Répertoire de "quartiers durables" en Alsace.-

Auteur moral
Alsace. Direction régionale de l'équipement
Auteur secondaire
CHAUX, Geneviève (dir.)
Résumé
Descripteur Urbamet
éco-quartier ; projet d'aménagement
Descripteur écoplanete
Thème
Aménagement urbain ; Environnement - Paysage
Texte intégral
Répertoire de quartiers durables en Alsace novembre 2009 Direction régionale de l'Equipement Alsace www.dre.alsace.developpement-durable.gouv.fr 1 Ce projet de répertoire a été réalisé sur la base du travail de recherche effectué en 2008 par Chloé Spitz et Laurent Darmoise dans le cadre d'un stage de licence de sociologie à l'Université Marc Bloch de Strasbourg au Service de l'aménagement et de la prospective (SAP) de la Direction Régionale de l'Equipement d'Alsace (maîtres de stage : Corinne Fritsch et Sophie Mosser). Les fiches « Quartiers Innovants » et « ZAC Danube » ont été actualisées par AnneLaure Rivière, étudiante en master II ESF/AUDT à l'université de Strasbourg dans le cadre de son stage au SAP début 2009 (maître de stage : Alice Lejeune). Direction régionale de l'Equipement Alsace Service de l'Aménagement et de la Prospective BP 81005/F 67070 Strasbourg cedex Tel : 03.88.13.07.53 Courriel : sap.dre-alsace@developpement-durable.gouv.fr Directrice de publication : Geneviève Chaux-Debry, Directrice régionale et départementale de l'Equipement Alsace Rédactrice en chef : Patricia Gout, Chef du Service de l'Aménagement et de la Prospective Chef de projet : Alice Lejeune, Chargée de mission Habitat et Aménagement alice.lejeune@developpement-durable.gouv.fr Mise en page : Christophe Belenger, DRE Alsace / SAP Photos de couverture de haut en bas : Sainte-Croix-aux-Mines : Les Coccinelles © Anne-Laure Rivière ; Mulhouse : Cité Wagner © Bernard Suard / MEEDDM. 2 Pour en savoir plus : www.dre.alsace.developpement-durable.gouv.fr SOMMAIRE INTRODUCTION 1. FICHES RESSOURCES 1. Les « éco-quartiers au coeur du Grenelle de l'environnement, Quels enjeux ? », Lettre du développement durable du Certu, janvier 2008 2. Les éco-quartiers : site du ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer 3. « Quartiers durables, passer du concept à la concrétisation » Lettre trimestrielle n°13, décembre 2005 4. Dossier « Eco-quartier », Revue Urbanisme, mai-juin 2006 6. « Bâtir une ville durable », Le Moniteur, 9 novembre 2007 Description et montage de projets Les enjeux p.6 p.7 p.4 16. « Atelier National Villa Urbaine Durable à Chalon-sur-Saône » (16-17 octobre 2007) Montage et conduite de projets de quartiers durables en Europe 17. « Cahier expérimental n°1, Villa Urbaine Durable, Opération quartier Saint-Jean-des-Jardins, Chalon-sur-Saône » Ressources pour l'Alsace 18. Eco-quartier Strasbourg, le site de l'association 19. UNANIMM : l'autopromotion 1. Mulhouse : Cité Wagner 2. PROJETS DE REALISATION DE QUARTIERS DURABLES EN ALSACE 2. Mulhouse : Quartier Bourtzwiller 4. Werentzhouse : Am Herrenweg 6. Obernai : Parc des Roselières 7. Strasbourg : ZAC Danube p.26 p.28 p.30 p.31 p.35 p.39 p.43 p.45 p.47 p.51 p.55 p.59 p.63 p.65 p.67 p.71 p.73 p.77 p.81 p.83 p.85 p.88 p.89 p.92 p.94 p.95 p.9 p.10 p.11 p.13 p.15 p.14 3. Appel à projet QI : « Quartiers Innovants » du CG 68 5. Sainte-Croix-aux-Mines : Lotissement les coccinelles 5. « Concevoir un éco-quartier » Premier Plan Dossier n°16, janvier-juin 2008 7. « Construire Durable », Le Moniteur Hors-Série, mars 2008 8. « Les éco-quartiers, vitrines du développement durable » revue Maires de France, Juillet-Août 2007, p. 42-47 9. « Les quartiers durables : un exemple de démarche intégrée et participative » 10. « Action! Réalisez votre politique de développement durable », livret de sensibilisation pour les collectivités territoriales, mars 2008 11. « Quartiers durables, vous avez dit quartiers durables? », PUCA, Synthèse contributive, juillet 2007 Méthodologie 12. « AEU, L'approche Environnementale de l'Urbanisme pour concilier urbanisme et environnement », guide méthodologique de l'ADEME, mars 2008 13. « Quartiers Durables, Guide d'expériences européennes », rapport de l'Arene Ile-de-France, 2005 14. « Montage et conduite de projets de quartiers durables en Europe », Éd. PUCA, 5èmes Entretiens de l'Aménagement, 1er et 2 Février 2007, 6p. Ressources en France 15. « Villa Urbaine Durable, seconde session. Pour un habitat urbain, mixte et écologique Quartiers Durables », Guide d'expériences européennes Ressources européennes 8. Strasbourg-Cronenbourg : La brasserie 9. Strasbourg : Ilot Lombardie 10. Strasbourg : Neudorf, avenue Aristide Briand p.16 p.17 p.18 11. Illkirch-Graffenstaden : Opération « Les platanes » 12. Lohr : « Les Châtaigniers » 13. Vendenheim : « Aux Portes du Kochersberg » 15. Ostwald : « Les rives du Bohrie » 14. Schiltigheim : Site Adelshoffen 16. Kingersheim : Site Ameco p.19 CONCLUSION p.20 p.22 ANNEXES 1. Lexique des abréviations employées 2. Certifications et labels 3. Bibliographie p.24 4. Liste des contacts 5. Repérage des quartiers durables 3 INTRODUCTION Quartiers Durables : vers une nouvelle manière de concevoir l'urbanisme Ce répertoire ne prétend pas à l'exhaustivité : tous les sites et les opérations pilotes en cours, en phase d'achèvement ou déjà achevés ne sont pas représentés : l'objectif est surtout de constituer un panel d'opérations illustrant la diversité des initiatives dans la région alsacienne, permettant leur mise en parallèle et leur valorisation à titre d'exemple. Le répertoire se compose en trois parties : - la première contient 20 « fiches ressources » - la deuxième contient 16 fiches descriptives de projets alsaciens - la troisième quelques annexes pratiques (abréviations, certifications et labels, bibliographie, contacts). Les « fiches ressources » sont proposées comme support pour la lecture du répertoire ; elles permettent d'évoquer les enjeux, les montages de projets, les méthodologies relatives aux « quartiers durables ». Pour établir les fiches descriptives des projets, nous avons effectué des choix de méthode. Les informations ont été recueillies à l'aide de documents disponibles sur internet, dans des centres de documentation, mais également par des entretiens et des contacts pris auprès de certains acteurs impliqués dans l'émergence et le développement des quartiers durables (environ 20 contacts, cf annexe). Un deuxième choix de méthode a porté sur l'échelle pertinente des projets recensés, pour rester le plus possible à l'échelle de « quartiers » plutôt qu'à l'échelle « micro » des projets de bâtiments durables ou à l'échelle « macro » des démarches de villes durables. Enfin, le principe de la démarche a été d'adopter une posture la plus neutre possible, descriptive, en présentant les thématiques prises en compte dans chaque projet sans chercher à les hiérarchiser. Chaque projet est présenté de la manière suivante : - l'initiative à l'origine du projet, - le contexte dans lequel la démarche s'est effectuée, - les caractéristiques de l'opération. La mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement appelle à modifier résolument notre façon de concevoir l'urbanisme et le développement des territoires. Il s'agit, lors de chaque projet d'aménagement, d'intégrer les objectifs du développement durable pour faire émerger des « quartiers durables ». Ceci nécessite d'intégrer une multitude de caractéristiques qualitatives, de processus transversaux, et de rassembler un certain nombre d'acteurs, élus locaux, urbanistes, géographes, sociologues, architectes, bailleurs sociaux, promoteurs, habitants, afin de proposer des démarches de construction novatrices dans les domaines économiques, sociaux, environnementaux. Les expériences de « quartiers durables » se sont d'abord développées dans les pays NordEuropéens, en Suède, en Norvège, au Danemark, en Allemagne et au Royaume-Uni, et plus récemment en France, où les initiatives s'appuient sur les agendas locaux 21, les outils de planification, et un certain nombre de démarches et labels. Une initiative du Service Aménagement et Prospective de la DRE Alsace Mais qu'en est-il en Alsace ? A partir de l'été 2008, le Service Aménagement et Prospective de la DRE Alsace a entrepris l'élaboration de ce répertoire, pour mieux faire connaître l'état d'avancement des projets de « quartiers durables » dans la région alsacienne. Cette démarche s'est trouvée renforcée par le lancement à l'automne 2008 par le Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, MEEDDM, du concours national « écoquartiers » destiné à identifier, valoriser et encourager les démarches de quartiers durables à l'échelle nationale. Répertoire des quartiers durables en Alsace : la méthode Le répertoire que nous vous proposons fournit un premier inventaire des projets qui se définissent comme « quartiers durables » ou « éco-quartiers », c'est à dire qui mettent fortement en avant les thèmes du développement durable. En Alsace, ces démarches intéressent les collectivités locales, les bailleurs sociaux, les promoteurs, mais aussi les habitants qui voient dans l'autopromotion une forme nouvelle de production de l'habitat. 4 Fiches ressources 5 « LES éCO-QUARTIERS AU COEUR DU GRENELLE DE L'ENvIRONNEMENT, QUELS ENjEUx ? », LETTRE DU DévELOPPEMENT DURAbLE DU CERTU, jANvIER 2008 Ce document est une introduction à un inventaire non exhaustif des éco-quartiers en France. Il cherche essentiellement à définir le sens de ce qu'on nomme un éco-quartier et ses enjeux. Le document rappelle d'abord les origines des projets développés en France, c'est-à-dire les éco-quartiers européens de type BedZED, Malmö, Hammarby Sjöstad... Si ces projets s'inspirent de la démarche HQE, il s'agit de l'application de critères environnementaux sur une plus grande échelle, un quartier, et d'une réflexion globale sur les aspects sociaux, culturels et économiques. les et économiques s'effectue au niveau politique. L'idée est de sortir des approches sectorielles et de réunir dès le début des projets les multiples acteurs potentiels, et avant tout les citoyens. Les collectivités doivent définir le cadre de la commande et effectuer après sa réalisation le suivi, et donc déterminer quelle place elles donnent aux désormais nombreux bureaux d'études spécialisés. Elles doivent donc piloter le projet au niveau technique et pas seulement politique. Les promoteurs, constructeurs, lotisseurs et entreprises du BTP se doivent également de développer leurs compétences dans le domaine. De plus, la réalisation du projet doit être cohérente entre les différentes échelles dans lesquelles il prend place, du macro au micro (agglomération, commune, quartier, bâtiment...). Les orientations définies dans les Agenda 21, PLU, ou autres documents de planification qui peuvent s'appliquer doivent être intégrées à ces différentes échelles. La spécificité des localisations doit être prise en compte. Les approches concernant par exemple les transports, la densité, la préservation des paysages ou les déchets sont des problématiques qui ne peuvent être abordées de la même manière d'un emplacement à un autre. Pour améliorer la qualité de vie du quartier en plus de limiter les déplacements, la multiplicité des fonctions (habitat, commerce...) doit être recherchée. Le Certu met également en garde contre une présence trop importante de personnes de milieux aisés, reproche parfois effectués envers Fribourg et BedZED, et préconise une mixité sociale. Si la gestion des coûts de projets d'une telle envergure est délicate, le Certu incite à s'appuyer sur les budgets des projets déjà réalisés afin de pouvoir guider les choix et de donner une base de négociation. De plus, la connaissance des aides financières qui peuvent être perçues pour tout projet s'inscrivant dans la ligne du développement durable est nécessaire. Enfin, un suivi et une analyse des réalisations sont essentiels pour vérifier la concordance entre les solutions mises en place et les objectifs fixés au départ. Ils permettront également d'apporter les améliorations nécessaires au fil du temps. Définition Eco-quartiers et quartiers durables Le Certu définit 2 appellations proches souvent utilisées que sont les éco-quartiers et les quartiers durables. L'approche qui caractérise chacun des termes est différente. · Un éco-quartier est un quartier urbain, conçu de façon à minimiser son impact sur l'environnement, visant généralement une autonomie énergétique, et cherchant à diminuer son empreinte écologique et/ou rembourser sa dette écologique. · Un quartier durable est un morceau de ville qui s'inscrit dans le cadre d'une démarche volontaire et répond à des objectifs plus larges : - une conception et une gestion intégrant les critères environnementaux, - un développement social urbain équilibré favorisant la participation active des habitants, la mixité sociale et des lieux de vie collective, - des objectifs de développement économique, de création d'activités et d'emplois locaux, - les principes de la gouvernance que sont la transparence, la solidarité, la participation et le partenariat. Il est en revanche bien difficile de distinguer dans la réalité les opérations relevant de l'une ou l'autre appellation. De plus l'évolution des projets amène une évolution du vocabulaire, avec l'apparition de termes tels que : éco-lotissements, éco-hameau, éco-village, lotissements durables... Référence bibliographique Certu, Les éco-quartiers au coeur du Grenelle de l'environnement, quels enjeux ?, Ed. Certu, Lettre du développement durable janvier 2008, 21p. Documents liés Cas alsacien « Quartiers Durables, Guide d'expériences européennes », Arene Idf, 2005. Cohérence de la démarche 6 Pour le Certu, la réflexion qui permet d'intégrer les dimensions sociales, environnementa- Le quartier de Bourtzwiller à Mulhouse est évoqué dans ce document (voir fiche). SITE INTERNET DU MEEDDM : « LES ECOQUARTIERS » Le ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer a développé un site internet consacré à la thématique des éco-quartiers que l'on trouve sur le lien : http://www.ecoquartiers.developpement-durable.gouv.fr/ Ce site présente à la fois des éléments généraux de définition des éco-quartiers (rubrique « 10 principes » et « s'engager ») et des exemples concrets de projets pilotes. Dans l'objectif de limiter les déplacements, il faut favoriser les commerces de proximité et diversifier l'offre en proposant des commerces et services en plus des logements afin de maintenir une attractivité suffisante et un développement du quartier S'engager 10 principes pour concevoir un éco-quartier Afin de concevoir et de promouvoir les éco-quartiers, le ministère propose 10 principes pour reconsidérer les manières de construire : - Une nouvelle façon de penser et d'agir - Gérer la croissance urbaine - Organiser les déplacements - Localiser l'éco-quartier - Dessiner un quartier cohérent - Repenser l'habitat - Eco-aménagement, éco-construction, éco-rénovation - Organiser la gouvernance - Maîtrise d'ouvrage ­ maîtrise d'oeuvre - Le droit au service du projet. Selon ces principes, concevoir un éco-quartier nécessite de penser en terme de durabilité. La difficulté réside dans la conciliation du respect environnemental d'une part, et de la demande toujours aussi importante en logements d'autre part. L'implication de promoteurs publics ou privés dans la création de quartiers durables ou éco-quartiers est jugée essentielle pour que ceux-ci puissent se développer, d'autant plus qu'ils semblent intéresser de plus en plus de particuliers afin de parvenir à un compromis entre densité maîtrisée, proximité et respect de l'environnement. C'est la construction de bâtiments collectifs ou semi-collectifs qui est visée. La gestion des transports est également présentée comme le point essentiel du développement des quartiers durables, puisque il faut proposer un moyen alternatif à l'automobile par le biais d'aménagement de pistes cyclables, la promotion des transports en commun, ou le co-voiturage. Les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT), les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU), mais aussi les Plans de Déplacement Urbains (PDU) sont ainsi appelés à jouer un rôle majeur pour articuler l'urbanisme avec les déplacements. Il s'agit avant tout de reconvertir des terrains déjà urbanisés et desservis par les transports. Les sites potentiels des éco-quartiers sont ainsi : les sites déjà urbanisés, les friches industrielles, les zones de rénovation urbaine, les zones destructurées de faible densité, les extensions de l'urbanisation existante, les « dents creuses ». Pour toute démarche durable il existe une multitude de moyens à mettre en oeuvre pour s'engager : le premier de ces moyens est l'outil politique. On dénombre tout un panel d'outils mis en place afin de « politiser » le concept de développement durable dans le but de l'institutionnaliser. La Charte d'Aalborg mise en place le 27 mai 1994 a été adoptée par les participants à la conférence européenne sur les villes durables qui s'est tenue au Danemark dans la ville d'Aalborg. Cette charte affirme l'importance de la ville comme échelle pertinente d'action en faveur du développement durable parce que : - Les agendas locaux 21 sont des outils de mise en oeuvre pour proposer des plans d'actions favorables au développement des territoires tout en ayant comme principal objectif la prise en compte de l'impact de ces aménagements sur l'environnement. Issus de la conférence de Rio en 1992, ils offrent un cadre de travail aux collectivités locales et leurs habitants. Au niveau européen, c'est successivement la Charte d'Aalborg puis celle de Lisbonne qui ont initié la mise en place des différents agendas 21 locaux. - Les Plans « Climat-énergie » territoriaux consistent à préciser des objectifs afin de réduire les productions de gaz à effet de serre après avoir repéré la provenance de ceuxci. - Les bilans carbone ont été mis en place par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, ils évaluent les émissions de CO2 liées aux activités. Ils présentent l'avantage de mettre en évidence les incohérences liées aux déplacements. Par exemple proposer un quartier de type durable dans un endroit où la voiture est le principal moyen de transport présentera un bilan carbone nul voire négatif. Des projets pilotes Plusieurs opérations urbaines sont présentées dans la rubrique des projets pilotes sous forme de fiches synthétiques. En France: - Angers : Quartier du Plateau des Capucins - Chalon-sur-Saône : Quartier Saint-Jean-des-Jardins - Grenoble : Quartier ZAC de Bonne ­ L'OPATB « Grands Boulevards » - Lyon : Quartier Lyon Confluence - Narbonne : Quartier du Théâtre - Rennes : Quartier de la Courrouze. En Europe: - Royaume-Uni ­ Stutton : Bedzed - Royaume-Uni ­ Greenwich : Quartier Greenwich Millennium Village 7 - Royaume-Uni ­ Leicester Allemagne ­ Fribourg-en-Brisgau : Quartier Vauban Allemagne ­ Tübingen : Quartier de la Südstadt Danemark ­ Copenhague : Quartier Vesterbro Pays-Bas ­ Culemborg : Quartier Eva-Lanxmeer Finlande ­ Helsinki : Quartier Résidentiel Ecologique de Viikki Suède ­ Malmö. Source http://www.ecoquartiers.developpement-durable.gouv.fr/ Cas alsacien Aucun quartier durable alsacien n'est mentionné dans ce document. 8 « QUARTIERS DURAbLES, PASSER DU CONCEPT à LA CONCRéTISATION », ARENE LETTRE TRIMESTRIELLE N° 13, DEC 2005 Ce dossier est issu de la revue « La lettre ARENE » (Agence régionale de l'environnement et des nouvelles énergies Ile-de-France) ou sur www.areneidf.org - d'une forte implication des services techniques municipaux amenés à gérer eux-mêmes les aménagements ou encore une dynamique de projets urbains exemplaires exploités comme modèles à reproduire - de la diversité et du niveau d'implication des acteurs privés et publics ­ dont l'engagement a fortement contribué à faire émerger ces projets -, qu'ils soient promoteurs, collectivités, bailleurs sociaux... ainsi qu'une information et une sensibilisation spécifiques de ces derniers. Premiers jalons vers une éco-gestion exemplaire Contexte « Alors que Fribourg, Hanovre, Londres, Malmö, Stockholm, Copenhague et bien d'autres découvrent depuis quelques années les vertus de l'urbanisme durable, les villes françaises, et plus spécifiquement franciliennes, s'éveillent timidement à cette approche. Forte des enseignements tirés d'une récente étude menée sur six quartiers durables européens, l'ARENE est aujourd'hui en mesure de proposer une mission de promotion et d'accompagnement des collectivités locales désireuses de s'engager dans cette voie. » Le concept de quartier durable ne renvoie pas simplement au fait d'utiliser des matériaux de constructions certifiés HQE ou autres, mais il s'agit d'une démarche prenant en compte des processus transversaux. L'intérêt est de prendre en compte les enjeux du quartier durable, d'un point de vu environnemental et humain. L'importance est de penser le quartier durable sur le long terme, en y intégrant divers paramètres tels que : la réflexion sur la gestion, la communication, l'évaluation ainsi que la participation des différents acteurs. Les projets de quartiers durables en Ile-de-France semblent réalisables tels qu'ils le sont dans les pays comme l'Allemagne, la Suède, les Pays-Bas. Il s'agit de poursuivre et de développer une politique de développement durable forte et de mettre en place différentes mesures environnementales à travers les agendas locaux 21, par exemple. L'élaboration de ce projet doit également être en conformité avec la politique environnementale envisagée, à travers la gouvernance, les méthodes et les outils de contrôle, le suivi et l'évaluation de l'opération. Au travers de ces projets l'exemplarité de certaines collectivités pourra servir d'apport à la démarche. Référence bibliographique ARENE, Quartiers durables, passer du concept à la concrétisation, Lettre trimestrielle n°13, décembre 2005. Les thématiques environnementales au banc d'essai Les différentes thématiques traitées dans la prise en compte environnementale sont : - les énergies renouvelables et l'autarcie énergétique - la gestion alternative de l'eau et la récupération des eaux de pluie - le tri et le recyclage des déchets ménagers - l'utilisation d'écomatériaux de construction et les technologies environnementales performantes - la circulation douce, le covoiturage - la qualité de l'air et le bruit - la vie, la culture, l'action sociale, la santé, les commerces. Les principaux facteurs de réussite L'élaboration d'un quartier durable doit répondre à plusieurs critères et doit susciter un fort engagement des collectivités concernées, qui doivent bénéficier : - d'une maîtrise foncière des terrains à aménager - d'équipements en infrastructures, transports en communs et services 9 DOSSIER « ECO-QUARTIER », REvUE URbANISME N°348, MAI-jUIN 2006 Le dossier sur les éco-quartiers (pp.37-71) commence par un article critique sur l'idée de développement durable dans l'action publique, puis un autre sur l'éco-quartier BedZed en Angleterre (voir fiche « guide d'expériences européennes ») sous forme d'une visite. Architecture et démarche HQE Des interviews de 3 architectes et d'un urbaniste permettent de présenter leur opinion sur la Haute Qualité Environnementale (HQE). Les 14 cibles de la HQE sont rappelées en en-tête. D'après eux, la HQE est une démarche qui émane simplement du « bon sens », et dont ils intégraient déjà les exigences avant l'apparition de la démarche en elle-même. Le premier architecte interrogé, Philippe Madec, souligne par ailleurs que le mot « d'architecture » ne fait pas partie des textes de la HQE, et qu'il est uniquement question du bâtiment, de l'acte de construire. Par ailleurs, une note en dernière page de ces textes précise que la HQE est « très globale » et que « seules les questions de pérennité, de sécurité, de confort psychosociologique, de confort spatial et de confort d'activité en sont exclues ». Autrement dit, la HQE est peu précise, et les architectes ne doivent donc pas s'en contenter. Il regrette également qu'un bâtiment HQE puisse être construit dans un endroit accessible uniquement en voiture, car aucune des cibles de la HQE n'établit de rapport au territoire. Pour l'architecte Catherine Furet, le défaut est que rien n'étant hiérarchisé, il suffit de choisir 5 thèmes sur 14 de la démarche. L'autre point faible réside dans le manque de budget. De fait, malgré la mise en place de la HQE, ces idées ont du mal à se concrétiser. Ainsi, sur certains chantiers où elle prévoyait la récupération des eaux de pluies ou des parkings végétalisés et pavés, ses initiatives n'ont pu aboutir. Dans ce cas, on peut se poser la question de la concrétisation de la HQE sans un budget prévisionnel supérieur de 10 à 15% à un projet plus traditionnel. Patrick Bouchain, quant à lui, explique son projet de piscine écologique à Bègles, où l'eau chlorée est traitée avec des plantes afin d'être assainie et réutilisée afin d'arroser jardins et WC, ou d'être simplement rejetée à l'égout. L'option qui sera utilisée dépendra de la stabilité des résultats obtenus. dans l'aménagement urbain, il n'en reste pas moins que la pratique montre des contradictions, des bâtiments faisant partie du patrimoine étant détruits afin de réinvestir tous les espaces disponibles. C'est au travers du cas de la ville d'Angers que ce paradoxe est mis en évidence. La volonté de l'ARENE IDF de promouvoir les quartiers durables dans la région est expliquée. Tout d'abord, il est intéressant de noter que la présidente de l'agence préfère parler de quartiers durables plutôt que d'éco-quartiers, car « la dénomination « éco-quartier » a le double désavantage d'évoquer une approche plutôt technique et de « faire écolo », autrement dit « gadget pour bobos ». A contrario, le quartier durable a pour lui de s'inscrire dans la fidélité aux principes du développement durable, à l'articulation de ses trois dimensions -économique, sociale et environnementale- dans le cadre d'une réelle concertation avec les habitants et aucune échelle intermédiaire entre l'Agenda 21 local, municipal ou d'agglomération, et le bâtiment HQE. L'Etablissement Pulic d'Aménagement (EPA) de la Ville Nouvelle de Sénart ainsi que le premier écopôle d'Ile-de-france et la ville de Limeil-Brévannes sont pour l'instant les seules collectivités à s'associer à l'Arene dans cette volonté. D'autre part, l'association EcoZAC, une association d'habitants de Rungis est l'initiatrice d'un projet de ZAC écologique dans la ville. Enfin, un article croise les histoires de l'urbanisme et de l'écologie afin de montrer ce qui les unie et ce qui les sépare. Référence bibliographique Revue Urbanisme, Dossier Eco-quartier, Ed. Publications d'architecture et d'urbanisme, n°348, mai-juin 2006, pp. 37-71. Cas alsacien Aucun quartier durable alsacien n'est mentionné dans ce document. Eco-urbanisme 10 Quelques réflexions tirées d'une recherche menée sur quatre processus urbains et architecturaux (se situant explicitement dans des politiques urbaines visant à intégrer des principes du développement durable) sont ensuite exposées: SCoT de l'agglomération de Montpellier, sites d'Ijburg à Amsterdam, Orestäd à Copenhague et de Bjorvika à Oslo. Si les termes de « patrimoine » et de « développement durable » sont devenus courant « CONCEvOIR UN éCO-QUARTIER», PREMIER PLAN DOSSIER N°16 jANvIER-jUIN 2008 Ce document est un numéro du journal d'information du PUCA, Premier Plan Dossier, paru pour les mois de Janvier à Juin 2008. Il décrit les différentes caractéristiques à prendre en compte dans la réalisation d'un écoquartier ainsi que les étapes nécessaires à la conception et à la construction. Il convient également de structurer le développement urbain et périurbain par un effort massif sur les transports en commun, lié à une plus grande densité autour des points d'accès. La gestion de la croissance urbaine passe donc par la réduction des distances nécessaires au quotidien de chacun ; elle se doit également de maintenir la biodiversité. Il faut passer d'un système socio-centré à un système bio-centré, où ce n'est pas à la nature de s'adapter aux exigences de l'Homme, mais à l'Homme de s'adapter à son environnement. Cela se traduit notamment par la préservation des corridors écologiques. Une nouvelle façon de penser et d'agir Organiser les déplacements Réaliser un éco-quartier c'est penser et agir en terme de durabilité. L'enjeu est la prise en compte de multiples problématiques : sociales, fonctionnelles, économiques, environnementales. La durabilité de ces quartiers a pour objectif de répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs. C'est aussi adapter son mode de vie aux ressources localement disponibles et mieux vivre ensemble. La réalisation d'un éco-quartier doit prendre en compte les critères suivants : - une gestion durable de l'eau - les déchets doivent être pensés en termes de collecte sélective, déchetterie, tri, compostage, traitement thermique, stockage, recyclage - une véritable stratégie énergétique doit être développée dès l'amont de sa conception afin d'arriver à un bilan équilibré - privilégier et organiser des circuits courts de manière à offrir une autonomie la plus grande possible tant pour la collectivité que pour les ménages et de minimiser les impacts négatifs de l'extension urbaine sur l'environnement. L'organisation des déplacements se décline en trois grandes thématiques : - les services de proximité et les transports collectifs - favoriser les déplacements doux - des outils juridiques au service des déplacements C'est en réduisant les distances nécessaires et les temps de trajet que l'on favorise les modes de déplacements doux. Proposer une alternative à la voiture permet de réduire les impacts environnementaux, c'est pourquoi il faut concevoir des systèmes de transports permettant l'usage de modes de transports alternatifs à l'automobile, quelle que soit la localisation résidentielle. Cela peut aussi bien se traduire par une amélioration des systèmes de transports collectifs que par une densification des lieux de résidence et par l'implantation de commerces et services de proximité. Assurer cette diversification des fonctions urbaines permet de mettre l'ensemble des services et équipements à portée du piéton et du cycliste. Les outils juridiques au service des déplacements sont nombreux. On compte parmi eux, les schémas de cohérence territoriale (SCoT), les plans locaux d'urbanisme (PLU) et les plans de déplacement urbains (PDU). Gérer la croissance urbaine Les territoires se morcellent, les villes s'étendent, les distances s'allongent. Afin de sortir de ce mode de développement, il s'agit de densifier l'urbanisation plutôt que la croissance externe et de réhabiliter/rénover les friches urbaines et les centres-ville, privilégiant ainsi le développement de la croissance interne. Cette gestion de la croissance urbaine se distingue en trois étapes : - lutter contre l'étalement urbain - structurer le développement urbain - maintenir la biodiversité Même s'il n'est pas question de reproduire les schémas de construction ayant abouti à la réalisation des grands ensembles en France, c'est la densification qui est rapportée comme une réponse possible à la gestion de la croissance urbaine : un habitat dense sous forme d'habitat individuel groupé ou de petits collectifs « verts ». La cohérence entre les politiques urbaines permettant l'accès aux fonctions urbaines en choisissant la combinaison de modes de déplacement optimale est assurée par les PLU et les SCoT. Équilibre entre renouvellement urbain et extension, utilisation économe de l'espace, diversité des fonctions, mixité sociale, maîtrise des besoins en déplacements et de la circulation automobile, respect de l'environnement et préservation de la qualité de l'air, réduction des nuisances sonores : autant de priorités qui s'imposent désormais au développement de la ville et à la conception des éco-quartiers. Localiser l'éco-quartier Pour aménager un éco-quartier, deux éléments primordiaux sont à prendre en compte : - la continuité avec l'urbanisation existante pour minimiser l'impact du projet sur les espaces naturels 11 - la desserte par les transports collectifs urbains et leur connexion avec les réseaux affectés aux modes doux. L'enjeu est de proposer un endroit relativement proche du centre urbain tout en bénéficiant du calme extra-urbain; de concevoir un quartier à la fois collectif et individuel mélangeant espaces publics et espaces privés. C'est un compromis entre style architectural d'habitat individuel et collectif, permettant un aménagement dense propre au principe de l'éco-quartier, permettant par la même occasion une économie du foncier. commune, la possibilité d'utiliser des moyens de transport doux ainsi que des services de proximité. Eco-aménagement, éco-construction, éco-rénovation Dessiner un quartier cohérent L'objectif de l'éco-quartier est d'être attractif, de proposer des biens et services de proximité tout en favorisant les jonctions avec les quartiers autour et ainsi créer des passerelles entre l'hyper-centre, le centre de quartier et les centralités périphériques. L'enjeu est d'autant plus important puisqu'il permet d'affirmer les ambitions de l'écoquartier à savoir : - assurer une mixité sociale et économique - proposer des services de proximité accessibles à tous : les transports, l'emploi, les soins, l'éducation, la culture - assurer un respect environnemental. Pour assurer le fonctionnement économique des services de proximité, il faut prendre en compte l'importance de la demande vis-à-vis de l'offre. Car si l'offre se révèle être inégalement supérieure à la demande, la disparition des commerces peut apparaître rapidement; et dans le cas inverse, les habitants peuvent préférer s'installer dans des quartiers proches du centre ou des grands zones commerciales. Cette ambition est basée sur une volonté politique de diversification des offres de logements et de prise en compte des multiples facettes sociales et économiques que peuvent représenter les habitants du quartier. Eco-construire équivaut à prendre en compte : - la qualité urbaine du bâtiment par l'insertion satisfaisante dans son environnement urbain et par la fabrication d'un environnement urbain de qualité - la qualité sociale : intégrant la mixité ou l'accès des différentes couches sociales et générationnelles à l'habitat et la capacité à créer des liens sociaux autour d'équipements de proximité - la qualité d'usage : l'adaptation du bâtiment à ses destinataires, et notamment aux personnes âgées ou handicapées et l'évolutivité dans le temps, en fonction d'une utilité sociale elle aussi évolutive - la qualité environnementale et sanitaire : par la réduction de l'impact généré par la construction durant les phases de réalisation et d'utilisation, par la préservation de la santé et de la sécurité des occupants - la qualité économique : par la prise en compte des coûts de conception et de réalisation ainsi que des coûts d'entretien, d'exploitation et de maintenance. Référence bibliographique Premier plan dossier, Concevoir un éco-quartier, le journal d'information du PUCA n°16, janvier-juin 2008. Cas alsacien Aucun quartier durable alsacien n'est mentionné dans ce document. Repenser l'habitat : urbanité, intimité, nature L'habitat individuel n'est pas envisagé comme le référent en terme d'éco-quartier puisqu'il représente des coûts élevés et favorise le phénomène de sociabilité sélective. Le logement collectif souffre d'une image critiquée : c'est l'image du logement collectif de masse conçu sans prise en compte d'une cohérence forme/contenu. Les nouvelles formes d'habitat durable seraient donc un intermédiaire : un habitat individuel dense. Cet habitat intermédiaire est intéressant, car il est à la fois collectif et individuel. L'ensemble des habitations ne dépasse pas R+3, il y a des espaces privés extérieurs, des parties communes réduites, une gestion peu coûteuse, un accès au logement individualisé ainsi qu'un contrôle des vis-à-vis. L'essentiel consiste à proposer une architecture diverse des bâtiments, des espaces de vie 12 « bâTIR UNE vILLE DURAbLE », LE MONITEUR N°5424, 9 NOvEMbRE 2007, CAHIER DéTACHé N°2 Ce document est un numéro spécial du Moniteur. Les éco-quartiers Le dossier « Aménagement Durable » comporte une première sous-partie sur les écoquartiers, qui s'articule autour de dix pistes développées qui pourraient permettre de qualifier les éco-quartiers : - Forte densité - Forte présence végétale et d'espaces publics - Diversité de l'habitat - Paysage préservé - La voiture reléguée en périphérie... - ...au profit de déplacements doux - Respect du cycle de l'eau, sols perméables - Moindre consommation et énergies renouvelables - Architecture durable - Mixité sociale Le dossier est entrecoupé d'encarts qui développent des exemples de projets d'éco-quartiers en France et en Europe. thermique et photovoltaïque, en remplaçant des chaudières et des sources lumineuses, et en améliorant la performance énergétique des nouveaux bâtiments. Afin d'améliorer encore les économies, la ville s'est associée avec des bureaux d'études spécialisés et a recruté un économe de flux dans ses services techniques. Le centre de loisirs Muhlegel a été réhabilité en 2006 selon la démarche HQE. Une toiture photovoltaïque d'une surface de 295 m² a été installée, et a permis de remporter le trophée régional Energivie. Le chantier de la médiathèque a été titulaire d'un lot « chantier à faibles nuisances ». Ainsi, sous peine de pénalités de 1 000 , les équipes de chantier devaient notamment utiliser des talkie-walkie, des clés dynamométriques (plutôt que des marteaux ou des masses par exemple), et éviter de faire circuler les camions en marche arrière. Référence bibliographique Moniteur (le), Bâtir une ville durable, Éd. Le Moniteur, n° 5424, cahier détaché n°2, 9 novembre 2007 Cas alsacien Aucun quartier durable alsacien n'est mentionné dans ce document, mais la ville d'IllkirchGraffenstaden est citée pour son exemplarité en terme de pratiques de développement durable. Réglementation de la densification Une deuxième sous-partie sur les réglementations expose les instruments de la densification de la construction afin d'éviter l'étalement urbain. L'article évoque ainsi la loi SRU, et l'utilisation des SCoT, des PLU, des PADD, des COS. Réglementation énergétique L'article (p22) donne les principales réglementations énergétiques des bâtiments (RT2005...), et les principaux labels existants (HPE, THPE,...). Se référer au besoin à la fiche « Certifications & Labels ». Illkirch-Graffenstaden Illkirch-Graffenstaden est la deuxième ville de l'agglomération strasbourgeoise, et elle est « le bon élève du développement durable », selon le dossier. La ville économise ainsi actuellement plus de 50 000 par an par rapport à 2001, en produisant de l'énergie solaire 13 CONSTRUIRE DURAbLE, LE MONITEUR HORSSéRIE, MARS 2008 Il s'agit d'un hors-série particulièrement intéressant, riche de nombreux articles, et facile d'accès. La revue retrace tout d'abord 40 ans d'histoire d'une prise de conscience de l'urgence environnementale en 2 doubles pages didactiques, et dresse un état des lieux plus global qui se divise ensuite en 2 parties: « Construire durable », et « Agir durable ». La partie « construire durable » est divisée en 7 sous-parties : Énergie, Bâtiment, Urbanisme, Transports, Matériaux, Déchets et Eau. Des thématiques transversales traversent les différents articles et interviews, comme celle de la Haute Qualité Environnementale (HQE) ou de la densité, ce qui permet de multiplier les points de vues et d'obtenir une vision analytique et critique. s'installant dans un nouveau siège à énergie positive, ainsi que celle de Nicolas Michelin, architecte et urbaniste directeur de l'école d'architecture de Versailles, interrogé sur sa vision du développement durable dans sa pratique. Référence bibliographique Cas alsacien Moniteur (le), Construire Durable, Éd. Le Moniteur, Hors-Série mars 2008, pp. 48-130. Aucun quartier durable alsacien n'est mentionné dans ce document. bâtiment Il peut être utile de rappeler que les bâtiments sont responsables de 22,4% des émissions de CO2 en France, et de près de la moitié de la consommation française en énergie finale. Les logements anciens sont les principaux responsables, 63% du parc ayant été construit avant 1975, date de la première réglementation thermique en France. Les différents labels sont expliqués. Se référer au besoin à la fiche « Certification & Labels ». Le dossier comporte une interview de Dominique Bidou, l'un des créateurs de l'association HQE. Urbanisme 14 600km² de terrains agricoles et naturels sont consommés chaque année sur le territoire français par l'urbanisation. En 20 ans la population a augmenté de 10%, alors que le développement urbain a connu une croissance de 40%. Une réflexion sur la densité est engagée avec Yves Lion, architecte urbaniste, et avec Frédérique Monjanel, directrice du développement immobilier chez ING Real Estate ; ainsi qu'avec le député maire de Grenoble, Michel Destot. Celui-ci a fait également le lien avec la question des transports. Un article sur l'eau et les espaces verts permet de comprendre les différentes solutions « écologiques » existantes afin de gérer les eaux pluviales en ville (noues, sols poreux, coulées végétales...) tout en constituant des espaces verts. Hors de ces sous-parties, on peut noter l'intérêt de certaines interviews, notamment celle de François Bertière, PDG de Bouygues Immobilier, qui a pris le virage du développement durable en construisant des logements certifiés Habitat & Environnement et en « LES éCO-QUARTIERS, vITRINES DU DévELOPPEMENT DURAbLE », MAIRES DE FRANCE, jUILLET-AOûT 2007 Le document est un dossier de 5 pages extrait du numéro de la revue des Maires de France de juillet-août 2007. Le dossier met en avant l'idée que le foisonnement des critères et des approches ne simplifie pas l'intégration du développement durable dans l'aménagement urbain. Néanmoins de plus en plus de maires s'inspirent des éco-quartiers d'Europe du Nord pour allier l'écologie avec la mixité sociale et l'urbanisme. La question de la répartition des économies et des surcoûts reste toutefois encore en suspens. prendre en compte ces surcoûts pourtant positifs. Un article décrit le surcoût partagé pour l'éco-quartier du Théâtre à Narbonne. Celui-ci est pris en charge à la fois par la ville, le promoteur et les acheteurs. Ces derniers devraient bénéficier des économies sur leurs factures d'énergie. Le quartier s'étalera sur 13 ha et comprendra 650 logements dont 20% de logement social. L'objectif affiché est de zéro déchet non valorisé, de zéro émission de CO2, et de zéro voiture; ainsi que 100% d'énergies renouvelables. Le chantier est prévu pour 2008. Pour les propriétaires, le retour sur investissement est ainsi estimé entre 30 et 40 ans. Le quartier sera desservi par une navette électrique gratuite. 6500 m² de capteurs photovoltaïques seront installés. La consommation d'eau potable devrait être réduite de 50% et les déchets seront collectés par un système pneumatique souterrain qui acheminera directement les détritus dans un terminal de collecte. Appel à projets Eco-urbanisme L'auteur rappelle les principaux objectifs de développement durable à l'oeuvre dans les éco-quartiers du Nord (Kronsberg, Vesterbro, BedZed...). Pour Pascale Poupinot, chargée de mission à la Fédération nationale des agences d'urbanisme, ces objectifs font partie du métier de base de l'urbaniste, et la tendance actuelle des « quartiers durables » replace ces préoccupations en pleine lumière. L'exemple du nouveau quartier du Raquet qui est prévu sur les terres agricoles de 3 communes (Douai, Lambres-lez-Douai et Sin-le-noble) est présenté. Les travaux devraient commencer en 2008, le coût de l'aménagement devrait pouvoir se financer sans augmentation de la fiscalité locale. D'autres exemples sont donnés (Lille, Vezin-le-Coquet), et l'importance de la concertation est rappelée afin que les objectifs puissent être appropriés par tous les acteurs du projet. Dominique de Lavenère, président du Syndicat national des professionnels de l'aménagement et du lotissement regrette la pauvreté des études d'environnement pourtant obligatoires dans les documents d'urbanisme. L'urbanisation des territoires se fait ainsi en contradiction avec la loi SRU et la loi UH, à tel point que 62% des constructions de maisons individuelles se font en dehors des ZAC ou lotissements. Le CAUE de la Somme a lancé un appel à projets afin de rassembler des équipes pluridisciplinaires qui placent le développement durable au coeur de leurs exigences. Des propositions devraient ainsi être formulées sur l'un des 2 sites proposés, qui représentent les deux principaux types d'expansion périurbaine de l'habitat pavillonnaire connus dans la Somme. Les 20 propositions retenues dans une première phase feront l'objet d'une exposition au Salon de l'immobilier et de l'habitat d'Amiens. Référence bibliographique CAMPRA Jérôme, Les éco-quartiers, vitrines du développement durable, revue Maires de France, Juillet-Août 2007, pp. 42- 47 Cas alsacien Le quartier durable en projet à Werentzhouse, intégré dans l'expérimentation HQE Aménagement, est mentionné. (voir fiche) Surcoût Le surcoût de l'investissement des projets de quartier durable est estimé entre 13 et 20% par les aménageurs. L'article relativise néanmoins ce surcoût, en insistant sur le fait que la sauvegarde de l'environnement est gagnante et que les habitants de ces quartiers bénéficieront d'un moindre coût de maintenance et de fonctionnement des logements. De plus, la généralisation du DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) devrait amener une certaine transparence dans le domaine. D'autre part, le retour sur investissement ne bénéficie pas aux mêmes acteurs économiques dans le cas des logements sociaux locatifs. Un représentant de l'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine admettait ainsi lors d'un colloque que les budgets des opérations, tels qu'ils sont conçus, ne pouvaient pas 15 « LES QUARTIERS DURAbLES : UN ExEMPLE DE DéMARCHE INTéGRéE & PARTICIPATIvE », COMITé 21­ANGENIUS Avril 2007 Qu'est ce qu'un quartier durable ? « Ce que l'on recense sous la dénomination de quartier durable relève fondamentalement de l'innovation. C'est une nouvelle manière d'appréhender la ville, dans sa complexité, en rejetant les schémas simplificateurs qui ont ordonné les règles d'aménagement des 50 dernières années. Cette nouvelle conception des lieux à vivre a été déclenchée par la conscience de plus en plus vive de l'impact de nos modes de vie sur l'environnement. A ce titre, la prise en compte de l'environnement est une des caractéristiques incontournables du quartier durable. Il paraît banal de dire qu'un quartier durable intègre les critères du développement durable. Cependant cela souligne que le quartier durable est en devenir, que c'est une démarche d'amélioration continue, d'agrégation des bonnes pratiques précédentes, qui vise à un mode de vie harmonieux. » Le quartier durable est avant tout conçu pour réduire son impact environnemental. Cela se traduit par une réduction de la facture énergétique en concevant des bâtiments à faible consommation énergétique ne dépassant pas 50kWh/m²/an. Le deuxième objectif est d'avoir recours à des énergies renouvelables afin de limiter les gaz à effet de serre liés à l'activité humaine. Ceci peut être aussi bien l'utilisation du solaire, du thermique ou de la géothermie. Enfin, il est essentiel d'utiliser des matériaux respectueux de l'environnement, disposant de bonnes qualités isolantes et esthétiques afin d'optimiser au mieux les habitations. La gestion de l'eau est également un objectif premier des quartiers durables, il s'agit de palier aux conséquences de l'urbanisation en mettant des bassins de rétention d'eau en place et en gérant les débits dans les stations d'épuration. La prise en compte des transports et de la gestion des déchets est également distinctive du quartier durable : développement des transports collectifs et des transports doux, tri des déchets, compostage... Le quartier durable se veut également d'intégrer des critères économiques et sociaux. Il s'agit ici de ne pas reproduire les schémas type de construction des 40 dernières années. L'enjeu n'est plus de reloger à tout prix, c'est de promouvoir un mode de vie dans un cadre de vie respectant l'environnement et la mixité sociale et permettant l'accès des ménages défavorisés. Ceci est basé sur la volonté d'un développement social harmonieux. La qualité de vie quant à elle se définit par un environnement sonore de qualité, l'amélioration du cadre de vie lui-même à travers l'intégration d'espaces verts ainsi que des services publics de qualité. Les enjeux du quartier durable Un quartier durable intègre certes les critères définis plus haut, mais il ne s'y limite pas. Les expériences précédentes ont longtemps été considérées comme des prouesses technologiques mais elles sont dorénavant accessibles. L'enjeu porte désormais sur la généralisation des projets pilotes . Afin d'être cohérente, l'organisation du territoire doit être pensée de manière à réduire l'impact des transports sur l'environnement, c'est à dire privilégier les transports en commun, les transports doux comme le vélo, la marche à pieds. Mais il faut également aménager l'espace de façon à obtenir un quartier à la fois dense tout en préservant l'intimité de chacun. On pourrait définir la durabilité d'un quartier comme sa capacité à permettre à ses habitants d'adopter des modes de vie responsables. Il semble que c'est également, et peut être même avant tout, aux habitants de décider de la durabilité de leur quartier en adoptant un mode de vie adéquat. Les enjeux d'un quartier durable relèvent avant tout de la promotion du quartier durable en général. Chaque projet est une sorte de vitrine qui peut être à l'origine de nouveaux projets en France ou en Europe. C'est par l'implication des citoyens que ceux-ci peuvent se développer. Le quartier durable en action L'évolution et la diffusion des quartiers durables dépend d'une multitude de facteurs économiques, environnementaux et sociaux. On peut en citer 5 à titre d'exemple : - Tout d'abord, il s'agit de sensibiliser le grand public, par le biais des médias, de l'éducation scolaire, afin de donner envie aux gens de s'investir dans ce type de projet. - Il faut former les experts métiers, c'est à dire donner les outils aux acteurs du bâtiment afin d'aller dans le sens d'une démarche de durabilité en leur proposant voire imposant une formation leur permettant de renouveler les pratiques de conception et de construction. - C'est en agissant sur les décideurs que l'on peut concrétiser des projets de quartier durable en appliquant une politique visionnaire plutôt qu'une politique gestionnaire. - Dans tout lancement de projet se pose la question des financements, peut être davantage pour les quartiers durables. Il peut donc y avoir des partenariats public-privé pour financer les projets, ou bien la ville peut proposer des terrains à moindre coût si elle maîtrise le foncier. - Enfin c'est également à l'Etat d'agir afin de faciliter la progression des quartiers durables en appliquant des politiques foncières, des politiques sanitaires, une réglementation locale, une réglementation thermique ainsi qu'une formation favorable à l'essor des quartiers durables. Référence bibliographique 16 Les quartiers durables : un exemple de démarche intégrée et participative, Comité 21 ­ Angenius, Avril 2007, 22 p. « ACTION ! RéALISEz vOTRE POLITIQUE DE DévELOPPEMENT DURAbLE », LIvRET DE SENSIbILISATION POUR LES COLLECTIvITéS TERRITORIALES, MARS 2008 Ce document a été créé par la région Midi-Pyrénées, le ministère de l'écologie, l'agence régionale pour l'environnement Midi-Pyrénées, l'ARENE, l'AREHN, Rhonalpénergie environnement et l'ADEME Midi-Pyrénées. Il présente un intérêt didactique, à destination des élus, et fait référence à l'expérience du quartier du Théâtre à Narbonne. Ce livret encourage les élus à mettre en oeuvre des politiques de développement durable et donne des réponses aux questions qu'ils peuvent se poser. Ainsi, si le livret insiste sur le fait qu'une politique environnementale est indispensable à l'élaboration de politiques de développement durable, il indique que celle-ci n'en constitue qu'une facette. Tous les programmes développés en matière d'urbanisme, de solidarité, de culture, etc, devront s'appuyer sur 5 finalités : lutte contre le changement climatique, préservation des ressources et de la biodiversité, satisfaction des besoins essentiels de la personne, cohésion sociale et solidarité ainsi que responsabilisation des modes de production et de consommation. Il incite également à faire participer les syndicats, associations, citoyens, etc, aux projets. Le livret donne des pistes concrètes pour agir, par exemple élaborer une démarche globale par un Agenda 21. Sur certaines pages figure un encadré intitulé « ce qu'il faut savoir ! » qui donne des informations clés, par exemple l'évolution du développement durable en quelques dates. Il aborde 8 axes vers lesquels diriger des projets: - urbanisme, - ressources naturelles, - développement local, - gestion de l'eau et des déchets, - éducation et citoyenneté, - action sociale, - solidarité internationale, - exemplarité de la collectivité. Dans chaque partie les conséquences positives autour des 5 finalités sont mises en avant pour chaque type de projet. Elles sont suivies d'une dizaine de pistes d'initiatives à chaque fois et de petits encarts intitulés « Réussi ! », qui évoquent des exemples d'initiatives mises en place par des régions, des départements ou des communes qui correspondent aux thèmes évoqués. Par exemple, après avoir conseillé des méthodes d'évaluation des projets, on apprend qu'un observatoire citoyen suit et évalue les résultats de l'agenda 21, à la demande du Conseil général de l'Essonne (91). Référence bibliographique Agence Régionale Pour l'Environnement Midi-Pyrénées (coord.), Action ! Réalisez votre politique de développement durable, livret de sensibilisation pour les collectivités territoriales, Éd. ARPE, mars 2008, 24p. Cas alsacien Aucun quartier durable alsacien n'est cité dans ce document. 17 « QUARTIERS DURAbLES, vOUS AvEz DIT QUARTIERS DURAbLES? », PUCA, SyNTHèSE CONTRIbUTIvE, jUILLET 2007 Le document est une synthèse qui « se base sur les réflexions des ateliers Quartiers Durables, organisés par le PUCA en 2006, mais également sur les différentes méthodes d'actions durables ainsi que les études et leurs critiques attenantes. Il fait également état de la législation actuellement en vigueur, susceptible de mettre en oeuvre des actions de développement durable à l'échelle du quartier. » d'empreinte écologique, mais aussi d'empreinte sociale. Le document met ensuite en évidence les différents traitements de la question du renouvellement urbain dans différents pays européens. Par exemple, le Royaume-Uni se base sur l'aspect communautaire tandis que l'Allemagne aurait une « approche techniquement réalisable » et les pays scandinaves une approche éco-systémique. Ils relèvent également un problème de mixité fonctionnelle en Allemagne et aux Pays-Bas, où les ménages aisés s'exilent dans des lotissements fermés et augmentent la ségrégation par des positions qui se veulent écologistes et sécuritaires. Documents d'urbanisme L'échelle du quartier Selon les auteurs, le quartier serait une « unité de vie locale », espace qui permet de remplir les fonctions de base du type « se nourrir, se loger, se divertir ». Le cadre de vie serait découpé selon 3 niveaux : le cadre de vie intime (l'habitat), le cadre de vie quotidien (le quartier), le cadre de vie social (la ville ou le territoire). Considérant le « durable » comme une conception de la société et de son devenir, le quartier durable allie la composante spatiale et temporelle, et la donnée environnementale n'en est pas l'unique enjeu. L'article évoque la définition donnée par le « Petit Robert » pour le mot « quartier » : c'est la division administrative d'une ville, quand, par exemple, un quartier parisien est le ressort d'un commissariat de police et que les arrondissements sont divisés en quatre quartiers. C'est l'entrée la plus abstraite, la plus éloignée des pratiques et des usages des habitants. Au-delà de ce formalisme, la suite de la définition est nettement plus « impressionniste » : « partie ayant sa physionomie propre et une certaine unité ». « On ne peut guère faire plus flou... » les quartiers disposent alors de qualificatifs tel que « populaires » ou « bourgeois ». L'étalement urbain est ensuite critiqué, du fait de son incompatibilité avec l'idée de durable, car les bienfaits d'une maison performante énergétiquement seront « annulés » par l'importante utilisation de la voiture lorsqu'elle est trop éloignée de la ville et des transports en communs. C'est donc l'importance de la notion d'être ensemble et de l'appartenance à un espace plus vaste que celui du logement qui devrait être au coeur de la conception politique du quartier. Différentes chartes, projets territoriaux de développement durable et Agenda 21 locaux sont évoqués. Les lois françaises sont détaillées, notamment la loi SRU ainsi que le contenu des SCoT, PLU, etc. Différents guides méthodologiques pour faire de l'aménagement urbain durable sont cités, 3 sont jugés particulièrement pertinents dans la synthèse : les « 11 objectifs pour l'aménagement urbain durable », la charte de l'association des écomaires et les 8 critères des « sustainable communities ». Référence bibliographique PUCA, Quartiers durables, vous avez dit quartiers durables?, Synthèse contributive, Ed. PUCA, juillet 2007, 58p. Cas alsacien Aucun quartier durable alsacien n'est mentionné dans ce document. Développement durable 18 La traduction de « sustainable » par « durable » est critiquée par les auteurs, dans la mesure ou le développement durable reste prisonnier de l'idée de croissance et sous entend ainsi que le développement en lui-même perdurera. De plus, il ne faut pas nier que le durable a un coût et que les retours sur investissements peuvent être longs. Si on revient sur la nécessité d'une organisation globale, les bienfaits peuvent être annulés si la question des transports n'est pas maîtrisée. Les auteurs proposent ainsi de parler non seulement « AEU, L'APPROCHE ENvIRONNEMENTALE DE L'URbANISME POUR CONCILIER URbANISME ET ENvIRONNEMENT », GUIDE MéTHODOLOGIQUE DE L'ADEME, MARS 2008 Objectifs 1. Etat des lieux initial PADD Pour les SCoT ou PLU 1. Etude de faisabilité Dossier de création Pour les ZAC 2. Orientations générales Orientations d'aménagement 3. Règlement Recommandations Cartographie... 2. Dossier de réalisation 3. Documents contractuels L'étalement urbain prend des proportions considérables depuis les années 60 et est générateur d'un accroissement important de la pollution, d'une part parce que ce phénomène implique une utilisation croissante de la voiture, et d'autre part parce que les maisons individuelles sont davantages consommatrices d'énergie que les logements collectifs, à superficie égale (30% supplémentaire). Dans ce contexte, l'ADEME propose l'AEU comme outil pour aider les collectivités locales et les acteurs de l'urbanisme à favoriser la recherche d'une « plus-value environnementale dans les pratiques urbanistiques ». La démarche AEU décrite dans ce guide vise à placer l'environnement comme un élément fondateur d'un projet d'urbanisme (principalement dans les SCoT, les PLU et les opérations d'aménagement telles que les ZAC, lotissements, éco-quartiers, etc), et non comme une contrainte secondaire. L'interlocuteur AEU assiste la maîtrise d'ouvrage en apportant les connaissances nécessaires ou en mettant en évidence la nécessité d'expertises complémentaires. 4. Mise en oeuvre de la ZAC, du lotissement... Marché de travaux Exemples Sont ensuite donnés 4 exemples de projets accompagnés d'AEU : le projet de lotissement de la commune d'Amuré (79), la commune de Vezin-le-Coquet (35) au coeur du Pays de Rennes, la commune de Chécy (45) dans l'agglomération orléanaise et Vénérand commune typique de Charente-Maritime (17). Référence bibliographique Ademe, AEU, L'Approche Environnementale de l'Urbanisme pour concilier urbanisme et environnement, guide méthodologique, Éd. Ademe, mars 2008, 5p. bénéfices La démarche AEU est présentée comme ayant tout d'abord un bénéfice direct : l'amélioration de la qualité environnementale d'un projet en apportant des solutions sur les thématiques énergie et climat, déplacements, déchets, eau, biodiversité et paysage, sol et sites pollués et bruit (des exemples sont donnés). Le deuxième bénéfice attendu de cette démarche est indirect et porte sur l'intelligence globale du projet. L'animateur AEU met en oeuvre les principes de participation, de transversalité et de solidarité. S'il promeut un habitat plus compact, cela permet aux collectivités territoriales et aux aménageurs de réaliser des économies sur l'installation des voiries et réseaux, moins étendus. Documents liés Plaquette ADEME, AEU : un outil pour vos démarches d'aménagement et d'urbanisme « Réussir un projet d'urbanisme durable », Méthode en 100 fiches pour une approche environnementale de l'urbanisme AEU, Ademe Interlocuteur en Alsace : Marie Mamdy, Délégation régionale ADEME Alsace Etapes La démarche se déroule en 4 étapes: - 1. Une analyse des enjeux environnementaux - 2. Une définition des objectifs environnementaux - 3. Une transcription des propositions retenues - 4. Un suivi et l'animation du projet 19 « QUARTIERS DURAbLES, GUIDE D'ExPéRIENCES EUROPéENNES », RAPPORT DE L'ARENE ILE-DE-FRANCE, 2005 Ce guide définit en introduction ce qu'est un « quartier durable ». Si le « quartier durable » n'obéit à aucune norme stricte, il cherche en revanche à intégrer une réflexion sur la gestion, la communication, l'évaluation et la participation des différents acteurs. L'aménagement du quartier prend en compte ses impacts environnementaux, économiques et sociaux, autant dans la conception que dans l'exploitation. L'énergie, les ressources naturelles, les déchets, les substances nutritives et les matériaux sont des flux à « entretenir, restaurer, stimuler, valoriser ». L'idée est d'obtenir une sorte de « recyclage en boucle ». Un autre aspect important des quartiers durables réside dans l'application des principes de gouvernance. La participation, l'information et la formation des différents acteurs sont primordiales. Les concepteurs ont appliqué une Analyse du Cycle de Vie (ACV) « qui mesure l'impact environnemental de la vie d'un produit, depuis sa réalisation jusqu'à sa mise au rebut ou son recyclage ». En comparaison d'une habitation classique, le chauffage y est réduit à 90%, la consommation totale énergétique de 70% et le volume des déchets de 75%. Trois véhicules électriques sont mis à disposition des habitants membres du club, et toute personne du quartier disposant d'un véhicule de ce type peut recharger gratuitement sa voiture grâce à l'énergie produite par les 777 m² de panneaux photovoltaïques disposés sur les toits. Le chauffage et l'électricité sont produits par la combustion de copeaux de bois. Le quartier dispose de sa propre station d'épuration biologique, les eaux de pluies sont récupérées (notamment pour les chasses d'eau) et les appartements sont pré-équipés d'appareils de classe A. Sous l'évier sont également pré-installés 4 bacs à ordures pour le tri des déchets. Le site dispose de certains atouts, car il est situé à proximité de grands espaces verts et est desservi par les transports en commun. Vesterbro se différencie des autres quartiers développés dans le guide car il s'agit de la réhabilitation d'un « ghetto insalubre ». La plupart des appartements ne disposaient pas de salle de bain, de chauffage central ou d'eau chaude sanitaire, et certains ne disposaient pas de WC. Le quartier était habité par 6 000 personnes, en situation souvent très précaire. Les différents quartiers Le guide décrit ensuite 6 quartiers européens : BedZED dans la ville de Sutton au Royaume-Uni, Bo01 dans la ville de Malmö en Suède, Vesterbro dans la ville de Copenhague au Danemark, Vauban dans la ville de Fribourg en Allemagne, Kronsberg dans la ville de Hanovre en Allemagne et Hammarby Sjöstad dans la ville de Stockholm en Suède. BedZED signifie « Beddington Zero Energy (fossil) Development », autrement dit il se veut un apport neutre en carbone. Le projet a été développé à l'initiative d'un architecte, Bill Dunster. Les 2 autres principaux partenaires sont la fondation Peabody et le cabinet de conseil en environnement Bioregional. Le WWF International fait également parti de l'équipe. Le site mélange des espaces de bureaux et commerces sur les façades nord des bâtiments et 82 logements sur les façades sud. Ce à quoi s'ajoute toute une série d'équipements de type crèche, complexe-sportif, restaurant, etc. Une particularité du quartier est d'avoir réservé la moitié des logements à des familles à revenus modestes, grâce à l'implication de la Fondation Peabody, qui est à la fois la plus importante organisation caritative de Londres dédiée à l'habitat et l'un des principaux partenaires du projet BedZED. Le quartier revendique donc une certaine mixité sociale. Par ailleurs les habitations ont été vendues au prix du marché traditionnel, le surcoût de certaines installations étant amorti par l'accueil d'activités de bureaux et de commerces. Chaque logement dispose d'un jardinet et d'une serre. bilan En dernière partie, le guide présente un bilan des expériences. Le bilan met en avant le fait que les villes ayant mis en place des quartiers durables mènent une politique environnementale forte depuis de nombreuses années et ont établi des Agenda 21 depuis une dizaine d'années. Ce sont également des villes qui imposent aux promoteurs des exigences importantes et précises en matière de développement durable. Le bilan met également en évidence les incohérences françaises qui freinent ce type de démarche. En effet, dans les villes européennes étudiées, les collectivités gèrent ellesmêmes leurs aménagement par l'intermédiaire des services techniques municipaux, tandis qu'en France la maîtrise d'ouvrage est déléguée à des structures relais, ce qui diminue la rentabilité et freine les initiatives. D'autre part, les PLU (Plans locaux d'urbanisme) défavorisent la mise en oeuvre de démarche d'aménagement urbain durable car les réglementations sont contradictoires vis-à-vis des exigences liées à certains thèmes. L'orientation imposée des constructions ne tient pas compte du climat, à titre d'exemple. Le bilan insiste sur l'exemplarité des projets et sur la globalité de la démarche qui donne une cohérence au quartier. Celui-ci n'est pas restructuré autour d'un unique équipement phare. La participation et la motivation des différents acteurs fait également la différence. La ville et les services municipaux, les associations de quartier, les associations de défense 20 de l'environnement, les architectes, les bureaux d'études, les consultants spécialisés, les instituts de recherches, les universités, les promoteurs et les gestionnaires de réseaux s'engagent tous fortement dans les projets. Des espaces d'information et de sensibilisation dynamiques sont mis en place dès le début dans les quartiers durables aménagés, à destination de tous les publics. La biodiversité est un élément important, et les quartiers aménagés prennent tous soin de laisser des espaces non bâtis à la frange des quartiers (bois, prairies), de réaliser des corridors écologiques, des trames vertes ou des biotopes, ainsi que de planter de nombreuses plantes au pied des bâtiments ou sur les toits. La promotion des transports alternatifs à la voiture et moins polluants constitue l'un des éléments clé de tout projet. L'utilisation de la voiture est dissuadée et les transports collectifs développés. D'autre part le mélange des activités et fonctionnalités sur le quartier permet de limiter les déplacements. Chaque quartier étudié a mis en place des mesures spécifiques. A toutes ces mesures vient bien sûr s'ajouter l'élaboration de systèmes ingénieux pour économiser les énergies et l'eau et diminuer la quantité de déchets. On peut citer l'exemple des différents modes de chauffage urbain: la cogénération alimentée par des copeaux de bois et/ou gaz naturel (Kronsberg, BedZED, Vauban), la géothermie issue des eaux souterraines (Malmö), le biogaz émanant de la combustion des déchets et/ou extrait des boues d'épuration (Hammarby, Malmö), les pompes à chaleur fonctionnant avec l'énergie issue du traitement des eaux usées (Hammarby). La mixité sociale se veut l'un des éléments essentiel, bien que l'on constate en général que les quartiers durables sont habités plutôt par des classes moyennes ou supérieures sensibles aux questions environnementales. Référence bibliographique Arene Ile-de-france, Quartiers Durables, Guide d'expériences européennes, rapport, Ed. Arene Idf, 2005, 146p. Cas alsacien Aucun quartier alsacien n'est cité dans ce document. 21 « MONTAGE ET CONDUITE DE PROjETS DE QUARTIERS DURAbLES EN EUROPE », 1er ET 2 FévRIER 2007 Document du PUCA, « Programme Quartiers Durables », 5èmes Entretiens de l'Aménagement, 1er et 2 Février 2007, 6p. « Les quartiers durables sont l'objet d'un intérêt grandissant en France, se traduisant par la multiplication des articles, des visites et des échanges sur ces projets. A la lecture ou à l'écoute de ce qui se raconte en France, assez souvent circule l'idée d'une exemplarité des réalisations dans les pays du Nord de l'Europe, en contrepoint d'un retard français sur le sujet. La recherche résumée ici propose d'aller au-delà des résultats produits, qu'ils soient perçus comme positifs ou négatifs, pour comprendre comment ces quartiers ont été conçus, conduits et réalisés ». ques. Quant à la manière de travailler, celle-ci diffère également en passant d'un schéma « étape par étape d'avancement », à un schéma où les opérations sont menées en parallèle nécessitant ainsi un travail de coopération plus important. Les quartiers durables ne sont pas porteurs d'innovations techniques majeures dans la mesure où il ne s'agit pas d'inventer de nouveaux moyens mécaniques de respecter l'environnement, mais en diversifiant les dispositifs déjà existants au sein d'un même quartier. De plus, l'implication très forte des habitants dès le lancement du projet favorise le respect environnemental puisque ceux-ci sont les futurs acteurs du quartier au quotidien, ils en sont les gestionnaires, les exploitants. Montage de projets Sur l'initiation et la formation des problèmes La particularité des quartiers durables réside dans la nécessité de croiser des maîtrises d'ouvrage différentes : - les maîtrises d'ouvrage urbaine et architecturale - celles de l'environnement - celles des politiques sociales - celles relevant de la promotion économique ou de la communication Services Municipaux Organisateurs expositions Décideurs Développeurs Il semble que la constitution des quartiers durables ne suit pas un schéma prédéfini, en ce sens qu'il n'y a pas réellement de prérogatives requises pour lancer un projet de ce type. Ce n'est pas exclusivement pour des raisons environnementales qu'ils se sont développés petit à petit. Ils peuvent naître de problématiques territoriales, économiques, sociales. L'image positive dont ils bénéficient peut également être un facteur expliquant la multiplication des quartiers durables en Europe. Trois constats peuvent être faits : - Il n'y a pas un préalable de politique environnementale ou un pré-requis en matière de développement durable pour initier des quartiers durables - Ils sont souvent menés parallèlement à la construction de politiques locales de développement durable. Les projets urbains durables contribuent parfois à initier et construire des politiques locales de développement durable - Les quartiers durables ne sont pas la mise en oeuvre opérationnelle de politiques de développement durable antérieures apportant la preuve de leur efficacité. Acteurs Entreprise eau Entreprise énergie Agence communication Constructeurs Association habitants Changements d'approches et de visions Les projets de construction visant la qualité environnementale fractionnent les étapes du projet suivant des durées différentes de celles d'un projet « classique ». Le temps accordé à la prise de décision et à l'élaboration des orientations générales pour approfondir les apprentissages et les connaissances est plus important. Mais étant donné que la durée totale est équivalente selon qu'il s'agisse de l'un ou l'autre, c'est à dire de 7 à 8 ans, les économies de temps se font sur d'autres étapes du projet. Le temps de réalisation et de chantier est réduit entraînant parfois des erreurs techni- L'enjeu ici réside donc dans la mise en place d'une maîtrise d'ouvrage environnementale de l'urbain en supprimant l'ordre hiérarchique, et en regroupant les décideurs et les acteurs dans la même catégorie décisionnelle. Cependant, certaines entreprises ne souhaitent pas être remontées plus en amont dans le processus de décision et de pilotage, car cela ne correspond pas à leur modèle technique. Maîtrises d'oeuvre et expertises 22 Les quartiers durables posent trois ensembles de questions concernant l'organisation des expertises et des professions de la conception : - le premier concerne la constitution des groupes d'experts et de concepteurs - le deuxième ensemble de questions est relatif à la validité des expertises livrées et la légitimité des experts consultés et mobilisés - le troisième ensemble est relatif à la capitalisation et à l'organisation de ces expertises à plus long terme et au-delà de l'expérience que constitue un quartier durable dans une ville. En résumé, la question est de savoir comment et dans quelle mesure on peut affirmer avoir trouvé le meilleur moyen de parvenir à l'élaboration d'un quartier durable à travers différents groupes d'experts, et par diverses méthodes de réalisation. La conduite du projet pour sa réalisation Afin de conduire le projet jusqu'à sa réalisation, les maîtres d'ouvrage ont pour objectif de maintenir une vue et une maîtrise sur la totalité des réalisations. Il faut donc maintenir dans le temps une coordination forte des actions et des acteurs malgré la multiplication des domaines et des sous-projets et une garantie du respect des engagements dans la durée et par tous les acteurs du projet. Ceci entraîne donc des changements dans la manière de conduire le projet, spatialement à différentes échelles de conception et de réalisation, de l'urbain au détail constructif dans le bâtiment ; temporellement pour intervenir depuis la phase de planification urbaine et architecturale jusqu'à l'évaluation des performances après mise en oeuvre. Afin de réaliser ces changements, les responsables des projets ont travaillé sur trois modes majeurs : - la synchronisation des études et des actions menées à différentes échelles - la mise en place de différents dispositifs de coordination - l'utilisation de différents moyens pour contrôler la qualité pendant les phases de réalisation et de construction. Référence bibliographique PUCA, Montage et conduite de projets de quartiers durables en Europe, Éd. PUCA, 5èmes Entretiens de l'Aménagement, 1er et 2 Février 2007, 6p. 23 « vILLA URbAINE DURAbLE, SECONDE SESSION. POUR UN HAbITAT URbAIN, MIxTE ET éCOLOGIQUE », FévRIER 2006 Ce document est un appel à propositions d'expérimentations lancé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA). Contexte Lancé en 2001 par le PUCA, le programme Villa Urbaine Durable (VUD) a pour ambition de répondre aux enjeux de politique publique pour le logement, inscrits dans la loi « Solidarité Renouvellement Urbain ». Ce programme poursuit trois grands objectifs : - rechercher de nouvelles formes d'habitat intermédiaire alliant les qualités de l'habitat individuel et les densités du collectif dans une visée d'économie du foncier - promouvoir des opérations mixtes de logement social et d'accession à la propriété - généraliser des méthodes de projet où conception, réalisation, usages et maintenance s'inscrivent dans les perspectives du développement durable. Considérant qu'une implication des collectivités locales est indispensable à la réussite d'un projet, un nouveau programme VUD² a été lancé en février 2006. Cet appel à expérimentation s'adressait directement à des équipes constituées de collectivités locales et de maîtrises d'ouvrages publiques et privées, qui proposent des sites prêts à accueillir les expérimentations de logement VUD². La diversité et la mixité urbaine et sociale sont des enjeux urbains. C'est en fonction d'elles que vont s'établir les services de proximité en terme de transport, d'emploi, de soins, d'éducation. VUD² veut diversifier les offres de logements en proposant de l'individuel et du collectif, du petit au grand logement afin de permettre à des personnes seules ou des familles nombreuses de s'installer. C'est du travail concerté entre la collectivité locale et la maîtrise d'ouvrage que va dépendre la réalisation de cette mixité et de cette diversité. Les opérations VUD² s'imposent des objectifs de performances ambitieux et invitent les entreprises à proposer des variantes qui soutiennent la politique de l'environnement. Il s'agit de promouvoir la qualité environnementale et architecturale : effectuer un travail sur les vues, respecter l'ensoleillement des pièces, prévoir des orientations multiples, des logements traversants, etc. En se donnant pour objectif, C<Cref-50%, c'est à dire une consommation inférieure à la consommation de référence selon la réglementation thermique 2005 (RT2005), VUD² souhaite s'approcher des performances des maisons à basse consommation. L'appel à expérimentation Les objectifs de vUD² L'ambition générale de ce second appel à expérimentation VUD reste de promouvoir un habitat intermédiaire en milieu urbain dont les qualités d'usage, proches de celles du logement individuel, se déclinent en regard de la densité, de la mixité et de la qualité environnementale. VUD² propose une nouvelle réflexion sur la manière de rendre possible une nouvelle offre de logements s'intégrant dans un tissu urbain constitué. L'objectif est de privilégier la conservation ou la création d'espaces verts afin de redéfinir le quartier. Dans le cas inverse, le soutien de la densité justifie l'installation d'équipements et de services collectifs de proximité dans les zones périurbaines. Villa Urbaine Durable² propose aux collectivités d'expérimenter l'habitat intermédiaire comme moyen de travailler sur la définition de la densité urbaine en appui des outils qu'elle se donne. 24 Les dossiers des équipes candidates répondant à l'appel doivent être présentés par une équipe constituée d'une collectivité locale et d'un ou plusieurs maîtres d'ouvrage. Le site quant à lui doit être inclus dans un projet local, représentant un enjeu fort pour la collectivité concernée et il doit être en secteur urbanisé, sur des terrains constructibles au regard de la réglementation existante. Les critères d'égibilité des sites sont fonction de : la proximité des équipements, réseaux, services et transports ; de la maîtrise de l'étalement urbain ; de la proximité d'un environnement construit ; de la qualité des critères de qualité environnementale inscrit au PLU, règlement de zone ou tout autre document local déjà en application; de la programmation des logements sur la zone définie à partir du type et du statut de l'offre locale dans une perspective d'équilibrage social du territoire ; de la qualité du traitement urbain projeté des espaces publics et de la maîtrise foncière du terrain. La phase de programmation aboutit à l'organisation locale d'une consultation de maîtrise d'oeuvre pour sélectionner un projet architectural. Cela nécessite une mise en cohérence des enjeux de la programmation urbaine et des objectifs de la programmation architecturale. Une collaboration entre les équipes lauréates traduisant les enjeux de leur territoire et le PUCA ainsi que les services impliqués de l'Etat est attendue. Les attentes de cette collaboration sont les suivantes : - rédiger un programme architectural sur le site identifié mettant en cohérence les enjeux locaux de développement et les objectifs de VUD² - organiser localement une consultation de maîtrise d'oeuvre, sur le site identifié - mettre en place un débat local, dès le démarrage de la programmation du projet, assurant la promotion du projet auprès des habitants, notamment les riverains et éventuellement les futurs occupants des bâtiments - suivre les phases de réalisation pour assurer le maintien des objectifs de densité, de mixité et de qualité environnementale Les concours de maîtrise d'oeuvre, organisés localement, doivent répondre aux exigences suivantes : - nombre raisonnable de concurrents - organisation rigoureuse de la consultation - la constitution des jurys restera à l'initiative des lauréats. Cependant, un représentant du PUCA et du service local compétent de l'Etat devront y figurer. Les réponses Le dossier présenté doit permettre de juger les propositions de sites sous la triple ambition de l'appel à expérimentation en faisant acte de la définition de la densité urbaine, de l'organisation de la mixité sociale, de la réflexion innovante sur les modes constructifs et la qualité environnementale des bâtiments. En sus de ces aspects techniques, le dossier doit également contenir des aspects formels : une fiche résumé obligatoire, un sous dossier projet, un sous dossier équipe ainsi qu'un sous dossier financement. Calendrier prévisionnel Février 2006 : lancement de l'appel à expérimentation, 30 juin 2006: date limite de dépôt des dossiers. Septembre 2006 : Jury pour choisir les sites proposés par les équipes collectivité locale/ maître d'ouvrage. Octobre 2006 à février 2007 : lancement de la phase programmation et de l'atelier national. Janvier 2007 à mai 2007 : organisation des consultations de maîtrise d'oeuvre locale. Référence bibliographique PUCA, Villa Urbaine Durable, pour un habitat urbain, mixte et écologique, Éd. PUCA, Février 2006, 8p. Cas alsacien Aucun quartier durable alsacien n'est mentionné. 25 « ATELIER NATIONAL vILLA URbAINE DURAbLE à CHALON-SUR-SAôNE (16-17 OCTObRE 2007) », SUPPLéMENT DE LA REvUE PREMIER PLAN DU PUCA, N° 15 jANvIER 2008 Ce document est une feuillet en supplément de la revue Premier Plan qui rend compte d'un colloque qui a eu lieu les 16 et 17 octobre 2007. Un programme de sensibilisation a été mis en place, actions de communication et attribution de primes aux équipements de production recourant à l'énergie solaire, ainsi qu'une subvention de 100 par m² de panneaux posés. Approches similaires Contexte Les programmes VUD : Chalon s'est doté d'une politique de l'environnement dès les années 90, avec notamment la création d'une des premières Maisons de l'Environnement, la mise en place d'un réseau de surveillance de la qualité de l'air, ainsi que le développement du chauffage urbain en cogénération. La ville a ainsi été choisie pour le programme Privilège de l'UE visant à réduire de 5,2% les émissions de GES, et a dépassé les objectifs en atteignant 8,5% en 3 ans. Elle a été suivie par le PUCA dans le cadre de son programme VUD. Les programmes Villa Urbaine Durable (VUD) 1 et 2 ont pour ambition de répondre aux enjeux des politiques publiques pour le logement, inscrits dans la loi « Solidarité Renouvellement Urbain » : la maîtrise de l'étalement urbain, la mixité sociale et urbaine dans l'habitat, la qualité environnementale et l'efficacité énergétique des constructions. Les 2 appels à projets avaient ainsi pour objectif de rechercher de nouvelles formes d'habitat intermédiaire alliant les qualités de l'habitat individuel et les densités du collectif. Cela dans une visée d'économie du foncier, de promouvoir des opérations mixtes de logement social et d'accession à la propriété, et de généraliser des méthodes de projet où conception, réalisation, usages et maintenance s'inscrivent dans les perspectives du développement durable. Une approche à peu près similaire est développée dans la ZAC Malbosc à Montpellier, l'opération « Les Villas Vanilles ». Bien que les économies d'énergies ne figuraient pas dans les objectifs de départ à proprement parler, des économies ont été constatées. Une opération VUD a également vu le jour à Digne-les-Bains, préfecture des Alpes de Haute-Provence. Le site se situe à 5 km du centre historique, près d'une zone commerciale et en bordure de rivière. Le projet comprend 66 logements, 28 locatifs et 24 en accession sociale, avec de grandes terrasses en bois et des balcons donnant sur les cours privatives. Comme à Chalon, les logements en accession ont du mal à trouver des acquéreurs. Pourtant les prix étaient là inférieurs au marché et les surfaces attrayantes. Le produit ne semble pas correspondre aux attentes du marché local (rural). Quartier durable et formes d'habitat Objectifs 26 Selon le secrétariat permanent du PUCA, notre civilisation doit faire face à 4 grands défis : l'adaptation des institutions, l'évolution démographique importante, la crise du logement et enfin la crise énergétique. Le PUCA a ainsi défini son plan d'action autour de plusieurs objectifs : le gouvernement des villes et la citoyenneté urbaine, les comportements résidentiels et les solidarités intergénérationnelles, l'accès au logement, l'innovation notamment dans la conception et la réalisation de bâtiments et de quartiers durables, l'avenir des périphéries urbaines comme frein à l'étalement urbain. La municipalité a associé un bailleur, un promoteur et un aménageur. Elle est à l'origine du projet de Saint-Jean-des-Jardins à Chalon. Une définition de l'habitat intermédiaire et de ses atouts est ensuite exposée. Il permet de disposer d'un espace privé extérieur et d'une entrée individualisée, peu de vis-à-vis, tout en restant proche des centres urbains (et correspondant aux préoccupations environnementales). Néanmoins, il séduit peu et n'évolue pas depuis de nombreuses années, car les personnes pensent qu'il ne répond pas à leurs attentes. L'habitat individuel dense, qui peut prendre des formes diverses, permet d'atteindre une cinquantaine de logements/ha contrairement aux maisons individuelles (souvent sous forme de lotissement) qui ne permettent pas plus de 20 logements/ha. Le document mentionne qu'un plan d'action gouvernemental sur les éco-quartiers devrait être mis en oeuvre sous peu, dans le but d'apporter une aide aux collectivités, de montrer via un site internet des exemples probants d'éco-quartiers et de donner des informations d'ordre technique, méthodologique et économiques issues de ces expériences (concours « Ecoquartiers » lancé à l'automne 2008). L'opération de Roubaix est composée de micro-projets de renouvellement urbain. L'objectif est d'obtenir un renforcement de la diversité de l'habitat et une amélioration globale de sa qualité, y compris environnementale. Les projets VUD2 visent une densité supérieure à 60 logements/ha. La mixité sociale fait encore partie des objectifs. L'opération prend place sur 8 sites différents, aussi bien en centre ville qu'en zone résidentielle. C'est la cohérence des fonctions, des volumes et du fonctionnement avec le contexte qui est recherchée. A Obernai, la sélection des projets a été visiblement drastique, afin d'obtenir des propositions réalistes et conformes aux objectifs initiaux. La démarche très cadrée d'analyse de la commission technique d'Obernai amène à des interrogations quant aux délais et aux rémunérations accordées à la maîtrise d'oeuvre plus complexe sur ce type de projet de construction durable. D'autre part l'adaptation de la procédure de concours de maîtrise d'oeuvre, anonyme, a été remise en cause pour la production de logements durables qui requiert des compétences architecturales, environnementales, urbaines, et techniques spécifiques. Dans le bilan d'aménagement d'Obernai, certains éléments sont générateurs de surcoûts : des espaces publics généreux et des emprises pour permettre un assainissement alternatif, des dispositifs de stationnement particuliers, la volonté d'optimiser l'orientation solaire des bâtiments, la disposition de bâtiments en fond de parcelle, ce qui implique des réseaux supplémentaires. En revanche des économies ont été obtenues, par l'augmentation de la densité des constructions, et par la réduction des voiries qu'autorise l'éloignement des véhicules. L'ambition à Obernai est d'atteindre la réglementation RT2005 THPE à niveau variable et HQE, ainsi qu'un suivi des usagers et un suivi vérificatif des performances. Lors du colloque, la question de ce qui permet de définir une construction comme durable, en dehors de ses performances énergétiques, est posée, mais non résolue. La mesure du degré de satisfaction des usagers est pris comme clé pour déterminer le degré d'acceptabilité du surcoût environnemental. Référence bibliographique PUCA, Atelier national Villa Urbaine Durable à Chalon-sur-Saône (16-17 octobre 2007), Éd. PUCA, supplément revue premier plan n° 15, janvier 2008, 11p. Documents liés « Cahier expérimental n°1, Villa Urbaine Durable, Opération quartier Saint-Jean-des-Jardins, Chalon-sur-Saône », Octobre 2007 Cas alsacien Obernai, voir fiche en partie 2. 27 « CAHIER ExPéRIMENTAL N°1, vILLA URbAINE DURAbLE, OPéRATION QUARTIER SAINT-jEAN-DES-jARDINS, CHALON-SURSAôNE », OCTObRE 2007 Ce dossier est un document de suivi de l'opération de Chalon qui était une des opérations du programme VUD1 du PUCA. Le quartier suivi dans le cadre VUD est constitué de 46 logements dont 16 en accession. Il se situe dans une ZAC dont le programme comprend 191 logements et des jardins familiaux. Pour des raisons économiques et commerciales, les constructions locatives et celles en accession n'ont pu être mélangées, et elles se retrouvent ainsi accolées les unes aux autres. La récupération des eaux pluviales s'est avérée compliquée à mettre en oeuvre ou trop chère, notamment en raison des exigences de la DDASS. Seuls des bidons réservés à l'arrosage individuel ont été maintenus. Les notions de densité et de mixité semblent encore faire peur aux différents acteurs locaux. Des réunions sont organisées pour rassurer et informer. Qualité urbaine Fiche technique La volonté politique a amené une collaboration entre les différents services et avec les bureaux d'études. La ville s'est engagée dans une démarche HQE. Des études financées à 80% par l'ADEME et le Conseil Régional ont permis d'établir un cahier des charges HQE. C'est la première opération VUD qui mélange location et accession. Les logements vont du T2 au T5. D'autre part, le mélange d'habitat individuel avec habitat intermédiaire et habitat collectifs, à chaque fois disponible en location ou en accession, devrait permettre d'obtenir d'une population diversifiée. Basé sur d'anciennes terres maraîchères, le projet VUD dispose d'une bonne qualité paysagère. De plus, la majorité des espaces extérieurs est plantée. Si à l'échelle de la ZAC les logements collectifs représentent la forme majoritaire des logements (79%), à l'échelle de VUD ce sont les logements individuels qui dominent (59%). L'aménagement de la zone est réalisé par une société d'économie mixte. Le chauffage urbain provient d'une chaufferie à bois couvrant l'équivalent de 1000 logements, bien plus que les besoins du quartier. Si l'opération VUD souhaitait initialement insuffler une dynamique d'ensemble à la ZAC, les maîtres d'ouvrage ne se sont pas appropriés les objectifs. Le terrain n'était pas construit et il a fallu l'équiper en transports en commun et pistes cyclables. De multiples chemins piétons et cyclables ont été créés, et chaque habitation est à moins de 300m des transports en commun. Cette liaison est notamment importante pour la future implantation de la plus importante clinique de Bourgogne. Les bâtiments sont orientés sud et donnent sur les jardins. De plus, la disposition maintient l'intimité. jeux d'acteurs La forte concertation maîtrise d'ouvrage / maîtrise d'oeuvre s'est cependant accompagnée de quelques conflits avec EDF qui a imposé les positionnements des réseaux avant la construction du projet, avec CERCAL qui a obligé, sans vérification, à doubler la façade briques par du plâtre + polystyrène, avec la DDASS concernant l'utilisation des eaux pluviales. BFCA Promotion qui s'est occupé de la maîtrise d'ouvrage des logements en accession n'a pu vendre que les maisons équipées de garage intégré. Le promoteur ne construira pas les blocs restant avant d'être sûr de leur commercialisation. Les maisons VUD étant systématiquement plus chères que les autres disponibles sur le marché chalonnais, les acheteurs potentiels ont souvent tendance à ne pas prendre en considération les futures économies, et se dirigent plutôt vers les maisons moins chères et plus éloignées. Les résidents du lotissement voisin se sont regroupés en association afin de s'opposer à la mise en place de toitures végétalisées, ceci donnant selon eux, une image trop « sociale » du projet. Qualité environnementale L'opération VUD se base sur une conception de type bioclimatique traditionnelle avec prise en compte de la démarche HQE. Les 14 cibles HQE sont les suivantes: - Eco-construction : 1. relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement, 2. choix intégré des procédés et produits de construction, 3. chantiers à faibles nuisances - Eco-gestion : 4. gestion de l'énergie, 5. gestion de l'eau, 6. gestion des déchets d'activité, 7. gestion de l'entretien et maintenance - Confort : 8. confort hygrothermique, 9.confort acoustique, 10. confort visuel, 11. confort olfactif - Santé : 12. conditions sanitaires des espaces, 13. qualité de l'air, 14. qualité de l'eau. L'accent a été mis principalement sur les points 1, 2, 4 et secondairement sur les 5, 6, 13. 28 L'économie du projet L'opération VUD Chalon est moins chère que les opérations Logement à Qualité et Coût Maîtrises (LQCM) et celles issues de la promotion privée. L'importance des coûts est plutôt liée au temps (négociation, programmation, montage) qu'à la construction. Les maisons sont vendues 226 000 tandis que le marché local se situe autour de 180 000 à 190 000. L'objectif était de vendre les maisons à moins de 200 000, mais les prix de revient ont généré un accroissement des prix de vente. Les principales causes de coût élevé sont liées au gros-oeuvre, principalement l'architecture et l'utilisation de mono-mur (pas de mur porteur à l'intérieur de la maison, seulement des cloisons). Les difficultés de vente des maisons découlent du fait que ce sont les bailleurs sociaux qui ont été moteurs du projet et que les promoteurs n'ont pas réalisé d'études de marché. Par ailleurs, la proximité des équipements et services urbains, ainsi que les qualités environnementales n'ont pas été suffisamment valorisées. Les acquisitions n'ont pas débuté dans la mesure où les maisons sont trop coûteuses pour le public visé, à cause des spécificités de la construction et de la taille des logements. Pour diminuer les prix, une solution serait donc de faire des logements plus petits mais susceptible d'être agrandis. Référence bibliographique PUCA, Villa Urbaine Durable, Opération Quartier Saint-Jean-des-Jardins, Chalon-SurSaône, Cahier expérimental n°1, Éd. PUCA, Octobre 2007, 39p. Documents liés « Atelier National Villa Urbaine Durable à Chalon-sur-Saône (16-17 octobre 2007) », supplément premier plan n° 15 janvier 2008 Cas alsacien Aucun quartier durable alsacien n'est mentionné. 29 ECO-QUARTIER STRASbOURG, LE SITE DE L'ASSOCIATION Présentation de l'association L'association, créée en 2000 encourage la démarche d'auto-promotion, qui a notamment permis à un groupe d'habitants de se lancer dans le projet Eco-logis, qui devrait aboutir à la construction prochaine d'un immeuble sur l'îlot Lombardie au Neudorf (voir partie 2). Le groupe a ainsi recruté lui-même un architecte pour une opération commune. Le site rappelle également l'annonce du gouvernement lors du Grenelle : chaque grande ville de France devrait se doter d'éco-quartiers avant 2012. Le but de l'association est donc de faire de Strasbourg une ville pilote, et de reproduire une initiative comme celle de Vauban, tout en l'adaptant au contexte local. Elle cherche ainsi à rassembler des personnes dans cette démarche, et joue ainsi principalement un rôle de mise en relation. L'accès direct à un forum internet de l'association atteste de cette volonté. La première page contient également un lien vers la plaquette d'information du projet « Eco-logis », et en bas de page des raccourcis pour s'inscrire directement aux projets Cronenbourg, Meinau Sud, et Parc des Poteries. Pour Cronenbourg, le lien renvoie vers la page correspondante sur le site de la Sers. Les objectifs reprennent ceux relatifs à toute opération de quartier durable : mélanger qualité environnementale avec mixité sociale et mixité fonctionnelle. L'adhésion permet de s'associer à l'initiative de l'association, de participer aux projets, et d'accéder à une base de ressources en ligne et des contacts. La cotisation est de 15 pour une personne et de 25 pour une famille. Les statuts officiels de l'association sont téléchargeables. La rubrique « vie de l'association » permet d'être tenu au courant des dernières nouvelles et activités auxquelles elle a participé. Les ressources en ligne donne un accès libre à la revue « Échos du quartier », néanmoins non actualisée depuis 2006, prochainement aux étapes du projet Eco-logis, et au forum de discussion, qui a permis à quelques personnes pour l'instant d'échanger sur la question des façades végétalisées ou la constitution d'un groupe d'auto-promotion sur Brumath. Seul l'album photo Eco-quartier et les compte-rendus des AG sont réservés aux adhérents. Énergie : Conception bioclimatique - label HQE (Haute Qualité Environnementale), architecture bioclimatique. - isolation performante et « respirante ». - gestion intelligente de l'énergie et utilisation d'énergies renouvelables. - gestion intelligente de l'eau. - chauffage et climatisation optimisés. Matériaux : Matériaux et construction respectant la nature - utilisation de matériaux non toxiques et non polluants, - de la région (peu de transport), - utilisant un minimum d'énergie « grise », - facilement recyclables, - issus d'un système de production « équitable », ayant recours aux artisans locaux. Environnement : - respect des sites écologiques, faune et flore. - prise en compte des pollutions électromagnétiques - prise en compte des risques d'inondation, incendie, tremblement de terre, radon... - habitat intégré à la région. - feng-shui, géobiologie. - favoriser les transports en commun. - habitat humain : pratique, calme, esthétique, proportionné. Enfin, une liste des différentes associations d'initiatives d'éco-quartiers en France est donnée avec les liens correspondants. Référence bibliographique http://ecoquartier.free.fr/index.php Cas alsacien Les différents groupes projets sont à des niveaux d'avancements relatifs, mais on peut se référer à la fiche sur l'ilot Lombardie et à celle sur le quartier Cronenbourg, au sein duquel un groupe dépendant de l'association disposera d'un terrain. Principes La partie concernant les principes de la HQE ne reprend pas à proprement parler les 14 cibles connues de la HQE mais développe les principaux éléments à prendre en compte dans l'étude et la réalisation du projet d'habitat « Éco-Quartier de Strasbourg », au niveau de l'énergie, des matériaux et de l'environnement. 30 LA DEMARCHE UNANIMM : POUR L'AUTOPROMOTION Création d'UNANIM UNANIMM est une démarche d'accompagnement de projet et d'intelligence sociale destinée à des particuliers qui souhaitent mettre en oeuvre un projet de construction immobilière en autopromotion. La démarche est en cours de développement par l'entreprise militante REDD, fondée par Bertrand Barrère. L'autopromotion L'autoporomotion permet à un groupe de particuliers d'investir ensemble dans un projet immobilier afin de permettre à chacun de répondre à ses attentes. Il est possible d'investir dans la création de logements, de bureaux ou bien encore de commerces. C'est au groupe d'autopromoteurs de trouver le terrain adéquat à la réalisation de leur projet ainsi que de prendre contact avec des professionnels (architectes, urbanistes...). Selon REDD, l'autopromotion représente de multiples avantages : - l'acquisition immobilière « à prix coûtant », en faisant l'économie des frais de promotion et de la marge bénéficiaire du promoteur, - la possibilité de réinvestir cette économie dans de l'espace supplémentaire, de la prestation et de la qualité environnementale, - la possibilité de réaliser un habitat personnalisé, éloigné des standards habituels, tout en l'inscrivant dans le cadre d'une enveloppe collective, - la construction d'un lien social préalablement à l'emménagement, promesse de relations de voisinage plus confiantes et plus conviviales. Sources www.redd.fr/index.php?page=unanimm Cas alsacien Un début d'expérimentation a eu lieu à Bergheim, dans le Haut-Rhin, sur un ensemble de maisons anciennes, mais cette expérience n'a pu être menée à son terme. 31 32 Partie 2 Les projets de réalisation de « quartiers durables » en Alsace 33 Tableau synthétique Type d'opération Construction neuve Démolition/ reconstruction Lotissement Requalification de friches Convention ANRU AutopromoVUD/VUD² tion Label et démarche Démarche de DD du PNR SOZHA AEU HQE Participation concours MEEDDM Autres Mulhouse : Cité Wagner Mulhouse : Bourtzwiller Appel à projet « Quartiers Innovants » du CG 68 Werentzhouse : Am Herrenweg Sainte Croix-aux-Mines : Les coccinelles Obernai : Les roselières Strasbourg : Quartier Danube Strasbourg : La brasserie Strasbourg : Ilot Lombardie Strasbourg : IPPIDDAS Ilkirch-Graffenstaden : Les Platanes Lohr : Les Châtaigniers Vendenheim : Aux Portes du Kochersberg Schiltigheim : Adelshoffen Ostwald : Rives du Bohrie Kingersheim : Ameco 34 Les fiches suivantes, qui présentent les quartiers en Alsace, ont été structurées selon le même modèle que celui présent sur le site : www.ecoquartier.developpement-durable.gouv.fr. Cela permettra d'effectuer d'éventuelles comparaisons avec les autres projets présentés sur ce site. 2.1 MULHOUSE : « L'OPéRATION OTT & COLLIN » DANS LA CITé WAGNER Quartier réalisé ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Mulhouse - Surface activités économiques SHON [m²] : non connu - Surface équipements publics SHON [m²] : non connu FORMES URbAINES Site : Située au Nord de la ville de Mulhouse et en limite des zones d'habitat, la cité Wagner est un quartier de grande taille (environ 635 logements) qui jouxte d'importantes infrastructures et des équipements structurants pour la ville, comme le musée de l'automobile et le dépôt de tramway. Construite à la fin des années 1950 sur un terrain libre, cette cité est aujourd'hui rattrapée par l'urbanisation. Située à 15 minutes à pied du centre-ville, elle est desservie depuis l'été 2006, par une ligne de tramway qui la relie directement au centre ville en 3 stations de tramway. L'opération totale de renouvellement urbain de la cité Wagner concerne une superficie de 10 hectares. Le programme prévoit sur l'ensemble de la cité Wagner la réhabilitation de 405 logements, la destruction de 230 logements et la création de 168 logements. Toutes les démolitions se concentrent dans la frange nord de la cité, le long de la rue de la Mertzau. L'opération Ott & Collin concerne une petite partie de cette frange nord, à l'intersection de la rue Mertzau et de la rue d'Agen et prévoit la reconstruction de 42 logements et d'un local d'activités. Initiative : Mulhouse Habitat (Office public d'aménagement et de construction intervenant dans le domaine du logement social) La présente fiche analyse uniquement cette opération « Ott & Collin » qui représente 42 logements sur les 673 logements que comptera à terme la cité Wagner. - Hauteurs : de R+1 à R+3 - Typologie : 2 bâtiments de 4 maisons en bande chacun 3 bâtiments de 19 logements intermédiaires 1 bâtiment de 15 logements collectifs - Superficie de l'opération : environ 0,75 ha - Densité bâtie : environ 56 logements/ha - Maîtrise d'Ouvrage : Mulhouse Habitat. - Maîtrise d'oeuvre : Atelier Ott & Collin architecte, mandataire Isabelle Hurpy associée, environnementaliste Catherine Linder, paysagiste AGE, bureau d'études VRD - Label/Démarche : Renouvellement urbain, convention de déconstruction et de reconstruction ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). Frange nord de la cité Wagner EMPRISE AU SOL ACTEURS Opération Ott & Collin PROGRAMME - Nombre de logements : 42 logements Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : 42 places Surface de logements SHON [m²] : non connu Surface Commerces et services : local d'activités de 450 m² Dans un contexte de renouvellement urbain, Mulhouse Habitat souhaite démontrer sur la cité Wagner qu'il est possible d'offrir de nouveaux programmes d'habitat intermédiaire qui renouvellent l'image du logement social. Sujette à une paupérisation grandissante avec les loyers les plus bas de l'agglomération, la cité Wagner n'a jamais fait de par le passé l'objet de rénovation. Sa requalification globale engagée depuis 1999 est aujourd'hui inscrite dans le programme de rénovation PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE 35 urbaine (ANRU). La cité Wagner a fait l'objet d'un concours Europan en 1999 ; le choix s'est porté sur le plan d'ensemble proposé par Ott & Collin, qui préserve cette cité-parc, valorise sa qualité paysagère et amorce une restructuration en profondeur. Au delà de cette requalification, l'objectif poursuivi depuis plusieurs années par le maître d'ouvrage, Mulhouse Habitat, a été d'établir une stratégie pour inscrire le renouvellement de la cité Wagner dans un processus de transformation urbaine, économique et sociale. La requalification globale de la frange Nord du quartier est prévue. Cette restructuration du secteur a pour objectif de relier la cité Wagner au reste de ville en favorisant les échanges et les continuités urbaines. Ainsi l'arrivée du tramway a permis la requalification des voiries mais aussi des espaces publics, le parvis d'accès au musée de l'automobile a été entièrement requalifié, les berges du canal de l'Ill ont été réaménagées en promenade piétonne. L'opération de reconstruction de 42 logements par Ott & Collin s'inscrit à l'extrémité nord-est de la frange nord du quartier Wagner.  Coproduction locale avec les habitants : Les habitants ont été associés par la possibilité d'être en concertation avec les acteurs du projet tout au long de son élaboration et de sa réalisation.  Montage financier : Le montant total de l'opération est estimé à 24 millions d'euros pour la frange nord de la cité Wagner et environ 4 millions d'euros pour l'opération Ott & Collin. Plusieurs partenaires ont participé financièrement à l'opération : Anru, Conseil Général, Conseil régional, Ville de Mulhouse, Ademe énergie, Région solaire, GDF. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Relancer le développement et l'attractivité de cette cité .  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Sur l'opération Ott & Collin, les bâtiments et les types de logements proposés sont très divers. - Un petit immeuble de 15 logements collectifs répartis en quatre T2, neuf T3, deux T4 et un local d'activités de 450 m2 - Trois bâtiments de 19 logements intermédiaires répartis en trois T2, douze T4 et quatre T5, regroupant des appartements simplex en rez-de-chaussée et des duplex aux étages. - Deux ensembles de 4 maisons en bande chacun, réparties en un T4 et sept T5. QUALITE ENvIRONNEMENTALE PAySAGERE ET CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Ce projet s'inscrit, en trame de fond, dans une politique globale de développement durable portée par la ville et le bailleur social, qui souhaitent favoriser les déplacements piétons, les modes doux et la construction de bâtiments HQE. La volonté de ce projet est de démontrer qu'il est possible de requalifier des zones en reconstruisant et en réhabilitant des bâtiments vétustes afin de proposer une qualité de vie se voulant exemplaire. C'est pourquoi l'emploi de matériaux écologiques, la réorganisation des espaces publics ou privés, la mise en avant d'une mixité sociale ont été les principaux objectifs fixés par Mulhouse Habitat et par les partenaires financiers du projet.  Énergie, Eau et Déchet : Les bâtiments sont orientés afin d'optimiser l'éclairage naturel et les apports énergétiques solaires. Ces apports sont régulés par un système de panneaux d'osiers tressés et de pergolas. Un système de puits permet de récupérer les eaux de pluie en les laissant s'infiltrer. Le chauffage quant à lui fonctionne au gaz. Les déchets sont collectés dans une « aire de présentation » aménagée à cet effet dans la rue Mertzau.  Sol et air : sans objet 36  Paysage et Biodiversité : Les logements sont certifiés « Habitat et environnement » du label qualitel. Les toitures sont végétalisées sur les maisons de ville ainsi que les pavillons de stationnement. La préservation des lieux naturels et des parcs verts est un principe fondamental du projet.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Les matériaux utilisés pour la construction sont respectueux de l'environnement : utilisation de la brique monomur; ossature, menuiserie extérieure et façades en bois. Un effort particulier a été réalisé pour les logements intermédiaires en faisant appel à un sociologue.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : Le quartier est aisément accessible grâce à la ligne de tramway et à l'arrêt « Musée de l'automobile » situé à proximité. Il est également accessible par la route et la piste cyclable (proximité d'une station du réseau « vélocité »). Les logements quant à eux sont accessibles facilement grâce à des entrées en rez-dejardin, des coursives et des bâtiments ne dépassant pas R+3. ETAT D'AvANCEMENT A LA MI-2008 : Date de réception en juin 2007. SOURCES : Personnes contactées/documents - QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : L'opération mêle différentes formes de bâti, tout d'abord des bâtiments réservés à l'habitat de différentes hauteurs (R+1 à R+3), mais également des locaux réservés aux commerces, aux activités de proximité. Il faut également noter la démolition/reconstruction du centre social avec pour objectif un bâtiment basse consommation.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les agencements intérieurs des logements sont individualisés selon le type de logement et la qualité de prestation proposée. Elodie Thuet, Chargée de mission développement durable de la CAMSA Document du Certu mis à disposition par Julien Burgholzer. http://www.europan-europe.com/pages/session/session5.php www.mulhouse.fr/fr/citoyenne.php?PAGEID =1762#ACR_2_38740_1 Convention ANRU (2006 ­ 2010) : www.anru.fr Illustrations : plans, Certu ; photos, Bernard Suard MEEDDM. 37 38 2.2 MULHOUSE QUARTIER bOURTzWILLER Réalisation en cours (Nota : les informations de cette fiche sont en cours d'actualisation) - Maîtrise d'Oeuvre construction : Ott-Colin, Dauber, Leonetti, Rey Lucquet, Format Urbain - Label/Démarche: Convention ANRU PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE ELEMENTS DESCRIPTIFS Agglomération : Communauté d'Agglomération Mulhouse Sud Alsace (CAMSA), 172 000 habitants, 16 communes Ville : Mulhouse, 112 000 habitants Site : Le quartier de Bourtzwiller, relativement peu dense, composé aux 2/3 de maisons individuelles, et d'immeubles collectifs pour le reste. Il comprend environ 13 000 habitants et recouvre différents sous-quartiers dont la cité des 420 (dite aussi ensemble Brosselette) et le site Bel-Air (ancienne friche). Initiative : Mulhouse Habitat / Ville de Mulhouse PROGRAMME Nombre de logements : Sur les 5 000 logements du quartier, 420 logements sociaux et 140 chambres en foyer seront démolis, 280 logements et 120 chambres en résidence sociale seront reconstruits sur le site. Le quartier de Bourtzwiller, rattaché à la ville de Mulhouse depuis 60 ans, est souvent considéré comme un quartier défavorisé, notamment la Cité des 420. Dans le cadre d'une convention de rénovation urbaine (ANRU) sur le quartier, des objectifs de développement durable ont été intégrés par la ville dans le projet. Un ensemble de 4 thématiques a ainsi été définies : Énergie, Économie, Sociologie, et Cadre de vie. Un diagnostic du quartier a été réalisé (enquête sociologique étudiant les attentes des habitants, une typologie des bâtiments, étude environnementale sur les énergies et les fluides). C'est cet état initial qui a permis de déterminer les 7 actions à mener : 1. Rénover l'habitat privé : 5 chantiers en cours 2. Rénover un bâtiment public : 1 école 3. Opération de renouvellement des 420 : déconstruction, et reconstruction partielle sur le site. 4. Réinsertion professionnelle : sur les nouveaux chantiers, des personnes en insertion ont été employées. 5. Sensibiliser, informer et former les professionnels du bâtiment : 2 formations créées à l'AFPA sur les constructions avec efficacité énergétique. 6. Développer une zone artisanale : projet en suspens. 7. Impliquer les habitants : informer et sensibiliser les habitants. Une Charte Quartier Durable a également été créée, qui constitue une grille de critères que tout nouveau projet de développement durable devra traiter. Elle est accompagnée d'une grille d'évaluation informatique qui permet de visualiser les niveaux de performance environnementale, économique, et sociale. FORMES URbAINES - Hauteurs : entre R et R+4 - Typologie : Collectif, intermédiaire, individuel - Superficie de l'opération : 8ha, 73a, 16ca - Densité bâtie : 46 logements/ha (logements + chambres) / Maîtrise d'Ouvrage publique : Ville de Mulhouse Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : Cabinet d'urbanistes Urbitat-Quartiers Linder Paysage / Callier sociologue / Panoptique Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connue Maîtrise d'Ouvrage construction : Mulhouse Habitat CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet est situé à Mulhouse, ville qui s'est inscrite dans une politique de développement durable depuis de nombreuses années, puisque en 1985 Mulhouse s'est dotée d'un « plan vert », puis d'une charte d'écologie urbaine en 1992, d'un Agenda 21 (CAMSA) en 2003, et d'un Plan Climat Territorial en 2007. L'objectif est ici de transformer l'image du quartier souvent peu apprécié, pour en faire un quartier exemplaire à l'échelle de la France en terme de développement durable. Le management du projet est très partenarial : il rassemble différents acteurs de la ville : Mulhouse Habitat, la ville (le Maire, 3 Adjoints au Maire, 1 Directeur Général, EMPRISE AU SOL ACTEURS 39 les Services associés Mulhouse et Camsa : Mission Développement Durable, Service Développement Économique, Service Architecture, Service Action Territoriale, Mission renouvellement Urbain, Service Habitat, Service Éducation, Service Urbanisme), le conseil de quartier, des associations (Espace & Développement, CLCV, Centre socio-culturel PAX, ALEOS, Régie), et des institutions ou organismes (EDF, ALME, PLIE, Chambre de Commerce et d'Industrie, Chambre des Métiers d'Alsace, Union des Corporations Artisanales, AURM, ASPA).  Coproduction locale avec les habitants : Des conseils de quartiers existent à Mulhouse, et celui de Bourtzwiller a été sollicité au sujet de la rénovation du quartier. Les acteurs locaux ont été rassemblés en Comité de pilotage, présidé par le Président du Conseil de quartier, adjoint au maire de la ville, et appuyé par 2 autres adjoints au maire chargés de l'environnement et de l'énergie, ainsi que la directrice en charge de la solidarité. Le Comité de pilotage s'appuie sur une cellule technique, qui est pilotée par la chargée de mission développement durable de la CAMSA, et comprend également notamment des collaborateurs de l'institut EifER. Par ailleurs, les attentes des habitants ont été entendues dans le cadre d'une enquête sociologique. L'implication des habitants est définie par la CAMSA comme l'un des aspects majeur de la démarche. Un travail a également été mené avec la Commission Cadre de Vie du Comité de quartier et l'Agence Sherpaa de Strasbourg sur la mobilité. Un panel diversifié de 21 habitants du quartier (12 femmes et 9 hommes de différents âges et catégorie socio-professionnelles) a accepté de se déplacer avec un GPS pendant une semaine. Ce travail a permis de dresser une carte des principaux déplacements, et de découvrir un noeud sur une certaine partie du quartier, pourtant sans commerces. Cette étude est essentielle pour les futurs projets d'urbanisme du quartier qui sont à l'étude.  Montage financier : Les visites énergétiques des habitations d'un coût de 380 euros sont en général facturées 70 euros aux particuliers, le reste étant financé par l'Ademe (soit 310 euros). Ici, seul 25 euros leur a été facturé, le reste étant financé par la ville et par EDF, en supplément de l'aide habituelle de l'Ademe. L'assistance à maîtrise d'ouvrage est réalisée par les services techniques de la ville, et c'est elle également qui a financé les panneaux solaires de l'école. Pour le quartier Brossolette, c'est Mulhouse Habitat qui prend en charge le projet. Un partenariat privé/public est actuellement à l'étude. Le partenaire est rémunéré par les économies réalisées dans les bâtiments. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : La réinsertion professionnelle de personnes au chômage fait l'objet d'une étude de la part du PLIE (Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi) et l'association Espace & Développement. L'idée est de récupérer et valoriser les déchets de chantier. Par ailleurs, des personnes en réinsertion sont embauchées sur les nouveaux chantiers. 2 formations ont été créées à l'AFPA sur l'efficacité énergétique des constructions. Le but est d'accroître les compétences des entreprises locales. Le projet initial proposait une zone d'activité artisanale sur le quartier qui regroupait des entreprises compétentes en terme de développement durable dans l'habitat. Il est néanmoins en suspens. 40  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : En respect du principe " Un logement reconstruit pour un démoli ", 420 logements seront reconstruits, en partie sur le site même (en deux tranches) et d'autres ailleurs dans Mulhouse et son agglomération. La déconstruction des 420 logements et du foyer de travailleurs comprenant 140 chambres et la reconstruction sur le site de 400 logements et chambres en résidence sociale ne vise pas une dé-densification, dans la mesure où le quartier est déjà peu dense, mais plutôt une mixité des populations. Ainsi, le programme comprend la construction d'une résidence sociale de 120 chambres, de 180 nouveaux logements sociaux, de 70 logements locatifs libres et de 34 en accession à la propriété. Les ¾ des 420 logements comptaient 4 ou 5 pièces, les typologies iront désormais du T1 au T5 en triplex. Cette variété devrait permettre à terme de loger tout aussi bien des étudiants, que des familles avec enfants ou des retraités. Le relogement des habitants des 420 a débuté en 2004. À cette fin, un accompagnement personnalisé a été mis en place par Mulhouse Habitat qui prend en compte les souhaits des familles pour les reloger. Des permanences pour les habitants se tiennent ainsi deux fois par semaine dans un local spécialement dédié à cette mission. re bioclimatique, et seront donc orientés au Sud, avec une bonne isolation et des fenêtres performantes. D'autre part, l'installation de panneaux solaires thermiques est prévue, et le projet vise 50kWh/m2/an par logement pour la consommation en chauffage.  Air et sol : Non connu  Paysage et Biodiversité : Les eaux pluviales du quartier seront traitées avec un système de noues paysagères, dans un premier temps sur Brossolette, mais elles devraient à terme s'étendre sur l'intégralité de Bourtzwiller. Une partie des reconstructions donnera sur les rives de la Doller.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Trois systèmes constructifs vont être utilisés : béton cellulaire / siporex ou brique thermique / ossature bois. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Les nouvelles constructions se déclineront sous plusieurs formes : maisons jumelées, maisons de ville avec jardin, maisons avec patios et habitat intermédiaire, petits immeubles modernes sur les rives de la Doller. Le quartier comprend aussi des équipements publics.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Le projet a recherché une mixité typologique fine, avec pour objectif la création d'un tissu urbain capable d'évoluer sur lui-même à long terme.  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : Une station de tram est située au coeur du quartier depuis 2006. La ligne devrait par la suite être prolongée, et 3 nouvelles stations devraient desservir le quartier à la mi-2009. L'étude sur la mobilité qui a été menée fin 2006 a néanmoins montré que 75% des déplacements étaient effectués en voiture, contre 5% de vélo et 10% de marche. Le tram est toutefois majoritairement utilisé pour les trajets vers le centre ville de Mulhouse. Des équipements public devraient être ajoutés au programme de construction.  Sécurité et risque, sûreté et santé : Le plan masse a été travaillé pour limiter les nuisances acoustiques des voiries. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : 1 000 propriétaires ont été sollicités pour le projet de rénovation de l'habitat privé et une quarantaine ont répondu à l'appel. 30 ont bénéficié d'une visité énergétique effectuée par l'ALME (Agence Locale de la Maîtrise de l'Énergie), et 5 chantiers sont en cours. Le mode de chauffage et l'isolation des habitations sera remplacé par des systèmes de pompe à chaleur, du solaire, des fenêtres plus performantes, une isolation extérieure... 2 panneaux solaires ont été installés sur l'école Victor Hugo, notamment à but pédagogique. Les retours sur investissements ne sont pas attendus, l'école consommant peu d'eau chaude initialement, et étant fermée pendant les mois d'été. Une piscine doit également se doter de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques. La reconstruction des logements détruits des 420 devrait suivre les règles de l'architectu- 41 ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Le diagnostic du quartier et la conception de la Charte ont été effectués en 2005/2006 et terminés en 2008. Les 420 ont commencé à être déconstruits en octobre 2007. Les travaux sur les maisons individuelles sont en cours de chantier, l'aménagement du site Bel air devrait commencer au printemps 2009. SOURCES :Personnes contactées/Documents - Elodie Thuet, Chargée de mission développement durable de la CAMSA - « Bourtzwiller, un quartier durable à Mulhouse », ville de Mulhouse, février 2006, 12p. - « Bourtzwiller Quartier Durable », Bilan des actions de 2006, programme 2007, diaporama de présentation CAMSA. - http://www.mulhouse.fr/ - Photos : ville de Mulhouse 42 2.3 APPEL à PROjET QUARTIERS INNOvANTS, CONSEIL GéNéRAL DU HAUT-RHIN En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Communes : - Issenheim - Staffelfelden - Le Bonhomme - Ungersheim - Wattwiller Sites : sélection de sites représentatifs de la diversité du territoire haut-rhinois : plaine, piémont, montagne ou vallée, zone périurbaine, friche industrielle. Initiative : Conseil Général du Haut Rhin pour l'appel à projet auprès des collectivités suivi de l'organisation d'un concours d'idées, d'architecture, d'urbanisme et d'aménagement pour chaque site sélectionné. et de l'habitat durable. Le projet est l'aboutissement d'un travail collégial associant élus et représentants des professions de l'habitat et de l'aménagement. Une démarche en deux phases ;  Phase 1 : Appel à projet auprès des collectivités Cinq grands principes sont obligatoirement pris en compte par tous les projets : - Concevoir des quartiers formant un lien social et physique avec les autres quartiers de la commune, - Offrir une diversité de logements propre à assurer un brassage social et intergénérationnel des populations, - Respecter les sites et l'environnement en limitant la consommation foncière et l'étalement urbain - Concevoir des quartiers et des bâtiments économes en énergie, - Privilégier des formes architecturales, des matériaux et des solutions techniques pérennes dans le respect des principes du développement durable. Sur la base de ces principes l'appel à projet auprès des collectivités a été lancé. 11 communes y ont répondu. Les dossiers de candidature de 5 communes ont été retenus par un Comité de Sélection constitué d'élus et professionnels pour organiser le concours d'idées pour la proposition d'un parti d'aménagement et d'urbanisme, selon 7 critères : - la diversité géographique des sites - l'insertion du site dans la commune - la taille du projet - la facilité à mobiliser le foncier - l'adéquation entre le projet et le document d'urbanisme - l'évaluation des besoins en matière de logements - l'insertion des projets dans les secteurs ruraux ou périurbains  Phase 2 : Un concours d'idées d'architecture, d'urbanisme et d'aménagement. Sur la base d'un cahier de charges adapté à la spécificité de chaque site sélectionné, les équipes d'architectes, d'urbanistes et d'aménageurs ont pour mission de proposer, sous forme d'esquisses, l'organisation urbaine du nouveau quartier ainsi que la forme architecturale des bâtiments qui la composent. 3 équipes sont amenées à concourir sur chaque site et un projet lauréat est retenu pour chaque site. Le jury comprend des élus (communaux, conseillers généraux), des membres représentant les mêmes qualifications que les candidats (architectes, urbanistes, paysagistes), des personnes présentant un intérêt particulier au regard du concours d'idées  Apport du Conseil Général Un soutien technique, administratif et juridique pour aider au lancement des concours FORMES URbAINES Hauteurs : sans objet Typologie : Maisons individuelles, habitat intermédiaire, petits collectifs. Mixité de statut d'occupation. ACTEURS - Le Conseil Général du Haut-Rhin : à l'initiative de la démarche Quartiers Innovants. Il apporte un soutien budgétaire et un accompagnement technique, administratif et juridique pour aider à la concrétisation des opérations. Il met à disposition ses services (Habitat, Environnement...) ainsi que ses organismes associés. - Services Associés : notamment l'ADAUHR pour l'assistance à l'élaboration du cahier des charges des concours et l'ADIL/ODH pour l'estimation des besoins en logements - Les Communes, maîtres d'ouvrage du concours d'idées - Label : Projet QI : Quartiers Innovants PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE  Contexte et objectifs L'opération s'inscrit dans les objectifs de la politique départementale de l'habitat. Elle a pour ambition d'inciter à la réalisation de projets exemplaires qui pourraient être demain des références dans le domaine des extensions communales 43 et à la concrétisation des opérations, Prise en charge de l'indemnité du jury et des équipes qui participent au concours dans la limite de 80% Aide spécifique aux promoteurs des projets dans le domaine énergétique (études thermiques et conseils en amont des projets...) ETAT D'AvANCEMENT ­ Février 2009 : Issenheim : concours d'idées lancé Staffelfelden : cahier de charges du concours achevé Ungersheim, Le Bonhomme et Wattwiller : programmation du concours en cours SOURCES : Personnes contactées/Documents - André Kocher, Conseil Général du Haut-Rhin, Service Habitat et Solidarités Territoriales (SHST). - Communication à la Commission Permanente du Conseil Général du 29 juin 2007 : Opération expérimentale portant sur des formes innovantes de développement urbain et d'extensions communales « nouveaux logements, nouveaux quartiers ». - « Haut-Rhin, Le Conseil Général précise sa politique de l'habitat », Le Moniteur, 16 novembre 2007. - Dossier de Presse 27 août 2008. 44 2.4 WERENTzHOUSE : AM HERRENWEG En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Werentzhouse Site : La commune comporte 600 habitants et s'étend sur une surface de 450 ha. Le site est situé à proximité du centre du village. La superficie à urbaniser a été considérablement réduite dans le nouveau PLU (4,5 ha) par rapport à l'ancien POS (12 ha). L'opération prévoit la création d'environ 13 maisons individuelles et 6 maisons de type accolé. Initiative : Appel à projet lancé par l'association HQE. FORMES URbAINES - Hauteurs : - Typologie : 13 maisons individuelles ainsi que 6 maisons accolées - Maîtrise d'Ouvrage publique : le Maître d'ouvrage aménageur est la S.E.M.H.A (Société d'économie mixte de haute Alsace). - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : l'équipe de maître d'oeuvre est en cours de sélection. - Label/Démarche: Mise en oeuvre d'une démarche de type AEU. ACTEURS PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE - Élaboration de la charte d'objectifs de qualité environnementale (elle comprendra les thèmes prioritaires que sont l'énergie, les déplacements, les formes urbaines, le contexte social et l'eau) - Élaboration du programme d'actions (les niveaux de performances qualitatifs et quantitatifs sont alors précisés) - Modalités d'évaluation des actions de qualité environnementale (les critères d'évaluation et de suivi sont définis) - Gestion globale de chantier (plan de circulation et mise en place de dispositifs sur les espaces communs) - Bilan de qualité environnementale de l'opération La démarche possède également 11 thèmes à aborder de manière transversale : - Formes urbaines et utilisation rationnelle de l'espace - Contexte Social et Usages - Déplacements et Accessibilité - Bruit et Nuisances - Énergie - Climat et Géographie - Eau - Paysage et Biodiversité - Déchets et Rejets - Sol - Matériaux La mise en oeuvre de la démarche AUE doit permettre d'approfondir les premiers objectifs de la municipalité. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : La gestion des eaux pluviales fera l'objet d'une étude particulière visant notamment à rétablir le bon fonctionnement d'un fossé existant en limite de la zone. En matière d'énergie, des lampadaires à faible consommation énergétique sont prévus sur l'ensemble du lotissement.  Paysage et Biodiversité : Un Cahier des Clauses Environnementales sera annexé. Ce document complète le Cahier des Clauses Techniques Particulières en ce qui concerne les aspects environnementaux. Il permet notamment de gérer les éventuelles infractions liées aux principes de propreté générale du chantier, de gestion des déchets etc. CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : La démarche comprend 8 étapes clefs : - Engagement de l'opération (où la collectivité définira ses attentes par rapport à l'opération) - Mise en place d'une équipe pluridisciplinaire (urbanisme, paysage, architecture, infrastructure, géotechnique, topographie, sociologie) - Concertation et sensibilisation 45 ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: - 10 février 2006 : lancement de l'appel à expérimentation 10 avril 2006 : remise des projets 28 avril 2006 : sélection des opérations pilotes mai 2006-2009 : suivi des opérations pilotes ultérieurement. SOURCES : - « Expérimentation HQE Aménagement, Expérimentation d'une démarche de qualité environnementale dans des opérations d'aménagement », Bilan d'appel à projets, PUCA, novembre 2006. - Informations similaires le site de l'expérimentation HQE-Aménagement « http://www. hqe-amenagement.org/Societe-d-Economie-Mixte-de-Haute-Alsace_r9.html » - Photo : Association HQE 46 2.5 SAINTE-CROIx-AUx-MINES : LES COCCINELLES Réalisation en cours ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Sainte-Croix-aux-Mines. Site : Le site de construction du futur quartier d'habitations est situé en plein coeur de la commune sur une friche ferroviaire : l'ancienne gare de marchandises. Initiative : Les élus de SainteCroix-aux-Mines sont à l'origine de ce projet, ils ont recherché les partenaires techniques et financiers et se sont occupés de la mise en place de la démarche en suivant le projet jusqu'à la vente des lots. Le terrain appartenant au Conseil Général du Haut-Rhin, celui-ci a souhaité un lotissement innovant en lien avec la piste cyclable, l'une de ses réalisations. ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage : S.E.M.H.A - Maîtrise d'oeuvre : - G.STUDIO architectes mandataires - Klein & Baumann architectes - B.Kubler paysagiste - SEDIME bois structure - Lollier VRD - Energico fluides - C2BI économie - Label/Démarche : HQE (haute qualité environnementale) PROGRAMME - Nombre de logements : 15 logements individuels. - Nombre de places de stationnement public : non connu - Nombre de places de stationnement privé : possibilité de garer 2 véhicules par logement - Surface de logements SHON [m²] : non connue - Surface Commerces et services : sans objet - Surface activités économiques SHON [m²] : sans objet - Surface équipements publics SHON [m²] : sans objet - Hauteurs : R+1. - Typologie : 15 bâtiments individuels de type « loft » du T3 au T5. - Superficie de l'opération : 66 ares, y compris espaces publics - Densité bâtie : 23 logements / ha FORMES URbAINES EMPRISE AU SOL Pour cette commune d'un peu plus de 2 000 habitants, l'enjeu est de maintenir son attractivité. L'objectif est de proposer une offre d'habitat conséquente permettant d'accueillir de nouveaux habitants participant au développement économique et social de la commune, afin de conforter les équipements de type petits commerces ou bien les écoles. Pour ce faire, il fallait disposer de terrains dans la mesure où le foncier devient rare pour la création de nouvelles habitations. Il fallait imaginer et adapter des bâtiments nécessitant moins d'espace que des constructions de pavillons classiques afin d'en optimiser le rendement et ainsi proposer 15 logements sur une surface de 66 ares. De nombreuses contraintes ont été observées lors de l'élaboration du projet : - Des contraintes administratives : un montage juridique spécifique a été imaginé permettant d'urbaniser ce site sans supporter le coût de son acquisition. En effet la commune de Sainte-Croix-aux-Mines n'avait pas les moyens d'acquérir le terrain. Le conseil Général du Haut-Rhin a posé comme condition la réalisation d'un projet cohérent et innovant. - Des contraintes juridiques : Le projet est suivi par le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine de la Préfecture du Haut-Rhin (SDAP 68) car le terrain est en périmètre de protection des Monuments Historiques. Celui-ci à souhaité par exemple, que les toitures aient un aspect homogène sur toutes les maisons afin d'éviter les divergences de style. - Des contraintes techniques : la totale impossibilité de construire des sous-sols et des fondations profondes due à la proximité de la nappe phréatique PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE 47 CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Les acteurs du projet, en commençant par les élus de la commune ont souhaité que les maisons s'intègrent parfaitement dans le cadre de vie déjà existant en prévoyant des aménagement adaptés tels des traitements paysagers. Les élus avaient une volonté politique forte, ils ont surmonté les contraintes financières et ont été accompagnés par le Conseil Général, le SDAP, le CAUE 68, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges ainsi que la Région Alsace pour la construction d'une maison témoin. Ils ont souhaité une adaptabilité des habitations lors de la conception, afin de pouvoir accueillir différentes catégories d'habitants (familles nombreuses, couples, jeunes actifs, retraités). Ils ont également souhaité que les habitations soient évolutives pour permettre un agrandissement, réduction, réaménagement d'un logement ne nécessitant pas de travaux majeurs. Les critères d'intégration s'orientent également vers le raccordement du lotissement aux quartiers environnants grâce aux voiries déjà existantes et aux pistes cyclables afin de limiter la construction de nouvelles voiries. Enfin, le le caractère innovant du lotissement se retrouve également dans la prise en compte environnementale du projet. L'utilisation de matériaux de qualité et répondant à la démarche HQE est prévue, ainsi qu'une volonté d'économie d'énergie.  Coproduction locale avec les habitants : Les futurs acquéreurs auront la possibilité d'organiser l'habitation à leur guise. Ils pourront également, en accord avec les architectes placer la maison à l'endroit désiré sur le terrain afin de personnaliser la propriété.  Montage financier : Valeur du terrain nu : 130 000 Travaux de voirie de 1,5 ha : 600 000 Financement du Conseil Régional : 30 000 uniquement pour une seule maison. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : En matière d'isolation et d'énergie, chaque maison devrait répondre à des normes très exigeantes. Les murs, le toit ainsi que les planchers devraient être isolés grâce à de l'ouate de cellulose qui est un matériaux respectueux de l'environnement. De plus ses qualités lui confèrent une bonne performance d'isolation en hiver et en été. Les deux façades vitrées devraient être orientées respectivement au Nord et au Sud. Au Sud, l'avancée du toit permettra de bénéficier de la chaleur du soleil pendant les mois d'hiver car celui-ci est plus bas au niveau de l'horizon tout en protégeant du soleil des mois d'été. La façade située au Nord, quant à elle, est conçue dans le but de limiter au mieux les pertes énergétiques. La gestion de l'eau sera également prise en compte dans la construction des habitations. Les eaux pluviales et de ruissellement seront gérées par des noues drainantes intercalées entre les parcelles privées, formant des clôtures végétales protectrices.  Sol et air : La proximité de la nappe phréatique empêche la construction de sous-sols et de fondations profondes. C'est pourquoi les maisons seront bâties sur pilotis. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Mener une politique de densification, inscrire l'opération dans une démarche de développement durable et proposer une mixité typologique (taille des logements), tels sont les objectifs de départ fixés par les élus de la commune de Sainte-Croix-aux-mines.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Les logements allant du T3 au T5+ voire T7 pourront accueillir aussi bien un couple de jeunes urbains ou un couple de retraités qu'une famille avec des enfants. 48  Paysage et Biodiversité : Les matériaux utilisés devraient être discrets pour préserver le paysage et permettre une jonction entre les espaces agricoles et les quartiers déjà existant. Les végétaux présents dans les fossés de récupération des eaux de pluie devraient permettent de structurer l'insertion paysagère.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Le choix des matériaux devra être effectué en fonctions de critères tels que la prise en compte environnementale, l'intégration esthétique dans la commune vis-àvis des quartiers alentours, mais surtout en fonction d'un budget à respecter afin de proposer les coûts les plus bas. La toiture devrait être recouverte de matériaux comme le zinc ou ayant l'apparence du zinc afin de s'adapter dans l'environnement ainsi qu'à la forme arrondie des toitures nécessitant peu d'entretien. C'est un système de pose évitant à la toiture de se déformer et résistant aux intempéries qui sera employé. De plus cette forme arrondie des toitures permet la récupération des eaux de pluie sans la nécessité d'installer des gouttières. L'utilisation de structures porteuses en bois devrait permettre de raccourcir la durée du chantier (montages préalables) et d'avoir un chantier sec et propre. L'ensemble des matériaux utilisés (bois, isolant, parois) devra laisser respirer la maison. Un espace vide entre la coque en bois et la couverture devrait permettre une bonne circulation de l'air. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Ce lotissement n'est pas destiné exclusivement à l'habitation, il peut également accueillir des activités professionnelles (bureaux) ou associatives. Le lotissement étant proche du centre de la commune, il bénéficie de services de proximité.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les agencements intérieurs des logements seront individualisés selon les besoins des occupants. On peut favoriser certaines pièces de vie par rapport à d'autres, cela de façon réversible. La conception architecturale de base est de proposer un bâtiment simple de type loft, avec deux ouvertures principales laissant passer la lumière et permettant une importante adaptabilité et modularité.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : Les logements sont situés dans le centre de la commune, à proximité des services et commerces. Aucune implantation commerciale dans le cadre du lotissement n'est prévue à ce jour.  Sécurité et risque, sûreté et santé : Sans objet. ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: 3 maisons sont en cours de construction ou en cours d'achèvement. SOURCES : Personnes contactées / documents - Agnès Henrichs, Maire de Sainte-Croix-aux-Mines - Mathilde Kempf, architecte DPLG - Maude Rives, Chef de projet à la SERS - Site du PNR des Ballons des Vosges : www.parc-ballons-vosges.fr/paysage-urbanisme - Document du CAUE du Haut-Rhin « Un projet de lotissement innovant à Sainte-Croixaux-mines », n°4, août 2004. - Photos : CAUE, Mairie de Ste-Croix-aux-Mines, site du PNRBV. 49 50 2.6 ObERNAI : PARC DES ROSELIèRES Réalisation en cours ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Obernai, 10 470 habitants Site : Le nouveau quartier se construit en frange de la ville, sur d'anciennes terres agricoles. Le site est situé à l'entrée de la ville, à l'est. La commune détient la maîtrise du foncier. Initiative : Le projet est à l'initiative de la ville d'Obernai ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage publique : Ville d'Obernai - Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : Cabinet AXE SAONE, avec Roland Spitz, Serue Ingénierie et l'Acte Lumière Eclairagistes - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : SERUE ingénierie avec le Cabinet AXE SAONE - Maîtrise d'Ouvrage construction : OPUS 67 et Obernai Habitat pour l'îlot VUD2. - Maîtrise d'Oeuvre construction : Marc DAUBER Architecte et OTT Colin architectes associés. - Label/Démarche : Une partie de l'opération nommée « Les lisières du Parc » est intégrée dans l'appel à projet du Puca « Villa Urbaine Durable 2 », et un suivi est effectué par le PUCA et le LRPC. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 500 logements neufs environ sur le quartier, 370 pour la première tranche. - Nombre de places de stationnement public : 250 places sur le quartier - Nombre de places de stationnement privé : 1 place de stationnement par logement en général, 2 pour l'habitat individuel. - Surfaces : - 55% des emprises sont réservées à l'habitat, - 15% relèveront d'un vaste parc public central, - 10% seront dévolues à des équipements publics (gendarmerie, crèche), - 5% accueilleront des activités (1 hôtel d'entreprises, commerces) - les 15% restants étant affectés à la voirie. FORMES URbAINES - Hauteurs : R à R+3 - Typologie : Collectif, Intermédiaire, Individuel - Superficie de l'opération : 21 ha. - Densité bâtie : 53logts/ha (bien que les densités varient énormément selon les typologies et vont jusqu'à 117logts/ha pour l'habitat collectif) EMPRISE AU SOL La ville d'Obernai a lancé le projet du Parc des Roselières afin de limiter l'extension de la ville par des lotissements, lui donnant ainsi des limites. Le projet correspond à une vision de long terme, prenant en compte la moitié du développement prévu de la ville jusqu'à 2025. Par ailleurs, le quartier se veut exemplaire à de nombreux points de vue et met en oeuvre une politique d'aménagement qui allie mixité fonctionnelle, diversité de l'habitat et qualité environnementale. Les différentes typologies du quartier sont séparées en différents programmes (pour la première tranche : maisons individuelles, maisons jumelées, résidence de la Charmille, résidence du Mail, îlots des Aubépines, des Futaies et des Roseaux, résidence des Lisières du Parc...), pris en charge par différents opérateurs publics ou privés sélectionnés sur projet. Pour ce qui est des maisons individuelles, les terrains ont été vendus par tirage au sort après candidatures, tant le nombre de demandes étaient importantes. Seuls les plus grands terrains (entre 7 et 9 ares) ne trouvent pas d'acquéreurs pour le moment. Parmi les logements collectifs, 80 sont des logements locatifs sociaux, et ils ont été intégré au programme expérimental Villa Urbaine Durable 2 du Puca (VUD2). Le programme VUD a pour ambition de répondre aux enjeux de politique publique pour le logement, inscrits dans la loi SRU : la maîtrise de l'étalement urbain, la mixité sociale et urbaine dans l'habi- 51 tat, la qualité environnementale et l'efficacité énergétique des constructions. L'appel à expérimentations du Puca cherche à promouvoir un habitat intermédiaire en milieu urbain dont les qualités d'usage, proches de celles du logement individuel, se déclinent au regard de la densité, de la mixité et de la qualité environnementale. Le projet sélectionné bénéficie alors de différentes subventions de la part du Puca (voir fiche ressource VUD2).  Montage financier : Opérateurs privés DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Des commerces et des hôtels d'entreprises sont prévus.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Le panachage des types d'habitat dans l'espace permettra un effacement du marquage des opérations. Un quart des logements sera réalisé par des opérateurs sociaux, confortant ainsi la mixité sociale à l'échelle de la commune qui compte actuellement 19% de logements sociaux. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : A l'échelle du quartier, un traitement des eaux pluviales est mis en place. Il limite le volume des eaux usées à traiter par une temporisation et un pré-traitement in situ. L'ensemble des eaux pluviales du quartier sera acheminé vers le parc public, avant d'être restitué au milieu naturel. Le stockage et le traitement des eaux seront assurés par des filtres plantés de roseaux. Un bassin de temporisation des pluies décennales et centennales sera intégré au parc. Dans le domaine de l'énergie, le projet du parc des Roselières suit les objectifs suivants : - Le développement d'opérations d'immeubles de logements sous le label « Habitat & environnement » et « Qualitel » (Cerqual), - Un niveau ambitieux d'efficacité énergétique visé pour les immeubles de logements : consommation énergétique globale de 50kWhep/m²/an. - 70% des logements bénéficieront d'une orientation Sud, permettant l'utilisation des ressources solaires passives et encourageant l'utilisation de panneaux solaires ou photovoltaïques, - Une variation de l'éclairage public, permettant d'adapter la luminosité des lampes au besoin réel en lumière et de réduire le coût de fonctionnement, - Initialement, les opérations d'îlots devaient être pré-équipées en puits géothermiques : une étude pré-opérationnelle a été menée par Electricité de Strasbourg, et le projet a été abandonné car il aurait entraîné un surcoût de 200 euros/m². Concrètement, pour l'habitat individuel, la gestion de l'énergie est menée au travers du dialogue avec les acquéreurs des terrains et non sous la forme de directives ou de conseils. C'est le dialogue qui permet de définir le niveau de contrainte. Les projets seront principalement orientés vers des mesures gratuites ou peu coûteuses et une organisation intelligente du bâti. Quelques bonnes surprises sont apparues, 2 ou 3 maisons devraient être construites avec une ossature bois, certains ont prévus l'installation de pompes à chaleur, ou de toitures végétalisées. CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : La ville d'Obernai a mis en place une politique de développement durable active : - Le SCoT du piémont des Vosges définit des orientations en termes de densité de construction, de mixité et des « fiches conseil » de bonnes pratiques environnementales. - Le PADD et la « charte de qualité architecturale et paysagère » insistent sur la qualité d'inscription environnementale des constructions et sur la gestion des stationnements. Le projet d'aménagement du parc des Roselières concrétise donc ces objectifs politiques. Ce projet bénéficie d'une maîtrise foncière totale de la collectivité (aménageur public), acquise progressivement sur l'ensemble du terrain. Il représente également pour la ville d'Obernai l'occasion de mettre en place : - un projet urbain d'ensemble, alliant mixité, densité et qualité environnementale. - un règlement de lotissement encadrant la forme urbaine et la prise en compte de la qualité environnementale.  Coproduction locale avec les habitants : Les habitants ont pu être informés de façon régulière de l'avancement du projet (journal municipal, personnel d'accueil et maquette en mairie). L'opération les « lisières du parc »a fait l'objet d'une réunion publique avec les riverains. 52 Par ailleurs, le quartier est relié au système de tri sélectif de la ville.  Air/sol : non connu  Paysage et Biodiversité : En terme de paysage, la densité du quartier s'amenuise en allant vers les champs. Une transition est ainsi effectuée. Le quartier s'articule autour d'une « trame végétale », qui se développe perpendiculairement au parc urbain. Cette matrice végétale s'étire jusqu'à ses limites, pour connecter et associer l'ensemble des lotissements périphériques en un tout global. Le parc est appelé à jouer un rôle d'intégrateur social et urbain (directement au contact du collège Europe et de l'habitat collectif des Champs Verts). La topographie a été prise en compte pour déterminer l'orientation des voies et la position du parc, et favoriser ainsi une gestion des eaux pluviales économe et efficace.  Chantiers/Matériaux : non connu tion d'un nouveau logement indépendant).  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : La priorité est donnée aux modes de transports doux. Le parc des Roselières est relié au centre de la ville et à la gare par des liaisons TC (3 arrêts de bus) et des pistes cyclables, aménagées dans les trames vertes du quartier. Il bénéficiera également de cheminements extérieurs accessibles aux personnes à mobilité réduite. Par ailleurs, le cadencement des TER a été multiplié par 2 fin 2008 (soit 2 trains par heure).  Sécurité et risque, sûreté et santé : La circulation automobile est limitée à 30 km/h sur le quartier. D'autre part, le système de gestion des eaux pluviales offrira une sécurité maximale sur le plan hydraulique (prise en compte de la pluie centennale). Par ailleurs, des clôtures avec portillons sont prévues afin d'assurer la sécurité des personnes. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Le projet prévoit une diversité formelle et fonctionnelle par îlot, pour développer une véritable dimension urbaine. Il mêle : - différentes formes d'habitat (collectif, intermédiaire, individuel en bandes, individuel isolé, avec une diversification de la taille des lots individuels) - des activités et des commerces - des équipements publics (gendarmerie, crèche)  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : L'implantation des logements individuels est prévue sur limite de propriété, autorisant ainsi une densification ultérieure de la parcelle (agrandissement du logement, construc- ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Le projet a démarré en 2002, et le chantier en septembre 2006. La première tranche comprend environ 40 lots individuels, 30 maisons jumelées, le reste en petits collectifs, dont les 80 logements locatifs sociaux. Aujourd'hui, la plupart des opérations disposent du permis de construire. Les habitations sont en cours de vente en l'état futur d'achèvement. Les promoteurs lanceront les constructions une fois que suffisamment de ventes auront été effectuées (environ 40%). Pour les privés, les premiers chantiers devraient donc débuter en septembre, et pour le public au début 2009. A l'heure actuelle, le niveau des voiries provisoires est avancé. Les maisons groupées devraient être habitées dès la mi ou fin 2010. Le permis de construire de la caserne de gendarmerie a été obtenu à l'automne, ceux du tertiaire sont en cours d'instruction. Fin 2011 le revêtement définitif des voiries sera effectué, tout comme les finitions de la première tranche. 53 SOURCES : Personnes contactées/Documents - Julien Burgolzher, chargé d'étude au Laboratoire Régional de Strasbourg, Yann Jovelet, Chargé de la Direction de l'Aménagement et des Équipements de la Ville d'Obernai - Inspiré du « Cahier Référence Quartier Durable, Parc des Roselières, Obernai (67) », Puca, 2007, 8p. - Plaquette « Vivre à Obernai ! Le parc des Roselières », ville d'Obernai, 2007. - « Questionnaire suiveurs Obernai », CETE Est, Julien Burgholzer, septembre 2007. - Illustrations : plaquette « Vivre à Obernai ! Le parc des Roselières » ; photos : C. Belenger 54 2.7 STRASbOURG : « zAC DANUbE » En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Strasbourg Site : Dans la zone de friches portuaires située sur l'axe ouest-est entre le centre de Strasbourg et le quartier du Neudorf, jouxtant la presqu'île Malraux et « l'Archipel Culturel ». Il est délimité par le bassin Dusuzeau dans sa partie nord d'une part, et par la route du Rhin (RN4) dans sa partie sud d'autre part. Il s'agit d'une opération de constructions neuves en ZAC. Initiative : Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). PROGRAMME - Nombre de logements : 650 à 750 logements. - Nombre de places de stationnement public : non connu. - Nombre de places de stationnement privé : 500 pour logements, équipements et activités. - Surface de logements SHON [m²] : Une base de 85 m² par logement. - Surface Commerces et services : - Surface activités économiques SHON [m²] : environ 32 700 m² - Surface équipements publics SHON [m²] : } PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE FORMES URbAINES - Hauteurs : R+5 à R+7 - Typologie : Collectif. - Superficie de l'opération : environ 7 ha - Densité bâtie : environ 100 logements / ha - Maîtrise d'Ouvrage publique : Communauté urbaine de Strasbourg - Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : non connu - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connu - Maîtrise d'Ouvrage construction : non connu - Maîtrise d'Oeuvre construction : non connu - Label/Démarche : prix du palmarès « catégorie mobilité » du concours « Ecoquartiers » 2009 du MEEDDM EMPRISE AU SOL ACTEURS Lancé en 2001, le projet VIAROPA était constitué d'une multitude de programmes de réhabilitation et de constructions nouvelles s'articulant le long de l'axe est-ouest principal de Strasbourg, et se composant de quatre grands axe de développement : la porte Ouest, le quartier de la gare, le quartier du Wacken et l'axe Etoile/Rhin. Le projet du quartier Danube s'est inséré dans cette démarche. Il a comme objectif de favoriser notamment la liaison avec le quartier du Neudorf situé au sud avec des quartiers comme celui de l'Esplanade. Est également recherché la transformation de la route du Rhin (RN4) en boulevard urbain ainsi que la création d'une promenade piétonne inter-quartier le long des bassins du port. L'intérêt de ce projet réside dans sa volonté de dynamiser des quartiers extérieurs à l'hyper-centre de Strasbourg, et cela en proposant un équilibre entre le secteur tertiaire et les habitations, une répartition équilibrée entre les espaces privés et les espaces collectifs ; mais surtout en privilégiant le respect de l'équilibre environnemental. Il se propose également d'être une passerelle supplémentaire avec toute la partie Est de la ville, demeurant jusqu'à présent à l'écart, mais également une passerelle avec l'Allemagne. Le quartier-Danube a l'ambition de constituer un « Ecoquartier » exemplaire pour Strasbourg. 55 CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet du « Quartier Danube » est proposé par la Communauté Urbaine de Strasbourg et accompagné par la SERS mandatée pour effectuer un travail en amont d'études préalables, et de réalisation du dossier d'urbanisme dans le cadre d'une convention. Le projet se veut une alternative à un projet immobilier classique, avec la prise en compte des aspects suivants : durabilité du quartier, ouverture sur la ville ainsi que connexion avec les quartiers avoisinant.  Coproduction locale avec les habitants : 3 ateliers urbains ouverts aux futurs habitants et au public ont été animés sur les thèmes de : la place de la voiture et espaces publics ; la vie de quartier et la programmation urbaine ; la gouvernance et la fabrication du projet. Ces ateliers ont permis de connaître les attentes et de recueillir les idées afin d'alimenter le cahier des charges de consultation des aménageurs.  Montage financier : Le montant prévisionnel s'élève à 22 millions d'euros hors taxes.  Sol et air : Les composés solubles et volatiles présents dans la nappe ainsi que dans les sols en profondeur sont : - des hydrocarbures - du mercure - des cyanures libres  Paysage et Biodiversité : Afin de garantir un cadre de vie de qualité pour les habitants et les occupants des locaux, l'accent est mis sur la tenue à l'écart des voitures. L'objectif est de minimiser les nuisances liées aux voitures (pollution, sécurité routière) et de limiter l'emprise des places de stationnement. C'est pourquoi celles-ci seront réduites à 0,5 par ménage, et regroupées dans des silos aux entrées du quartier ou en sous-sol. De plus la vitesse sera limitée assurant ainsi une tranquillité pour les habitants et une sécurité supplémentaire pour les enfants. Les voies favoriseront des moyens de transports doux, mais devraient cependant permettre les dessertes de proximité ainsi que les accès de secours. Le quartier est peu éloigné du Parc de la Citadelle. La rive aménagée des bassins pourrait proposer un lieu de détente au bord de l'eau, et le raccordement des bassins d'Austerlitz et Dusuzeau évitera les effets de bras mort. Afin d'intégrer au mieux les constructions, les toitures devraient être végétalisées.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : non connu DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Le projet donne une large place à l'implantation de commerces, locaux d'activités et de bureaux. Il prévoit également la création d'emploi sur le site du fait de la construction en plus de ces bureaux et locaux, d'un groupe scolaire et d'un foyer pour personnes âgées.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Cette mixité s'appuiera sur la présence d'une maison de quartier, d'un groupe scolaire, d'un foyer pour personnes âgées (EPHAD). La présence de logements sociaux (environ 50%) devrait permettre une mixité sociale. Des logements en autopromotion sont également envisagés. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Les économies d'énergie sont au coeur de ce projet. Les constructions seront à basse consommation d'énergie, avec une moyenne de 40KW/m²/an. L'installation de panneaux solaires photovoltaïques et thermiques est prévue pour compléter l'unité de cogénération qui sera envisagée pour le quartier. Ceci devrait permettre de couvrir 65% de la demande d'électricité par des énergies renouvelables. La récupération des eaux de pluie pour l'arrosage est également envisagée. 56 QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Le quartier accueillera une grande diversité de fonctions. Il est prévu un partage clair entre les espaces publics d'une part et les espaces privés d'autre part. Les jardins et cours intérieurs seront accessibles aux résidents et usagers uniquement. La mixité fonctionnelle (logements, équipements, bureaux, commerces) sera assurée par différents modes de financements et différents types de constructions à l'échelle de l'îlot. On note la présence notamment : - d'une maternelle et d'un accueil pour la petite enfance - de bureaux du Conseil Général - de l'EPHAD (Etablissement d'Hébergement pour personnes Agées Dépendantes) Il est également envisagé de transformer la RN4 existante en boulevard urbain.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : non connu  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : De par son emplacement situé à quelques minutes du centre ville de Strasbourg, ce quartier favorise les déplacements piétons et vélos. Des garages à vélos sont prévus, le quartier est relié aux pistes cyclables existantes. La desserte des transports en communs est de bonne qualité, avec les lignes C et E du tramway ainsi que la ligne de bus 30. L'accessibilité du quartier depuis l'extérieure de la ville est également l'un de ses avantages, il est situé le long de la route du Rhin, en prolongement de l'autoroute. L'implantation d'une station d'auto-partage est envisagée.  Sécurité et risque, sûreté et santé : La ZAC Danube est située sur d'anciennes friches industrielles. Des travaux de dépollution ont été finalisés en octobre 2007. Il restera un certain nombre de contraintes pour le futur aménagement de l'éco-quartier (la plantation d'arbres fruitiers, la création de potagers seront interdites, les constructions seront soumises à certaines contraintes techniques). ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: - Fin 2008 : cahier des charges, étude BRGM. Début 2009 : consultation aménageurs. Printemps 2009 : début construction de l'EPHAD. Septembre 2009 : dossier de réalisation de la ZAC. Début 2010 : démarrage travaux VRD. Mi 2012 : Premières livraisons (prévision). SOURCES : Personnes contactées/Documents - Stéphanie Strasser, Chargée de mission développement urbain durable, Communauté Urbaine de Strasbourg - « Danube, un écoquartier », Strasbourg ville verte, ouverte et solidaire, 2008, 8p. Brochure des Verts disponible sur www.strasbourgenvert.fr/documents/LVS-EcoQuartierProjet-Danube-8P.pdf - « Développement d'un éco-quartier sur le secteur Danube », réunion du 26 juin 2008, Ville et Communauté Urbaine de Strasbourg, 2008, 46p. - « Le futur quartier Danube et le projet Starlette : deux projets phares de la Viaropa », TGV Est Européen,mars2007,4p disponible sur www.strasbourg.fr/Templates/ viaropa%20OK.pdf?FileID =presse%2Fviaropa%2520ok.pdf - Site internet de la SERS : www.sers.eu - Photos : Ville et Communauté Urbaine de Strasbourg 57 58 2.8 STRASbOURG : « LA bRASSERIE » (CRONENbOURG) En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Strasbourg, dans le quartier de Cronenbourg Site : L'opération se situe sur un terrain qui était dédié aux brasseries Kronenbourg, le site est bordé par les rues d'Oberhausbergen, de Mittelhausbergen et rue Jacob. Le projet « Les brasseries » a également été désigné sous le nom « L'école de Strasbourg » ou « Saint-Sauveur ». Initiative : Le projet est à l'initiative de la SERS. ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage Aménagement du lotissement et du réseau de chaleur : Société d'Aménagement et d'Equipement de la Région de Strasbourg (SERS) - Maîtrise d'Ouvrage construction du parking : Société d'Aménagement et d'Equipement de la région de Strasbourg (SERS) - Maîtrise d'Oeuvre aménagement : Maechel Delaunay Jund architectes urbanistes SERUE ingénierie Acte Paysage (Obernai) SOCOTEC pour la partie environnementale - Label/Démarche : projet de quartier durable type Ecoquartier. Promoteurs/bailleurs ainsi qu'un programme destinée à une association d'autopromotion de l'ordre de 25 logements soit 1 800 m² SHON. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : Environ 450 logements, dont 35% sera du logement social - Nombre de places de stationnement public : 40 places. - Nombre de places de stationnement privé : 320 places en parking collectif souterrain. - Surface de logements SHON [m²] : 35 000 m² - Surface Commerces et services : non connue - Surface activités économiques SHON [m²] : non connue - Surface équipements publics SHON [m²] : en cours de définition - Hauteurs : maximale R+5 - Typologie : environ 17 bâtiments (Collectif, intermédiaire) - Superficie de l'opération : 3,8 hectares. - Densité bâtie : 118 logements/ha. FORMES URbAINES Ce projet vise à re-dynamiser le quartier de Cronenbourg. La réalisation de ce quartier est prévue entre 2009 et 2013. Projet piloté par la SERS, il se veut exemplaire en terme de qualité de vie. Les cinq principaux objectifs sont: - Proposer un quartier sans voiture, ou du moins une présence fortement réduite des véhicules - Prendre en compte le développement durable à travers le travail de l'environnementaliste, du paysagiste et des spécialistes en énergies renouvelables et basse consommation et en acoustique - Offrir une diversité et qualité architecturale par la rédaction d'un cahier des charges urbanistique, architectural et environnementale exigeant et obligatoire préparant les consultations qui seront lancées afin d'obtenir des trames architecturales variées et attractives - Soigner la communication avec les élus, les constructeurs (bailleurs, promoteurs), les habitants du quartier et futurs usagers - Partager les connaissances et les experiences avec des partenaires en charge de projets similaires - Donner une place à l'expérimentation, notamment à travers la réalisation d'un bâtiment par une association d'auto-promotion CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : L'équipe de gouvernance mise en place par la SERS regroupe à la fois : - des élus EMPRISE AU SOL 59 - des promoteurs des bailleurs sociaux des associations d'autopromotion l'association nationale de la maîtrise d'ouvrages Etant donné la proximité entre le projet et la voie ferrée, la SERS a fait appel à un acousticien afin de proposer une implantation des bâtiments contrecarrant les nuisances liées au passage de quelques 20 trains par jour.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Le chantier se veut également propre ; il est prévu l'utilisation de matériaux naturels, une bonne gestion des déchets et un transit limité des véhicules.  Montage financier : Le coût du projet n'est pas encore connu, mais la SERS finance intégralement les aménagements et le parking souterrain. C'est elle qui revendra les droits à construire à des promoteurs qui devront se plier au cahier des charges et accepter le suivi de leur projet l'architecte « WorkShop » mandaté par la SERS. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : La hauteur des bâtiments sera différente et l'alignement entre ceux-ci ne sera pas parfait. Il y aura de grandes terrasses ou des jardins privatifs dans le but de renforcer le sentiment d'intimité. A côté de cela, il y aura un parc public, des aires de jeux pour enfants. Tous les bâtiments ne répondront pas aux même critères environnementaux et acoustiques, certains seront mieux équipés en terme de performance bio-climatique ou de réduction acoustiques que d'autres car n'ayant pas le même bénéfice en terme d'ensoleillement lié à la présence de l'actuelle tour de l'usine « Kronenbourg » ou à la proximité de la voie ferrée.  Objectifs de conception architecturale et urbaine : Le style architectural contemporain sera inspiré des pays nord européens. La construction sera en adéquation avec le quartier allemand post 1870 existant comprenant des jardins sur l'avant. Les matériaux utilisés seront principalement : le bois, la brique, le zinc, le verre.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : Situé dans le quartier de Cronenbourg, le projet bénéficie d'une desserte efficace. Les bus ainsi que les tramways effectuent des liaisons fréquentes avec le centre-ville de Strasbourg et de ses environs. La présence de pistes cyclables et de cheminements piétons-cycles favorisera l'utilisation de transports doux.  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Le but visé de proposer un quartier durable de type Ecoquartier. La SERS a également pour objectif de créer un réseau de chaleur général de type géothermie par réutilisation des anciens puits de captage des brasseries et de proposer l'implantation sur le site de services, de commerces, de bureaux et d'un équipement public.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : La promotion des logements sera effectuée aussi bien par des promoteurs immobiliers, des bailleurs sociaux représentant environ 35% des logements ainsi que des acteurs de l'autopromotion. Les différents logements seront ainsi accessibles à une large tranche de revenus. Les habitats iront du T1 au T5. Il y aura des logements collectifs, intermédiaires, du locatif, de l'accession sociale à la propriété ainsi que de l'accession « classique ». QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Différents objectifs sont recherchés. Tout d'abord, l'ambition du projet est de ne pas dépasser une consommation énergétique supérieure à 80kWh/an/m² par unité d'habitation (THPE Enr), certains bâtiments atteindront 50kWh/an/m² par unité d'habitation (BBC 2005) voire seront à énergie positive grâce à l'installation de panneaux photovoltaïques et à la géothermie du réseau de chaleur. Le deuxième objectif est de préserver les ressources en eau à travers la récupération des eaux de pluie grâce à des noues paysagères.  Sol et air : sans objet  Paysage et Biodiversité : Une partie des toitures des bâtiments sera végétalisée pour une meilleure intégration. Les voitures auront un accès restreint et leur vitesse sera limitée à 10km/h. 60 ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Les travaux de viabilisation sont prévus pour 2009. Les premières installations d'habitants devraient s'effectuer pour 2011. SOURCES : personnes contactées/documents - Maude Rives, chef de projet à la SERS Conférence de presse de le SERS du 6 décembre 2007. ( www.sers.eu ) http://mcsinfo.u-strasbg.fr/article.php?article_id =10447&cPath =8 Photos : site de la SERS. 61 62 2.9 STRASbOURG : ILOT LOMbARDIE, ASSOCIATION ECO-QUARTIER Réalisation en cours ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Strasbourg Site : îlot lombardie à Neudorf, quartier strasbourgeois actuellement en renouvellement urbain, constitué partiellement de friches industrielles et d'habitat vétuste. Initiative : le projet est porté par l'association Eco-quartier Strasbourg CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Les acquéreurs, qui pilotent le projet, souhaitaient initialement se réunir sous forme d'indivision (ensemble dans lequel chaque indivisaire a une quote-part), mais la CUS a exigé la création d'une SCI dans le but de « sécuriser » la vente.  Coproduction locale avec les habitants : L'autopromotion est une démarche de regroupement de plusieurs ménages qui embauchent un architecte et conçoivent ensemble l'essentiel du projet. Ce type de démarche permet une très grande liberté de manoeuvre et de capacité d'innovation, en créant un projet adapté aux besoins et désirs des futurs acquéreurs.  Montage financier : Les travaux devraient représenter un montant de 1,5 millions d'euros HT. Le projet a répondu à l'appel à projets « bâtiments économes en énergie » du programme Energivie lancé en mars 2007 par l'ADEME et la Région Alsace, ce qui lui a permis dans ce cadre d'obtenir des subventions. Il est par ailleurs lauréat du ruban vert de la qualité environnementale 2005, ce qui permet l'attribution d'une subvention. D'autres subventions devraient être attribuées par la CUS, le programme Effinergie de l'ADEME, de Gaz de Strasbourg, ainsi que de crédits d'impôt pour l'isolation et les panneaux solaires. Le reste est pris en charge par les futurs propriétaires. Du fait de la création d'une SCI, plutôt que la structure associative initialement envisagée, une différence de coût de 250 000 a été enregistrée : passage de la TVA de 5,5% à 19,6%, ainsi qu'une perte de diverses subventions réservées aux structures associatives (notamment celle de la Région Alsace pour la structure bois qui s'élevait à 36 000 ). PROGRAMME - Nombre de logements : 11 appartements dans un immeuble neuf - Nombre de places de stationnement privé : non connu, 1 parking sous-terrain est prévu. - Surface de logements SHON [m²] : 1288 m2 - Hauteurs : R+4 - Typologie : Collectif - Superficie de l'opération : non connue - Densité bâtie : sans objet FORMES URbAINES EMPRISE AU SOL ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage : Indivision Eco-logis - Architecte : Gies Architekten - Label/Démarche: le projet s'effectue en autopromotion dans le cadre de l'association Eco-quartier Strasbourg. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE Le groupe éco-logis est issu de l'association Eco-quartier Strasbourg (se référer à la fiche sur le site de l'association). Les 11 familles membres du groupe se sont donc réunies grâce à l'association. Des réunions ont été organisées toutes les 2 semaines pendant plusieurs années afin de mettre en place un projet innovant dans le souci d'allier qualité environnementale et mixité sociale. La participation des membres relève donc d'un véritable engagement, moral et financier, en particulier dans la mesure où ceux-ci supportent financièrement le projet (hors quelques subventions). 63 DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Les filières environnementales de construction sont favorisées pour le projet.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Des espaces de vie collective sont prévus (salle commune, chambre d'amis, buanderie, jardin). QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Les logements iront du studio au 6 pièces  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les différents acquéreurs ayant défini le projet eux-mêmes, chacun d'eux disposera à terme d'un logement adapté à ses besoins et ses aspirations.  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : L'îlot Lombardie se situe le long des rails de tram desservis par les lignes A et E et d'une piste cyclable. L'accessibilité aux logements se fait par des coursives extérieures sur la façade nord, et les logements ne sont pas accessibles à des personnes qui sont dans l'incapacité de prendre les escaliers (personnes âgées, handicapés..).  Sécurité et risque, sûreté et santé : Une clôture végétalisée sépare la rue de la façade sud du bâtiment et son jardin collectif. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : L'immeuble est construit selon une orientation au Sud, sur lesquelles s'ouvrent les pièces de vie et les terrasses de chaque appartement. Les balcons sont composés d'une structure légère désolidarisée du noyau de l'immeuble avec : - balcons « salon » 2m40 de profondeur, cadrés par des «piliers végétaux» balcons « couloir » 1m de profondeur, brises-soleil, brise-vue, balcon de nettoyage des vitrages armoires-balcon cloisonnement extérieur, rangement. Au rez-de-chaussée, les habitants disposent de terrasses privatives. Des dispositifs d'économie d'énergie sont également choisis, et les matériaux naturels privilégiés. Ainsi, la structure de l'immeuble est prévue en bois. L'immeuble dispose par ailleurs d'une toiture végétalisée.  Air / sol : non connu  Paysage et Biodiversité : Un jardin collectif est prévu devant la façade Sud, sur laquelle donne les balcons (potager ?). Une partie des murs devrait être végétalisée.  Chantiers / Matériaux : non connu ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Le projet est en cours de phase Avant Projeté Détaillé pour une livraison prévue dans le second trimestre 2009. SOURCES : Personnes contactées/Documents - Catherine Hennicker ­ éco-conseillère - stagiaire CAUE/Eco-quartier Strasbourg http://www.ecoquartier-strasbourg.org/ Fiche projet EcoLogis, programme énergivie, Région Alsace, Septembre 2007 Dessin 3d : association Eco-quartier ; photos C. Belenger 64 2.10 STRASbOURG : CONSTRUCTION D'UN bâTIMENT AvENUE ARISTIDE bRIAND En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Le projet de construction du bâtiment porté par l'association IPPIDDAS se situe dans l'agglomération strasbourgeoise. Site : Le terrain est situé dans le quartier du Neudorf, au bout de l'avenue Aristide Briand, juste à côté de la station de tramway du même nom. Le site a été mis à la disposition par la ville de Strasbourg. Initiative : L'initiative a été prise par l'association IPPIDDAS. Elle regroupe plusieurs particuliers dont l'objectif est de définir un projet d'habitation et de le réaliser via un maître d'oeuvre et à travers différents financements privés. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 15. Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : non connu Surface de logements SHON [m²] : non connu Surface Commerces et services : non connu Surface activités économiques SHON [m²] : non connu Surface équipements publics SHON [m²] : non connu Le principe de ce projet repose sur le regroupement de particuliers élaborant ensemble un projet pour bâtir un immeuble où l'espace sera redistribué entre les particuliers - promoteurs. Cet espace peut correspondre à des attentes professionnelles, ou privées. L'association IPPIDDAS veut créer un immeuble qu'elle considère comme un projet d'habitat collectif écologique à Strasbourg. Le parti de ce projet se décline selon 5 thèmes : - le choix des surfaces - la qualité des espaces - le confort en toutes saisons - la vie en société - l'habitat éco-responsable. L'autopromotion présente l'avantage de pouvoir acquérir des biens immobiliers à des prix plus attractifs car les frais de promotion et la marge bénéficiaire du promoteur sont déduits. Cette économie peut ainsi servir à l'investissement financier dans une autre partie du projet (gain d'espace, choix des matériaux). CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Ce projet a nécessité la création d'une Société Civile Immobilière (SCI), regroupant un groupe complet d'acquéreurs/investisseurs, et d'une SCI d'attribution. L'objectif dans ce projet est de montrer qu'il est possible de lancer la création d'un projet entre particuliers en autopromotion afin de réduire les coûts liés à la maîtrise d'ouvrage. L'enjeu est de proposer un bâtiment répondant à des critères de qualité environnementale en ayant recours à des matériaux comme le bois et de concevoir un bâtiment tirant le meilleur parti des ressources thermiques naturelles (solaire).  Coproduction locale avec les habitants : Les futurs habitants définissent eux-même le projet en rejoignant le groupe de promoteurs. Ils décident, en tant que maîtres d'ouvrage de la conception et de l'agencement du bâtiment en fonction de leurs attentes. C'est pourquoi il y a possibilité de créer des espaces aussi bien liés à l'habitat qu'aux bureaux.  Montage financier : Le montage financier résulte d'un investissement entre particuliers, avec un objectif financier : ne pas dépasser 3 000 euros/m². FORMES URbAINES - Hauteurs : non connu - Typologie : 1 bâtiment collectif, pouvant accueillir des logements, des bureaux, des locaux professionnels. EMPRISE AU SOL - Superficie de l'opération : 20 ares - Densité bâtie : 75 logements/ha - Maîtrise d'Ouvrage publique : Un groupe de particuliers qui se rassemble constituant une SCI. - Maîtrise d'Oeuvre construction : Bruno Mosser et Fabien Brion, architectes strasbourgeois. - Label/Démarche : La démarche initié par IPPIDDAS est une démarche d'autopromotion. ACTEURS 65 DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Il s'agit d'inscrire l'opération dans une démarche de développement durable tout en proposant un mixité des usages (habitat, bureau ou services commerciaux à l'échelle d'un bâtiment.  Organisation de la mixité sociale culturelle et générationnelle : non connu de proximité. Des espaces communs sont prévus : par exemple, une grande salle avec cuisine pour les fêtes ou des réunions professionnelles ou associatives, une chambre d'hôtes pour recevoir des amis, une laverie buanderie pour partager des machines à laver, un atelier de bricolage.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les agencements intérieurs sont propres à chacun, il est possible de créer des logements sur un niveau, des duplex, de favoriser les espaces de vie dans certaines pièces par rapport à d'autres pièces.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : L'emplacement du bâtiment se situe dans le quartier du Neudorf dans la banlieue sud de Strasbourg, très bien desservi en matière de transports urbains, notamment depuis les travaux d'extension du tramway (dont l'arrêt Aristide Briand, par exemple, se situant à 50 mètres du bâtiment en projet). Les logements seront desservis par un ascenseur et par des coursives extérieures relativement éloignées des façades. Chaque logement bénéficiera d'une grande terrasse située entre les coursives et la façade. Ces moyens d'accès permettront une facilité de déplacement et une relative autonomie pour les personnes à mobilité réduite.  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Le bâtiment répondra à la démarche HQE. Le projet vise à diviser les consommations par 4 par rapport aux normes de la construction neuve en ce qui concerne le chauffage et l'eau chaude. Les consommations d'électricité devraient être divisées par deux, avec 50% de production électrique photovoltaïque. Les besoins en eau non-potable seront à hauteur de 50% satisfaits par le recyclage des eaux de pluie, voire d'une partie des eaux usées. Concernant le traitement des déchets, la réduction de leur volume sera obtenue par l'optimisation des collectes sélectives, le compostage des déchets de cuisine, la fourniture d'une eau de boisson permettant de se passer d'eaux en bouteille. L'objectif est de proposer un confort en toute saison. La conception bioclimatique s'inspire des habitats passifs. Une adaptabilité aux changements de saison est prévue, avec un renouvellement continu de l'air intérieur évitant le phénomène des parois froides d'une part; et la technique du puits provençal assurant un rafraîchissement des locaux d'autre part.  Sol et air : sans objet  Paysage et Biodiversité : L'objectif est d'intégrer le bâtiment dans le milieu naturel, et d'utiliser des matériaux respectueux de l'environnement : usage de matériaux non-toxiques et hypo-allergéniques, usage de planchers mixtes en bois et béton assurant une très bonne isolation thermique et phonique.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : La priorité dans la conception est donné aux matériaux non toxiques et hypo-allergéniques. Le choix des matériaux est défini individuellement dans une gamme de produits sélectionnés. ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008 : SOURCES : L'acquisition du terrain prévue en septembre 2008. - http://ippiddas.org - http://www.lalsace.fr/articles/show?id =312476 - http://www.local.attac.org/strasbourg/spip.php?breve186 QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE 66  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Les locaux sont dédiées soit à l'habitat, soit aux commerces, aux bureaux, aux activités 2.11 ILLkIRCH-GRAFFENSTADEN : LES PLATANES En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Illkirch-Graffenstaden. Site : Le projet est situé dans la commune d'Illkirch-Graffenstaden au sud de la ville de Strasbourg. Il s'agit d'un projet de renouvellement urbain établi sur d'anciennes friches industrielles et horticoles. Son emplacement est localisé entre « le vieux village d'Illkirch-Graffenstaden » et une zone d'activités située un peu plus au sud. Initiative : « Les Platanes » est un projet qui a été élaboré et présenté aux élus par l'Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise (ADEUS). Ce site a été identifié par la CUS dans son SOZHA, qui recense les différentes zones de développement potentiel de l'habitat. L'étude de programmation et le projet ont été élaborés par l'ADEUS et le service de la planification urbaine de la CUS. - Densité bâtie : 38 logements/ha. ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage publique : Ville d'Illkirch-Graffenstaden - Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : non connu - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connu - Maîtrise d'Ouvrage construction : non connu - Maîtrise d'Oeuvre construction : non connu - Label/Démarche : schéma d'orientation des zones d'habitat de la CUS. Démarche type AEU. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 150 logements. Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : non connu Surface de logements SHON [m²] : non connue Surface Commerces et services : non connue Surface activités économiques SHON [m²] : non connue Surface équipements publics SHON [m²] : non connue Le troisième Programme local de l'habitat (PLH) de la Communauté urbaine de Strasbourg a mis en exergue la forte pression de la demande potentielle de logements au sein de l'agglomération. C'est pour répondre à ces besoins que le PLH a adopté, parmi ses axes stratégiques, une action forte visant à accroître et à diversifier l'offre en logements évaluée à 2 700 logements par an. Un outil opérationnel et de programmation (SOZHA) a été mis en place pour relancer les constructions de nouveaux logements. L'opération « Les Platanes » s'inscrit dans la démarche du SOZHA dont l'objectif est de mettre en oeuvre un outil de programmation des zones de développement de l'habitat, pour atteindre les objectifs du PLH. Un recensement du potentiel d'urbanisation dans la CUS a été effectué pour deux types de zones : les zones d'urbanisation future et les grandes zones mutables. L'opération se situe sur un terrain d'environ 4 hectares recouvrant d'anciennes friches préalablement occupées par une usine et un horticulteur. Mais avec la cessation d'activité de l'ancienne usine ainsi que la volonté du propriétaire des serres à vouloir poursuivre son activité sur une autre commune de la communauté urbaine de Strasbourg, le terrain a été identifié comme un emplacement prioritaire pour la construction d'habitations. FORMES URbAINES - Hauteurs : n'excédant pas R+3 afin de préserver le paysage et les vues sur la nef de l'église. - Typologie : maisons individuelles en bande, maisons jumelles, habitat intermédiaire, habitat collectif. - Superficie de l'opération : une surface d'environ 4 ha. EMPRISE AU SOL 67 Il s'agit de proposer sur la base d'un diagnostic transversal, un projet d'urbanisation durable conforme aux besoins de la commune et répondant aux objectifs du PLH communautaire. La volonté entretenue est de redynamiser et réorganiser la commune, plusieurs enjeux sont présents : - Le rééquilibrage démographique et social - La bonne intégration du quartier «Les Platanes» dans la commune - La promotion des transports en commun et des modes de déplacement doux - La préservation du patrimoine environnemental - La réduction du rejet des eaux pluviales. Ce projet s'il arrive à terme pourrait représenter de véritables avantages pour la ville d'Illkirch-Graffenstaden s'il est accompagné par d'autres projets prenant en compte les difficultés actuelles de la ville : - Les diagnostics réalisés montrent que la population connaît un fort vieillissement et que l'arrivée de nouveaux habitants par le biais du quartier « Les platanes » pourrait être bénéfique à la commune, - La proximité du pôle universitaire représenterait un atout pour l'installation des familles avec des enfants et pourrait de ce fait participer à une amélioration de la desserte de transports en commun, - Etant donné la cherté de l'immobilier il faudrait pouvoir proposer des habitats économiquement accessibles.  Coproduction locale avec les habitants : sans objet  Montage financier : Etude de programmation réalisée dans le cadre du financement partenarial de l'ADEUS. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : L'arrivée de plus de 380 habitants devrait avoir un impact important sur la vie économique, sociale et générationelle de la ville. Il serait question d'une augmentation de 30 à 50 élèves dans les écoles primaires et d'une vingtaine dans les écoles maternelles. Les déplacements de ces nouveaux habitants sont évalués à 1 900 déplacements par jour en moyenne, avec un trafic de 900 véhicules par jour dans la zone. L'installation de petits commerces de proximité, de services, d'ateliers et de micro-activités est prévue.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : La présence de l'activité agricole permet au site de bénéficier d'un entourage proche du paysage rural, où l'on observe des maisons alsaciennes du type corps de fermes. Le site est également proche des équipements cultuels : l'église protestante, le presbytère et le cimetière. Il y devrait également y avoir une mixité typologique des habitations (individuel, semicollectif, collectif) afin de permettre une mixité sociale. CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Depuis plusieurs années, la politique de la Ville d'Illkirch-Graffenstaden intègre la problématique du développement durable. Le management de cette étude est partenarial, il rassemble les services de l'agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise (ADEUS) ainsi que la ville d'Illkirch-Graffenstaden et le service de planification urbaine de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Les toits devraient être agrémentés de panneaux solaires et de végétaux, l'orientation des bâtiments devraient majoritairement être plein sud afin de bénéficier au mieux de l'apport naturel lumineux et thermique. 68 Le rejet des eaux pluviales devrait être minimisé favorisant la rétention des eaux de pluies par l'usage de toitures végétalisées, en terrasses ou légèrement pentues.  Sol et air : non connu  Paysage et Biodiversité : Le projet est étudié dans le but de laisser une place importante à la nature et de jouer sur végétalisation des éléments d'habitation comme les toits, certaines façades. Les coeurs d'îlots et les vergers existants seront préservés au maximum. La place de la voiture dans le quartier est réduite le plus possible pour favoriser les modes doux de déplacements.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : non connu ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: / SOURCES : - Nadia Monkachi, directrice d'étude, ADEUS. Guillaume Simon, service de planification urbaine, CUS. Rapport sur le site de l'ADEUS : www.adeus.org Illustrations : ADEUS ; photos : C. Belenger QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Le projet s'applique à travailler la distinction entre lieux publics et lieux privés : - jardins publics - jardins para-publics - jardins privés En plus des habitations le projet prévoit des locaux à usage de petits commerces de proximité, des ateliers, des bureaux.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : L'implantation des logements individuels est prévue en limite de propriété, autorisant ainsi une densification ultérieure de la parcelle (agrandissement du logement, construction d'un nouveau logement indépendant).  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : Le quartier bénéficiera de la présence des lignes de bus, et offrira la possibilité de se déplacer à vélo. La desserte des transports en commun pourrait encore être améliorée  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet 69 70 2.12 LOHR : LES CHâTAIGNIERS En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Commune: Lohr est une commune rurale d'Alsace Bossue comptant 522 habitants. Elle fait également partie du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, qui comprend 113 communes, dont seulement quelques bourgs de plus de 1 000 habitants. Site : Un lotissement existant comprenant 8 lots, en extension du village. Initiative : Le maire de Lohr, Fredy Gerber, et son adjointe déléguée du Parc, Béatrice Wacker, avec le Sycoparc. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 26 lots, avec un potentiel à terme de 52. - Nombre de places de stationnement public : sans objet - Nombre de places de stationnement privé : sans objet - Hauteurs : probablement R+1 - Typologie : maisons individuelles FORMES URbAINES Le syndicat de coopération pour le Parc (Sycoparc) regroupe la Région, le Département, communes et EPCI, auxquelles s'ajoutent des collectivités associées (villes porte et villes périphériques), ainsi que des organismes partenaires (chambres consulaires, ONF, CRPF, CES). Le Sycoparc est un lieu de concertation et de cohérence, qui n'a pas pour vocation d'opérer à la place des acteurs du territoire, mais de les aider à agir dans le sens des objectifs du Parc, dont il est le garant. Lorsqu'en début 2006, la municipalité a souhaité poursuivre la 2ème tranche du lotissement existant, elle a contacté le Sycoparc, et l'idée d'entreprendre un projet différent est apparu. Le Sycoparc a présenté aux élus la méthode HQE2R et ses 21 « cibles », ici adaptées légèrement au milieu rural. Cette présentation n'a pas vocation à diriger, mais à ouvrir la discussion sur les implications des différents choix, afin que les élus puissent cibler leurs objectifs et priorités. La démarche vise à réfléchir sur la notion d'extension dans une approche globale de l'urbanisme. Les élus ont visité des réalisations, jusqu'en Autriche. Convaincus et motivés par la démarche et le projet, ils se trouvent alors plus à même de convaincre les habitants. Un concours a ensuite été réalisé pour le projet de Lohr entre 3 équipes pré-sélectionnées, comprenant toutes un thermicien, ce qui a permis de montrer la diversité des réponses que l'on peut apporter avec le même cahier des charges. Des démarches similaires sont en cours à Adamswiller, Dossenheim-sur-Zinsel, Ingwiller... EMPRISE AU SOL CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet est piloté par les élus, qui collaborent avec le Sycoparc. Le PLU de Lohr incite à la réutilisation des annexes agricoles.  Coproduction locale avec les habitants : Des lieux d'échanges appelés « cafés bavards » ont été mis en place par le Sycoparc de mai à novembre 2008. Ils réunissent des professionnels, des élus, et des habitants, afin de parler d'architecture, d'urbanisme et d'habitat. Par ailleurs, à terme sur le lotissement, les habitants devraient profiter de conseils personnalisés pour améliorer la performance énergétique des maisons, l'impact sur la santé, la récupération des eaux pluviales, etc. - Superficie de l'opération : Le projet concerne 0,6 ha dans un premier temps, mais la réflexion a porté sur 4,1ha. - Densité bâtie : 43 logements/ha. - Maîtrise d'Ouvrage publique : Commune de Lohr - Maîtrise d'oeuvre (plan d'urbanisme) : Architecture et paysage ­ Gest'énergie ­ AFT - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connue - Maîtrise d'Ouvrage construction : non connue - Maîtrise d'Oeuvre construction : non connue - Label/Démarche: démarche du Sycoparc ACTEURS 71  Montage financier : Le concours a été financé par la région. L'ensemble de l'opération est estimé à 925 000 euros, financé par la commune. non connu QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : La construction doit nécessairement s'implanter sur l'une des 2 limites séparatives, ce qui favorise la construction de maisons accolées. D'autre part, quelques logements sont prévus en habitat intermédiaire ou petit collectif pour les futures tranches de l'opération.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les constructions seront donc implantées sur l'une des deux limites séparatives, et deux branchements par parcelle constructible seront mises en place, afin de pouvoir favoriser une densification future. Ainsi, les 26 lots pourraient en devenir 52. Si l'on peut se poser la question de la concrétisation à terme de cette possibilité, le projet n'est néanmoins pas figé dans le temps, chaque habitant pouvant faire évoluer son parcellaire et valoriser son terrain sans investissements supplémentaires de la collectivité.  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : Étant donné qu'il s'agit d'un projet en milieu rural, non desservi par les transports en commun, l'accessibilité se fait nécessairement par voiture. Néanmoins, une voie piétonne et cyclable reliée au village est prévue. Par ailleurs, les prix du logement en milieu rural étant moindre qu'en milieu urbain, les logements peuvent être accessibles à des personnes à revenus modérés. La commune ne dispose pas de commerces ou d'activités.  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : sans objet  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : sans objet QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchets: Le plan-masse permet à chaque habitant de profiter d'un maximum d'apports solaires pour chauffer son habitation. Les bâtiments sont orientés vers le Sud à 30° et les masques solaires sont pris en compte d'une construction sur l'autre, afin d'obtenir des économies d'énergies sans surcoût de construction. Les performances énergétiques attendues pour un investissement minimum sont de 97kWh/m²/an dont 44kWh/m²/an de chauffage, ou pour une maison bioclimatique (isolation et conception) 68kWh/m²/an dont 19kWh/ m²/an de chauffage. Pour chaque nouvelle construction, une étude thermique sera réalisée afin de limiter les besoins futurs en énergie. Aucun projet ne prévoit de garages en sous-sol, évitant ainsi des déperditions d'énergie. Les eaux de ruissellement sont récoltées dans des fossés enherbés et collectés dans une noue paysagère au centre du lotissement.  Air/sol : non connu  Paysage et Biodiversité : Les espaces verts seront entièrement constitués d'essences locales et de vergers. La 3ème proposition du concours, qui avait la préférence du jury, reprenait la morphologie traditionnelle d'un village, chaque parcelle étant différente et offrant différentes ambiances et possibilités. Il permettait une certaine densité, et prévoyait d'utiliser l'espace économisé comme verger. La commune a néanmoins préféré opter pour la première proposition qui propose un urbanisme en continuité du lotissement existant. ETAT D'AvANCEMENT 2008 : à LA MI- Le concours a été effectué, et l`équipe lauréate sélectionnée. La première tranche devrait démarrer prochainement. SOURCES : Personnes contactées/ Documents 72  Chantiers/Matériaux : - Eric Brua, Directeur du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord. - « Un lotissement innovant à Lohr », Dossier du Sycoparc 32, décembre 2007. - Illustrations : PNRVN, dossier Sycoparc 32. 2.13 vENDENHEIM « AUx PORTES DU kOCHERSbERG » En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Vendenheim (Communauté Urbaine de Strasbourg) Site : Le secteur à urbaniser se situe dans la partie Ouest de Vendenheim, dans le prolongement d'un secteur d'habitat pavillonnaire existant. Il est situé à proximité du pôle d'équipements publics de la commune qui accueille les principales fonctions d'éducation, de culture et de loisirs, ainsi que de la vie citoyenne. Le périmètre de l'opération est aujourd'hui une zone agricole, non bâtie, sans espaces boisés. Il s'agit d'un parcellaire en lanière, avec propriétaires multiples (pas de maîtrise foncière de la commune). Il est traversé par des chemins agricoles. Le site est desservi par : - La rue du Cheval Noir, qui constitue le principal accès à l'opération et la relie au centre de la commune. - La rue du Vignoble et la rue des Noyers qui assurent la liaison avec l e s quartiers préexistants et le pôle d'équipements publics. Le périmètre de l'opération est classé en zone IAU1 et IAU2 du PLU approuvé. Initiative : la commune de Vendenheim - Nombre de logements : environ 320 logements (répartis en 3 tranches de réalisation, sur dix ans) - Nombre de places de stationnement public : non connu - Nombre de places de stationnement privé : non connu - Surface de logements SHON (m2) : non connue - Surfaces commerces et services SHON (m2) : non connue - Surfaces activités économiques : non connu - Surface équipements publics SHON (m2) : non connu FORMES URbAINES - Hauteurs : de R+1 à R+2 + Attique - Typologie : - individuel dense (10%), habitat intermédiaire (60%), collectif (30%) - locatif social (30%), accession sociale (23%), accession classique ou locatif privé (46%) EMPRISE AU SOL - Superficie de l'opération : 8,7ha de terrain - Densité bâtie : environ 37 logements/ ha ACTEURS Maîtrise d'ouvrage publique : la SERS (Société d'Aménagement et d'Equipement de la région de Strasbourg) a qui a été confiée la concession d'aménagement par la commune de Vendenheim. AMO pour une démarche environnementale : OASIS. Maîtrise d'oeuvre d'aménagement : non connue Label/démarche : PROGRAMME Le quartier « les portes du Kochersberg » traduit les nouvelles orientations que la commune de Vendenheim a souhaité donner à son urbanisation : il s'agit de ré-équilibrer l'offre de logement sociale, très déficitaire, de construire de manière plus dense que les extensions pavillonnaires limitrophes, d'engager une réflexion sur la place de la voiture, et d'intégrer un ensemble d'objectifs environnementaux au projet ; l'objectif annoncé est de produire une urbanisation de type Ecoquartier, en rupture avec la conception du « lotissement classique » qui a prévalu comme modèle d'urbanisation ces vingt dernières années sur le ban communal. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE 73 CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de Management du projet (volonté politique, objectifs politiques) La réflexion a été engagée par la commune lors de l'élaboration de son PLU (approuvé en février 2009). Dans le PADD est défini un certain nombre d'orientations : la commune prévoit une « extension mesurée » des zones urbanisées, en développant les transports en commun ; les zones d'extension devront ainsi intégrer dès leur conception cet objectif, en veillant aux pistes cyclables, aux cheminements piétons et à la possibilité d'une desserte par autobus. La commune prévoit également d'encourager « les modes d'habiter économes du foncier ». Le cahier des charges de recrutement de l'aménageur a repris ces objectifs principaux, et a précisé d'autres attendus du projet, notamment de tendre vers des bâtiments basse consommation ou passifs. La réflexion s'est poursuivie avec l'aménageur retenu (la SERS) ; une Assistance à Maîtrise d'Ouvrage pour la mise en oeuvre d'une démarche de Qualité Environnementale a été recrutée (cabinet OASIS).  Coproduction locale avec les habitants non connue  montage financier non connu QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Energie, eau et déchets L'objectif poursuivi est la production de bâtiments basse consommation, voire de quelques bâtiments passifs. Les orientations bioclimatiques seront favorisées, ainsi que les démarches environnementales type HQE. Une chaufferie collective est envisagée. Concernant l'eau, les objectifs sont la limitation du taux d'imperméabilisation des sols, l'infiltration des eaux pluviales, la récupération des eaux de ruissellement et leur traitement sur site avant infiltration. Pour les déchets, un Point d'Apport Volontaire, une plateforme de compostage collectif, et un tri selectif sont étudiés.  Sol et air : sans objet  Paysage et biodiversité - Préservation du secteur de jardins en terrasses donnant sur le ruisseau Muehlbaechel. - Traitement paysager de la voie publique structurante au Nord (interface zones urbanisées et agricoles). - Jardins familiaux ou collectifs, plantation de vergers envisagés (en lisière ouest) - Recherche d'une continuité visuelle entre espace agricole et espace urbanisé, notamment par la pénétration du végétal dans l'urbanisation  Chantiers/Matériaux Utilisation des matériaux et organisation du chantier : projet de valoriser 50% (en masse) des déchets de chantier. QUALITE ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le quartier pourra accueillir quelques commerces et services de proximité, des locaux associatifs, et un équipement petite enfance.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité)  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services La commune souhaite favoriser les transports en commun, et envisage de dévier la ligne de bus n°71 afin qu'elle traverse le nouveau quartier. Elle réfléchit aussi à aménager des parcours piétons et cyclables vers la gare SNCF distante d'environ 1km (à partir de 2013 le trafic des TER devrait être cadencé au départ de cette gare). Le réseau viaire sera hiérarchisé : - une voie structurante au tracé linéaire Nord-Sud connectée sur le carrefour des rues du Cheval Noir et du Moulin, traitée sous forme de boulevard urbain ; cette voie est dimensionnée en vue d'un prolongement dans le cadre de développements ultérieurs, DEvELOPPEMENT SOCIAL ET ECONOMIQUE  Dynamique économique locale : /  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Le projet prévoit environ 50% de logements sociaux ; l'objectif est de compenser progressivement le retard de la commune dans ce domaine (seulement 4,4% de logements sociaux) tout en créant une mixité sociale dans le nouveau quartier. 74 - des voies secondaires, orientées EstOuest et reprenant le tracé des chemins agricoles préexistants, qui assurent la liaison entre le nouveau quartier et les zones limitrophes d'habitat pavillonnaires ou d'équipements publics, - des voies tertiaires très réduites en nombre et dans leur gabarit. Une réflexion est menée sur l'auto-partage, la réduction des vitesses dans le quartier, la limitation des places de stationnement public. Le regroupement des stationnements est envisagé, pour rendre cyclistes et piétons prioritaires dans le quartier et dissuader les habitants d'effectuer les trajets courts en voiture. La possibilité de créer un silo à voitures sera étudiée. Pour les logements collectifs, c'est le stationnement souterrain qui est envisagé. Des stationnements vélos seront prévus, notamment aux entrées de bâtiments. Il n'est pas prévu d'implanter des équipements publics de grande envergure dans le quartier, la commune en étant déjà bien dotée. Un équipement pour la petite enfance est cependant prévu, ainsi que la possibilité de locaux associatifs ou commerces et services de proximité.  Sécurité : sans objet Etat d'avancement à la mi-2009 Premières réflexions menées dans le cadre de l'élaboration du PLU et d'une étude de programmation (ADEUS, 2006) Octobre 2008 : désignation de l'aménageur (SERS) Désignation d'une AMO environnementale (OASIS) Actuellement : début des études par le maître d'oeuvre recruté.  Sources : personnes contactées/documents - Stéphanie Strasser, Chargée de mission développement urbain durable à la CUS - Dossier de consultation d'aménageurs - PLU/PADD et orientations d'aménagement, document approuvé, février 2009 - Illustrations : Orientations d'amémagement du PLU/PADD, Dossier de consultation d'aménageurs. 75 76 2.14 SCHILTIGHEIM : SITE ADELSHOFFEN En projet Eléments descriptifs Ville : Schiltigheim (Communauté Urbaine de Strasbourg). Site : îlot de la friche industrielle Adelshoffen (ancienne brasserie), en centre-ville de Schiltigheim. Le réaménagement du site est envisagé à une échelle plus large que celle de la friche industrielle, englobant l'ensemble de l'îlot, entre la route de Bischwiller, la rue de Wissembourg et la rue des Vosges. Initiative : la Ville de Schiltigheim. Densité bâtie : 40 logt/hectares sur l'emprise globale (mais une partie de cette emprise est traitée en parc urbain ; environ 70logt/ha sur la friche Adelshoffen). Acteurs Maîtrise d'ouvrage publique : ville de Schiltigheim pour le parc public, CUS pour la médiathèque et le plan de circulation Maîtrise d'ouvrage privée : Foyer Moderne de Schiltigheim pour la friche. Maîtrise d'oeuvre : appel d'offre en cours. Label/démarche : / Présentation et contexte de la démarche Le terrain La Ville de Schiltigheim a acquis les terrains de la brasserie Adelshoffen suite à sa fermeture en 2000. Le site était occupé par les bâtiments de production, la maison des expéditions, et la « Villa Weber », qui était le siège administratif. Tous les bâtiments ont été démolis, sauf la Villa Weber, conservée suivant l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France. La Ville est également propriétaire du Parc de la Résistance. Propriété foncière de l'emprise du supermarché (dont l'emplacement sera modifié dans le projet) : non connu. Des parcelles privées et bâties (habitations) se situent en bordure d'îlot. Nombre de logements : 175 à 200 logements. Nombre de places de stationnement public : 148 places existantes à proximité. Nombre de places de stationnement privé : environ 450 places. Surface de logements SHON (m2) : env. 16 000 m2. Surfaces commerces et services / activités économiques : env 5 500 m2. Surface équipements publics SHON : env. 3 700 m2 (médiathèque). Surface bureaux SHON : env 2 200 m². Programme Formes urbaines Hauteurs : non connues. Typologie : habitat urbain dense ; typologies exactes non connues. Emprise au sol Superficie de l'opération : 4,5ha de terrain dont friche (2,55ha), parc de la résistance, supermarché existant. Le projet d'aménagement du site Adelshoffen est constitué de : - un nouveau pôle culturel (médiathèque de la Communauté Urbaine) - l'aménagement d'un parc urbain (agrandissement du Parc de la Résistance), - le déplacement du supermarché existant vers le nord du site, - le développement de locaux commerciaux et de services en pieds d'immeubles, - l'aménagement d'une place devant l'église Sainte-Famille, - la réalisation de trois secteurs d'habitat, - le maintien et la réutilisation de l'ensemble immobilier « Weber ». Le projet 77 Caractéristiques de l'opération Gouvernance et pilotage du projet de quartier  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : L'un des objectifs de cette opération est de conforter le centre-ville de Schiltigheim, en implantant sur ce site stratégiquement situé, à proximité de l'Hôtel de Ville, un programme supportant diverses fonctions urbaines de centralité (médiathèque, parc, activités et commerces) ainsi que des logements. Dès 2006, le projet se veut exemplaire en s'appuyant sur une charte d'objectifs de qualité environnementale développée pour ce site. En 2009, la réflexion évolue et les études sont reprises dans la volonté de créer un écoquartier.  Coproduction locale avec les habitants 2 consultations publiques ont eu lieu, l'une en amont sur les grandes orientations du projet en 2005, l'autre portant sur les deux projets retenus (sur cinq projets remis à l'issue du concours). Deux recueils exhaustifs des contributions ont été imprimés. Des lettres d'informations spécifiques au site Adelshoffen ont été jointes à certains bulletins municipaux ; la dernière lettre d'information est en lien sur le site internet de la ville : elle explique les modifications apportées au projet avec la redéfinition du programme de la médiathèque. Une réunion publique le 24 novembre 2008 a été organisée pour informer les habitants de l'évolution du projet. Le projet fait une place à un groupe d'autopromotion de 10 familles.  Montage financier Le montant prévisionnel hors médiathèque serait de 45 millions d'euros HT d'investissement. des panneaux photovoltaïques, des bâtiments peu consommateurs d'énergie voire à énergie positive. Le projet prévoit la récupération des eaux pluviales (et des eaux de ruissellement avec recyclage). Cette eau sera utilisée pour l'arrosage et l'animation du parc public. Une réflexion est menée sur l'utilisation de l'eau dans les logements, et sur les eaux grises et noires. Le projet a l'intention de mettre en place un tri sélectif des déchets ménagers avec aménagement d'aires extérieures et de locaux communs. Des plateformes de compostage seront aussi prévues pour les espaces verts publics et privés.  Sol et Air L'ancien terrain des brasseries Adelshoffen comporte des sous-sols et galeries souterraines qui ont été comblées. Un parking souterrain sera construit.  Paysage et biodiversité Le projet fait une large place à un parc urbain (venant doubler la surface de l'actuel parc de la Résistance), et souhaite multiplier les espèces végétales, la récupération des eaux pluviales donnera lieu à un aménagement comprenant bassins et rigoles. Le groupe d'autopromotion envisage des jardins partagés à vocation pédagogique. Des toitures végétalisées seront mises en place.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier La diminution des nuisances liées au chantier et la récupération des matériaux de démolition font partie de la charte d'objectif. Les matériaux de démolition sont stockés sur le terrain en vue des remblaiements. Le choix de matériaux sains, durables et recyclables en fin de vie font partie de la charte des objectifs. Développement social et économique  Dynamique économique locale Le projet recherche une mixité fonctionnelle (en terme de SHON, 20% de commerces et services, 8% de bureaux), et intègre des équipements publics (médiathèque).  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Le projet organise la mixité sociale et générationnelle par des typologies de logements variées. Sont ainsi prévus : 20% de locatif social, 8% de logements en autopromotion. Avec le parc public et la médiathèque le quartier est également envisagé comme un espace de centre-ville créant un lien entre les différents quartiers de Schiltigheim. Qualité architecturale et urbaine  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le projet comporte une diversité fonctionnelle (logements, services, commerces, bureaux, équipements publics, parc urbain). Spatialement il offrira un fort contraste entre le parc urbain et les surfaces bâties.  0bjectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : /  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services Le site est desservi par deux lignes d'autobus, dont l'une cadencée. Une réflexion est en cours sur un bus à haut niveau de services. La proximité de la gare de Bischheim permet de relier aussi le site à la ligne de train Strasbourg-Lauterbourg Une étude de circulation spécifique au site est en cours sous maîtrise d'ouvrage de la CUS, notamment afin de conforter les liaisons Est-Ouest. Qualité environnementale et paysagère 78  Energie, Eau, Déchets La charte d'objectifs prévoit une chaufferie collective, des panneaux solaires pour l'ECS, Une réduction de la place de la voiture est inscrite dans la charte d'objectifs du site (mutualisation des places de stationnement, création d'une station d'autopartage, aire de covoiturage). Il est ainsi prévu de regrouper les stationnements, notamment en partie Nord-Est du site, en privilégiant les solutions en sous-sol. Aucune circulation motorisée ne sera autorisée sur le site à l'exception du passage du bus et des véhicules de secours. Des cheminements piétons et cyclistes sont prévus (avec stationnement couvert pour vélo, bornes, mutualisation...).  Sécurité et risque, sûreté et santé : / - Site du projet Adelshoffen : http://www.ville-schiltigheim.fr/adelshoffen/projet - Permis de démolir des anciennes brasseries Adelshoffen­ Schiltigheim Photos : programme d'aménagement du site « Adelshoffen », charte des objectifs de qualité environnementale ; lettre du site « Adelshoffen » n°2. Etat d'avancement en novembre 2009 2001 : Achat de la friche Adelshoffen 2004 : Décision de la CUS sur la bibliothèque-médiathèque Juin à Octobre 2005 : Consultation publique Octobre/Novembre 2005 : Bilan de la consultation publique Fin 2005 : Délibération du Conseil municipal sur le bilan Fin 2005-2006 : Études de programme puis délibération du Conseil Municipal sur le programme 2006 : Concours d'urbanisme (5 projets), consultation publique sur 2 des projets. Mars 2007 : Choix du projet de l'agence Faubourg 234. Lancement de la phase opérationnelle Fin 2007 : Modification du POS et début des démolitions ; modification de l'emplacement de la médiathèque (au sud du site). 2008 : Réflexions autour de l'évolution du projet, la modification du programme de la médiathèque conduisant à repenser le projet. Annulation de la modification du POS. Février 2009 : Nouvelles études sur la circulation dans le quartier (par le service de circulation de la CUS) et volonté de réaliser un écoquartier. Juin 2009 : Décision de confier la maîtrise d'ouvrage au Foyer Moderne de Schiltigheim. Juillet 2009 : Mission de programmation confiée à la société WPi Conseil pour l'élaboration d'un programme performanciel. Octobre 2009 : Envoi de l'appel à candidature maîtrise d'oeuvre dans le cadre d'un dialogue compétitif en vue d'un accord cadre de maîtrise d'oeuvre urbaine et bâtiment qui aura en charge le projet de création d'un écoquartier.  Sources : Personnes contactées/documents - Claude Wiesé, DGS de la Mairie de Schiltigheim - Site Mairie de Schiltigheim : http://www.ville-schiltigheim.fr/site/page_52.php 79 80 2.15 OSTWALD : LES RIvES DU bOHRIE En projet Eléments descriptifs FORMES URbAINES Hauteurs : de R+2 à R+5 Typologie : habitat dense (650 logements), maisons et petits collectifs (200 logements) et logements collectifs en copropriété (100 logements). Ville : Ostwald (Communauté Urbaine de Strasbourg). Site : site d'environ 48 hectares, délimité par l'étang du Bohrie et la voie ferrée Strasbourg-Bâle (à l'ouest), le quartier du Wihrel (à l'est), le boulevard urbain et la ligne B du tramway (au sud), et l'Ostwaldergraben (au nord). Une ZAC couvrant le site doit être créée en 2009. Initiative : le projet est porté par la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). EMPRISE AU SOL Superficie de l'opération : sur les 48 hectares du site, 31 hectares seront conservés en espaces naturels (étang Bohrie, forêt du Kreuzlaegert, forêt du Zielaegert) et 17 hectares seront urbanisés Densité bâtie : environ 56 logements/hectare ACTEURS PROGRAMME Nombre de logements : 950 ; le programme bâti se décompose en une première opération dite « Anneau » de 650 logements située le long du boulevard urbain, et une opération ultérieure de 300 logements dite « Ile » suivant un axe nord-sud. Nombre de places de stationnement publics : non connu ; projet d'un silo à voitures de 350 places. Nombre de stationnements privés : non connu Surface de logements SHON : non connu Surfaces commerces et services : 5 000 m² de commerces Surface activités économiques SHON : 6 000 m2 de bureaux Surface équipements publics SHON : une école d'environ 15 classes, un gymnase de 2 600m² Maîtrise d'ouvrage publique : CUS, en lien avec la commune d'Ostwald Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : non connue Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connue Maîtrise d'oeuvre : non connue ; en limite du site, hors périmètre de la future ZAC, sur l'îlot A, l'équipe de promoteurs Bartholdi (associé au cabinet d'architecte DRLW de Mulhouse) a été retenue en 2006 pour la construction de 2000 m2 de logements et 2000 m2 de bureaux et commerces. Maîtrise d'ouvrage construction : non connue Label/démarche : / Présentation du projet et contexte de la démarche Le projet consiste en une extension d'urbanisation en première couronne de l'agglomération strasbourgeoise, en cohérence avec les objectifs du SCOTERS (Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Strasbourg) et du PLH de la CUS. Le projet a été pensé conjointement avec l'extension de la ligne B du tramway, qui longe tout le côté sud du site. Le quartier devrait à terme accueillir environ 3000 habitants, soit près d'un tiers de la population actuelle de la commune d'Ostwald. Le projet pose la question de la relation Ville/Nature, avec des problématiques liées à l'inondabilité et à la préservation de la biodiversité. Il se décompose en plusieurs tranches : l'ïlot A, à l'est du site, pour lequel les collectivités ont retenu un promoteur en 2006, et la ZAC Rives du Bohrie proprement dite, qui doit être créée en 2009 et qui comprendra deux secteurs d'urbanisation : - l'Anneau, le long du boulevard urbain (commerces, bureaux, logements, équipements publics) - puis l'Ile, secteur qui aura une vocation plus résidentielle. Caractéristiques de l'opération Gouvernance et pilotage du projet 81  Outil de management du projet (volonté politique, objectifs et politiques) Le projet se veut ambitieux en matière de respect de la nature, de promotion de nouvelles typologies d'habitat, de mixité. La CUS la ville d'Ostwald souhaitent en faire l'un des premiers écoquartiers de la communauté urbaine. La nouvelle municipalité d'Ostwald a renforcé la réflexion sur la prise en compte du développement durable dans la conception du projet.  Coproduction locale avec les habitants La commune a mené au début de l'année 2009 une nouvelle phase de la concertation publique engagée en 2006 en sollicitant le débat sur les thèmes suivants : - la nature (eau et paysage), le 20 janvier 2009 - la place de la voiture (mobilité et stationnement), le 27 janvier 2009 - l'habitat (typologie et économie d'énergie), le 3 février 2009  Montage financier : non connu des espaces contrastés : abords de l'étang du Bohrie, coulée verte, non bâtis / secteur relativement dense le long du boulevard urbain / secteur d'urbanisation de « l'Ile », moins dense.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : /  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services Le site bénéficie de la desserte par la ligne B du tramway. La concertation publique a entre autre porté sur la place de la voiture dans le quartier, les éventuelles limitations de circulation, l'organisation du stationnement, le développement de parcs à vélos.  Sécurité : / Etat d'avancement mi-2009 Développement social et économique  Dynamique économique locale Le programme comprend une mixité de fonction pour l'îlot A et l'Anneau, le long du boulevard urbain et la ligne de tramway : logements, buraux, commerces, équipements.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Les programmes d'habitat prévoient une mixité entre opérations privées, logements sociaux et logements en accession à la propriété. Juin 2006 : la CUS valide les grandes orientations du projet février à avril 2009 : concertation publique. Juillet 2009 : dossier de création de ZAC voté par la commune  Calendrier prévisionnel : 2011 : Début de l'aménagement 2014 : Arrivée des 1ers habitants  Sources Éric Dussier, Conduite des projets urbains à la CUS http://www.ville-ostwald.fr/FR/ostwald_centre.php?PAGEID=113 « Aménagement du Quartier des Rives du Borie à Ostwald », Synthèse août 2008, CUS « Aménagement du Quartier des Rives du Borie à Ostwald », Dossier de presse ­ Réunion publique du 13 janvier 2009, CUS ­ Ville d'Ostwald Illustrations : Site internet ville d'Ostwald, Dossier de presse - Réunion publique du 13/01/2009 ; photo : Christophe Belenger DRE Alsace/SAP. Qualité environnementale et paysagère  Energie, eau, déchets Volonté de gestion écologique de l'eau et de maîtrise des risques d'inondations. Volonté de créer des chaufferies collectives. Objectifs en terme de performance thermique des bâtiments : non connu. Sur le site de l'îlot A (hors ZAC), le promoteur retenu s'est engagé à aller au-delà de la RT2005, à respecter une démarche HQE et une certification CERQUAL « Habitat et Environnement ».  Sol et air : sans objet  Paysage et biodiversité Mise en valeur des éléments naturels du territoire d'Ostwald et de l'agglomération : étangs, espaces boisés.  Matériaux et organisation du chantier : non connu Qualité architecturale et urbaine  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le quartier comportera logements, bureaux, commerces, équipements. Il comportera 82 2.16 kINGERSHEIM : FRICHE AMECO En projet Fiche en cours de construction Présentation et contexte de la démarche Le terrain La friche se situe en limite entre les bans communaux de Kingersheim, Pfastatt et de Mulhouse. Le terrain est actuellement classé en zone NA du POS. La commune n'en a pas la maîtrise foncière. Eléments descriptifs Ville : Kingersheim Site : friche Ameco Initiative : ville de Kingersheim Le projet Nombre de logements : 500 à 600 logements Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : non connu Surface de logements SHON (m2) : non connu Surfaces commerces et services / activités économiques : non connu Surface équipements publics SHON : non connu Surface bureaux SHON : non connu SHON globale : 42 000 m2 Programme La ville de Kingersheim souhaite la création d'un écoquartier ou « morceau de ville durable » sur le site et a défini les principes d'aménagement devant présider à l'ouverture à l'urbanisation. Elle a traduit le projet urbain du promoteur-aménageur dans son POS par le biais d'une révision simplifiée. Le projet doit : marquer l'entrée de ville, créer un lien avec la tissu bâti existant, préserver la coulée verte le long du Dollerbaechlein, réaliser des espaces publics de qualité, travailler sur la densité et les typologies bâties, intégrer des services de proximité. Caractéristiques de l'opération Gouvernance et pilotage du projet de quartier  outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet de requalification de la friche Ameco s'inscrit dans le travail entrepris par la ville de Kingersheim sur son POS, et fait référence au SCoT et au Plan Climat Territorial de la CAMSA. Les objectifs en terme de développement durable ont été discutés avec la CAMSA, le SITRAM, l'ALME. Les principes du projet sont : échelle humaine, densité, réflexion sur la place de l'automobile et la mobilité, gestion économe de l'énergie, prise en compte des qualités naturelles du site, mixité des fonctions urbaines et de l'offre en logements, concertation avec les habitants. Le projet vise une « Haute Qualité Humaine » avec des objectifs de cohésion sociale et intergénérationnelle.  Coproduction locale avec les habitants La ville a instauré un partenariat avec le promoteur-aménageur puis à associer les habitants au sein d'un conseil participatif. 10 logements sont prévus en autopromotion.  Montage financier Formes urbaines Hauteurs : non connues ; une tour-signal est prévue Typologie : non connu Emprise au sol Superficie de l'opération : 4ha Densité bâtie : 125 à 150 logements/hectare Acteurs Modification du POS : ville de Kingersheim avec AMO de H4 et Oz architecture Maîtrise d'ouvrage : privée ; ICADE-OPERA promoteur-aménageur Maîtrise d'oeuvre : Agence Hammann Architecture/OTE Ingéniérie/Atelier du Paysage Label/démarche : 83 Développement social et économique  Dynamique économique locale Le projet prévoit des commerces et services de proximité.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Le projet prévoit une maison de retraite (EHPAD). L'objectif du projet est de respecter 30% de logements sociaux.  0bjectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité)  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services Le projet prévoit la mise en place d'un plan de circulations douces et souhaite inciter à l'utilisation des transports en communs. Un local vélo en contact direct avec la rue sera imposé à chaque bâtiment collectif. Deux arrêt de bus sont situés à 250 m du futur quartier. La station de tramway est situé à 500 mètres du site.  Sécurité et risque, sûreté et santé Qualité environnementale et paysagère  Energie, Eau, Déchets Les constructions sont envisagées au moins en « basse consommation » d'énergie, voir passives (notamment pour la tour). Une réflexion sur l'orientation bioclimatique des bâtiments est menée. Le recours à l'énergie solaire et au photovoltaïque est envisagé. Le projet prévoit la collecte d'information sur chaque bâtiment (sa consommation, son entretien, ses dysfonctionnements éventuels) afin de les confronter aux objectifs initiaux. Les eaux de voiries seront acheminées vers des noues pour permettre leur épuration. Les eaux pluviales de toiture seront récupérées pour l'arrosage ou le nettoyage des véhicules. Le projet prévoit d'étudier une installation de biomasse sur une partie du projet et la mise en place d'un système de tri sélectif pour les déchets.  Sol et Air Volonté de limiter le stationnement aérien (en organisant le stationnement en sous-sol, à la parcelle).  Paysage et biodiversité Le Dollerbaechlein doit être ré-ouvert sur 130 mètres.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier Le projet prévoit de recycler les déchets de démolition sur place pour les structures de voirie. Des enrobés à base de liant végétal seront utilisés pour les trottoirs. Les bordures en pierre seront de provenance locale (Vosges). Etat d'avancement à la Mi-2009  Calendrier prévisionnel : Finalisation des acquisitions foncières et des propositions d'aménagement : 3ème trimestre 2009. Fin du processus de démocratie participative : 4ème trimestre 2009. Révision simplifiée du POS : 4ème trimestre 2009. Dépôts des autorisations d'urbanisme : fin 2009-début 2010 puis engagement des travaux. Réalisation complète de l'ensemble du quartier sur 10 ans.  Sources : Personnes contactées/documents Dossier de candidature de la ville de Kingersheim au concours Ecoquartiers 2009. Illustrations : Ville de Kingersheim, H4 et Oz architecture. Qualité architecturale et urbaine  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le projet prévoit une mixité des formes d'habitat collectifs et semi-collectifs. Les logements individuels seront traités sous la forme de maisons accolés sur des parcelles de 250 m2 maximum. 84 CONCLUSION Des quartiers durables en émergence en Alsace Les projets de quartiers durables sont déjà nombreux en Alsace. Ce développement est possible grâce à la volonté et à l'action concertée d'acteurs qui définissent des moyens de promouvoir des nouveaux types d'habitat prenant en compte des aspects environnementaux, sociaux et économiques. Si l'essor des quartiers durables est en constante évolution, c'est également par le biais des moyens de promotion qui se multiplient. En effet, en plus des outils de promotion classiques mis en place par les collectivités territoriales ou par les sociétés d'aménagement, les groupes d'autopromotion sont à l'heure actuelle un des moyens alternatifs de proposer une initiative de conception de quartier durable par le groupement d'individus décidés à changer leurs habitudes de vie liées à leur habitat. La conception des quartiers durables à l'échelle alsacienne n'est pas homogène. Les démarches sont nombreuses et variées. Les projets sont définis en fonction des différentes entrées : - localisation, urbaine ou rurale ; - gouvernance du projet ; - choix des matériaux (labélisés ou non) ; - diversité des situations des terrains (friches, rénovation, extension...) ; - attentes vis-à-vis du quartier (relancer une dynamique économique, etc). Chacune des opérations présente des degrés d'innovation significatifs sur certains des critères du développement durable. Pour autant, comme le montre le tableau page 34, il apparaît que le panel des opérations analysées montre la diversité et la complémentarité des expériences, en fonction des thématiques mises en avant dans chaque projet. On peut ainsi dire que les opérations de quartiers durables menées en Alsace, participent, dans leur ensemble, à une mutation des territoires. La réponse à l'appel à projets du ministère de l'Ecologie « Ecoquartiers » : l'Alsace bien positionnée Quatre collectivités alsaciennes ont répondu au concours national « Ecoquartiers » lancé à l'automne 2008 par le ministère qui a recueilli au total 160 candidatures (www.ecoquartiers.developpement-durable.gouv.fr). Il s'agit du quartier « Danube » à Strasbourg, de l'extension du lotissement « Les Châtaigniers » à Lohr, du quartier « Adelshoffen » à Schiltigheim et du quartier « Ameco » à Kingersheim. Le quartier « Danube » a reçu un prix du palmarès dans la catégorie « mobilité » afin de récompenser les innovations que le projet apporte dans ce domaine. 85 86 ANNExES 87 1. LExIQUE PLOyéES DES AbRévIATIONS EM- ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie ADEUS : Agence de Développement et d'Urbanisme de l'agglomération Strasbourgeoise AEU : Approche Environnementale de l'Urbanisme ANRU : Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine ARENE : Agence Régionale de l'Energie et de l'Environnement AURM : Agence d'Urbanisme de la Région Mulhousienne CAMSA : Communauté d'Agglomération de Mulhouse Sud Alsace CAUE : Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement CUS : Communauté Urbaine de Strasbourg HQE : Haute Qualité Environnementale IPPIDDAS : Initiative Pour un Projet Immobilier de Développement Durable dans l'Agglomération Strasbourgeoise PADD : Projet Aménagement et Développement Durable PDU : Plan de Déplacements Urbains PLH : Programme Local de l'Habitat PLU : Plan Local d'Urbanisme PNR : Parc Naturel Régional PUCA : Plan, Urbanisme, Construction, Architecture REDD : Ressources pour le Développement Durable SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale SEMHA : Société d'Economie Mixte de Haute Alsace SERS : Société d'Aménagement et d'Equipement de la région de Strasbourg SOZHA : Schéma d'orientation des Zones d'Habitat SRU : Solidarité et Renouvellement Urbain VUD : Villa Urbaine Durable ZAC : Zone d'Aménagement Concertée 88 2. CERTIFICATIONS ET LAbELS Définitions  Certification* : Une certification est un constat de conformité d'un produit vis à vis de certaines normes.  Label* : Un label est une marque, délivrée par un organisme qui garantit la qualité d'un produit destiné à la vente. La différence entre les deux termes, bien que subtile, tient au caractère davantage réglementaire de la certification. Une certification s'applique souvent en référence à des normes, dont certaines rendues obligatoires par la réglementation, tandis que les labels peuvent aller au-delà de la norme demandée. * Selon le Dictionnaire de la langue française  Cequami signifie: « Certification et Qualité en Maisons Individuelles ». La Certification NF Maison ® Individuelle (NF MI) - Démarche HQE garantit les moyens mis en oeuvre et les résultats obtenus en matière de performances environnementales. Il s'agit donc d'une certification des constructeurs. Seuls les constructeurs qui ont obtenu le droit d'usage de la marque ® NF Maison Individuelle démarche HQE sont évalués et contrôlés par une tierce partie selon des critères objectifs et mesurables. Ils prouvent leur capacité à proposer, concevoir et réaliser des maisons saines, confortables, économes et dont les impacts sur l'environnement sont les plus faibles possibles. Labels Quelques certifications et organismes  AFNOR est le premier organisme de certification en France, et l'un des tous premiers au niveau international. Il donne notamment les certifications NF environnement, l'Ecolabel européen, ou le marquage CE.  Qualitel est une association dont l'objectif est d'évaluer et de promouvoir la qualité de l'habitat, et qui regroupe plusieurs filiales.  Cerqual est la filiale en charge de l'activité de certification des logements neufs et propose les certifications Qualitel (confort et économie de charges), Habitat et Environnement (confort et respect de l'environnement) et « NF Logement » (qualité technique et services associés). Créée en 2005, la filiale CERQUAL Patrimoine s'occupe de l'activité de certification des logements du parc existant à travers ses marques Patrimoine Habitat et Patrimoine Habitat & Environnement. La certification QUALITEL « Habitat et Environnement » s'inspire largement des référentiels de l'Association HQE sans en reprendre toutefois l'ensemble des exigences. Qualitel est d'ailleurs membre de l'association HQE. L'association Qualitel est un organisme indépendant. Aujourd'hui, il existe en France un label officiel de haute performance énergétique des bâtiments : le label HPE. Des labels privés existent également, qui reposent notamment sur cette référence officielle. Il convient de citer le label « Effinergie ». Les Labels Promotelec garantissent la qualité et la sécurité des installations. Le label Performance concerne les logements neufs individuels ou collectifs dans une démarche de développement durable. Ce label est porteur des mentions HPE, THPE, HPE EnR, THPE EnR ou BBC Effinergie. Le label Promotel Habitat Existant optimise l'installation électrique du logement tout en maîtrisant le coût d'exploitation de chauffage. Le label Promotelec Ecodom est destiné aux logements situés en outre-mer, ce label a pour objectif d'améliorer le confort thermique des occupants, en privilégiant la climatisation naturelle, tout en réduisant les consommations d'énergie.  Label Haute Performance Energétique (HPE) Le label Haute Performance Energétique (HPE), utilisé par les maîtres d'ouvrage, a pour ambition le développement de systèmes et techniques constructives performants, dans la perspective des futurs renforcements de la réglementation thermique qui s'impose aux constructions neuves (actuellement RT2005, qui remplace la RT2000). L'arrêté du 3 mai 2007, publié le 15 mai 2007, définit le contenu et les conditions d'attribution de ce label : pour en bénéficier un bâtiment doit non seulement être performant d'un point de vue thermique, mais aussi faire l'objet d'une certification portant sur la sécurité, la durabilité et les conditions d'exploitation des installations de chauffage, de production d'eau chaude sanitaire, de climatisation et d'éclairage ou encore sur la qualité globale du bâtiment. Le label HPE atteste que le bâtiment respecte un niveau de performance énergétique globale supérieur à l'exigence réglementaire, vérifié grâce à des modalités minimales de contrôle. Ce label comprend cinq niveaux :  HPE 2005 Il concerne les constructions dont les consommations conventionnelles sont inférieures 89 d'au moins 10% à la consommation de référence RT 2005 et de surcroît, pour l'habitat, inférieures d'au moins 10% à la consommation maximale autorisée.  THPE 2005 Il concerne les constructions dont les consommations conventionnelles sont inférieures d'au moins 20% à la consommation de référence RT 2005 et de surcroît, pour l'habitat, inférieures d'au moins 20% à la consommation maximale autorisée.  HPE EnR 2005 Il est basé sur les exigences du label HPE 2005 accompagnées d'exigences sur l'installation d'équipements d'énergie renouvelable.  THPE EnR 2005 Il concerne les constructions dont les consommations conventionnelles sont inférieures d'au moins 30% à la consommation de référence RT 2005 et de surcroît, pour l'habitat, inférieures d'au moins 30% à la consommation maximale autorisée, avec des exigences sur des équipements d'énergie renouvelable ou de pompes à chaleur très performantes, préfigurant certaines technologies devant être déployées pour la RT 2010.  BBC 2005 Il s'applique aux bâtiments à basse consommation énergétique. Ce niveau vise une consommation très fortement inférieure à la consommation énergétique réglementaire avec : Un niveau d'exigence calé pour le résidentiel sur 50 kWhep/m²/an en énergie primaire en prenant en compte les consommations de tous les usages (chauffage, refroidissement; production d'ECS ­ Eau chaude sanitaire ­, ventilation et éclairage), valeur à laquelle est appliqué un coefficient fonction des zones climatiques et de l'altitude du projet; Une performance énergétique de 50% par rapport à la performance réglementaire pour les bâtiments à usages autres que d'habitation. C'est actuellement le label le plus exigent en termes d'économies énergétiques. Il impose 50 kWh annuels par mètre carré pour une construction neuve et 80 kWh annuels par mètre carré pour un bâtiment rénové (la moyenne étant actuellement d'environ 200 kWh annuels par mètre carré). Ces niveaux de performance, traduisent une volonté forte d'amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs : ils sont encore plus ambitieux que ceux du HPE 2000 qui correspondaient à une consommation conventionnelle d'énergie inférieure respectivement de 8% et 15% à la consommation conventionnelle de référence RT2000. L'obtention du label HPE apporte des avantages financiers (cf rubrique « aides et financements » du site ecoquartier du MEEDDAT). Pour obtenir ces labels, les constructeurs devront mobiliser toutes les techniques permettant d'économiser l'énergie, ce qui permettra au secteur de la construction de faire un grand pas vers l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050. C'est ainsi que l'isolation par l'extérieur, les pompes à chaleur performantes (notamment géothermales), les chaudières à condensation et les systèmes utilisant les énergies renouvelables, deviendront des éléments importants pour le label HPE dans la perspective de la RT 2010.  Le label Effinergie Formellement, le label Effinergie dans le bâtiment neuf est une autre dénomination du label BBC 2005 précité, sur lequel il base son niveau d'exigence. L'Association française Effinergie a été constituée début 2006 au terme de plusieurs années de coopération entre le CSTB (Comité Scientifique et Technique du Bâtiment), des collectivités territoriales, des industriels et des professionnels de la construction et des associations ; elle vise au développement en France d'un outil de promotion des bâtiments très faiblement consommateurs d'énergie du type « maisons passives ». La maison passive est un concept de construction qui part du principe qu'une maison conçue selon les règles de l'architecture bioclimatique avec tout le confort moderne n'a pas besoin de système « actif » de chauffage (chaudière, convecteurs ou autres) autrement que pour des appoints ponctuels et de faible puissance. En pratique, on considère que la maison passive ne consomme pas plus de 15 kWh par m2 et par an de chauffage. Ainsi, le label Effinergie s'inspire des labels allemand « Passivhaus » et suisse « Minergie », et concerne la construction et la rénovation de bâtiments. Pour la construction neuve, la spécification des performances développée par Effinergie pour le contexte français a été reprise par le label officiel HPE BBC. Effinergie a lancé son label au Printemps 2007. Le label pour l'existant prévoit, en résidentiel, une consommation maximale de 80kWh/m²/ an modulable selon les régions. La barre n'est pas encore fixée pour le tertiaire existant. Effinergie base ses calculs sur le même référentiel que la RT2005 pour plus de cohérence. Les comparaisons entre les systèmes d'exigence situent habituellement Effinergie au dessus de Minergie et en dessous de Passivhaus, mais la comparaison a des limites car ces labels ne couvrent pas les mêmes consommations ou n'utilisent pas exactement les mêmes modalités de calcul. Rappel RT 2005 90 La RT2005 impose une consommation d'énergie primaire qui ne doit pas dépasser 130kWh/m²/an, la moyenne du parc existant se situant à 400kWh/m²/an (source: « Bâtir une ville durable », Le Moniteur n°5424, 9 novembre 2007, cahier détaché n°2) et à 240kWh/m²/an selon l'Ademe. La RT 2005 s'applique aux constructions neuves ou extensions de constructions) des bâtiments résidentiels et non résidentiels (tertiaires, bâtiments industriels ...). La RT 2005 fixe une limite de consommation énergétique de référence (appelé Cepréf) à ne pas dépasser. Pour justifier du respect de l'exigence réglementaire, il faut obligatoirement vérifier les 3 modalités suivantes : - limiter les consommations énergétiques : Coefficient Cep du projet inférieur au « droit à consommer » ou coefficient Cep de référence - s'assurer du respect des exigences minimales ou « garde-fou » pour les éléments intervenant dans le bilan énergétique - limiter l'inconfort en été : température intérieure conventionnelle Tic inférieure à la température intérieure conventionnelle de référence Les exigences à respecter l'hiver comme l'été dépendent de la zone climatique où se situe le projet, soit 8 zones au total combinant températures extérieures et ensoleillement et correspondant à des limites de département. Sources - http://www.ecoquartier.developpement-durable.gouv.fr/09-demarches-labels/09-labels.htm - http://www.rt2005.com - « Pour construire et rénover en Alsace, Le guide environnement des particuliers, Des pistes pour un habitat plus sain, qui respecte l'environnement et économise l'énergie », Ademe et Région Alsace, 91 3. bIbLIOGRAPHIE Généralités:  ADEME, AEU, L'approche Environnementale de l'Urbanisme pour concilier urbanisme et environnement, guide méthodologique, Éd. Ademe, mars 2008, 5p.  AGENCE RÉGIONALE POUR L'ENVIRONNEMENT MIDI-PYRÉNÉES (coord.), Action! Réalisez votre politique de développement durable, livret de sensibilisation pour les collectivités territoriales, Éd. ARPE, mars 2008, 24p.  ARENE IDF, Quartiers durables, Guide d'expériences européennes, 2005, 146p.  ARENE IDF, Quartiers durables, passer du concept à la concrétisation, Lettre trimestrielle n°13, décembre 2005.  ATELIER CITÉ ARCHITECTURE, Étude comparative des quartiers durables en Europe, 58p.  CAMPRA Jérôme, Les éco-quartiers, vitrines du développement durable, revue Maires de France, Juillet-Août 2007, pp. 42- 47.  Certu, Les éco-quartiers au coeur du Grenelle de l'environnement, quels enjeux ?, Ed. Certu, Lettre du développement durable janvier 2008, 21p.  COMITE 21 - ANGENIUS, Les quartiers durables : un exemple de démarche intégrée et participative, Avril 2007, 22 p.  COTTENCEAU-MATHURIN Leslie, « Eco-cités, des villes nouvelles 100% écolos », 2 juillet 2008. http://www.batiactu.com/data/02072008/02072008-165336.html  MONITEUR (le), Bâtir une ville durable, Éd. Le Moniteur, n° 5424, cahier détaché n°2, 9 novembre 2007, 42p.  MONITEUR (le), Construire Durable, Hors-Série mars 2008, pp. 48-130.  OBSERVATOIRE DE LA VILLE, Les quartiers durables: Nouvel enjeu de la ville de demain?, Les cahiers de l'observatoire de la ville n°2, décembre 2007, 96p.  PUCA, Atelier national Villa Urbaine Durable à Chalon-sur-Saône (16-17 octobre 2007), Éd. PUCA, supplément revue premier plan n° 15, janvier 2008, 11p.  PUCA, Constitution d'une banque de données sur les villes mettant en oeuvre des projets de quartiers inscrits dans une politique de développement durable, rapport, 2 vol., 2007.  PUCA, Concevoir un éco-quartier, Premier plan dossier n°16, janvier-juin 2008  PUCA, Montage et conduite de projets de quartiers durables en Europe, Éd. PUCA, 5èmes Entretiens de l'Aménagement, 1er et 2 Février 2007, 6p.  PUCA, Quartiers durables, vous avez dit quartiers durables ?, Synthèse contributive, Ed. PUCA, juillet 2007, 58p.  PUCA, Villa Urbaine Durable, pour un habitat urbain, mixte et écologique, Éd. PUCA, Février 2006, 8p.  PUCA, Villa Urbaine Durable, Opération Quartier Saint-Jean-des-Jardins, ChalonSur-Saône, Cahier expérimental n°1, Octobre 2007, 39p.  REVUE URBANISME, Dossier Eco-quartier, Ed. Publications d'architecture et d'urbanisme, n°348, mai-juin 2006, pp. 37-71. Alsace :  BUTNER Charles, Communication, Opération Nouveaux logements/ nouveaux quartiers, résultat de l'appel à projet auprès des collectivités, CG68, rapport du président, avril 2008, 29p.  C.R., « Eco-quartier: qu'en dit-on outre-Rhin ? », Traits urbains n°24, juin/juillet 2008.  FICHES MEDIAS, La VIAROPA, d'Est en Ouest Strasbourg est en mouvement, mars 2007, Strasbourg Ville et Communauté urbaine.  MONITEUR (le), « Alsace-Lorraine, Pyramide d'argent au « Hameau » de Promogim », 8 juin 2007.  MONITEUR (le), « Haut-Rhin, Le conseil général précise sa politique de l'habitat », 16 novembre 2007.  MONITEUR (le), « Obernai Eco quartier : « Monsieur le maire, affichez vos prix » », n° 5294, 13 mai 2005, Dossier article de presse de la bibliographie. 6p  NAEGELEN Lucien, « Eco habitat, Vivre en ville autrement », L'Alsace, 9 juillet 2008.  PUCA, Expérimentation HQE Aménagement, Expérimentation d'une démarche de qualité environnementale dans des opérations d'aménagement, Bilan d'appel à projets, novembre 2006, 33p.  PUCA, Parc des Roselières, Obernai, Quartier durable, cahier référence, .pdf, Septembre 2007, 8p.  SYCOPARC 32, Un lotissement innovant à Lohr, PNR des Vosges du Nord, Décembre 2007, 8p.  VERTS (les), Strasbourg, ville Verte, ouverte et solidaire, Danube, un écoquartier, 2008, 8p. 92  VILLE DE MULHOUSE et al., Projet Quartier Durable à Bourtzwiller, .ppt, février 2006, 18p.  WEHRUNG Simone, « Habitat durable, un projet primé à Strasbourg », DNA, 1er juillet 2005. http://ecoquartier.free.fr/IMAGES/ruban-vert/DNA%20article%201%20 juillet%202005%20br.jpg  Site du ministère sur les éco-quartiers : http://www.ecoquartier.developpementdurable.gouv.fr  Site de l'association Eco-quartier Strasbourg : http://www.ecoquartier-strasbourg.org/  Site de l'association Ippiddas : http://ippiddas.org  Site de l'AURM : www.aurm.org  Site de l'ADEUS : www.adeus.org  Atlas de la rénovation urbaine : http://i.ville.gouv.fr/Data/terr_anru.php 93 4. LISTE DES CONTACTS Franck Faucheux Chargé de mission DGALN/DHUP, Consultation VUD² Grande arche de la Défense Paroi sud 92055 la Défense cedex franck.faucheux@developpement-durable.gouv.fr Eric Brua Directeur du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord Maison du parc - Château 67290 La Petite Pierre Catherine Hennicker Stagiaire CAUE et association Eco-quartier Strasbourg hennicker.caue67@orange.fr Julien Burholzer Chef groupe constructions Laboratoire Régional de Strasbourg julien.burgholzer@developpement-durable.gouv.fr Yann Jovelet Chargé de la Direction de l'Aménagement et de l'Equipement Mairie d'Obernai yann.jovelet@obernai.fr Elodie Thuet Service Développement Durable CAMSA Mulhouse elodie.thuet@agglo-mulhouse.fr Florence Benoît Chargé rénovation urbaine florence.benoit@ville-mulhouse.fr Marie Mamdy suivi des démarches AEU Ademe Alsace marie.mamdy@ademe.fr Bruno Parasote Président association Eco-Quartier Strasbourg bruno.parasote@wanadoo.fr Bertrand Barrère Directeur du bureau d'études REDD b.barrere@redd.fr Nancy Franz SEMHA nancy.frantz@semha.fr Sabrina Kegler Assistante de direction - Assistante service Aménagement SEMHA sabrina.kegler@semha.fr Martine Scherlen Assistante de direction AURM martine.scherlen@aurm.org Mathilde Kempf Architecte DPLG mathilde.kempf@free.fr Guillaume Simon Service de planification urbaine Communauté Urbaine de Strasbourg guillaume.simon@cus-strasbourg.net Nadia Monkachi Directrice d'études - ADEUS n.monkachi@adeus.org André Kocher Conseil Général du Haut-Rhin Service Habitat et Solidarités Territoriales (SHST) Stéphanie Strasser Chargée de mission développement urbain durable Communauté Urbaine de Strasbourg stephanie.strasser@cus-strasbourg.net Maude Rives Chef de projet SERS m.rives@sers.eu 94 5. REPéRAGE DES QUARTIERS DURAbLES Aux Portes du Kochersberg Lohr vendenheim Sc Ost d wal hi lt ig he im Adelshoffen St ra sb Les Rives du Bohrie ou rg Photos aériennes : © IGN Paris 2007 BD ORTHO® - Cartes : © IGN Paris 2008 Scan 25® Ob er Illkirch na i La Brasserie Parc des Roselières ZAC Danube Les Platanes Ilot Lombardie IPPIDAS 95 Les Coccinelles Kingersheim : AMECO Ste-Croix-aux-Mines Photos aériennes : © IGN Paris 2007 BD ORTHO® - Cartes : © IGN Paris 2008 Scan 25® Quartier Bourtzwiller kingersheim Mulhouse Werentzhouse Cité Wagner Am Herrenweg 96 97 Direction régionale de l'Equipement Alsace Service de l'aménagement et de la prospective BP 81005/F 67070 Strasbourg cedex Tél. 03.88.13.07.53 Fax 03.88.13.08.60 Courriel : sap.dre-alsace@developpement-durable.gouv.fr www.dre.alsace.developpement-durable.gouv.fr www.dre.alsace.developpement-durable.gouv.fr (ATTENTION: OPTION projet de construction immobilière en autopromotion. La démarche est en cours de développement par l'entreprise militante REDD, fondée par Bertrand Barrère. L'autopromotion L'autoporomotion permet à un groupe de particuliers d'investir ensemble dans un projet immobilier afin de permettre à chacun de répondre à ses attentes. Il est possible d'investir dans la création de logements, de bureaux ou bien encore de commerces. C'est au groupe d'autopromoteurs de trouver le terrain adéquat à la réalisation de leur projet ainsi que de prendre contact avec des professionnels (architectes, urbanistes...). Selon REDD, l'autopromotion représente de multiples avantages : - l'acquisition immobilière « à prix coûtant », en faisant l'économie des frais de promotion et de la marge bénéficiaire du promoteur, - la possibilité de réinvestir cette économie dans de l'espace supplémentaire, de la prestation et de la qualité environnementale, - la possibilité de réaliser un habitat personnalisé, éloigné des standards habituels, tout en l'inscrivant dans le cadre d'une enveloppe collective, - la construction d'un lien social préalablement à l'emménagement, promesse de relations de voisinage plus confiantes et plus conviviales. Sources www.redd.fr/index.php?page=unanimm Cas alsacien Un début d'expérimentation a eu lieu à Bergheim, dans le Haut-Rhin, sur un ensemble de maisons anciennes, mais cette expérience n'a pu être menée à son terme. 31 32 Partie 2 Les projets de réalisation de « quartiers durables » en Alsace 33 Tableau synthétique Type d'opération Construction neuve Démolition/ reconstruction Lotissement Requalification de friches Convention ANRU AutopromoVUD/VUD² tion Label et démarche Démarche de DD du PNR SOZHA AEU HQE Participation concours MEEDDM Autres Mulhouse : Cité Wagner Mulhouse : Bourtzwiller Appel à projet « Quartiers Innovants » du CG 68 Werentzhouse : Am Herrenweg Sainte Croix-aux-Mines : Les coccinelles Obernai : Les roselières Strasbourg : Quartier Danube Strasbourg : La brasserie Strasbourg : Ilot Lombardie Strasbourg : IPPIDDAS Ilkirch-Graffenstaden : Les Platanes Lohr : Les Châtaigniers Vendenheim : Aux Portes du Kochersberg Schiltigheim : Adelshoffen Ostwald : Rives du Bohrie Kingersheim : Ameco 34 Les fiches suivantes, qui présentent les quartiers en Alsace, ont été structurées selon le même modèle que celui présent sur le site : www.ecoquartier.developpement-durable.gouv.fr. Cela permettra d'effectuer d'éventuelles comparaisons avec les autres projets présentés sur ce site. 2.1 MULHOUSE : « L'OPéRATION OTT & COLLIN » DANS LA CITé WAGNER Quartier réalisé ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Mulhouse - Surface activités économiques SHON [m²] : non connu - Surface équipements publics SHON [m²] : non connu FORMES URbAINES Site : Située au Nord de la ville de Mulhouse et en limite des zones d'habitat, la cité Wagner est un quartier de grande taille (environ 635 logements) qui jouxte d'importantes infrastructures et des équipements structurants pour la ville, comme le musée de l'automobile et le dépôt de tramway. Construite à la fin des années 1950 sur un terrain libre, cette cité est aujourd'hui rattrapée par l'urbanisation. Située à 15 minutes à pied du centre-ville, elle est desservie depuis l'été 2006, par une ligne de tramway qui la relie directement au centre ville en 3 stations de tramway. L'opération totale de renouvellement urbain de la cité Wagner concerne une superficie de 10 hectares. Le programme prévoit sur l'ensemble de la cité Wagner la réhabilitation de 405 logements, la destruction de 230 logements et la création de 168 logements. Toutes les démolitions se concentrent dans la frange nord de la cité, le long de la rue de la Mertzau. L'opération Ott & Collin concerne une petite partie de cette frange nord, à l'intersection de la rue Mertzau et de la rue d'Agen et prévoit la reconstruction de 42 logements et d'un local d'activités. Initiative : Mulhouse Habitat (Office public d'aménagement et de construction intervenant dans le domaine du logement social) La présente fiche analyse uniquement cette opération « Ott & Collin » qui représente 42 logements sur les 673 logements que comptera à terme la cité Wagner. - Hauteurs : de R+1 à R+3 - Typologie : 2 bâtiments de 4 maisons en bande chacun 3 bâtiments de 19 logements intermédiaires 1 bâtiment de 15 logements collectifs - Superficie de l'opération : environ 0,75 ha - Densité bâtie : environ 56 logements/ha - Maîtrise d'Ouvrage : Mulhouse Habitat. - Maîtrise d'oeuvre : Atelier Ott & Collin architecte, mandataire Isabelle Hurpy associée, environnementaliste Catherine Linder, paysagiste AGE, bureau d'études VRD - Label/Démarche : Renouvellement urbain, convention de déconstruction et de reconstruction ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). Frange nord de la cité Wagner EMPRISE AU SOL ACTEURS Opération Ott & Collin PROGRAMME - Nombre de logements : 42 logements Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : 42 places Surface de logements SHON [m²] : non connu Surface Commerces et services : local d'activités de 450 m² Dans un contexte de renouvellement urbain, Mulhouse Habitat souhaite démontrer sur la cité Wagner qu'il est possible d'offrir de nouveaux programmes d'habitat intermédiaire qui renouvellent l'image du logement social. Sujette à une paupérisation grandissante avec les loyers les plus bas de l'agglomération, la cité Wagner n'a jamais fait de par le passé l'objet de rénovation. Sa requalification globale engagée depuis 1999 est aujourd'hui inscrite dans le programme de rénovation PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE 35 urbaine (ANRU). La cité Wagner a fait l'objet d'un concours Europan en 1999 ; le choix s'est porté sur le plan d'ensemble proposé par Ott & Collin, qui préserve cette cité-parc, valorise sa qualité paysagère et amorce une restructuration en profondeur. Au delà de cette requalification, l'objectif poursuivi depuis plusieurs années par le maître d'ouvrage, Mulhouse Habitat, a été d'établir une stratégie pour inscrire le renouvellement de la cité Wagner dans un processus de transformation urbaine, économique et sociale. La requalification globale de la frange Nord du quartier est prévue. Cette restructuration du secteur a pour objectif de relier la cité Wagner au reste de ville en favorisant les échanges et les continuités urbaines. Ainsi l'arrivée du tramway a permis la requalification des voiries mais aussi des espaces publics, le parvis d'accès au musée de l'automobile a été entièrement requalifié, les berges du canal de l'Ill ont été réaménagées en promenade piétonne. L'opération de reconstruction de 42 logements par Ott & Collin s'inscrit à l'extrémité nord-est de la frange nord du quartier Wagner.  Coproduction locale avec les habitants : Les habitants ont été associés par la possibilité d'être en concertation avec les acteurs du projet tout au long de son élaboration et de sa réalisation.  Montage financier : Le montant total de l'opération est estimé à 24 millions d'euros pour la frange nord de la cité Wagner et environ 4 millions d'euros pour l'opération Ott & Collin. Plusieurs partenaires ont participé financièrement à l'opération : Anru, Conseil Général, Conseil régional, Ville de Mulhouse, Ademe énergie, Région solaire, GDF. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Relancer le développement et l'attractivité de cette cité .  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Sur l'opération Ott & Collin, les bâtiments et les types de logements proposés sont très divers. - Un petit immeuble de 15 logements collectifs répartis en quatre T2, neuf T3, deux T4 et un local d'activités de 450 m2 - Trois bâtiments de 19 logements intermédiaires répartis en trois T2, douze T4 et quatre T5, regroupant des appartements simplex en rez-de-chaussée et des duplex aux étages. - Deux ensembles de 4 maisons en bande chacun, réparties en un T4 et sept T5. QUALITE ENvIRONNEMENTALE PAySAGERE ET CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Ce projet s'inscrit, en trame de fond, dans une politique globale de développement durable portée par la ville et le bailleur social, qui souhaitent favoriser les déplacements piétons, les modes doux et la construction de bâtiments HQE. La volonté de ce projet est de démontrer qu'il est possible de requalifier des zones en reconstruisant et en réhabilitant des bâtiments vétustes afin de proposer une qualité de vie se voulant exemplaire. C'est pourquoi l'emploi de matériaux écologiques, la réorganisation des espaces publics ou privés, la mise en avant d'une mixité sociale ont été les principaux objectifs fixés par Mulhouse Habitat et par les partenaires financiers du projet.  Énergie, Eau et Déchet : Les bâtiments sont orientés afin d'optimiser l'éclairage naturel et les apports énergétiques solaires. Ces apports sont régulés par un système de panneaux d'osiers tressés et de pergolas. Un système de puits permet de récupérer les eaux de pluie en les laissant s'infiltrer. Le chauffage quant à lui fonctionne au gaz. Les déchets sont collectés dans une « aire de présentation » aménagée à cet effet dans la rue Mertzau.  Sol et air : sans objet 36  Paysage et Biodiversité : Les logements sont certifiés « Habitat et environnement » du label qualitel. Les toitures sont végétalisées sur les maisons de ville ainsi que les pavillons de stationnement. La préservation des lieux naturels et des parcs verts est un principe fondamental du projet.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Les matériaux utilisés pour la construction sont respectueux de l'environnement : utilisation de la brique monomur; ossature, menuiserie extérieure et façades en bois. Un effort particulier a été réalisé pour les logements intermédiaires en faisant appel à un sociologue.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : Le quartier est aisément accessible grâce à la ligne de tramway et à l'arrêt « Musée de l'automobile » situé à proximité. Il est également accessible par la route et la piste cyclable (proximité d'une station du réseau « vélocité »). Les logements quant à eux sont accessibles facilement grâce à des entrées en rez-dejardin, des coursives et des bâtiments ne dépassant pas R+3. ETAT D'AvANCEMENT A LA MI-2008 : Date de réception en juin 2007. SOURCES : Personnes contactées/documents - QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : L'opération mêle différentes formes de bâti, tout d'abord des bâtiments réservés à l'habitat de différentes hauteurs (R+1 à R+3), mais également des locaux réservés aux commerces, aux activités de proximité. Il faut également noter la démolition/reconstruction du centre social avec pour objectif un bâtiment basse consommation.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les agencements intérieurs des logements sont individualisés selon le type de logement et la qualité de prestation proposée. Elodie Thuet, Chargée de mission développement durable de la CAMSA Document du Certu mis à disposition par Julien Burgholzer. http://www.europan-europe.com/pages/session/session5.php www.mulhouse.fr/fr/citoyenne.php?PAGEID =1762#ACR_2_38740_1 Convention ANRU (2006 ­ 2010) : www.anru.fr Illustrations : plans, Certu ; photos, Bernard Suard MEEDDM. 37 38 2.2 MULHOUSE QUARTIER bOURTzWILLER Réalisation en cours (Nota : les informations de cette fiche sont en cours d'actualisation) - Maîtrise d'Oeuvre construction : Ott-Colin, Dauber, Leonetti, Rey Lucquet, Format Urbain - Label/Démarche: Convention ANRU PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE ELEMENTS DESCRIPTIFS Agglomération : Communauté d'Agglomération Mulhouse Sud Alsace (CAMSA), 172 000 habitants, 16 communes Ville : Mulhouse, 112 000 habitants Site : Le quartier de Bourtzwiller, relativement peu dense, composé aux 2/3 de maisons individuelles, et d'immeubles collectifs pour le reste. Il comprend environ 13 000 habitants et recouvre différents sous-quartiers dont la cité des 420 (dite aussi ensemble Brosselette) et le site Bel-Air (ancienne friche). Initiative : Mulhouse Habitat / Ville de Mulhouse PROGRAMME Nombre de logements : Sur les 5 000 logements du quartier, 420 logements sociaux et 140 chambres en foyer seront démolis, 280 logements et 120 chambres en résidence sociale seront reconstruits sur le site. Le quartier de Bourtzwiller, rattaché à la ville de Mulhouse depuis 60 ans, est souvent considéré comme un quartier défavorisé, notamment la Cité des 420. Dans le cadre d'une convention de rénovation urbaine (ANRU) sur le quartier, des objectifs de développement durable ont été intégrés par la ville dans le projet. Un ensemble de 4 thématiques a ainsi été définies : Énergie, Économie, Sociologie, et Cadre de vie. Un diagnostic du quartier a été réalisé (enquête sociologique étudiant les attentes des habitants, une typologie des bâtiments, étude environnementale sur les énergies et les fluides). C'est cet état initial qui a permis de déterminer les 7 actions à mener : 1. Rénover l'habitat privé : 5 chantiers en cours 2. Rénover un bâtiment public : 1 école 3. Opération de renouvellement des 420 : déconstruction, et reconstruction partielle sur le site. 4. Réinsertion professionnelle : sur les nouveaux chantiers, des personnes en insertion ont été employées. 5. Sensibiliser, informer et former les professionnels du bâtiment : 2 formations créées à l'AFPA sur les constructions avec efficacité énergétique. 6. Développer une zone artisanale : projet en suspens. 7. Impliquer les habitants : informer et sensibiliser les habitants. Une Charte Quartier Durable a également été créée, qui constitue une grille de critères que tout nouveau projet de développement durable devra traiter. Elle est accompagnée d'une grille d'évaluation informatique qui permet de visualiser les niveaux de performance environnementale, économique, et sociale. FORMES URbAINES - Hauteurs : entre R et R+4 - Typologie : Collectif, intermédiaire, individuel - Superficie de l'opération : 8ha, 73a, 16ca - Densité bâtie : 46 logements/ha (logements + chambres) / Maîtrise d'Ouvrage publique : Ville de Mulhouse Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : Cabinet d'urbanistes Urbitat-Quartiers Linder Paysage / Callier sociologue / Panoptique Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connue Maîtrise d'Ouvrage construction : Mulhouse Habitat CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet est situé à Mulhouse, ville qui s'est inscrite dans une politique de développement durable depuis de nombreuses années, puisque en 1985 Mulhouse s'est dotée d'un « plan vert », puis d'une charte d'écologie urbaine en 1992, d'un Agenda 21 (CAMSA) en 2003, et d'un Plan Climat Territorial en 2007. L'objectif est ici de transformer l'image du quartier souvent peu apprécié, pour en faire un quartier exemplaire à l'échelle de la France en terme de développement durable. Le management du projet est très partenarial : il rassemble différents acteurs de la ville : Mulhouse Habitat, la ville (le Maire, 3 Adjoints au Maire, 1 Directeur Général, EMPRISE AU SOL ACTEURS 39 les Services associés Mulhouse et Camsa : Mission Développement Durable, Service Développement Économique, Service Architecture, Service Action Territoriale, Mission renouvellement Urbain, Service Habitat, Service Éducation, Service Urbanisme), le conseil de quartier, des associations (Espace & Développement, CLCV, Centre socio-culturel PAX, ALEOS, Régie), et des institutions ou organismes (EDF, ALME, PLIE, Chambre de Commerce et d'Industrie, Chambre des Métiers d'Alsace, Union des Corporations Artisanales, AURM, ASPA).  Coproduction locale avec les habitants : Des conseils de quartiers existent à Mulhouse, et celui de Bourtzwiller a été sollicité au sujet de la rénovation du quartier. Les acteurs locaux ont été rassemblés en Comité de pilotage, présidé par le Président du Conseil de quartier, adjoint au maire de la ville, et appuyé par 2 autres adjoints au maire chargés de l'environnement et de l'énergie, ainsi que la directrice en charge de la solidarité. Le Comité de pilotage s'appuie sur une cellule technique, qui est pilotée par la chargée de mission développement durable de la CAMSA, et comprend également notamment des collaborateurs de l'institut EifER. Par ailleurs, les attentes des habitants ont été entendues dans le cadre d'une enquête sociologique. L'implication des habitants est définie par la CAMSA comme l'un des aspects majeur de la démarche. Un travail a également été mené avec la Commission Cadre de Vie du Comité de quartier et l'Agence Sherpaa de Strasbourg sur la mobilité. Un panel diversifié de 21 habitants du quartier (12 femmes et 9 hommes de différents âges et catégorie socio-professionnelles) a accepté de se déplacer avec un GPS pendant une semaine. Ce travail a permis de dresser une carte des principaux déplacements, et de découvrir un noeud sur une certaine partie du quartier, pourtant sans commerces. Cette étude est essentielle pour les futurs projets d'urbanisme du quartier qui sont à l'étude.  Montage financier : Les visites énergétiques des habitations d'un coût de 380 euros sont en général facturées 70 euros aux particuliers, le reste étant financé par l'Ademe (soit 310 euros). Ici, seul 25 euros leur a été facturé, le reste étant financé par la ville et par EDF, en supplément de l'aide habituelle de l'Ademe. L'assistance à maîtrise d'ouvrage est réalisée par les services techniques de la ville, et c'est elle également qui a financé les panneaux solaires de l'école. Pour le quartier Brossolette, c'est Mulhouse Habitat qui prend en charge le projet. Un partenariat privé/public est actuellement à l'étude. Le partenaire est rémunéré par les économies réalisées dans les bâtiments. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : La réinsertion professionnelle de personnes au chômage fait l'objet d'une étude de la part du PLIE (Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi) et l'association Espace & Développement. L'idée est de récupérer et valoriser les déchets de chantier. Par ailleurs, des personnes en réinsertion sont embauchées sur les nouveaux chantiers. 2 formations ont été créées à l'AFPA sur l'efficacité énergétique des constructions. Le but est d'accroître les compétences des entreprises locales. Le projet initial proposait une zone d'activité artisanale sur le quartier qui regroupait des entreprises compétentes en terme de développement durable dans l'habitat. Il est néanmoins en suspens. 40  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : En respect du principe " Un logement reconstruit pour un démoli ", 420 logements seront reconstruits, en partie sur le site même (en deux tranches) et d'autres ailleurs dans Mulhouse et son agglomération. La déconstruction des 420 logements et du foyer de travailleurs comprenant 140 chambres et la reconstruction sur le site de 400 logements et chambres en résidence sociale ne vise pas une dé-densification, dans la mesure où le quartier est déjà peu dense, mais plutôt une mixité des populations. Ainsi, le programme comprend la construction d'une résidence sociale de 120 chambres, de 180 nouveaux logements sociaux, de 70 logements locatifs libres et de 34 en accession à la propriété. Les ¾ des 420 logements comptaient 4 ou 5 pièces, les typologies iront désormais du T1 au T5 en triplex. Cette variété devrait permettre à terme de loger tout aussi bien des étudiants, que des familles avec enfants ou des retraités. Le relogement des habitants des 420 a débuté en 2004. À cette fin, un accompagnement personnalisé a été mis en place par Mulhouse Habitat qui prend en compte les souhaits des familles pour les reloger. Des permanences pour les habitants se tiennent ainsi deux fois par semaine dans un local spécialement dédié à cette mission. re bioclimatique, et seront donc orientés au Sud, avec une bonne isolation et des fenêtres performantes. D'autre part, l'installation de panneaux solaires thermiques est prévue, et le projet vise 50kWh/m2/an par logement pour la consommation en chauffage.  Air et sol : Non connu  Paysage et Biodiversité : Les eaux pluviales du quartier seront traitées avec un système de noues paysagères, dans un premier temps sur Brossolette, mais elles devraient à terme s'étendre sur l'intégralité de Bourtzwiller. Une partie des reconstructions donnera sur les rives de la Doller.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Trois systèmes constructifs vont être utilisés : béton cellulaire / siporex ou brique thermique / ossature bois. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Les nouvelles constructions se déclineront sous plusieurs formes : maisons jumelées, maisons de ville avec jardin, maisons avec patios et habitat intermédiaire, petits immeubles modernes sur les rives de la Doller. Le quartier comprend aussi des équipements publics.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Le projet a recherché une mixité typologique fine, avec pour objectif la création d'un tissu urbain capable d'évoluer sur lui-même à long terme.  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : Une station de tram est située au coeur du quartier depuis 2006. La ligne devrait par la suite être prolongée, et 3 nouvelles stations devraient desservir le quartier à la mi-2009. L'étude sur la mobilité qui a été menée fin 2006 a néanmoins montré que 75% des déplacements étaient effectués en voiture, contre 5% de vélo et 10% de marche. Le tram est toutefois majoritairement utilisé pour les trajets vers le centre ville de Mulhouse. Des équipements public devraient être ajoutés au programme de construction.  Sécurité et risque, sûreté et santé : Le plan masse a été travaillé pour limiter les nuisances acoustiques des voiries. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : 1 000 propriétaires ont été sollicités pour le projet de rénovation de l'habitat privé et une quarantaine ont répondu à l'appel. 30 ont bénéficié d'une visité énergétique effectuée par l'ALME (Agence Locale de la Maîtrise de l'Énergie), et 5 chantiers sont en cours. Le mode de chauffage et l'isolation des habitations sera remplacé par des systèmes de pompe à chaleur, du solaire, des fenêtres plus performantes, une isolation extérieure... 2 panneaux solaires ont été installés sur l'école Victor Hugo, notamment à but pédagogique. Les retours sur investissements ne sont pas attendus, l'école consommant peu d'eau chaude initialement, et étant fermée pendant les mois d'été. Une piscine doit également se doter de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques. La reconstruction des logements détruits des 420 devrait suivre les règles de l'architectu- 41 ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Le diagnostic du quartier et la conception de la Charte ont été effectués en 2005/2006 et terminés en 2008. Les 420 ont commencé à être déconstruits en octobre 2007. Les travaux sur les maisons individuelles sont en cours de chantier, l'aménagement du site Bel air devrait commencer au printemps 2009. SOURCES :Personnes contactées/Documents - Elodie Thuet, Chargée de mission développement durable de la CAMSA - « Bourtzwiller, un quartier durable à Mulhouse », ville de Mulhouse, février 2006, 12p. - « Bourtzwiller Quartier Durable », Bilan des actions de 2006, programme 2007, diaporama de présentation CAMSA. - http://www.mulhouse.fr/ - Photos : ville de Mulhouse 42 2.3 APPEL à PROjET QUARTIERS INNOvANTS, CONSEIL GéNéRAL DU HAUT-RHIN En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Communes : - Issenheim - Staffelfelden - Le Bonhomme - Ungersheim - Wattwiller Sites : sélection de sites représentatifs de la diversité du territoire haut-rhinois : plaine, piémont, montagne ou vallée, zone périurbaine, friche industrielle. Initiative : Conseil Général du Haut Rhin pour l'appel à projet auprès des collectivités suivi de l'organisation d'un concours d'idées, d'architecture, d'urbanisme et d'aménagement pour chaque site sélectionné. et de l'habitat durable. Le projet est l'aboutissement d'un travail collégial associant élus et représentants des professions de l'habitat et de l'aménagement. Une démarche en deux phases ;  Phase 1 : Appel à projet auprès des collectivités Cinq grands principes sont obligatoirement pris en compte par tous les projets : - Concevoir des quartiers formant un lien social et physique avec les autres quartiers de la commune, - Offrir une diversité de logements propre à assurer un brassage social et intergénérationnel des populations, - Respecter les sites et l'environnement en limitant la consommation foncière et l'étalement urbain - Concevoir des quartiers et des bâtiments économes en énergie, - Privilégier des formes architecturales, des matériaux et des solutions techniques pérennes dans le respect des principes du développement durable. Sur la base de ces principes l'appel à projet auprès des collectivités a été lancé. 11 communes y ont répondu. Les dossiers de candidature de 5 communes ont été retenus par un Comité de Sélection constitué d'élus et professionnels pour organiser le concours d'idées pour la proposition d'un parti d'aménagement et d'urbanisme, selon 7 critères : - la diversité géographique des sites - l'insertion du site dans la commune - la taille du projet - la facilité à mobiliser le foncier - l'adéquation entre le projet et le document d'urbanisme - l'évaluation des besoins en matière de logements - l'insertion des projets dans les secteurs ruraux ou périurbains  Phase 2 : Un concours d'idées d'architecture, d'urbanisme et d'aménagement. Sur la base d'un cahier de charges adapté à la spécificité de chaque site sélectionné, les équipes d'architectes, d'urbanistes et d'aménageurs ont pour mission de proposer, sous forme d'esquisses, l'organisation urbaine du nouveau quartier ainsi que la forme architecturale des bâtiments qui la composent. 3 équipes sont amenées à concourir sur chaque site et un projet lauréat est retenu pour chaque site. Le jury comprend des élus (communaux, conseillers généraux), des membres représentant les mêmes qualifications que les candidats (architectes, urbanistes, paysagistes), des personnes présentant un intérêt particulier au regard du concours d'idées  Apport du Conseil Général Un soutien technique, administratif et juridique pour aider au lancement des concours FORMES URbAINES Hauteurs : sans objet Typologie : Maisons individuelles, habitat intermédiaire, petits collectifs. Mixité de statut d'occupation. ACTEURS - Le Conseil Général du Haut-Rhin : à l'initiative de la démarche Quartiers Innovants. Il apporte un soutien budgétaire et un accompagnement technique, administratif et juridique pour aider à la concrétisation des opérations. Il met à disposition ses services (Habitat, Environnement...) ainsi que ses organismes associés. - Services Associés : notamment l'ADAUHR pour l'assistance à l'élaboration du cahier des charges des concours et l'ADIL/ODH pour l'estimation des besoins en logements - Les Communes, maîtres d'ouvrage du concours d'idées - Label : Projet QI : Quartiers Innovants PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE  Contexte et objectifs L'opération s'inscrit dans les objectifs de la politique départementale de l'habitat. Elle a pour ambition d'inciter à la réalisation de projets exemplaires qui pourraient être demain des références dans le domaine des extensions communales 43 et à la concrétisation des opérations, Prise en charge de l'indemnité du jury et des équipes qui participent au concours dans la limite de 80% Aide spécifique aux promoteurs des projets dans le domaine énergétique (études thermiques et conseils en amont des projets...) ETAT D'AvANCEMENT ­ Février 2009 : Issenheim : concours d'idées lancé Staffelfelden : cahier de charges du concours achevé Ungersheim, Le Bonhomme et Wattwiller : programmation du concours en cours SOURCES : Personnes contactées/Documents - André Kocher, Conseil Général du Haut-Rhin, Service Habitat et Solidarités Territoriales (SHST). - Communication à la Commission Permanente du Conseil Général du 29 juin 2007 : Opération expérimentale portant sur des formes innovantes de développement urbain et d'extensions communales « nouveaux logements, nouveaux quartiers ». - « Haut-Rhin, Le Conseil Général précise sa politique de l'habitat », Le Moniteur, 16 novembre 2007. - Dossier de Presse 27 août 2008. 44 2.4 WERENTzHOUSE : AM HERRENWEG En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Werentzhouse Site : La commune comporte 600 habitants et s'étend sur une surface de 450 ha. Le site est situé à proximité du centre du village. La superficie à urbaniser a été considérablement réduite dans le nouveau PLU (4,5 ha) par rapport à l'ancien POS (12 ha). L'opération prévoit la création d'environ 13 maisons individuelles et 6 maisons de type accolé. Initiative : Appel à projet lancé par l'association HQE. FORMES URbAINES - Hauteurs : - Typologie : 13 maisons individuelles ainsi que 6 maisons accolées - Maîtrise d'Ouvrage publique : le Maître d'ouvrage aménageur est la S.E.M.H.A (Société d'économie mixte de haute Alsace). - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : l'équipe de maître d'oeuvre est en cours de sélection. - Label/Démarche: Mise en oeuvre d'une démarche de type AEU. ACTEURS PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE - Élaboration de la charte d'objectifs de qualité environnementale (elle comprendra les thèmes prioritaires que sont l'énergie, les déplacements, les formes urbaines, le contexte social et l'eau) - Élaboration du programme d'actions (les niveaux de performances qualitatifs et quantitatifs sont alors précisés) - Modalités d'évaluation des actions de qualité environnementale (les critères d'évaluation et de suivi sont définis) - Gestion globale de chantier (plan de circulation et mise en place de dispositifs sur les espaces communs) - Bilan de qualité environnementale de l'opération La démarche possède également 11 thèmes à aborder de manière transversale : - Formes urbaines et utilisation rationnelle de l'espace - Contexte Social et Usages - Déplacements et Accessibilité - Bruit et Nuisances - Énergie - Climat et Géographie - Eau - Paysage et Biodiversité - Déchets et Rejets - Sol - Matériaux La mise en oeuvre de la démarche AUE doit permettre d'approfondir les premiers objectifs de la municipalité. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : La gestion des eaux pluviales fera l'objet d'une étude particulière visant notamment à rétablir le bon fonctionnement d'un fossé existant en limite de la zone. En matière d'énergie, des lampadaires à faible consommation énergétique sont prévus sur l'ensemble du lotissement.  Paysage et Biodiversité : Un Cahier des Clauses Environnementales sera annexé. Ce document complète le Cahier des Clauses Techniques Particulières en ce qui concerne les aspects environnementaux. Il permet notamment de gérer les éventuelles infractions liées aux principes de propreté générale du chantier, de gestion des déchets etc. CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : La démarche comprend 8 étapes clefs : - Engagement de l'opération (où la collectivité définira ses attentes par rapport à l'opération) - Mise en place d'une équipe pluridisciplinaire (urbanisme, paysage, architecture, infrastructure, géotechnique, topographie, sociologie) - Concertation et sensibilisation 45 ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: - 10 février 2006 : lancement de l'appel à expérimentation 10 avril 2006 : remise des projets 28 avril 2006 : sélection des opérations pilotes mai 2006-2009 : suivi des opérations pilotes ultérieurement. SOURCES : - « Expérimentation HQE Aménagement, Expérimentation d'une démarche de qualité environnementale dans des opérations d'aménagement », Bilan d'appel à projets, PUCA, novembre 2006. - Informations similaires le site de l'expérimentation HQE-Aménagement « http://www. hqe-amenagement.org/Societe-d-Economie-Mixte-de-Haute-Alsace_r9.html » - Photo : Association HQE 46 2.5 SAINTE-CROIx-AUx-MINES : LES COCCINELLES Réalisation en cours ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Sainte-Croix-aux-Mines. Site : Le site de construction du futur quartier d'habitations est situé en plein coeur de la commune sur une friche ferroviaire : l'ancienne gare de marchandises. Initiative : Les élus de SainteCroix-aux-Mines sont à l'origine de ce projet, ils ont recherché les partenaires techniques et financiers et se sont occupés de la mise en place de la démarche en suivant le projet jusqu'à la vente des lots. Le terrain appartenant au Conseil Général du Haut-Rhin, celui-ci a souhaité un lotissement innovant en lien avec la piste cyclable, l'une de ses réalisations. ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage : S.E.M.H.A - Maîtrise d'oeuvre : - G.STUDIO architectes mandataires - Klein & Baumann architectes - B.Kubler paysagiste - SEDIME bois structure - Lollier VRD - Energico fluides - C2BI économie - Label/Démarche : HQE (haute qualité environnementale) PROGRAMME - Nombre de logements : 15 logements individuels. - Nombre de places de stationnement public : non connu - Nombre de places de stationnement privé : possibilité de garer 2 véhicules par logement - Surface de logements SHON [m²] : non connue - Surface Commerces et services : sans objet - Surface activités économiques SHON [m²] : sans objet - Surface équipements publics SHON [m²] : sans objet - Hauteurs : R+1. - Typologie : 15 bâtiments individuels de type « loft » du T3 au T5. - Superficie de l'opération : 66 ares, y compris espaces publics - Densité bâtie : 23 logements / ha FORMES URbAINES EMPRISE AU SOL Pour cette commune d'un peu plus de 2 000 habitants, l'enjeu est de maintenir son attractivité. L'objectif est de proposer une offre d'habitat conséquente permettant d'accueillir de nouveaux habitants participant au développement économique et social de la commune, afin de conforter les équipements de type petits commerces ou bien les écoles. Pour ce faire, il fallait disposer de terrains dans la mesure où le foncier devient rare pour la création de nouvelles habitations. Il fallait imaginer et adapter des bâtiments nécessitant moins d'espace que des constructions de pavillons classiques afin d'en optimiser le rendement et ainsi proposer 15 logements sur une surface de 66 ares. De nombreuses contraintes ont été observées lors de l'élaboration du projet : - Des contraintes administratives : un montage juridique spécifique a été imaginé permettant d'urbaniser ce site sans supporter le coût de son acquisition. En effet la commune de Sainte-Croix-aux-Mines n'avait pas les moyens d'acquérir le terrain. Le conseil Général du Haut-Rhin a posé comme condition la réalisation d'un projet cohérent et innovant. - Des contraintes juridiques : Le projet est suivi par le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine de la Préfecture du Haut-Rhin (SDAP 68) car le terrain est en périmètre de protection des Monuments Historiques. Celui-ci à souhaité par exemple, que les toitures aient un aspect homogène sur toutes les maisons afin d'éviter les divergences de style. - Des contraintes techniques : la totale impossibilité de construire des sous-sols et des fondations profondes due à la proximité de la nappe phréatique PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE 47 CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Les acteurs du projet, en commençant par les élus de la commune ont souhaité que les maisons s'intègrent parfaitement dans le cadre de vie déjà existant en prévoyant des aménagement adaptés tels des traitements paysagers. Les élus avaient une volonté politique forte, ils ont surmonté les contraintes financières et ont été accompagnés par le Conseil Général, le SDAP, le CAUE 68, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges ainsi que la Région Alsace pour la construction d'une maison témoin. Ils ont souhaité une adaptabilité des habitations lors de la conception, afin de pouvoir accueillir différentes catégories d'habitants (familles nombreuses, couples, jeunes actifs, retraités). Ils ont également souhaité que les habitations soient évolutives pour permettre un agrandissement, réduction, réaménagement d'un logement ne nécessitant pas de travaux majeurs. Les critères d'intégration s'orientent également vers le raccordement du lotissement aux quartiers environnants grâce aux voiries déjà existantes et aux pistes cyclables afin de limiter la construction de nouvelles voiries. Enfin, le le caractère innovant du lotissement se retrouve également dans la prise en compte environnementale du projet. L'utilisation de matériaux de qualité et répondant à la démarche HQE est prévue, ainsi qu'une volonté d'économie d'énergie.  Coproduction locale avec les habitants : Les futurs acquéreurs auront la possibilité d'organiser l'habitation à leur guise. Ils pourront également, en accord avec les architectes placer la maison à l'endroit désiré sur le terrain afin de personnaliser la propriété.  Montage financier : Valeur du terrain nu : 130 000 Travaux de voirie de 1,5 ha : 600 000 Financement du Conseil Régional : 30 000 uniquement pour une seule maison. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : En matière d'isolation et d'énergie, chaque maison devrait répondre à des normes très exigeantes. Les murs, le toit ainsi que les planchers devraient être isolés grâce à de l'ouate de cellulose qui est un matériaux respectueux de l'environnement. De plus ses qualités lui confèrent une bonne performance d'isolation en hiver et en été. Les deux façades vitrées devraient être orientées respectivement au Nord et au Sud. Au Sud, l'avancée du toit permettra de bénéficier de la chaleur du soleil pendant les mois d'hiver car celui-ci est plus bas au niveau de l'horizon tout en protégeant du soleil des mois d'été. La façade située au Nord, quant à elle, est conçue dans le but de limiter au mieux les pertes énergétiques. La gestion de l'eau sera également prise en compte dans la construction des habitations. Les eaux pluviales et de ruissellement seront gérées par des noues drainantes intercalées entre les parcelles privées, formant des clôtures végétales protectrices.  Sol et air : La proximité de la nappe phréatique empêche la construction de sous-sols et de fondations profondes. C'est pourquoi les maisons seront bâties sur pilotis. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Mener une politique de densification, inscrire l'opération dans une démarche de développement durable et proposer une mixité typologique (taille des logements), tels sont les objectifs de départ fixés par les élus de la commune de Sainte-Croix-aux-mines.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Les logements allant du T3 au T5+ voire T7 pourront accueillir aussi bien un couple de jeunes urbains ou un couple de retraités qu'une famille avec des enfants. 48  Paysage et Biodiversité : Les matériaux utilisés devraient être discrets pour préserver le paysage et permettre une jonction entre les espaces agricoles et les quartiers déjà existant. Les végétaux présents dans les fossés de récupération des eaux de pluie devraient permettent de structurer l'insertion paysagère.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Le choix des matériaux devra être effectué en fonctions de critères tels que la prise en compte environnementale, l'intégration esthétique dans la commune vis-àvis des quartiers alentours, mais surtout en fonction d'un budget à respecter afin de proposer les coûts les plus bas. La toiture devrait être recouverte de matériaux comme le zinc ou ayant l'apparence du zinc afin de s'adapter dans l'environnement ainsi qu'à la forme arrondie des toitures nécessitant peu d'entretien. C'est un système de pose évitant à la toiture de se déformer et résistant aux intempéries qui sera employé. De plus cette forme arrondie des toitures permet la récupération des eaux de pluie sans la nécessité d'installer des gouttières. L'utilisation de structures porteuses en bois devrait permettre de raccourcir la durée du chantier (montages préalables) et d'avoir un chantier sec et propre. L'ensemble des matériaux utilisés (bois, isolant, parois) devra laisser respirer la maison. Un espace vide entre la coque en bois et la couverture devrait permettre une bonne circulation de l'air. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Ce lotissement n'est pas destiné exclusivement à l'habitation, il peut également accueillir des activités professionnelles (bureaux) ou associatives. Le lotissement étant proche du centre de la commune, il bénéficie de services de proximité.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les agencements intérieurs des logements seront individualisés selon les besoins des occupants. On peut favoriser certaines pièces de vie par rapport à d'autres, cela de façon réversible. La conception architecturale de base est de proposer un bâtiment simple de type loft, avec deux ouvertures principales laissant passer la lumière et permettant une importante adaptabilité et modularité.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : Les logements sont situés dans le centre de la commune, à proximité des services et commerces. Aucune implantation commerciale dans le cadre du lotissement n'est prévue à ce jour.  Sécurité et risque, sûreté et santé : Sans objet. ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: 3 maisons sont en cours de construction ou en cours d'achèvement. SOURCES : Personnes contactées / documents - Agnès Henrichs, Maire de Sainte-Croix-aux-Mines - Mathilde Kempf, architecte DPLG - Maude Rives, Chef de projet à la SERS - Site du PNR des Ballons des Vosges : www.parc-ballons-vosges.fr/paysage-urbanisme - Document du CAUE du Haut-Rhin « Un projet de lotissement innovant à Sainte-Croixaux-mines », n°4, août 2004. - Photos : CAUE, Mairie de Ste-Croix-aux-Mines, site du PNRBV. 49 50 2.6 ObERNAI : PARC DES ROSELIèRES Réalisation en cours ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Obernai, 10 470 habitants Site : Le nouveau quartier se construit en frange de la ville, sur d'anciennes terres agricoles. Le site est situé à l'entrée de la ville, à l'est. La commune détient la maîtrise du foncier. Initiative : Le projet est à l'initiative de la ville d'Obernai ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage publique : Ville d'Obernai - Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : Cabinet AXE SAONE, avec Roland Spitz, Serue Ingénierie et l'Acte Lumière Eclairagistes - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : SERUE ingénierie avec le Cabinet AXE SAONE - Maîtrise d'Ouvrage construction : OPUS 67 et Obernai Habitat pour l'îlot VUD2. - Maîtrise d'Oeuvre construction : Marc DAUBER Architecte et OTT Colin architectes associés. - Label/Démarche : Une partie de l'opération nommée « Les lisières du Parc » est intégrée dans l'appel à projet du Puca « Villa Urbaine Durable 2 », et un suivi est effectué par le PUCA et le LRPC. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 500 logements neufs environ sur le quartier, 370 pour la première tranche. - Nombre de places de stationnement public : 250 places sur le quartier - Nombre de places de stationnement privé : 1 place de stationnement par logement en général, 2 pour l'habitat individuel. - Surfaces : - 55% des emprises sont réservées à l'habitat, - 15% relèveront d'un vaste parc public central, - 10% seront dévolues à des équipements publics (gendarmerie, crèche), - 5% accueilleront des activités (1 hôtel d'entreprises, commerces) - les 15% restants étant affectés à la voirie. FORMES URbAINES - Hauteurs : R à R+3 - Typologie : Collectif, Intermédiaire, Individuel - Superficie de l'opération : 21 ha. - Densité bâtie : 53logts/ha (bien que les densités varient énormément selon les typologies et vont jusqu'à 117logts/ha pour l'habitat collectif) EMPRISE AU SOL La ville d'Obernai a lancé le projet du Parc des Roselières afin de limiter l'extension de la ville par des lotissements, lui donnant ainsi des limites. Le projet correspond à une vision de long terme, prenant en compte la moitié du développement prévu de la ville jusqu'à 2025. Par ailleurs, le quartier se veut exemplaire à de nombreux points de vue et met en oeuvre une politique d'aménagement qui allie mixité fonctionnelle, diversité de l'habitat et qualité environnementale. Les différentes typologies du quartier sont séparées en différents programmes (pour la première tranche : maisons individuelles, maisons jumelées, résidence de la Charmille, résidence du Mail, îlots des Aubépines, des Futaies et des Roseaux, résidence des Lisières du Parc...), pris en charge par différents opérateurs publics ou privés sélectionnés sur projet. Pour ce qui est des maisons individuelles, les terrains ont été vendus par tirage au sort après candidatures, tant le nombre de demandes étaient importantes. Seuls les plus grands terrains (entre 7 et 9 ares) ne trouvent pas d'acquéreurs pour le moment. Parmi les logements collectifs, 80 sont des logements locatifs sociaux, et ils ont été intégré au programme expérimental Villa Urbaine Durable 2 du Puca (VUD2). Le programme VUD a pour ambition de répondre aux enjeux de politique publique pour le logement, inscrits dans la loi SRU : la maîtrise de l'étalement urbain, la mixité sociale et urbaine dans l'habi- 51 tat, la qualité environnementale et l'efficacité énergétique des constructions. L'appel à expérimentations du Puca cherche à promouvoir un habitat intermédiaire en milieu urbain dont les qualités d'usage, proches de celles du logement individuel, se déclinent au regard de la densité, de la mixité et de la qualité environnementale. Le projet sélectionné bénéficie alors de différentes subventions de la part du Puca (voir fiche ressource VUD2).  Montage financier : Opérateurs privés DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Des commerces et des hôtels d'entreprises sont prévus.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Le panachage des types d'habitat dans l'espace permettra un effacement du marquage des opérations. Un quart des logements sera réalisé par des opérateurs sociaux, confortant ainsi la mixité sociale à l'échelle de la commune qui compte actuellement 19% de logements sociaux. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : A l'échelle du quartier, un traitement des eaux pluviales est mis en place. Il limite le volume des eaux usées à traiter par une temporisation et un pré-traitement in situ. L'ensemble des eaux pluviales du quartier sera acheminé vers le parc public, avant d'être restitué au milieu naturel. Le stockage et le traitement des eaux seront assurés par des filtres plantés de roseaux. Un bassin de temporisation des pluies décennales et centennales sera intégré au parc. Dans le domaine de l'énergie, le projet du parc des Roselières suit les objectifs suivants : - Le développement d'opérations d'immeubles de logements sous le label « Habitat & environnement » et « Qualitel » (Cerqual), - Un niveau ambitieux d'efficacité énergétique visé pour les immeubles de logements : consommation énergétique globale de 50kWhep/m²/an. - 70% des logements bénéficieront d'une orientation Sud, permettant l'utilisation des ressources solaires passives et encourageant l'utilisation de panneaux solaires ou photovoltaïques, - Une variation de l'éclairage public, permettant d'adapter la luminosité des lampes au besoin réel en lumière et de réduire le coût de fonctionnement, - Initialement, les opérations d'îlots devaient être pré-équipées en puits géothermiques : une étude pré-opérationnelle a été menée par Electricité de Strasbourg, et le projet a été abandonné car il aurait entraîné un surcoût de 200 euros/m². Concrètement, pour l'habitat individuel, la gestion de l'énergie est menée au travers du dialogue avec les acquéreurs des terrains et non sous la forme de directives ou de conseils. C'est le dialogue qui permet de définir le niveau de contrainte. Les projets seront principalement orientés vers des mesures gratuites ou peu coûteuses et une organisation intelligente du bâti. Quelques bonnes surprises sont apparues, 2 ou 3 maisons devraient être construites avec une ossature bois, certains ont prévus l'installation de pompes à chaleur, ou de toitures végétalisées. CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : La ville d'Obernai a mis en place une politique de développement durable active : - Le SCoT du piémont des Vosges définit des orientations en termes de densité de construction, de mixité et des « fiches conseil » de bonnes pratiques environnementales. - Le PADD et la « charte de qualité architecturale et paysagère » insistent sur la qualité d'inscription environnementale des constructions et sur la gestion des stationnements. Le projet d'aménagement du parc des Roselières concrétise donc ces objectifs politiques. Ce projet bénéficie d'une maîtrise foncière totale de la collectivité (aménageur public), acquise progressivement sur l'ensemble du terrain. Il représente également pour la ville d'Obernai l'occasion de mettre en place : - un projet urbain d'ensemble, alliant mixité, densité et qualité environnementale. - un règlement de lotissement encadrant la forme urbaine et la prise en compte de la qualité environnementale.  Coproduction locale avec les habitants : Les habitants ont pu être informés de façon régulière de l'avancement du projet (journal municipal, personnel d'accueil et maquette en mairie). L'opération les « lisières du parc »a fait l'objet d'une réunion publique avec les riverains. 52 Par ailleurs, le quartier est relié au système de tri sélectif de la ville.  Air/sol : non connu  Paysage et Biodiversité : En terme de paysage, la densité du quartier s'amenuise en allant vers les champs. Une transition est ainsi effectuée. Le quartier s'articule autour d'une « trame végétale », qui se développe perpendiculairement au parc urbain. Cette matrice végétale s'étire jusqu'à ses limites, pour connecter et associer l'ensemble des lotissements périphériques en un tout global. Le parc est appelé à jouer un rôle d'intégrateur social et urbain (directement au contact du collège Europe et de l'habitat collectif des Champs Verts). La topographie a été prise en compte pour déterminer l'orientation des voies et la position du parc, et favoriser ainsi une gestion des eaux pluviales économe et efficace.  Chantiers/Matériaux : non connu tion d'un nouveau logement indépendant).  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : La priorité est donnée aux modes de transports doux. Le parc des Roselières est relié au centre de la ville et à la gare par des liaisons TC (3 arrêts de bus) et des pistes cyclables, aménagées dans les trames vertes du quartier. Il bénéficiera également de cheminements extérieurs accessibles aux personnes à mobilité réduite. Par ailleurs, le cadencement des TER a été multiplié par 2 fin 2008 (soit 2 trains par heure).  Sécurité et risque, sûreté et santé : La circulation automobile est limitée à 30 km/h sur le quartier. D'autre part, le système de gestion des eaux pluviales offrira une sécurité maximale sur le plan hydraulique (prise en compte de la pluie centennale). Par ailleurs, des clôtures avec portillons sont prévues afin d'assurer la sécurité des personnes. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Le projet prévoit une diversité formelle et fonctionnelle par îlot, pour développer une véritable dimension urbaine. Il mêle : - différentes formes d'habitat (collectif, intermédiaire, individuel en bandes, individuel isolé, avec une diversification de la taille des lots individuels) - des activités et des commerces - des équipements publics (gendarmerie, crèche)  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : L'implantation des logements individuels est prévue sur limite de propriété, autorisant ainsi une densification ultérieure de la parcelle (agrandissement du logement, construc- ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Le projet a démarré en 2002, et le chantier en septembre 2006. La première tranche comprend environ 40 lots individuels, 30 maisons jumelées, le reste en petits collectifs, dont les 80 logements locatifs sociaux. Aujourd'hui, la plupart des opérations disposent du permis de construire. Les habitations sont en cours de vente en l'état futur d'achèvement. Les promoteurs lanceront les constructions une fois que suffisamment de ventes auront été effectuées (environ 40%). Pour les privés, les premiers chantiers devraient donc débuter en septembre, et pour le public au début 2009. A l'heure actuelle, le niveau des voiries provisoires est avancé. Les maisons groupées devraient être habitées dès la mi ou fin 2010. Le permis de construire de la caserne de gendarmerie a été obtenu à l'automne, ceux du tertiaire sont en cours d'instruction. Fin 2011 le revêtement définitif des voiries sera effectué, tout comme les finitions de la première tranche. 53 SOURCES : Personnes contactées/Documents - Julien Burgolzher, chargé d'étude au Laboratoire Régional de Strasbourg, Yann Jovelet, Chargé de la Direction de l'Aménagement et des Équipements de la Ville d'Obernai - Inspiré du « Cahier Référence Quartier Durable, Parc des Roselières, Obernai (67) », Puca, 2007, 8p. - Plaquette « Vivre à Obernai ! Le parc des Roselières », ville d'Obernai, 2007. - « Questionnaire suiveurs Obernai », CETE Est, Julien Burgholzer, septembre 2007. - Illustrations : plaquette « Vivre à Obernai ! Le parc des Roselières » ; photos : C. Belenger 54 2.7 STRASbOURG : « zAC DANUbE » En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Strasbourg Site : Dans la zone de friches portuaires située sur l'axe ouest-est entre le centre de Strasbourg et le quartier du Neudorf, jouxtant la presqu'île Malraux et « l'Archipel Culturel ». Il est délimité par le bassin Dusuzeau dans sa partie nord d'une part, et par la route du Rhin (RN4) dans sa partie sud d'autre part. Il s'agit d'une opération de constructions neuves en ZAC. Initiative : Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). PROGRAMME - Nombre de logements : 650 à 750 logements. - Nombre de places de stationnement public : non connu. - Nombre de places de stationnement privé : 500 pour logements, équipements et activités. - Surface de logements SHON [m²] : Une base de 85 m² par logement. - Surface Commerces et services : - Surface activités économiques SHON [m²] : environ 32 700 m² - Surface équipements publics SHON [m²] : } PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE FORMES URbAINES - Hauteurs : R+5 à R+7 - Typologie : Collectif. - Superficie de l'opération : environ 7 ha - Densité bâtie : environ 100 logements / ha - Maîtrise d'Ouvrage publique : Communauté urbaine de Strasbourg - Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : non connu - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connu - Maîtrise d'Ouvrage construction : non connu - Maîtrise d'Oeuvre construction : non connu - Label/Démarche : prix du palmarès « catégorie mobilité » du concours « Ecoquartiers » 2009 du MEEDDM EMPRISE AU SOL ACTEURS Lancé en 2001, le projet VIAROPA était constitué d'une multitude de programmes de réhabilitation et de constructions nouvelles s'articulant le long de l'axe est-ouest principal de Strasbourg, et se composant de quatre grands axe de développement : la porte Ouest, le quartier de la gare, le quartier du Wacken et l'axe Etoile/Rhin. Le projet du quartier Danube s'est inséré dans cette démarche. Il a comme objectif de favoriser notamment la liaison avec le quartier du Neudorf situé au sud avec des quartiers comme celui de l'Esplanade. Est également recherché la transformation de la route du Rhin (RN4) en boulevard urbain ainsi que la création d'une promenade piétonne inter-quartier le long des bassins du port. L'intérêt de ce projet réside dans sa volonté de dynamiser des quartiers extérieurs à l'hyper-centre de Strasbourg, et cela en proposant un équilibre entre le secteur tertiaire et les habitations, une répartition équilibrée entre les espaces privés et les espaces collectifs ; mais surtout en privilégiant le respect de l'équilibre environnemental. Il se propose également d'être une passerelle supplémentaire avec toute la partie Est de la ville, demeurant jusqu'à présent à l'écart, mais également une passerelle avec l'Allemagne. Le quartier-Danube a l'ambition de constituer un « Ecoquartier » exemplaire pour Strasbourg. 55 CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet du « Quartier Danube » est proposé par la Communauté Urbaine de Strasbourg et accompagné par la SERS mandatée pour effectuer un travail en amont d'études préalables, et de réalisation du dossier d'urbanisme dans le cadre d'une convention. Le projet se veut une alternative à un projet immobilier classique, avec la prise en compte des aspects suivants : durabilité du quartier, ouverture sur la ville ainsi que connexion avec les quartiers avoisinant.  Coproduction locale avec les habitants : 3 ateliers urbains ouverts aux futurs habitants et au public ont été animés sur les thèmes de : la place de la voiture et espaces publics ; la vie de quartier et la programmation urbaine ; la gouvernance et la fabrication du projet. Ces ateliers ont permis de connaître les attentes et de recueillir les idées afin d'alimenter le cahier des charges de consultation des aménageurs.  Montage financier : Le montant prévisionnel s'élève à 22 millions d'euros hors taxes.  Sol et air : Les composés solubles et volatiles présents dans la nappe ainsi que dans les sols en profondeur sont : - des hydrocarbures - du mercure - des cyanures libres  Paysage et Biodiversité : Afin de garantir un cadre de vie de qualité pour les habitants et les occupants des locaux, l'accent est mis sur la tenue à l'écart des voitures. L'objectif est de minimiser les nuisances liées aux voitures (pollution, sécurité routière) et de limiter l'emprise des places de stationnement. C'est pourquoi celles-ci seront réduites à 0,5 par ménage, et regroupées dans des silos aux entrées du quartier ou en sous-sol. De plus la vitesse sera limitée assurant ainsi une tranquillité pour les habitants et une sécurité supplémentaire pour les enfants. Les voies favoriseront des moyens de transports doux, mais devraient cependant permettre les dessertes de proximité ainsi que les accès de secours. Le quartier est peu éloigné du Parc de la Citadelle. La rive aménagée des bassins pourrait proposer un lieu de détente au bord de l'eau, et le raccordement des bassins d'Austerlitz et Dusuzeau évitera les effets de bras mort. Afin d'intégrer au mieux les constructions, les toitures devraient être végétalisées.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : non connu DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Le projet donne une large place à l'implantation de commerces, locaux d'activités et de bureaux. Il prévoit également la création d'emploi sur le site du fait de la construction en plus de ces bureaux et locaux, d'un groupe scolaire et d'un foyer pour personnes âgées.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Cette mixité s'appuiera sur la présence d'une maison de quartier, d'un groupe scolaire, d'un foyer pour personnes âgées (EPHAD). La présence de logements sociaux (environ 50%) devrait permettre une mixité sociale. Des logements en autopromotion sont également envisagés. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Les économies d'énergie sont au coeur de ce projet. Les constructions seront à basse consommation d'énergie, avec une moyenne de 40KW/m²/an. L'installation de panneaux solaires photovoltaïques et thermiques est prévue pour compléter l'unité de cogénération qui sera envisagée pour le quartier. Ceci devrait permettre de couvrir 65% de la demande d'électricité par des énergies renouvelables. La récupération des eaux de pluie pour l'arrosage est également envisagée. 56 QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Le quartier accueillera une grande diversité de fonctions. Il est prévu un partage clair entre les espaces publics d'une part et les espaces privés d'autre part. Les jardins et cours intérieurs seront accessibles aux résidents et usagers uniquement. La mixité fonctionnelle (logements, équipements, bureaux, commerces) sera assurée par différents modes de financements et différents types de constructions à l'échelle de l'îlot. On note la présence notamment : - d'une maternelle et d'un accueil pour la petite enfance - de bureaux du Conseil Général - de l'EPHAD (Etablissement d'Hébergement pour personnes Agées Dépendantes) Il est également envisagé de transformer la RN4 existante en boulevard urbain.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : non connu  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : De par son emplacement situé à quelques minutes du centre ville de Strasbourg, ce quartier favorise les déplacements piétons et vélos. Des garages à vélos sont prévus, le quartier est relié aux pistes cyclables existantes. La desserte des transports en communs est de bonne qualité, avec les lignes C et E du tramway ainsi que la ligne de bus 30. L'accessibilité du quartier depuis l'extérieure de la ville est également l'un de ses avantages, il est situé le long de la route du Rhin, en prolongement de l'autoroute. L'implantation d'une station d'auto-partage est envisagée.  Sécurité et risque, sûreté et santé : La ZAC Danube est située sur d'anciennes friches industrielles. Des travaux de dépollution ont été finalisés en octobre 2007. Il restera un certain nombre de contraintes pour le futur aménagement de l'éco-quartier (la plantation d'arbres fruitiers, la création de potagers seront interdites, les constructions seront soumises à certaines contraintes techniques). ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: - Fin 2008 : cahier des charges, étude BRGM. Début 2009 : consultation aménageurs. Printemps 2009 : début construction de l'EPHAD. Septembre 2009 : dossier de réalisation de la ZAC. Début 2010 : démarrage travaux VRD. Mi 2012 : Premières livraisons (prévision). SOURCES : Personnes contactées/Documents - Stéphanie Strasser, Chargée de mission développement urbain durable, Communauté Urbaine de Strasbourg - « Danube, un écoquartier », Strasbourg ville verte, ouverte et solidaire, 2008, 8p. Brochure des Verts disponible sur www.strasbourgenvert.fr/documents/LVS-EcoQuartierProjet-Danube-8P.pdf - « Développement d'un éco-quartier sur le secteur Danube », réunion du 26 juin 2008, Ville et Communauté Urbaine de Strasbourg, 2008, 46p. - « Le futur quartier Danube et le projet Starlette : deux projets phares de la Viaropa », TGV Est Européen,mars2007,4p disponible sur www.strasbourg.fr/Templates/ viaropa%20OK.pdf?FileID =presse%2Fviaropa%2520ok.pdf - Site internet de la SERS : www.sers.eu - Photos : Ville et Communauté Urbaine de Strasbourg 57 58 2.8 STRASbOURG : « LA bRASSERIE » (CRONENbOURG) En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Strasbourg, dans le quartier de Cronenbourg Site : L'opération se situe sur un terrain qui était dédié aux brasseries Kronenbourg, le site est bordé par les rues d'Oberhausbergen, de Mittelhausbergen et rue Jacob. Le projet « Les brasseries » a également été désigné sous le nom « L'école de Strasbourg » ou « Saint-Sauveur ». Initiative : Le projet est à l'initiative de la SERS. ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage Aménagement du lotissement et du réseau de chaleur : Société d'Aménagement et d'Equipement de la Région de Strasbourg (SERS) - Maîtrise d'Ouvrage construction du parking : Société d'Aménagement et d'Equipement de la région de Strasbourg (SERS) - Maîtrise d'Oeuvre aménagement : Maechel Delaunay Jund architectes urbanistes SERUE ingénierie Acte Paysage (Obernai) SOCOTEC pour la partie environnementale - Label/Démarche : projet de quartier durable type Ecoquartier. Promoteurs/bailleurs ainsi qu'un programme destinée à une association d'autopromotion de l'ordre de 25 logements soit 1 800 m² SHON. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : Environ 450 logements, dont 35% sera du logement social - Nombre de places de stationnement public : 40 places. - Nombre de places de stationnement privé : 320 places en parking collectif souterrain. - Surface de logements SHON [m²] : 35 000 m² - Surface Commerces et services : non connue - Surface activités économiques SHON [m²] : non connue - Surface équipements publics SHON [m²] : en cours de définition - Hauteurs : maximale R+5 - Typologie : environ 17 bâtiments (Collectif, intermédiaire) - Superficie de l'opération : 3,8 hectares. - Densité bâtie : 118 logements/ha. FORMES URbAINES Ce projet vise à re-dynamiser le quartier de Cronenbourg. La réalisation de ce quartier est prévue entre 2009 et 2013. Projet piloté par la SERS, il se veut exemplaire en terme de qualité de vie. Les cinq principaux objectifs sont: - Proposer un quartier sans voiture, ou du moins une présence fortement réduite des véhicules - Prendre en compte le développement durable à travers le travail de l'environnementaliste, du paysagiste et des spécialistes en énergies renouvelables et basse consommation et en acoustique - Offrir une diversité et qualité architecturale par la rédaction d'un cahier des charges urbanistique, architectural et environnementale exigeant et obligatoire préparant les consultations qui seront lancées afin d'obtenir des trames architecturales variées et attractives - Soigner la communication avec les élus, les constructeurs (bailleurs, promoteurs), les habitants du quartier et futurs usagers - Partager les connaissances et les experiences avec des partenaires en charge de projets similaires - Donner une place à l'expérimentation, notamment à travers la réalisation d'un bâtiment par une association d'auto-promotion CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : L'équipe de gouvernance mise en place par la SERS regroupe à la fois : - des élus EMPRISE AU SOL 59 - des promoteurs des bailleurs sociaux des associations d'autopromotion l'association nationale de la maîtrise d'ouvrages Etant donné la proximité entre le projet et la voie ferrée, la SERS a fait appel à un acousticien afin de proposer une implantation des bâtiments contrecarrant les nuisances liées au passage de quelques 20 trains par jour.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Le chantier se veut également propre ; il est prévu l'utilisation de matériaux naturels, une bonne gestion des déchets et un transit limité des véhicules.  Montage financier : Le coût du projet n'est pas encore connu, mais la SERS finance intégralement les aménagements et le parking souterrain. C'est elle qui revendra les droits à construire à des promoteurs qui devront se plier au cahier des charges et accepter le suivi de leur projet l'architecte « WorkShop » mandaté par la SERS. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : La hauteur des bâtiments sera différente et l'alignement entre ceux-ci ne sera pas parfait. Il y aura de grandes terrasses ou des jardins privatifs dans le but de renforcer le sentiment d'intimité. A côté de cela, il y aura un parc public, des aires de jeux pour enfants. Tous les bâtiments ne répondront pas aux même critères environnementaux et acoustiques, certains seront mieux équipés en terme de performance bio-climatique ou de réduction acoustiques que d'autres car n'ayant pas le même bénéfice en terme d'ensoleillement lié à la présence de l'actuelle tour de l'usine « Kronenbourg » ou à la proximité de la voie ferrée.  Objectifs de conception architecturale et urbaine : Le style architectural contemporain sera inspiré des pays nord européens. La construction sera en adéquation avec le quartier allemand post 1870 existant comprenant des jardins sur l'avant. Les matériaux utilisés seront principalement : le bois, la brique, le zinc, le verre.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : Situé dans le quartier de Cronenbourg, le projet bénéficie d'une desserte efficace. Les bus ainsi que les tramways effectuent des liaisons fréquentes avec le centre-ville de Strasbourg et de ses environs. La présence de pistes cyclables et de cheminements piétons-cycles favorisera l'utilisation de transports doux.  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Le but visé de proposer un quartier durable de type Ecoquartier. La SERS a également pour objectif de créer un réseau de chaleur général de type géothermie par réutilisation des anciens puits de captage des brasseries et de proposer l'implantation sur le site de services, de commerces, de bureaux et d'un équipement public.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : La promotion des logements sera effectuée aussi bien par des promoteurs immobiliers, des bailleurs sociaux représentant environ 35% des logements ainsi que des acteurs de l'autopromotion. Les différents logements seront ainsi accessibles à une large tranche de revenus. Les habitats iront du T1 au T5. Il y aura des logements collectifs, intermédiaires, du locatif, de l'accession sociale à la propriété ainsi que de l'accession « classique ». QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Différents objectifs sont recherchés. Tout d'abord, l'ambition du projet est de ne pas dépasser une consommation énergétique supérieure à 80kWh/an/m² par unité d'habitation (THPE Enr), certains bâtiments atteindront 50kWh/an/m² par unité d'habitation (BBC 2005) voire seront à énergie positive grâce à l'installation de panneaux photovoltaïques et à la géothermie du réseau de chaleur. Le deuxième objectif est de préserver les ressources en eau à travers la récupération des eaux de pluie grâce à des noues paysagères.  Sol et air : sans objet  Paysage et Biodiversité : Une partie des toitures des bâtiments sera végétalisée pour une meilleure intégration. Les voitures auront un accès restreint et leur vitesse sera limitée à 10km/h. 60 ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Les travaux de viabilisation sont prévus pour 2009. Les premières installations d'habitants devraient s'effectuer pour 2011. SOURCES : personnes contactées/documents - Maude Rives, chef de projet à la SERS Conférence de presse de le SERS du 6 décembre 2007. ( www.sers.eu ) http://mcsinfo.u-strasbg.fr/article.php?article_id =10447&cPath =8 Photos : site de la SERS. 61 62 2.9 STRASbOURG : ILOT LOMbARDIE, ASSOCIATION ECO-QUARTIER Réalisation en cours ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Strasbourg Site : îlot lombardie à Neudorf, quartier strasbourgeois actuellement en renouvellement urbain, constitué partiellement de friches industrielles et d'habitat vétuste. Initiative : le projet est porté par l'association Eco-quartier Strasbourg CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Les acquéreurs, qui pilotent le projet, souhaitaient initialement se réunir sous forme d'indivision (ensemble dans lequel chaque indivisaire a une quote-part), mais la CUS a exigé la création d'une SCI dans le but de « sécuriser » la vente.  Coproduction locale avec les habitants : L'autopromotion est une démarche de regroupement de plusieurs ménages qui embauchent un architecte et conçoivent ensemble l'essentiel du projet. Ce type de démarche permet une très grande liberté de manoeuvre et de capacité d'innovation, en créant un projet adapté aux besoins et désirs des futurs acquéreurs.  Montage financier : Les travaux devraient représenter un montant de 1,5 millions d'euros HT. Le projet a répondu à l'appel à projets « bâtiments économes en énergie » du programme Energivie lancé en mars 2007 par l'ADEME et la Région Alsace, ce qui lui a permis dans ce cadre d'obtenir des subventions. Il est par ailleurs lauréat du ruban vert de la qualité environnementale 2005, ce qui permet l'attribution d'une subvention. D'autres subventions devraient être attribuées par la CUS, le programme Effinergie de l'ADEME, de Gaz de Strasbourg, ainsi que de crédits d'impôt pour l'isolation et les panneaux solaires. Le reste est pris en charge par les futurs propriétaires. Du fait de la création d'une SCI, plutôt que la structure associative initialement envisagée, une différence de coût de 250 000 a été enregistrée : passage de la TVA de 5,5% à 19,6%, ainsi qu'une perte de diverses subventions réservées aux structures associatives (notamment celle de la Région Alsace pour la structure bois qui s'élevait à 36 000 ). PROGRAMME - Nombre de logements : 11 appartements dans un immeuble neuf - Nombre de places de stationnement privé : non connu, 1 parking sous-terrain est prévu. - Surface de logements SHON [m²] : 1288 m2 - Hauteurs : R+4 - Typologie : Collectif - Superficie de l'opération : non connue - Densité bâtie : sans objet FORMES URbAINES EMPRISE AU SOL ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage : Indivision Eco-logis - Architecte : Gies Architekten - Label/Démarche: le projet s'effectue en autopromotion dans le cadre de l'association Eco-quartier Strasbourg. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE Le groupe éco-logis est issu de l'association Eco-quartier Strasbourg (se référer à la fiche sur le site de l'association). Les 11 familles membres du groupe se sont donc réunies grâce à l'association. Des réunions ont été organisées toutes les 2 semaines pendant plusieurs années afin de mettre en place un projet innovant dans le souci d'allier qualité environnementale et mixité sociale. La participation des membres relève donc d'un véritable engagement, moral et financier, en particulier dans la mesure où ceux-ci supportent financièrement le projet (hors quelques subventions). 63 DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Les filières environnementales de construction sont favorisées pour le projet.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Des espaces de vie collective sont prévus (salle commune, chambre d'amis, buanderie, jardin). QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Les logements iront du studio au 6 pièces  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les différents acquéreurs ayant défini le projet eux-mêmes, chacun d'eux disposera à terme d'un logement adapté à ses besoins et ses aspirations.  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : L'îlot Lombardie se situe le long des rails de tram desservis par les lignes A et E et d'une piste cyclable. L'accessibilité aux logements se fait par des coursives extérieures sur la façade nord, et les logements ne sont pas accessibles à des personnes qui sont dans l'incapacité de prendre les escaliers (personnes âgées, handicapés..).  Sécurité et risque, sûreté et santé : Une clôture végétalisée sépare la rue de la façade sud du bâtiment et son jardin collectif. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : L'immeuble est construit selon une orientation au Sud, sur lesquelles s'ouvrent les pièces de vie et les terrasses de chaque appartement. Les balcons sont composés d'une structure légère désolidarisée du noyau de l'immeuble avec : - balcons « salon » 2m40 de profondeur, cadrés par des «piliers végétaux» balcons « couloir » 1m de profondeur, brises-soleil, brise-vue, balcon de nettoyage des vitrages armoires-balcon cloisonnement extérieur, rangement. Au rez-de-chaussée, les habitants disposent de terrasses privatives. Des dispositifs d'économie d'énergie sont également choisis, et les matériaux naturels privilégiés. Ainsi, la structure de l'immeuble est prévue en bois. L'immeuble dispose par ailleurs d'une toiture végétalisée.  Air / sol : non connu  Paysage et Biodiversité : Un jardin collectif est prévu devant la façade Sud, sur laquelle donne les balcons (potager ?). Une partie des murs devrait être végétalisée.  Chantiers / Matériaux : non connu ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Le projet est en cours de phase Avant Projeté Détaillé pour une livraison prévue dans le second trimestre 2009. SOURCES : Personnes contactées/Documents - Catherine Hennicker ­ éco-conseillère - stagiaire CAUE/Eco-quartier Strasbourg http://www.ecoquartier-strasbourg.org/ Fiche projet EcoLogis, programme énergivie, Région Alsace, Septembre 2007 Dessin 3d : association Eco-quartier ; photos C. Belenger 64 2.10 STRASbOURG : CONSTRUCTION D'UN bâTIMENT AvENUE ARISTIDE bRIAND En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Le projet de construction du bâtiment porté par l'association IPPIDDAS se situe dans l'agglomération strasbourgeoise. Site : Le terrain est situé dans le quartier du Neudorf, au bout de l'avenue Aristide Briand, juste à côté de la station de tramway du même nom. Le site a été mis à la disposition par la ville de Strasbourg. Initiative : L'initiative a été prise par l'association IPPIDDAS. Elle regroupe plusieurs particuliers dont l'objectif est de définir un projet d'habitation et de le réaliser via un maître d'oeuvre et à travers différents financements privés. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 15. Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : non connu Surface de logements SHON [m²] : non connu Surface Commerces et services : non connu Surface activités économiques SHON [m²] : non connu Surface équipements publics SHON [m²] : non connu Le principe de ce projet repose sur le regroupement de particuliers élaborant ensemble un projet pour bâtir un immeuble où l'espace sera redistribué entre les particuliers - promoteurs. Cet espace peut correspondre à des attentes professionnelles, ou privées. L'association IPPIDDAS veut créer un immeuble qu'elle considère comme un projet d'habitat collectif écologique à Strasbourg. Le parti de ce projet se décline selon 5 thèmes : - le choix des surfaces - la qualité des espaces - le confort en toutes saisons - la vie en société - l'habitat éco-responsable. L'autopromotion présente l'avantage de pouvoir acquérir des biens immobiliers à des prix plus attractifs car les frais de promotion et la marge bénéficiaire du promoteur sont déduits. Cette économie peut ainsi servir à l'investissement financier dans une autre partie du projet (gain d'espace, choix des matériaux). CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Ce projet a nécessité la création d'une Société Civile Immobilière (SCI), regroupant un groupe complet d'acquéreurs/investisseurs, et d'une SCI d'attribution. L'objectif dans ce projet est de montrer qu'il est possible de lancer la création d'un projet entre particuliers en autopromotion afin de réduire les coûts liés à la maîtrise d'ouvrage. L'enjeu est de proposer un bâtiment répondant à des critères de qualité environnementale en ayant recours à des matériaux comme le bois et de concevoir un bâtiment tirant le meilleur parti des ressources thermiques naturelles (solaire).  Coproduction locale avec les habitants : Les futurs habitants définissent eux-même le projet en rejoignant le groupe de promoteurs. Ils décident, en tant que maîtres d'ouvrage de la conception et de l'agencement du bâtiment en fonction de leurs attentes. C'est pourquoi il y a possibilité de créer des espaces aussi bien liés à l'habitat qu'aux bureaux.  Montage financier : Le montage financier résulte d'un investissement entre particuliers, avec un objectif financier : ne pas dépasser 3 000 euros/m². FORMES URbAINES - Hauteurs : non connu - Typologie : 1 bâtiment collectif, pouvant accueillir des logements, des bureaux, des locaux professionnels. EMPRISE AU SOL - Superficie de l'opération : 20 ares - Densité bâtie : 75 logements/ha - Maîtrise d'Ouvrage publique : Un groupe de particuliers qui se rassemble constituant une SCI. - Maîtrise d'Oeuvre construction : Bruno Mosser et Fabien Brion, architectes strasbourgeois. - Label/Démarche : La démarche initié par IPPIDDAS est une démarche d'autopromotion. ACTEURS 65 DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Il s'agit d'inscrire l'opération dans une démarche de développement durable tout en proposant un mixité des usages (habitat, bureau ou services commerciaux à l'échelle d'un bâtiment.  Organisation de la mixité sociale culturelle et générationnelle : non connu de proximité. Des espaces communs sont prévus : par exemple, une grande salle avec cuisine pour les fêtes ou des réunions professionnelles ou associatives, une chambre d'hôtes pour recevoir des amis, une laverie buanderie pour partager des machines à laver, un atelier de bricolage.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les agencements intérieurs sont propres à chacun, il est possible de créer des logements sur un niveau, des duplex, de favoriser les espaces de vie dans certaines pièces par rapport à d'autres pièces.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : L'emplacement du bâtiment se situe dans le quartier du Neudorf dans la banlieue sud de Strasbourg, très bien desservi en matière de transports urbains, notamment depuis les travaux d'extension du tramway (dont l'arrêt Aristide Briand, par exemple, se situant à 50 mètres du bâtiment en projet). Les logements seront desservis par un ascenseur et par des coursives extérieures relativement éloignées des façades. Chaque logement bénéficiera d'une grande terrasse située entre les coursives et la façade. Ces moyens d'accès permettront une facilité de déplacement et une relative autonomie pour les personnes à mobilité réduite.  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Le bâtiment répondra à la démarche HQE. Le projet vise à diviser les consommations par 4 par rapport aux normes de la construction neuve en ce qui concerne le chauffage et l'eau chaude. Les consommations d'électricité devraient être divisées par deux, avec 50% de production électrique photovoltaïque. Les besoins en eau non-potable seront à hauteur de 50% satisfaits par le recyclage des eaux de pluie, voire d'une partie des eaux usées. Concernant le traitement des déchets, la réduction de leur volume sera obtenue par l'optimisation des collectes sélectives, le compostage des déchets de cuisine, la fourniture d'une eau de boisson permettant de se passer d'eaux en bouteille. L'objectif est de proposer un confort en toute saison. La conception bioclimatique s'inspire des habitats passifs. Une adaptabilité aux changements de saison est prévue, avec un renouvellement continu de l'air intérieur évitant le phénomène des parois froides d'une part; et la technique du puits provençal assurant un rafraîchissement des locaux d'autre part.  Sol et air : sans objet  Paysage et Biodiversité : L'objectif est d'intégrer le bâtiment dans le milieu naturel, et d'utiliser des matériaux respectueux de l'environnement : usage de matériaux non-toxiques et hypo-allergéniques, usage de planchers mixtes en bois et béton assurant une très bonne isolation thermique et phonique.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : La priorité dans la conception est donné aux matériaux non toxiques et hypo-allergéniques. Le choix des matériaux est défini individuellement dans une gamme de produits sélectionnés. ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008 : SOURCES : L'acquisition du terrain prévue en septembre 2008. - http://ippiddas.org - http://www.lalsace.fr/articles/show?id =312476 - http://www.local.attac.org/strasbourg/spip.php?breve186 QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE 66  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Les locaux sont dédiées soit à l'habitat, soit aux commerces, aux bureaux, aux activités 2.11 ILLkIRCH-GRAFFENSTADEN : LES PLATANES En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Illkirch-Graffenstaden. Site : Le projet est situé dans la commune d'Illkirch-Graffenstaden au sud de la ville de Strasbourg. Il s'agit d'un projet de renouvellement urbain établi sur d'anciennes friches industrielles et horticoles. Son emplacement est localisé entre « le vieux village d'Illkirch-Graffenstaden » et une zone d'activités située un peu plus au sud. Initiative : « Les Platanes » est un projet qui a été élaboré et présenté aux élus par l'Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise (ADEUS). Ce site a été identifié par la CUS dans son SOZHA, qui recense les différentes zones de développement potentiel de l'habitat. L'étude de programmation et le projet ont été élaborés par l'ADEUS et le service de la planification urbaine de la CUS. - Densité bâtie : 38 logements/ha. ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage publique : Ville d'Illkirch-Graffenstaden - Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : non connu - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connu - Maîtrise d'Ouvrage construction : non connu - Maîtrise d'Oeuvre construction : non connu - Label/Démarche : schéma d'orientation des zones d'habitat de la CUS. Démarche type AEU. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 150 logements. Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : non connu Surface de logements SHON [m²] : non connue Surface Commerces et services : non connue Surface activités économiques SHON [m²] : non connue Surface équipements publics SHON [m²] : non connue Le troisième Programme local de l'habitat (PLH) de la Communauté urbaine de Strasbourg a mis en exergue la forte pression de la demande potentielle de logements au sein de l'agglomération. C'est pour répondre à ces besoins que le PLH a adopté, parmi ses axes stratégiques, une action forte visant à accroître et à diversifier l'offre en logements évaluée à 2 700 logements par an. Un outil opérationnel et de programmation (SOZHA) a été mis en place pour relancer les constructions de nouveaux logements. L'opération « Les Platanes » s'inscrit dans la démarche du SOZHA dont l'objectif est de mettre en oeuvre un outil de programmation des zones de développement de l'habitat, pour atteindre les objectifs du PLH. Un recensement du potentiel d'urbanisation dans la CUS a été effectué pour deux types de zones : les zones d'urbanisation future et les grandes zones mutables. L'opération se situe sur un terrain d'environ 4 hectares recouvrant d'anciennes friches préalablement occupées par une usine et un horticulteur. Mais avec la cessation d'activité de l'ancienne usine ainsi que la volonté du propriétaire des serres à vouloir poursuivre son activité sur une autre commune de la communauté urbaine de Strasbourg, le terrain a été identifié comme un emplacement prioritaire pour la construction d'habitations. FORMES URbAINES - Hauteurs : n'excédant pas R+3 afin de préserver le paysage et les vues sur la nef de l'église. - Typologie : maisons individuelles en bande, maisons jumelles, habitat intermédiaire, habitat collectif. - Superficie de l'opération : une surface d'environ 4 ha. EMPRISE AU SOL 67 Il s'agit de proposer sur la base d'un diagnostic transversal, un projet d'urbanisation durable conforme aux besoins de la commune et répondant aux objectifs du PLH communautaire. La volonté entretenue est de redynamiser et réorganiser la commune, plusieurs enjeux sont présents : - Le rééquilibrage démographique et social - La bonne intégration du quartier «Les Platanes» dans la commune - La promotion des transports en commun et des modes de déplacement doux - La préservation du patrimoine environnemental - La réduction du rejet des eaux pluviales. Ce projet s'il arrive à terme pourrait représenter de véritables avantages pour la ville d'Illkirch-Graffenstaden s'il est accompagné par d'autres projets prenant en compte les difficultés actuelles de la ville : - Les diagnostics réalisés montrent que la population connaît un fort vieillissement et que l'arrivée de nouveaux habitants par le biais du quartier « Les platanes » pourrait être bénéfique à la commune, - La proximité du pôle universitaire représenterait un atout pour l'installation des familles avec des enfants et pourrait de ce fait participer à une amélioration de la desserte de transports en commun, - Etant donné la cherté de l'immobilier il faudrait pouvoir proposer des habitats économiquement accessibles.  Coproduction locale avec les habitants : sans objet  Montage financier : Etude de programmation réalisée dans le cadre du financement partenarial de l'ADEUS. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : L'arrivée de plus de 380 habitants devrait avoir un impact important sur la vie économique, sociale et générationelle de la ville. Il serait question d'une augmentation de 30 à 50 élèves dans les écoles primaires et d'une vingtaine dans les écoles maternelles. Les déplacements de ces nouveaux habitants sont évalués à 1 900 déplacements par jour en moyenne, avec un trafic de 900 véhicules par jour dans la zone. L'installation de petits commerces de proximité, de services, d'ateliers et de micro-activités est prévue.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : La présence de l'activité agricole permet au site de bénéficier d'un entourage proche du paysage rural, où l'on observe des maisons alsaciennes du type corps de fermes. Le site est également proche des équipements cultuels : l'église protestante, le presbytère et le cimetière. Il y devrait également y avoir une mixité typologique des habitations (individuel, semicollectif, collectif) afin de permettre une mixité sociale. CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Depuis plusieurs années, la politique de la Ville d'Illkirch-Graffenstaden intègre la problématique du développement durable. Le management de cette étude est partenarial, il rassemble les services de l'agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise (ADEUS) ainsi que la ville d'Illkirch-Graffenstaden et le service de planification urbaine de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Les toits devraient être agrémentés de panneaux solaires et de végétaux, l'orientation des bâtiments devraient majoritairement être plein sud afin de bénéficier au mieux de l'apport naturel lumineux et thermique. 68 Le rejet des eaux pluviales devrait être minimisé favorisant la rétention des eaux de pluies par l'usage de toitures végétalisées, en terrasses ou légèrement pentues.  Sol et air : non connu  Paysage et Biodiversité : Le projet est étudié dans le but de laisser une place importante à la nature et de jouer sur végétalisation des éléments d'habitation comme les toits, certaines façades. Les coeurs d'îlots et les vergers existants seront préservés au maximum. La place de la voiture dans le quartier est réduite le plus possible pour favoriser les modes doux de déplacements.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : non connu ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: / SOURCES : - Nadia Monkachi, directrice d'étude, ADEUS. Guillaume Simon, service de planification urbaine, CUS. Rapport sur le site de l'ADEUS : www.adeus.org Illustrations : ADEUS ; photos : C. Belenger QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Le projet s'applique à travailler la distinction entre lieux publics et lieux privés : - jardins publics - jardins para-publics - jardins privés En plus des habitations le projet prévoit des locaux à usage de petits commerces de proximité, des ateliers, des bureaux.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : L'implantation des logements individuels est prévue en limite de propriété, autorisant ainsi une densification ultérieure de la parcelle (agrandissement du logement, construction d'un nouveau logement indépendant).  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : Le quartier bénéficiera de la présence des lignes de bus, et offrira la possibilité de se déplacer à vélo. La desserte des transports en commun pourrait encore être améliorée  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet 69 70 2.12 LOHR : LES CHâTAIGNIERS En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Commune: Lohr est une commune rurale d'Alsace Bossue comptant 522 habitants. Elle fait également partie du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, qui comprend 113 communes, dont seulement quelques bourgs de plus de 1 000 habitants. Site : Un lotissement existant comprenant 8 lots, en extension du village. Initiative : Le maire de Lohr, Fredy Gerber, et son adjointe déléguée du Parc, Béatrice Wacker, avec le Sycoparc. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 26 lots, avec un potentiel à terme de 52. - Nombre de places de stationnement public : sans objet - Nombre de places de stationnement privé : sans objet - Hauteurs : probablement R+1 - Typologie : maisons individuelles FORMES URbAINES Le syndicat de coopération pour le Parc (Sycoparc) regroupe la Région, le Département, communes et EPCI, auxquelles s'ajoutent des collectivités associées (villes porte et villes périphériques), ainsi que des organismes partenaires (chambres consulaires, ONF, CRPF, CES). Le Sycoparc est un lieu de concertation et de cohérence, qui n'a pas pour vocation d'opérer à la place des acteurs du territoire, mais de les aider à agir dans le sens des objectifs du Parc, dont il est le garant. Lorsqu'en début 2006, la municipalité a souhaité poursuivre la 2ème tranche du lotissement existant, elle a contacté le Sycoparc, et l'idée d'entreprendre un projet différent est apparu. Le Sycoparc a présenté aux élus la méthode HQE2R et ses 21 « cibles », ici adaptées légèrement au milieu rural. Cette présentation n'a pas vocation à diriger, mais à ouvrir la discussion sur les implications des différents choix, afin que les élus puissent cibler leurs objectifs et priorités. La démarche vise à réfléchir sur la notion d'extension dans une approche globale de l'urbanisme. Les élus ont visité des réalisations, jusqu'en Autriche. Convaincus et motivés par la démarche et le projet, ils se trouvent alors plus à même de convaincre les habitants. Un concours a ensuite été réalisé pour le projet de Lohr entre 3 équipes pré-sélectionnées, comprenant toutes un thermicien, ce qui a permis de montrer la diversité des réponses que l'on peut apporter avec le même cahier des charges. Des démarches similaires sont en cours à Adamswiller, Dossenheim-sur-Zinsel, Ingwiller... EMPRISE AU SOL CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet est piloté par les élus, qui collaborent avec le Sycoparc. Le PLU de Lohr incite à la réutilisation des annexes agricoles.  Coproduction locale avec les habitants : Des lieux d'échanges appelés « cafés bavards » ont été mis en place par le Sycoparc de mai à novembre 2008. Ils réunissent des professionnels, des élus, et des habitants, afin de parler d'architecture, d'urbanisme et d'habitat. Par ailleurs, à terme sur le lotissement, les habitants devraient profiter de conseils personnalisés pour améliorer la performance énergétique des maisons, l'impact sur la santé, la récupération des eaux pluviales, etc. - Superficie de l'opération : Le projet concerne 0,6 ha dans un premier temps, mais la réflexion a porté sur 4,1ha. - Densité bâtie : 43 logements/ha. - Maîtrise d'Ouvrage publique : Commune de Lohr - Maîtrise d'oeuvre (plan d'urbanisme) : Architecture et paysage ­ Gest'énergie ­ AFT - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connue - Maîtrise d'Ouvrage construction : non connue - Maîtrise d'Oeuvre construction : non connue - Label/Démarche: démarche du Sycoparc ACTEURS 71  Montage financier : Le concours a été financé par la région. L'ensemble de l'opération est estimé à 925 000 euros, financé par la commune. non connu QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : La construction doit nécessairement s'implanter sur l'une des 2 limites séparatives, ce qui favorise la construction de maisons accolées. D'autre part, quelques logements sont prévus en habitat intermédiaire ou petit collectif pour les futures tranches de l'opération.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les constructions seront donc implantées sur l'une des deux limites séparatives, et deux branchements par parcelle constructible seront mises en place, afin de pouvoir favoriser une densification future. Ainsi, les 26 lots pourraient en devenir 52. Si l'on peut se poser la question de la concrétisation à terme de cette possibilité, le projet n'est néanmoins pas figé dans le temps, chaque habitant pouvant faire évoluer son parcellaire et valoriser son terrain sans investissements supplémentaires de la collectivité.  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : Étant donné qu'il s'agit d'un projet en milieu rural, non desservi par les transports en commun, l'accessibilité se fait nécessairement par voiture. Néanmoins, une voie piétonne et cyclable reliée au village est prévue. Par ailleurs, les prix du logement en milieu rural étant moindre qu'en milieu urbain, les logements peuvent être accessibles à des personnes à revenus modérés. La commune ne dispose pas de commerces ou d'activités.  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : sans objet  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : sans objet QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchets: Le plan-masse permet à chaque habitant de profiter d'un maximum d'apports solaires pour chauffer son habitation. Les bâtiments sont orientés vers le Sud à 30° et les masques solaires sont pris en compte d'une construction sur l'autre, afin d'obtenir des économies d'énergies sans surcoût de construction. Les performances énergétiques attendues pour un investissement minimum sont de 97kWh/m²/an dont 44kWh/m²/an de chauffage, ou pour une maison bioclimatique (isolation et conception) 68kWh/m²/an dont 19kWh/ m²/an de chauffage. Pour chaque nouvelle construction, une étude thermique sera réalisée afin de limiter les besoins futurs en énergie. Aucun projet ne prévoit de garages en sous-sol, évitant ainsi des déperditions d'énergie. Les eaux de ruissellement sont récoltées dans des fossés enherbés et collectés dans une noue paysagère au centre du lotissement.  Air/sol : non connu  Paysage et Biodiversité : Les espaces verts seront entièrement constitués d'essences locales et de vergers. La 3ème proposition du concours, qui avait la préférence du jury, reprenait la morphologie traditionnelle d'un village, chaque parcelle étant différente et offrant différentes ambiances et possibilités. Il permettait une certaine densité, et prévoyait d'utiliser l'espace économisé comme verger. La commune a néanmoins préféré opter pour la première proposition qui propose un urbanisme en continuité du lotissement existant. ETAT D'AvANCEMENT 2008 : à LA MI- Le concours a été effectué, et l`équipe lauréate sélectionnée. La première tranche devrait démarrer prochainement. SOURCES : Personnes contactées/ Documents 72  Chantiers/Matériaux : - Eric Brua, Directeur du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord. - « Un lotissement innovant à Lohr », Dossier du Sycoparc 32, décembre 2007. - Illustrations : PNRVN, dossier Sycoparc 32. 2.13 vENDENHEIM « AUx PORTES DU kOCHERSbERG » En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Vendenheim (Communauté Urbaine de Strasbourg) Site : Le secteur à urbaniser se situe dans la partie Ouest de Vendenheim, dans le prolongement d'un secteur d'habitat pavillonnaire existant. Il est situé à proximité du pôle d'équipements publics de la commune qui accueille les principales fonctions d'éducation, de culture et de loisirs, ainsi que de la vie citoyenne. Le périmètre de l'opération est aujourd'hui une zone agricole, non bâtie, sans espaces boisés. Il s'agit d'un parcellaire en lanière, avec propriétaires multiples (pas de maîtrise foncière de la commune). Il est traversé par des chemins agricoles. Le site est desservi par : - La rue du Cheval Noir, qui constitue le principal accès à l'opération et la relie au centre de la commune. - La rue du Vignoble et la rue des Noyers qui assurent la liaison avec l e s quartiers préexistants et le pôle d'équipements publics. Le périmètre de l'opération est classé en zone IAU1 et IAU2 du PLU approuvé. Initiative : la commune de Vendenheim - Nombre de logements : environ 320 logements (répartis en 3 tranches de réalisation, sur dix ans) - Nombre de places de stationnement public : non connu - Nombre de places de stationnement privé : non connu - Surface de logements SHON (m2) : non connue - Surfaces commerces et services SHON (m2) : non connue - Surfaces activités économiques : non connu - Surface équipements publics SHON (m2) : non connu FORMES URbAINES - Hauteurs : de R+1 à R+2 + Attique - Typologie : - individuel dense (10%), habitat intermédiaire (60%), collectif (30%) - locatif social (30%), accession sociale (23%), accession classique ou locatif privé (46%) EMPRISE AU SOL - Superficie de l'opération : 8,7ha de terrain - Densité bâtie : environ 37 logements/ ha ACTEURS Maîtrise d'ouvrage publique : la SERS (Société d'Aménagement et d'Equipement de la région de Strasbourg) a qui a été confiée la concession d'aménagement par la commune de Vendenheim. AMO pour une démarche environnementale : OASIS. Maîtrise d'oeuvre d'aménagement : non connue Label/démarche : PROGRAMME Le quartier « les portes du Kochersberg » traduit les nouvelles orientations que la commune de Vendenheim a souhaité donner à son urbanisation : il s'agit de ré-équilibrer l'offre de logement sociale, très déficitaire, de construire de manière plus dense que les extensions pavillonnaires limitrophes, d'engager une réflexion sur la place de la voiture, et d'intégrer un ensemble d'objectifs environnementaux au projet ; l'objectif annoncé est de produire une urbanisation de type Ecoquartier, en rupture avec la conception du « lotissement classique » qui a prévalu comme modèle d'urbanisation ces vingt dernières années sur le ban communal. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE 73 CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de Management du projet (volonté politique, objectifs politiques) La réflexion a été engagée par la commune lors de l'élaboration de son PLU (approuvé en février 2009). Dans le PADD est défini un certain nombre d'orientations : la commune prévoit une « extension mesurée » des zones urbanisées, en développant les transports en commun ; les zones d'extension devront ainsi intégrer dès leur conception cet objectif, en veillant aux pistes cyclables, aux cheminements piétons et à la possibilité d'une desserte par autobus. La commune prévoit également d'encourager « les modes d'habiter économes du foncier ». Le cahier des charges de recrutement de l'aménageur a repris ces objectifs principaux, et a précisé d'autres attendus du projet, notamment de tendre vers des bâtiments basse consommation ou passifs. La réflexion s'est poursuivie avec l'aménageur retenu (la SERS) ; une Assistance à Maîtrise d'Ouvrage pour la mise en oeuvre d'une démarche de Qualité Environnementale a été recrutée (cabinet OASIS).  Coproduction locale avec les habitants non connue  montage financier non connu QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Energie, eau et déchets L'objectif poursuivi est la production de bâtiments basse consommation, voire de quelques bâtiments passifs. Les orientations bioclimatiques seront favorisées, ainsi que les démarches environnementales type HQE. Une chaufferie collective est envisagée. Concernant l'eau, les objectifs sont la limitation du taux d'imperméabilisation des sols, l'infiltration des eaux pluviales, la récupération des eaux de ruissellement et leur traitement sur site avant infiltration. Pour les déchets, un Point d'Apport Volontaire, une plateforme de compostage collectif, et un tri selectif sont étudiés.  Sol et air : sans objet  Paysage et biodiversité - Préservation du secteur de jardins en terrasses donnant sur le ruisseau Muehlbaechel. - Traitement paysager de la voie publique structurante au Nord (interface zones urbanisées et agricoles). - Jardins familiaux ou collectifs, plantation de vergers envisagés (en lisière ouest) - Recherche d'une continuité visuelle entre espace agricole et espace urbanisé, notamment par la pénétration du végétal dans l'urbanisation  Chantiers/Matériaux Utilisation des matériaux et organisation du chantier : projet de valoriser 50% (en masse) des déchets de chantier. QUALITE ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le quartier pourra accueillir quelques commerces et services de proximité, des locaux associatifs, et un équipement petite enfance.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité)  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services La commune souhaite favoriser les transports en commun, et envisage de dévier la ligne de bus n°71 afin qu'elle traverse le nouveau quartier. Elle réfléchit aussi à aménager des parcours piétons et cyclables vers la gare SNCF distante d'environ 1km (à partir de 2013 le trafic des TER devrait être cadencé au départ de cette gare). Le réseau viaire sera hiérarchisé : - une voie structurante au tracé linéaire Nord-Sud connectée sur le carrefour des rues du Cheval Noir et du Moulin, traitée sous forme de boulevard urbain ; cette voie est dimensionnée en vue d'un prolongement dans le cadre de développements ultérieurs, DEvELOPPEMENT SOCIAL ET ECONOMIQUE  Dynamique économique locale : /  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Le projet prévoit environ 50% de logements sociaux ; l'objectif est de compenser progressivement le retard de la commune dans ce domaine (seulement 4,4% de logements sociaux) tout en créant une mixité sociale dans le nouveau quartier. 74 - des voies secondaires, orientées EstOuest et reprenant le tracé des chemins agricoles préexistants, qui assurent la liaison entre le nouveau quartier et les zones limitrophes d'habitat pavillonnaires ou d'équipements publics, - des voies tertiaires très réduites en nombre et dans leur gabarit. Une réflexion est menée sur l'auto-partage, la réduction des vitesses dans le quartier, la limitation des places de stationnement public. Le regroupement des stationnements est envisagé, pour rendre cyclistes et piétons prioritaires dans le quartier et dissuader les habitants d'effectuer les trajets courts en voiture. La possibilité de créer un silo à voitures sera étudiée. Pour les logements collectifs, c'est le stationnement souterrain qui est envisagé. Des stationnements vélos seront prévus, notamment aux entrées de bâtiments. Il n'est pas prévu d'implanter des équipements publics de grande envergure dans le quartier, la commune en étant déjà bien dotée. Un équipement pour la petite enfance est cependant prévu, ainsi que la possibilité de locaux associatifs ou commerces et services de proximité.  Sécurité : sans objet Etat d'avancement à la mi-2009 Premières réflexions menées dans le cadre de l'élaboration du PLU et d'une étude de programmation (ADEUS, 2006) Octobre 2008 : désignation de l'aménageur (SERS) Désignation d'une AMO environnementale (OASIS) Actuellement : début des études par le maître d'oeuvre recruté.  Sources : personnes contactées/documents - Stéphanie Strasser, Chargée de mission développement urbain durable à la CUS - Dossier de consultation d'aménageurs - PLU/PADD et orientations d'aménagement, document approuvé, février 2009 - Illustrations : Orientations d'amémagement du PLU/PADD, Dossier de consultation d'aménageurs. 75 76 2.14 SCHILTIGHEIM : SITE ADELSHOFFEN En projet Eléments descriptifs Ville : Schiltigheim (Communauté Urbaine de Strasbourg). Site : îlot de la friche industrielle Adelshoffen (ancienne brasserie), en centre-ville de Schiltigheim. Le réaménagement du site est envisagé à une échelle plus large que celle de la friche industrielle, englobant l'ensemble de l'îlot, entre la route de Bischwiller, la rue de Wissembourg et la rue des Vosges. Initiative : la Ville de Schiltigheim. Densité bâtie : 40 logt/hectares sur l'emprise globale (mais une partie de cette emprise est traitée en parc urbain ; environ 70logt/ha sur la friche Adelshoffen). Acteurs Maîtrise d'ouvrage publique : ville de Schiltigheim pour le parc public, CUS pour la médiathèque et le plan de circulation Maîtrise d'ouvrage privée : Foyer Moderne de Schiltigheim pour la friche. Maîtrise d'oeuvre : appel d'offre en cours. Label/démarche : / Présentation et contexte de la démarche Le terrain La Ville de Schiltigheim a acquis les terrains de la brasserie Adelshoffen suite à sa fermeture en 2000. Le site était occupé par les bâtiments de production, la maison des expéditions, et la « Villa Weber », qui était le siège administratif. Tous les bâtiments ont été démolis, sauf la Villa Weber, conservée suivant l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France. La Ville est également propriétaire du Parc de la Résistance. Propriété foncière de l'emprise du supermarché (dont l'emplacement sera modifié dans le projet) : non connu. Des parcelles privées et bâties (habitations) se situent en bordure d'îlot. Nombre de logements : 175 à 200 logements. Nombre de places de stationnement public : 148 places existantes à proximité. Nombre de places de stationnement privé : environ 450 places. Surface de logements SHON (m2) : env. 16 000 m2. Surfaces commerces et services / activités économiques : env 5 500 m2. Surface équipements publics SHON : env. 3 700 m2 (médiathèque). Surface bureaux SHON : env 2 200 m². Programme Formes urbaines Hauteurs : non connues. Typologie : habitat urbain dense ; typologies exactes non connues. Emprise au sol Superficie de l'opération : 4,5ha de terrain dont friche (2,55ha), parc de la résistance, supermarché existant. Le projet d'aménagement du site Adelshoffen est constitué de : - un nouveau pôle culturel (médiathèque de la Communauté Urbaine) - l'aménagement d'un parc urbain (agrandissement du Parc de la Résistance), - le déplacement du supermarché existant vers le nord du site, - le développement de locaux commerciaux et de services en pieds d'immeubles, - l'aménagement d'une place devant l'église Sainte-Famille, - la réalisation de trois secteurs d'habitat, - le maintien et la réutilisation de l'ensemble immobilier « Weber ». Le projet 77 Caractéristiques de l'opération Gouvernance et pilotage du projet de quartier  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : L'un des objectifs de cette opération est de conforter le centre-ville de Schiltigheim, en implantant sur ce site stratégiquement situé, à proximité de l'Hôtel de Ville, un programme supportant diverses fonctions urbaines de centralité (médiathèque, parc, activités et commerces) ainsi que des logements. Dès 2006, le projet se veut exemplaire en s'appuyant sur une charte d'objectifs de qualité environnementale développée pour ce site. En 2009, la réflexion évolue et les études sont reprises dans la volonté de créer un écoquartier.  Coproduction locale avec les habitants 2 consultations publiques ont eu lieu, l'une en amont sur les grandes orientations du projet en 2005, l'autre portant sur les deux projets retenus (sur cinq projets remis à l'issue du concours). Deux recueils exhaustifs des contributions ont été imprimés. Des lettres d'informations spécifiques au site Adelshoffen ont été jointes à certains bulletins municipaux ; la dernière lettre d'information est en lien sur le site internet de la ville : elle explique les modifications apportées au projet avec la redéfinition du programme de la médiathèque. Une réunion publique le 24 novembre 2008 a été organisée pour informer les habitants de l'évolution du projet. Le projet fait une place à un groupe d'autopromotion de 10 familles.  Montage financier Le montant prévisionnel hors médiathèque serait de 45 millions d'euros HT d'investissement. des panneaux photovoltaïques, des bâtiments peu consommateurs d'énergie voire à énergie positive. Le projet prévoit la récupération des eaux pluviales (et des eaux de ruissellement avec recyclage). Cette eau sera utilisée pour l'arrosage et l'animation du parc public. Une réflexion est menée sur l'utilisation de l'eau dans les logements, et sur les eaux grises et noires. Le projet a l'intention de mettre en place un tri sélectif des déchets ménagers avec aménagement d'aires extérieures et de locaux communs. Des plateformes de compostage seront aussi prévues pour les espaces verts publics et privés.  Sol et Air L'ancien terrain des brasseries Adelshoffen comporte des sous-sols et galeries souterraines qui ont été comblées. Un parking souterrain sera construit.  Paysage et biodiversité Le projet fait une large place à un parc urbain (venant doubler la surface de l'actuel parc de la Résistance), et souhaite multiplier les espèces végétales, la récupération des eaux pluviales donnera lieu à un aménagement comprenant bassins et rigoles. Le groupe d'autopromotion envisage des jardins partagés à vocation pédagogique. Des toitures végétalisées seront mises en place.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier La diminution des nuisances liées au chantier et la récupération des matériaux de démolition font partie de la charte d'objectif. Les matériaux de démolition sont stockés sur le terrain en vue des remblaiements. Le choix de matériaux sains, durables et recyclables en fin de vie font partie de la charte des objectifs. Développement social et économique  Dynamique économique locale Le projet recherche une mixité fonctionnelle (en terme de SHON, 20% de commerces et services, 8% de bureaux), et intègre des équipements publics (médiathèque).  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Le projet organise la mixité sociale et générationnelle par des typologies de logements variées. Sont ainsi prévus : 20% de locatif social, 8% de logements en autopromotion. Avec le parc public et la médiathèque le quartier est également envisagé comme un espace de centre-ville créant un lien entre les différents quartiers de Schiltigheim. Qualité architecturale et urbaine  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le projet comporte une diversité fonctionnelle (logements, services, commerces, bureaux, équipements publics, parc urbain). Spatialement il offrira un fort contraste entre le parc urbain et les surfaces bâties.  0bjectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : /  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services Le site est desservi par deux lignes d'autobus, dont l'une cadencée. Une réflexion est en cours sur un bus à haut niveau de services. La proximité de la gare de Bischheim permet de relier aussi le site à la ligne de train Strasbourg-Lauterbourg Une étude de circulation spécifique au site est en cours sous maîtrise d'ouvrage de la CUS, notamment afin de conforter les liaisons Est-Ouest. Qualité environnementale et paysagère 78  Energie, Eau, Déchets La charte d'objectifs prévoit une chaufferie collective, des panneaux solaires pour l'ECS, Une réduction de la place de la voiture est inscrite dans la charte d'objectifs du site (mutualisation des places de stationnement, création d'une station d'autopartage, aire de covoiturage). Il est ainsi prévu de regrouper les stationnements, notamment en partie Nord-Est du site, en privilégiant les solutions en sous-sol. Aucune circulation motorisée ne sera autorisée sur le site à l'exception du passage du bus et des véhicules de secours. Des cheminements piétons et cyclistes sont prévus (avec stationnement couvert pour vélo, bornes, mutualisation...).  Sécurité et risque, sûreté et santé : / - Site du projet Adelshoffen : http://www.ville-schiltigheim.fr/adelshoffen/projet - Permis de démolir des anciennes brasseries Adelshoffen­ Schiltigheim Photos : programme d'aménagement du site « Adelshoffen », charte des objectifs de qualité environnementale ; lettre du site « Adelshoffen » n°2. Etat d'avancement en novembre 2009 2001 : Achat de la friche Adelshoffen 2004 : Décision de la CUS sur la bibliothèque-médiathèque Juin à Octobre 2005 : Consultation publique Octobre/Novembre 2005 : Bilan de la consultation publique Fin 2005 : Délibération du Conseil municipal sur le bilan Fin 2005-2006 : Études de programme puis délibération du Conseil Municipal sur le programme 2006 : Concours d'urbanisme (5 projets), consultation publique sur 2 des projets. Mars 2007 : Choix du projet de l'agence Faubourg 234. Lancement de la phase opérationnelle Fin 2007 : Modification du POS et début des démolitions ; modification de l'emplacement de la médiathèque (au sud du site). 2008 : Réflexions autour de l'évolution du projet, la modification du programme de la médiathèque conduisant à repenser le projet. Annulation de la modification du POS. Février 2009 : Nouvelles études sur la circulation dans le quartier (par le service de circulation de la CUS) et volonté de réaliser un écoquartier. Juin 2009 : Décision de confier la maîtrise d'ouvrage au Foyer Moderne de Schiltigheim. Juillet 2009 : Mission de programmation confiée à la société WPi Conseil pour l'élaboration d'un programme performanciel. Octobre 2009 : Envoi de l'appel à candidature maîtrise d'oeuvre dans le cadre d'un dialogue compétitif en vue d'un accord cadre de maîtrise d'oeuvre urbaine et bâtiment qui aura en charge le projet de création d'un écoquartier.  Sources : Personnes contactées/documents - Claude Wiesé, DGS de la Mairie de Schiltigheim - Site Mairie de Schiltigheim : http://www.ville-schiltigheim.fr/site/page_52.php 79 80 2.15 OSTWALD : LES RIvES DU bOHRIE En projet Eléments descriptifs FORMES URbAINES Hauteurs : de R+2 à R+5 Typologie : habitat dense (650 logements), maisons et petits collectifs (200 logements) et logements collectifs en copropriété (100 logements). Ville : Ostwald (Communauté Urbaine de Strasbourg). Site : site d'environ 48 hectares, délimité par l'étang du Bohrie et la voie ferrée Strasbourg-Bâle (à l'ouest), le quartier du Wihrel (à l'est), le boulevard urbain et la ligne B du tramway (au sud), et l'Ostwaldergraben (au nord). Une ZAC couvrant le site doit être créée en 2009. Initiative : le projet est porté par la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). EMPRISE AU SOL Superficie de l'opération : sur les 48 hectares du site, 31 hectares seront conservés en espaces naturels (étang Bohrie, forêt du Kreuzlaegert, forêt du Zielaegert) et 17 hectares seront urbanisés Densité bâtie : environ 56 logements/hectare ACTEURS PROGRAMME Nombre de logements : 950 ; le programme bâti se décompose en une première opération dite « Anneau » de 650 logements située le long du boulevard urbain, et une opération ultérieure de 300 logements dite « Ile » suivant un axe nord-sud. Nombre de places de stationnement publics : non connu ; projet d'un silo à voitures de 350 places. Nombre de stationnements privés : non connu Surface de logements SHON : non connu Surfaces commerces et services : 5 000 m² de commerces Surface activités économiques SHON : 6 000 m2 de bureaux Surface équipements publics SHON : une école d'environ 15 classes, un gymnase de 2 600m² Maîtrise d'ouvrage publique : CUS, en lien avec la commune d'Ostwald Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : non connue Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connue Maîtrise d'oeuvre : non connue ; en limite du site, hors périmètre de la future ZAC, sur l'îlot A, l'équipe de promoteurs Bartholdi (associé au cabinet d'architecte DRLW de Mulhouse) a été retenue en 2006 pour la construction de 2000 m2 de logements et 2000 m2 de bureaux et commerces. Maîtrise d'ouvrage construction : non connue Label/démarche : / Présentation du projet et contexte de la démarche Le projet consiste en une extension d'urbanisation en première couronne de l'agglomération strasbourgeoise, en cohérence avec les objectifs du SCOTERS (Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Strasbourg) et du PLH de la CUS. Le projet a été pensé conjointement avec l'extension de la ligne B du tramway, qui longe tout le côté sud du site. Le quartier devrait à terme accueillir environ 3000 habitants, soit près d'un tiers de la population actuelle de la commune d'Ostwald. Le projet pose la question de la relation Ville/Nature, avec des problématiques liées à l'inondabilité et à la préservation de la biodiversité. Il se décompose en plusieurs tranches : l'ïlot A, à l'est du site, pour lequel les collectivités ont retenu un promoteur en 2006, et la ZAC Rives du Bohrie proprement dite, qui doit être créée en 2009 et qui comprendra deux secteurs d'urbanisation : - l'Anneau, le long du boulevard urbain (commerces, bureaux, logements, équipements publics) - puis l'Ile, secteur qui aura une vocation plus résidentielle. Caractéristiques de l'opération Gouvernance et pilotage du projet 81  Outil de management du projet (volonté politique, objectifs et politiques) Le projet se veut ambitieux en matière de respect de la nature, de promotion de nouvelles typologies d'habitat, de mixité. La CUS la ville d'Ostwald souhaitent en faire l'un des premiers écoquartiers de la communauté urbaine. La nouvelle municipalité d'Ostwald a renforcé la réflexion sur la prise en compte du développement durable dans la conception du projet.  Coproduction locale avec les habitants La commune a mené au début de l'année 2009 une nouvelle phase de la concertation publique engagée en 2006 en sollicitant le débat sur les thèmes suivants : - la nature (eau et paysage), le 20 janvier 2009 - la place de la voiture (mobilité et stationnement), le 27 janvier 2009 - l'habitat (typologie et économie d'énergie), le 3 février 2009  Montage financier : non connu des espaces contrastés : abords de l'étang du Bohrie, coulée verte, non bâtis / secteur relativement dense le long du boulevard urbain / secteur d'urbanisation de « l'Ile », moins dense.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : /  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services Le site bénéficie de la desserte par la ligne B du tramway. La concertation publique a entre autre porté sur la place de la voiture dans le quartier, les éventuelles limitations de circulation, l'organisation du stationnement, le développement de parcs à vélos.  Sécurité : / Etat d'avancement mi-2009 Développement social et économique  Dynamique économique locale Le programme comprend une mixité de fonction pour l'îlot A et l'Anneau, le long du boulevard urbain et la ligne de tramway : logements, buraux, commerces, équipements.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Les programmes d'habitat prévoient une mixité entre opérations privées, logements sociaux et logements en accession à la propriété. Juin 2006 : la CUS valide les grandes orientations du projet février à avril 2009 : concertation publique. Juillet 2009 : dossier de création de ZAC voté par la commune  Calendrier prévisionnel : 2011 : Début de l'aménagement 2014 : Arrivée des 1ers habitants  Sources Éric Dussier, Conduite des projets urbains à la CUS http://www.ville-ostwald.fr/FR/ostwald_centre.php?PAGEID=113 « Aménagement du Quartier des Rives du Borie à Ostwald », Synthèse août 2008, CUS « Aménagement du Quartier des Rives du Borie à Ostwald », Dossier de presse ­ Réunion publique du 13 janvier 2009, CUS ­ Ville d'Ostwald Illustrations : Site internet ville d'Ostwald, Dossier de presse - Réunion publique du 13/01/2009 ; photo : Christophe Belenger DRE Alsace/SAP. Qualité environnementale et paysagère  Energie, eau, déchets Volonté de gestion écologique de l'eau et de maîtrise des risques d'inondations. Volonté de créer des chaufferies collectives. Objectifs en terme de performance thermique des bâtiments : non connu. Sur le site de l'îlot A (hors ZAC), le promoteur retenu s'est engagé à aller au-delà de la RT2005, à respecter une démarche HQE et une certification CERQUAL « Habitat et Environnement ».  Sol et air : sans objet  Paysage et biodiversité Mise en valeur des éléments naturels du territoire d'Ostwald et de l'agglomération : étangs, espaces boisés.  Matériaux et organisation du chantier : non connu Qualité architecturale et urbaine  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le quartier comportera logements, bureaux, commerces, équipements. Il comportera 82 2.16 kINGERSHEIM : FRICHE AMECO En projet Fiche en cours de construction Présentation et contexte de la démarche Le terrain La friche se situe en limite entre les bans communaux de Kingersheim, Pfastatt et de Mulhouse. Le terrain est actuellement classé en zone NA du POS. La commune n'en a pas la maîtrise foncière. Eléments descriptifs Ville : Kingersheim Site : friche Ameco Initiative : ville de Kingersheim Le projet Nombre de logements : 500 à 600 logements Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : non connu Surface de logements SHON (m2) : non connu Surfaces commerces et services / activités économiques : non connu Surface équipements publics SHON : non connu Surface bureaux SHON : non connu SHON globale : 42 000 m2 Programme La ville de Kingersheim souhaite la création d'un écoquartier ou « morceau de ville durable » sur le site et a défini les principes d'aménagement devant présider à l'ouverture à l'urbanisation. Elle a traduit le projet urbain du promoteur-aménageur dans son POS par le biais d'une révision simplifiée. Le projet doit : marquer l'entrée de ville, créer un lien avec la tissu bâti existant, préserver la coulée verte le long du Dollerbaechlein, réaliser des espaces publics de qualité, travailler sur la densité et les typologies bâties, intégrer des services de proximité. Caractéristiques de l'opération Gouvernance et pilotage du projet de quartier  outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet de requalification de la friche Ameco s'inscrit dans le travail entrepris par la ville de Kingersheim sur son POS, et fait référence au SCoT et au Plan Climat Territorial de la CAMSA. Les objectifs en terme de développement durable ont été discutés avec la CAMSA, le SITRAM, l'ALME. Les principes du projet sont : échelle humaine, densité, réflexion sur la place de l'automobile et la mobilité, gestion économe de l'énergie, prise en compte des qualités naturelles du site, mixité des fonctions urbaines et de l'offre en logements, concertation avec les habitants. Le projet vise une « Haute Qualité Humaine » avec des objectifs de cohésion sociale et intergénérationnelle.  Coproduction locale avec les habitants La ville a instauré un partenariat avec le promoteur-aménageur puis à associer les habitants au sein d'un conseil participatif. 10 logements sont prévus en autopromotion.  Montage financier Formes urbaines Hauteurs : non connues ; une tour-signal est prévue Typologie : non connu Emprise au sol Superficie de l'opération : 4ha Densité bâtie : 125 à 150 logements/hectare Acteurs Modification du POS : ville de Kingersheim avec AMO de H4 et Oz architecture Maîtrise d'ouvrage : privée ; ICADE-OPERA promoteur-aménageur Maîtrise d'oeuvre : Agence Hammann Architecture/OTE Ingéniérie/Atelier du Paysage Label/démarche : 83 Développement social et économique  Dynamique économique locale Le projet prévoit des commerces et services de proximité.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Le projet prévoit une maison de retraite (EHPAD). L'objectif du projet est de respecter 30% de logements sociaux.  0bjectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité)  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services Le projet prévoit la mise en place d'un plan de circulations douces et souhaite inciter à l'utilisation des transports en communs. Un local vélo en contact direct avec la rue sera imposé à chaque bâtiment collectif. Deux arrêt de bus sont situés à 250 m du futur quartier. La station de tramway est situé à 500 mètres du site.  Sécurité et risque, sûreté et santé Qualité environnementale et paysagère  Energie, Eau, Déchets Les constructions sont envisagées au moins en « basse consommation » d'énergie, voir passives (notamment pour la tour). Une réflexion sur l'orientation bioclimatique des bâtiments est menée. Le recours à l'énergie solaire et au photovoltaïque est envisagé. Le projet prévoit la collecte d'information sur chaque bâtiment (sa consommation, son entretien, ses dysfonctionnements éventuels) afin de les confronter aux objectifs initiaux. Les eaux de voiries seront acheminées vers des noues pour permettre leur épuration. Les eaux pluviales de toiture seront récupérées pour l'arrosage ou le nettoyage des véhicules. Le projet prévoit d'étudier une installation de biomasse sur une partie du projet et la mise en place d'un système de tri sélectif pour les déchets.  Sol et Air Volonté de limiter le stationnement aérien (en organisant le stationnement en sous-sol, à la parcelle).  Paysage et biodiversité Le Dollerbaechlein doit être ré-ouvert sur 130 mètres.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier Le projet prévoit de recycler les déchets de démolition sur place pour les structures de voirie. Des enrobés à base de liant végétal seront utilisés pour les trottoirs. Les bordures en pierre seront de provenance locale (Vosges). Etat d'avancement à la Mi-2009  Calendrier prévisionnel : Finalisation des acquisitions foncières et des propositions d'aménagement : 3ème trimestre 2009. Fin du processus de démocratie participative : 4ème trimestre 2009. Révision simplifiée du POS : 4ème trimestre 2009. Dépôts des autorisations d'urbanisme : fin 2009-début 2010 puis engagement des travaux. Réalisation complète de l'ensemble du quartier sur 10 ans.  Sources : Personnes contactées/documents Dossier de candidature de la ville de Kingersheim au concours Ecoquartiers 2009. Illustrations : Ville de Kingersheim, H4 et Oz architecture. Qualité architecturale et urbaine  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le projet prévoit une mixité des formes d'habitat collectifs et semi-collectifs. Les logements individuels seront traités sous la forme de maisons accolés sur des parcelles de 250 m2 maximum. 84 CONCLUSION Des quartiers durables en émergence en Alsace Les projets de quartiers durables sont déjà nombreux en Alsace. Ce développement est possible grâce à la volonté et à l'action concertée d'acteurs qui définissent des moyens de promouvoir des nouveaux types d'habitat prenant en compte des aspects environnementaux, sociaux et économiques. Si l'essor des quartiers durables est en constante évolution, c'est également par le biais des moyens de promotion qui se multiplient. En effet, en plus des outils de promotion classiques mis en place par les collectivités territoriales ou par les sociétés d'aménagement, les groupes d'autopromotion sont à l'heure actuelle un des moyens alternatifs de proposer une initiative de conception de quartier durable par le groupement d'individus décidés à changer leurs habitudes de vie liées à leur habitat. La conception des quartiers durables à l'échelle alsacienne n'est pas homogène. Les démarches sont nombreuses et variées. Les projets sont définis en fonction des différentes entrées : - localisation, urbaine ou rurale ; - gouvernance du projet ; - choix des matériaux (labélisés ou non) ; - diversité des situations des terrains (friches, rénovation, extension...) ; - attentes vis-à-vis du quartier (relancer une dynamique économique, etc). Chacune des opérations présente des degrés d'innovation significatifs sur certains des critères du développement durable. Pour autant, comme le montre le tableau page 34, il apparaît que le panel des opérations analysées montre la diversité et la complémentarité des expériences, en fonction des thématiques mises en avant dans chaque projet. On peut ainsi dire que les opérations de quartiers durables menées en Alsace, participent, dans leur ensemble, à une mutation des territoires. La réponse à l'appel à projets du ministère de l'Ecologie « Ecoquartiers » : l'Alsace bien positionnée Quatre collectivités alsaciennes ont répondu au concours national « Ecoquartiers » lancé à l'automne 2008 par le ministère qui a recueilli au total 160 candidatures (www.ecoquartiers.developpement-durable.gouv.fr). Il s'agit du quartier « Danube » à Strasbourg, de l'extension du lotissement « Les Châtaigniers » à Lohr, du quartier « Adelshoffen » à Schiltigheim et du quartier « Ameco » à Kingersheim. Le quartier « Danube » a reçu un prix du palmarès dans la catégorie « mobilité » afin de récompenser les innovations que le projet apporte dans ce domaine. 85 86 ANNExES 87 1. LExIQUE PLOyéES DES AbRévIATIONS EM- ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie ADEUS : Agence de Développement et d'Urbanisme de l'agglomération Strasbourgeoise AEU : Approche Environnementale de l'Urbanisme ANRU : Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine ARENE : Agence Régionale de l'Energie et de l'Environnement AURM : Agence d'Urbanisme de la Région Mulhousienne CAMSA : Communauté d'Agglomération de Mulhouse Sud Alsace CAUE : Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement CUS : Communauté Urbaine de Strasbourg HQE : Haute Qualité Environnementale IPPIDDAS : Initiative Pour un Projet Immobilier de Développement Durable dans l'Agglomération Strasbourgeoise PADD : Projet Aménagement et Développement Durable PDU : Plan de Déplacements Urbains PLH : Programme Local de l'Habitat PLU : Plan Local d'Urbanisme PNR : Parc Naturel Régional PUCA : Plan, Urbanisme, Construction, Architecture REDD : Ressources pour le Développement Durable SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale SEMHA : Société d'Economie Mixte de Haute Alsace SERS : Société d'Aménagement et d'Equipement de la région de Strasbourg SOZHA : Schéma d'orientation des Zones d'Habitat SRU : Solidarité et Renouvellement Urbain VUD : Villa Urbaine Durable ZAC : Zone d'Aménagement Concertée 88 2. CERTIFICATIONS ET LAbELS Définitions  Certification* : Une certification est un constat de conformité d'un produit vis à vis de certaines normes.  Label* : Un label est une marque, délivrée par un organisme qui garantit la qualité d'un produit destiné à la vente. La différence entre les deux termes, bien que subtile, tient au caractère davantage réglementaire de la certification. Une certification s'applique souvent en référence à des normes, dont certaines rendues obligatoires par la réglementation, tandis que les labels peuvent aller au-delà de la norme demandée. * Selon le Dictionnaire de la langue française  Cequami signifie: « Certification et Qualité en Maisons Individuelles ». La Certification NF Maison ® Individuelle (NF MI) - Démarche HQE garantit les moyens mis en oeuvre et les résultats obtenus en matière de performances environnementales. Il s'agit donc d'une certification des constructeurs. Seuls les constructeurs qui ont obtenu le droit d'usage de la marque ® NF Maison Individuelle démarche HQE sont évalués et contrôlés par une tierce partie selon des critères objectifs et mesurables. Ils prouvent leur capacité à proposer, concevoir et réaliser des maisons saines, confortables, économes et dont les impacts sur l'environnement sont les plus faibles possibles. Labels Quelques certifications et organismes  AFNOR est le premier organisme de certification en France, et l'un des tous premiers au niveau international. Il donne notamment les certifications NF environnement, l'Ecolabel européen, ou le marquage CE.  Qualitel est une association dont l'objectif est d'évaluer et de promouvoir la qualité de l'habitat, et qui regroupe plusieurs filiales.  Cerqual est la filiale en charge de l'activité de certification des logements neufs et propose les certifications Qualitel (confort et économie de charges), Habitat et Environnement (confort et respect de l'environnement) et « NF Logement » (qualité technique et services associés). Créée en 2005, la filiale CERQUAL Patrimoine s'occupe de l'activité de certification des logements du parc existant à travers ses marques Patrimoine Habitat et Patrimoine Habitat & Environnement. La certification QUALITEL « Habitat et Environnement » s'inspire largement des référentiels de l'Association HQE sans en reprendre toutefois l'ensemble des exigences. Qualitel est d'ailleurs membre de l'association HQE. L'association Qualitel est un organisme indépendant. Aujourd'hui, il existe en France un label officiel de haute performance énergétique des bâtiments : le label HPE. Des labels privés existent également, qui reposent notamment sur cette référence officielle. Il convient de citer le label « Effinergie ». Les Labels Promotelec garantissent la qualité et la sécurité des installations. Le label Performance concerne les logements neufs individuels ou collectifs dans une démarche de développement durable. Ce label est porteur des mentions HPE, THPE, HPE EnR, THPE EnR ou BBC Effinergie. Le label Promotel Habitat Existant optimise l'installation électrique du logement tout en maîtrisant le coût d'exploitation de chauffage. Le label Promotelec Ecodom est destiné aux logements situés en outre-mer, ce label a pour objectif d'améliorer le confort thermique des occupants, en privilégiant la climatisation naturelle, tout en réduisant les consommations d'énergie.  Label Haute Performance Energétique (HPE) Le label Haute Performance Energétique (HPE), utilisé par les maîtres d'ouvrage, a pour ambition le développement de systèmes et techniques constructives performants, dans la perspective des futurs renforcements de la réglementation thermique qui s'impose aux constructions neuves (actuellement RT2005, qui remplace la RT2000). L'arrêté du 3 mai 2007, publié le 15 mai 2007, définit le contenu et les conditions d'attribution de ce label : pour en bénéficier un bâtiment doit non seulement être performant d'un point de vue thermique, mais aussi faire l'objet d'une certification portant sur la sécurité, la durabilité et les conditions d'exploitation des installations de chauffage, de production d'eau chaude sanitaire, de climatisation et d'éclairage ou encore sur la qualité globale du bâtiment. Le label HPE atteste que le bâtiment respecte un niveau de performance énergétique globale supérieur à l'exigence réglementaire, vérifié grâce à des modalités minimales de contrôle. Ce label comprend cinq niveaux :  HPE 2005 Il concerne les constructions dont les consommations conventionnelles sont inférieures 89 d'au moins 10% à la consommation de référence RT 2005 et de surcroît, pour l'habitat, inférieures d'au moins 10% à la consommation maximale autorisée.  THPE 2005 Il concerne les constructions dont les consommations conventionnelles sont inférieures d'au moins 20% à la consommation de référence RT 2005 et de surcroît, pour l'habitat, inférieures d'au moins 20% à la consommation maximale autorisée.  HPE EnR 2005 Il est basé sur les exigences du label HPE 2005 accompagnées d'exigences sur l'installation d'équipements d'énergie renouvelable.  THPE EnR 2005 Il concerne les constructions dont les consommations conventionnelles sont inférieures d'au moins 30% à la consommation de référence RT 2005 et de surcroît, pour l'habitat, inférieures d'au moins 30% à la consommation maximale autorisée, avec des exigences sur des équipements d'énergie renouvelable ou de pompes à chaleur très performantes, préfigurant certaines technologies devant être déployées pour la RT 2010.  BBC 2005 Il s'applique aux bâtiments à basse consommation énergétique. Ce niveau vise une consommation très fortement inférieure à la consommation énergétique réglementaire avec : Un niveau d'exigence calé pour le résidentiel sur 50 kWhep/m²/an en énergie primaire en prenant en compte les consommations de tous les usages (chauffage, refroidissement; production d'ECS ­ Eau chaude sanitaire ­, ventilation et éclairage), valeur à laquelle est appliqué un coefficient fonction des zones climatiques et de l'altitude du projet; Une performance énergétique de 50% par rapport à la performance réglementaire pour les bâtiments à usages autres que d'habitation. C'est actuellement le label le plus exigent en termes d'économies énergétiques. Il impose 50 kWh annuels par mètre carré pour une construction neuve et 80 kWh annuels par mètre carré pour un bâtiment rénové (la moyenne étant actuellement d'environ 200 kWh annuels par mètre carré). Ces niveaux de performance, traduisent une volonté forte d'amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs : ils sont encore plus ambitieux que ceux du HPE 2000 qui correspondaient à une consommation conventionnelle d'énergie inférieure respectivement de 8% et 15% à la consommation conventionnelle de référence RT2000. L'obtention du label HPE apporte des avantages financiers (cf rubrique « aides et financements » du site ecoquartier du MEEDDAT). Pour obtenir ces labels, les constructeurs devront mobiliser toutes les techniques permettant d'économiser l'énergie, ce qui permettra au secteur de la construction de faire un grand pas vers l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050. C'est ainsi que l'isolation par l'extérieur, les pompes à chaleur performantes (notamment géothermales), les chaudières à condensation et les systèmes utilisant les énergies renouvelables, deviendront des éléments importants pour le label HPE dans la perspective de la RT 2010.  Le label Effinergie Formellement, le label Effinergie dans le bâtiment neuf est une autre dénomination du label BBC 2005 précité, sur lequel il base son niveau d'exigence. L'Association française Effinergie a été constituée début 2006 au terme de plusieurs années de coopération entre le CSTB (Comité Scientifique et Technique du Bâtiment), des collectivités territoriales, des industriels et des professionnels de la construction et des associations ; elle vise au développement en France d'un outil de promotion des bâtiments très faiblement consommateurs d'énergie du type « maisons passives ». La maison passive est un concept de construction qui part du principe qu'une maison conçue selon les règles de l'architecture bioclimatique avec tout le confort moderne n'a pas besoin de système « actif » de chauffage (chaudière, convecteurs ou autres) autrement que pour des appoints ponctuels et de faible puissance. En pratique, on considère que la maison passive ne consomme pas plus de 15 kWh par m2 et par an de chauffage. Ainsi, le label Effinergie s'inspire des labels allemand « Passivhaus » et suisse « Minergie », et concerne la construction et la rénovation de bâtiments. Pour la construction neuve, la spécification des performances développée par Effinergie pour le contexte français a été reprise par le label officiel HPE BBC. Effinergie a lancé son label au Printemps 2007. Le label pour l'existant prévoit, en résidentiel, une consommation maximale de 80kWh/m²/ an modulable selon les régions. La barre n'est pas encore fixée pour le tertiaire existant. Effinergie base ses calculs sur le même référentiel que la RT2005 pour plus de cohérence. Les comparaisons entre les systèmes d'exigence situent habituellement Effinergie au dessus de Minergie et en dessous de Passivhaus, mais la comparaison a des limites car ces labels ne couvrent pas les mêmes consommations ou n'utilisent pas exactement les mêmes modalités de calcul. Rappel RT 2005 90 La RT2005 impose une consommation d'énergie primaire qui ne doit pas dépasser 130kWh/m²/an, la moyenne du parc existant se situant à 400kWh/m²/an (source: « Bâtir une ville durable », Le Moniteur n°5424, 9 novembre 2007, cahier détaché n°2) et à 240kWh/m²/an selon l'Ademe. La RT 2005 s'applique aux constructions neuves ou extensions de constructions) des bâtiments résidentiels et non résidentiels (tertiaires, bâtiments industriels ...). La RT 2005 fixe une limite de consommation énergétique de référence (appelé Cepréf) à ne pas dépasser. Pour justifier du respect de l'exigence réglementaire, il faut obligatoirement vérifier les 3 modalités suivantes : - limiter les consommations énergétiques : Coefficient Cep du projet inférieur au « droit à consommer » ou coefficient Cep de référence - s'assurer du respect des exigences minimales ou « garde-fou » pour les éléments intervenant dans le bilan énergétique - limiter l'inconfort en été : température intérieure conventionnelle Tic inférieure à la température intérieure conventionnelle de référence Les exigences à respecter l'hiver comme l'été dépendent de la zone climatique où se situe le projet, soit 8 zones au total combinant températures extérieures et ensoleillement et correspondant à des limites de département. Sources - http://www.ecoquartier.developpement-durable.gouv.fr/09-demarches-labels/09-labels.htm - http://www.rt2005.com - « Pour construire et rénover en Alsace, Le guide environnement des particuliers, Des pistes pour un habitat plus sain, qui respecte l'environnement et économise l'énergie », Ademe et Région Alsace, 91 3. bIbLIOGRAPHIE Généralités:  ADEME, AEU, L'approche Environnementale de l'Urbanisme pour concilier urbanisme et environnement, guide méthodologique, Éd. Ademe, mars 2008, 5p.  AGENCE RÉGIONALE POUR L'ENVIRONNEMENT MIDI-PYRÉNÉES (coord.), Action! Réalisez votre politique de développement durable, livret de sensibilisation pour les collectivités territoriales, Éd. ARPE, mars 2008, 24p.  ARENE IDF, Quartiers durables, Guide d'expériences européennes, 2005, 146p.  ARENE IDF, Quartiers durables, passer du concept à la concrétisation, Lettre trimestrielle n°13, décembre 2005.  ATELIER CITÉ ARCHITECTURE, Étude comparative des quartiers durables en Europe, 58p.  CAMPRA Jérôme, Les éco-quartiers, vitrines du développement durable, revue Maires de France, Juillet-Août 2007, pp. 42- 47.  Certu, Les éco-quartiers au coeur du Grenelle de l'environnement, quels enjeux ?, Ed. Certu, Lettre du développement durable janvier 2008, 21p.  COMITE 21 - ANGENIUS, Les quartiers durables : un exemple de démarche intégrée et participative, Avril 2007, 22 p.  COTTENCEAU-MATHURIN Leslie, « Eco-cités, des villes nouvelles 100% écolos », 2 juillet 2008. http://www.batiactu.com/data/02072008/02072008-165336.html  MONITEUR (le), Bâtir une ville durable, Éd. Le Moniteur, n° 5424, cahier détaché n°2, 9 novembre 2007, 42p.  MONITEUR (le), Construire Durable, Hors-Série mars 2008, pp. 48-130.  OBSERVATOIRE DE LA VILLE, Les quartiers durables: Nouvel enjeu de la ville de demain?, Les cahiers de l'observatoire de la ville n°2, décembre 2007, 96p.  PUCA, Atelier national Villa Urbaine Durable à Chalon-sur-Saône (16-17 octobre 2007), Éd. PUCA, supplément revue premier plan n° 15, janvier 2008, 11p.  PUCA, Constitution d'une banque de données sur les villes mettant en oeuvre des projets de quartiers inscrits dans une politique de développement durable, rapport, 2 vol., 2007.  PUCA, Concevoir un éco-quartier, Premier plan dossier n°16, janvier-juin 2008  PUCA, Montage et conduite de projets de quartiers durables en Europe, Éd. PUCA, 5èmes Entretiens de l'Aménagement, 1er et 2 Février 2007, 6p.  PUCA, Quartiers durables, vous avez dit quartiers durables ?, Synthèse contributive, Ed. PUCA, juillet 2007, 58p.  PUCA, Villa Urbaine Durable, pour un habitat urbain, mixte et écologique, Éd. PUCA, Février 2006, 8p.  PUCA, Villa Urbaine Durable, Opération Quartier Saint-Jean-des-Jardins, ChalonSur-Saône, Cahier expérimental n°1, Octobre 2007, 39p.  REVUE URBANISME, Dossier Eco-quartier, Ed. Publications d'architecture et d'urbanisme, n°348, mai-juin 2006, pp. 37-71. Alsace :  BUTNER Charles, Communication, Opération Nouveaux logements/ nouveaux quartiers, résultat de l'appel à projet auprès des collectivités, CG68, rapport du président, avril 2008, 29p.  C.R., « Eco-quartier: qu'en dit-on outre-Rhin ? », Traits urbains n°24, juin/juillet 2008.  FICHES MEDIAS, La VIAROPA, d'Est en Ouest Strasbourg est en mouvement, mars 2007, Strasbourg Ville et Communauté urbaine.  MONITEUR (le), « Alsace-Lorraine, Pyramide d'argent au « Hameau » de Promogim », 8 juin 2007.  MONITEUR (le), « Haut-Rhin, Le conseil général précise sa politique de l'habitat », 16 novembre 2007.  MONITEUR (le), « Obernai Eco quartier : « Monsieur le maire, affichez vos prix » », n° 5294, 13 mai 2005, Dossier article de presse de la bibliographie. 6p  NAEGELEN Lucien, « Eco habitat, Vivre en ville autrement », L'Alsace, 9 juillet 2008.  PUCA, Expérimentation HQE Aménagement, Expérimentation d'une démarche de qualité environnementale dans des opérations d'aménagement, Bilan d'appel à projets, novembre 2006, 33p.  PUCA, Parc des Roselières, Obernai, Quartier durable, cahier référence, .pdf, Septembre 2007, 8p.  SYCOPARC 32, Un lotissement innovant à Lohr, PNR des Vosges du Nord, Décembre 2007, 8p.  VERTS (les), Strasbourg, ville Verte, ouverte et solidaire, Danube, un écoquartier, 2008, 8p. 92  VILLE DE MULHOUSE et al., Projet Quartier Durable à Bourtzwiller, .ppt, février 2006, 18p.  WEHRUNG Simone, « Habitat durable, un projet primé à Strasbourg », DNA, 1er juillet 2005. http://ecoquartier.free.fr/IMAGES/ruban-vert/DNA%20article%201%20 juillet%202005%20br.jpg  Site du ministère sur les éco-quartiers : http://www.ecoquartier.developpementdurable.gouv.fr  Site de l'association Eco-quartier Strasbourg : http://www.ecoquartier-strasbourg.org/  Site de l'association Ippiddas : http://ippiddas.org  Site de l'AURM : www.aurm.org  Site de l'ADEUS : www.adeus.org  Atlas de la rénovation urbaine : http://i.ville.gouv.fr/Data/terr_anru.php 93 4. LISTE DES CONTACTS Franck Faucheux Chargé de mission DGALN/DHUP, Consultation VUD² Grande arche de la Défense Paroi sud 92055 la Défense cedex franck.faucheux@developpement-durable.gouv.fr Eric Brua Directeur du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord Maison du parc - Château 67290 La Petite Pierre Catherine Hennicker Stagiaire CAUE et association Eco-quartier Strasbourg hennicker.caue67@orange.fr Julien Burholzer Chef groupe constructions Laboratoire Régional de Strasbourg julien.burgholzer@developpement-durable.gouv.fr Yann Jovelet Chargé de la Direction de l'Aménagement et de l'Equipement Mairie d'Obernai yann.jovelet@obernai.fr Elodie Thuet Service Développement Durable CAMSA Mulhouse elodie.thuet@agglo-mulhouse.fr Florence Benoît Chargé rénovation urbaine florence.benoit@ville-mulhouse.fr Marie Mamdy suivi des démarches AEU Ademe Alsace marie.mamdy@ademe.fr Bruno Parasote Président association Eco-Quartier Strasbourg bruno.parasote@wanadoo.fr Bertrand Barrère Directeur du bureau d'études REDD b.barrere@redd.fr Nancy Franz SEMHA nancy.frantz@semha.fr Sabrina Kegler Assistante de direction - Assistante service Aménagement SEMHA sabrina.kegler@semha.fr Martine Scherlen Assistante de direction AURM martine.scherlen@aurm.org Mathilde Kempf Architecte DPLG mathilde.kempf@free.fr Guillaume Simon Service de planification urbaine Communauté Urbaine de Strasbourg guillaume.simon@cus-strasbourg.net Nadia Monkachi Directrice d'études - ADEUS n.monkachi@adeus.org André Kocher Conseil Général du Haut-Rhin Service Habitat et Solidarités Territoriales (SHST) Stéphanie Strasser Chargée de mission développement urbain durable Communauté Urbaine de Strasbourg stephanie.strasser@cus-strasbourg.net Maude Rives Chef de projet SERS m.rives@sers.eu 94 5. REPéRAGE DES QUARTIERS DURAbLES Aux Portes du Kochersberg Lohr vendenheim Sc Ost d wal hi lt ig he im Adelshoffen St ra sb Les Rives du Bohrie ou rg Photos aériennes : © IGN Paris 2007 BD ORTHO® - Cartes : © IGN Paris 2008 Scan 25® Ob er Illkirch na i La Brasserie Parc des Roselières ZAC Danube Les Platanes Ilot Lombardie IPPIDAS 95 Les Coccinelles Kingersheim : AMECO Ste-Croix-aux-Mines Photos aériennes : © IGN Paris 2007 BD ORTHO® - Cartes : © IGN Paris 2008 Scan 25® Quartier Bourtzwiller kingersheim Mulhouse Werentzhouse Cité Wagner Am Herrenweg 96 97 Direction régionale de l'Equipement Alsace Service de l'aménagement et de la prospective BP 81005/F 67070 Strasbourg cedex Tél. 03.88.13.07.53 Fax 03.88.13.08.60 Courriel : sap.dre-alsace@developpement-durable.gouv.fr www.dre.alsace.developpement-durable.gouv.fr www.dre.alsace.developpement-durable.gouv.fr INVALIDE) (ATTENTION: OPTION rmet à un groupe de particuliers d'investir ensemble dans un projet immobilier afin de permettre à chacun de répondre à ses attentes. Il est possible d'investir dans la création de logements, de bureaux ou bien encore de commerces. C'est au groupe d'autopromoteurs de trouver le terrain adéquat à la réalisation de leur projet ainsi que de prendre contact avec des professionnels (architectes, urbanistes...). Selon REDD, l'autopromotion représente de multiples avantages : - l'acquisition immobilière « à prix coûtant », en faisant l'économie des frais de promotion et de la marge bénéficiaire du promoteur, - la possibilité de réinvestir cette économie dans de l'espace supplémentaire, de la prestation et de la qualité environnementale, - la possibilité de réaliser un habitat personnalisé, éloigné des standards habituels, tout en l'inscrivant dans le cadre d'une enveloppe collective, - la construction d'un lien social préalablement à l'emménagement, promesse de relations de voisinage plus confiantes et plus conviviales. Sources www.redd.fr/index.php?page=unanimm Cas alsacien Un début d'expérimentation a eu lieu à Bergheim, dans le Haut-Rhin, sur un ensemble de maisons anciennes, mais cette expérience n'a pu être menée à son terme. 31 32 Partie 2 Les projets de réalisation de « quartiers durables » en Alsace 33 Tableau synthétique Type d'opération Construction neuve Démolition/ reconstruction Lotissement Requalification de friches Convention ANRU AutopromoVUD/VUD² tion Label et démarche Démarche de DD du PNR SOZHA AEU HQE Participation concours MEEDDM Autres Mulhouse : Cité Wagner Mulhouse : Bourtzwiller Appel à projet « Quartiers Innovants » du CG 68 Werentzhouse : Am Herrenweg Sainte Croix-aux-Mines : Les coccinelles Obernai : Les roselières Strasbourg : Quartier Danube Strasbourg : La brasserie Strasbourg : Ilot Lombardie Strasbourg : IPPIDDAS Ilkirch-Graffenstaden : Les Platanes Lohr : Les Châtaigniers Vendenheim : Aux Portes du Kochersberg Schiltigheim : Adelshoffen Ostwald : Rives du Bohrie Kingersheim : Ameco 34 Les fiches suivantes, qui présentent les quartiers en Alsace, ont été structurées selon le même modèle que celui présent sur le site : www.ecoquartier.developpement-durable.gouv.fr. Cela permettra d'effectuer d'éventuelles comparaisons avec les autres projets présentés sur ce site. 2.1 MULHOUSE : « L'OPéRATION OTT & COLLIN » DANS LA CITé WAGNER Quartier réalisé ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Mulhouse - Surface activités économiques SHON [m²] : non connu - Surface équipements publics SHON [m²] : non connu FORMES URbAINES Site : Située au Nord de la ville de Mulhouse et en limite des zones d'habitat, la cité Wagner est un quartier de grande taille (environ 635 logements) qui jouxte d'importantes infrastructures et des équipements structurants pour la ville, comme le musée de l'automobile et le dépôt de tramway. Construite à la fin des années 1950 sur un terrain libre, cette cité est aujourd'hui rattrapée par l'urbanisation. Située à 15 minutes à pied du centre-ville, elle est desservie depuis l'été 2006, par une ligne de tramway qui la relie directement au centre ville en 3 stations de tramway. L'opération totale de renouvellement urbain de la cité Wagner concerne une superficie de 10 hectares. Le programme prévoit sur l'ensemble de la cité Wagner la réhabilitation de 405 logements, la destruction de 230 logements et la création de 168 logements. Toutes les démolitions se concentrent dans la frange nord de la cité, le long de la rue de la Mertzau. L'opération Ott & Collin concerne une petite partie de cette frange nord, à l'intersection de la rue Mertzau et de la rue d'Agen et prévoit la reconstruction de 42 logements et d'un local d'activités. Initiative : Mulhouse Habitat (Office public d'aménagement et de construction intervenant dans le domaine du logement social) La présente fiche analyse uniquement cette opération « Ott & Collin » qui représente 42 logements sur les 673 logements que comptera à terme la cité Wagner. - Hauteurs : de R+1 à R+3 - Typologie : 2 bâtiments de 4 maisons en bande chacun 3 bâtiments de 19 logements intermédiaires 1 bâtiment de 15 logements collectifs - Superficie de l'opération : environ 0,75 ha - Densité bâtie : environ 56 logements/ha - Maîtrise d'Ouvrage : Mulhouse Habitat. - Maîtrise d'oeuvre : Atelier Ott & Collin architecte, mandataire Isabelle Hurpy associée, environnementaliste Catherine Linder, paysagiste AGE, bureau d'études VRD - Label/Démarche : Renouvellement urbain, convention de déconstruction et de reconstruction ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). Frange nord de la cité Wagner EMPRISE AU SOL ACTEURS Opération Ott & Collin PROGRAMME - Nombre de logements : 42 logements Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : 42 places Surface de logements SHON [m²] : non connu Surface Commerces et services : local d'activités de 450 m² Dans un contexte de renouvellement urbain, Mulhouse Habitat souhaite démontrer sur la cité Wagner qu'il est possible d'offrir de nouveaux programmes d'habitat intermédiaire qui renouvellent l'image du logement social. Sujette à une paupérisation grandissante avec les loyers les plus bas de l'agglomération, la cité Wagner n'a jamais fait de par le passé l'objet de rénovation. Sa requalification globale engagée depuis 1999 est aujourd'hui inscrite dans le programme de rénovation PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE 35 urbaine (ANRU). La cité Wagner a fait l'objet d'un concours Europan en 1999 ; le choix s'est porté sur le plan d'ensemble proposé par Ott & Collin, qui préserve cette cité-parc, valorise sa qualité paysagère et amorce une restructuration en profondeur. Au delà de cette requalification, l'objectif poursuivi depuis plusieurs années par le maître d'ouvrage, Mulhouse Habitat, a été d'établir une stratégie pour inscrire le renouvellement de la cité Wagner dans un processus de transformation urbaine, économique et sociale. La requalification globale de la frange Nord du quartier est prévue. Cette restructuration du secteur a pour objectif de relier la cité Wagner au reste de ville en favorisant les échanges et les continuités urbaines. Ainsi l'arrivée du tramway a permis la requalification des voiries mais aussi des espaces publics, le parvis d'accès au musée de l'automobile a été entièrement requalifié, les berges du canal de l'Ill ont été réaménagées en promenade piétonne. L'opération de reconstruction de 42 logements par Ott & Collin s'inscrit à l'extrémité nord-est de la frange nord du quartier Wagner.  Coproduction locale avec les habitants : Les habitants ont été associés par la possibilité d'être en concertation avec les acteurs du projet tout au long de son élaboration et de sa réalisation.  Montage financier : Le montant total de l'opération est estimé à 24 millions d'euros pour la frange nord de la cité Wagner et environ 4 millions d'euros pour l'opération Ott & Collin. Plusieurs partenaires ont participé financièrement à l'opération : Anru, Conseil Général, Conseil régional, Ville de Mulhouse, Ademe énergie, Région solaire, GDF. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Relancer le développement et l'attractivité de cette cité .  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Sur l'opération Ott & Collin, les bâtiments et les types de logements proposés sont très divers. - Un petit immeuble de 15 logements collectifs répartis en quatre T2, neuf T3, deux T4 et un local d'activités de 450 m2 - Trois bâtiments de 19 logements intermédiaires répartis en trois T2, douze T4 et quatre T5, regroupant des appartements simplex en rez-de-chaussée et des duplex aux étages. - Deux ensembles de 4 maisons en bande chacun, réparties en un T4 et sept T5. QUALITE ENvIRONNEMENTALE PAySAGERE ET CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Ce projet s'inscrit, en trame de fond, dans une politique globale de développement durable portée par la ville et le bailleur social, qui souhaitent favoriser les déplacements piétons, les modes doux et la construction de bâtiments HQE. La volonté de ce projet est de démontrer qu'il est possible de requalifier des zones en reconstruisant et en réhabilitant des bâtiments vétustes afin de proposer une qualité de vie se voulant exemplaire. C'est pourquoi l'emploi de matériaux écologiques, la réorganisation des espaces publics ou privés, la mise en avant d'une mixité sociale ont été les principaux objectifs fixés par Mulhouse Habitat et par les partenaires financiers du projet.  Énergie, Eau et Déchet : Les bâtiments sont orientés afin d'optimiser l'éclairage naturel et les apports énergétiques solaires. Ces apports sont régulés par un système de panneaux d'osiers tressés et de pergolas. Un système de puits permet de récupérer les eaux de pluie en les laissant s'infiltrer. Le chauffage quant à lui fonctionne au gaz. Les déchets sont collectés dans une « aire de présentation » aménagée à cet effet dans la rue Mertzau.  Sol et air : sans objet 36  Paysage et Biodiversité : Les logements sont certifiés « Habitat et environnement » du label qualitel. Les toitures sont végétalisées sur les maisons de ville ainsi que les pavillons de stationnement. La préservation des lieux naturels et des parcs verts est un principe fondamental du projet.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Les matériaux utilisés pour la construction sont respectueux de l'environnement : utilisation de la brique monomur; ossature, menuiserie extérieure et façades en bois. Un effort particulier a été réalisé pour les logements intermédiaires en faisant appel à un sociologue.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : Le quartier est aisément accessible grâce à la ligne de tramway et à l'arrêt « Musée de l'automobile » situé à proximité. Il est également accessible par la route et la piste cyclable (proximité d'une station du réseau « vélocité »). Les logements quant à eux sont accessibles facilement grâce à des entrées en rez-dejardin, des coursives et des bâtiments ne dépassant pas R+3. ETAT D'AvANCEMENT A LA MI-2008 : Date de réception en juin 2007. SOURCES : Personnes contactées/documents - QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : L'opération mêle différentes formes de bâti, tout d'abord des bâtiments réservés à l'habitat de différentes hauteurs (R+1 à R+3), mais également des locaux réservés aux commerces, aux activités de proximité. Il faut également noter la démolition/reconstruction du centre social avec pour objectif un bâtiment basse consommation.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les agencements intérieurs des logements sont individualisés selon le type de logement et la qualité de prestation proposée. Elodie Thuet, Chargée de mission développement durable de la CAMSA Document du Certu mis à disposition par Julien Burgholzer. http://www.europan-europe.com/pages/session/session5.php www.mulhouse.fr/fr/citoyenne.php?PAGEID =1762#ACR_2_38740_1 Convention ANRU (2006 ­ 2010) : www.anru.fr Illustrations : plans, Certu ; photos, Bernard Suard MEEDDM. 37 38 2.2 MULHOUSE QUARTIER bOURTzWILLER Réalisation en cours (Nota : les informations de cette fiche sont en cours d'actualisation) - Maîtrise d'Oeuvre construction : Ott-Colin, Dauber, Leonetti, Rey Lucquet, Format Urbain - Label/Démarche: Convention ANRU PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE ELEMENTS DESCRIPTIFS Agglomération : Communauté d'Agglomération Mulhouse Sud Alsace (CAMSA), 172 000 habitants, 16 communes Ville : Mulhouse, 112 000 habitants Site : Le quartier de Bourtzwiller, relativement peu dense, composé aux 2/3 de maisons individuelles, et d'immeubles collectifs pour le reste. Il comprend environ 13 000 habitants et recouvre différents sous-quartiers dont la cité des 420 (dite aussi ensemble Brosselette) et le site Bel-Air (ancienne friche). Initiative : Mulhouse Habitat / Ville de Mulhouse PROGRAMME Nombre de logements : Sur les 5 000 logements du quartier, 420 logements sociaux et 140 chambres en foyer seront démolis, 280 logements et 120 chambres en résidence sociale seront reconstruits sur le site. Le quartier de Bourtzwiller, rattaché à la ville de Mulhouse depuis 60 ans, est souvent considéré comme un quartier défavorisé, notamment la Cité des 420. Dans le cadre d'une convention de rénovation urbaine (ANRU) sur le quartier, des objectifs de développement durable ont été intégrés par la ville dans le projet. Un ensemble de 4 thématiques a ainsi été définies : Énergie, Économie, Sociologie, et Cadre de vie. Un diagnostic du quartier a été réalisé (enquête sociologique étudiant les attentes des habitants, une typologie des bâtiments, étude environnementale sur les énergies et les fluides). C'est cet état initial qui a permis de déterminer les 7 actions à mener : 1. Rénover l'habitat privé : 5 chantiers en cours 2. Rénover un bâtiment public : 1 école 3. Opération de renouvellement des 420 : déconstruction, et reconstruction partielle sur le site. 4. Réinsertion professionnelle : sur les nouveaux chantiers, des personnes en insertion ont été employées. 5. Sensibiliser, informer et former les professionnels du bâtiment : 2 formations créées à l'AFPA sur les constructions avec efficacité énergétique. 6. Développer une zone artisanale : projet en suspens. 7. Impliquer les habitants : informer et sensibiliser les habitants. Une Charte Quartier Durable a également été créée, qui constitue une grille de critères que tout nouveau projet de développement durable devra traiter. Elle est accompagnée d'une grille d'évaluation informatique qui permet de visualiser les niveaux de performance environnementale, économique, et sociale. FORMES URbAINES - Hauteurs : entre R et R+4 - Typologie : Collectif, intermédiaire, individuel - Superficie de l'opération : 8ha, 73a, 16ca - Densité bâtie : 46 logements/ha (logements + chambres) / Maîtrise d'Ouvrage publique : Ville de Mulhouse Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : Cabinet d'urbanistes Urbitat-Quartiers Linder Paysage / Callier sociologue / Panoptique Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connue Maîtrise d'Ouvrage construction : Mulhouse Habitat CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet est situé à Mulhouse, ville qui s'est inscrite dans une politique de développement durable depuis de nombreuses années, puisque en 1985 Mulhouse s'est dotée d'un « plan vert », puis d'une charte d'écologie urbaine en 1992, d'un Agenda 21 (CAMSA) en 2003, et d'un Plan Climat Territorial en 2007. L'objectif est ici de transformer l'image du quartier souvent peu apprécié, pour en faire un quartier exemplaire à l'échelle de la France en terme de développement durable. Le management du projet est très partenarial : il rassemble différents acteurs de la ville : Mulhouse Habitat, la ville (le Maire, 3 Adjoints au Maire, 1 Directeur Général, EMPRISE AU SOL ACTEURS 39 les Services associés Mulhouse et Camsa : Mission Développement Durable, Service Développement Économique, Service Architecture, Service Action Territoriale, Mission renouvellement Urbain, Service Habitat, Service Éducation, Service Urbanisme), le conseil de quartier, des associations (Espace & Développement, CLCV, Centre socio-culturel PAX, ALEOS, Régie), et des institutions ou organismes (EDF, ALME, PLIE, Chambre de Commerce et d'Industrie, Chambre des Métiers d'Alsace, Union des Corporations Artisanales, AURM, ASPA).  Coproduction locale avec les habitants : Des conseils de quartiers existent à Mulhouse, et celui de Bourtzwiller a été sollicité au sujet de la rénovation du quartier. Les acteurs locaux ont été rassemblés en Comité de pilotage, présidé par le Président du Conseil de quartier, adjoint au maire de la ville, et appuyé par 2 autres adjoints au maire chargés de l'environnement et de l'énergie, ainsi que la directrice en charge de la solidarité. Le Comité de pilotage s'appuie sur une cellule technique, qui est pilotée par la chargée de mission développement durable de la CAMSA, et comprend également notamment des collaborateurs de l'institut EifER. Par ailleurs, les attentes des habitants ont été entendues dans le cadre d'une enquête sociologique. L'implication des habitants est définie par la CAMSA comme l'un des aspects majeur de la démarche. Un travail a également été mené avec la Commission Cadre de Vie du Comité de quartier et l'Agence Sherpaa de Strasbourg sur la mobilité. Un panel diversifié de 21 habitants du quartier (12 femmes et 9 hommes de différents âges et catégorie socio-professionnelles) a accepté de se déplacer avec un GPS pendant une semaine. Ce travail a permis de dresser une carte des principaux déplacements, et de découvrir un noeud sur une certaine partie du quartier, pourtant sans commerces. Cette étude est essentielle pour les futurs projets d'urbanisme du quartier qui sont à l'étude.  Montage financier : Les visites énergétiques des habitations d'un coût de 380 euros sont en général facturées 70 euros aux particuliers, le reste étant financé par l'Ademe (soit 310 euros). Ici, seul 25 euros leur a été facturé, le reste étant financé par la ville et par EDF, en supplément de l'aide habituelle de l'Ademe. L'assistance à maîtrise d'ouvrage est réalisée par les services techniques de la ville, et c'est elle également qui a financé les panneaux solaires de l'école. Pour le quartier Brossolette, c'est Mulhouse Habitat qui prend en charge le projet. Un partenariat privé/public est actuellement à l'étude. Le partenaire est rémunéré par les économies réalisées dans les bâtiments. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : La réinsertion professionnelle de personnes au chômage fait l'objet d'une étude de la part du PLIE (Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi) et l'association Espace & Développement. L'idée est de récupérer et valoriser les déchets de chantier. Par ailleurs, des personnes en réinsertion sont embauchées sur les nouveaux chantiers. 2 formations ont été créées à l'AFPA sur l'efficacité énergétique des constructions. Le but est d'accroître les compétences des entreprises locales. Le projet initial proposait une zone d'activité artisanale sur le quartier qui regroupait des entreprises compétentes en terme de développement durable dans l'habitat. Il est néanmoins en suspens. 40  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : En respect du principe " Un logement reconstruit pour un démoli ", 420 logements seront reconstruits, en partie sur le site même (en deux tranches) et d'autres ailleurs dans Mulhouse et son agglomération. La déconstruction des 420 logements et du foyer de travailleurs comprenant 140 chambres et la reconstruction sur le site de 400 logements et chambres en résidence sociale ne vise pas une dé-densification, dans la mesure où le quartier est déjà peu dense, mais plutôt une mixité des populations. Ainsi, le programme comprend la construction d'une résidence sociale de 120 chambres, de 180 nouveaux logements sociaux, de 70 logements locatifs libres et de 34 en accession à la propriété. Les ¾ des 420 logements comptaient 4 ou 5 pièces, les typologies iront désormais du T1 au T5 en triplex. Cette variété devrait permettre à terme de loger tout aussi bien des étudiants, que des familles avec enfants ou des retraités. Le relogement des habitants des 420 a débuté en 2004. À cette fin, un accompagnement personnalisé a été mis en place par Mulhouse Habitat qui prend en compte les souhaits des familles pour les reloger. Des permanences pour les habitants se tiennent ainsi deux fois par semaine dans un local spécialement dédié à cette mission. re bioclimatique, et seront donc orientés au Sud, avec une bonne isolation et des fenêtres performantes. D'autre part, l'installation de panneaux solaires thermiques est prévue, et le projet vise 50kWh/m2/an par logement pour la consommation en chauffage.  Air et sol : Non connu  Paysage et Biodiversité : Les eaux pluviales du quartier seront traitées avec un système de noues paysagères, dans un premier temps sur Brossolette, mais elles devraient à terme s'étendre sur l'intégralité de Bourtzwiller. Une partie des reconstructions donnera sur les rives de la Doller.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Trois systèmes constructifs vont être utilisés : béton cellulaire / siporex ou brique thermique / ossature bois. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Les nouvelles constructions se déclineront sous plusieurs formes : maisons jumelées, maisons de ville avec jardin, maisons avec patios et habitat intermédiaire, petits immeubles modernes sur les rives de la Doller. Le quartier comprend aussi des équipements publics.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Le projet a recherché une mixité typologique fine, avec pour objectif la création d'un tissu urbain capable d'évoluer sur lui-même à long terme.  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : Une station de tram est située au coeur du quartier depuis 2006. La ligne devrait par la suite être prolongée, et 3 nouvelles stations devraient desservir le quartier à la mi-2009. L'étude sur la mobilité qui a été menée fin 2006 a néanmoins montré que 75% des déplacements étaient effectués en voiture, contre 5% de vélo et 10% de marche. Le tram est toutefois majoritairement utilisé pour les trajets vers le centre ville de Mulhouse. Des équipements public devraient être ajoutés au programme de construction.  Sécurité et risque, sûreté et santé : Le plan masse a été travaillé pour limiter les nuisances acoustiques des voiries. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : 1 000 propriétaires ont été sollicités pour le projet de rénovation de l'habitat privé et une quarantaine ont répondu à l'appel. 30 ont bénéficié d'une visité énergétique effectuée par l'ALME (Agence Locale de la Maîtrise de l'Énergie), et 5 chantiers sont en cours. Le mode de chauffage et l'isolation des habitations sera remplacé par des systèmes de pompe à chaleur, du solaire, des fenêtres plus performantes, une isolation extérieure... 2 panneaux solaires ont été installés sur l'école Victor Hugo, notamment à but pédagogique. Les retours sur investissements ne sont pas attendus, l'école consommant peu d'eau chaude initialement, et étant fermée pendant les mois d'été. Une piscine doit également se doter de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques. La reconstruction des logements détruits des 420 devrait suivre les règles de l'architectu- 41 ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Le diagnostic du quartier et la conception de la Charte ont été effectués en 2005/2006 et terminés en 2008. Les 420 ont commencé à être déconstruits en octobre 2007. Les travaux sur les maisons individuelles sont en cours de chantier, l'aménagement du site Bel air devrait commencer au printemps 2009. SOURCES :Personnes contactées/Documents - Elodie Thuet, Chargée de mission développement durable de la CAMSA - « Bourtzwiller, un quartier durable à Mulhouse », ville de Mulhouse, février 2006, 12p. - « Bourtzwiller Quartier Durable », Bilan des actions de 2006, programme 2007, diaporama de présentation CAMSA. - http://www.mulhouse.fr/ - Photos : ville de Mulhouse 42 2.3 APPEL à PROjET QUARTIERS INNOvANTS, CONSEIL GéNéRAL DU HAUT-RHIN En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Communes : - Issenheim - Staffelfelden - Le Bonhomme - Ungersheim - Wattwiller Sites : sélection de sites représentatifs de la diversité du territoire haut-rhinois : plaine, piémont, montagne ou vallée, zone périurbaine, friche industrielle. Initiative : Conseil Général du Haut Rhin pour l'appel à projet auprès des collectivités suivi de l'organisation d'un concours d'idées, d'architecture, d'urbanisme et d'aménagement pour chaque site sélectionné. et de l'habitat durable. Le projet est l'aboutissement d'un travail collégial associant élus et représentants des professions de l'habitat et de l'aménagement. Une démarche en deux phases ;  Phase 1 : Appel à projet auprès des collectivités Cinq grands principes sont obligatoirement pris en compte par tous les projets : - Concevoir des quartiers formant un lien social et physique avec les autres quartiers de la commune, - Offrir une diversité de logements propre à assurer un brassage social et intergénérationnel des populations, - Respecter les sites et l'environnement en limitant la consommation foncière et l'étalement urbain - Concevoir des quartiers et des bâtiments économes en énergie, - Privilégier des formes architecturales, des matériaux et des solutions techniques pérennes dans le respect des principes du développement durable. Sur la base de ces principes l'appel à projet auprès des collectivités a été lancé. 11 communes y ont répondu. Les dossiers de candidature de 5 communes ont été retenus par un Comité de Sélection constitué d'élus et professionnels pour organiser le concours d'idées pour la proposition d'un parti d'aménagement et d'urbanisme, selon 7 critères : - la diversité géographique des sites - l'insertion du site dans la commune - la taille du projet - la facilité à mobiliser le foncier - l'adéquation entre le projet et le document d'urbanisme - l'évaluation des besoins en matière de logements - l'insertion des projets dans les secteurs ruraux ou périurbains  Phase 2 : Un concours d'idées d'architecture, d'urbanisme et d'aménagement. Sur la base d'un cahier de charges adapté à la spécificité de chaque site sélectionné, les équipes d'architectes, d'urbanistes et d'aménageurs ont pour mission de proposer, sous forme d'esquisses, l'organisation urbaine du nouveau quartier ainsi que la forme architecturale des bâtiments qui la composent. 3 équipes sont amenées à concourir sur chaque site et un projet lauréat est retenu pour chaque site. Le jury comprend des élus (communaux, conseillers généraux), des membres représentant les mêmes qualifications que les candidats (architectes, urbanistes, paysagistes), des personnes présentant un intérêt particulier au regard du concours d'idées  Apport du Conseil Général Un soutien technique, administratif et juridique pour aider au lancement des concours FORMES URbAINES Hauteurs : sans objet Typologie : Maisons individuelles, habitat intermédiaire, petits collectifs. Mixité de statut d'occupation. ACTEURS - Le Conseil Général du Haut-Rhin : à l'initiative de la démarche Quartiers Innovants. Il apporte un soutien budgétaire et un accompagnement technique, administratif et juridique pour aider à la concrétisation des opérations. Il met à disposition ses services (Habitat, Environnement...) ainsi que ses organismes associés. - Services Associés : notamment l'ADAUHR pour l'assistance à l'élaboration du cahier des charges des concours et l'ADIL/ODH pour l'estimation des besoins en logements - Les Communes, maîtres d'ouvrage du concours d'idées - Label : Projet QI : Quartiers Innovants PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE  Contexte et objectifs L'opération s'inscrit dans les objectifs de la politique départementale de l'habitat. Elle a pour ambition d'inciter à la réalisation de projets exemplaires qui pourraient être demain des références dans le domaine des extensions communales 43 et à la concrétisation des opérations, Prise en charge de l'indemnité du jury et des équipes qui participent au concours dans la limite de 80% Aide spécifique aux promoteurs des projets dans le domaine énergétique (études thermiques et conseils en amont des projets...) ETAT D'AvANCEMENT ­ Février 2009 : Issenheim : concours d'idées lancé Staffelfelden : cahier de charges du concours achevé Ungersheim, Le Bonhomme et Wattwiller : programmation du concours en cours SOURCES : Personnes contactées/Documents - André Kocher, Conseil Général du Haut-Rhin, Service Habitat et Solidarités Territoriales (SHST). - Communication à la Commission Permanente du Conseil Général du 29 juin 2007 : Opération expérimentale portant sur des formes innovantes de développement urbain et d'extensions communales « nouveaux logements, nouveaux quartiers ». - « Haut-Rhin, Le Conseil Général précise sa politique de l'habitat », Le Moniteur, 16 novembre 2007. - Dossier de Presse 27 août 2008. 44 2.4 WERENTzHOUSE : AM HERRENWEG En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Werentzhouse Site : La commune comporte 600 habitants et s'étend sur une surface de 450 ha. Le site est situé à proximité du centre du village. La superficie à urbaniser a été considérablement réduite dans le nouveau PLU (4,5 ha) par rapport à l'ancien POS (12 ha). L'opération prévoit la création d'environ 13 maisons individuelles et 6 maisons de type accolé. Initiative : Appel à projet lancé par l'association HQE. FORMES URbAINES - Hauteurs : - Typologie : 13 maisons individuelles ainsi que 6 maisons accolées - Maîtrise d'Ouvrage publique : le Maître d'ouvrage aménageur est la S.E.M.H.A (Société d'économie mixte de haute Alsace). - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : l'équipe de maître d'oeuvre est en cours de sélection. - Label/Démarche: Mise en oeuvre d'une démarche de type AEU. ACTEURS PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE - Élaboration de la charte d'objectifs de qualité environnementale (elle comprendra les thèmes prioritaires que sont l'énergie, les déplacements, les formes urbaines, le contexte social et l'eau) - Élaboration du programme d'actions (les niveaux de performances qualitatifs et quantitatifs sont alors précisés) - Modalités d'évaluation des actions de qualité environnementale (les critères d'évaluation et de suivi sont définis) - Gestion globale de chantier (plan de circulation et mise en place de dispositifs sur les espaces communs) - Bilan de qualité environnementale de l'opération La démarche possède également 11 thèmes à aborder de manière transversale : - Formes urbaines et utilisation rationnelle de l'espace - Contexte Social et Usages - Déplacements et Accessibilité - Bruit et Nuisances - Énergie - Climat et Géographie - Eau - Paysage et Biodiversité - Déchets et Rejets - Sol - Matériaux La mise en oeuvre de la démarche AUE doit permettre d'approfondir les premiers objectifs de la municipalité. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : La gestion des eaux pluviales fera l'objet d'une étude particulière visant notamment à rétablir le bon fonctionnement d'un fossé existant en limite de la zone. En matière d'énergie, des lampadaires à faible consommation énergétique sont prévus sur l'ensemble du lotissement.  Paysage et Biodiversité : Un Cahier des Clauses Environnementales sera annexé. Ce document complète le Cahier des Clauses Techniques Particulières en ce qui concerne les aspects environnementaux. Il permet notamment de gérer les éventuelles infractions liées aux principes de propreté générale du chantier, de gestion des déchets etc. CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : La démarche comprend 8 étapes clefs : - Engagement de l'opération (où la collectivité définira ses attentes par rapport à l'opération) - Mise en place d'une équipe pluridisciplinaire (urbanisme, paysage, architecture, infrastructure, géotechnique, topographie, sociologie) - Concertation et sensibilisation 45 ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: - 10 février 2006 : lancement de l'appel à expérimentation 10 avril 2006 : remise des projets 28 avril 2006 : sélection des opérations pilotes mai 2006-2009 : suivi des opérations pilotes ultérieurement. SOURCES : - « Expérimentation HQE Aménagement, Expérimentation d'une démarche de qualité environnementale dans des opérations d'aménagement », Bilan d'appel à projets, PUCA, novembre 2006. - Informations similaires le site de l'expérimentation HQE-Aménagement « http://www. hqe-amenagement.org/Societe-d-Economie-Mixte-de-Haute-Alsace_r9.html » - Photo : Association HQE 46 2.5 SAINTE-CROIx-AUx-MINES : LES COCCINELLES Réalisation en cours ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Sainte-Croix-aux-Mines. Site : Le site de construction du futur quartier d'habitations est situé en plein coeur de la commune sur une friche ferroviaire : l'ancienne gare de marchandises. Initiative : Les élus de SainteCroix-aux-Mines sont à l'origine de ce projet, ils ont recherché les partenaires techniques et financiers et se sont occupés de la mise en place de la démarche en suivant le projet jusqu'à la vente des lots. Le terrain appartenant au Conseil Général du Haut-Rhin, celui-ci a souhaité un lotissement innovant en lien avec la piste cyclable, l'une de ses réalisations. ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage : S.E.M.H.A - Maîtrise d'oeuvre : - G.STUDIO architectes mandataires - Klein & Baumann architectes - B.Kubler paysagiste - SEDIME bois structure - Lollier VRD - Energico fluides - C2BI économie - Label/Démarche : HQE (haute qualité environnementale) PROGRAMME - Nombre de logements : 15 logements individuels. - Nombre de places de stationnement public : non connu - Nombre de places de stationnement privé : possibilité de garer 2 véhicules par logement - Surface de logements SHON [m²] : non connue - Surface Commerces et services : sans objet - Surface activités économiques SHON [m²] : sans objet - Surface équipements publics SHON [m²] : sans objet - Hauteurs : R+1. - Typologie : 15 bâtiments individuels de type « loft » du T3 au T5. - Superficie de l'opération : 66 ares, y compris espaces publics - Densité bâtie : 23 logements / ha FORMES URbAINES EMPRISE AU SOL Pour cette commune d'un peu plus de 2 000 habitants, l'enjeu est de maintenir son attractivité. L'objectif est de proposer une offre d'habitat conséquente permettant d'accueillir de nouveaux habitants participant au développement économique et social de la commune, afin de conforter les équipements de type petits commerces ou bien les écoles. Pour ce faire, il fallait disposer de terrains dans la mesure où le foncier devient rare pour la création de nouvelles habitations. Il fallait imaginer et adapter des bâtiments nécessitant moins d'espace que des constructions de pavillons classiques afin d'en optimiser le rendement et ainsi proposer 15 logements sur une surface de 66 ares. De nombreuses contraintes ont été observées lors de l'élaboration du projet : - Des contraintes administratives : un montage juridique spécifique a été imaginé permettant d'urbaniser ce site sans supporter le coût de son acquisition. En effet la commune de Sainte-Croix-aux-Mines n'avait pas les moyens d'acquérir le terrain. Le conseil Général du Haut-Rhin a posé comme condition la réalisation d'un projet cohérent et innovant. - Des contraintes juridiques : Le projet est suivi par le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine de la Préfecture du Haut-Rhin (SDAP 68) car le terrain est en périmètre de protection des Monuments Historiques. Celui-ci à souhaité par exemple, que les toitures aient un aspect homogène sur toutes les maisons afin d'éviter les divergences de style. - Des contraintes techniques : la totale impossibilité de construire des sous-sols et des fondations profondes due à la proximité de la nappe phréatique PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE 47 CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Les acteurs du projet, en commençant par les élus de la commune ont souhaité que les maisons s'intègrent parfaitement dans le cadre de vie déjà existant en prévoyant des aménagement adaptés tels des traitements paysagers. Les élus avaient une volonté politique forte, ils ont surmonté les contraintes financières et ont été accompagnés par le Conseil Général, le SDAP, le CAUE 68, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges ainsi que la Région Alsace pour la construction d'une maison témoin. Ils ont souhaité une adaptabilité des habitations lors de la conception, afin de pouvoir accueillir différentes catégories d'habitants (familles nombreuses, couples, jeunes actifs, retraités). Ils ont également souhaité que les habitations soient évolutives pour permettre un agrandissement, réduction, réaménagement d'un logement ne nécessitant pas de travaux majeurs. Les critères d'intégration s'orientent également vers le raccordement du lotissement aux quartiers environnants grâce aux voiries déjà existantes et aux pistes cyclables afin de limiter la construction de nouvelles voiries. Enfin, le le caractère innovant du lotissement se retrouve également dans la prise en compte environnementale du projet. L'utilisation de matériaux de qualité et répondant à la démarche HQE est prévue, ainsi qu'une volonté d'économie d'énergie.  Coproduction locale avec les habitants : Les futurs acquéreurs auront la possibilité d'organiser l'habitation à leur guise. Ils pourront également, en accord avec les architectes placer la maison à l'endroit désiré sur le terrain afin de personnaliser la propriété.  Montage financier : Valeur du terrain nu : 130 000 Travaux de voirie de 1,5 ha : 600 000 Financement du Conseil Régional : 30 000 uniquement pour une seule maison. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : En matière d'isolation et d'énergie, chaque maison devrait répondre à des normes très exigeantes. Les murs, le toit ainsi que les planchers devraient être isolés grâce à de l'ouate de cellulose qui est un matériaux respectueux de l'environnement. De plus ses qualités lui confèrent une bonne performance d'isolation en hiver et en été. Les deux façades vitrées devraient être orientées respectivement au Nord et au Sud. Au Sud, l'avancée du toit permettra de bénéficier de la chaleur du soleil pendant les mois d'hiver car celui-ci est plus bas au niveau de l'horizon tout en protégeant du soleil des mois d'été. La façade située au Nord, quant à elle, est conçue dans le but de limiter au mieux les pertes énergétiques. La gestion de l'eau sera également prise en compte dans la construction des habitations. Les eaux pluviales et de ruissellement seront gérées par des noues drainantes intercalées entre les parcelles privées, formant des clôtures végétales protectrices.  Sol et air : La proximité de la nappe phréatique empêche la construction de sous-sols et de fondations profondes. C'est pourquoi les maisons seront bâties sur pilotis. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Mener une politique de densification, inscrire l'opération dans une démarche de développement durable et proposer une mixité typologique (taille des logements), tels sont les objectifs de départ fixés par les élus de la commune de Sainte-Croix-aux-mines.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Les logements allant du T3 au T5+ voire T7 pourront accueillir aussi bien un couple de jeunes urbains ou un couple de retraités qu'une famille avec des enfants. 48  Paysage et Biodiversité : Les matériaux utilisés devraient être discrets pour préserver le paysage et permettre une jonction entre les espaces agricoles et les quartiers déjà existant. Les végétaux présents dans les fossés de récupération des eaux de pluie devraient permettent de structurer l'insertion paysagère.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Le choix des matériaux devra être effectué en fonctions de critères tels que la prise en compte environnementale, l'intégration esthétique dans la commune vis-àvis des quartiers alentours, mais surtout en fonction d'un budget à respecter afin de proposer les coûts les plus bas. La toiture devrait être recouverte de matériaux comme le zinc ou ayant l'apparence du zinc afin de s'adapter dans l'environnement ainsi qu'à la forme arrondie des toitures nécessitant peu d'entretien. C'est un système de pose évitant à la toiture de se déformer et résistant aux intempéries qui sera employé. De plus cette forme arrondie des toitures permet la récupération des eaux de pluie sans la nécessité d'installer des gouttières. L'utilisation de structures porteuses en bois devrait permettre de raccourcir la durée du chantier (montages préalables) et d'avoir un chantier sec et propre. L'ensemble des matériaux utilisés (bois, isolant, parois) devra laisser respirer la maison. Un espace vide entre la coque en bois et la couverture devrait permettre une bonne circulation de l'air. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Ce lotissement n'est pas destiné exclusivement à l'habitation, il peut également accueillir des activités professionnelles (bureaux) ou associatives. Le lotissement étant proche du centre de la commune, il bénéficie de services de proximité.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les agencements intérieurs des logements seront individualisés selon les besoins des occupants. On peut favoriser certaines pièces de vie par rapport à d'autres, cela de façon réversible. La conception architecturale de base est de proposer un bâtiment simple de type loft, avec deux ouvertures principales laissant passer la lumière et permettant une importante adaptabilité et modularité.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : Les logements sont situés dans le centre de la commune, à proximité des services et commerces. Aucune implantation commerciale dans le cadre du lotissement n'est prévue à ce jour.  Sécurité et risque, sûreté et santé : Sans objet. ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: 3 maisons sont en cours de construction ou en cours d'achèvement. SOURCES : Personnes contactées / documents - Agnès Henrichs, Maire de Sainte-Croix-aux-Mines - Mathilde Kempf, architecte DPLG - Maude Rives, Chef de projet à la SERS - Site du PNR des Ballons des Vosges : www.parc-ballons-vosges.fr/paysage-urbanisme - Document du CAUE du Haut-Rhin « Un projet de lotissement innovant à Sainte-Croixaux-mines », n°4, août 2004. - Photos : CAUE, Mairie de Ste-Croix-aux-Mines, site du PNRBV. 49 50 2.6 ObERNAI : PARC DES ROSELIèRES Réalisation en cours ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Obernai, 10 470 habitants Site : Le nouveau quartier se construit en frange de la ville, sur d'anciennes terres agricoles. Le site est situé à l'entrée de la ville, à l'est. La commune détient la maîtrise du foncier. Initiative : Le projet est à l'initiative de la ville d'Obernai ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage publique : Ville d'Obernai - Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : Cabinet AXE SAONE, avec Roland Spitz, Serue Ingénierie et l'Acte Lumière Eclairagistes - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : SERUE ingénierie avec le Cabinet AXE SAONE - Maîtrise d'Ouvrage construction : OPUS 67 et Obernai Habitat pour l'îlot VUD2. - Maîtrise d'Oeuvre construction : Marc DAUBER Architecte et OTT Colin architectes associés. - Label/Démarche : Une partie de l'opération nommée « Les lisières du Parc » est intégrée dans l'appel à projet du Puca « Villa Urbaine Durable 2 », et un suivi est effectué par le PUCA et le LRPC. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 500 logements neufs environ sur le quartier, 370 pour la première tranche. - Nombre de places de stationnement public : 250 places sur le quartier - Nombre de places de stationnement privé : 1 place de stationnement par logement en général, 2 pour l'habitat individuel. - Surfaces : - 55% des emprises sont réservées à l'habitat, - 15% relèveront d'un vaste parc public central, - 10% seront dévolues à des équipements publics (gendarmerie, crèche), - 5% accueilleront des activités (1 hôtel d'entreprises, commerces) - les 15% restants étant affectés à la voirie. FORMES URbAINES - Hauteurs : R à R+3 - Typologie : Collectif, Intermédiaire, Individuel - Superficie de l'opération : 21 ha. - Densité bâtie : 53logts/ha (bien que les densités varient énormément selon les typologies et vont jusqu'à 117logts/ha pour l'habitat collectif) EMPRISE AU SOL La ville d'Obernai a lancé le projet du Parc des Roselières afin de limiter l'extension de la ville par des lotissements, lui donnant ainsi des limites. Le projet correspond à une vision de long terme, prenant en compte la moitié du développement prévu de la ville jusqu'à 2025. Par ailleurs, le quartier se veut exemplaire à de nombreux points de vue et met en oeuvre une politique d'aménagement qui allie mixité fonctionnelle, diversité de l'habitat et qualité environnementale. Les différentes typologies du quartier sont séparées en différents programmes (pour la première tranche : maisons individuelles, maisons jumelées, résidence de la Charmille, résidence du Mail, îlots des Aubépines, des Futaies et des Roseaux, résidence des Lisières du Parc...), pris en charge par différents opérateurs publics ou privés sélectionnés sur projet. Pour ce qui est des maisons individuelles, les terrains ont été vendus par tirage au sort après candidatures, tant le nombre de demandes étaient importantes. Seuls les plus grands terrains (entre 7 et 9 ares) ne trouvent pas d'acquéreurs pour le moment. Parmi les logements collectifs, 80 sont des logements locatifs sociaux, et ils ont été intégré au programme expérimental Villa Urbaine Durable 2 du Puca (VUD2). Le programme VUD a pour ambition de répondre aux enjeux de politique publique pour le logement, inscrits dans la loi SRU : la maîtrise de l'étalement urbain, la mixité sociale et urbaine dans l'habi- 51 tat, la qualité environnementale et l'efficacité énergétique des constructions. L'appel à expérimentations du Puca cherche à promouvoir un habitat intermédiaire en milieu urbain dont les qualités d'usage, proches de celles du logement individuel, se déclinent au regard de la densité, de la mixité et de la qualité environnementale. Le projet sélectionné bénéficie alors de différentes subventions de la part du Puca (voir fiche ressource VUD2).  Montage financier : Opérateurs privés DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Des commerces et des hôtels d'entreprises sont prévus.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Le panachage des types d'habitat dans l'espace permettra un effacement du marquage des opérations. Un quart des logements sera réalisé par des opérateurs sociaux, confortant ainsi la mixité sociale à l'échelle de la commune qui compte actuellement 19% de logements sociaux. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : A l'échelle du quartier, un traitement des eaux pluviales est mis en place. Il limite le volume des eaux usées à traiter par une temporisation et un pré-traitement in situ. L'ensemble des eaux pluviales du quartier sera acheminé vers le parc public, avant d'être restitué au milieu naturel. Le stockage et le traitement des eaux seront assurés par des filtres plantés de roseaux. Un bassin de temporisation des pluies décennales et centennales sera intégré au parc. Dans le domaine de l'énergie, le projet du parc des Roselières suit les objectifs suivants : - Le développement d'opérations d'immeubles de logements sous le label « Habitat & environnement » et « Qualitel » (Cerqual), - Un niveau ambitieux d'efficacité énergétique visé pour les immeubles de logements : consommation énergétique globale de 50kWhep/m²/an. - 70% des logements bénéficieront d'une orientation Sud, permettant l'utilisation des ressources solaires passives et encourageant l'utilisation de panneaux solaires ou photovoltaïques, - Une variation de l'éclairage public, permettant d'adapter la luminosité des lampes au besoin réel en lumière et de réduire le coût de fonctionnement, - Initialement, les opérations d'îlots devaient être pré-équipées en puits géothermiques : une étude pré-opérationnelle a été menée par Electricité de Strasbourg, et le projet a été abandonné car il aurait entraîné un surcoût de 200 euros/m². Concrètement, pour l'habitat individuel, la gestion de l'énergie est menée au travers du dialogue avec les acquéreurs des terrains et non sous la forme de directives ou de conseils. C'est le dialogue qui permet de définir le niveau de contrainte. Les projets seront principalement orientés vers des mesures gratuites ou peu coûteuses et une organisation intelligente du bâti. Quelques bonnes surprises sont apparues, 2 ou 3 maisons devraient être construites avec une ossature bois, certains ont prévus l'installation de pompes à chaleur, ou de toitures végétalisées. CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : La ville d'Obernai a mis en place une politique de développement durable active : - Le SCoT du piémont des Vosges définit des orientations en termes de densité de construction, de mixité et des « fiches conseil » de bonnes pratiques environnementales. - Le PADD et la « charte de qualité architecturale et paysagère » insistent sur la qualité d'inscription environnementale des constructions et sur la gestion des stationnements. Le projet d'aménagement du parc des Roselières concrétise donc ces objectifs politiques. Ce projet bénéficie d'une maîtrise foncière totale de la collectivité (aménageur public), acquise progressivement sur l'ensemble du terrain. Il représente également pour la ville d'Obernai l'occasion de mettre en place : - un projet urbain d'ensemble, alliant mixité, densité et qualité environnementale. - un règlement de lotissement encadrant la forme urbaine et la prise en compte de la qualité environnementale.  Coproduction locale avec les habitants : Les habitants ont pu être informés de façon régulière de l'avancement du projet (journal municipal, personnel d'accueil et maquette en mairie). L'opération les « lisières du parc »a fait l'objet d'une réunion publique avec les riverains. 52 Par ailleurs, le quartier est relié au système de tri sélectif de la ville.  Air/sol : non connu  Paysage et Biodiversité : En terme de paysage, la densité du quartier s'amenuise en allant vers les champs. Une transition est ainsi effectuée. Le quartier s'articule autour d'une « trame végétale », qui se développe perpendiculairement au parc urbain. Cette matrice végétale s'étire jusqu'à ses limites, pour connecter et associer l'ensemble des lotissements périphériques en un tout global. Le parc est appelé à jouer un rôle d'intégrateur social et urbain (directement au contact du collège Europe et de l'habitat collectif des Champs Verts). La topographie a été prise en compte pour déterminer l'orientation des voies et la position du parc, et favoriser ainsi une gestion des eaux pluviales économe et efficace.  Chantiers/Matériaux : non connu tion d'un nouveau logement indépendant).  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : La priorité est donnée aux modes de transports doux. Le parc des Roselières est relié au centre de la ville et à la gare par des liaisons TC (3 arrêts de bus) et des pistes cyclables, aménagées dans les trames vertes du quartier. Il bénéficiera également de cheminements extérieurs accessibles aux personnes à mobilité réduite. Par ailleurs, le cadencement des TER a été multiplié par 2 fin 2008 (soit 2 trains par heure).  Sécurité et risque, sûreté et santé : La circulation automobile est limitée à 30 km/h sur le quartier. D'autre part, le système de gestion des eaux pluviales offrira une sécurité maximale sur le plan hydraulique (prise en compte de la pluie centennale). Par ailleurs, des clôtures avec portillons sont prévues afin d'assurer la sécurité des personnes. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Le projet prévoit une diversité formelle et fonctionnelle par îlot, pour développer une véritable dimension urbaine. Il mêle : - différentes formes d'habitat (collectif, intermédiaire, individuel en bandes, individuel isolé, avec une diversification de la taille des lots individuels) - des activités et des commerces - des équipements publics (gendarmerie, crèche)  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : L'implantation des logements individuels est prévue sur limite de propriété, autorisant ainsi une densification ultérieure de la parcelle (agrandissement du logement, construc- ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Le projet a démarré en 2002, et le chantier en septembre 2006. La première tranche comprend environ 40 lots individuels, 30 maisons jumelées, le reste en petits collectifs, dont les 80 logements locatifs sociaux. Aujourd'hui, la plupart des opérations disposent du permis de construire. Les habitations sont en cours de vente en l'état futur d'achèvement. Les promoteurs lanceront les constructions une fois que suffisamment de ventes auront été effectuées (environ 40%). Pour les privés, les premiers chantiers devraient donc débuter en septembre, et pour le public au début 2009. A l'heure actuelle, le niveau des voiries provisoires est avancé. Les maisons groupées devraient être habitées dès la mi ou fin 2010. Le permis de construire de la caserne de gendarmerie a été obtenu à l'automne, ceux du tertiaire sont en cours d'instruction. Fin 2011 le revêtement définitif des voiries sera effectué, tout comme les finitions de la première tranche. 53 SOURCES : Personnes contactées/Documents - Julien Burgolzher, chargé d'étude au Laboratoire Régional de Strasbourg, Yann Jovelet, Chargé de la Direction de l'Aménagement et des Équipements de la Ville d'Obernai - Inspiré du « Cahier Référence Quartier Durable, Parc des Roselières, Obernai (67) », Puca, 2007, 8p. - Plaquette « Vivre à Obernai ! Le parc des Roselières », ville d'Obernai, 2007. - « Questionnaire suiveurs Obernai », CETE Est, Julien Burgholzer, septembre 2007. - Illustrations : plaquette « Vivre à Obernai ! Le parc des Roselières » ; photos : C. Belenger 54 2.7 STRASbOURG : « zAC DANUbE » En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Strasbourg Site : Dans la zone de friches portuaires située sur l'axe ouest-est entre le centre de Strasbourg et le quartier du Neudorf, jouxtant la presqu'île Malraux et « l'Archipel Culturel ». Il est délimité par le bassin Dusuzeau dans sa partie nord d'une part, et par la route du Rhin (RN4) dans sa partie sud d'autre part. Il s'agit d'une opération de constructions neuves en ZAC. Initiative : Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). PROGRAMME - Nombre de logements : 650 à 750 logements. - Nombre de places de stationnement public : non connu. - Nombre de places de stationnement privé : 500 pour logements, équipements et activités. - Surface de logements SHON [m²] : Une base de 85 m² par logement. - Surface Commerces et services : - Surface activités économiques SHON [m²] : environ 32 700 m² - Surface équipements publics SHON [m²] : } PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE FORMES URbAINES - Hauteurs : R+5 à R+7 - Typologie : Collectif. - Superficie de l'opération : environ 7 ha - Densité bâtie : environ 100 logements / ha - Maîtrise d'Ouvrage publique : Communauté urbaine de Strasbourg - Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : non connu - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connu - Maîtrise d'Ouvrage construction : non connu - Maîtrise d'Oeuvre construction : non connu - Label/Démarche : prix du palmarès « catégorie mobilité » du concours « Ecoquartiers » 2009 du MEEDDM EMPRISE AU SOL ACTEURS Lancé en 2001, le projet VIAROPA était constitué d'une multitude de programmes de réhabilitation et de constructions nouvelles s'articulant le long de l'axe est-ouest principal de Strasbourg, et se composant de quatre grands axe de développement : la porte Ouest, le quartier de la gare, le quartier du Wacken et l'axe Etoile/Rhin. Le projet du quartier Danube s'est inséré dans cette démarche. Il a comme objectif de favoriser notamment la liaison avec le quartier du Neudorf situé au sud avec des quartiers comme celui de l'Esplanade. Est également recherché la transformation de la route du Rhin (RN4) en boulevard urbain ainsi que la création d'une promenade piétonne inter-quartier le long des bassins du port. L'intérêt de ce projet réside dans sa volonté de dynamiser des quartiers extérieurs à l'hyper-centre de Strasbourg, et cela en proposant un équilibre entre le secteur tertiaire et les habitations, une répartition équilibrée entre les espaces privés et les espaces collectifs ; mais surtout en privilégiant le respect de l'équilibre environnemental. Il se propose également d'être une passerelle supplémentaire avec toute la partie Est de la ville, demeurant jusqu'à présent à l'écart, mais également une passerelle avec l'Allemagne. Le quartier-Danube a l'ambition de constituer un « Ecoquartier » exemplaire pour Strasbourg. 55 CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet du « Quartier Danube » est proposé par la Communauté Urbaine de Strasbourg et accompagné par la SERS mandatée pour effectuer un travail en amont d'études préalables, et de réalisation du dossier d'urbanisme dans le cadre d'une convention. Le projet se veut une alternative à un projet immobilier classique, avec la prise en compte des aspects suivants : durabilité du quartier, ouverture sur la ville ainsi que connexion avec les quartiers avoisinant.  Coproduction locale avec les habitants : 3 ateliers urbains ouverts aux futurs habitants et au public ont été animés sur les thèmes de : la place de la voiture et espaces publics ; la vie de quartier et la programmation urbaine ; la gouvernance et la fabrication du projet. Ces ateliers ont permis de connaître les attentes et de recueillir les idées afin d'alimenter le cahier des charges de consultation des aménageurs.  Montage financier : Le montant prévisionnel s'élève à 22 millions d'euros hors taxes.  Sol et air : Les composés solubles et volatiles présents dans la nappe ainsi que dans les sols en profondeur sont : - des hydrocarbures - du mercure - des cyanures libres  Paysage et Biodiversité : Afin de garantir un cadre de vie de qualité pour les habitants et les occupants des locaux, l'accent est mis sur la tenue à l'écart des voitures. L'objectif est de minimiser les nuisances liées aux voitures (pollution, sécurité routière) et de limiter l'emprise des places de stationnement. C'est pourquoi celles-ci seront réduites à 0,5 par ménage, et regroupées dans des silos aux entrées du quartier ou en sous-sol. De plus la vitesse sera limitée assurant ainsi une tranquillité pour les habitants et une sécurité supplémentaire pour les enfants. Les voies favoriseront des moyens de transports doux, mais devraient cependant permettre les dessertes de proximité ainsi que les accès de secours. Le quartier est peu éloigné du Parc de la Citadelle. La rive aménagée des bassins pourrait proposer un lieu de détente au bord de l'eau, et le raccordement des bassins d'Austerlitz et Dusuzeau évitera les effets de bras mort. Afin d'intégrer au mieux les constructions, les toitures devraient être végétalisées.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : non connu DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Le projet donne une large place à l'implantation de commerces, locaux d'activités et de bureaux. Il prévoit également la création d'emploi sur le site du fait de la construction en plus de ces bureaux et locaux, d'un groupe scolaire et d'un foyer pour personnes âgées.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Cette mixité s'appuiera sur la présence d'une maison de quartier, d'un groupe scolaire, d'un foyer pour personnes âgées (EPHAD). La présence de logements sociaux (environ 50%) devrait permettre une mixité sociale. Des logements en autopromotion sont également envisagés. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Les économies d'énergie sont au coeur de ce projet. Les constructions seront à basse consommation d'énergie, avec une moyenne de 40KW/m²/an. L'installation de panneaux solaires photovoltaïques et thermiques est prévue pour compléter l'unité de cogénération qui sera envisagée pour le quartier. Ceci devrait permettre de couvrir 65% de la demande d'électricité par des énergies renouvelables. La récupération des eaux de pluie pour l'arrosage est également envisagée. 56 QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Le quartier accueillera une grande diversité de fonctions. Il est prévu un partage clair entre les espaces publics d'une part et les espaces privés d'autre part. Les jardins et cours intérieurs seront accessibles aux résidents et usagers uniquement. La mixité fonctionnelle (logements, équipements, bureaux, commerces) sera assurée par différents modes de financements et différents types de constructions à l'échelle de l'îlot. On note la présence notamment : - d'une maternelle et d'un accueil pour la petite enfance - de bureaux du Conseil Général - de l'EPHAD (Etablissement d'Hébergement pour personnes Agées Dépendantes) Il est également envisagé de transformer la RN4 existante en boulevard urbain.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : non connu  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : De par son emplacement situé à quelques minutes du centre ville de Strasbourg, ce quartier favorise les déplacements piétons et vélos. Des garages à vélos sont prévus, le quartier est relié aux pistes cyclables existantes. La desserte des transports en communs est de bonne qualité, avec les lignes C et E du tramway ainsi que la ligne de bus 30. L'accessibilité du quartier depuis l'extérieure de la ville est également l'un de ses avantages, il est situé le long de la route du Rhin, en prolongement de l'autoroute. L'implantation d'une station d'auto-partage est envisagée.  Sécurité et risque, sûreté et santé : La ZAC Danube est située sur d'anciennes friches industrielles. Des travaux de dépollution ont été finalisés en octobre 2007. Il restera un certain nombre de contraintes pour le futur aménagement de l'éco-quartier (la plantation d'arbres fruitiers, la création de potagers seront interdites, les constructions seront soumises à certaines contraintes techniques). ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: - Fin 2008 : cahier des charges, étude BRGM. Début 2009 : consultation aménageurs. Printemps 2009 : début construction de l'EPHAD. Septembre 2009 : dossier de réalisation de la ZAC. Début 2010 : démarrage travaux VRD. Mi 2012 : Premières livraisons (prévision). SOURCES : Personnes contactées/Documents - Stéphanie Strasser, Chargée de mission développement urbain durable, Communauté Urbaine de Strasbourg - « Danube, un écoquartier », Strasbourg ville verte, ouverte et solidaire, 2008, 8p. Brochure des Verts disponible sur www.strasbourgenvert.fr/documents/LVS-EcoQuartierProjet-Danube-8P.pdf - « Développement d'un éco-quartier sur le secteur Danube », réunion du 26 juin 2008, Ville et Communauté Urbaine de Strasbourg, 2008, 46p. - « Le futur quartier Danube et le projet Starlette : deux projets phares de la Viaropa », TGV Est Européen,mars2007,4p disponible sur www.strasbourg.fr/Templates/ viaropa%20OK.pdf?FileID =presse%2Fviaropa%2520ok.pdf - Site internet de la SERS : www.sers.eu - Photos : Ville et Communauté Urbaine de Strasbourg 57 58 2.8 STRASbOURG : « LA bRASSERIE » (CRONENbOURG) En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Strasbourg, dans le quartier de Cronenbourg Site : L'opération se situe sur un terrain qui était dédié aux brasseries Kronenbourg, le site est bordé par les rues d'Oberhausbergen, de Mittelhausbergen et rue Jacob. Le projet « Les brasseries » a également été désigné sous le nom « L'école de Strasbourg » ou « Saint-Sauveur ». Initiative : Le projet est à l'initiative de la SERS. ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage Aménagement du lotissement et du réseau de chaleur : Société d'Aménagement et d'Equipement de la Région de Strasbourg (SERS) - Maîtrise d'Ouvrage construction du parking : Société d'Aménagement et d'Equipement de la région de Strasbourg (SERS) - Maîtrise d'Oeuvre aménagement : Maechel Delaunay Jund architectes urbanistes SERUE ingénierie Acte Paysage (Obernai) SOCOTEC pour la partie environnementale - Label/Démarche : projet de quartier durable type Ecoquartier. Promoteurs/bailleurs ainsi qu'un programme destinée à une association d'autopromotion de l'ordre de 25 logements soit 1 800 m² SHON. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : Environ 450 logements, dont 35% sera du logement social - Nombre de places de stationnement public : 40 places. - Nombre de places de stationnement privé : 320 places en parking collectif souterrain. - Surface de logements SHON [m²] : 35 000 m² - Surface Commerces et services : non connue - Surface activités économiques SHON [m²] : non connue - Surface équipements publics SHON [m²] : en cours de définition - Hauteurs : maximale R+5 - Typologie : environ 17 bâtiments (Collectif, intermédiaire) - Superficie de l'opération : 3,8 hectares. - Densité bâtie : 118 logements/ha. FORMES URbAINES Ce projet vise à re-dynamiser le quartier de Cronenbourg. La réalisation de ce quartier est prévue entre 2009 et 2013. Projet piloté par la SERS, il se veut exemplaire en terme de qualité de vie. Les cinq principaux objectifs sont: - Proposer un quartier sans voiture, ou du moins une présence fortement réduite des véhicules - Prendre en compte le développement durable à travers le travail de l'environnementaliste, du paysagiste et des spécialistes en énergies renouvelables et basse consommation et en acoustique - Offrir une diversité et qualité architecturale par la rédaction d'un cahier des charges urbanistique, architectural et environnementale exigeant et obligatoire préparant les consultations qui seront lancées afin d'obtenir des trames architecturales variées et attractives - Soigner la communication avec les élus, les constructeurs (bailleurs, promoteurs), les habitants du quartier et futurs usagers - Partager les connaissances et les experiences avec des partenaires en charge de projets similaires - Donner une place à l'expérimentation, notamment à travers la réalisation d'un bâtiment par une association d'auto-promotion CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : L'équipe de gouvernance mise en place par la SERS regroupe à la fois : - des élus EMPRISE AU SOL 59 - des promoteurs des bailleurs sociaux des associations d'autopromotion l'association nationale de la maîtrise d'ouvrages Etant donné la proximité entre le projet et la voie ferrée, la SERS a fait appel à un acousticien afin de proposer une implantation des bâtiments contrecarrant les nuisances liées au passage de quelques 20 trains par jour.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : Le chantier se veut également propre ; il est prévu l'utilisation de matériaux naturels, une bonne gestion des déchets et un transit limité des véhicules.  Montage financier : Le coût du projet n'est pas encore connu, mais la SERS finance intégralement les aménagements et le parking souterrain. C'est elle qui revendra les droits à construire à des promoteurs qui devront se plier au cahier des charges et accepter le suivi de leur projet l'architecte « WorkShop » mandaté par la SERS. QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : La hauteur des bâtiments sera différente et l'alignement entre ceux-ci ne sera pas parfait. Il y aura de grandes terrasses ou des jardins privatifs dans le but de renforcer le sentiment d'intimité. A côté de cela, il y aura un parc public, des aires de jeux pour enfants. Tous les bâtiments ne répondront pas aux même critères environnementaux et acoustiques, certains seront mieux équipés en terme de performance bio-climatique ou de réduction acoustiques que d'autres car n'ayant pas le même bénéfice en terme d'ensoleillement lié à la présence de l'actuelle tour de l'usine « Kronenbourg » ou à la proximité de la voie ferrée.  Objectifs de conception architecturale et urbaine : Le style architectural contemporain sera inspiré des pays nord européens. La construction sera en adéquation avec le quartier allemand post 1870 existant comprenant des jardins sur l'avant. Les matériaux utilisés seront principalement : le bois, la brique, le zinc, le verre.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : Situé dans le quartier de Cronenbourg, le projet bénéficie d'une desserte efficace. Les bus ainsi que les tramways effectuent des liaisons fréquentes avec le centre-ville de Strasbourg et de ses environs. La présence de pistes cyclables et de cheminements piétons-cycles favorisera l'utilisation de transports doux.  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Le but visé de proposer un quartier durable de type Ecoquartier. La SERS a également pour objectif de créer un réseau de chaleur général de type géothermie par réutilisation des anciens puits de captage des brasseries et de proposer l'implantation sur le site de services, de commerces, de bureaux et d'un équipement public.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : La promotion des logements sera effectuée aussi bien par des promoteurs immobiliers, des bailleurs sociaux représentant environ 35% des logements ainsi que des acteurs de l'autopromotion. Les différents logements seront ainsi accessibles à une large tranche de revenus. Les habitats iront du T1 au T5. Il y aura des logements collectifs, intermédiaires, du locatif, de l'accession sociale à la propriété ainsi que de l'accession « classique ». QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Différents objectifs sont recherchés. Tout d'abord, l'ambition du projet est de ne pas dépasser une consommation énergétique supérieure à 80kWh/an/m² par unité d'habitation (THPE Enr), certains bâtiments atteindront 50kWh/an/m² par unité d'habitation (BBC 2005) voire seront à énergie positive grâce à l'installation de panneaux photovoltaïques et à la géothermie du réseau de chaleur. Le deuxième objectif est de préserver les ressources en eau à travers la récupération des eaux de pluie grâce à des noues paysagères.  Sol et air : sans objet  Paysage et Biodiversité : Une partie des toitures des bâtiments sera végétalisée pour une meilleure intégration. Les voitures auront un accès restreint et leur vitesse sera limitée à 10km/h. 60 ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Les travaux de viabilisation sont prévus pour 2009. Les premières installations d'habitants devraient s'effectuer pour 2011. SOURCES : personnes contactées/documents - Maude Rives, chef de projet à la SERS Conférence de presse de le SERS du 6 décembre 2007. ( www.sers.eu ) http://mcsinfo.u-strasbg.fr/article.php?article_id =10447&cPath =8 Photos : site de la SERS. 61 62 2.9 STRASbOURG : ILOT LOMbARDIE, ASSOCIATION ECO-QUARTIER Réalisation en cours ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Strasbourg Site : îlot lombardie à Neudorf, quartier strasbourgeois actuellement en renouvellement urbain, constitué partiellement de friches industrielles et d'habitat vétuste. Initiative : le projet est porté par l'association Eco-quartier Strasbourg CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Les acquéreurs, qui pilotent le projet, souhaitaient initialement se réunir sous forme d'indivision (ensemble dans lequel chaque indivisaire a une quote-part), mais la CUS a exigé la création d'une SCI dans le but de « sécuriser » la vente.  Coproduction locale avec les habitants : L'autopromotion est une démarche de regroupement de plusieurs ménages qui embauchent un architecte et conçoivent ensemble l'essentiel du projet. Ce type de démarche permet une très grande liberté de manoeuvre et de capacité d'innovation, en créant un projet adapté aux besoins et désirs des futurs acquéreurs.  Montage financier : Les travaux devraient représenter un montant de 1,5 millions d'euros HT. Le projet a répondu à l'appel à projets « bâtiments économes en énergie » du programme Energivie lancé en mars 2007 par l'ADEME et la Région Alsace, ce qui lui a permis dans ce cadre d'obtenir des subventions. Il est par ailleurs lauréat du ruban vert de la qualité environnementale 2005, ce qui permet l'attribution d'une subvention. D'autres subventions devraient être attribuées par la CUS, le programme Effinergie de l'ADEME, de Gaz de Strasbourg, ainsi que de crédits d'impôt pour l'isolation et les panneaux solaires. Le reste est pris en charge par les futurs propriétaires. Du fait de la création d'une SCI, plutôt que la structure associative initialement envisagée, une différence de coût de 250 000 a été enregistrée : passage de la TVA de 5,5% à 19,6%, ainsi qu'une perte de diverses subventions réservées aux structures associatives (notamment celle de la Région Alsace pour la structure bois qui s'élevait à 36 000 ). PROGRAMME - Nombre de logements : 11 appartements dans un immeuble neuf - Nombre de places de stationnement privé : non connu, 1 parking sous-terrain est prévu. - Surface de logements SHON [m²] : 1288 m2 - Hauteurs : R+4 - Typologie : Collectif - Superficie de l'opération : non connue - Densité bâtie : sans objet FORMES URbAINES EMPRISE AU SOL ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage : Indivision Eco-logis - Architecte : Gies Architekten - Label/Démarche: le projet s'effectue en autopromotion dans le cadre de l'association Eco-quartier Strasbourg. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE Le groupe éco-logis est issu de l'association Eco-quartier Strasbourg (se référer à la fiche sur le site de l'association). Les 11 familles membres du groupe se sont donc réunies grâce à l'association. Des réunions ont été organisées toutes les 2 semaines pendant plusieurs années afin de mettre en place un projet innovant dans le souci d'allier qualité environnementale et mixité sociale. La participation des membres relève donc d'un véritable engagement, moral et financier, en particulier dans la mesure où ceux-ci supportent financièrement le projet (hors quelques subventions). 63 DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Les filières environnementales de construction sont favorisées pour le projet.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : Des espaces de vie collective sont prévus (salle commune, chambre d'amis, buanderie, jardin). QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Les logements iront du studio au 6 pièces  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les différents acquéreurs ayant défini le projet eux-mêmes, chacun d'eux disposera à terme d'un logement adapté à ses besoins et ses aspirations.  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : L'îlot Lombardie se situe le long des rails de tram desservis par les lignes A et E et d'une piste cyclable. L'accessibilité aux logements se fait par des coursives extérieures sur la façade nord, et les logements ne sont pas accessibles à des personnes qui sont dans l'incapacité de prendre les escaliers (personnes âgées, handicapés..).  Sécurité et risque, sûreté et santé : Une clôture végétalisée sépare la rue de la façade sud du bâtiment et son jardin collectif. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : L'immeuble est construit selon une orientation au Sud, sur lesquelles s'ouvrent les pièces de vie et les terrasses de chaque appartement. Les balcons sont composés d'une structure légère désolidarisée du noyau de l'immeuble avec : - balcons « salon » 2m40 de profondeur, cadrés par des «piliers végétaux» balcons « couloir » 1m de profondeur, brises-soleil, brise-vue, balcon de nettoyage des vitrages armoires-balcon cloisonnement extérieur, rangement. Au rez-de-chaussée, les habitants disposent de terrasses privatives. Des dispositifs d'économie d'énergie sont également choisis, et les matériaux naturels privilégiés. Ainsi, la structure de l'immeuble est prévue en bois. L'immeuble dispose par ailleurs d'une toiture végétalisée.  Air / sol : non connu  Paysage et Biodiversité : Un jardin collectif est prévu devant la façade Sud, sur laquelle donne les balcons (potager ?). Une partie des murs devrait être végétalisée.  Chantiers / Matériaux : non connu ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: Le projet est en cours de phase Avant Projeté Détaillé pour une livraison prévue dans le second trimestre 2009. SOURCES : Personnes contactées/Documents - Catherine Hennicker ­ éco-conseillère - stagiaire CAUE/Eco-quartier Strasbourg http://www.ecoquartier-strasbourg.org/ Fiche projet EcoLogis, programme énergivie, Région Alsace, Septembre 2007 Dessin 3d : association Eco-quartier ; photos C. Belenger 64 2.10 STRASbOURG : CONSTRUCTION D'UN bâTIMENT AvENUE ARISTIDE bRIAND En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Le projet de construction du bâtiment porté par l'association IPPIDDAS se situe dans l'agglomération strasbourgeoise. Site : Le terrain est situé dans le quartier du Neudorf, au bout de l'avenue Aristide Briand, juste à côté de la station de tramway du même nom. Le site a été mis à la disposition par la ville de Strasbourg. Initiative : L'initiative a été prise par l'association IPPIDDAS. Elle regroupe plusieurs particuliers dont l'objectif est de définir un projet d'habitation et de le réaliser via un maître d'oeuvre et à travers différents financements privés. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 15. Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : non connu Surface de logements SHON [m²] : non connu Surface Commerces et services : non connu Surface activités économiques SHON [m²] : non connu Surface équipements publics SHON [m²] : non connu Le principe de ce projet repose sur le regroupement de particuliers élaborant ensemble un projet pour bâtir un immeuble où l'espace sera redistribué entre les particuliers - promoteurs. Cet espace peut correspondre à des attentes professionnelles, ou privées. L'association IPPIDDAS veut créer un immeuble qu'elle considère comme un projet d'habitat collectif écologique à Strasbourg. Le parti de ce projet se décline selon 5 thèmes : - le choix des surfaces - la qualité des espaces - le confort en toutes saisons - la vie en société - l'habitat éco-responsable. L'autopromotion présente l'avantage de pouvoir acquérir des biens immobiliers à des prix plus attractifs car les frais de promotion et la marge bénéficiaire du promoteur sont déduits. Cette économie peut ainsi servir à l'investissement financier dans une autre partie du projet (gain d'espace, choix des matériaux). CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Ce projet a nécessité la création d'une Société Civile Immobilière (SCI), regroupant un groupe complet d'acquéreurs/investisseurs, et d'une SCI d'attribution. L'objectif dans ce projet est de montrer qu'il est possible de lancer la création d'un projet entre particuliers en autopromotion afin de réduire les coûts liés à la maîtrise d'ouvrage. L'enjeu est de proposer un bâtiment répondant à des critères de qualité environnementale en ayant recours à des matériaux comme le bois et de concevoir un bâtiment tirant le meilleur parti des ressources thermiques naturelles (solaire).  Coproduction locale avec les habitants : Les futurs habitants définissent eux-même le projet en rejoignant le groupe de promoteurs. Ils décident, en tant que maîtres d'ouvrage de la conception et de l'agencement du bâtiment en fonction de leurs attentes. C'est pourquoi il y a possibilité de créer des espaces aussi bien liés à l'habitat qu'aux bureaux.  Montage financier : Le montage financier résulte d'un investissement entre particuliers, avec un objectif financier : ne pas dépasser 3 000 euros/m². FORMES URbAINES - Hauteurs : non connu - Typologie : 1 bâtiment collectif, pouvant accueillir des logements, des bureaux, des locaux professionnels. EMPRISE AU SOL - Superficie de l'opération : 20 ares - Densité bâtie : 75 logements/ha - Maîtrise d'Ouvrage publique : Un groupe de particuliers qui se rassemble constituant une SCI. - Maîtrise d'Oeuvre construction : Bruno Mosser et Fabien Brion, architectes strasbourgeois. - Label/Démarche : La démarche initié par IPPIDDAS est une démarche d'autopromotion. ACTEURS 65 DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : Il s'agit d'inscrire l'opération dans une démarche de développement durable tout en proposant un mixité des usages (habitat, bureau ou services commerciaux à l'échelle d'un bâtiment.  Organisation de la mixité sociale culturelle et générationnelle : non connu de proximité. Des espaces communs sont prévus : par exemple, une grande salle avec cuisine pour les fêtes ou des réunions professionnelles ou associatives, une chambre d'hôtes pour recevoir des amis, une laverie buanderie pour partager des machines à laver, un atelier de bricolage.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les agencements intérieurs sont propres à chacun, il est possible de créer des logements sur un niveau, des duplex, de favoriser les espaces de vie dans certaines pièces par rapport à d'autres pièces.  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services : L'emplacement du bâtiment se situe dans le quartier du Neudorf dans la banlieue sud de Strasbourg, très bien desservi en matière de transports urbains, notamment depuis les travaux d'extension du tramway (dont l'arrêt Aristide Briand, par exemple, se situant à 50 mètres du bâtiment en projet). Les logements seront desservis par un ascenseur et par des coursives extérieures relativement éloignées des façades. Chaque logement bénéficiera d'une grande terrasse située entre les coursives et la façade. Ces moyens d'accès permettront une facilité de déplacement et une relative autonomie pour les personnes à mobilité réduite.  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet. QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Le bâtiment répondra à la démarche HQE. Le projet vise à diviser les consommations par 4 par rapport aux normes de la construction neuve en ce qui concerne le chauffage et l'eau chaude. Les consommations d'électricité devraient être divisées par deux, avec 50% de production électrique photovoltaïque. Les besoins en eau non-potable seront à hauteur de 50% satisfaits par le recyclage des eaux de pluie, voire d'une partie des eaux usées. Concernant le traitement des déchets, la réduction de leur volume sera obtenue par l'optimisation des collectes sélectives, le compostage des déchets de cuisine, la fourniture d'une eau de boisson permettant de se passer d'eaux en bouteille. L'objectif est de proposer un confort en toute saison. La conception bioclimatique s'inspire des habitats passifs. Une adaptabilité aux changements de saison est prévue, avec un renouvellement continu de l'air intérieur évitant le phénomène des parois froides d'une part; et la technique du puits provençal assurant un rafraîchissement des locaux d'autre part.  Sol et air : sans objet  Paysage et Biodiversité : L'objectif est d'intégrer le bâtiment dans le milieu naturel, et d'utiliser des matériaux respectueux de l'environnement : usage de matériaux non-toxiques et hypo-allergéniques, usage de planchers mixtes en bois et béton assurant une très bonne isolation thermique et phonique.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : La priorité dans la conception est donné aux matériaux non toxiques et hypo-allergéniques. Le choix des matériaux est défini individuellement dans une gamme de produits sélectionnés. ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008 : SOURCES : L'acquisition du terrain prévue en septembre 2008. - http://ippiddas.org - http://www.lalsace.fr/articles/show?id =312476 - http://www.local.attac.org/strasbourg/spip.php?breve186 QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE 66  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Les locaux sont dédiées soit à l'habitat, soit aux commerces, aux bureaux, aux activités 2.11 ILLkIRCH-GRAFFENSTADEN : LES PLATANES En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Illkirch-Graffenstaden. Site : Le projet est situé dans la commune d'Illkirch-Graffenstaden au sud de la ville de Strasbourg. Il s'agit d'un projet de renouvellement urbain établi sur d'anciennes friches industrielles et horticoles. Son emplacement est localisé entre « le vieux village d'Illkirch-Graffenstaden » et une zone d'activités située un peu plus au sud. Initiative : « Les Platanes » est un projet qui a été élaboré et présenté aux élus par l'Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise (ADEUS). Ce site a été identifié par la CUS dans son SOZHA, qui recense les différentes zones de développement potentiel de l'habitat. L'étude de programmation et le projet ont été élaborés par l'ADEUS et le service de la planification urbaine de la CUS. - Densité bâtie : 38 logements/ha. ACTEURS - Maîtrise d'Ouvrage publique : Ville d'Illkirch-Graffenstaden - Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : non connu - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connu - Maîtrise d'Ouvrage construction : non connu - Maîtrise d'Oeuvre construction : non connu - Label/Démarche : schéma d'orientation des zones d'habitat de la CUS. Démarche type AEU. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 150 logements. Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : non connu Surface de logements SHON [m²] : non connue Surface Commerces et services : non connue Surface activités économiques SHON [m²] : non connue Surface équipements publics SHON [m²] : non connue Le troisième Programme local de l'habitat (PLH) de la Communauté urbaine de Strasbourg a mis en exergue la forte pression de la demande potentielle de logements au sein de l'agglomération. C'est pour répondre à ces besoins que le PLH a adopté, parmi ses axes stratégiques, une action forte visant à accroître et à diversifier l'offre en logements évaluée à 2 700 logements par an. Un outil opérationnel et de programmation (SOZHA) a été mis en place pour relancer les constructions de nouveaux logements. L'opération « Les Platanes » s'inscrit dans la démarche du SOZHA dont l'objectif est de mettre en oeuvre un outil de programmation des zones de développement de l'habitat, pour atteindre les objectifs du PLH. Un recensement du potentiel d'urbanisation dans la CUS a été effectué pour deux types de zones : les zones d'urbanisation future et les grandes zones mutables. L'opération se situe sur un terrain d'environ 4 hectares recouvrant d'anciennes friches préalablement occupées par une usine et un horticulteur. Mais avec la cessation d'activité de l'ancienne usine ainsi que la volonté du propriétaire des serres à vouloir poursuivre son activité sur une autre commune de la communauté urbaine de Strasbourg, le terrain a été identifié comme un emplacement prioritaire pour la construction d'habitations. FORMES URbAINES - Hauteurs : n'excédant pas R+3 afin de préserver le paysage et les vues sur la nef de l'église. - Typologie : maisons individuelles en bande, maisons jumelles, habitat intermédiaire, habitat collectif. - Superficie de l'opération : une surface d'environ 4 ha. EMPRISE AU SOL 67 Il s'agit de proposer sur la base d'un diagnostic transversal, un projet d'urbanisation durable conforme aux besoins de la commune et répondant aux objectifs du PLH communautaire. La volonté entretenue est de redynamiser et réorganiser la commune, plusieurs enjeux sont présents : - Le rééquilibrage démographique et social - La bonne intégration du quartier «Les Platanes» dans la commune - La promotion des transports en commun et des modes de déplacement doux - La préservation du patrimoine environnemental - La réduction du rejet des eaux pluviales. Ce projet s'il arrive à terme pourrait représenter de véritables avantages pour la ville d'Illkirch-Graffenstaden s'il est accompagné par d'autres projets prenant en compte les difficultés actuelles de la ville : - Les diagnostics réalisés montrent que la population connaît un fort vieillissement et que l'arrivée de nouveaux habitants par le biais du quartier « Les platanes » pourrait être bénéfique à la commune, - La proximité du pôle universitaire représenterait un atout pour l'installation des familles avec des enfants et pourrait de ce fait participer à une amélioration de la desserte de transports en commun, - Etant donné la cherté de l'immobilier il faudrait pouvoir proposer des habitats économiquement accessibles.  Coproduction locale avec les habitants : sans objet  Montage financier : Etude de programmation réalisée dans le cadre du financement partenarial de l'ADEUS. DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : L'arrivée de plus de 380 habitants devrait avoir un impact important sur la vie économique, sociale et générationelle de la ville. Il serait question d'une augmentation de 30 à 50 élèves dans les écoles primaires et d'une vingtaine dans les écoles maternelles. Les déplacements de ces nouveaux habitants sont évalués à 1 900 déplacements par jour en moyenne, avec un trafic de 900 véhicules par jour dans la zone. L'installation de petits commerces de proximité, de services, d'ateliers et de micro-activités est prévue.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : La présence de l'activité agricole permet au site de bénéficier d'un entourage proche du paysage rural, où l'on observe des maisons alsaciennes du type corps de fermes. Le site est également proche des équipements cultuels : l'église protestante, le presbytère et le cimetière. Il y devrait également y avoir une mixité typologique des habitations (individuel, semicollectif, collectif) afin de permettre une mixité sociale. CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Depuis plusieurs années, la politique de la Ville d'Illkirch-Graffenstaden intègre la problématique du développement durable. Le management de cette étude est partenarial, il rassemble les services de l'agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise (ADEUS) ainsi que la ville d'Illkirch-Graffenstaden et le service de planification urbaine de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchet : Les toits devraient être agrémentés de panneaux solaires et de végétaux, l'orientation des bâtiments devraient majoritairement être plein sud afin de bénéficier au mieux de l'apport naturel lumineux et thermique. 68 Le rejet des eaux pluviales devrait être minimisé favorisant la rétention des eaux de pluies par l'usage de toitures végétalisées, en terrasses ou légèrement pentues.  Sol et air : non connu  Paysage et Biodiversité : Le projet est étudié dans le but de laisser une place importante à la nature et de jouer sur végétalisation des éléments d'habitation comme les toits, certaines façades. Les coeurs d'îlots et les vergers existants seront préservés au maximum. La place de la voiture dans le quartier est réduite le plus possible pour favoriser les modes doux de déplacements.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier : non connu ETAT D'AvANCEMENT à LA MI-2008: / SOURCES : - Nadia Monkachi, directrice d'étude, ADEUS. Guillaume Simon, service de planification urbaine, CUS. Rapport sur le site de l'ADEUS : www.adeus.org Illustrations : ADEUS ; photos : C. Belenger QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : Le projet s'applique à travailler la distinction entre lieux publics et lieux privés : - jardins publics - jardins para-publics - jardins privés En plus des habitations le projet prévoit des locaux à usage de petits commerces de proximité, des ateliers, des bureaux.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : L'implantation des logements individuels est prévue en limite de propriété, autorisant ainsi une densification ultérieure de la parcelle (agrandissement du logement, construction d'un nouveau logement indépendant).  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : Le quartier bénéficiera de la présence des lignes de bus, et offrira la possibilité de se déplacer à vélo. La desserte des transports en commun pourrait encore être améliorée  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet 69 70 2.12 LOHR : LES CHâTAIGNIERS En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Commune: Lohr est une commune rurale d'Alsace Bossue comptant 522 habitants. Elle fait également partie du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, qui comprend 113 communes, dont seulement quelques bourgs de plus de 1 000 habitants. Site : Un lotissement existant comprenant 8 lots, en extension du village. Initiative : Le maire de Lohr, Fredy Gerber, et son adjointe déléguée du Parc, Béatrice Wacker, avec le Sycoparc. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE PROGRAMME - Nombre de logements : 26 lots, avec un potentiel à terme de 52. - Nombre de places de stationnement public : sans objet - Nombre de places de stationnement privé : sans objet - Hauteurs : probablement R+1 - Typologie : maisons individuelles FORMES URbAINES Le syndicat de coopération pour le Parc (Sycoparc) regroupe la Région, le Département, communes et EPCI, auxquelles s'ajoutent des collectivités associées (villes porte et villes périphériques), ainsi que des organismes partenaires (chambres consulaires, ONF, CRPF, CES). Le Sycoparc est un lieu de concertation et de cohérence, qui n'a pas pour vocation d'opérer à la place des acteurs du territoire, mais de les aider à agir dans le sens des objectifs du Parc, dont il est le garant. Lorsqu'en début 2006, la municipalité a souhaité poursuivre la 2ème tranche du lotissement existant, elle a contacté le Sycoparc, et l'idée d'entreprendre un projet différent est apparu. Le Sycoparc a présenté aux élus la méthode HQE2R et ses 21 « cibles », ici adaptées légèrement au milieu rural. Cette présentation n'a pas vocation à diriger, mais à ouvrir la discussion sur les implications des différents choix, afin que les élus puissent cibler leurs objectifs et priorités. La démarche vise à réfléchir sur la notion d'extension dans une approche globale de l'urbanisme. Les élus ont visité des réalisations, jusqu'en Autriche. Convaincus et motivés par la démarche et le projet, ils se trouvent alors plus à même de convaincre les habitants. Un concours a ensuite été réalisé pour le projet de Lohr entre 3 équipes pré-sélectionnées, comprenant toutes un thermicien, ce qui a permis de montrer la diversité des réponses que l'on peut apporter avec le même cahier des charges. Des démarches similaires sont en cours à Adamswiller, Dossenheim-sur-Zinsel, Ingwiller... EMPRISE AU SOL CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet est piloté par les élus, qui collaborent avec le Sycoparc. Le PLU de Lohr incite à la réutilisation des annexes agricoles.  Coproduction locale avec les habitants : Des lieux d'échanges appelés « cafés bavards » ont été mis en place par le Sycoparc de mai à novembre 2008. Ils réunissent des professionnels, des élus, et des habitants, afin de parler d'architecture, d'urbanisme et d'habitat. Par ailleurs, à terme sur le lotissement, les habitants devraient profiter de conseils personnalisés pour améliorer la performance énergétique des maisons, l'impact sur la santé, la récupération des eaux pluviales, etc. - Superficie de l'opération : Le projet concerne 0,6 ha dans un premier temps, mais la réflexion a porté sur 4,1ha. - Densité bâtie : 43 logements/ha. - Maîtrise d'Ouvrage publique : Commune de Lohr - Maîtrise d'oeuvre (plan d'urbanisme) : Architecture et paysage ­ Gest'énergie ­ AFT - Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connue - Maîtrise d'Ouvrage construction : non connue - Maîtrise d'Oeuvre construction : non connue - Label/Démarche: démarche du Sycoparc ACTEURS 71  Montage financier : Le concours a été financé par la région. L'ensemble de l'opération est estimé à 925 000 euros, financé par la commune. non connu QUALITé ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale : La construction doit nécessairement s'implanter sur l'une des 2 limites séparatives, ce qui favorise la construction de maisons accolées. D'autre part, quelques logements sont prévus en habitat intermédiaire ou petit collectif pour les futures tranches de l'opération.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : Les constructions seront donc implantées sur l'une des deux limites séparatives, et deux branchements par parcelle constructible seront mises en place, afin de pouvoir favoriser une densification future. Ainsi, les 26 lots pourraient en devenir 52. Si l'on peut se poser la question de la concrétisation à terme de cette possibilité, le projet n'est néanmoins pas figé dans le temps, chaque habitant pouvant faire évoluer son parcellaire et valoriser son terrain sans investissements supplémentaires de la collectivité.  Accessibilité géographique, physique et sociale aux logements, emploi, équipements et services : Étant donné qu'il s'agit d'un projet en milieu rural, non desservi par les transports en commun, l'accessibilité se fait nécessairement par voiture. Néanmoins, une voie piétonne et cyclable reliée au village est prévue. Par ailleurs, les prix du logement en milieu rural étant moindre qu'en milieu urbain, les logements peuvent être accessibles à des personnes à revenus modérés. La commune ne dispose pas de commerces ou d'activités.  Sécurité et risque, sûreté et santé : sans objet DévELOPPEMENT SOCIAL ET éCONOMIQUE  Dynamique économique locale : sans objet  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle : sans objet QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Énergie, Eau et Déchets: Le plan-masse permet à chaque habitant de profiter d'un maximum d'apports solaires pour chauffer son habitation. Les bâtiments sont orientés vers le Sud à 30° et les masques solaires sont pris en compte d'une construction sur l'autre, afin d'obtenir des économies d'énergies sans surcoût de construction. Les performances énergétiques attendues pour un investissement minimum sont de 97kWh/m²/an dont 44kWh/m²/an de chauffage, ou pour une maison bioclimatique (isolation et conception) 68kWh/m²/an dont 19kWh/ m²/an de chauffage. Pour chaque nouvelle construction, une étude thermique sera réalisée afin de limiter les besoins futurs en énergie. Aucun projet ne prévoit de garages en sous-sol, évitant ainsi des déperditions d'énergie. Les eaux de ruissellement sont récoltées dans des fossés enherbés et collectés dans une noue paysagère au centre du lotissement.  Air/sol : non connu  Paysage et Biodiversité : Les espaces verts seront entièrement constitués d'essences locales et de vergers. La 3ème proposition du concours, qui avait la préférence du jury, reprenait la morphologie traditionnelle d'un village, chaque parcelle étant différente et offrant différentes ambiances et possibilités. Il permettait une certaine densité, et prévoyait d'utiliser l'espace économisé comme verger. La commune a néanmoins préféré opter pour la première proposition qui propose un urbanisme en continuité du lotissement existant. ETAT D'AvANCEMENT 2008 : à LA MI- Le concours a été effectué, et l`équipe lauréate sélectionnée. La première tranche devrait démarrer prochainement. SOURCES : Personnes contactées/ Documents 72  Chantiers/Matériaux : - Eric Brua, Directeur du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord. - « Un lotissement innovant à Lohr », Dossier du Sycoparc 32, décembre 2007. - Illustrations : PNRVN, dossier Sycoparc 32. 2.13 vENDENHEIM « AUx PORTES DU kOCHERSbERG » En projet ELEMENTS DESCRIPTIFS Ville : Vendenheim (Communauté Urbaine de Strasbourg) Site : Le secteur à urbaniser se situe dans la partie Ouest de Vendenheim, dans le prolongement d'un secteur d'habitat pavillonnaire existant. Il est situé à proximité du pôle d'équipements publics de la commune qui accueille les principales fonctions d'éducation, de culture et de loisirs, ainsi que de la vie citoyenne. Le périmètre de l'opération est aujourd'hui une zone agricole, non bâtie, sans espaces boisés. Il s'agit d'un parcellaire en lanière, avec propriétaires multiples (pas de maîtrise foncière de la commune). Il est traversé par des chemins agricoles. Le site est desservi par : - La rue du Cheval Noir, qui constitue le principal accès à l'opération et la relie au centre de la commune. - La rue du Vignoble et la rue des Noyers qui assurent la liaison avec l e s quartiers préexistants et le pôle d'équipements publics. Le périmètre de l'opération est classé en zone IAU1 et IAU2 du PLU approuvé. Initiative : la commune de Vendenheim - Nombre de logements : environ 320 logements (répartis en 3 tranches de réalisation, sur dix ans) - Nombre de places de stationnement public : non connu - Nombre de places de stationnement privé : non connu - Surface de logements SHON (m2) : non connue - Surfaces commerces et services SHON (m2) : non connue - Surfaces activités économiques : non connu - Surface équipements publics SHON (m2) : non connu FORMES URbAINES - Hauteurs : de R+1 à R+2 + Attique - Typologie : - individuel dense (10%), habitat intermédiaire (60%), collectif (30%) - locatif social (30%), accession sociale (23%), accession classique ou locatif privé (46%) EMPRISE AU SOL - Superficie de l'opération : 8,7ha de terrain - Densité bâtie : environ 37 logements/ ha ACTEURS Maîtrise d'ouvrage publique : la SERS (Société d'Aménagement et d'Equipement de la région de Strasbourg) a qui a été confiée la concession d'aménagement par la commune de Vendenheim. AMO pour une démarche environnementale : OASIS. Maîtrise d'oeuvre d'aménagement : non connue Label/démarche : PROGRAMME Le quartier « les portes du Kochersberg » traduit les nouvelles orientations que la commune de Vendenheim a souhaité donner à son urbanisation : il s'agit de ré-équilibrer l'offre de logement sociale, très déficitaire, de construire de manière plus dense que les extensions pavillonnaires limitrophes, d'engager une réflexion sur la place de la voiture, et d'intégrer un ensemble d'objectifs environnementaux au projet ; l'objectif annoncé est de produire une urbanisation de type Ecoquartier, en rupture avec la conception du « lotissement classique » qui a prévalu comme modèle d'urbanisation ces vingt dernières années sur le ban communal. PRESENTATION ET CONTExTE DE LA DEMARCHE 73 CARACTERISTIQUES DE L'OPERATION GOUvERNANCE ET PILOTAGE DU PROjET DE QUARTIER  Outils de Management du projet (volonté politique, objectifs politiques) La réflexion a été engagée par la commune lors de l'élaboration de son PLU (approuvé en février 2009). Dans le PADD est défini un certain nombre d'orientations : la commune prévoit une « extension mesurée » des zones urbanisées, en développant les transports en commun ; les zones d'extension devront ainsi intégrer dès leur conception cet objectif, en veillant aux pistes cyclables, aux cheminements piétons et à la possibilité d'une desserte par autobus. La commune prévoit également d'encourager « les modes d'habiter économes du foncier ». Le cahier des charges de recrutement de l'aménageur a repris ces objectifs principaux, et a précisé d'autres attendus du projet, notamment de tendre vers des bâtiments basse consommation ou passifs. La réflexion s'est poursuivie avec l'aménageur retenu (la SERS) ; une Assistance à Maîtrise d'Ouvrage pour la mise en oeuvre d'une démarche de Qualité Environnementale a été recrutée (cabinet OASIS).  Coproduction locale avec les habitants non connue  montage financier non connu QUALITE ENvIRONNEMENTALE ET PAySAGERE  Energie, eau et déchets L'objectif poursuivi est la production de bâtiments basse consommation, voire de quelques bâtiments passifs. Les orientations bioclimatiques seront favorisées, ainsi que les démarches environnementales type HQE. Une chaufferie collective est envisagée. Concernant l'eau, les objectifs sont la limitation du taux d'imperméabilisation des sols, l'infiltration des eaux pluviales, la récupération des eaux de ruissellement et leur traitement sur site avant infiltration. Pour les déchets, un Point d'Apport Volontaire, une plateforme de compostage collectif, et un tri selectif sont étudiés.  Sol et air : sans objet  Paysage et biodiversité - Préservation du secteur de jardins en terrasses donnant sur le ruisseau Muehlbaechel. - Traitement paysager de la voie publique structurante au Nord (interface zones urbanisées et agricoles). - Jardins familiaux ou collectifs, plantation de vergers envisagés (en lisière ouest) - Recherche d'une continuité visuelle entre espace agricole et espace urbanisé, notamment par la pénétration du végétal dans l'urbanisation  Chantiers/Matériaux Utilisation des matériaux et organisation du chantier : projet de valoriser 50% (en masse) des déchets de chantier. QUALITE ARCHITECTURALE ET URbAINE  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le quartier pourra accueillir quelques commerces et services de proximité, des locaux associatifs, et un équipement petite enfance.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité)  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services La commune souhaite favoriser les transports en commun, et envisage de dévier la ligne de bus n°71 afin qu'elle traverse le nouveau quartier. Elle réfléchit aussi à aménager des parcours piétons et cyclables vers la gare SNCF distante d'environ 1km (à partir de 2013 le trafic des TER devrait être cadencé au départ de cette gare). Le réseau viaire sera hiérarchisé : - une voie structurante au tracé linéaire Nord-Sud connectée sur le carrefour des rues du Cheval Noir et du Moulin, traitée sous forme de boulevard urbain ; cette voie est dimensionnée en vue d'un prolongement dans le cadre de développements ultérieurs, DEvELOPPEMENT SOCIAL ET ECONOMIQUE  Dynamique économique locale : /  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Le projet prévoit environ 50% de logements sociaux ; l'objectif est de compenser progressivement le retard de la commune dans ce domaine (seulement 4,4% de logements sociaux) tout en créant une mixité sociale dans le nouveau quartier. 74 - des voies secondaires, orientées EstOuest et reprenant le tracé des chemins agricoles préexistants, qui assurent la liaison entre le nouveau quartier et les zones limitrophes d'habitat pavillonnaires ou d'équipements publics, - des voies tertiaires très réduites en nombre et dans leur gabarit. Une réflexion est menée sur l'auto-partage, la réduction des vitesses dans le quartier, la limitation des places de stationnement public. Le regroupement des stationnements est envisagé, pour rendre cyclistes et piétons prioritaires dans le quartier et dissuader les habitants d'effectuer les trajets courts en voiture. La possibilité de créer un silo à voitures sera étudiée. Pour les logements collectifs, c'est le stationnement souterrain qui est envisagé. Des stationnements vélos seront prévus, notamment aux entrées de bâtiments. Il n'est pas prévu d'implanter des équipements publics de grande envergure dans le quartier, la commune en étant déjà bien dotée. Un équipement pour la petite enfance est cependant prévu, ainsi que la possibilité de locaux associatifs ou commerces et services de proximité.  Sécurité : sans objet Etat d'avancement à la mi-2009 Premières réflexions menées dans le cadre de l'élaboration du PLU et d'une étude de programmation (ADEUS, 2006) Octobre 2008 : désignation de l'aménageur (SERS) Désignation d'une AMO environnementale (OASIS) Actuellement : début des études par le maître d'oeuvre recruté.  Sources : personnes contactées/documents - Stéphanie Strasser, Chargée de mission développement urbain durable à la CUS - Dossier de consultation d'aménageurs - PLU/PADD et orientations d'aménagement, document approuvé, février 2009 - Illustrations : Orientations d'amémagement du PLU/PADD, Dossier de consultation d'aménageurs. 75 76 2.14 SCHILTIGHEIM : SITE ADELSHOFFEN En projet Eléments descriptifs Ville : Schiltigheim (Communauté Urbaine de Strasbourg). Site : îlot de la friche industrielle Adelshoffen (ancienne brasserie), en centre-ville de Schiltigheim. Le réaménagement du site est envisagé à une échelle plus large que celle de la friche industrielle, englobant l'ensemble de l'îlot, entre la route de Bischwiller, la rue de Wissembourg et la rue des Vosges. Initiative : la Ville de Schiltigheim. Densité bâtie : 40 logt/hectares sur l'emprise globale (mais une partie de cette emprise est traitée en parc urbain ; environ 70logt/ha sur la friche Adelshoffen). Acteurs Maîtrise d'ouvrage publique : ville de Schiltigheim pour le parc public, CUS pour la médiathèque et le plan de circulation Maîtrise d'ouvrage privée : Foyer Moderne de Schiltigheim pour la friche. Maîtrise d'oeuvre : appel d'offre en cours. Label/démarche : / Présentation et contexte de la démarche Le terrain La Ville de Schiltigheim a acquis les terrains de la brasserie Adelshoffen suite à sa fermeture en 2000. Le site était occupé par les bâtiments de production, la maison des expéditions, et la « Villa Weber », qui était le siège administratif. Tous les bâtiments ont été démolis, sauf la Villa Weber, conservée suivant l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France. La Ville est également propriétaire du Parc de la Résistance. Propriété foncière de l'emprise du supermarché (dont l'emplacement sera modifié dans le projet) : non connu. Des parcelles privées et bâties (habitations) se situent en bordure d'îlot. Nombre de logements : 175 à 200 logements. Nombre de places de stationnement public : 148 places existantes à proximité. Nombre de places de stationnement privé : environ 450 places. Surface de logements SHON (m2) : env. 16 000 m2. Surfaces commerces et services / activités économiques : env 5 500 m2. Surface équipements publics SHON : env. 3 700 m2 (médiathèque). Surface bureaux SHON : env 2 200 m². Programme Formes urbaines Hauteurs : non connues. Typologie : habitat urbain dense ; typologies exactes non connues. Emprise au sol Superficie de l'opération : 4,5ha de terrain dont friche (2,55ha), parc de la résistance, supermarché existant. Le projet d'aménagement du site Adelshoffen est constitué de : - un nouveau pôle culturel (médiathèque de la Communauté Urbaine) - l'aménagement d'un parc urbain (agrandissement du Parc de la Résistance), - le déplacement du supermarché existant vers le nord du site, - le développement de locaux commerciaux et de services en pieds d'immeubles, - l'aménagement d'une place devant l'église Sainte-Famille, - la réalisation de trois secteurs d'habitat, - le maintien et la réutilisation de l'ensemble immobilier « Weber ». Le projet 77 Caractéristiques de l'opération Gouvernance et pilotage du projet de quartier  Outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : L'un des objectifs de cette opération est de conforter le centre-ville de Schiltigheim, en implantant sur ce site stratégiquement situé, à proximité de l'Hôtel de Ville, un programme supportant diverses fonctions urbaines de centralité (médiathèque, parc, activités et commerces) ainsi que des logements. Dès 2006, le projet se veut exemplaire en s'appuyant sur une charte d'objectifs de qualité environnementale développée pour ce site. En 2009, la réflexion évolue et les études sont reprises dans la volonté de créer un écoquartier.  Coproduction locale avec les habitants 2 consultations publiques ont eu lieu, l'une en amont sur les grandes orientations du projet en 2005, l'autre portant sur les deux projets retenus (sur cinq projets remis à l'issue du concours). Deux recueils exhaustifs des contributions ont été imprimés. Des lettres d'informations spécifiques au site Adelshoffen ont été jointes à certains bulletins municipaux ; la dernière lettre d'information est en lien sur le site internet de la ville : elle explique les modifications apportées au projet avec la redéfinition du programme de la médiathèque. Une réunion publique le 24 novembre 2008 a été organisée pour informer les habitants de l'évolution du projet. Le projet fait une place à un groupe d'autopromotion de 10 familles.  Montage financier Le montant prévisionnel hors médiathèque serait de 45 millions d'euros HT d'investissement. des panneaux photovoltaïques, des bâtiments peu consommateurs d'énergie voire à énergie positive. Le projet prévoit la récupération des eaux pluviales (et des eaux de ruissellement avec recyclage). Cette eau sera utilisée pour l'arrosage et l'animation du parc public. Une réflexion est menée sur l'utilisation de l'eau dans les logements, et sur les eaux grises et noires. Le projet a l'intention de mettre en place un tri sélectif des déchets ménagers avec aménagement d'aires extérieures et de locaux communs. Des plateformes de compostage seront aussi prévues pour les espaces verts publics et privés.  Sol et Air L'ancien terrain des brasseries Adelshoffen comporte des sous-sols et galeries souterraines qui ont été comblées. Un parking souterrain sera construit.  Paysage et biodiversité Le projet fait une large place à un parc urbain (venant doubler la surface de l'actuel parc de la Résistance), et souhaite multiplier les espèces végétales, la récupération des eaux pluviales donnera lieu à un aménagement comprenant bassins et rigoles. Le groupe d'autopromotion envisage des jardins partagés à vocation pédagogique. Des toitures végétalisées seront mises en place.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier La diminution des nuisances liées au chantier et la récupération des matériaux de démolition font partie de la charte d'objectif. Les matériaux de démolition sont stockés sur le terrain en vue des remblaiements. Le choix de matériaux sains, durables et recyclables en fin de vie font partie de la charte des objectifs. Développement social et économique  Dynamique économique locale Le projet recherche une mixité fonctionnelle (en terme de SHON, 20% de commerces et services, 8% de bureaux), et intègre des équipements publics (médiathèque).  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Le projet organise la mixité sociale et générationnelle par des typologies de logements variées. Sont ainsi prévus : 20% de locatif social, 8% de logements en autopromotion. Avec le parc public et la médiathèque le quartier est également envisagé comme un espace de centre-ville créant un lien entre les différents quartiers de Schiltigheim. Qualité architecturale et urbaine  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le projet comporte une diversité fonctionnelle (logements, services, commerces, bureaux, équipements publics, parc urbain). Spatialement il offrira un fort contraste entre le parc urbain et les surfaces bâties.  0bjectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : /  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services Le site est desservi par deux lignes d'autobus, dont l'une cadencée. Une réflexion est en cours sur un bus à haut niveau de services. La proximité de la gare de Bischheim permet de relier aussi le site à la ligne de train Strasbourg-Lauterbourg Une étude de circulation spécifique au site est en cours sous maîtrise d'ouvrage de la CUS, notamment afin de conforter les liaisons Est-Ouest. Qualité environnementale et paysagère 78  Energie, Eau, Déchets La charte d'objectifs prévoit une chaufferie collective, des panneaux solaires pour l'ECS, Une réduction de la place de la voiture est inscrite dans la charte d'objectifs du site (mutualisation des places de stationnement, création d'une station d'autopartage, aire de covoiturage). Il est ainsi prévu de regrouper les stationnements, notamment en partie Nord-Est du site, en privilégiant les solutions en sous-sol. Aucune circulation motorisée ne sera autorisée sur le site à l'exception du passage du bus et des véhicules de secours. Des cheminements piétons et cyclistes sont prévus (avec stationnement couvert pour vélo, bornes, mutualisation...).  Sécurité et risque, sûreté et santé : / - Site du projet Adelshoffen : http://www.ville-schiltigheim.fr/adelshoffen/projet - Permis de démolir des anciennes brasseries Adelshoffen­ Schiltigheim Photos : programme d'aménagement du site « Adelshoffen », charte des objectifs de qualité environnementale ; lettre du site « Adelshoffen » n°2. Etat d'avancement en novembre 2009 2001 : Achat de la friche Adelshoffen 2004 : Décision de la CUS sur la bibliothèque-médiathèque Juin à Octobre 2005 : Consultation publique Octobre/Novembre 2005 : Bilan de la consultation publique Fin 2005 : Délibération du Conseil municipal sur le bilan Fin 2005-2006 : Études de programme puis délibération du Conseil Municipal sur le programme 2006 : Concours d'urbanisme (5 projets), consultation publique sur 2 des projets. Mars 2007 : Choix du projet de l'agence Faubourg 234. Lancement de la phase opérationnelle Fin 2007 : Modification du POS et début des démolitions ; modification de l'emplacement de la médiathèque (au sud du site). 2008 : Réflexions autour de l'évolution du projet, la modification du programme de la médiathèque conduisant à repenser le projet. Annulation de la modification du POS. Février 2009 : Nouvelles études sur la circulation dans le quartier (par le service de circulation de la CUS) et volonté de réaliser un écoquartier. Juin 2009 : Décision de confier la maîtrise d'ouvrage au Foyer Moderne de Schiltigheim. Juillet 2009 : Mission de programmation confiée à la société WPi Conseil pour l'élaboration d'un programme performanciel. Octobre 2009 : Envoi de l'appel à candidature maîtrise d'oeuvre dans le cadre d'un dialogue compétitif en vue d'un accord cadre de maîtrise d'oeuvre urbaine et bâtiment qui aura en charge le projet de création d'un écoquartier.  Sources : Personnes contactées/documents - Claude Wiesé, DGS de la Mairie de Schiltigheim - Site Mairie de Schiltigheim : http://www.ville-schiltigheim.fr/site/page_52.php 79 80 2.15 OSTWALD : LES RIvES DU bOHRIE En projet Eléments descriptifs FORMES URbAINES Hauteurs : de R+2 à R+5 Typologie : habitat dense (650 logements), maisons et petits collectifs (200 logements) et logements collectifs en copropriété (100 logements). Ville : Ostwald (Communauté Urbaine de Strasbourg). Site : site d'environ 48 hectares, délimité par l'étang du Bohrie et la voie ferrée Strasbourg-Bâle (à l'ouest), le quartier du Wihrel (à l'est), le boulevard urbain et la ligne B du tramway (au sud), et l'Ostwaldergraben (au nord). Une ZAC couvrant le site doit être créée en 2009. Initiative : le projet est porté par la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS). EMPRISE AU SOL Superficie de l'opération : sur les 48 hectares du site, 31 hectares seront conservés en espaces naturels (étang Bohrie, forêt du Kreuzlaegert, forêt du Zielaegert) et 17 hectares seront urbanisés Densité bâtie : environ 56 logements/hectare ACTEURS PROGRAMME Nombre de logements : 950 ; le programme bâti se décompose en une première opération dite « Anneau » de 650 logements située le long du boulevard urbain, et une opération ultérieure de 300 logements dite « Ile » suivant un axe nord-sud. Nombre de places de stationnement publics : non connu ; projet d'un silo à voitures de 350 places. Nombre de stationnements privés : non connu Surface de logements SHON : non connu Surfaces commerces et services : 5 000 m² de commerces Surface activités économiques SHON : 6 000 m2 de bureaux Surface équipements publics SHON : une école d'environ 15 classes, un gymnase de 2 600m² Maîtrise d'ouvrage publique : CUS, en lien avec la commune d'Ostwald Maîtrise d'oeuvre plan d'urbanisme : non connue Maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement : non connue Maîtrise d'oeuvre : non connue ; en limite du site, hors périmètre de la future ZAC, sur l'îlot A, l'équipe de promoteurs Bartholdi (associé au cabinet d'architecte DRLW de Mulhouse) a été retenue en 2006 pour la construction de 2000 m2 de logements et 2000 m2 de bureaux et commerces. Maîtrise d'ouvrage construction : non connue Label/démarche : / Présentation du projet et contexte de la démarche Le projet consiste en une extension d'urbanisation en première couronne de l'agglomération strasbourgeoise, en cohérence avec les objectifs du SCOTERS (Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Strasbourg) et du PLH de la CUS. Le projet a été pensé conjointement avec l'extension de la ligne B du tramway, qui longe tout le côté sud du site. Le quartier devrait à terme accueillir environ 3000 habitants, soit près d'un tiers de la population actuelle de la commune d'Ostwald. Le projet pose la question de la relation Ville/Nature, avec des problématiques liées à l'inondabilité et à la préservation de la biodiversité. Il se décompose en plusieurs tranches : l'ïlot A, à l'est du site, pour lequel les collectivités ont retenu un promoteur en 2006, et la ZAC Rives du Bohrie proprement dite, qui doit être créée en 2009 et qui comprendra deux secteurs d'urbanisation : - l'Anneau, le long du boulevard urbain (commerces, bureaux, logements, équipements publics) - puis l'Ile, secteur qui aura une vocation plus résidentielle. Caractéristiques de l'opération Gouvernance et pilotage du projet 81  Outil de management du projet (volonté politique, objectifs et politiques) Le projet se veut ambitieux en matière de respect de la nature, de promotion de nouvelles typologies d'habitat, de mixité. La CUS la ville d'Ostwald souhaitent en faire l'un des premiers écoquartiers de la communauté urbaine. La nouvelle municipalité d'Ostwald a renforcé la réflexion sur la prise en compte du développement durable dans la conception du projet.  Coproduction locale avec les habitants La commune a mené au début de l'année 2009 une nouvelle phase de la concertation publique engagée en 2006 en sollicitant le débat sur les thèmes suivants : - la nature (eau et paysage), le 20 janvier 2009 - la place de la voiture (mobilité et stationnement), le 27 janvier 2009 - l'habitat (typologie et économie d'énergie), le 3 février 2009  Montage financier : non connu des espaces contrastés : abords de l'étang du Bohrie, coulée verte, non bâtis / secteur relativement dense le long du boulevard urbain / secteur d'urbanisation de « l'Ile », moins dense.  Objectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité) : /  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services Le site bénéficie de la desserte par la ligne B du tramway. La concertation publique a entre autre porté sur la place de la voiture dans le quartier, les éventuelles limitations de circulation, l'organisation du stationnement, le développement de parcs à vélos.  Sécurité : / Etat d'avancement mi-2009 Développement social et économique  Dynamique économique locale Le programme comprend une mixité de fonction pour l'îlot A et l'Anneau, le long du boulevard urbain et la ligne de tramway : logements, buraux, commerces, équipements.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Les programmes d'habitat prévoient une mixité entre opérations privées, logements sociaux et logements en accession à la propriété. Juin 2006 : la CUS valide les grandes orientations du projet février à avril 2009 : concertation publique. Juillet 2009 : dossier de création de ZAC voté par la commune  Calendrier prévisionnel : 2011 : Début de l'aménagement 2014 : Arrivée des 1ers habitants  Sources Éric Dussier, Conduite des projets urbains à la CUS http://www.ville-ostwald.fr/FR/ostwald_centre.php?PAGEID=113 « Aménagement du Quartier des Rives du Borie à Ostwald », Synthèse août 2008, CUS « Aménagement du Quartier des Rives du Borie à Ostwald », Dossier de presse ­ Réunion publique du 13 janvier 2009, CUS ­ Ville d'Ostwald Illustrations : Site internet ville d'Ostwald, Dossier de presse - Réunion publique du 13/01/2009 ; photo : Christophe Belenger DRE Alsace/SAP. Qualité environnementale et paysagère  Energie, eau, déchets Volonté de gestion écologique de l'eau et de maîtrise des risques d'inondations. Volonté de créer des chaufferies collectives. Objectifs en terme de performance thermique des bâtiments : non connu. Sur le site de l'îlot A (hors ZAC), le promoteur retenu s'est engagé à aller au-delà de la RT2005, à respecter une démarche HQE et une certification CERQUAL « Habitat et Environnement ».  Sol et air : sans objet  Paysage et biodiversité Mise en valeur des éléments naturels du territoire d'Ostwald et de l'agglomération : étangs, espaces boisés.  Matériaux et organisation du chantier : non connu Qualité architecturale et urbaine  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le quartier comportera logements, bureaux, commerces, équipements. Il comportera 82 2.16 kINGERSHEIM : FRICHE AMECO En projet Fiche en cours de construction Présentation et contexte de la démarche Le terrain La friche se situe en limite entre les bans communaux de Kingersheim, Pfastatt et de Mulhouse. Le terrain est actuellement classé en zone NA du POS. La commune n'en a pas la maîtrise foncière. Eléments descriptifs Ville : Kingersheim Site : friche Ameco Initiative : ville de Kingersheim Le projet Nombre de logements : 500 à 600 logements Nombre de places de stationnement public : non connu Nombre de places de stationnement privé : non connu Surface de logements SHON (m2) : non connu Surfaces commerces et services / activités économiques : non connu Surface équipements publics SHON : non connu Surface bureaux SHON : non connu SHON globale : 42 000 m2 Programme La ville de Kingersheim souhaite la création d'un écoquartier ou « morceau de ville durable » sur le site et a défini les principes d'aménagement devant présider à l'ouverture à l'urbanisation. Elle a traduit le projet urbain du promoteur-aménageur dans son POS par le biais d'une révision simplifiée. Le projet doit : marquer l'entrée de ville, créer un lien avec la tissu bâti existant, préserver la coulée verte le long du Dollerbaechlein, réaliser des espaces publics de qualité, travailler sur la densité et les typologies bâties, intégrer des services de proximité. Caractéristiques de l'opération Gouvernance et pilotage du projet de quartier  outils de management du projet (volonté politique, objectifs politiques) : Le projet de requalification de la friche Ameco s'inscrit dans le travail entrepris par la ville de Kingersheim sur son POS, et fait référence au SCoT et au Plan Climat Territorial de la CAMSA. Les objectifs en terme de développement durable ont été discutés avec la CAMSA, le SITRAM, l'ALME. Les principes du projet sont : échelle humaine, densité, réflexion sur la place de l'automobile et la mobilité, gestion économe de l'énergie, prise en compte des qualités naturelles du site, mixité des fonctions urbaines et de l'offre en logements, concertation avec les habitants. Le projet vise une « Haute Qualité Humaine » avec des objectifs de cohésion sociale et intergénérationnelle.  Coproduction locale avec les habitants La ville a instauré un partenariat avec le promoteur-aménageur puis à associer les habitants au sein d'un conseil participatif. 10 logements sont prévus en autopromotion.  Montage financier Formes urbaines Hauteurs : non connues ; une tour-signal est prévue Typologie : non connu Emprise au sol Superficie de l'opération : 4ha Densité bâtie : 125 à 150 logements/hectare Acteurs Modification du POS : ville de Kingersheim avec AMO de H4 et Oz architecture Maîtrise d'ouvrage : privée ; ICADE-OPERA promoteur-aménageur Maîtrise d'oeuvre : Agence Hammann Architecture/OTE Ingéniérie/Atelier du Paysage Label/démarche : 83 Développement social et économique  Dynamique économique locale Le projet prévoit des commerces et services de proximité.  Organisation de la mixité sociale, culturelle et générationnelle Le projet prévoit une maison de retraite (EHPAD). L'objectif du projet est de respecter 30% de logements sociaux.  0bjectifs de conception architecturale et urbaine (évolutivité, adaptabilité, réversibilité)  Accessibilité géographique aux logements, emploi, équipements et services Le projet prévoit la mise en place d'un plan de circulations douces et souhaite inciter à l'utilisation des transports en communs. Un local vélo en contact direct avec la rue sera imposé à chaque bâtiment collectif. Deux arrêt de bus sont situés à 250 m du futur quartier. La station de tramway est situé à 500 mètres du site.  Sécurité et risque, sûreté et santé Qualité environnementale et paysagère  Energie, Eau, Déchets Les constructions sont envisagées au moins en « basse consommation » d'énergie, voir passives (notamment pour la tour). Une réflexion sur l'orientation bioclimatique des bâtiments est menée. Le recours à l'énergie solaire et au photovoltaïque est envisagé. Le projet prévoit la collecte d'information sur chaque bâtiment (sa consommation, son entretien, ses dysfonctionnements éventuels) afin de les confronter aux objectifs initiaux. Les eaux de voiries seront acheminées vers des noues pour permettre leur épuration. Les eaux pluviales de toiture seront récupérées pour l'arrosage ou le nettoyage des véhicules. Le projet prévoit d'étudier une installation de biomasse sur une partie du projet et la mise en place d'un système de tri sélectif pour les déchets.  Sol et Air Volonté de limiter le stationnement aérien (en organisant le stationnement en sous-sol, à la parcelle).  Paysage et biodiversité Le Dollerbaechlein doit être ré-ouvert sur 130 mètres.  Utilisation des matériaux et organisation du chantier Le projet prévoit de recycler les déchets de démolition sur place pour les structures de voirie. Des enrobés à base de liant végétal seront utilisés pour les trottoirs. Les bordures en pierre seront de provenance locale (Vosges). Etat d'avancement à la Mi-2009  Calendrier prévisionnel : Finalisation des acquisitions foncières et des propositions d'aménagement : 3ème trimestre 2009. Fin du processus de démocratie participative : 4ème trimestre 2009. Révision simplifiée du POS : 4ème trimestre 2009. Dépôts des autorisations d'urbanisme : fin 2009-début 2010 puis engagement des travaux. Réalisation complète de l'ensemble du quartier sur 10 ans.  Sources : Personnes contactées/documents Dossier de candidature de la ville de Kingersheim au concours Ecoquartiers 2009. Illustrations : Ville de Kingersheim, H4 et Oz architecture. Qualité architecturale et urbaine  Diversité fonctionnelle, formelle et spatiale Le projet prévoit une mixité des formes d'habitat collectifs et semi-collectifs. Les logements individuels seront traités sous la forme de maisons accolés sur des parcelles de 250 m2 maximum. 84 CONCLUSION Des quartiers durables en émergence en Alsace Les projets de quartiers durables sont déjà nombreux en Alsace. Ce développement est possible grâce à la volonté et à l'action concertée d'acteurs qui définissent des moyens de promouvoir des nouveaux types d'habitat prenant en compte des aspects environnementaux, sociaux et économiques. Si l'essor des quartiers durables est en constante évolution, c'est également par le biais des moyens de promotion qui se multiplient. En effet, en plus des outils de promotion classiques mis en place par les collectivités territoriales ou par les sociétés d'aménagement, les groupes d'autopromotion sont à l'heure actuelle un des moyens alternatifs de proposer une initiative de conception de quartier durable par le groupement d'individus décidés à changer leurs habitudes de vie liées à leur habitat. La conception des quartiers durables à l'échelle alsacienne n'est pas homogène. Les démarches sont nombreuses et variées. Les projets sont définis en fonction des différentes entrées : - localisation, urbaine ou rurale ; - gouvernance du projet ; - choix des matériaux (labélisés ou non) ; - diversité des situations des terrains (friches, rénovation, extension...) ; - attentes vis-à-vis du quartier (relancer une dynamique économique, etc). Chacune des opérations présente des degrés d'innovation significatifs sur certains des critères du développement durable. Pour autant, comme le montre le tableau page 34, il apparaît que le panel des opérations analysées montre la diversité et la complémentarité des expériences, en fonction des thématiques mises en avant dans chaque projet. On peut ainsi dire que les opérations de quartiers durables menées en Alsace, participent, dans leur ensemble, à une mutation des territoires. La réponse à l'appel à projets du ministère de l'Ecologie « Ecoquartiers » : l'Alsace bien positionnée Quatre collectivités alsaciennes ont répondu au concours national « Ecoquartiers » lancé à l'automne 2008 par le ministère qui a recueilli au total 160 candidatures (www.ecoquartiers.developpement-durable.gouv.fr). Il s'agit du quartier « Danube » à Strasbourg, de l'extension du lotissement « Les Châtaigniers » à Lohr, du quartier « Adelshoffen » à Schiltigheim et du quartier « Ameco » à Kingersheim. Le quartier « Danube » a reçu un prix du palmarès dans la catégorie « mobilité » afin de récompenser les innovations que le projet apporte dans ce domaine. 85 86 ANNExES 87 1. LExIQUE PLOyéES DES AbRévIATIONS EM- ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie ADEUS : Agence de Développement et d'Urbanisme de l'agglomération Strasbourgeoise AEU : Approche Environnementale de l'Urbanisme ANRU : Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine ARENE : Agence Régionale de l'Energie et de l'Environnement AURM : Agence d'Urbanisme de la Région Mulhousienne CAMSA : Communauté d'Agglomération de Mulhouse Sud Alsace CAUE : Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement CUS : Communauté Urbaine de Strasbourg HQE : Haute Qualité Environnementale IPPIDDAS : Initiative Pour un Projet Immobilier de Développement Durable dans l'Agglomération Strasbourgeoise PADD : Projet Aménagement et Développement Durable PDU : Plan de Déplacements Urbains PLH : Programme Local de l'Habitat PLU : Plan Local d'Urbanisme PNR : Parc Naturel Régional PUCA : Plan, Urbanisme, Construction, Architecture REDD : Ressources pour le Développement Durable SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale SEMHA : Société d'Economie Mixte de Haute Alsace SERS : Société d'Aménagement et d'Equipement de la région de Strasbourg SOZHA : Schéma d'orientation des Zones d'Habitat SRU : Solidarité et Renouvellement Urbain VUD : Villa Urbaine Durable ZAC : Zone d'Aménagement Concertée 88 2. CERTIFICATIONS ET LAbELS Définitions  Certification* : Une certification est un constat de conformité d'un produit vis à vis de certaines normes.  Label* : Un label est une marque, délivrée par un organisme qui garantit la qualité d'un produit destiné à la vente. La différence entre les deux termes, bien que subtile, tient au caractère davantage réglementaire de la certification. Une certification s'applique souvent en référence à des normes, dont certaines rendues obligatoires par la réglementation, tandis que les labels peuvent aller au-delà de la norme demandée. * Selon le Dictionnaire de la langue française  Cequami signifie: « Certification et Qualité en Maisons Individuelles ». La Certification NF Maison ® Individuelle (NF MI) - Démarche HQE garantit les moyens mis en oeuvre et les résultats obtenus en matière de performances environnementales. Il s'agit donc d'une certification des constructeurs. Seuls les constructeurs qui ont obtenu le droit d'usage de la marque ® NF Maison Individuelle démarche HQE sont évalués et contrôlés par une tierce partie selon des critères objectifs et mesurables. Ils prouvent leur capacité à proposer, concevoir et réaliser des maisons saines, confortables, économes et dont les impacts sur l'environnement sont les plus faibles possibles. Labels Quelques certifications et organismes  AFNOR est le premier organisme de certification en France, et l'un des tous premiers au niveau international. Il donne notamment les certifications NF environnement, l'Ecolabel européen, ou le marquage CE.  Qualitel est une association dont l'objectif est d'évaluer et de promouvoir la qualité de l'habitat, et qui regroupe plusieurs filiales.  Cerqual est la filiale en charge de l'activité de certification des logements neufs et propose les certifications Qualitel (confort et économie de charges), Habitat et Environnement (confort et respect de l'environnement) et « NF Logement » (qualité technique et services associés). Créée en 2005, la filiale CERQUAL Patrimoine s'occupe de l'activité de certification des logements du parc existant à travers ses marques Patrimoine Habitat et Patrimoine Habitat & Environnement. La certification QUALITEL « Habitat et Environnement » s'inspire largement des référentiels de l'Association HQE sans en reprendre toutefois l'ensemble des exigences. Qualitel est d'ailleurs membre de l'association HQE. L'association Qualitel est un organisme indépendant. Aujourd'hui, il existe en France un label officiel de haute performance énergétique des bâtiments : le label HPE. Des labels privés existent également, qui reposent notamment sur cette référence officielle. Il convient de citer le label « Effinergie ». Les Labels Promotelec garantissent la qualité et la sécurité des installations. Le label Performance concerne les logements neufs individuels ou collectifs dans une démarche de développement durable. Ce label est porteur des mentions HPE, THPE, HPE EnR, THPE EnR ou BBC Effinergie. Le label Promotel Habitat Existant optimise l'installation électrique du logement tout en maîtrisant le coût d'exploitation de chauffage. Le label Promotelec Ecodom est destiné aux logements situés en outre-mer, ce label a pour objectif d'améliorer le confort thermique des occupants, en privilégiant la climatisation naturelle, tout en réduisant les consommations d'énergie.  Label Haute Performance Energétique (HPE) Le label Haute Performance Energétique (HPE), utilisé par les maîtres d'ouvrage, a pour ambition le développement de systèmes et techniques constructives performants, dans la perspective des futurs renforcements de la réglementation thermique qui s'impose aux constructions neuves (actuellement RT2005, qui remplace la RT2000). L'arrêté du 3 mai 2007, publié le 15 mai 2007, définit le contenu et les conditions d'attribution de ce label : pour en bénéficier un bâtiment doit non seulement être performant d'un point de vue thermique, mais aussi faire l'objet d'une certification portant sur la sécurité, la durabilité et les conditions d'exploitation des installations de chauffage, de production d'eau chaude sanitaire, de climatisation et d'éclairage ou encore sur la qualité globale du bâtiment. Le label HPE atteste que le bâtiment respecte un niveau de performance énergétique globale supérieur à l'exigence réglementaire, vérifié grâce à des modalités minimales de contrôle. Ce label comprend cinq niveaux :  HPE 2005 Il concerne les constructions dont les consommations conventionnelles sont inférieures 89 d'au moins 10% à la consommation de référence RT 2005 et de surcroît, pour l'habitat, inférieures d'au moins 10% à la consommation maximale autorisée.  THPE 2005 Il concerne les constructions dont les consommations conventionnelles sont inférieures d'au moins 20% à la consommation de référence RT 2005 et de surcroît, pour l'habitat, inférieures d'au moins 20% à la consommation maximale autorisée.  HPE EnR 2005 Il est basé sur les exigences du label HPE 2005 accompagnées d'exigences sur l'installation d'équipements d'énergie renouvelable.  THPE EnR 2005 Il concerne les constructions dont les consommations conventionnelles sont inférieures d'au moins 30% à la consommation de référence RT 2005 et de surcroît, pour l'habitat, inférieures d'au moins 30% à la consommation maximale autorisée, avec des exigences sur des équipements d'énergie renouvelable ou de pompes à chaleur très performantes, préfigurant certaines technologies devant être déployées pour la RT 2010.  BBC 2005 Il s'applique aux bâtiments à basse consommation énergétique. Ce niveau vise une consommation très fortement inférieure à la consommation énergétique réglementaire avec : Un niveau d'exigence calé pour le résidentiel sur 50 kWhep/m²/an en énergie primaire en prenant en compte les consommations de tous les usages (chauffage, refroidissement; production d'ECS ­ Eau chaude sanitaire ­, ventilation et éclairage), valeur à laquelle est appliqué un coefficient fonction des zones climatiques et de l'altitude du projet; Une performance énergétique de 50% par rapport à la performance réglementaire pour les bâtiments à usages autres que d'habitation. C'est actuellement le label le plus exigent en termes d'économies énergétiques. Il impose 50 kWh annuels par mètre carré pour une construction neuve et 80 kWh annuels par mètre carré pour un bâtiment rénové (la moyenne étant actuellement d'environ 200 kWh annuels par mètre carré). Ces niveaux de performance, traduisent une volonté forte d'amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs : ils sont encore plus ambitieux que ceux du HPE 2000 qui correspondaient à une consommation conventionnelle d'énergie inférieure respectivement de 8% et 15% à la consommation conventionnelle de référence RT2000. L'obtention du label HPE apporte des avantages financiers (cf rubrique « aides et financements » du site ecoquartier du MEEDDAT). Pour obtenir ces labels, les constructeurs devront mobiliser toutes les techniques permettant d'économiser l'énergie, ce qui permettra au secteur de la construction de faire un grand pas vers l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050. C'est ainsi que l'isolation par l'extérieur, les pompes à chaleur performantes (notamment géothermales), les chaudières à condensation et les systèmes utilisant les énergies renouvelables, deviendront des éléments importants pour le label HPE dans la perspective de la RT 2010.  Le label Effinergie Formellement, le label Effinergie dans le bâtiment neuf est une autre dénomination du label BBC 2005 précité, sur lequel il base son niveau d'exigence. L'Association française Effinergie a été constituée début 2006 au terme de plusieurs années de coopération entre le CSTB (Comité Scientifique et Technique du Bâtiment), des collectivités territoriales, des industriels et des professionnels de la construction et des associations ; elle vise au développement en France d'un outil de promotion des bâtiments très faiblement consommateurs d'énergie du type « maisons passives ». La maison passive est un concept de construction qui part du principe qu'une maison conçue selon les règles de l'architecture bioclimatique avec tout le confort moderne n'a pas besoin de système « actif » de chauffage (chaudière, convecteurs ou autres) autrement que pour des appoints ponctuels et de faible puissance. En pratique, on considère que la maison passive ne consomme pas plus de 15 kWh par m2 et par an de chauffage. Ainsi, le label Effinergie s'inspire des labels allemand « Passivhaus » et suisse « Minergie », et concerne la construction et la rénovation de bâtiments. Pour la construction neuve, la spécification des performances développée par Effinergie pour le contexte français a été reprise par le label officiel HPE BBC. Effinergie a lancé son label au Printemps 2007. Le label pour l'existant prévoit, en résidentiel, une consommation maximale de 80kWh/m²/ an modulable selon les régions. La barre n'est pas encore fixée pour le tertiaire existant. Effinergie base ses calculs sur le même référentiel que la RT2005 pour plus de cohérence. Les comparaisons entre les systèmes d'exigence situent habituellement Effinergie au dessus de Minergie et en dessous de Passivhaus, mais la comparaison a des limites car ces labels ne couvrent pas les mêmes consommations ou n'utilisent pas exactement les mêmes modalités de calcul. Rappel RT 2005 90 La RT2005 impose une consommation d'énergie primaire qui ne doit pas dépasser 130kWh/m²/an, la moyenne du parc existant se situant à 400kWh/m²/an (source: « Bâtir une ville durable », Le Moniteur n°5424, 9 novembre 2007, cahier détaché n°2) et à 240kWh/m²/an selon l'Ademe. La RT 2005 s'applique aux constructions neuves ou extensions de constructions) des bâtiments résidentiels et non résidentiels (tertiaires, bâtiments industriels ...). La RT 2005 fixe une limite de consommation énergétique de référence (appelé Cepréf) à ne pas dépasser. Pour justifier du respect de l'exigence réglementaire, il faut obligatoirement vérifier les 3 modalités suivantes : - limiter les consommations énergétiques : Coefficient Cep du projet inférieur au « droit à consommer » ou coefficient Cep de référence - s'assurer du respect des exigences minimales ou « garde-fou » pour les éléments intervenant dans le bilan énergétique - limiter l'inconfort en été : température intérieure conventionnelle Tic inférieure à la température intérieure conventionnelle de référence Les exigences à respecter l'hiver comme l'été dépendent de la zone climatique où se situe le projet, soit 8 zones au total combinant températures extérieures et ensoleillement et correspondant à des limites de département. Sources - http://www.ecoquartier.developpement-durable.gouv.fr/09-demarches-labels/09-labels.htm - http://www.rt2005.com - « Pour construire et rénover en Alsace, Le guide environnement des particuliers, Des pistes pour un habitat plus sain, qui respecte l'environnement et économise l'énergie », Ademe et Région Alsace, 91 3. bIbLIOGRAPHIE Généralités:  ADEME, AEU, L'approche Environnementale de l'Urbanisme pour concilier urbanisme et environnement, guide méthodologique, Éd. Ademe, mars 2008, 5p.  AGENCE RÉGIONALE POUR L'ENVIRONNEMENT MIDI-PYRÉNÉES (coord.), Action! Réalisez votre politique de développement durable, livret de sensibilisation pour les collectivités territoriales, Éd. ARPE, mars 2008, 24p.  ARENE IDF, Quartiers durables, Guide d'expériences européennes, 2005, 146p.  ARENE IDF, Quartiers durables, passer du concept à la concrétisation, Lettre trimestrielle n°13, décembre 2005.  ATELIER CITÉ ARCHITECTURE, Étude comparative des quartiers durables en Europe, 58p.  CAMPRA Jérôme, Les éco-quartiers, vitrines du développement durable, revue Maires de France, Juillet-Août 2007, pp. 42- 47.  Certu, Les éco-quartiers au coeur du Grenelle de l'environnement, quels enjeux ?, Ed. Certu, Lettre du développement durable janvier 2008, 21p.  COMITE 21 - ANGENIUS, Les quartiers durables : un exemple de démarche intégrée et participative, Avril 2007, 22 p.  COTTENCEAU-MATHURIN Leslie, « Eco-cités, des villes nouvelles 100% écolos », 2 juillet 2008. http://www.batiactu.com/data/02072008/02072008-165336.html  MONITEUR (le), Bâtir une ville durable, Éd. Le Moniteur, n° 5424, cahier détaché n°2, 9 novembre 2007, 42p.  MONITEUR (le), Construire Durable, Hors-Série mars 2008, pp. 48-130.  OBSERVATOIRE DE LA VILLE, Les quartiers durables: Nouvel enjeu de la ville de demain?, Les cahiers de l'observatoire de la ville n°2, décembre 2007, 96p.  PUCA, Atelier national Villa Urbaine Durable à Chalon-sur-Saône (16-17 octobre 2007), Éd. PUCA, supplément revue premier plan n° 15, janvier 2008, 11p.  PUCA, Constitution d'une banque de données sur les villes mettant en oeuvre des projets de quartiers inscrits dans une politique de développement durable, rapport, 2 vol., 2007.  PUCA, Concevoir un éco-quartier, Premier plan dossier n°16, janvier-juin 2008  PUCA, Montage et conduite de projets de quartiers durables en Europe, Éd. PUCA, 5èmes Entretiens de l'Aménagement, 1er et 2 Février 2007, 6p.  PUCA, Quartiers durables, vous avez dit quartiers durables ?, Synthèse contributive, Ed. PUCA, juillet 2007, 58p.  PUCA, Villa Urbaine Durable, pour un habitat urbain, mixte et écologique, Éd. PUCA, Février 2006, 8p.  PUCA, Villa Urbaine Durable, Opération Quartier Saint-Jean-des-Jardins, ChalonSur-Saône, Cahier expérimental n°1, Octobre 2007, 39p.  REVUE URBANISME, Dossier Eco-quartier, Ed. Publications d'architecture et d'urbanisme, n°348, mai-juin 2006, pp. 37-71. Alsace :  BUTNER Charles, Communication, Opération Nouveaux logements/ nouveaux quartiers, résultat de l'appel à projet auprès des collectivités, CG68, rapport du président, avril 2008, 29p.  C.R., « Eco-quartier: qu'en dit-on outre-Rhin ? », Traits urbains n°24, juin/juillet 2008.  FICHES MEDIAS, La VIAROPA, d'Est en Ouest Strasbourg est en mouvement, mars 2007, Strasbourg Ville et Communauté urbaine.  MONITEUR (le), « Alsace-Lorraine, Pyramide d'argent au « Hameau » de Promogim », 8 juin 2007.  MONITEUR (le), « Haut-Rhin, Le conseil général précise sa politique de l'habitat », 16 novembre 2007.  MONITEUR (le), « Obernai Eco quartier : « Monsieur le maire, affichez vos prix » », n° 5294, 13 mai 2005, Dossier article de presse de la bibliographie. 6p  NAEGELEN Lucien, « Eco habitat, Vivre en ville autrement », L'Alsace, 9 juillet 2008.  PUCA, Expérimentation HQE Aménagement, Expérimentation d'une démarche de qualité environnementale dans des opérations d'aménagement, Bilan d'appel à projets, novembre 2006, 33p.  PUCA, Parc des Roselières, Obernai, Quartier durable, cahier référence, .pdf, Septembre 2007, 8p.  SYCOPARC 32, Un lotissement innovant à Lohr, PNR des Vosges du Nord, Décembre 2007, 8p.  VERTS (les), Strasbourg, ville Verte, ouverte et solidaire, Danube, un écoquartier, 2008, 8p. 92  VILLE DE MULHOUSE et al., Projet Quartier Durable à Bourtzwiller, .ppt, février 2006, 18p.  WEHRUNG Simone, « Habitat durable, un projet primé à Strasbourg », DNA, 1er juillet 2005. http://ecoquartier.free.fr/IMAGES/ruban-vert/DNA%20article%201%20 juillet%202005%20br.jpg  Site du ministère sur les éco-quartiers : http://www.ecoquartier.developpementdurable.gouv.fr  Site de l'association Eco-quartier Strasbourg : http://www.ecoquartier-strasbourg.org/  Site de l'association Ippiddas : http://ippiddas.org  Site de l'AURM : www.aurm.org  Site de l'ADEUS : www.adeus.org  Atlas de la rénovation urbaine : http://i.ville.gouv.fr/Data/terr_anru.php 93 4. LISTE DES CONTACTS Franck Faucheux Chargé de mission DGALN/DHUP, Consultation VUD² Grande arche de la Défense Paroi sud 92055 la Défense cedex franck.faucheux@developpement-durable.gouv.fr Eric Brua Directeur du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord Maison du parc - Château 67290 La Petite Pierre Catherine Hennicker Stagiaire CAUE et association Eco-quartier Strasbourg hennicker.caue67@orange.fr Julien Burholzer Chef groupe constructions Laboratoire Régional de Strasbourg julien.burgholzer@developpement-durable.gouv.fr Yann Jovelet Chargé de la Direction de l'Aménagement et de l'Equipement Mairie d'Obernai yann.jovelet@obernai.fr Elodie Thuet Service Développement Durable CAMSA Mulhouse elodie.thuet@agglo-mulhouse.fr Florence Benoît Chargé rénovation urbaine florence.benoit@ville-mulhouse.fr Marie Mamdy suivi des démarches AEU Ademe Alsace marie.mamdy@ademe.fr Bruno Parasote Président association Eco-Quartier Strasbourg bruno.parasote@wanadoo.fr Bertrand Barrère Directeur du bureau d'études REDD b.barrere@redd.fr Nancy Franz SEMHA nancy.frantz@semha.fr Sabrina Kegler Assistante de direction - Assistante service Aménagement SEMHA sabrina.kegler@semha.fr Martine Scherlen Assistante de direction AURM martine.scherlen@aurm.org Mathilde Kempf Architecte DPLG mathilde.kempf@free.fr Guillaume Simon Service de planification urbaine Communauté Urbaine de Strasbourg guillaume.simon@cus-strasbourg.net Nadia Monkachi Directrice d'études - ADEUS n.monkachi@adeus.org André Kocher Conseil Général du Haut-Rhin Service Habitat et Solidarités Territoriales (SHST) Stéphanie Strasser Chargée de mission développement urbain durable Communauté Urbaine de Strasbourg stephanie.strasser@cus-strasbourg.net Maude Rives Chef de projet SERS m.rives@sers.eu 94 5. REPéRAGE DES QUARTIERS DURAbLES Aux Portes du Kochersberg Lohr vendenheim Sc Ost d wal hi lt ig he im Adelshoffen St ra sb Les Rives du Bohrie ou rg Photos aériennes : © IGN Paris 2007 BD ORTHO® - Cartes : © IGN Paris 2008 Scan 25® Ob er Illkirch na i La Brasserie Parc des Roselières ZAC Danube Les Platanes Ilot Lombardie IPPIDAS 95 Les Coccinelles Kingersheim : AMECO Ste-Croix-aux-Mines Photos aériennes : © IGN Paris 2007 BD ORTHO® - Cartes : © IGN Paris 2008 Scan 25® Quartier Bourtzwiller kingersheim Mulhouse Werentzhouse Cité Wagner Am Herrenweg 96 97 Direction régionale de l'Equipement Alsace Service de l'aménagement et de la prospective BP 81005/F 67070 Strasbourg cedex Tél. 03.88.13.07.53 Fax 03.88.13.08.60 Courriel : sap.dre-alsace@developpement-durable.gouv.fr www.dre.alsace.developpement-durable.gouv.fr www.dre.alsace.developpement-durable.gouv.fr INVALIDE)

puce  Accés à la notice sur le site du portail documentaire du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

  Liste complète des notices publiques