Ecoquartiers : invitation à la biodiversité. Guide écoquartiers
Auteur moral
Caisse des dépôts (France)
;France. Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement
Auteur secondaire
Résumé
La ville ne se fait pas contre la nature, ni même en la niant. Car la nature repoussée ou négligée s'impose, y compris dans la ville. C'est au fond une évidence, même si nous l'avons parfois oubliée, la ville sans nature est contre-nature. La nature, concrètement, s'organise dans un ensemble de rapports mouvants, perpétuellement en évolution, à la recherche d'un équilibre toujours remis en cause par les différents acteurs ou groupes d'acteurs, globalement ou au sein de ces « cellules » que sont les écosystèmes. L'un des principaux vecteurs de cet équilibre, qui peut en être le perturbateur, a pour nom biodiversité.
Editeur
CAISSE DES DEPOTS
Descripteur Urbamet
éco-quartier
;conception
;localisation de l'activité économique
;projet d'urbanisme
;politique urbaine
;stratégie
;composition urbaine
Descripteur écoplanete
Thème
Aménagement urbain
;Environnement - Paysage
Texte intégral
guide écoquartiers
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la ville, dense, accessible, ouverte, construite de manière
concertée, nous interpelle. les écoquartiers qui s?y
développent constituent un support choisi pour observer,
consolider, réguler parfois, toujours accueillir le monde
du vivant. En effet, la nature, « cette force qui engendre »,
nous aide en retour à cultiver un mode de vie sobre
et désirable.
ainsi, après un premier ouvrage intitulé « écoquartiers,
l?art de conjuguer », le Ministère de l?égalité des territoires
et du logement et la Caisse des Dépôts vous proposent
ce nouveau guide consacré à la biodiversité en ville.
Cet ouvrage vous fera cheminer d?un lieu à l?autre
pour y observer les méthodes, les supports, les acteurs
et les repères qui nous aideront à produire ensemble
une ville accueillante.
écoquartiers
invitation à la
biodiversité
reMercieMeNts
Cet ouvrage a été réalisé par la Caisse des Dépôts, Audrey Charluet, Louis Henry, et le Ministère de l?égalité des territoires et du Logement,
Franck Faucheux, Bruno Bessis. Nous tenons à remercier tout particulièrement Olivier Bachelard (CETE de Lyon), Marc Barra et Gilles Lecuir
(Natureparif), Anne-Laure Cattin et Guillemette Pincent (CDC), Julie Delcroix et Emmanuel Pion (WWF), Cécile Hanier (éco Maires),
Alexandre Henry (chercheur), Vincent Hulin (Mission économie de la biodiversité), Guillaume Bailey (MELT/Bureau AD4) pour leur participation
aux travaux préparatoires, ainsi que Bernard Aldebert pour la mise en mots musicale de nos découvertes.
Enfin un grand merci à Jean-Claude Pattacini pour son oeil averti.
« Il faut sauver les condors, pas tellement parce que nous avons besoin des condors,
mais surtout parce que pour les sauver, il nous faut développer les qualités humaines
dont nous aurons besoin pour nous sauver nous-mêmes. »
Mac Millan
guide écoquartiers 1
écoquartiers
invitation à la
biodiversité
guide écoquartiers 3
3. Le jeu des acteurs p. 65
3.1 Un monde mobilisé p. 66
3.2 Des acteurs fédérés p. 68
3.3 Sur le terrain p. 70
3.4 Quelques acteurs référents p. 74
4. boîte à outiLs p. 77
4.1 De l?aménagement au management p. 78
4.2 Investir pour gagner p. 80
4.3 Formation, information, pédagogie p. 84
4.4 Le cycle continu, du projet à la gestion p. 86
Glossaire p. 88
2 guide écoquartiers
1. Pourquoi Lier écoquartier et biodiversité ? p. 15
1.1 équilibre des forces p. 16
1.2 Alerte p. 18
1.3 Conscience p. 20
1.4 Synergies p. 22
1.5 Mobilisation p. 24
1.6 Initiatives p. 26
1.7 Connaissance p. 28
1.8 Nouvelle donne p. 30
2. L?écoquartier, tuteur Pour accrocher La biodiversité p. 33
2.1 Connaître son territoire p. 36
2.2 Faire vert de toute herbe p. 38
2.3 Maintenir les équilibres p. 42
2.4 Respecter le sol p. 44
2.5 Apprivoiser l?eau de la terre p. 46
2.6 Gérer l?eau du ciel p. 48
2.7 éco-construire p. 50
2.8 Optimiser le déchet p. 52
2.9 Entretenir dans la différence p. 54
2.10 S?assurer des services naturels p. 58
2.11 Cultiver son jardin p. 60
2.12 Dynamiser l?emploi p. 62
sommaire
4 guide écoquartiers guide écoquartiers 5
éditoédito
Cécile Duflot,
Ministre de l?égalité des Territoires et du Logement.
q
u?est-ce qu?un écoQuartier? C?est un projet d?aménagement durable, articulé avec son
environnement, qui tisse une ville mixte, dense, accessible, ouverte, construite de manière
concertée. Ces opérations peuvent être d?une grande diversité, mais toutes s?inscrivent
dans une même perspective de sobriété, de mobilités douces, de courtes distances,
de respect de la qualité de vie et de promotion des énergies renouvelables. Les écoQuartiers démontrent
que les initiatives mises en oeuvre localement répondent à des exigences globales et aux engagements
internationaux pris par la France en matière de protection de l?environnement.
La biodiversité est l?un de ces enjeux majeurs. La France s?est engagée dans un plan Biodiversité 2010-
2020 dans le cadre du protocole de Nagoya. Et l?année 2013 marquera une avancée nouvelle, avec
le projet de loi sur la biodiversité que le gouvernement prépare. Concilier ville, nature et développement
passe notamment, j?en suis convaincue, par la mutation de notre habitat au sens large, de notre cadre
de vie, du bâtiment jusqu?au territoire. Et les écoQuartiers sont au coeur de cette évolution. Plus encore
que dans d?autres projets, la biodiversité doit y être appréhendée comme une ressource, non comme
un problème. Elle n?est plus une variable que l?on appréhende à la fin des projets, mais constitue au
contraire un point de départ des réflexions.
Ainsi, après un premier opus intitulé « écoQuartier, l?art de conjuguer », le ministère du Logement,
en partenariat avec la Caisse des Dépôts, a choisi la biodiversité comme thème de ce nouveau recueil.
Valorisant des expériences d?aménagements exemplaires, repérées au cours des dernières années,
notamment dans le cadre du Club écoQuartier, ce guide (re)dit l?essentiel: les territoires, l?eau, l?air,
le climat ont leurs logiques propres. La proximité de la nature est une richesse et une valeur
pour les habitants. La biodiversité doit être au coeur des réflexions urbaines, au même titre que la mobilité
ou la mixité sociale.
6 guide écoquartiers guide écoquartiers 7
éditoédito
Jean-Pierre Jouyet,
Directeur général de la Caisse des Dépôts
m
ieux que dans la ville minérale où la biodiversité se niche dans les derniers interstices,
les écoquartiers constituent un support pour observer, consolider, réguler parfois,
toujours accueillir le monde du vivant pour participer à un mode de vie sobre et désirable.
Ce deuxième guide, que le Ministère de l?égalité des territoires et du Logement
et la Caisse des Dépôts vous proposent, s?inscrit dans la continuité du sommet Rio + 20.
La Caisse des Dépôts y a confirmé son engagement en étant le premier signataire institutionnel
français de la Déclaration du Capital Naturel. Dans son action au service de l?intérêt général
et du développement économique, la Caisse des Dépôts participe à l?émergence de solutions nouvelles
au service de la préservation de la biodiversité, notamment au travers des interventions de sa filiale
CDC-Biodiversité, ou de la mission « économie de la biodiversité » récemment mise en place.
Le rôle de la Caisse des Dépôts est d?accompagner les besoins sociétaux. La valorisation
de la biodiversité suppose de repenser le rôle de chacun des acteurs, de les amener à développer
une vision commune en alternant les moments d?expertise individuelle et d?intelligence collective.
La ville est le lieu où il faut maintenant expérimenter que l?on soit investisseur, prêteur, opérateur, acteur
de l?ingénierie ou de l?immobilier.
La démarche est d?autant plus essentielle que dans une conjoncture économique où les ressources
financières doivent être utilisées avec une grande pertinence, il est judicieux d?agir sur les sujets
dont l?impact est le plus fort dans la durée.
La ville, une organisation vivante, se construit par étapes, strate après strate, époque après époque,
sous les efforts conjugués des élus et des citoyens dans une tension entre la ville planifiée
et la ville spontanée.
Pour renforcer les dynamiques à l?oeuvre, le guide rappelle que du plus infime au plus vaste,
tous les projets ont un impact et une importance qui s?étend à un large territoire.
Dans le milieu urbain qui est son environnement familier, la Caisse des Dépôts lance une invitation
à préserver la formidable énergie de la vie.
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10 guide écoquartiers guide écoquartiers 11
introduction généraleintroduction générale
L
a ville ne se fait pas contre la nature, ni même en la niant. Car la nature repoussée ou négligée
s?impose, y compris dans la ville. C?est au fond une évidence, même si nous l?avons parfois
oublié, la ville sans nature est contre-nature. La nature, concrètement, s?organise dans un
ensemble de rapports mouvants, perpétuellement en évolution, à la recherche d?un équilibre
toujours remis en cause par les différents acteurs ou groupes d?acteurs, globalement ou au sein
de ces «cellules» que sont les écosystèmes. L?un des principaux vecteurs de cet équilibre, qui peut
en être le perturbateur, a pour nom biodiversité.
Dans la ville dont l?harmonie et la réussite dépendent aussi d?un ensemble d?équilibres complexes,
la biodiversité doit avoir sa place, librement consentie par l?homme, accueillie par l?homme.
La faune et la flore qui, quoi qu?il arrive, la pénétreront, s?y verront attribuer la place qui leur revient
pour créer un écosystème au côté de l?homme. Il s?agit de vivre en bonne intelligence pour que chacun
tire le meilleur profit de tous.
Ce qui est vrai pour la ville, en général, l?est, a fortiori, pour un écoquartier. L?écoquartier sera
particulièrement ouvert à la biodiversité. Une ouverture réfléchie, une ouverture maîtrisée qui permet
à la nature de s?installer sans s?imposer et ainsi de se conduire comme une invitée et non comme
un étranger, un envahisseur à combattre.
La biodiversité n?a pas d?échelle
L?art de conduire d?une manière judicieuse :
« ménager » la chèvre et le chou
L?énigme logique est proposée au xiiie siècle aux
écoliers pour les amener à interroger la notion de bon
« management » d?espèces dont l?essence rendait le
voisinage périlleux. Celle-ci raconte qu?un homme
devait traverser une rivière avec un loup, une chèvre
et un chou. La barque était petite et le loup ne pouvait
rester seul avec la chèvre, ni la chèvre avec le chou :
la tentation eût été trop forte. L?enjeu est que tous
arrivent à bon port.
L?homme doit commencer par faire traverser la
chèvre, revenir à vide pour transporter le chou, le
déposer et reprendre la chèvre pour ne pas la laisser
près du chou, ramener plutôt le loup et le déposer
près du chou en laissant la chèvre à sa place, finir par
repartir à vide rechercher la chèvre sans s?inquiéter
du bon voisinage entre le loup et le chou.
12 guide écoquartiers guide écoquartiers 13
introduction généraleintroduction générale
Management
« écoquartiers: invitation à la biodiversité », a pour objectif de présenter les données essentielles
pour donner sa place à la nature dans l?écoquartier. En cela, il est une suite logique de « écoquartiers,
l?art de conjuguer », qui présentait les fondamentaux concourant à la bonne mise en oeuvre d?un projet
de façon générale. Il s?agit toujours de constituer une ville bénéfique à l?homme, et ce à l?échelle
du temps long qui est souvent celui de la nature. C?est aussi, comme son prédécesseur, un outil pratique
permettant d?identifier et de gérer les antagonismes nés de la présence de la biodiversité. À l?image
du jeu du loup, de la chèvre et du chou qu?il faut transporter d?une rive à l?autre dans un ordre particulier,
la conception d?un écoquartier vise à ménager chaque partie pour obtenir un résultat durable.
Ici, ménager prend tout son sens, celui de diriger, de conduire, favoriser les compatibilités, en
résumé: gouverner.
Ce rôle de gouvernance appartient pleinement aux élus qui portent la responsabilité des écoquartiers
de leur ville, au moment de la construction mais aussi tout au long de la vie de ces morceaux de ville, et
de la ville en général. À eux d?organiser le passage en barque pour que, une fois sur l?autre rive et sans
avoir perdu de richesse en route (car le loup est aussi richesse dans l?équilibre naturel), ils continuent
à gérer l?harmonie dans les meilleures conditions possibles.
économie
L?objectif biodiversité devient permanent dans tout aménagement urbain. Il n?est pas, pour le prendre
en compte, de trop petit projet. D?autant que, à l?inverse des autres impératifs de la ville durable,
son respect et son développement sont peu coûteux. Il suffit d?un peu d?imagination, de réflexion
et de curiosité. En échange, raisonner en tenant compte de la biodiversité apporte de nombreux
bénéfices à la collectivité comme à l?individu. C?est donc un investissement efficace. La curiosité vient
au premier rang des exigences car avant toute réflexion, il est indispensable de connaître le biotope
local. À ce titre, s?intéresser à la biodiversité ne permet pas seulement de réussir son projet mais aussi
d?enrichir la connaissance de nos milieux avant d?en organiser la protection et l?intégration.
C?est donc aussi oeuvre culturelle. Cette observation sera d?autant plus profitable que les populations
(futurs occupants et riverains) seront impliquées, une règle fondamentale de bonne gouvernance.
Création
Réflexion et imagination, intégrant la biodiversité, conduisent sans doute à aborder le projet urbain
d?une façon nouvelle. Car dessiner la ville avec la flore, en tenant compte de sa vie et de la vie induite
de la faune, impose sans doute une approche nouvelle de la composition urbaine, à la fois plus simple
(à partir de quelques fondamentaux) et plus complexe, puisqu?il faut imaginer la vie après la construction.
Avant, pendant comme après la réalisation du projet, ses créateurs ont à faire émerger les conditions
d?accueil d?une biodiversité nécessaire, pour l?aider à s?installer durablement, sans pour autant renoncer
aux objectifs de confort de l?homme. D?autant que ce confort, on le sait, dépend aussi du rapport à la
nature.
Cette nouvelle façon de composer ne s?entend pas seulement au sens spatial mais aussi dans son
acception temporelle. Lorsque le chantier se termine, la vie entre. La vie signifie le rythme des saisons,
une série de rapports plaisants ou conflictuels pour la gestion desquels il est utile de disposer d?outils.
La projection dans le temps demeure donc essentielle.
Inscription
Il suffit parfois de petites touches, d?interventions parfaitement ciblées, d?actions modestes
en dimensions, pour restaurer et faire revivre la biodiversité, comme simplement laisser pousser l?herbe
au pied des arbres. L?écoquartier, créé de toutes pièces ou issu d?un remodelage urbain, constitue
un support privilégié pour ces démarches d?aménagement.
À l?inverse, il n?est pas non plus de limite. La biodiversité ne s?arrête pas aux bords de l?écoquartier.
Elle s?inscrit comme toutes les données de la ville durable dans un cadre qui s?étend à la ville,
au bassin de vie, à la région? De façon concrète, cette idée est totalement assumée dans la notion
de Trame verte et bleue. Un ensemble d?éléments (même légèrement discontinus) crée à grande échelle
la continuité naturelle favorable au maintien de la biodiversité. Tout projet d?écoquartier constitue ainsi
un écosystème à inclure dans le vaste écosystème terrestre. D?où l?impératif de s?inscrire dans une
action globale en se rappelant l?adage de Louis Bustelli: «Contrairement aux grenouilles, la biodiversité
n?a pas d?échelle».
guide écoquartiers 15
1. Pourquoi Lier
écoquartier
et biodiversité ?
« En toute chose il faut considérer la fin. »
jean de la Fontaine
Le renard et le bouc
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
16 guide écoquartiers guide écoquartiers 17
> éloignement progressif
De l?Antiquité au Moyen âge, ville
et nature en Europe sont intimement
liées. La domestication des eaux,
l?ordonnancement des champs
et des jardins constituent les indices
d?une différenciation qui n?est pas pour
autant une opposition. La ville demeure
politique et entend afficher les symboles
de son autorité sur le rustique et non
le rural. La construction des enceintes
n?empêchera pas la présence des
champs, jardins, vignes et vergers ni
celle de nombreux animaux domestiques.
Sous l?influence d?une Renaissance
qui compose la ville plus qu?elle ne la
subit, la nature urbaine sera de plus en
plus maîtrisée. On entre dans une ère
de recherche de confort, d?esthétique, de
volonté d?ordonnancement du paysage.
Commence alors la divergence entre
nature domestiquée et nature sauvage.
> Nature aseptisée
La ségrégation (fonctionnelle et sociale),
un hygiénisme réducteur, et bien d?autres
facteurs se conjuguent aux XIXe et
XXe siècles pour promouvoir une nature
1.1 équiLibre des forces
Si ville et nature n?ont jamais été
antagonistes, la seconde a été
considérablement canalisée
au cours de l?histoire pour s?inscrire
dans le tissu urbain. au point
que cette nature a été si aseptisée
que la biodiversité, signe de
sa richesse, s?étiolait. n?est-il
pas temps de redonner à la
biodiversité la place qui lui
permet d?enrichir la ville et l?homme ?
spatialement réglée. Non au sauvage,
au foisonnant, au stagnant? Plantes,
eaux, faune deviennent acceptables
dans un cadre réduit et totalement
maîtrisé. C?est l?époque des grandes
pelouses, des parcs ordonnancés aux
allées exemptes de toute herbe, des
bassins maçonnés, puis des évacuations
d?eaux de pluie et même des ruisseaux
urbains enterrés. C?est aussi l?époque
des poussées démographiques
dévoreuses d?espace pour l?habitat,
l?industrie et les infrastructures, à l?origine
de l?imperméabilisation de millions
d?hectares (550 millions d?hommes en
ville en 1950, 5,5 milliards en 2030).
la nature domestique réduite remplace
la nature sauvage dont on se protège.
> Nécessaire rééquilibrage
Pourtant, si ce mouvement de méfiance
se radicalise, il génère des courants
de pensée qui promeuvent une
cohabitation équilibrée entre ville
et nature réduite à ses composants
air, lumière, espace. Des Cités-jardins
de Howard à « l?unité d?habitation »
de Le Corbusier, de la « cité industrielle »
de Tony Garnier aux grands zonages
des années 60, la différence ne se
fait jamais entre la ville et la nature
considérée dans sa complexité.
la prise de conscience
environnementale s?enracine
dans certaines de ces réactions.
Reflet de notre époque, soucieuse
de comprendre la complexité
des interférences entre les différents
équilibres, elle a surtout révélé
le danger de cette maltraitance de la
nature et la nécessité de lui redonner
une place de choix, notamment pour
le bien-être de l?homme. Cette place
n?est pas seulement géographique
(un rééquilibrage par rapport
au minéral) mais aussi qualitative,
à travers la biodiversité. La nature
dans la ville ne peut pas être réduite.
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
1. Ligne de la Petite Ceinture, Paris
2. Quais du canal de l?Ourcq, Paris, XXIe siècle
3. Quais du canal de l?Ourcq, Paris, XIXe siècle
foCus7
De Charte eN Charte
élaborée en 1933,
la Charte d?Athènes
proposait un modèle
urbain essentiellement
fondé sur la fonctionnalité
qui a abouti à un concept
très minéral de la ville.
La Charte d?Aalborg de
1994, résolument fondée
sur le développement
durable, se présente
comme une anti Charte
d?Athènes et prône le
concept de « communauté
durable ». La Nouvelle
Charte d?Athènes de
2003, issue de la réflexion
du Conseil européen
de l?urbanisme, inscrit
clairement le
développement durable
dans ses objectifs.
Riche de variété plus que de quantité,
elle dispose des moyens pour a minima
se maintenir, au mieux se développer.
De là est née la recherche dynamique
d?une plus grande biodiversité sur
le territoire urbain. Le mouvement
ne correspond pas seulement
à une nécessité écologique, il répond
également à une transition voulue
par les populations. Au point que
la place que doit prendre la biodiversité
dans l?urbanisation est clairement inscrite
dans les Chartes d?Aalborg successives.
1
2
3
18 guide écoquartiers guide écoquartiers 19
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
> spirale infernale
Si de tout temps des espèces ont disparu
et d?autres sont apparues, les profondes
modifications de l?environnement
actuellement apportées par l?homme ont
un impact accéléré sur le patrimoine
naturel. Réduction des territoires, usage
des produits chimiques, modification des
régimes climatiques créent des conditions
telles que le nombre d?espèces
en danger (flore et faune confondues)
est considérable. Les interactions
imprévues accélèrent la mortelle spirale.
On estime ainsi que le rythme actuel
1.2 aLerte
l?accroissement de la surface urbaine n?est qu?un des facteurs
d?une évolution contraignante pour la nature et la biodiversité.
Mais le phénomène est tel que la disparition des espèces
est devenue un problème inquiétant. Sans réaction,
il est impossible de conserver à l?homme l?environnement
indispensable à son bien-être.
1. Ruches en milieu urbain, Paris 14e
2. Berges de la Garonne, Bègles
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
de disparition des espèces est de
100 à 1 000 fois supérieur à un rythme
naturel. Sur cette lancée, en 2050,
de 25 % (UICN) à 50 % des espèces
connues existantes auront disparu.
> Pas de vie
sans biodiversité
La biodiversité est pourtant
indispensable à la survie de l?homme.
Ses apports sont irremplaçables pour
sa santé, son alimentation, son bien-
être en général. Un air sain, un climat
régulé, des sols protégés contre l?érosion,
condition indispensable à l?épuration
naturelle de l?eau? autant de services
dont nous lui sommes redevables.
La pollinisation, fondamentale pour
la survie des plantes à fleurs, dépend
directement de la présence des insectes.
Plus la biodiversité est grande, plus
la production de fruits et de graines
est importante. Un véritable cercle
vertueux fait que la biodiversité
développe la biodiversité.
En découlent une alimentation plus
saine, une santé préservée et une société
ouverte aux efforts du développement.
foCus
foCus
7
7
Bègles retrouve la garoNNe
Du saNCtuaIre à la reNaIssaNCe
Biodiversité et eau sont
au coeur de la Charte
pour l?Environnement et
la Qualité de la Vie de
Bègles. L?aménagement
des berges de la Garonne
et la réhabilitation du parc
de Mussonville, avec 9ha
de zone humide, font
partie des projets phares
qui mettent la biodiver-
Certains sites privilégiés
pour la reproduction des
poissons sont désormais
protégés et interdits de
pêche. Dans le même
temps, les cours d?eau
bénéficient de la lutte
sité en première ligne
puisqu?elle fait l?objet
d?une charte spécifique
dont doivent tenir compte
tous les aménageurs. Un
important programme de
préservation a été lancé
pour la faune et la flore
existantes qui apprécient
tout particulièrement ces
zones humides.
menée contre la pollution.
Le bénéfice s?en fait
ressentir d?année en
année avec la réappa-
rition d?espèces dont la
présence était attestée
autrefois. Le retour
du saumon dans la Seine
en est l?un des exemples
les plus connus, mais on
peut aussi citer le retour
des poissons migrateurs
dans la Canche, Pas-de-
Calais.
Si le risque est important, il est
encore temps d?agir car la nature
a montré des qualités d?adaptation
étonnantes. Les conditions favorables
doivent être recréées chaque fois
que l?occasion se présente,
en particulier sur le territoire de plus
en plus vaste des agglomérations.
> une réaction saine
Une réaction rapide, utilisant les moyens
disponibles, s?impose. Elle passe par la
création des conditions indispensables
au retour de la biodiversité : restitution
des espaces naturels (y compris
après les dépollutions nécessaires),
attribution d?espaces dédiés et protégés,
réintroduction de la flore et de la faune,
adoption de méthodes nouvelles de
gestion et d?entretien (suppression des
produits phytosanitaires), éducation
des populations (redéveloppement
massif des jardins familiaux, partagés,
pédagogiques?), etc. Les écoquartiers,
pour lesquels la biodiversité est
une composante incontournable,
constituent des lieux privilégiés
pour remplir ces conditions.
2
1
20 guide écoquartiers guide écoquartiers 21
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
> une exigence
La demande de nature, la curiosité envers
les espèces (sauvages ou domestiques),
la prise de conscience du bien-être
apporté par les jardins? les raisons
d?une mobilisation citoyenne autour
de la biodiversité sont multiples.
Mais, au final, il s?agit désormais
d?une exigence claire, exprimée
par les habitants des villes
directement ou indirectement.
Elle se traduit par la recherche
de logement à proximité des espaces
verts, une attention particulière
aux lieux naturels ou perçus comme tels.
> Perception contrastée
L?inquiétude des Français à l?égard
de la diminution de la biodiversité est
inégale selon les régions : les habitants
de Picardie ou du Limousin sont
moins inquiets que ceux d?Alsace ou
de Provence. La sensibilité est aussi
variable selon l?appartenance socio-
professionnelle. Refusant l?idée que
la nature doit payer pour le progrès,
beaucoup jugent que les mesures
et les financements engagés ne sont pas
à la hauteur des besoins? et des enjeux,
notamment en termes de santé publique.
La prise en compte des nécessités
environnementales pèse de plus en plus
dans les choix électoraux. Des dispositifs
ou des contraintes tels que le tri sélectif
1.3 conscience
Une évolution sensible
des mentalités, une nouvelle
approche de l?environnement,
une plus grande mobilisation
pour les causes environnementales
ont fait évoluer le rapport des
populations à la nature. Sa présence
est désormais une condition
considérée comme essentielle
pour une bonne qualité de vie.
il n?y a pas de bonne ou de
mauvaise nature. (1) Étude réalisée par téléphone du 1er février au 31 mars 2010 pour L?EPIQ,
et sondage réalisé par le Crédoc en 2005 pour l?UICN et Terre sauvage.
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
ou l?interdiction de la voiture en centre-
ville sont de mieux en mieux acceptés.
> Dynamique citoyenne
Enfin, les Français sont mieux disposés
à l?égard de taxes ou d?impôts qui
seraient directement utilisés pour la
protection de la nature1. Signe révélateur
de cette évolution, on préfère des
espaces à végétation spontanée,
des lieux boisés, à des jardins bien
ordonnés. Ceux-là sont privilégiés
pour l?exercice sportif. La nature
est ainsi associée à la santé sous
toutes ses formes. Mais elle est
surtout recherchée près de chez soi.
La biodiversité devient un souhait,
une revendication pour le quotidien,
pas à titre exceptionnel. L?espace vert
privatif ou collectif figure au premier rang
des facteurs d?amélioration de la qualité
de vie. Les villes n?ont-elles pas là
l?occasion de capitaliser sur cet intérêt
des citoyens pour la biodiversité afin de
les encourager à développer leur curiosité
tout en répondant à leur besoin ?
foCus7
uN traIN De MoutoNs à Issy-les-MoulINeaux
1. Jardin partagé de l?Aqueduc,
Paris 14e
2. Journal La Hulotte
3. Moutons du talus Garibaldi,
Issy-les-Moulineaux
à Issy-les-Moulineaux
les talus ferroviaires
sont tondus par des
moutons. Issus des races
d?Ouessant et de Thônes
et Marthod reconnues
pour s?adapter avec
facilité au milieu urbain,
foCus7
la hulotte : la BIoDIversIté quotIDIeNNe
Avec 160 000 abonnés
dans 70 pays, le journal
La Hulotte est un
emblème de la soif de
connaissance sur une na-
ture proche. Il s?intéresse
d?abord à la faune et à
la flore de nos régions.
Depuis quarante ans,
son créateur, rédacteur et
illustrateur Pierre Déom,
passionne les petits mais
aussi les grands avec une
vulgarisation scientifique
de qualité, reconnue et
couronnée par le prix que
lui a décerné la Fondation
de France en 1989.
Phénomène de société,
La Hulotte symbolise
l?intérêt pour une biodiver-
sité de proximité.
les ovins permettent
d?éviter le recours à la
tonte mécanique ou aux
produits phytosanitaires.
Leurs préférences
alimentaires assurent
la régulation des
différentes espèces
de plantes de façon
naturelle. Ils constituent
enfin un excellent
support pédagogique
autant qu?une distraction
pour les enfants
du quartier.
1
2
3
22 guide écoquartiers guide écoquartiers 23
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
> stratégies internationales
et nationales
Si lentes paraissent-elles, les discussions
internationales avancent et leur dernier
moment fort a été la 10e Conférence des
Parties de la Convention sur la diversité
biologique de Nagoya en octobre 2010.
Au terme de ces rencontres, vingt
objectifs ont été fixés, à atteindre
avant 2020. Préservation et restauration
de la biodiversité sont au programme
de ces décisions que les 193 états
adhérents se sont engagés à décliner
dans leurs démarches nationales.
En France, la stratégie nationale
pour la biodiversité (SNB) reprend
ces engagements. Redéfinie pour la
période 2011-2020, elle se décline en
six grandes orientations regroupant
vingt objectifs, la plupart directement
applicable aux politiques d?urbanisme
et d?aménagement des territoires1.
> échelle urbaine
et régionale
Engagement fort du Grenelle de
l?Environnement, la Trame verte et
bleue (TVB2) constitue un véritable
outil structurant du paysage. Entre
les lieux riches en biodiversité
(jardins, parcs, berges?), elle impose
l?existence de corridors écologiques,
continuité physique indispensable
à la vie des espèces naturelles.
1.4 synergies
Sur le terrain, nombreuses
sont les initiatives pour
le développement de la
biodiversité. Ce mouvement issu
des collectivités, individuellement
ou regroupées, croise les grandes
orientations fixées par les instances
internationales ou les pays.
De ces deux démarches naissent
des outils efficaces.
foCus7
srCe : agIr loCal DaNs uNe CohéreNCe
régIoNale
Le Schéma régional de
cohérence écologique a
pour objectif d?assurer
une harmonisation
des politiques liées à
la Trame verte et bleue,
notamment la continuité
interrégionale mais aussi
transfrontalière.
Le SRCE doit être pris
en compte par les
collectivités lorsqu?elles
élaborent ou modifient
leurs plans d?urbanisme.
Son contenu
et son établissement
correspondent à
des schémas définis3.
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
Elle s?inscrit naturellement dans les
schémas régionaux de cohérence
écologique (SRCE) qui en reprennent
le principe à l?échelle régionale.
Ces « nouveautés » doivent
nécessairement s?articuler avec
l?outil majeur de l?action des élus
locaux sur le territoire : le PLU
(Plan local d?urbanisme) à l?échelle
communale ou du groupement (EPCI)
qui commande en effet l?utilisation
des sols et aide à préserver la place
de la biodiversité. Les PLU comportent
notamment une analyse de l?état initial
et un diagnostic environnemental.
> Initiatives individuelles
et collectives
Déjà, nombre de villes et de collectivités
ont lancé le mouvement, faisant preuve
d?un dynamisme efficace. C?est ainsi
que l?association des éco Maires,
créée en 1989, rassemble près
de 2 000 collectivités bénéficiant
d?une infrastructure de conseil efficace.
Elle est l?un des acteurs essentiels des
Assises nationales de la biodiversité,
dont la dernière édition à Grande-
Synthe ? première capitale française de
la biodiversité en 2010 ? , précède celle
de Montpellier. Avec Nantes, capitale
verte européenne 2013, et d?autres
métropoles comme Paris, ces villes
sont des moteurs du mouvement.
foCus7
NaNtes, CaPItale
verte euroPéeNNe
établi sur un ensemble de
critères environnementaux
dont, bien sûr la biodiversité,
le prix Capitale verte de
l?Europe, qui récompense
les villes de plus de 200 000
habitants, a été décerné
en 2013 à Nantes. La
ville suit depuis plus de
vingt ans une politique
d?aménagement et de
développement directement
fondée sur les principes
inspirés du développement
durable. L?agglomération
possède 60 % d?espaces
naturels et agricoles et
accueille 250 kilomètres de
cours d?eau. La politique
participative de la capitale
des Pays de la Loire a été
particulièrement appréciée
par le jury.
(1) www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/SNB
20112020engagement_etat.pdf
(2) La Trame verte et bleue est un réseau formé de continuités
écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les SRCE
et autre documents de l?État, des collectivités territoriales
et de leurs groupements.
(3) www.centre.developpement-durable.gouv.fr/elements-
de-methodologie-r302.html
1. Parc Marianne, Montpellier
2. L?Erdre, Nantes
1 2
24 guide écoquartiers guide écoquartiers 25
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
> support d?apprentissage?
L?écoquartier n?est pas seulement
un lieu différent mais bien le territoire
d?un mode de vie différent. Vivre
« durable » n?est pas une évidence.
Gérer l?énergie, réduire les déchets,
choisir les bons modes de transports
nécessitent un apprentissage pour
le citoyen de ce début de XXIe siècle.
Celui-ci doit aussi (re)faire
connaissance avec la biodiversité
et son fonctionnement. Connaissance
et identification des espèces, équilibres
et écosystèmes, phénomènes
de pollinisation, autant de savoirs
à réapprendre avec les outils
nécessaires (panneaux, jardins
partagés, visites éducatives, etc.).
> ? à apprivoiser
Le citoyen doit donc accepter et se
soumettre aux exigences du lieu et
comprendre l?inscription de l?écoquartier
dans son cadre plus large : géographique,
climatique, physique. Il lui faut reprendre
conscience des effets des saisons,
des cycles naturels pour s?y glisser
et en tenir compte. Son mode de vie
(rythme de sommeil, alimentation)
ou ses pratiques (jardinage, entretien
des espaces naturels) en dépendent
en partie. Il doit donc apprivoiser
cet environnement sans crainte
ni méfiance mais avec volontarisme.
1.5 mobiLisation
la prise en compte de la nature
dans la ville sous une forme plus
complète et plus riche, l?ouverture
à la biodiversité appartiennent
à la vocation de l?écoquartier.
Un objectif qui nécessite
l?implication des populations
qui y vivront et seront gages
du succès attendu d?une bénéfique
symbiose.
1. Avenue des Champs-élysées,
Paris
2. Le Séqué, Bayonne
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
> Nécessaires ambassadeurs
Dans la feuille de route attribuée aux
écoquartiers, il est clairement exprimé
que leur conception et leur réalisation
visent à créer un cadre de vie de qualité,
pour les habitants mais aussi pour la
biodiversité, c?est-à-dire pour tous les
« vivants », tout en limitant l?empreinte
écologique. Ce qui suppose une
attitude vertueuse dans les domaines
de la gestion des ressources naturelles,
de la consommation énergétique, de
l?émission des gaz à effet de serre (GES),
de la production et de la gestion
des déchets, et de la préservation et
du développement de la biodiversité.
Autant de missions pour lesquelles
l?implication des habitants est une
nécessité, dès la conception du projet.
Car le concept d?écoquartier entend
répondre aux attentes de la population
en général, mais aussi des plus avertis
en terme d?environnement. Ces derniers
sauront devenir les ambassadeurs
de la volonté politique dès lors qu?ils
sont impliqués et responsabilisés.
foCus7
BayoNNe : CoNstruIre au MIlIeu Des arBres
Entre bassin de l?Adour,
marais d?Orx et plages
des Landes, l?écoquartier
du Séqué, à Bayonne,
est riche d?une
biodiversité ordinaire :
chênaies-châtaigneraies,
aulnaies marécageuses,
foCus7
vauBaN à frIBourg : PartICIPatIoN
CItoyeNNe
Pour l?aménagement de la
cité Vauban à Fribourg, la
municipalité a mis en place
le Forum Vauban, constitué
d?associations citoyennes
(250 participants).
Parmi elles, la coopérative
d?habitation Genova a été à
l?initiative de la conception
d?espaces de convivialité
intergénérationnelle.
à ses côtés, la Susi
regroupe des habitants
demandeurs de logements
locatifs économiques en
échange de travaux
de rénovation écologique.
De l?expression des
souhaits des futurs
habitants sont issues
les principales options
du quartier : absence
de voiture, réduction des
dessertes, mise en oeuvre
d?ateliers de conception
des parcs publics, etc.
prairie, plan d?eau.
Les constructions
s?y feront sur pilotis pour
préserver plus facilement
les arbres existants.
Il a fallu surmonter
la réticence de certains
habitants inquiets
de cette proximité
comme de celle de l?eau.
Une excellente occasion
de les informer et de les
accompagner, notamment
pour définir une gestion
commune des espaces
partagés.
1
2
26 guide écoquartiers guide écoquartiers 27
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
> actions multiples
L?intégration de la biodiversité est
affaire d?opportunité et de contexte.
Chaque occasion peut être saisie.
Les types d?actions sont aussi différents
que ces occasions, de la « facilitation »
à l?aménagement en passant par
la suggestion et l?aide. Il faut savoir
saisir le bon acteur, le bon outil
au bon moment en sachant
qu?il n?est pas de petit projet.
L?intérêt de l?écoquartier est de penser
la biodiversité le plus en amont possible
du projet et d?intégrer celui-ci dans
son contexte. tout quartier peut
devenir progressivement écoquartier,
intégrant notamment la biodiversité
par petites touches. D?autant qu?à terme,
la biodiversité s?étendra à la ville (en
intégration des Trames vertes et bleues).
Pour ce faire, il est utile d?observer le
développement naturel et indigène de
chaque cas. La nature diversifie ses
stratégies en fonction du contexte.
Construire avec la biodiversité ou
aménager avec la biodiversité obéit
au même schéma? de diversité.
1.6 initiatives
la biodiversité entre
naturellement dans la ville
car la nature est forte. le tout
est de savoir l?accompagner,
la faire accompagner,
en impliquant les habitants.
Si chaque situation est différente,
les méthodes et les approches
sont semblables, ne nécessitant
qu?une adaptation locale.
1. Rue Cuvier, Paris 5e
2. Maison des hérissons
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
foCus7
DyNaMIque MuNICIPale
L?amélioration
des espaces verts
de Beauvais a été placée
au coeur de la politique
municipale de la
qualité de la vie.
Les investissements
en compétences et
matériels, une implication
des personnels dans les
projets de fleurissement
ont dynamisé la
démarche. Les espaces
plantés, multipliés par dix,
servent de support à la
sociabilité beauvaisienne
entre la population et
les agents municipaux,
sollicités au quotidien
comme à l?occasion de
journées exceptionnelles
pour présenter
et expliquer les choix
horticoles.
foCus7
autour Des oIseaux
Villeneuve-d?Aveyron
a signé une convention
en avril 2013 avec la Ligue
pour la protection
des oiseaux (LPO).
Pose de nichoirs,
installations d?« hôtels
à insectes », création
d?abreuvoirs et de
plantations, mais aussi
suppression des traite-
ments phytosanitaires,
diminution de l?éclairage
public constituent autant
de dispositions néces-
saires à la protection des
oiseaux qui sont, au final,
autant de bénéfices pour
l?homme. Sans oublier
la dimension culturelle
et éducative puisque
les oiseaux servent de
support à de nombreuses
activités.
1
2
> Petits ruisseaux,
grandes rivières
C?est ce que nous enseignent les
expériences déjà menées. Toutes sortes
d?outils ont été mis au point pour atteindre
l?objectif. Du projet d?amélioration
(réduction de l?impact environnemental
des activités sur l?eau, la flore, la faune)
au projet constructif (aménagement
urbain), il existe à chaque échelle des
actions efficaces. La communication
des bonnes pratiques (entretien
des espaces verts et jardins, gestion
des déchets) est une occasion d?informer.
Faire accepter une herbe folle au pied
des arbres nécessite parfois plus
d?efforts que faire entériner un projet
de parc, mais cette démarche permet
de conduire à l?abandon du phytosanitaire
quand celui-ci n?est pas nécessaire.
Une telle mesure est bénéfique
aux populations et économique pour la
collectivité, compte tenu du coût réel
de l?utilisation des produits chimiques
si les règles d?usage qu?ils nécessitent
étaient scrupuleusement respectées.
Faire un compost crée un lien entre
gestion des déchets et biodiversité.
Il en est de même pour tous les
petits gestes environnementaux
dont la somme assure le respect
de la biodiversité.
28 guide écoquartiers guide écoquartiers 29
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
d?un milieu associatif très pertinent.
La maîtrise largement acquise d?outils
de diagnostic et d?aide au choix en
matière de biodiversité, jointe à celle
des techniques d?aménagement urbain
et de construction, facilite le montage
de projets cohérents et efficaces.
Les études préalables à tout
aménagement permettent de repérer
aussi bien la biodiversité ordinaire
que la biodiversité exceptionnelle
(faune et flore protégée). Les moyens
pour aider au développement de la
première et à la préservation de la
seconde font partie des outils juridiques
et techniques existants pour bien intégrer
la nature dans les aménagements.
> éco-construction
à biodiversité positive
La conception des bâtiments passe
désormais par une analyse du cycle
de vie des composants et des
matériaux intégrant les perturbations
possibles pour l?environnement.
Des filières écomatériaux émergent
comme alternative aux filières
traditionnelles. La (re)découverte
de techniques de régulation
dans l?évacuation de l?eau de pluie
(via des noues, des bassins paysagers,
des terrasses plantées), facteurs
de biodiversité, préférées aux grands
réservoirs enterrés, permet de réduire
le recours aux stations d?épuration.
La phytoépuration, issue de la
biodiversité, est de plus en plus
employée. Le recours aux écomatériaux
et aux matériaux de proximité,
une gestion optimisée des éléments
de construction (préférence au
biodégradable ou au recyclable),
le développement des énergies
vertes, sont d?ores et déjà pratiqués.
Bien plus, l?intégration de la végétation
aux constructions et la prise en compte
de son évolution dans le temps entrent
dans la conception des bâtiments.
> Mutualisation et conseil
La démarche écoquartier, engagée
depuis 2008, fait l?objet d?appels
à projets, de plus en plus suivis,
et la publication des dossiers lauréats
fournit d?excellentes références.
Une section est consacrée aux projets
ayant tout particulièrement travaillé la
biodiversité. Pour mieux valoriser leur
expérience et optimiser leur démarche,
les collectivités peuvent rejoindre le Club
national écoQuartier, créé à l?initiative
du ministère du Développement durable
et qui compte déjà quelque 500 équipes
membres, aussi bien élus que
professionnels et associations
citoyennes. Cette dynamique implique
1. Jardin des Plantes, Paris 5e
2. Muret en ardoises, Angers
fortement les professionnels de
l?aménagement et de la construction
(architectes, urbanistes, entreprises)
qui se forment à ces pratiques
dans lesquelles ils trouvent un nouveau
moyen d?expression motivant.
Enfin, des organismes de certification
oeuvrent à la mise en place
de labels sur la biodiversité à partir
de référentiels permettant d?harmoniser
les méthodes de travail.
> l?avis environnemental
L?évaluation de l?impact d?un projet
sur son environnement, tant en phase
de réalisation que de fonctionnement,
fait l?objet d?un avis environnemental.
Celui-ci se fonde sur une évaluation
des effets du projet concerné sur la faune
et la flore, les espaces naturels, agricoles
et de loisirs, l?environnement urbain et
la santé et le bien-être des habitants.
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
> savoir-faire
et compétences
La délicate alchimie des interactions
naturelles et le fonctionnement des
écosystèmes nous sont de plus en plus
familiers. Les compétences sont bien là,
avec des références (Muséum d?Histoire
naturelle), et dans tous les domaines
(eau, flore, faune?). Des formations
généralistes ou spécialisées se sont
développées dans les différents secteurs
de l?ingénierie de l?environnement
(écologues, environnementalistes?).
La recherche est riche et les initiatives
viennent aussi bien d?un monde
professionnel compétent que
1.7 connaissance
L?étude de la biodiversité est ancienne et son application
à la ville durable a déjà donné naissance à de nombreux
enseignements spécialisés. Entre professionnels de l?ingénierie
de l?environnement et connaisseurs éclairés, les élus disposent
d?appuis solides avec lesquels ils peuvent travailler. ils peuvent
aussi bénéficier de l?expérience des collectivités
qui ont déjà étudié et construit des écoquartiers en intégrant
labiodiversité.
2
1
30 guide écoquartiers guide écoquartiers 31
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
Reste peut-être à la formaliser
davantage pour mieux la généraliser.
> sources vertueuses
Source d?innovation (ne serait-ce que
pour répondre aux besoins nés d?un
nouveau mode de vie), d?enrichissement
économique et culturel, la ville nature
nous encourage à développer de
nouveaux modes d?aménagement
et de construction autant qu?à adopter
de nouvelles attitudes. L?objectif est de
réaliser la ville à biodiversité positive,
c?est-à-dire celle qui permettra d?inverser
la tendance actuelle. L?esthétisme ou
l?hygiène, invoqués pour justifier la
séparation de la ville et de la nature,
n?en souffriront pas, bien au contraire.
Tout le territoire aménagé est concerné,
surtout l?urbain, mais les écoquartiers
constituent des lieux privilégiés
d?expérience, d?apprentissage
et d?exemplarité. Sources vertueuses
de biodiversité, ils peuvent irriguer la ville
et le territoire et participer efficacement
à un développement durable.
foCus7
le PlessIs-roBINsoN :
DéMarChe INtégrée
L?utilisation du végétal dans
la composition urbaine est
une donnée totalement
intégrée à la démarche des
responsables du Plessis-
Robinson. La ville est autant
dessinée par ses construc-
tions que par ses arbres et
ses plantes. Dès les années
1930, Le Plessis-Robinson
avait accueilli la cité-jardin
de La Pépinière, soeur
jumelle de La Butte-Rouge
de Châtenay-Malabry. La
nouvelle cité-jardin en est
l?écho contemporain. Elle a
été conçue à l?image d?un
écosystème naturel construit
avec le végétal, le minéral et,
bien sûr, l?eau. Les végétaux
sélectionnés sont propices
à la nidification et la rivière
artificielle, alimentée par les
eaux de pluie, est peuplée
de poissons.
foCus7
Plateau De haye à NaNCy : vIlle Nature
L?écoquartier du plateau
de Haye, contigü à Nancy,
couvrira 440ha et
accueillera 15 000
habitants. Labiodiversité
est l?une des
composantes essentielles
de ce projet confié à un
architecte-paysagiste
urbaniste, Alexandre
Chemetoff. Création
d?un jardin forestier et de
potagers, plantation de
18 000arbres, installation
d?une ruche-école?
les nouveaux
équipements s?inscriront
dans le prolongement
d?un environnement
fortement marqué par
la forêt de Haye. Le
patrimoine naturel existant
devient ainsi élément
structurant de la ville.
1. Pourquoi lier écoquartier et biodiversité ?
> Choix bénéfique
Il n?y a pas de vie sans biodiversité,
qu?elle soit rurale ou urbaine. Mais il
y a des modes de vie différents selon
l?environnement. Nous avons intérêt à
redonner une place à cette biodiversité
si utile. Non seulement parce que notre
responsabilité est engagée ? nous
ne faisons qu?emprunter la terre à nos
enfants, selon le mot de Saint-Exupéry ?,
mais aussi parce que l?homme ne peut
que bénéficier de cette biodiversité
positive, devenue une référence urbaine.
Penser cette nouvelle ville
nécessaire qui répond aux exigences
contemporaines d?optimisation de
l?occupation du sol, de facilitation des
échanges, d?une grande mixité des
fonctions et des générations, sans
renoncer à la présence bénéfique
d?une nature dynamique, est possible
en prenant en compte la biodiversité
au bon moment, et dans tous les
détails, dans tout projet urbain.
Cette politique de gestion de la ville,
intégrant évidemment autant d?écologie
urbaine que d?information auprès des
populations, existe déjà au travers de
nombreuses réalisations, par exemple
le concours des villes et villages
fleuris, dont l?esprit a dépassé depuis
longtemps le simple fleurissement.
1.8 nouvelle donne
vivre avec la biodiversité est
désormais une obligation et un
besoin sinon une évidence.
la réconciliation de la ville et
de la nature ne constitue en fait
que le retour à des conditions
d?une impérative symbiose.
Mais cette démarche implique
que l?homme fasse
à nouveau connaissance
des éléments qu?il a cessé
de côtoyer et dont il ne sait plus
grand-chose. les écoquartiers
ne constituent-ils pas un terrain
privilégié pour amorcer cette
importante évolution, pour
accueillir cette réconciliation ?
1. Promenade plantée, Paris 12e
2. Cité Jardin, Le Plessis-Robinson
1
2
guide écoquartiers 33
2. l?écoquartier,
tuteur
pour accrocher
la biodiversité
« Petit poisson deviendra grand. »
jean de la Fontaine
Le petit poisson et le pêcheur
respectéquil ibre
connaissanceéconomieéquil ibreéconomieéquil ibre
Pédagogie
respect
Pédagogie
respectéquil ibre
Pédagogie
équil ibre
connaissancePédagogieconnaissance
respect
connaissance
respect
Pédagogie
respect
connaissance
respect
accueilPédagogieaccueiléconomiePédagogieéconomieéquil ibreéconomieéquil ibre
Pédagogie
équil ibreéconomieéquil ibre
connaissanceéconomieconnaissancePédagogieconnaissanceéconomieconnaissanceaccueiléconomieaccueilPédagogieaccueiléconomieaccueil
36 guide écoquartiers guide écoquartiers 37
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
> s?appuyer sur les experts
Une mise à jour de l?état des lieux
avec un nécessaire complément peut être
confiée à un spécialiste (bureau d?études,
écologue, paysagiste) en veillant
à l?équilibre du résultat qu?une expertise
trop spécialisée pourrait fausser.
Certaines associations sont aussi
équipées pour mener l?inventaire
et bénéficient du soutien souvent efficace
d?un grand nombre de bénévoles.
L?expérience montre que leur intervention,
souvent motivée par un mariage
de passion et de volonté citoyenne,
est très efficace. La démarche
d?inventaire se fait en tenant compte
de l?évolution de la nature avec
les saisons sur un cycle annuel
complet. à partir de cet inventaire
qui permet d?identifier les écosystèmes,
il sera possible d?en comprendre
les équilibres et de déterminer
les dispositions favorables à la
biodiversité pour un projet
d?aménagement.
foCus7
uNe Base De DoNNées
1. Repérage avant travaux,
Le Séqué, Bayonne
2. Pyrochroa serraticornis
3. Inventaire éclair, Châlo-Saint-Mars
Pour une meilleure
connaissance de la
biodiversité du territoire
de l?établissement public
d?aménagement du
Mantois Seine Aval,
les aménageurs se sont
notamment appuyés sur
foCus7
reCeNseMeNt éClaIr
Le bilan de la seule
journée du 16 juin 2012
pour l?inventaire éclair
organisé par Natureparif
en vallée de Chalouette
à Châlo-Saint-Mars
est impressionnant :
780 espèces recensées
dont 350 de plantes,
85 d?oiseaux,
219 d?insectes,
19 de mammifères,
8 de poissons? Quelque
50 naturalistes avaient
été invités à participer
à cette opération qui s?est
aussi caractérisée par
des observations rares :
des oiseaux inhabituels
dans la région, une
plante en danger critique
d?extinction, etc.
environ 80 études menées
au titre des zones ZNIEFF
et Natura 2000,
concernant ce territoire
qui s?étend de Conflans-
Sainte-Honorine
à Mantes-la-Jolie
sur 51 communes.
Sur ce substrat a été
organisée la base
de données qui a servi
à définir et entreprendre
des études
complémentaires
nécessaires à une
exploitation efficace.
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
> le quoi avant le comment
La connaissance environnementale
du territoire (et souvent de ses abords)
sur lequel s?implantera le projet
est un nécessaire préalable.
Les documents réglementaires (SCOT,
PLU, SRCE) imposent la réalisation
d?études d?impact. Mais on ne mesure
un impact que sur un terrain connu,
et la biodiversité dépend d?équilibres
suffisamment complexes pour devoir
conduire ces études assez loin.
l?inventaire de biodiversité, outil
de connaissance et de projection
qui prendra en compte l?ensemble
des données, pourra s?appuyer
sur différentes sources. Cet inventaire
global et complet (des richesses
minérales, végétales et animales)
est en effet nécessaire pour réaliser
un véritable schéma de cohérence
écologique pour lequel cette cohérence
est justement fondamentale.
Pour le constituer, il est possible
de s?appuyer d?abord sur les études
qui ont déjà été menées. Chaque région
compte un nombre important de sociétés
savantes et d?associations aux spécialités
complémentaires (géologie, ornithologie,
entomologie, zoologie, botanique,
etc.) dont les travaux sont précieux.
Les services de l?état, comme les DREAL,
ont souvent réalisé des enquêtes et des
études pour le classement de certaines
zones (par exemple Natura 2000),
dont les résultats sont indispensables.
2.1 connaître son territoire
la prise de décision dépend
beaucoup d?une bonne
connaissance de l?existant :
substrat, végétal et animal.
Différentes sources sont
disponibles pour rassembler
une partie de l?information.
Mais pour la compléter
suffisamment, de nouvelles
enquêtes sont souvent
indispensables comme
le recours à des spécialistes.
1
2
3
38 guide écoquartiers guide écoquartiers 39
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
1. Tramway, Strasbourg
2. Hammarby Sjöstad, Suède
> amorcer la pompe
Flore et faune s?inscrivent dans
un ensemble complexe d?équilibres
nécessitant des échanges à différentes
échelles. Si les arbres et les fleurs
favorisent la biodiversité, leur plantation
n?est pas suffisante. Ils pourront,
en revanche, s?ils existent déjà, servir
de support à son traitement privilégié.
à partir d?un inventaire le plus exhaustif
possible, chaque îlot de biodiversité
dont l?aménagement devra inclure la
protection dans son cahier des charges
est maintenu, soutenu et, quand c?est
possible, élargi. toutes les occasions
sont bonnes : parcs et jardins, ronds-
points fleuris, espaces sportifs,
cimetières? mais aussi, au-delà de
l?espace public, allées et jardins privés
dont il faut sensibiliser les propriétaires.
> assurer la continuité
l?organisation urbaine et ses
fonctions sont autant d?occasions
de créer les lieux d?épanouissement
de la biodiversité: haies séparatives
(plutôt que clôtures), libre végétalisation
des pieds des arbres, noues d?évacuation
pour les eaux de pluie, aménagement
des berges constituent des supports
efficaces. D?autres le seront tout autant
même s?ils apparaissent moins évidents :
trottoirs et pas de portes, zones
piétonnes, mais aussi le bâti conçu
pour que l?emprise qu?il confisque
au sol soit compensée par des
dispositifs à biodiversité positive.
Aménager des passerelles entre chacun
de ces centres de biodiversité sert
à assurer la continuité écologique
dont l?un des supports principaux
est la trame verte et bleue.
Cette continuité est essentielle
au maintien et au développement
de la biodiversité.
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
2.2 Faire vert de toute herbe
En valorisant et en développant toutes les sortes
d?espaces plantés existants ou potentiels, en assurant
la continuité écologique par des couloirs d?échanges,
le concepteur irrigue son projet de biodiversité. il crée
des écosystèmes équilibrés dont la croissance
est assurée par des échanges mutuels.
1
2
foCus7
la ChaPelle-sur-erDre : gérer le teMPs
Les relevés d?insectes
et les inventaires
floristiques menés à
La Chapelle-sur-Erdre,
où la biodiversité est
soutenue par une large
place laissée à la nature
(40 % du territoire du
quartier des Perrières)
servent notamment
à déterminer la gestion
écologique dont
les dates de fauchage
des prairies. Résultat :
une augmentation de 60 %
du nombre d?insectes.
foCus7
haMMarBy sJöstaD :
sur l?eau
édifié sur une ancienne
zone portuaire dépendante
de Stockholm, l?écoquartier
d?Hammarby Sjöstad
a été réalisé à l?occasion
d?une candidature de la ville
aux Jeux olympiques.
La biodiversité a été prise
en compte dès la conception
avec l?aménagement de
nombreux espaces verts,
notamment autour de l?eau,
en plein coeur de la ville,
à proximité d?une réserve
naturelle.
équil ibre
pédagogie
connaissance
accueil respect
économieéquil ibreéconomieéquil ibre
pédagogieéconomiepédagogie
connaissanceéconomieconnaissance
accueiléconomieaccueil respect
économie
respect
pédagogie
respect
pédagogieéconomiepédagogie
respect
pédagogie
42 guide écoquartiers guide écoquartiers 43
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
sont nombreuses dont les ravages,
dans certains milieux, peuvent
être considérables (l?ambroisie
menace même l?agriculture).
Côté faune, le ragondin qui peuple
nos berges est l?un des plus connus
avec le frelon asiatique. Ce dernier,
redoutable prédateur des abeilles,
menace à longue échéance ce
vecteur fondamental de pollinisation,
autant que certains insecticides.
> organiser la résistance
Lutter contre les invasifs est difficile.
La flore exotique est particulièrement
résistante. Il faut parfois opter pour
des méthodes d?éradications
traditionnelles même si elles
paraissent plus contraignantes.
Une information et des actions
auprès des horticulteurs
ou des jardiniers, éviteront
la plantation de certaines espèces
invasives appréciées pour leur esthétique
comme le raisin d?Amérique auquel
seules les ronces et la fougère résistent.
Pour la faune, le plus efficace est,
parallèlement à des moyens traditionnels
de traque, l?introduction de prédateurs
adaptés quand ils existent : la fouine
ou le faucon pour le pigeon,
le putois contre le rat musqué, etc.
1. Voie ferrée, Villefranche d?Allier-Commentry
fermée en 2005
2. Ragondin
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
> Connaître l?ennemi
L?équilibre écologique est fragile et les
interactions multiples. L?écosystème
permet la vie de certaines espèces
mais limite également leur prolifération
en accueillant aussi leurs prédateurs.
l?introduction d?une espèce
nouvelle est parfois source
d?un déséquilibre dont la victime est le
plus fréquemment l?écosystème indigène.
Les cas sont fréquents pour la flore,
mais ils existent aussi pour la faune.
Renouée du Japon, ambroisie à feuilles
d?armoise, herbe de la pampa, robinier
faux-acacia? les plantes importées
2.3 maintenir les équilibres
les équilibres naturels sont fragiles.
l?arrivée d?espèces importées,
volontairement ou non, tend à jouer
en leur défaveur. La connaissance
des « invasifs », souvent venus
d?autres continents, et qui prolifèrent
au détriment des flore et faune
locales, est indispensable
pour lutter contre
cet envahissement.
Lutter contre
les invasifs est difficile.
La flore exotique est
parfois envahissante.?
??
foCus7
le ragoNDIN
En quarante ans, le
ragondin, importé à l?origine
d?Amérique du Sud pour
sa fourrure, a colonisé
la France : Marais poitevin,
Camargue, Landes?
autant de régions où
aucun prédateur ne régule
les populations.
Sa présence dans
les cours d?eau est
source de nombreuses
dégradations des berges
et de danger pour
la flore et la faune.
foCus7
le roBINIer ou faux-aCaCIa
Introduit en France en
1601, le robinier ou
faux-acacia n?est pas
seulement invasif, il est
agressif envers les autres
plantes, néfaste aux sols
qu?il colonise, producteur
de graines toxiques, et
il ne connaît quasiment
pas de prédateur sous
nos climats. La quantité
de fleurs qu?il produit
entrave la reproduction
des autres espèces qui
disparaissent. Paradoxe,
le bois de cet arbre
apparaît aussi comme
naturellement résistant
aux attaques du temps
et une industrie de
transformation s?organise,
par exemple pour la
fabrication de mobilier de
jardin, de pieux, etc.
1
2
44 guide écoquartiers guide écoquartiers 45
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
1. Fondations ouvertes aux animaux
cavernicoles
2. Le Séqué, Bayonne
3. La Courrouze, Rennes
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
> limiter l?impact
La nature et la qualité du sol favorisent
plus ou moins le développement
d?une flore dont les caractéristiques
orientent le développement d?un type
de faune. La couche superficielle est un
support de biodiversité extrêmement
riche (chaque gramme de sol sain
peut compter un million d?espèces
d?acariens, mille espèces de bactéries
et de champignons). Les couches
profondes servent d?ancrage
aux arbres, de filtre à l?eau qui rejoint
les nappes phréatiques, etc.
Respecter ce sol au mieux passe
par une conception qui évitera
d?implanter des constructions sur les
zones les plus riches en biodiversité
(identifiées par une étude pédologique)
et préservera les arbres autant que
possible. Cette même conception
justifiera la construction de sous-sols
(garages, caves) par des besoins réfléchis
et privilégiera les fondations les moins
impactantes. Les pieux et pilotis
réduisent considérablement l?intervention
sur le sous-sol et sont plus économiques
et totalement réversibles. Quant aux
matériaux dits d?excavation, ils peuvent
être réutilisés pour la construction,
comme les graveleux transformés
sur place en granulat pour le béton.
2.4 resPecter le sol
Moins on perturbe le sol,
meilleures sont les conditions
pour protéger la biodiversité.
il importe donc de limiter les
effets de toute intervention
en étudiant la conception la moins
impactante et en organisant
le chantier. la restitution
des fonctions d?origine du sol
après travaux est essentielle.
foCus7
seMI-eNterré
Au Séqué à Bayonne, les
constructions posées
sur pilotis permettent
d?une part d?éviter
d?avoir à creuser le sol,
pour les fondations,
d?autre part d?utiliser
l?espace dégagé pour
des places de parking
abritées. Les concepteurs
ont aussi exploité les
pentes de façon à créer,
par endroits, des volumes
semi-enterrés d?un côté
et ouverts de l?autre.
foCus7
Sur la Zac de La
Courrouze, dans la
métropole rennaise,
le chantier a comporté
la dépollution de
sols industriels, sur
plusieurs emplacements
militaires. Des sous-sols
peu profonds (en demi-
niveaux) et le recyclage
des matériaux issus
de la déconstruction
des anciens bâtiments
ont limité les évacuations
de terres et de gravats.
Les terres polluées
ont été neutralisées
dans des membranes
géotextiles puis utilisées
sur place comme matières
premières pour les
ouvrages antibruit édifiés
le long de la rocade.
CoCktaIl tellurIque
stockée, la terre « végétale » peut
être replacée ou utilisée ailleurs.
Pour éviter l?imperméabilisation à grande
échelle du sol fini, il existe de nombreux
procédés utilisables aussi sur les zones
de circulation et de parking : pavage
naturel à larges joints, grilles de gazon,
pavés drainants, dalles alvéolées?
Dans certains cas (de plus en plus
1
2
3
fréquents en zone urbaine), le sol devra
faire l?objet d?une dépollution : produits
chimiques ou métaux lourds sont souvent
l?héritage des exploitations industrielles.
En fonction de la nature de la dépollution,
il existe des traitements plus ou moins
poussés : de la mise en jachère au
remplacement pur et simple du substrat.
> Maintenir la perméabilité
l?organisation de chantier vise
à réduire l?aire au strict nécessaire,
à étudier les implantations et
cheminements des engins pour en
limiter l?emprise (y compris l?accès au
chantier), à prévoir des installations
dédiées au nettoyage des matériels.
Soigneusement recueillie et
46 guide écoquartiers guide écoquartiers 47
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
et donc sa protection voire la création
des conditions de son développement.
Cette approche doit s?intégrer dans
une vision globale de l?aménagement
du territoire car toute intervention en
amont peut avoir des conséquences
en aval. Les lois Grenelle ont à ce propos
réaffirmé, à travers le principe des Trames
vertes et bleues, la nécessité de protéger
les corridors écologiques naturels.
> Protéger, reconstituer
et bénéficier
Au titre de cette protection, il faut intégrer
la réduction des déchets, en particulier
ceux que l?eau sert à évacuer et que
foCus
foCus
7
7
ZoNes huMIDes et MIlIeu urBaNIsé
BreDa
Le Grand Prix des
zones humides en
milieu urbanisé a pour
objectif de valoriser des
opérations exemplaires
de prise en compte
des zones humides
dans des opérations
d?aménagement, dans
les politiques urbaines
et dans les démarches
L?eau fonde l?identité
de la ville de Breda
aux Pays-Bas. C?est elle
qui sert de fil réparateur
pour la nouvelle
composition urbaine
de cette agglomération
contrainte dans son
développement.
Les cours d?eau,
« dérationalisés »,
et documents
de planification (PLU,
SCOT). Le lauréat 2012
a été Saint-Jacques-de-
la-Lande (35) pour son
parc de 14ha organisé
en centre-ville à partir
des éléments naturels
existants dont de
nombreuses mares
et le ruisseau du Blosne.
sont redessinés avec des
méandres qui accueillent
des « poches de nature ».
Eau et nature acceptent
l?habitat qui se glisse
dans un milieu
domestiqué mais libre.
à Breda, l?attractivité
des logements
accompagne la
restauration urbaine.
le traitement en station d?épuration
ne suffit pas à rendre exempte
de tout danger pour la biodiversité.
Mais il s?agit aussi des eaux souterraines,
indispensables à longue échéance
à la vie de l?humanité, qu?il importe
de protéger d?infiltrations polluantes.
L?eau peut aussi participer à l?entretien
de la ville et à sa protection.
Par exemple, la phytoépuration
s?est révélée utile pour le traitement
d?une partie de nos effluents.
Mesures d?aménagement et mesures
de protection, épaulées les unes aux
autres, assurent à l?eau une place
essentielle et, par elle, à la biodiversité.
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
> élément du paysage
L?eau est présente dans la ville par
les fleuves et les rivières, les marais
et les nappes phréatiques, les estuaires,
les mares, etc. Elle entre, sort ou stagne,
en fonction de la géographie et du relief.
élément à part entière du paysage
qu?elle a sculpté au cours des millénaires,
mais aussi de la matière urbaine,
cette eau doit être respectée, acceptée
et intégrée. Quant aux mouvements
? crues ou inondations ? qui l?animent
régulièrement, la meilleure solution est
de les anticiper dans les aménagements.
Respectueuse des humeurs de l?eau,
la ville l?exploite aussi pour le bien-
être de ses habitants. L?urbanisation
en bordure d?eau, voire sur l?eau,
est particulièrement appréciée
des populations. Sa circulation dans
la ville est une animation permanente,
le support d?une sociabilité particulière,
un plaisir des sens, non seulement
par la vue mais aussi par le bruit
de son clapotement ou de sa course.
> support de vie
Mais l?eau permanente dans la ville
est aussi un remarquable support
de biodiversité. Sur les sites fermés
comme tout au long de son parcours,
elle est un lieu de vie pour les nombreuses
espèces qui se sont adaptées à ses
caractéristiques locales. L?écosystème
des estuaires n?est pas celui des rivières,
ni même celui des marécages.
La ville doit donc à la fois accueillir
et protéger toutes ces formes de
biodiversité. Pour ce faire, leur parfaite
connaissance est indispensable.
Elle assurera la prise en compte
des contraintes liées à chaque milieu
2.5 aPPrivoiser l?eau de la terre
l?eau recouvre la plus grande
partie de la terre par les mers
et les océans. Mais elle est aussi
un élément fondamental
du support terrestre de la vie
humaine qu?elle irrigue ou occupe
de façon permanente. l?intégrer
en lui laissant toute sa place dans
un projet d?aménagement est
indispensable. D?autant qu?avec elle,
on facilite le développement
de la biodiversité.
1. La Loire, Orléans
2. Pompe à eau éolienne pour arrosage
des jardins, Vitry-sur-Seine
3. Breda, Pays-Bas
1
2
3
48 guide écoquartiers guide écoquartiers 49
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
eaux et limite les inondations.
La gestion locale de l?eau de pluie,
outre son infiltration, passe aussi par la
récupération et le stockage dans des
bassins ou réservoirs (sous des formes
les plus naturelles possibles comme
des mares ou des étangs). Cette eau
stockée pourra notamment être utilisée
en période estivale par les municipalités.
> Pas de biotopes sans eau
L?eau demeure avant tout le principal
élément des biotopes. indispensable
à la survie de toutes les espèces
vivantes animales ou végétales,
elle doit garder la place fondamentale
qui lui revient. L?accepter et lui donner
sa place signifient aussi l?accepter telle
foCus7
latokartaNo
La zone résidentielle
de Latokartano, à 8km
d?Helsinki, représente
une véritable ingérence
urbaine dans une zone
naturelle protégée.
Aussi, ses concepteurs
ont prévu des surfaces
pour la rétention et
l?écoulement des
eaux de pluie afin de
limiter au maximum
les écoulements vers
les zones protégées.
Exemptes de toute
imperméabilisation
ces aires d?absorption
naturelle sont annexées
de noues réservoirs,
ponctuées de pompes
permettant aux habitants
d?arroser leurs jardins.
Le dispositif est complété
par des bassins de
rétention et le cours
d?eau a été aménagé
en lacets réservant
ici et là des mares et
comportant plusieurs
enrochements favorables
au développement
de la biodiversité.
qu?elle doit être et non telle que nous
la projetons. L?eau de la vie est une eau
avec des minéraux, d?ailleurs
indispensables pour qu?elle soit
potable, et une multitude d?organismes
nécessaires pour la vie? mais
qui peuvent aussi gêner le confort
de la nôtre (les insectes, par exemple).
à cette condition, elle devient
support de biodiversité. Il faut donc
lui laisser, dans la ville, le moyen
de s?accomplir pour cette mission.
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
> solutions simples
Les phénomènes pluvieux sont par
nature aléatoires et l?évolution climatique
en change le régime au point qu?ils
constituent un risque plus fréquent pour
la ville. Dans le même temps, il faut être
conscient qu?on ne peut totalement gérer
l?eau de pluie par des aménagements,
d?autant que ceux-ci exigent des
investissements considérables en
équipements publics (égouts, stations
d?épuration). Malgré tout cette eau
doit être canalisée, et le mieux reste de
recourir à quelques principes simples:
faciliter l?écoulement et l?infiltration
naturels, utiliser cette eau pour des
usages locaux, anticiper les risques.
> Drains naturels
Pour faciliter l?infiltration naturelle et
sa régulation, il s?agira de limiter au
maximum l?imperméabilisation
des surfaces au sol et de recourir
à la végétalisation des surfaces
construites. Par exemple, les toitures
terrasses végétalisées emmagasinent
provisoirement une partie des pluies
pour les laisser ensuite s?écouler
lentement vers le sol. L?eau participe
ainsi à l?entretien des végétaux des
toitures et favorise la biodiversité.
Au sol, l?écoulement naturel sera
assuré par des noues, des fossés qui
drainent les surplus vers des cours
d?eau naturels. Cette régulation évite
les effets brutaux d?élévation des
2.6 gérer l?eau du ciel
la pluie n?est pas un handicap mais
une source d?eau qu?il faut savoir
gérer pour économiser l?eau
de la terre. Son écoulement
comme son infiltration au plus près
de sa chute sont bénéfiques à la
biodiversité locale. il ne s?agit pas
(seulement) de l?éliminer proprement
mais de la gérer pour qu?elle
alimente les biotopes dont elle
est un élément absolument
indispensable.
1. La Loire, Orléans
2. Noues, Trame verte et bleue
1 2
élément à part entière
du paysage qu?elle a sculpté
au cours des millénaires [?],
l?eau doit être respectée,
acceptée et intégrée.?
??
50 guide écoquartiers guide écoquartiers 51
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
1. Maison en paille, La Ferté-Bernard
2. Toit végétalisé, parc Skansen, Stockholm
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
> limiter l?impact
Favoriser la biodiversité, c?est d?abord
limiter l?impact des aménagements
et constructions sur l?environnement.
Pour ce faire, un bilan environnemental
du projet permet de mesurer
le plus largement possible son
« poids environnemental » en tenant
compte d?un nombre important de
facteurs. Appliqué strictement aux
matériaux de construction, cet exercice
peut se concrétiser par l?établissement
d?une Analyse de cycle de vie (ACV)
ou d?un bilan Carbone® à partir d?un
large éventail de données. L?ACV prend
notamment en compte l?extraction,
la transformation, le transport
et les conditions de mise en oeuvre
du bâtiment, mais aussi son impact
lorsqu?il sera occupé, jusqu?aux
effets de sa future déconstruction.
Pour le bilan Carbone®, entrent
également en considération des données
liées à l?usage (comme les moyens
de transport proposés aux habitants).
La conception est importante
(architecture bioclimatique, orientation
efficace) comme certains choix
constructifs (bâtiment sur plots
pour permettre l?installation de la faune).
2.7 éco-construire
lorsqu?il est inévitable de modifier
le milieu naturel pour construire,
chaque intervention doit
être pensée. Des outils efficaces
comme l?analyse du cycle de vie
des matériaux constituent une réelle
aide au choix.
1
foCus7
BâtIr eN PaIlle
La paille présente des
qualités de résistance
mécanique suffisantes
pour construire des
bâtiments allant jusqu?à
sept étages. Efficacement
protégés sur leurs
parements contre
les intempéries, les murs
en paille apportent en
outre un excellent niveau
d?isolation thermique
et acoustique permettant
d?atteindre les exigences
du label PassivHaus.
Enfin, la construction
en paille (désormais
régie par des règles
professionnelles)
est aussi faite pour durer,
à l?exemple de la maison
Feuillette de Montargis
qui aura bientôt 100 ans.
foCus7
toItures végétalIsées
En pente ou plates,
les toitures peuvent être
végétalisées. Le procédé
apporte un double
avantage : une meilleure
gestion des eaux de
pluie dont l?écoulement
est ralenti, et un support
particulièrement favorable
à la biodiversité.
La végétalisation
des toitures facilite
le développement
d?écosystèmes qui
peuvent abriter jusqu?à
des petits mammifères,
en passant par
les insectes (il existe
de superbes ruchers
en pleine ville), des
reptiles, des oiseaux,
etc. Accessibles, elles
deviennent de véritables
jardins suspendus.
> écomatériaux
Naturellement, les matériaux
dont le coût environnemental sera
le plus faible sont d?abord les matériaux
locaux. D?où l?intérêt de nombreuses
expériences menées avec les matériaux
dits biosourcés, dont une grande
partie est liée au végétal : bois pour
la structure, l?isolation et les façades,
chanvre ou ouate de cellulose (voire
plume de canard). Plus spécifiquement,
pour favoriser la biodiversité,
la végétalisation des toitures
(en obéissant à des règles déjà
bien connues de choix
des essences) fait tendre les
constructions vers un état de biodiversité
positive. Des dispositifs simples
permettent aussi de faciliter le nichage
des oiseaux sans danger pour la
construction ni gêne pour les habitants.
2
52 guide écoquartiers guide écoquartiers 53
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
foCus7
le BoIs raMéal fragMeNté (Brf)
Les bois raméaux, issus
des extrémités des
branches, concentrent
80 % des nutriments
des arbres. Ces rameaux
feuillus provenant des
coupes et des tailles
d?arbres et de haies,
une fois transformés
en copeaux, posés
directement sur le sol,
sont à l?origine d?une
importante production
d?humus. Outre une
amélioration très nette
de la structure des sols,
> recyclage local
Cette éducation passe aussi
par un réflexe de réemploi. Nombre
d?objets ou d?appareils hors d?usage
peuvent faire l?objet de réparation
ou de récupération en pièces détachées
pour d?autres emplois. Mettre à la
disposition des uns et des autres,
sans exigence ou par voie de troc,
les objets superflus ou à réparer est non
seulement une solution économique
de gestion des déchets mais aussi
l?occasion de renforcer la sociabilité.
Au final, moins de déchets et des déchets
mieux gérés conduisent à un plus
faible coût de ce poste de plus en plus
important dans le budget des collectivités.
L?écoquartier est un support privilégié
pour l?apprentissage de ces pratiques
qui bénéficient aussi à la biodiversité.
ils assurent d?importantes
économies d?eau,
réduisent le désherbage,
suppriment la nécessité
du labour et protègent
mieux des maladies.
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
2.8 oPtimiser le déchet
Dès sa construction, un quartier
produit des déchets.
Dans le cadre des écoquartiers,
comment les gérer au mieux,
pour l?environnement en général,
pour la biodiversité en particulier ?
Chaque situation permet d?adapter
des solutions générales,
mais l?imagination et la mise
en place de nouvelles solidarités
sont aussi des sources
de débouchés originaux.
1. Tri des déchets, Grande-Synthe
2. Bois raméal fragmenté
foCus7
CoMPostage ColleCtIf
à Malakoff, dans les
Hauts-de-Seine,
deux composteurs
collectifs ont été installés
pour encourager
la population à participer
à la production d?un
terreau mis ensuite à la
disposition des habitants.
Déchets verts du jardin,
déchets biodégradables
de la maison et rebuts
de cuisines peuvent y être
déposés. L?entretien et la
surveillance sont confiés
à des agents de la ville.
> Chantier : objectif
zéro déchet
Hormis les cas de pollution, les matériaux
présents sur un site avant le chantier
sont normalement tous réemployables
ou recyclables ? qu?il s?agisse
de la terre qu?il importera de récupérer
pour restaurer le terrain au plus près
de sa situation d?origine, ou des roches
et rocailles transformables en granulats.
Une conception intelligente limitera
les quantités de matériaux nécessaires.
Enfin, le choix judicieux de produits
« propres » (huiles de décoffrage
ou huiles mécaniques organiques
pour le fonctionnement et l?entretien
des engins de chantier) évitera la pollution
des sols et protégera ainsi la biodiversité.
> au quotidien : éduquer
Les déchets issus de la vie du quartier
peuvent être réduits. L?éducation
aux écogestes permet d?une part
de limiter le recours aux emballages
inutiles, d?autre part d?instaurer un tri
sélectif assurant une gestion optimale
des déchets. 30 % de ces derniers sont
biodégradables dont une bonne part
peut être compostée. Ils présentent
l?avantage d?une part d?alimenter
de véritables usines à lombrics,
d?autre part de produire de quoi
enrichir la terre et donc entretenir
et développer la biodiversité.
1
2
54 guide écoquartiers guide écoquartiers 55
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
(espaces horticoles, jardinés, rustiques
et naturels). Pour chacun d?eux,
l?entretien sera adapté aux besoins
tant des plantes que des pratiques.
> retrouver les équilibres
Laisser des terrains non couverts
aboutit trop souvent à laisser s?installer
une biodiversité non contrôlée.
Si l?on veut combattre les espèces
non désirées, la meilleure solution
est de jouer sur les propriétés
naturelles. Les plantations sont à
organiser en favorisant les végétaux
adaptés au contexte (on limite ainsi
le besoin en arrosage), en associant
des plantes différentes et en privilégiant
foCus
foCus
7
7
ParIs vert
uNe vIlle PIoNNIère
1. Pied d?arbre, Paris 20e
2. Gestion différenciée, Hammarby, Stockholm
Au programme du Plan
Biodiversité de la capitale,
la création de 7ha de
terrasses végétalisées,
de quarante mares ou
milieux humides, l?arrêt
complet de l?utilisation
des produits phyto-
sanitaires sur l?ensemble
des terrains communaux
Grande-Synthe pratique
une politique de dévelop-
pement de la biodiversité
depuis 1973. Dès 1990,
avec la création d?un
verger, la ville abandonne
les traitements
ou appartenant à de
grands propriétaires
fonciers (RFF, AP HP,
bailleurs sociaux, état?)
et un renfort global
de la Trame verte pour
relier les grands espaces
verts du coeur de ville
aux grands espaces
naturels régionaux.
phytosanitaires. Depuis,
elle a développé
une gestion différenciée
sur l?ensemble de ses
espaces verts dont un plan
de fleurissement alternatif,
une fauche tardive,
la mise en place de par-
celles d?expérimentation?
L?information accompagne
les actions avec la
diffusion d?un « Guide
de la gestion différenciée
à Grande-Synthe ».
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
> économie et biodiversité
La présence de végétation nécessite
un entretien, et cette exigence fait
toujours craindre un coût. Il existe
pourtant un moyen simple de marier
économie et biodiversité. Il consiste
à opter pour une gestion différenciée.
Celle-ci se caractérise à la fois par
un choix raisonné des essences
en fonction des lieux et par un mode
d?entretien directement lié aux
caractéristiques des plantations
retenues, modulable en fonction des
saisons et des usages. à partir d?un
recensement des différents espaces
et de leurs caractéristiques, on établit
un classement en quatre classes
2.9 entretenir dans la différence
la biodiversité s?entretient au jour le
jour. Mais elle suppose surtout que
l?intervention humaine soit
limitée au strict nécessaire.
C?est l?objectif de la gestion
différenciée qui considère
chaque sous-ensemble
de l?écosystème en fonction
de ses usages. Une option
bénéfique pour l?environnement
mais aussi économique pour la
collectivité.
les espèces locales. Une reconstitution
des espaces naturels (prairies, fourrés
ou haies) permet de créer les refuges
traditionnels de la faune et facilite
globalement les relations entre les
acteurs naturels. Aussi limitera-t-on
au maximum le fauchage, n?y procédant
qu?en fin de saison pour permettre à
la fructification de terminer son cycle.
Mais attention à ne pas être à l?origine
d?un autre déséquilibre : il vaut mieux
introduire des coccinelles européennes
que leurs homologues asiatiques.
> Information et formation
banni le désherbage chimique auquel
il faut substituer des moyens plus doux
ou le recours à d?autres procédés plus
naturels. Il est ainsi possible d?encourager
le développement de plantes couvre-
sol qui empêchent la prolifération de
l?herbe folle et maintiennent l?humidité.
Pourquoi aussi désherber toujours et
partout, jusqu?au pied des arbres ?
Sans doute une sensibilisation des
populations est-elle aussi nécessaire
que la formation des responsables
de l?entretien des espaces verts de
la ville? Il s?agit de rendre acceptable
aussi une nature plus libre en ville.
Si l?on veut combattre
les indésirables, la meilleure
solution est de jouer sur
les antagonismes naturels.?
??
1
2
équil ibre
pédagogie
connaissance
accueil respect
invitationéquil ibreinvitationéquil ibre
pédagogieinvitationpédagogie
connaissanceinvitationconnaissance
accueilinvitationaccueil respect
invitation
respect
pédagogie
respect
pédagogieinvitationpédagogie
respect
pédagogie
58 guide écoquartiers guide écoquartiers 59
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
1. Les Brichères, Auxerre
2. Jardin partagé, Angers
3. Jardin de plantes médicinales,
Grande-Synthe
foCus
foCus
7
7
les BrIChères
l?If CoNtre le CaNCer
Des vergers qui
présentent pommiers
et poiriers de variétés
anciennes, une cerisaie,
des jardins familiaux
et le jardin des Restos
du coeur (à culture
écologique), un étang,
Baptisé Taxol, l?extrait
de l?if est la matière
première de la molécule
de synthèse paclitaxel,
dont les propriétés
ont été reconnues
des paysages diversifiés
de bois, prairie,
l?écoquartier des
Brichères, à Auxerre,
laisse une large place
aux richesses naturelles
et à l?eau autour
desquelles il a été conçu.
pour lutter contre le
cancer. Les fabricants
organisent des collectes
pour récupérer
les déchets des coupes
de haies d?if.
pharmacopée végétale s?étendant à
des traitements anticancéreux (taxol issu
de l?écorce d?if). La science découvre
tous les jours de nouvelles vertus
médicinales des plantes. Un air dépollué,
une atmosphère tempérée, une alternance
équilibrée de précipitations et de soleil?
tout montre les effets bénéfiques
sur la santé et le bien-être de l?homme
d?une nature bienfaisante. Bien mieux,
on soupçonne que la multiplication
des allergies pourrait, en partie, venir
d?un manque de contact avec les
éléments naturels indispensables
pour le développement de notre
système immunitaire.
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
2.10 s?assurer des services naturels
la biodiversité répond à un grand
nombre de nos besoins
essentiels : eau, nourriture,
vêtements, chauffage, matériaux
de construction? mais participe
aussi de façon considérable
à notre bien-être physique
(médicaments, alimentation
et épuration de l?air), moral
(sports, détente, loisirs) et même
intellectuel.
> en général?
Les apports de la nature à notre
environnement ont été évalués
à la demande du Secrétaire général
des Nations unies. Publiée en 2005
l?évaluation des écosystèmes pour le
millénaire détaille les multiples bienfaits
d?une biodiversité nécessaire.
En dehors de notre alimentation et de
notre santé, matériaux de construction,
vêtements (coton, lin, soie, cuir, laine?),
combustible, etc., les ressources de
la biodiversité permettent de satisfaire
nos besoins les plus élémentaires.
Nous lui devons aussi une régulation
naturelle comme l?épuration des eaux.
Mais l?ONU souligne aussi l?apport
de la nature et de la biodiversité
pour développer notre sens de
l?esthétique, pratiquer des loisirs
sains pour le corps, etc.
La France a publié, en septembre
2009, une transposition du Milllénium
Ecosystem Assessment, étude
exploratoire évaluant les services rendus
par les écosystèmes sur son territoire.
> ? et dans le détail
Viandes, poissons, blé, légumes, fruits?
toute notre alimentation vient de la
nature. Au moins 80 000 plantes sont
comestibles quand seulement 30 espèces
végétales fournissent 90 % des denrées.
La pollinisation des plantes est assurée
pour une grande part par les animaux
et beaucoup par les insectes.
L?eau est fondamentale pour notre survie.
Elle provient pour une grande part
de nappes phréatiques qui se sont
constituées en plusieurs millions
d?années. La plupart de nos
médicaments sont issus d?une
1 2
3
60 guide écoquartiers guide écoquartiers 61
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
aussi de redécouvrir des gestes
simples (bêcher, semer, planter?),
ils sont les supports d?une activité
formatrice. Car les jardins représentent
aussi d?inestimables supports
pédagogiques. Enfin, et ce n?est pas la
moindre de leurs qualités, ils participent
au développement de la biodiversité.
Les jardins partagés sont aussi utiles
pour l?apprentissage de pratiques
respectueuses de l?environnement :
les jardiniers amateurs se montrent
parfois généreux sur les pesticides dont
l?interdiction peut être inscrite dans la
charte de fonctionnement du jardin.
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
2.11 cuLtiver son jardin
la proximité de la nature peut
s?accomplir avec différents
types d?espaces privilégiés.
les jardins partagés ou
communs présentent l?avantage
de servir à toutes sortes
d?expériences, de devenir
des lieux de sociabilité
privilégiés en rassemblant
les citoyens autour d?un projet lié
à la biodiversité.
> un espace urbain?
Le modèle si répandu de la maison
individuelle entourée de son jardin ne
peut plus s?intégrer dans la ville durable.
Il représente en effet un modèle trop
coûteux en termes d?infrastructures ou
de réseaux. Il importe donc d?adopter
ou d?inventer d?autres modèles
d?habitat plus denses, toujours en lien
avec le jardin qui reste une référence
sociale, une envie, parfois un besoin
pour beaucoup de citadins. Il est aussi
un élément fort de biodiversité. Parmi les
solutions les plus courantes, le système
du jardin partagé ou du jardin familial.
Organisé sur un terrain appartenant
à la collectivité, cet espace, découpé en
parcelles ou non, est mis à la disposition
d?individus, de foyers, d?associations,
d?écoles, qui l?exploiteront selon des
règles préalablement définies.
> ? de sociabilité
et d?éducation
Ces espaces répondent à la fois à un
besoin et à des aspirations. Partagés,
ils créent un lien social autour de leur
mode d?exploitation totalement collectif
et de leur destination (floral, potager).
Ils sont un lieu d?apprentissage de
la sociabilité, de la solidarité, ils sont
des liens à la nature permettant
foCus7
ParI(s) vert
Sur 500m2, le Jardin
de l?Aqueduc-Quartier
Sibelle s?est installé
en 2005 au coeur du 14e
arrondissement de Paris,
près de la rue d?Alésia.
La surface en est
répartie en 90 parcelles
aménagées sur trois talus
du RER et confiées
à 84 foyers et une
école. L?association
qui le gère compte
254 membres qui payent
une cotisation modique :
12 euros par foyer.
Une charte en commande
l?exploitation.
foCus7
saINt-JeaN-Des-JarDINs
Les 6 000m2 de jardins
familiaux de l?écoquartier
Saint-Jean-des-Jardins
à Chalon-sur-Saône
ont été livrés avec
la première tranche
de 180 logements de
ce projet. Ils bénéficient
notamment d?un système
de récupération et de
stockage des eaux
de pluie accolé aux
cabanes de jardins,
et de pans entiers
de murs maraîchers
pour les abriter du vent.
Ils jouent également
un rôle social dans
un quartier où la mixité
est un choix de la
collectivité dont l?une
des volontés est de
mettre en valeur la
nature et le paysage.
1./ 2. Jardin partagé de
l?Aqueduc, Paris 14e
3. Jardins familiaux, Chalon-sur-
Saône
1
3
2
62 guide écoquartiers guide écoquartiers 63
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
et de l?alimentation locales. Si les
matériaux de construction sont choisis
de préférence localement, ce sont
les exploitations locales (par exemple
le bois pour les régions forestières)
qui en seront bénéficiaires. L?utilisation
de matériaux spécifiques conduit
à l?usage de techniques spécialisées
maîtrisées par des entreprises régionales.
foCus7
agrICulture et tourIsMe vert
Les Hortillonnages,
près d?Amiens, sont
à nouveau consacrés
à la culture maraîchère,
un temps abandonnée.
La pratique de l?agriculture
bio (débouchant sur un
marché hebdomadaire à
Amiens), est accompagnée
de l?organisation de
manifestations et de
circuits touristiques autour
des thèmes liés à la
biodiversité.
foCus7
MarChé sur l?eau
Le mardi et le samedi,
le Marché sur l?eau
? association Marché sur
l?eau ? propose des paniers
de fruits et légumes aux
Parisiens. Le circuit court
assure une vente directe
de producteurs de l?Île-
de-France, qui bénéficient
totalement du fruit de leur
travail, à des consommateurs
qui peuvent profiter d?une
alimentation respectueuse
de l?environnement.
En considérant les emplois induits, c?est
toute une nouvelle économie qui se
met en place. Une nouvelle économie
bénéfique sur le plan social, dans la
mesure où tout chantier, toute création
d?entreprise peuvent être encouragés
par un dispositif d?insertion pour les
demandeurs d?emploi locaux, directement
lié à des formations valorisantes.
Les services
liés à la biodiversité
représentent
aujourd?hui environ
39 métiers répertoriés.?
??
2. l?écoquartier, tuteur Pour accrocher la biodiversité
> emplois non délocalisables
Les services liés à la biodiversité
représentent aujourd?hui 64 000 emplois
correspondant à 39 métiers, mais le
gisement devrait atteindre plus du double
à l?horizon 2020 (tous métiers confondus
et sur un spectre très varié, de l?entretien
des espaces verts à la gestion des
unités d?énergie par méthanisation).
Ce sont surtout des entreprises
nouvelles qui peuvent trouver leur place
dans ce secteur mais aussi dans de
nouvelles spécialités. Ces emplois liés à
une nouvelle connaissance, à l?adaptation
de technologies au « secteur » peuvent
en effet être à l?origine de compétences
nouvelles et donc de nouveaux métiers.
Une grande partie d?entre eux sont
essentiellement des emplois de proximité,
non délocalisables, directement utiles
aux populations locales. Ce seront,
par exemple, tous les métiers liés
à l?entretien des espaces de biodiversité
ou aux cultures de proximité dont les
produits trouvent preneur dans un rayon
restreint (à l?image des actuelles AMAP).
> Insertion locale
Ce sont encore des métiers liés aux
produits de l?agriculture et aux activités
forestières? avec des débouchés
sur l?économie de la construction
2.12 dynamiser l?emploi
la biodiversité est une richesse
qui doit également être exploitée.
Elle devient ainsi source d?emplois
et de métiers nouveaux. support
de développement local,
elle donne aussi l?occasion
d?ouvrir de nouvelles perspectives
pour la réinsertion sociale.
foCus7
le trIaNgle vert
1. Marché bio, Amiens
2. Vente directe au bord de l?eau,
Île-de-France
3. Hortillonnages, Amiens
Vaste territoire rural
cerné par Orly-Rungis,
Massy-Saclay et la
RN20, le Triangle vert
est le support d?un projet
de développement
essentiellement orienté
vers la biodiversité.
De nombreuses branches
agricoles permettront
l?essor d?une économie
aux débouchés locaux
(cantines, particuliers,
etc.) ou nationaux
(production de bière
100 % locale).
1
2
3
3. Le jeu
des acteurs
guide écoquartiers 65
« toute puissance est faible
à moins que d?être unie. »
jean de la Fontaine
Le vieillard et ses enfants
66 guide écoquartiers guide écoquartiers 67
3. le jeu des acteurs3. le jeu des acteurs
> ressource génétique
Reprenant les objectifs de la Convention
de Rio ? conservation de la diversité
biologique, utilisation durable de ses
éléments constitutifs, partage juste
et équitable des avantages découlant
de l?utilisation des ressources
génétiques ?, le Protocole de Nagoya
renforce particulièrement le troisième,
lui assurant un cadre juridique plus
précis. Rappelons qu?on appelle
ressource génétique les composantes
de la biodiversité utilisées
par l?homme à des fins agricoles
ou industrielles qui deviennent
donc des richesses économiques.
Nagoya, c?est aussi l?adoption du plan
stratégique UE 2020 qui comprend
notamment la protection quantifiée
de la biodiversité avec la création
d?un réseau d?espaces protégés
couvrant au moins 17 % de la surface
terrestre et 10 % de celle des océans.
C?est encore un accord pour la création
de l?IPBES, préfigurant le Giec pour la
biodiversité. C?est enfin une importante
mobilisation de ressources financières
pour l?application de ces différents plans.
3.1 un monde mobiLisé
la Conférence des Parties
de la Convention sur la diversité
biologique (CoP) réunit tous
les deux ans les États adhérents
et nombre d?organisations
non gouvernementales concernées.
En raison de la richesse de ses
territoires en biodiversité, la France
est fortement impliquée
dans ces démarches aux côtés
des 193 membres actuels.
> Implication nationale
et synergie internationale
La France, par la diversité de ses
territoires à travers le monde, et en
raison de l?importance notable des eaux
relevant de sa souveraineté (pas moins
de 11 millions de km2), rassemble
un patrimoine naturel d?une richesse
exceptionnelle. La variété de milieux est
considérable à l?image du seul territoire
métropolitain et ses régions atlantique,
alpine, continentale et méditerranéenne.
Elle est aussi impliquée dans cinq
des trente-quatre points chauds
de la biodiversité mondiale identifiés par
le WWF et l?UICN, dont quatre Outre-mer.
Il est donc naturel que le pays s?implique
fortement dans les démarches
et engagements internationaux liés
à la biodiversité, en particulier depuis
la signature de la Convention sur la
biodiversité issue de la Conférence
des Nations unies sur l?environnement
et le développement, plus connue
sous le nom de Sommet de la Terre,
à Rio de Janeiro, en 1992,
comme dans ses suites Sommet
de Johannesbourg de 2002,
Conférence des parties à la Convention
(réunion de 2004) ou encore Protocole
de Nagoya en 2010 au Japon.
foCus7
le ProtoCole De Nagoya
193 pays avaient répondu
à l?appel et assistaient à la
dixième Conférence des
parties sur la biodiversité
biologique. Constatant
le recul sensible de la
biodiversité et assumant
ce relatif échec, les
participants ont fixé
l?horizon 2050 pour que
les humains « valorisent,
conservent et restaurent
la biodiversité, et en
usent avec sagesse »,
en faisant preuve
de « solidarité écologique »
aux plans local
et global.
foCus7
l?euroPe IMPlIquée
Six actions orientent
la politique de l?Union
européenne en matière
de biodiversité à
l?horizon 2020 fixée en
mai 2011: conserver
et restaurer la nature,
maintenir et accroître
les écosystèmes et les
services qu?ils rendent,
assurer la durabilité
de l?agriculture, de
l?exploitation forestière et
des pêcheries, combattre
les espèces exotiques
envahissantes, répondre
à la crise mondiale de la
biodiversité, contribuer
à d?autres politiques
environnementales
et initiatives.
1. Visite découverte de la Petite
Amazonie, Nantes
2. La Joliette, Marseille
1
2
68 guide écoquartiers guide écoquartiers 69
3. le jeu des acteurs3. le jeu des acteurs
1. Île de Nantes, Nantes
2. Randonneurs à la Grande Terrasse,
Saint-Germain-en-Laye
> un trésor national
En 2011, l?Inventaire national du
patrimoine naturel recensait en
France quelque 11 934 espèces
végétales, 43 727 espèces
animales, 14 183 champignons, aussi
bien en métropole qu?en Outre-mer.
Cette formidable biodiversité n?est pas
seulement un trésor mais aussi une
réelle responsabilité. Car ce patrimoine
souffre. Pour ne prendre qu?un exemple,
la publication de la liste rouge
des plantes à fleurs et des fougères
de La Réunion révèle, sur un ensemble
de 905 espèces, 49 espèces disparues et
275 en voie d?extinction. Tout le territoire
est concerné et plus particulièrement
les zones visées par l?urbanisation.
Si la mobilisation des acteurs est
importante, si la sensibilisation des élus
porte ses fruits, encore faut-il faire en
sorte que de véritables synergies
s?organisent entre eux pour que des
actions efficaces aboutissent à des
effets positifs sur la biodiversité.
Les moyens existent autant que les
techniques: des outils, réglementaires
ou financiers, ont été mis en place
et sont sans cesse améliorés, des
expériences sont menées et leurs
bilans analysés afin de proposer
des voies efficaces d?aménagement.
Pour obtenir des résultats concluants
qui pourront à long terme bénéficier
aux citadins, une nouvelle culture
de la ville, façonnée à la lumière
de la nature, est nécessaire.
> une culture commune
Cette culture doit d?une part permettre de
valoriser les bénéfices de la biodiversité,
mais aussi de gérer des antagonismes ou
surpasser des blocages. Son acquisition
passe par des bases communes qui, en
France, ont notamment été définies par le
grenelle de l?environnement. Ces idées
peuvent fédérer l?action des pouvoirs
publics (ministères et administrations)
dont les collectivités territoriales, ainsi
que des associations, des spécialistes et
experts, des différents groupes d?intérêt
culturel, économique, etc. Elles fondent
le socle d?une gouvernance facilitant
la collaboration entre les acteurs de la
ville, de l?eau et de la biodiversité.
Le plan « Nature en ville » est l?un des
piliers de cette collaboration. Mis en
place par la Direction de l?Habitat,
de l?Urbanisme et des Paysages et la
Direction de l?Eau et de la Biodiversité,
il est à l?origine de différentes
actions comme les appels à projets
écoQuartiers et écoCités, dans le cadre
des actions de la « Ville durable ».
Un grand nombre d?acteurs
nationaux sont impliqués dans
des actions organisées dans le cadre
de ces différentes initiatives.
3.2 des acteurs Fédérés
Riche d?une biodiversité exceptionnelle, la France
a mis en place, depuis le Grenelle de l?environnement,
notamment, des moyens de prise en compte
de la biodiversité dans la ville. l?ensemble des
acteurs concernés est invité à travailler autour d?un outil
commun: le plan « nature en ville ».
1
2
foCus7
le PlaN Nature eN vIlle
élaboré dans le
cadre du Grenelle de
l?environnement, le plan
« Restaurer et valoriser
la nature en ville » définit
les priorités des actions
à mener et précise les
partenariats nécessaires.
évolutif par nature,
il a pour vocation
d?accueillir tous les
acteurs qui souhaitent
en soutenir la démarche
collective. Il comprend
37 actions regroupées
dans 3 axes stratégiques
et 16 engagements.
Ces trois axes sont:
« Ancrer la ville dans
sa géographie et
son milieu naturel »,
« Préserver et développer
les espaces de nature
en quantité et en qualité »,
« Promouvoir une culture
et une gouvernance
partagées de la nature
en ville ».
70 guide écoquartiers guide écoquartiers 71
3. le jeu des acteurs3. le jeu des acteurs
> action transversale
La Stratégie nationale pour la biodiversité
engagée par la France depuis 2004
a pour vocation d?être intégrée à toutes
les politiques publiques, à chaque
échelle territoriale, qu?elles concernent
l?eau, les sols, la mer, le climat, l?énergie,
l?agriculture et la forêt et bien entendu
la ville, mais aussi l?économie,
l?éducation, la santé, etc. Après une SNB
définie pour 2004-2010, une seconde
SNB couvre la période 2011-2020.
un comité national de suivi de la SNB
a pour mission de suivre l?application
de la Stratégie nationale, des trois
accords de Nagoya et de la stratégie
européenne. Il lui revient d?évaluer
les déclarations d?engagement
des différents acteurs et il est responsable
de l?examen des différents rapports
d?évaluation et du rapport annuel de
mise en oeuvre soumis au Parlement.
> Niveaux de responsabilité
l?état fixe les orientations générales
et veille à ce que les établissements
publics respectent ses propres
engagements. Il actionne une dynamique
dans le cadre d?un dispositif d?adhésion
et d?engagement dont il garantit la
transparence, l?efficacité et la cohérence.
les collectivités territoriales agissent
3.3 sur le terrain
au plan national, le principal outil
d?aide au développement de la
biodiversité est la stratégie
nationale pour la biodiversité
(SnB) dont le second volet couvre
la période 2011-2020. les acteurs
locaux doivent s?y référer afin de
créer des synergies efficaces dans
les différentes actions et initiatives.
foCus
foCus
7
7
sIx orIeNtatIoNs et vINgt oBJeCtIfs
oBservatoIre NatIoNal De la BIoDIversIté
Chacune des six
orientations stratégiques
de la SNB est déclinée
en différents objectifs
pratiques (au total 20).
Elles en assurent la
faisabilité dans un cadre
donné qui sert de base
à tous les intervenants
publics et privés.
Ces orientations sont les
suivantes : Susciter l?envie
d?agir pour la
Pour évaluer l?impact et
les résultats de la SNB,
l?Observatoire national
de la biodiversité (ONB)
a mis au point des
indicateurs de suivi. Ces
indicateurs, déclinés
en fonction de l?échelle
(nationale, européenne
ou mondiale) sont à
disposition des différents
acteurs de terrain aussi
bien responsables publics
biodiversité ; Préserver
le vivant et sa capacité
à évoluer ; Investir
dans un bien commun,
le capital écologique ;
Assurer un usage
durable et équitable de
la biodiversité ; Assurer la
cohérence des politiques
et l?efficacité de l?action ;
et Développer, partager
et valoriser les
connaissances.
que privés. Les résultats
sont mis à la disposition
de tous. Bien entendu,
une actualisation et une
adaptation des indicateurs
sont prévues pour tenir
compte des retours
d?expériences. L?ONB
n?établit pas d?évaluation,
l?interprétation des
résultats relevant de la
SNB et de son Comité de
suivi.
dans plusieurs cadres comme les
Agendas 21 locaux, les Stratégies
régionales pour la biodiversité (SRB),
les logiques de Trame verte et bleue, etc.
les acteurs économiques
au premier rang desquels les entreprises
peuvent s?engager dans le cadre
de leur responsabilité sociale
d?entreprise (RSE) et agir à toutes
les échelles de leur champ d?action
(de l?international au local).
> engagement civil
les acteurs sociaux (associations,
fondations, gestionnaires d?espaces?),
de leur propre initiative ou dans
le cadre de projets collectifs, en fonction
de leur vocation, inscrivent les grands
axes de la SNB dans leurs démarches.
C?est souvent par leur biais que la
sensibilisation du grand public est réalisée
pour une prise de conscience collective,
et que l?indispensable participation
citoyenne est la mieux mobilisée.
1. Forêt, la petite Amazonie, Nantes
2. Fouilles sur le site du futur écoquartier
de Trémonteix, Clermont-Ferrand
1
2
L?état fixe les orientations
générales, [?]. Il veille à la
cohérence des différentes
actions entreprises.?
??
équil ibre
pédagogie
connaissance
accueil respect
échangeséquil ibreéchangeséquil ibre
pédagogieéchangespédagogie
connaissanceéchangesconnaissance
accueiléchangesaccueil respect
échanges
respect
pédagogie
respect
pédagogieéchangespédagogie
respect
pédagogie
74 guide écoquartiers guide écoquartiers 75
3. le jeu des acteurs3. le jeu des acteurs
> organismes
? Food and Agriculture Organization
of the United Nations
? United Nations
? United Nations Children?s Fund
? United Nations Conference on
Trade and Development
? United Nations Educational, Scientific
and Cultural Organization
? United Nations Environment Programme
? United Nations Human
Settlements Programme
? United Nations Industrial
Development Organization
? United Nations Institute for
Training and Research
? United Nations Population Fund
? United Nations Relief and Works Agency
for Palestine Refugees in the Near East
? World Bank
? World Customs Organization
? World Trade Organization
> associations d?éLus
? Association des communautés
urbaines de France
? Association des éco Maires
? Association des Maires de France
? Association des Maires
des Grandes Villes de France
? Association des Petites
Villes de France
> administrations
et étabLissements PubLics
? ADEME
? Agence de l?eau
? Agence des espaces verts
de la région d?Île-de-France
? Caisse des Dépôts
> ProFessionneLs
? Conseils d?Architecture, d?Urbanisme
et de l?Environnement
? Fédération française du Paysage
? Fédération nationale des
Agences d?Urbanisme
? Fédération nationale des Conseils
d?architecture, d?Urbanisme
et de l?Environnement
? Fédération nationale des Producteurs
de l?Horticulture et des Pépinières
? Fédération nationale des
sociétés d?aménagement foncier
et d?établissement rural
? Syndicat national des professionnels
de l?Aménagement et du Lotissement
? Union nationale des
entrepreneurs du paysage
? Union sociale de l?habitat
> Partenaires de La
convention sur La
diversité bioLogique
? Global Island Partnership (GLISPA)
http://www.cbd.int/island/glispa.shtml
? IUCN Commission on Education
and Communication (CEC) www.iucn.org
? UNESCO?s World Heritage Centre
www.whc.unesco.org
? Union for Ethical Biotrade (UEBT)
www.ethicalbiotrade.org
? United Nations Environment
Programme ? www.unep.org
? Ramsar Convention?s CEPA
Programme ? www.ramsar.org
? Rare Conservation
www.rareconservation.org
? World Association of Zoos
and Aquariums (WAZA) ? www.waza.org
> sites d?inFormation
? ActionBioscience.org
? ASEAN Centre for Biodiversity
www.aseanbiodiversity.org
? Biodiversity Education Network
www.bioednet.org
? Canadian Museum of Nature -
Global Biodiversity Bulletin
www.nature.ca/en/home
? Commission on Education
and Communication
www.iucn.org/about/union/commissions/cec
? Environmental Education and Training
Opportunities ? www.unep.org/Training
? Environmental Education Network
www.envirolink.org
? European Environmental Education
www.eeeprojects.net/index.
php?modus3_themen_id=3&modus=3
? L?Initiative Équateur
www.equatorinitiative.org
? Natural History Museum of London
www.nhm.ac.uk
? Regional Environmental Education
Programme ? www.sadc-reep.org.za
? Society of Environmental Journalists
www.sej.org
? The World Ocean Observatory
www.thew2o.net
? United Nations Environment Programme,
Children and Youth
www.unep.org/children_youth
? Conseil économique, social
et environnemental
? Conseil National de la
Protection de la Nature
? Ministère de l?écologie,
du Développement durable
et de l?énergie
? Ministère de l?égalité des
territoires et du Logement
? Ministère de l?éducation nationale
? Ministère des Affaires
sociales et de la Santé
? Ministère des Sports, de la
Jeunesse, de l?éducation populaire
et de la Vie associative,
? Ministère de l?Agriculture, de
l?Agroalimentaire et de la Forêt
> associations
? Association française des Directeurs
de Jardins et d?Espaces verts publics
? Centre permanent d?initiatives
pour l?environnement
? Comité 21
? Entreprises, territoires
et développement
? Natureparif
? Office pour les insectes
et leur environnement
? Plante & cité
? Terres en Villes
> ong
? BirdLife
? FNE : 3 000 associations locales
? FNH
? Greenpeace
? Observatoire national de la biodiversité
? Office national de l?eau
et des milieux aquatiques
? Office national des forêts
? Système d?information
sur la nature et les paysages
> recherche
? Centre national de la
recherche scientifique
? Fondation pour la Recherche
sur la Biodiversité
? Institut français de la Biodiversité
? Institut national de recherche
agronomique
? Muséum national d?Histoire naturelle
? Les Amis de la Terre
? Ligue ROC
? LPO
? Noé Conservation
? WWF
3.4 quelques acteurs réFérents
acteurs de terrain
foCus7
Les acteurs à mobiLiser
tout au Long du Projet
? Le maître d?ouvrage
(MOA)
? Le maître d?oeuvre
(MOE)
? Les producteurs
de matériaux
? Les constructeurs
(entreprises BTP)
? Les institutionnels
et les élus
? Le(s) gestionnaire(s),
les sociétés de services
? Les écologues/
naturalistes/
bureaux d?études
? Les associations
environnementales
? Les usagers
? Les citoyens
acteurs nationaux
acteurs internationaux
guide écoquartiers 77
4. boîte à outiLs
78 guide écoquartiers guide écoquartiers 79
4. boîte à outils4. boîte à outils
naturelles, il est plus particulièrement
consacré à la trame verte et bleue
(TVB) et à sa cohérence régionale,
nationale voire transfrontalière. Il peut
servir de base à une réflexion menée
sur la préservation de la biodiversité et
aux conditions de son développement.
On le rapprochera des sdage
(Schéma directeur d?aménagement
et de gestion des eaux) et des sage
(Schéma d?aménagement et de gestion
des eaux) qui comportent notamment
des inventaires de zones humides.
Enfin, des outils liés au classement
de certaines zones en assurent la
protection comme le classement
natura 2000 pour ses zones naturelles,
ou encore le Psader (Projet stratégique
agricole et de développement durable)
et le PenaP (Protection des espaces
naturels, agricoles et périurbains)
pour les espaces agricoles.
> épreuve libre
Avec ces outils incontournables,
l?initiative et la créativité prennent
plus facilement leur place dans
des engagements volontaires.
Nombre de villes ont défini des agendas
21 locaux. Cette démarche, qui passe
impérativement par un diagnostic
sur le territoire, débouche sur des
engagements réalistes d?objectifs mais
aussi de moyens. Dans le domaine
de la biodiversité notamment, l?Agenda
21 impose une démarche concrète,
menée ? et c?est un gage de réussite ?
en liaison étroite avec les populations.
Dans le même esprit, une collectivité
peut s?investir dans un Plan
biodiversité qui définit également
des engagements concrets et un
calendrier pour mener à bien des
actions positives pour la protection
et le développement de la biodiversité.
Sur un autre plan, les contrats de
biodiversité sur trois ou cinq ans
visent à améliorer les connaissances
locales et à organiser des actions
de préservation voire de restauration.
Ils sont conclus entre une instance
locale (souvent les Régions) et des
partenaires institutionnels et opérationnels
qui s?engagent à compenser l?impact
de leur intervention sur le territoire.
Enfin, et parmi beaucoup d?autres,
signalons les engagements liés à des
démarches de labellisation au premier
rang desquelles la démarche et le label
écoQuartier qui fait écho aux initiatives
identiques comme la démarche
écoCité ou le label écoJardin.
4.1 de L?aménagement au management
gouverner, c?est prévoir.
la place donnée à la biodiversité
s?inscrit naturellement dans
les documents de gestion
du territoire en général et de la ville
en particulier. C?est bien sûr le cas
de tous ceux qui concernent
son aménagement, qu?ils entrent
dans le cadre de la
réglementation ou qu?ils soient
issus de l?initiative locale.
> exercice imposé
Le cadre législatif et réglementaire
existe et comporte plusieurs documents
incontournables, liés entre eux,
et à respecter pour une cohérence
globale. Ce sont les documents
mis en place par la loi solidarité
et renouvellement urbain (SRU)
renforcés par les lois Grenelle 1 et 2.
Le schéma de cohérence territoriale
(SCOT), à l?échelle intercommunale,
fixe les orientations stratégiques
d?aménagement dans lesquelles
doivent prendre place le maintien
des équilibres entre développement
urbain et respect environnemental, et,
à ce titre, le devenir de la biodiversité.
le Plu (Plan local d?urbanisme)
encadre le développement de la
commune. Outil indirect d?aide à la
reconquête de la biodiversité, il permet
notamment de définir des zones
protégées. Il doit être compatible
avec l?ensemble des documents définis
aux échelles supérieures. Au-delà d?un
« classement » de l?espace dans le cadre
réglementaire, le PLU peut émettre
des recommandations, voire des règles,
pour son usage et son devenir.
> Concrétisation locale
Les lois Grenelle ont été l?occasion
de parler plus directement de biodiversité
avec le schéma régional de cohérence
environnementale (SRCE). Visant à
la protection de certaines ressources
foCus7
le laBel éCoquartIer
Trois étapes gouvernent
l?obtention du label
écoQuartier : la signature
de la Charte nationale
des écoQuartiers,
une évaluation suivie
d?une inscription
dans la « démarche
nationale » et enfin
un suivi annuel à partir
d?une grille de 20 critères
et de 20 indicateurs
chiffrés. L?engagement
20 de la Charte est
de « préserver et valoriser
la biodiversité, les sols
et les milieux naturels ».
1. Courghain, Grande-Synthe
2. Le Prédembourg, Grande-Synthe
1 2
80 guide écoquartiers guide écoquartiers 81
4. boîte à outils4. boîte à outils
Connaissances naturalistes
et Opérations Grands Sites.
à signaler, des programmes spécifiques
pour l?emploi dans le cadre du FEDER
comme le programme opérationnel
« Compétitivité régionale et emploi »
pour 2007-2013. Enfin, différents
financements sont accordés dans le
cadre des classements Natura 2000,
avec l?aide des DREAL (Directions
régionales de l?environnement,
de l?aménagement et du logement).
> Institutionnel et associatif
Au plan national, le Fonds de dotation
pour la biodiversité (FDB) collecte
et gère les dons des entreprises
et du grand public et soutient les actions
concrètes dans ce domaine, en particulier
par l?établissement des Atlas de la
Biodiversité dans les Communes (ABC).
Le FDB apporte un soutien technique
et des appuis pédagogiques et financiers.
D?autres aides sont disponibles
dans le cadre de démarches spécifiques,
comme celles attribuées par l?ADEME
qui propose l?accompagnement
à une Analyse environnementale
de l?urbanisme. Les contrats nature
visent les projets globaux de restauration,
de gestion et de valorisation des milieux
naturels et des espèces menacées
d?intérêt régional. On notera également
les soutiens opérationnels des
services de l?état, des associations
(comme les éco Maires, Natureparif, etc.).
Enfin, régions et départements ont
mis en place des dispositifs spécifiques.
4.2 investir pour gagner
Créatrice de richesse, la biodiversité
peut parfaitement s?inscrire dans
un modèle de développement
économique qu?elle-même
valorise. l?investissement de départ
peut être facilité par les nombreux
soutiens existants (financiers et
techniques) proposés par différentes
instances.
> Bénéfice global
Le respect de la biodiversité n?est pas
seulement une nécessité mais aussi un
investissement à moyen et long terme.
Exigeante dans le domaine de la réflexion
et de la gouvernance, la démarche permet
de mesurer rapidement les effets positifs
qu?elle induit, en particulier au point de
vue de l?économie globale du projet.
Des retombées sociétales ou
économiques sont identifiables: emplois
liés à la surveillance, à la protection
et à l?entretien des sites de biodiversité,
emplois liés aux espaces exploités (bois,
espaces agricoles, espaces touristiques),
effets bénéfiques induits comme
le bien-être, des pratiques sportives
et de sociabilité (pique-niques?),
une alimentation de meilleure qualité
(à travers la culture des jardins?).
On pourrait ainsi multiplier les exemples.
> sources multiples
Se lancer dans la démarche
de respect de la biodiversité permet
aussi de bénéficier d?aides qui en
facilitent la réalisation. Ces aides
sont d?origines diverses, internationales
ou européennes, nationales ou locales,
institutionnelles ou associatives.
Des programmes européens comme
life+ nature et life+ biodiversité
(programme Best pour les régions
ultrapériphériques et les pays et
territoires d?Outre-mer de l?Union
européenne) concernent les projets
de démonstration ou d?innovation,
pour des montants pouvant représenter
jusqu?à 95 % des coûts totaux éligibles.
Feder biodiversité se décline en aides
en fonction des différentes actions:
Protection des espèces et gestion
des sites naturels, Paysage,
foCus7
valorIser le CaPItal Naturel
La Mission économique
de la Biodiversité, créée à
l?initiative de la Caisse des
Dépôts et de la Société
Forestière, a pour vocation
de financer des actions en
faveur de la biodiversité
dans le cadre de projets
d?aménagement du
territoire. L?objectif est de
promouvoir un modèle
économique et de progrès
intégrant la valorisation
du capital naturel,
et s?appuyant sur les
services écosystémiques.
Pour satisfaire cette
ambition de réconcilier
deux pans primordiaux
du développement de
la société, la Mission
économique de la
Biodiversité développera,
à destination des
acteurs de terrain,
des outils innovants,
en collaboration
avec de nombreux
acteurs nationaux
et internationaux.
Pont Flaubert, Rouen1
équil ibre
pédagogie
connaissance
accueil respect
cycLeséquil ibrecycLeséquil ibre
pédagogiecycLespédagogie
connaissancecycLesconnaissance
accueilcycLesaccueil respect
cycLes
respect
pédagogie
respect
pédagogiecycLespédagogie
respect
pédagogie
84 guide écoquartiers guide écoquartiers 85
4. boîte à outils4. boîte à outils
4.3 Formation, information, pédagogie
tant pour les écoquartiers
que pour la biodiversité, il existe
de nombreux outils
de formation et de
sensibilisation permettant
aux responsables d?approcher
avec compétence le sujet
et de fournir aux populations
des supports pédagogiques.
la liste qui suit n?est, bien sûr,
pas exhaustive.
> élus et techniciens
Qu?ils soient didactiques, spécialisés
ou encore participatifs, les outils
proposés aux collectivités, à leurs élus
et à leurs techniciens traitent de façon
générale ou spécialisée la biodiversité
dans le cadre de l?aménagement.
Ce sont notamment des ouvrages,
le plus souvent thématiques: Guide
de gestion différenciée à l?usage des
collectivités (Natureparif), Aménager
avec le végétal, pour des espaces verts
durables (FNCAUE - CNVVF - METL),
Guide de la biodiversité à l?usage des
maires (Association Les éco Maires - Noé
conservation - METL), écoquartiers, l?art
de conjuguer (CDC - METL), Bâtir en
favorisant la biodiversité (Natureparif),
Le Guide pratique: le Maire
et la biodiversité (Association
Les éco Maires)? organismes ou plans
d?action publique sont au service des
élus et de leurs collaborateurs comme
l?Observatoire de la biodiversité ou le plan
« Restaurer et valoriser la nature en ville ».
Enfin, de nombreuses plateformes
spécialisées en ligne permettent de
s?informer et d?échanger, parmi lesquelles
ecoquartier.fr, biodiversite-positive.fr,
agenda21france.org, plante-et-cite.fr,
biodiversiteetbati.fr, etc. à signaler
enfin, Introduire la biodiversité dans
la construction et l?urbanisme, un
ouvrage collaboratif régulièrement
enrichi, consultable sur wikibooks.fr.
> grand public
à la formation des responsables il est
indispensable d?associer l?information
des citoyens pour créer les conditions
d?un intérêt et d?une sensibilisation
voire d?un début de mobilisation.
Pour atteindre cet objectif, il existe des
outils destinés à tous ou plus ciblés.
Les manifestations liées à la
biodiversité ont l?avantage d?intéresser
un large public (au-delà du quartier ou de
la ville). Citons par exemple les concours
ou les démarches débouchant sur des
labels: concours national des Villes et
Villages fleuris, concours Espaces verts,
label écoQuartier ou label écoJardin.
Notons encore la Fête de la nature,
la Fête des jardins, la Fête de l?eau
ou les Rendez-vous aux jardins?
La promotion de lieux d?exposition
et de pédagogie (Maisons de la nature,
Maisons de l?eau ou Maisons forestières),
l?affichage urbain lié à la biodiversité
ou les parcours thématiques,
les expositions itinérantes (organisées par
le ministère, le CNRS, etc.), la projection de
films ou les kits scolaires proposés par
les services publics ou des associations
constituent autant d?outils de formation
à utiliser auprès de tous les publics.
foCus7
les sCIeNCes PartICIPatIves
Pour étoffer les données
sur la biodiversité,
rien n?est plus efficace
que de faire participer
un maximum de
bénévoles qui, sur un
thème donné (un type
de faune ou de flore par
exemple), recueilleront
des milliers d?éléments
d?information, notamment
par la photographie.
Si ces « campagnes »
enrichissent le savoir,
elles sont surtout
l?occasion de mobiliser
le grand public autour
de la biodiversité.
foCus7
la fête De la Nature
Depuis 2007, à l?initiative
du Comité Français
de l?Union Internationale
de Conservation de la
Nature et du magazine
Terre Sauvage, la Fête de la
nature, au mois de mai, est
prétexte à de nombreuses
manifestations autour
du thème de la biodiversité
(dont la journée est fixée
au 22 mai) en France et
dans de nombreux pays.
1. Construction d?un nichoir, Montpellier
2. Jardin pédagogique de Bercy, Paris 12e»
1
2
Dès la conception, pendant la
réalisation et au cours de la vie
du quartier, la mise en place
d?un suivi des dispositions
prises en faveur de la biodiversité
est indispensable. Elle peut
s?appuyer sur des outils existants
et sera d?autant plus effi cace
qu?elle implique les populations.
Dans tout projet et, a fortiori dans un
écoquartier, le suivi et l?évaluation
réguliers sont nécessaires afi n,
d?une part, de valider méthode et
investissement, d?autre part, d?assurer
la gestion sur le long terme. Cette règle
s?applique à la biodiversité. Il s?agit de
mesurer le bénéfi ce qui lui est apporté
par les mesures prises, évaluer son
état et son développement, corriger
éventuellement certaines tendances,
adapter les moyens d?entretien, etc.
Ce suivi et cette évaluation concernent
l?ensemble des dispositifs verts
et bleus qui sont intimement liés.
Pour ce faire, les collectivités peuvent
s?appuyer sur des outils comme
le profi l biodiversité qui défi nit l?état
de la biodiversité à un instant ?t?.
Il prend en compte un panel
d?indicateurs qui sont représentatifs
d?un ensemble de données
incontournables dans le domaine
de la biodiversité. Plus la démarche
est interactive et participative,
plus elle est fructueuse.
à cet égard, la participation
des populations à titre individuel
ou associatif permet de maintenir
un excellent niveau d?implication
pour le projet, de vigilance au moment
de la réalisation, de sensibilisation
une fois les populations installées.
Cette dynamique responsabilise et fait
comprendre et accepter les éventuelles
mesures de redressement nécessaires.
étabLir son ProFiL
biodiversité
?
état des lieux,
diagnostic
mobiLiser
Les acteurs
?
négociation
éLaborer
Le Projet
en Favorisant
La biodiversité
LocaLe
?
préservation,
enrichissement
réaLiser
Le Projet
?
protection
de la biodiversité
sur le chantier
communiquer
sur La réaLisation
?
conseils, mode d?emploi
suivre et
évaLuer
?
mesures, indicateurs de
performance, état des lieux,
diagnostic
améLiorer
?
stratégie
d?accompagnement
d?une nouvelle
biodiversité
étaPes
d?un
Projet
1
7
6 5
4
3
2
guide écoquartiers 8786 guide écoquartiers
4.4 Le cycLe continu,
du Projet à La gestion
4. boîte à outils4. boîte à outils
1. écopâturage sur une friche, Grande-Synthe
88 guide écoquartiers guide écoquartiers 89
glossaireglossaire
analyse du cycle de vie Méthode d?évaluation environnementale qui permet de quantifier les impacts
d?un produit (qu?il s?agisse d?un bien, d?un service voire d?un procédé) sur l?ensemble
de son cycle de vie, depuis l?extraction des matières premières qui le composent jusqu?à
son élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d?utilisation.
Outil normalisé et reconnu, l?ACV est la méthode la plus aboutie en termes d?évaluation
globale et multicritère. Elle résulte de l?interprétation du bilan quantifié des flux
de matières et énergies liés à chaque étape du cycle de vie des produits, exprimée
en impacts potentiels sur l?environnement. (www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-
1&cid=96&m=3&catid=13201)
bilan carbone® Le bilan carbone® d?un produit ou d?une entité humaine (individu, groupe, collectivité?)
est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre, devant tenir
compte de l?énergie primaire et de l?énergie finale des produits et services.
Il vise à renseigner les systèmes d?échange de type bourse du carbone, à poser
les bases de solutions efficaces de réduction de la consommation énergétique,
et peut optimiser la fiscalité écologique (taxe carbone?) et certains mécanismes
de compensation.
Développé par l?Association Bilan Carbone®, il est notamment utilisé en France
pour le calcul du Bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES), que l?article
26 du texte de la Loi Grenelle II en France a rendu obligatoire pour un certain nombre
de structures (les entreprises de plus de 500 salariés, les collectivités territoriales de plus
de 50 000 habitants et les établissements publics de plus de 250 personnes). Depuis le
23 avril 2012, la nouvelle version 7 du Bilan Carbone®, intégrant notamment les facteurs
d?émissions de la nouvelle Base Carbone de l?ADEME et une extraction automatique
des facteurs d?émissions GES, permet de répondre aux exigences de l?article 75 du
texte de la loi Grenelle II.
biodiversité positive Se dit d?un bâtiment qui accueille un niveau de biodiversité supérieur à ce que le site
abritait avant que d?être construit.
charte d?aalborg élaborée en 1994, la Charte d?Aalborg se présente comme une anti Charte d?Athènes,
prônant une densité et une mixité des fonctions urbaines au service du développement
durable. Une charte Aalborg+10 a été élaborée en 2004. (www.territoiresdurables.fr/
upload/pagesEdito/fichiers/Aalborg+10_commitments_french.pdf)
conférence des Parties Organe suprême de la Convention sur la diversité biologique dite « Convention de
Rio », c?est-à-dire sa plus haute autorité de prise de décision. C?est une association
de tous les pays ayant adhéré à la Convention ratifiée en 1992. (http://fr.wikipedia.org/
wiki/Conf%C3%A9rence_des_parties_de_la_Convention_sur_la_diversit%C3%A9_
biologique)
déclaration du capital naturel Déclaration du secteur financier démontrant son engagement au sommet de Rio+20
pour tendre vers l?intégration des considérations liées au capital naturel dans les
produits et services financiers pour le 21e siècle. (www.naturalcapitaldeclaration.org/
wp-content/uploads/2012/04/natural_capital_declaration_fr.pdf)
dreaL (Direction régionale Dans le cadre de la réforme de l?état, le Conseil de modernisation des politiques
publiques a décidé, en décembre 2007, la création d?un échelon régional unifié
du ministère du Développement durable: la direction régionale de l?Environnement,
de l?Aménagement et du Logement. Cette nouvelle structure régionale pilote
les politiques de développement durable résultant notamment des engagements
du Grenelle Environnement ainsi que celles du logement et de la ville.
Les DREAL remplacent les Directions Régionales de l?Environnement (DIREN), les
Directions Régionales de l?équipement (DRE) et les Directions Régionales de l?Industrie,
de la Recherche et de l?Environnement (DRIRE), dont elles reprennent les missions
hormis le développement industriel et la métrologie. (www.developpement-durable.
gouv.fr/Liste-des-21-DREAL)
empreinte écologique Outil de mesure de la pression qu?exerce l?homme sur la nature. Elle évalue la
surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation
de ressources et à ses besoins d?absorption de déchets. (http://fr.ekopedia.org/
Empreinte_%C3%A9cologique)
hammarby sjöstad écoquartier situé dans la proche banlieue de Stockholm. Il est considéré comme
une référence mondiale dans le domaine des solutions écologiques appliquées
à la cité. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hammarby_Sj%C3%B6stad)
inventaire éclair Recensement d?un maximum d?espèces au cours d?une journée en associant
spécialistes et population. Un inventaire éclair est suivi d?une restitution sur le territoire
concerné.
iPbes Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité
et les services écosystémiques (www.ipbes.net/)
milllénium ecosystem assessment L?évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) est un programme de travail
international conçu pour répondre aux besoins des décideurs et du public en matière
d?information scientifique relative aux conséquences des changements que subissent
les écosystèmes pour le bien-être humain ainsi qu?aux possibilités de réagir à ces
changements. (www.unep.org/maweb/fr/index.aspx)
glossaire
de l?Environnement, de l?Aménagement
et du Logement)
(COP ou CP)
(la ville du lac Hammarby)
90 guide écoquartiers guide écoquartiers 91
glossaireglossaire
natura 2000 Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres
et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales
ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 concilie préservation de la nature
et préoccupations socio-économiques. En France, le réseau Natura 2000 comprend
1 753 sites. (www.developpement-durable.gouv.fr/-Natura-2000,2414-.html)
noue Fossé large et peu profond, végétalisé, dont le rôle est de permettre le transit de l?eau
de pluie, son transfert, son absorption ou son évaporation via les végétaux.
nouvelle charte d?athènes 1998 Autre nom de la « Charte pour l?urbanisme des villes du XXIe siècle » élaborée par la
Société Française des Urbanistes au sein du Conseil européen des urbanistes.
(www.urbanistes.com/charte-des-villes-ceu-16.html)
observatoire national biodiversité L?ONB propose des indicateurs ? nouveaux ou existants ? adaptés aux différents
publics intéressés, aux différentes échelles pertinentes et sur l?ensemble des enjeux,
en particulier ceux retenus dans la SNB. Il doit contribuer à l?appropriation
par l?ensemble de la société des enjeux liés à la biodiversité. Les indicateurs
contribuent à éclairer le débat en amont des décisions d?une part et suivre leurs
effets en aval d?autre part. (www.developpement-durable.gouv.fr/ONB-Observatoire-
National-de-la.html)
Phytoépuration Procédé d?épuration des eaux usées utilisant indirectement les plantes pour favoriser
l?activité microbienne. (www.terrevivante.org/497-une-solution-alternative-la-
phytoepuration.htm)
Plan « nature en ville » Le plan « Restaurer et valoriser la nature en ville » est l?un des engagements
du Grenelle Environnement, repris dans la loi de programme du 3 août 2009
et dans le plan « Ville durable » dont il constitue l?un des quatre volets.
(www.developpement-durable.gouv.fr/Plan-nature-en-ville.html)
Pnue (Programme des Nations Unies La mission du Programme des Nations Unies pour l?environnement est de montrer
la voie et d?encourager la coopération pour protéger l?environnement. (www.unep.org)
Protocole de nagoya Le Protocole de Nagoya (parfois dit « APA » pour « Accès/Partage/Avantages ») est l?un
des principaux textes d?engagements adopté par la Conférence des Nations unies
sur la diversité biologique (Nagoya, 2010) réunie en Sommet mondial à Nagoya, en
octobre 2010, qui était aussi la COP10, c?est-à-dire la dixième Conférence des Parties
de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (http://fr.wikipedia.org/
wiki/Protocole_de_Nagoya)
Plan national d?action Il a pour objectifs de favoriser les bonnes pratiques pour les zones humides,
de développer des outils robustes pour une gestion gagnant-gagnant (cartographie,
manuel d?aide à l?identification des zones humides d?intérêt environnemental
particulier, outils de formation?) et de poursuivre les engagements de la France quant
à la mise en oeuvre de la Convention internationale de Ramsar sur les zones humides.
(www.developpement-durable.gouv.fr/Le-plan-national-d-action-pour-les.html)
rse La responsabilité sociétale des entreprises, aussi appelée responsabilité sociale
des entreprises, est un concept dans lequel les entreprises intègrent
les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités
et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Responsabilit%C3%A9_soci%C3%A9tale_des_
entreprises)
stratégie nationale La SNB vise à renforcer notre capacité individuelle et collective à agir, aux différents
niveaux territoriaux et dans tous les secteurs d?activité (eau, sols, mer, climat,
énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures, tourisme, industrie, commerce,
éducation, recherche, santé, etc.). (www.developpement-durable.gouv.fr/Presentation-
generale-de-la.html)
srce Le Schéma régional de cohérence écologique est en France un nouveau schéma
d?aménagement du territoire et de protection de certaines ressources naturelles
(biodiversité, réseau écologique, habitats naturels) et visant le bon état écologique
de l?eau imposé par la directive cadre sur l?eau. Il a été proposé par les tables rondes
du Grenelle (2007) puis étudié par le COMOP Trame verte et bleue du Grenelle
de l?Environnement, et inclus dans la loi Grenelle I qui prévoit que la « Trame verte »
et la « Trame bleue » s?appuieront sur ces schémas régionaux en 2008, puis précisé
par la loi Grenelle II en juin 2009.
trame verte et bleue Outil d?aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique
cohérent, à l?échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales
et végétales, de circuler, de s?alimenter, de se reproduire, de se reposer?
(www.developpement-durable.gouv.fr/-La-Trame-verte-et-bleue,1034-.html)
ue 2020 La stratégie Europe 2020 est une stratégie de coordination des politiques
économiques au sein de l?Union Européenne sur une période de dix ans dont les cinq
objectifs sont: taux d?emploi, recherche et développement, environnement,
niveau d?éducation et inclusion sociale.
(http://ec.europa.eu/france/news/evenements/europe-2020/index_fr.htm)
pour l?Environnement)
pour la biodiversité
pour les zones humides
92 guide écoquartiers
glossaire
uicn (Union Internationale Créée en 1992. Le Comité français de l?UICN est le réseau des organismes
et des experts de l?Union Internationale pour la Conservation de la Nature en France.
(www.uicn.fr/)
villes et villages fleuris Label, décerné à plus de 4 000 communes françaises, qui concrétise
leurs engagements sur la qualité de l?accueil, le respect de l?environnement
et la préservation du lien social.
WWF ONG internationale de protection de la nature et de l?environnement. (www.wwf.fr/)
ZnieFF Lancé en 1982, l?inventaire des Zones Naturelles d?Intérêt écologique Faunistique
et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d?identifier et de décrire des secteurs présentant
de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.
On distingue deux types de ZNIEFF:
- les ZNIEFF de type I: secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;
- les ZNIEFF de type II: grands ensembles naturels riches et peu modifiés,
offrant des potentialités biologiques importantes.
L?inventaire ZNIEFF concerne progressivement l?ensemble du territoire français
(Métropole, près de 15 000 zones: 12 915 de type I et 1 921 de type II, Outre-Mer,
milieu terrestre et marin). Cet inventaire, actualisé, est l?un des éléments majeurs de
la politique de protection de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets
d?aménagement du territoire (document d?urbanisme, création d?espaces protégés,
élaboration de schémas départementaux de carrière?).
(http://inpn.mnhn.fr/programme/inventaire-znieff/presentation)
Vous pouvez aussi utiliser les liens cliquables sur la version en ligne
du Guide, accessible sur les sites du METL et de la Caisse des Dépôts.
pour la Conservation de la Nature)
(ATTENTION: OPTION mment été définies par le
grenelle de l?environnement. Ces idées
peuvent fédérer l?action des pouvoirs
publics (ministères et administrations)
dont les collectivités territoriales, ainsi
que des associations, des spécialistes et
experts, des différents groupes d?intérêt
culturel, économique, etc. Elles fondent
le socle d?une gouvernance facilitant
la collaboration entre les acteurs de la
ville, de l?eau et de la biodiversité.
Le plan « Nature en ville » est l?un des
piliers de cette collaboration. Mis en
place par la Direction de l?Habitat,
de l?Urbanisme et des Paysages et la
Direction de l?Eau et de la Biodiversité,
il est à l?origine de différentes
actions comme les appels à projets
écoQuartiers et écoCités, dans le cadre
des actions de la « Ville durable ».
Un grand nombre d?acteurs
nationaux sont impliqués dans
des actions organisées dans le cadre
de ces différentes initiatives.
3.2 des acteurs Fédérés
Riche d?une biodiversité exceptionnelle, la France
a mis en place, depuis le Grenelle de l?environnement,
notamment, des moyens de prise en compte
de la biodiversité dans la ville. l?ensemble des
acteurs concernés est invité à travailler autour d?un outil
commun: le plan « nature en ville ».
1
2
foCus7
le PlaN Nature eN vIlle
élaboré dans le
cadre du Grenelle de
l?environnement, le plan
« Restaurer et valoriser
la nature en ville » définit
les priorités des actions
à mener et précise les
partenariats nécessaires.
évolutif par nature,
il a pour vocation
d?accueillir tous les
acteurs qui souhaitent
en soutenir la démarche
collective. Il comprend
37 actions regroupées
dans 3 axes stratégiques
et 16 engagements.
Ces trois axes sont:
« Ancrer la ville dans
sa géographie et
son milieu naturel »,
« Préserver et développer
les espaces de nature
en quantité et en qualité »,
« Promouvoir une culture
et une gouvernance
partagées de la nature
en ville ».
70 guide écoquartiers guide écoquartiers 71
3. le jeu des acteurs3. le jeu des acteurs
> action transversale
La Stratégie nationale pour la biodiversité
engagée par la France depuis 2004
a pour vocation d?être intégrée à toutes
les politiques publiques, à chaque
échelle territoriale, qu?elles concernent
l?eau, les sols, la mer, le climat, l?énergie,
l?agriculture et la forêt et bien entendu
la ville, mais aussi l?économie,
l?éducation, la santé, etc. Après une SNB
définie pour 2004-2010, une seconde
SNB couvre la période 2011-2020.
un comité national de suivi de la SNB
a pour mission de suivre l?application
de la Stratégie nationale, des trois
accords de Nagoya et de la stratégie
européenne. Il lui revient d?évaluer
les déclarations d?engagement
des différents acteurs et il est responsable
de l?examen des différents rapports
d?évaluation et du rapport annuel de
mise en oeuvre soumis au Parlement.
> Niveaux de responsabilité
l?état fixe les orientations générales
et veille à ce que les établissements
publics respectent ses propres
engagements. Il actionne une dynamique
dans le cadre d?un dispositif d?adhésion
et d?engagement dont il garantit la
transparence, l?efficacité et la cohérence.
les collectivités territoriales agissent
3.3 sur le terrain
au plan national, le principal outil
d?aide au développement de la
biodiversité est la stratégie
nationale pour la biodiversité
(SnB) dont le second volet couvre
la période 2011-2020. les acteurs
locaux doivent s?y référer afin de
créer des synergies efficaces dans
les différentes actions et initiatives.
foCus
foCus
7
7
sIx orIeNtatIoNs et vINgt oBJeCtIfs
oBservatoIre NatIoNal De la BIoDIversIté
Chacune des six
orientations stratégiques
de la SNB est déclinée
en différents objectifs
pratiques (au total 20).
Elles en assurent la
faisabilité dans un cadre
donné qui sert de base
à tous les intervenants
publics et privés.
Ces orientations sont les
suivantes : Susciter l?envie
d?agir pour la
Pour évaluer l?impact et
les résultats de la SNB,
l?Observatoire national
de la biodiversité (ONB)
a mis au point des
indicateurs de suivi. Ces
indicateurs, déclinés
en fonction de l?échelle
(nationale, européenne
ou mondiale) sont à
disposition des différents
acteurs de terrain aussi
bien responsables publics
biodiversité ; Préserver
le vivant et sa capacité
à évoluer ; Investir
dans un bien commun,
le capital écologique ;
Assurer un usage
durable et équitable de
la biodiversité ; Assurer la
cohérence des politiques
et l?efficacité de l?action ;
et Développer, partager
et valoriser les
connaissances.
que privés. Les résultats
sont mis à la disposition
de tous. Bien entendu,
une actualisation et une
adaptation des indicateurs
sont prévues pour tenir
compte des retours
d?expériences. L?ONB
n?établit pas d?évaluation,
l?interprétation des
résultats relevant de la
SNB et de son Comité de
suivi.
dans plusieurs cadres comme les
Agendas 21 locaux, les Stratégies
régionales pour la biodiversité (SRB),
les logiques de Trame verte et bleue, etc.
les acteurs économiques
au premier rang desquels les entreprises
peuvent s?engager dans le cadre
de leur responsabilité sociale
d?entreprise (RSE) et agir à toutes
les échelles de leur champ d?action
(de l?international au local).
> engagement civil
les acteurs sociaux (associations,
fondations, gestionnaires d?espaces?),
de leur propre initiative ou dans
le cadre de projets collectifs, en fonction
de leur vocation, inscrivent les grands
axes de la SNB dans leurs démarches.
C?est souvent par leur biais que la
sensibilisation du grand public est réalisée
pour une prise de conscience collective,
et que l?indispensable participation
citoyenne est la mieux mobilisée.
1. Forêt, la petite Amazonie, Nantes
2. Fouilles sur le site du futur écoquartier
de Trémonteix, Clermont-Ferrand
1
2
L?état fixe les orientations
générales, [?]. Il veille à la
cohérence des différentes
actions entreprises.?
??
équil ibre
pédagogie
connaissance
accueil respect
échangeséquil ibreéchangeséquil ibre
pédagogieéchangespédagogie
connaissanceéchangesconnaissance
accueiléchangesaccueil respect
échanges
respect
pédagogie
respect
pédagogieéchangespédagogie
respect
pédagogie
74 guide écoquartiers guide écoquartiers 75
3. le jeu des acteurs3. le jeu des acteurs
> organismes
? Food and Agriculture Organization
of the United Nations
? United Nations
? United Nations Children?s Fund
? United Nations Conference on
Trade and Development
? United Nations Educational, Scientific
and Cultural Organization
? United Nations Environment Programme
? United Nations Human
Settlements Programme
? United Nations Industrial
Development Organization
? United Nations Institute for
Training and Research
? United Nations Population Fund
? United Nations Relief and Works Agency
for Palestine Refugees in the Near East
? World Bank
? World Customs Organization
? World Trade Organization
> associations d?éLus
? Association des communautés
urbaines de France
? Association des éco Maires
? Association des Maires de France
? Association des Maires
des Grandes Villes de France
? Association des Petites
Villes de France
> administrations
et étabLissements PubLics
? ADEME
? Agence de l?eau
? Agence des espaces verts
de la région d?Île-de-France
? Caisse des Dépôts
> ProFessionneLs
? Conseils d?Architecture, d?Urbanisme
et de l?Environnement
? Fédération française du Paysage
? Fédération nationale des
Agences d?Urbanisme
? Fédération nationale des Conseils
d?architecture, d?Urbanisme
et de l?Environnement
? Fédération nationale des Producteurs
de l?Horticulture et des Pépinières
? Fédération nationale des
sociétés d?aménagement foncier
et d?établissement rural
? Syndicat national des professionnels
de l?Aménagement et du Lotissement
? Union nationale des
entrepreneurs du paysage
? Union sociale de l?habitat
> Partenaires de La
convention sur La
diversité bioLogique
? Global Island Partnership (GLISPA)
http://www.cbd.int/island/glispa.shtml
? IUCN Commission on Education
and Communication (CEC) www.iucn.org
? UNESCO?s World Heritage Centre
www.whc.unesco.org
? Union for Ethical Biotrade (UEBT)
www.ethicalbiotrade.org
? United Nations Environment
Programme ? www.unep.org
? Ramsar Convention?s CEPA
Programme ? www.ramsar.org
? Rare Conservation
www.rareconservation.org
? World Association of Zoos
and Aquariums (WAZA) ? www.waza.org
> sites d?inFormation
? ActionBioscience.org
? ASEAN Centre for Biodiversity
www.aseanbiodiversity.org
? Biodiversity Education Network
www.bioednet.org
? Canadian Museum of Nature -
Global Biodiversity Bulletin
www.nature.ca/en/home
? Commission on Education
and Communication
www.iucn.org/about/union/commissions/cec
? Environmental Education and Training
Opportunities ? www.unep.org/Training
? Environmental Education Network
www.envirolink.org
? European Environmental Education
www.eeeprojects.net/index.
php?modus3_themen_id=3&modus=3
? L?Initiative Équateur
www.equatorinitiative.org
? Natural History Museum of London
www.nhm.ac.uk
? Regional Environmental Education
Programme ? www.sadc-reep.org.za
? Society of Environmental Journalists
www.sej.org
? The World Ocean Observatory
www.thew2o.net
? United Nations Environment Programme,
Children and Youth
www.unep.org/children_youth
? Conseil économique, social
et environnemental
? Conseil National de la
Protection de la Nature
? Ministère de l?écologie,
du Développement durable
et de l?énergie
? Ministère de l?égalité des
territoires et du Logement
? Ministère de l?éducation nationale
? Ministère des Affaires
sociales et de la Santé
? Ministère des Sports, de la
Jeunesse, de l?éducation populaire
et de la Vie associative,
? Ministère de l?Agriculture, de
l?Agroalimentaire et de la Forêt
> associations
? Association française des Directeurs
de Jardins et d?Espaces verts publics
? Centre permanent d?initiatives
pour l?environnement
? Comité 21
? Entreprises, territoires
et développement
? Natureparif
? Office pour les insectes
et leur environnement
? Plante & cité
? Terres en Villes
> ong
? BirdLife
? FNE : 3 000 associations locales
? FNH
? Greenpeace
? Observatoire national de la biodiversité
? Office national de l?eau
et des milieux aquatiques
? Office national des forêts
? Système d?information
sur la nature et les paysages
> recherche
? Centre national de la
recherche scientifique
? Fondation pour la Recherche
sur la Biodiversité
? Institut français de la Biodiversité
? Institut national de recherche
agronomique
? Muséum national d?Histoire naturelle
? Les Amis de la Terre
? Ligue ROC
? LPO
? Noé Conservation
? WWF
3.4 quelques acteurs réFérents
acteurs de terrain
foCus7
Les acteurs à mobiLiser
tout au Long du Projet
? Le maître d?ouvrage
(MOA)
? Le maître d?oeuvre
(MOE)
? Les producteurs
de matériaux
? Les constructeurs
(entreprises BTP)
? Les institutionnels
et les élus
? Le(s) gestionnaire(s),
les sociétés de services
? Les écologues/
naturalistes/
bureaux d?études
? Les associations
environnementales
? Les usagers
? Les citoyens
acteurs nationaux
acteurs internationaux
guide écoquartiers 77
4. boîte à outiLs
78 guide écoquartiers guide écoquartiers 79
4. boîte à outils4. boîte à outils
naturelles, il est plus particulièrement
consacré à la trame verte et bleue
(TVB) et à sa cohérence régionale,
nationale voire transfrontalière. Il peut
servir de base à une réflexion menée
sur la préservation de la biodiversité et
aux conditions de son développement.
On le rapprochera des sdage
(Schéma directeur d?aménagement
et de gestion des eaux) et des sage
(Schéma d?aménagement et de gestion
des eaux) qui comportent notamment
des inventaires de zones humides.
Enfin, des outils liés au classement
de certaines zones en assurent la
protection comme le classement
natura 2000 pour ses zones naturelles,
ou encore le Psader (Projet stratégique
agricole et de développement durable)
et le PenaP (Protection des espaces
naturels, agricoles et périurbains)
pour les espaces agricoles.
> épreuve libre
Avec ces outils incontournables,
l?initiative et la créativité prennent
plus facilement leur place dans
des engagements volontaires.
Nombre de villes ont défini des agendas
21 locaux. Cette démarche, qui passe
impérativement par un diagnostic
sur le territoire, débouche sur des
engagements réalistes d?objectifs mais
aussi de moyens. Dans le domaine
de la biodiversité notamment, l?Agenda
21 impose une démarche concrète,
menée ? et c?est un gage de réussite ?
en liaison étroite avec les populations.
Dans le même esprit, une collectivité
peut s?investir dans un Plan
biodiversité qui définit également
des engagements concrets et un
calendrier pour mener à bien des
actions positives pour la protection
et le développement de la biodiversité.
Sur un autre plan, les contrats de
biodiversité sur trois ou cinq ans
visent à améliorer les connaissances
locales et à organiser des actions
de préservation voire de restauration.
Ils sont conclus entre une instance
locale (souvent les Régions) et des
partenaires institutionnels et opérationnels
qui s?engagent à compenser l?impact
de leur intervention sur le territoire.
Enfin, et parmi beaucoup d?autres,
signalons les engagements liés à des
démarches de labellisation au premier
rang desquelles la démarche et le label
écoQuartier qui fait écho aux initiatives
identiques comme la démarche
écoCité ou le label écoJardin.
4.1 de L?aménagement au management
gouverner, c?est prévoir.
la place donnée à la biodiversité
s?inscrit naturellement dans
les documents de gestion
du territoire en général et de la ville
en particulier. C?est bien sûr le cas
de tous ceux qui concernent
son aménagement, qu?ils entrent
dans le cadre de la
réglementation ou qu?ils soient
issus de l?initiative locale.
> exercice imposé
Le cadre législatif et réglementaire
existe et comporte plusieurs documents
incontournables, liés entre eux,
et à respecter pour une cohérence
globale. Ce sont les documents
mis en place par la loi solidarité
et renouvellement urbain (SRU)
renforcés par les lois Grenelle 1 et 2.
Le schéma de cohérence territoriale
(SCOT), à l?échelle intercommunale,
fixe les orientations stratégiques
d?aménagement dans lesquelles
doivent prendre place le maintien
des équilibres entre développement
urbain et respect environnemental, et,
à ce titre, le devenir de la biodiversité.
le Plu (Plan local d?urbanisme)
encadre le développement de la
commune. Outil indirect d?aide à la
reconquête de la biodiversité, il permet
notamment de définir des zones
protégées. Il doit être compatible
avec l?ensemble des documents définis
aux échelles supérieures. Au-delà d?un
« classement » de l?espace dans le cadre
réglementaire, le PLU peut émettre
des recommandations, voire des règles,
pour son usage et son devenir.
> Concrétisation locale
Les lois Grenelle ont été l?occasion
de parler plus directement de biodiversité
avec le schéma régional de cohérence
environnementale (SRCE). Visant à
la protection de certaines ressources
foCus7
le laBel éCoquartIer
Trois étapes gouvernent
l?obtention du label
écoQuartier : la signature
de la Charte nationale
des écoQuartiers,
une évaluation suivie
d?une inscription
dans la « démarche
nationale » et enfin
un suivi annuel à partir
d?une grille de 20 critères
et de 20 indicateurs
chiffrés. L?engagement
20 de la Charte est
de « préserver et valoriser
la biodiversité, les sols
et les milieux naturels ».
1. Courghain, Grande-Synthe
2. Le Prédembourg, Grande-Synthe
1 2
80 guide écoquartiers guide écoquartiers 81
4. boîte à outils4. boîte à outils
Connaissances naturalistes
et Opérations Grands Sites.
à signaler, des programmes spécifiques
pour l?emploi dans le cadre du FEDER
comme le programme opérationnel
« Compétitivité régionale et emploi »
pour 2007-2013. Enfin, différents
financements sont accordés dans le
cadre des classements Natura 2000,
avec l?aide des DREAL (Directions
régionales de l?environnement,
de l?aménagement et du logement).
> Institutionnel et associatif
Au plan national, le Fonds de dotation
pour la biodiversité (FDB) collecte
et gère les dons des entreprises
et du grand public et soutient les actions
concrètes dans ce domaine, en particulier
par l?établissement des Atlas de la
Biodiversité dans les Communes (ABC).
Le FDB apporte un soutien technique
et des appuis pédagogiques et financiers.
D?autres aides sont disponibles
dans le cadre de démarches spécifiques,
comme celles attribuées par l?ADEME
qui propose l?accompagnement
à une Analyse environnementale
de l?urbanisme. Les contrats nature
visent les projets globaux de restauration,
de gestion et de valorisation des milieux
naturels et des espèces menacées
d?intérêt régional. On notera également
les soutiens opérationnels des
services de l?état, des associations
(comme les éco Maires, Natureparif, etc.).
Enfin, régions et départements ont
mis en place des dispositifs spécifiques.
4.2 investir pour gagner
Créatrice de richesse, la biodiversité
peut parfaitement s?inscrire dans
un modèle de développement
économique qu?elle-même
valorise. l?investissement de départ
peut être facilité par les nombreux
soutiens existants (financiers et
techniques) proposés par différentes
instances.
> Bénéfice global
Le respect de la biodiversité n?est pas
seulement une nécessité mais aussi un
investissement à moyen et long terme.
Exigeante dans le domaine de la réflexion
et de la gouvernance, la démarche permet
de mesurer rapidement les effets positifs
qu?elle induit, en particulier au point de
vue de l?économie globale du projet.
Des retombées sociétales ou
économiques sont identifiables: emplois
liés à la surveillance, à la protection
et à l?entretien des sites de biodiversité,
emplois liés aux espaces exploités (bois,
espaces agricoles, espaces touristiques),
effets bénéfiques induits comme
le bien-être, des pratiques sportives
et de sociabilité (pique-niques?),
une alimentation de meilleure qualité
(à travers la culture des jardins?).
On pourrait ainsi multiplier les exemples.
> sources multiples
Se lancer dans la démarche
de respect de la biodiversité permet
aussi de bénéficier d?aides qui en
facilitent la réalisation. Ces aides
sont d?origines diverses, internationales
ou européennes, nationales ou locales,
institutionnelles ou associatives.
Des programmes européens comme
life+ nature et life+ biodiversité
(programme Best pour les régions
ultrapériphériques et les pays et
territoires d?Outre-mer de l?Union
européenne) concernent les projets
de démonstration ou d?innovation,
pour des montants pouvant représenter
jusqu?à 95 % des coûts totaux éligibles.
Feder biodiversité se décline en aides
en fonction des différentes actions:
Protection des espèces et gestion
des sites naturels, Paysage,
foCus7
valorIser le CaPItal Naturel
La Mission économique
de la Biodiversité, créée à
l?initiative de la Caisse des
Dépôts et de la Société
Forestière, a pour vocation
de financer des actions en
faveur de la biodiversité
dans le cadre de projets
d?aménagement du
territoire. L?objectif est de
promouvoir un modèle
économique et de progrès
intégrant la valorisation
du capital naturel,
et s?appuyant sur les
services écosystémiques.
Pour satisfaire cette
ambition de réconcilier
deux pans primordiaux
du développement de
la société, la Mission
économique de la
Biodiversité développera,
à destination des
acteurs de terrain,
des outils innovants,
en collaboration
avec de nombreux
acteurs nationaux
et internationaux.
Pont Flaubert, Rouen1
équil ibre
pédagogie
connaissance
accueil respect
cycLeséquil ibrecycLeséquil ibre
pédagogiecycLespédagogie
connaissancecycLesconnaissance
accueilcycLesaccueil respect
cycLes
respect
pédagogie
respect
pédagogiecycLespédagogie
respect
pédagogie
84 guide écoquartiers guide écoquartiers 85
4. boîte à outils4. boîte à outils
4.3 Formation, information, pédagogie
tant pour les écoquartiers
que pour la biodiversité, il existe
de nombreux outils
de formation et de
sensibilisation permettant
aux responsables d?approcher
avec compétence le sujet
et de fournir aux populations
des supports pédagogiques.
la liste qui suit n?est, bien sûr,
pas exhaustive.
> élus et techniciens
Qu?ils soient didactiques, spécialisés
ou encore participatifs, les outils
proposés aux collectivités, à leurs élus
et à leurs techniciens traitent de façon
générale ou spécialisée la biodiversité
dans le cadre de l?aménagement.
Ce sont notamment des ouvrages,
le plus souvent thématiques: Guide
de gestion différenciée à l?usage des
collectivités (Natureparif), Aménager
avec le végétal, pour des espaces verts
durables (FNCAUE - CNVVF - METL),
Guide de la biodiversité à l?usage des
maires (Association Les éco Maires - Noé
conservation - METL), écoquartiers, l?art
de conjuguer (CDC - METL), Bâtir en
favorisant la biodiversité (Natureparif),
Le Guide pratique: le Maire
et la biodiversité (Association
Les éco Maires)? organismes ou plans
d?action publique sont au service des
élus et de leurs collaborateurs comme
l?Observatoire de la biodiversité ou le plan
« Restaurer et valoriser la nature en ville ».
Enfin, de nombreuses plateformes
spécialisées en ligne permettent de
s?informer et d?échanger, parmi lesquelles
ecoquartier.fr, biodiversite-positive.fr,
agenda21france.org, plante-et-cite.fr,
biodiversiteetbati.fr, etc. à signaler
enfin, Introduire la biodiversité dans
la construction et l?urbanisme, un
ouvrage collaboratif régulièrement
enrichi, consultable sur wikibooks.fr.
> grand public
à la formation des responsables il est
indispensable d?associer l?information
des citoyens pour créer les conditions
d?un intérêt et d?une sensibilisation
voire d?un début de mobilisation.
Pour atteindre cet objectif, il existe des
outils destinés à tous ou plus ciblés.
Les manifestations liées à la
biodiversité ont l?avantage d?intéresser
un large public (au-delà du quartier ou de
la ville). Citons par exemple les concours
ou les démarches débouchant sur des
labels: concours national des Villes et
Villages fleuris, concours Espaces verts,
label écoQuartier ou label écoJardin.
Notons encore la Fête de la nature,
la Fête des jardins, la Fête de l?eau
ou les Rendez-vous aux jardins?
La promotion de lieux d?exposition
et de pédagogie (Maisons de la nature,
Maisons de l?eau ou Maisons forestières),
l?affichage urbain lié à la biodiversité
ou les parcours thématiques,
les expositions itinérantes (organisées par
le ministère, le CNRS, etc.), la projection de
films ou les kits scolaires proposés par
les services publics ou des associations
constituent autant d?outils de formation
à utiliser auprès de tous les publics.
foCus7
les sCIeNCes PartICIPatIves
Pour étoffer les données
sur la biodiversité,
rien n?est plus efficace
que de faire participer
un maximum de
bénévoles qui, sur un
thème donné (un type
de faune ou de flore par
exemple), recueilleront
des milliers d?éléments
d?information, notamment
par la photographie.
Si ces « campagnes »
enrichissent le savoir,
elles sont surtout
l?occasion de mobiliser
le grand public autour
de la biodiversité.
foCus7
la fête De la Nature
Depuis 2007, à l?initiative
du Comité Français
de l?Union Internationale
de Conservation de la
Nature et du magazine
Terre Sauvage, la Fête de la
nature, au mois de mai, est
prétexte à de nombreuses
manifestations autour
du thème de la biodiversité
(dont la journée est fixée
au 22 mai) en France et
dans de nombreux pays.
1. Construction d?un nichoir, Montpellier
2. Jardin pédagogique de Bercy, Paris 12e»
1
2
Dès la conception, pendant la
réalisation et au cours de la vie
du quartier, la mise en place
d?un suivi des dispositions
prises en faveur de la biodiversité
est indispensable. Elle peut
s?appuyer sur des outils existants
et sera d?autant plus effi cace
qu?elle implique les populations.
Dans tout projet et, a fortiori dans un
écoquartier, le suivi et l?évaluation
réguliers sont nécessaires afi n,
d?une part, de valider méthode et
investissement, d?autre part, d?assurer
la gestion sur le long terme. Cette règle
s?applique à la biodiversité. Il s?agit de
mesurer le bénéfi ce qui lui est apporté
par les mesures prises, évaluer son
état et son développement, corriger
éventuellement certaines tendances,
adapter les moyens d?entretien, etc.
Ce suivi et cette évaluation concernent
l?ensemble des dispositifs verts
et bleus qui sont intimement liés.
Pour ce faire, les collectivités peuvent
s?appuyer sur des outils comme
le profi l biodiversité qui défi nit l?état
de la biodiversité à un instant ?t?.
Il prend en compte un panel
d?indicateurs qui sont représentatifs
d?un ensemble de données
incontournables dans le domaine
de la biodiversité. Plus la démarche
est interactive et participative,
plus elle est fructueuse.
à cet égard, la participation
des populations à titre individuel
ou associatif permet de maintenir
un excellent niveau d?implication
pour le projet, de vigilance au moment
de la réalisation, de sensibilisation
une fois les populations installées.
Cette dynamique responsabilise et fait
comprendre et accepter les éventuelles
mesures de redressement nécessaires.
étabLir son ProFiL
biodiversité
?
état des lieux,
diagnostic
mobiLiser
Les acteurs
?
négociation
éLaborer
Le Projet
en Favorisant
La biodiversité
LocaLe
?
préservation,
enrichissement
réaLiser
Le Projet
?
protection
de la biodiversité
sur le chantier
communiquer
sur La réaLisation
?
conseils, mode d?emploi
suivre et
évaLuer
?
mesures, indicateurs de
performance, état des lieux,
diagnostic
améLiorer
?
stratégie
d?accompagnement
d?une nouvelle
biodiversité
étaPes
d?un
Projet
1
7
6 5
4
3
2
guide écoquartiers 8786 guide écoquartiers
4.4 Le cycLe continu,
du Projet à La gestion
4. boîte à outils4. boîte à outils
1. écopâturage sur une friche, Grande-Synthe
88 guide écoquartiers guide écoquartiers 89
glossaireglossaire
analyse du cycle de vie Méthode d?évaluation environnementale qui permet de quantifier les impacts
d?un produit (qu?il s?agisse d?un bien, d?un service voire d?un procédé) sur l?ensemble
de son cycle de vie, depuis l?extraction des matières premières qui le composent jusqu?à
son élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d?utilisation.
Outil normalisé et reconnu, l?ACV est la méthode la plus aboutie en termes d?évaluation
globale et multicritère. Elle résulte de l?interprétation du bilan quantifié des flux
de matières et énergies liés à chaque étape du cycle de vie des produits, exprimée
en impacts potentiels sur l?environnement. (www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-
1&cid=96&m=3&catid=13201)
bilan carbone® Le bilan carbone® d?un produit ou d?une entité humaine (individu, groupe, collectivité?)
est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre, devant tenir
compte de l?énergie primaire et de l?énergie finale des produits et services.
Il vise à renseigner les systèmes d?échange de type bourse du carbone, à poser
les bases de solutions efficaces de réduction de la consommation énergétique,
et peut optimiser la fiscalité écologique (taxe carbone?) et certains mécanismes
de compensation.
Développé par l?Association Bilan Carbone®, il est notamment utilisé en France
pour le calcul du Bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES), que l?article
26 du texte de la Loi Grenelle II en France a rendu obligatoire pour un certain nombre
de structures (les entreprises de plus de 500 salariés, les collectivités territoriales de plus
de 50 000 habitants et les établissements publics de plus de 250 personnes). Depuis le
23 avril 2012, la nouvelle version 7 du Bilan Carbone®, intégrant notamment les facteurs
d?émissions de la nouvelle Base Carbone de l?ADEME et une extraction automatique
des facteurs d?émissions GES, permet de répondre aux exigences de l?article 75 du
texte de la loi Grenelle II.
biodiversité positive Se dit d?un bâtiment qui accueille un niveau de biodiversité supérieur à ce que le site
abritait avant que d?être construit.
charte d?aalborg élaborée en 1994, la Charte d?Aalborg se présente comme une anti Charte d?Athènes,
prônant une densité et une mixité des fonctions urbaines au service du développement
durable. Une charte Aalborg+10 a été élaborée en 2004. (www.territoiresdurables.fr/
upload/pagesEdito/fichiers/Aalborg+10_commitments_french.pdf)
conférence des Parties Organe suprême de la Convention sur la diversité biologique dite « Convention de
Rio », c?est-à-dire sa plus haute autorité de prise de décision. C?est une association
de tous les pays ayant adhéré à la Convention ratifiée en 1992. (http://fr.wikipedia.org/
wiki/Conf%C3%A9rence_des_parties_de_la_Convention_sur_la_diversit%C3%A9_
biologique)
déclaration du capital naturel Déclaration du secteur financier démontrant son engagement au sommet de Rio+20
pour tendre vers l?intégration des considérations liées au capital naturel dans les
produits et services financiers pour le 21e siècle. (www.naturalcapitaldeclaration.org/
wp-content/uploads/2012/04/natural_capital_declaration_fr.pdf)
dreaL (Direction régionale Dans le cadre de la réforme de l?état, le Conseil de modernisation des politiques
publiques a décidé, en décembre 2007, la création d?un échelon régional unifié
du ministère du Développement durable: la direction régionale de l?Environnement,
de l?Aménagement et du Logement. Cette nouvelle structure régionale pilote
les politiques de développement durable résultant notamment des engagements
du Grenelle Environnement ainsi que celles du logement et de la ville.
Les DREAL remplacent les Directions Régionales de l?Environnement (DIREN), les
Directions Régionales de l?équipement (DRE) et les Directions Régionales de l?Industrie,
de la Recherche et de l?Environnement (DRIRE), dont elles reprennent les missions
hormis le développement industriel et la métrologie. (www.developpement-durable.
gouv.fr/Liste-des-21-DREAL)
empreinte écologique Outil de mesure de la pression qu?exerce l?homme sur la nature. Elle évalue la
surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation
de ressources et à ses besoins d?absorption de déchets. (http://fr.ekopedia.org/
Empreinte_%C3%A9cologique)
hammarby sjöstad écoquartier situé dans la proche banlieue de Stockholm. Il est considéré comme
une référence mondiale dans le domaine des solutions écologiques appliquées
à la cité. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hammarby_Sj%C3%B6stad)
inventaire éclair Recensement d?un maximum d?espèces au cours d?une journée en associant
spécialistes et population. Un inventaire éclair est suivi d?une restitution sur le territoire
concerné.
iPbes Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité
et les services écosystémiques (www.ipbes.net/)
milllénium ecosystem assessment L?évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) est un programme de travail
international conçu pour répondre aux besoins des décideurs et du public en matière
d?information scientifique relative aux conséquences des changements que subissent
les écosystèmes pour le bien-être humain ainsi qu?aux possibilités de réagir à ces
changements. (www.unep.org/maweb/fr/index.aspx)
glossaire
de l?Environnement, de l?Aménagement
et du Logement)
(COP ou CP)
(la ville du lac Hammarby)
90 guide écoquartiers guide écoquartiers 91
glossaireglossaire
natura 2000 Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres
et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales
ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 concilie préservation de la nature
et préoccupations socio-économiques. En France, le réseau Natura 2000 comprend
1 753 sites. (www.developpement-durable.gouv.fr/-Natura-2000,2414-.html)
noue Fossé large et peu profond, végétalisé, dont le rôle est de permettre le transit de l?eau
de pluie, son transfert, son absorption ou son évaporation via les végétaux.
nouvelle charte d?athènes 1998 Autre nom de la « Charte pour l?urbanisme des villes du XXIe siècle » élaborée par la
Société Française des Urbanistes au sein du Conseil européen des urbanistes.
(www.urbanistes.com/charte-des-villes-ceu-16.html)
observatoire national biodiversité L?ONB propose des indicateurs ? nouveaux ou existants ? adaptés aux différents
publics intéressés, aux différentes échelles pertinentes et sur l?ensemble des enjeux,
en particulier ceux retenus dans la SNB. Il doit contribuer à l?appropriation
par l?ensemble de la société des enjeux liés à la biodiversité. Les indicateurs
contribuent à éclairer le débat en amont des décisions d?une part et suivre leurs
effets en aval d?autre part. (www.developpement-durable.gouv.fr/ONB-Observatoire-
National-de-la.html)
Phytoépuration Procédé d?épuration des eaux usées utilisant indirectement les plantes pour favoriser
l?activité microbienne. (www.terrevivante.org/497-une-solution-alternative-la-
phytoepuration.htm)
Plan « nature en ville » Le plan « Restaurer et valoriser la nature en ville » est l?un des engagements
du Grenelle Environnement, repris dans la loi de programme du 3 août 2009
et dans le plan « Ville durable » dont il constitue l?un des quatre volets.
(www.developpement-durable.gouv.fr/Plan-nature-en-ville.html)
Pnue (Programme des Nations Unies La mission du Programme des Nations Unies pour l?environnement est de montrer
la voie et d?encourager la coopération pour protéger l?environnement. (www.unep.org)
Protocole de nagoya Le Protocole de Nagoya (parfois dit « APA » pour « Accès/Partage/Avantages ») est l?un
des principaux textes d?engagements adopté par la Conférence des Nations unies
sur la diversité biologique (Nagoya, 2010) réunie en Sommet mondial à Nagoya, en
octobre 2010, qui était aussi la COP10, c?est-à-dire la dixième Conférence des Parties
de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (http://fr.wikipedia.org/
wiki/Protocole_de_Nagoya)
Plan national d?action Il a pour objectifs de favoriser les bonnes pratiques pour les zones humides,
de développer des outils robustes pour une gestion gagnant-gagnant (cartographie,
manuel d?aide à l?identification des zones humides d?intérêt environnemental
particulier, outils de formation?) et de poursuivre les engagements de la France quant
à la mise en oeuvre de la Convention internationale de Ramsar sur les zones humides.
(www.developpement-durable.gouv.fr/Le-plan-national-d-action-pour-les.html)
rse La responsabilité sociétale des entreprises, aussi appelée responsabilité sociale
des entreprises, est un concept dans lequel les entreprises intègrent
les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités
et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Responsabilit%C3%A9_soci%C3%A9tale_des_
entreprises)
stratégie nationale La SNB vise à renforcer notre capacité individuelle et collective à agir, aux différents
niveaux territoriaux et dans tous les secteurs d?activité (eau, sols, mer, climat,
énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures, tourisme, industrie, commerce,
éducation, recherche, santé, etc.). (www.developpement-durable.gouv.fr/Presentation-
generale-de-la.html)
srce Le Schéma régional de cohérence écologique est en France un nouveau schéma
d?aménagement du territoire et de protection de certaines ressources naturelles
(biodiversité, réseau écologique, habitats naturels) et visant le bon état écologique
de l?eau imposé par la directive cadre sur l?eau. Il a été proposé par les tables rondes
du Grenelle (2007) puis étudié par le COMOP Trame verte et bleue du Grenelle
de l?Environnement, et inclus dans la loi Grenelle I qui prévoit que la « Trame verte »
et la « Trame bleue » s?appuieront sur ces schémas régionaux en 2008, puis précisé
par la loi Grenelle II en juin 2009.
trame verte et bleue Outil d?aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique
cohérent, à l?échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales
et végétales, de circuler, de s?alimenter, de se reproduire, de se reposer?
(www.developpement-durable.gouv.fr/-La-Trame-verte-et-bleue,1034-.html)
ue 2020 La stratégie Europe 2020 est une stratégie de coordination des politiques
économiques au sein de l?Union Européenne sur une période de dix ans dont les cinq
objectifs sont: taux d?emploi, recherche et développement, environnement,
niveau d?éducation et inclusion sociale.
(http://ec.europa.eu/france/news/evenements/europe-2020/index_fr.htm)
pour l?Environnement)
pour la biodiversité
pour les zones humides
92 guide écoquartiers
glossaire
uicn (Union Internationale Créée en 1992. Le Comité français de l?UICN est le réseau des organismes
et des experts de l?Union Internationale pour la Conservation de la Nature en France.
(www.uicn.fr/)
villes et villages fleuris Label, décerné à plus de 4 000 communes françaises, qui concrétise
leurs engagements sur la qualité de l?accueil, le respect de l?environnement
et la préservation du lien social.
WWF ONG internationale de protection de la nature et de l?environnement. (www.wwf.fr/)
ZnieFF Lancé en 1982, l?inventaire des Zones Naturelles d?Intérêt écologique Faunistique
et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d?identifier et de décrire des secteurs présentant
de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.
On distingue deux types de ZNIEFF:
- les ZNIEFF de type I: secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;
- les ZNIEFF de type II: grands ensembles naturels riches et peu modifiés,
offrant des potentialités biologiques importantes.
L?inventaire ZNIEFF concerne progressivement l?ensemble du territoire français
(Métropole, près de 15 000 zones: 12 915 de type I et 1 921 de type II, Outre-Mer,
milieu terrestre et marin). Cet inventaire, actualisé, est l?un des éléments majeurs de
la politique de protection de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets
d?aménagement du territoire (document d?urbanisme, création d?espaces protégés,
élaboration de schémas départementaux de carrière?).
(http://inpn.mnhn.fr/programme/inventaire-znieff/presentation)
Vous pouvez aussi utiliser les liens cliquables sur la version en ligne
du Guide, accessible sur les sites du METL et de la Caisse des Dépôts.
pour la Conservation de la Nature)
INVALIDE) (ATTENTION: OPTION que des associations, des spécialistes et
experts, des différents groupes d?intérêt
culturel, économique, etc. Elles fondent
le socle d?une gouvernance facilitant
la collaboration entre les acteurs de la
ville, de l?eau et de la biodiversité.
Le plan « Nature en ville » est l?un des
piliers de cette collaboration. Mis en
place par la Direction de l?Habitat,
de l?Urbanisme et des Paysages et la
Direction de l?Eau et de la Biodiversité,
il est à l?origine de différentes
actions comme les appels à projets
écoQuartiers et écoCités, dans le cadre
des actions de la « Ville durable ».
Un grand nombre d?acteurs
nationaux sont impliqués dans
des actions organisées dans le cadre
de ces différentes initiatives.
3.2 des acteurs Fédérés
Riche d?une biodiversité exceptionnelle, la France
a mis en place, depuis le Grenelle de l?environnement,
notamment, des moyens de prise en compte
de la biodiversité dans la ville. l?ensemble des
acteurs concernés est invité à travailler autour d?un outil
commun: le plan « nature en ville ».
1
2
foCus7
le PlaN Nature eN vIlle
élaboré dans le
cadre du Grenelle de
l?environnement, le plan
« Restaurer et valoriser
la nature en ville » définit
les priorités des actions
à mener et précise les
partenariats nécessaires.
évolutif par nature,
il a pour vocation
d?accueillir tous les
acteurs qui souhaitent
en soutenir la démarche
collective. Il comprend
37 actions regroupées
dans 3 axes stratégiques
et 16 engagements.
Ces trois axes sont:
« Ancrer la ville dans
sa géographie et
son milieu naturel »,
« Préserver et développer
les espaces de nature
en quantité et en qualité »,
« Promouvoir une culture
et une gouvernance
partagées de la nature
en ville ».
70 guide écoquartiers guide écoquartiers 71
3. le jeu des acteurs3. le jeu des acteurs
> action transversale
La Stratégie nationale pour la biodiversité
engagée par la France depuis 2004
a pour vocation d?être intégrée à toutes
les politiques publiques, à chaque
échelle territoriale, qu?elles concernent
l?eau, les sols, la mer, le climat, l?énergie,
l?agriculture et la forêt et bien entendu
la ville, mais aussi l?économie,
l?éducation, la santé, etc. Après une SNB
définie pour 2004-2010, une seconde
SNB couvre la période 2011-2020.
un comité national de suivi de la SNB
a pour mission de suivre l?application
de la Stratégie nationale, des trois
accords de Nagoya et de la stratégie
européenne. Il lui revient d?évaluer
les déclarations d?engagement
des différents acteurs et il est responsable
de l?examen des différents rapports
d?évaluation et du rapport annuel de
mise en oeuvre soumis au Parlement.
> Niveaux de responsabilité
l?état fixe les orientations générales
et veille à ce que les établissements
publics respectent ses propres
engagements. Il actionne une dynamique
dans le cadre d?un dispositif d?adhésion
et d?engagement dont il garantit la
transparence, l?efficacité et la cohérence.
les collectivités territoriales agissent
3.3 sur le terrain
au plan national, le principal outil
d?aide au développement de la
biodiversité est la stratégie
nationale pour la biodiversité
(SnB) dont le second volet couvre
la période 2011-2020. les acteurs
locaux doivent s?y référer afin de
créer des synergies efficaces dans
les différentes actions et initiatives.
foCus
foCus
7
7
sIx orIeNtatIoNs et vINgt oBJeCtIfs
oBservatoIre NatIoNal De la BIoDIversIté
Chacune des six
orientations stratégiques
de la SNB est déclinée
en différents objectifs
pratiques (au total 20).
Elles en assurent la
faisabilité dans un cadre
donné qui sert de base
à tous les intervenants
publics et privés.
Ces orientations sont les
suivantes : Susciter l?envie
d?agir pour la
Pour évaluer l?impact et
les résultats de la SNB,
l?Observatoire national
de la biodiversité (ONB)
a mis au point des
indicateurs de suivi. Ces
indicateurs, déclinés
en fonction de l?échelle
(nationale, européenne
ou mondiale) sont à
disposition des différents
acteurs de terrain aussi
bien responsables publics
biodiversité ; Préserver
le vivant et sa capacité
à évoluer ; Investir
dans un bien commun,
le capital écologique ;
Assurer un usage
durable et équitable de
la biodiversité ; Assurer la
cohérence des politiques
et l?efficacité de l?action ;
et Développer, partager
et valoriser les
connaissances.
que privés. Les résultats
sont mis à la disposition
de tous. Bien entendu,
une actualisation et une
adaptation des indicateurs
sont prévues pour tenir
compte des retours
d?expériences. L?ONB
n?établit pas d?évaluation,
l?interprétation des
résultats relevant de la
SNB et de son Comité de
suivi.
dans plusieurs cadres comme les
Agendas 21 locaux, les Stratégies
régionales pour la biodiversité (SRB),
les logiques de Trame verte et bleue, etc.
les acteurs économiques
au premier rang desquels les entreprises
peuvent s?engager dans le cadre
de leur responsabilité sociale
d?entreprise (RSE) et agir à toutes
les échelles de leur champ d?action
(de l?international au local).
> engagement civil
les acteurs sociaux (associations,
fondations, gestionnaires d?espaces?),
de leur propre initiative ou dans
le cadre de projets collectifs, en fonction
de leur vocation, inscrivent les grands
axes de la SNB dans leurs démarches.
C?est souvent par leur biais que la
sensibilisation du grand public est réalisée
pour une prise de conscience collective,
et que l?indispensable participation
citoyenne est la mieux mobilisée.
1. Forêt, la petite Amazonie, Nantes
2. Fouilles sur le site du futur écoquartier
de Trémonteix, Clermont-Ferrand
1
2
L?état fixe les orientations
générales, [?]. Il veille à la
cohérence des différentes
actions entreprises.?
??
équil ibre
pédagogie
connaissance
accueil respect
échangeséquil ibreéchangeséquil ibre
pédagogieéchangespédagogie
connaissanceéchangesconnaissance
accueiléchangesaccueil respect
échanges
respect
pédagogie
respect
pédagogieéchangespédagogie
respect
pédagogie
74 guide écoquartiers guide écoquartiers 75
3. le jeu des acteurs3. le jeu des acteurs
> organismes
? Food and Agriculture Organization
of the United Nations
? United Nations
? United Nations Children?s Fund
? United Nations Conference on
Trade and Development
? United Nations Educational, Scientific
and Cultural Organization
? United Nations Environment Programme
? United Nations Human
Settlements Programme
? United Nations Industrial
Development Organization
? United Nations Institute for
Training and Research
? United Nations Population Fund
? United Nations Relief and Works Agency
for Palestine Refugees in the Near East
? World Bank
? World Customs Organization
? World Trade Organization
> associations d?éLus
? Association des communautés
urbaines de France
? Association des éco Maires
? Association des Maires de France
? Association des Maires
des Grandes Villes de France
? Association des Petites
Villes de France
> administrations
et étabLissements PubLics
? ADEME
? Agence de l?eau
? Agence des espaces verts
de la région d?Île-de-France
? Caisse des Dépôts
> ProFessionneLs
? Conseils d?Architecture, d?Urbanisme
et de l?Environnement
? Fédération française du Paysage
? Fédération nationale des
Agences d?Urbanisme
? Fédération nationale des Conseils
d?architecture, d?Urbanisme
et de l?Environnement
? Fédération nationale des Producteurs
de l?Horticulture et des Pépinières
? Fédération nationale des
sociétés d?aménagement foncier
et d?établissement rural
? Syndicat national des professionnels
de l?Aménagement et du Lotissement
? Union nationale des
entrepreneurs du paysage
? Union sociale de l?habitat
> Partenaires de La
convention sur La
diversité bioLogique
? Global Island Partnership (GLISPA)
http://www.cbd.int/island/glispa.shtml
? IUCN Commission on Education
and Communication (CEC) www.iucn.org
? UNESCO?s World Heritage Centre
www.whc.unesco.org
? Union for Ethical Biotrade (UEBT)
www.ethicalbiotrade.org
? United Nations Environment
Programme ? www.unep.org
? Ramsar Convention?s CEPA
Programme ? www.ramsar.org
? Rare Conservation
www.rareconservation.org
? World Association of Zoos
and Aquariums (WAZA) ? www.waza.org
> sites d?inFormation
? ActionBioscience.org
? ASEAN Centre for Biodiversity
www.aseanbiodiversity.org
? Biodiversity Education Network
www.bioednet.org
? Canadian Museum of Nature -
Global Biodiversity Bulletin
www.nature.ca/en/home
? Commission on Education
and Communication
www.iucn.org/about/union/commissions/cec
? Environmental Education and Training
Opportunities ? www.unep.org/Training
? Environmental Education Network
www.envirolink.org
? European Environmental Education
www.eeeprojects.net/index.
php?modus3_themen_id=3&modus=3
? L?Initiative Équateur
www.equatorinitiative.org
? Natural History Museum of London
www.nhm.ac.uk
? Regional Environmental Education
Programme ? www.sadc-reep.org.za
? Society of Environmental Journalists
www.sej.org
? The World Ocean Observatory
www.thew2o.net
? United Nations Environment Programme,
Children and Youth
www.unep.org/children_youth
? Conseil économique, social
et environnemental
? Conseil National de la
Protection de la Nature
? Ministère de l?écologie,
du Développement durable
et de l?énergie
? Ministère de l?égalité des
territoires et du Logement
? Ministère de l?éducation nationale
? Ministère des Affaires
sociales et de la Santé
? Ministère des Sports, de la
Jeunesse, de l?éducation populaire
et de la Vie associative,
? Ministère de l?Agriculture, de
l?Agroalimentaire et de la Forêt
> associations
? Association française des Directeurs
de Jardins et d?Espaces verts publics
? Centre permanent d?initiatives
pour l?environnement
? Comité 21
? Entreprises, territoires
et développement
? Natureparif
? Office pour les insectes
et leur environnement
? Plante & cité
? Terres en Villes
> ong
? BirdLife
? FNE : 3 000 associations locales
? FNH
? Greenpeace
? Observatoire national de la biodiversité
? Office national de l?eau
et des milieux aquatiques
? Office national des forêts
? Système d?information
sur la nature et les paysages
> recherche
? Centre national de la
recherche scientifique
? Fondation pour la Recherche
sur la Biodiversité
? Institut français de la Biodiversité
? Institut national de recherche
agronomique
? Muséum national d?Histoire naturelle
? Les Amis de la Terre
? Ligue ROC
? LPO
? Noé Conservation
? WWF
3.4 quelques acteurs réFérents
acteurs de terrain
foCus7
Les acteurs à mobiLiser
tout au Long du Projet
? Le maître d?ouvrage
(MOA)
? Le maître d?oeuvre
(MOE)
? Les producteurs
de matériaux
? Les constructeurs
(entreprises BTP)
? Les institutionnels
et les élus
? Le(s) gestionnaire(s),
les sociétés de services
? Les écologues/
naturalistes/
bureaux d?études
? Les associations
environnementales
? Les usagers
? Les citoyens
acteurs nationaux
acteurs internationaux
guide écoquartiers 77
4. boîte à outiLs
78 guide écoquartiers guide écoquartiers 79
4. boîte à outils4. boîte à outils
naturelles, il est plus particulièrement
consacré à la trame verte et bleue
(TVB) et à sa cohérence régionale,
nationale voire transfrontalière. Il peut
servir de base à une réflexion menée
sur la préservation de la biodiversité et
aux conditions de son développement.
On le rapprochera des sdage
(Schéma directeur d?aménagement
et de gestion des eaux) et des sage
(Schéma d?aménagement et de gestion
des eaux) qui comportent notamment
des inventaires de zones humides.
Enfin, des outils liés au classement
de certaines zones en assurent la
protection comme le classement
natura 2000 pour ses zones naturelles,
ou encore le Psader (Projet stratégique
agricole et de développement durable)
et le PenaP (Protection des espaces
naturels, agricoles et périurbains)
pour les espaces agricoles.
> épreuve libre
Avec ces outils incontournables,
l?initiative et la créativité prennent
plus facilement leur place dans
des engagements volontaires.
Nombre de villes ont défini des agendas
21 locaux. Cette démarche, qui passe
impérativement par un diagnostic
sur le territoire, débouche sur des
engagements réalistes d?objectifs mais
aussi de moyens. Dans le domaine
de la biodiversité notamment, l?Agenda
21 impose une démarche concrète,
menée ? et c?est un gage de réussite ?
en liaison étroite avec les populations.
Dans le même esprit, une collectivité
peut s?investir dans un Plan
biodiversité qui définit également
des engagements concrets et un
calendrier pour mener à bien des
actions positives pour la protection
et le développement de la biodiversité.
Sur un autre plan, les contrats de
biodiversité sur trois ou cinq ans
visent à améliorer les connaissances
locales et à organiser des actions
de préservation voire de restauration.
Ils sont conclus entre une instance
locale (souvent les Régions) et des
partenaires institutionnels et opérationnels
qui s?engagent à compenser l?impact
de leur intervention sur le territoire.
Enfin, et parmi beaucoup d?autres,
signalons les engagements liés à des
démarches de labellisation au premier
rang desquelles la démarche et le label
écoQuartier qui fait écho aux initiatives
identiques comme la démarche
écoCité ou le label écoJardin.
4.1 de L?aménagement au management
gouverner, c?est prévoir.
la place donnée à la biodiversité
s?inscrit naturellement dans
les documents de gestion
du territoire en général et de la ville
en particulier. C?est bien sûr le cas
de tous ceux qui concernent
son aménagement, qu?ils entrent
dans le cadre de la
réglementation ou qu?ils soient
issus de l?initiative locale.
> exercice imposé
Le cadre législatif et réglementaire
existe et comporte plusieurs documents
incontournables, liés entre eux,
et à respecter pour une cohérence
globale. Ce sont les documents
mis en place par la loi solidarité
et renouvellement urbain (SRU)
renforcés par les lois Grenelle 1 et 2.
Le schéma de cohérence territoriale
(SCOT), à l?échelle intercommunale,
fixe les orientations stratégiques
d?aménagement dans lesquelles
doivent prendre place le maintien
des équilibres entre développement
urbain et respect environnemental, et,
à ce titre, le devenir de la biodiversité.
le Plu (Plan local d?urbanisme)
encadre le développement de la
commune. Outil indirect d?aide à la
reconquête de la biodiversité, il permet
notamment de définir des zones
protégées. Il doit être compatible
avec l?ensemble des documents définis
aux échelles supérieures. Au-delà d?un
« classement » de l?espace dans le cadre
réglementaire, le PLU peut émettre
des recommandations, voire des règles,
pour son usage et son devenir.
> Concrétisation locale
Les lois Grenelle ont été l?occasion
de parler plus directement de biodiversité
avec le schéma régional de cohérence
environnementale (SRCE). Visant à
la protection de certaines ressources
foCus7
le laBel éCoquartIer
Trois étapes gouvernent
l?obtention du label
écoQuartier : la signature
de la Charte nationale
des écoQuartiers,
une évaluation suivie
d?une inscription
dans la « démarche
nationale » et enfin
un suivi annuel à partir
d?une grille de 20 critères
et de 20 indicateurs
chiffrés. L?engagement
20 de la Charte est
de « préserver et valoriser
la biodiversité, les sols
et les milieux naturels ».
1. Courghain, Grande-Synthe
2. Le Prédembourg, Grande-Synthe
1 2
80 guide écoquartiers guide écoquartiers 81
4. boîte à outils4. boîte à outils
Connaissances naturalistes
et Opérations Grands Sites.
à signaler, des programmes spécifiques
pour l?emploi dans le cadre du FEDER
comme le programme opérationnel
« Compétitivité régionale et emploi »
pour 2007-2013. Enfin, différents
financements sont accordés dans le
cadre des classements Natura 2000,
avec l?aide des DREAL (Directions
régionales de l?environnement,
de l?aménagement et du logement).
> Institutionnel et associatif
Au plan national, le Fonds de dotation
pour la biodiversité (FDB) collecte
et gère les dons des entreprises
et du grand public et soutient les actions
concrètes dans ce domaine, en particulier
par l?établissement des Atlas de la
Biodiversité dans les Communes (ABC).
Le FDB apporte un soutien technique
et des appuis pédagogiques et financiers.
D?autres aides sont disponibles
dans le cadre de démarches spécifiques,
comme celles attribuées par l?ADEME
qui propose l?accompagnement
à une Analyse environnementale
de l?urbanisme. Les contrats nature
visent les projets globaux de restauration,
de gestion et de valorisation des milieux
naturels et des espèces menacées
d?intérêt régional. On notera également
les soutiens opérationnels des
services de l?état, des associations
(comme les éco Maires, Natureparif, etc.).
Enfin, régions et départements ont
mis en place des dispositifs spécifiques.
4.2 investir pour gagner
Créatrice de richesse, la biodiversité
peut parfaitement s?inscrire dans
un modèle de développement
économique qu?elle-même
valorise. l?investissement de départ
peut être facilité par les nombreux
soutiens existants (financiers et
techniques) proposés par différentes
instances.
> Bénéfice global
Le respect de la biodiversité n?est pas
seulement une nécessité mais aussi un
investissement à moyen et long terme.
Exigeante dans le domaine de la réflexion
et de la gouvernance, la démarche permet
de mesurer rapidement les effets positifs
qu?elle induit, en particulier au point de
vue de l?économie globale du projet.
Des retombées sociétales ou
économiques sont identifiables: emplois
liés à la surveillance, à la protection
et à l?entretien des sites de biodiversité,
emplois liés aux espaces exploités (bois,
espaces agricoles, espaces touristiques),
effets bénéfiques induits comme
le bien-être, des pratiques sportives
et de sociabilité (pique-niques?),
une alimentation de meilleure qualité
(à travers la culture des jardins?).
On pourrait ainsi multiplier les exemples.
> sources multiples
Se lancer dans la démarche
de respect de la biodiversité permet
aussi de bénéficier d?aides qui en
facilitent la réalisation. Ces aides
sont d?origines diverses, internationales
ou européennes, nationales ou locales,
institutionnelles ou associatives.
Des programmes européens comme
life+ nature et life+ biodiversité
(programme Best pour les régions
ultrapériphériques et les pays et
territoires d?Outre-mer de l?Union
européenne) concernent les projets
de démonstration ou d?innovation,
pour des montants pouvant représenter
jusqu?à 95 % des coûts totaux éligibles.
Feder biodiversité se décline en aides
en fonction des différentes actions:
Protection des espèces et gestion
des sites naturels, Paysage,
foCus7
valorIser le CaPItal Naturel
La Mission économique
de la Biodiversité, créée à
l?initiative de la Caisse des
Dépôts et de la Société
Forestière, a pour vocation
de financer des actions en
faveur de la biodiversité
dans le cadre de projets
d?aménagement du
territoire. L?objectif est de
promouvoir un modèle
économique et de progrès
intégrant la valorisation
du capital naturel,
et s?appuyant sur les
services écosystémiques.
Pour satisfaire cette
ambition de réconcilier
deux pans primordiaux
du développement de
la société, la Mission
économique de la
Biodiversité développera,
à destination des
acteurs de terrain,
des outils innovants,
en collaboration
avec de nombreux
acteurs nationaux
et internationaux.
Pont Flaubert, Rouen1
équil ibre
pédagogie
connaissance
accueil respect
cycLeséquil ibrecycLeséquil ibre
pédagogiecycLespédagogie
connaissancecycLesconnaissance
accueilcycLesaccueil respect
cycLes
respect
pédagogie
respect
pédagogiecycLespédagogie
respect
pédagogie
84 guide écoquartiers guide écoquartiers 85
4. boîte à outils4. boîte à outils
4.3 Formation, information, pédagogie
tant pour les écoquartiers
que pour la biodiversité, il existe
de nombreux outils
de formation et de
sensibilisation permettant
aux responsables d?approcher
avec compétence le sujet
et de fournir aux populations
des supports pédagogiques.
la liste qui suit n?est, bien sûr,
pas exhaustive.
> élus et techniciens
Qu?ils soient didactiques, spécialisés
ou encore participatifs, les outils
proposés aux collectivités, à leurs élus
et à leurs techniciens traitent de façon
générale ou spécialisée la biodiversité
dans le cadre de l?aménagement.
Ce sont notamment des ouvrages,
le plus souvent thématiques: Guide
de gestion différenciée à l?usage des
collectivités (Natureparif), Aménager
avec le végétal, pour des espaces verts
durables (FNCAUE - CNVVF - METL),
Guide de la biodiversité à l?usage des
maires (Association Les éco Maires - Noé
conservation - METL), écoquartiers, l?art
de conjuguer (CDC - METL), Bâtir en
favorisant la biodiversité (Natureparif),
Le Guide pratique: le Maire
et la biodiversité (Association
Les éco Maires)? organismes ou plans
d?action publique sont au service des
élus et de leurs collaborateurs comme
l?Observatoire de la biodiversité ou le plan
« Restaurer et valoriser la nature en ville ».
Enfin, de nombreuses plateformes
spécialisées en ligne permettent de
s?informer et d?échanger, parmi lesquelles
ecoquartier.fr, biodiversite-positive.fr,
agenda21france.org, plante-et-cite.fr,
biodiversiteetbati.fr, etc. à signaler
enfin, Introduire la biodiversité dans
la construction et l?urbanisme, un
ouvrage collaboratif régulièrement
enrichi, consultable sur wikibooks.fr.
> grand public
à la formation des responsables il est
indispensable d?associer l?information
des citoyens pour créer les conditions
d?un intérêt et d?une sensibilisation
voire d?un début de mobilisation.
Pour atteindre cet objectif, il existe des
outils destinés à tous ou plus ciblés.
Les manifestations liées à la
biodiversité ont l?avantage d?intéresser
un large public (au-delà du quartier ou de
la ville). Citons par exemple les concours
ou les démarches débouchant sur des
labels: concours national des Villes et
Villages fleuris, concours Espaces verts,
label écoQuartier ou label écoJardin.
Notons encore la Fête de la nature,
la Fête des jardins, la Fête de l?eau
ou les Rendez-vous aux jardins?
La promotion de lieux d?exposition
et de pédagogie (Maisons de la nature,
Maisons de l?eau ou Maisons forestières),
l?affichage urbain lié à la biodiversité
ou les parcours thématiques,
les expositions itinérantes (organisées par
le ministère, le CNRS, etc.), la projection de
films ou les kits scolaires proposés par
les services publics ou des associations
constituent autant d?outils de formation
à utiliser auprès de tous les publics.
foCus7
les sCIeNCes PartICIPatIves
Pour étoffer les données
sur la biodiversité,
rien n?est plus efficace
que de faire participer
un maximum de
bénévoles qui, sur un
thème donné (un type
de faune ou de flore par
exemple), recueilleront
des milliers d?éléments
d?information, notamment
par la photographie.
Si ces « campagnes »
enrichissent le savoir,
elles sont surtout
l?occasion de mobiliser
le grand public autour
de la biodiversité.
foCus7
la fête De la Nature
Depuis 2007, à l?initiative
du Comité Français
de l?Union Internationale
de Conservation de la
Nature et du magazine
Terre Sauvage, la Fête de la
nature, au mois de mai, est
prétexte à de nombreuses
manifestations autour
du thème de la biodiversité
(dont la journée est fixée
au 22 mai) en France et
dans de nombreux pays.
1. Construction d?un nichoir, Montpellier
2. Jardin pédagogique de Bercy, Paris 12e»
1
2
Dès la conception, pendant la
réalisation et au cours de la vie
du quartier, la mise en place
d?un suivi des dispositions
prises en faveur de la biodiversité
est indispensable. Elle peut
s?appuyer sur des outils existants
et sera d?autant plus effi cace
qu?elle implique les populations.
Dans tout projet et, a fortiori dans un
écoquartier, le suivi et l?évaluation
réguliers sont nécessaires afi n,
d?une part, de valider méthode et
investissement, d?autre part, d?assurer
la gestion sur le long terme. Cette règle
s?applique à la biodiversité. Il s?agit de
mesurer le bénéfi ce qui lui est apporté
par les mesures prises, évaluer son
état et son développement, corriger
éventuellement certaines tendances,
adapter les moyens d?entretien, etc.
Ce suivi et cette évaluation concernent
l?ensemble des dispositifs verts
et bleus qui sont intimement liés.
Pour ce faire, les collectivités peuvent
s?appuyer sur des outils comme
le profi l biodiversité qui défi nit l?état
de la biodiversité à un instant ?t?.
Il prend en compte un panel
d?indicateurs qui sont représentatifs
d?un ensemble de données
incontournables dans le domaine
de la biodiversité. Plus la démarche
est interactive et participative,
plus elle est fructueuse.
à cet égard, la participation
des populations à titre individuel
ou associatif permet de maintenir
un excellent niveau d?implication
pour le projet, de vigilance au moment
de la réalisation, de sensibilisation
une fois les populations installées.
Cette dynamique responsabilise et fait
comprendre et accepter les éventuelles
mesures de redressement nécessaires.
étabLir son ProFiL
biodiversité
?
état des lieux,
diagnostic
mobiLiser
Les acteurs
?
négociation
éLaborer
Le Projet
en Favorisant
La biodiversité
LocaLe
?
préservation,
enrichissement
réaLiser
Le Projet
?
protection
de la biodiversité
sur le chantier
communiquer
sur La réaLisation
?
conseils, mode d?emploi
suivre et
évaLuer
?
mesures, indicateurs de
performance, état des lieux,
diagnostic
améLiorer
?
stratégie
d?accompagnement
d?une nouvelle
biodiversité
étaPes
d?un
Projet
1
7
6 5
4
3
2
guide écoquartiers 8786 guide écoquartiers
4.4 Le cycLe continu,
du Projet à La gestion
4. boîte à outils4. boîte à outils
1. écopâturage sur une friche, Grande-Synthe
88 guide écoquartiers guide écoquartiers 89
glossaireglossaire
analyse du cycle de vie Méthode d?évaluation environnementale qui permet de quantifier les impacts
d?un produit (qu?il s?agisse d?un bien, d?un service voire d?un procédé) sur l?ensemble
de son cycle de vie, depuis l?extraction des matières premières qui le composent jusqu?à
son élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d?utilisation.
Outil normalisé et reconnu, l?ACV est la méthode la plus aboutie en termes d?évaluation
globale et multicritère. Elle résulte de l?interprétation du bilan quantifié des flux
de matières et énergies liés à chaque étape du cycle de vie des produits, exprimée
en impacts potentiels sur l?environnement. (www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-
1&cid=96&m=3&catid=13201)
bilan carbone® Le bilan carbone® d?un produit ou d?une entité humaine (individu, groupe, collectivité?)
est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre, devant tenir
compte de l?énergie primaire et de l?énergie finale des produits et services.
Il vise à renseigner les systèmes d?échange de type bourse du carbone, à poser
les bases de solutions efficaces de réduction de la consommation énergétique,
et peut optimiser la fiscalité écologique (taxe carbone?) et certains mécanismes
de compensation.
Développé par l?Association Bilan Carbone®, il est notamment utilisé en France
pour le calcul du Bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES), que l?article
26 du texte de la Loi Grenelle II en France a rendu obligatoire pour un certain nombre
de structures (les entreprises de plus de 500 salariés, les collectivités territoriales de plus
de 50 000 habitants et les établissements publics de plus de 250 personnes). Depuis le
23 avril 2012, la nouvelle version 7 du Bilan Carbone®, intégrant notamment les facteurs
d?émissions de la nouvelle Base Carbone de l?ADEME et une extraction automatique
des facteurs d?émissions GES, permet de répondre aux exigences de l?article 75 du
texte de la loi Grenelle II.
biodiversité positive Se dit d?un bâtiment qui accueille un niveau de biodiversité supérieur à ce que le site
abritait avant que d?être construit.
charte d?aalborg élaborée en 1994, la Charte d?Aalborg se présente comme une anti Charte d?Athènes,
prônant une densité et une mixité des fonctions urbaines au service du développement
durable. Une charte Aalborg+10 a été élaborée en 2004. (www.territoiresdurables.fr/
upload/pagesEdito/fichiers/Aalborg+10_commitments_french.pdf)
conférence des Parties Organe suprême de la Convention sur la diversité biologique dite « Convention de
Rio », c?est-à-dire sa plus haute autorité de prise de décision. C?est une association
de tous les pays ayant adhéré à la Convention ratifiée en 1992. (http://fr.wikipedia.org/
wiki/Conf%C3%A9rence_des_parties_de_la_Convention_sur_la_diversit%C3%A9_
biologique)
déclaration du capital naturel Déclaration du secteur financier démontrant son engagement au sommet de Rio+20
pour tendre vers l?intégration des considérations liées au capital naturel dans les
produits et services financiers pour le 21e siècle. (www.naturalcapitaldeclaration.org/
wp-content/uploads/2012/04/natural_capital_declaration_fr.pdf)
dreaL (Direction régionale Dans le cadre de la réforme de l?état, le Conseil de modernisation des politiques
publiques a décidé, en décembre 2007, la création d?un échelon régional unifié
du ministère du Développement durable: la direction régionale de l?Environnement,
de l?Aménagement et du Logement. Cette nouvelle structure régionale pilote
les politiques de développement durable résultant notamment des engagements
du Grenelle Environnement ainsi que celles du logement et de la ville.
Les DREAL remplacent les Directions Régionales de l?Environnement (DIREN), les
Directions Régionales de l?équipement (DRE) et les Directions Régionales de l?Industrie,
de la Recherche et de l?Environnement (DRIRE), dont elles reprennent les missions
hormis le développement industriel et la métrologie. (www.developpement-durable.
gouv.fr/Liste-des-21-DREAL)
empreinte écologique Outil de mesure de la pression qu?exerce l?homme sur la nature. Elle évalue la
surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation
de ressources et à ses besoins d?absorption de déchets. (http://fr.ekopedia.org/
Empreinte_%C3%A9cologique)
hammarby sjöstad écoquartier situé dans la proche banlieue de Stockholm. Il est considéré comme
une référence mondiale dans le domaine des solutions écologiques appliquées
à la cité. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hammarby_Sj%C3%B6stad)
inventaire éclair Recensement d?un maximum d?espèces au cours d?une journée en associant
spécialistes et population. Un inventaire éclair est suivi d?une restitution sur le territoire
concerné.
iPbes Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité
et les services écosystémiques (www.ipbes.net/)
milllénium ecosystem assessment L?évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) est un programme de travail
international conçu pour répondre aux besoins des décideurs et du public en matière
d?information scientifique relative aux conséquences des changements que subissent
les écosystèmes pour le bien-être humain ainsi qu?aux possibilités de réagir à ces
changements. (www.unep.org/maweb/fr/index.aspx)
glossaire
de l?Environnement, de l?Aménagement
et du Logement)
(COP ou CP)
(la ville du lac Hammarby)
90 guide écoquartiers guide écoquartiers 91
glossaireglossaire
natura 2000 Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres
et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales
ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 concilie préservation de la nature
et préoccupations socio-économiques. En France, le réseau Natura 2000 comprend
1 753 sites. (www.developpement-durable.gouv.fr/-Natura-2000,2414-.html)
noue Fossé large et peu profond, végétalisé, dont le rôle est de permettre le transit de l?eau
de pluie, son transfert, son absorption ou son évaporation via les végétaux.
nouvelle charte d?athènes 1998 Autre nom de la « Charte pour l?urbanisme des villes du XXIe siècle » élaborée par la
Société Française des Urbanistes au sein du Conseil européen des urbanistes.
(www.urbanistes.com/charte-des-villes-ceu-16.html)
observatoire national biodiversité L?ONB propose des indicateurs ? nouveaux ou existants ? adaptés aux différents
publics intéressés, aux différentes échelles pertinentes et sur l?ensemble des enjeux,
en particulier ceux retenus dans la SNB. Il doit contribuer à l?appropriation
par l?ensemble de la société des enjeux liés à la biodiversité. Les indicateurs
contribuent à éclairer le débat en amont des décisions d?une part et suivre leurs
effets en aval d?autre part. (www.developpement-durable.gouv.fr/ONB-Observatoire-
National-de-la.html)
Phytoépuration Procédé d?épuration des eaux usées utilisant indirectement les plantes pour favoriser
l?activité microbienne. (www.terrevivante.org/497-une-solution-alternative-la-
phytoepuration.htm)
Plan « nature en ville » Le plan « Restaurer et valoriser la nature en ville » est l?un des engagements
du Grenelle Environnement, repris dans la loi de programme du 3 août 2009
et dans le plan « Ville durable » dont il constitue l?un des quatre volets.
(www.developpement-durable.gouv.fr/Plan-nature-en-ville.html)
Pnue (Programme des Nations Unies La mission du Programme des Nations Unies pour l?environnement est de montrer
la voie et d?encourager la coopération pour protéger l?environnement. (www.unep.org)
Protocole de nagoya Le Protocole de Nagoya (parfois dit « APA » pour « Accès/Partage/Avantages ») est l?un
des principaux textes d?engagements adopté par la Conférence des Nations unies
sur la diversité biologique (Nagoya, 2010) réunie en Sommet mondial à Nagoya, en
octobre 2010, qui était aussi la COP10, c?est-à-dire la dixième Conférence des Parties
de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (http://fr.wikipedia.org/
wiki/Protocole_de_Nagoya)
Plan national d?action Il a pour objectifs de favoriser les bonnes pratiques pour les zones humides,
de développer des outils robustes pour une gestion gagnant-gagnant (cartographie,
manuel d?aide à l?identification des zones humides d?intérêt environnemental
particulier, outils de formation?) et de poursuivre les engagements de la France quant
à la mise en oeuvre de la Convention internationale de Ramsar sur les zones humides.
(www.developpement-durable.gouv.fr/Le-plan-national-d-action-pour-les.html)
rse La responsabilité sociétale des entreprises, aussi appelée responsabilité sociale
des entreprises, est un concept dans lequel les entreprises intègrent
les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités
et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Responsabilit%C3%A9_soci%C3%A9tale_des_
entreprises)
stratégie nationale La SNB vise à renforcer notre capacité individuelle et collective à agir, aux différents
niveaux territoriaux et dans tous les secteurs d?activité (eau, sols, mer, climat,
énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures, tourisme, industrie, commerce,
éducation, recherche, santé, etc.). (www.developpement-durable.gouv.fr/Presentation-
generale-de-la.html)
srce Le Schéma régional de cohérence écologique est en France un nouveau schéma
d?aménagement du territoire et de protection de certaines ressources naturelles
(biodiversité, réseau écologique, habitats naturels) et visant le bon état écologique
de l?eau imposé par la directive cadre sur l?eau. Il a été proposé par les tables rondes
du Grenelle (2007) puis étudié par le COMOP Trame verte et bleue du Grenelle
de l?Environnement, et inclus dans la loi Grenelle I qui prévoit que la « Trame verte »
et la « Trame bleue » s?appuieront sur ces schémas régionaux en 2008, puis précisé
par la loi Grenelle II en juin 2009.
trame verte et bleue Outil d?aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique
cohérent, à l?échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales
et végétales, de circuler, de s?alimenter, de se reproduire, de se reposer?
(www.developpement-durable.gouv.fr/-La-Trame-verte-et-bleue,1034-.html)
ue 2020 La stratégie Europe 2020 est une stratégie de coordination des politiques
économiques au sein de l?Union Européenne sur une période de dix ans dont les cinq
objectifs sont: taux d?emploi, recherche et développement, environnement,
niveau d?éducation et inclusion sociale.
(http://ec.europa.eu/france/news/evenements/europe-2020/index_fr.htm)
pour l?Environnement)
pour la biodiversité
pour les zones humides
92 guide écoquartiers
glossaire
uicn (Union Internationale Créée en 1992. Le Comité français de l?UICN est le réseau des organismes
et des experts de l?Union Internationale pour la Conservation de la Nature en France.
(www.uicn.fr/)
villes et villages fleuris Label, décerné à plus de 4 000 communes françaises, qui concrétise
leurs engagements sur la qualité de l?accueil, le respect de l?environnement
et la préservation du lien social.
WWF ONG internationale de protection de la nature et de l?environnement. (www.wwf.fr/)
ZnieFF Lancé en 1982, l?inventaire des Zones Naturelles d?Intérêt écologique Faunistique
et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d?identifier et de décrire des secteurs présentant
de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.
On distingue deux types de ZNIEFF:
- les ZNIEFF de type I: secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;
- les ZNIEFF de type II: grands ensembles naturels riches et peu modifiés,
offrant des potentialités biologiques importantes.
L?inventaire ZNIEFF concerne progressivement l?ensemble du territoire français
(Métropole, près de 15 000 zones: 12 915 de type I et 1 921 de type II, Outre-Mer,
milieu terrestre et marin). Cet inventaire, actualisé, est l?un des éléments majeurs de
la politique de protection de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets
d?aménagement du territoire (document d?urbanisme, création d?espaces protégés,
élaboration de schémas départementaux de carrière?).
(http://inpn.mnhn.fr/programme/inventaire-znieff/presentation)
Vous pouvez aussi utiliser les liens cliquables sur la version en ligne
du Guide, accessible sur les sites du METL et de la Caisse des Dépôts.
pour la Conservation de la Nature)
INVALIDE)