres compétitions se dérouleront en région, à Nantes,
Bordeaux, Lyon, Saint-Etienne, Marseille et Nice. Ces villes organiseront entre six et onze matchs,
nombre à comparer à ceux de la coupe du monde de rugby pour laquelle ces mêmes agglomérations
seront mobilisées à hauteur de quatre à six matchs. 28 équipes seront accueillies au total (12
féminines et 16 masculines). Au-delà même de l?organisation des compétitions, les déplacements de
ces équipes constitueront donc un sujet mobilités en soi que devra traiter le COJO.
L?organisation de la coupe du monde de rugby en 2023 dans les six villes en région concernées par
les tournois olympiques constitue un avantage car elle sera aussi l?occasion de préparer les J0P 2024.
La mission a organisé des visioconférences avec les parties prenantes des agglomérations nantaise et
lyonnaise. Elle a constaté à cette occasion que les préfectures mettaient en place un dispositif de
préparation similaire pour la coupe du monde de rugby et pour les tournois olympiques de football.
Les acteurs de ces agglomérations apparaissent bien mobilisés et ont déjà pour beaucoup d?entre
eux, l?expérience de l?organisation de compétitions internationales. Par ailleurs, la tenue tout au long
de l?année des matchs du championnat de France fait que les dispositifs relatifs à la mobilité et à la
sécurité sont bien intégrés par l?ensemble des intervenants.
À l?issue de ces entretiens, La mission a relevé les points d?attention suivants :
? À Nantes comme à Lyon, la préparation de ces événements se matérialise par la mise en place
de groupes de travail sur la sécurité et sur les mobilités. Les comités de pilotage formels,
présidés par l?autorité préfectorale doivent être prochainement installés. Par contre, les
discussions entre les métropoles, les organisateurs locaux et le COJO sont encore peu
avancées. Il conviendrait désormais de les accélérer en vue de préparer les conventions liant
les parties. En effet, l?hébergement et le transport des accrédités vers les sites d?entrainement
et de compétition constituent des éléments essentiels de l?organisation à mettre en place.
De même devra être traitée au cours de ces discussions la question de la gratuité éventuelle
des transports pour les spectateurs.
? Si à Nantes comme à Lyon, environ 40 à 50 % des spectateurs accèdent au stade en transports
en commun, l?utilisation de la voiture reste un moyen d?accès important. Il conviendra donc
d?adopter sur cette question une attitude réaliste et d?encourager des pratiques qui se
développent, comme le covoiturage et l?utilisation combinée de parkings relais et de navettes
bus.
? Les autorités organisatrices comme les exploitants ont fait part de leur inquiétude devant les
difficultés prévisibles en termes de ressources humaines tant au niveau des conducteurs
(10 % de postes vacants aujourd?hui à Lyon) que des personnels de sécurité. Un soutien des
services de l?État et des collectivités locales pour traiter ces sujets devrait figurer à l?ordre du
jour des prochains travaux.
? Une plus grande attention accordée au transport des PMR et le développement de l?usage du
vélo pour l?accès au stade devraient également constituer pour les parties prenantes des
objectifs importants des travaux à venir, compte tenu des ambitions affichées par le COJO
en ces domaines.
? Enfin, une coordination des supports d?information apparaît indispensable, en région comme
en Île-de-France. À défaut d?une application numérique unique, il apparaît nécessaire que les
acteurs se rapprochent pour offrir aux futurs voyageurs et spectateurs une information la
plus fluide possible.
La mission considère que pour l?ensemble des villes concernées par les matchs de football, il sera
important que les comités de pilotage présidés par les préfets puissent échanger régulièrement
avec la DIJOP et le COJO, afin que ce dernier ajuste au mieux ses demandes en prenant
pleinement en compte des organisations locales déjà bien adaptées aux enjeux.
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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4 UNE MAQUETTE FINANCIÈRE À CONSTRUIRE ET DES EFFECTIFS À MOBILISER
4.1 Une maquette financière globale à élaborer et des financements supplémentaires à
mobiliser
Il n?existe pas de maquette financière globale retraçant l?ensemble des dépenses réalisées et à
prévoir concernant les mobilités pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Les besoins de
financements qui ont été communiqués à la mission restent parcellaires et souvent peu documentés.
Ils sont donc présentés à titre indicatif (cf. tableau n°1). Trois enjeux en particulier méritent
attention :
? L?impact des tensions inflationnistes actuelles, significatif s?agissant du secteur des travaux
publics et des activités de maintenance ferroviaire et routière (de l?ordre de 15 %), alors même
qu?une part importante des crédits sont budgétés en euros constants 2016 ; les coûts des
infrastructures de transport financées par la Solidéo (échangeur Pleyel, mur anti-bruit sur
l?A86, voies olympiques en héritage) évoluent ainsi sensiblement à la hausse depuis 2020.
? Le bouclage dans ce contexte inflationniste du budget du COJO, qui ne pourra plus être
modifié à l?issue de la revue de fin d?année et de son approbation au conseil d?administration
du 12 décembre prochain, alors que les engagements financiers initiaux des grands
partenaires demeurent à ce stade consentis en euros courants.
? Les financements supplémentaires à engager en matière de transport, en particulier s?agissant
des opérations de fiabilisation de SNCF Réseau, de mise en oeuvre de la stratégie TDM, des
aménagements cyclables et des voies olympiques provisoires (cf. tableau n°1).
L?incident sur le RER B le 18 juillet dernier est en effet venu rappeler la grande vulnérabilité du faisceau
ferroviaire nord, qui demeurera l?une des principales voies de desserte des sites de compétition en
Seine-Saint-Denis. Il est par suite impératif, et urgent, que SNCF Réseau identifie les moyens de
financement de son plan d?investissements prévu pour les Jeux3 (26 M¤), s?agissant notamment des
dépenses classées en priorité 1 et 2 (respectivement 8 M¤ et 9M¤ - cf. annexe 4), d?autant que ces
investissements auront un impact positif pour les transports du quotidien. Le dialogue entre l?État et
l?entreprise publique mériterait d?être finalisé sur ce sujet.
De même, les travaux d?accessibilité, de fiabilisation électrique et des ascenseurs et escalators, ainsi
que les investissements en vidéo-protection, chiffrés à 10 M¤ par Gares et Connexions4, doivent
pouvoir être financés. Il revient à Gares et Connexions de les prioriser, en fonction de leur criticité,
sur les principales gares concernées par les Jeux. IDFM a pour sa part consenti un financement à
hauteur de 4,5 M¤ pour contribuer à la fiabilisation électrique et élévatique des gares Transilien
(2,2 M¤), au renforcement des dispositifs anti-voiture bélier (0,9 M¤), à la signalétique (0,35 M¤) et à
l?embellissement des gares (1 M¤)5. Un investissement conjoint avec ADP pour la gare de
Roissy - Charles de Gaulle est par ailleurs prévu (cf. partie 2.3).
Des financements restent par ailleurs à identifier, en particulier concernant :
? Le nettoyage des autoroutes A1, A4, A13, A86, estimé à 24 M¤, dont 12 M¤ pour la seule
autoroute A1.
? Les éventuelles pistes cyclables provisoires à développer, au-delà des 2 M¤ issus du fonds
mobilités actives, avec un coût au kilomètre estimé à 50 000 ¤.
? Les aires de stationnement pour les vélos en dehors des sites parisiens, avec un coût du
gardiennage estimé à 6 ¤ par jour et par vélo, soit un coût total, sous l?hypothèse d?une part
3 À ajouter aux 14,4 M¤ de dépenses de fonctionnement envisagées, soit 50,4 M¤ au total, avec 10 M¤ financés sur fonds
propres par SNCF Réseau.
4 Sur les 32 M¤ de dépenses totales envisagées, dont 6,9 seraient pris en charge par Gares et Connexions.
5 Une documentation plus précise des dépenses a été demandée concernant la signalétique temporaire et la vidéo-protection
dans les gares Transilien.
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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modale moyenne à 5 % pour 9,7 millions de spectateurs, d?environ 3 M¤ (dont 1 M¤ pris en
charge par la Ville de Paris) ; le fonds mobilités actives, consacré au financement
d?infrastructures, ne peut prendre en charge cette prestation.
? La campagne de communication à engager en matière de TDM, qui mobilisera les services de
l?État.
? L?aménagement de 400 bus RATP en voie de retrait du service pour le transport des athlètes
paralympiques, dont IDFM assurerait à ce stade seule le financement.
Des demandes ont été faites par le ministère de la transition écologique dans le cadre des
conférences budgétaires 2023 (investissements SNCF, abondement du plan vélo, nettoyage de l?A1),
sans qu?il y soit donné suite. Les dépenses indispensables, qui concernent avant tout la fiabilisation
du réseau de transports en commun et la mise en oeuvre de la stratégie TDM, devront en tout état
de cause être réalisés, en l?occurrence sous plafond de crédits. Compte tenu des délais de passation
de marché, de réalisation des ouvrages et de programmation des activités de maintenance, ces
investissements doivent être engagés au plus tard début 2023 pour être utiles aux Jeux Olympiques
et Paralympiques.
La mission estime enfin impérative l?élaboration d?une maquette financière retraçant l?ensemble des
financements octroyés, prévus et demandés en matière de mobilités, ainsi que leur sensibilité à
l?inflation. Cette maquette, pilotée par la DIJOP, la direction du budget (DB) et la DGITM, en étroite
concertation avec le COJO, IDFM, la Solidéo et les opérateurs, permettra d?assurer un suivi fin des
dépenses réalisées et à prioriser pour les mobilités, ainsi que des cofinancements attendus.
Tableau n°1 : besoins de financements exprimés au premier semestre 2022 sur les 8 axes étudiés par la mission, et
cofinancent attendus
Coût (M¤)
Crédits demandés à l?Etat
(M¤)
Arbitrage
éventuel
Autres financements
Transport des accrédités
Voies provisoires 10 4,5 Favorable COJO, collectivités
Nettoyage des autoroutes 24 24 Non favorable Non
Marché portant sur 1000 bus et cars 30 Non / IDFM
Transport des athlètes paralympiques
(400 bus aménagés)
Non estimé Non / IDFM
Transports en commun
SNCF Réseau 50,4 26 Non favorable
SNCF Réseau (10 M¤), IDFM, région
Île-de-France
Transilien Non estimé Non / IDFM/COJO
RATP Non estimé Non / IDFM/COJO
Accueil gares et aéroports
SNCF Gares et connexions 32 10 Non favorable
SNCF Gares et connexions (6,9
M¤), IDFM (4,5 M¤)
ADP 50 Non / ADP
Cheminement-aménagement
Aménagement piétons et signalétique
aux abords des sites, y compris PMR Non estimé 5 (aménagement PMR) Non arbitré Collectivités et/ou COJO
Aires de stationnement vélo 3 A déterminer Non arbitré
Paris (environ 1 M¤), autres
collectivités et/ou COJO à
déterminer
Pistes cyclables
Pistes en héritage Non estimé
13,7 (fonds mobilités
actives)
Niveau RBOP
Autres financements Etat (DSIL,
DSID) et collectivités
Pistes provisoires Non estimé 2 (fonds mobilités actives) Niveau RBOP Collectivités
Acheminement des PMR
Marché de transport des spectateurs Non estimé Non / IDFM
Transport demand management
Etudes Non estimé Non / IDFM
Campagne de communication Non estimé A déterminer Non arbitré IDFM
Site internet 1 Non / IDFM
Information voyageurs
Application IDFM spécifique JO Non estimé Non / IDFM
Source : mission
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Recommandation n°12 : (DIJOP, DB, DGITM) Établir une maquette financière consolidée du volet
mobilités, recenser les dépenses non couvertes et définir leur plan de
financement.
4.2 Une gestion des ressources humaines délicate, notamment dans les services déconcentrés
La mission comprend que les demandes de renfort d?effectifs de la DIJOP et des services
déconcentrés de l?État concernés par les Jeux Olympiques et Paralympiques ont été examinées
favorablement.
Les sujets à traiter sont en effet nombreux, emportant un fort risque d?éviction sur les missions
ordinaires des services, voire de surcharge. Il importe dans ce cadre que l?État renforce sa capacité à
instruire les propositions qui lui sont soumises en matière de transports, à contre expertiser les
informations qui lui sont livrées et à peser dans les décisions à prendre auprès des différentes parties
prenantes, notamment le COJO.
À mesure que les Jeux vont approcher, les équipes impliquées vont être soumises à des charges de
travail et des contraintes de délais accrues, exigeant des mesures de gestion des ressources humaines
difficiles à mettre en oeuvre (reports de congé obligatoires, modification des plans de vacances?). La
valorisation de cet engagement est souhaitable, ainsi qu?une communication positive sur les Jeux en
interne.
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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5 LA GESTION OPÉRATIONNELLE DES MOBILITÉS ET LE COMMANDEMENT EN CAS DE
CRISE
5.1 Une modification du système organisationnel de la mobilité en Île-de-France induite par les
Jeux
5.1.1 Des acteurs supplémentaires et des contraintes inédites
L?ensemble CIO/COJO fait figure de nouvel intervenant de poids dans la mobilité en général, en
particulier dans le système organisationnel de cette mobilité en Île-de-France. Les sites de Marseille
et Lille relèvent de la même logique, avec une ampleur proportionnée.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques introduisent dans ce contexte un nouveau champ de
contraintes, qui vient s?imposer au système organisationnel de la mobilité en Île-de-France : les
dispositions spécifiques aux accrédités (200 000 personnes) ; l?exigence renforcée de performance
et de fiabilité des réseaux ; la supervision des circulations aux abords des sites ; la gestion des flux
dans les stations et gares ; le niveau relevé de sureté et de sécurité.
Les missions d?IDFM sont dans ce cadre étendues. Sa prestation de transport des accrédités et des
spectateurs s?ajoute à sa mission ordinaire de transports des usagers du quotidien et des touristes.
Elle s?est engagée à assurer pour 100 % des spectateurs une capacité de desserte des sites olympiques
en transports en commun, mise en oeuvre par les opérateurs de transport franciliens (Transilien,
RATP, Optile).
5.1.2 Une pluralité d?acteurs, d?enjeux et de risques pour les mobilités
Cette reconfiguration systémique s?inscrit dans un cadre plus large, au sein duquel un grand nombre
d?acteurs publics vont voir leurs missions progressivement se concentrer sur l?organisation
opérationnelle des Jeux. Le nombre d?acteurs concernés et la complexité de l?écosystème impliqué
exigent que soit élaboré largement en amont de l?événement un plan de gestion opérationnelle des
mobilités au niveau national, détaillant précisément les responsabilités de chaque acteur et l?échelon
de commandement et de décision en cas de crise.
Figure n°4 : tableau synoptique du système de transports JOP
Source : mission
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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5.2 Une organisation partagée pour la gestion opérationnelle des mobilités, intégrant les
situations de crise, qui reste à déterminer
5.2.1 La nécessaire définition des responsabilités et des échelons de commandement
La dimension hors norme de l?événement et les risques multiples qui y sont associés doivent
logiquement amener les acteurs concernés à s?organiser en mode opérationnel en temps réel.
Chaque partie prenante sera amenée à armer ses propres dispositifs, ce qui est tout à la fois
souhaitable mais emporte un risque de dilution des responsabilités et de brouillage de la chaine de
commandement.
Il est donc impératif qu?un concept de commandement, de contrôle et de communication (C3) soit
spécifiquement élaboré pour les mobilités, à l?exemple du concept en cours de rédaction pour la
sécurité (et qui intègre au demeurant un volet sécurité dans les transports). Ce protocole de
coopération, qui a vocation à être endossé par l?ensemble des acteurs des mobilités, devra
déterminer, pour tous les enjeux et risques identifiés (cf. Figure n°4), l?échelon décisionnel pertinent
et les compétences de chaque partie prenante en situation normale, en cas d?incident circonscrit et
en cas de crise majeure.
5.2.2 Le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) comme centre de supervision
des mobilités pour les Jeux
La mission recommande que le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) de la
préfecture de police de Paris6 concentre les compétences de régulation et de sécurité des transports,
en articulation avec les salles de commandement de la direction de l?ordre public et de la circulation
(DOPC) et la DiRIF, s?agissant de la gestion des voies réservées, et en liaison avec les COD de
préfectures et les postes de commandement des sites. Le coordinateur national aux mobilités aurait
vocation à superviser le fonctionnement global du dispositif. La direction des opérations serait
logiquement assurée par le préfet de police, préfet de zone, en cas d?incident majeur. Le centre des
opérations de transports olympiques (COTO) devra être représenté à un niveau suffisant au sein du
dispositif, qui a vocation à rassembler l?ensemble des acteurs des mobilités (opérateurs et IDFM
notamment). Ils devront également y déléguer des personnels de haut niveau disposant des
prérogatives suffisantes pour engager la responsabilité de leur mandant dans le processus
décisionnel. Les compétences du COTO devront se focaliser sur la gestion de la prestation de
transports du COJO pour les accrédités et la gestion de proximité aux abords des sites. Un dispositif
articulé autour de centres dispersés, accueillant les agents de liaison de chaque acteur concerné, est
en tout état de cause à proscrire.
Des événements tests sont programmés à compter de 2023. En revanche, aucun test des voies
olympiques n?est prévu. La mission souhaite que la journée du 14 août 2023, jour ouvré, inédite du
point de vue de l?offre de transport sur l?axe ferroviaire nord en raison d?une interruption du RER B
nord sur l?ensemble la journée, puisse servir à des fins de test des voies réservées7 et du
fonctionnement du CCOS en configuration olympique. L?efficacité de la stratégie TDM déployée, de
l?information voyageurs et de la communication développée dans ce cadre devront également faire
l?objet d?un retour d?expérience, dans la perspective des Jeux.
6 Le centre, inauguré en juillet 2022 et cofinancé par la région Île-de-France, dispose de six postes en réserve. Il est intégré à la
sous-direction régionale des transports d?Île-de-France de la préfecture de police, et est compétent pour la sécurité dans les
transports en commun franciliens. Il devra, si la recommandation de la mission était suivie, voire ses prérogatives
temporairement élargies à la régulation des transports pendant les Jeux.
7 En l?occurrence celle de l?A1, en y faisant circuler les bus de substitution transportant les voyageurs du RER B fermé, ce qui
permettra à la DiRIF d?évaluer précisément l?impact de cette réservation sur la circulation générale.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Figure n°5 : cartographie du système de transports et des dispositifs de gestion de crise existants
Source : mission (NB : CMVOA - cellule ministérielle de veille opérationnelle et d'alerte)
Figure n°6 : organisation de crise possible
Source : mission
Recommandation n°13 : Désigner le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS)
comme centre de supervision des mobilités pendant les Jeux, en assurant
son articulation avec le COTO, les PC opérationnels des parties prenantes
et la chaîne de commandement qui sera mise en place pour la sécurité des
JOP.
Recommandation n°14 : (PP, PRIF-DiRIF, IDFM, SNCF Réseau, Transilien, RATP) Utiliser le 14 août
2023 (journée de substitution BUS/RER B) comme test pour les voies
olympiques, l?activation du CCOS, l?information voyageurs et la gestion
TDM.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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CONCLUSION
L?ambition de réussir des Jeux décarbonés fait peser sur les réseaux de transports publics en
Île-de-France une part déterminante dans leur réussite, accroissant en cas de difficultés majeures les
risques d?une altération significative de l?image de la France.
À mi-septembre 2022, la mobilisation des parties prenantes apparaît solide tant en termes
d?identification des besoins que de conception générale des réponses. Il convient désormais de
focaliser cet engagement et de consolider le calendrier pour établir des plans opérationnels partagés
entre les différents partenaires. Deux échéances devront dans ce cadre être regardées avec une
particulière attention : l?effectivité de la bascule vers la phase de préparation opérationnelle des
Jeux, qui doit intervenir avant la fin de l?année 2022, et la signature des conventions entre IDFM et
les opérateurs de transport, prévue au printemps 2023.
Le rôle des services de l?État doit se renforcer dans cette phase opérationnelle et une unité de
commandement apparaît indispensable, afin d?assurer une coordination efficace des intervenants,
en particulier le COJO, IDFM et les opérateurs publics et privés. Ce rôle accru des services de l?État,
au premier rang desquels la DIJOP et les préfectures de département, est d?autant plus nécessaire
que mobilités et sécurité sont étroitement liées.
Le financement du volet mobilités des Jeux doit être retravaillé afin de combler les manques
constatés et d?ajuster les dépenses prévisionnelles, notamment le coût de l?offre spécifique qui sera
déployée en Île-de-France.
Vincent POURQUERY de
BOISSERIN
Ingénieur général des ponts,
des eaux et des forêts
Manuel LECONTE
Inspecteur général de
l?administration du
développement durable
Adrien SPERRY
Inspecteur
de l?administration
Philippe YVIN
Inspecteur général de
l?administration en service
extraordinaire
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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ANNEXES
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Annexe n° 1 : lettre de mission
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Annexe n° 2 : liste des personnes rencontrées
RÉGION PARISIENNE
MINISTÈRE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE
DIRECTION GENERALE DES INFRASTRUCTURES, DES TRANSPORTS ET DES MOBILITES
? Marc PAPINUTTI, directeur général
? Aymeric LANG, directeur de cabinet du directeur général
? Étienne DEREU, sous-directeur du budget, de la synthèse stratégique et de l'appui des
services
? Thierry du CREST, chargé de mission vélo et marche
DIRECTION GENERALE DE L?AVIATION CIVILE
? Damien CAZÉ, directeur général
? Richard THUMMEL, directeur de la sécurité de l?aviation civile Nord
? Jean GOUADAIN, directeur de cabinet du directeur général
MINISTÈRE DE L?INTÉRIEUR
COORDINATION NATIONALE POUR LA SECURITE DES JEUX
? Ziad KHOURY, préfet, coordinateur national
DÉLÉGATION INTERMINISTERIELLE AUX JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES
? Michel CADOT, préfet, délégué interministériel
? Sophie Le POURHIEST, chargée de mission transport
COMITÉ D?ORGANISATION DES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES, PARIS 2024
? Etienne THOBOIS, directeur général
? Bruno LERAY, conseiller sécurité
? Argyris CARIDAKIS, directeur des services aux Jeux
? Cyrille ROSTAING, responsable transport des accrédités
? Stéphane AUBRY, responsable accès aux sites et transports publics.
? Blandine SORBE, directrice audit, conformité et cadre public
SOCIÉTÉ DE LIVRAISON DES OUVRAGES OLYMPIQUES (SOLIDÉO)
? Nicolas FERRAND, directeur général exécutif
? Philippe ROZIER, directeur général adjoint
COUR DES COMPTES
? Dominique LEFEBVRE, rapporteur général sur les Jeux Olympiques et Paralympiques
? Rémi SCHENBERG, contre-rapporteur
? Axel GUGLIELMINO, rapporteur sur les transports
? Laurent LE MERCIER, rapporteur sur les transports
PRÉFECTURE DE POLICE DE PARIS
? Serge BOULANGER, directeur des transports et de la protection du public
? Aurélie LEBOURGEOIS, cheffe de la mission Paris 2024
PRÉFECTURE DE LA RÉGION D?ILE-DE-FRANCE
? Marc GUILLAUME, Préfet de Paris, préfet de la région Ile-de-France
? Pierre-Antoine MOLINA, préfet, secrétaire général aux politique publiques
? Adrien LE DUC, chargé de mission transport et mobilités
PRÉFECTURE DE LA SEINE-SAINT-DENIS
? Jacques WITKOWSKI, préfet de Seine-Saint-Denis
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? Alexandra VUCKOVIC, chargée de mission, coordinatrice Paris 2024
PRÉFECTURE DE SEINE-ET-MARNE
? Lionel BEFFRE, préfet de Seine-et-Marne
? François-Claude PLAISANT, sous-préfet de Torcy
PRÉFECTURE DES YVELINES
? Jean Jacques BROT, préfet des Yvelines
? Audrey BACONNAIS-ROSEZ, directrice de cabinet du Préfet
? Stéphanie COMBARET, adjointe au chef du service interministériel de défense et de
protection civiles (SIDPC), chargée des JOP
DIRECTION DÉPARTEMENTAL DE LA SÉCURITE PUBLIQUE DES YVELINES
? Contrôleur général Julien DEFER, directeur départemental de la sécurité publique des
Yvelines
GROUPEMENT DE GENDARMERIE DÉPARTEMENTAL DES YVELINES
? Colonel Vincent ROCHE, commandant le groupement de gendarmerie départementale des
Yvelines
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES DES YVELINES
? Alain TUFERRY, directeur départemental adjoint
DIRECTION RÉGIONALE ET INTERDÉPARTEMENTALE DE L?ENVIRONNEMENT, DE
L?AMENAGEMENT ET DES TRANSPORTS
? Emmanuelle GAY, directrice
? Hervé SCHMITT, directeur adjoint, chargé de l?aménagement et du développement durable
? Alexandre ANACHE, chef du service transport
? Fanny CHANTRELLE, adjointe au chef du service modernisation du réseau - direction des
routes d?Ile-de-France
VILLE DE PARIS
? Pierre LOMBARD, conseiller mobilités, transports, Jeux Olympiques et Paralympiques au
cabinet de la maire
? Marie VILLETTE, secrétaire générale
? Caroline GRANDJEAN, directrice de la voirie et des déplacements
? Ivoa ALAVOINE, déléguée générale aux Jeux Olympiques et Paralympiques et aux Grands
Événements
ILE-DE-FRANCE MOBILITÉ
? Laurent PROBST, directeur général
? Jean-Louis PERRIN, directeur général adjoint
? Laurence DEBRINCAT, directrice prospective et études
? Nicolas BOICHON, chargé de projet TDM
GROUPE SNCF
DIRECTION DU PROGRAMME PARIS 2024
? Didier SCHWARTZ, directeur du programme
? Jonathan DURIEUX, adjoint au directeur
SNCF RESEAU
? Guillaume MARBACH, Directeur général Ile-de-France
? Rachid ELMOUNZIL, chargé de mission JOP 2024
SNCF TRANSILIEN
? Sylvie CHARLES, directrice générale
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? Delphine COMOLET, chef de projet Transilien JOP 2024
SNCF GARES ET CONNEXIONS
? Morgane CASTANIER, Directrice Clients, marketing et technologies
? Laurence TERNOIS, Responsable des grands évènements sportifs
RATP
? Philippe MARTIN, directeur général adjoint
AÉROPORT DE PARIS
? Augustin de ROMANET, président-directeur-général
? Edward ARKWRIGHT, directeur général exécutif
? Thierry de SEVERAC, directeur ingénierie et aménagement
SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS
? Jean-François MONTEILS, président du directoire
CONSORTIUM STADE DE FRANCE
? Alexandra BOUTELIER, directrice générale
? Loïc DUROSELLE, directeur de la programmation et des relations institutionnelles
DIRECTION RÉGIONALE DE L?ASSOCIATION DES PARALYSÉS DE FRANCE ? FRANCE HANDICAP
? Laurence LECOMTE, directrice
? Nicolas MERILLE, conseiller national accessibilité
? Lydie MIMIS, salariée APF France handicap, en charge de la mise en oeuvre de la convention
avec Transdev
? Pierre-Emmanuel ROBERT, élu APF France Handicap
ASSOCIATION DES USAGERS DES TRANSPORTS - FNAUT ILE-DE-FRANCE
? Marc PELISSIER, président
? Bernard GOBITZ, vice-président
EUROGROUP CONSULTING
? Jérôme COINTOT, directeur associé
AUTRES REGIONS
PRÉFECTURE DES BOUCHES-DU-RHONE
? Christophe MIRMAND, préfet de région PACA
? Yvan CORDIER, secrétaire général de la préfecture du Rhône
? Rémi BOURDU directeur de cabinet du préfet de police
? Alain OFCARD (DDTM adjoint)
? M. Fabrice LEVASSORT (DREAL adjoint)
VILLE DE MARSEILLE
? Didier OSTRE directeur général des services
? Delphine GUISARD directrice de projet sites olympiques
MÉTROPOLE AIX-MARSEILLE
? Domlin RAUSCHER directeur général des services
? Pascale FARRUGIA, chef de projet Jeux Olympiques
? Bruno MARIE directeur des transports
RÉGIE DES TRANSPORTS MARSEILLAIS
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? Hervé BECCARIA, directeur général
DÉLÉGATION PARIS 2024 DE MARSEILLE
? Cédric DUFOIX, délégué
PRÉFECTURE DU RHONE
? Elena DI GENNARO, directrice de la sécurité et de la protection civile, cabinet du préfet
délégué pour la défense et la sécurité
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA SÉCURITE PUBLIQUE DU RHONE
? Commissaire général David PICOT, chef d?état-major
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA POLICE AUX FRONTIÈRES
? Commandant Pascal ROMANET
GROUPEMENT DE GENDARMERIE DEPARTEMENTALE DU RHONE
? Chef d?escadron Vincent PAUTRAT
SERVICE DÉPARTEMENTAL-METROPOLITAIN D'INCENDIE DE SECOURS
? Lieutenant-colonel Sébastien PONTET
MÉTROPOLE DE LYON
? Pierre SOULARD, directeur infrastructures et de l?exploitation des mobilités
? Muriel BLUM, chargée de missions, direction des sports
? Émilie LAGARDE, responsable mobilité
SYTRAL MOBILITÉS
? Sandra BERNARD, responsable sécurité
? Michaël MAISONNIAL, direction exploitation
SNCF AUVERGNE RHONE-ALPES
? Marie-Anne MAIRE, coordinatrice régionale adjointe
KEOLIS
? Patrick AUJOGUE
AÉROPORT DE LYON
? Marie-Pierre BUENDIA, Aéroport de Lyon
OLYMPIQUE LYONNAIS
? Damien CAMPANELLA
PRÉFECTURE DU NORD
? Nicolas GAILLARD, directeur adjoint du cabinet du préfet
DIRECTION INTERRÉGIONALE DES ROUTES (DIR) NORD
? Xavier DELEBARRE, directeur
? Frédéric JACQUES, responsable de l'Arrondissement de gestion de la route ouest, DIR Nord
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA SÉCURITE PUBLIQUE NORD
? Commissaire Fabrice Mollet, adjoint au chef du service d?ordre public
? Commandant David ASSET, service d?ordre public
DIRECTION ZONALE DES COMPAGNIES DE RÉPUBLICAINE DE SÉCURITE NORD
? Commandant Christine PHILIPPE, commandant en second, CRS autoroutière Nord-Pas-de-
Calais
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? Capitaine Stephen RENOTTE, chef du Bureau de la Sécurité Routière et des Missions
Spécialisées, DZCRS Nord
DIRECTION RÉGIONALE DE L?ENVIRONNEMENT, DE L?AMÉNAGEMENT ET DU LOGEMENT DES
HAUTS-DE-FRANCE
? Séverine FEBVRE, Cheffe de service de la mobilité et des infrastructures
DIRECTION DES TERRITOIRES ET DE LA MER NORD
? Nicolas LEGENDA, adjoint à la responsable de la mission métropole
MÉTROPOLE EUROPENNE DE LILLE
? Barbara NOGUEIRA, directrice adjointe transports
? Sophie MASURE, cheffe de service stadium
? Jérôme FAY, responsable politique sportive
COMMUNE DE VILLENEUVE-D?ASCQ
? Michel DESTOMBES, directeur général adjoint jeunesse sports culture et animations
? Fabienne PASCAL, cheffe du service des sports et de la jeunesse
COMMUNE DE LEZENNES
? Gregory NOGA, directeur général des services
COMMUNE DE MARCQ-EN-BAROEUL
? Sébastien BOURGEOIS, directeur du service des sports et de la santé
STADE PIERRE MAUROY
? Fabien SIRONDELLE, responsable Paris 2024 et Grands Projets
ILÉVIA
? Philippe BIALAIS, chef du service contrôle sûreté sécurisation
PRÉFECTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE
? Ludovic PANOT, chargé de mission, service interministériel régional des affaires civiles et
économiques de défense et de protection civile
NANTES MÉTROPOLE
? David MAUBERT, directeur du service des mobilités
SOCIÉTÉ D?ECONOMIE MIXTE DES TRANSPORTS EN COMMUN DE L'AGGLOMÉRATION NANTAISE
(SEMITAN)
? Christophe GABORIAU, responsable du département lignes et supports exploitation
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Annexe n° 3 : modélisation des flux par IDFM
1. Flux journaliers sur les transports en commun par site en Ile-de-France
Source : IDFM
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2. Exemple de concentration des flux : visualisation des secteurs à enjeux
Source : IDFM
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Annexe n° 4 : les plans d?investissements de SNCF
1. Les prévisions de dépenses d?investissements et de fonctionnement (source : SNCF)
2. Les financements sollicités auprès de l?Etat (source : SNCF)
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(ATTENTION: OPTION ment des
dépenses classées en priorité 1 et 2 (respectivement 8 M¤ et 9M¤ - cf. annexe 4), d?autant que ces
investissements auront un impact positif pour les transports du quotidien. Le dialogue entre l?État et
l?entreprise publique mériterait d?être finalisé sur ce sujet.
De même, les travaux d?accessibilité, de fiabilisation électrique et des ascenseurs et escalators, ainsi
que les investissements en vidéo-protection, chiffrés à 10 M¤ par Gares et Connexions4, doivent
pouvoir être financés. Il revient à Gares et Connexions de les prioriser, en fonction de leur criticité,
sur les principales gares concernées par les Jeux. IDFM a pour sa part consenti un financement à
hauteur de 4,5 M¤ pour contribuer à la fiabilisation électrique et élévatique des gares Transilien
(2,2 M¤), au renforcement des dispositifs anti-voiture bélier (0,9 M¤), à la signalétique (0,35 M¤) et à
l?embellissement des gares (1 M¤)5. Un investissement conjoint avec ADP pour la gare de
Roissy - Charles de Gaulle est par ailleurs prévu (cf. partie 2.3).
Des financements restent par ailleurs à identifier, en particulier concernant :
? Le nettoyage des autoroutes A1, A4, A13, A86, estimé à 24 M¤, dont 12 M¤ pour la seule
autoroute A1.
? Les éventuelles pistes cyclables provisoires à développer, au-delà des 2 M¤ issus du fonds
mobilités actives, avec un coût au kilomètre estimé à 50 000 ¤.
? Les aires de stationnement pour les vélos en dehors des sites parisiens, avec un coût du
gardiennage estimé à 6 ¤ par jour et par vélo, soit un coût total, sous l?hypothèse d?une part
3 À ajouter aux 14,4 M¤ de dépenses de fonctionnement envisagées, soit 50,4 M¤ au total, avec 10 M¤ financés sur fonds
propres par SNCF Réseau.
4 Sur les 32 M¤ de dépenses totales envisagées, dont 6,9 seraient pris en charge par Gares et Connexions.
5 Une documentation plus précise des dépenses a été demandée concernant la signalétique temporaire et la vidéo-protection
dans les gares Transilien.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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modale moyenne à 5 % pour 9,7 millions de spectateurs, d?environ 3 M¤ (dont 1 M¤ pris en
charge par la Ville de Paris) ; le fonds mobilités actives, consacré au financement
d?infrastructures, ne peut prendre en charge cette prestation.
? La campagne de communication à engager en matière de TDM, qui mobilisera les services de
l?État.
? L?aménagement de 400 bus RATP en voie de retrait du service pour le transport des athlètes
paralympiques, dont IDFM assurerait à ce stade seule le financement.
Des demandes ont été faites par le ministère de la transition écologique dans le cadre des
conférences budgétaires 2023 (investissements SNCF, abondement du plan vélo, nettoyage de l?A1),
sans qu?il y soit donné suite. Les dépenses indispensables, qui concernent avant tout la fiabilisation
du réseau de transports en commun et la mise en oeuvre de la stratégie TDM, devront en tout état
de cause être réalisés, en l?occurrence sous plafond de crédits. Compte tenu des délais de passation
de marché, de réalisation des ouvrages et de programmation des activités de maintenance, ces
investissements doivent être engagés au plus tard début 2023 pour être utiles aux Jeux Olympiques
et Paralympiques.
La mission estime enfin impérative l?élaboration d?une maquette financière retraçant l?ensemble des
financements octroyés, prévus et demandés en matière de mobilités, ainsi que leur sensibilité à
l?inflation. Cette maquette, pilotée par la DIJOP, la direction du budget (DB) et la DGITM, en étroite
concertation avec le COJO, IDFM, la Solidéo et les opérateurs, permettra d?assurer un suivi fin des
dépenses réalisées et à prioriser pour les mobilités, ainsi que des cofinancements attendus.
Tableau n°1 : besoins de financements exprimés au premier semestre 2022 sur les 8 axes étudiés par la mission, et
cofinancent attendus
Coût (M¤)
Crédits demandés à l?Etat
(M¤)
Arbitrage
éventuel
Autres financements
Transport des accrédités
Voies provisoires 10 4,5 Favorable COJO, collectivités
Nettoyage des autoroutes 24 24 Non favorable Non
Marché portant sur 1000 bus et cars 30 Non / IDFM
Transport des athlètes paralympiques
(400 bus aménagés)
Non estimé Non / IDFM
Transports en commun
SNCF Réseau 50,4 26 Non favorable
SNCF Réseau (10 M¤), IDFM, région
Île-de-France
Transilien Non estimé Non / IDFM/COJO
RATP Non estimé Non / IDFM/COJO
Accueil gares et aéroports
SNCF Gares et connexions 32 10 Non favorable
SNCF Gares et connexions (6,9
M¤), IDFM (4,5 M¤)
ADP 50 Non / ADP
Cheminement-aménagement
Aménagement piétons et signalétique
aux abords des sites, y compris PMR Non estimé 5 (aménagement PMR) Non arbitré Collectivités et/ou COJO
Aires de stationnement vélo 3 A déterminer Non arbitré
Paris (environ 1 M¤), autres
collectivités et/ou COJO à
déterminer
Pistes cyclables
Pistes en héritage Non estimé
13,7 (fonds mobilités
actives)
Niveau RBOP
Autres financements Etat (DSIL,
DSID) et collectivités
Pistes provisoires Non estimé 2 (fonds mobilités actives) Niveau RBOP Collectivités
Acheminement des PMR
Marché de transport des spectateurs Non estimé Non / IDFM
Transport demand management
Etudes Non estimé Non / IDFM
Campagne de communication Non estimé A déterminer Non arbitré IDFM
Site internet 1 Non / IDFM
Information voyageurs
Application IDFM spécifique JO Non estimé Non / IDFM
Source : mission
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Recommandation n°12 : (DIJOP, DB, DGITM) Établir une maquette financière consolidée du volet
mobilités, recenser les dépenses non couvertes et définir leur plan de
financement.
4.2 Une gestion des ressources humaines délicate, notamment dans les services déconcentrés
La mission comprend que les demandes de renfort d?effectifs de la DIJOP et des services
déconcentrés de l?État concernés par les Jeux Olympiques et Paralympiques ont été examinées
favorablement.
Les sujets à traiter sont en effet nombreux, emportant un fort risque d?éviction sur les missions
ordinaires des services, voire de surcharge. Il importe dans ce cadre que l?État renforce sa capacité à
instruire les propositions qui lui sont soumises en matière de transports, à contre expertiser les
informations qui lui sont livrées et à peser dans les décisions à prendre auprès des différentes parties
prenantes, notamment le COJO.
À mesure que les Jeux vont approcher, les équipes impliquées vont être soumises à des charges de
travail et des contraintes de délais accrues, exigeant des mesures de gestion des ressources humaines
difficiles à mettre en oeuvre (reports de congé obligatoires, modification des plans de vacances?). La
valorisation de cet engagement est souhaitable, ainsi qu?une communication positive sur les Jeux en
interne.
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
43
5 LA GESTION OPÉRATIONNELLE DES MOBILITÉS ET LE COMMANDEMENT EN CAS DE
CRISE
5.1 Une modification du système organisationnel de la mobilité en Île-de-France induite par les
Jeux
5.1.1 Des acteurs supplémentaires et des contraintes inédites
L?ensemble CIO/COJO fait figure de nouvel intervenant de poids dans la mobilité en général, en
particulier dans le système organisationnel de cette mobilité en Île-de-France. Les sites de Marseille
et Lille relèvent de la même logique, avec une ampleur proportionnée.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques introduisent dans ce contexte un nouveau champ de
contraintes, qui vient s?imposer au système organisationnel de la mobilité en Île-de-France : les
dispositions spécifiques aux accrédités (200 000 personnes) ; l?exigence renforcée de performance
et de fiabilité des réseaux ; la supervision des circulations aux abords des sites ; la gestion des flux
dans les stations et gares ; le niveau relevé de sureté et de sécurité.
Les missions d?IDFM sont dans ce cadre étendues. Sa prestation de transport des accrédités et des
spectateurs s?ajoute à sa mission ordinaire de transports des usagers du quotidien et des touristes.
Elle s?est engagée à assurer pour 100 % des spectateurs une capacité de desserte des sites olympiques
en transports en commun, mise en oeuvre par les opérateurs de transport franciliens (Transilien,
RATP, Optile).
5.1.2 Une pluralité d?acteurs, d?enjeux et de risques pour les mobilités
Cette reconfiguration systémique s?inscrit dans un cadre plus large, au sein duquel un grand nombre
d?acteurs publics vont voir leurs missions progressivement se concentrer sur l?organisation
opérationnelle des Jeux. Le nombre d?acteurs concernés et la complexité de l?écosystème impliqué
exigent que soit élaboré largement en amont de l?événement un plan de gestion opérationnelle des
mobilités au niveau national, détaillant précisément les responsabilités de chaque acteur et l?échelon
de commandement et de décision en cas de crise.
Figure n°4 : tableau synoptique du système de transports JOP
Source : mission
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
44
5.2 Une organisation partagée pour la gestion opérationnelle des mobilités, intégrant les
situations de crise, qui reste à déterminer
5.2.1 La nécessaire définition des responsabilités et des échelons de commandement
La dimension hors norme de l?événement et les risques multiples qui y sont associés doivent
logiquement amener les acteurs concernés à s?organiser en mode opérationnel en temps réel.
Chaque partie prenante sera amenée à armer ses propres dispositifs, ce qui est tout à la fois
souhaitable mais emporte un risque de dilution des responsabilités et de brouillage de la chaine de
commandement.
Il est donc impératif qu?un concept de commandement, de contrôle et de communication (C3) soit
spécifiquement élaboré pour les mobilités, à l?exemple du concept en cours de rédaction pour la
sécurité (et qui intègre au demeurant un volet sécurité dans les transports). Ce protocole de
coopération, qui a vocation à être endossé par l?ensemble des acteurs des mobilités, devra
déterminer, pour tous les enjeux et risques identifiés (cf. Figure n°4), l?échelon décisionnel pertinent
et les compétences de chaque partie prenante en situation normale, en cas d?incident circonscrit et
en cas de crise majeure.
5.2.2 Le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) comme centre de supervision
des mobilités pour les Jeux
La mission recommande que le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) de la
préfecture de police de Paris6 concentre les compétences de régulation et de sécurité des transports,
en articulation avec les salles de commandement de la direction de l?ordre public et de la circulation
(DOPC) et la DiRIF, s?agissant de la gestion des voies réservées, et en liaison avec les COD de
préfectures et les postes de commandement des sites. Le coordinateur national aux mobilités aurait
vocation à superviser le fonctionnement global du dispositif. La direction des opérations serait
logiquement assurée par le préfet de police, préfet de zone, en cas d?incident majeur. Le centre des
opérations de transports olympiques (COTO) devra être représenté à un niveau suffisant au sein du
dispositif, qui a vocation à rassembler l?ensemble des acteurs des mobilités (opérateurs et IDFM
notamment). Ils devront également y déléguer des personnels de haut niveau disposant des
prérogatives suffisantes pour engager la responsabilité de leur mandant dans le processus
décisionnel. Les compétences du COTO devront se focaliser sur la gestion de la prestation de
transports du COJO pour les accrédités et la gestion de proximité aux abords des sites. Un dispositif
articulé autour de centres dispersés, accueillant les agents de liaison de chaque acteur concerné, est
en tout état de cause à proscrire.
Des événements tests sont programmés à compter de 2023. En revanche, aucun test des voies
olympiques n?est prévu. La mission souhaite que la journée du 14 août 2023, jour ouvré, inédite du
point de vue de l?offre de transport sur l?axe ferroviaire nord en raison d?une interruption du RER B
nord sur l?ensemble la journée, puisse servir à des fins de test des voies réservées7 et du
fonctionnement du CCOS en configuration olympique. L?efficacité de la stratégie TDM déployée, de
l?information voyageurs et de la communication développée dans ce cadre devront également faire
l?objet d?un retour d?expérience, dans la perspective des Jeux.
6 Le centre, inauguré en juillet 2022 et cofinancé par la région Île-de-France, dispose de six postes en réserve. Il est intégré à la
sous-direction régionale des transports d?Île-de-France de la préfecture de police, et est compétent pour la sécurité dans les
transports en commun franciliens. Il devra, si la recommandation de la mission était suivie, voire ses prérogatives
temporairement élargies à la régulation des transports pendant les Jeux.
7 En l?occurrence celle de l?A1, en y faisant circuler les bus de substitution transportant les voyageurs du RER B fermé, ce qui
permettra à la DiRIF d?évaluer précisément l?impact de cette réservation sur la circulation générale.
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
45
Figure n°5 : cartographie du système de transports et des dispositifs de gestion de crise existants
Source : mission (NB : CMVOA - cellule ministérielle de veille opérationnelle et d'alerte)
Figure n°6 : organisation de crise possible
Source : mission
Recommandation n°13 : Désigner le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS)
comme centre de supervision des mobilités pendant les Jeux, en assurant
son articulation avec le COTO, les PC opérationnels des parties prenantes
et la chaîne de commandement qui sera mise en place pour la sécurité des
JOP.
Recommandation n°14 : (PP, PRIF-DiRIF, IDFM, SNCF Réseau, Transilien, RATP) Utiliser le 14 août
2023 (journée de substitution BUS/RER B) comme test pour les voies
olympiques, l?activation du CCOS, l?information voyageurs et la gestion
TDM.
PUBLIÉ
Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
46
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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CONCLUSION
L?ambition de réussir des Jeux décarbonés fait peser sur les réseaux de transports publics en
Île-de-France une part déterminante dans leur réussite, accroissant en cas de difficultés majeures les
risques d?une altération significative de l?image de la France.
À mi-septembre 2022, la mobilisation des parties prenantes apparaît solide tant en termes
d?identification des besoins que de conception générale des réponses. Il convient désormais de
focaliser cet engagement et de consolider le calendrier pour établir des plans opérationnels partagés
entre les différents partenaires. Deux échéances devront dans ce cadre être regardées avec une
particulière attention : l?effectivité de la bascule vers la phase de préparation opérationnelle des
Jeux, qui doit intervenir avant la fin de l?année 2022, et la signature des conventions entre IDFM et
les opérateurs de transport, prévue au printemps 2023.
Le rôle des services de l?État doit se renforcer dans cette phase opérationnelle et une unité de
commandement apparaît indispensable, afin d?assurer une coordination efficace des intervenants,
en particulier le COJO, IDFM et les opérateurs publics et privés. Ce rôle accru des services de l?État,
au premier rang desquels la DIJOP et les préfectures de département, est d?autant plus nécessaire
que mobilités et sécurité sont étroitement liées.
Le financement du volet mobilités des Jeux doit être retravaillé afin de combler les manques
constatés et d?ajuster les dépenses prévisionnelles, notamment le coût de l?offre spécifique qui sera
déployée en Île-de-France.
Vincent POURQUERY de
BOISSERIN
Ingénieur général des ponts,
des eaux et des forêts
Manuel LECONTE
Inspecteur général de
l?administration du
développement durable
Adrien SPERRY
Inspecteur
de l?administration
Philippe YVIN
Inspecteur général de
l?administration en service
extraordinaire
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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ANNEXES
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Annexe n° 1 : lettre de mission
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Annexe n° 2 : liste des personnes rencontrées
RÉGION PARISIENNE
MINISTÈRE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE
DIRECTION GENERALE DES INFRASTRUCTURES, DES TRANSPORTS ET DES MOBILITES
? Marc PAPINUTTI, directeur général
? Aymeric LANG, directeur de cabinet du directeur général
? Étienne DEREU, sous-directeur du budget, de la synthèse stratégique et de l'appui des
services
? Thierry du CREST, chargé de mission vélo et marche
DIRECTION GENERALE DE L?AVIATION CIVILE
? Damien CAZÉ, directeur général
? Richard THUMMEL, directeur de la sécurité de l?aviation civile Nord
? Jean GOUADAIN, directeur de cabinet du directeur général
MINISTÈRE DE L?INTÉRIEUR
COORDINATION NATIONALE POUR LA SECURITE DES JEUX
? Ziad KHOURY, préfet, coordinateur national
DÉLÉGATION INTERMINISTERIELLE AUX JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES
? Michel CADOT, préfet, délégué interministériel
? Sophie Le POURHIEST, chargée de mission transport
COMITÉ D?ORGANISATION DES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES, PARIS 2024
? Etienne THOBOIS, directeur général
? Bruno LERAY, conseiller sécurité
? Argyris CARIDAKIS, directeur des services aux Jeux
? Cyrille ROSTAING, responsable transport des accrédités
? Stéphane AUBRY, responsable accès aux sites et transports publics.
? Blandine SORBE, directrice audit, conformité et cadre public
SOCIÉTÉ DE LIVRAISON DES OUVRAGES OLYMPIQUES (SOLIDÉO)
? Nicolas FERRAND, directeur général exécutif
? Philippe ROZIER, directeur général adjoint
COUR DES COMPTES
? Dominique LEFEBVRE, rapporteur général sur les Jeux Olympiques et Paralympiques
? Rémi SCHENBERG, contre-rapporteur
? Axel GUGLIELMINO, rapporteur sur les transports
? Laurent LE MERCIER, rapporteur sur les transports
PRÉFECTURE DE POLICE DE PARIS
? Serge BOULANGER, directeur des transports et de la protection du public
? Aurélie LEBOURGEOIS, cheffe de la mission Paris 2024
PRÉFECTURE DE LA RÉGION D?ILE-DE-FRANCE
? Marc GUILLAUME, Préfet de Paris, préfet de la région Ile-de-France
? Pierre-Antoine MOLINA, préfet, secrétaire général aux politique publiques
? Adrien LE DUC, chargé de mission transport et mobilités
PRÉFECTURE DE LA SEINE-SAINT-DENIS
? Jacques WITKOWSKI, préfet de Seine-Saint-Denis
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? Alexandra VUCKOVIC, chargée de mission, coordinatrice Paris 2024
PRÉFECTURE DE SEINE-ET-MARNE
? Lionel BEFFRE, préfet de Seine-et-Marne
? François-Claude PLAISANT, sous-préfet de Torcy
PRÉFECTURE DES YVELINES
? Jean Jacques BROT, préfet des Yvelines
? Audrey BACONNAIS-ROSEZ, directrice de cabinet du Préfet
? Stéphanie COMBARET, adjointe au chef du service interministériel de défense et de
protection civiles (SIDPC), chargée des JOP
DIRECTION DÉPARTEMENTAL DE LA SÉCURITE PUBLIQUE DES YVELINES
? Contrôleur général Julien DEFER, directeur départemental de la sécurité publique des
Yvelines
GROUPEMENT DE GENDARMERIE DÉPARTEMENTAL DES YVELINES
? Colonel Vincent ROCHE, commandant le groupement de gendarmerie départementale des
Yvelines
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES DES YVELINES
? Alain TUFERRY, directeur départemental adjoint
DIRECTION RÉGIONALE ET INTERDÉPARTEMENTALE DE L?ENVIRONNEMENT, DE
L?AMENAGEMENT ET DES TRANSPORTS
? Emmanuelle GAY, directrice
? Hervé SCHMITT, directeur adjoint, chargé de l?aménagement et du développement durable
? Alexandre ANACHE, chef du service transport
? Fanny CHANTRELLE, adjointe au chef du service modernisation du réseau - direction des
routes d?Ile-de-France
VILLE DE PARIS
? Pierre LOMBARD, conseiller mobilités, transports, Jeux Olympiques et Paralympiques au
cabinet de la maire
? Marie VILLETTE, secrétaire générale
? Caroline GRANDJEAN, directrice de la voirie et des déplacements
? Ivoa ALAVOINE, déléguée générale aux Jeux Olympiques et Paralympiques et aux Grands
Événements
ILE-DE-FRANCE MOBILITÉ
? Laurent PROBST, directeur général
? Jean-Louis PERRIN, directeur général adjoint
? Laurence DEBRINCAT, directrice prospective et études
? Nicolas BOICHON, chargé de projet TDM
GROUPE SNCF
DIRECTION DU PROGRAMME PARIS 2024
? Didier SCHWARTZ, directeur du programme
? Jonathan DURIEUX, adjoint au directeur
SNCF RESEAU
? Guillaume MARBACH, Directeur général Ile-de-France
? Rachid ELMOUNZIL, chargé de mission JOP 2024
SNCF TRANSILIEN
? Sylvie CHARLES, directrice générale
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55
? Delphine COMOLET, chef de projet Transilien JOP 2024
SNCF GARES ET CONNEXIONS
? Morgane CASTANIER, Directrice Clients, marketing et technologies
? Laurence TERNOIS, Responsable des grands évènements sportifs
RATP
? Philippe MARTIN, directeur général adjoint
AÉROPORT DE PARIS
? Augustin de ROMANET, président-directeur-général
? Edward ARKWRIGHT, directeur général exécutif
? Thierry de SEVERAC, directeur ingénierie et aménagement
SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS
? Jean-François MONTEILS, président du directoire
CONSORTIUM STADE DE FRANCE
? Alexandra BOUTELIER, directrice générale
? Loïc DUROSELLE, directeur de la programmation et des relations institutionnelles
DIRECTION RÉGIONALE DE L?ASSOCIATION DES PARALYSÉS DE FRANCE ? FRANCE HANDICAP
? Laurence LECOMTE, directrice
? Nicolas MERILLE, conseiller national accessibilité
? Lydie MIMIS, salariée APF France handicap, en charge de la mise en oeuvre de la convention
avec Transdev
? Pierre-Emmanuel ROBERT, élu APF France Handicap
ASSOCIATION DES USAGERS DES TRANSPORTS - FNAUT ILE-DE-FRANCE
? Marc PELISSIER, président
? Bernard GOBITZ, vice-président
EUROGROUP CONSULTING
? Jérôme COINTOT, directeur associé
AUTRES REGIONS
PRÉFECTURE DES BOUCHES-DU-RHONE
? Christophe MIRMAND, préfet de région PACA
? Yvan CORDIER, secrétaire général de la préfecture du Rhône
? Rémi BOURDU directeur de cabinet du préfet de police
? Alain OFCARD (DDTM adjoint)
? M. Fabrice LEVASSORT (DREAL adjoint)
VILLE DE MARSEILLE
? Didier OSTRE directeur général des services
? Delphine GUISARD directrice de projet sites olympiques
MÉTROPOLE AIX-MARSEILLE
? Domlin RAUSCHER directeur général des services
? Pascale FARRUGIA, chef de projet Jeux Olympiques
? Bruno MARIE directeur des transports
RÉGIE DES TRANSPORTS MARSEILLAIS
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? Hervé BECCARIA, directeur général
DÉLÉGATION PARIS 2024 DE MARSEILLE
? Cédric DUFOIX, délégué
PRÉFECTURE DU RHONE
? Elena DI GENNARO, directrice de la sécurité et de la protection civile, cabinet du préfet
délégué pour la défense et la sécurité
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA SÉCURITE PUBLIQUE DU RHONE
? Commissaire général David PICOT, chef d?état-major
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA POLICE AUX FRONTIÈRES
? Commandant Pascal ROMANET
GROUPEMENT DE GENDARMERIE DEPARTEMENTALE DU RHONE
? Chef d?escadron Vincent PAUTRAT
SERVICE DÉPARTEMENTAL-METROPOLITAIN D'INCENDIE DE SECOURS
? Lieutenant-colonel Sébastien PONTET
MÉTROPOLE DE LYON
? Pierre SOULARD, directeur infrastructures et de l?exploitation des mobilités
? Muriel BLUM, chargée de missions, direction des sports
? Émilie LAGARDE, responsable mobilité
SYTRAL MOBILITÉS
? Sandra BERNARD, responsable sécurité
? Michaël MAISONNIAL, direction exploitation
SNCF AUVERGNE RHONE-ALPES
? Marie-Anne MAIRE, coordinatrice régionale adjointe
KEOLIS
? Patrick AUJOGUE
AÉROPORT DE LYON
? Marie-Pierre BUENDIA, Aéroport de Lyon
OLYMPIQUE LYONNAIS
? Damien CAMPANELLA
PRÉFECTURE DU NORD
? Nicolas GAILLARD, directeur adjoint du cabinet du préfet
DIRECTION INTERRÉGIONALE DES ROUTES (DIR) NORD
? Xavier DELEBARRE, directeur
? Frédéric JACQUES, responsable de l'Arrondissement de gestion de la route ouest, DIR Nord
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA SÉCURITE PUBLIQUE NORD
? Commissaire Fabrice Mollet, adjoint au chef du service d?ordre public
? Commandant David ASSET, service d?ordre public
DIRECTION ZONALE DES COMPAGNIES DE RÉPUBLICAINE DE SÉCURITE NORD
? Commandant Christine PHILIPPE, commandant en second, CRS autoroutière Nord-Pas-de-
Calais
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? Capitaine Stephen RENOTTE, chef du Bureau de la Sécurité Routière et des Missions
Spécialisées, DZCRS Nord
DIRECTION RÉGIONALE DE L?ENVIRONNEMENT, DE L?AMÉNAGEMENT ET DU LOGEMENT DES
HAUTS-DE-FRANCE
? Séverine FEBVRE, Cheffe de service de la mobilité et des infrastructures
DIRECTION DES TERRITOIRES ET DE LA MER NORD
? Nicolas LEGENDA, adjoint à la responsable de la mission métropole
MÉTROPOLE EUROPENNE DE LILLE
? Barbara NOGUEIRA, directrice adjointe transports
? Sophie MASURE, cheffe de service stadium
? Jérôme FAY, responsable politique sportive
COMMUNE DE VILLENEUVE-D?ASCQ
? Michel DESTOMBES, directeur général adjoint jeunesse sports culture et animations
? Fabienne PASCAL, cheffe du service des sports et de la jeunesse
COMMUNE DE LEZENNES
? Gregory NOGA, directeur général des services
COMMUNE DE MARCQ-EN-BAROEUL
? Sébastien BOURGEOIS, directeur du service des sports et de la santé
STADE PIERRE MAUROY
? Fabien SIRONDELLE, responsable Paris 2024 et Grands Projets
ILÉVIA
? Philippe BIALAIS, chef du service contrôle sûreté sécurisation
PRÉFECTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE
? Ludovic PANOT, chargé de mission, service interministériel régional des affaires civiles et
économiques de défense et de protection civile
NANTES MÉTROPOLE
? David MAUBERT, directeur du service des mobilités
SOCIÉTÉ D?ECONOMIE MIXTE DES TRANSPORTS EN COMMUN DE L'AGGLOMÉRATION NANTAISE
(SEMITAN)
? Christophe GABORIAU, responsable du département lignes et supports exploitation
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Annexe n° 3 : modélisation des flux par IDFM
1. Flux journaliers sur les transports en commun par site en Ile-de-France
Source : IDFM
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2. Exemple de concentration des flux : visualisation des secteurs à enjeux
Source : IDFM
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Annexe n° 4 : les plans d?investissements de SNCF
1. Les prévisions de dépenses d?investissements et de fonctionnement (source : SNCF)
2. Les financements sollicités auprès de l?Etat (source : SNCF)
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INVALIDE) (ATTENTION: OPTION e entre l?État et
l?entreprise publique mériterait d?être finalisé sur ce sujet.
De même, les travaux d?accessibilité, de fiabilisation électrique et des ascenseurs et escalators, ainsi
que les investissements en vidéo-protection, chiffrés à 10 M¤ par Gares et Connexions4, doivent
pouvoir être financés. Il revient à Gares et Connexions de les prioriser, en fonction de leur criticité,
sur les principales gares concernées par les Jeux. IDFM a pour sa part consenti un financement à
hauteur de 4,5 M¤ pour contribuer à la fiabilisation électrique et élévatique des gares Transilien
(2,2 M¤), au renforcement des dispositifs anti-voiture bélier (0,9 M¤), à la signalétique (0,35 M¤) et à
l?embellissement des gares (1 M¤)5. Un investissement conjoint avec ADP pour la gare de
Roissy - Charles de Gaulle est par ailleurs prévu (cf. partie 2.3).
Des financements restent par ailleurs à identifier, en particulier concernant :
? Le nettoyage des autoroutes A1, A4, A13, A86, estimé à 24 M¤, dont 12 M¤ pour la seule
autoroute A1.
? Les éventuelles pistes cyclables provisoires à développer, au-delà des 2 M¤ issus du fonds
mobilités actives, avec un coût au kilomètre estimé à 50 000 ¤.
? Les aires de stationnement pour les vélos en dehors des sites parisiens, avec un coût du
gardiennage estimé à 6 ¤ par jour et par vélo, soit un coût total, sous l?hypothèse d?une part
3 À ajouter aux 14,4 M¤ de dépenses de fonctionnement envisagées, soit 50,4 M¤ au total, avec 10 M¤ financés sur fonds
propres par SNCF Réseau.
4 Sur les 32 M¤ de dépenses totales envisagées, dont 6,9 seraient pris en charge par Gares et Connexions.
5 Une documentation plus précise des dépenses a été demandée concernant la signalétique temporaire et la vidéo-protection
dans les gares Transilien.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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modale moyenne à 5 % pour 9,7 millions de spectateurs, d?environ 3 M¤ (dont 1 M¤ pris en
charge par la Ville de Paris) ; le fonds mobilités actives, consacré au financement
d?infrastructures, ne peut prendre en charge cette prestation.
? La campagne de communication à engager en matière de TDM, qui mobilisera les services de
l?État.
? L?aménagement de 400 bus RATP en voie de retrait du service pour le transport des athlètes
paralympiques, dont IDFM assurerait à ce stade seule le financement.
Des demandes ont été faites par le ministère de la transition écologique dans le cadre des
conférences budgétaires 2023 (investissements SNCF, abondement du plan vélo, nettoyage de l?A1),
sans qu?il y soit donné suite. Les dépenses indispensables, qui concernent avant tout la fiabilisation
du réseau de transports en commun et la mise en oeuvre de la stratégie TDM, devront en tout état
de cause être réalisés, en l?occurrence sous plafond de crédits. Compte tenu des délais de passation
de marché, de réalisation des ouvrages et de programmation des activités de maintenance, ces
investissements doivent être engagés au plus tard début 2023 pour être utiles aux Jeux Olympiques
et Paralympiques.
La mission estime enfin impérative l?élaboration d?une maquette financière retraçant l?ensemble des
financements octroyés, prévus et demandés en matière de mobilités, ainsi que leur sensibilité à
l?inflation. Cette maquette, pilotée par la DIJOP, la direction du budget (DB) et la DGITM, en étroite
concertation avec le COJO, IDFM, la Solidéo et les opérateurs, permettra d?assurer un suivi fin des
dépenses réalisées et à prioriser pour les mobilités, ainsi que des cofinancements attendus.
Tableau n°1 : besoins de financements exprimés au premier semestre 2022 sur les 8 axes étudiés par la mission, et
cofinancent attendus
Coût (M¤)
Crédits demandés à l?Etat
(M¤)
Arbitrage
éventuel
Autres financements
Transport des accrédités
Voies provisoires 10 4,5 Favorable COJO, collectivités
Nettoyage des autoroutes 24 24 Non favorable Non
Marché portant sur 1000 bus et cars 30 Non / IDFM
Transport des athlètes paralympiques
(400 bus aménagés)
Non estimé Non / IDFM
Transports en commun
SNCF Réseau 50,4 26 Non favorable
SNCF Réseau (10 M¤), IDFM, région
Île-de-France
Transilien Non estimé Non / IDFM/COJO
RATP Non estimé Non / IDFM/COJO
Accueil gares et aéroports
SNCF Gares et connexions 32 10 Non favorable
SNCF Gares et connexions (6,9
M¤), IDFM (4,5 M¤)
ADP 50 Non / ADP
Cheminement-aménagement
Aménagement piétons et signalétique
aux abords des sites, y compris PMR Non estimé 5 (aménagement PMR) Non arbitré Collectivités et/ou COJO
Aires de stationnement vélo 3 A déterminer Non arbitré
Paris (environ 1 M¤), autres
collectivités et/ou COJO à
déterminer
Pistes cyclables
Pistes en héritage Non estimé
13,7 (fonds mobilités
actives)
Niveau RBOP
Autres financements Etat (DSIL,
DSID) et collectivités
Pistes provisoires Non estimé 2 (fonds mobilités actives) Niveau RBOP Collectivités
Acheminement des PMR
Marché de transport des spectateurs Non estimé Non / IDFM
Transport demand management
Etudes Non estimé Non / IDFM
Campagne de communication Non estimé A déterminer Non arbitré IDFM
Site internet 1 Non / IDFM
Information voyageurs
Application IDFM spécifique JO Non estimé Non / IDFM
Source : mission
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Recommandation n°12 : (DIJOP, DB, DGITM) Établir une maquette financière consolidée du volet
mobilités, recenser les dépenses non couvertes et définir leur plan de
financement.
4.2 Une gestion des ressources humaines délicate, notamment dans les services déconcentrés
La mission comprend que les demandes de renfort d?effectifs de la DIJOP et des services
déconcentrés de l?État concernés par les Jeux Olympiques et Paralympiques ont été examinées
favorablement.
Les sujets à traiter sont en effet nombreux, emportant un fort risque d?éviction sur les missions
ordinaires des services, voire de surcharge. Il importe dans ce cadre que l?État renforce sa capacité à
instruire les propositions qui lui sont soumises en matière de transports, à contre expertiser les
informations qui lui sont livrées et à peser dans les décisions à prendre auprès des différentes parties
prenantes, notamment le COJO.
À mesure que les Jeux vont approcher, les équipes impliquées vont être soumises à des charges de
travail et des contraintes de délais accrues, exigeant des mesures de gestion des ressources humaines
difficiles à mettre en oeuvre (reports de congé obligatoires, modification des plans de vacances?). La
valorisation de cet engagement est souhaitable, ainsi qu?une communication positive sur les Jeux en
interne.
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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5 LA GESTION OPÉRATIONNELLE DES MOBILITÉS ET LE COMMANDEMENT EN CAS DE
CRISE
5.1 Une modification du système organisationnel de la mobilité en Île-de-France induite par les
Jeux
5.1.1 Des acteurs supplémentaires et des contraintes inédites
L?ensemble CIO/COJO fait figure de nouvel intervenant de poids dans la mobilité en général, en
particulier dans le système organisationnel de cette mobilité en Île-de-France. Les sites de Marseille
et Lille relèvent de la même logique, avec une ampleur proportionnée.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques introduisent dans ce contexte un nouveau champ de
contraintes, qui vient s?imposer au système organisationnel de la mobilité en Île-de-France : les
dispositions spécifiques aux accrédités (200 000 personnes) ; l?exigence renforcée de performance
et de fiabilité des réseaux ; la supervision des circulations aux abords des sites ; la gestion des flux
dans les stations et gares ; le niveau relevé de sureté et de sécurité.
Les missions d?IDFM sont dans ce cadre étendues. Sa prestation de transport des accrédités et des
spectateurs s?ajoute à sa mission ordinaire de transports des usagers du quotidien et des touristes.
Elle s?est engagée à assurer pour 100 % des spectateurs une capacité de desserte des sites olympiques
en transports en commun, mise en oeuvre par les opérateurs de transport franciliens (Transilien,
RATP, Optile).
5.1.2 Une pluralité d?acteurs, d?enjeux et de risques pour les mobilités
Cette reconfiguration systémique s?inscrit dans un cadre plus large, au sein duquel un grand nombre
d?acteurs publics vont voir leurs missions progressivement se concentrer sur l?organisation
opérationnelle des Jeux. Le nombre d?acteurs concernés et la complexité de l?écosystème impliqué
exigent que soit élaboré largement en amont de l?événement un plan de gestion opérationnelle des
mobilités au niveau national, détaillant précisément les responsabilités de chaque acteur et l?échelon
de commandement et de décision en cas de crise.
Figure n°4 : tableau synoptique du système de transports JOP
Source : mission
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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5.2 Une organisation partagée pour la gestion opérationnelle des mobilités, intégrant les
situations de crise, qui reste à déterminer
5.2.1 La nécessaire définition des responsabilités et des échelons de commandement
La dimension hors norme de l?événement et les risques multiples qui y sont associés doivent
logiquement amener les acteurs concernés à s?organiser en mode opérationnel en temps réel.
Chaque partie prenante sera amenée à armer ses propres dispositifs, ce qui est tout à la fois
souhaitable mais emporte un risque de dilution des responsabilités et de brouillage de la chaine de
commandement.
Il est donc impératif qu?un concept de commandement, de contrôle et de communication (C3) soit
spécifiquement élaboré pour les mobilités, à l?exemple du concept en cours de rédaction pour la
sécurité (et qui intègre au demeurant un volet sécurité dans les transports). Ce protocole de
coopération, qui a vocation à être endossé par l?ensemble des acteurs des mobilités, devra
déterminer, pour tous les enjeux et risques identifiés (cf. Figure n°4), l?échelon décisionnel pertinent
et les compétences de chaque partie prenante en situation normale, en cas d?incident circonscrit et
en cas de crise majeure.
5.2.2 Le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) comme centre de supervision
des mobilités pour les Jeux
La mission recommande que le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) de la
préfecture de police de Paris6 concentre les compétences de régulation et de sécurité des transports,
en articulation avec les salles de commandement de la direction de l?ordre public et de la circulation
(DOPC) et la DiRIF, s?agissant de la gestion des voies réservées, et en liaison avec les COD de
préfectures et les postes de commandement des sites. Le coordinateur national aux mobilités aurait
vocation à superviser le fonctionnement global du dispositif. La direction des opérations serait
logiquement assurée par le préfet de police, préfet de zone, en cas d?incident majeur. Le centre des
opérations de transports olympiques (COTO) devra être représenté à un niveau suffisant au sein du
dispositif, qui a vocation à rassembler l?ensemble des acteurs des mobilités (opérateurs et IDFM
notamment). Ils devront également y déléguer des personnels de haut niveau disposant des
prérogatives suffisantes pour engager la responsabilité de leur mandant dans le processus
décisionnel. Les compétences du COTO devront se focaliser sur la gestion de la prestation de
transports du COJO pour les accrédités et la gestion de proximité aux abords des sites. Un dispositif
articulé autour de centres dispersés, accueillant les agents de liaison de chaque acteur concerné, est
en tout état de cause à proscrire.
Des événements tests sont programmés à compter de 2023. En revanche, aucun test des voies
olympiques n?est prévu. La mission souhaite que la journée du 14 août 2023, jour ouvré, inédite du
point de vue de l?offre de transport sur l?axe ferroviaire nord en raison d?une interruption du RER B
nord sur l?ensemble la journée, puisse servir à des fins de test des voies réservées7 et du
fonctionnement du CCOS en configuration olympique. L?efficacité de la stratégie TDM déployée, de
l?information voyageurs et de la communication développée dans ce cadre devront également faire
l?objet d?un retour d?expérience, dans la perspective des Jeux.
6 Le centre, inauguré en juillet 2022 et cofinancé par la région Île-de-France, dispose de six postes en réserve. Il est intégré à la
sous-direction régionale des transports d?Île-de-France de la préfecture de police, et est compétent pour la sécurité dans les
transports en commun franciliens. Il devra, si la recommandation de la mission était suivie, voire ses prérogatives
temporairement élargies à la régulation des transports pendant les Jeux.
7 En l?occurrence celle de l?A1, en y faisant circuler les bus de substitution transportant les voyageurs du RER B fermé, ce qui
permettra à la DiRIF d?évaluer précisément l?impact de cette réservation sur la circulation générale.
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Figure n°5 : cartographie du système de transports et des dispositifs de gestion de crise existants
Source : mission (NB : CMVOA - cellule ministérielle de veille opérationnelle et d'alerte)
Figure n°6 : organisation de crise possible
Source : mission
Recommandation n°13 : Désigner le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS)
comme centre de supervision des mobilités pendant les Jeux, en assurant
son articulation avec le COTO, les PC opérationnels des parties prenantes
et la chaîne de commandement qui sera mise en place pour la sécurité des
JOP.
Recommandation n°14 : (PP, PRIF-DiRIF, IDFM, SNCF Réseau, Transilien, RATP) Utiliser le 14 août
2023 (journée de substitution BUS/RER B) comme test pour les voies
olympiques, l?activation du CCOS, l?information voyageurs et la gestion
TDM.
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CONCLUSION
L?ambition de réussir des Jeux décarbonés fait peser sur les réseaux de transports publics en
Île-de-France une part déterminante dans leur réussite, accroissant en cas de difficultés majeures les
risques d?une altération significative de l?image de la France.
À mi-septembre 2022, la mobilisation des parties prenantes apparaît solide tant en termes
d?identification des besoins que de conception générale des réponses. Il convient désormais de
focaliser cet engagement et de consolider le calendrier pour établir des plans opérationnels partagés
entre les différents partenaires. Deux échéances devront dans ce cadre être regardées avec une
particulière attention : l?effectivité de la bascule vers la phase de préparation opérationnelle des
Jeux, qui doit intervenir avant la fin de l?année 2022, et la signature des conventions entre IDFM et
les opérateurs de transport, prévue au printemps 2023.
Le rôle des services de l?État doit se renforcer dans cette phase opérationnelle et une unité de
commandement apparaît indispensable, afin d?assurer une coordination efficace des intervenants,
en particulier le COJO, IDFM et les opérateurs publics et privés. Ce rôle accru des services de l?État,
au premier rang desquels la DIJOP et les préfectures de département, est d?autant plus nécessaire
que mobilités et sécurité sont étroitement liées.
Le financement du volet mobilités des Jeux doit être retravaillé afin de combler les manques
constatés et d?ajuster les dépenses prévisionnelles, notamment le coût de l?offre spécifique qui sera
déployée en Île-de-France.
Vincent POURQUERY de
BOISSERIN
Ingénieur général des ponts,
des eaux et des forêts
Manuel LECONTE
Inspecteur général de
l?administration du
développement durable
Adrien SPERRY
Inspecteur
de l?administration
Philippe YVIN
Inspecteur général de
l?administration en service
extraordinaire
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ANNEXES
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Annexe n° 1 : lettre de mission
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Annexe n° 2 : liste des personnes rencontrées
RÉGION PARISIENNE
MINISTÈRE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE
DIRECTION GENERALE DES INFRASTRUCTURES, DES TRANSPORTS ET DES MOBILITES
? Marc PAPINUTTI, directeur général
? Aymeric LANG, directeur de cabinet du directeur général
? Étienne DEREU, sous-directeur du budget, de la synthèse stratégique et de l'appui des
services
? Thierry du CREST, chargé de mission vélo et marche
DIRECTION GENERALE DE L?AVIATION CIVILE
? Damien CAZÉ, directeur général
? Richard THUMMEL, directeur de la sécurité de l?aviation civile Nord
? Jean GOUADAIN, directeur de cabinet du directeur général
MINISTÈRE DE L?INTÉRIEUR
COORDINATION NATIONALE POUR LA SECURITE DES JEUX
? Ziad KHOURY, préfet, coordinateur national
DÉLÉGATION INTERMINISTERIELLE AUX JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES
? Michel CADOT, préfet, délégué interministériel
? Sophie Le POURHIEST, chargée de mission transport
COMITÉ D?ORGANISATION DES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES, PARIS 2024
? Etienne THOBOIS, directeur général
? Bruno LERAY, conseiller sécurité
? Argyris CARIDAKIS, directeur des services aux Jeux
? Cyrille ROSTAING, responsable transport des accrédités
? Stéphane AUBRY, responsable accès aux sites et transports publics.
? Blandine SORBE, directrice audit, conformité et cadre public
SOCIÉTÉ DE LIVRAISON DES OUVRAGES OLYMPIQUES (SOLIDÉO)
? Nicolas FERRAND, directeur général exécutif
? Philippe ROZIER, directeur général adjoint
COUR DES COMPTES
? Dominique LEFEBVRE, rapporteur général sur les Jeux Olympiques et Paralympiques
? Rémi SCHENBERG, contre-rapporteur
? Axel GUGLIELMINO, rapporteur sur les transports
? Laurent LE MERCIER, rapporteur sur les transports
PRÉFECTURE DE POLICE DE PARIS
? Serge BOULANGER, directeur des transports et de la protection du public
? Aurélie LEBOURGEOIS, cheffe de la mission Paris 2024
PRÉFECTURE DE LA RÉGION D?ILE-DE-FRANCE
? Marc GUILLAUME, Préfet de Paris, préfet de la région Ile-de-France
? Pierre-Antoine MOLINA, préfet, secrétaire général aux politique publiques
? Adrien LE DUC, chargé de mission transport et mobilités
PRÉFECTURE DE LA SEINE-SAINT-DENIS
? Jacques WITKOWSKI, préfet de Seine-Saint-Denis
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? Alexandra VUCKOVIC, chargée de mission, coordinatrice Paris 2024
PRÉFECTURE DE SEINE-ET-MARNE
? Lionel BEFFRE, préfet de Seine-et-Marne
? François-Claude PLAISANT, sous-préfet de Torcy
PRÉFECTURE DES YVELINES
? Jean Jacques BROT, préfet des Yvelines
? Audrey BACONNAIS-ROSEZ, directrice de cabinet du Préfet
? Stéphanie COMBARET, adjointe au chef du service interministériel de défense et de
protection civiles (SIDPC), chargée des JOP
DIRECTION DÉPARTEMENTAL DE LA SÉCURITE PUBLIQUE DES YVELINES
? Contrôleur général Julien DEFER, directeur départemental de la sécurité publique des
Yvelines
GROUPEMENT DE GENDARMERIE DÉPARTEMENTAL DES YVELINES
? Colonel Vincent ROCHE, commandant le groupement de gendarmerie départementale des
Yvelines
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES DES YVELINES
? Alain TUFERRY, directeur départemental adjoint
DIRECTION RÉGIONALE ET INTERDÉPARTEMENTALE DE L?ENVIRONNEMENT, DE
L?AMENAGEMENT ET DES TRANSPORTS
? Emmanuelle GAY, directrice
? Hervé SCHMITT, directeur adjoint, chargé de l?aménagement et du développement durable
? Alexandre ANACHE, chef du service transport
? Fanny CHANTRELLE, adjointe au chef du service modernisation du réseau - direction des
routes d?Ile-de-France
VILLE DE PARIS
? Pierre LOMBARD, conseiller mobilités, transports, Jeux Olympiques et Paralympiques au
cabinet de la maire
? Marie VILLETTE, secrétaire générale
? Caroline GRANDJEAN, directrice de la voirie et des déplacements
? Ivoa ALAVOINE, déléguée générale aux Jeux Olympiques et Paralympiques et aux Grands
Événements
ILE-DE-FRANCE MOBILITÉ
? Laurent PROBST, directeur général
? Jean-Louis PERRIN, directeur général adjoint
? Laurence DEBRINCAT, directrice prospective et études
? Nicolas BOICHON, chargé de projet TDM
GROUPE SNCF
DIRECTION DU PROGRAMME PARIS 2024
? Didier SCHWARTZ, directeur du programme
? Jonathan DURIEUX, adjoint au directeur
SNCF RESEAU
? Guillaume MARBACH, Directeur général Ile-de-France
? Rachid ELMOUNZIL, chargé de mission JOP 2024
SNCF TRANSILIEN
? Sylvie CHARLES, directrice générale
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? Delphine COMOLET, chef de projet Transilien JOP 2024
SNCF GARES ET CONNEXIONS
? Morgane CASTANIER, Directrice Clients, marketing et technologies
? Laurence TERNOIS, Responsable des grands évènements sportifs
RATP
? Philippe MARTIN, directeur général adjoint
AÉROPORT DE PARIS
? Augustin de ROMANET, président-directeur-général
? Edward ARKWRIGHT, directeur général exécutif
? Thierry de SEVERAC, directeur ingénierie et aménagement
SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS
? Jean-François MONTEILS, président du directoire
CONSORTIUM STADE DE FRANCE
? Alexandra BOUTELIER, directrice générale
? Loïc DUROSELLE, directeur de la programmation et des relations institutionnelles
DIRECTION RÉGIONALE DE L?ASSOCIATION DES PARALYSÉS DE FRANCE ? FRANCE HANDICAP
? Laurence LECOMTE, directrice
? Nicolas MERILLE, conseiller national accessibilité
? Lydie MIMIS, salariée APF France handicap, en charge de la mise en oeuvre de la convention
avec Transdev
? Pierre-Emmanuel ROBERT, élu APF France Handicap
ASSOCIATION DES USAGERS DES TRANSPORTS - FNAUT ILE-DE-FRANCE
? Marc PELISSIER, président
? Bernard GOBITZ, vice-président
EUROGROUP CONSULTING
? Jérôme COINTOT, directeur associé
AUTRES REGIONS
PRÉFECTURE DES BOUCHES-DU-RHONE
? Christophe MIRMAND, préfet de région PACA
? Yvan CORDIER, secrétaire général de la préfecture du Rhône
? Rémi BOURDU directeur de cabinet du préfet de police
? Alain OFCARD (DDTM adjoint)
? M. Fabrice LEVASSORT (DREAL adjoint)
VILLE DE MARSEILLE
? Didier OSTRE directeur général des services
? Delphine GUISARD directrice de projet sites olympiques
MÉTROPOLE AIX-MARSEILLE
? Domlin RAUSCHER directeur général des services
? Pascale FARRUGIA, chef de projet Jeux Olympiques
? Bruno MARIE directeur des transports
RÉGIE DES TRANSPORTS MARSEILLAIS
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? Hervé BECCARIA, directeur général
DÉLÉGATION PARIS 2024 DE MARSEILLE
? Cédric DUFOIX, délégué
PRÉFECTURE DU RHONE
? Elena DI GENNARO, directrice de la sécurité et de la protection civile, cabinet du préfet
délégué pour la défense et la sécurité
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA SÉCURITE PUBLIQUE DU RHONE
? Commissaire général David PICOT, chef d?état-major
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA POLICE AUX FRONTIÈRES
? Commandant Pascal ROMANET
GROUPEMENT DE GENDARMERIE DEPARTEMENTALE DU RHONE
? Chef d?escadron Vincent PAUTRAT
SERVICE DÉPARTEMENTAL-METROPOLITAIN D'INCENDIE DE SECOURS
? Lieutenant-colonel Sébastien PONTET
MÉTROPOLE DE LYON
? Pierre SOULARD, directeur infrastructures et de l?exploitation des mobilités
? Muriel BLUM, chargée de missions, direction des sports
? Émilie LAGARDE, responsable mobilité
SYTRAL MOBILITÉS
? Sandra BERNARD, responsable sécurité
? Michaël MAISONNIAL, direction exploitation
SNCF AUVERGNE RHONE-ALPES
? Marie-Anne MAIRE, coordinatrice régionale adjointe
KEOLIS
? Patrick AUJOGUE
AÉROPORT DE LYON
? Marie-Pierre BUENDIA, Aéroport de Lyon
OLYMPIQUE LYONNAIS
? Damien CAMPANELLA
PRÉFECTURE DU NORD
? Nicolas GAILLARD, directeur adjoint du cabinet du préfet
DIRECTION INTERRÉGIONALE DES ROUTES (DIR) NORD
? Xavier DELEBARRE, directeur
? Frédéric JACQUES, responsable de l'Arrondissement de gestion de la route ouest, DIR Nord
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA SÉCURITE PUBLIQUE NORD
? Commissaire Fabrice Mollet, adjoint au chef du service d?ordre public
? Commandant David ASSET, service d?ordre public
DIRECTION ZONALE DES COMPAGNIES DE RÉPUBLICAINE DE SÉCURITE NORD
? Commandant Christine PHILIPPE, commandant en second, CRS autoroutière Nord-Pas-de-
Calais
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? Capitaine Stephen RENOTTE, chef du Bureau de la Sécurité Routière et des Missions
Spécialisées, DZCRS Nord
DIRECTION RÉGIONALE DE L?ENVIRONNEMENT, DE L?AMÉNAGEMENT ET DU LOGEMENT DES
HAUTS-DE-FRANCE
? Séverine FEBVRE, Cheffe de service de la mobilité et des infrastructures
DIRECTION DES TERRITOIRES ET DE LA MER NORD
? Nicolas LEGENDA, adjoint à la responsable de la mission métropole
MÉTROPOLE EUROPENNE DE LILLE
? Barbara NOGUEIRA, directrice adjointe transports
? Sophie MASURE, cheffe de service stadium
? Jérôme FAY, responsable politique sportive
COMMUNE DE VILLENEUVE-D?ASCQ
? Michel DESTOMBES, directeur général adjoint jeunesse sports culture et animations
? Fabienne PASCAL, cheffe du service des sports et de la jeunesse
COMMUNE DE LEZENNES
? Gregory NOGA, directeur général des services
COMMUNE DE MARCQ-EN-BAROEUL
? Sébastien BOURGEOIS, directeur du service des sports et de la santé
STADE PIERRE MAUROY
? Fabien SIRONDELLE, responsable Paris 2024 et Grands Projets
ILÉVIA
? Philippe BIALAIS, chef du service contrôle sûreté sécurisation
PRÉFECTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE
? Ludovic PANOT, chargé de mission, service interministériel régional des affaires civiles et
économiques de défense et de protection civile
NANTES MÉTROPOLE
? David MAUBERT, directeur du service des mobilités
SOCIÉTÉ D?ECONOMIE MIXTE DES TRANSPORTS EN COMMUN DE L'AGGLOMÉRATION NANTAISE
(SEMITAN)
? Christophe GABORIAU, responsable du département lignes et supports exploitation
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Audit des mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
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Annexe n° 3 : modélisation des flux par IDFM
1. Flux journaliers sur les transports en commun par site en Ile-de-France
Source : IDFM
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2. Exemple de concentration des flux : visualisation des secteurs à enjeux
Source : IDFM
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Annexe n° 4 : les plans d?investissements de SNCF
1. Les prévisions de dépenses d?investissements et de fonctionnement (source : SNCF)
2. Les financements sollicités auprès de l?Etat (source : SNCF)
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INVALIDE)